Skip to main content

Full text of "Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la révolution française"

See other formats


\ 

s 
* 

î 

W&Muhm\^ 


:uU' 


'";>■ 

:||î|||||;:::|||||:i^^ 

/-■!■; 

|i||;||j|f;i|l|^^ 

^^^^K 

'i;''^!';V';-,5^!-'i:'  <!ii'i^;':i-^v-  ■"■^-;"^^'::-'/^^'::V;!:'':::';!:,i  ';/r:-'  jî;':  '':':''  i;!  ''',"'^;  ;  '■:  <;:  ■'•  '  .';',. 

WÊiMÊ:^-:/ 

•>;■''*,(■):)  .: 


■;;,'  i,!'-:; 


.'!'vi'!'Ji 


■  ■:.>,[,■■  'r-t^:^:. 


.   *  >»w*^  *" 


CAfiLETOiJ  iJ^'"'^^«^ 


?!TV 


1005  0774  01     EF 


VILLE    DE    PARIS 


PUBLICATIONS     HELATIVES     A     LA     RÉVOLUTION     FRANÇAISE 


RÉPERTOIRE  GÉNÉRAL 


DES    SOURCES    MANUSCRITES 


DE 


L'HISTOIRE  DE  PARIS 


PENDANT 


LA  RÉVOLUTION  FRANÇAISE 


ALEXANDRE    TUETEY 


TOME     ONZIEME 

CONVENTION     NATIONALE 
QUàTRIÈUB   PARTIE) 


Armes  de  U  Municipalité  de  Paris,  en  1790 


PARIS 

IMPRIMERIE    NOUVELLE    (ASSOCIATfON    OUVRIÈRE) 


H,    RUE    CADET 
18  14 


<jtC^ 


REPERTOIRE   GENERAL 


DES  SOURCES  MANUSCRITES 


L'HISTOIRE   DE    PARIS 


PENDANT 


LA  REVOLUTION  FRANÇAISE 


L administration  municipale  laisse  A  chaque  auteur  la  responsabilité  des  opinions 
émises  dans  les  ouvrages  publiés  sous  les  auspices  de  la  Ville  de  Paris. 


TOUS    DROITS    RESERVES 


VILLE    DE    PARIS 


PUBLICATIONS     RELATIVES     A     LA     RÉVOLUTION     FRANÇAISE 


/  / 


REPERTOIRE  GENERAL 

DES    SOURCES    MANUSCRITES 


DE 


L'HISTOIRE  DE  PARIS 


PENDANT 


LA  RÉVOLUTION  FRANÇAISE 


ALEXANDRE     TUETEY 


TOME     ONZIEME 

CONVENTION      NATIONALE 

QUÀ  TRIÈME    Pà  ht  IR) 


Armes  de  la  Municipalité  de  Paris,  en  1790. 

PAtUS 

IMPRIMERIE    NOUVELLE    (ASSOCIATION    OUVRIÈRE; 

n,     RUE    CADET 
1  S  1  4 


INTRODUCTION 


Le  Procès  des  Hébertistes. 

Avant  d'aborder  l'examen  du  procès  des  Hébertistes,  épilogue  de  la 
lutte  acharnée  engagée  contre  la  Convention  et  le  Comité  de  salut  public 
par  le  parti  ultra-révolutionnaire  de  la  Commune  et  des  sections,  il  est 
intéressant  de  pénétrer  dans  l'existence  des  acteurs  de  ce  drame  de  la  Ter- 
reur, qui  payèrent  de  leurs  têtes  leur  folle  tentative  de  renouveler  la  journée 
du  2  juin  1793  et  de  substituer  au  redoutable  Comité  de  salut  public  une 
sorte  de  triumvirat  dans  lequel  Hébert,  Ronsin  et  Vincent  auraient  exercé 
un  pouvoir  dictatorial. 


I 


1.   HÉBERT  (Jacques- René),   substitut   de  l'agent   national  de  la 
Commune  de  Paris,  rédacteur  du  Père  Duchesne. 

^  Hébert  (Jacques-René),  né  à  Alençon  le  15  novembre  1757,  était  le 
fils  d'un  notable  de  cette  ville,  l'orfèvre  Jacques  Hébert,  ancien  premier 
juge  consul  et  échevin,  et  de  Marguerite  Beunaiche  de  la  Houdrie.  Après 
avoir  étudié  au  collège  il  entra  comme  clerc  en  pratique  chez  un  procureur 
d' Alençon  ;  mais  en  raison  de  l'affichage  d'un  libelle  diffamatoire  contre 
un  docteur  Clouet,  par  lequel  il  débuta  dans  sa  carrière  de  pamphlétaire, 
libelle  qui  lui  valut  des  poursuites  judiciaires,  il  dut  quitter  Alençon  et 
se  réfugier  à  Rouen,  puis  à  Paris.  Il  y  vécut  dans  un  état  de  gêne  voisine 
de  la  misère,  car  il  avoua  lui-même  avoir  longtemps  et  durement  tiré  le 
diable  par  la  queue  et  n'avoir  pu  subsister  que  grâce  aux  subsides  de 
T.  XI.  .  * 


ij  INTRODUCTION 

quelques  àuies  oh.'iiilal»lfS,  uolaininent  du  ooi(T(>ur  Parisol,  do  la  rue  des 
Noyers  (1).  Il  ne  sortit  de  ectlo  situation  misérable  que  lorsqu'il  obtint,  en 
178G,  une  modeste  plaee  de  contrôleur  de  contremarques  au  théâtre  des 
\'ariétés,  depuis  théâtre  de  la  République.  Mais,  s'il  faut  on  croire  Camille 
Desmoulius,  (jui  dans  le  11°  5  de  son  l'/V/z.r  ro/v/r/^Vr  multiplia  les  attaques 
contre  Hébert,  il  aurait  été  congédié  pour  indélicatesse.  Ce  fait,  contesté 
d'ailleurs  par  les  récents  bioi^raphes  d'Hébert,  Camille  Desmoulins  avait 
déclaré  le  tenir  d(^  l'un  des  acteurs  de  ce  théâtre,  qui  lui  aurait  dit  :  «  Nous 
avons  la  preuve  ilans  nos  re<;istres  qu'il  nous  a  volés  avant  qu'il  fût  pro- 
cureur de  la  Commune.  »  Toujours  est-il  qu'après  avoir  quitté  le  théâtre  des 
N'ariélés  Hébert  entra  au  service  d'un  médecin,  qui  l'employa  à  des 
beso,L,Mies  infimes,  lui  faisant  faire  des  saignées  pour  2  sols,  et  ne  se  serait  pas 
montré  plus  scrupuleux.  Jusqu'en  1789  Hébert  semble  avoir  vécu  en 
quelque  sorte  d'expédients,  pour  ne  pas  dire  d'escroqueries.  Lorsqu'éclata 
la  Révolution,  il  trouva  sa  voie  et  s'improvisa  le  défenseur  du  parti  popu- 
laire ;  en  1790,  il  publia  son  premier  pamphlet  politique,  la  Lanterne 
magique  ou  le  iléau  des  aristocrates,  et,  pour  conquérir  la  popularité, 
s'appropria  le  titre  d'un  journal  publié  par  Lemaire,  le  Père  Duchesne, 
dont  il  se  fit  à  la  fois  le  rédacteur  et  l'imprimeur,  s'installant  rue  Neuve- 
de-l'Egalité,  cour  des  Forges,  dans  la  section  de  Bonne-Nouvelle;  il  affecta 
dans  la  nouvelle  feuille  un  ton  populaire,  souvent  même  ordurier,  qui 
contribua  pour  beaucoup  au  succès  du  journal. 

Au  cours  de  ses  tournées  dans  les  clubs  Hébert  rencontra  à  la  Société 
fraternelle  des  Deux  Sexes,  séante  aux  Jacobins,  une  ancienne  religieuse  du 
couvent  de  la  Conception  Saint- Honoré,  Marie-Marguerite-Françoise  Goupli, 
qui  n'avait  pas  une  vocation  bien  solide  et  inclinait  vers  les  idées  nouvelles, 
puisque,  le  23  juin  1790,  elle  déclara  aux  officiers  municipaux  qu'elle  ne 
pouvait,  quant  à  présent,  se  décider  à  continuer  la  vie  monastique.  Elle 
n'était  pas  fort  séduisante,  car  Prudhomme  dans  ses  Révolutions  de  Paris 
rappelle  une  grande  araignée,  sortie  du  couvent  de  la  Conception,  mais 
elle  était  jeune,  spirituelle  et,  de  plus,  savait  confectionner  une  cuisine 
délicate,  ce  qu'appréciait  beaucoup  Hébert,  grand  amateur  de  bonne  chère; 
il  s'en  éprit,  l'épousa  aux  applaudissements  du  peuple  et  en  eut  une  fille  le 
7  février  1793  ;  bien  qu'elle  se  fût  défroquée,  de  son  séjour  au  couvent 
elle  conserva  beaucoup  de  piété.  Comme  l'on  sait,  Marguerite-Françoise 
Goupil  fut  enveloppée  dans  le  procès  de  Chaumette,  condamnée  à  mort 
et  exécutée  le  24  germinal.  S'il  faut  ajouter  foi  au  réquisitoire  du  subs- 


(I)  L.  Duval,  licberl  clu-z  lui,  La  HcvoluUon  française,  tome XII,  p.  1093,  tome  XIII,  p.  41-57. 


INTRODUCTION  iij 

titut  Nauiin  (1),  cette  ancienne  religieuse,  d'une  immoralité  notoire, 
employait  son  esprit  et  ses  charmes  à  recruter  des  conspirateurs  contre 
la  patrie;  et,  agent  infatigable  des  complots  de  son  mari,  elle  aurait  mcme 
collaboré  d'une  façon  suivie  au  Père  Duchesne,  en  partie  son  ouvrage. 

Hébert,  que  l'on  qualifie  d'homme  de  lettres,  âgé  de  30  ans,  électeur 
de  la  section  de  Bonne-Nouvelle,  figure  parmi  les  membres  de  la  Commune 
insurrectionnelle  nommés  dans  la  nuit  du  9  au  10  août.  Après  la  journée 
du  10  août,  il  publia  la  Grande  relation  du  siège  et  de  la  prise  du  château 
des  Tuileries  ;  et,  après  les  journées  de  septembre,  le  Grand  détail  de 
V exécution  de  tous  les  conspirateurs  et  brigands  de  l'Abbaye,  affichant  ainsi 
des  sentiments  en  harmonie  avec  ceux  des  massacreurs.  Pendant  les 
massacres  de  la  Force,  il  fut  envoyé  dans  cette  prison  avec  d'autres  mem- 
bres   de   la    Commune,  mais  ne  siégea  point  parmi  les  juges  populaires. 

Lors  des  élections  des  députés  à  la  Convention  nationale,  l'Assemblée 
électorale  de  Paris  ayant  décidé,  le  12  septembre,  que  les  députés  élus  à 
Paris  seraient  soumis  à  un  scrutin  épuratoire  (2),  Hébert,  au  Conseil 
général  de  la  Commune,  le  13  septembre,  protesta  contre  cette  décision, 
attendu  que  par  suite  de  l'absence  d'électeurs  qui  se  trouvaient  aux  fron- 
tières, les  sections  n'étaient  guère  composées  que  de  Feuillants,  et  les  patriotes 
n'osaient  presque  plus  lever  la  tête  ;  il  proposa  et  fit  adopter  une  affiche, 
dont  la  rédaction  lui  fut  confiée,  et  dans  laquelle  on  devait  exposer  au  peuple 
que  les  députés  à  la  Convention  nationale  avaient  reçu  l'approbation 
des  vrais  patriotes  (3).  Le  22  septembre,  Hébert  se  plaignit  de  l'ingérence  de 
Marat  et  d'autres  membres  du  Comité  de  surveillance,  étrangers  au  Conseil 
général  de  la  Commune,  dans  les  affaires  de  Police,  et  obtint  la  révo- 
cation de  tous  les  membres  de  ce  Comité,  qui  furent  mis  en  demeure  de 
rendre  compte  de  leurs  opérations. 

Dans  les  séances  de  la  Commune  Hébert  figure  toujours  parmi  les  plus 
exaltés;  c'est  ainsi  qu'on  le  voit  protester  contre  la  lecture  du  Bulletin 
de  la  santé  de  Louis  XVI.  Le  22  novembre,  alors  que  la  question  des  sub- 
sistances était  entrée  dans  une  phase  aiguë,  Hébert,  qui  avait  été  adjoint 
aux  commissaires  formant  un  Comité  central  des  subsistances,  donna 
lecture  au  Conseil  d'un  projet  d'adresse  à  la  Convention  où  il  demandait 
la  promulgation  d'une  loi  portant  peine  do  mort  contre  les  accapareurs  ; 
son  projet  fut  très  applaudi,  mais  Hébert  s'opposa  à  son  impression. 

Le  Conseil  général  de  la  Commune  insurrectionnelle,  avant  l'expiration 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n^  89G, 

(2)  E.  Cliaravay,  Assemblée  électorale  de  Paris,  2  septembre  1792-17  frimaire  an  II,  p.  134. 

(3)  F.  Braesch,  La  Commune  de  Paris  du  10  août  1102,  p.  600. 


iv  INTRODUCTION 

de  son  mandat,  décida,  sur  la  proposition  d'Hébert,  de  rédiger  l'histoire 
de  la  Commune  du  10  août,  afin  de  mettre  en  lumière  le  bien  qu'elle  avait 
fait  et  celui  qu'elle  avait  voulu  faire.  Lors  des  élections  à  la  nouvelle  Com- 
mune, au  scrutin  des  28  ol  29  novembre,  Hébert  fut  réélu  par  la  section 
de  Donne-Nouvelle.  A  la  dernière  séance  de  la  Commune  du  10  août,  tenue 
le  \^'  décembre,  Hébert  stigmatisa  la  municipalité  traîtresse  qui  avait 
tenté  de  faire  rétrograder  la  révolution  et  d'instruire  le  procès  des  hommes 
du  10  août  ;  il  fut  l'un  des  quatre  membres  qui  furent  chargés  par  la  Com- 
mune insurrectionnelle  de  rédiger  une  adresse  aux  48  sections  et  aux 
83  départements  pour  leur  faire  connaître  les  manœuvres  astucieuses  et  men- 
songères, au  moyen  desquelles  le  Corps  municipal  avait  surpris  à  la  Con- 
vention les  deux  décrets  qui  avaient  ordonné  la  réélection  provisoire  du 
Conseil  général  ;  cette  adresse  fut  imprimée  et  envoyée  aux  sections,  (^e 
fut  Hébert  qui  eut  l'idée  de  transformer  l'assemblée  déchue  en  club  poli- 
tique, avec  mission  de  surveiller  le  nouveau  Conseil;  l'idée  prit  corps  et 
donna  naissance  à  la  Société  révolutionnaire  des  Hommes  du  10  août,  dont 
lo  siège  était  rue  Saint-Denis,  aux  ci-devant  Filles-Dieu. 

Le  22  décembre  1792,  Hébert  fut  élu  second  substitut  du  procureur  de 
la  Commune  ;  il  assista  en  cette  qualité  à  la  notification  du  décret  con- 
damnant Louis  XVI  à  la  peine  de  mort,  qui  eut  lieu  au  Temple  le  20  jan- 
vier 1793  ;  le  23  avril,  il  rendit  compte  de  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
l'appartement  de  Louis  XVI  ;  ayant  trouvé  dans  un  tiroir  les  attributs 
de  la  royauté,  il  fit  défigurer  à  coups  de  marteau  les  croix  de  Saint-Louis  et 
autres  et  brûler  les  cordons  rouges  et  les  plaques.  On  sait  avec  quelle  gros- 
sièreté il  notifia  à  Mme  Elisabeth,  le  23  septembre  1793,  la  réforme  du  régime 
des  prisonniers  du  Temple,  prenant  un  méchant  plaisir  à  annoncer  l'expul- 
sion des  cuisiniers,  la  suppression  du  pain  privilégié,  la  substitution  de 
l'étain  à  l'argenterie  pour  procurer  de  l'argent  à  la  République,  et  «  que  le 
petit  louveteau  mangerait  avec  Simon  ».  Ce  fut  cette  haine  féroce  vouée  à 
la  royauté  qui  inspira  au  rédacteur  du  Père  Duchesne  les  infâmes  accusations 
qu'il  porta  contre  Marie-Antoinette  lors  de  son  procès. 

En  avril  et  mai  1793,  Hébert  se  signala  dans  son  journal  par  ses  vio- 
lentes attaques  contre  les  Girondins.  Le  24  mai,  la  Commission  extraordinaire 
des  Douze,  qui  avait  reçu  mandat  d'ouvrir  une  enquête  sur  les  actes  de  la 
Commune,  ordonna  l'arrestation  d'Hébert  et  de  l'employé  des  postes  Varlet; 
ce  jour,  à  9  heures  du  matin,  Hébert  informa  le  Conseil  général  de  la  Com- 
mune du  mandat  d'amener  lancé  contre  lui  et  déclara  qu'on  l'arrachait 
à  ses  fonctions,  mais  qu'il  allait  obéir  à  la  loi.  Il  rappela  en  même  temps  au 
Conseil  le  serment  que  celui-ci  avait  prêté  de  se  considérer  comme  frappé, 
lorsque  l'on  frapperait  l'un  de  ses  membres,  et  il  déclarait  invoquer  ce  ser- 


INTRODUCTION  v 

ment,  non  pour  hii/car  il  était  prêt  à  porter  sa  tête  sur  l'échafaud,  si  le 
sacrifice  de  sa  vie  pouvait  être  utile  à  sa  patrie,  mais  pour  ses  concitoyens, 
prêts  à  tomber  dans  l'esclavage.  Hébert  fut  incarcéré  à  l'Abbaye,  et  s'il 
faut  ajouter  foi  au  rapport  de  Dorat-Cubières,  mis  dans  un  grenier  à  tous 
les  vents.  Le  25  mai  au  matin,  Chaumette  s'étant  présenté  à  l'Abbaye,  ne 
put   voir  son  substitut,  parce  qu'il  reposait,  et  annonça  au  Conseil  qu'il 
était  poursuivi  pour  sa  feuille,  le  Père  Duchesne.  Le  même  jour,  le  Club  des 
Cordeliers  protesta  contre  l'arrestation  d'Hébert,  et  le  Conseil  général  de  la 
Commune  dénonça  à  la  Convention  l'attentat  que  venait  de  commettre  la 
Commission  des   Douze  en  procédant  arbitrairement  à  l'incarcération  du 
substitut  du  procureur  de  la  Commune,  citoyen  recommandable  par  ses 
lumières  et  par  ses  vertus  civiques,  et  demanda  qu'il  fût  rendu  à  ses  fonctions 
ou  promptement  jugé  (1).  La  plupart  des  sections  de  Paris,  notamment 
celles  du  Temple,  des  Gravilliers,  du  Faubourg  Montmartre  et  du  Marais 
s'associèrent  à  cette  protestation  et  présentèrent,  le  26  mai,  une  pétition  à  la 
Convention  pour  réclamer  la  mise  en  liberté  d'Hébert  (2).  Aux  termes 
d'un  rapport  adressé  à  la  Convention  le  26  mai,  la  Commission  des  Douze, 
pour  justifier  l'arrestation  d'Hébert,  déclara  que,  dans  un  journal  des  plus 
répandus,  le  Père  Duchesne,  dont  le  style  familier,  indécent  et  bas,  avait 
des  attraits  pour  un  certain  nombre  de  lecteurs,  un  magistrat,  substitut 
du  procureur  de  la  Commune,  s'était  permis  de  désigner  à  la  vindicte  popu- 
laire une  classe  de  députés  signalés  sous  un  nom  (celui  de  Girondins),  inventé 
par  la  proscription,  et    n'avait  fourni   à  cet  égard  que  des  explications 
insuffisantes.  Sous  la  pression    exercée   par  les  sections,    la    Convention 
rendit,  le  28  mai,  un  décret  ordonnant  la  mise  en  liberté  immédiate  des 
citoyens   incarcérés   par   ordre   de  la  Commission  des  Douze.  Le  premier 
acte  d'Hébert,  rendu  à  la  liberté,  fut  de  se  présenter  au  Conseil  général  de 
la  Commune,  où  il  reçut  l'accueil  le  plus  chaleureux,  fut  embrassé  par  ses 
collègues  et  coiffé  d'un  bonnet  rouge.  Lorsqu'il  parvint  à  se  faire  entendre, 
il   exprima  sa  vive  gratitude,  demanda  qu'on  fit  l'historique  de  la  Com- 
mission inquisitoriale  des  Douze,  que  le  peuple  chassât  les  intrigants  des 
assemblées  des  sections  et  désarmât  les  suspects.  Chaumette  ayant  remis  à 
Hébert  une  couronne  apportée  par  une  députation,  celui-ci  la  plaça  sur  le 
buste  de  Jean-Jacques  Rousseau,  en  disant  que  l'on  ne  devait  aux  vivants 
que  des  encouragements  et  que  les  couronnes  ne  devaient  être  décernées 
qu'après  la  mort. 


(1)  V.  le  tome  VIII  de  notre  Répertoire,  n»»  2537,  2538. 
^2)  Ibid.,  n°  2571. 


vj  INTRODUCTION 

Hôherl  n»'  prit  auruno  part,  au  moins  ostonsiblomont,  au  mouvoment 
iusumM-tionucI  (i«s  .'U  ni;ii,  l''""  o\  2  juin;  on  le  vdit  s(Miloniont,  parmi  los 
nicniluos  d'uno  dôpulation  ipii  apporta,  le  'A  juin,  à  la  (Convention,  \me 
adrossr  du  ('oniilô  central  révolutionnaire  à  l'effet  de  féliciter  l'Assemblée 
du  décret  d'arrestation  rendu  contre  les  députés  (lirondins. 

Le  Tafleau  politique  cl  littéraire  de  Paris  ayant  annoncé,  le  12  juin,  que 
Marat  et  Hébert  avaient  touché  50,000  livres  à  la  Trésorerie  nationale  pour 
sojiscription  à  leurs  journaux,  envoyés  aux  armées  el  dans  les  départements, 
et  accusé  dans  son  numéro  du  10  juin  Bouchottc  d'avoir  retiré  à  Dugazon, 
pour  cause  de  modéranlisme,  ses  épaulettes  d'aide  de  camp,  Vincent, 
secrétaire  général  de  la  Ciuerre,  écrivit,  le  26  juin,  à  Hébert,  le  priant,  au  nom 
de  Rouchotle,  d'insérer  dans  sa  prochaine  feuille  une  note  en  réponse  aux 
calomnies  atroces  et  aux  imputations  absurdes  dirigées  depuis  quelque 
temps  contre  son  ministre  (1).  Le  journal  d'Hébert,  très  répandu,  était 
elTectivement  distribué  à  grand  nombre  d'exemplaires  aux  armées,  mais 
n'était  pas  goûté  de  tous.  On  en  a  la  preuve  dans  une  lettre  qu'adressa  de 
Metz,  le  25  juillet,  un  soldat  du  nom  de  Dolivet,  où  il  déclarait  au  journa- 
liste connu  sous  le  nom  de  Père  Duchesnc  que  l'on  ne  donnait  point  dans 
les  ordures  jetées  contre  Custine  par  un  odieux  pamphlétaire,  payé  pour 
décrier  le  mérite,  étant  du  reste  un  fripon  comme  ceux  du  parti  de  Pache; 
et  que  d'ailleurs  l'armée  et  les  garnisons  de  la  Moselle  avaient  fait  justice 
des  pitoyables  et  merdeux  écrits  du  Père  Duchesne  (2).  Ce  n'était  pas  le 
sentiment  des  représentants  Delbrel,  Lctourneur  et  Châles,  en  mission  à 
l'armée  du  Nord,  qui  dans  une  lettre  à  l'adresse  d'Hébert,  en  date  du 
24  août  1793,  se  plaignaient,  comme  leurs  collègues  de  l'armée  des  Ardennes, 
de  la  suspension  depuis  trois  semaines  de  l'envoi  de  son  journal,  que  toute 
l'armée  réclamait  à  grands  cris,  ayant  reconnu  que  cette  feuille  prenait 
toujours  soin  d'instruire  les  braves  défenseurs  de  leurs  droits  et  de  leurs 
devoirs;  que  cette  suspension  d'ailleurs  avait  été  signalée  au  ministre,  sans 
avoir  pu  obtenir  de  réponse  (3). 

Le  journal  d'Hébert  était  avec  le  Journal  de  la  Montagne  l'une  des 
feuilles  que  le  ministère  de  la  guerre  envoyait  régulièrement  aux  armées  ; 
à  la  date  du  19  septembre  1793,  Cally,  chef  du  bureau  des  lois,  informait 
olficiellemeTit  Hébert  que  l'abonnement  au  Père  Duchesne,  alors  de 
8,000  exemplaires,  était  porté  à  12,000,  et  il  l'invitait  à  fournir  d'urgence, 
le  jour  même  où  paraissait  son  journal,  ces  exemplaires  de  supplément  (4). 


(I)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2216. 
(»)  Ibid.,  n»  2218. 

(3)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2219. 

(4)  Ibid.,  n"  2221. 


INTRODUCTION  vij 

La  vogue  du  Père  Duchesne  au  ministère  de  la  Guerre  n'avait  rien  de 
surprenant,  si  l'on  veut  bien  considérer  les  relations  qu'Hébert  avait  su 
s'y  créer,  non  seulement  avec  Vincent,  mais  encore  avec  Audouin,  le 
gendre  de  Pache.  Ce  dernier  informait  Hébert,  le  2  septembre,  de  l'accep- 
tation des  deux  citoyens  qu'il  lui  avait  recommandés,  se  disant  persuadé, 
que  celui  qui  parle  franchement  au  peuple,  ne  peut  le  trompsr  dans  le 
choix  de  ses  agents,  et  il  terminait  en  le  saluant  d'une  manière  «  bougre- 
ment fraternelle  »  (1).  Hébert,  dont  le  train  de  vie  était  luxueux  et  coû- 
teux, avait,  comme  il  le  disait  cyniquement,  besoin  «  de  braise  pour  chauffer 
ses  fourneaux  ».  Les  subventions  qu'il  recevait  de  Bouchotte  servirent  de 
base  aux  violentes  attaques  que  Camille  Desmoulins,  dans  le  n^  5  de  sonFi'ew.T 
Cordetier,  dirigea  contre  son  adversaire,  accusant  «le  pauvre  Sans-Culotte 
Hébert  d'avoir  reçu  126,000  livres  de  Bouchotte  pour  calomnier  Danton, 
Philippeaux,  Bourdon  de  l'Oise,  et  pour  inonder  la  France  de  ses  écrits,  si 
propres  à  former  l'esprit  et  le  cœur».  11  ressort  des  calculs  de  Camille  Des- 
moulins qu'Hébert  aurait  reçu,  le  2  juin,  135,000  livres,  au  mois  d'août 
10,000  livres  et  le  4  octobre  60,000  livres,  ce  qui  cadre  bien  avec  le  chiffre 
de  200,000  livres  que  donne  Thiers  dans  son  Histoire  de  la  Révolution  fran- 
çaise, comme  représentant  les  subventions  allouées  à  Hébert  par  Bouchotte, 
qui  plus  tard  opposa  les  dénégations  les  plus  formelles  à  cette  assertion  ; 
en  fm  de  compte  Hébert,  toujours  d'après  Camille  Desmoulins,  aurait 
volé  à  la  nation  43,184  livres. 

Philippeaux  se  joignit  à  Camille  Desmoulins  pour  dénoncer  «  le  mus- 
cadin Hébert,  comme  étant  l'un  de  ceux  qui  puisaient  à  discrétion  dans 
le  Trésor  national,  sous  les  bienveillants  auspices  du  monarque  Bouchotte. 
et  comme  ayant  reçu  dans  le  seul  mois  de  septembre  60,000  livres  pour 
faire  son  éloge  et  celui  de  ses  commis.  Il  est  naturel,  ajoute  Philippeaux, 
que  M.  Hébert  gagne  son  argent;  mais  le  peuple  ne  sera  pas  dupe  longtemps 
de  ce  jongleur  hypocrite,  qui  fouille  dans  sa  bourse  pour  élever  un  piédestal 
à  ses  oppresseurs  et  à  ses  bourreaux;  des  voiles  horribles  se  déchireront, 
et  M.  Hébert  ira  à  la  guillotine.  »  (2). 

Dans  la  séance  des  Jacobins  du  29  yendémiaire,  Hébert  se  plaignit  d'abord 
de  ce  que  le  Comité  do  salut  public  du  Département  eût  arrêté  son  journal 
à  la  Poste  pour  l'empêcher  de  circuler  dans  les  départements,  sous  le  pré- 
texte qu'il  attaquait  les  autorités  constituées,  puis  de  ce  qu'on  avait  envoyé 
dans  son  pays  natal  afin  de  prendre  des  renseignements  sur  sa 'vie  privée 


(1)  Voir  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n°  2220. 

(2)  Philippeaux,  représentant  du  peuple,  à  ses  collègues  et  à  ses  concitoyens,  p.  35,  A.  N., 
AD  XVII^  55. 


viij  I\TIK)nUCTIO\ 

lin  corla'm  l'ithiiciiis.  niilrt'l'ois  dit  Loroi,  ancion  i^rc^ffior  du  Triliunal  rri- 
iiiint>l,  (IcntMiu  cmploy/'  du  (liuniti''  de  saluL  jnd)lic  (!).  Le  'A  bruniairo,  l'un 
dt^s  nuMuliit'S  du  (".iMnih'  i\r  surNcillancc  du  I  )r|tai  trinrul  vint,  aux  Jacobins 
ivpundrt'  aux  itirulpalituis  (rilt'hcrl  au  sujet  de  l'arrestation  du  journal 
«lu  Pf'rr  /)iic/irsn'',  e(  cila  le  paragraphe  qui  avait  niolivé  celte  mesure: 
«  Si  it's  bougres  qui  nous  gouvernent,  disait  lIél)ort,  au  lieu  de  nous  déchirer 
comme  des  vautours,  étaient  laborieux  comme  des  fourmis,  les  choses  n'en 
iraient  que  mieux,  et  nous  pourrions  être  bien  gouvernés,  mais  chacun 
rapine  de  sim  côté.  »  Monutro  prit  la  défense  d'Hébert  et  <le  sa  feuille,  qui, 
alléguait-il,  rendait  de  grands  services  dans  les  armées  (2).  Un  mois  plus 
tard,  le  représentant  Lejeune,  de  l'Indre,  en  mission  à  Laon,  exhortait 
Hébert,  aux  termes  d'une  lettre  du  2  frimaire,  à  ne  cesser  de  poursuivre 
dans  ses  feuilles  et  à  la  tribune  des  Jacobins  les  intrigants  et  les  hommes 
pusillanimes  (jui  voudraient  entraver  la  marche  de  la  Révolution,  l'assu- 
rant que  la  récompense  de  ses  travaux  serait  l'estime  de  ses  concitoyens 
et  de  la  postérité,  et  terminait  en  offrant  l'hommage  de  son  respect  «  à 
la  Mère  Duchesne,  qu'il  a  bien  regretté  de  n'avoir  point  vue,  le  jour  où 
il  a  eu  le  plaisir  de  diner  avec  Hébert  »  (3). 

Ce  n'est  pas  seulement  au  journal  du  Père  Duchesne  qu'Hébert  attacha 
son  nom;  il  prit  une  part  des  plus  actives  au  mouvement  de  déchristiani- 
sation fie  la  fin  de  l'année  1793,  qui  aboutit  au  culte  de  la  Raison,  dont 
il  fut  avec  Ghaumette  et  Cloots  l'un  des  promoteurs;  mais  s'il  le  célèbre 
dans  son  journal,  ce  n'est  pas  tant  pour  nier  l'existence  de  la  divinité  que 
pour  bafouer  les  prêtres.  «  Si  l'être  qui  nous  a  créés  exige  de  nous  un  culte, 
y  écrit-il  (n"  347),  celui  de  la  Raison  doit  seul  lui  être  agréable.  Tout  le 
reste  n'est  que  mensonge  et  imposture.  Ainsi  donc,  f...,  vive  la  raison, 
vivent  la  vérité  et  l'humanité.  Au  f...  les  prêtres  qui  ne  savent  que 
mentir,  tromper  et  égorger,  f...  » 

Lorsque,  le  1"  frimaire,  Robespierre  monta  à  la  tribune  des  Jacobins 
pour  répondre  au  discours  d'Hébert,  il  attaqua  vivement  ceux  qui,  sous  le 
prétexte  de  détruire  la  superstition,  voulaient  faire  une  sorte  de  religion  de 
l'athéisme  lui-même.  Le  rédacteur  du  Père  Duchesne  dut  comprendre  qu'il 
s'était  fait  un  ennemi  irréconciliable  de  Robespierre  ;  aussi,  le  21  frimaire, 
aux  Jacobins,  lors  du  scrutin  épuratoire  le  concernant  (4),  il  crut  habile 
de   protester  formellement  contre  l'accusation    d'athéisme  qui  le   visait 


(1)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  t.  V,  p.  473. 

(2)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  t.  V,  p.  477. 

(3)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n°  2228. 

(4)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  t.  V,  p.  528. 


INTRODUCTION  ix 

et  déclara  même  que  l'Evangile  était  un  excellent  livre  de  morale,  qu'il 
fallait  en  suivre  toutes  les  maximes  pour  être  parfait  jacobin,  et  que  le 
Christ  lui  semblait  être  le  fondateur  des  sociétés  populaires.  Le  14  ventôse, 
à  la  tribune  des  Gordeliers,  Hébert  dénonça  la  politique  modérée  de  Robes- 
pierre, attaqua  les  ministres  Paré  et  Déforgues  et  prêcha  l'insurrection. 
Malgré  sa  rétractation  du  22  ventôse  aux  Jacobins,  le  dénouement  était 
proche;  Robespierre  et  le  Comité  de  salut  public  sentirent  le  danger  que 
pouvait  courir  la  Convention  avec  une  nouvelle  journée  du  2  juin,  aussi,  le 
23  ventôse,  dans  un  rapport  énergique  à  la  Convention,  Saint- Just  dévoila  les 
conspirateurs,  et  s'en  prenant  à  Hébert,  flétrit  le  scélérat,  qui  avait  fait  mar- 
chandise de  sa  plume  et  de  sa  conscience,  le  fripon,  le  mauvais  citoyen,  vil 
artisan  de  calamités  qu'attendait  l'échafaud.  Un  mandat  d'arrêt  contre 
Hébert  fut  décerné,  le  22  ventôse,  par  Fouquier-Tinville  ;  écroué  à  la  Con- 
ciergerie, il  subit  le  28  ventôse  un  interrogatoire  sommaire  devant  Dumas, 
vice-président  du  Tribunal  révolutionnaire,  et  choisit  pour  défenseur  Des- 
tournelles,  ministre  des  Contributions  publiques  (1).  Pour  dresser  son  acte 
d'accusation  Fouquier-Tinville  avait  pris  soin  de  relever  dans  le  Père 
Duchesne  les  nombreux  articles  oîi  Hébert  faisait  une  peinture  exagérée 
des  maux  de  la  République,  proposait  des  mesures  ultra-révolutionnaires, 
rejetait  tout  l'odieux  de  la  disette  sur  les  Comités,  cherchait  à  diviser  les 
patriotes  et  à  produire  une  effervescence  générale  capable  de  dissoudre  la 
Convention,  que  d'ailleurs  il  outrageait  et  bafouait  à  chaque  instant  dans 
son  journal.  La  seule  phrase  suivante,  empruntée  à  l'auteur  du  Père  Du- 
chesne, ne  montrait-elle  pas  une  intention  non  équivoque  d'avilir  les  auto- 
rités constituées  ?  «  Les  bougres  qui  nous  gouvernent  sont  des  dévorateurs 
de  la  substance  publique.  »  Le  pamphlétaire,  si  violent  la  plume  à  la  main, 
eut  une  attitude  piteuse  au  cours  de  son  procès,  fut  pris  de  défaillances  ; 
et,  la  dernière  nuit,  dans  sa  prison,  eut  des  accès  de  désespoir.  Lorsqu'on 
le  conduisit,  ou  plutôt,  lorsqu'on  le  porta  à  l'échafaud,  il  fut  hué  par  le 
peuple,  qui,  empruntant  le  langage  trivial  de  ce  folliculaire,  lui  répétait 
sur  son  passage  le  cri  des  colporteurs  :  «  Il  est  bougrement  en  colère  le 
Père  Duchesne.  » 


2.  RONSIN  (Charles-Philippe),  général  de  l'armée  révolutionnaire. 

Ronsin,  littérateur  dramatique,  qui   devint  général  de  l'armée  révo- 
lutionnaire,   serait,    d'après   plusieurs   biographes,  même    récents,  le   fils 

(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  210. 


X  INTRODUCTION 

(lo  rnitivatours  nisôs  :  vo  n'ost  pna  oxart  ;  son  a(  lo  do  baptême,  du 
j«T  (l,'>«>oinl)n»  17r»l,  II'  dit  lils  do  .I('an-Ha|>lisl(»  Hmisiti.  Ininiclicr  à  Sois- 
sons,  ot  <io  Louisp  Lcfchvrc.  Sons  lo  nom  do  Darius,  il  sorvit  comme  simple 
soldat  du  7  octobre  1708  au  10  mars  1772,  et  acbela  son  congé;  à  la  veille 
du  1'»  juillet  1780, on  le  trouve  commandant  du  poste  do  la  rue  des  Moulins. 
Au  début  de  la  Révolution,  Honsin  était  surtout  homme  do  lettres  et  auteur 
dramatique.  Sa  première  brochure  politique,  non  signée,  date  du  mois  d'août 
1780;  elle  est  intitulée:  F^a  lÀgue  aristocratique  on  les Catilinaires  françaises, 
et  met  en  scène  Mario-Anloinolle,  qualifiée  de  Messaline  autrichienne,  le 
comte  d'Artois,  ainsi  que  d'autres  conspirateurs,  ligués  contre  la  Nation, 
et  Louis  XVI,  que  Ronsin  appelle  lo  meilleur  des  rois.  A  l'occasion  de  la  Fédé- 
ration de  juillet  1700,  Ronsin  fit  représenter  au  Palais-Royal  une  comédie 
patriotique  en  vers,  la  Fête  de  la  Liberté  ou  le  Dtner  des  patriotes,  dont  le 
sujet  est  la  réconciliation  des  privilégiés  avec  le  peuple.  L'année  suivante, 
à  la  date  du  18juinl791,le  théâtre  de  Molière,  rue  Saint-Martin,  donna  une 
nouvelle  pièce  du  môme  auteur,  la  Ligue  des  fanatiques  et  des  tyrans,  tragédie 
en  3  actes  et  en  vers,  laquelle  obtint  un  certain  succès,  grâce  au  talent  deBour- 
sault,  directeur  de  ce  théâtre,  qui,  dans  un  rôle  de  député,  joua  avec  chaleur 
et  énergie.  Enfin,  une  autre  tragédie  du  même  auteur,  en  5  actes,  Aréthaphile, 
ou  la  Révolution  de  Cijrene,  représentée  pour  la  première  fois  au  théâtre 
Louvois,  le  23  juin  1792,  et  reprise  par  le  théâtre  de  la  République,  le  26  bru- 
maire an  II,  ne  fut  pas  moins  goûtée  du  public,  qui  applaudit  avec  transport 
ce  vers  adressé  au  tyran  de  Cyrene  : 

Sans  toi,  le  peuple  est  tout,  et  toi  n'es  rien  sans  lui  ; 
et  acclama  Ronsin,  alors  général  de  l'armée  révolutionnaire,  qui  se  trouvait 
dans  une  première  loge  et  qui  répondit  à  des  applaudissements  réitérés  par 
le  cri  de  :  Vive  la  République. 

Ces  succès  littéraires  ne  suffirent  point  à  l'ambition  de  Ronsin,  qui  se 
lança  dans  la  politique  et  entra  dans  les  Clubs  des  Cordeliers  et  des  Jacobins, 
où  il  se  plaça  au  rang  des  orateurs  les  plus  écoutés.  Le  11  août  1792,  Ronsin, 
demeurant  alors  rue  des  Grands- Augustins,  prêta  entre  les  mains  de  Momoro, 
président  de  la  section  du  Théâtre-Français,  le  serment  d'être  fidèle  à  la 
Nation,  de  maintenir  de  tout  son  pouvoir  la  Liberté  et  l'Egalité  et  de  mourir 
à  son  poste  en  les  défendant.  Quelques  jours  après,  il  fit  l'oraison  funèbre 
de  l'un  de  ses  frères  d'armes,  mort  à  la  journée  du  10  août.  Le  Conseil  exé- 
cutif provisoire  lui  confia,  à  la  fin  d'août  et  au  mois  de  septembre  1792, 
trois  missions  importantes,  la  première,  le  29  août,  à  l'effet  d'accélérer 
dans  les  départements  voisins  de  la  capitale  la  levée  des  30,000  hommes  ; 
la  seconde,  à  la  date  du  12  septembre,  afin  de  faciliter  l'organisation  des 
bataillons  de  piquiers  et  l'évacuation  du  camp  de  Soissons  ;  la  troisième, 


INTRODUGTIOÎ^  xj 

à  la  date  du  26  septembre,  pour  assurer  le  maintien  de  l'ordre  et  de  la  dis- 
cipline parmi  les  bataillons  de  volontaires  cantonnés  dans  les  départements 
de  l'Oise,  de  l'Aisne,  de  la  Somme,  du  Pas-de-Calais  et  du  Nord.  Ronsin 
s'acquitta,  parait-il,  de  son  mandat  avec  succès  et  célérité  ;  sa  correspon- 
dance avec  la  Convention  nationale,  avec  les  représentants  à  l'armée  du 
Nord,  avec  les  ministres  de  la  guerre  Servan,  Lebrun  et  Pache,  et  avec  les 
généraux  en  chef  le  mit  en  relief  et  attesta  le  courage  et  la  fermeté  dont  il 
avait  fait  preuve  pour  réprimer  la  licence  ou  punir  les  excès  auxquels  s'étaient 
livrés  plusieurs  bataillons  de  volontaires.  Dans  le  cours  de  ces  missions, 
il  assista  à  plusieurs  faits  de  guerre,  comme  la  bataille  de  Jemmapes,  la 
prise  de  Mons.  Pour  reconnaître  ses  services,  Pache  lui  offrit  le  poste  de 
commissaire  des  guerres  à  l'armée  de  Belgique;  mais  Ronsin  avait  de  plus 
hautes  aspirations.  Le  2  novembre  1793,  il  adressait  à  Pache  une  requête, 
où  il  déclarait  que  l'offre  d'une  place  de  commissaire  des  guerres  l'avait 
d'autant  plus  flatté  qu'il  la  regardait  comme  une  occasion  de  se  dévouer 
tout  entier  à  la  défense  des  intérêts  de  la  République;  toutefois  ses  relations 
avec  les  commissaires  ordonnateurs  l'ayant  mis  à  portée  de  connaître 
la  mauvaise  foi  et  l'incivisme  de  la  plupart  d'entre  eux,  et  persuadé  que 
l'intention  du  ministre  était  de  n'accorder  de  pareils  emplois  qu'à  des  hommes 
d'une  probité  sévère  et  d'un  patriotisme  éprouvé,  il  espérait  que  le  citoyen 
Pache  n'hésiterait  pas  à  lui  confier  une  place  de  commissaire  ordonnateur 
des  guerres  (1). 

Le  22  novembre.  Malus,  commissaire  ordonnateur  en  chef,  ayant  été 
par  décret  de  la  Convention  mandé  à  sa  barre,  Ronsin  fut  proposé  au  choix 
du  ministre  pour  le  remplacer.  Pache  l'envoya  à  l'armée  de  Dumouriez 
avec  mission,  suivant  Mallet  du  Pan,  de  brouiller  les  cartes,  intriguer,  voler 
et  calomnier.  En  tout  cas,  Dumouriez  vit  de  très  mauvais  œil  cet  admi- 
nistrateur postiche,  qui  n'avait  peut-être  de  sa  vie  connu  aucune  des  parties 
de  l'administration  militaire  et  qui  y  introduisit  le  désordre,  le  pillage  et 
la  fraude. 

En  effet,  Ronsin  qui,  par  ses  dénonciations,  avait  réussi  à  amener  la 
destitution  et  même  l'arrestation  des  ordonnateurs  Malus,  Petit] ean  et 
d'Espagnac,  taxés,  soit  d'incapacité,  soit  de  négligence  coupable,  ne  joua 
pas  un  rôle  beaucoup  plus  brillant  dans  l'exercice  de  ses  fonctions.  Ainsi, 
d'après  la  déclaration  de  Claude  Vezu,  dit  Jean  Bart,  général  commandant 
la  division  de  Maubeuge  (2),  c'est  en  pure  perte  que  lui  ainsi  que  d'autres 


(1)  Arch.  admin.  de  la  Guerre,  dossier  Ronsin. 

(2)  V.  le  tonne  X  de  notre  Répertoire,  n»  2271. 


xij  INTRODUCTION 

chefs  do  rorps  réclunièront  au  commissairo  Honsin  dos  olîols  (riiahillomont 
et  (les  rhaiissiiros  pour  IiMirs  soldats,  alors  (ju'à  liiôtjo  il  y  avait  uno  ôirlise 
plt'iiic  de  soulii-rs,  a\i'i'  SO.OdO  aiiiifs  de  draps,  (jni  lonihrri'nt  entre  les 
mains  de  l'ennemi,  sans  couipter  '•,000  fusils.  Le  même  lémoignai^e  est  rendu 
par  un  capitaine  au  '.V  bataillon  do  Paris,  Henri  Yvrié  (1).  La  déposition 
de  Nicolas-Michel  Jolivet,  ancien  agent  de  la  Répuldique  à  Liège,  no  montre 
pas  non  plus  Ronsin  sous  un  jour  bien  favorable.  Pendant  qu'il  se  trouvait 
à  Liège,  Jolivet  eut  l'oc  easion  de  constater  la  conduite  immorale  de  Ronsin, 
«  ses  orgies  indécentes  et  propres  à  dégoûter  tout  honnête  citoyen  de  la 
liberté  républicaine  ».  Bien  plus,  les  vexations  arbitraires  qu'il  exerça  dans 
ce  pays  le  firent  regarder  de  si  mauvais  œil  qu'à  son  nom  seul  le  Liégeois 
frémissait  d'horreur.  Ronsin  avait  entravé  l'arrivage  des  subsistances  en 
empêchant  les  habitants  des  campagnes  d'apporter  leurs  denrées  dans  les 
magasins  de  l'armée  française,  par  les  avanies  sans  nombre  qu'il  leur  faisait 
subir,  lorsqu'ils  venaient  faire  viser  leurs  bons  dans  ses  bureaux,  ce  qui 
obligea  la  République  à  passer  des  marchés  désastreux,  notamment  pour 
l'avoine  en  janvier  1793,  à  raison  de  25  livres  en  numéraire  par  sac,  alors 
que  la  récolte  de  1792  se  trouvait  encore  en  entier  chez  les  fermiers  du  pays 
de  Liège.  Jolivet  signalait  parmi  ceux  qui  coopérèrent  à  ces  vexations 
Sulpice  Hugucnin,  ancien  commis  de  la  barrière  à  Paris,  qui  certainement 
dut  en  tirer  quelques  profits  (2). 

Un  autre  agent  diplomatique,  Paul  Chaix,  consul  d'Espagne  à  Ostende 
pour  la  Belgique,  associé  à  deux  négociants  pour  fournir  des  fusils  à  la  Répu- 
blique, se  rendit  certain  soir  chez  Ronsin,  à  l'occasion  de  la  saisie-arrêt 
pratiquée  par  ordre  de  celui-ci  sous  prétexte  que  ces  armes,  achetées  à 
des  aristocrates,  devaient  être  envoyées  en  Prusse.  Il  le  trouva  dans  une 
sorte  d'orgie  indécente  et  eut  avec  lui  une  vive  altercation,  mais  dut  y 
couper  court,  attendu,  dit-il,  qu'il  l'aurait  convaincu  de  ses  torts,  si 
Ronsin  eût  été  susceptible  d'entendre  raison  (3). 

Les  fournisseurs  de  l'armée  de  Belgique,  notamment  un  certain  Alexandre 
Sagniel  et  ses  associés,  furent  obligés  de  renoncer  à  leurs  marchés,  ayant 
refusé  de  se  prêter  aux  combinaisons  louches  et  aux  dilapidations  des  com- 
missaires ordonnateurs,  en  particulier  de  Ronsin,  qui  accaparèrent  tous 
les  cuirs  (4). 

Après  avoir  entendu  les  accusateurs  de  Ronsin,  il  est  intéressant  de 
constater  que  l'ordonnateur  en  chef  de  l'armée  de  Belgique   se   donnait 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2-272. 

(2)  Ibid.,  no  2279. 

(3)  V.  le  toaic  X  de  notre  Répertoire,  n»  2275. 

(4)  Ibid.,  n'2291. 


INTRODUCTION  xiij 

le  beau  rôle  dans  une  lettre  adressée  de  Liège  à  Pache,  le  20  janvier  1793, 
à  l'effet  d'obtenir  un  congé  de  15  jours  pour  se  rendre  à  Paris. 
Ronsin  s'exprimait  en  ces  termes  : 

«  Le  méconlentement  csl  dans  toute  Tarmée,  la  désorganisation  augmente,  les 
usurpations  des  pouvoirs  de  chefs  à  chefs,  d'administrateurs  à  administrateurs,  sont  à 
leur  comble,  les  ressources  de  nos  ateliers  ne  peuvent  faire  cesser  ni  les  plaintes,  ni 
les  besoins  des  soldats,  parce  qu'elles  ne  produisent  que  des  distributions  partielles, 
et  je  me  flatte  d'avoir  à  présenter  des  moyens  sûrs  et  prompts  de  mettre  fin  à  une 
grande  partie  de  ces  désordres.  Je  vous  demande  donc  au  nom  de  nos  braves  défen- 
seurs, un  congé  de  15  jours,  il  faut  que  je  vous  voye,  vous  et  le  Comité  militaire.  Mes 
occupations  multipliées  ne  permettent  pas  de  me  livrer  à  un  travail  qui  doit  embrasser 
tous  les  services,  il  tient  à  la  cause  de  la  République,  à  la  vôtre  et  à  la  mienne.  Il  est 
temps  que  les  intrigants  et  les  fripons  entendent  une  fois  le  langage  d'un  vrai  répu- 
blicain, qu'ils  se  sont  flattés  de  perdre.  I/utilité  de  ce  voyage  a  été  sentie  par  les 
commissaires  de  la  Convention.  J'attends  le  congé  que  je  vous  demande  par  le  retour 
du  même  courrier.  Je  laisserai  ici  le  commissaire  ordonnateur  Lambert.  Vous  con- 
naissez son  patriotisme  et  ses  lumières,  c'est  vous  en  dire  assez  »  (1). 

Le  29  janvier  1793,  la  Convention  décréta  que  Malus  serait  réintégré 
dans  ses  fonctions.  Trois  jours  auparavant,  le  Comité  de  la  guerre,  sur  le 
rapport  de  Lecointre,  avait  décidé  secrètement  que  Ronsin,  le  calomnia- 
teur et' le  successeur  de  Malus,  serait  employé  dans  une  autre  armée. 

Lorsqu'après  la  trahison  de  Dumouriez,  Bouchotte  remplaça  Beurnon- 
ville  au  ministère  de  la  Guerre,  il  s'entoura  des  créatures  de  Pache  et  choisit 
Ronsin  pour  son  premier  adjoint.  Le  9  mai  1793,  le  Conseil  exécutif  provi- 
soire envoya  Ronsin  en  mission  à  Tours,  avec  mandat  de  fournir  à  l'armée 
des  Côtes  de  la  Rochelle  les  subsistances,  les  charrois  et  tout  le  matériel  de 
guerre  qui  serait  nécessaire.  Celui-ci  se  présenta  à  Nantes,  flanqué  du  comédien 
Grammont,  avec  un  appareil  théâtral  (des  voitures  dorées,  surmontées  de 
,  drapeaux),  qui  déplut  aux  autorités  de  cette  ville,  et  il  y  reçut  un  accueil 
des  plus  frais.  Sortant  de  son  rôle  d'organisateur  du  matériel,  il  prit  la  direc- 
tion des  opérations  contre  les  insurgés  vendéens,  avec  le  concours  d'un 
militaire  des  plus  capables,  Alexandre  Berthier,  qui  reconstitua  l'armée. 

Après  la  déroute  de  Saumur  (9  juin  1793),  Ronsin,  inquiet  à  raison  de  la 
responsabilité  qui  pesait  sur  lui,  s'empressa  de  revenir  à  Paris,  afin  de 
donner  au  Comité  de  salut  public  des  explications  sur  la  prise  de  cette  ville 
par  les  Vendéens  ;  le  14  juin,  le  Comité,  après  avoir  entendu  son  rapport, 
décida  son  retour  au  quartier  général  et  auprès  de  la  Commission  centrale 
des  représentants  pour  achever  sa  mission  ;  ce  fut  pour  peu  de  temps, 
car  il  reçut  à  Tours  notification  par  Gasparin  d'un  arrêté  du  Comité  de  salut 
public  du  28  juin,  qui  le  rappelait  en  chargeant  le  général  Birondeladirec- 

(1)  Arcii.  admin.  de  la  Guerre,  dossier  Ronsin. 


xiv  INTHUDUCTION 

lion  (les  opérations  militaires;  mais  le  représentant  Choudieu  ayant  fait 
valiùr  aupit'S  du  (loinitô  les  excellents  services  rendus  par  Ronsin,  le  Comité 
revint,  le  h'""  juillet,  sur  sa  décision.  Le  môme  jour,  le  ministre  de  la  Guerre 
le  nomma  capitaine  au  l.'^'  réjjjiment  de  chasseurs  à  cheval,  le  2  juillet, 
chef  «l'escadrons,  le  3  juillet,  adjudant  général,  chef  do  brigade,  enfin  le 
■\  juillet,  général  de  brigade.  Si  Choudieu  avait  cru  devoir  vanter  les  ser- 
vices rendus  par  Ronsin,  d'autres  représentants  ne  partageaient  pas  son 
sentiment.  Merlin  de  Thionville  et  Gillet,  en  mission  près  l'armée  des  Côtes 
de  Brest,  protestèrent  contre  un  avancement  aussi  scandaleux  et  s'expri- 
mèrent ainsi  sur  le  compte  du  nouveau  général  :  «  Après  avoir  désorganisé 
l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle,  il  voulait  désorganiser  celle  des  Côtes  de 
Brest,  nous  lui  avons  imposé  silence.  11  vient  d'être  fait  général  de  brigade;  et 
Grammont,  de  comédien  qu'il  était,  vient  d'être  nommé  adjudant  général  ; 
des  hommes  qui  n'ont  jamais  fait  aucun  service  militaire,  élevés  à  des 
grades  supérieurs  !  Est-ce  surprenant,  quand  on  voit  l'orfèvre  Rossignol 
arriver,  grâce  à  son  ami  Ronsin,  au  poste  de  général  de  brigade,  puis  de 
division  et  enfin  dégénérai  en  chef  de  l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle?»  celui 
que  Philippeaux,  dans  son  écrit  violent  contre  Ronsin,  appelle  le  manne- 
quin, la  manivelle  de  Ronsin.  Le  26  juillet,  le  Comité  de  salut*  public 
substitua  au  plan  d'enveloppement  des  rebelles,  proposé  par  le  général 
Biron,  le  plan  de  destruction  des  Vendéens  par  le  fer  et  par  le  feu,  que  pré- 
conisait Ronsin  et  que  sanctionna  la  Convention  par  son  décret  du  1"  août. 
Ronsin  eut  également  l'idée  de  transporter  rapidement  en  Vendée  la  gar- 
nison de  Mayence  et  de  l'adjoindre  à  l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle;  mais 
le  Comité  de  salut  public  ayant  jugé  à  propos  de  la  diriger  sur  Nantes, 
Ronsin  accourut  à  Paris,  le  29  août,  à  l'effet  de  réclamer  contre  cette  déci- 
sion. Il  n'y  fit  pas  long  séjour,  car  on  le  voit  assister,  en  qualité  de  commis- 
saire du  Comité  de  salut  public  et  du  Conseil  exécutif  au  Conseil  de  guerre, 
tenu  le  11  septembre  à  Saumur  par  les  généraux  Rossignol,  Santerre, 
Menou,  Turreau  et  autres,  qui  modifia  le  plan  de  campagne.  Le  grave  échec 
que  subirent  les  Mayençais  à  Torfou,  le  18  septembre,  serait  imputable, 
au  dire  de  Philippeaux,  à  Ronsin,  qui  donna  l'ordre  de  reculer  aux  divisions 
de  Niort,  de  Luçon  et  des  Sables  ;  c'est  également  sur  Ronsin  que  Santerre 
et  Turreau  firent  peser  la  responsabilité  de  la  défaite  des  républicains  à 
Coron,  journée  fatale,  dit  Philippeaux,  où  45,000  patriotes  furent  décimés 
par  3,000  brigands.  Lors  de  cette  afîaire,  Ronsin,  qui  exerçait  le  comman- 
dement aux  lieu  et  place  de  Rossignol,  malade,  se  serait  tenu  enfermé  dans 
un  bon  carrosse  avec  le  commissaire  de  la  Convention  Choudieu  et  «  la  Mes- 
saline  Momoro  ;>  (femme  du  commissaire,  son  ami)  et  se  serait  opposé  à  la 
retraite  des  troupes.  Ce  fut  le  dernier  exploit  de  Ronsin  en  Vendée,  il  jugea 


INTRODUCTION  xv 

préférable  de  rentrer  à  Paris  et,  sous  la  pression  violente  du  Père  Duchesne 
et  du  parti  Hébertiste,  il  fut  promu,  le  l^'*  octobre,  général  de  division,  et 
nommé,  le  2  octobre,  général  en  chef  de  l'armée  révolutionnaire. 

Voici  le  texte  de  la  décision  du  Conseil  exécutif  provisoire  investissant 
Ronsin  de  ses  nouvelles  fonctions  :  (1) 

«  Le  Conseil  exécutif  provisoire,  jugeant  qu'il  est  du  bien  du  service  d'employer 
un  général  de  division  près  les  troupes  qui  composent  l'armée  révolutionnaire  pour  la 
commander,  a  fait  choix  du  citoyen  Ronsin  pour  remplir  près  lesdites  troupes,  provi- 
soirement et  subordoiinément  au  citoyen  Ilanriot,  général  de  division  employé  à  Paris, 
lorsque  ceilc  armée  résidera  dans  cette  ville,  les  fonctions  de  son  grade.  En  consé- 
quence il  fera  pour  la  défense  et  l'indivisibilité  de  la  République,  le  maintien  de  l'ordre 
tout  ce  qu'il  Jugera  convenable,  ou  tout  ce  qui  lui  sera  prescrit  par  les  ordres  et  ins- 
tructions du  Conseil  exécutif  provisoire.  Mande  et  ordonne  le  Conseil  exécutif  provi- 
soire aux  troupes  formant  l'armée  révolutionnaire,  aux  généraux  de  brigade  de 
reconnaître  le  citoyen  Ronsin  pour  un  de  leurs  commandants.  » 

Camille  Desmoulins,  dans  le  n°  4  de  son  Vieux  Cordelier,  s'associa  à 
Philippeaux  pour  protester  contre  cette  nomination.  «  Qu'a  fait  Ronsin, 
dit-il,  pour  être  général  de  l'armée  révolutionnaire  ?  Beaucoup  intrigué, 
beaucoup  volé,  beaucoup  menti.  » 

Lors  de  la  discussion  qui  eut  lieu,  le  27  septembre,  aux  Jacobins,  au 
sujet  de  la  composition  de  l'état-major  de  l'armée  révolutionnaire,  Ronsin 
monta  à  la  tribune  et  déclara  qu'il  arrivait  de  l'armée  des  Côtes  de  la  Ro- 
chelle pour  rendre  compte  au  Comité  de  salut  public  de  l'état  déplorable 
dans  lequel  se  trouvait  cette  armée  par  la  faute  des  généraux  Canclaux 
et  Aubert-Dubayet.  La  Société  populaire  de  Tours,  affiliée  à  celle  des  Jaco- 
bins, indignée  de  cette  dénonciation  calomnieuse  et  désirant  être  édifiée 
sur  le  compte  de  Ronsin,  adressa,  le  2  octobre,  à  la  Société  populaire  de 
Saumur  la  lettre  suivante  (2),  qui  corrobore  en  tous  points  l'opinion  émise 
par  Philippeaux. 

Nous    vous  prions,  frères   et  amis,   de  prendre  tous   les   renseignements 

possibles  sur  ce  Ronsin,  sur  ce  fonctionnaire  public  amphibie,  qui,  adjoint  du  ministre, 
quand  on  va  se  battre,  et  général,  quand  on  fait  les  préparatifs,  nous  a  prouvé  depuis 
longtemps  que  l'intrigue,  l'ambition  et  l'amour  des  assignats  étaient  chez  lui  des  pas- 
sions bien  plus  dominantes  que  celles  du  salut  de  la  République,  sur  cet  homme  enfin 
à  qui  nous  attribuons  nos  désastres  et  l'éternisation  de  la  guerre  de  la  Vendée.  Nous 
vous  prions  de  nous  dire  si  Canclaux  et  Dubayet  étaient  à  la  déroute  de  Coron,  ou  à 
celle  de  Saint-Lambert,  ou  si  ce  sont  eux  qui  ont  dirigé  les  superbes  manœuvres  de 
ces  deux  divisions,  les  18  et  19  septembre  dernier.  Nous  vous  prions  de  nous  dire  si, 
comme  Ronsin,  Dubayet  et  Canclaux  ont  abandonné  l'armée  pour  aller  à  Paris  dans  le 


(1)  Arcli.  admin.  de  la  Guerre,  dossier  Ronsin. 

(2)  Ibid.,  dossier  Ronsin. 


xvj  INTRODUCTION 

moment  du  damier,  et  si  comme  lui  ils  oui  été  arrêtés  à  IJaugé,  avec  invitation  éner- 
gique de  rebrousser  chemin  vers  leurs  postes. 

Frères  et  amis,  Honsiu  nous  est  plus  que  suspect,  il  n'a  laisse'  échapper  aucune 
occasion  d'éloigner  les  généraux  (jui  se  sont  distingués  le  plus,  soit  par  leurs  succès, 
soit  par  leur  bravoure,  à  la  guerre  de  la  Vendée 

Honsin  est  nommé  général  de  l'armée  révolutionnaire,  nos  frères  de  Paris,  qui  ne 
le  connaissent  (jue  par  les  ra|)porls  infidèles  ou  partiaux  de  (piehiues-uns  de  ses 
agents,  sont  trompés  sur  son  compte,  nous  nous  reposons  sur  vous  pour  sauver  à  la 
Hépubli(|ue  la  honle  d'avoir  un  tel  honime  à  la  tête  d'une  armée  dont  les  opérations 
doivent  être  si  salutaires,  et  qui  a  besoin  de  toute  la  confiance  des  vrais  républicains, 
il  ne  faut  pour  cela  que  dire  la  vérité. 


Ronsin,  amateur  des  exhibitions  théâtrales,  surtout  loin  de  l'ennemi, 
présenta,  le  20  octobre,  à  la  Convention  son  armée  révolutionnaire,  et  sem- 
blait être  alors  au  pinacle.  Malgré  ce  défilé  triomphal,  Philippeaux,  rentré 
à  la  Convention,  s'acharna  «  à  la  poursuite  des  Sans-Culottes  à  lambris  dorés, 
des  jouisseurs  de  Saumur,  en  particulier  de  Ronsin,  ce  lâche  fripon,  disait-il, 
qui,  de  son  propre  aveu,  n'avait  au  10  août  que  5  livres  pour  toute  fortune, 
et  qui  nageait  dans  l'opulence  et  dans  le  faste,  entouré  d'une  cour  comme 
un  prince,  et  couchant  dans  un  lit  de  22,000  livres».  Du  reste,ravidité  de 
Ronsin  n'avait  point  de  bornes  ;  le  26  brumaire  an  II,  non  content  de  récla- 
mer ses  appointements  de  général  de  brigade,  employé  à  l'armée  des  Côtes 
de  la  Rochelle  du  4  juillet  1793  au  10  vendémiaire  an  II,  ceux  de  général 
de  division  à  partir  du  21  vendémiaire,  ceux  de  commandant  de  l'armée 
révolutionnaire  du  22  au  30  brumaire,  sans  compter  ses  gratifications  de 
campagne,  il  prétendait  être  assimilé  aux  généraux  en  chef  des  11  armées 
de  la  République,  qui  touchaient  40,000  livres,  tandis  que  les  généraux 
de  division  ne  recevaient  que  20,000  livres.  Le  ministre  de  la  Guerre,  n'osant 
trancher  la  question,  invita  Ronsin  à  s'adresser  au  Comité  de  salut  public. 
On  sait  qu'au  début  de  frimaire  Ronsin  fut  envoyé  à  Lyon  avec  l'armée 
révolutionnaire,  et  que,  sous  les  auspices  de  Collot  d'Herbois,  il  mitrailla 
les  rebelles  de  cette  ville. 

Ronsin  fut  arrêté  le  27  frimaire,  par  ordre  de  la  Convention  nationale, 
en  même  temps  que  son  ami  Vincent,  et  incarcéré  à  Sainte-Pélagie,  oîi  il 
partagea  la  chambre  de  deux  Hébertistes,  Desfieux  et  Pereyra.  Ces  trois 
détenus,  qui  exerçaient  une  influence  despotique,  passaient  une  partie  des 
nuits  en  orgies,  s'entretenant  bruyamment  et  parfois  se  disputant,  notam- 
ment certain  soir  où  l'on  apprit  que  Philippeaux  et  Camille  Desmoulins 
attaquaient  vivement  Ronsin  dans  leurs  écrits  et  journaux;  ils  se  réjouirent 
de  l'arrestation  de  Fabrc  d'Eglantinc  et  déclarèrent  qu'il  fallait  renouveler 
le  Comité  de  sûreté  générale,  parce  qu'il  était  gangrené,  ne  se  gênant  pas 
pour  dire  que,  lorsqu'ils  seraient  sortis  de  prison,  ils  en  feraient  beaucoup 


INTRODUCTION  xvij 

guillotiner,  en  première  ligne  Philippeaux  et  Camille  Desmoulins.  Ronsin, 
dans  ses  confidences,  tint  même  à  Desfieux  un  propos  étrange,  qui  témoigne 
d'un  dévergondage  éhonté  et  qui  fut  relevé  par  un  de  leurs  compagnons 
de  captivité  (1).  <>  Je  veux,  dit-il,  que  la  Révolution  en  vienne  à  ce  point 
que,  quand  je  passerai  sur  le  Pont-Neuf,  si  je  rencontrais  une  pucelle  qui  me 
convienne,  je  la  trousse  et  la  f...  en  public.  »  Le  même  Ronsin  dans  sa  prison, 
recevait  de  fréquentes  visites,  entre  autres  celles  du  général  Hanriot  et  de  ses 
aides  de  camp,  de  Boulanger,  général  de  l'armée  révolutionnaire,  de  Mazuel 
chef  d'escadron  de  la  même  armée  (2),  de  Momoro,  qui  eut  avec  Ronsin 
plusieurs  entretiens  confidentiels.  François  Dangé,  l'un  des  administrateurs 
de  Police,  déclara  avoir  vu  venir  à  Sainte-Pélagie  plus  de  cent  personnes, 
tant  Cordeliers  que  Jacobins;  il  y  avait  souvent  une  telle  affluence  que 
non  seulement  sa  chambre,  mais  le  corridor  étaient  pleins  de  monde  (3). 
Ronsin  et  ses  compagnons  jouissaient  d'une  liberté  illimitée,  festoyaient 
constamment  avec  leurs  femmes,  et  d'autres,  tandis  que  la  plupart  des 
détenus  étaient  privés  de  tout  ;  ce  contraste  choquant  causa  parfois  une 
certaine  effervescence  et  provoqua  même  une  rixe  avec  les  partisans  de 
Ronsin,  indignés  de  ce  que  sur  un  mur,  à  côté  du  portrait  de  Pereyra, 
tenant  un  cigare  à  la  bouche,  quelque  mauvais  plaisant  avait  charbonné  un 
âne  au-dessus  duquel  avait  été  inscrit  le  nom  de  Ronsin  (4).  Lorsque  Ronsin 
sortit  de  Sainte-Pélagie,  il  se  transporta  successivement  dans  diverses  prisons 
de  Paris,  soi-disant  pour  en  faire  l'inspection,  en  réalité  pour  se  rendre 
compte  du  nombre  et  de  la  qualité  des  détenus,  en  vue  de  certaine  épura- 
tion projetée  par  les  chefs  du  parti  Hébertiste.  S'étant  présenté  à  la  prison 
de  la  Bourbe  il  interpella  le  concierge  en  faisant  sonner  sa  qualité  de  général 
de  l'armée  révolutionnaire,  et  comme  le  gardien  de  cette  maison  d'arrêt 
lui  objecta  que  cette  qualité  ne  lui  donnait  pas  le  droit  d'entrer,  il  répli- 
qua :  «  7'«i  le  droit  d'entrer  partout,  de  te  surveiller  toi  et  ta  maison  »  ;  alors 
le  concierge  n'osa  pas  lui  refuser  l'entrée,  Ronsin  lui  dit:  Je  veux  voir  d'abord 
le  dedans,  puis  je  ferai  ma  ronde  au  dehors  ;  il  se  contenta  de  faire  une  visite 
aux  frères  Frey,  qui  y  étaient  détenus.  Une  scène  analogue  se  produisit 
à  la  maison  de  Picpus  oîi  Ronsin  voulut  entrer  de  plein  pied  et  fut  empêché 
par  le  concierge,  qui  lui  dit  :  On  n'entre  pas,  et  auquel  Ronsin  répondit  : 
Cela  m'étonne,  car  Centre  partout  ;  le  concierge,  sans  se  laisser  intimider, 
répartit  :  Tu  n'entrerai  pas  sans  permission.  Sans  insister  autrement  Ronsin 


(1)  Déclaration  de  Louis-Claude  Cezeron,  commis  chez  un  receveur  de  rentes,  du  26  ven- 
tôse an  II,  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2273. 

(2)  Déclaration  de  J.-B.  Dugrain,  marchand  de  bois,  tome  X  de  noire  Répertoire,  n»  2283. 

(3)  Procès-verbal  de  François  Dangé,  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2285. 

(4)  Déclarations  de  Jacques  Dagieu,  cultivateur,  et  de  J.-Ch.  Joly,  ibid.,  n»»  2295,  2287. 

T.    XI.  ** 


xviij  INTRODUCTION 

s'en  fut  dîner  dans  un  cabaret  voisin  avec  ses  camarades  et  deux  femmes. 
Ronsin  vint  aussi  à  Saint-Lazare,  à  clieval,  accompagné  de  Mazuel,  son  aide 
de  camp,  et  demanda  des  listes  de  prétendus  patriotes,  c'ost-à-dirc  de  ceux 
auxquels  il  s'intéressait,  se  faisant  fort  d'obtenir  leur  élargissement.  SHl 
y  a  ici  dea  boiis  patriotes,  disait  Ronsin,  qu'ils  fussent  leurs  réclamations,  je 
déclare  que  je  nC emploierai  pour  les  faire  sortir  (1).  A  la  Force  Ronsin  offrit 
sa  liberté  à  un  architecte,  Diogène  Palloy,  auquel  il  dit  :  Si  tu  veux  sortir, 
je  me  charge  de  ta  liberté,  fai  du  pouvoir  du  Comité  de  sûreté  générale  et  suis 
chargé  de  visiter  toutes  les  prisons  pour  délivrer  tous  les  bons  patriotes,  l'autre 
ayant  répondu  que  n'ayant  rien  à  se  reprocher,  il  voulait  sortir  par  la  belle 
porte,  c'est-à-dire  en  vertu  d'un  décret  de  la  Convention,  Ronsin  haussant 
les  épaules,  le  traita  de  nigaud  (2). 

Pendant  la  captivité  de  Ronsin,  ses  partisans  et  amis  s'employèrent 
pour  le  faire  mettre  en  liberté.  Au  Club  des  Jacobins,  le  1^"*  nivôse,  Collot 
d'Herbois  prit  sa  défense  avec  énergie  et  vanta  son  patriotisme,  attestant 
qu'à  Lyon  il  avait  couru  les  plus  grands  dangers,  qu'en  Vendée  il  s'était 
comporté  de  la  manière  la  plus  révolutionnaire  et  avait  toujours  poursuivi 
avec  acharnement  les  ennemis  du  peuple.  Collot  d'Herbois  se  demandait 
comment  Ronsin  avait  pu  démériter,  lui  qui  partout  avait  donné  des  preuves 
de  son  amour  pour  la  liberté,  lui  dont  les  ouvrages  respiraient  la  haine  des 
tyrans,  et  se  résumait  en  déclarant  que  la  Société  des  Jacobins  avait  un  grand 
acte  de  justice  à  faire,  c'était  de  proclamer  que  Ronsin  n'avait  pas  perdu 
sa  confiance  (3).  Au  début  de  la  séance  du  3  nivôse,  il  fut  donné  lecture  d'une 
lettre  du  général  Ronsin,  où  celui-ci  s'attachait  à  réfuter  toutes  les  accusations 
dirigées  contre  lui  par  Philippeaux  dans  son  rapport  à  la  Convention. 
D'autre  part,  en  réponse  aux  attaques  du  représentant  Levasseur,  Philip- 
peaux rappela,  en  invoquant  le  témoignage  de  tous  les  habitants  du  théâtre 
de  la  guerre,  qu'en  Vendée  Ronsin  et  Rossignol  étaient  toujours  plongés 
dans  les  plaisirs,  occupés  à  faire  bonne  chère  et  n'étaient  jamais  à  la  tête  de 
leurs  armées,  excepté  à  la  malheureuse  affaire  de  Coron.  Le  14  pluviôse,  en 
vertu  d'un  décret  de  la  Convention,  Ronsin  était  mis  en  liberté,  en  même 
temps  que  Vincent.  Aussitôt  sorti  de  prison,  Ronsin  ne  songea  qu'à  tirer 
vengeance  de  ceux  qui  l'avaient  fait  incarcérer  ;  le  17  ventôse,  il  prononça 
à  la  Société  des  Gordeliers  un  discours,  dans  lequel  il  mettait  en  garde  les 
citoyens  contre  les  modérés,  les  ambitieux  et  les  dominateurs;  il  montrait 


(l)  Déclarations  de   Naudet,  concierge  de   Saint-Lazare,  et  de  plusieurs  détenus,    tome  X 
de  notre  Répertoire,  n»»  22C6,  2289. 

(2/  Déclaration  de  Diogène  Palloy,  ibid.,  n°  2300. 

(.1)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  570. 


INTRODUCTION  xix 

le  modérantisme  coalisé  avec  l'ambition  et  la  cupidité  pour  marcher  en 
guerre  contre  les  vrais  amis  de  la  Révolution,  il  dénonçait  les  impostures 
et  les  crimes  de  Philippeaux,  auteur  de  tant  de  désastres  dans  les  départe- 
ments voisins  de  la  Vendée,  qui  avait  donné  le  signal  de  l'oppression,  et  il 
invitait  les  Cordeliers,  les  Jacobins,  les  patriotes  de  toutes  les  sections  à 
s'unir  contre  les  modérés,  les  fripons,  les  ambitieux  et  les  traîtres  (1). 

Il  ressort  de  nombreuses  dépositions  faites  par  plusieurs  membres  du 
Club  des  Cordeliers  que  Ronsin,  à  diverses  reprises,  avait  déclaré  qu'il 
fallait  une  insurrection,  un  nouveau  31  mai,  propos  grave  dans  la  bouche 
du  chef  de  l'armée  révolutionnaire,  qui  représentait  l'élément  militaire  c'est- 
à-dire  agissant,  dans  le  parti  Hébertiste;  en  rapprochant  de  cette  déclaration 
certains  propos  menaçants  contre  Robespierre,  entendus  par  un  de  ses 
compagnons  de  captivité  à  Sainte-Pélagie  (Horace  Mollin)  (2),  il  n'en  fallut 
pas  davantage  pour  justifier  son  incarcération  à  la  Conciergerie,  le  23  ven- 
tOse,  en  vertu  d'un  mandat  d'arrêt  délivré  par  Fouquier-Tinville  ;  le 
lendemain,  à  11  heures  du  matin,  trois  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Mont-Blanc  se  transportèrent  à  son  domicile,  27,  boule- 
vard Montmartre,  et  y  apposèrent  les  scellés  en  présence  d'Angélique  Le- 
quesne,  femme  de  Ronsin,  âgée  de  26  ans,  et  de  Jean-César  Ronsin,  frère 
du  général,  ancien  brasseur  à  Soissons,  directeur  des  relais  militaires  de 
la  République  depuis  mai  1793  (3). 

D'après  le  témoignage  d'un  de  ses  co-accusés,  le  médecin  Laboureau, 
le  seul  de  la  faction  Hébertiste  qui  échappa  à  la  mort,  témoignage  que  l'on 
.peut  considérer  comme  véridique,  si  l'on  rapproche  la  relation  de  sa  capti- 
vité (4)  de  la  déclaration  qu'il  fit  le  5  germinal  (5),  Ronsin  dans  sa  prison 
parut  constamment  gai,  sans  que  l'on  put  savoir  si  cette  gaîté  était  réelle 
ou  affectée;  il  faisait  l'effet  d'un  joueur  qui  a  perdu  la  partie  dont  la  tête 
était  l'enjeu  ;  il  le  fit  bien  sentir  à  Momoro,  lorsqu'il  lui  dit  :  «  Nous  nous 
y  sommes  pris  trop  tard,  votre  confiance  nous  a  abusés,  il  ne  fallait  pas  parler 
aux  Cordeliers,  il  fallait  agir.  Il  traita  Hébert  d'imbécile  sans  caractère, 
ajoutant,  au  surplus,  s'' il  continue  à  faire  la  grimace,  je  demanderai  qu'on 
le  mette  dans  une  charrette  tout  seul.  Notre  mort  sera  vengée,  les  aristocrates 
qui  avaient  peur  de  nous  victimeront  dans  peu  le  Tribunal  lui-même,  et  quoi- 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n°  2263. 

(2)  Procès-verbal  de  transport  de   Dangé,  administrateur  de  Police,  à  la  Bourbe,  tome  X  de 
notre  Répertoire,  n»  2285. 

(3)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»»  2265,  2268. 

(4)  Rapport  de  ce  que  j'ai  vu  et  entendu  depuis  ma  détention.  Dauban,  Le«  Prisons  de  Pari«i 
p.  329. 

(6)  V.  le  tome  X  de  noire  Répertoire,  n»  2659. 


XX  INTRODUCTION 

qiiun  puisse  faire,  la  liberté  se  conservera,  ceux  qui  auront  peur  de  mourir 
n'ont  qu'à  me  regarder.  Ronsin  conserva  vn  ofTcl  jusqu'à  l'écliafaud  la 
fermeté  qu'il  avait  montrée  dans  sa  prison. 


3.  VINCENT  (François-Nicolas),  secrétaire  général  du  département 
de  la  Guerre. 

Vincent  (François-Nicolas),  (ils  du  concierge  d'une  des  prisons  de  Paris, 
né  à  Paris  en  1767,  clerc  de  procureur  pendant  cinq  années,  mena  au  début  de 
la  Révolution  une  existence  des  plus  misérables,  s'il  faut  en  croire  un 
huissier  audiencier  du  Tribunal  du  3^  arrondissement,  logé  rue  de  Tour- 
non,  dans  la  môme  maison  que  Vincent,  qui  occupait  une  petite  chambre 
au  premier  (1).  Patriote  exulté  et  fougueux,  Vincent  se  fit  recevoir  au  Club 
des  Cordeliers,  où  il  se  lia  avec  Momoro  et  Buirette-Verrières  et  où  il  ne 
tarda  pas  à  exercer  une  influence  prépondérante,  en  qualité  de  secrétaire- 
greffier.  Electeur  de  la  section  du  Théâtre-Français  en  1792,  à  l'âge  de 
25  ans,  il  fut  élu  membre  du  Conseil  général  de  la  commune  du  10  août  en 
remplacement  de  Fabre  d'Eglantine,  appelé  à  la  députation.  Commissaire 
du  pouvoir  exécutif,  il  fut  chargé  de  visiter  les  magasins  d'approvisionne- 
ment de  Saint-Denis,  de  Louvain,  de  Malines  et  de  Bruxelles,  d'examiner  les 
opérations  administratives  et  la  comptabilité  de  l'Ecole  militaire  depuis 
1788,  missions  dont  il  s'acquitta  à  la  satisfaction  du  ministre  de  la  Guerre 
Pache,  qui,  au  mois  d'octobre  1792,  le  nom.ma  chef  du  bureau  des  renvois. 
Le  27  février  1793,  Vincent  sollicita  une  place  de  commissaire  des  guerres 
dans  la  il^  division;  sa  demande  fut  particulièrement  recommandée  au 
ministre,  comme  celle  d'un  excellent  patriote  qui  avait  rendu  de  bons  ser- 
vices, non  seulement  dans  la  Révolution,  mais  encore  dans  le  département 
de  la  Guerre,  par  son  zèle  à  remplir  les  différentes  missions  dont  il  avait  été 
chargé.  On  représentait  alors  '<  l'audacieux  Vincent  comme  l'effroi  des  intri- 
gants de  toute  couleur  ».  Un  arrêté  du  Conseil  exécutif  provisoire  du  28  fé- 
vrier le  nomma  commissaire  des  guerres  à  l'armée  de  Paoli  en  Corse.  Vin- 
cent, peu  désireux  de  quitter  la  capitale,  protesta  contre  son  éloignement 
d'une  cité,  à  laquelle,  disait-il  dans  une  lettre  au  ministre  Beurnonville  (2), 
«  il  tenait  autant  par  devoir  que  par  reconnaissance.  Je  ferai  en  sorte  d'y 
travailler  utilement  pour  ma  patrie  et  d'y  bien  élever  ma  famille,  lorsqu'elle 
sera  nombreuse  »,  il  terminait  sa  lettre  en  ces  termes  :  «  Quoi  qu'on  dise  des 


(1)  Déclaration  de  Dorbergue,  tome  X  de  notre  Répertoire,  n'  2337. 

(2)  Arch.  admin.  de  la  Guerre,  dossier  Vincent. 


INTRODUCTION  xxj 

chauds  patriotes,  citoyen,  vous  n'aurez  jamais  d'amis  plus  vrais,  tant  que 
vous  serez  juste,  pur  et  sans  ambition  ;  le  vice  ou  l'intrigue  redoutent  seuls 
la  calomnie.  Vous  surveiller  comme  homme  public  est  un  devoir,  vous 
estimer  en  sera  sans  doute  le  résultat  ». 

Vincent  ambitionnait  un  poste  de  commissaire  des  guerres  pour  ins- 
pecter le  magasin  d'habillement  de  l'Oratoire;  dans  un  rapport  au  ministre, 
en  date  du  28  février  1793,  on  exprimait  le  regret  de  ne  pouvoir  faire 
droit  à  sa  requête,  Paris  se  trouvant  si  encombré  de  commissaires  et 
d'aides-commissaires  qu'il  était  même  indispensable  d'en  faire  refluer 
dans  d'autres  villes.  Néanmoins,  pour  que  la  République  pût  profiter 
des  talents  utiles  d'un  chaud  patriote,  eu  égard  aussi  à  la  recommandation 
particulière  de  l'ex-ministre  Pache,  on  proposait  au  ministre  d'employer 
le  citoyen  Vincent  provisoirement  à  Versailles,  jusqu'à  ce  qu'il  se  présentât 
une  occasion  favorable  de  mettre  en  évidence  son  zèle  et  son  activité  dans 
un  département  fixe.  Quoique  l'administration  eût  répondu  :  «  Ne  se  peut, 
il  doit  suivre  sa  destination»,  un  arrêté  du  même  jour  le  nomma  commis- 
saire extraordinaire  des  guerres  auprès  des  troupes  dont  le  commandement 
était  confié  au  lieutenant  général  Berruyer. 

Le  6  mars  suivant,  Vincent  réclama  une  indemnité  en  raison  des  frais 
qu'il  avait  dû  supporter  dans  le  cours  de  ses  missions,  où,  disait-il,  «  il  avait 
dû  s'entourer  de  citoyens  d'un  civisme  reconnu  pour  mieux  apprécier  les 
faits  et  connaître  les  individus,  ajoutant  que  si  le  moindre  avoir  lui  per- 
mettait de  se  taire,  la  seule  récompense  d'avoir  bien  servi  sa  patrie  lui  ferait 
oublier  les  atrocités  qu'il  avait  éprouvées  pour  elle».  De  quoi  s'agissait-il? 
on  l'ignore;  toujours  est-il  que  Pache  apostilla  cette  demande  qui  lui  sem- 
blait justifiée,  et  le  ministre  lui  accorda  600  livres.  Vincent  n'occupa  que 
temporairement,  si  tant  est  même  qu'il  l'ait  occupée,  la  place  de  commis- 
saire des  guerres;  Bouchotte  l'appela  au  poste  important  de  secrétaire  général 
du  département  de  la  Guerre,  qu'il  conserva  jusqu'à  son  arrestation. 

11  est  assez  difficile  de  se  rendre  compte  du  rôle  joué  par  Vincent  dans 
l'administration  du  département  de  la  Guerre.  Cet  administrateur  impro- 
visé semble  avoir  eu  pour  préoccupation  dominante  l'épuration  des  bu- 
reaux ;  le  but  qu'il  poursuivit  sans  relâche  fut,  pour  employer  son  langage, 
de  faire  disparaître  «  la  bureaucratie  antique  et  poudrée  »  et  d'y  substituer 
des  patriotes,  solides,  actifs  et  probes.  La  circulaire  imprimée,  revêtue  de 
sa  signature,  qu'il  envoya  aux  Comités  révolutionnaires  des  sections  à 
l'eiïet  d'être  exactement  renseigné  sur  le  civisme  des  candidats  aux  emplois 
dépendant  de  la  Guerre,  en  fournit  une  preuve  non  équivoque.  Nous  avons 
retrouvé  parmi  les  dossiers  du  Comité  de  sûreté  générale  deux  exemplaires, 
de  ce  curieux  document,  l'un  adressé  à  la  section  des  Gardes-Françaises 


xxij  INTRODUCTION 

au  pujot  d'un"  pt'-litioiî  du  pcintro  Ilallr,  Tauliv  à  la  seclion  du  Muséum; 
il  nous  a  paru  intéressant  d'en  reproduire  le  texte  : 

ViiHi'iil,  rl<'(  l»'iu\  sccrt'-l.iire  i^t'-m'-ral  <lt;  la  (inciro. 
Aux    Ht'-[>ul'lii'aiiis,   riHiiiKisaiit    K-    C.imiilé  lif   surveillance   de    la    seclion 
(lies  (■iaiik's-Fian(;aisos). 
Frères  cl  atnis, 

Dans  la  rnullii>li»ilé  des  denianiies  lail«^s  pour  occupei'  des  oniplois  à  l'Adiniiiis- 
Iration  de  in  (luorre.  il  ost  impossilile  d'avoir  toujours  lo  coiii»  dcril  ju^tc  pour  discerner 
le  patriote  int^riUint,  (jui  se  présente  peu  ou  seul,  d'avec  l'Iioinme  à  Taux  zèle,  qui  est 
sans  cesse  sur  vous,  ou  vous  presse  par  mille  entours  ses  appuyans.  Ceux-là  réussissent 
presque  toujours,  et  la  demande  du  vrai  Sans-culolle  ou  du  père  de  famille  reste 
au  carton. 

Je  no  doute  pas,  Ilépublicains.  que  vous  n'aidiez  h  l'avenir  les  chefs  des  adminis- 
trations dans  les  moyens  de  prévenir  celle  injustice,  souvent  involontaire,  en  les 
éclairant  sur  le  civisme  de  ceux  (jui  demandent  des  places.  Ce  sira  d'un  autre  côté 
terrasser  l'intrigue  et  mettre  au  grand  Jour  la  conduite  des  bureaux  qui  n'employe- 
ront  pas  celte  mesure  salutaire  et  fraternelle. 

C'est  donc  pour  n'ôtre  pas  trompé  sur  le  choix  des  agens  et  pour  (Mie  toujours 
juste  envers  les  citoyens  (jui  méiilent,  que  j'appelle  vos  renseignements  fraternels  et 
votre  surveillance  révolutionnaire  sur  le  patriotisme,  les  monirs  et  la  probité  du  citoyen 
Jean-Ji>seph  Ilalléj.  demeurant  stu*  votre  section.  A-t-il  constamment,  depuis  la 
ilévolutioii,  donné  des  preuves  de  son  dévouement  à  la  cause  populaire?  N'a-til  point 
cessé  de  persévérer  en  homme  libre  à  défendre  les  principes  républicains  et  à  démas- 
quer les  ennemis  du  peuple  et  de  la  liberté? 

Si  vous  lui  connaissez  cet  attachement  bien  réel  au  système  po[Milaire,  croyez  qu'il 
ne  dépendra  ni  du  ministre  ni  de  moi  qu'il  n'obtienne  incessamment  le  succès  de  sa 
demande.  Je  vous  adresse  son  mémoire  et  vous  prie  do  me  le  renvoyer  avec  votre  avis. 
Ce  n'est  qu'en  se  procurant  de  telles  attestations,  et  aussi  cUnreinoH  moUvécs,  que 
l'on  parviendra  à  asseoir  dans  les  administrations  une  majorité  de  patriotes  solides, 
actifs  et  probes,  c'est  môme  là  le  seul  moyen  à  employer  pour  les  régénérer  efficace- 
ment. Alors  éclairés  par  les  avis  que  les  Comités  révolutionnaires,  qui  ont  si  justement 
la  conliance  des  Suns-culoUcs,  donneront,  (rnprcf;  tin  scvcrc  crawcn  sur  la  moralité,  le 
patriotisme  et  les  talents  de  tel  candidat  ù  un  emploi,  les  chefs  patriotes  des  admi- 
nistrations seront  certains  des  bons  choix;  ils  pourront  porter,  sans  crainte  de  désor- 
ganiser, la  hache  de  la  réforme,  et  émonder  impitoyablement  les  branches  parasites 
ou  sans  fruit  pour  la  Révolution.  Qu'ils  fassent  surtout  disparaître,  sans  retour,  la 
bureaucratie  antique  et  poudrée;  celle  vermoulure  aristocratique  doit  être  extraite 
jusqu'à  la  poussière. 

Les  vrais  citoyens  ne  pourront  qu'ôtre  llattés  des  moyens  que  j'emploie  pour 
m'assurcr  de  leur  civisme.  Nos  sections  sont  notre  famille  politique  :  c'est  là  par 
conséquent  où  l'on  peut  justement  apprécier  tout  ce  que  nous  avons  fait  pour  notre 
patrie,  tiepuis  la  souveraine  insurrection  du  peuple  contre  le  despotisme. 

Je  n'ai  pas  besoin  de  vous  observer,  frères  et  amis,  que,  depuis  la  mort  du  tyran, 
beaucoup  d'intrigants  et  de  fripons  se  sont  popularisés,  pour  mieux  cacher  leurs 
manœuvres,  et  que  ces  êtres  ne  sont  pas  non  plus  de  ceux  qu'il  faut  appcller  à  des  postes 
de  confiture.  Tels  ont  été  successivement  les  perfides  qui  ont  composé  la  cli([ue  de 
La  Faijelle,  de  Drissot,  de  Dnmouriez,  de  Roland,  de  Cuslines ;  ils  n'ont  été  et  ne  sont 
encore  que  les  partisans  déguisés  du  royalisme. 

J'ajouterai,  à  la  foule  de  ces  lâches  presque  tous  les  modérés,  Raffetistcs,  hommes 
(Tétat,  agioteurs,  etc.,  en  général  tous  ceux  qui  se  sont  montrés  les  détracteurs  des 


INTRODUCTION  xxiij 

sociétés  populaires  et  de  toutes  les  mesures  tendantes  à  consolider  la  Révolution  et 
l'indivisibilité  de  notre  gouvernement  républicain  sur  les  bases  de  l'égalité,  qu'aucun 
de  ces  individus  n'obtienne  jamais  les  places  de  la  République;  ne  le  souffrez  pas  et 
faites-nous  connaître  ce  que  vous  apercevriez  dans  les  bureaux  de  la  Guerre  qui  leur 
ressemble. 

Salut  et  fraternité, 

Le  Secrétaire  général  de  la  Guerre. 
Signé  :  Vincent. 
Nota.  —  Je  vous  prie  de  me  renvoyer  les  pièces  avec  votre  avis,  aussitôt  que  vous 
les  aurez  examinées.  A.  N.,  F''  4738. 

Comme  les  docaments  émanant  de  Vincent,  en  qualité  de  secrétaire 
général  de  la  Guerre,  sont  très  clairsemés,  nous  donnerons  également  la 
teneur  d'une  lettre  qu'il  adressa,  le  5  brumaire  an  II,  à  Phulpin,  juge  de 
paix  de  la  section  des  Arcis,  arrêté,  comme  suspect  le  25  germinal  et  qui 
se  suicida  dans  sa  prison  le  8  prairial. 

Voici  en  quels  termes  Vincent  lui  écrivait  : 

Paris,  ce  5^  jour,  2e  mois,  an  II  de  la  République,  une  et  indivisible. 

Vincent,  secrétaire  général  de  la  Guerre,  au  citoyen  Phulpin,  juge 
de  paix  et  président  de  la  section  des  Arcis. 

Républicain,  je  le  fais  passer  copie  de  la  lettre  que  j'écris  à  l'Administration  des 
Subsistances,  en  lui  envoiant  la  demande  du  brave  père  de  famille  en  faveur  duquel 
tu  m'as  écrit  deux  fois.  Je  te  prie  de  l'en  prévenir  et  de  lui  remettre  cette  lettre.  H  ira 
sur  le  midi  à  l'Administration,  rue  Vendôme,  il  y  trouvera  de  bons  patriotes  et  j'es-  , 
père  qu'il  sera  bientôt  employé.  Si  je  ne  t'ai  pas  répondu  plutôt,  c'est  que  je  croyais 
pouvoir  l'employer  à  la  maison  de  la  Guerre,  et  qu'il  m'eût  été  agréable  de  t'en  prévenir. 

Je  te  salue  en  bon  frère, 

Vincent. 

Rien  ne  peut  donner  une  meilleure  idée  de  la  violence  du  caractère  et 
de  l'intempérance  de  langage  de  Vincent,  que  le  récit  du  dîner  donné  par 
Pache,  dans  le  cours  de  nivôse  an  II  (1),  auquel  assistèrent  Audouin,  son 
gendre,  Ronsin,  Vincent,  Hanriot,  son  aide  de  camp.  Boulanger  et  Legendre, 
député  de  Paris.  Vincent  commença  par  embrasser  Legendre,  en  lui  disant  : 
Je  f  embrasse  pour  le  passé  et  non  pour  le  présent^  car  je  ne  te  reconnais  pas 
comme  ce  Legendre^  si  énergique  depuis  1789  jusqu''en  1792,  à  quoi  Legendre 
répondit  qu''il  était  très  possible  qu'un  fol  tel  que  Vincent  prit  un  homme  sage 
pour  un  modéré.  Pache,  qui  considérait  Vincent  comme  un  étourdi,  l'avait 
placé  à  table  entre  lui  et  Legendre,  pour  que  celui-ci  lui  lavât  un  peu  la  tête, 
Dans  la  conversation  échangée  pendant  le  diner  Vincent  demanda  à  Legendre. 
si  au  cours  de  la  mission  qu'il  venait  de  remplir,  il  avait  porté  le  costume  des 

(1)  M.  Thiers,  dans  son  Histoire  de  la  liévolulion  française,  tome  VI,  p.  144,  consacre 
quelques  pages  au  récit  de  la  conversation  échangée  entre  Vincent  et  Legendre;  nous  la  donnons 
telle  que  Legendre  la  fit  connaître  dans  sa  déclaration,  reçue,  le  26  ventôse,  par  Dumas, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire.  V.  le  tome  X  de  notre  Répcrloire,  n"  2329. 


xxiv  INTRODUCTION 

représentants  du  peuple.  Legendrc  lui  ayant  dit  qu'il  no  lo  portait  que  pour 
se  présenter  aux  autorités  constituées,  Vincent  répliqua  que  ce  costume 
était  une  décoration  aristocratique,  dont  les  représentants  s'aiïublaient 
pour  se  donner  de  riinpt)rtance,  et  qu'il  se  proposait  d'habiller  un  manne- 
quin en  représentant  du  peuple  et  de  le  placer  dans  les  Tuileries  en  disant 
au  peuple  :  ]'oijcz  les  beaux  représentants  tjiie  i'ons  avez,  ils  vous  prêchent 
la  simplicité,  et  voilà  comme  ils  s'harnachent  dans  les  départements  et  aux 
armées  pour  se  faire  craindre  des  sots  et  leur  en  imposer.  Legendre  répondit: 
Si  ta  mauvaise  tête  te  portait  à  faire  une  pareille  sottise,  je  te  jetterais  sous 
ton  mannequin  et  te  brûlerais  avec  lui.  Paclic  crut  d(>voir  intervenir  et  dit 
alors  à  Vincent  :  Vous  connaissez  les  principes  de  Legendre,  écoutez  ses 
conseils,  et  vous  ne  vous  en  trouverez  pas  mal.  Au  sortir  de  table,  Legendre 
reprit  la  parole  et  dit  à  Vincent  :  J'aime  à  croire  qu'il  n'y  a  que  ta  tête  de 
coupable  et  j'espère  que  tous  ceux  qui  sont  ici  sont  patriotes;  ainsi  je  me  per- 
mettrai de  te  faire  des  reproches,  me  regardant  comme  au  milieu  d'une  famille 
de  frères;  Vamitié  que  j'ai  eu  pour  toi  me  donne  quelques  droits,  en  conséquence 
je  te  déclare  que  si  je  m'apercevais  que  tu  persistes  dans  tes  étourdcries,  je  te 
couperais  les  bras  à  coups  de  bâton.  Vincent  ne  riposta  que  par  des  rires  sar- 
doniques,  mais  quelle  ne  fut  pas  la  surprise  de  Legendre,  lorsqu'il  entendit 
Ronsin  s'exprimer  en  ces  termes  sur  le  compte  de  Vincent  qu'évidemment 
il  ne  considérait  que  comme  un  instrument  :  Si  Vincent  était  autrement 
qu'il  n'est,  il  ne  vaudrait  rien  pour  la  circonstance...  A  la  fin  du  dîner 
Legendre  étant  entré  dans  le  cabinet  du  Maire,  reçut  ses  félicitations  pour 
le  langage  qu'il  avait  tenu  à  Vincent,  et  s'adressant  à  Bouchotte  qui  se 
trouvait  là,  lui  dit  :  J'aime  à  croire  que  Vincent  n'est  qu'un  étourdi,  c'est  à 
vous  à  l'observer,  et  s'il  ne  change  pas  de  conduite,  vous  devez  le  mettre  à  la 
porte  de  vos  bureaux,  ou  il  vous  compromettra. 

En  effet,  à  la  date  du  23  ventôse,  Bouchotte,  édifié  sur  le  compte  de  son 
secrétaire  général,  lui  adressait  une  lettre  où  il  lui  déclarait  qu'il  avait  tou- 
jours cru  à  son  patriotisme  et  à  sa  probité;  que  s'il  eût  pensé  différemment, 
il  ne  l'eût  pas  gardé  dans  l'administration  de  la  Guerre;  que  le  seul  reproche 
qu'on  pouvait  lui  faire,  c'était  de  ne  pas  mettre  dans  sa  conduite  la  mesure 
de  sagesse  nécessaire;  qu'en  conséquence  des  patriotes  avaient  pensé  qu'un 
autre  emploi  que  celui  de  secrétaire  général  du  département  de  la  Guerre 
lui  conviendrait  mieux,  et  il  le  priait  de  lui  indiquer  ce  qui  serait  analogue 
à  ses  connaissances  dans  les  postes  dépendant  de  son  administration;  qu'il 
ferait  en  sorte  de  lui  en  procurer  un,  afin  que  son  patriotisme  ne  restât 
pas  inactif  (1). 

(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2325. 


INTRODUCTION  xxv 

Si  Bouchotte  ne  mettait  pas  en  doute  la  probité  de  Vincent,  certains 
employés  de  son  administration  ne  partageaient  pas  son  sentiment  ;  c'est 
ainsi  que  le  citoyen  Marat  Guédon,  ancien  sous-chef  à  la  Guerre,  attesta, 
le  20  nivôse  an  II,  au  dire  d'un  employé  de  la  5^  division,  que  Vincent  dans 
vm  marché  de  fournitures  avait  reçu  un  pot  de  vin  de  40,000  livres  (1);  un 
autre  employé  de  la  Guerre,  nommé  Dupont,  prétendait  que  Vincent 
dans  un  marché  de  fournitures  de  souliers,  s'était  fait  adjuger  8  sols  par 
paire,  soit  20,000  livres;  il  le  dépeint  comme  un  jeune  homme  exalté,  ennemi 
du  travail,  ne  songeant  qu'à  faire  le  mal,  qui  avait  transformé  les  bureaux 
qu'il  avait  voulu  se  mêler  d'organiser  en  sociétés  anti-civiques,  où  régnaient 
l'impertinence,  la  dureté  et  l'ignorance  la  plus  marquée.  Ce  tableau,  on 
en  conviendra,  n'est  pas  flatteur  (2).  On  lui  reprochait  même  des  dépenses 
inconsidérées.  Néanmoins,  ce  ne  fut  pas  sa  mauvaise  administration  qui 
perdit  Vincent,  mais  bien  plutôt  son  outrecuidante  et  folle  prétention  de 
faire  la  loi  dans  le  ministère  de  la  Guerre  et  de  tenir  tête  à  la  Convention 
nationale  en  prenant  la  défense  des  généraux,  ses  amis,  qui  en  Vendée  avaient 
fait  preuve  soit  de  négligence,  soit  d'incapacité;  il  ne  craignit  pas  de  proclamer 
que  tous  les  généraux,  ses  protégés,  n'avaient  rien  à  craindre  et  qu'ils  ne  quitte- 
raient jamais  leur  place,  en  dépit  de  la  Convention  même.  Aussi  le  décret 
du  l^''  brumaire  qui  institua  une  Commission  pour  examiner  la  conduite 
de  Ronsin,  de  Rossignol  et  d'autres  généraux  de  l'armée  de  l'Ouest,  et  décou- 
vrir les  véritables  causes  des  désastres  éprouvés  en  Vendée,  mit-il  le  petit 
Vincent,  comme  l'appelle  dédaigneusement  Philippeaux,  dans  une  grande 
fureur,  qui  se  manifesta,  le  7  brumaire,  lors  d'un  dîner,  rue  des  Petits- 
Champs,  auquel  avait  été  invité  Philippeaux.  Vincent,  qui  se  trouvait 
au  nombre  des  convives,  l'assaillit  d'outrages  et  de  menaces,  l'apostrophant 
en  ces  termes  :  Je  fai  dénoncé  aux  Cordeliers,  nous  avons  fait  justice  de  ta 
Commission^  et  nous  saurons  faire  ébouler  les  députés  qui,  comme  toi,  oseraient 
critiquer  la  conduite  des  généraux  investis  de  notre  confiance  (3). 

Accusé  de  dilapidations  et  dénoncé  par  Philippeaux,  en  même  temps  que 
Ronsin,  comme  auteur  responsable  des  défaites  subies  en  Vendée,  Vincent  fut 
arrêté,  le  27  frimaire  an  II,  en  vertu  d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
par  Pasté,  secrétaire  du  Comité,  accompagné  de  Beiïara,  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Mont-Blanc,  en  l'appartement  qu'il  occupait  au 
second  étage  de  la  Maison  de  la  Guerre,  rue  Grange-Batelière,  où  il  s'était 
installé  au-dessus  dû  ministre,  après  avoir  habité  15  jours  à  l'hôtel  Cromot, 

(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2312. 

(2)  Ibid.,  n"  2307. 

(3)  Philippeaux,  représentant  du  peuple,  à  sts  collègues  et  à  ses  concitoyens,  6  nivôse  an  II. 
A.  iV.,  AD  XVIII»  55. 


xxvj  INTRODUCTION 

riio  Cadet  ;  les  papiers  qui  y  fiironl  trouvés  remplirent  cinq  cartons  (1). 
\'ineent  fut  incarc(^ré  au  Luxenibourçr.  où  il  occupait  une  clianibrc  séparée 
et  re("evait  de  nouibreuîcs  visiti\<^,  tani  d'Ilélxrt  qiu^  de  députalions  des 
Sociétés  p(q)idaires  (^l  C.ouiités  révoluti(mnaircs  des  sections.  D'après  une 
relation  publiée  dans  VAImnnach  des  j>risnnf:  et  repriKluite  par  Nou£,'aret, 
dans  son  Jli'iloirc  des  prisons,  ce  petit  lionime  violonl  (4  emporté  terrorisait 
les  détenus  et  les  accablait  d'injures  f^rossii  res,  surtout  les  nobles.  On  cite 
un  trait  (jui  peut  donner  un(>  idéi^  de  la  frénésie  qui  l'agitait  ;  certain  jour 
que  sa  femme,  qui  avait  la  permission  de  \o  visiter,  l'enln^tenait  tout  bas 
de  ses  aiïaires,  Vincent,  assis  sur  son  lit,  saute  à  terre  en  écumant  de  rage, 
saisit  un  couteau  et  courant  h  un  î^igot  cru  et  saignant  suspendu  à  la  fenêtre, 
il  en  coupe  \me  tranche  et  la  dévore  en  s'écriant  :  Que  ne  pnls-je  manger  ainsi 
la  ehair  de  mes  ennemis.  Le  rédacteur  de  l'article  consacré  à  Vincent  dans 
la  biographie  Michaud.  qui  déclare  l'avoir  vu  dans  la  prison  du  L\ixem- 
bourg,  rapporte  un  trait  analogue  qui  montre  à  quel  degré  ce  forcené  avait 
des  instincts  sanguinaires.  Hébert  prit  ,lo  i^^  nivôse,  la  défense  de  Vincent 
aux  Jacobins  et  s'attacha  à  prouver  que  les  accusations  portées  contre  lui 
n'étaient  pas  fondées,  reconn?,issant  qu'il  était  fougueux,  mais  si  chaud 
patriote  qu'il  s'en  prenait  souvent  aux  patriotes  môme,  quand  les  choses 
n'allaient  pas  aussi  bien  qu'il  le  désirait,  que  lui-même  avait  été  traité  de 
Feuillant  par  Vincent,  affirmant  enfin  que  Marat  avait  toute  confiance 
en  lui  et  que,  le  dernier  jour  de  sa  vie,  il  lui  témoigna  l'estime  la  plus  com- 
plète (2).  L'affaire  de  Vincent  et  Ronsin  vint  à  la  Convention,  le  23 nivôse; 
l'un  des  membres  du  Comité  de  sûreté  générale  fit  connaître  qu'aucune  preuve, 
aucune  pièce  à  l'appui  de  la  dénonciation  dirigée  contre  eux,  n'étant  par- 
venue au  Comité,  il  y  avait  impossibilité  de  faire  un  rapport  ;  la  Con- 
vention passa  à  l'ordre  du  jour.  Le  6  pluviôse,  Vincent,  détenu  depuis 
40  jours,  se  plaignit,  dans  une  pétition  à  la  Convention  nationale  (3),  de  n'avoir 
pas  été  entendu  et  d'être  victime  de  délateurs  éliontés,  tels  que  Fabre 
d'Églantine,  Philippeaux  et  Bourdon  de  l'Oise,  déclarant  que  tous  les 
patriotes  auraient  à  frémir,  si  le  peuple  et  la  Convention  n'ouvraient 
bientôt  les  yeux  sur  les  sourdes  menées  qui  se  tramaient  depuis  quelque 
temps  avec  une  incroyable  perversité  pour  perdre  les  meilleurs  citoyens. 
Le  même  jour,  dans  une  lettre  adressée  à  Vadier  (4),  Vincent  se  représentait 
en  proie  à  la  calomnie,  disant  que  pour  avoir  servi  et  défendu-de  toute  son 
âme  la  cause  populaire  depuis  les  premiers  jours  de  la  Révolution,  il  était 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  lîépcrioire,  n°  2308. 

(2)  A.  Aulard,  La  Sociclé  des  Jacobins,  tome  V,  p.  572. 

(3)  V.  le  tome  X  de  noire  Répertoire,  n°  2314. 

(4)  Ibid.,  n»  2315. 


INTRODUCTION  xxvij 

opprimé  avec  la  même  fureur  que  sous  le  règne  du  tyran  et  de  ses  com- 
plices ;  et  il  priait  Vadier  de  faire  en  sorte  que  la  justice  nationale  prononçât 
entre  ses  accusateurs  et  lui.  Quelques  jours  après,  le  12  pluviôse,  plusieurs 
sections  de  Paris,  entre  autres  celles  de  Mutius-Scévola,  du  Bonnet  Rouge 
et  de  Marat,  s'unirent  pour  dénoncer  à  la  Convention  le  système  d'op- 
pression exercé  contre  Vincent,  ce  zélé  patriote  qui  fut  toujours  le  premier 
à  donner  l'éveil  et  à  appeler  l'attention  sur  les  projets  liberticides  que 
les  restes  impurs  des  Brissotins  et  des  contre-révolutionnaires  voulaient 
renouveler  pour  le  malheur  de  la  République,  et  elles  demandèrent  son 
renvoi,  ainsi  que  celui  de  Ronsin,  devant  le  Tribunal  révolutionnaire,  pour 
y  être  jugés,  s'ils  étaient  coupables,  ou  confondre  leurs  lâches  calomnia- 
teurs (1).  Le  14  pluviôse,  Voulland,  au  nom  du  Comité  de  sûreté  générale, 
demanda  leur  mise  en  liberté  ;  elle  fut  décrétée,  grâce  à  l'appui  de  Danton, 
malgré  l'opposition  de  Bourdon  de  l'Oise,  de  Philippeaux,  de  Lccointe  et 
de  Legendre.  Vincent  sortit  du  Luxembourg  en  triomphateur,  au  son  des 
instruments  de  musique  et  au  milieu  des  acclamations  d'une  nombreuse 
députation  qui  le  ramena  chez  lui.  La  lutte  entre  les  Jacobins  et  le  parti 
Hébertiste  des  Cordeliers  ne  tarda  pas  à  reprendre  avec  une  nouvelle  vio- 
lence ;  le  24  pluviôse,  Vincent,  que  répudiaient  les  Jacobins,  annonça  au 
Club  des  Cordeliers  qu'on  démasquerait  des  intrigants  et  qu'il  y  aurait 
lieu  d'être  étonné  ;  et  Hébert  ajouta  que  le  peuple  renverserait  des  traîtres 
de  toute  espèce,  observant  que  si  Vincent  n'était  point  Jacobin,  il  pouvait 
néanmoins  être  bon  patriote.  Le  9  ventôse,  le  Club  des  Cordeliers  poursui- 
vant ses  attaques,  déclara  Fabre  d'Eglantine,  Bourdon  de  l'Oise,  Philippeaux 
et  Camille  Desmoulins  indignes  de  siéger  à  la  Montagne  ;  le  14,  après  le 
fameux  discours  d'Hébert,  qui  visait  sans  le  nommer  la  personnalité  de 
Robespierre  et  qui  ne  fut  pas  du  goût  de  toute  l'assistance,  Vincent,  accom- 
pagné de  commissaires  épuratcurs,  fit  une  ronde  afin  de  confondre  ceux 
dont  les  mines  s'étaient  allongées  pour  marquer  leur  mécontentement.  Dans 
la  nuit  du  23  au  24  ventôse,  il  était  de  nouveau  arrêté,  comme  prévenu 
d'avoir  provoqué  l'anéantissement  de  la  représentation  nationale  et  conspiré 
contre  la  liberté  du  peuple  français,  et  ne  sortit  de  prison  que  pour  aller 
à  l'échafaud.  On  a  conservé  les  lettres  passionnées  et  émouvantes  qu'il 
adressa  de  la  Conciergerie,  du  28  ventôse  au  2  germinal,  avec  une  mèche 
de  ses  cheveux,  à  sa  femme,  sa  Nanette,  comme  il  l'appelle,  la  citoyenne 
Anne-Philippe  Hébert,  fille  d'une  nourrisseuse  de  bestiaux,  rue  de  Vaugi- 
rard,  à  l'enseigne  de  la  Vache  Noire,  lettres  que  M.  Mathiez  a  recueillies 
et  publiées  dans  les  Annales  révolutionnaires  {n°  de  mars-avril  1913). 

(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"»  2317. 


xxviij  INTHOinCTION 


4.  MOMORO  (Antoink-Fiwnçois),  imprimcur-librairo,  administrateur 
du  Département  de  Paris. 

Momoro.  né  à  Besançon  en  1750,  imprimeur-libraire  et  littérateur, 
vint  très  jeune  i\  Paris  et  y  débuta  eomme  pravur  en  earactères;  il 
publia  en  1784  une  Histoire  curieuse  et  amusante  d\in  nouveau  voyage 
à  la  Lune,  fait  par  un  aéromane  ;  en  décembre  1787,  il  se  fit  recevoir 
de  la  communauté  des  imprimeurs-libraires,  se  fixa  d'abord  rue  Serpente, 
n°  0,  puis  rue  de  la  Harpe,  n^  171;  il  excella  dans  son  art,  on  lui  doit  un 
Traité  élémentaire  de  Vimprimerie,  ou  le  Manuel  de  Vimprimeur,  en  forme 
de  dictionnaire,  assez  estimé,  qui  parut  en  1789  et  1793  ;  il  fut  l'imprimeur, 
en  juillet  1789,  de  la  France  libre,  de  Camille  Desmoulins,  dont  il  n'osa  livrer 
les  exemplaires  tirés  qu'après  avoir  fait  couvrir  sa  responsabilité  par  un 
arrêté  de  l'Assemblée  des  Électeurs,  mais  il  ne  tarda  pas  à  négliger  l'impri- 
merie et  à  se  lancer  dans  la  politique.  Momoro  se  fit  recevoir  au  Club  des 
Cordeliers,  dont  il  devint  le  secrétaire,  et  rédigea  d'abord  Y  Observateur  du 
Club  des  Cordeliers  et  de  la  section  du  Théâtre- Français,  qui  n'eut  que  quel- 
ques numéros,  puis  le  Journal  du  Club  des  Cordeliers,  qui  parut  du  28  juin 
à  aoiit  1791  et  qui  eut  10  numéros  (1).  Nommé  le  10  juin  1791,  secrétaire 
de  l'Assemblée  primaire  de  la  section  du  Théâtre-Français,  puis  le  2  juillet, 
électeur  de  la  même  section,  il  fut  compromis  dans  l'affaire  du  Champ  de 
Mars,  arrêté  dans  la  nuit  du  9  au  10  août  1791,  incarcéré  à  la  Con- 
ciergerie et  subit  un  interrogatoire  le  16  août.  On  perquisitionna  le  20  août 
dans  son  imprimerie  et  l'on  dressa  l'inventaire  des  papiers  qui  y  furent 
trouvés,  entr'autres  des  numéros  du  Journal  du  Club  des  Cordeliers.  Il  fut 
relâché,  le  15  septembre,  à  la  suite  de  l'amnistie  générale  votée  par  l'Assem- 
blée nationale,  quoiqu'il  l'eût  repoussée  dans  une  pétition  à  V Assemblée 
nationale,  où  il  s'intitulait  premier  imprimeur  de  la  Liberté  nationale  et 
exhalait  son  mécontentement,  en  faisant  allusion  à  une  maladie  cruelle 
qui,  au  sortir  de  prison,  avait  failli  le  ravir  à  une  jeune  épouse  et  à  son 
jeune  enfant,  et  en  déplorant  l'anéantissement  de  ses  moyens  d'existence  (2). 

A  l'Assemblée  électorale  de  Paris,  à  la  fin  de  la  séance  du  25  septembre 
1791,  Momoro  vint  protester  contre  l'attitude  du  président  de  son  bureau, 
qui,  sous  prétexte  qu'il  était  décrété  d'ajournement  personnel,  avait  refusé 


(1)  La  Bibliothèque  de   la  Ville  de  Paris  possède  dans  le  tome  V  de  la  Collection  Cliaravay 
les  n«*  10  a  13  de  ce  journal,  écrits  de  la  main  de  Momoro. 

(2)  A.  Malhiez,  Le  Club  des  Cordeliers  pendant  la  crise  de  Varennes  et  le  massacre  du  Champ 
de  Mars,  p.  15,  286,  287,  302,  305. 


INTRODUCTION  Xxîx 

de  le  laisser  voter,  et  fit  observer  qu'en  vertu  du  décret  du  13  septembre 
l'Assemblée  nationale  avait  décidé  qu'aucunes  poursuites  ne  pourraient  être 
exercées  pour  faits  relatifs  à  la  Révolution  et  que  toutes  procédures 
commencées  seraient  regardées  comme  nulles  et  non  avenues  ;  le  25  sep. 
tembre,  il  figure  parmi  les  signataires  de  l'adresse  des  Électeurs  de  l'Evêché 
à  leurs  commettants,  rédigée  à  la  suite  des  échecs  successifs  de  Condorcet, 
adresse  ayant  pour  objet  de  dénoncer  la  scission  des  électeurs  et  les 
manœuvres  du  Club  de  la  Sainte-Chapelle  (1). 

Le  21  août  1792,  Momoro  fut  élu  par  la  section  de  Marseille  adminis- 
trateur au  Conseil  provisoire  du  département  de  Paris,  et  le  même  jour, 
membre  du  Directoire  ;  il  fut  du  nombre  des  30  commissaires  envoyés,  le 
29  août,  par  le  pouvoir  exécutif  dans  les  départements  voisins  de  la  capi- 
tale pour  le  recrutement  des  volontaires,  et  se  rendit  dans  le  Calvados  et 
dans  l'Eure.  Le  29  septembre  1792,  Momoro  se  plaignit  à  la  Convention 
des  calomnies  répandues  contre  lui  dans  les  journaux  ;  le  13  octobre,  il  fut 
mandé  et  comparut  à  la  barre  de  l'Assemblée  à  titre  de  président  de  la 
section  du  Théâtre-Français,  pour  donner  des  explications  sur  un  arrêté 
de  cette  section,  pris  le  6  octobre,  portant  qu'elle  procéderait  à  l'élection 
du  maire  de  Paris  par  appel  nominal,  en  opposition  au  décret  déclarant 
l'ancien  mode  d'élection  par  scrutin  fermé  seul  légal  et  admissible.  Momoro 
subit  un  interrogatoire  en  règle  ;  ses  explications  furent  jugées  suffisantes 
et  il  obtint  les  honneurs  de  la  séance.  Le  29  décembre  1792,  à  l'Assemblée 
des  Électeurs,  lors  de  l'élection  des  administrateurs,  Momoro  fut  l'objet 
d'une  dénonciation,  l'un  des  électeurs  l'ayant  déclaré  indigne  de  la  con- 
fiance du  peuple,  un  autre  prit  sa  défense  et  se  porta  garant  de  ses  vertus 
et  de  son  patriotisme;  c'est  à  la  suite  de  cette  discussion  que  Momoro 
fut  élu  membre  du  Directoire  (2). 

S'il  faut  ajouter  foi  au  témoignage  de  Charles  Goret,  agent  de  la  Com- 
mission des  Subsistances  et  approvisionnements  (3),  Momoro,  dans  l'exercice 
de  ses  fonctions  de  membre  du  Directoire,  se  serait  rendu  coupable  de 
concussions,  dans  les  premiers  mois  de  1793,  en  faisant  obtenir,  grâce  à  sa 
qualité  de  membre  du  Département,  un  arrêté  de  levée  du  séquestre  mis 
sur  les  biens  de  M.  Colbert  de  Maulevrier,  ex-ambassadeur,  et  il  aurait  reçu 
pour  prix  de  son  intervention,  20,000  livres  de  Mme  Colbert. 

Que  ce  fait  soit  exact  ou  non,  il  n'en  est  pas  moins  certain  que,  le 
11  mai  1793,  sur  la  présentation  du  département  de  Paris  et  d'après  les 


(1)  E.  Charavay,  Assemblée  électorale  de  Paris,  tome  II,  p.  236,  513. 

(2)  Ibid.,  tome  III,  p.  247,  249. 

(3)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2357. 


XXX  INTRODUCTION 

ordres  du  ministre  de  la  justice,  Momoro  fut  (Mivoyé  en  \'cndéc  (1)  en 
qualité  de  commissaire  du  Conseil  exécutif,  et  il  devinL  l'un  des  agents 
les  plus  actifs  et  les  plus  dévoués  de  Honsin  ;  le  22  mai,  il  annonçait 
aux  ministres  son  arrivée  à  Saumur  et  déclarait  que  la  Commission 
centrale  des  représentants  établie  dans  cette  ville  était  composée  de  bons 
patriotes  de  la  Montagne,  ne  faisant  de  réserves  que  pour  Carra,  au  sujet 
duquel  il  disait  :  «Si  M.  Carra  veut  marcher  avec  les  Julien,  les  Bourbotte, 
les  ChouditMi,  les  Richard,  tout  ira  bien,  mais  il  faut  qu'il  marche  ».  Momoro, 
accompagné  de  l'un  de  ses  collègues,  rint  à  Niort  dans  le  dessein  de  combattre 
les  féiléralistes,  et  y  reçut  un  accueil  peu  encourageant  à  la  Société  popu- 
laire. Après  la  défaite  de  Vihiers,  du  18  juillet,  Momoro  mandait,  le  22, 
que  «la  terreur  panique  était  si  grande  que  tout  aurait  fui  à  cent  lieues, 
si  l'on  n'eût  tout  arrêté  »,  en  blâmant  dans  cette  circonstance  la  conduite 
inconcevable  des  généraux.  Il  fit  partie  du  Conseil  de  guerre  réuni  par 
Ronsin  à  Saumur  pour  déclarer  la  ville  en  état  de  siège  et  proclamer  la 
levée  en  masse  aux  alentours,  et  il  signa  à  côté  de  Ronsin  et  de  Rossignol 
la  lettre  du  28  juillet  au  Comité  de  salut  public  au  sujet  des  mesures  de 
défense  prises  à  Saumur.  A  la  date  du  l^^"^  août,  par  une  lettre  adressée  à 
Vincent,  secrétaire  général  du  département  de  la  Guerre,  Momoro  dénonça 
Westermann,  qui,  à  l'entendre,  n'était  venu  en  Vendée  que  pour  livrer 
les  Républicains  aux  rebelles;  il  ajoutait  qu'il  était  temps  de  chasser  tous 
les  coquins  de  l'armée,  à  commencer  par  les  généraux  ci-devant  nobles,  et 
que  Rossignol  purgerait  tous  ces  drôles-là.  Momoro  demandait  enfin  l'envoi 
des  Mayençais  en  Vendée  pour  en  finir  au  plus  vite  (2). 

Après  la  prise  de  Saumur  par  les  Vendéens,  il  perdit  tous  ses  effets, 
évalués  4  à  500  livres,  réclama  une  indemnité  et  l'obtint  le  13  ventôse  an  II. 

Le  13  août,  par  une  lettre  écrite  de  Saumur,  Momoro  rendit  compte  de 
la  situation  à  ses  collègues  du  département  de  Paris,  cette  lettre  fut  lue, 
le  15  août,  aux  Jacobins  par  Raisson  (3).  Momoro  se  trouvait  à  Chantonneau 
avec  Rossignol,  lorsque  ce  général  fut  suspendu  et  arrêté  par  ordre  des 
représentants  Bourdon  de  l'Oise  et  Goupilleau  de  Fontenay  ;  à  ce  propos 
Rossignol  écrivit  à  son  intime  Momoro  pour  le  remercier  des  peines  que 
lui  et  les  vrais  amis  de  la  Liberté  s'étaient  données  pour  lui  faire  rendre 
justice  (4);  le  29  août,  Momoro  fut  heureux  d'annoncer  à  ses  anciens  col- 
lègues la  réintégration  de  Rossignol  et  le  rappel  des  représentants  Bourdon 
et  Goupilleau,  et  joignit  à  sa  lettre  un  exemplaire  du  rapport  qu'il  avait 


(1)  Pour  le  rule  joué  par  Momoro  en  Vendée,  voir  Chassin,  La  Vendée  patriote, 

(2)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2352. 

(3)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  toma  V,  p.  352, 

(4)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2354. 


INTRODUCTION  xxxj 

préparé  à  ce  sujet,  ainsi  que  le  Journal  du  soir  où  ces  faits  se  trouvaient 
consignés,  insistant  pour  que  l'on  donnât  de  la  publicité  à  ce  rapport  (1). 
A  leur  tour,  Ronsin  et  Momoro,  à  la  date  des  9  et  14  septembre,  dénoncèrent 
comme  suspects  les  généraux  Tuncq  et  Joly.  Rentré  à  Paris,  le  commissaire 
national  Momoro  vint  aux  Jacobins,  le  9  octobre,  et  fit  connaître  les  évé- 
nements dont  il  avait  été  le  témoin  en  Vendée  ;  le  13  octobre,  il  adressa 
au  Conseil  exécutif  un  exposé  des  faits  (2),  sous  le  titre  :  «  Rapport  sur  l'état 
actuel  civil  et  politique  de  la  Vendée,  avec  précis  au  Comité  de  salut  pu- 
blic »,  où  il  retraça  l'historique  de  Tinsurrection  vendéenne  et  attribua  les 
échecs  éprouvés  les  18  et  19  septembre  à  Coron  et  à  Torfou,  au  plan  défec- 
tueux adopté  les  2  et  3  septembre  et  à  l'interprétation  erronée  par  Chalbos 
des  ordres  de  Rossignol.  Momoro  revint  à  diverses  reprises  sur  les  incidents 
de  sa  mission;  c'est  ainsi  que,  le  14  nivôse  an  11,  il  présenta  à  la  Société  des 
Cordeliers  un  nouveau  rapport  sur  les  événements  de  la  guerre  de  la  Vendée 
et  le  système  d'oppression  dirigé  contre  les  chauds  républicains,  rapport 
qu'il  fit  imprimer. 

Durant  la  campagne  de  Vendée,  Momoro  se  fit  accompagner  de  sa 
femme,  Marie-Françoise- Joséphine  Fournier,  petite-fille  ou  petite-nièce 
du  graveur  fondeur  en  caractères  Fournier,  qu'il  avait  épousée  le  18  jan- 
vier 1786  (3),  celle  que  Philippeaux  appelle  la  Messaline  Momoro.  Quoique 
Prudhomme,  dans  sa  Galerie  historique  des  contemporains^  ait  avancé 
que  Momoro  la  traitait  en  servante,  d'après  un  témoignage  produit  lors  du 
procès  des  Hébertistes  (4),  elle  se  comportait  en  vraie  dame,  menait 
grand  train,  avait  des  ameublements  somptueux,  une  garde-robe  superbe 
et  une  très  belle  voiture,  donnait  des  repas  splendides,  composés  des  mets 
les  plus  exquis.  D'une  telle  prospérité  d'aucuns  s'étonnaient,  ayant  entendu 
reprocher  à  Momoro,  dans  sa  section,  d'avoir  fait  deux  fois  banqueroute;  il  est 
vrai  que  celui-ci  pouvait  passer  pour  un  homme  habile,  et  son  oncle,  tailleur 
de  profession,  avait  vanté  le  mérite  de  Momoro,  qui  avait  payé  ses  dettes 
et  possédait  80,000  livres  de  bien. 

Joséphine  Fournier  était  d'ailleurs  d'un  physique  agréable,  avait  une 
belle  prestance,  beaucoup  de  fraîcheur,  ce  qui  lui  permit  de  représenter 
avec  un  certain  succès  la  déesse  de  la  Liberté  dans  les  cérémonies  du  culte 
de  la  Raison.  Pourtant,  l'un  de  ses  compagnons  de  captivité  à  Port-Libre, 
nous  en  a  laissé  un  portrait  peu  flatteur  :  «  Cette  déesse,  dit-il,  est  très 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n°  2353. 

(2)  Chassin,  La  Vendée  patriote,  tome  III,  p.  83. 

(3)  Le  contrat  de  mariage  de  Momoro  et  de  Josôphino  Fournier  existe  à  la  Bibliothèque  de  la 
Ville  de  Paris,  tome  V  de  la  Collection  Charavay. 

(4)  V.  le  tome  X  de  noire  Répertoire,  n»»  2370,  2371. 


Xxxij  INTRODUCTION 

terrestro;  dos  traits  passables,  des  dents  affreuses,  une  voix  de  poissarde, 
une  tournure  gauche,  voilà  ce  qui  constitue  Madame  Momoro.  «  Quoiqu'il 
en  soit,  elle  semble,  à  son  éloge,  avoir  senti  le  ridicule  du  rôle  civique 
qu'on  lui  faisait  jouer,  et  son  mari,  l'un  des  fervents  adeptes  du  culte  de 
la  Raison,  dut  la  contraindre  en  quelque  sorte  à  figurer  dans  la  cérémonie 
qu'il  organisa  à  Saint-André-des-Arts  ;  elle  était  vêtue  d'une  draperie 
blanche,  avec  un  manteau  bleu  céleste  sur  les  épaides,  assise  sur  un  siège 
antique  porté  par  quatre  citoyennes,  très  intimidée, elle  pleurait  de  honte, 
parait-il,  et  s'évanouissait  sur  l'autel. 

Momoro  prit  souvent  une  part  des  plus  actives  aux  discussions  sou- 
levées tant  au  Club  des  Jacobins  qu'à  celui  des  Cordeliers  ;  le  8  pluviôse, 
aux  Jacobins,  lorsque  le  représentant  Legendre  répondit  aux  attaques 
d'Hébert,  Momoro  tenta  de  jouer  le  rôle  de  conciliateur  et  demanda  que 
les  deux  adversaires  se  donnassent  le  baiser  fraternel,  ce  que  Legendre 
refusa  en  disant  :  «  qu'on  ne  pourrait  pas  raisonnablement  conseiller  à 
Brutus  d'embrasser  César  (1). 

La  Déclaration  des  Droits  de  l'Homme  ayant  été  voilée  dans  la  séance 
du  Club  des  Cordeliers  du  14  ventôse,  à  la  suite  de  l'arrestation  de  deux  de 
ses  membres,  Collot  d'Herbois  s'en  plaignit,  le  16  ventôse,  aux  Jacobins,  et 
Momoro  répondit  en  assurant  que  cette  Déclaration  avait  été  voilée  depuis  un 
mois,  c'est-à-dire  depuis  le  temps  où  les  Jacobins  eux-mêmes  luttaient  contre 
l'oppression;  Collot  d'Herbois  ayant  contesté  la  véracité  de  cette  assertion, 
une  discussion  s'engagea,  et  le  Club  des  Jacobins  décida  l'envoi  d'une  députa- 
tion  aux  Cordeliers  (2).  Momoro  reçut  cette  députation,  et,  dans  son  discours, 
déclara  que  les  ennemis  de  la  Liberté,  les  fourbes  qui  avaient  emprunté  le 
masque  du  patriotisme  pour  écraser  les  patriotes,  avaient  trompé  avec 
impudence  le  Comité  de  salut  public,  que  les  Cordeliers  défendraient  les 
Droits  de  l'Homme  et  s'uniraient  à  la  Société  des  Jacobins  pour  terrasser 
avec  elle  les  oppresseurs  du  patriotisme  et  de  la  liberté,  et  qu'en  dépit  des 
calomniateurs,  des  royalistes,  des  modérés  et  des  faux  patriotes,  ils  reste- 
raient cramponnés  après  l'édifice  de  la  République;  Momoro  termina  en 
priant  les  Jacobins  de  venir  souvent  parmi  eux  pour  s'éclairer  mutuellement 
sur  les  dangers  de  la  patrie  et  sur  leurs  devoirs  (3). 

Comme  l'on  sait,  le  14  ventôse,  certains  membres  du  Club  des  Cor- 
deliers avaient  provoqué  le  peuple  à  l'insurrection,  on  voulut  lire  le  procès- 
verbal  de  cette  séance  en  présence  de  la  députation  des  Jacobins.  Momoro, 


(1)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  628. 

(2)  A.  Aulard,  La  SocJc/é  des  Jacobins,  tome  V,  p.  673,  674. 
(.3j  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2362. 


INTRODUCTION  xxxiij 

qui  présidait,  éluda  la  question,  sous  le  fallacieux  prétexte  qu'il  avait  été 
introduit  quelques  amendements  et  que  le  procès-verbal  serait  imprimé 
après  son  adoption  définitive,  et  cela  dans  la  crainte  que  quelques-uns 
des  députés  Jacobins  n'éclairassent  les  Cordeliers  sur  le  piège  qui  leur 
était  tendu  (1). 

Ce  n'est  pas  seulement  aux  Cordeliers  que  Momoro  exerçait  une  in- 
fluence despotique.  Aux  Assemblées  générales  de  la  section  de  Marat  qu'il 
présidait,  il  imposait  silence  à  tous  ceux  qui  ne  partageaient  pas  ses  idées, 
au  point  de  menacer  du  Tribunal  révolutionnaire  quiconque  n'opinait 
pas  selon  ses  désirs,  comme  si  ce  Tribunal  eût  été  à  sa  dévotion;  c'est 
ainsi  qu'à  la  séance  du  15  ventôse  où  Ducroquet,  l'un  des  Hébertistes,  fit 
une  motion  tendant  à  un  mouvement  insurrectionnel,  le  citoyen  Gues- 
pereau,  afin  de  détourner  l'attention,  voulut  lire  un  rapport  sur  les  abus 
relatifs  aux  subsistances,  mais  Momoro  s'y  opposa  avec  véhémence,  en 
disant  :  Voilà  comme  il  y  a  des  gens  qui  veulent  par  des  motions  inci- 
dentes faire  perdre  de  vue  les  grands  objets  en  délibération  (2). 

Momoro  fut  convoqué,  le  22  ventôse,  devant  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  surtout  à  l'effet  de  fournir  des  renseignements  sur  la  ques- 
tion des  subsistances,  et  déclara  que,  le  15  ventôse,  la  section  de  Marat 
qu'il  présidait  avait  décidé,  sur  la  motion  de  Ducroquet,  de  présenter  à 
la  Commune  un  arrêté  touchant  les  subsistances,  mais  que  cet  arrêté  fut 
rapporté  lors  de  la  séance  suivante,  tenue  le  20  ventôse  (3).  Le  lendemain 
de  cette  comparution,  c'est-à-dire  le  23  ventôse,  Momoro  était  arrêté  et 
envoyé  à  la  Conciergerie  ;  le  24,  à  la  suite  d'une  perquisition  faite  à  son 
domicile,  qui  n'amena  la  découverte  d'aucuns  papiers  suspects,  mais  seu- 
lement de  quelques  objets  qui  furent  saisis  comme  pièces  à  conviction, 
Joséphine  Fournier,  que  le  procès-verbal  appelle  Tourné,  fut  arrêtée  à 
son  tour  et  conduite  à  la  prison  de  Port-Libre  (4),  où  elle  dit  au  greffe  qu'on 
s'était  assuré  de  sa  personne  afin  de  l'empêcher  d'aller  réclamer  son  mari 
à  sa  section,  mais  que  cette  mesure  n'empêcherait  pas  les  patriotes  de  se 
remuer.  Néanmoins,  d'après  la  relation  de  Coittant  (5),  la  femme  Momoro 
était  plongée  dans  une  morne  tristesse,  tremblant  beaucoup,  non  sans 
raison,  au  sujet  du  sort  réservé  à  son  mari.  Celui-ci  subit,  le  28  ventôse,  un 
interrogatoire  sommaire  devant  Dumas,  vice-président  du  Tribunal  révolu- 


(1)  Déclaration  de  Loys,  de  la  section  de  Bon-Conseil,  tomeX  de  notre  Répertoire,  n»  2372. 

(2)  Déclaration  de  Guespereau,  tome  X  do  notre  Répertoire,  n»  2368. 

(3)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2363. 
(4)Ibid.,  n»2365, 

(b)  Dauban,  Les  Prisons  de  Paris,  p.  329. 

T.  XI.  *♦* 


xxxiv  INTRODUCTION 

tionnairo,  ol  choisit  pour  défcnsour  ravoué  Gobert,  demoiirant  rue  de 
Bièvre  (1)  ;  on  a  consorvé  parmi  les  dossiers  du  procès  la  lettre  d'adieux 
qu'il  adressa  de  sa  prison  à  sa  femme  (2).  Lorsqu'on  apprit  à  la  Bourbe 
la  condamnation  à  mort  et  l'exécution  des  Hébertistes,  nouvelle  qui  fut 
accueillie  avec  des  transports  de  joie  par  Ips  détenus,  l'un  d'eux  (La- 
boureau)  fit  cette  réflexion  peu  charitabbî  :  «  La  déesse  de  la  Raison  n'a 
pas  été  du  tout  raisonnable  pendant  la  journée,  elle  s'est  beaucoup 
lamentée  sur  l'acricbMit  airivé  à  son  mari  (3).  »  (loinme  on  ne  put  rien 
relever  à  la  charge  de  la  femme  de  Momoro,  elle  fut  mise  en  liberté 
le  8  prairial  ;  elle  fut.  paraît -il,  si  étonnée  de  ce  bonheur  qu'elle  eut  peine 
à  le  croire  et  ne  put  retenir  ses  larmes.  La  fin  tragique  de  son  mari  la  laissa 
dans  une  situation  fort  précaire,  car,  le  8  fructidor  an  II,  elle  se  trouva 
dans  la  nécessité  d'adresser  une  demande  de  secours  (4). 


5.  LAUMUR  (MichEL),  général  de  brigade,  gouverneur  de  Pondichéry. 

Michel  de  Laumur  (simplement  Laumur  sous  la  Révolution),  né  à 
Paris  le  20  février  1730,  baptisé  le  22  à  Saint-Eustache,  était  le  fils  de  Guy 
de  Laumur,  employé  à  la  Poste,  et  de  Julienne  Boucher,  domiciliés  rue  du 
Gros-Chenet.  Il  fit  presque  toute  sa  carrière  dans  l'Inde,  parcourut  tous  les 
échelons,  comme  le  prouvent  ses  états  de  serv'^ices.  Volontaire  en  1753  dans  le 
régiment  de  Lally,  il  y  fut  nommé  lieutenant  en  second,  le  10  novembre  175G, 
et  capitaine  d'une  compagnie  d'ouvriers  dans  la  Légion  de  l'Ile  de  P'rancc, 
le  1"  juillet  1767;  il  passa  le  30  décembre  1772  en  qualité  de  capitaine  au  régi- 
ment de  Bourbon,  le  10  août  1775,  dans  celui  de  l'Ile  de  France.  Nommé 
chevalier  de  Saint-Louis  en  1777,  il  démissionna,  le  1"  novembre  1782,  pour 
raison  de  santé.  Laumur  fit  depuis  1758  toutes  les  campagnes  de  l'Inde 
avec  d'Aché  et  de  Suffren  et  participa  notamment  au  siège  de  Madras  où 
il  fut  blessé.  En  1785,  il  fit  valoir  ses  droits  à  une  pension  de  retraite  en  in- 
voquant comme  titres  que  plusieurs  de  ses  proches  avaient  été  tués  dans 
l'Inde  au  service  du  Roi,  savoir,  son  beau-père,  M.  Cordier,  son  beau- 
frère,  M.  de  Mainville,  baron  de  Penmarck,  touâ  deux  commandants  du 
bataillon  de  l'Inde,  deux  de  ses  neveux,  officiers  au  même  bataillon,  et  qu'il 


(IJ  V.  le  tome  X  rie  noire  Ilépcrtoire,  n"  2373. 

(2)  Cette   lettre   a   été   publiée  d'après   l'original   par   M.  Malhiez  dans  les  Annales  révolu- 
tionnaires (mai-juin  1913). 

(3)  Dauban,  Les  prisons  de  Paris,  p.  332. 

(4)  V.  le  tome  V  de  la  Collection  Charavay,  Bibliothèque  de  la  ville  de  Paris. 


INTRODUCTION  xxxv 

avait  encore  deux  neveux  au  service,  M.  de  Mainville,  capitaine  au  régiment 
de  Pondichéry,  et  M.  Rivière,  officier  d'artillerie,  ajoutant  qu'il  avait 
parcouru  à  ses  frais  tous  les  comptoirs  de  l'Inde  depuis  Bombay  jusqu'à 
Bengale  et  fait  deux  fois  naufrage.  A  la  date  du  22  novembre,  le  Roi, 
«  informé  que  la  santé  du  sieur  de  Laumur,  capitaine  au  régiment  de  l'Ile  de 
France,  ne  lui  permet  plus  de  continuer  ses  services  »,  lui  accorda  une  pen- 
sion de  retraite  de  800  livres  à  partir  du  l^r  novembre  1782  (1).  Des  malheurs 
imprévus,  notamment  la  mort  de  son  gendre.  M,  de  Monneron,  qui  laissa 
une  veuve,  âgée  de  20  ans  avec  trois  enfants,  lui  enlevèrent  sa  fortune  et 
l'obligèrent  à  reprendre  du  service.  Il  sollicita  une  lieutenance  colonelle, 
qu'avaient  d'ailleurs  déjà  demandée  pour  lui  les  gouverneurs  généraux  de 
l'Inde,  MM.  de  Souillac  et  de  Cossigny.  Dans  l'exposé  de  ses  titres  et  ser- 
vices, il  déclare  qu'il  ne  croit  pas  dans  la  conscience  de  son  âme  qu'aucun 
officier  ait  plus  de  droit  à  solliciter,  non  pas  une  grâce,  mais  la  justice  du 
ministre  que  lui,  dans  cet  instant  où  l'on  va  former  des  régiments  pour  les 
colonies  d'Asie.  Le  ministre  fit  droit  à  sa  requête  et  le  nomma,  le  27  mai  1792, 
lieutenant-colonel  au  58^  régiment  d'infanterie  ;  trois  jours  après,  une  place 
d'aide  de  camp  de  Dumouriez  étant  devenue  vacante  par  la  nomination 
de  M.  Le  Vasseur  comme  lieutenant-colonel  du  105^  régiment  d'infanterie, 
le  général  en  chef  de  l'armée  de  Belgique  s'adjoignit  Michel  de  Laumur, 
qui,  le  5  août  suivant,  obtint  le  grade  de  colonel  du  5®  régiment  d'infanterie, 
et  fut  ensuite  appelé  au  commandement  de  la  place  de  Karikal  dans  l'Inde. 
Avant  de  rejoindre  son  poste,  il  chercha  à  obtenir  le  grade  de  maréchal  de 
camp  et  fit  dans  ce  dessein  des  démarches  auprès  du  ministre  de  la  Guerre, 
démarches  qui  furent  appuyées  par  Dumouriez,  avec  lequel  Laumur  s'était 
lié  d'amitié  et  qui  écrivit  à  Pache  la  lettre  suivante  : 

Bruxelles,  le  18  novembre  1792. 
Le  générai  Dumouriez  au  citoyen  Pache,  ministre  de  la  Guerre, 

Le  colonel  Laumur,  cy  devant  mon  aide  de  camp,  vous  a  présenté  un  mémoire 
pour  le  grade  de  maréchal  de  camp.  S'il  n'avait  pas  été  nommé  commandant  de 
Karical  dans  l'Inde  et  s'il  était  resté  avec  moi,  il  jouirait  déjà  de  ce  grade,  dû  à  son 
expérience,  son  civisme  et  ses  talents  militaires.  Je  crois  qu'il  va  partir  avec  un  chan- 
gement avantageux  et  qu'il  aura  un  des  trois  grands  commandements  de  l'Inde,  ce  qui 
nécessite  le  grade  dont  il  est  si  fort  susceptible.  Ce  grade  pour  l'Inde  ne  fait  aucun  tort 
aux  officiers  de  l'armée  continentale;  ainsi  je  sollicile  d'abord  comme  un  acte  de 
justice,  ensuite  comme  un  plaisir  particulier  que  vous  me  ferez  et  auquel  vous  vous 
prêterez  d'autant  plus  volontiers,  lorsque  vous  saurez  que  mon  ami  Laumur  a  pris  la 
poste  à  Bordeaux  uniquement  pour  venir  m'enibrasser  aux  portes  de  Bruxelles,  qu'il 
a  assisté  avec  sa  valeur  et  son  intelligence  ordinaire  au  conjbat  de  G  heures  que  les 


(1)  Atch.  hat.,  PefSo&ûel  de  la  Mafiûe,  èëï-ië  Cj  dossier  LàuYnUï-. 


xxxvj  INTHODUCTION 

Aulricliifiis  oui  soutenu  lo  I.T,  dans  lecincl  Je  les  ai  forcés,  pied  ù  pied,  dans  3  villages 

jiisiju'à   la  l>airit"'re  de  la   ville,   ('elle  deniit'rc  preuve  tramilu''  me  rend  d'aulanl  plus 

sensible  à  nnlic  sT-paralinn  ijiii  ne  poul  t'Ue  (jue  très  l<uiL,'iie,  et  ji;  vous  prie  de  m'aider 

à  payer  ma  délie  à  oel  T-gard. 

F.e  gém'ral  en  chef  de  l'armée  de  la  Hclgique, 

Dumourie/. 
Arcli.  a>Jm.  Ouerro,  dossier  Lauimir. 

De  son  côté  Launiur  iMivoya  au  ministre  de  la  Guerre  un  mémoire  conçu 
en  ces  termes  : 

Deux  minulcs  de  votre  vie,  ciioven  P.irlic, 
vont  faire  mon  bonheur  et  celui  de  toiilc  ma 
famille. 

Le  colonel  Lainiiur, 
C  à  Karical  aux  Indes. 
Ruo  (  Voix-des-Petils-Chainps,  maison  de 
M.  Bourdcf. 
Ciloyen  minislre  de  la  (ir.eire, 
Michel  Lnumur,  né  simple  ritoyen,  bon  palriole,  ne  vous  fera  pas  de  pliiases,  il 
vous  dira  :  J'ay  servi  30  années  cn'eclivcs,  Jay  passé  par  tous  les  grades,  volontaire  en 
1753,  puis  lieulenant,  capitaine,  lieutenant-colonel,   colonel,  J'ay  fait  2  guerres  aux 
Indes  orientales,  4  voyages  dans  ces  climats  brûlants  hors  de  ma  patrie,  Je  me  suis  trouvé 
la  guerre  dernière  à  plusieurs  combats  du  brave  .SufTren,  J'étais  aide  maréchal  général 
des  logis  de  l'armée  de  l'Inde,  j'ay  été  aide  de  camp  du  rare  et  brave  général  Dumourieï 
jusqu'au  moment  que  j'ay  été  nommé  au  commandement  de  Karical  aux  Indes,  Je 
vais  incessamment  partir.    Je  demande  ce  que  Je  n'avais  pas  obtenu  dans  l'ancien 
régime,  le  brevet  de  maréchal  de  camp,  J'étais  plébéien,  aujourd'hui  les  ministres 
comptent  les  services.  Je  demande  ce  brevet  pour  obtenir  un  commandement  plus 
considérable,  qui  doit  me  revenir,  parce  que  ce  sera  un  acte  de  justice,  j'ay  la  pudeur 
des  moyens  de  le  bien  remplir  et  je  me  crois  capable  de  bien  servir  la  République. 

Citoyen  minislre,  ce  n'était  pas  la  manière  de  demander  autrefois,  mais  aussi  je 
suis  bon  républiquain  et  le  ministre  de  la  Guerre  est  mon  concitoyen. 

Le  colonel  commandant  à  Karical  en  Asie, 
Laumur. 

En  remettant  le  mémoire  en  question  Laumur  laissa  la  note  suivante  : 

Le  colonel  Laumur,  citoyen  patriote,  part  demain  matin  pour  aller  embrasser, 
avant  de  partir  pour  l'Inde,  son  ami  et  son  général  l)umouriez,donl  il  était  le  l"  aide 
de  camp,  il  vient  prendre  les  ordres  du  citoyen  ministre  de  la  Guerre  et  luy  offrir  ses 
services  pour  ce  qu'il  aurait  à  envoyer  à  ce  général. 

Il  luy  laisse  en  même  temps  son  mémoire  en  demande  du  brevet  de  maréchal 
de  camp. 

A  la  date  du  3  janvier  1793,  Laumur,  qui  venait  d'être  nommé  gouver- 
neur de  Pondichéry,  n'avait  pas  encore  obtenu  satisfaction,  quoiqu'on  eût 
fait  valoir  en  sa  faveur  que  ses  services  et  sa  situation  nouvelle  dans  l'Inde 
justifiaient  l'obtention  du  grade  de  maréchal  de  camp,  dont  il  serait  déjà 
pourvu,  s'il  était  resté  dans  l'armée  de  la  Belgique,  son  civisme  et  son  patrio- 
tisme étant  prononcés.  Laumur  en  insistant  auprès  de  Pache  déclarait  que 


INTRODUCTION  xxxvij 

c'était  servir  un  ministre  vertueux  que  de  lui  offrir  une  bonne  action  à 
faire. 

Le  6  mars  suivant,  Monge,  ministre  de  la  Marine  et  des  colonies,  crut 
devoir  appuyer  la  demande  fort  légitime  de  Laumur,  et  adressa  à  son 
collègue  de  la  Guerre  la  lettre  suivante,  dans  laquelle  il  plaidait  chaleu- 
reusement la  cause  de  cet  officier  supérieur: 

Paris,  le  G  mars  1703,  l'iin  2«. 

Le  minisire  de  la  Marine  et  des  colonies  au  ministre  de  la  Guerre, 

Vous  connoissez  depuis  longlemps,  mon  clier  collègue,  le  citoyen  Laumur,  et  sans 
doute  il  a  été  assez  heureux  pour  vous  inspirer  de  TinLérêt.  Ses  anciens  services,  son 
patriotisme  et  l'expérience  qu'il  a  pu  acquérir  pendant  son  séjour  dans  l'Inde,  ont  décidé 
Je  Conseil  exécutif  provisoire  à  lui  confier  le  gouvernement  de  Pondiclu'ry.  A  l'instant 
de  partir  pour  se  rendre  à  sa  destination,  il  désire  obtenir  le  grade  de  maréchal  do 
camp,  et  c'est  avec  grand  plaisir  que  je  me  suis  chargé  de  vous  en  faire  la  demande; 
40  années  de  services  dont  l'utilité  a  été  reconnue  lui  donneraient  des  droiis  à  obtenir 
ce  grade  qu'il  aurait  actuellement,  s'il  eut  continué  son  service  dans  le  département 
qui  vous  est  confié,  mais  je  crois  lui  trouver  un  nouveau  litre  dans  la  réunion  des 
suffrages  qui  l'ont  appelé  au  commandement  dans  llnde.  Je  désire  que  vous  en  jugiés 
comme  moi  et  que  vous  croies  devoir  disposer  de  la  place  de  maréchal  de  camp  qui 
revient  au  département  de  la  Marine  en  faveur  du  gouverneur  de  Pondichéry. 

Le  ministre  de  la  Marine  et  des  colonies, 
Mongo. 

Arch.  adin.  Guerre,  dossier  Laumur. 

Deux  jours  après  Laumur  obtenait  gain  de  cause  et  était  nommé  maréchal 
de  camp  pour  être  employé  dans  les  colonies. 

On  se  demande  comment  Laumur,  qui  n'était  en  relations  avec  aucun 
des  chefs  du  parti  Hébertiste,  qui  ne  connaissait  pas  plus  Hébert  que  Ronsin 
et  Vincent,  put  être  impliqué  dans  le  procès.  Le  témoignage  de  l'un  des 
accusés,  Laboureau,  permet  de  s'en  rendre  compte.  Dans  le  «  Rapport  de 
ce  qu'il  avait  vu  et  entendu  depuis  sa  détention  »,  ce  personnage  équivoque 
s'exprime  ainsi  sur  le  compte  de  Momoro,  de  Vincent,  de  Ronsin  et  d'Hé- 
bert :  «  C'étaient  des  fripons  et  des  voleurs.  Quant  à  Laumur,  c'était  un  aris- 
tocrate qu'on  avait  implanté  là,  pour  leur  donner  un  air  de  conspiration, 
que  l'aristocratie  avait  mis  cet  homme  en  avant;  et  que  Westermann, 
son  accusateur,  était  aussi  coquin  que  Laumur,  que  si  on  faisait  bien,  on 
l'arrêterait  aussi.  » 

Le  grand  crime  de  Laumur,  crime  irrémissible,  ce  fut  d'avoir  été  l'aide 
de  camp  et  l'ami  de  Dumouriez  ;  il  fut  englobé  comme  Proly,  Pereyra  et 
Dubuisson,  dans  la  faction  Dumouriez.  Le  21  ventôse,  deux  jours  avant 
son  arrestation,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  Jean  Ardouin, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  reçut  sa  déclaration  au  sujet  des  motions 
faites  dans  les  Clubs  des  Cordeliers  et  des  Jacobins  et  des  bruits  inquiétants 


xxxviij  INTUonUCTlON 

mis  en  circulation,  notammont  on  cp  qui  roncornait  le  dessoin  de  désigner 
un  chef  sous  un  autre  nom  que  celui  de  dictateur,  qui  ne  serait  ni  Danton, 
ni  Robespierre,  mais  qui  serait  pris  dans  la  Municipalité  (1).  Ce  fait  fut 
retenu  par  l'accusation,  qui,  le  28  ventôse,  reçut  la  déposition  de  Raymond 
\'crninac,  ministre  de  la  République  en  Suède  :  celui-ci  donna  des  détails 
sur  une  conversation  tenue,  le  27  ventôse,  dans  la  rue  Grange-Rat elièrc  avec 
Laumur,  qui  commit  l'imprudence  de  lui  parler  do  l'insurrct  tion  préparée 
au  C.lub  des  (lurdcliers  et  du  projet  des  «insurgents»  de  nommer  un  grand 
juge,  qui  devait  être  Pacbe.  Cette  confidence  suffit  à  Fouquier-Tin\ille 
pour  étayer  l'accusation  de  complicité  dans  la  conspiration  des  Hébertistes 
contre  Laumur,  qui  fut  arrêté  le  23  ventôse,  interrogé  le  28  et  condamné 
h  mort  le  4  germinal  (2). 


6.  KOCK  (Jean-Conrad  de),  banquier  hollandais. 

Le  banquier  Conrad  de  Kock,  né  à  Heusden  en  Hollande,  réfugié  en  France 
depuis  1787,  entra  en  qualité  de  commis  de  banque  chez  Girardot  et  Haller, 
puis  devint  l'associé  de  la  maison  Sartorius,  dont  les  chefs  étaient  le  citoyen 
Schuchardt,  banquier,  rue  Neuve-de-l'Egalité,  et  Charles-Louis  Niebecker, 
banquier,  rue  de  Richelieu.  Il  apparaît,  le  15  mai  1791,  avec  le  titre  de  con- 
seiller pensionnaire  de  la  ville  de  Wyck,  au  nombre  des  signataires  de 
l'adresse  ou  pétition  que  les  patriotes  bataves  présentèrent  au  Club  des 
Jacobins  (3)  ;  en  1792,  on  le  trouve  comme  membre  du  Conseil  d'adminis- 
tration de  la  Légion  franche  étrangère,  et  c'est  en  cette  dernière  qualité  que 
lui  furent  délivrés  par  le  ministre  Lebrun  deux  passeports  pour  Anvers, 
le  27  novembre  1792  et  le  12  janvier  1793  ;  il  en  revint  au  mois  d'avril, 
comme  en  témoigne  un  laissez-passer  que  délivra  la  municipalité  de  Lille, 
le  18  avril,  à  Conrad  de  Kock,  se  rendant  à  Passy  avec  sa  femme  et  une 
femme  de  chambre  (4).  D'après  certains  biographes,  de  Kock  aurait  été 
l'un  des  fournisseurs  de  l'armée  de  Dumouriez,  ce  qui  expliquerait  ses  fré- 
quents voyages  en  Belgique;  mais  nous  n'avons  rencontré  aucune  indica- 
tion précise  à  ce  sujet,  Camille  Desmoulins,  dans  son  Vieux  Cordelier,  dit 
seulement  qu'il  était  l'intime  de  Dumouriez.  Un  fait  certain,  c'est  que  le 
banquier  de  Kock,  qui  résidait  à  Passy,  rue  Chalier,  n^  31,  était  très  lié 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n°  2383. 

(2)  Ibid.,  n°»  2384,  238G,  2387. 

(3)  A.  Awlar.1,  La  Société  des  Jacobins,  tome  I,  p.  439 

(4)  V.  le  lomc  X  de  noire  Répertoire,  n"»  2391-2393. 


INTRODUCTION  xxxix 

ftvec  Ronsin  et  surtout  avec  Hébert.  Camille  Desmoulins,  dans  le  n^  5  du 
Vieux  Cordelier,  où  il  attaque  violemment  Hébert  à  propos  de  ses  relations, 
dit  que  c'est  à  Passy,  chez  le  banquier  de  Kock,  qu'Hébert  et  sa  Jacqueline 
passaient  les  beaux  jours  de  l'été,  et  il  ajoute  :  «  Penses-tu  que  j'ignore 
que  c'est  avec  l'intime  de  Dumouriez,  le  banquier  hollandais  Kock,  que  le 
grand  patriote  Hébert,  après  avoir  calomnié  dans  sa  feuille  les  hommes 
les  plus  purs  de  la  République,  allait,  lui  et  sa  Jacqueline,  boire  le  vin  de 
Pitt  et  porter  des  toasts  à  la  ruine  des  républicains,  des  fondateurs  de  la 
Liberté.  »  Les  dépositions  des  membres  du  Comité  de  surveillance  de  Passy 
corroborent  le  témoignage  de  Camille  Desmoulins  ;  c'est  ainsi  que  Nicolas 
Guérin  déclare  qu'Hébert  et  sa  femme  se  rendaient  souvent  chez  Le  Kock, 
banquier  hollandais,  avec  lequel  ils  étaient  en  liaison  étroite,  mais  que  la 
femme  Le  Kock  n'aimait  guère  celle  d'Hébert,  parce  qu'elle  parlait  trop 
des  affaires  publiques  ;  déposition  analogue  de  Mathurin  Mazurot,  dit 
Marin,  pâtissier-traiteur,  rue  de  Passy,  qui  mentionne  les  visites  fréquentes 
du  couple  Hébert  et  dit  même  que  la  femme  Momoro,  jardinière  du  ban- 
quier de  Kock,  nourrissait  l'enfant  du  Père  Duchesne,  fait  contesté  par 
la  fille  Courtin  (1).  D'après  le  bruit  public,  le  Père  Duchesne  et  sa  femme 
étaient  granxls  amis  du  banquier  hollandais,  venaient  souvent  chez  lui  ;  il  y 
avait  toujours  nombreuse  compagnie,  qui  se  retirait  généralement  très  tard. 
Les  habitants  de  Passy,  qui  viennent  témoigner  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire des  relations  du  banquier  de  Kock  avec  le  ménage  Hébert,  nous 
apportent  de  piquantes  révélations  sur  les  orgies  qui  se  prolongeaient  très 
avant  dans  la  nuit  dans  la  maison  de  l'huissier-priseur  Peureux,  où  la  femme 
de  Sulpice  Huguenin,  l'ancien  com.rnis  des  barrières  devenu  fournisseur  des 
armées,  belle  personne,  de  jolie  tournure  et  peu  farouche,  recevait  fré- 
quemment Ronsin,  Hanriot,  ainsi  que  des  officiers  de  l'armée  révolution- 
naire et  de  l'armée  parisienne,  lesquels  chantaient  des  chansons  patriotes, 
et,  au  dire  d'un  carrier,  membre  du  Comité  révolutionnaire  de  Passy,  «  y 
faisaient  des  vies  du  diable» (2).  Comme  il  fallait  justifier  les  accointances 
des  Hébertistes  avec  la  faction  de  l'étranger,  les  relations  suivies  d'Hébert 
avec  le  banquier  hollandais  de  Kock  servirent  de  prétexte  pour  comprendre 
celui-ci  parmi  les  accusés.  Fouquier-Tinville  le  connaissait  si  peu  que, 
dans  sa  lettre  du  24  ventôse  au  Comité  de  salut  public  où  il  annonçait 
l'incarcération  de  Ronsin,  de  Vincent,  d'Hébert,  de  Momoro,  de  Ducro- 
quet  et  de  Laumur,  il  parlait  de  l'arrestation  imminente  d'un  banquier 
hollandais,  nommé  Kuoff,  et,  le  lendemain,  informait  le  Comité  de  l'envoi 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2405. 

(2)  Déclaration  de  Claude  Cramoizin,  ibid.,  n°  2405. 


xl  INTRODUCTION 

à  la  Conciorf»erio  du  provenu  de  KofT,  ajoutant  qu'il  prenait  des  renseigne- 
ments au  sujet  de  la  maison  de  Passy,  où  se  rendaient  journellement  Ronsin, 
Hébert  et  beaucoup  d'autres  (1).  En  effet,  le  Vï  ventôse,  Robert  de  Genne, 
lieutenant  de  gendarmerie  près  les  tribunaux,  porteur  d'un  mandat 
d'arrOt  déeerné  par  Fouquier-Tinville,  accompagné  du  capitaine  Adnet  et 
de  membres  du  Comité  de  surveillance  de  Passy,  se  présenta  au  domicile 
du  banquier  de  Kock,  alors  absent,  et  fit  subir  un  interrogatoire  à  sa  jeune 
femme,  Barbe-Thérèse  Hessels  de  Fontaine,  née  à  Bâle,  âgée  de  28  ans, 
au  sujet  des  relations  de  son  mari  avec  Hébert,  Ronsin  et  le  général  Hanriot, 
laquelle  déclara  avoir  9  enfants,  savoir,  6  garçons  et  3  filles,  enfants  issus 
d'un  premier  mariage  du  banquier.  La  seconde  femme  du  banquier  de 
Kock  n'échappa  à  la  mort  que  parce  qu'elle  était  enceinte;  (elle  donna  le 
jour  à  un  fils,  qui  fut  le  romancier  Paul  de  Kock,  et  elle  vivait  encore  au  début 
du  second  Empire,  n'étant  morte  qu'en  1853).  Furent  également  interrogées 
plusieurs  personnes  rencontrées  dans  la  maison  de  Kock,  notamment 
Philippe-Claude  Saint-Amand,  capitaine  hollandais,  Constant-Guillaume 
Prosbting,  ex-échevin  de  Heusden,  et  Pierre-François  Chandepie,  institu- 
teur des  enfants  du  banquier.  Comme  l'on  savait  que  Conrad  de  Kock 
devait  rentrer  à  Passy  pour  dîner  vers  4  heures,  le  capitaine  de  gendar- 
merie Adnet  et  un  maréchal-des-logis  s'embusquèrent  sur  son  passage  et 
réussirent  à  l'arrêter,  quoiqu'il  fût  escorté  de  trois  individus,  armés  de 
bâtons  dits  de  Constitution,  avec  des  bonnets  à  poil  surmontés  d'écarlate, 
qui  s'esquivèrent  (2).  De  Kock  fut  amené  à  son  domicile,  où  les  scellés 
furent  apposés,  pendant  qu'on  le  laissait  manger  un  morceau,  et  il  fut 
écroué  à  la  Conciergerie  le  soir  même.  Conrad  de  Kock  avait  déjà 
comparu,  le  21  ventôse,  devant  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  et  avait  déclaré  n'avoir  aucune  connaissance  des  papiers 
incendiaires  répandus  dans  le  public,  ni  des  trames  qui  pouvaient  avoir  été 
ourdies  contre  la  souveraineté  du  peuple  et  tendant  à  la  dissolution  de  la 
Convention  ;  il  fit  seulement  connaître  que,  se  trouvant  il  y  a  4  ou  5  jours 
chez  le  citoyen  Hébert,  il  vit  devant  sa  porte  un  certain  nombre  de  femmes 
attroupées,  qu'ayant  demandé  à  Hébert  et  sa  femme  le  motif  de  ce  ras- 
semblement, il  sut  par  eux  qu'il  s'agissait  d'une  provision  de  porc  salé 
trouvée  chez  Hébert,  que  pour  ce  fait  l'on  accusait  d'accaparement,  pro- 
vision qu'il  comptait  partager  avec  quelques  Sans-Culottes  de  ses  rela- 
tions. Hébert  avait  confié  à  son  ami  qu'il  était  peiné  de  voir  de  pareils 
rassemblements  dans  un  moment  semblable,  craignant  qu'ils  n'occasion- 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»»  2211,  2214. 

(2)  Ibid.,  n»»  2403,  2404. 


INTRODUCTION  xlj 

liassent  quelques  malheurs  (1).  Le  28  ventôse,  le  banquier  de  Kock  fut 
soumis  à  un  nouvel  interrogatoire  devant  Denizot,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  qui,  lui  ayant  demandé  s'il  avait  conspiré  contre  la 
République,  la  liberté  et  la  sûreté  du  peuple  français,  obtint  cette  réponse: 
jamais,  et  que  personne  ne  pouvait  être  plus  intéressé  à  la  liberté  de  la 
France  que  lui  (2).  Le  Même  jour,  deux  habitants  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  le  perruquier  Briache  et  le  marchand  de  vins  Rolin  déposèrent 
de  faits  suspects,  qui  s'étaient  produits  lors  de  l'apposition  des  scellés  chez 
les  banquiers  Chouquard  et  Le  Koq,  tels  que  des  bris  de  scellés  par  certain 
secrétaire-greffier  de  la  section,  l'enlèvement  de  barils  présumés  pleins  d'or 
et  d'argent,  enfin  la  fréquentation  de  canonniers,  auxquels  de  Kock  payait 
du  punch  au  Café  Gentien  pour  être  admis  dans  leur  compagnie,  en  leur 
promettant  de  consommer  avec  eux  le  traitement  qu'il  recevrait  de  l'armée 
révolutionnaire,  tentative  de  corruption  qui  le  fit  considérer  par  ces 
canonniers  comme  un  aristocrate  (3).  Le  29  ventôse,  Coffmhal,  accompagné 
de  Fouquier-Tinville  et  du  greffier  Fabricius,  se  transporta  à  Passy,  fit 
lever  les  scellés  apposés  au  domicile  du  banquier,  emporta  les  papiers 
trouvés  dans  deux  secrétaires  et  un  bureau  pour  servir  à  l'instruction  du 
procès  (4).  C'est  en  vain  que  le  banquier  de  Kock  avait  contribué  aux 
frais  de  la  guerre  contre  les  rebelles  de  la  Vendée,  avancé  des  fonds  à  la 
commune  de  Passy  pour  achats  de  blés,  offert  des  chemises  et  bas  pour 
les  volontaires,  donné  un  cheval  de  selle  :  tous  ces  dons  patriotiques  ne 
purent  conjurer  la  proscription  de  l'infortuné  banquier. 


7.  PROLY  (Pierre- Jean-Berthold),  négociant. 

Proly  (Berthold),  né  à  Bruxelles,  élevé  à  Nantes,  puis  à  Paris,  passait  pour 
être  le  fils  naturel  du  prince  de  Kaunitz,  et  se  donnait  comme  négociant.  Après 
avoir  beaucoup  voyagé,  notamment  en  Italie  et  aux  Indes,  il  vint  à  Paris 
vers  1783  et  y  mena  la  vie  d'un  homme  riche,  dépensant  largement  les 
revenus  d'une  fortune  acquise  aux  Indes,  et  fréquentant  une  société  choisie, 
notamment  l'ambassadeur  d'Autriche,  Mercy-Argenteau  ;  il  logeait  alors 
au  Palais-Royal,  dans  la  maison  du  Club  des  Arcades.  Ruiné  depuis 
1789,  il  vécut  des  débris  de  cette  fortune  et  de  spéculations  de  bourse  ; 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n°  2402. 
h)  Ibid.,  n-  l'tOl. 
3)  Ibid.,  Il"  2407. 
(4)  Ibid.,  n»  2408, 

■A 


xlij  INTHODIU'.TION 

il  s'associa  intMiio  avec  un  ancion  conseillor  do  la  Cour  dos  Aides,  retiré  à 
Versailles,  Régnier,  dont  il  avait  fait  connaissance  au  Palais- Royal,  pour 
fonder  un  journal,  le  Cosniopolilc,  qui  s'imprima  chez  Janson,  cloître  Saint- 
lloui'ré,  vi  parut  du  15  décembre  1701  au  ,'U  mars  1792  (1).  Proly,  qui  se 
qualifiait  de  lîelpe  réuni,  et  qui  avait  joué  dans  la  révolution  brabançonne 
un  rôle  mal  défini,  se  fit  recevoir  au  Club  des  Jacobins,  (^'est  à  la  fois  en 
qualité  de  commissaire  des  Jacobins  et  d'agent  du  ministre  des  Affaires  étran- 
gères, qu'il  fut  envoyé,  en  mars  1793,  avec  Dubuisson  et  Pereyra,  d'abord 
en  Hollande  dans  le  but  de  faire  tom})er  la  })anquc  d'Angleterre,  par  l'en- 
tremise de  juifs  portugais  établis  à  Amsterdam,  au  moyen  d'opérations  de 
change  combinées  et  au  besoin  par  la  contrefaçon  des  billets  de  cette  ban- 
que (1),  puis  à  l'armée  du  Nord,  auprès  de  Dumouriez,  dont  les  intentions 
étaient  suspectées.  Ces  trois  commissaires  quittèrent  Paris  le  25  mars  et 
vinrent  à  Douai.  Ils  s'abouchèrent  avec  Dumouriez  et  eurent  à  Tournai 
plusieurs  conférences  avec  ce  général,  qui  leur  développa  ses  plans  de  contre- 
révolution  ;  en  somme,  leur  attitude  fut  assez  équivoque.  Ces  députés,  man- 
dait Dumouriez,  m'ont  proposé  les  plus  belles  choses  du  monde,  à  condition 
que  je  les  aidasse  à  culbuter  la  Convention.  Proly  vint  seul  dans  la  soirée  du 
26  mars  et  eut  une  entrevue  avec  Dumouriez,  qui  lui  dit  :  Votre  Club  a 
causé  tout  le  mal  de  la  France,  je  sauverai  la  France,  seul,  malgré  la  Con- 
vention (2).  Le  lendemain,  les  trois  émissaires  conférèrent  très  longuement 
avec  Dumouriez,  qui  s'éleva  contre  le  Tribunal  révolutionnaire,  contre  le 
Conseil  exécutif,  contre  la  Convention  et  termina  son  exposé  par  ces  mots  : 
Il  y  a  une  guerre  à  mort  entre  les  Jacobins  et  moi,  je  périrai  ou  je  raserai 
leur  emplacement.  Proly,  Dubuisson  et  Pereyra  se  hâtèrent  de  rentrer  à 
Paris  et  de  dévoiler  la  trahison  de  Dumouriez  dans  un  rapport  qu'ils  pré- 
sentèrent à  la  Convention  le  l*-''"  avril  et  que  Dubuisson  lut  aux  Jacobins 
le  2  avril.  Seulement  on  fit  grief  à  Proly  et  à  ses  collègues  de  n'être  revenus 
à  Paris  que  lorsque  cette  trahison  était  en  quelque  sorte  à  l'état  de  fait 
accompli.  «  Ce  fut,  dit  le  représentant  Bréard  aux  Jacobins,  dans  la  séance 
du  3  germinal,  au  moment  oij  toute  la  frontière  du.  Nord  était  sur  le 
point  d'être  livrée  aux  féroces  ennemis,  que  ces  trois  conjurés,  couverts  du 
masque  du  patriotisme,  vinrent  nous  annoncer  que  Dumouriez  trahissait  »  (3). 
Un  arrêté  des  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté  générale  réunis,  on  date 
du  27  brumaire,  ordonna  l'arrestation  de  Proly  et  de  plusieurs  autres  sus- 
pects ;  le  lendemain,  le  citoyen  Jacquin,  membre  du  Comité  révolutionnaire 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2451. 
\i)  V.  A.  Chuquet,  La  trahison  de  Dumouriez. 
(3)  A.  Aularil,  La  Société  des  Jacobins,  tome  VI,  p.  10. 


INTRODUCTION  xliij 

de  la  section  Le  Peletier,  se  transporta,  en  vertu  d'un  ordre  de  Tadministra- 
lion  de  Police,  au  domicile  de  Proly,  rue  Vivienne,  n^  53,  pour  le  mettre  en 
état  d'arrestation  ;  ne  l'ayant  pas  trouvé,  il  se  borna  à  apposer  les  scellés  (1). 
Une  légion  d'inspecteurs  de  Police  fut  lancée  aux  trousses  de  Proly  (2),  sans 
parvenir  à  le  joindre;  on  le  chercha  à  Ménilmontant,  chez  une  femme  Gou- 
genot,  présumée  sa  maîtresse  ;  chez  la  femme  divorcée  de  son  ami  Dubuisson, 
pue  Saint-Honoré,  près  deSaint-Roch;  chez  son  ancien  domestique,  François 
Bomp^rd,  devenu  marchand  de  tableaux,  qui  vivait  avec  une  ancienne  femme 
de  chambre,  rue  Neuve-Saint-Roch,  et  qui,  tout  en  faisant  le  commerce  des 
tableaux,  continuait  à  servir  Proly,  le  rasant,  le  peignant  tout  comme  un 
perruquier.  Ce  valet  de  chambre  donna  aux  administrateurs  de  Police,  qui 
l'interrogèrent  le  8  frimaire  (3),  de  précieux  renseignements  sur  les  fréquen- 
tations de  Proly  avec  les  banquiers  Perouteau  et  Tassin,  les  courtiers  ou 
agents  de  change  Boucher,  Moynat,  Germain,  Lenoir  et  Porteau,  le  député 
Hérault  de  Séchelles,  la  femme  Poussin,  ouvrière  en  linge,  tenant  une 
maison  de  prostitution,  rue  des  Filles-Saint-Thomas,  avec  laquelle  Proly 
avait  vécu  6  mois,  l'ex-conseiller  à  la  Cour  des  Aides  Régnier,  un 
Bruxellois  nommé  Busscher,  un  ancien  lieutenant-colonel  de  dragons, 
Goury-Champgrand,  dont  Proly  courtisait  la  fille,  mais  nullement  dans 
l'intention  de  l'épouser,  attendu  l'aversion  de  Proly  pour  le  mariage. 
Tous  ces  individus  subirent  des  interrogatoires  en  règle,  afin  d'arriver  à 
découvrir  la  retraite  de  Proly  (4).  Aux  termes  d'une  déclaration  que  fit,  lors 
du  procès  des  Hébertistes,Dufourny,  président  du  Département,  aux  juges 
et  jurés  du  Tribunal  révolutionnaire  (5),  Proly  lui  avait  été  signalé  comme 
très  dangereux,  comme  un  agent  de  la  maison  d'Autriche;  mais  il  n'avait 
pas  osé  le  faire  arrêter,  en  raison  de  son  intimité  avec  les  représentants 
Barère  et  Hérault  de  Séchelles.  Afin  de  préparer  l'opinion  pubhque,  il  fit 
afficher  un  placard  pour  mettre  en  garde  contre  les  relaxations  arbitraires  : 
alors  seulement  il  se  décida  à  ordonner.l'arrestation  de  Proly,  qui  fut  opérée 
au  domicile  de  Desfieux,  chez  lequel  il  avait  reçu  l'hospitalité;  mais  tout 
aussitôt  Collot  d'Herbois  prit  la  défense  de  Desfieux  aux  Jacobins  et  obtint 
sa  mise  en  liberté  immédiate,  ainsi  que  celle  de  Proly,  qui,  parait-il,  trouva 
un  refuge  chez  Hérault  de  Séchelles.  Cependant  la  capture  de  Proly  tenait 
à  cœur  aux  Comités  ;  le  9  nivôse,  le  Comité  de  salut  public  donna  pleins 
pouvoirs  au  Comité  révolutionnaire  de  la  section  I^  Peletier,  dans  laquelle 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"»  2il0,  2111 

(2)  Ibid.,  n'o  2412-2415. 

(3)  Ibid.,  n»  2418. 

(4)  Ibid.,  n"»  2423,  2430-2432. 

(5)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  221. 


xliv  INTiiODUCTION 

Proly  avait  son  domicile,  pour  envoyer  un  ou  plusieurs  de  ses  membres 
dans  les  environs  de  Paris,  où  l'on  présumait  (jue  le  fugitif  pouvait  s'être 
caché,  et  se  saisir  de  sa  personne.  Deux  jours  après,  le  Comité  de  sûreté 
générale  ordonna  de  procéder  à  l'arrestation  de  cet  individu,  «  comme  vrai- 
ment suspect  »,  et  chargea  de  ce  soin  le  citoyen  La  Rivière,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier,  auquel  fut  adjoint  Magnan, 
l'un  des  secrétaires  du  Comité.  Durant  toute  cette  période  (1)  Proly,  de  son 
propre  aveu,  mena  une  vie  vagabonde,  errant  depuis  huit  mois  autour  de 
Paris  pour  échapper  à  l'emprisonnement,  se  faisant  passer  pour  fripier,  pour 
acheteur  aux  ventes  des  biens  des  émigrés,  pour  marchand  de  cuivre  ou 
de  fer,  changeant  tous  les  jours  de  résidence,  étant  venu  deux  fois  à  Paris 
par  la  barrière  de  Clichy  et  ayant  couché  dans  une  auberge  au-dessus  de 
Saint-Lazare  ;  en  dernier  lieu,  avisé  par  son  fidèle  domestique  que  son 
arrestation  était  imminente,  il  s'était  réfugié  à  Vaud'herlan,  district  de 
Gonesse,  à  l'auberge  du  Petit  Cerf,  où  il  fut  reconnu  et  arrêté,  le  30  plu- 
viôse, par  deux  membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le  Pele- 
tier. Ramené  à  Paris,  il  subit,  le  2  ventôse,  devant  le  même  Comité  un 
interrogatoire,  dans  lequel  il  raconta  les  péripéties  de  sa  vie  errante  (2). 
Quant  aux  projets  subversifs  qu'on  lui  prêtait,  tendant  à  l'avilissement 
de  la  Convention  nationale  et  à  la  perte  de  la  République,  il  déclara  avoir 
toujours  agi  et  parlé  dans  le  sens  de  la  Révolution,  aimant  par  dessus  tout 
la  liberté,  et  avoir  toujours  attaqué  de  vive  voix  et  par  écrit  les  Brisso- 
tins  ;  il  s'expliqua  égalenaent  au  sujet  de  ses  relations  avec  Richer  de 
Serizy,  qui  lui  avait  souvent  parlé  d'un  parti  de  patriotes  exagérés,  ennemis 
de  Danton,  à  la  tête  desquels  se  trouvaient  Hébert  et  Pache,  parti  auquel 
ce  journaliste  croyait  que  Proly  appartenait.  Cette  circonstance  lui  avait 
d'ailleurs  valu  l'inimitié  de  Camille  Desmoulins  et  de  Fabre  d'Eglantine, 
ce  dernier,  craignant  que  les  purs  patriotes,  par  lui  désignés  sous  le 
nom  de  factieux,  ne  dévoilassent  ses  friponneries  et  dilapidations. 

Le  jour  même  de  l'arrestation  de  Proly,  Dufourny  l'annonça  aux  Jaco- 
bins et  reprocha  même  à  Collot  d'Herbois  de  l'avoir  fait  élargir  lors  de  sa 
première  arrestation.  Collot  d'Herbois  se  défendit  de  toute  compromission 
à  l'égard  de  ce  conspirateur,  attendu  que  c'était  lui  qui  venait  de  provoquer 
la  mesure  prise  contre  Proiy,  et  il  ajouta  qu'on  avait  trouvé  dans  les  poches 
de  ce  traître  des  lettres  importantes  qui  feraient  connaître  ceux  qui  s'oppo- 
saient à  sonarrestation(3).  Le  3  ventôse,  le  Comité  de  sûreté  générale  ordonna 


|1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n«'  2437,  2438. 

(2)  Ibid.,  n"  2446. 

(3)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  G58. 


INTRODUCTION  xlv 

d'amener,  le  soir  même,  Proly  au  lieu  de  ses  séances  et  de  l'incarcérer  aux 
Carmes  en  le  mettant  au  secret  (1).  Aussitôt  celui-ci  se  rappela  au  souvenir  de 
Bentabole,  membre  montagnard  de  la  Convention  (2), l'adjurant  de  déclarer 
si  lui  Proly  n'avait  pas  toujours  été  un  ami  ardent  de  la  Liberté,  s'il  n'avait 
pas  toujours  attaqué  tour  à  tour  les  aristocrates,  les  Feuillants,  les  Brisso- 
tins,  rappelant  que  Bentabole  devait  bien  savoir  que  les  persécutions  dont  il 
était  l'objet  étaient  dues  aux  préventions  que  l'infâme  Fabre  d'Eglantine, 
Camille  Desmoulins  et  Dufourny  avaient  semées  contre  lui  et  ses  compa- 
gnons d'infortune  dans  l'esprit  de  Danton  et  de  Robespierre  ;  qu'enfin 
c'était  un  devoir  sacré  pour  le  même  Bentabole  d'élever  la  voix  en 
faveur  de  ses  frères  de  la  petite  société  qui  s'assemblait  chez  Desfieux  et 
de  venir  au  secours  de  l'innocence  et  du  patriotisme  opprimés. 

Le  19  ventôse,  Proly  fut  extrait  de  la  maison  des  Carmes  et  amené 
au  Comité  de  sûreté  générale,  où  il  fut  interrogé,  principalement  sur  ses 
relations  avec  Dubuisson  et  Pereyra  et  sur  sa  mission  en  Belgique.  Le 
30  ventôse,  Proly  sortit  de  nouveau  des  Carmes  pour  subir  un  dernier 
interrogatoire,  de  pure  forme,  devant  Dobsent,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  qui  se  borna  à  lui  demander  s'il  avait  jamais  conspiré 
contre  la  République  et  lui  donna  d'office  pour  défenseur  Chauveau 
Lagarde  (3). 

Alors  que  Proly  allait  comparaître  devant  le  Tribunal  révolutionnaire, 
Robespierre  vint,  le  l^'"  gernainal,  aux  Jacobins  et,  prenant  la  parole,  dirigea 
de  violentes  attaques  contre  le  parti  de  l'étranger,  espoir  des  aristocrates 
et  des  modérés.  «Aujourd'hui,  dit-il,  l'on  voit  sur  la  sellette  les  principaux 
agents  des  puissances  étrangères,  un  Cloots,  un  Proly  et  tant  d'autres  qui 
s'étaient  vendus  à  ce  parti  odieux.  Je  dis  que  la  punition  de  Proly  coûtera 
des  millions  aux  aristocrates  et  aux  étrangers,  parce  qu'après  cet  exemple 
terrible,  il  faudra  que  Pitt  paye  au  centuple  les  espions  qu'il  voudra  entre- 
tenir chez  nous  »  (4). 


8.  DESFIEUX  (François),  marchand  de  vins  de  Bordeaux. 

Desfieux  (François),'né  à  Bordeaux  en  1755,  marchand  de  vins,  se  trouvait 
à  Paris  lors  des  événements  de  juillet  1789.  D'après  son  autobiographie, 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"»  IWl,  2448. 

(2)  Ibid.,  n°  2449. 

(3)  Ibid.,  no»  2451,  2453. 

(4)  A.  Aulard,  La.  Société  des  Jacobins,  tome  VI,  p.  3. 


xlvj  INTRODUCTION 

imprimée  sous  le  litre  de  l)esfieu.v,  détenu  dans  la  prison  de  Sainte- Pélagie, 
à  ses  concitoyens  (l),il  apporta,  le  dimanche  12  juillet,  la  nouvelle  du  renvoi 
de  Necker  et  aurait  assisté  à  la  prise  de  la  Bastille.  Au  mois  d'octobre  sui- 
vant, ses  affaires  l'ayant  rappelé  à  Bordeaux,  il  y  fonda  une  société  popu- 
laire sous  le  nom  de  Club  du  Café  national;  à  la  fin  de  juin  1790,  sur  l'invi- 
tation de  la  municipalité  de  Toulouse,  il  se  rendit  dans  cette  ville  pour 
y  établir  une  société  populaire  et  fut  envoyé  à  Paris  lors  de  la  Fédération 
du  14  juillet  1790.  Son  renom  de  patriotisme  le  fit  admettre  au  Club  des 
Cordcliers  et  à  la  Société  des  Jacobins,  dont  il  devint  même  le  trésorier  et  plus 
tard  le  vice-président.  Le  8  avril  1792,  on  le  voit  faisant  le  récit  de  la  réception 
des  soldats  de  Châteauvieux  à  Versailles  et  annonçant  leur  arrivée  pour  le 
lendemain  ;  dans  la  séance  du  27  juillet  il  prit  la  parole  et  déclara  que  le 
seul  moyen  de  sauver  la  patrie  mise  en  danger  par  le  pouvoir  exécutif  était 
de  faire  appel  au  peuple  et  de  recourir  à  l'insurrection.  Dans  maintes  occa- 
sions il  monta  à  la  tribune  pour  dénoncer  Fauchet,  ou  attaquer  Brissot  et 
Vergniaud  (2).  Lorsque  Desfieux  vint  habiter  Paris,  il  fixa  son  domicile 
rue  Saint-Marc,  dans  la  section  de  la  Bibliothèque,  devenue  section  de  1792, 
qui,  le  jour  même  de  l'établissement  du  Tribunal  révolutionnaire  du  17  août, 
le  désigna  comme  juré  de  jugement.  Lors  des  opérations  électorales  de  la 
fin  d'août  1792,  l'Assemblée  primaire  de  la  section  de  1792  le  choisit  pour 
l'un  de  ses  électeurs.  C'est  en  qualité  de  président  de  la  section  Le  Peletier 
qu'il  prononça  un  discours  le  jour  de  l'inauguration  des  bustes  de  Marat 
et  Le  Peletier.  Dans  la  seconde  moitié  d'octobre  1792,  Desfieux  retourna 
à  Bordeaux,  mais,  menacé  de  mort  par  le  parti  girondin,  il  prit  la  fuite  et 
passa  par  Montauban,  Toulouse,  où  le  ministre  Servan  et  Laclos  l'avaient 
envoyé,  Montpellier  et  Lyon,  revint  à  Paris  et  rentra,  le  14  décembre  1792, 
au  Club  des  Jacobins  où  il  annonça  qu'il  reprenait  son  poste  de  jacobin, 
attendu,  disait-il,  «  qu'il  serait  aussi  utile  aux  Jacobins  que  danô  Une  place 
de  commissaire  des  guerres»,  il  ajouta  que  dans  le  cours  de  son  voyage  le 
peuple  était  unanime  à  demander  la  mort  de  Louis  XVI.  Affichant  des 
sentiments  ultra-révolutionnaires,  il  ne  pouvait  manquer  de  s'associer  à 
ceux  qui  ourdirent  la  conspiration  du  10  mars  1793,  prélude  des  journées 
du  31  mai.  Le  9  mars,  aux  Jacobins,  Desfieux  demanda  le  renouvellement 
des  Comités,  composés  de  contre-révolutionnaires,  l'arrestation  des  mi- 
nistres, prévenus  de  conspiration,  et  des  administrateurs  des  Postes,  l'orga- 
nisation immédiate  du  Tribunal  révolutionnaire.  Quatre  jours  après  Dea- 


{{)  Arch.  nat.,  F"  4G72. 

(2)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  III,  p.  472.  tome  tV,  p.  15U,  1»1,  IC5,  293, 
297,  300,  314. 


INTRODUCTION  xlvij 

fieux  fut  dénoncé  à  la  Convention  par  Vergniaud,  qui  lui  reprocha  ses 
escroqueries  et  ses  banqueroutes  de  Bordeaux,  ainsi  que  son  apologie  des 
massacres  de  septembre,  et  le  fit  décréter  d'accusation,  mais  le  décret  fut 
rapporté.  Le  lendemain,  Desfieux,  par  voie  d'affiche,  traita  Vergniaud  de 
calomniateur,  affirma  ne  connaître  que  très  peu  Fournier  l'Américain, 
n'avoir  jamais  parlé  au  citoyen  Lazowski,  et  déclara  qu'il  considérait 
Vergniaud,  de  même  que  son  parti,  comme  les  plus  grands  ennemis  de  la 
République. 

D'après  le  mémoire  justificatif  de  Desfieux,  le  ministre  de  la  Guerre 
Bouchotte  l'aurait  chargé,  au  mois  d'avril,  d'une  mission  en  Suisse,  mission  qui 
serait  restée  sans  résultat  ;  il  fut  dénoncé  par  les  journaux  de  Gorsas,  de 
Brissot  et  de  Dulaure,  comme  un  agent  des  Jacobins,  de  Marat  et  de  Robes- 
pierre, envoyé  pour  propager  en  Suisse  les  principes  anarchistes.  La  date 
d'avril  est  certainement  inexacte  :  pondant  tout  ce  mois  Desfieux  assiste 
aux  séances  des  Jacobins,  y  occupe  le  fauteuil  de  la  présidence,  ou  donne 
lecture  de  la-  correspondance  ;  nous  le  voyons,  le  17  mai,  en  qualité  de 
vice-président,  recevoir  une  députation  des  volontaires  de  la  section  de 
l'Unité,  avant  leur  départ  pour  la  Vendée,  et  leur  adresser  une  petite  allocu- 
tion où  il  leur  dit  (1)  :  «  Vous  allez  combattre  les  fanatiques  de  la  Vendée, 
leurs  chefs  sont  à  Paris,  les  brigands  de  la  Vendée  ne  sont  que  leurs 
instruments.  Détruisez  la  cause,  et  l'effet  cessera  )>.  A  partir  de  ce  mo- 
ment jusqu'au  10  juin  Desfieux  ne  parait  plus  aux  Jacobins  ;  ce  jour,  il 
annonce  qu'il  revient  de  Bâle  et  que  dans  cette  ville  la  nouvelle  de  la  vic- 
toire du  parti  maratiste  a  fait  hausser  le  cours  des  assignats.  Le  22  juillet 
1793,  il  appuya  une  motion  d'Hébert  tendant  à  l'exclusion  des  nobles  des 
emplois  civils  et  militaires  et  proposa  l'envoi  d'une  députation  au  Comité 
de  salut  public  ;  le  22  août,  il  demanda  que  Garât,  démissionnaire,  ne  pût 
occuper  aucune  fonction  publique  avant  d'avoir  rendu  ses  comptes  (2)  ; 
ennemi  acharné  des  Girondins,  il  ne  négligea  aucune  occasion  de  réclamer 
leur  mise  en  jugement.  L'esprit  combatif  de  Desfieux  lui  valut  de  nombreux 
ennemis,  qui  ne  manquèrent  pas  de  l'attaquer  et  de  répandre  de  faux 
bruits  sur  son  compte.  Par  lettre  adressée  le  29  septembre  au  Comité  de 
sûreté  générale,  il  protesta  énergiquement,  déclarant  que,  loin  de  se  sous- 
traire aux  recherches,  il  voulait  provoquer  l'examen  le  plus  rigoureux  de 
sa  conduite  depuis  la  Révolution,  pour  que  le  système  de  calomnies  dont  il 
était  l'objet  fût  mis  au  grand  jour,  et  il  joignit  à  sa  lettre  un  certain  nombre 
d'exemplaires  de  ses  réponses  à  Vergniaud  et  Dulaure,  ses  calomniateurs. 


(1)  A.  Aulard,  La  Sociéli  de$  Jacobins,  toniô  V,  p.  iD5. 

(2)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  246,  309,  305. 


xlvlij  INTRODUCTION* 

Le  23  vendémiaire,  les  administrateurs  de  Police  chargèrent  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  Le  Peletier  de  faire  rechercher  et  mettre  en  état 
d'arrestation  le  citoyen  Dcsfieux,  demeurant  à  la  Maison  de  secours,  rue 
des  Filles  Saint-Thomas,  l'ordre  fut  exécuté  (1).  On  sait  que,  grâce  à  l'inter- 
vention de  Collot  d'Herbois,  il  fut  immédiatement  mis  en  liberté.  Le  26  ven- 
démiaire, Desfieux  fit  sa  rentrée  aux  Jacobins  au  milieu  des  applaudisse- 
ments de  la  Société  et  des  tribunes,  et  remercia  ses  collègues  de  l'intérêt 
qu'ils  venaient  de  lui  témoigner,  terminant  son  discours  en  ces  termes  : 
«  Citoyens,  je  sers  la  Révolution  depuis  le  premier  jour,  je  n'ai  jamais  dévié 
un  seul  instant  ;  après  la  Révolution  on  citera  Marat,  Robespierre,  Collot 
d'Herbois,  Billaud-Varenne  et  quelques  autres  patriotes  pour  avoir  cons- 
tamment soutenu  la  liberté,  l'égalité,  les  droits  sacrés  du  peuple.  Eh  bien  ! 
je  veux  les  imiter,  j'ai  l'ambition  aussi  que  l'on  me  cite  après  eux  »  (2). 
Le  1"  brumaire,  à  la  demande  expresse  de  Desfieux  et  de  Proly,  pour  ne 
laisser  planer  aucun  doute  sur  leur  civisme  et  leur  conduite,  il  fut  procédé 
par  les  soins  de  deux  membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier  à  la  levée  des  scellés  apposés  à  leur  domicile:  il  ne  fut  rien  trouvé 
de  suspect,  ni  de  contraire  aux  intérêts  de  la  République.  Dans  la  séance  des 
Jacobins  du  2  brumaire,  Desfieux  accusa  Dufourny  de  l'avoir  dénoncé  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  et  à  l'administration  de  Police  par  un  billet  ainsi  conçu  : 
Arrêtez  Desfieux,  il  est  de  la  faction  girondine.  Sur  les  dénégations  de  Du- 
fourny, dont  Collot  d'Herbois  se  porta  garant,  l'assemblée  passa  à  l'ordre  du 
jour.  Le  lendemain,  Collot  d'Herbois  fut  violemment  pris  à  partie  :  «  Des- 
fieux, lui  dit-on,  pour  qui  vous  avez  parlé  hier,  est  un  coquin  et  vous  en 
êtes  un  plus  grand  de  l'avoir  défendu.  »  L'un  des  Jacobins,  Sambat,  qui 
était  juré  au  Tribunal  révolutionnaire,  avait  affirmé,  le  matin  même, 
qu'avant  15  jours  Collot  d'Herbois  ferait  amende  honorable  pour  avoir 
pris  la  défense  de  Desfieux,  qui,  à  ses  yeux,  par  ses  relations  avec  l'Au- 
trichien Proly  s'était  rendu  suspect.  Desfieux  répondit  en  attestant  qu'il 
avait  vu,  dès  le  début  de  la  Révolution  au  Palais- Royal,  Proly  se  montrer 
bon  patriote  et  que  son  crime  impardonnable  était  d'avoir  dénoncé  le 
premier  Dumouriez  et  d'avoir  empêché  le  coup  qu'il  méditait  (3).  Le 
1^  frimaire,  Robespierre  demanda  aux  Jacobins  l'expulsion  de  Desfieux, 
ainsi  que»celle  de  Proly  et  de  Pereyra  (4).  L'arrestation  de  Desfieux  fut 
décidée  et  opérée  dans  la  nuit  du  3  frimaire,  il  fut  incarcéré  à  Sainte- 


1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"'  245G,  2457, 

2)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  464. 

(3)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  475-477* 

(4)  Ibid.,  p.  531. 


INTRODUCTION  xlix 

Pélagie  et  les  scellés  apposés  chez  lui.  Le  lendemain  même,  Desfîeux  mani- 
festa sa  surprise  de  la  dénonciation  dont  il  avait  été  l'objet  à  la  Commune 
de  la  part  d'Hébert,  qui  pouvait  cependant  témoigner  de  son  patrio- 
tisme ;  il  écrivit  lettres  sur  lettres,  les  4,  9,  13  frimaire,  au  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  Le  Peletier  pour  réclamer  la  levée  des  scellés 
mis  sur  ses  effets,  attendu  son  manque  de  linge  et  dans  la  crainte  que  les 
rats  ne  lui  dévorassent  celui  qu'il  avait  laissé,  se  défendit  de  toute 
intrigue,  d'avoir  jamais  brigué  aucune  place,  et  pria  qu'on  fit  en  sorte  de 
convaincre  Robespierre  qu'il  avait  été  trompé  (1). 

Desfîeux  resta  plus  de  deux  mois  à  Sainte-Pélagie,  où  il  vécut  dans  la  même 
chambre  que  Ronsin  et  Pereyra,  et  complota  avec  ses  co-détenus  contre 
la  Convention,  contre  le  Comité  de  sûreté  générale  et  contre  Robespierre, 
tenant  parfois  les  propos  les  plus  cyniques,  que  Prudhomme  a  rapportés  et 
dont  quelques  biographes  ont  contesté  l'authenticité  :  ils  sont  cependant 
véridiques.  Certain  bijoutier,  qui  fut  son  compagnon  de  captivité,  d'abord  à 
Sainte-Pélagie,  puis  à  Saint-Lazare,  lui  ayant  un  jour  reproché  d'avilir  la 
République  par  le  dérèglement  des  mœurs,  Desfîeux  répliqua  :  «  Je  veux 
que  les  choses  en  viennent  au  point  que  le  père  /...  sa  fille  au  coin  d'une 
borne  et  même  sur  le  Pont-Neuf  (2).  Desfîeux  se  trouvait  encore  à  Sainte- 
Pélagie  le  10  pluviôse;  il  y  composa  un  mémoire  justificatif,  signé  Des- 
fîeux, jacobin  dans  l'âme,  qu'il  fit  imprimer  et  envoya  au  Comité  de 
sûreté  générale. 

Peu  après  Desfîeux  fut  transféré  à  Saint-Lazare  et  continua  ses  menées 
avec  les  partisans  de  Ronsin,  formait  toutes  sortes  de  projets  sinistres.  Dans 
un  rapport  du  26  ventôse  an  II,  où  l'officier  de  paix  Dossonville  signalait  ce 
qui  se  tramait  à  Saint-Lazare,  il  déclarait  qu'il  était  bien  urgent  de  faire 
transférer  ailleurs  «  cette  clique  infernale  »  (3).  A  la  même  époque,  soit  le  27  ven- 
tôse, Naudet,  concierge  de  la  maison  de  Saint-Lazare,  priait  le  ministre  de 
l'intérieur  de  procéder  le  plus  tôt  possible  au  transfèrement  de  ces  prisonniers 
dangereux,  qui  semaient  la  division  et  jetaient  le  trouble  dans  la  prison,  no- 
tamment de  Desfîeux,  de  Pereyra,  de  Grammont,  père  et  fils  (4).  Le  30  ventôse, 
Desfîeux,  extrait  de  Saint-Lazare,  subit  devant  Dobsent  un  interrogatoire 
sommaire,  et  fut  écroué  à  la  Conciergerie,  d'où  il  ne  devait  sortir  que  pour 
comparaître  devant  le  Tribunal  révolutionnaire  et  monter  à  l'échafaud  (5). 


(\)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"»  24G2-24G5. 

(2)  Déclaration  de  Jean  Jacquemier,  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2467. 

(3)  V,  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2201. 

(4)  Ibid.,  n<>2262. 

(5)  Ibid.,  n"  2468. 

T.  XI. 


INTRODUCTION 


9.    CLOOTS   (Jean-Baptiste,   dit   Anacharsis),    homme  de  lettres, 
ex-député  à  la  Convention  nationale. 

Goots  (Jean-Baptiste),  du  Val-de-Grâce,  baron  allemand,  connu  pendant 
la  Révolution  sous  le  nom  d'Anacharsis  Cloots,  naquit  au  château  de 
Gnadenthal,  près  de  Glèves,  le  24  juin  1755  ;  il  commença  ses  études  à 
Bruxelles  et  à  Mons  et  les  acheva  à  Paris  au  collège  du  Plessis,  oîi  il  eut 
pour  condisciples  Lafayette,  Gorsas,  Montesquiou,  et  se  fit  remarquer  par 
son  iiumeur  intransigeante,  il  entra  ensuite  à  l'Ecole  militaire  de  Berlin. 
Possesseur  d'une  fortune  considérable,  qu'il  dissipa  rapidement,  voyageur 
par  goût,  il  parcourut  l'Allemagne,  l'Angleterre,  l'Italie  et  diverses  con- 
trées de  l'Europe,  et  revint  à  Paris  qui  exerçait  sur  lui  une  véritable  attrac- 
tion. Il  adopta  avec  enthousiasme  les  idées  de  la  Révolution  et  se  fit  ins- 
crire au  Club  des  Jacobins  ;  en  1790,  il  demeurait  rue  Jacob,  hôtel  de 
Modène,  mais  plus  tard,  il  s'installa  rue  de  Menars,  dans  un  bel  apparte- 
ment, meublé  trop  magnifiquement,  disait-il,  pour  un  Sans-Culotte,  et 
entra  en  relations  avec  nombre  d'illustrations,  telles  que  Sophie  Arnould, 
Julie  Talma,  la  chevalière  d'Eon,  avec  lesquelles  il  entretint  une  corres- 
pondance suivie.  Cloots  cependant  ne  dédaignait  pas  la  campagne;  il  écrivait 
à  son  frère  qu'il  s'était  acheté  une  retraite  à  12  lieues  de  Paris,  où  il  goûtait 
les  charmes  de  la  vie  champêtre,  pour  échapper  de  temps  en  temps  au 
tourbillon  de  la  capitale;  il  y  menait,  à  l'entendre,  la  vie  d'un  curé  gros 
décimateur  avec  de  bonnes  fermes  et  de  jolies  fermières  (1). 

Dans  la  vie  politique,  Cloots  ne  tarda  pas  à  se  signaler  par  ses  excen- 
tricités ;  c'est  ainsi  que,  le  19  juin  1790,  il  conduisit  à  l'Assemblée  consti- 
tuante «  une  ambassade  du  genre  humain  »,  composée,  parait-il,  de  porte- 
faix, vêtus  de  costumes  étrangers,  qu'il  présenta  comme  députés  de  toutes 
les  nations,  se  qualifiant  lui-même  d'orateur  du  genre  humain,  et  se  fit 
admettre  dans  la  Fédération  du  14  juillet  1790.  Le  13  décembre  1791, 
Cloots,  possédé  du  besoin  de  se  mettre  en  évidence,  fit  à  l'Assemblée  légis- 
lative un  discours  sur  la  coalition  des  puissances  étrangères;  le  20  janvier 
1792,  présenta  deux  ouvrages;  le  21  avril,  prononça  un  discours  à  l'occasion 
d'un  don  patriotique  de  12,000  livres  qu'il  fit  pour  armer  et  équiper  40  à 
50  volontaires,  don  accompagné  d'un  hommage  de  son  livre  sur  la  Répu- 
blique universelle.  Le  26  août,  Cloots  obtint,  ainsi  que  son  oncle  le  chanoine 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n*  2475. 


I  INTRODUCTION  Ij 

Pauw,  le  titre  de  citoyen  français.  Au  moment  de  la  chute  de  la  royauté, 
I  Anacharsis  Cloots  avait  acquis  une  telle  notoriété  que,  lors  des  élections  à 
la  Convention  nationale,  il  fut  élu  dans  deux  départements;  dans  l'Oise,  le 
6^  député  par  279  suffrages  sur  452  votants;   le  procès-verbal  le  désigne 
sous  le  nom  de  Jean-Baptiste  Cloots,  citoyen  français,  connu  sous  l'appel- 
lation d'Anacharsis  Cloots,  orateur  du  genre  humain  ;  dans  le  procès-verbal 
de  Saône-et-Loire,  il  est  dit  citoyen  français  par  adoption.  A  la  Convention, 
il  vota  la  mort  de  Louis  XVI,  au  nom  du  genre  humain,  et  devint  membre 
du  Comité  diplomatique.  Cloots  ne  se  fit  pas  moins  remarquer  au  Club  des 
Jacobins  par  ses  motions  et  ses  discours.  Le  19  novembre  1792,  il  prit  la 
parole  pour  démasquer  les   partisans  de  la  République  fédérative  ;  à  la 
séance  du  26  novembre,  lors  de  la  radiation  de  Roland,  de  Louvet,  de 
Lanthenas  et  de  Girey-Dupré,  Cloots  crut  devoir  prendre  à  partie  Roland, 
qui  l'avait  traité  de  parasite  mécontent,  en  lui  objectant  que  celui  qu'il 
i  qualifiait  de  parasite  était  un  parasite  d'une  singulière  espèce,  puisque  son 
patriotisme  et  son  amour  de  la  vérité  l'avaient  porté  à  abandonner  bête- 
I  ment  les  aristocrates  gourmets  en  1789,  les  Feuillants  gourmets  en  1791  et 
i  les  fédéralistes  gourmets  en  1792,  et  il  déclara  que  c'était  plutôt  la  jaserie 
I  que   la  mangerie  qui  lui  faisait  accepter  les  nombreuses  invitations  qu'il 
!  recevait;  «  on  sait,  ajoutait-il,  ce  que  vaut  un  dîner  pour  un  garçon  qui  a 
'  de  quoi  manger,  que  d'ailleurs  sa  fortune  et  ses  principes  le  rendaient  le 
i  plus  indépendant  des  bipèdes  (1)  «  Le  5  mai  1793,  Anacharsis  Cloots  pro- 
j  nonça  un  long  discours  à  l'effet  de  provoquer  l'insurrection  contre  la  faction 
girondine.  Il  fut  accusé  par  Marat,  dans  le  n^  193  de  VAmi  du  peuple^  de 
s'être  fait  payer  ses  impressions  par  le  ministre  Lebrun,  qui  aurait  voulu 
,  s'en  faire  un  ami  dans  le  Comité  diplomatique  ;  le  15  mai  1793»  Cloots  répondit 
à  Marat  en  lui  expliquant  que  c'était  dans  un  but  de  propagande  et  nullement 
!  pour  capter  son  amitié  que  Lebrun  avait  donné  une  nouvelle  édition  de 
!  ses  Adresses  aux  Belges^  aux  Bataves^  aux  Piémontais,  aux  Cosmopolites, 
I  assurant  d'ailleurs  n'avoir  jamais  dîné  chez  Lebrun,  ni  avec  Lebrun  (2). 
j        Anacharsis  Cloots  fut,  comme  l'on  sait,  l'un  des  adeptes  les  plus  fervents 
I  du  culte  de  la  Raison,  et  sa  haine  contre  la  religion  chrétienne  égalait  celle  qu'il 
j  avait  vouée  à  la  monarchie  ;  le  27  brumaire  an  II,  il  présenta  à  la  Conven- 
I  tien  l'ouvrage  paradoxal  qu'il  avait  composé  pour  battre  en  brèche  le  chris- 
tianisme, sous  le  titre  Certitude  des  preuves  du  mahométisme.  Il  n'en  fallut 
pas  davantage  pour  s'attirer  l'inimitié  de  Robespierre;  de  son  côté  Ana- 


(1)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  IV,  p.  485,  519. 

(2)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  "2495. 


lij  INTHODICTION 

charsis  Cloots  délestait  cordialement  Robespierre;  cela  se  voit  clairement 
dans  une  lettre  antérieure  au  10  août,  qu'il  écrivait  à  son  ami  Rongiès,  où 
il  disait  que  Robespierre,  que  l'on  accuse  d'être  le  chef  des  factieux,  n'en 
était  vraisemblablement  que  l'instrument  aveugle,  «  Heureusement,  ajouta- 
t-il,  que  les  écrivains  patriotes  font  ouvrir  les  yeux  au  scnnim  peciis  (sic) 
et  l'ambitieux  tribun  va  tomber  aussi  bas  que  ses  talents,  l.o,  crédit  de  ce 
Tartuffe  est  la  honte  de  notre  Révolution  ;  le  roi  Louis  XVI  et  le  roi  Ro- 
bespierre sont  plus  redoutables  à  la  France  que  les  armées  autrichienne  et 
prussienne  (1).  »  Le  22  frimaire,  lors  de  la  séance  extraordinaire  tenue  aux 
Jacobins  pour  l'épuration  de  ceux  des  membres  de  la  Société  faisant  partie 
de  la  Convention  (2),  Robespierre  monta  à  la  tribune  et  attaqua  Anacharsis 
Cloots  avec  une  violence  extrême.  «  Pouvons-nous,  dit-il,  regarder  comme 
Sans-Culotte  un  homme  qui  a  plus  de  cent  mille  livres  de  rente  ?  Pouvons- 
nous  croire  républicain  un  homme  qui  ne  vit  qu'avec  les  banquiers  et  les 
contre-révolutionnaires  ennemis  de  la  France  ?  Cloots,  tu  passes  ta  vie 
avec  les  agents  et  les  espions  des  puissances  étrangères,  comme  eux,  tu  es 
un  traître  qu'il  faut  surveiller.  »  Robespierre  accusa  Cloots  d'avoir  aug- 
menté le  nombre  des  partisans  du  fédéralisme,  d'avoir  favorisé  le  mouve- 
ment contre  le  culte  et  d'avoir  préparé  avec  Gobel  la  mascarade  philoso- 
phique qui  détermina  cet  évêque  à  changer  subitement  de  ton,  de  lan- 
gage et  d'habit,  et  à  offrir  ses  lettres  de  prêtrise  à  la  Convention,  et  il  conclut 
en  demandant  l'exclusion  des  nobles  et  des  étrangers,  par  conséquent  de 
Cloots,  qui  était  prussien.  Sa  motion  fut  adoptée  séance  tenante.  Cette  radia- 
tion d'Anacharsis  Cloots  de  la  Société  des  Jacobins  le  désignait  comme 
suspect  et  fut  l'avant-coureur  de  sa  mise  en  état  d'arrestation,  qui  eut  lieu 
dans  la  nuit  du  8  nivôse  par  les  soins  de  deux  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Unité,  assistés  de  deux  secrétaires  du 
Comité  de  sûreté  générale  (3).  Cloots,  d'abord  incarcéré  à  la  maison  d'arrêt 
du  Luxembourg,  fut  ensuite  transféré  à  la  prison  de  Saint-Lazare.  D'après 
une  conversation  tenue  à  Saint-Lazare  par  Anacharsis  Cloots  et  rapportée 
par  un  de  ses  co-détenus,  Cloots  avait  prétendu  que  Robespierre  l'avait 
fait  arrêter,  parce  qu'il  avait  la  confiance  du  peuple,  qu'il  avait  été  porté  à  la 
présidence  des  Jacobins,  et  dans  la  crainte  qu'il  ne  devint  président  de  la  Con- 
vention nationale  ;  que  Robespierre  était  souverain,  mais  que  cela  cesserait 
sous  peu,  que  sa  maladie  n'était  qu'une  chimère  et  que  ceux  qui  l'avaient 
certifié  ultra-révolutionnaire  n'étaient  que  des  ultra-Brissotins.  De  sa  pri- 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2477. 

(2)  A.  Aulard,  I.a  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  555. 

(3)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2497. 


INTRODUCTION  liij 

son  du  Luxembourg  Anacharsis  Cloots  adressa,  le  19  nivôse,  un  manifeste 
aux  «  Hommes  de  bonne  volonté  »,  en  réalité  à  ses  anciens  collègues  du 
Comité  de  sûreté  géHérale,  à  l'effet  d'obtenir  la  levée  de  ses  scellés  et  l'exa- 
men scrupuleux  «de  ses  paperasses»,  où,  disait-il,  «l'on  trouvera  la  gradation 
de  ses  croyances  religieuses,  de  ses  connaissances  politiques  sur  les  hommes 
et  sur  les  choses,  le  crescendo  de  son  élan  vers  la  Constitution  sublime 
d'un  peuple  avec  lequel  il  a  fait  son  éducation  révolutionnaire,  »  déclarant 
«  qu'il  souffre  sa  captivité  avec  horreur  et  résignation,  en  vivant  dans  ses 
ouvrages,  notamment  sa  République  universelle,  qui  a  singulièrement  pré- 
paré les  esprits  à  se  passer  de  Roi  et  à  se  familiariser  avec  l'idée  que  la 
France  n'est  pas  trop  grande  pour  se  constituer  en  République  »,  terminant 
par  ces  mots  quelque  peu  présomptueux  :  «  Citoyens  raisonnables,  le  genre 
humain  vous  saura  gré  de  mon  élargissement  »  (1).  Le  10  pluviôse,  nouvelle 
requête  du  même  Anacharsis  Cloots  au  Comité  de  sûreté  générale  (2),  où 
il  se  dit  «  né  dans  la  Belgique  et  Français  depuis  l'âge  de  11  ans.  cultivateur 
à  Crépy,  électeur  de  Paris  et  appelé  à  la  Convention  nationale  par  7  dé- 
partements». Il  y  proclame  qu'un  montagnard  régicide,  le  père  de  la  Répu- 
blique universelle,  ne  saurait  être  rangé  parmi  les  gens  suspects,  les  étran- 
gers, qu'il  est  le  plus  opprimé  des  humains  ou  le  plus  guillotinable  des 
scélérats,  que. son  élargissement  ferait  pâlir  les  tyrans  coalisés,  et  il  demande 
que  le  Comité  le  mette  à  même,  en  ordonnant  la  levée  des  scellés  apposés 
chez  lui,  de  publier  son  Adresse  aux  Sans-Culottes  anglais,  «  véhémente, 
persuasive,  dans  laquelle  les  agents  du  très  pacifique  Monsieur  Pitt  sont 
démasqués  ».  Une  déclaration  faite  le  17  ventôse  par  un  officier  prussien 
déserteur,  Frédéric  Gugenthal,  vint  encore  aggraver  les  charges  qui  pesaient 

I  sur  Cloots  ;  cet  officier,  qui  était  un  espion,  prétendit  avoir  vu  de  ses  yeux 
chez  le  général  Kalgstein  trois  lettres  écrites  par  Anacharsis  Cloots  au  duc 
de  Brunswick  (3).  Anacharsis  Cloots  fut  écroué,  le  30  ventôse,  à  la  Con- 

j  ciergerie,  après  un  interrogatoire  subi  devant  Dobsent,  où  il  choisit  comme 
défenseur  Chauveau-Lagarde  (4).  Traduit  avec  les  Hébertistes,  il  fut  con- 
damné  le  4  germinal,  et  mourut  dans  l'athéisme.  On  lit  à  son  sujet  dans 
les  Mémoires  d'un  détenu  pour  servir  à  V histoire  de  la  tyrannie  de  Robes- 
pierre (5)  ce  qui  suit  :  «  L'orateur  du  genre  humain,  celui  du  moins  qui  pre- 
nait ce  titre  fastueux,  et  l'ennemi  de  toute  religion,  surtout  de  celle  de 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n°  2498. 

(2)  Ibid  ,  u»  2500. 

(3)  Ibid.,  n»2501. 
(\)  Ibid.,  n°  2502. 

(5)  Dauhan,  La  prisons  de  Paris,  p.  UG,  118. 


Ivj  INTRODUCTION 

Malgré  cette  longue  éniimération  de  services,  Jacob  Pereyra  ne  fut  pas 
omis  dans  les  poursuites  :  après  avoir  subi,  le  30  ventôse,  un  interrogatoire 
devant  Gabriel  Deliège,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  qui  lui  donna 
pour  défenseur  Ghauveau-Lagarde  (1),  il  fut  écroué  à  la  Gonciergerie  et 
partagea,  le  4  germinal,  le  sort  des  Hébertistes. 


11.    QUÉTINEAU    (Marie-Anne-Catherine    LATREILLE,  femme 
du  général  Pierre). 

Marie-Anne-Catherine  Latreille,  femme  du  général  Pierre  Quétineau, 
née  à  Montreuil-Bellay,  près  de  Saumur,  demeurait  rue  de  Bussy,  daiis  la 
même  maison  que  l'élève  en  chirurgie  Armand,  lorsqu'elle  fut  enveloppée 
dans  la  conjuration  des  Hébertistes,  arrêtée  le  27  ventôse,  et  incarcérée 
à  Sainte-Pélagie.  Son  crime  était  d'avoir,  dans  le  dessein  de  sauver  son  mari 
qui  était  détenu  à  l'Abbaye,  prêté  l'oreille  aux  complots  ourdis  par  le  nommé 
Armand.  Elle  tint  plusieurs  conciliabules  avec  les  promoteurs  de  la  ten- 
tative insurrectionnelle,  pressant  l'explosion  de  cette  conspiration,  avant 
que  l'abondance  ne  revint  à  Paris,  surtout  dans  la  crainte,  malheureuse- 
ment fondée,  que  son  mari  n'eût  pas  le  temps  d'en  profiter.  La  femme  Qué- 
tineau et  Armand  commirent  l'imprudence  de  manifester  leur  satisfaction 
d'avoir  vu  à  la  Halle  beaucoup  de  femmes  en  peine  à  cause  de  la  pénurie 
des  subsistances,  la  surexcitation  des  femmes  devant  à  leurs  yeux  contri- 
buer au  succès  du  mouvement  insurrectionnel  (2).  Ecrouée  à  la  Goncier- 
gerie le  30  ventôse  et  condamnée  à  mort  le  4  germinal,  la  femme  Quétineau 
déclara  être  enceinte  d'environ  4  mois  ;  l'examen  auquel  procédèrent  à  la 
Gonciergerie  les  officiers  de  santé  assermentés  Théry,  Bayard  et  Naury, 
assistés  de  la  veuve  Prioux,  sage-femme,  permit  de  constater  l'existence 
d'une  grossesse  d'environ  4  mois.  Sur  leur  rapport,  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire ordonna  de  surseoir  à  l'exécution  ;  mais  Marie- Anne-Gatherine 
Latreille  ne  bénéficia  pas  longtemps  de  ce  sursis,  ayant  fait  une  fausse- 
couche  peu  de  temps  après.  Au  bout  de  trois  semaines,  lorsqu'elle  fut 
entièrement  rétablie,  elle  fut  envoyée  à  l'échafaud  le  22  floréal,  alors 
âgée  de  34  ans  (3). 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2510. 

(2)  Déclaration  de  Ilaindel,  chef  de  brigade  du   11*  régiment  de  hussards,  tome  X  de  notre 
Rt-pertoiie,  n°  2518. 

(3;  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  236-238. 


INTRODUCTION  Ivij 


12.   ARMAND  (Jean-Antoine-Florent),  élève  en  chirurgie. 

Armand  (Jean- Antoine-Florent),  né  auCheylard  (Ardèche),  avant  la  Révo- 
lution clerc  de  son  père,  qui  était  procureur  de  la  sénéchaussée  de  Villeneuve- 
de-Berg,  depuis  secrétaire  de  la  municipalité  de  Tours  et  élève  en  chirurgie, 
habitait  à  Paris,  rue  et  maison  de  Bussy.  Il  avait  formé  certains  projets  in- 
surrectionnels qu'il  eut  l'imprudence  de  révéler  à  Charles-François-Frédéric 
Haindel,  ex-offîcier  de  la  Légion  germanique,  chef  de  brigade  du  11^  régi- 
ment de  hussards,  lequel  n'eut  rien  de  plus  pressé  que  d'en  aviser  le  repré- 
sentant Sergent,  ainsi  que  les  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté  générale. 
Dans  ce  plan  hasardeux,  Armand,  de  concert  avec  quelques  prisonniers  de 
l'Abbaye,  entr'autres  un  élève  en  chirurgie  du  nom  de  Loiseau,  devait,  grâce 
à  de  fausses  patrouilles,  munies  du  mot  d'ordre,  et  avec  des  intelligences 
qu'on  se  serait  ménagées,  se  présenter  à  l'Abbaye  et  à  la  Conciergerie,  massacrer 
les  soldats  de  garde,  ouvrir  les  prisons,  puis  s'emparer  du  Pont-Neuf,  de  la 
Monnaie  et  du  Trésor  pour  distribuer  de  l'argent  au  peuple,  également  de 
l'Arsenal,  suivre  Hanriot  et  son  état-major,  qui  habituellement  dînaient 
au  Luxembourg,  et  l'assassiner  ainsi  que  Chabot  et  Basire,  se  débarrasser 
de  la  Convention  et  des  Jacobins,  incendier  les  Comités.  Armand  confia 
en  même  temps  à  Haindel  qu'il  avait  placardé  lui-même  l'affiche  contre 
laquelle  le  Comité  de  salut  public  avait  sévi,  que  de  semblables  affiches 
seraient  posées  le  jour  de  l'exécution  du  complot,  que  l'on  comptait  sur  la 
gendarmerie  à  pied  et  sur  une  partie  de  la  garde  nationale.  Julienne- 
Amélie  Durquant,  femme  du  citoyen  Haindel,  qui  assistait  à  la  conversa- 
tion échangée  entre  son  mari  et  Armand,  ne  put  s'empêcher  de  lui  objecter 
combien  ce  complot  lui  semblait  chimérique,  v  Mais  que  pensez-vous  faire? 
dit-elle,  quelque  nombreux  que  vous  puissiez  être,  voulez-vous  faire  un  second 
dix  août?  vous  massacrerez  beaucoup  de  monde,  mais  vous  ne  réussirez  jamais, 
parce  que  le  peuple  est  trop  fort,  et  je  vois  que  vous  vous  exposez  à  avoir  la 
tête  coupée.  »  Armand  répondit  que  son  projet  était  immanquable,  que 
depuis  quatre  mois  les  chefs  sondaient  l'opinion  publique,  et  qu'il  n'y  avait 
pas  de  comparaison  à  faire  avec  le  10  août,  époque  à  laquelle  il  n'y  avait 
pas  de  mécontents,  que  quant  au  peuple,  on  lui  jetterait  pour  le  gagner 
de  l'or  et  de  l'argent.  Armand  fut  interrogé  et  écroué  à  la  Conciergerie 
le  30  ventôse,  jugé  et  condamné  le  4  germinal  (1). 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»'  2517-2519. 


Iviij  INTRODUCTION 


13.  ANGARD  (Jean-Baptiste),  coupeur  do  gants,  journalier,  puis  em- 
ployé au  bureau  des  recherches  des  émigrés  du  département  de  Paris. 

Ancard  (Jean-Baptiste),  originaire  de  Grenoble,  domicilié  à  Paris,  rue 
des  Mauvais-Garçons,  exerçait  la  profession  de  coupeur  de  gants,  mais, 
semblc-t-il,  n'était  pas  d'une  honnêteté  scrupuleuse.  S'il  faut  ajouter  foi 
au  témoignage  d'une  marchande  gantière  de  la  rueSaint-Honoré,  à  l'enseigne 
de  ]n  Tête  d'Or  (1),  Ancard,  employé  en  1773  chez  Delaporte,  fabricant  de 
gants,  ruo  du  Bouloi,  aurait  soustrait  une  quantité  assez  considérable  de 
gants,  qu'il  aurait  vendus  à  bas  prix;  il  aurait  été  incarcéré  au  Petit  Châ- 
telet,  et  sans  un  do  ses  frères  au  service  d'un  ambassadeur,  il  eût  été  fouetté 
et  marqué  .Depuis  cette  époque  il  passait  pour  être  un  voleur,  et  ce  qui  est 
plus  grave,  pour  un  empoisonneur  ;  de  méchants  bruits  couraient  sur  son 
compte,  il  était  véhémentement  soupçonné  d'avoir  empoisonné  sa  femme, 
ses  deux  enfants  et  son  frère,  tous  morts  subitement.  Sous  la  Révolution 
il  trouva  moyen  de  se  créer  des  relations  au  ministère  de  la  Guerre  ;  en 
janvier  1793  il  fut  envoyé  à  MayencQ  par  Pache  pour  s'occuper  de 
l'équipement,  et  en  avril  1793  par  Bouchotte  à  l'armée  des  Côtes  de  Dun- 
kerque,  avec  une  mission  de  surveillance  ;  plus  tard,  il  s'attacha  à  Ronsin 
qu'il  accompagna  en  Vendée  et  fit  partie  do  la  Commission  militaire  de 
Tours.  A  son  retour  de  Vendée,  Ancard  entra  au  Département  en  qualité 
d'employé  au  bureau  des  recherches  des  émigrés.  Ancard  était  membre  du 
Club  des  Cordoliers  et  se  fit  remarquer  maintes  fois  par  la  violence  de  ses 
discours  ;  le  16  ventôse,  un  citoyen  de  la  section  de  la  République,  Claude 
Tessier,  se  trouvant  dans  une  tribune  des  Jacobins,  vit  arriver  Ancard, 
avec  lequel  il  engagea  une  conversation;  celui-ci  lui  dit  qu'il  fallait  une  in- 
surrection, attendu  qu'il  y  avait  encore  beaucoup  de  coquins,  et  son  interlo- 
cuteur lui  ayant  demandé  s'il  comptait  faire  une  fusillade  comme  en  Vendée, 
Ancard  répondit  :  «  Non,  mais  un  2  septembre  »  ;  pour  pallier  cette  intempé- 
rance de  langage,  Tessier  ajouta  dans  sa  déclaration  (2)  qu'il  avait  toujours 
vu  Ancard  dans  les  bons  principes  et  que  sans  doute  il  avait  été  égaré  par 
les  meneurs  de  la  Sociale.  Le  24  ventôse,  après  l'arrestation  de  Vincent, 
Momoro  et  autres,  il  y  eut  au  Club  des  Cordeliers  de  violentes  protestations, 
auxquelles  s'associa  Ancard,  qui,  au  sujet  du  rapport  que  venait  de  faire 
Saint- Just  au  nom  du  Comité  de  salut  public,  s'exprima  en  ces  termes  : 


(1)  Déclaration  de  Françoise  Daigny,  tome  X  de  notre  Répertoir-,  n®  2527, 

(2)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2520. 


INTRODUCTION  lix 

Mais  enfin,  si  ce  Comité-là  était  un  second  Comité  des  Douze,  où  en  serions- 
nous?  citoyens,  il  faut  se  soulever  contre  cette  oppression.  Il  existe  une  faction 
pour  perdre  les  patriotes,  mais  nous  les  connaissons  et  nous  les  poignarderons 
tous  (1).  Nombre  de  citoyennes  qui  suivaient  assidûment  les  réunions  du 
Club  des  Cordeliers  entendirent  les  propos  menaçants  tenus  par  Ancard, 
qui  prêchait  ouvertement  l'insurrection  et  avait  répondu  à  ceux  qui  lui 
en  représentaient  l'inutilité,  attendu  que  les  gens  suspects  se  trouvaient 
déjà  en  état  d'arrestation  :  Quand,  je  dis  une  insurrection,  c'est  un  2  sep- 
tembre quHl  nous  faut  (2),  La  femme  d'Ancard  était'elle-même  à  l'unisson 
de  son  mari,  dans  la  tribune  des  Jacobins,  elle  tint  ce  propos  :  Si  tous 
les  Cordeliers  eussent  été  moins  imprudents,  on  aurait  bien  frotté  les  Jaco- 
bins. D'après  le  témoignage  d'un  habitant  de  la  rue  Saint-André  des 
Arts,  Ancard,  dépourvu  naguère  de  moyens  d'existence,  ne  sortait  pas 
des  cafés  où  il  faisait  der  la  dépense,  acharné  à  célébrer  les  vertus  d'Hé- 
bert et  à  calomnier  les  représentants,  et  s'était  chargé  de  distribuer 
la  nouvelle  feuille  des  Cordeliers,  continuation  du  journal  de  Marat  (3). 
C'est  ainsi  que  chez  le  limonadier  Hope,  rue  de  Thionville,  Ancard  ne 
craignit  pas  de  dire  qu'il  fallait  que  dans  deux  semaines  80,000  têtes  tom- 
bassent; comme  on  lui  objectait  que  légalement  ce  n'était  pas  possible, 
In  temps  étant  trop  court  pour  que  les  tribunaux  puissent  les  juger,  il 
répliqua:  Qu'importe  de  quelle  manière,  pourvu  qu''elles  tombent',  il  faut 
bien,  ajouta-t-il,  ^^zie  ces  riches  égoïstes  partagent  leurs  fortunes  avec  les  Sans- 
Cnlottes{^).  On  le  voit,  Ancard  réunissait  toutes  les  conditions  pour  être  enve- 
loppé dans  le  procès  des  Hébertistes;  aussi  fut-il  arrêté  le  26  ventôse  (5). 
Do  sa  prison  il  écrivit  à  Fouquier-Tinville,  le  priant  d'assigner  à  sarequêiele 
républicain  Millière,  administrateur  de  la  Commission  révolutionnaire  des 
poudres  et  salpêtres,  Dubois,  administrateur  du  Département,  le  limonadier 
Leclerc,  cour  du  Palais,  Deschamps  et  Mauban,  aides  de  camj)  d'Hanriot, 
et  trois  autres  ;  il  ajouta,  croyant  faire  impression  sur  les  jurés, 
qu'ayant  été  adjoint  à  Ronsin  en  qualité  de  commissaire  en  Vendée, 
celui-ci,  qui  était  chargé  par  le  m.inistre  de  lui  payer  ses  appointements  de 
300  francs  par  mois,  était  parti  de  Tours  sans  lui  donner  un  sol.  Ce  détail 
n'influença  en  rien  les  jurés  et  n'empêcha  nullement  Ancard  de  partager 
le  sort  de  son  ami  Ronsin  (6). 

(1)  Déclaration   de  Brochet,  juré  du  Tribunal   révolutionnaire,  tome  X  de  notre  Répertoire, 
n»2.Vil. 

(2)  Déclaration  de  la  femme  Evrard,  ibid.,  n»  2522. 

(3)  Déclaration  de  Pierre-Jean  Rousseau,  habitant  la  rue  Saint-André-des-Arts,  tome  X  de 
notre  Répertoire,  n°  2524. 

(4)  Déposition  de  Joséphine  Belledame,  ibid.,  n°  2ô2G. 

(5)  Ibid.,  n»  2523. 

(6)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  227. 


Ix  INTRODUCTION 


14.  DUCROQUET  (Frédéric-Pierre),  ex-perruquier-coiiïeur,  com- 
missaire aux  accaparements  de  la  section  de  Marat. 

Diicroquet  (Frédéric-Pierre),  né  à  Amiens,  perruquier-coiiïeur  parfu- 
meur, commissaire  aux  accaparements  de  la  section  de  Marat,  se  signala 
dans  les  Assemblées  générales  de  sa  section  par  la  violence  de  son  langage 
toutes  les  fois  .qu'il  fut  question  des  subsistances.  Ainsi,  le  15  ventôse,  il 
prit  la  parole  et  tonna  contre  les  accapareurs,  en  disant  que  les  riches 
égoïstes  avaient  le  talent  de  se  procurer  toutes  sortes  de  comestibles, 
tandis  que  les  Sans-Culottes  manquaient  des  objets  de  première  nécessité, 
qu'il  fallait  voir  leurs  tables  splendidement  servies,  où  tout  était  à  pro- 
fusion ;  et  il  fit  la  motion  de  voiler  d'un  crêpe  noir  la  Déclaration  des 
Droits  de  l'Homme  et  d'envoyer  une  députation  à  la  Commune  afin  de 
connaître  la  cause  de  la  pénurie  des  denrées,  de  savoir  si  la  Commission 
des  subsistances  avait  pris  les  mesures  nécessaires  pour  approvisionner 
Paris,  et,  dans  le  cas  où  l'on  ne  donnerait  pas  de  raisons  satisfaisantes,  de 
se  déclarer  en  insurrection  (1).  L'un  des  assistants,  Etienne-Nicolas  Fabre, 
homme  de  lettres,  en  entendant  l'orateur,  fit  la  réflexion  que  ce  Ducroquet 
devait  répéter  un  catéchisme  qu'il  avait  mal  appris,  d'abord,' parce  que  ce 
particulier,  ancien  perruquier-coiiïeur,  n'était  pas  par  lui-même  en  état 
d'avoir  imaginé  cette  motion,  ensuite  parce  que  dans  le  cours  de  son 
débit,  il  employait  presque  toujours  le  mot  violer  pour  i^oiler  (2).  Ducroquet 
fut  arrêté  le  23  ventôse,  écroué  à  la  Conciergerie,  et  subit  le  28  ventôse  un 
interrogatoire  sommaire  ;  le  lendemain,  il  fut  procédé  à  son  domicile,  rue 
du  Paon,  n^  2,  en  présence  de  Thérèse  Dessenne,  sa  femme,  à  la  recon- 
naissance et  levée  des  scellés  apposés  par  Thuillier,  juge  de  paix  de  la 
section  de  Marat,  ainsi  qu'à  l'enlèvement  des  papiers  (3).  Le  l^""  germinal, 
Ducroquet  écrivit  une  lettre  d'adieux  à  sa  femme,  qu'il  laissait  avec  deux 
petits  enfants,  protestant  de  la  pureté  de  ses  sentiments,  rappelant  que 
sa  conduite  irréprochable  lui  avait  valu  l'estime  de  tous  ses  voisins,  enga- 
geant enfin  sa  digne  et  vertueuse  épouse  à  ne  rien  épargner  pour  ses  besoins, 
à  emprunter  même  de  l'argent,  que  l'on  rembourserait  sur  les  5  mois 
échus  de  ses  appointements  (4). 


(1)  V.  le  tome  X  de  noire  Répertoire,  n»  2531. 

(2)  Ibid.,  n"  2532. 

(3)  Ibid.,  n"  2534,  2535. 

(4)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n°  215. 


INTRODUCTION  Ixj 


15.  LECLERG  (Amand-Hubert),  ancien  archiviste  de  l'évêché  de 
Beauvais,  chef  de  division  au  bureau  de  la  Guerre. 

Leclerc  (Amand-Hubert),  né  à  Gauny  (Seine-Inférieure),  ancien  com- 
missaire à  terrier  et  archiviste  de  l'évêché  de  Beauvais,  entra,  le  21  juillet 
1793,  dans  les  bureaux  de  la  Guerre,  en  qualité  de  sous-chef,  et  devint  chef 
de  la  2^  division.  La  biographie  de  Leipzig  qui  consacre  à  cet  Hébertiste  un 
long  article,  confond  trois  personnages  absolument  distincts.  A  l'entendre, 
r  Hébertiste  Leclerc  ne  serait  autre  que  le  membre  de  la  municipalité  du 
10  août,  qui  fut  administrateur  de  Police,  l'un  des  signataires  de  la  fameuse 
adresse  par  laquelle  la  commune  de  Paris  invitait  les  communes  de  France 
à  suivre  son  exemple  et  à  massacrer  les  prisonniers.  Cet  administrateur  de 
Police  était  le  médecin  Etienne-Pierre  Leclerc,  absolument  étranger  au 
complot  des  Hébertistes.  L' Hébertiste  Leclerc  n'a  également  rien  de  com- 
mun avec  l'agitateur  lyonnais  Jean-Théophile- Victoire  Leclerc,  filsd'  un 
ingénieur  des  Ponts-et-Chaussées,  né  près  de  Montbasin,  qui,  après  avoir 
rempli  une  mission  dans  le  Brisgau,  fut  employé  dans  les  hôpitaux  ambu- 
lants de  l'armée  du  Centre,  afficha  des  sentiments  patriotiques  à  Lyon  et 
fut  en  grande  partie  cause  de  la  mort  de  Chalier.  Il  se  fit  connaître  comme 
terroriste  enragé,  d'autant  plus  dangereux  que,  suivant  l'opinion  de  Robes- 
pierre, qui  le  dénonça  le  5  août,  il  avi^^t  des  dehors  séduisants;  le  13  ven- 
tôse an  II,  après  un  débat  assez  vif,  il  fut  exclu  des  Jacobins  pour  avoir 
écrit  à  des  sociétés  affiliées  des  lettres  contraires  aux  principes  de  cette 
Société.  C'est  ce  personnage  que  Thiers  et  Louis  Blanc  ont  identifié  avec 
l' Hébertiste  condamné  le  4  germinal. 

Le  chef  de  division  Leclerc  nourrissait  une  véritable  animosité  contre 
maints  députés  montagnards,  si  l'on  en  juge  par  le  langage  qu'il  tint  sur 
plusieurs  d'entre  eux  chez  une  femme  Boucher,  rue  Saint-Lazare,  dont  il  était 
le  commensal.  Après  l'un  de  ces  dîners,  la  conversation  vint  à  s'engager 
au  sujet  de  Thuriot,  qui  venait  d'être  exclu  des  Jacobins;  on  demanda  à 
Leclerc  pourquoi  ce  Thuriot,  qu'on  croyait  bon  patriote,  avait  été  rayé  :  il 
répondit  que  sous  peu  ce  représentant  serait  guillotiné,  comme  plusieurs 
autres  députés  de  la  Montagne,  tels  que  Cambon,  Barère,  Hérault  de 
Séchelles,  parce  qu'ils  n'étaient  point  patriotes  et  qu'ils  conspiraient.  La 
femme  Boucher,  alarmée,  hasarda  cette  observation  :  Si  tous  les  patriotes 
de  la  Montagne  sont  guillotinés,  que  deviendrons-nous  ?  Bah  !  répliqua 
Leclerc,  quand  il  n'en  resterait  qu'un,  il  y  en  aurait  assez.  La  citoyenne 
Boucher  ne  manqua   pas  de   répéter  ces  propos  à  plusieurs  députés,  en 


Ixij  INTRODUCTION 

appelant  leur  attention  sur  les  bureaux  do  la  Guerre,  qui  lui  semblaient 
bien  suspects,  et  en  leur  conseillant  de  les  surveiller  (1).  Certes,  il  n'en 
fallait  pas  davantage  pour  mettre  en  fâcheuse  posture  Loclcrc,  qui  fut 
arrêté  dans  la  nuit  du  27  ventôse  et  écrouc  en  la  Conciergerie.  Le  lende- 
main, Leclerc  subit  un  interrogatoire  sommaire  devant  Ardouin,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  qui  lui  donna  pour  défenseur  Chauveau- 
Lagarde  (2).  Dans  sa  prison  Leclerc  prépara  ses  moyens  do  défense, 
destinés  au  citoyen  Chauveau,  aux  termes  desquels  il  prétondit  ne  pas  avoir 
de  peine  à  se  justifier  des  propos  qui  lui  étaient  imputés  à  l'égard  de  Cambon, 
membre  du  Comité  des  finances,  par  lui  accusé  d'avoir  acquis  de  gros 
biens  au  détriment  de  la  République.  En  outre,  Leclerc  se  défendit  d'avoir 
rien  avancé  do  calomnieux  contre  les  membres  dos  Comités  do  salut  public  et 
de  sûreté  générale,  rien  d'avilissant  contre  la  représentation  nationale  ;  il 
protesta  n'avoir  eu  aucunes  relations  avec  Hébert,  Ronsin,  Kock,  Ducro- 
quet  et  Laumur,  n'avoir  vu  Mazuel  que  deux  fois,  n'avoir  jamais  vu  Ar- 
mand, la  femme  Quétineau  et  Descombes;  il  déclara  avoir  rencontré  quel- 
quefois aux  Jacobins  Dubuisson,  Pereyra,  Desfieux  et  Bourgeois,  ne  con- 
naître Cloots  que  pour  l'avoir  aperçu  à  la  Convention  et  aux  Jacobins, 
n'avoir  fréquenté  Proly  qu'au  café  Beausaint  et  autres  endroits' publics. 
Enfin  il  affirma  ne  s'être  mêlé  à  aucune  intrigue,  à  aucun  complot,  étant 
constamment  occupé  à  son  bureau  de  la  Guerre,  qui  lui  avait  été  confié  le 
11  juillet,  et  depuis  ce  temps-là  ne  pas  s'être  trouvé  six  fois  avec  Vincent, 
qu'il  n'avait  même  pas  visité  durant  sa  détention  au  Luxembourg  (3).  Dans 
un  autre  mémoire  justificatif,  destiné  aux  jurés  du  Tribunal  révolution- 
naire (4),  Leclerc  discuta  les  témoignages  produits  contre  lui  par  trois 
femmes  qu'il  connaissait  à  peine,  notamment  par  la  citoyenne  Boucher, 
habituée  des  tripots  de  la  Maison  Egalité,  dont  l'immoralité  était  si  notoire 
qu'on  l'avait  surnommée  l'impudique  Sarron,  et  termina  par  une  pro- 
fession de  foi  où  il  déclarait  être  attaché  de  cœur  à  ses  principes,  détester 
les  tyrans  et  la  tyrannie,  et  vouloir  défendre,  tant  qu'il  vivrait,  les  droits 
sacrés  et  impérissables  de  la  patrie. 

16.  BOURGEOIS  (Jean-Charles),  ingénieur,  employé  dans  les  bureaux 
de  la  Guerre. 

Bourgeois  (Jean-Charles),  âgé  de  25  ans,  d'abord  menuisier,  puis  ingé- 
nieur, commissaire  civil  et  électeur  de  la  section  du  Luxembourg  en  1792, 

(1)  Déposition  de  Claudine  Rappon,  femme  Boucher,  tome  X  de  notre  Répertoire,  n<»  Î530. 

(2)  Ibid.,  n»  2538. 

(3)  V.le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  2Î6. 

(4)  V.  la  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  225. 


INTRODUCTION  Ixiij 

fut  envoyé,  le  15  septembre  de  cette  année,  en  qualité  de  commissaire  du 
pouvoir  exécutif  à  Thionville  et  à  Longwy,  et  commanda,  lors  du  31  mai, 
la  force  armée  de  sa  section.  En  l'an  II  il  était  employé  dans  les  bureaux  de 
la  Guerre  au  Comité  de  vérification.  Le  26  ventôse,  à  2  heures  du  matin, 
François  Desbordes,  commissaire  de  police  de  la  section  de  Mutius-Scevola, 
en  vertu  d'un  mandat  d'arrêt  décerné  par  Fouquier-Tinville  (1),  se  trans- 
porta, rue  Guisarde,  n"  241,  au  domicile  de  Bourgeois,  lequel  déclara  être 
prêt  à  obéir  à  la  loi  et  demanda  même  l'apposition  des  scellés  chez  lui  pour 
prouver  la  pureté  de  ses  intentions,  ce  que  fit  le  commissaire,  qui  confia  la 
garde  des  scellés  à  Charles  Bourgeois,  père  de  l'ingénieur.  Le  28  ventôse, 
l'ingénieur  Bourgeois,  extrait  de  la  Conciergerie,  subit  un  interrogatoire 
sommaire  devant  le  juge  Ardoiiin,  qui  lui  demanda  s'il  n'avait  pas  cons- 
piré contre  la  République  française,  lequel  Bourgeois  répondit  qu'il  avait 
toujours  été  l'ennemi  des  conspirateurs  (2).  En  tout  cas  cet  Hébertiste 
semble  avoir  joué  un  rôle  très  effacé,  celui  d'un  simple  comparse,  car 
aucune  déposition  ne  fut  recueillie  à  son  sujet. 


17.  MAZUEL  (Albert),  cordonnier,  brodeur,  aide  de  camp  du  ministre 
de  la  Guerre,  chef  d'escadron  de  la  cavalerie  révolutionnaire. 

Mazuel  (Albert),  né  à  Villefranche,  âgé  de  28  ans  lors  de  son  procès, 
exerça  d'abord  la  profession  de  cordonnier,  puis  celle  de  dessinateur  en 
broderie,  passa  neuf  années  à  Montpellier,  où  il  subit  une  condamnation 
prononcée  par  le  Tribunal  de  police  correctionnelle,  on  ne  sait  pour  quel 
motif,  mais  qui,  à  l'entendre,  avait  été  un  acte  de  vengeance  des  aristo- 
crates. Patriote  ardent,  Mazuel  vint  à  Paris  comme  capitaine  d'un 
bataillon  de  fédérés,  lors  du  10  août,  et  prit  part  à  cette  journée  aux  côtés 
du  bataillon  Marseillais.  Sa  mort  fut  même  annoncée  aux  Jacobins,  mais 
aussitôt  démentie  ;  car,  plein  de  vie,  il  présida  le  lendemain  l'assemblée 
des  fédérés  et  vint,  lui-même,  le  12  août,  solliciter  une  rectification  ;  le 
20  août,  en  qualité  de  président  des  fédérés,  il  se  plaignit  de  la  démar- 
cation, injurieuse  autant  qu'injuste,  que  la  plupart  des  orateurs  et  des 
journalistes,  dans  leurs  récits  de  la  journée  du  10  août,  affectaient  d'établir 
entre  les  Marseillais,  les  Brestois  et  les  autres  fédérés,  et  demanda  qu'il 
ne  fut  question  à  Favenir  que  des  fédérés  et  des  Parisiens  ;  le  24  août, 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»»  2540,  2541, 

(2)  Ibid.,  n»  2542. 


Ixlv  INTRODUCTION 

toujours  aux  Jacobins,  à  titre  de  fédéré  du  département  de  l'Hérault, 
il  réclama  pour  les  fédérés  des  casernements  et  des  armes  ;  le  29  août, 
il  prit  encore  la  parole,  et,  dans  un  discours  enflammé,  montra  la 
nécessité  de  renouveler  tout  l'état-major  de  l'armée,  à  l'exception  d'un 
très  petit  nombre  d'officiers  généraux  patriotes  (1).  Le  8  septembre,  Mazuel 
revint  à  la  charge  pour  réclamer  des  armes  et  se  plaindre  de  la  réponse 
que,  dans  un  mouvement  d'humeur,  lui  avait  fait  Santerre,  commandant 
général  de  la  garde  nationale,  qui  lui  aurait  dit  :  Prenez  des  piques  et  partez, 
et  aurait  écarté  une  demande  de  souliers,  en  déclarant  que  les  patriotes 
faisaient  la  guerre  pieds  nus  et  n'avaient  pas  besoin  de  souliers  pour  courir 
à  l'ennemi.  Voidel  prit  laj^défense  de  Santerre,  dont  le  patriotisme  était 
hors  de  cause,  et  Mazuel  fut  obligé  de  s'excuser,  protestant  qu'il  n'avait 
nullement  voulu  dénoncer  Santerre,  ce  qui  ne  l'empêcha  pas,  quelques 
jours  après,  d'adresser  à  l'Assemblée  nationale,  au  nom  des  fédérés  des 
83  départements,  une  pétition  à  l'effet  d'obtenir  des  armes.  Le  19  octobre, 
autre  proposition  de  Mazuel  pour  l'envoi  aux  Sociétés  affiliées  des 
Jacobins,  d'une  adresse  qu'à  l'entendre  «les  fédérés  du  10  août  signeraient 
tous  de  leur  sang  ».  Le  22  octobre,  il  vint  annoncer  le  prochain  départ 
des  fédérés  et  l'organisation  d'une  fête  aux  Tuileries  pour  la  bénédiction 
de  leur  drapeau  (2). 

Le  27  mai  1793,  Mazuel,  qui  avait  trouvé  moyen  de  se  faire  nommer 
aide  de  camp  de  Bouchotte,  mit  la  Société  des  Jacobins  au  courant  de 
l'effervescence  populaire  dans  le  Faubourg  Saint- Antoine  après  la  sortie  me- 
naçante du  représentant  Isnard,et  fit  connaître  qu'il  s'était  transporté  chez 
le  ministre  de  la  Guerre,  qui  l'avait  chargé  de  le  renseigner  sur  ce  qui  se 
passait  à  la  Convention  (3).  Après  le  31  mai,  il  fut  envoyé  contre  les  fédé- 
ralistes de  l'Eure,  et,  au  mois  de  juillet,  rendit  compte  de  ses  opérations  à  la 
Convention.  A  la  date  du  9  août,  Mazuel  ayant  été  arbitrairement  arrêté 
par  la  section  de  la  Butte-des-Moulins,  le  Club  des  Jacobins  envoya 
8  commissaires  pour  s'enquérir  .des  motifs  de  cette  arrestation,  mais  la 
section  ayant  reconnu  son  erreur,  Mazuel  fut  aussitôt  mis  en  liberté  (4). 
Lors  de  l'organisation  de  l'armée  révolutionnaire,  par  l'influence  de  Vin- 
cent, Mazuel  fut  désigné  pour  l'emploi  d'adjudant  général.  Quand  les 
Jacobins  procédèrent  à  l'épuration  de  l'état-major  de  cette  armée,  le  27  sep- 
tembre 1793,  l'un   des   membres,  Blanchet  trouva  que  Mazuel  était  trop 


(1)  A.  Aulard,  La  SoriiHé  des  Jacobins,  tome  IV,  p.  194,  227,  235,  245. 

(2)  A.  Aulard,  ibid.,  tome  IV,  p.  2G4,  265,  282,  409,  415. 

(3)  Ibid.,  tome  V,  p.  210. 

(4)  Ibid.,  tome  V,  p.  339. 


INTRODUCTION  Ixv 

peu  instruit  dans  le  métier  de  la  guerre  pour  figurer  parmi  les  chefs 
d'une  armée  qui  devait  porter  le  coup  de  grâce  aux  aristocrates,  que, 
d'ailleurs,  il  avait  toléré  chez  lui  des  propos  inciviques  et  n'avait  pas  eu  le 
courage  de  brûler  la  cervelle  au  contre-révolutionnaire  qui  les  avait  tenus  (1); 
Sijas,  afin  de  justifier  Mazuel,  cita  de  lui  des  traits  de  nature  à  prouver 
que  son  patriotisme  était  de  vieille  date.  Le  28  septembre,  Mazuel  prit  la 
parole  pour  décliner  l'honneur  qu'on  lui  faisait  en  l'appelant  au  poste 
d'adjudant  général  et  manifesta  le  désir  de  s'en  tenir  à  la  charge  qu'il 
s'était  imposée  d'organiser  six  escadrons  de  cavalerie,  demandant  qu'on 
lui  substituât  le  patriote  Lang,  ce  qui  fut  accepté.  Le  20  octobre  1793,  il  figura 
certainement  dans  le  défilé  de  l'armée  révolutionnaire  devant  la  Conven- 
tion. Peu  après  Mazuel  fut  envoyé  en  qualité  de  chef  d'escadrons  avec 
un  détachement  de  cette  armée  à  Beauvaia;  lors  de  son  départ,  s'étant 
présenté  pour  avoir  sa  feuille  de  route  avec  l'étape  d'officier,  on  lui  fit 
remarquer  que  l'étape  était  la  même  pour  l'officier  et  le  soldat,  alors 
Mazuel  se  serait  écrié  :  «  Pour  15  b...  de  francs  que  la  Nation  me  fait  par 
jour,  je  pourrais  bien  mettre  mon  sabre  dans  mon  armoire  ))(2).  Le  27  bru- 
maire an  II,  pour  se  concilier  les  bonnes  grâces  des  pouvoirs  publics,  il 
présenta  à  la  Convention,  de  concert  avec  Girard,  commissaire  pour  les 
subsistances  de  Paris,  et  Printo,  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Beauvais,  deux  caisses  d'or  et  d'argent  et  19  croix  de  Saint-Louis  (3). 

Dans  la  séance  de  la  Convention  du  l^r  nivôse,  Fabre  d'Eglantine 
dénonça  Mazuel  comme  ultra-révolutionnaire  et  prit  à  témoin  son  collègue 
Expert,  qui  avait  entendu  ledit  Mazuel  tenir  ce  propos  méprisant  :  «  Tout 
^  ce  que  fait  la  Convention  est  V effet  d^une  conspiration;  si  un  député  me  déplaisait, 
je  lui  cracherais  dessus.  Cambon  fit  observer  que  le  même  particulier 
avait  déjà  été  condamné  à  Montpellier,  qu'il  affectait  un  patriotisme 
ardent,  mais  que  sa  conduite  exigeait  un  examen  sévère  du  Comité  de 
sûreté  générale.  La  Convention  décréta  l'arrestation  de  Mazuel  et  l'appo- 
sition des  scellés  sur  ses  papiers.  Le  2  nivôse,  il  fut  arrêté  par  l'officier 
de  paix  Niquille,  à  son  domicile,  rue  et  maison  Grange-Batelière;  l'examen 
de  ses  papiers  ne  révéla  rien  de  suspect  :  au  contraire  ceux-ci  dénotaient 
le  patriotisme  le  plus  pur;  ils  furent  confiés  à  la  garde  de  la  citoyenne 
Dépêche,  femme  de  Mazuel  (4). 

Gomme  le  Journal  de  la  Montagne  avait  mal  interprété  le  langage  de 


(1)  A.  Aulard,  La  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  426. 

(2)  Déclaration  de  Georges  Martin,  limonadier,  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2328. 

(3)  Procùs-verbal  de  la  Convention  nationale,  tome  XXV,  p.  88. 

(4)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2544. 

T.  XI.  ***** 


xvj  INTRODUCTION 

Cambon,  ce  représentant  crut  devoir,  à  la  date  du  2  nivôse,  lui  envoyer  une 
lettre  rectificative,  où  il  disait  que  Mazuel  jouissait  d'un  grand  crédit  et 
passait  pour  un  patriote  exalté  ;  Mazuel,  de  son  côté,  pour  ne  pas  rester 
BOUS  le  coup  de  l'accusation  qui  pesait  sur  lui,  fit  imprimer  sa  justification 
à  l'adresse  de  ses  concitoyens. 

Le  23  nivôse,  Vadier,  au  nom  du  Comité  de  sûreté  générale,  vint  déclarer 
à  la  Convention  qu'il  ne  lui  était  rien  parvenu  à  l'appui  de  la  dénonciation 
de  Fabre  d'Eglantine,  et  que  les  pièces  qui  avaient  été  remises,  étant  dé- 
pourvues de  signatures,  ne  méritaient  aucune  confiance  ;  dès  lors,  attendu 
que  rien  n'établissait  la  culpabilité  de  Mazuel,  il  proposa  sa  mise  en 
liberté,  ce  qui  fut  décrété. 

Mazuel,  qui  avait  pris  le  commandement  du  6^  escadron  de  l'armée 
révolutionnaire  par  permutalrion  avec  Dugrand,  envoyé  à  Lyon,  et  qui 
résidait  à  Versailles,  boulevard  de  l'Egalité  (1),  fut  mis  en  état  d'arres- 
tation le  26  ventôse,  en  vertu  d'un  mandat  d'arrêt  de  Fouquier-Tinville, 
où  il  est  qualifié  de  commandant  en  second  de  l'armée  révolutionnaire;  il 
fut  interrogé,  le  28  ventôse,  par  le  juge  Denizot  (2).  D'après  la  décla- 
ration de  Nicolas  Henrion,  employé  à  la  liquidation  des  charrois,  au 
moment  de  l'arrestation  de  Ronsin  et  de  Vincent,  Mazuel  était  résolu  à 
faire  entrer  dans  Paris  l'armée  révolutionnaire,  compagnie  par  compagnie, 
parce  qu'il  voulait  se  défaire  de  tout  le  parti  de  Danton,  déclarant  que, 
«  quant  à  Robespierre,  c'était  un  Janus  et  qu'il  y  passerait  comme  les 
autres  »,  paroles  imprudentes  qui  furent  relevées.  D'autres  dépositions 
nous  montrent  Mazuel  comme  menant  joyeuse  vie,  ayant  pour  maî- 
tresse la  comédienne  Lacombe,  dépensant  1,280  livres  en  deux  jours, 
faisant  beaucoup  de  tapage  dans  le  petit  foyer  de  la  Comédie  Italienne, 
voulant  en  faire  murer  les  portes  et  faire  arrêter  Elleviou,  l'un  des  acteurs 
de  ce  spectacle  (3). 


19.  DESGOMBES  (Antoine-Ignace-François),  ancien  garçon  épicier, 
secrétaire-greffier  de  la  section  des  Droits  de  l'Homme. 

Descombes  (Antoine-Ignace-François),  né  à  Besançon  en  1764,  qui  fut 
arrêté,  le  30  juin  1792,  pour  avoir  publié  hautement  les  crimes  de  Lafayette, 
figure  sur  la  liste  des  électeurs  de  la  section  des  Droits  de  l'Homme  en  août 


(1)  Déclaralion  de  Borel,  sous-lieutenant  d'artillerie,  tome      de  notre  Répertoire,  n"  2547. 

(2)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»»  2546,  2549. 

(3)  Ibid.,  n»»  2550,  225t. 


INTRODUCTION  Jxvij 

1792,  en  qualité  de  maître  de  langues,  précédemment  garçon  épicier;  secré- 
taire-adjoint de  l'assemblée  primaire,  il  fut  élu  membre  du  Conseil  général  de 
la  Commune  et  devint  secrétaire-greffier  de  sa  section.  Il  fit  partie,  le  20  mars 

1793,  d'une  députation  envoyée  par  l'Assemblée  des  électeurs  à  une  céré- 
monie en  l'honneur  de  Michel  Le  Peletier,  organisée  par  les  élèves  des 
Sourds  et  Muets  {!).  Un  arrêté  du  Comité  de  salut  public,  en  date  du  7  août 
1793,  décida  que  les  citoyens  Champeaux  et  Descombes,  qui  avaient  accom- 
pagné les  représentants  du  peuple  envoyés  dans  les  départements  du  Loiret, 
d'Eure-et-Loir  et  autres,  retourneraient  sur-le-champ  dans  ces  départe- 
ments pour  y  faire  les  achats  et  envois  'de  subsistances  nécessaires  à  la 
Commune  de  Paris.  Le  lendemain,  Pache,  maire  de  Paris,  délivra  à  Dcs- 
combes  un  laissez-passer  pour  l'accomplissement  de  cette  mission,  qui  en 
réalité  se  limita  au  département  de  Seine-et-Marne  (2).  Ala  date  du  13  août, 
les  administrateurs  des  Subsistances  de  la  Commune  rappelèrent  aux  com- 
missaires Champeaux  et  Descombes  combien  était  critique  la  situation  de 
Paris,  déclarant  que  l'on  se  trouvait  réduit  à  la  nécessité  de  vivre  au  jour 
le  jour,  que  l'on  se  demandait  chaque  jour  si  les  opérations  réunies  des 
préposés  aux  achats  donneraient  de  quoi  nourrir  Paris  le  lendemain  ;  ce 
n'était  nullement  surprenant,  la  pénurie  était  grande,  aggravée  encore 
par  maints  abus,  les  fermiers  de  Seine-et-Marne  préférant  vendre  direc- 
tement aux  boulangers  de  Paris  qui  payaient  le  prix  qu'ils  voulaient, 
plutôt  que  de  livrer  les  grains  par  réquisition  au  prix  du  maximum  (3). 
Vers  la  fm  d'août  Pierre  Basse-Champeaux  ayant  été  nommé  administra- 
teur au  Département  des  Subsistances  de  la  municipalité  parisienne.  Des- 
combes, par  arrêté  de  Pierre  Dubouchet  et  Nicolas  Maure,  représentants 
du  peuple  dans  les  départements  de  Seine-et-Marne  et  du  Loiret,  reçut 
mission  de  veiller  à  l'approvisionnement  de  Paris  dans  les  districts  de 
Rozoy  et  de  Provins  (4).  A  peine  entré  en  fonctions,  Descombes  dut  se 
défendre  contre  des  inculpations  graves  dont  il  fut  l'objet  à  Provins  de  la 
part  du  citoyen  Chollet,  épicier,  de  la  section  des  Droits  de  l'Homme, 
lequel  avait  certifié  en  présence  du  maire  et  d'un  notable,  que  les  blés 
et  farines  destinés  à  Paris  n'y  arrivaient  pas,  parce  que  Descombes  les 
faisait  conduire  ailleurs.  Le  31  août,  celui-ci  écrivit  à  l'Assemblée  géné- 
rale de  sa  section  à  l'effet  de  protester  contre  ces  inculpations,  qui  se  pro- 
duisaient dans  les  circonstances  les  plus  graves,  où  l'inquiétude  du  peuple 


(1)  E.  Charavay,  Assemblée  clccloralc  de  Paris,  tome  III,  p.  429. 

(2)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"*  2556,  2557. 

(3)  Ibid.,  n'"2558,  2561. 

(4)  Ibid.,  n°  2567. 


Ixviij  INTRODUCTION 

était  portée  à  son  comble  par  des  macliinalions  perfides,  et  qui  d'ailleurs 
étaient  d'autant  moins  justifiées  que  Descombes  allait  faire  partir  pour 
Paris  un  convoi  considérable  de  farines  (1).  Celui-ci  occupa  le  poste  de  com- 
missaire aux  subsistances  de  Paris  jusqu'au  début  de  nivôse;  et  dans  cette 
période  la  correspondance  qu'échangèrent  avec  lui  le  maire  Pache  et  les 
administrateurs  des  Subsistances,  notamment  en  vendémiaire  et  brumaire 
an  II,  dépeint  sous  les  couleurs  les  plus  sombres  la  situation  de  Paris;  une 
lettre  du  4  brumaire,  signée  de  Champeaux,  informait  Descombes  que  chaque 
jour  les  arrivages  diminuaient,  que  les  inquiétudes  augmentaient,  qu'il 
n'existait  pas  en  ce  moment  cent  sacs  de  farine  dans  les  magasins,  quand 
il  en  fallait  2,000  par  jour,  que  Paris  laissé  un  seul  jour  sans  subsistances, 
c'était  l'anéantissement  de  la  République  par  les  secousses  et  le  boulever- 
sement général  communiqué  à  toute  la  France  (2).  En  conséquence,  le  8  bru- 
maire. Descombes  adressait  une  circulaire  aux  officiers  municipaux  de  Provins 
où  il  exposait  que  les  besoins  de  Paris,  qui  par  son  sacrifice  et  son  énergie 
avait  tant  mérité  des  hommes  libres  et  de  la  patrie,  étaient  des  plus  pres- 
sants, et  il  les  priait  de  réquisitionner  des  voitures  pour  le  transport  des 
farines  à  Bray  (3)  ;  le  lendemain,  nouvelle  lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances,  déclarant  que  la  situation  de  Paris  empirait  de  jour  en  jour  et 
qu'il  n'y  avait  pas  un  instant  à  perdre  pour  envoyer  aux  moulins  de  Corbeil 
tous  les  grains  disponibles  (4).  A  ce  moment  la  tâche  de  Descombes  était 
si  difficile,  sa  responsabilité  si  lourde  qu'il  songeait  à  demander  son  rappel; 
mais,  lors  d'une  entrevue  qu'il  eut  avec  les  administrateurs,  l'un  d'eux, 
Dumez,  lui  traça  un  tableau  si  affligeant  de  la  situation  qu'il  garda  le 
silence  et  prit  la  résolution  de  continuer  à  s'acquitter  de  sa  mission  ou 
d'y  périr,  étant  d'ailleurs  absolument  décidé  à  ne  se  charger  de  sa  vie  de 
fonctions  relatives  aux  subsistances.  -Descombes  fut  avisé,  le  20  brumaire, 
que  Pache  désirait  sa  présence  au  Conseil  général  de  la  Commune,  pour 
l'employer  à  la  correspondance  des  Subsistances  de  Paris  (5)  ;  il  con- 
tinua néanmoins  à  remplir  son  mandat  jusqu'au  jour  où  le  Conseil 
général,  par  suite  de  l'établissement  du  gouvernement  révolutionnaire, 
rappela  tous  ses  membres  chargés  de  missions,  la  faculté  d'envoyer  des 
agents  appartenant  désormais  à  la  Convention,  au  Comité  de  salut  public 
et  à  la  Commission  des  subsistances.  Ce  fut  le  24  frimaire  que  Descombes 


(1)  V.  le  lonie  X  d«  notre  Réperloire,  n**  îb&B. 

(2)  Ibid.,  n»  2593. 

(3)  Ibid.,  n«  2596. 

(4)  Ibid,  n»  2598. 

(5)  Ibid.,  no»  2C03,  2606. 


INTRODUCTION  Ixix 

fut  invité  à  établir  ses  comptes  et  à  revenir  sans  délai  (1).  Les  importants 
services  qu'il  avait  rendus  pour  assurer  l'approvisionnement  de  Paris 
n'empêchèrent  nullement  certains  membres  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Droits  de  l'Homme  de  le  dénoncer  à  la  Société  populaire  ; 
parmi  ses  dénonciateurs  figurent  le  citoyen  Pinet,  employé  aux  Postes,  qui 
avait  été  traité  par  Descombes  de  calomniateur  et  de  contre-révolution- 
naire pour  avoir  dit  que  l'administration  des  Subsistances  livrait  à  la  popu- 
lation parisienne  de  la  farine  d'orge  pourrie,  et  Pierre  Carron,  commis- 
saire aux  accaparements,  que  Descombes  aurait  interpellé  dans  la  rue,  en 
lui  disant  :  Te  voilà  Marat,  et  qui  lui  aurait  répondu  :  raime  mieux  être  un 
Marat  qu'un  traître  Mirabeau  comme  ^oz(2).Le  9  nivôse,  le  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  que  certaine  correspondance  de  Descombes  tendait  à 
établir  sa  duplicité  et  l'affectation  d'un  patriotisme  faux  et  dangereux, 
ordonna  son  incarcération  à  la  Force  et  la  mise  sous  scellés  de  ses  papiers, 
dont  la  garde  fut  confiée  à  Jeanne-Antoine  Bernard,  sa  femme  (3).  Trois 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  des  Droits  de  l'Homme 
procédèrent  à  son  domicile,  rue  Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie,  à  l'examen  de 
ses  papiers,  où  il  ne  fut  trouvé  que  des  imprimés  et  des  écrits  émanant  de 
l'inculpé,  empreints  du  patriotisme  le  plus  pur.  Deux  membres  du  même 
Comité  se  transportèrent  à  Provins,  au  logis  occupé  par  Descombes  dans 
l'ancienne  maison  de  la  Congrégation,  pour  y  examiner  sa  correspondance 
avec  le  maire  Pache,  avec  Champeaux  et  Dumez,  administrateurs  des  Subsis- 
tances, et  n'y  rencontrèrent  que  des  témoignages  de  confiance  et  de  satis- 
faction pour  sa  gestion  et  pour  sa  conduite  prudente  et  révolutionnaire  (4). 
Tout  aussitôt  la  femme  Descombes  adressa  une  requête  au  Comité  de  sûreté 
générale,  où  elle  exposait  que  son  mari  avait  été  arrêté  et  se  trouvait  au 
secret  depuis  plusieurs  jours,  que  cette  arrestation  n'avait  pu  être  pro- 
voquée que  par. la  malveillance  ou  devait  être  le  résultat  d'une  erreur,  le 
patriotisme,  accentué  de  Descombes  et  ses  principes  révolutionnaires  lui 
ayant  attiré  la  haine  d'un  grand  nombre  de  modérés  et  d'aristocrates  de 
sa  section,  et  elle  priait  le  Comité  d'adoucir  la  captivité  de  son  mari  et 
d'accélérer  le  jugement  qui  rendrait  la  liberté  à  l'un  de  ses  plus  hardis 
défenseurs  (5). 

A  ce  moment,  ce  que  l'on  pouvait  reprocher  à  Descombes  se  réduisait  à 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2617. 

(2)  Ibid.,  n»  2620. 

(3)  Ibid..  n»'  2621,  2623. 

(4)  Ibid.,  n»  2626. 

(5)  Ibid.,  n»  2628. 


Ixx  I.N  TROU  UCT  ION 

peu  de  chose,  c'était  son  intervention  en  faveur  de  Fayel,  ancien  juge  de 
paix  de  la  section  du  lloi  deSicile,  qui  fut  condamné  à  mort  par  le  Tribunal 
révolutionnaire,  la(juelle  résultait  (Kunc  lettre  adressée  aux  officiers  munici- 
paux d'Arcueil  (I);  son  lanj^a^e  peu  déférent  à  l'égard  d'un  représentant  du 
peuple,  (larnier  de  TAube,  lors  de  son  passage  à  Provins,  que  Descombes 
avait  osé  traiter  d'égal  à  égal,  en  lui  disant  :  Tu  es  un  honuuc,  f  en  suis  un 
rt///rf.  L'Assemblée  généralede  la  section  des  Droits  de  i'Honune,  aux  termes 
iTune  délibération  du  2(^  pluviôse,  rendit  hommage  au  patriotisme  de 
Descombes,  qui  à  toutes  les  époques  marquantes  de  la  Révolution,  s'était 
constamment  montré  le  défenseur  des  droits  du  peuple,  et  elle  déclara  que 
son  arrestation  devait  être  considérée  comme  l'expiation  d'un  moment  de 
faiblesse  (2).  Les  administrateurs  des  Subsistances  plaidèrent  également  sa 
cause,  rappelant  ses  signalés  services  dans  sa  mission  pour  l'approvision- 
nement de  Paris,  le  zèle  infatigable  qu'il  avait  déployé,  et  assuraient  que  la 
prolongation  de  sa  détention  mettait  l'administration  du  district  de  Provins 
et  celle  du  Département  des  Subsistances  dans  le  plus  grand  embarras  (3). 
Ces  démarches  auraient  vraisemblablement  été  prises  en  considération, 
sans  les  paroles  inconsidérées  que  Descombes  laissa  écliappcr  dans  sa 
prison  en  présence  d'Etienne  Lasne,  commandant  de  la  force  armée  de 
sa  section,  et  du  bijoutier  Dupaumié,  membre  de  la  Commune,  auxquels 
il  aurait  dit  qu'il  n'attendait  point  sa  liberté  du  Comité  révolutionnaire 
qui  l'avait  fait  incarcérer,  mais  qu'il  sortirait  par  une  autre  voie,  qu'il 
allait  encore  une  fois  faire  gémir  la  presse  et  que  son  emprisonnement 
sauverait  la  chose  publique;  de  plus,  que  sous  peu  il  y  aurait  du  change- 
ment, que  s'il  y  avait  dans  la  prison  5  ou  6  patriotes  comme  lui,  il  en  serait 
dehors  avant  5  jours  (4).  Ces  paroles  furent  immédiatement  rapportées 
à  Fouquier-Tinville,  qui  dut  s'en  faire  une  arme  de  plus  contre  Descombes, 
impliqué  comme  Ducroquet  dans  le  procès  des  Hébertistes,  à  l'occasion 
de  la  question  des  subsistances,  qui  constituait  l'un  des  chefs  d'accu- 
sation. Le  30  ventôse,  Descombes  subit  un  interrogatoire  sommaire  devant 
Dobsent  et  choisit  Gatrey  pour  défenseur  (5).  Le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Droits  de  l'Homme  désavoua  Descombes,  la  veille  du 
jugement,  et  proclama  que  l'ancion  sccrétaire-grefTier,  prévenu  de  complots 
liberticides  envers  le  peuple,  lui  paraissait  grandement  coupable  (6).  Deux 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n«  5632. 

(2)  Ibid.,  n"  2636. 

(3)  Ibid.,  n»  2639. 

(4)  Ibid.,  n"  2644,  2647. 

(5)  Ibid.,  no  2642. 

(6)  Ibid.,  n»  2648. 


INTRODUCTION  Ixxj 

jours  avant  sa  condamnation,  Descombes  adressa  à  sa  femme  une  lettre  (1), 
où  il  se  montrait  convaincu  de  sa  prochaine  mise  en  liberté,  attendu  que 
son  triomphe  allait  éclater  et  le  couvrir  de  gloire,  et,  affirmant  qu'il  dormait 
aussi  tranquille  que  jamais,  il  lui  faisait  espérer  qu'ils  seraient  réunis  sous 
peu  de  jours,  l'engageait  en  outre  à  aller  voir  Pelletier  (probablement 
Jacques  Pelletier,  député  du  Cher).  L'espoir  de  Descombes  fut  prompte- 
ment  déçu,  il  fut  jugé  et  exécuté  le  4  germinal. 


19.  DUBUISSON  (Pierre-Ulrich),  homme  de  lettres,  ex-commissaire 
du  pouvoir  exécutif. 

Dubuisson  (Pierre-Ulrich),  littérateur  et  auteur  dramatique,  né  à  Laval 
en  1746,  fils  de  Pierre  Dubuisson,  médecin,  eut  pour  ses  débuts,  une  exis- 
tence assez  accidentée;  sa  famille  ayant  quitté  Laval  pour  les  colonies,  il 
la  suivit,  puis  revint  à  Paris  avant  1791.  Auteur  aussi  fécond  que  médiocre, 
il  composa  nombre  de  comédies,  de  tragédies  et  d'opéras  comiques,  notam- 
ment le  Vieux  Gascon,  comédie  en  5  actes,  le  Nouveau  sorcier,  comédie  en 
3  actes,  les  tragédies  de  Scanderberg,  de  Trasime  et  Timogène,  un  opéra-bouffe 
en  2  actes,  le  Directeur  dans  V embarras,  uu  opéra-comique  en  4  actes,  Hélène 
et  Francisque,  pièces  qu'il  fit  représenter  sur  quatre  différents  théâtres  de 
Paris.  Il  fut  également  en  1792  régisseur  du  théâtre  Louvois.  Quoique  dans 
un  mémento  qu'il  adressa  au  Comité  de  sûreté  générale  (2)  il  eut  déclaré 
vivre  de  son  travail,  surtout  du  produit  de  ses  pièces  de  théâtre,  ce  produit 
devait  être  fort  maigre.  Comme  le  dit  Beaulieu,  Dubuisson  était  «une  espèce 
d'homme  lettré,  que  les  lettres  ne  purent  nourrir  et  qui  chercha  un  supplé- 
ment à  son  existence  dans  les  calamités  de  la  Révolution  ».  En  effet,  il  se 
montra  dès  le  début  partisan  des  idées  nouvelles  et  assista  à  la  prise  de  la 
Bastille;  mais  désespérant  de  jouer  un  rôle  en  France,  il  passa  en  Belgique, 
alors  en  fermentation,  se  mêla  au  mouvement  révolutionnaire  contre  Van- 
dernoot,  fut  incarcéré  et  recouvra  la  liberté  en  1790.  De  retour  en  France, 
il  participa,  le  10  août  1792,  à  l'attaque  du  château  des  Tuileries,  où  il  fut 
légèrement  blessé.  Devenu  membre  du  Club  des  Jacobins,  il  présenta,  le 
7  janvier  1793,  un  projet  d'adresse  aux  Sociétés  affiliées  contre  Brissot, 
Roland  et  les  fédéralistes,  projet  qui  fut  adopté  avec  quelques  modifications. 
Au  mois  de  mars  1793,  il  fut  l'un  des  trois  commissaires  du  pouvoir  exécutif, 


(1)  V.  le  fome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  219. 
("2)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n»  2651. 


Ixxij  INTRODUCTION 

envoyés  d'abord  en  Hollande  dans  le  but  de  faire  tomber  la  banque  d'An- 
gleterre, puis  à  l'armée  de  Belgique,  lesquels  conférèrent  avec  Dumouriez 
à  la  veille  de  sa  défection.  Rentré  à  Paris,  il  vint,  le  31  mars  1793, 
avec  ses  collègues  aux  Jacobins  et  annonça  la  rcMuise  de  son  rapport  sur 
Dumouriez  au  Comité  de  sûreté  générale,  mais  il  fut  mis  en  état  d'arres- 
tation avec  Proly  et  Pereyra  par  le  ministre  do  la  justice  sur  l'ordre  des 
Comités  réunis  de  défense  et  de  sûreté  générale  (1).  Dans  la  séance  du  2  avril, 
il  lut  le  rapport  qu'il  avait  présenté  la  veille  à  la  Convention,  et  signa,  le 
5  avril,  en  qualité  de  vice-président,  la  lettre  circulaire  de  la  Société  des 
Jacobins  envoyée  à  l'occasion  de  la  trahison  de  Dumouriez.  Après  le  décret 
de  la  Convention  qui  approuva  sa  conduite,  il  occupa  aux  Jacobins  le  fau- 
teuil de  la  présidence  du  10  au  22  avril.  Deux  missions  à  l'armée  du  Bas- 
Rhin  et  en  Suisse,  l'une  commerciale,  l'autre  diplomatique,  lui  furent  con- 
fiées par  Lebrun,  ministre  des  affaires  étrangères.  Lors  de  l'assassinat  de 
Marat,  il  se  trouvait  dans  le  Jura,  à  Poligny,  et  faillit  être  arrêté  pour  avoir 
manifesté  son  sentiment.  Dubuisson  reparut  aux  Jacobins,  le  29  juillet  1793; 
et  à  la  suite  de  la  capitulation  de  Mayence  et  des  inquiétudes  que  l'on 
avait  sur  le  sort  de  Merlin  deThionville,  il  prit  la  parole  et  donna  des  détails 
circonstanciés  sur  cet  événement.  Ce  jacobin,  mêlé  aux  intrigues  du  parti 
ultra-révolutionnaire,  devint  suspect,  un  mandat  d'arrêt  fut  décerné 
contre  lui  par  le  Département  de  Police,  le  27  brumaire,  sur  l'ordre 
des  Comités  de  sûreté  générale  et  de  salut  public  réunis,  et  il  fut 
incarcéré  à  Sainte-Pélagie.  Le  1^^  frimaire,  Robespierre  le  dénonça  aux 
Jacobins  et  demanda  formellement  son  exclusion  de  cette  Société, 
laquelle  fut  prononcée,  bien  que  Dubuisson,  autrefois  aristocrate,  fût 
devenu  patriote  et  jacobin  ardent,  mais  ses  relations  avec  Proly  et 
autres  agents  de  l'étranger  l'avaient  compromis  irrémédiablement.  Du 
reste,  on  sait  qu'à  Sainte-Pélagie  il  était  l'intime  de  Ronsin,  de  Desfieux  et  de 
Pereyra,  qui  passaient  leur  temps  à  comploter  contre  la  Convention  et  les 
Comités  ;  l'un  de  ses  co-détenus  lui  attribue  ce  propos  :  Il  faut  un  31  mai^ 
mais  il  n'y  a  personne  pour  le  conduire.  Tout  naturellement  Dubuisson  fut 
impliqué  dans  le  procès  des  Hébertistes;  extrait  de  Sainte-Pélagie,  il  subit 
un  interrogatoire  devant  Dobsent,  qui  lui  donna  d'office  pour  défenseur 
Chauveau-Lagarde  (2).  Dubuisson  rédigea  pour  servir  à  sa  défense  et  en- 
voya au  Comité  de  surveillance  de  la  section  de  la  Montagne  un  tableau  de 
sa  vie  politique  et  privée,  où  il  déclara  être  âgé  de  48  ans,  avoir  deux  filles, 
l'une  de  11  ans,  l'autre  de  4  ans,  et  être  divorcé  depuis  le  7  novembre  1793 


(1)  A.  Aulard,  La.  Société  des  Jacobins,  tome  V,  p.  118. 

(2)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n°  2650. 


INTRODUCTION  Ixxiij 

pour  incompatibilité  d'humeur.  Un  autre  exposé  fut  montré  à  Ronsin,  qui 
l'approuva,  en  priant  Dubuisson  de  l'abréger,  et  dit  qu'il  tâcherait  d'en  faire 
accepter  un  exemplaire  à  Danton  (1).  Ce  fut  peine  perdue,  Dubuisson  ne 
put  échapper  à  sa  condamnation. 

20.  LABOUREAU  (Jean-Baptiste),  médecin,  premier  commis  au 
Conseil  de  santé. 

Laboureau  (Jean-Baptiste),  né  à  Charnay-sur-Arroux  (Gôte-d'Or), 
étudiant  en  médecine,  élève  en  chirurgie,  plus  tard  maître  de  dessin  et  de 
paysage,  domicilié  rue  de  la  Harpe,  n^  160,  fit  partie  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Marat,  où  il  remplit  les  fonctions  de  secrétaire,  et 
devint  premier  commis  du  Conseil  de  santé  existant  près  du  bureau  de  la 
Guerre.  Dans  le  seul  article  biographique  qui  ait  été  consacré  à  ce  person- 
nage suspect,  il  est  dit  qu'ayant  déplu  à  Robespierre,  il  fut  arrêté  et  incar- 
céré, mais,  paraît-il,  qu'il  acheta  sa  grâce  en  s'improvisant  l'un  des  dénoncia- 
teurs et  l'un  des  témoins  de  la  prétendue  conspiration  des  prisons:  nous 
n'avons  rencontré  nulle  part  la  confirmation  de  ce  fait.  Ce  qui  est  certain, 
c'est  qu'il  fut  impliqué  dans  le  procès  des  Hébertistes,  et  qu'il  fut  le  seul 
des  accusés  qui  bénéficia  d'un  acquittement.  Dès  le  22  ventôse,  Maire, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  assisté  de  Fouquier-Tinville, 
reçut  la  déclaration  de  Laboureau  au  sujet  de  ce  qui  s'était  passé  dans  l'as- 
semblée de  la  section  de  Marat,  tenue  le  15  ventôse,  caractérisée  par  la 
motion  de  Ducroquet  incitant  à  se  mettre  en  insurrection  et  à  voiler  la 
Déclaration  des  Droits  de  l'Homme,  et  par  une  autre  motion  de  Momoro, 
qui  proposa  de  manifester  à  la  Commune  l'inquiétude  qu'éprouvait  la  section 
au  sujet  des  subsistances  (2).  Lors  de  la  réunion  de  la  Société  populaire 
de  la  section  de  Marat  tenue  le  24  ventôse,  Laboureau,  qui  se  trouve  désigné 
comme  l'un  des  protégés  de  Momoro,  protesta  avec  véhémence  contre  son 
arrestation  et  déclara  que  si  la  tête  innocente  de  Momoro  tombait,  il  fallait 
que  la  sienne  tombât  aussi.  Le  lendemain,  à  l'Assemblée  générale  de  la 
même  section,  Laboureau,  animé  d'un  zèle  extraordinaire,  demanda  la  nomi- 
nation de  deux  défenseurs  officieux  avec  mission  de  se  rendre  auprès  du 
Comité  de  salut  public  et  de  Fouquier-Tinville,  afin  de  prendre  connaissance 
des  faits  imputés  à  Momoro  et  d'éclairer  les  juges  et  le  jury  sur  la  conduite 
de  ce  patriote  (3).  On  voit  par  la  déclaration  de  Laboureau,  reçue  le  5  ger- 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2651,  2fi52. 

(2)  Ibid..  no  2653. 

(3)  Déclaration  d'André  Damas,  menuisier,  tome  X  de  noire  Répertoire,  n«  2659. 


xxiv  INTRODUCTION 

minai  par  le  juge  Deniz()t(l),  queMomoro  lui  sut  gré  d'avoir  pris  sa  défense, 
mais  se  montra  très  réservé  relativement  au  complot  hébertiste  ;  cette 
déclaration  cadre  en  tous  points  avec  le  récit  personnel  de  Laboureau» 
intitulé  :  liapporl  de  ce  que  fai  vu  et  entendu  depuis  ma  détention. 
Laboureau  fut  en  effet  incarcéré  à  la  Conciergerie,  subit,  le  2G  ventôse,  un 
interrogatoire  devant  Dumas,  vice-président  du  Tribunal  révolutionnaire, 
et  choisit  pour  défenseur  le  citoyen  Magon  (2).  Le  29  ventôse,  Charles  Bravet, 
Tun  des  juges  du  Tribunal,  accompagné  de  Philibert  Guellard,  commissaire 
de  police  de  la  section  dcMarat,  et  de  Lanne,  juge  remplaçant  l'accusateur 
public,  se  transporta  au  domicile  de  Laboureau  et  y  procéda  à  la  reconnais- 
sance et  levée  des  scellés,  en  présence  de  la  citoyenne  Elisabeth  Dereins, 
sa  femme,  qui  trouva  surprenant  que  son  mari  n'assistât  point  à  cette 
opération  (3). 

Le  rôle  de  Laboureau  dans  l'affaire  des  Hébertistes  fut  assez  louche,  il 
passe  même  pour  avoir  rempli  l'ofTicc  de  délateur  ;  ce  fait  résulterait  d'un 
rapport  qu'il  aurait  adressé  à  Robespierre  et  qui  aurait  été  retrouvé  dans 
ses  papiers.  Le  lendemain  de  la  condamnation  des  Hébertistes,  le  juge 
Denizot  recueillit  une  déclaration  de  Laboureau  difficile  à  expliquer,  portant 
qu'avant  son  arrestation  il  n'avait  eu  aucune  connaissâncedel'existenced'une 
conspiration,  qu'il  avait  bien  eu  l'intuition  de  la  formation  d'un  parti  pour 
s'entrenuire,  mais  sans  avoir  pu  distinguer  qui  avait  droit  ou  qui  avait  tort. 
Il  passa  en  revue  dans  cette  déposition  rétrospective  la  plupart  des  accusés, 
qui  tous,  au  cours  de  leur  détention,  s'accordaient  à  le  traiter  d'aristo- 
crate et  se  méfiaient  de  lui.  Dans  cette  déclaration  officielle,  assurément 
superflue,  Laboureau,  qui  observa  l'attitude  de  ses  compagnons  de  capti- 
vité, donne  sur  le  compte  de  chacun  d'eux  des  détails  qui  concordent 
absolument  avec  ceux  que  contient  la  relation  anonyme,  publiée  par 
Dauban  dans  les  Prisons  de  Paris.  Deux  jours  après  l'issue  du  procès,  le 
6  germinal  an  II,  Laboureau,  qui  était  membre  du  Club  des  Jacobins,  se 
présenta  à  la  Société  et  y  fit  à  la  fois  l'éloge  du  Tribunal  révolutionnaire, 
qui  s'était  rendu  compte  que  l'accusé,  entouré  de  gens  de  lui  inconnus, 
ne  pouvait  être  un  conspirateur,  et  son  propre  éloge,  proclamant  que  celui 
qui  n'avait  pas  cessé  d'écrire  depuis  cinq  ans  en  faveur  de  la  Révolution,  ne 
pouvait  avoir  ourdi  des  trames  contre  elle,  et  il  se  prévalait  en  même  temps 
des  marques  d'amitié  que  lui  avait  données  le  Tribunal  révolutionnaire, 
bien  faites  pour  redoubler  son  zèle  et  son  courage.  Le  président  Legendre, 


(1)  V.  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n"  2659 

(2)  Ibid.,  n'  2655. 

(3)  Ibid.,  n»  2657. 


INTRODUCTION  Ixxv 

se  félicitant  de  voir  un  patriote,  qui  avait  été  compris  dans  le  nombre  des 
conspirateurs,  reconnu  innocent  par  la  justice,  lui  donna  l'accolade  frater- 
nelle au  milieu  des  applaudissements.  Laboureau  ne  fit  plus  parler  de  lui 
jusqu'en  1799;  il  reparut  alors  dans  les  sociétés  jacobines  qui  se  formèrent 
à  la  suite  de  la  crise  du  30  prairial. 


II 

Fouquier-Tinville,  dans  l'instruction  du  procès  des  Hébertistes,  releva 
un  certain  nombre  de  chefs  d'accusation,  et  pour  les  établir,  reçut  les  dépo- 
sitions de  témoins,  domiciliés  non  seulement  à  Paris,  mais  encore  dans  les 
localités  avoisinantes  jusqu'à  dix  lieues  à  la  ronde. 

1.  Affichage  de  placards  séditieux. 

Le  premier  chef  d'accusation  réside  dans  l'affichage  de  placards  sédi- 
tieux, qui,  dans  le  courant  de  ventôse,  se  multiplièrent  d'une  façon  inquié- 
tante. Le  lendemain  même  de  sa  première  arrestation,  Vincent  avait  fait 
placarder  une  pancarte,  que  la  section  des  Quinze-Vingts  signala  à  l'atten- 
tion de  la  Convention  nationale  (1).  Au  moyen  de  lettres  manuscrites  ano- 
nymes, distribuées  à  profusion  dans  les  Halles,  des  agitateurs  inconnus 
cherchèrent  à  soulever  les  marchandes  de  la  Halle,  en  exploitant  habilement 
les  craintes  de  disette.  «  Si  la  contre-révolution  s'opérait,  disait-on,  elle  se 
ferait  par  la  femme»,  et,  comme  l'on  était  à  la  veille  de  manquer  de  tout 
et  que  la  famine  régnerait  avant  deux  mois,  on  exhortait  les  femmes  à  se 
réunir  au  nombre  de  10  à  12,000,  et  à  se  porter  en  masse  sur  la  Convention 
pour  demander  sa  dissolution  et  la  nomination  d'un  chef  au  lieu  de  700  (2). 
Dans  certains  de  ces  écrits  on  pouvait  lire  qu^l  calait  mieux  un  Roi  que 
700  bourreaux  (2).  L'un  des  membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Marchés,  le  bijoutier  Esprit  Rougier, interrogé  au  sujet  de  «cette 
monstrueuse  production  »  (3),  déclara  savoir  qu'il  avait  été  répandu  dans  les 
Halles  des  écrits  infâmes  et  contre-révolutionnaires,  tels  que  les  faisaient 
les  Maury  et  les  Cazalès,  tendant  évidemment  à  ramener  la  royauté,  puis- 
qu'ils provoquaient  à  la  destruction  delà  représentation  nationale;  ces  pam- 
phlets, d'une  écriture  contrefaite,  trouvés  dans  les  échoppes  de  la  Halle  et 
apportés  par  des  Sans-Culottes  au  Comité  révolutionnaire,  furent  remis 
au  Comité  de  sûreté  générale,  qui  en  marqua  son  indignation  et  chargea 

(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n<"  1,2. 

(2)  Déposition  de  Jean  Créhant,  imprimeur,  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n°  8. 

(3)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  9. 


Ixxvj  INTRODUCTION 

les  membres  de  ce  Comité  de  faire  toutes  diligences  pour  en  découvrir  les 
auteurs. 

L'une  des  lettres  ramassées  aux  Halles  fut  apportée,  le  12  ventôse,  par 
Denis  Godard,  commissaire  de  police  de  la  section  des  Marches,  à  l'admi- 
nistration de  Police,  qui  tout  aussitôt  fit  afficher  un  placard  conçu  en  ces 
termes  : 

L'Adminislralion  de  Police  à  ses  concitoyens, 
De  nouveaux  complots  se  trament.  Les  ennemis  de  la  Liberté  se  remuent  en  tous 
sens.  Les  scélérats  ne  se  contentent  pas  d'accaparer  et  d'être  les  auteurs  d'une  disette 
factice,  mais  ils  veulent  proliler  de  leur  crime  pour  abuser  le  peuple  et  exciter  du 
trouble.  On  répand  avec  profusion  des  lettres  anonimes,  dans  lesquelles  il  n'est  rien 
moins  question  que  de  désarmer  les  citoyens,  de  faire  dissoudre  la  Convention  et  les 
autorités,  ot  de  demander  un  chef;  jugez  des  auteurs  de  ces  écrits  et  de  leurs  senti- 
ments. 

Citoyens,  il  est  tems,  ralliez-vous  plus  que  jamais  autour  de  la  Convention,  envi- 
ronnez vos  magistrats  de  votre  confiance,  que  chacun  surveille,  et  bientôt  encore  une 
fois  nos  ennemis  rentreront  dans  leurs  tannières. 

Les  administrateurs  de  Police, 
Heussée,  Figuet,  Mennessier,  Froidure,  Cafj;nant,  Baudrais, 
Caillcux,  Dangé,  Michel,  Soulôs.  .Massé,  Laurent. 

Un  exemplaire  de  ce  placard  fut  transmis  à  Fouquier-Tinville  avec 
l'original  de  la  lettre  trouvée  sur  le  carreau  de  la  Halle  aux  légumes  (1) 

Quelques  jours  après,  dans  la  nuit  du  15  au  16  ventôse,  plusieurs  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivisibilité  constatèrent 
que  sur  l'afiiche  d'un  arrêté  du  Comité  de  salut  public,  placardée  à  la  porte 
d'un  atelier  d'armes  (arrêté  du  12  pluviôse  augmentant  le  prix  du  travail 
de  limage  et  d'ajustage  des  platines),  avaient  été  tracés  au  crayon  rouge  et 
noir  certains  mots  de  nature  à  déconsidérer  les  membres  patriotes  de  ce 
Comité  (2).  En  effet,  les  signatures  imprimées  de  Robespierre,  Carnet, 
C.-A.  Prieur,  R.  Lindet,  B.  Barère  et  Billaud-Varenne  se  trouvaient  accom- 
pagnées d'annotations  manuscrites  au  crayon  rouge  et  noir.  Au-dessous 
du  nom  de  Robespierre  l'on  avait  écrit  le  mot  antropophage,  et  au-dessous 
des  noms  de  Prieur,  Lindet  et  Barère,  ceux  de  trompeurs  du  peuple,  toujours 
bête  et  stupide,  et  de  çoleurs,  assassins,  au  crayon  rouge.  Le  Comité  révolu- 
tionnaire procéda  à  une  enquête  sévère;  les  cinquante  individus,  dont  se 
composait  le  corps  de  garde  dans  la  nuit  du  15  au  16  ventôse,  furent  mis 
en  demeure  d'écrire  au  crayon  rouge  et  noir  les  mots  contre-révolutionnaires, 
inscrits  sur  l'affiche  du  Comité  de  salut  public,  et  cet  exercice  d'écriture, 


(t)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n°  7- 
(2)  Ibid.,  n-  3. 


I  INTRODUCTION  Ixxvij 

avec  l'affiche  du  Comité  de  salut  public,  fut  envoyé  à  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire,  mais  l'enquête  resta  sans  résultat,  on  ne  put 
que  vérifier  que  pareilles  annotations  diffamatoires  figuraient  au  bas  de 
plusieurs  affiches  dans  le  voisinage,  et  établir  que  durant  trois  jours 
consécutifs  les  ouvriers  des  ateliers  de  la  place  de  l'Indivisibilité  avaient 
été  en  insurrection. 

Le  jour  même  où  le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité faisait  cette  constatation,  c'est-à-dire  le  16  ventôse,  Pourçain  Martel, 
député  de  l'Allier  à  la  Convention  nationale,  accompagné  du  citoyen  Gil- 
bert Bardet-Fromenteau,  qui  sortait  de  chez  le  juge  Foucault,  dans  la  cour 
des  Fontaines,  près  du  Palais,  aperçut  un  placard  provoquant  à  la  disso- 
lution de  la  Convention  nationale  et  à  la  guerre  civile,  et,  en  présence  du 
capitaine  de  gendarmerie  Samson,  ainsi  que  des  administrateurs  de  Police, 
fit  enlever  ce  placard  manuscrit,  dépourvu  de  signature,  écrit  sur  un 
grossier  papier  jaunâtre,  qui  avait  été  appliqué  avec  de  la  mie  de  pain 
nouvellement  mâchée,  placard  qui  fut  remis  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire  (1). 

'  Comme  ce  placard  est  visé  dans  le  décret  de  la  Convention  nationale 
du  17  ventôse,  qui  chargea  Fouquier-Tinville  de  rechercher  sans  délai  les 
auteurs,  distributeurs  et  afficheurs  de  tous  pamphlets  incendiaires,  il  nous 
a  semblé  intéressant  d'en  reproduire  le  texte,  peu  connu,  qui  existe  en 
double  exemplaire  dans  les  dossiers  du  procès  des  Hébertistes  : 

1  Sans-culolle,  il  est  tems,  fait  battre  la  générale  et  sonner  le  tocsin,  arme-loi  et 
que  cela  ne  soit  pas  long,  car  tu  voi  que  l'on  te  pousse  à  ton  dernier  soupir,  si  tu  veut 
me  croire,  il  vaut  mieux  mourir  en  défendant  sa  gloire  pour  sa  patrie  que  de  mourir 
dans  la  famine,  où  tout  les  représentant  cherche  à  te  plonger.  îléfie-toi,  il  est  tcms, 
la  guerre  civillo  se  prépare,  tu  fait  un  jeu  de  tous  les  scélérat  qui  gouverne  soit  disant 
la  République,  se  sont  tout  des  conspirateurs,  et  tout  les  marchands  de  Paris  je  les 
dénonce.  Plusieurs  de  ceux  qui  vont  lire  mes  deux  mots  d'écrit,  qui  est  la  pure  vérité, 

i  vont  dire  que  je  suis  un  conspirateur,  parce  que  je  dit  la  vérité. 

i 

Le  18  ventôse,  Fouquier-Tinville  avisa  Pache,  maire  de  Paris,  de  l'appo- 
sition au  coin  de  la  rue  Neuve-Saint-Eustache,  du  côté  de  la  rue  Mont- 
martre, d'une  affiche  infâme  poussant  à  l'insurrection  et  invitant  le  peuple 
à  86  lever  en  masse,  devant  laquelle  se  pressait  une  foule  de  curieux  ;  cette 
affiche,  sous  forme  de  placard  imprimé,  émanait,  paraît-il,  d'un  citoyen  de 
la  section  de  Marat  et  par  conséquent  était  distincte  de  celle  de  la  cour  des 
Fontaines,   qui  était  manuscrite  (2).    Pépin-Dégrouhette,  le   même   jour, 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  6. 
(l)  Ibid.,  n»  5. 


Ixxviij  INTRODUCTION 

passant  rue  Montmartre,  vit  au  coin  de  la  rue  des  Fossés-Montmartre  un 
placard  imprimé,  dont  il  ne  put  lire  que  les  premières  lignes,  conçues  en 
ces  termes  :  «  Français,  il  est  temps  de  vous  lever  en  masse  pour  écraser 
tous  vos  ennemis,  assurer  vos  subsistances  et  délivrer  les  patriotes  incar- 
cérés ».  Etant  revenu  pour  compléter  sa  lecture,  il  trouva  le  placard  recou- 
vert par  une  affiche  du  Club  des  Cordeliers  qui  déclarait  déchus  de  sa  con- 
fiance Camille  Desmoulins,  Philippeaux  et  autres  députés  (1). 

L'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  Etienne  Masson,  rccueilht 
au  sujet  du  placard  incendiaire  de  la  cour  des  Fontaines  et  d'autres  ana- 
logues diverses  dépositions  de  citoyens  du  Faubourg  Saint-Antoine,  la 
plupart  imprécises  (2)  ;  toutefois,  l'un  des  déposants,  Pierre  Crosnier, 
sous-chef  au  bureau  de  l'habillement  des  troupes  à  l'Oratoire,  lui  fit  con- 
naître que,  le  25  courant,  passant  près  de  la  barrière  des  Sergents,  rue 
Saint-Honoré,  il  aperçut  un  groupe  occupé  à  lire  et  à  commenter  une  affiche 
et  entendit  un  particulier  s'écrier  :  Oui,  il  est  bien  temps  que  nous  nous 
levions  en  masse  ;  il  lui  demanda  ce  qu'il  entendait  par  là  et  ne  put  s'em- 
pêcher de  faire  cette  observation  :  Nous  n'aidons  pas  besoin  de  nous  lever, 
nous  sommes  debout  depuis  le  31  mai,  et  nous  y  resterons  pour  écraser  les 
traîtres  et  les  séditieux. 

Vers  le  milieu  de  ventôse,  un  matin,  le  commissaire  de  police  de  la 
section  de  la  Cité  trouva  affiché,  rue  de  la  Vieille- Draperie,  contre  la  porte 
du  spectacle  de  la  Cité,  un  placard  incendiaire  qui  disait  que  la  Convention 
nationale  voulait  faire  mourir  le  peuple  de  faim,  faute  de  subsistances;  il 
le  détacha  avec  son  couteau  et  le  porta  aux  administrateurs  de  Police, 
Baudrais  et  Froidure,  occupés  dans  le  théâtre  à  faire  la  censure  d'une 
pantomime  (3). 

Aux  termes  d'une  déclaration  reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  Alexandre  Ruelle,  l'un  des  professeurs  de 
l'Observatoire,  membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  ce  nom, 
fut  assez  surpris  d'entendre  l'inspecteur  de  police  Dericquehem  lui  tenir 
le  langage  suivant  :  Sais-tu  ce  qui  se  passe,  on  a  distribué  ce  matin  à 
profusion  des  écrits  plus  incendiaires  les  uns  que  les  autres,  tendant  à  la 
destruction  de  la  Convention  et  à  V assassinat  de  toutes  les  autorités  consti- 
tuées, qui  ne  savaient  que  faire  mourir  le  peuple  de  faim,  et  Von  présumait 
que  ces  écrits  sortaient  des  presses  de  Patris.  Ruelle  ajouta  qu'il  avait  été 
peiné  de  lire  dans  le  Moniteur  et  autres  papiers  publics  que  des  patriote? 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n°  11. 

(2)  Ibid.,  n»  11. 

(3)  Déposition  d«  Guyot     ainte-Hélèn^,  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  96. 


INTRODUCTION  Ixxix 

avaient  prononcé  le  mot  insurrection^  «  dans  un  temps  où  les  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale,  les  Tribunaux  révolutionnaires  et 
toutes  les  autorités  constituées  étaient  composés  des  hommes  les  plus  pro- 
noncés, et  les  armées  les  mieux  disposées  pour  combattre  les  ennemis  »  (1). 
Ce  n'est  pas  seulement  dans  les  rues  que  s'affichaient  ces  placards  in- 
cendiaires; les  établissements  publics  eux-mêmes  n'étaient  pas  à  l'abri 
de  ce  genre  de  manifestation  ;  c'est  ainsi  qu'à  la  Trésorerie  nationale  cer- 
tains employés  mal  pensants,  qui  ne  pouvaient  être  que  des  traîtres,  des 
amis  de  la  tyrannie,  poussèrent  l'audace  jusqu'à  écrire  sur  les  murs  de  la 
Trésorerie  ces  mots  séditieux  :  Crève  la  République,  Vive  Louis  XV IL 
Les  commissaires  de  la  Trésorerie,  par  un  arrêté  du  28  ventôse  (2),  qui  fut 
affiché  dans  tous  les  bureaux,  flétrirent  cet  acte  indigne  en  invitant  les 
vrais  patriotes  à  dénoncer  ceux  de  leurs  collègues  qui  ne  seraient  pas 
animés  du  saint  amour  de  la  patrie,  et  à  porter  leurs  dénonciations 
civiques  dans  le  sein  du  commissaire  Aigoin.  Le  29  ventôse,  les  commis- 
saires de  la  Trésorerie  ne  manquèrent  pas  d'aviser  le  Comité  de  sûreté 
générale  de  ce  crime  abominable,  en  l'assurant  qu'ils  mettraient  tous  leurs 
so'ns,  tout  leur  zèle  pour  découvrir  ces  conspirateurs  d'un  nouveau  genre, 
et  les  livrer  au  glaive  vengeur  des  lois  et  de  la  République,  si  indignement 
outragée  (3). 

2.  Appel  a  l'insurrection. 

La  préparation  d'un  coup  d'Etat  à  la  fois  militaire  et  populaire  était 
l'idée  fixe  des  meneurs  du  parti  Hébertiste,  c'est-à-dire  de  Ronsin  et  Vin- 
cent, qui,  s'inspirant  de  la  politique  de  Marat,  voulaient  l'écrasement  du 
parti  modéré;  c'est  surtout  à  la  tribune  des  Cordeliers  que  leurs  pensées 
insurrectionnelles  prirent  corps. 

Lors  de  la  première  arrestation  de  Ronsin  et  de  Vincent,  le  chirurgien 
Souberbielle  et  Lubin,  président  du  Conseil  général  de  la  Commune,  en 
sortant  des  Jacobins  à  11  heures  du  soir,  entendirent  deux  individus, 
venus  tout  exprès  en  voiture  pour  chercher  les  deux  Hébertistes,  dans  la 
pensée  que  la  Société  des  Jacobins  obtiendrait  leur  mise  en  liberté  immé- 
diate, s'écrier  que  les  patriotes  en  question  étaient  vexés  par  les  aristo- 
crates et  qu'il  fallait  un  nouveau  31  mai  pour  épurer  la  Convention  ;  l'un 
de  ces  particuliers,  costumé  en  Sans-culotte  avec  un  bonnet  rouge  et  des 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  12. 
|2)  Ibid.,  n»  16. 
(3)  Ibid.,  no  17. 


Ixxx  INTRODUCTION 

sabots,  semblait   pris  do  vin  ;   cet   incident  tendrait  à  indiquer  qu'à  ce 
moment  dans  certains    milieux   l'on  songeait  à  un  mouvement  insurrec- 
tionnel (1).  Au  cours  de  la  séance  des  Cordeliers  du  24  pluviôse,  où  Vincent 
lut  une  adresse  aux  48  sections,  aux  83  départements,  aux  Sociétés  afllliées, 
à   l'effet   de   réclamer   à  la  Convention   des  lois  révolutionnaires,  adresse 
qui  fut  adoptée  à  l'unanimité,  l'un  des  assistants  ayant  demandé  à  Vin- 
cent quelle  distinction   il  faisait  entre  les  lois  révolutionnaires  et  le  gou- 
vernement révolutionnaire,  Vincent,  avec  sa  violence  coutumière,  s'emporta 
et  avec  force  jurons  répondit  :  F...  sacrédié,  tu  ne  vois  donc  pas  que  des  lois 
révolutionnaires  finissent  tout  en  quinze  jours^  en  immolant  tous  les  scélérats, 
et    que    votre    gouvernement   révolutionnaire  vous  tient  et  vous  tiendra  tant 
qu^il  voudra,  sans  jamais  finir,  sous  le  plus  horrible  despotisme;  vous  n^êtes 
qu'un  plat   j.  /...    (2).    Ce    fut   lors   de    la  séance  du  14  vcntôs_  au  Club 
des    Cordeliers    que    plusieurs     orateurs    firent    publiquement    appel    à 
l'insurrection.    Après    qu'on    eut   couvert    d'un  crêpe  noir  le  tableau  de 
la   Déclaration   des    Droits   de   l'Homme   et   décidé   qu'il   resterait   voilé 
jusqu'à    ce    que    le    peuple    eût  recouvré   ses   droits,  Vincent  monta  le 
premier  à  la  tribune,  commença  par  dénoncer  la  nouvelle  faction  modc- 
rantiste,  ainsi  que  les  intrigants  qui  siégeaient  à  la  Convention,  et  déclara 
qu'il  fallait  montrer  de  l'énergie  et  la  purger.  Le  représentant  Carrier  lu 
succéda  et  dit  qu'à  son  retour  des  départements  il  avait  été  surpris,  er 
rentrant  à  la  Convention,  de  voir  des  modérés  à  la  Montagne  même,  e 
pour  engager  la  lutte  contre  le  modérantisme,  rappela  l'article  34  de  1; 
Déclaration  des  Droits,  d'après  lequel,  quand  le  peuple  se  trouvait  opprime 
il  avait  le  droit  de  recourir  à  l'insurrection.  Citoyens,  s'écria-t-il,  Vinsur 
rection,  une  sainte  insurrection,  voilà  ce  que  vous  devez  opposer  aux  scélérati 
Hébert  prit  ensuite  la  parole  et  attaqua  violemment  tout  le  système  d 
gouvernement    révolutionnaire,    grâce    auquel    jouissaient    de    l'impunit 
Chabot  et  Fabre  d'Eglantine,  le  Comité  de  sûreté  générale,  dans  la  pei 
sonne  d'Amar,  son  rapporteur,  qui  cherchait  à  sauver  les  coupables,  enfi 
Robespierre,  lui-même,  qu'il  n'osa  pas  nommer,  mais  qu'il  laissa  soupçonna 
en  faisant  allusion  aux  ambitieux  insatiables  qui  veulent  régner,  et  il  conch 
en  disant:  Puisque  la  faction  existe,  quel  est  le  moTjen  de  nous  en  délivrer?  Vu 
surrection,  oui  V insurrection,  et  les  Cordeliers  ne  seront  pas  les  derniers 
donner  le  signal  qui  doit  frapper  à  mort  les  oppresseurs.  Fait  extraordinair 
le  discours  d'Hébert  fut  improuvé  par  Hanriot,  qui  se  retira  en  marqua: 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  27. 

(2)  Déposition  de  Ch.  Soular,  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n" 


INTRODUCTION  Ixxxj 

sa  mauvaise  humeur.  Deux  des  membres  présents,  Momoro  et  Vincent, 
ayant  reproché  à  Hébert  de  pencher  vers  le  modérantisme  dans  son  journal, 
Hébert  fut  obligé  de  le  reconnaître,  mais  s'engagea  à  redoubler-d'énergie  et 
à  lever  les  masques,  dût-il  périr  ;  là-dessus  le  citoyen  Boulanger  abonda 
dans  son  sens  et  dit:  Le  Père  Duchesne  écrira^  et  nouSynous  taperons  (i). 
Le  22  ou  23  ventôse,  un  officier  de  paix,  René  Mercereau  entendit  l'un 
de  ces  énergumènes,  partisans  d'un  coup  de  force,  Henoc,  dit  Brutus, 
garçon  de  bureau  à  la  Mairie,  qui,  à  la  Société  révolutionnaire  du  10  août, 
à  la  Société  des  Electeurs  de  l'Evêché,  prêchait  l'insurrection  contre  la 
Convention  et  les  modérés,  dire  à  la  Mairie  en  claquant  des  mains  d'un 
air  joyeux  :  Allons  au  pas,  au  pas,  il  faut  un  31  mai,  il  y  a  105  coquins  de 
députés  quHl  faut  /...  en  bas.  Cet  officier  de  paix  lui  ayant  représenté  combien 
ces  paroles  étaient  déplacées  et  même  criminelles,  Brutus  reprit  quHl  fallait 
une  insurrection,  se  vantant  d'avoir  lui-même  aidé  à  poser  le  voile  sur  les 
Droits  de  VHomme  (2).  Un  autre  officier  de  paix,  René  Descoings,  se  trou- 
vant au  café  de  l'Opéra,  assista  à  une  conversation  au  cours  de  laquelle 
le  même  Brutus  tint  un  langage  analogue  au  sujet  des  mesures  révolu- 
tionnaires, qui  à  ses  yeux  n'étaient  que  des  demi-mesures.  Il  fallait,  disait- 
il,  que  Paris,  qui  avait  toujours  commencé,  se  montrât  encore,  que  Von  /...  sur 
le  pot  d^un  coup  de  filet  50,000  de  ces  Muscadins,  Feuillantins,  Chapelains, 
signataires;  l'un  de  ses  interlocuteurs  renchérit  encore  en  s'écriant  :  Il 
\  faudrait  avant  tout  commencer  par  en  /...  6,000  et  tant  à  V embouchure  du 
I   canon  à  mitraille  (3). 

j  Le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  l'Unité,  à  la  dévotion  des 
j  Hébertistes,  partageait  leurs  idées  et  ne  se  cachait  pas  pour  prêcher  ouver- 
j  tement  le  meurtre  et  le  pillage  et  déclarer  que  sous  peu  il  y  aurait  un  nou- 
I  veau  31  mai,  plus  fort  que  le  dernier  ;  lorsque  dans  les  groupes  on  parlait 
I  d'insurrection,  c'était  un  second  31  mai  qu'on  avait  en  vue;  on  devait  se 
I  porter  sur  la  Convention,  l'entourer  et  demander  la  punition  des  traîtres 
qui  étaient  cause  de  la  disette  existant  dans  Paris. 

Ce  n'est  seulement  pas  au  Club  des  Cordeliers  que  fut  donné  le  signal 
d'un  mouvement  populaire;  l'appel  à  l'insurrection  partit  également  de  la 
section  de  Marat,  à  un  jour  d'intervalle,  comme  par  l'effet  d'un  mot  d'ordre. 
Tandis  que  Carrier  et  Hébert  demandaient,  le  14  ventôse,  un  nouveau  31  mai, 
le  lendemain,  à  l'Assemblée  générale  de  la  section  de  Marat  4),  Ducroquet, 


(1)  Déclaration  de  Drochet,  juré  du  Tribunal  révolutionnaire,  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  21 . 

(2)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  48. 

(3)  Ibid.,  n«  56. 

(4)  Ibid.,  n»  34. 

T.  XI.  ♦*♦»♦♦ 


Ixxxij  INTRODUCTION 

commissaire  aux  accaparements  de  cette  section,  prenant  prétexte  de 
l'oppression  dos  patriotes,  de  la  pénurie  des  subsistances  due  à  l'intrigue  des 
aristocrates,  proposa  de  voiler  d'un  crêpe  noir  la  Déclaration  des  Droits 
de  l'Homme,  de  se  porter  en  masse  à  la  Commune,  puis  à  la  Convention, 
pour  annoncer  que  la  section  de  Marat  se  mettait  en  insurrection,  jusqu'à 
ce  que  les  subsistances  fussent  redevenues  abondantes,  et  inviter  les  47 
autres  à  suivre  cet  exemple.  Warmé,  membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, secrétaire  de  l'Assemblée,  combattit  éncrgiqucment  la  motion  de 
Ducroquet,  en  mettant  sous  les  yeux  de  l'Assemblée  tous  les  malheurs 
qu'une  insurrection  sans  motifs  pourrait  entraîner;  quoique  ce  discours 
eût  été  applaudi,  la  motion  fut  mise  aux  voix  et  adoptée.  Dans  une  décla- 
ration que  reçut  Herman,  président  du  Tribunal  révolutionnaire,  Ducro- 
quet crut  devoir  expliquer  la  signification  de  l'appel  qu'il  avait  adressé 
le  15  ventôse.  A  l'entendre,  il  n'était  nullement  question  de  faire  une  in- 
surrection tendant  à  ouvrir  les  prisons,  ni  à  frapper  la  Convention,  en 
raison  de  la  pénurie  des  subsistances.  Il  s'agissait  simplement  d'appeler 
l'attention  du  Conseil  général  de  la  Commune  sur  les  malheurs  du  peuple 
et  de  lui  indiquer  les  voies  et  moyens  de  ramener  l'abondance  en  imposant 
l'obligation  de  conduire  les  denrées  aux  marchés. 

A  la  suite  de  l'adoption  de  la  motion  de  Ducroquet,  la  section  de 
Marat  se  présenta  en  masse  à  la  Commune,  à  l'effet  de  l'instruire  de  l'arrêté 
qu'elle  venait  de  prendre.  La  députation  fut  reçue  par  Jean- Jacques  Lubin, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  du  l^'"  arrondissement,  président  du  Conseil 
général,  qui  crut  devoir  demander  contre  qui  la  section  s'insurgeait,  étant 
donné  que  la  Convention  prenait  les  mesures  les  plus  révolutionnaires,  que 
le  Comité  de  salut  public  déjouait  les  complots  ourdis  par  les  cabinets  de 
Saint- James  et  de  Berlin,  que  le  Comité  de  sûreté  générale  mettait  à  exécution 
le  décret  contre  les  suspects;  par  conséquent  il  pensaiL  que,  revenant  de 
son  erreur,  la  section  de  Marat  retirerait  ce  voile  qui  ne  pouvait  servir 
que  des  projets  liberticides.  Le  Conseil  général  confirma  la  réponse  faite 
par  son  président,  lequel  fut  assez  surpris  de  ne  pas  voir  dans  la 
députation  le  président  de  l'Assemblée  générale  de  la  section,  Momoro, 
signataire  de  l'arrêté,  tandis  que  Warmé,  le  secrétaire,  s'y  était  rendu, 
comme  membre  de  la  Municipalité,  non  pour  soutenir  les  déclarations  qui 
devaient  y  être  faites  par  les  citoyens  de  la  section,  mais  au  contraire 
dans  l'intention  d'en  adoucir  l'acrimonie.  Quant  au  maire  de  Paris,  on 
ne  pouvait  que  regretter  son  absence.  Chaumette,  procureur  de  la 
Commune,  fort  embarrassé  pour  répondre  à  la  députation,  tint  un 
langage  des  plus  vagues,  se  retranchant  derrière  la  question  des  subsis- 
tances. Du  reste,  cette  démarche  de  la  section  de  Marat  ne  rencontra 


I  INTRODUCTION  Ixxxiij 

i 

pas,  tant  s'en  faut,  un  assentiment  unanime  :  c'est  ainsi  qu'un  révolu- 
tionnaire renforcé,  le  cordonnier  Simon,  officier  municipal,  qui  assistait  à 
la  séance  lors  de  la  motion  de  Ducroquet,  désapprouva  l'arrêté  qui  fut  pris 
.1  cet  égard;  et,  le  lendemain,  lors  du  rassemblement  des  citoyens  de  sa 
jection  pour  se  rendre  en  masse  à  la  Commune,  il  fit  tous  ses  efforts  pour 
es  en  empêcher,  en  insistant  pour  l'envoi  d'une  simple  députation;  ne 
Douvant  y  parvenir,  il  prit  les  devants  pour  avertir  le  Conseil  général  (1). 
I^uoique  Momoro  eût  déclaré  que  la  motion  de  Ducroquet  était  adoptée 
i  l'unanimité,  il  y  eut  une  assez  forte  minorité,  même  hostile  ;  nombre 
l'assistants  trouvèrent  la  motion  si  déplacée  et  si  dangereuse  que,  pour  no 
)as  s'y  associer,  ils  préférèrent  se  retirer  (2).  Ce  sentiment  apparaît  de  la 
açon  la  plus  nette  dans  la  déposition  de  l'un  des  membres  du  Comité  révo- 
utionnaire  de  la  section  de  Marat,  qui  reconnut  que  quelques-uns  d'entre 
•ux  paraissaient  croire  à  la  nécessité  d'une  insurrection,  mais  que  d'autres? 
lent  il  était,  s'étaient  élevés  avec  énergie  contre  cette  idée  funeste,  en  se 
)asant  sur  ce  qu'au  10  août,  il  fallait  s'insurger,  parce  qu'il  y  avait  alors 
in  tyran  à  combattre,  qu'au  31  mai,  l'insurrection  était  encore  nécessaire 
)arce  qu'alors  il  y  avait  une  faction  à  écraser,  mais  qu'aujourd'hui  il  ne 
allait  qu'un  gouvernement  sévère.  Alors  les  partisans  d'une  insurrection, 
auxquels  le  déclarant  avait  fait  observer  qu'il  existait  dans  les  clubs  des 
Cordeliers  et  de  Marat  des  meneurs  et  qu'eux  étaient  des  menés^  expliquèrent 
![ue  ce  qu'ils  avaient  entendu  par  insurrection,  c'était  de  prendre  des  me- 
jures  pour  que  la  portion  pauvre  du  peuple  ne  fût  pas  toujours  victime  des 
liches,  et  que  Paris  eût  enfin  des  subsistances  (3). 

j  En  somme,  cette  tentative  d'insurrection,  lancée  pa?  les  meneurs  du 
jllub  des  Cordeliers  et  de  la  section  de  Marat,  ne  trouva  point  d'écho  dans 
bs  masses  et  ne  pouvait  qu'avorter  misérablement.  En  effet,  à  un  peuple 
ienaillé  par  la  question  autrement  aiguë  des  subsistances  qui  se  posait 
I0U8  les  jours,  qu'importait  de  savoir  que  le  parti  des  insurgés  rêvât  de  se 
ionner  un  chef,  sous  le  nom  de  grand  juge,  assurément  plus  modeste  que 
lelui  de  dictateur  ou  régent,  et  que  co  chef  qu'on  avait  en  vue  fût  un  per- 
ionnage  aussi  effacé  que  Pache,  que  lui  importait  qu'il  y  eut,  pour  se 
lervir  de  l'expression  d'Hébert,  des  dominateurs,  des  hautes  puissances,  ou 
luivant  celle  de  Vincent,  des  Cromwellistes.  Du  reste,  il  n'y  avait  à  la  Con- 
iention  qu'un  homme  dont  le  prestige  dans  l'opinion  publique  fût  tel  qu'il 
jurait  pu  aspirer  à  la  dictature,  c'était  Robespierre  :  il  en  existe  de  curieux 


(1)  V.  lé  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  54. 

(2)  Déclaration  de  David,  graveur,  tome  XI  de  notre  llépcrtoire,  n"  30. 

(3)  Ibid.,  n»  20. 


I.wxiv  INTRODUCTION 

lémoignagos.  Ainsi  lo  président  du  Comité  révolutionnaire  do  la  scetion  do 
ri'nité,  un  certain  Laeroix,  étant  venu  demander  du  travail  au  sieur  Mau- 
rice Gouget-Deslandes,  mit,  à  propos  des  journées  do  septembre,  la  con- 
versation sur  Robespierre  et  s'exprima  en  ces  termes  :  La  terreur  était  dans 
tous  les  esprits,  Robespierre  devait  monter  à  cheval,  s^entourcr  de  ses  amis  et 
se  faire  proclamer  dictateur.  Gouget-Deslandes  frémit  en  écoutant  un  pareil 
langage  et  répondit  :  Avons-nous  conquis  la  Liberté  pour  avoir  de  nouveaux 
maîtres,...?  pourquoi  aller  chercher  un  citoyen  d'une  probité  révolutionnaire 
reconnue  pour  en  faire  V  objet  d'une  si  atroce  calomnie  ;  comme  il  serait  fâcheux 
pour  la  Liberté  de  porter  atteinte  à  la  popularité  d'un  homme  qui  Va  si  bien 
servie,  j'ensevelirai  dans  l'oubli  ce  que  vous  venez  de  me  dire,  le  considérant 
comme  un  propos  de  jeune  homme.  Le  même  Lacroix,  lors  de  sa  détention 
aux  Carmes,  ayant  laissé  entendre  que  Robespierre  était  vindicatif,  s'attira 
cette  riposte  d'un  de  ses  compagnons  de  captivité  :  Tu  n'es  qu'un  pygmée, 
et  tu  attaques  un  homme  qui  est  hérissé  de  vertus  (1). 

3.  Projet  de  massacres  dans  les  prisons.  —  Confection  de  guil- 
lotines. —  Un  nouveau  massacre  des  prisons  figurait  dans  le  programme 
du  parti  Hébertiste.  On  sait  que  Ronsin  et  Vincent,  durant  leur  détention 
à  Sainte-Pélagie,  à  Saint-Lazare  et  au  Luxembourg,  avaient  dressé  des  listes 
de  détenus,  patriotes  à  leurs  yeux,  qu'il  fallait  épargner,  et  de  détenus  sus- 
pects, qui  à  un  moment  donné  devaient  être  sacrifiés.  L'un  des  prisonniers 
de  la  maison  du  Luxembourg,  Benoist,  commissaire  envoyé  dans  le  départe- 
ment de  l'Eure,  d'après  une  lettre  du  23  ventôse  au  ministre  de  l'intérieur  (2), 
révéla  l'existence  d'un  complot  tramé  par  des  hommes  sanguinaires,  qui  me- 
naçaient la  maison  d'arrêt  de  scènes  d'horreur,  dont  le  2  septembre  n'eût 
offert  qu'une  faible  image,  puisque,  ce  jour-là,  il  y  avait  une  espèce  de 
tribunal,  tandis  qu'actuellement  le  projet  était  de  tout  massacrer,  hommes, 
femmes,  enfants  indistinctement,  à  l'exception  d'une  trentaine  de  per- 
sonnes au  plus.  Le  concierge  de  la  maison  d'arrêt,  mis  au  courant  de  ces 
sinistres  projets,  fit  bien  transférer  leurs  auteurs,  remède  insuffisant, 
attendu,  disait-on,  que  ces  conspirateurs,  réunis  dans  une  autre  prison, 
parviendraient  assurément  à  ourdir  de  nouvelles  trames. 

Dans  le  courant  de  ventôse,  le  bruit  s'était  répandu  à  Paris  que  le 
parti  Hébertiste  songeait  à  renouveler  les  massacres  de  septembre.  Un 
musicien   allemand,  nommé   Antoine   Buch    (3),  déclara  avoir   appris  à 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  66. 
(21  Ibid.,  n»  72. 
(3)  Ibid.,  n«  78. 


INTRODUCTION  Ixxxv 

l'Opéra  qu'Hébert,  Ronsin  et  autres  avaient  formé  le  projet  d'égorger  ou 
de  faire  égorger  les  patriotes,  que  leur  plan  était  de  massacrer  la  Conven- 
tion et  les  prisonniers  détenus  dans  Paris,  sauf  de  rares  exceptions.    Des 
affiches   placardées   sur  les  murs  de  la  capitale  annonçaient  le  massacre 
des  prisons;   aussi   la  crainte  et  la  consternation  régnaient-elles  dans  les 
maisons  d'arrêt,  notamment  à  Saint-Lazare.  Du  reste  le  discours  qu'adressa 
Hanriot  aux  soldats  de  garde  à  cette  prison  n'était  pas  fait  pour  tran- 
quilliser les  esprits.  Il  les  harangua  en  ces  termes  :  Mes  camarades,  je  vous 
recommande  la  plus  exacte  vigilance  dans  cette  maison,  parce  qu'elle  est  pleine 
de  scélérats  qui  n'attendent  que  la  mort  quHls  ont  bien  méritée,  je  vous  enverrai 
des  cartouches  (1).  Il  ajouta  ensuite  qu'il  pouvait  y  avoir  quelques  innocents 
qui  mériteraient  protection  et  secours.   Les  prisonniers  qui  avaient  été 
transférés  de  Sainte-Pélagie  à  Saint-Lazare  y  avaient  entendu  dire  qu'il 
était  question  d'expédier  les  prévenus,  à  l'exception  de  20  ou  30;  aussi 
depuis  ce  transfèrement  les  détenus  de  Saint -Lazare  vivaient  dans  une 
mortelle  inquiétude.  L'un  de  ces  prisonniers,  le  nommé  Seymandi,  affirma 
que  tous  les  détenus  de  cette  maison  étaient,  à  l'exception  de  20  ou  30, 
des  aristocrates,  qu'un  tiers  seraient  guillotinés,  un  tiers   buschés  et   un 
autre  tiers  déportés,  en  déclarant  que  pour  les  déportés  il  y  aurait  un 
vaisseau  à  soupape.  Un  autre  détenu,  sergent  du  11^  régiment  de  chasseurs, 
ayant  confié  à  son  camarade  de  chambre,  un  étudiant  allemand  nommé 
Horix,  qu'il  n'avait  pas  dormi  de  la  nuit  et  qu'il  s'attendait  à  être  mas- 
sacré, cet  étudiant  lui  répondit  :  Je  ne  V aurais  peut-être  jamais  été,  ni  vous 
non  plus,   parce  que  j'aurais  parlé  pour  vous,  indice  d'un  traitement  de 
faveur,   réservé,   supposait-on,  à  cet  Allemand,   pour   qu'il    pût  s'en  re- 
I  tourner  dans  son  pays  et  annoncer  l'insurrection  imminente  (2). 
i      A  la  Bourbe  également,  les  prisonniers  craignaient  le  renouvellement 
des  scènes  du  2  septembre  et  ne  furent  un  peu  rassurés  que  lorsqu'ils  appri- 
irent  l'arrestation  d'Hébert  et  de  ses  complices  ;  à  cette  nouvelle,  ils  s'écriè- 
jrent:  Ces  gueux-là  nous  auraient  fait  tuer  (3).  L'un  des  détenus  de  cette 
I  maison,  l'imprimeur  Tarin,  fit  connaître  dans  sa  déposition  du  27  ventôse, 
{qu'il  avait  ouï  dire  que  l'on  devait  se  porter  sur  les  prisons  pour  égorger 
lies  prisonniers,  le  peuple  étant  las  de  nourrir  des  ennemis  de  la  Républi- 
jque  (4).  Nulle  part  le   sentiment  populaire  ne  se  manifesta  avec  autant 
de  violence  que  dans  la  section  des  Marchés,  nulle  part  on  ne  voit  aussi 


(1)  Déclaralion  de  Duprat,  homme  de  loi,  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  80. 

(2)  Déclaralion  de  Martin,  dit  Egalité,  ibid.,  a°  73. 


(3)  Déclaration  du  concierge  de  la  Bourbe,  ibid.,  n»  75. 


(4)  Ibid.,  no  78. 


Ixxxvj  INTRODUCTION 

airtuitiié»^  la  tendance  à  considérer  les  prisonniers  comiao  dos  bouches  inu- 
tiles. Ainsi,  d'après  les  déclarati(»ns  do  plusieurs  marchands  fourreurs,  lors  de 
r.\sseuil)lée  ^rt-nérale  de  la  seclion  des  Mai'chés  (euuc^  à  la  Ilalle  aux  draps, 
inie  discussion  s'étant  él(>véo  au  sujet  du  manqucMle  subsistances,  un  citoyen 
avait  proposé  de  tuer  les  chiens  et  les  chats;  un  autr(\qui  jouissait  de  la 
plus  parfaite  considération  dans  son  (juartier.  jucfea  cette  mesure  insuffi- 
sante et  dit  qu'il  fallait  tuer  tous  les  prisonniers  qui  consommaient  les 
vivres  nécessaires  aux  citoyens.  Au  cours  de  ce  débat,  l'un  des  membres 
du  Cumilé  révolutionnaire  de  la  section,  le  cordonnier  Bot,  auquel  on  avait 
atVirmé  que  les  détenus  ne  manquaient  de  rien,  déclara  que,  si  l'on  était 
sûr  du  fait,  il  fallait  se  porter  aux  prisons,  égorger  les  prisonniers,  les  faire 
rôtir  et  les  manger  (1),  que  s'ils  prétendaient  faire  manger  des  chats  aux 
citoyens,  comme  à  Mayence,  on  les  mangerait  comme  des  chiens.  Il  est 
évident  qu'au  milieu  de  la  disette  dont  souffrait  la  population  parisienne, 
qu'à  tort  ou  à  raison  elle  attribuait  aux  repas  copieux  des  prisonniers, 
on  prêtait  une  oreille  complaisante  aux  propos  qui  représentaient  les  pri- 
sonniers de  Saint-Lazare,  au  moins  en  partie,  comme  faisant  bonne  chère, 
grâce  au  traiteur  do  cette  maison,  qui  était  bien  approvisionné. 

La  guillotine  étant  un  procédé  révolutionnaire  par  excellence,  il  était 
tout  naturel  que  les  enragés  songeassent  à  préconiser  l'établissement  de 
guillotines.  C'est  ainsi  que,  suivant  la  déclaration  de  Thiery,  expéditionnaire 
au  greffe  du  Tribunal  révolutionnaire  (2),  dans  l'Assemblée  générale  de  la 
section  de  l'Unité  du  10  ventôse,  un  lieutenant  de  la  compagnie  des  canon- 
niers  fit  la  motion  expresse  d'établir  6  guillotines  et  de  s'emparer  des  sub- 
sistances en  guillotinant  les  propriétaires;  il  fut  même  fait  la  proposi- 
tion inouïe  d'installer  dans  tous  les  marchés  de  Paris,  môme  dans  tous  les 
carrefours,  un  certain  nombre  de  guillotines  à  l'effet  de  favoriser  les  arri- 
vages de  denrées,  en  guillotinant  tous  les  marchands,  singulier  moyen 
d'attirer  les  approvisionneurs.  D'après  plusieurs  dépositions  reçues  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  notamment  celle  d'un  ébéniste  de  la  rue  de  l'Egout- 
Saint- Antoine,  chez  un  charron  de  la  rue  Saint-Louis  se  fabriquaient  trois 
guillotines,  deux  pour  la  place  de  la  Révolution  et  la  troisième  pour  la 
place  de  Grève  (3). 

I 

4.  Projet  d'affamer  Paris  en  empêchant  l'arrivage  des  denrées. 
—  Le    quatrième   chef   d'accusation    n'était   rien   moins   que  le  desseici 


(1)  V.  le  tome  XI  Je  noire  Ilépertoire,  n»»  G9-7t. 

(2)  Ibid.,  n»  03. 

(3}  Déposition  de  Varlay,  ouvrier  ébéniste,  ibid.,  n"  49. 


INTRODUCTION  Ixxxvij 

d'affamer  Paris  en  empêchant  l'arrivage  des  denrées;  il  visait  plus  parti- 
culièrement deux  des  accusés,  Ducroquet,  commissaire  aux  accaparements 
de  la  section  de  Marat,  et  DescomLes,  agent  de  la  Municipalité,  chargé 
d'assurer  l'approvisionnement  de  Paris  dans  le  département  de  Seine-et- 
Marne,  surtout  à  Provins.  Fouquier-Tinville,  chargé  par  le  décret  du  17  ven- 
tôse de  rechercher  les  auteurs  de  la  méfiance  inspirée  à  ceux  qui  appor- 
taient des  denrées  et  subsistances  à  Paris,  s'efforça  de  démontrer  l'existence 
de  manœuvres  coupables  ayant  pour  objet  d'entraver  par  tous  les  moyens 
l'arrivage  des  denrées,  soit  en  les  enlevant  des  mains  des  acheteurs,  soit 
en  les  confisquant  sur  les  vendeurs,  soit  en  laissant  gâter  celles  que  l'on 
avait  indûment  saisies,  soit  en  s'appropriant  les  autres.  L'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire,  attachant  une  grande  importance  à  établir 
la  matérialité  des  faits,  crut  devoir  procéder  à  une  vaste  enquête,  non 
seulement  à  Paris,  mais  encore  dans  toute  la  région  suburbaine.  Voici  ce 
qu'il  écrivait,  le  18  ventôse,  à  Pache  :  «  Les  déclarations  des  habitants  des 
communes  des  environs  de  Paris  se  reçoivent  à  force,  j'espère  qu'il  en 
sortira  quelque  rayon  de  lumière.  Il  n'y  aura  pas  de  ma  faute  si  je  n'y 
parviens  pas,  car  j'étends  mes  recherches  à  10  lieues  de  rayon.  (1)  »  En  effet, 
les  juges  du  Tribunal  révolutionnaire  recueillirent  les  dépositions  des  habi- 
tants d'Antony,  Arcueil,  Arpajon,  Asnières,  Belleville,  Bercy,  Bourg  l'Ega- 
lité, Chanteloup,  Chantilly,  Charenton,  Charonne,  Clichy,  Colombes,  Creil, 
Dammartin,  Ecouen,  Etampes,  Franciade,  Gennevilliers,  Gonesse,  Linas, 
Marly,  du  Mesnil-Amelot,  du  Mesnil-Aubry,  deMontlhéry,  Nanterre,  Nanteuil- 
le-Haudouin,  Passy,  Poissy,  Pont-Sainte-Maxence,  Provins,  Roissy,  Saint- 
Germain,    Senlis,    Sèvres,    Versailles,    Villeneuve-sous-Dammartin,    Vitry. 
Quel  fut  le  résultat  de  cette  enquête  tant  à  Paris  qu'hors  Paris  ?  Les 
administrateurs  des  Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  envoyèrent,  Je 
18  ventôse,  à  Fouquier-Tinville,  un  extrait  du  registre  de  leur  correspon- 
dance, pour  lui  permettre  de  constater  tous  les  effets  de  la  malveillance  et  les 
consigner  dans  son  rapport  ;  le  23  ventôse,  ils  furent  appelés  devant  Lanne, 
l'un  des  juges   du   Tribunal   révolutionnaire,  afin   de   déposer   dee   faits 
venus  à  leur  connaissance,  relativement  aux  manœuvres  employées  pour 
alarmer  le  peuple  sur  les  subsistances  et  le  porter  à  une  insurrection  (2). 
Pierre  Basse-Champeaux  rappela  que  Ducroquet,  commissaire  aux  accapa- 
rements de  la  section  de  Marat,  après  avoir  fait  naître  les  plus  vives  inquié- 
tudes au  sujet  des  subsistances,  était  le  promoteur  de  la  proposition  de  se 
porter  en  masse  au  Conseil  général  de  la  Commune;  il  dénonça  les  procédés 

(1)  Arch.  nat.,  W  76,  n»  5. 

(2)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  161. 


Ixxxviij  INTRODUCTION 

arbitraires  du  môme  Ducroquet  qui  réglait  à  sa  guise  la  distribution  des 
vivres  ;  il  signala  également  l'exagération  des  prix  par  les  revendeuses  de 
poisson  d'eau  douce  et  de  légumes,  ropposition  du  maire  de  Mcaux  à  l'envoi 
de  denrées  à  Paris,  parce  qu'on  lui  refusait  du  sucre  et  du  savon,  celle  du 
maire  de  Lagny  à  l'envoi  de  fromages,  et  la  conduite  blâmable  d'habitants 
de  Montmagny  et  de  Groslay,  qui  avaient  leurs  caves  pleines  de  pommes 
de  terre  et  préféraient  les  laisser  pourrir  plutôt  que  de;  les  envoyer  à  Paris. 

Pierre-Alexandre  Louvet  et  Pierre  Dumez,  autres  administrateurs  des 
Subsistances,  déclarèrent  que,  dans  plusieurs  sections,  notamment  celle  de 
l'Homme  Armé,  certains  individus  cherchaient  à  semer  des  inquiétudes 
sur  les  subsistances  et  invitaient  le  peuple  au  moyen  de  placards  sur  les 
murs  à  se  lever  en  masse,  et  que  les  autorités  constituées  de  Belleville,  de 
Franciade,  de  Claye,  de  Meaux,  de  Lagny,  ainsi  qu'une  bonne  partie  des 
communes  avoisinant  la  capitale,  s'opposaient  au  passage  des  denrées  et 
comestibles  destinés  à  Paris. 

Pour  se  rendre  exactement  compte  de  la  situation  de  Paris  au  point 
de  vue  de  son  approvisionnement  dans  les  premiers  mois  de  l'an  II,  il  faut 
se  reporter  à  la  correspondance  échangée  entre  le  maire  de  Paris,  les 
administrateurs  du  Département  des  Subsistances  et  leur  agent  à  Pro- 
vins, Antoine  Descombes,  l'un  des  accusés  du  procès  des  Hébertistes, 
correspondance  qui  fut  saisie  en  nivôse  an  IL  C'est  ainsi  que,  le  16  vendé- 
miaire, Pache  écrivait  aux  citoyens  Descombes  et  Geoffroy  à  Provins  (1) 
pour  réclamer  instamment  un  arrivage  permanent  et  régulier  de  farines, 
sans  admettre  aucun  prétexte,  qu'il  s'agit  de  levées  ou  des  armées  ;  «  il  im- 
portait, disait-il,  de  ne  pas  perdre  de  vue  que,  si  les  armées  n'avaient  de 
vivres  que  pour  un  mois,  Paris  n'en  avait  que  pour  un  jour,  qu'il  fallait 
des  subsistances  à  cette  armée  de  800,000  bouches  qui  combattait  depuis 
5  ans  avec  tant  de  peine  pour  la  Liberté»;  nouvelle  lettre  du  même  Pache 
à  ses  agents  de  Provins,  envoyée  le  2  brumaire,  où  il  annonçait  que  depuis 
deux  jours  les  'arrivages  de  farines  avaient  considérablement  diminué  et 
que,  comme  il  n'y  avait  rien  pour  y  suppléer,  Paris  courait  les  plus  grands 
dangers  (2)*  A  ce  moment,  il  ne  s'écoulait  pour  ainsi  dire  pas  de  jour  sans 
que,  soit  le  maire,  soit  les  administrateurs  des  Subsistances,  renouvelassent 
leurs  instances  pour  obtenir  des  arrivages  périodiques  et  réguliers.  Le 
18  frimaire,  en  exécution  du  décret  qui  ordonnait  que  Paris  serait  appro- 
visionné pour  un  an,  les  mêmes  administrateurs  invitèrent  Descombes  à 


(1)  V,  le  tome  X  de  notre  Répertoire,  n«  2587, 

(2)  Ibid.,  n»  2592. 


INTRODUCTION  .  Ixxxix 

expédier  sur  Paris  tout  ce  qu'il  pouvait  avoir  de  grains  et  de  farines  dans 
ses  magasins,  et  ils  annoncèrent  l'ouverture  d'entrepôts  pour  les  grains  à 
la  Halle  aux  veaux  et  à  la  Halle  aux  vins  (1). 

D'autres  dépositions  d'autorités  constituées,  non  moins  significatives, 
furent   recueillies    par   les   juges   du  Tribunal  révolutionnaire  ;    l'un  des 
administrateurs  du   Département   de   Paris   fit  connaître  que  les  subsis- 
tances réquisitionnées  chez  les  fermiers  se  corrompaient  et  se  gâtaient, 
faute  d'être  enlevées,  tandis  que  les  fermiers  ne  demandaient  pas  mieux 
que  de  les  vendre  ;  un  officier  municipal  de  Paris,  Mercier,  vint  déclarer 
qu'une   provision   de     beurre   et   d'œufs    qui  lui    avait  été  envoyée   de 
Sacy-le-Grand   pour  sa  consommation,    avait    été   arrêtée   au  passage  à 
Pont-Sainte-Maxence  par  le  maire,  qui  s'en  était  emparé  en  disant  que, 
puisque  Paris  gardait  son  sucre  et  son  savon,  il  pouvait  bien  garder  aussi  ce 
qui  était  nécessaire  aux  Parisiens  (2). 
I        Quarante-trois  républicains  de  la  section  du  Finistère,  formant  le  déta- 
!  chement  de  l'armée  révolutionnaire  cantonné  à  Pont-Chalier,  se  plaigni- 
rent, le  16  ventôse  (3),  de  l'inaction  dans  laquelle  ils  étaient  laissés,  alors 
que  leur  mission  devait  consister  à  protéger  les  subsistances  et  démasquer 
les  accapareurs,  à  parcourir  les  campagnes,  où  tout  était  en  abondance,  et 
1  à  surveiller  les  fermiers  ;  étant  convaincus  que  les  richards  des  campagnes 
i  s'entendaient  avec  ceux  des  villes  pour  ne  manquer  de  rien,  pendant  que  les 
I  pauvres  Sans-Culottes  avaient  bien  de  la  peine  à  se  procurer  le  nécessaire, 
î  l'efristocratie  faisant  en  sorte  d'empêcher  l'arrivage  des   denrées  à  Paris, 
i  foyer  du  patriotisme.  Le  détachement  de  l'armée  révolutionnaire  à  Pon- 
i  toise  informa  les  sections  de  Paris  qu'ayant  été  occupé  à  faciliter  l'appro- 
j  visionnement  des   grains,  il   avait   découvert   chez   certains    fermiers   du 

I  beurre  et  des  œufs  cachés  dans  des  armoires  et  même  sous  des  grains  dans 

j 

I  des  tonneaux,  que   si   l'on   manquait  de  tout  et  si  l'on  n'avait  pas  en 

i  abondance  les  denrées  de  première  nécessité,  cette  disette  n'était  qu'ap- 

!  parente.  A  leur  avis,  l'envoi  de  commissaires  révolutionnaires  permettrait 

de  déjouer  les  intrigants  qui  se  transportaient  dans  les  campagnes  et 

enlevaient  les  denrées  pour  les  revendre  à  plus  haut  prix  aux  riches  et 

aux  égoïstes,  et  la  faiblesse  municipale  était  la  principale  cause  de   la 

pénurie  des  vivres  (4). 

Les  marchands   pour  l'approvisionnement   de   Paris   n'étaient  guère 


{l)  V.  le  tome  X  de  nolrq  Répertoire,  n»  2615. 

(2)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  94. 

(3)  Ibid.,  n-84. 

(4)  Ibid.,  n»  274. 


xc  INTRODUCTION 

encouragés  à  apporter  des  denrées  à  la  capitale,  car,  dès  qu'une  voiture 
apparaissait,  les  femmes  du  peuple  se  précipitaient  et  s'adjugeaient  le  contenu, 
au  prix  (jui  leur  convenait  ;  par  exemple,  dans  la  section  des  Sans-Cu- 
lottes, deux  voitures  de  campagne,  chargées  de  beurre  et  d'œufs,  étant 
arrivées  de  grand  matin  rue  de  Fourcy,  les  femmes  en  opérèrent  le 
déchargement,  séance  tenante,  sous  les  yeux  des  gendarmes  du  poste  de  la 
rue  Neuve-  Saint-Guillaume,  impassibles  spectateurs  du  pillage  ;  dans  la 
même  section,  un  arrivage  d'œufs  par  le  coche  d'eau  ayant  été  vendu  au 
marciié  voisin  au  prix  du  maximum,  la  marchande  vint  réclamer  une  indem- 
nité,en  disant  qu'elle  n'achèterait  pas  des  œufs  à  18  sols  la  douzaine  pour 
les  amener  de  25  lieues  à  Paris  et  les  donner  au  maximum  (1).  Il  en  était 
de  môme  dans  la  section  de  la  République  :  toutes  les  fois  qu'arrivaient 
des  voitures  de  pommes  de  terre  ou  d'autres  denrées  pour  l'approvision- 
nement de  Paris,  les  femmes  les  arrêtaient,  s'emparaient  du  contenu,  en 
payant  le  prix  qu'elles  fixaient  à  leur  guise;  c'est  ainsi  qu'un  marchand  reçut 
pour  45  livres  de  pommes  de  terre  4  livres  10  sols  ;  les  femmes  vendant  à 
l'éventaire  accouraient  de  toutes  les  sections,  se  disputant  les  pains  de 
beurre  qu'elles  allaient  porter  dans  de  grosses  maisons  (2).  Dans  les  sec- 
tions de  Popincourt,  de  Montreuil  et  des  Quinze-Vingts  il  n'existait  qu'un 
seul  marché  pour  les  trois  sections,  dit  le  Marché-Neuf,  aussi  y  avait-il 
pénurie  de  denrées,  le  maximum  n'y  était  pas  observé;  celui  qui  payait 
le  plus  cher  enlevait  les  marchandises,  et  le  pauvre  s'en  passait.  Dans 
la  section  de  Marat,  des  citoyens  de  la  ru€  Saint- André-des- Arts  se  plai- 
gnirent de  ce  que  Ducroquet,  commissaire  aux  accaparements,  avait 
saisi  à  leur  préjudice  36  œufs,  un  lapin  et  un  dindon,  et  de  ce  que  sur  leur 
réclamation  il  aurait  répondu  que  les  36  œufs  seraient  pour  36  personnes 
et  qu'ils  prendraient  leur  tour  pour  en  avoir,  s'il  en  restait  (3).  Ce  fait,  qui 
n'était  pas  bien  grave,  fut  cependant  le  principal  grief  invoqué  contre 
Ducroquet  dans  son  procès.  La  section  de  Marat  envoyait  parfois  vendre 
des  denrées  au  Marché-Neuf  dans  la  section  de  la  Cité,  mais  cela  se  faisait 
sans  ordre;  ainsi  des  paniers  de  beurre,  d'œufs  et  de  fruits  à  moitié 
pourris  restaient  au  corps  de  garde  du  marché,  tandis  que  les  citoyennes 
se  morfondaient  depuis  5  heures  du  matin,  exposées  aux  intempéries  (4). 
Les  abus  les  plus  criants  se  commettaient  lors  de  la  distribution  des 
légumes  à  la  Halle  aux  blés,  où  se  formaient  de  nombreux  attroupements, 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  ii»  163. 

(2)  Ibid.,  no»  166,  170. 

(3)  Déclaration  de  Brocliet,  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  157. 

(4)  Déclaration  de  membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la  Cité,  ibid.,  n*  155. 


INTRODUCTION  xcj 

OÙ  les  mêmes  personnes  revenaient  à  plusieurs  reprises  dans  la  même  journée, 
et  se  livraient  à  ce  trafic  pour  revendre  à  bénéfice.  Une  factrice  à  la  même 
Halle,  la  femme  Grosjean,  dans  une  lettre  adressée  le  24  ventôse  aux  admi- 
nistrateurs des  Subsistances,  lettre  qui  fut  transmise  à  Fouquier-Tinville, 
manifesta  son  étonnement  de  ce  que  les  communes  de  Dreux,  Houdan, 
Gallardon,  Nogent-en-Beauce  et  Etampes,  qui,  les  années  précédentes, 
envoyaient  à  Paris  beaucoup  de  légumes  secs,  n'apportaient  plus  rien  (1). 

L'approvisionnement  de  Paris  en  viande  de  boucherie  était  devenu  des 
plus  difficiles,  pour  plusieurs  raisons  :  tout  d'abord,  la  grande  consommation 
des  armées,  ensuite,  au  marché  de  Sceaux,  il  ne  venait  plus  la  même  quan- 
tité de  bestiaux;  au  lieu  de  2,000,  il  n'y  avait  au  dernier  marché  que 
700  bœufs  ou  vaches,  envoyés  par  les  anciennes  provinces  du  Limousin 
et  de  la  Basse-Marche  (2)  ;  cette  pénurie  se  trouvait  encore  aggravée  par 
certaines  pratiques  coupables,  ainsi  que  put  le  constater  le  traiteur  de  la  mai- 
son d'arrêt  de  la  Bourbe,  qui  avait  deux  hospices  de  malades  à  appro- 
visionner ;  s'étant  rendu  à  Sceaux  pour  acheter  un  bœuf,  il  apprit  que 
les  marchands  de  bœufs  allaient  au-devant  de  ceux  qui  les  amenaient  pour 
les  acheter  au  cours  du  marché  et  les  revendre  ensuite  à  gros  bénéfices;  il  en 
résultait  qu'il  devenait  impossible  aux  bouchers  de  Paris  de  s'approvi- 
sionner pour  la  consommation  de  la  ville  (3).  Les  mêmes  faits  se  produi- 
saient aux  portes  mêmes  de  Paris,  à  Vincennes,  où  une  douzaine  de  bou- 
chers et  mercandiers  allaient  sur  les  routes  acheter  les  bestiaux  destinés  à 
Paris,  et  ils  renchérissaient  les  uns  sur  les  autres  avec  un  tel  acharnement 
qu'un  bœuf  passait  entre  les  mains  de  trois  acquéreurs  et  subissait  une 
majoration  de  prix  de  200  livres.  Le  commissaire  aux  accaparements  de 
Vincennes  dut  verbaliser  contre  un  boucher  qui  refusait  de  la  viande  aux 
indigents  pour  la  vendre  aux  bourgeois  à  un  prix  infiniment  supérieur. 
«  Ces  sortes  de  gens,  observa  un  officier  municipal,  sont  très  dangereux,  en 
ce  qu'ils  ne  connaissent  d'autre  Dieu  que  leur  intérêt  et  leur  commerce 
contre-révolutionnaire,  leur  moralité  est  très  suspecte,  et  l'on  n'ose  les 
dénoncer  »  (4). 

Ce  qui  compliquait  encore  la  situation,  c'est  que  les  bouchers  de  Paris, 
ne  pouvant  débiter  leur  viande  qu'au  prix  du  maximum,  en  faisaient  un 
commerce  clandestin  et  s'entendaient  avec  les  bouchers  des   communes 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n<>  172. 

(2)  Ibid.,  n»  104. 

(3)  Déclaration  dé  Roquet-Denoyer,  ex-coiffeur  do  l'Opéra,  traiteur  de  la  Bourbe,  tome  XI  de 
notre  Répertoire,  n"  179. 

(4)  Déclarations  d'habitants  de  Vincennes,  ibid.,  n»  100. 


xcij  INTRODUCTION 

voisines  pour  vendre  la  viande  au  prix  qu'ils  voulaient,  notamment  avec 
ceux  de  Sèvres,  qui  livraient  nuitamment  à  Paris  la  majeure  partie  de  la 
viande  qu'ils  tuaient,  ce  qui  faisait  que  les  habitants  du  pays  avaient  peine 
à  s'en  procurer  et  n'en  avaient  que  de  la  mauvaise  ;  de  plus,  nombre  de 
particuliers  de  Paris  venaient  en  voiture  à  Sèvres  chercher  de  la  viande  (1). 
Un  boucher  de  Paris,  fils  d'un  boucher  de  Sèvres,  ayant  acheté  quinze 
veaux,  déclara  qu'ils  lui  coûtaient  trop  cher  pour  les  débiter  à  Paris  au  prix 
du  maximum,  mais  qu'il  trouverait  bien  le  moyen  de  s'en  défaire  en  les 
vendant  à  des  traiteurs  qui  ne  regardaient  pas  au  prix,  autrement  il  aimerait 
mieux  fermer  boutique.  L'on  se  rendait  aussi  de  Paris  à  Charonne  pour  y  acheter 
de  la  viande,  mais  l'agent  national  y  fit  opposition,  attendu  qu'il  n'y  en 
avait  pas  pour  la  moitié  des  habitants  (2). 

A  Belleville,  des  plaintes  multipliées,  sans  cesse  renouvelées,  en  raison 
du  prix  excessif  et  arbitraire  auquel  les  bouchers  tarifaient  leur  viande, 
obligèrent  la  municipalité  à  prendre  des  mesures  de  rigueur  contre  les 
bouchers  et  contre  ceux  qui  encourageaient  cet  abus  en  payant  la  viande 
au-dessus  du  maximum.  Par  arrêté  du  17  ventôse,  elle  décida  de  faire  une 
quatrième  et  dernière  proclamation  pour  rappeler  les  habitants  à  l'obser- 
vation stricte  de  la  loi  ;  et  comme  le  chef  d'un  poste  avait  prescrit  aux  fac- 
tionnaires d'arrêter  au  passage  les  vivres  à  destination  de  Paris,  elle  ordonna 
de  protéger  et  d'escorter  jusqu'à  la  barrière  toutes  les  denrées  envoyées 
pour  l'approvisionnement  de  Paris  traversant  la  commune,  afin  de  donner 
à  leurs  frères  des  marques  de  leur  attachement  fraternel  (3). 

La  pénurie  de  comestibles,  existant  non  seulement  à  Paris  mais  encore 
dans  la  banlieue,  éveillait  tout  naturellement  l'idée  d'accaparements; 
après  vérification  des  faits,  souvent  l'on  constatait  qu'il  n'en  était  rien.  Il 
ressort  de  déclarations  d'habitants  de  Clichy-la-Garenne  (4)  que  les  grains 
y  étaient  très  rares,  que  l'on  avait  grand'peine  à  s'en  procurer,  de  môme 
que  le  sucre,  la  chandelle  et  la  viande,  et  pourtant  il  n'existait  aucun  acca- 
pareur ;  ailleurs,  par  exemple  à  Passy,  on  attribuait  le  manque  de  denrées 
à  l'inexécution  de  la  loi  du  maximum,  ainsi  qu'à  leur  réquisition  par  les 
communes  voisines,  telles  que  Suresnes,  Argenteuil,  Saint-Denis,  qui  n'en 
permettaient  pas  la  sortie  (5), 

L'acte  d'accusation  dressé  par  Fouquier-Tinville  contre  les  Hébertistes 


(1)  Déclarations  triiabitants  de  Sèvres,  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  109. 

("2)  Interrogatoires  d'habitants  de  Charonne,  ibid.,  n°  98. 

(3)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n°«  86,  91,  'J9, 

(4)  Ibid.,  n"  126. 

(5)  Ibid.,  no  148. 


INTRODUCTION  xciij 

leur  prêtait  le  dessein  d'affamer  Paris  en  écartant  les  approvisionnements  de 
son  enceinte,  dessein  qui  devait  être  suivi  et  exécuté  par  tous  les  complices  en 
même  temps;  il  représentait  les  fonctionnaires  faisant  les  défenses  les  plus 
sévères  de  laisser  passer  les  provisions  destinées  à  Paris,  et  les  communes 
édictantdes  pénalités  contre  quiconque  apporterait  des  denrées  dans  la  capi- 
tale" Ce  n'est  pas  ce  qui  ressort  de  l'ensemble  des  déclarations  et  dépositions 
recueillies  par  le  Tribunal  révolutionnaire.  Des  raisons  d'ordre  économique 
amenaient  le  renchérissement  et  la  pénurie  des  subsistances.  En  effet,  que 
voit-on  ?  les  cultivateurs,  par  cupidité  et  par  égoïsme,  au  lieu  d'apporter 
leurs  beurres,  leurs  œufs  et  autres  denrées  aux  halles  et  marchés,  où  ils 
auraient  été  obligés  de  les  vendre  au  prix  tarifé,  préfèrent  les  céder  aux 
marchands  qui  viennent  les  acheter  à  domicile,  évitant  ainsi  non  seule- 
ment les  frais  de  transport,  mais  le  risque  de  voir  leurs  voitures  arrêtées 
sur  la  route  ou  à  l'entrée  des  villes  par  des  gens  plus  ou  moins  suspects, 
qui  pillent  le  contenu  ou  l'achètent  à  des  prix  dérisoires.  En  outre,  les  culti- 
vateurs, invités  à  approvisionner  les  marchés,  répondent  que,  ne  pouvant 
donner  de  viande  à  leurs  charretiers  et  ouvriers,  ils  sont  obligés  de  les  nourrir 
en  maigre.  Il  convient  d'ajouter  à  toutes  ces  considérations  qu'une  fausse 
crainte  de  disette  travaillait  l'imagination  des  habitants  des  campagnes,  qui 
se  hâtaient  de  mettre  en  réserve  des  provisions.  Il  se  formait  aussi  des  asso- 
ciations clandestines  de  marchands  qui  entravaient  singulièrement  la  vente 
des  denrées  ;  c'est  ainsi  que  par  suite  d'une  coalition  de  beurriers  et  de  coque- 
tiers, sur  le  marché  de  Méréville,  4,000  livres  de  beurre  et  10,000  douzaines 
d'œufs  restèrent  en  souffrance,  et  cela  à  un  moment  où  la  pénurie  des  subsis- 
tances à  Paris  était  telle  qu'un  œuf  s'y  vendait  4  sols.  Le  directoire  du  dis- 
trict d'Etampes,  informé  de  ce  fait  et  instruit  par  la  notoriété  publique 
que  le  beurre  et  les  œufs  se  colportaient  dans  les  maisons  de  Paris  et  s'y 
vendaient  bien  au-dessus  du  maximum,  prit,  le  3  ventôse,  une  délibéra- 
tion (1)  dénonçant  cette  coalition  de  coquetiers  et  beurriers  aux  Comités 
de  sûreté  générale  et  de  salut  public,  à  la  Commission  des  Subsistances,  au 
Département  des  Subsistances  de  la  Commune  de  Paris,  et  donna  mandat 
à  la  municipalité  de  Méréville  de  faire  charger  immédiatement  et  envoyer  à 
Paris  les  beurres  et  œufs  invendus,  dont  la  valeur  serait  remboursée  au 
retour  à  chaque  propriétaire.  L'agent  national  des  subsistances  à  Etampes, 
le  citoyen  Eloy,  en  adressant  à  Pache,  maire  de  Paris,  cette  délibération, 
signalait  en  même  temps  la  cupidité  et  la  malveillance  s'unissant  pour  en- 
traver la  circulation  des  denrées  et  affamer  Paris,  et  faisait  observer  que  les 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  83. 


xciv  '  INTRODUCTION 

marchands  qui  étaient  jadis  dans  l'usage  d'approvisionner  Paris  de  beurre 
et  d'œufs,  au  lieu  do  porter  siu'  les  marchés  de  la  capitale  ces  denrées  qu'ils 
achetaient  en  très  grande  quantité  à  la  campagne,  préféraient  les  vendre 
sur  la  route  à  des  accapareurs;  et,  lorsque  les  municipalités  exigeaient  d'eux 
la  preuve  du  transport  à  Paris  par  des  acquits  à  caution,  ils  suspendaient 
tout  aussitôt  leurs  achats.  De  pareils  abus  n'étaient  pas  particuliers  au 
district  d'Etampes;  ils  existaient  également  dans  ceux  de  Janville,  Neuville 
et  Pithiviers,  où  il  y  avait  très  grande  abondance  de  beurre,  d'œufs  et  d'au- 
tres denrées  ;  la  plupart  des  cultivateurs  de  ces  régions  manifestaient  le 
désir  de  venir  en  aide  à  leurs  frères  de  Paris  en  y  apportant  ces  provisions, 
mais  étaient  arrêtés  par  la  crainte  d'être  pillés  en  cours  de  route  ;  d'autres, 
mus  par  l'égoïsme  et  la  malveillance,  aimaient  mieux  les  laisser  perdre  que 
de  les  envoyer  à  Paris  ;  en  conséquence  Eloy  invitait  le  maire  de  Paris  à 
prendre  les  mesures  nécessaires  pour  assurer  l'arrivage  des  denrées  et  faire 
cesser  la  disette  qui  afïligeait  Paris  (1).  L'un  des  membres  du  Comité  révo- 
lutionnaire d'Etampes  donna  des  renseignements  analogues  sur  les  agisse- 
ments des  gros  fermiers  des  environs  d'Etampes,  qui  au  lieu  d'envoyer  au 
marché  leurs  beurres,  œufs  et  volailles,  les  vendaient  à  de  gros  coquetiers; 
ceux-ci  prétendaient  les  acheter  pour  Paris,  mais  en  réalité  les  portaient 
du  côté  de  Chartres,  Auneau  et  Gallardon  pour  réaliser  de  plus  forts  béné- 
fices. Parfois  ces  mêmes  fermiers  expédiaient  leurs  denrées  à  Paris  par  des 
commissionnaires,  mais  nullement  pour  les  mettre  en  vente  sur  les 
marchés  (2). 

Le  questionnaire  que  les  juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  assistés 
la  plupart  du  temps  de  Fouquier-Tinville,  avaient  sous  les  yeux,  lors- 
qu'ils recevaient  les  déclarations  des  témoins  qui  comparaissaient  devant 
eux,  était  celui-ci  :  Avait-on  connaissance  :  1°  que  par  parole  ou  par 
écrit  des  gens  malintentionnés  cherchassent  à  égarer  le  peuple  ou  à  l'in- 
quiéter sur  les  subsistances  et  à  empêcher  par  ce  moyen  l'approvisionne- 
ment de  Paris  ?  2°  que  des  malveillants  parcourussent  les  communes  pour 
y  acheter  des  denrées,  en  offrant  même  un  prix  supérieur  à  celui  qui  leur 
était  demandé  ?  3°  que  de  mauvais  citoyens  s'embusquassent  sur  les 
routes  pour  arrêter  et  voler  les  subsistances  qu'on  apportait  à  Paris  ?  La 
plupart  des  réponses  furent  négatives  et  ne  donnèrent  point  les  résultats 
espérés  par  l'accusation.  Ainsi  à  Longjumeau,  les  déclarations  des  habi- 
tants (3)  s'accordèrent  à  établir  que,  loin  de  s'opposer  à  l'arrivage  des  denrées 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  87  (lettre  du  17  ventôse). 

(2)  Déclarations  d'habitants  d'Etampes,  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n"  129. 

(3)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»  102. 


INTRODUCTION  xcv 

à  Paris,  ils  le  favorisaient  de  tout  leur  pouvoir,  que  la  commune  de  Longju- 
meau  elle-même  souffrait  du  manque  de  subsistances,  parce  que  le  maximum 
y  était  rigoureusement  observé,  contrairement  à  ce  qui  se  passait  à  Mont- 
Ihéry,  oîi  les  propriétaires,  fermiers  et  revendeurs  faisaient  un  grand  com- 
merce de  beurre,  d'œufs  et  autres  comestibles,  en  apparence  destinés  à  Paris, 
mais  qui  n'étaient  jamais  exposés  en  vente  sur  le  carreau.  Le  président 
de  la  Société  populaire  de  Longjumeau  attribua  la  pénurie  des  subsistances 
à  l'inégalité  du  maximum,  au  peu  de  surveillance  des  officiers  municipaux, 
à  l'égoïsme  des  riches  propriétaires  et  à  l'avarice  des  marchands,  toutes 
causes  étrangères  à  l'influence  qu'auraient  exercée  les  Hébertistes.  Le  19  ven- 
tôse, c'est-à-dire  le  jour  même  où  les  membres  du  Comité  révolutionnaire 
et  les  notables  de  Longjumeau  affirmaient  qu'ils  donnaient  toutes  facilités 
pour  les  envois  de  vivres  à  Paris,  Fouquier-Tinville,  à  la  barre  de  la  Con- 
vention, rendait  compte  des  faits  parvenus  à  sa  connaissance  au  sujet  des 
entraves  mises  à  l'apport  des  denrées,  et  mettait  Longjumeau  au  rang  des 
communes  qui  empêchaient  le  passage  des  subsistances  destinées  à  Paris. 
Cette  assertion  de  Fouquier-Tinville,  insérée  au  Journal  des  Débats  et  des 
Décrets  et  reproduite  par  le  Courrier  républicain^  émut  vivement  la  popu- 
lation de  Longjumeau  ;  le  20  ventôse,  le  Conseil  général  de  la  commune, 
le  Comité  de  surveillance  révolutionnaire  et  la  Société  populaire  adres- 
j   sérent  en  même  temps  à  Fouquier-Tinville  une  protestation  indignée  contre 
!   ces  atroces  calomnies,  l'assurant  que  sa  bonne  foi  avait  été  surprise,  citant, 
à  l'appui  de  leur  protestation,  la  saisie,  opérée  le  20  pluviôse,  et  l'envoi  à 
j   Paris  sous  bonne  escorte  d'une  voiture  chargée  de  denrées  à  l'adresse  de 
j   maisons  particulières,  et  déclarant  qu'ils  se  feraient  toujours  un  devoir  de 
I   partager  avec  leurs  frères  de  Paris  ce  qui  leur  restait  de  vivres  ;  en  consé- 
i   quence  ils  invitaient  Fouquier-Tinville  à  détromper  la  Convention  nationale, 
j   induite  en  erreur  sur  le  compte  de  leur  commune,  et  à  obtenir  une  rétracta- 
j   tion  du  journaliste  qui  s'était  fait  l'écho  des  imputations  dirigées  contrç 
j   eux  (1).  On  voit  par  le  rapport  de  Fouquier-Tinville  à  la  Convention  que 
ce  qui  avait  surtout  fait  impression  sur  l'accusateur  public  du  Tribunal, 
c'était  le  propos  inconsidéré  tenu  par  le  maire  de  Pont-Sainte-Maxence,  qui 
s'était  permis  de  dire  :  Quand  Paris  nous  donnera  du  sucre,  nous  verrons  si  nous 
pouvons  lui  donuer  des  denrées.  Pourtant  plusieurs  habitants  de  cette  loca- 
lité avaient  affirmé  que  toutes  les  denrées  à  destination  de  Paris  passaient 
avec  la  plus  grande  liberté  (2).  Au  nord  de  Paris,  à  Gonesse  par  exemple. 


(1)  V,  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n»»  136,  138. 

(2)  Ibid.,  n«  135. 


xcvj  INTRODUCTION 

le  Comité  révolutionnaire  exerçait  une  surveillance  des  plus  actives  pour 
empêcher  toute  manœuvre  pouvant  tendre  à  affamer  Paris.  La  sollicitude 
des  habitants,  sans  cesse  en  éveil,  visait  à  procurer  à  leurs  frères  de  Paris 
toutes  les  ressources  dont  ils  pouvaient  disposer  ;  c'est  ainsi  qu'à  la  date 
du  19  ventôse  vingt  commissaires  étaient  occupés  dans  tout  le  canton 
de  Cionessc  à  faire  battre  les  grains  chez  les  fermiers  pour  fournir  10,000 
quintaux  de  blé  h  Paris,  en  sus  de  l'approvisionnement  ordinaire  (1).  Dans 
la  môme  région,  à  Emile  (Montmorency), Hanriot  avait  envoyé  un  détache- 
ment de  force  armée  sous  les  ordres  du  citoyen  Thiéry,  commandant  en 
chef  de  la  section  des  Amis  de  la  Patrie,  à  l'effet  de  surveiller  les  malin- 
tentionnés qui  entravaient  les  arrivages  de  marchandises  pour  les  besoins 
de  Paris.  Une  délibération  du  Conseil  municipal  d'Emile,  qui  fut  transmise 
à  Fouquier-Tinville  par  les  administrateurs  des  Subsistances,  dénonça  les 
marchés  clandestins  pour  les  légumes  et  les  œufs  qui  se  tenaient  àMontmagny 
et  à  Villetaneuse  au  détriment  de  celui  de  la  commune,  la  cherté  des  porcs 
qui  se  vendaient  sur  pied  à  raison  de  20  sols  la  livre,  ce  qui  ne  permettait 
pas  aux  charcutiers  de  Paris  de  s'approvisionner,  l'abandon  des  marchés 
par  suite  de  l'application  rigoureuse  de  la  loi  du  maximum,  et  les  ventes 
subreptices  des  marchands.  Toutes  ces  menées  sourdes  furent  signalées 
au  Sans-Culotte  Hanriot,  afin  que  les  Parisiens  trouvassent  leurs  subsis- 
tances là  où  elles  devaient  être  amenées  (2). 

Fouquier-Tinville,  dans  son  rapport  à  la  Convention,  montrait  la  néces- 
sité d'étendre  le  champ  des  investigations,  attendu,  disait-il,  que  des  dépo- 
sitions recueillies  résultait  la  quasi-certitude  que  c'était  à  une  très  grande 
distance,  c'est-à-dire  à  15  ou  20  lieues  de  Paris,  que  les  ennemis  de  la  chose 
publique  se  portaient  pour  tarir  la  source  des  subsistances,  mais  l'accusa 
teur  public  du  Tribunal  révolutionnaire  était  trop  pressé  pour  se  livrer  i 
une  enquête  bien  approfondie,  et  en  général  on  ne  dépassa  guère  un  rayer 
de  dix  lieues;  cependant  dans  l'Oise  l'on  recueillit  les  déclarations  de 
habitants  de  Senlis,  de  Nanteuil-le-Haudouin  et  de  Creil  (3).  A  Senlis 
aucune  trace  d'accaparements;  on  n'y  manquait  pas  de  pain,  mais  le 
légumes,  le  beurre  et  les  œufs  y  étaient  très  rares,  sans  qu'on  sut  pourquoi 
A  Nanteuil-le-Haudouin,  qui  possédait  un  grenier  d'abondance  spécialemen 
affecté  à  l'approvisionnement  de  Paris,  où  toutes  les  communes  environ 
nantes  venaient  livrer  leurs  grains,  lesquels  étaient  régulièrement  tranf 
portés  à  Paris,  la  difficulté  de  se  procurer  certaines  denrées,  notammen 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n°  103. 

(2)  Ibid.,  n»  158. 

(3)  Ibid.,  n"  123,  128,  132. 


INTRODUCTION  xcvij 

I  du  savon,  avait  excité  les  rumeurs  hostiles  des  femmes,  mais  la  tranquillité 

I  n'en  avait  pas  été  troublée.  Le  Conseil  général  de  la  Commune  de  Paris  fut 

;  saisi  de  plaintes  d'un  habitant  de  Liancourt  (1),  qui  dénonça  les  manœuvres 

I  coupables   d'accapareurs,  qui  achetaient  à  des  prix  exorbitants  tous  les 

:  comestibles  faisant  défaut  à  Paris,  Ce  qui  contribuait  aussi  à  accentuer  la 

i  pénurie  des  vivres,  c'était  la  nécessité  d'alimenter  un  certain  nombre  de 

;  maisons    de    force,   celles    d'Argenlieu,   Fitz- James,  Clermont,  Nointel  et 

j  Chantilly,  sans  compter  les  approvisionnements  abusifs  d'habitants  de  la 

campagne  en  faveur   de  prétendus  parents  et  amis.  Le  remède  que  l'on 

j  préconisait  était  un  recensement  exact  des  denrées,  suivi  de  réquisition. 

I       A  Greil  l'approvisionnement  pour  Paris  se  faisait  avec  exactitude;  il 

y  passait  fréquemment  des  voitures,  chargées  de  beurre,  d'œufs  et  d'autres 

denrées,  à  destination  de  Paris,  au  dire  des  conducteurs,  qui  souvent  ne 

pouvaient  justifier  d'aucune  direction,  mais  qu'on  laissait  passer  dans  la 

i  crainte  de  faire  manquer  le  ravitaillement  de  la  capitale. 

;       Il  est  assez  surprenant  que  dans  cette  vaste  enquête  Provins,  qui  était 

'un  centre  d'approvisionnement  des  plus  importants  pour  Paris,  ait  été 

I  laissé  de  côté,  alors  que  des  dénonciations  contre  la  municipalité  furent 

!  envoyées  à  Fouquier-Tinville,  dénonciations  où  on  lui  reprochait  de  s'op- 

!  poser  à  la  circulation  des  denrées  et  à  leur  transport  à  Paris  ;  ce  qui  avait 

servi  de  base  à  ces  imputations  perfides,  c'était  la  déclaration  imposée 

lie  21  ventôse,  aux  voituriers,  de  la  quantité,  de  la  nature  et  de  la  destina- 

ition  des  provisions  qu'ils  chargeaient,  ainsi  que  la  visite  faite  en  consé- 

Iquence.  Aux  termes  d'une  lettre  du  29  ventôse,  adressée  au  maire  et  à  la 

ICommune  de  Paris  (2),  les  officiers  municipaux  et  le  Comité  révolutionnaire 

|de  Provins  déclarèrent  dénuées  de  tout  fondement  les  accusations  portées 

jccntre  eux,  et  attestèrent  qu'aucune  autorité  de  leur  ville  n'avait  été  tentée 

Id'arrêter  les  denrées,  qu'au  contraire  ils  avaient  toujours  eu  le  ferme  propos 

id'assurer  à  leurs  frères  de  Paris  tous  les  comestibles  qui  leur  faisaient  défaut 

jet  dont  ils  avaient  grand  besoin.  Toutefois,  en  raison  de  l'achat  clandestin  par 

iraristocratie  des  denrées  qu'apportaient  en  secret  les  habitants  des  cam- 

ipagnes,  ils  avaient  voulu  ne  négliger  aucune  précaution  pour  acquérir  la 

Icertitude  que  les  arrivages  parviendraient  à  Paris.  C'est   ainsi   qu'ayant 

'appris  que  beaucoup  d'individus,  femmes,  filles,  soldats  de  l'armée  révo- 

llutionnaire  stationnée  à  Provins,  se  portaient  sur  la  grande  route,  avec 

jdes  paniers,  qu'ils  chargeaient   de   comestibles  dont  la  destination  sem- 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoife.  n*»  i7S. 

(2)  Ibid.,  n"  189,  191. 

T.  XI.  ♦♦♦•••• 


xcviij  INTRODUCTION 

blait  plus  que  douteuse,  les  officiers  municipaux  de  Provins  avaient  cru 
devoir  imposer  aux  voituriers  une  déclaration  ;  mais  comme  cette  formalité, 
qui  n'avait  d'autre  but  que  d'assurer  l'arrivage  des  denrées  à  Paris,  s'était 
retournée  contre  eux  et  avait  eu  pour  résultat  do  les  incriminer,  ils  con- 
sentaient volontiers  à  y  renoncer.  La  municipalité  de  Provins  avait  même 
décidé,  le  23  ventôse  (1),  de  lancer  une  proclamation  à  l'effet  d'instruire  les 
habitants  des  moyens  employés  par  les  malveillants  pour  amener  une 
disette  factice  et  occasionner  dans  Paris  un  soulèvement  qui  deviendrait 
fatal  à  la  République,  elle  les  invitait  à  surveiller  et  dénoncer  ceux  qui, 
à  la  faveur  des  ténèbres  de  la  nuit,  faisaient  dans  les  communes  environ- 
nantes des  accaparements  de  denrées  de  première  nécessité,  et  à  s'im- 
poser môme  les  privations  que  l'amour  de  leurs  frères  de  Paris  et  de  la 
patrie,  mère  commune,  pourrait  leur  suggérer. 

L'examen  des  faits  montre  combien  étaient  peu  fondées  ces  dénon- 
ciations dirigées  contre  les  municipalités,  telles  que  Longjumeau  et  Provins, 
et  combien  étaient  fragiles  ces  accusations  relatives  aux  subsistances, 
que  Fouquier-Tinville  avait  péniblement  cherché  à  grouper  pour  s'en  faire 
une  arme  de  plus  contre  les  Hébertistes.  Néanmoins,  le  président  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  persistant  à  soutenir  cette  thèse  favorite,  ne  craignit 
pas,  après  l'audition  du  témoin  Haindel,  d'apostropher  les  accusés  en  ccf 
termes  :  N' avez-vous  pas  formé  le  projet  barbare  cC affamer  le  peuple^  organisi 
une  disette  factice  et  redouté  dans  vos  fureurs  le  retour  de  V abondance  \ 
Dumas  se  faisait  probablement  l'écho  des  bruits  qui  circulaient  dans  let 
milieux  populaires,  et  que  reproduit  l'observateur  de  Police  Rousselin 
dans  son  rapport  du  26  ventôse  :  Dans  presque  tous  les  quartiers  les  citoyen, 
disaient  :  c'était  le  coquin  d'Hébert  et  sa  clique  qui  avaient  cherché  à  non 
faire  mourir  de  faim.  Ces  inculpations  calomnieuses  étaient  plus  que  suffi 
santés  pour  motiver  leur  condamnation. 

Le  procès  des  Hébertistes  commença  le  l^''  germinal.  Après  la  lecture  d 
l'acte  d'accusation  dressé  par  Fouquier-Tinville  le  30  ventôse  et  l'auditio 
des  44  témoins  à  charge  assignés  à  la  requête  de  l'accusateur  public,  don 
les  dépositions  avaient  été  reçues  par  les  juges  du  Tribunal  révolutionnain 
les  débats  s'ouvrirent.  On  ne  jugea  pas  à  propos  d'interroger  les  accuséf 
seulement  pour  éclairer  les  juges  et  jurés  et  justifier  une  condamnatio 
qui  s'imposait,  Fouquier-Tinville,  docile  instrument  aux  mains  du  Gomit 
de  salut  public,  avait  préparé  une  série  de  questions  destinées  à  établ 


(1)  V.  le  tome  XI  de  notre  Répertoire,  n°  IGO. 


INTRODUCTION  xcix 

avec  preuves  à  l'appui  le  complot  tramé  par  les  Hébertistes.  Ces  questions 
furent-elles  réellement  posées?  nous  l'ignorons;  en  tout  cas  il  n'est  pas  inu- 
tile de  les  faire  connaître  avec  les  réponses  de  l'accusation  à  chacune 
d'elles. 

1.  Y  a-t-il  eu  dessein  et  provocation  à  l'insurrection  ? 

Les  déclarations  reçues  avaient  démontré  que  la  nécessité  d'une  insur- 
rection avait  été  répandue  dans  les  sections,  que  l'insurrection  avait  été 
provoquée  et  arrêtée  aux  Gordeliers  et  à  l'Assemblée  générale  de  la 
section  de  Marat. 

2.  Quels  étaient  les  prétextes  pour  motiver  les  provocations  à  l'insur- 
rection ? 

Les  déclarations  établissaient  que  l'on  se  basait  :  1°  sur  la  pénurie  des 
subsistances  et  les  accaparements  ;  2°  sur  la  nécessité  de  punir  les  traîtres  ; 
3°  sur  l'urgence  de  purger  la  Convention  des  scélérats  ;  4"  sur  ce  que  la  Con- 
vention voulait  faire  tirer  sur  le  peuple  et  renouveler  la  journée  du  Champ 
de  Mars. 

3.  Quels  étaient  les  moyens  d'exécution  ? 

Ces  moyens  étaient:  1°  la  formation  de  partis  puissants;  2^  la  réunion 
secrète  à  Paris  de  l'armée  révolutionnaire  ;  3"  la  formation  de  listes  de  pros- 
crits et  d'élus  dans  les  prisons  ;  4^^  l'organisation  d'attroupements  de  femmes  ; 
b°  les  manœuvres  pour  priver  Paris  de  subsistances  par  la  suppression  des 
arrivages  et  la  propagation  de  bruits  mensongers  ;  6°  les  massacres  et  égor- 
gements. 

4.  Quel  était  le  but  de  l'insurrection  ? 

1°  Les  insurgés  devaient  se  porter  sur  la  Convention  pour  faire  justice 
des  membres  voués  à  la  proscription  ;  2°  ils  devaient  détruire  les  Comités 
de  salut  public  et  de  sûreté  générale  ;  3°  écraser  les  Jacobins  ;  4°  anéantir 
le  Conseil  exécutif;  5^  établir  un  dictateur  sous  le  nom  de  grand  juge  et 
s'emparer  du  gouvernement;  6°  préparer  le  retour  de  la  royauté  en  faveur 
du  petit  Capet,  en  s'unissant  aux  ennemis  extérieurs. 

Le  quatrième  jour,  au  début  de  la  séance,  le  président  demanda  au 
jury  s'il  était  suffisamment  éclairé  et,  sur  sa  réponse  négative,  les  débats 
continuèrent  ;  mais,  après  la  déposition  du  témoin  Haindel  (que  M.  Wallon 
appelle  improprement  Wyndel)  et  la  virulente  sortie  du  président,  les 
défenseurs  nommés  d'office  renoncèrent  à  la  parole,  et  l'accusateur  public 
n'ayant  rien  à  ajouter,  Dumas  prononça  la  clôture  des  débats  et  soumit 
au  jury  les  questions  suivantes  : 

Les  accusés  sont-ils  auteurs  ou  complices  de  la  conspiration  qui  a  existé 
contre  la  liberté  et  la  sûreté  du  peuple  français,  tendant  à  troubler  l'Etat 
par  une  guerre  civile,  en  armant  les  citoyens  les  uns  contre  les  autres,  et 


c  INTRODÎTCTION 

contre  l'oxorcico  de  raulurité  légitime,  et  à  la  suite  de  laquelle,  dans  le  cou- 
rant do  ventôse  dernier,  les  conjurés  devaient  dissoudre  la  représentation 
nationale,  assassiner  ses  membres  et  les  patriotes,  détruire  le  gouvernement 
républicain,  s'emparer  de  la  souveraineté  du  peuple  et  donner  un  tyran  à 
l'Etat  ? 

Sur  la  déclaration  afTirmative  du  jury  les  accusés,  au  nombre  de  19, 
furent  condamnés  à  mort  ;  il  n'y  eut  qu'une  seule  exception,  prononcée 
en  faveur  de  Laboureau,  qui  fut  absous  et  reçut  l'accolade  du  président, 
des  juges  et  des  jurés. 

L'exécution  des  Hébertistes,  en  vertu  du  jugement  du  4  germinal, 
eut  lieu,  le  jour  même,  à  4  heures  de  relevée.  Fouquier-Tinville  crut  devoir 
l'entourer  de  précautions  extraordinaires,  il  invita  Hanriot  à  prendre  toutes 
les  mesures  que  sa  prudence  lui  suggérerait  pour  que  la  tranquillité  pu- 
blique ne  fût  point  compromise  par  les  complices  de  ces  conspirateurs. 
Rien  de  semblable  n'était  à  craindre;  le  peuple, accouru  en  foule  à  ce  spec- 
tacle, ne  se  livra  à  aucune  manifestation,  si  ce  n'est  contre  Hébert,  qui  fut 
hué  et  conspué.  Ainsi  finirent  ces  conjurés,  peu  redoutables  en  somme, 
mais  dont  le  Comité  de  salut  public  voulut  se  débarrasser,  lorsqu'ils  lui 
parurent  gênants  et  encombrants. 


Décembre  1914. 


ALEXANDRE  TUETEY. 


'  t 


REPERTOIRE  GENERAL 


DES   SOURCES  MANUSCRITES 


DE 


L'HISTOIRE  DE  PARIS 

PENDANT  LA  RÉVOLUTION  FRANÇAISE 


CHAPITRE  PREMIER 

JOURNÉES   HISTORIQUES   DE   LA   RÉVOLUTION 
ET   ÉVÉNEMENTS   POLITIQUES 

(suite) 


§  33.  —  Arrestation  et  procès  des  Hébertistes  (Ronsin, 
Hébert,  Vincent,  Momoro,  Cloots,  etc.),  4  germinal 
an  II  {suite). 


D.  —   INSTRUCTION    DU    l'KOCÈS    DES    HÊ- 
BERTISTES. 

1.  —  Premier  chef  d'accusation  : 

Affichage  de  placards  sèdilieux. 

i.  —  Dénonciation  à  la  Convention  na- 
tionale par  la  section  des  Quinze-Vingls 
"les  citoyens  audacieux  et  téméraires  qui 
se  sont  exprimés  h  la  tribune  des  Jaco- 
bins, où  Hébert  et  Momoro  ont  proposé 
et  obtenu  la  radiation  de  la  Société  des 
Jacobins  de  quatre  représentants  des  plus 
énergiques  et  n'ont  pas  craint  de  déclarer 
que  Uonsin  et  Vincent  étaient  toujours  en 
possession  de  leur  confiance,  entraînant 
par  celle  audace  toute  la  Société  dans 
leurs  complots  liberticides,  et  demande 
T.  XI, 


formée  à  l'oITeL  d'ordonner  la  translation 
immédiate  de  Ronsin,  Vincent  et  Maillard, 
à  la  Conciergerie,  ainsi  que  l'arrestation 
de  leurs  complices,  désignés  dans  une 
grande  pancarte  afficliée  par  les  soins  de 
Vincent,  le  lendemain  de  son  arrestation. 

8  nivôse  an  II.  ' 

Copie  conforme,  A.  N.,  V  1775**. 

2,  —  Lettre  anonyme,  en  date  du  9  nivôse, 
à  l'adresse  des  citoyennes  marchandes  à 
la  Halle,  déclarant  qu'il  y  a  tout  lieu  de 
croire  que,  si  la  contre-révolution  se  fait, 
elle  se  fera  par  la  femme,  et,  comme  l'on 
est  à  la  veille  de  manquer  de  tout  et  que 
la  famine  existera  avant  2  mois,  les  exhor- 
tant à  se  réunir  au  nombre  de  10  à  12,000, 
et  à  se  porter  en  masse  à  la  Convention 

1 


CHAPITRE  le-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


pour  demander  sa  dissolution  et  la  nomi- 
nation d'un  chef  au  lieu  de  700. 

12  ventôse  an  II. 

Original  non  signe,  A.  N.,  \V  70. 

Au  verso  est  écrit  :  Pièce  trouvée  à  la  Halle, 
le  12  ventôse,  le  matin,  apportée  par  Godard, 
commissaire  de  police,  remise  au  citoyen  Pache, 
ladite  lettre  semée  à  profusion. 

Note  déposée  par  le  maire  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public,  le  12  ventôse. 

3.  —  Décision  du  Comilé  révolulion- 
naire  de  la  section  de  rindivisibililé,  por- 
tant que  les  membres  du  Comité,  de  ser- 
vice pendant  la  nuit  du  15  au  16  ventôse, 
ont  constaté  qu'au  bas  d'une  affiche  d'un 
arrêté  du  Comité  de  salut  public,  placar- 
dée à  une  porte  d'atelier  d'armes,  place 
du  parc  d'artillerie,  avaient  été  tracés  au 
crayon  rouge  et  noir  certains  mots  tendant 
à  déconsidérer  les  membres  patriotes  du- 
dit  Comité,  affiche  qui  a  été  déposée  sur 
le  bureau,  et  désireux  de  mettre  tout  en 
œuvre  pom'  découvrir  l'auteur  d'un  pareil 
délit,  ordonnantde  mander  le  commandant 
du  poste  avec  le  registre  de  la  garde,  pour 
en  prendre  l'état  nominatif  et  consigner  la 
garde  au  poste,  puis,  après  avoir  fait  écrire 
avec  un  crayon  rouge  et  noir  tous  les  in- 
dividus composant  la  garde,  arrêtant  d'en- 
voyer à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire  l'affiche  où  sont  marqués 
les  mots  contre-révolutionnaires,  ainsi  que 
le  papier  sur  lequel  ont  écrit  les  individus 
de  garde,  du  15  au  16  ventôse. 

16,  21  ventôse  an  II, 

Copie  conforme,  signée  de  Balnj,  commis- 
saire du  Comité,  et  placards  imprimés  (4  pièces), 
A.  N.,  W76,  n°  5. 

L'arrêté  du  Comité  de  salut  public,  en  date 
du  12  pluviôse,  forme  un  placard  in-folio,  et 
porte  les  signatures  imprimées  de  Robespierre, 
Carnot,  C.-A.  Prieur,  R.  Lindet,  B.  Barère 
et  Billaud-Varenne;  au-dessous  du  nom  de  Ro- 
bespierre, a  été  écrit  le  mot  anlropopha'je,  et 
au-dessous  des  noms  de  Prieur,  Lindet  et  Ba- 
rère, ceux  de  troinpeurs  du  peuple,  toujours 
bêle  cl  stupide,  au  crayon  noir,  et  de  voleurs, 
assassins,  au  crayon  rouge. 

4,  —  Décret  de  la  Convention  nationale, 
après  avoir  entendu  la  lecture  d'un  pla- 
card manuscrit  commençant  par  ces  mots  : 
Sans-culode,  il  est  tcms,  fait  battre  la  géné- 
rale, et  finissant  par  ceux-ci,  parce  que  je 


dis  la  vcrilc  mrmc,  renvoyant  ledit  pam- 
phlet à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  séant  à  Paris,  et  le  char- 
geant de  faire  sans  délai  les  recherches 
les  plus  exactes  des  auteurs,  complices, 
disliibuteurs  et  afficheurs  dudit  pamphlet. 

17  ventôse  au  II. 

Extrait  colhitionné,  signé  de  Charles  Cochon 
et  da  Bezard,  A.  iV.,  W76,  n"  11. 

5.  —  Lettre  de  l'accusateur  public  près 
le  Tribunal  révolutionnaire  au  citoyen 
Pache,  maire  de  Paris,  l'avisant  qu'il  vient 
d'être  informé  de  ra[)posilion  au  coin  de 
la  rue  Neuvo-Saint-Kustache,  du  côté  de 
la  rue  Montmartre,  d'une  affiche  infâme 
ou  placard  provoquant  à  l'insurrection  et 
invitant  le  peuple  à  se  lever  en  masse, 
affiche  devant  laquelle  il  y  avait  beaucoup 
de  monde  occupe  à  la  lire,  ledit  placard 
imprimé,  émanant  d'un  citoyen  de  la 
section  Alarat,  et  le  priant  de  recueillir 
les  informations  convenables  en  pareil 
cas  pour  éclaircir  ce  fait,  dont  l'impor- 
tance est  capitale. 

18  ventôse  an  II. 
Autographe  non  signé,  A.  N.,  W  76,  n°  11. 

6.  —  Déclaration  du  citoyen  Martel,  dé- 
puté à  la  Convention  nationale,  reçue  par 
Antoine-Quentin  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  que  le  citoyen  Gilbert  Rardet-Fro- 
menteau,  qui  l'accompagnait,  en  sortant 
de  chez  le  citoyen  Foucault,  juge  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  cour  des  Fontaines, 
près  le  Palais,  avait  aperçu  un  placard 
provoquant  la  dissolution  de  la  représen- 
tation nationale  et  la  guerre  civile,  et 
procès-verbal  de  transport  desdits  citoyens, 
en  compagnie  du  citoyen  Samson,  capi- 
taine de  gendarmerie  de  service  près  le 
Tribunal,  et  des  citoyens  Froidure  et 
Dangé,  administrateurs  au  Département 
de  Police,  lesquels  ont  eflectivemcnt 
trouvé  près  de  la  colonne  attenante  à  la 
maison,  n*>25,  un  petit  placard  de  6  pouces 
sur  7  environ,  écrit  à  la  main  et  comtuen- 
çant  par  ces  mots  :  Sans- culotte,  il  est 
teins,  fait  battre  la  fjcnérale  et  finissant 
par  ceux-ci,  vont  dire  que  je  suis  un  cons- 
pirateur, parce  que  je  dis  la  vérité,  lequel 


INSTUUCTIO?s  DU  PROCES  DES  HEBEllTISTES 


placard,  sans  signature,  qui  avait  été  ap- 
pliqué avec  de  la  mie  de  pain  nouvelle- 
ment mâchée,  a  été  enlevé  et  remis  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal. 

19  ventôse  an  II. 

Original, signédeMartel,  N.  Froidure,  Dangé, 
Samson,  Bardet-Fromenteau,  A.-Q.  Fouquier- 
Tinville,  Terrasse,  huissier  du  Tribunal,  A.N. 
■W76,  no  11. 

A  ce  procès-verbal  est  annexé  le  placard  en 
question  sur  un  grossier  papier  jaunâtre,  para- 
phé par  Terrasse,  huissier  du  Tribunal  ;  avec 
un  second  exemplaire  du  même  placard,  ana- 
logue au  premier,  et  portant  cette  mention  en 
marge  :  Renvoyé  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  le  16  ventôse,  l'an  2"  de 
la  République.  Signé  :  Charles  Cochon,  secré- 
taire. 

7.  —  Lettre  des  administrateurs  du  Dé- 
partement de  Police  au  citoyen  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  lui  faisant  passer,  aux 
termes  du  décret  de  la  Convention  du 
16  ventôse,  l'original  d'une  lettre  trouvée 
sur  le  carreau  de  la  Halle  aux  légumes  et 
à  eux  remise  par  le  citoyen  Pilon,  inspec- 
teur de  ladite  halle,  en  date  du  12  ventôse, 
avec  un  exemplaire  de  l'afflche  de  l'admi- 
nistration de  Police  à  ce  sujet,  du  même 
jour. 

19  ventûso  an  II. 

Original,  signé  de  Cordas  et  Massé,  A.  N., 
W  76,  n"  11,  minute  et  imprimé  (3  pièces). 

L'auteur  de  la  lettre  anonyme  en  question, 
datée  du  6  nivôse,  pronostique  la  famine  en 
France  avant  2  mois,  en  fait  retomber  la  res- 
ponsabilité sur  la  Commune  qui  met  tout  en 
réquisition,  et  engage  les  marchandes  à  se  por- 
ter au  nombre  de  10  à  12,000  à  la  Convention. 

Le  placard  affiche  de  l'administration  de  Po- 
lice, in-folio  sur  papier  gris,  met  les  citoyens 
en  garde  contre  les  nouveaux  complots  qui  se 
trament,  dont  les  auteurs  ne  se  contentent  pas 
d'accaparer  et  d'être  les  auteurs  d'une  disette 
factice,  mais  abusent  le  peuple  pour  exciter  du 
trouble,  «  en  répandant  à  profusion  des  lettres 
anonymes,  dans  lesquelles  il  n'est  rien  moins 
question  que  de  désarmer  les  citoyens,  de  faire 
dissoudre  la  Convention  et  les  autorités  et  de 
demander  un  chef. 

8.  —  Déclarations  de  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Marchés,  reçues  par  Gabriel  Deliègc,  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

i"  Jacques  Duvallel,  cordonnier  et  mem- 
bre du  Comité  révoluVionnaire  de  la  sec- 


tion des  Marchés,  rue  de  la  Chanvrerie, 
n°  7,  auquel  il  est  demandé  s'il  connaît 
les  auteurs  d'un  placard  contre-révolu- 
tionnaire infâme  à  lui  représenté,  afticlié 
depuis  peu  dans  Paris,  tendant  à  dissoudre 
la  représentation  nationale  et  attentatoire 
à  la  souveraineté  du  peuple,  s'il  a  con- 
naissance qu'il  ait  été  fait  des  proposi- 
tions, dont  le  résultat  devait  être  de  se 
porter  sur  la  Convention  et  sur  les  pri- 
sons, si  ceux  qui  les  ont  faites  n'ajoutaient 
pas  qu'il  fallait  laisser  dormir  les  Droits 
de  l'Homme  et  provoquer  enfin  une  insur- 
rection définitive,  s'il  peut  renseigner  sur 
les  manœuvres  qui  se  pratiquent  pour  ar- 
rêter l'approvisionnement  de  Paris,  lequel 
a  répondu,  au  sujet  des  placards,  qu'il  n'a 
aucune  connaissance  de  l'auteur  ni  de 
ceux  qui  ont  pu  afficher  cette  monstrueuse 
production  ; 

Pour  ce  qui  est  des  propositions  de  se 
porter  sur  la  Convention  et  de  la  dissoudre, 
il  a  connaissance  de  deux  lettres,  appor- 
tées à  son  Comité  par  un  citoyen  de  la 
section  des  Marchés  et  une  citoyenne  de 
la  section  de  Bon-Conseil,  lettres  qui  ont 
été  trouvées  dans  les  échoppes  de  la  Halle, 
ayant  pour  objet  d'inviter  les  citoyennes 
à  se  porter  au  nombre  de  10  à  12,000  à  la 
Convention  pour  en  demander  la  dissolu- 
tion, déclarant  qu'il  s'est  empressé  de  dé- 
poser ces  lettres  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, entre  les  mains  de  Dubarran,  l'un 
de  ses  membres,  lequel,  après  en  avoir 
pris  connaissance,  l'a  invité  à  les  reporter 
à  son  Comité  et  à  en  rechercher  les  au- 
teurs, et  observant  que  le  Comité  de  la 
section  des  Marchés  les  représentera  à 
première  réquisition  ; 

Qu'en  ce  qui  concerne  les  manœuvres 
qui  se  pratiquent  relativement  à  l'appro- 
visionnement de  Paris,  il  sait  que  beau- 
coup de  particuliers  font  venir  des  pro- 
visions de  loute  espèce,  et  que  les  messa- 
gers les  apportent  sans  lettres  de  voiture, 
qu'il  existe  à  son  Comité  du  beurre  sur 
lequel  on  voit  l'empreinte  de  fleurs  de  lis, 
beurre  destiné  à  divers  particuliers  dont 
on  a  pris  les  noms,  que  dans  les  marchés 
se  pratique  une  manœuvre  très  préjudi- 
ciable à  l'approvisionnement,  qui  consiste 
à  tripler  la   fourniture  accordée  pour  le 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


jour,  ce  qui  dénoie  une  disellc  factice,  qu'il 
a  la  preuve  que  des  fruitiers  font  passer 
nuitamment  du  beurre  et  des  œufs  chez  les 
particuliers  les  plus  fortunés  et  qu'ainsi 
on  prive  le  pauvre  citoyen. 

Ajoute  (jue  plusieurs  citoyens  et  ci- 
toyennes se  permettent  de  tenir  des  pro- 
pos qui  ne  font  qu'échauffer  les  têtes; 

2°  Jean  Crehant,  imprimeur  et  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Marchés,  auquel  sont  posées  les 
mêmes  questions,  a  répondu  n'avoir  au- 
cune connaissance  des  placards,  que  rela- 
tivement au  complot  de  se  porter  sur  la 
Convention,  il  sait  qu'il  a  été  distribué 
des  lettres  manuscrites  anonymes  aux 
femmes  des  Halles,  les  invitant  à  se  porter 
en  masse  sur  la  Convention,  pour  en  de- 
mander la  dissolution,  qu'on  trouve  dans 
ces  lettres  ces  mots  exécrables,  qu'il  vaut 
mieux  un  Roy  que  sept  cents  bourreaux, 
qu'on  les  exhorte  en  outre  à  engager  leurs 
pères,  leurs  frères,  leurs  parents  à  mettre 
bas  les  armes  et  à  faire  la  paix  avec  les 
tyrans  coalisés,  que  jusqu'à  présent  on 
n'a  pu  en  découvrir  les  auteurs.  Quant  aux 
approvisionnements  de  Paris,  par  les  soins 
du  Comité  ont  été  arrêtées  les  provisions 
ayant  une  destination  particulière,  con- 
sistant en  volailles,  gibier,  beurre  frais  et 
fondu,  œufs,  légumes  variés,  fruits  de  toute 
espèce,  le  tout  facturé  bien  au-dessus  du 
maximum.  A  l'égard  de  la  disette  de  la 
viande,  le  déclarant  sait  que  l'on  tue  beau- 
coup de  veaux  et  d'agneaux,  ce  qui  détruit 
les  espèces  et  tend  à  priver  les  volontaires 
de  souliers,  puisqu'on  tue  les  veaux  et 
que  les  peaux  sont  employées  à  faire  des 
sacs  en  peau. 

21  ventôse  au  II  (Il  heures  du  matin). 
Original,   signé  de  Duvallet,  Crehant  et  De- 
liège,  A.  N.,W  78,  n'a. 

9.  —  Déclarations  de  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Marchés,  reçues  par  Gabriel  Deliège,  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1»  Esprit  Rougier,  bijoutier,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Marchés,  auquel  il  est  demandé  s'il  con- 
naît les  auteurs  d'un  placard  contre-révo- 
lutionnaire et  infâme,  affiché  depuis  peu 


dans  Paris,  lendant  à  dissoudre  la  repré- 
sentation nationale  et  attentatoire  à  la 
souveraineté  du  pcu]ile,  de  même  s'il  a 
connaissance  du  dessein  de  se  porter  sur 
la  (Convention  et  les  prisons,  délaisser  dor- 
mir les  Oroils  de  l'Homme  et  de  provoquer 
iMie  insurrection, ainsi  que  des  manœuvres 
pratiquées  pour  empêcher  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  lequel  a  répondu  qu'en 
clfct  il  a  entendu  parler  de  ce  placard, 
mais  qu'il  ne  connaît  ni  l'auteur  ni  les 
complices  de  cette  monstrueuse  produc- 
tion, qu'il  sait  qu'on  a  jeté  dans  les  Halles 
des  écrits  infâmes  et  contre-révolution- 
naires, tels  que  les  faisaient  les  Maury  et 
les  Cazalès,  et  tendant  évidemment  à  ra- 
mener la  royauté,  puisqu'ils  provoquent 
la  destruction  de  la  représentation  nalio- 
nale;  ces  écrits  lui  ont  paru  d'une  écriture 
contrefaite  et  ont  été  trouvés  dans  les 
échoppes  de  la  Halle;  apportés  par  des 
Sans-culottes  au  Comité,  ils  ont  été  remis 
au  Comilé  de  sûreté  générale  de  la  Con- 
vention, qui  en  a  été  indigné  et  les  a 
chargés  de  faire  toutes  diligences  pour  en 
découvi'ir  les  auteurs; 

Quant  aux  mano'uvres  tendant  à  ame- 
ner une  disette  factice  et  par  ce  moyen 
la  guerre  civile,  le  déclarant  fait  observer 
que  tous  les  riches,  possesseurs  de  mai- 
sons autour  de  Paris,  mettent  à  contri- 
bution leurs  domesLiques,  leurs  parents 
ou  leurs  amis,  et  de  cette  manière  font 
conduire  chez  eux  à  profusion  les  denrées 
de  première  nécessité,  et  par  ces  manœu- 
vres coupables  empêchent  les  marchés  de 
s'approvisionner,  comme  preuve  de  celle 
assertion,  ils  ont  arrêté  quantité  de  ces 
comestibles  à  destination  des  riches  aris- 
tocrates et  égoïstes,  et  même  envoyés  dans 
des  maisons  dont  les  maîtres  sont  délenus 
comme  suspects;  que  ces  marchandises 
arrivent  à  Paris,  chargées  sur  des  voitures, 
pour  être  vendues  sur  le  carreau,  et  que 
c'est  ainsi  que  l'on  cache  des  provisions 
d'œufs,  de  beurre,  de  lai'd,  de  jambon,  de 
lapin,  de  lièvre,  de  poulets,  de  poulardes,  de 
dindes,  de  légumes,  de  fruits,  de  marrons, 
même  de  farine,  que  le  Comilé  a  décidé 
que  les  denrées  saisies,  qui  sont  des- 
tinées à  l'approvisionnement  de  l'aristo- 
cratie, seraient  vendues  sur   le   carreau 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


de  la  Halle  et  les  fonds  versés  dans  des 
caisses  ad  hoc;  le  déclarant  signale  une 
autre  manière  de  priver  les  Sans-culotles 
des  objets  de  première  nécessité,  mise  en 
pratique  par  les  fruitiers- orangers,  qui 
faisaient  passer  aux  aristocrates  les  mar- 
chandises reçues  par  eux,  tandis  qu'ils 
refusaient  d'en  vendre  à  des  Sans-culottes 
qui  en  demandaient  très  peu,  leurs  femmes 
passant  en  pure  perte  des  demi-journées  à 
attendre,  ce  qui  était  une  cause  de  troubles, 
de  même  que  différents  particuliers  reve- 
naient plusieurs  fois  à  la  charge  et  par  ce 
moyen  contribuaient  à  provoquer  ladisette, 
ajoutant  que  le  Comité  prend  toutes  les 
mesures  que  lui  suggère  son  patriotisme 
pour  supprimer  ces  abus,  qu'il  voit  aussi 
avec  peine  détruire  quantité  de  jeunes 
agneaux  et  vendre  fréquemment  du  veau, 
ce  qui  pourrait  par  la  suite  amener  une 
disette  réelle  de  ce  genre  de  bétail; 

2°  Dominique  Michel,  cordonnier,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Marchés,  auquel  ont  été  posées 
les  mêmes  questions  et  lequel,  en  ce  qui 
concerne  le  complot,  a  répondu  qu'il  a  été 
distribué  deux  lettres,  qu'il  en  a  vu  une, 
invitant  les  femmes  à  se  porter,  au  nombre 
de  12,000,  à  la  Convention  pour  la  dis- 
soudre, qu'il  sait  que  nombre  de  particu- 
liers font  venir  des  provisions  de  toute 
espèce  sans  lettre  de  voiture;  ajoute  le 
déclarant  qu'il  a  vu  dans  une  auberge  de 
la  Chapelle  des  marchands  venir  acheter 
de  la  viande  au  prix  de  SO  sols  la  livre,  et 
qu'il  est  étonné  que  les  autorités  consti- 
tuées de  la  Chapelle  n'aient  pas  réprimé 
un  abus  aussi  nuisible,  qui  tourne  essen- 
tiellement au  profit  de  l'aristocratie  et  au 
détriment  de  la  chose  publique;  de  plus, 
qu'il  a  connaissance  que  les  peaux  de 
veaux  à  poils  se  vendent  chez  tous  les 
bouchers  depuis  20  jusqu'à  15  et  18  livres, 
et  que  si  ces  mêmes  peaux  étaient  utili- 
sées pour  la  confection  des  chaussures, 
elles  coûteraient  moitié  moins,  que  l'on 
prend  pour  les  havres-sacs  des  défenseurs 
de  la  patrie  des  peaux  de  chèvre  et  des 
peaux  de  chien,  et  que  lors  même  que  les 
peaux  ne  manqueraient  pas,  les  bouchers 
devraient  être  forcés  de  vendre  ces  peaux 
au  prix  payé  par  les  tanneurs  pour  faire 


des  souliers,  conséquemment  au  lieu  de 
payer  12  à  13  livres  les  sacs,  ils  ne  coû- 
teraient à  la  République  que  cent  dix  sols 
au  plus. 

21  ventôse  an  II  (t  heure  1/2  de  relevée). 
Original,  signé  de  Rougier,  de  Michel  et  de 
Deliège,  A.  N.,  W  78,  n«  4. 

10.  —  Déclarations  de  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  l'In- 
divisibilité, reçues  par  Gabriel-Toussaint 
Scellier,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
savoir  : 

1°  Toussaint  Groslaire,  âgé  de  40  ans, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  demeurant  rue 
Vieille-du-Temple,  n"  38,  lequel  dit  ne  rien 
savoir  relativement  aux  affiches  infâmes 
qui  ont  été  appliquées  depuis  quelques 
jours  sur  les  murailles  de  Paris,  si  ce 
n'est  qu'il  y  a  5  ou  6  joui's,  se  trouvant  de 
service  au  Comité,  où  il  avait  passé  la  nuit, 
on  l'avisa  de  grand  malin  que  sur  une 
affiche  du  Comité  de  salut  public  relative 
aux  journées  des  ouvriers,  placardée  près 
de  la  guérite  du  factionnaire,  l'on  avait 
écrit  au  crayon  ces  mots  :  Robespierre 
anthropophage,  et  sous  un  autre  nom  man- 
geur d'homme,  et  enfin  une  qualification 
odieuse  sous  les  noms  de  tous  les  mem- 
bres du  Comité  de  salut  public;  que  pour 
parvenir  à  découvrir  les  auteurs  de  ce  mé- 
fait, le  Comité  fit  comparaître  les  uns 
après  les  autres  les  30  hommes  composant 
le  poste,  et  leur  fit  écrire  au  crayon  diffé- 
rents mots  dans  le  même  sens  que  ceux 
qui  se  trouvaient  au  bas  de  la  proclama- 
tion en  question,  ce  qui  n'amena  aucun 
résultat,  aucune  des  écritures  ne  ressem- 
blant à  celle  de  ladite  affiche,  que  le  Co- 
mité constata  que  pareilles  infamies  figu- 
raient au  bas  de  plusieurs  affiches  aux  en- 
virons, ajoutant  qu'il  n'a  point  d'autre  ren- 
seignement relativement  aux  placards  et 
aux  propos  incendiaires,  que,  durantSjours 
consécutifs,  les  ouvriers  des  ateliers  de  la 
place  de  l'Indivisibilité  ont  été  en  insur- 
rection, mais  que  deux  d'entre  eux  ont 
été  arrêtés  par  les  régisseurs,  que  le  Co- 
mité continue  à  faire  les  recherches  les 
plus  sévères  pour  découvrir  les  auteurs  des 
troubles  et  déjouer  les  complots; 


CIlAPlTIiE  I".  —  JO[JRNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2"  Ilonry  Rodson,  A'j;é  do  .'M  ans,  né  h 
Liège,  demeurant  à  Paris,  me  du  I\'irc, 
membre  du  Comit»''  n'volulionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  lequel  a  dit  que 
la  surveillance  du  Comité  est  infatigable 
pour  découvrir  les  traîtres  et  les  livrer  au 
glaive  de  la  lui.  qu'il  n'a  aucune  connais- 
sance des  affiches  qui  ont  sali  les  murs  de 
I^iris,  ni  des  propos  séditieux  tendant  à 
soulever  le  peuple  contre  la  Convention 
et  les  autres  autorités  constituées,  si  ce 
n'est  qu'une  main  inconnue  a  tracé  au 
crayon,  au  bas  d'une  proclamation  du  Co- 
mité de  salut  public  relative  à  la  journée 
des  ouvriers  des  notes  outrageantes,  et 
qu'il  avait  relevé  le  mot  anthropophage 
sous  le  nom  de  Robespierre,  et  sous  les 
noms  des  autres  membres  du  Comité  ces 
mots  :  trompeurs  du  peuple,  toujours  hôte 
et  stupidc,  et  voleurs  et  assassins  ; 

3°  André  Raudebourg,  âgé  de  45  ans, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  demeurant  bou- 
levard du  Pont-aux-Choux,  lequel  a  dit  ne 
rien  savoir  de  relatif  aux  affiches  et  pro- 
pos incendiaires  qui  existent  depuis  quel- 
(jues  jours  dans  Paris,  et  que  quant  à  la 
proclamation  du  Comité  de  salut  public, 
au  bas  de  laquelle  il  a  été  écrit  au  crayon, 
il  n'en  a  été  informé  que  par  ses  collègues, 
parce  qu'il  était  malade  à  cette  époque; 

4"  Etienne  Fournier,  âgé  de  49  ans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  demeurant  rue 
de  Jarente,  lequel  n'a  appris  que  par  oui 
dire  l'existence  des  affiches  et  des  propos 
séditieux  qui  ont  circulé  dans  Paris  de- 
puis quelques  jours,  mais .  qu'il  a  été  té- 
moin de  l'enlèvement  de  la  proclamation 
du  Comité  de  salut  public  et  des  diligences 
faites  par  son  Comité  pour  découvrir  les 
auteurs  du  délit. 

21  ventôse  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Gro^laire,de  Bodson,  de  Bau- 
debourg,de  Fournier  et  deDeliège,  A.N.,W76, 

H.  —  Réception  par  Etienne  Masson, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  des  dé- 
clarations faites  par  des  citoyens  du  Fau- 
bourg Saint-Antoine,  au  sujet  d'un  placard 
incendiaire,  trouvé  apposé  dans  la  cour  du 
Palais  et  ailleurs,  savoir  : 


1°  Jean-Louis  Thory,  Agé  de  28  ans, 
membre  du  Comité  civil  de  la  section  de 
Moiitreuil,  grande  rue  du  Faubourg-An- 
toine, n°  84,  lequel  a  dit  n'avoir  aucune 
connaissance  de  l'affiche  contre-révolu- 
tionnaire à  lui  représentée,  commençant 
par  les  mois  :   Sans-culotte,  il  est  temps; 

2°  Pierre  Crosnier,  âgé  de  58  ans,  sous- 
chef  au  bureau  de  l'habillement  des  trou- 
pes à  l'Oratoire,  demeurant  rue  de  la  Loi, 
n°  172,  lequel  a  dit  ne  point  connaître 
l'écriture  dudit  placard  et  être  fâché,  en  sa 
qualité  de  bon  républicain,  de  ne  pouvoir 
fournir  aucuns  renseignements  qui  puissent 
concourir  au  salut  public; 

3°  Joseph  Drel,  âgé  de  48  ans,  journa- 
lier, rue  de  Montreuil,  n°4G,  qui  a  dit  que, 
faisant  fonction  de  caporal-fourrier  de  la 
section  de  Montreuil,  et  parcourant  jour- 
nellement les  maisons  et  les  corps  de 
garde,  rien  de  relalif  au  fait  en  question 
n'a  jamais  frappé  ses  yaux,  ni  ses  oreilles; 

4°  Jacques  Lamblet,  âgé  de  20  ans,  nour- 
risseur  de  vaches,  rue  Lappe,  n°  35,  qui  a 
déclaré  ignorer  ce  placard; 

5°  Jean-Baptiste  Paben,  âgé  de  34  ans, 
chimiste  et  membre  du  Comité  de  bienfai- 
sance de  la  section  do  Montreuil,  grande 
rue  du  Faubourg-Antoine,  n°  ;)8,  lequel  a 
dit  n'avoir  d'autre  connaissance  du  pla- 
card en  question  que  celle  qui  fut  donnée, 
la  veille,  à  l'Assemblée  générale  de  sa 
section  par  le  citoyen  Bernard;  officier  mu- 
nicipal et  secrétaire  général  de  la  Mairie; 

6»  Pierre -Athanase- Nicolas  Pépin  Dé- 
grouhette,  électeur  du  Département  de 
Paris,  âgé  de  42  ans,  demeurant  à  la  Boule- 
Rouge,  Faubourg  Montmartre,  lequel  a  dit 
que,  le  18  de  ce  mois,  passant,  sur  les 
11  heures  du  matin,  rue  Montmartre,  il  vit 
au  coin  de  la  rue  des  Fossés-Montmartre 
un  placard  imprimé  qu'il  ne  put  lire  en 
entier,  attendu  qu'il  a  la  vue  basse  et 
qu'une  grande  quantité  de  femmes  bor- 
dait ce  côté  de  la  rue,  qu'il  ne  put  s'ap- 
procher d'assez  près  et  ne  put  lire  que  les 
deux  premières  lignes  qui  s'exprimaient 
en  ces  termes  :  Fraw;ais,  il  est  temps  de 
vous  lever  en  masse,  pour  écraser  tous  vos 
ennemis,  assurer  vos  subsistances  et  déli- 
vrer les  patriotes  incarcérés,  que  s'étant 
rendu  au  Palais,  sur  l'invitation  de  l'accu- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


sateiir  public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
il  retourna  pour  lire  le  placard  en  entier 
et  en  faire  constater  l'existence,  mais  que 
sur  ce  placard  venait  d'être  apposée  une 
affiche  encore  toute  mouillée,  qui  élait 
une  délibération  du  Club  des  Cordeliers, 
déclarant  Fabre  d'Eglanline,  Bourdon  de 
l'Oise,  Camille  Desinoulins,  Philippeaux, 
déchus  de  sa  confiance  et  ennemis  du 
peuple;  que,  le  19  de  ce  mois,  le  citoyen 
Crosnier,  étant  venu  chez  lui,  lui  dit  avoir 
vu  un  de  ces  placards  prêchant  l'insurrec- 
tion et  un  homme  s'agitant  beaucoup  et 
s'écriant,  oui,  il  est  bien  temps  que  nous 
nous  levions  en  masse,  que  ledit  Crosnier 
lui  demanda  ce  qu'il  voulait  dire  et  ajouta  : 
Nous  n'avons  pas  besoin  de  nous  lever,  nous 
sommes  debout  depuis  le  31  mai  et  nous  y 
resterons  pour  écraser  les  traîtres  et  les  sé- 
ditieux, que  sur  ces  mots  l'individu  s'est 
retiré  ; 

1°  Toussaint  Piault,  âgé  de  35  ans,  mar- 
chand de  vins,  grande  rue  du  Faubourg- 
Antoine,  n"  22o,  qui  a  dit  ne  pouvoir  four- 
nir aucun  renseignement  sur  ce  placard, 
qu'il  n'a  jamais  entendu  tenir  aucun  des 
propos  contre-révolutionnaires  dont  on  lui 
a  donné  connaissance,  et  relativement 
aux  subsistances,  déclare  avoir  remarqué 
avec  peine  que  dans  son  faubourg  les 
femmes  s'attroupaient  en  nombre  assez 
considérable  pour  inquiéter  les  autorités 
constituées  et  justifier  leur  plus  active  sur- 
veillance, que  leur  nombre,  à  certains 
derniers  jours  de  marché,  s'est  élevé  jus- 
qu'à 8  et  10,000,  parmi  lesquelles  il  s'en 
glisse  qui  tiennent  les  propos  les  plus  sé- 
ditieux, engageant  à  faire  venir  le  citoyen 
René,  commissaire  de  police  de  la  section 
des  Quinze-Vingts,  qui  pourrait  donner 
des  renseignements  utiles; 

8»  Louis-François  Maigniet,  âgé  de  51  ans, 
corroyeur,  demeurant  grande  rue  du  Fau- 
bourg-Antoine, n°  201,  Jean-Pierre  Ber- 
trand, âgé  de  58  ans,  ébéniste,  même  rue, 
no  257,  et  Jacques -François  Bedel,  âgé 
de  62  ans,  ancien  marchand,  grande  rue 
de  Reuilly,  n"  74,  tous  trois  membres  du 
Comité  civil  de  la  section  des  Quinze- 
Vingts,  ont  déclaré  n'avoir  d'autre  con- 
naissance du  placard  à  eux  représenté 
que  celle  qu'on  vient  de  donner,  et  qu'ils 


n'ont  rien  entendu  relativement  aux  pro- 
pos séditieux,  enfin  qu'au  sujet  des  sub- 
sistances, ils  n'ont  point  de  laits  parti- 
culiers à  signaler  et  qu'ils  ne  trouvent  rien 
de  répréhensible  dans  la  conduite  de  la 
masse  des  citoyens  de  leur  section,  à 
part  les  murmures  de  quelques  fcn)mes 
touchant  la  distribution  des  vivres  et  la  di- 
sette, murmures  que  les  autorités  consti- 
tuées prennent  soin  de  calmer  par  les 
lumières  patriotiques  qu'elles  se  font  un 
devoir  de  répandre; 

9°  Pierre  Crosnier,  qui,  lors  de  sa  pre- 
mière déclaration,  a  omis  de  dire  que, 
vers  le  15  de  ce  mois,  passant  près  de  la 
barrière  des  Sergents,  rue  Honoré,  il  a  vu 
un  groupe  occupé  à  lire  une  affiche,  et  un 
particulier  s'écrier  :  Oui,  il  est  temps  de  se 
lever,  à  quoi  ledit  Crosnier  fit  observer  à  ce 
particulier,  qu'il  ne  connaît  aucunement 
d'ailleurs,  que  nous  étions  levés  depuis  le 
31  mai. 

21,  22  ventôse  an  II. 

Original,  signé  des  déclarants  et  de  Masson, 
A.  N.,  W  76,  n"  6. 

12.  —  Déclaration  du  citoyen  Pierre 
Berthault,  âgé  de  33  ans,  demeurant  Fau- 
bourg Saint-Martin,  n°  171,  fabricant  de 
gazes,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Nord,  reçue  par  Jean 
Ardouin,  l'un  des  juges  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, portant  qu'il  ne  connaît  ni 
les  auteurs  ni  le  contenu  des  écrits  et  pla- 
cards incendiaires  qui  ont  été  apposés 
depuis  quelques  jours  à  Paris,  qu'il  a  seu- 
lement oui  dire  qu'il  avait  existé  un  placard 
contre  les  autorités  légitimes  et  la  repré- 
sentation nationale,  de  même  qu'Hébert 
et  autres  avaient  tenu  des  propos  tendant 
à  affaiblir  l'opinion  sur  Robespierre  et  sur 
le  Comité  de  salut  public  dont  les  travaux 
sont  si  nécessaires  à  la  République;  qu'en 
ce  qui  concerne  les  subsistances,  venant  de 
faire  une  tournée  dans  le  Vexin,  il  s'est 
aperçu  que  quelques  personnes  malinten- 
tionnées y  avaient  répandu  des  propos 
tendant  à  alarmer  les  citoyens,  en  disant 
que  Paris  cherchait  à  s'approvisionner  sur 
les  pays  environnants,  mais  qu'ils  ne  per- 
mettraient la  sortie  d'aucunes  denrées, 
que  ces  propos  lui  ont  été  répétés  par  plu- 
sieurs propriétaires  qui  lui  ont  donné  à 


8 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


entendre  que,  dans  ce  cas,  ils  mangeraient 
les  denrées  provenant  de  chez  eux. 

Autre  déclaration  faite  devant  le  niènio 
juge  par  Alexandre  Ruelle,  âgé  de  37  ans, 
memltre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Observatoire,  l'un  des  cinq  pro- 
fesseurs, demeurant  audit  lieu,  lequel  a 
fait  connaître  que  Dericqueheni,  inspec- 
teur de  la  Police,  l'ayant  rencontré  dans 
le  jardin  du  ci-devanlTEpinay,  où  il  s'était 
rendu  pour  enlever  des  légumes  achetés 
au  Jardinier,  l'aurait  pris  à  part  et  lui  au- 
rait dit  :  a  Sais-tu  ce  qui  se  passe,  on  a 
distrihué  ce  matin  à  profusion  des  écrits 
plus  incendiaires  les  uns  que  les  autres, 
tendant  à  la  destruction  de  la  Convention 
et  à  l'assassinat  de  toutes  les  autorités 
constituées,  qui  ne  savaient  que  faire 
mourir  le  peuple  de  faim»,  et  que  l'on  pré- 
sumait que  ces  écrits  sortaient  des  presses 
de  Patris,  que  le  Comité  révolutionnaire 
en  serait  probablement  instruit,  s'il  ne 
l'était  pas;  qu'il  a  été  peiné  délire  dans  le 
Monilcur  et  autres  papiers  publics  que 
des  patriotes  avaient  prononcé  le  mot  in- 
surrection, dans  un  temps  où  les  Comités 
de  salut  public  et  de  sûreté  générale,  les 
Tribunaux  révolutionnaires  et  toutes  les 
autorités  constituées  étaient  composés  des 
hommes  les  plus  prononcés,  et  les  aimées 
les  mieux  disposées  pour  combattre  les 
ennemis,  ajoutant  que  des  citoyens  de  l'ar- 
mée révolutionnaire  de  sa  section  s'étaient 
présentés  à  leur  Comité  pour  faire  viser 
leur  passeport  et  dénoncer  quelques-uns 
des  membres  dont  la  conduite  laissait  à 
désirer. 

22  ventosc  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,    signé  de    Ardouin,    de    Bcrtiiault 
el  de  Ruelle,  A.  N.,   W  76. 

13. —  Déclarations  faites  devant  Charles 
Rravet,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, par  le  juge  de  paix  et  le  com- 
missaire de  police  de  la  section  des  Mar- 
chés : 

1°  Mathurin  Rouin,  juge  de  paix  de  la 
section  des  Marchés,  demeurant  rue  Fran- 
ciade,  n°  14,  a  déclaré  qu'il  y  a  environ 
10  jours,  un  inconnu  apporta  au  citoyen 
Godard,  commissaire  de  police  de  la  sec- 
tion des  Marchés,  une  lettre  trouvée  dans 


les  Halles,  contenant  à  peu  près  celte  subs- 
tance ;  «  Nous  avons  dîné  chez  un  restau- 
rateur au  Palais  Egalité,  nous  y  avons 
trouvé  plusieurs  députés  de  la  Convention 
qui  s'entretenaient  îles  affaires  politiques 
et  disaient  (ju'il  falhiit  un  chef  à  la  France, 
etque20,000  femmes  devaient  se  portersur 
la  Convention  pour  en  faire  la  demande)  ; 
que  cette  lettre  fut  portée  surde-champ 
par  le  commissaire  à  l'administration  de 
la  Police  ;  qu'en  ce  qui  concerne  les  subsis- 
tances, il  a  entendu  au  café  Rosseret,  au 
coin  de  la  rue  des  Prêcheurs  et  de  la  rue 
Franciadc,  un  gantier  de  la  rue  Franciade 
qui  venait  de  voyager  pour  son  commerce, 
afiirmerque  des  habitants  de  la  campagne 
auraient  déclaré  qu'ils  préféreraientgrais- 
ser  les  roues  des  charrettes  avec  leur 
beurre,  plutôt  que  de  le  porter  au  marché. 
Ajoute  que,  le  matin  môme,  le  citoyen 
Rousselet,  son  greffier,  lui  a  rapporté  qu'à 
Choisy  des  écoliers  avaient  afliché  des 
placards  tendant  au  rétablissement  de  la 
royauté,  qu'on  en  a  saisi  sur  plusieurs 
d'entre  eux; 

2°  Denis  (iodard,  peintre  en  [)orcelaine, 
conîmissaire  de  police  de  la  section  des 
Marchés,  rue  de  la  Cossonnerie,  n°  11,  à 
l'égard  des  écrits  et  pamphlets  incen- 
diaires disséminés  dans  Paris,  a  dit  n'avoir 
connaissance  <]uc  d'une  lettre  trouvée  dans 
les  Halles,  qu'il  a  remise  à  la  Mairie  entre 
les  mains  du  Maire,  qu'en  ce  qui  touche  les 
subsistances,  il  sait  qu'on  emploie  toutes 
sortes  de  manoeuvres  pour  en  augmenter 
le  prix,  que  les  habitants  des  campagnes 
qui  en  apportent  à  Paris  se  liguent  entre 
eux  poiu-  les  vendre  à  des  prix  excessifs, 
soit  en  apostant  des  aftidés  sur  les  Halles 
et  marchés,  qui  viennent  mettre  un  prix  à 
leurs  marchandises,  soit  en  menaçant  les 
acheteurs  de  ne  plus  rien  apporter,  (lue, 
de  retour  dans  leurs  campagnes,  ils  y  ré- 
pandent le  bruit  que  les  habitants  de  Paris 
volent  toutes  les  denrées,  ou  veulent  les 
taxer  arbitrairement,  que  l'on  s'occupe  de 
connaître  les  noms  de  ces  malveillants 
pour  les  déférer  au  Tribunal  ou  à  la  Police. 

Ajoute  qu'il  y  a  quelques  jours,  il  a  fait 
saisir  sur  le  marché  de  la  viande  de  vache, 
étalée  par  une  petite  tille,  viande  dont  la 
vente  lui  avait  été  confiée  par  des  tiers. 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HEBERTISTES 


9 


qui  était  pourrie  et  qu"il  l'a  fait  jeter  à  la 
voirie. 

22  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Bouin,   de  Godart  et  de 
Bravet,  A.  N.,W  78,  n»  3. 

14.  —  Lettre  anonyme  (signée  d'une 
initiale)  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  chargé  de  faire  recher- 
cher les  auteurs  des  pamphlets,  lui  dé- 
nonçant les  propos  séditieux  tenus  contre 
la  Convention  par  un  nommé  Michau,aide 
de  camp  de  Hanriot,qui  aurait  engagé  les 
citoyens  à  se  porter  sur  la  Convention  pour 
demander  l'instruction  sur  le  gouverne- 
ment révolutionnaire,  aurait  traité  les  re- 
présentants de  scélérats,  qui  se  gardent 
bien  de  la  donner,  parce  que  le  peuple 
les  ferait  marcher,  le  peuple  qui  a  fait  la 
Révolution  du  10  août  et  celle  du  31  mai, 
et  qui  doit  se  lever  encore  une  fois,  ajou- 
tant que  le  président  de  la  réunion,  qui 
élait  Marchand,  n'a  point  rappelé  l'orateur 
à  l'ordre,  qu'il  y  a  lieu  de  croire,  à  ce 
qu'on  lui  a  dit,  que  l'on  veut  rétablir  la 
royauté  sous  une  autre  forme. 

22  venlôsc  an  II. 
Original,  A.  N.,  W  7G,  n»  5. 

13.  —  Déclaration  de  Jean-Claude  Gi- 
rardin,  âgé  de  48  ans,  fabricant  d'éven- 
tails, membre  du  Conseil  de  la  Commune 
de  Paris,  demeurant  rue  Transnonnain, 
n°  23,  reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  portant 
qu'il  n'a  aucune  connaissance  directe  des 
écrits  et  placards  incendiaires  affichés  à 
Paris  depuis  3  à  6  jours,  tendant  à  la  dis- 
solution de  la  Convention,  à  l'avilisse- 
ment des  autorités  constituées  et  au  sou- 
lèvement du  peuple,  qu'il  en  a  seulement 
ouï  parler  d'une  manière  confuse,  sans 
pouvoir  même  désigner  ceux  qui  en  oui 
parlé,  qu'il  sait  que,  le  18  ou  le  19  de  ce 
mois,  la  section  dite  de  Marat  se  trans- 
porta en  masse  à  la  Commune,  où  elle 
fut  reçue  par  le  Conseil  général,  que  l'o- 
rateur de  la  section,  dont  il  ignore  le 
nom  et  la  demeure,  fit  un  discours,  oîi 
il  élait  dit  que  la  section  de  Marat  avait 
voilé  les  Droits  de  l'Homme,  qu'elle  était 
debout  et  qu'elle  y  resterait  jusqu'à  ce  que 


la  Commune  eût  fait  droit  à  ses  réclama- 
tions à  l'effet  de  procurer  aux  Sans-ca- 
lottes les  subsistances  qui  leur  faisaient 
défaut,  tandis  que  les  riches  propriétaires 
et  les  égoïstes  étaient  pourvus  de  tout, que 
le  Conseil  général  en  témoigna  sa  sur- 
prise, jugeant  cette  démarche  d'autant 
plus  déplacée  que  la  Convention  s'occu- 
pait du  sort  des  Sans-culottes. 

Quant  aux  subsistances,  le  même  Girar- 
din  déclare  que  le  citoyen  Taponé,  me- 
neur des  enfants  trouvés  de  Paris,  demeu- 
rant à  la  Hérelle,  district  de  Breteuil, 
département  de  l'Aisne,  se  trouvant  chez 
lui, le  23  ventôse  courant,  lui  dit  que  la  ci- 
tojenneRanson,  habitant  à  Chépoix,  proche 
la  Ilérelle,  lui  avait  offert  20,000  œufs, 
ainsi  que  du  beurre  et  des  pommes,  mais 
à  raison  des  bruits  recueillis  sur  sa  route 
lors  de  son  dernier  voyage,  d'après  les- 
quels les  denrées  étaient  arrêtées  à  Paris, 
et  l'on  y  emprisonnait  ceux  qui  les  ap- 
portaient, il  fut  empêché  de  les  prendre, 
ce  qui  lui  fit  beaucoup  de  tort,  en  l'obli- 
geant à  faire  un  voyage  sans  profit  aucun, 
mais  qu'il  promit  d'en  apporter  à  son  pre- 
mier déplacement. 

22  ventôse  an  II. 
Original ,    signé  de  Girardin  et  d'Ardouin , 
A.  N.,  W  77,  n"  17. 

16.  —  Arrêté  des  commissaires  de  la 
Trésorerie  nationale,  manifestant  à  tous 
les  employés  la  juste  indignation  de  ce 
qu'il  existe  parmi  eux  des  enfants  ingrats 
et  parricides,  dénaturés  au  point  d'avoir 
écrit  sur  les  murs  de  la  Trésorerie  ces 
mots  affreux  :  Crève  la  République!  Vive 
Louis  XVII!  des  traîtres  dignes  de  tous 
les  supplices,  des  scélérats  que  l'échafaud 
attend,  signalant  cet  attentat  à  tous  les 
bons  citoyens,  qui  seront  pénétrés  d'in- 
dignation et  qui  observeront  tout  jusqu'à 
ce  qu'ils  aient  découvert  les  coupables,  et 
déclarant  qu'il  ne  restera  dans  la  Tréso- 
rerie que  des  hon;mes  d'un  patriotisme 
brûlant,  qui  ne  manqueront  pas  de  dé- 
noncer avec  une  franchise  républicaine 
ceux  de  leurs  collègues  qui  ne  sont  point 
animés  du  saint  amour  de  la  patrie,  invi- 
tant les  vrais  patriotes  à  porter  leurs 
dénonciations   civiques   dans  le  sein  du 


10 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


citoyen  Aip^oin, chargé  d'en  référer  au  Co- 
mité. 

'28  ventùse  an  II. 
Copie,  /\.  A'.,  ^^'  78. 

17.  —  Lettre  des  commissaires  de  la 
Trésorerie  nationale  au  Comité  de  sûreté 
iîénérale,  l'informant  que  les  murs  de  la 
Trésorerie  ont  été  salis  des  exp'.'essions 
les  plus  horribles,  qui  prouvent  qu'elle 
renferme  des  contre-révolutionnaires,  des 
traîtres,  des  amis  de  la  tyrannie,  dénon- 
çant ce  crime  abominable,  communiquant 
l'adresse  qui  leur  a  été  dictée  par  leur 
indignation  et  qu'ils  ont  fait  afficher  dans 
tous  les  bureaux,  et  déclarant  que  le  Co- 
mité peut  compter  sur  tous  leurs  soins  et 
sur  tout  leur  zèle  pour  découvrir  ces  cons- 
pirateurs d'un  nouveau  genre,  et  les  mettre 
sous  le  glaive  vengeur  des  lois  et  de  la 
République,  si  indignement  oulragée. 

29  ventôse  an  II. 
Original, silène  dflDelafontaine, (l'Aigoin, de  Du- 
tramblay,  do  GaudinetiJeLcrmina,  A.  A'.,\V78. 

18.  —  Déclaration  faite  devant  François- 
Joseph  Denizot,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, à  l'occasion  du  décret  de  la 
Convention  contre  les  auteurs  d'écrits  in- 
cendiaires, afliches  et  placards,  et  contre 
ceux  qui  cherchent  à  attenter  à  la  liberté  et 
à  la  souveraineté  du  peuple,  par  Jean-Rap- 
tiste-Henry  Gourgaud,  dit  Dugazon,  âgé 
de  48  ans,  né  à  Marseille,  demeurant  à 
Paris,  quai  Malaquais,  maison  Rouillon, 
n°  219,  artiste  du  théâtre  de  la  République, 
lequel  a  dit  que,  d'après  les  vexations 
exercées  depuis  quelque  temps  contre  les 
patriotes  et  contre  lui  en  particulier,  il  a 
lieu  de  croire  à  l'existence  de  quelques 
complots  contre  la  liberté  et  la  souverai- 
neté du  peuple,  que  s'étant  plaint  à  Chau- 
mette  de  ne  plus  être  reçu  aux  Jacobins, 
celui-ci  lui  aurait  répondu  :  Tu  as  tort  de 
Vcn  }Haindrc,  lu  jouis  de  la  liberté,  attends 
quelque  temps,  le  moment  où  l'on  te  rendra 
justice  n'est  pas  encore  venu;  qu'ayant  tou- 
jours à  cœur  l'injustice  qu'on  lui  avait 
faite  en  lui  retirant  sa  carte  de  Jacobin,  il 
avait  prié  son  confrère  Michot  de  la  lui 
faire  rendre,  lequel  lui  avait  répondu  qu'il 
devait  s'estimer  heureux  en  ce  moment  de 
ne  pas  être  de  la  Société  des  Jacobins,  à 


raison  du  grabuge  qu'on  y  remarquait,  et 
qu'il  no  devait  pas  désirer  de  faire  partie 
d'aucune  société.  Le  même  Dugazon  ajoute 
que  Rassal,  député,  fut  étonné  de  la  nomi- 
nation de  Laumur  au  poste  de  gouverneur 
de  Pondichéry,  à  raison  des  propos  que 
tint  Laumur  à  un  dîner  au  sujet  de  Du- 
mouriez,  à  l'entendre,  celui-ci  n'aurait  ja- 
mais trahi,  si  on  ne  l'avait  pas  tant  tour- 
menté, que  ce  Laumur  était  comme  Du- 
mouriez  très  constitutionnel.  Dugazon  rap- 
porte également  les  propos  tenus  par  un 
gendarme  sur  le  passade  de  la  troupe  en- 
voyée en  Vendée,  qui  aurait  dit  à  son  do- 
mestique :  Voilà  de  beaux  bonçires,  ils  crient  : 
Vive  le  lioi,  propos  que  Dugazon  aurait 
répétés  au  ministre  de  la  guerre  Rou- 
chotte,  qui  lui  aurait  recommandé  de  ne 
pas  les  ébruiter,  comme  ayant  probable- 
ment été  tenus  par  quelque  homme  saoul. 
Le  même  Dugazon,  instruit  du  nouveau 
complot  par  le  bruit  public,  reproduit  les 
termes  d'une  déclaration  qu'il  fit  quelque 
temps  avant  le  31  mai  au  Comité  des 
Douze,  où  il  avait  été  conduit  par  un  dé- 
puté de  la  Rretagne,  nommé  Kervelegan  ; 
d'après  cette  déclaration,  Dugazon  se  trou- 
vant à  dîner  chez  Joinville,  ancien  caissier 
des  Messageries,  rue  Saint-Dominique,  avec 
un  certain  Ralzac,  employé  dans  les  vivres, 
celui-ci  lui  aurait  dit  :  Dugazon,  ne  vous 
mêlez  plus  de  rien,  on  vous  en  veut ,  j'ai  été 
d'un  Comité  secret  à  la  Commune  où  il  était 
question  de  frapper  un  grand  coup,  et  où 
l'on  s'était  exprimé  en  termes  méprisants 
sur  Dugazon,  ce  foutu  Dugazon,  qui  n'était 
pas  capable  de  donner  un  coup  de  poi- 
gnard, sans  savoir  qui  l'on  tuait,  et  qui 
était  cause  qu'au  2  septembre,  il  y  en  avait 
qui  avaient  échappé  au  massacre  ;  ce  Ral- 
zac concluait  en  conseillant  à  Dugazon  de 
jouer  la  comédie,  de  rire  et  boire  avec  ses 
amis  et  de  ne  plusse  mêler  de  rien.  Duga- 
zon conseillait  de  faire  venir  ce  Ralzac  et 
Doumerc,  administrateur  des  vivres,  qui 
avaient  été  ensemble  à  Rordeaux,  et  de 
leur  demander  quel  était  le  grand  coup  qui 
devait  alors  être  frappé  et  par  qui;  le 
même  Dugazon  ayant  demandé  à  Joinville 
comment  il  se  faisait  que  Ralzac  fût  dans 
une  telle  confidence,  ce  Joinville  lui  aurait 
répondu  que  Ralzac,  se  méfiant  de  quelque 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉRERTISTES 


a 


chose,  avait  payé-  aux  conspirateurs  une 
nialelotte  de  10  louis  à  la  Râpée,  leur  avait 
fait  boire  du  bon  vin  et  en  grande  quan- 
tité et  avait  été  admis  à  leurs  conciliabules 
secrets,  mais  que  par  la  suite  il  s'en  était 
retiré,  et  que  le  conseil  donné  par  Balzac 
était  très  prudent. 

Le  déclarant  n'a  aucune  connaissance 
des  moyens  qu'emploient  les  ennemis  du 
bien  public  pour  affamer  Paris,  si  ce  n'est 
que  le  cousin  de  son  domestique,  venant 
ù  Paris  avec  du  beurre  et  des  œufs,  fut  ar- 
rêté près  de  Rambouillet  par  des  hommes 
en  écharpe,  qui  lui  prirent  beurre  et  œufs, 
en  lui  faisant  laisser  son  adresse  pour  lui 
en  remettre  le  montant,  que  vu  leur  cos- 
tume il  n'eut  aucune  méfiance,  mais  il 
n'en  a  point  eu  de  nouvelles. 

Dugazon  termine  sa  déclaration  en  signa- 
lant une  particularité  rçlalive  au  départ 
pour  la  Vendée  du  premier  bataillon  de  la 
section  de  TUnité,  suspendu  par  un  arrêté, 
dont  ledit  Dugazon  crut  devoir  informer 
le  Comité  de  surveillance  de  la  Conven- 
tion, qui  donna  sur-le-champ  l'ordre  et 
l'argent  nécessaire  pour  faire  partir  ce 
bataillon  le  lendemain  ;  Dugazon  s'élant 
transporté  à  l'Abbaye,  le  matin,  pour  voir 
si  ce  départ  s'effectuerait,  fut  fort  étonné 
de  voir  que  ceux  qui  leur  faisaient  la  con- 
duite, leur  portaient  leurs  fusils  et  leurs 
paquets,  étaient  les  mêmes  qui  avaient  par- 
ticipé au  massacre  de  l'Abbaye  et  qui 
avaient  reçu  un  louis  chacun  et,  pour  s'as- 
surer du  fait,  Dugazon  le  fit  remarquer  au 
commissaire  Le  Gagneur  de  la  Lande,  qui 
avait  l'air  tout  contristé  et  qui  lui  dit  : 
Je  le  vois  comme  toi  et  les  reconnais. 

30  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  jV.,  W  7G,  n°  10. 


2. 


Second  chef  d^accusation 


Organisation  du  complot  ;  Appel  à 
l'insurrection;  Voile  de  crêpe  sur  la 
Déclaration  des  Droits  de  l'Homme. 

19.  — Délibération  de  la  section  deMarat, 
relative  à  la  situation  critique  provenant  de 
la  pénurie  des  subsistances,  aux  termes  de 
laquelle  après  discussion  sont  nommés  des 
commissaires  pour  notifier  à  la  Commune 
que  la  section,  fatiguée  des  accaparements 


continuels  de  subsistances  et  des  machina, 
tiens  perfides  des  ennemis  de  la  Liberté  et 
du  bonheur  du  peuple,  et  indignée  de  ce  que 
les  monstres  qui  en  sont  la  cause  restent 
constamment  impunis  et  jouissent  paisi- 
blement du  fruit  de  leurs  forfaits,  déclare 
qu'elle  est  debout  et  va  voiler  le  tableau 
do  la  Déclaration  des  Droits  de  l'Homme 
dans  la  salle  de  ses  séances,  pour  rester 
on  cet  état  jusqu'à  ce  qu'elle  ait  la  certi- 
tude que  les  subsistances  et  la  liberté 
sont  assurées  et  que  les  ennemis  du  peuple 
qui  l'oppriment  de  tous  côtés  sont  punis. 

15  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Degeorges,  secré- 
taire, A.  N.,  W  78. 

20.  —  Déclarations  de  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Ma- 
rat,  reçues  par  Martial  Herman,  président 
du  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1°  François  Danjou,  tailleur,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Marat,  lequel  a  dit  avoir  entendu  parler 
d'un  placard  affiché  ces  jours  derniers  dans 
les  rues  de  Paris,  mais  qu'il  n'en  connaît 
pointl'écriture,  qu'il  saitqu'il  a  été  question 
d'une  espèce  d'insurrection,  mais  non  dans 
le  sens  de  ce  placard,  non  plus  que  d'ouvrir 
les  prisons  et  de  frapper  la  Convention, 
que  l'on  a  bien  proféré  quelques  plaintes 
relativement  aux  subsistances,  parce  que 
l'on  est  convaincu  que  ce  sont  les  gens 
riches  qui  sont  approvisionnés,  les  den- 
rées qui  viennent  à  Paris  ayant  toujoui-s 
une  destination  particulière,  lorsqu'il  fau- 
drait qu'elles  se  rendissent  toutes  aux 
marchés. 

2°  Frédéric  Ducroquet,  commissaire  aux 
accaparements  de  la  section  de  Marat, 
a  dit  avoir  vaguement  entendu  parler  du 
placard  qu'on  lui  représente  sans  en  con- 
naître l'écriture,  qu'il  n'a  pas  connais- 
sance qu'il  ait  été  question  de  faire  une 
insurrection  tendant  à  ouvrir  les  prisons, 
ni  à  frapper  la  Convention,  que  seulement 
il  y  a  eu  des  plaintes  relativement  aux 
subsistances,  qu'on  se  proposait  de  de- 
mander au  Conseil  général  de  la  Commune 
d'aviser  aux  malheurs  du  peuple  en  pre- 
nant des  mesures  vigoureuses,  qu'à  son 
sens  le  moyen  de  ramener  l'abondance  ou 


12 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


du  moins  le  nécessaire,  serait  d'empêcher 
que  les  denrées  aient  une  deslinalioii  par- 
ticulière, de  l'aire  en  sorte  que  tous  les 
propriétaires  soient  tenus,  sous  des  peines 
sévères,  de  les  conduire  aux  marchés,  où 
les  citoyens  devraient  dahord  s'approvi- 
sionner avant  les  marchands  qui  achètent 
pour  revendre,  que  le  mal  vient  de  ce  (jue 
l'on  trouve  le  moyen  d'éluder  la  loi  du 
maximum,  ce  qui  le  prouve,  c'est  qu'on  ne 
voit  pas  les  gens  riches  aux  portes  des 
fournisseurs,  et  pourtant  ils  sont  bien 
approvisionnés,  par  conséquent  l'on  porte 
les  denrées  chez  eux,  où  l'on  traite  de  gré  à 
gré,  ce  qui  donne  satisfaction  à  la  cupidité 
des  vendeurs,  faisant  observer  qu'il  serait 
peut-être  ulile  que  les  marchés  de  Poissy 
et  de  Sceaux  fussent  transportés  dans  la 
plaine  des  Sablons  pour  empêcher  les  in- 
trigues qui  se  produisent  dans  les  marchés  ; 

3"  François-Joseph  Genetz,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Marat,  lequel  n'a  entendu  parler  que  lé- 
gèrement du  placard  qu'on  lui  représente, 
qu'il  n'en  connaît  pas  l'écriture,  qu'il  a 
ouï  dire  que  dans  une  séance  du  Club  des 
Cordeliers,  ainsi  que  dans  celui  de  l'Ami 
du  peuple,  le  mot  d'insurrection  avait  été 
prononcé,  que  dans  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section,  quelques-uns  des  mem- 
bres paraissaient  croire  une  insurrection 
nécessaire,  mais  que  d'autres,  dont  il  était, 
avaient  combattu  avec  avantage  cette  idée 
funeste,  en  disant  qu'au  10  août  il  fallait 
s'insurger,  parce  qu'alors  il  y  avait  un 
lyran  à  combattre,  qu'au  31  mai  l'insurrec- 
tion était  encore  nécessaire,  parce  qu'alors 
il  y  avait  une  faction  qu'il  fallait  écraser, 
mais  qu'aujourd'hui  il  ne  fallaitqu'un  gou- 
vernement sévère,  que  les  membres,  qui 
d'abord  avaient  paru  croire  qu'une  insur- 
rection était  nécessaire  et  auxquels  le  dé- 
clarant avait  observé  qu'il  existait  dans 
les  Clubs  des  Cordeliers  et  de  Marat  des 
meneurs,  et  qu'eux  étaient  les  menés, 
expliquaient  que  ce  qu'ils  avaient  entendu 
par  insurrection,  c'était  de  prendre  des 
mesures  pour  que  la  portion  pauvre  du 
peuple  ne  fût  pas  toujours  victime  de 
l'égoïsme  des  riches  et  que  Paris  ait  enfin 
des  subsistances; 

4»    Pierre  Pillon,   membre   du   Comité 


révolutionnaire  de  la  section  de  Marat, 
dit  n'avoir  aucune  connaissance  du  pla- 
card qu'on  lui  a  représenté,  qu'il  a  bien 
entendu  dire  par  des  inconnus  que  si  les 
choses  ne  changeaient  pas  relativement 
aux  subsistances,  il  pourrait  y  avoir  quelque 
insurrection,  mais  sans  qu'il  puisse  s'agir 
d'ouvrir  les  prisons  ni  do  se  porter  à  la 
Convention  ; 

;i°  Louis-Robert-Edme  Goust,  architecte, 
rue  de  l'Hirondelle,  n">28,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Ma- 
rat, lequel  a  déclaré  n'avoir  point  con- 
naissance que  le  placard  à  lui  représenté 
ait  été  afliché  dans  l'étendue  de  la  sec- 
tion de  Marat,  qu'il  a  bien  ouï  dire  au  Co- 
mité révolutionnaire  par  quelques  mem- 
bres de  la  Société  des  Cordeliers  qu'il  y 
avait  élé  question  d'aviser  aux  moyens  à 
employer  pour  que  le  peuple  cessât  enfin 
de  soud'rir  par  l'égoïsme  des  riches,  du 
manque  de  subsistances,  qu'on  y  avait 
même  parlé  d'insurrection,  que  plusieurs 
membresduComilé  révolutionnaire  avaient 
d'ailleurs  combattu  cette  idée  comme  infi- 
niment funeste  à  la  chose  publique,  mais 
que  tout  s'était  passé  en  conversation,  sans 
faire  l'objet  d'une  délibération.  Ajoute  le 
déclarant  (juc,  dans  les  marchés  de  Sceaux 
et  de  Poissy,  les  plus  beaux  bœufs  sont  en- 
levés par  des  bouchers  des  villes  voisines, 
qui  les  payent  beaucoup  plus  cher  que 
ceux  de  Paris,  n'étant  pas  assujettis  à  la 
loi  du  maximum;  de  plus,  qu'il  est  notoire 
que  la  plupart  des  denrées  arrivant  à  Paris 
ont  une  destination  particulière,  toujours 
pour  les  riches,  parce  qu'elles  viennent 
soit  de  leurs  propriétés,  soit  de  leurs  con- 
naissances. 

21  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé   d'Herman,  président,  et  des 
déclarants,  A.  N.,  W  7G,  n°  6. 

21. —  Déclarations  d'habitants  de  la  rue 
Saint-André-des-Arls,  reçues  par  Antoine- 
Marie  Maire,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal, 
savoir  : 

1°  Jean-Baptiste  Lohier,  âgé  de  50  ans, 
demeurant  [rue  Saint- André]-des-Arcs, 
n°  68,  lequel  a  dit  lui  avoir  été  rapporté 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


13 


que  le  citoyen  DucroquRJ,  dans  l'assem- 
blée de  la  section  du  15  courant,  avait 
proposé  de  voiler  la  Déclaration  des  Droits 
et  que  la  section  se  portât  en  masse  à  la 
Commune  pour  demander  des  subsistances, 
que  le  président  mit  cette  motion  aux  voix 
et  qu'elle  fut  acceptée  ; 

2°  Jean-Etienne  Brochet,  âgé  de  40  ans, 
demeurant  rue  [Saint-André-]des-Arcs, 
n"  43,  lequel  a  fait  connaître  qu'il  avait 
ouï  dire  que  l'on  avait  affiché  différents 
placards  tendant  à  pousser  le  peuple  à 
l'insurrection,  mais  sans  se  rappeler  ceux 
qui  ont  préconisé  celle  mesure,  qu'il  a  ouï 
dire  aussi  par  Pigeot  et  Jarry  qu'à  l'assem- 
blée de  sa  section  du  15,  à  laquelle  il  n"a 
point  assisté,  il  avait  été  pris  des  arrêtés 
contre-révolutionnaires,  tendant  particu- 
lièrement à  voiler  la  Déclaration  des  Droits 
de  l'Homme;  ajoute  qu'aune  séance  des  Cor- 
deliers,  dont  il  ne  se  rappelle  pas  la  date, 
un  membre  proposa  de  voiler  cette  Dé- 
claration, alors  que  Ronsin  et  Vincent 
étaient  détenus,  et  que  ce  fut  décidé,  qu'à 
une  autre  séance  Ronsin  monta  à  la  tri- 
bune et  après  beaucoup  de  sorties  vigou- 
reuses, proposa  une  insurrection,  ce  mot 
divisa  les  esprits,  Hébert  combattit  cette 
motion,  Ronsin,  reprenant  la  parole,  re- 
tourna la  proposition  en  disant  qu'il  ne 
s'agissait  pas  d'insurrection  générale,  mais 
que  le  mouvement  seraitdirigé  contre  ceux 
qui  trompaient  le  peuple,  et  particulière- 
mentPhillipeaux,  Bourdon  del'Oise, Camille 
Desmoulins  etauli'es;  qu'aune  autre  séance 
on  reprocha  à  Hébert  que  ses  feuilles  n'é- 
taient plus  aussi  fermes  et  respiraient  le 
modérantisme,  qu'Hébert  répondit  :  J'a- 
voue que  depuis  2  mois,  fat  été  obligé  de 
fléchir,  vous  n'ignorez  pas  que  sur  ma  pro- 
position aux  Jacobins  de  rayer  Camille  Des- 
moulins, l'opinion  était  pour,  et  que  Robes- 
pierre prit  alors  la  parole  pour  ramener  les 
esprits  et  l'arrêté  ne  fut  pas  pris;  que,  sur 
les  observations  d'Hébert,  la  Société  des 
Cordeliers  l'engagea  à  reprendre  son  éner- 
gie et  à  faire  connaître  les  coupables,  alors 
il  promit,  puisque  l'on  paraissait  disposé  à 
le  soutenir,  de  lever  les  masques,  dût-il 
périr,  que  là-dessus  le  citoyen  Boulanger 
dit  :  Le  Père  Bwhesne  écrira,  et  nous  nous 
taperons  ; 


3"  Joseph  Bergez,  âgé  de  49  ans,  demeu- 
rant rue  [Saint-AiidréJ-des-Arcs,  n"  112, 
agent  du  Conseil  exécutif,  lequel  a  dit  qu'ar- 
rivant à  l'Assemblée  générale  de  sa  sec- 
lion,  il  a  entendu  faire  une  motion  tendant 
à  se  procurer  des  subsistances,  que  l'ora- 
teur nommé  Ducroquet,  a  demandé  la 
mise  aux  voix  de  sa  motion  et  l'envoi 
d'une  députation  à  la  Commune,  que  d'au- 
tres voix  se  sont  écriées  qu'il  fallait  y  aller 
en  niasse,  le  président  n'a  pas  été  le  maître 
d'empêcher  le  vole  de  la  motion,  et  ne  fit  pas 
d'observalions,  et  même  il  aurait  été  diffi- 
cile de  s'élever  contre,  qu'il  a  bien  été 
question  de  voiler  les  Droits  de  l'Homme, 
mais  ce  ne  sont  que  des  voix  individuelles 
qui  se  sont  perdues  dans  l'assemblée; 

4°  Edme-Jacques-Philippe  Jarry,  âgé  de 
34  ans,  demeurant  rue  [Sainl-André]des- 
Arcs,  n»  oO,  courrier  au  Département  de 
la  Guerre,  lequel  a  fait  connaître  que,  le 
15  de  ce  mois,  étant  à  l'Assemblée  géné- 
rale de  sa  section,  le  nommé  Ducroquet 
monta  à  la  tribune,  présenta  une  motion 
tendant  à  obtenir  qu'il  fût  pris  des  mesures 
relativement  aux  subsistances,  et  demanda 
qu'on  fit  voiler  la  Déclaration  des  Droits 
de  l'Homme  et  qu'on  se  mit  en  insurrec- 
tion, en  ajoutant  qu'il  fallait  aller  à  la 
Commune,  de  là  à  la  Convention,  pour 
annoncer  que  la  section  de  Marat  se  met- 
lait  en  insurrection  et  inviler  les  47  autres 
sections  à  suivre  cet  exemple,  que  le  nommé 
Warmé  s'y  opposa  et  proposa  des  me- 
sures plus  raisonnables,  que  cependant  la 
motion  de  Duci'oquet  fut  mise  aux  voix 
par  le  président  Momoro,  qui  ne  fît  au- 
cune observation,  et  adoptée,  malgré  la 
minorité  qui  gémissait  d'un  pareil  arrêté, 
observe  même  que  Ducroquet  fut  chargé 
de  porter  la  parole  à  la  Commune,  ce  que 
pourra  affirmer  le  nommé  Sifflard,  perru- 
quier, rue  Contrescarpe,  n"  14. 

22  venlose  an  II. 
Original,  signé   des  déclarants  et  de  Maire, 
A.  A'.,  "W  78,  n»  3. 

22.  —  Déclaration  d'Antoine -Bernard 
Journet,  âgé  de  42  ans,  né  à  Paris,  y  de- 
meurant depuis  4  mois  environ,  aupara- 
vant à  Nantes  où  il  était  agent  vérificateur 
des  douanes,  et  depuis  employé  dans  les 


14 


CHAPITHE  I".  —  JOUHNEES  HISTORIQUES  DE  LA  UEVOLUTION 


l)ure;iux  du  Goiuité  Je  saliil  public,  rt'(;Lie 
pur  (iabriel  heliège,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  »iiii  lui  a  demandé 
ce  qui  a  pu  le  déterminer  à,  diro,  il  y  a 
quelques  jours,  dans  l'intérieur  de  la  Mai- 
son Egalité,  que  dans  quin/.e  jours  il  n'y 
aurait  plus  de  Comité  de  salut  public  ni 
de  Convention,  lequel  a  nié  avoir  tenu  ce 
projios,  mais  a  reconnu  que  dans  l'embar- 
ras où  il  se  trouvait  de  savoir  si  la  place 
qu'il  venait  d'obtenir  dans  les  bureaux  du 
Comité  de  salut  public  était  plus  solide  que 
celle  qui  lui  était  promise  dans  les  douanes, 
il  a  demandé  à  un  jeune  homme,  ancien 
commis  au  Comité,  ce  qu'il  en  pensait,  et 
celaen  présence  du  ci toyenDenizy,  son  ami, 
employé  au  même  Comité,  qui  manifestait 
à  peu  près  les  mêmes  doutes,  que  ce  jeune 
homme  a  répondu,  pourquoi  celte  place 
au  Comité  ne  serait-elle  pas  solide?  que  le 
déclarant  a  répliqué  que  dans  sa  pensée 
le  Comité  de  salut  public  ne  devait  durer 
qu'autant  que  le  gouvernement  révolution- 
naire serait  jugé  nécessaire,  et  que  celui- 
ci  cesserait,  si  la  paix  était  rétablie,  qu'a- 
lors il  serait  fâcheux  pour  lui  d'avoir  fait 
venir  à  grands  frais  de  Nantes  sa  famille 
composée  de  cinq  enfants,  qui  ne  peut 
subsister  que  du  produit  de  son  travail,  s'il 
ne  pouvait  compter  sur  une  place  qu'on 
pourrait  lui  enlever  dans  15  jours,  qu'au 
surplus  cette  conversation  n"a  été  amenée 
que  par  le  calcul  d'un  père  de  famille. 

23  vcnlùsc  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Journet,  de  Fouquier-Tin- 
villc  et  de  Dcliège,  A.  N.,  W  78. 

23.  —  Déclaration  de  Barthélémy  Chaper, 
âgé  de  21  ans,  demeurant  rue  du  Fau- 
bourg-Poissonnière, chef  du  bureau  d'ha- 
billement du  département  de  la  Cuerre, 
reçue  par  Etienne  Masson,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  lequel  dit  n'a- 
voir eu  aucune  connaissance  des  placards 
contre-révolutionnaires  et  de  la  proposi- 
tion faite  de  voiler  les  Droits  de  l'Homme, 
si  ce  n'est  par  les  journaux  et  décrets,  et  sur 
toutes  les  autres  questions  relatives  Ciux 
objets  de  salut  public,  ajoute  qu'il  s'em- 
presserait de  donner  des  renseignements 
sur  ce  point,  s'il  était  en  son  pouvoir,  ob- 


servant (ju'il  est   loiilc  la   journée  retenu 
à  son  bureau. 

12  venli'iso  ail  II  (deux  licurcs  do  rclcvéo). 
Orijjinal,    sij^nc    fie   Cliapcr    et    de    Massun, 
A.  N.,  W  76,  n-  8. 

24.  —  Déclarations  des  témoins  suivants, 
reçues  par  Charles  Harny,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolulionnaiie,  en  présence 
de  Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal,  savoir  : 

i"  Adrien-François -Isidore  Campion,  âgé 
de  .'H  ans,  commis-négociant,  rue  Merry, 
n°  401,  lequel  a  dit  n'avoir  aucune  con- 
naissance d'accaparen)ents  ou  empêche- 
ments d'arrivages  de  denrées  comestibles 
pour  Paris,  mais  a  entendu  dans  un  café 
de  la  rue  Saint-Martin,  au  coin  de  la  rue 
Merry,  nommé  le  café  Godet,  un  particulier 
dire  :  Mais,  mon  Dieu,  onparlc  et  le  bruit  court 
qu'on  veut  se  porter  aux  prisom,  ce  que 
lui  avait  déjà  annoncé  un  négociant  de  ses 
amis;  qu'il  y  a  quelques  jours,  se  trouvant 
chez  le  citoyen  D'Aubigny,  adjoint  du  mi- 
nistre de  la  guerre,  il  a  entendu  une  con- 
versation ayant  trait  aux  difficultés  soule- 
vées eiilre  les  Sociétés  des  Cordeliers  et 
des  Jacobins,  et  mentionnant  l'existence  à 
la  Convention  d'une  faction  de  députés 
comme  Philippcaux,  qui  semblait  vouloir 
•  marcher  sur  les  traces  de  Brissot,  et  l'on 
disait  que  la  Convention  ferait  bien  de  s'en 
débarrasser  et  que  les  Sociétés  populaires 
feraient  bien  de  se  r«unir  pour  présenter 
une  pétition  à  cet  effet  à  la  Convention  ; 

2°  François-Joseph  Westermann,  géné- 
ral des  armées  de  la  République,  âgé  de 
40  ans,  demeurant  rue  Meslay,  n°  63,  le- 
quel rapporte  qu'il  lui  a  été  dit,  en  se 
promenant  sur  le  boulevard  près  d'Audi- 
not,  par  un  général  dont  il  a  oublié  le 
nom,  qui  demeure  rue  Croix-des-Petits- 
Champs,  maison  du  Perron,  quelquesjours 
avant  la  motion  faite  aux  Cordeliers  rela- 
tivement à  une  insurrection,  qu'il  devait  y 
avoir  sous  peu  une  insurrection  dans  Paris 
et  qu'il  s'agissait  de  proclamer  Pache  grand 
juge,  que  quant  à  lui,  il  n'a  pas  caché  que  la 
réussite  était  impossible;  qu'il  a  été  dit, 
8  jours  auparavant,  par  le  citoyen  Henriol, 
employé  de  l'administration  des  charrois, 
rue  Bergère,  qu'il  devait  y  avoir  une  insur- 


INSTUUGTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


reclion  dansParis  et  qu'à  cet  effet  l'on  faisait 
venir  secrètement  des. troupes  de  l'armée 
révolutionnaire,  (jue  ce  même  Henriot  lui 
a  déclaré,  quelques  jours  après,  qu'il  avait 
été  proposé  dans  une  section  de  Paris,  dont 
il  connaît  le  président,  la  motion  de  se 
défaire  de  Robespierre  et  de  Billaud-Va- 
renne,  qui  voulaient  trancher  de  dicta- 
teurs, mais  que  cette  motion  fut  rejetée, 
qu'il  tenait  du  même  Henriot  que  Chabot, 
député  de  la  Convention,  ayant  déposé  une 
somme  de  100,000  livres  qui  lui  avait  été 
envoyée  il  ne  savait  pourquoi,  avait  dit  que 
pour  connaître  les  personnes  qui  voulaient 
le  gagner,  on  n'avait  qu'à  venir  le  lende- 
main à  midi,  que  l'on  reconnaîtrait  Hé- 
bert, sa  femme  ou  sa  bellc-mèrc,  que  ledit 
Henriot  lui  a  déclaré  tenir  ce  propos  de  la 
personne  qui  avait  écrit  la  quittance  des 
100,000  livres; 

Qu'en  ce  qui  concerne  la  motion  pré- 
sentée par  Hébert  aux  Cordeliers,  où  le 
même  Westermann  est  indiqué  comme 
convoitant  le  commandement  de  l'armée 
du  Nord  dans  le  seul  dessein  de  livrer  les 
places  frontières,  il  ne  peut  regarder  cette 
motion  dHébert,  qu'il  n'a  jamais  vu  ni 
connu,  que  comme  insidieuse  et  ne  ten- 
dant qu'à  faire  suspecter  les  défenseurs 
les  plus  zélés  de  la  République  et  leur  ôtcr 
la  confiance  du  soldat. 

23  ventôse  an  II  (6  iicures  de  relevée). 
Original,  signe  de  Canipion,  de  Westermann, 
dcFouquier-Tinvillect  de  Harny,  A.  N.,  W  78. 

25.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Etienne  Masson,run  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire  savoir  : 

1°  Jacques-Louis-Frédéric  Warmé,  âgé 
de  29  ans,  membre  du  Conseil  général  de 
la  Commune  et  secrétaire  de  l'assemblée 
de  la  section  de  Marat,  dépose  que  le  dé- 
cret rendu  le  23  de  ce  mois  le  détermine  à 
déclarer  que,  dans  l'assemblée  du  15  de  ce 
mois,  Ducroquet,  après  un  long  discours, 
conclut  à  ce  que  les  Droits  de  l'Homme 
fussent  voilés,  et  que  lui,  faisant  alors 
fonctions  de  secrétaire,  monta  à  la  tri- 
bune, exposa  à  l'assemblée  le  danger 
de  cette  mesure,  et  empêcha  que  les 
Droits  de  l'Homme  ne  fussent  voilés;  qu'il 
était  à  son  poste  comme  membre  du  Con- 


seil, lorsque  la  députation  de  la  section  de 
Marat  s'y  présenta,  qu'à  ce  moment  Doizi, 
l'un  des  membres  de  la  députation,  l'invita 
à  parler  en  sa  faveur,  ce  qu'il  refusa,  parce 
que  Laurent,  autre  membre  du  Conseil  et 
de  la  même  section,  prit  la  parole  dans  le 
sens  du  répondant  contre  la  députation  ; 
2°  Claude  Prétot,  âgé  de  30  ans,  huis- 
sier au  Département  de  Paris,  membre  de 
la  Société  des  Cordeliers,  demeurant  rue 
ïhomas-du-Louvre,  n"  217,  lequel  dit  être 
également  déterminé  par  le  décret  de  ce 
jour  à  déclarer  que,  durant  la  première 
arrestation  de  Vincent  et  de  Ronsin,  les 
séances  des  Cordeliei^s,  au  lieu  d'être  em- 
ployées à  la  chose  publique,  ont  toutes  été 
consacrées  à  la  cause  des  deux  conspii^a- 
teurs,  qui  depuis  leur  élargissement  ont 
assisté  à  toutes  les  séances  et  y  ont  pres- 
que toujours  occupé  la  tribune,  en  dénon- 
çant tout  le  monde,  se  montrant  ainsi 
chefs  de  cabales,  que  le  déclarant  n'était 
pas  à  la  séance  au  cours  de  laquelle  le 
voile  a  été  mis  sur  la  Déclaration  des 
Droits,  mais  qu'étant  venu  à  la  séance 
suivante  et  ayant  aperçu  le  voile,  il  en  a 
manifesté  à  tous  ses  amis  sa  juste  indi- 
gnation; que  le  comparant,  ayant  dans 
des  séances  subséquentes  combattu  le 
journal  proposé  par  Hébert,  ainsi  qu'une 
autre  motion  du  même,  qui  refusait  d'ad- 
joindre au  citoyen  Hardy,  agent  du  pou- 
voir exécutif  en  Vendée  et  dans  le  Midi, 
des  patiMotes  Cordeliers  pour  le  seconder, 
a  essuyé  beaucoup  de  tracasseries,  de  dé- 
faveurs et  de  vexations  de  la  part  des  par- 
tisans de  la  nouvelle  faction,  dont  la  lac- 
tique consistait  principalement  à  diminuer 
dans  l'opinion  publique,  autant  que  pos- 
sible, le  mérite  des  anciens  et  loyaux  pa- 
triotes et  à  faire  tourner  cette  même  opi- 
nion au  profil  de  quelques  intrigants  de 
leur  trempe,  qui  tous  ont  clairement  prê- 
ché l'insurrection. 

24  ventùse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Warmé,  de  Pretot  et  de 
Masson,  A.  N.,  W  7C. 

26.  — Déclaration  de  Jean-Jacques  Lubin, 
âgé  de  28  ans  et  demi,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  du  1"  arrondissement  et  prési- 
dent du  Conseil  général  de  la  Commune, 


16 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  \A  RÉVOLUTION 


demeurant  rue  lionon'-,  n"  2,  reçue  par 
Pierre-André  Coflinlial,  l'un  des  juges  du 
Trilniiial  révolulioniiaire,  faisant  connaître 
(|u'('*lant  président  de  la  Commune,  la 
seclion  de  Marat  se  présenta  en  masse,  à 
l'olTet  de  faire  part  au  Conseil  de  l'arrêté 
(ju'elle  avait  pris  pour  déclarer  qu'elle  était 
debout  et  avait  voilé  les  Droits  de  l'Homme, 
et  ce  sous  prélexle  de  la  pénurie  dos 
sul)sislat)c,es,  qu'il  crut  devoir  lui  deman- 
der contre  qui  elle  s'insurgeait,  la  Con- 
vention nationale  prenant  les  mesures  les 
plus  révolutionnaires,  le  Comité  de  salut 
public  déjouant  les  complots  ourdis  par  les 
cabinets  de  Saint-James  et  de  Herlin,  le 
Comité  de  sûreté  générale  mettant  à  exé- 
cution le  décret  contre  les  suspects,  qu'il 
pensait  que,  revenant  de  son  erreur,  elle 
retirerait  ce  voile  qui  ne  pouvait  servir  que 
des  projets  liberticides;  (|u'il  vit  avec,  peine 
l'un  des  membres  de  cette  section,  do  lui 
inconnu,  ne  pas  se  rendre  à  ses  observa- 
tions, bien  que  le  Conseil  général  con- 
firmât la  réponse  faite  par  son  président, 
qu'il  ne  fut  pas  peu  surpris  de  ne  pas  voir 
dans  la  députation  !e  président  de  l'As- 
semblée générale  de  la  section,  Momoro, 
qui  avait  signé  ledit  arrêté  ; 

Ajoute  le  comparant  qu'il  croit  de  son 
devoir  de  faire  part  de  ce  qui  s'est  passé, 
le  décadi  dernier  dans  sa  seclion,  en  lévé- 
lant  l'existence  d'une  conjuration  depuis 
le  10  août,  qui  prit  racine  dans  Tun  des  côtés 
de  laConvenlion,  etétendilsesramifications 
dans  tous  les  départements;  la  section  des 
Champs-Elysées,  par  l'astuce  et  l'intrigue 
de  quelques  malveillants,  fut  l'une  de  celles 
qui  prêtèrent  le  plus  la  main  à  l'exécution 
du  projet  tendant  à  fédéraliser  les  dépar- 
ments  et,  chose  incroyable,  se  trouvait  dans 
la  section,  10  à  12  jours  avant  le  31  mai, 
un  drapeau  blanc,  orné  de  Heurs  de  lis 
avec  couronnes  aux  quaire  coins,  qu'une 
perquisition  fit  découvrir  chez  le  nommé 
d'Armaillé,  lequel  avait  dit  que  sa  maison 
serait  le  centre  du  nouveau  monde,  que 
l'on  se  borna  à  dresser  procès-verbal  et  à 
brûler  le  drapeau; 

Le  même  Lubin  a  cru  devoir  aussi  dé- 
noncer les  auteurs,  instigateurs  et  rédac- 
teurs des  pétitions  contre-révolutionnaires 
présentées  au  nom  de  la  section  avant  le 


'M  mai,  celle  eiilr'auLres  par  laquelle  l'on 
demandait  à  la  Convention  que  la  Commune 
fût  cassée,  anlcurs  et  rédacteurs  qui  sont 
les  nommés  .lullian,  Légué,  Lamaignière, 
([uo  cette  pétition  mil  en  rumeur  tout  Paris, 
doima  de  l'audace  aux  aristocrates,  enhardit 
le  côté  droit  de  la  Convention  qui  couvrit 
d'applaudissements  les  commissaires  char- 
gés de  présenter  cette  pétition,  que  d'après 
le  raji])ort  (jui  fut  fait  le  soir  en  Assembb'-e 
générale,  le  président,  notnmé  Roullin,  y 
consigna  que  les  commissaires  avaient  ob- 
tenu non  pas  les  applaudissements  de 
cette  partie  qui  ne  respirait  que  l'anar- 
chie et  le  désordre,  mais  bien  de  ceux  du 
côté  droit  qui  ne  désiraient  (juc  la  liberté, 
((u'en  un  mot  ils  avaient  eu  la  satisfaction 
de  voir  les  soi-disant  montagnards  rentrer 
dans  leur  trou.  Observe  en  passant  qu'a- 
vant de  faire  ce  rapport,  l'on  avait  refusé 
d'entendre  une  députation  des  Cordelici's, 
([u'on  avait  renvoyée  au  Comité  révolu- 
tionnaiie,  dont  partie  était  dévouée  à 
l'aristocratie  ;  on  outre  que  les  nommés 
Lidon  et  Jeanbon,  députés  mis  hors  la  loi. 
tenaient  un  Comité  secret  dans  la  section 
et  participaient  souvent  aux  délibérations, 
recevant  chaque  fois  des  individus  ci-des- 
sus désignés,  dont  Lamaignière  était  le 
seul  connu  avant  le  10  août,  des  éloges 
indécents.  L'Assemblée  générale  a  décidé 
l'arrestation  inmiédiale  de  ces  individus  et 
leur  renvoi  par  devant  le  Comité  révolu- 
tionnaire, ainsi  que  l'envoi  du  procès-ver- 
bal de  la  séance  aux  47  autres  sections  et 
aux  Sociétés  populaires. 

24  venlôse  an  II  (midi). 
Original,    signé   de  Lubin    et   de    Coffinhal, 
A.  N.,  W78. 

27.  —  Déclaration  de  Joseph  Souber- 
bielle,  officier  de  santé,  demeurant  rue 
Honoré,  n"  87,  reçue  par  Pierre-André 
Coffinhal,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, portant  que,  lors  de  la  première  ar- 
restation de  Ronsin  et  Vincent,  certain 
soir,  à  11  heures,  en  sortant  des  Jacobins, 
il  aperçut  une  voiture  arrêtée  devant  la 
porte  de  la  cour,  où  se  trouvaient  deux  in- 
dividus tenant  conversation  avec  plusieurs 
citoyens  arrêtés  auprès  de  la  poi'lière, 
et  qui  disaient  qu'ils  venaient  tout  exprès 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HÉBERTISTES 


17 


en  voiture  chercher  Ronsin  et  Vincent, 
dans  la  pensée  que  la  Société  des  Jacobins 
les  ferait  sortir,  que  ces  deux  patriotes 
étaient  vexés  par  les  aristocrates,  qu'il 
fallait  un  nouveau  31  mai  pour  épurer  la 
Convention,  qu'alors  le  déclarant  dit  à 
ces  particuliers  qu'il  élait  surpris  de  leur 
voir  tenir  un  pareil  langage,  que  les  Jaco- 
bins n'avaient  le  droit  de  faire  sortir  per- 
sonne, que  la  Société  avait  émis  son  opi- 
nion sur  le  compte  des  détenus,  que  la 
Convention  seule  avait  le  di'oit  de  pronon- 
cer sur  leur  sort;  ajoutant  que  les  propos 
tenus  par  ces  individus  furent  entendus 
par  Lultin,  président  du  Conseil  général 
de  la  Commune,  qui  en  témoigna  sa  sur- 
prise, que  la  voiture  en  question  fut  saisie 
et  conduite  au  corps  de  garde  des  Feuil- 
lants, où  Ton  fit  descendre  les  deux  parti- 
culiers, l'un  d'eux,  nommé  Harmé,  élec- 
teur, président  de  la  section  et  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Marat,  habillé  en  Sans-culotte  avec  des 
sabots,  un  bonnet  rouge  et  un  bandeau 
sur  l'œil,  paraissant  pris  de  vin,  l'autre 
étant  également  de  la  section  de  Marat, 
lesquels  déclarèrent  avoir  dîné  chez  la 
nommée  Lacombc,  rue  des  Petits-Champs, 
qui  n'était  pas  la  citoyentîc  Lacombe  delà 
Société  des  Femmes  révolutionnaires,  et 
après  avoir  montre  leurs  cartes,  sortirent 
du  corps  de  garde  et  remontèrent  dans  la 
voiture,  où  se  trouvaient  deux  femmes  et 
un  jeune  enfant,  qui  se  dirigea  vers  le 
Faubourg  Saint-Honoré. 

24  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Coffinhal,  de  Souberbielle 
et  de  Josse,  commis- greffier,  A.  N.,'W76,n''&. 

28.  —  Déclarations  des  témoins  suivants, 
reçues  par  Gabriel  Deliège,  juge  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  savoir  : 

1° Marie-Françoise  Dailly, femme  Chénié, 
âgée  de  o9  ans,  demeurant  en  sa  maison, 
rue  de  Thionville,  laquelle  a  dit  qu'à  l'une 
des  dernières  séances  de  la  Société  des 
Cordeliers,  elle  a  entendu  Ronsin  annon- 
cer à  la  tribune  qu'il  fallait  une  insurrec- 
tion, qu'à  la  séance  qui  suivit  celle  où  la 
députation  de  la  Société  des  Jacobins  fut 
reçue  aux  Cordeliers,  elle  entendit  Hébert 
s'élever  avec  véhémence  contre  ce  qu'il 
T.  XI. 


appelait  des  dominateurs  et  des  hautes  puis- 
sances, ce  qui  a  fait  présumer  à  la  décla- 
rante qu'il  entendait  parler  des  Comités 
de  salut  public  et  de  sûreté  générale,  et  l'a 
pénétrée  d'indignation,  ajoutant  qu'elle 
avait  reconnu  dans  le  Moniteur  comme 
très  exact,  l'arlicle  où  il  était  rendu  compte 
de  la  séance  des  Cordeliers,  sauf  que  les 
faits  rapportés  par  elle  n'y  étaient  pas 
mentionnés,  qu'à  une  séance  peu  éloignée, 
elle  entendit  Vincent  se  servir  de  cette 
expression  :  ce  sont  des  Cromwellistcs,  ce 
qui  également  l'indigna  ; 

2°  Marie -Geneviève  Chénié,  âgée  de 
38  ans,  veuve  Fortin,  demeurant  rue  de 
Thionville,  n°  47,  laquelle  a  déclaré  que 
dans  trois  des  dernières  séances  de  la 
Société  des  Cordeliers,  elle  entendit  Hébert 
et  Ronsin  prêcher  l'insurrection,  qu'Hé- 
bert parla  des  hautes  puissances  et  des  do- 
minateurs, expressions  qui  leur  sont  fami- 
lières, ce  qui  fit  penser  à  la  déclarante 
qu'ils  entendaient  parler  du  gouvernement 
actuel,  et  l'a  transportée  d'indignation. 

25  ventôse  an  II  (raidi). 
Original  signé,  A.  N.,  W  76. 

29.  —  Déclaration  de  Charles  Soular, 
âgé  de  68  ans,  vivant  de  ses  revenus,  de- 
meurant rue  Saint-Denoit,  n"  928,  reçue 
par  Gabriel  Deliège,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, portant  que  Ronsin  monta 
à  la  tribune  des  Cordeliers  et  prit  la  pa- 
role pour  demander  une  insurrection,  que 
Carrier,  représentant  du  peuple,  lui  suc- 
céda et  fit  un  discours  extrêmement  violent 
dans  le  même  sens,  qu'après  lui  Hébert 
insista  à  deux  reprises  pour  qu'on  fît  une- 
insurrection; 

Ajoute  le  déclarant,  que, dans  la  séance 
des  Cordeliers  du  quartidi  de  la  troisième 
décade  de  pluviôse,  Vincent  lut  une  adresse 
aux  48  sections,  aux  sociétés  de  Paris,  aux 
83  départements  et  sociétés  affiliées,  à 
l'effet  de  demander  à  la  Convention  des 
lois  révolutionnaires,  ce  qui  fut  arrêté  à 
l'unanimité  par  la  Société,  qu'à  la  séance 
suivante  le  déclarant  ayant  demandé  à 
Vincent  quelle  distinction  il  faisait  entre 
les  lois  révolutionnaires  et  le  gouverne- 
ment révolutionnaire,  alors  Vincent  s'em- 
porta, en  criant  à  haute  voix  :  «  F...  sa- 

2 


18 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


credié,  lu  no  vois  donc  pas  (]uc  des  lois 
révolutionnaires  fiiiissont  loul  en  lli  jours, 
en  inimolaiit  tous  les  scélérats,  et  que 
votre  «ouvernenient  révolulioiinaire  vous 
tient  et  vous  tiendra  tant  qu'il  voudra, 
sans  jamais  finir,  sous  le  plus  horrible 
despotisme,  vousn'ètesqu'un  plaljean-f...» 

25  ventôse  an  II  (7  h.   \/i  de  relevée). 
Original,  signe  de  Soular  et  de  Deliège,  A.  N., 
W  76,  n»  i. 

30.  —  Déclarations  de  citoyens  de  la 
section  de  Marat,  reçues  par  Pierre-Noël 
Subleyras,  l'un  des  juges  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, savoir  : 

1°  Jean -Louis  Marsot,  âiré  de  32  ans, 
marchand  papetier,  rue  de  la  Harpe,  n°  108, 
sous-lieutenant  de  la  5"*  compagnie  du 
bataillon  de  Marat,  lequel  a  déposé  (jue 
dans  l'assemblée  de  sa  section  du  l'j  pré- 
sent mois,  après  que  deux  ou  trois  per- 
sonnes eurent  manifeslé  leur  inquiétude 
au  sujet  des  subsistances,  et  observé  qu'on 
pouvait  bien  avoir  le  dessein  d'opérer  une 
contre-révolution  en  privant  le  peuple  du 
plus  pur  nécessaire,  Ducroquet,  commis- 
saire aux  accaparements  de  la  section, 
monta  à  la  tribune  el  affirma  que  des 
citoyens,  pour  afîamer  le  peuple,  trou- 
vaient moyen  de  se  pourvoir  de  subsis- 
tances pour  un  mois  d'avance,  que  les 
Droits  de  l'Homme  étant  violés,  il  fallait 
les  voiler,  se  tenir  toujours  debout  et 
se  rendre  en  masse  à  la  Commune  pour 
lui  communiquer  l'arrêté,  et  en  fit  la  mo- 
tion qui  fut  appuyée  par  un  citoyen  dont 
il  ignore  le  nom,  lequel  dit  qu'un  des 
articles  de  la  Déclaration  des  Droits  de 
l'Homme  portail  que,  le  peuple  étant  op- 
primé, le  plus  saint  de  ses  devoirs  était  l'in- 
surrection, que  d'autres  citoyens,  Warmé 
entre  autres,  combattirent  celte  proposi- 
tion en  en  montrant  les  dangers,  et  dé- 
clarant qu'il  suffirait  de  manifester  à  la 
Commune  les  inquiétudes  relativement 
aux  subsistances  el  l'intention  de  voiler 
les  Droits  de  l'Homme;  Guespéreau  étant 
monté  à  la  tribune,  le  présidenlMomoro  ob- 
serva qu'il  y  avait  beaucoup  d'intriganls  et 
d'aristocrates  qui  cherchaient  à  éluder  les 
questions  et  mit  aux  voix  la  motion  de  se 
rendre,  le  lendemain  à  six  heures  du  soir, 


à  la  Commune  pour  lui  faire  pari  de  l'in- 
tention où  l'on  était  de  voiler  les  Droits  de 
l'Homme,  ce  qui  fulailoplé  dans  le  tumulte, 
Monioro  ayant  déclaré  qu'il  fallait  élre  tou- 
jours debout  el  (juo  la  section  de  Marat, 
dont  le  patriotisme  était  connu,  avait  tou- 
jours réussi  dans  ses  entreprises; 

v"  Honoré  Marsot,  âgé  de  33  ans,  par- 
fumeur à  Paris,  y  demeurant,  rue  de  la 
Harpe,  n°  109,  capitaine  de  la  a'  compa- 
gnie de  son  bataillon,  dépose  des  mêmes 
faits  que  le  précédent; 

3"  François-Anne  David,  graveur,  âgé 
de  4o  ans,  demeurant  rue  Pierre-Sarrazin, 
n°  13,  lequel  a  déclaré  que  dans  l'assem- 
bb'e  du  15  ventôse,  Ducroquet,  parlant  de 
la  pénurie  des  subsistances,  dit  qu'en 
qualité  de  commissaire  aux  accapare- 
ments, il  était  plus  à  portée  que  personne 
de  connaître  les  motifs  de  celle  pénurie  et 
les  moyens  d'y  remédier,  que  les  Droits 
de  l'Homme  étant  violés  dans  beaucoup 
d'articles,  il  proposait  de  les  voiler  et  de 
faire  part  de  cette  mesure  à  la  Commune 
en  l'invitant  à  prendre  les  mesures  néces- 
saires pour  faire  arriver  des  subsistances 
h  Paris,  que  cette  motion  parut  au  décla- 
rant si  déplacée  el  si  dangereuse  dans  le 
moment  critique  où  l'on  se  trouvait  qu'il 
quitta  sa  place  el  se  retira; 

4°  Henry  Voisin,  âgé  de  61  ans,  horlo- 
ger, rue  de  l'Hirondelle,  n°  4,  lequel  a 
déclaré  n'avoir  pas  entendu  distinctement 
ce  qui  s'est  dit  dans  l'assemblée  du  llj,  si 
ce  n'est  que  Ducroquet,  en  parlant  de  la 
pénurie  des  subsistances  el  de  la  violation 
des  Droits  de  l'Homme,  a  proposé  de  les 
voiler,  el  en  fil  la  motion,  mais  que  lui  se 
retira  avant  qu'elle  ne  fût  volée; 

0°  Charles-Louis  Dourse,  âgé  de  50  ans, 
marchand   bonnetier,    rue  de  la  Harpe, 
n"  189,  lequel  a  dit  que  l'assemblée  du  15       I 
de  ce  mois  a  été  fort  orageuse,  qu'il  y  fut       r 
question  de  la  pénurie  des  subsistances,       * 
qu'il  entendit  un  orateur  proclamer  que, 
le  peuple  étant  opprimé,  le  plus  saint  de 
ses    devoirs    était  de   s'insurger,  que  ces 
propos  le  déterminèrent  à  se  retirer; 

6'^  Jean-Raptisle  Girard,  âgé  de  62  ans, 
tapissier  à  Paris,  rue  Percée,  n°  7,  lequel 
a  déclaré  avoir  entendu  dire  vaguement 
dans  sa  section  que  les  personnes  char- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


19 


gées  de  distribuer  les  subsistances  ne 
s'oubliaient  pas  dans  cette  distribution, 
que  le  mode  usité  donnait  lieu  à  des  dilapi- 
dations, à  des  gaspillages  et  à  des  pertes  de 
denrées,  qu'il  avait  vu  à  la  porte  du  com- 
missaire de  police  six  paniers  de  difTé- 
rentes  denrées,  qui  se  trouvant  là  depuis 
24  heures,  étaient  à  peu  près  gâtées  ; 

7»  Charles-Joseph  Norbert,  âgé  de  48 
ans,  tailleur,  rue  de  la  Harpe,  n°  154, 
lequel  a  dit  s'être  trouvé  à  l'assemblée  du 
15  ventôse,  et  avoir  entendu  la  motion  de 
Ducroquet  de  voiler  les  Droits  de  l'Homme, 
par  rapport  à  la  disette  des  subsistan- 
ces, motion  que  combattit  adroitement 
Warmé,  officier  municipal,  qui  demanda 
l'envoi  d'une  députation  à  la  Commune 
pour  lui  faire  part  des  inquiétudes  de  la 
section  au  sujet  des  subsistances,  ajoutant 
qu'il  avait  entendu  Momoro  refuser  la 
parole  à  Guespéreau,  en  disant  :  «  Voilà 
comme  il  se  trouve  toujours  dans  la  section 
des  individus  qui  cherchent  à  écarter  les 
propositions  utiles  »  ;  et  ayant  mis  la  pro- 
position de  Ducroquet  aux  voix,  il  enleva  le 
vote  de  la  délibération  ;  ledit  Norbert  ajoute 
avoir  entendu  dire  publiquement  dans  la 
section  que  les  membres  du  Comité  révo- 
lutionnaire allaient  à  la  barrière  d'Enfer 
au-devant  des  denrées,  comme  beurre, 
œufs,  volailles,  et  les  faisaient  arriver  et 
distribuer  dans  la  section,  que  cette  dis- 
tribution a  occasionné  un  rassemblement 
de  400  femmes,  que  la  sienne  a  eu  dix 
œufs  pour  10  sols,  ce  qui  l'a  étonné,  con- 
naissant leur  cherté  dans  cette  saison; 

8'  Nicolas  Leclerc,  âgé  de  60  ans,  tapis- 
sier, place  du  Pont-Saint-Michel,  n'>  3, 
lequel  constate  le  désordre  régnant  dans 
la  section  de  Marat  par  rapport  aux  sub- 
sistances, qui  sont  gaspillées  et  vendues  à 
perle,  ce  qui  décourage  les  campagnards, 
qu'au  dernier  marché  Saint-Jacques  des 
femmes  s'étaient  jetées  sur  un  charge- 
ment de  beurre  et  œufs,  dont  on  avait 
tiré  un  quart  du  prix,  qu'il  avait  vu  dans 
le  fond  de  la  cour  des  Cordeliers  une  af- 
fluence  de  femmes  et  une  voiture  de  den- 
l'ées,  qu'on  avait  arrêtées  pour  les  distri- 
buer à  la  section,  que  cela  lui  fit  de  la 
peine,  en  raison  du  mauvais  exemple,  que 
le  restant  de  cette  voiture  fut  conduit  au 


Marché-Neuf  par  ordre  des  commissaires; 
9»  Jean-Baptiste  Thillaye,  âgé  de  50  ans, 
marchand  de  vins,  rue  de  la  Liberté,  n"  78, 
lequel  a  déposé  au  sujet  de  la  motion  de 
Ducroquet,  mais  déclare  qu'il  ne  put,  en 
raison  du  tumulte,  distinguer  ce  qui  fut  dit. 

20  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin), 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Subloy- 
ras.  A,  N.,    W  76,   n»  6. 

31.  —  Déclaration  de  Jean-Charles  Nor- 
bert fils,  sergent-major  au  2«  bataillon  de 
Paris,  demeurant  rue  de  la  Harpe,  n°  153, 
reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  faisant  connaître 
qu'étant  le  15 de  ce  mois  àl'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  de  Marat,  le  citoyen  Du- 
croquet, membre  de  cette  section,  y  pro- 
nonça un  discours,  où  il  déclara  que  le 
peuple  et  les  patriotes  étaient  opprimés, 
que  les  subsistances  manquaient  par  l'in- 
trigue des  aristocrates,  et  proposa  dévoiler 
d'un  crêpe  noir  les  Droits  de  l'Homme,  de 
se  transporter  en  masse  à  la  Commune 
pour  manifester  leur  intention  de  se  mettre 
en  insurrection  jusqu'à  ce  que  les  subsis- 
tances fussent  devenues  plus  abondantes  ; 
que  le  citoyen  Warmé,  membre  de  la  sec- 
tion, oflîcier  municipal,  monta  à  la  tri- 
bune et  combattit  la  motion  de  Ducroquet 
avec  toute  l'énergie  d'un  vrai  républicain, 
en  représentant  à  l'assemblée  tous  les 
malheurs  qu'une  insurrection  sans  motif 
pourrait  entraîner,  que  rassemblée  ap- 
plaudit vivement  le  discours  de  Warmé, 
auquel  succéda  le  citoyen  Guespéreau, 
pour  présenter  un  mémoire  sur  l'approvi- 
sionnement du  beurre  et  des  œufs,  mais 
Momoro  lui  ferma  la  bouche  en  déclarant 
que  les  malveillants  de  la  section  avaient 
toujours  des  propositions  inutiles  à  faire 
pour  détourner  l'attention, lorsqu'on  s'oc- 
cupait d'objels  importants,  et  mit  de  suite 
aux  voix  la  motion  de  Ducroquet;  le  dépo- 
sant ajoute  avoir  ouï  dire  par  plusieurs 
femmes  que  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  saisit,  il  y  a  3  semaines  ou  un 
mois,  à  la  barrière  de  Montrouge,  du  beurre 
et  des  œufs  qui  furent  vendus  dans  le  jardin 
des  ci-devant  Cordeliers,  les  œufs  au  prix 
d'un  sol  la  pièce,  qu'il  a  également  appris 
par  sa  mère  qu'il  avait  été  vendu  du  poisson, 


20 


CllAPITRK  1«^ 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


qu'une  rilovenne  en  avait  aclieli'  ii  pièces 
pour  38  sols,  mais  qu'elle  avait  6Lé  obligt'e 
(le  le  jeter,  ce  poisson  t'tanl  pourri. 

'26  vtMitùsc  an  II  (10  iieures  du  malin). 
Oriirinal,  signé    do    Norbert    et   d'.\rdoniii, 
A.  .V.,  W  70," n"  4. 

32.  —  Déclaration  tle  Mathieu  Koenig, 
âgé  (le  33  ans,  perruquier,  rue  Jean-do- 
Roauvais,  reçue  |)ar  Etienne  Foucault,  l'un 
(les  juges  du  Tribunal  r(!'Volulioiuiaiie,  fai- 
sant connaître  que  le  citoyen  Piquenol, 
commissaire  aux  accaparements  de  la  sec- 
lion  du  Pantlu'-on,  lui  aurait  dit,  le  18  cou- 
rant, en  réponse  à  une  demande  de  nou- 
velles, comme  il  le  croyait  membre  du  Club 
des  Cordclicrs,  qu'à  son  avis,  il  fallait  une 
insurrection  analogue  àcelledu31  mai, qu'il 
y  avait  environ  107  d(iput(!'S  jugés  véi-eux, 
qui  pourraient  fort  bien  être  incarcérés, 
que  le  déclarant,  animé  du  bien  public, 
conçut  des  inquiétudes  et  en  fit  part  au 
citoyen  Mercereau,  officier  de  paix,  ajou- 
tant que  pour  l'acquit  de  sa  conscience,  il 
est  venu  faire  la  présente  déclaration. 

26  ventùsc  an  II  (11  heures  du  malin). 
Original,  signé    de    Kœnig  et   de    Foucault, 
A.  N.,  W  76. 

33.  —  Déclarations  sur  les  auteurs  et 
complices  d'une  conjuration  tramée  contre 
la  sûreté  et  la  liberté  du  peuple  français, 
qui  aurait  éclaté  sans  la  courageuse  éner- 
gie des  représentants  du  peuple,  reçues 
par  Gabriel  Deliège,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  et  émanant  de  : 

1°  Servais-Baudouin  Boulanger,  Pigé  de 
37  ans,  général  de  brigade  attaché  à  l'ar- 
mée révolutionnaire,  demeurant  rue  Saint- 
Ilonoré,  n"  59,  lequel  a  dit  ne  connaître 
Ronsiii  que  depuis  qu'il  est  attaché  à  l'ar- 
mée révolutionnaire,  et  depuis  sa  sortie 
de  prison  il  a  eu  l'occasion  de  dîner  deux 
fois  chez  lui,  où  il  y  avait  une  vingtaine  de 
personnes  chaque  fois;  qu'au  premier  re- 
pas où  se  trouvait  Vincent,  Lanfré  et  d'au- 
tres, il  s'éleva  une  discussion  entre  ces 
deux  convives,  que  Vincent  traita  Lanfré 
d'espion,  de  modéré  et  d'aristocrate,  ce  qui 
lui  fit  mal  augurer  de  Vincent,  auquel  il 
dit  que  «  s'il  le  voyait  insulter  les  pa- 
triotes, il  donnerait  sa  démission  pour 
avoir  le  plaisir  de  lui  graisser  les  épaules 


à  coups  de  bâton  )),  qu'au  second  dîner 
assistaient  Hébert  et  sa  femme,  D'Au- 
bigny,  Gauthier  et  sa  femme,  Recordon 
et  sa  femme,  trois  députés  colons,  Ilau- 
riot  et  doux  ou  trois  de  ses  aides  de  camp, 
mais  qu'il  ne  s'y  passa  rien  do  nature  à 
alarmer  son  patriotisme  ;  le  même  Bou- 
langer ajouta  qu'après  différentes  discus- 
sions aux  .laeoljins  relatives  à  la  Vendée, 
Ronsin  lui  dit  que  les  Cordeliers  allaient 
dresser  un  acte  d'accusation  contre  TMii- 
lippoaux.  Bourdon  de  l'Oise,  Fabre  d'Eglan- 
tiiie  et  Camille  Desmoulins,  et  qu'ils  se 
proposaient  également  de  rédiger  une 
feuille  intitulée  Journal  de  Mdrat,  laquelle 
serait  consacrée  à  dénoncer  les  hommes 
(jui  s'étaient  engraissés  depuis  la  Révolu- 
tion ; 

2°  Pierre  Fontaine,  âgé  de  3ii  ans,  mar- 
chand de  vins,  rue  de  la  Harpe,  n°  175, 
a  déclaré  ne  pouvoir  rien  dire  relativement 
à  la  conspiration,  qu'il  connaît  Momoro 
comme  voisin,  mais  n'a  rien  remarqué 
chez  lui  de  contraire  à  la  chose  publique, 
et  ne  sait  rien  au  sujet  des  subsistances, 
ni  des  manœuvres  employées  pour  alarmer 
et  faire  insurger  le  peuple  ; 

3°François-SimonFontaine,âgéde4"i)ans, 
receveur  de  la  Caisse  Lafarge,  tenant  mai- 
son garnie  rue  de  la  Harpe,  n°  148,  lequel 
a  déposé  que,  le  15  novembre,  à  l'Assem- 
blée générale  de  la  section  de  Maral,Ducro- 
quet  fit  la  motion  de  se  porter  en  masse  à 
la  Commune  pour  réclamer  des  subsistan- 
ces, et  déclarer  que  si  l'on  n'avisai  t  pas  aux 
moyens  de  s'en  procurer,  la  section  voile- 
rait les  Droits  de  l'Homme  et  se  mettrait 
en  insurrection,  qu'après  une  discussion 
qui  s'engagea,  où  le  citoyen  Warmé,  offi- 
cier municipal,  dit  qu'il  fallait  s'en  rap- 
porter à  la  Commune,  et  où  le  président 
Momoro  accusa  les  mauvais  citoyens  d'en- 
traver les  discussions,  la  motion  de  Du- 
croquet  fut  adoptée,  et  l'on  décida  de  se 
se  porter  à  la  Commune  ; 

4°  Charles  Daussaint,  âgé  de  45  ans, 
tapissier,  rue  de  la  Harpe,  n"  183,  a  dit 
ne  s'être  pas  trouvé  à  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  de  Marat,  où  la  motion 
de  Ducroquôt  fut  adoptée,  mais  avoir  ob- 
servé que  dans  cette  section,  présidée  de- 
puis très  longtemps  par  Momoro,  les  véri- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DKS  HÉBERTISTES 


21 


tables  amis  de  la  République  pouvaient  à 
peine  s'y  faire  entendre,  fjue  c'était  tou- 
joui's  le  parti  du  président  qui  obtenait 
la  parole,  qu'il  a  également  oui  dire 
qu'un  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  sa  section,  domicilié  rue  de  l'Hiron- 
delle, avait  annoncé  qu'il  allait  aux  bar- 
rières faire  arrêter  les  subsistances  en- 
trant à  Paris  pour  les  transporter  au  Co- 
mité et  les  faire  vendre. 

26  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Deliègf, 
A.  N.,  W76,  n'C. 

34.  —  Déclarations  de  citoyens  de  la 
section  de  Marat,  reçues  par  Gabriel-Tous- 
saint Scellier,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  savoir  : 

1°  Louis-Eustache  Chopart,  âgé  de  40  ans, 
épicier,  rue  de  la  Harpe,  n»  114,  lequel  a 
dit  ne  rien  savoir  au  sujet  des  subsis- 
tances, ni  des  événements  du  jour; 

2°  Jacques- Louis-Frédéric  Warmé,  âgé 
de  29  ans,  demeurant  rue  de  l'Hirondelle, 
n°  10,  membre  du  Conseil  général  de  la 
Commune  et  employé  à  la  deuxième  divi- 
sion de  la  Guerre,  section  des  étapes,  le- 
quel ajoute  à  la  déclaration  qu'il  a  faite 
le  24  à  l'un  des  juges  du  Tribunal,  qu'a- 
près que  Ducroquet  fut  descendu  de  la 
tribune,  où  il  venait  de  faire  la  motion  de 
voiler  les  Droits  de  l'Homme,  effrayé  des 
suites  dangereuses  que  pouvait  entraîner 
cette  mesure  inconvenante,  il  demanda  la 
parole  et  réussit  à  l'obtenir,  chose  peu 
facile,  parce  que  Momoro,  président  de  l'as- 
semblée qu'il  dominait  impérieusement, 
ne  l'accordait  qu'à  qui  bon  lui  semblait, 
qu'alors  il  fit  observer  à  ses  concitoyens 
que  si  l'on  prenait  le  parti  violent  de  voiler 
les  Droits  de  l'Homme,  cela  ne  pouvait  que 
nuire  à  la  chose  publique,  que  les  insur- 
rections nécessitées  par  les  circonstances 
avaient  toutes  tourné  au  profit  du  peu- 
ple, mais  qu'il  ne  fallait  pas  abuser  d'un 
moyen  aussi  triomphant  pour  la  Répu- 
blique, qu'avant  tout  il  fallait  consulter 
la  Municipalité,  cette  mère  commune,  que 
l'assemblée,  qui  ne  s'était  pas  rendue 
compte  du  danger  de  la  motion  de  Du- 
croquet, adopta  son  amendement,  que  le 
déclarant,  redescendu    au  bureau,  où  il 


siégeait  comme  secrétaire,  dit  à  mi-voix  au 
président  Momoro  :  «  Vous  devez  être  con- 
tent de  la  prudence  que  je  viens  de  mettre 
en  usage  )),et  que  Momoro  lui  réponditavec 
mépris  et  dédain  :  «  Vous  avez  énoncé 
votre  opinion,  mais  les  Cordeliers  les  ont 
voilé,  eux,  les  Droits  de  l'Homiiie.  »  Warmé 
fait  en  outre  observer  qu'il  ne  signa  au- 
cun des  arrêtés  pris  ce  jour  et  qu'il  se 
rendit  le  lendemain  à  la  Maison  Commune, 
comme  membre  de  la  Municipalité,  non 
pour  y  soutenir  les  déclarations  qui  de- 
vaient y  être  faites  par  les  citoyens  de  la 
section  de  Marat,  mais  au  contraire  dans 
l'intention  d'eti  adoucir  l'acrimonie. 

3°  Jean-Jacques  Roze,  âgé  de  3C>  ans, 
menuisier,  marchand  de  planches,  rue  des 
Francs-Bourgeois,  n°  130,  membre  du  Co- 
mité civil  de  la  section  de  Marat,  lequel  dit 
qu'il  se  trouvait  à  l'Assemblée  générale  de 
sa  section  le  soir  où  Ton  proposa  de  voiler 
les  Droits  de  l'Homme  et  de  se  déclarer 
en  insurrection,  et  qu'il  y  entra  au  mo- 
ment où  Warmé  fut  fort  applaudi  par  tous 
lespatriotes,  qu'il  ne  sait  par  quelle  perfidie 
fut  mise  aux  voix  une  proposition  inverse, 
qu'il  se  rendit  le  lendemain  avec  les  ci- 
toyens de  sa  section  à  la  Commune,  croyant 
qu'il  ne  s'agissait  que  des  subsistances,  et 
qu'il  fut  étonné  des  propositions  sédi- 
tieuses qui  y  furent  faites; 

4»  Jean- Baptiste-Antoine-Guillaume  Tou- 
rillon, âgé  de  42  ans  environ,  épicier,  rue 
des  Francs-Bourgeois,  n°  123,  lequel  a  dit 
n'avoir  aucune  connaissance  directe,  tant 
au  sujet  des  subsistances  que  sur  ce  qui 
s'est  passé  aux  Assemblées  générales  de 
sa  section ,  qu'il  ne  l'a  su  que  par  ouï 
dire  ; 

o'Louis-Edme-ToussaintDardelin,âgé  de 
39  ans,  limonadier,  rue  de  la  Harpe,  n°  118, 
lequel  a  déclaré  avoir  entendu  le  citoyen 
Ducroquet  proposerdans  les  termes  les  plus 
violents  de  voiler  lesDroits  de  l'Homme  jus- 
qu'à ce  que  l'abondance  des  subsistancesfùt 
revenue,  et  de  se  porter  en  masse  à  la  Com- 
mune, que  le  citoyen  Guespéreau,  ayant  pris 
la  parole  pour  tranquilliser  les  esprits  et 
offert  de  donner  lecture  d'un  travail  qu'il 
avait  préparé  sur  les  beurres  et  les  œufs, 
fut  interrompu  par  le  président  Momoro, 
qui  se  plaignit  de  ce  que,  lorsque  quel- 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉKS  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


quos  bons  riloycns  proposaient  dos  moyens 
lie  salut  pultlic,  il  se  présontail  toujours 
(les  i;ons(jui  s'y  opposaient,  ce  (pii  obligea 
riiiespéreau  de  (jiiitler  la  Iribiino,  et  il  mit 
aux  voix  les  motions  de  Ducroqtiet  qui  fu- 
rent adoptées,  Momoro  arfeetantd'annoncer 
que,  CCS  arrt^tés  étaient  pris  à  l'imanimité, 
tandis  que  tout  le  monde  ne  vota  pas  dans 
ee  sens,  quoique  cependant  il  n'y  eût  pas 
de  réclamations. 

2G  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé  des  dcclaranls  et  de  Sccllier, 
A.  N.,  W  76,  n»  6. 

3").  —  Déclaration  d'Edme  Moreau,  culti- 
vateur, capitaine  de  la  garde  nationale  à 
Maffliers,  district  de  fionesse,  reçue  par 
Etienne  Foucault,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  portant  dénoncia- 
tion contre  le  nommé  Euslacbe-Nicolas 
Renoult,  manouvrier,  qui  ne  cesse  de 
jeter  le  trouble  dans  les  assemblées,  en- 
tr'autres  dans  une  de  1793,  où  il  était 
question  du  recrutement,  il  dit  que  c'était  à 
ceux  qui  avaient  commencé  la  guerre  de  la 
finir,  que  les  plus  honnêtes  de  la  Con- 
vention méritaient  d'être  à  la  broche, 
que  l'on  ferait  bien  mieux  de  s'armer 
pour  la  détruire,  que  l'on  était  plus 
heureux,  lorsqu'il  y  avait  un  Roi,  et  qu'il 
fallait  travailler  à  en  remettre  un  sur  le 
trône,  avec  d'autres  propos  plus  aristocra- 
tiques les  uns  que  les  autres,  que  tous  ces 
faits  sont  certifiés  par  un  procès-verbal  de 
la  municipalité.  Ajoute  le  même  avoir 
ouï  dire  par  le  citoyen  Dechard,  menui- 
sier, que  celui-ci  ayant  fait  compliment 
audit  Renoult  de  ce  qu'il  avait  à  son  cha- 
peau le  plumet  national,  chose  extraordi- 
naire eu  égard  à  ses  sentiments,  Renoult 
arracha  le  plumet  et  le  foula  aux  pieds, 
en  disant  :  Voilà  le  cas  que  je  fais  du  plu- 
met de  la  nation.  Ledit  Moreau  ayant  in- 
vité la  municipalité  à  le  faire  arrêter,  elle 
s'y  est  refusée,  il  l'a  été  par  l'administra- 
tion de  Versailles,  mais  comme  il  n'est 
pas  tombé  sous  le  glaive  de  la  loi,  l'on 
n'aura  pas  donné  suite  à  son  affaire,  ce 
qui  engage  ledit  Moreau  à  renouveler  sa 
tlénonciation,  parce  qu'il  semble  important 
pour  raffermir  la  République  qu'il  y  ait 
un  exemple,  afin  de  déjouer  les  malveil- 


lants et  relever  le  pati-iotisine  qui  n'a  ja- 
mais ou  de  vigueur  dans  la  commune. 

2G  vento.-c  an  II  (1  licuro  de  relevée). 
Original,  signe   de    Moioau   et  de   Foucault, 
A.N.,  W  78. 

30.  —  Déclaration  de  Marie-Jeanne- 
Elisabeth  Rrocard-.lolly,  femme  deMelrasse, 
grainier  et  inspecteur  des  relais  mili- 
Inires,  demeurant  rue  des  Mauvais-Car- 
çons,  n"  37;>,  reçue  par  Pierre-Noël  Su- 
bleyras,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, laquelle  a  dit  que,  comme 
affiliée  à  la  Société  des  Gordeliers,  elle  en 
a  constamment  suivi  les  séances,  que  le 
jour  où  il  fut  question  de  l'insurrection  qui 
a  fait  tant  do  bruit,  Vincent  monta  le  pre- 
mier à  la  tribune  et  prononça  un  long 
discours  où  il  déclara  qu'il  y  avait  partout 
des  intrigants,  surtout  à  la  Convention, 
entre  autres  Philippeaux,  Amar,  Bourdon, 
Camille  Desmoulins,  Carnot,  et  finit  en 
concluant  ([u'il  fallait  montrer  de  l'énergie 
et  la  purger  ;  le  représentant  Carrier  lui 
succéda  et  dit  que,  venant  des  départe- 
ments, il  avait  vu  en  rentrant  à  la  Con- 
vention qu'il  y  existait  un  côté  droit  bien 
prononcé,  il  termina  en  pi^oclamant  la  né- 
cessité d'une  nouvelle  insurrection;  Ronsin 
l'appuya  et  renouvela  la  motion  de  faire 
un  second  31  mai,  Hébert  abonda  dans  le 
même  sens  et  ajouta  :  «  Il  m'arrivera  peut- 
être  quelque  chose,  mais  je  dirai  la  vérité  », 
sur  quoi  Momoro,  président,  lui  reprocha 
d'avoir  plusieurs  fois  montré  de  la  fai- 
blesse, et  un  autre  membre  reprit  :  «  Parle 
toujours,  Père  Duchesne,  il  y  en  aura 
d'autres  pour  t'appuyer»,  enfin  Momoro  dé- 
clara que  la  motion  étant  acceptée,  il  était 
inutile  de  la  mettre  aux  voix,  alors  tout 
le  monde  se  leva  en  agitant  les  chapeaux 
et  en  criant  :  Vive  la  République!  Ladite 
femme  Métrasse  fait  remarquer  que,  deux 
séances  auparavant,  Ronsin  avait  déjà  pro- 
posé sa  motion  insurrectionnelle,  toujours 
fondée  sur  le  même  motif,  mais  qu'elle 
n'avait  pas  eu  de  suite  ; 

Ajoute  la  déclarante  que,  dans  la  séance 
des  Cordeliers  où  la  députation  des  Jaco- 
bins vint  pour  lever  le  voile  qui  était  sur 
les  Droits  de  l'Homme,  elle  se  trouva 
assise  à  côté  de  la  femme  d'Hébert,  qu'au 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HEBERTISTES 


23 


moment  où  Collet  d'Herbois  occupait  la 
tribune,  une  citoyenne  ayant  demandé  à 
la  femme  Hébert  :  Est-il  patriote  ?  celle-ci 
répondit  :  C'est  Collot  d'Herbois,  un  comé- 
dien, un  intrigant,  que  tout  le  temps  qu'il 
parla,  elle  ne  cessait  de  dire  :  Ccst  un  coup 
de  théâtre,  ne  semble-t-il  pas  qu'il  joue  la 
comédie"!  qu'au  début  de  celte  séance,  une 
députation  de  la  section  deMulius  Scevola 
entra  en  même  temps  que  celle  des  Jaco- 
bins, obtint  de  Momoro  la  priorité,  et  le 
discours  qu'elle  adressa  pour  appuyer 
l'insurrection  délibérée  dans  la  précédente 
séance,  ayant  donné  lieu  à  des  murmures 
des  tribunes,  la  femme  Hébert  s'écria  : 
Voyez,  ce  sont  les  gens  payes  par  les  Jacobins, 
nous,  nous  n'en  payons  pas,  nous  ne  sommes 
pas  des  ndllionnaires,  que  lorsque  l'acco- 
lade fut  donnée  à  Collot  d'Herbois,  elle 
reprit  encore  :  Cest  bien  sincère  de  la  part 
des  Cordelicrs,  mais  c'est  bien  traître  de  la 
part  de  Collot  d'Herbois. 

La  déclarante  observe  qu'à  la  séance  de 
l'avant-veille,  Brachet  et  Bouin  ayant  fait 
l'analyse  du  rapport  présenté  par  Billaud- 
Varenne  aux  Jacobins,  Ancard  monta  à  la 
tribune  et  dit  :  Les  deux  citoyens  qui  vien- 
nent de  palier  ont  tenu  le  même  langage 
que  Collot  d'Herbois,  mais  nous  devons  con- 
server notre  énergie  de  1789,  iious  n'avons 
jamais  craint  les  bayonncttcs,  il  nous  faut 
tous  avoir  un  poignard  dans  nos  poches 
pour  soutenir  les  républicains. 

2C  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original ,     signé    de  la    citoyenne    Métrasse 
et  de  Subleyras,  A.  N.,W  78. 

37.  —  Déclarations  faites  devant  Her- 
man,  président  du  Tribunal  révolution- 
naire par  deux  membres  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Marat,  savoir  : 

1°  Jean  Carrey,  herboriste,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Marat,  lequel  a  dit  n'avoir  aucune  con- 
naissance du  placard  qu'on  lui  a  présenté, 
et  ne  croit  pas  qu'il  en  ait  été  affiché 
dans  l'arrondissement  de  la  section,  qu'il 
a  bien  entendu  dire  par  différentes  per- 
sonnes que  si  la  pénurie  des  subsistances 
continuait,  il  pourrait  y  avoir  quelque  in- 
surrection; 

2»   Nicolas -Pierre   Joyeau,   sellier,  rue 


[Saint-André] -des-Arcs,  n»  108,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Marat,  lequel  n'a  aucune  connaissance  du 
placard  à  lui  représenté  et  ne  sait  s'il  a 
été  affiché  dans  la  section,  a  bien  ouï  dire 
par  un  de  ses  collègues,  membre  de  la 
Société  des  Cordeliers,  auquel  il  croit  des 
intentions  droites,  que  dans  une  des  séan- 
ces des  Cordeliers,  il  avait  été  question 
d'insurrection,  tant  à  raison  de  la  pénurie 
des  subsistances  qu'à  cause  d'une  nouvelle 
faction  qui  paraîtrait  se  former,  dont  Phi- 
lippeaux  serait  l'un  des  chefs  ou  l'un  des 
acteurs. 

26  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Carrey,  de  Joveau  etd'Her- 
man,  A.  N.,  W  77,  n"  17. 

38.  —  Déclaration  de  Jean-  Baptiste  Ving- 
tergnier,  âgé  de  29  ans,  commissaire  du 
pouvoir  exécutif,  rappelé  depuis  la  mo- 
tion de  Fabre  d'Eglantine,  demeurant  rue 
Le  Peletier,  n"  15,  reçue  par  Charles 
Harny,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, portant  que,  le  soir  du  23  au 
24  courant,  se  trouvant  au  café  Minerve, 
au  coin  de  la  rue  de  la  Loi  et  du  théâtre 
de  la  République,  il  fut  accosté  par  trois 
jeunes  citoyens  qui  cherchèrenl  à  lier  con- 
versation avec  lui  en  disant  le  connaître 
et  l'appelant  par  son  nom,  et  que,  comme 
ils  le  tenaient  pour  bon  patriote,  ils  espé- 
raient qu'il  soutiendrait  la  cause  du  peuple, 
que  la  compagnie  des  canonniers  de  1792 
était  commandée  pour  se  rendre  à  la  Con- 
vention nationale  le  lendemain,  et  que 
les  patriotes  ne  soufl'riraient  pas  que  la  Con- 
vention fit  tirer  sur  le  peuple,  comme  elle 
en  avait  le  dessein,  en  se  faisant  entourer 
de  la  force  armée;  que  ne  connaissant  pas 
ces  individus  et  ayant  une  manière  de  voir 
bien  différente,  il  se  contenta  de  leur  dire 
que  ce  n'était  pas  l'endroit  de  parler  po- 
litique, qu'il  fallait  se  rendre  aux  sociétés 
ou  aux  sections  ;  que,  le  même  soir,  en  sox'- 
tant  du  spectacle  avec  plusieurs  de  ses  amis, 
il  rencontra  encore  ces  mêmes  particuliers 
qui  l'abordèrent  auprès  du  café  de  Char- 
tres, et  en  lui  frappant  familièrement  sur 
l'épaule,  lui  dirent  :  Eh  bien!  patriote, 
j'espère  que  nous  ne  nous  laisserons  pas  faire 
par  la  Convention,  comme  l'on  a  fait  aie 
Champ  de  Mars,  et  le  quittèrent  en  lui  sei'- 


CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


r.inl  la  main,  qu'il  lit  part  do  ses  iiKiuit'- 
tiidos  au  citoycMi  Clirrlion,  l'un  dos  juit'-s 
lin  Triltunai,  qui  lo  Iraïuiuillisa  en  Tins- 
liuisanl; 

Ouo  le  loiuloinain,  il  se  rciulil,  avec  la 
ronipagnio  des  chasseurs  de  1792,  ses 
amis,  à  la  Halle  aux  farines,  où  se  trou- 
vaient un  iiiand  nomlirc  île  femmes  pour 
avoir  des  haricots,  ou  du  moins  sous  ce 
prélexto,  lesquelles  alToctaier.t  de  protes- 
ter contre  l'arrestation  d'Hébert,  en  décla- 
rant qu'il  n'était  pas  étonnant  (ju'il  y  eiU 
tant  de  monde  et  (|u'on  manquât  de  sub- 
sistances, parce  (lu'on  avait  incarcéré  Hé- 
bert, mais  (|ue  s'il  fallait  un  coup  de 
main,  on  s'en  chargerait; 

Qu'aujourd'hui  que  cette  fameuse  cous- 
l)iration  est  découverte,  le  même  Vingter- 
nier  croit  devoir  déclarer  (jue  depuis  long- 
temps elle  se  tramait  parmi  les  faux  pa- 
triotes, introduits  par  Vincent  et  Ronsin 
aux  bureaux  de  la  Guerre,  qu'ayant  été 
employé  dans  ces  bureaux  de  inars  1793 
au  10  août  suivant,  il  a  vu  écarter  les 
vrais  patriotes,  honnêtes  et  francs  répu- 
blicains, pour  avancer  des  intrigants, 
i|u'il  en  a  été  en  quelque  sorte  expulsé 
avec  plusieurs  autres  patriotes  de  la  So- 
ciété des  Défenseurs  de  la  République, 
suspects  à  Vincent,  qu'il  y  a  vu  protégé 
le  nommé  Sauvigny,  qui  avait  voulu  faire 
assassiner  Marat,  qui  avait  dénoncé  les 
dragons  de  la  République  dans  le  temps 
ofi  il  en  était  commandant  en  chef,  ex- 
chevalier de  Saint- Louis  et  depuis  adju- 
dant général  à  l'armée  des  Alpes,  créature 
de  Gauthier,  l'ami  de  Vincent  et  second 
adjoint  du  ministre  de  la  guerre,  lequel  a 
fait  attribuer  le  poste  de  garde-magasin  de 
Saint-Etienne,  à  Strasbourg,  à  l'un  des  vi- 
caires de  Sainl-Pierre-Ie-Vieux  de  cette 
ville,  intrigant  très  connu;  ajoutant  enfin 
qu'il  est  en  état  de  donner  une  infinité  de 
détails  sur  cette  administration  de  la 
Guerre,  si  le  Tribunal  en  a  besoin. 

27  ventôse  an  II  (10  heures  du  malin). 
Original,  sijzné  de  Vinglernier  et  de  Ilarny, 
A.  N.,  W  77. 

39.  —  Déclaration  d'Ântoinette-Marie 
Trémolet,  âgée  de  15  ans,  demeurant  rue 
de  Thionvillc,  chez  la  citoyenne  .Moulin, 


reçue  par  Jean  .\rdouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal   révoliitioni)air(\  en  présence   de 
Foucpiier-Tinville,  portant  qu'elle  n'a  point 
connaissance  dos    écrils   incendiaires  (jui 
ont  été  al'lichés   à  Paiis,  il  y  a  quelque 
temps,  ({u'cllo  s'est  trouvée,  le  10  courant, 
à  la  séance  de  la  Société  des  Cordoliers  et 
y  a  entendu  Hébert,  h;  Père  Uuchesnc,  faire 
un  très  long  discours,  oh  il  a  dit  :   11  y  a 
des   hommes  (jui  ont  pris   la  défense  de 
Camille  Desmoulins,  ces  hommes  sont  sû- 
rement égarés  ou. .  .  »,  i]ue  son  opinion  et 
celle  de  plusieurs  ciloyennes  de  son  entou- 
rage était  que  dans  celte   [dirase  Hébert 
voulait   désigner    Rol)osi)iorre;    que    dans 
cette   même   séance,  Carrier  a   dit   qu'il 
fallait  une  insurrection,  qu'à  son  retour 
des  déjiartements,  il  s'était  aperçu  ([u'il  y 
avait  dans  la  Convention  et  parmi  les  Ja- 
cobins   beaucoup    de    modérantisme,  que 
cette    insurrection    était    nécessaire  pour 
épurer   la   Convention,   qu'après    Carrier, 
Hébert  appuya  fortement  cette  motion,  en 
répétant    qu'il    fallait   l'insurrection,   oui, 
l'insurrection,  et  que  les  Cordoliers  ne  se- 
raient pas  les  derniers  à  la  faire;  que  se 
trouvant   à    la   môme   Société,  le  jour  où 
Collet  d'Herl)ois  s'y  présenta  en  qualité  de 
commissaire  des  Jacobins,  on  fit  lecture  du 
procès-verbal  de  la  séance  du  18  et  qu'elle 
s'aperçut,  ainsi  que  beaucoup  d'autres  ci- 
toyennes, que  ce  procès- verbal  était  altéré, 
aussi  ne  fut-il  pas  adopté,  parce  qu'on  pa- 
rut avoir  l'intention  d'en  retirer  certaines 
expressions    de    nature    à    compromettre 
quelques-uns  des  memlres;  que,  lorsque 
la  députation    des   Jacobins    se    présenta, 
on  redemanda   la   lecture   de   ce  procès- 
verbal,  mais  que  Momoro,  président,  s'y 
refusa  en  alléguant  que,  le  procès-verbal 
n'ayant  pas  été  adopté,  n'était  pas  l'œuvre 
de  la  Société;   que  sur  la  fin  de  la  séance 
du  22,  à  ce  ((u'elle  croit,  Momoro  dit  aux 
citoyens  qui  sortaient  qu'il  fallait  rester, 
qu'Hébert  avait  de  grandes  vérités  à  faire 
connaître,  qu'en  effet  Hébert  monta  à  la 
tribune  et  dit  qu'il  était  plus  que  jamais 
temps  de  parler  et  que,  le  lendemain,  il 
serait  peut-être  trop  tard,  que  la  Conven- 
tion  courait  de  grands  dangers  et  qu'on 
arrêtait  tous   les  jours   les  patriotes.    La 
déclarante   ajoute  que  dans  une  séance. 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


dont  elle  ne  se  rappelle  pas  la  date,  Hé- 
bert fit  la  motion  de  porter  l'armée  révo- 
lutionnaire à  100,000  hommes,  la  Jugeant 
insuffisante. 

27  ventôse  an  II  (10  lieures  du  matin). 
Original,  signé  de  la  fille  Trémolot,  de  Fou- 
quier  et  d'Ardoiiin,  A,  N.,  W  78. 

40.  —  Déclaration  d'Alexandre -Hippo- 
lyte  Doisy,  âgé  de  30  ans,  tapissier,  rue 
de  l'Eperon, n°  il, reçue  par  Charles  Harny, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  qu'il  n'a  aucune  connaissance  per- 
sonnelle en  ce  qui  concerne  l'empêche- 
ment de  l'arrivage  des  subsistances  à  Paris, 
que  se  trouvant  à  l'assemblée  de  la  sec- 
tion de  Marat,  le  15  de  ce  mois,  il  y  en- 
lendit  le  nommé  Ducroquet  faire  la  motion 
de  voiler  la  Déclaration  des  Droits,  mo- 
tion qui  fut  amendée  et  modifiée  par  le 
citoyen  \Varmé,que  le  citoyen  Guespereau 
demanda  aussi  la  parole  pour  présenter 
un  rapport  sur  les  subsistances  en  beurre 
et  œufs,  mais  ne  put  se  faire  entendre, 
le  président  Momoro  lui  ayant  dit  que 
c'était  toujours  par  des  motions  incidentes 
que  des  malveillants  cherchaient  à  entra- 
ver les  affaires  d'utilité  publique,  ajoutant 
qu'en  sa  qualité  de  membre  de  la  Société 
des  Cordeliers,  il  sait  que,  peu  de  temps 
après  la  première  arrestation  de  Vincent, 
le  tableau  des  Droits  de  l'Homme  y  fut 
voilé  depuis  la  motion  faite  par  Momoro 
à  la  suite  d'un  rapport  sur  Philippeaux. 

27  ventôse  an  II  (10  lieures  du  matin). 
Original,  signé  de  Doisy  et  de  Harny,  A.  N., 
W77. 

41.  —  Déclarations  faites  devant  Marie- 
Emmanuel  Lanne,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  par  des  citoyens  et 
citoyennes  de  la  section  de  Marat,  savoir  : 

!•  Charles-Martin  Danaux,  âgé  de  46  ans, 
né  à  Ath,  département  de  Jemmapes,  coi'- 
donnier,  commandant  de  la  force  armée 
de  la  section  de  Marat,  demeurant  rue  de 
la  Vieille -Bouderie,  n"  21,  lequel  a  dit 
que,  lorsqu'il  y  a  6  semaines,  il  se  pré- 
senta au  Comité  épuratoire  de  l'assemblée 
populaire  de  la  section,  Basan,  jeune, mar- 
chand d'estampes,  qu'il  rencontra  dans  la 
cour  des  Cordeliers,  et  Laboureau,  mem- 
bre du  Comité  de  santé,  lui  conseillèrent 


de  donner  sa  démission  de  commandant, 
s'il  voulait  jouir  de  sa  tranquillité,  parce 
qu'il  y  avait  une  iirrande  cabale  contre  lui, 
et  qu'il  fit  la  réflexion  qu'un  parti  voulait 
l'écarter  pour  y  placer  quelques-unes  de 
ses  créatures; 

2"  Anne-Marie,  âgée  de  43  ans,  demeu- 
rant rue  de  Thionville,  n°47,  laquelle  croit 
devoir  fiiire  observer  qu'à  la  séance  des 
Cordeliers  où  Hébert  semblait  prêcher 
l'insurrection,  Hanriot,  au  milieu  du  dis- 
cours d'Hébert,  s'en  alla  avec  un  air  indi- 
gné, qu'Hébert  s'en  étant  aperçu,  fil  un 
geste  de  la  main,  comme  s'il  eût  voulu  dire  : 
tant  mieux; 

3°  Marie-Louise  François,  femme  Jarry, 
née  à  Bondy,  demeurant  rue  [Saint-André-] 
des-Arts,  n'  oO,  laquelle  assistait  à  la  séance 
des  Cordeliers,  le  jour  où  Hébert,  Vincent, 
Ronsin  et  autres  prêchaient  l'insurrection, 
déclare  qu'au  milieu  du  discours  d'Hébert, 
elle  vil  Hanriot  se  retirer  avec  humeur,  et 
qu'Hébert,  s'en  étant  aperçu,  fit  avec  la 
main  un  geste  indiquant  qu'il  en  était 
satisfait; 

4°  Louise-Victoire  Leduc,  femme  Por- 
geot,  âgée  de  37  ans,  demeurant  rue  Con- 
trescarpe, qui  fit  la  même  déposition  au 
sujet  de  la  sortie  d'Hanriot,  avec  deux  de 
ses  aides  de  camp,  et  du  geste  d'Hébert; 

5°  Jean  Sifflard,  âgé  de  42  ans,  perru- 
quier, demeurant  rue  Contrescarpe,  lequel 
dit  qu'à  l'assemblée  du  lo  ventôse,  un 
nommé  Ducroquet,  après  avoir  beaucoup 
parlé  des  subsistances  et  de  la  nécessité 
de  prendre  des  mesures  pour  les  assurer, 
proposa  à  l'assemblée  de  se  lever  en  masse 
et  de  se  porter  à  la  Commune,  déclare  en 
outre  qu'à  la  séance  des  Cordeliers  Hébert, 
Vincent,  Ronsin,  Momoro  et  autres  firent 
des  propositions  tendant  à  alarmer  le 
peuple; 

6°  Etienne  .Michaud,  âgé  de  35  ans,  sel- 
lier, demeurant  rue  [Saint-André]-des-Arts, 
n°  14,  lequel  dit  avoir  entendu  Ducroquet 
proposer  à  l'assemblée  de  la  section  de 
Marat  de  voiler  les  Droits  de  l'Homme  et 
d'aller  en  masse  à  la  Commune,  de  même 
Hébert  préconiser  aux  Cordeliers  l'insur- 
rection, ajoutant  qu'il  n'entendit  que  ce 
dernier,  parce  qu'il  sortit  de  la  séance 
avant  qu'Hébert  quittât  la  tribune; 


26 


CHAPITRK  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


7°  Anloiiie  Viiition,  à?»'*  de  00  ans,  ci- 
devant  cliiruigicn,  dcineuranl  rue  d'Aii- 
{^oulftin».',  w  i,  lequel  ;i  dit  (m'il  sait  bien 
qu'Hi'bert  l'iéquenlail  Kock,  (in'il  sesl 
trouvé  elle/,  ledit  Koek  avec  Hébert,  la 
fennuo  de  celui-ci  et  d'aulres,  mais  n'a 
jamais  entendu  parler  par  ce  Kock,  ban- 
quier hollandais,  ni  par  d'aulres  des 
ailaires  pul>liques. 

'il  vcnlôse  an  II  (1 1  lieures  du  matin). 
Original,  slirni'^  des  déclarant.?  et  de  Lannc, 
A.  N.,  W  78^ 

42.  —  Déclaralion  de  Fleury  Gombault, 
trésorier  de  la  l"""  division  de  la  gendar- 
merie, demeurant  rue  Sainl-Honoré,  n°6G, 
reçue  par  Antoine-Marie  Maire,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  por- 
tant qu'il  n'a  aucune  connaissance  d'écrits 
ou  de  placards  incendiaires  alfichés  depuis 
peu  dans  Paris,  ni  de  la  question  des 
subsistances,  mais  relate  la  conversation 
qu'il  eut,  le  17  ventôse,  sur  le  boulevard, 
où  il  se  trouvait  en  compagnie  du  sieur 
Verninac,  avec  le  général  Laumur,  qu'il 
avait  connu  dans  le  Club  de  la  Répu- 
blique, maison  Egalité,  qu'il  fut  question 
de  ce  qui  s'était  passé  au  Club  des  Cor- 
deliers,  au  sujet  de  l'insurrection  et  d'un 
chef  que  le  parti  des  insurgés  voulait 
mettre  en  avant  sous  le  nom  de  grand 
juge,  comme  devant  donner  moins  d'om- 
brage que  celui  de  dictateur  ou  de  régent, 
et  que  le  chef  qu'on  avait  en  vue  était  le 
maire  Pache.  Ajoute  le  déclarant  que  2  ou 
3  jours  après,  le  général  Laumur  lui  donna 
rendez-vous  pour  l'informer  qu'il  était  as- 
signé pour  rendre  compte  de  celte  conver- 
sation, et  qu'il  ne  savait  comment  l'on 
avait  pu  en  avoir  connaissance. 

Autre  déclaration  d'André  Sadous,  offi- 
cier de  paix,  place  de  l'Ecole,  n°  2,  reçue 
par  le  même  Maire,  qui  dit  n'avoir  aucune 
connaissance  des  écrits  incendiaires  pla- 
cardés dans  Paris,  mais  qu'à  la  Société 
des  Cordeliers  dont  il  fait  partie,  il  a  vu 
Carrier,  député  à  la  Convention,  demander 
l'insurrection,  lequel  fut  remplacé  à  la 
tribune  par  Hébert,  qui  proposa  de  même 
l'insurrection,  mais  se  rétracta  à  la  séance 
suivante,  qu'on  lui  avait  assuré  que  le 
procès-verbal  de  la   1'"  séance  avait  été 


comi)lètemont  dénaturé,  ajoulant  que  le 
nommé  iJiiitus,  ooclior  de  la  Mairie,  était 
celui  (jui  avait  insisié  [tour  voiler  les  Droits 
de  rilomme,  en  raison  (h;  l'arioslation  de 
Honsin  et  de  Vincent. 

'il  venlo.'^e  an  II  (11   houres  du  malinj. 
Original,  .signé  de  Maire,  de  Oonibaull  et  de 
Sadous,  A.  N.,  W  7G. 

4.3.  —  Déclaralion  de  témoins,  reçue  par 
Etienne  Masson,  jui/e  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, savoir  : 

1"  François  Farjairo,  horloger,  âgé  de 
lit  ans,  demeurant  à  Paris,  rue  de  Bour- 
gogne, n°  1500,  lequel  a  dit  que,  le  jour 
où  Collol  d'Herbois,  à  la  tête  de  la  dépu- 
talion  des  Jacobins,  est  venu  aux  Corde- 
liers, il  s'y  trouvait  comme  membre  des 
Jacobins,  et  que  sur  la  motion  de  Vincent, 
les  Jacobins,  au  nombre  de  7  à  8,  furent 
placés  à  main  gauche  du  président,  afin 
qu'ils  ne  puissent  troubler  l'ordre  ni  em- 
pêcher les  délibérations,  qu'il  a  été  fait 
lecture  du  procès-verbal  de  la  séance  pré- 
cédente, prêchant  l'insurrection  en  pro- 
pres termes,  que  cependant  la  rédaction 
n'en  fut  pas  adoptée,  qu'ensuite  Collot 
d'Herbois  et  Hébert  prirent  la  parole,  puis 
une  dépulation  de  la  Société  populaire 
de  la  section  de  Mutius-Scevola  vint  féli- 
citer celle  des  Cordeliers  de  ses  arrêtés 
fameux;  que  le  lendemain,  le  déclarant, 
curieux  de  voir  quelle  serait  la  rédaction 
du  procès-verbal  de  la  veille,  se  rendit 
dans  la  tribune  des  Cordeliers,  mais  que 
le  procès-verbal  ne  fut  pas  lu,  que  la  tri- 
bune fut  successivement  occupée  par  Vin- 
cent, Hébert,  qui  tous,  de  même  que  le 
président  Momoro,  sans  prêcher  ouverte- 
ment les  principes  des  jours  précédents, 
les  suivaient  indirectement  et  tendaient  à 
l'insurrection,  qu'au  sujet  de  l'adresse  à 
lire  aux  Jacobins,  Vincent  insista  pour 
qu'il  ne  fût  question  d'aucune  personna- 
lité, mais  de  la  société  entière,  ruse  ima- 
ginée pour  que  Vincent  ainsi  que  ludique 
ne  fussent  point  compromis. 

Le  déclarant  signale  ensuite  à  l'atten- 
tion un  certain  Brizot,  membre  de  la  So- 
ciété fraternelle  séante  aux  Jacobins,  et 
depuis  peu  de  celle  des  Cordeliers,  grand 
ami  d'Hébert,  qui  lui  avait  fait  obtenir  un 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HÉBERTISTES 


emploi  d'agent  ou  d'adjudant  national. 
lequel  dans  une  conversation  avait  forte- 
ment approuvé  les  principes  des  accusés, 
se  trouvait  souvent  en  leur  compagnie  et 
devait  connaître  leurs  manœuvres; 

2°  Antoine-Edmond  Bertier,  âgé  de 3 ions, 
gendarme  près  les  tribunaux,  compagnie 
Samson,  demeurant  rue  Saint-Placide,  le- 
quel a  dit  que,  le  24  venlôse,  se  trouvant 
au  corps  de  garde  du  Palais,  il  a  causé 
avec  le  citoyen  Caillet,  lieutenant  de  son 
corps,  qu'ayant  dit  :  Cela  rCcst-il  pas  éton- 
nant, voilà  le  Père  Duchcs?ie,  ch  hini!  à  qui 
se  fier.  Ledit  Caillet,  qui  est  membre  des 
Cordeliers,  a  répondu  :  L'affaire  dlUhnrt 
n'est  rien,  cela  nest  que  plus  mémorable 
pour  lui,ilbOi'iira  avec  la  plus  grande  gloire 
possible,  je  voudrais  être  avec  lui,  son  affaire 
n'est  rien  du  tout,  je  suis  sûr  que  j'en  sor- 
tirais. 

27  ventôse  an  II  (midi). 

Original,  sij^né  de  Farjaire,  de  Beitier  et  de 
Ma?&on,  A.  N.,  W  76,  n°  7. 

44.  —  Déclaration  d'Edme-Philippe  Jarry, 
âgé  de  35  ans,  courrier  au  Département  de 
la  Guerre,  demeurant  rue  [Saint-André] 
des  Arts,  n°  ;J0,  reçue  par  Pierre-André 
Cofflnhal,juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
lequel  a  dit  qu'autant  qu'il  peut  se  rap- 
peler, le  dimanche  gras  dernier,  se  trou- 
vant à  la  séance  des  Cordeliers,  Ronsin, 
général  de  l'armée  révolutionnaire,  monta 
à  la  tribune  et  déclara  qu'il  fallait  une  in- 
surrection, qu'Hébert  et  Brutus,  attaché  à 
la  Police,  lui  succédèrent  el  dirent  qu'il  ne 
fallait  pas  provoquer  l'insurrection,  mais 
seulement  demander  par  une  députalion  à 
la  Convention  la  punition  de  60  députés  de 
la  faction  des  Girondins  et  Brissotins,  entre 
autres  Philippeaux,  Bourdon  de  l'Oise  et 
Camille  Desmoulins,  que,  le  mardi  gras,  à 
la  même  Société,  où  se  trouvèrent  Vin- 
cent, Ronsin,  Carrier,  Boulanger  et  Hé- 
bert, Carrier  monta  le  premier  à  la  tri- 
bune et  dit  qu'il  venait  de  la  Vendée,  où  il 
avait  été  envoyé  par  le  Comité  de  salut 
public,  et  avait  fait  rapport  de  ce  qui  s'y 
était  passé,  qu'arrivé  à  la  Convention,  il 
avait  été  surpris  de  voir  des  modérés  à  la 
Montagne,  de  même  aux  Jacobins,  et  que 
ce  n'étaient  pas  les  modérés  qui  avaient 
défendu  le  peuple  dans  ses  plus  grandes 


crises,  qu'il  était  un  franc  Montagnard,  un 
Auvergnat,  qui  avait  toujours  dit  et  dirait 
toujours  la  vérité  au  peuple  ;  que,  d'après 
l'article  34  de  la  Déclai\ition  des  Droits, 
quand  le  peuple  se  trouvait  opprimé,  il 
avait  le  droit  de  recourir  à  la  sainte  insur- 
lection  ;  qu"après Carrier, le  Père  Duchesne 
monta  à  la  tribune  et  proposa  l'envoi 
aux  Jacobins  d'une  députalion,  qui,  avec 
celle  que  nommerait  cette  Société,  irait  à 
la  Convention  demander  le  supplice  des 
60  membres  désignés  plus  haut,  qu'alors 
Vincent,  de  sa  place,  reprocha  à  Hébert 
de  ne  plus  avoir  la  même  énergie  qu'au- 
trefois et  d'avoir  depuis  quelques  mois 
modéré  son  style  dans  son  journal,  à  quoi 
le  Père  Duchesne  répondit  que,  s'il  avait 
changé  de  style,  c'est  qu'il  s'était  aperçu 
que  depuis  quelque  temps  on  parlait  de 
lui  en  mal,  que,  se  voyant  soutenu  par  les 
bons  patriotes,  il  dirait  dorénavant  la  vé- 
rité au  peuple  et  qu'il  allait  la  dire  toute 
entière  à  la  tribune,  et  au  même  instant 
dénonça  comme  intrigant  Amar,  membre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  l'accusa  de 
vouloir  faire  nommer  Westermann  général 
de  l'armée  du  Nord,  qu'il  dénonça  égale- 
ment comme  un  intrigant,  un  modéré  et 
un  coquin,  puis  aitaqua  Carnot,  frère  du 
député  et  membre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, en  soutenant  qu'il  y  avait  une  coa- 
lition pour  élever  cet  homme,  qui  était  un 
intrigant  et  un  modéré,  au  poste  de  mi- 
nistre de  la  guerre,  ensuite  s'en  prit  à 
Paré,  ministre  de  l'intérieur,  à  son  dire 
un  intrigant,  un  second  Roland,  qui  payait 
les  journalistes  pour  propager  le  modé- 
rantisme  et  envoyait  des  journaux  dans 
les  départements  ;  dénonça  également 
Déforgues,  minisire  des  affaires  étran- 
gères, en  déclarant  qu'il  participait  aux 
complots  de  tous  les  autres,  qu'il  était 
plutôt  étranger  aux  affaires  que  ministre 
des  affaires  étrangères,  et  passa  à  Camille 
Desmoulins,  Bourdon  de  l'Oise  et  Philip- 
peaux; que  le  Père  Duchesne  ayant  ajoulé 
que  quand  il  devrait  aller  à  la  guillotine, 
il  dirait  toujours  la  vérité  au  peuple, 
alors  Momoro,  président,  le  rappela  à  l'or- 
dre, en  lui  observant  qu'il  semblait  avoir 
peur,  et  que  toutes  les  fois  qu'un  homme 
disait  la  vérité,  il  ne  devait  jamais   rien 


28 


CHAPITIIK  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


craimlro,  quo  la  niorl  irélait  rien  pour 
lies  répiililicaius,  (]ue  Vincoiil  s'écria  de 
sa  place  :  Soitti  vcvnviri  les  modères  cl  nous 
roijous  dt'jd  rcitx  qui  nous  n^onfrenl  le  bout 
du  nez  cl  nous  en  ferons  un  scrutin  cpura- 
toire;  ajoutant  nu'à  la  iltunitre  st'unce 
présiclt'-e  par  Momoro,  une  ciloyenne  ayant 
improuvé  la  conduite  d'Hébert,  Vincent 
s'écria  qu'il  fallait  épurer  les  femmes, 
parce  qu'il  y  en  avait  au  milieu  d'elles 
(jui  étaient  payées  pour  injurier  le  l'ère 
l)uchesne,que  celle  môme  femme  répondit 
à  Vincent  :  Oui,  polisson,  je  s'.iis  pai/ée  par 
toi  pour  le  claf/ucr,  et  de  plus  elle  dit  à  la 
femme  Marat  et  à  sa  sœur  que  les  scélé- 
rats qui  étaient  là  cherchaient  à  les  perdre 
et  à  les  tromper,  (pj'elle  s'en  apercevait 
depuis  longtemps,  parce  qu'elle  y  voyait 
plus  clair  qu'elles;  qu'au  même  instant  le 
nommé  Ancard  se  leva  et  dit:  Il  n'y  a  qu'à 
chasser  ces  toupies -là,  que  cette  honne 
citoyenne,  irritée,  s'en  est  allée  et  les 
femmes  du  parti  d'Hébert  et  O"  ont 
applaudi  à  sa  sortie. 

27  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé  de  Jarry  et  de  Coffinhal,  A.N., 
\V70,  n»  4. 

43.  —  Déclaration  de  Pierre-François- 
Baron,  chapelier,  âgé  de  33  ans,  demeu- 
rant rue  des  Fossés-Saint-Germain-des- 
Prés,  reçue  par  Pierre-André  Coffinhal, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  portant 
(\ne  La  Planche,  député  à  la  Convention, 
étant  venu  à  l'une  des  séances  de  la 
Sociélé  des  Cordeliers  ci  son  retour  de  la 
Vendée,  où  il  avait  été  envoyé  en  mis- 
sion, dit  qu'il  existait  encore  dans  ce  pays 
13  à  18,000  brigands  et  que  l'immense 
quantité  de  morts  restés  sans  sépulture 
risquait  de  causer  des  maladies  conta- 
gieuses, qu'il  était  impossible  de  brûler 
tous  les  cadavres,  parce  qu'il  n'y  avait 
pas  suffisamment  de  bois,  qu'au  surplus 
il  fallait  redoubler  d'efforts  pour  écraser 
les  brigands,  qu'alors  Vincent  et  Ancard 
s'écrièrent  que  c'était  affreu.x  de  rendre 
de  pareils  comptes,  que  le  fait  était  faux; 
le  déclarant  ajoute  que  le  jour  où  Carrier 
vint  à  la  Sociélé  des  Cordeliers,  on  an- 
nonça que  partout  les  patriotes  étaient 
incarcérés,  qu'alors  Carrier  prit  la  parole 


et  dit  que  le  peuple  saurait  se  sauver  et 
(ju'une  sainio  insurrection  nous  sauverait 
encore,  que  Vincent  cl  le  Père  Duchesne 
tinrent  à  peu  près  le  même  langage. 

»7  ventôse  an  II  (midi). 
Original,    signé   de    Baron    et    de   Coffinhal, 
A.  A'.,  W  76,  n»  i. 

46.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Charles  Rravet,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1°  Pierre  Sombret,  Agé  de  27  ans,  de- 
meurant quai  Voltaire,  lequel  a  dit  qu'étant 
de  la  Société  dite  des  Cordeliers,  il  s'est 
toujours  aperçu  (jue  Vincent,  Hébert,  Ron- 
siii  et  Momoro  gouvernaient  impérieuse- 
ment celte  société, que  nolammenl  depuis 
la  mise  en  liberté  de  Vincent  et  Ronsin, 
Momoro,  qui  présidait,  n'accordait  géné- 
ralement la  parole  qu'à  ceux  de  son  parti, 
qu'Hébert  et  Vincent  depuis  lors  n'ont 
cessé  de  prêcher  l'insurrection  eldedénon- 
cer  successivement  ceux  des  membres  de 
la  Convention  qui  se  sont  le  mieux  mon- 
trés en  révolution,  qu'Hébert,  dans  la 
séance  des  Cordeliers  qui  a  précédé  la  ré- 
ception de  la  députalion  des  Jacobins, 
prêcha  hautement  l'insurrection,  sous  le 
prétexte  du  manque  de  subsistances,  et 
invita  la  Société  à  se  rendre  à  la  Munici- 
palité afin  de  provoquer  la  remise  d'une 
pélilion  à  la  Convention  touchant  les  sub- 
sistances; 

2"  Jacques -François  Dutrône,  âgé  de 
40  ans,  demeurant  à  Paris,  rue  Serpente, 
n»  G,  lequel  a  dit  que,  dans  la  séance  de 
la  section  de  Marat  du  13  courant,  Ducro- 
quel  monta  à  la  tribune  et,  après  avoir 
longuement  parlé  des  accaparements  faits 
par  les  citoyens  aisés,  proposa  de  voiler 
la  Déclaration  des  Droits  de  l'Homme, 
d'après  la  motion  présentée  la  veille  dans  la 
Société  populaire  dite  de  l'Ami  du  Peuple, 
qui  n'avait  pas  été  adoptée,  parce  que  cela 
regardait  la  section  toute  entière,  ajoutant 
que  le  peuple  était  sous  l'oppression  des 
riches  et  qu'il  était  temps  de  se  lever  pour 
la  faire  cesser;  Warmé  prit  ensuite  la  pa- 
role et  sans  insister  sur  la  motion  de  Du- 
croquet  qui  avait  été  improuvée  par  la 
majorité  de  l'Assemblée,  il  observa  que 
l'insurrection  du  31  mai  n'avait  pas  délivré 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HEBERTISTES 


29 


le  peuple  de  tous  ses  ennemis,  qu'à  son 
avis  une  seconde  était  nécessaire  pour  le 
délivrer  entièrement  de  l'oppression,  il 
proposa  alors  de  déclarer  à  la  Commune 
que  la  section  était  debout  et  prèle  à 
seconder  la  Commune;  après  Warmé,  le 
citoyen  Gouguau  dit  également  que  le 
peuple  était  opprimé  et  que  la  résistance 
était  pour  lui  le  plus  saint  des  devoirs; 
ensuite  le  citoyen  Laboureau  approuva  for- 
tement les  mesures  proposées  par  Warmé  ; 
enfin  Momoro,  qui  présidait  l'Assemblée, 
engagea  les  citoyens  à  adopter  ces  propo- 
sitions avec  d'autant  plus  de  confiance  que 
tout  ce  qu'ils  avaient  entrepris  jusqu'à  ce 
jour  avait  été  couronné  de  succès. 

27  ventôse  an  II  (7  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Sombret,  de  Dutrône  et  de 
Bravet,  A.  iV.,  W  78. 

47.  — Déclarations  faites  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  par  les  témoins 
suivants  : 

1°  François  Thoumain,  âgé  de  44  ans, 
demeurant  rue  Saint-Thomas- du- Louvre, 
lequel  a  dit  que,  le  21  ventôse,  à  la  Société 
des  Jacobins,  Collot  d'Herbois  blâma  la 
conduite  de  certains  membres  de  celle 
des  Cordeliers,  sans  nommer  personne, 
que  llenaudin  appuya  son  dire,  que  Car- 
rier lui  succéda  à  la  tribune  pour  prendre 
la  défense  de  la  Société  des  Cordeliers,  et 
commença  par  prétendre  que  celui-ci  était 
un  fou  et  employa  même  une  autre  ex- 
pression, qu'à  la  levée  de  la  séance  Renau- 
din  joignit  Carrier  dans  le  second  vestibule 
et  lui  demanda  l'explication  des  deux 
expressions  blessantes  pour  lui,  qu'ils  se 
montèrent  et  qu'on  les  sépara  sur-le- 
champ;  qu'alors  Carrier  sortit  avec  Ronsin 
qu'il  tenait  par  dessous  le  bras,  et  s'écria 
en  levant  son  bâton  :  Le  premier  bougre 
qui  parlera  des  Cordeliers,  qu'il  se  présente, 
je  le  lue.  que  Martin,  collègue  du  déclarant 
au  Tribunal  révolutionnaire,  était  avec  lui, 
lorsque  ces  propos  furent  tenus; 

2°  Claude -Michel  Martin,  chirurgien, 
âgé  de  40  ans,  demeurant  rue  de  Savoie, 
lequel  a  déclaré  que,  le  21  courant,  Carrier 
monta  à  la  tribune  des  Jacobins  et  rendit 
compte  de  ce  qui  s'était  passé  la  veille 


aux  Cordeliers,  mais  en  débutant  aurait 
dirigé  contre  Renaudin  quelques  expres- 
sions peu  honnêtes,  au  sujet  desquelles 
Renaudin  lui  demanda  des  explications, 
ce  qui  amena  une  altercation,  que  Carrier 
s'en  alla  avec  Ronsin,  qu'il  tenait  par  des- 
sous le  bras,  et  plusieurs  militaires,  qu'il 
entendit  Carrier  s'écrier  :  Sacré  nom  dhin 
Dieu,  si  quelques  sacrés  bougres  veulent 
parler  des  Cordeliers,  je  le  tue,  je  le  lue, 
que  là-dessus  le  déclarant  dit  à  son  col- 
lègue :  'N'aie  pas  peur,  personne  ne  lui 
parlera,  car  personne  ne  veut  être  tué. 

27  ventôse  an  II  (7  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Tlioumain,  de  ]\Iarlin  cl  de 
Dobsent,  A.  N.,W  76,  n»  4. 

48.  —  Déclaration  de  René -Charles 
Mercereau,  âgé  de  30  ans,  officier  de  paix, 
demeurant  rue  de  la  Montagne-du-Pan- 
théon,  reçue  par  Etienne  Masson,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  portant 
que,  le  duodi  ou  tridi  de  cette  décade, 
étant  de  garde  à  la  Mairie,  Brutus,  garçon 
de  bureau,  vint  en  claquant  des  mains 
d'un  air  joyeux  et  dit  :  Allons  au  pas,  au 
pas,  il  faut  un  31  mai,  il  y  a  105  coquins  de 
députés  qu'il  faut  f...  en  bas,  que  le  com- 
parant, en  présence  de  Pessel,  garçon  de 
bureau,  et  autres,  représenta  audit  Brutus 
combien  ces  paroles  étaient  déplacées  et 
même  criminelles,  mais  que  ledit  Brutus 
lui  répliqua  qu'il  était  un  modéré,  qu'il  fal- 
lait une  insurrection  et  rpiil  avait  lui-même 
aidé  à  poser  le  voile  sur  les  Droits  de 
l'Homme,  qu'à  toutes  les  remontrances  du 
comparant  Brutus  fit  semblables  réponses, 
que  ce  Brutus,  appointé  très  médiocre- 
ment, fait  partout  et  au  su  de  tout  le 
monde  une  dépense  au-dessus  de  ses  ap- 
pointements et  même  infiniment  supé- 
rieure ; 

Ajoute  que  Quinette,  perruquier  du  com- 
parant, rue  Saint-Jean-de-Beauvais,  lui  a 
dit  que  Piquenot,  commissaire  aux  acca- 
parements de  la  section  du  Panthéon,  te- 
nait semblables  propos; 

Déclare  encore  que  Foureau, commissaire 
municipal  pour  les  saisies  de  biens  natio- 
naux, demeurant  rue  des  Aveugles-Saint - 
Sulpice,  n"  49  ou  59,  lui  a  appris  que  le 
commandant  de  la  force  armée  de  Mutins- 


30 


CilAPlTHE  I".  —  JOriLNÉES  IIISTOIUQUES  DE  l.A  UÉVOLIITJOIS 


Soovola,  dont  il  ij^'iKue  le  iium,  (.iiinulc  les 
fonctions  de  président  du  Coniilé  l'évolii- 
lionnaire,  de  président  du  Coniilé  de  dis- 
cipline militaire,  de  président  de  l'Asseni- 
Mée  i,'énérale  et  de  président  de  la  Société 
populaire,  en  violation  de  tous  les  prin- 
cipes de  la  liberté,  (ju'cn  raison  de  ce  cu- 
mul et  du  despotisme  (jui  en  découle,  ce 
commandant  se  st)rait  permis,  de  son  au- 
torité, de  se  transporter  avec  une  escorte 
de  20  hommes  et  un  tambour  à  la  com- 
mune de  l'Egalité,  chef-lieu  de  district  du 
Département  de  Paris,  à  Teffet  de  se  faire 
délivrer  des  subsistances  pour  sa  propre 
et  personnelle  consommation,  et  cela  à 
miimit,  l'un  des  jours  de  la  dernière  dé- 
cade. 

Autre  déclaration  de  Marie-Anne  Le 
maire,  femme  Honnafaux,  âgée  de  51  ans, 
dont  le  mari  est  courrier  du  Déparle- 
mcnt  de  la  <juerre,  demeurant  rue  Saint- 
André-des-Arls,  n"  '.lO,  reçue  par  le  même 
Juge,  de  laquelle  il  ressort  qu'à  l'une  des 
dernières  séances  du  Club  des  Cordeliers, 
qui  a  jirécédé  celle  où  la  déi)iitalion  des 
Jacobins  est  venue  aux  Cordeliers,  elle 
a  entendu  Hébert  dire  hautement  qu'il  fal- 
lait une  nouvelle  insurrection  et  cent  mille 
hommes  de  troupes  révolutionnaires. 

27  ventôse  an  II  (S  heures  du  soii  j. 
Original,  signé    de  Mercereau,   de   la   femme 
Donnafaux  et  de  Masson,  A.  A'.,  W  70. 

49.  —  Déclarations  des  témoins  suivants, 
reçues  par  Charles  Harny,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  en  présence 
de  Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal,  savoir  : 

1°  Léon  Fernandez,  âgé  de  40  ans,  mar- 
chand, rue  du  Colombier,  n°  1077,  section 
de  rCnité,  lequel  a  dit  que  la  manière 
dont  se  sont  comportés  dans  sa  section 
les  nommés  Lacroix,  Bereytter,  Mathis, 
Lalande,  commissaire  de  police,  Sandos, 
lieutenant  de  canonniers,  et  tout  le  Co- 
mité révolutionnaire,  lui  adonné  à  penser 
qu'ils  sont  en  partie  vendus  et  livrés  à  la 
action  que  révèlent  les  manœuvres  per- 
fides d'Hébert,  Vincent,  Ronsin  et  autres, 
attendu  que  tous  ces  êtres  oiil  toujours 
été  les  protégés  et  les  prolecteurs  de  ces 
conspirateurs,    el    tous,    sans    ressources 


connues  el  sans  nueurs,  foui  une  dépense 
plus  (pi'ordinaire,  qu'oji  leur  a  toujours 
entendu  [)rè(  lier  oiivertenienL  le  meurtre 
et  le  [lillage,  (juc  peu  de  jours  avant  la 
découverte  du  coinplol,  les  nommés  15e- 
rc;';tter  et  Poulain,  secrétaire  de  la  sec- 
tion el  (]u'on  croit  valet  de  la  faction,  lui 
ont  dit  ({lie  sous  peu  il  y  aurait  un  second 
31  mai  [)lus  fort  que  le  dernier,  que  quoi 
(ju'il  ait  éprouvé  des  vexations  particu- 
lières de  cette  cli(iue  et  du  Comité  révolu- 
tionnaire, il  n'en  a  aucun  ressentiment 
el  ce  n'est  (|ue  par  amour  pour  le  hon- 
lieur  de  son  pays  ipi'il  fait  la  i)résente 
déclaration,  (ju'il  soutiendia  avec  4,000 
bons  citoyens  de  la  section; 

2°  Etienne  (nirysostomi,  ûgé  de  37  ans, 
tenant  la  maison  garnie  Moscovie,  rue  des 
Petits-Auguslins,  n°  1.320,  lecjuel  a  déclaré 
n'avoir  aucune  connaissance  d'accai)arc- 
nienls  ou  d'enipêchenjcnts  d'arrivages  des 
comestibles  à  Pai'is,  qu'il  est  très  bien 
avec  le  Comité  révolutionnaire  de  sa  sec- 
tion, auquel  il  a  prêté  2  ou  3  fois  une 
salle  pour  des  repas  de  fêtes  avec  des 
femmes  et  auquel  il  aurait  dénoncé  ces 
complots,  s'il  en  eût  entendu  [)arler  ; 

3°  Jean-Charles-Joseph  Varlay,  âgé  de 
31  ans,  ouvrier  ébéniste,  rue  de  TEgout- 
Sainl-Antoine,  lequel  déclare  avoir  appris 
d'une  fille  Roze,  cuisinière  chez  un  méde- 
cin ou  chirurgien,  rue  du  Foin,  près  des 
Minimes,  qu'il  se  fabriquait  trois  guillo- 
tines chez  un  charron,  rue  Saint-Louis, 
l'une  d'elles  pour  la  place  de  Grève,  les 
deux  autres  pour  la  place  de  la  Révolution; 

4°  Marguerite-Françoise  Villaume,  femme 
Kroppcr.  âgée  de  oO  ans,  demeurant 
grande  rue  du  Faubourg-Saint-Antoine, 
laquelle  a  déclaré  qu'il  y  a  environ  8  ou 
15  jours  elle  a  entendu  dire  qu'on  faisait 
des  guillotines,  sans  pouvoir  préciser  à 
quelle  occasion  ni  par  qui. 

28  venlose  an  II  (1  1   heures  du  malin). 
Original,  signé  de  Fernandez,  de  Ghrysostomi, 
Je  Varlet,de  la  femme  Kroppcr,  de  Fouquicr  cl 
de  Harny,  A.  N.,  W  78. 

oO.  —  Déclarations  de  citoyens  de  la  sec- 
tion de  Marat,  reçues  par  Gabriel  Deliège, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolution- 
naire, savoir  : 

/ 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


31 


1»  Antoine-Simon-Ferdinand  Basan,  àt;é 
de  30  ans,  marchand  d'estampes,  rue  Ser- 
pente, n°14,  capitaine  dans  la  garde  natio- 
nale de  la  secliondeMarat  et  commissaire 
vérificateur  pour  l'emprunt,  lequel  a  dit 
que  la  caisse  a  été  battue,  il  y  a  plusieurs 
jours,  dans  la  section  pour  faire  lever  le 
peuple  en  masse  à  l'efiet  de  se  rendre  à 
ia  Commune,  qu'il  a  entendu  dire  que 
c'était  relativement  aux  volontaires  et  que 
la  section  avait  pris  un  arrêté  à  cet  eQ'et, 
mais  que  lui  n'y  était  pas  allé  ; 

2°  Charles  Dougny,  âgé  de  ijo  ans,  tail- 
leur d'habits,  tenant  maison  garnie,  demeu- 
rant rue  Hautefeuille,  n°  12,  trésorier  du 
Conseil  de  discipline  militaire  de  la  section 
de  Marat,  leque  la  fait  connaître  que  dans 
l'assemblée  de  la  section,  ayant  précédé  la 
levée  en  masse  des  citoyens  qui  se  sont 
rendus  à  la  Commune,  il  entendit  Ducro- 
quet,  commissaire  aux  accaparements, 
proclamer  qu'il  fallait  voiler  les  Droits  de 
l'Homme  et  se  porter  en  masse  à  la  Com- 
mune, que  Guespéreau  lui  succéda  à  la 
tribune  et  voulut  faire  un  rapport  concer- 
nant le  beurre  et  les  œufs,  et  que  Momoro, 
président,  lui  refusa  la  parole  en  disant 
qu'il  n'y  avait  que  de  mauvais  citoyens 
pour  venir  interrompre  les  discussions 
de  l'assemblée,  lorsqu'il  était  question  de 
prendre  de  grandes  mesures.  Le  même 
ajoute  que,  la  veille  au  matin,  on  lui  fit 
apercevoir  au-dessous  de  la  croisée  de  sa 
boutique  une  marque  ronde  à  la  craie, 
figurant  une  roue,  et  il  sait  que  plusieurs 
maisons  de  patriotes  de  la  section  sont 
marquées,  les  unes  d'un  D  renversé,  les 
autres  d'une  potence,  les  autres  d'une 
guillotine,  que  le  faubourg  Saint-Antoine 
était  en  rumeur,  parce  que  beaucoup  de 
maisons  s'y  trouvaient  marquées.  Le  décla- 
rant dit  encore  qu'à  une  assemblée  de  la 
section  de  Marat,  fort  nombreuse,  qu'il 
croit  s'être  tenue  le  10  courant,  ChaumeLle, 
agent  national,  demanda  ia  parole  et  déclara 
de  sa  place  qu'on  avait  beaucoup  fait,  mais 
rien  encore  pour  le  peuple,  et  principale- 
ment pour  celui  de  la  section  de  Marat,  qu'il 
fallait  désigner  des  locaux  pour  loger  les 
femmes  des  Sans-Culottes  de  la  section 
qui  se  trouvaient  aux  armées;  qu'au  lieu 
d'employer  le  Luxembourg  à  l'emprison- 


nement des  prévenus,  il  fallait  le  consa- 
crer au  logement  des  bureaux  de  la  Guerre 
et  placer  l'Opéra  au  Théâtre-Français,  et 
que  cela  ferait  revivre  le  quartier,  il  tint 
encore  d'autres  propos  qui  échappent  à 
ses  souvenirs,  mais  qui  dans  leur  ensemble 
lui  ont  paru  avoir  été  tenus  plus  dans  le 
dessein  d'échaulfer  les  esprits  que  de 
servir  la  chose  publique,  et  que  le  citoyen 
Le  Roy,  peintre,  rue  Hautefeuille,  pourra 
donner  des  éclaircissements  à  cet  égard; 
ajoute  que  dans  la  séance  dont  il  a  parlé 
ci-dessus,  Ducroquet  monta  ii  ou  6  fois  à 
la  tribune,  toujours  pour  le  même  objet. 

28  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Basan,  de  Dou2:nv  et  de  De- 
liège,  A.  N.,  W  78. 

yl.  —  Déclaration  de  Charles  Richard, 
âgé  de  37  ans,  tailleur,  demeurant  rue 
Git-loCœur,  n°'j,  reçue  par  Gabriel-Tous- 
saint Sccllier,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  portant  qu'il  n'a  aucune 
connaissance  de  ce  qui  concerne  les  sub- 
sistances ni  les  affaires  du  jour  relative- 
ment à  la  conspiration, si  ce  n'est  que  de- 
puis 18  mois  un  certain  Loiseau,  de  Fon- 
tenay-le-Peuple,  logeant  à  l'hôtel  ci-devant 
Saint-Louis,  à  côté  de  chez  lui,  qui  avait  été 
arrêté  par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  et  mis  en  liberté,  l'invita  à  dé- 
jeuner avec  un  ami  qu'il  attendait,  et  pen- 
dant ce  déjeuner  tint  les  propos  les  plus 
inciviques,  annonçant  que  sous  peu  il  y 
aurait  un  coup,  que  s'il  se  formait  un  parti, 
il  s'y  joindrait  de  suite,  et  que  lui  décla- 
rant lui  adressa  des  reproches  à  ce  sujet. 
Le  lendemain,  le  même  Richard,  se  pro- 
menant au  Luxembourg  avec  son  épouse, 
Loiseau  vint  lui  frapper  sur  l'épaule  par 
derrière,  en  lui  demandant  ce  qu'il  re- 
gardait, ledit  Richard  ayant  dit  qu'il  re- 
gardait les  prisonniers,  Loiseau  s'écria 
en  poussant  un  soupir  que  c'étaient  les 
plus  honnêtes  gens  qui  étaient  renfer- 
més dans  cette  maison,  le  déclarant  lui 
ayant  répondu  que  si  c'étaient  des  hon- 
nêtes gens,  ils  ne  seraient  pas  là,  Loiseau 
répliqua  :  «  A/t.'  ah!  sily  avait  200  hommes 
bien  armés,  on  mettrait  bientôt  tout  cela 
en  déroute,  qu'au  surplus,  il  y  aurait  un 
coup  sous  peu  de  jours  »,    ledit  Richard 


M 


ciiAPiïm':  1 -^ 


JOim.NKIlS  HISTOUIOIIES  DE  LA  1{KV()I,11TI(>.\ 


l'ayant  invili'  à  se  l;iirc,  parft-  (lu'il  lui  en 
ariivorail  du  mal,  l'aulio  répartit  :  «  (''r^l 
<■;/((/,  jr  vi'iir  mr  faire  i/uilloliinr  »,  et  il  lo 
(|uitla  en  disant  qu'il  allait  voir  la  fcinnin 
do  Qiu'linoau  qui  avait  été  tiuillotiné  la 
veille.  AjcMite  \o  tnéinedép()sant(iiie  Loiseau 
a  été  arrêté,  le  27  venlAse,  vers  les  0  heures 
du  malin,  après  être  resté  plusieurs  heures 
sur  les  toils  et  ajnès  avoir  iniililemenl  es- 
sayé de  s'échapper  par  le  grenier  de  sa 
maison,  dont  il  avait  hrisé  la  fenêlre,  la 
force  armée  ayant  cerné  la  maison.  Ob- 
serve enfin  le  môme  qu'il  a  toujours  eu 
des  soupçons  sur  les  nommés  Momoro  et 
Ducrocjuet,  les  ayant  reconnus  pour  de 
mauvais  citoyens  et  des  intrigants  qui  me- 
naient toute  la  section  avec  un  aplomb 
incroyable. 

28  venlôse  an  II  (midi). 
Oriijinal,    signé  do   Richard    et   de    Scellier, 
A.N.,\\  78 

1)2.  —  Déclaration  additionnelle  deFran- 
çois  Farjaire,  horloger,  rue  de  Bourgogne, 
reçue  par  Etienne  Masson,  juge  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  portant  que  le  ci- 
toyen Hrizot,  l'ayant  aperçu  aux  Jacobins, 
s'était  esquivé  et  que,  le  lendemain  du  jour 
où  Collot  d'Herbois  était  venu  aux  Cordc- 
liers,  séance  dans  laquelle  Vincent,  Mo- 
moro, Hébert  et  Brutus  avaient  parlé  dans 
le  môme  sens,  l'un  d'eux,  ne  sait  lequel, 
observa  que  le  discours  de  Collot  était  d'un 
homme  adroit. 

'28  venlôse  an  II  (i  iicurc  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  76,  n"  7. 

;»3.  —  Déclaration  de  Jean-Louis  Toutin, 
employé  aux  bureaux  de  la  Guerre,  de- 
meurant rue  du  Four-Saint-Ilonoré.n' 460, 
reçue  par  Pierrc-Noél  .^ubleyras,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  faisant 
connaître  que,  le  12  courant,  après  la  clô- 
ture de  la  réunion  de  la  Société  des  Défeti- 
seurs,  dont  il  est  membre,  il  se  forma, 
dans  le  lieu  même  des  séances,  un  groupe 
de  6  personnes,  où  il  entendit  parler  d'in- 
surrection et  dire  qu'il  n'était  pas  encore 
temps,  que  dès  que  l'on  entendrait  le  toc- 
sin, il  faudrait  se  rendre  à  la  séance,  il 
croit  môme,  sans  pouvoir  l'assurer,  que  le 
jour  du  rassemblement  était  fixé  au  14  de 
ce  mois,  qu'en  sortant  de  l'assemblée,  ils  se 


léuuirent  au  nombre  di;  ii  ou  6,  parmi  les- 
(jucls  se  trouvaient  Fortin  du  Havre  et 
Loiseau,  |)our  aller  boire  chez  le  marchand 
de  vins,  (|u'en  s"y  rendant.  Fortin  lui  dit  : 
«  Oli  là  !  vous  >'(iii)pl(nis  sur  Ini  comme  sur  7in 
solide'',  le  déclarant  lui  répondii  :  "  Je  serai 
loiijoitrs  ce  (/ne  jdi  élé  »,  qu'ajurs  avoir  bu 
ils  sortiient  et,  avant  de  se  quitter,  le  dé- 
claranl,  que  le  mot  d'insuriection  avait 
inquiété,  demanda  à  Fortin  ce  (jue  signi- 
fiait cette  insurrection,  quel  en  était  l'ob- 
jet, ce  (]uc  l'on  voulait  faire.  Fortin  lui  ré- 
pondit que  c'était  un  second  31  mai,  que 
l'on  voulait  se  porter  sur  la  Convention, 
l'entourer  et  demander  la  punition  des 
traîtres  qui  étaient  la  cause  de  la  disette 
existant  dans  Paris,  que  le  déclarant,  qui 
devait  s'absenter  pour  ses  affaires,  dit  qu'il 
ne  pouvait  s'en  dispenser,  et  que,  partant 
le  13,  il  ne  pourrait  être  de  retour  le  15, 
Fortin  lui  répondit  :  «  Hé  bien!  lu  pourras 
arriver  au  moment  de  Vaelion  et  entendre 
de  loin  le  son  du  canon,  au  surplus,  où  rjuc 
tu  sois,  ta  présence  sera  toujours  utile  »,  que 
le  déclarant  partit  le  lendemain  et  resta 
absent  jusiju'au  19. 

28  venlôse  an  II. 
Original,  sicrné   de    Toutin  et    de  Subleyras, 
.4.N.,W78.'^ 

;J4.  —  Déclaration  d'Antoine  Simon,  âgé 
de  58  ans,  officier  municipal,  ci-devant 
gouverneur  du  petit  Capet,  demeurant  rue 
de  Marat,  n^32,  reçue  par  Charles  Harny, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolution- 
naire, faisant  connaître  qu'il  était  à  l'As- 
semblée générale  de  sa  section  lors  de  la 
motion  du  voilemcnt  des  Droits  de  l'Homme 
elde  l'arrôlé  qui  fut  pris  à  cet  égard,  ce  qui 
l'affligea,  ainsi  que  son  collègue  ^Varmé, 
rjue,  le  lendemain,  lors  du  rassemblement 
des  citoyens  de  sa  section  pour  se  rendre 
en  masse  à  la  Commune,  il  fit  tous  ses 
efforts  pour  leseïi  empêcher  et  les  détermi- 
ner à  n'envoyer  qu'une  députation,  que 
n'y  pouvant  parvenir,  il  prit  les  devants 
pour  avertir  le  Conseil  général  de  celte 
démarche,  qu'arrivés,  ils  furent  assez  mal 
reçus,  ainsi  que  le  lendemain,  lors  de  leurs 
rétractations;  qu'à  l'égard  des  subsistances, 
il  a  vu  avec  chagrin  que  dans  sa  section 
le  Comité  révolutionnaire  y  a  exercé  des 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


33 


vexations  et  des  injustices,  en  saisissant 
des  denrées,  telles  que  beurre,  œufs,  qu'il 
a  assisté  à  la  distribution  de  ces  denrées 
dans  les  corridors  des  Cordeliers  et  qu'il 
en  a  fait  l'observation  au  nommé  Danjou, 
qui  lui  répondit  brusquement:  «  Laisse- 
moi  faire  mon  métier  ou  ma  besogne»,  que 
c'était  par  ce  moyen  que  l'on  affamait  les 
marcbés  et  qu'on  laissait  le  plus  souvent 
gâter  ces  denrées  précieuses,  qui  n'étaient 
jamais  soignées  comme  par  les  proprié- 
taires. 

29  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Simon  et  de  Harny,  A.  N., 

00.  —  Déclaration  de  Jean  Mottu,  âgé 
de  33  ans,  tablettier,  rue  de  la  Calandre, 
n°  51,  reçue  par  Etienne  Foucault,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  portant 
que  s'étant  rendu  aux  Cordeliers  à  la  suite 
d'une  députation  de  la  Société  des  Hommes 
Libres  qui  conduisait  quatre  gendarmes 
mis  en  liberté,  il  vit  à  la  tribune  Hébert 
prononcer  un  discours,  où  il  demandait  la 
punition  de  Chabot  et  d'autres  députés  dé- 
tenus et  déclarait  qu'il  fallait  une  insur- 
rection, ajoutant  qu'il  s'exposait  beaucoup 
en  tenant  ce  langage,  que  Momoro  l'in- 
terrompit en  lui  observant  qu'il  y  avait 
longtemps  qu'il  disait  cela  et  qu'il  avait 
promis  de  dénoncer  les  traîtres,  qu'Hébert 
s'y  engagea,  que  plusieurs  voix  du  côté 
de  la  salle  opposé  à  celui  où  seïtrouvait  le 
déclarant  s'écrièrent  :  S'il  jj  a  des  Pères 
Duchesne  qui  écrivent,  il  y  aura  des  Pères 
Buchesne  qui  frapperont. 

29  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Mottu  et  de  Foucault,  A.N., 
W76,  n">4. 

o6.  —  Déclarations  des  témoins  suivants, 
reçues  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1°  René  Descoings,  ugé  de  43  ans,  offi- 
cier de  paix,  demeurant  rue  du  Temple, 
n°  142,  lequel  a  dit  qu'il  y  a  environ  10  à 
12  jours,  étant  à  se  rafraîchir  au  café  de 
l'Opéra  avec  l'un  des  commissaires  civils 
de  la  section  de  Bondy,  il  vit  entrer  le 
citoyen  connu  à  l'administration  de  Police 
sous  le  nom  de  Brutus,  lequel  s'étant  réuni 
T.  XI. 


à  plusieurs  autres  qui  se  rafraîchissaient 
également,  parla  d'abord  diversement  des 
mesures  révolutionnaires  et  finit  par  décla- 
rer que  ce  n'étaient  que  des  demi-mesures 
et  qu'il  fallait  que  Paris,  qui  avait  toujours 
commencé,  se  montrât  encore  et  que  l'on 
en  f . . .  50,000  sur  le  pot  d'un  coup  de  filet, 
les  désignant  par  les  épithètes  de  mus- 
cadins, Feuillantins,  Chapellains,  signa- 
taires, etc.,  à  quoi  l'un  des  citoyens 
présents  répondit,  il  faudrait  avant  tout 
commencer  par  en  f . . .  6,000  et  tant  à 
l'embouchure  du  canon  à  mitraille,  qu'a- 
lors les  mesures  proposées  par  Brutus 
pourraient  être  bonnes.  Observe  le  décla- 
rant qu'il  ne  connaît  pas  Fauteur  de  ces 
propos,  mais  pourra  néanmoins  le  décou- 
vrir, que  ce  langage  avait  plu  aux  uns, 
comme  il  apparut  par  les  signes  d'appro- 
bation par  eux  donnés,  et  déplu  aux  autres, 
ainsi  que  le  montra  le  morne  silence 
qu'ils  gardèrent;  que  lors  de  la  première 
arrestation  de  Vincent  et  de  Ronsin,  le 
même  Brutus  disait  publiquement  que 
c'était  affreux  de  voir  persécuter  les  pa- 
triotes, comme  on  le  faisait,  que,  d'après 
ce  qu'il  a  ouï  dire,  ce  particulier  tenait 
dans  sa  section  les  mêmes  propos,  et 
s'était  vanté  d'avoir  lui-.même  voilé  les 
Droits  de  l'Homme.  Ajoute  le  déclarant 
qu'il  y  a  environ  6  semaines,  étant  à 
l'Opéra,  il  apprit  que  le  citoyen  Rocher, 
ex-sapeur  et  adjoint  à  l'état -major  de 
l'armée  révolutionnaire,  y  fut  arrêté  par 
les  commissaires  civils  comme  perturba- 
teur et  fut  réclamé  par  le  citoyen  Gram- 
mont,  chef  de  l'élat-major,  lequel  s'en 
chargea  sous  sa  responsabilité  ; 

2°  Jacot  Villeneuve,  âgé  de  49  ans,  offi- 
cier de  paix,  rue  Haule-des-Ursins,  n°  1, 
lequel  a  dit  qu'il  y  a  environ  6  semaines, 
le  nommé  Brutus,  garçon  de  bureau  à 
la  Mairie,  provoquait,  dans  une  réu- 
nion de  la  Société  révolutionnaire  du 
10  août,  à  l'insurrection  contre  la  Con- 
vention et  les  modérés,  qu'il  a  renou- 
velé cette  môme  provocation  à  la  So- 
ciété des  Electeurs,  se  tenant  au  ci- 
devant  Evêché,  et  notamment  au  bureau 
de  police  de  la  Mairie;  le  déclarant  lui 
ayant  marqué  son  étonnement  de  ce  qu'il 
eût   demandé    la   parole   aux    Cordeliers 

3 


34 


CHAPITRE  I«'.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


après  Collot  d'Hcrbois,  et  lui  ayant  dit 
qu'il  n'avait  pas  le  sens  commun,  Briilus 
répondit  que  cela  se  pouvait.  Le  môme 
Jacot  Villeneuve  observe  que  Brdtus  fait 
beaucoup  de  dépenses  eu  égard  à  son 
traitement,  attendu  quil  ne  devait  pas 
recevoir  plus  que  les  autres  garerons  de 
bureau  ; 

3°  Pierre  André,  âgé  de  Gb  ans,  teintu- 
rier, rue  des  Canettes,  n°  ij22,  lequel 
se  borne  à  parler  de  rintluence  de  Vin- 
cent dans  sa  section; 

4°  Guillaume  Laloumet,  âgé  de  46  ans, 
garçon  de  bureau  à  la  Mairie,  demeurant 
cour  de  la  Mairie,  lequel  a  déclaré  que  sur 
l'invitation  du  citoyen  Dubois,  préposé  à  la 
Police,  il  se  rendit  aux  Cordeliers,  où  il 
devait  y  avoir  une  séance  intéressante,  et 
trouva  Hébert  à  la  tribune,  qui  pérorait 
contre  Chabot,  Basire  et  autres  détenus,  et 
fit  la  motion  de  les  traduire  au  Tribunal, 
disant  que  les  armées  étaient  infestées  de 
mauvais  journaux  et  que  le  sien  n'y  par- 
venait pas,  à  quoi  Vincent  de  répliquer 
qu'il  n'y  en  avait  pas  deux  patriotes,  qu'il 
a  entendu  prononcer  le  mot  d'insurrec- 
tion par  Hébert,  mais  ne  sait  contre  qui 
elle  était  dirigée,  qu'il  a  ouï  dire  que 
Brutus  avait  fait  voiler  les  Droits  de 
l'Homme,  et  qu'il  le  connaît  pour  un 
individu  d'un  caractère  vif  et  lâchant 
parfois  des  propos  inconsidérés,  et  qu'il 
est  quelquefois  pris  de  vin. 

29  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Descoings,  de  Jacot  Ville- 
neuve, de  Laloumet  et  d'Ardouin,  A.  A'.,  W7G, 
n"  4. 

57.  —  Déclaration  de  Jean-Noël  Luchet, 
âgé  de  50  ans,  juge  au  5*  Tribunal,  rue 
Sébastien,  n°18,  section  Popincourl, reçue 
par  François-Joseph  Denizot,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  lequel  a  dit 
que,  comme  fonctionnaire  public  et  tou- 
jours occupé  de  sa  mission,  il  ne  sait  de 
la  conspiration  que  ce  qu'il  a  appris  par 
les  papiers  publics,  que  s'il  avait  connu 
quelque  chose  de  nature  à  compromettre 
la  liberté  et  la  sûreté  du  peuple,  il  n'aurait 
pas  attendu  d'être  convoqué  pour  venir 
dire  ce  qu'il  aurait  pu  savoir,  faisant  re- 
marquer qu'on  a  pu  l'assigner  au  lieu  d'un 
nommé  Suchet,  maître  de  pension,  insti- 


tuteur, rue  Saint-Muur,  qui,  en  raison  des 
(liilÏTenlt's  missions  dont  il  a  été  chargé 
l»ar  sa  section,  pourrait  plutôt  que  lui 
fournir  quehiues  rensoignemenls  sur  la 
conspiration  qui  a  pu  compromettre  la  li- 
berté et  la  souveraineté  du  peuple,  pour 
laquelle  tous  les  Français  dignes  de  ce 
nom  ont  fait  tant  de  sacrifices. 

29  ventôse  an  II  (6  heures  du  soir). 
Originaljjsignc  de  Luchet  et  de  Denizot,  A. N., 
W  78,  n<'4. 

58.  —  Déclaration  de  Jean- Baptiste- 
Henry  Gourgaud-Dugazon,  âgé  de  48  ans, 
né  à  Marseille,  artiste  du  théâtre  de  la 
République,  demeurant  quai  Malaquais, 
maison  Bouillon,  n°  219,  reçue  par  Fran- 
çois-Joseph Denizot,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  lequel  a  déposé  des 
faits  suivants  : 

D'après  les  différentes  vexations  exer- 
cées depuis  quelque  temps  contre  les  pa- 
triotes et  contre  lui  en  particulier,  il  a  lieu 
de  croire  à  l'existence  de  quelques  com- 
plots contre  la  liberté  et  la  souveraineté 
du  peuple,  s'étant  plaint  à  Chaumetle  de 
n'être  plus  reçu  aux  Jacobins,  celui-ci  lui 
répondit  :  Tu  as  tort  de  t'en  plaindre,  lu 
jouis  de  ta  liberté,  attends  quelque  temps,  le 
moment  oii  on  te  rendra  justice  n'est  pas 
encore  venu.  Le  même  Dugazon,  ayant  tou- 
jours sur  le  cœur  l'injustice  commise  à 
son  égard  en  lui  retirant  sa  carte  de  Ja- 
cobin, pria  un  jour  son  confrère  Mi- 
chot  de  la  lui  faire  rendre,  celui-ci  lui 
objecta  :  Tu  ne  sais  pas  ce  que  tu  de- 
mandes, tu  es  trop  heweux,  en  ce  mo- 
ment, de  ne  pas  être  de  la  Société  des 
Jacobins  et  de  la  Société  populaire,  et  sur 
sa  demande  d'explications,  l'autre  lui  dit 
qu'ayant  remarqué  beaucoup  de  grabuge 
aux  Jacobins,  il  avait  voulu  dire  que  dans 
de  pareilles  circonstances,  l'on  ne  devait 
pas  désirer  de  faire  partie  d'aucune  So- 
ciété. 

Le  déclarant  ajoute  que  le  député  Bassal 
manifesta  son  étonnement  de  la  nomina- 
tion de  Laumur  au  poste  de  gouverneur 
de  Pondichéry,  en  raison  des  propos  par 
lui  tenus  dans  un  dîner  au  sujet  de  Du- 
mouriez,  qui,  à  l'entendre,  n'aurait  jamais 
trahi,  si  on  ne  l'avait  pas  tant  tourmenté  ;  le 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HÉBERTISTES 


3o 


connaissant  très  particulièrement,  il  sa- 
vait que  Laumur  était  très  constitutionnel. 

Autre  fait  attesté  par  le  déclarant,  le 
jour  de  la  Pentecôte  (v.  style),  passant  sur 
le  boulevard  pour  se  rendre  à  Saint- 
Mandé,  au  moment  où  la  troupe  partait  en 
poste  pour  la  Vendée,  un  gendarme  s'ap- 
procha de  son  domestique  et  lui  dit  : 
Voilà  de  beaux  bougres,  ils  oient  Vive  le 
Roi!  Ne  pouvant  y  croire,  il.  lit  courir 
après  le  gendarme,  qui  confirma  le  fait 
en  question,  et  lui  ayant  reproché  de  ne 
pas  l'avoir  déclaré,  le  gendarme  répondit 
qu'il  avait  voulu  en  faire  sa  déclaration  à 
Saint-Denis,  mais  que  la  municipalité  l'avait 
traité  d'imbécile;  alors  Dugazon,  jugeant 
la  chose  importante,  au  lieu  de  continuer 
sa  route,  se  rendit  de  suite  chez  Bouchotte, 
ministre  de  la  guerre,  pour  lui  signaler 
cet  incident,  et  Bouchotte  l'ayant  écouté, 
lui  répondit  :  Il  ne  faut  pas  ébruiter  cela, 
c'est  peut-être  le  propos  d'un  homme  saoul, 
il  ne  faut  pas  y  faire  attention. 

Le  même  Dugazon,  instruit  du  nouveau 
complot  par  le  bruit  public,  s'est  ressou- 
venu que,  quelque  temps  avant  le  31  mai, 
il  voulut  faire  une  déclaration  ayant  trait 
aux  affaires  générales,  mais  détourné 
par  plusieurs  membres  de  la  Convention 
dont  il  ne  se  rappelle  plus  les  noms,  de  la 
faire,  soit  au  Comité  de  salut  public,  dont 
on  lui  disait  du  mal,  soit  au  Comité  des 
Douze,  quin'étaitpas  mieux  traité,  il  futcer- 
tain  soir  conduit  par  un  député  de  la  Breta- 
gne, nommé  Kervelégan,à  ce  Comité,  et  là 
fit  la  déclaration  suivante  :  «  S'é  tant  trouvé 
un  jour  à  dîner  chez  Joinville,  ancien  cour- 
rier des  Messageries, rue  Saint-Dominique, 
ancien  hôtel  Maguignon  [sic),  un  nommé 
Balzac,  employé  dans  les  vivres,  lui  dit  : 
Dugazon,  ne  vous  mêlez  plus  de  rien,  on  vous 
en  veut,  fai  été  d'un  Comité  secret  à  la 
Commune,  il  était  question  de  frapper  un 
grand  coup,  on  avait  la  liste  de  tous  les  p)a- 
triotes  sur  lesquels  on  pouvait  compter,  ton 
nom  y  était;  à  la  lecture  de  ton  nom,  il  y 
eut  un  Imut  le  corps  général,  point  de  ce 
f...  Dugazon,  c'est  un  bavard  et  il  ne  sait 
pas  donner  un  coup  de  poignard  sans  re- 
garder, il  veut  savoir  qid  il  tue,  et  au  2  sep- 
tembre, il  est  cause  qu'il  nous  en  est  échappé, 
fai  pris  ton  parti  et  dit,  comment  Buga- 


zon,  qui  n'avait  point  d'autorité,  a-t-il  pu 
soustraire  quelqu'un?  pardi,  me  répondit-on, 
il  venait  devant  tout  le  monde  nous  dire,  si 
un  tel  est  coupable,  punissez-le,  s'il  est  inno- 
cent, sa  femme,  ses  amis  demandent  la  le- 
vée de  ses  scellés,  nous  savions  bien  qu'il  y 
en  avait,  mais  il  fallait  (/u'ils  la  dansassent, 
comme  les  autres.  D'après  cela,  reprit  Bal- 
zac, je  te  conseille  de  quitter  la  place,  de 
jouer  la  comédie,  de  rire  et  boire  avec  tes 
amis  et  ne  plus  le  mêler  de  rien. 

Le  déclarant  ajoute,  comme  Balzac  avait 
été  à  Bordeaux  avec Doumerc,  administra- 
teur des  vivres,  il  serait  essentiel  de  les 
faire  venir  tous  deux  pour  leur  demander 
quel  était  le  grand  coup  qui  devait  alors 
être  porté  et  par  qui. 

Le  même  Dugazon  demanda  à  Join- 
ville comment  il  était  possible  que  Bal- 
zac fût  dans  cette  confidence,  à  quoi  il 
répondit  que  Balzac,  se  méfiant  de  quelque 
chose,  leur  avait  payé  une  matelotte  de 
10  louis  à  la  Râpée,  qu'il  leur  avait  fait 
boire  force  bon  via  et  avait  été  admis  à 
leurs  conciliabules  secrets,  mais  que,  par 
suite,  il  s'en  était  retiré,  et  que  le  conseil 
que  Balzac  lui  avait  donné  était  très  pru- 
dent, que  la  déclaration  en  question  de- 
vait se  trouver  au  Comité  des  Douze,  et 
que  Balzac  devait  être  à  Soissons. 

Le  déclarant  n'a  aucune  connaissance 
des  moyens  qu'employent  les  ennemis  du 
bien  public  pour  affamer  Paris,  si  ce  n'est 
que  le  cousin  de  son  domestique,  venant  à 
Paris  avec  du  beurre  et  des  œufs,  fut  ar- 
rêté près  de  Rambouillet  par  des  hommes 
en  écharpe,qui  lui  prirent  beurre  et  œufs, 
en  lui  disant  :  Laisse -nous  ton  adresse, 
nous  t'en  ferons  passer  le  montant,  mais 
qu'il  n'en  a  pas  eu  de  nouvelles  depuis  ce 
temps-là. 

Le  môme  ajoute  que,  lors  du  départ  du 
2"  bataillon  de  la  section  de  l'Unité  pour  la 
Vendée,  il  fut  pris  un  arrêté  pour  empêcher 
leur  départ  et  qu'à  H  heures  du  soir,  il  vint 
rendre  compte  de  ce  fait  au  Comité  de 
surveillance  de  la  Convention,  qui  en  était 
déjà  informé  et  donna  de  suite  l'ordre  et 
l'argent  nécessaire  pour  faire  partir  le  ba- 
taillon le  lendemain,  et  pour  s'assurer  si 
l'ordre  s'exécuterait,  Dugazon  se  rendit  le 
lendemain  matin  à  l'Abbaye  et  fut  étonné 


36 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  voir  que  ceux  qui  leur  faisaient  la  con- 
duite et  portaient  leurs  fusils  étaient  les 
mêmes  (|ui  avaient  organis»';  le  massacre  de 
l'Abbaye  et  avaient  reçu  un  louis  chacun, 
et  pour  se  rendre  compte  de  la  réalité  du 
fait,  il  le  (it  remarquer  au  commissaire  Le 
(jangneur  de  La  Lande,  qui  en  avait  l'air 
tout  conlristé  et  qui  lui  dit  :  Je  les  vois 
comme  toi  et  je  les  j'econnais. 

30  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de   Dugazon  et  de  Denizot, 
A.  N.,  W  76,  n-  10. 

59.  —  Déclaration  d'Etienne  Chrisos- 
tomi,  ûgé  de  37  ans,  tenant  la  maison 
Moscovie,rue  des  Petits-Augustins,n°  1320, 
reçue  par  Charles  Harny,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  portant  que 
depuis  sa  déclaration  faite  le  28  courant, 
il  s'est  remémoré  un  fait  qu'il  croit  pou- 
voir être  utile  à  la  République  et  que  sa 
conscience  lui  reprocherait  de  passer 
sous  silence,  savoir,  que  le  31  mai  1793, 
après  être  resté  toute  la  journée  sous  les 
armes,  sur  le  soir,  il  traversa  le  cloître  de 
l'Abbaye-Saint-Germain  et  y  renconti'a  le 
nommé  Lacroix,  alors  président  du  Comité 
révolutionnaire,  avec  3  ou  4  de  ses  col- 
lègues et  amis,  et  qu'il  l'entendit  dire  fort 
en  colère  et  d'un  ton  désespéré  :  Je  n'ai 
pas  pu  me  procurer  de  chevaux,  le  coup  est 
manque,  ou  est  encore  manque,  qu'il  pense, 
d'après  la  conduite  que  cetindividuatenue 
depuis  et  la  découverte  du  complot,  qu'il  y 
a  lieu  de  croire  qu'il  était  tramé  depuis 
longtemps  et  que  ce  Lacroix  en  était  ins- 
truit, mais  qu'alors  il  ne  lui  soupçonnait 
pas  de  mauvaises  intentions. 

30  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Chrisostomi  et  de  Harny, 
A.  N.,  W  78. 

60.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
Département  des  Etablissements  publics 
à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, appelant  son  attention  sur 
la  fermentation  sourde  qui  depuis  quelque 
temps  règne  dans  l'atelier  de  filature  du 
Midi,  établi  aux  ci-devant  Jacobins,  dont 
le  prétexte  est  l'inli-oduction  d'un  nou- 
veau tarif  de  filatures,  substitué  aux 
abus   de   l'ancien ,    mais   qui   doit   avoir 


une  autre  cause,  qu'elle  a  dû  être  excitée 
et  entretenue  par  quelques  secrètes  ma- 
nœuvres, liées  peut-être  aux  intrigues 
nouvellement  découvertes.  Le  propos  rap- 
porté dans  la  lettre  du  directeur  de  l'ate- 
lier du  Midi,  les  visites  et  information 
y  mentionnées,  résultant  d'un  mémoire 
présenté  à  la  Société  populaire  de  la  sec- 
tion de  Marat  par  différentes  ouvrières, 
information  interrompue  depuis  quelques 
jours,  les  tentatives  faites  pour  exciter  la 
même  fermentation  à  l'atelier  du  Nord, 
qui  ressort  de  la  lettre  du  directeur  de 
cet  atelier,  toutes  ces  circonstances  per- 
mettent de  croire  que  l'agitation  actuelle 
des  ateliers  de  filature  peut  avoir  des 
rapports   avec   l'affaire  dont  s'occupe  le 

Tribunal. 

l»""  germinal  an  II. 
Original,  signé  de   Daujon  et  de  Levas.seur, 
A.  N.,  W  76,  n<'2. 

61.  —  Déclaration  du  citoyen  Doucet, 
directeur  de  l'atelier  de  filature  du  Midi, 
exposant  que  les  motifs  déterminants  de 
sa  démission  sont  l'insubordination  qui 
règne  depuis  quelque  temps  dans  cet 
atelier  et  l'agitation  occasionnée  par  un 
mémoire  que  plusieurs  ouvrières  ont  pré- 
senté à  la  section  de  Marat,  laquelle  a 
nommé  des  commissaires  qui  sont  venus 
dans  les  ateliers  à  son  insu,  sous  la  con- 
duite du  portier,  pour  entendre  les  plaintes 
et  les  réclamations  des  ouvrières,  ledit 
Doucet  ajoute  qu'il  lui  a  été  rapporté 
que  des  ouvrières  avaient  dit  tout  haut 
qu'elles  s'en  f...  et  qu'elles  avaient  le  Père 
Duchesne  à  leur  tête. 

!«'■  germinal  an  II, 
Original  signé,  A.  N.,W7Q,  n"  2. 

62.  —  Déclaration  de  Coquet,  directeur 
de  la  filature  du  Nord,  Faubourg  Saint- 
Martin,  attestant  que,  dans  les  premiers 
jours  de  la  seconde  décade  de  ventôse, 
deux  ouvrières  de  l'atelier  des  Jacobins, 
actuellement  du  Midi,  se  présentèrent 
chez  le  portier,  qui  était  de  garde  et  se 
trouvait  remplacé  par  la  citoyenne  Roze, 
ouvrière,  à  laquelle  elles  demandèrent  si 
les  ouvrières  de  l'atelier  du  Nord  étaient 
contentes  de  leurs  chefs,  et  qu'elles  dési- 
raient lire  dans  les  ateliers  une  pétition 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  J)ES  HÉBERTISTES 


37 


contre  ceux  de  la  maison,  mais  que  la 
citoyenne  Roze  s'y  opposa, 

l^'  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Levasseur  et  de 
Daujon,   administrateurs   du    Département   des 
Etablissements  publics,  A.  iV.,  W  76,  n°  2, 

63.  —  Déclaration  de  François- Marie 
Thiéry,  âgé  de  4.j  ans,  employé  comme 
expéditionnaire  au  greffe  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, demeurant  rue  de  Bussy, 
n"  lOOo,  section  de  l'Unité,  reçue  par 
Charles  Harny,  l'un  des  juges  du  Tribu- 
nal, relatant  les  faits  suivants  : 

D'après  ses  vues  politiques,  le  compa- 
rant a  cru  voir  depuis  plus  d'un  an  s'our- 
dir le  complot  afireux,  actuellement  bien 
connu,  lors  du  pillage  du  sucre  et  du 
savon,  arrivé  il  y  a  environ  un  an,  ce 
mouvement  contre  la  liberté  française  ne 
lui  parut  point  naturel,  étant  sous  les 
armes  ce  jour-là,  il  remarqua  des  instiga- 
teurs et  des  «  instigués  »,  dévies  et  mœurs 
peu  pures,  en  état  d'ivresse,  cherchant  plus 
à  exciter  du  trouble  qu'à  acheter  ;  il  fait 
observer  que  desintrigants  avaientà  dessein 
fomenté  ce  trouble ,  afin  de  se  ménager  le 
peuple,  en  le  trompant,  ce  qui  le  confirme 
dans  cette  idée,  c'est  qu'à  sa  section,  des 
intrigants,  qui,  s'ils  eussent  été  de  bons 
citoyens,  eussent  été  en  armes  à  leur  ba- 
taillon, se  portèrent  tranquillement  à  l'en- 
droit des  séances  ordinaires,  où  ils  s'amu- 
saient à  faire  des  motions  contre  les  mar- 
chands, en  persiflant  d'une  manière  atroce 
les  citoyens  sous  les  armes  occupés  à  em- 
pêcher le  désordre; 

Le  même  Thiéry  déclare  avoir  souvent 
remarqué  que  sa  section  était  plus  particu- 
lièrement que  toute  autre  travaillée  et  gou- 
vernée par  les  agents  criminels,  imbéciles 
ou  malveillants,  de  ce  complot,  à  cause  de 
l'influence  exercée  par  Vincent,  qui  a  tou- 
jours eu  de  chauds  protecteurs  parmi  ses 
protégés,  qui  étaient  en  même  temps  ses 
agents;  que  tout  d'abord  ces  agents  ont 
écrasé  tous  ceux  qui  parlaient  de  vertus  ré- 
publicaines en  les  invectivantetles  maltrai- 
tant même,  qu'ils  se  sont  emparés,  le  poi- 
gnard ou  le  pistolet,  orné  de  fleurs  de  lis, 
au  côté,  de  la  domination  souveraine  sur 
toute  la  section,  et  ont  commis  plus  d'in- 


justices et  d'horreurs  que  n'aurait  osé  le 
faire  l'aristocratie  qui  les  soudoyait,  que 
cette  clique  a  préconisé  Ronsin,  Boucholte, 
Vincent,  Chaumelte,  Hébert,  Hanriot  et 
l'armée  révolutionnaire,  que  si  par  hasard 
quelqu'un  s'avisait  de  se  plaindre  ou  seu- 
lement de  mettre  en  doute  la  vertu  de  ces 
Messieurs,  il  fallait  sur-le-champ  qu'il  fît 
amende  honorable  sous  peine  d'être  traité 
comme  suspect,  que  toujours  à  leurs  yeux 
Bouchotte  était  un  vertueux  patriote,  avec 
Vincent  pour  mentor  infaillible,  auquel, 
disait-on,  l'on  pouvait  s'adresser  avec  con- 
fiance, si  Von  était  patriote; 

Que  ce  qui  a  paru  caractériser  les  pré- 
paratifs de  ce  complot  dans  sa  section, 
c'est  la  manière  de  se  comporter  lors  des 
élections  des  autorités  civiles  et  militaires 
de  Paris,  qu'après  l'élection  des  trois  pre- 
miers membres  de  la  Commune,  ces  agents 
en  possession  de  l'influence  dont  ils  ont 
tant  abusé,  déléguèrent  une  douzaine 
d'entre  eux  à  l'ell'et  de  se  concerter  avec 
toutes  les  sections  de  Paris  dans  une  salle 
de  l'Evêché,  où  les  meneurs  en  chef  de- 
vaient probablement  leur  indiquer  ceux 
qu'il  fallait  adopter  ou  rejeter  lors  du 
scrutin  épuraloire;  effectivement  ils  rem- 
plirent si  bien  cette  mission  qu'ils  reje- 
tèrent, sous  de  spécieux  prétextes,  tous 
ceux  qu'ils  avaient  désespéré  de  corrompre; 

Que,  lors  de  l'établissement  des  Comités 
révolutionnaires,  celui  de  sa  section  fut 
par  eux  formé  en  contravention  à  la  loi, 
et  n'a  jamais  été  ni  renouvelé,  ni  réorga- 
nisé conformément  à  la  loi,  que  seule- 
ment 2  ou  3  fois,  vers  les  H  heures  ou 
minuit,  lorsqu'il  n'y  avait  plus  qu'eux 
avec  quelques  affidés  ou  égarés,  ils  ont 
fait  metlre  sur  le  registre  la  confirma- 
tion de  leurs  nominations  illégalement 
faites;  que  ce  qui  suffirait  pour  prouver 
la  mauvaise  composition*  de  ce  prétendu 
Comité  révolutionnaire,  c'est  que  ce  fut 
un  certain  Bereytter,  banqueroutier,  être 
immoral  sous  tous  les  rapports,  qui  dicta 
le  choix  de  tous  les  membres,  refu- 
sant toutefois  d'en  faire  partie,  en  alléguant 
qu'il  était  un  mouchard  utile,  qui  devait 
être  libre  de  toute  attache  pour  pouvoir 
faire  son  métier,  fureter,  aller  et  venir, 
que  seulement  il  surveillerait  les  membres 


38 


CHAPITRE  I<'^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  UA  RKVOI.ITIOX 


du  ComiU'-  et  les  imUrail  au  pas,  ([uo  tous 
les  vrais  patriotes,  les  uns  indignés,  les 
antres  se  retirant  le  cœur  ulcéré,  se 
demandèrent  ce  qu'ils  allaient  devenir, 
que  ce  Rereylter,  en  sa  qualité  de  furet 
mouehard,  savait  d'avance  que  la  loi  qui 
allait  intervenir,  pour  la  formation  des 
Comités  révolutionnaires,  avait  pour  but 
d'atteindre  comme  contre-révolutionnaires 
ceux  qui  avaient  déjà  prêché  le  pillage 
pour  tenter  une  guerre  civile  et  par  suite 
la  contre-révolution,  sentant  bien  qu'elle 
l'atteignait,  ainsi  que  ses  complices,  ils  se 
nommèrent  bien  vite  pour  6lre  eux-mêmes 
indicateurs  de  firélendus  contrc-révolu- 
tionnaiies; 

Grâce  à  cette  composition  de  Comité 
vraiment  contre-révolutionnaire,  les  as- 
semblées de  section  ont  été  longtemps 
désertées,  mais  le  grand  nombre  d'incar- 
cérations, de  désarmement  de  bons  citoyens 
répandit  la  terreur  et  amena  un  rappro- 
chement, nombre  de  citoyens  caressèrent 
ces  tigres  (presque  tous  acteurs  des  2  et 
3  septembre)  de  crainte  d'en  être  mordus. 

Pour  assurer  davantage  le  succès  du 
complot,  aujourd'hui  découvert,  et  le 
concours  des  officiers  du  bataillon  de  la 
section,  ils  passèrent  en  revue  les  membres 
de  l'état-majoret,  sous  prétexte  de  scrutin 
épuratoire,  éliminèrent  tous  les  officiers 
qu'ils  n'avaient  pu  corrompre; 

Ou'en  Assemblée  générale  du  10  ventôse, 
un  étranger,  lieutenant  de  la  compagnie 
des  canonniers,  fit  la  motion  expresse, 
qui  fut  appuyée  par  la  clique  qu'il  va 
nommer,  d'établir  six  guillotines,  de  gros- 
sir l'armée  révolutionnaire  et  de  s'emparer 
des  subsistances  dans  les  départements 
en  guillotinant  les  propriétaires,  moyen 
extrême,  propre  à  éloigner  les  subsistances 
au  lieu  de  les  faire  abonder  à  Paris;  qu'il 
fut  même  fait  la  proposition  eiïroyable 
d'établir  sur  tous  les  marchés  de  Paris, 
même  dans  tous  les  carrefours,  diverses 
guillotines  pour  faire  arriver  des  subsis- 
tances à  Paris  en  y  guillotinant  tous  les 
marchands,  qu'il  pense  que  ce  moyen 
contre-révolutionnaire  tient  au  complot 
et  épouvanterait  les  approvisionneurs  plu- 
tôt qu'il  les  attirerait  à  Paris,  qu'on 
décida  même  dans  cette  Assemblée  nom- 


breuse de  rédiger  une  pétition  à  la  Con- 
vention, conforme  à  la  pi'emière  motion; 
que  depuis  plus  d'un  au,  il  ne  se  prend 
d'arrêtés  en  Assemblée  générale  que  ceux 
qui  ont  été  combinés  sans  contradiction  au 
Comité  révolutionnaire  ; 

Que  c'est  en  al)usanl  de  leur  prépon- 
dérance vexaloire  qu'à  la  même  Assem- 
blée générale,  ils  décidèrent  de  réclamer 
un  de  leurs  membres  nommé  Lacroix, 
incarcéré  aux  Carmes  par  ordre  des  Comi- 
tés de  sfirelé  générale  et  de  salul  public, 
qualifié  de  chaud  patriote,  et  qui,  chose 
étrange,  eût  été  assassiné,  égorgé  dans 
cette  prison,  si  les  ci-devant  nobles  ne 
l'eussent  protégé  ; 

Ajoute  le  déclarant  qu'il  regarde  comme 
principaux  fauteurs,  adhérents  ou  com- 
plices du  complot  'dans  sa  section  les 
individus  ci-après  qui  traitaient  les  ci- 
toyens ne  parlant  pas  comme  eux  d'aris- 
tocrates, de  Rrissotins,  de  Feuillantins, 
de  royalistes,  d'agents  de  Pitt  et  de  Co- 
bourg,  qu'il  a  toujours  pensé  que  les  noms 
de  Pitt  et  de  Cobourg  dans  ce  cas  n'étaient 
que  dans  la  bouche  de  ceux  qui  en  avaient 
l'argent  dans  la  poche  et  faisaient  des 
dépenses  aussi   insolentes  qu'indécentes; 

Que  ces  êtres  sont  : 

1"  Mathis,  chef  de  la  légion,  ci-devant 
peintre,  ami  de  Lafayette,  son  protégé, 
chargé  des  gardes  d'honneur  auprès  des 
ci-devant  Reine  et  Dauphin,  dans  le  temps 
où  ils  jouissaient  de  leur  liberté  ; 

2°  Janson,  commandant  de  bataillon, 
ex-musicien  de  la  Cour  et  de  Monsieur; 

3°  Lacroix,  ci-devant  procureur  syndic 
à  Chàlons,  oii  il  se  signala  par  sa  lâcheté, 
puis  chassé  de  la  section  des  Cordeliers, 
où  il  contribua  à  faire  délivrer  un  faux 
certificat  de  résidence  à  prix  d'argent,  puis 
devenu  président  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  par  l'entre- 
mise de  Vincent  qu'il  courtisa,  obtint  une 
mission  dans  les  départements  du  Midi, au 
retour  de  laquelle  il  fut  incarcéré  ; 

4°  Le  Gangneur  de  Lalande,  homme  taré, 
sans  mœurs  comme  sans  pudeur,  ex-pro- 
cureur au  Chàtelet; 

5°  Bereytter,  ci- devantchevalier,  banque- 
routier, ami  de  Vincent  et  d'Hébert,  en- 
voyé par  le  pouvoir  exécutif  dans  les  dé- 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HÉBERTISTES 


39 


parlements,  où  il  vexa  et  dégoûta  les  pa- 
triotes sous  prétexte  de  les  échautfer; 

6°  Guérard,  cafTard  contre-révolulion- 
naire,  principal  meneur  du  Comité  révo- 
lutionnaire, toujours  armé  de  poignard  et 
de  pistolet  ornés  de  fleurs  de  lis,  aussi 
protecteur  et  protégé  de  Vincent,  envoyé 
également  en  mission  pour  salir  la  Révo- 
lution dans  les  départements  sous  pré- 
texte d'y  propager  l'esprit  public; 

7°  Sandoz,  tigre  féroce,  que  l'on  peut 
mettre  en  avant  en- lui  faisant  bien  la 
leçon,  membre  des  Cordeliers,où  il  a  pré- 
sidé le  Club  depuis  la  disette  de  président  : 

8°  Champion,  agent  d'Hébert  dans  sa 
section,  être  dangereux  et  préconisant  la 
clique  Vincent; 

9»  Rousselin,  son  pendant,  que  l'on  ne 
voit  à  la  section  que  comme  un  oiseau  de 
mauvais  augure,  prêchant  la  discorde  et 
regorgement,  annonçant  toujours  exac- 
tement les  émeutes  et  le  pillage,  aussi 
agent  du  pouvoir  exécutif  envoyé  en  mis- 
sion, figure  à  la  Krissot  ; 

10»  Albert,  ayant  à  peu  près  Faspect  et 
la  voix  d'un  sanglier  en  furie,  ne  parlant 
que  d'éventrer  et  égorger,  premier  auteur 
de  la  motion  pour  réclamer  Lacroix,  son 
ami,  ainsi  que  de  la  ci-devant  noblesse; 

H»  Un  petit  Husson,  furet  incendiaire, 
employé  dans  les  bureaux  de  Vincent,  son 
protecteur  et  son  protégé  dans  les  sections  ; 

12°  Lecomte,  commandant  en  second  du 
bataillon,  allemand  d'origine,  tailleur,  sup- 
pôt du  despotisme  du  Comité  révolution- 
naire et  des  débauches  du  commissaire 
de  police  Lalande  ; 

Que  tous  ces  individus  sont  d'autant 
plus  criminels  que  c'est  en  profanant  au 
nom  de  la  liberté  celui  d'un  de  ses  mar- 
tyrs, qu'ils  se  présentent,  en  se  qualifiant 
et  faisant  qualifier  de  Maratistes,  peut-être 
même  dans  le  dessein  coupable  de  ternir 
la  mémoire  de  ce  grand  homme. 

2  germinal  an  II  (9  heures  du  matin). 
Original, signé  de  Thiéry  et  de  Harny,  A.  N., 
W78. 

64.  —  Déclaration  de  Louis-Guillaume 
Armand,  âgé  de  32  ans,  employé  à  la 
recherche  des  faux  assignats  depuis  le 
mois  d'août  jusqu'à    nivôse,    ci -devant 


courtier  de  change,  demeurant  rue  Fon- 
taine-Nationale, n°  38,  détenu  à  la  Force 
depuis  environ  2  mois  et  auparavant  à 
Reims,  comme  prévenu  de  complicité  avec 
BurJandeux  et  Poupart-Beaubourg,  décla- 
ration reçue  par  Amand-Martial  Herman, 
président  du  Tribunal  révolutionnaire,  en 
présence  de  Fouquier-Tinville,  portant 
qu'au  mois  d'août  dernier,  il  a  fait,  chez 
le  citoyen  Maillard,  commissaire  du  pou- 
voir exécutif,  demeurant  place  de  Grève, 
une  déclaration  d'après  laquelle  il  consi- 
dérait le  ci-devant  baron  de  Batz  comme 
un  conspirateur,  qu'il  s'était  alors  chargé 
de  faire  arrêter,  ainsi  que  ses  complices, 
qu'il  croit  encore  possible  de  l'arrêter,  à 
Rochefort  ou  au  Havre,  que  ce  baron  de 
Balz  lui  dit  un  jour  avoir  remis  100,000 
livres  à  Chabot  pour  aflaires  qu'ils  avaient 
ensemble,  mais  que  lui  déclarant  n'a 
jamais  vu  ledit  Chabot  et  ne  le  connaît 
pas.  Ajoute  ledit  Armand  que  ce  baron 
de  Batz  lui  a  dit  dans  le  temps  avoir  des 
moyens  sûrs  de  faire  évader  la  Reine  et 
d'amener  la  contre-révolution  par  le  dis- 
crédit des  assignats,  grâce  à  l'introduction 
de  faux  billets  danslaRépublique  parla  voie 
de  l'Angleterre.  Observe  encore  le  déclarant 
que  si  l'on  faisait  des  recherches  dans  un 
souterrain,  où  il  devait  cacher  la  Reine, 
dans  une  maison  de  Charonne,  apparte- 
nant à  d'Orléans  et  que  le  baron  de  Balz 
avait  achetée  sous  le  nom  de  la  femme 
Grandmaison,  sa  maîtresse,  l'on  pourrait 
peut-être  y  trouver  beaucoup  d'or  et  d'ar- 
gent, destiné  à  payer  ceux  qui  devaient 
coopérer  à  son  projet,  et  il  prétendait  avoir 
pour  cela  deux  millions  en  numéraire  et 
plus,  s'il  le  fallait.  Déclare  en  outre  le 
même  Armand  avoir  entendu  dire  au 
baron  de  Batz  qu'il  était  fort  lié  avec  Hébert, 
qu'il  faisait  tout  ce  qu'il  voulait  avec  lui 
et  qu'il  connaissait  aussi  Momoro. 

3  germinal  an  II  (midi). 
Original,    signé  d'Armand   et   de  Fouquier, 
A.   N.,  W  78. 

65.  —  Déclaration  de  Duhem,  représen- 
tant du  peuple,  reçue  par  Lanne,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  en  présence  de 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal,  relatant  les  faits  suivants  : 


40 


CHAriTRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Ayant  connu  CliaumcUc  comme  patriote 
avant  le  10  aoiM,  Dulicm  le  rencontra  au 
Tribunal  n'-volulionnairc,  le  jour  où  il  dé- 
posa liaiis  l'aU'airo  des  22  riirondins,el  lui 
offrit  à  dinei',  Cliaumclle  lui  proposa  de  le 
mener  plutôt  chez  lui,  mais  à  la  lin  de  la 
séance  du  Tribunal,  il  manifesta  Tinlen- 
tion  de  le  faire  dîner  avec  le  Père  Uuchesne 
et  d'autres  palrioles.  Comme  le  Père  l)n- 
ohesiie  avait  dénoncé  et  très  malmené 
dans  ses  feuilles  Duliem,  celui-ci  ne  s'en 
souciait  guère,  mais  arrivant  depuis  peu 
de  l'armée,  n'étanl  plus  au  courant  de 
Paris  et  désirant  connaître  la  vraie  situa- 
tion des  choses,  il  accepta  néanmoins  riiivi- 
tation,et  le  dîner,  cjui  eut  lieu  chez  le  Suisse 
du  Pont-Tournanl,  l'ut  très  fourni,  très  dé- 
licat et  se  prolonirea  jusqu'à  10  heures  du 
soir;  au  nombre  des  convives  se  trouvèrent 
Chaumette,  Héberl,  Taschereau,  lîasile, 
Lebois,  attaché  à  l'un  des  tribunaux  de 
Paris;  Basile  et  Uuhem  voulurent  payer 
leur  écot,  mais  l'on  s'y  refusa,  et  Duhem 
ne  sait  qui  solda  la  dépense,  qui  dut  être 
considérable  ; 

La  conversation,  que  soutinrent  princi- 
palement Chaumette,  Hébert  et  Tasche- 
reau, roula  sur  les  palrioles  de  la  Mon- 
tagne, dont  on  passa  en  revue  les  actes; 
Danton  et  Barèrc  et  bien  d'autres,  dont 
Duhem  ne  se  rappelle  pas  les  noms, 
furent  dépeints  comme  des  scélérats  qu'on 
ferait  bientôt  guillotiner,  Chaumette  et 
Hébert  semblaient  être  sûrs  de  leur  fait, 
comme  s'ils  eussent  composé  un  tribunal 
national,  el  ils  s'appesanlirent  spécialement 
sur  celte  idée  que  Jamais  la  représenta- 
lion  nationale  n'est  plus  grande  que  lors- 
qu'elle fait  mourir  ses  membres,  ce  qui 
découlait  surtout  de  leur  ton  et  de  leurs 
manières  ; 

Comme  les  dénonciations  antérieures 
d'Hébert  contre  les  Montagnards  mettaient 
Duhem  en  défiance  et  qu'il  n'était  venu  à 
ce  dîner  que  pour  observer,  à  plusieurs 
reprises  il  voulut  mettre  la  conversation 
sur  les  grands  fripons,  les  traîtres  et  les 
coquins  qu'il  avait  vus  dans  la  Belgique  et 
sur  les  frontières  du  Nord, mais  l'on  sentit 
que  Duhem  allait  tomber  sur  Ronsin,  La- 
vallette  et  consors,  attendu  qu'il  avait 
déjà  dénoncé  ces  scélérats  aux  différents 


Comités  et  à  la  Convention,  son  intention 
était  aussi  de  se  faire  mettre  sur  le  tapis  par 
ces  Messieuis,  car  il  n'était  pas  dupe  des 
caresses  affeclécs.  des  (cillades  doucereuses 
et  des  santés  répétées  portées  par  le  Père 
Ducliesne,  il  voulut  donc  à  jilusieurs  rc- 
]U'ises  toucher  Tune  dos  cordes  sensibles 
dos  conspirateurs,  l'alfaire  de  la  Belgique 
et  des  départements  du  Nord,  mais  Tasche- 
reau rinlcrrompil  sans  cesse  en  lui  disant 
([u'on  connaissait  tout  cela,  il  lui  parut  être 
au  mieux  avec  le  PèreDuchesne,  qu'il  tenait 
sous  le  bras  en  sortant  du  dincr  sur  la 
terrasse  des  Feuillants,  et  en  se  séparant 
à  la  porte  du  petit  Carrousel,  Iléhorl  revint 
doux  ou  trois  fois,  écrasant  hypocrilenient 
la  main  à  Duhem,  qui  l'entendit  en  se  re- 
tournant vers  Taschereau  dire  on  parlant 
de  lui  :  Je  ne  me  ftc  pas  trop  à  celui-là. 

Toutes  ces  circonstances  convaincjuiront 
Duhem  que  le  projet  d'avilir  et  de  dis- 
soudre la  représentation  nationale  était 
réel,  il  en  parlait  à  la  Convention  comme 
ayant  son  principal  foyer  dans  les  bureaux 
de  la  Guerre,  et  les  machinations  de  La- 
vallettc  et  consors  à  Lille  lui  faisaient  voir 
évidemment  que  tout  cela  se  tenait.  Depuis 
lors,  des  placards,  dont  Duhem  remet  un 
exemplaire,  furent  affichés  à  Lille  par  les 
amis  de  Lavallelte  en  faveur  de  Ronsin  et 
Vincent,  l'on  y  annonce  une  grande  et  ter- 
rible mesure  qui  ne  peut  être  suppléée  par 
aucune  autre.  Tous  les  intrigants  du  Nord 
étaient  en  correspondance  inlinie  avec 
ceux  de  Paris, plusieurs  même  furentarrêtés 
à  Lille.  L'étranger  joua  aussi  son  rôle  dans 
ce  complot,  car  un  prisonnier  autrichien 
déclara,  dans  le  courant  de  juin  dernier, 
qu'Anacharsis  Cloots  était  l'agent  employé 
pour  diviser  la  Montagne,  c'est  alors  que 
Courtois,  collègue  de  Duhem,  fut  envoyé 
pour  en  instruire  le  Comité  de  salut  public. 

3  germinal  an  II  (4  heures  de  relevée) . 
Oritrinal,  signé  de  Lanne,  de  Fouquier-Tin- 
ville  et  de  Duhem,  A.  N.,  W  78. 

G6.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Jean  Ardouin,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1°  Marie  Wolff,  âgée  de  26  ans,  demeu- 
rant rue  de  Bussy,  n°  1008,  laquelle  a 
entendu   dire  il   y  a  2  ou  3  jours  par  le 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


41 


citoyen  Gougel-Deslandes,  rue  Mazarine, 
n°  41,  que  le  citoyen  Lacroix,  détenu  à  la 
Conciergerie,  avait  confié,  après  l'affaire 
du  10  août,  au  citoyen  Deslandes,  son 
mari,  que  le  citoyen  Robespierre  était 
bien  bête  de  ne  pas  être  monté  à  cheval 
le  10  août  pour  se  faire  proclamer  dic- 
tateur; 

2°  Jean-Baptiste  Charve,  femme  du  ci- 
toyen Maurice  Gouget,  âgée  de  32  ans, 
demeurant  rue  Mazarine,  n°  41,  laquelle  a 
fait  connaître  que.  quelque  temps  après  le 
10  août,  le  nommé  Lacroix,  détenu,  étant 
entré  dans  le  cabinet  de  son  mari,  aurait  dit 
que  même  en  Révolution  il  ne  travaillerait 
que  pour  de  l'argent,  qu'elle  entendit  dans 
la  conversation  que  Lacroix  parla  de  Ro- 
bespierre, mais  sans  pouvoir  distinguer 
ce  qu'il  en  disait,  que  son  mari  protesta  avec 
énergie,  déclarant  qu'il  avait  combattu  la 
tyrannie  et  qu'il  ne  souffrirait  jamais  la 
domination  d'un  seul  homme,  quel  qu'il 
fût,  que  Lacroix  calomniait  Robespierre, 
qui  était  l'un  des  plus  zélés  défenseurs  de 
la  Liberté,  et  que  si  Robespierre  était  ins- 
truit de  pareils  propos,  il  le  ferait  mettre 
en  jugement;  ladite  femme  Gouget,  in- 
quiète et  désireuse  de  connaître  les  motifs 
de  la  réponse  énergique  faite  par  son  mari 
à  Lacroix,  lui  demanda  quels  propos  il 
pouvait  avoir  tenus  pour  motiver  une  pa- 
reille réponse,  que  son  mari  lui  répondit 
que  ce  Lacroix  avait  prétendu  que  Robes- 
pierre avait  été  bien  maladroit  de  ne  pas 
profiter  de  l'affaire  du  10  août,  que  s'il 
était  montéàcheval,  entouré  de  ses  amis,  il 
auraitpusefaireproclamerdictateur,  etque 
tous  les  bons  citoyens  devraient  se  réunir 
pour  lui  déférer  ce  titre  ; 

3°  Maurice  Gouget-Deslandes,  âgé  de 
38  ans,  détenu  aux  Carmes,  lequel  dit 
n'avoir  connu  qu'àlaSociétédesJacobins  le 
citoyen  Lacroix  qui,  vers  le  mois  d'août  1792, 
vint  lui  demander  comment  l'on  défendait 
au  Tribunal  de  cassation,  étant  le  défenseur 
officieux  d'un  homme  qui  s'était  pourvu 
contre  un  jugement  criminel  rendu  dans 
un  département,  ledit  Lacroix  revint  chez 
lui  sous  le  même  prétexte  et  pria  ledit 
Gouget-Deslandes  de  le  laisser  travail- 
ler dans  son  cabinet  en  demandant  ce 
qu'il   lui   donnerait   pour  son   travail,   le 


déclarant  répondit  que  les  hommes  de  loi 
ne  payaient  pas  les  jeunes  gens  qui  travail- 
laient chez  eux,  à  quoi  Lacroix  répliqua 
qu'il  ne  travaillait  que  pour  l'argent, 
même  en  Révolution,  il  lui  parla  ensuite 
des  journées  de  septembre,  fit,  on  ne 
sait  à  quel  propos,  intervenir  le  nom  de 
Robespierre  et  s'exprima  à  peu  près  en 
ces  termes  :  La  terreur  était  dans  tous  les 
esprits,  Robespierre  devait  monter  à  cheval, 
s'entourer  de  ses  amis  et  se  faire  proclamer 
dictateur,  le  déclarant  frémit  en  entendant 
de  pareils  propos  et  répartit  :  Avons-nous 
conquis  la  liberté  pour  avoir  de  nouveaux 
maîtres  ?  mais  vous,  jeune  homme,  pouvez- 
vous  tenir  un  pareil  langage,  et  pourquoi 
aller  chercher  un  citoyen  d'une  probité  révo- 
lutionnaire reconnue  pour  en  faire  l'objet 
d'une  si  atroce  calomnie,  lui-même  vous 
ferait  passer  en  jugement,  s'il  connaissait 
ce  propos,  et  comme  il  serait  fâcheux  pour 
la  Liberté  de  porter  atteinte  à  la  popularité 
d'un  homme  qui  l'a  si  bien  servie,  j'enseve- 
lirai dans  l'oubli  ce  que  vous  venez  de  me 
dire,  le  considérant  comme  un  propos  de 
jeune  homme.  Lacroix  ne  revint  plus  chez 
ledit  Gouget  qui  ne  le  revit  qu'à  la  section 
de  l'Unité,  où  il  avait  réussi  à  entrer  au 
Comité  révolutionnaire.  Ajoute  le  décla- 
rant qu'il  y  a  à  peu  près  15 jours  que  ledit 
Lacroix  a  été  mis  en  état  d'arrestation  et 
incarcéré  à  la  maison  des  Carmes,  où  il  le 
rencontra,  au  milieu  d'un  groupe,  Lacroix 
lui  ayant  dit  :  Aurais-tu  pensé  que  je  serais 
ainsi  arrêlé,  ledit  Gouget  lui  reprocha  les 
propos  qu'il  avait  tenus  au  sujet  de  l'ar- 
gent, le  mettant  au  défi  de  le  démentir,  et 
lui  dit  :  Oui,  tu  mérites  d'être  détenu,  tu  es 
un  faux  patriote. 

Depuis  Lacroix  obtint  sa  liberté  et  revint 
aux  Carmes,  où  il  dit  à  plusieurs  détenus 
qu'il  serait  de  la  Commission  populaire, 
qui  devait  juger  les  détenus  ;  quelques  joui's 
après,  étant  venu  dîner  chez  les  gardiens,  il 
prétendit  avoir  fait  des  rapports  aux  Comi- 
tésde  salut  publicet  de  sûreté  générale  con- 
tre ceux  qui  avaient  tenu  despropos  surlui 
et  qu'ils  s'en  repentiraient;  le  déclarant,  vou- 
lant informer  les  Comités  de  la  conduite  de 
Lacroix  dans  la  prison,  écrivit,  le 24  ventôse, 
au  Comité  de  sûreté  générale  une  lettre, 
qui  est  jointe  à  sa  déposition.  Le  même  La- 


CHAPITRK  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


croix,  pendant  sii  détention,  se  vantait  d'aller 
tous  les  jours  diner  cluv.  Miot  et  de  dépen- 
ser 00  livres  pour  son  dîner,  recherchant 
des  personnes  (jui  passaient  pour  dépenser 
lîiO  livres  par  Jour,  plusieurs  détenus 
liourronl  témoigner  de  ces  faits;  l'un  d'eux, 
le  citoyen  ('hépy,  rapporte  que  Lacroix, 
dans  sa  prison,  en  parlant  de  Hol)es[)iei're, 
aurait  insinué  qu'il  était  vindicatif,  etChé|)Y 
lui  aurait  répondu  :  Tu  n'es  i/uun  pynincc 
rn  révolution,  et  tu  attaques  un  hninme  >iui 
est  hi'rissé  de  vertus;  le  même  Lacroix,  au 
dîner  du  réfectoire,  déclarait  que  les  dé- 
tenus étaient  les  cautions  responsables  et 
nécessaires  des  événements  politiques  et 
que  lui-môme  s'attendait  à  être  massacré. 
Certain  détenu,  du  nom  de  Roques,  aurait 
confié  au  citoyen  (îouget  qu'il  avait  la 
preuve  morale  de  l'existence  d'une  liste, 
dressée  au  guichet,  de  33  détenus  qui  de- 
vaient sortir  le  lendemain,  Gouget  lui  con- 
seilla de  s'assurer  du  fait  et  d'en  avis(;r 
aussitôt  les  autorités  constituées. 

3  germinal  an  II. 
Original,   signé   de  Wolff,    de   Gouget-Des- 
landes  et  d'Ardouin,  A.  N.,  W  78. 

67.  —  Déclaration  de  Jean-François  Rré- 
mont,  surnommé  Beaulieu,  artiste  du 
théâtre  de  la  Cité,  demeurant  rue  de  la 
Barillerie,  reçue  par  Pierre-Noël  Subleyras, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  lequel 
fait  connaître  que  le  citoyen  Mérignargues, 
son  beau-père,  qui  habite  à  Villecresnes, 
se  trouvant  à  Paris,  le  2  germinal  courant, 
et  s'entretenant  avec  lui  de  la  conspira- 
tion qui  avait  été  découverte,  lui  dit  qu'il 
sortait  de  chez  le  portier  du  Temple,  mar- 
chand de  vins,  où,  à  l'occasion  de  cette 
même  conspiration,  l'on  avait  observé  que 
certains  individus,  employés  à  la  garde  des 
prisonniers  du  Temple,  étaient  plus  que 
suspects,  ayant  autrefois  appartenu  à  la 
maison  d'Artois,  et,  après  s'être  renseigné, 
lui  remit  la  liste  de  ces  suspects  qui  sont  : 

Baron,  concierge  de  la  Tour,  ci-devant 
frotteur  d'Artois,  et  son  épouse  ; 

Mansel,  gardien  porte-clefs  d'en  bas,  ci- 
devant  balayeur  et  monteur  de  bois  d'Ar- 
tois; 

Gourlet,  geôlier  et  porte-clefs  de  la 
chambre  des  prisonniers,  ci-devant  domes- 


lique  de  Jubeau,  concierge,  garde-meuble 
général  du  juonslre  d'Arlois; 

Angault,  feuLier  de  la  chambre  des  pri- 
sonniers, ci-devant  argentier  et  garde  vais- 
selle d'Artois  ; 

Roquinstro,  lingère  des  prisonniers, 
femme  du  garçon  tapissier  de  Jubeau. 

6  germinal  au  II. 
Original,    signe  de  Brémont- Beaulieu  et  de 
Subleyras,  A.  N.,  W  78. 

(i8.  —  Déclaration  do  François  Prissol, 
âgé  de  27  ans,  cuisinier  chez  la  veuve  Du- 
plan,  au  Muséum,  reçue  par  Jean  Ardouin, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
faisant  connaître  que,  dans  le  cours  de 
l'été  dernier,  il  avait  vu  le  nommé  Osse- 
mou,  commis  dans  un  bureau  d'adminis- 
tration, venir  manger  plusieurs  fois  chez 
la  citoyenne  Duplan,  avec  une  femme,  et 
qu'il  l'entendit  tenir  des  propos  propres  , 
à  exciter  le  découragement,  même  inci- 
viques et  contre-révolutionnaires,  qu'une 
fois,  parlant  de  l'armée  de  Mayence,  qui 
venait  porter  des  secours  en  Vendée,  il 
avait  dit  que  cette  armée  n'arriverait  pas, 
parce  qu'elle  avait  été  attaquée  dans  un 
défdé  ou  une  embuscade,  et  qu'il  en  avait 
péri  14,000,  que  dînant  certain  jour  avec  un 
député,  il  lui  disait  que  tous  ses  confrères 
ne  savaient  que  des  rapsodies  et  qu'il  n'y 
avait  pas  un  homme  profond,  qu'un  autre 
jour,  il  leur  fit  l'éloge  des  bons  repas  qu'il 
prenait  avec  Hébert  et  plusieurs  autres 
chez  un  banquier  hollandais,  demeurant  à 
Passy,  que  sa  compagne  applaudissait  vive- 
ment à  tous  ces  propos,  disant  qu'on  fai- 
sait des  fêtes,  qu'on  prenait  la  cocarde  na- 
tionale, qu'on  décorait  les  maisons  du  dra- 
peau tricolore,  mais  qu'il  n'y  avait  pas  de 
pain  et  que  bientôt  les  carmagnoles  mour- 
raient de  faim,  cette  femme  ajouta,  lorsqu'il 
fut  question  de  partir  en  masse,  que  les 
hommes,  ayant  commencé  la  Révolution, 
s'en  iraient  aux  frontières,  et  que  les  fem- 
mes égorgeraient  la  Convention  et  feraient 
la  contre-révolution,  sans  compter  d'autres 
propos  dont  le  déclarant  ne  se  souvient 
pas,  étant  occupé  de  son  état. 

6  germinal  an  II. 
Original,  .«ligné  de  Prisset et  d'Ardouin,  A.N., 
W  76. 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


43 


3.  —  Troisième  chef  d'accusation  : 

Projet  de  massacres  dans  les  prisons  ; 
Confection  de  guillotines, 

69.  —  Déclaration  de  Pierre  Bussey, 
âgé  de  4o  ans,  fourreur,  demeurant  rue 
des  Fourreurs,  reçue  par  Pierre-André 
Coffinhal,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, faisant  connaître  que  le  citoyen 
Brunet  et  sa  femme,  fourreurs,  même  rue, 
lui  avaient  dit  que  dans  la  section  des 
Marchés,  il  s'était  élevé  une  discussion  sur 
les  subsistances,  et  qu'un  citoyen  avait 
proposé,  pour  en  avoir  davantage,  de  luer 
les  chiens  et  les  chats,  qu'un  autre  déclara 
que  ce  n'était  pas  la  mesure  à  adopter, 
qu'il  fallait  tuer  tous  les  prisonniers  qui 
mangeaient  les  subsistances  nécessaires 
aux  citoyens,  que  pourtant  le.  citoyen  qui 
tenait  ce  langage  jouissait  de  la  plus  par- 
faite considération  dans  sa  section,  et 
l'on  croit  qu'il  a  été  excité  par  des  contre- 
révolutionnaires. 

20  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé  de  Coffinhal,  de  Fouquier,  de 
Ducray  et  de  Bussey,  A.  N.,  W  76. 

70.  —  Déclarations  de  citoyens  de  la 
section  des  Marchés,  reçues  par  Etienne 
Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire  : 

1°  François  Coulon,  âgé  de  27  ans,  mar- 
chand fourreur,  demeurant  rue  des  Four- 
reurs, section  des  Marchés,  lequel  fait 
connaître  que,  le  10  de  ce  mois,  s'étant 
rendu  avec  son  épouse  à  l'Assemblée  de  la 
section,  il  s'était  retiré  avant  la  discussion 
sur  les  subsistances,  que,  le  lendemain,  un 
garçon  perruquier  du  sieur  Danjou,  cloître 
Sainte-Opportune,  lui  apprit  que  la  discus- 
sion avait  été  très  vive  et  qu'au  cours  des 
débats  un  citoyen  avait  déclaré  que  si  les 
subsistances  continuaient  à  manquer,  on 
ne  pourrait  attribuer  ce  malheur  qu'aux 
prisonniers  et  que  quant  à  lui,  il  était 
décidé  à  se  porter  aux  prisons  pour  y 
égorger  les  prisonniers,  les  foire  rôtir  et 
les  manger; 

2»  Bernard  Morrain,  âgé  de  32  ans,  gar- 
çon perruquier  chez  Danjou,  place  Sainte- 
Opportune,  lequel  a  dit  que,  le  10  de  ce 
mois,  se  trouvant  à  l'Assemblée  générale 


de  la  section  des  Marchés,  qui  se  tient  à  la 
Halle  aux  draps,  il  entendit  le  citoyen 
Bot,  cordonnier,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section,  au  cours  du 
débat  sur  la  pénurie  des  subsistances, 
répondre  à  un  préopinant  qui  affirmait 
que  les  prisonniers  et  détenus  ne  man- 
quaient de  rien,  que  si  l'on  était  sûr  du 
fait,  il  n'était  personne  qui  ne  se  portât 
aux  prisons  pour  y  égorger  les  prisonniers, 
les  faire  rôtir  et  les  manger,  que  comme 
à  Mayence  l'on  avait  mangé  du  chat,  ici 
l'on  mangerait  du  chien,  que  cette  motion 
lui  parut  avoir  été  improuvée  par  une 
partie  de  l'Assemblée  et  applaudie  vive- 
ment par  l'autre  partie,  composée  princi- 
palement des  femmes  de  la  Halle  ; 

3°  François  Méquin,  âgé  de  28  ans, 
garçon  perruquier,  cloître  Sainte-Oppor- 
tune, lequel  reproduit  les  déclarations 
de  son  camarade  au  sujet  des  propos 
tenus  par  le  sieur  Bot; 

4°  Claude-Charles  Martin,  âgé  de  Soans, 
einployé  à  l'administration  des  biens  na- 
tionaux, président  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  des  Marchés,  lequel  a 
dit  ne  pouvoir  fournir  aucun  renseigne- 
ment sur  les  questions  de  subsistances  et 
de  salut  public; 

0°  Jacques  Miel,  âgé  de  44  ans,  écrivain, 
rue  Franciade,  n»  388,  l'un  des  secré- 
taires de  la  section  des  Marchés,  le- 
quel a  fait  connaître  que,  dans  l'Assem- 
blée générale  du  10  de  ce  mois,  lorsque 
les  commissaires  de  police  et  aux  accapa- 
rements eurent  exposé  la  difficulté  de  se 
procurer  des  subsistances  et  la  nécessité 
de  maintenir  le  bon  ordre  pour  diminuer 
cette  pénurie,  une  voix  s'éleva  et  dit 
que  cela  ne  pouvait  pas  durer  et  qu'il 
fallait  en  venir  à  un  second  deux  septembre, 
que  ce  propos  excita  quelques  rumeurs, 
mais  que  l'on  passa  à  d'autres  objets, 
que  la  figure  et  le  nom  de  celui  qui  a  tenu 
ce  propos  ne  lui  sont  pas  connus; 

6°  Jacques -Isabelle  Duparc,  âgé  de 
42  ans,  mercier,  rue  Franciade,  au  coin 
de  la  rue  de  la  Tabletterie,  lequel  déclare 
savoir  qu'il  avait  été  question,  dans  l'As- 
semblée de  sa  section  du  10  courant,  au 
cas  où  les  subsistances  viendraient  à 
manquer,  de  se  porter  aux  prisons  pour 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUKS  DK  LA  RÉVOLUTION 


y  égorger  les  prisonniers,  que  cette  pro- 
posilion  excita  du  luniiille  cl;ins  l'ussetn- 
blée,  qui  était  très  nombreuse,  mais  qu'il 
n"a  pu  distinguer  positivement  qui  en  élait 
Tau  leur. 

21,  21  ventôse  an  H. 
Original,  signé  de  Coulon,(le  Mt^quin,  de  Mar- 
tin, de  Miel,  de  Duparc  et  de  Masson,  A.  N., 
\\  76. 

71.  —  Déclarations  de  citoyens  de  la  sec- 
tion des  Marchés,  reçues  par  Ktienne  Mas- 
son, l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public,  savoir  : 

1"  Jacques  Saint-Amand,  âgé  de  37  ans, 
vice-président  de  la  section  des  Marcliés, 
compagnon  tourneur,  demeurant  rue  de 
la  Cordonnerie,  lequel  a  dit  que,  le  10  de 
ce  mois,  il  a  présidé  l'Assemblée  de  sa 
section  et  qu'il  a  été  question  de  la  pénu- 
rie des  subsistances,  mais  n'a  point  en- 
tendu faire  de  propositions  tendant  à 
égorger  les  prisonniers,  qu'il  sait  que  le 
citoyen  Renouvin,  rôtisseur  à  la  Halle, 
a  trouvé,  la  dernière  décade,  sur  sa  chaise, 
une  lettre  invitant  les  femmes  à  se  porter 
au  nombre  de  10  à  12,000  sur  la  Conven- 
tion, et  que  semblables  lettres  ont  été  trou- 
vées sur  les  places  des  marchandes  voi- 
sines; 

2°  Arcange  Garabier,  Agé  de  02  ans, 
commis  en  bâtiments,  demeurant  rue  de 
la  Tabletterie,  n°  109,  lequel  se  trouvant,  le 
10  de  ce  même  mois,  à  l'Assemblée  géné- 
rale de  sa  section,entendit  un  citoyen  des- 
cendant la  garde  de  Saint-Lazare  déclarer 
que  les  prisonniers,  au  moins  en  partie,  y 
faisaient  bonne  chère,  qu'il  y  avait  dans 
cette  prison  un  traiteur  bien  approvisionné, 
et  qu'une  bouteille  lancée  d'une  croisée 
était  tombée  à  côté  de  lui  ; 

3°  Nicolas  Poitra,  âgé  de  35  ans,  perru- 
quier, rue  de  la  Tabletterie,  n»  109,  lequel 
a  dit  que  le  citoyen  Renouvin  a  trouvé  à 
la  Halle  des  lettres  incendiaires,  dont  le 
comparant  a  entendu  parler  dans  la  So- 
ciété populaire  de  sa  section; 

4°  Jean-Henri  Dengouil,  âgé  de  45  ans, 
perruquier,  place  du  Cloître-Sainte-Oppor- 
tune, lequel  entendit  à  l'Assemblée  de  sa 
section  le  citoyen  Bot,  cordonnier,  rue  de 
la  Ferronnerie,  faire  une  longue  motion 


sur  les  subsistances  et  dire  que,  si  l'on 
était  convaincu  que  la  disette  provint  de 
la  consommation  qui  se  fait  dans  les  pri- 
sons, tous  les  citoyens  n'hésiteraient  pas 
à  s'y  porter,  à  faire  rôtir  les  prisonniers 
et  les  manger,  et  de  même  qu'à  Mayence 
on  avait  mangé  du  chat,  l'on  mangerait 
du  chien  ; 

"}°  Jean- Louis  Vilcaut,  âgé  de  30  ans 
2  mois,  tablettier,  rue  de  la  Tabletterie, 
n"  89,  leciuel  dit  qu'il  fut  question  dans 
la  Société  populaire  d'une  lettre  trouvée 
à  la  place  du  citoyen  Renouvin,  lettre  qui 
a  dû  être  portée  au  Comité  de  salut  public; 

G"  (iermain  -  François  Varez,  âgé  de 
53  ans,  épicier,  rue  do  la  Tabletterie,  n°89, 
lequel,  à  l'Assemblée  de  sa  section,  a  en- 
tendu le  citoyen  Bot  parler  sur  les  subsis- 
tances et  demander  qu'il  fijt  distribué 
plus  de  viande  aux  traiteurs  des  Sans- 
culottes  qu'aux  autres; 

7°  Barlhélemy-Léger  Trémeau,  âgé  de 
48  ans,  marchand  de  drap,  rue  Franciade, 
n"^  53  et  325,  lequel  a  entendu  dire  que  le 
commissaire  de  police  de  la  section  avait 
trouvé  dans  la  Halle  et  dénoncé  des  lettres 
contre-révolutionnaires,  également  que  le 
nommé  Bot,  connu  d'ailleurs  pour  un  bon 
citoyen,  avait  déclaré  que,  s'il  était  prouvé 
que  la  disette  eût  pour  cause  les  repas 
somptueux  des  prisonniers,  il  faudrait  les 
faire  rôtir  et  les  manger,  que  s'ils  préten- 
daient faire  manger  des  chats  aux  citoyens, 
on  les  mangerait  comme  des  chiens. 

23  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,    signé  de   Saint-Amand,  de  Gam- 
bier   et   autres  déclarants,  de   Fouquier  et   de 
Masson,  A.  N.,W  78,  n"  4. 

72.  —  Lettre  de  Benoist,  commissaire 
envoyé  dans  le  département  de  l'Eure, 
détenu  au  Luxembourg,  au  ministre  de 
l'intérieur,  lui  révélant  l'existence  d'un 
complot  tramé  par  des  hommes  avides  de 
sang,  qui  menacent  la  maison  d'arrêt  de 
scènes  d'horreur,  dont  le 2septembre  n'offre 
qu'une  légère  image,  puisque  ce  jour-là, 
il  y  avait  une  espèce  de  tribunal  dans  chaque 
prison,  tandis  qu'actuellement  le  projet  était 
de  tout  massacrer,  hommes,  femmes,  en- 
fants, indistinctement,  à  l'exception  d'une 
trentaine  de  personnes  au  plus,  déclarant 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


43 


qu'il  s'était  concerté  avec  le  citoyen  Beau- 
sire,  procureur  de  la  commune  de  Clioisy, 
qui  devait  faire  semblant  de  s'associer  à 
ces  projets  et  qui,  après  avoir  acquis  des 
preuves  suflisantes  du  complol,  mit  au 
courant  de  ces  sinistres  projels  Benoît, 
concierge  de  la  maison  d'arrêt,  en  l'enga- 
geant à  ne  pas  perdre  de  temps,  parce  que 
la  séance  des  Cordeliers  avait  tellement 
échauffé  la  têle  des  conjurés,  qu'ils  espé- 
raient qu'en  exécutant  leur  dessein,  ils  se- 
raient portés  en  triomphe  par  cette  So- 
ciété, et  qu'ils  avaient  même  pressenti 
Thouret,  de  l'Assemblée  constituante,  l'un 
des  détenus;  le  même  Benoist  ajoute  que 
le  concierge  les  avait  fait  transférer,  mais 
qu'ils  étaient  réunis  dans  la  même  maison, 
où  ils  trouveraient  le  moyen  d'ourdir  de 
nouveaux  complots. 

23  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n»  13. 

73. —  Déclaration  de  Marie-Joseph  Mar- 
tin, dit  Bourbon,  surnommé  Egalité,  ser- 
gent du  1 1^  régiment  de  chasseurs,  division 
des  Ardennes,  détenu  à  Saint-Lazare,  reçue 
par  Gabriel-Toussaint  Scellier,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  portant 
que,  le  lendemain  du  jour  où  des  affiches 
appliquées  sur  les  murailles  de  Paris  an- 
nonçaient le  massacredesprisons,lacrainte 
et  la  consternation  se  répandirent  dans  la 
maison  de  Saint-Lazare,  que,  la  nuit  sui- 
vante, le  déclarant  ne  put  fermer  l'œil  et 
dit  à  son  camarade  de  chambre,  nommé 
Horix,  natif  de  Mayence,  qu'il  n'avait  guère 
dormi  cette  nuit,  et  qu'il  s'attendait  tou- 
jours à  être  massacré, que  Horix  répondit: 
Je  ne  l'aurais  peut-être  jamais  été,  ni  vous 
non  plus,  parce  que  j'aurais  parlé  pour  vous, 
que  les  Jacobins  détenus  dans  la  maison  lui 
avaient  dit:  avez-vous  un  domicile  pour  vous 
y  retirer,  lorsque  vous  serez  rendu  à  la  li- 
berté, que  leur  ayant  répondu  non,  ils  lui  de- 
mandèrent combien  il  lui  fallait  de  jours 
pour  se  rendre  en  Allemagne,  qu'il  serait 
relâché  dans  3  ou  4  jours.  Le  déclarant 
ayant  comparé  celte  confidence  avec  le 
bruit  du  massacre  des  prisonniers,  en 
conclut  que  cette  proposition  avait  été 
faite  à  Horix  pour  qu'il  allât  annoncer  aux 
ennemis  l'insurrection  qui  allait  éclater  à 


Paris,  afin  qu'ils  sussent  en  proliter,  que 
cela  lui  parut  si  dangereux  et  si  intéres- 
sant pour  la  République  qu'il  prit  sur-le- 
champ  le  parti  d'en  instruire  par  écrit 
l'un  des  membres  du  Tribunal,  qu'aussitôt 
ledit  Horix  fut  appelé  à  déposer,  et,  à 
son  retour,  le  déclarant  lui  demanda  s'il 
avait  fait  part  de  ce  qu'il  lui  avait  confié, 
celui-ci  répondit  négativement,  ledit  Bour- 
bon en  fut  si  indigné,  qu'il  le  menaça 
d'en  faire  lui-même  sa  déclaration,  que 
Horix  lui  dit  pour  toute  réponse  :  Prenez 
garde  à  vous,  car  je  vous  démentirais  et  sou- 
tiendrais que  cela  n'est  pas  vrai.  Observe  le 
déclarant  que  le  même  Horix  fréquente 
très  intimement  les  nommés  Desfieux  et 
Moulin,  jacobins  détenus  à  Saint-Lazare, 
et  que  depuis  l'arrestation  de  Ronsin,tous 
les  Jacobins  qui  se  trouvent  à  Saint-Lazare 
sont  abattus  et  consternés. 

25  ventôse  an  II  (1  heure  de  relevée). 
Original,  signé  de   Bourbon   et  de   Scellier, 
A.  N.,  W78. 

74.  —  Déclaration  de  François  Billet, 
aide  d'office,  demeurant  rue  Antoine, 
n'  222,  reçue  par  Etienne  Foucault,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
faisant  connaître  que  depuis  la  mort  du 
tyran,  le  nommé  Fays,  valet  de  chambre 
du  citoyen  d'Ormesson,  même  rue,  n'a 
cessé  de  demander  un  roi,  maudissant 
Marat  et  les  Jacobins,  que,  dans  le  courant 
de  juillet  1793,  il  a  traité  les  autorités 
constituées  de  brigands  et  déclaré  que  la 
Convention  ne  valait  pas  un  coup  de  fusil: 
que  ces  propos  ont  été  tenus  à  la  cam- 
pagne, commune  d'Ormesson,  que,  le 
12  ventôse,  il  a  dit  que  les  Jacobins  vou- 
laient septembriser  les  prisonniers,  et  que 
tant  que  l'on  aurait  des  gens  en  place 
comme  ceux  qui  y  étaient,  les  choses 
n'iraient  jamais  bien,  que,  le  25  ventôse, 
ledit  Fays,  parlant  des  arrestations,  s'ex- 
prima en  ces  termes  :  Voyez  votre  chaud 
patriote  Hébert  en  qui  vous  aviez  tant  de 
confiance,  on  lui  répondit  :  //  faut  voir  ce 
qu'il  a  fait,  et  le  déclarant  ajouta,  s'il  est 
coupable, il  faut  le  faire  passer  par  la  fenêtre, 
que  le  sieur  Fays  répliqua  que  le  décla- 
rant n'aimait  que  le  sang  répandu,  le 
sieur  Billet  reprit  en  disant  qu'il  n'était 


46 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


jamais  plus  content  que  lorsqu'on  i)uiiis- 
sait  les  coupables,  le  même  Fays,  au  retour 
des  Assemblées  générales  des  sections 
qu'il  fréciuente.  dit  (jue  ce  sont  des  scélé- 
rats. 

26  venlùsc  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original,    signé   de  Billet    et    de    Foucault, 
A.  N.,W  78. 

7Î).  —  Déclarations  des  concierf,^e  et  jj:ar- 
diens  de  la  maison  d'arrêt  de  la  Bourbe, 
reçues  par  Martial  Herman,  président  du 
Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

i°  Louis-Claude -Gilles  Huyet,  âgé  de 
48  ans,  concierge  de  la  maison  de  suspi- 
cion de  la  rue  de  la  Rourbe,  Faubourg 
Saint-Jacques,  lequel  a  dit  n'avoir  aucune 
connaissance  particulière  relative  à  la 
nouvelle  conspiration,  non  plus  qu'aux 
subsistances,  qu'il  n'a  point  remarqué  de 
fermentation  particulière  parmi  les  déte- 
nus qui  lui  sont  confiés,  ni  plus  de  mys- 
tère dans  leurs  entretiens,  ils  ont  seule- 
ment paru  craindre  que  les  scènes  du 
2  septembre  ne  se  renouvelassent,  et  lors- 
qu'ils ont  appris  l'arrestation  d'Hébert  et 
autres,  ils  ont  dit  :  Ces  gueux-là  nous  au- 
raient fait  tuer.  Ajoute  ledit  Huyet  que, 
conformément  au  décret  du  24  de  ce  mois, 
il  a  cru  devoir  arrêter  toutes  les  lettres 
adressées  aux  détenus  et  celles  des  déte- 
nus pour  le  dehors,  jusqu'à  ce  qu'il  sache 
si  cette  loi  du  24  s'étend  à  tous  les  déte- 
nus par  mesure  de  sûi'elé  générale  ou 
comme  suspects,  l'ordre  qu'il  a  reçu  de 
l'administration  de  Police  à  cet  égard 
n'étant  pas  clair; 

2°  François  Dartevelle,  guichetier  à  la 
maison  de  suspicion  de  la  Bourbe,  lequel 
a  déclaré  n'avoir  appris  qu'aujourd'hui  la 
nouvelle  trame  ourdie  contre  la  liberté, 
que  les  détenus  de  la  Bourbe  n'ont  connu 
cette  nouvelle  que  par  les  journaux,  qu'elle 
n'a  point  altéré  la  tranquillité  qui  règne 
ordinairement  parmi  eux,  qu'il  n'a  point 
remarqué  depuis  ce  moment  de  concilia- 
bules secrets  ni  de  changement  dans  leur 
conduite  ; 

3»  Ântoine-Séverin  Levasseur,  gardien 
de  la  maison  de  la  Bourbe,  qui  déclare 
n'avoir  remarqué  parmi  les  détenus  aucun 
mouvement  particulier,  aucun  conciliabule 
secret,  que  lorsqu'ils  ont  appris  l'arresta- 


tion d'Hébert  et  autres,  ils  ont  dit  seule- 
ment :  Ces  (jcns-là  nous  auraient  fait  sacri- 
fier. 

2G  veiitosc  ;i!i  II  (6  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Huyet,   de  Dartevelle,  de 
Levasseur  et  d'IIerman,  président,  .4.A'.,W78. 

76. —  Déclaration  d'Etienne  Poilleu,  âgé 
lie  :")4  ans,  gendarme,  demeurant  rue  de  la 
Calandre,  n"  22,  reçue  par  Etienne  Fou- 
cault, l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, faisant  connaître  qu'il  y  a 
environ  2  ou  3  décades,  reconduisant  deux 
prisonniers  que  l'on  transférait  de  la  Con- 
ciergerie à  Bicêtre  pour  les  soigner  de  la 
gale,  l'un  d'eux  dit  à  son  camarade  qu'il  crai- 
gnait que  l'on  ne  fit  encore  un  massacre  des 
prisonniers,  que  ledit  Poilleu  leur  dit  qu'ils 
n'avaient  lùen  à  craindre,  que  le  temps 
passé  n'était  plus,  l'autre  répliqua  :  Ah! 
tu  ne  sais  jjas  ce  qui  se  passe,  vous  nètcs 
pas  assez  de  monde  pour  l'empêcher  ; 

Ajoute  que, dans  la  première  décade  du 
mois  de  pluviôse,  à  l'époque  où  l'on 
arrêtait  les  bouchers,  il  se  trouvait  de 
garde  à  la  Mairie  où  quantité  de  citoyens 
et  citoyennes  venaient  faire  des  réclama- 
tions et  causaient  des  subsistances,  l'une 
d'elles  dit  qu'il  était  étonnant  qiie  l'on 
manquât  de  tout  aussi  promptemenl,  un 
autre  répondit  que  c'était  sûrement  la 
faute  de  ceux  qui  étaient  à  la  tête,  un 
autre  reprit  en  disant  :  «  je  crois  que 
l'armée  révolutionnaire  ne  fait  pas  son  de- 
voir »,  parce  qu'il  avait  ouï  dire  que  ceux 
qui  la  composaient  étaient  reçus  à  bouche 
que  veux-tu  chez  les  laboureurs  et  tous 
ceux  qui  avaient  des  denrées  pour  l'appro- 
visionnement ; 

Déclare  encore  le  comparant  que,  le  jour 
de  l'arrestation  de  Ronsin,  il  faisait  partie 
de  la  gendarmerie  qui  l'arrêta,  il  entendit 
Ronsin  vanter  son  patriotisme  et  dire 
que  Hanriot  l'avait  toujours  bien  soutenu, 
lors  de  sa  première  arrestation,  et  qu'il  le 
soutiendrait  peut-être  encore,  à  quoi  une 
femme,  qu'il  croit  être  celle  de  Ronsin, 
répondit  :  «  A  savoir,  s'il  ne  serait  pas  com- 
promis »,  que  Ronsin  la  tranquillisa  et 
l'embrassa. 

26  ventôse  an  II  (7  heures  de^relevée). 
Original,  signé  de   Poilleu   et  de    Foucault, 
A.  N.,  W  78. 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HÉBERTISTES 


47 


77.  —  Déclaration  de  Pierre-Jean-Bap- 
tiste  Gillet,  âgé  de  32  ans,  menuisier, 
gardien  de  la  maison  dite  de  la  Bourbe,  y 
résidant,  reçue  par  Gabriel  Deliège,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  que,  le  matin  même,  il  a  entendu 
dire  à  plusieurs  personnes  de  lui  incon- 
nues, qui  sont  venues  apporter  des  vivres 
aux  prisonniers,  qu'on  devait  assassiner 
les  gardiens,  la  garde  et  le  guichetier  de 
ladite  maison  d'arrêt  de  la  Bourbe  ou 
Port-Libre. 

26  ventôse  an  II  (7  heures  du  soir). 
Original,    signé    de    Gillet    et     de     Deliège, 
A.  N.,  W  78. 

78.  —  Déclarations  faites  par  devant 
François-Joseph  Denizot,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  par  les  témoins 
suivants  : 

1°  Antoine  Buch,  âgé  de  35  ans,  musi- 
cien allemand,  demeurant  à  Paris,  rue 
Neuve-Saint-Etienne,  n"  146,  lequel  a  dit 
qu'étant  à  l'Opéra,  il  a  appris  que  les 
nommés  Hébert,  Ronsin,  Vincent  et  autres 
avaient  le  projet  d'égorger  ou  faire  égor- 
ger les  patriotes,  que  leur  plan  était  de 
massacrer  la  Convention  et  les  prisonniers 
détenus  dans  Paris,  de  donner  la  liberté  aux 
uns  et  d'égorger  les  autres;  ajoute  qu'il  a 
ouï  dire  dans  le  café  des  Artistes,  rue  Fa- 
vart,  par  le  citoyen  Fouquet,  copiste  au 
théâtre  des  Italiens,  en  présence  du  sieur 
Creetty,  premier  hautbois  de  ce  spectacle, 
que  les  conspirateurs  avaient  déjà  désigné 
un  régent  et  que  le  Comité  de  salut  public 
était  à  sa  recherche  pour  l'arrêter,  que  ce 
Creetty  lui  avait  dit  qu'Hébert,  Moraoro, 
Vincent  et  Ronsin,  comme  chefs  de  la 
conspiration,  avaient  projeté  d'égorger  les 
vrais  Montagnards  de  la  Convention  et  les 
Jacobins  ; 

2»  Jean-Robert  Tarin,  âgé  de  41  ans, 
imprimeur,  détenu  à  la  maison  de  la 
Bourbe  et,  avant  son  arrestation,  rue  de 
Ciéry,  n°  75,  lequel  déclare  que,  détenu  de- 
puis 3  mois,  il  ne  sait  point  ce  qui  s'est 
passé  dans  la  ville,  mais  a  ouï  dire  qu'on 
devait  se  porter  sur  les  prisons  pour  égor- 
ger les  prisonniers,  que  le  peuple  était  las 
de  nourrir  des  ennemis  de  la  République, 
qu'il  y  a  environ  3  semaines  que  Ronsin 


étant  venu  à  la  Bourbe,  s'est  rendu  dans 
la  chambre  des  frères  Frey,  beaux-frères 
de  Chabot,  qu'il  connaît  Hébert  depuis 
quelques  années  et  n'a  vu  en  lui  qu'un 
homme  dont  le  moral  n'était  pas  des  plus 
purs,  et  dont  la  conduite  n'était  pas  irré- 
prochable; 

3°  Jean  Polisson,  âgé  de  41  ans,  garçon 
de  rivière  et  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Sans-Culottes, 
lequel  a  dit  avoir  vu  un  placard  intitulé 
Ronsin,  mais  ne  l'a  point  lu,  qu'un  jour, 
au  mois  d'avril  ou  de  mai  1793,  étant  en- 
voyé par  sa  section  à  la  Commune,  il  se 
présenta  à  Hébert  pour  lui  faire  part  de 
sa  mission,  et  que  celui-ci  le  reçut  fort 
mal  et  ne  voulut  pas  l'entendre,  et  que  le 
comparant  se  retira  en  se  disant  :  Voilà 
un  individu  qui  aime  la  Liberté,  mais  non 
l'Egalité. 

27  ventôse  an  II  (7  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Buch,  de  Tarin,  de  Poils- 
son  et  de  Denizot,  A.  N.,  W  78,  n»  3. 

79.  —  Lettre  du  citoyen  Savane  à  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  près  le 
Tribunal  révolutionnaire,  en  son  cabinet,, 
maison  de  Justice,  l'avisant  de  l'existence 
d'un  complot  pour  égorger  les  prisonniers, 
complot  dont  le  bruit  avait  été  répandu 
par  un  nommé  Ménil-Durand,  autrement 
dit  Graindorge,  qui,  conduit  chez  le  con- 
cierge de  la  prison,  n'a  pas  voulu  s'expli- 
quer; mais  la  rumeur  n'en  a  pas  été  moins 
violente,  et  il  parait  que  l'on  devait  tomber 
surtout  sur  ceux  qui  sont,  ou  qui  passent 
pour  patriotes, 

27  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n»  13. 

80.  —  Déclaration  de  Louis-Foy  Duprat, 
âgé  de  40  ans,  homme  de  loi,  rue  Tique- 
tonne,  n"  31,  ayant  habité  durant  neuf 
ans  sur  la  section  du  Bonnet-Rouge,  reçue 
par  Charles  Harny,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  relatant  les  faits 
suivants  : 

Le  sieur  Duprat  dit  qu'il  a  été  mis  en 
état  d'arrestation  par  ordre  du  Comité  ré- 
volutionnaire du  Bonnet-Rouge,  le  26  oc- 
tobre dernier  (v.  st.),  et  envoyé  sans  avoir 
été   entendu  à  la  caserne  de   la  rue  de 


48 


CHAPITRE  I'^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


St>vres,  où  il  est  resté  trois  mois  consécu- 
tifs, vivant  avec  fraternilr  et  bonne  union 
avec  tous  les  (Irtenus,  et  (jiie  durant  cette 
délenlion,  il  a  souvent  entendu  dire  par 
les  commissaires  du  Comité  révolution- 
naire du  Bonnet  Rouge  qu'ils  ne  connais- 
saient ni  justice  ni  humanité,  et  (jue  la 
Convention  rendrait-elle  un  décret  en  fa- 
veurdesdélenus,  cedécretserait-il  apporté 
par  le  président,  qu'ils  n'y  déféreraient 
que  lorscjuc  leur  Comité  l'aurait  approuvé, 
(ju'il  refusa  même  d'obéir  aux  ordres 
de  la  Police  pour  la  levée  des  scellés  chez 
lui,  que  dans  différentes  occasions,  durant 
sa  détention  ta  la  caserne,  il  a  entendu  dire 
par  Cahagne,  l'un  de  ses  co-détenus,  que 
les  commissaires  du  Comité  du  Bonnet- 
Rouge  avaient  assuré  à  sa  femme  qu'elle 
devait  regarder  son  mari  comme  mort; 
([ue  le  20  janvier  (v.  st.),  entre  11  heures 
et  midi,  une  force  armée  investit  la  ca- 
serne et  que  Le  Brun,  commandant  en  se- 
cond du  bataillon  de  la  section,  appela 
30  détenus,  du  nombre  desquels  il  était, 
pour  être  transférés,  savoir:  10  à  Saint- 
Lazare,  10  à  Sainte-Pélagie  et  10  à  Picpus, 
dont  il  était,  que  Le  Brun  ne  leur  laissa  pas 
seulement  prendre  quelques  effets,  mais 
même  des  voitures,  qu'il  fut,  ainsi  que  ses 
9  compagnons,  avec  une  escorte  de  cent 
hommes  armés,  conduit  à  pied  à  Picpus, 
mais  que  le  concierge  n'ayant  pu  en  rece- 
voir que  5,  il  fut  de  ceux  que  l'on  ramena 
à  la  caserne,  el  il  entendit  plusieurs  fois 
les  citoyens  chargés  de  leur  conduite  répéter 
au  peuple  :  Ce  sont  des  agents  de  PUt  et  de 
Cobourf],  ce  qui  excita  beaucoup  de  rumeur 
et  pouvait  donner  lieu  à  des  violences  et  à 
des  mouvements  dangereux  ;  à  8  heures  du 
soir,  il  fut  conduit  à  Saint-Lazare,  que  de- 
puis qu'il  est  dans  cette  maison  jusqu'à 
l'époque  de  la  translation  des  prisonniers 
de  la  Force  et  de  Bicêtre,  tout  y  a  été  par- 
faitement tranquille;  que  le  lendemain  de 
leur  arrivée,  il  constata  que  l'ordre  n'élait 
plus  le  même,  que  les  guichetiers  parais- 
saient fort  inquiets  de  ce  qu'on  leur  avait 
envoyé  2  ou  300  individus  qualifiés  de  hri- 
Qands,  parce  qu'ils  brisaient  tout  et  cher- 
chaient à  s'échapper  de  toutes  manières, 
qu'en  eflet,  plusieurs  d'entre  eux  se  sont 
évadés;   que  les  prisonniers    de    Sainte- 


Pélagie,  arrivés  en  même  temps  que  ces 
I>H(/(uhIs,  s'étaient  plainls  de  la  manière 
humiliante  avec  la(iuelle  ils  avaient  été 
transférés  et  confondus,  ce  qui  leur 
avait  inspiré  des  craintes  pour  leur  exis- 
tence, parce  qu'ils  avaient  entendu  dire  à 
Sainte- Pélagie  qu'il  avait  été  question 
d'égorger  les  pi'évciius,  à  l'exception  de  20 
ou  30,  entr'aulres  Ronsin,que  depuis  cette 
translation  il  a  observé  que  les  prisonniers 
de  Saint-Lazare  n'étaient  plus  tranquilles 
et  qu'ils  vivaient  dans  l'inciuiéludc  et  la 
défiance;  que  lorsque  le  général  Hanriot 
vint  pour  la  première  fois  établir  la  garde 
de  cette  maison,  plusieurs  détenus  qui 
se  tenaient  aux  croisées  donnant  sur  la 
cour  l'entendirent  haranguer  la  garde  eu 
ces  termes  :  Mes  camarades,  je  vous  recom.' 
mande  la  j^lus  exacte  vigilance  dans  cette 
maison,  parce  qu'elle  est  pleine  de  scélérats 
qui  n'attendent  que  la  mort  qu'ils  ont  bien 
méritée,  je  vous  enverrai  des  cartouches, 
il  ajouta  ensuile  qu'il  xiouvait  y  avoir  quel- 
ques innocents  qui  méritaient  protection  et 
secours.  Ce  discours,  prononcé  d'une  voix 
assez  haute  pour  être  bien  entendu,  même 
des  prisonniers,  fut  hué  et  approuvé  toute- 
fois par  quelques  individus  qu'il  n'a  pu  dis- 
tinguer à  cause  de  la  grande affluence.  Que 
depuis  cette  époque,  à  plusieurs  reprises, 
il  entendit  dans  la  nuit  tirer  des  coups  de 
fusil,  à  ce  qu'il  paraîl,  par  des  soldats  de 
la  section  de  Bonne-Nouvelle,  contre  des 
prisonniers  qui  avaient  ouvert  leurs  croi- 
sées pour  prendre  l'air.  Le  déclarant 
rapporte  qu'ayant  établi  une  espèce  de  café 
dans  sa  chambre,  il  entendit  Anacharsis 
Cloots,  transféré  du  Luxembourg  dans  cette 
maison,  déclarer  que  pour  consolider  la 
Révolution,  il  fallait  mettre  à  bas  50, 000  têtes 
dans  Paris,  que  peu  de  jours  après,  étant 
dans  la  cour  avec  le  même  Cloots,  celui-ci 
avança  que  Robespierre  était  un  intri- 
gant qui  ne  tendait  qu'à  la  dictature, 
qu'il  se  popularisait  de  toutes  les  manières 
et  qu'il  avait  fait  imprimer  un  discours 
sur  la  religion  à  40,000  exemplaires,  afin 
de  capter  les  suffrages  des  prêtres  et  des 
dévols;  de  plus,  un  étranger  du  nom  deJou- 
bert,  qui  avait  été  au  service  de  l'Empereur, 
s'entretenant  dans  son  café  avec  le  nommé 
Duparc,  marchand  de  bois,  lui  dit  :  «  Le  Co- 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HEBERTISTES 


49 


mité  révolutionnaire  du  Bonnet-Romje  jouit 
de  la  confiance  du  Comité  de  sûreté  générale, 
parce  qu'il  est  le  seul  à  la  hauteur  de  la 
Révolution,  et  si  tu  ne  te  réconcilies  pas  avec 
Le  Brun,  commandant  de  la  force  armée  et 
adjoint  de  ce  Comité,  tu  ne  sortiras  jamais. 
Un  autre  délenu  du  nom  de  Simandi  a 
déclaré,  dans  le  même  café,  que  les  pri- 
sonniers de  Saint -Lazare  étaient  tous  des 
aristocrates,  à  l'exception  de  20  ou  30, 
que  pour  le  reste,  un  tiers  serait  guillotiné, 
un  autre  tiers  exporté,  et  l'autre  tiers 
busché,  que  le  même  individu  a  dit  dans 
une  autre  occasion  en  pariant  des  aflaires 
du  temps,  il  y  aura  pour  les  déportés  un 
vaisseau  à  soupape;  tous  ces  propos,  insi- 
gnifiants alors,  par  suite  des  circonstances 
présentes  pourraient  donner  lieu  à  des 
inductions  que  jugera  le  Tribunal,  d'autant 
plus  que  le  déclarant  a  entendu  dire  depuis 
par  différentes  personnes  et  par  Bordeaux, 
guichetier,  que  tous  devaient  être  égorgés 
ainsi  que  lui,  que  le  nommé  Saint-Charles, 
détenu,  lui  a  dit,  la  veille,  que  Ronsin  était 
venu  dîner  à  Saint-Lazare  deux  fois  et 
qu'il  avait  promis  à  plusieurs  personnes 
de  les  faire  sortir. 

29  venlôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Duprat  et  de  Harny,  A.  N., 
W78. 

81.  —  Déclarations  des  témoins  suivants, 
reçues  par  Antoine-Marie  Maire,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1°  Marc  Soudet,  cuisinier,  demeurant 
rue  des  Filles-Saint-Thomas,  n"  71,  lequel 
a  dit  n'avoir  aucune  notion  des  placards 
incendiaires  qui  ont  été  affichés  depuis 
peu  dans  Paris,  mais  ayant  entendu  dire 
que  ceux  qui  prêchaient  l'insurrection  de- 
vaient dresser  une  quantité  considérable 
de  guillotines,  il  s'est  rappelé  un  fait  dont 
il  croit  devoir  donner  connaissance  :  Il  y  a 
environ  2  ou  3  jours,  la  femme  de  Gué- 
nard,  peintre,  demeurant  rue  de  Ménil- 
montant,  chez  le  marchand  de  vins,  au 
cinquième,  lui  confia  que  son  mari  avait 
reçu  la  commande  de  peindre  une  guillo- 
tine, mais  comme  il  n'avait  pas  d'argent 
pour  faire  les  avances  des  couleurs,  elle  le 
pria  de  lui  en  prêter,  après  son  refus  basé 
sur  son  manque  d'argent,  le  23  ventôse,  la 
T.  XI. 


femme  Guénard  lui  dit  qu'elle  avait  trouvé 
à  emprunter  36  livres,  avec  lesquelles  elle 
avait  acheté  des  couleurs,  que  même  son 
mari  avait  commencé  à  peindre  la  guillo- 
tine en  question,  mais  qu'on  lui  avait  fait 
cesser  son  travail,  ce  qui  la  chagrinait 
beaucoup,  ne  sachant  plus  comment  il 
serait  payé,  au  surplus  ledit  Soudet  ignore 
le  nom  d'aucun  de  ceux  qui  ont  pu  com- 
mander cet  ouvrage  à  Guénard  ; 

2°  Guénard,  peintre  à  Ménilmontant,  le- 
quel a  dit  que  le  nommé  Javon,  charpen- 
tier, rue  Popincourt,  lui  a  proposé  de 
mettre  en  couleur  des  poteaux,  dont  il  a 
peint  4  sur  6,  mais  on  lui  a  dit  qu'il  y  en 
avait  12  à  faire  avec  2  échafauds,  que  le 
nommé  Guédon,  rue  du  Faubourg -du- 
Temple,  au  coin  de  la  rue  Nationale,  lui  a 
commandé  ces  deux  échafauds  neufs  et 
les  8  poteaux,  en  ajoutant  qu'on  se  servi- 
rait du  tout  sans  les  mettre  en  couleur. 
Observe  ledit  Guénard  qu'on  ne  lui  a  com- 
mandé aucune  guillotine. 

27  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Soudet,  de  Guénard  et  de 
Maire,  A.  N.,  W  78. 

82.  —  Déclaration  de  Marie-Anne-Doro- 
thée Kropper,  veuve  Héricourt,  âgée  de 
59  ans,  marchande  miroitière,  rue  du  Fau- 
bourg-Saint-Antoine, n°  283,  reçue  par 
Charles  Harny,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  pour  compléter  une  décla- 
ration précédente,  portant  qu'il  y  a  environ 
IS  jours  le  citoyen  Bonnet,  miroitier,  rue 
de  Reuilly,  qu'elle  connaît  depuis  plus  de 
30  ans  pour  un  parfait  honnête  homme  et 
bon  patriote,  en  parlant  des  affaires  pu- 
bliques, lui  a  dit  que  l'on  faisait  des  guil- 
lotines, que,  d'après  le  charpentier  chargé 
de  ce  travail,  tous  les  bois  étaient  préparés 
et  prêts  à  peindre,  qu'elle  croit  avoir  fait 
cette  réflexion,  pardieu  cet  honffme  va 
bien  gagner  de  l'argent,  qu'à  ce  moment 
il  y  avait  quelqu'un  chez  elle  qui  fut 
témoin  de  ce  propos,  sans  se  rappeler 
qui,  et  qu'alors  est  survenu  son  chirur- 
gien, nommé  Lasmesace,  Grande-rue-du- 
Faubourg,  près  l'ancienne  barrière  du 
Trône,  tenant  maison  de  santé,  mais 
qu'elle  ignore  s'il  a  entendu  ce  propos. 

Déclaration  analogue  de  Jeanne-Fran- 


50 


CHAPITIŒ  !•'.  —  JOUKNÉKS  HISTOIUQUKS  DK  LA  RÉVOLUTION 


çoise  (îirau'J,  à,i,'»''e  de  41  ans,  cuisinière  de 
la  ciloycnnc  Héricoiul,  laquelle  a  dit  que, 
la  veille,  le  iioiuiné  IJoniiel,  miroitier,  se 
piési'iUa  chez  sa  inaîlresse  qui  lui  demanda 
commeiil  allaient  les  guillotines,  lui  en 
ayant  déjà  entendu  palier  précédemment, 
et  tjue  ce  Bonnet  répondit  qu'il  y  en  avait 
cent  et  tant  de  faites  pour  les  départe- 
ments. 

2'J  vontôsc  an  II  (10  liourcs  du  matin). 
Oriijinai,  signe  de  la   veuve  Iléricourt  et  île 
Harnj,  A.   A'.,  W  78. 

Quatrième  chef  d^accusation  : 

Projet  d'affamer  Paris  en  empêchant 
l'arrivage  des  denrées. 

83.  —  Délibération  du  directoire  du  dis- 
trict d'Ktampes,  motivée  par  la  présence 
sur  le  marché  de  Méréville  de  4,000  livres 
do  beurre  et  10,000  douzaines  d'œufs,  res- 
tés invendus  par  Teflet  d'une  coalition  cou- 
pable des  coquetiers  et  des  beurriers,  dans 
un  moment  où  la  pénurie  des  subsistances 
à  Paris  est  telle  qu'un  œuf  s'y  vend  4  sols, 
aux  termes  de  laquclleledirecloire,  instruit 
par  la  notoriété  publique  que  le  beurre  et 
les  œufs  se  colportent  dans  les  maisons 
de  Paris  et  s'y  vendent  bien  au-dessus  du 
maximum,  ce  qui  n'aurait  pas  lieu  si  les 
denrées  se  vendaient  en  place  publique, 
sous  les  yeux  des  magistrats,  considérant 
qu'il  existe  une  coalition  contre  la  loi  sa- 
lutaire du  maximum  et  peut-être  contre 
l'approvisionnement  de  Paris,  qu'il  y  a 
même  lieu  de  croire  à  un  accaparement 
coupable, et  que  le  point  de  réunion  parait 
être  à  Montlhéry,  considérant  qu'il  est  de 
son  devoir  de  démasquer  et  livrer  les 
coupables  au  glaive  des  lois,  considérant 
que  si  les  denrées  restées  invendues  sur 
le  raarcbé  de  Méréville  n'obtiennent  pas 
un  débouché,  les  petits  marchands  qui  les 
recueillent  dans  les  campagnes  éloignées 
pour  les  porter  sur  le  marché,  seront  dé- 
couragés et  que  l'approvisionnement  de 
Paris  sera  infailliblement  paralysé,  ce  qui 
pourrait  entraîner  les  plus  tristes  consé- 
quences, arrête  que  la  coalition  des  beur- 
riers et  coquetiers  sera  dénoncée  aux 
Comités  de  sûreté  générale  et  de  salut  pu- 


blit;,  il  la  Commission  des  Subsistances,  à 
la  Commune  de  Paris,  Département  des 
Subsistances,  donnant  mandat  ùla  munici- 
palilé  de  Mi'révillc  de  faire  charger  de  suite 
et  envoyer  à  Paris  les  beurres  et  œufs  in- 
vendus, dont  la  valeur  sera  remboursée  au 
letour  à  cha(|uc  jjropriétaire,  l'autorisant 
à  faire  toutes  réquisitions  à  cet  cll'et,  in- 
vitant la  municipalité  de  Paris  à  prendre 
les  mesures  nécessaires  pour  éviter  les 
abus  dont  se  plaint  la  municipalité  de 
Méréville  et  pour  assurer  les  arrivages 
efl'ectifs  sur  le  carreau  des  Halles. 

3  ventôse  an  II. 
Extrait  sitrné,  A.  A'.,  W  76.  n°  8. 

84.  —  Lettre  des  républicains  de  la  sec- 
tion du  Finistère,  au  nombre  de  43,  for- 
mant un  détachement  de  l'armée  révolu- 
tionnaire, cantonné  à  l*ont-Charlier,au  ci- 
toyen Le  Hrigant,  membre  de  la  Société 
populaire  de  la  section  du  Finistère,  se 
plaignant  de  l'inaction  où  ils  sont  laissés, 
alors  que  leur  mission  devait  consister  à 
protéger  les  subsistances  et  à  démasquer  les 
complots  des  accapareurs  et  des  traîtres, 
ils  ont  été  employés  à  Caen  et  à  Honileur 
à  monter  la  garde,  déclarant  qu'ils  de- 
vraient parcourir  les  campagnes  et  sur- 
veiller les  fermiers,  que  tout  est  en  abon- 
dance, beurre,  œufs,  fromage,  que  les  ri- 
chards des  campagnes  s'entendent  avec 
ceux  des  villes  pour  ne  manquer  de  rien, 
tandis  que  les  pauvres  Sans-culottes  ont 
bien  de  la  peine  à  obtenir  leur  nécessaire, 
que  sans  doute  l'aristocratie  fait  en  sorte 
d'empêcher  les  denrées  d'arriver  à  Paris, 
foyer  du  patriotisme  ;  au  bas  «le  ladite 
lettre  se  trouve  une  délibération  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  du  Fi- 
nistère, lequel,  après  examen  de  la  lettre 
ci-dessus,  estime  qu'elle  pourra  fournir 
des  renseignements  au  Tribunal  révolution- 
naire dans  l'instruction  du  procès  de  Hon- 
sin  et  autres  conspirateurs,  et  décide  d'en 
envoyer  ù  l'instant  copie  au  citoyen  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  avec  lettre  d'en- 
voi de  la  même  lettre  par  Le  Brigant  au 
Comité  de  surveillance  du  Département. 

16,  21  venlô.'ie  an  II. 
Copies  conformes  (2  pièces),  A.  A'.,  W  78. 


INSTRUCTION  Dt'   PROCÈS  DKS  HÉBERTISTES 


85.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
Département  des  Subsistances  de  la  muni- 
cipalité de  Paris  à  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
lui  adressant  trois  pièces  ayant  rapport 
à  l'approvisionnement  de  Paris,  savoir  : 
1"  une  déclaration  du  sieur  Migon,  ouvrier 
chez  un  fermier  de  Marcoussis,  qui  dé- 
nonce la  vente  de  beurre  à  des  citoyens, 
au  lieu  de  le  porter  sur  le  marché;  2°  une 
lettre  du  sieur  Lerebour,  maire  d'Isigny, 
déclarant  qu'il  n'enverra  plus  de  beurre, 
à  moins  d'ordres  exprès,  que  celui  de 
ce  jour,  9  ventôse,  reviendra  à  36  sols  à 
Paris,  et  celui  qui  partira  le  jeudi  17,  à 
40  sols  ;  3"  une  lettre  du  sieur  Désiré 
Bellière,  de  Gournay,  au  sieur  Lecontc, 
rue  des  Fourreurs,  à  Paris,  annonçant  qu'il 
devient  impossible  de  se  procurer  du 
beurre,  que  les  marchands  forains  achè- 
tent même  à  40  sols,  que  tout  se  vend 
au  domicile  des  fermiers,  chez  lesquels  des 
intrigants  viennent  par  des  chemins  dé- 
tournés pour  en  fournir  les  restaurateurs  de 
Paris  ainsi  que  les  maisons  de  luxe  des 
environs,  et  par  ce  moyen  enlèvent  aux 
Sans-culottes  l'abondance,  que  par  Saint- 
Germain-en-Laye,  Argenteuil  et  Saint-De- 
nis arrivent  du  beurre  et  des  œufs,  qui  ne 
vont  jamais  sur  le  carreau  et  que  les  trai- 
teurs payent  des  prix  énormes,  que  les 
œufs  reviennent  à  des  prix  exorbitants, 
jusqu'à  64  livres,  sans  compter  les  frais  de 
voiture, 

17  ventôse  an  II. 
Original  signé  et  copies  conformes  (4  pièces), 
A.  iV.,W7C,  n°  5. 

86.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
commune  de  Belleville,  considérant  que 
les  plaintes  multipliées,  renouvelées  chaque 
jour,  en  raison  du  prix  excessif  auquel  les 
bouchers  vendaient  leur  viande,  ne  permet- 
taient pas  à  la  municipalité  de  fermer  les 
yeux  sur  cet  abus,  qui  paraît  d'ailleurs  en- 
couragé par  les  citoyens  qui  se  prêtent 
à  payer  la  viande  au  prix  arbitrairement 
'fixé  par  les  bouchers,  ordonnant  d'infor- 
mer par  devant  le  commissaire  de  police 
tant  contre  les  bouchers  qui  se  permet- 
tent de  vendre  la  viande  au-dessus  du 
maximum  que  contre  les  citoyens  qui  la 
payent  au-dessus  du  prix  fixé  par  ladite 


loi,  décidant  de  faire,  le  lendemain  matin, 
une  quatrième  et  dernière  proclamation 
qui  rappellera  les  citoyens  à  l'obéissance 
stricte  qu'ils  doivent  à  la  loi,  portant  enfin 
que  toutes  les  denrées,  destinées  à  l'aj^pro- 
visioniiemcnt  de  Paris  et  qui  passeront  par 
la  commune,  seront  protégées  et  même 
escortées  Jusqu'à  la  barrière  pour  donner 
à  leurs  frères  de  Paris  des  marques  de 
leur  attachement  fraternel. 

17  ventôse  an  II. 
Extrait  conforme,   signé    du  secrétaire   gref- 
fier  de   la   municipalité    de  Belleville,   A     N., 
W  76,  n»  5. 

87.  —  Lettre  d'Eloy,  agent  national  des 
subsistances  à  Etampes,  au  citoyen  Pache, 
maire  de  Paris,  accompagnant  l'envoi  d'un 
arrêté   qui  fera   connaître,  d'une  part,  le 
zèle  du  district  d'Etampes  pour  ses  frères 
de  Paris,  d'autre  part,  la  cupidité   et   la 
malveillance  réunies  qui  entravent  la  cir- 
culation des  denrées  et  s'efforcent  d'at- 
teindre un  but  coupable,  qui  est  d'affamer 
les  fondateurs  et  les  plus  fermes  soutiens 
de  la  République,  faisant  remarquer  que 
les    marchands,   qui    étaient    jadis    dans 
l'usage  d'approvisionner  Paris  de  beurre 
et  d'a'ufs,ont  cessé  de  le  faire,  au  lieu  de 
porter  aux  marchés  de  Paris  ces  denrées, 
qu'ils  acheliiient  en  très  grande  quantité 
dans  les  marchés  de  la  campagne,  ils  ont 
préféré  les  vendre  sur  la  route  à  des  ac- 
capareurs, et  lorsque  les  municipalités  ont 
exigé  d'eux  la  preuve  du  transport  à  Paris 
par  la  décharge  des  acquits  à  caution,  ils 
ont  suspendu  tout  à  coup  leurs  achats;  la 
preuve  de  ce  fait  réside  dans  un  procès- 
verbal  de  la  municipalité  de  Méréville,qui 
a  provoqué  l'arrêté  du  district  d'Etampes, 
il  appelle  l'attention  du  maire  de  Paris  sur 
une  pareille   manœuvre  qui,  grâce  à  la 
sollicitude  de  ce  magistrat  pour  les  inté- 
rêts du  peuple,  sera  promptement  déjouée, 
observant  qu'il  existe  de  pareils  abus  dans 
les  districts  de  Janvillc,  Neuville  et  Pithi- 
viers,  où  il  y  a  très   grande    abondance 
d'd'ufs,  de  beurre  et  d'autres  denrées,  la 
plupart   des    cultivateurs  manifestent   le 
plus  grand  désir  de  venir  au  secours  de 
leurs  frères  en  portant  ces  provisions  à 
Paris,  mais  ils  sont  arrêtés  par  la  crainte 


CIIAIMTIIK  l'^    -  JOIMINKKS  IIISTOUiUUi: S  \)E  LA  HKVOI.UTION 


lie  ne  |imiv(>ir  les  Uaiis|H)rlt'r  avec  srirclé 
t'I  (i\Hrf  pilU's;  il  on  esl  d'autres  tiui,niiis 
l)ar  réiroïsiiie  el  la  malveillance,  ainie- 
raieiil  tiiicrx  laisser  p(M'i.lre  leurs  (ienrées 
([ue  de  les  envoyer  à  Paris,  abus  que  Ton 
pourra  faire  cesser  au  moyen  d'une  sur- 
veillance particulière,  et  il  termine  en  invi- 
tant le  maire  à  prendre  les  mesures  néces- 
saires pour  faire  arriver  les  denrées  avec 
sûreté,  dans  lu  persuasion  (Hie  la  disette 
•lui  afflige  Paris  cessera. 

17  venlùse  an  II. 
Original  non  signé,  A.  N.,  W  70,  n°  8. 

88.  —  Rapport  d'Eudes,  membre  du 
Conseil  irénéral  de  la  Commune,  (|ui  s'est 
rendu  volontairement  au  marché  des 
Droits-de-l'Homme,  constatant  ([u'un  voi- 
turier  avait  été  forcé,  à  Longjumeau,  de 
laisser  une  partie  des  provisions  de  beurre 
et  de  fromage  qu'il  apportait  à  Paris,  et 
qu'il  l'avait  invité  à  faire  viser  dorénavant 
sa  lettre  de  voiture  à  l'effet  de  constater 
celte  retenue,  avec  lettre  d'envoi  de  Pache 
à  Fouquier-Tinville. 

17,  18  ventôse  an  II. 
Oriarinal  ï>igné  et  autographe (2  pièces),  A.  !\'., 
W  76^^  noo. 

89.  —  Lettre  d'Eloy,  agent  national  pour 
les  subsistances  à  Etampes,  aux  adminis- 
trateurs du  Département  des  Subsistances 
à  Paris,  signalant  un  abus  très  grave,  re- 
latif à  l'achat  de  volailles  par  des  particu- 
liers, qui  viennent  d'être  arrêtés  pour  avoir 
payé  des  dindons  24  livres  la  pièce  dans 
un  mauvais  dessein,  les  priant  d'en  aviser 
le  citoyen  Pache,  avec  lettre  d'envoi  de 
Pache  à  Fouquier-Tinville  de  ladite  lettre 
concernant  des  menées  relatives  à  l'ap- 
provisionnement de  Paris,  et  autre  lettre 
des  administrateurs  des  Subsistances  pour 
le  même  objet. 

10,  20,  21  ventôse  an  II. 
Kxtrait   conforme,  si.^né  de  Cliam peaux,  au- 
tographe de  la  main  de  Pache,  et  original,  signe 
de  Champeaux,  A.  iV.,  W  76,  n"  ô. 

90.  —  Lettre  de  Pache  à  Fouquier- 
Tinville,  lui  adressant  deux  pièces  que 
vient  de  lui  remettre  la  Commission  des 
Subsistances  et  approvisionnements,  la 
première,  une  déclaration  faite,  le  10  ven- 


lùse, à  la  siHîlion  Popiiicourt,  par  le  sieur 
(îaspard  Picrie,  ouvrier  à  Trainel,  el  Anne 
Kliol,  sa  femme,  (ra])rés  la([uel!e  la  com- 
mune, le  Coinilé  révolutionnaire  el  la 
Société  populaire  de  Colombes  avaient  pris 
un  arrêté  interdisant,  sous  peine  de  con- 
fiscation el  d'amende,  la  sortie  d'aucune 
denrée  à  destination  de  Paris,  la  seconde, 
une  lettre  adressée  de  Sacy-le-Crand,  le 
7  ventAse,  par  un  sieur  Duroil  à  son  ne- 
veu, le  citoyen  Morciei-,  menuisier,  rue 
des  Trois-Pislolets,  h  Paris,  l'informant 
qu'il  s'était  rendu,  le  'ô  ventôse,  à  Pont- 
Sainle-Maxence  pour  remettre  au  messager 
un  panier  à  son  adresse  contenant  G  livres 
de  beurre  el  IJH  (rufs,  qu'il  avait  été  arrêté 
par  la  garde  et  conduit  devant  le  maire,  qui 
ne  voulut  pas  autoriser  l'envoi  en  disant, 
puis(jue  Paris  garde  bien  son  sucre  et  son 
savon,  on  peut  bien  garder  ce  qui  leur 
serait  favorable,  et  le  beurre  lui  fut  payé 
à  raison  de  20  sols  la  livre  el  les  œufs 
25  sols,  prix  du  maximum  et  qui  n'est 
pas  celui  de  Senlis.  de  Clermonl  et  de  Lian- 
court. 

18  ventôse  an  II. 
Autoi,'rap]ic   et  originaux  signés   (3  pièces), 
A.  N.,  W  76,  n»  5. 

91. — Délibération  du  Conseil  général 
de  la  commune  de  Belleville,  ordonnant, 
après  audition  de  témoins,  la  mise  en  état 
d'arrestation  des  citoyens  Trouard,  pre- 
mier lieutenant  de  la  garde  nationale,  et 
Jean  Sibilol,  officier  municipal,  pour  avoir 
rédigé  de  commun  accord  et  écrit  un  pla- 
card affiché  dans  le  corps  de  garde, annexé 
à  la  délibération,  placard  qui  recomman- 
dait très  expressément  aux  officiers  du 
poste  de  tenir  la  main  à  ce  qu'il  ne  fût 
délivré  de  viande  par  les  bouchers  à  aucun 
citoyen  ou  citoyenne  de  Paris  et  de  la  Cour- 
tille,  et  à  la  sentinelle  de  ne  laisser  passer 
aucune  subsistance  prenant  la  roule  de 
J'aris. 

18  ventôse  an  II, 

Copie  conforme  et  original  (2  pièces),  A.  N., 
W  76,  n"  5. 

92.  —  Déclaration  du  citoyen  et  de  la 
citoyenne  Roullon,  marchands  de  beurre, 
d'œufs  et  de  fromage,  venant  à  Paris  toutes 
les  décades,  portant  que  leurs  marchan- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉREHTISTES 


53 


dises  proviennent  de  Bondoufle,  district 
de  Corbeil,  et  qu'ils  les  achètent  chez  des 
fermiers,  qui  ne  refusent  point  de  les 
vendre,  mais  que  la  commune  y  met 
opposition,  lesdits  fermiers  ayant  fait 
observer  que  jamais  ils  ne  vendaient  leurs 
marchandises  chez  eux  et  qu'ils  les  ame- 
naient à  Paris,  le  Comité  de  surveillance 
n'élant  d'ailleurs  composé  que  d'ouvriers 
travaillant  chez  lesdits  fermiers. 

18  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  7G,  n^ô. 

93.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  municipalité  de  Paris 
à  Fouquier-Tinville,  accusateur  public  près 
le  Tribunal  révolutionnaire,  lui  adressant 
un  extrait  du  registre  de  leur  correspon- 
dance, où  il  pourra  voir  tous  les  effets  de 
la  malveillance  et  utiliser  cet  extrait  pour 
son  rapport. 

18  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Louvet,  et  copie  conforme 
(2  pièces),  A.  N.,  W  76,  n»  5. 

L'extrait  en  question  est  intitulé  :  «  Notes 
remises  à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire par  les  administrateurs  des  Subsis- 
tances de  la  Commune  de  Paris,  prises  sur  leur 
correspondance.   » 

94.  —  Déclarations  des  témoins  suivants, 
assignés  pour  déposer  contre  les  auteurs 
d'écrits  et  pamphlets  incendiaires  et  contre 
ceux  qui  cherchent  à  inquiéter  le  peuple  de 
Paris  sur  les  subsistances  en  empêchant 
l'approvisionnement,  reçues  par  Jean  Ar- 
douin,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, savoir  : 

1"  Pierre  Dubois,  âgé  de  61  ans,  admi- 
nistrateur du  Département  de  Paris,  de- 
meurant quai  de  la  Monnaie,  section  de 
l'Unité,  lequel  a  déclaré  n'avoir  aucune 
connaissance  personnelle  qu'il  ait  été  écrit, 
composé  et  affiché  dans  l'étendue  de  la 
Commune  de  Paris  aucun  écrit  ni  placard 
incendiaire  et  attentatoire  à  la  repiésen- 
tation  nationale,  ni  tendant  à  causer  au- 
cune insurrection,  à  troubler  le  repos  et 
la  tranquillité  publique,  qu'il  a  seulement 
ouï  dire  dans  le  public  qu'il  a  existé  quel- 
ques-uns de  ces  écrits  et  placards,  mais 
qu'il  en  ignore  le  contenu;  qu'en  ce  qui 
concerne  les  subsistances,  il  y  a  environ 
10  ou  12  jours,  la  citoyenne  RoUet,  veuve 


de  Rilter,  horloger,  quai  des  Orfèvres,  vint 
chez  lui,  lui  exposa  la  difficulté  qu'il  y 
avait  de  se  procurer  des  comestibles,  et 
lui  dit  avoir  vu  un  fermier  qui  se  plaignait 
de  ce  que  les  subsistances,  ayant  été  ré- 
quisitionnées parles  autorités  constituées, 
se  corrompaient  et  se  perdaient  chez  les 
fermiers,  faute  d'avoir  été  enlevées,  tandis 
qu'ils  ne  demandaient  pas  mieux  que  de 
les  vendre  ;  le  déclarant  ajouta  que  la 
femme  en  question  n'a  pu  lui  dire  le  nom 
de  ce  fermier,  mais  qu'elle  a  une  maison 
de  campagne  à  Vineuil,  près  Chantilly, 
oîi  elle  passe  une  partie  de  l'année  avec 
son  mari; 

2°  Louis-Joseph  Mercier,  âgé  de  40  ans, 
menuisier  et  officier  municipal,  demeu- 
rant rue  des  Trois-Pistolets,  n°14,  section 
de  l'Arsenal,  lequel,  au  sujet  des  subsis- 
tances, dit  qu'il  y  a  environ  10  à  12  jours, 
un  de  ses  oncles,  habitant  à  Sacy-le-Grand, 
district  de  Clermont  (Oise),  lui  fit  l'envoi 
de  o8  œufs  et  de  6  livres  de  beurre  pour 
sa  consommation  et  celle  de  sa  famille, 
que  ces  denrées  furent  arrêtées  à  Pont 
par  la  garde  nationale  et  apportées  au 
maire,  qui  s'en  empara  en  disant  d'un  ton 
inditférent  que  puisque  Paris  gardait  bien 
son  sucre  et  son  savon,  il  pouvait  bien 
garder  aussi  ce  qui  était  nécessaire  aux 
Parisiens;  que  le  maire  de  Pont  fit  ven- 
dre le  beurre  à  raison  de  20  sols  la  livre 
et  les  œufs  à  raison  de  25  sols  le  quar- 
teron, que  la  vérité  de  ce  fait  est  attestée 
par  une  lettre  au  maire  Pache.  Aussi  les 
citoyens  de  Sacy  ne  veulent  plus  porter 
leurs  denrées  et  comestibles  à  Pont,  où 
on  les  leur  prend  sans  payer,  avec  me- 
naces, et  préfèrent  les  porter  à  Liancourt 
et  à  Clermont; 

Ajoute  le  déclarant  qu'il  y  a  environ 
3  semaines,  il  a  appris  qu'un  pourvoyeur 
de  Saussay  (Seine-et-Oise),  conduisant  au 
marché  des  Quinze- Vingts,  Faubourg  An- 
toine,une  voiture  chargée  d'environ  2001i- 
vres  de  beurre,  de  2  milliers  d'œufs  et  au- 
tres comestibles,  fut  arrêtée,  rue  Saint- 
Paul,  par  un  groupe  de  femmes,  que  le 
commissaire  de  police  en  ayant  été  ins- 
truit et  ayant  fait  vérifier  les  papiers  du 
pourvoyeur,  eut  beaucoup  de  peine  à  em- 
pêcher le  pillage  de  sa  voilure,  qu'y  étant 


CHAIMTIIE  I".  —  JOUllNKKS  HISTOUIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


parvenu,  il  lit  conduirp  la  voituro  à  sa 
dt'sliiHilioii,  oii  les  doiirrcs  ont  ôtr  ven- 
dues, co  poiii'voyonr,  qui  (lopuis  20  ans 
a[>|)ri)visionnait  co  inarclié,  n'y  nsl  plus 
r»'V('!iii  ; 

;{*>  A iitoino-Jopopli  Dolavioz,  A£;('' (loi!) ans, 
ai^onl  national  de  la  commune  de  llayno- 
let.  lefpiel  fait  connaîtie  (jue  les  lialtilants 
apportent  jomnellemenl  à  la  ('omnmne  de 
Paris  leurs  donr(''es,  c'est-à-dire  des  lé- 
irumes  et  des  fruits,  et  qu'ils  ('prouvent 
(luelquefois  des  d('^sat;r(5nicnls  de  la  part 
des  revendeuses,  qui  se  jettent  sur  leurs 
denrées  et  les  ]>ayeiil  ce  (jii'elles  juyent  à 
pro])OS,  mais  qu'il  ne  sait  pas  que  dans  sa 
commune  ni  ailleurs  aucun  citoyen  se  soit 
oppos(^  directement  ou  indirectement  à 
rapprovisionnenieiit  de  Paris; 

4»  Denis  Chevreau,  Ac;c  de  i")  ans, 
secrétaire-greffier  de  la  municipalité  de 
Hagnolet,  lequel  n'a  point  connaissance 
(luq  personne  ait  tenté  d'accaparer  les 
denrées  pour  emp('^cher  l'approvisionne- 
me.'it  de  Paris,  que  sa  commune  ne  pro- 
duit que  des  fruits  et  légumes,  qu'il  a  ouï 
dire  que  plusieurs  marchandes  des  Halles 
accouraient  au  devant  des  citoyens  de  la 
commune  qui  apportaient  des  pommes  de 
terre  et  les  payaient  à  leur  gré  ; 

;')°  Marie  Champigiiy,  femme  du  citoyen 
Rollel,  perruquier,  veuve  de  Ritter,  hor- 
loger, demeurant  à  Paris,  quai  des  Orfè- 
vres, n°  6,  la(iuelle  déclare  éprouver 
toutes  les  difficultés  possibles  pour  se 
procurer  des  subsistances,  qu'elle  ignore 
les  causes  de  celte  rareté,  qu'il  y  a  environ 
3  semaines,  se  trouvant  sur  la  place  de 
ThioMville.  du  côté  du  Pont-Neuf,  elle 
s'approcha  d'un  groupe  de  femmes  et  de 
2  hommes,  et  entendit  l'un  de  ces  ci- 
toyens, qu'elle  prit  pour  un  fermier  de 
la  campagne,  dire  qu'il  n'était  pas  éton- 
nant que  Paris  manquât  de  subsistances, 
qu'il  avait  chez  lui  une  quantité  de  beurre 
et  d'(rufs,  qu'il  était  obligé  de  donner  à 
profusion  à  ceux  qui  travaillaient  chez 
lui,  qu'il  ne  pouvait  conduire  ses  denrées 
à  Paris,  parce  (|ue  son  département  les 
avait  mises  en  réquisition,  et  qu'il  préfé- 
rerait les  vendre  au  maximum  à  Paris, 
plutôt  que  de  les  garder  chez  lui,  ajoutant 
qu'elle  ignore  le  nom,    la   demeure  et  le 


département  du  particulier  qui  a  tenu  ces 
propos  ; 

C)"  Louis-Pierre  Bellel,  âgé  de  41  ans, 
commandant  de  la  garde  nationale  du 
canton  de  F,iancoui'l,  commissaire  expert 
à  la  vente  des  biens  nationaux,  demeui^ant 
à  Séneçon rt  (Oise),  l(M]iud  fait  connaître 
qu'un  nommé  Caffin,  li;iltitant  de  liailleval, 
loge  jonrnell(>ment  tous  ceux  qui  viennent 
au  pays  pour  en  enlever  les  denrées,  mais 
qu'il  ignore  pour  (jueile  destination,  que 
chez  lui  les  pommes  de  terre  se  vendent 
2î)  à  30  sols  la  hnlée,  ce  (|ui  équivaut  à 
deux  boisseaux,  mesuri;  de  Paris,  (ju'il 
présuuK!  ({u'il  sciait  facile  d'en  faire  par- 
venir à  Paris  à  peu  de  frais,  qu'au  surplus, 
comme  bon  citoyen,  il  prendra  des  ren- 
seignements sur  les  lieux  pour  découvrir, 
s'il  en  existe,  les  auteurs  des  manœuvres 
tendant  à  empêcher  l'approvisionnement 
de  Paris,  et  il  fera  passer  les  renseigne- 
ments recueillis  à.  l'accusateur  public. 

18  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,   signe    de    Dubois,  de    Mercier,  de 
Délaviez,  de  Chevreau,  de  la  femme  Rollet,  de 
Bellet,  de  Fouquier  et  d'Ardouin,  i4.iV.,W76, 
n"  3. 

95.  —  Déclaration  de  Simon-Alexandre 
Degland,  âgé  de  34  ans,  ci-devant  huissier, 
agent  national  de  Vincennes,  reçue  par 
Charles  Harny,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, portant  que  deux  bouchers  se 
sont  présentés  au  Conseil  de  la  commune, 
à  l'effet  d'inviter  le  Conseil  général  à  dési- 
gner l'un  d'entre  eux  pour  fournir  de  la 
viande  aux  malades,  et  ont  fait  observer 
qu'il  venait  très  peu  de  bœufs  au  marché 
et  que,  pour  s'en  procurer,  il  fallait  les 
payer  fort  cher,  qu'ils  ne  pouvaient  pas  la 
donner  au  prix  du  maximum,  et  que,  pour 
éviter  cet  inconvénient,  il  pourrait  arriver 
que  l'on  tiendrait  des  marchés  au  milieu 
des  routes,  qu'en  conséquence,  il  se  pro- 
posait de  faire  souvent  des  visites  sur  les 
chemins.  Le  déclarant  observe  en  outre  que 
la  commune  n'a  pas  lieu  d'être  contente  de 
diiférents  bouchers,  qui  se  permettent  do  te- 
nir des  propos  et  même  d'insulter  le  com- 
missaire aux  accaparements.  Déclare  de 
plus  (iu'il  paraîtrait  convenable  d'empê- 
cher que  des  gens  se  transportent  de  com- 
mune en  'commune,  sous  prétexte  d'être 


INSTRUCTION  DU  PUOCÈS  DES  HÉBEHTISTES 


marchands,  et  d'enlever  les  jeunes  cochons 
pour  les  conduire  dans  d'autres  com- 
munes et  les  y  vendre  à  un  prix  défendu, 
ce  qui  nécessairement  produit  la  disette 
et  empêche  les  marchés  d'être  fournis. 

18  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  .signé  de  Degland,  de  Fouquier  et 
de  Harny,  A.  N.,  W  7C,  n°3. 

90.  —  Déclarations  de  citoyens  de  la  sec- 
lion  de  la  Cité,  reçues  par  Charles  Harny, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Fouquier-Tinville,  savoir  : 

1"  Etienne  Guyot  Sainte-Hélène,  âgé  de 
53  ans,  commissaire  de  police  de  la  sec- 
tion de  la  Cité,  demeurant  rue  des  Mar- 
mousets, n°  38,  lequel  a  dit,  que  le  11  de 
ce  mois,  sur  les  4  heures  du  soir,  il  fut 
informé  que  la  section  de  Marat  distii- 
buait  différentes  denrées  au  .Marché-Neuf, 
qui  est  dans  l'étendue  de  sa  section,  comme 
il  apprit  en  même  temps  que  l'ordre  ne 
régnait  pas  entre  les  citoyennes,  il  s'y 
transporta,  y  trouva  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cité,  ainsi  que 
celui  de  la  section  de  Marat,  qui  avait 
amené  la  force  armée,  qu'ayant  essayé  de 
rétablir  l'ordre,  il  entra  au  corps  de  garde 
du  Marché,  où  il  vit  des  paniers  de  beurre, 
de  fromages,  d'œufs  et  de  poires  qui  lui 
parurent  pourries,  ainsi  qu'un  panier  qui 
lui  sembla  contenir  deux  poulardes  et  un 
faisan,  que,  le  lendemain  12,  ayant  appris, 
sur  les  8  heures  du  matin,  que  les  den- 
rées en  question  n'avaient  pas  été  distri- 
buées la  veille  et  qu'elles  restaient  déposées 
au  corps  de  garde,  que  depuis  5  heures 
du  matin  les  citoyennes,  exposées  à  l'injure 
du  temps,  en  attendaient  la  distribution, 
il  envoya  l'adjudant  de  sa  section  au  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Marat 
pour  l'inviter  à  y  procéder  le  plutôt  pos- 
sible, mais  qu'il  ne  put  s'en  occuper  plus 
longtemps,  étant  obligé  de  se  retirer  à  son 
bureau  pour  délivrer  des  certificats  de 
viande  aux  malades,  femmes  enceintes  et 
accouchées  ; 

Ajoute  le  déclarant  qu'il  y  a  environ 
4  jours,  ayant  passé  la  nuit  à  exécuter  les 
ordres  du  Comité  des  assignats  et  mon- 
naies, il  passa  devant  la  porte  du  spectacle 
de  la  Cité,  rue  de  la  Vieille-Draperie,  et  y 


trouva  affiché  un  papier  incendiaire  d'envi- 
ron 6  pouces  carré,  qui  disait  que  la  Con- 
vention nationale  voulait  faire  mourir  le 
peuple  faute  de  subsistances,  qu'avec  son 
couteau  il  enleva  le  papier  qu'il  porta  aux 
citoyens  Raudrais  et  Froidure,  adminis- 
trateurs du  Département  de  Police,  qu'il 
savait  se  trouver  au  spectacle,  occupés  à  y 
faire  la  censure  d'une  pentomime  qui 
devait  être  représentée  le  soir;  ils  remi- 
rent ce  papier  à  un  commissaire  et  le 
chargèrent  de  le  porter  sur-le-champ  à 
l'administrateur  du  service  à  la  Mairie; 

2"  Jean-Claude  Boissel,  âgé  de  46  ans, 
commissaire  aux  accaparements  de  la  sec- 
tion de  la  Cité,  y  demeurant,  rue  Ilaute- 
des-Ursins,  n°  8,  lequel  a  dit  avoir  assisté, 
le  12  ventAse,  à  la  visite  du  beurre,  qu'il  a 
trouvé  très  mauvais,  qu'un  marchand  de 
vins  de  sa  maison  lui  a  rapporté  qu'étant 
à  Màcon,  il  n'a  pu  acheter  de  vin,  parce 
qu'il  était  réquisitionné  par  un  prétendu 
marchand  de  l'administration  des  hôpi- 
taux. Ajoute  qu'une  femme  qui  apporte  du 
fromage  à  la  pie  a  dit  que  les  fermiers 
de  sa  commune  ne  voulaient  point  lui 
vendre  de  beurre,  ce  qui  l'a  empêchée  d'en 
apporter; 

3°  Jean-Baptiste  Vanheck,  âgé  de  3y  ans, 
commandant  de  la  force  armée  de  la  Cité, 
demeurant  rue  d'Enfer,  lequel  a  dit  que 
dans  la  voiture  conduite  au  Marché-Neuf 
par  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  Marat,  il  y  avait  de  grands  paniei^s 
de  beurre  et  d'œufs,  couverts  de  mauvaises 
pommes  et  poires,  avec  un  panier  de  vo- 
laille et  des  sacoches  pleines  de  gibier  et 
de  volaille,  qui  ont  dû  être  remises  à  des 
particuliers  sur  leur  réclamation,  et  que 
le  panier  de  volaille  a  été  enlevé  par  les 
commissaires  de  la  section  de  Marat  pour 
le  vendre  à  la  Vallée; 

4°  Germain  Lafond,  Agé  de  35  ans,  ad- 
judant de  la  force  armée  de  la  Cité,  de- 
meu.-ant  cloître  de  la  Raison,  lequel  dit 
avoir  vu  le  commissaire  aux  accaparements 
de  la  section  de  .Marat,  des  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  cette  section  et 
de  celui  de  la  Cité,  vendre  du  beurre  et 
des  œufs  qui  étaient  dans  un  panier  et  se 
trouvaient  dissimulés  sous  des  poires; 

5°  Germain  Faucil,  âgé  de  33  ans,  mem- 


l\6 


CHAPITKK  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


bre  (lu  Comité  lévolulionnairc  do  la  sec- 
tion de  1,1  Citô,  doiiiciiraiit  rue  des  Miii'- 
mousels,  n"  :.>0,  lequel  dit  avoir  vu  dos 
paniers  dNrid's,  sur  lesijuels  était  un  lit 
de  ponnues  et  île  poires,  vraisernl)lal)lemenl 
pour  les  cacher,  que  les  o'ufs  ont  été  ven- 
dus sur  le  marché  à  raison  d'un  sol  la 
pièce,  et  le  beurre,  qui  était  très  mauvais, 
24  sols,  qu'il  y  avait  aussi  des  paniers 
contenant  de  la  v(jlaille  et  du  ;.'il)ier,  qui 
ont  été  conduits  sur  une  charrctlc  à  bras 
à  la  section  de  Maral,  mais  ne  sait  quel 
emploi  en  a  été  fait; 

0"  Jean-François  Homard,  âgé  de  38  ans, 
lapidaire  et  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cité,  demeurant 
rue  de  la  Vieille-Draperie,  n°  10,  lequel  dit 
avoir  vu  plusieurs  paniers  contenant  des 
(l'ufs,  couverts  d'un  lit  de  poires  et  de  pom- 
mes, pour  cacher  les  œufs,  et  d'autres  pa- 
niers de  beurre  très  mauvais,  que  le  tout 
a  été  vendu  au  maximum. 

18  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé   des  déclarants,    de  Fouquicr 
et  de  Harny,  A.  N.,  W  76,  n»  3. 

97.  —  Déclarations  d'habitants  de  Car- 
rières-lès-Charenton,  de  Montrouge,  de 
Chàtillon,  de  Fonlenay-aux-Roses,  reçues 
par  Marie-Emmanuel-Joseph  Lanne,juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  en  présence 
de  Fouquier-Tinville,  savoir  : 

1°  Charles  Cahouet,  âgé  de  49  ans,  offi- 
cier municipal  de  ConflansCharenton,  de- 
meurant aux  Carrières  de  Charenton,  le- 
quel a  dit  ne  pouvoir  citer  aucun  fait  de 
nature  à  révéler  aucunes  malversations  ou 
moyens  de  collusion  que  les  malveillants 
pourraient  employer  pour  empocher  l'ar- 
rivée des  subsistances  à  Paris,  attendu 
(|ue,  le  territoire  de  la  commune  ne  pro- 
duisant point  en  comestibles  ce  qui  est  né- 
cessaire pour  la  consommation  des  habi- 
tants, les  malveillants  y  viendraient  en 
pure  perle; 

2"  Jean  Roulay,  meunier  aux  Carrières 
de  Charenton,  âgé  de  Gli  ans,  lequel  dépose 
dans  le  même  sens; 

3°  François-Léger  Laly,  carrier  au  Grand- 
Montrouge,  lequel  observe  également  que 
le  territoire  de   la   commune  ne  produit 


pas  la  (juantité  de  comestibles  nécessaire 
pour  la  consommation  des  habitants; 

4"  à  11°  Jean-Mathurin  (iilberl,  épicier 
à  Montrouge,  Pierre  Martine,  menuisier  à 
Chàtillon,  Fi'ançois  Thouand, agent  natio- 
nal de  la  commune  de  Montrouge,  Etienne 
iJilloré,  agent  national  de  celle  de  Fontc- 
nay-aux- Roses,  JeanRaptiste  Chaillou,  vi- 
gneron à  Fontenay- aux -Roses,  Etienne 
RoniKijoan,  jardinier- fleuriste  audit  lieu, 
Etienne-Sébastien  Guétard,  vigneron, agent 
national  de  la  commune  de  Chàtillon, 
Jean-Raptiste  Lambourion,  notable  de  Chà- 
tillon, ne  peuventrenseignersur  les  moyens 
criminels  employés  pour  empêcher  l'ar- 
rivée des  subsistances  à  Paris. 

18  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,    signé  des  déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Lanne,  A.  N.,  W  70,  n»  3. 

98. — Interrogatoires  subis  devant  Charles 
Rravet,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  accusa- 
teur public,  par  les  témoins  suivants,  ha- 
bitants de  Charenton,  de  Charonne  et  de 
Rercy  : 

1°  Pierre  Desplanches,  officier  munici- 
pal de  Charenton,  âgé  de  Go  ans,  auquel  il 
est  demandé  s'il  a  connaissance  que  des 
individus  parcourent  sa  commune  et  celles 
voisines  pour  y  acheter  des  subsistances 
en  les  payant  un  prix  supérieur  k  celui 
que  demandent  les  vendeurs,  il  répond 
que  dans  sa  commune  aucun  des  habi- 
tants n'a  de  comestibles  à  vendre  ;  il  lui 
est  également  demandé  s'il  sait  que  cer- 
tains individus  inspirent  de  la  méfiance 
aux  habitants  de  la  campagne  pour  les 
empêcher  d'approvisionner  Paris,  en  leur 
disant  que  s'ils  y  portent  quelque  chose, 
on  le  leur  volera,  et  s'il  se  poste  des  indivi- 
dus sur  les  différentes  routes  conduisant  à 
Paris  pour  dérober  les  subsistances  appor- 
tées par  les  citoyens,  répond  n'en  avoir 
aucune  connaissance,  et  si  les  habitants  de 
Paris  qui  possèdent  dans  la  commune  des 
maisons  de  campagne  ont  dit  que  ceux  qui 
apportaient  des  denrées  à  Paris  étaient 
volés,  répond  n'avoir  jamais  entendu  tenir 
de  semblables  propos; 

2"  Rlondeau,  âgé  de  56  ans,  marchand 
traiteur,  limonadier  aux  Carrières  de  Cha- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


renton,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  commune,  lequel  dépose  des 
mêmes  faits  que  le  précédent  ; 

3»  Pierre-Louis  Vivier,  ûgé  de  38  ans, 
agent  national  de  la  commune  du  Grand- 
Charonne,  auquel  ii  est  demandé  s'il  n'a 
pas  vu  des  personnes  venant  acheter  des 
subsistances,  et  qui  répond  que  différents 
particuliers  de  Paris  sont  venus  dans  sa 
commune,  il  y  a  environ  8  jours,  pour  y 
acheter  de  la  viande,  ce  qu'il  a  empêché, 
attendu  qu'il  n'y  en  a  pas  pour  la  moitié 
des  habitants; 

4»  Claude  Courcelle,  àçié  de  36  ans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Charonne,  lequel  répond  aux 
mêmes  questions  dans  le  même  sens  que 
le  premier  témoin,  et  ajoute  que,  depuis 
quelques  jours,  des  habitants  de  Paris  se 
sont  portés  dans  la  commune  pour  acheter 
de  la  viande,  mais  sans  causer  aucun 
trouble,  que  d'ailleurs  il  n'existe  dans  la 
commune  aucun   contre-révolutionnaire  ; 

5°  Bernard  Maniglié,  âgé  de  43  ans,  offi- 
cier municipal  du  Grand-Charonne,  lequel 
dépose  des  mêmes  faits  ; 

6°  Jean-Baptiste  Thiboust,  âgé  de  63  ans, 
agent  national  de  la  commune  de  Bercy, 
auquel  il  est  demandé  s'il  a  vu  ou  entendu 
dire  que  des  malveillants  se  tiennent  sur 
les  grandes  routes,  aux  environs  de  Paris, 
pour  arrêter  et  voler  les  subsistances 
qu'on  y  apporte,  a  répondu  n'en  avoir  au- 
cune connaissance,  avoir  seulement  ouï 
dire  qu'on  avait  vu  sur  la  route  de  Cha- 
rentondes  cufs  cassés  au  pied  d'un  arbre, 
mais  qu'il  ignore  si  cela  a  été  fait  mé- 
chamment ou  par  accident;  il  lui  est  en- 
core demandé  s'il  a  connaissance  que,  dans 
sa  commune  ou  ailleurs,  ou  débile  des 
écrits  incendiaires  pour  inquiéter  le  peuple 
tant  sur  son  sort  que  sur  les  subsistances, 
a  répondu  négativement,  que  la  commune 
est  assez  tranquille  et  l'a  toujours  été; 

1"  Nicolas-Paul  Ilugot,  dgé  de  25  ans, 
secrétaire-greffier  de  la  municipalité  de 
Bercy,  lequel  déclare  que  la  commune  de 
Bercy,  composée  de  maraîchers,  apporte 
tout  ce  qu'elle  peut  avoir  à  vendre  à  Paris, 
quoique  l'on  offre  aux  marchands  un  prix 
supérieur  à  celui  que  l'on  paye  à  Paris,  et 
n'a  pas  entendu  dire  que  l'on  s'embusque 


sur  les  routes   pour  arrêter  et  voler  les 
subsistances  venant  à  Paris. 

18  ventôse  an  II  (11  heures  un  quart). 
Original,  signé  des  déclarants,  de  Fouquier  et 
d'Ardouin,  A.  A'.,  W  76,  n"  3. 

99.  —  Déclarations  d'habitants  de  Saint- 
Mandé  et  de  Belleville,  contre  les  auteurs 
d'écrits  et  pamphlets  incendiaires  et  contre 
ceux  qui  cherchent  à  inquiéter  le  peuple  de 
Paris  sur  les  subsistances,  en  empêchant 
l'approvisionnement,  reçues  par  Jean  Ar- 
douin,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  savoir  : 

1°  Louis  Delille,  âgé  de  28  ans  et  demi, 
agent  national  de  la  commune  de  Saint- 
Mandé,  lequel  dit  n'avoir  connu  que  par 
les  papiers  publics  les  placards  affichés 
depuis  peu  à  Paris,  tendant  à  la  dissolu- 
tion de  la  Convention  nationale,  qu'il  n'a 
pas  connaissance  qu'aucun  citoyen  de  sa 
commune  ni  d'ailleurs  ait  mis  aucun 
obstacle  aux  approvisionnements  de  Paris, 
qu'au  contraire  les  citoyens  apportent 
journellement  leurs  denrées  à  Paiis; 

2°  Charles  Boize,  âgé  de  31  ans,  jardinier 
à  Saint- Mandé,  qui  dépose  des  mêmes 
faits  et  dit  que  sa  femme  apporte  journel- 
lement à  Paris  des  légumes  qu'elle  vend 
sans  aucun  obstacle  ; 

3"  François-Henri  Poydatz,  âgé  de  29  ans, 
aubergiste  à  Saint- Mandé  et  secrétaire  de 
la  Société  populaire,  lequel  n'a  connu 
l'affichage  de  placards  que  par  les  jour- 
naux, ne  sait  pas  que  les  citoyens  de 
Saint-Mandé  aient  cherché,  soit  par  acca- 
parement, soit  par  leurs  discours  ou  tout 
autre  moyen,  à  empêcher  l'arrivée  des 
comestibles  à  Paris,  qu'il  aurait  été  le  pre- 
mier à  les  dénoncer,  s'il  s'en  fût  aperçu; 

4°  Jacques-Emery  Ozeré,  âgé  de  27  ans, 
limonadier  et  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire, Grande-Rue-de-Belleville,  n"  91, 
lequel  dit  n'avoir  aucune  connaissance 
qu'on  se  soit  opposé  à  l'arrivage  de  subsis- 
tances à  Paris, et  a  seulement  ouï  dire  par 
la  rumeur  publique  que  certains  individus 
s'assemblaient  sur  les  grandes  routes  pour 
arrêter  les  approvisionnements,  mais  ce 
n'est  nullement  dans  sa  commune,  où  on 
ne  l'eût  pas  souffert.  Ajoute  après  réflexion 


•8 


CHAPITHE  l".  —  JOUUNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  UÉVOI.L'TION 


que  le  nommé  Tou.'iid,  oflicior  do  lu  garde 
ualii)iiale,  auniil  alliché  un  t'ciit  lendanl 
à  ompèclior  rapprovisioiinement  de  Paris, 
que  cela  lui  a  été  rapporté  par  les  autres 
riloyens  du  poste; 

,'i"  Ktienne- Ambroise  Hourhez,  Agé  de 
^0  ans,  mercier,  agent  national  de  la  com- 
mune de  IJelleville,  lecjuel  dépose  des 
m»\mes  faits,  en  ajoutant  qu'un  parliru- 
lier,  dont  il  ignore  le  nom,  a  écrit  sur  un 
arrêté  de  la  commune,  affiché  au  corps 
de  garde,  quelques  mots  relatifs  aux  sul»- 
sislances,  que  cet  écrit  a  été  remis  au 
maire  de  la  commune  {)0ur  en  faire  rap- 
port au  Comité,  et  que  le  tout  sera  envoyé 
à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire ; 

G»  Claude  Beauny,  âgé  de  36  ans,  em- 
ployé, notable  de  la  commune  de  Belleville, 
lequel  déclare  qu'il  y  a  environ  15  jours, 
étant  de  permanence  au  corps  de  garde,  il 
vit  écrite  au  bas  d'un  arrêté  de  la  com- 
mune une  recommandation  aux  faction- 
naires, au  nom  du  Conseil  général  de  la 
commune,  d'arrêter  les  denrées  qui  pas- 
seraient pour  l'approvisionnement  de  Pa- 
ris, recommandation  attribuée  au  chef  du 
poste,  que  le  maire,  informé  par  le  décla- 
rant, fit  enlever  cet  écrit  pour  en  faire 
son  rapport  à  la  commune,  que,  dans  la 
séance  du  17  ventôse,  le  Conseil  prit  un 
arrêté  portant  qu'on  ferait  escorter,  s'il  le 
fallait,  par  la  force  armée,  les  comestibles 
destinés  à  l'approvisionnement  de  Paris, 
et  que  cet  arrêté  a  été  proclamé,  le  jour 
même,  à  7  heures  du  matin. 

18  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé  des  déclarants  ci-dessus,   de 
Fonquier  et  d'Ardouin,  A.  N.,  W  76. 

100.  —  Déclarations  d'habitants  de  Vin- 
cennes,  reçues  par  Etienne  Masson,  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1°  Magloire  Leroux,  âgé  de  34  ans,  ins- 
tituteur à  Vincennes,  lequel  fait  connaître 
que  le  commissaire  aux  accaparements  de 
la  commune  de  Vincennes,  bon  patriote 
et  consultant  plutôt  son  zèle  que  la  loi  et 
les  lumières  nécessaires  pour  pareille 
fonction,  a  arrêté  un  troupeau  de  98  porcs 
allant  du  côté  de  Paris  et  destinés  au  mar- 
ché de  Montagne-du-Bon-Air,  sous  pré- 


texte que  la  commune  de  Vincennes  man- 
quait de  viande  cl  à  l'instigation  de  cer- 
tains habitants,  mais  (luc  le  (-omité  révo- 
lutionnaire les  a  envoyés  à  leur  destina- 
tion, que  d'ailleurs  il  laisse  passer  libre- 
ment toutes  les  denrées  et  marchandises 
dont  les  conducteurs  sont  pourvus  d'ac- 
quits à  caution,  et  pour  les  denrées  ve- 
nant des  maisons  d(^  canqingne  du  dépar- 
lement de  Seine-et-Marne,  le  Comité  les 
fait  expédier  directement  au  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  où  l'envoi  est 
adressé,  à  l'oirot  de  s'assurer  s'il  n'y  a  pas 
accaparement  ou  manœuvre  coupable; 

■2°  François-Joseph  Fleuret, àgéde43ans, 
plombier  et  municipal  à  Vincennes,  lequel 
a  dit  savoir  que  Vincennes  compte  actuel- 
lement une  douzaine  de  bouchers  ou  mcr- 
candiers,  qui,  dans  l'opinion  publique, 
vont  sur  les  routes  y  faire  emplette  des 
bestiaux  destinés  à  Paris,  avec  un  tel 
acharnement  que  les  marchands  suren- 
chérissent les  uns  sur  les  autres,  que  la 
cupidité  des  traiteurs  des  environs  relient 
aussi  de  ces  viandes  dont  les  habitants  de 
Vincennes  manquent  toujours;  qu'il  y  a 
une  quinzaine  de  jours,  des  citoyens  et  ci- 
toyennes sont  venus  se  plaindre  à  lui,  en 
qualité  de  municipal,  de  ce  qu'un  bœuf 
venait  de  passer  entre  les  mains  de  3  ac- 
quéreurs avec  une  majoration  de  près  de 
200  livres,  que  tous  les  jours  les  laitières 
des  limites  des  départements  de  Seine-et- 
Marne  et  de  Paris  apportent  à  l'entrée  de 
Vincennes,  du  côté  de  Nogent,  lait,  beurre 
et  œufs,  qu'elles  revendent  à  des  mar- 
chandes (jui  en  augmentent  le  prix  et  les 
vendent  à  leur  guise,  que  le  bruit  court  à 
Vincennes  que  ces  marchandes  vont  chez 
les  fermiers  et  y  achètent  tout  au  poids 
de  l'or;  pour  donner  un  exemple  de  cet 
égoïsme  et  de  ses  funestes  effets,  le  com- 
missaire aux  accaparements  a  verbalisé 
contre  un  boucher,  rue  de  la  Pissote,  qui 
refusait  de  la  viande  aux  indigents  pour 
la  vendre  à  des  ci-devant  bourgeois  à  un 
prix  infiniment  supérieur,  que  ces  sortes 
de  gens  sont  infiniment  dangereux,  en  ce 
que,  ne  connaissant  d'aulre  Dieu  que  leur 
intérêt  et  leur  commerce  contre-révolu- 
tionnaire, leur  moralité  est  plus  que  sus- 
pecte, et  l'on  n'ose  les  dénoncer,  de  crainte 


IXSTIIUCTION  DU  PKUCÉS  DES  HÉBERTISTES 


b9 


,  d'être  victime  de  la  rage  que  doit  leur 
causer  la  répression  nécessaire  de  leurs 
crimes. 

18  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé   des  déclarants,  de  Fouquier 
■  et  de  Masson,  A.  .V.,  W  7G,  n»  3. 

101.  —  Déclaration  du  citoyen  Sanlerre, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Bercy,  reçue  par  Charles 
Bravet,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  accusa- 
teur public  dudit  Tribunal,  il  lui  est  de- 
mandé s'il  a  connaissance  que,  par  parole 
ou  par  écrit,  des  gens  malintentionnés 
cherchent  à  égarer  le  peuple  ou  à  l'inquié- 
ter sur  les  subsistances  et  à  empêcher,  par 
ce  moyen,  l'approvisionnement  de  Paris, 
il  répond  négativement;  il  lui  est  encore 
demandé  s'il  a  connaissance  que  des  mal- 
veillants parcourent  les  communes  pour 
y  acheter  des  denrées  et  offrent  même 
un  prix  supérieur  à  celui  qui  leur  est  de- 
mandé, s'il  sait  que  des  mauvais  citoyens 
s'embusquent  sur  les  grandes  roules  pour 
arrêter  et  voler  les  subsistances  qu'on  ap- 
porte à  Paris,  a  répondu  négativement; 

En  outre,  il  lui  est  demandé  si  dans  sa 
commune  il  existe  des  personnes  qui 
cherchent  à  troubler  la  tranquillité  pu- 
blique par  des  propos  calomnieux  et  in- 
cendiaires contre  les  différentes  autorités 
consliluées,  a  répondu  n'en  point  con- 
naître. 

18  ventôsG  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de   Santerre,  de  Fouquier  et 
de  Bravet,  A.  N.,  W  76,  n»  8. 

102.  —  Déclarations  d'habitants  de  Châ- 
lenay-la- Montagne  et  de  Longjumeau, 
reçues  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  en  présence 
de  Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal,  savoir  : 

1°  Denis  Brûliez,  âgé  de  54  ans,  agent 
national  de  la  commune  de  Châtenay-la- 
Montagne,  lequel  dit  n'avoir  eu  connais- 
sance que  par  les  papiers  publics  des  écrits 
et  placards  incendiaires  affichés  depuis 
quelques  jours,  qu'en  ce  qui  concerne  les 
arrivages  de  subsistances  à  Paris,  il  ne 
sait  pas  qu'aucun  citoyen  y  ait  porté  le 
moindre  obstacle,  qu'il   a  seulement  en- 


tendu quelques  femmes  de  chez  lui  se 
plaindre  de  ce  que,  portant  leurs  denrées 
à  Paris,  elles  n'avaient  pas  la  faculté  d'en 
sortir  celles  qui  leur  étaient  à  elles-mêmes 
nécessaires,  entre  autres  le  savon  ; 

2»  Germain  Petit,  fils,  âgé  de  60  ans, 
laboureur,  maire  de  Châtenay-la-Montagne, 
lequel  n'a  point  connaissance  d'obstacles 
à  l'arrivage  des  denrées  pour  Paris,  qu'au- 
trement il  en  aurait  lui-même  arrêté  et 
dénoncé  les  auteurs  ; 

3°  Pierre  Joliette,  entrepreneur  de  bâti- 
ments et  greffier  de  la  commune  de  Châ- 
tenay-la-Montagne, lequel  dépose  dans  le 
môme  sens  ; 

4°  Thomas-Prosper  Marye,  âgé  de  46  ans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Longjumeau,  lequel  dit  que  la  commune 
de  Longjumeau  se  trouve  dans  la  plus 
grande  pénurie  de  subsistances,  probable- 
ment parce  qu'on  y  fait  observer  la  loi  du 
maximum,  qu'il  a  ouï  dire  qu'à  Chilly, 
l'on  avait,  il  y  a  environ  1  mois,  arrêté 
une  ou  deux  voitures  de  beurre  qui  avaient 
pris  une  route  de  traverse  pour  éviter  de 
passer  à  Longjumeau,  qu'il  pense  que  les 
officiers  municipaux  de  Chilly  ou  de  Long- 
jumeau ont  dû  dresser  procès-verbal  de  cette 
arrestation,  dont  il  ignore  les  auteurs; 

5»  Pierre  Chiquot,  âgé  de  44  ans,  no- 
table de  la  commune  de  Longjumeau, 
lequel  dit  que  la  commune  est  elle-même 
dans  la  plus  grande  pénurie  de  denrées, 
parce  que  la  loi  du  maximum  y  est  reli- 
gieusement observée,  mais  qu'il  n'en  est 
pas  de  même  dans  les  communes  envi- 
ronnantes, notamment  à  Montlhéry,  où  les 
propriétaires,  fermiers  et  revendeurs  vien- 
nent vendre  et  acheter  du  beurre,  des 
œufs  et  autres  comestibles,  que  ceux  qui 
achètent  ce  beurre  l'apportent  en  partie  à 
Paris  sans  l'exposer  sur  le  carreau,  qu'il 
a  ouï  dire  qu'il  y  a  environ  un  mois,  il  avait 
été  arrêté  deux  voitures  de  beurre  à  Chilly, 
et  que  ce  beurre  avait  été  conduit  par  la 
municipalité  au  marché  de  Paris  ; 

6°  Pierre  Grand,  âgé  de  36  ans,  notable 
de  la  municipalité  de  Longjumeau,  lequel 
rapporte  qu'il  y  a  environ  15  jours  ou 
3  semaines,  il  passa  à  Longjumeau  une 
voiture  chargée  de  beurre,  d'œufs,  de  ha- 
ricots, de  3  pièces  de  vin  et  d'autres  comes- 


60 


CHAPITHE  l".  —  JOCHNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  HÉVOLUTION 


tibles,(iue  la  iiiirdo  l'ayant  arrêtée  pour  voir 
si  elle  avait  une  lellre  do  voilure  ou  actiuit 
à  caulion,  et  savoir  nu  l'on  condiiisuit  ces 
(lenn'os,  les  2  coiuluclcurs  ayant  répondu 
(ju'iis  les  conduisaient  à  Paris  chez  leur 
s(rur,sans  être  d'ailleurs  munis  d'aucun  pa- 
pier, leur  conduite  parut  suspecte,  la  com- 
mune de  Longjumeau  dressa  procès-verbal 
et  les  fit  menei-,  par  deux  jjeiularmes,  de- 
vant la  municipalité  de  Paris, (pii  lit  ven- 
dre ces  denrées  sur  le  carreau  et  trans- 
mit le  produit  de  la  vente,  montant  à 
r>00  et  (lueiques  livres,  les  deux  conduc- 
teurs furent  renvoyés  devant  le  juge  de 
paix  de  Long.jumeau  pour  être  Jugés;  à 
peu  près  vers  la  même  épo<pie,  la  com- 
mune de  Chilly  lit  arrêter  une  voiture  de 
beurre,  qui  fut  également  conduite  à  Paris 
par  six  Sans-culottes.  I.e  déclarant  ajoute 
que  Longjumeau  est  aussi  dans  une  grande 
pénurie  de  beurre  et  d'autres  denrées, 
parce  qu'on  y  exécute  strictement  la  loi  du 
maximum,  tandis  que  dans  les  paroisses 
voisines,  le  beurre  et  les  autres  denrées 
s'y  vendant  plus  cher,  les  marchands  et 
les  fermiers  y  relluent,  notamment  à  Mont- 
Ihéry,  pour  y  vendre  et  acheterces  produits, 
dont  la  destination  reste  inconnue  ; 

1°  François  Cosson,  âgé  de  42  ans, 
copiste  chez  un  notaire,  habitant  à  Long- 
jumeau,  lequel  dit  que,  loin  de  s'opposer 
à  l'arrivage  des  denrées  à  Paris,  les  ci- 
toyens le  facilitent  de  tout  leur  pouvoir, 
témoin  l'arrestation  d'une  voiture  de  vin, 
de  beurre  et  d'œufs  envoyée  à  Paris,  mais 
que  le  beurre  et  autres  denrées  sont  très 
rares  à  Longjumeau  et  abondent  à  Monl- 
Ihéry  et  Arpajon  ; 

8"  Alexandre  Meunier,  âgé  de  33  ans, 
menuisier,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  Longjumeau,  lequel  dit  avoir 
connaissance  que  quelques  citoyens  de  la 
Connnune  de  Paris  sont  venus  à  Long- 
jumeau, vers  la  saint  Martin,  pour  acheter 
du  ))eurre  et  d'autres  comestibles  destinés 
à  l'approvisionnement  de  Paris,  mais  sans 
jiouvoir  répondre  qu'ils  soient  réellement 
entrés  à  Paris,  et  qu'actuellement  les  habi- 
tants de  Longjumeau  ont  toutes  les  peines 
imaginables  pour  se  procurer  des  denrées, 
parce  qu'elles  sont  portées  à  Montlhéry, 
où  elles  se  vendent  plus  cher  ; 


\)o  Dominique  Savouré,  âgé  de  43  ans, 
oflicier  d(>  sanlé  et  président  de  la  Société 
populaire  de  Lon^'jumeau,  lotpiel  a  déclaré 
que  la  pénurie  d(>  subsistances  dans  di- 
verses communes  provient  de  l'inégalilé 
du  maximum,  du  peu  de  surveillance  des 
ofliciers  municipaux,  de  l'égoïsme  des 
riches  propriétaires  et  de  l'avarice  des 
marchands,  (]u";i  Lf)ngjumeau,  où  le  maxi- 
mum est  slriclcmenl  suivi,  la  pénurie  se 
l'ail  d'autant  plus  sentir  que  dans  les  com- 
munes voisines  il  n'est  [)as  observé,  qu'à 
Monllhéiy  l'on  achète  et  vend  les  denrées 
à  prix  défendu,  et  à  Vitry  les  officiers 
municipaux  autorisent  les  marchands  à 
acheter  à  tout  prix,  même  avec  bénéfice, 
sur  leur  marché. 

19  venlôse  an  II  (10  lioures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclaranis,  de  Fouqiiier 
ctd'Ardouin,  A.  N.,  \V  7G,  n"  3. 

103.  —  Déclarations  d'habitants  de  Go- 
nesse,  reçues  par  fiabriel-Toussaint  Scel- 
lier,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
vi[le,accusateurpublic  du  Tribunal,  savoir  : 

1°  Pierre  lîejot,  Agé  de  20  ans,  cidtiva- 
teur  et  membre  du  Comité  de  surveillance 
de  Conesse.  lequel  a  dit  que  son  Comité 
est  continuellement  à  la  recherciie  et  à  la 
poursuite  de  tous  les  individus  qui, dans  la 
commune  et  les  environs,  seraient  tentés 
d'empêcher  par  leurs  actions  et  par  leurs 
conseils  l'approvisionnement  en  tous  genres 
de  Paris,  que  la  sévérité  de  leur  surveil- 
lance en  impose  tellement  aux  malveil- 
lants, qu'aucun  ne  se  présente  dans  la 
commune;  qu'il  y  a  G  semaines,  un  par- 
ticulier dune  des  communes  voisines  ayant 
acheté  du  son  au-dessus  du  maximum,  fut 
dénoncé  par  le  Comité  de  surveillance  à 
la  municipalité  et  condamné  à  une  amende 
de  400  livres,  dont  on  lui  (il  grâce,  mais 
le  son  fut  confisqué;  qu'une  autre  fois  un 
cultivateur  de  Villegrain,  ayant  amené  son 
blé  sur  le  marché  de  Gonesse  à  K  heures 
de  relevée,  au  lieu  d'une  heure,  l'heure  ha- 
bituelle, sa  négligence  ou  mauvaise  inten- 
tion fut  cause  que  le  peuple,  mécontent 
de  la  rareté  du  blé  sur  le  marché,  se  jeta 
sur  ses  sacs  et  essaya  d'en  faire  lui-même 
la  distribution,  ce  qui  fut  cependant  em- 


INSTRUCTION  DU  PUOCES  DES  HÉBEKTISTES 


61 


péché  par  la  municipalité,  qui  lui  infligea 
une  amende  de  400  livres;  qu'il  ne  con- 
naît aucun  Parisien,  relire  à  Gonesse  ni 
aux  environs,  qui  s'oppose,  soit  par  des 
suggestions  perfides,  soit  par  des  accapare- 
ments plus  coupables  encore,  aux  appro- 
visionnements de  la  Commune  de  Paris; 
2"  Victor  Ferry,  dit  Jean-Bard,  prési- 
dent de  la  Société  populaire  de  Gonesse, 
âgé  de  26  ans,  lequel  croit  pouvoir  affir- 
mer que  toute  sa  commune  a  toujours  été 
et  est  encore  dans  les  meilleures  inten- 
tions à  l'égard  de  ses  frères  de  Paris,  que 
Lien  loin  de  s'opposer  aux  approvisionne- 
ments des  habitants  de  Paris,  ses  conci- 
toyens s'empressent  de  partager  avec  eux 
tout  ce  qu'ils  possèdent,  que  les  autorités 
constituées,  en  parfait  accord,  surveillent 
continuellement  les  malveillants  qui  pour- 
raient s'introduire  dans  la  commune;  qu'il 
y  a  environ  3  semaines,  des  habitants  de 
communes  éloignées  et  ennemies  du  bien 
public  vinrent  acheter  du  pain  à  Gonesse, 
quelques-uns  d'entre  eux  emportèrent  jus- 
qu'à 90  pains,  tant  de  6  livres  que  de  4  li- 
vres; quoique  les  boulangers  ne  leur  ven- 
dissent qu'au  prix  fixé  par  la  commune, 
le  bruit  courut  que  ces  mêmes  particu- 
liers revendaient  dans  leur  pays  ces  mêmes 
pains  de  6  livres  jusqu'à  4  livres  10  sols 
pièce,  que  la  Société  populaire  de  Gonesse, 
effrayée  d'un  tel  abus,  envoya  des  commis- 
saires dans  différentes  communes  des  en- 
virons pour  vérifier  les  faits,  mais  que  les 
coupables  surent  s'entourer  de  tant  de 
mystère  qu'il  fut  impossible  de  rien  dé- 
couvrir; que  la  commune  de  Gonesse  ne 
renferme  dans  son  sein  aucun  Parisien  ré- 
fugié, tandis  que  celle  de  Villiers-le-Bel 
est  infestée  d'un  nombre  prodigieux  de 
Parisiens,  tels  que  épiciers,  hommes  de 
loi,  qui  se  sont  emparés  de  tout  le  pays, 
où  les  loyers  ont  atteint  un  tel  prix,  que 
les  Sans-culottes  sont  obligés  de  le  fuir, 
que  lui  déclarant  a  toujours  été  inquiet 
des  suites  que  pourrait  avoir  une  émigra- 
tion aussi  considérable.  Ajoute  qu'il  y  a 
un  mois,  la  femme  Prunotte,  propriétaire 
très  riche  de  Jagny,  prévenue  d'y  avoir 
fait  beaucoup  de  mal,  se  trouvant  à  Go- 
nesse en  face  du  grenier  d'abondance,  où 
étaient  rassemblées  beaucoup  de  voitures 


pour  porter  du  grain  à  Paris,  se  répandit 
en  propos  séditieux  et  alarmants  pour  le 
peuple,  suivant  lesquels  la  municipalité  et 
les  autorités  constituées  de  Gonesse,  ainsi 
que  des  pays  environnants,  avaient  sans 
doute  formé  le  projet  d'affamer  tout  le 
canton  en  envoyant  toutes  les  subsistances 
à  Paris ,  que  ces  propos  dangereux  firent 
impression  sur  quelques  esprits  faibles  et 
occasionnèrent  des  murmures,  au  point 
qu'elle  fut  mise  en  état  d'arrestation  et  y 
est  encore  ; 

3°  Jean-Pierre  Dechard,  père,  âgé  de 
38  ans,  entrepreneur  de  bâtiments  et  pré- 
sident du  Comité  révolutionnaire  de  Go- 
nesse, lequel  a  dit  que  s'il  se  produisait  dans 
la  commune  de  Gonesse  et  les  voisines  des 
manœuvres  tendant  à  affamer  Paris,  les 
malveillants  qui  oseraient  les  tenter  se- 
raient bientôt  découverts  et  arrêtés,  parce 
que  la  surveillance  des  autorités  consti- 
tuées est  infatigable  à  cet  égard,  (jue  leur 
sollicitude  vise  à  procurer  à  leurs  frères 
de  Paris  toutes  les  ressources  dont  ils  dis- 
posent, qu'en  ce  moment,  ils  ont  20  com- 
missaires occupés  dans  tout  le  canton  de 
Gonesse  à  faire  battre  des  grains  chez  les 
fermiers  pour  fournir  10,000  quintaux  de 
blé  à  Paris,  en  sus  de  l'approvisionnement 
ordinaire,  conformément  à  la  demande  qui 
leur  en  a  été  faite  ; 

4"  Pierre-Antoine  Désaisement,  âgé  de 
29  ans,  membre  du  Comité  de  surveillance 
de  Gonesse,  lequel  a  dit  n'avoir  pas  con- 
naissance qu'aucun  mauvais  citoyen  se 
soit  présenté  dans  son  canlon  pour  empê- 
cher l'approvisionnement  de  Paris  et  que 
les  autorités  constituées  de  Gonesse,  qui 
sont  continuellement  à  la  chasse  des  mal- 
intentionnés, ne  manqueraient  pas  de  les 
faire  arrêter,  que  la  commune  de  Gonesse 
avait  depuis  longtemps  fait  afficher  que 
personne  n'eilt  à  s'opposer  à  ces  approvi- 
sionnements et  que  tout  le  monde,  au 
contraire,  devait  tendre  à  secourir  leurs 
frères  de  Paris  qui  ont  fait  la  Révolution. 

19  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,   signé  des  déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Scellier,  A.  iV.,  W  7G. 

104.  —  Déclarations  du  maire  de  Ba- 
gneux,  de  l'agent  national  de  Bagneux  et 


62 


CHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


du  maire  de  Sceaux-l'Unité,  reçues  par 
Amaiid-Marlial  Herman,  président  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  en  présence  de 
FoiKiuier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  : 

1"  Jean -Baptiste  Forliii,  maire  de  Ha- 
gneux,  lequel  a  dit  que  cette  commune 
ne  fournit  à  Paris  que  des  œufs  frais,  du 
lait  et  des  légumes,  que  les  étrangers  ne 
viennent  point  les  recueillir,  et  qu'on  ne 
les  arrête  point  sur  la  route,  que  les  pro- 
priétaires de  Paris,  résidant  à  Bagneux, 
s'y  conduisent  bien  et  paraissent  aimer  la 
République,  que  leurs  jardins  môme  four- 
nissent des  légumes  à  Paris  ; 

2°  Simon  Gibard,  agent  national,  lequel 
a  déclaré  que  le  même  ordre  régne  au 
marché  de  Sceaux-l'Unité  qu'autrefois, 
que  seulement  il  n'y  vient  plus  la  même 
quantité  de  bestiaux,  que  dans  l'opinion  pu- 
blique la  cause  de  cette  rareté  réside  dans 
la  grande  consommation  des  armées,  qu'au 
dernier  marché  il  y  avait  700  bœufs  ou 
vaches,  tandis  qu'autrefois  il  y  en  avait 
2,000,  que  ce  sont  les  ci-devant  provinces 
du  Limousin  et  de  la  Basse-Marche  qui 
fournissent  actuellement  le  marché,  que 
Jadis  Cholet,  actuellement  le  théâtre  de  la 
guerre  de  la  Vendée,  en  fournissait  beau- 
coup, que  Sceaux  donne  à  Paris  un  peu  de 
lait  et  d'œufs,  avec  des  légumes,  surtout 
Télé,  que  le  terrain  en  général  n'est  ni 
étendu  ni  très  fertile,  qu'il  n'a  pas  connais- 
sance que  des  personnes  parcourent  les 
communes  pour  ramasser  les  denrées,  si- 
non des  habitués  qui  les  apportent  à  Paris, 
que  les  propriétaires  de  Paris,  retirés  à 
Sceaux,  s'y  conduisent  bien  et  remplissent 
les  devoirs  du  citoyen; 

3°  François  Desgranges,  maire  de  Sceaux- 
l'Unité,  qui  dépose  des  mêmes  faits  en 
ajoutant  qu'en  parcourant  le  marché  aux 
bestiaux  il  a  parfois  entendu  dire  que  l'une 
des  causes  pour  lesquelles  le  marché 
n'était  plus  autant  approvisionné,  c'est 
qu'il  n'y  avait  point  de  maximum  pour 
les  fournitures  des  armées  par  suite  de  la 
vente  des  bestiaux  sur  pied,  et  que  les  four- 
nisseurs de  ces  armées  achetant  plus  cher, 
les  bestiaux  sont  dirigés  de  ce  côté-là, 
qu'il  y  a  quelques  mois  on  voyait  sur  le 
marché  des  vaches  pleines,  mais  que  cet 


abus  a  été  détruit  par  un  arrêté  de  la 
municipalité  de  Sceaux,  invitée  par  le 
Comité  de  salut  public  à  prendre  les  me- 
sures nécessaires.  Le  même  dit  avoir  con- 
naissance que  l'on  achète  sur  les  routes 
les  bestiaux  amenés  à  Sceaux,  abus  qu'il 
importe  de  réprimer,  qu'autrefois  il  venait 
au  marché  de  Sceaux  de  7  à  800  livres  de 
beurre,  et  que  dans  le  dernier  il  n'y  en 
avait  que  200  environ,  qu'il  n'y  avait  point 
dans  la  commune  de  propriétaires  nou- 
veaux depuis  la  Révolution,  que  la  disette 
qui  se  fait  sentir  dans  les  communes  avoi- 
sinant  Paris  provient  des  entraves  existant 
dans  les  communes  plus  éloignées,  où  le 
commerce  n'est  pas  libre  et  où  l'on  arrête 
les  denrées  qui  passent,  ce  qui  est  arrivé 
notamment  il  y  a  8  jours  à  Longjumeau, 
où  l'on  a  saisi  des  grenailles  et  des  lé- 
gumes. 

19  ventôse  an  II  (Il  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Fortin,  de  Gibard,  de  Des- 
granges et  de  Fouquier,  A.  iV.,  W  76,  n»  3. 

lOo.  —  Déclarations  d'habitants  d'Ar- 
cueil  et  de  Montlhéry,  reçues  par  Arnaud- 
Martial  Herman,  président  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  dudit  Tribunal, 
savoir  : 

1°  Etienne  Talagan,  agent  national  de 
la  commune  d'Arcueil,  lequel  dit  que  cette 
commune,  pour  sa  consommation  particu- 
lière, s'approvisionne  à  Longjumeau  et  à 
Montlhéry,  et  qu'elle  fournit  à  Paris  du  lait, 
de  la  crème  et  des  œufs,  qu'il  n'a  point  con- 
naissance que  l'on  ramasse  ces  denrées 
dans  la  commune,  ni  qu'on  les  arrête  dans 
le  trajet  d'Arcueil  à  Paris,  que  les  habitants 
d'Arcueil  avaient  été  2  mois  sans  viande, 
qu'hier  il  en  a  été  délivré  par  petites  por- 
tions, que  tous  les  propriétaires  d'Arcueil 
paraissent  amis  de  la  Révolution,  qu'il  y 
en  a  2  ou  3  qui  s'y  sont  retirés  depuis 
deux  ans  ; 

2°  Jean-Pierre  Michau,  fermier,  qui  a  dé- 
claré que  la  commune  d'Arcueil  fournit  or- 
dinairement à  Paris  du  lait,  de  la  crème, 
des  œufs  et  des  légumes  dans  la  saison,  ainsi 
que  des  fruits  en  petite  quantité,  qu'ac- 
tuellement on  n'envoie  plus  à  Paris  autant 
d'œufs,  parce  qu'autrefois  les  personnes 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


63 


qui  les  oppoitaieiil  prenaient  en  échange 
de  la  viande  et  autres  aliments,  qu'aujour- 
d"lmi,  par  une  prudence  toute  naturelle, 
elles  conservent  leurs  œufs,  parce  qu'elles 
les  consomment,  que  ceux  ({ui  avaient  un 
porc,  qu'ils  amenaient  à  Paris  ou  qu'ils 
vendaient  ailleurs,  le  consomment,  parce 
qu'ils  ne  peuvent  plus  avoir  de  viande  do 
boucherie,  qu'une  autre  cause,  suivant  le 
déclarant,  qui  cependant  n'entend  pas  blâ- 
mer la  mesure,  c'est  que  pas  même  une 
chandelle  ne  sort  de  Paris,  et  que  les  gens 
de  la  campagne  disent  :  «  Si  Paris  ne  peut 
rien  nous  donner,  il  faut  bien  que  nous 
gardions  ce  que  nous  avons  »,  aussi,  par  ex- 
cès de  prudence,  ils  s'approvisionnent  pour 
3  semaines,  tandis  qu'auparavant  ils  n'al- 
laient qu'au  jour  le  jour.  Gomme  ses  fonc- 
tions l'amènent  souvent  à  Paris,  ledit  Mi- 
chau  a  remarqué  sur  la  route  que  des 
femmes  venaient  à  la  rencontre  des  per- 
sonnes apportant  des  denrées  dans  celte 
ville,  et  les  forçaient  en  quelque  sorte  à 
leur  livrer  ces  denrées,  que  lorsque  ces 
pourvoyeurs  sont  d'intelligence  avec  les 
acheteurs,  ils  conviennent  avec  eux  d'un 
endroit  de  la  route  où  ils  déposeront  ces 
produits  et  les  acquéreurs  y  viennent  les 
prendre,  toujours  est-il  que  les  denrées 
ne  paraissent  point  sur  les  marchés  à 
Paris; 

3o  Dominique-Vincent  Pluchet,  cultiva- 
teur et  agent  national,  lequel  fait  connaître 
que  la  commune  de  Bagneux  fournit  à 
Paris  du  lait,  des  œufs,  des  légumes  et  de 
la  paille,  qu'il  a  oui  dire  que  des  indivi- 
dus, se  disant  de  la  garde  des  barrières, 
allaient  à  la  rencontre  des  laitières  et  les 
forçaient  parfois  ù  donner  arbitrairement 
des  œufs  frais  à  un  sol,  que  depuis  ils 
continuaient  à  aller  au-devant  et  les 
payaient  d'ordinaire  3  sols,  que,  ces  jours 
derniers,  des  particuliers  de  Paris  avaient 
arrêté  au  Bourg-Egalité  des  marchandises 
dont  il  ne  connaît  pas  la  nature,  qu'ils 
auraient  achetées  de  gré  à  gré  avec  les 
vendeurs; 

i"  Jean-Baptiste-Edme  Rousseau,  nota- 
ble de  la  commune  de  Montlhéry,  lequel 
soupçonne  que  des  particuliers  vont  dans 
les  maisons  chercher  à  tout  prix  des  den- 
rées,   parce    qu'autrement    les    n  arches 


se  trouveraient  garnis,  dit  qu'autrefois 
Montlhéry  était  une  espèce  d'entrepôt, 
qu'on  y  voyait  au  marché  tenu  chaque  se- 
maine beaucoup  de  volaille  et  environ 
8,000  livres  de  beurre,  qu'aujourd'hui  il  n'y 
a  presque  point  de  volaille  et  environ  2,000 
livres  lie  beurre,  que  les  marchands  achè- 
tent pour  transportera  Paris,  que  la  volaille 
qui  venait  autrefois  à  Montlhéry  va  direc- 
tement à  Paris,  où  elle  se  vend  fort  cher, 
tandis  qu'à  Montlhéry  elle  était  taxée,  que 
la  commune  de  Montlhéry  fournit  à  Paris 
de  la  grenaille,  mais  en  petite  quantité. 
Ajoute  le  déclarant  qu'il  y  a  environ  un 
mois,  quelques  femmes  des  environs  de 
Longjumeau  s'étaient  plaintes  de  ce  qu'é- 
tant venues  à  Paris  apporter  quelques 
denrées,  elles  avaient  éprouvé  des  tracas- 
series et  vexations  de  la  part  de  femmes 
de  Paris,  mais  qu'il  ne  croit  pas  que  l'on 
sème  la  méfiance  pour  dégoûter  d'appor- 
ter des  denrées  à  Paris,  qu'il  sait  seule- 
ment que  dans  le  trajet  des  endroits  au 
delà  de  Montlhéry,  qui  fournissent  ordi- 
nairement ce  marché,  des  personnes  vont 
à  la  rencontre  dos  denrées  et  les  achètent, 
mais  que  la  municipalité  a  dû  mettre  ordre 
à  cet  abus;  que  depuis  la  Révolution,  cinq 
ou  six  bourgeois  de  Paris  sont  venus  se 
fixer  à  Montlhéry,  mais  qu'on  n'a  pas  à 
s'en  plaindre  jusqu'à  présent; 

5°  Jean-Gilles  Soumagniat,  dit  Magny, 
vivant  de  son  revenu, lequel  observe  qu'au- 
trefois il  venait  au  marché  de  Montlhéry 
jusqu'à  12  milliers  de  beurre  et  qu'actuel- 
lement il  en  vient  encore  jusqu'à  3  ou4,000, 
que  la  sécheresse  a  été  cause  que  la  gre- 
naille, surtout  les  haricots,  pois  et  len- 
tilles, n'ont  pas  donné  comme  d'habitude, 
qu'en  raison  du  manque  de  graines,  on 
élève  moins  de  volailles,  qu'il  n'y  a  que 
les  cultivateurs  qui  puissent  en  élever, 
que  l'une  des  causes  de  lu  rareté  de  la 
viande,  c'est  que  l'on  tue  les  veaux  trop 
jeunes,  des  veaux  de  8  jours; 

G"  Louis-François-Marie-Claude  d'Ivry, 
marchand  à  Montlhéry,  lequel  dit  ne  point 
savoir  que  l'on  sème  des  méfiances  de 
façon  à  dégoûter  les  propriétaires  des 
denrées  de  les  amener  à  Paris,  qu'ils  ont 
au  contraire  grand  intérêt  à  les  y  porter, 
puisqu'ils  les  vendent  beaucoup  plus  cher, 


64 


CHAPITHE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


•[u'aulret'ois  il  venait  au  inarché  de  Monl- 
llit'-ry  12  à  15  niilliors  de  beurre,  qu'ac- 
Inelleinent,  depuis  3  semaines,  il  en  vient 
l,")0()  à  2,(100,  mais,  le  mois  précédent,  à 
peine  200  ;  qu'il  sait  que  des  délégués  des 
sections  do  Paris  viennent  clandestine- 
ment à  Monlihéry  acheter  des  denrées  au- 
dessus  du  maximum,  en  disant  que  c'est 
pour  rapprovisionnement  de  Paris  et  des 
hôpitaux,  ce  qui  fait  que  les  marchés  ne 
sont  point  fournis;  (}u'il  n"a  pas  non  plus 
connaissance  que  des  femmes  aient  été 
mal  reçues  h  Paris,  qu'il  sait  que  divers 
propriétaires  des  environs  de  Montlhérv 
qui  viennent  apporter  des  denrées  à  Paris 
les  échangent  purement  et  simplen)ent 
contre  d'autres  marchandises,  surtout  du 
café,  du  sucre,  de  la  chandelle  et  du  savon, 
qu'ils  parviennent,  par  conséquent,  soit 
il  tromper  la  surveillance  des  gardes  des 
barrières,  soit  à  les  corrompre. 

19  ventôse  an  II  (1  l  heures  du  matin). 
Original,  teigne  des  déclarants,   de  Fouquier 
et  d'Herman,  A.  N.,  W  76,  n»  3. 

106.  —  Déclarations  d'habitants  de  Linas 
et  de  Franciade,  reçues  par  François- 
Joseph  Denizot,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal, 
savoir  : 

1°  Jean-Michel  Ferdet,  âgé  de  45  ans, 
notable  de  la  commune  de  Linas,  lequel 
fait  connaître  que  des  inconnus  viennent 
dans  sa  commune  et  celles  avoisinantes 
acheter  toutes  les  denrées  à  un  prix  bien 
supérieur  à  celui  de  Paris,  que  mainte- 
nant tous  les  cultivateurs  et  vendeurs  de 
ces  communes  s'abstiennent  de  quitter 
leurs  foyers  pour  approvisionner  comme 
auparavant,  soit  Paris,  soit  les  autres 
marchés,  que  les  cultivateurs  et  proprié- 
taires aiment  mieux  conserver  en  secret 
par  devers  eux  leurs  denrées  pour  spéculer 
et  les  vendre  au  prix  qu'ils  désirent,  parce 
que  leur  cupidité  se  trouve  alimentée  par 
des  hommes  pervers  qui  cherchent  par 
tous  les  moyens  à  entraver  la  marche  de 
la  Révolution,  que  sur  les  routes,  à  une 
distance  plus  ou  moins  grande  de  Paris, 
des  gens  arrêtent  les  conducteurs  ou  por- 
teurs de   subsistances,  font  marché  avec 


eux  et  les  accompagnent  jus<iu'à  Paris, 
dans  certaines  maisons  où  les  denrées  sont 
déposées; 

2°  Nicolas-Jacques  Du  val,  âgé  de  43  ans, 
vilrier-peinlre  à  Linas,  lequel  dit  que 
dans  sa  commune  et  autres  voisines  des 
inconnus  achètent  les  denrées  de  toute 
espèce,  à  un  prix  supérieur  à  celui  de- 
mandé par  les  vendeurs,  ce  qui  cache 
quelque  machination,  que  des  malveil- 
lants, par  la  défiance  et  la  terreur,  détour- 
nent les  cultivateurs  d'approvisionner 
Paris  et  les  marchés  voisins,  les  mêmes 
vont  sur  les  routes  et  font  prix  avec  les 
conducteurs  des  appi'ovisionnements,  les 
accompagnant  jusque  dans  les  maisons  où 
se  déposent  ces  denrées  ; 

3°  Georges  Petitpierre,  âgé  de  30  ans, 
cordonnier  à  Linas,  lequel  dépose  qu'il 
est  impossible  aux  habitants  de  sa  com- 
mune et  des  communes  voisines  de  se  pro- 
curer aucunes  subsistances,  des  commis- 
saires envoyés  do  Paris  enlevant  toutes  les 
marchandises  au  prix  le  plus  élevé  exigé 
par  les  vendeurs,  ajoutant  qu'il  ne  peut 
désigner  personne,  ces  trafics  se  faisant 
en  tête-à-tôte  entre  les  vendeurs  et  les 
acheteurs,  qui  opposent  de  formelles  dé- 
négations ; 

4"  Jean- Baptiste -Médard- Valéry  Hari- 
vcau,  âgé  de  33  ans,  aubergiste  à  Linas, 
lequel  dépose  des  mômes  faits  et  dit  que 
ces  manœuvres  mettent  la  grande  cité  de 
Paris  dans  la  pénurie  où  elle  se  trouve, 
observant  qu'on  aurait  vu  partir  du  marché 
de  Montlhéry  8  voitures  chargées  de  beurre 
et  œufs  pour  une  destination  inconnue; 

5°  François  Boulai,  âgé  de  59  ans,  limo- 
nadier à  Franciade,  lequel  déclare,  d'après 
ouï  dire,  que  la  pénurie  des  denrées  de 
première  nécessité  doit  provenir  de  ce 
qu'elles  passent  dans  les  armées  de  la  Ré- 
publique ; 

6°  Jean-François  Durut,  âgé  de  27  ans, 
imprimeur  d'indienne  et  notable  de  Fran- 
ciade, lequel  a  ouï  dire  qu'un  certain 
Beaulieu,  marchand  d'eau-de-vie  à  Fran- 
ciade, s'est  rendu  plusieurs  fois  sur  la 
route  entre  Pierrefitte  et  Franciade  pour 
y  acheter  des  denrées,  comme  beurre, 
œufs,  devant  servir  à  l'approvisionnement 
de  Paris,  de  Franciade  et  d'autres  marchés, 


ÎNSTtlUCÎroN  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISÏES 


qu'une  marchande  de  volailles,  beurre  el 
(cufs,  de  la  rue  Egalité,  et  une  marchande 
de  menus  objets  en  font  de  même,  et  que 
ces  marchandises  étaient  entreposées  rues 
du  Clos-Fourré  et  de  Ponloise  ; 

1°  Pierre  Beanlieu,  âgé  de  39  ans,  im- 
primeur à  Franciade,  n'a  aucun  rensei- 
gnement à  fournir  ; 

8°  Marie-René  Piedrut,  âgé  de  49  ans, 
laitier  à  Franciade,  lequel  dit  avoir  vu 
plusieurs  fois  des  marchandes,  soit  de 
Paris,  soit  de  la  Chapelle,  venir  à  Fran- 
ciade acheter  le  beurre  et  les  œufs  qu'elles 
trouvaient,  en  disant  aux  citoyens  que 
c'était  pour  approvisionner  Paris,  ce  qui 
s'est  toujours  fait, 

10  ventôse  an  II  (II  heures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclarants,   de  Fouquicr 
et  de  Denizot,"\.  A'.,  W  76,  n°  3. 

107.  —  Déclarations  d'habitants  de  Ver- 
sailles, reçues  par  Gabriel-Toussaint  Scel- 
lier,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  du  Tribunal,  sa- 
voir : 

1'  Jacques  Poullot,  âgé  de  34  ans, 
perruquier  à  Versailles,  lequel  fait  con- 
naître que,  dès  le  début  de  la  Révolution, 
il  a  eu  pour  objectif  de  poursuivre  les 
intrigants  et  les  malveillants,  qu'il  assiste 
à  tous  les  marchés,  a  fondé  des  sociétés 
populaires  dans  les  communes  environ- 
nant Versailles  et  qu'il  a  acquis  la  con- 
viction que  les  maux  qui  affligent  les 
grandes  communes,  relativement  aux  sub- 
sistances, ont  pour  cause  unique  l'émi- 
gration de  mauvais  citoyens  riches  (jui, 
n'ayant  pu  obtenir  de  certificats  de  civisme 
tant  à  Paris  qu'à  Versailles,  se  sont  réfu- 
giés dans  les  campagnes  où  ils  les  obtien- 
nent facilement,  que  ce  sont  ces  mêmes 
individus  qui,  grâce  à  leurs  richesses, 
payent  les  denrées  de  première  nécessité 
beaucoup  au-dessus  de-leur  valeur,  ce  qui 
engage  les  habitants  de  la  campagne  à  ne 
plus  porter  leurs  comestibles  à  Paris,  à 
Versailles  et  ailleurs,  parce  qu'ils  en  trou- 
vent un  débit  facile  et  lucratif  chez  les 
ennemis  de  leur  patrie  ;  qu'il  s'est  encore 
convaincu  que  ces  cruels  égoïstes  se  font 
facilement  recevoir  dans  les  sociétés  popu- 
T.  XI 


laircs  qui  se  créent  de  toutes  parts,  et  se 
servent  de  leurs  talents  et  de  leur  éduca- 
tion pour  tromper  et  abuser  les  citoyens 
naïfs  et  simples  qui  les  composent,  que 
pour  remédier  efficacement  à  des  ma- 
nœuvres aussi  dangereuses,  il  faudrait  que 
les  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale  ordonnassent  des  visites  domi- 
ciliaires dans  toutes  les  communes  à  10 
lieues  à  la  ronde  deParis,  de  Versailles  et  de 
Saint-Germain,  au  moyen  de  conjinissaires 
pris  parmi  les  patriotes  incorruptibles  et 
d'une  pureté  reconnue,  étrangers  en  outre 
à  chaque  commune,  afin  d'éviter  des  in- 
fluences et  des  pressions  dues  à  la  crainte. 
Observe  en  outre  qu'une  grande  mesure 
de  salut  public  devrait  faire  décréter  que 
tous  les  égoïstes  opulents,  qui  ont  aban- 
donné leurs  foyers  depuis  1789  pour  se 
retirer  à  la  campagne,  devraient  être  tenus 
d'y  rentrer  à  bref  délai,  sous  peine  d'être 
traités  comme  suspects,  avec  injonction 
expresse  de  ne  faire  venir  de  ces  mêmes 
campagnes  aucunes  espèces  de  provisions, 
en  prenant  soin  dans  chaque  commune 
de  les  réunir  dans  des  magasins  publics 
d'abondance,  pour  être  vendues  au  profit 
des  propriétaires,  celte  mesure  ramène- 
rait les  denrées  à  leur  juste  valeur  et  cal- 
merait les  inquiétudes  des  bons  citoyens  ; 

2°  Michel  Forlin,  âgé  de  48  ans,  cordon- 
nier en  vieux  à  Versailles,  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Sans-Culottes  de  ladite  commune,  lequel 
a  dit  n'avoir  aucune  connaissance  des 
manœuvres  employées  pour  opérer  une 
disette  factice,  que  comme  il  a  fait  le 
serment  de  mourir  pour  le  soutien  de  la 
Convention  et  des  autorités  constituées, 
ainsi  que  le  bonheur  de  son  pays,  il  n'au- 
rait pas  attendu  jusqu'à  ce  jour  pour 
dénoncer  les  ennemis  du  bien  public,  s'il 
en  eût  connu; 

3»  Dominique  Thiriot,  âgé  de  29  ans, 
marchand  de  vins  à  Versailles,  section  des 
Sans-Culottes,  et  membre  du  Comité  de  sa 
section,  lequel  a  dit  n'avoir  aucune  con- 
naissance directe  des  maux  qui  affligent 
tant  la  commune  do  Paris  que  celle  de 
Versailles  relativement  aux  subsistances, 
qu'il  a  seulement  remarqué  dans  diffé- 
rentes communes  où   ont  été   installées 


06 


CHAPITRE  l«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


des  sociélés  populaires,  que  les  uristo- 
crales,  les  iiilriganls  s'occupent  à  cor- 
rompre l'opinion  publique  et  à  répandre 
la  méfiance  parmi  les  habitants  des  cam- 
pagnes qui  ne  sont  déjà,  que  trop  disposés 
a  vendre  le  plus  cher  (ju'ils  peuvent  les  den- 
rées qu'ils  possèdent,  qu'il  a  encore  remar- 
qué que  le  peu  de  provisions  qui  arrivent 
à  Versailles  sont  aussitôt  portées  chez  les 
riches  égoïstes,  qui  ont  la  facilité  et  la 
mauvaise  intention  de  les  payer  bien  au- 
dessus  de  leur  valeur,  ce  qui  dégarnit  les 
marchés  et  empêche  les  Sans-culoLles  d'en 
proliler; 

4»  Jean-Baptiste  Baudry,  âgé  do  43  ans, 
marchand  de  tabac  à  Versailles,  section 
des  Sans- Culottes,  lequel  a  dit  n'avoir 
aucune  connaissance  directe  des  moyens 
employés  par  les  malveillants  pour  opérer 
une  disette  factice  tant  à  Paris  qu'à  Ver- 
sailles. 

19  vcnlose  an  II  (nùdi). 

Original,  signé  des  déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Scellier,  i4.  .V.,  W  76,  n»  3. 

108.  —  Déclarations  d'habitants  du  Mes- 
nil-Aubry,  reçues  par  Gabriel  Deliège,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  en 
présence  de  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public  du  Tribunal,  savoir  : 

1°  Pierre  Moussault,  chirurgien  au  Mes- 
oil-Aubry  et  assesseur  du  juge  de  paix  du 
canton,  lequel  fait  connaître  que  l'appro- 
visionnement de  la  commune  de  Paris  se 
fait  avec  la  plus  grande  exactitude  de  la 
part  des  cultivateurs  dans  la  commune  du 
Mesnil-Aubry,  qu'il  ne  se  répand  point  de 
malveillants  dans  les  communes  voisines 
et  qu'au  surplus  il  n'y  a,  au  Mesnil-Aubry, 
ni  ex-nobles,  ni  prêtres,  ni  suspects  ; 

2°  Nicolas -François  Lépine,  aubergiste 
et  membre  du  Comité  de  surveillance  du 
Mesnil-Aubry,  lequel  a  dit  savoir  que  des 
inconnus  se  sont  présentés,  le  18  ventôse, 
au  Comité  pour  obtenir  la  permission  d'en- 
lever différentes  denrées,  sous  prétexte  de 
les  conduire  à  Paris,  permission  qui  a  été 
refusée,  dans  la  crainte  que  ces  denrées 
ne  prissent  une  autre  destination,  les  ache- 
teurs ayant  refusé,  ainsi  que  le  voulait  le 
Comité,  de  les  conduire  sur  le  carreau  de 
la  Halle,  qu'il  n'a  pas  connaissance  que 
des   malveillants  se  répandent  dans   les 


communes  avoisinantes  pour  accaparer  les 
denrées; 

3°  Charles-Jean  Pierre  Brot,  tailleur  de 
pierres  au  Mesnil-Aubry,  commissaii^e  pour 
les  subsistances  du  district  de  Gonesse, 
lequel  a  constaté  que  les  cultivateurs  de 
la  commune  et  de  celles  voisines  s'em- 
pressent de  fournir  les  subsistances  pour 
l'approvisionnement  de  Paris,  qu'il  est  in- 
formé que  des  individus,  munis  de  bons 
des  sections  de  Paris,  se  sont  présentés  la 
veille  pour  acheter  différentes  denrées, 
que  ces  bons  ont  paru  suspects  au  Comité 
de  surveillance,  qui  n'a  pas  voulu  autori- 
ser l'enlèvement  des  denrées,  les  acqué- 
reurs ayant  refusé  de  les  conduire  sur  le 
carreau  de  la  Halle,  à  Paris; 

4"  Jacques  Lemaire,  arpenteur,  notable 
et  trésorier  de  la  commune  du  Mesnil- 
Aubry,  lequel  dépose  des  mêmes  faits  que 
le  précédent  et  dit  que  les  cultivateurs 
amènent  exactement  le  froment  qu'on  leur 
demande; 

0°  Pierre-François  Boucher,  instituteur 
et  secrétaire-greffier  de  la  commune  du 
Mesnil-Aubry,  lequel  déclare  que  l'appro- 
visionnement s'effectue  avec  beaucoup 
d'exactitude  et  signale  également  l'arrivée 
de  Paris  d'individus,  se  disant  munis  de 
certificats  de  leurs  sections,  dans  le  des- 
sein d'acheter  et  d'enlever  des  denrées, 
ajoutant  que  le  Comité  a  refusé  de  leur 
délivrer  des  bons,  dans  la  crainte  qu'ils  ne 
portassent  pas  ces  denrées  sur  le  carreau 
de  la  Halle,  à  Paris,  ce  qui  d'ailleurs  ue 
semblait  pas  être  dans  leur  intention. 

19  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé  des  déclarants,  de  Fouquier- 
Tinville  et  de  Deliège,  A.  iV.,  W  76,  n'  3. 

109.  —  Déclarations  d'habitants  de  Sè- 
vres, reçues  par  Pierre-Noël  Subleyras, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutioimaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  accusa- 
teur public  du  Tribunal,  savoir  : 

1"  Jean  Marchadier,  âgé  de  48  ans,  vi- 
gneron, notable  de  la  commune  de  Sèvres, 
lequel  a  dit  qu'il  y  a  8  jours,  l'on  arrêta  à 
Sèvres  un  particulier  de  Paris,  venu  en 
cabriolet,  qui  avait  acheté  17  à  18  livres 
de  viande,  à  raison  de  24  sols  la  livre,  que 
la  municipalité  confisqua  la  viande  et  con- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


damna  le  boucher  à  une  amende,  que  de- 
puis lors  l'on  a  prêté  plus  d'attention  à 
ces  manœuvres,  et  comme  l'on  voyait  que 
la  viande  des  bouchers  s'en  allait,  sans 
qu'on  sût  où  elle  passait,  la  commune  prit 
un  arrêté  interdisant  aux  bouchers  de 
vendre  à  des  étrangers;  malgré  cela,  la 
veille,  un  boucher  a  vendu  à  un  individu, 
venu  de  Paris  en  cabriolet,  une  fressure  de 
veau,  au  prix  de  6  livres,  mais  la  munici- 
palité, instruite  de  ce  fait,  a  fait  saisir  la 
fressure  et  condamné  le  boucher  à  l'a- 
mende ; 

2°  Jacques-Auguste  Collet,  âgé  de  43  ans, 
sculpteur  et  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Sèvres,  lequel 
a  fuit  connaître  que  le  Comité  de  surveil- 
lance a  découvert  depuis  quelque  temps 
l'existence  dans  la  commune  de  manœu- 
vres relatives  à  l'approvisionnement  de  la 
viande,  qu'on  a  conjecturé  que  des  bou- 
chers de  Paris,  ne  pouvant  débiter  dans 
cette  ville  leur  viande  autrement  qu'au 
maximum,  s'arrangeaient  avec  ceux  de 
Sèvres  pour  vendre  la  viande  au  prix 
qu'ils  voudraient,  ce  qui  l'a  confirmé  dans 
cette  idée,  c'est  en  premier  lieu  le  bruit 
répandu  que  les  bouchers  de  Sèvres  li- 
vraient, même  nuitamment,  à  Paris,  la 
plus  grande  partie  de  la  viande  qu'ils 
tuaient,  en  second  lieu,  il  y  a  lo  jours,  le 
Comité  fut  averti  de  la  présence  de  deux  voi- 
tures devant  la  porte  de  trois  bouchers,  le 
déposant,  ayant  exercé  une  surveillance, 
s'aperçut  qu'une  femme  bien  mise,  du  nom 
de  Routlier,  demeurant  ruedu  Mail,  achetait 
de  la  viande,  elle  fut  conduite  au  Comité, 
il  fut  constaté  qu'elle  avait  acheté  23  livres 
de  bœuf  et  de  veau,  qu'elle  assura  n'avoir 
payé  que  14  sols  la  livre,  mais  elle  recon- 
nut en  avoir  donné  au  moins  22  sols,  la 
viande  fut  saisie  au  profit  des  pauvres ,  le 
boucher,  un  certain  Le  Cocq,  déclara  que 
s'il  avait  pu  livrer  à  la  femme  Routtier 
200  livres  de  viande,  à  quelque  prix  que 
€6  fût,  il  l'aurait  fait,  qu'elle  voulait  même 
lui  acheter  un  petit  cochon  et  l'avait  chargé 
de  lui  en  procurer  dans  les  environs; 
dans  la  seconde  voiture  se  trouvait  un 
certain  Dupont,  marchand  de  chevaux,  rue 
Saint-Pierre,  qui  venait  d'acheter  chez  le 
sieur  Avit,  boucher.,  15  livres  de  viande  de 


mauvaise  qualité,  qu'il  aurait  payé  à  rai- 
son de  14  sols  la  livre.  Le  même  déclarant 
a  entendu  dire  par  le  nommé  Landrid, 
boucher  à  Paris,  fils  d'un  boucher  de 
Sèvres,  qu'il  avait  acheté  15  veaux,  mais 
qu'ils  lui  coûtaient  trop  cher,  pour  qu'il 
put  les  débiter  à  Paris  au  maximum,  et 
qu'il  trouverait  bien  le  moyen  de  s'en  dé- 
faire en  vendant  à  des  traiteurs  qui  payent 
le  prix  qu'il  veut,  autrement  il  aimerait 
mieux  fermer  boutique,  le  même  Landrid, 
au  dernier  marché  de  Sceaux,  acheta  deux 
bœufs,  qu'il  fit  marquer  au  nom  de  son 
père,  et  tuer  à  Sèvres;  de  plus  il  est  cons- 
tant que,  quoique  les  bouchers  de  Sèvres 
tuent  beaucoup  de  viande,  les  habilanls 
de  la  commune  ont  peine  à  s'en  procurer 
et  n'en  ont  que  de  la  mauvaise,  la  bonne 
étant  livrée  à  des  étrangers  qui  viennent 
la  chercher  en  voilure,  et  l'on  a  remarqué 
que  toutes  ces  voitures  étaient  du  bureau 
des  voilures  ci-devant  de  la  Cour; 

Le  même  ajoute  que  le  Comité  de  Sèvres, 
convaincu  que  de  pareilles  manœuvres 
nuisaient  au  bien  public  et  aux  mesures 
prises  à  Paris  touchant  les  subsistances, 
a  invité  la  commune  à  prendre  un  arrêté 
pour  empêcher  la  sortie  de  la  viande, 
moins  pour  en  entraver  la  circulation  que 
pour  prévenir  les  malversations  des  bou- 
chers, des  égoïstes  et  des  aristocrates.  De 
temps  à  autre,  il  a  couru  à  Sèvres  des 
bruits  vagues  sur  la  prétendue  disette  de 
Paris,  mais  ils  n'ont  jamais  été  bien  accré- 
dités, et  la  sollicitude  du  Comité  de  sur- 
veillance a  toujours  déjoué  les  manœuvi-es 
des  ennemis  de  la  République. 

19  ventôse  an  II  (midi). 
Original,   signé  des  déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Sublejras,  A.  A'.,  W  76,  n"  3. 

110.  —  Déclaration  de  Jean- Baptiste 
Devillière,  âgé  de  55  ans,  juge  de  paix  de 
la  commune  de  Sèvres,  reçue  par  Pierre- 
Noël  Subleyras,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  assisté  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public,  portant  que  depuis 
quelque  temps  le  bruit  a  couru  à  Sèvres 
que  les  bouchers  livraient  mystérieuse- 
ment et  même  nuitamment  une  partie  de 
leurs  viandes  à  des  habitants  de  Paris, 
qui  venaient  les  leur  acheter,  qu'il  y  en  a 


68 


CHAPITRE  I".  —  JOUllNÉES  HISTORIQUES  t)E  LA  RÉVOLUTION 


inèine  trois  qui  sont  soupçonnés  d'avoir 
conduit  eux-mômes  leur  viande  à  Paris, 
(|uc  cela  se  pratiquait,  pai'cc  que  les  Pari- 
siens donnaient  à  ces  bouchers  le  prix 
(ju'ils  exiiir>aienl,  qu'au  commencement 
(le  ce  mois,  le  Comilé  révolutionnaire, 
dont  il  était  membre,  a  fait  arrêter  une 
femme  qui  avait  acheté  23  livres  do  viande 
à  raison  de  22  sols  la  livre,  ainsi  qu'un 
marchand  de  chevaux,  rueSaint-Pierre-au- 
Marais,  qui  avait  acheté  15  livres  de  mau- 
vaise viande,  à  raison  de  li  sols  la  livre, 
et  cette  viande  fut  cnniisquée;  à  la  suite 
de  ces  faits,  le  Conseil  de  la  commune  a 
pris  un  arrêté  interdisant  aux  bouchers 
de  vendre  de  la  viande  aux  étrangers, 
sous  peine  de  cent  livres  d'amende,  obser- 
vanlque,  comme  les  bouchers  sont  obligés 
d'acheter  cher  leur  viande  au  marché,  les 
autorités  constituées  tolèrent  qu'ils  la 
vendent  à  prix  libre  dans  l'espérance  d'un 
nouveau  maximum. 

19   venloso  an  II  (midi). 
Ori;j:inal,  signé  de  Devillière,  de  Fouquier  et 
de  Sublcjras,  A.  N.,  W  76,  n»  3. 

111.  —  Déclaration  d'Antoine -Joseph 
Delassaux,  âgé  de  oO  ans,  commissaire  au 
Département  et  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Montagne, 
demeurant  rue  d'Argenleuil,  n"  250,  reçue 
par  Gabriel-Toussaint  Scellier,  l'un  des 
Juges  duTribimal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public,  portant  que,  le  3  ventôse,  il  a  reçu 
une  lettre  de  la  femme  Bénard,  sa  belle- 
sœur,  demeurant  à  Maintenon,  annonçant 
un  envoi  de  36  œufs  et  2  fromages  pour 
sa  famille,  à  raison  duquel  envoi  elle  a 
été  dénoncée  et  condamnée  à  une  amende 
de  6  livres  par  le  Comité  de  surveillance, 
il  ignore  pour  quel  motif,  appelant  l'at- 
tention sur  les  obstacles  qu'il  semble  qu'ott 
apporte  à  l'approvisionnement  de  Paris, 
laquelle  lettre,  paraphée  7îc  varietur,  est 
annexée  comme  preuve  à  conviction  ù  sa 
déclaration. 

19  ventôse  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Delassaux,  de  Fouquier  et 
de  Scellier,  A.  N.,  W  7G,  n»  8. 

112.  —  Déclaration  d'Augustin -Paul 
I3unel,  âgé  de  35  ans,  employé  d  la  manu- 


facture nationale  de  Sèvres  et  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune, 
reçue  par  Pierre-Noël  Subleyras,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public,  portant  que  le  Comité  de  surveil- 
lance (le  Sèvres  a  été  peu  satisfait  de  la 
conduite  des  bouchers  de  cette  commune, 
qui  n'agissent  que  par  intérêt  et  qui,  pour 
vendre  la  viande  plus  cher  à  des  étran- 
gers, en  privent  souvent  les  habitants, 
qu'on  est  souvent  venu  de  Paris  chercher 
de  la  viande,  et  qu'au  commencement 
du  mois  le  Comité  a  arrêté  deux  per- 
sot)nes  en  voiture  (jui  étaient  venues  dans 
celte  intention,  l'une  d'elles  en  avait  pris 
23  livres  à  raison  de  22  sols,  en  disant 
mensongcrement  qu'elle  l'avait  achetée 
à  raison  de  14  sols. 

19  ventôse  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Bunei,  de  Fouquier  et  de 
Subleyras,  A.  N.,  W  76,  n»  3. 

113.  —  Déclarations  de  l'agent  national 
et  du  maire  de  Vitry-sur-Seine,  reçues  par 
Gabriel  Deliège,run  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  dudit  Tribunal, 
savoir  : 

1°  Nicolas  Honoré,  agent  national  de  la 
commune  de  Vitry-sur-Seine,  lequel  a  dit 
ne  connaître  dans  sa  commune  qui  que  ce 
soit  capable  de  détourner  l'apport  des 
denrées  nécessaires  à  la  subsistance  de 
Paris,  qu'il  voit  au  contraire  les  citoyens 
de  Vitry  très  disposés  à  contribuer  à  cet 
approvisionnement  et  à  partager  avec  leurs 
frères  de  Paris,  qu'il  n'a  pas  connaissance 
que  dans  la  commune  de  Vitry  et  celles 
voisines,  il  s'y  répande  des  malveillants 
qui  cherchent  à  accaparer  les  denrées  ou 
à  en  détourner  la  destination  ; 

2°  Jean-Honoré  Lefèvre,  maire  de  Vitry- 
sur-Seine,  lequel  dépose  des  mêmes  faits 
et  ajoute  que  depuis  quelques  jours  des 
pâtissiers  se  sont  quelquefois  rendus  dans 
la  commune  de  Vitry  pour  y  faire  leurs 
approvisionnements  de  beurre  et  d'œufs. 

19  ventôse  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original,  signé   de   Honoré,  de  Lefèvre.  de 
Fouquier  et  de  Deliège,  A.  A'.,  W  76,  n"  3. 


INSTRL'CÏIO.X  DU  PROCÈS  DES  HKREllTISTl.S 


00 


114.  —  Déclaration  de  Jean-Louis  Ga- 
iieaii,  âgé  de  30  ans,  employé  à  la  manu- 
facture de  porcelaines  de  Sèvres  et  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de  la  com- 
mune, rei^'uo  par  Pierre-Noël  Sulileyras, 
l'un  des  juges  du  Tiibunal  révolutionnaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  accusa- 
teur public  du  Tribunal,  portant  que  la 
cherté  des  bestiaux  a  fait  tolérer  la  vente 
de  la  viande  par  les  bouchers  à  un  prix 
lui  peu  supérieur  au  maximum,  que  le  Co- 
niilé  de  surveillance  ne  cesse  de  s'occuper 
des  subsistances,  que  comme  le  bruit  cou- 
rait que  des  habitants  de  Paris  venaient 
acheter  de  la  viande  à  Sèvres,  le  Comité  a 
cherché  à  s'en  assurer  et,  il  y  a  13  jours, 
il  a  surpris  une  négociante  de  la  rue  du 
Mail, qui  en  avait  pris  23  livres  chez  le  sieur 
i.ecoq,  à  raison  de  22  sois  la  livre,  que  le 
déposant  a  bien  entendu  dire  vaguement 
que  des  bouchers  de  Paris  faisaient  tuer 
à  Sèvres  et  y  envoyaient  leurs  praticjues, 
mais  n'a  pas  de  renseignement  positif  à 
ce  sujet. 

19  vcnlôî-e  an  II  (2  h.  \/i  de  rtlevée). 
Original,  >igné  de  Ganeaii,  «le  Fouquieret  do 
SubleyraSj  A,  .\'.,  W  70,  n"  3. 

lia. — Déclarations  d'habitants  de  Roii«sy- 
cn-France,  reçues  par  Pierre  Noël  Subley- 
ras,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  de  l'accusateur  public 
Fouquier-Tinville,  savoir  : 

1°  Georges  Lenjalley,  âgé  de  îiO  ans, 
aubergiste  et  membre  du  Comilé  de  sur- 
veillance de  Uoissy-en-France,  lequel  a  dit 
que  la  commune  ne  proiluil  d'autie  sub- 
sistance que  du  blé,  et  que  celui  que  l'on 
recolle  est  porté  au  grenier  d'abondance 
de  la  commune  et  à  Gonesse.que  les  petits 
commerçants  qui  s'approvisionnaient  à 
Paris  n'ayant  rien  p;i  en  retirer,  cela  a 
fait  murmurer  quelques  femmes  à  cause 
du  manque  de  savon  ; 

2",  3°  Jean-Nicolas  Ferret,  âgé  de  41  ans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Roissy,  et  Simon  Lépreux,  âgé  de  40  ans, 
maréchal  et  ofticier  municipal  de  Roissy, 
lesquels  ont  déposé  des  mêmes  faits  et 
dit  que  les  épiciers  de  Roissy  ayant  dé- 
claré manquei-  âo  marchandises,  celles  de 


Paris  n'en  sortant  pas,  ont  été  soupçonnés 
d'en  cacher,  ce  qui  a  été  reconnu  faux. 

lu  ventôse  an  II  (2  ii.  1/2  de  relevée). 
Orifj;inal,  signé  des   doclarants,   de   Fouquier 
et  de  Subleyras,  A.  A'.,  W  76,  n"  3. 

MO.— Déclarations  d'habitants  de  Rourg- 
l'I'galilé  et  d'Antony,  reçues  par  Jean  Ar- 
douin,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  pré.sence  de  Fouquier-Tin- 
ville, accusateur  public  dudit  Tribunal, 
savoir  : 

1°  Jean  I-ambert,  âgé  de  42  ans,  mar- 
chand épicier  et  maire  de  la  commune  de 
Rourg-l'Fgalité,  lequel  no  sait  point  qu'au- 
cun citoyen  se  soit  opposé  à  l'arrivage  des 
subsistances  à  Paris,  ni  qu'il  ait  élé  em- 
ployé aucune  manœuvre  pour  y  occasion- 
ner la  disette  ; 

2"  Claude  Garnier,  âgé  de  49  ans,  mar- 
chand de  vins,  membre  du  Comilé  révolu- 
tionnaire de  Rourg-l'Egalilé,  lequel  rap- 
porte que, le  jour  de  la  décade  dernière,  la 
municipalité  et  le  Comité  révolutionnaire 
arrêtèrent  4  vaches  pleines  et  !>  génisses 
et  renvoyèrent  les  4  vaches  à  la  Municipa- 
lité de  Paris,  sur  sa  léquisilion  et  par 
ordre  du  Comité  des  Subsistances,  et  qu'il 
est  venu  avec  le  maire  pour  savoir  ce 
qu'ils  feront  des  '.'>  génisses  restées  en 
leur  possession  ; 

3"  Nicolas  Courseaux,  àgè  de  01  ans, 
agenlnational  de  Rourg-l'Egalilé,  lequel  ilé- 
pose  des  mêmes  faits,  en  spéciliant  (juc  les 
4  vaches  pleines  et  les  "i  génisses  destinées 
à  l'appiûvisionncment  de  Paris  et  arrêtées 
par  le  Comité  de  surveillance  et  la  muni- 
cipalilé  de  Rourg-la-Reine,  ont  élé  lécla- 
mées  le  lendemain  par  un  citoyen  de 
Paris,  se  disant  commissaire  véiiticaleur 
du  Comité  des  Subsistances  de  Paris,  por- 
teur des  ordres  dudit  Comité,  et  lui  ont 
été  remises  ; 

4°  Henri  Gau,  âgé  de  58  ans,  maire  d'An- 
tony, lequel,  quant  aux  comeslild<s  ser- 
vant à  l'approvisionnement  de  l'iirisetdes 
autres  communes,  croit  que  leur  lar^-lé 
provient  en  parlie  de  l'égoïsme  des  riches, 
([u'il  sait  que  la  femme  d'un  perruquier 
de  Cdiàlenay  vient  une  ou  deux  fois  par 
jour  à  Antony  pour  y  chercher  de  la  viande, 
que  l'ayant  rencontrée,  munie  de  îJ  livres 


70 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  viande,  il  lui  en  fit  des  reproches  et 
menaça  de  la  faire  arrêter,  qu'elle  répon- 
dit que  cette  viande  n'était  pas  pour  elle, 
mais  pour  un  bourgeois  chez  qui  elle  était, 
qu'il  la  soupi;onne  de  faire  la  provision 
de  plusieurs  autres  particuliers  riches  et 
égoïstes,  qu'il  ne  voit  pas  que  personne 
se  soit  opposé  à  l'approvisionnement  de 
Paris,  que,  s'il  s'en  fAt  aperçu,  il  aurait 
fait  tous  ses  efforts  pour  faciliter  l'appro- 
visionnement de  cette  ville; 

5°  Guillaume  Houry,  âgé  de  30  ans, 
agent  national  de  la  commune  d'Antony, 
lequel  a  déclaré  n'avoir  aucune  connais- 
sance que  l'on  emploie  des  moyens  per- 
fides pour  empêcher  l'arrivage  des  subsis- 
tances à  Paris,  qu'au  contraire,  les  habi- 
tants emploient  tous  les  moyens  en  leur 
pouvoir  pour  faciliter  l'arrivée  des  denrées 
à  Paris  ; 

6»  Louis-Etienne  Surivet,  âgé  de  46  ans 
et  demi,  notable  et  officier  public  à  An- 
tony,  lequel  dit  n'avoir  aucune  connais- 
sance des  écrits  et  placards  incendiaires 
affichés  depuis  3  ou  4  jours  à  Paris,  ni 
des  manœuvres  pour  empêcher  l'arrivée 
des  approvisionnements  à  Paris,  déclare 
avoir  ouï  dire  que  la  femme  d'un  perru- 
quier venait  souvent  à  Antony  chercher 
de  la  viande,  et  le  maire  lui  a  fait  à  ce 
sujet  une  forte  réprimande. 

19  ventôse  an  II  (3  heures  de  relevée). 
Original,  signé  des  déclarants,  de  Fouquier  et 
d'Ardouin.  A.  N.,W  76,  n»  3. 

117.  —  Déclarations  des  maire  et  agent 
national  d'Ivry,  reçues  par  Gabriel-Tous- 
saint Scellier,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal, 
savoir  : 

1»  Antoine- Jean- Baptiste  Renoult,  âgé 
de  35  ans,  maire  de  la  commune  d'Ivry, 
lequel  a  dit  n'avoir  aucune  connaissance 
des  manœuvres  sourdes  que  peuvent  em- 
ployer les  ennemis  du  bien  public  pour 
empêcher  les  approvisionnements  de  Paris, 
que  quant  à  sa  commune,  elle  continue, 
comme  par  le  passé,  à  y  apporter  journel- 
lement du  lait  et  des  œufs,  les  seuls  co- 
mestibles qui  en  constituent  la  richesse; 

2°  Henry  Luisetle,  âgé  de  34  ans,  agent 


national  de  la  commune  d'Ivry,  lequel  a 
dit  n'avoir  aucune  coimaissance  des  ma- 
nœuvres ourdies  par  les  ennemis  du  bien 
public  pour  opérer  dans  Paris  une  disette 
factice,  observant  que  sa  commune  est 
trop  voisine  de  celle  de  Paris  pour  que  les 
malveillants  osent  s'y  présenter,  mais  que 
l'on  atteindrait  plus  sûrement  le  but  que 
l'on  se  propose,  si  l'on  remontait  à  10,  la 
ou  20  lieues,  oîi  des  contre-révolution- 
naires peuvent  faire  des  accaparements  et 
conspirer  avec  plus  de  sécurité. 

19  ventôse  an  II  (3  heures  de  relevée). 
Original,   signé   de  Renoult,  de  Luisette,  de 
Fouquier  et  de  Scellier,  A.  N.,  W  76,  n»  8. 

118.  —  Déclarations  d'habitants  de  la 
commune  du  Mesnil-en-France  [aujour- 
d'hui Mesnil-Amelot],  reçues  par  Pierre- 
Noël  Subleyras,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  dudit  Tribunal, 
savoir  : 

1"  Nicolas- Zacharie  Maugras,  âgé  de 
54  ans,  aubergiste  et  notable  de  la  com- 
mune du  Mesnil-en-France,  lequel  a  dit 
que  sa  commune  n'a  aucune  relation  avec 
Paris  pour  les  subsistances,  ni  pour  en 
apporter,  ni  pour  en  retirer,  que  le  blé, 
seule  subsistance  qu'elle  puisse  fournir, 
est  porté  par  réquisition,  soit  à  Damraar- 
tin,  soit  au  district,  que  depuis  longtemps 
la  commune  est  tranquille,  que  le  manque 
de  savon  a  pu  motiver  quelques  réclama- 
tions de  la  part  des  femmes,  mais  que  la 
tranquillité  n'en  a  pas  été  troublée  ; 

2°  Louis  Berthau,  âgé  de  62  ans,  auber- 
giste et  membre  du  Comité  de  surveillance 
du  Mesnil-en-France,  lequel  a  dit  que  cette 
commune  ne  recueille  à  peu  près  que  du 
blé,  que  l'on  doit,  conformément  aux  réqui- 
sitions, porter  au  marché  ou  au  grenier 
d'abondance,  que  tous  les  autres  comes- 
tibles s'y  consomment  et  qu'on  n'en  amène 
point  à  Paris,  que  les  habitants  qui  avaient 
l'habitude  d'y  faire  leurs  petites  provi- 
sions n'ont  plus  celte  facilité,  mais  que 
cela  n'a  occasionné  aucune  plainte,  à  part 
quelques  femmes  qui  se  sont  fâchées  de 
n'avoir  point  de  savon  pour  leur  linge,  et 
la  tranquillité  publique  n'a  pas  été  trou- 
blée ; 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTKS 


1 


30  Auguste  Lecourt,  âgé  de  49  ans,  cul- 
livateui"  et  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Mesnil-en-France,  lequel  a  déclaré 
que  la  commune  ne  produit  que  du  blé, 
que  l'on  porte  régulièrement  par  réquisi- 
tion à  Meaux  ou  à  Dammartin,  et  quelque 
peu  d'avoine,  livré  à  Paris  ou  à  Meaux,  et 
il  signale  le  mécontentement  causé  par  le 
manque  de  savon  ; 

4»  Antoine  -  Michel  -  Lefèvre ,  ùgé  de 
53  ans,  cultivateur  et  maire  du  Mesnil-en- 
France,  lequel  dépose  des  mômes  faits  et 
déclare  que  les  femmes  se  plaignent, 
depuis  quelque  temps,  de  ne  pouvoir  se 
procurer  à  Paris  le  savon  qui  leur  est 
nécessaire,  mais  que  cela  se  borne  à  des 
criailleries  ; 

5»  Jean-Charles  Dumetz,  ùgé  de  iiO  ans, 
chirurgien  et  agent  national  de  la  com- 
mune du  Mesnil-en-France,  lequel  a  dit 
que  le  terrain  de  sa  commune  est  fort 
aride  et  ne  produit  en  général  que  du  blé, 
que  l'on  porte  à  Dammartin  ou  au  district, 
qui  a  requis  les  habitants  de  payer  leurs 
contributions  en  grains,  que  ia  paille  est 
envoyée  à  Paris  ou  à  Franciade,  que  la 
difflculté  d'avoir  les  marchandises  que  les 
habitants  se  procuraient  habiluellement  à 
Paris,  surtout  du  savon,  a  excité  les  plaintes 
de  quelques  femmes,  mais  qui  n'ont  pas 
eu  de  suites. 

19  ventôse  an  II  (5  heures  de  relevée). 
Original,   signé   des  déclarants,  de  Fouqiiier 
et  de  Subleyras,  A.  iV.,  W  7G,  n"  3. 

H9.  —  Déclarations  d'habitants  de  Vil- 
leneuve près  Dammartin,  reçues  par 
Charles  Bravet,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  savoir  : 

1"  Charles  Janid,  âgé  de  48  ans,  mar- 
chand et  notable  de  la  commune  de  Ville- 
neuve près  Dammartin,  auquel  il  est 
demandé  s'il  a  connaissance  que  des  per- 
sonnes malintentionnées  soient  venues 
dans  sa  commune  ou  autres  voisines  pour 
y  acheter  et  accaparer  les  denrées  de 
première  nécessité,  en  offrant  et  donnant 
un  prix  supérieur  à  celui  qui  était  de- 
mandé par  les  vendeurs,  a  répondu  savoir 
qu'un  particulier  de  Paris  ou  du  Raincy 
passe  toutes  les  semaines  à  Villeneuve  en 
allant  à  Dammartin  avec  une  charrette  à 


2  chevaux,  qu'il  charge  de  toutes  sortes 
de  subsistances,  l'on  ignore  pour  quelle 
destination,  Paris  ou  ailleurs,  quels  sont 
les  prix  qu'il  paye  et  sa  manièi'e  d'a- 
cheter, observe  d'ailleurs  ne  rien  savoir 
des  inquiétudes  que  l'on  cherche  à  inspi- 
rer au  peuple,  relativement  aux  subsis- 
tances ; 

2°  Simon-Louis-Denis  Hubert,  âgé  de 
32  ans,  secrétaire-greffier  de  la  municipa- 
lité de  Villeneuve-les-Dammartin,  lequel 
déclare  ne  rien  savoir  des  accaparements 
des  denrées  de  première  nécessité  ; 

3°  Claude  Jovel,  âgé  de  35  ans,  membre 
du  Comité  de  surveillance  de  la  commune 
de  Villeneuve,  lequel  parle  d'un  voiturier 
qui  passait  toutes  les  semaines  en  allant 
à  Dammartin  et  revenait  chargé  de  comes- 
tibles ; 

4°  Julien-Nicolas-Philippe  Gruat,  âgé  de 
34  ans,  fabricant  de  dentelles  et  maire  de 
la  commune  de  Villeneuve,  lequel  relate 
les  mêmes  faits  que  le  précédent. 

19  ventôse  an  II  (5  heures  de  relevée). 
Original ,  signé  des  déclarants  et  de  Bravet, 
A.  AT.,  W  76,  n°3. 

120.  —  Déclarations  d'habitants  d'E- 
couen,  reçues  par  Gabriel  Deliôge,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  on 
présence  de  Fouquiei^-Tinville,  accusateur 
public  du  Tribunal,  savoir  : 

1°  Antoine-Etienne  Pinard,  officier  mu- 
nicipal d'Ecouen,  lequel,  quant  aux  écrits 
et  placards  incendiaires,  dit  n'avoir  au- 
cune connaissance  de  ces  monstrueuses 
productions  ni  de  leurs  auteurs,  en  ce  qui 
concerne  l'approvisionnement  de  Paris,  il 
a  toujours  vu  les  cultivateurs  de  sa  com- 
mune s'empresser  d'y  concourir,  et  n'a  pas 
connaissance  qu'on  ait  cherché  à  acca- 
parer les  denrées  de  première  nécessité, 
ni  de  les  détourner  de  leur  destination; 

2"  Cliarles-Jean-Raptiste-GilbertPigneux, 
cultivateur  à  Ecouen,  lequel  dit  que  l'ap- 
provisionnement se  fuit  avec  exactitude 
par  les  habilants  d'Ecouen  et  n'a  pas  con- 
naissance d'accaparements  par  les  mal- 
veillants ; 

2"  Nicolas  Leturo,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  d'Ecouen,  lequel  dépose 
dans  le  môme  sens  que  le  précédent; 


CHAPITRE  ^^  —  JOIRNKES  HISTOniQUKS  DE  I.A  RÉVOIJ  TION 


4°  Jean-Louis  Hègue,  notable  de  la  com- 
mune d'Eioiieii,  lequel  déclare  que  les 
apj)rovisionncinenls  se  font  avec  beaucoup 
de  soin  et  d'oxacliludo,  qu'il  ne  connaiL 
dans  la  commune  (jue  de  bons  citoyens,  à 
part  des  valets  du  ci-devant  Condé,  qu'il 
se  réserve  de  surveiller. 

19  ventôse  an  II  (G  heures  de  relevée). 
Original,  signé  des  déclarants,  de    Fouquier 
et  de  Deliègc,  A.  A'.,  W  76,  n"  3. 

^21.  —  Déclarations  d'habitants  de  Lu- 
zarcbes,  reçues  j)ar  François-Joseph  Deni- 
zot,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal,  savoir  : 

1°  Pierre-Etienne  Le  Fèvre,  fils,  âgé  de 
28  ans;  officier  municipal  de  Luzarches, 
lequel  observe  que  jusqu'ici  l'on  n'a  éprouvé 
aucune  difficulté  dans  sa  commune  pour 
se  pourvoir  de  la  viande  et  autres  comes- 
tibles, et  que  s'il  connaissait  quelque  en- 
nemi du  bien  public,  il  serait  le  premier  à 
le  dénoncer; 

2»  Louis-Claude  Flamant,  âgé  de  51  ans, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  Lu- 
zarches, directeur  des  Postes,  lequel  a  dit 
que  depuis  environ  20  jours  il  est  difficile 
de  se  procurer  de  la  viande,  et  qu'un 
boucher,  le  seul  en  ayant,  a  été  mis  à 
l'amende  pour  avoir  vendu  au-dessus  du 
maximum,  que  toutefois,  grâce  à  la  sur- 
veillance des  autorités  constituées,  les  four- 
nitures de  viande  pour  la  troupe  de  pas- 
sage se  font  avec  beaucoup  d'exactitude, 
qu'il  n*a  point  de  notions  sur  les  manœu- 
vres perfides  que  les  ennemis  du  bien 
public  emploient  pour  entraver  l'arrivage 
des  marchandises  à  Paris,  qu'il  regarde 
comme  le  centre  de  la  Révolution  et  qui 
mérite  à  tous  égards  de  retenir  l'attention 
des  amis  de  la  Révolution; 

3»  Jacques  Landry,  âgé  de  04  ans,  cul- 
tivateur et  notable  à  Luzarches,  lequel 
observe  que,  depuis  quelques  jours,  il  a 
de  la  peine  à  se  procurer  de  la  viande, 
n'en  ayant  qu'une  livre  ou  une  livre  et 
aemie  pour  sa  famille,  composée  de  4  per- 
sonnes; 

4°  Nicolas  Peton,  cultivateur  et  notable 
à  Luzarches,  lequel  déclare  que  la  fourni- 


ture de  viande  pour  les  troupes  se  fait 
toujours  très  exactement  et  que  sa  com- 
mune jusqu'à  itrésent  n'a  manqué  de  rien  ; 
5"  Pierre -François  Vcrnon,  âgé  de  42ans, 
membre  de  la  commune  de  Luzarches,  le- 
quel dit  avoir  lieu  de  croire  que  des  mal- 
veillants arrêtent  les  denrées,  car  leur 
petit  marché,  toujours  bien  fourni,  com- 
mence à  l'être  peu,  et  l'on  a  de  la  diffi- 
culté à  avoir  de  la  viande,  mais  qu'il  pense 
que  les  armées  en  sont  la  cause. 

19  ventôse  an  II  (7  heures  du  soir). 
Oiif^inal,  signé  des  déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Denizot,  A.  ^'.,  W  78,  n»  3. 

122.  —  Déclarations  d'habitants  de  Mon- 
tagne-du- Bon- Air,  ci-devant  Saint- Ger- 
main, reçues  par  Antoine-.Marie  Maire, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  accusa- 
teur public  dudit  Tribunal,  savoir  : 

1°  Jean -Alexandre  Renard,  orfèvre  à 
Saint-Germain,  rue  de  Paris,  n<»3l,  lequel 
dit  avoir  connaissance  qu'il  se  gâte  des 
comestibles  et  même  qu'il  s'en  perd,  no- 
tamment d'après  le  rapport  fait  à  la 
Société  populaire  par  le  citoyen  Certain, 
serrurier,  que  l'on  a  trouvé  environ 
40  livres  de  saumon  jeté  dans  des  pierres 
et  absolument  gâté,  qu'il  a  aussi  connais- 
sance personnelle  qu'une  femme  a  voulu 
retenir  un  cheval,  chargé  de  deux  paniers 
de  beurre  et  de  gibier  pour  l'approvision- 
nement de  Paris,  parce  qu'elle  manquait 
de  beurre,  mais  que  les  officiers  munici- 
pau.x  ont  fait  partir  cette  femme  pour 
Paris,  il  ajoute  avoir  ouï  dire  que  des 
malveillants,  grâce  à  de  faux  certificats, 
s'approvisionnent  comme  pour  Paris  et 
gardent  la  marchandise  plutôt  que  de  la 
faire  venir  ; 

2"  Etienne  Valderon,  fripier,  rue  de 
P.iris,  n"  2'>,  lequel  dit  qu'il  y  a  environ 
un  mois,  il  a  vu  pendant  la  nuit,  entre 
minuit  et  une  heure,  cinq  à  six  chevaux 
chargés  de  paniers,  qui  paraissaient  rem- 
plis de  beurre  et  d'œufs,  ce  qui  lui  parut 
suspect,  que  s'étant  renseigné,  il  apprit 
que  cela  se  produisait  toutes  les  semaines, 
que  deux  habitants  de  la  Montagne-du- 
Ron-Air,  rue  du  Marché,  s'approvisionnant 
à  Gournay   et  autres   endroits,    fournis- 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HÉBERTISTES 


73 


saient   des   détaillants   pendant  la   nuit, 
qu'il  ignore  pour  quelle  destination  ; 

Observe  en  outre  qu'il  n'y  a  pas  de  prix 
fixe  au  marché,  que  c'est  celui  qui  paye  le 
plus  cher  qui  emporte  les  comestibles,  que 
même  les  marchands  les  reconnaissent  et 
disent  à  ceux  qui  sont  moins  riches  qu'ils 
n'ont  point  de  denrées  ;  qu'il  est  à  sa  con- 
naissance qu'à  la  porte  d'une  coquetière, 
on  chargeait  deux  fois  des  comestibles 
pendant  la  nuit,  une  fois  avec  un  âne, 
une  autre  fois  avec  un  âne  et  un  cheval  ; 
de  plus  dépose  des  mêmes  faits  que  le 
précédent  témoin  ; 

3°  Philippe  Anquetin,  marchand  bou- 
cher à  la  Montagne-du-Bon-Âir,  lequel  dit 
avoir  connaissance  que  des  marchands  de 
porcs  viennent  en  acheter  à  Saint-Germain 
pour  Paris  et  les  emmènent  du  côté  de  la 
Picardie,  et  que  les  mêmes  manœuvres 
s'opèrent  à  l'égard  des  bœufs,  mais  ne 
saurait  désigner  les  coupables  de  ces 
délits;  qu'il  sait  également  que  la  femme 
Grande  fournit  à  des  gens  des  Carrières 
pour  l'approvisionnement  de  Paris  du 
beurre,  des  œufs,  du  gibier  et  de  la  vo- 
laille, qu'il  présume  que  ces  provisions 
ne  sont  pus  portées  à  Paris  sur  le  marché, 
mais  bien  chez  des  individus,  qui  par  ce 
moyen  accaparent  des  denrées  de  pre- 
mière nécessité  ;  ajoute  qu'il  n'y  a  pas  de 
prix  fixe  et  que  ceux  qui  payent  le  plus 
cher  emportent  les  denrées  ; 

4°  Germain  Deschamps,  demeurant  rue 
de  la  Grande-Fontaine,  lequel  fait  con- 
naître qu'il  y  a  8  jours  un  troupeau  de 
porcs,  qui  paraissait  destiné  à  Paris,  a  été 
conduit  sur  le  marché,  et  transporté  dans 
une  direction  opposée  à  Paris,  de  même 
1  a  ouï  dire  qu'à  l'aide  de  faux  certificats 
pour  l'approvisionnement  de  Paris,  on 
accaparait  les  comestibles  et  on  ne  les 
laissait  point  venir  à  Paris,  qu'à  sa  con- 
naissance, ce  sont  les  riches  qui  empor- 
tent toutes  les  denrées  du  marché  en  les 
payant  plus  cher,  vont  même  au  devant  les 
acheter  et  par  ce  moyen  dégarnissent  le 
marché. 

20  ventôse  an  II  (8  licures  du  malin). 
Original,  signé  des  déclarants,  de  Fouquier  et 
de  Maire,  A.  N.,  W  76,  n"  3. 


123.  —  Déclarations  d'habitants  de  Nan- 
teuil-Ie-Haudouin,  reçues  par  Pierre-Noël 
Subleyras,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  dudit  Tribunal,  savoir  : 

1"  Jacques-Etienne  Marty,  âgé  de  38  ans, 
greffier  de  la  justice  de  paix  du  c;mton  de 
Nanteuil,  district  de  Crépy,  département 
de  l'Oise,  lequel  a  dit  que  dans  la  com- 
mune de  Nanteuil,  il  se  forme  continuel- 
lement, au  moyen  de  réquisitions  par  les 
communes  environnantes,  un  grenier 
d'abondance  pour  la  ville  de  Paris,  et  le 
blé,  au  fur  et  à  mesure  de  son  arrivée  à 
Nanteuil,  ou  la  farine  qui  en  provient, 
est  porté  régulièrement  à  sa  destination, 
qu'actuellement  tous  les  fermiers  des  en- 
virons sont  requis  de  fournir  tous  les 
jours  jusqu'au  5  germinal  environ  40  voi- 
tures pour  le  transport  de  Nanteuil  à  Paris, 
que  la  paille,  l'avoine  et  le  foin  sont  em- 
ployés à  l'approvisionnement  des  armées, 
ou  pour  les  charrois  et  relais  militaires, 
que  la  commune  de  Nanteuil  ne  fournit  à 
Paris  aucune  autre  subsistance,  que  la 
tranquillité  y  a  toujours  régné  et  qu'il  n'y 
est  parvenu  aucun  bruit  alarmant  sur  la 
Commune  de  Paris; 

2°  Jean-Baptiste  Lherin,  âgé  de  59  ans, 
cultivateur  et  officier  municipal  de  la 
commune  de  Nanteuil,  lequel  a  dit  qu'il 
existe  à  Nanteuil  un  grenier  considérable 
pour  l'approvisionnement  de  Paris,  dans 
lequel  toutes  les  communes  voisines  vien- 
nent verser  leurs  grains,  qu'on  transporte 
ensuite  à  Paris,  par  les  voitures  réquisi- 
tionnées à  cet  ellet,  que  la  difficulté  de  se 
procurer  du  savon  a  pu  exciter  dans  ces 
derniers  temps  les  criailleries  de  quebpies 
femmes,  mais  la  tranquillité  publique  n'en 
a  pas  été  troublée  ; 

3°  Nicolas  Lavenère,  âgé  de  44  ans,  épi- 
cier, membre  du  Comité  de  surveillance 
et  président  de  la  Société  populaire  de 
Nanteuil,  lequel  a  dit  que  la  commune  de 
Nanteuil  ne  fournit  d'autre  subsistance  à 
Paiis  que  du  blé,  les  autres  étant  consom- 
mées soit  pour  les  armées,  soit  sur  les 
lieux,  en  raison  du  passage  fréquent  des 
troupes,  qu'elle  est  l'entrepôt  des  grains 
fournis  par  les  communes  voisines,  grains 
qui  sont  régulièrement  transportés  à  Paris, 


74 


CHAPITRE  I".  —  JOUHNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


que  depuis  quelque  temps  la  difticulté  de 
se  procurer  du  savon,  du  sucre,  de  riiuile, 
de  l'eau-de-vie  et  de  la  chandelle  ont  pro- 
duit queliiiie  murmure,  mais  sans  suite, 
laoommune  ayant  loujours  été  tranquille, 
(jue  de  lenips  à  autre  ont  circulé  des 
bruils  vagues  sur  la  disette  à  Paris,  mais 
(ju'il  n'y  a  jamais  eu  de  mauvais  desseins; 

4°  Pierre-Jean-Louis  Llierminicr,  âgt;  de 
;{8  ans,  agent  national  de  la  commune  de 
Nanleuil,  lequel  dépose  des  mômes  faits 
au  sujet  du  grenier  d'abondance  y  établi 
pour  l'approvisionnement  de  Paris,  ajou- 
tant que  la  commune  a  loujours  joui  d'une 
profonde  tranquillité  et  qu'aucun  bruit 
alarmant  n'y  est  parvenu  sur  la  Commune 
de  Paris; 

y  Jean -François  Cor,  dgé  de  30  ans,  fri- 
pier et  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  Nanteuil.  lequel  fait  une  déposi- 
tion analogue; 

6°  Jean-Baptiste  Fremin,  âgé  de  38  ans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Nanteuil,  lequel  dépose  des  mêmes  faits. 

20  venlôse  an  II  (8  heures  du  matin). 
Original,  signé   des   déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Subleyras,  A.  N.,W  76,  n°  3. 

124. —  Déclarations  d'habitants  de  Chan- 
leloup,  reçues  par  François-Joseph  Deni- 
zot,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  dudit  Tribunal,  savoir  : 

1"  Cbarles- Léonard  Liénard,  âgé  de 
47  ans,  vigneron  et  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  Chanteloup,  lequel  a  dit 
que  sa  commune  ne  fournissait  à  Paris 
que  des  légumes  et  qu'il  n'avait  aucune 
connaissance  que  jusqu'à  présentpersonne 
de  sa  commune  s'y  fût  opposé  et  eût  re- 
fusé d'en  apporter  ; 

2»  Martin  Laurence  l'aîné,  âgé  de  50  ans, 
vigneron  à  Chanteloup,  lequel  a  déclaré 
n'avoir  aucune  notion  des  manœuvres 
qu'employent  les  ennemis  du  bien  public 
pour  jeter  la  défiance  parmi  les  citoyens 
et  troubler  l'ordre  public,  assurant  que  s'il 
en  connaissait,  il  serait  le  premier  à  les 
dénoncer  ; 

3»  Philippe-André  Coltin,  âgé  de  48  ans, 
vigneron  et  notable  à  Chanteloup,  lequel 
a   dit   n'avoir  aucune   connaissance   des 


manœuvres  perlides  dont  tous  les  bons  ci- 
to\ens  se  plaignent,  et  que  s'il  connaissait 
des  ennemis  du  bien  public,  il  serait  le 
premier  à  les  dénoncer. 

20  vcntose  an  II  (8  heures  du  malin). 
Original,  signé   des  déclarants,  do  Fouquier 
et  de  Denizot,  A.  N.,  W  76,  n"  8. 

ii'.'t.  —  Déclarations  d'habitants  de 
Clianlilly,  reçues  par  Claude-Emmanuel 
Dobsent,  juge  au  Tiibunal  révolutionnaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  dudit  Tribunal,  savoir  : 

1°  Narcisse,  ci-devant  Louis  Démantes, 
agent  national  de  la  commune  de  Chan- 
tilly, lequel  fait  connaître  que  la  commune 
qu'il  habile  produit  par  elle-même  peu 
de  ressources  en  comestibles,  parce  que 
le  sol  y  est  très  aride,  qu'il  existe,  à  ce 
qu'il  croit,  de  mauvaises  intentions  rela- 
tivement aux  subsistances  et  des  abus 
qu'il  serait  nécessaire  de  réprimer,  notam- 
ment que  plusieurs  citoyens  parcourent  les 
campagnes  et  y  font  des  achats  considé- 
rables d'œufs,  que  dernièrement  on  lui 
amena  un  particulier  d'Ecouen  qui  avait 
déjà  en  sa  possession  1,900  d'œufs,  qu'un 
autre  individu  de  la  commune  du  Mesnil- 
Aubry  a  été  également  arrêté,  ayant  une 
voiture  chargée  de  pommes  déterre.  Ajoute 
le  déclarant  qu'il  ne  peut  êlrc  soustrait  ni 
accaparé  aucun  blé  dans  l'étendue  de  la 
commune,  attendu  que  trois  recensements 
faits  par  ses  soins  lui  ont  donné  la  certi- 
tude que  les  blés  se  trouvant  chez  les  cul- 
livaleurs  ne  peuvent  nourrir  la  commune 
plus  de  trois  semaines; 

2»  Pierre  Thomas,  âgé  de  69  ans,  maire 
de  la  commune  de  Chantilly,  lequel  dit 
avoir  la  certitude,  par  plusieurs  recense- 
ments qui  ont  été  faits,  qu'il  n'existe  pas 
chez  les  cullivaleurs  de  sa  commune  des 
grains  en  suffisance  pour  atteindre  la 
moisson,  que  dans  le  courant  de  cette 
décade,  le  nommé  Fioulanger  et  sa  nièce, 
se  disant  coquetière  à  Ecouen,  furent 
arrêtés  avec  1,900  œufs,  qu'ils  déclarè- 
rent conduire  à  Ecouen  pour  fournir  leur 
commune  et  les  environs,  que,  le  même 
jour,  un  certain  Lemaire  fut  arrêté  avec 
i'ô  milliers  d'œufs,  qu'il  déclara  conduire 
au  marché  de  Saint-Denis,  sa  commune, 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


75 


et  celles  environnantes,  que  comme  ce 
dernier  avait  un  passeport,  ils  le  laissèrent 
aller,  quant  au  sieur  Boulanger,  comme 
Chantilly  manquait  absolument  d'a;ufs,de 
son  consentement,  les  œufs  lui  furent 
payés  et  distribués  aux  habitants  de  cette 
commune  ; 

3°  Joseph  Auberlin,  ùyé  de  42  ans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Chantilly,  lequel  dépose  des  mêmes  faits 
que  le  précédent  en  ce  qui  concerne  les 
arrestations  de  particuliers  avec  des  pro- 
visions d'œufs  ; 

4»  Charles-Claude-Guillaume  Le  Portier, 
âgé  de  34  ans,  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  Chantilly,  lequel  fait  une 
déclaration  analogue  aux  précédentes  ; 

5°  François  Moreau,  âgé  de  47  ans,  mar- 
chand de  bois  et  administrateur  de  l'hô- 
pital de  Chantilly,  lequel  n'a  aucune 
connaissance  de  pamphlets,  écrits  incen- 
diaires ni  accaparements,  et  a  seulement 
entendu  parler  de  l'arrestation  d'indivi- 
dus, chargés  d'une  assez  grande  quantité 
d'œufs. 

20  ventôse  aa  II  (8  heures  du  matin). 
Original,  signé   des  déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Dobsent,  A.  N.,  W  76,  n"  3. 

126.  —  Déclarations  d'habitants  de  Gli- 
chy-la-Garenne,  reçues  par  Claude-Emma- 
nuel Dobsent,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal, 
savoir  : 

1°  Jean-Louis  Loy,  âgé  de  42  ans,  de- 
meurant à  Monceaux,  commune  de  Glichy, 
marchand  de  vins,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  Clichy,  lequel  fait  con- 
naître que  l'esprit  public  est  bon  dans 
l'étendue  de  sa  commune,  mais  que  la 
pénurie  des  comestibles  s'y  fait  sentir,  que 
le  blé  et  autres  grains  y  sont  très  rares, 
que  l'on  a  grand'  peine  à  s'en  procurer, 
de  même  que  le  sucre,  la  chandelle  et  la 
viande,  que  cependant  il  n'existe  aucun 
accapareur,  que  diiférentes  Tisites  domi- 
ciliaires auxquelles  il  a  contribué  l'ont 
convaincu  de  ce  fait,  qu'il  n'a  entendu 
parler  d'aucun  écrit  ou  placard  propre  à 
agiter  le  peuple  ; 

2"  Louis  Beaudet,  âgé  de  bS  ans,  insti- 


tuteur et  membre  du  Conseil  de  la  com- 
mune de  Clichy-la-Garenne,  lequel  dit 
n  avoir  point  connaissance  d'accapare- 
ment de  comestibles,  que  cependant  la 
pénurie  se  fait  vivement  sentir,  que  l'es- 
prit public  est  très  bon  dans  la  commune, 
que  d'iiprt's  les  derniers  recensements,  il 
ne  reste  que  800  mesures  d'orge,  réquisi- 
tionnées par  le  district  et  qui  se  distri- 
buent sur  des  bons  aux  cultivateurs  pour 
ensemencer  les  teries  ; 

3°  François  Hervieux,  âgé  de  30  ans, 
marchand  de  vins,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  Clichy-la-Garenne, 
lequel  dit  que  par  les  visites  domiciliaires, 
on  n'a  reconnu  aucune  trace  d'accapare- 
ments, qu'il  ne  restait  que  800  mesures 
d'orge  qui  se  distribuent  aux  cultivateurs; 

4°  Michel  Marais,  âgé  de  o9  ans,  batteur 
en  grange,  employé  chez  la  veuve  Houriet, 
lequel  déclare  que  tout  ce  qu'il  a  vu  battre 
chez  cette  citoyenne  a  été  consacré  à 
nourrir  les  ouvriers  travaillant  à  l'exploi- 
tation de  la  ferme  et  aux  semences,  que 
le  surplus  a  été  par  elle  exactement  livré 
à  la  municipalité,  qu'il  restait  encore  à 
battre  dans  cette  grange,  tant  en  seigle, 
blé  et  orge,  de  quoi  l'occuper  3  décades, 
que  l'orge  est  en  réquisition  pour  ense- 
mencer les  terres,  qu'il  ne  connaît  aucuns 
accaparements  dans  toute  l'étendue  de  la 
commune  ; 

;)°  François  Laroche,  âgé  de  60  ans,  ma- 
réchal à  Clichy-la-  Garenne,  lequel  a  dit  que 
ladisette  descomestiblesse  faisait  vivement 
sentir,  mais  qu'il  ne  connaît  aucun  acca- 
parement propre  à  y  donner  lieu,  et  ne 
sait  pas  qu'il  ait  été  afiîché  aucun  écrit 
incendiaire  de  nature  à  agiter  le  peuple. 

20  ventôse  an  II  (8  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  3  des  déclarants,  de  Fou- 
quier et  de  Dobsent,  A,  N.,  W  70,  n»  3. 

127.  —  Déclarations  d'habitants  de  Dam- 
martin,  reçues  par  Gabriel-Toussaint  Scel- 
lier,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  en 
présence  de  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public,  savoir  : 

1°  Jean-François  Hurtaux,  âgé  de  45  ans, 
officier  municipal  de  Dammartin,  lequel 
dit  n'avoir  que  des  idées  générales  Sur  la 
disette  factice  qui  afflige  aujourd'hui  la 


70 


CHAPITIŒ  I".  —  JOURNEES  IlISTOniQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Comimino  do  Paris,  qu'il  ne  peut  allri- 
biicr  ci'lît'  priuirie  du  subsistances  ((u'à 
d(\s  iiicnmiiis  qui  proliableinenl  se  ii^pan- 
denl  ftiilivoineiil  chez  les  cullivateurs  pour 
y  enIfvtM'  le  beurre,  les  (l'ufs,  la  volaille  et 
les  lt''i.'iimes,  que  les  recheiches  faites  pour 
di^coiivrir  ce  iiionopolc  désastreux  sont 
juscjuici  demeurées  infrucliieuscs,  que  le 
niarclié  de  Damniarlin ,  ordinairement 
fourni  on  abondance,  man(iue  acluelle- 
menl,  ainsi  (jue  Paris,  des  objets  de  pre- 
mière néoessilé,  que,  la  veille,  l'on  arrêta 
une  voilure  chargée  de  paille,  qui  fut 
visllée  et  où  Ton  trouva  à  linléiiein- 
4  septiers  d'avoine  ou  environ,  au  mépris 
de  la  loi  qui  défend  le  commerce  de  celte 
denrée,  mise  en  réquisition,  et  une  cer- 
taine quantité  d'n-ufs  ;  qu'il  y  a  environ 
\  décades,  un  particulier  de  P.iris,  habi- 
tant l'un  des  faubourgs  vers  le  Nord,  fui 
surpris  au  bas  de  la  montngne  de  Dam- 
marlin,  en  compagnie  d'un  autre  indi- 
vidu, chargeant  sur  une  voiture  un  cent  et 
demi  d'œufs  qui  auraient  dft  ôlrc  portés 
au  marché,  procés-verbal  fut  dressé,  les 
(iMifs  furent  confisqués  et  vendus  au  prollt 
des  pauvres.  Le  déclarant  attribue  la  pé- 
nurie des  denrées  à  ce  genre  de  manœu- 
vres qui  peut  se  multiplier  sous  toutes  les 
formes  et  estime  que,  pour  y  remédier 
d'une  manière  efficace,  la  Convention  de- 
vrait confier  des  pouvoirs  étendus  à  chaque 
municipalité,  de  manière  à  procurer  la 
connaissance  certaine  de  la  totalité  des 
denrées  existant  chez  chaque  parliculier, 
et,  par  ce  moyen,  en  faire  une  réparti- 
tion équitable  qui  calmerait  toutes  les  in- 
quiétudes; 

2°  Julien-Martin-Augustin  Lair,  âgé  de 
3j  ans,  président  de  la  Société  populaire 
et  officier  municipal  de  Dammarlin,  lequel 
se  borne  à  conslater  que  le  marché  de 
celte  commune  se  trouve  dépourvu  de 
toute  es|tècc  de  denrées; 

3°  Pierre-Louis  Chobcrt,  âgé  de  07  ans, 
aubergiste,  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  comnmnc  de  Dammartin, 
lequel  certifie  élre  très  vrai  que  des  mal- 
veillants enlèvent  chez  les  cultivateurs  In 
beurre,  les  (pufs,  la  volaille,  les  pommes 
de  terre  et  les  autres  légumes,  ce  qui  oc- 
casionne à  Pammartin  une  pénurie  géné- 


rale sur  le  marché,  (|ue,  la  veille,  fut  arrêtée 
une  voilure  dans  laquelle  l'on  trouva  isep- 
liors  d'avoine  cl  l'y  ou  000  («iifs,  que  le  seul 
moyen  de  remédier  à  dos  abus  aussi  ef- 
frayants, c'est  d'engager  la  Convention  à 
rendie  un  décrel  révolutionnaire  édictant 
les  peines  les  plus  sévères  contre  ceux  qui 
n'apporleraient  [»as  dans  les  halles  et  mar- 
chés toutes  les  denrées  qu'ils  récoltent  et 
contre  ceux  ((ui  se  permellraient  de  les 
acheter  ailleurs  qu'aux  balles  et  marchés, 
en  donnant  aux  municipalités  des  pou- 
voirs assez  étendus  pour  exercer  une  sur- 
veillance utile,  seule  mesure  capable  de 
ramener  l'abondance. 

Ajoute  avoir  connaissance  que  des  indi- 
vidus de  Paris  et  d'autres  lieux,  ne  pouvant 
obtenir  de  certificats  de  civisme,  se  réfugient 
dans  les  lampagnes  et  abusent  de  la  sim- 
plicité, de  la  bonne  foi  et  du  peu  de  mé- 
fiance qui  y  régnent,  et  pense  que  pour  ar- 
rêter les  intrigues  de  ces  malveillants,  i!s 
devraient,  par  un  décret,  être  mis  en  de- 
meure de  réintégrer  les  domiciles  qu'ils 
ont  lâchement  abandonnés  depuis  4789 
pour  conspirer  dans  le  silence  des  champs, 
tant  par  leurs  conseils  perfides  que  par 
l'exagération  du  prix  des  denrées  ; 

3'  Rarlheleiny  Viard,  âgé  de  43  ans, 
notable  de  Dammartin,  lequel  attribue  la 
disette  factice  qui  se  fait  sentir  à  la  mal- 
veillance et  à  l'égoïsme  des  riches,  qu'il  est 
constant  que  des  individus  enlèvent  les 
denrées  chez  les  cultivateurs  à  tout  prix, 
ce  qui  produit  à  Dammartin  une  grande 
pénurie,  au  point  que  la  Société  populaire 
a  cru  devoir  inviter  la  municipalité  à  en- 
voyer une  circulaire  aux  municipalités 
voisines  à  l'elTet  d'approvisionner  le  mar- 
ché de  Dammartin,  mais  celle  mesure  n'a 
produit  aucim  elîet,  le  marché  n'en  a  pas 
été  mieux  fourni  ; 

4°  Nicolas-Jacques  Gouverneur,  âgé  de 
03  ans,  agent  nalional  de  la  commune  de 
Dammarlin,  lequel  dit  qu'il  est  constant 
que  des  particuliers  vont  chez  les  cultiva- 
teurs acheter  beurre,  œufs  et  autres  den- 
rées, que  les  cultivateurs  du  canton  ont 
été  à  diverses  reprises  invités  à  approvi- 
sionner le  marché  de  Dammarlin,  comme 
à  l'ordinaire,  mais  qu'ils  répondent  tous 
que  ne  pouvant  donner  de  viande  à  leurs 


ixXSTRUCTION  bu  PROCÈS  DES  HÉBERTIStES 


cbarreliers  et  ouvriers,  ils  sont  obliges  de 
les  nourrir  en  maigre  ;  observant  qu'une 
fausse  crainte  de  disette  travaille  l'imagi- 
nation des  liabitaiils  des  campagnes,  qui 
se  hâtent  tous  de  faire  des  provisions,  ce 
qui  cause  (videmment  une  pénurie  de 
comeslibles;  si  la  Convention  enjoignait 
par  décret,  sous  des  peines  Irôs  rigou- 
reuses, à  tous  les  cultivateurs  de  porter 
toutes  leurs  denrées  sur  les  halles  et  mar- 
chés, et  interdisait  sous  les  mômes  peines 
aux  citoyens  de  se  pourvoir  ailleurs,  cette 
sage  et  simple  mesure  ferait  bientôt  re- 
naître Tabondance  dans  toute  la  Répu- 
blique ; 

0°  Jean-Martin  Houbert,  âgé  de  43  ans, 
membre  de  la  Société  populaire  de  Dam- 
martin,  lequel  a  dit  que  dans  sa  commune, 
le  beurre  est  taxé  à  24  sols  la  livre  et  les 
œufs  à  30  sols  le  quarteron,  que  ce  sage 
règlement,  qui  a  été  fait  en  faveur  des 
citoyens  peu  fortunes,  contrarie  l'intérêt 
et  l'égoïsme  des  cultivateurs,  qui,  pour  s'y 
soustraire,  vendent  à  tous  ceux  qui  vien- 
nent chez  eux  le  beurre,  les  œufs  et  les 
légumes  à  un  prix  bien  supérieur  à  celui 
fixé  parle  règlement,  que  par  cette  con- 
tra ventioncoupablequidonnesatisfactionà 
leur  cupidité,  ils  bénéficient  en  outre  des 
frais  de  transport,  celte  double  considé- 
ration les  engage  à  ne  plus  rien  apporter 
aux  halles  et  marchés,  on  ils  seraient  obli- 
gés de  se  conformera  la  loi  du  maximum; 
qu'il  ignore  ce  que  deviennent  toutes  les 
productions  du  pays,  telles  que  les  œufs,  le 
beurre  et  la  volaille,  qui  devraient  exister 
en  abondance,  le  nombre  des  vaches  et 
volaillesn'ayant  pas  diminué  dans  le  pays; 
il  serait  à  propos,  ajoute  le  déclarant, 
pour  que  Paris  ne  manquât  point  de  ces 
objets,  que  le  Comité  des  subsistances 
donnât  des  pouvoirs  limités  aux  particu- 
liers chargés  des  approvisionnements,  avec 
obligation  de  produire  des  récépissés  qui 
prouveraient  qu'ils  ont  réellement  ap- 
porté à  Paris  la  quantité  et  la  nature  des 
denrées  achetées  par  eux  dans  les  com- 
munes, que  sans  cette  précaution,  le  mal 
ne  fera  qu'empirer,  attendu  que  les  enne- 
mis du  bien  public  auront  toujours  la  faci- 
lité d'acheter  à  un  prix  excessif  les  den- 
rées chez  les  cultivateurs  pour  les  trans- 


porter partout  où  ils  jugeront  à  propos  ou 
les  anéantir  ; 

Observe  encore  que  pour  faire  renaître 
l'abondance  plus  rapidement,  il  serait  né- 
cessaire d'autoriser  les  municipalités  à 
procéder  à  des  visites  domiciliaires  chez 
tous  les  citoyens  qui,  par  une  crainte  mal 
fondée  de  la  disette,  s'empressent  de  faire 
des  provisions  de  tout  genre,  bien  plus 
considérables  que  ne  semble  l'exiger  leur 
consommation  journalière,  et  que  la  même 
loi  fixât  la  quantité  de  provisions  que  tout 
citoyen  pourrait  avoir  chez  lui,  ce  qui  cer- 
tainement empêchera  les  grandes  com- 
munes de  manquer  de  subsistances,  mal- 
gré les  intrigues  de  tous  les  malveillants. 
Déclare  encore  tju'il  est  urgent  que  la 
Convention,  par  un  décret  sévère,  force 
tous  les  cultivateurs  à  faire  des  élèves, 
tant  en  bestiaux  qu'en  volailles,  parce  que 
les  ennemis  du  bien  public,  devenus  trop 
riches,  tuent  tous  les  jours  les  agneaux, 
les  cochons  de  lait  et  les  poulets  à  peine 
sortis  de  la  coquille,  ce  qui  est  une  des 
causes  majeures  de  la  disette  et  finirait 
par  diminuer  l'espèce  de  la  manière  la 
plus  préjudiciable. 

20  ventôse  an  II  (9  heures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Scellier,  A.  N.,  W  76,  n"  3. 

128.  — Déclarations  d'habitants  de  Sen- 
lis,  reçues  par  Claude-Emmanuel  Dob- 
sent,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  de  ce  Tribunal, 
savoir  : 

1°  Jean-Baptiste  La  Fournière,  âgé  de 
40  ans,  tailleur  à  Senlis,  lequel  dit  n'avoir 
connaissance  d'aucun  accaparement,  qu'à 
l'exception  du  blé,  toutes  les  autres  den- 
rées y  sont  très  rares; 

2"  Jean  Couvreur,  âgé  de  58  ans,  capo- 
ral de  la  garde  nationale  et  manouvrier  à 
Senlis,  lequel  n'a  point  connaissance  d'ac- 
caparement dans  l'étendue  de  sa  com- 
mune, que  Ton  n'y  manque  pas  de  pain, 
mais  que  les  légumes,  le  beurre  et  les 
œufs  y  sont  très  rares,  sans  pouvoir  en 
dire  la  cause,  que  l'esprit  public  est  bon, 
que  la  municipalité  et  la  Société  populaire 
se  conduisent  assez  bien; 


78  CHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


3<>  Philippe  Picot,  âgé  de  45  ans,  mar- 
chand pain  d'épicier  à  Senlis,  lequel  dit 
n'avoir  aucune  connaissance  d'accapare- 
ments, que  la  disette  des  denrées,  à  l'ex- 
ception du  pain,  est  assez  considérable, 
qu'on  ne  donne  à  chaque  habitant  que 
6  d'ufs  par  décade  et  un  quarteron  de 
beurre,  (jue  la  viande  se  distribue  avec  la 
môme  sévérité,  que  le  Conseil  général  de 
la  commune  est  bien  organisé  et  qu'en 
général  l'esprit  public  y  est  bon; 

4"  François  Brunet,  âgé  do  46  ans,  cor- 
donnier, rue  Rouf^remaiile,  commune  de 
Senlis,  lequel  constate  aussi  la  disette  très 
grande,  à  part  le  pain,  qu'on  ne  donne  à 
chaque  ménage  que  8  œufs  par  décade  et 
un  quarteron  de  beurre,  encore  y  a-t-il 
beaucoup  de  personnes  qui  en  manquent, 
qu'on  ne  distribue  non  plus  qu'une  livre  et 
demie  de  viande,  trois  fois  par  décade, 
qu'il  vient  d'être  arrêté  que  cette  quantité 
de  viande  ne  se  délivrera  plus  que  deux 
fois  par  décade,  que  le  Conseil  général  de 
la  commune  est  bien  organisé  et  l'esprit 
public  en  général  est  bon. 

10  ventôse  an  II  (9  heures  du  matinj. 
Original,  signé  des  déclaranls,  de  Fouquier 
et  de  Dobsent,  A.  N.,  W  76,  n"  3. 

129.  —  Déclarations  d'habitants  d'Etam- 
pes,  reçues  par  Charles  Harny,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  en  présence  de 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  de  ce 
Tribunal,  savoir  : 

1°  Jacques-Antoine-Denis  Bénard,  âgé 
de  35  ans,  officier  municipal  d'Elampes, 
lequel  fait  connaître  que  la  citoyenne  Ra- 
bier,  demeurant  à  Mérobert,  est  venue  se 
plaindre  à  la  municipalité  d'Etampes  de 
ce  qu'amenant  sa  provision  de  beurre  et 
œufs  en  ladite  commune,  deux  hommes, 
avec  un  mulet  ou  un  cheval  chargé  de 
deux  paniers,  se  sont  emparés  avec  vio- 
lence de  sa  marchandise.  Le  même  ajoute 
qu'un  homme,  attaché  à  ce  qu'il  croit  au 
citoyen  de  Laborde-Méréville,  est  venu,  il  y 
a  une  quinzaine  de  jours,  chez  un  boucher 
d'Etampes  enlever  80  livres  de  viande  ; 

2»  Jean-Baptiste  Porthault,  âgé  de  50  ans, 
cordonnier,  officier  municipal  d'Etampes, 
lequel  a  déclaré  qu'un  particulier,  occu- 
pant une  petite  maison  isolée  entre  Mon- 


désir  et  Villesauvage,  sur  la  grande  roule 
d'Orléans,  oflVait  de  l'avoine  aux  rouliers 
qui  passaient  sur  la  route  à  45  livres  le 
sac,  qui  suivant  le  maximum  ne  vaut  que 
28  livres; 

3°  Le  citoyen  Crespin,  âgé  de  39  ans, 
administrateur  du  directoire  du  district 
d'Elampes,  lequel  rapporte  que  la  muni- 
cipalité de  Bouray,  commune  du  district 
d'Etampes,  entre  Paris  et  Elampes,  a  ar- 
rêté la  femme  Guiard ,  de  Longjumeau, 
avec  un  nommé  Beauvais,  qui  achetaient 
des  dindons  et  des  chapons  chez  un  nommé 
Auger,  gros  cultivateur  de  cette  commune, 
et  à  des  prix  exorbitants,  ayant  une  voiture 
dans  laquelle  il  y  avait  des  cages  à  volailles 
et  17  lapins,  le  district,  informé,  a  ordonné 
l'incarcération  des  délinquants  dans  les 
prisons  d'Elampes,  où  le  sieur  Beauvais  a 
été  amené,  la  femme  Guiard  ayant  réussi 
à  s'échapper. 

Déclare  en  outre  que  Dadonville,  sei- 
gneur de  la  commune  de  Uoinvilliers,  avait, 
suivant  le  recensement  fait  en  exécution 
de  la  loi  du  il  septembre,  566  quintaux 
de  blé  et  200  quintaux  environ  d'orge,  et 
quoique  par  les  réquisitions  décadaires 
qui  lui  ont  été  faites  pour  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  et  dont  le  montant  est  de 
169  quintaux,  il  eût  dû  les  fournir,  il  n'en 
a  rien  fait,  et  cependant,  à  ce  jour,  sui- 
vant le  recensement  du  30  pluviôse,  opéré 
en  conséquence  d'un  arrêté  du  représen- 
sentant  Isoré,  approuvé  par  le  Comité  de 
salut  public,  le  nommé  Dadonville  n'a  que 
105  quintaux  de  blé  et  20  d'orge,  et  l'on 
ignore  ce  que  le  reste  est  devenu,  affaire 
que  le  district  et  le  Comité  de  surveillance 
d'Elampes  examinent  en  ce  moment;  il 
ajoute  que  deux  gros  cultivateurs  de  la 
même  commune,  tous  deux  officiers  mu- 
nicipaux, sont  à  peu  près  dans  le  même 
cas.  Signale  aussi  la  saisie  de  beurre  et 
œufs  envoyés  par  une  femme  à  Bonne- 
Commune,  ci-devant  Chamarande,  faute 
d'acquit  à  caution. 

Déclare  encore  que  des  quidams,  dé- 
noncés pour  ce  au  district,  allaient  dans 
les  campagnes  acheter  à  des  prix  exorbi- 
tants toute  espèce  de  légumes  secs,  comme 
fèves,  pois,  lentilles,  que  l'on  pourrait 
avoir  des  renseignements  plus  précis  par 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HÉBERTISTES 


?9 


le  citoyen  Largeau,  envoyé  dans  le  dis- 
Irict  par  la  Commission  des  Subsislanccs 
de  Paris  pour  l'exéculion  d'une  réquisi- 
tion de  grenailles. 

Ajoute  que  dans  la  commune  de  Méré- 
ville,  il  y  a  un  marclié  1res  considérable 
en  beurre  et  œufs,  apportés  par  des  co- 
quetiers et  beurriers  de  la  Beauce,  que  ce 
beurre  et  ces  œufs  sont  achetés  par  de 
gros  coquetiers  et  beurriers,  sous  prétexte 
de  les  apporter  à  Paris,  ce  qu'ils  ne  font 
point,  ou  ne  font  qu'en  partie,  allant 
presque  toujours  les  vendre  du  côté  de 
Alontlhéry  et  dans  les  environs. 

Déclare  aussi  que  les  riches  d'Etampes 
et  encore  plus  ceux  de  la  campagne  sont 
abondamment  pourvus  de  tout,  parce  qu'ils 
payent  le  prix  qu'on  leur  demande,  ce  qui 
fuitque  les  autres  particuliers  en  souffrent  ; 

3°  Antoine  l.amy,  âgé  de  34  ans,cordon- 
nier,administrateur  du  district  d'Etampes, 
lequel  déclare  savoir  seulement  que  les 
marchés  ne  sont  pas  remplis  comme  ils 
devraient  l'être  ; 

4°  Pierre  Chevallier,  âgé  de  29  ans, 
tuilier  et  chaufournier,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  d'Etampes,  lequel 
dit  que  les  gros  fermiers  des  environs 
d'Etampes  et  du  district  de  Janville  n'en- 
voyent  pas  au  marché  leurs  beurre,  œufs 
et  volailles  et  qu'ils  les  vendent  à  des 
gros  coquetiers  qui  prétendent  les  acheter 
pour  les  mener  à  Paris,  ce  qu'ils  ne  font 
point  et  les  portent  du  côté  de  Chartres, 
Auneau  et  Gallardon  pour  réaliser  un  plus 
grand  bénéfice,  que  les  mêmes  fermiers 
envoyent  à  Paris,  par  des  commission- 
naires, du  beurre,  de  la  volaille,  des  œufs, 
de  la  viande  de  boucherie,  à  l'adresse  de 
particuliers,  mais  nullementpour  être  por- 
tés au  marché.  Ajoute  que  les  officiers  mu- 
nicipaux des  communes  délivrent  facile- 
mentdes  acquits  à  caution,  sans  s'inquiéter 
exactement  de  la  destination,  ce  qui  auto- 
rise la  fraude,  de  même  que  les  fermiers 
obtiennent  également  des  acquits  à  cau- 
tion pour  transporter  leurs  grains  d'une 
commune  à  une  autre  oh.  ils  ont  des  dé- 
pôts. De  plus,  les  gros  fermiers  ne  se 
conforment  point  à  la  réquisition  en  four- 
nissant ce  qu'ils  devraient  fournir,  et  sont 
les  premiers  à  faire  répandre  le  bruit  que  si 


les  réquisitions  continuent,  les  communes 
manqueront,  et  ce  par  suite  des  marchés 
dans  les  cabarets  ou  dans  les  Sociétés  po- 
pulaires et,  sous  prétexte  de  la  réquisition, 
ils  se  refusent  à  vendre  aux  habitants. 
Déclare  encore  que  dans  les  fermes  les 
gerbes  ne  sont  pas  exactement  battues  et 
qu'il  y  reste  un  quart  de  blé,  qui  se  trouve 
perdu,  ce  qui  n'arriverait  pas  si  les  offi- 
ciers municipaux  faisaient  leur  devoir, 
comme  c'est  le  cas  pour  une  ferme  dans  la 
commune  de  Doramerville,  oîi  le  nommé 
Vallet,  agent  dun  ci-devant  noble  et  émi- 
gré, est  officier  municipal. 

20  ventôse  an  II  (9  lieures  du  matin). 
Original,   signé  des  ijéclarants,  de  Fouquier 
et  de  Harny,  A.  N.,W  7G,  n°  8. 

130.  —  Déclaration  de  Charles  Bourgeois, 
marchand  fruitier  à  Gaillon  près  Meulan, 
reçue  par  Amand-M.irlial  Joseph  Herman, 
président  du  Tribunal  révolutionnaire,  en 
présence  de  Fouquicr-Tinville,  accusateur 
public  dudit  Tribunal,  lequel  a  fait  con- 
naître qu'il  apporte  ordinairement  de  Meu- 
lan à  Paris  des  denrées,  telles  que  pommes 
et  œufs,  que,  la  veille,  il  passait  avec  sa 
charrette  à  Saint-Germain,  où  l'on  voulut 
lui  faire  décharger  sa  voiture  pour  l'usage 
de  cette  ville,  mais  qu'un  huissier  du  Tri- 
bunal, qui  venait  assigner  des  citoyens  à 
l'elfet  de  découvrir  quelles  pouvaient  être 
les  causes  du  défaut  d'approvisionnement 
de  Paris,  lit  parlir  sa  voiture  en  remettant 
au  déclarant  une  assignation,  et  il  ajoute 
que  les  habitants  de  Saint- Germain  pa- 
raissent ne  songer  qu'à  eux  en  voulant  tout 
retenir,  qu'ils  vont  jusqu'à  effrayer  les  ha- 
bitants de  Nanterre  qui  avaient  l'habitude 
de  s'approvisionner  de  fruits  à  Saint-Ger- 
main pour  les  apporter  à  Paris. 

20  ventôse  an  II  (9  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Bourgeois,  de  Fouquier  et 
d'IIerman,  A.  N.,  W  76,  n^S. 

131 .  —  Déclarations  d'habitants  de  Franc- 
val,  ci-devant  Arpajon,  reçues  par  Etienne 
Masson,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, en  présence  de  Foutiuier-Tin- 
ville,  accusateur  public  dudit  Tribunal, 
savoir  : 

1»  Jean-Baptiste  Lalour,  âgé  de  38  ans, 
orfèvre  à  Francval,  ci-devant  Arpajon,  le- 


80 


CHAPiTHK  w.  —  Journées  HiSTohiQUEs  de  La  hêvolution 


quel  a  dit  que  le  défaut  d'approvisionne- 
inenl  des  maiclu's  no  provient  absolu- 
ment que  de  la  néi.'ligencc  criminelle  des 
cultivateurs,  tant  d'Arpajon  que  des  envi- 
rons, à  apporter  leurs  denrées  au  marché, 
•  juil  est  i,'énéralemcnt  C(tnnu  que  des  par- 
liculieis,  tant  des  alentours  que  de  la  com- 
mune même  d'Arpîijon,  se  transportent 
chez  les  cultivateurs  et  autres  possesseurs 
de  denrées  et  y  achètent  à  un  prix  bien 
supérieur  au  maximum,  que  ces  particu- 
liers ac<iuiérenl  égalemenl  avant  les  mar- 
chés des  porcs  et  autres  bestiaux,  qui, 
ainsi  achetés  d'avance,  ne  paraissent  plus 
sur  le  marché  que  pour  y  ôtre  enlevés  par 
les  acquéreurs  de  la  veille,  et  que  si  des 
citoyens  marchandent  ces  bestiaux,  on  les 
fait  un  prix  quadruple  de  leur  valeur,  qu'il 
est  aisé  de  voir  que  la  source  de  cette  né- 
gligence criminelle  est  l'égoïsme  et  la  cu- 
pidité contre-révolutionnaire,  qui  jettent 
dans  une  profonde  misère  le  peuple,  dont 
les  moyens  ne  lui  permettent  pas  de  se 
transporter,  comme  les  débitants  et  les 
riches,  chez  les  propriétaires  de  denrées 
ù  l'effet  d'y  ofTrir  un  prix  bien  supérieur  à 
celui  fixé  par  la  loi.  Les  membres  des  Co- 
mités de  surveillance  dans  les  communes 
de  campagne  ferment  les  yeux  sur  ces 
abus  qu'il  serait  de  leur  devoir  de  suppri- 
mer, que  les  cultivateurs  ou  conducteurs 
de  bestiaux  refusent  de  les  vendre,  sous 
prétexte  de  les  amener  à  Paris,  et  les  con- 
duisent ailleurs,  ou  dans  des  maisons  parti- 
culières; qu'il  ne  se  tient  qu'un  marché  par 
semaine  (v.  style)  à  Arpajon,  marché  qui 
était  autrefois  considérable  et  est  désert 
aujourd'hui  par  l'elfet  de  ces  manœuvres. 
Au  surplus,  le  comparant  sait  que  le  re- 
censement des  subsistances  a  été  fait  avec 
exactitude  dans  son  canton  et  que  le  Co- 
mité de  surveillance,  dont  il  est  membre, 
ne  néglige  rien  pour  remplir  les  fonctions 
importantesqui  lui  sontconfiées,  que  même 
ce  Comité  a  envoyé  à  celui  de  sûreté  gé- 
nérale un  procès-verbal  contre  des  accapa- 
reurs de  bestiaux,  que  d'ailleurs  les  délin- 
quants prennent  tous  les  moyens  possibles 
pour  échapper  à  leur  surveillance,  et  que 
les  charcutiers  de  l'aris,  désespérés  de  ne 
pouvoir  rien  acheter,  sont  venus  eux- 
mêmes  dénoncer  ces  abus; 


2'  Jean-Louis  Jumeau,  fayencier  et  offi- 
cier municii)al  d'Arpajon,  âgé  de  30  ans, 
lequel  a  fait  une  déposition  analogue  à 
celle  du  sieur  Latour,  ajoutant  que  les 
malveillants  répandent  le  bruit  que  si  l'on 
apporte  les  denrées  à  Paris,  ou  au  marché 
d'Ariiajoii,  elles  y  seront  prises  et  vendues, 
soit  sans  payement,  soit  au  maximum, 
comme  aussi  que  les  marchands ditsCham- 
penois  vont  sur  la  route  et  dans  les  au- 
berges acheter  les  porcs  avant  leur  expo- 
sition sur  les  marchés,  dans  les(iuels  ils 
simulent  la  vente,  qu'il  a  aussi  remarqué 
que  des  particuliers  peu  fortunés  se  trans- 
portent dans  les  marchés  pour  y  acheter 
des  denrées  au-dessus  de  leurs  ressources 
et  de  leurs  besoins,  qu'ensuite,  par  une 
coupable  cupidité,  ils  revendent  à  un  prix 
bien  plus  considérable  aux  riches  égoïstes 
et  aux  débitants; 

3°  Jean-Baptiste  Rousseau,  âgé  de  33  ans, 
horloger,  membre  du  Conseil  général  de 
la  commune  d'Arpajon,  lequel  a  donné 
des  renseignements  concordant  avec  la 
déclaration  du  citoyen  Latour,  en  y  ajou- 
tant qu'il  a  remarqué  que  le  nommé  Four- 
nier,  tenant  les  étapes  des  communes 
d'Egalité,  Arpajon  et  Etampes,  faisait  gon- 
11er  son  avoine  pour  en  augmenter  le  vo- 
lume et  rapiner  d'autant  sur  la  substance 
que  la  République  entend  être  distribuée 
journellement  à  ses  chevaux  et  dont  il 
reçoit  la  valeur,  qu'il  croit  que  le  Comité 
de  surveillance  de  sa  commune  a  donné 
connaissance  de  ce  délit  à  celui  de  sûreté 
générale; 

4°  Jean-Baptiste  Dubois,  âgé  de  33  ans, 
chirurgien  à  Francval,  ci-devant  Arpajon, 
lequel  a  dit  que  des  manœuvres  de  toute 
espèce  sont  employées  par  les  égoïstes  et 
les  contre-révolutionnaires  pour  empêcher 
l'approvisionnement  des  marchés  et  opérer 
l'accaparement,  mais  sans  en  avoir  une 
connaissance  particulière,  qu'il  a  remar- 
({ué  cependant  que  les  aubergistes  tant 
de  sa  commune  que  des  environs  sont 
abondamment  pourvus  de  volailles  et  de 
viande,  qu'ils  n'achètent  point  dans  les 
marchés,  cç  qui  prouve  incontestablement 
qu'ils  s'entendent  avec  les  cultivateurs, 
propriétaires  de  denrées,  pour  sacrifier  à 
leur    coupable    cupidité    l'approvisionne- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


81 


ment  public,  et  il  croit  devoir  déclarer  que 
l'avoine,  dont  on  manque  en  ce  moment, 
pourrait  se  trouver  plutôt  chez  les  petits 
cultivateurs,  dits  haricaudicrs,  que  chez 
les  gros  fermiers,  sur  lesquels  ont  porté 
les  réquisitions,  qu'au  contraire  les  pre- 
miers s'en  exemptent  sous  le  prétexte 
spécieux  de  la  petite  quantité  qn'ils  en 
possèdent  et  qu'ils  disent  nécessaire  à  la 
nourriture  de  leur  mauvais  cheval,  quoi 
qu'il  soit  de  notoriété  publique  que  jamais 
ces  animaux  n'en  consomment,  mais  qu'ils 
la  retiennent  uniquement  pour  ne  pas  la 
vendre  au  maximum,  et  qu'ils  se  dessai- 
sissent de  la  totalité  dès  que  le  prix  offert 
peut  satisfaire  leur  cupidité  ; 

S"  Jacques  Rond,  âgé  de  o4  ans,  tail- 
landier à  Arpajon,  lequel  déclare  savoir 
seulement  que  le  marché  de  la  commune, 
autrefois  très  approvisionné,  était  au  jour 
actuel  absolument  désert. 

10  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclarants,  de  Fouquier 
et  de  Masson,  A.  N.,  W  76,  n"  3. 

132.  —  Déclarations  d'habitants  de  Creil, 
reçues  par  Gabriel  Deliège,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  en  présence 
de  Fouquier-Tinville,  accusateur  public 
dudit  Tribunal,  savoir  : 

1°  Pierre  Chipeaux,  commandant  en  se- 
cond de  la  garde  nationale  du  canton  de 
Creil,  membre  de  la  Société  populaire  de 
Creil,  lequel  dit  que  l'approvisionnement 
de  Paris  se  fait  avec  exactitude  de  la  part 
de  ses  concitoyens  et  qu'il  n'en  connaît 
aucun  dans  le  cas  de  l'empêcher  en  le 
détournant  de  sa  destination,  et  il  ajoute 
qu'un  certiin  Degouge,  habitant  de  la 
commune  de  Creil,  a  été  incarcéré  pour 
avoir  acheté  environ  2o0  livres  de  plomb, 
sans  avoir  jamais  passé  pour  en  faire  le 
commerce; 

2°  Jacques  Breton,  maçon,  notable  et 
membre  de  la  Société  populaire  de  Creil, 
lequel  déclare  que  l'approvisionnement 
pour  Paris  s'exécute  avec  beaucoup  d'exac- 
titude dans  sa  commune,  que  l'on  y  dé- 
ployé une  activité  réelle,  et  ne  sait  pas 
s'il  se  répand  dans  les  communes  avoisi- 
nantes  des  malveillants  qui  cherchent  à 
T.  XI. 


en  accaparer  les  denrées  et  à  les  détourner 
de  leur  destination  ; 

3^  Bernard  Larroucau ,  perruquier, 
membre  de  la  Société  populaire  et  du 
Comité  de  surveillance  de  Creil,  lequel  dit 
que  l'approvisionnement  pour  Paris  se 
fait  avec  exactitude,  qu'il  passe  souvent  à 
Creil  des  voitures  chargées  de  beurre, 
d'œufs  et  d'autres  denrées,  à  destination  de 
Paris,  au  dire  des  conducteurs,  qui  sou- 
vent ne  peuvent  justifier  d'aucunes  desti- 
nations, mais  qu'on  les  laisse  passer  dans 
la  crainte  de  faire  manquer  l'approvision- 
nement de  Paris,  qu"il  a  également  con- 
naissance d'un  placard  qu'on  a  trouvé,  il 
y  a  4  mois,  attaché,  à  la  porte  du  citoyen 
Annon,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Creil,  portant  cette  infâme  ins- 
cription :  Vive  le  Roi,  que  malgré  la  sur- 
veillance des  patriotes  l'on  n'a  pu  parvenir 
à  en  découvrir  l'auteur,  qu'il  y  a  environ 
l.ï  jours  que  le  Comité  de  surveillance  et 
la  municipalité  de  Creil,  dans  une  perqui- 
sition chez  le  nommé  Degouge  et  son 
beau-frère,  trouvèrent  environ  260  livres 
de  plomb  et  du  fer,  que  ces  deux  indi- 
vidus ont  été  incarcérés; 

4°  Antoine-Joseph  Carpentier,  menui- 
sier, membre  de  la  Société  populaire  et 
notable  de  Creil,  lequel  dépose  des  mêmes 
faits  que  le  nommé  Breton  ; 

5°  Paul  Blée,  vitrier,  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  Creil,  lequel  ne  croit 
pas  que  des  écrits  incendiaires  soient 
parvenus  dans  la  commune,  qu'on  s'oc- 
cupe activement  de  l'approvisionnement 
de  Paris,  qu'il  ne  sait  si  dans  les  com- 
munes avoisinantes  il  se  répand  des  mal- 
veillants qui  en  accaparent  les  denrées 
ou  en  détournent  la  destination,  que  les 
instigateurs  seraient  mal  vus  chez  eux. 

20  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclarants,   de   Fouquier 
et  de  Deliège,  A.N.,  W  76,  n»  3. 

133.— Déclarations  d'habitants  de  Poissy, 
reçues  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  en  présence 
de  Fouquier-Tinville,  accusateur  public 
dudit  Tribunal,  savoir  : 

1°  Guillaume-Martin  Descartes,  âgé  de 
49  ans,  ancien  épicier,  habitant  à  Poissy, 

6 


82 


CIIAPITKK  I" 


JOUilNÉES  HISTOIUUUES  DE  I.A  IIÉVOLUTION 


leiiuol  dit  n'avoir  point  connaissance  do 
niaiiu'uvrcs  })Our  cinitèclier  l'arrivage  des 
deni'ues  desLim'es  à  l'approvisionnenienL 
de  Paris,  s;ut  (]u*à  Sainl-Orniain-Ia-Mon- 
tagne,  on  ne  laisse  sortir  ni  comestibles, 
ni  autres  deorr-es  ; 

2»  Pierre-Claude  Nauroy^  âgé  de  40  ans, 
scribe  ù  Poissy,  lequel  fait  une  déposition 
analogue  à  la  précédente  ; 

3"  Jean-Bapliste-Auguslin  Ville,  dit  Vilol, 
Agé  de  38  ans,  fayencier  à  Poissy,  leciuel 
dit  avoir  plutôt  vu  favoriser  l'arrivage  des 
approvisionnements  de  Paris, que  les  con- 
vois passent  sans  interruplion  aucune  et 
sait  qu'à  Saint-Germain  l'on  a  pris  un  ar- 
rêté pour  empêcher  qu'aucun  citoyen  des 
communes  environnantes  ne  puisse  s'y 
approvisionner  et  qu'à  la  sortie  l'on  fouille 
les  passants. 

20  venlosc  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclarants,   de  Fouquier 
et  d'Ardouin,  A.  A'.,  W  76,  n°  8. 

134.  —  Déclaration  de  Pierre  Mesnil,  âgé 
de  3G  ans,  notaire  à  Argenteuil,  reçue  par 
Emmanuel  Lanne,  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, lequel  a  dit  ne  pouvoir  don- 
ner aucun  renseignement  sur  les  manœu- 
vres que  peuvent  employer  les  aristo- 
crates afin  d'alarmer  le  peuple  sur  les  sub- 
sistances et  notamment  pour  en  empêcher 
l'arrivée  à  Paris,  que  les  habitants  de  la 
commune,  accoutumés  à  apporter  leurs 
denrées  à  Paris,  continuent  à  le  faire 
comme  les  années  précédentes. 

20  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé  de  Mesnil  et  de  Lanne,  A.  N.. 
W  76,  no  8. 

135. — Déclarations  d'habitants  de  Ponl- 
Sainte-Maxencc  et  de  Nanterrc,  reçues 
par  Amand-Martial-Joseph  Herman,  pré- 
sident du  Tribunal  révolutionnaire,  en 
présence  de  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public  dudil  Tribunal,  savoir  : 

1"  Jean  Beaucerf,  cordonnier,  lequel  a 
dit  n'avoir  point  connaissance  que  l'on 
répande  dans  son  pays  des  méfiances  de 
nature  à  dégoûter  d'amener  à  Paris  des 
denrées,  que  l'on  voit  de  temps  en  temps 
passer  à  Pont  des  voitures  chargées  de 
subsistances  à  destination  de  Paris  et  qui 


sans  doute  y  viennent  eirectivenient,  qu'il 
ne  sait  si  sur  les  roules  des  particuliers 
se  jxirlcnt  à  la  rencontre  des  denrées; 

2°  Louis  Ri(!ul,  dit  d'Argencourl,  jour- 
nalier, lequel  a  déclaré  savoir  que  des 
personnes  des  villes  voisines, comme  Sen- 
lis,  (iournay.  Chantilly,  vont  dans  les 
villages  recueillir  les  denrées  en  disant 
que  c'est  pour  Paris,  sans  qu'on  puisse 
éclaircir  le  fait,  et  que  ces  particuliers 
payent  les  denrées  au  prix  qu'on  veut 
leur  vendre  ; 

3°  Maxent  iJeaucerf,  cordonnier  à  Pont, 
lequel  dit  que  les  habitants,  les  jours  de 
marché,  vont  au  devant  des  denrées; 

4"  Auguste  Levasseur,  de  la  même  com- 
mune, le(iuel  a  dit  que  toutes  les  denrées 
à  destination  de  Paris  passent  avec  la  [ilus 
grande  liberté,  qu'il  a  bien  ouï  dire  que 
des  particuliers  parcouraient  les  villages 
pour  recueillir  des  denrées  qu'ils  reven- 
daient ensuite  au  prix  qu'ils  voulaient, 
mais  n'a  pas  connaissance  que  l'on  ré- 
pande dans  le  pays  des  méfiances  contre 
Paris  ; 

H"  Jean  Giroust,  vigneron  et  cultivateur 
à  Nanlerre,  qui  a  déclaré  n'avoir  pas  con- 
naissance que  l'on  répande  dans  sa  com- 
mune et  aux  alentours  des  méfiances 
contre  Paris  pour  le  peu  de  sûreté  qui 
existerait  dans  les  marchés,  que  Nanterre 
fournissait  à  Paris  beaucoup  de  porc  frais, 
ce  qui  n'arrive  plus  aujourd'hui  parce  que 
ceux  qui  faisaient  ce  commerce  ne  trou- 
vent plus  à  s'approvisionner  dans  les  mar- 
chés où  ils  faisaient  ordinairement  leurs 
achats,  surtout  à  Saint- Germain,  que  la 
cause  pour  laquelle  ces  marchés  ne  sont 
plus  fournis,  c'est  que  des  particuliers  ou 
des  marchands  vont  chez  ceux  qui  font  de 
l'élevage  acheter  ces  animaux  qu'ils  payent 
de  gré  à  gré,  sans  aucune  proportion  avec 
le  maximum  établi  à  Paris,  de  sorte  que 
les  charcutiers  de  Nanterre  ne  peuvent 
acheter  aux  marchands,  à  raison  de  30  à 
40  sols,  du  porc  qu'on  ne  vendrait  à  Paris 
que  20  sols;  que  Nanterre  fournit  en  été  à 
Paris  des  légumes,  comme  pois,  haricots, 
fèves  de  marais,  que  cette  année  il  en 
fournira  moins,  parce  qu'on  n'a  pas  pu 
beaucoup  ensemencer,  à  cause  de  la  cherté 
et  de  la  rareté  de  la  semence,  mais  qu'en 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


83 


revanche  on  espère  beaucoup  de  pommes 
de  terre,  dont  on  a  doublé  cette  année  la 

culture. 

20  ventôse  an  II. 
Original,    signé  de  Giroust,    de  Fouquier  et 
d'Herman,  A.  iV.,  W  76,  n»  3. 

136.  —  Lettre  du  Conseil  général  de  la 
commune  de  Longjumeau  à  l'accusateur 
public  près  le  Tribunal  révolutionnaire, 
protestant  contre  le  rapport  par  lui  fait  à 
la  Convention  nationale,  où  il  accuse  leur 
commune  d'arrêter  les  subsistances  à  des- 
tination de  Paris,  l'assurant  que  sa  bonne 
foi  a  été  trompée  et  citant  à  l'appui  de 
cette  assertion  la  saisie,  le  20  pluviôse, 
d'une  voiture  chargée  de  denrées  pour 
des  maisons  particulières,  et  non  pour  être 
vendues  sur  le  carreau  de  la  Halle,  qu'ils 
ont  fait  conduire  à  Paris,  sous  la  sur- 
Teillance  d'un  gendarme  et  de  2  Sans-cu- 
lottes, et  que  la  Commune  de  Paris  a  fait 
vendre,  déclarant  qu'ils  se  feront  toujours 
,  un  devoir  de  protéger  l'arrivage  des  sub- 
sistances destinées  à  Paris  et  de  partager 
avec  leurs  frères  ce  qui  leur  restera  de 
subsistances,  ajoutant  qu'ils  ont  fait  exé- 
cuter le  maximum  de  tout  leur  pouvoir  et 
que  leur  commune  seule  en  a  souffert, 
puisqu'elle  manque  souvent  des  denrées 
de  première  nécessité,  invitant  en  consé- 
quence Fouquier-Tinville  à  détromper  la 
Convention  sur  le  compte  de  leur  com- 
mune et  à  obtenir  une  rétractation  du 
journaliste  qui  s'est  fait  l'écho  des  impu- 
tations sur  leur  compte. 

20  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n"  5. 

137.  —  Lettre  de  la  Société  populaire  de 
Longjumeau  à  Fouquier-Tinville,  accusa- 
teur public  près  le  Tribunal  révolution- 
naire, déclarant  qu'à  la  lecture  du  Journal 
des  débats  et  décrets,  ils  ont  vu  avec  éton- 
neraent  que,  dans  le  comple  rendu  pré- 
senté, le  20  ce  mois,  à  la  Convention, 
Fouquier-Tinville,  en  parlant  de  la  disette 
factice  des  subsistances  et  des  entraves 
que  plusieurs  communes  mettent  à  leur 
arrivée  à  Paris,  a  compris  la  commune 
de  Longjumeau  parmi  ces  communes; 
protestant  contre  ces  calomnies  atroces, 
inventées  par  des  intrigants  et  des  mal- 


veillants, déclarant  que  les  officiers  muni- 
cipaux et  membres  du  Comité  de  surveil- 
lance protègentetfacililentdetoutleur  pou- 
voir le  passage  des  subsistances,  que  Fou- 
quier-Tinville a  été  certainement  trompé 
par  de  faux  rapports,  et  lui  demandant 
de  faire  insérer  dans  les  journaux  qu'il  a 
été  induit  en  erreur  dans  son  comple 
rendu  relativement  à  la  commune  de  Long- 
jumeau,  qui  a  plutôt  favorisé  qu'empêché 
l'approvisionnement  de  Paris. 


20  venlôse  an  II. 
Original,    signé    de   Savouré,  président, 
d'Eustache,  secrétaire,  A.  N.,  W  76,  n»  5. 


et 


138.  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
révolutionnaire  de  Longjumeau  à  l'accu- 
sateur public  près  le  Tribunal  révolution- 
naire, l'informant  que  le  Courrier  républi- 
cain, du  20  ventôse,  annonce  que,  dans  le 
rapport  fait  par  Fouquier-Tinville  à  la 
Convention,  il  est  dit  que  l'on  arrêtait  à 
Longjumeau  les  subsistances  à  destination 
de  Paris,  inculpation  dont  ne  parle  point 
le  journal  de  Perlet,  dans  son  compte 
rendu  du  discours  en  question,  déclarant 
avoir  ressenti  une  profonde  douleur  en 
présence  d'une  accusation  aussi  grave,  es- 
timant, si  la  citation  est  exacte,  que  Fou- 
quier aura  été  trompé  par  de  fausses  dé- 
positions de  fourbes  et  malveillants,  ou,  si 
le  fait  en  question  ne  figure  pas  dans  le 
rapport,  cette  calomnie  atroce,  inventée 
par  le  journaliste,  demande  une  rétracta- 
tion immédiate  de  sa  part,  et  faisant  ob- 
server que  les  diflérentes  manières  dont 
les  journaux  rendent  compte  de  ce  qui  se 
passe  à  la  Convention  rendraient  néces- 
saire la  publication  d'une  feuille  unique, 
rendant  compte  tant  des  rapports  adres- 
sés à  la  Convention  que  des  décrets  pro- 
mulgués par  elle. 

20  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de   Foulard,  président,  et  de 
six  membres  du  Comité,  A.  N.,  W  76,  n°  5. 

139.  —  Procès -verbal  dressé  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Cité  à  l'occasion  de  l'arrestation  de 
Marie -Madeleine -Julie  Sautrot,  âgée  de 
18  ans,  venant  de  la  Chapelle-sous-Crécy- 
en-Brie,  avec  une  camarade  qu'elle  con- 
duisait chez   une    veuve   Coulon,  rue  du 


84 


CHAriTRti:  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Pclit-Poiit.  laquelle,  iiitorrogéc,  a  déclaré 
qu'on  lui  avait  dit  qu'il  fallait  apporter 
des  provisions  à  Paris  pour  leur  subsis- 
tance, parce  qu'il  n'y  en  avait  pas,  et  qu'à 
cet  edVt  elle  avait  emporté  un  pain  de 
6  livres  et  2  fromages  de  Rrie,  et  une 
rouelle  de  veau  pesant  environ  10  livres, 
avec  interrogatoire  subi  devant  le  même 
Comité  par  Marguerite  La  Place,  femme 
de  Voydescalles,  charretier  à  la  Chapelle- 
sous -Crécy,  laquelle  a  reconnu  avoir 
apporté  avec  elle  un  morceau  de  veau, 
trois  fromages  et  deux  livres  de  beurre, 
parce  qu'elle  savait  qu'on  manquait  de 
vivres  à  Paris,  et  qu'elle  a  été  amenée  par 
le  nommé  Berger,  commissionnaire  audit 
Crécy,  qui  vient  toutes  les  semaines  à 
Paris,  y  conduisant  des  marchandises,  et 
qui  demeure  Faubourg  Saint-Antoine,  au 
Cliariot-d'Or. 

20  venlûse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  iV.,  W  76,  n"  5. 

140.  —  Lettre  de  Pache  à  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  près  le  Tri- 
bunal révolutionnaire,  lui  adressant  un 
rapport  du  19  ventôse  à  l'occasion  de 
l'arrestation  à  Lagny  d'un  citoyen  de 
Rosny,  qui  va  dans  les  marchés  éloigné** 
pour  approvisionner  Paris  et  qui  fut  dé- 
pouillé d'une  voiture  de  beurre  et  œufs,  de 
même  qu'à  Longjumeau  l'on  s'est  emparé 
de  la  moitié  du  chargement  d'une  voiture 
de  mêmes  denrées,  le  fait  en  question 
ayant  été  annoncé  par  les  deux  voitu- 
riers,  au  marché  des  Droits  de  l'Homme 
où  se  distribuent  actuellement  les  subsis- 
tances, le  rapport  demande  qu'une  sur- 
veillance particulière  soit  exercée  à  l'égard 
du  département  de  Seine-et-Oise  qui  est 
dirigé  par  l'aristocratie,  au  moyen  •  de 
promptes  perquisitions  qui  auront  pour 
etfet  de  ramener  l'abondance  retenue  par 
d'avares  égoïstes  et  de  faire  connaître  les 
accapareurs. 

20  ventôse  an  II. 
Autographe  et  original  signé  (2  pièces),  A.  A',, 
W  76,  n»  5. 

141.  —  Déclarations  d'habitants  de  Gen- 
nevilliers,  reçues  par  Gabriel -Toussaint 
Scellier,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, savoir  : 


1°  Laurent-Michel  Terlez,  âgé  de  48  ans, 
né  à  Gennevilliers,  maire  dudit  lieu,  y  de- 
meurant, lequel  a  dit  que  sa  commune 
continue,  comme  elle  l'a  toujours  fait,  à 
fournir  Paris  tic  laitage  et  d'd'ufs,  qu'il  n'a 
point  connaissance  que  des  malveillanls  se 
transportent  dans  ces  cantons  pour  y  ache- 
ter chez  des  cultivateurs  des  denrées  de 
première  nécessité  à  des  prix  excessifs,  que 
cependant  un  cerlain  Chomuzard,  menui- 
sier à  Gennevilliers,  acheta  chez  deux  par- 
ticuliers de  cette  commune  un  seplier 
d'avoine,  au  mépris  de  la  réquisition  qui 
frappe  cetle  denrée  ;  quoique  l'avoine  soit 
fixée  par  le  maximum  à  environ  40  francs, 
il  eut  l'infamie  de  payer  ce  septier  00  li- 
vres, que  non  content  de  celte  coupable 
infraction,  il  en  commit  une  seconde  en 
revendant  80  livres  ce  sej>tier  d'avoine 
conduit  à  Courbevoie,  que  procès-verbal 
a  été  dressé  par  le  Comité  de  surveillance; 
que  le  17  venlôse,le  déclarant, se  trouvant 
dans  les  champs,  s'entendit  appeler  par 
plusieurs  ouvriers  travaillant  dans  les 
vignes,  qui  lui  criaient  :  Maire,  maire, 
on  enlève  nos  montons,  qu'il  rentra  aussitôt 
à  Gennevilliei's  et  se  fit  accompagner  par 
deux  membres  du  Comité  de  surveillance, 
à  l'effet  de  constater  la  violation  du  règle- 
ment promulgué  parla  municipalité;  qu'en 
effet,  ils  aperçurent  un  nommé  Bagnard, 
boucher  à  Sannois,  lequel  emmenait  28  mou- 
lons qui  lui  avaient  été  vendus  par  le 
sieur  Ravanne,  cultivateur  à  Gennevilliers, 
quoique  le  règlement  enjoignît  à  tous  les 
cultivateurs  de  conduire  leurs  bestiaux  sur 
les  marchés  et  leur  défendît  les  ventes 
privées,  que  du  tout  a  été  dressé  procès- 
verbal,  dont  l'original  est  annexé  à  la  pré- 
sente déclaralion,  se  réservant  de  s'en 
faire  délivrer  expédition  pour  la  trans- 
cription sur  les  registres  de  la  commune; 

2°  François  Bauché,  Agé  de  32  ans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  Gen- 
nevilliers, lequel  dit  avoir  remarqué  à  di- 
verses reprises  que  des  individus  prenant 
la  qualité  de  bouchers  s'introduisent  chez 
des  cultivateurs  de  la  commune  et  y  achè- 
tent furtivement  des  moutons,  des  vaches 
et  des  veaux,  que,  malgré  sa  surveillance 
incessante  pour  s'opposer  à  cette  ma- 
nœuvre désastreuse,  il  n'a  pu  en  prendre 


INSTRUCTION  DU   PROCÈS  DKS  HÉBERTISTES 


8t 


aucun  sur  le  fait,  parce  que  ces  enlève- 
menls  coupables  se  font  le  soir  ou  liés 
matin,  que  cependant  on  est  parvenu  à 
surpx'endre  le  sieur  Ravanne,  cultivateur  à 
Gennevilliers,  relativement  à  une  vente 
frauduleuse  de  28  moutons,  conformément 
au  procès-verbal  annexé  à  la  présente  dé- 
claration, et  qu'on  ignore  ce  que  devien- 
nent les  bestiaux  enlevés  de  cette  façon 
dans  la  commune. 

21  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  A^.,  W76,n°7. 

142. —  I.  Déclarations  d'habitants  de  Co- 
lombes, reçues  p'ir  Gabriel-Toussaint  Scel- 
lier,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, savoir  : 

1°  Cliarles  Poisson,  âgé  de  34-  ans,  van- 
nier, membre  du  Comité  de  surveillance 
de  Colombes,  lequel  a  dit  que  sa  com- 
mune étant  très  voisine  de  Paris,  ne  com- 
muniquant avec  aucune  grande  roule,  et 
ne  possédant  aucun  gros  cultivateur,  les 
malveillanls  qui  ont  pris  à  tâche  d'af- 
famer Paris  et  les  grandes  communes  ne 
s'y  présentent  point,  attendu  qu'ils  per- 
draient absolument  leur  temps  ;  que  la 
production  la  plus  considérable  de  Co- 
lombes consiste  dans  le  laitage  et  les  fruits, 
dont  ils  alimenlent  journellement  Paris, 
que  la  commune  dudit  Colombes  a  pris, 
le  21  pluviôse,  un  arrêté  relativement  au 
laitage,  par  lequel  elle  a  défendu,  sous 
peine  d'une  amende  de  2  livres,  de  sortir 
du  lait  de  la  commune  avant  que  les  nour- 
rices soient  pourvues  de  la  quantité  né- 
cessaire pour  la  nourriture  de  leurs  en- 
fants, que  la  municipalité  n'a  point  pris 
d'autre  arrêté  touchant  les  subsistances, 
le  déclarant  ayant  remis  un  extrait  du 
registre  des  délibéralions  de  la  commune, 
qui,  après  avoir  été  paraphé,  a  été  joint  à 
la  déclaration  dudit  Poisson  ; 

2°  Jean-Baptiste  Lire,  âgé  de  33  ans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Colombes,  lequel  a  dit  ne  rien  savoir  rela- 
livemont  aux  causes  qui  occasionnent  la 
disette  dont  on  cherche  à  affliger  Paris, 
que  tout  le  monde  sait  que  sa  commune 
est  la  plus  pauvre  à  30  lieues  à  la  ronde 
et  qu'elle  ne  subsiste  que  par  la  vente  de 
son  lajt  et  de  ses  fruits,  que  la  munici- 


palité n'a  jamais  pris  au  sujet  des  subsis- 
tances d'autre  arrêté  que  celui  dont  il  est 
question  ci-dessus  ; 

3"  Thomas  Laurent,  âgé  de  où  ans,  pré- 
sident du  Comité  de  surveillance  de 
Colombes,  lequel  a  déclaré  que  depuis 
5  années  la  grêle  et  les  orages  les  ont 
privés  dans  la  commune  des  pctiles  ré- 
coltes qu'ils  faisaient  annuellement,  que 
leur  position  est  encore  si  fâcheuse  dans 
le  moment  présent  qu'ils  payent  le  pain 
de  4  livres  20  sols,  quoiqu'il  soit  composé 
de  moitié  de  son,  qu'ils  n'existent  que 
du  produit  de  leur  laitage,  que  les  mal- 
veillants n'ont  garde  de  se  présenter  dans 
un  pays  si  pauvre,  et  que  la  municipalité  de 
Colombes  n'a  pris  d'autre  arrêté  sur  les 
subsistances  que  celui  annexé  aux  pré- 
sentes déclarations  ; 

4"  Pierre  Baudouin,  âgé  de  33  ans.  jour- 
nalier, membre  de  la  Société  populaire  de 
Colombes,  lequel  a  dit  n'avoir  aucune 
espèce  de  notion  sur  le  défaut  de  subsis- 
tances qui  règne  en  ce  moment. 

21  ventôse  au  II  (10  lieures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Sccllicr, 
A.  N.,  W  70,  no  3. 

142.  —  IL  Délibération  du  Conseil  géné- 
ral de  la  commune  de  Colombes,  en  date 
du  21  pluviôse  an  II,  annexée  aux  déclara- 
tions ci-dessus,  par  laquelle,  considérant 
qu'il  est  de  la  plus  grande  nécessité  que  les 
nourrices  soient  fourniesdelaitpréférable- 
ment  à  tous  autres,  attendu  les  besoins 
des  enfants,  il  décide  :  1"  que  les  laitiers 
et  nourrisseurs  de  vaches  ne  pouri'ont 
sortir  du  lait  do  la  commune  que  lorsque 
les  nourrices  auront  la  quantité  nécessaire 
pour  la  nourriture  de  leurs  enfants  ;  2°  que 
les  laitiers  et  nourrisseurs  de  vaches  ne 
pourront  refuser,  en  payant,  de  vendre  du 
lait  à  aucun  des  citoyens  de  cette  com- 
mune, à  peine  de  3  livres  d'amende  pour 
la  première  fois,  et  de  ne  pouvoir  mener 
ou  faire  mener  paître  leurs  vaches  sur 
le  territoire  de  la  commune,  surtout  dans 
la  prairie,  môme  de  faire  de  l'herbe  sur  le 
territoire,  sous  peine  d'être  arrêtés  par 
les  gardes  champêtres  et  traduits  à  la  po- 
lice ;  3°  enfin  que  lesdites  laitières  et  nour- 
risseurs de  vaclies  sef ont  obligés  de  porter 


SC) 


CIIAIMTIIK  I".  —  JOURNÉES  HISTOIUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


à  Paris  et  non  aillours  co  (ini  leur  restera 
(le  lail,  aprt's  qui'  les  riloyens  de  la  com- 
mune aiinml  reru  leur  nî-cessaire. 

21  pluviôse  an  IL 
(■o|>ie  conforme,  paraphée  par  Scoliicr,  juge 
au    Tribunal    nvolulionnaire,   et    annexée   à   la 
déclaration  du  21  vcnlose,  A.  N.,  W  7G,  n"  3. 

14;L  —  néclaralion  de  Philippe-François 
Reaugrancl,  âgé  de  51  ans,  receveur  du 
prix  des  farines  chez  les  boulangers,  de- 
mourant  rue  Neuve -dcs-Petils- Champs, 
n°  20,  section  de  la  Montagne,  reçue  par 
Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolulionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville.  accusateur  public,  portant  qu'il 
n'a  aucune  connaissance  des  papiers  et 
placards  incendiaires  qui  ont  été  affichés 
depuis  4  ou  ;i  jours  dans  les  rues  de  Paris, 
(pie  quant  aux  subsistances,  il  a  été  mandé, 
le  \T)  courant,  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  sa  section,  à  l'effet  de  savoir  s'il 
avait  fait  venir  de  la  campagne  une  voi- 
ture de  denrées,  et  comme  il  n'avait  rien 
fait  venir  ni  demandé,  le  conducteur  de 
la  voilure,  interrogé  à  ce  sujet,  déclara 
qu'il  s'était  servi  de  son  nom  pour  le  ci- 
toyen Leblond,  son  locataire,  qui  recon- 
nut avoir  fait  venir  pour  lui  et  pour  plu- 
sieurs personnes  de  la  maison  des  légumes 
et  denrées  provenant  de  sa  terre  de  Belloy, 
et  qu'il  pensait,  loin  d'avoir  fait  du  mal, 
avoir  rendu  service  à  la  Commune;  le  dé- 
clarant ajoute  avoir  appris  que  le  Comité 
de  surveillance  a  saisi  ces  denrées  pour  les 
vendre  au  profit  du  citoyen  Leblond. 

21  ventôse  an  II  (il  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Beaugrand,d'Ardouin  et  de 
Fouquier,  A.  iV.,  W  78. 

144.  —  Déclaration  de  Jean-Jacques 
Jannest,  charron,  agent  national  de  la 
commune  de  Vaud'herlan,  reçue  par 
Charles  Harny,  l'un  des  juges  du  Tribu- 
nal révolulionnaire,  lequel  a  dit  que  sa 
commune  n'est  composée  que  de  trente 
feux  environ,  sans  aucun  territoire,  et 
n'est  nullement  dans  le  cas  de  fournir  des 
subsistances,  dont  elle  a  au  contraire  le 
plus  grand  besoin  et  en  manque  conti- 
nuellement, en  outre  qu'il  n'a  aucune 
connaissance  de  ce  qui  peut  entraver  la 


fourniture  des   subsistances,  de  quelque 
manière  que  co  soit. 

'^1  ventôse  an  II  (midi). 
OriuMual,    signé    do    Jannest    et    de    Ilarny, 
A.  A'.,  W  76,  n"  8. 

lio.  —  Déclarations  de  membres  du 
Comité  révolulionnaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Rlés,  reçues  par  Charles  Rravet, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

I"  Jean -Ba[)liste- Henri  Rilcot,  âgé  de 
37  ans,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Halleaux-Blés, 
demeurant  rue  d'Orléans,  n"  i8,  lequel  dit 
ne  point  connaître  les  auteurs  des  pam- 
phlets tendant  à  provoquer  une  insurrec- 
tion, qu'à  l'égard  des  subsistances  il  a 
ouï  dire  que  des  hommes  en  bonnet  rouge 
vont  attendre  sur  les  grandes  roules  les 
citoyens  qui  apportent  des  provisions,  dont 
ils  s'emparent,  mais  qu'il  n'en  a  aucune 
connaissance  par  lui-même  ; 

2°  Madeleine  Prunier,  âgée  de  28  ans, 
cuisinière  chez  le  citoyen  Ducret,  rue 
Saint-Jacques,  laquelle  rapporte  des  com- 
mérages aux  termes  desquels  on  aurait 
dit  que  pour  remédier  au  manque  de 
subsistances  il  fallait  fusiller  toutes  les 
vieilles  femmes  ; 

3°  Jean  Albert,  dgé  de  00  ans,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  HalIe-aux-Blés,  demeurant  rue  Croix- 
des-Petits-Champs,  nolG,  lequel  dit  n'avoir 
aucune  connaissance  des  troubles  que  l'on 
cherche  à  exciter  dans  Paris,  ni  de  ce  qui 
peut  occasionner  le  défaut  d'approvision- 
nement, qu'il  a  seulement  ouï  dire  dans 
le  public  que  des  hommes  en  bonnet  rouge 
volent  les  subsistances  sur  les  grandes 
routes,  qu'il  a  fuit  avec  ses  collègues  du 
Comité  révolulionnaire  plusieurs  recher- 
ches à  cet  égard  sans  avoir  rien  pu  dé- 
couvrir ; 

4°  Le  citoyen  Dufour,  âgé  de  34  ans, 
employé  à  la  douane,  membre  du  Comité 
révolulionnaire  de  la  section  de  la  Halle- 
aux-Blés, demeurant  rue  de  Grenelle,  n°61, 
lequel  déclare  avoir  ouï  dire  que  dos  bri- 
gands en  bonnet  rouge  vont  attendre  les 
approvisionnements  arrivant  à  Paris  pour 
dévaliser  ceux  qui  les  apportent; 

D°   François   Abadie,    âgé    de   40   ans, 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DKS  HÉBERTISTES 


87 


membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Halie-aux-Blés,  demeiuanl 
rue  Mercière,  n°  14,  lequel,  en  ce  qui  con- 
cerne les  subsistances,  signale  un  très 
grand  abus  pour  la  distribution  des  légu- 
mes à  la  HalIe-aux-RIés,  où  il  se  forme  de 
nombreux  attroupements  et  où  les  mêmes 
personnes  se  présentent  à  plusieurs  re- 
prises, le  môme  jour,  et  s'en  font  délivrer 
le  double  et  le  linple,  à  reffel  de  réalisor 
un  bénéfice, soit  par  la  revente,  soit  par  lo 
payement  qu'ils  reçoivent  pour  pratiquer 
celle  manœuvre,  qu'on  en  use  de  même  à 
l'égard  du  beurre  et  des  autres  subsistan- 
ces, ce  qui  fait  que  les  uns  ont  tout  et  les 
autres  rien,  qu'il  a  ouï  dire  à  des  boiicliers, 
en  manière  de  conversation,  qu'il  leur  était 
impossible  d'approvisionnerParis  de  viande, 
tant  que  le  maximum  des  campagnes  serait 
supérieur  à  celui  de  Paris,  que  le  nommé  Da- 
verne,  boucber,  rue  des  Deux-Ecus,  ayant 
été  averti  par  un  habitant  de  la  campagne 
qu'ayant  tué  une  vache  il  lui  en  céderait 
une  partie,  craignant  d'être  arrêté  aux 
barrières  comme  traiteur,  s'il  entrait  de 
la  viande,  demanda  à  son  Comité  une 
attestation  de  sa  profession,  mais  que  d'ail- 
leurs il  n'acheta  point  cette  viande,  parce 
qu'on  ne  voulut  pas  la  lui  laisser  à  moins 
de  24  sols  la  livre. 

1\  ventôse  an  II  (1  lieure  de  relevée). 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Bravet, 
A.  N.,  W  7G,  no  3. 

146.  —  Déclarations  d'habitants  de 
Marly-la-Ville,  reçues  par  Etienne  Fou- 
cault, l'un  des  Juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, savoir  : 

1"  Nicolas-Félicien  Hautin,âgé  de  41  ans, 
fabricant  de  blondes  noires  à  Marly-la- 
Ville,  lequel  a  dit  n'avoir  aucune  connais- 
sance des  faits  d'accaparement  et  empê- 
chement d'arrivages  des  denrées  à  Paris, 
que  dans  sa  commune  il  a  toujours  excité 
et  vu  exciter  à  porter  les  denrées  comes- 
tibles à  Paris,  que  le  boucher  du  Mesnil- 
Aubry,  qui  avait  continué  de  fournir  de  la 
viande  à  40  sols,  a  cessé  de  leur  en  livrer 
depuis  le  maximum; 

2°  Jean-Martin  Ringaut,  âgé  de  50  ans, 
menuisier  à  Marly-la-Ville,  lequel  fait  con- 
naître qu'un  jeune  homme,  ayant  exercé 


la  profession  de  garçon  de  cuisine,  fré- 
quentait la  commune  et  était  soupçonné 
•  l'acheter  du  beurre  et  dos  o'ufs,  qu'il  a 
cherché  toutes  les  occasions  de  l'arrêter, 
mais  que  cet  individu  n'a  plus  reparu; 

3°  Nicolas  Gancron,  âgé  de  64  ans,  au- 
bergiste à  Marly-la-VilIc,  à  renseigne  de 
la  République,  lequel  a  dit  que  le  maxi- 
mum s'exécute  dans  le  canton,  seulement 
qu'il  serait  désirable  que  le  district  de 
Gonesse,  dont  ils  dépendent,  soit  moins 
négligent  à  leur  transmettre  des  renseigne- 
ments quand  ils  les  demandent,  à  répon- 
dre à  leurs  lettres,  plus  exact  à  envoyer 
les  décrets,  et  leur  donne  le  temps  indis- 
pensable pour  fournir  lesgrainsdemandés  ; 

3"  Denis -Barthélémy  Moreau,  âgé  de 
30  ans,  cultivateur  et  fabricant  de  blondes 
à  Marly-la-Ville,  lequel  dit  n'avoir  aucune 
connaissance  des  manœuvres  employées 
pour  amener  la  disette  à  Paris  en  l'affa- 
mant, qu'il  sait  seulement  que  le  nommé 
Mérard,boucherauMesnil-Aubry,  qui  avait 
coutume  avant  la  loi  du  maximum  de 
fournir  Marly,  n'y  est  plus  revenu,  parce 
que  la  loi  y  est  appliquée  et  qu'il  vend  à 
un  prix  supérieur  dans  les  communes  de 
Chàtenay  et  autres,  qui  lui  payent  la  livre 
de  bœuf  ce  qu'il  veut,  qu'il  serait  bon,  à 
son  avis  que  le  Comité  des  subsistances 
de  Paris,  par  rapport  aux  grains,  surveillât 
très  exactement  le  district  de  Gonesse  qui, 
semblerait-il,  cherche  à  vexer  et  à  dégoû- 
ter de  la  Révolution  les  habitants  du  pays, 
par  exemple,  lorsqu'il  a  des  ordres  de  ré- 
quisitionner des  grains  pour  Paris,  il  garde 
ces  ordres  et  attend  pour  ainsi  dire  à  la 
veille  de  la  livraison  demandée  pour  les 
leur  faire  passer,  de  sorte  qu'ils  manquent 
du  temps  suflisant,  qu'il  croit  d'ailleurs 
que,  lorsqu'ilya  une  demande  quelconque, 
ce  district  la  double,  ce  qui  épouvante  les 
gens  de  la  campagne,  auxquels  il  envoie 
irrégulièrement  les  décrets  et  instructions 
de  la  Convention;  ajoutant  que,  dans  ce 
district,  il  y  a  un  individu  très  suspect,  le 
nommé  Papin,  ci-devant  curé  de  Marly, 
protecteur  de  toutes  les  personnes  ayant 
quelque  attache  avec  l'émigré  Lallemand- 
Nantouillet,  lequel  Papin  a  fait  élargir  le 
citoyen  Coron,  ancien  maire  destitué  par 
un  jugement  du  Tribunal  criminel,  que 


CHAPITHE  I".  —  JOUHNÉKS  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLL'TION 


d'ailleurs  le  districl  n'a  pas  l'ait  rentrer  à  la 
luilion  ce  (jue  l'émigré  Lallemand  aurait 
dû  payer; 

•J-"  Aiigélitiue  Deniilly,  femme  Lasno, 
ài,'ée  de  38  ans,  fabricante  de  blondes 
noires  à  Marly-la-Viile,  laquelle  a  ouï  dire 
([ue  le  nommé  Mérard,  boucher,  qui  four- 
nissait Marly  avant  le  maximum,  vendait 
la  viande  20  sols  la  livre  et  a  cessé  d'en 
apporter; 

5°  Rose  Gerin,  femme  Ganeron,' maçon 
et  auberi,'isle  à  Marly,  laquelle  déclare  que 
dans  la  commune  tout  le  monde  se  con- 
forme à  la  loi  du  maximum,  et  rapporte 
les  mCmes  faits  touchant  le  sieur  Mérard, 
boucher  au  Mesnil-Aubry,  (jui  a  cessé  de 
venir,  de  sorte  qu'à  Marly-la- Ville  on  se 
passe  de  viande  de  boucherie. 

21  ventôse  au  II  ('2  heures  de  relevée). 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Foucault, 
A.  N.,  W  76,  no  3. 

147.  —  Déclaration  de  Jacques  Bénétaud, 
âgé  de  46  ans,  conducteur  des  diligences 
nationales,  demeurant  à  Paris,  rue  Mont- 
martre, n°  71,  reçue  par  Charles  Harny, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
faisant  connaître  que,  le  17  de  ce  mois, 
conduisant  la  diligence  de  Bourges  à 
Paris,  sa  diligence  a  été  visitée  au  sortir 
d'Etampes,  que  la  garde  ayant  trouvé  un 
fusil  à  deux  coups  lui  appartenant  et  ser- 
vant à  sa  défense,  il  a  été  arrêté  et  con- 
duit au  Comité  de  surveillance  d'Etampes, 
où  l'on  a  saisi  son  fusil,  que  le  maire  de  la 
commune  y  élant  entré,  a  reproché  à  la 
garde  nationale  de  ne  pas  faire  son  ser- 
vice avec  exactitude,  parce  que  la  garde 
d'Etrechy  avait  visité  une  diligence,  dans 
laquelle  on  avait  trouvé  6  barils  d'eau-de- 
vie,  et  a  défendu  de  laisser  passer  doréna- 
vant aucun  comestible  pour  Paris,  disant 
avoir  reçu  des  ordres  en  conséquence. 

21  ventôse  an  II  (2  lieures  de  relevée). 
Original,   signé  de    Bénétaud   et   de  Harny, 
A.N.,W  76,  n»  8. 

148, — Déclarations  d'habitants  de  Passy, 
reçues  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1°  Nicolas  Guérin,  ûgé  de  46  ans,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  Passy, 
lequel    dit    n'avoir   aucune   connaissance 


qu'on  se  soit  opposé  à  l'approvisionnement 
de  Paris,  etijue  rincxécution  du  maximum 
est  cause  de  la  pénurie  des  denrées  dans 
sa  commune,  notamment  chez  les  mar- 
chands de  vins  qui  ne  i)euvent  s'en  pro- 
curer, allendu  que  les  communes  voisines, 
telles  que  Suresnes,Argenleuil,Cormcilles, 
Carrières,  Saint-Denis  et  autres  ont  mis 
ces  denrées  en  réquisition  et  n'en  per- 
mettent pas  la  sortie; 

2°  Louis  Lemaire,  âgé  de  40  ans,  blan- 
chisseur à  f*assy,  lequel  a  ouï  dire  que 
des  particuliers  vont  au-devant  des  mar- 
chands qui  apportent  les  subsistances  et 
enlèvent  ce  qui  est  destiné  à  leur  com- 
mune, mais  n'a  pas  connaissance  qu'on  se 
soit  opposé  à  l'arrivage  de  l'approvision- 
nement de  Paris. 

21  ventôse  an  II  (2  heures  et  demie  do  relevée). 
Original,  signé  de  Guérin,  de  Lemaire  et  de 
Bravet,  A.  N.,  W  76,  n"  3. 

149.  —  Déclarations  d'habitants  de  Saint- 
Cloud,  reçues  par  Claude-Emmanuel  Dob- 
sent,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, savoir  : 

1"  Thomas  Dupuis,  âgé  de  47  ans, 
vigneron,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  Saint-Cloud,  lequel  dit  n'avoir 
aucune  connaissance  d'accaparement  dans 
la  commune,  que  d'après  le  recensement 
fait  chez  les  cultivateurs,  il  ne  reste  pas 
de  grains  chez  eux,  que  le  peu  qui  s'y 
trouve  est  réquisitionné  pour  emblaver 
les  terres,  que  l'esprit  public  est  très  bon 
dans  le  pays.  Ajoute  que,  le  5  ventôse, 
étant  venu  à  Limours  pour  s'approvision- 
ner en  blé,  il  a  été  fort  étonné  de  voir 
que  tous  ceux  qui  apportaient  au  marché 
étaient  forcés  d'entrer  dans  l'église  et  d'y 
déposer  leurs  provisions,  et  qu'on  n'en  per- 
mettait l'acquisition  qu'aux  habitants  du 
canton  ; 

2°  Joseph  Reverdy,  âgé  de  27  ans,  char- 
pentier à  Pont-la-Montagne,  ci-devant 
Saint-Cloud,  lequel  dit  n'avoir  connais- 
sance d'aucun  accaparement,  mais  qu'il 
croit  devoir  faire  remarquer  que  le  maxi- 
mum déterminé  par  le  département  n'est 
pas  suivi,  que  l'on  vend  arbitrairement 
toutes  les  denrées,  que  la  viande  se  paye 
encore  actuellement  20  sols; 


INSTRUCTION  DU  PROCES  DES  HEBERTISTES 


«9 


3°  Jacques  Duliamel,  âgé  de  40  ans, 
maçon  à  Saint-Cloud,  lequel  dit  que  la  loi 
du  maximum  n'a  été  suivie  que  par  le  vi- 
gneron qui  récolte  peu,  tandis  que  le  gros 
propriétaire  vend  au-dessus  du  maximum, 
que  la  viande,  qui  avait  été  taxée  à  13  sols, 
se  vend  encore  20  sols  la  livre; 

4"  François  Bauquer,  compagnon  ma- 
çon à  Saint-Cloud,  lequel  dit  que  la  loi  du 
maximum  n'est  pas  suivie,  que  le  vin  se 
vend  au-dessus  du  maximum,  ainsi  que  la 
viande,  que  l'on   fait  payer  16  et  20  sols 

la  livre. 

21  ventôse  an  II. 
Original,  signé  des   déclarants  et  de  Harny, 
A.  N.,  W  76,  n»  3. 

150.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants déposant  contre  le  maire  d'Etampes, 
reçues  par  Claude -Emmanuel  Dobsent, 
l'un  des  .juges  du  Tribunal  révolution- 
naire, savoir  : 

i°  Martin  Sourd,  âgé  de  45  ans,  mar- 
chand de  marée  et  voiturier  à  Melun, 
Grande  rue,  n"  299,  détenu  à  la  Mairie  de 
Paris,  lequel  a  déclaré  être  parti  la  veille, 
à  4  heures  du  malin,  de  Melun  avec  une 
voiture  à  2  chevaux,  chargée  de  deux 
trains  de  roues  pour  la  République,  de  500 
de  colle  de  nerf  de  bœuf,  d'un  ballot  de 
toile  peinte,  d'un  ballot  de  cuirs,  de  2  pains 
de  12  livres,  d'un  de  16  pour  les  ouvriers 
de  la  manufacture  de  Bercy,  qu'il  avait  en 
outre  deux  poulets  d'Inde,  un  panier  de 
poulets  vivants,  des  œufs  destinés  au  ci- 
toyen Garnot,  épicier,  rue  Traînée,  pro- 
venant de  son  habitation  de  Praslin,  de 
plus,  60  œufs,  2  livres  de  beurre,  16  livres 
de  porc  frais  et  deux  fromages  pour  Gi- 
rard, pâtissier,  vis-à-vis  la  Force,  qu'au 
sortir  de  Bercy,  après  avoir  déchargé  son 
pain,  il  a  été  arrêté  par  un  commissaire 
et  conduit  à  la  Mairie,  où  il  se  trouve  de- 
puis la  veille,  7  heures  du  soir; 

2»  Pierre  Mallet,  officier  de  santé,  de- 
meurant rue  de  la  Barillerie,  lequel  dépose 
que,  le  17  ventôse,  revenant  de  Bourg  où 
il  avait  été  appelé  pour  des  malades,  avec 
6  citoyens  par  la  diligence,  arrivés  à 
Etampes,  ils  furent  fouillés  et  conduits  au 
Comité  révolutionnaire,  qu'on  lui  a  pris, 
ainsi  qu'au  conducteur,  un  fusil  à  deux 
coups,  qu'il  a  entendu  le  maire  dire  aux 


membres  du  Comité  de  surveillance,  ainsi 
qu'à  la  force  armée,  qu'ils  avaient  bien 
fait  de  saisir  les  fusils,  et  les  inviter  à 
faire  la  recherche  la  plus  scrupuleuse  dans 
toutes  les  voitures  qui  passeront  pour  em- 
pêcher l'arrivage  des  vivres  à  Paris,  que 
le  citoyen  Desjardins,  conducteur  de  la 
diligence,  est  à  môme  de  donner  des  dé- 
tails plus  complets  sur  cet  objet,  qui  ne 
tend  rien  moins  qu'à  affamer  Paris; 

3°  Charles  Martin,  âgé  de  31  ans,  grai- 
netier, rue  des  Marmousets,  n°  26,  lequel 
a  dit  que  pour  alinicnler  son  commerce, 
il  s'est  présenté,  le  2,  au  citoyen  Bossel, 
commissaire  aux  accaparements,  pour  lui 
déclarer  ses  acquisitions  de  grenailles, 
qu'en  conséquence  il  a  acheté  dans  la 
commune  de  Liancourt  des  haricots,  qu'il 
a  rapportés  et  vendus,  qu'il  a  été  invité 
quelques  jours  après  à  comparaître  devant 
Caillieux,  administrateur  de  police,  à  la 
Mairie,  et  s'y  trouve  détenu  depuis  6  jours; 

4°  François  Berthelemol,  âgé  de  41  ans, 
coniiseur,  rue  de  la  Vieille-Bouclerie,  n°  134, 
lequel  a  dit  n'avoir  aucune  connaissance 
d'accaparements,  et  n'avoir  entendu  tenir 
aucuns  propos  de  nature  à  troubler  la 
tranquillité  publique  ; 

5°  Anne  Dutertre,  âgée  de  54  ans,  fille 
de  journée  chez  Berlhelemot,  demeurant 
chez  le  citoyen  Jallot,  marchand  de  vins, 
rue  Saint-André-des-Arls,  laquelle  a  dit 
que  ce  citoyen  éprouve  beaucoup  de  diffi- 
culté à  se  procurer  de  la  chandelle  et  de 
la  viande,  qu'il  n'a  pas  de  sucre  et  très 
peu  de  cassonade  qu'il  emploie  pour  son 

état. 

21  ventôse  an  II. 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Dobsent, 
A.  N.,  W  7G,  n»  8. 

151.  —  Lettre  de  Thibaudeau,  employé 
aux  Subsistances  de  la  Commune  de  Paris, 
division  de  la  correspondance,  à  Fouquier- 
Tinville,  l'informant  que  c'est  lui  qui  a  ex- 
trait à  son  intention  du  registre  de  cor- 
respondance tout  ce  qui  pouvait  avoir  trait 
à  la  malveillance  en  ce  qui  concerne  les 
subsistances,  mais  qu'il  n'y  trouvera  pas 
mention  de  toutes  les  infamies  du  dépar- 
tement de  la  Somme  et  du  district  de  Mont- 
didier,  soit  à  l'égard  des  subsistances,  soit 
en  ce  qui  concerne  la  persécution  des  pa- 


'.H) 


CHAPITRE  I".  —   JOURNKKS  IIISTORIQIIKS  DE  I.A  nÉVOIJJTJON 


trioles,  lui  adicssant  le  trav.iil  (iu"il  a  fait 
à  ce  sujet  foiniiie  drCrnscur  ot'licirux  de 
sou  caiiiaïadc  Ualiciir,  dont  les  perst'cn- 
lioiis  sont  sans  ('xeii)|de.  cl  dcciarant  ([u"il 
lie  peut  rendre  cclLe  dcIViise  |mldi(|Ue 
sans  y  i^ti'o  autorise  par  le  Comité  ile  salut 
pulilic,  que  ce  Comil»''  et  Collier  seuls  en 
ont  reçu  des  exemplaires. 

2  1  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  7G,  n"  5. 

iT)-2.  —  Dcclaralions  de  membres  des 
Comités  révolutionnaires  des  sections  Pois- 
sonnière, du  Mont-Blanc,  de  Monlreuil  ot 
tie  la  Ilépublique,  reçues  par  Charles 
ilarny.  Tua  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, savoir  : 

I"  Nicolas  Simonnel,  à,t,'é  de  41  ans, 
coidonnier,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Poissonnière,  de- 
meurant l'aubour?  de  Franciade,  ii"  31, 
lequel  rapporte  que  l'on  achelail  à  la  Cha- 
pelle des  vaches,  tant  à  lait  que  d'autres, 
et  dénonce  un  certain  Millet,  ex-aumônier 
de  M.  d'Artois,  royaliste  connu,  placé  dans 
les  subsistances  à  Niort; 

2°  François  Girard,  âgé  de  40  ans,  peintre 
et  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  Poissonnière,  demeurant  Fau- 
bourg de  Franciade,  n"  72,  lequel  rapporte 
avoir  appris  au  Comité  révolutionnaire  que 
le  veau  se  vendait  30  sols  à  la  Chapelle  et 
que  les  bouchers  ne  débitaientqu'une  partie 
de  leur  viande  à  ceux  qui  attendaient  à  la 
porte,  ce  qui  fait  présumer  qu'ils  vendent 
le  reste  secrètement  à  des  gens  qui  l'achè- 
tent plus  cher; 

3°  Claude  Tessier,  âgé  de  54  ans,  peintre, 
demeurant  rue  d'Anjou,  n°  9b6,  lequel  a 
rapporté,  d'après  des  on-dit,  que  depuis 
que  l'on  ne  veut  plus  laisser  sortir  de 
Paris  le  savon,  les  habitants  de  Franciade 
obligent  ceux  qui  apportent  des  subsis- 
tances à  Paris  à  retourne)'  sur  leurs  pas, 
après  avoir  pris  ce  dont  ils  ont  besoin. 
Déclare  aussi  que,  certain  jour  ([u'il  se 
trouvait  à  la  tribunedes  Jacobins,  le  nommé 
Ancard,  employé  par  le  pouvoir  exécutif, 
demeurant  rue  des  Mauvais-Garçons,  est 
venu  se  placer  au-dessus  de  lui,  que  le  dé- 
clarant lui  ayant  demandé  ce  qu'il  y  avait 
de  nouveau,  Ancard  lui  répondit  qu'il  fal- 


lait un  grand  coup,  qu'il  y  avait  encore 
bien  (les  c(i(|uins  et  des  scélérats,  et  comme 
il  lui  lui  repi'ésfiiti' que  les  choses  allaient 
bien  et  ([ue  Ton  faisait  justice  des  cou- 
|>ables^  Ancard  répii(iua  qu'il  fallait  un 
2  septembre,  et  comme  le  déclarant  lui 
objecta  (jue  cela  indisposerait  les  départe- 
ments, Ancard  ré[)artit  que  l'on  établirait 
des  Commissions,  puis  Collot  d'Herbois 
étant  monté  à  la  tribune  et  s'élant  plaint 
de  ce  (|ue  les  Cordeliers  avaient  voilé  les 
Droits  ^\(^  l'Homme,  Momoro  monta  à  son 
tour  à  la  ti'ibunc  et  dit  (]ue  l'on  ôterait  le 
voile,  alors  Ancai-d  dit  que  Momoro  n'était 
pas  le  maître; 

4"  Michel  I.ecomle,  ai;é  de  2C  ans, 
sculpteur  et  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Poissonnière,  demeu- 
rant Faubourg  de  Franciade,  n"  2;i,  lequel 
rapporte  qu'il  y  a  8  jours,  le  sieur  Machet, 
tailleur,  lui  a  dit  tenir  d'un  habitant  do 
Meaux  ({ue  l'on  arrêtait  dans  cette  ville  les 
subsistances  qui  venaient  à  Paris,  qu'on 
lui  avait  saisi  à  lui -môme  une  grande 
quantité  d'œufs  et  qu'il  était  sûr  qu'il  y 
en  avait  au  moins  20  milliers  de  cachés 
dans  cette  ville.  Déclare  aussi  que  son 
Comité  révolutionnaire  a  arrêté,  il  y  a 
quelques  jours,  une  douzaine  de  per- 
sonnes, chargées  d'œufs  et  de  beurre,  qui 
ont  dit  les  avoir  achetés  au  prix  du  maxi- 
mum, au  marché  de  la  Chapelle,  quoiqu'il 
n'y  ail  point  de  ma-chô,  qu'on  a  éjjale- 
mcnt  saisi  plusieurs  vaches  achetées  au 
marché  de  la  Chapelle.  Se  rappelle  en- 
core avoir  entendu  dire  que  l'on  arrêtait 
à  Saint-Germain-en-Faye  les  subsistances 
et  qu'il  avait  été  dit  dans  la  commune 
qu'on  en  enverrait  à  Paris,  quand  on  en 
aurait  assez. 

Déclare  en  outre  qu'étant,  dans  le 
courant  d'octobre  dernier,  en  mission  à 
Beaugency  pour  les  subsistances  destinées 
h  Paris,  il  a  éprouvé  beaucoup  de  diffi- 
cultés, et  a  été  particulièrement  entravé 
par  un  nommé  Rot,  chef  de  brigade  de 
gendarmerie,  lequel  égarait  par  ses  dis- 
cours le  peuple  de  cette  commune,  et 
principalement  lors  de  l'enlèvement  des 
grains  ; 

l>°  Alexis  Allmer,  épicier,  rue  des  Mar- 
tyrs, n"  43,  membre  du  Comité  révolu- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  IIÉRERTISTES 


9! 


lionnaire  de  la  section  du  Mont-Blanc, 
âgé  de  48  ans,  lequel  fait  connaître  que, 
le  il  de  ce  mois,  la  commune  de  Fran- 
ciade  a  adressé  au  Comité  révolutionnaire 
de  sa  section  un  procès-verbal  constatant 
qu'un  homme  et  une  femme  avaient  de- 
mandé à  la  commune  un  laissez-passer 
pour  200  d'œufs  et  du  fruit,  que  la  décla- 
ration ayant  paru  fausse,  à  raison  de  la 
charge  de  la  voilure,  le  laissez-passer  a 
été  retiré  et  la  visite  de  la  voiture  a  amené 
la  découverte  de  1,200  œufs,  40  livres  de 
beurre,  4  boisseaux  de  lentilles,  3  bois- 
seaux de  haricots,  6  boisseaux  de  pommes 
de  terre,  et  des  poireaux,  carottes  et  na- 
vels, le  tout  destiné  à  plusieurs  citoyens 
de  la  section  du  Mont-Blanc,  domiciliés 
rues  Grange-Batelière  et  Bergère,  lesdils 
voiluriers  ont  été  arrêtés  et  envoyés  à  la 
Commune  de  Paris, qui  a  fait  vendre  ces 
denrées  au  grand  marché  des  Halles  par 
le  commissaire  aux  accaparements  de  la 
section  ; 

Déclare  également  avoir  arrêté,  il  y  a 
3  semaines,  une  voiture  sortant  de  Paris, 
contenant  100  livres  de  suif,  150  livres  de 
soude,  le  tout  recouvert  de  fumier,  et  qu'on 
lui  a  dit  qu'il  y  avait  à  la  Villette  une  fa- 
brication de  savon  avec  du  suif  et  de  la  soude 
venant  de  Paris.  Ajoute  qu'il  y  a  5  jours, 
à  H  h.  1/2  du  soir,  il  a  trouvé  chez  un 
marchand  de  vins  de  la  rue  des  Martyrs 
un  veau  qu'on  sortait  à  l'instant  de  chez  un 
boucher,  et  attendu  que  le  marchand  de 
vins  n'avait  pas  fait  sa  déclaration  au 
Comité  révolutionnaire  et  que  le  boucher 
avait  vendu  de  nuit,  procès-verbal  a  été 
dressé  et  envoyé  à  la  Commune; 

6"  Antoine  Maréchal ,  menuisier ,  rue 
Chanterelle,  Agé  de  Gl  ans,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  lequel  fait  connaître  que  l'on 
a  trouvé  chez  Savary,  traiteur,  rue  Saint- 
Lazare,  sept  veaux  vivants  et  la  valeur  de 
deux  morts,  dont  le  Comité  a  dressé  pro- 
cès-verbal, qu'il  a  envoyé  à  la  Commune; 

7"  Théodore  Lecerf,  limonadier,  rue 
Chantereine,  âgé  de  37  ans,  membre  du 
Comité  révolutionnaire,  lequel  a  dit  qu'un 
boucher  de  la  rue  du  Mont-Blanc  a  été  mis 
en  état  d'arrestation  pour  avoir  vendu  du 
cœur  de  bœuf  pour  viande,  en  y  mettant 


pour  réjouissance  la  moitié  du  sabot  et  le 
fr-r  qui  lient  au  bout;  déclare  aussi  qu'An- 
gélique I,e  Cerf,  sa  sœur,  demeurant  à 
Mitry  (Seine-el-Marne),  lui  a  affirmé  que 
dans  sa  commune  et  celles  avoisinanles, 
on  ne  laissait  rien  sortir  pour  venir  à  Paris, 
en  ce  qui  concerne  le  beurre,  les  œufs,  le 
fromage  et  le  lait; 

8°  Jean-Baptiste  Lacroix,  âgé  de  40  ans, 
menuisier,  rue  Saint-Lazare,  n"  98,  et  Hu- 
bert Hanot,  âgé  de  uO  ans,  serrurier,  rue 
Saint-Georges,  n"  27,  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  ne  peuvent  fournir  aucun  rensei- 
gnement; 

9"  Jacques  Clément,  âgé  de  31  ans,  char- 
cutier, rue  Saint-Lazare,  n°28,  lequel  a  dit 
qu'allant  souvent  à  la  Chapelle,  il  y  a  vu, 
nombre  de  fois,  arriver  do  100  à  liiO  co- 
chons, dont  la  majeure  partie  a  été  vendue 
à  la  Chapelle  même,  au  prix  de  30  et  35  sols 
la  livi'e.  Déclare  aussi  avoir  connaissance 
que  les  marchands  forains,  ayant  des  per- 
missions d'achat  afin  de  fournir  le  marché 
de  Paris,  vendent  les  cochons  à  la  Chapelle. 

Ajoute  qu'éiant  allé  au  marché  aux  che- 
vaux dans  l'intention  d'y  acheter  un  ou 
deux  cochons,  il  en  a  vu  IGO,  et  un  parti- 
culier, ayant  réquisitionné  environ  30  porcs, 
les  a  payés  5  sols  la  livre  au-dessus  du 
prix  demandé  aux  charcutiers. 

22  ventôse  an  II  (9  heures  du  matin), 
Original,  signe  des  déclarants  et  de  Harny, 
A.  iV.^  W  76,  n"  3. 

1;)3.  —  Déclarations  de  membres  des 
Comités  révolutionnaires  des  sections  du 
Nord,  Poissonnière  et  de  l'Observatoire, 
reçues  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire  : 

1»  André  Hébert,  âgé  de  39  ans,  sculp- 
teur en  porcelaine,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Nord,  de- 
meurant Faubourg  Saint-Martin,  n»  219, 
lequel  a  dit  n'avoir  eu  connaissance  des 
écrits  ou  placards  incendiaires  que  par  les 
papiers  publics,  qu'il  na  pas  vu  d'un  bon 
œil  le  discours  d'Hébert  aux  Cordeliers, 
que  lui  et  d'autres  citoyens  craignaient 
que  de  semblables  propos  n'armassent  les 
citoyens  les  uns  contre  les  autres,  qu'un 
citoyen    Michel   Bourjat,  demeurant  rue 


02 


CHAPITHK  le^ 


JOUHNÉES  IIISÏOHIQUES  DE  LA  UÉVOIX'TION 


Xeuve-Sainl-Marlin,  lui  aurait  dit  qu'il  fal- 
lait altenilie  pour  juger  Hébert,  lequel 
pouvait  avoir  des  connaissances  que  d'au- 
ti'es  n'avaient  pas;  le  même  déclare  qu'un 
capitaine  de  l'armée  révolutionnaire  de  sa 
section  s'était  plaint  de  ce  qu'on  lui  avait 
pris  77  hommes  pour  les  envoyerau  Havre, 
et  qu'on  le  laissait  dans  l'inaction  ;  qu'é- 
tant décadi  dernier  à  Boulogne  prés  Paris, 
son  père,  qui  y  habite,  lui  avait  appris  que 
chez  un  charcutierdu  nom  dv  I,ouis  Drouet, 
dit  Dimanche,  on  avait  trouvé  8  cochons 
morts  dans  sa  cave,  qui  avaient  été  ven- 
dus par  la  commune,  que  cette  manœuvre 
devait  être  attribuée  aux  charcutiers  de 
Paris  qui,  par  ce  moyen,  trouvent  l'occa- 
sion de  fournir  leurs  pratiques  riches,  au 
prix  qu'ils  jugent  à  propos,  désapprovi- 
sionuent  ainsi  les  marchés  et  font  soull'rir 
les  patriotes  ; 

2»  Pierre  Lalouette,  âgé  de  38  ans,  tour- 
neur en  porcelaine  et  capitaine  de  la  4« 
compagnie  de  la  section  du  Nord,  demeu- 
rant Faubourg  Saint-Denis,  n°  71,  lequel 
déclare  ne  connaître  ni  les  auteurs,  ni 
même  les  afficheurs  des  écrits  incendiaires, 
qu'en  ce  qui  concerne  les  subsistances,  il 
sait  qu'à  la  Chapelle,  chez  un  marchand 
de  vins,  il  se  distribue,  plusieurs  fois  par 
décade,  du  porc  frais  à  raison  de  34  sols  la 
livre,  qu'un  boucher  de  Paris  avait  un  étal 
à  la  Villette  et  fournissait  cette  commune, 
surtout  ses  pratiques  riches  et  égoïstes, 
qui  envoyaient  chercher  leur  viande  audit 
lieu,  à  raison  de  20  sols  la  livre; 

3°  Louis-Hippolyle  Autin,  âgé'de  29  ans, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Nord,  demeurant  Faubourg 
Saint-Denis,  no22,  lequel  a  dit  qu'à  la  Cha- 
pelle se  vend  du  cochon  vivant,  du  cochon 
frais  et  salé  bien  au-dessus  du  maximum, 
sans  préjudice  d'autres  denrées  en  maga- 
sin qu'on  ne  portait  point  à  l*aris,  ce  qui 
entravait  l'approvisionnement; 

4"'  Jean  Cordier,  âgé  de  41  ans,  vannier, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Poissonnière,  demeurant  aux  l*e- 
liles-Ecuries,  Faubourg  Saint-Denis,  n"  39, 
lequel  prétend  avoir  ouï  dire  qu'une  partie 
de  l'armée  révolutionnaire  était  rentrée 
dans  Paris,  qu'il  croit  que  la  pénurie  des 
denrées  provient  de  ce  que  les  riches  pro- 


priétaires s'approvisionnent  à  un  prix  su- 
périeur au  maximum,  et  par  ce  moyen 
empêchent  les  denrées  de  venir  aux  mar- 
chés de  Paris,  qu'il  sait  qu'on  a  cherché  à 
établir  uu  marché  à  la  Chapelle  pour  y 
vendre  de  la  viande  de  difréreiites  espèces; 

;>"  Tliéodure-loussaint  Diouet,  âgé  de 
34  ans,  graveur  et  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  l'Observatoire, 
lequel  fait  connaître  qu'un  certain  Gre- 
nier, rue  des  Bourguignons,  approvisionne 
la  section  en  beurre  et  en  œufs,  que  la 
viande  s'y  distribue  avec  ordre  et  qu'il  ne 
s'est  jamais  apcr(;u  du  moindre  trouble; 

0"  Jean- Louis  Lefèvro,  âgé  de  30  ans, 
menuisier  et  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Observatoire, 
demeurant  rue  Neuve-Sainle-Geneviève, 
lequel  a  déclaré  qu'ayant  été  nommé,  au 
mois  d'août  dernier,  pour  vérifier  les 
comptes  des  administrateurs  des  Subsis- 
tances, il  a  assisté  à  plusieurs  séances  où 
il  était  question  de  n'admettre  que  ceux 
qui  avaient  des  pouvoirs  illimités,  que  ces 
comptes  n'ont  jamais  été  rendus,  parce 
que  les  assemblées  étaient  tumultueuses, 
qu'on  y  faisait  souvent  la  motion  de  faire 
ouvrir  les  magasins  et  de  faire  arrêter  les 
administrateurs  et  le  maire,  que  l'intention 
de  plusieurs  des  membres  était,  paraît-il, 
d'enlever  l'administration  à  la  Municipalité 
pour  la  laisser  aux  boulangers,  qu'enfin 
la  Convention  nationale  avait  cassé  cette 
assemblée  pur  décret;  que,  quant  aux  sub- 
sistances, il  sait  qu'il  y  a  quelques  jours, 
la  municipalité  d'xVrpajon  ou  de  Longju- 
meau  avait  saisi  8  porcs  sur  le  sieur  Gué- 
nard,  chargé  de  nourrir  les  ouvriers  tra- 
vaillant aux  armes; 

7°  Claude  Campenou,  âgé  de  42  ans, 
imprimeur  et  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Observatoire, 
demeurant  rue  Saint-Jacques,  n"  104,  le- 
quel déclaie  avoir  ouï  dire  qu'à  l'assemblée 
des  Cordeliers  l'on  avait  tenu  des  discours 
tendant  à  exciter  une  insurrection,  ce  qui 
lui  avait  causé  beaucoup  de  peine,  ainsi 
qu'à  ceux  qui  en  avaient  été  témoins. 

2"v  ventôse  an  II  (11  heures). 
Original,  signé  d'Ardouin,  de  Hébert,  de  La- 
loueUc,    d'Aulin,    de    Cordier,   de   Drouet,   de 
Lelèvre  et  de  Camponon,  4.  iV,,  W  70, 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


93 


154.  —  Déclarations  d'habitants  de  la 
section  de  Bonne-Nouvelle,  reçues  par  An- 
toine-Marie Maire,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  savoir  : 

1"  Nicolas  Saillant,  âgé  de  413  ans,  de- 
meurant rue  de  la  Lune,  n°  115,  lequel  si- 
gnale l'accaparementdes comestibles,  ainsi 
qu'il  est  justifié  par  les  visites  des  com- 
missaires du  Comité  révolutionnaire  chez 
ditl'érenls  citoyens,  qui  tous  avaient  du  co- 
chon salé  du  poids  de  72, 100  et  113  livres,  qui 
a  été  distribué  aux  pauvres  au  prix  du  maxi- 
mum et  remboursé  au  propriétaire  de  la 
marchandise.  Déclare  avoir  appris  du  ci- 
toyen Papillot,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  Villette,  que  les  officiers 
municipaux  avaient  permis  aux  bouchers 
de  l'endroit  de  vendre  la  viande  18  et 
20  sols  la  livre,  que  l'un  d'eux  même  l'avait 
Tendue  24  sols  et  avait  préféré  la  vendre  à 
la  Villette  plutôt  qu'à  Paris; 

2"  Antoine  Saurey,  âgé  de  38  ans,  de- 
meurant rue  de  la  Lune,  n»  104,  lequel 
rapporte  qu'un  boucher,  qui  avait  un  étal 
rue  Feydeau,  a  cessé  de  le  tenir  et  ne  vend 
plus  qu'à  la  Chapelle,  au  prix  de  24  sols  la 
livre,  et  ses  pratiques  de  Paris  vont  y  ache- 
ter de  la  viande  ; 

3»  Vincent-Marie  Guin,  âgé  de  41  ans, 
demeurant  rue  des  Filles-Dieu,  n°  334, 
lequel  observe  que  l'Assemblée  générale 
de  la  section  lui  paraît  être  dans  les  bons 
principes,  quoique  des  malveillants  cher- 
chent à  la  troubler,  mais  que  l'on  redouble 
de  surveillance  pour  découvrir  les  pertur- 
bateurs de  l'ordre  public,  et  que  pour  les 
marchands  qui  vendent  au-dessus  du  maxi- 
mum, ils  sont  -traduits  au  Déparlement 
de  Police  à  la  Mairie. 

22  ventôse  an  II. 
Original,  signé  des  déclarants   et  de  Maire, 
A.  JV.,  W  76,  n»  3. 

lao.  —  Déclarations  de  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Cité,  reçues  par  Etienne  Masson,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

1°  Etienne  Guiraudet,  âgé  de  39  ans, 
apothicaire,  rue  de  la  Juiverie,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Cité,  lequel  a  dit  n'avoir  aucuns  rensei- 
gnements à  donner  sur  le  placard  sédi- 


tieux à  lui  représenté,  ni  sur  les  autres 
objets  de  subsistance  ou  de  salut  public 
dont  on  l'a  entretenu,  que  les  fonctions 
multiples  qu'il  remplit  ne  lui  ont  pas  per- 
mis de  sortir  de  la  Commune,  que  le  Co- 
mité dont  il  est  membre  a  envoyé,  la  veille, 
à  l'accusateur  public  près  le  Tribunal  ré- 
volutionnaire un  procès-verbal  constatant 
que  des  femmes  de  communes  avoisinant 
Paris  ont  été  induites  en  erreur,  ce  qui  a 
été  cause  qu'elles  ont  apporté  chez  des 
particuliers  et  furtivement  des  denrées  ; 

2°  Jean-Jacques  Leiris,  âgé  de  27  ans, 
serrurier,  demeurant  au  Marché -Neuf, 
n"  40,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  Cité,  lequel  déclare 
savoir,  relativement  aux  subsistances,  que 
le  citoyen  Vaillant,  marchand  de  fer,  rue 
d'Enfer,  près  la  place  Saint-Michel,  ayant 
fait  route,  la  dernière  décade,  du  côté 
d'Etampes,  a  été  mis  en  état  d'arrestation 
dans  une  commune  appelée  Etrechy,  où 
l'on  arrêtait  toutes  subsistances,  même  le 
morceau  de  pain  dont  pourrait  être  pourvu 
le  voyageur.  Ajoute  que,  dans  le  courant 
de  la  dernière  décade,  la  section  de  Marat 
avait  amené  sur  le  carreau  du  Marché-Neuf 
une  voiture  chargée  de  beurre  et  d'œufs, 
que  le  comparant,  accompagné  des  ci- 
toyens Vanheck  et  Faucille,  a  demandé 
que  la  vente  ne  se  fit  pas  au  milieu  de  la 
place,  mais  bien  le  long  d'un  mur,  où  l'on 
a  fait  ranger  les  citoyens  en  haie,  ce  à 
quoi  les  citoyens  de  la  section  de  Marat  ont 
obtempéré,  après  avoir  cependant  menacé 
de  remporter  les  denrées  dans  leur  sec- 
tion ; 

3°  Charles  Nicolas,  âgé  de  40  ans,  me- 
nuisier, carré  du  Pont-Rouge,  n"  4,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Cité,  lequel  a  dit  que  son  Comité  a 
envoyé  hier  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal un  procès -verbal  constatant  les 
craintes  inspirées  aux  citoyennes  Saute- 
reau  et  La  Place,  habitant  à  la  Chapelle- 
sous-Crécy,  qui  apportaient  à  Paris  des 
provisions  pour  y  vivre  pendant  leur 
séjour,  et  que  le  commissaire  aux  acca- 
parements a  dû  envoyer  également  la 
déclaration  d'une  marchande  qui  fournis- 
sait des  denrées  au  Marché-Neuf  et  qui  a 
dit  que  si  elle  n'apportait  plus  ni  beurre 


01 


CHAPITRE  !•='.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  l.A  RÉVOLUTION 


ni  œufs,   c'est  ([u'elle  en   était  empochée 
par  les  municipalités  environnantes; 

4°  Jean-François  Gomard,àgé  de  38  ans, 
lapidaire,  rue  de  la  Vieille  -  Draperie, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Cité,  lequel  a  dit  avoir  été 
entendu,  il  y  a  trois  jours,  par  le  citoyen 
Ilarny  relativement  aux  provisions  anie- 
nées   au  Marché -Neuf  par  la  section  de 

Marat. 

2'2  ventôse  an  II. 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  îlasson, 
A.  n".,  W76,  no  3. 

^56.  —  Déclarations  de  citoyens  de  la 
section  de  Popincourt,  reçues  par  Antoine- 
Marie  Maire,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  savoir  : 

1"  Simon-Guillaume  Boyer,  âgé  de  20  ans, 
demeurant  rue  de  la  Roquette,  n°  40,  le- 
quel a  dit  par  rapport  aux  subsistances 
que,  loin  d'être  abondantes  dans  la  sec- 
lion,  au  contraire  elles  font  défaut,  qu'il 
ne  peut  pas  dire  que  ce  soit  par  la  faute 
d'aucuns  de  ses  concitoyens,  qu'à  la  vé- 
rité, il  n'y  a  que  le  Marché-Neuf  pour  les 
trois  sections,  Popincourt,  Montreuil  et 
Quinze- Vingts,  qu'au  surplus,  ces  jours 
derniers,  il  n'y  avait  que  2  voilures  d'œufs 
pour  l'approvisionnement  des  trois  sec- 
lions,  ce  qui  fait  que  la  dislribulion  n'a 
pu  être  proportionnelle;  de  plus,  il  dé- 
clare que  le  citoyen  Caillieux,  administra- 
teur de  police,  accompagné  de  deux  gen- 
darmes, s'est  transporté  au  marché  pour 
y  mettre  de  l'ordre,  et  qu'il  s'y  est  trouvé 
quelques  malintentionnés,  diffamant  un 
épicier  de  la  rue  du  Faubourg,  prétendant 
qu'il  avait  vendu  du  beurre  mauvais  à 
32  sols  la  livre,  que  le  fait  fut  reconnu 
absolument  faux  par  les  dépositions  des 
citoyens  présents,  qui  ont  certifié  qu'il 
avait  vendu  sa  marchandise  au  maximum, 
et  qu'elle  était  bonne.  Ajoule  le  déclarant 
que  l'on  a  eu  des  soupçons  sur  les  ouvriers 
de  la  manufacture  des  glaces,  rue  de 
Reuilly,  que  l'on  a  même  dénoncés  comme 
voulant  produire  des  mouvements  contre- 
révolutionnaires  par  rapport  aux  subsis- 
tances, les  renseignemenls  recueillis  par 
les  citoyens  Cordas  et  Caillieux  ont  dé- 
montré que  le  fait  était  faux  et  que  ces 
ouvriers  étaient  dans  les  bons  principes. 


Déclare  encore  que  le  maximum  n'est  pas 
suivi  au  marché,  que  celui  qui  paye  le  plus 
cher  enlève  les  marchandises  et  que  le 
pauvre  s'en  passe.  L'esprit  public  est  uni- 
versellement bon  et  tûul  à  fait  dans  les 
principes  montagnards.  Quant  à  ceux  qui 
ont  voulu  troubler  la  tranquillité  et  avilir 
les  autorités  constituées,  ils  ont  été  arrêtés 
et  incarcérés  à  Picpus,  ils  se  nomment 
Rarry,  ci-devant  prêtre,  et  Choquet,  huis- 
sier; 

2°  Jean-Ferdinand  Schwerdfeger,  âgé  de 
62  ans,  rue  Saint-Sébastien,  n°  21,  lequel 
atteste  les  mêmes  fails  et  déclare,  en  outre, 
que  l'on  a  dénoncé  au  Comité  révolution- 
naire un  ari'êté  de  la  commune  de  Co- 
lombes interdisant,  sous  peine  d'amende, 
d'amener  aucunes  denrées  à  Paris; 

3°  Pierre  Courtois,  âgé  de  35  ans,  mem- 
bre du  (Comité  révolutionnaire,  demeurant 
rue  Popincourt,  lequel  observe  que  le  dé- 
faut de  marchés  établis  dans  chaque  sec- 
tion nuit  beaucoup  à  l'approvisionnement 
des  citoyens  de  la  section  de  Popincourt, 
vu  que  les  comestibles  arrêtés  à  leur  bar- 
rière sont,  par  ordre  de  l'administration 
de  Police,  vendus  au  marché  des  trois 
sections,  qui  est  sur  celle  des  Quinze- 
Vingts; 

4''Guillaume-MarieFleuriot,  âgéde44ans. 
demeurant  rue  de  la  Roquette,  n"  35,  dé- 
pose des  mômes  fails. 

22  ventôse  an  II. 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Maire, 
A.  N.,  W  76,  n"  3. 

157.  —  Déclarations  d'habitants  de  la 
rue  Sainl-André-des-Arls,  reçues  par  An- 
toine-Marie Maire,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  en  présence  de 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  : 

1°  Jean-Baptiste  Lohier,  âgé  de  56  ans, 
demeurant  rue  [Saint -AndréJ  des-Arcs, 
n°  68,  lequel  a  dit  qu'à  l'avant-dernier  mar- 
ché aux  veaux,  une  voiture  de  veaux,  passant 
rue  Saint-André,  fut  arrêtée  vis-à-vis  la  rue 
de  l'Eperon  par  le  citoyen  Ducroquel,  com- 
missaire aux  accaparements  de  la  section 
de  Marat,  qui  fit  tirer  de  cette  voiture 
36  œufs  dans  un  panier,  un  lapin  et  un 
dindon  que  portail  le  voiturier  à  une  des- 
tination particulière  ;  le  lendemain  ou  le 


INSTRUCTION  DV  PROCES  DICS  HÉBKUTISTES 


surleudemuia ,  il  a  été  rapporté  au  dé- 
clarant qu'il  fut  vendu  des  comestibles 
dans  l'enceinle  de  la  ci-devant  maison  des 
Coi'deliers,  que  parmi  ces  comestibles,  il 
y  avait  du  poisson  qui  s'est  trouvé  gàlé, 
cèdent  les  acquéreurs  murmurèrent beau- 

I     coup,  enlr'aulres  une  cuisinière; 

{         2"  Jean-Etienne  Brochet,  âgé  de  40  ans, 

i  demeurant  rue  Saint-André-des  ArtSjn^-iS, 
lequel  dit  qu'il  est  à  sa  connaissance  per- 
sonnelle  que    deux    particuliers,    dont  il 

j  ignore  les  noms,  se  sont  plaints  des  vexa- 
tions qu'ils  épiouvaient  de  la  part  de  l)u- 
croquet,  sur  la  déclaration  par  eux  faite 
au  Comité  qu'il  leur  était  venu  de  province 
36  œufs,  un  lapin  et  un  dindon,  que  ces 
particuliers  demandèrent  à  Ducroquel  s'ils 
auraient  leur  part  de  ladite  provision  et 
qu'il  leur  répondit  que  les  36  œufs  se- 
raient pour  30  personnes  et  qu'ils  pren- 
draient leur  tour  pour  en  avoir,  s'il  en 
restait; 
3°  Joseph  Bergez,  âgé  de  49  ans,  agent 

I  du  Conseil  exécutif,  rue  [Saint-André]  des 
Arcs,  n"  112,  lequel  dit  à  l'égard  des  sub- 
sistances avoir  entendu  parier  qu'il  s'était 

[  Ycndu  aux  Cordeliers  du  poisson  gàlé, 
qu'il  s'y  est  vendu  également  des  œufs  et 
du  beurre  ; 

4°  Edme-Jacques-Philippe-Jarry,  âgé  de 
34  ans,  courrier  au  Département  de  la 
Guerre,  demeurant  rue  [Saint-André]  des 
Arcs,  n"  oO,  lequel  déclare  avoir  ouï  dire 
qu'il  s'était  vendu  aux  ci-devant  Cordeliers 
du  poisson  gâté,  et  qu'il  a  été  arrêté,  le  10 
de  ce  mois,  36  œufs,  un  lapin,  un  dindon 
et  quelques  perdreaux  par  Ducroquel, 
commissaire  aux  accaparements, qui  a  re- 
fusé de  les  remettre  au  citoyen  qui  se 
présentait  avec  sa  lettre  d'avis  et  lui  a  dit 
qu'il  prendrait  son  tour  et  qu'il  en  aurait, 
s'il  y  en  avait. 

l'ï  ventôse  an  II. 
Original,  signé    des  déclarants   et  de  Maire, 
A.N.,  W78,  n»  3. 

138.  —  Délibération  du  Conseil  munici- 
pal de  la  commune  d'Emile,  constatant  la 
venue  du  citoyen  Thiéry,  commandant  en 
chef  de  la  section  des  Amis  de  la  patrie, 
avec  3  officiers  et  un  détachement  de 
60  républicains  de  la  force  armée,  qui  ont 


reçu  mandat  de  Ilanriot,  général  en  chef 
de  Paris,  de  surveiller  les  malveillants  qui 
entravent  les  arrivages  de  marchandises 
pour  les  besoins  de  Paris,  signalant  les 
marchés  clandestins  pour  les  légumes  et 
les  œufs,  qui  se  liennent  à  Montmagny  et 
à  Villetaneuse,  ce  qui  empêche  l'approvi- 
sionnemenL  des  marchés  d'Emile,  la  cherté 
des  porcs,  qui  se  vendent  sur  pied  au 
marché  d'Emile  au  delà  de  20  sols  la  livre, 
co  qui  ne  permet  pas  aux  charcutiers  de 
Paris  et  autres  de  s'approvisionner,  dé- 
clarant également  que,  la  loi  du  maximum 
étant  rigoureusement  appliquée,  les  mar- 
chands qui  d'ordinaire  approvisionnent 
les  marchés,  n'y  viennent  plus  et  vendent 
en  cachette,  invitant  ses  frères  d'armes  à 
faire  connaître  ces  menées  sourdes  au 
S.uis-culolto  Hanriot,  afin  que  les  braves 
Parisiens  trouvent  leurs  subsistances  là 
où  elles  doivent  être  apportées,  avec  lettre 
d'envoi  de  cette  délibération  par  les  admi- 
nislrateurs  des  Subsistances  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  afin 
de  le  mettre  à  même  de  rechercher  et  dé- 
couvrir les  malveillants  qui  cachent  les 
objets  d'approvisionnement  ou  veulent  les 
vendre  à  des  prix  excessifs. 

22,  24  ventôse  an  II. 
Copie  conforme  et  original,   signé  de  Cliani- 
peaux  et  de  Duinez  (2  pièces),  A.  N.,  "W  70, 
n»  5. 

139.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  Provins,  voulant  pourvoir  de 
toutes  ses  forces  aux  besoins  pressants  et 
multipliés  qu'éprouvent  actuellement  et 
plus  que  jamais  ses  frères  de  la  Commune 
de  Paris,  et  prévenir  les  déclaralions  frau- 
duleuses des  marchands,  voituriers  et 
autres  qui  exportent  de  leur  commune 
toute  espèce  de  denrées,  de  subsistances 
de  première  nécessité,  qu'ils  disent  être 
destinées  à  Paris,  quoique  leur  intention 
ou  leur  habitude  soit  de  les  disséminer 
dans  tout  autre  lieu,  décidant  do  déployer 
toute  l'activité  de  sa  surveillance  légale  et 
civique  pour  faciliter,  procurer,  assurer  à 
ses  frères  de  la  Commune  de  Paris  tous 
les  comestibles  et  denrées,  y  compris  porc 
salé,  lard,  beurre,  volaille,  œufs,  poisson, 
dont  ils  auraient  besoin  ou  qui  leur  se- 


96 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


niieiil  envoyt's  par  les  niarcliands,  vnilu- 
riers  ou  approvisionneurs  quelconques, 
décidant  en  outre  que  copie  littérale  du 
présent  arrêté  sera  adressée  au  Comité 
fîénéral  des  Subsistances,  à  l'accusateur 
public  près  le  Tribunal  révolutionnaire  de 
Paris  et  à  la  municipalité  dudil  Paris,  pour 
ne  laisser  aucun  doute  sur  les  dispositions 
fraternelles  des  membres  composant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  com.mune  de 

Provins. 

22  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Louvct  et  de 
Cliaiiipeaux,  administrateurs  au  Département 
des  Subsistances  de  la  municipalité  de  Paris, 
A.  N.,  W  76,   n»  3. 

160.  —  Arrêté  de  la  municipalité  de 
Provins,  considérant  qu'il  importe  de 
déjouer  les  manœuvres  des  malveillants, 
qui  cherchent  à  faire  croire  h  une  disette 
de  denrées  en  détournant  les  approvi- 
sionnements de  la  Commune  de  Paris, 
chargeant  le  Comité  révolulionnaire  de 
Provins  de  protéj^er  de  tout  son  pouvoir 
la  circulation  des  denrées  destinées  à 
Paris,  d'ouvrir  un  registre  afin  de  recevoir 
les  déclarations  des  citoyens  qui  désire- 
raient envoyer  toute  espèce  de  denrées, 
notamment  en  beurre,  œufs,  volaille, 
gibier,  porc  salé,  décidant  de  faire  une 
proclamation  à  l'elfet  d'instruire  les  ci- 
toyens des  moyens  qu'employent  les  mal- 
veillants pour  amener  une  disette  factice 
et  occasionner  dans  Paris  un  soulèvement 
qui  deviendrait  fatal  à  lu  République,  de 
les  inviter  à  surveiller  et  dénoncer  ceux 
qui,  à  la  faveur  des  ténèbres  de  la  nuit, 
font,  dans  les  communes  environnantes, 
des  accaparements  de  toutes  denrées  de 
première  nécessité,  à  seconder  de  tout 
leur  pouvoir  l'approvisionnement  de  Paris 
et  à  s'imposer  même  les  privations  que 
l'amour  de  leurs  frères  de  Paris  et  de  la 
Patrie,  mère  commune,  pourra  leur  sug- 
gérer. 

23  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Champeaux  et  de 
Dumez,  administrateurs  au  Département  des 
Subsistances  de  la  municipalité  de  Paris,  A.  N., 
W  81. 

161. — Déclarations  des  administrateurs 
des  Subsistances  de  la  Commune  de  Paris, 


reçues  par  Claude-Emmanuel  l.anne,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolulionnaire,  sa- 
voir : 

1°  Pierre  liasse -Champeaux,  adminis- 
trateur des  Subsistances  de  la  Commune 
de  Paris,  lequel  a  dit  n'avoir  d'autres  ren- 
seignements à  donner,  relativement  aux 
manœuvres  que  les  ennemis  de  la  chose 
publique  pourraient  employer  pour  alar- 
mer le  peuple  sur  les  subsislanccs  et  le 
porler  à  une  insurrection,  que  les  faits 
suivants  :  1° le  nomméDucroquet, commis- 
saire aux  accaparements  de  la  section  de 
Maral,  après  avoir  fait  naître  les  plus  vives 
inquiétudes  touchant  les  subsistances,  avait 
proposé  de  se  porter  en  masse  au  Conseil 
général  de  la  Commune  avec  les  Droits  de 
l'Homme  voilés,  ce  qui  eut  lieu,  comme  il 
put  le  constater  en  sa  qualité  de  membre 
de  la  Commune,  mais  sans  avoir  vu  si  les 
Droits  de  l'Homme  étaient  voilés;  2°  en  sa 
qualité  d'officier  municipal,  surtout  d'ad- 
ministrateur, se  trouvant  au  commence- 
ment de  la  dernière  décade  sur  le  quai 
de  la  Vallée,  il  fut  abordé  par  le  commis- 
saire de  police  et  plusieurs  particuliers 
qui  réclamèrent  7  ou  8  paniers  de  denrées, 
mais  le  citoyen  Ducroquet,  au  mépris  de 
l'arrêté  du  Corps  municipal  qui  autorisait 
l'arrivage  des  denrées  à  destination,  les  fit 
déposerdans  un  magasin,  où  ayant  reconnu 
qu'un  certain  nombre  de  ces  denrées 
étaient  susceptibles  de  se  gâter,  il  en 
ordonna  la  remise  immédiate  aux  proprié- 
taires, contrairement  à  son  habitude, peut- 
être  en  raison  de  la  présence  du  commis- 
saire ;  3°  Le  même  déclarant  signale  un 
abus,  c'est  la  revente,  par  des  acheteurs  de 
poisson  d'eau  douce,  d'une  carpe  de  40  sols 
pour  6  à  7  livres  et  d'une  anguille  de 
3  livres  pour  8  livres  ;  4°  de  même  il  cite  un 
citoyen  du  village  de  Cachant,  d'où  vien- 
nent des  légumes  pour  Paris,  qui  vend  3,  4 
et  5  sols  un  chou  que  les  revendeuses  font 
payer  12,  13  et  20  sols  ;  5°  dans  son  senti- 
ment, r'une  des  causes  principales  qui  a 
momentanément  empêché  l'abondance  des 
bois  à  Paris,  c'est  le  refus,  par  les  autori- 
tés constituées  de  Clamecy,  de  lâcher  leurs 
écluses.  Le  même  déclarant  mentionne  l'op- 
position du  maire  de  Meaux  à  l'envoi  des 
denrées  à  Paris,  parce  qu'on  lui  refusait  du 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


9-; 


sucre  et  du  savon,  la  conduite  d'individus 
deMontmagny  et  de  Groslay  qui  ont  leurs 
caves  pleines  de  pommes  de  terre  et  qui 
préfèrent  les  laisser  gâter  et  pourrir  plutôt 
que  de  les  envoyer  à  Paris,  l'opposition  du 
maire  de  Lagny  à  l'envoi  à  Paris  de  9  fro- 
mages qu'une  femme  habiluéeàen  porter 
à  Paris  voulait  faire  sortir  ; 

2°  Pierre-Alexandre  Louvet,  adminis- 
trateur des  Subsistances,  qui,  au  sujet 
des  manœuvres  employées  pour  alarmer 
le  peuple  sur  les  subsistances,  dépose  des 
faits  suivants  :  1"  Dans  la  section  de 
l'Homme-Armé,  quelques  individus  cher- 
chent à  semer  des  inquiétudes  sur  les  sub- 
sistances, ce  qui  est  du  reste  le  cas  dans 
plusieurs  sections,  et  l'on  invite  le  peuple 
à  se  lever  en  masse  par  le  moyen  des  pla- 
cards affichés  sur  les  murs,  que  d'ailleurs 
il  n'a  pas  vus;  2°  les  autorités  constituées 
de  Meaux,  de  Lagny,  de  Claye,  de  Fran- 
ciade,  de  Longjumeau  et  une  bonne  partie 
des  communes  avoisinant  Paris  s'opposent 
au  passage  des  denrées  et  comestibles; 

3»  Pierre  Dumez ,  administraleur  des 
Subsistances,  demeurant  rue  de  la  Harpe, 
lequel,  au  sujet  des  manœuvres  tendant  à 
alarmer  sur  les  subsistances,  dépose  des 
faits  suivants  :  1°  Il  sait  que  la  section  de 
Marat,  dont  l'un  des  orateurs  était  un 
nommé  Ducroquet,  s'est  portée  en  masse 
à  la  Commune,  et  a  entendu  dire  qu'il  a 
été  affiché  des  placards  invitant  le  peuple 
à  se  lever  en  masse;  2°  les  autorités  cons- 
tituées des  communes  avoisinant  Paris,  no- 
tamment Meaux,  l.agny  et  Belleville,  s'ef- 
forcent d'empêcher  l'arrivée  des  subsis- 
tances à  Paris  ; 

4°  Annet  Gougeaud,  père,  tailleur,  de  la 
section  de  Marat,  lequel  se  borne  à  dire 
que  dans  sa  section,  sur  la  proposition  de 
Ducroquet,  l'assemblée  a  arrêté  qu'elle 
irait  en  masse  à  la  Commune,  mais  rejeta 
en  passant  à  l'ordre  du  jour  une  partie 
de  la  même  proposition  tendant  à  voiler 
les  Droits  de  l'Homme,  à  l'instar  de  la  So- 
ciété des  Cordeliers,  si  la  pénurie  des 
subsistances  continuait  à  se  faire  sentir. 

23  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé    de    Champeaux,   de  Louvet, 
de    Dumez,  d'Annet   Gougeaud   et  de   Lanne, 
A.  N.,  W  78. 

T.  XI. 


163.  —  Déclarations  de  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Sans-Culottes,  reçues  par  Etienne  Fou- 
cault, juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
savoir  : 

1°  Germain  Félix,  charron,  rue  Saint- 
Victor,  n"  104,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Sans-Culottes, 
lequel  rapporte  qu'on  avait  dit  dans  la 
Société  populaire  de  sa  section  qu'il  fallait 
aller  à  la  Convention,  pour  qu'elle  s'occu- 
pât sans  relâche  de  l'instruction  publique, 
comme  étant  le  seul  moyen  de  consolider 
la  République,  qu'il  fallait  que  le  peuple 
se  levât  encore  une  fois,  afin  de  contraindre 
la  Convention  à  mettre  l'instruction  à 
l'ordre  du  jour  ;  qu'il  sait  qu'il  est  arrivé, 
le  20  courant,  par  le  coche  d'eau,  environ 
3,000  ou  3,500  œufs  en  plusieurs  paniers, 
apportés  par  une  femme  qui  descendit 
chez  la  femme  Chevalier,  logeuse,  rue  Co- 
peau, chez  laquelle  demeuraient  plusieurs 
députés,  entre  autres  La  Revellière-Lé- 
peaux.  Pilastre  et  Leclerc,  dont  le  dernier 
est  arrêté  et  les  deux  autres  en  fuite,  que, 
le  lendemain,  cette  marchande  d'œufs  a 
déclaré  qu'elle  n'allait  chez  la  susdite  Che- 
valier que  pour  y  loger;  les  œufs  furent 
portés  au  marché,  par  ordre  du  Comité, 
pour  y  être  distribués  au  maximum,  que 
lors  de  la  vente  des  œufs,  cette  femme  vint 
réclamer  une  indemnité,  en  disant  qu'elle 
n'achèterait  pas  des  œufs  à  18  sois  la  dou- 
zaine, pour  les  amener  de  vingt-cinq  lieues 
à  Paris  et  les  donner  au  maximum,  que 
la  marchande  en  question  avait  aussi  en- 
viron 25  livres  de  beurre; 

2°  François  -  Marie  Marchant,  âgé  de 
29  ans,  imprimeur,  rue  des  Fossés-Saint- 
Viclor,  n"  32,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Sans-Culottes, 
lequel  déclare  qu'il  y  a  12  jours,  une 
dispute  sur  l'instruction  publique  s'éleva 
dans  la  Société  populaire  de  la  section  des 
Sans-Culottes,  et  que  plusieurs  des  mem- 
bres demandèrent  l'envoi  à  la  Convention 
d'une  pétition  à  l'effet  de  rapporter  le  pre- 
mier article  du  décret  relatif  à  l'instruc- 
tion publique,  que  la  rédaction  de  cette 
pétition  fut  confiée  au  déclarant,  avec 
Dardelle  et  Hanriot,  commandant  général, 
elle  fut  présentée,  le  lendemain,  à  l'As- 

7 


98 


CHAPITRE  I»'.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


semblée  généralo  qui  l'adopta,  iniprimt'o 
et  soumise  à  l'approbation  des  47  autres 
sections. 

Ajoute  qu'il  y  a  8  jours,  il  fut  réveillé  à 
4  heures  3  (juarts  du  matin,  par  un  bruit 
considérable  sous  ses  fenêtres,  et  aperçut 
une  voiture  de  campagne,  chargée  do 
beurre  et  d'œufs,  que  des  citoyennes  se  fai- 
saient délivrer  avec  violence,  et  montèrent 
même  dans  la  voiture  pour  voir  s'il  y  avait 
encore  des  œufs,  qu'il  aperçut  une  se- 
conde voiture  dans  la  rue  de  Fourcy,  sur 
le  côté  du  Panthéon-Français,  également 
entourée  d'une  multitude  de  femmes  et 
d'hommes  du  poste  de  gendarmerie  de  la 
rueNeuve-Sainle-Geneviève,  qu'il  les  somma 
de  faire  conduire  celte  voiture  sur  le  mar- 
ché voisin  de  la  porte  Saint-Marceau,  que 
les  gendarmes  étaient  tranquilles  specta- 
teurs du  pillage  et  n'avaient  point  requis 
d'officier  civil,  qu'au  dire  de  plusieurs  fem- 
mes, huit  jours  auparavant,  ils  avaient  fait 
apporter  des  paniers  par  leur  tambour 
pour  emporter  du  beurre  et  des  œufs;  qu'à 
la  fin  de  la  distribution,  un  panier  de  10 
à  12  livres  de  beurre  fut  emporté  par  le 
sieur  Chiquot,  fruitier,  rue  des  Fossés- 
Saint- Victor,  n"  33,  mais  les  femmes,  s'en 
étant  aperçues,  se  l'adjugèrent,  et  comme 
elles  prétendaient  qu'il  devait  y  avoir  chez 
ce  particulier  un  dépôt  de  beurre  et  d'œufs, 
la  force  armée  de  la  section,  ayant  vérifié 
le  fait,  ne  trouva  ni  beurre  ni  œufs,  ajou- 
tant que  les  œufs  débarqués  sur  le  port 
furent  portés  chez  la  citoyenne  Chevalier, 
logeuse,  rue  Copeau; 

3°  Jacques  Leblond,  âgé  de  33  ans, 
commissaire  du  Comité  révolutionnaire, 
demeurant  rue  des  Fossés-Saint-Rernard, 
n"  4,  lequel  dit  connaître  le  citoyen  Mi- 
chaud  depuis  le  10  août  1792  et  avoir  été 
nommé  en  même  temps  que  lui,  au  mois 
d'avril,  membre  du  Comité  révolutionnaire, 
mais  n'a  jamais  remarqué  en  lui  aucun 
fait  de  nature  à  faire  douter  de  son  patrio- 
tisme, le  considérant  comme  un  homme 
franc,  qui  ne  cherchait  pas  à  tromper  le 
peuple,  et  l'a  même  vu,  en  pleine  Société, 
faire  des  reproches  à  des  citoyens  pris  de 
vin  et  manquant  de  mœurs  et  leur  dire 
que  ce  n'était  pas  ainsi  que  se  conduisaient 
des  hommes  se  prétendant  républicains, 


qu'il  a  vu  plusieurs  fois  les  aristocrates 
crier  contre  lui,  notamment  lors  de  la 
journée  du  31  mai.  Déclare  en  outre  qu'une 
marcluuule  ayant  fait  porter  chez  la  femme 
Chevalier,  logeuse,  rue  Copeau,  plus  de 
3,000  (iMifs.débanjués  du  coche,  le  Comité 
n'ayant  pas  pensé  qu'une  telle  quantité 
d'd'iifs  pût  être  consommée  dans  une  seule 
maison,  a  cru  devoir  les  faire  distribuer 
par  petites  portions  au  marché  de  la  place 
Maubert  ; 

Dit  également  qu'il  a  fait  arrêter  chez  la 
femme  Chevalier,  par  ordre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  le  nommé  Leclerc,  qui 
s'y  était  réfugié  avec  La  Revellière-Le- 
peaux  et  Pilastre.  Ajoute  ([u'il  croit  voir 
un  complot  formé  pour  diviser  les  pa- 
triotes, attendu  que,  depuis  iW  jours  ou 
3  semaines,  il  entend  crier  partout  contre 
les  Comités  révolutionnaires  et  civils,  ainsi 
que  contre  les  Sociétés  populaires,  et  qu'à 
son  avis,  ce  sont  des  meneurs  qui  cher- 
chent à  égarer  le  peuple  ; 

4°  Claude -Guillaume  Mariette,  âgé  de 
31  ans,  demeurant  rue  du  Bon-Puits,  n'3, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Sans-Culottes,  lequel  dépose 
dans  le  même  sens  que  les  précédents  té- 
moins, en  ajoutant  qu'il  a  vu  sur  les  pa- 
niers contenant  les  œufs  des  cartes  sur 
lesquelles  était  écrit  le  nom  de  la  femme 
Chevalier,  qu'il  croit  à  l'existence  d'un  com- 
plot à  l'effet  de  diviser  les  patriotes,  mais 
sans  pouvoir  en  révéler  aucun  indice; 

5°  Antoine-François  Cartier,  âgé  de 
4d  ans,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Sans-Culottes,  de- 
meurant rue  des  Fossés -Saint- Bernard, 
n°  10,  lequel  confirme  la  déclaration  du 
citoyen  Leblond  relativement  aux  œufs,  en 
ajoutant  qu'il  y  avait  60  livres  de  beurre 
et  que  la  distribution  du  tout  a  été  faite 
au  prix  du  maximum,  tant  au  carrefour 
de  la  rue  Moulîetard  qu'à  la  place  Maubert; 

6°  Jean-François  Poulain,  âgé  de  28  ans, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  d(î  la 
section  des  Sans-Culottes,  demeurant  rue 
Saint-Victor,  n°  93,  lequel  déclare  que  la 
distribution  des  œufs  s'est  faite  à  la  porte 
Saint-Marceau  et  à  la  place  Maubert,  au 
prix  du  maximum,  observant  que  deux  pa- 
niers d'œufs  ont  été  amenés  dans  la  cour 


LXSTKUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


00 


du  Comité  et  distribués  h  certaines  per- 
sonnes; 

7'  Jean-Claude  Dory,  Agé  de  60  ans, 
membre  du  Comité  civil  de  la  section  des 
Sans-Culottes,  demeurant  rue  Saint- Vic- 
tor, n»  68,  lequel  dit  avoir  vu  au  Comité 
de  la  section  une  femme  qu'on  avait  ar- 
rêtée, parce  qu'elle  avait  2  paniers  d'œufs 
et  une  certaine  quantité  de  beurre. 

23  venlôse  an  II  (Il  heures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Foucault, 
A.N.,  W  77,  no26. 

164.  —  Déclaration  de  Marguerite  Lucas, 
âgée  de  42  ans,  demeurant  rue  Saint- 
Nicaise,  chez  le  citoyen  Charbonnier, 
commissaire  de  police,  reçue  par  Etienne 
Foucault,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  dudit  Tribunal,  laquelle 
a  dit  qu'il  y  a  environ  15  jours  une  ci- 
toyenne de  la  campagne  a  été  conduite 
chez  le  citoyen  Charbonnier,  commissaire 
de  police  de  la  section  des  Tuileries,  et 
I  a  déclaré  avoir  600  œufs  et  une  soixantaine 
I  de  livres  de  beurre,  qui  ont  été  distribués 
I  partie  à  la  cuisinière  et  au  portier  du  mi- 
nistre de  la  marine,  et  le  reste  à  diffé- 
rentes personnes. 

23  ventôse  an  II  (5  heures  de  relevée). 
Original ,  signé  de  Fouquier  et   de  Foucault, 
A.  JV.,  W  76,  n»  8. 

lôî).  —  Déclarations  de  membres  des 
Comités  civil  et  révolutionnaire  de  la  scc- 
i  tion  de  l'Arsenal,  reçues  par  Pierre-Noël 
i  Subleyras,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
ilulionnaire,  savoir  : 

I  1°  Jean-Philippe  Violet,  âgé  de  60  ans, 
j membre  du  Comité  civil  de  la  section  de 
ll'Arsenal,  demeurant  rue  Antoine,  n°227, 
!  lequel  a  dit  n'avoir  connaissance  d'aucuns 
!  discours  ni  complots  tendant  soit  à  affa- 
jmer  Paris,  soit  à  troubler  la  tranquillité 
jpublique,  soit  à  nuire  à  la  Révolution,  que 
■la  section  de  l'Arsenal  est  fort  tranquille, 
iet  qu'il  n'est  venu  au  Comité  dont  il  est 
membre  aucun  renseignement  de  nature 
à  faire  soupçonner  du  désordre  ou  des 
projets  contre -révolutionnaires,  que  les 
fournisseurs  des  subsistances  y  sont  sur- 
veillés,  qu'il  'a  entendu  un  nommé  Bel- 


homme  dire  en  Assemblée  générale  que 
l'on  ne  manquerait  pas  de  viande,  si  on 
voulait  la  payer  ; 

2°  François-Louis  Arnoull,  âgé  de  60  ans, 
demeurant  quai  des  Ormes,  près  la  rue  de 
l'Etoile,  commissaire  du  Comité  civil  de  la 
section  de  l'Arsenal,  lequel  a  dit  ne  point 
connaître  les  causes  de  la  disette  de  comesti- 
bles à  Paris  ou  de  l'empêchement  d'arrivage 
des  denrées,  que  la  section  est  tranquille, 
ainsi  que  les  assemblées,  que  l'espoir  du 
maximum  promis  par  la  Convention  natio- 
nale donne  beaucoup  de  confiance  rela- 
tivement aux  subsistances,  que  les  Comités 
de  la  section  apportent  le  plus  grand  zèle 
dans  toutes  leurs  opérations,  et  que  la 
Société  populaire  s'occupe  actuellement 
de  son  épuration  ; 

3"  Jean  Le  Sappeur,  maçon  à  Paris,  rue 
des  Prêtres- Saint-Paul,  n"  8,  lequel  rap- 
porte avoir  ouï  dire  que  des  individus  se 
rendaient  sur  les  routes  pour  acheter  des 
subsistances,  qu'un  boucher,  nommé  Bel- 
homme,  a  été  mis  en  état  d'arrestation, 
de  même  que  sa  femme,  celle-ci  pour  avoir 
refusé  de  vendre  de  la  chandelle,  quoiqu'elle 
en  eût  chez  elle,  qu'il  n'a  connaissance 
d'aucuns  propos  ou  discours  pouvant  faire 
soupçonner  des  projets  contre-révolution- 
naires, et  que  la  section  est  très  tranquille  ; 

4°  Nicolas  Barrucand-Chalier,  âgé  de 
42  ans,  teinturier,  rue  Saint- Antoine, 
n°  249,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  sa  section,  lequel  dit  n'avoir 
aucun  renseignement  sur  le  défaut  d'arri- 
vage des  denrées,  ni  sur  la  disette  factice 
qu'on  a  cherché  à  faire  naître  chez  le 
peuple,  que  la  crainte  de  manquer  de 
vivres  a  donné  aux  citoyens  l'idée  de 
diviser  leur  famille,  ce  qui  fait  que  par 
malveillance  ou  par  précaution  certains  ont 
au  delà,  tandis  que  d'autres  manquent  du 
nécessaire,  ce  qui  exigerait  certaines  me- 
sures, qu'il  n'a  été  tenu  dans  sa  section 
aucun  propos  de  nature  à  troubler  l'ordre 
public,  mais  qu'un  foyer  d'agitation  résulte 
de  l'existence  de  faux  patriotes,  entre  au- 
tresun  nommé  Haiiy,  instituteur  desSourds- 
et-Muels,  qui  s'est  fait  un  parti  et  a  été 
dénoncé  par  son  Comité  à  celui  de  sûreté 
générale,  qu'une  autre  cause  réside  dans 
le  relâchement  de  quelques  fonctionnaires 


ioo 


CHAPITRE  I' 


JOtJUNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


l)ul»lics  en  ce  qui  concerne  les  mesures 
révolutionnaires  et  le  maintien  de  Tordre 
public,  ayant  remarqué  que  les  arrêtés 
de  la  ('onimune  étaient  envoyés  indistinc- 
tement à  la  section,  au  Comité  révolu- 
tionnaire, au  Comité  civil  et  à  la  Société 
populaire,  et  par  ce  fait  risquaient  de 
rester  inexécutés.  Enfin  il  dit  avoir  observé 
non  dans  sa  section,  parce  qu'il  y  aurait 
mis  ordre,  que  dans  les  cabarets  et  les 
assemblées  publiques  on  voyait  souvent 
les  mêmes  individus,  qui,  n'ayant  pas  de 
moyen  d'existence,  ne  pouvaient  subsister 
(jue  par  des  procédés  extraordinaires,  ce 
à  quoi  il  serait  urgent  de  remédier  ; 

5"  Antoine-FrançoisDeray,  dgédeSl  ans, 
pâtissier,  rue  Saint-Antoine,  n''211, mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  sa  sec- 
lion,  lequel  dit  savoir  par  un  nommé  Ter- 
ret,  lieutenant  des  canonniers  de  la  sec- 
tion, que  des  femmes  au  nombre  de  plu- 
sieurs milliers  arrêtaient  sur  les  chemins 
les  voitures  portant  des  subsistances  à 
Paris,  les  faisaient  retourner,  que  les  ha- 
bitants des  campagnes,  pour  priver  Paris 
de  vivres,  mangeaient  eux-mêmes  leurs 
œufs,  leurs  volailles,  et  se  partageaient 
leurs  veaux,  leurs  cochons  et  moulons,  et 
qu'on  se  proposait  même  d'établir  à  Paris 
une  réserve  pour  les  comestibles; 

Le  même  rapporte  que,  le  lendemain  du 
jour  où  fut  proclamée  la  loi  sur  les  secours 
à  accorder  aux  parents  des  volontaires, 
étant  à  boire  dans  un  cabaret  de  la  rue 
Saint-Antoine  avec  le  citoyen  Mantienne 
et  trois  autres  individus,  la  conversation 
s'engagea  sur  les  subsistances,  et  l'un 
d'eux,  employé  au  Comité  de  salut  public 
pour  l'arrestation  des  suspects,  dit  qu'il  y 
avait  assez  longtemps  (]ue  Paris  faisait  la 
loi  aux  campagnes,  et  qu'il  était  temps 
qu'elles  la  lui  lissent  à  leur  tour,  propos 
qui  indigna  Mantienne,  qui  fit  observer 
que  ce  n'était  pas  le  langage  d'un  patriote. 

Le  déclarant  ajoute  que  son  Comité  avait 
vu  avec  étonnement  que,  malgré  de  fré- 
quentes représentations  au  ministre  de  la 
guerre,  celui-ci  avait  conservé  des  intri- 
gants et  faux  patriotes,  tels  que  Boula, 
ancien  contrôleur  des  fermes  et  président 
d'une  commission  au  Port-la-Montagne,et 
Dumas,  serrurier,  actuellement  chef  de 


l'artillerie  au  même  port,  qui  a  été  dé- 
noncé pour  avoir  tiré  sur  les  patriotes, 
tant  au  Champ  de  Mais  que  le  10  août,  et 
pour  être  un  royaliste; 

Ledit  Deray  dit  encore  que  sa  section 
est  tranquille  et  marche  dans  les  prin- 
cipes, grâce  à  son  Comité,  dénonce  toute- 
fois le  nommé  Haûy,  ancien  interprèle  du 
lyran  et  de  l'Amirauté,  instituteur  des 
Aveugles,  intrigant  el  faux  patriote,  qui  a 
cherché  à  faire  de  son  établissement  un 
foyer  de  fanatisme,  ayant  fait  afficher  dans 
tout  Paris  qu'on  pouvait  aller  y  entendre 
la  messe.  Son  compagnon  Guersin,  ayant 
élé  mis  en  état  d'arrestalion,  Haûy  profita 
de  l'offre  du  salpêtre  à  la  Convention  par 
la  section  de  l'Arsenal  pour  intercéder  en 
faveur  de  ce  Guersin,  auteur  d'un  écrit  aris- 
tocratique, mais  Haiiy  fut  tancé  d'impor- 
tance, et  la  section  fil  publier  dans  les 
journaux  un  arrêté  portant  que  ce  n'était 
pas  en  son  nom  que  Guersin  avait  été 
réclamé. 

24  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Violet,  d'Arnôult,  de  Le 
Sappeur,  de  Barrucand,  de  Deray  et  de  Subley- 

ras,  A.  N.,  W  78. 

166.  —  Déclaration  de  François  Remy, 
âgé  de  44  ans,  marchand  de  vins,  rue  du 
Rocher,  n"  631,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  République, 
reçue  par  Pierre-André  Coffiiihal,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  por- 
tant qu'étant  domicilié  près  de  la  barrière 
de  Monceaux,  il  a  été  à  même  de  consta- 
ter à  deux  reprises  que,  lorsqu'il  arrivait 
des  pommes  de  terre,  des  femmes  arrê- 
taient la  voiture  et  s'emparaient  de  son 
contenu,  qu'un  particulier  qui  avait  amené 
pour  4o  livres  de  pommes  de  terre,  re- 
çut pour  tout  payement  4  livres  10  sols 
et  vint  en  pleurant  se  plaindre  au  décla- 
rant, qui  s'informa  quelles  étaient  les 
personnes  qui  étaient  montées  sur  sa  voi- 
ture et  apprit  que  l'une  d'elles,  nommée 
Marianne,  demeurait  au  coin  des  rues  de 
l'Arcade  et  de  la  Pépinière,  une  autre, 
nommée  Morelle  ou  Bonnel,  rue  Saint-La- 
zare, n°  442,  qu'elles  procédèrent  à  la  dis-  I 
tribution;  ajoute  que  la  marchande,  après 
avoir  été  pillée,  vint  trouver  le  déclarant   j 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


101 


et  lui  dit  que  si  l'on  ne  protégeait  pas  les 
marchands  qui  venaient  à  Paris,  ils  ne 
viendraient  plus,  qu'en  ce  qui  la  con- 
cerne, elle  n'avait  jamais  vendu  ses  den- 
rées à  la  campagne  et  les  avait  toujours 
portées  directement  à  Paris,  observant 
que  cette  marchande,  qu'il  connaît,  passe 
pour  une  très  honnête  femme  ; 

Pour  ce  qui  touche  les  bouchers,  le 
comparant  a  déclaré  ne  pas  savoir  où  pas- 
sait la  viande,  qu'il  était  chargé  de  sur- 
veiller et  de  faire  débiter  la  viande  chez 
le  citoyen  Cordier,  rue  du  Rocher,  n°  634, 
que  chez  ce  boucher  il  a  été  distribué  dans 
l'espace  de  10  jours  4,300  livres  de  viande, 
au  prix  du  maximum,  et  qu'il  en  a  été  dé- 
bité chez  les  cinq  autres  bouchers  de  sa  sec- 
tion à  proportion,  mais  que  les  femmes  qu 
viennent  s'approvisionner  ne  sont  jamais 
contentes,  quoiqu'elles  aient  de  la  viande 
en  suffisante  quantité,  qu'elles  cherchent  à 
exciter  le  désordre,  insultent  la  garde  et  les 
autorités  constituées,  qu'une  femme,  dont 
il  ne  se  remet  pas  le  nom,  a  failli  être 
tuée,  ayant  été  terrassée  par  la  citoyenne 
Legros,  femme  d'un  ci-devant  domes- 
tique; que  celle-ci  habite  avec  sa  mère, 
rue  de  la  Pépinière,  et  qu'elles  sont 
connues  toutes  deux  pour  profiter  des 
différentes  disettes  factices  à  l'effet  de 
mettre  le  désordre,  exciter  le  trouble  et 
soulever  toutes  les  autres  femmes,  qu'elles 
sont  enfin  une  espèce  de  lléau  public; 

A  l'égard  des  œufs,  déclare  le  compa- 
rant qu'un  nommé  Perrin,  domicilié  rue 
du  Rocher,  maison  Pigalle,  connu  depuis 
longtemps  pour  s'occuper  de  l'approvi- 
sionnement de  Paris,  avait  ramassé  dans 
les  environs  1,400  œufs  pour  les  vendre  à 
la  Halle,  qu'arrivant  le  soir  très  chargé,  à 
cause  de  la  volaille  et  des  lapins  qu'il  ap- 
portait, il  mit  le  tout  sur  la  voiture  d'un 
individu  de  sa  connaissance,  en  le  priant 
de  déposer  le  chargement  rue  de  Clichy, 
que  dès  que  les  œufs  furent  déchargés,  le 
commissaire  aux  accaparements  de  la  sec- 
tion arriva,  saisit  les  œufs,  puis  arrêta  le 
marchand,  qui  fut  mené  à  la  Mairie,  où  il 
fut  relâché,  étant  connu  comme  un  mar- 
chand de  l'approvisionnement  de  Paris, 
qu'à  la  section  les  œufs  lurent  distribués 
au   prix   du   maximum,  qu'il  y  en  a  eu 


beaucoup  de  cassés,  de  sorte  que  le  mar- 
chand a  subi  une  grosse  perte. 

A  l'égard  des  vins,  ce  qui  fait  du  tort  à  ce 
commerce,  c'est  que  les  vins  achetés  dans 
le  pays  viennent  tous  avec  destination  pré- 
cise, et  sur  le  port  il  reste  très  peu  de  vins  en 
vente,  au  surplus  une  foule  d'individus,  qui 
no  sont  pas  marchands,  viennent  acheter 
du  vin  pour  le  revendre  et  réaliser  des 
bénéfices  sans  le  vendre  en  détail. 

24  ventôse  an  II  (iO  heures  du  matin). 

Original,  signé  de  Remy  et  de  Coffinhal, 
A.  N.,  W  76,  n°  1. 

A  cette  déposition  est  annexée  une  déclara- 
tion faite  au  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  République,  le  21  ventôse,  au  sujet  d'une 
femme  qui  avait  emporté  clandestinement,  dans 
une  hotte,  environ  50  livres  de  viande  qu'elle 
avait  livrée  au  citoyen  Lebel,  restaurateur  trai- 
teur, cour  des  Ecuries. 

167.  — Déclaration  de  Pierre- Jean-Fran- 
çois Vaillant,  âgé  de  48  ans,  marchand  de 
fer,  rue  d'Enfer-Saint-Michel,  n°732,  reçue 
par  Etienne  Masson,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  faisant  connaître 
que,  le  18  de  ce  mois,  passant  àEtrechy  près 
d'Etampes,  il  a  été  arrêté  et  fouillé,  que 
ceux  qui  l'ont  fouillé  et  qui  étaient  des 
autorités  constituées  dudit  lieu,  lui  ont 
déclaré  que,  s'il  portait  à  Paris  ou  en  ex- 
portait quelques  denrées,  fut-ce  même  un 
pâté,  ils  s'en  empareraient,  et  qu'ayant 
observé  à  ces  citoyens  qu'ils  agissaient 
contre  la  loi,  ils  ne  lui  ont  l'ien  répondu. 

24  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,   signé   de    Vaillant   et  de  Masson, 
A.  N.,  W  76,  n°  3. 

168.  —  Déclarations  de  membres  des 
Comités  révolutionnaire  et  civil  de  la  sec- 
lion  des  Piques,  reçues  par  Charles  Ilarny, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  savoir  : 

lo  Pierre -Robert  Montallier,  âgé  de 
33  ans,  épicier,  rue  de  Gaumartin,  n"  799, 
membre  du  Comité  civil  de  la  section  des 
Piques,  lequel  a  dit  qu'il  y  a  environ 
li)  jours,  rue  du  Mont-Blanc,  a  été  arrêtée 
une  voiture  contenant  3  sacs  de  pommes 
de  terre,  que  l'on  a  conduite  à  la  section 
afin  de  déban^asser  le  voilurier  de  la  foule 
qui  l'entourait  pour  se  les  faire  délivrer 
avec  violence,  qu'on  a  distribué  ces  pommes 
de   terre  au  prix  de  50  sols  le  boisseau; 


102 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


le  môme  fait  s'est  produit,  rue  tle  Cau- 
marLin.au  préjuilice  d'une  femme  (jui  ap- 
portait (iiielques  douzaines  d'œufs  à  trois 
de  ses  enfants  demeurant  dans  cette  rue; 

Déclare  ne  pouvoir  rien  dire  de  parti- 
culier au  sujet  du  bruit  qui  a  couru  qu'il 
fallait  une  insurrection  ; 

2°  Jean- Baptiste-Georges  fiuilleniard, 
menuisier,  rue  Neuve-des-Matliurins,n°827, 
membre  du  Comité  civil  de  la  même  sec- 
tion, lequel  dit  avoir  vu,  il  y  a  à  peu  prés 
15  jours,  deux  voitures,  dont  une  le 
matin  et  l'autre  sur  les  2  heures,  conte- 
nant des  denrées,  qu'on  a  conduites  au 
Comité  pour  éviter  le  pillage,  que  l'on  a 
vendu  sur  place  ce  qui  était  dans  l'une 
des  voitures  et  l'autre  a  été  envoyée  à  sa 
destination  ; 

3°  Claude  Vaillant, âgé  de  3G  ans,  peintre, 
rue  Saint-Lazare,  n"  4SI,  membre  du 
Comité  révolulionnaire,  lequel  a  dit  avoir 
appris  d'une  marchande  de  lait  qui  s'ap- 
provisionne du  côté  de  Gonesse,  que  le 
maire  de  Bonneuil  empêche  son  passage, 
pour  qu'elle  ne  vienne  pas  à  Paris. 

24    ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  des  déclarants  et  de  Harnj, 
A.  N.,  W  7G,  n»  3. 

109.  —  Déclarations  de  membres  des 
Comités  civil  et  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Bonnet-Rouge,  reçues  par  Claude- 
Emnianuel-Joseph  Lanne,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolulionnaire,  savoir  : 

1"  Pierre -Martin  Court,  ex-menuisier, 
rue  de  Sèvres,  n°  1270,  membre  du  Comité 
civil  de  la  section  du  Bonnet-Rouge,  lequel 
rapporte  qu'un  étalier  d'une  bouchère  de 
la  rue  de  Sèvres,  près  de  la  grande  rue  du 
Bac,  va  vendre  de  la  viande  à  Vaugirard, 
ce  qu'il  voit  de  mauvais  œil  ; 

2°  Philibert  Lutin,  charron,  rue  de  Gre- 
nelle, n"  32G,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  scclion  du  Bonnet-Rouge, 
lequel  fait  observer  qu'il  se  doute  de 
l'existence,  aux  environs  de  Paris,  de 
divers  dépôts  de  denrées,  notamment 
dans  un  n^oulin  sur  le  chemin  de  Chà- 
tillon  ; 

3°  Louis-Guillaume  Ballière,  ex-cocher, 
rue  de  Sèvres,  n"  990,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Bonnet- 


Rôuge,  lequel  déclare  n'avoir  aucun  ren- 
seignement à  donner,  sauf  qu'il  a  ouï  dire 
comme  tout  le  monde  qu'il  avait  été 
répandu  des  placards  dans  Paris  invitant 
à  l'insurrection,  sans  connaître  les  auteurs 
ni  les  placardours  ; 

4°  Etienne  Vernay,  ancien  limonadier, 
demeurant  rue  de  Sèvres,  n«1110,  membre 
du  Comité  révolulionnaire  de  la  section 
du  Bonnet-Rouge,  lequel  dit  avoir  appris 
dans  une  tournée  qu'il  vient  de  faire  du 
côté  de  Blois  et  Orléans,  par  ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  que  l'une  des 
causes  qui  empêchaient  l'arrivage  des 
denrées  et  comestibles  à  Paris,  c'est  que 
les  fermiers,  au  lieu  de  les  porter  dans 
les  marchés,  les  distribuaient  à  de  pré- 
tendus amis  qui  venaient  les  visiter. 

24  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,  signé   des  déclarants  et  de  Lanne, 
A.  N.,  W  76,  n"  3. 

170.  —  Déclarations  de  membres  des 
Comités  révolutionnaire  et  civil  de  la  sec- 
tion de  la  République,  reçues  par  Pierre- 
André  Coffmhal,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, savoir  : 

1°  Jacques  Jenvrin,  limonadier,  rue  du 
Faubourg-Sainl-Honoré,  n°  iiG,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  République,  lequel  a  dit  qu'il  est 
arrivé  plusieurs  fois  dans  la  section  que 
des  femmes  ont  arrêté  des  voilures  de 
pommes  de  terre,  conduites  pour  l'appro- 
visionnement de  Paris,  qu'elles  se  les  sont 
distribuées  et  les  ont  payées  ce  qu'elles 
ont  voulu,  que  ce  fait  est  encore  arrivé  la 
décade  dernière,  qu'il  n'a  reconnu  aucune 
des  femmes  qui  se  sont  livrées  à  ces  excès, 
qu'on  a  encore  arrêté  du  beurre  et  des 
œufs  qu'on  s'est  également  distribué,  mais 
qu'il  ne  connaît  pas  non  plus  ceux  qui  ont 
ari'êté  ces  dernières  denrées; 

2°  Louis  Liboron,  membre  du  Comité 
civil  do  la  même  section,  demeurant  nie 
de  Duras,  n»  12uG,  lequel  a  dit  que  toutes 
les  fois  qu'il  arrive  dans  sa  section  des 
denrées  pour  l'approvisionnement  de  Paris, 
les  femmes  entourent  les  marchands  et 
marchandes  et  se  les  font  distribuer,  in- 
sultant les  autorités  constituées,  qu'il  a 
observé  que  des  femmes  vendant  à  l'éven- 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


103 


taire  étaient  celles  qui  faisaient  le  plus  de 
bruit  pour  avoir  des  pains  de  beurre,  afin 
de  les  porter  dans  de  grosses  maisons,  qu'il 
venait  même  des  femmes  des  autres  sec- 
lions  de  Paris.  Ajoute  le  déclarant  que 
des  petits  enfants  allaient  chez  les  épiciers 
chercher  des  quarterons  de  beurre,  dont  on 
faisait  ensuite  des  livres  pour  vendre,  que 
deux  de  ces  enfants  ayant  été  amenés  de- 
vant lui,  ils  ont  dit  demeurer,  rue  Saint- 
Nicolas,  section  des  Piques,  qu'il  a  de  suite 
renvoyé  ces  enfants  devant  le  commis- 
saire de  police  de  cette  section,  qu'au  sur- 
plus, il  va  prendre  des  instructions  et  des 
renseignements  sur  les  provocations  au 
pillage  des  approvisionnements  et  les  fera 
passer  à  l'accusateur  public. 

24  ventôse  an  II  (l  heure  de  relevée). 
Originaux,  signés  de  Jenviin,  de  Liboron  et 
de  Coffinhal  (2  pièces),  A.  JV.,  W  78,  n"  3. 

171.  —  Déclarations  de  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
République,  reçues  par  Pierre-André  Cof- 
finhal, juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
savoir  : 

1°  Charles  Bernier,  membre  dudit  Co- 
mité, demeurant  rue  des  Saussaies,  n°1244, 
lequel  a  dit  que  l'on  avait  arrêté  dans  sa 
section  des  pommes  de  terre,  du  beurre 
et  des  œufs,  que  le  beurre  et  les  œufs 
avaient  été  distribués  par  le  Comité,  mais 
qu'il  ne  connaît  personne  de  ceux  qui  ont 
profilé  de  ces  distributions; 

2»  Guillaume  Bultin,  membre  dudit  Co- 
mité, demeurant  rue  de  la  Ville  l'Evêque, 
n°  1058,  lequel  dit  avoir  connaissance  de 
l'arrestation  de  pommes  de  terre  etd'œufs 
qu'on  conduisait  dans  Paris  et  qu'on  avait 
distribué  aux  femmes,  qu'il  ne  connaît 
personne  de  ceux  et  de  celles  qui  se  sont 
lii^rés  à  ces  excès  ; 

3»  Jean-Pierre  Fromentin,  membre  du 
Comité  civil  de  la  n)ême  section,  demeu- 
rant rue  des  Saussaies,  n°  1293,  lequel 
fait  mention  de  la  distribution  des  œufs  au 
Comité  civil,  ainsi  que  de  pommes  de  terre. 

24  ventôse  an  II. 
Originaux,  signés  des  déclarants  et  de  Cof- 
finlial  (3  pièces),  A.  N.,  W  76,  n°  3. 

172.  —  Déclaration  de  la  citoyenne  Gros- 
jean,  faclrice  à  la  Halle  aux  grains,  reçue 


par  les  administrateurs  du  Département 
des  Subsistances  et  approvisionnements 
de  la  Commune,  par  laquelle  elle  a  mani- 
festé son  étonnement  de  ce  que  les  com- 
munes de  Houdan,  Dreux,  Gallardon,  No- 
gent-en-Beauce  et  Etampes,  qui,  les  an- 
nées précédentes,  apportaient  à  Paris  beau- 
coup de  pois,  de  haricots  et  de  lentilles, 
n'apportent  plus  rien,  avec  lettre  d'envoi 
de  copie  de  cette  déclaration  par  les  admi- 
nistrateurs des  Subsistances  de  la  Com- 
mune de  Paris  à  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  près  le  Tribunal  révolution- 
naire. 

24  ventôse,  l'*"  germinal  an  II. 
Copie  conforme  et  original,   signé  de  Dumez 
et  Champeaux,  administrateurs (2 pièces),  A.  A'., 
W  78. 

173.  —  Dénonciation  du  citoyen  Sei- 
gneur, épicier  et  voilurier  à  Provins,  cons- 
tatant qu'aux  portes  de  cette  ville  il  y  a 
des  factionnaires  pour  s'opposera  la  sortie 
du  beurre,  des  œufs,  de  la  volaille  et  du 
gibier  destinés  à  l'approvisionnement  de 
Paris,  avec  lettre  des  administrateurs  du 
Département  des  Subsistances  à  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  près  le  Tribu- 
nal révolutionnaire,  recommandant  cette 
dénonciation  à  son  zèle  infatigable  et  à 
son  patriotisme,  si  précieux  aux  yeux  de 
tous  les  vrais  républicains. 

24,  25  ventôse  an  II. 
Copie  conforme  et  original  signé  (2  pièces), 
A.  N.,  W  7G,  n"  5. 

174.  —  Lettre  du  détachement  de  l'ar- 
mée révolutionnaire,  stationné  à  Pontoise, 
aux  sections  de  Paris,  en  particulier  celles 
de  Mutius-Scevola,  du  Pont -Neuf  et  de 
l'Unité,  déclarant  qu'ayant  été  occupés  à 
favoriser  l'approvisionnement  des  grains, 
ils  ont  trouvé  chez  les  fermiers  des  œufs 
et  du  beurre  cachés  dans  les  armoires  et 
même  sous  des  grains  dans  des  tonneaux, 
que  c'est  en  vain  que  depuis  trois  mois 
les  soldats  de  l'armée  révolutionnaire  de- 
mandent à  exercer  leur  surveillance,  si  l'on 
manque  de  tout  et  si  l'on  n'est  pas  en 
pleine  abondance  des  denrées  de  première 
nécessité,  la  disette  n'est  qu'apparente,  ils 
ont  demandé  à  faire  des  visites  domici- 
liaires, elles  ne   se  font  pas  ou  se  font 


104 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


mollement,  ils  réclament  l'envoi  de  com- 
missaires révolutionnaires  et  de  vrais 
Sans -culottes,  étrangers  aux  autorités 
constituées,  de  façon  à  déjouer  les  intri- 
gants qui  vont  dans  les  campagnes  enlever 
les  denrées  pour  les  vendre  à  plus  haut 
prix  dans  les  maisons  des  riches  et  des 
égoïstes;  ils  demandent  également  à  être 
chargés  d'escorter  et  de  faire  conduire  à 
Paris  ces  sortes  de  marchandises,  la  Com- 
mission des  approvisionnements  de  la 
République  n'ayant  fait  aucune  réponse  à 
la  requête  qu'ils  ont  adressée  à  ce  sujet;  dé- 
sireux qu'ils  sont  de  se  laver  des  calomnies 
dirigées  contre  eux  et  de  prouver  qu'ils 
n'ont  pas  cessé  d'être  républicains  monta- 
gnards, ils  terminent  en  attestant  que  la 
faiblesse  municipale  est  la  seule  cause  de  la 
pénurie  des  denrées  de  première  nécessité. 

Sans  'late  (avant  le  25  ventôse  an  II). 

Originaux  signés  et  copies  conformes  (5  piè- 
ces), A.N.,  W  77,  colo  26. 

L'exemplaire  adressé  à  la  section  de  Mulius- 
Scevola  a  été  lu  en  Assemblée  générale,  le  2 6  ven- 
tôse, et  renvoyé  à  l'accusai eur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire  ;  celui  de  la  section  Révolution- 
naire ou  du  Pont-Neuf  est  accompagné  d'une 
lettre  de  Nitot,  président  du  Comité  civil,  en 
date  du  29  ventôse,  annonçant  l'envoi  à  l'accu- 
sateur public  de  la  même  lettre,  en  exécution 
de  l'arrêté  pris  le  25  ventôse  par  le  Comité 
révolutionnaire. 

175.  —  Déclaration  d'Edouard  Poirier, 
âgé  de  41  ans,  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  section  de  Bonne-Nouvelle, 
demeurant  rue  Neuve-de-l'Egalité,  n°  293, 
reçue  par  Etienne  Masson,  juge  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  portant  que  le  ci- 
toyen Antoine-Edme  Bruneau,  rue  de  la 
Lune,  n°  127,  lui  a  écrit,  le  23  ventôse,  une 
lettre  pour  se  plaindre  de  la  saisie,  par  la 
municipalité  de  Mer-sur-Loire,  de  6  fro- 
mages blancs  de  16  à  18  sols  qui  lui  étaient 
envoyés  pour  sa  consommation  par  la 
citoyenne  Bourdon,  habitant  audit  lieu, 
avec  lettre  dudit  Bruneau  au  citoyen  Poi- 
rier, où  il  signale  la  confiscation  de  ces 
fromages,  attendu  qu'il  n'y  a  point  de  loi 
qui  défende  l'envoi  des  subsistances  si 
modiques  des  départements  à  Paris,  et 
demande  un  bon  pour  réclamer  ces  fro- 
mages à  la  municipalité  de  Mer-sur-Loire, 
en  faisant  valoir  qu'il  compte  sur  cette 


petite  provision  pour  suppléer  au  défaut 
de  viande,  qu'il  ne  peut  se  procurer,  malgré 
son  grand  ùge  de  74  ou  75  ans,  et  une 
autre  lettre  adressée,  le  18  ventôse,  par  le 
citoyen  Bourdon,  de  Vanvcs,  au  citoyen 
Bruneau  où  il  annonce  la  saisie  des  fro- 
mages qu'il  juge  mal  fondée,  attendu  qu'il 
ne  connaît  pas  de  loi  s'opposant  à  ce  que 
les  communes  fussent  parvenir  des  den- 
rées à  Paris,  car  alors  Paris  éprouverait 
une  toute  autre  pénurie. 

25  ventôse  an  II. 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.  N.,  W  76, 
n"  4. 

176.  —  Déclaration  du  citoyen  Montal- 
lier,  demeurant  rue  Caumartin,  n"  799, 
portant  que,  lorsque  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  il  y  a  15  jours,  envoya  dans 
toutes  les  sections  des  députalions  à  l'effet 
de  demander  d'un  commun  accord  à  la 
Commune  un  mode  uniforme  pour  toutes 
les  boucheries,  le  citoyen  Baurieux,  hor- 
loger, rue  du  Faubourg  -  Saint  -  Honoré, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, proposa  à  l'Assemblée  générale  de 
la  section  des  Piques  de  se  concerter  avec 
les  sections  des  Tuileries,  des  Champs- 
Elysées  et  de  la  République  pour  adopter 
un  mode  à  leur  convenance  et  empêcher 
la  sortie  des  vivres  de  leurs  limites,  signa- 
lant les  propos  que  ce  citoyen  aurait  tenus 
à  une  députalion  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre relativement  aux  déte- 
nus du  Temple,  qu'il  conviendrait  de  garder 
plus  étroitement,  propos  suivant  lesquels 
Paris  aurait  bien  mérité  d'avoir  conservé 
les  restes  de  cette  famille,  déclarant  enfin 
qu'avant  la  Révolution  ce  Baurieux  n'avait 
rien  et  que  depuis  il  a  acheté  une  maison 
de  plus  de  70,000  livres. 

25  ventôse  an  II. 
Original  non  signé,  A.  A'.,  W  76,  n"  4. 

177.  —  Dénonciation  contre  les  facteurs 
au  quai  de  la  Vallée,  exposant  que  le  ci- 
toyen Christophe,  regrattier,  demeurant 
rue  de  la  Grande-Truanderie  et  vendant 
sa  volaille  à  la  pointe  Saint-Eustache,  avait 
marchandé  à  un  fermier  des  poules  qui 
lui  avaient  été  laissées  à  48  livres  la  dou- 
zaine, mais  un  facteur,  survenant  à  la  fin  du 
marché,  surenchérit  et  fit  monter  le  prix 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


lOo 


à  66  livres  la  douzaine,  de  sorte  que  le  re- 
grattier  fut  obligé  de  n'en  prendre  qu'une 
demi-douzaine  pour  33  livres,  que  celte 
vexation  s'exerce  tous  les  jours  par  les 
facteurs  au  quai  de  la  Vallée,  de  telle 
sorte  que  les  gens  de  la  campagne  ne 
veulent  vendre  qu'à  eux  et  les  regrattiers 
ne  peuvent  rien  obtenir;  les  faits  en  ques- 
tion sont  attestés  par  les  citoyens  Chourre 
et  Perigot,  regrattiers,  rue  de  la  Grande- 

Truanderie. 

25  ventôse  an  II, 
Original,  signé  de  Delafosse,  chef  du  bureau 
des  observateurs  de  la  Police,  A.  N.,   W  7G, 
n"  5.      • 

178.  —  Lettre  de  Darras,  habitant  de  la 
commune  de  Liancourt,  au  Conseil  géné- 
ral de  la  Commune  de  Paris,  faisant  con- 
naître les  manœuvres  coupables  de  scélé- 
rats qui  vont  acheter  à  des  prix  exorbitants 
chez  les  particuliers  tous  les  comestibles 
dont  Paris  se  trouve  aujourd'hui  totale- 
ment dépourvu,  et  déclarant  que,  pour 
Jes  déjouer,  il  faut  prescrire  un  recense- 
ment exact  et  ensuite  une  réquisition  pro- 
portionnée, qu'il  en  est  de  même  pour  le 
beurre  et  les  œufs,  qu'il  en  vient  très  peu 
sur  les  marchés,  que  tout  est  acheté  et 
enlevé  la  veille  dans  chaque  commune, 
que  beaucoup  de  denrées  servent  à  ali- 
menter les  maisons  de  force  d'Argenlieu, 
Fitz-James,  Clermont-sur-Oise,  Noinlel  et 
Chantilly,  dénonçant  encore  un  autre  abus, 
savoir,  que  plusieurs  habitants  de  la  cam- 
pagne font  un  approvisionnement  particu- 
lier pour  des  parents  et  amis  dans  leur 
commune,  ce  qui  enlève  encore  le  peu 
qui  arrive  sur  le  marché,  offrant  à  cet 
égard  le  concours  de  la  Société  populaire 
de  Liancourt,  ladite  lettre  envoyée  à  Fou- 
quier-Tinville  par  Cham peaux  et  Dumez, 
administrateurs  des  Subsistances. 

(25  ventôse  an  II.) 
Copie  conforme   et  original  signé  (2  pièces), 
A.  N.,  W  76,  n»  5. 

179.  —  Déclaration  de  François  Roquet- 
Denoyers,  ci-devant  coiffeur  de  l'Opéra,  et 
présentement  traiteur  de  la  maison  d'ar- 
rêt de  la  rue  de  la  Bourbe,  y  demeurant, 
reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'étant 
traiteur   d'une   maison    d'arrêt  et   ayant 


2  hospices  de  malades  à  fournir,  il  est 
obligé  de  se  procurer  des  denrées  où  il  en 
Irouve,  et  s'étant  rendu  à  Sceaux  pour  y 
acheter  un  bœuf  pour  sa  semaine,  il  a  pu 
constater  un  abus  chez  les  marchands 
de  bœufs,  qui  vont  au-devant  de  ceux 
qui  les  amènent,  pour  les  acheter  sur  la 
route  au  taux  du  marché  et  les  revendre 
ensuite  un  prix  exorbitant,  que,  par  suite 
de  cette  manœuvre,  il  a  été  obligé  d'ache- 
ter un  bœuf  pesant  600  livres  pour  la 
somme  de  830  livres,  il  en  résulte  qu'il 
est  impossible  aux  bouchers  de  Paris  de 
s'approvisionner  pour  la  consommation  de 
la  ville;  que,  la  veille,  son  garçon  lui  dit 
d'un  air  étonné  que  tout  Paris  était  en 
l'air,  à  cause  de  l'arrestation  d'Héberl,  de 
toute  la  Commune  et  d'une  partie  des 
Cordeliers,  pour  une  fausse  conspiration, 
que  lui  déclarant  répliqua  que  c'était  tant 
pis  pour  eux,  s'ils  avaient  tourné  casaque, 
et  que  s'ils  voulaient  des  places  ou  impo- 
ser des  maîtres,  il  fallait  les  guillotiner, 
que  quant  à  lui,  il  ne  voulait  d'autre  maî- 
tre que  celui  que  la  loi  lui  donnerait. 

Le  môme  ajoute  que  Ronsin  était  venu, 
il  y  a  quelque  temps,  dîner  dans  la  mai- 
son d'arrêt  de  la  Bourbe  avec 2  personnes, 
et  que  Maillard  était  venu  également  dîner 
avec  3  ou  4  personnes. 

26  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Denoyers,  de  Fouquier  et 
d'Ardouin,  A.  N.,  W  là,  n»  4. 

180.  —  Déclarations  d'habitants  de  Gen- 
nevilliers  et  d'Asnières,  reçues  par  Charles 
Bravet,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, savoir  : 

1°  François  Bauché,  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  Gennevilliers,  âgé  de 
32  ans,  lequel,  par  addition  à  sa  déclara- 
tion du  21  ventôse,  dit  avoir  appris  par 
Charles  Allard,  boucher  de  sa  commune, 
que  les  fermiers  des  environs  de  Genne- 
villiers exigeaient  des  bouchers,  qui  vou- 
laient acheter  des  bœufs  ou  vaches,  qu'ils 
leur  fussent  payés  sur  pied  à  raison  de 
23  et  24  sols  la  livre.  Observe  au  surplus 
que  les  citoyens  d'Asnières  pourront  ren- 
seigner le  Tribunal  sur  les  manœuvres 
employées  pour  faire  manquer  les  subsis- 
tances; 


100 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  UE  LA  RÉVOLUTION 


2°  Louis-J;iC(iiies  Martin,  âgé  île  41  ans, 
maçon  à  Asnièros.  le(iuel  tlil  ne  pas  con- 
nailie  positivcrnont  les  causes  de  la  pé- 
iHiiie  di's  subsistances,  mais  croit  cepen- 
ilant  (ju'elle  ne  provient  que  des  manœu- 
vres des  malveillants  et  égoïstes,  ennemis 
de  la  Révolution,  qui  font  disparaître  les 
Jenrécs  et  bestiaux  par  des  moyens  qui 
lui  sont  inconnus,  de  manière  que  les  uns 
ont  tout  et  les  autres  rien,  que  sa  com- 
mune, comme  toutes  les  autres,  manquant 
de  viande,  le  Comité  de  surveillance  dont 
il  fait  partie,  requit,  le  28  pluviôse,  le 
citoyen  Eournier,  maire  de  la  commune, 
en  sa  qualité  de  marchand  de  moutons 
approvisionnant  les  marchés  de  Sceaux  et 
de  Poissy,  d'en  fournir  à  la  commune,  ce- 
lui-ci s'élant  rendu  au  Comité,  déclara 
qu'on  s'y  était  pris  trop  tard,  qu'il  avait 
vendu  depuis  quelques  jours  800  moutons, 
qu'il  ne  lui  en  restait  plus  qu'environ  80  qui 
étaient  trop  maigres,  ce  qui  dénote  de  sa 
part  de  la  malveillance,  attendu  qu'il  ne 
devait  pas  ignorer  les  besoins  de  la  com- 
mune. Le  déclarant  ajoute  ne  pas  savoir 
à  qui  ont  été  vendus  les  800  moutons,  ni 
ce  qu'ils  sont  devenus;  que  sui-  les  obser- 
vations qui  lui  furent  adressées  par  le  Co- 
mité au  sujet  des  motifs  de  la  vente  de  ces 
moutons,  le  sieur  Fournier  répondit  que 
c'est  parce  qu'il  craignait  qu'on  ne  les 
mit  incessamment  en  réquisition,  comme 
on  le  lui  avait  fait  entendre,  c'est  cette 
raison  qui  l'avait  déterminé  à  consentir 
ladite  vente; 

3°  François  Deloron,  âgé  de  41  ans,  ma- 
çon, officier  municipal  d'Asnières,  lequel 
dit  n'avoir  aucune  connaissance  de  toutes 
les  manœuvres  employées  par  les  ennemis 
de  la  chose  publique  pour  renverser  l'édi- 
fice de  la  liberté,  qu'il  s'aperçoit  bien 
chaque  jour  que  l'on  cherche  à  augmenter 
la  pénurie  des  subsistances,  mais  qu'il  n'a 
encore  pu  pénétrer  cette  intrigue,  qu'il 
redoublera  d'efforts  et  de  surveillance 
pour  en  découvrir  les  auteurs  ; 

4°  François-Joseph  Fournier,  âgé  de 
34  ans,  cabaretier  et  regrattier,  membre 
du  Comité  de  surveillance  d'Asnières, 
lequel  dit  n'avoir  aucune  connaissance 
des  manœuvres  que  les  ennemis  du  peuple 
emploient  pour  le  priver  de  subsistances, 


mais  croit  que  des  visites  domiciliaires 
pourraient  donner  là- dessus  de  grands 
éclaircissements. 

20  venlûso  an  II  (I  heure  de  relevée). 
Original,   signé    de   Bauché,   de   Martin,   de 
Deloron,    de   Fournier   et   de   Cravet,    A.  N., 
W  70,  no  7. 

181.  —  Déclaration  de  Louis-Jacques 
Coutureur,  âgé  de  22  ans,  armurier,  ordi- 
nairement et  présetitement  à  Paris  pour 
ses  alfaircs,  logé  rue  Saint- Germain- 
l'Auxerrois,  n°  12,  chez  le  citoyen  Cheval- 
lier, reçue  par  Gabriel-Toussaint  Scellier, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolution- 
naire, portant  que,  de  passage  à  Toury, 
commune  entre  Orléans  et  Etampes,  la 
diligence  dans  laquelle  il  se  trouvait  fut 
arrêtée,  sous  prétexte  de  s'assurer  s'ils 
n'avaient  pas  avec  eux  des  vivres  ou  autres 
denrées,  que  deux  de  ses  camarades  de 
voyage  descendirent  et  furent  conduits, 
soit  au  corps  de  garde,  soit  à  la  munici- 
palité, qu'à  leur  retour,  ils  dirent  à  lui 
déclarant  et  aux  autres  voyageurs  qu'ils 
avaient  vu  des  comestibles  de  toute  espèce 
et  des  denrées  de  première  nécessité,  qui 
s'y  trouvaient  en  dépôt,  que  celte  com- 
mune se  permettant  ainsi  de  dévaliser  tous 
les  voyageurs  et  autres  citoyens  qui  amè- 
nent des  provisions  à  Paris,  il  ne  fallait 
pas  s'étonner  d'après  cette  manœuvre  si 
le  défaut  de  subsistances  s'y  faisait  sentir 
d'une  manière  aussi  inquiétante,  que  l'un 
des  deux  citoyens  qui  lui  a  rapporté  ces 
faits  se  nomme  Arnaud,  fils  d'un  officier 
municipal  de  Paris,  demeurant  rue  Fa- 
vart,  n°  4,  lequel  pourra  fournir  des  ren- 
seignements plus  positifs. 

Déclaration  analogue  faite  par  Charles 
Massicard,  âgé  de  43  ans,  marchand  de 
bois  à  Saint-Aignan  (Loir-et-Cher),  pré- 
sentement à  Paris,  chez  le  sieur  Cheval- 
lier, qui  a  ajouté  que  sur  les  représenta- 
lions  faites  pai'  le  citoyen  Arnaud  à  la  com- 
mune de  Toury,  relativement  au  danger 
que  pouvait  entraîner  sa  conduite,  il  lui 
avait  été  répondu  par  les  officiers  muni- 
cipaux qu'ils  y  étaient  autorisés  par  une  loi. 

20  ventôse  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original,   signé  de  Contureur,  de  Massicard 
et  de  Scellier,  A.  A'.,  W  70,  n»  8. 


INSTRUCTION  DU  PUOGÈS  DES  HÉBERTISTES 


10"; 


182.  —  Déclaration  de  Jean -Charles- 
Pierre  Lesire,  ancien  cullivaleur  et  mem- 
bre du  Conseil  général  de  la  Commune  de 
Paris,  demeurant  quai  de  l'Union,  n»  20, 
reçue  par  Etienne  Foucault,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  faisant  con- 
naître qu'il  a  toujours  regardé  le  manque 
de  subsistances  comme  factice,  qu'il  en 
donne  pour  preuve  une  lettre  du  maire  de 
la  commune  de  Pécy,  district  de  Provins, 
aux  termes  de  laquelle,  au  marché  de 
Nangis,  distant  de  14  lieues  de  Paris,  le 
beurre  ne  valait,  en  février  1794  (v.  st.), 
que  18  sols  la  livre  et  les  œufs  24  sols  le 
quarteron,  prix  Relativement  peu  considé- 
rable pour  Paris,  ce  qui  l'a  confirmé  dans 
l'idée  que  les  denrées  étaient  aussi  abon- 
dantes qu'à  l'ordinaire  et  que  les  malveil- 
lants seuls  pouvaient  en  empêcher  l'arrivée 
à  Paris. 

Le  déclarant  ajoute  que,  depuis  un  mois, 
occupé  à  assister  à  la  vente  du  poisson, 
qui  se  fait  tous  les  jours,  quai  de  l'Union, 
section  de  la  Fraternité,  il  s'était  informé 
auprès  des  différents  conducteurs  de  bar- 
ques s'il  y  avait  abondance  de  cette  den- 
rée, plusieurs  lui  répondirent  qu'il  y  avait 
quantité  de  barques  pleines  de  poisson, 
tant  dans  le  canal  de  Briare  qu'à  Saint- 
Mammès,  qu'il  en  a  prévenu  le  Comité  des 
Subsistances,  qui  a  fait  son  devoir  à  cet 
égard,  car  il  vient  d'arriver  6  barques. 

Le  même  rapporte  que,  siégeant  au  Con- 
seil général,  il  a  entendu  la  lecture  d'une 
pétition  de  la  section  de  Marat,  levée  en 
masse,  suivant  laquelle  cette  section  an- 
nonçait qu'elle  allait  voiler  les  Droits  de 
l'Homme,  que  le  peuple  était  trompé  et 
qu'on  voulait  le  faire  périr  de  faim;  le 
Conseil  général  a  reçu  cette  pétition  avec 
la  dignité  qu'on  lui  connaît  et  a  calmé  les 
inquiétudes  de  la  section  en  exposant  les 
moyens  mis  en  œuvre  pour  faire  arriver  à 
Paris  les  subsistances. 

2G  venlôse  an  II  (2  lieures  de  relevée). 
Original ,  signé   de   Lesire    et    de   Foucault, 
A.N.,  W  77,  n"  17. 

183.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Homme-Armé 
(aux  administrateurs  du  Département  des 
Subsistances),  avec  lettre  d'envoi  de  Lou- 


vet,  administrateur,  à  Fouquicr-Tinville, 
dénonçant  la  conduite  des  bouchers  de 
Paris  qui,  pour  se  soustraire  à  la  surveil- 
lance des  Comités  révolutionnaires  et  pour 
éluder  la  loi  du  maximum,  au  lieu  de  dis- 
tribuer leur  viande  à  Paris,  achètent  les 
bestiaux  aux  marchés  et  les  conduisent 
dans  les  environs  de  Paris,  ainsi  qu'à  Bel- 
leville,  à  Charenton,  à  la  Courtille  et  autres 
lieux  oii  la  surveillance  est  moins  active, 
ils  satisfont  leur  cupidité  en  débitant  la 
viande  à  26  sols,  et  privent  les  habitants 
de  Paris  de  la  viande  qui  manque  dans 
leurs  ménages,  tandis  que  les  riches,  les 
restaurateurs  et  les  prisons  en  regorgent. 

26,  27  ventôse  an  II. 
Copie  conforme  et  original  signé  (2  pièces), 
A.  N.,  "W  76,  n»  5. 

184.  —  Déclarations  faites  devant  Charles 
Harny,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire par  les  témoins  suivants  : 

1°  Marie-Anne-Dorolhée  Kropper,  veuve 
de  Nicolas  Héricourt,  marchand  ébéniste, 
rue  du  Faubourg- Antoine,  n°  288,  laquelle 
a  certifié  n'avoir  aucune  connaissance  de 
l'empêchement  d'arrivages  des  denrées 
comestibles  à  Paris,  non  plus  que  de  la 
conspiration  contre  le  peuple,  mais  seule- 
ment elle  a  entendu  dire  par  les  habitants 
de  son  quartier,  depuis  l'arrestation  d'Hé- 
bert, qu'il  y  a  longtemps  qu'il  devrait  être 
guillotiné,  que  c'était  bien  fait,  et  cela  par 
la  clameur  publique  ; 

2°  Marguerite-Françoise  Villenne,  femme 
Kropper,  marchande.  Grande -Rue- du- 
Faubourg-Antoine,  n»  283,  laquelle  a  dit 
n'avoir  aucune  connaissance  des  causes 
de  la  disette  des  subsistances,  qu'elle  a 
pensé  que  c'étaient  les  ennemis  de  la 
patrie  qui,  ayant  tenté  vainement  pendant 
longtemps  d'exciter  la  guerre  civile  pour 
le  pain,  ne  réussiraient  pas  davantage 
pour  les  subsistances,  qu'il  fallait  attendre 
patiemment  que  cela  se  découvrit,  que 
depuis  l'arrestation  d'Hébert  et  de  ses 
complices  elle  a  remarqué  dans  le  peuple 
de  son  quartier  une  satisfaction  vraiment 
pure  qui  lui  a  fait  grand  plaisir; 

3»  Jean-Charles-Joseph  Varlet,  ouvrier 
en  meubles  à  Paris,  y  demeurant  sur 
l'Egout-Saint-Antoine,  lequel  a  dit  qu'il  y 


108 


CHAPITRK  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


a  3  jours,  à  l'arrivée  d'une  voilure  de 
denrées,  les  femmes  ayant  voulu  s'en  em- 
parer, les  citoyens  du  corps  de  garde  de 
la  section  de  Moiitreuil  la  conduisirent  au 
Comité,  probablement  pour  la  mettre  en 
lieu  sûr. 

27  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original ,    signé    des    femmes   Kropper ,    de 
Varlet  et  de  Harny,  A.  N.,  W  77. 

185.  —  Déclaration  de  Joseph  Thuring, 
i\gé  de  27  ans,  officier  général  à  l'armée 
du  Nord,  demeurant  rue  de  Cléry,  reçue 
par  Antoine  Maire,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  faisant  connaître 
(|ue,  se  trouvant  à  Luzarches,  district  de 
(lonesse,  le  11  octobre  (v. st.),  il  a  entendu 
dire  à  différents  habitants  de  cette  com- 
mune que  les  vexations  infligées  aux  culti- 
vateurs par  les  citoyens  Clémence  et  Mar- 
chand, le  premier,  juré  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, le  second,  membre  du  Comité 
(le  surveillance  du  Département  de  Paris, 
finiraient  par  empêcher  les  citoyens  des 
départements  de  conduire  des  subsistances 
à  Paris.  Sous  prétexte  de  patriotisme,  ils 
ont  persécuté,  au  moyen  d'un  détachement 
de  l'armée  révolutionnaire  qui  était  à  leur 
disposition,  les  plus  ardents  patriotes  du 
pays,  se  sont  rendus  coupables  de  dilapi- 
dations, qu'ils  ont  partagées  avec  les  mem- 
bres de  ce  détachement,  ont  abusé  de  leurs 
pouvoirs  pour  satisfaire  des  haines  parti- 
culières et  ont  cherché  parce  moyen  à  dé- 
goûter le  peuple  des  lois  révolutionnaires; 

Clémence,  observe  Thuring,  d'abord  sol- 
dat aux  gardes  Suisses  en  1789,  puis  gre- 
nadierde  la  section  des  Filles-Saint-Thomas 
en  1791  et  1792,  s'est  glissé  dans  différents 
Comités  le  10  aoîit  1792  et  les  31  mai,  1«'  et 
2  juin,  et  fut  proposé  aux  Jacobins  par 
Chabot  et  C'*,  Clémence  et  Marchand,  inti- 
mement liés  avec  Vincent,  dans  une  mis- 
sion aux  environs  de  Paris,  donnèrent  de 
leur  autorité  privée  des  emplois  à  diffé- 
rentes personnes,  suspectes  d'incivisme 
et  d'aristocratie,  notamment  nommèrent 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  Lu- 
zarches un  certain  d'Erthisy,  ex-noble  au- 
trichien ,  ex-capitaine  de  cavalerie  dans 
l'armée  impériale,  lequel  reçut  de  Vincent, 
secrétaire  général  de  la  Guerre,  une  com- 


mission à  l'effet  d'inspecter  les  voyageurs 
et  vérifier  les  passeports,  aux  appointe- 
ments de  300  livres  par  mois;  ce  citoyen 
suspect,  mis  en  arrestation  par  ordre  du 
Cumité  de  sûreté  générale,  fui  relaxé  par 
l'entremise  de  Clémence  et  Vincent;  Mar- 
chand se  signala  le  jour  de  l'arrestation 
dilébert,  Vincent  et  Ronsin,  il  fit,  paraît- 
il,  la  motion  aux  Cordeliers  de  s'insurger 
contre  les  prétendues  factions  de  la  Con- 
vention et  d'envoyer  une  députalion  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire ; 

Thuring  fait  remarquer  en  outre  que  le 
député  Amar  doit  avoir  (Jifférentes  pièces 
à  l'appui  de  sa  déclaration  contre  Clé- 
mence, Marchand  et  d'Erthisy,  et  que  tous 
les  citoyens  du  district  de  Gonesse  pour- 
raient fournir  des  renseignements  sur  les 
subsistances  et  sur  les  officiers  municipaux 
de  Luzarches;  il  ajoute  que,  se  trouvant 
un  jour  dans  un  des  bureaux  de  la  Guerre, 
il  y  vit  Hébert  et  lui  fit,  amicalement  d'ail- 
leurs, des  reproches  sur  la  cherté  de  son 
journal,  que  celui-ci  lui  répondit  sur  le 
même  ton,  chacun  est  maître  de  vendre 
sa  marchandise  comme  il  le  juge  à  pro- 
pos, et  que  lui  répartit,  «  c'est  donc  l'ap- 
pât du  gain  et  non  le  patriotisme  qui  te 
fait  agir,  ■> 

27  ventôse  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Thuring  et  de  Maire,  A.N., 
W  76. 

186.  — Déclaration  de  Françoise  Lenoble, 
âgée  de  49  ans,  femme  de  Desdevise,  tail- 
leur d'habits,  rue  Pavée,  n°  8,  reçue  par 
Charles  Harny,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire ,  faisant  connaître  qu'un 
jour  de  la  semaine  dernière,  passant  dans 
la  rue  de  Savoie,  devant  la  porte  d'un  bou- 
cher, dont  la  boutique  était  fermée,  elle 
vit  l'un  des  ci-devant  bedeaux  de  Saint- 
André,  qui  frappait  secrètement  à  cette 
porte,  qu'elle  a  entendu  dire  aux  per- 
sonnes qui  lui  répondaient  d'une  voix  à 
demi-basse,  c'est  de  la  part  du  citoyen  Alix; 
observant  que  ce  citoyen  Alix,  ci-devant 
chantre  de  la  même  église,  est  aujourd'hui 
l'un  des  commissaires  de  la  section  de 
Marat,  qu'il  a  la  réputation  de  ne  pas  man- 
quer  de    fricot,    ainsi   que   ses   amis,  et 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÊBEIVITSTES 


109 


qu'elle  a  soupçonné  que  c'était  pour  avoir 
de  la  viande  en  secret  et  en  fraude;  ajou- 
tant qu'elle  est  portière  d'une  maison  où 
demeurent  un  nommé  Alphonse  Leroy, 
son  principal  locataire,  ainsi  que  la  femme 
Meunier,  que  l'un  et  l'autre  reçoivent  très 
souvent  nombreuse  société  chez  eux,  tantôt 
chez  l'un,  tantôt  chez  l'autre,  au  moins 
trois  ou  quatre  fois  par  décade,  et  qu'il  s'y 
donne  des  repas  qui  annoncent  l'abon- 
dance et  la  richesse,  dans  ce  temps  de  di- 
sette surtout,  qu'elle  sait  aussi  que  cette 
maison  ressemble  à  une  cour  de  grâces, 
où  tous  ceux  qui  y  sont  bienvenus,  obtien- 
nent tout  ce  qu'ils  désirent  des  différentes 
autorités  constituées,  même  de  la  Conven- 
tion, et  qu'il  semble  que  ce  soit  un  bu- 
reau d'adresse. 

27  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

187.  —  Procès-verbal  de  transport  d'Au- 
guste Lafitte,  commissaire  de  police  de  la 
section  des  Invalides,  assisté  du  citoyen 
Leraoine,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  cette  section,  chez  le  citoyen  Mas- 
son,  sculpteur  en  marbre,  boulevard  des 
Invalides,  à  l'effet  de  s'assurer  de  la  per- 
sonne et  des  papiers  de  sa  belle-sœur, 
Charlotte-Marie- Victoire  Le  Blanc,  âgée  de 
29  ans,  femme  de  Louis  Masson,  ingénieur 
en  chef  des  ponts  et  chaussées  en  congé, 
laquelle  est  conduite  par  devant  les  admi- 
nistrateurs de  Police,  qui  lui  font  subir, 
le  {"  germinal,  un  interrogatoire,  duquel 
il  résulte  que  les  lettres  à  elle  adressées 
du  4  nivôse  au  25  ventôse  par  son  mari, 
de  Vieille-Lyre,  dans  l'Eure,  renferment 
des  détails  sur  la  pénurie  des  subsistances, 
faisant  craindre  la  famine  à  bref  délai 
dans  les  départements  de  l'Eure  et  de  l'Orne , 
lettres  dans  lesquelles  ledit  Masson  mani- 
feste des  inquiétudes  exagérées  et  dange- 
reuses sur  l'état  actuel  des  subsistances 
de  la  République,  particulièrement  dans 
les  départements  de  Paris,  de  l'Eure  et  de 
l'Orne,  avec  décision  des  administrateurs 
de  Police,  arrêtant  que  les  lettres  en  ques- 
tion, au  nombre  de  huit,  seront  envoyées 
à  l'accusateur  public  près  le  Tribunal  ré- 
volutionnaire, qui  est  chargé  de  recher- 


cher tout  ce  qui  peut  exciter  quelques 
inquiétudes  relativement  aux  subsistances. 

28  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Heussée  et  de 
Guyot,  A    iV.,  W  76,  n"  7. 

Les  lettres  de  l'ingénieur  Masson  sont  an- 
nexées à  ce  procès-verbal. 

188.  —  Déclaration  de  Jean-Nicolas  Dé- 
couste,  âgé  de  33  ans,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, demeurant  Maison-Egalité,  reçue  par 
Antoine-Marie  Maire,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  lequel  dit  n'avoir 
aucune  connaissance  des  placards  aflicliés 
dans  Paris,  mais  au  sujet  des  subsistances, 
avoir  ouï  dire  par  Chaumette,  pendant  qu'il 
était  à  la  Commune  et  requérait  en  qualité 
d'agent  national  :  J'ai  clc  au  Palais-Boyal, 
je  le  nommerai  toujours  Patais-Royal,  tant 
qu'il  ne  sera  pas  brûlé,  je  n'ai  pas  vu  de 
filles  publiques,  ni  de  marchands  d'argent, 
fat  vu  plus  indécent  encore,  j'ai  vu  dans 
des  boutiques,  comme  des  boutiques  de  mar- 
chandes de  modes,  sur  de  belles  feuilles  de 
papier  bleu,  des  dindes  et  des  poulardes 
bien  grasses,  que  cela  insultait  à  la  misère 
publique  ou  aux  Sans-culottes,  qu'il  fallait 
qu'ils  soient  vendus  sur  le  carreau  de  la 
Halle,  ajoutant  que,  le  20  du  présent  mois, 
entre  neuf  et  10  heures  du  soir,  sa  femme 
avait  entendu  des  individus  chanter  : 
J^ous  ne  reconnaissons,  en  délestant  les  lois, 
que  l'amour  des  vertus  et  l'empire  des  Rois, 
que  la  citoyenne  Mottet,  restant  sur  le 
devant,  ouvrit  sa  croisée,  aperçut  des  indi- 
vidus revêtus  d'habits  decanonniers,  mais 
qu'il  fut  impossible,  malgré  la  célérité  de 
sa  femme  et  de  3  autres  femmes,  de  les 
arrêter.  Déclare  en  outre  avoir  entendu  dire 
par  les  citoyens  Chanté  et  Luillier,  tous 
deux  de  sa  section,  qu'ils  avaient  eu  une 
conversation  avec  le  nommé  Brutus,  qui 
s'était  vanté  d'être  l'auteur  de  la  motion 
faite  aux  Cordeliers  pour  voiler  les  Droits 
de  l'Homme. 

29  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  JV.,  W  78. 

189.  —  Lettre  des  officiers  municipaux 
de  Provins  à  la  Commission  des  subsis- 
tances de  Paris,  en  réponse  aux  dénoncia- 
tions envoyées  contre  eux  à  l'accusateur 


110 


CHAPITHE  1".  —  JOUllNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTIOIN 


public  du  Tribunal  révolutionnaire,  où  on 
leur  repiocliail  <le  s'opposer  à  la  circula- 
lion  des  denrt'es  et  à  leur  Ir.msporl  à  Paris, 
déclarant,  pour  se  jusLiiier,  (lu'en  raison 
de  l'aolial  clandestin  par  l'aristocratie  des 
denrées  apportées  en  secret  par  les  habi- 
tants des  cainpafrnes  et  de  leur  dispersion, 
ils  ont  imposé  aux  voiluriers  de  la  com- 
mune, à  l'elTct  de  s'assurer  de  la  destination 
réelle  de  ces  denrées,  une  déclaration  de  la 
quantité,  de  la  nature  et  de  la  destination 
des  provisions  qu'ils  chargeaient,  que  le 
Comité  révolutionnaire,  chargé  de  tenir  re- 
gistre de  ces  déclarations,  a  visité  quelque- 
fois les  voitures,  et  que  ces  précautions, 
dictées  par  les  circonstances  et  leur  alta- 
chement  pour  leurs  frères  de  Paris,  ont 
servi  de  base  à  la  calomnie  atroce  lancée 
contre  la  commune  de  Provins,  ajoutant 
qu'ils  ont  prouvé  depuis  longtemps  leur 
dévouement  pour  Paris  et  qu'ils  ne  répon- 
dront à  leurs  obscurs  calomniateurs  qu'en 
continuantàprendre  toutes  les  mesures  né- 
cessaires pour  approvisionner  cette  grande 
Commune  dont  la  tranquillité  intéresse  si 
fortement  le  reste  de  la  République,  enfin 
que  les  Parisiens  sont  leurs  frères  et  n'ont 
pas  de  meilleurs  amis  que  les  Provinois. 

29  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,    signée    de    Champeaux    et 
deDumez,  A.  iV.,  W  81. 

190.  —  Lettre  de  Geoffroy,  agent  natio- 
nal des  Subsistances  à  Provins,  aux  admi- 
nistrateurs des  Subsistances  de  la  Com- 
mune de  Paris,  envoyant  copie  d'une  lettre 
à  eux  destinée,  qui  a  dû  être  adressée  par 
erreur  à  la  Commission  des  Subsistances 
de  la  République,  dans  laquelle  le  sieur 
Geoffroy  assure  que  les  autorités  consti- 
tuées du  pays  regardent  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  en  tout  genre  de  denrées, 
comme  la  principale  mesure  de  salut  pu- 
blic, surtout  dans  les  circonstances  ac- 
tuelles où  l'on  a  été  si  cruellement  trompé 
par  des  scélérats,  qui  ne  s'étaient  couverts 
du  masque  du  patriotisme  que  pour  servir 
de  tout  leur  pouvoir  les  ennemis  intérieurs 
et  extérieurs  de  la  République,  et  qu'il  n'y 
a  pas  lieu  de  suspecter  la  commune  de 
Provins  qui  n'a  cessé  de  s'occuper  de  l'ap- 
provisionnement de  Paris  avec  un  zèle  in- 


fatigable, <[uc  l'esprit  public  est  excellent 
et  (ju'on  ne  saurait  mettre  en  doute  la 
pureté  (les  iiitcnlions  des  autorités  cons- 
tituées et  (lu  peuple  de  Provins,  .ajoutant 
que  les  blés  arrivent  en  force,  mais  que 
les  greniers  sont  pleins,  et  qu'il  manque 
de  sacs,  c'est,  dit-il,  toujours  la  même  chan- 
son, (les  sues  et  des  fonds. 

29  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Champeaux  et  de 
Dumez,  A.  N.,  W  81. 

191.  —  Lettres  du  Comité  révolution- 
naire de  Provins  aux  maire  et  membres  de 
la  Commune  de  Paris  ainsi  qu'àl'accusateur 
public  près  le  Tribunal  révolutionnaire,  dé- 
clarant dénuées  de  tout  fondement  les  dé- 
nonciations conlre  eux  envoyées  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
attestant  qu'aucune  autorité  de  Provins 
n'a  été  tentée  d'arrêter  les  denrées,  encore 
moins  de  faire  rentrer  les  voitures  char- 
gées de  provisions  à  destination  de  Paris, 
qu'au  contraire,  ils  ont  toujours  voulu 
assurer  à  leurs  braves  frères  de  Paris  tous 
les  comestibles  qui  leur  font  défaut  et 
dont  ils  ont  grand  besoin,  et  qu'ils  ont  cru 
devoir  ne  négliger  aucune  précaution  pour 
être  certains  que  les  arrivages  parvien- 
draient à  Paris,  ayant  la  certitude  que  beau- 
coup d'individus,  femmes,  filles,  soldats  de 
l'armée  révolutionnaire  stationnée  à  Pro- 
vins, se  portaient  sur  la  grande  route,  avec 
des  paniers  chargés  de  comestibles  dont 
la  destination  leur  semblait  plus  que  dou- 
teuse, mais  se  demandant  si  les  déclara- 
tions qu'ils  ont  cru  devoir  imposer  par 
mesure  de  surveillance  et  pour  mieux  as- 
surer l'arrivage  des  denrées  à  Paris  n'au- 
raient pas  servi  de  prétexte  ou  de  base 
aux  imputations  dirigées  contre  Provins, 
en  ce  cas,  ils  seraient  prêts  à  renoncer  à 
cette  formalité,  qui  n'a  jamais  eu  pour  but 
de  gêner  ou  inquiéter  ceux  qui  apportent 
des  provisions  à  Paris,  demandant  à  cet 
égard  l'avis  de  la  municipalité  de  Paris, 
avec  un  extrait  des  déclarations  reçues  du 
26  au  29  ventôse  par  le  Comité  de  sur- 
veillance. 

29  vent(Jse  an  II. 

Copies  conformes  et  originaux ,  signés  de 
Cliampeaux  et  de  Dumez  (4  pièces),  A.  A'.» 
W  81. 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉBERTISTES 


m 


192.  —  Déclaralion  de  Jean-Louis  Du- 
tertre,  âgé  de  3o  ans,  potier  d'étain,  rue 
du  Four,  n°  HO,  seclion  de  l'Unité,  ci- 
devant  commissaire  pour  la  vérification  et 
livraison  des  farines  à  la  Halle,  nommé 
par  sa  seclion  pour  lui  en  rendre  compte 
depuis  le  28  juillet  dernier  jusqu'au  mois 
d'août  suivant,  déclaration  reçue  par 
Charles  Harny,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  portant  qu'en  sa  qualUé 
de  commissaire  aux  farines,  il  avait  re- 
marqué avec  surprise  que  l'on  arrêtait 
arbitrairement  certains  de  ses  collègues, 
que  celui  de  la  section  des  Gardes-Fran- 
çaises, qu'il  a  connu  pour  un  bon  collègue, 
fut  arrêté  le  l"août,  sans  qu'on  ait  jamais 
su  pourquoi;  que  lui  déclarant  était  en 
même  temps  commissaire  de  sa  section 
aux  assemblées  des  pouvoirs  constitués 
relatives  aux  subsistances,  se  tenant  tant 
à  l'Evêcbé  qu'à  la  Maison  communale,  que 
durant  le  peu  de  temps  qu'il  y  a  été,  il  a 
remarqué  que  l'assemblée  en  question  était 
malmenée  par  Pache,  Garin  et  autres,  qui 
refusaient  de  calmer  les  inquiétudes,  le 
citoyen  Garin  se  permettant  même  d'in- 
veciiver  les  commissaires  de  section  qui 
n'avaient  en  vue  que  l'intérêt  général  par 
leur  dévouement  à  la  chose  publique  ; 
que  Pache  ayant  été  mandé  au  Comité  de 
salut  public  par  les  représentants  Hérault 
etSaint-Just,  n'y  parut  pas,  quoiqu'on  l'eût 
attendu  jusqu'à  3  heures  du  matin;  le  dé- 
clarant étant  venu  le  lendemain  à  la  Ville 
y  vit  Pache,  auquel  il  dit  qu'on  l'avait 
inutilement  attendu  presque  toute  la  nuit, 
l'invitant  à  se  rendre  au  même  endroit 
le  soir  même,  que  Pache  promit  d'y  aller 
aussitôt  la  séance  de  Ville  finie,  et  qu'il 
n'y  fut  qu'entre  H  heures  et  njnuit  pour 
dire  très  flegmatiquement  qu'il  était  très 
tranquille,  que  Garin  était  un  homme  di- 
gne de  sa  place,  quoiqu'assurément  il  y 
eût  lieu  de  se  plaindre  des  malhonnêtetés 
que  le  même  Garin  leur  avait  faites  et 
des  sottises  déplacées  qu'il  leur  avait 
dites  ;  Pache  termina  en  les  invitant  à 
se  retirer  dans  leurs  sections  respec- 
tives, avec  mission  de  charger  le  com- 
missaire de  police  de  mettre  en  de- 
meure les  boulangers  de  se  procurer  des 
farines  partout    où    ils    pourraient,    au- 


tant qu'ils  pourraient  et  à  tel  prix  que  ce 
fût,  qu'on  leur  tiendrait  compte  de  toutes 
leurs  démarches  et  qu'on  les  indemnise- 
rait de  leurs  dépenses,  ce  qui  lui  parut 
en  contradiction  avec  ses  assurances  de 
tranquillité.  Ajoute  le  déclarant  qu'ayant 
été  chargé  par  sa  section  d'examiner  les 
comptes  de  Garin  etdeDeFavanne,il  se  ren- 
dit à  cet  effet  à  la  salle  des  Subsistances, 
au  Palais,  où  pendant  plusieurs  jours  le 
citoyen  Garin,  avec  beaucoup  de  fermeté 
et  une  apparence  de  franchise,  se  mit  en 
devoir  de  rendre  ses  comptes,  et  divulgua 
les  dépenses  énormes  et  inutiles  des  ma- 
gasins, accusa  même  l'administration  de 
la  Ville  d'être  cause  de  la  cherté,  en  en- 
voyant dans  les  campagnes  divers  commis- 
saires qui  ne  s'entendaient  pas,  se  trou- 
vaient souvent  trois  dans  le  même  endroit, 
et,  quoique  venant  pour  la  même  cause, 
se  contrariaient  et  se  surenchérissaient, 
comme  s'ils  eussent  été  étrangers  l'un  à 
l'autre,  mais  les  comptes  en  question  ne 
furent  pas  terminés,  parce  qu'un  beau 
matin  la  porte  fut  fermée  aux  commis- 
saires. 

30  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,    signé   de   Dutertre   et   de  Harny, 
A.  N.,  W  78. 

193.  —  Tableau  de  la  quantité  de  beurre 
et  d'œufs  achetée  au  marché  de  Méréville, 
ce  jourd'huy  2  germinal  an  2",  pour  l'ap- 
provisionnement de  Paris,  sous  les  aus- 
pices du  citoyen  Ivoy,  maire  de  la  com- 
mune de  Méréville,  montant  à  51,800  œufs 
et  3,275  livres  de  beurre,  ledit  tableau 
donnant  le  nom  des  marchands,  le  lieu  de 
leur  résidence,  l'indication  des  sections  et 
des  marchés  de  Paris  devant  recevoir  ces 

provisions. 

2  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Louvetetde  Dumez, 
A.  N.,  W  76,  n"  8. 

194.  _  Rapport  fait  au  Comité  de  salut 
public  par  Poisot,  garde-magasin  général 
des  vivres  de  l'Hôpital  Général  de  Paris,  au 
sujet  de  ce  qui  s'est  passé  sur  la  route  de 
Longjumeau  à  Paris,  dans  la  nuit  du  2  au 
3  germinal  an  II,  exposant  qu'une  voiture, 
chargée  de  légumes  pour  partie  de  l'appro- 
visionnement de  l'Hôpital  Général  et  deux 


112 


CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


autres  voitures,  chargées  de  sainfoin,  de 
vesce  et  de  pois,  destinés  à  la  Halle  de 
Paris,  parties  de  Linas  et  de  Montlliéry,  la 
veille,  à  10  heures  du  soir,  ont  été  alla- 
({uées,  vers  une  heure  du  matin,  par  des 
brigands  armés  do  sabres,  qui  ont  percé  de 
plusieurs  coups  les  sacs  y  cont(>nus,  dans 
le  dessein  de  faire  perdre  la  marchandise 
en  route,  de  telle  façon  que,  sur  les  10  sacs 
qui  se  trouvaient  dans  la  voilure  destinée 
à  l'Hôpital  Général,  4  sacs  ont  été  atteints 
p=ir  les  coups  de  sabre  portés  pendant  que 
le  charretier, étant  assoupi  dans  sa  voiture, 
n'avait  été  réveillé  que  par  son  chien, 
que  les  brigands  voulaient  tuer,  et  les  avait 
vu  se  retirer,  le  sabre  à  la  main,  ajoutant 
que  ce  fait  s'est  passé  sur  la  grande  route 
d'Antony,  dans  l'allée  conduisant  à  Chilly. 

3  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Poisot,  A.  N.,  W  ~6. 

En  marge  se  trouve  cette  mention  de  Barcre  : 
Renvoyé  à  l'accusateur  public  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire pour  en  informer  conformément  au 
décret  du  16  ventôse.  Paris,  le  3  germinal  an  2 
de  la  République,  une  et  indivisible. 

Signé  :  B.  Barère,  Coliot  d'Herbois. 

19"».  —  Lettre  de  Caillieux  et  Remy,  ad- 
ministrateurs au  Département  de  Police, 
à  Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  accompagnant 
l'envoi  de  la  copie  de  2  déclarations  et 
d'un  procès-verbal  dressé  à  la  barrière  de 
Vincennes  par  les  administrateurs  de  Po- 
lice, constatant  le  dessein  d'affamer  la 
ville  de  Paris. 

4  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Remy  et  de  Caillieux,  A.  N., 
W  76,  n"  7. 

196.  —  Procès-verbal  dressé  par  Cail- 
lieux, administrateur  au  Département  de 
Police,  et  Hertraud,  commissaire  aux  ac- 
caparements de  la  section  des  Quinze- 
Vingts,  contre  les  citoyens  et  citoyennes, 
dont  les  noms  suivent,  arrêtés  sur  la  route 
de  Vincennes,  comme  porteurs  de  viande 
achetée  audit  Vincennes,  savoir  : 

1»  Marie-Pierrette  Noiret,  rue  de  la  Jui- 
verie,  section  de  la  Cité,  portant  17  livres 
de  viande,  au  prix  de  24  sols  la  livre,  pour 
la  consommation  de  9  personnes; 

2"  Damien  Popin,  rue  Meslay,  porteur 


de    la    moitié  d'un   mouton,  au  prix   de 
24  sols  la  livre  ; 

'A°  François-Marie  Anselme,  rue  Rourli- 
bourg,  n"  37,  porteur  de  1 1  livres  et  demie 
de  viande,  à  raison  de  12  sols. 

4°  Femme  Henry,  rue  Saint-Louis-au- 
Marais,  hôtel  ci  devant  de  Pologne,  et 
3  autres  femmes  de  la  même  rue,  ayant 
24  livres  de  mouton,  au  prix  de  24  sols  la 
livre; 

■■j"  Marie-Anne  Guiilol,  à  Picpus,  portant 
2  livres  de  viande,  achetées  24  sols  la  livre 
chez  un  boucher  au  Grand-Charonne; 

6»  Anne-Françoise  RaIlon,à  Picpus,  avec 
2  livres  1/2  de  viande,  de  même  prove- 
nance et  même  prix; 

7»  Trois  femmes  d'aveugles  des  Quinze- 
Vingts,  portant  18  livres  de  viande,  ache- 
tée à  Vincennes,  à  raison  de  22  sols  la 
livre; 

8°  François  Mauduit,  place  Maubert, 
avec  4  livres  de  viande,  achetée  à  Vin- 
cennes, à  24  sols  la  livre; 

9°  Pierre  Cabanis,  rue  Saint-André-du- 
Four,  Faubourg  Saint-Germain,  porteur  de 
10  livres  3/4  de  viande,  achetée  à  Vin- 
cennes; 

10»   André    Lefèvre,    de    Ghennevières- 
sur- Marne,   porteur  de  8  livres   3/4  de       i 
viande,  achetée  à  Chennevières  pour  le 
citoyen  Dannery,  rue  des  Jeûneurs;  i 

11°  Germain  Janets,  Grande  Rue  du  Fau-       '• 
bourg-Saint-Antoine,  n°  6o,  avec  10  livres 
de  viande,  achetée  à  Vincennes. 

Ledit  procès-verbal  constatant  en  outre  ; 
que  plusieurs  citoyens  et  citoyennes,  qui 
avaient  été  provisoirement  déposés  au 
corps  de  garde,  comme  paraissant  im- 
prouver la  mesure  prise  par  la  Police, 
ayant  été  entendus,  ont  été  mis  en  liberté. 

4  germinal  an  II.  j 

Copie  conforme,  signée   de  Cordas,   de  Caii-        j 

lieux,  de  Guyot  et  de  Quénet,  administrateurs 

au  Département  de  Police,  A.  2V.,  W  76,  n"?. 

197.  —  Déclaration  de  Pierre  Tollin, 
boucher,  rue  de  Versailles,  n"  1011,  section 
des  Sans -Culottes,  portant  que,  s'étaut 
rendu  pour  s'approvisionner  à  Montrouge 
et  s'élant  présenté  chez  le  citoyen  Fossé, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
cette   commune,   à   l'effet   d'avoir  de  la 


INSTRUCTION  DU  PROCÈS  DES  HÉRERTISTES 


113 


marchandise,  il  lui  fut  répondu  qu'on  ne 
pouvait  lui  en  délivrer,  attendu  qu'il  avait 
été  pris,  dans  celte  commune,  un  arrêté 
d'après  lequel  tous  ceux  qui  vendraient 
aucuns  comestibles  pour  Paris  seraient 
regardés  comme  suspects,  ajoutant  que  la 
garde  au  poste  de  la  barrière  d'Enfer  se 
permettait  de  prendre  les  œufs  aux  lai- 
tières à  raison  d'un  sol  pièce,  et  que  le 
citoyen  Fossé  dit  au  déclarant,  en  présence 
de  l'ancien  curé  de  la  commune,  qu'il  ne 
demanderait  pas  mieux  que  de  lui  vendre 
de  la  marchandise,  le  fournissant  depuis 
plusieurs  années,  mais  qu'attendu  l'arrêté, 
il  préférai  t  ne  vendre  que  pour  sa  commune. 

4  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de   Cordas,  de  Cail- 
lieux,  de  Quénet,  de  Guyot  et  d'IIeussée,  admi- 
nistrateurs de  Police,  A.  N.,  W  76,  n»  7. 

198.  —  Déclaration  du  citoyen  Mauduit, 
employé  aux  Subsistances,  étant  de  garde 
au  poste  de  Saint-Lazare,  constatant  qu'il 
a  vu  venir  beaucoup  de  personnes  avec 
de  la  viande  de  la  Chapelle  près  Saint- 
Denis,  qu'il  s'y  est  transporté  pour  vé- 
rifier le  fait  et  a  pris  lui-même  5  livres 
de  viande  chez  le  citoyen  Godard,  mar- 
chand de  vins,  n"  92,  qui  depuis  le  matin 
avait  déjà  vendu  9  bœufs  à  raison  de  20  sols 
la  livre,  et  priant  les  administrateurs  de 
Police  de  vouloir  bien  prendre  garde  à  ce 
manège  et  mettre  ordre  à  la  cupidité  des 
bouchers,  qui  n'ont  en  vue  que  leur  intérêt 
personnel  et  non  celui  de  la  République. 

4  germinal  an  II. 
Copie    conforme,    signée    de    Caillieux,    de 
Cordas,  de  Guyot  et  d'Honoré,  A.   N.,  Vf  76, 
n«  7. 

199.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, accompagnant  l'envoi  de  pièces  qui 
prouveront  que  les  dénonciations  contre 
les  autorités  constituées  de  Provins  sont 
calomnieuses  et  faites  par  esprit  de  ven- 
geance par  ceux  qui  ne  pouvaient  dé- 
tourner les  denrées  qu'avaient  recueillies 
ces  mêmes  autorités  pour  les  envoyer  à 
Paris,  déclarant  avoir  reçu  deux  députés 
de  la  Société  populaire  de  Provins,  qui  ont 
protesté  de  l'attachement  le  plus  fraternel 

T.  XI. 


pour  leurs  concitoyens  de  Paris,  et  que 
tous  leurs  efforts  tendaient  constamment 
à  déjouer  et  dénoncer  les  manœuvres  de 
la  malveillance  et  à  assurer  l'arrivée  des 
approvisionnements. 

(4  germinal  an  II.) 
Original,  signé  de  Champeaux  et  de  Dumez 
A.  N.,  W  81. 

200.  —  Dénonciation  envoyée  par  le  ci- 
toyen Ivoy,  maire  de  la  commune  de  Mé- 
réville,  au  Comité  des  Subsistances  de  la 
Commune  de  Paris,  contre  le  citoyen  Ân- 
ziard,  de  Longjumeau,  et  le  citoyen  Pol- 
diny,  de  Dalainvilliers,  porteurs  d'acquits 
à  caution  à  destination  de  la  section  de 
Mutius-Scevola  et  du  marché  Saint-Ger- 
main, le  premier  pour  avoir  vendu  sur 
le  carreau  de  Montlhéry  1,200  œufs  et 
30  livres  de  beurre,  au  mépris  des  lois  qui 
empêchent  d'interrompre  l'arrivée  de  ces 
denrées  à  Paris,  avec  la  complicité  de  la 
commune  de  Montlhéry,  qui  s'est  permis 
de  les  arrêter,  le  second  pour  avoir  vendu 
sa  marchandise  en  un  endroit  de  lui  in- 
connu. 

5  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Louvet  et  de  Du- 
mez, A.  N.,  W  76,  n»  8. 

201.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Fouquier,  accusateur 
public  près  le  Tribunal  révolutionnaire, 
l'informant  que  la  Convention,  après  lec- 
ture d'une  pétition  de  la  Société  popu- 
laire de  Longjumeau,  qui  se  plaint  d'être 
accusée  d'arrêter  les  subsistances  à  desti- 
nation de  Paris,  a  chargé  le  Comité  de 
demander  à  l'accusateur  public  les  éclair- 
cissements nécessaires,  et  l'invitant  à  four- 
nir le  plus  tôt  possible  ceux  qui  seraient 
en  son  pouvoir. 

5  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Dubarran  et  de  Louis  (du 
Bas-Rhin),  A.  N.,  W  76,  n"  5. 

202.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  près 
le  Tribunal  révolutionnaire,  lui  adressant 
copie  d'une  dénonciation  du  maire  de  la 
commune  de  Méréville,  relativement  à  du 
beurre  et  des  œufs  à  destination  de  Paris, 

8 


[['t 


CHAPITRE  I«=\  —  JOIÎHNÉES  HISTOIUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


accompagnés  traO(Hiils  à  caution,  ilonréos 
(jue  la  coiiimuiie  de  Monlllury  s'est  [)er- 
niis  d'arr<Her  et  de  faire  vendre  sur  le 
carreau,  et  invitant  Fouquier-Tinville  à 
donner  à  cette  diMioncialion  la  suite  qu'elle 

comporte. 

8  germinal  an  IL 
Original,    signe    de    liouvct   et    do    Dumez, 
A.   N.,  W  76,  n»  8. 

203.  —  Lettre  du  dtUacliement  do  l'ar- 
mée révolutionnaire  stationné  à  Poiiloise 
au  président  de  la  section  de  Bonne-Nou- 
velle, déclarant  que  dans  l'exercice  de 
leurs  ionclions  relativement  à  l'approvi- 
sionnement de  Paris,  plusieurs  de  leurs 
camarades  ont  trouvé  du  bmirre  et  des 
œufs  cachés  dans  des  armoires  et  des 
grains  dans  des  tonneaux,  que  la  disette 
n'est  qu'apparente,  demandant  l'envoi  de 
commissaires  révolutionnaires  et  vrais 
Sans-culolles,  étrangers  au  pays,  à  l'etTet 
de  déjouer  les  intrigants  qui  vont  dans  les 
campagnes  enlever  les  denrées  pour  les 
perler  et  les  vendre  à  plus  haut  prix  dans 
les  maisons  des  riches  et  des  égoïstes, 
sollicitant  également  la  mission  d'escorter 
les  denrées  envoyées  à  Paris,  la  Commis- 
sion des  approvisionnements  n'ayant  fait 
aucune  réponse  à  la  requête  qu'ils  lui  ont 
adressée  à  ce  sujet,  désireux  d'être  mis 
à  même  de  prouver  qu'ils  n'ont  pas  cessé 
d'être  républicains  montagnards  et  que  la 
faiblesse  municipale  est  la  seule  cause  de  la 
pénurie  des  denrées  de  première  nécessité. 

(Sans  date.) 
Original,  signé  des  officier.s  et  sous-officier.s, 
A.  N.,  W  76. 

E.  —  DÉBATS  DU  PROCÈS  ET  JUGEMENT 
DES  HÉBERTISTES 

204.  —  Requête  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, au  Tribunal,  exposant  que  les 
auteurs  de  la  conspiration  inouïe  qui  ne 
tendait  rien  moins  qu'à  la  dissolution  de 
la  Convention  nationale, à  la  destruction  de 
la  Répubhque,  précédée  du  massacre  des 
patriotes,  ont  été  arrêtés  et  traduits  devant 
le  Tribunal  par  décret  de  la  Convention 
nationale,  qu'ils  ont  subi  interrogatoire, 
ce  jour,  devant  les  juges  du  Tribunal,  qu'il 


importe  à  l'inlérèt  public  que  ces  conspi- 
niteuis  soient  proiupterneiit  jugés,  mais 
(pi'avant  de  procéder  à  leur  jugement,  il 
esl  essentiel  de  faire  lever  les  scellés 
apposés  sur  leurs  efl'els  a(in  de  parvenir  à 
découvrir  le  (il  de  cette  conspiration,  et 
demandant  qu'il  soit  procédé  à  cette  opé- 
ration en  l'absence  des  prévenus,  attendu 
les  inconvénients  qui  pourraient  résulter 
de  leur  transport  eu  leurs  domiciles, pour 
être  saisis  les  papiers  qui  seront  trouvés 
et  qui  pourraient  servir  de  renseignements 
et  de  preuves  dans  le  procès  et  être  remis 
à  l'accusateur  public. 

(28  vcnlose  an  IL) 
Original,  signé  de  Fouquicr,  A.  N.,  W  339, 
n»  617  (côté  1!)). 

205.  —  Jugement  du  Tribunal  lévolu- 
lioiinaire,  ordonnant  qu'il  sera  procédé  à 
la  levée  des  scellés  apposés  aux  domiciles 
de  chacun  des  prévenus  ci-après  nommés, 
à  la  distraction,  ainsi  qu'à  l'apport  de  tous 
papiers  qui  paraîtront  devoir  servir  à 
l'instruction,  savoir,  au  domicile  d'Albert 
Mazuel,  chef  d'escadron  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, à  Versailles,  par  le  citoyen 
Scellier,  l'un  des  juges,  en  présence  du 
citoyen  Grébeauval,  l'un  des  substituts  de 
l'accusateur  public;  aux  domiciles  de  Mo- 
moro,  imprimeur-libraire,  de  Vincent,  se- 
crétaire général  du  Département  de  la 
Guerre,  de  Kock,  banquier,  par  le  citoyen 
Goffinhal,  juge,  en  présence  du  citoyen 
Fouquier,  accusateur  public;  au  domicile 
de  Ronsin,  général  de  l'armée  révolution- 
naire, par  le  citoyen  Dobsent,  juge,  en 
présence  du  citoyen  Fletiriot,  substitut  de 
l'accusateur  public  ;  aux  domiciles  de 
F.  Ducroquet,  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  section  de  Marat,  de  J.-B.  An- 
card,  employé  au  bureau  des  recherches 
des  émigrés,  et  de  J.-B.  Laboureau,  mé- 
decin et  premier  commis  au  Conseil  de 
santé,  par  le  citoyen  Bravet,  juge,  en 
présence  de  Lanne,  faisant  fonctions  d'ac- 
cusateur public,  et  aux  domiciles  de  Mi- 
chel Laumur,  gouverneur  de  Pondichéry, 
de  Jacques-René  Hébert,  agent  national  de 
la  Commune  de  Paris,  de  Ch.  Bourgeois, 
membre  du  Comité  de  vérification  au  bu- 
reau de  la  Guerre,  par  le  citoyen  Masson, 


DÉBATS  DU  PROCES  ET  JUGEMENT  DES  HEHERTISTES 


Uo 


juge,  en  présence  du  citoyen  Naulin,  subs- 
titut de  l'accusateur  public. 

28  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Ifernian,  président,  de  Dob- 
sent,  de  Dumas,  de  Harny,  de  Tavernier,  com- 
mis-greffier, .4.  A^,   W  339,  n"  617. 

206.  —  Lettre  de  Vincent  à  sa  femme, 
lui  annonçant  qu'on  vient  de  l'interroger 
et  qu'on  ne  lui  a  posé  que  cette  question  : 
Avez-vous  conspiré  contre  la  République  ? 
qu'il  a  répondu  l'avoir  constamment  servie 
et  avec  autant  de  chaleur  que  de  dévoue 
ment,  qu'il  a  été  fouillé  avant  de  monter 
à  l'interrogatoire  et  qu'on  a  pris  dans  son 
portefeuille  deux  lettres  à  l'adresse  de  sa 
femme,  deux  pour  les  Cordeliers  et  une 
pour  sa  section,  déclarant  que  son  affaire 
va  s'instruire  et  qu'il  espère  embrasser  sa 
chère  amie  avant  peu,  que  la  scélératesse 
de  ses  ennemis  sera  confondue  et  que  le 
peuple  doit  être  bien  indigné  des  trames 
ourdies  contre  son  salut  ;  ajoutant  que 
n'ayant  pas  choisi  de  défenseur,  on  lui  a 
provisoirement  donné  le  citoyen  Chau- 
reau,  mais  qu'il  en  choisira  un,  lorsqu'il 
sortira  du  secret, 

28  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Minute, signée  de  Vincent,  A. iV.,"W 77,  n"  20. 

20?.  —  Lettre  de  Vincent  à  sa  femme, 
lui  dépeignant  l'horreur  de  la  captivité, 
dans  le  cachot  où  il  est  plongé,  sans 
communication  aucune,  sans  air,  avec  des 
Terroux  et  le  langage  des  bourreaux,  dé- 
clarant qu'il  attendait  aujourd'hui  son  acte 
d'accusation,  rien  encore,  et  déplorant 
d'être  privé  des  nouvelles  de  sa  chère 
amie,  souhaitant  qu'elle  soit  moins  affligée 
que  lui  de  leur  séparation,  car  elle  serait 
trop  à  plaindre,  montrant  la  perversité  de 
ses  semblables,  les  plus  purs  amis  du 
peuple  jetés  avec  les  assassins  de  la  patrie, 
les  courageux  défenseurs  de  ses  droits 
frappés  du  même  glaive  que  ses  bour- 
reaux. 

29  ventôse  an  II  (après-midi). 

Minute,  signée  de  Vincent,  A.  N.,  W  77. 
n"  20. 

A  la  suite  de  cette  lettre  se  trouve  la  minute 
d'une  autre  lettre  de  Vincent  à  sa  femme,  en 
date  du  30  ventôse,  l'engageant  à  patienter  en- 
core quelques  jours,  qu'il  n'attend  que  le  moment 
de  faire  triompher  son  innocence  pour  ae  réfugier 
ajiprèa  d'elle. 


208.  —  Note  de  plusieurs  pièces  remises 
à  l'accusateur  public  par  le  citoyen  Amar, 
député  à  la  Convention  nationale  (notam- 
ment plusieurs  numéros  du  Père  Duchcsnc 
concernant  Hébert). 

29  venlôse  an  II. 
Minute,  A.  iV.,  W  78. 

209.  —  Acte  d'accusation  dressé  par 
Antoine-Quontin  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
contre  1°  Charles-Philippe  Ronsin,  com- 
mandant de  l'armée  révolutionnaire  ; 
2°  Jacques-René  Hébert,  agent  national 
près  la  Commune  de  Paris  ;  3»  François- 
Nicolas  Vincent ,  secrétaire  général  du 
Département  de  la  Guerre;  4"  Antoine- 
François  Momoro,  imprimeur-libraire,  ad- 
ministrateur du  Département  de  Paris; 
o"  Frédéric -Pierre  Ducroquet,  commis- 
saire aux  accaparements  de  la  section  de 
Marat;  6"  Jean- Conrad  Kock,  banquier; 
7°  Michel  Laumur,  gouverneur  de  Pondi- 
chéry;  8°  Jean-Charles  Bourgeois;  9°  Al- 
bert Mazuel,  chef  d'escadron  dans  l'ar- 
mée révolutionnaire;  10°  Jean -Baptiste 
Laboureau,  médecin  et  premier  commis 
au  Conseil  de  santé;  1 1°  Jean-Baptiste  An- 
card,  employé  au  Département,  au  bureau 
des  recherches  des  émigrés  ;  12»  Amand- 
Hubert  Leclerc,  chef  de  division  au  bu- 
reau de  la  Guerre;  13°  Jacob  Pereyra,  ma- 
nufacturier de  tabac;  14"  Marianne  La- 
treille,  femme  Quétineau;  15°  Anacharsis 
Cloots,  ci-devant  député  à  la  Convention 
nationale,  homme  de  lettres  ;  16°  François 
Desfieux,  marchand  de  vins  de  Bordeaux; 
17°  Antoine  Descombes,  secrétaire  gref- 
fier de  la  section  des  Droits-de-l'Homme; 
18°  Jean-Antoine-Florent  Armand,  élève 
en  chirurgie;  19"  Pierre-Ulric  Dubuisson, 
homme  de  lettres;  20"  Pierre-Jean-Ber- 
thold  Proly,  ex-négociant,  pour  avoir 
conspiré  contre  la  liberté  du  peuple  fran- 
çais et  la  représentation  nationale,  pour 
avoir  tenté  de  renverser  le  gouvernement 
républicain,  afin  d'y  substituer  un  pouvoir 
monarchique,  pour  avoir  ourdi  le  complot 
d'ouvrir  les  prisons,  afin  de  livrer  le  peuple 
et  la  représentation  nationale  à  la  fureur 
des  scélérats  détenus,  pour  avoir  coïncidé 
entre  eux   à  la  même  époque  dans  les 


ll(i 


CHAPITRE 


JOCIINÉES  IIISTOlîlQUKS  DE  l,A  DÉVOLUTION 


innvciis  et  le  but  de  détruire  la  représen- 
tation nationale,  d'anéantir  le  gouverne- 
ment et  livrer  la  République  aux  horreurs 
(le  la  guerre  civile  et  de  la  servitude  par 
la  ditl.unalion,  par  la  révolte,  par  la  cor- 
iiiplion  des  niirurs,  par  le  renversement 
dos  principes  sociaux  et  par  la  famine 
(lu'ils  voulaient  introduire  dans  Paris, 
pour  avoir  suivi  un  système  de  pcrtidie 
(jui  tendait  à  tourner  contre  le  peuple  et 
le  régime  républicain  les  moyens  par  les- 
(juels  le  peuple  s'est  affranchi  de  la  ty- 
rannie. 

30  vcnlose  an  II. 

Original,  signé  de  A.-Q.  I-'ouquier,  A.  N., 
W  339,  n«>G17. 

A  la  suite  se  trouve  le  jugement  rendu  par  le 
Tribunal,  le  même  jour,  ordonnant  l'écrou  des 
accusés  à  la  Conciergerie. 

210.  —  Extraits  des  numéros  du  journal 
d'Hébert,  le  Père  Duchcsne,  avec  un  exposé 
de  l'esprit  de  ce  journal  dont  l'auteur,  en 
outrant  les  principes,  en  faisant  une  pein- 
ture exagérée  des  maux  de  la  République, 
en  gémissant  sur  ses  succès,  en  propo- 
sant des  mesures  ultra  révolutionnaires, 
en  plaignant  les  femmes  des  volontaires 
d'être  séparées  de  leurs  maris,  en  exci- 
tant les  recrues  pour  la  Vendée  à  ne  par- 
tir que  lorsque  des  ennemis  imaginaires, 
qui  devaient  incendier  Paris,  auraient  été 
écrasés,  en  faisant  craindre  les  horreurs 
d'une  disette,  dont  il  rejette  tout  l'odieux 
sur  les  Comités  qu'il  s'efTorce  d'avilir,  en 
représentant  les  Tribunaux  révolution- 
naires comme  accessibles  à  la  corruption, 
enfin,  en  outrageant  la  Convenlion,  ne 
pouvait  espérer  que  d'imprimer  un  mou- 
vement rétrograde  à  la  marche  de  la  Li- 
berté, qu'il  a  représentée  toute  de  sang  et 
embrassant  des  cadavres,  de  diviser  les 
patriotes,  d'ouvrir  la  porte  à  des  milliers 
de  partis,  pour  s'amuser  ensuite  à  les 
combattre,  d'établir  une  défiance  inquié- 
tante entre  tous  les  citoyens,  et  de  pro- 
duire une  effervescence  générale  capable 
de  dissoudre  la  Convenlion. 

Sans  date. 
Minute  (un  cahier),  A.  TV.,  W  77,  n"  4. 

•2ii.  —  Relevé,  par  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 


naire, dos  7  questions  à  poser  aux  diffc- 
ronts  témoins  des  communes  environ- 
nantes de  Paris,  au  désir  du  décret  du 
10  v(Mitôse,  en  ce  qui  concerne  les  acca- 
parements de  subsislances  ainsi  que  les 
oinpôchemenls  des  arrivages  à  Paris,  etde 
la  (pieslion  qui  devra  être  posée  aux  dif- 
férents témoins  de  Paris  au  sujet  des  mo- 
tions qui  auraient  été  failes  de  se  porter 
sur  les  prisons  ou  contre  les  membres  de 
la  Convention,  et  de  provoquer  une  in- 
surrection. 

Sans  date. 
Minute,   de    la    main   do   Fouquier-Tinville, 
A.  N.,  W  77,  no  Vi. 

212.  —  Relevé  des  témoins  qui  devront 
être  assignés  contre  Momoro,  Ducroquet 
et  Ancard,  contre  Mazuel,  contre  Labou- 
reau  et  I.oiseau,  contre  Leclerc  et  autres, 
listes  de  témoins  qui  devront  être  entendus 
en  ce  qui  concerne  les  prisons. 

Sans  date. 
Cahier  in-folio,  A.  N.,  W  77,  n"  34. 

213.  —  Procès-verbal  des  audiences  du 
Tribunal  révolutionnaire,  contenant  la 
comparution  des  vingt  accusés  et  l'audi- 
tion des  témoins  à  charge,  assignés  à  la 
requête  de  l'accusateur  public  du  Tribunal, 
savoir  :  1°  Louis  Legendre,  marchand  bou- 
cher, député  à  la  Convention  nationale, 
âgé  de  38  ans,  demeurant  rue  de  Beaunc; 
2"  Louis-Pierre  Dufourny,  âgé  de  55  ans, 
agent  national  pour  les  poudres,  demeu- 
rant à  l'Arsenal  ;  3°  Jacques  Moine,  âgé  de 
38  ans,  agent  comptable  d'un  atelier 
d'armes,  demeurant  rue  P'eydeau,  n°  34; 
4°  Jean-Baptiste  Sambat,  âgé  de  37  ans, 
peintre,  juré  au  Tribunal ,  demeurant  rue 
Taitbout;  5°  Jean-Charles-Thibaut  Lavauj, 
âgé  de  2i)  ans,  imprimeur,  place  de  la  Ma- 
deleine; 6°  Jean-Jacques  Minier,  âgé  de 
27  ans,  bijoutier.  Faubourg  Saint-Denis  ; 
7°  Charles  Jobert,  âgé  de  37  ans,  sans  état, 
réfugié  belge,  demeurant  rue  Montmartre, 
n°  179;  8»  Antoine-Marie-Charles  Garson 
(lire  Garnier,  de  l'Aube),  âgé  de  52  ans, 
député  à  la  Convention  nationale,  demeu- 
rant rue  de  Lille  ;  9»  Félix-Thomas  Ridoux, 
Agé  de  28  ans,  greffier  de  Saint-Lazare; 
lO"  Anne-Victoire  Gaugret,  femme  Dubois, 
imprimeur,   rue  de  Cléry,  n»  75;  11°  Au- 


DÉBATS  DU  PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  HÉBEHTISTES 


117 


guste  Danican,  ùgé  de  30  ans,  général  de 
brigade  à  l'armée  de  l'Ouest,  demeurant 
rue  d'Enfer,  n"  122;  12°  Raymond  Verni- 
nac,  âgé  de  33  ans,  niinislre  de  la  Répu- 
blique en  Suède,  à  Paris,  rue  Grange-Ba- 
telière; 13°  GombaulL,  âgé  de  'i5  ans,  tré- 
sorier de  la  gendarmerie  nationale,  rue 
du  Faubourg-Horioré  ;  14°  François-Joseph 
Westermann,  âgé  de  40  ans,  général  de 
brigade,  demeurant  rue  Meslay,  n«  03; 
15»  Théi'èse-Geneviève  Tavernier,  veuve 
Manjuis,  âgée  de  27  ans,  rue  de  la  Loi  ; 
16°  Claudine  Rappon, femme  Boucher, âgée 
de  52  ans,  demeurant  rue  Saint- Lazare, 
n"  i99;  17°  Charlolte-Radegonde  Boucher, 
âgée  de  30  ans,  même  adresse;  18°  Jean- 
Etienne  Brochet,  âgé  de  40  ans,  juré  au 
Tribunal,  demeurant  rue  des  Arts,  n°  43  ; 
19°  Jean-Baptiste  Lohier,  âgé  de  îiO  ans, 
épicier  et  Juré  au  Tribunal,  rue  des  Arts  ; 
20°  Jean  Jacques  Lubin,  âgé  de  28  ans, 
président  de  la  Commune,  juge  du  1"  ar- 
rondissetnent,  demeurant  à  Paris,  rue  du 
Faubourg- Saint- Honoré  ;  21°  Joséphine 
Belledame,  âgée  de  28  ans,  fille,  demeu- 
rant chez  le  citoyen  Lohier,  rue  des  Arts  ; 
22°  Louis-Joseph  Bochaux,  âgé  de  lil  ans, 
concierge  de  la  maison  de  Sainte-Pélagie; 
23°  Jean-Claude  Picqué,  âgé  de  47  ans,  ad- 
ministrateur de  l'habillement  des  troupes, 
demeurant  rue  Neuve-des-Petits-Champs  ; 
24"  Pierre  Guesdon,  âgé  de  48  ans,  secré- 
taire général  du  Comité  de  salut  public 
pour  les  salpêtres,  demeurant  rue  Basse- 
Sourdis,  section  du  Muséum;  2a°  Clau- 
dine Fichet,  veuve  Sugière,  âgée  de  2G  ans, 
demeurant  rue  Pinon,  n"  14;  26°  Pierre 
Allurd,  âgé  de  40  ans,  marchand  de  bas, 
rue  de  la  Loi,  n"  40;  27"  Jean-Louis  Tou- 
lain,  âgé  de  24  ans,  employé  au  bureau  de 
la  Guerre,  demeurant  rue  du  Four-Honoré  ; 
28°  Louis  Maignan,  âgé  de  40  ans,  maçon  à 
Passy;  29°  Nicolas  Guérin,  âgé  de  40  ans, 
carrier  à  Passy;  30°  Jeanne-Marie  Trécourt, 
femme  Colas,  coill'eiise  à  Passy;  31"  Jean- 
Louis  Le  Trouvé,  employé  au  Département, 
âgé  de  27  ans,  demeurant  rue  de  la  Mortel- 
lerie;  32°  André  Dumas,  âgé  de  27  ans,  me- 
nuisier, rue  Hautefeuille;  33"  Charles  Ri- 
chard, âgé  de  37  ans,  tailleur,  rue  Git-le- 
Cœur;  34»  Etienne  Bergerat,  âgé  de  44  ans, 
cordoqnjer, rue 4u Foin;  35° Etienne  Lasne, 


âgé  de  37  ans,  peintre  en  bâtiments,  rue  des 
Droits-de-1  Homme  ;  30»  Claude-François 
l'ayan,  juré  au  Tribunal,  rue  des  Saints- 
Pères  ;  37°  Michelle  Bernard,  femme  Le  Roy, 
âgée  de  49  ans,  marchand  de  vins;  38<>Pierre- 
Amand  Le  Petit,  âgé  de  54  ans,  traiteur  au 
coin  de  la  rue  Marivaux  ;  39^  Jean-François 
Rose,  âgé  de  40  ans,  traiteur,  rue  Grange- 
Batelière,  n°  26;  40°  Jacques  Bellat,  âgé 
de  45  ans,  peintre,  rue  de  Bussy;  41°  Ma- 
rie-Cécile Toursaint,  femme  Vée,  âgée  de 
28  ans,  rue  de  Bussy,  maison  de  Bussy  ; 
42°  Xicole-Anne  Griez,  femme  Belletat, 
portière  de  la  maison  de  Bussy  ;  43°  Mar- 
guerite Evrard,  femme  Soulard,  âgée  de 
26  ans,  rentière,  rue  Saint-Benoît,  n"  28  ; 
44°  François -Frédéric  Haindel,  âgé  de 
31  ans,  ancien  officier  de  la  Légion  ger- 
manique. 

I"-4  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Fabricius,  A.  N.,  W  339, 
n"  617. 

214.  —  Résumé  des  dépositions  des  té- 
moins entendus  dans  le  procès  des  Héber- 
tistes,  savoir,  lors  des  débals  du  P""  ger- 
minal :  1°  de  Legendre,  député,  au  sujet 
des  projets  de  Vincent  et  de  Ronsin  pour 
avilir  la  Convention  nationale  et  soulever 
le  peuple  contre  elle;  2°  de  Dufourny,  au 
sujet  des  volences  et  du  despotisme  de 
Vincent,  avec  pièces  à  l'appui  à  lui  adres- 
sées par  des  observateurs  qui  suivaient 
de  près  les  conspirateurs  ;  3°  de  Moine, 
relativement  aux  conciliabules  de  Proly, 
Dubuisson ,  Pereyra  et  Desfieux  ;  4°  de 
Sembat,  au  sujet  des  négociations  de 
Proly  avec  l'étranger  pour  la  conclusion 
de  la  paix,  et  de  la  complicité  de  Desfieux 
avec  Lebrun  et  Dumouriez  ;  5°  de  Lavaux, 
imprimeur,  en  raison  de  son  arrestation 
à  3  reprises  pour  avoir  accusé  le  patriote 
Vincent  de  vol,  et  à  cause  d'imputations 
contre  Hébert  ;  6°  de  Jacquemier,  bijoutier, 
détenu  à  Sainte-Pélagie  et  à  Saint-Lazare, 
et  chargé  d'y  suivre  les  traces  du  complot, 
au  sujet  des  menées  et  des  propos  de  Pe- 
reyra, de  Desfieux,  de  Cloots  et  Dubuis- 
son ;  7°  de  Jobert,  Belge  réfugié,  détenu, 
au  sujet  des  propos  menaçants  tenus  par 
Ronsin  et  par  Desfieux  à  Sainte-Pélagie; 
8°  de  Garnier,  député,  au  sujet  du  lan- 
gage peu  mesyré  à  lui  tenu  par  Descombes; 


H8 


CHAPITRE  ^^  —  JOIIRNI^KS  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


9°  do  Ridoiix,  grofllor  do  Sainl-Lazare,  sur 
los  visites  do  Roiisin  cl  Ma/.uoI;  10»  do  la 
ioiiiino  do  l'impriinour  Dulmis,  au  sujot 
dos  indôlioalesses  d'Ilôhort;  11"  d'Auguste 
Danioan,  gt'^néral  do  brigade,  à  Toccasion 
du  ne  demande  de  cavalerie  révolutionnaire 
jKir  Ronsin  à  Mazuel;  i2»-13''  de  Raymond 
Vorninao,  agent  de  la  République  on  Su^de, 
et  do  Ciombanlt,  trésorier  do  la  ['"division 
do  gendarmerie,  au  sujet  de  propos  tenus 
par  Laumur;  14"  de  Wcstermann,  général 
do  brigade,  relativement  à  dos  propos  tenus 
par  l.amnur,  par  Ilenriot,  administrateur 
des  charrois,  et  par  le  banquier  Kock; 
15°  de  la  veuve  Marquis,  au  sujet  de  pro- 
pos contre  Ronsin;  10",  17"  de  la  femme 
Roucher  et  de  Charlotte  Roucher,  au  sujet 
du  langage  sanguinaire  de  Uecierc;  18",  19° 
doRrochetet  I,oyer,jurés  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, au  sujet  du  despotisme  exercé 
aux  Cordeliers  par  Momoro,  Vincent  et 
Hébort,  de  la  partialité  de  Momoro,  de 
l'appel  à  l'insurrection  par  Ronsin  et  I)u- 
croquet,  auteur  de  la  motion  pour  voiler 
les  Droits  de  l'Homme;  20°  de  Uubin,  juge 
et  président  de  la  Commune,  relativement 
à  la  venue  au  Conseil  général  de  la  section 
de  Maraten  masse,  avec  Ducroquetcomnie 
orateur  à  sa  tête  •,-2i°  de  Souberbielle,  juré 
au  Tribunal  révolutionnaire,  au  sujet  de 
menaces  contre  la  Convention  ;  22»  de  la 
tîlle  Relledame,au  sujet  des  propos  mena- 
çants et  sanguinaires  tenus  par  Ancard  ; 
PS»  de  Bochaux,  concierge  de  Saint-Lazare, 
au  sujet  des  visites  reçues  par  Ronsin,  lors 
de  sa  détention  :  Débats  du  3  germinal; 
24"  de  Picqué,  administrateur  de  l'habille- 
ment, au  sujet  des  placards  contre  la  Con- 
vention ;  20"  de  Pierre  Guesdon,  secrétaire 
du  Comité  de  salut  public  au  bureau  des 
poudres  et  salpêtres,  louchant  les  intri- 
gues et  malversations  de  Vincent  et  la  pré- 
tonduemission  de  Ronsin  danslesprisons; 
26"  de  la  veuve  Sugière,au  sujet  des  propos 
tenus  par  Leclerc  chez  la  femme  Roucher; 
27"  de  Pierre  Allard,  pour  les  desseins 
prêtés  à  Ronsin  relativement  à  la  guerre 
de  Vendée;  28"  de  Jean-Louis  Toutain,  re- 
lativement aux  bruils  d'insurrection  nou- 
velle; 29",  30»,  31"  de  Louis  Maignan,  de 
Gueriii  et  de  la  femme  Colas,  touchant 
les   rapports  d'Héborl  et  Ronsin  avec  le 


banquier  Kock  et  laclion  du  Comité  ba- 
tavo;  32"  de  Lo  Trouvé,  au  sujet  du  despo- 
tisme oxorcé  par  Héljort,  Vincent  et  Mo- 
moro dans  les  assemblées  et  de  l'action  de 
Bourgeois;  33»  d'André  Dumas,  au  sujet  de 
la  motion  de  Labouroau  à  la  section  de 
Marat,  proposant  une  démarche  en  faveur 
des  prévenus  auprès  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire; 34°  de  Charles  Richard,  con- 
cernant le  despotisme  de  Momoro  ;  35°  de 
Rergerat,  relativement  aux  domestiques  de 
Momoro  ayant  servi  Condé  ;  30°  de  Lasne, 
au  sujet  des  propos  tenus  par  Descombes  à 
la  Force;  37"  de  Payan,  juré  au  Tribunal, 
relativement  aux  faits  et  gestes  de  Des- 
fieux  en  Suisse,  de  ses  dépenses  et  de  ses 
réserves  d'or;  38"  de  la  femme  Leroy,  au 
sujet  de  l'appel  à  l'insurrection  par  Ron- 
sin, Bourgeois,  Ancardet  Momoro  aux  Cor- 
deliers; 39°  de  Le  Petit,  traiteur,  louchant 
les  propos  tenus  chez  lui  par  Mazuel,  ré- 
clamant une  insurrection;  40°,  41°,  42»  de 
Rose  et  Reliât  ;  43"  de  la  femme  Vée,  au 
sujet  des  relations  de  la  femme  Quéti- 
neau  et  d'Armand, qui  logeaient  chez  elle; 
44°  de  la  femme  Soulard,  au  sujet  du  lan- 
gage d'Ancard,  qui  déclarait  vouloir  non 
une  insurrection,  mais  un  2  septembre. 

A  la  suite  de  cette  déposition  se  trouve 
un  résumé  des  chefs  d'accusation  contre 
les  principaux  conjurés,  notamment  Hé- 
bert, qui  a  constamment  provoqué  le 
peuple  à  la  révolte,  Ronsin  et  Vincent,  qui 
ont  attaqué  le  gouvernement  révolution- 
naire, lo  femme  Quélineau  et  Armat)d,qui 
ont  projeté  d'armer  les  prisonniers  de 
l'Abbaye. 

En  dernier  lieu  sont  posées  les  ques- 
tions suivantes  : 

I.  Y  a-t-il  eu  dessein  et  provocation  à 
l'insurrection? 

Les  déclarations  établissent  :  1»  que 
dans  plusieurs  sections  ont  été  retirés  les 
fusils  pour  les  distribuer  à  des  affidés; 
2» que  la  nécessité  den  venir  à  une  insur- 
rection était  répandue  dans  les  sections; 
3°  qu'elle  a  été  provoquée  et  arrêtée  aux 
Cordeliers  et  à  l'Assemblée  générale  de  la 
section  de  Marat;  4°  qu'il  a  été  formé  des 
rassemblements. 

IL  Quels  étaient  les  prétextes  pour 
motiver  les  provocations  à  l'insurrection? 


DÉBATS  DU  PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  HÉBERTISTES 


119 


Les  déclaralions  établissent  que  l'on  se 
basait  :  1°  sur  la  pénurie  des  subsistances 
et  les  accaparements;  1°  sur  la  nécessité 
de  punir  les  traîtres;  3°  sur  l'urgence  de 
purger  la  Convention  des  scélérats;  4° sur 
ce  que  la  Convention  voulait  faire  tirer 
sur  le  peuple  et  renouveler  la  journée  du 
Champ  de  Mars. 

III.  Quels  étaient  les  moyens  d'exécu- 
tion? 

Les  déclarations  élablissent  :  l°que  des 
partis  puissants  avaient  été  formés;  2"  que 
l'armée  révolutionnaire  devait  être  réunie 
secrètement  à  Paris;  3°  que  dans  les  pri- 
sons l'on  avait  formé  des  listes  d'élus  et 
de  proscrits,  que  l'on  devait  y  introduire 
de  fausses  patrouilles  et  égorger  les  pros- 
crits; 4°  que  20,000  femmes  devaient  être 
attroupées  et  mises  en  action  ;  5°  que  des 
manœuvres  étaient  emplo3ées  pour  priver 
Paris  de  subsistances,  en  arrêtant  les  ar- 
rivages et  en  répandant  des  bruits  men- 
songers; 6°  que  les  massacres  et  les  égor- 
gements  devaient  se  pratiquer  avec  fureur. 

IV.  Quel  était  le  but  de  l'insurrection? 
Les  déclarations  élablissent  :  1°  que  les 

insurgés  devaient  se  porter  sur  la  Con- 
vention pour  faire  justice  des  membres 
par  eux  proscrits,  dont  la  moitié  était  des- 
tinée à  l'échafaud;  2°  que  les  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale  devaient 
être  détruits,  le  premier,  comme  domina- 
teur et  opprimant  le  peuple,  le  second, 
comme  aristocrate  et  opprimant  les  pa- 
triotes; 3°  que  les  Jacobins  devaient  ôlre 
écrasés  ;  4»  que  le  Conseil  exécutif  devait 
être  anéanti;  5°  qu'un  chef  devait  êtie 
établi  sous  le  nom  de  grand  juge-,  G°  que 
ce  grand  juge  était  un  dictateur  ou  récent 
déguisé  sous  èe  nom  pour  mieux  cacher 
le  dessein;  7"  que  le  gouvernement  devait 
ôlre  entre  les  mains  des  chefs  des  conju- 
rés; 8°  que  les  résultats  pouvaient  n'être 
■pas  étrangers  au  petit  Capel,  puisqu'on 
levait  le  plan  de  la  Tour  du  Temple,  ni 
aux  ennemis  extérieurs,  puisque  des  cour- 
riers devaient  être  expédiés  à  Franclorl, 
ni  à  la  royauté  pure  et  simple,  puisque 
des  placards  provoquaient  à  son  rétablis- 
sement. 

Sans  date  (l«'"-4  germinal  an  II). 
Minute,  A.  A'.,  FT  4438. 


21o.  —  Lettre  de  Ducroquet  à  la  ci- 
toyenne (Thérèse)  Ducroquet,  sa  femme, 
rue  du  Pa'ui,  n»  2,  lui  adressant  ses 
adieux,  ainsi  qu'à  ses  deux  petits  enfants, 
dé(;lai'ant  que,  quel  que  soit  son  sort,  son 
crime  est  d'avoir  été  trop  animé  pour  le 
bonheur  de  sa  patrie,  et  que  sa  conduite 
iri'éprochable  lui  a  valu  l'estime  de  tous 
ses  voisins,  engageant  «  sa  digne  et  ver- 
tueuse épouse  »  à  ne  rien  épargner  pour 
ses  besoins,  à  emprunter  même  de  l'ar- 
gent que  l'on  remboursera  sur  les  cinq 
mois  échus  de  ses  appointements. 

l'r  germinal  an  II. 
Original  signe,  A.  N.,  W  7G,  n°  12. 

210.  —  Lettre  adressée  par  Hébert,  de 
son  cachot  à  la  Conciergerie,  à  t'ouquier- 
Tinville  ,  accusateur  public  près  le  Tri- 
bunal extraordinaire  et  révolutionnaire, 
déclarant  qu'il  importe,  pour  sa  justifica- 
tion, que  le  citoyen  Charrier,  député,  soit 
entendu,  exposant  que  dans  la  conspira- 
tion où  il  se  trouve  impliqué  il  ne  voit 
aucun  fait  qui  puisse  l'atteindre  person- 
nellement, la  plupart  des  accusés  lui  étant 
inconnus,  et  malgré  tout  il  a  l'air  d'être 
le  chef  d'une  faction,  se  défendant  d'être 
un  cgent  soudoyé  par  l'étranger,  sa  justi- 
fication à  cet  égard  étant  facile  à  faire,  le 
compte  rendu  de  ses  moyens  industriels 
ne  devant  laisser  aucun  doute  sur  sa  con- 
duite; quant  au  reproche  qu'on  lui  fait 
d'avoir  corrompu  l'opinion  p-ublique  par 
sa  feuille,  les  éloges  des  Sociétés  popu- 
laires et  des  représentants  eux-mêmes 
attestent  le  bien  qu'elle  a  fait,  sa  conscience 
ne  lui  reproche  rien,  et  les  erreurs  même 
qu'il  a  pu  commettre  ont  été  plutôt  ins- 
pirées par  l'amour  du  bien  public  que  par 
la  passion,  «t  (ju()'iqu'on  ait  pu  dire  de  ses 
mœurs  et  de  ses  habitudes,  elles  sont  irré- 
prochables, mettant  au  défi  de  prouver 
qu'il  ait  jamais  appartenu  à  aucune  faction, 
comme  citoyen  et  magistrat,  il  n'a  jamais 
marchandé  sa  vie  et  s'est  jeté  à  tête  baissée 
dans  tous  les  événements  périlleux  de  la 
Révolution,  mais  les  persécutions  qu'il 
éprouve  ne  le  surprennent  pas,  c'est  le  sort 
des  véritables  patriotes. 

Sans  date  (l^""  germinal  an  II.) 
Autographe,  A.  N.,  W  76,  n"  12. 


120 


CHAIMTRK  1".  —  JOUllNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


217.  —  Lettre  de  Momoro  àUa  citoyenne 
Momoro  (sa  femme),  rue  de  la  Harpe, 
n°  172,  l'engageant,  comme  républicaine, 
à  garder  son  caractère  et  son  courage, 
comme  elle  connaît  la  pureté  de  son  pa- 
triotisme, déclarant  qu'il  conservera,  jus- 
qu'à la  mort,  le  môme  caractère,  la  priant 
d'élever  son  tils  dans  les  principes  répu- 
blicains, et  comme  elle  ne  peut  soutenir 
l'imprimerie,  de  renvoyer  les  ouvriers, 
envoyant  son  salut  aux  citoyennes  Maral, 
aux  républicains,  leur  laissant  sa  mémoire 
et  ses  vertus,  ajoutant  que  Marat  l'a  appris 
à  souffrir. 

Sans  date  (1"  germinal  an  II.) 
Original  signé,  ^.  iV.,  W  76,  n"  12. 

218.  —  Lettre  de  Vincent  à  la  citoyenne 

Vincent,  chez  sa   mère,   nourrisseuse  de 

bestiaux  à  la  Vache  noire,  rue  de  Vaugi- 

rard,  proclamant  sa  pureté  et  déclarant  à 

son  amie  qu'il  l'aime  comme  il  aime  sa 

patrie,  l'engageant  à  être  bien  tranquille, 

ne  pouvant  rien  dire  et  ne  sachant  encore 

rien,  terminant  en   l'embrassant  jusqu'à 

la  mort. 

2  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Vincent,  A.  N.,  W  77, 
n»  20. 

A  l'intérieur  de  cette  lettre  est  restée  une 
touffe  de  cheveux,  ceux  que  Vincent  joignait  à 
ses  derniers  adieux. 

219.  —  Lettre  de  Descombes  à  la  ci- 
toyenne Descombes  (sa  femme),  rue  Sainte- 
Croi.x-de-la-Bretonnerie,  n»  20,  déclarant 
que  son  triomphe  va  éclater  et  le  couvrir 
de  gloire,  qu'il  dort  aussi  tranquille  que 
jamais,  la  rassurant  en  lui  faisant  esjiérer 
qu'ils  seront  réunis  sous  peu  de  jours,  et 
l'engageant  à  aller  voir  Pelletier. 

2  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  iV,,  "W  76,  n»  12. 

220.  —  Lettre  de  Ronsin,  accusé,  à  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  près  le 
Tribunal  révolutionnaire,  déclarant  que 
des  interpellations  importantes  et  les  plus 
propres  à  jeter  un  grand  jour  sur  les  faits 
contenus  dans  l'acte  d'accusation  doivent 
être  adressées  aux  citoyens  députés  La- 
croix, Collot-d'Herbois,  Elie  Lacoste,  Dan- 
ton, Lecointre  de  Versailles,  Merlin  de 
Douai,  Lindet,  Carrier  et  Bourbotte,  aux 


citoyens  Hanriot,  commandant  de  la  force 
armée  parisienne,  Roulanger,  général  de 
l'armée  révolutionnaire,  Lacotte,  médecin 
de  Robespierre,  Sainlain,  ami  de  Danton, 
et  D'Aubigny,  adjoint  de  la  2"=  division,  et 
conjurant  Fouquier-Tiiiviile  de  les  faire 
assigner. 

2  germinal  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  W  76. 

221.  —  Déclaration  faite  par  Dufourny, 
ancien  président  du  Département,  aux 
jurés  et  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
afin  de  les  éclairer  sur  certains  points, 
Dufourny  fait  connaître  qu'en  sa  qualité 
de  fonctionnaire  public,  il  a  été  à  même 
de  recueillir  maints  avis  importants,  no- 
tamment d'un  détenu  qui  occupait  la 
même  chambre  que  Ronsin  et  Vincent,  lors 
de  leur  première  arrestation,  qu'on  lui 
signala  comme  très  dangereux  Proly,  agent 
de  la  maison  d'Autriche,  mais  malgré  les 
pleins  pouvoirs  qu'il  avait  reçus  du  Comilé 
de  salut  public  pour  l'arrestation  des  sus- 
pects dans  le  Département  de  Paris,  il 
n'osa  le  faire  arrêter  en  raison  de  son 
intimité  avec  les  représentants  Barère  et 
Hérault  de  Séchelles,  parce  qu'il  aurait  été 
relâché  de  suite;  pour  préparer  l'opinion 
publique,  il  mit  en  garde  dans  un  placard 
contre  les  relaxations  arbitraires,  c'est 
alors  seulement  qu'il  ordonna  à  l'adminis- 
tration de  Police  de  procéder  à  l'arrestation 
de  Proly  au  domicile  de  Desfieux,  chez 
lequel  il  demeurait.  Desfieux,  arrêté  le 
matin,  fut  représenté  par  Collot-d'Herbois 
aux  Jacobins  comme  un  patriote  persécuté 
et  délivré  le  soir,  ainsi  que  Proly,  qui  ne  fut 
réincarcéré  que  longtemps  après,  ayant, 
parait-il,  trouvé  un  refuge  dans  la  maison 
d'Hérault  de  Séchelles.  Dufourny  expose 
ensuite  le  rôle  joué  par  Vincent,  qui  fut 
envoyé  en  qualité  de  commissaire  du 
Conseil  exécutif  à  Versailles  pour  la  levée 
des  30,000  hommes,  qui  depuis  a  pour- 
suivi constamment  les  autorités  constituées, 
attaqué  surtout  le  Département  comme 
pour  le  punir  de  sa  glorieuse  coopération 
aux  événements  du  31  mai,  influencé  les 
élections,  cabale  à  l'Assemblée  électorale, 
multiplié  ses  efforts  pour  forcer  la  porte 
des  Jacobins,  fait  arrêter  arbitrairement  le 
citoyen  Lavaux; 


DÉBATS  DU  PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  HÉBEUTISTES 


121 


Dufourny  déclare  connaître  depuis  1790 
Desfieux,  auquel  il  reproche  ses  relations 
avec  le  ministre  Lebrun  et  d'avoir  tendu, 
de  concert  avec  lui,  un  piège  atroce  pour 
perdre  la  Société  des  Jacobins,  en  faisant 
partir  un  courrier  pour  Bordeaux,  que 
l'on  intercepta  et  sur  lequel  on  trouva  des 
lettres  écrites  par  un  affidé  de  Deslieux, 
qui  compromettaient  la  Société  de  la  façon 
la  plus  grave. 

Dufourny,  qui  connaissait  le  baron  de 
Cloots  antérieurement  à  la  Révolution,  dit 
n'avoir  à  lui  reprocher  que  de  lui  avoir 
tendu  un  piège  ainsi  qu'au  citoyen  Lulier, 
procureur  général  syndic  du  Départe- 
ment, pour  les  engager  à  se  prononcer  en 
faveur  d'une  femme,  la  citoyenne  Chemi- 
not, inculpée  d'émigration,  et  il  raconte 
dans  quelles  circonstances  il  fut  attiré, 
rue  Neuve-des-Mathurins,  obligé  par  sur- 
prise d'assister  à  un  diner,  à  l'issue  du- 
quel les  convives,  des  députés  surtout,  le 
pressèrent,  ainsi  que  Lulier,  d'être  favo- 
rable à  une  demande  en  radiation  de  cette 
personne  de  la  liste  des  émigrés,  Dufourny 
refusa  de  s'occuper  de  cette  aflaire,  dont 
il  ne  pouvait,  fit-il  observer,  prendre  con- 
naissance qu'au  Département,  après  y  avoir 
formé  son  opinion,  considéra  le  rendez- 
vous  comme  un  piège  et  les  propositions 
comme  offensantes,  et  se  retira,  indigné 
du  rôle  qu'avaient  joué  deux  représentants. 

Sans  date  (2  germinal  an  II). 
Minute,  A.  N.,  W  70. 

222.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
au  citoyen  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  l'invitant  à  se  rendre  au- 
jourd'hui au  lieu  de  ses  séances,  à  9  heures 
précises. 

3  germinal  an  II. 
Original,  de  la  main  de    Robespierre,  signé 
de  Robespierre,  de  C.-A.   Prieur  et    de  Cou- 
thon,  A.  A'.,  W7G. 

223.  —  Lettre  du  républicain  T.  Rous- 
seau, archiviste  de  la  Société  des  Jacobins, 
au  républicain  Fouquier,  accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  de  Paris,  lui 
adressant,  au  nom  des  4  Comités  réunis, 
un  certain  nombre  de  pièces  concernant 
Leçlerc,  laissant  à  sa  sagesse  et  à  sa  jus- 


tice le  soin  d'en  faire  l'usage  qu'il  jugera 
convenable. 

3  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  33'J,  n»  617. 

224.  —  Lettre  de  Proly  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  de- 
mandant, attendu  que  le  citoyen  Chau- 
veau,  chargé  de  défendre  sa  cause,  a  dé- 
cliné cette  mission,  et  qu'aucun  témoin  à 
décharge  n'a  été  entendu  jusqu'ici,  1°  de 
mettre  sous  les  yeux  des  jurés  un  mémoire 
justificatif,  déposé  au  greffe  de  la  Concier- 
gerie, et  qui  suppléera  en  quelque  sorte 
au  défenseur  officieux  dont  les  circons- 
tances le  privent;  2°  de  faire  entendre  et 
déposer  dans  sa  cause  les  citoyens  Jean- 
bon  Saint-André,  membre  du  Comité  de 
salut  public,  Benlabole  et  Jay  de  Sainle- 
Foy,  membres  de  la  Convention  natio- 
nale, et  Girardin,  tenant  le  cabinet  de  lec- 
ture au  Jardin  de  TEgalité;  3°  de  commu- 
niquer aux  jurés  l'observation  suivante, 
qui  les  mettra  à  même  d'apprécier  la  va- 
leur des  dépositions  faites  contre  lui,  sa- 
voir que  les  trois  témoins  qui  l'ont  chargé 
sont  ses  ennemis  personnels,  Sambat , 
Moine  et  Dufourny,  tous  trois  intimement 
liés  entre  eux  et  avec  la  citoyenne  Violette, 
récemment  mariée  au  premier. 

4  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  W  78. 

22d.  —  Mémoire  justificatif  de  Leclerc 
destiné  aux  jurés  du  Tribunal,  disculant 
les  témoignages  apportés  contre  lui  par 
trois  femmes  qu'il  avait  vues  pour  la  pre- 
mière fois  au  mois  d'août  dernier,  notam- 
ment la  citoyenne  Boucher,  dont  l'immo- 
ralité est  notoire,  connue  autrefois  sous 
la  dénomination  de  l'impudique  Sarron, 
qui  n'a  cessé  de  courir  tous  les  tripots  de 
la  maison  Egalité,  réceptacle  de  tous  les 
aristocrates  et  de  tous  les  ennemis  de  la 
Révolution,  protestant  n'avoir  jamais  eu 
l'intention  d'avilir  la  représentation  natio- 
nale, déclarant  qu'il  est  attaché  de  cœur  à 
ses  principes,  qu'il  déteste  les  tyrans  et  la 
tyrannie  et  qu'il  défendra  tantqu'il  vivra  les 
droits  sacrés  et  impérissables  de  sa  patrie. 

Sans  date  (4  germinal  an  II). 
Original,  A.  AT.,  W  78. 
A  la  fin   de  ce  mémoire  se  trouvent  quatre 


122 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNEES  HISTOHIQURS  DE  I.A  RÉVOf.l'TION 


lignes,  écrites  tle  la  main  de  Lccierc,  à  reflet  de 
prier  le  citoyen  Cliauvcm  de  faire  passer  ses 
défen-^es  à  son  frère,  à  Cany,  déparleiiient  de  la 
Scine-Infcrieure. 

220.  —  Noie  Juslilicalivc  pour  le  citoyen 
I.eclerc,  ilesliiiL^e  au  eiloyeii  Cliauvcau , 
son  défenseur,  au  sujet  des  propos  qui  lui 
soûl  imputés  concernant  Cauibon,  dépulé, 
nicmbre  du  Comité  des  finances,  propos 
que  ledit  Leclerc  aurait  tenu  uu  cours 
d'un  diner  chez  la  femme  Boucher,  d'après 
lesquels  Cambon  était  suspecté  d'avoir  ac- 
quis de  gros  biens  aux  dépens  de  la  Ré- 
publique, ce  qui  lui  mériterait  d'être  guil- 
lotiné, Leclerc  déclare  que  dans  ces  pro- 
pos il  n'y  a  rien  de  calomnieux  pour  les 
membres  du  Comité  de  salut  public  ou  de 
sftreté  générale,  rien  d'avilissant  contre  la 
représentation  nalionale;  le  même  ajoute 
n'avoir  eu  aucunes  liaisons  avec  Hébert, 
Ronsin,  Kock,  Ducroquet  et  Laumur, avoir 
rencontré  quelquefois  Bourgeois  aux  Jaco- 
bins, ainsi  que  Dubuisson,  Pcreyra  et  Des- 
fieux,  n'avoir  vu  Mazuel  que  deux  fois, n'a  voir 
jamais  vu  la  femme  Quétineau,  Armand 
cl  Descombes,  ne  connaître  Cloots  que 
pour  l'avoir  apei'çu  à  la  Convention  et  aux 
Jacobins,  n'avoir  fréquenté  Proly  qu'au 
café  Beausaint  et  autres  endroits  publics, 
Lelcerc  proteste  de  ne  s'être  mêlé  à  aucune 
intrigue  ou  complots, de  s'être  constamment 
occupé  du  bureau  de  la  Guerre,  qui  lui  a 
été  confié  le  11  juillet,  et  depuis  ce  temps- 
là  ne  s'être  pas  trouvé  G  fois  avec  Vincent, 
qu'il  n'a  même  pas  visité  dans  ses  46  jours 
de  détention  au  Luxembourg,  et  depuis  sa 
sortie  ne  l'a  vu  qu'une  fois  dans  le  bureau 
de  Gauthier,  adjoint  de  la  2*  division. 

Sans  dato  (4  germinal  an  II). 
Minute  non  signée,  A.  N.,  W  78. 

227.  —  Lettre  d'Ancard,  accusé,  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
le  priant  d'assigner  à  sa  requête  le  répu- 
blicain Minière,  administrateur  de  la  Com- 
mission révolutionnaire  des  poudres  et 
salpêtres,  quai  des  Théatins,  le  citoyen 
Dubois,  adminislraleur  du  Département 
de  Paris,  aux  Quatre  Nations,  le  citoyen 
Leclerc,  limonadier,  cour  du  Palais,  café 
de  la  Municipalité,  le  citoyen  Lanonné,  au 
Comité  de  police  de  la  Mairie,  les  citoyens 
Deschamps  et  Mauban,  aides  de  camp  du 


général  Hanriol,  le  citoyen  Dcniouy,  chau- 
dronnier, rue  dos  Mauvais- Garçons,  le 
citoyen  Porrin,  cordonnier,  rue  do  Bussy, 
le  citoyen  Térin,  cordonnier,  rue  de  l'An- 
cienne-Comédic,  et  déclarant,  sans  pré- 
tendre inlluenccr  l'opinion  des  jurés  sur 
Honsin,  que  lui  ayant  été  adjoint,  en  qua- 
lité de  commissaire  en  Vendée, leditRonsiu, 
qui  était  chargé  parle  ministre  de  lui  payer 
ses  appoiiiteinonts  fixés  à  300  francs  par 
mois,  est  paili  de  Tours  pour  Paris  sans 
lui  avoir  donné  un  sol,  quoiqu'il  lui  eût 
envoyé  de  Saumur  sa  quittance  que  le 
même  Ronsin  a  gardée. 

Sans  date  (  i  germinal  an  II). 
Original  signé,  A.  A'.,  W  78, 

228.  —  Lettre  écrile  par  Hébert,  de  soii 
cachot  do  la  Conciergerie,  à  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  déclarant  qu'il  importe  à 
sa  justification  que  le  citoyen  Charrier, 
député,  soit  entendu,  que  dans  le  projet 
de  conspiration  où  il  se  trouve  impliqué,  i 
il  ne  voit  aucun  fait  le  touchant,  que 
parmi  les  accusés,  il  n'en  est  pas  un  avec 
lequel  il  ait  eu  des  liaisons  intimes,  et 
presque  tous  lui  sont  inconnus,  qu'il  est 
fort  surpris  de  se  voir  accolé  à  certains 
personnages  qu'il  a  lui-même  dénoncés, 
ayant  l'air  d'être  le  chef  d'une  faction,  ' 
composée  de  gens  qu'il  n'a  jamais  vus  et  i 
qu'il  connaît  à  peine,  que  pour  ce  qui  est  I 
de  l'accusation  d'après  laquelle  il  serait 
un  agent  soudoyé  par  les  étrangers,  sa 
justification  à  cet  égard  sera  complète: 
quant  au  reproche  qu'on  lui  fait  aujourd'hui 
d'avoir  corrompu  l'opinion  publique  par  i 
sa  feuille,  il  répond  que  les  éloges  des 
Sociétés  populaires  et  des  représentants 
eux-mêmes  attestent  le  bien  qu'elle  a  fait, 
ajoutant  que  sa  conscience  ne  lui  reproche 
rien,  que  ses  erreurs  même  ne  la  tour- 
mentent pas,  ayant  été  plutôt  inspirées 
par  l'amour  du  bien  public  que  par  la 
passion,  et  quoiqu'on  ait  pu  dire  de  ses 
mœurs  et  de  ses  habitudes,  elles  sont  irré- 
prochables, enfin  il  défie  de  prouver  qu'il 
ait  jamais  appartenu  à  aucune  faction, 
ayant  le  cœur  trop  droit  et  l'esprit  trop 
raido  pour  servir  des  intérêts  privés,  mais 
il  n'est  pas  surpris  des  persécutions  qu'il 


DÉBATS  DU  PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  HKBERTISTES 


123 


éprouve,  attendu  que  c'est  le  sort  des  vé- 
ritables patriotes. 

Date  restée  en  blanc  (4  germinal  an  II). 
Autographe,  A.  N.,  W  76,  n°  12. 

229.  —  Déclaration  faite  aux  jurés  et  aux 
magistrats  du  Tribunal  révolutionnaire 
par  l'ancien  président  du  Département  au 
moment  de  Ja  suppression  de  ces  fonc- 
tions par  la  loi  de  l'organisation  révolu- 
tionnaire, à  l'efletde  communiquer  des  avis 
très  importants  qui  lui  ont  été  donnés  par 
un  prisonnier  qui  habitait  la  même  cham- 
bre que  les  accusés  Ronsin  et  Vincent, 
!  lors  de  leur  première  arrestation,  sur  plu- 
'    sieurs    des    individus   impliqués   dans    le 

procès  des  Hébertistes,  savoir,  sur  : 
I       Proly,  fils  naturel  du   prince  de   Kau- 
!    oitz,  chef  du  Conseil  de  l'Empereur,  agent 
de  la  maison  d'Autriche,  connu  comme  un 
I    homme  adroit  et  perfide,  très  dangereux, 
j    en  relations  intimes  avec  les  représentants 
i    Barère   et  Hérault   de  Séchelles,  ce    qui 
rendait  son  arrestation  particulièrement 
difficile,  arrestation    qui   fut   décidée    en 
môme  temps  que  celle  de  Desfleux,  chez 
lequel  il  demeurait,  mais  dès  que  la  cap- 
ture de  Desfieux  fut  opérée,  CoiloL  dller- 
bois  réussit  à  la  tribune  des  Jacobins  à 
entraîner  beaucoup  de  ceux  qui  figurent 
aujourd'hui  dans  la  conspiration,  qui  ac- 
coururent à  la  Maison  Commune  et  firent 
relâcher   le   patriote   chéri   et   persécuté 
Desfieux,  et,  dans  le  tumulte,  l'autre  pa- 
triote, Proly,  réussit  à  s'échapper  et  trouva 
un  refuge  dans  la  maison  d'Hérault  de 
Séchelles,  qui  osa  nier,  à  la  Convention. 
son  intimité  avec  ce  conspirateur; 

Vincent,  qui  au  mois  d'août  1792  fut 
l'un  des  24  commissaires  désignés  pour 
exécuter  dans  les  départements  la  levée 
de  30,000  hommes,  s'acharna  à  poursuivre 
constamment  les  autorités  constituées, 
attaquer  surtout  le  Département,  comme 
pour  le  punir  de  sa  glorieuse  coopération 
aux  événements  du  31  mai,  égarer  les  ci- 
toyens des  sections  et  influencer  les  élec- 
teurs, puis  provoquer  des  arrêtés  contre 
le  Département,  agir  comme  chef  de  parti, 
multiplier  ses  cfiorts  pour  forcer  les  portes 
des  Jacobins,  obtenir  l'arrestation  arbitraire 
et  la  mise  au  cachot  du  citoyen  La  vaux; 


Desfieux,  en  rapport  avec  le  ministre 
Lebrun  et  qui  concerta  avec  lui  un  piège 
atroce  pour  perdre  la  Société  des  Jaco- 
bins, en  faisant  partir  pour  Bordeaux  un 
courrier,  qui  fut  intercepté  par  des  gens 
aposlés,sur  lequel  se  trouvèrent  des  dépê- 
ches écrites  par  un  affidé  de  Desfieux,  qui 
reçut  4.000  livres  pour  cette  opération,  dé- 
pêches qui  compromirent  la  Société  de  la 
façon  la  plus  grave,  lorsqu'elles  furent 
lues  à  la  Convention; 

Le  baron  de  Cloots,  que  le  déclarant 
connaissait  antérieurement  à  la  Révolu- 
tion, et  qui  lui  tendit  un  piège,  ainsi  qu'au 
procureur  général  syndic  Lulier,  pour  les 
engager  à  se  prononcer  en  faveur  d'une 
femme  inculpée  d'émigration;  lors  d'une 
séance  du  Conseil  général  du  Département, 
que  le  déclarant  présidait,  Anacharsis 
Cloots  l'ayant  invité  par  un  billet,  lui  et 
le  procureur  général  symlic,  à  venir  dans 
une  maison  de  la  rue  Neuve-desMathurins, 
chez  le  sieur  Cheminot  oîi  on  les  retint  à 
dîner,  et  oîi,  à  la  fin  du  repas,  on  les 
pressa  de  se  montrer  favorables  à  une 
demande  de  radiation  de  la  liste  des  émi- 
grés, ce  que  refusa  le  déclarant,  en  allé- 
guant qu'il  ne  pouvait  prendre  connais- 
sance de  cette  atfaire  qu'au  siège  du  Dé- 
partement, en  pleine  connaissance  de 
cause,  etconsidérantcc  rendez- vous  comme 
un  piège  et  ces  proposilions  comme  offen- 
santes, indignes  du  rôle  joué  dans  cette 
affaire  par  deux  représentants. 

(Sans  date.) 
Minute,  A.  A'.,  W  7G. 

230.  —  Déclaration  du  jury  de  jugement 
portant  que  Jacques-René  Hébert,  Charles- 
Philippe  Ronsin,  Antoine-François  Momoro, 
Fr. -Nicolas-Vincent,  Michel-Laumur.  Jean- 
Conrad  de  Kock,  Pierre-Jean  Proly,  Fran- 
çois Desfieux,  Jean-Baptiste  Cloots,  ayant 
pris  le  nom  d'Anacharsis,  Jacob  Pereyra, 
Marie-Anne  Latreille,  femme  Quétineau, 
Jean-Antoine -Florent  Armand,  J.-B.  An- 
card,  Frédéric-Pierre  Ducroquet,  Amand- 
Hubert  Leclerc,  Jean-Charles  Bourgeois, 
Antoine  Descombes,  Albert  Mazuel,  Pierre- 
Ulric  Dubuisson,  Laboureau  excepté,  sont 
auteurs  ou  complices  de  la  conspira- 
tion  qui   a   existé    contre    la   liberté    et 


124 


CHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


la  sûreté  du  peuple  français,  lendanl  à 
troubler  l'Etat  i)ar  une  guerre  civile,  en 
arnuint  les  eitoyeiis  les  uns  contre  les 
aiilres  et  contre  l'exercice  de  rautorilé 
léf,Mlime,  par  suite  de  laquelle,  dans  le 
courant  de  ventikse  dernier,  des  conjun's 
devaient  dissoudre  la  représenlalion  na- 
tionale, assassiner  ses  membres  et  les  pa- 
triotes, détruire  le  gouvernement  républi- 
cain, s'emparer  de  la  souveraineté  du 
peuple  et  donner  un  tyran  à  l'Etal. 

4  germinal  an  H. 
Original,   signe    de  Dumas,  A.  N.,  W  339, 
n»  617. 

231.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, conformément  à  la  déclaration 
du  jury  de  jugement,  condamnant  Jac- 
ques-René Hébert,  Cliarles-Pliilippe  Ron- 
sin,  Anloine-Fran(^'ois  Monioro,  François- 
Nicolas  Vincent,  et  les  l.'i  autres  complices 
de  la  conspiralion  à  la  peine  de  mort,  et 
ordonnant  leur  exécution  dans  les24  heures 
sur  la  place  de  la  Révolution . 

4  germinal  an  II. 

Original,  signé    de    Dumas,   vice-président, 

faisant  fonction  de  président,  de  Subleyras,  de 

Bravet,  d'E.  Masson,  de  Foucault,  juges,  et  de 

Wolff,  commis-greffier,  A.  N.,  W'339,n°6i7. 

232.  —  Signification  à  Richard,  concierge 
de  la  maison  de  justice  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Tirard,  huissier  du  Tri- 
bunal, du  jugement  cpii  condamne  Hébert 
et  ses  complices  à  la  peine  de  mort. 

4  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Tirard,  A,  N.,  W  51G. 

233. —  Réquisition  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, an  commandant  général  de  la 
force  armée  parisienne,  pour  l'exécution 
du  jugement  de  mort  rendu  contre  Hébert, 
et  les  18  autres  conspirateurs,  qui  doit 
avoir  lieu  ce  jour,  à  3  heures  de  relevée, 
sur  la  place  de  la  Révolution,  invitant 
Hanriot  à  envoyer  ladite  force  publique, 
cour  du  Palais,  à  2  heures  précises  de 
relevée,  et  à  prendre  toutes  les  mesures 
que  sa  prudence  lui  indiquera  afin  que  la 
tranquillité  publique  ne  soit  point  com- 


promise par  les  complices  de  ces  conspi- 
rateurs. 

\  germinal  an  II  (midi). 

Original,  signe  de  T'oiiquicr,  A.  N.,  AF*n  48, 
n»  37-2. 

Cf.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
hilionnnire  do  Paris,  t.  III,  p.  05.  j 

23V.  —  Procès-verbau.x  d'exécution  sur  | 

la  place  do  la  Révolution  de  Jcau-Rapliste  j 

Ancard,  de  François-NicolasVincenl,  d'An-  ; 

loineMomoro,  de  Charles-Piiiiippc  Ronsin,  ; 

deJacques-René  Hébert,  de  Michel  Laumur,  j 

de  Jean-Conrad  Kock,  do  Pierre-Jean  Proly,  1 

de    François  Desfieux,    de    Joan-R.ipliste, 

dit  Anacharsis  Cloots,  de  Piorrc-Ulric  Uu-  ! 

buisson,  d'Albert  Mazuel,  d'Antoine  Des-     . 

1 
combles  {sic),  de  Jean-Charles  Rourgeois, 

do  Frédéric-Pierre  Ducroquet,  d'Amand- 

Hubert   Lccloïc,  de  Jean-Antoine-Florent 

Armand,  de  Jacob  Pereyra. 

4  germinal  an  II. 
Imprimés  remplis  (18  pièces),  A,  A'.,\VàîC. 

! 

23o.  —  Ordonnance  de  René-François 
Dumas,  vice-président  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, d'après  la  déclaration  du  jury 
de  jugement  sur  l'accusalion  contre  Jean- 
Raptisîe  Labourcau,  médecin  et  premier 
commis  au  Conseil  de  santé,  portant  qu'il  ; 
n'est  ni  l'auteur,  ni  le  complice  delà  cons- 
piration conlre  la  liberté  et  la  sûreté  du 
peuple  finançais,  qui  a  existé  dans  le  cou- 
rant de  venlôse  dernier,  acquittant  ledit 
Laboureau  et  ordonnant  sa  mise  en  liberté. 

4  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Fabricius,  A.  A'.,  W339, 
n»  617.  ' 

1 

230.  —  Procès-verbal  dressé  par  Jean-     » 
Ardouin,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo-     ! 
lutionnaire,  prenant  acte  de  la  déclaration     ' 
à  lui  faite  par  Marie-Anne  Latreille,  femme 
Quétineau,  condamnée  à  mort  par  juge-      ! 
ment  du  Tribunal  révolulionnaire  de  ce 
jour,  laquelle  a  dit  être  enceinte  d'environ 
4  mois. 

4  germinal  an  II  (1  li.  1/2  de  relevée). 
Original,    signé    de    Marie-Anne    Latreille, 
femme  Quéiineau.  d'Ardouin  et  de  Grébeauval, 
A,N.,  W  339,11»  617. 

237.  —  Procès-verbal  de  transport  à  la 
Conciergerie  des  citoyens  Théry,  Bayard 


DÉBATS  DU  PROCES  ET  JEGEMËNT  DES  IIÉBERTISTES 


m 


et  Naury,  ofticiers  de  santé  assermentés 
auprès  du  Tribunal  révolutionnaire,  as- 
sistés de  Marie-Françoise  Pasquier,  veuve 
Prioux,  sage-femme,  à  l'effet  de  procéder 
à  Texamen  de  Marie-Anne  Latreillc,  femme 
Quélineau,  et  déclaration  attestant  qu'ils 
ont  reconnu  tous  les  symptômes  qui  ca- 
ractérisent ordinairement  une  grossesse 
d'environ  4  mois. 

■i  germinal  an  II. 
Original,   signé   de  Théry,    de    Bayard,    de 
Naury  el  do  la  veuve  Prioux,  A.  N.,  W  339, 
n°  617. 

238.  —  Ordonnance  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire rendue  en  la  Chambre  du  Conseil, 
sur  la  déclaration  de  grossesse  do  Marie- 
Anne  Latreille,  femme  Quélineau,  el  le 
rapport  des  officiers  de  santé  assermentés 
qui,  après  visite  de  ladite  femme,  la  ju- 
gent enceinte  d'environ  4  mois,  comme 
elle  l'a  déclaré,  décidant  qu'il  sera  sursis 
à  l'exécution  du  jugement  qui  condamne 
à  mort  ladite  femme  Quélineau  et  qu'elle 
sera  transférée  jusqu'à  ses  couches,  ou  au 
moment  de  l'exécution  du  jugement,  dans 
une  des  maisons  d'arrêt  de  Paris. 

4  germinal  an  II. 
Original,  signé  d'Herman,  président,  Maire, 
CoUinhal  et  Scellier,  /l.  iV.,  W  339,  n°  617. 

239.  —  Leltre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bonne-Nouvelle  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, lui  rappelant  que  le  proie  d'Hébert, 
arrêté  par  leurs  soins,  a  été  retenu  jus- 
qu'à la  fin  du  procès,  afin  de  savoir  s'il 
ne  serait  pas  relevé  de  charge  contre  lui, 
annonçant  qu'il  avait  reçu  l'ordre  du  Co- 
mité de  sûreté  générale  d'arrêter  l'impri- 
meur Marquet,  associe  d'Hébert,  qu'à  son 
défaut,  son  père  a  été  arrêté  dans  l'espoir 
de  connaître  par  lui  l'endroit  où  ledit 
Marquet  se  serait  retiré,  mais  que  l'on 
n'a  rien  pu  en  tirer,  demandant,  mainte- 
nant que  le  procès  est  terminé,  s'il  n'y 
aurait  pas  lieu  de  les  mettre  en  liberté,  à 
moins  toutefois  que  les  conspirateurs 
n'aient  dit  quelque  chose  contre  eux,  et 
priant  de  le  lui  faire  savoir  aussitôt  que 
possible. 

7  germinal   an  II. 
Original,  signé  de   Lafollie ,   vice-président, 
et  de  Guin,  secrétaire,  A.  N.,  W  77,  n"  4. 


240.  —  Certificat  de  Bayard  et  Théry, 
officiers  de  sanlé  assermentés  auprès  du 
Tribunal  révolutionnaire,  constatant  que 
la  femme  Quélineau,  qui  a  fait  une  fausse- 
couche  à  Thospice  du  Tribunal,  est  acluel- 
Icment  convalescente. 

22  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Bayard  et  de  Théry,  A.  A'., 
W  345,  n°  676,  5^  partie,  pièce  51. 

241.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, sur  le  rapport  des  officiers  de 
sanlé  qui  constate  que  Marie-Anne-Cathe- 
rine Latreille,  femme  Quélineau,  ayant 
fait  une  fausse-couche  il  y  a  3  semaines, 
est  entièrement  rétablie,  ordonnant  qu'il 
sera  procédé  dans  les  24  heures  à  l'exécu- 
tion du  jugement  du  4  germinal  précédent, 
qui  avait  condamné  ladite  femme  Quéli- 
neau à  la  peine  de  mort. 

22  floréal  an  II. 
Original,   signé  de  Dumas,  de  Subleyras,  de 
Deliège,    de    Scellier    et    de    Dcnizot,  A.  N., 
W  345,  n"  676,  5"  partie,  pièce  52. 

242.  —  Procès-verbal  d'exéculion  du  ju- 
gement de  mort  rendu  contre  Marie-Anne 
Latreille,  femme  Quélineau,  sur  la  place 
de  la  Uévolution,  à  ;>  heures  de  relevée. 

22  floréal  an  II. 
Imprimé  rempli,  signé  de  Deguaigné,  A.  .V., 
W  527. 

ADDITIONS 

Proly. 

243.  —  Ordre  de  Lebrun,  minisire  des 
affaires  étrangères,  portant  que  les  ci- 
toyens Proly,  Dubuisson  el  Pereyra,  se 
rendront  dans  la  Belgique  pour  remplir 
la  mission  qui  leur  est  confiée  et  pour 
laquelle  ils  ont  reçu  des  instructions  ver- 
bales, décidant  que  chacun  d'eux  se  ren- 
dra où  les  circonstances  le  requerront  et 
tous  trois  auront  pour  point  de  réunion  la 
ville  de  Bréda,  où  ils  attendront  des  ins- 
tructions ultérieures  pour  se  porter,  soit 
à  Amsterdam,  soit  dans  toute  autre  ville 
de  la  Hollande,  lorsque  le  Conseil  exécu- 
tif provisoire  sera  à  même  de  leur  trans- 
mettre des  commissions  à  cet  effet. 

18  mars  1793. 
Original,  signé  de  Lebrun,  coBtresigné  d'Ysa- 
beau,  A.  N.,  I"  4742,  n"  215. 


120 


CIIAPITUE 


JOUUiNÉES  IIISTOIUQUKS  DE  LA  REVOLUTION 


244.  —  l'asseporl  délivré  par  Lebrun, 
minisire  des  AITairos  étrangères,  à  Pierre 
Proly,  Agé  de  40  ans,  taille  de  li  pieds 
3  pouces,  cheveux  et  sourcils  hruns,  nez 
relevé,  bouche  moyenne,  menton  en  avanl, 
yeux  gris,  allant  dans  la  Helgiijue.en  Hol- 
lande et  partout  où  se  trouveront  les  ar- 
mées de  la  République,  chargé  d'une  mis- 
sion du  gouvernement  français. 

18  mars  1793. 

Original,  signé  de  Lebrun,  contresigne  d'Ysa- 
beau,  A.  A'.,  F^  4742,  no  217. 

Au  bas  se  trouve  cette  mention  :  Vu  passer  à 
Douai,  le  20  mars  1793,  l'an  2'  de  la  Répu- 
blique française.  Signé  :  Desmouliers,  notable. 

245.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, portant  que  les  trois  commiissaiies 
envoyés  auprès  de  Dumouriez  par  le  mi- 
nistre Lebrun  seront  libres  d'aller  où  il 
leur  plaira,  accompagnés  pour  leur  sûreté 
personnelle  d'un  gendarme,  que  leur  fera 
fournir  le  pouvoir  exécutif. 

2  avril  1793. 
Copie  conforme,  ^.  N.,  FM742,  n°  214. 

246.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  la  proposition  du  ministre  des 
affaires  étrangères,  convertie  en  motion 
par  un  de  ses  membres,  déclarant  que  les 
citoyens  Proly,  Pereyra  et  Dubuisson,  qui 


ont  le  mérite  d'avoir  fait  la  première  dé- 
couverte de  la  trahison  de  Dumouriez,  ont 
bien  mérité  de  la  patrie,  et  qu'elle  est  sa- 
tisfaite de  la  conduite  de  ces  trois  com- 
missaires. 

6  avril  1793. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V  4742,  n°  21G. 

247.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, ordonnant,  sur  la  motion  d'un  mem- 
bre, (jue  la  garde  placée  auprès  des  ci- 
toyens Proly,  Dubuisson  et  Pereyra,  com- 
missaires civils  envoyés  auprès  du  traître 
Dumouriez,  pour  veiller  à  leur  sûreté,  sera 
levée  et  que  lesdits  citoyens  seront  mis  en 

pleine  liberté. 

11  avril  1793. 
Copie  conforme,  A.  N  ,  F''  4742,  n»  218. 

248.  —  Arrêté  du  Comité  de  salut  public 
autorisant  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Pelctier,  dans  laquelle  le  nommé 
Proly  avait  son  domicile,  à  envoyer  un 
ou  plusieurs  de  ses  membres  pour  faire 
saisir  ledit  Proly  dans  tous  les  points  des 
environs  de  Paris  où  le  Comité  pourrait 
croire  qu'il  se  tient  caché. 

9  nivôse  an  II. 
Original,  de  la  main  de  CoUot  d'Herbois,  si- 
gné do  Collot  d'Herbois,    de    Robespierre,  de 
Billaud-Varcnne  et  de  Barère,  A.  N.,  AF*il  22, 
n»  170,  pièce  31. 


34.  —  Arrestation  et  procès  des  Dantonistes  (Danton, 
Camille  Desmoulins,  Delacroix,  Pliilippeaux,  Hérault 
de  Séclielles,  etc.),  11  germinal  an  II. 


A.  —  l'affaire  des  dantonistes  a  la 

CONVENTION   NATIONALE 

249.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale,  ordonnant  l'ar- 
restation et  l'incarcération  dans  la  maison 
du  Luxembourg,  au  secret,  de  Danton,  de 
Delacroix,  du  département  d'Eure-et-Loir, 
de  Camille  Desmoulins  et  de  Philippeaux, 
tous  membres  de  la  Convention  nationale. 

10  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Billaud-Varenne,  Vadier, 
Carnot,  Le  Bas,    Louis  (du  Bas-Rhin),  Collot 
d'Herbois,    Saint-Just,    Jagot,    C.-A.    Prieur, 


Couthon,  Barère,  Dubarran,  Voulland,  Elie 
Lacoste,  M.  Bayle,  Amar,  Robespierre,  La  Vi- 
comterie,  A.  N.,F^  4435. 

Ed.  Musée  des  Archives  nationales,  n"  1401. 

2;j0.  —  Rapport  par  Saint-Just  fait  à  la 
Convention  nationale,  au  nom  de  ses  Co- 
mités de  sûreté  générale  et  de  salut  public, 
sur  la  conjuration  ourdie  depuis  plusieurs 
années  par  les  factions  criminelles  pour 
absorber  la  Révolution  française  dans  un 
changement  de  dynastie,  et  contre  Fabre 
d'Eglantine,  Danton,  Philippeaux,  Lacroix 
et  Camille  Desmoulins,  prévenus  de  corn" 


L'AFFAIRE  DES  DANTONISïES  A  LA  CONVENTION  NATIONALE 


127 


piicUé  dans  ces  factions  cl  d'aulres  délits 
personnels  contre  la  Liberté. 

1 1  germinal  an  If. 
Imprimé  de  38  pages,  A.N.,  AD  XVIIP  6î . 
Ed.  D""  Robinet,  Le  Procès  des  Danlonistes, 
p.  478. 

251.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale sur  le  rapport  des  Comités  de  sûreté 
générale  et  de  salut  public,  portant  accu- 
sation contre  Camille  Desmoulins,  Hérault, 
Danton,  Pliilippoaùx,  Lacroix,  prévenus 
de  complicité  avec  d'Orléans  et  Dumou- 
riez,  avec  Fabre  d'Eglantine  et  tous  les 
ennemis  de  la  République,  d'avoir  trempé 
dans  la  conspiration  tendant  à  rétablir  la 
monarchie  et  détruire  la  représentation 
nationale,  ainsi  que  le  gouvernement  répu- 
blicain, et  Ordonnant  leur  mise  en  juge- 
ment avec  Fabre  d'Eglantine,  décidant 
aussi  que  le  rapport  fait  au  nom  des  deux 
Comités  de  sûreté  générale  et  de  salut 
public  sera  imprimé  et  distribué  au  nombre 
de  6  exemplaires  à  chacun  de  ses  membres, 
et  envoyé  aux  départements,  aux  armées 
et  aux  Sociétés  populaires. 

Il  germinal  an  II 
•  Copié  conforme,  signée  de  Fabricius,  greffiar 
en   chef  du   Tribunal   révolulionnairc,    A.    N., 
W3-i2,  n"  648  (fe  partie). 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  304. 

J.  Claretie,  Camille  DesmouUns.  Etude  sur 
l68  Dantoniates,  p.  9. 

-  252.  —  Ordre  du  Conseil  exécutif  à  tous 
corps  administratifs  et  tribunaux  de  faire 
pubher,  afficher  et  exécuter  dans  leurs 
déparlements  et  ressorts  respectifs  le  dé- 
cret de  mise  en  accusation  rendu  contre 
Danton  et  ses  complices. 

' .  11  germinal  an  II. 

Copie,  A.  N.,  W  342,  n»  648  (!••«  partie). 

'  253.—  Rapport  adressé  à  la  Convention 
nationale  au  nom  des  Comités  de  salut 
pubhc  et  de  sûreté  générale  (par  Saint- 
Just)  signalant  l'attitude  devant  le  Tribu- 
nal révolutionnaire  des  accusés  dont  l'au- 
dace et  la  fureur  prouvent  l'existence  de 
leurs  attentats,  ajoutant  qu'au  moment  où 
ils  insultent  la  justice   et   résistent  aux 


lois,  on  conspire  dans  les  prisons  en  leur 
faveur. 

15  germinal  an  II. 

Copie  collationnée,  A.  N.,  W  500. 

Ed.  J.Cl.vretie,  Camille  Desmoulins,  Elude 
sur  les  Dantonistcs,  p,  345. 

Dr  Robinet,  Le  Procès  des  Dantonislcs, 
p.  178. 

II.  Wallox,  Histoire  du  Tribunal  rcvolu- 
lionnaire  de  Paris,  t.  III,  p.   178. 

254.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, décidant  que  le  Tribunal  révolution- 
naire continuera  rinstruction  relative  à  la 
conspiration  de  Lacroix,  Danton,  Chabot 
et  autres,  que  le  président  emploiera  tous 
les  moyens  mis  ù  sa  disposition  par  la  loi 
pour  faire  respecter  son  autorité  et  celle 
du  Tribunal  révolutionnaire  et  pour  ré* 
primer  toute  tentative  de  la  part  des  ac- 
cusés à  l'effet  de  troubler  la  tranquillité  pu- 
blique et  entraver  la  marche  de  la  justice, 
que  tout  prévenu  de  conspiration,  qui  ré- 
sistera ou  insultera  à  la  justice  nationale, 
sera  mis  hors  des  débats  et  jugé  sur-le- 
champ. 

15  germinal  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  N.,  G  296,  n"  1007. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  432. 

J.  Claretie,  Camille  Desmoulins.  Elude  sur 
les  Dmlonistes,  p.  347. 

D'ROBi.NET,  Le  pi-ocès  des  Danlonistes,p.  180. 

II.  Wallon-,  Ilisloire  du  Tribunal  révo- 
tionnaire  de  Paris,  t.  III,  p.  179. 

Lu,  Bon  à  expédier.  Signé  :  Ch.  Poltior. 

Le  rapport  de  Saint-Just,  imprimé  dans  le 
Bulletin  de  la  Convention  nationale,  est  annexé 
au  décret. 

255.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, décidant  que  le  rapport  du  Comité 
de  salut  public  et  le  procès-verbal  des  ad- 
ministrateurs au  Département  de  Police 
de  la  Commune  de  Paris  seront  envoyés 
au  Tribunal  révolutionnaire,  avec  injonc- 
tion au  président  d'en  donner  lecture 
pendant  la  séance,  ordonnant  en  outre 
que  le  rapport  et  les  pièces  seront  impri- 
més et  insérés  au  Bulletin. 

15  germinal  an  II. 

Minute,  A.N.,G  290,  n°  1007 

Lu,  Bon  à  expédier.  Signé  :  Potlier. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  433. 

J.  Claretie,  Camille  Desmoulins.  Etude  sur 
lei>  Danlonistes,  p,  347. 


128 


CHAPITHE  I•^  —  JOURNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2o6.  —  Compte  rendu  à  la  Convention 
nationale  par  Hérault  de  St'-clielles,  repré- 
sentant du  peuple  près  l'armée  du  Rhin, 
de  sa  mission,  dans  lequel  il  repousse  les 
calomnies  répandues  contre  lui  pendant 
son  absence,  rappelle  les  principes  qu'il  a 
toujours  professés  depuis  le  commence- 
ment de  la  Révolution,  sa  liaison  intime 
avec  le  premier  martyr  de  la  Liberté,  et, 
dans  le  cas  où  sa  présence  dans  le  Comité 
de  salut  public,  dont  il  invoque  le  témoi- 
gnage sur  la  conduite  qu'il  y  a  tenu,  pour- 
rait devenir  une  cause  de  division  dans 
l'Assemblée,  déclarant  que,  se  sacrifiant 
tout  entier  à  la  patrie,  il  donne  sa  démis- 
sion, et  ordre  du  jour  de  la  Convention 
sur  cette  proposition, 

9  nivôse  an  II. 

Extrait  du  procès -verbal,  A.  N.,  C  286, 
n»  845. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nulionale, 
t.  XXVIII,  p.  1G6. 

257.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
à  Hérault  de  Sécbelles,  lui  demandant  s'il 
persiste  dans  la  démission  qu'il  a  offerte, 
la  veille,  à  la  Convention  nationale,  à  la 
suite  de  la  dénonciation  lancée  contre  lui, 
le  priant  d'opter  entre  le  maintien  de  sa 
démission  et  un  rapport  du  Comité  sur 
la  dénonciation  dont  il  a  été  l'objet,  et 
déclarant  qu'il  attend  sa  réponse  écrite, 
ce  jour  ou  le  lendemain  au  plus  lard. 

1 1  nivôse  an  II. 

Original,  de  la  main  de  Robespierre,  signé  de 
Robespierre,  Collot  d'IIerbois,  Rillaud-Varenne, 
Carnot,  B.  Barère,  A.  N.,  AF*Ji  22,  n"  170, 
pièce  33. 

Ed.  II.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  III,  p.  131. 

258.  —  Lettre  de  Hérault  de  Séchelles, 
incarcéi'é  au  Luxembourg,  à  ses  collègues 
de  la  Convention  nationale,  se  plaignant 
d'avoir  été  arrêté  sur  une  simple  dénon- 
ciation, sans  avoir  été  appelé  ni  entendu 
au  Comité  de  sûreté  générale,  rappelant 
qu'il  n'a  jamais  dévié  de  ses  principes,  qu'il 
a  eu  le  bonheur  de  concourirà  la  Constitution 
et  à  la  Déclaration  des  Droits,  qu'il  a  pré- 
sidé la  Convention,  le  31  mai  et  le  2  juin,  se 
justifiant  d'avoir  donné  asile  à  un  homme 
prévenu  d'émigration,  le  citoyen  Catus, 
ex-commissaire  des  guerres  à  l'armée  des 


Alpes,  qui  lui  servit  de  secrétaire,  lors  de 
sa  mission  dans  le  Haut-Rhin,  qui  n'a  ja- 
mais pu  passer  pour  émigré  et  ne  se  ca- 
chait nullement,  exprimante  regretd'avoir 
été  cruellement  outragé,  arrêté  dans  un 
moment  où  l'on  saisit  tous  les  conspira- 
teurs, lui  qui  devait  partager  l'honorable 
et  sanglante  proscription  que  les  traîtres 
réservaient  aux  représentants,  terminant 
en  appelant  le  glaive  de  la  loi  sur  lui  et 
sur  ses  calomniateurs. 

26  ventôse  an  II  (de  la  prison  du  Luxembourg). 
Autographe,  A.  N.,  A"  XIX,  313. 

2r»9.  — Déclaration  faite  à  la  Convention 
nationafp  au  nom  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  pour  l'ins- 
truire des  motifs  qui  ont  déterminé  ces 
deux  Comités  à  mettre  en  état  d'arres- 
tation les  citoyens  Hérault  de  Séchelles  et 
Simond,  députés  à  la  Convention,  et  an- 
noncer le  dépôt  d'un  rapport  sur  ces  deux 
députés,  avec  décision  de  la  Convention, 
confirmant  l'arrestation  de  Simond  et  de 
Hérault  de  Séchelles,  et  ajournant  le  rap- 
port au  lendemain. 

27  ventôse  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal,  A.  N.,  G  292, 
n»  947. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXII,  p.  393. 

260.  —  Rapport  fait  à  la  Convention 
nationale,  au  nom  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  par  Saint- 
Just,  sur  l'arrestation  de  Hérault  de  Sé- 
chelles et  Simond. 

27  ventôse  an  II. 
Ed.  D'  Robinet,  Le  Procès  des  Dantonistes, 
p.  504  (d'après  W  342,  n"  648). 


261. —  Décret  de  la  Convention  nationale, 
après  avoir  entendu  ses  Comités  de  la 
guerre  et  de  sûreté  générale  réunis,  décla- 
rant qu'il  n'y  a  lieu  à  aucune  inculpation 
contre  le  général  Westermann. 

4  mai  1793. 
Copie  cerlifiée,  A.  iV.,  W  342,  n"  648. 
Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XI,  p.  41. 

262.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale,  après  avoir  entendu  le  rapport  de 


L'AFFAIRE  DES  DANTONISTES  A  LA  CONVENTION  NATIONALE 


129 


son  Coriiilé  de  surveillance  et  de  sûreté 
générale  sur  l'accusation  relative  au  géné- 
ral Westermann,  renvoyant  le  général 
Westerraann  devant  les  tribunaux  mili- 
taires. 

30  juillet  1793. 

Copie  conforme,  signée  de  Baudin,  l'un  des 
commissaires  aux  Archives,  A.  N.,  W  342, 
n"  648,  l^"  partie. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convcnlion  nalionalc, 
t.  XVII,  p.  372. 

263.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, décidant  que  Westermann,  qui  a  été 
destitué  par  le  minisire  de  la  guerre,  con- 
servera sa  liberté  jusqu'après  le  rapport 
de  son  affaire,  qui  sera  fait  sous  huit  jours 
par  le  Comité  de  salut  public. 

18  nivôso  an  II. 

Extrait  collalionné,  signé  de  Pelli.ssier,  .Tay  et 
Clausel,  secrétaires,  A.  N.,  W  342,  n"  648, 
l'«  partie. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convcnlion  nationale, 
t.  XXIX,  p.  42. 

264.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, confirmant  l'arrêté  du  Comité  de 
salut  public,  qui  porte  approbation  du  man- 
dat d'arrêt  décerné  par  l'accusateur  public 
contre  le  ci-devant  général  Westermann. 

13  germinal  an  II. 

Minute,  de  la  main  de  Coulbon ,  A.  N., 
■W29G,  no  1007. 

Relu.  Bon  à  expédier.  Signé  :  S.-E.  Monnel, 
secrétaire. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convcnlion  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  377. 


265.  —  Projet  de  décret  de  la  Conven- 
I  tien  nationale,  portant  suppression  des 
compagnies  financières  et  liquidation  de 
la  Compagnie  des  Indes,  avec  modifica- 
tions écrites  en  marge  au  crayon,  de  la 
main  de  Fabre  d'Eglantine  et  signées  de 
j  ses  initiales,  F.  D. 

6  brumaire  an,  II. 
Minute,  signée  de  Delaunay  d'Angers,  Fran- 
çois Chabot,  J.  Julien  (de  Toulouse),  Cambon 
fils  aîné,  D.  Ramel,  et  portant  on  marge,  au- 
dessous  de  chacune  des  modifications,  les  mots 
ne  varielur  avec  les  signatures  de  Delaunay 
d'Angers,  Jagot,  Amar  et  Fabre  d'Eglantine,  et 
copie  figurative  approuvée  des  menti'ons  au 
crayon,  par  Delaunay,  A.  N.,  W  342,  n°  648, 
3«  partie  (pièces  10,  12). 

T.  XI. 


266.  —  Projet  de  décret  de  la  Conven- 
tion nationale,  portant  suppression  des 
compagnies  financières  et  liquidation  de 
la  Compagnie  des  Indes,  surchargé  et  al- 
téré par  Delaunay  d'Angers  et  présenté 
par  lui  comme  le  décret  réel,  signé  de  lui 
en  qualité  de  rapporteur  et  donnant  l'indi- 
cation des  signatures  supposées  de  Fabre 
d'Eglantine,  Cambon,  fils,  aîné,  Chabot, 
Julien  de  Toulouse  et  Ramel. 

G  brumaire  an  II. 
Minute  portant  en  tête  la  mention  :  Bon  à 
expédier,  le  6  de  brumaire,  l'an  2°  de  la  Répu- 
blique, une  et  indivisible.  Signé  :  Louis  (du 
Bas-Rhin),  secrétaire,  et  imprimé  (2  pièces), 
A.  A'.,\V  342,  n»  648,  3«  partie,  pièces  13  et  14. 

267.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, après  avoir  entendu  le  rapport  qui 
lui  a  été  fait  au  nom  de  ses  deux  Comités 
réunis  de  salut  public  et  de  sûreté  géné- 
rale, approuvant  l'ai'restation  ordonnée 
par  eux,  la  veille,  des  représentants  du 
peuple  Basire,  Chabot,  Delaunay  (d'An- 
gers) et  Julien  (de  Toulouse)  et  chargeant 
ses  deux  Comités  réunis  de  salut  public  et 
de  sûreté  générale  de  lui  présenter  inces- 
samment un  rapport  sur  la  conspiration 
dont  il  s'agit  d'après  les  déclarations  qui  ont 
été  faites  par  Basire  et  Chabot  à  son  Co- 
mité de  sûreté  générale. 

28  brumaire  an  II. 

Extrait  du  procès- verbal,  A.  N.,  Cl  76, 
fol.  6395. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXV,  p.  311. 

Archives  parlc^ventaircs,  t.  LXXIX,  p.  449. 

268.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
au  Comité  de  sûreté  générale,  considérant 
que  la  Convention  nationale  a  décrété  le 
matin  que  les  deux  Comités  feraient  au 
plus  tôt  leur  rapport  sur  la  dénonciation 
déposée  par  Chabot  et  Basire,  le  convo- 
quant pour  le  soir  même  afin  d'établir 
les  bases  du  travail. 

G  frimaire  an  II. 
Original,  de  la  main  de  Barère,  A .  A' .,  AF*n  22, 
n»  170  (pièce  32). 

269.  _  Décret  de  la  Convention  nalio- 
tionale  adoptant  le  décret  de  mise  en 
accusation  de  Delaunay  d'Angers,  Julien 
de  Toulouse,  Chabot  et  Fabre  d'Eglantine 

9 


130  CHAPliUK  l«^  —  JOUHNEES  HISTOKIQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


pour  avoir  traliqué  de  leur  opinion  à  l'eflct 
de  favoriser  Tagiolage,  pour  avoir  falsilié 
ou  concouru  à  falsifier  le  dt'screl  du  17  ven- 
démiairo  concernant  la  Compagnie  des 
Indes, ainsi  que  de  Basirc  pour  complicité 
de  ces  manœuvres  criminelles,  et  ren- 
voyant aux  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale  le  rapport  avec  le  projet 
de  décret,  afin  d'y  ajouter  le  chef  d'accu- 
sation d'après  lequel  la  conspiration  avait 
principalement  pour  objet  de  corrompre 
et  d'avilir  la  représentation  nationale. 

26  ventôse  an  II. 

Extrait  du  procès -verbal,  A,  N,,  G  292, 
n»  947. 

Ed.  Procès-verbil  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  377. 

270.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, déclarant  qu'il  y  a  lieu  à  accusation 
contre  Delaunay  d'Angers,  Julien  de  Tou- 
louse, Fabre  d'Eglantine,  Chabot  et  Basire, 
députés,  comme  prévenus  d'avoir  participé 
à  la  conjuration  ourdie  contre  le  peuple 
français  et  la  liberté,  ladite  conjurafion 
tendant  à  diffamer  et  avilir  la  représenta- 
tion nationale  et  à  détruire  par  la  corrup- 
tion le  gouvernement  républicain,  lesquels 
Chabot,  Delaunay  d'Angers,  Julien  de  Tou- 
louse et  Fabre  d'Eglantine  y  ont  pris  part 
en  trafiquant  de  leur  opinion,  en  deve- 
nant auteurs  ou  complices  de  la  suppres- 
sion et  de  la  falsification  du  décret  du 
17  vendémiaire  concernant  la  Compagnie 
des  Indes,  en  y  substituant,  ou  ayant  con- 
couru à  y  substituer,  un  faux  décret,  pro- 
mulgué le  même  jour,  et  Basire,  pour  s'être 
rendu  leur  complice  en  gardant  le  silence, 
soit  sur  les  révélations  qu'ils  lui  ont  faites 
de  leurs  manœuvres  criminelles,  soit  sur 
les  propositions  intéressées  qui  lui  ont  été 
faites,  renvoyant  au  Tribunal  révolution- 
naire les  dénommés  ci-dessus,  à  l'effet  d'y 
être  jugés  conformément  aux  lois,  et  dé- 
cidant que  le  rapport,  les  pièces  à  con- 
viction et  autres  instructions  relatives  à 
cette  affaire  seront  adressés  sans  délai 
à  l'accusateur  public. 

29  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Tavernier,  com- 
mis-greffier, A.  N.,  W  342,  n"  648  (impartie). 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  438. 


271.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale,sur  le  rapport  du  Comité  des  finances, 
déclarant  faux  et  supposé  le  décret  qui 
supprime  les  compagnies  financières,  in- 
séré dans  le  procès- verbal  de  la  séance 
du  17  du  premier  mois,  et  ordonnant  de  le 
remplacer  par  un  autre  décret  en  8  ar- 
ticles. 

26  germinal  an  II. 

Minute,  de  la  main  de  Ramcl,  A.  N.,  C  206, 
n»  1010. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convcnlion  nationale, 
t.  XXXV,  p.  242. 

B.   —   MANIFESTATIONS   DE   l'oPINION 
CONTRE   LES   DANTONISTES 

272.  —  Adresse  de  la  Société  des  défen- 
seurs de  la  République  à  la  Convention 
nationale,  présentant  ses  hommages  à  la 
Montagne  sacrée,  qui  a  terrassé  la  faction 
liborlicide  du  fédéralisme,  qui  de  son  som- 
met a  lancé  la  foudre  qui  vient  de  terrasser 
la  faction  Hébert  et  consorts,  l'invitant  à 
maintenir  la  terreur  à  l'ordre  du  jour, 
attendu  que  sur  les  cendres  encore  fu- 
mantes de  la  faction  écrasée  avant-hier 
une  nouvelle  faction  semble  lever  sa  tête 
allière,  et  les  intrigants  cherchent  à  se 
remuer  en  tous  sens  pour  calomnier  les 
patriotes  et  amalgamer  leur  cause  avec 
celle  des  conspirateurs,  mais  espérant  que 
la  sainte  Montagne  déjouera  encore  ce 
nouveau  complot,  et  déclarant  que  la 
Société  des  Défenseurs  de  la  République 
n'aura  d'autre  boussole  que  la  représen- 
tation nationale,  de  point  de  ralliement 
que  la  Convention. 

6  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Namys,  président.  Bacon, 
secrétaire,  Rutteau,  secrétaire,  le  père  Gérard 
Dourgoing,  secrétaire  perpétuel,  Masset.  secré- 
taire, et  scellé  d'un  cachet  de  cire  rouge,  A.  N,, 
C  296,  n»  1004. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  6  germinal,  l'an  2.  Signé  :  Bezard. 

273.  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
révolutionnaire  de  la  commune  de  Cher- 
bourg à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant que  le  décret  d'accusation  qu'elle 
vient  de  lancer  contre  Danton,  Lacroix  et 
leurs  complices,  va  guérir  tous  les  Fran- 
çais de  l'engouement  des  réputations  usur- 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  DANTONISTES 


131 


!  pées,  de  la  célébrité  des  noms,  que  cet 
acte  vigoureux  en  politique  et  en  morale 
apprendra  au  peuple  à  se  défier  désor- 
mais de  tous  les  prétendus  patriotes,  il 
préférera  les  principes  aux  vains  talents 
de  l'éloquence  et  de  l'érudition,  qui  ne 
doivent  être  enviés  que  lorsqu'ils  sont  ac- 
compagnés de  la  vertu  et  de  la  probité, 
ajoutant  que  la  Convention  vient  de  faire 
une  révolution  dans  les  mœurs,  dans  l'es- 
prit public,  en  livrant  au  glaive  de  la  Loi 
les  mandataires  infidèles. 

16  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  298,  n"  1043. 
Mention  honorable,  insertion   au  Bulletin,  le 
26  germinal,  2*  année. 

274.  —  Adresse  de  l'administration  du 
district  de  Lamballe  à  la  Convention  na- 
tionale, déclarant  que  le  courrier  de  ce 
jour  leur  apprend  les  noms  et  les  crimes 
de  nouveaux  conspirateurs,  de  représen- 
tants du  peuple,  siégeant  sur  les  bancs  de 
la  Montagne,  d'où  ils  ont  été  précipités, 
grâce  à  la  mâle  vigueur  du  Comité  de  sa- 
lut public,  et  l'engageant  à  poursuivre  et 
atteindre  partout  l'intrigue  et  la  trabison . 

16  germinal  an  II. 
Original    signé,    A.    iV.,    C  298,   n»  1041. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
22  germinal,  2*  année. 

275.  —  Adresse  du  Comité  révolution- 
naire de  la   section    de   Mutius-Scevola, 

'  réuni  aux  autorités  constituées  civiles, 
militaires  et  de  bienfaisance,  à  la  Conven- 

I  tien  nationale,  la  félicitant  d'avoir  frappé 
des  foudres  de  la  justice  tous  les  nou- 
veaux Catilina,  ces  audacieux  qui,  en  bra- 
vant les  droits  du  peuple,  appelaient  sur 
leurs  têtes  l'expiation  de  leurs  forfaits,  et 
d'avoir  anéanti  le  Conseil  exécutif,  fan- 
tôme restant  d'un  régime  despotique,  au- 
quel s'attachaient  une  foule  d'intrigants. 

18  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Violette,  président,  A.  N., 
C  300,  n»  1055. 

Ed.  Journal  des  débats  el  des  décrets,  n"  571, 
p.  392. 

276.  —  Lecture  h  l'assemblée  de  la  So- 
ciété populaire  et  i^épublicaine  régénérée 
de  Falaise  d*une  lettre  du  citoyen  Legot, 


député  à  la  Convention  nationale,  par  la- 
quelle il  fait  connaître  à  la  Société  le  ju- 
gement rendu  contre  Danton,  Lacroix  et 
autres  députés,  Westermann  et  autres 
traîtres,  nouvelle  preuve  de  l'infatigable 
surveillance  des  Comités  de  salut  public 
et  de  sûreté  générale. 

18  germinal  an  II. 

Extrait  conforme  du  procès-verbal,  A.  N., 
C  303,  n"  1110. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
16  floréal,  2*  année.  Signé  :  Dornier. 

277.  —  Adresse  de  félicitations  des  Sans- 
culottes,  des  autorités  constituées  et  de  la 
Société  populaire  de  Champigny-sur-Marne 
à  la  Convention  nationale,  déclarant  que, 
saisis  d'horreur  à  la  vue  des  dangers  qu'a 
courus  et  que  paraît  courir  encore  la  re- 
présentation nationale,  ils  viennent  en 
masse  se  rallier  à  la  Montagne  et  lui  servir 
de  rempart  contre  les  factions  scélérates 
qui  l'ont  menacée  et  la  menacent  encore 
journellement  de  leur  fer  assassin. 

19  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Lefebvre,  maire,  et  autre.*, 
A.  N.,  C298,  n»  1040. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
21  germinal  an  2. 

Cf.  Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°  570, 
p.  375. 

278.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
d'Arcis-sur-Aube  à  la  Convention  natio- 
nale, déclarant  que  Danton,  né  dans  leur 
commune,  n'est  plus,  que  la  République 
est  vengée,  que  ses  complices  ont  égale- 
ment succombé  sous  le  glaive  de  la  Loi, 
et  invitant  la  Convention  à  suivre  le  fil  de 
la  conspiration  et  à  frapper  les  coupables, 
attachés  ou  non  par  les  liens  du  sang  ou 
de  l'affinité,  les  agents  subalternes  qui 
ont  secondé  les  projets  liberticides  des 
chefs,  et  otfrant  leur  concours,  la  justice 
du  peuple  étant  la  leçon  des  traîtres. 

20  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Simon,  président,  A.  N., 
G  300,  n"  1057. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
27  germinal. 

Ed.  Journal  des  débals  et  des  décrets,  n"  574, 
p.  438. 

279.  _  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Moulins  à  la  Convention  nationale,  la 


i3â 


CriAPlThË  I".  —  JOUUNEES  HIStOUlQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


félicitant  d'avoir  livré  au  glaive  national 
les  traîtres  qui  étaient  les  chefs  de  la 
conspiration,  et  vouant  à  Texécralion  la 
mémoire  des  Hébert,  des  Danton,  de  tous 
ceux  qui  comme  eux  ont  conspiré  contre 

la  liberté. 

21  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  303,  n"  1 102. 

280.  —  Adresse  du  Comité  révolution- 
naire de  Tours  à  la  Convention  nationale, 
la  félicitant  d'avoir  déjoué  les  desseins 
infâmes  de  ces  trop  fameux  conspirateurs, 
de  ces  Danton  et  tant  d'autres  avant  lui 
qui,  contre  toute  attente,  avaient  osé  mé- 
diter leurs  projets  liberlicides  à  l'ombre 
de  la  représentation  nationale  et  jusqucs 
dans  le  sanctuaire  des  lois,  et  d'avoir, 
devant  l'univers  étonné,  livré  à  la  rigueur 
des  tribunaux  des  conspirateurs  siégeant 
dans  son  sein,  dont  les  têtes  coupables 
tombent  sous  le  glaive  de  la  justice. 

21  germinal  an  II. 
Original  signé,   A.  iV.,  C  298,  n°  1042. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

281, —  Lettre  de  l'agent  national  du 
district  de  Laigle  à  la  Convention  natio- 
nale, se  réjouissant  d'apprendre  que  le 
glaive  (le  la  Loi  a  frappé  la  tête  conspira- 
trice des  partisans  de  la  tyrannie  royale, 
adjurant  la  sainte  Montagne,  roche  inex- 
pugnable, de  rester  à  son  poste,  en  dépit 
des  monstres  qui  chercheraient  à  faire  re- 
vivre les  forfaits  de  La  Croix  et  propager 
les  pernicieuses  maximes  des  Danton, 
Fabred'Eglantine,CamilleDesmoulins,etc. 

21  germinal  an  II. 
Original    signé,    A.    JV.,    C    298,   n»   lOil. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
23  germinal,  2*  année. 

282.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Montpellier  à  la  Convention  nationale, 
rappelant  que  Catilina  voulut  étouffer  la 
liberté  de  son  pays,  mais  que  Cicéron 
ayant  parlé  au  peuple,  Catilina  fut  immolé, 
déclarant  que  Danton,  aussi  féroce,  aussi 
profondément  pervers  que  ce  traître,  vou- 
lait asservir  son  pays,  que  la  Convention 
s'est  levée  et  que  Danton  va  périr  sur 
l'échafaud,  que  Danton  et  ses  complices 
étaient  aveuglés  par  l'ambition  et  cher- 


chaient ;"i  immoler  la  vertu   pour  pouvoir 
dominer  sans  crainte. 

2  1  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  303,  n»  1102. 

283.  —  Adresse  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Homme-Armé  et 
de  la  Société  do  la  Chaumière,  tenant  ses 
séances  dans  lélendue  de  ladite  section, 
exprimant  toute  leur  satisfaction  de  la 
découverte  de  l'alfreuse  conspiration  tra- 
mée contre  le  bonheur  du  peuple,  la  sû- 
reté de  la  représentation  nationale,  afin 
de  détruire  la  Hépubli(|ue,  et  du  jugement 
(les  conjurés,  qui,  sons  le  nom  d'amis  de 
la  République,  n'élaient  que  ceu.xdu  roya- 
lisme, et  employaient  toutes  leurs  facultés 
pour  rétablir  la  royauté  ou  jeter  les  pa- 
triotes dans  le  gouffre  de  l'anarchie. 

23  germinal  an  II. 

Original  signe.  ^.  A'..  C  298,  n»  10i2. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bullelin,  le 
25  germinal,  2«  année. 

Cf.  Journal  des  di-bals  et  des  décrets,  n^ôîS, 
p.  497. 

284.  —  Adresse  de  la  Société  monta- 
gnarde de  Lorient  à  la  Convention  natio- 
nale, la  félicitant  d'avoir  démasqué  et  con- 
fondu tous  les  conspirateurs  de  la  tyran- 
nie, lels  que  Momoro,  Vincent,  Hébert, 
tous  nés  du  peuple,  à  la  fois  corrompus  et 
corrupteurs,  qui  ont  trafiqué  pour  de  l'or 
de  la  liberté  de  la  nation  française,  et  ces 
anciens  amis  des  rois  et  des  princes,  Dan- 
ton, Camille,  Lacroix,  ces  usurpateurs  de 
la  confiance  du  peuple,  qui  avaient  voulu 
aussi  usurper  sa  souveraineté  pour  la  pla- 
cer dans  les  mains  dégoûtantes  du  plus 
hideux  des  tyrans,  du  plus  infâme  des 
hommes,  d'Orléans, 

23  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  303,  n«  1103, 

28o.  —  Adresse  de  la  municipalité,  du 
Comité  de  surveillance  et  de  la  Société 
populaire  de  la  commune  de  Thiais,  à  la 
Convention  nationale,  déclarant  que  la 
conjuration  perfide  qu'elle  vient  de  décou- 
vrir, dont  Danton,  Lacroix  et  autres  étaient, 
les  chefs,  et  que  le  glaive  de  la  Loi  a  si 
justement  punis,  est  une  bataille  de  plus 
gagnée  sur  ses  ennemis,  adressant  leurs 


MANIFESTATIONS  DE  LOIMNION  CONTRE  I.KS  DANTONISTES 


133 


félicitations  et  conjurant  la  Convention  de 
continuer  à  terrasser  l'iiydre  hideux  de  la 
conspiration  et  de  la  perfidie. 

Sans  date  (23  germinal  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  298,  n"  1041. 
Menlion  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

280.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Bourbonne-les-Eaux  à  la  Convention 
nationale,  faisant  connaître  qu'elle  s'était 
empressée  d'applaudir  aux  actes  éclatants 
de  vengeance  et  de  justice  nationale  qui 
avaient  été  exercés  contre  la  secte  des 
Héberlistes,  qu'elle  applaudit  encore  au- 
jourd'hui aux  derniers  coups  qui  viennent 
d'être  portés  contre  ces  hommes,  non 
moins  fameux  dans  le  Panthéon  des  scé- 
lératesses. 

24  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Pilnn,  président,  Guyot, 
vice-président,  A.  A'.,  C  303,  n"  1104. 

287.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Nevers  à  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant qu'elle  apprend  avec  plaisir  que 
Danton  et  ses  coniplices  viennent  d'expier 
leurs  crimes  sous  la  hache  nationale,  et 
annonçant  qu'elle  fera  célébrer  une  fêle 
civique  en  réjouissance  de  la  découverte 
de  la  conspiration. 

24  germinal  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal,  A .  A^,  C  290, n°  100 1 . 
Cf.  Procès-verbal  de  la  ConceiUion  nuUonalc, 
t.  XX.W,  p.  189. 

288.  —  Adresse  de  la  Société  monta- 
gnarde de  Livarot  à  la  Convenlion  natio- 
nale, témoignant  la  joie  et  la  salisfaclion 
qu'elle  a  ressenties  en  apprenant  les  ré- 
compenses et  les  faveurs  justement  méri- 
tées que  la  guillotine  venait  d'accorder 
aux  Danton,  aux  Lacroix  et  autres,  qui  se 
disaient  les  amis  du  peuple  et  ne  cher- 
chaient qu'à  l'opprimer  et  à  le  réduire  au 
plus  vil  esclavage,  qui  voilaient  leurs  for- 
faits et  leur  scélératesse  sous  l'apparence 
du  plus  grand  patriotisiTie. 

25  germinal  an  II. 

Copie  conforme,  A.  N.,  C  303,  n»  1103. 

289.  —  Adresse  de  la  Société  monta- 
gnarde et  épurée  de  Sijean  (Aude),  à  la 
fpnveiïtion  nationale,  passant  en  revue  les 


factions  qui  se  sont  succédées,  ayant  toutes 
pour  but  lanéantisscment  de  la  représen- 
tation nationale  et  l'assassinat  des  pa- 
triotes incorruptibles,  c'est  ainsi  qu'après 
les  trames  infernales  des  Brissot  est  ve- 
nue la  conspiration  des  Momoro,  des  Hé- 
bert, des  Ronsin  et  de  cette  bande  de  scé- 
lérats qui,  sous  le  manteau  du  patriotisme, 
allaient  porter  un  coup  mortel  à  la  liberté, 
dans  le  même  temps,  Lacroix,  Danton  et 
leurs  complices  abusaient  d'une  confiance 
qu'ils  avaient  usurpée  pour  servir  cons- 
tamment toutes  les  factions,  jamais  la 
cause  du  peuple,  tendaient  au  même  but 
et  n'étaient  pas  moins  redoutables,  ren- 
dant grâces  aux  Comités  de  salut  public  et 
de  sûreté  générale,  qui  ont  déjoué  tant  de 
complots  liberlicides,  et  à  la  Convenlion 
qui  a  fait  tomber  la  tète  des  coupables. 

25  germinal  an  II. 
Original    signé,    en    triple    exemplaire,   avec 
lettre  d'envoi  au  président    (i    pièces),  A.  N., 
C  303,  n"  1105. 

290.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
épurée  de  Riom  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  que  si  le  supplice  du  tyran  et  des 
fédéralistes  fonda  pour  jamais  le  gouver- 
nement républicain,  le  supplice  des  Dan- 
ton, Lacroix  et  autres  fonde  à  jamais  la 
République,  félicitant  l'Assemblée  d'avoir, 
par  son  énergie,  encore  une  fois  sauvé  la 
patrie  et  l'engageant  à  poursuivre  celte 
infernale  conspiration  dans  ses  ramifica- 
tions les  plus  obscures. 

25  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  303,  n"  IIOG. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
8  floréal,  2' année.  Signé  :  N.  Ilaussmann. 

291.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  la  section  de  Brutus  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  que,  loin  de  partager 
les  projets  criminels  de  la  faction  impie 
que  l'œil  vigilant  et  perspicace  de  l'Assem- 
blée a  découverts,  elle  vient  manifester 
à  la  barre  l'horreur  dont  elle  est  péné- 
trée, et  a  oQert  ses  bras  et  sa  vie  avant 
même  que  la  Convention  eût  levé  sur  les 
conspirateurs  sa  massue  terrible,  annon- 
çant qu'elle  interrompt  ses  séances,  et 
rappelant  que   son    in.stilulion  fut  djcléç 


13^ 


ClIAPITHE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


par  le  désir  de  se  rallier  de  corps  el  d'esprit 
pour  otlVir  un  rempart  inexpugnable  à  la 
représentation  nationale  (ju'on  voulait  avi- 
lir et  au  Comité  do  salut  public  qu'on 
voulait  dissoudre. 

(30  genninul  an  II.) 
Original,     signé    de    Moussard,     rédacteur, 
A.  A'.,  C  303,  n»  1099. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

292.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  républicaine  de  Gien  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  que  l'on  aurait  peine 
à  croire  qu'il  exislùt  des  hommes  aussi 
pervers  que  les  Hébert  et  les  Vincent,  que 
les  Danton  et  les  Ronsiii,  si  l'on  n'en  était 
convaincu  par  l'évidence  même  de  leurs 
complots  liberticides,  félicitant  de  nouveau 
la  Convention, comme  elle  l'avait  fait  pour 
les  premiers,  d'avoir  encore  une  fois  sauvé 
la  République  en  livrant  les  derniers  et 
tous  leurs  complices  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire. 

l*f  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  303,  n»  1105. 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin. 

293.  —  Adresse  de  la  Société  des  Amis 
de  la  Constitution  de  1793,  séante  à  Agen, 
à  la  Convention  nationale,  se  réjouissant 
d'apprendre  que  la  foudre  de  la  Liberté  a 
écrasé  ou  écrasera  tous  les  conjurés,  ajou- 
tant que  Danton,  trop  fameux  par  son  pa- 
triotisme hypocrite  et  dissimulé,  a  donné 
ce  grand  exemple  <t.  son  pays,  que  seul 
l'homme  vertueux  conservera  la  confiance 

du  peuple. 

5  floréal  an  II. 

Original  signé,  A.  N..  C  303,  n"  1114. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
30  floréal.  Signé  :  N.  Haussmann, 

294.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  révolutionnaire  de  Xantes  (Saintes)  à  la 
Convention  nationale,  se  réjouissant  de 
constater  que  l'existence  des  conspirateurs 
est  éphémère,  que  le  masque  hypocrite 
d'Hébert  est  arraché,  que  le  manteau  de 
Danton  tombe,  que  le  voile  obscur  dont 
Hérault  s'était  couvert  se  déchire,  que  le.s 
escroqueries  de  Chabot  sont  découvertes, 
que  la  justice  triomphe  et  la  République 
est  vengée,  que  leurs  têtes  sont  tombées 
sous  la  hache  nationale,  tel  a  été  et  tel 


sera  toujours  le  sort  des  scélérats  qui  au- 
raient encore  la  lâcheté  de  conspirer  contre 
la  liberté  de  leur  pays,  adjurant  les  repré- 
s(Mitants  de  frapper  sons  miséricorde  ces 
vils  atomes  de  l'aristocratie  et  de  pulvé- 
riser tous  les  partis  liberticides. 

Sans  date  (5  floréal  ;ui  II). 
Original  si<rné,  A.  N.,  C  303,  n"  1104. 
Mention  honorable  et  insertion   au  Bulletin, 
5  floréal,  an  2  de  la  République. 

295.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Mont-Ferme,  ci-devant  Sainl-Rambert 
(Ain),  à  la  Convention  nationale,  consta- 
tant que  les  Législateurs  ont  fait  tomber 
sur  la  tôtc  des  nouveaux  conspirateurs  la 
hache  de  la  Loi,  et  que  les  Danton,  les  Ba- 
sire,  les  Fabre  d'Eglantine,  les  Hérault  de 
Séchelles  et  une  partie  de  leurs  complices 
ne  sont  plus,  et  mettant  au  défi  de  redon- 
ner des  fers,  après  le  déchirement  d'une 
trame  aussi  savamment  ourdie. 

10  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  306,  n»  1154. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
4  prairial,  2«  année. 

296.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
deMâcon  à  laConvention  nationale,  procla- 
mant que  le  génie  de  la  Liberté  doit  veiller 
sur  les  deslins  de  la  France,  car  personne 
ne  pouvait  prévoir  tous  les  malheurs  que 
l'on  a  éprouvés  de  la  part  de  cette  nom- 
breuse suite  de  faux  amis  du  peuple,  qui 
depuis  les  Necker,  les  Mirabeau,  les  La- 
fayette,  les  Barnave,  les  Lameth  et  tant 
d'autres  jusqu'aux  Hébert,  aux  Camille 
Desmoulins  et  aux  Danton,  se  sont  si- 
gnalés avec  éclat  dans  la  carrière  révolu- 
tionnaire, mais  que  la  Providence  qu'ils 
osaient  insulter  les  a  frappés. 

Sans  date  (1  1  floréal  an  II). 
Original  signé,  A.  N„  C  303,  n»  1 108. 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin, 
le  11  floréal,  2°  année. 

297.  —  Adresse  de  la  Société  mon- 
tagnarde de  Fleurance  à  la  Convention 
nationale,  annonçant  que  les  jours  du 
représentant  Darligoeyte  ont  été  menacés 
par  l'une  des  branches  impures  de  la  conspi- 
ration Hébert,  et  faisant  remarquer  que  le 
fer  des  assassins  ne  s'approcha  jamais  des 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  DANTONISTES 


iX 


Brlssot  ni  des  Danton,  et  qu'il  moissonna 
Marat  et  Le  Pelelier. 

Sans  date  (Il  floiéal  an  II). 

Original,  signé  de  Bigourdan,  président, 
A.  N.,  C  303,  nM108. 

Mention  lionorablc,  insertion  au  Bulletin, 
11  norôai,  2«  année. 

298.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
d'Evron  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant qu'elle  a  été  pénétrée  d'horreur  à  la 
nouvelle  que  des  scélérats,  couverts  du 
manteau  du  patriotisme,  voulaient  rétablir 
la  royauté  sur  les  cendres  des  patriotes,  et 
qu'elle  a  applaudi  aux  jugements  de  ces 
fameux  coupables,  les  Danton,  les  Lacroix, 
les  Hérault-Séclielles  et  leurs  complices, 
et  a  appris  avec  la  même  joie  que  les 
Duval  d'Eprémesnil,  les  Chapelier,  les 
Thouret,  qui  s'étaient  montrés  dans  les 
beaux  jours  de  la  Constituante  les  défen- 
seurs du  peuple  pour  mieux  le  tromper, 
étaient  tombés  sous  le  glaive  de  la  Loi. 

12  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C.  303,  n°  11 10. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
19  floréal,   2'  année.  Signé  :  Isoré,  secrétaire. 

299.  —  Adresse  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  Mont-Ferme,  ci- 
devant  S'-Rambert,  déparlement  de  l'Ain,  à 
la  Convention  nationale,  exprimant  le  vœu 
que  tous  les  ennemis  de  la  patrie  subis- 
sent le  sort  des  Danton,  des  Dasire,  des 
Hébert,  des  Chabot,  etc.,  et  la  République 
sera  sauvée. 

16  floréal  an  II. 
Originil  signé,  A.  N.,  C  302,  n»  1098. 

300.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Sennecey-le-Grand  à  la  Convention  na- 
tioDale,  la  félicitant  d'avoir  sauvé  encore 
une  fois  la  patrie  de  la  fureur  impie  et  sa- 
crilège des  factions  et  d'avoir  abattu  les 
têtes  des  conjurés,  et  l'on  se  demande  où 
sont  les  Danton,  les  Hébert. 

16  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C   303,  n-  1111. 
Mention  lionoraijle,  insertion  au  Bulletin,  le 
22  floréal,  2»  année.   Signé  :  Dornicr. 

301.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  Caslelnau-de-Monlmiral  à  la  Con- 
vention   nationale,    lui    rendant    grâces 


d'avoir  fait  tomber  des  têtes  aussi  cou- 
pables que  celles  a'Hébert,  de  Danton  et 
leurs  semblables,  êtres  tnalfaisants,  qui 
prenaient  le  bien  du  peuple  comme  pré- 
texte pour  en  massacrer  une  partie  et 
vendre  l'autre  à  un  tyran. 

17  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  306,  n»  1164. 
Mention    honorable ,  insertion   au    Bulletin, 
25  prairial. 

302.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Lausargues  (Hérault),  à  la  Convention 
nationale,  la  félicitant  de  son  décret  du 
18  floréal,  et  d'avoir  déjoué  la  noire  cons- 
piration des  Cloots,  des  Hébert  et  des 
Danton, sacrilèges  conspirateurs,  qui  vou- 
laient substituer  un  dégradant  athéisme 
aux  vérités  sublimes  et  régénératrices 
qu'enlrevo3ait  le  peuple  à  travers  le  dé- 
luge d'erreurs  et  d'immoralités  dont  un 
odieux  sacerdoce  avait  inondé  la  terre. 

28  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  306,  n°  1164. 
Mention   honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
2G  prairial. 

303.  —  Adresse  des  administrateurs  du 
directoire  du  district  de  Strasbourg  à  la 
Convention  nationale,  déclarant  que  ja- 
mais supplice  des  éhontés  partisans  de 
l'athéisme  ne  fut  mieux  mérité,  et  expri- 
mant le  vœu  qu'un  poteau  d'ignominie 
transmette  à  la  postérité  les  noms  à  ja- 
mais exécrables  des  Danton,  des  Hébert, 
des  Chaumette,  etc. 

4  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  305,  n»  1148. 
Mention    lionorable,    insertion    au    Bulletin, 
17  prairial,  2"  année. 

304.  —  Adresse  du  Comité  révolution- 
naire du  district  de  Bourges  à  la  Conven- 
tion nationale,  déclarant,  à  propos  des 
paroles  prononcées  par  Danton,  qu'im- 
porte la  verlii,  ma  demeure  sera  bientôt 
dans  le  néant,  mon  nom  vivra  dans  le  Pan- 
théon de  l'histoire^  que  son  nom  sera  buriné 
dans  l'histoire  par  l'opprobre  et  l'ignoMunie, 
que  Pitt  et  ses  coadjulcurs  ont  cnleodu 
ses  dernières  paroles,  que  leur  politique 
les  a  recueillies  afin  de  dépeindre  îi  l'Eu- 
rope indignée  la  nation  française  comme 


136 


CHAPITUE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


une  nation  sans  morale  el  sans  vertu,  et 
ses  représentants  comme  des  législateurs 
dont  rimmoralité  profonde  voudrait  niveler 
par  l'athéisme  le  crime  et  la  vertu,  pro- 
clamant que  cette  machination  infernale 
tournera  à  l'opprobre  éternel  de  ses  au- 
teurs, que  le  burin  de  l'histoire  transmettra 
;ï  la  postérité  tous  les  forfaits  du  parti  do 
l'étranger  et  que  le  supplice  éclatant  des 
conjurés  sera  regardé  comme  un  argu- 
ment de  plus  en  faveur  de  la  Providence. 

Sans  date  (8  prairial  an  II). 

Original  signé,  A.N.,  C  305,  n"  1 144. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  par 
extrait,  le  8  prairial.  Signé  :  Lesage-Senault, 
secrétaire. 

30o.  —  Adresse  du  Conseil  général  de 
la  commune  de  Preuilly  (Indre-et-Loire)  à 
la  Convention  nationale,  la  félicitant  de 
son  décret  du  18  floréal  et  se  réjouissant 
d'apprendre  que  le  glaive  de  la  Loi  a  fait 
justice  des  conspirateurs,  des  Danton, 
des  Hébert,  des  Ronsin,  qui  projetaient 
d'étouflFer  la  République  à  son  berceau, 
au  moyen  de  la  corruption  générale,  de 
la  dissolution  des  mœurs  publiques,  de 
l'absence  de  toutes  les  vertus,  avec  tous  les 
vices  mis  à  leur  place. 

16  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  iV,,  C  305,  n»  1150. 

306.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  fraternelle  des  Montagnes  du  district  de 
Riom,  séante  à  Saint-Georges-duMont,  à 
la  Convention  nationale,  déclarant  que  la 
mort  des  conspirateurs  affermit  la  Répu- 
blique, que  les  Danton,  les  Lacroix,  les 
Hébert  et  tous  les  scélérats  qui,  plus  cou- 
pables encore  que  le  traître  Catilina, 
avaient  conjuré  la  perte  de  la  République, 
ont  enfin  expié  leurs  forfaits  sur  l'écha- 
faud,  et  ont  enfin  terminé  une  vie  qui  ne 
fut  qu'un  long  tissu  de  crimes,  et  que  leur 
sang  arrosera  et  fécondera  la  terre  de  la 

Liberté. 

Sans  date  (19  prairial  an  II). 

Original  signé,  A.  N.,  C  306,  n»  1 162. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
le  19  prairial. 

307.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  régénérée  de  Bourgueil  à  la  Convention 
nationale,  la  félicitant   de  son  décret  du 


18  floréal  reconnaissant  l'existence  d'un 
Etre  suprême  et  de  l'immortalité  de  l'âme, 
alors  que  les  Hébert,  les  Chabot,  les  Danton 
et  autres,  infidèles  à  leur  conscience  et  à 
leur  patrie,  avaient  voulu  faire  du  peuple 
français  un  peuple  d'athées. 

21  prairial  an  If. 
Original  signé,  A.  N.,  C  30G,  n"  1166. 
Mention  lionorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
30  prairial,  2»  année. 


C 


AUKESTATION      DES      DANTO.N'ISTES, 
SAISIE   DE   LEURS    PAPIERS. 


308.  —  Lettre  des  administrateurs  au 
Département  de  Police  au  Comité  de  sûreté 
générale,  l'avisant  que  les  citoyens  Danton, 
Lacroix  (du  déparlement  d'Eure-et-Loir), 
Camille  Desmoulins  et  Philippeaux  sont 
mis,  aux  termes  de  son  arrêté  daté  du 
décadi,  en  état  d'arrestation  au  secret  au 
Luxembourg. 

H   germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Dupaumié,  Heussée.  Teur- 
lot,  Faro,    Quenet,   Godard  et   Rémy,   A.  N., 
F"  4443. 

309.  —  Lettre  du  ministre  de  la  justice 
aux  administrateurs  de  Police,  leur  trans- 
mettant une  expédition  du  décret  de  la 
Convention  nationale  qui  ordonne  la  mise 
en  état  d'arrestation  des  citoyens  Danton, 
Lacroix,  Camille  Desmoulins,  Philippeaux 
et  Hérault,  afin  de  les  mettre  à  portée  de 
prendre  les  mesures  nécessaires  à  son 
exécution,  et  si  l'arrestation  et  l'apposition 
des  scellés  n'ont  déjà  été  faites,  les  invi- 
tant à  ne  pas  tarder  à  lui  en  accuser 
réception. 

1 1  germinal  an  II, 
Minute,  A.  N.,  BB^  30. 

310.  —  Lettre  des  administrateurs  au 
Département  de  Police  au  ministre  de  la 
justice,  en  réponse  à  sa  lettre  du  11  ger- 
minal, déclarant  que  le  Comité  de  salut 
public  leur  a  adressé  directement,  le 
10  courant,  son  arrêté  du  même  jour  qui 
ordonne  l'arrestation  des  citoyens  Danton, 
Lacroix,  Camille  Desmoulins  et  Philip- 
peaux, membres  de  la  Convention  natio- 
nale, leur  incarcération  au  Luxembourg 
et  mise  au  secret,  et  qu'ils  avaient  déjà 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


137 


pris  les  mesures  nécessaires  pour  l'exécu- 
lion  de  cet  arrêté,  que  ces  quatre  députés 
ont  été  conduits,  le  11  germinal  au  malin, 
au  Luxembourg,  que  les  scellés  ont  été 
apposés  sur  leurs  papiers  et  que  le  (Comité 
de  salut  public  a  été  informé  aussitôt  de 
l'exécution  de  son  arrêté;  quant  au  ci- 
toyen Héraull,  ils  savaient  qu'il  était  déjà 
détenu  au  Luxembourg,  mais  n'avaient 
pas  été  chargés  de  son  arrestation. 

12  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Heussée  et  de  Guyot,  A.N., 
BC^  30. 

311.  —  Réquisitoire  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, visant  l'accusation  portée  par 
le  décret  de  la  Convenlion  nationale,  du 
H  germinal,  contre  les  nommés  Camille 
Desmoulins,  Hérault,  Danton,  Pliilippeaux 
et  Lacroix,  députés,  comme  prévenus  de 
complicité  avec  Fabre  d'Eglanline  et  les 
ennemis  de  la  République,  et  demandant 
leur  mise  en  état  d'arrestation  et  incarcé- 
ration dans  la  maison  du  Luxembourg, 
avec  ordonnance  du  Tribunal  révolution- 
naire, faisant  droit  audit  réquisitoire,  en 
vue  de  l'écrou  desdits  accusés  en  ladite 
maison  d'arrêt. 

12  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Fouquier,  d'Herman,  pré- 
sident, de  Deliège,  de  Dobsent,  de  Foucault  et 
de  Maire,  A.  N.,  W  342,  n"  648. 

I.  Danton  (Georges-Jacques),  avocat 
aux  ci-devant  Conseils,  révolution- 
naire et  représentant  du  peuple. 

312.  —  Procès-verbal  d'apposition  de 
scellés  par  les  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  Sèvres  dans  la  maison 
occupée  par  le  nommé  Danlon,  député  à 
la  Convention  nationale,  décrété  d'accu- 
salion,  en  présence  de  Jean-Baplisle  Cha- 
non,  maire,  de  Jean  Troyon,  officier  mu- 
nicipal, et  de  Pierre -Michel  Dauvergne, 
jardinier  dudit  Danton,  lequel  est  chargé 
de  la  garde  des  scellés,  d'après  ce  pro- 
cès-verbal il  n'a  été  trouvé  que  des  lits  et 
des  meubles,  à  part  un  fusil  de  chasse 
armorié  appartenant  audit  Danton,  qui 
est  déposé  au  Comité  de  surveillance  de 
Sèvres;  au  premier  étage  de  la  maison  for- 


mant le  logement  du  citoyen  Charpentier, 
beau-père  de  Danton,  les  scellés  sont  appo- 
sés sur  une  commode  et  des  armoires. 

12  germinal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Martelet,  prési- 
dent du  Comité  de  surveillance  de  Sèvres,  et 
scellée,  A.  N.,  V  iGGO. 

313.  —  Déclaration  de  Jean  Niquille,  of- 
ficier de  paix,  demeurant  rue  du  Sépulcre, 
et  Philippe  Gautier,  inspecteur  de  police, 
demeurant  cour  de  la  ci-devant  Abbaye 
Saint-Germain,  reçue  par  les  administra- 
teurs au  Département  de  Police,  portant 
que,  le  jour  de  l'arrestation  de  Danton,  ils 
ont  rencontré  le  citoyen  Rousseau,  inspec- 
teur de  police,  qui  avait  les  yeux  baignés 
de  larmes  à  cause  de  cette  arrestation  et 
leur  dit  :  Je  suis  un  homme  perdu,  je  saurai 
faire  le  sacrifice  de  ma  vie,  mais  je  sais  ce 
que  j'ai  à  faire,  que  voyant  le  désespoir 
dans  lequel  ledit  Rousseau  était  plongé, 
ils  ont  craint  qu'il  ne  se  portât  à  des  ex- 
trémités fâcheuses  pour  la  chose  publique, 
les  mômes  déclarants  ont  ajouté  qu'au 
dire  de  ce  Rousseau,  le  citoyen  Lafosse, 
chef  du  bureau  de  police,  lui  avait  an- 
noncé dans  la  matinée,  d'un  air  de  déri- 
sion et  de  contentement,  les  arrestations 

du  jour. 

13  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Niquille  et  de  Gautier, 
A.  N.,    W  27,  no  1655. 

Renvoyé  au  Tribunal  révolutionnaire,  16  ger- 
minal an  2«  de  la  République.  Signé  :  Heussée. 

314.  —Interrogatoire  subi  devant  Charles 
Ilarny,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Pierre-Jean  Rousseau,  âgé 
de  22  ans,  inspecteur  de  police,  demeu- 
rant rue  des  Arts,  n"  7,  auquel  il  est  de- 
mandé pourquoi,  le  jour  de  l'arrestation 
de  Danton,  il  était  aussi  affligé,  qui  a  ré- 
pondu être  affligé  de  ce  qu'un  homme  qui 
avait  bien  servi  la  République  la  trahis- 
sait, a  déclaré  n'avoir  pas  été  lié  avec 
Danton,  et  ne  pas  se  souvenir  d'avoir  dit 
qu'il  était  perdu,  que  c'était  probablement 
dans  un  moment  de  délire,  de  même  pour 
ce  qui  concerne  le  sacrifice  de  sa  vie. 

23  germinal  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,    signé  de   Ilarny  et   de   Rousseau, 
A,  N.,  W  27,  n»  1655. 


138  CHAPITRE  I".  —  JOUnNKES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


315.  —  Dt''cIaralion  dos  riloyciis  Hippo- 
lytp  Ricli;iuil,  oinployô  dans  les  cliairois 
mililairos  do  larmôc  dos  Alpos,  Ravaiilt, 
commissairo  du  pouvoir  oxôriitif,  Jacquos- 
Anloiiie-Paul  oL  Rniiio  Toissier,  omployi'"s 
dans  les  cliairois,  Maignan,  cliirur^ien  nia- 
jor  de  l'armée, atlacliô  au  premier  luilaillon 
franc,  tous  liés  aux  inlérôts  et  au  salut  de 
la  République  par  les  senlimonls  qu'un 
patriote  sent  et  exprime  partout  où  il  se 
trouve,  portant  que,  le  30  irerininal,  à 
9  heures  du  soir,  en  la  maison  du  citoyen 
Choneval,  se  trouvant  à  souper  à  table 
d'hôleavec  10 ou  12  voyageurs,  entre  autres 
le  nommé  Philippe,  cousin  germain  de 
Danton,  se  disant  inspecteur  du  civisme 
des  employés  des  Subsistances  militaires, 
celui-ci  assura,  à  plusieurs  reprises,  qu'il 
prévoyait  depuis  un  an  la  chute  de  son 
parent  Danton,  surtout  depuis  que  la 
femme  de  ce  Iraitre  lui  avait  confié  que 
son  mari  avait  reçu  un  paquet  d'assignats 
de  150,000  livres  des  frères  Lameth,  ar- 
gent destiné,  au  dire  de  cette  femme,  à 
faire  le  bien,  mais  que  lui,  Philippe,  n'en 
avait  pas  été  la  dupe,  et  que,  pressentant 
depuis  longtemps  la  trahison  de  Danton, 
il  avait  abandonné  son  char,  fort  heureu- 
sement pour  lui,  car  sans  cela  il  aurait 
bien  pu  être  guillotiné  avec  lui,  quoiqu'in- 
nocent;  lesdits  déclarants,  pénétrés  de 
cette  vérité  qu'un  vrai  patriote  n'aurait 
pas  dû  taire  un  fait  de  celte  importance, 
même  un  seul  jour,  ont  cru  devoir  donner 
connaissance  de  ces  détails  au  Comité  de 
salut  puldic,  en  observant  que  les  citoyens 
Maignan  et  Paul  susnommés,  étant  partis 
pour  rejoindre  leurs  postes,  se  trouvent  à 
Termignoa  et  à  Grenoble,  d'où  ils  pour- 
ront attester  les  faits  en  question. 

l""  floréal  an  II,  Chambérj. 
OriginaL  signé  de  Ravault,  commissaire  du 
pouvoir  exécutif,   Hippolytc   Ricliaud   et  Tois- 
sier, A.  N.,  I"  -iGGO. 

316.  —  Lettre  de  Ravault,  commissaire 
du  ci-devant  Conseil  exécutif  pour  l'éva- 
luation des  pertes  éprouvées  par  l'inva- 
sion de  l'ennemi,  au  Comité  de  salut  pu- 
blic, lui  transmettant  la  déclaration,  si- 
gnée de  plusieurs  citoyens  à  Chambéry, 
au  sujet  des  faits  dénoncés  par  le  citoyen 
Philippe,  afni  de  savoir  s'ils  méritent  d'être 


pris  on  considération, ayant  été  dissimulés 
jusc^u'ici  [)ar  le  particulier  en  question. 

!"■  flort^al  an  H. 
Original  signé.  A.  N.,  F^  4G60. 
Renvoyé    au    Comité   de   sùrelé    généi-alo,  le 
13  lloréal,  l'an  1''  de  la  R(|uibliquo. 

317.  —  Déclaration  de  R.-L.-rrançois 
Doucet,  détenu  dans  la  maison  d'arrêt  du 
Luxembourg,  faite  au  ciloyen  Renoit,  con- 
cierge de  ladite  maison,  relatant  une 
conversation  de  ce  détenu  avec  le  nomtné 
Sephcr,  médecin  saxon,  également  détenu, 
qui  à  propos  de  l'insurrection  fomentée 
aux  Cordeiiers,  lui  assura  que  Danton 
était  du  parti  des  Cord(diers,  qu'il  avait 
du  ressentiment  contre  Robespierre  et 
que  rinsurreclion  éclaterait  sous  peu,  ledit 
Doucet  lui  témoigna  avoir  de  Danton  une 
toute  auli'e  opinion,  le  considérant  comme 
agissant  de  concert  avec  le  Comité  de 
salut  public,  son  interlocuteur  persista  à 
vouloir  démontrer  qu'il  était  dans  l'erreur. 

5  floréal  an  IL 
(Pièce  abscnle.) 
Eli.    Journiil    des     débats    et     des     dècicls, 
n"  580,  p.  no. 

318.  —  Avis  anonyme  au  Comité  de 
salut  public,  faisant  connaître  que,  le 
21  courant,  doit  être  adjugé  à  Choisy-sur- 
Seine  un  bien  provenant  des  domaines 
nationaux,  acheté  parle  citoyen  Fauvelle, 
dans  lequel  Danton  avait  un  logement, 
que  Ion  présume  dans  le  pays  que  ce 
criminel  en  était  le  propriétaire  et  que 
l'autre  n'était  qu'un  prête-nom. 

G  floréal  an  H. 
Original  non  signe,  A.  N.,  T"'  iOGO. 

319.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
représentants  du  peuple  Rréard  et  Laloy, 
commissaires  chargés  de  la  levée  des 
scellés  apposés  chez  les  députés  détenus 
ou  hors  la  Loi,  accompagnés  de  Roussel 
jeune,  secrétaire  de  la  Commission,  et 
assistés  du  citoyen  Thuillier,  juge  de  paix 
de  la  section  de  Marat,  et  d'Adrien-Jacques 
Joly,  commissaire  du  Déparlement,  pour 
la  reconnaissance  des  scellés  apposés  par 
ledit  Déparlemenl  au  passage  du  Com- 
merce, rue  de  Marat,  maison  n°  24,  au 
premier  au-dessus  de  l'entresol,  où  lo- 
geait Danton,  reconnaissance  et  levée  des 


AliRKSTATION  DES  DANTOMSTES,  SAISIE  DE  LELJHS  PAPIERS 


139 


scellés  apposés  par  le  DéparLeincnt  au 
nombre  de  trente,  abstraction  faite  d'un 
scellé  par  suite  de  l'impossibilité  de  recon- 
naître par  qui  il  avait  été  apposé,  cxanioii 
des  papiers  trouvés  sous  les  scellés,  des- 
quels il  a  été  distrait,  pour  être  portés  au 
local  de  la  Commission,  29  carions  rem- 
plis de  lettres,  dont  quelques-unes  sont 
encore  cachetées,  et  de  pièces  ayant  trait 
à  la  Révolution,  et  remise  au  Comité  des 
inspecteurs  de  la  salle  de  deux  sabres, 
deux  épées  et  une  bayonnette  de  fusil. 

28,  29  prairial,   l^""  messidor  an  II. 

Original,  signé  de  Bréard ,  de  Laioy ,  de 
Roussel  et  de  Joly,  A.  A'.,  F''  4660. 

A  la  suite  se  trouve  un  récépissé  par  le 
citoyen  Charpentier,  beau-père  de  Danton  et 
tuteur  de  ses  deux  enfants,  des  deux  sabres, 
des  deux  épées  et  de  la  bayonnette,  en  date  du 
h  fructidor  an  III. 

.320.  —  Extrait  de  l'invenlaire  des  pa- 
piers trouvés  sous  les  scellés  des  députés 
morts  par  le  glaive  de  la  Loi  et  déposés  à 
la  Commission  du  18  pluviôse  (an  III), 
lesquels  doivent  être  remis  au  Comité  de 
sûreté  générale. 

Papiers  trouvés  chez  Danton. 

1°  Une  liasse  de  3  pièces,  l'une  est  une 
déclaration,  écrite  et  signée  par  Danton 
le  8  mai  1791,  par  laquelle  il  annonce  qu'il 
connaissait  le  départ  de  Capet.  Les  deux 
autres  pièces,  qui  sont  le  contrat  de  ma- 
riage de  Danton  avec  la  citoyenne  Char- 
pentier et  la  chemise  de  ce  contrat,  inu- 
tiles pour  la  chose  publique,  n'ont  été 
conservées  que  par  rapport  à  la  première, 
qui,  attachée  avec  une  épingle  au  contrat, 
se  trouvait  néanmoins  cachée  par  la  che- 
mise de  ce  môme  contrat; 

2»  Une  autre  de  41  pièces  qui  sont  des 
réclamations  en  liberté  des  citoyens  Bur- 
diat,  Collin,  Lalouche,  Delannoise,  Girot, 
Chauvelin,  Seignan-Sère,  Goulhier,  Marsy, 
Larochelle,  Marcenay,  Beauvillier,  Cousin, 
Dupont.  Cherest,  Vyard,  Royer,  Fouinât, 
Possé,  Saint- Charles,  Troussebois-Baillard, 
Roume,  Maulde,  Nassau  -  Saarbruck,  La 
Huproye,  Le  Muet,  Maidieu.Courlier,  D'Au- 
bourg.  No,  Joussineau  et  Régnier; 

3»  Une  autre  de  2  pièces,  ce  sont  deux 
lettres  de  deux  royalistes,  l'une  timbrée 


et  datée  de  Bordeaux,  le  23  juillet  1793, 
l'autre  datée  de  Paris,  le  28  même  mois  et 
année,  et  portant  le  timbre  de  la  petite 
poste; 

4°  Une  autre  d'une  pièce  est  une  lettre 
signée  Dumez,  datée  de  Jaucourl,  le  ;>  aoiit 
1793  et  timbrée  de  Saint-Quentin  ; 

ÎJ"  Une  autre  de  3  pièces,  qui  sont  des 
lettres  datées  de  Lille  en  mars  1793  et 
écrites  par  Lacroix  à  Danton  ; 

G°  Une  autre  de  2  pièces,  ce  sont  deux 
lettres,  l'une,  datée  d'Arras  le  8  avril  1793 
et  signée  Dumoulin,  commissaire  aux 
saisies  dans  la  Belgique,  l'autre,  datée  de 
Bethune  le  12  avril  de  la  même  année, 
signée  par  les  membres  du  district,  Phul- 
leu,  Brehou,  Leroux  et  Dtlcrue,  et  adressée 
à  Danton  ; 

7"  Une  autre  d'une  pièce,  qui  est  une 
lettre,  signée  de  Bricourt  et  écrite,  le 
20  mars  1793,  à  Bertomme,  aîné,  négo- 
ciant à  Brest; 

8°  Une  autre  de  '6  pièces,  ce  sont  des 
lettres  écrites  à  Danton  par  Chabot  pen- 
dant la  détention  de  ce  dernier; 

9°  Une  autre  de  7  pièces,  la  première  est 
une  pétition  des  Juges  du  Tribunal  cri- 
minel militaire  du  2°  arrondissement,  de 
l'armée  des  Ardennes,  sur  l'accusation 
portée  contre  eux  d'avoir  rendu  des  juge- 
ments iniques;  la  2«  est  une  dénonciation 
de  Co.udray  contre  ditlérents  particuliers; 
la  troisième  est  une  adresse  dénonciatrice 
de  différents  abus  et  dilapidations  com- 
mis par  les  Comités  de  surveillance  du 
district  de  Charolles  et  celui  central  de 
Saûne-et-Loire;  la  4«  et  dernière  est  un 
précis  des  événements  arrivés  à  Toulouse 
lors  de  la  révolution  du  31  mai  1793. 

14  fructidor  an  III. 
Minute,  avec  décharge  écrite  de  la  main  de 
Pierre  Gnjomar,  représentant  du  peuple,  délé- 
gué à  cet  effet  le  29  messidor  an  III  par  le 
Comité  de  sûreté  générale,  constatant  la  n-inise 
des  papiers  en  question  à  rarchivistc  de  ce 
Comité,  A.  N.,  V  4444. 

Papiers  trouvés  chez  Danton. 

321.  —  1°  Réclamations  de  diverses  per- 
sonnes détenues  pour  obtenir  leur  liberté, 
savoir:  deBurdiat,  négociant  à  Villefranche 
et  à   Paris,   détenu    à    la   Conciergerie, 


140 


CHAPITHE  l-^  —  JOURNEES  HISTOIUQUES  \)E  LA   MEVOLL'TIO.X 


10  juillet  1793;  de  Collin,  ex-avoué  \)rès 
les  tribunaux  de  Paris,  détenu  à  Rioni, 
30  pluviôse  an  II  ;  de  l,ouis-Ucné  Lalouclie, 
ex-conslituant  et  chef  d'escadre,  détenu  à 
la  Force,  9  ventôse  an  II;  de  Delannoiso, 
délonu  à  la  Force,  20  pluviôse  an  II  ;  de 
(iirot,  habitant  de  la  commune  d'Eccjue- 
villy,  détenu  à  la  Force,  11  frimaire  an  H  ; 
de  Cliauvelin,  ex-ambassadeur  en  Anglc;- 
lerre,  détenu  à  la  maison  de  détention  de 
la  section  des  Piques,  22  pluviôse  an  II  ; 
de  Jean-Baptisle  Seignan-Sère,  lieutenant 
de  gendarmerie,  détenu  à  Tro3es,  12  plu- 
viôse an  II  ;  de  Pierre-Alexis  Goulhier,  ex- 
secrétaire général  du  département  de 
lAube,  détenu  à  Troyes,  sans  date;  des 
femmes  des  citoyens  Marsy  et  Larochelle, 
détenus  aux  Madelonnclles,  sans  date;  de 
Suzanne-Adrienne  Gaudouard,  femme  de 
Jean-François-Marie  de  Marcenay,  de  Ton- 
nerre, émigré,  détenue  à  la  Petite-Force, 
15  nivôse  an  H;  de  Beauvillier,  ci-devant 
noble,  détenu  à  Indreville,  22  frimaire 
an  II;  de  Cousin,  agent,  syndic,  habitant 
de  Suresnes,  détenu  aux  Madelonnetles, 
8  nivôse  an  II;  de  François-Mathieu  Du- 
[>ort,  habitant  rue  Saint- Louis- au -Ma- 
rais, détenu  à  la  Foice,  sans  date  ;  de  Jac- 
ques Cherest,  procureur  syndic  du  dis- 
trict de  Tonnerre,  de  Pierre-Henri  Vyard, 
ancien  administrateur,  de  J. -H. -Nicolas 
Royer,  administrateur,  et  de  Jean-Fran- 
çois Fouinât,  Juge  du  tribunal,  détenus  à 
la  Force,  9  frimaire  an  II  ;  de  Fossé,  ac- 
cusateur public  près  le  Tribunal  criminel 
du  déparlement  du  Tarn,  destitué,  détenu 
à  Castres,  brumaire  an  II;  de  S'  Charles, 
commissaire  du  Conseil  exécutif  dans  le 
déparlement  du  Mont-Blanc,  octobre  1793  ; 
de  Jean-Jacques  Troussebois-Baillard,  de- 
meurant à  Paris,  rue  de  Thorigny,  n°  12, 
prévenu  d'émigration,  détenu  à  l'Abbaye; 
de  Philippe-Rose  Roume,  commissaire  à 
Saint-Domingue,  ami  intime  de  Marat,  dé- 
tenu à  la  Conciergerie,  15  juillet  1793, 
avec  2  lettres  du  même  à  Marat,  des  6  et  12 
juillet  1793;  de  Maulde,  ministre  de  la  Répu- 
blique française  à  la  Haye,  détenu  à  la  Con- 
ciergerie, sans  date  ;  de  la  princesse  hé- 
réditaire de  Nassau-Saarbruck,  détenue  à 
Metz,  sans  date;  de  La  Huproye,  père.  Le 
Muet  et  Maidicu,   habitants    de    Troj^es, 


délenus  en  la  maison  de  justice  du  Tribu- 
nal lévoluLioiinaire  ;  do  Courtier,  fermier 
de  Marville,  délonu  aux  Madelonnetles, 
sans  date;  de  Pierre-Jérômc-lJené  d'Au- 
liourg,  prêtre  à  Bouallcs,  détenu  à  Evreux, 
21  mai  1793;  de  Nicolas  No,  ancien  mar- 
chand de  boisa  Loiigeville,  détenu  à  Melz, 
sans  date;  de  Joussineau  La  Tourdoimcl, 
ancien  oflicier  de  cavalerie,  détenu  aux 
Madelonnetles,  sans  date;  du  citoyen  Ré- 
gnier, ex-commandant  de  la  garde  natio- 
nale de  Nangis,  détenu  à  Provins,  sans 
date  (41  pièces); 

2"  Lettres  écrites  par  des  enragés  roya- 
listes, la  première,  datée  de  Paris,  28  juil- 
let 1793,  adressée  au  citoyen  Danton,  pré- 
sident à  la  Convention  nationale,  qualifié 
de  f...  coquin,  président  d'une  horde  de 
scélérats  comme  lui,  sans  foi,  sans  loi, 
sans  honneur  et  sans  mœurs,  annonçant 
que  le  jour  de  la  vengeance  est  proche  et 
qu'on  espère  le  voir  écarleler  à  la  Grève 
avec  Robespierre  et  ses  complices;  la  se- 
conde, adressée  de  Bordeaux,  le  23  juillet 
1793,  an  citoyen  Danton,  représentant  du 
peuple  français  à  la  Convention  nalionale, 
où  Danton  est  traité  de  pirate  abomina- 
ble, écumeur  des  fortunes  des  Français, 
annonçant  qu'il  va  expier  ses  forfaits  et 
servira  d'exemple  aux  autres  brigands  de 
la  Montagne,  tels  que  Chabot,  Robespierre 
et  Legendre  (2  pièces); 

3°  Lettre  d'un  sieur  Dumez,  écrite  de 
Jaucourt,  le  5  août  1793,  au  citoyen  Dan- 
Ion,  président  de  l'Assemblée  nationale, 
déclarant  que  Danton  et  Lacroix  sont  com- 
plices de  Dumouriez,  vendus  à  l'Angle- 
terre, et  que  150  Brutus  ou  Charlotte  Cnr- 
day  vont  les  poignarder; 

4°  Lettres  écrites  de  Lille  par  Delacroix 
à  Danton,  la  première,  le  23  mars  1793,  lui 
disant  que  les  affaires  vont  de  mal  en  pis, 
que  Dumouriez  fait  tout  ce  qu'il  faut  pour 
accréditer  les'  soupçons  que  sa  conduite 
et  sa  légèreté  ont  fait  naître,  que  l'armée 
de  Belgique  bat  en  retraite  sur  2  colonnes, 
l'une  marchant  sur  Mons,  l'autre  sur 
Tournai,  que  Lille  manque  de  munitions 
de  guerre;  la  seconde,  du  28  mars  1793, 
déclarant  que  Dumouriez  lui  parait  bien 
dangereux  pour  la  République,  qu'il  fait 
évacuer  aujourd'hui  Tournai,  que  Mons  ou 


ARRliSTATlON  DES  DâNTONISTES,  SAISIE  DE  LEUHS  PAPIERS 


141 


Namur  le  sont  ou  vont  Tèlre,  qu"il  a  pro- 
posé ce  malin  de  mettre  Dumouriez  en 
état  d'arrestation,  mais  que  ses  collègues 
ont  cru  devoir  temporiser  (2  pièces); 

Ed.  D""  Robinet,  Le  Procès  des  Danlonistes, 
p.  257. 

5°  Lettres  du  citoyen  Dumoulin,  com- 
missaire aux  saisies  en  Relgique,  et  du 
directoire  du  district  de  Béthune,  au  repré- 
sentant Danton,  en  date  des  8  et  12  août 
1793,  annonçant  l'arrestation  à  Réthune 
de  2  voitures  chargées  d'effets  lui  appar- 
tenant ainsi  qu'à  Lacroix,  que  le  boule- 
versement occasionné  par  la  trahison  de 
Dumouriez  avait  fait  considérer  comme 
suspectes  (2  pièces)  ; 

6°  Lettre  du  sieur  Bricourt,  chevalier  de 
Saint-Louis,  adressée  le  10  mars  1793  au 
citoyen  Rertomme,  négociant  à  Brest, 
annonçant  que  le  sort  des  armées  est 
favorable  aux  émigrés  et  qu'il  plaint  ceux 
qui  ont  eu  la  bassesse  d'acheter  de  leurs 
biens  (1  pièce)  ; 

1°  Quatre  lettres  adressées  par  François 
Chabot  pendant  sa  détention  au  Luxem- 
bourg, du  8  frimaire  au  29  frimaire  an  II, 
au  citoyen  Danton,  représentant  du  peu- 
ple, membre  du  Comité  de  salut  public, 
cour  du  Commerce,  la  dernière  adressée 
collectivement  à  Danton  et  à  Merlin,  où  il 
dévoile  le  complot  de  Delaunay  d'Angers, 
Basire,  Fabre  d'Eglantine,  en  chargeant 
surtout  Delaunay  et  Hébert,  et  déclarant 
que  Fabre  d'Eglantine  et  Rasire  ont  feint 
d'entrer  dans  le  complot  pour  mieux  le 
déjouer  (4  pièces,  au  lieu  des  5  indiquées 
sur  la  chemise). 

8°  Pétition  des  juges  du  Tribunal  cri- 
minel militaire  du  2°  arrondissement  de 
l'armée  des  Ardennes  à  la  Convention  na- 
tionale, protestant  contre  l'accusation 
portée  contre  eux  d'avoir  rendu  des  juge- 
ments iniques  et  arbitraires,  sans  date 
(1  pièce).  —  Dénonciations  de  Jean  Cou- 
dray,  vigneron  à  Puteaux,  contre  des  ha- 
bitants de  Puteaux  et  du  Pecq,  sans  date 
(4  pièces).  —  Dénonciation  au  Comité  de 
sûreté  générale  d'abus  et  dilapidations 
commis  parle  Comité  de  surveillance  du 
district  de  Charolles  et  le  Comité  central 
de  Saône-et-Loire,  sans  date  (2  pièces).— 
Mémoire  du  sieur  Richard,  contenant  le 


précis  des  événements  arrivés  ù  Toulouse 
lors  de  la  révolution  du  31  mai  et  le  rôle 
joué  par  Chabot,  3  ventôse  an  111(1  pièce). 

Minutes  (1  dossier),  A.  N.,  V  4434. 


322.  —  Contrat  de  mariage  de  Georges- 
Jacques  Danton,  avocat  aux  Conseils,  de- 
meurant rue  de  la  Tixerandcrie,  et  d'An- 
toi  nette-Gabrielle  Charpentier, fille  de  Fran- 
çois-Jérôme Charpentier,  contrôleur  des 
fermes,  et  d'Angélique-Oclavie  Soldini, 
passé  devant  M"  Dosfant,  notaire  à  Paris. 

9  juin  1787. 
Expédition  sur  parcliemin,  signée  de  Dosfant 
et  Levret,  son  confrère,  A,  N.  F''  4385*. 

323.  —  Déclaration  de  Danton,  faisant 
connaître  que,  le  18  avril,  lors  de  confé- 
rences qui  eurent  lieu  dans  une  salle  de 
l'Assemblée  nationale  avec  plusieurs  mem- 
bres du  Département,  le  Maire  et  le  Com- 
mandant général,  qui  étaient  présents,  lui 
ont  paru  l'un  et  l'autre  par  leurs  discours 
être  constamment  d'avis  que  le  départ  du 
Roi  devait  être  protégé  par  la  force  armée. 

8  mai  1791. 

Autographe,  annexé  au  contrat  de  mariage 
de  Danton  avec  Antoinetle-Gabrielle  Charpen- 
tier, A.N.,  FM385». 

Ed.  Musée  des  Archives  nationales,  n"  1217. 

2.  Desmoulins  (Benoît-Camille),  homme 
de  lettres,  député  à  la  Convention 
nationale. 

324.  —  Extrait  de  l'inventaire  des  pa- 
piers trouvés  sous  les  scellés  des  députés 
morts  par  le  glaive  de  la  Loi  et  déposés  à 
la  Commission  du  18  pluviôse,  lesquels 
doivent  être  remis  au  Comité  de  sûreté 
générale. 

Papiers  trouvés  chez  Camille  Des- 
moulîns. 

i"  Une  liasse  renfermant  une  lettre  du 
14  mars  de  l'an  2«,  datée  de  Lille  et  signée 
de  Gonchon,  Fourcade  et  Fauchez  ; 

2°  Une  autre  de  9  pièces,  renfermant  les 
demandes  de  mise  en  liberté  des  citoyens 
Barrau,  Denois,  Labrousse,  Gloutier,  Le- 
febvre,  Permangle  et  Hénin. 

Parmi  les  papiers  à  remettre  aux  pa- 


142 


GHAPITIŒ  le^  —  JOUUNÉES  HISTOUIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


reiils  des  députés  morts  ligurenL  22  pièces 
trouvées  chez  Camille  Desmoulins,  qui  sont 
des  lettres  du  père,  du  frérc  et  de  la 
femme  de  Camille,  et  d'autres  du  général 
Arthur  Dillon,  une  autre  liasse  de  o  pièces, 
qui  sont  des  lettres  du  député  Fréron  à 
Camille  et  à  sa  femme,  et  enlin  3  paquets 
de  papiers  indilTérents. 

12  fruciiiior  an  III. 
Minute,  avec  décharge,  écrile  de  la  main  de 
Pierre  Gujomar,  rc|irésentant  du  peuple,  dcléguc 
à  cet  effet  le  29  messidor  an  III  par  le  Comité 
de  sùretô  générale,  constatant  la  remise  des 
papiers  en  question  à  l'archivisle  de  ce  Comité, 
A.  N.,  FMiU. 

Papiers  trouvés  chez  Camille  Dos- 
moulins. 

325. —  1"  Lettre  de  Gonchon,  Fourcadc 
et  Fauchez,  datée  de  Lille,  14  mars  1793, 
donnant  leur  opinion  sur  les  divers  gé- 
néraux de  l'armée  de  Belgique,  qui  veu- 
lent tous  commander,  tels  que  Lanoue  et 
Stengel,  qu'ils  jugent  tous  détestables  et 
ayant  mis  tout  en  o'uvre  pour  contrecar- 
rer les  opérations  de  Du  mouriez; 

2"  Demandes  de  mises  en  liberté  adres- 
sées au  Comité  de  sûreté  générale  par  le 
citoyen  Barrau,  inspecteur  des  équipages 
d'artillerie,  détenu  à  Rennes,  frimaire 
an  II;  par  le  citoyen  Denois,  habitant  de 
Versailles,  détenu  dans  la  maison  des  Ré- 
collets de  cette  ville,  sans  date;  par  le  ci- 
toyen Labrousse,  agriculteur,  détenu  à 
Paris,  sans  date;  par  Nicolas  Gloutier, 
homme  de  loi,  assesseur  du  juge  de  paix, 
détenu  à  Chaumont,  nivôse  an  II;  par  Si- 
mon Lefebvre,  notaire  public  à  Paris, 
rue  Saint-Merry,  détenu  à  Paris,  18  fri- 
maire an  II;  par  le  citoyen  Charles  Per- 
mangle,  détenu  en  la  maison  d'arrêt  des 
Capucins,  Chaussée-d'Antin ,  sans  date  ; 
parle  citoyen  Claude-.Nicolas  Hénin,  agent 
d'affaires  à  Rouen,  rue  de  Lille,  détenu  à 
Rouen,  21  pluviôse  an  II. 

Minutes  (1  dossier),  A.  N.,  V  4i3i. 

326.  —  Déclaration  de  trois  Sans-cu- 
lottes de  la  commune  d'Anet,  district  de 
Dreux,  savoir,  le  sieur  Breton,  comman- 
dant, Alexandre,  vigneron,  et  Percheron, 
charpentier,  portant  que  s'étant  approchés 
de  Lacroix,  député,  qui  se  promenait  sur 


la  terrasse  des  Feuillants,  dans  la  conver- 
sation qu'ils  eurent  ensemble,  ledit  La- 
croix leur  confia  qu'il  s'ennuyait  très  fort 
à  la  Convention,  que  c'étaient  tous  des 
scélérats  et  qu'il  voudrait  en  être  sorti 
avec  des  mille  coups  de  pied  au  cul. 

4  germinal  an  II. 
Original,    signé    de    Breton,    commandant, 
A.  N.,F"'  4756. 

3.  J..VCUOIX  (Jean -François  De),  capi- 
taine de  milice,  puis  homme  de  loi 
et  député  à  la  Convention  nationale. 

327.  —  Lettre  de  Delacroix  à  son  col- 
lègue Legendre,  député  de  Paris,  rue  de 
Beaune,  n»  .  .,  près  le  pont,  le  prévenant 
qu'il  vient  d'être  mis  en  état  d'arrestation 
et  conduit  au  Luxembourg  par  ordre  des 
Comités  de  salut  public  et  de  surveillance, 
déclarant  qu'il  n'a  rien  à  se  reprocher  et 
qu'il  présume  que  c'est  pour  avoir  eu,  la 
veille,  une  explication  assez  vive  avec 
Aniar,  le  sommant,  au  nom  de  la  Liberté, 
de  demander  à  la  Convention  sa  compa- 
rution à  la  barre  pour  s'expliquer,  attendu 
que  ces  «  Comités  inquisiteurs  »  ne  vont 
pas  manquer  de  lui  faire  jouer  un  rôle 
dans  quelque  conspiration,  le  moment  est 
enfin  arrivé  de  tout  dire  et  de  retirer  à 
ces  deux  Comités  le  pouvoir  tyrannique, 
dont  ils  font  un  si  mauvais  usage,  on  ne 
sait,  ajoute  Delacroix,  où  ces  Messieurs 
voudront  bien  s'arrêter,  si  ce  n'est  lorsque 
toule  la  Convention  sera  arrêtée,  c'est 
peut-être  à  quoi  l'on  tend,  terminant  en 
disant  qu'il  s'abandonne  à  son  amitié  et 
qu'il  attend  avec  impatience  que  Legendre 
lui  fasse  rendre,  ainsi  qu'à  la  représenta- 
tion nationale,  la  justice  et  la  liberté  qu'elle 
n'aurait  jamais  dû  perdre. 

1 1  germinal  an  II. 

Autographe  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  ?■?  4756. 

En  tête  de  la  copie,  se  lisent  les  mots  :  Af- 
faire terminée  par  la  sainte  guillotine. 

328.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Cléry,  David  et  Joseph,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  République,  délégués  par  le  Comité, 
rue  Saint-Lazare,  n-'  394,  au  domicile  de 
Lacroix,  député   à  la  Convention  natio- 


AKRESTATION  DES  DAMOMSTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAIMERS 


li3 


nale,  exécuté  par  ordre  de  la  Loi  le  16  ter- 
minai, où  ils  ont  trouvé  les  ciloyens 
Pierre  Bourse  et  >'icolas  Laroche,  gardiens 
des  scellés  mis  sur  les  meubles  et  el'els 
dudit  Lacroix,  et  une  citoyenne  qui  a  dit 
s'appeler  Marguerite  Maillé,  femme  légi- 
time dudit  feu  Lacroix,  apposition  des 
scellés  sur  un  salon  donnant  sur  le  jardin 
et  un  autre  donnant  sur  la  cnur,  laissant 
la  jouissance  de  deux  chambres  à  la  ci- 
toyenne Lacroix,  ainsi  que  de  la  cuisine 
et  de  la  cave,  contenant  SOO  bouteilles  de 
vin  ordinaire;  quant  aux  deux  cabriolets 
se  trouvant  sous  la  remise,  ils  ont  été 
laissés   sous    la   responsabilité    des   deux 

gardiens. 

18  germinal  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de  Joseph,  A.  N., 
?">  4756. 

329.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph-Etienne  Delchcr  et  Marc-Antoine 
Baudot,  députés  à  la  Convention,  commis- 
saires chargés  de  lever  les  scellés  apposés 
chez  les  députés  en  arrestation  ou  hors  la 
Loi,  accompagnés  du  citoyen  Charbonnier, 
commissaire  de  police,  de  Louis  François, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Tuileries,  de  Jean -Antoine 
Heuzet,  commissaire  du  Comité  de  bien- 
faisance, assesseur  du  juge  de  paix  de  la 
section  de  la  République,  remplissant  par 
intérim  les  fonctions  de  juge  de  paix,  de 
Jacques-François Halboul,  commissaire  du 
directoire  du  Département,  au  domicile 
du  citoyen  Lacroix,  ci-devant  député  à  la 
Convention  nationale,  rue  Saint- Lazare, 
n'  39i,  à  l'effet  de  reconnaître  et  lever  les 
scellés  y  apposés,  où  étant,  après  examen 
des  4  scellés  apposés,  tant  par  le  Dépar- 
tement que  par  le  Comité  et  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  la  République, 
les  commissaires  ont  constaté  l'absence 
d'empreintes  sur  les  deux  sceaux  attri- 
bués au  Département,  ont  été  frappés  de 
la  dissemblance  des  deux  scellés  en  cire 
verte,  et  surtout  des  altérations  ongulaires 
et  compressions  digitales  qui  se  remar- 
quent sur  les  4  scellés,  ne  pouvant  se  dis- 
simuler, d'après  ces  altérations,  que  ies- 
dits  scellés  n'aient  été  extraits  clandesti- 
nement, à  dessein  de  soustraire  des  preuves 
matérielles  des  conspirations  dont  Lacroix 


était  l'auteur  ou  agent,  et  que  ses  com- 
plices ont  pu  témérairement  faire  l'extrac- 
tion présumée,  en  conséquence  les  com- 
missaires ont  fait  venir  les  deux  gardiens, 
l'un,  Nicolas  Laroche,  placé  par  la  section, 
l'autre,  Pierre-Augustin  Leblond,  pl.icé  par 
le  Département,  et  les  ont  interpellés  sur 
ces  altérations,  lesquels  gardiens  ont  dé- 
claré qu'il  n'était  venu  personne  qui  ait  pu 
se  rendre  coupable  d'altérations;  d'après 
cela,  les  représentants  ont  fait  venir  le  ci- 
toyen Louis  Liboron,  commissaire  de  po- 
lice de  la  section  de  la  République,  qui 
avait  apposé  l'un  des  scellés,  lequel  étant 
comparu,  a  déclaré  ne  pas  reconnaître 
pour  sien  le  scellé  vert  apposé  à  la  porte 
de  l'appartement  sur  le  palier  de  l'esca- 
lier, à  gauche,  mais  a  constaté  l'altération 
et  les  compressions  digitales  au  cachet  à 
gauche  dudit  scellé,  il  a  déclaré  avoir  en 
outre  apposé  des  scellés  à  une  porte  qui 
communique  du  cabinet  de  toilette  de  la 
veuve  Lacroix  à  celui  de  son  mari,  et  dans 
l'appartement  attenant  a  recoimu,  sur  une 
porte,  un  cachet  en  cire  verte,  d'un  fais- 
ceau entouré  d'une  couronne  d'olivier,  sur- 
monté d'un  bonnet  de  la  Liberté,  pour  être 
celui  qu'il  avait  apposé  lors  de  l'arresta- 
tion de  Lacroix,  et  un  second  cachet  en 
cire  rouge,  ayant  pour  empreinte  la  statue 
de  la  Libeité,  a  été  reconnu  par  ledit  Hal- 
bout  pour  être  le  sceau  du  Département, 
l'un  et  l'autre  sans  aucune  altération  et 
d'une  intégrité  parfaite. 

18  prairial  an  II. 
Ori;^inal,  signé    de    Baudot,  Delcher   et   des 
autres  comparants,  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  F'  47.36. 

330. —  Procès -verbal  de  transport  de 
Joseph-Etienne  Delcher  et  Marc-Antoine 
Baudot,  commissaires  chargés  de  la  levée 
des  scellés  chez  les  députés  en  arrestation 
ou  hors  la  Loi,  accompagnés  du  citoyen 
Charboimier,  commissaire  de  police  de  la 
section  des  Tuileries,  de  Louis-François, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la- 
dite section,  de  Jean-Antoine  Heuzet,  asses- 
seur du  juge  de  paix  de  la  section  de  la 
République,  de  Louis  Liboron, commissaire 
de  police  de  cette  section,  de  Jacques-Fran- 
çois Halbout.  commissaire  du  Directoire  du 


144 


CHAPITHE  1".  —  JOUHNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Uépcirlemeiil,  et  d'Antoine  Dupont,  com- 
missaire dudit  Df'parlement,  qui  a  apposé 
les  scellés  au  domicile  du  citoyen  Lacroix, 
député,  rue  Saint-Lazare,  n"  394,  lequel 
sieur  Dupont,  requis  par  les  représen- 
tants de  vérifier  les  scellés  par  lui  apposés, 
a  constaté  l'absence  d'empreinte,  les  allé- 
rations  et  compressions  digilales  détaillées 
dans  le  procès-verbal  de  la  veille,  en  ce 
qui  concerne  les  deux  scellés  apposés  sur 
la  porte  du  cabinet  de  la  veuve  Lacroix. 
Lesdits  représentants  ont  pris  acte  de  la 
déclaration  faite  par  les  i,'ardieMS  des 
scellés,  suivant  laquelle  le  UIs  dudit  La- 
croix, âgé  d'environ  10  ans,  duquel  ils  ne 
se  méfiaient  point,  est  venu  dans  l'appar- 
tement, et  ils  l'avaient  trouvé  louchant 
aux  scellés.  Pour  se  rendre  compte  de 
l'état  des  scellés  apposés  dans  l'intérieur 
de  l'appartement,  les  commissaires  ont 
requis  les  sieurs  Dupont  et  Liboron  de 
procéder  à  leur  vérification,  et  en  particu- 
lier ont  remarqué  le  scellé  apposé  sur  la 
porte  d'une  pièce  qu'on  leur  a  dit  être  le 
cabinet  de  travail  du  député  Lacroix,  et  où 
le  sieur  Liboron  a  dit  se  trouver  tous  ses 
papiers,  le  scellé  ayant  été  brisé,  les  com- 
missaires sont  entrés  dans  le  cabinet  en 
question,  où  ils  ont  aperçu  des  papiers 
épars  et  un  secrétaire  fermé  à  clef,  sur 
lequel  le  même  Liboron  a  déclaré  n'avoir 
point  posé  les  scellés,  et  a  observé  qu'il 
reconnaissait  que  les  papiers  se  trouvaient 
dans  le  même  état  où  il  les  avait  vus  lors 
de  l'apposition  des  scellés  ;  les  représen- 
tants du  peuple  ont  alors  requis  le  citoyen 
Heuzet  d'apposer  les  scellés  sur  la  porte 
d'entrée  du  cabinet,  lesquels  ont  été  croisés 
par  celui  de  la  Commission,  tous  les  autres 
scellés  apposés  tant  intérieurement  aux 
croisées  qu'extérieurement  aux  portes,  res- 
tant dans  le  stalu  qiio. 

19  prairial  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F"  4756. 

331.  —  Lettre  de  Baudot  et  Delcher,  re- 
présentants du  peuple,  membres  de  la 
Commission  du  18  pluviôse,  à  leurs  collè- 
gues du  Comité  de  salut  public,  dénonçant 
une  nouvelle  prévarication,  dont  l'impor- 
tance ressort  du  procès-verbal,  dont  ils 
envoient  une  expédition,  selon  toute  appa- 


rence, les  complices  de  la  conspiration 
dont  les  chefs  sont  tombés  sous  le  glaive 
de  la  Loi,  ont  voulu  éviter  le  supplice  en 
soustrayant  les  {)ièccs  à  conviction  qui  pou- 
vaient établir  leur  complicité,  telle  est  leur 
opinion,  basée  sur  l'élal  des  scellés  de 
Lacroix. 

19  prait-ial  an  II. 
Original,  signé  de  Delcher  et  Baudot,  A.  iV., 
pi  4756. 

332.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph-Elionne  Delcher  et  Marc-Antoine 
Baudot,  députés  à  la  Convention,  commis- 
saires chargés  de  lever  les  scellés  apposés 
chez  les  députés  mis  en  arrestation  ou 
lioi's  la  Loi,  accompagnés  des  citoyens 
Ciiarbonnicr,  François,  Jean-Anloine  Heu- 
zet et  Jean-François  Ilalbout,  au  domicile 
du  citoyen  Lacroix,  député  à  la  Conven- 
tion, rue  Saint-Lazare,  reconnaissance  et 
levée  des  scellés,  puis  examen  des  papiers, 
se  trouvant  dans  le  cabinet  de  travail,  sa- 
voir :  1",  2°  deux  étuis  de  carton  con- 
tenant plusieurs  cartes  géographiques; 
3°  projet  de  règlement  et  de  Code  pénal; 
4°  deux  conférences  entre  La  Barolière, 
Galbaud,  maréchaux  de  camp  des  armées 
de  la  République,  et  le  duc  de  Brunswick;  ' 
ij"  une  liasse  de  papiers  contenant  diverses  • 
pétitions  à  remettre  au  Comité  militaire;  ' 
0°  une  liasse  de  pétitions  à  remettre  au 
Comité  d'agriculture;  7°  une  liasse  à  re-  ' 
inellre  au  Comité  de  salut  public;  8°  une 
pétition  à  remettre  au  Comité  des  péti-  ' 
tions;  9°  une  autre  à  remettre  au  Comité 
de  liquidation;  lO»  copie  de  pièces  justifi- 
catives pour  Charbonneau,  adjudant  du 
!"■  bataillon  de  Fécamp  ;  11°  pétition  de 
Dumerle  à  remettre  au  Comité  de  sûreté 
générale  ;  12°  une  liasse  de  mémoires  et 
comptes  relatifs  à  la  mission  de  Belgique, 
que  lesdits  commissaires  ont  emportés, 
aux  termes  des  décrets  des  18  pluviôse  et 
22  Iloréal,  abstraction  faite  de  quantité 
d'imprimés,  rapports,  discours,  projets  de  ; 
décrets,  de  brochures  insignifiantes,  de 
lettres  d'affaires  particulières,  que  les  re- 
présentants ont  lues,  des  distributions  de 
Lacroix,  de  l'Assemblée  législative  et  de 
la  Convention  nationale. 

21,  22  prairial  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4756. 


ARRESTATION  DES  DâNTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS  iV6 


333.  —  Extrait  de  l'inventaire  des  pa- 
piers trouvés  sous  les  scellés  des  députés 
morts  par  le  glaive  de  la  Loi  et  déposés  à 
la  Commission  du  18  pluviôse,  lesquels 
doivent  être  remis  au  Comité  de  sûreté 
générale. 

Papiers  trouvés  chez  Lacroix. 

l*  Une  liasse  de  3  pièces  relatives  à  une 
dénonciation  contre  les  citoyens  de  Mal- 
lendre,  père  et  fiis,  de  Monlivilliers; 

2°  Une  autre  renfermant  la  demande  de 
mise  en  liberté  du  citoyen  Dumerle  ; 

3"  Une  autre  de  9  pièces  concernant  le 
citoyen  Toussaint  de  Neufchàtel,  destitué 
des  fonctions  de  receveur  du  district. 

12  fructidor  an  IIL 
Minute,  avec  décharge  écrite  de  la  main  de 
Pierre  Guyomar,  représentant  du  peuple,  délé- 
gué à  cet  effet  le  29  messidor  an  III  par  le 
Comité  de  sûreté  générale,  constatant  la  remise 
des  papiers  à  l'archiviste  de  ce  Comité,  A.  N., 
f^  4444. 

Papiers  trouvés  chez  Lacroix. 

334.  —  l"  Demande  de  mise  en  liberté 
adressée  au  Comité  de  sûreté  générale  par 
Jean-Baptiste  Dumerle,  propriétaire  fer- 
mier de  la  ci-devant  seigneurie  de  Bali- 
gny  (Eure),  détenu  en  la  maison  d'arrêt  de 
Vernon  depuis  le  14  pluviôse  pour  n'avoir 
pas  livré  â  Evreux  la  quantité  de  blé 
requise  (1  pièce); 

2°  Lettre  du  Comité  de  correspondance 
de  la  Société  populaire  et  républicaine 
de  Neufchàtel  aux  représentants  Louchet, 
Lacroix  et  Legendre  à  Paris,  en  faveur 
du  citoyen  Petit,  greffier  du  tribunal  du 
district,  nommé  receveur  du  district,  en 
remplacement  du  citoyen  Toussaint,  des- 
titué pour  cause  d'incivisme  et  d'aristo- 
cratie, avec  délibérations  de  la  Société 
populaire  de  Neufchàtel,  26  septembre  1793 
—  5  ventôse  an  II  (9  pièces). 

Minutes  (l  dossier),  A.  N.,  ¥">  4434, 

4.  Philippeaux  (Pierre),  homme  de  loi, 
député  à  la  Convention  nationale. 

335.  —  Déclaration  de  Jean  Rigeasse, 
fiotairé  public  et  géomètre  à  Autrèches, 
T.  XI. 


district  de  Noyon,  résidant  à  Paris  depuis 
2  mois  et  demi,  rue  Champfleury,  n"  113, 
reçue  par  Simon-Toussaint  Charbonnier, 
commissaire  de  police  de  la  section  des 
Tuileries,  portant  que,  se  trouvant  à  diner 
à  l'hôtel  du  Saint-Esprit,  rue  Neuve-des- 
Pelits-Champs,  sur  l'invitation  du  citoyen 
Valframbert,  dans  une  réunion  de  patriotes 
au  nombre  desquels  étaient  Levasscur  et 
Boutroiie,  députés,  et  Vincent,  secrétaire 
général  du  département  de  la  Guerre,  la 
conversation  s'engagea  sur  les  affaires  du 
jour  et  Vincent  attaqua  violemmentlesintri- 
gants  ainsi  que  leurs  complices  qui  avaient 
dénoncé  Ronsin  et  Rossij^nol,  parce  qu'ils 
étaient  patriotes  prononcés,  visant  parti- 
culièrement  et   désignant  du  geste  l'un 
des  assistants,  le  député  Philippeaux,  qui 
répondit  qu'il  n'avait  pas  cru  venir  pour 
être  insulté  et,  se  retirant  de  la  table,  dit 
avec  emportement  qu'il  voyait  bien  que 
tous  les  intrigants  n'étaient  pas  à  la  Ven- 
dée et  qu'il  se  f...  de  Vincent  et  de  tous 
ceux  se  trouvant  à  la  tête  de  la  faction  qui 
dominait  les  Jacobins,  et  qui  lui  ressem- 
blaient, qu'il  avait  en  effet  demandé  une 
Commission  pour  faire  juger  Ronsin  et 
Rossignol  et   qu'ils  le   seraient;  de  plus 
Philippeaux   s'étant   permis   des   expres- 
sions grossières  contre  tous  les  présents, 
les  deux  autres  députés,  ses  collègues,  pri- 
rent la  défense   de  Vincent   que   soutint 
également  Hébert,  au   bout  d'un  certain 
temps  Valframbert  se   leva  et  dit  à  Phi- 
lippeaux que  son  intention  avait  été  de 
réunir  des  patriotes,  qu'il  ne  le  connais- 
sait que  pour  être  un  aristocrate,  autre- 
ment il  se  serait  bien  gardé  de  l'inviter, 
que  d'ailleurs,  au  Mans,   dans  leur  ville 
commune,    il    était  regardé    comme  un 
aristocrate,   un    feuillant,   et  un   ennemi 
juré  de  tous  les  patriotes,  et  que  ses  col- 
lègues  députés   comme   lui   le  condam- 
naient,  c'est  pourquoi  il  le  priait  de  se 
retirer,  ce  que  lit  à  l'instant  Philippeaux, 
à  la  satisfaction  générale    et  aux  batte- 
ments des  mains,  et  Valframbert  déclara 
qu'il  allait  en  instruire  la  Société  popu- 
laire de  son  département. 

26  frimaire  an  II. 
Copie    conforme,     signée    de    Charbonnier, 
commissaire  do  police,  A.  N.,  F''  4774''2. 

10 


146 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


336.  —  Déclaration  de  Jean-Louis-Marie 
Villain  D'Aubit;ny,  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  des  Tuileries 
et  adjoint  au  ministre  de  la  guerre,  de- 
meurant rue  de  Montpensier,  n°  GO,  faite 
devantSimon-Toussaiut  Charbonnier,  com- 
missaire de  police  de  cette  section,  ù  l'ef- 
fet de  rétablir  dans  leur  intégrité  les  faits 
qui  se  trouvent  dénaturés  dans  une  bro- 
chure intitulée  :  Philippeaiix,  représentant 
du  peuple,  au  Comité  de  salut  public,  datée 
de  Paris,  16  frimaire  an  2«,  où  en  rendant 
compte  d'une  rixe  qui  eut  lieu  à  un  dîner, 
le  7  ou  8  brumaire,  les  faits,  les  circons- 
tances et  les  expressions  y  ont  été  tron- 
qués,  altérés,    dénaturés  et  interprétés 
contrairement  à  la  vérité,  déclaration  par 
laquelle  le  citoyen  D'Aubigny.  racontant 
ce  qui  s'était  passé,  le  8  ou  9  brumaire,  à 
un  dîner  de  patriotes,  auquel  assistaient  les 
députés  BoutroûeetLevasseur,  Chaumette, 
procureur  de  la  Commune,  Hébert,  substi- 
tut, et  Vincent,  secrétaire  du  département 
de   la   Guerre,   dit    que    l'on    s'entretint 
d'abord  de  l'affaire  de  Brissot,  au  cours  de 
la  conversation,  Vincent  s'éleva  avec  véhé- 
mence contre  ceux  qui  favorisaient  l'in- 
trigue jusqu'au    sein    de   la   Convention, 
soutenaient    les    administrateurs   fédéra- 
listes et  contre-révolutionnaires  et  persé- 
cutaient les  patriotes  connus  et  éprouvés, 
tels  que  Ronsin  et  Rossignol,  langage  à 
l'adresse   d'un  député  assis  à  sa   droite, 
qui  était  Philippeaux,  lequel  se  leva  et 
apostropha   violemment   Vincent   en   ces 
termes  :  Je  vois  bien  que  tous  les  intrigants 
ne  sont  point  à  la  Vendée,  mais  je  me  f... 
de  toi,  de  tous  ceux  qui  sont  à  la  tête  de  la 
faction  qui  domine  les  Jacobins  et  de  tous 
ceux  qui  te  ressemblent,  oui,  fai  demandé 
une  Commission  pour  faire  juger  ton  Ronsin 
et  ton  Rossignol,  et  f...  ils  le  seront,  malgré 
toi  et  toute  ta  clique.  Tu  as  raison,  lui  ré- 
pliqua Vincent,  tous  les  intrigants,  comme 
tu  le  dis  fort  bien,  ne  sont  point  ù  la  Vendée, 
puisque  tu  es  ici,  mais  tu  as  beau  faire,  et 
tous  ceux  qui  partagent,  non  tes  opinions,  tu 
n'en  as  pas  à  toi,  mais  les  vues  perfides  et 
secrètes,  tous  tes  efforts  contre  Ronsin,  Ros- 
signol et  contre  tous  les  patriotes,  tourneront 
à  la  confusion  et  à  la  ruine  de  ton  parti;  tu 
es  c»nmiy  ton  masque  est  tombé,  les  bons 


montagnards  et  tous  les  amis  de  la  Répu- 
blique,  dans  quelques    lieux  qu'ils  soient, 
leur  rendent  la  justice  quils  ont  droit  d'en 
attendre  et  les  soutiendront  contre  Vintrigue 
et    la    calomnie,    la   Convention,    toujours 
grande,  toujours   juste,  toujours  popidaire, 
depuis  qu'elle  s'est  purgée  des  hommes,  sous 
les  étendards  desquels  tu  as  toujours  mar- 
ché, sait  les  apprécier,  leur  triomphe  est  as- 
suré, puisqu'il  est  fondé  sur  un  patriotisme 
qui  ne  s'est  jamais  démenti,  cl  s'ils  cessaient 
un  seul  instant  d'être  ce  qu'ils  sont,  quoique 
tu  en  dises,  je  serais  leur  premier  dénoncia- 
teur et  je  demanderais  que  leurs  têtes  tom- 
bassent sous  le  fer  de  la  Loi.  Philippeaux, 
qui  pendant  cette  réplique  s'était  levé  de 
table  et  adossé  contre  la  cheminée,  s'étant 
permis  des  injures  graves  et  des  propos 
grossiers  non  seulement  contre  Vincent, 
mais   encore   contre   les  assistants,   qu'il 
qualifia  d'assassins,  de  gens  de  guet-apens; 
le  déclarant,  qui  avait  gardé  le  silence,  le 
rompit  pour  inviter   Philippeaux   à   être 
plus  mesuré  dans  ses  expressions,  aucune 
des  personnes  présentes  ne  méritant  celle 
odieuse  qualification,  ses  collègues  Levas- 
seur  et  Boutroûe  eux-mêmes  en  étaient 
tellement  indignés,  qu'ils  prièrent  le  ci- 
toyen Valframbert  de  le  mettre  à  la  porte, 
sinon  qu'ils  le  chasseraient  eux-mêmes.  Val- 
frambert dit  alors  à  Philippeaux:  Je  savais 
bien  que  tu  étais  un  aristocrate  et  un  feuil- 
lant, connu  pour  tel  dans  notre  département, 
que  tu  t'es  efforcé  de  rendre  aussi  mauvais 
que  toi,  en  y  prêchant  constamment  le  mo- 
dérantisme,  en  soutenant  les  contre-révolu- 
tionnaires et  en  persécutant  les  patriotes,  ce 
que  confirmèrent  la  plupart  des  présents, 
surtout  Hébert,   qui  ne  put  s'empêcher, 
pour  répondre  aux  inveclives  souvent  réi- 
térées de  Philippeaux,  d'être  un  instant  le 
vrai  Père  Duchesne  ;  enfin,  après  plus  d'une 
heure  d'agitation,   Philippeaux  céda  aux 
instances  du  citoyen  Valframbert,  qui  l'in- 
vitait à  sortir  pour  lui  éviter  le  désagré- 
ment de  le  mettre  à  la  porte,  ce  qui  réta- 
blit à  l'instant  la  tranquillité. 

20  frimaire  an  H. 
Copie  conforme,  signée  de  Charbonnier,  A.  A'.» 

F'  4774'*. 

337.  —  Adresse  des  Sans-culottes  de  la 
Société  républicaine  du  Mans  à  la  Con^ 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


147 


vention  nationale,  au  Comilé  de  salut  pu- 
blic et  à  toutes  les  Sociétés  populaires  de 
la  République,  déclarant  approuver  sans 
réserve  le  rapport  fait  le  16  frimaire  par 
Philippeaux  au  Comité  de  salut  public,  où 
il  a  dévoilé  toutes  les  turpitudes  des  me- 
neurs de  la  guerre  de  la  Vendée,  dénoncé 
tous  ces  généraux,  reptiles  d'antichambre, 
tyrans  dans  l'ivresse,  qui,  à  la  tête  des 
armées,  n'affichent,  lorsqu'ils  viennent 
combattre  pour  l'Egalité,  qu'un  luxe,  une 
arrogance,  une  ivrognerie  et  une  poltron- 
nerie révoltantes,  où  en  un  mot  il  fait  con- 
naître, peut-être  trop  publiquement,  de 
fatales  vérités  sur  l'éternisation  de  la 
guerre  cruelle  de  la  Vendée. 

IG  ventôse  an  II. 
Imprimé,  A.  N.,  F"'  4774  "'-. 
Renvoyé    au   Comité    de    sûreté    générale,  le 
16  ventôse,  2"  année.   Signé  :   Charles  Cochon. 

338.  —  Philippeaux,  député  à  la  Conven- 
tion nationale,  jugé  par  lui-même  dans  le 
n"  43  de  son  journal  intitulé  :  Le  Défen- 
seur de  la  Liberté  ou  VAmi  du  genre  humain, 
8  décembre  1792,  v.  st.  Réfutation  des 
opinions  et  des  sentiments  manifestés  par 
Philippeaux  dans  son  journal  où  il  traite 
Marat,  l'Ami  du  peuple,  d'écrivain  atrabi- 
laire, de  champion  des  oppresseurs  de  l'an- 
cien régime,  où  il  fait  l'éloge  de  Pétion, 
de  Carra,  de  Gorsas  et  du  vertueux  Ro- 
land, et  prend  même  le  parti  de  Dumou- 
rtez,  à  l'effet  de  montrer  que  Philippeaux  a 
toujours  été  un  girondin  et  un  feuillant,  et 
mise  en  lumière  de  son  discours  aux  Jaco- 
bins, du  16  nivôse,  et  de  sa  diatribe  contre 
le  Comité  de  salut  public,  du  16  frimaire. 

(Sans  date.) 
Imprimé   de    12   pages,    de  l'Imprimerie    de 
Momoro,  premier  imprimeur  de  la  Liberté,  rue 
d«  la  Harpe,  n-  371,  A.  JV.,  F^  illVK 

339.  —  Lettre  de  la  femme  de  Philip- 
peaux (au  Comité  de  salut  public),  signa- 
lant les  menées  ténébreuses  de  Levasseur 
fit  demandant  que  la  conduite  privée  et 
politique  de  ce  i^eprésentant  soit  examinée 
à  Paris  et  dans  son  département,  que  le 
jugement  de  son  mari  soit  suspendu  jus- 
qu'à ce  qu'il  soit  prouvé  que  Levasseur 
n'a  point  intrigué,  attendu  que  l'examen 
Wt  question  démontrera  que  Philippeaux 


n'est  point  un  conspirateur,  mais  un  homme 
de  bien  qui  n'a  agi  que  pour  le  bonheur 
de  ses  semblables,  demandant  également 
qu'il  soit  procédé  à  la  levée  des  scellés  sur 
les  papiers  de  son  mari,  pour  que  sa  cor- 
respondance soit  connue  et  que  l'on  fasse 
les  plus  scrupuleuses  recherches  pour 
faire  triompher  l'innocence. 

16  germinal  an  II. 
Original,    signé    de    la    femme    Philippeaux, 
A.  N.,  FT  4774^2. 

5.  Hérault  de  Séchelles  (Marie-Jean), 
avocat  général  au  ci-devant  Parle- 
ment, juge  nommé  par  le  peuple  et 
juge  du  Tribunal  de  cassation,  dé- 
puté à  la  Convention  nationale. 

340.  —  Passeport  délivré  par  le  Comité 
de  salut  public  au  citoyen  Hérault -Sé- 
chelles, représentant  du  peuple,  allant 
de  Paris  au  département  du  Haut-Rhin, 
avec  Joseph  Delcroix,  courrier,  ledit  pas- 
seport valable  pour  le  temps  de  sa  mis- 
sion, avec  le  signalement  de  Hérault  de 
Séchelles,  ainsi  conçu  :  taille  5  pieds 
8  pouces,  cheveux  et  sourcils  bruns,  front 
dégagé,  nez  moyen,  yeux  bruns,  bouche 

petite. 

26  octobre  1793. 
Imprimé   rempli,  signé    de  Billaud-Varenne, 
C.-A.    Prieur,    Robespierre,   A.  N.,  F^  4742, 
n"  467. 

341.  —  Lettre  des  membres  du  Comité 
de  salut  public,  chargés  de  la  correspon- 
dance, au  citoyen  Hérault,  représentant 
du  peuple  dans  le  département  du  Haut- 
Rhin,  l'informant  que  le  Comité  estime  que 
sa  mission  est  terminée  et  l'invite  à  reve- 
nir sur-le-champ  au  poste  que  le  peuple 

lui  a  confié. 

21  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Billaud-Varenne,  de  Cou- 
thon  et  de  Barère,  A.  A'.,  F^  4742,  n"  32. 

342.  —  Ordre  de  Lémane ,  représentant 
du  peuple  près  les  armées  du  Rhin  et  de 
la  Moselle  (daté  de  Strasbourg),  à  toutes 
les  autorités  constituées,  civiles  et  mili- 
taires, de  laisser  passer  librement  et  de 
prêter,  en  cas  de  besoin,  toute  assistance 
à  son  collègue  Hérault-Séchelles,  retour- 
nant au  sein  de  la  Convention,  et  à  tous 


i8 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


les  mailit's  de  posle  de  servir,  en  la  per- 
sonne de  .son  collègue,  la  chose  publuiuc. 

2  nivôse  an  II. 
Original,    signé   de   Lémane,    avec  vi.sa   des 
municipalités  de  Phalsbourg  el  Nancy,  les  3  et 
•1  nivùse  an  II,  A.  N.,  V  4742.  n°  245. 

343.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Henry-Laurent  Garnier  et  Louis  Chatard, 
membres  du  (Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Piques,  en  vertu  d'ordre  des 
Comités  de  sûreté  générale  et  de  salut 
public,  au  domicile  du  citoyen  Hérault  de 
Séchelles,  apposition  des  scellés  sur  les 
portes  d'entrée  de  ses  appartements  et 
remise  de  la  personne  du  citoyen  Hérault 
entre  les  mains  des  citoyens  Ployer  et 
Courlade,  agents  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 

2G  vcnlôse  an  II  (1  heure  du  matin). 
Copie  signée,  A.  N.,  F''  4742,  n°4, 

344.  —  Rapport  des  citoyens  Ployer  et 
Gourlade  au  Comité  de  sûreté  générale, 
constatant  qu'ils  se  sont  transportés  chez 
le  citoyen  Hérault  de  Séchelles  avec  deux 
commissaires  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Piques,  qu'ils  y  ont  ap- 
posé les  scellés  et  ont  ensuite  conduit  Hé- 
rault de  Séchelles  au  Luxembourg  avec 
son  homme  de  confiance,  qui  était  aussi 
courrier  du  Comité  de  salut  public. 

26  ventôse  an  II  (3  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Ployer  et  Gourlade,  A.  AT., 
F'  4742. 

345.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
représentants  Rréard  et  Laloy,  commis- 
saires chargés  de  la  levée  des  scellés  ap- 
posés chez  les  députés  mis  en  état  d'ar- 
restation ou  hors  la  Loi,  accompagnés 
d'Adrien-Jacques  Joly,  commissaire  du  Dé- 
partement, en  l'appartement  qu'occupait 
Hérault  de  Séchelles,  rue  Basse-du-Rera- 
parl,  n°331,  reconnaissance  et  levée  des 
scellés  apposés  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Piques,  opération 
à  laquelle  a  procédé  le  citoyen  Nicolas 
Lhuillier,  membre  de  ce  Comité,  avec  exa- 
men des  papiers;  reconnaissance  et  levée 
des  scellés  apposés  par  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier,  en  son 
appartement  à  l'étage  au-dessUs,  qui  était 


celui  de  la  femme  de  chambre  de  la  mai- 
son d'Hérault,  dans  lequel  couchait  Catus, 
commissaire  dos  guerres,  lors  de  son  ar- 
restation et  de  son  envoi  à  la  Force,  opé- 
ration faite  en  présence  du  citoyen  Paul- 
Auguste  Taschereau,  commissaire  de  la 
seclion  Le  Peletier,  et  attendu  l'intimité 
qui  existait  entre  Catus  et  Hérault,  qui 
l'employait  à  son  service,  il  a  été  procédé 
à  l'examen  des  papiers  pouvant  s'y  ren- 
contrer; les  recherches  faites  ont  amené 
la  découverte  dans  une  armoire  de  la 
chambre  à  coucher  de  Hérault  de  18,879  li- 
vres en  assignats  et  numéraire,  plus  47  sols 
en  monnaie  de  billon,  remis  au  citoyen 
Joly.  Après  examen  de  tous  les  papiers,  il 
en  a  été  distrait,  pour  être  portées  et  exa- 
minées au  local  de  la  Commission,  diffé- 
rentes lettres,  nombre  de  pièces  à  remettre 
aux  Comités  de  la  Convention,  le  manus- 
crit et  dill'érents  imprimés  de  la  Consti- 
tution polyglotte,  réunis  en  un  volume  relié 
en  maroquin,  en  outre,  une  écharpe,  un 
chapeau  à  panache,  un  sabre  de  représen- 
tant du  peuple  en  mission,  une  écritoire, 
un  autre  sabre  à  déposer  au  Comité  des 
inspecteurs  de  la  salle,  et  en  dernier  lieu 
réapposition  des  scellés. 

3,  4  messidor  an  II. 
Original,  signé  de  Bréard,  Laloy,  Joly,  Tas- 
chereau et  autres,  A.  N.,  F''  4742,  n"  1. 

346.  —  Récépissé  par  le  receveur  des 
domaines  nationaux  du  !•'  arrondisse- 
ment de  la  somme  de  18,881  livres  12 
sols,  savoir  l,0o7  livres  en  or,  3  pièces  de 
6  livres  et  47  sols  en  gros  sols,  et  le  sur- 
plus en  assignats,  le  tout  trouvé  sous  les 
scellés  d'Hérault  de  Séchelles,  puni  de 
mort,  en  sa  ci-devant  demeure,  rue  Basse- 
du  Rempart,  n°  351,  section  des  Piques, 
ladite  somme  à  lui  remise  par  le  citoyen 
Joly,  commissaire  du  Département. 

4  messidor  an  II. 
Original,  signé  de  Mathagon,  A.N.,  F' 4742. 

347.  _  Extrait  de  l'inventaire  des  pa- 
piers trouvés  sous  les  scellés  des  députés 
morts  par  le  glaive  de  la  Loi  et  déposés  à 
la  Commission  du  18  pluviôse,  lesquels 
doivent  être  remis  au  Comité  de  sûreté 
générale. 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


14'J 


Papiers  trouvés  chez   Hérault  de  Sé- 
chelles. 

1°  Une  liasse  contenant  2  pièces,  qui 
sont  des  mémoires  du  citoyen  Goureau, 
détenu,  pour  obtenir  sa  liberté,  il  accuse 
Clémence  et  Marchand  d'être  les  auteurs 
de  sa  détention  et  il  cite  plusieurs  faits 
graves  contre  ces  deux  citoyens  ; 

2°  Une  autre  de  2  pièces,  ce  sont  un 
rapport  et  une  note  jointe,  remis  à  Hérault, 
lors  de  sa  mission  dans  le  département 
du  Haut-Rhin,  sur  le  nommé  Haupt,  père; 

3°  Une  autre  d'une  pièce  anonyme,  par 
laquelle  on  inculpe  le  citoyen  Panis  d'a- 
voir commis  des  infidélités,  lorsqxi'il  était 
employé  à  la  caisse  du  Trésor  ci-devant 
royal; 

4»  Une  autre  renfermant  5  pièces,  rela- 
tives aux  troubles  arrivés  dans  la  com- 
mune de  Mézières  en  novembre  1792,  et 
dénonciation  de  ceux  qui  les  ont  suscités; 

5»  Une  autre  d'une  pièce,  c'est  une  récla- 
mation par  le  citoyen  Martin,  marchand  de 
tabac,  d'un  paquet  déposé  au  Comité  con- 
tenant 14,000  livres  en  assignats,  et  des- 
quelles le  citoyen  Drocon  Julian  a  donné 
reçu  ; 

6»  Une  autre  renfermant  24  pièces,  qui 
sont  des  pétitions  et  pièces  à  l'appui  pour 
obtenir  leur  liberté,  des  citoyens  Bosquil- 
lon-Jenlis,  incarcéré  à  Montdidier,  Nucé, 
général  de  brigade,  Giacomoni,  général 
de  division,  Kellermann,  Soulet,  commis- 
saire des  guerres,  Poulin,  garde-magasin, 
Richard,  v«  Yibraye,  Dunkel,  Panis, 
Bluraendorf,  et  Chodkiewicz,  femme  du 
polonais  Lubomirski; 

7»  Une  autre  de  8  pièces,  relatives  à  une 
dénonciation  faite  contre  les  citoyens 
Guittard,  Joly  et  Fritsch,  tous  trois  officiers 
de  gendarmerie  ; 

8'  Une  autre  renfermant  un  mémoire 
intitulé  :  Notes  sur  l'état  civique  de  la 
ville  de  Huningue,  par  le  citoyen  Pechel. 

14  fructidor  an  III. 
Minute,  avec  décharge  écrite  de  la  main  de 
Pierre  Guyomar,  représentant  du  peuple,  délé- 
gué à  cet  effet  le  29  messidor  an  III  par  le 
Comité  de  sûreté  générale,  constatant  la  remise 
des  papiers  en  question  à  l'archiviste  de  ce  Co- 
mité, A.  N.,  FI  4444. 


Papiers  trouvés  chez   Hérault  de   Sé- 
chclles. 

348.  —  1°  Mémoire  juslificalif  de  Gou- 
reau, chargé  de  mission  par  le  Comité  de 
sûreté  générale,  incarcéré  à  la  Concier- 
gerie sur  la  dénonciation  de  Clémence  et 
Marchand,  commissaires  de  l'armée  révo- 
lutionnaire dans  le  district  de  Gonesse, 
signalant  plusieurs  faits  graves  contre  eux, 
notamment  contre  Clémence,  qu'il  accuse 
d'avoir  dilapidé  le  château  de  Lallemant- 
Nantouillet,  24  pluviôse  an  II  (2  pièces)  ; 

2°  Rapport  adressé  à  Hérault  de  Sé- 
chelles,  représentant  du  peuple  à  Hu- 
ningue, par  Hauser  et  Blessmann,  habi- 
tants de  Mayence,  sur  la  conduite  du  ci- 
toyen Haupt,  père,  qui  fait  naître  quel- 
ques soupçons,  avec  note  à  l'appui,  11, 
29  frimaire  an  II  (3  pièces)  ; 

3°  Note  anonyme,  au  sujet  des  infidé- 
lités qui  auraient  été  commises  en  1774 
par  Panis,  étant  alors  employé  à  la  caisse 
du  Trésor  ci- devant  royal  ; 

4°  Lettres  des  officiers  municipaux  de 
la  paroisse  de  Mézières  (Seine-et-Oise)  et 
du  directoire  du  district  de  Mantes,  procès- 
verbaux  et  délibérations  du  même  direc- 
toire au  sujet  des  troubles  arrivés  dans 
ladite  paroisse,  lors  desquels  le  citoyen 
Faudet,  vicaire  de  la  même  paroisse,  a  été 
blessé,  12-21  novembre  1792  (5  pièces)  ; 

5"  Lettre  du  citoyen  Martin,  marchand 
de  tabac,  rue  Montmartre,  à  Hérault  de 
Séchelles,  membre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, portant  réclamation  d'un  paquet  con- 
tenant 14,000  livres  en  assignats,  envoyé 
par  le  ministre  de  la  guerre  et  qu'il  a 
jusqu'ici  inutilement  réclamé  au  citoyen 
Drocon  Julian,  qui  en  a  délivré  récépissé, 
déclarant  d'ailleurs  ne  soupçonner  nulle- 
ment ledit  citoyen,  sans  date  (2  pièces); 

6'  Mémoires  et  pétitions  à  l'effet  de  pro- 
tester contre  des  mises  en  état  d'arresta- 
tion ;  savoir,  pétition  de  la  citoyenne  Pil- 
lon,  femme  du  sieur  Bosquillon-Jenlis,  in- 
carcéré à  Montdidier,  par  ordre  des  re- 
présentants Dumont  et  Lebon,  en  mission 
dans  la  Somme,  pour  avoir  donné  asile  à 
un  émigré,  13  septembre  1793;  —  2'  péti- 
tion du  général  de  Nucé  à  l'armée  des 
Pyrénées  -  Orientales,  suspendu    de    ses 


loO 


CHAPITRE  I" 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


fonctions  par  les  représeiilants  du  peuple 
près  celte  armée,  le  7  août  1793,  à  la  Con- 
vention nationale,  avec  letlres  et  attesta- 
tions à  l'appui,  notamment  de  Montes- 
quieu, général  en  chef  de  l'armée  du  Midi, 
de  Hérault  do  Séchelles,  de  Houchotlc, 
ministre  de  la  guerre,  de  François,  adjoint 
au  ministre  de  la  guerre,  du  Comité  de 
salut  public,  du  directoire  du  département 
de  l'Ariège,  IS  octobre  1793  ;  — Mémoire  du 
citoyen  Giacomoni,  général  de  division, 
ci-devant  chef  d'état- major  de  l'armée 
des  Pyrénées-Orientales,  aux  représentants 
du  peuple  prés  la  même  armée,  se  plai- 
gnant de  sa  suspension  et  de  son  incarcé- 
ration aux  prisons  militaires  de  Perpi- 
gnan, mémoire  dans  lequel  il  rend  compte 
de  sa  conduite  et  de  ses  opérations,  sans 
date;  —  Requête  du  général  Kellermann, 
détenu  à  l'Abbaye  comme  suspect,  au  Co- 
mité de  salut  public,  à  l'effet  d'obtenir  sa 
mise  en  liberté,  avec  sa  justification  et 
exposé  de  ses  services,  6  ventôse  an  II  ;  — 
Pétition  de  SouletjCommissaire  des  guerres, 
employé  à  l'armée  des  Alpes,  etdePoulin, 
garde  magasin  général  des  eflets  de  cam- 
pement à  cette  armée,  arrêtés  par  ordre 
du  Comité  de  sûreté  générale  et  détenus 
depuis  2  mois  à  la  Force,  adressée  à  Hé- 
raull-Séchelles,  représentant  du  peuple,  à 
l'effet  de  protester  contre  l'accusation  de 
dilapidations  portée  contre  eux  par  le  dé- 
partement de  l'Isère,  avec  notes  et  mé- 
moires à  l'appui,  3  pluviôse  an  II  ;  —  Juslili- 
calion  de  François-Simon  Richard ,  dé- 
noncé et  arrêté  comme  suspect  par  le  Co- 
mité de  surveillance  de  Langres,  adressée 
au  Comité  de  sûreté  générale,  sans  date, 
(aprèsbrumaireanll); — Pétition  de  la  veuve 
de  Vibraye,  demeurant  à  Paris,  rue  du 
Grand-Chantier,  âgée  de  81  ans,  en  arres- 
tation chez  elle,  sous  la  surveillance  d'un 
garde,  en  raison  de  l'émigration  de  ses 
enfants,  au  Comité  de  sûreté  générale, 
pour  obtenir  la  permission  de  se  retirer 
dans  sa  maison  de  Courbevoie,  sans  date  ; 
—  Pétition  de  Rosalie-Françoise  Chodkie- 
wicz,  âgée  de  24  ans,  femme  d'Alexandre 
Lubomirski,  sénateur  de  Pologne,  détenue 
à  la  Force,  au  Comité  de  salut  public,  se 
plaignant  d'avoir  été  confondue  avec  les 
étrangers  suspects  et   demandant  à  être 


interrogée  pour  qu'il  soit  statué  sur  son 
sort,  ladite  pétition  adressée  au  citoyen 
Hérault,  membre  du  Comité,  rue  Basse- 
du-Rempart-Saint-Honoré,  n°  14,  24  fri- 
maire an  II; —  Mémoire  du  sieur Kruthofter, 
secrétaire  particulier  de  M.  de  Mercy-Ar- 
genteau,  ambassadeur  d'Autriche,  protes- 
tant contre  la  mise  sous  scellés  des  effets 
de  M.  de  Mercy  dont  il  avait  la  garde,  des 
siens  et  contre  l'arrestation  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Mont- 
Blanc  du  sieur  Dunkcl,  chargé  de  la  comp- 
tabilité personnelle  de  M.  de  Mercy,  et  du 
nommé  Sébastien  Pauer,  sommelier,  qui 
se  trouvent  incarcérés  et  détenus  depuis 
3  mois,  ainsi  que  l'auteur  du  mémoire, 
dans  la  maison  de  Dreneux,  rue  de  Pro- 
vence, n"  ;;7,  20  nivôse  an  II  (24  pièces)  ; 

7»  Correspondance  du  Comité  d'activité 
révolutionnaire  de  Colmar  avec  le  repré- 
sentant Hérault  de  Séchelles,  lors  de  sa 
mission  dans  le  Ilaut-Hhin,  au  sujet  de  la 
dénonciation  de  la  Société  populaire  de 
Neuf-Brisach,  contre  le  citoyen  Guittard, 
capitaine  de  gendarmerie,  Joly  et  Fritsch, 
lieutenants  de  gendarmerie,  suspects  d'a- 
ristocratie, Irimaire  an  II  (8  pièces); 

8°  Mémoire  intitulé  :  Notes  sur  l'état 
civique  de  la  ville  d'Huningue,  parPechel, 
volontaire  du  4°  bataillon  du  Doubs,  5«  com- 
pagnie, dans  lequel  sont  passés  en  revue 
les  aristocrates  et  suspects  de  cette  ville, 
29  brumaire  an  II  (1  pièce). 

Minutes  (1  dossier),  A,  A'.,  F'  4434. 

Papiers    saisis    chez    Hérault    de   Sé- 
chelles. 

Correspondances  d'officiers  généraux. 

349.  —  Lettre  écrite  de  Saumur  par 
Salomon,  général  divisionnaire  de  l'avant- 
garde  de  l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle, 
à  un  de  ses  collègues,  annonçant  qu'une 
première  fois  on  lui  a  ôté  son  comman- 
dement et  mis  en  seconde  ligne,  et  que 
le  général  Rossignol  lui  a  ordonné  de 
rester  à  Saumur,  ce  qui  l'a  déterminé  à 
écrire  au  ministre  de  la  guerre  pour  être 
employé  dans  une  autre  armée  de  la 
République,  déclarant  que  les  diables  de 
rebelles  donnent  bien  du  fil  à  retordre  et 
que  l'on  est  très  mal  pourvu  en  officiers 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


151 


généraux,  qui  ont  plus  peur  de  la  guillo- 
tine que  de  marcher  en  avant,  avec  lettre 
du  ministre  de  la  guerre  au  général  de 
division  Salomon,  de  l'armée  des  Côtes  de 
la  Rochelle,  en  date  du  20  septembre,  lui 
annonçant  sa  suspension. 

26  septembre  1793. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A   A'.,  F''  4742, 
0-74,  75. 

350.  —  Lettres  du  général  Salomon, 
écrites  de  Saumur  à  son  frère,  président 
du  Tribunal  de  paix  et  de  conciliation  à 
Colmar,  annonçant  sa  destitution  en  com- 
pagnie de  14  autres  généraux,  et  son  dé- 
part pour  Paris,  et  autre  lettre  écrite  de 
Commercy  au  même,  annonçant  qu'il  a 
reçu  l'ordre  du  ministre  de  se  rendre  à 
20  lieues  des  frontières,  et  qu'il  a  été  indi- 
gnement traité  par  les  représentants,  qui 
l'ont  suspendu  comme  noble,  lui  ont  pris 
tous  ses  chevaux,  jusqu'à  ceux  enlevés  par 
lui  à  l'ennemi,  et  ont  même  fait  difficulté 
de  lui  payer  ses  appointements. 

7,  24  octobre  1793. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F'' 4742, 
n»»  70,  71. 

351.  —  Lettre  du  général  Kellermann 
aux  administrateurs  du  département  du 
Mont-Blanc,  confirmant  son  arrivée  au 
Bourg-Saint-Maurice,  d'où  il  a  envoyé 
quelques  boulets  aux  Piémontais,  qui  ont 
dû  battre  en  retraite  et  gagner  précipi- 
tamment la  crête  des  montagnes,  pour  ne 
plus  revenir,  annonçant  qu'il  va  en  Mau- 
rienne  pour  en  chasser  les  ennemis  et 
que  désormais  le  Mont-Blanc  peut  relever 
sa  tête  fière  et  libre  jusque  dans  les 
nuages,  ajoutant  que  le  général  ennemi 
Dargenteaux  a  été  tué  d'un  éclat  de  bombe 
au  village  de  Saint-Germain. 

4  octobre  1793. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F^  4742,  n»  284. 

352.  —  Lettre  du  général  Dornac  aux 
administrateurs  du  département  du  Mont- 
Blanc,  annonçant  que,  depuis  la  veille,  les 
troupes  de  la  République  occupent  Saint- 
Jean-de-Maurienne,  Saint-Julien,  Saint- 
Michel,  qu'elles  vont  serrer  de  près  les  en- 
nemis et  les  obliger  à  regagner  bien  vite 
le  Mont-Cenis,  qu'elles  ont  fait  80  prison- 


niers, dont  3  officiers,  ont  tué  60  hommes 
aux  ennemis,  sans  avoir  un  blessé,  ce  qui 
montre  qu'il  y  a  un  Dieu  tutélaire  pour 
les  soldats  de  la  République,  se  flattant 
de  pouvoir  incessamment  annoncer  de 
nouveaux  succès  et  que  la  terre  de  la  Li- 
berté ne  sera  plus  souillée  par  les  soldats 
du  despote  de  Turin. 

4  octobre  1793. 

Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4742,  n"  284. 

353.  —  Lettre  de  Charles  Sainl-Reiny, 
général  de  division,  chef  d'état-major  de 
l'armée  des  Alpes,  au  procureur  général 
syndic  du  département  du  Mont-Blanc, 
annonçant  la  défaite  des  Piémontais  par 
l'adjudant  général  Prisye,  que  les  Piémon- 
tais étaient  la  veille  à  Saint-André,  que  le 
général  Kellermann  les  a  poursuivis  jus- 
qu'au pied  du  Petit-Saint-Bernard  et  qu'il 
a  rempli  son  serment  de  sauver  le  dépar- 
tement du  Mont-Blanc. 

5  octobre   1793. 

Copie  conforme,  A.  N.,Y''  4742,  n°  284. 


354.  —  Mémoire  justificatif  produit  par 
le  général  Guillaume,  indiquant  les  aflaires 
dans  lesquelles  ce  général  a  commandé 
en  chef  depuis  le  commencement  de  la 
guerre,  accompagné  d'une  lettre  de  Jour- 
deuil,  adjoint  au  ministre  de  la  guerre,  au 
général  de  brigade  provisoire  Guillaume, 
l'informant  avoir  fait  passer  au  Comité 
de  salut  public  les  pièces  justificatives  de 
sa  conduite  dans  l'affaire  de  Pirmasens, 
en  exprimant  le  vœu  que  le  Comité  puisse 
l'acquitter  de  toute  inculpation  et  le  mettre 
bientôt  à  même  de  reprendre  ses  fonc- 
tions. 

6  brumaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Guillaume  et  de 
Taine,  défenseur  officieux,  A.  N.,  F''  4742, 
n"  100. 

353.  —  Lettre  de  Giacomoni,  général 
de  division,  chef  d'état-major  de  l'armée 
des  Pyrénées-Orientales,  au  ministre  de  la 
guerre,  exposant  que  l'état  de  sa  santé, 
par  suite  de  deux  chutes  de  cheval  à  l'af- 
faire du  19  mai  et  à  celle  du  22  septembre 
où  il  a  eu  une  côte  enfoncée,  l'oblige  à 
solliciter  un  congé  pour  aller  prendre  les 


i:52 


CHAPITRE  I".  —  JOrilNKES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


eaux  d'Aix  dans  le  Monl-Blanc,  sous  peine 
de  rester  estropié,  et  l'empôche  de  conti- 
nuer SOS  fonctions,  annonçant  en  outre 
qu'il  se  trouve  dans  la  nécessité  de  cher- 
cher quelques  secours  momentanés  à  Per- 
pignan. 

20  brumaire  an  II. 
Copie,  A.  N.,  V>  4742,  n»  59. 

356.  —  Lettre  de  Giacomoni,  ci-devant 
général  de  division,  détenu  dans  les  pri- 
sons de  Perpignan,  au  représentant  du 
peuple  Hérault  de  Séchelles,  lui  rappelant 
qu'avant  de  servir  à  l'armée  des  Pyrénées- 
Orientales,  il  avait  servi  avec  dévouement 
à  celle  des  Alpes,  et  que  se  trouvant  à 
Montpellier,  blessé  avec  une  côte  enfoncée, 
pour  rétablir  sa  santé,  il  fut  compris  à  la 
suite  des  malheureuses  affaires  de  Col- 
lioure  et  de  Port-Vendres,  parmi  les  offi- 
ciers généraux  suspendus  et  sous  le  coup 
d'un  mandat  d'arrêt,  décerné  par  les  re- 
présentants du  peuple,  adressant  un  mé- 
moire justificatif,  où  il  expose  sa  situation 
malheureuse,  ayant  perdu  le  peu  de  bien 
qu'il  possédait  en  Corse  et  privé  de  son 
état  après  30  ans  de  services  commencés 
comme  soldat,  priant  Hérault  de  s'inté- 
resser à  sa  situation  et  de  plaider  sa  cause 
auprès  du  Comité  de  salut  public. 

24  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4742,  n"  450. 


357.  —  Lettre  de  Scherer,  général,  com- 
mandant la  division  du  Haut-Rhin,  à  Hé- 
rault, représentant  du  peuple,  mettant 
sous  ses  yeux  le  résultat  des  dernières 
opérations  militaires  qui  ont  coûté  à  l'en- 
nemi de  4  à  5,000  tués  ou  blessés  et 
49  pièces  de  canon,  et  déclarant  que,  si 
l'on  ne  perd  pas  de  temps,  il  serait  peut- 
être  possible  d'enlever  d'assaut  le  poste 
de  Guermersheim,  en  profitant  de  la  dé- 
moralisation des  ennemis,  qu'il  faut  en 
tout  cas  songer  à  se  procurer  des  approvi- 
sionnements de  guerre  et  de  bouche  pour 
la  campagne  prochaine ,  qui  devra  être 
décisive,  ajoutant  pour  terminer  que  l'Eu- 
rope contemple  avec  effroi  et  respect  le 
Comité  de  salut  public  qui  a  sauvé  la  Ré- 
publique. 

11  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n»  326. 


358.  —  Lettre  du  général  Scherer  au 
représentant  du  peuple  Hérault  de  Sé- 
chelles, l'informant  que  des  imbéciles  et 
des  malveillants  se  proposent  de  le  dé- 
noncer au  ministre  et  au  Comité  de  salut 
public,  déclarant  que  la  première  inculpa- 
lion  qu'on  fait  peser  sur  lui  est  absurde, 
attendu  qu'il  a  bien  fallu  tromper  tout  le 
monde  sur  le  sens  de  la  démonstration 
sur  le  Rhin,  que  les  ennemis  s'y  sontlaissés 
prendre  et  que  Pichegru  lui-môme  s'en 
est  repenti,  qu'il  a  devant  lui  20,000  Au- 
trichiens, qui  ne  sont  pas  encore  revenus 
de  leur  peur  et  fortifient  tout  le  cours  du 
Rhin,  priant  Hérault  de  dire  au  Comité  de 
salut  public  ce  qu'il  sait  de  lui. 

5  pluviôse  an  II, 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n»  459. 

359.  —  Lettre  du  général  Scherer  à  Hé- 
rault de  Séchelles, représentantdu  peuple, 
se  justifiant  d'une  double  inculpation  qui 
pèse  sur  lui,  et  qui  doit  être  portée  au 
Comité  de  salut  public  :  1°  de  ce  qu'il  au- 
rait trahi  les  intérêts  de  la  République  en 
faisant  prévenir  les  ennemis  d'un  passage 
qu'il  devait  effectuer  sur  le  Rhin  ;  2»  de  ce 
qu'il  habite,  à  Blotzheim,  un  quartier  gé- 
néral dont  les  propriétaires  sont  accusés 
d'aristocratie,  déclarant,  en  ce  qui  con- 
cerne la  première  inculpation,  qu'il  se  fait 
gloire  d'y  avoir  donné  lieu,  attendu  que 
cette  démonstration  n'a  été  faite  que  sur 
les  ordres  exprès  du  général  Pichegru, 
que,  pour  la  seconde  inculpation,  il  a 
trouvé  le  quartier  général  établi  à  Blotz- 
heim, lieu  le  plus  rapproché  pour  entre- 
tenir avec  les  cantons  suisses  la  bonne 
harmonie,  et  qu'en  outre  il  n'a  remarqué 
aucun  sentiment  anlicivique  chez  le  pro- 
priétaire de  la  maison  qu'il  occupe. 

5  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"'  4742,  n»  4G0. 


360.  —  Lettre  de  Projean,  chef  de  bri- 
gade, commandant  le  cantonnement  de 
Neudorf  à  l'armée  du  Haut-Rhin,  au  repré- 
sentant Hérault,  dénonçant  le  nommé 
Hérard,  ci-devant  curé  de  Neudorf,  pour 
avoir  cherché  à  soustraire  des  citoyens  à 
la  réquisition  en  leur  délivrant  de  faux 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS  153 


extraits  de  baptême,  et  pour  avoir  été  an 
quartier  général  redemander,  au  nom  de 
la  commune,  son  église  qui  avait  été  don- 
née aux  volontaires  pour  y  faire  l'exercice, 
déclarant  qu'il  trouverait  grâce  devant 
les  tribunaux  de  son  département,  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  de  Colmar  étant 
son  ami,  et  le  directeur  du  jury  du  même 
tribunal,  son  parent,  réclamant  un  ordre 
du  Comité  de  sûreté  générale  pour  le  faire 
juger  dans  un  département  voisin. 

17  nivôse  an  II. 
Original,    signé  de   Projean   et  de  J.  Droz, 
capitaine   au  12«  bataillon  du   Doubs,   A.  N., 
f  4742,  n»  151. 


361.  —  Lettre  du  Sans-culotte  adjudant- 
général  Fontenay  au  citoyen  Hérault, 
représentant  du  peuple,  membre  du  Co- 
mité de  salut  public,  se  plaignant  d'être 
détenu  depuis  4  mois  dans  la  prison  de  Hu- 
ningue  avec  4  co-accusés  relativement  au 
passage  du  Rhin  du  17  septembre,  sans 
pouvoir  obtenir  sa  mise  en  jugement,  se 
déclarant  victime  d'odieuses  délations,  ana- 
logues à  celles  qui  avaient  fait  courir  le 
bruit  qu'Hérault  était  d'un  complot  pour 
livrer  la  ville  de  Strasbourg  aux  per- 
fides émigrés,  priant  Hérault  de  passer 
au  Comité  de  sûreté  générale,  pour  qu'il 
envoie  des  ordres  au  Tribunal  militaire 
du  2'  arrondissement,  qui  est  nanti  des 
originaux  de  toutes  les  pièces  adressées  au 
Comité  de  sûreté  générale  et  peut  seul  le 
juger. 

17  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"»  4742,  n°  109. 

362.  —  Lettre  d'un  Sans-culotle  adjoint 
aux  adjudants  généraux  de  l'armée  du 
Haut-Rhin,  quartier  général  de  Rlolzheim, 
à  Duponcel,  courrier  du  Comité  de  salut 
public,  le  priant,  suivant  ses  offres  de  ser- 
yices,  de  lui  envoyer  une  jeune  et  jolie 
fille,  fraîche  et  bien  portante,  de  15  à 
18  ans,  dans  la  force  du  terme  bonne 
Sans-culotle,  pour  avoir  soin  de  son  linge 
et  de  sa  personne,  en  insistant  sur  ce  point 
qu'elle  ne  devra  pas  se  figurer  vivre  en 
insolente  ci-devant,  mais  en  bonne  ména- 
gère, et  déclarant  qu'il  ne  veut  pas  de 


«  terrain  non  productif,  car  s'il  le  trouvait 
inculte,  il  la  rincerait  ». 

26  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n"  61. 

Correspondances   de   représentants 
du  peuple. 

303.  —  Déclaration  de  Monnot  et  Ritter, 
commissaires  de  la  Convention  nationale 
dans  le  pays  de  Porrenlruy,  prévenant  les 
communes  qui  ne  voudront  pas  se  réunir 
à  la  France  que  si  leurs  délibérations 
n'adoptent  pas  tous  les  principes  de  la 
Constitution  française,  et  n'ont  pas  soin 
de  stipuler  que  les  assignats  seront  reçus 
chez  eux  comme  en  France,  le  général 
des  troupes  françaises  aura  ordre  de  les 
traiter  en  ennemis,  les  avertissant  aussi 
qu'on  les  a  trompées,  lorsqu'on  leur  a  dit 
que  la  France  détruisait  la  religion,  qu'au 
contraire,  chacun  est  libre  d'exercer  la 
religion  qui  lui  plaît,  sans  qu'aucun 
serment  soit  exigé,  ni  des  prêtres,  ni 
des  laïques,  qu'on  les  a  encore  trompées, 
lorsqu'on  leur  a  fait  croire  que  l'on  tirait 
encore  la  milice  en  France,  alors  que 
cette  méthode  est  abolie  et  que  la  France 
n'a  plus  que  des  volontaires  nationaux, 
c'est-à-dire  des  gens  qui  vont  servir  de 
leur  plein  gré,  qu'on  les  a  également 
trompées,  lorsqu'on  leur  a  fait  croire  que 
les  bons  fonds  ne  payaient  pas  plus  que 
les  mauvais,  tandis  que  chaque  fonds  est 
estimé  suivant  le  revenu  net  qu'il  rapporte 
et  imposé  en  conséquence,  prévenant  en 
outre  les  communes  que  le  général  fran- 
çais ne  recevra  aucun  ordre  à  leur  égard 
qu'après  le  décret  de  réunion,  pour  leur 
permettre  de  revenir  de  leur  erreur  et  de 
voler  pour  la  réunion  à  la  France,  ladite 
déclaration  accompagnée  d'un  modèle  de 
délibération,  suivant  lequel  les  habitants 
renonceront  à  leurs  privilèges  et  feront  con- 
naître leurs  votes  au  sujet  de  la  réunion. 

8  mars  1793. 
Copie  conforme,  en  double  (2  pièces),  A.  N., 
FI  4742,  n»»  133,  134. 


364.  —  Lettre  de  Pierre  Choudieu  au 
représentant  Hérault,  lui  rappelant  les 
promesses   qu'il   avait  faites  de  déjouer 


M 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


toutes  les  intrigues  et  de  s'opposer  de 
toutes  ses  forces  à  l'injustice,  l'invitant  à 
lire  la  lettre  qu'il  adresse,  avec  son  col- 
lègue Richard,  au  Comité  de  salut  public, 
à  consulter  ses  collègues  Esnue-Lavallée 
et  Tallien,  et  il  sera  convaincu  qu'il  est 
prt'-s  de  passer  d'un  despotisme  à  l'autre, 
déclarant  qu'il  ne  demeure  à  son  poste 
que  par  honneur  et  que  s'il  pouvait  le 
quitter  sans  compromettre  le  salut  de  la 
patrie,  il  s'estimerait  heureux,  que  si  on 
le  condamne  à  rester,  il  demande  que  l'on 
aie  quelque  confiance  et  que  l'on  ne  se 
laisse  pas  mener  par  des  intrigants. 

8  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,   Pi  4742,  n°  129. 


fuss  et  autorisant  à  procéder  à  une  adju- 
dication au  rabais. 

9  frimaire  an  II. 
Copies  conformes  (2  pièces),  A.  N.,  V  4742, 
n"^  47,  48. 


365.  —  Lettre  de  Bernard,  représentant 
du  peuple,  à  son  collègue  Hérault  de  Sé- 
chelles,  l'invitant  à  laisser  partir  le  citoyen 
Tréfous  (Dreyfuss)  pour  se  procurer  les 
draps  et  couvertures  nécessaires,  promet- 
tant à  Hérault  d'aller  l'embrasser  à  Colmar 
et  déclarant  qu'il  a  bien  des  réformes  à 
faire  dans  ce  département  où  le  patriotisme 
n'est  pas  bien  relevé,  le  priant  en  outre  de 
faire  en  sorte  que  la  municipalité  de  Belfort 
laisse  libre  la  circulation  des  marchandises 
du  pays  de  Montbéliard,  devenu  français, 
car,  quoique  le  district  lui  ait  promis  de 
traiter  les  citoyens  de  ce  pays  nouvellement 
conquis  comme  les  autres  Français,  il  reçoit 
tous  les  jours  des  plaintes  sur  ce  que  l'on 
empêche  la  sortie  de  leurs  marchandises. 

14  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V^  4742,  n°  134. 

366.  —  Lettre  de  Bernard,  représentant 
du  peuple  à  Montbéliard,  anx  administra- 
teurs du  district  de  Belfort,  en  réponse  à 
leur  lettre  du  7  frimaire  au  sujet  de  la 
fourniture  de  20,000  aunes  de  drap  bleu 
et  blanc  pour  l'habillement  des  citoyens 
de  la  réquisition,  qui  avait  été  soumis- 
sionnée par  le  nommé  Dreyfuss,  à  raison 
de  36  livres  10  sols  l'aune,  ce  qui  était 
avantageux,  alors  que  le  même  drap  valait 
à  Besançon  72  à  80  livres  l'aune,  mais  en 
raison  de  nouvelles  offres  faites  depuis, 
révoquant  la  commande  faite  audit  Drey- 


307.  —  Lettre  de  Hitler  à  son  collègue 
Hérault,  appelant  son  attention  sur  la  si- 
tuation de  la  commune  de  Huningue,  tra- 
vaillée par  l'ancienne  cabale  qui,  dès  les 
premiers  jours  de  la  Révolution,  avait  mis 
cette  forteresse  à  deux  doigts  de  sa  perte, 
signalant  surtout  deux  individus  très  dan- 
gereux, l'un,  MuUer,  aristocrate  avéré,  qui, 
de  commandant  amovible,  est  devenu 
commissaire  civil,  qui  a  tout  fait  pour 
désorganiser  l'armée,  et  avait  été  desti- 
tué par  trois  collègues  de  Hérault,  l'autre, 
le  nommé  Larue,  curé  de  Huningue,  l'âme 
de  tous  les  troubles  qui  ont  déchiré  et  dé- 
chirent encore  cette  ville,  lequel,  aidé  par 
Muller,  a  su  mettre  dans  ses  intérêts  toute 
la  garnison  et  a  exaspéré  les  esprits  au 
point  qu'aucun  habitant  de  celte  ville  n'ose 
plus  franchir  le  seuil  de  sa  porte  sans  être 
insulté  par  les  volontaires,  observant  qu'il 
est  instant  de  changer  la  garnison,  et 
priant  Hérault  de  prendre  en  considération 
ses  réflexions,  dictées  par  le  seul  amour 
de  la  patrie,  et  de  démasquer  les  fourbes. 

14  frimaire  an  II. 
Copie,  A.  N.,  F7  4742,  n»  246. 

368.  —  Lettre  de  Ritter  à  son  collègue 
Hérault,  se  plaignant  de  ce  que  ses  parents 
et  amis  sont  traités  en  suspects  sur  les  dé- 
nonciations d'un  Muller,  destitué  par  lui 
et  ses  collègues,  d'un  De  Larue,  son  en- 
nemi juré,  et  du  nommé  d'Arbelet,  qui,  à 
ce  que  l'on  assure,  dirige  Hérault,  en  tout, 
ce  qui  tendrait  à  le  prouver,  c'est  la  com- 
position de  la  municipalité  de  Huningue, 
où  Larue  est  procureur  de  la  commune, 
montrant  le  résultat  déplorable  de  la  réin- 
tégration par  un  représentant  d'un  indi- 
vidu destitué  par  ses  prédécesseurs,  obser- 
vant que  tous  les  patriotes  dans  le  Haut- 
Rhin,  qu'il  se  flatte  de  connaître,  sont  dans 
la  consternation,  que  les  aristocrates,  les 
modérés,  les  Feuillants  triomphent  dans 
ce  département,  engageant  Hérault  à  se 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


i:i:i 


faire  mieux  entourer,  et  tout  sera  réparé, 
c'est  l'avis  de  son  collègue  montagnard. 


Copie 


19  frimaire  an  II. 
A.  A'.,  F^  4742,  n»  246. 


369.  —  Lettre  de  Rudler  (député  sup- 
pléant du  Haut-Rhin),  à  Hérault,  lui  adres- 
sant un  exemplaire  d'un  imprimé  que  les 
circonstances  l'ont  obligé  à  publier,  et  qui 
lui  permettra  de  se  convaincre  que  les 
rapports  qui  lui  ont  été  faits  sur  sa  con- 
duite politique  ne  sont  rien  moins  qu'exacts. 

27  pluviôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  ¥">  4742,  n°  4ô5. 

Une  note  de  Hérault,  sous  le  n°  34,  montre 
que  Scherer  et  3  commissaires  des  guerres  re- 
prochaient à  Rudler  son  impéritie  et  inaclion,et 
les  administrateurs  du  Département,  son  «  bris- 
sotisme  ». 

370.  —  Note  de  G. -A.  Prieur,  traçant  à 
Hérault  de  Sécbeiles  la  marche  à  suivre 
en  ce  qui  concerne  les  achats  en  Suisse 
de  la  poudre,  des  armes,  des  cuirs,  des 
souliers,  des  subsistances,  qu'il  est  impor- 
tant d'enlever  le  plus  possible  afin  de 
diminuer  d'autant  l'approvisionnement  des 
troupes  sardes,  recommandant  à  Hérault 
de  ne  faire  aucun  achat  par  lui-même, 
mais  d'employer  les  agents  du  minisire 
de  la  guerre  ou  de  l'administration  des 
Subsistances,  les  commissaires  des  guerres 
pour  les  armes  et  la  poudre,  de  même  les 
administrateurs  de  l'habillementpour  cette 
partie,  et  de  ne  passer  aucun  marché  à 
moins  de  le  iaire  ratifier  aussitôt  par  le 
Comité  de  salut  public. 

(Sans  date.) 
Original  signé,  ,  A.  iV.,  FM742,  n»  398. 

Correspondance  de  G.  Haussmann, 
député  de  Nuremberg-. 

371.  —  Lettre  de  G.  Haussmann,  député 
de  la  ville  libre  de  Nuremberg,  au  citoyen 
Hérault,  représentant  du  peuple,  le  con- 
jurant, au  nom  de  la  justice  et  du  patrio- 
tisme qu'il  professe,  de  prendre  connais- 
sance des  pièces  qu'il  a  adressées  au  Co- 
mité de  salut  public  et  qui  se  trouvent 
entre  les  mains  de  Barère,  et  le  priant  de 
faire  en  sorte  que  le  Comité  lui  réponde 


avec  celte  franchise  et  cette  loyauté  qui 
caractérisent  toutes  ses  opérations. 

7  nivôse  an  H. 

Original  signé,  A.  A'.,  F^  4742  ,  n»  422. 

Les  pièces  en  question  concernent  la  réclama- 
tion par  la  république  de  Nuremberg  du  montant 
des  fournitures  faites  à  la  Nation  française  pen- 
dant la  guerre  de  Sept  ans,  et  comprennent  une 
lettre  de  G.  Haussmann  au  Comité  de  salut  pu- 
blic, du  30  frimaire  an  11,  avec  un  imprimé 
intitulé  :  Exposé  des  principes  sur  la  réclamation 
des  Nurembcrgeois,  adressé  aux  représentants  de 
la  nation  française. 

372.  —  Lettre  du  citoyen  Haussmann, 
député  de  la  ville  libre  et  république  de 
Nuremberg,  au  citoyen  Hérault,  membre 
du  Comilé  de  salut  public,  déclarant  qu'il 
n'a  rien  négligé  pour  prouver  à  la  nation 
française  combien  ses  commettants  sont 
pénétrés  de  respect  pour  la  loi  concernant 
le  délai  fixé  pour  la  remise  des  titres  ori- 
ginaux des  créanciers  de  l'Etat,  qu'il  a 
écrit  à  cet  égard  au  Comité  de  salut  public, 
qui  seul  est  dans  le  cas  de  faire  rendre  la 
justice  que  réclament  les  Nurembergeois, 
et  conjurant  Hérault,  au  nom  de  la  Liberté, 
au  nom  de  la  raison,  d'y  contribuer,  afin 
de  le  dégager  d'une  mission  déjà  trop 
prolongée. 

11  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n"  477. 

Correspondance  reçue  par  Hérault  de 
Séchelles  au  cours  de  sa  mission 
dans  le  Haut-Rhin. 

373.  —  Etat  des  livraisons  en  grain  effec- 
tuées par  le  département  du  Haut-Rhin, 
avec  lettre  d'envoi  du  directoire  de  ce  dé- 
partement aux  représentants  du  peuple 
Saint-Just  et  Lebas,  dans  laquelle  il  atteste 
la  sincérité  de  ses  déclarations,  rappro- 
chées de  celles  de  l'administration  des 
Subsistances,  en  raison  du  désordre  et  de 
la  confusion  qui  régnent  dans  ce  service, 
et  déclare  qu'il  se  trouve  dans  l'impossi- 
bilité de  constater  par  pièces  de  compta- 
bilité les  versements  en  foin  effectués 
dans  les  magasins  militaires;  que  pour  ce 
qui  est  de  l'avoine,  le  département  ne  peut 
fournir  le  quart  de  l'avoine  demandée,  en 
conséquence  le  représentant  Hérault  a  au- 
torisé l'envoi  d'un  commissaire  dans  le 


CHAl>ITHK  Ie^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


(lt''parte,meiil  des  Vosges  pour  y  faire  des 

achats. 

26  brumaire  an  II. 
Original  sij^né  et  copie  conforme  (2    pièces), 
A.  N.,  F'  4742,  n»  248. 

Documenta  concernant  la  ville  d'Alt- 
kirch. 

374.  —  Description  improvisée  de  la 
fêle  célébrée  à  la  Raison  par  les  citoyens 
de  la  commune  d'Altkirch,le  décadi,  20  fri- 
maire an  II. 

Copie,  A.  N.,  F7  4742,  n"  85. 

375.  —  Procès-verbal  du  Conseil  général 
du  district  d'Altkirch,  portant  installation 
de  la  nouvelle  administration  du  district 
par  les  soins  du  citoyen  Hertzog,  ex-pré- 
sident de  la  Société  populaire,  délégué  à 
cet  effet  en  vertu  d'un  arrêté  du  repré- 
sentant Hérault  de  Séchelles  du  24  fri- 
maire, avec  lettre  d'envoi  du  procès-verbal 
par  Hertzog  à  Hérault,  exprimant  le  vœu 
que  les  nouveaux  administrateurs  con- 
servent le  district  à  la  hauteur  de  la  Révo- 
lution, grâce  aux  talents  et  au  brûlant 
patriotisme  d'Hérault. 

27,  28  frimaire  an  II. 
Copies  (2  pièces),  A.  N.,  F^  4742,  n°  27. 

376.  —  Lettre  de  Bourckard,  commissaire 
civil  du  district  d'Altkirch,  au  citoyen  Doll- 
fuss,  bourgmestre  de  la  république  de 
Mulhouse,  annonçant  qu'il  est  chargé  par 
le  représentant  Hérault  de  mettre  à  exé- 
cution son  ordre  de  mise  en  liberté  du  ci- 
toyen Zindel,  négociant  de  Mulhouse,  en 
le  priant  de  faire  sentir  à  ce  citoyen  com- 
bien il  s'est  compromis  en  soutenant  le 
nommé  Henry  Walter,  son  voiturier,  qui 
cherchait  à  discréditer  la  monnaie  de  la 
République,  avec  procès-verbal  dressé  à 
cette  occasion  par  le  citoyen  Bourckhard, 
qui  déclare  avoir  vu  le  bourgmestre  Doll- 
fuss,  lequel  lui  a  exprimé  sa  satisfaction 
de  la  conduite  généreuse  que  le  représen- 
tant Hérault  a  eue  au  nom  de  la  Répu- 
blique française  envers  celle  de  Mulhouse, 
avec  lettre  d'envoi  de  Bourckhard  à  Hérault. 

26,  28  frimaire  an  II. 
Originaux  (2  pièces),  A.  A'.,  F'' 4742,  no  305- 
307. 


377.  —  Déclaration  de  la  Société  popu- 
laire d'Altkirch,  consultée  sur  la  conduite 
tenue  par  le  représentant  du  peuple  Hé- 
rault dans  le  département  du  Haut-Rhin, 
attestant  qu'il  a  toujours  montré  un  zèle 
actif  pour  l'alfermissement  de  la  Répu- 
blique et  donné  des  preuves  de  son  ani- 
madversion  pour  les  ennemis  de  la  chose 
publique,  que  son  énergie  a  procuré  à  l'assi- 
gnat sa  valeur  el  à  la  loi  du  maximum  son 
exécution  dans  le  district,  que  des  deux 
commissaires  envoyés  avec  l'armée  révo- 
lutionnaire, le  premier,  Bourckard,  s'est 
toujours  renfermé  dans  les  bornes  de  ses 
pouvoirs  et  a  tenu  une  conduite  prudente, 
le  second,  Muller,  a  excédé  ses  pou- 
voirs, pour  exercer  des  actes  d'autorité 
arbitraires,  s'est  permis  de  prêcher  l'anar- 
chie el  la  loi  agraire,  de  dire  publique- 
ment qu'il  fallait  faire  des  citoyens  des 
départements  du  Rhin  trois  parts,  l'une  à 
guillotiner,  l'autre  à  jeter  dans  le  Rhin,  la 
troisième  à  déporter  dans  un  des  départe- 
ments de  l'intérieur,  après  venle  de  leurs 
biens  à  l'encan,  que  ses  discours  et  actes 
arbitraires  ont  jeté  la  terreur  dans  l'âme 
des  plus  patriotes. 

29  frimaire  an  II. 
Copie,  A.  ^..F''  4742,  n»  434. 

378.  —  1°  Lettre  de  Rey,  agent  national 
près  le  district  d'Altkirch,  au  citoyen  Yves, 
accusateur  public  près  le  Tribunal  crimi- 
nel de  Colmar,  Tinformant  que  la  Société 
populaire,  assemblée  extraordinairement, 
vient  d'énoncer  son  opinion  par  appel  no- 
minal sur  le  patriotisme  et  les  principes 
de  révolution  du  représentant  Hérault,  il 
n'y  a  eu  qu'une  voix  sur  son  compte,  mais 
il  n'en  est  pas  de  même  au  sujet  d'un  de 
ses  commissaires  civils,  Muller,  qui  est 
accusé  d'avoir  excédé  ses  pouvoirs,  et  ce 
n'est  que  par  contrecoup  que  des  gens 
sans  discernement  pourraient  se  plaindre 
des  opérations  du  représentant,  qui  toutes 
n'ont  tendu  qu'à  relever  celte  contrée  de 
sa  léthargie  pour  la  porter  à  la  hauteur 
des  vrais  principes  républicains. 

2°  Lettre  de  Rey,  agent  national  provi- 
soire près  le  district  d'Altkirch,  au  repré- 
sentant Hérault,  déclarant  qu'il  a  été  en 
butle  à  la  calomnie,  ainsi  que  tous  les 


ARRESTATION  DKS  DANtONISTÈS,  SAISiE  DE  LEURS  PAPIERS 


157 


nouveaux  membres  nommés  par  Hérault 
à  l'administration  du  district,  annonçant 
que  la  justification  de  ce  représentant  a  été 
accueillie  avec  une  vive  satisfaction,  que 
l'arrivée  de  Foussedoire,  son  successeur, 
est  attendue  avec  une  vive  impatience,  car 
les  administrations  municipales  ont  bien 
besoin  d'être  épurées,  et  très  peu  de  Co- 
mités de  surveillance  ont  été  formés  et 
travaillent  selon  la  loi,  aussi  a-t-on  besoin 
d'un  homme  qui  marche  sur  les  traces 
d'Hérault. 

28  frimaire,  25  nivôse  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces)  A.  N.,  F''  4742, 
n"24,  156. 

379.  —  Lettre  de  MuUer,  commissaire 
civil  du  département  du  Haut-Rhin,  au 
citoyen  Hérault,  représentant  du  peuple, 
l'invitant  à  se  souvenir  d'Euloge  Schneider, 
qui  a  fait  la  Révolution  dans  le  Bas-Rhin, 
qui  a  toujours  agi  avec  droiture  et  fermeté, 
dont  les  ennemis  sont  des  agioteurs,  des 
aristocrates,  rappelant  à  Hérault  qu'il  a 
travaillé  à  la  Déclaration  des  Droits  de 
l'Homme,  et  qu'il  doit  faire  son  devoir. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n"  106. 

Documents   concernant  la  ville  et  la 
■place  de  Belfort. 

380.  —  Procès-verbal  de  la  célébration 
de  la  fête  de  la  Raison,  par  les  soins  de  la 
Société  populaire  et  républicaine  de  Bel- 
fort,  avec  analyse  des  discours  prononcés 
par  le  représentant  Foussedoire  et  Haupt, 
agent  du  pouvoir  exécutif. 

21  frimaire  an  II. 
Minute,  A.  N.,  F'  4742,  n"  252. 

381.  —  Arrêté  de  la  Société  populaire  de 
Belfort,  pris  k  la  nouvelle  du  rappel  du  re- 
présentant Hérault,  décidant  l'envoi  d'une 
adresse  à  la  Convention  pour  la  remercier 
d'avoir  fait  choix  de  ce  citoyen  pour  ren- 
forcer les  patriotes  dans  le  département, 
y  tuer  l'aristocratie,  l'égoïsme  et  la  supers- 
tition, en  dépit  de  la  i-age  impuissante  des 
mauvais  citoyens  de  toutes  les  couleurs  et 
de  toutes  les  formes. 

30  frimaire  an  II. 
Extrait  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n"  386. 


382.  —  Etat  des  bouches  à  feu  et  des 
principaux  effets  et  munitions  d'artillerie 
jugés  nécessaires  pour  l'approvisionne- 
ment de  la  place  de  Delfort,  de  ceux  qui 
existent  au  12»  jour  du  second  mois  et  de 
ceux  qui  manquent  ou  excèdent,  relative- 
ment à  une  garnison  qu'on  estime  de 
3,700  hommes  d'infanterie,  200  d'artillerie, 
200  de  troupes  à  cheval,  arrêté  par  Dau- 
benton,  capitaine  d'artillerie  ; 

Etat  de  la  force  effective  des  bataillons 
et  dépôts  qui  composent  la  garnison  de  la 
place  de  Belfort  ou  en  cantonnement,  ar- 
rêté par  Marion,  commandant  temporaire 
de  la  place. 

12,  13  brumaire  an  II 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.  N.,  V  4742, 
n»  249-251. 

383.  —  Ordre  de  Ritter  et  Ferry,  com- 
missaires de  la  Convention  nationale  char- 
gés de  visiter  les  places  du  Rhin,  au  ci- 
toyen Golberry,  employé  à  Belfort,  à  l'ef- 
fet de  suspendre  les  travaux  du  camp  re- 
tranché de  Belfort,  l^'  avril  1793.  Copie 
conforme,  signée  de  Legrand,  capitaine  au 
corps  du  génie;  A.  N.,  F''  4742,  n"  253. 

2°  Lettre  de  Dupin,  adjoint  au  ministre 
de  la  guerre,  au  directeur  des  fortifica- 
tions à  Neufbrisach,  accusant  réception 
du  mémoire  des  travaux  du  camp  retran- 
ché de  Belfort,  dont  il  résulte  que  la  dé- 
pense effectuée  jusqu'au  23  pluviôse  monte 
à  24,998  livres,  annonçant,  sur  l'avis  du 
Comité  des  fortifications  qui  porte  que  ce 
camp  retranché  exigerait  une  armée  spé- 
ciale pour  sa  défense  et  que,  d'ailleurs,  il 
n'ajoute  rien  à  la  force  des  fortifications 
de  Belfort,  que  le  ministre  a  décidé  de 
suspendre  ces  travaux,  conformément  à  la 
teneur  de  l'arrêté  du  représentant  Hérault 
qui  les  a  ordonnés,  mais  a  jugé  néanmoins 
qu'il  convenait  de  finir  les  ouvrages  com- 
mencés et  principalement  de  compléter  la 
fermeture  du  vallon  compris  entre  les 
hauteurs  de  la  Miolte  et  de  la  Justice,  afin 
de  procurer  une  extension  à  la  place,  utile 
en  tout  temps,  et  priant,  lorsque  les  tra- 
vaux en  question  seront  terminés,  d'a- 
dresser un  mémoire  définitif,  26  pluviôse 
an  II.  Copie  conforme,  signée  de  Legrand; 

3»  Lettre  de  Legrand,  capitaine  au  corps 


158  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


du  jJîéiiie,  au  représentant  Hérault,  son 
ami,  lui  manjuant  que  le  ministre  a  sus- 
pendu les  travaux  du  camp  retranché  de 
Belfort,  en  se  basant  sur  le  passage  du  rap- 
port de  Hérault,  où  il  était  dit  que  ces  tra- 
vaux seraient  suspendus  quand  Landau  se- 
rait débloqué  et  les  satellites  des  tyrans 
chassés  du  territoire  de  la  République,  esti- 
mant, quant  à  lui,  qu'il  regarde  ce  camp 
comme  si  important,  qu'on  devrait  à  tra- 
vailler même  en  temps  paix,  car  depuis 
qu'il  a  sondé  le  terrain,  qui  n'est  que  roc  et 
rocailles,  il  pense  qu'il  ne  pourrait  être 
fait  par  une  armée  à  temps  et  dans  l'oc- 
casion et  devra  être  fait  à  l'avance,  lui 
envoyant  copie  d'une  lettre  qu'il  a  écrite  à 
Prieur  à  ce  sujet,  et  le  priant  de  donner 
son  avis,  si  l'occasion  s'en  présente,  10  ven- 
tôse an  II  ; 

4°  Lettre  de  Legrand,  capitaine  au  corps 
du  génie,  au  citoyen  Prieur,  membre  du 
Comité  de  salut  public,  son  ami,  lui  rap- 
pelant combien  la  position  de  Belfort  est 
importante,  c'est  pour  se  servir  de  l'ex- 
pression de  Hérault  de  Séchelles,  la  clef 
qui  ferme  les  départements  du  Rhin  et 
ouvre  ceux  de  la  Saône  et  du  Doubs,  dé- 
clarant que  l'avis  du  général  Michaux 
d'Arçon,  du  citoyen  Perrotin,  directeur 
des  fortifications,  était  unanime  en  faveur 
de  l'établissement  d'un  camp  retranché, 
qui  doit  être  fait  en  temps  de  paix  et  non 
au  moment  du  danger,  concluant  en  tout 
cas  à  l'achèvement  des  ouvrages  projetés 
sur  les  hauteurs  de  la  Miotle  et  de  la  Jus- 
lice,  à  l'ouverture  des  fossés,  des  cinq 
grandes  redoutes  sur  les  hauteurs  de  Dan- 
joutin  et  de  Pérouse,  ce  qui  entraînerait 
une  dépense  supplémentaire  de  60,000  fr., 
10  ventôse  an  II.  Copie  conforme,  signée 
de  Legrand,  A.  N.,  F^  4742,  n''»443,  444. 

Documente  concernant  la  ville  de 
Colmar. 

384.  —  Déclaration  de  Benjamin  Gloxin, 
procureur  de  la  commune  de  Colmar,  por- 
tant que  le  citoyen  Meyer  lui  ayant  com- 
muniqué la  lettre  d'un  émigré  à  l'adresse 
de  Lehman  Ber,  banquier  de  Strasbourg, 
de  nature  à  amener  la  découverte  d'intel- 
ligences criminelles  entre  les  juifs  de  Stras- 


bourg et  les  ennemis  de  la  République,  et 
ayant  manifesté  lo  désir  de  la  porter  àStras- 
bour;,',  il  crut  devoir  l'encourager  dansée 
dessein  et  lui  remit  une  lettre  de  recom- 
mandation pour  les  représentants  Guyar- 
din  et  Milhaud,  avec  lettre  de  Meyer,  lieu- 
tenant de  cavalerie,  citoyen  de  Colmar, 
au  représentant  Hérault,  l'avisant  du  ré- 
sultat négatif  de  sa  démarche  à  Strasbourg, 
le  maire  de  cette  ville,  auquel  l'avait 
adressé  le  représentant  Milhaud,  ayant  rais 
la  lettre  en  question  dans  sa  poche  sans 
la  lire,  et  priant  le  représentant  Hérault 
de  ne  pas  perdre  la  chose  de  vue  et  de 
s'en  ffiire  rendre  compte  par  le  maire  de 
Strasbourg. 

27  brumaire  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  FM742, 
n<"  22,  23. 

385.  —  Lettre  de  Hérault,  représentant 
du  peuple,  aux  patriotes  composant  le 
Conseil  général  de  la  commune  et  les  Co- 
mités de  surveillance  de  Langres,  les  priant 
de  débarrasser  leurs  frères  du  départe- 
ment du  Haut-Rhin  de  130  individus  sus- 
pects qui,  malgré  leur  emprisonnement, 
entretiennent  toujours  sur  la  frontière 
des  correspondances  et  des  machinations 
perverses,  important  service  qu'ils  ren- 
dront en  éloignant  cette  gangrène  poli- 
tique, avec  réponse  de  la  municipalité  de 
Langres  à  Hérault,  annonçant  avoir  reçu, 
le  22  courant,  les  91  suspects  de  Colmar, 
auxquels  437  prisonniers  de  guerre,  éva- 
cués sur  Dijon,  avaient  fait  place  la  veille, 
mais  qu'elle  reste  seule  chargée  de  la  sur- 
veillance de  ces  détenus,  l'un  des  trois 
Comités  de  surveillance  de  la  ville  ayant 
refusé  de  s'occuper  de  la  police  de  la  mai- 
son d'arrêt. 

13,  27  frimaire  an  II. 
Copie  et  original  signé   (2  pièces),  A.  N., 
F7  4742,  n"»  116,  117- 

386.  —  Letire  des  citoyens  Riegert  et 
Ilaller,  de  Colmar,  au  représentant  Hérault, 
déclarant  que,  n'ayant  pu  lui  exprimer  de 
vive  voix  leurs  regrets  au  sujet  de  son  dé- 
part, ils  le  font  par  écrit,  que  son  nom 
restera  gravé  dans  leurs  cœurs  et  qu'ils 
espèrent  que  justice  sera  rendue  à  celui 


ARRESTATION  DES  DAiNTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


qui  a  si  bien  su  mériter  de  la  pairie  dans 
le  département  du  Haut-Rhin. 

29  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  1"  4742,  n"  54. 

387.  —  Lettre  du  citoyen  Dubois,  de Col- 
mar  au  représentant  Hérault,  membre  du 
Comité  de  salut  public,  dénonçant  le  Tri- 
bunal révolutionnaire  de  cette  ville,  qui 
vient  de  faire  imprimer  un  arrêté  dont  le 
despotisme  fait  tressaillir  tous  les  bons 
patriotes,  quoique  plusieurs  juges  s'y  fus- 
sent opposés,  mais  le  président,  d'un  en- 
têtement sans  borne,  y  a  mis  obstacle, 
s'erapressant  de  lui  soumettre  une  copie 
de  cet  arrêté  et  déclarant  qu'il  ne  man- 
quera pas  de  porter  à  sa  connaissance 
tous  les  actes  de  despotisme  et  les  injus- 
tices que  l'on  pourra  commettre  au  pré- 
judice de  la  République. 

2  nivôse  an  II. 
Original,  A.  N.,  F''  4742,  n»  115. 

388.  —  Lettre  de  Félix  Clerc,  d'Orgelet 
i     (Jura),  adressée  de  Thann  au  représentant 

Hérault  de  Séchelles,  l'informant  des  farces 
scandaleuses  qui  viennent  de  se  passer, 
l'évêque  ayant  demandé  la  permission 
d'officier  publiquement,  la  municipalité  de 
Colmar  et  le  département  ont  fait  annon- 
cer au  son  de  la  caisse  les  offices  publics 
et  l'heure  à  laquelle  les  catholiques,  les 
luthériens,  les  protestants  et  même  les 
juifs  pourront  se  rassembler  dans  leurs 
temples,  en  conséquence  le  fanatisme  le 
plus  insolent  lève  une  tête  audacieuse,  les 
livres,  les  rosaires,  les  chapelets  sont  por- 
tés avec  ostentation,  plusieurs  patriotes, 
notamment  ceux  que  l'on  qualifie  de  Fran- 
çais, se  sont  trouvés  insultés,  le  culte  de 
la  Raison  est  délaissé,  exprimant  le  vœu, 
au  nom  des  vrais  amis  de  la  chose  pu- 
blique, que,  lorsque  le  représentant  aura 
triomphé  de  ses  calomniateurs,  il  revienne 
achever  dans  le  département  la  régénéra- 
tion commencée, 

5  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4742,  n"  122. 

389.  —  Lettre  du  citoyen  Larcher,  de 
Colmar,  au  représentant  Hérault  de  Sé- 
chelles, lui  annonçant  que  déjà  le  fana- 


lo9 

tisme  triomphe,  que  déjà  les  prêtres  et 
les  aristocrates  se  disputent  à  qui  détruira 
le  templede  la  Raison,  quelecagotd'évêque 
a  demandé  au  district  et  obtenu  l'église 
du  collège,  où  il  a  célébré  la  messe  et  pro- 
noncé un  sermon  dans  la  chaire  même  où 
le  représentant  avait  réveillé  le  patrio- 
tisme, que  les  protestants  zélés  ont  suivi 
cet  exemple  et  célèbrent  leur  culte  dans 
la  même  église,  déclarant  que  la  vérité 
est  replongée  dans  le  puits  et  priant  Hé- 
rault, s'il  ne  peut  revenir,  de  se  faire  rem- 
placer par  un  brave  Sans-culotte,  car  au- 
trement la  Révolution  rétrogradera  et  le 
département  sera  f 

5,  6  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.N.,  F''  4742,  n»  118. 

390.  —  Lettre  de  Jean-Raptiste  Guit- 
tard,  chef  d'escadrons  de  gendarmerie  à 
Caen,  au  représentant  Hérault  de  Séchelles, 
lui  marquant  la  surprise  qu'il  a  éprouvée 
à  la  nouvelle  de  sa  suspension  comme  ca- 
pitaine de  gendarmerie  à  Colmar,  qu'il  n'a 
reçue  qu'en  route  lorsqu'il  rejoignait  son 
poste  à  Caen,  priant  Hérault  de  demander 
au  ministre  Bouchotte  les  motifs  de  cette 
suspension  imméritée  et  protestant  de  son 
civisme,  n'ayant  cessé  d'être  l'ami  des  lois 
et  un  vrai  Sans-culotte  sans  fortune,  avec 
certificat  en  faveur  dudit  Guittard,  délivré 
par  le  Conseil  général  de  la  commune  de 
Colmar,  le  17  frimaire,  approuvé  par  la 
Commission  du  district,  la  Commission  dé- 
partementale et  le  Comité  de  surveillance 
de  Colmar,  et  lettre  de  Prosper  Sijas,  ad- 
joint au  ministre  de  la  guerre,  du  16  sep- 
tembre, au  capitaine  Guittard,  le  désignant 
pour  remplacer  le  citoyen  Lecomte,  lieute- 
nant-colonel au  département  du  Calvados. 

7  nivôse  an  II. 
Original  signé,  et  copies  conformes  (3  pièces), 
A.  N.,  FT  4742,  n<"  378,  379,  384. 

391.  —  Lettre  du  citoyen  Laroche,  de 
Colmar,  au  représentant  Hérault,  le  féli- 
citant d'être  sorti  victorieux  de  la  lutte  en* 
gagée  contre  lui  par  de  misérables  ca- 
lomniateurs, exprimant  le  vœu  que  les 
bravesSans-culottes  du  Haut-Rhin  lui  soient 
à  cœur,  comme  il  l'a  promis,  que  la  clique 
infernale,  qui  leur  est  hostile,  crève  et  se 


l60 


CHAPITRE  I«'.  —  JOUHNÉÈS  historiques  DE  LA  RÉVOLUTION 


consume  de  dépit,  et  que  la  République  et 
la  Sainte  Montagne  se  maintiennent  Jus- 
qu'à la  fin  des  siècles. 

15  nivôse  an  IL 
Original  signé,  .4.  N.,  F''  4742,  n«  104. 

392.  —  Lettre  de  Rapinat,  président  du 
Tribunal  criminel  et  révolutionnaire  du 
Haut-Rliiu,  au  citoyen  Hérault,  député  à 
la  Convention  nationale  et  membre  du 
Comité  de  salut  public,  le  félicitant  de  ce 
que  la  Convention  lui  a  rendu  justice  et  a 
refusé  d'accepter  la  démission  qu'il  a  si 
généreusement  offerte,  déclarant  qu'à  Col- 
mar  on  le  redemande  à  cors  et  à  cris,  qu'il 
y  a  laissé  des  traces  immortelles  de  ses 
bienfaits  qui  tournent  tous  à  l'avantage  de 
la  Liberté  et  de  l'Egalité,  le  conjurant  de 
revenir  dans  le  Haut-Rhin,  où  le  patriote 
lèvera  la  tôte  et  l'aristocrate  la  perdra. 

16  nivôse  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n»  455. 

393.  —  Lettre  de  Pierre-Joseph-Jules 
Rodes,  dit  la  Franchise,  sergent  au  3®  ba- 
taillon de  la  Gironde,  au  représentant 
Hérault,  demandant  son  appui  auprès  du 
ministre  de  la  marine  Dalbarade,  pour  ob- 
tenir une  place  d'enseigne  entretenu,  l'heu- 
reuse évacuation  de  Toulon  devant  laisser 
vacants  plusieurs  postes  de  ce  genre,  ex- 
primant le  vœu  que  Hérault  revienne  ou 
que  l'on  renvoie  quelque  vrai  montagnard 
qui  reprenne  et  achève  la  besogne  si  bien 
commencée,  déclarant  qu'à  chaque  séance 
de  la  Société  populaire  révolutionnaire  de 
Colmar,  on  regrette  son  rappel,  que  tout 
commence  déjà  à  aller  plus  mal  qu'avant, 
et  que  le  fanatisme  et  la  soif  de  l'argent 
perdront  le  département. 

16  nivôse  an  II. 
Origial  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n»  106. 

394.  —  Lettre  adressée  de  Colmar  par 
la  citoyenne  Emilie  La  Roche,  née  Des- 
loges, au  représentant  Hérault,  témoignant 
le  regret  de  son  départ  prématuré,  attendu 
que  le  désordre  renaît,  les  marchés  ces- 
sent d'être  approvisionnés,  les  assignats 
retombent  dans  le  mépris,  les  Comités  de 
surveillance  ne  sont  mus  que  par  leurs 


petites  passions,  et  déclarant  que  l'on  a  le 
plus  grand  besoin  d'un  représentant  qui 
séjourne  quelque  temps  dans  le  pays,  et 
que  le  retour  d'Hérault  serait  très  dési- 
rable, parce  qu'un  autre,  avec  des  prin- 
cipes aussi  purs,  avec  autant  de  talent,  ne 
suivra  peut-être  pas  la  môme  marche,  ré- 
clamant à  vrai  dire  un  représentant  sévère, 
ferme  et  juste,  en  un  mot  vertueux,  et 
priant  Hérault  d'appuyer  sa  requête  au- 
près du  Comité  de  salut  public,  avec  lettre 
à  ce  Comité,  signalant  le  retour  du  dé- 
sordre dans  le  département  depuis  le  départ 
du  citoyen  Hérault,  montrant  la  commune 
de  Souitz  en  pleine  insurrection,  les  admi- 
nistrateurs perdant  leur  énergie,  les  assi- 
gnats discrédités,  le  fanatisme  relevant  la 
tête  dans  les  campagnes,  l'affaire  de  Gun- 
dolsheim  qu'elle  avait  dénoncée,  le  17  sep- 
tembre à  Robespierre,  restant  en  suspens, 
les  intrigues  de  quelques  scélérats  en  re- 
tardant le  jugement,  et  ne  pouvant  se  ter- 
miner qu'à  la  honte  du  genre  humain,  si  la 
cause  n'est  pas  évoquée  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris. 

16  nivôse  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.N.,  F' 4742, 
no"  147,  149. 

Documents  concernant  la  ville  et  place 
de  Huningue. 

39.Ï.  —  Lettre  de  la  Commission  mili- 
taire, chargée  de  procéder  à  une  enquête 
sur  l'incendie  de  l'arsenal  de  Huningue, 
au  reprisentant  Hérault,  déclarant  que  la 
mission  qui  lui  est  confiée  offre  d'autant 
plus  de  difficultés  que  la  plupart  des  per- 
sonnes entendues  dans  cette  affaire,  ou 
qui  auraient  des  avis  importants  à  donner, 
sont  dispersées,  que  l'information  com- 
mencée par  la  municipalité  ne  peut  encore 
fixer  l'opinion  de  la  Commission  sur  les 
véritables  causes  de  l'incendie,  mais  que 
l'interruption  instantanée  du  cours  des 
fontaines,  pendant  le  feu,  et  son  rétablis- 
sement, la  portent  à  croire  qu'il  existe  des 
coupables  de  la  plus  haute  trahison,  annon- 
çant que  7  canonniers  ou  artificiers  sont 
arrêtés,  mais  que  Hecquelé,  artificier,  a 
disparu,  ainsi  que  sa  femme,  et  que  les  né- 
gligences du  commandantde  l'arsenal  ayant 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


161 


paru  suspectes,  il  est  gardé  à  vue  et  ses 
papiers  sont  sous  les  scellés. 

2  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Sauvât,  président,  Bonnet, 
Mozeille,  Joseph  Pierre  et  Guillaume  Johnslon, 
A.  iV.,F7  4742,  no  257. 

390.  —  Lettre  de  la  Commission  mili- 
taire établie  à  Huningue  au  représentant 
Hérault,  portant  à  sa  connaissance  un 
crime  grave  dont  la  ville  de  Huningue  vient 
d'être  le  théâtre,  et  les  mesures  que  lui 
a  suggéré  son  patriotisme,  l'évasion  tlu 
citoyen  Moreau,  chef  du  7«  bataillon  de  la 
Drôrae,  mis  en  état  d'arrestation  par  ordre 
du  général  Schérer,  ayant  donné  lieu  à 
des  visites  domiciliaires,  ce  citoyen  fut 
trouvé  couché  dans  le  grenier  de  la  mai- 
son du  maire,  en  raison  de  ce  fait,  la  Com- 
mune a  requis  le  général  commandant  la 
pkce  de  faire  arrêter  le  maire  et  d'ap- 
poser les  scellés  sur  ses  papiers,  ce  qui  a 
été  exécuté,  et  plusieurs  habitants  ont  éga- 
lement été  mis  en  état  d'arrestation,  en 
conséquence,  les  membres  de  la  Commis- 
sion demandent  les  ordres  du  représen- 
tant et  le  prient  de  n'épargner  ni  leurs 
soins,  ni  leurs  veilles,  car  des  Sans-culottes 
et  des  bougres  à  poil  se  donnent  tout  en- 
tiers à  la  chose  publique. 

9  frimaire  an  II 
Original,  signé  de  Sauvât,  président,  Bonnet, 
Mozeille,  Johnston  et  Joseph  Pierre,  A.  N.,  F'' 
4742,  n»  19? 

397.  —  Mandat  donné  par  Hérault,  re- 
présentant du  peuple  extraordinairement 
envoyé  dans  le  départementdu  Haut-Rhin, 
à  la  Commission  militaire  de  Huningue,  à 
l'effet  de  lui  présenter,  le  H  frimaire,  avant 
minuit,  le  tableau  des  talents,  dispositions 
et  conduite  des  chefs  mtlilaires  et  officiers 
de  la  place,  des  dispositions  de  la  garnison 
et  des  habitants,  avec  les  mentions  sui- 
vantes, inscrites  en  marge.  Rien  sur  le 
compte  du  général  Ortlieb,  nous  le  croyons 
un  brave  homme,  —  Le  commandant  de 
la  place,  renvoyé  à  son  bataillon,  remplacé 
par  Muller.  —  La  garnison  est  excellente 
et  les  habitants  ne  valent  pas  un  f...  — 
Braquemont,  premier  adjudant  de  la  place, 
excellent.  —  Ducimetière,  second  adjudant 
de  la  place,  est  dévoué  entièrement  à  Guil- 
T.  XI. 


laud,  commandant,  doit  être  renvoyé  à 
son  bataillon,  qui  est  le  second  bataillon 
de  l'Ain. 

il  frimaire  an  II, 
Original,  signé   de  Hérault  et  des  membres 
de  la   Commission  militaire,  A.  N.,   F"  4742, 
n°  143. 

398, —  Lettre  de  Fest,  premier  commis- 
saire de  la  municipalité  de  Huningue,  et 
de  Larue,  procureur  de  la  Commune,  à 
un  de  leurs  amis,  déclarant  que  l'on  trame 
la  contre-révolution  dans  ce  pays,  que  la 
Commission  militaire  se  trouve  réduite  au 
commissaire  Pierre,  les  autres  ayant  dû 
partir  par  ordre  du  général  Schérer,  si- 
gnalant les  intrigues  du  sieur  Guillaud,  qui 
a  dénoncé  le  nommé  Coulaux,  pour  avoir 
demandé  à  être  indemnisé  de  ses  pertes 
dans  l'incendie  de  l'arsenal,  fait  à  vérifier, 
et  Fest,  pour  sa  négligence  à  mettre  les 
vivres  à  l'abri  des  bombes,  reproche  in- 
juslilié,  les  casemates  ayant  été  occupées 
par  les  meubles  des  bourgeois,  priant 
d'aviser  le  représentant  Hérault  de  ces 
incidents. 

13  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F''  4742,  n°  45. 

399.  —  Lettre  de  Ritter,  ancien  maire  de 
Huningue,  au  citoyen  Pierre  Cadet,  com- 
missaire des  guerres  à  Colmar,  protestant 
contre  son  incarcération,  provoquée  par  une 
délibération  du  Conseil  général  de  la  com- 
mune de  Huningue,  ({u'il  avait  signée  en 
qualité  de  maire,  de  concert  avec  les  mem- 
bres de  la  municipalité,  dans  laquelle  le 
meilleur  accueil  était  assuré  aux  émigrés 
qui  rentreraient  en  France,  émigrés  que 
l'on  qualifiait  de  Français  disliuQués,  T^rianl 
le  citoyen  Cadet  d'intervenir  auprès  du 
représentant  Hérault,  à  l'effet  de  transfor- 
mer sa  détention  dans  une  maison  d'arrêt  • 
en  une  détention  dans  son  domicile,  jus- 
qu'à la  décision  que  doit  prendre  à  son  égard 
le  Comité  de  surveillance  de  Huningue. 

15  frimaire  an  II. 
Original  signé,  avec  la  délibération  imprimée, 
du  17  mars  1790  (2  pièces),  A.  N.,  F^  4742, 
n"»  140,  141. 

400.  —  Lettre  de  la  Commission  muni- 
cipale de  Huningue  au  représentant  Hé- 
rault, déclarant  que  les  dénonciations  de 

11 


162 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Guillaud,  ex-commaiidanl  de  place,  contre 
les  citoyens  Fest  et  Coulaux,  armurier, 
sont  sans  fondement  et  n'ont  eu  d'autre 
but  que  d'avilir  et  discrckliler  la  (Com- 
mission municipale,  par  haine  contre  les 
patriotes  qui  remplaçaient  ses  amis  de 
l'ancienne  municipalité,  suspendus,  et  d'é- 
branler la  révolution  opérée  à  Huningue 
par  le  représentant  en  faveur  des  Sans- 
culottes,  et  décidant  de  conserver  dans 
son  sein  le  citoyen  Coulaux,  qui  a  montré 
beaucoup  de  courage  lors  de  l'incendie  de 
l'arsenal,  et  n'est  nullement  entaché  par 
les  inculpations  dont  il  a  été  l'objet. 

17  frimaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n»  49. 

401.  —  Avis  donné  par  la  Commission 
municipale  de  Huningue,  assemblée  en 
vertu  de  l'ordre  du  représentant  Hérault, 
sur  la  pétition  de  Muller,  ci-devant  com- 
missaire civil  et  auparavant  commandant 
amovible  de  la  place  de  Huningue,  destitué 
de  ses  fonctions  par  les  représentants  Lau- 
rent et  Ferry,  déclarant  qu'il  y  a  eu  une 
intrigue  manifeste  contre  Muller,  qui  a 
été  regretté  de  tous  les  bons  citoyens,  que 
la  lettre  écrite  contre  lui  au  département, 
où  il  était  accusé  d'impérilie,  est  contraire 
à  la  vérité,  et  déclaration  analogue  du  Co- 
mité de  surveillance  révolutionnaire,  por- 
tant qu'il  verrait  avec  Joie  le  représentant 
Hérault  rendre  justice  à  un  brave  mili- 
taire dont  les  talents  et  vertus  civiques 
sont  reconnus. 

19,  20  frimaire  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F'  4742, 
n"»  40,  41. 

402.  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
.  révolutionnaire  de  Huningue  au  représen- 
tant Hérault,  lui  annonçant  l'envoi  dans 
la  maison  d'arrêt  de  Colmar  du  citoyen 
Meyer,  ci-devant  officier  municipal,  qui  est 
jugé  très  suspect,  attendu,  que  le  jour  de 
l'installation  de  la  nouvelle  Commission 
municipale,  il  s'est  permis  les  propos  les 
plus  violents  contre  les  nouveaux  mem- 
bres, en  affirmant  qu'elle  ne  subsisterait 
pas,  et  au  début  de  la  Révolution  s'est 
porté  dans  l'assemblée  primaire  à  des 
Toies  de  fait  très  condamnables  contre  le 


ciloyen  Larue,  actuellement  procureur  de 
la  Commune,  et  quelques  autres  patriotes, 
qui  ne  durent  leur  salut  qu'à  la  protection 
des  soldats  de  la  garnison,  déclarant  que 
la  déportation  de  ce  Meyer  est  d'autant  plus  1 
urgente  qu'il  y  a  lieu  de  craindre  qu'il 
n'excite  une  révolte  dans  la  ville  contre  les 
autorités  constituées. 

20  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4742,  n»  143. 

403.  —  Lettre  de  la  Commission  mili- 
taire de  Huningue  au    représentant  Hé- 
rault, déclarant  que  la  marche  de  son  en- 
quête est  constamment  entravée  par  les 
opérations  du  Comité  de  surveillance  et 
ditférentes  affaires  qui  lui  sont  renvoyées, 
que,  malgré  tous  ces  obstacles,  elle  espère 
terminer  sous  peu   son  travail,  d'autant 
plus  que  le  désir  de  partager  les  succès 
de  ses  frères  d'armes  à  l'armée  du  Bas- 
Rhin  aiguillonne  son  zèle,   se  plaignant 
de  la  négligence  ou  de  la  mauvaise  foi  du 
Tribunal  révolutionnaire  de  Colmar,  qui 
demande  journellement   quels   sont   les 
chefs  d'accusation  contre  l'ancien  maire 
de  Huningue,  quoique  la  procédure  ins-  ' 
truite  par  Rambaud,  accusateur  public  du 
Tribunal  militaire,  ait  été  transmise  à  ce- 
lui du  Tribunal  de  Colmar,  qui  semble  vou-  • 
loir  sauver  ce^  aristocrate,  faisant  passer 
l'opinion  du  Comité  de  surveillance  et  de 
la  Commission  municipale  sur  le  compte  I 
de  Muller,  et  se  proposant  d'envoyer  très  ' 
prochainement  celle  de  la  Société  popu-  ' 
laire,  priant  Hérault  de  rendre  ce  bon  ci-  • 
toyen  à  ses  fonctions  et  annonçant  l'envoi  ' 
de  notes  très  intéressantes  sur  le  député 
Ritter,  l'armement  des  paysans  du  Sund- 
gau,  qui   n'attendraient  qu'une   occasion 

favorable  pour  se  soulever. 

i 
22  frimaire  an  II. 
Original,   signé   de  Johnston,  Bonnet,    Mo- 
zeillft,  Hauser  et  Joseph  Pierre,  A.  AT.,  F'' 4742, 
n"  46. 

404.  —  Lettre   de  Larue,  procureur  de 
la  commune  de  Huningue,  au  représentant   , 
Hérault,  lui  annonçant  que  l'esprit  public  ij 
a  fait  un  grand  pas  dans  celte  ville  depuis 

8  jours,  que  la  fête  ordonnée  par  le  repré- 
sentant  a   été   célébrée   avec  autant  de 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


lti3 


pompe  et  d'apparat  que  le  permettait  la 
situation  de  la  ville  et  que  des  chœurs  des 
jeunes  gens  des  deux  sexes  ont  clianté 
des  hymnes  à  la  patrie  et  à  la  liberté, 
ajoutant  que,  tous  les  décadis,  seront  con- 
tinués les  instructions  morales  et  les 
chants  patriotiques,  mais  déclarant  que  les 
parents,  amis  et  compères  d'arislocrates, 
soutenus  par  le  citoyen  Ritter,  député  à 
la  Convention,  dont  le  beau-père  et  le 
frère  sont  dans  les  prisons,  s'agitent  en- 
core sourdement  et  osent  parler  d'une 
dénonciation  contre  les  nouvelles  auto- 
rités de  Huningue,  contre  lui  en  particu- 
lier, que  l'on  prétend  exclu  par  une  loi  de 
toutes  fonctions  publiques,  en  sa  qualité 
d'ancien  prêtre,  demandant  à  être  rensei- 
gné à  cet  égard  et  déclarant  que,  si  la  chose 
est  exacte,  il  se  retirera,  mais  autrement 
portera  avec  courage  tout  le  poids  des 
fonctions  qui  lui  sont  confiées. 

24  frimaire  nn  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4742,  n"  103. 

405.  —  Lettre  de  la  Société  populaire  de 
Huningue  au  représentant  Hérault,  don- 
nant son  avis  au  sujet  de  la  conduite  de 
Muller,  ex-commandant  amovible  do  la 
place  de  Huningue,  destitué  par  le  géné- 
ral Desprez-Crassier,  pour  avoir  tiré  sur 
l'ennemi  qui  se  proposait  de  franchir  le 
Rhin,  conformément  aux  ordres  des  repré- 
sentants Ritter  et  Ferry,  lequel  est  resté 
digne  de  l'estime  et  de  la  conftance  de  la- 
dite société,  qui  demande  qu'il  soit  rétabli 
dans  le  commandement  de  cette  place, 
où  il  est  désiré  par  tous  les  patriotes. 

25  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n"  36. 

406.  ~  Lettre  du  Comité  de  correspon- 
dance de  la  Société  populaire  et  révolu- 
tionnaire de  Huningue  à  Hérault  de  Sé- 
chelles,  représentant  du  peuple  envoyé 
dans  le  département  du  Haut-Rhin,  l'ins- 
truisant de  leur  surprise  et  de  leur  juste 
indignation  à  la  nouvelle  des  intrigues  et 
des  menées  dirigées  contre  lui,  qui  ne 
serviront  qu'à  le  rendre  plus  cher  et  plus 
précieux  aux  vrais  Sans»culottes,  procla- 
mant que  le  moment  de  son  départ  est  un 
jour  de  deuil  pour  les  patriotes,  qui  ne  s'en 


consoleront  que  par  l'espérance  de  le  voir 
incessamment  revenir  parmi  eux  pour  jouir 
de  son  ouvrage,  les  seconder  afin  de  dé- 
jouer tous  les  projets  liberlicides  de  leurs 
perfides  ennemis  et  soutenir  l'esprit  public 
que  les  malveillants,  qu'il  a  terrassés  et 
réduits  au  silence,  pourraient  encore  cher- 
cher à  égarer. 

27  frimaire  an  IT. 
Original  signo,  A.  N.,  V  4742,  n"  144. 

407.  —  Déclaration  de  la  Commission 
mililaire, formée  à  Huningue  par  le  repré- 
senlant  Hérault  et  chargée  par  lui  d'ins- 
taller et  de  faire  reconnaître  dans  l'assem- 
blée du  peuple  la  Commission  municipale 
substituée  à  l'ancienne  municipalité,  por- 
tant que,  sur  invilation  à  elle  faite,  elle 
s'est  rendue,  le  l*""  nivôse,  à  la  Maison 
Commune  pour  assister  au  compte  rendu 
fait  aux  habitants  par  ladite  Commission  des 
moyens  qu'elle  a  mis  en  œuvre  pour  éta- 
blir l'ordre  et  l'abondance, ajoutant  qu'après 
ce  compte  rendu,  présenlé  par  l'agent  na- 
tional, le  peuple  a  manifesté  une  vive  sa- 
tisfaclion  et  donné  son  approbation  una- 
nime, sans  (jue  personne  ait  soulevé  la 
moindre  réclamation. 

2  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  en  date  du  12  nivôse,  A,  N., 
F''  4742,  n»  429. 

408.  —  Lettre  de  Pechel,  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Huningue,  au  représentant  Hérault,  l'avi- 
sant des  attaques  dirigées  contre  lui  par 
ses  ennemis,  les  aristocrates  du  Haut. 
Rhin,  qui,  ne  pouvant  le  mettre  en  défaut, 
s'en  prennent  à  ceux  qu'il  a  placés,  lui 
annonçant  que  le  Comité  de  surveillance 
de  la  commune  de  Huningue  vient  de  sur- 
prendre une  exportation  considérable  de 
numéraire,  dont  une  partie,  se  composant 
de  1,855  louis,  est  en  son  pouvoir,  et  en 
attendant  que  le  Comité  puisse  Irans- 
mettrc  au  Comité  de  salut  public  le  ré- 
sultat de  ses  opérations,  l'en  informant 
sommairement,  afin  que  Hérault  puisse 
confondre  ses  monstrueux  détracteurs,  se 
louant  dans  cette  affaire  du  zèle  et  de 
l'activité  de  Magnier,  receveur  principal 
des  douanes  de  Colmar,  commissaire  pour 


164  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


la  frontière  du  Rhin,  et  de  Pusserat,  rece- 
veur principal  de  Rourg-Libre. 

5  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"  4742,  no  160. 

409.  —  Déclaration  de  Jean-Raplisle 
Pierre,  commissaire  des  guerres,  employé 
à  Huningue,  portant  que,  le  24  juillet  der- 
nier, en  revenant  de  l'hôpilal  militaire  à 
son  logis,  il  aperçut  un  individu  conduit 
par  la  garde  vers  la  porte  du  Rhin  et  suivi 
d'une  foule  menaçanle,  individu  qui  s'était 
rendu  fort  suspect  par  les  questions  faites 
aux  sentinelles  sur  les  remparts,  et  que 
les  représentants  Perry  et  Ritler,  après 
l'avoir  interrogé,  avaient  donné  l'ordre  de 
le  conduire  sur  le  territoire  de  R;\le,cequi 
occasionna  du  tumulte  dans  la  garnison, 
au  point  que  les  représentants  furent  in- 
sultés et,  en  raison  des  attroupements  me- 
naçonts,  ledit  Pierre,  par  ordre  de  Ritter, 
de  concert  avec  Rracquemont,  adjudant 
de  la  place,  parvint  non  sans  peine  à  le 
conduire  à  sa  destination,  avec  déclara- 
tion analogue  de  Rracquemont,  adjudant 

de  la  place. 

16  nivôse  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4742, 
noM37-138. 

410.  —  Lettre  de  la  Société  républicaine 
épurée  de  Huningue  au  représentant  Hé- 
rault, annonçant  la  perle  sensible  que  fait 
la  Société,  par  suite  du  départ  pour  Paris 
de  deux  infatigables  défenseurs  de  la  Ré- 
publique, Hauser  et  Rlessmann,  agents  du 
pouvoir  exécutif,  qui  sont  rappelés,  et  in- 
vitant Hérault  à  ne  pas  oublier  que  la 
frontière  du  Rhin  a  besoin  d'être  surveillée 
et  à  faire  en  sorte  que  ces  deux  braves 
Sans-culottes  puissent  leur  être  rendus, 
parce  qu'ils  jouissent  d'une  estime  bien 
méritée  par  la  fermeté  et  la  sagesse  de 
leurs  démarches,  constatant  le  silence  des 
Ritter  et  O*  et  aussi  celui  du  Tribunal  de 
Colmar,  et  exprimant  le  vœu  que  Hérault 
mène  son  cher  confrère,  le  soi-disant  Mon- 
tagnard, aussi  lestement  que  les  Autri- 
chiens le  sont  par  les  armées  du  Rhin. 

Sans  date  (18  nivôse  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4742,  n»  431. 

411.  —  Lettre  de  la  Commission  muni- 
cipale de  Huningue  au  représentant  Hé- 


rault, accompagnant  l'envoi  du  procès- 
verbal  de  l'assemblée  populaire,  tenue  le 
11  nivôse,  au  bas  duquel  se  trouvent  en- 
viron 160  signatures,  ce  qui  semble  peu, 
mais  70  citoyens  des  plus  patriotes  sont 
employés  aux  armées  où  hors  de  la  ville, 
constatant  en  somme  qu'il  n'y  a  que  9  ou 
10  mécor)tents  et  10  ou  12  kkhes  sur  les 
2o0  citoyens  de  la  commune,  que  cette 
marque  de  la  satisfaction  générale  servira 
à  déjouer  los  petites  intrigues  de  Ritter,  Reu- 
bell  et  Pllieger,  signalant  les  machinations 
du  vieux  général  Orllieb,  qui  commande 
à  Huningue  et  qui  fait  cause  commune 
avec  les  9  ou  10  mécontents  qu'il  appelle 
tous  les  bourgeois  de  la  ville,  lequel  doit, 
suivant  la  promesse  du  général  Schérer, 
être  déplacé,  exprimant  le  regret  du  dé- 
part des  militaires  qui  faisaient  partie  du 
Comité  de  surveillance,  et  demandant  l'en- 
voi de  Paris  de  3  ou  4  patriotes,  tels  que 
Hauser  et  Rlessmann,  Mayençais,  ci-de- 
vant agents  du  Conseil  exécutif,  dont  la 
sagesse  et  la  vigueur  ont  gagné  le  cœur 
des  habitants,  et  qui  aideront  à  soutenir  le 
patriotisme,  l'un  de  ces  patriotes  dans  la 
municipalité,  et  Iqs  autres  dans  le  Co- 
mité de  surveillance. 

18  nivôse  an  II. 
Original  signé,,  A.  N.,  F^  4742,  n»  430. 

412.  —  Lettre  de  la  Commission  mili- 
taire de  Huningue  au  représentant  Hérault, 
annonçant  que  son  enquête  sur  l'incendie 
de  l'arsenal  est  terminée  et  qu'il  adresse  au 
Tribunal  révolutionnaire  les  pièces  rela- 
tives à  cette  affaire,  avec  un  petit  mémoire 
qui  pourra  éclairer  l'opinion  des  membres 
du  Tribunal,  déclarant  qu'elle  attribue  cet 
incendie  à  la  malveillance  et  aux  projets 
liberticides  des  ennemis,  que  les  soupçons 
les  plus  fondés  se  sont  portés  sur  le  ci- 
toyen Hequeley,  artificier  de  l'arsenal  au 
moment  de  l'incendie,  dont  l'émigration 
hors  du  territoire  de  la  République  cons* 
titue  une  preuve  certaine,  manifestant  la 
satisfaclion  que  les  membres  de  la  Com- 
mission éprouvent  en  apprenant  la  rentrée 
de  Hérault  au  sein  de  la  Convention, qui  dé- 
truit les  calomnies  répandues  par  des  intri- 
gants sur  sa  conduite  pendant  son  séjour 
dans  le  Haut-Rhin,  ce  qui  doit  le  dédomma- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


16t 


gep  des  tracasseries  de  ses  ennemis,  faisant 
observer  que,  malgré  les  changements  sa- 
lutaires réalisés  à  Huningue,  l'esprit  des 
habitants  est  peu  révolutionnaire,  annon- 
çant qu'ils  rejoignent  l'armée  et  recom- 
mandant à  la  sollicitude  du  représentant, 
pour  un  emploi  civil,  Malardot,  caporal  au 
2*  bataillon  de  la  Côte  d'or,  secrétaire  de 
la  Commission,  qui,  en  raison  de  la  fai- 
blesse de  son  tempérament,  ne  peut  sup- 
porter les  fatigues  du  bivouac. 

22  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Joseph  Pierre,  de  Bonnet 
et  Johnston,  lieutenants  au  3«  bataillon  du  Bec- 
d'Ambès,  et  Mozeille,  officier  au  !»■■  bataillon 
du  Puy-de-Dôme,  A.  N.,  F'  4742,  n"  139. 

Insertion  au  Bulletin,  le  8  nivôse,  l'an  II. 
Signé  :  Gabriel  Bouquier,  secrétaire. 

413.  —  Mémoire  de  François  Hell,  ex- 
grand bailli  de  Landser,  intitulé  Remarques 
particulières  sur  Huningue  et  Blanchard, 
dans  lequel  se  trouvent  énumérés  nombre 

j  de  griefs  contre  le  citoyen  Rlanchard,  no- 
taire à  Huningue,  et  sa  famille,  qui  a  su 
capter  les  commissaires  de  la  Convention, 
notamment  Rilter,  a  autorisé  la  libre  com- 
munication des  habitants  du  Haut-Rhin 
avec  la  Suisse  et  les  émigrés  qui  s'y  trou- 
vent, favorisé  ainsi  la  contrebande  et  l'ex- 
portation du  numéraire,  négligé  les  ap- 
provisionnements du  siège,  souffert  la  di- 
lapidation des  vivres,  a  fait  enlever  le 
commandement  de  la  place  de  Huningue 
au  brave  et  vigoureux  montagnard  Muller 
et  fait  abhorrer  la  Révolution  dans  le 
département  du  Mont-Terrible  par  sa  gros- 
sièreté, qui  allait  même  jusqu'aux  coups 
de  poing. 

(Sans  date.) 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n»  135. 

414.  —  Mémoire  de  Nicolas-Rernard  Du- 
puy,  orfèvre  à  Huningue,  obligé  de  quitter 
cette  ville  pour  s'établir  à  Belfort,  présenté 
aux  administrateurs  du  district  d'Altkirch, 
contre  la  municipalité  de  Huningue,  qui  lui 
a  refusé  un  certificat  de  civisme,  et  qu'il 
accuse  d'incivisme  et  d'aristocratie,  met- 
tant en  regard  de  sa  conduite  celle  du 
maire  Ritter  et  du  notaire  Blanchard,  qui 
ont  favorisé  les  émigrés,  tandis  que  lui  et 
quelques  patriotes  ont  empêché  la  trahi- 


son et  la  remise  de  la  ville  aux  princes 
qui  voulaient  en  faire  le  noyau  de  la  con- 
tre-révolution. * 
(Sans  date.) 
Copie  conforme,  signée  de  Blessmann,  agent 
du  Conseil  exécutif  provisoire,  A.  iV.,  F''  4742, 
n»  136. 

Lettres    envoyées    de    diverses    villes 
d'A  Isace. 

413.  —  Lettre  de  la  Société  populaire 
des  Sans-culottes  de  Massevaux  au  repré- 
sentant Hérault,  déclarant  que  la  venue 
du  citoyen  Mairaut,  commissaire  civil  à 
l'armée  révolutionnaire,  a  eu  les  plus  heu- 
reux résultats,  que  les  Sans-culottes  se 
sont  mis  debout,  la  Société  populaire  a  été 
réorganisée  et  le  fanatisme  à  jamais  ter- 
rassé, grâce  aux  peines  que  s'est  donné  le 
citoyen  Mairaut  et  à  l'influence  d'Hérault, 
républicain  infatigable. 

15  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Chevroton,  président,  La- 
barbe,  secrétaire,  A.  N.,  F'' 4742,  n''33. 

416. —  Lettre  de  Rothez,  maire  de  Land- 
ser, et  de  Muller,  officier  en  retraite,  au 
représentant  Hérault,  annonçant  la  célé- 
bration de  la  fête  de  la  Raison  à  Landser, 
au  cours  de  laquelle  un  arbre  de  la  Liberté 
a  été  planté,  puis  les  enfants  de  la  ci- 
toyenne Hell,  montés  sur  l'autel  de  la  pa- 
trie, ont  récité  l'acte  constitutionnel  et  la 
Déclaration  des  Droits  de  l'Homme,  ensuite 
le  maire,  en  allemand,  et  le  citoyen  Muller, 
en  français,  ont  fait  des  discours,  le  ci- 
toyen Maurissot,  adjoint  aux  adjudants 
généraux,  leur  a  succédé  et  a  exprimé  son 
amour  pour  la  Patrie,  pour  la  Liberté  et 
l'Egalité,  ensuite  l'on  a  dansé  la  carma- 
gnole autour  de  l'autel  de  la  patrie,  sur 
lequel  les  citoyennes  Hell  et  Muller  ont 
chanté  des  hymnes  patriotiques,  dont  les 
refrains  étaient  répétés  par  les  nombreux 
spectateurs,  un  repas  civique,  frugal,  mais 
bon,  a  terminé  la  fête,  avec  des  toasts  à  la 
Nation,  à  la  Convention,  à  la  République, 
aux  Sans-culottes  et  à  l'ami  Hérault. 

21  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n»  38. 

417.  —  Lettre  de  la  Commission  de  Gueb- 
willer  au  représentant  Hérault,  annonçant 


160 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


rarresla'.ioii  de  Dernois,  Rcmy  et  Saullier 
(compromis  dans  ra(Tairedc<iundolslieim), 
dom'aiidant  s'il  fiiut  les  inlerroger  immé- 
dialoment,  ce  qui  interromprait  l'infor- 
malion  commencée  révolulionnairemenl, 
njoutaiit  qu'elle  a  aussi  lancé  un  mandat 
d'arrêt  contre  un  individu  appelé  Le  Cou- 
reur de  Dernois,  qui  était  le  boule-feu 
dans  la  malheureuse  alîaire  de  Gundols- 
iieim,  avec  notice  sur  l'esprit  pul)lic  à 
Blolzlieim,  Landser,  Ensisheim,  Saint- 
Amariu  et  Guebwiller. 

22  frimaire  an  IL 
Original,  signé  «le  Driechy.  Darlielel  ot  G.-elI, 
et  copie  (2  pièces),  A.  N.,  F''4742,  n"'42,  44. 

418.  —  Lettre  de  Muller,  ofticier  en  re- 
traite à  Landser,  au  représentant  Hérault, 
déclarant  que  la  ré^îénération  s'opère  in- 
sensiblement et  qu'il  reste  un  dernier  coup 
à  porter,  la  suppression  du  numéraire  qui 
tuera  l'agiotage  et  empêchera  le  transport 
des  grains  à  l'étranger  ainsi  que  les  acca- 
[i.iremcnts,  par  ce  moyen,  Héiault,  nouvel 
Hercule,  aura  balayé  les  élables  d'Augias. 

21  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  FM742,  n°  39. 

419.  —  Rapport  des  commissaires  char- 
gés par  le  représentant  Hérault  de  recher- 
cher les  causes  et  les  auteurs  des  mouvc- 
menls  séditieux  qui  ont  eu  lieu,  au  com- 
mencement de  septembre  1793,  dans  la 
commune  de  Gundolsheim,  lesfjuels,  après 
une  enquête  très  approfondie  faite  sur 
place,  déclarent  qu'il  s'est  formé  un  ras- 
semblement nombreux  d'Iiabilanls  d'En- 
sisheim  et  d'autres  communes,  de  volon- 
taires d'un  bataillon   de  l'Ain,   avec,    des 


heureuse  affaire  a  été  de  rehausser  le  cou- 
l'age  des  ennemis  de  la  Révolution,  qui  ont 
osé  faiie  entendre  le  cri  de  Vive  le  Roi,  le 
cornle  (VA  fiais,  la  nadoii  au  diable,  cnlr'au- 
tres  propos  contre-révolutionnaires,  d'a- 
néantir pendant  longtemps  la  circulation 
des  grains  et  les  a[iprovisionnements  des 
marchés,  de  discréditer  les  assignais  et  de 
multiplier  les  obstacles  déjà  si  nombreux 
que  la  Révolution  rencontre  dans  le  dé- 
partenienl  du  Haut-Rhin,  qu'enfin  riul'or- 
mation  faite  dans  cette  affaire  par  un  com- 
missaire du  Département  a  besoin  d'être 
soumise  à  un  examen  particulier,  pour 
juger  de  son  impartialité. 

28  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Gscll,  liriecliy,  Darbelcl, 
A.  iV..  FM742,  n"  50. 

420.  —  Lettre  du  citoyen  Uhlman,  curé 
à  Saint-Léger,  district  de  Belfort,  au  re- 
présentant Hérault,  déclarant  que  le  céli- 
bat des  prêtres  forme  la  chaîne  par  la- 
quelle l'évêque  de  Rome  tient  les  pi'ôlrcs 
et  qu'il  persistera  tant  que  l'on  n'aura  pas 
pris  des  mesures  radicales,  en  raison  du 
préjugé  attaché  au  tnariage  des  prêtres, 
qui  fait  que  les  paroissiens  préféreront 
aller  aux  offices  d'un  cagol  qui,  <<  pourvu 
depuis  longtemps  d'une  salope  concubine, 
ne  voudra  pas  épouser  une  femme  légi- 
time »,  et  demandant  que  le  représenlant 
use  de  ses  pouvoirs  pour  déciderque,  dans 
un  délai  fixé,  tous  les  curés  devront  se 
conformer  à  la  loi  de  l'Egalité  on  abdiquer 
des  fonctions  auxquelles  l'obligation  du 
mariage  sera  désormais  attachée,  premicp 
acheminement  à  la  réforme,  mais  non  à 
l'abolition  de  la  religion,  qui  est  iiéccs- 


gendarmes  et  des  canons,  qui  s'est  porté  •    ^^'^^^  V^ut  entretenir  et  consoler  le  pauvre 

contre  les  citoyens  de  Guebwiller  au  bruit 

du  tocsin  et  de  la  générale,  sous  les  ordres 

<le   Saullier,    officier   municipal    d'Lnsis- 

heim,  dans  le  dessein  de   massacrer   les 

citoyens   de    Guebwiller,    ce    mouvement 

étant- dirigé   contre   le   maire  et  la  mu- 

nicipalilé,  à  cause   de   leur  patriotisme , 

ceux-ci  s'étaient  d'ailleurs  attiré  la  haine 

des  autres  communes  par  le  soin   qu'ils 

prenaient  de  faire  recevoir  les  assignats 

dans  les  foires  et  marchés  et  respecter  la 

loi  du  maximum,  que  l'efîet  de  cette  mal- 


peuple des  campagnes,  lequel  a  be?oin 
de  l'espérance  d'un  avenir  plus  heureux 
pour  le  soutenir  dans  ses  maux  et  le 
dédommager  de  ses  privations,  nécessité 
dont  Hérault  lui-même  doit  être  pénétré, 
ainsi  que  de  tous  les  sentiments  qui  lui 
ont  mérité  la  distinction  honorable  d'être 
envoyé  dans  un  département  qui  avait 
besoin  d'un  homme  doué  de  ses  talents  et 
de  ses  qualités. 

28  frimiire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4742,  u"  105. 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


167 


421.  —  Lettre  du  citoyen  P.  Dolfuss,de 
Colmar,  au  représentant  Hérault,  lui  rap- 
pelant Tolfre  faite  par  son  fils  Dollfuss- 
Goulard  d'être  l'agent  secret  de  la  Répu- 
blique à  Francfort,  où  par  ses  relations  il 
pourra  être  li'ès  utile,  son  beau-père  étant 

j  le  banquier  des  despotes  de  Prusse  et 
d'Autriche,  il  pourra  entretenir  une  cor- 
respondance secrète  avec  l'ambassadeur 
de  la  République  en  Suisse  et  transmettre 
en  toute  sécurité  d'importants  renseigne- 
ments, son  agence  ne  pouvant  être  sus- 
pectée grâce  à  la  maison  que  lui-même 
possède  à  Francfort,  et  priant,  si  son  oITre 
est  agréée,  qu'on  veuille  bien  lui  envoyer 
un  passeport  à  Guebwiller,  afin  de  ne  pas 
être  inquiété  pour  cause  d'émigration. 

29  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,F''  4742,  n°  51. 

422.  —  Lettre  de  Georges  Dolfuss,  pré- 
sident du  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Lutterbach,  au  citoyen  Hé- 
rault, représentant  du  plus  grand  des 
peuples,  annonçant  l'envoi  des  deux  ta- 
bleaux de  l'île  Saint-Pierre,  que  sa  femme 
a  eu  beaucoup  de  peine  à  s'approprier, 
attendu  qu'ils  étaient  déjà  vendus,  leur 
prix  est  de  584  francs,  argent  de  Rerne, 
plus  512  d'entrée  dans  la  grande  Répu- 
blique. 

10  pluviôse  an  II, 
Original  signé,  A.  N.,  F'' 4742,  n»  155. 

423.  —  Lettre  de  Georges  Dolfuss,  com- 
missaire du  Ilaut-Rbin,  au  ciloyen  Hérault, 
représentant  du  plus  grand  des  peuples, 
déclarant  qu'il  se  trouve  à  Besançon  pour 
accélérer  l'exéculion  de  l'arrêté  de  la  Com- 
mission des  Subsistances,  du  19  nivôse, 
demandant  si  les  deux  tableaux  de  l'île 
Saint-Pierre  lui  sont  parvenus,  ajoutant 
qu'étant  enlré  ces  jours  passés  au  Temple 
do  la  Raison,  il  fut  tellement  saisi  d'hor- 
reur en  voyant  confesser,  qu'il  composa 
séance  tenante  une  chanson  pour  coopé- 
rer à  l'anéantissement  de  ce  fanatisme  qui, 
de  tout  temps,  fut  le  fléau  du  genre  hu- 
main, et  lui  en  adressant  quelques  exem- 
plaires. 

15  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4742,  no  159. 


Armée  du  Haut-Rhin. 


424.  —  Notes  remises  au  général  de 
l'armée  du  Haut-Rhin  par  le  premier  se- 
crétaire de  l'ambassadeur  de  la  Répu- 
blique en  Suisse,  concernant  notamment: 
1°  la  nécessité  d'instruire  le  représentant 
Hérault  des  manœuvres  des  Anglais  en 
Suisse  contre  les  Français  et  de  changer 
les  deux  administrateurs  du  département 
du  Mont-Terrible,  Belot  et  Desplan,  quoi- 
que très  bons  et  chauds  patriotes,  mais 
sujets  à  s'enivrer,  contre  d'autres  qui  au- 
ront plus  de  sagesse  et  de  sang-froid  dans 
la  discussion  des  afïaircs  journalières; 
2"  l'expulsion  des  émigrés  de  la  partie  du 
canton  de  Soleure  enclavée  dans  la  Répu- 
blique française,  de  façon  à  ce  que  «le  bon 
voisinage  ne  soit  plus  troublé  par  cette 
canaille». 

15  novembre  1793. 
Minute,  A.  N.,  F^  4742,  n»  300. 

425.  —  Déclaration  du  médecin  mili- 
taire Lavie,  portant  que  les  médecins  et 
chirurgiens  de  l'armée  encombrent  les 
hôpitaux  d'hommes  valides,  qu'il  en  avait 
prévenu  le  représentant  Hérault,  lors  de 
son  passage  à  Belfort,  que  depuis  gu'il 
voit  les  malades  à  l'hôpital  à  la  place  du 
médecin  Feltin,  nommé  commissaire  civil, 
il  se  rend  matin  et  soir  au  passage  des 
convois,  et  qu'un  examen  sévère  lui  a  fait 
refluer  vers  l'armée  plus  de  200  hommes 
en  3  jours,  estimant  qu'une  semblable  me- 
sure, appliquée  depuis  3  mois,  aurait  con- 
servé à  l'armée  plus  de  25,000  hommes. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n»  295. 

Lettres  concernant  la  Suisse. 

426.  —  Lettre  écrite  par  le  général 
Pfifler,  de  Lucerne,  oîi  il  annonce  avoir 
appris  avec  un  plaisir  infini  l'entrevue  de 
M.  Hérault  et  de  M.  Barthélémy,  estimant 
que  dès  le  principe  l'on  avait  bien  jugé  les 
faux  bruits  qu'on  faisait  courir  d'une  pré- 
tendue invasion  du  pays  de  Neufchâtel  et 
mis  en  garde  contre  les  intrigues  de  brouil- 
lons, et  déclare  avoir  gardé  le  meilleur 
souvenir  des  moments  agréables  qu'il  a 
passés  en  compagnie  de  M.  Hérault  pen- 


168 


CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


dant  son  séjour  à  Lucerne,  et  se  louer 
beaucoup  de  ses  connaissances  el  de  son 

amabilité. 

10  novembre  1793. 
l-xtrait  non  signé,  A.  N  ,F'  4742,  n»  .Tl. 

427.  —  Lettre  de  Haupt,  agent  secret  en 
Suisse,  au  minisire  des  Affaires  étran- 
gères :  1°  l'informant  que  les  Suisses  ont 
déclaré  neutres  des  pays  qui  relevaient  de 
l'évèiiue  de  Râle,  tels  que  l'abbaye  de 
Rellelay,  la  vallée  de  Moutier,  firandval 
el  le  bailliage  de  Rienne,  déclarant  que  l'on 
pourrait  occuper  ces  pays  sans  rompre  la 
neutralité,  attendu  que  la  République 
française,  en  conquérant  les  Etats  de 
l'évêque  de  Râle,  a  aussi  acquis  les 
droits  de  souveraineté  que  cet  évêque 
exerçait  autrefois,  percevoir  les  revenus 
et  occuper  les  gorges  du  Mont-Terrible, 
sans  que  ces  régions  soient  détachées  de 
la  Ligue  suisse;  2»  assurant  que  la  neu- 
tralité des  Suisses  n'est  que  fiction  et  n'a 
pour  base  que  leur  égoïsrae  et  leur  peu 
de  moyens  de  faire  la  guerre,  qu'ils  favo- 
risent les  émigrés,  les  puissances  étran- 
gères, les  aristocrates  y  sont  nombreux, 
les  Sans-culottes  opprimés,  que  le  peu 
d'influence  du  ministre  français  a  été 
détruite  par  celle  du  minisire  autrichien, 
qui  y  entretient  d'habiles  agents. 

14,  16  brumaire  an  IL 
Extrait  non  signé,  A.  A'.,  F^  4742,  n»  396. 

428.  —  Lettre  du  Sans-culotle  Haupt, 
agent  secret  en  Suisse,  au  ministre  des 
Affaires  étrangères,  rendant  compte  de 
son  voyage  à  Huningue  et  à  Râle  et  des 
observations  qu'il  a  été  à  même  de  faire 
sur  les  Suisses  et  leur  caractère,  indiquant 
les  moyens  à  mettre  en  œuvre  pour  les 
gagner  à  la  cause  française,  en  premier 
lieu  [de  l'argent,  car,  comme  dit  le  pro- 
verbe, point  d'argent,  point  de  Suisse,  les 
habitants  des  cantons  catholiques^  fana- 
tisés par  leurs  prêtres,  seraient  très  faciles 
à  gagner,  si  on  payait  mieux  que  les  Au- 
trichiens leurs  chefs  et  magistrats,  ceux 
des  cantons  protestants,  plus  éclairés, 
sont  dans  le  même  cas.  En  second  lieu, 
il  faut  un  ambassadeur  qui  tienne  un 
langage  énergique  et  déclare  que  la  neu- 


tralité suisse  ne  doit  pas  êlre  un  vain 
mot  et  que  les  Suisses  ne  peuvent  êlre  nos 
amis,  s'ils  souffrent  que  les  émigrés, 
traîtres  à  leur  pairie,  restent  paisiblement 
chez  eux,el  que  les  agioteurs  et  accapa- 
reurs exercent  impunément  sous  leurs 
yeux  leur  infâme  trafic  ;  troisièmement  il 
faut  des  agents  habiles  dans  la  Suisse 
même,  pour  instruire  le  peuple,  égaré  par 
ses  magistrats  et  ses  prêtres,  agents  qui 
cherchent  à  répandre  des  écrits  révolu- 
tionnaires, qui  prêchent  la  liberté  et  qui 
soient  inviolablement  attachés  aux  prin- 
cipes de  la  sainte  Révolution  ;  en  usant  de 
ces  trois  moyens,  la  Suisse  non  seulement 
gardera  la  neutralité,  mais  encore  cher- 
chera à  favoriser  la  France,  attendu  que 
jusqu'ici  elle  a  agi  avec  elle  poliliqucment 
et  avec  ses  ennemis  amicalement,  annon- 
çant enfin  qu'il  a  découvert  à  Râle  que 
l'on  faisait  passer  du  numéraire  et  que 
l'on  cherche  à  éluder  la  loi  qui  prohibe 
l'exportation,  que  si  on  lui  fait  passer  des 
fonds  «  pour  graisser  les  paltes  »,  il  fera 
part  de  nouvelles  très  importantes. 

21  brumaire  an  H. 
Copie  signée,  A,  iV.,  F^  4742,  n°  301. 

429.  —  Lettre  du  Sans-culotte  Haupt, 
agent  secret  en  Suisse,  au  représentant 
Hérault,  accompagnant  l'envoi  de  la  lettre 
à  l'adresse  du  ministre,  où  il  propose  des 
moyens  efficaces  pour  gagner  les  Suisses, 
le  priant  d'écrire  à  ce  sujet  au  Comité  de 
salut  public,  et  en  outre  de  former  le  plus 
tôt  possible  l'armée  révolutionnaire  pour 
le  déparlement  du  Haut-Rhin,  parce  que 
la  taxe  marche  très  mal  et  qu'elle  ne  mar- 
chera jamais  sans  la  sainte  guillotine. 

23  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n»  302. 

430.  —  Lettre  écrite  de  Radenpar  M.  Rar- 
thélémy  au  représentant  Hérault,  lui  adres- 
sant les  dilîérentes  déclarations  faites  par 
le  Corps  helvétique  et  les  lettres  qu'il  a 
écrites  relativement  à  sa  neutralité,  dont  ce 
Corps  ne  se  départira  pas,  ce  système  lui 
convenant  autant  qu'à  la  France,  joignant 
à  cet  envoi  la  copie  d'une  lettre  du  dépar- 
tement du  Mont-Terrible,  désirée  par  Hé- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS  109 


rault,  avec  tous  ses  vœux  pour  le  succès 
de  son  voyage. 

30  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"  4742,  n"  382. 

431.  —  Lettre  du  citoyen  Gruyère,  agent 
du  canton  de  Berne,  logé  au  Sauvage  de 
Bàle,  au  représentant  Hérault,  déclarant 
que  par  suite  du  manque  de  chevaux,  il 
n'a  pu  s'occuper  encore  des  objets  indi- 
qués au  mémoire  remis  par  le  citoyen 
Besson,  président  des  Comités  d'aliénation 
et  des  domaines,  que  le  Comité  de  salut 
public  doit  maintenant  être  convaincu  que 
l'almanacb  du  MessffQcr  boiteux,  qui  avait 
excité  son  juste  mécontentement,  n'a  été 
imprimé  ni  à  Berne,  ni  dans  le  canton,  et 
que  c'est  une  supposition  malveillante,  se 
plaignant  des  entraves  mises  au  libre  pas- 
sage des  sels  destinés  à  la  Suisse  par  le 
déparlement  du  Haut-Rhin,  qui  relient  à 
Colmar  521  tonneaux  appartenant  au  can- 
ton de  Lucerne,  et  3,000  destinés  à  Zurich  et 
Berne,  retenus  à  Saint-Maurice  et  Remi- 
remont,  et  attendu  l'urgent  besoin  qu'ont 
ces  cantons  de  celte  denrée,  ainsi  que  la 
légitimité  de  l'acquisition  fondée  sur  des 
traités  sanctionnés  par  la  Nation,  deman- 
dant un  sauf  conduit  pour  le  passage  de 
ces  sels. 

30  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4742,  n°  81. 

432.  —  Proposition  d'échange  à  sou- 
mettre au  représentant  Hérault,  faite  par 
un  Suisse,  qui  offre  de  conduire  à  Hunin- 
gue  et  de  livrer  dans  les  magasins  de  la 
République  200  sacs  d'avoine,  payables  en 
assignats  au  maximum,  à  condition  de  pou- 
voir exporter  par  Bourg-Libre  100  me- 
sures de  vin,  du  cru  du  département  du 
Haut-Rhin,  ladite  opération  à  faire  en 
secret,  à  litre  d'essai,  l'avoine  et  les  au- 
tres denrées  ne  pouvant  sortir  de  Suisse 
qu'en  contrebande. 

3  frimaire  an  II. 
Minute,  A.  N.,  F'  4742,  n»  298  bis. 

433.  —  Lettre  adressée  de  Bàle  par  le 
citoyen  Rivais  au  représentant  Hérault, 
l'informant  avoir  écrit  au  citoyen  Barère 
pour  lui  faire  part  de  la  proposition  de 
M.  Iselin,  qui,  sous  la  garantie  des  prin- 


cipaux banquiers  de  Bàle,  offre  d'aller 
chercher  des  grains  dans  l'Amérique  sep- 
tentrionale et  le  priant  d'apporter  son 
concours  pour  une  prompte  réponse,  se 
plaignant  du  manque  d'action  du  gouver- 
nement de  la  République  qui  depuis  6  mois 
lui  laisse  sur  les  bras  1 ,235  lames  de  sabre, 
dont  il  ne  peut  obtenir  le  payement. 

7  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n»  209. 

434.  —  Note  du  citoyen  Bâcher,  décla- 
rant que  d'après  ce  qui  lui  avait  été  dit  à 
Bàle  par  le  citoyen  Zurcher,  envoyé  par 
le  représentant  Hérault  el  le  déparlement 
du  Haut-Rhin,  il  y  aurait  lieu  de  procéder 
à  un  essai  d'échange  patriotique  de  vin 
français  contre  de  l'avoine  suisse,  dans  la 
proportion  de  cent  sacs  par  semaine,  le 
tout  au  maximum,  et  comme  il  sera  pos- 
sible d'obtenir  du  petit  vin  de  Bourgogne 
ou  du  vin  de  Franche-Comté,  au  maxi7nu7n, 
on  pourra  également  l'échanger  contre  du 
drap,  de  la  toile  pour  chemises  de  soldats, 
et  procéder  de  même  pour  le  riz,  pour 
le  cuir,  pour  la  poudre  et  le  salpêtre, 
faisant  connaître  qu'il  y  a  une  grande  cave 
à  Bourg- Libre,  appartenant  au  citoyen 
Schultz,  payeur  de  l'armée,  où  l'on  pourra 
emmagasiner  cent  mesures  de  vin,  qu'on 
renouvellera  au  fur  et  à  mesure  de  l'arrivée 
de  l'avoine  suisse,  que  pareille  cave  sera 
établie  à  Arlesheim,  ajoutant  qu'il  se 
trouvera  au  quartier  général  lundi  ou 
mardi,  et  de  là  à  Colmar,  où  il  entrera 
dans  des  détails  qu'il  ne  peut  bien  expli- 
quer que  de  vive  voix. 

1 5  frimaire  an  II. 
Original   signé,    A.    N.,  F^  4742,    n»  323. 

435.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
directoire  du  district  de  Delémont  au  re- 
présentant Hérault  de  Séchelles,  l'infor- 
mant que,  suivant  la  rumeur  publique,  les 
commissaires  Belot  etDesplan,  l'un  nommé 
par  le  déparlement  du  Mont-Terrible,  l'au- 
tre par  le  district  de  Delémont,  auraient 
excédé  leurs  pouvoirs  et  failli  compromettre 
la  bonne  harmonie  entre  la  République  et 
les  cantons  helvétiques,  comme  l'un  est  en 
état  d'arrestation,  inculpé  de  malversa- 
lions,  et  que  l'autre  siège  encore  parmi  eux, 


170 


CHAPITHE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ils  ont  iiil^r^t  à  connaîlro  h  fond  leurs  opé- 
rations qui  sont  cnvoloppées  d'un  voile 
l^néltroiix,  de  plus,  comme  ils  s'étaient  [ler- 
mis  d'entamiM'  des  nrj^'ociations  avec  des 
maîrisirals  suisses,  priant  le  représentant 
Hérault  de  leur  dire  s'il  a  désapprouvé 
leurs  procédés  et  s'il  les  croit  coupables, 
adn,  grâce  à  son  témoi<j;nage,  de  démas- 
quer de  faux  patriotes  ou  de  faire  dispa- 
raître les  nuages  élevés  sur  la  pureté  de 
leurs  intentions  et  de  rendre  leur  con- 
liancc  à  un  de  leurs  collègues,  s'il  est  in- 
nocent. 

22  frimaire  an  II. 
Oii-inal  signé,  A.  N  ,  F"  4742,  n°  GO. 

436.  —  Lettre  du  citoyen  Quintard,  ins- 
pecteur général  provisoire  des  salines  de 
la  Meurthe,  au  représentant  Hérault,  en 
réponse  à  ses  lettres  des  20  et  21  frimaire, 
à  lui  renvoyées  par  le  directeur  de  la  sa- 
line de  Dieuze,  au  sujet  des  fournitures 
de  sel  à  livrer  aux  cantons  suisses,  annon- 
çant l'envoi  d'une  lettre  qui  montrera  tous 
les  efforts  que  l'administration  des  salines 
n'a  cessé  de  faire  pour  assurer  l'expédi- 
tion des  sels  nécessaires  à  la  Suisse. 

20  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F' 4742,  n"  112. 

437.  —  Lettre  du  Sans-culotte  Aubépine 
Sclilister,  directeur  de  la  Régie  nationale 
d'enregistrement  à  Porrentruy,  à  son  ami 
Hérault,  représentant  du  peuple,  décla- 
rant avoir  appris  avec  surprise  du  repré- 
sentant Rernard,  auprès  de  qui  la  Société 
populaire  l'avait  envoyé  en  députalion, 
qu'il  était  subitement  retourné  à  Paris,  y 
applaudissant  parce  qu'Hérault  sera  à  por- 
tée de  répondre  à  Robespierre  aux  Jaco- 
bins, et  faire  rapporter  l'arrêté  par  eux 
pris  contre  les  ci-devant  privilégiés,  l'avi- 
sant qu'il  vient  d'adresser  au  Comité  de 
salut  public  une  plainte  contre  les  voleurs 
qui  affectent  un  patriotisme  outré  dans  le 
département,  la  recommandant  à  sa  solli- 
citude, lui  rappelant  que  sa  régie  est  en- 
core bien  aristocrate  et  qu'il  serait  pru- 
dent de  faire  remplacer  les  membres  pour- 
ris par  de  bons  Sans-culottes,  pour  sti- 
muler toute  cette  horde  de  maitôtiers  de 
l'ancien  régime,  le  priant  de  faire  opérer 


ce  miracio  par  le  Comité  de  salut  public 
pendant  (|u'il  y  est  encore,  et  d'intervenir 
en  vue  de  son  prompt  rappel,  attendu  qu'il 
se  (lé|)Iaît  souverainement  dans  ce  pays, 
où  sa  femme  ne  veut  pas  venir  habiter  et 
où  la  dépense  est  excessive,  en  faisant  va- 
loir son  zèle  à  propager  les  principes 
républicains,  mais  qui  est  paralysé  par  la 
trop  grande  influence  des  aristocrates  et 
fanatiques  du  pays. 

G  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n"  121. 

438.  —  Lettre  de  Haupt,  fils,  agent  se- 
cret, au  représentant  Hérault,  annonçant 
que  le  Conseil  exécutif  ayant  rappelé  tous 
ses  agents,  il  se  trouve  à  Paris,  depuis  la 
veille,  rue  des  Moulins,  maison  des  Pa- 
triotes hollandais,  et  lui  demandant  un 
rendez-vous  pour  l'entretenir  d'objets  im- 
portants. 

12  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  V  4742,  n»  127. 

439. —  Lettre  de  Fr.  Meyer-Schauensée, 
membre  du  Grand  Conseil,  écrite  de  Lu- 
cerne  au  représentant  Hérault,  le  remer- 
ciant de  sa  lettre  ,du  20  frimaire,  reçue 
par  l'entreniise  de  l'ambassade,  et  des 
bontés  qu'il  a  eues  pour  son  frère,  qui  l'ont 
profondément  touché  et  redoublent  les  sen- 
timents d'amitié  qu'il  professe  à  son  égard, 
déclarant  que  les  Suisses  aiment  et  esti- 
ment trop  le  citoyen  Barthélémy  pour  ne 
pas  se  réjouir  de  l'accueil  que  lui  fit  le 
représentant,  lors  de  son  passage  à  Hâle, 
preuve  éclatante  de  sa  confiance  dans  leur 
loyauté,  qu'ils  portent  les  principes  de  la  i 
liberté  dans  leurs  cœurs,  qu'ils  se  feront 
toujours  gloire  de  les  professer  publique- 
ment et  d'estimer  un  peuple  qui  les  défend 
avec  tant  de  bravoure  et  se  distingue  par 
tant  de  vertus  lépublicaines,  terminant  en 
félicitant  Hérault  du  beau  rôle  qu'il  a  joué 
et  du  bien  qu'il  a  fait  à  sa  patrie. 

l'""  janvier  1794  (12  nivô.«c  an  H). 
Original  signé,  A.   A\,  F^  4742,  n"  332. 

440.  —  Lettre  du  Sans-culotte  Aubépine 
Schlister  au  représentant  Hérault,  le  féli- 
citant de  la  victoire  qu'il  vient  de  rem- 
porter sur  les  projets  liberlicides  le  ses 


ARRESTATION  DES  DANTOMSTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS  171 


adversaires,  mais  se  plaignant,  en  ce  qui  le 
concerne,  de  ne  pouvoir  réussir  à  terrasser 
les  aristocrates,  les  fanatiques,  les  égoïstes 
et  les  voleurs  de  la  République,  auxquels 
il'fait  la  guerre  dans  ce  département,  le 
priant  de  remettre  au  Comité  de  salut  pu- 
blic les  deux  lettres  qu'il  lui  envoie,  qui 
témoignent  des  horreurs  et  des  friponne- 
ries qui  se  commettent  journellement  dans 
ce  pays  maudit,  signalant  en  particulier 
un  certain  Reugguer,  qui,  avec  ses  parti- 
sans, a  dilapidé  les  effets  du  ci-devant 
prince  et  domine  le  Comité  de  surveillance, 
composé  de  ses  créatures  et  des  apôtres 
ou  délégués  envoyés  par  le  représentant 
Bernard,  demandant  que  l'on  purge  cette 
terre  de  pareils  insectes,  ou  qu'on  le 
fasse  revenir  à  Paris. 

15  nivôse  an  lî. 
Original  signé,  A.  N.,  V  47 i^,  n»  -ilO, 

441.  —  Lettres  de  Schlister,  direcleur 
de  la  Régie  nationale  de  l'enregislremcnt 
à  Porrenlrny,  au  Comité  de  salut  public  : 
1»  dénonçant  l'adjudicalion  scandaleuse  de 
la  maison  avec  jardin  du  ci-devant  clia- 
noine  de  Rouck,  à,  Arlesheim,  val.int  plus 
de  30,000  livres,  faile  pour  2,080  livres  au 
citoyen  Clerget,  présideiitdu  Département, 
d'après  l'estimation  dérisoire  de  Théophile 
Mandar,  juge  au  Tribunal  du  district  de 
Porrentruy,  ancien  commissaire  civil  du 
Conseil  exécutif  dans  ce  département,  de 
même  que  Clerget,  demandant  que  cette 
vente,  qui  lèse  la  République,  soit  déclarée 
nulle  et  que  le  district  de  Delémont  reçoive 
l'ordre  de  suspendre  toutes  celles  que  l'on 
pourrait  faire  à  Arlesheim,  avec  le  procès- 
verbal  d'adjudication  annexé  ;  2°  signalant 
le  transport  suspect  parle  sieur  Reugguer, 
père,  neveu  de  Cobel,  ci  devnnt  évêque  de 
Paris,  d'une  m;illo  d'un  poids  extraordi- 
naire, à  la  Ferrière,  hameau  dépendant 
de  Chaux-de-Fonds,  déclarant  en  avoir 
avisé  le  représentant  Rernard,  qui  a  fait 
la  sourde  oreille,  et  s'est  refusé,  malgré 
ses  instances,  à  venir  à  Porrenlrny,  ai- 
mant sans  doute  mieu.x  Montbéliard,  et  a 
envoyé  en  son  lieu,  et  [ilace  le  citoyen  Pa- 
jot,  du  Doubs,  qui  a  été  circonvenu  par 
Reugguer,  si  l)ien  que  celui-ci  a  réussi  à 
se  faire  nommer,  avec  7  de  son  parti,  au 


Comité  révolutionnaire,  qui  est  plutôt  un 
Comité  contre-révolutionnaire,  tel  est  le 
bien  produit  à  Porrentruy  par  le  citoyen 
Rernard. 

lî)  nivôse  an  II. 
Originaux  signés  et  copie  conforme  (3  pièces), 
A.  N.,  F^  'iTrl,  noMll,  412,  il3. 

442.  —  Lettre  du  citoyen  Escher  de  Berg 
au  représentant  Hérault,  le  priant  de  plai- 
der auprès  du  Comité  de  salut  public  la 
cause  de  l'infortuné  Schœnau,  la  vertu  et 
l'honnêtelé  même,  qui  languit  dans  les 
prisons,  déclarant  que  la  nation  Suisse  a 
déjà  intercédé  en  sa  faveur  auprès  de 
l'ambassadeur  de  la  République,  et  qu'il 
est  vraiment  fâcheux  que  cette  nation,  si 
loyale  et  si  amicale  envers  la  France,  ait 
toujoui's  à  se  plaindre  des  mauvais  pro- 
cédés de  ses  voisins  républicains. 

17  pluviôse  an  II  (5  février  1794). 
Original  signé,  A.  N.,  V  4742,  n°  273. 

443.  —  Note  sur  la  situation  politique 
de  la  Suisse,  examinée  au  point  de  vue  de 
sa  neutralité,  actuellement  menacée  par 
les  coalisés,  qui  projettent  d'envahir  le 
territoire  Suisse  du  côté  de  Râle,  pour 
pénétrer  dans  le  Haut-Rhin;  d'après  Tau- 
leur  de  cette  note,  la  nation  Suisse  com- 
prend deux  catégories,  la  dominante  et 
l'opprimée.  La  première  se  subdivise  en  : 
1'^  les  esclaves  impériaux,  se  recrutant  à 
Râle  parmi  les  officiers  des  régiments 
Suisses  licenciés;  2"  les  modérés  ou  aris- 
tocrates, nombreux  à  Rerne,  Soleurc,  Fri- 
bourg,  Lucornc,  Zurich,  Schailhouse  et  les 
Grisons;  3»  les  démocrales  ou  patriotes 
français,  ces  derniers  se  proposent  de  ga- 
gner à  leur  cause  les  modérés,  mais  jugent 
toute  tentative  inutile  tant  que  l'on  aura 
l'ambassadeur  actuel,  le  citoyen  Rarthé- 
lemy,  qui  vit  isolé  à  [{aden,ne  connaît  pas 
la  langue  du  pays  et  est  impopulaire,  es- 
timant qu'il  faudrait  à  BAle  un  citoyen  ou 
chargé  d'affaires   du   calibre   du   citoyen 

Endemann. 

Sans  (laie. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4742,  n»  299. 

Documents  concernant  les  déparle- 
ments lorrains. 
444  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
de  Thann  à  celui  de  Golmar,  lui  signalant 


172  CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


le  passage,  le  13  de  ce  mois,  de  plusieurs 
chariols  de  foin,  dont  deux  traînés  par  des 
hommes,  comme  il  n'y  a  pas  d'exemple 
i|ue  des  hommes  aient  été  attelés  à  des 
voitures  chargées,  surtout  pour  une  longue 
roule,  et  que  le  Comité  ne  peut  croire  que 
ce  soit  le  défaut  d'animaux  de  trait  qui  ait 
mis  dans  la  nécessité  de  leur  substituer 
des  hommes,  il  s'est  informé  et  a  appris 
que  ces  citoyens  sont  de  Saulxures,  dis- 
trict de  Remiremont,  que  ce  sont  les  ha- 
bitants les  plus  aisés  et  qu'il  ne  manque 
pas  d'animaux  de  trait  dans  cette  com- 
mune, il  est  donc  fondé  à  concevoir  des 
inquiétudes,  non  seulement  par  rapport  à 
l'intention  de  ces  citoyens  qui  pourrait 
être  perverse,  mais  encore  relativement 
aux  effets  que  peut  produire  sur  l'esprit 
public  le  triste  aspect  d'hommes  attelés 
comme  des  bêtes  et  qui  mendient  dans 
tous  les  lieux  de  leur  passage,  en  consé- 
quence priant  de  surveiller  de  près  ces  ci- 
toyens, au  nombre  de  8  à  chaque  chariot, 
qui  ont  passé  la  veille  à  Cernay  et  ont  pu 
arriver  le  soir  à  Colmar,  attendu  qu'il  pa- 
raît important  pour  le  salut  public  qu'on 
soit  au  courant  des  véritables  motifs  de 
cet  arrangement. 

24  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,F''  4742,  n»  230. 

445.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  la  lecture  d'une  lettre  du  citoyen 
Hérault,  représentant  du  peuple  en  mis- 
sion dans  le  département  du  Haut-Rhin, 
qui  annonce  que  16  Sans-culoltes,  pères 
de  famille  de  la  commune  de  Saulxures, 
ont  traîné  pendant  4  jours,  à  défaut  de 
chevaux,  par  une  pluie  continuelle  et  une 
route  difficile,  à  une  distance  de  22  lieues, 
deux  voitures  de  fourrages,  destinées  aux 
troupes  à  cheval  en  garnison  à  Strasbourg, 
décidant  que  pour  récompenser  le  zèle  de 
ces  courageux  républicains,  il  leur  sera 
fourni,  aux  frais  de  la  Nation,  à  chacun 
un  uniforme  national  au  complet,  avec 
l'équipement,  qu'il  sera  fait  mention  ho- 
norable au  procès-verbal  de  leur  conduite 
et  de  leur  dévouement,  et  que  la  lettre  qui 
les  concerne  sera  insérée  en  entier  au 
Bulletin,  approuvant  en  outre  l'arrêté  pris 
par   le  représentant  du  peuple,  qui  est 


chargé  de  faire  exécuter,  sans  le  moindre 
délai,  le  présent  décret. 

29  brumaire  an  II. 
Copie  collationnée,  A.  A'.,  F7  4742,  n°231. 

440.  —  1°  Lettre  du  ministre  de  l'intérieur 
au  citoyen  Hérault,  représentant  du  peuple 
dans  le  Haut-Rhin,  lui  transmettant  une 
expédition  certifiée  du  décret  du  29  bru- 
maire dernier,  qui  récompense  le  zèle  de 
16  courageux  républicains  de  la  commune 
de  Saulxures; 

2°  Lettre  des  administrateurs  du  dépar- 
tement du  Haut-Rhin  au  citoyen  Hérault, 
représentant  du  peuple  à  Colmar,  trans- 
mettant copie  certifiée  du  décret  en  faveur 
de  16  Sans-culottes,  pères  de  famille  de 
la  commune  de  Saulxures,  et  annonçant 
qu'ils  viennent  de  l'envoyer  à  l'impression  ; 

3°  Lettre  de  Prosper  Sijas,  adjoint  de  la 
4«  division  du  ministère  de  la  guerre,  au 
représentant  Hérault,  envoyant  copie  cer- 
tifiée du  décret  qui  récompense  le  zèle  de 
16  courageux  républicains  de  la  commune 
de  Saulxures. 

l"",  7,  9  frimaire  an  II. 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.  N.,  F'  4742, 
no»  222-224. 

447.  —  Lettre  de  Dubois,  procureur  gé- 
néral syndic  du  département  des  Vosges, 
au  représentant  Hérault,  envoyé  extraor- 
dinaire dans  le  département  du  Haut-Rhin, 
déclarant  que,  puisqu'il  a  admiré  le  dé- 
vouement courageux  des  habitants  de 
Saulxures,  qu'il  l'a  présenté  à  la  recon- 
naissance nationale,  ils  ont  cru  devoir 
aussi  le  présenter  comme  un  exemple  utile 
à  tous  leurs  administrés. 

8  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n»  228. 

448.  —  Lettre  de  la  Commission  dépar- 
tementale révolutionnaire  du  Haut-Rhin 
au  représentant  Hérault,  annonçant  qu'il 
se  trouve  au  magasin  du  district  de  Col- 
mar l'habillement  et  l'équipement  destinés 
aux  16  généreux  Sans-culottes  de  Saul- 
xures, qui,  à  défaut  de  bêtes  de  trait,  ont 
conduit  à  bras  deux  voitures  de  fourrages 
dans  le  magasin  de  Colmar,  et  qu'un  sira- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTËS,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


1*3 


pie  ordre  de  sa  part  suffira  pour  leur  pro- 
curer celte  honorable  récompense. 

1 1  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4742,  n»  227. 

449.  —  Lettre  du  citoyen  Larcher,  mem- 
bre de  la  Commission  départementale  du 
Haut-Rhin,  au  citoyen  Garnier,  secrétaire 
du  représentant  Hérault,  l'informant  que 
l'habillement  des  16  braves  Sans-culottes 
de  Saulxures  est  emballé  et  a  été  expédié 
ce  Jour  à  la  municipalité  de  Thann  pour 
le  faire  parvenir  au  district  de  Remire- 
mont,  avec  invitation  à  ce  district  de  dé- 
ployer toute  la  solennité  possible  lors  de 
la  distribution  d'un  don  patriotique,  que 
l'acte  sublime  de  ces  Sans-culolles  a  pro- 
voqué de  la  justice  de  la  Convcnlion. 

28  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4742,  n"  226. 

450.  —  Lettre  de  l'administration  du  dé- 
partement des  Vosges  au  représentant  Hé- 
rault, envoyé  extraordinairement  dans  le 
Haut-Rhin ,  le  remerciant  de  la  mission 
honorable  qu'il  a  bien  voulu  lui  confier, 
et  lui  mandant  qu'au  reçu  de  sa  lettre  du 
26  frimaire,  elle  s'est  empressée  d'adres- 
ser à  chacun  des  braves  Sans-culottes  de 
Saulxures  une  expédition  de  celle  que  le 
représentant  leur  écrit,  aucune  marque 
de  confiance  ne  pouvant  être  plus  flatteuse 
à  ses  yeux  que  la  transmission  à  ces 
vertueux  républicains  de  l'expression  des 
sentiments  que  leur  civisme  inspire. 

5  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n'  333. 

4bl.  —  Adresse  des  seize  citoyens  de  la 
commune  de  Saulxures,  canton  de  Cor- 
niniont,  district  de  Libremont,  au  repré- 
sentant Hérault,  déclarant  avoir  reçu  cha- 
cun l'habit  national  au  complet  avec  l'équi- 
pement que  la  Convention  leur  a  envoyé 
par  ses  soins,  protestant  de  leurs  senti- 
ments patriotiques  et  jurant  une  haine 
implacable  aux  tyrans  et  à  leurs  esclaves, 
guerre  aux  fédéralistes,  avec  engagement 
de  se  joindre  à  leurs  frères  d'armes  et  de 
leur  procurer  les  subsistances  nécessaires. 

30  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4742,  n°  452. 


432.  —  Arrêté  du  Conseil  général  du 
département  des  Vosges,  pris  en  confor- 
mité d'un  arrêté  du  représentant  Hérault 
du  24  brumaire,  par  lequel  ce  départe- 
ment est  requis  de  fournir  sans  délai  pour 
l'approvisionnement  des  maîtres  de  poste 
du  Haut-Rhin418sacs8boisseaux  d'avoine, 
quoique  les  avoines  du  département  des 
Vosges  aient  été  réquisitionnées  pour  le 
service  des  armées  du  Rhin  et  de  la  Mo- 
selle, la  réquisition  du  représentant  Hé- 
rault est  impérative  et  a  la  force  d'une  loi 
à  laquelle  le  département  doit  obtempérer, 
décidant  en  conséquence  que  les  districts 
du  ressort  et  le  pays  de  Senones  sont  re- 
quis de  fournir  et  de  faire  conduire  sans 
délai  à  Colmar  la  quantité  de  418  sacs 
8  boisseaux  d'avoine,  suivant  la  répartition 
qui  est  indiquée. 

3  frimaire  an  II. 

Extrait  conforme,  A.  N.,  V ili2,  n"  171. 

433.  —  Lettre  du  directoire  du  départe- 
ment des  Vosges  au  représentant  Hérault, 
accusant  réception  de  son  arrêté  du  24  bru- 
maire touchant  la  réquisition  de  418  sacs 
8  boisseaux  d'avoine,  envoyant  celui  qu'ils 
ont  pris  pour  en  assurer  l'exécution,  mais 
faisant  observer  que  le  déparlement  a  déjà 
été  réquisitionné  pour  fournir  aux  armées 
du  Rhin  et  de  la  Moselle  119,932  sacs  d'a- 
voine, quantité  qui  excède  celle  disponible, 
en  considération  de  ce  qui  est  strictement 
nécessaire  pour  les  semailles  et  pour  la 
consommation  intérieure  des  habitants, 
qui  sont  contraints  de  s'en  nourrir,  faute 
de  blé,  et  que  d'ailleurs  la  récolte  des 
avoines  n'a  été  nulle  part  abondante  cette 
année,  priant  le  représentant  de  peser  ces 
raisons,  afin  de  voir  s'il  maintient  sa  ré- 
quisition, dont  ils  avisent  les  représen- 
tants du  peuple  auprès  des  armées  du 
Rhin  et  de  la  Moselle. 

4  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  4742,  n»  172. 

454.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
district  de  Mouzon  (Meuse)  au  représentant 
Hérault,  au  sujet  du  procès-verbal  dressé 
par  Henry,  commissaire  du  district  dans 
le  canton  de  Buignéville,  Contre  la  muni- 
cipalité d'Aulnois,  accusée  de  négligence 
et  de  refus  à  l'effet  de  fournir  et  conduire 


174 


CHAIMTHK  I".  —  JOUUNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


à  Colmar  lo  sacs  d'avoine  deslinés  à  l'ap- 
provisionnement des  maîtres  de  poste  du 
Haut-Rhin,  en  exécution  de  l'arrèlé  du 
24  brumaire,  déclarant  que  la  municipa- 
lité d'AuInois  a  protesté  contre  celle  im- 
putation, attendu,  dit-elle,  qu'elle  a  fait 
toutes  diligences  pour  la  lournilure  de 
son  contingent  et  que  le  relard  ne  pro- 
vient que  du  manque  de  voituriers,  tous 
employés  aux  convois  des  armées,  qu'ils 
s'occupent  de  vérifier  l'assertion  de  la 
municipalité  en  question  el  priant  le  re- 
présentant de  suspendre  son  jugement 
jusqu'à  plus  ample  informé. 

14  nivôso  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  i7i2,  n»  1  i8. 


455.  — Lettre  du  citoyen  Deiiy  au  citoyen 
Hérault  de  Séchelles,  annonçant  qu'il  s'est 
occupé  de  la  question  du  partage  des 
biens  dépendant  de  Marainville,  apparte- 
nant à  la  citoyenne  Séchelles,  mère  du 
représentant,  et  au  citoyen  Magon,  et  dé- 
clarant qu'il  y  a  intérêt  à  ce  qu'il  n'y  ait 
qu'un  seul  et  unique  partage  pour  ces 
biens,  quoique  situés  dans  le  ressort  de 
trois  districts  et  de  deux  départements,  et 
qu'il  soit  fait  par  le  district  de  Mirecourt, 
et  priant  le  représentant  d'écrire  à  ce  su- 
jet aux  districts  d'Epinal  et  de  Vezelise. 

8  novembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n-  86. 

456.  —  Lettre  du  directoire  du  départe- 
ment de  la  Meurthe  au  représentant  Hé- 
rault, l'avisant  que  les  pétitions  (des  ci- 
toyennes Hérault  et  Magon)  relatives  à  la 
terre  de  Marainville,  mentionnées  dans  sa 
lettre  du  28  vendémiaire,  ne  lui  sont  point 
parvenues,  ce  qui  se  conçoit  aisément, 
ladite  terre  de  Marainville  dépendant  du 
district  de  Mirecourt,  et  annonçant  l'en- 
voi de  la  lettre  visée  plus  haut  au  procu- 
reur général  syndic  du  département  des 

Vosges. 

12  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.N.,¥''  4742,  n»  80. 

457.  —  Lettre  de  Dubois,  procureur  gé- 
néral syndic  du  département  des  Vosges, 
au  représentant  Hérault,  en  réponse  à  sa 
lettre  du  28  vendémiaire,  par  laquelle  il 


demande  que  l'adminislralion  du  dépar- 
lenicnl  des  Vosges  statue  le  plus  promp- 
tcnienl  possible  sur  les  pétitions  présen- 
tées par  les  citoyennes  Hérault  et  Magon, 
relativement  aux  revenus  de  la  terre  de 
Marainville,  l'informant  qu'aucune  péti- 
tion n'a  encore  été  présentée,  et  que  dès 
qu'elles  parviendront  au  directoire,  la  dé- 
cision ne  souffrira  aucun  retard. 

18  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V'  4742,  n"  84. 

458.  —  Lettre  de  Dubois,  procureur  gé- 
néral syndic  du  département  des  Vosges, 
au  représentant  Hérault,  accompagnant 
l'envoi  de  l'expédition  d'un  arrêté  pris  par 
le  directoire,  le  2o  brumaire,  sur  la  péti- 
tion d'Erasme-Charles-Augusle  Magon, do- 
micilié à  Sainl-Lô,  et  de  Marguerite  Ma- 
gon-Lalande,  veuve  de  Jean-Baptiste-Mar- 
tin Hérault,  colonel  du  ci-devant  régiment 
de  Rouergue,  demeurant  à  Livry,  au  sujet 
du  partage  des  biens  indivis  dépendant  de 
la  terre  de  Marainville,  par  les  soins  de 
deux  arbitres  experts  que  désignera  le  di- 
rectoire du  district  de  Mirecourt. 

29  brumaire  an  II. 
Original  signé  et  extraits  collationnés  (2  piè- 
ces), A.  N.,  y  4742,  n«363. 


459.  —  Lettre  de  Rarbillat,  premier  of- 
ficier municipal  de  Nancy,  au  représen- 
tant Hérault,  lui  rappelant  qu'il  fut  délé- 
gué par  la  commune  pour  lui  faire  part 
des  désordres  causés  par  des  agitateurs, 
que  seul  il  avait  osé  combattre,  le  félici- 
tant du  compte  rendu  de  sa  mission  pré- 
senté à  la  Convention  et  de  sa  défense 
contre  les  attaques  dont  il  avait  été  l'ob- 
jet, et  demandant  son  avis  au  sujet  de 
l'embarras  dans  lequel  il  se  trouve,  étant 
à  la  fois  officier  municipal  et  régisseur  cais- 
sier du  dépôt  de  mendicité  de  la  Meurthe, 
et  l'agent  national  du  district  ayant  jugé,  en 
vertu  de  la  loi  du  14  frimaire, qu'il  y  avait 
incompatibilité  entre  les  deux  fonctions, 
déclarant  dans  ce  cas  qu'il  se  verra  dans 
la  nécessité  d'opter  pour  la  place  de  ré- 
gisseur. 

14  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F^  4742,  n»  164. 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


175 


Lettres  de  volontaires. 

460.  —  Lettre  du  citoyen  Régnier,  ca- 
nonnier  au  3«  bataillon  de  la  Côle-d'Or, 
au  représentant  Hérault,  «  son  égal  en 
droits  «,  consignant  par  écrit  quelques- 
unes  des  observations  faites  verbaleraentau 
représentant  lors  de  son  passage  à  Barlen- 
heim,  signalant  l'organisation  défectueuse 
des  sections  d'artillerie,  qui  pendant  la 
dernière  campagne  n'a  servi  qu'à  masquer 
la  pénurie  d'hommes  où  se  trouvait  le 
corps  d'artillerie  de  ligne,  où  tant  l'équi- 
pement que  l'armement  étaient  totale- 
ment négligés  et  où  l'éparpillement  des 
hommes  rendait  leur  service  illusoire,  ci- 
tant comme  exemple  la  compagnie  de  la 
Côte-d'Or,  qui  a  eu  un  instant  son  lieute- 
nant et  16  hommes  au  bataillon,  le  sous- 
lieutenant  et  24  hommes  au  parc  d'artil- 
lerie d'Aubervilliers,  6  hommes  à  la  pièce 
d'alarme  à  Sirentz,  sous  les  ordres  d'un 
sergent  de  ligne,  le  capitaine  avec  le  res- 
tant de  sa  compagnie  à  BlolzUeim,  sou- 
mettant au  représentant  Hérault  un  plan 
de  réorganisation  et  déclarant  que,  s'il 
avait  à  former  une  compagnie  d'artillerie, 
il  voudrait  la  porter,  comme  toutes  les 
autres  compagnies,  au  complet  de  100  hom- 
mes, dont  25,  armés  seulement  de  sabres 
et  de  pistolets,  seraient  occupés  à  la  ma- 
nœuvre des  2  pièces  de  4,  25  armés  de 
bonnes  carabines  seraient  spécialement 
chargés  de  démonter  les  pièces  ennemies 
de  leurs  cationniers,  50,  les  pins  robustes 
et  les  plus  résolus,  seraient  armés  d'un 
pistolet  et  d'une  longue  et  forte  pique, 
tous  seraient  également  exercés  à  la  ma- 
nœuvre du  canon  et  inséparablement  at- 
tachés aux  pièces  et  aux  caissons,  comme 
canonniers  et  comme  escorte,  ce  qui  assu- 
rerait la  défense  et  la  conservation  des 
pièces. 

22  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  JV.,  F'  4742,  n"  185. 

461.  —  Lettre  de  N.  Girard,  sergent- 
major  au  3^  bataillon  de  la  Gôle-d'Or,  au 
représentant  Hérault,  qui  est  venu  manger 
à  leur  gamelle  et  qu'il  considère  comme 
un  bon  bougre,  lui  signalant  les  abus 
criants  qui  existent  dans  l'armée  et  indi- 
quant les  réformes  à  introduire,  d'abord 


en  ce  qui  concerne  la  disproportion  entre 
la  paye  du  soldat  et  celle  de  l'officier,  qui 
devrait  être  uniforme,  proposant  l'élec- 
tion annuelle  à  tous  les  grades,  la  sup- 
pression des  chevaux  aux  officiers  d'in- 
fanterie, une  nouvelle  organisation  de 
l'armée,  qui  ne  devra  être  composée  que 
de  Sans-culottes,  où  l'officier  portera  le 
sac  comme  le  simple  soldat,  et  qui  devra 
être  régionale,  au  lieu  de  l'amalgame 
monstrueux  décrété  l'année  précédente, 
avec  responsabilité  des  communes  pour 
chaque  soldat,  et  celle  des  corps  entiers 
pour  les  dévastations  et  pillages,  la  stricte 
observation  de  la  discipline  et  la  punition 
des  vices  grossiers,  tels  que  l'ivrognerie,  la 
débauche  des  femmes,  ajoutant  que  l'on 
ne  saurait  trop  identifier  l'armée  au  peuple 
et  l'étal-major  à  l'armée,  où  les  aides  de 
camp  des  généraux  seront  des  officiers, 
désignés  par  la  confiance  de  leurs  cama- 
rades et  non  plus  des  protégés. 

24  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.N.,  1^4742,  n"  18G. 

462.  —  Lettre  de  Landrieu,  volontaire 
au  18=  bataillon  de  Paris,  3°  compagnie, 
cantonné  à  Dieppe,  au  représentant  Hé- 
rault, lui  adressant,  dans  leur  primeur,  les 
couplets  charmants  de  Piis  sur  l'inutilité 
des  prêtres,  qu'il  pourra  utiliser  pour 
faire  progresser  la  raison  chez  les  habi- 
tants du  Haut -Rhin,  qui  peuvent  bien 
chanter,  à  l'exemple  des  Savoyards,  quoi 
qu'il  n'ait  pas  besoin  de  semblables  moyens 
pour  le  succès  de  sa  mission,  terminant  sa 
lettre  par  une  citation  du  verset  20  du 
psaume  24. 

25  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4742,  n"  119. 

463.  —  Lettre  de  N.  Girard,  sergent- 
major  au  3»  bataillon  de  la  Côte-d'Or,  di- 
vision d'Hatry,  au  i-eprésentant  Hérault, 
membre  du  Comité  de  salut  public,  le 
priant  de  faire  part  au  Comité  de  quelques 
observations  au  sujet  de  l'inexécution  de 
la  loi  du  2  frimaire,  sur  le  complètement 
des  troupes  et  l'incorporation  des  nou- 
velles levées  dans  les  anciens  cadres,  fai- 
sant remarquer  que,  dans  l'armée  de  la 
Moselle  il  y  a  des  bataillons  qui,  ayant 


176 


CHAPITRE  I«'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


toujours  été  au  feu  depuis  le  début  de  la      place   dans  la  diplomatie  en  sa  faveur 


euerre,se  trouvent  réduits  à  200  hommes, 
couverts  de  blessures  et  harassés  de  fa- 
ligue,  tandis  que  la  frontière  de  la  Suisse 
est  garnie  de  bataillons  de  réquisition  qui 
n'ont  ni  instructeurs,  ni  officiers  expéri- 
mentés, et  déclarant  qu'il  faudrait  tirer  de 
cette  armée  d'observation,  qui  se  trouve 
depuis  Bdle  jusqu'au  Mont-Blanc,  une  par- 
tie des  bataillons  de  réquisition,  pour  les 
incorporer  dans  les  armées  en  activité  et 
envoyer  à  leur  place  à  l'armée  d'observa- 
tion les  bataillons  à  qui  leurs  travaux  et 
leurs  pertes  ont  acquis  le  droit  de  goûter 
un  peu  de  repos,  qui  sera  d'ailleurs  mis  à 
profit  pour  l'instruction  des  jeunes  recrues 
et  le  développement  de  leurs  sentiments 

patriotiques. 

30  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A,  N.  F'  4742,  n°  449. 

Documents  diplomatiques. 

464.  —  Rapport  (de  Hérault  de  Sé- 
chelles),  membre  du  Comité  diplomatique, 
et  notes  relatifs  aux  démêlés  avec  la  ré- 
gence d'Alger,  d'abord  à  la  lettre  du  mi- 
nistre de  la  marine  concernant  ces  dé- 
mêlés, jugée  inconstitutionnelle  par  l'As- 
semblée législative,  et  examen  des  moyens 
à  employer  par  la  Porte  pour  obliger  Alger 
à  vivre  en  paix  avec  les  puissances  chré- 
tiennes, savoir  l'interdiction  de  recruter 
dans  la  Turquie,  et  le  refus  de  la  protec- 
tion accordée  pour  le  passage  des  caravanes 
qui  vont  chaque  année  à  la  Mecque,  avec 
un  programme  des  mesures  à  adopter 
pour  mettre  à  la  raison  le  dey  d'Alger, 
dans  lesquelles  est  envisagée  la  destruc- 
tion de  ce  nid  de  pirates. 

Sans  date  (novembre  1791). 
Minutes  (1  dossier),  A.  iV.,  F^  4742,  n"'  353 
à  361. 

463.  —  Lettre  de  Soulavie,  résident  de 
la  République  à  Genève,  au  représentant 
Hérault,  le  priant  de  lui  renvoyer  les  mé- 
moires et  notes  qu'il  lui  avait  remis  en  octo- 
bre 1792  pour  le  Comité  diplomatique,  qui 
furent  déposés  dans  le  tiroir  du  représen- 
tant, et  que  son  départ  pour  le  Mont-' 
Blanc  l'empêcha  de  retirer,  et  signalant 
notamment  la  demande  originale  d'une 


adressée  par  le  Comité  de  sûreté  générale 
au  ministre  des  Affaires  étrangères,  qui  lui 
est  d'autant  plus  nécessaire  qu'une  loi  sou- 
vent renouvelée  ordonné  de  déclarer  par 
quelle  sollicitation  l'on  obtient  sa  place. 

19  septembre  1793. 
Autographe,  A.  N.,  V  4742,  n°  320. 

466.  —Rapport  (de  Hérault  de  Séchelles, 
avec  corrections  manuscrites  de  sa  main), 
au  sujet  du  renouvellement  des  capitula- 
tions des  régiments  suisses  servant  en 
France,  accompagné  d'un  projet  de  décret 
en  15  articles. 

Sans  date. 
Original  et  copie  (2  pièces),  A.  N.,  F' 4742, 
n"  98,99. 

467.  —  Projet  d'une  nouvelle  constitu- 
tion et  en  même  temps  d'une  formation 
pour  les  régiments  suisses  au  service  de 
France  (envoyé  à  M.  Emery,  secrétaire  du 
Comité  militaire  avant  les  derniers  chan- 
gements décrétés  pour  l'armée),  en  34  ar- 
ticles, sans  nom  d'auteur. 

Sans  date. 
Mémoire  manuscrit  de    12  feuillets,  A.  N., 
F''  4742,  n"  90. 

468. —  Copie  du  dernier  traité  d'alliance 
conclu  à  Soleure  en  1777  entre  le  Roi  et 
tous  les  états  du  Corps  helvétique,  et  ex- 
trait de  divers  autres  traités  antérieurs, 
notamment  de  celui  de  1663. 

Sans  da'.e. 
Copie,  A.  N.,  F7  4742,  n"  91. 

469.  —  Observations  sur  les  mesures 
proposées  relativement  aux  étrangers,  avec 
les  nations  desquels  la  France  est  en 
guerre,  et  leurs  propriétés,  à  l'eflet  de  dé- 
montrer que  la  confiscation  des  propriétés 
étrangères  en  France  ne  pourra  que  de- 
venir funeste  aux  Français  eux-mêmes,  et 
qu'il  y  a  un  intérêt  majeur  à  chercher  à 
conserver  la  neutralité  de  la  Suisse,  sur- 
tout celle  du  comté  de  Neufchâtel. 

Sans  date. 
Minute,  A.  N.,  F''  4742,  n»  314. 

470.  —  Instructions  pour  les  agents  en- 
voyés par  le  ministre  des  Affaires  étran- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


177 


gères,  en  ce  qui  concerne  leurs  rapports  : 
i°  avec  le  ministre;  2°  avec  les  autorités 
civiles  du  lieu  de  leur  résidence;  3°  avec 
les  généraux  des  armées  bordant  la  fron- 
tière du  lieu  de  leur  résidence;  4°  avec  les 
accusateurs  publics  et  officiers  civils  de 
ces  armées;  ;>  avec  les  agents  intérieurs 
chargés  de  la  surveillance  aux  frontières; 
6°  avec  les  agents  extérieurs  qui  devront 
correspondre  avec  eux. 


Minute,  A.  N. 


Sans  date. 
?■?  4742,  n° 


43-: 


471.  —  Lettre  à  Hérault  de  Séchelles 
donnant  l'indication  des  ouvrages  qui  doi- 
vent faire  partie  de  la  bibliothèque  d'un 
membre  du  Comité  diplomatique,  avec 
note  de  Guillaume  Imbert,  adressée  éga- 
lement à  Hérault,  indiquant  une  série 
d'ouvrages  relatifs  à  la  politique  de  l'Eu- 
rope. 

Sans  date. 

Minutes  (2  pièces),  A.  iV.,  F'' 4742, 
352. 


351, 


472.  —  Tableau  général  de  la  situation 
de  l'Europe,  fragment  d'un  rapport  pré- 
senté (par  Hérault  de  Séchelles)  au  Co- 
mité diplomatique,  contenant  un  exposé 
de  la  politique  de  la  Suisse  entre  la  France 
et  l'Autriche,  des  tendances  du  Corps  hel- 
vétique, et  de  l'attitude  de  Genève. 

Sans  date. 
Manuscrit  de  11  feuillets,  dont  le  commence- 
ment manque,  A.  N.,  F''  4742,  n°  298. 

473.  —  Rapport  (de  Hérault  de  Séchelles 
au  Comité  diplomatique),  montrant  l'in- 
convénient de  toute  mesure  dilatoire  vis- 
à-vis  de  l'Autriche  et  l'intérêt  qu'il  y  au- 
rait à  luidéclarerimmédiatementla  guerre, 
sans  attendre  les  explications  qu'on  se 
propose  de  lui  demander  sur  le  traité  de 
1756  et  sur  celui  dit  des  Rarrières. 

Sans  date  (janvier  1792). 
Minute,  A.  N.,  F^  4742,  n"'  263  à  265. 

Papiers  personnels  de  Hérault  de  Sé- 
chelles. 

474.  —  Décision  de  la  Société  des  Amis 
de  la  Constitution,  portant  que,  sur  la  de- 
mande de  M.  Larue,  elle  a  admis  au  nom- 
bre de  ses  membres  M.  Héraut  (ci-devant 

T.  XI. 


de  Séchelles),  commissaire  du  Roi  auprès 
des  départements  du  Haut  et  du  Bas-Rhin. 

13  mars  1791, 
Copie  conforme,  signée  de  Biauzat,  président, 
Coliotd'Herbois  et  G.  Bonnecarrère,  secrétaires, 
A.  y.,  V  4742,  no  5. 

475.  —  Etal  comparatif,  sous  forme  de 
tableau,  de  l'actif  et  du  passif  de  M.  Hé- 
rault de  Séchelles  de  1790  à  1791  et  de 
1791  à  1792. 

Sans  date. 
Original,  collé  sur  toile,  et   copie  (2  pièces), 
A.  A'.,  F'  4742,  no  8. 

476.  —  Extrait  du  procès-verbal  de  l'As- 
semblée électorale  du  département  de 
Seine-et-Oise,  séante  à  Saint-Germain, 
constatant  que  le  citoyen  Hérault,  député 
à  la  législature  actuelle,  ayant  réuni 
331  voix  sur  653  votants,  a  été  proclamé 
dixième  député  du  département  de  Seine- 
et-Oise  à  la  Convention  nationale. 

13  septembre  1792. 
Extrait    certifié,  signé  de   Baron,  vice-prési- 
dent, A.  A',,  F''  4742,  n"  337. 

477. —  Lettre  des  président  et  secrétaire 
de  l'Assemblée  électorale  du  département 
de  Seine-et-Oise  au  citoyen  Hérault,  dé- 
clarant que  la  patrie  s'applaudit  de  voir 
se  ranger  au  nombre  des  défenseurs  de  la 
Liberté  dans  le  sein  de  la  Convention  na- 
tionale les  citoyens  qui  ont  su  braver  les 
menaces  des  tyrans  et  l'intrigue  des  cours, 
annonçant  à  Hérault  que  l'Assemblée  élec- 
torale l'en  récompense  en  l'exposant  à  de 
nouveaux  dangers  et,  en  lui  annonçant  sa 
nomination,  les  charge  de  lui  demander 
s'il  est  disposé  à  accepter  ce  témoignage 
de  son  estime. 

13  septembre  1792. 
Original,  signé  de  Charbonnier,  vice-prési- 
dent, et  Lavallée,  secrétaire,  A.  N.,  F'' 4742, 
n»339. 

478.  —  Lettre  de  Hérault  de  Séchelles 
au  président  de  l'Assemblée  électorale  du 
département  de  Seine-et-Oise,  le  priant 
d'exprimer  à  l'Assemblée  sa  profonde  gra- 
titude pour  la  marque  d'estime  et  de  con- 
fiance dont  elle  vient  de  l'honorer  et,  ne 
pouvant,  à  raison  de  ses  fonctions,  venir 
annoncer  son  acceptation  au  milieu  de  ses 

12 


178 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


concitoyens,  il  s'empresse  de  promettre 
de  défendre  jusqu'à  son  dernier  soupir  les 
droits  sacrés  du  peuple,  déclarant  que  la 
haine  du  despotisme,  le  besoin  de  la  li- 
berté, le  sentiment  sincère  de  l'Egaillé, 
sans  laquelle  la  Liberté  ne  serait  qu'un 
vain  nom,  ont  toujours  été  dans  son  cœur, 
s'eslimant  très  heureux  d'avoir  été  pen- 
dant toute  la  durée  de  l'Assemblée  légis- 
lative du  nombre  des  patriotes  qui  n'ont 
jamais  varié,  il  est  touché  d'en  être  ré- 
compensé par  les  électeurs  de  Seine-et- 

Oise. 

(13  septembre  1792.) 
Minute,  de  la  main  de  Hérault  de  Séchelles, 
A.  N.,  r'"!  4742,  n"  338. 

479.  —  Extrait  du  procès-verbal  de  l'As- 
semblée électorale  du  déparlement  de  la 
Somme,  portant  que  M.  Hérault,  dit  Sé- 
chelles, député  à  la  législature  actuelle, 
a  obtenu  sur  384  suffrages  une  majorité 
de  181  voix  et  a  été  proclamé  dépulé  du 
département  de  la  Somme  à  la  Convention 
nationale,  avec  lettre  d'envoi  par  Thierry, 
procureur  général  syndic  du  département, 
de  l'extrait  de  cette  nomination,  honorable 
pour  ses  concitoyens,  parce  qu'elle  prouve 
qu'ils  savent  rendre  hommage  au  mérite. 

14,  22  septembre  1792. 
Extrait  conforme  et  original  signé  (2  pièces), 
A.  N.,  F'  4742,  n<"'  340,  341. 

480.  —  Lettre  d'Amelot,  administrateur 
delà  Caisse  de  l'Extraordinaire,  au  citoyen 
Hérault,  membre  du  Tribunal  de  cassa- 
tion, l'invitant  à  verser  à  celte  Caisse  la 
somme  de  270  livres,  montant  de  l'année 
échue  le  !«''  octobre,  en  vertu  de  sa  sou- 
mission du  12  juillet  1791 . 

10  octobre  1792. 
Original  signé,  A.  N.,  F"»  4742,  n"  62. 

481.  —  Certificat  délivré  par  la  Société 
des  Amis  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité, 
séante  aux  Jacobins,  à  Jean-Marie  Hérault, 
député,  comme  ayant  subi  le  scrutin  épu- 
ratoire,  arrêté  le  23  juillet  1791,  et  étant 
digne  de  figurer  parmi  les  membres  de  la 

Société. 

2  décembre  1792. 
Original,    signé    de    Lafaye,    vice-président, 
Moenne  et  Sambat,  secrétaires,  Brivalj  député, 
A.N.,  F7  4742,  no  6. 


482.  —  Projet  de  motion  à  l'effet  de  dé- 
créter à  l'instant,  vu  l'urgence,  que  la  mu- 
nicipalité de  Paris  soit  autorisée  à  faire 
faire  par  les  commissaires  de  police,  cha- 
cun dans  leur  arrondissement,  un  relevé 
de  la  quantité  des  sucres  qui  se  trouvent 
actuellement  chez  les  épiciers  de  Paris  et 
autres  magasins  de  cette  marchandise, 
dans  l'étendue  de  la  ville  et  des  faubourgs. 

Sans  date  (février  1793). 
Minute,  A.  N.,  F''  4742,  n»  260. 

483.  —  Extrait  du  procès-verbal  du  Con- 
seil général  de  la  commune  d'Annecy,  por- 
tant que  le  maire  ayant  annoncé  le  pro- 
chain départ  pour  la  Convention  des  ci- 
toyens Hérault  et  Simond,  qui  ont  si  bien 
mérité  de  la  patrie,  l'assemblée  toute  en- 
tière s'est  levée  pour  déclarer  que  les  ci- 
toyens Hérault  et  Simon,  qui  ont  repré- 
senté le  peuple  français  dans  ce  départe-  , 
menl,  emportent  les  regrets  de  cette  com- 
mune, et  pour  leur  demander  la  conti- 
nuation de  leurs  travaux  en  vue  de  la 
prospérité  publique.  i 

17  mai  1793. 
Extrait,  signé  de  Faivre,  maire,  et  Tessier, 
secrétaire,  A.  iV.,  P"  4742,  n»  343. 

484.  —  Mémoire  au  Comité  de  salut  pu- 
blic sur  l'organisation  de  l'armée  révolu- , 
tionnaire,  en  six  articles,  avec  corrections  i 
ou  additions  de  Hérault  de  Séchelles. 

Sans  date  (fin  mai  1793). 
Minute, A. iV.,F7  4742,  n»  315. 

483.  —  Discours  prononcé  par  Hérault  j 
de  Séchelles,  président  de  la  Convention  i 
nationale,  au  Champ  de  Mars,  devant  le  ' 
monument  funèbre  des  guerriers   morts 
pour  la  patrie. 

(10  août  1793.) 
Minutes,   de   la  main  de  Hérault  (3  pièces),  ' 
A.  N.,  F'  4742,  n'''270,  271,  288. 

486.  — -  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale permanente  de  la  section  des  Piques, 
décidant  l'envoi  d'une  députation  à  la  Con-  * 
vention  nationale  pour  l'inviter  à  se  faire  : 
représenter  par  une  délégation  à  l'inau- 
guration des  bustes  de  Marat  et  Le  Pele- 
tier,  le  9  courant,  à  10  heures  du  matin, 


ARRESTATION  DES  DANTOMSTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


17  11 


et  chargeant  son  secrétaire  d'écrire  au 
citoyen  Hérault,  d'abord  en  qualité  de 
membre  de  la  sectioa  et  ensuite  comme 
député  à  la  Convention  nationale,  pour 
l'aviser  de  celte  cérémonie  et  le  prier  d'en 
faire  part  à  la  Convention,  dans  le  cas  oi^i 
la  dépulation  de  celte  section  ne  pour- 
rait être  admise. 

6  octobre  1793. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  V  4742,  n°  342. 

487.  —  Lettre  de  Marchand,  commis- 
saire du  pouvoir  exécutif  à  Senlis,  à  son 
auii  Hérault  de  Séchelles,  le  prévenant 
qu'un  certain  Pigeot,  son  ancien  secré- 
laire,  regardé  universellement  comme  un 
franc  aristocrate,  se  réclame  de  lui,  en 
montrant  3  lettres  qu"il  dit  avoir  reçues  do 
Hérault  en  1789,  le  priant  d'aviser  le  Comité 
de  salut  public  des  menées  sourdes  d'un 
certain  La  Goutte,  homme  sans  aveu,  ac- 
cusé de  vol,  déclarant  qu'un  système  af- 
freux de  calomnie  et  de  division  se  pro- 
page partout,  qu'il  prêche  la  paix,  l'union 
et  la  fraternité,  en  faisant  comprendre 
que  tout  intérêt,  toute  haine  particulière 
doiventdisparaîtredevant  l'intérêt  général. 

27  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4742,  n»  327. 

488.  —  Lettre  du  citoyen  PonLeuil  au 
représentant  Hérault,  l'informant  que  Vin- 
cent, dans  la  circulaire  qu'il  a  envoyée 
aux  divisions  pour  les  engager  à  venir 
planter  l'arbre  de  la  Liberté,  a  annoncé 
qu'un  représentant  du  peuple  y  brûlerait 
l'effigie  du  petit  tyran  sarde,  déclarant 
que  l'on  espère  qu'il  viendra  consommer 
ce  sacrifice  et  le  priant,  au  nom  de  Vin- 
cent, d'amener  le  minisire  à  3  heures 
après  midi,  à  cause  de  la  foule  qui  se 
trouvera  rassemblée  à  cette  heure  à  la 
maison  de  la  Guerre. 

30  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  FI  4742,  n"  10. 

489.  —  Lettre  de  la  Société  républicaine 
des  Sans -culottes  d'Annecy  à  Hérault, 
membre  de  la  Convention  nationale,  de- 
mandant à  rester  en  correspondance  avec 
lui,  car  ils  savent  que  le  département  du 
Mont-Blanc,  et  particulièrement  la  com- 


mune d'Annecy,  furent  toujours  chers  au 
brave  Montagnard,  qui  leur  a  donné  des 
preuves  éclatantes  de  ses  sentiments. 

14  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"  4742,  u"  19  5. 

490.  —  Ordre  de  Hérault  de  Séchelles, 
représentant  du  peuple  dans  le  départe- 
ment du  Haul-Rbin,  enjoignant  à  tous 
maîtres  de  poste  de  fournir  des  chevaux 
et  à  tous  patriotes  de  faciliter  la  roule  à  Do- 
minique Duvaucel,  courrier  du  Comité  de 
salut  public,  chargé  de  trois  dépêches, 
l'une  pour  le  Comité  de  salut  public,  l'au- 
tre pour  le  minisire  de  la  guerre,  la  troi- 
sième pour  celui  des  Affaires  étrangères, 
qui  partira  de  Huningue  à  six  heures  du 
malin,  ce  décadi,  3°  décade,  brumaire 
an  IL 

22  brumaire  an  II. 
Autograplie,  en  marge  du  passeport  délivré 
le  8  brumaire  à  Duvaucel  par  le  Comité  de  sa- 
lut public,  A.  N.,  !■"■  4742,  n°  262. 

491.  —  Quittance  de  liOO  livres  rerues 
du  citoyen  Hérault  par  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Piques, comme 
don  patriotique  et  volontaire  destiné  aux 
frères  d'armes  partis  pour  la  Vendée. 

25  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Damilot  et  Philippon,  mem- 
bres du  Comité,  A.  N.,  F^  4742,  n»  421. 

492.  —  Notes  brèves  de  Hérault  de  Sé- 
chelles sur  l'esprit  public  dans  le  départe- 
ment du  Haut-Rhin,  principalement  en  ce 
qui  concerne  les  municipalités  des  villes  les 
plus  importantes,  par  exemple,  bonne  mit- 
nicipalitc  à  Colmar,  maire  est  bon;  miiuici- 
imlilé  de  Bclfort  suspecte,  maire  vaniteux, 
district  assez  estimable;  à  Schlestadt,  maire 
bon;  à  Ncufbrisach,  excellente  municipalité, 
ingénieur  en  chrfrecomrnnndable;  Huninuue, 
mêlé;  Altkireh  est  bon,  bon  district  ;  Stras- 
bourg, Société  populaire,  Tctsch,  Schneider 
s'adressc7it  à  cette  société,  les  consulter. 

Sans  date  (frimaire  an  II). 
Minute,  de  la  main  de  Hérault  de  Séchelles, 
A.N.,  F^  4742,  n"  197. 

493.  —  Autres  notes  de  Hérault  de  Sé- 
chelles, servant  de  mémento  pour  diffé- 
rentes mesures  à  prendre  au  cours  de  sa 


180 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


mission ,  notamment  une  demande  de 
10,000  sacs  de  grains  au  district  d'Allkirch, 
de  légumes  secs  dans  le  département  de 
la  Haute-Marne,  d'avoines  au  district  de 
Remiremont,  l'établissement  d'un  cordon 
serré  le  long  de  la  frontière  de  Lauffen  à 
Huningue,  la  mise  en  demeure  aux  vigne- 
rons du  Haut-Rhin  de  vendre  leurs  vins. 

Sans  dale  (frimaire  an  II). 
Autographe,  A.  N.,  F'  47-i2,  n»  294. 

494.  —  Lettre  de  Nourry,  dit  Gram- 
raont,  au  représentant  Hérault,  se  rappe- 
lant à  son  souvenir,  se  plaignant  des  nou- 
velles tracasseries  qu'il  éprouve,  dont  Hé- 
rault pourra  se  rendre  compte  par  la  lettre 
qu'il  écrit  à  son  collègue  Collot-d'Herbois, 
et  le  priant  de  mettre  sous  les  yeux  du 
Comité  de  salut  public  les  réclamations 
contenues  dans  cette  lettre,  demandant 
enfin  à  renoncer  à  une  place  où  il  éprouve 
autant  d'injustice  et  à  servir  sa  patrie 
sans  aucun  grade, 

12  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4742,  n»  125. 

49o.  —  Lettre  de  L.  Villebrune,  biblio- 
thécaire national,  à  Hérault  de  Séchelles, 
se  réjouissant  d'apprendre  que,  de  même 
que  sur  le  Rhin  il  a  fait  triompher  la  bonne 
cause  en  rétablissant  l'harmonie  entre 
toutes  les  parties  du  système  du  gouver- 
nement, il  a  triomphé  à  Paris  des  soup- 
çons de  quelques  esprits  défavorablement 
prévenus,  lui  exprimant  toute  sa  gratitude 
pour  la  part  qu'il  a  prise  à  sa  nomination 
de  bibliothécaire  en  chef  à  la  Ribliothèque 
nationale,  qu'il  doit  surtout  à  sa  recom- 
mandation, 

14  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  JV.,  F^  4742,  n»  387. 

496.  —  Lettre  écrite  de  Gênes  par  Jean- 
Raptiste  Serra  au  citoyen  Hérault  de  Sé- 
chelles, s'ouvrant  à  lui  d'un  plan  qu'il  a 
conçu,  qui  consisterait  à  séparer  l'Autriche 
de  la  coalition,  de  façon  à  pouvoir  con- 
clure la  paix  séparément  avec  elle,  ce  qui 
serait  aisé,  si  elle  retirait  ses  troupes  des 
Pays -Ras,  si  elle  laissait  la  République 
française  en  possession  de  Porrentruy,  si 
elle  mettait  en  liberté  ses  commissaires  et 


ses  ambassadeurs,  si  elle  reconnaissait 
solennellement  la  République,  restituait 
leurs  biens  aux  patriotes  Rrabançons,  Lié- 
geois et  Mayençais,  la  France  n'auraitplus 
alors  comme  adversaire  que  la  Carlhage 
moderne  et  le  roi  des  marmottes,  qu'il  faut 
écraser  sans  pitié,  en  annexant  la  Savoie 
et  le  comté  de  Nice,  en  cédant  Oneille  à  la 
république  de  Gênes,  se  recommandant  de 
Robespierre,  jeune,  qu'il  a  beaucoup  connu 
à  Marseille,  mais  déclarant  se  méfier  des 
agents  français  qui  fourmillent  à  Gênes  et 
qui  intrigaillent  pour  gagner  quelqu'ar- 
gent  sur  les  approvisionnements. 


Or 


2  pluviôse  an  II. 
;inal,  A.  N.,  F^  4742,  n»  175. 


497.  —  Notes,  mémoires  et  discours  sur 
les  récompenses  militaires,  sous  les  titres 
suivants  :  Opinion  sur  le  triomphe  à  déccr- 
ner  aux  armées  victorieuses  ;  Sur  les  récom- 
penses ducs  aux  guerriers  ;  Plan  de  triomphe, 
indiquant  l'ordre  de  la  marche  et  du  cor- 
tège d'un  triomphateur,  et  comme  lieu  où 
se  rendra  la  pompe  triomphale,  le  Champ 
de  la  Fédération  ou  le  Panthéon  français. 

Sans  date. 
Minutes  (5  pièces),  A.  N.,  F'  4742,  n»'  365 
à  368,  370. 

498.  —  Projets  d'articles  relatifs  à  la 
censure  du  peuple  contre  ses  députés  et  sa 
garantie  contre  l'oppression  du  Corps  lé- 
gislatif, avec  développements. 

Sans  date. 
Minutes,  de  la  main  de  Hérault  de  Séchelles 
(2  pièces),  A.  N,,  ¥">  4742,  n"»  457,  458. 

Papiers  relatifs  à  M.  Catus,  commis- 
saire des  guerres. 

499.  —  Rrevets  de  sous-lieutenant  à 
Charles-Ignace-Pons  de  Routier  de  Catus, 
cadet  gentilhomme  en  la  compagnie  des 
cadets  de  l'Ecole  militaire,  et  de  lieute- 
nant en  second  au  régiment  d'Aunis. 

1 1  janvier  1 780,  22  février  1781 ,  26 janvier  1782, 
18  septembre  1787,  28  mai  1789. 
Originaux,  signés  de  Louis  XVI  (5  pièces), 
A.  N.,  F^  4742,  n»»  12-14,  43,  88. 

500.— Brevet  d'adjudant-major  au  31«ré- 
giment  d'infanterie,  en  faveur  de  Charles- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS  181 


Ignace  Pons  de  Boulier  de  Catus,  lieute- 
nant. 

!*•■  janvier  1791. 
Original,  signé  de  Louis  XVI,  A.  N.,FH1U, 
n'Sg. 

6.  "Westermann  (François-Joseph),  ci- 
devant  aide  de  camp  de  Dumouriez 
et  depuis  général  de  division. 

501.  —  Lettre  de  Servan,  ministre  de  la 
guerre,  à  Westermann,  l'informant  qu'il 
est  employé  dans  l'état-major  de  l'armée 
des  Ardennes  pour  aider  les  adjudants 
généraux  dans  les  différents  détails  dont 
ils  sont  chargés,  et  l'invitant  à  se  mettre 
le  plutôt  possible  à  la  disposition  du  gé- 
néral qui  commande  cette  armée. 

14  septembre  1792. 
Original   signé,    A.    N.,    W  342,  n°   648, 
!'•  partie,  pièce  59. 

502.  —  Lettre  de  Servan,  ministre  de 
la  guerre,  au  citoyen  Westermann,  adjoint 
à  l'état-major  de  l'armée  du  général  Du- 
mouriez, lui  annonçant  sa  nomination  à 
l'emploi  de  colonel  de  la  Légion  du  Nord, 
vacant  par  la  désertion  du  colonel  La  Co- 
lombe, lui  recommandant,  en  raison  des 
circonstances, de  se  rendre  sans  retard  au 
poste  qui  lui  est  confié,  et  ajoutant  que 
le  général  Dumouriez  est  cependant  plus 
à  portée  que  lui  de  juger  si  le  bien  du 
service  n'exige  pas  qu'il  reste  auprès  de 
sa  personne. 

17  septembre  1792. 
Original    signé,    A.   N.,  W   342,    n»  648, 
1^  partie,  pièce  58. 

503.  —  Certificat  des  commissaires  char- 
gés provisoirement  des  fonctions  munici- 
pales à  Haguenau,  attestant  que,  dès  la 
formation  de  la  garde  nationale  en  1789 
dans  cette  ville,  le  citoyen  François-Jo- 
seph Westermann  y  a  servi  comme  capi- 
taine, et  ensuite  comme  commandant  jus- 
qu'au mois  de  mai  1792,  et  qu'il  a  servi 
avec  zèle  et  distinction. 

9  décembre  1792. 
Original,  signé  d'Euloge  Schneider,  commis- 
saire aux  fonctions  municipales,  et  visé  au  di- 
rectoire du   district  de   Haguenau,   A.  N.,  W 
342,  n»  648,  2«  partie,  pièce  27- 


504.  —  Reconnaissance  de  l'adjoint  (aux 
adjudants  généraux)  Gaspard  Thierry, d'une 
somme  de  144  livres  en  numéraire  à  lui 
prêtée  à  Liège,  le  jour  même,  par  le  citoyen 
colonel  adjudant  général  Westermann. 

22  décembre  1792. 
Original    signé,    A.  N.,    W   342,    n»   648, 
2«  partie,  pièce  23. 

505.  —  Facture  de  la  fourniture  faite 
au  général  Westermann  par  Prestat,  mar- 
chand de  draps  et  serge  écarlate,  bleu 
ciel,  montant  au  total  à21,424  livres  11  sols 
3  deniers,  lesdites  marchandises  payées 
comptant. 

9-28  janvier  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4775=^1,  n"  157. 

506.  —  Facture  des  fournitures  livrées 
au  généi'al  Westermann  par  Hébert,  fabri- 
cant de  galons  et  équipements  militaires, 
montant  à  11,069  livres,  savoir  :  673  che- 
mises à  7  livres,  4,711  livres;  180  chemises 
à  5  livres,  900  livres  ;  54  casques  d'officier  à 
S2  livres,  2,808  livres  ;  60  hausse-cols,  argent 
émaillé,à  10  livres,  680  livres;  23  casques 
d'officier  à  52  livres,  1,300  livres;  1  casque 
doré,  72  livres;  100  plumets  à  6  livres, 
000  livres. 

23  janvier,  12  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  47755>,  n»  158. 

507.  —  Capitulation  arrêtée  pour  la  gar- 
nison de  la  ville  de  Breda  entre  le  comte 
de  Bylandt  et  le  général  Michaud  d'Arçon. 

25  février  1793. 
Copie,  A.  iV.,W  342,  n»  648, 2«partie,  pièce  35. 

508.  —  Articles  de  la  capitulation  de  la 
place  de  Gertruydenberg,  arrêtés  par  le 
général  commandant  J.-H.  Bedault. 

4  mars  1793. 
Copie,  A. iV.,W342,n''648,2»partie,  pièce  36. 

509.  —  Lettre  écrite  de  Menin  par  Wes- 
termann, adjudant  général  commandant 
de  division,  au  commandant  de  la  place 
de  Lille,  le  prévenant  que  sans  avoir  par- 
ticipé à  la  capitulation  d'Anvers  il  vient 
d'arriver  de  cette  place  avec  la  division 
sous  ses  ordres,  mais  ses  hommes  et  che- 
vaux étant  hors  d'état  de  marcher,  il  va  bi- 
vouaquer cette  nuit  du  côté  de  Menin  sur 


182 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


terre  de  France,  prt^t  ;i  repousser  toute 
allatiuo  t[iie  d'ailleurs  il  ne  prévoit  pas,  les 
divisions  (jui  I»;  suivent  le  mettant  à  l'abri 
de  toute  agression,  comme  il  reçoit  à  l'ins- 
tant l'ordre  du  fîéiit''ral  Marassé  de  garnir 
avec  sa  division  les  postes  d'Arnientiércs, 
de  Railleul  et  de  Saint-Amand,  et  que  cet 
ordre  a  peut-rire  été  donné  sans  con- 
naître la  position  do  rarméc,  il  demande 
à  être  renseigné  à  cet  égard,  et  arrêtera 
les  équipages  de  sa  division  (jui  se  sont 
avancés  sur  Lille. 

5  avril  1793. 
Copie  conforme,    signée    d'Allard,   commis- 
saire des  guerres,  A.  N.,  L"^  4775'*,  n°  53, 

510.  —  Lettre  des  autorités  civiles  et 
militaires  de  Lille,  réunies  au  Conseil 
général,  à  \Vestcrniann,  lui  faisant  obser- 
ver que  l'ordre  du  général  Marassé  relatif 
à  ses  cantonnements  à  Warncton  ayant 
été  communiqué  au  Conseil,  attendu  que 
ces  cantonneincnts  sont  déjà  occupés  par 
0  bataillons  el  le  21"  régiment  de  cavalerie 
sous  les  ordres  du  colonel  Lecomte,  le 
Conseil  a  décidé  que  la  division  de  W'es- 
lermann  viendrait  camper  sous  les  murs 
de  Lille  el  il  espère  que  l'homme  du 
10  août  ne  démentira  pas  son  caractère  et 
qu'il  se  joindra  volontiers  à  des  frères  d'ar- 
mes, qui,  réunis  pour  former  l'armée  delà 
République  sous  les  murs  de  Lille,  ont  juré 
de  mourir  plutôt  que  de  subir  la  tyrannie. 

5  avril   1703. 
Copie  conforme,   siunoe   d'Allard,    commis- 
saire des  guerres,  A.  N.,  V'  4775^'  n°  52. 

;jll.  —  Lettre  de  l'adjudant  général 
commandant  de  division  Westermann  au 
Conseil  de  guerre  de  Lille,  exprimant  le 
regret  de  ne  pouvoir  se  porter  sous  les 
murs  de  celle  place,  étant  sous  les  ordres 
du  général  Marassé  et  altendant  son  con- 
sentement, déclarant  qu'il  est  sans  pain, 
sans  fourrages,  que  ses  caissons  chargés 
de  vivres  et  d'avoines  sont  entrés  à  Lille 
et  priant  de  les  lui  renvoyer,  ajoutant 
qu'il  les  avisera  des  ordres  qu'il  recevra 
el  quil  s'entendra  toujours  avec  eux  pour 
le  bien  el  la  prospérité  de  la  République. 

5  avril   1793. 
Copie    conforme,    signée   d'Aliard,    commis- 
saire des  guerres,  A.N.,  F' 4775»'  n°  51. 


;)i2.  —  Lettre  de  l'z,  major  con:man- 
danl  à  Menin  (iJclgique)  au  général  Wes- 
termann,lui  signalant  la  désertion  de  son 
domesticiue,  Polonais  d'origine,  dont  il 
donne  le  signalement,  qui  a  disparu  em- 
portant une  certaine  somme  d'argent,  et 
priant  de  le  rendre  dans  le  cas  où  il  au- 
rait été  rattrapé  par  quelqu'un  de  son 
corps,  à  charge  de  réciprocité,  le  cas 
échéant. 

6  avril  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  W  342,  n»  G48, 
2«  partie,  i)icce  33, 

'jl3.  —  Ordre  du  Conseil  de  guerre  as- 
semblé à  Lille  à  l'adjudant  général  Wes- 
lermann,  en  vertu  du  décret  de  la  Con- 
vention nationale,  à  l'effet  de  se  rendre 
sans  délai  sous  les  murs  de  Lille  pour  y 
camper  près  de  la  porte  de  la  Madeleine, 
avec  mandai  de  donner  les  ordres  el  con- 
tre-ordres nécessaires  pour  que  toutes  les 
troupes  composant  sa  division,  particuliè- 
rement le  3*^ régiment  de  cavalerie  et  l'ar- 
tillerie, au.^quels  il  a  donné  des  ordres 
séparés,  se  rendent  dans  le  plus  bref  dé- 
lai à  la  destination  qui  leur  est  indiquée 
par  le  Conseil  de  gueri-e,  afin  d'attendre 
les  ordres  du  général  en  chef  de  l'armée. 

7  avril  1793. 

Copie  conforme,  signée  d'Aliard,  commis- 
saire des  guerres,  A.   A'.,  F''  4775''',  n"  50. 

'ùl4.  —  Lettre  de  Weslermann,  colonel 
de  la  Légion  du  Nord,  envoyée  d'Orchies 
au  Conseil  de  la  commune  de  Lille,  lin- 
formant  qu'en  marche  sur  Saint-Amand, 
il  a  appris  la  levée  du  camp  de  Maulde, 
dont  l'ennemi  s'est  emparé,  et  la  défec- 
tion de  la  majeure  partie  de  l'armée,  que 
dans  ces  conjonctures,  il  a  ordonné  à  la 
cavalerie  el  à  l'artillerie  de  se  diriger  sur 
Valenciennes,  et  lui-même  avec  toute  sa 
légion  s'est  porté  sur  Arras,  déclarant 
que  si  les  membres  du  Conseil  avaient  été 
«  plus  francs  et  plus  honnêtes  avec  lui  », 
ils  l'auraient  instruit  de  ce  qu'ils  ne  de- 
vaient pas  ignorer  et  lui  auraient  évité  la 
marche  qu'il  a  faite,  ajoutant  être  averti 
qu'il  est  décrété,  sans  savoir  par  qui,  ni 
pourquoi,  mais  tranquille  comme  il  l'est, 
avec  sa  conduite  irréprochable,  si  l'ingra- 
titude de  sa  patrie  le  rend  victime  de  son 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS  183 


I   patriotisme,  si  les  services  qu'il  a  rendus 

I    doivent  lui  valoir  le  fer,  il  recevra  de  sang- 

;    froid  le  coup  que  les  ennemis  de  l'ordre 

et  de  la  justice  voudront  lui  porter,  et  priant 

de  communiquer  sa  lettre  aux  généraux 

français  et  aux  députés  de  la  Convention. 

7  avril  1793. 
Copie  conforme,    signée   d'Allard,   commis- 
saire des  guerres,  A.  N.,  F'  4775^1,  n"  49. 

515.  —  Lettre  du  Conseil  de  guerre  de 
Lille  à  la  Convention  nationale,  à  l'effet 
de  lui  rendre  compte  des  démarches  du 
colonel  adjudant  général  Westermann  et 
de  la  correspondance  échangée  avec  lui 
lors  de  son  arrivée  sur  le  territoire  fran- 
çais, déclarant  qu'au  lieu  d'obéir  aux  or- 
dres qu'il  avait  reçus  en  vue  de  concen- 
trer sous  les  murs  des  places  fortes  les 
armées  de  la  République,  après  avoir  en- 
levé les  fourrages  de  la  légion  des  Ar- 
dennes,  il  a  établi  son  camp  à  une  lieue 
de  la  ville,  plaçant  son  artillerie  dans  la 
direction  de  Lille,  ce  qui  pouvait  faire 
croire  à  des  desseins  hostiles  de  sa  part, 
et  le  lendemain  s'est  éloigné  de  Lille, 
ajoutant  que  deux  de  leurs  courriers,  re- 
venant de  Paris,  dont  la  véracité  est  hors 
de  discussion,  lui  ont  assuré  qu'à  leur 
passage  à  Arras,  ils  ont  trouvé  la  ville 
prenant  les  plus  grandes  précautions  pour 
repousser  la  Légion  du  Nord,  qui,  par  ses 
propos  contre-révolutionnaires  et  roya- 
listes, avait  soulevé  la  ville  entière,  et  tous 
les  bons  citoyens  s'armaient  contre  cette 
légion. 

10  avril  1793. 

Original,  signé  de  J.  Chevalleau-Boisragon, 
commandant  de  place,  Baillot,  colonel  du 
13«  régiment  de  cavalerie,  Allard,  commissaire 
des  guerres,  Guyot,  commandant  en  chef,  A.iV., 
F'  477551,  n»  48. 

En  marge  se  trouve  cette  mention  :  Renvoyé 
aux  Comités  de  sûreté  générale  et  de  la  guerre 
pour  interroger  le  citoyen  Westermann,  le 
12  août  1793,  l'an  2  de  la  République. 

Ces  pièces  doivent  passer  en  hâte  au  Comité 
de  salut  public. 

516.  —  Lettre  de  Gohier,  ministre  de  la 
justice,  au  président  de  la  Convention 
nationale,  l'informant  de  la  demande  for- 
mée par  le  général  de  brigade  AVester- 
mann  à  l'effet  d'être  entendu  à  la  barre, 
Couformément  au  décret  du  4  avril,  et  le 


priant  de  fixer  un  jour  et  une  heure  au 
général,  qui  réclame  lui-même  la  plus 
prompte  exécution  du  décret. 

11  avril  1793. 
Original  signé,  A.  AT.,  F^  4775^*,  n»  54. 

517.  —  Interrogatoire  du  général  Wes- 
termann, adjudant  général  commandant 
la  Légion  du  Nord,  en  présence  d'Olivier- 
Gérente,  président,  et  de  dix  membres  du 
Comité  de  stireté  générale. 

19  avril  1793. 
Imprimé  de    31    pages,   A.  N.,    F'  477551, 
n"  194. 

318.  —  Dénonciation  de  Poucet  et  Le- 
geay,  capitaines  de  la  Légion  du  Nord, 
contre  Bonnefin,  colonel  de  cette  légion, 
et  ^Yeslermann,  adjudant  général  de  l'ar- 
mée de  Belgique  et  commandant  en  chef 
de  la  môme  légion,  à  raison  de  leur  con- 
duite les  26  mars.  G,  7  avril,  le  premier, 
lors  de  l'attaque  du  26  mars,  accusé  d'avoir 
disparu  dès  le  début  de  l'action,  d'avoir 
abandonné  ses  frères  d'armes,  auxquels  il 
sait  si  bien  distribuer  des  coups  de  plat 
de  sabre,  si  bien  que  Legeay  fut  obligé  de 
battre  en  retraite,  en  perdant  2  pièces  de 
canon;  le  second,  auquel  on  peut  repro- 
son  refus  de  se  rendre  à  Lille,  le  pillage 
des  fourrages  des  chasseurs  desArdeniies, 
les  vedettes  placées  et  les  canons  braqués 
par  son  ordre  contre  la  ville  de  Lille,  au- 
tant d'actes  d'hostilité,  malgré  le  décret 
contre  Dumouriez,  enfin  son  départ  du  7 
pour  Saint-Amand,  s'il  n'a  pas  rejoint  le 
grand  régénérateur  de  la  royauté,  on  ne 
doit  l'attribuer  qu'aux  nouvelles  reçues  de 
l'abandon  de  ce  traître  par  ses  troupes. 

30  avril  1793. 
Original  signé,  A.  A',,  F^  4608. 

519.  —  Récépissé,  par  le  capitaine  Joba, 
de  la  somme  de  600  livres  en  papier,  et 
par  le  lieutenant  Coûtant,  de  celle  de  400 
livres,  qu'ils  promettent  de  rendre  au  gé- 
néral Westermann  à  leur  retour  au  corps. 

le'  mai  1793. 
Original    signé,    A.  N.,   W   342,    n»  648, 
2*  partie,  pièce  32. 

520.  —  Rapport  sur  le  général  Wester- 
mann, Comités  de  la  guerre  et  de  sûreté 


184 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


générale  réunis,   par   Laurent  Lecoinlre, 

rappo  rieur. 

!'■•  mai  1793. 
Iinj>rimé  de  8  pages,  A,  A'.,  1"'  4775^'. 

.■i-21.  —  Rapport  fait  h  la  Convention 
nationale  par  le  citoyen  Julien,  député  du 
département  de  la  Haute-f.aron ne,  membre 
du  Comité  de  surveillance  et  de  sûreté 
générale,  sur  la  dénonciation  déposée  con- 
tre le  général  Westcrmanu. 

(4  mai  1793.) 
Imprimé  de  11  pages,  A.iV.,r''4775''',  n"195. 

522.  —  Déclaration  du  citoyen  Gaulard, 
lieutenant  de  tirailleurs  de  la  Légion  du 
Nord  à  Valenciennes,  portant  qu'il  a  reçu 
du  citoyen  Weslermann,  commandant  en 
chef  de  la  Légion  du  Nord,  un  cheval  du 
prixdeSOO  livres, en  assignats,  et4aunes  1/2 
de  drap,  du  prix  de  20  livres  chaque,  éga- 
lement en  assignats. 

7  mai  1793. 
Original  signé,  A.  A'.,  W 34 2,  n» 64 8,  2« partie, 
pièce  34. 

523.  —  Déclaration  du  général  Wester- 
mann,  commandant  en  chef  la  Légion  du 
Nord,  portant  que  sur  les  réclamations 
de  plusieurs  officiers  qui  avaient  confié 
en  dépôt  au  citoyen  Poinsot,  capitaine 
d'infanterie  de  ladite  légion,  des  sommes 
provenant  de  leurs  épargnes,  destinées  à  la 
subsistance  de  leurs  femmes  et  de  leurs 
enfants,  qu'il  s'était  scandaleusement  ap- 
propriées, il  l'a  fait  mettre  en  état  d'arresta- 
tion, et  attestant  avoir  remis  aux  bureaux 
du  ministre  de  la  guerre  tous  les  chefs 
d'accusation,  signés  des  dénonciateurs,  que 
ledit  Poinsot,  arrêté  à  Châlons,  a  été  con- 
duit chez  le  ministre  Bouchotte,  qui  a 
fait  relâcher  cet  escroc,  lequel  rejoignit  son 
corps  à  Saint-Denis,  où  il  fut  de  nouveau 
arrêté  à  la  requête  des  officiers,  mais 
parvint  à  s'évader,  et  en  récompense  de 
ses  escroqueries,  a  été  nommé,  par  le 
ministre  de  la  guerre,  adjudant  général 
de  l'armée  des  Pyrénées,  en  gardant  en 
poche  tout  l'argent  escroqué. 

lô  mai  1793. 
Copie,  A.  N.,  F'  47755».  n»  117. 

524.  —  Lettre  de  Xavier  Audouin,  ad- 
joint au  ministre  de  la  guerre,  au  citoyen 


Westcrmann,chef  de  brigade  de  la  Légion 
du  Nord,  lui  annonçant  que  le  Conseil 
exécutif,  rendant  justice  à  son  patrio- 
tisme et  à  ses  talents  militaires,  vient  de 
l'élever  au  grade  de  général  de  brigade, et 
l'invitant  à  envoyer  un  état  de  ses  services. 

15  mai  1793. 
Origin-il    signé,    A.    N.,    W   342,    n"  048, 
l""'  partie,  pièce  57. 

.■)25.  —  Lf'tlre  de  l'adjoint  au  ministre 
de  la  guerre,  l'y"  division,  au  général  de 
brigade  Westermann,  commandant  la  Lé- 
gion du  Nord,  l'informant  que  le  ministre 
l'a  chargé  de  se  rendre  sans  délai  à  Saint- 
Denis  avec  150  hommes  de  la  légion  qu'il 
commande,  à  l'efîet  de  maintenir  une 
exacte  discipline  dans  le  transport  des 
troupes  destinées  aux  départements  de 
l'Ouest,  qui  y  arrivent  successivement,  etde 
l'accélérer  par  tous  les  moyens  possibles, 
l'invilant  à  régler  les  départs  de  concert 
avec  le  commissaire  des  guerres  Lambert, 
et  à  clore  la  marche  avec  les  150  hommes 
sous  ses  ordres,  afin  d'empêcher  que 
l'ordre  ne  soit  troublé  et  qu'aucun  obstacle 
ne  puisse  arrêter  la  célérité  du  transport 
des  troupes  passant  par  Saint-Denis,  dont 
la  première  étape  sera  Monllhéry. 

IG  mai  1793. 
Original,  signé  de  Deforgues,  A.  N,,  W342, 
n°  648,  2"  partie,  pièce  16. 

526.  —  Lettre  du  général  Westermann 
aux  représentants  du  peuple  près  l'armée 
des  Côtes  de  la  Rochelle,  annonçant  la 
prise  de  Parthenay,  occupé  par  5  ou  6,000 
brigands,  avec  600  hommes  de  cavalerie, 
qu'il  a  poursuivis  à  ftrés  de  3  lieues  sur 
la  route  de  Thouars,  qu'il  s'est  emparé  de 
150  bœufs  qu'il  envoie  à  Niort,  de  quan- 
tité de  pains  cuits  et  de  munitions,  que 
son  premier  lieutenant-colonel  d'infanterie 
est  entré  le  premier,  le  sabre  à  la  main,  à 
Parthenay,  et  a  tranché  la  tête  à  un  ecclé- 
siastique qui  tenait  une  mèche  pour  mettre 
le  feu  aux  canons,  que  ses  officiers  et  sol- 
dats méritent  tous  plus  que  des  éloges,  et 
que  la  Légion  du  Nord  n'aura  pas  enlevé 
une  obole  à  aucun  des  habitants  de  Par- 
thenay. 

25  juin  1793. 

Placard  imprimé  à  Niort,  A.  N.,  W  342, 
n°  648,  U'  partie,  pièce  65. 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


527.  —  Lettre  des  représentants  du 
peuple  près  l'armée  des  Côtes  de  la  Ro- 
chelle au  général  de  brigade  Westcrniann. 
le  félicitant  de  la  victoire  qu'il  vient  de 
remporter  à  Parlhenay,  et  déclarant  qu'ils 
n'attendaient  pas  moins  de  son  zèle  et  de 
la  bravoure  des  soldats  sous  ^es  ordres, 
que  cette  victoire  leur  est  d'autant  plus 
chère  qu'elle  n'a  coûté  que  peu  de  sang 
aux  défenseurs  de  la  patrie,  ajoutant  qu'ils 
ont  communiqué  sa  lettre  au  général  Bi- 
ron,  qui  doit  lui  envoyer  des  forces  pour 
le  mettre  à  même  de  soutenir  la  gloire  de 
celte  heureuse  journée,  dans  le  cas  où  les 
rebelles  auraient  l'audace  de  marcher  sur 

Saint-Maixent. 

25  juin  1793. 
Original,  signé  de  Jard-Panvillier,  Auguis, 
Ph.-Ch.  Goupilleau,  Lecoinle-Puyraveau,  A.AT., 
W  342,  n»  648,  !■•«  partie,  pièce  67. 

528.  —  Lettre  des  citoyens  composant 
la  Société  républicaine  de  Poitiers  au  gé- 
néral Westermann,  déclarant  que  l'expé- 
dition qu'il  vient  de  faire  à  Parthenay  les 
a  ravis  sans  les  surprendre,  qu'ils  y  ont 
vu  les  préliminaires  de  la  victoire  et  le 
présage  heureux  de  la  destruction  totale 
des  brigands  qui  désolent  ces  contrées, 
priant  le  brave  général  d'agréer  toutes 
leurs  félicitations  avec  les  vœux  qu'ils  for- 
ment pour  le  succès  de  ses  armes  et  de 
croire  que  les  vieux  républicains,  toujours 
ardents  à  dénoncer  le  crime,  ne  le  seront 
jamais  moins  à  préconiser  la  vertu. 

27   juin  1793. 
Original,    signé    de    F.   Giraud,   Alexandre, 
commissaire    des   guerres,    président,    Fradin. 
secrétaire,   A.  N.,  W  342,  n»  648,   !••*  partie, 
pièce  71. 

529.  —  Extrait  de  la  lettre  du  général 
de  brigade  Westermann  au  citoyen  Biron, 
général  en  chef  de  l'armée  des  Côtes  de 
la  Rochelle,  lui  annonçant  qu'il  a  mis  en 
déroute  l'ennemi  à  Chàtillon,  après  un 
combat  acharné,  et  qu'il  a  réussi  à  déli- 
vrer environ  600  prisonniers  de  troupes  de 
ligne,  les  femmes  des  administrateurs  et 
juges  de  Parlhenay,  emmenées  en  otages, 
qu'il  a  pris  le  drapeau  de  l'armée  catho- 
lique, en  taffetas  blanc,  avec  3  fleurs  de  lis 
en  or,  et  qu'il  brûlera  le  lendemain  les 
châteaux  de  Lescure  et  de  La  Rochejaque- 


lin,  deux  chefs  de  bande,  qui  avaient  pro- 
mis de  promener  sa  tête  dans  Chàtillon. 

3  juillet  1793. 
IMacard   imprimé  à  Niort,    A.  N.,  W  342, 
n»  6'j8,  !■•«  partie,  pièce  63. 

;J30.  —  Lettre  de  Lauze-Deperret,  capi- 
taine au  11«  bataillon  de  la  formation 
d'Orléans,  officier  détaché  du  08' régiment 
ci-devant  de  Beauce,  adressée  de  l'hôpital 
de  Mort,  où  il  se  trouve,  blessé,  d'un  coup 
de  feu  au  genou  et  d'un  coup  de  sabre  à 
la  cuisse,  à  son  père,  le  citoyen  Lauze- 
Deperret,  député  à  la  Convention  natio- 
nale, racontant  la  surprise  de  Cliàlillon  et 
la  déroule  de  l'armée,  si  grande  que  la 
cavalerie  seule  a  échappé  et  que  de  son 
bataillon  il  n'est  resté  que  8  hommes,  5  of- 
ficiers et  3  soldats,  déroule  que  le  capi- 
taine Deperret  attribue  à  l'infâme  trahison 
du  scélérat  Westermann  de  connivence 
avec  l'ennemi,  qui  avait  placé  sa  troupe 
de  manière  à  la  faire  surprendre  et  à  la 
mettre  hors  d'état  de  se  rallier,  déclarant 
que  si  l'artillerie,  composée  de  13  pièces 
qui  ont  été  perdues,  avait  été  placée  sur 
les  hauteurs  au  lieu  d'être  dans  un  bas- 
fonds,  leur  position  eut  été  inexpugnable 
et  n'aurait  jamais  pu  être  abordée  par  les 
20,000  brigands,  armés  de  fourches  et  de 
haches,  avec  de  mauvais  fusils,  et  chaus- 
sés de  sabots  de  bois. 

7  juillet  1793. 
Copie    conforme,  de   la   main  de  I.auze-De- 
perrct,  député,  prisonnier  à  r.\bbaye,  où  il  n'a 
reçu  la  lettre  que  plusieurs  jours  après  son  ar- 
rivée à  son  domicile,  A.  N.,  F''  4775-'*,  n°  55. 

o31,  —  Décision  du  Conseil  d'adminis- 
tration de  l'infanterie  de  la  Légion  du 
Nord,  ordonnant,  afin  d'éviter  toute  dila- 
pidation, de  procéder  à  l'inventaire  des 
effets  pouvant  appartenir  aux  officiers  ab- 
sents, ou  que  l'on  présume  avoir  été  tués 
ou  faits  prisonniers  dans  la  malheureuse 
affaire  de  Chàtillon. 

9  juillet  1793. 
Original,  signé  d'Elios,  chef  do  bataillon,  et 
d'autres  officiers,  A.  N.,  V  4775**,  n»  187. 

532.  —  Pétition  des  différents  corps  com- 
posant l'avant-garde  de  l'armée  des  Côtes 
de  la  Rochelle,  déclarant  que  Westermann 
a  leur  confiance,  qu'il  a  la  confiance  des 


180 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


autoritt's  conslituf'es  du  pays,  nolamment 
du  maire  de  Partlienay,  célèhre  j>ar  son 
civisme  ol  ses  malheurs,  que  sous  les  or- 
dres du  fji'néral,  ils  oui  triomphé  pendant 

4  jours,  mais  n'étant  forls  que  de  2,500 
hommes,  ils  ont  drt  battre  en  retraite  de- 
vant des  forces  supérieures,  (]ue  les  pertes 
subies  par  eux  les  aidiuenl  mitiiis  que  le 
soup(,'on  qu'on  fait  planer  sur  Westeiniann, 
<iui,  pour  la  seconde  fois,  est  mandé  à  la 
barre  de  la  Convention,  qu'ils  le  réclament 
de  nouveau,  ipie  sa  conduite  sera  appréciée 
à  Lavaudé  comme  elle  a  été  appréciée  en 
Hollande,  que  les  volontaires  et  la  ligne 
sont  unanimes  à  redemander  leur  chef, 
pourqu'ilspuisscntpromplementse  battre. 

14  juillet  1793. 

Original,  rcvélu  de  nombreuses  signatures  des 

officiers  de  l'infanleric  et  artillerie  de  la  Légion 

du  Nord,  du  7*  Lalaillon  de  yaùne-et-Loire,  du 

13«  bataillon   formé  à  Orléans,  du  bataillon  des 

5  sections  réunies  de  Paris,  avec  de  nombreux 
cachets,  notamment  celui  de  la  Légion  du  Nord, 
A.  A'.,  V  4775^',  n"  43. 

A  la  marge  en  lète  se  trouve  une  déclaration 
du  Conseil  du  district  et  du  Conseil  général  de 
la  ville  de  Saint-Maixent,  portant  qu'ils  recon- 
naissent le  citoyen  Wcslerniann  pour  un  brave 
général  et  demandent,  comme  les  péiitioiinaires, 
qu'il  soit  rendu  à  lu  Légion  du  Nord,  dont  la 
conduite  leur  a  toujours  paru  irréprochable  cl 
qui  doit  être  conservée  sur  le  même  pied. 

Au  verso  figure  une  déclaration  d'Auguste 
Traversay,  commi.ssairc  des  guerres,  nommé  par 
les  représentants  du  peuple,  portant  que  le  gé- 
néral de  brigade  Westermaim  lui  a  toujours 
paru  jouir  de  la  confiance  de  l'armée  placée 
sous  ses  ordres,  et  qu'il  a  su  maintenir  le  bon 
ordre  et  la  discipline  parmi  ses  troupes,  qu'il 
joint  ses  prières  à  celles  de  .«es  braves  frères 
d'armes  pour  obtenir  de  la  justice  des  représen- 
tants du  peuple  .sa  prompte  réhabilitation. 

533.  —  Déclaration  de  J.-J.  Mestadier, 
évoque  du  département  des  Dcux-Sévres 
et  de  ses  deux  vicaires,  adressée  à  la  Con- 
vention nationale,  portant  qu'ayant  suivi 
le  général  Westermann  dans  son  expédi- 
tion contre  les  rebelles  de  la  Vendée,  avec 
deux  députés  de  chacune  des  trois  auto- 
rités constituées,  ils  ont  été  témoins  de  ses 
succès  des  2  et  3  juillet,  et  de  la  déroute 
de  son  armée  le  5,  ils  croient  que  ses 
succès  sont  dus  à  sa  bravoure  et  à  ses  ta- 
lents militaires  et  ses  revers  à  la  plus  in- 
fâme perfidie,  qu'ils  sont  loin  d'imputer 


au  général  Westermann,  que  la  sévérité 
avec  laquelle  il  a  traité  les  propriétés  des 
révoltés,  surtout  des  chefs,  les  efforts  réi- 
térés pour  résister  au  torrent  qui  entraî- 
nait son  armée  dans  la  fuite  la  plus  im- 
modérée, les  dangers  continuels  qu'il  a 
courus  pefldanl  près  de  4  lieues  au  milieu 
du  feu  des  ennemis,  qui  a  détruit  presque 
loiile  l'infanterie  de  sa  légion,  le  déses- 
p  >ir  bien  prononcé  île  son  altitude  depuis 
qu'il  a  eu  la  certitude  que  le  mal  était 
sans  remède,  sa  conslernalion  allendris- 
sante  lors  des  malheurs  du  '6  juillet,  ne 
permettent  pas  de  le  suspecter  le  moins 
du  monde  de  lâcheté  ou  de  trahison  dans 
cette  affaire,  ladite  déclaration  étant  faite 
pour  aider  à  bien  juger  un  homme  de  l'in- 
nocence duquel  ils  sont  intimement  per- 
suadés. 

li  juillet  1703. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4775-^',  n»  42. 

.'J34.  —  Lettre  du  général  de  brigade 
Westermann  au  président  de  la  Conven- 
tion nationale,  annonçant  qu'il  vient  d'ar- 
river pour  satisfaire  au  décret  de  la  Con- 
vention qui  l'appelle  à  sa  barre,  et  qu'il 
attend  .ses  ordres  pour  paraître  et  répondre 
aux  inculpations  dirigées  contre  lui. 

17  juillet  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  F''  4775^',  n'  35. 

Renvoi  au  Comité  de  sûreté  générale  pour 
interroger  le  général  Westermann,  en  présence 
de  deux  commissaires  des  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  la  guerre,  chargés  de  porter  les  ren- 
seignements qui  sont  dans  ces  Comités,  pour  le 
rapport  être  ensuite  fait  à  la  Convention,  le 
17  juillet.  Signé:  R.  Lindet. 

535.  —  Extrait  du  procès-verbal  de  la 
Convetition  nationale,  portant  que  le  gé- 
néral Westermann  avertit  le  président 
qu'il  est  prêt  à  se  rendre  à  la  barre  pour 
obéir  au  décret  qui  l'y  appelle,  et  men- 
tionnant son  renvoi  au  Comité  de  sûreté 
générale  pour  être  interrogé  en  présence 
de  deux  commissaires  des  Comités  de  sa- 
lut public  et  de  la  guerre,  chargés  de 
transmettre  les  renseignements  en  leur 
possession,  pour  en  faire  un  rapport  à  la 

Convention. 

17  juillet  1793. 
Copie  conforme,  du  7  germinal  an  II,  signée 
de  Baudin,  A.  N.,  W  342,    n"  648,  2' partie, 
nM2. 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEl'lS  PAPIKRS 


187 


536.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  lui  amener  sur-le- 
champ  Westermann. 

17  juillet  1793. 
Copie  conforme, signée  d'Azur,  A .  lY.  ,F^4775-'' , 
n»  32. 

537.  —  Nomenclature  des  questions  po- 
sées au  général  Westermann,  lors  de  son 
interrogatoire  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale : 

1°  Pourquoi  a-t-il  abusé  de  son  pouvoir 
au  point  de  faire  fustiger  parles  cliasseurs 
de  sa  légion  une  femme,  sous  prétexte 
qu'elle  n'avait  pas  reconnu  un  légionnaire 
accusé  par  elle  de  vol? 

2°  S'il  s'est  aperçu  de  la  désertion  de 
soldats  de  sa  légion  et  s'il  a  pris  dos  me- 
sures pour  y  remédier? 

3"  S"il  a  reçu  l'ordre  de  faire  la  guerre 
eu  brûlant  les  maisons?  pourquoi  ne  s'est- 
il  pas  ménagé  une  retraite  en  cas  de  re- 
vers? 

4°  Pourquoi,  après  les  succès  par  lui 
remportés,  s'est-il  assez  mal  gardé  pour 
se  laisser  surprendre  par  les  rebelles  et 
détruire  ainsi  le  résultat  de  ses  premiers 
avantages?  le  Comité  est  en  droit  de  le 
considérer  comme  ignorant  dans  son  mé- 
tier ou  comme  un  traître  et  l'invite  à  choi- 
sir et  à  répondre  à  lune  ou  l'autre  allé- 
gation ; 

îi»  Pourquoi  a-t-il  fait  arrêter  Rossi- 
gnol, officier  de  gendarmerie? 

6°  Poui'quoi  a  t-il  montré  une  prédilec- 
tion pour  les  soldats  de  sa  légion  au  détri- 
ment des  volontaires  nationaux?  ce  qui 
était  aussi  injuste  qu'impolitique; 

7"  Pourquoi  a-t-il  menacé  de  mort  arbi- 
trairement un  officier  qui  parait  n'avoir 
agi  que  par  un  zèle  louable,  quoiqu'il  se 
soit  permis  de  taxer  de  trahison  ce  qui 
pouvait  n'être  de  la  part  du  général  qu'un 
acte  d'impéritie? 

9'  A  quel  titre  et  pour  quelle  raison  a-t- 
il  employé  Morlière,  qui  avait  été  destitué 
par  le  ministre? 

(17  juillet  1793.) 
Minute,  A.  N.,  !•''  4776^»,  n"  40. 

538.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant,  après  l'interrogatoire 
subi  par  le  citoyen  Westermann,  qu'il  res- 


tera soùs  la  garde  de  l'adjudant  général 
de  l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle,  qui  a 
reçu  mission  de  le  conduire  à  la  barre,  jus- 
qu'à ce  que  la  Convention  ait  statué  sur  le 
rapport  qui  lui  sera  fiiit  par  le  Comité,  et 
à  la  charge  de  se  représenter  au  Comité 
toutes  les  fois  qu'il  en  sera  requis. 

17  juillet  1793. 
Minute,  A.  A'.,  l•^  i'ûb->^,  a"  41. 

o39.  —  L(îttre  de  J.-J.  Poncot,  demeurant 
à  Paris,  rue  Rizot,  n°  7;JG,  au  représentant 
LecoinLre,  l'instruisant  de  la  scélératesse 
de  l'exécrable  Westermann  à  l'égard  de 
son  lils,  qui,  porteur  d'une  lettre  de  Pros- 
per  Sijas,  adjoint  à  la  4*^  division,  qui  lui 
ordonnait  de  rejoindre  la  Légion  du  Nord, 
s'étaiit  présenté  à  Westermann,  à  Saiîit- 
Maixent,  celui-ci  lui  enjoignit  de  se  cons- 
tituer prisonnier,  son  fils  ayant  objecté 
les  ordres  du  ministre,  Westermann  lui 
répondit  qu'il  se  f..  du  minislre  et  de  ses 
ordres  et  fondit  sur  le  capitaine  Poucet  à 
coups  de  sabre,  lequel  para  de  sa  main 
gauche  le  coup  qui  menaçait  sa  tête,  et 
blessé  légèrement,  mit  le  sabre  à  la  main 
pour  défendre  sa  vie,  mais  fut  aussitôt 
désarmé  par  les  satellites  du  général  et 
jeté  au  cachot,  disant  être  très  inquiet  du 
sort  de  son  lils  et  se  demandant  si  le  mal- 
heureux n'a  pas  été  assassiné,  stigmati- 
sant la  conduite  odieuse  de  Westermann 
à  l'égard  de  son  lils,  qui  eut  le  tort  irré- 
missible d'être  patriote  et  d'avoir  dévoilé 
ses  manœuvres  criminelles,  et  déclarant 
que  Westermann  doit  être  mis  hors  la  loi  et 
terminer  sur  l'écliafuud  son  odieuse  vie, 
en  expiant  ainsi  ses  forfaits  multiples,  ses 
vols,  ses  trahisons,  ses  assassinats. 

21  juillet  1793. 
Copie  conforme,  certificc  par  Lccointrc,  A.  A'. , 
F^  4770^'»,  n»  30. 

540.  —  Lettre  de  Laurent  Lccointre, 
député  à  la  Convention  nationale,  k  ses 
collègues  du  Comité  de  sûreté  générale, 
leur  transmettant  la  copie  d'une  lettre  du 
citoyen  Poucet,  domicilié  à  Paris,  au  sujet 
de  Westermann,  qu'il  accuse  d'avoir  attenté 
aux  jûu.-'s  de  son  lils,  capilaiiie  dans  ladite 
légion,  commandée  par  Westermann,  dont 
il  n'a  plus  eu  de  nouvelles  depuis  sa  mise 


a 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


au  cachot  par  ses  ordres,  et  comme  Wes- 
Icrmaim  subit  en  ce  moment  un  interro- 
gatoire devant  le  Comité,  le  priant  de  le 
sommer  de  déclarer  ce  qu'est  devenu  ce 
jeune  homme,  l'atlaire  dont  il  s'agit  étant 
d'ailleurs  liée  aux  imputations  graves  qui 
tombent  sur  Westermann,  et  sous  tous  les 
rapports  doit  fixer  l'attention  du  Comité. 

27  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4775''»,  n°  29. 

541.  —  Ordre  des  représentants  du  peu- 
ple Rourdon  de  l'Oise  et  Goupilleau  de 
Fontenay,  prés  l'armée  des  Côtes  de  la 
Rochelle,  à  Niort,  considérant  que  plu- 
sieurs ofliciers  et  sous-officiers  de  la  Lé- 
gion du  Nord  ont  manifesté  les  principes 
les  plus  opposés  au  gouvernement  répu- 
blicain, que  la  manifestation  de  ces  prin- 
cipes est  des  plus  dangereuses,  qu'il  est 
du  devoir  des  représentants  du  peuple 
d'éloigner  de  pareils  hommes  des  armées 
de  la  République,  décidant  que  les  citoyens 
Dufay,  capitaine  de  la  l'«  compagnie,  Rac- 
capé,  capitaine  de  la  3*  compagnie,  De- 
ronzière,  quartier-maître,  Debos,  capitaine 
de  la  3"  compagnie.  Poulie,  adjudant,  Ga- 
zambert,  adjudant,  et  Riner,  maréchal  des 
logis,  tous  de  la  Légion  du  Nord,  sus- 
pendus de  leurs  fonctions,  seront  mis  en 
état  d'arrestation  et  conduits,  sous  bonne 
et  sûre  garde,  à  20  lieues  des  armées  de 
la  République,  ordonnant  au  Conseil  d'ad- 
ministration de  faire  rendre  compte  au 
citoyen  Deronzière  des  sommes  qu'il  a 
touchées  pour  le  service  de  la  Légion,  et 
chargeant  le  général  Chalbos,  comman- 
dant par  intérim  la  division  de  Niort,  de 
mettre  à  exécution  cet  arrêté  et  d'en  ren- 
dre compte. 

4  août  1793. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  47755»,  ^o  143. 

542.  —  Récépissé  par  le  nommé  Frère 
d'un  paquet  contenant  30pièces  à  l'adresse 
du  citoyen  Westermann,  à  l'Abbaye,  qui 
ont  été  remises  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale. 

5  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4775",  n»  28. 

543.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  concierge  de  l'Abbaye  de  mettre 


sur  le  champ  en  liberté  le  général  Wes- 
termann, renvoyé  devant  le  Tribunal  mi- 
litaire par  décret  de  la  Convention  natio- 
nale du  30  juillet  dernier. 

5  août  1793. 
Copie    conforme,    signée     do    Delavaqucrie 
greffier-concierge,  A.  N.,  F''  4775^',  n»  145. 

544.  —  Lettre  de  Dezobel,  lieutenant- 
colonel  de  la  Légion  du  Nord,  au  général 
Westermann,  l'informant  qu'il  a  reçu  l'or- 
dre du  général  Chalbos  de  faire  arrêter  les 
capitaines  Dufay,  Raccapé,  Debos,  les  ad- 
judants Poulie  et  Gazambert,  et  Riner, 
maréchal  des  logis  en  chef,  et  que  la  liste 
qui  lui  a  été  adressée  comprenait  encore 
d'autres  officiers,  qui  n'ont  pu  paraître 
devant  les  représentants  du  peuple  àNiort, 
étant  absents  de  leurs  corps,  ce  qui  met- 
tra le  général  à  même  de  juger  que  la 
conduite  de  ceux  dont  les  noms  figurent 
plus  haut  était  suspectée  de  n'être  point 
dans  les  principes  républicains. 

7  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4775'i»,  n"  142. 

54i).  —  Déclaration  de  Friederichs,  lieu- 
tenant-colonel en  second  du  14*  bataillon 
de  la  formation  d'Orléans,  au  nom  des 
survivants  et  des  officiers  du  H«  batail- 
lon, à  la  Convention  nationale,  à  l'effet  de 
se  justifier  des  accusations  portées  par 
Westermann  contre  le  14"=  bataillon,  qui  au- 
rait pris  la  fuite  et  entraîné  une  partie 
du  12e  dans  la  déroute  de  Chàtillon,  ré- 
tablissant la  vérité  des  faits  et  déclarant 
que  ce  bataillon  soutint  pendant  plus 
d'une  heure  le  feu  de  l'ennemi,  et  fut  dé- 
cimé au  point  qu'il  fût  réduit  à  17  officiers, 
dont  13  ont  été  blessés,  que,  par  un  in- 
croyable aveuglement,  l'armée  victorieuse 
de  Westermann,  arrivée  à  Chàtillon,  y  a 
été  laissée  sans  avant-postes,  sans  pa- 
trouilles, sans  vedettes,  comme  en  pleine 
paix,  que  c'est  à  tort  que  l'on  inculpe  e 
14e  bataillon,  qui  se  battait  à  outrance, 
écrasé  par  le  nombre,  pendant  que  Wes- 
termann, qu'on  n'a  point  vu  pendant  l'ac- 
tion, cachait  ses  épaulettes  pour  fuir. 

7  août  1793. 
Original,  signé  de  Friderichs  et  autres  offi- 
ciers, A.  N.,  F'  4775^S  no  47. 


ARRESTATIOxN  DES  DAXTOXISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS  189 


546.  —  Lettre  de  Prosper  Sijas,  adjoint 
de  la  4*  division  au  déparlement  de  la 
Guerre,  au  citoyen  Westerraann,  général 
de  brigade,  lui  enjoignant,  en  exécution 
du  décret  du  30  juillet  dernier,  de  se  ren- 
dre auprès  de  la  cour  martiale  de  l'armée 
des  Côtes  de  la  Rochelle,  qui  doit  se  pro- 
noncer sur  les  délits  dont  il  est  prévenu, 
le  commissaire  auditeur  ayant  ordre  de 
dresser  la  plainte  dès  qu'il  sera  en  pos- 
session des  pièces  demandées  au  Comité 
de  défense  et  de  sûreté  générale. 

10  août  1793. 
Original,  A.  N.,  W  342,  n»  648,  2^  partie, 
pièce  7. 

o47.  —  Récépissé  par  Aumont,  secré- 
taire général  au  département  de  la  Jus- 
tice, des  pièces  concernant  l'affaire  du  gé- 
néral Westermann,  au  nombre  de  29,  à 
lui  remises  par  le  Comité  de  sûreté  générale. 

12  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F"'  4775^*,  n"  31 . 

548.  —  Lettre  du  général  AN'estermann 
aux  représentants  du  peuple,  déclarant 
que,  renvoyé  par  un  ordre  de  la  Conven- 
tion nationale  à  Niort  pour  être  jugé  par 
un  tribunal  militaire  sur  les  faits  dont 
ils  l'ont  bien  injustement  accusé,  il  les 
prie  de  vouloir  bien  articuler  ces  faits  et 
indiquer  les  monstres  qui  ont  pu  les  in- 
duire en  erreur  et  doivent  déposer  contre 
lui,  protestant  de  son  zèle  à  servir  la  Ré- 
publique et  remplir  ponctuellement  son 
devoir,  poursuivi  dès  la  Révolution  par 
l'aristocratie,  il  n'aurait  jamais  cru  qu'il 
serait  aussi  persécuté  par  les  patriotes, 
notamment  par  le  citoyen  Rourdon  de 
l'Oise,  qui  depuis  longtemps  le  connaît, 
mais  ne  doutant  pas,  lorsque  sa  conduite 
sera  mise  au  jour,  que  les  représentants  du 
peuple  ne  lui  rendent  leur  confiance  avec 
autant  d'empressement  qu'ils  en  ont  mis 
à  le  dénoncer,  lorsqu'ils  l'ont  cru  coupable. 

21  août  1793. 
Copie,  A.  N.,  F^  4775",  n*  12. 

549.  —  Instruction  ouverte  sur  la  dé- 
nonciation contre  le  général  Westermann 
par  Michel-Joseph  Leblois,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  criminel  du  département 


des  Deux- Sèvres  et  accusateur  militaire 
provisoire  près  l'armée  des  Côtes  de  la 
Rochelle,  dépositions  des  témoins,  au  nom- 
bre de  40,  et  interrogatoire  de  Wester- 
mann. 

27,  28,  29  août  1793. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4775-^*,  n"  165. 

5oO.  —  Jugement  du  Tribunal  militaire 
près  l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle, 
déclarant  qu'il  n'y  a  lieu  à  accusation 
contre  le  général  Joseph-François  Wester- 
mann, commandant  en  chef  de  la  Légion 
du  Nord,  dans  les  trois  chefs  d'accusation 
contre  lui  formés,  attendu  que  sur  le 
1"  chef  la  conduite  du  général  à  Chàtillon 
dans  la  journée  du  '6  est  digne  des  plus 
grands  éloges,  que  la  malheureuse  affaire 
de  Chàtillon  n'est  qu'une  suite  du  défaut 
de  surveillance  des  avant-postes  et  que 
les  dispositions  par  lui  prises  pour  s'as- 
surer la  victoire  annoncent  un  général 
consommé  dans  l'art  de  la  guerre,  tant  à 
cause  de  sa  fermeté  que  par  les  principes 
d'humanité  qu'il  a  manifestés,  pour  le  se- 
cond chef  il  n'y  a  pareillement  lieu  à  accu- 
sation, attendu  que  le  général  a  voulu  s'op- 
poser à  une  insurrection  par  un  grand 
acte  de  fermeté  et  que  sa  conduite  à  cet 
égard  est  justifiée  par  les  art.  H  et  15  de 
la  sect.  4  du  titre  1""  du  Code  pénal  mili- 
taire, et  qu'à  l'égard  du  3"  chef  d'accu- 
sation, ce  chef  n'est  nullement  prouvé, 
en  conséquence  le  prévenu  sera  relaxé  et 
rétabli  dans  ses  fonctions. 

29  août  1793. 
Copie  conforme  et  imprimés  (4  pièces),  A.  iV., 
F7  4775=»,  n°»  141,  203,  205,  206. 

551.  —  Observations  d'Henri-Guillaume 
Demani,  réfugié  Liégeois,  présentées  au 
Comité  de  salut  public,  au  sujet  de  Wes- 
termann et  des  officiers  de  sa  légion,  dans 
lesquelles  il  reconnaît  que  Westermann  a 
lait  preuve  de  bravoure,  mais  estime  que 
nombre  d'officiers  auraient  de  la  peine  à 
produire  des  certificats  de  civisme,  en 
connaissant  qui  ont  tenu  des  propos  très 
inciviques  dans  des  banques  de  jeu,  au 
Palais-Royal,  et  que  le  salut  public  exige 
de  les  soumettre  à  un  scrutin  épuratoire, 
laissant  au  Comité  le  soin  de  décider  si 
l'on   peut  confier  de  nouveau  à  Wester- 


190 


CHAPITRK  I•^  —  JOURNEES  HISTOIUQUES  DE  LA  HÉVOLl'TION 


mann  et  à  ses  siiballeines  les  citoyens  de 
la  Lésion  (lermaiiKiiie. 

Autres  observations  du  même,  deman- 
dant au  Comité  de  bien  peser  la  conduite 
de  Westermann,  de  façon  à  voir  comment 
il  a  entraîné  au  combat  sa  légion,  dont  la 
formation  a  été  suspecte. 

3  septembre  1793,  sans  date. 
Originaux  signés ("2  pièces],  A.  A'.,  F'  477Ô'', 
n»»  44,  46. 

552.  —  Dénonciation  de  Charles-Frédé- 
ric Doriot,  capitaine  de  la  9*  compagnie 
du  14« bataillon  de  la  formation  d'Orléans, 
blessé  à  Chàtillon.  contre  le  général  Wes- 
termann, dans  laquelle  il  signale  les  pro- 
cédés par  lui  employés,  notamment  l'ordre 
aux  ofliciers  municipaux  de  suivre  son 
armée,  et  en  cas  de  refus  de  les  attacher 
à  la  queue  des  chevaux,  la  confiscation 
des  chevaux  et  bestiaux,  dans  la  journée 
du  3  Juillet,  à  Chàtillon,  la  suspicion  qu'il 
a  fait  planer  sur  les  volontaires,  notam- 
ment le  14"  bataillon,  que  Westermann  a 
eu  la  témérité  d'inculper,  alors  qu'il  a 
montré  autant  de  courage  que  de  patrio- 
tisme, marchant  sur  l'ennemi  au  pas  de 
charge  et  à  l'arme  blanche,  le  même  gé- 
néral a  prétendu  que  ce  bataillon  avait 
lâché  pied,  tandis  que  c'est  le  11«  batail- 
lon qui,  attaqué  le  premier,  s'est  retiré 
en  désordre,  laissant  le  14«  seul  soutenir 
le  choc,  au  point  que  ce  bataillon  est  resté 
sur  le  champ  de  bataille  et  qu'il  n'est  ren- 
tré que  12  fusiliers,  dont  7  dangereuse- 
ment blessés,  avec  un  capitaine,  un  lieu- 
tenant, le  commandant  en  second  et  l'ad- 
judant-major,  tous  blessés,  ledit  capitaine 
déclarant  protester  contrôles  inculpations 
dont  son  bataillon  a  été  l'objet. 

4  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F"  4775»*,  n°  45. 
Renvoyé  au  Comité  de  sûreté   générale   par 
celui  de  salut  public,  le  9  septembre  1793. 

553.  —  Lettre  du  citoyen  Jourdeuil, 
adjoint  de  la  5«  division  du  déparlement 
de  la  Guerre,  au  général  Rossignol,  décla- 
rant que,  dans  la  pensée  du  ministre, 
aucun  décret  n'a  renvoyé  Westermann  à 
ses  fonctions,  que  personne  ne  peut  se 
prononcer  sur  le  degré  de  confiance  qu'il 
inspire    au   Conseil,    que  par  conséquent 


Westermann,  restant  sous  le  coup  de  sa 
suspension  du  27  juillet,  n'a  aucun  carac- 
tère pour  être  employé  et  que  d'ailleurs 
c'est  au  général  en  clicl  à  tenir  la  main  à 
ce  (pi'aucun  ofHcier  n'exerce  de  fonctions 
dans  l'ai-niée  sans  les  pouvoirs  nécessaires, 
avec  lellie  d'envoi  fiar  Rossignol  au  gé- 
néral Clialbos  à  l'elTel  d'inviter  Wester- 
mann à  se  conformer  à  la  loi  relative  aux 
ofliciers  démissionnaires  ou  destitués. 

17  septembre  1793. 

Copie  conforme  et  original  signé,  A.  N., 
W  312,  n°  G48,  2»  partie,  pièces  15,  17. 

5o4.  —  Décision  du  Conseil  d'adminis- 
tration de  l'infanlorio  de  la  Légion  du 
Nord,  portant  qu'il  se  trouve  dans  l'im- 
possibilité de  satisfaire  à  l'ordre  donné 
par  le  minisire  d'embarquer  400  hommes 
pour  les  îles  du  Levant,  attendu  que  les 
trois  armes  composant  la  Légion  n'ont  pas 
encore  louché  leurs  masses,  même  les 
gralilicatioiss  <le  campagne  des  officiers,  le 
général  Westermann  en  ayant  disposé,  de 
leur  consentement,  pour  l'acquisition  des 
chevaux  et  aulres  effets  de  la  cavalerie  et 
de  l'artillerie,  que  l'une  des  trois  armes 
ne  peut  quitter  l'Europe  qu'après  avoir  ré- 
gulièrement rendu  ses  comptes  et  acquitté 
toutes  les  dettes  par  elle  contractées  pour 
les  besoins  du  soldat,  de  plus  qu'une  partie 
de  ses  officiers  est  blessée,  dans  les  hôpi- 
taux et  aux  eaux,  qu'ils  n'ont  pas  encore 
reçu  leurs  brevets,  décidant  que  le  général 
Westermann  sera  prié  d'exposer  ces  con- 
sidérations au  général  Clialbos  ou  au  mi- 
nistre, à  l'effet  de  mettre  la  légion  en  état 
d'établir  ses  comples,  recevoir  sa  masse  et 
sesbrevels,  acquitter  ses  dettes  et  attendre 
le  retour  des  officiers  et  soldats  actuelle- 
ment dans  les  hôpitaux. 

18  septembre  1793. 

Original,  signé  de  Joba,  commandant  de 
l'infanterie  de  la  Légion  du  Nord,  et  d'autres 
officiers,  A.  N.,  F''  4775",  no  143. 

'ooo.  —  Arrêté  oes  représentants  Fayau 
et  Bellegarde,  motivé  par  la  lettre  de  Jour- 
deuil,  adjoint  de  la  5«  division  de  la  Guerre, 
qui  déclare  Westermann  suspendu  de  ses 
fonctions,  considérant  qu'il  ne  leur  est 
parvenu  aucun  décret  à  ce  sujet,  que  la 
conduite   tenue  par  Westermann,  depuis 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


191 


qu'il  est  dans  la  division  du  général  Chal- 
bos,  a  constamment  été  celle  d'un  répu- 
blicain, qu'il  a  dans  plusieurs  circons- 
tances donné  l'exemple  de  la  bravoure  et 
que  les  avis  qu'il  a  ouverts  dénotent  son 
intention  d'exterminer  promptement  les 
brigands  de  la  Vendée,  considérant  quil 
est  la  terreur  des  brigands,  qui  ne  le  con- 
naissent que  sous  le  nom  du  féroce  Wes- 
termann,  décidant  que  Westermann  restera 
provisoirement  au  poste  qu'il  occupe  et  y 
remplira  les  fonctions  attachées  à  son  grade 
jusqu'à  ce  que  le  Comité  de  saint  pMi)lic 
ait  définitivement,  prononcé  sur  son  sort. 

24  septembre  1793. 
Copie   conforme,   A.   N.,    W  342,    n°  64 8, 
1"  partie,  pièce  66. 

a56.  —  Lettre  de  Laserre,  commissaire 
ordonnateur,  au  citoyen  Weslermann,  gé- 
néral de  brigade,  en  réponse  à  sa  lettre 
louchant  sa  gratification  de  campagne  et 
ses  frais  de  bureau,  déclarant  que  la  gra- 
tification de  campagne  ne  peut  être  payée 
qu'une  fois,  et  que  si  AVestermann  ne  l'a 
pas  touchée  dans  une  autre  armée  avec 
un  autre  grade,  il  peut  la  demander  de 
2,000  fr,  comme  général  de  brigade,  et 
que  quant  à  ses  frais  de  bureau,  il  doit 
fournir  l'état  de  la  dépense  mois  par  mois, 
certifié  par  lui  avec  visa  du  commissaire 
des  guerres. 

28  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4775^1,  n»  147. 

bb7.  —  Lettre  du  général  de  brigade 
Nouvion,  chef  de  l'état-major  de  l'armée 
de  l'Ouest,  au  général  W'esterraann,  l'in- 
formant que  le  général  Cbalbos  le  charge 
de  la  surveillance  des  postes  d'Antigny  et 
de  Baguenard,  occupés  par  le  7"  bataillon 
de  Saône-et-Loire,  avec  ordre  de  s'éclairer 
par  des  patrouilles  fréquentes. 

29  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4775»»,  n"  165. 

!jo8.  —  Lettre  de  Constantin  Faucher, 
chef  de  brigade  adjudant  général,  au 
général  de  brigade  Westermann,  lui  en- 
joignant, de  la  part  du  représentant  Bel- 
legarde,  de  ne  point  brûler  les  moulins, 
qui  pourraient  être  d'un  grand  secours 


aux  armées  de  la  République,  d'enlever 
non  seulement  le  blé  découvert  dans  le 
ci-devant  château  près  Saint-Pierre-du- 
Chcmin,  mais  encore  celui  des  fermes 
voisines,  et  de  le  faire  porter  sur  les  der- 
rières de  larmée,  de  même  que  le  foin, 
et  lui  recommandant  une  prudente  cir- 
conspection dans  les  incendies  qu'on  allu- 
merait dorénavant. 

3  octobre  1793. 
Original    signé,    A.    JV.,    W  342,    n"»  648, 
2"  partie,  pièce  3. 

li'S'J.  —  Ordre  du  général  de  brigade 
Robert,  chef  d'état-major  général,  au  gé- 
néral Wcsteiniann,  de  partir  le  lendemain 
matin  avec  200  hommes  de  cavalerie  et 
1,500  d'infanterie,  pris  dans  le  corps  du 
général  Cbalbos,  et  les  troupes  dites  Lé- 
gion de  Westermann,  de  se  porter  jusqu'à 
Niort,  de  là  à  la  hauteur  d'Oudon  sur  la 
route  d'Ancenis,  où  il  recevra  de  nouveaux 
ordres  pour  se  diriger  vers  cette  ville,  en 
ayant  soin  de  se  faire  accompagner  des 
guides  nécessaires  pour  éclairer  sa  marche. 

20  octobre  1793. 
Original    signé,    A.    N.,    W  342,    n»    048, 
1'''^  partie,  pièce  60. 

560.  —  Adresse  du  Conseil  général  de 
la  commune  de  Poitiers  au  brave  Wester- 
mann, le  félicitant  d'avoir  vaincu  les  bri- 
gands de  la  Vendée,  s'applaudissant  d'avoir 
coopéré  à  la  justification  de  celui  qui  s'est 
comporté  en  héros,  lui  rappelant  la  pro- 
messe qu'il  leur  a  faite  de  venir  passer 
avec  sa  légion  un  quartier  d'hiver  à  Poi- 
tiers, où  il  recevra  l'accueil  le  plus  tendre 
et  le  plus  fraternel,  et  annonçant  son  in- 
tention d'adresser  sa  requête  à  cet  égard  aux 
représentants  du  peuple,  ce  jour  même. 

8  brumaire  an  II. 
Original    signe,    A.    N.,   W  342,    n»    648, 
Ir'î  partie,  pièce  82. 

1)61.  —  Lettre  du  général  Nouvion  au 
général  Westermann,  le  prévenant  de  la 
tenue  d'un  conseil  de  guerre  chez  les  re- 
présentants du  peuple,  le  soir,  à  4  heures. 

16  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4775»*,  n»  132. 

562.  —  Adresse  des  Amis  de  la  Liberté 
et  de  l'Egalité  de  Poitiers  à  la  Convention 


19-2 


CHAPITRE  ^^  —  JO[IRNy<:ES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nationale,  tléploranl  rinjuslice  commise  à 
l'égard  de  Weslermunn  (jui,  malgré  l'échec 
subi  devant  Chàlillon,  oîi  sa  lég'ion  lui 
pour  ainsi  dire  délriiile,  a  chassé  les  hri- 
gaiuls  de  la  Vendée,  aiués  les  avoir  forcés 
à  traverser  la  Loire,  les  a  poursuivis  jusque 
dans  leurs  derniers  rclranchcnicnts,  et  le 
silence  gardé  jusqu'à  ce  jour  sur  le  compte 
do  ce  libérateur  de  la  Vendée,  attaqué  par 
la  calomnie,  déclarant  que  Wcstermann  et 
son  armée  ont  bien  mérité  de  la  patrie  et 
priant  de  le  décréter. 

20  brumaire  an  II. 
Copie   non    signée,  A.  N.,W  3i2,   n"  G'i8, 
l"""  partie,  pièce  72. 

oG3.  —  Adresse  de  la  Sociélé  populaire  de 
Poitiers  à  la  Convention  nationale,  où  elle 
célèbre  la  valeur  de  Wcstermann,  qui  no 
cesse  de  bien  mériter  de  la  patrie,  en  li;ir- 
celant,  mettant  en  fuite,  taillant  en  pièces 
les  rebelles  de  la  Vendée,  se  multipliant  par 
son  courage,  faisant  tout  à  la  fois  le  métier 
de  soldat  et  de  général,  et  croyant  n'avoir 
rien  fait  tant  qu'il  lui  reste  quelque  chose 
à  faire,  et  déclare  qu'après  avoir  vanté 
Wcstermann,  la  Sociélé  sérail  la  première 
à  le  dénoncer  si  elle  découvrait  dans  sa 
conduite  la  moindre  démarche  contraire 
à  la  prospérité  de  la  République,  avec 
lettre  d'envoi  du  texte  de  cette  adresse  par 
Briquet,  secrétaire  de  la  Société  populaire 
de  Poitiers,  à  Wcstermann,  qui  méritera 
bientôt  le  surnom  de  vainqueur  de  la  Ven- 
dée^ comme  Scipion  fui  surnontmé  le 
vainqueur  de  Carlhage. 

25  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Briquet,  et  origi- 
nal signé,  A.  N.,  W  342,  n»  648,   i"-'  parlio, 
pièces  77,  78. 

!)64.  —  Lettre  de  Bonnetin,  chef  de  bri- 
gade, commandant  la  Légion  du  Nord,  au 
général  Wcstermann,  lui  rendant  compte 
de  l'état  dans  lequel  il  a  trouvé  la  légion 
à  son  arrivée  à  Saint-Maixent,  déclarant 
que  le  désordre  et  l'insubordination  étaient 
à  leur  comble  dans  la  cavalerie,  par  suite 
de  l'impéritie  du  chef  d'escadron  Popo- 
with,  au  point  qu'il  a  été  obligé  d'orga- 
niser des  patrouilles  quotidiennes  de  50 
fantassins  pour  s'opposer  aux  excès  des 
chasseurs  à  cheval  et  de  l'artillerie,  tels  que 


vols,  tapage  nocturne,  exposant  le  dénue- 
ment de  la  troupe,  ayant  près  de  500  hom- 
mes presque  nus,  demandant  un  empla- 
cement où  ils  puissent  être  casernes,  de 
même  pour  les  chevaux,  toutes  les  écuries, 
bonnes  ou  mauvaises,  étant  remplies,  jus- 
([u'aux  éi,Mis(îs,  cl  montrant  l'impossibilité 
d'organiser  et  d'instruire  la  légion,  tant 
que  le  soldat  sera  logé  chez  l'habilant, 
où  l'on  ne  pourra  surveiller  ni  sa  conduite, 
ni  son  instruction. 

29  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4775"',  n»  123. 

5G5.  —  Permission  accordée  par  Mar- 
ceau, général  en  chef  par  intérim  de  l'ar- 
mée de  rOucst,  sous  le  bon  plaisir  des  re- 
prrscntaiits  du  iicuplc,  au  général  de  bri- 
gade Weslerman,  attaqué  de  deux  hernies, 
qui,  d'après  le  certilicat  des  officiers  de 
sauté,  menacenl  de  Teslropier  pour  tou- 
jours, s'il  ne  cesse  de  montera  cheval  et 
ne  commence  un  régime  suivi,  à  l'effet  de 
se  retirer  dans  un  eiulroit  où  il  pourra 
trouver  des  gens  de  l'art  habiles  pour  sa 
prompte  guérison,  à  charge  de  donner  de 
quinzaine  en  quinzaine  des  nouvelles  de 
son  rétablissement  et  de  rejoindre  son 
posle  le  plus  promplement  que  sa  santé 
le  lui  permeltra,  avec  approbation  du  re- 
présentant Carrier,  qui  autorise  Wcster- 
mann à  venir  à  Paris,  à  condition  d'en 
aviser  le  ministre  de  la  guerre  et  le  Co- 
mité de  sulut  public. 

9  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  342,  n°  648, 
1'°  partie,  pièce  61. 

Au-dessous  se  trouve  le  visa  du  Comité  de 
salut  public,  signé  de  R.  Lindet  et  de  Carnet, 
celui  du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Gravilliers  et  enfin  celui  de  Xavier  Audouin, 
adjoint  au  ministre  de  la  guerre, 

;J66.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
directoire  du  dislrict  de  Châteaulriand 
au  Comité  de  salut  public,  déclarant  avoir 
vu  avec  la  plus  grande  surprise  et  une  vé- 
ritable douleur,  dans  les  papiers  publics, 
l'arrestation  de  Wcstermann,  et  rappelant 
les  services  qu'il  a  rendus  à  la  République, 
que  c'est  à  son  zèle  infatigable  que  l'on 
doit  la  destruction  de  cette  horde  de  bri- 
gands, qu'il  n'a  cessé  de  combattre  depuis 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


103 


Angers  jusqu'à  Savenay,  que  lui  seul,  à 
la  fête  de  son  intrépide  légion  et  des 
braves  chasseurs  de  Mayence,  les  a  empê- 
chés de  passer  la  Loire  à  Ancenis,  que 
partout  la  terreur  le  précédait,  portait 
la  mort  et  assurait  le  triomphe  de  la  Li- 
berté, l'armée  entière  n"a  qu'une  voix  sur 
son  compte,  et  en  confondant  ses  calom- 
niateurs, on  le  rendra  plus  cher  aux  sau- 
veurs de  la  Liberté. 

26  nivôse  an  II. 

Original  signe,  A.  N.,  F"  4775^',  n"  38. 

Renvoi  au  Comité  de  sûreté  générale,  le 
17  pluviôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

567. —  Note  du  citoyen  Poucet,  capitaine 
d'infanterie  de  la  Légion  du  Nord,  à  l'a- 
dresse du  Comité  de  sûreté  générale,  où  il 
dénonce  les  indélicatesses  commises  par 
Westermann  qui,  pour  s'emparer  d'une 
caisse  d'argenterie  et  d'assignats  de  10  li- 
vres, pris  aux  brigands  par  un  sergent  de 
la  Légion  du  Nord,  aurait  trouvé  l'honnête 
moyen  de  faire  mettre  ce  sergent  en  prison 
à  l'effet  de  partager  l'ai'genlerie  et  les  assi- 
gnats avec  ses  amis,  au  lieu  de  les  envoyer 
au  département  des  Deux-Sèvres  ou  à  la 
Convention,  il  déclare  en  outre  que  Wester- 
mann a  offert  dernièrement  à  la  Conven- 
tion des  dépouilles  épiscopales,  mais  qu'on 
pourrait  en  trouver  de  bien  plus  considé- 
rables à  Niort,  dans  la  maison  de  Rac- 
cappé,  capitaine  de  cavalerie,  avec  lettre 
d'envoi  au  Comité  de  sûrelé  générale,  qui 
est  saisi  de  l'aifaire  du  général  Westermann. 

4  pluviôse  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,V^  4775''*, 
n^  36,  37. 

o68.  —  Facture  du  citoyen  Simonet  pour 

5  mois  de  nourriture,  logement  et  menues 
dépenses  du  général  Westermann,  à  raison 
de  400  livres  par  mois,  de  nourriture  du 
même,  de  ses  deux  domestiques,  de  ses 

j    chevaux,  dans  les  différents  voyages  qu'il 

I    a  faits  à  Paris,  ports  de  lettres,  paquets, 

I    courses  de  fiacre,  impression  de  rapports, 

montant  au  total  à  3,100  livres,  15  sols, 

6  deniers. 
8  pluviôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  "W  342,  n»  6i8, 
2«  partie,  pièce  30. 

T.  XI. 


569.  —  Lettre  du  directoire  du  départe- 
ment de  la  Vienne  au  général  Westermann, 
proclamantqu'en  terrassant  iesbrisandsd(! 
la  Vendée,  il  s'est  fait  autant  d'amis  dans 
les  régions  infortunées  qui  ont  eu  à  souf- 
frir du  débordement  des  scélérats  qui  y 
ont  afflué,  que  ses  exploits  sont  à  l'ordre 
du  jour,  partout  aux  coins  des  rues,  sur 
les  places  publiques,  l'exhortant  à  conti- 
nuer d'être  la  terreur  des  ennemis  de  la 
chose  publique,  de  façon  à  ce  que  la  Ré- 
publique entière  dise  :  Westermann  fut  un 
(jrand  homme,  et  les  déparlements  voisins 
de  la  Vendée,  Wcsta'mann  fut  notre  sau- 
veur. 

9  pluviôse  an  II. 
Original,  signé  de  Giraud,  président  du  dé- 
partement de  la  Vienne,  A.  N.,  W  342,  n"  648, 
2«  partie,  pièce  13. 

570.  —  Lettre  de  Bouchotte  (Jean-Bap- 
tiste -  Siméon),  commissaire  ordonnateur 
adjoint  du  minisire  de  la  guerre,  au  citoyen 
Westermann,  lui  rappelant  que,  le  27  sep- 
tembre 1792,  il  a  été  expédié  à  son  profit, 
par  le  ministre  de  la  guerre  Servan,  une 
ordonnance  de  la  somme  de  500,000  li- 
vres, qu'il  devait  remettre  à  Dumouriez, 
et  comme  cette  ordonnance  porlait  qu'il 
devait  en  être  rendu  compte,  l'invitant  à 
donner  au  ministre  tous  les  détails  néces- 
saires sur  l'emploi  de  celte  somme. 

17  pluviôse  an  II. 
Original  signe,  A.  A'. ,  W  342,  n"  648,  2«  par- 
tie, pièce  6. 

571.  —  Lettre  du  général  Westermann 
à  l'adjoint  de  la  première  division  du  mi- 
nistère de  la  Guerre,  en  réponse  à  la  lettre 
du  commissaire  ordonnateur  adjoint  du 
17  pluviôse,  déclarant  qu'il  lui  est  aussi 
impossible  de  satisfaire  à  sa  demande  que 
de  prendre  la  lune  avec  les  dents,  que 
d'ailleurs  le  rendre  comptable  d'unesomme 
délivrée  au  profit  du  général  en  chef  d'une 
armée,  qui  ne  devait  aucun  compte  de  ses 
actions,  est  le  comble  de  l'absurdité,  néan- 
moins donnant  tous  les  renseignements 
que  sa  mémoire  peut  fournir  sur  cet  objet, 
déclarant  que,  chargé  de  porter  à  Paris 
au  Conseil  exécutif  provisoire  les  proposi- 
tions du  Roi  de  Prusse,  le  Conseil  jugea 
à  propos  de   le   charger  de  remettre   à 

13 


194 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LÀ  RÉVOLUTION 


Dumouriez  une  somme  de  500,000  livres 
par  lui  demandée,  que  Dumouriez  lui  dé- 
livra une  décliarge,  qu'il  (it  passer  aus- 
sitôt au  Conseil  pour  sa  justidcatioii,  fai- 
sant observer  que  Dumouriez,  étant  venu 
à  Paris  à  deux  reprises,  n'eût  pas  manqué 
de  réclamer,  s'il  n'avait  pas  reçu  la  somme 
en  question,  et  le  Conseil  exécutif  aurait 
exigé  un  reçu,  et  appelant  sur  ce  point  au 
témoignage  du  général  Servan  et  du  re- 
présentant Danton,  encore  existants,  qui 
étaient  alors  membres  du  Conseil  exécutif 

provisoire. 

18  pluviôse  an  II. 
Minute,   A.  N.,    W   342,  no  648,  2*  partie, 
pièce  5. 

572.  —  Lettre  adressée  de  Poitiers  au 
général  Westermann  par  le  chef  de  bri- 
gade Bonnefm,  le  remerciant  de  l'envoi 
de  son  buste,  nouvelle  preuve  de  son  at- 
tachement pour  la  Légion,  dont  chaque 
compagnie  recevra  un  exemplaire,  annon- 
çant le  départ  pour  Bressuire  d'un  renfort 
de  500  hommes,  composé  de  230  hommes 
de  s«a  légion,  dont  100  cavaliers,  et  de 
250  du  bataillon  du  Bec-d'Ambès,  lui  fai- 
sant part  de  la  réintégration  de  Poncet 
dans  les  fonctions  de  capitaine  de  la  Lé- 
gion du  Nord,  très  mal  vue,  puisque  tous 
les  officiers  refuseront  de  servir  avec  un 
lâche,  prêts  d'ailleurs  à  combattre  les  re- 
belles avec  honneur,  civisme  et  républi- 
canisme. 

19  pluviôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  342,  n»  648, 
1"  partie,  pièce  8. 

o73.  —  Lettre  de  Briquet,  président  du 
Comité  révolutionnaire  de  Poitiers,  au  gé- 
néral Westermann,  lui  adressant  6  exem- 
plaires de  quelques  vers  destinés  à  figu- 
rer autour  du  portrait  qu'il  a  fait  présen- 
ter au  Comité  de  Poitiers. 

20  pluviôse  an  II. 

Original  signé,  avec  imprimé  (2  pièces), 
A.  N.,  W  342,  n°  648,  1"  partie,  pièce  9. 

374.  —  Lettre  du  commissaire  ordon- 
nateur adjoint  Bouchotte  au  citoyen  Wes- 
termann, déclarant  que  sa  réponse  du 
18  pluviôse  ne  renferme  point  les  éclair- 
cissements nécessaires,  réclamés  par  la 
Trésorerie,  que  les  registres  du  Conseil 


ne  contiennent  aucun  arrêté  chargeant 
Westermann  de  remettre  500,000  livres  au 
traître  Dumouriez.  que  cela  se  fit,  paraît- 
il,  sur  l'ordre  de  Servan,  et  (|ue  ces  mêmes 
registres  ne  font  pas  non  plus  nienlion  de 
l'envoi  d'une  décharge  de  cette  somme,  en 
conséquence  invitant  Westermann  à  donner 
au  Conseil  une  explication  plus  étendue  le 
plus  promptement  possible. 

24  pluviôse  an  II. 
Original  signé,/!.  A'.,  W  342,  n'>648,  2»  par- 
tie, pièce  4. 

375.  —  Facture  d'impression  de  600  af- 
fiches en  grand  caractère  pour  le  compte 
du  citoyen  Westermann,  par  le  citoyen 
Desenne,  y  compris  les  frais  du  travail 
forcé  de  nuit  de  2  ouvriers,  montant  à 
188  livres. 

26  pluviôse  an  II. 

Original,  signé  de  Porthmann,  pour  M.  De- 
senne,  A.  A'.,  W  342,  n»  648,  2*  partie,  pièce  3!. 

576.  —  Lettre  de  la  Société  populaire  de 
Niort  au  brave  Westermann,  lui  annon- 
çant l'envoi  d'une  copie  du  mémoire  qu'elle 
adresse  à  la  Convention  et  au  Comité  de 
salut  public,  avec  le  désir  ardent  que 
l'exactitnde  des  faits  soit  rétablie,  que  la 
calomnie  soit  déjouée,  que  la  vérité  triom- 
phe et  que  la  Convention  nationale,  digne 
organe  de  l'opinion  publique,  connaisse 
le  général  pour  ce  qu'il  est,  ne  le  juge 
plus  d'après  les  rapports  mensongers  de 
vils  rivaux  et  le  rattache  à  la  défense  de 
la  patrie. 

29  pluviôse  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W  342,    n°  648, 
l"  partie,  pièce  75. 

577.  —  Mémoire  de  la  Société  populaire 
de  Niort  au  Comité  de  salut  public,  à  l'effet 
de  présenter  la  justification  du  général 
Westermann,  auquel  on  peut  à  la  rigueur 
reprocher  quelques  actions  isolées  que  la 
saine  morale  désavoue,  mais  qui  sont  bien 
rachetées  par  nombre  de  traits  d'héroïsme, 
retraçant  les  faits  militaires  auxquels  Wes- 
termann a  pris  part,  notamment  la  désas- 
treuse journée  de  Châtillon,  où  une  armée 
de  14,000  hommes  de  troupe  d'élite  fut 
surprise  et  mise  en  déroute  presque  sans 
combat,  où  Westermann  se  jeta  au  mi- 
lieu des  fuyards,  en  leur  criant  :  Cama- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTKS,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


19^ 


rades,  tuez-moi  ou  venez  combattre  avec 
Westermann,et  réussit  à  réunir  1,500  bra- 
ves, à  la  tête  desquels  il  pénétra  dans  la 
ville  de  Chàtillon,  exterminant  tous  les 
brigands  qui  s'y  trouvaient  et  s'y  eni- 
vraient à  leur  aise,  rappelant  ensuite  la  part 
que  prit  Westermann  à  la  victoire  rem- 
portée, le  17,  parlabrave  armée  de  Mayence, 
où  il  poursuivit  l'armée  catholique  en  dé- 
route jusqu'àBeaupréau,  la  força  à  s'enfuir 
au-delà  de  la  Loire,  et  l'eut  taillée  en  pièces 
à  Saint-Florent,  si  le  général  de  L'Echelle 
lui  avait  envoyé  le  renfort  qu'il  avait  de- 
mandé, retraçant  sa  conduite  sublime  à  la 
mémorable  all'aire  du  Mans  où,  blessé  eu 
deux  endroits,  il  trempa  ses  mains  dans 
le  sang  qui  coulait  de  ses  blessures  et  les 
montra  toutes  sanglantes  à  ses  frères 
d'armes,  qu'il  entraîna  à  sa  suite  jusque 
dans  la  ville  du  Mans,  déclarant  enfin  que, 
sévère  pour  la  discipline,  il  se  faisait 
craindre  et  aimer  tout  à  la  fois  de  ses  sol- 
dats, qu'il  électrisait  par  son  courage,  tan- 
dis que  son  nom  seul  faisait  frémii'  l'ar- 
mée catholique,  oii  il  n'était  plus  connu 
que  sous  le  nom  du  féroce  Westermann, 
que  le  surnom  de  Vendéen  lui  conviendrait 
mieux  qu'un  décret  d'accusation. 

30  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4775"i,  n"  79. 

o78.  —  Lettre  des  Sociétés  populaires 
d'Airvault  et  de  Bressuire,  réunies,  au 
général  Westermann,  accompagnant  l'en- 
voi de  la  copie  d'une  adresse  à  la  Société 
des  Jacobins  et  au  Comité  de  salut  public, 
déclarant  que  les  intrigues  des  méchants 
ne  pourront  flétrir  ses  lauriers,  que  les 
services  par  lui  rendus  à  la  République 
seront  toujours  gravés  dans  leurs  cœurs, 
et  qu'ils  éprouvent  une  bien  douce  satis- 
faction à  lui  rendre  la  justice  qu'il  mérite. 

7  venlose  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W   342,    n"   G4iS, 
1"  partie,  pièce  76. 

•J'Q.  —  Lettre  des  Sans-culottes  com- 
posant la  Légion  du  Nord  aux  Jacobins 
de  Paris,  les  mettant  en  garde  contre  les 
trames  criminelles  de  l'aristocratie,  dé- 
chaînée contre  Westermann,  l'un  de  ses 
membres,  qui  est  calomnié   et  que   l'on 


cherche  à  éloigner  des  armées  pour  con- 
tinuer une  guerre  qui  n'existe  que  par  la 
lenteur  que  l'on  met  à  la  terminer,  assu- 
rant que  toujours,  sous  les  ordres  de  Wes- 
termann, ils  ont  été  à  même  d'apprécier 
sa  conduite,  qui  n'a  été  dictée  que  par 
l'ardent  amour  de  la  patrie,  demandant 
qu'on  leur  rende  leur  père,  et  rappelant 
que  Westermann  a  abattu  le  trône  du  ty- 
ran, que  la  Vendée  a  été  le  théâtre  de  ses 
victoires,  et  que  son  nom  est  la  terreur 
des  brigands. 

8  vcntose  an  II. 

Copie  conforme,  signée  d'Alhanase  Veau, 
président,  A.  A'.,  F^  4775''i,  n»  31. 

Renvoyé  au  Comité  de  sûreté  générale,  17  ven- 
tôse, an  2  de  la  République,  une  et  indivisible. 

ij80.  —  Etal  des  dépenses  faites  pour  le 
général  Westermann,  par  son  aide  de 
camp,  le  capitaine  Varinot,  jusqu'au 

12  ventôse  an  II. 
Minute,  A.  N.,  F'  4775'^»,  n»  183. 

381.  —  Lettre  de  la  Société  républicaine 
de  Fontenay-le-Peuple  à  Westernicinn,  gé- 
néral de  brigade,  à  l'eUetde  rendre  justice 
k  la  valeur  de  celui  qui  fut  la  terreur  des 
rebelles,  qu'il  combattit  avec  autant  de 
courage  que  de  succès,  et  qui  possède  éga- 
lement leur  estime  et  leur  confiance. 


13  ventôse  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,   W    342, 
l''e  partie,  pièce  80. 


648, 


582.  —  Lettre  de  la  Société  populaire  de 
Fonlenay-le-Peuple  à  la  Société  des  Jaco- 
bins, l'avisant  qu'un  général,  qui  s'est  si- 
gnalé par  son  intrépidité  et  les  victoires 
remportées  sur  les  rebelles,  invoque  son 
témoignage  et  l'invite  à  le  leur  faire  con- 
naître, proclaman  tque  son  eslime  et  sa  con- 
fiance sont  acquises  à  Westermann  et  que 
l'une  comme  l'autre  ne  sont  accordées 
qu'aux  hommes  qu'elle  croit  vraiment  ré- 
publicains. 

13  ventôse  an  II 

Copie  conforme,  A.  N.,  W  342,  n»  648, 
l'e  partie,  pièce  51. 

583.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
département  de  la  Vendée  au  général  de 
brigade  Westermann,  faisant  connaître 
qu'en  rendant  justice  à  la  bravoure  qu'il  a 


196 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


montrée  dans  la  poursuite  et  l'exlermina- 
lion  des  brigands  de  la  Vendée,  ils  lui  doivent 
le  témoignage  <]u'il  a  bien  servi  son  pays  et 
doit  être  compté  parmi  ses  plus  zélés  dé- 
fenseurs, que  telle  est  leur  opinion,  tel  est 
le  résultat  des  rapports  de  plusieurs  de 
leurs  collègues  et  de  vertueux  républi- 
cains, officiers  et  soldats,  qui  ont  com- 
battu à  ses  côtés. 

23  ventôse  an  H. 
Original,  signé  de  Jean-Baptiste  Martineaii, 
ex-président,  et  de  J.-M,  Cougnaud,  secrétaire 
général,    A.    N.,   W   343,   n"  048,    1"^  partie, 
pièce  83. 

u84.  —  Lettre  de  Elios,  chef  de  batail- 
lon à  la  Légion  du  Nord,  au  général  Wes- 
lermann,  lui  annonçant  que  le  Conseil  gé- 
néral des  trois  armes  a  décidé  la  distri- 
bution de  souliers  aux  plus  nécessiteux 
de  la  cavalerie,  qui  sont  presque  nus,  ex- 
primant le  vœu  de  le  voir  revenir  le  plus 
tôt  possible,  et  l'assurant  que  la  discipline 
n*a  pas  été  perdue  un  seul  instant,  que 
les  manœuvres  vont  bien  et  qu'il  y  a  tous 
les  jours  trois  heures  d'exercice. 

25  ventôse  an  II. 
Original    signé,   A.  N.,    W   342,    n"    G48, 
2«  partie,  pièce  10. 

1)85.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Gravilliers,  rue  Meslay, 
n'Gd,  au  domicile  du  citoyen  Westermann, 
général  de  brigade,  mis  ce  jour  en  étnl 
d'arrestation,  d'après  un  ordre  de  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  où  ils  ont  trouvé  la 
citoyenne  Anne -Louise -Joséphine  Leloir 
(maîtresse  de  Westermann),  qui  a  déclaré 
que  tous  les  objets  mobiliers  se  trouvant 
dans  l'appartement,  loué  en  son  nom,  lui 
appartiennent,  sur  cette  déclaration,  les- 
dits  commissaires  ont  fait  transporter  dans 
un  petit  cabinet,  entre  la  chambre  à  cou- 
cher et  le  salon,  les  effets  personnels  de 
Westermann,  tels  que  malles,  porte-man- 
teau, armes  et  tous  ses  papiers,  ainsi  que 
la  montre  que  le  citoyen  "Westermann  leur 
avait  remise  au  Comité  dans  une  petite 
boîte  où  il  y  avait  des  épaulettes  en  or  et 
en  argent,  et  apposition  des  scellés  sur  la 
porte  et  la  croisée  du  cabinet. 


Au  bas  du  procès-verbal  se  trouve  une 
déclaration  d'AntoineVarinot,  âgé  de  28 ans, 
capitaine  à  la  Légion  du  Nord,  aide  de 
camp  du  généralWeslermann  depuis  août 
1793,  portant  qu'il  a  montré  un  passeport 
du  ministre,  en  date  du  12  germinal,  qui 
lui  donne  8  jours  pour  rejoindre  son  poste 
à  Poitiers. 

13  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F'  4775-'''',  W  342, 
n"  648,  l""*^  partie,  pièce  27. 

"180.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Haguenier  et  Le  Bel,  commissaires 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Gravilliers,  au  domicile  de  la  citoyenne 
Anne-Louise-Joséphine  Leloir,  rue  Mes- 
lay, n"  63,  à  l'effet  d'y  procéder  à  une  per- 
quisition domiciliaire,  et  examen  des  ob- 
jets contenus  dans  une  commode,  un  se- 
crétaire et  des  armoires,  l'une  de  ces  ar- 
moires, dans  la  chambre  à  coucher,  entre 
la  cheminée  et  la  croisée,  contenant  une 
grande  quantité  de  linge  marqué  de  la 
marque  du  citoyenWestermannavecd'autre 
non  marqué,  et  apposition  des  scellés  sur 
ces  meubles,  ainsi  que  sur  la  porte  de  la 
cave,  où  s'est  trouvée  une  grande  quan- 
tité de  bouteilles  de  vin,  ladite  citoyenne 
Leloir,  avec  sa  domestique,  a  été  emme- 
née au  Comité.  i 

10  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4775»'. 

o87.- —  Lettre  des  administrateurs  des  < 
Postes  et  Messageries  au  Comité  de  sûreté 
générale,  lui  transmettant  une  lettre  en- 
voyée de  Paris  à  l'adresse  du  citoyen  Wes- 
termann, général  en  chef  de  la  Légion  du 
Nord,  à  Rennes,  qui  a  été  retournée  à 
Paris,  et  mentionnant  un  paquet  parti  de 
Liège  à  l'adresse  du  citoyen  Bonjour,  rue 
de  la  Liberté,  n"  20. 

16  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Fortin,  l'un  des  adminis- 
trateurs des  Postes,   A.  A'.,  F''  4775^',  n^SS. 

Îj88.  —  Procès-verbal  de  transport  des      i 
citoyens  Haguenier,  Le  Bel  et  Cazenave,      ' 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  dès  Gravilliers,  rue  Meslay, 
n°  63,  à  l'effet  de  lever  les  scellés  apposés 
chez    la   citoyenne    Leloir,  pour  y   faire 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


107 


une  perquisition  exacte,  tant  dans  les  pa- 
piers que  dans  les  effets  pouvant  appar- 
tenir à  feu  Weslermann,  chez  ladite  Lc- 
loir,  sa  fille  de  confiance,  ladite  perquisi- 
tion ayant  amené  la  découverte,  dans  une 
armoire  de  la  chambre  à  coucher,  à  côté 
de  la  cheminée,  du  linge  personnel  de 
Westerraann,  dont  l'énumération  est  don- 
née, d'une  épaulette  avec  patte  d'argent, 
d'un  paquet  de  portraits  de  Westermann, 
de  5  aunes  1/2  de  galon  d'or,  et  d'une 
patène  d'argent,  que  la  citoyenne  Leloir 
a  dit  lui  avoir  été  donnée  par  le  citoyen 
Westermann  à  son  retour  de  la  Vendée, 
lequel  avait  porté  les  calices  à  la  Conven- 
tion nationale,  enfin  d'une  plaque  de  cui- 
vre gravée  en  taille -douce,  représentant 
l'effigie  de  feu  Westermann,  le  tout  a  été 
mis  dans  une  malle,  qui  a  été  fermée  à 
clef  et  déposée  dans  un  petit  cabinet  où 
couche  le  gardien. 

21  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  477551. 

589.  —  Arrêté  du  représentant  Ichon, 
charge  de  l'encadrement  des  troupes  à 
cheval  de  l'armée  de  l'Ouest,  après  lec- 
ture des  procès-vei'baux  du  citoyen  Fay, 
commissaire  des  guerres  à  Poitiers,  rela- 
tivement à  la  gestion  du  Conseil  d'admi- 
nistration de  la  ci- devant  Légion  du  Nord, 
et  à  la  mise  en  réquisition  des  chevaux  et 
effets  ayant  appartenu  au  traître  Wester- 
mann, chargeant  ce  commissaire  de  pour- 
suivre la  rentrée  des  chevaux,  effets  et 
papiers  appartenant  au  susdit  Wester- 
mann, avec  mission  de  déposer  les  efl'ets 
dans  les  magasins  de  la  République, 
d'adresser  les  papiers  au  Comité  de  sûreté 
générale  de  la  Convention  nationale,  et  de 
verser  le  numéraire  ainsi  que  les  assignats 
dans  la  caisse  des  payeurs  généraux. 

7  floréal  an  II. 
Copie   conforme,    signée   de   Fay,     A.    N,, 
FM775^»,  no84. 

590.  —  Lettre  de  Fay,  commissaire  des 
guerres  à  Poitiers,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  annonçant,  conformément  à  l'ar- 
ticle 5  de  l'arrêté  du  représentant  Ichon 
du  7  floréal,  l'envoi  de  cinq  paquets  de 


papiers  trouvés  dans  les  malles  du  traître 
Weslermann  et  saisis  par  procès-verbal  du 
8  floréal,  tous  les  paquets  entourés  de 
2  bandes  de  papiers  avec  le  cachet  de  la 
municipalité  de  Tours,  déclarant  n'en  avoir 
point  fait  la  vérification,  laissant  au  Comité 
le  soin  de  juger  s'il  en  est  qui  puissent 
fournir  des  renseignements  sur  les  com- 
plices des  ennemis  du  bien  public,  et  dont 
la  connaissance  puisse  intéresser  la  sûreté 
générale,  et  priant  de  lui  renvoyer  ceux 
de  ces  papiers  qui  seraient  relatifs  à  la 
comptabilité  de  la  ci-devant  Légion  du  Nord, 
avec  un  état  des  paquets  en  question. 

14  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  illb'^^,  no'C2,  G3. 

o91. — Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Lécluse,  commissaire  aux  ventes 
du  Département,  Bourgeois,  commissaire 
liquidateur  de  la  Municipalité,  Deglane  et 
Lecareux,  commissaires  de  la  Municipa- 
lité, et  Boursault,  commissaire  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Gravil- 
liers,  au  domicile  qu'occupait  Wester- 
mann, rue  Meslay,  n°  63,  de  levée  des 
scellés  y  apposés  et  de  perquisition  dans 
cinq  malles,  deux  valises  et  un  porte- 
manteau, où  il  n'a  été  trouvé  que  quel- 
ques brochures,  correspondances,  brevets 
de  différents  grades,  mémoires,  etc.,  et 
décharge  des  scellés  au  Comité  révolu- 
tionnaire. 

6  messidor  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  ¥">  4775^*. 

7.  Fabre  d'Eglantine  (Philippe-Fran- 
çois-Nazaire),  ci-devant  homme  de 
lettres,  député  à  la  Convention  na- 
tionale. 

•)92.  —  Déclaration  de  Fabre  d'Eglan- 
line  au  Comité  de  sûreté  générale,  à  la 
suite  de  son  entretien  avec  le  représentant 
Courtois  touchant  les  intrigues  de  Chabot 
dans  l'afl'aire  du  décret  de  liquidation  de 
la  Compagnie  des  Indes,  où  il  explique 
comment  il  fut  amené  à  faire  des  correc- 
tions au  projet  que  Chabot  lui  avait  remis 
de  la  part  de  Delaunay  d'Angers. 

28  brumaire  an  II. 
Extrait  des  papiers  de  Robespierre. 
Ed.  Dr  Robinet,  Le  Procès  des  Dantonistes, 
p.  535. 


108 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ÎJ9;i.  —  MtMiioire  justilicalif  de  Fabre 
d'Eglaniiiie  à  l'adresse  de  ses  concitoyens, 
de  la  Convention  nationale,  des  Coiiiilés 
de  salut  public  et  de  sftroté  générale. 

Sans  date. 

Impriint'i  aous  le  titro  Précis  apoloçn-tiquc, 
A.Ar.,AD  XVIIP  30. 

Ed.  D""  RoniNET,  Le  Procès  des  Danlonistcs, 
p.  538. 

594.  —  Extrait  de  l'inventaire  des  pa- 
piers trouvés  sous  les  scellés  des  députés 
morts  par  le  glaive  de  la  Loi  et  déposés  à 
la  Commission  du  18  pluviôse  (au  III),  les- 
quels doivent  être  remis  au  Comité  de  sû- 
reté générale  : 

Papiers  trouvés  chez  Fabre  d'Eglantine. 

Une  liasse  de  deux  pièces,  qui  sont  des 
minutes  de  lettres  de  la  main  de  Fabre 
d'Eglantine,  dans  lesquelles  il  déclare 
qu'il  ne  croit,  ni  à  la  République,  ni  à  la 
Liberté  ; 

Une  autre  est  un  sauf-conduit,  donné  par 
Capet  en  1789  à  Fabre  d'Eglantine  pour 
empêcher  ses  créanciers  de  le  faire  incar- 
cérer ; 

Une  autre  de  3  pièces,  dont  2  des  let- 
tres, l'une  du  14  décembre  1792,  signée 
Pache,  ministre  de  la  guerre,  adressée  à 
Fabre  d'Eglantine,  l'autre  du  5  septembre, 
même  année,  signée  Servan,  ministre  de 
la  guerre,  toutes  deux  datées  de  Paris,  la 
troisième  est  une  note,  numérotée  S,  pour 
des  sommes  touchées; 

Une  autre  de  3  pièces,  l'une  est  une  let- 
tre du  2'i  avril  1793,  signée  Lemoine- 
Crecy,  l'autre,  datée  de  Rouen,  le  18  bru- 
maire de  l'an  2,  signée  Lamine,  la  3«  pièce 
est  une  déclaration  sur  le  fait  du  vol  des 
diamants  du  Garde-Meuble  relativement 
au  citoyen  Restout  ; 

Une  autre  de  15  pièces,  qui  sont  des 
lettres,  notes  et  renseignements  sur  di- 
verses personnes  et  sur  la  chose  publique; 

Une  autre  de  5  pièces,  qui  sont  des  let- 
tres de  Fabre-Fonds  et  de  Kellermann  à 
Fabre  d'Eglantine  ; 

Fabre-Fonds  (Josepii -Vincent-  Dominique), 
colonel  en  1793  du  corps  d'éclaireiirs  de  l'armée 
du  Centre. 

Une  autre  de  4  pièces,  qui  sont  une  cor- 
respondance de  Fabre-Fonds  avec  le  géné- 


ral Rossignol  et  une  liste  des  généraux 
do  l'armée  des  brigands  de  la  Vendée. 

J  'i  fructidor  an  III. 
Minute,  avec  décliargc  érrite  de  la  main  de 
Pierre  Guvoniar,  représentant  du  peuple,  délé- 
gué à  cet  effet  le  29  messidor  an  III  par  le 
Comité  de  .sûreté  çrénérale,  constatant  la  remise 
des  papiers  en  question  à  l'archiviste  du  Comité, 
A.  A'.,  F'  4441. 

Papiers  trouvés  chez  Fabre  d'Eglantine. 

595.  —  Lettres,  notes  et  renseignements 
sur  diverses  personnes  et  sur  la  chose 
publique,  savoir  : 

i°  Aventures  du  chevalier  Pio,  commis 
au  bureau  de  la  Guerre  ; 

2°  Note  au  citoyen  Fabre  pour  être  com- 
muniquée au  minisire,  au  sujet  des  émi- 
grés et  des  Autrichiens,  13  décembre  (1792); 

3°  Note  importante  sur  le  sieur  Le  Prince, 
remise  à  Taschereau  par  CoUot  d'Herbuis 
pour  le  minisire  Danton,  sans  date; 

4°  Note  intitulée  ce  qu'on  dit,  à  l'effet 
de  démontrer  que  le  parti  dominant  au- 
jourd'hui ne  veut  pas  la  République,  dans 
laijuelle  Danton  et  Lacroix  sont  traités  de 
coquins  scandaleusement  enrichis,  notoire- 
ment complices  de  Dumounez,  et  Chabot, 
ex-capucin,  enrichi  par  son  mariage,  à  la 
manière  de  Danton,  est  qualifié  de  fripon 
notoire,  sans  date  ; 

5°  Autre  note  anonyme,  oîi  Roucliotteet 
ses  adjoints  sontdéclaréstoutà  la  fois  igno- 
rants et  fripons  et  même  contre-révolution- 
naires en  bonnet  rouge,  où  Pache  est  violem- 
ment pris  à  partie  et  accusé  de  travailler  àla 
manière  d'Anacharsis  Cloots  et,  en  s'enri- 
chissant  des  dépouilles  de  la  République, 
risquer  de  la  renverser  cà  force  d'excès 
révolutionnaires,  où  la  Convention  est 
taxée  d'impolitique  pour  avoir  mis  d'abord 
dans  la  main  de  la  Commune  une  arme 
meurtrière,  celle  des  certificals  de  civisme, 
accordés  aisément  à  des  banqueroutiers, 
teneurs  de  tripots,  coupe  jarrets,  ensuite 
pour  avoir  livré  à  la  Commune  et  à  ses 
Comités  révolutionnaires  la  liberté  et  la 
fortune  des  meilleurs  citoyens  avec  le  mot 
de  suspect,  prétexte  pour  rançonner  les 
détenus,  comme  le  banquier  Giambone, 
lequel,  afin  de  ne  pas  rester  dans  les  poux, 
paie  une  chambre  1,500  livres  par  mois, 
avec  un  pot-de-vin  de  2,000  livres; 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


6"  Dénonciation  contre  Obron,  directeur 
des  douanes  à  la  frontière  de  Metz,  arrêté 
pour  avoir  ordonné  de  continuer  les  per- 
ceptions dans  les  pays  occupés  par  l'ennemi, 
relâché,  puis  réintégré  par  ordre  de  Ro- 
land, sans  date; 

1"  Lettre  du  citoyen  Lacourtelle  à  son 
ami  Fabre  d'Eglantine,  le  priant  de  lui 
faire  obtenir  un  passeport  pour  conduire 
ses  enfants  à  Londres,  30  août  1792  ; 

S'  Lettre  non  signée  à  Fabre  d'Eglantine, 
visant  un  détenu  dénoncé  pour  avoir  tenu 
certains  propos,  ami  de  d'Espagnac,  Bacon 
de  la«Chevalerie  et  d'un  grand  prédica- 
teur républicain  nommé  Gonchon,  Sans- 
culotte  de  mine  seulement,  et  qui  prétend 
avoir  Hanriot  à  sa  dévotion,  15  nivôse 
(an  II); 

9»  Copie  d'une  lettre  écrite  par  la  Reine 
au  moment  de  la  fuite  de  Varenne,  avec 
attestation  de  Panis  et  Sergent,  déclarant 
être  sûrs  de  la  personne  qui  l'a  remise, 
mais  ne  pouvant  la  nommer  sans  l'ex- 
poser à  être  assassinée,  sans  date. 

Minutes  (15  pièces),  A.  iV.,  F^  4434. 

596.  —  Lettre  des  ministres  de  la  guerre, 
qui  annoncent  que  Fabre  d'Eglantine  a 
touché  de  l'argent  pour  faire  un  approvi- 
sionnement de  souliers  et  de  bottes,  sa- 
voir : 

.  l"  Lettre  de  Servan,  ministre  de  la 
guerre,  au  citoyen  Fabre  d'Eglantine,  l'in- 
vitant à  retirer  la  quittance  de  48,000  li- 
vres qu'il  a  délivrées  au  citoyen  Louvet,  le 
H  courant,  pour  diverses  fournitures,  et 
de  lui  remettre  en  échange  deux  nouvelles 
quittances,  une  de  18,400  livres,  et  une 
autre  de  30,000  livres,  celle-ci  devant  être 
fournie  à  la  Trésorerie  nationale,  pour  le 
compte  de  laquelle  il  a  effectué  ce  paye- 
ment, io  septembre  1792  ; 

2°  Lettre  de  Pache,  ministre  de  la  guerre, 
au  citoyen  Fabre  d'Eglantine,  député  à  la 
Convention  nationale,  lui  rappelant  que, 
le  15  septembre  dernier,  le  ministre  Ser- 
van lui  a  fait  payer  une  somme  de  30,000  li- 
vres, pour  lui  faciliter  un  approvisionne- 
ment de  bottes  et  de  souliers,  que,  par 
lettre  du  H  octobre,  il  lui  a  demandé  des 
comptes,  et  que  sa  lettre  étant  restée  sans 


109 

réponse,  il  le  prie  de  ne  pas  différer  plus 
longtemps,  14  décembre  1792. 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F'  4  434. 

597.  —  Sauf-conduit  de  6  mois,  accordé 
par  Louis  XVI  au  sieur  Fabre  d'Eglantine, 
pour  empêcher  ses  créanciers  d'exercer 
contre  lui  aucune  contrainte  et  de  le  faire 
incarcérer,  22  février  1789. 

Imprimé  rempli,  signé  de  Louis  XVI,  contre- 
signé de  Laurent  de  Villedeiiil,  A.  N.,  F'^  4434. 

598.  —  Lettres  et  notes  sur  le  vol  des 
diamants  du  Garde-Meuble  : 

1°  Déclaration  sur  le  fait  du  vol  des  dia- 
mants au  Garde-Meuble,  relativement  au 
citoyen  Reslout,  par  un  commissaire  de 
la  Convention,  chargé  de  la  levée  des  scel- 
lés, faite  au  Comité  de  sûreté  générale,  et 
établissant  qu'il  y  a  eu  deux  vols  succes- 
sifs, un  grand  et  un  petit,  sans  date; 

2°  Lettre  de  Lemoine-Crécy  [à  Fabre 
d'Eglantine],  déclarant  avoir  sollicité  à 
plusieurs  reprises  le  citoyen  Restout  de 
procéder  à  un  récolement  des  diamants, 
et  le  priant  de  faire  entendre  les  citoyens 
Courlesvaux  et  Chantereine,  ainsi  que  les 
joailliers,  de  façon  à  échapper  à  tous  soup- 
çons, 27  avril  1793; 

3"  Lettre  de  Lamine,  officier  municipal 
et  membre  du  Comité  de  surveillance  du 
département  de  la  Seine -Inférieure,  à 
Fabre  d'Eglantine,  lui  rappelant  que  l'un 
des  voleurs  du  Garde-Meuble  est  incarcéré 
à  Rouen,  et  demandant  ses  ordres  pour  le 
faire  conduire  à  Paris,  où  il  pourra  lui 
fournir  des  renseignements  importants, 
18  brumaire  an  IL 

Originaux  (2  pièces),  A.  N.,  F^  4434. 

599.  —  Lettres  de  Fabre-Fonds  et  de  Kel- 
lermann  à  Fabre  d'Eglantine,  savoir  : 

1°  Lettres  de  Servan,  ministre  de  la 
guerre,  au  général  Kellermann,  l'invitant  à 
donner  au  général  Fabre-Fonds  les  moyens 
de  former  un  corps  d'éclaireurs  à  pied  et 
à  cheval,  5  septembre  1792; 

2"  Lettre  du  général  Kellermann  à  Fabre 
d'Eglantine,  de  son  quartier  de  Longwy, 
annonçant  les  capitulations  de  Verdun  et 
de  Longwy,  événements  qui  font  d'autant 
plus  d'honneur  à  ses  soldatsjqu'ils  man- 


200 


CHAPITRE  I«'. 


lOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


queiil  de  souliers  el  de  loul,  qu'ils  ont 
marché  par  des  temps  atfreux,  demandant 
La  création  de  grades  de  marécliaux  de  La 
République,  el  faisant  valoir  ses  titres  à 
t^lre  pourvu  d'un  de  ces  postes,  8,  22  oc- 
tobre 1792; 

3°LettredeFabre-FondsàFabred'Ep:lan- 
line,  se  plaignant  des  procédés  de  deux 
des  capitaines  du  corps  d'éclaireurs  qu'il 
a  eu  tant  de  peine  à  former,  qui  font  contre 
lui  des  dénonciations  calomnieuses,  dé- 
clarant qu'il  serait  désireux  de  quitter 
Nancy,  foyer  de  discorde  et  d'aristocratie, 
pour  une  autre  ville  comme  Lunéville  ou 
Commercy,  et  réclamant  des  fonds,  des 
armes  el  des  chevaux,  l"  avril  17S3; 

4°  Lettre  de  Fabre-Fonds,  écrite  d'Angers, 
a  Fabre  d'Eglantine,  se  plaignant  d'être 
victime  d'intrigues,  d'être  chargé  des  be- 
sognes les  plus  périlleuses  et  les  plus  com- 
pliquées, qu'on  ne  lui  laisse  pas  le  temps 
d'accomplir,  telle  que  la  réorganisation  du 
ige  régiment  de  dragons,  et  demandant  à 
être  placé  dans  les  remontes  ou  la  cava- 
lerie nouvelle,  3  octobre  1793; 

5°  Lettre  de  Fabre-Fonds  à  Fabre  d'Eglan- 
tine, déclarant  qu'il  demande  le  grade  de 
général  divisionnaire,  chargé  de  l'organi- 
sation de  la  nouvelle  cavalerie,  dragons, 
chasseurs  et  hussards,  avec  le  titre  d'ins- 
pecteur général  de  la  cavalerie  et  des  re- 
montes, et  que  dans  ce  poste  il  fendra 
d'inappréciables  services  à  la  République, 
sans  date  ; 

Originaux  signés  et  copie  conforme  (5  pièces), 
A.N.,  FM434. 

GOO.  —  Correspondance  de  Fabre-Fonds 
avec  Rossignol  et  liste  des  généraux  des 
brigands  de  la  Vendée,  savoir  :, 

1»  Procès-verbal  contenant  les  déclara- 
tions de  Valentin  Moureau,  imprimeur  de 
profession,  ci -devant  sergent-major  du 
G^  bataillon  des  chasseurs  du  Nord,  fait 
prisonnier  le  18  juillet,  et  René  Féteu, 
imprimeur  de  profession,  obligé  de  passer 
au  service  de  l'imprimerie  des  rebelles, 
reçues  par  le  général  de  brigade  aux  Ponts- 
de-Cé  et  Angers,  renseignant  sur  les  mou- 
vements et  les  desseins  de  Tennemi,  7  oc- 
tobre 1792  ; 

2°  Copie  de  la  correspondance  du  gé- 


néral Fabre-Fonds  avec  le  général  Rossignol 
(lettres  et  réponses  du  IG  septembre  au 
5  octobre  1792),  cerliliée  conforme  par  Le 
Hlanc,  secrétaire  du  général  Fubrc-Fonds; 

3"  Copie  de  différentes  réquisitions  el 
ordres  donnés  par  le  représentant  du 
peupleThirionau général  Fabre-Fonds, cer- 
tifiée conforme  par  Bidault,  secrétaire  du 
général  Fabre-Fonds,  22-2G  septembre  1792; 

4°  Liste  des  généraux  et  chefs  des  bri- 
gands de  la  Vendée,  certifiée  conforme 
par  Le  Blanc,  secrétaire  du  général  Fabre- 
Fonds,  7  octobre  1792. 

Minutes  (4  pièces),  A.  N.,  F^  4434.   • 

GOl.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Joseph  et  David,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
République,  à  la  suite  de  l'exécution  de 
Fabre  d'Eglantine,  en  son  domicile,  rue 
Ville-I'Evêque,  n°  978,  à  l'effet  d'y  apposer 
les  scellés,  lesquels  sont  entrés  dans  un 
appartement  au  rez-de-chaussée  à  gauche, 
où  ils  ont  trouvé  une  citoyenne  qui  a  dé- 
claré s'appeler  Caroline  Reniy,  actrice  au 
théâtre  de  la  République,  auxappointemenls 
de  ;j, 000  livres  par  an,  et  vivre  depuis  5  ans 
avec  ledit  Fabre  d'Eglantine,  dont  elle  a  eu 
deux  enfants  qui  sont  morts,  et  se  trouve 
enceinte  de  5  mois,  ajoutant  qu'elle  avait 
sa  chambre,  lorsqu'elle  s'est  mise  avec 
Fabre  d'Eglantine,  et  ne  pouvait  exercer 
de  i^evendication  sur  les  meubles  et  effets 
garnissant  son  logement,  attendu  que  le 
même  Fabre  avait  vendu  ces  meubles 
quelque  lemps  après  qu'elle  fût  devenue 
sa  compagne,  et  qu'elle  ne  peut  réclamer 
que  ce  que  les  autorités  constituées  vou- 
dront bien  lui  laisser;  à  la  suite  de  celte 
déclaration,  ladite  citoyenne,  accompa- 
gnée de  Jean  Vautier,  gardien  des  scellés 
apposés  sur  les  papiers  de  Fabre  d'Eglan- 
tine lors  de  son  arrestation,  a  conduit  dans 
les  pièces  de  l'appartement  les  commis- 
saires, qui  ont  procédé  à  l'apposition  des 
scellés  partout,  sauf  sur  la  remise  où  se 
trouvaient  une  berline  et  un  cabriolet, 
attendu  l'absence  de  porte,  ont  laissé  à 
Caroline  Remy  la  jouissance  de  sa  cham- 
bre à  coucher  et  d'un  petit  cabinet  don- 
nant sur  la  cour,  et  se  sont  retirés,  em- 
portant 5  carabines,  un  mousquet,  un  fu- 


ARRESTATION  DES  DANTOMSTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


201 


?il,  4  pistolets  d'arçon,  deux  sabres  à  la 

houzarde. 

16  germinal  an  II. 
Original,  signe  de  Caroline  Remy  et  des  com- 
missaires, A.  N.,  F"  4702. 

8.  Delaunay  d'Angers  (Joseph),  homme 
de  loi,  représentant  du  peuple. 

602.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  élat  d'arres- 
tation et  l'incarcéralion  dans  la  maison 
d'arrêt  dite  de  Sainle-Pélagie  de  la  nom- 
mée Descoings,  demeurant  maison  Levrat, 
négociant,  boulevard  Montmartre,  n°  o45, 
et  chargeant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Brutus  de  la  mise  à  exécu- 
tion de  cet  arrêté,  ainsi  que  de  l'apposi- 
tion des  scellés  sur  l'appartement  qu'oc- 
cupe ladite  Descoings. 

!«•■  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Voulland,  Jagot,  Dubar- 
ran,    Panis,   Vadier,  David,  Lavicomterie,  M. 
Bayle,  Louis  (du  Bas-Rhin),  et  GuiTroy,  A.  N., 
FU672. 

603.  —  Lettre  de  Louise  Descoings-De- 
launay  d'Angers,  écrite  de  la  maison 
des  Anglaises,  à  Goupilleau,  le  priant 
de  faire  son  rapport  au  Comité,  attendu 
qu'elle  est  malade  de  voir  sortir  tout  le 
monde  et  de  rester  en  prison,  comme  si 
elle  était  coupable  ou  de  la  queue  de  Robes- 
pierre, se  demandant  pourquoi  l'on  éter- 
nise sa  détention,  attendu  qu'elle  sait 
n'avoir  pas  d'ennemis  dans  les  deux  Co- 
mités de  sûreté  générale  et  de  salut  public. 

5  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,F''  4672. 

604.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Voulland,  l'un 
de  ses  membres,  de  se  transporter  sur-le- 
champ  dans  le  logement  occupé  par  le  dé- 
puté Delaunay  d'Angers,  boulevard  Mont- 
martre, n»  545,  pour  y  perquisitionner  les 
papiers  appartenant  audit  Delaunay,  ap- 
poser les  scellés  sur  les  meubles  et  elîels 
et  mettre  en  état  d'arrestation,  s'il  le  juge 
à  propos,  les  personnes  habitant  ledit  ap- 
partement avec  ledit  Delaunay. 

29  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Voulland,  Dubarran,  Guf- 
froy  et  David,  A.  N.,  W  3i2,  n"  648,  3«  par- 
tie, pièce  11. 


OOo.  —  Procès-verbal  de  transport  do 
Voulland,  député,  membre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  assisté  de  François-Clauilc 
Maisoncelle,  commissaire  de  police  de  la 
section  de  Brutus,  et  de  Jean-Nicolas  Chol, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la- 
dite section,  en  l'appartement  de  Delaunay 
d'Angers,  boulevard  Montmartre,  n»  545, 
et  déclaration  à  lui  faite  par  la  citoyenne 
Descoings  qu'elle  était  seule  locataire  de 
l'appartement,  qu'il  avait  été  convenu  entre 
Delaunay  et  elle  que  le  prix  en  serait  payé 
par  moitié,  et  inteirogaloire  subi  par  la 
citoyenne  Descoings  au  sujet  des  relations 
de  Delaunay,  qui  reçut  une  fois  Hamel, 
deux  fois  Chénier,  une  fois  Julien  de  Tou- 
louse, de  l'objet  des  conversations  tenues 
lors  des  dîners  qu'offrit  Delaunay  à  Ché- 
nier,  et  des  raisons  pour  lesquelles  De- 
launay d'Angers  no  voulait  point  recevoir 
chez  lui  Chabot,  ni  Julien  de  Toulouse,  en 
raison  des  dénonciations  dont  ils  étaient 
l'objet,  pour  ne  donner  aucune  prise  sur 
lui,  avec  arrêté  de  Voulland,  décidant  de 
mettre  provisoirement  la  citoyenne  Des- 
coings sous  la  sauvegarde  de  2  volontaires, 
jusqu'à  ce  que  le  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, après  le  compte  rendu  de  sa  mission, 
ait  prononcé  dans  sa  sagesse  le  parti  à 
prendre  d'après  les  réponses  de  la  ci- 
toyenne Descoings. 

29  brumaire  an  II. 
Copie    signée,    A.   N.,    W    342,    n»    648, 
1'*  partie,  pièce  49. 

006.  —  Réquisition  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Chol,  afin  de  fournir 
sur-le-champ  deux  volontaires,  auxquels  il 
donnera  la  consigne  de  prendre  sous  leur 
sauvegarde  et  responsabilité  la  citoyenne 
Descoings  jusqu'à  ce  qu'il  en  ait  été  au- 
trement ordonné  par  le  Comité. 

29  brumaire  an  II. 
Original ,    signé    de    Voulland ,    et    minute 
(2  pièces),  A.  A'.,  FM 072. 

607.  —  Déclaration  de.  Henry  Jacob, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Brutus,  faite  à  la  suite  de  l'in- 
terrogatoire par  Voulland,  membre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  de  la  citoyenne 
Descoings,  qui  ne  s'était  pas  souvenue  du 


202 


GHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nom  du  banquier  dont  il  avait  été  ques- 
tion dans  cet  inlerrogatoire,  portant  que 
s'étant  rendu  chez  ladite  citoyenne  pour 
l'ontrelenir  dos  honoraires  que  Delaunay 
d'Angers  lui  devait.on  sa  qualité  de  chi- 
rurgien, elle  lui  avait  dit,  au  cours  de  cet 
entretien,  que  les  banquiers  Boyd  et  Ker, 
demeurant  rue  de  (irammont, avaient  ofTerl 
à  Delaunay  400,000  livres,  s'il  voulait  leur 
faire  obtenir  un  passeport  pour  passer  à 
Londres,  qu'elle  avait  modifié  cette  déclara- 
tion en  disant  que  Delaunay,  lorsqu'il  par- 
lait de  ce  fait,  prétendait  tantôt  que  c'était 
100,000  livres,  tantôt  200,000,  tantôt  que 
la  somme  en  question  lui  avait  été  offerte 
pour  la  remettre  à  des  tiers,  avec  décision 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
de  Brutus,  portant  que  celte  déclaration 
sera  sur-le-champ  transmise  au  Comité  de 
srtrelé  générale. 

29  brumaire  an  II. 
Original  signé   et   copie   conforme,  expédiée 
au  Comité  de  sûreté  générale,  signée  de  Denis 
Vallet,     président,    et    d'autres    commissaires 
{2    pièces),   A.    N.,   F''   4672. 

608.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Denis  Vallet,  François  Chevalier  et  Jacques 
Tavet,  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  Brutus,  en  conformité  des 
ordres  du  Comité  de  sûreté  générale,  au 
domicile  de  la  citoyenne  Descoings,  bou- 
levard Montmartre,  n"  54;i,  à  Teffet  de 
procéder  à  son  arrestation  et  à  son  incar- 
cération à  Sainte-Pélagie ,  ce  qui  a  été 
effectué,  et  d'apposition  des  scellés  sur  la 
porte  d'entrée  de  l'appartement. 

2  frimaire  an  If. 
Expédition  conforme,  envoyée  au  Coniilé  de 
sûreté  générale,  signée  de   F.  Chevalier,  secré- 
taire du  Comité,  en  double  exemplaire (2 pièces). 
A.  N.,  F"^  4672. 

600.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Brutus,  portant 
qu'il  envoie  à  Sainte-Pélagie  la  citoyenne 
Descoings,  domiciliée  boulevard  Mont- 
martre, n°  545,  pour  y  demeurer  en  arres- 
tation, en  exécution  des  ordres  du  Comité 
de  sûreté  générale,  par  mesure  de  sûreté 
générale. 

2  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F"  4672. 


610.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Brulus  au  Comité 
de  sûreté  générale,  accompagnant  l'envoi 
d'une  lettre  adressée  au  citoyen  Delaunay 
d'Angers,  député  en  arrestation,  parvenue 
dans  un  domicile  qu'il  avait  sur  cette 
section,  ajoutant  que  le  Comité  de  sûreté 
générale  fera  de  cette  lettre  ce  que  sa  sa- 
gesse lui  dictera. 

7  frimaire  an  II. 
Original, signéde  D.  Vallet,  président,  F.  Che- 
valier,  secrétaire  du  Comité,  et  d'autres  com- 
missaires, A.  A'.,  F'' 4667. 

6H .  —  Lettre  de  la  citoyenne  Descoings- 
Delaunay  au  Comité  de  sûreté  générale, 
demandant  le  rapport  de  l'afiaire  du  ci- 
toyen Delaunay,  protestant  de  son  inno- 
cence, déclarant  qu'il  est  le  plus  honnête 
de  tous  les  hommes,  et  que  si  Chabot  est 
un  fripon,  elle  ne  saurait  en  être  respon- 
sable, réclamant  sa  mise  en  liberté  ou  la 
levée  des  scellés,  attendu  qu'elle  est  sans 
linge,  et  que  Delaunay  n'a  que  trois  che- 
mises et  pas  d'argent. 

1 1  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F' 4672. 

612. —  Lettre  de  la  citoyenne  Descoings 
au  président  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, demandant  la  levée  des  scellés  chez 
elle  et  sur  le  cabinet  du  citoyen  Delaunay, 
à  l'effet  de  se  procurer  du  linge,  celui-ci 
n'ayant  que  3  chemises  depuis  son  incar- 
cération il  y  a  28  jours,  ne  doit  pas  être  à 
son  aise,  déclarant  que,  comme  la  probité 
du  citoyen  Delaunay  est  inattaquable,  elle 
espère  qu'aussitôt  le  rapport  fait,  on  lui 
rendra  la  justice  due  à  un  homme  de  bien, 
mais  que  comme  ce  rapport,  parall-il,  ne 
peut  être  fait  sans  l'examen  de  ses  papiers, 
elle  présume  que  le  Comité  pourra  faire 
lever  les  scellés  le  jour  qu'il  lui  plaira, 
observant  qu'attendu  qu'elle  est  patriote, 
quoi  qu'en  prison,   elle  est  encore   leur 

sœur  à  tous. 

13  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4667. 

613.—  Lettre  de  la  citoyenne  Descoings- 
Delaunay  au  président  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  priant  le  citoyen  VouUand 
de  faire  lever  les  scellés  pour  pouvoir  se 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


:i03 


procurer  du  linge  et  son  argent,  attendu 
qu'elle  n'avait  rien  emporté,  ne  pensant 
pas  rester  plus  de  deux  ou  trois  Jours  en 
prison,  déclarant  être  bien  tranquille  au 
sujet  de  la  conspiration,  n'avoir  jamais 
entendu  aucun  propos  de  nature  à  faire 
croire  que  Delaunay  ait  pu  conspirer  avec 
Chabot,  puisqu'il  lui  a  toujours  refusé  sa 
porte,  et  que.  quand  on  a  des  projets 
semblables,  l'on  doit  se  voir  à  toute  heure 
du  jour,  faisant  observer  que  Delaunay 
n'a  jamais  enfermé  ni  ses  papiers  ni  son 
argent,  qu'elle  a  toujours  été  maîtresse 
de  tout  voir  et  de  lire  tous  ses  papiers, 
qu'elle  n'a  jamais  rien  vu  qui  puisse  lui 
donner  de  l'inquiétude,  ni  qu'il  eût  été 
question  de  cent  mille  livres  ou  d'aucun 
écrit  contre-révolutionnaire,  et  qu'elle  a 
toujours  pensé  que  le  Comité  ne  tarderait 
pas  à  présenter  son  rapport  pour  con- 
naître les  coupables  et  rendre  la  liberté 
aux  innocents. 

14  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4667.  » 

614.  —  Lettre  écrite  de  la  Petite  Force 
par  la  citoyenne  Descoings-Delaunay  au 
président  du  Comité  de  sûreté  générale, 
renouvelant  ses  réclamations  au  sujet  de 
la  conspiration  dénoncée  par  Amar,  qui 
entraîne  l'arrestation  de  nombreuses  per- 
sonnes, entr'autres  Delaunay  et  elle,  à  l'ef- 
fet d'obtenir  le  rapport  de  cette  affaire  et 
dans  ce  but  de  faire  lever  les  scellés  et 
procéder  à  l'interrogatoire  de  Delaunay  et 
autres  accusés,  déclarant  qu'après  avoir 
examiné  la  conduite  de  Chabot  et  celle  de 
Delaunay,  on  trouve  dans  celle  de  Chabot 
libertinage',  mensonge,  intrigue,  dénon- 
ciation contre  tout  le  monde,  fortune  vo- 
lée, liaison  avec  une  femme  inconnue 
pour  cacher  tous  ses  forfaits,  telle  est  la 
conduite  de  l'infâme  Cliabot,  mettant  au 
défi  aucun  député  de  prouver  le  contraire, 
ayant  la  conviction  que  Delaunay  n'a  ja- 
mais fait  valoir  ses  talents  pour  amasser 
du  bien,  elle  persistera  à  le  soutenir,  mal- 
gré ses  ennemis  qui  cherchent  à  le  per- 
dre, et  la  guillotine  ne  lui  fera  pas  chan- 
ger de  sentiment. 

25  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4667. 


61o.  —  Lettre  de  la  citoyenne  Descoings- 
Delaunay  au  citoyen  Voulland,  président 
de  la  Convention  nationale,  déclarant  que 
c'est  à  lui  qu'elle  drsire  donner  les  clefs 
de  l'intrigue  de  Chabot  et  des  autres,  pour 
faire  éclater  la  vérité  et  découvrir  les  cou- 
pables, qu'il  a  dû  recevoir  la  veille  un 
paquet  de  lettres  à  elle,  et  le  priant  d"y 
faire  droit. 

Sans  date  (fin  frimaire  an  II). 
Original    signé,    A.    ^\,   W    342,    n"    648, 
l'e  partie,  pièce  50. 

616.  —  Lettre  de  la  citoyenne  Descoings- 
Delaunay  au  président  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  se  plaignant  d'être  détenue 
depuis  2  mois  comme  une  criminelle,  sans 
linge  et  sans  argent,  déclarant  qu'il  est 
incroyable  que,  dans  le  siècle  de  la  Liberté, 
Delaunay  et  elle,  sans  compter  une  infi- 
nité d'autres,  soient  victimes  d'une  dénon- 
ciation imaginée  par  Chabot  pour  se  tirer 
d'affaire  et  d'un  prétendu  complot,  et,  s'il 
a  réellement  existé,  si  Delaunay  est  cou- 
pable, ce  qui  n'est  pas  possible,  deman- 
dant pourquoi  faut-il  qu'elle  en  soit  vic- 
time, pourquoi  lui  fait-on  partager  injus- 
tement la  détention  de  Delaunay,  qui  doit 
seul  se  justifier,  et  insistant,  au  nom  de  la 
loi,  pour  sa  mise  en  liberté,  qu'elle  ne 
cessera  de  réclamer,  la  loi  lui  devant  pro- 
tection, ainsi  qu'à  tous  les  patriotes. 

2  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4667. 

617.  —  Lettre  écrite  de  la  Petite  Force 
au  président  de  la  Convention  nationale 
par  la  citoyenne  Descoings-Delaiînay,  ré- 
clamant la  levée  des  scellés,  afin  de  se 
procurer  le  nécessaire  au  lieu  de  man- 
quer de  tout  dans  sa  prison,  demandant 
que  le  rapport  de  l'affaire  soit  fait  sans 
tarder,  comme  l'ont  annoncé  les  députés 
du  Comité  de  sArelé  générale,  et  que  De- 
launay ne  soit  pas  plus  longtemps  victime 
de  la  plus  flagrante  injustice  pour  un  fripon 
comme  Chabot,  que  l'on  cherche  s'il  a  du 
bien  mal  acquis  comme  Chabot  et  ses  fri- 
pons de  beaux-frères,  déclarant  que  si 
Delaunay  est  innocent,  les  députés  sont 
coupables  de  le  faire  souffrir  dans  une  pri- 
son durant  2  mois  et  de  le  rendre  odieux 


204 


CHAPITRE  1' 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  UA  RÉVOLUTION 


à  toute  la  Kranoo  (ju'il  n'a  jamais  cessé 
de  servir  Jusqu'au  jour  de  son  arrestalion, 
que  cette  conduite  est  de  nature  à  alTai- 
Idir  le  nombre  des  palrioles,  puis(iu"on 
confond  les  innocents  avec  les  coupables, 

(î  nivôse  an  II. 

Original  sij;n(5,  A.  N.,  V  4CC7. 

Renvoyé  au  Comité  de  sûrelé  générale  par 
celui  des  pétitions,  le  21  nivôse,  l'an  2  de  la 
République. 

0)18.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  concierge  de  lu  maison  de  la 
Petite  Force  de  remettre  entre  les  mains 
du  gendarme,  porteur  du  présent  ordre, 
la  citoyenne  Descoings  pour  être  amenée 
le  lendemain  matin,àl0h.l/2,  auComilé. 

24  nivôse  an  II. 
Copie,  A.  N.,  F^  4G72. 

619.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale,  en  présence  d'Amar 
et  Jagot,  membres  du  Comité,  par  la  ci- 
toyenne Descoings,  (jui  déclare  avoir  lu 
une  lettre  écrite  à  Delaunay  par  Cbabot, 
quelques  jours  après  le  décret  rendu  contre 
les  Anglais,  dans  laquelle  Chabot  lui  re- 
prochait de  ne  pas  vouloir  s'intéresser  à 
Boyd,  banquier  anglais,  et  à  ses  beaux- 
frères,  et  lui  donnait  rendez-vous  chez 
Boyd,  rue  Richelieu,  et  que  s'il  ne  venait 
pas,  Chabot  croirait  que  Delaunay  avait 
fourni  des  notes  tendant  à  le  dénoncer  aux 
Jacobins,  que  Delaunay  lui  remit  celte 
lettre  en  lui  disant  de  répondre  à  Chabot, 
s'il  se  présentait  pour  chercher  la  réponse, 
qu'il  ne  se  mêlait  pas  d'affaires,  laquelle 
lettre  a  été  jetée  au  feu  par  ladite  citoyenne 
Descoings.  La  même  rapporte  que,  le  len- 
demain de  l'arrestation  de  Delaunay,  un 
capitaine  des  charrois  de  l'armée  aurait 
dit,  dans  un  café,  que  Julien  de  Toulouse 
et  Chabot  avaient  un  intérêt,  depuis  le 
commencement  de  la  guerre  dans  les  mar- 
chés de  d'Espagnac,  et  aurait  tenu  le  même 
langage  à  ladite  citoyenne. 

La  même  déclare  être  à  sa  connaissance 
que  la  femme  avec  laquelle  vivait  Chabot 
avant  son  mariage  avait  donné  aux  Jaco- 
bins des  renseignements,  tant  sur  la  for- 
tune dont  jouissait  Chabot  antérieurement 
à  son  mariage,  que  sur  les  moyens  qu'il 


avait  employés  pour  l'acquérir,  et  nolam- 
meiil  qu'avant  cotte  époque,  Chabot  avait 
chez  lui  l'.nc  ijiandc  quantité  d'argenterie. 

2  nivôse  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W    342,    n"  048, 
i"  partie,  pièce  51. 

020.  —  Tableau  dressé  par  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Rrutus,  con- 
cernant la  citoyenne  Descoings,  céliba- 
taire, sans  profession,  âgée  de  27  ans  en- 
viron, demeurant  boulevard  Montmartre, 
n°  o4;),  détenue  à  Sainle-Pélagie  par  ordre 
du  Comité  de  sûrelé  générale,  depuis  le 
2  frimaire,  ledit  tableau  déclarant  qu'on 
ne  connaît  pas  son  revenu,  qu'elle  n'a- 
vait pas  fait  de  déclaration  pour  l'em- 
prunt forcé,  qu'elle  vivait  avec  Delaunay 
d'Angers,  député  à  la  Convention,  mis  à 
mort  sur  la  place  de  la  Révolution  par  ju- 
gement du  Tribunal  révolutionnaire,  que 
Delaunay  d'Angers  et  elle  évitaient  toutes 
liaisons  étrangères,  qu'ils  ne  voyaient  et 
ne  recevaient  personne,  que  ses  opinions 
politiques  ne  sont  pas  connues, mais  qu'elle 
partageait  certainement  les  principes  de 
Delaunay  d'Angers,  dont  elle  était  la  maî- 
tresse, que  d'après  une  déclaration  par 
elle  faite  à  un  membre  du  Comité  deux 
jours  avant  son  arrestation,  les  banquiers 
Boyd  et  Ker  avaient  offert  à  Delaunay 
quelques  cent  mille  livres,  à  l'effet  d'ob- 
tenir un  passeport  pour  Londres,  et  que 
copie  de  cette  déclaration  a  été  transmise 
sur-le-champ  au  Comité  de  sûi'elé  générale. 

23  floréal  an  II. 
Original,   signé  de   Chol ,   président,   et  des 
commissaires  du  Comité,  A.  N.,  V  4672. 

621.  —  Rapport  relatif  à  la  citoyenne 
Descoings-Delaunay,  âgée  de  27  à  28  ans, 
arrêtée  en  vertu  d'ordre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  le  2  frimaire,  et  délenue 
à  la  Petite  Force,  reproduisant  les  décla- 
rations contenues  au  tableau  dressé  le 
23  floréal  par  le  Comité  de  surveillance  de 
la  section  de  Brutus,  estimant  que  les  pièces 
produites  ne  peuvent  servir  que  de  dé- 
charge à  la  citoyenne  Descoings,  laquelle 
réclame  sa  liberté. 

(Après  le  23  floréal  an  II.) 
Minute,  A.  N.,¥''  4672. 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


203 


I  622.  —  Réclamations  adressées  à  la 
Commission  des  délenus  parla  citoyenne 
Descoings -Delaunay,  prisonnière  à  la  Pe- 
tite Force,  exposant  qu'elle  a  été  arrêtée 
le  2  frimaire,  par  ordre  de  la  section  de 
Brulus,  par  mesure  de  sûreté  générale,  at- 
tendu sa  qualité  de  femme  de  Delaunay 
d'Angers,  député,  et  que  les  citoyens  Amar 
et  Voulland,  qui  l'ont  interrogée,  sont 
plus  à  même  que  personne  de  rendre 
témoignage  de  son  innocence  et  de  l'igno- 
rance complète  où  elle  a  toujours  été  des 
choses  publiques,  demandant  en  consé- 
quence justice  et  liberté. 

18  prairial  an  II. 
:      Original  signé,  A.  N,,  F''  4672. 

I 

I  623.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
représentants  du  peuple  Bréard  et  Laloy, 
membres  de  la  Commission  du  18  pluviôse, 
pour  la  levée  des  scellés  chez  les  députés 
mis  en  arrestation  ou  hors  la  loi,  accom- 
pagnés du  citoyen  Joly,  commissaire  du 
Département,boulevard  Montmartre,  n''o45, 
maison  où  logeait  Delaunay  d'Angers,  dé- 
puté exécuté,  et  levée  des  scellés  y  appo- 
sés, d'une  part,  par  les  citoyens  Jean-Nico- 
las Chol  et  Jacques  Tavet,  commissaires 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Brulus,  d'autre  part,  par  le  citoyen 
Joly,  commissaire  du  Département,  qui 
avait  croisé  les  scellés  de  la  section  de 
Brulus,  examen  et  distraction  des  papiers 
trouvés  dans  les  différentes  chambres. 

2  messidor  an  II. 
Extrait,  signé  de  Roussel,  jeune,  secrétaire 
de  la  Commission,  A.  N.,  ¥^  4667. 

624.  —  Lettre  de  Louise  Descoings-De- 
launay,  adressée  de  la  maison  des  Anglai- 
ses, rue  de  Lourcine,  au  président  de  la 
Convention  nationale,  se  plaignant  d'être 
détenue  depuis  dix  mois  pour  l'affaire  De- 
launay d'Angers,  déclarant  que,  comme 
elle  lui  a  toujours  connu  la  conduite  d'un 
honnête  homme,  elle  n'a  pas  varié  dans  les 
dépositions  qu'elle  a  faites  lors  des  deux 
interrogatoires  que  lui  ont  fait  subir  les 
citoyens  Amar  et  Voulland,  qu'elle  est 
sans  linge  et  sans  habits,  n'ayant  jamais 
pu  obtenir  la  levée  des  scellés,  demandant 
la  promulgation  d'un  décret  qui  la  tra- 


duise au  Tribunal  révolutionnaire,  attendu 
que  lorsque  l'on  est  sans  reproche,  on  ne 
craint  ni  la  justice,  ni  même  la  mort. 

4  fructidor  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F''  4672. 

Au  verso  de  la  lettre  :  Renvoyé  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  celui  des  pétitions,  le  20  fruc- 
tidor, l'an  2«  de  la  République.  Signe  :  Rudel. 

62lj.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  la  citoyenne  Des- 
coings, veuve  Delaunay,  détenue  à  la  mai- 
son des  Anglaises,  sera  sur-le-champ  mise 
en  liberté. 

6  brumaire  an  III. 

Copie,  A.  N.,  F''  4672. 

Remis  au  citoyen  Goupilleau. 

626.  —  Pétition  du  citoyen  Planche,  li- 
braire, au  Comité  de  sûreté  générale,  ex- 
posant que,  la  veille  de  l'arrestation  de 
Delaunay  d'Angers,  il  lui  a  vendu  deux 
ouvrages,  savoir,  les  Ordonnances  des  rois 
de. France,  en  14  volumes  in-folio,  et  les 
Historiens  de  France,  par  Dom  Bouquet,  en 
13  volumes  in-folio,  que,  lorsqu'il  a  appris 
celte  arrestation  par  la  voie  des  journaux, 
il  en  a  fait  sa  déclaration  par  écrit  au  Co- 
mité et  indiqué  l'objet  de  son  marché, 
pour  pouvoir  enlever  ses  livres,  au  bas  de 
ladite  pétition  se  trouve  une  attestation  de 
la  femme  Delaunay  d'Angers,  qui  déclare 
avoir  reçu  les  volumes  du  libraire,  lequel 
n'en  a  pas  touché  le  montant,  avec  arrêté 
du  Comité  de  sûreté  générale,  autorisant 
la  veuve  Delaunay  à  remettre  au  libraire 
Planche  les  volumes  en  question,  se  trou- 
vant entre  les  mains  de  ladite  veuve  et 
dont  il  n'avait  nas  reçu  le  montant. 

16,  25  nivôse  an  III. 
Copies  conformes  (2  pièces),  A.  N.,  F'  4667. 

627.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Louise 
Descoings -Delaunay  d'Angers,  exposant 
que  Delaunay  d'Angers,  qui,  suivant  quel- 
ques intrigants,  aurait  reçu  700,000  livres, 
se  trouvait  sans  argent  au  moment  de  son 
arrestation,  qu'il  ne  reste  à  la  citoyenne 
Delaunay  que  le  souvenir  de  cette  mal- 
heureuse victime  et  ses  dettes  à  acquitter, 
sans  compter  ce  qu'on  lui  a  avancé  à  elle 
poursubsisterdanssa  prison, le  loulse  mon- 
tant à  environ  7,000  livres,  que  la  nation 


206 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


s'est  emparée  des  biens  de  Delaunay  et  que 
SCS  crraiiciers  n'ont  pas  été  payés,  qu'elle- 
nièiiio,  aiièlée  comme  suspecte  par  ordre 
de  Voullaiid,  au  bout  dune  dt-lentioii  de 
11  mois,  a  eu  en  rentrant  chez  elle  la 
surprise  et  la  douleur  de  trouver  ses  ar- 
moires et  ses  commodes  vidées,  ses  efl'els 
disparus,  sou  linge  et  ses  vêtements  de 
femme  enlevés,  qu'elle  a  appris  que  les 
scellés  ont  été  levés  et  remis  cinq  fois, 
que  les  gardiens  ont  été  changés  à  cinq 
reprises  différentes,  demandant  d'ordon- 
ner, d'une  part,  que  les  créanciers  de  De- 
launay seront  payés  dans  le  plus  bref 
délai,  d'autre  part,  que  des  recherches 
sévères  seront  faites  pour  découvrir  les 
auteurs  des  vols  dont  elle  se  plaint. 

5  pluviôse  an  III. 

Original  signé,  A.  A'.,  F^  4667. 

En  tête,  se  trouve  cette  note  de  Talon,  ilé- 
putc  de  Maine-et-Loire  :  J'observe  que  je  ne 
crois  pas  que  Delaunay,  l'aine,  d'Angers,  ait 
jamais  épousé  la  citoyenne  Descoings,  pétition- 
naire, j'invite  le  Comité  à  prendre  des  rensei- 
gnements à  cet  égard.  Elle  était  sœur,  je  crois, 
de  la  femme  d'Hébert,  vérifier  sa  conduite.  Si- 
gné :  Talon. 

En  marge  :  Renvoyé,  par  décret,  au  Comité 
de  sûreté  générale,  5  pluviôse  an  3  de  la  Répu- 
blique, une  et  indivisible.  Signé  :  Borel. 

628.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  la  réclamation  de  la  citoyenne 
Delaunay  d'Angers,  passant  à  l'ordre  du 
jour,  motivé  sur  la  loi  qui  accorde  aux 
veuves  des  condamnés  leur  linge  et  leurs 
liardes,  et  renvoyant  la  pétition  de  cette 
citoyenne  au  Comité  de  sûreté  générale 
pour  la  recherche  des  auteurs  des  vols 
dont  elle  se  plaint.  « 

5  pluviôse  an  III. 
Copie  collationnée,  signée   de  Borel,   secré- 
taire, ^.  N.,  F"  4667. 

629.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ayant  pris  connaissance  du  dé- 
cret du  b  pluviôse  qui  lui  renvoie  la  péti- 
tion de  la  citoyenne  Delaunay  d'Angers, 
pour  faire  droit  sur  les  deux  objets  y  con- 
tenus, et,  après  mûre  délibération  sur  les 
pièces  produites  à  l'appui  de  cette  pétition, 
passant  à  l'ordre  du  jour  jusqu'à  ce  que 
ladite  citoyenne  justifie  au  Comité,  par 
pièces  authentiques  et  probantes,  qu'elle 


est  véritablement  l'épouse  du  citoyen  De- 
launay d'Angers. 

12  pluviô^îo  an  III. 
Copie  conforme,  signée  de  Bourguignon,  A .  N 
I"  4067. 

Au-dessous  ;  Reçu  l'original.  Signe  :  Delaunay. 

(VM).  —  Extrait  de  l'inventaire  des  papiers 
trouvés  sou.s  les  scellés  des  députés  morts 
par  le  glaive  de  la  Loi  et  déposés  à  la  Com- 
mission du  18  pluviôse  (an  III),  lesquels 
doivent  cire  remis  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale. 

Papiers  trouvés  chez  Delaunay 
d'Angers. 

Une  liasse  de  deux  pièces,  l'une  est  un 
projet  de  décret  en  8  articles  sur  la  Com- 
pagnie des  Indes  et  les  compagnies  finan- 
cières, signé  de  Delaunay  d'Angers,  Cha- 
bot et  Julien  de  Toulouse,  la  seconde  est 
un  article  relatif  à  la  liquidation  de  la 
Compagnie  des  Indes  et  à  la  levée  des 
scellés  apposés  sur  leurs  magasins,  cet 
article  est  signé  Fabre  d'Eglantine,  au  bas 
est  un  autre  article  relatif  au  même  objet 
et  signé  par  Cambon,  fils.  Au  bas  de  cette 
dernière  signature  est  un  post  scriptum 
de  la  même  main  que  l'article. 

Une  autre  de  6  pièces,  qui  sont  des  de- 
mandes de  mise  en  liberté  des  citoyens 
Lavallée,  jeune,  Gusman,  Serpaud,  Avrard 
et  Savergues. 

14  fructidor  an  III, 
Minute,  avec  décharge  écrite  de  la  main  de 
Pierre  Guyomar,  représentant  du  peuple,  délé- 
gué à  cet  effet  le  29  messidor  an  III  par  le  Co- 
mité de  sûreté  générale ,  constatant  la  remise 
des  papiers  en  question  à  l'archiviste  de  ce  Co-  ■ 
mité,  A.  N.,  V'  4444. 

Papiers  trouvés  chez  Delaunay 

d'Angers.  , 

631.  — Projet  de  décret,  en  8  articles,  i 

sur  la  Compagnie  des  Indes  et  les  coinpa-  ( 

gnies  financières,  écrit  de  la  main  de  De-  .' 

launay  d'Angers  et  signé  de  lui,  de  Chabot  ♦ 

et  de  Julien  de  Toulouse,  au  paragraphes,  • 

les  mots  et  les  arficlcs  de  la  loi  du  2S  no-  I 

vembre  de  la  même  aimée,  se  trouvent  ra-  • 
titrés. 

Sur  une  demi-feuille  de  papier  à  lettres, 
trouvée  ainsi  que  la  pièce  précédente  au 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


20"; 


jfond  d'un  liroir  du  secrétaire  de  Delaunay 

d'Angers,  dans  son  cabinet  de  travail,  est 
■écrit  de  la  main  de  Fabre  d'Eglantine  et 

signé  par  lui  un  article  relatif  à  la  liqui- 
I dation  et  à  la  levée  des  scellés  apposés 

sur  les   magasins  de  la  Compagnie   des 

Indes. 

,  Aubasde  cet  article,  surlaméme  feuille, 
jse  trouve  écrit  et  signé  de  la  main  de  Cam- 
ibon,  fds  aîné,  un  projet  de  décret  portant 

que  la  Convention  n'entend  contracter  au- 
'cun  engagement  envers  les  actionnaires 
|de  la  Compagnie  des  Indes,  et  api'ès  la 

signature  Canibon  a  ajouté  :  Le  projet  de 

décret  et  les  amendements  ont  éié  adoptés, 

sauf  rédaction. 
j  Sans  date 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4434. 
i 

'  632.  —  Réclamations  de  différentes  per- 
'  sonnes  mises  en  arrestation,  savoir  : 

i"  Lettre  du  citoyen  Lavallée,  jeune,  dé- 
tenu à  Bicêlre,  où  il  se  trouve  avec  sa 
femme,  intime  amie  de  la  citoyenne  Des- 
j  coings,  à  Delaunay  d'Angers,  le  priant  de 
!  faire  connaître  son  patriotisme  au  repré- 
i  sentant  Dumont,  qui  l'a  fait  arrêter,  et 
i  demandant,  en  raison  de  son  état  de  santé, 
j  à  passer  des  charrois,  où  il  est  employé, 
■  dans  un  régiment  de  cavalerie,  à  tilre 
I  d'officier,  avec  posl  scriptiim  de  la  femme 
j  Lavallée,  sans  date; 

I  20  Requête  de  Jacques  Serpaud,  détenu 
:  à  la  Force,  depuis  le  23  septembre  1793, 
1  sollicitant  sa  mise  en  liberté,  qui  est  de- 
I  mandée  par  le  Comité  révolutionnaire  de 
j  sa  section  (celle  de  1792),  et  la  levée  des 
scellés,  l'examen  de  ses  papiers  n'ayant 
rien  révélé  de  suspect,  sans  date  ; 

3"  Pétition  des  citoyens  Avrard  et  Saver- 
gues,  entrepreneurs  de  la  fourniture  de 
chaussures  pour  l'armée  des  Pyrénées, 
intercédant  pour  le  sieur  Barthélémy  Sa- 
lette,  directeur  de  leur  atelier  à  Gaillac, 
mis  en  état  d'arrestation,  à  l'eflet  d'obte- 
nir sa  mise  en  liberté,  avec  pièces  à  l'ap- 
pui, notamment  une  requête  des  mêmes 
aux  représentants  du  peuple  à  Toulouse 
(vendémiaire  an  II)  ; 

4»  Lettre  du  procureur  syndic  du  dis- 
trict de  Lille  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, l'informant  qu'étant  entré  le  premier 


à  Tournai,  et  ayant  recherché  les  meubles 
des  émigrés  partis  le  7  novembre  précé- 
dent à  la  suite  des  troupes  autrichiennes, 
il  a  trouvé  dans  la  malle  d'un  certain  Du- 
buat,  officier  du  génie,  ci-devant  à  Longwy, 
1°  une  inOniLé  de  plans  des  places  et  forts 
français  ;  2°  une  déclaration  du  24  août 
1792,  dont  il  envoie  copie;  3° un  passeport 
du  duc  de  Brunswick  pour  aller  à  Tournai, 
du  26  août;  4»  un  passeport  pour  la  même 
direction,  daté  du  quartiergénéralàCosne, 
28  août  dudit  mois,  signé  du  baron  de 
Famars,  premier  lieutenant  des  grena- 
diers, et  demandant  si  l'on  désire  qu'il 
envoie  au  Comité  ces  pièces  originales  et 
ces  plans. 

La  déclaration,  visée  dans  cette  lettre,  de 
Lavergne,  commandant  de  la  place  de 
Longwy,  certifie  que  M.  Dubuat,  officier 
du  génie,  appelé  au  Conseil  de  guerre 
tenu  à  Longwy, a  constamment  opiné  pour 
rendre  cette  place  aux  armées  combinées 
de  la  Prusse  et  de  l'Autriche  et  qu'il  a  sou- 
tenu son  avis  de  toutes  les  raisons  qui 
pouvaient  le  faire  prévaloir. 

Originaux  .signés  (5  pièces),  A.  N.,  F^4434. 

Une  pièce  indiquée  sur  la  chemise  du  dossier 
concernant  Guzman,  né  en  Espagne,  détenu, 
est  en  déficit. 

633.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  les  papiers  concer- 
nant la  succession  du  représentant  du 
peuple  Joseph  Delaunay,  mort  le  16  ger- 
minal an  II,  seront  remis  au  représentant 
du  peuple  Pierre-Marie  Delaunay,  son 
frère,  en  tant  qu'il  y  en  a  de  déposés  au 
Comité  de  sûreté  générale,  sur  son  récé- 
pissé au  pied  de  l'inventaire  qui  en  sera 
dressé  par  le  citoyen  Bourguignon,  secré- 
taire du  Comité. 

8  brumaire  an  IV'. 

Copie  conforme,  signée  de  Bourguignon, 
A.  N.,  F^  4667. 

Au  bas  se  trouve  la  mention  :  Reçu  l'original 
et  les  pièces.  Signé  :  P. -M.  Delaunay. 

634.  —  Inventaire  des  pièces  relatives  à 
la  succession  du  représentant  du  peuple 
Joseph  Delaunay,  trouvées  dans  les  bu- 
reaux du  Comité,  h  remettre  à  son  frère 
Pierre-Marie  Delaunay,  en  exécution  de 
l'arrêté  du  8  brumaire  an  IV,  comprenant 


208 


CHAPITRE  l".  —  JOUllNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


des  mémoiros  de  fournisseurs,  comme  S;i- 
bouré,  tiiillciir,  (iuériu,  limonadiei-,  Sal- 
mnn,  marchand  d'eslanjpes,  pièces  de  pro- 
cédures intentées  par  ces  fournisseurs, 
l'extrail.  d'une  déclaration  faite  par  Louise 
Descoings,  se  disant  veuve  Delaunay,  de- 
vant Jeau-Rcné  Choiiuet,  commissaire  de 
police  de  la  section  de  BruLus,  le  !«' nivôse, 
un  cerlilicat  du  citoyen  Henry  Tron,  pro- 
cureur fondé  du  citoyen  Levrat,  proprié- 
taire d'une  maison,  boulevard  Montmartre, 
n»  ;»4;»,  portant  que  le  loyer  du  citoyen 
Delaunay  était  de  1,000  livres  par  an,  et 
qu'il  restait  devoir  i,7o0  livres,  une  lettre 
au  représentant  Barras,  signée  de  Louise 
Delaunay,  toutes  lesquelles  pièces,  au 
nombre  de  18,  cotées  et  paraphées  par  le 
citoyen  Bourguignon,  ont  été  remises  au 
citoyen  Delaunay. 

9  brumaire  an  IV. 
Original,  signé  de  P. -M.   Delaunay,  A.  N., 
FI  4667. 

g.  Chabot  (François),  ci-devant  capucin 
et  représentant  du  peuple. 

035.  —  Lettre  du  sieur  Bourdon  de  Ris, 
ex-lieutenant  de  grenadiers  de  la  garde 
nationale  parisienne,  aux  membres  de 
l'Assemblée  législative,  accusant  Chabot 
de  fourberie  et  d'avoir  impliqué,  dans 
une  dénonciation  contre  la  garde  du  Roi, 
trois  individus  du  nom  de  Bourdon  qui 
ont  eu  l'honneur  de  servir  dans  ce  corps, 
mais  n'ont  jamais  connu  Chabot,  et  dé- 
clarant que  Chabot,  avec  toute  la  noirceur 
de  l'âme  d'un  mauvais  prêtre,  a  eu  la  bas- 
sesse de  faire  un  crime  public  au  bon  Roi 
Louis  XVI  d'avoir  conservé  pour  quelque 
temps  un  asile  et  un  morceau  de  pain  à 
ceux  auxquels  l'Assemblée  accorde  trois 
sols  par  lieue  et  qu'elle  confond  par  cela 
même  avec  les  brigands  qui  alternative- 
ment ont  dans  les  troubles  inondé  la  ca- 
pitale et  en  ont  été  chassés,  enfin  que 
Chabot  ne  croie  pas  trouver  en  aucun 
d'eux  un  esclave  capable  de  servir  ses 
odieux  projets. 

6  juin  1792. 

Original  signé,  A.  iV.,  F^  4G37,  n<>  219. 

636.  —  Lettre  du  citoyen  Clemency  à 
son  ami  Chabot,  le  priant  de  faire  nommer 


sans  retard  un  rapporteur  diligent  et  juste 
dans  l'afTaire  du  citoyen  Coste  de  Pontar- 
lier,  pendante  depuis  4  mois,  en  raison 
du  préjudice  qui  est  causé  au  commerce  de 
ce  jeune  homme,  p;ir  suite  de  l'arrêt  de 
30,000  livres  à  Ponlurlier. 

24  novembre  1792. 
Original  signé,   A.  N.,  V  4637,  n"  221. 

637.  —  Lettre  de  Jourdeuil,  adjoint  ù  la 
Ii"=  division  de  la  Guerre,  au  citoyen  Cha- 
bot, député  à  la  Convention  nationale,  l'in- 
l'ormant  que  le  ministre  vient  d'envoyer 
par  un  courrier  extraordinaire  l'ordre  de 
maintenir  à  Amiens  le  26«  régiment  de 
cavalerie,  qui  s'est  conduit  de  manière  k 
mériter  les  éloges  de  tous  les  bons  répu- 
blicains et  qui,  sur  les  réclamations  du  dé- 
parlement, devait  partir  le  3,  en  ajoutant 
que  le  ministre  n'y  eût  donné  aucune  suite, 
si  la  lettre  de  Chabot  lui  fût  parvenue,  el 
peut-être  Chabot  jugera-t-il  à  propos  de 
procédera  un  examen  sévère  de  cet  objet. 

1er  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4637. 

638.  —  Déclaration  de  François  Chabot, 
dans  laquelle  il  explique  ses  relations  avec 
le  nommé  Roux,  fédéré  de  Lunel  (Hérault), 
combattant  du  10  août,  placé  par  son  in- 
fluence dans  l'administration  des  charrois, 
lequel  eut  des  démêlés  avec  Sahuguet 
d'Espagnac  et  déposa  une  dénonciation 
contre  Servan,  qui,  à  ses  yeux,  cachait  des 
tripotages,  il  se  justifie  de  l'accusation 
portée  contre  lui  en  raison  du  brûlement 
de  ses  papiers,  qui  était  de  règle  pour  lui 
toutes  les  semaines,  sauf  les  instructions, 
lettres  ou  mémoires  qu'il  envoyait  aux  Co- 
mités ;  ledit  Chabot  affirme  en  outre  n'avoir 
eu  aucune  relation  avec  les  agen  ts  de  change 
ni  les  agioteurs  de  Paris  ou  d'ailleurs,  que 
sa  porte  a  toujours  été  ouverte  à  tout  le 
monde,  chaque  matin,  au  grand  jour,  que, 
sans  son  mariage,  il  serait  plus  pauvre 
que  lors  de  son  arrivée  à  Paris  et  de  sa 
sortie  des  Capucins,  où  il  gagnait  com- 
munément au  moins  1,000  écus  par  an  en 
enseignant  les  mathématiques  ou  en  com- 
posant des  sermons  pour  les  autres, 
somme  qu'il  a  appliquée  en  majeure  par- 
tie aux  réparations  des  communautés  dont 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


200 


il  fut  le  supérieur,  vicaire  ou  gardien,  que 
la  majeure  parlie  de  l'argent  qu'il  a  em- 
ployé à  l'achat  de  biens  nationaux  prove- 
nait de  sa  mère  et  de  sa  sœur,  pour  sous- 
traire cette  partie  de  leur  fortune  à  la  ty- 
rannique  dilapidation  de  son  père  et  de 
son  beau-frère,  enfin  que  ses  dépenses 
nont  jamais  excédé  son  traitement. 

27  vendémiaire  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  F''  4637. 

639.  —  Lettre  du  chirurgien  Sébé,  pro- 
cureur de  la  commune  de  Lacaune,«au 
citoyen  Chabot,  député  à  la  Convention 
nationale,  rue  d'Anjou,  le  félicitant  du 
mariage  que,  suivant  ses  principes  philan- 
tropiques,  il  a  contracté  avec  une  jeune 
femme  riche,  charmante  et  patriote,  et 
faisant  tous  les  vœux  pour  que  les  suites 
en  soient  heureuses. 

13  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  V  4637. 

Dans  une  autre  lettre,  non  datée,  qui  doit  être 
antérieure,  le  même  Sébé  annonce  à  Chabot 
que  la  Société  populaire  de  Lacaune  l'a  dé- 
noncé à  la  Convention  comme  un  anarchiste  et 
un  impie,  et  que  dans  tout  le  département  les 
aristocrates,  les  modérés,  les  fanatiques  et  môme 
ceux  qui  se  disent  patriotes  n'ont  cessé  de  l'at- 
taquer, mais  que  lui  le  considère  comme  un 
ami  du  peuple. 

640.  —  Lettre  de  J.  Bachellery,  ci-de- 
vant doctrinaire  et  professeur  de  mathé- 
matiques au  collège  de  Bourges,  à  l'intré- 
pide montagnard  Chabot,  déclarant  qu'il 
était  comme  lui  prêtre  et  vicaire  épisco- 
pal  et  que  comme  lui  il  va  bientôt  s'unir 
à  une  aimable  républicaine  et  renoncer 
pour  toujours  aux  fonctions  mystiques,  et 
le  priant  d'appuyer  sa  pétition  à  la  Con- 
vention à  l'eflet  de  rentrer  dans  la  masse 
honorable  des  citoyens  et  d'en  recouvrer 
tous  les  droits,  se  recommandant  de  Ba- 
rère,  Couthon,  Monestier,  Lakanal  et  d'au- 
tres montagnards,  qui  le  connaissent  et 
répondront  de  lui,  sans  parler  de  son  es- 
timable ami  Torné,  dont  il  fut  le  vicaire 
épiscopal,  ajoutant  pour  terminer  qu'il 
viendra  le  voir  à  Paris  et  le  remercier 
avec  son  aimable  Pauline. 

16  brumaire  an  II. 
Originaux  signes  (2  pièces) ,  A.  N.,  V  4637. 
De  Donald,  François  Chabot,  membre  de  la 
Convention,  p.  271. 

T.  XI. 


641.  —  Lettre  du  Comité  des  Ponts  et 
Chaussées  au  citoyen  Chabot,  député  à  la 
Convention  nationale,  rue  Saint-Honoré, 
n°  82,  le  convoquant  à  sa  séance  du  22  cou- 
rant, entre  7  et  8  heures  du  soir,  afin  de 
s'aider  de  ses  luinière's  dans  la  question 
du  canal  d'Eure-et-Loir,  décrété  le  20  juil- 
let précédent,  et  d'obtenir  des  renseigne- 
ments plus  précis  sur  l'état  actuel  de  la 
navigation  des  deux  rivières  de  l'Eure  et 
du  Loir,  dont  les  plans  ne  sont  pas  assez 
détaillés. 

20  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Venailie,  secrétaire  du  Co- 
mité, A.  N.,  F^  4637. 

642.  —  Délibération  du  Club  central 
électoral,  séant  à  l'Evêché,  flétrissant  qui- 
conque contracterait  union  avec  une  étran- 
gère, notamment  une  Autrichienne,  surtout 
celui  qui  est  chargé  de  fonctions  publi- 
ques, demandant  que  la  Convention  dé- 
crète l'infamie  pour  tout  homme  qui,  de- 
puis 1789,  aura  épousé  une  femme  étran- 
gère, que  tout  député  qui  aura  osé  fouler 
aux  pieds  les  principes  et  ses  devoirs  en 
s'unissant  à  une  esclave,  soit  déclaré  in- 
digne d'être  le  représentant  d'une  nation 
libre,  de  plus  que  la  Société,  obligée  de  faire 
entendre  aux  vrais  représentants  la  voix 
de  l'opinion  publique,  dont  l'écho  retentit 
constamment  dans  la  célèbre  Montagne, 
obligée  d'honorer  les  mœurs  à  la  face  de 
l'univers  et  de  n'honorer  que  la  vertu,  dé- 
clare qu'en  vertu  des  lois  éternelles  de  la 
raison  qui  dictent  les  décrets,  le  député 
Chabot  a  perdu  l'estime  des  patriotes  et  sa 
confiance  pour  avoir  épousé  une  fille 
étrangère,  riche  et  Autrichienne. 

20  brumaire  an  II. 
Extrait   non   signé,  A.  N.,  W  342,  n"  648, 
!'■«  l'artie,  pièce  13. 

G43.  —  Déclaration  écrite  de  la  main  de 
François  Chabot,  tant  chez  lui  qu'au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  au  sujet  des  ten- 
tatives de  corruption  et  de  diflamation  de 
Delaunay  et  Julien  de  Toulouse,  des  tripo- 
tages de  Delaunay  avec  de  Balz  et  un  cer- 
tain Benoit,  auxquels  on  voulait  l'a.ssocier, 
de  l'affaire  de  la  Compagnie  des  Indes,  de 
la  somme  de  100,000  livres  qui  lui  aurait 

14 


210  CHAPITHE  I•^  —  JOURNÉES  HISTOHIQUES  DE  I-A  RÉVOLUTION 


rit-  roinisc.ilo  l'hisloin>  do  son  mariage  et 
(les  coiiuncntaircs  auxciuols  il  a  doiinô  lieu. 

;',')  brumairo  ai»  II  (l  hture  :i  7  lit'ures). 

Ori({ii»ttI  sigiif,com|irenaMl  1  i  fenillels, A.  A'., 
\V  :Wi,  n"  «iS,  3»iiarlio,  ^.ièce  5. 

Ed.  I)'  HnitlNKT,  Le  Prorès  dr-'i  Dantonistes, 
p.  452. 

(■)»'►.  —  Pri)ot\s-viMbal  île  la  remise  au 
Cnmilé  de  sùrc-t»'-  gt-nérale  par  le  cil(»yen 
r.habol,  représenlanl  du  peuple  français, 
dune  déclaration  signée  de  lui,  écrite 
sur  14  pages,  concernant  un  système  de 
corriii)tion  cl  de  didamation,  dont  le  but 
parait  être  la  dissolution  de  la  Conven- 
tion nationale,  complot  dans  lequel  Chabot 
a  déclaré  avoir  feint  d'entrer,  afm  de  le 
déjouer,  en  se  faisant  saisir  avec  les 
chefs  ((ui  le  dirigeaient,  (jui  lui  ont  remis 
100,000  livres  en  assignats, (]u'il  a  déposés 
au  Comité  comme  un  commencement 
de  preuve  du  complot,  lequel  il  avait  déjà 
dénoncé  verbalement  le  24  courant,  avec 
promesse  de  rédiger  par  écrit  sa  dénoncia- 
tion, ce  qu'il  vient  d'eifectuer. 

'26  brumaire  an  II  (2  heures  du  matin). 

Original,  signé  de  Dubarran,  Vadier,  Amar, 
Louis  (du  Bas-Rhin),  M.  Bayie,  Jagot,  A.  N., 
V  4637,  n-  06. 

Au  verso,  à  la  date  du  27  brumaire  an  II, 
au  monieut  dt  l'arrestation  de  François  Chabot, 
celui-ci  a  requis  la  commissaire  de  |iolice  de 
parapher  et  signer  le  texte  ci-dessus,  ce  qui  a 
été  fait  par  Charbonnier,  F.  Chabot,  Louis 
François,  commissaire,  Robin,  juge  de  paix, 
Ozanne,  offlcier  de  paix. 

Oio.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale  réunis,  ordon- 
nant la  mise  en  état  d'arrestation  immé- 
diate du  représentant  du  peuple  Chabot 
et  son  incarcération  dans  une  maison  de 
détention  de  Paris,  sang  pouvoir  commu- 
niquer verbalement  ou  par  écrit  avec  per- 
sonne, avec  mandat  des  administrateurs 
au  Département  de  Police,  Heussée  et  Men- 
nessicr,  à  François-Augustin  Ozanne,  offi- 
cier de  paix,  de  mettre  cet  arrêté  à  exé- 
cution et  d'écrouer  le  représentant  Chabot 
dans  la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg, 
et  au  commissaire  de  police  de  la  section 
des  Tuileries  d'apposer  les  scellés  sur  les 
papiers  dudit  Chabot,  notification  du  man- 
dat en  question  à  Chabot  par  Ozanne,  qui 


reçoit  une  déclaration  de  ce  représentan 
dont  il  ne  fient  aucun  compte,  se  bornant 
à  exécuter  les  ordres  reçus. 

27  brumaire  an  II. 
Original  siu'n«>,  A.  N.,  F^  4637,  n»  89. 

(VIO.  —  Déclaration  faile  à  l'oflicier  de 
|)ai.v  Ozanno,  chargé  de  mettre  en  état 
d'arrestation  Kiaiiçois  Clialtot,  suivant  la- 
(lUfllo  co  représentant  dit  n'opposer  aucun 
obstacle  à  l'apposition  des  scellés,  mais 
fait  observer  qu'aucun  Comité,  ni  plu- 
sieurs, n'était  autorisé  par  aucun  décret, 
à  faire  mettre  on  étal  d'arrestation  les  dé- 
putés, qu'en  conséquence  il  pourrait  refu- 
ser d'obéir  à  l'ordre  qui  lui  est  signifié,  et 
demandant  à  être  conduit  à  la  Convention 
nationale,  pour  y  dénoncer  le  complot  qui 
commençait  à  s'exécuter  en  sa  personne, 
sans  (pi'on  lui  eut  accordé  les  24  heures 
qu'il  avait  réclamées,  pour  faire  saisir  chez 
lui  les  chefs  de  la  conspiration  qu'il  avait 
dénoncés  avec  preuves  à  l'appui  au  Co- 
mité de  sûreté  générale. 

27  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4637,  n"  65. 

047.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Simon-Toussaint  Charbonnier,  commis- 
saire de  police  de  la  section  des  Tuileries, 
accompagné  des  citoyens  François-Augus- 
tin Ozanne,  offlcier  de  paix,  Louis-Benoît 
François,  commissaire  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Tuileries,  Pierre- 
Jacques  Robin,  faisant  fonctions  de  juge 
de  paix,  Jean-Martin  Barisson,  secrétaire- 
greffier  de  police  de  la  section  de  la  Ré- 
publique, au  domicile  de  François  Chabot, 
rue  d'Anjou,  n"  19,  où  après  avoir  réuni  et 
enfermé  ses  papiers  manuscrits  dans  un 
petit  cabinet  donnant  sur  la  rue,  il  a 
procédé  à  l'apposition  des  scellés  et  à  la 
remise  de  la  personne  de  François  Chabot 
au  citoyen  Ozanne.  qui  s'est  chargé  de  le 
conduire  au  Luxembourg,  avec  accusé  de 
réception  du  procès-verbal  d'arrestation  de 
Chabot  par  le  Comité  de  sûreté  générale. 

(27  brumaire  an  II). 
Copies  conformes  (3  pièces),  A.  N.,  F'' 4637, 
no  66. 

048.  —  Lettre  des  administrateurs  de 
Police  Heussée  et  Mennessier  au  Comité 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


211 


de  sûreté  générale,  annonçant  la  mise  en 
état  d'arrestation  et  l'incarcération  en  la 
maison  du  Luxembourg,  et  au  secret,  des 
citoyens  Chabot,  Basire  et  Delaunay  d'An- 
gers, et  à  l'égard  du  citoyen  Julien  de 
Toulouse,  déclarant  que  depuis  5  jours  il 
n'habite  plus  à  sou  domicile  connu,  rue 
Nolre-Dame-des- Victoires,  où  son  domes- 
tique vient  chercher  tous  les  jours  les 
lettres  à  son  adresse,  qu'ils  croient  devoir 
s'assurer  de  la  personne  de  ce  domestique, 
qui  est  nécessairement  instruit  de  la  de- 
meure de  son  maître,  et  qu'ils  ne  négligent 
rien  pour  arriver  à  la  connaître. 

27  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,^^  4637. 

649-  —  Délibération  de  la  Société  popu- 
laire du  Club  électoral  séant  au  ci-devant 
Evêché,  portant  qu'à  la  suite  de  la  dénon- 
ciation par  un  membre  de  la  profonde 
immoralité  de  Chabot,  député  à  la  Con- 
vention, et  de  la  profanation  qu'il  y  a  faite 
de  son  caractère  de  député,  en  caution- 
nant avec  Basire  et  Thuriot  un  grand  cri- 
minel, et  en  proposant  d'établir  à  la  Con- 
vention un  côté  droit,  en  opposition  au  côté 
de  la  Montagne,  elle  décide  de  présenter 
une  pétition  à  la  Convention  pour  l'inviter 
à  décréter  l'infamie  pour  tout  homme  libre 
qui,  depuis  1789,  aurait  épousé  ou  épouse- 
rait une  femme  étrangère,  jusqu'à  ce  que  la 
nation  de  la  future  soit  devenue  aussi  libre 
que  la  nation  française,  et  que  tout  dé- 
puté qui  aura  préféré  sa  fortune  à  l'intérêt 
général,  se  sera  par  ce  fait  déclaré  indigne 
d'être  le  représentant  de  la  nation. 

27  brumaire  an  II. 
Extrait   conforme,  A.  N.,  W  342,   n»  648, 
l*^'  partie,  pièce  12. 

630.  —  Mémoire  de  fournitures  de  nour- 
riture faites  pour  le  citoyen  Chabot,  député 
à  la  Convention  nationale,  par  Coste,  trai- 
teur, rue  de  Tournon,  montant  à  279  li- 
vres 6  sols. 

17  novembre-20  décembre  1793  (27  brumaire- 
frimaire  an  II). 

Original.  A.  N.,  F''  4637. 

Le  menu  comprend  :  Poulet  en  fricassée  et 
aux  truffes,  poularde  simple  et  à  la  tartare,  ca- 
neton, perdreau  rouge  et  autres,  mauviettes, 
saumon. 


651.  —  Lettre  adressée  du  Luxembourg, 
au  secret,  par  François  Chabot  à  ses  col- 
lègues des  Comités  de  sûreté  générale  et 
de  salut  public,  déclarant  que  sa  qualité 
de  dénonciateur  a  dû  lui  faire  des  enne- 
mis nouveaux  et  redoubler  la  rage  des 
anciens,  comme  il  l'a  éprouvé  par  le  jour- 
nal de  Hébert,  d'autant  plus  que  son  ar- 
restation par  ordre  des  deux  Comités,  qui 
jouissent  de  la  confiance  nationale,  peut 
momentanément  légitimer  aux  yeux  de 
ses  ennemis  les  calomnies  qu'ils  ont  ré- 
pandues sur  son  compte,  égarer  même 
peut-être  l'opinion  publique  à  son  sujet, 
et  priant  de  hâter  le  rapport  de  son  affaire, 
le  demandant  au  nom  de  l'humanité  et  de 
sa  pauvre  vieille  mère,  âgée  de  81  ans, 
faisant  observer  que  s'il  n'avait  été  pur 
comme  le  soleil,  il  se  serait  gardé  de  re- 
muer une  fange  qui  pouvait  déchaîner  des 
orages  sur  sa  tête. 

10  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  4637,  n»  136, 
L'adresse    est  ainsi    conçue   :    Aux   citoyens 
représentants   du  peuple,  membres   du  Comité 
de  sûreté  générale  de  la  Convention,  au  Palais 
national. 

Affaires  pressantes. 

652.  —  Déclaration  de  François  Chabot, 
au  sujet  d'un  billet  énigmatique  à  lui 
remis  par  un  jeune  homme,  dans  lequel 
on  réclamait  300  livres  et  qui  était  à  l'a- 
dresse de  Delaunay,  ledit  Chabot  ayant 
cru  tout  d'abord  qu'il  s'agissait  d'un  piège 
ou  d'un  fripon  qui  voulait  lui  extorquer 
de  l'argent,  et  ayant  approché  le  billet  du 
feu,  vit  ressortir  des  caractères  mordorés, 
au  bout  du  billet,  contenant  des  recom- 
mandations secrètes  dont  Fr.  Chabot  re- 
tint et  consigna  par  écrit  la  teneur,  puis 
rendit  le  billet. 

10  frimaire  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.N.,  FM637,  n"  135. 

653.  —  Lettre  de  François  Chabot  au 
Comité  de  sûreté  générale,  se  félicitant  de 
l'arrestation  de  ses  beaux-frères,  qui  sont 
francs  jacobins  et  qui,  s'ils  ne  l'étaient 
pas,  seraient  les  plus  grands  hypocrites 
de  l'univers,  arrestation  qu'il  a  toujours 
crue  nécessaire  depuis  les  calomnies  ré- 
pandues sur  son  mariage,  attendu  qu'il 


21: 


CHAIMTHK  I".  ~    JOrUNKKS  HISTORIQUES  DE  l,A  HÉVOLUTION 


M'iii  fiuilf  lie  vriilitT  daiiï»  leurs  p.ipiers 
»|u"il  n'en  avail  pas  iinposé,  Itirsqu'il  avait 
tlt'i  Iai«'-  n'avoir  inn'  sos  incublcs  ol  Hve 
plus  pauvii-  tju'à  sa  sortie  ties  Capucins  cl 
sol)  aniM'e  à  la  l.éuislativo,  citant  un  lait  à 
riioiineui'  lies  frères  Krey,  antérieur  à  son 
niariaiie  ;  le  baron  de  Trenck  étant  venu 
sollieiler  un  prél  de  1, ()()()  éeus,  et  ayant 
prétendu  (pi'il  ne  serait  pas  dans  l'eni- 
l>arras,  >i  un  inconnu  ne  s'était  opposé  à 
sa  réception  aux  Jacoltins,  Junius  Froy, 
ipii  lui  avait  oITert  uno  avance  de  iOO  livres 
sans  billet,  lui  réplicpia  que  cet  inconnu 
était  un  excellent  Montagnard,  Siniond  de 
Strasbourg,  à  rinsligalion  dudit  Frcy,  Ic- 
tiuel  rejtrocha  au  ni/'ine  baron  sa  con- 
duite suspecte  en  Hongrie,  où  il  se  tlt  em- 
prisonner pour  mieux  livrer  le  pauvre 
peuple,  Trenck  se  retira  très  en  colère, 
proférant  des  menaces,  mais  emportant 
l'arjrent  prêté  par  Junius  l'rey,  celui-ci,  sur 
l'invilation  «le  Chabot,  présent  à  la  scène, 
lit  dénoncer  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, par  son  frère  Emmanuel,  le  baron  de 
Trenck  et  (lusnian,  qui  furent  Tobjet  d'un 
mandat  il'arr^t  au  commencement  de  sep- 
tembre ou  à  la  lin  d'aoïU. 

1 1  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.  A'.,  F'  4G37,  n°  137. 

L'adresse  est  ainsi  conçue  :  Aux  ciloyens 
reprtsenlants  du  peuple,  membres  du  Comité  de 
si\reU'  générale,  au  Palais  national. 

Affaires  importantes  et  pressée î. 

6'»i.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  citoyens  Amar  et 
.Moïse  Bayle  de  se  rendre  au  Luxem- 
bourg pour  y  entendre  les  représentants 
du  peuple  Dclaunay  d'Angers,  Basire  et 
Chabot,  misenétald'arrcstalionpar  arrêtés 
des  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale,  approuvés  par  la  Convention. 

19  frimaire  an  IL 
Copie  conforme,  A.  A'.,  F''  'iCST,  n»  67''''. 

6o';.  —  Lettre  de  François  Chabot,  dé- 
puté détenu  pour  le  salut  de  la  patrie,  aux 
citoyens  compos^int  les  Comités  civil  et 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Répu- 
blique, rappelant  qu'il  y  a  près  de  deux 
mois  il  se  présenta  à  leur  Comité  pour 
y  faire  sa  déclaration  relative  à  l'emprunt 
forcé,  el  qu'il  mit  à  l'emprunt  volontaire 


plus  qu'il  ne  pouvait  être  imposé,  en  sup- 
posant même  que  ses  beaux -frères  lui 
paient  les  200,000  livres  données  à  sa 
femme  par  contrat  de  mariage,  ce  qui  ne 
pourra  s'ellectuer  c|u'après  leur  élargisse- 
ment, ajoutant  (ju'en  réalité  il  n'est  pro- 
priélaiie  (jiic  des  meubles  et  effets  par 
lui  portés  chez  sa  femme,  qui  lui  avaient 
coulé,  en  1791,  2,800  livres,  et  que  ses 
beaux- frères  ont  reconnu  dans  le  contrat 
pour  (),()00  livres,  en  raison  de  l'augmen- 
tation rapide  du  prix  de  toutes  choses,  et 
(ju'il  est  propriétaire,  au  nom  de  sa  femme, 
du  mobilier  de  la  maison  occupée  i)ar  les 
citoyens  Frcy,  qui  le  lui  ont  cédé  en  paye- 
ment d'une  partie  de  la  dot  de  sa  femme, 
pour  le  prix  de  2"», 000  livres,  déclarant  que 
dans  l'étatactueldesclioseSjil  n'aderevenu 
que  son  indemnité  de  député,  non  soumise 
à  l'impôt,  qu'il  possède  un  mobilier  estimé 
31,000  livres  et  une  créance  de  17'>,000  li- 
vres sur  ses  beaux-frères,  qu'on  peut  le 
porter  sur  l'emprunt  forcé  pour  un  revenu 
imposable  de,G,;i00  livres,  ce  qui  fera  un 
impôt  de  2,4b0  livres,  mais  les  laissant 
libres  de  le  taxer  à  4,000  livres,  terminant 
sa  lettre  en  signant  leur  concitoyen  tou- 
jours dévoué  à  vivre,  à  souffrir  et  à  mourir 
pour  la  sainte  cause  de  la  Sans-culotlerie. 

20  frimaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  V  4637,  n»  80. 

6.Ï6.  —  Lettre  des  commissaires  du  Co- 
mité civil  de  la  section  de  la  République 
au  Comité  de  sûreté  générale,  l'informant 
(ju'aux  termes  de  la  lettre  qui  leur  est 
adressée  par  Chabot,  sa  déclaration  rela- 
tivement à  l'emprunt  forcé  a  été  faite  el 
se  trouve  sous  les  scellés  apposés  lors  de 
son  arrestation,  el  demandant  la  conduite 
à  tenir  à  ce  sujet. 

24  frimaire  an  IL 
Original,  signé  de  Fromantin,  président,   et 
et  de  deux   autres    commissaires,    A.   N.,    F'' 
4637,  n»  74. 

0")7.  —  Lettre  de  François  Chabot  à  Ro- 
bespierre, s'adressant  à  lui  avec  la  con- 
fiance que  sa  vertu  a  toujours  inspirée,  el 
l'adjurant  de  hâter  le  moment  qui  doit 
terminer  ses  peines,  déclarant  qu'il  ne 
s'explique  pas  qu'on  lui  fasse  un  crime 


ARRESTATION  DES  DANTOiNISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


213 


d'avoir  épousé  une  étrangère  de  16  ans,  et 
montrant  par  quelle  contradiction  singu- 
lière on  le  jugeait  fidèle  à  sa  patrie,  alors 
qu'il  vivait  avec  des  concubines  avides  de 
le  perdre,  et  on  le  trouvait  conspirateur 
dès  l'instant  où  il  avait  épousé  une  femme 
vertueuse,  parce  que  ses  frères  étaient  sus- 
pects, qu'on  ne  pouvait  non  plus  lui  faire 
un  crime  d'avoir  dénoncé  une  faction  liber- 
ticide,  alors  qu'on  ne  lui  avait  pas  laissé  le 
temps  d'acquérir  les  preuves  de  sa  scéléra- 
tesse, et  en  ce  qui  concerne  la  fortune  qu'on 
lui  reproche,  elle  consiste  en  11,800  livres 
de  biens  nationaux  acquis  avec  ses  éco- 
nomies et  celles  de  sa  famille,  assurant 
enfin  lui  avoir  fait  la  confession  de  toute 
sa  vie,  être  resté  digne  de  son  amitié,  et 
constater  avec  peine  que  l'on  punit  les 
écarts  de  sa  jeunesse  au  moment  où  il 
commençait  à  être  vertueux. 

27  frimaire  an  IT. 
Autographe    non    signé,    A.   N.,    V   4637, 
n»  140. 

658.  —  Lettre  de  François  Chabot  au 
Comité  de  sûreté  générale,  constatant  la 
toute  puissance  de  Hébert  qui  vient  de  se 
manifester  dans  la  section  de  la  Répu- 
blique qui,  sous  son  influence,  a  fait  arrêter 
l'un  des  concitoyens  de  Chabot,  alors  qu'il 
venait  de  rendre  à  sa  mère  et  à  sa  sœur 
les  derniers  devoirs  de  la  charité,  a  inter- 
rogé, le  29  frimaire,  comme  une  crimi- 
nelle, sa  sœur,  mère  de  H  enfants,  l'amie 
des  Sans-culottes  et  la  plus  vertueuse  répu- 
blicaine qu'il  connaisse,  qui  a  soutenu  et 
fait  triompher  la  République  à  Saint-Ge- 
niès  par  l'ascendant  de  sa  vertu  et  de  son 
civisme,  et  priant  le  Comité  de  ne  pas 
souffrir  qu'on  la  persécute  pour  le  seul 
crime  d'être  sa  sœur. 

8  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F^  4637,  n°  141. 

L'adresse  porte  :  Aux  citoyens  représentants 
président  et  aux  membres  du  Comité  de  sûreté 
générale  de  la  Convention,  au  Palais  national. 

Affaires  très  pressantes. 

659.  —  Lettre  de  la  Commission  de  l'em- 
prunt forcé  de  la  section  de  la  République 
au  citoyen  Chabot,  député  à  la  Convention 
nationale,  à  la  maison  d'arrêt  du  Luxem- 
bourg, lui  réclamant  sa  déclaration  pour 


l'emprunt  forcé,  celle  qui  se  trouvait  dans 
une  lettre  adressée  au  Comité  civil  de  la 
section  n'ayant  pas  été  remise  à  la  Com- 
mission, la  clôture  prochaine  de  ses  opé- 
rations lui  faisant  désirer  d'être  fixée  à 
cet  égard. 

22  nivôse  an  II. 
Original,   signé  de    Lavoisier,  secrétaire,  et 
de    trois  commissaires,   A.  N.,  V  4637,  n»  77. 

060.  —  Lettre  de  François  Chabot,  dé- 
tenu pour  avoir  dénoncé  un  complot  qui 
lui  paraissait  menacer  la  Liberté,  à  ses 
collègues,  membres  du  Comité  de  salut 
pubfic,  déclarant  que  leur  rigueur  à  l'égard 
de  sa  mère,  qui  louche  à  sa  81»  année,  et 
se  trouve  pour  la  première  fois  séparée  de 
ses  deux  enfants,  est  bien  près  de  la  con- 
duire au  tombeau,  les  adjurant  de  l'envoyer 
promptement  à  la  mort  avant  que  la  pro- 
longation de  sa  détention  ne  porte  un 
coup  funeste  à  la  plus  respectable  des 
mères,  et  demandant  au  moins  le  réta- 
blissement d'une  correspondance  qui  peut 
seule  soutenir  les  restes  languissants  d'une 
vie  qu'elle  a  toujours  consacrée  au  service 
de  l'humanité,  et  adoucir  également  pour 
lui  les  rigueurs  d'une  détention  imméritée. 

22  nivôse  an  II. 

Original  si?né,  A.  N.,  F''  4637. 

Ed.  De  Bon.\ld,  François  Chabot,  membre 
de  la  Convention,  p.  310. 

Une  décision  du  Comité  de  sûreté  générale, 
signée  d'Amar  et  de  Louis  (du  Bas-Rhin),  ar- 
rêta que  François  Chabot  pourrait  écrire  à  sa 
mère  en  faisant  passer  sa  letlre  au  Comité  de 
sûreté  générale,  A.  iV.,  F''  4637,  n»  72. 

661.  —  Lettre  de  François  Chabot,  re- 
présentant du  peuple,  détenu  pour  avoir 
voulu  déjouer  un  complot  qui  lui  parais- 
sait menacer  la  Liberté,  à  son  collègue 
David,  président  de  la  Convention  natio- 
nale, déclarant  qu'il  n'a  pas  perdu  le  droit 
de  faire  entendre  sa  voix  au  milieu  des 
représentants  du  peuple,  que  le  titre  de 
citoyen  à  1  ui  seul  lui  donne  le  droit  d'adres- 
ser des  pétitions  à  la  Convention  natio- 
nale, et  que  la  présidence  ne  confère  pas 
à  David  le  pouvoir  de  l'en  priver,  que  celle 
du  jour  précédent,  inspirée  par  l'amour 
filial,  était  de  nature  à  intéresser  ceux  qui 
comptent  cet  amour  au  nombre  des  vertus 
et  que  son  devoir  lui  imposait  l'obligation 


21  i  rHAlMTHE  I".  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


li'en  faire  «lonncr  Irnlurc,  lui  on  adressant 
un  iloubli'  ot  I)!  priant,  au  nom  do  son 
aiuoiii  |toiir  li's  piiiuipes,  de  le  faire  lire. 

Î3  nivi.so  an  II  (10  lieiircs  liu  soir). 
Minute,  corrigée  «io  la  main  lie  Chabot,  A.N., 
}'  4r.37.  n»  3. 

61)2.  —  Li'tlre  de  François  Chalujt  à  la 
(■onvcntion  nationale  au  sujet  du  rapport, 
prrsentr,  le  i't  nivt^se,  par  Aniar  sur  l'ar- 
restalion  de  Fabre  d'Ej,'lantine,  à  rdlel  de 
r«!lablir  la  vérité  de  faits  qui  lui  ont  paru 
éijuivoques,  au  sujet  du  projet  de  décret 
relatif  à  la  suppression  de  la  Compagnie 
des  Indes,  que  Delaunay  l'avait  chargé  de 
remettre  à  Fabre  d'Eglantino,  avec  cent 
mille  livres,  pour  son  adoption  pure  et 
simple,  donnant  des  explications  sur  le 
r(Mo  (ju'il  a  joué  dans  cette  afl'aire  et  pro- 
testant être  resté  étranger  à  toute  tenta- 
tive de  corruption. 

28  nivAse  an  II. 

Original  signé,  A.  iV,,  W  342,  n»  6i8, 
S*  partie,  pièce  4. 

663.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Julie 
Iterger  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant qu'elle  se  trouve  enceinte  des  œuvres 
du  citoyen  Cljabot  et  qu'au  moment  de 
son  arrestation,  elle  était  sur  le  point  de 
traiter  avec  lui  afin  d'obtenir  des  se- 
cours alimentaires  pour  elle  et  son  en- 
fant, que  l'ayant  fait  assigner  au  Bureau 
de  conciliation,  la  cUoyenne  Chabot  y  est 
venue  avec  des  iptentjons  pacifiques,  mais 
a  déclaré  ne  pouvoir  passer  aucun  accord 
sans  l'autorisation  de  son  mari,  qu'elle 
n'a  pu  voir,  comme  étant  détenu  au  secret, 
et  attendu  que  la  requérante  arrive  au  terme 
de  sa  grossesse  et  qu'elle  est  dans  la  plus 
affreuse  détresse,  elle  demande  l'autorisa- 
tion pour  son  défenseur,  pour  tout  notaire 
ou  tout  oflicier  public,  de  se  rendre  à  la 
maison  d'arrêt,  à  l'effet  d'obtenir  du  ci- 
toyen Chabot  les  secours  que  réclament 
la  nature  et  l'humanité  pour  la  mère  et 
l'enfant. 

29  nivôse  an  II. 

Original  non  8igné,i4.  N.,  f  4637,  n"  69. 

Renvoyé  au  Comité  de  sùj-eté  générale,  le 
29  nivôse  an  2«  de  la  République  française. 
Signé  :  Clauzel. 

Bd.  Db  Bomald,  Frmem  Chukot,  membre 
4p  If  Cq^ventifi^,  p.  %b2. 


t>6i.  —  Lellre  de  François  Chabot  aux 
membres  des  (-omitt's  diî  sùrelé  générale 
cl  de  salut  |>ublic,  expliquant  (jne  son  con- 
h.il  dt!  mariage  est  entaché  de  nullité  et 
ipiil  le  savait  avant  de  le  passer,  attendu  : 
I"<iue  sa  femme,  étant  mineiiie,  avait  be- 
soin d'un  Itilt'ur  pour  a(C(!i)ter  la  donation 
<ii;s  200, ()()()  livres  conseiilie  par  ses  frères; 
■2'  que  conime  l'on  faisait  des  avantages  à 
sa  fan)ille,  elle  devait  avoir  un  fondé  de  pro- 
curation pour  racce[)tation  d'une  dona- 
tion entre  vifs;  ;i'Miuesoii  contrat  contient 
une  clause  contre  le  divorce  demandé  par 
sa  femme  et  (juc  l<^  loi  annule  les  con- 
trats [lortant  de  pareilles  clauses,  décla- 
rant que,  par  la  promesse  de  cette  dot  de 
200,000  livres,  ses  beaux-frères  avaient 
peut-être  eu  le  dessein  de  l'engager  à  une 
union  qui  lui  répugnait  tout  d'abord,  ou 
encore,  dans  la  crainte  d'une  confiscation, 
avaient  pensé  assurer  cette  somme  à  leur 
sœur,  avec  l'espérance  fondée  qu'elle  aurait 
soin  d'eux  dans  leur  prison,  reconnais- 
sant, enfin,  avoir  injustement  attribué  à 
Varlet  la  motion  de  son  arrestation  au 
Club  électoral,  ce  qui  n'est  pas  étonnant 
6  mois  après  un  mouvement  aussi  rapide 
et  aussi  extraordinaire  que  celui  du  31  mai, 
faisant  observer  à  ce  propos  que,  lorsqu'il 
fut  au  Comité  insurrectionnel,  ni  Chau- 
melte  ni  Hébert  ne  voulaient  de  cette  in- 
surrection et  lui  dirent,  en  présence  de 
Léonard  Bourdon,  qu'ils  l'auraient  mieux 
faite  à  la  Commune. 

10  pluviôse  an  II. 
Original    signé,   A.    N.,    W  342,    n»    648, 
3«  partie,  pièce  3. 

66a.  —  Lettre  de  François  Chabot  aux 
membres  des  Comités  de  sArelé  générale 
et  de  salut  public,  les  adjurant  de  l'en- 
voyer promptement  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, qui  le  jugera  devant  le  peuple 
souverain,  déclarant  que,  s'il  est  coupable, 
il  doit  monter  sur  l'échafaud,  mais,  s'il 
est  innocent,  si  surtout  sa  dernière  lettre 
les  a  éclairés  sur  la  question  de  son  ma- 
riage, grand  champ  de  bataille  de  ses  en- 
nervis,  s'ils  ont  ét^  forcés  de  recopuallrp 
qu'il  était  aqssj  pur  (laps  cet  acte  cjvjl  et. 
politique  que  (^î^qs  Ip  reste  de  sft  vje,  jl 
doit  êtrp  reqdu  à  qpe  famille  qqp  sa  }pqr 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


215 


gue  détention  plonge  dans  le  désespoir,  et 
si,  suivant  certains  bruits,  l'on  se  dispose 
à  faire  payer  chèrement  à  sa  vertueuse 
sœur  sa  confiance  en  la  probité  et  le  géné- 
reux dévouement  de  Chabot  pour  la  Li- 
berté, elle  saura  braver  la  rage  de  leurs 
ennemis  communs  et  tous  deux  atfronte- 
ront  le  Tribunal  révolutionnaire,  car  pour 
des  républicains  il  n'y  a  point  de  milieu 
entre  la  liberté  et  la  mort. 

16  pluviôse  an  II,  jour  du  Buis. 
Ori:jrina!  signé,  A.  A'.,  F"  4637,  n"  21. 

666.  —  Quittance  d'une  somme  de  545  li- 
vres, reçue  du  citoyen  Chabot  par  Re- 
nard, peintre,  savoir,  300  livres,  prix  de 
cinq  portraits  qu'il  lui  a  faits,  et  245  livres 
pour  3  bagues  et  une  bonbonnière  d'écaillé 
blonde. 

24  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4637,  n«  87. 

667.  —  Lettre  de  menaces  adressée  par 
Julie  Rerger,  maîtresse  de  Chabot,  à  une 
femme  fia  comtesse  de  LignièresJ,  qu'elle 
traite  de  vile  intrigante,  de  scélérate,  dé- 
clarant qu'elle  est  lasse  de  ses  menées  et  à 
bou^  de  patience,  et  que  ses  appuis  ne  lui 
font  aucune  impression,  bien  qu'elle  soit 
entourée  de  jurés  du  Tribunal  révolution- 
naire, et  que,  tôt  ou  tard,  justice  lui  sera 
rendue. 

27  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4637,  n"  71. 
Ed.  De  Donald,  François  Chabot,  membre 
de  la  Convention,  p.  253. 

668.  —  Lettre  de  François  Chabot  à  ses 
collègues,  membres  du  Comité  de  sûrelé 
générale,  leur  demandant,  si  l'absurdilé 
des  calomnies  inventées  contre  lui  leur 
est  démontrée,  si,  d'après  sa  dernière  lettre, 
ils  ont  reconnu  la  pureté  de  son  mariage, 
si,  après  trois  mois  de  provocations  aux 
dénonciations  de  ses  ennemis,  il  n'a  pas 
cessé  de  mériter  leur  estime,  la  permis- 
sion de  voir  une  ou  deux  fois  par  décade 
sa  femme  et  sa  sœur,  en  présence  du  con- 
cierges ou  de  toute  autre  personne  à  leur 
convenance,  jusqu'à  ce  que  le  salut  de  la 
patrie  leur  permette  de  lever  entière- 
ment un  secret  bien  pénible  pour  sa  cha- 
leureuse imagination,  quoiqu'il  ne  lui  ait 


encore   arraché  aucun  murmure,  même 
secret. 

30  pluviôse  an  II. 
Le  jour   du    Traîneau,  à    4    heures,  décadi,  le 

9  i«  jour  de  son  honorable  détention  au  plus 

niroureux   seciet,   quoi    qu'en   aient   dit    ses 

ennemis. 

Original  signé,  A.  N.,  V'  4637,  n»  50. 

009.  —  Letlro  du  citoyen  Molinieux  à 
son  ami  Chabot,  le  mettant  en  garde 
contre  une  accusation  qui  le  perdra  sans 
ressource,  s'il  ne  court  pas  au-devant,  ac- 
cusation d'après  laquelle  Chabot  se  serait 
entendu  avec  les  ennemis  du  dehors  pour 
leur  faciliter  l'entrée  des  départements 
méridionaux,  en  calomniant,  en  accusant 
d'émigration,  en  décrétant  d'arrestation  les 
généraux  qui  commandaient  les  armées 
des  Pyrénées  au  moment  où  les  Espagnols 
entraient  sur  le  territoire  français  à  l'aide 
de  trahisons,  et  en  introduisant  dans  leurs 
armées  une  entière  désorganisation,  ce 
qui  a  été  reconnu  faux,  déclarant  que 
pour  se  tirer  de  ce  mauvais  pas,  il  n'a  rien 
de  mieux  à  faire  que  décrire  à  la  Con- 
vention et  au  Comité  de  sûreté  générale, 
en  avouant  les  faits,  puisqu'il  est  impos- 
sible de  les  nier,  et  en  faisant  retomber  la 
responsabilité  sur  le  commissaire  général 
de  l'armée,  considéré  comme  un  intrigant, 
qui  l'a  incité  à  cette  fausse  démarche  et 
et  qui  l'en  accuse  aujourd'hui,  le  même 
qui,  à  Toulouse,  se  vantail  d'avoir  été  l'un 
des  principaux  acteurs  du  2  septembre 
aux  prisons,  et  dans  un  dîner  à  Chàlons, 
chez  le  général  Sparre,  disait  en  se  frot- 
tant les  mains,  qu'on  voitlait  en  sauver 
fjiiclques-uns,  mais  qu'il  monta  si  Lien  la  tète, 
qu'il  les  fit  tous  massaerer;  le  môme  per- 
sonnage depuis  s'efforçait  de  recruter  des 
partisans  au  Rrissotisme. 

l*""  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'' 4637,  n"  95. 

670.  —  Facture  de  la  nourriture  fournie 
à  François  Chabot,  du  l*'  au  27  ventôse 
an  II,  montant  à  155  livres. 

l«''-27  ventôse  an  II. 
Minute,  A.  N.,  F' 4637,  n»  86. 

671.  —  Mémoire  du  citoyen  Richard,  de 
Toulouse,  sur  le  congrès  que  Chabot  voulut 


liù  CnAIMlKE  I".  —  JOi:ilNKES  IIISTOHIQIIES  DE  I.A  UKVOLl'TION 


foriuer  à  r.nilousi'.  au  mois  de  mai  IT'.KJ, 
»'l  sur  li>  tlltts  (le  sa  coiiiluil»'  dans  iclle 
vilU',  aiir<>s.-  au  Cninil»''  tlf  salut  iiublic, 
rnu  II'  Il  m'mIûsc  cl  roiivoyr  ai»  ('.oruiN'- 
.!<•  m'^iiIi'  j:.'ii('ialt',  II'  '2l\  voulAsc,  luônmiro 
.l.iiis  l.i|in'l  siiiil  mises  vi\  lumirio  li's  mc- 
n.T^  (If  I»<'si(iiii1k'Is.  pniciirour  grm'ral 
vviiilif  ilu  (li'parttMuoiil,  nouimé  jtar  C.lia- 
Imt,  i|iii  lit  airètiT  un  rcrtaiu  nomlti-f  tlf 
patiititfs  Toulousains,  sous  rin("uI|iatioii 
«If  ffdf ralisnif . 

3   vciiloso   ail  H. 
Original,   de    5    f.-uillcts,    .\.   A'.,   V    4G37, 
u"  100. 

072.  —  Olisfivations  de  Kraiit;oi.s  Chabot 
sur  le  rapport  de  Barère  concernant  la 
nouvelle  loi  du  ina.ximum. 

7  vi'nlùsc  an  II. 
Minute,   (le    la    main    île    François    Chabot, 
A.  S.,  V  iG37,  n"  80. 

073.  —  Lettre  de  l'iatjçois  Chabot  ù  la 
Convention  nationale  au  sujet  de  la  ré- 
f«»rme  générale  des  contributions,  rappe- 
lant (ju'il  y  a  un  mois,  il  a  envoyé  au 
Comité  de  sûreté  générale  un  travail  ayant 
en  vue  de  perfectionner  le  système  con- 
tributif, priant  IWssemblée  de  s'en  faire 
rendre  compte  et  de  lui  permettre  de  ré- 
pondre à  toutes  les  diflicultés  »jue  ce  tra- 
vail pourra  soulever,  son  projet  de  décret 
en  iOO  articles  pouvant  former  tout  le 
code  (inancier  de  la  République  et  servir 
de  prélude  à  une  plus  grande  opération, 
tjui  remplacera  toutes  les  lois  incohérentes 
du  maximum,  ajoutant  qu'il  confiera  son 
seoret  au  Comité  de  salut  public  aussil(')t 
que  l'on  aura  décrété  les  bases  du  travail, 
dont  il  demande  la  lecture  ou  l'impres- 
sion, qu'un  rhumatisme  contracté  dans  sa 
prison  ne  lui  laisse  actuellement  que  la 
force  d'écrire  à  sa  vertueuse  mère  pour  la 
consoler  d'une  détention  dont  elle  ignore 
les  motifs  et  dont  le  sublime  décret  du 
8  lui  fait  espérer  prochainement  la  fin. 

10  venlose  an  II,  jour  de  la  Bêche. 
Orisrinal  signé,  A.  N.,  V  4G37,  n«  52. 

C74.  —  Déclaration  de  Pierre-Sébastien 
Laliemand,  gardien  des  scellés  apposés 
chez  le  citoyen  Chabot,  rue  d'Anjou,  n»  19, 


retjue  par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Hépiibliciue,  portant  qu'ayant 
eu  besoin  d'un  cachet  pour  cacheter  uiio 
lettre  à  son  bfaii-fri're,  il  avait  emprunté 
au  ciloyeii  Chedeville,  domestique  de  Cha- 
bot, un  eai'hel  et  reconnu  que  c'était  un 
cachet  duC-oniité  de  sûreté  générale,  inter- 
rogatoire subi  devant  le  (Comité  par  ledit 
Jaciiues- i"ran(;ois  Chedeville,  homme  de 
("oiiliaiH'e  du  ciloyeii  Chabot,  lequel  a  dit 
avoir  ce  caihel  eu  sa  [lossession  depuis 
environ  G  mois,  (jifil  l'avait  trouvé  dans  de 
vieilles  ferrailles  avec  ililférents  autres 
cachets  cassés,  en  faisaiit  le  déménage- 
ment du  citoyen  Chabot,  et  qu'il  ignorait 
(jue  ce  cachet  fût  d'aucune  importance, 
(ju'il  s'en  était  servi  pour  cacheter  5  lettres 
à  sa  mère,  et  a  rendu  le  cachet  en  (jues- 
tion,  avec  décision  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  République,  dans 
la  persuasion  qu'un  tel  cachet  ne  devait  pas 
sortir  du  Comité  de  sûreté  générale,  arrê- 
tant qu'il  sera  rais  sous  scellés  et  envoyé 
de  suite  au  Comité. 

12  ventôse  an  II. 
Ori^'inal  signé  et  copie  conforme  (2  piôce.'^), 
A.  N.",  V  4637,  n»  92. 

075.  —  Observations  de  Fran(;ois  Chabot 
sur  un  article  du  citoyen  Ducher,  intitulé  : 
Suppression  des  coutribiUions  fédéralistes, 
et  inséré  dans  le  n"  IGl  du  Moniteur  du 
11  ventôse. 

Sans  date  (après  le  12  ventôse  an  II). 

Manuscrit  de  8  pages,  de  la  main  de  Chabot, 
A.  N.,  r^  4G37,  no77. 

Ducher  (G.-J.-A.)  est  l'auleur  de  divers  tra- 
vaux présentés  à  la  Convention  et  imprimés  par 
son  ordre,  sur  l'acte  de  navigation,  les  douanes. 

670.  —  Lettre  de  Chabot  aux  représen- 
tants membres  du  Comité  de  salut  public, 
se  plaignant  de  ce  que  Je  concierge  de  la 
maison  du  Luxembourg  lui  refuse  les 
journaux  auxquels  il  était  abonné  jusqu'à 
ce  jour,  tels  que  le  Père  Duchesne,  Aiuloiiin, 
Durai,  Guffroy,  la  Montaijne,  Sablier  et  le 
Moniteur,  et  ne  voyant  dans  cette  mesure 
qu'une  vexation  de  la  Police,  qui  le  prive 
de  la  seule  consolation  qu'il  recevait  dans 
sa  prison,  celle  d'applaudir  aux  triomphes 
remportés  tous  les  jours  sur  les  ennemis 
d'une  liberté,  pour  laquelle  il  souffre  la 


AIIRESTAÏION  DES  DANTOMSTES,  SAISIE  DE  I.EUUS  PAPIERS 


217 


privation  de  la  sienne  et  de  l'usage  de  la 
moitié  de  ses  membres. 

25  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"'  4637,  n»  4. 
Sur  l'adresse  est  écrit  :  Affaires  pressées. 

677.  —  Lettre  de  Chabot  au  Comité  de 
salut  public,  à  l'effet  de  rétablir  des  faits 
sur  lesquels  Saint-Just  et  le  Comité  parais- 
sent avoir  été  trompés,  déclarant  que  ce 
n'est  pas  lui  qui  a  fait  excepter  les  artistes 
elles  médecins  de  la  loi  sur  les  étrangers, 
qu'il  a  seulement  demandé  que  l'arresta- 
tion des  étrangers  fût  limitée  à  3  ou  4  mois, 
qu'avant  même  de  connaître  l'exception 
en  faveur  des  femmes,  il  a  olTert  de  con- 
duire la  sienne  dans  les  cachots,  qu'il  a 
même  demandé  à  Gagnant  une  prison 
pour  ses  frères  et  son  neveu,  âgé  de  13  ans, 
avant  d'avoir  été  informé  de  la  suspen- 
sion impolitique  du  décret,  obtenue  par 
CIools,  ajoutant  qu'il  a  pu  être  calomnié, 
mais  ne  peut  être  convaincu  d'avoir  fa- 
vorisé le  parti  de  l'étranger,  qu'il  a  même 
voulu  déjouer  par  son  mariage,  que  les 
scènes  concertées  avec  les  partisans  de 
l'étranger  sont  une  énigme  pour  lui,  il  est 
étonné  surtout  qu'on  ne  l'ait  pas  inter- 
rogé sur  ce  point  et  qu'on  ne  lui  ait  pas 
laissé  le  temps  de  se  convaincre  si  ses 
beaux-frères  sont  des  conspirateurs. 

26  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,Y'^  4637,  n»  2. 

Sur  l'adresse  est  écrit  :  Affaires  très  pressées. 

678.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Dangé  et  Caillieux,  administrateurs  au  Dé- 
partement de  Police,  en  la  maison  d'arrêt 
du  Luxembourg,  à  leffet  de  constater  la 
tentative  de  suicide  de  François  Chabot, 
qui  avait  essayé  de  s'empoisonner  à  l'aide 
d'une  solution  de  sublimé  corrosif, lesquels 
administrateurs  ont  reçu  à  ce  sujet  les  dé- 
clarations des  détenus  se  trouvant  dans  la 
chambre  de  l'Indivisibilité,  voisine  de  celle 
de  Chabot,  de  Jean-Louis  Benoit,  concierge 
de  la  maison  d'arrêt,  à  qui  Chabot  remit 
son  testament,  en  lui  disant  de  le  porter 
au  Comité  de  sûreté  générale  avec  son  par- 
don à  ses  oppresseurs,  qui  n'ont  sans 
doute  prononcé  son  arrêt  de  mort  que  pour 
sauver  la  patrie,  de  Guillaume  Besse,  porte- 


clefs,  enliii  ont  procédé  à  l'interrogatoire 
de  François  Cliabut,  qui  a  cru  sa  mort  né- 
cessaire au  bonheur  de  sa  patrie,  et  ont  pris 
connaissance  du  bulletin  de  l'état  de  Cha- 
bot, rédigé  par  Markouski,  médecin  de 
la  maison  d'arrêt,  et  Soupe,  chirurgieti, 
qui  ont  administré  les  premiers  secours 
pour  combattre  les  etiets  du  poison,  et 
(lue  les  administrateurs  chargent  de  don- 
ner au  citoyen  Chabot  tous  les  soins  que 
l'humanité  et  la  nature  de  leurs  fonctions 
exigent. 

27  venlôse  an  II. 
Copie    conforme,    A.   .V.,    W   342,   n»  648, 
\"  partie,  pièce  10. 

679.  —  Testament  de  mort  de  François 
Chabot,  représentant  du  peuple,  arrêté 
pour  avoir  dénoncé  la  double  faction  di- 
rigée par  les  puissances  étrangères,  sous 
forme  de  lettre  à  la  Convention  nationale, 
à  tous  les  Français,  et  surtout  à  ses  pa- 
rents et  ses  ainis. 

27  venlôse  an  II. 
(121«jour  de  sa  détention  au  secret.) 
Original   si-né,    A.   N.,   W   342,   n°  648, 
l'«  partie,  n"  16. 

Cf.  Musée  des  Archives  nationales,  n"  1308. 
Ed.   De    Donald,  François   Cltabol,  membre 
de  la  Convention,  p.  327. 

680.  —  Lettre  de  Heussée  et  Cordas,  ad- 
ministrateurs au  Département  de  Police, 
annonçant  l'envoi  du  procès-verbal  con- 
cernant le  nommé  Chabot,  détenu  au 
Luxembourg,  ainsi  que  de  son  testament  et 
de  la  bouteille  qui  renfermait  le  topique 
avec  lequel  il  a  tenté  de  s'empoisonner. 


29  ventôse  an  II. 
Original    signé,    A,    N.,    W 
l""*  partie,  pièce  1 1. 


342,  n"  048, 


681.  —  Bulletin  de  l'état  de  Chabot  à  la 
suite  de  sa  tentative  de  suicide,  dressé  par 
Bayard  et  Naury,  médecin  et  chirurgien 
du  Tribunal  révolutionnaire,  constatant 
une  certaine  amélioration,  la  tête  toujours 
douloureuse,  avec  des  absences  et  des  en- 
vies de  vomir,  blâmant  l'administration 
d'un  purgatif  par  les  officiers  de  santé  de 
laPolice,  comme  prématurée  et  de  nature 
à  accroître  l'irritation  et  les  douleurs,  et 
déclarant  que  Chabot  leur  paraît  en  état 


218 


CHAPITRE  I".  -  JOURNÉES  HISTORIQIJKS  DK  LA  RÉVOLUTION 


d'être' transporté  ce  Jour  à  Ihospire  de 

3U  ventôse  an  II. 
Original    signé,    A     A.,    W  3i2,    n»  048, 
!'•  partie,  pièce  8. 

f)82  —  Moûts  ritiK^s  proposi's  à  François 
Chabot, d»''tcnu  au  Luxembourg,  sur  l'air: 
Comment  yofUer  quelque  repos,  et  remplis 
par  lui,  avec  romance  de  l'innocent  dé- 
tenu au  Luxembourg,  sur  le  même  air. 

Sans  date  (avant  germinal  an  II). 

Minutes,  de  la  main  de  Chabot  (4  pièces), 
FM637,  n»»  58  à  61. 

Ed.DK  Donald,  François  Chabot,  membre  de 
In  Convention,  p.  307. 

683.  —  Note  de  François  Chabot  sur  la 
famille  Héberl,  h  remettre  à  Merlin  pour 
la  faire  passer  à  Camille  (Desmoiilins),qui 
en  fera  tel  usage  qu'il  voudra,  dans  la- 
quelle, prenant  pour  point  de  départ  la 
descendance  de  Noé,  qui  engendra  Sem, 
Cham  et  Japhet,  comme  la  Révolution  en- 
gendra le  Club  des  Cordeliers,  le  Club  de 
89,  avec  toutes  ses  branches  monarchi- 
ques, et  le  Club  des  Jacobins,  il  attribue  la 
division  républicaine  à  un  certain  Hébert, 
de  la  descendance  de  Sem. 

Sans  date  (avant  germinal  an  II). 
Original  non  signé,  A.  N.,  V  4637,  n"  108. 

684.  —  Note  de  François  Chabot  sur  l'in- 
vilalion  qu'il  avait  faite  à  Hébert,  adressée 
au  Comité  de  sûreté  générale,  entrant  dans 
d'intéressants  détails  sur  son  entrée  en 
relations  avec  Hébert,  qui,  le  jour  où  Cha- 
bot déposa  contre  Brissot  et  sa  faction,  lui 
en  fit  compliment  et  dit  qu'il  ne  lui  en 
voulait  nullement,  surtout  depuis  qu'il 
était  marié,  parce  qu'il  ne  recevrait  plus 
de  muscadines,  auquel  Chabot  répondit  que 
sa  femme  les  balancerait,  mais  que  jamais 
muscadin  ni  muscadine  ne  lui  ont  fait  relâ- 
cher de  sa  sévérité  révolutionnaire.  Il  res- 
sort de  cette  noteque  Chabot  chercha  à  plu- 
sieurs reprisesà  in  viterHéhert  et  Chaumctte, 
ainsi  que  leurs  femmes,  mais  qu'Hébert 
éluda  l'invitation  et,  à  ce  propos,  le  repré- 
sentant Forestier  confia  à  Chabot  que  la 
femme  d'Hébert  le  détestait,  parce  qu'au 
dire  de  Chabotelle  lui  faisait  la  cour  et  avait 
été  rebutée,  et  c'était  elle  qui  avait  insinué 


à  la  maîtresse  de  Delaunay  que  c'était  Cha- 
bot (|ui  avait  donné  200,000  livres  à  sa 
femme,  alors  que  Chabot  venait  d'em- 
prunter 200  livres.  Le  même  Chabot  rap- 
porte avoir  rencontré  Hébert  d'abord  en 
janvier  1792,  puis  à  la  Sociélé  frater- 
nelle, aux  Cordeliers  et  aux  Jacobins,  avoir 
pris  un  repas  avec  lui,  Chaumetle  et  Léo- 
nard Bourdon,  à  la  Maison  Commune, 
dans  la  nuit  du  30  au  31  mai,  mais  depuis 
s'en  être  méfié  en  raison  de  la  haine  qu'il 
manifestait  contre  Danton,  d'autant  plus 
que  dans  l'opinion  du  beau-frère  de  Cha- 
bot, Hébert  avait  la  figure  d'un  contre-ré- 
volutionnaire. 

Bans  date  (avant  germinal  an  II). 
Original,  portant  cinq  signatures  de  Chabot, 
A.  N.,  I"  4637,  n»  107. 

685.  —  Histoire  véritable  du  mariage  de 
François  Chabot  avec  Léopoldine  Frey,  en 
réponse  à  toutes  les  calomnies  que  l'on  a 
répandues  à  ce  sujet,  écrite  par  Chabot 
lui-même,  qui  déclare  avoir  hésité  un  mo- 
ment, mais  avoir  été  engagé  à  ce  mariage 
par  ses  amis  en  raison  des  bruits  mis  en 
circulation,  d'après  lesquels  Chabot  était 
accusé  de  courir  de  belle  en  belle  et  de 
gagner  des  galanteries,  ce  qui  en  effet,  de 
l'aveu  même  de  Chabot,  lui  était  arrivé  à  la 
suite  de  relations  avec  sa  gouvernante. 

Sans  date  (avant  germinal  an  II). 
Manuscrit  de  8  pages,  A.  K.,  F''4637,  nMl. 
Une  note  de  la  main  de  Chabot  s'exprime  en 
ces  termes  : 

«  Mon  mariage  serait-il  calomnié,  parce  que 
j'avais  annoncé  que  les  prêtres  ne  le  souille- 
raient pas  par  leurs  prétendues  bénédictions? 

«  Est-ce  parce  que  j'ai  chassé  une  coquine  qui 
trafiquait  de  sa  protection  auprès  de  moi  et  que 
j'aurais  livrée  aux  tribunaux,  »i  elle  ne  s'était 
déclarée  grosse,  après  m'avoir  donné  la  cli.....?  » 

686.  —  Mémoire  de  François  Chabot  à 
Billaud-Varenne,  sur  l'article  4  de  la  sec- 
tion troisième  du  gouvernement  provisoire 
et  révolutionnaire. 

Sans  date  (avant  germinal  an  II). 
Manuecrit  de  10  pages,  de  la  main  de  Chabot, 
A.  N.,  FM637,  n*78. 

687.  —  Mémoire  justificatif  de  François 
Chabot,  représentant  du  peuple,  adressé  à 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEUliS  PAPIERS  2|9 


ses  concitoyens,  qui  sont  les  juges  de  sa 
vie  politique. 

Sans  date  (avant  germinal  an  II). 
Manuscrit  de  59  pages  in-fol.,  de  la  main  de 
Chabot,  A.  N.,  V  4637,  n°  75. 

688.  —  Mémoire  des  médicamenls  four- 
nis au  citoyen  Chabot,  député,  par  Charas 
et  Duchâtelle,  membres  du  Collège  de  phar- 
macie de  Paris ,  du  6  au  30  ventôse  an  II 
(diascordium,  décoction  blanche  de  Syden- 
ham ,  potions  calmantes,  herbes  émol- 
lientes,  ipécacuana,  etc.),  montant  à  39  li- 
vres 18  sols. 

le""  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F^  4637,  n"  lOG. 

G89.  —  Arrêté  de  la  Société  populaire 
du  Club  électoral  séant  au  ci-devant  Evê- 
ché,  décidant,  sur  le  rapport  d'un  de  ses 
membres,  l'envoi  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolulionnaire  de  l'extrait  d'un 
ancien  arrêté, pris  par  la  Société  le  27  bru- 
maire dernier,  ainsi  qu'un  projet  de  péti- 
tion relatif  à  Chabot,  député  à  la  Conven- 
tion, comme  préjugeant  l'immoralité  dudit 
Chabot,  avec  lettre  de  Huet,  secrétaire, 
adressant  les  pièces  en  question  à  Fou- 
quier-Tinville,  en  le  priant  de  renvoyer  le 
projet  de  pétition,  lorsqu'il  en  aura  fait 
usage,  s'il  juge  à  propos  de  s'en  servir. 

7,  8  germinal  an  II. 
Copie  conforme  et  original  signé  (2  pièces), 
A.  A'..  W342,  n°648,  1 '«partie,  pièces  14, 15. 

600.  —  Procès -verbal  de  transport  des 
citoyens  Joseph  et  David,  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Uépublique,  rue  d'Anjou,  n"  19,  au  domi- 
cile de  Chabot,  député  à  la  Convention  na- 
tionale,où  sa  veuve  et  les  nommés  Pierre- 
Sébastien  Lallemand  et  Pierre  Beslin,  gar- 
diens des  scellés  apposés  sur  les  papiers 
de  Chabot,  les  ont  conduits  dans  les  ap- 
partements, avec  apposition  des  scellés  sur 
les  portes  et  croisées,  en  laissant  les  us- 
tensiles de  cuisine  à  la  disposition  de  la 
citoyenne  Chabot. 

17  germinal  an  II. 
Original,  signé  des  commissaires  et  de  Léo- 
poldine  Chabot,    et   copie   conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  FI  4G37,  n-'G,  76. 


691.  —  Lettre  de  Julien  de  Toulouse  au 
représentant  Gufl'roy,  lui  rappelant  sa  pro- 
messe de  rechercher  lui-même,  soit  dans 
les  bureaux  du  Comité  dont  il  est  membre, 
soit  au  dépôt  de  la  Commission  des  Douze, 
les  papiers  de  l'airaire  Chabot,  la  sieime 
ne  pouvant  être  traitée  sans  ces  pièces,  le 
priant,  au  nom  de  la  justice  et  de  leur 
ancienne  amitié,  de  faire  procéder  à  ces 
recherches,  et  exprimant  le  regret  qu'a- 
près avoir  échappé  à  tant  de  dangers,  sa 
tête  soit  encore  courbée  sous  le  poids 
d'une  ignominie  imméritée. 

30  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F"  4637,  n»  131. 

En  tête,  de  la  main  de  Guffroj  : 

Clierciier  à  l'arrière  ou  aux  Archives  et  trouver 
ce  matin,  s'il  est  possible,  les  pièces  relatives  à 
raf'faire  de  Chabot. 

692.  —  Déclaration  de  la  femme  Le- 
grain,  cuisinière  de  feu  Chabot,  député  à 
la  Convention,  portant  que  son  enfant 
élant  à  jouer  dans  l'écurie  de  la  maison 
et  étant  tombé,  elle  a  constaté,  en  frap- 
pant le  pavé  avec  le  talon  de  son  soulier, 
un  retentissement  dans  un  coin  de  cette 
écurie,  qui  lui  fait  soupçonner  l'existence 
d'une  cachette. 

4    floréal  an   II. 
Original  signe,  A.  N.,  F'?  4637,  n"  9. 

693.  —  Pétition  de  la  veuve  Chabot,  née 
Frey,  à  la  Convention  nationale,  exposant 
que  depuis  le  malheur  qu'elle  vient  d'é- 
prouver, âgée  de  16  ans  et  demi,  elle  est 
restée  seule  au  monde,  avec  un  neveu  de 
14  ans  à  sa  charge,  sans  aucune  connais- 
sance des  affaires,  ne  pouvant  s'aider  ni 
se  réclamer  de  qui  que  ce  soit,  que  par 
suite  de  l'apposilion  des  scellés  sur  les 
meubles  et  effets  de  ses  frères,  elle  se 
trouve  dans  un  dénuement  complet,  ag- 
gravé encore  par  le  sacrifice  qu'elle  a  fait 
du  peu  que  ses  frères  lui  avaient  aban- 
donné pendant  leur  détention  aux  diffé- 
rents créanciers  de  ses  mêmes  frères  et 
de  Chabot,  implorant  la  compassion  des 
représentants,  eu  égard  à  la  grande  jeu- 
nesse des  deux  survivants  d'une  malheu- 
reuse famille. 

7  floréal  an  II. 
Minute, A.  N.,  F^  4637,  n»  113. 
Renvoyé  au  Comité  de  salut  public,  le  7  flo- 


•2-2»» 


OMAIMTHK  l".  —  JOIIHNKES  HISTOFilQUES  DE  I.A  nÉVOI.lITlON 


r.ul.  .*'  ;inii(:<>  i<'iiul)ll<aiiic.  Siu'iK^  :  C\\.  l'ot- 
licr. 

iJetivoyt^  nu  L'oinilô  de  siirclé  giiii«Srale,  !o 
Tî  llor.al 

Kd.  1>K  H()\.\I.I>,  /-'M/içoia  Clinhot,  membre 
ilr  la  Convention.  [>.   337. 

O'.i».  —  Klals  tics  elTcls  remis  ù  la  ci- 
liiyciiiif  vriivc  Chabot,  pour  elle  cL  son 
iicvou.  fiar  le  Coniilé  rt-volulioiiuaire  de 
la  scolioii  (le  la  Képublique  el  par  celui 
(li'sSuhsislaiires,  comprenanldivers  objets 
mobiliers  cl  îles  vt^lemeiits  de  fermne,  dont 
r«'nunu''ration  est  donnée. 

7,  22  floréal  an  II. 
Copie  coiifonne,  si^nùe  de  David,  annexée  à 
l'invenlairc  du  23  floréal,  .A .  N-.V  'iG37,  n»  1  Kl. 

cor».  —  Pouvoir  donné  par  Concedieu, 
président  du  Département,  au  citoyen  Xys, 
commissaire  aux  inventaires  de  meubles 
nationaux,  à  J'efTet  de  procéder  à  l'inven- 
taire des  meubles  et  ell'els  de  Chabot,  puni 
de  mort,  rue  d'Anjou,  n»  976,  section 
de  la  Képublique. 

22  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Concedieu,  A.  N.,  V'  4637, 
n»  111. 

0%.  —  Procès-verbal  d'inventaire  des 
meubles,  effels  et  argenterie  de  François 
Chabot,  puni  de  mort,  trouvés  en  son  ap- 
partement, rue  d".\njou,  n"  976,  par  Alexar.- 
dre-Joseph  .Nys,  commissaire  du  Départe- 
ment de  Paris,  en  présence  de  Christophe 
Laporle  et  François-F.éonard  Menet,  com- 
missaires de  la  Municipalité,  requis  à  cet 
effet. 

23-27  floréal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  V  4637,  n"  116. 

697.  —  Décharge  du  citoyen  Mathagon, 
receveurdes  Domaines  nationaux  du  l^ar- 
rondissement ,  au  citoyen  Nys,  pour  la 
somme  de  1,006  livres  15  sols,  savoir, 
1,000  livres  15  sols  en  assignats,  et  6  livres, 
en  un  écu,  le  tout  trouvé  sous  les  scellés 
de  Chabot,  condamné  à  mort,  rue  d'An- 
jou-Saint-Honoré,  section  de  la  Répu- 
blique. 

27  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"  4637,  n°  115. 

698.  —  Décharge  par  Thévenel,  garde- 
magasin  général  des  dépouilles  des  églises, 


de  72  marcs  (î  onces  d'arpenterie  (1  sou- 
pière, t  éiuclles,  1  saucière,  3  plats  ovales, 
H  plais  ronds,  1  assielte,  1  passoire  à  thé), 
à  lui  remise  j^ar  le  citoyen  Nys,  commis- 
saire du  Départomonl,  en  présence  des  ci- 
loycns  I.aporlfî  et  Menet,  commissaires  de 
la  Municipalité. 

27  llorcal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"  1637,  n"  lli. 

ti09.  —  .\rrèlé  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  renvoi  à  la  Commission  des 
revenus  nationaux,  à  l'elfel  de  j)rocéder 
aux  recherches  nécessaires  relativement 
à  une  déclaration  du  sieur  Clandy,  men- 
tionnée dans  une  lettre  du  représentant 
Ho  au  Comité  de  sûreté  générale,  du  7  prai- 
rial, d'après  laquelle  il  serait  délenteur  de 
fonds  à  Chabot,  prêtés  sur  parole. 

14  prairial  an  II. 
Copie    conforme ,    signée    de    Bourguignon, 
A.N.,  y  4637,  n"  128. 

700.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph-Etienne  Delcher  et  Marc-Antoine 
Baudot,  commissaires  chargés  de  la  levée 
des  scellés  chez  les  députés  mis  en  arres- 
tation ou  hors  la  Loi,  assistés  du  citoyen 
Gouges,  leur  secrétaire,  de  Jean-Antoine 
Heuzet,  assesseur  du  juge  de  paix  de  la 
section  de  la  République,  de  Simon-Tous- 
saint Charbonnier,  commissaire  de  police 
de  la  section  des  Tuileries,  et  de  Louis 
François,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  même  section,  rue  d'Anjou, 
n°  19,  au  domicile  de  François  Chabot, 
lesquels  commissaires. après  avoir  attendu 
inutilement  un  membre  du  Directoire  du 
Département,  ont  procédé  à  leurs  opéra- 
tions, ont  constaté  qu'aux  scellés  appo.sés 
sur  les  deux  portes  de  l'appartement 
avaient  été  substitués  d'autres  scellés 
et  ont  reçu  la  déclaration  de  Sébastien 
Lallemand,  gardien  des  scellés,  suivant 
laquelle  les  anciens  scellés  avaient  été 
brisés,  le  28  floréal  dernier,  par  des  com- 
missaires du  Département  et  de  la  Muni- 
cipalité, qui  s'étaient  emparés  de  tous  les 
papiersdeChabotetdeson  argenterie  qu'ils 
avaient  emportés,  en  réapposant  les  scellés 
sur  les  portes  d'entrée  de  l'appartement, 
où  ne  sont  restés  que  les  meubles  meu- 


ARRESTATION  DES  DANTOMSTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


■2-2\ 


blants  ayant  appartenu  à  Chabot,  ledit 
gardien,  de  ce  interpellé,  a  en  outre  dé- 
claré que  l'un  des  commissaires,  celui  du 
Déparlement,  s'appelait  Nys,  demeurant 
rue  des  ci-devant  Saints-Pères,  près  l'hos- 
pice de  la  Charité,  l'autre,  le  citoyen  La- 
porte,  domicilié  porte  Saint-IIoiioré,  n»  2, 
agissait  comme  commissaire  de  la  Muni- 
cipalité, et  qu'il  y  avait  un  troisième,  dont 
il  a  oublié  le  nom  et  la  demeure. 

IG  prairial  an  II. 
Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.\  F^  4637,  n»'  62,  118. 

701.  —  Lettre  des  représentants  Raudot 
et  Delcher,  composant  la  2«  section  de  la 
Commission  du  18  pluviôse,  au  Comité  de 
salut  public,  accompagnant  l'envoi  d'une 
expédition  du  procès-verbal  dressé  chez 
le  représentant  Chabot,  qui  signale  une 
infraction  et  ses  auteurs,  sur  laquelle  le 
Comité  peut  seul  se  prononcer,  que  leur 
devoir  se  borne  à  les  dénoncer. 

16  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"'  4637,  n°  121. 

702.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  le  rapport  des  représentants 
chargés  de  lever  les  scellés  sur  les  portes 
de  l'appartement  de  Chabot,  décidant  que 
les  citoyens  Nys,  se  disant  commissaire  du 
Département  de  Paris,  et  Laporle,  agis- 
sant en  qualité  de  commissaire  de  la  Mu- 
nicipalité, seront  traduits  devantle  Comité 
de  sûreté  générale  dans  la  séance  du  soir, 
et  les  scellés  provisoirement  apposés  sur 
leurs  papiers,  par  les  soins  des  citoyens 
Maillefer  et  Boucard,  secrétaires  agents 
du  Comité. 

17  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Louis,  du  Bas-Rhin,  Voul- 
land  et  Lavicomterie ,  A.  N.,  F''  4637,  n°  125. 

703.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  citoyen  Nys,  com- 
missaire du  Déparlement  de  Paris,  mandé 
au  Comité  pour  rendre  compte  de  l'opé- 
ration relative  à  la  levée  des  scellés  chez 
Chabot,  à  laquelle  il  a  concouru,  ayant  été 
renvoyé  et  mis  en  liberté,  sera  tenu  de  se 
transporter  à  l'instant  près  du  Comité 
pour  représenter  le  procès-verbal  de  ladite 
opération,  ainsi  que  la  commission  et  les 


pouvoirs  en  vertu  desquels  il  y  a  été  pro- 
cédé. 

18  prairial  an  II. 
Original,    signé     d'Elie     Lacos.te,     Vadier, 
M.  Bayle,  Amar,  Jagot.   Louis,   du    Bas-Rhin, 
Lavicomterie,  A.  N.,  V  4637,  n"  126. 

704.  —  Procès-verbal  de  réapposition 
des  scellés  sur  une  porte  donnant  sur  le 
petit  escalier,  à  l'entresol  de  l'apparte- 
ment de  Chabot,  qui  s'élaient  détachés, 
ainsi  que  l'a  constaté  par  un  procès- 
verbal  du  citoyen  Pierre-Adrien  Beslin, 
l'un  des  gardiens  des  scellés,  par  les  ci- 
toyens Cléry  et  David,  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
République. 

22,  23  messidor  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4637. 

70o.  —  Procès-verbal  des  citoyens  Remy 
et  Joseph,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  République,  cons- 
tatant que,  d'après  la  déclaration  faite  par 
Françoise  Fleuriot,  femme  Legi'ain,  la 
fouille  à  laquelle  il  a  été  procédé  dans 
une  petite  écurie,  à  droite  dans  la  cour, 
n'a  produit  aucun  résultat. 

16  thermidor  an  IL 
Original  signé,  A,  W.,  F''  4637. 

706.  —  Pétition  de  Léopoldine  Chabot, 
née  Frey,  et  de  Joseph  Frey,  son  neveu, 
habitant  à  Boulogne  près  Paris,  au  prési- 
dent de  la  Convention  nationale,  rappelant 
à  son  souvenir  deux  êtres  malheureux  et 
proscrits,  dont  les  suppliques  sont  restées 
Jusqu'ici  sans  réponse,  demandant  à  être 
fixés  sur  leur  sort,  ou  au  moins  à  recevoir 
l'assurance  qu'ils  sont  5  jamais  condam- 
nés à  porter  la  peine  de  leurs  proches, 
afin   de  pleurer   sur  la  fatalité  de   leur 

naissance. 

5  fructidor  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4713. 

707.  —  Procès-verbal  de  transport  à  la 
maison  d'arrêt  du  Luxembourg  de  Fran- 
çois Desbordes,  commissaire  de  police  de 
la  seclion  de  Mutius-Scevola,  requis  par  le 
citoyen  Harmand,  représentant  du  peuple, 
membre  du  Comité  de  sûreté  générale,  en 
vertu  d'arrêté  du  18  frimaire,  à  l'effet  de 
lever  les  scellés  qui  avaient  été  apposés 


CIlAPITREiil»'.  —  JOl  RNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


sur  los  iiiouMos  et  pfît'ts  do  Cliabol,  lomb»'' 
sous  If  ;:l;iiv«'  lii'  la  Li»i.  alois  reufernu- 
dans  ladilf  maison  dari»H,  iorsciuil  uvail 
allcMit^  à  sn  \it',  k  la«iuelle  opération  il  est 
proc'-dt''  dans  la  clianibrc  dite  Hcivotius, 
où  h;il)ilail  It'dil  C.liabol,  en  présente  dt> 
La  Vaqut'rif.  concierge,  et  du  loprést-ntanl 
llarinantl.  ie«iui'!,  après  ([iie  les  scellés 
apposes  sur  les  deux  {grands  tiroirs  d'une 
coMUUode  ont  été  levés,  s'est  emparé'  des 
papiers  remplissant  ces  tiroirs  et  s'en  est 

chargé. 

"23  friniairc  an  IlL 
Copie    conforme,    sit^née   «le    1'.    Dexbordes, 
.4.  .V.,  F"  4637,  n°  109. 

lu.  Basiiu:  (Claudel,  commis  aux  ar- 
chives des  Etats  de  Bourgogne, 
commandant  de  la  garde,  député 
à  la  législature  et  à  la  Convention 
nationale. 

708.  —  Déclaration  de  Claude  Hasire, 
membre  du  Comité  de  sûreté  i,'énprale  et 
de  surveillance,  attestant  le  dépôt  au  Co- 
mité de  deux  paquets  d'assignats  qui  lui 
ont  été  remis  conlidentiellement  pour  en 
faire  la  reslitution  dans  des  conditions 
connues  de  lui  et  de  M.M.  Fauchet,  (iran- 
yeneuve,  Archier  et  Soulet,  auxquels  il 
en  a  fait  confidence,  se  réservant  de  garder 
secrets  les  noms  et  qualité  du  restituant 
et  de  proposer  au  Comité  la  mesure  qui 
lui  paraîtra  la  plus  convenable  à  cet  égard. 

27  août  1792. 
Original  signé,  A.  N.,¥''  4590. 

709.  —  .Vvis  donné  au  citoyen  Basire 
par  Co«juillart,  aîné,  pourvoyeur  de  la 
Nation,  et  son  frère  .\ugustin,  que  l'on  est 
à  leur  recherche  pour  les  arrêter,  et  le 
priant  de  lui  faire  délivrer  un  papier  du 
Comité  pour  lui  servir  de  sauvegarde,  of- 
frant d'ailleurs  de  donner  caution  à  l'elTet 
de  se  représenter  a  toute  réquisition,  dé- 
clarant que  ces  poursuites  doivent  être 
occasionnées  par  la  dénonciation  d'un  de 
ses  frères. 

21  septennbre  1792. 
Original  signé,  A.  N.,  ¥">  4590. 

710.  —  Lettre  des  administrateurs  au 
Département  de  Police  au  citoyen  Basire, 


député  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant (lue  la  le(;on  sévère  qu'il  leur  donne 
ne  peut  les  concerner,  attendu  (ju'ils  n'au- 
raient pas  accepté  la  place  (ju'ils  occupent 
sans  la  connaissance  de  leurs  devoirs  et 
la  ferme  résoliilion  de  les  remplir,  (jue  les 
pr(»pi)silions  (jiii  ont  pu  être  faites  relati- 
vement au  nommé  Dcuiuesno  ne  sont  point 
parvenues  à  leur  connaissance,  qu'il  y  avait 
à  l'époque  du  vol  dont  il  se  plaint  une 
Commission  nommée  par  la  Commune 
pour  interroger  les  prisonniers  et  renvoyer 
l'accusé  devant  les  tribunaux  compétents 
à  l'ellet  d'y  être  jugé,  que  ce  droit  de  ren- 
voi appartenait  aux  administrateurs  de  Po- 
lice, espérant  d'ailleurs  qu'aucune  plainte 
du  genre  de  celle  déposée  par  le  député 
Basire  ne  sera  portée  contre  eux. 

29  décembre  1792. 
Original,  signé  de  Vigner,  Bruslé   et  Louis 
RouLx,  A.  N.,  ¥^  4590. 

711.  —  Déclaration  de  Claude  Basire, 
député  de  la  Côte-dOr,  au  Comité  de 
sûreté  générale,  donnant  des  ex[)lications 
sur  les  manœuvres  criminelles  concertées 
par  Delaunay  d'Angers  avec  Julien  de  Tou- 
louse et  Chabot,  formant  une  sorte  d'as- 
sociation pour  exploiter  les  compagnies 
financières,  surtout  celle  des  Indes,  en 
faisant  baisser  leurs  actions,  en  profitant 
de  cette  baisse  éphémère  pour  acquérir 
beaucoup  de  ces  actions,  provoquer  en- 
suite une  hausse  subite  de  ces  effets  par 
des  décrets  avantageux,  déclarant  qu'il  lui 
fut  proposé  d'entrer  dans  ces  tripotages 
aussi  criminels  que  méprisables,  mais  qu'il 
s'est  constamment  refusé  d'y  prendre  part 
et  de  partager  aucun  bénéfice  qui  aurait 
été  réalisé  par  les  associés,  que  d'ailleurs 
il  ne  se  rappelle  avoir  signé  de  mandat 
contre  aucun  banquier,  à  l'exemple  de  Ju- 
lien de  Toulouse,  qui  en  signa  un  contre  le 
sieur  Grenu,  qu'on  ne  voulait  qu'effrayer. 

26  brumaire  an  II, 

Minute,  formée  de  9  feuillets  de  petit  format, 
de  la  main  de  Basire,  et  copie,  signée  de  Basire, 
député  de  la  Cote-d'Or,  A.  N.,  ¥"<  4590  et 
W  342,  n»  648,  3'  partie,  pièce?. 

La  minute  offre  des  différences  assez  sen- 
sibles, et  maints  passages  qui  ne  se  retrouvent 
plus  dans  la  copie  du  Tribunal  révolutionnaire  ■ 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEI'MS  PAPIERS 


223 


liil-  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  les  scellés  apposés  au 
domicile  du  citoyen  Basire,  député  à  la 
Convention  nationale,  seront  levés  par  les 
soins  des  citoyens  Moïse  Bayle  et  Vouliand, 
à  l'eifet  de  retirer  de  dessous  ces  scellés 
les  minutes  des  décrets  et  aulres  pièces 
que  ledit  Basire  avait  entre  les  mains,  en 
qualité  de  secrétaire  de  la  Convention,  et 
qu'à  cet  cfîet  le  môme  Basire  sera  extrait 
de  la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg,  oii  il 
est  détenu,  et  y  sera  réintégré  après  l'opé- 
ration. 

l*""  frimaire  an  II, 

Copie  conforme,  A.  N.,  T"'  4590. 

713.  —  Lettre  du  Comité  des  décrets  à 
celui  de  sûreté  générale,  lui  rappelant  que 
le  décret  du  l""  courant  l'a  chargé  de  la 
levée  des  scellés  apposés  sur  les  papiers 
de  Basire,  pour  retirer  les  minutes  des 
procès-verbaux  et  autres  pièces  qu'il  avait 
entre  les  mains  comme  secrétaire  de  la 
Convention,  et  qu'il  l'a  invité,  par  lettre  du 
14  de  ce  mois,  à  procéder  de  suite  à  l'exé- 
cution de  ce  décret  et  à  lui  adresser  ces 
pièces  qui  deviennent  nécessaires  pour 
que  le  service  du  Bureau  n'éprouve  aucun 
relard  préjudiciable  à  la  chose  publique, 
et,  en  raison  du  silence  gardé  par  le  Co- 
mité de  sûreté  générale,  renouvelant  son 
invitation  sur  cet  objet. 


29  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de   Pérard   et    Vinet,  A. 
FM590. 


N. 


714.  — Lettre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale à  celui  des  décrets,  annonçant  que 
Vouliand,  en  conformité  du  décret  du 
1*'  frimaire,  a  procédé  à  la  levée  des  scel- 
lés apposés  sur  les  papiers  de  Basire,  en 
présence  de  ce  député,  extrait  de  la  mai- 
son d'arrêt,  et  que  s'il  s'était  trouvé  quel- 
que chose  concernant  le  service  du  Bureau 
dépendant  des  fonctions  de  secrétaire  que 
Basire  a  remplies,  il  n'eût  pas  manqué  de 
l'adresser,  et  que  celui-ci,  assure-t-on,  au- 
rait dit  que  l'on  trouverai  tau  Comité  d'ins- 
truction publique  tout  ce  qu'il  avait  dû 
remettre. 

29  frimaire  an  II. 

Copie,  A.  iV.,  F^  4590. 


71.").  —  Déclaration  de  Jean-Martin  Ba- 
risson,  secrétaire-greffier  de  la  section  de 
la  République,  faite  au  Ojniilé  de  sûreté 
générale,  suivant  laquelle,  dans  le  courant 
de  décembre  1792,  le  Comité  de  la  section 
ayant  arrêté  divers  particuliers  prévenus 
de  fabrication  de  faux  assignats,  Irouva 
chez  l'un  d'eux,  rue  du  Colombier,  cer- 
taine quantité  de  papier  propre  à  la  fabri- 
cation d'assignats  de  !>  livres,  lequel  fut 
relaxé  par  ordre  de  Basire,  membre  du 
Comité,  comme  on  lui  en  fit  le  reproche, 
il  répondit  que  sa  réputation  était  faite  et 
qu'il  s'embarrassait  fort  peu  de  leur  cla- 
baudage. 

29  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Barisson,  A.  N.,  W  342, 
n°  648,  3<:  partie,  pièce  31. 

71G.  —  Lettre  de  François  Prunier, 
grenadier  au  bataillon  des  grenadiers  de 
laCôte-d'Or,  fait  prisonnierà  Valcnciennes, 
convalescent  à  l'hôpital  militaire  d'Arras, 
dénonçant  la  conduite  de  Basire,  auquel 
il  avait  fait  part,  il  y  a  6  semaines,  d'un 
projet  important,  digne  d'attention,  et  qui 
a  gardé  un  silence  coupable,  et  déclarant 
qu'il  ne  peut  croire  encore  à  sa  scéléra- 
tesse. 

30  ventôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F''  4590. 

Renvoyé  au  Comité  de  sûreté  générale  par 
celui  des  pétitions,  le   18  germinal  de  l'an  2". 

717.  —  Pétition  de  Lazare  Plattret  au 
Comité  de  sûreté  générale,  afin  d'obtenir 
la  levée  des  scellés  apposés  sur  les  appar- 
tements de  Basire,  député  à  la  Convention 
nationale,  détenu  aux  prisons  du  Luxem- 
bourg, à  l'elTet  de  retirer  des  titres  et  pa- 
piers de  famille,  dont  il  donne  l'énuméra- 
tion,  papiers  dont  il  a  le  plus  grand  be- 
soin pour  réclamer  les  secours  nécessaires 
à  l'existence  de  sa  famille. 

Sans  date  (avant  germinal  an  II). 

Minute  non  signée,  A.  N.,  V  4590. 

Aux  termes  d'une  décharge  du  4  germinal 
an  lit,  Plattret  reconnut  avoir  relire  du  dépôt 
des  papiers  de  la  Commission  du  1 8  pluviôse 
les  pièces  relatives  à  la  succession  de  Dambrun 
et  Seguin. 

718.  ~  Procès-verbal  de  transport  des 
représentants  du  peuple  Bréard  et  Laloy, 
chargés  de  la  levée  des  scellés  chez  les 


CHAPITIŒ  l•^  —  JOURNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ili'iailés  mis  <mi  arieslalioii  ou  liors  la  Loi, 
ncrom[)ai;iM'silu  riloyon  Joly,  commissaire 
nommt"'  par  le  l)t''|iarUMnciit.  rue  IMerre- 
.Monlmarlre,  maison  de  la  Iléunion,  w  17, 
uu  secoiul  »''ta^e,  où  logeait  Basire,  exé- 
cuté, reconnaissance  des  scellés  apposés, 
parmi  iesiiuels  s'est  trouvé  un  sceau  au- 
tour iluijuel  était  érril  :  district  de  Saint- 
.Ma;,'loire,  (jui  était  croisé  par  celui  du  Dé- 
partement, levée  des  scellés,  sans  s'arnMer 
au  premier  sceau,  attendu  que,  lors  de 
Tarrestalion  di»  Basire,  il  n'existait  plus 
de  district  de  Saint-Magloire  à  Paris,  et 
que,  selon  toute  apparence,  c'était  un 
sceau  dont  s'était  servi  le  commissaire  de 
la  Municipalité,  lesdits  représentants  étant 
entrés  ont  trouvé  une  fenéirc  laissée  ou- 
verte par  négligence,  par  latiuelle  il  était 
très  facile  de  s'introduire  dans  la  chambre 
de  Basire  par  la  toiture,  sur  laquelle  elle 
règne,  recherche  et  examen  des  papiers, 
au  munhre  «lesquels  se  sont  trouvées  nom- 
bre de  lettres  adressées  à  Basire,  quel- 
ques-unes cachetées,  et  divers  papiers  à 
remettre  aux  difTérenls  Comités  de  la  Con- 
vention, qui  ont  été  emportés  pour  être 
examinés  au  local  de  la  Commission,  et 
réapposition  des  scellés  sur  l'appartement 
par  le  commissaire  du  Déparlement. 

27  messidor  an  IL 
Orit-'iiial  sijjné,  A.  N.,  F^  4590. 

Correspondance  de  Basire  avec  la 
baronne  d'Aelders. 

7 lu.  —  Lettre  de  la  baronne  P.  d'Ael- 
ders au  député  Basire,  le  rcmerciantd'avoir 
bien  voulu  se  charger  de  plaider  la  cause 
(tes  Hollandais,  annonçant  son  intention 
de  présenter  à  l'Assemblée  nationale  un 
travail  de  sa  composition  sur  l'éducation 
morale  des  filles  et  la  loi  du  divorce,  et 
marquant  son  désir  de  l'entretenir  des 
Pays-Bas  autrichiens,  mais  connaissant  le 
l>fu  de  loisir  dont  il  dispose,  ses  instants 
appartenant  à  la  patrie,  le  priant  d'accepter 
une  invitation  à  dîner,  avec  l'intention  de 
lui  offrir  le  repas  simple  de  l'amitié,  au- 
quel le  cœur  présidera,  et  où  il  sera  reçu 
comme  la  femme  de  Philémon  reçut  le 
maître  du  tonnerre. 

Sans  date  (1791) 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4590. 


721». Lcllre  non  signée  de  la  ba- 
ronne d'Aelders  à  Basire,  lui  reprochant 
d'avoir  trouvé  une  femme  plus  aimable  à 
ses  yeux  ([u'elle,  l'ayant  iiifrucliieusement 
demandé  trois  fois  aux  Jacobins,  décla- 
rant (ju'elle  a  été  consternée  du  malheu- 
reux rr/o,quoi(Hi'elle  s'y  attendit,  le  priant 
de  venir  dîiiei'  demain  avec  elle,  car  s'il  a 
aisément  trouvé  une  femme  plus  aimable, 
il  n'en  tioiivera  guère  (|ui  soit  plus  dis- 
posée à  être  sa  so'ur,  son  amie,  son  giude 
dans  la  cruelle  Babylone,  dont  il  a  certes 
besoin,  en  un  mot,  à  l'aimer  pour  lui,  et 
envoyant  pour  clore  sa  lettre  un  bien  joli 
baiser  fraternel  à  celui  qui  occupe  sa 
|)ensée  au  moment  de  s'endormir  et  qui 
l'occupera, lorsqu'elle  rouvrira  les  yeux. 

(Fin  1791.) 
Original  non  signé,  A.  N.,  V  4590. 

721.  —  Lettre  de  Basire  à  sa  chère  amie 
(la  baronne  d'.\elders),  se  plaignant  d'être 
depuis  longtemps  privé  de  ses  nouvelles, 
qui  lui  sont  plus  nécessaires  que  jamais, 
car  rien  ne  parle  plus  à  son  cœur  si  ce  n'est 
pour  le  déchirer,  depuis  la  fatale  dictature 
que  l'Assemblée  nationale  a  remise  à  son 
Comité  de  surveillance,  depuis  que  ce  Co- 
mité est  chargé  de  veiller  à  la  sûreté  gé- 
nérale de  l'Empire  et  de  poursuivre  tous 
les  conspirateurs,  il  est  devenu,  comme 
secrétaire  du  Coniité,  Tun  des  plus  mal- 
heureux instruments  de  la  vengeance  du 
peuple,  et,  pour  maintenir  la  masse  en 
paix,  il  est  obligé  de  porter  perpétuelle- 
ment le  trouble  et  la  désolation  dans  les 
familles. 

Sans  date  (1792). 
Minute  inachevée,  A.  N.,  V  4590. 

722.  —  Lettre  de  Basire  à  sa  chère  amie 
(la  baronne  d'Aelders),  déclarant  que,  si 
(juelque  chose  peut  le  consoler  de  ne  pas 
la  voir,  c'est  que  ses  beaux  yeux  n'ont 
pas  été  souillés  des  tableaux  hideux  dont 
on  a  eu  tous  ces  jours-ci  le  spectacle  dé- 
chirant,que, quoiqu'il  ait  voulu  s'arracher 
du  théâtre  des  massacres  dans  les  prisons, 
l'Assemblée  nationale,  dans  la  vue  d'apai- 
ser les  furieux,  comptant  sur  l'intérêt  que 
doit  exciter  sa  jeunesse  et  quelque  peu  de 
la  popularité  dont  il  se  trouve  investi,  l'a 
renvoyé  au   milieu  d'eux,  traçant  le  récit 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


de  ce  qu'il  a  vu,  quoiqu'il  lui  épargne 
bien  des  détails,  pour  ne  pas  abuser  de  la 
sensibilité  de  son  amie,  et  déclarant  qu'a- 
vec 3  de  ses  collègues,  il  s'est  transporté 
à  la  prison  de  l'Abbaye. 

(2  septembre   1792.) 
Minute  inachevée,  A.  N.,  V  4590. 

723.  —  Récit  oriental  tiré  du  t"  livre  des 
Rois,  trouvé  cbez  Basire  par  son  amie  la 
baronne  d'Aelders,  Hollandaise,  faisant  à 
Paris  les  affaires  de  la  maison  d'Orange, 
demeurant  rue  Favart,n°l,  bonne  patriote 
et  tenant  chez  elle  une  société  des  Amis 
de  la  vérité,  récit  à  elle  envoyé,  en  1791, 
par  l'un  de  ses  amis,  bon  patriote  et  rési- 
dant à  Maestricht. 

(1791.) 
Minute,  A.  N,  F'  4590. 


724.  —  Lettre  de  Basire  à  l'un  de  ses 
amis,  le  mettant  au  courant  de  la  situa- 
lion  politique  et  militaire,  notamment  en 
ce  qui  concerne  l'armée  de  Custine,  an- 
nonçant que  le  Comité  de  salut  public 
vient  de  destituer  Kellermann,  h  la  tête  de 
l'armée  des  Alpes,  et  de  le  remplacer  par 
Doraizon,  et  que  Boetidoux,  envoyé  par 
les  Brissotins  auprès  de  Kellermann,  va 
être  arrêté,  qu'en  arrivant  à  Paris,  il  s'est 
trouvé  dénoncé  à  la  Convention  nationale 
par  les  aristocrates  de  Lyon  ainsi  qu'aux 
Jacobins  par  les  faux  patriotes  de  cette 
misérable  commune,  et  qu'il  a  triomphé 
partout  des  imputations  calomnieuses  sur 
son  compte,  que  Legendre  et  lui  ont  fait 
rentrer  dans  la  poussière  les  conspira- 
teurs du  côté  droit,  que  trois  colonnes  de 
Marseillais  se  dirigent  sur  Paris  et  que 
tout  annonce  de  grands  événements  qui 
doivent  mener  promplement  au  terme  de 
la  Révolution,  mais  que  le  dénoument  ne 
pourra  qu'être  avantageux  à  la  cause  po- 
pulaire, ajoutant  que  le  Comité  de  sur- 
veillance s'est  réorganisé  en  son  absence 
et  qu'il  en  est  le  vice-président,  membre 
de  la  section  de  correspondance,  que  Ca- 
mille Desmoulins  vient  de  lire  aux  Jaco- 
bins un  mémoire,  dans  lequel  il  démasque 
le  Comité  anglo-prussien,  et  déclare  qu'il 
T.  XI. 


est  en  parfaite  communauté  d'idées  avec 
Basire. 

Sans  date  (octobre  1793). 
Minute,  A.  N.,  F''  4590. 

Papiers  trouvés  chez  Basire. 

72"j.  —  Demandes  adressées  ou  ren- 
voyées au  Comité  de  surveillance  de  l'As- 
semblée législative  en  1791  et  1792,  et  au 
Comité  de  sûreté  générale  en  1793,  gar- 
dées chez  lui  par  Basire,  rapporteur. 

1°  Pétition  de  Laurent  Lecointre,  député 
à  la  Convention  nationale,  à  ses  collègues, 
membres  du  Comité  de  l'accaparement  et 
sûreté  générale,  à  l'efTet  d'ohtenir  la  revi- 
sion de  la  loi  sur  les  accaparements,  mal 
déilnie,  exposant  qu'il  est  lui-même,  par 
suite  d'une  vengeance  particulière,  dé- 
noncé comme  accapareur,  que  les  scellés 
sont  mis  sur  des  marchandises  servant  à 
son  industrie,  prétendues  accaparées,  et 
que,  sans  sa  réputation, justement  acquise, 
de  probité  et  d'honneur,  son  habitation  de 
Sèvres  aurait  pu  courir  les  plus  grands 
dangers,  avec  mémoire  à  l'appui. 

18  vendémiaire  au  II. 
Originaux  signés  (2  pièce.s),  A.  A'.,  F"  4590. 

2"  Pétitions  des  citoyens  de  Dijon  à 
l'Assemblée  législative  :  1°  proposant  un 
plan  d'instruction  pour  l'armée  de  ligne; 
2°  sollicitant  une  amnistie  pour  les  dé- 
serteurs des  troupes  de  ligne;  3°  deman- 
dant la  conversion  des  gros  assignats  en 
petits  de  5,  10  et  20  livres. 

Sans  date. 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.  N.,  F'' 4590. 

3»  Pétitions,  délibérations  de  la  muni- 
cipalité, des  habitants  de  Nevers  et  de 
Guillaume  Tollet,  curé  constitutionnel, 
concernant  les  troubles  occasionnés  par 
un  refus  d'inhumation  dans  In  paroisse  de 
Saint-Cyr  de  ladite  ville,  février  1792. 

Originaux  signés  et  imprimés  (dossier  de 
33  pièces),  A.  N.,  F^  4590. 

4"  Pétition  des  républicains  de  Beaune 
à  la  Convention  nationale  contre  les  agis- 
sements de  la  municipalité,  favorable  à 
l'aristocratie  et  au  fédéralisme,  à  la  suite 
des   événements   du  31   mai,  demandant 

15 


226 


CHAPITHE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


quo  la  iminicipaliU-  i-l  le  conseil  général  de 
la  ciiininunc  si)ienl  cassés,  il  juillet  1793. 

Orijçmal  sign.-,  A.  S.,  V'  1590. 

."l"  Pétitions  des  citoyens  de  Gevrey  à 
l'Assemblée  nationale,  à  l'efTel  d'obtenir 
la  suspension  de  Louis  XVI  et  la  nomina- 
tion d'un  régent,  21  juin,  4  juillet  1792. 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  A'.,  F"  4590. 

0»  Troubles  relatifs  à  Maral,  Robesjiierre, 
Danton  et  les  Marseillais  : 

—  Arrêté  du  Conseil  général  de  la  (-om- 
niune,  sur  la  dénonciation  par  le  Comité 
de  la  section  du  Mail,  de  l'existence  dans 
les  cafés  de  Chartres  et  de  Foy  d'affiches, 
dans  lesquelles  l'on  provoque  à  pendre 
Marat,  chargeant  les  citoyens  Laplanche, 
Lechesne,  Jacob  et  Maréchal  de  se  trans- 
porter au  Comité  de  ladite  section  pour 
aviser  aux  moyens  d'enlever  ces  affiches, 
de  les  porter  sur-le-champ  au  Comité  de 
sftrelé  générale,  de  découvrir  et  faire  ar- 
rêter leurs  auteurs,  27  octobre  1792. 

—  Procès-verbal  de  transport  des  com- 
missaires du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune et  de  diverses  sections  au  café  de 
Chartres,  tenu  par  le  sieur  Fontaine,  où 
ils  ont  trouvé  affiché  dans  une  des  arcades 
du  café  un  dessin  à  l'encre,  représentant 
Marat  pendu,  avec  l'inscription  :  Marat  lou 
fourni  lanternât  pcr  loou  recompensa,  et 
ont  reçu  une  déclaration  du  sieur  Fon- 
taine, aux  termes  de  laquelle  il  aurait  été 
contraint  par  des  étrangers  de  placarder 
ce  dessin,  lequel  est  joint  à  la  déclara- 
tion, 27  octobre  1792. 

—  Pétition  de  la  section  de  la  Butte- 
des-Moulins  à  la  Convention  nationale,  dé- 
plorant la  présence  à  Paris  de  citoyens 
armés,  qui  arrivent  de  toutes  parts  avec 
des  airs  menaçants  et  qui  se  promènent 
dans  les  rues  les  armes  à  la  main,  en  ré- 
clamant du  sang  à  grands  cris,  4  novem- 
bre 1792. 

—  Déclaration  de  Madeleine  Lorin,  ou- 
vrière pour  l'équipement  militaire,  portant 
qu'en  se  promenant  sur  la  terrasse  des 
Feuillants  et  s'étant  approchée  d'un  groupe 
où  l'on  parlait  de  Marat  et  de  Robespierre, 
des  dragons  de  l'Ecole  militaire  linvecli- 
Tèrenl,  la  traitant  de  coquine,  payée  pour 


soutenir  le  parti  de  Marat  et  de  Robes- 
pierre, et  voulurent  lui  faire  un  mauvais 
parti,  4  novembre  1792. 

—  Déclaration  du  citoyen  Mars,  demeu- 
rant rue  de  Crenelle-Saint-Honoré,  n»  25, 
faite  au  Comité  de  sûrclé  générale,  por- 
tant qu'il  a  constaté  de  ses  yeux  que  les 
Marseillais,  au  nombre  de  plus  de  COO, 
avec  les  dragons  de  l'Ecole  niililaire,  la 
plupart  pris  de  vin,  se  répandaient,  le  sabre 
à  la  main,  sur  le  boulevard  du  Temple, 
envahissant  les  cafés  et  tenant  les  propos 
les  plus  outrageants  et  les  plus  menaçants 
contre  Robespierre ,  Danton  et  Maral, 
criant  :  «  Vive  Roland,  à  la  guillotine  Ro- 
bespierre, Danton,  Marat,  point  de  procès 
au  Roi  »,  et  qu'il  croit,  vu  l'état  d'ivresse 
des  manifestants,  à  des  distributions  se- 
crètes d'argent,  4  novembre  1792. 

—  Déclaration  analogue  des  citoyens 
Dubois,  Donnet  et  Dourlet,  4  novem- 
bre 1792. 

—  Déclaration  du  citoyen  Bouchon,  né- 
gociant de  Lyon,  faite  au  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que,  se  trouvant  au  café 
Godet,  boulevard  du  Temple,  il  a  aperçu 
environ  600  hommes,  les  uns  en  uniforme 
bleu  de  ciel,  avec  parements  et  revers 
rouges,  de  la  cavalerie  dite  de  la  Répu- 
blique, casernes  à  l'Ecole  militaire,  les 
autres  en  uniforme  national,  Marseillais  et 
volontaires  des  départements,  lesquels  ont 
chanté  l'hymne  marseillais  et  la  Carma- 
gnole et  crié  :  «  A  la  guillotine,  Marat, 
Robespierre,  Danton,  vive  Roland  et  point 
de  procès  au  Roi  »,  et  que  lui  déclarant 
leur  ayant  observé  que  cette  conduite  pour- 
rait occasionner  du  trouble,  ils  lui  répon- 
dirent en  levant  le  sabre  sur  lui  :  Si  nous 
croyions  que  lu  fusses  un  Marat,  ta  tête  sau- 
terait à  V instant  à  iO  pas  de  toi,  3  novem- 
bre 1792. 

—  Notes  sommaires,  de  la  main  de  Ba- 
sire,  sur  la  situation  de  Paris,  en  ce  qui 
concerne  surtout  la  présence  des  Marseil- 
lais et  des  volontaires,  sans  date. 

Originaux  signés  et  minute  (9  pièces),  A.  N,, 
F'  4590. 

7»  Etat  de  tous  les  fédérés  étant  à  Paris, 
à  la  date  du  '3  novembre  1792,  s'élevant  à 
1S,499  hommes,  sans  compter  les  canon- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


iiiers  des  sections,  au  nombre  de  2,736, 
avec  lettre  d'envoi  de  Santerre,  comman- 
dant général,  au  Comité  de  surveillance 
de  la  Convention,  o  novembre  1792. 

Originaux  (2  pièces),  A.  X.,  V  4590. 

8°  Procès-verbal  d'examen  des  papiers 
du  sieur  Armand  Tuffin,  au  bourg  de  Saint- 
Ouen  de  la  Rouairie,  par  des  commissaires 
du  directoire  du  district  de  Dol,  qui  n'y 
ont  remarqué  aucun  plan  de  contre-révo- 
lution, ni  complot  contre  la  sûreté  pu- 
blique, mais  seulement  des  déclamations 
et  des  plaintes  contre  le  nouvel  ordre  de 
choses,  l^'-î  octobre  1792. 

Original  signé,  A.  N.,  F^  4590. 

9°  Lettre  de  la  Société  des  Amis  de  la 
Liberté  et  de  l'Egalité  de  Grenoble  au 
Comité  de  sûreté  générale,  l'avisant  que 
les  émigrés  qui,  depuis  l'entrée  des  Fran- 
çais en  Savoie,  étaient  revenus  dans  le 
département,  se  rendent  à  Paris,  sans 
doute  pour  y  fomenter  de  nouveaux  trou- 
bles, surtout  au  moment  où  un  tyran  va 
être  jugé,  11  décembre  1792. 

Original  signé,  A.  N.  F'  4590. 

10'  Déclaration  faite  au  tribunal  de  po- 
lice de  Nancy  par  Jean -Baptiste  Pitois, 
déserteur  des  troupes  de  Mirabeau,  d'a- 
près laquelle  il  fait  connaître  qu'il  aurait 
été  enrôlé  à  Ettenheim,  dans  une  légion 
dite  de  Mirabeau,  qu'il  y  avait  3  légions, 
l'une  de  Mirabeau,  la  seconde  de  Maillot, 
la  troisième  de  Berwick,  et  un  régiment 
du  cardinal  deRohan,et  qu'il  n'était  ques- 
tion que  de  projets  hostiles  et  d'une  inva- 
sion prochaine  de  la  France,  et  il  dénonce 
comme  officier  recruteur  le  sieur  Bel- 
laire,  4  décembre  1791. 

Extrait  conforme,  A.  N.,  F''  4590. 

11»  Délibérations  de  la  Société  républi- 
caine de  Lamballe  et  correspondance  de 
Laligand-Morillon,  commissaire  du  Comité 
de  sûreté  générale,  relatives  aux  pour- 
suites contre  les  nommés  Micault,  Main- 
ville,  Petit  et  Lavigne-Dampierre,  suspects, 
incarcérés  à  l'Abbaye,  8,  H  juin  17»3. 

Original  signé  et  extraits  (3  pièce?),  A.  N., 
FU590. 


12»  Perquisition  d'argenterie  cachée  dans 
la  maison  de  la  femme  Levasseur,  rue  de 
Provence,  n''12,  faite  par  ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  9  juillet  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  F'  4590. 

13°  Procès-verbal  d'arrestation  par  le 
commissaire  de  police  de  la  section  de  la 
République,  rue  Verte,  du  nommé  Ralph 
Gervis  ou  Gauvis,  Anglais,  dénoncé  comme 
conspirateur,  3    août -3  septembre   1793. 

Copie  conforme  et  original  signé  (2  pièces), 
A.  N.,  F^  4590. 

14°  Procès-verbal  de  perquisition  chez 
le  nommé  Meade,  Anglais  d'origine,  de- 
meurant rue  Beaurepaire,  n°  31,  et  exa- 
men de  ses  papiers,  20  août  1793. 

Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4590. 

11)°  Déclaration  de  Jean-Elienne-Benolt 
Duprat,  président  du  tribunal  du  district 
de  Vaucluse,  frère  du  député,  au  sujet  des 
voies  de  fait  exercées  sur  sa  personne  par 
les  frères  Mainvielle,  28  août  1793. 

Copie  conforme,  A.  N.,  F"' 4590, 

16°  Plan  de  confédération  générale,  pré- 
senté, en  décembre  1789,  au  Conseil  d'ad- 
ministration de  la  garde  nationale  de  Be- 
sançon, par  le  sieur  Beaufort,  lieutenant 
d'invalides,  avec  lettre  de  Lafayette,  du 

19  février  1790,  et  pétitions  à  l'Assemblée 
nationale. 

Originaux  et  copie (3  pièces),  A.  N.,  F'' 4590. 

17°  Pétition  de  François  Demorey,  en- 
trepreneur de  la  diligence  nationale  de 
Paris  à  Genève,  à  l'effet  d'être  autorisé  à 
sortir  des  fourrages  et  de  l'avoine  pour 
ses  chevaux,  avec  lettre  de  Roland,  12, 

20  juin  1792. 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4590. 

18°  Lettres  du  directoire  du  départe- 
ment des  Côtes-du-Nord  et  de  la  munici- 
palité de  Dinan,  au  sujet  d'une  lettre  de 
Coblentz,  trouvée  sur  la  personne  du  sieur 
Hinganl,  curé  d'Andel,  incarcéré  au  chd- 
teau  de  Dinan,  7,  9  juin  1792. 

Originaux  et  copie  (4  pièces)}  A.  N.,  V  l.iQO; 


228 


CHAIMTHE  I".    -  JOUllNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


19°  Leilre  du  Comité  de  surveillance  de 
Besançon,  siurnalaiil  le  i)r()jel  de  passage 
de  tiOO  iMnissMi's  français  par  Veisoix  jtour 
se  lemlre  à  .Ncufchùlel,  ii  juin  171(2. 

Original  signé,  A.  N.,  1"  4590. 

2(>"  Procès-verbal  d'enquôle  parMcolas- 
Vinocnt  Ligier,  juge  de  paix  de  la  section 
des  Postes,  contre  le  sieur  Cappy,  oflicier 
de  paix,  accusé  de  pratiquer  des  enrôle- 
ments, 29  mai  1792. 

Original  signé,  A.  N.,  F"  4590. 

21°  l)énoncialion  par  les  habitants  de 
(Iraulhet  (Tarn)  d'un  libelle  séditieux, 
intitulé  :  A  nos  commettanls,  émanant  de 
députés  du  déparlement  du  Tarn,  qui  im- 
|trouvent  les  décrets  contre  les  prêtres  ré- 
frac taires.  Sans  date. 

Original  signé,  A.  A'.,  F''  4590. 

22°  Arrêté  de  l'administration  du  dépar- 
lement des  Bouches-du-Rhône,  interdisant 
à  .M.  de  Wiltgenstein,  commandant  général 
de  l'armée  du  Midi,  d'entrer  dans  le  dé- 
partement avec  ses  troupes  sans  réquisi- 
tion du  corps  administratif,  et  décidant 
d'empêcher  la  sortie  des  gardes  natio- 
nales, 5  août  1792. 

Copie  conforme,  A.  AT.,  F^  4590. 

23°  Dénonciation  de  la  municipalité  de 
Lyon  contre  le  nommé  Chevalier,  comé- 
dien, qui  alfecle  de  favoriser  les  vues  des 
ennemis  de  la  sûreté  publique,  en  jouant 
les  pièces  les  plus  contraires  à  la  Consti- 
tution, et  demandant  des  mesures  pour 
détruire  la  coalition  des  comédiens,  par 
l'obligation  imposée  aux  directeurs  de 
spectacles  de  ne  jamais  représenter  de 
pièce  équivoque,  29  février  1792. 

Original  signé,  A.  N.,  F^  4590. 

24"  Déclaration  du  sieur  Charles  Ville, 
sergent  de  la  compagnie  d'artillerie  de  la 
garde  nationale  à  Toul,  dénonçant  des 
propos  contre-révolutionnaires  dans  cette 
ville,  5  décembre  1791. 

Co|.ie  conforme,  A.  N.,  F'  4590. 

2:i°  Lettre  du  brave  Savoie,  dit  Sans- 
Gêne,  sergent  des  volontaires  de  Bourgo- 


gne dans  la  légion  de  Mirabeau  à  Stras- 
bourg, à  l'infàine  Vollius,  évoque  du  dé- 
partement de  la  Cùte-dOr,  remplie  des 
I)lus  grossières  injures  et  menaces,  G  dé- 
cembre 1791. 

Copie  cerliliée,  A.  N.,  F"  i590. 

20°  Lettre  de  la  légion  royale  des  prin- 
ces, commandée  par  le  brave  Mirabeau, 
à  Strasbourg,  aux  patriotes,  jurant  de  se 
baigner  dans  leur  sang  et  d'exterminer 
leur  infernal  club,  3  décembre  1791. 

Copie  certifiée,  A.  N.,  F'  4590, 

27"  Lettre  du  procureur  de  la  commune 
de  Dreux  au  Comité  de  surveillance  de 
l'Assemblée  nationale,  dénonçant  la  feuille 
intitulée  Vlndicateur,  qui  contient  des 
principes  contraires  à  la  Constitution,  avec 
le  numéro  du  31  mai  1792,  et  arrêté  du 
bureau  municipal,  4  juin  1792. 

Original,  copie  conforme  et  imprimé  (3  piè- 
ces), A.  N.,  V  4590. 

28°  Délibération  du  Conseil  municipal 
de  Tours,  au  sujet  des  troubles  populaires 
provoqués  par  l'ouverture  de  l'église  des 
ci-devant  Cordeliers  et  de  l'exercice  du 
culte  par  des  prêtres  non  assermentés, 
5-9  novembre  1791. 

Extraits  conformes  (8  pièces),  A. N.,  F''  4590. 

29<*  Dénonciation  à  l'Assemblée  natio- 
nale contre  le  ministre  de  la  justice,  par 
Jean-Michcl-Marie  L'IIerbon,  juge  de  paix 
de  Soissons,  à  raison  du  trouble  qu'il 
éprouve  dans  l'exercice  de  ses  fonctions, 
provoqué  par  un  conflit  avec  le  sieur  Mer- 
cier, son  greffier,  8,  9  février  1792. 

Original  signé,  copie  conforme  et  imprimé 
(3  pièces),  A.  iV.,F7  4590. 

30°  Adresse  des  administrateurs  du  di- 
rectoire d-u  département  des  Basses-Pyré- 
nées à  l'Assemblée  nationale,  se  plaignant 
d'être  sans  cesse  entravés  dans  leurs  opé- 
rations par  le  pouvoir  exécutif  et  ses 
agents,  surtout  en  matière  de  comptabi- 
lité, 19  janvier  1792,  renvoyée  par  le  Co- 
mité des  pétitions  à  celui  de  surveillance, 
20  janvier  1792. 

Copie  conforme,  A.  N.,F''  4590. 


AURKSTATION  DES  DAN'TONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


31°  Adresse  des  administrateurs  du  dis- 
trict de  Pont-Croix  (Finistère),  au  prési- 
dentde  l'Assemblée  nationale,  se  plaignant 
des  lenteurs  apportées  par  les  minisires 
de  la  guerre  et  de  la  marine  à  l'exécution 
des  décrets,  notamment  de  ceux  relatifs 
aux  syndics  des  classes  et  à  l'école  de  ma- 
rine d'Audierne,  10  novembre  1791,  avec 
liste  des  officiers  de  marine  absents  lors 
de  la  revue  du  20  novembre  1791,  renvoyée 
par  le  Comité  des  pétitions  à  celui  de  sur- 
veillance, 28  novembre  1791. 

Originaux  signés  (1  pièces),  A.  N.,  F'' 4590. 

32°  Dénonciations  anonymes  contre  les 
ministres,  émanant  de  défenseurs  des 
Droits  de  l'Homme,  avec  demande  de  ren- 
dez-vous à  Fauchet  par  un  ouvrier,  28  no- 
vembre 1791,  renvoyées  par  le  Comité  des 
pétitions  à  celui  de  surveillance,  30  no- 
vembre 1791. 

Originaux  (2  pièces),  A.  N.,  I"  4590. 

33°  Pétition  des  citoyens  actifs  de  la 
ville  de  Brest  à  l'Assemblée  nationale,  con- 
cernant la  défense  du  royaume,  à  l'occa- 
sion du  rapport  de  M.  Duportail,  avec  un 
tableau  des  vacances  dans  les  emplois  des 
officiers  de  la  garnison  et  et  de  la  marine 
au  !"■  octobre  1791,  21  octobre  1791.  A 
examiner  par  le  Comité  des  pétitions,  à 
joindre  aux  autres  dénonciations  contre  le 
ministre  de  la  guerre  et  renvoi  au  Comité 
de  surveillance,  28  novembre  1791. 

Originaux  signés  (3  pièces),  A.  N.,  F''  4590. 

34"  Arrêté  du  directoire  du  district  de 
Dol,  ordonnant  l'arrestation  de  Louis- 
René  Ranconnet  et  de  Leroy,  son  homme 
d'affaires,  24  avril  1793. 

Copies  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4590. 

35°  Lettre  du  Comité  de  salut  public  de 
Vesoul  au  Comité  de  salut  public  de  la 
Convention,  adressant  copie  de  2  lettres 
envoyées  de  Suisse,  l'une  à  M.  Billerey, 
membre  du  Conseil  général  de  la  com- 
mune de  Vesoul,  l'autre  à  M.  Boisson,  vice- 
président  de  la  Haute-Saône,  contenant 
des  projets  de  contre-révolution,  13  mars 
1793,  renvoyée  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale le  17  mai  1793. 

Original  et  copie  (2  pièces),  A.  N.,F''  4590, 


229 

36°  Réquisition  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  de  Police,  à 
l'elTet  de  rechercher  et  arrêter  le  sieur 
Chas  de  Villefort,  contre-révolutionnaire 
ol  complice  de  la  trahison  de  du  Saillant, 
sur  la  demande  de  f.Ieizal,  commissaire 
de  la  Convention  dans  le  département  de 
l'Ardèche,  11,  22  avril  1793, 

Original  et  copies  (3  pièces),  A.  A'.,  F''4590. 

37°  Lettre  du  Conseil  général  de  la  com- 
mune d'Autun  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, adressant  une  commission  de  lieute- 
nant des  convois  militaires,  au  profit  de 
Claude-François  Changarnier,  qu'ils  refu- 
sent de  viser  et  d'approuver,  parce  qu'il 
leur  est  suspect,  13  avril  1793. 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F"  4590. 

38°  Arrêtés  du  directoire  du  Départe- 
ment de  Paris  et  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  radiation  de  la  liste 
des  émigrés  de  Adélaïde -Marie -Louise 
Gouffier,  femme  de  Marie-Gabriel-Florent- 
Auguste  Choiseul-Gouffier,  ex-ambassa- 
deur à  Constantinople,  avec  mémoire  à 
l'appui,  12  janvier  1793. 

Extrait  et  minutes  (4  pièces),  A.N.,V  4590. 

726.  —  Déclarations,  dénonciations  et 
avis  envoyés  au  Comité  de  surveillance  de 
l'Assemblée  législative,  relativement  à  ce 
qui  se  passait  dans  Paris  pour  détruire  la 
Liberté,  en  mai,  juin,  juillet,  août  1792 
(pièces  conservées  par  Basire,  membre  de 
ce  Comité)  : 

1°  Extraits  de  lettres,  notes  et  mémoires 
adressés,  tant  au  maire  de  Paris  qu'aux 
administrateurs  du  Département  de  Po- 
lice, et  transmis  par  eux  au  Comité  de 
surveillance  de  l'Assemblée  législative, 
avec  lettres  d'envoi,  6  juin-7  août  1792. 

Originaux  et  extraits  conformes  (13  dossiers), 
A.N.,  FT  4590. 

2°  Lettre  de  Pétion,  maire  de  Paris,  au 
Comité  de  surveillance,  faisant  passer  une 
lettre  du  citoyen  Lambert  d'Obville,  qui 
manifeste  des  inquiétudes  sur  la  cherté  du 
pain  dans  le  département  de  Seine-el-Ojse, 


•>:U)  r.HAPITRK  I".  —  JOrUNÉES  HISTOIUQUKS  DE  I,A  HÉVOLUTION 


et   la  ciaiiite  do  soultHements  populaires, 

Originaux  sigiu^s  ('2  pièces),  A.  N.,  1"  4590. 

:\°  l.f  lire  do  M.  Pétion,  maire  de  l'aris, 
au  Cainil»''  do  surveillance,  envoyant  une 
lotlro  de  M.  Diicazel,  do  Sarlal,  relalive  aux 
t  roubles  qui  afiligent  le  Midi,  11, 20  juin  1792. 

Originaux  sipnés  (2  pièces),  A.JV.,F'  4590. 

4*  Lettre  de  Houllet,  procureur  général 
svndic  du  déparlement  de  la  (iironde. 
envoyant  copie  d'une  lettre  adressée  de 
Hruxolles  à  un  négociant  de  Bordeaux,  au 
sujet  de  la  négociation  de  traites  des 
frères  de  Louis  XVI  et  de  grands  seigneurs, 
27  mai,  26  juin  1792. 

Originaux  el  copie  (2  pièces),  A.  A'.,  V  4590. 

5»  Lettre  du  Comité  des  décrets  à  M,  Ba- 
sire,  lui  envoyant  copie  d'une  lettre  des 
grands  procurateurs  de  la  Nation,  qui  se 
plaignent  du  relard  mis  par  M.  Basire  à  se 
rendre  à  la  Haute-Cour  d'Orléans,  21»,  26 
juillet  1792. 

Original,  signé  de  Poisson  et  Oudot,  et  copie 
(2  pièces),  A.  N.,  F'  4590. 

6»  Déclarations  et  lettres  diverses,  juin- 
août  1792. 

Originaux  (l  liasse),  A.  N.,  V'  4590. 

727.  —  Pièces  relatives  à  la  conspiration 
de  Bretagne  : 

Rapports  de  Laligand-Morillon  et  Burthe, 
envoyés  en  mission,  le  7  octobre  1792,  par 
le  Comité  de  sûreté  générale  et  Danton, 
et  lettres  au  ministre  Le  Brun,  concernant 
un  projet  de  descente  à  Sainl-Malo,  pro- 
cès-verbaux et  interrogatoires,  compte 
rendu  de  sa  mission  par  Laligand-Moril- 
lon,  7  octobre  1792-7  mai  1793. 

Originaux  (1  liasse),  A.  A'.,  T''  4590. 

728.  —  Demandes  de  mise  en  liberté 
adressées  au  Comité  de  sûreté  générale, 
1»  par  Louis  Coinleraux,  citoyen  de  Lyon, 
18  avril  1793;  2»  par  le  citoyen  Regnaud, 
employé  dans  les  équipages  d'artillerie  de 
Choiseau,  arrêté  à  Douai  et  transféré  à 
Paris,  22  août  1793;  .3°  par  le  citoyen  Mar« 


(juand,  <Ui  département  de  Seine-el-Oise, 
Il  juillet  1793;  4»  par  Joseph  Roger,  juge 
do  paix  du  canton  do  Palaiseau,  arrêté 
comme  agent  du  prince  de  Condé  et  dé- 
tenu aux  RécoUels  de  Versailles,  10  sep- 
tembre 179.3;  "l"  par  lo  citoyen  Baron, 
gendarme  près  les  tribunaux ,  détenu  à 
l'Abbaye  depuis  le  2H  juin,  1"  août  1793; 
6">  par  7.'>  détenus  au  château  de  Dijon,  y 
incarcérés  comme  suspects,  le  24  mai  1 793, 
avec  une  liste  de  ces  détenus,  10  juillet 
1793. 

Originaux  signés  (10  pièces),  A.  N.,  F'' 4590. 

729.  —  Lettres  écrites  par  des  émigrés 
et  des  contre-révolutionnaires  en  1792,  in- 
terceptées et  déposées  au  Comité  de  sur- 
veillance de  l'Assemblée  législative,  con- 
servées par  Basire,  membre  de  ce  Comité. 

Les  lettres  en  question,  dépourvues  de 
signatures,  sont  adressées  de  Bruxelles,  de 
Strasbourg,  de  Luxemboui-g,  de  Coblentz, 
l'une  d'elles,  à  la  comtesse  de  Monlbois- 
sier,  à  Bonn,  une  autre  au  chevalier  du 
Puy,  chez  le  comte  de  Vergennes,  près 
Verdun  ou  Saint-Mihiel,  une  troisième  à 
Basire,  du  11  décembre  1792,  est  relative 
au  procès  de  Louis  XVL 

Originaux  (8  pièces),  A.N.,  V  4590. 

730.  —  Etat  nominatif  par  ordre  alpha- 
bétique de  tous  ceux  qui  composaient  ou 
devaient  composer  la  maison  militaire  de 
Louis  XVI,  avec  notes  sur  les  services  de 
chaque  candidat  et  sur  les  titres  pour  leur 
adn)ission  ou  leur  rejet,  comme  royalistes 
ou  patriotes,  état  faisant  partie  des  papiers 
trouvés  chez  Basire  (sans  date). 

Un  cahier  in-folio,  A.  N.,  F'  4590. 

Cet  état  est  accompagné  d'observations  sur 
l'esprit  qui  avait  présidé  à  la  formation  de  la 
maison  militaire,  en  particulier  de  la  garde  de 
Louis  XVI,  et  sur  les  consignes. 

II.  Julien  de  Toulouse  (Jean),  député 
de  la  Haute-Garonne  à  la  Conven- 
tion nationale. 

731.  —  Correspondance  de  Marie  Bon- 
neval,  femme  divorcée  de  Pierre  d'Abzac, 
au  représentant  Julien  de  Toulouse,  pour 
le  prier  d'intervenir  en  faveur  de  difîé- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


231 


rentes  personnes,  notamment  de  M""  de 
Rochechouart,  détenue. 

24  juin-9  septembre  1793. 
Originaux  signés  (14  pièces),  A.  N.,^\  342, 
n»  648,    2«  partie,    pièces  40,  4],   44-50,  52, 
54,  59,  60,  62,  63. 

732. —  Lettre  du  citoyen  Pague  de  Tou. 
louse  au  représentant  Julien,  le  mettant 
au  courant  de  ce  qui  se  passe  à  Toulouse, 
où  les  patriotes  sont  opprimés  et  menacés- 

4  juillet  1793. 
Original    signé,    A.    N.,   W   34  2,    n">    648, 
2°  partie,  pièce  53. 

733.  —  Lettre  adressée  de  Rayeux  par 
M.  de  Montaure  au  représentant  Julien  de 
Toulouse,  le  priant,  au  nom  de  Mesdames 
de  Réville  et  Theroulde,  de  faire  recher- 
cher leurs  pièces,  soit  à  la  Convention, 
soit  au  Comité  de  législation,  où  leur  péti- 
tion a  été  renvoyée,  afin  d'empêcher  le 
pillage  de  leurs  biens,  et  de  se  concerter 
à  ce  sujet  avec  M.  Delleville,  député  du 
Calvados,   en    intéressant   à   la  question 

M.  Fauchet. 

11  juillet  1T93. 
Original    signé,    A.   N.,    W    342,    n"   648, 
2*  partie,  pièce  43. 

734.  —  Lettre  de  Malhurin  Micault, 
homme  de  loi  à  Lamballe,  prisonnier  à 
Sainte -Pélagie,  au  représentant  Julien, 
l'informant  qu'il  est  du  nombre  des  Prê- 
tons acquittés  par  le  Tribunal  révolution- 
naire, et  détenus  depuis  par  mesure  de 
sûreté,  qu'il  a  adressé  au  Comité  de  sûi'eté 
générale  une  pétition  afin  d'obtenir  sa 
mise  en  liberté,  pétition  que  l'accusateur 
public  du  Tribunal  a  bien  voulu  apostiller, 
et  priant  Julien  d'avoir  la  même  bonté 
pour  lui  et  d'intercéder  en  sa  faveur,  sa 
longue  détention  l'ayant  rendu  dangereu- 
sement malade. 

22  juillet  1793. 
Original    signé,    A.    N.,    W  342,    n»  648, 
2*  partie,  pièce  55. 

735.  —  Lettre  du  général  de  brigade 
J.-M.  Beysser,  adressée  de  Nantes  à  Julien 
de  Toulouse,  le  remerciant  des  disposi- 
tions favorables  à  son  sujet  qu'il  a  ins- 
pirées à  la  Convention  nationale,  annon- 
çant qu'il  a  reçu  du  général  en  chef,  ainsi 
que  des  représentants  du  peuple,  l'accueil 


le  plus  amical,  se  réjouissant  d'apprendre 
que  le  représentant  Julien  doit  remplacer 
fîillet,  assurant  qu'il  fora  tout  son  pos- 
sible pour  dissiper  les  malheureuses  pré- 
ventions que  des  malveillants  ont  travaillé 
à  répandre  dans  les  départements,  et  dé- 
clarant pour  terminer  qu'il  vient  de  prendre 
le  commandement  du  camp,  et  compte  le 
lendemain  matin  donner  une  aubade  à 
l'armée  catholique. 

28  août  1793. 
Original    signé,    A.  N.,    W  342,    n»   648, 
2"  partie,  pièce  58. 

736.  —  Lettre  de  Ralestier,  secrétaire  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Contrat-Social,  au  représentant  JuUen  de 
Toulouse,  lui  rappelant  qu'il  lui  a  conduit, 
le  matin  même,  un  particulier  disant  s'ap- 
peler D'Aoust,  fils  d'un  député  de  ce  nom 
à  la  Convention,  ci -devant  prêtre,  qui 
semble  très  suspect,  le  priant  de  remettre 
les  procès-verbaux  dressés  à  celte  occa- 
sion, et  surtout  d'examiner  sévèrement  ce 
ci-devant,  qu'il  croit  être  un  émigré. 

9  septembre  1793. 
Original   signé,   A.    N.,    W   342,    n"    648, 
2*  partie,  pièce  64. 

737.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Voulland,  membre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  en  vertu  des  pouvoirs  à  lui  con- 
férés par  le  Comité,  avec  l'adjonction  de 
Moïse  Rayle,  en  l'appartement  du  repré- 
sentant Julien  de  Toulouse,  rue  Neuve- 
Suint-Georges,  maison  de  la  citoyenne 
Pompignan,  de  levée  des  scellés  à  la  porte 
d'entrée  de  l'appartement,  gardés  par  un 
factionnaire  armé  d'une  pique,  et  ensuite 
dans  l'intérieur,  des  scellés  sur  une  ar- 
moire, où  ne  s'est  trouvé  que  du  linge  à 
l'usage  de  Julien,  lequel,  avant  de  signer 
le  procès-verbal,  a  déclaré  que  sous  le 
marbre  d'un  secrétaire,  il  y  avait  un  pa- 
quet porlant  comme  suscription  :  Dépôt  de 
confiance  et  d'amitié,  en  cas  de  mort,  on 
trouvera  dans  mes  papiers  le  nom  de  la  per- 
sonne à  laquelle  il  doit  être  remis,  ajoutant 
que  ce  paquet  lui  avait  été  remis  par  la 
citoyenne  Gaultier,  femme  divorcée  du  ci- 
toyen Beaufort,  avant  son  départ  pour  la 
campagne,  et  après  en  avoir  vérifié  le  con- 


212        CHAPITHK  l'V  -    JOrUNf'ES  HISTOniQrES  DE  I.A  RÉVOIIITION 


It'iiii.il  fui  liuuvr  iinc  ce  iiatiuol  rt'iiftM'inail 
lU's  hillt'ls  ilt>  la  Caisse  (l'assuianf'cs  sur 
la  vio  pour  uin'  soiniiic  de  100,000  livres, 
plus  t)  ou  7,000  livres  d'assignats  rrpultli- 
cains  de  iOO  livres. 

20  septembre  1793. 

Original,  signô  île  Voulland,  M,  Hayle,  J. 
Julien  de  Toulouse,  A.  N.,  W  3i'2,  n"  C.iS, 
■»*  partie,  pièce  G7. 

T.{S.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
riloveiis  Philippe-François-Joseph  I.ebas 
et  Joseph  I,e  lion,  memt>res  du  Comité  de 
si^rcté  pi'nérale,  en  vertu  d'arrôlé  du  Co- 
niitt'-,  dans  un  des  cabinets  du  Comité, 
examen,  en  présence  de  Julien  de  Tou- 
louse, des  papiers  contenus  dans  une  malle 
scellée  lui  appartenant,  d'où  ont  été  dis- 
traites un  certain  nombre  de  pièces  pro- 
pres h  renseigner  le  Comité,  et  restitution 
audit  citoyen  Julien  de  Toulouse  des  autres 
papiers  cl  correspondances  qui  leur  ont 
paru  celles  de  vrais  républicaios,  ainsi  (pie 
du  dépôt  dont  il  a  été  parlé  lorsde  la  levée 
des  scellés  par  Voulland  et  Moïse  Bayle,  le 
nommé  Julien  ayant  déclaré  que  le  nom 
de  la  personne  à  qui  le  dépôt  devait  être 
remis  se  trouvait  inscrit  sur  son  livre  de 

Raison. 

24,  25  septembre  1793. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  \V  342, 
n»  G48,  2«  partie,  pièces  66,  71. 

739.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Henri  Scribes,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire du  2«  arrondissement,  en  une 
chambre  au  4«  étage  de  la  maison  garnie 
du  sieur  Amé,  rue  Traversière,  n"  847,  où 
a  résidé  Julien  de  Toulouse,  ex-député, 
mis  hors  la  loi,  et  levée  des  scellés  apposés 
par  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  la  Montagne,  à  leffet  de  procéder 
à  l'inventaire  et  au  transport  du  mobilier, 
par  les  soins  du  citoyen  Delassaux,  com- 
missaire du  Bureau  du  domaine  national. 

21  brumaire  an  III. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  F'  4752. 

740.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Jobert,  avec  un  détachement  de 
force  armée  commandé  par  le  citoyen  Ma- 
zuel,  caporal  de  la  3»  compagnie,  rue  Tra- 
versière, hôtel  de  Malte,  et  rue  Helvelius, 


n"  9,  chez  le  citoyen  Vasilii'ire  (secrétaire 
de  Julien  de  Toulouse),  où  se  sont  trouvés 
la  ciloyeiiiie  Julien,  (jui  a  dit  être  épouse 
de  Julien  de  Toulouse,  député  à  la  Con- 
vention, et  son  Jils,  (lui  ont  été  invités, 
ainsi  (jue  le  citoyen  Vasilière,  à  se  rendre 
au  Comité  de  si'ireté  gétiérale,  et  apposi- 
tion des  scellés  sur  la  porte  principale  de 
l'appartement  du  (  itoyen  Vasilière,  avec 
sentinelle  pour  les  garder  en  attendant 
la  décision  du  Comité. 

28  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Jobert,  Mazuel,  Vasilière, 
femme    Julien,    nôe    Liclière.   Amédre    Julien, 
A.  N.,  ¥'  4752. 

12.  FnEY  (Emmanuel),  sans  profession. 
FuEY  (Sig:ismond-Gotlob-Junius), 
fournisseur  de  l'armée. 

741.  —  Lettre  de  l'Assemblée  des  fédé- 
rés des  83  départements  à  M.  Frey,  patriote 
à  Paris,  déclarant  qu'elle  reconnaît  les 
grands  sacrifices  qu'il  a  faits  pour  eux 
depuis  leur  séjour  à  Paris,  qu'elle  recon- 
naît en  outre  les  soins  qu'il  a  pris  de  leur 
procurer  tous  les  secours  possibles,  et 
qu'elle  a  décidé  de  lui  témoigner  toute 
sa  reconnaissance  par  l'envoi  de  quatre 
commissaires  nommés  à  cet  effet. 

18  août  1792. 
Original,  signé  de  Mazuel,  président,  Charles 
et  Roland,  secrétaires,  A.   A'.,  F''  4713. 

742.  —  Attestation  de  l'Assemblée  géné- 
rale des  fédérés,  séante  aux  Jacobins,  à 
Paris,  constatant  qu'Emmanuel- Ernest 
Frey,  cadet,  fédéré  du  département  du 
Bas-Rhin,  s'est  trouvé  en  personne  à  l'af- 
faire du  10  août,  qu'il  s'y  est  conduit  avec 
bravoure  et  fermeté,  et  qu'il  a  constam- 
ment donné  des  preuves  du  patriotisme  le 
plus  pur. 

20  août  1792. 
Imprimé  rempli,  signé  de  Mazuel,  président 
des  fédérés,  Charles,  de  Nîmes,  secrétaire,  Du- 
puy,  fds,  secrétaire,  Lacoste,  secrétaire,  A.  A'., 
F'  4713. 

743.  —  Attestation  de  l'Assemblée  géné- 
rale des  fédérés,  séante  aux  Jacobins,  à 
Paris,  constatant  que  Sigismond-Gottlob- 
Junius  Frey,  fédéré  du  déparlement  du 
Bas-Rhin,  s'est  trouvé  en  personne  à  l'af- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


23:^ 


faire  du  10  août,  qu'il  s'y  esl  conduit  avec 
bravoure  et  fermeté,  et  qu'il  a  constam- 
ment donné  des  preuves  du  patriotisme  le 

plus  pur. 

26  août  179-2. 
I;nprim6  rempli,  signé  de  Mazuel,  président 
des  fédérés,  Charles,  de  Nîmes,  secrétaire,  Du- 
piiy,  fils,  secrétaire,  Lacoste,  secrétaire,  A.N., 
F'  4713. 

741.  —  Lettre  de  la  Société  des  Jacobins 
de  Strasbourg  à  (Junius  Frey),  le  remer- 
ciant de  ce  qu'il  fait  pour  la  Société  de 
Strasbourg,  tant  dans  cette  ville  que  de- 
puis son  séjour  à  Paris,  où  il  a  travaillé 
au  renversementde  la  tyrannie,  en  logeant, 
nourrissant  les  soldats  de  la  Liberté,  venus 
faire  une  dernière  tentative  dans  la  capi- 
tale, et  a  employé  toute  sa  fortune  au 
service  des  fédérés  de  tous  les  points  de 
l'Empire,  le  félicitant  également  de  ce  que 
sa  patrie  se  ressentira  bientôt  de  la  journée 

du  10  août. 

30  août  1792. 
Original  signé,  ^.  iV,,  F^  4713. 

745.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Liboron  et  David,  en  vertu  d'ordre 
de  Lulier,  procureur  général  syndic  du 
Département,  rue  d'Anjou,  dans  une  mai- 
son appartenant  à  la  République,  chez  les 
citoyens  Emmanuel  et  Junius  Frey,  et  d'ap- 
position des  scellés,  après  leur  avoir  de- 
mandé de  représenter  leurs  papiers,  de 
même  au  troisième  étage  de  ladite  maison, 
chez  le  nommé  Wedekind,  médecin  de 
l'hôpital  de  Strasbourg,  qui  a  montré  des 
passeports  en  règle,  plusieurs  lettres  du 
minisire,  auquel  ses  papiers  ont  été  laissés, 
attendu  qu'il  doit  rejoindre  son  poste  dans 
le  plus  bref  délai,  de  là  les  commissaires 
se  sont  rendus  à  l'hôtel  de  Hollande,  chez 
le  citoyen  Sitlig,  consul  de  Hollande,  qui 
a  été  sommé  de  représenter  sa  correspon- 
dance, qui  a  été  mise  sous  scellés,  et  sur 
une  déclaration  faite  par  le  citoyen  Sittig,  le 
!«' brumaire,  qu'un  chat  venait  de  déchirer 
l'un  des  scellés,  réapposilion  d'un  nouveau 
scellé. 

8  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Liboron,  David,  Junius  et 
Emmanuel  Frey,  A.  N.,  F^  4713. 

746.  —  Pétition  de  Junius  Frey  à  la  Con- 
vention  nationale,   protestant   contre   lu 


mise  sous  scellés  de  ses  papiers,  en  qua- 
lité d'étranger,  par  le  Comité  révolution- 
naire de  sa  section,  proclamant  qu'il  n'y 
a  plus  d'étrangers,  qu'il  n'y  a  que  des  pa- 
triotes ou  des  conspirateurs,  rappelant 
que,  d'après  la  Constitution,  chaque  étran- 
ger, domicilié  depuis  un  an  en  France,  qui 
nourrit  des  vieillards  ou  aura  adopté  un 
enfant,  est  déclaré  citoyen  français,  expo- 
posant  que  son  frère  et  lui  sont  domiciliés 
depuis  presque  deux  ans  en  France,  que, 
le  jour  même  où  la  République  fut  pro- 
clamée, ils  ont  adopté  un  enfant  sous  le 
nom  de  Junius,  qu'ils  nourrissent  plu- 
sieurs vieillards,  qu'ils  ont  des  propriétés 
et  furent  même  les  premiers,  guidés  par 
leur  patriotisme,  à  faire  des  soumissions 
pour  les  biens  des  émigrés,  que,  non  con- 
tents de  sacrifier  leur  or,  ils  ont  offert 
leur  sang  et,  le  10  août,  en  qualité  de 
fédérés  de  Strasbourg,  ils  ont  vaincu  sur 
la  place  du  Carrousel,  enfin  qu'ils  sont 
Jacobins,  et  à  l'appui  de  sa  déclaration 
il  présente  deux  ouvrages  de  sa  com- 
position, une  Philosophie  sociale  et  le  Père 
Nicaisc  ou  VAnli fédéraliste,  dont  le  gou- 
vernement a  envoyé  20,000  exemplaires 
dans  les  départements,  demandant  :  1°  la 
levée  des  scellés  apposés  sur  ses  papiers; 
2"  d'être  déclaré  au  Comité  de  sa  .section 
citoyen  français,  aux  termes  de  la  Consti- 
tution; 3»  d'ordonner  la  délivrance  d'un 
extrait  de  la  délibération  de  la  Conven- 
tion, comme  garantie  de  ses  droits  de 
citoyen  français,  afin  de  pouvoir  continuer 
paisiblement  sa  carrière  d'écrivain  pa- 
triote et  de  cesser  d'être  confondu  avec 
les  conspirateurs. 

12  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Junius  et  d'Emmanuel  Frey, 
A.  N.,  FT  4713. 

747.  —  Déclaration  du  chef  du  bureau 
des  biens  nationaux  au  district  de  Meaux, 
certifiant  que  le  citoyen  Junius  Frey,  de- 
meurant à  Paris,  rue  d'Anjou,  n"  19,  au 
Faubourg  Saint- Honoré,  a  déposé  à  son 
bureau  une  soumission,  à  l'effet  de  se 
rendre  acquéreur  de  la  maison  conven- 
tuelle, de  l'église  et  du  parc  de  Chelles, 
moyennant  la  somme  de  80,000  livres. 
14  septembre  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  F'  4713, 


■2:n  CHAPITHK  !•'.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


7'tM.  -  «'crtilical  dos  ciloyeiis  Minlior 
t'I  (jinlnu.  .lUfst.inl  avoir  (Ht''  char^'és  vl 
foiitlt's  di'  pouvoii-  par  les  ciloyeiis  Juiiiiis 
et  Kmmanut'l  l'roy.  pour  fairo  on  lour 
nom  inio  soumission  de  la  sommo  do 
'iM.(HH)  livios  au  huroau  de  la  Rôt^ie  natio- 
nale dos  bions  tlomnniaux,  h  l'olTel  do  so 
rond  ro  acquéreurs  d'une  maison  à  Surcsncs, 
apparlonanl  ;\  la  dame  de  (liivagnac,  ('.m\- 
grôo,  laquelle  soumission  a  été  acceptée  et 
onrogistréc  audit  bureau,  dans  les  pio- 
miors  jours  de  septembre. 

19  septciuhro  1793. 
Original  signé,  .4,  N.,  V  4713. 

74".».  —  Certillcat  des  citoyens  Minlier 
et  Coulon,  attestant  qu'ils  ont  été  chargés 
par  les  citoyens  Junius  otEmmanuol  Frey, 
do  faire  en  leurs  noms  une  soumission  de 
la  somme  de  90,000  livres  au  bureau  de  la 
Régie  nationale  do  l'Enregistrement,  à 
l'effet  de  se  rendre  acquéreurs  d'une  mai- 
son, clos,  jardins  et  dépendances,  appar- 
tenant au  ci-devant  comte  de  Montfermeil, 
émigré,  située  rue  du  Mont-Blanc,  laquelle 
soumission  a  été  acceptée  et  enregistrée 
audit  bureau  des  Domaines  nalionaux, 
dans  les  premiers  jours  de  septembre. 

19  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  I"  4713. 

ToO.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  avoir  pris  connaissance  de  la 
pétition  des  citoyens  Junius  et  Emmanuel 
Frey,  ainsi  que  des  certificats  qui  leur  ont 
été  délivrés  par  leurs  frères  d'armes  les 
fédérés  du  10  août  1792  et  par  la  Société 
des  Jacobins  de  Strasbourg,  ainsi  que  des 
ouvrages  patriotiques  qu'ils  ont  composés, 
tant  en  faveur  de  la  Constitution  de  1793 
(jue  contre  le  fédéralisme,  décidant  que 
les  scellés  apposés  sur  leurs  papiers  se- 
ront levés  dans  le  jour,  qu'il  en  sera 
fait  un  inventaire  par  les  commissaires 
qui  les  ont  apposés,  et  qu'ils  seront  exa- 
minés par  le  citoyen  Ruhl  pour,  sur  son 
rapport,  être  statué  sur  le  surplus  de  la 
pétition  desdits  Frey. 

"20  septembre  1793. 
Original,  signé   de    Boucher  Saint-Sauveur, 
Vadier,  Amar,   David,  Le  Bas,  Panis,  Guffroy 
et  Joseph  Le  Bon,  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  F'  4713. 


""il.  —  Procés-verbal  de  transport  de 
Louis  Liboron  et  Pierre  David,  commis- 
saires du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
lion  do  la  Ropublitiuo,  au  doniicile  des 
citoyens  Junius  et  Emmanuel  Frey,  où,  en 
l'absence  du  roprésentunt  Ruhl ,  s'est  trouvé 
le  citoyen  Chabot,  membre  de  la  Conven- 
tion nationale,  qui  les  a  engagés  à  lever 
les  scellés,  ce  à  (juoi  ils  ont  procédé  en  sa 
j)résenco,  et  après  examen  des  papiers 
l'ranrais,  tiui  Sont  très  patriotiques,  lesdils 
commissaires  ont  réapposé  les  scellés  sur 
un  portefeuille  renfermant  des  papiers 
allemands. 

26  septembre  1793. 

Original,  signé  de  Liboron,  David,  Junius 
Frey,  Emmanuel  Frey,  A.  N.,  F''  4713. 

7!J2.  —  Déclaration  des  citoyens  Junius 
et  Emmanuel  Frey,  frères,  originaires  de 
Moravie,  demeurant  rue  d'Anjou,  n»  19, 
reçue  par  le  citoyen  Bugleau,  secrétaire- 
greffier  de  la  justice  de  paix  de  la  section 
des  Tuileries,  portant  que  pour  satisfaire 
à  leur  désir  de  contribuer  à  l'existence 
d'un  vieillard  sexagénaire,  connu  par  ses 
vrais  besoins  et  ses  bonnes  mœurs,  les  com- 
missaires du  Comité  de  bienfaisance  leur 
ont  offert  la  citoyenne  veuve  Belfond,ûgée 
de  69  ans,  voyant  à  peine  pour  se  con- 
duire, domiciliée  rue  de  Chartres,  n°  69, 
qu'ils  ont  acceptée  en  s'engageant  à  lui 
donner  200  livres  par  année. 

Sans  date  (avant  le  26  septembre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4713. 

7;)3.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Victor-Maurice  Gaudet  et  Charles  Bernier, 
commissaires  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  la  République,  en  vertu 
d'ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  en 
la  maison  de  la  Rivière,  habitée  par  des 
étrangers,  ofi  ils  ont  trouvé  à  l'entresol  le 
citoyen  Junius  Frey,  allemand,  et  Emma- 
nuel Frey,  qui  leur  ont  ouvert  les  meubles 
se  trouvant  dans  l'appartement,  après  avoir 
examiné  les  papiers,  les  commissaires  y 
ont  reconnu  le  patriotisme  le  plus  pur, 
tant  dans  les  négociations  que  dans  les 
projets  de  constitution  dont  Junius  Frey 
est  l'auteur,  et  ont  mis  sous  scellés  les 
papiers  en  allemand;  étant  montés  au  ffre- 
mier  étage,  les  commissaires  ont  procédé 


ARRESTATION  DES  DANTOMSTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIEI{S 


■2X\ 


également  à  l'exaraen  des  papiers  qui  s'y 
sont  trouvés  et  y  ont  de  même  reconnu 
les  principes  de  l'amour  pour  la  Liberté  et 
rEgalilé,  ainsi  que  le  républicanisme,  et 
ont^mis  sous  scellés,  dans  un  petit  cabinet, 
les  papiers  en  langue  allemande  pour  être 
vérifiés  par  un  patriote  allemand,  lesdits 
Junius  et  Emmanuel  Frey  ont  déclaré 
qu'ils  ont  pour  secrétaires  le  citoyen  Jean- 
Frédéric  Dietrischen,  Danois  allemand,  ha- 
bitant la  maison,  et  le  nommé  Pierre  Neu, 
allemand  Belge. 

1793  (sans  autre  date). 
Original,  signé  des  frères  Frey  et  de  Bernier 
et  Gaudet,  A.  N.,  y  4713. 

754.  —  Lettre  d'un  Allemand  du  nom 
de  Jean-Baptiste  Wilhelm  au  Comité  de 
sûreté  générale,  dénonçant  deux  juifs  au- 
trichiens, habitant  rue  d'Anjou,  baptisés 
et  anoblis  sous  le  nom  de  Schœnfeld  par 
Marie-Thérèse,  recevant  souvent  à  dîner 
des  députés,  surtout  Chabot  et  sa  maîtresse, 
assez  malins  pour  tirer  les  vers  du  nez  de 
leurs  convives,  espions  de  la  première  ca- 
tégorie, à  la  solde  de  la  Prusse  et  de  l'Au- 
triche, n'ayant  laissé  que  des  dettes  à 
Vienne  et  faisant  beaucoup  de  dépense  à 
Paris,  où  ils  font  partie  de  la  Société  des 
Jacobins  et  ont  des  affidés  qui  leur  rap- 
portent ce  qui  se  passe,  sont  en  relations 
avec  Lavau  et  Périgny  et  bien  vus  de  Le- 
brun. 

10  octobre  1793. 
Original  signé  et  traduction  française  (2  piè- 
ces), A.  iV.,\V  342,  n°  648, l'e partie, pièces 5,  6. 

755.  —  Note  trouvée  dans  les  papiers 
du  baron  de  Trenck,  intitulée  :  Note  sur 
la  source  de  mon  arrestation,  par  laquelle 
Trenck  déclare  connaître  un  juif,  nommé 
Dobrufka,  de  Moravie,  qui  vint  à  Vienne 
pour  prostituer  ses  deux  sœurs,  très  jo- 
lies, qui  infectèrent  et  ruinèrent  les  jeunes 
chevaliers,  et  pour  cela  furent  chassées 
des  Etats  autrichiens,  ce  juif,  ayant  acheté 
le  litre  de  Schœnfeld,  servit  d'espion  aux 
empereurs  Joseph  et  Léopold,  sa  présence 
à  Paris  ayant  été  signalée  au  baron  de 
Trenck  par  sa  femme,  il  le  fit  rechercher 
et  apprit  qu'il  logeait  rue  d'Anjou,  dans 
un  grand  hôtel  d'émigrés,  qu'il  y  faisait 
de  grandes  dépenses,  tenant  table  ouverte 


pour  les  Jacobins,  et  ayant  donné  sa  su-ur, 
la  fameuse  vierge  de  Vienne,  en  mnriago 
au  député  Chabot, ex-capucin, alors  Trenck 
vint  le  trouver  etreconnut  le  juif  Dobrufka, 
espion  de  l'Empereur,  qui  lui  avoua  même 
avoir  empêché,  par  l'organe  d'un  de  ses 
amis,  sa  réception  aux  Jacobins. 

28  novembre  1793. 
Copie  conforme,  signée  de   Guffroy,  A.  iV., 
W  342,  n"  648,  !■•«  partie,  pièce  7. 

756.  —  Déclaration  du  citoyen  Mar- 
guerie,  par  laquelle  il  dénonce  comme  sus- 
pect un  étranger  opulent  du  nom  de  Frey, 
ayant  le  génie  de  l'intrigue,  qui  lui  fut  si- 
gnalé par  le  baron  de  Trenck,  dénoncé 
par  ce  Fx'ey  pour  cause  d'aristocratie,  le- 
quel le  considère  comme  d'autant  plus 
dangereux  qu'il  fut  chargé  de  plusieurs 
missions  secrètes  par  Joseph  II,  dont  il 
avait  obtenu  les  bonnes  grâces,  en  procu- 
rant à  l'Empereur  deux  de  ses  sœurs;  le 
citoyen  Marguerie  s'étant  informé  de  ce 
Frey  au  cabinet  de  lecture  du  citoyen  Gi- 
rardin,  celui-ci  lui  dit  qu'il  se  chargerait 
de  recueillir  des  renseignements  sur  son 
compte  auprès  de  Chabot,  homme  d'un 
patriotisme  épuré  et  lié  intimement  avec 
Frey,  qu'il  trouva  le  lendemain  matin 
couché  avec  un  de  ses  amis  dans  le  même 
lit,  et  qui  déclara  les  soupçons  de  Trenck 
mal  fondés,  eu  égard  à  la  conduite  de  Frey 
à  Paris,  lequel  avait  communiqué  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  un  plan  capable  de 
déjouer  tous  les  projets  de  la  cour  de  Vienne 
et  employait  sa  fortune  à  essayer  de  faire 
remonter  les  assignats,  d'ailleurs  il  était 
tombé  en  disgrâce  auprès  de  Léopold  II,  en 
raison  d'une  réclamation  de  7  millions,  que, 
pour  ce  qui  était  de  ses  sœurs,  la  chose 
n'était  pas  impossible,  attendu  que  Frey 
était  un  homme  sans  principes  à  l'égard 
des  femmes,  et  qu'à  la  cour  c'était  la  mode 
de  fermer  les  yeux  sur  ces  sortes  de  baga- 
telles. Le  citoyen  Marguerie,  après  le  compte 
rendu  de  l'entrevue  du  sieur  Girardin  avec 
Chabot,  conçut  de  nouveaux  soupçons  à 
la  suite  du  mariage  de  Chabot  avec  la  sœur 
de  Frey,  d'autant  plus  que  Trenck  fut 
arrêté  le  lendemain  même  du  jour  od 
Chabot  fut  instruit  des  propos  tenus  sur 
le  compte  de  Frey;  en  conséquence,  le  ci- 


■2M) 


CHAIMTUK  1".  —  JOimNKES  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLITION 


loyeij  Margut'rit'  pi-c'-suim-  (ju'il  sérail  à  pro- 
pos de  rnellre  en  prt''S(Mu<'  Frov  elTrenck, 
pour  savoir  quel  est  le  calomnialcur. 

"27  vinilémiairc  an  II. 
Orisiinal    si-né,    A.    A'.,    W    312,     u"   CiS, 
|r'  |.arlio,   pii'co  S. 

TiiT.  —  Pélilion  des  frères  Junius  et  Ein- 
inanuel  l'rey  nu  Comit»'^  do  sûreté  fiénérale, 
exposant  qu'ils  sont  doinicili»''S  depuis  près 
de  lieux  ans,  ainsi  que  le  prouvent  un  bail 
de  3,  0,  y,  contracté  avec  la  Municipalité, 
pour  une  maison,  rue  d'Anjou-Saint-llo- 
noré,  n"  19,  et  le  mobilier  qui  leur  ap- 
partient, produisant  en  outre  un  certificat 
qui  atteste  qu'ils  nourrissent  une  vieille 
sexagénaire,  dont  le  mari  a  été  tué  le 
10  aoiit,  et  un  autre  vieillard,  suivant  cer- 
tificat qui  se  trouve  sous  les  scellés,  décla- 
rant qu'ils  ont  adopté  un  jeune  enfant,  le 
jour  même  de  la  proclamation  de  la  Ré- 
blique,  cju'ils  ont  passé  trois  actes  de  sou- 
mission pour  les  biens  des  émigrés,  de 
nature  à  établir  que  non  seulement  ils  ont 
des  propriétés  motilières,  mais  encore 
qu'ils  cliercbent  à  s'en  assurer  d'immobi- 
lières, et  demandant  si  d'après  cet  exposé, 
appuyé  de  tant  de  pièces  probantes  de 
leur  patriotisme  et  même  de  leur  mérite 
civique,  ils  peuvent  être  regardés  comme 
étrangers  et  confondus  avec  de  vils  cons- 
pirateurs. 

Sans  date  (3  frimaire  an  II). 
Original  non  signé,  A.  N.,  F'  4713. 

758.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, portant  que  Junius  Frey  et  son  frère 
seront  sur-le-champ  mis  en  état  d'arres- 
tation à  la  Force,  ou  à  défaut  de  place 
dans  toute  autre  maison  convenable,  où 
ils  seront  détenus  séparément,  que  les 
scellés  seront  apposés  sur  leurs  papiers, 
distraction  de  ceux  suspects,  qui  seront 
rapportés  avec  le  procès-verbal  qui  aura 
été  dressé. 

3  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F"  4713. 

759.  —  Rapport  concernant  les  frères 
Frey,  juifs  de  Moravie,  du  nom  de  Tro- 
puscka,  anoblis  sous  le  nom  de  Scbœnfeld, 
ayant  plusieurs  sœurs,  l'une  d'elles  bap- 
tisée, entretenue  par  un  baron  allemand, 


l'ai  né  de  ces  frères,  marié  à  Vienne  où  se 
trouv(«  sa  femme  avec  2  filles  et  un  fils, 
âgé  de  10  ans,  qu'il  fait  passer  pour  son 
neveu,  Icsdits  Frey,  criblés  de  dettes  en 
Allemagne,  particulièrement  liés  avec  La- 
vau,  le  ci-devanl  rédacteur  do  la  Moulminc^ 
et  l'érigny,  ci-devanl  adjoint  du  minislro 
de  la  marine,  sontqualiliés  de  rusés  intri- 
gants, suspects  et  très  dangereux;  ledit 
rapport  accompagné  d'une  noie  de  Vogl, 
interprète  national,  rue  du  Roule,  et  cer- 
tifié par  Cl.  Ilaussmann,  dépulé  de  Nurem- 
berg, (jui  iléclare  tenir  ces  renseignements 
de  Frédéric  Diederichsen,  détenu  à  la 
Force,  et  Wartz,  médecin,  rue  Sainl-An- 
dré-des-Arls. 

Sans  date. 

Original    .-^igné,    A.    N.,    W   342,    n«   G'»8,' 
1'"  partie,  pièce  2. 

Ed.  J.  Claretie,  Camille  Desmoulins,  p.  310. 

760.  —  Noie  pour  les  commissaires  jaco- 
bins chargés  d'examiner  l'affaire  du  citoyen 
Chabot,  renseignant  sur  les  soi-disant 
Frey,  qui  ont  pris  ce  nom  pour  se  sous- 
traire aux  poursuites  de  leurs  créanciers 
en  Allemagne,  juifs  autrichiens  convertis, 
à  l'exception  d'une  sœur,  et  anoblis  par  la 
reine  de  Hongrie,  sous  le  nom  de  Scbœn- 
feld, l'aîné  de  ces  individus,  employé  à 
l'espionnage  par  Joseph  II,  venu  d'abord 
à  Strasbourg,  où  il  s'est  glissé  dans  la  So- 
ciété populaire,  puis  à  Paris,  où  il  s'est 
insinué  au  Club  d'Orléans  du  Pa!ai.s-Royal  ; 
ces  F'rey,  gens  immoraux,  remplis  de  vices 
et  d'intrigues,  n'ont  recherché  l'alliance 
de  Chabot  que  pour  échapper  par  ce 
moyen  à  la  surveillance  de  la  police. 

Sans  date. 
Minute,  A.  N.,  W  342,  n»  648,  1"  partie, 
pièce  3. 

761.  —  Déclaration  de  Bernier,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  République,  envoyée  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  tou- 
chant la  requête  adressée  audit  Bernier 
par  Emmanuel  F'rey,  beau-frère  de  Cha- 
bot, en  vue  d'obtenir  un  passeport  pour 
Lorient  à  l'effet  de  reconnaître  une  prise 
très  considérable  faite  par  une  frégate  que 
ledit  Emmanuel  Frey  et  son  frère  avaient 
armée,  prise  dont  le  ministre  Lebrun  avait 
voulu   s'emparer,  mais   qu'ils   pensaient 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,   SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


ir, 


recouvrer.  Lebrun  ayant  été  destitué  quel- 
que temps  après,  le  susdit  Rernier,  ayant 
rencontré  ledit  Frey,  s'étonna  de  ce  qu'il 
n'était  pas  parti,  celui-ci  répondit  que  son 
cousin  était  parti  à  sa  place. 

Sans  date. 
Original    signé,    A.    N.,    W   342,    n°  648, 
l'"  partie,  pièce  32. 

i3.  DiEDEHiCHSEN  (JcaH- Frédéric),  avo- 
cat de  la  Cour  du  Roi  de  Danemarck. 

762.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  de  sûreté  générale  par  Jean-Frédé- 
ric Diederichsen,  âgé  d'environ  51  ans, 
avocat,  né  dans  les  Etats  allemands  du  roi 
de  Danemarck,  lequel  déclare  connaître  le 
citoyen  Frey  depuis  environ  7  ans,  être 
son  ami  et  lui  avoir  beaucoup  d'obliga- 
tions en  raison  des  secours  qu'il  en  a  reçus, 
se  montant  en  moyenne  à  5  livres  par  jour 
depuis  son  arrivée  à  Paris,  le  18  mai  1792, 
sans  compter  la  nourriture  et  le  logement 
qu'il  a  eus  durant  6  mois,  ledit  Diede- 
richsen déclare  également  connaître  un 
Vénitien  nommé  Salvi,  ainsi  que  sa  femme, 
et  une  dame  de  Lyon  du  nom  de  Philibert, 
avoir  souvent  mangé  avec  elles,  de  même 
le  citoyen  Chabot,  qu'il  a  vu  quelquefois 
chez  le  citoyen  Junius  Frey,  son  beau- 
frère,  ajoutant  qu'il  se  proposait  de  partir 
par  la  diligence  de  Bàle,  et  que  Junius 
Frey  lui  avait  donné  400  livres  pour  ses 
frais  de  voyage  et  son  frère  oO  livres.  Le 
même  Diederichsen,  interrogé  sur  ses  re- 
lations avec  Frey  et  sur  le  séjour  de  ce- 
lui-ci à  Vienne,  dit  qu'il  a  plusieurs  fois 
été  chargé  de  négocier  des  lettres  de 
change,  que  Frey  s'occupait  à  Vienne  de 
l'approvisionnement  de  l'armée  autri- 
chienne dans  la  guerre  contre  les  Turcs 
et  y  avait  gagné  beaucoup  d'argent,  qu'il 
était  très  estimé  des  empereurs  Joseph  II 
et  Léopold,  que,  quant  à  lui,  après  la  fail- 
lite d'une  banque  à  Vienne  où  il  était  em- 
ployé, il  s'était  attaché  à  Frey  et  l'avait 
suivi  à  Hambourg  où  Frey  l'avait  quitté  pour 
se  rendre  à  Strasbourg  par  patriotisme. 

29  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  J. -Frédéric  Diederichsen, 
Voulland,  Jagot,  Louis  (du  Bas-Rhin),  A.  N., 
W  342,  n"  648,  3"  partie,  pièce  28. 


763.  —  Procès-verbal  dressé  au  Comité 
de  sûreté  générale,  portant  que  les  réponses 
faites  par  Jean-Frédéric  Diederichsen  lors 
de  son  interrogatoire  ayant  inspiré  à  son 
égard  des  soupçons  graves,  le  Comité  a 
résolu  de  connaître,  par  la  correspon- 
dance de  cet  individu,  ses  vrais  principes, 
et  l'examen  de  ses  lettres  a  démontré  que, 
depuis  son  séjour  à  Paris,  il  a  entretenu 
des  relations  très  assidues  avec  d'autres 
étrangers,  celui  des  objets  contenus  dans 
son  porte-manteau  qu'il  devait  emporter 
avec  lui  en  Suisse,  a  amené  la  découverte 
d'un  certain  nombre  d'etfets,  d'argent, 
de  bijoux  et  de  papiers,  qui  ont  été  saisis 
et  dont  il  est  dressé  un  inventaire  som- 
maire, qui  tendent  à  prouver  qu'il  a  vécu 
d'intrigues  et  que,  n'exerçant  aucun  état 
ou  métier  et  vivant  de  secours,  il  était 
néanmoins  pourvu  de  numéraire,  d'assi- 
gnats et  de  bijoux,  qui  n'existent  jamais 
entre  les  mains  d'indigents,  avec  arrêté 
du  Comité,  décidant  qu'il  sera  procédé  à 
l'interrogatoire  de  diverses  personnes,  que 
les  lettres  et  autres  pièces  en  langue  étran- 
gère seront  traduites,  et  que  tous  les  objets 
d'or  et  d'argent  (notamment  un  collier  de 
femme  en  or  et  une  bague  en  or  surmon- 
tée d'un  brillant)  seront  mis  sous  scellés. 

29  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Dubarran,  A.  A'^.,W342, 
n"  648,  3«  partie,  pièce  27. 

Il  existe  un  volumineux  dossier  au  nom  de 
Diederichsen,  entièrement  composé  de  lettres  en 
langue  allemande,  A.  N.,  F''  4677. 

764.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale  par  la  veuve  Lalouet, 
âgée  de  50  ans,  demeurant  rue  de  Jarenle, 
n°  28,  au  sujet  de  ses  relations  avec  Jean- 
Frédéric  Diederichsen,  laquelle  déclare  l'a- 
voir connu  en  raison  de  besoins  d'argent, 
avoir  reçu  de  lui  en  prêt  une  somme  de 
1,009  livres,  et  l'avoir  vu  une  douzaine  de 
fois,  que  ledit  Diederichsen  recevait  des 
lettres  de  change  de  son  pays,  pour  la 
négociation  desquelles  elle  s'entremit  et 
indiqua  un  nommé  Lafontaine,  receveur 
des  contributions  publiques  à Châteauroux. 

29  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  la  veuve  Lalouet,  de  Du- 
barran,  Louis   (du  Bas-Rhin),  Philippe  Ruhl, 
A.  N.,  W  342,  n»  648,  3"  partie,  pièce  26. 


•23K 


CHAPITMF  l'^  —  JOrUNKES  HISTORIQl'ES  DE  LA  HÉVOLUTION 


lOii.  —  lnU'rrus,'al()iie  subi  au  ComiU'; 
dt»  sùrelt'-  ^t''iit';ralo  par  Uosalie-rienevi»'>v(" 
l.almicl,  iiiiéc  de  2;»  ans,  demeurant  rue 
lie  Jaienlo,  n"  2S.  (|ui  déclare  avoir  coniui 
le  noniiu)'-  Jean  -  l-rédéiic  Diederichseii, 
lionune  d'alVaires,  leciuel  lui  pn^la  en  dillV'- 
renle.s  occasions  une  somme  de  1,009  !i- 
\rfs.  remboursable  avec  cent  francs  d'in- 
IrrtHs,  ne  l'avoir  frétjucnlé  que  pour  des 
prtUs  d'argent,  n'avoir  rlé  qu'une  seule 
lois  à  des  dîners  par  lui  oHerls,  et  ne  lui 
avoir  jamais  entendu  parler  de  relations 
politiques  avec  les  pays  étrangers. 

29  hiuiiiairc  an  II. 
Original,  signé  de  R.  Lalouet,   Dubarran  et 
Philippe  Uuhl,  A.N.,  W3i2,  n»  6Î8,  3°  partie, 
pièce  25. 

"Ot).  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sùrelé  générale  par  FMerre-Josepli  l.a- 
lour,  ci-devant  aeenl  de  cluinge,  rue  des 
Fossés-Montmartre,  n°  322,  lequel  déclare 
que  Diedericlisen  est  venu  chez  lui  sous 
les  auspices  de  Ilaussmann,  député  de 
-Nuremberg,  qu'ayant  eu  des  malheurs, par 
celle  considération  l'rey  l'avait  pris  comme 
secrétaire  et  l'avait  chargé  de  ses  aU'aires 
pendant  quelque  temps,  mais  que  lui  ne 
s'était  pas  rencontré  avec  ce  Diederichsen 
chezFrey,  lorsqu'il  lui  élaitarrivé  d'y  dîner, 
qu'il  lui  avait  prêté,  il  y  a  environ  deux 
mois,  cent  écus  que  Diederichsen  lui  doit 
encore;  le  même  Lalour  ajoute  que  c'est 
par  linlerraédiaire  de  Ilaussmann  qu'il 
était  entré  en  relations  avec  Frey,  auquel  il 
avait  compté  10,000  livres  ou  environ,  et 
qu'il  avait  traité  d'affaires  avec  le  Jeune 
Frey  pour  9,o00  livres,  mais  que  des  lettres 
de  change  sur  Hambourg  furent  proles- 
lées,  qu'ayant  pris  des  informations  sur  le 
compte  de  Frey,  il  n'avait  appris  qu'une 
chose,  c'est  que  ce  nom  de  F>ey  était  un 
nom  adoptif  et  non  son  nom  propre. 

30  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Latour,  Dubarran,  Louis 
(du  Bas-Rhin),  A.  iV.,  \V342,  n"»  648,  3^  partie, 
pièce  1\. 

V.  une  lettre  de  Haussmann  à  Latour,  du 
25  juin  1793.  pour  un  placement  sur  Hamboursr, 
A.  .V.,  \V  3i2,  n°  648,  3«  partie,  pièce  23.  '' 

*67.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  de  sArelé  générale  par  la  citoyenne 


«iiroud,  femme  Quinquet-Morency,  dgée  de 
23  ans,  demeurant  passage  des  P(;tils- 
Péres,  xï"  H,  et  depuis  2  mois  à  l'hôtel 
(iaston,  rue  Traversière,  au  sujet  de  ses 
relations  avec  Diederichsen  et  Frey,  la- 
(luelle  a  déclaré  s'être  entremise  pour  la 
négociation  de  deux  lettres  de  change  de 
30  à  3S,000  livres,  dont  le  citoyen  Diclre- 
sclien  {sic),  Allemand,  était  porteur,  et 
qu'elle  l'avait  fait  par  égard  pour  un  nommé 
de  (îesnes  et  pour  être  agréable  à  F'rey, 
chez  qui  elle  avait  dîné,  mais  n'a  jamais 
été  au  courant  de  ses  projets,  ni  du  motif 
de  son  séjour  à  Paris,  (jue  depuis  la  né- 
gociation de  ces  lettres  de  change,  qui 
n'avait  pas  réussi,  elle  avait  peidu  de  vue 
le  citoyen  Dicireschon,  qui  ne  lui  a  jamais 
donné  de  renseignements  sur  F'rey  et  au- 
quel elle  n'a  jamais  demandé  de  prêt 
d'argent. 

l*'  frimaire  an  II  (2  heures  du  matin). 
Original,  signé    de    la    femme  Quinquet,  de 
Dubarran    et   de   Louis  (du  Ba?-Rhin),  A.  N., 
W  342,  n"  648,  3"  partie,  pièce  17. 

768.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale  par  la  citoyenne  Vil- 
lard,  dite  Gatineau,  âgée  de  38  ou  39  ans, 
demeurant  cloître  Saint-IIonoré,  sous  l'ar- 
cade, au  sujet  de  ses  relations  avec  le 
nommé  Diederichsen,  qu'elle  avait  connu 
chez  les  citoyennes  Lalouet,  et  auquel,  dans 
l'espoir  d'un  prêt  de  cent  écus,  elle  avait 
remis  à  litre  de  cautionnement  un  effet 
de  24,000  francs,  que  lui  avait  souscrit  un 
nommé  Doudoux  de  l'ilibeaucourt,  avocat, 
en  reconnaissance  d'un  prêt  de  2,000  écus 
que  lui  avait  consenti  ladite  femme  Villard, 
ajoutant  que  ce  Diederichsen  était  venu 
chez  elle  5  à  6  fois,  et  qu'elle  ne  con- 
naissait ni  Chabot  ni  les  citoyens  Frey. 

2  frimaire  an  II. 
Original,   signé   Villard -Gatineau    et   Louis 
(du  Bas-Rhin),  A.  JV.,W  342,  n»  648,  3«  partie, 
pièce  20. 

769.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale  par  une  citoyenne  Phi- 
libert, âgée  de  27  ans,  logeant  à  l'hôtel  du 
Danemarck,  section  de  Le  Pelctier,  n°  92, 
sur  le  même  palier  que  la  citoyenne  Salvl, 
laquelle  ayant  eu  besoin  d'argent,  fut 
adressée  au  citoyen  Diederichsen,  qui  ve- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


■239 


nail  souvent  chez  la  femme  Salvi,  et  lui 
prêta  280  livres,  sur  les  instances  de  cette 
citoyenne,  elle  accepta  une  invitation  à 
dîner  chez  le  traiteur,  le  jour  du  mariage 
de  Chahot;  ladite  particulière,  interrogée 
sur  les  motifs  ou  les  affaires  qui  retien- 
nent Diederichsen  à  Paris,  répondit  qu'elle 
l'ignorait  absolument,  que  cet  homme  pa- 
raissait impénétrable,  qu'il  mangeait  ordi- 
nairement à  Ihôtel  Grange -Batelière,  rue 
Mirabeau,  et  quelquefois  chez  le  traiteur 
Mode,  où  il  dépensait  communément  oO  fr. 

3  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  la  femme  Philibert,  A.  A'., 
W  342,  n»  648,  3»  partie,  pièce  9. 

770.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  la  citoyenne  Salvi  se 
rendra  à  l'instant  auprès  de  lui,  à  l'effet 
de  fournir  des  renseignements  sur  cer- 
tains faits,  et  en  outre  que  deux  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
sur  laquelle  réside  ladite  Salvi,  iront  per- 
quisitionner de  suite  dans  ses  papiers  et, 
s'il  s'en  trouve  de  suspects,  les  apporte- 
ront au  Comité  de  sûreté  générale,  avec 
procès-verbal  de  transport  d'un  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
Le  Peletier,  rue  Neuve-Saint-Augustin, 
maison  meublée  de  Danemarclî,  pour  ar- 
rêter la  citoyenne  Salvi  et  procéder  à  l'exa- 
men de  ses  papiers,  afin  d'extraire  ceux 
qui  paraîtraient  suspects. 

9,  1 1  frimaire  an  II. 
Copies  conformes  (2  pièces),  A .  N.,V^  4775*-. 

771.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale  par  la  citoyenne  Salvi, 
femme  d'un  conducteur  en  chef  d'artille- 
rie dans  l'armée  de  la  Vendée,  originaire 
de  Venise,  au  sujet  de  ses  relations  avec 
Diederichsen,  laquelle  déclare  que  ce  par- 
ticulier lui  prêta  de  l'argent  et  qu'à  son 
tour  elle  lui  en  prêta,  attendu  que  certains 
jours,  il  avait  les  poches  pleines  d'argent, 
et  d'autres  paraissait  être  dans  la  pénurie, 
que  celui-ci  lui  avait  dit  que  l'argent  dont 
il  disposait  était  aux  citoyens  Frey,  ses 
amis.  Allemands  d'origine,  qui  avaient 
joui  de  la  faveur  de  Joseph  et  de  Léopold, 
puis  avaient  été  disgraciés,  qui  avaient  un 
grand  train  de  maison,  loi*s  de  sa  pre- 


mière visite,  lequel  un  ou  deux  mois  après 
avait  bien  diminué,  mais  depuis  avait  re- 
pris tout  son  éclat,  il  lui  est  demandé  si 
Diederichsen  lui  avait  parlé  de  la  somme 
qu'auraient  assignée  les  Frey  à  leur  sœur 
en  la  mariant,  lequel  a  répondu  qu'ils  lui 
donnaient  cent  mille  livres. 

1 1  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  la  femme  Salvi  et  de  Du- 
barran,   A.   iV.,   W    342,   n»   648,   3*   partie, 
pièce  18. 

14.  GusMAN  (André -Marie;,  ci- devant 
officier  dans  les  troupes  françaises. 

772.  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  la  citoyenne  Denise- 
Elisabeth  Cavillier,  demeurant  rue  Neuve- 
des-Mathurins,n°  43,  portant  que  le  nommé 
Gusman,  qui  se  faisait  passer  pour  Espa- 
gnol dans  sa  section,  s'est  fait  connaître, 
il  y  a  environ  20  ans,  pour  un*baron  alle- 
mand, sous  le  nom  de  baron  de  Frey,  de- 
meurant alors  rue  de  la  Roquette,  vis-à- 
vis  l'hôtel  de  Montalerabert,  depuis  chez 
le  citoyen  Vassou,  rue  de  Basfroy,  et  à  la 
suite  d'escroqueries  fut  recueilli,  sous  le 
nom  de  chevalier  de  Saphano,  par  la 
mère  de  la  déclarante,  qui  le  logea  somp- 
tueusement, rue  Saint-Bernard,  chez  la 
veuve  Chapelle,  peintre,  qu'il  se  faisait 
alors  passer  pour  CIcment-AugusIe  de  Ba- 
vière, électeur  de  Cologne,  qu'il  était  pro- 
tégé par  Sarline,  par  MM.  de  Beaumont  et 
Juigné,  archevêques  de  Paris,  par  le  nonce 
du  Pape  et  l'abbesse  de  Remiremont,  mais 
que  le  père  de  la  déclarante  s'aperçut  des 
intrigues  de  ce  particulier,  sans  aucun 
doute,  un  aventurier,  qui  ne  pouvait  être 
que  très  suspect,  en  raison  de  ses  escro- 
queries, et  le  dénonça  à  Sartine,  à  Lenoir 
et  à  divers  commissaires  de  police. 

8  juin  1793. 
Copie  conforme,   A.    N.,   W  342,   n«  648, 
fe  partie,  pièce  43. 

773.  —  Lettre  des  citoyens  Moessard, 
Marchand  et  Loys,  membres  du  Comité  de 
surveillance  du  Déparlement,  qui  l'étaient 
du  Comité  central  révolutionnaire,  à  l'ac- 
cusateur public  près  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire, le  prévenant  que  Gusman,  tra- 
duit au  Tribunal,  et  qui  s'était  glissé  au 


2»(» 


OHAPITHE  1".  —  JOUHNEES  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


r.omil»'"  central  irvolulionnairo,  le  31  mai, 
en  a  i-U'  cli.isst'.  a  tHt'  désarmé  cl  arrêté 
coinmt'  ijjlrii:anl,  très  suspect,  à  l'instant 
mémo  i»ù  le  Ctjinité  comnien(;a  ses  séances. 


13  germinal  an  II. 
Original   signé.    A.    A'.,    W    3i2, 
!"■  partie,  pièce  42. 


G48, 


ir».  S\MUi:ut^T  d'Esi'aunac  (Marc-Roné), 
ex-abbo,  fournisseur  dos  armées  de 
la  République. 

"774.  —  Lettre  de  Sahuguel  d'Espagiiac 
an  représentant  Julien  de  Toulouse,  l'avi- 
sant que  quoique  les  scellés  aient  été  levés 
sur  ses  papiers,  le  Comité  de  surveillance 
a  donné  un  mandat  d'arrêt  pour  l'incar- 
cérer à  r.Abbayc  et  qu'il  s'est  caché,  que 
la  citoyenne  d'Estat,  chez  laquelle  il  de- 
meurait, rue  Caumartin,  a  subi,  au  Co- 
mité, un  long  interrogatoire,  où  s'est  fait 
jour  un  acharnement  horrible  contre  lui, 
avec  le  désir  de  le  conliner  à  l'Abbaye,  où  il 
court  le  risque  d'être  septembrisé,  ajou- 
tant qu'il  a  écrit  au  Comité  de  salut  pu- 
blic pour  échapper  à  celle  incarcération, 
qui  serait  désastreuse  pour  ses  intérêts  et 
ceux  de  la  République,  mais  n'a  pas  reçu 
de  réponse,  déclarant  qu'il  a  une  confiance 
sans  bornes  en  son  ami  Julien,  dont  il 
loue  les  qualités,  et  que  s'il  a  le  malheur 
d'être  arrêté  avant  son  retour  et  que  sa 
septembrisation  soit  ordonnée,  il  le  prie 
d'être  son  exécuteur  testamentaire. 

9  avril  1793. 
Copie,  signée  de  Marc-René  Sahuguet  d'Es- 
pagnac,  .4. iV.,  W342, n-eâS,  2« partie, pièce69. 

77:i.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  nommé  d'Espagnac, 
retenu  chez  lui  en  étal  d'arrestation,  sous 
la  garde  d'un  gendarme,  sera  sur-le- 
champ  transféré  à  la  maison  d'arrêt  de  la 
Force. 

29  (vendémiaire  an  II). 

Copie  conforme,  A.  N.,  V^  4673. 

776.  —  Lettre  du  citoyen  Humbert  au 
citoyen  Panis,  membre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  montrant  tout  l'intérêt  qu'il 
y  a  à  dévoyer  les  fripons  en  s'assurant  de 
ce  qui  existe  et  de  ce  qui  a  été  fourni  aux 
armées  par  la  compagnie  Masson,  ce  qu'il 


serait   impossible    de    connaître    sans   la 
prompte  reddition  de  ses  comptes. 

2  brumaire  an  II. 
Extrait  conforme,  ^\.  A'.,  F'' 4073. 

777.  —  Lettre  des  commissaires  nommés 
par  la  Trésorerie  nationale  pour  l'examen 
et  la  réception  des  comptes  de  la  compa- 
gnie d'Espagnac  au  Comité  de  salut  pu- 
blic, exposant  que  la  détention  d'Espagnac 
à  la  Force  a  suspendu  l'inventaire  des 
papiers,  commencé  en  exécution  de  la  loi 
du  l""  octobre,  parce  que  cette  môme  loi 
veut  (juo  cet  inventaire  soit  fait  en  sa  pré- 
sence, comme  la  loi  en  question  impose 
à  d'Espagnac  l'obligation  de  rendre  son 
compte,  demandant  au  Comité  de  leur  in- 
diquer la  marche  à  suivre. 

4  brumaire  an  II 

Original,  signé  de  Couon  et  Richelle,  A.  A'., 
F" 4637. 

Renvoyé  au  Comité  de  sûreté  générale  par 
celui  de  salut  public,  le  27  brumaire  an  2  de 
la  RépuLilique. 

778.  —  Observations  sur  la  détention 
de  M.  d'Espagnac,  adressées  par  le  citoyen 
Humbert  au  Comité  de  sûreté  générale,  ex- 
posant tous  les  inconvénients  qu'elle  pré- 
sente, et  déclarant  que  si  Sahuguet  d'Es- 
pagnac doit  rester  en  état  d'arrestation 
avec  deux  gardes,  il  y  a  un  intérêt  incon- 
testable à  la  prompte  reddition  de  ses 
comptes,  à  moins  que  l'on  ne  veuille  s'ex- 
poser à  une  perte,  ou  pour  mieux  dire  à 
un  vol  de  plusieurs  millions. 

6  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N,,  ¥''  4673. 

779.  —  Lettre  du  citoyen  Humbert  au 
citoyen  (Panis,  membre  du  Comité  de  sû- 
reté générale),  accompagnant  l'envoi  d'un 
arrêté  qu'il  lui  soumet,  disposé  d'après 
les  notes  qu'il  a  demandées,  lorsqu'il  lui  a 
remis  la  lettre  de  Robespierre,  et  qui  lui 
ont  été  adressées,  et  d'après  des  rapports 
émanant  de  gens  véridiques. 

7  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4673. 

780.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ayant  pris  connaissance  des  diffé- 
rentespétitionsqui  lui  ontété  adressées  sur 


ARRESTATION  DES  DANTOMSTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


241 


Ja  détention  de  Marc-René  Sahuguet  d'Es- 
pagnac,  et  notamment  de  celles  des  four- 
nisseurs créanciers  de  la  ci-devant  com- 
pagnie des  charrois  des  armées  de  la 
République,  sous  le  nom  de  Masson,  récla- 
mant l'apui'ement  des  comptes  de  cetle 
compagnie,  considérant  qu'il  est  urgent 
que  les  décrets  de  la  Convention  concer- 
nant la  reddition  desdits  comptes  soient 
exécutés  sans  plus  de  délais,  pour  ne  pas 
exposer  la  République  à  payer  de  nouveau 
ce  qu'elle  aurait  déjà  payé  une  fois,  con- 
sidérant enfin  que  le  décret  du  1"  octobre 
dernier,  portant  qu'il  sera  procédé  par  le 
juge  de  paix  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  en  présence  de  deux  commis- 
saires nommés  par  la  Trésorerie  nationale, 
et  de  Marc-René  Sahuguet  d'Espagnac,  à 
la  levée  des  scellés  et  à  l'inventaire  des 
livres,  journaux  et  factures,  ne  peut  être 
exécuté  par  le  juge  de  paix  et  les  commis- 
saires sans  la  présence  d'Espagnac,  qui  y 
est  requise,  décidant  :  1°  que  Marc-René 
Sahuguet  d'Espagnac  sortira  de  la  Force, 
où  il  est  détenu;  2°  qu'il  sera  transféré  à 
la  maison  dite  de  la  ci-devant  administra- 
tion des  charrois,  rue  Bergère,  où  il  sera 
tenu  en  état  d'arrestation,  sous  la  garde 
de  deux  gendarmes  ou  citoyens  au  choix 
^le  la  Municipalité;  3"  qu'il  ne  pourra  sor- 
tir que  pour  se  rendre  à  l'invilalion  par 
écrit  des  Comités  de  la  Convention,  visée  du 
ministre  de  la  guerre  pour  renseignements 
au  sujet  de  ses  comptes;  4"  que  le  juge 
de  paix  et  les  commissaires  continueront 
leur  opération  conformément  au  décret 
du  le""  octobre  dernier;  5°  qu'extrait  du 
présent  arrêté  sera  communiqué  et  notifié 
à  la  Municipalité,  pour  être  par  elle  exé- 
cuté conformément  aux  décrets  de  la  Con- 
vention. 

7  brumaire  an  IL 
Copie,  A.iV.,  FM673. 

781.  —  Lettre  des  commissaires  nom- 
més par  la  Trésorerie  pour  l'examen  et  la 
réception  du  compte  de  clerc-à-maître  que 
doit  rendre  la  Compagnie  Masson  et  d'Es- 
pagnac au  Comité  de  sûreté  générale,  ex- 
posant que  la  détention  à  la  Force  de 
Marc-René  Sahuguet  d'Espagnac  empêche 
l'exéculion  de  la  loi  du  i^'  octobre,  qui  a 
T.  XL 


ordonné  l'inventaire  des  registres  et  fac- 
tures de  son  administration,  lequel  doit  ôlre 
l'ait  en  sa  présence,  et  qu'il  est  urgent  de 
continuer  cet  inventaire,  tous  les  scellés 
étant  levés,  opération  d'autant  plus  néces- 
saire qu'elle  doit  précéder  le  compte  que 
doit  rendre  d'Espagnac. 

12  brumaire  an  II. 
Original,  signe  de  Couon  et  Richelle,  A.  N., 
F^  4G73. 

782.  —  Lettre  des  commissaires  nommés 
pour  l'examen  des  comptes  des  compa- 
gnies supprimées  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, rappelant  la  lettre  adressée  le 
12  brumaire,  par  laquelle  ils  observaient 
que  la  détention  de  M.  d'Espagnac  suspen- 
dait toutes  leurs  opérations  à  son  égard, 
et  montrant  l'urgence  de  continuer  et  de 
terminer  l'inventaire,  qu'ils  doivent  exa- 
miner et  contredire. 

24  brumaire  an  IL 
Original,  signé  de  Couon  et  Richelle,  A.  N., 
F^  4673. 

783,  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, voulant  que  l'inventaire  des  papiers 
et  les  comptes  que  doit  rendre  la  Compa- 
gnie Masson  et  d'Espagnac  soient  conti- 
nués sans  interruption,  décidant  que  d'Es- 
pagnac nommera  dans  les  24  heures  un 
fondé  de  pouvoir  ayant  mandat  de  le  re- 
présenter à  l'inventaire  de  ses  papiers  et  à 
l'apurement  de  .ses  comptes,  autorisant  le 
Comité  de  sûreté  générale  et  celui  de  l'exa- 
men des  comptes  à  en  nommer  un  d'office, 
en  cas  de  relard  ou  de  refus,  et  chargeant 
ces  deux  Comités  réunis  de  l'inspection 
des  comptes  de  d'Espagnac,  de  lexécution 
du  présent  décret  et  de  ceux  relatifs  à  la 
Compagnie  Masson,  en  conséquence  rap- 
portant celui  du  18  août  précédent,  qui 
l'avait  commise  à  la  Commission  des  cinq. 

l'f  frimaire  an  II, 
Copie  conforme,  signée  de  Philippeaux  et  de 
Merlin  de  Thionville,  A.N.,F''  4673. 

784.  —  Lettre  de  Sahuguet  d'Espagnac 
au  Comité  de  sûreté  générale,  l'informant 
que,  conformément  au  décret  du  1"  de  ce 
mois,   il  a  nommé   pour  son   procureur 

16 


242 


CHAPITRE  I".  —  JOUHNÉES  HISTOIUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


fondé   le  citoyen  Heiirion  et  qu'il  a  signé 
il  i-el  elTi'l  un  acte  chez  Trulal,  nolaire. 

3  frimaire  an  II. 
Original  signes  A.  N.,  V^  4(573. 

78o.  —  Pétition  de  Marc-René  Saliu- 
guel  d'Espaj;nac  au  Comité  de  sîireté  gé- 
nérale, exposant  qu'il  n'a  pas  été  arrêté 
comme  suspect,  attendu  qu'il  n'a  aucuns 
parents  émigrés  et  qu'il  n'a  pas  besoin 
d'établir  que  ses  principes  révolutionnaires, 
qui  n'ont  jamais  changé,  datent  de  la  Ré- 
volution, que  la  Convention  a  décidé  son 
arrestation  uniquement  par  mesure  de 
sûreté  pour  les  comptes  qu'il  a  à  rendre, 
et,  qu'en  vertu  du  décret  du  1"'  octobre  il 
devait,  avec  les  commissaires  de  la  Tré- 
sorerie, tenir  deux  séances  par  jour,  pour 
procéder  d'abord  à  l'inventaire  de  ses  li- 
vres et  factures  cl  ensuite  à  la  reddition 
de  ses  comptes,  que  son  incarcération  rend 
tout  travail  impossible  et  empêche  la  pro- 
duction d'aucune  pièce  de  nature  à  établir 
ses  comptes,  priant  le  Comité  de  se  faire 
représenter  les  décrets  le  concernant,  de 
façon  à  ce  qu'il  puisse  poursuivre  une  opéra- 
tion importante,  commandée  par  une  foule 
de  raisons,  telles  que  l'intérêt  de  la  Ré- 
publique et  celui  d'une  foule  de  malheu- 
reux pères  de  famille,  dont  il  est  débi- 
teur, la  liquidation  des  comptes  des  four- 
nisseurs, qui  ont  reçu  des  avances  consi- 
dérables (un  seul  doit  800,000  livres)  devant 
rentrer  à  la  Nation,  et  dont  le  moindre 
retard  peut  les  rendre  insolvables,  la  véri- 
fication de  tous  les  effets  en  magasin  et 
aux  dépôts,  dont  beaucoup  peuvent  avoir 
été  distraits,  l'examen  sévère  des  créances 
de  l'administration,  pourque  la  République 
ne  paye  pas  deux  foi»  le  même  objet. 

(3  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4673. 

■/86.  —  Lettre  de  Sahuguet  d'Espagnac 
au  citoyen  Guffroy,  député  à  la  Conven- 
tion, passage  des  Feuillants,  lui  deman- 
dant s'il  n'est  pas  équitable  de  l'admettre 
à  la  reddition  des  comptes  dont  il  est  res- 
ponsable, attendu  qu'en  étant  présent,  il 
peut  fournir  d'importants  renseignements 
sur  ce  qui  est  dû  à  l'administration,  par 
conséquent  à  la  Nation,  déclarant  qu'on 


lui  fait  un  crime  d'avoir,  en  qualité  de 
chef  «les  charrois,  eu  des  liaisons,  com- 
mandées impérieusomenlparlesdevoirsde 
sa  place,  avec  un  général,  qui  lui  a  reconnu 
des  capacités  et  l'a  dit  à  la  Convention,  et 
posant  celle  <iueslion  à  tout  homme  impar- 
tial, quel  serait  le  chàtimoiit  (jue  les  aris- 
tocrates el  tous  les  ci-devant  réserveraient 
à  celui  qui  a  donné  l'idée  des  affiliations 
el  de  la  correspondance  des  Jacobins  et  à 
celui  qui  a  établi  dans  toute  la  Relgique 
des  Sociétés  populaires,  adjuranl  enfin 
d'écarter  les  préventions,  les  calomnies, 
en  un  mol  de  lui  rendre  justice,  en  l'em- 
ployant au  service  de  la  République,  c'est 
dit-il,  sa  seule  planche  de  salut. 

4  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4673. 

787.  —  Lettre  des  commissaires  nommés 
par  la  Trésorerie  nationale  pour  l'apure- 
ment des  comptes  des  compagnies  sup- 
primées au  Comité  de  sûreté  générale, 
annonçant  la  clôture  de  l'inventaire  des 
papiers  de  comptabilité  de  l'administra- 
tion d'Espagnac,  première  opération  qui 
va  être  suivie  de  l'établissement  du  compte 
dont   ils  vont   s'occuper  sans    perdre  un 

instant. 

26  pluviôse  an  II. 
Original,  signé  de  Couon  et  Richelle,  A.  N., 
FT  4673. 

788.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que,  sans  perte  de  temps, 
il  sera  fait  dans  la  maison  occupée  par 
d'Espagnac  à  Paris,  dans  celle  lui  appar- 
tenant à  Melun  et  dans  toutes  autres,  où 
il  a  eu  des  habitudes  ou  communications 
fréquentes,  toutes  recherches  et  perquisi- 
tions d'argenterie,  numéraire,  vaisselle  ou 
tous  autres  objets  précieux,  chargeant  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Maral  de  procéder  aux  dites  opérations  et 
d'en  fournir  justification  au  Comité,  ainsi 
que  de  toutes  mesures  prises  pour  garan- 
tir et  surveiller  les  dépôts  dont  il  s'agit. 

18  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Vadier,  Jagot  et  Louis,  du 
Bas-Rhin,  A.  N.,  F^  4673. 

789.  —  Procès-verbal  du  Comité  révo" 
lutionnairede  la  section  de  la  République, 
sur  ja  déclaration  de   Claude  Héroguelle, 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS  243 

trict  de  Paris,  constatant,  que  tant  dans 
les  Assemblées  générales  de  la  section  que 
dans  les  occasions  particulières  où  il  a  pu 
manifester  ses  principes,  il  s'est  montré 
un  zélé  défenseur  des  droits  du  peuple, 
enfin  un  patriote  révolutionnaire,  tel  qu'il 
est  possible  de  le  désirer,  déclarant  qu'au 
surplus  les  dénonciations  dirigées  contre 
lui  par  le  nommé  Marchand  soht  fausses 
ou  mal  interprétées,  à  moins  qu'on  ne 
veuille  faire  un  crime  à  Lulier  d'avoir, 
avant  le  31  mai,  excité  les  Sans-culottes 
de  cette  section,  par  ses  discours  éner- 
giques, à  s'insurger  contre  les  fédéralistes 
et  autres,  ainsi  que  contre  la  Commission 
des  Douze  et  contre  tous  les  oppresseurs 
de  la  Liberté. 

8  ventôse  an  II. 
Copie    conforme,  signée    de    Lulier,  A.   iV., 
F7  477423. 

793.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Club  des  Cordeliers,  présidée  parMomoro, 
dans  laquelle  Lulier,  agent  national  près 
le  district  de  Paris,  se  justilie  des  incul- 
pations dirigées  contre  lui  lors  de  la 
séance  précédente,  et  donne  lecture  du 
certificat  de  civisme  qui  lui  a  été  délivré, 
le  8  ventôse,  par  le  Comité  révolutionnaire 
de  sa  section,  ainsi  que  d'un  arrêté  du 
Comité  civil,  qui  atteste  qu'il  n'a  jamais 
professé  que  les  principes  d'un  véritable 
patriote,  en  déclarant  que  la  haine  parti- 
culière dont  il  est  l'objet  de  la  part  de  l'un 
des  membres  du  Club  provient  de  ce  que 
lui,  Lulier,  l'a  souvent  contredit  dans  des 
mesures  qu'il  a  toujours  regardées  comme 
anticiviques,  le  membre  en  question  a  été 
ensuite  entendu  dans  ses  explications,  mais 
comme  la  discussion  devenait  plutôt  per- 
sonnelle qu'utile  à  l'ordre  public,  laSociété 
a  décidé  de  la  clore  et  de  passer  à  l'ordre 

du  jour. 

9  ventôso  an  II. 
Extrait  conforme,  signé  de  Chenaux,  secré- 
taire, A.  AT.,  F-  4774". 

794.  —  Pétition  de  Lulier  au  Comité  de 
sûreté  générale,  exposant  que,  comme  ma- 
gistrat du  peuple,  comme  investi  de  sa  con- 
fiance,il  ne  doitlaisserflottersurlui  aucune 
espèce  de  soupçon,  qu'en  conséquence,  il 
va  au-devant  d'une  dénonciation  qui  a  été 
faite,  la  veille,  contre  lui  aux  Cordeliers, 


ex- homme  de  confiance  de  Marc -René 
d'Espagnac,  faisant  connaître  qu'il  y  avait 
dans  sa  maison  une  armoire  remplie  d'ef- 
fets, sur  lesquels  les  scellés  n'auraient  pas 
été  apposés,  constatant  que  le  citoyen  Jo- 
seph, l'un  de  ses  membres,  s'est  trans- 
porté rue  d'Anjou  et  a  procédé  à  l'apposi- 
tion des  scellés. 

19  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Joseph  et  de   Hèroguelle, 
A.  N.,  F^  4673. 

790.  —  Pétition  de  Chéon,  fils,  archi- 
tecte, enclos  et  section  du  Temple,  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  exposant  que  de- 
puis plus  de  5  ans  il  poursuit  un  procès 
contre  d'Espagnac,  aîné,  pour  une  créance 
de  plus  de  60,000  livres,  en  dernière  ins- 
tance au  Tribunal  du  6«  arrondissement, 
mais  qu'à  la  suite  de  l'arrestation  de  Gai- 
ral,  son  défenseur  officieux,  les  scellés 
ont  été  apposés  sur  ses  papiers,  pai'mi 
lesquels  son  dossier  se  trouve  compris,  et 
demandant  l'autorisation  de  lever  ces  scel- 
lés, en  présence  du  juge  de  paix  et  du 
commissaire  de  police,  pour  retirer  les 
pièces  de  la  procédure. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  iV.,  F''  4673. 

i6.  Lulier  (Louis-Marie),  homme  de 
loi,  électeur,  président  de  la  Com- 
mune du  10  août,  ensuite  procureur 
général  syndic  du  Département  de 
Paris  et  agent  national. 

791.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Ron-Conseil,  por- 
tant qu'il  sera  délivré  à  l'instant  au  citoyen 
Lulier,  agent  national  près  le  district  de 
Paris,  un  acte  de  nature  à  établir  que  le 
Comité  ne  lui  a  jamais  entendu  dire  ni 
professer,  dans  l'Assemblée  générale  de 
la  section,  d'autres  principes  que  ceux 
d'un  véritable  patriote,  acte  qui  sera  re- 
vêtu des  signatures  des  membres  du  Co- 
mité, avec  lettre  du  Comité  à  Lulier. 

8  ventôse  an  II. 
Copie    conforme,  signée    de    Lulier,  A.  N., 
F'  4774  2''. 

"92.  —  Certificat  délivré  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Bon-Con- 
seil à  Lulier,  agent  national  près  le  dis- 


244 


CHAPITHE  1" 


JOURNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  lŒVOLUTION 


par  lo   iiotniiu'-  Martliaml,  l'un  des  inein- 
lucs  tlo  cpIIp  Sorit'l(',  dénonciation  d'apn-s 
Ia«iiielle  il  est  arciisi'  d'avoir  lenu  à  la  lii- 
huiio   de    la   section   de   Hon-Conseil   des 
propos  ti)ul<iiif  à  dissoudre  la  Conroilioii, 
et  parliculit'Tenienl  d'avoir  dit  (ptil  fallait 
d'iinit'r  au  pruplr  (1rs  r<'prcsrut<tnls  dinars 
(/(•  lui,  déclarant  qu'il  ne  se  croit  pas  dans 
la  nécessité  de  se  disculper  d'une  pareille 
atrocité,  que  sa  section  toute  entière  s'élè- 
vera contre  une  pareille  calomnie,  (|iie  du 
reste  ce  vil  ilénonciateur  (pii,  au  31  mai, 
échaullail  l'esprit  public  dans  cette  sec- 
tion au  sujet  des  subsistances,  en  s'éle- 
vanl  contre  les  corps  administratifs,  a  été 
chassé  du  Comité  révolutionnaire  et  de  la 
Société    populaire    de    Bon -Conseil,    que 
quant  Ji  lui,  il  croit  voir  dans  cette  con- 
duite le  résultat  des  menées  d'une  faction 
sourde,  qui  cherche  d  initier  Ir  Qouvernc- 
vinxt  rérnlxidoHunirc,  en    mettant  dans  la 
bouche  d'un  magistrat  du  peuple  qui  peut 
mériter  qucl(]ue  crédit  l'expression   d'un 
sentiment   qu'elle   voudrait   universaliser 
pour  parvenir  à  celte  môme  dissolution  et 
arriver  par  là  à  l'orr/anisalion  voulue  par  la 
Constitution   pour    briguer    les    diffrrenlcs 
places  qui  doivent   composer  le  minislèrr, 
ajoutant  qu'il  ne  lui  serait  pas  difficile  de 
trouver  des   défenseurs   officieux,  car  il 
pourrait  appeler  en  témoignage  tous  les 
électeurs  de  1790  et  1792,  tous  les  repré- 
sentants de  la  Commune  depuis  la  Hévolu- 
tion,  le  Tribunal  révolutionnaire  du  17  août, 
le  Conseil  général  et  le  Directoire  du  Dé- 
partement, Pache   et   tous   les  fonction- 
naires publics,  sa  section  et  le  peuple  de 
Paris,  et  en  dernière  analyse  les  Jacobins, 
les  Sociétés  populaires,  les   Comités   de 
salut  public,  de  sûreté  générale  et  la  Con- 
vention elle-même,  estimant  que  dans  celle 
collection  de  citoyens,  il  n'en  est  aucuns 
qui  puissent  douter  de  ses  sentiments  bien 
prononcés  sur  la  Révolution,  et  que  la  lec- 
ture de  ses  écrits  permettra  de  remarquer 
un  ton  uniforme  de  candeur  et  de  vérité 
qui  repousseront  toujours  avec  succès  les 
efforts  de  l'intrigue  et  de  la  calomnie. 

9  ventôse  an  II 
(datée  à  tort  du  8  mars,  l'an  2  de  la  République 
Trançaise,  une  et  indivisible). 
Original  signé,  A.  N.,   V'  4774^3. 


795.  —  Lettre  de  Luiier,  agent  national, 
au  Comité  de  silnîlé  générale,  accompa- 
gnant l'envoi  des  pièces  relatives  à  la  dé- 
nonci.ilion  (jni  a  eu  lieu  à  son  égard  au 
Club  des  Cordelicrs.  estimant  (ju'ellcs  ne 
lui  laisseront  rien  à  désirer  et  déclarant 
que,  le  décadi  suivant,  l'Assemblée  géné- 
rale rendra  un  arrêté  sur  cet  objet,  dont 
il  fera  passer  cojtie  conforme. 

'.)  vcnloso  an  II. 
Oiigiiial  .si-nr,  A.  N.,  V  4774". 

79G.  —  Arrêté  de  l'Assemblée  générale 
de  la  section  de  Hon-Conseil,  après  avoir 
entendu  le  citoyen  Luiier,  après  avoir  pris 
connaissance  de  la  dénonciation  dirigée 
contre  lui,  le  8  ventôse,  à  la  Société  des 
Cordeliers,  ladite  dénonciation  tendant  à 
faire  croire  que  le  citoyen  Luiier  aurait 
tenu   des  propos   contre-révolutionnaires 
dont  le  but  aurait  été  la  dissolution  de  la 
Convention  nationale,  décidant  qu'elle  dé- 
clarera et  déclare,  en  effet,  par  le  présent 
aiTtHé,  à  la  République  entière  et   à   la 
Convention  en  particulier,  que  l'imputa- 
tion criminelle  qui  a  été  faite  audit  ci- 
toyen  est    fausse,    calomnieuse,    autant 
qu'elle  est  alroce,  qu'elle  est  attenlaloire 
à  la  Liberté,  tant  en  ce  qu'elle  porte  sur 
un  patriote  connu  qu'en  ce  qu'elle  attaque 
la  confiance  si  nécessaire  à  la  magistra- 
ture, surtout  dans  un  temps  de  Révolu- 
tion, décidant  également  qu'il  sera  déli- 
vré, au  nom  de  l'Assemblée  générale,  un 
certificat  portant  l'expression  des  senti- 
ments véridiques  de  la  section  de  Bon- 
Conseil  à  l'égard  dudit  citoyen  Luiier,  le- 
quel attestera  son  énergie  républicaine,  la 
manière  dont  il  a  combattu  tous  les  enne- 
mis de  la  Liberté,  les  Rollandins,  les  Bris- 
sotins,  le  tyran  lui-même,  lorsqu'il  était 
environné  de  la  toute-puissance,  et  enfin 
lous  les  ambitieux,  les  accapareurs,  les 
intrigants  de  toute  espèce  et  en  dernière 
analyse  les  infâmes  fédéralistes  qui  vou- 
laient anéanlir  la  Liberté  en  divisant  le 
faisceau  républicain   et,  par  une  consé- 
quence    nécessaire,    proclamant    qu'elle 
voue  à  l'opprobre  et  à  l'ignominie  celui 
qui  a  osé  mentir  à  sa  conscience  en  fai- 
sant une  pareille  dénonciation   dans   le 
dessein  de  perdre  un  bon  citoyen  en  diri- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


géant  contre  lui  l'esprit  du  peuple,  or- 
donnant en  outre  que  le  présent  arrêté 
sera  imprimé,  affiché,  envoyé  à  la  Con- 
vention, aux  Comités  de  salut  public  et 
de  sûreté  générale  el  qu'enfin, il  en  sera 
adressé  100  exemplaires  aux  CordeJiers  et 
200  aux  Jacobins  et  autres  sociétés  popu- 
laires, avec  lettre  d'envoi  de  Lulier  au 
Comité  de  sûreté  générale. 

10,  12  ventôse  an  II. 
Copies  conformes,  signées  de  Lulier  (2  pièces), 
A.  N.,  F7  477423. 

797.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Lulier,  agent  national 
du  district  près  le  Département  de  Paris, 
lui  rappelant  que  l'arrêté  qu'il  a  sollicité 
pour  procéder  à  la  levée  des  scellés  chez  le 
citoyen  Plantier,  économe  des  Incurables, 
et  qui  a  été  expédié  le  17  frimaire  dernier, 
n'a  pas  encore  reçu  d'exécution,  faisant 
observerque  l'intérêt  public  réclame  l'exé- 
cution de  cette  mesure,  qui  est  également 
sollicitée  par  l'Assemblée  générale  et  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Bonnet- Rouge,  ainsi  que  par  la  Société 
populaire,  et  l'invitant  à  accéder  à  celte  de- 
mande,qui  mérite  la  plus  grande  attention. 

14  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,F^  477427. 

798.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  de  Bon-Conseil  : 

1°  Visant  et  décidant  de  porter  au  Comité 
de  sûreté  générale  un  arrêté  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  concernant 
le  citoyen  Marchand,  qu'il  estimait  devoir 
être  traduit  au  Tribunal  révolutionnaire 
pour  avoir  calomnié,  en  la  personne  du 
citoyen  Lulier,  l'assemblée  qui  l'avait  en- 
tendu en  applaudissant  à  son  patriotisme 
et  à  ses  principes  révolutionnaires; 

2°  Chargeant  à  l'unanimité  son  prési- 
dent de  poursuivre  par  toutes  les  voies 
prescrites  par  la  loi  et  par  devant  les  tri- 
bunaux qui  en  doivent  connaître.  Mar- 
chand, comme  ayant  calomnié  tous  les 
membres  de  la  section  entière  dans  la 
personne  de  Lulier,  en  faisant  croire 
qu'elle  avait  souftert  tranquillement  et 
sans  indignation  que  Lulier  tînt  dans  son 
sein  des  propos  anticiviques,  contre-révo- 


lutionnaires et  tendant  à  dissoudre  la  re- 
présentation nationale. 

15  ventôse  an  II. 
Extrait    conforme,  signé  de    Gautier,  secré- 
taire-greffier, A.  N.,  V^  477427. 

799.  —  Dénonciation  du  citoyen  Fleuri- 
geon,  rue  Monlorgueil,  n"  31,  contre  Lu- 
lier, sous  l'intitulé  :  «Renseignements  sur 
la  conduite  administrative  du  procureur 
général  syndic,  aujourd'hui  agent  natio- 
nal du  Département  de  Paris,  »  signalant 
les  faits  suivants  : 

1»  Merle  d'Ambert,  maréchal  de  camp  de 
l'ancien  régime,  émigré  en  Angleterre  en 
Juin  1792  et  rentré  le  29  octobre  1792,  ob- 
tint du  Directoire  du  Département  la  levée 
du  séquestre  sur  son  mobilier  et  sur  20  ac- 
tions de  la  Caisse  d'Escompte,  représen- 
tant une  valeur  de  80,000  livres,  sous  le 
fallacieux  prétexte  qu'il  avait  fait  le  com- 
merce d'argent,  et  après  avoir  encouru  la 
peine  de  mort,  resta,  au  su  du  procureur 
général  syndic  chargé  de  requérir  l'exé- 
cution des  lois,  libre  et  les  mains  pleines; 

2°  Une  veuve,  jouissant  de  50,000  livres 
de  rente  sur  la  Commune  de  Paris,  pos- 
sédant des  biens  fonds  dans  le  départe- 
ment de  la  Côte-d'Or,  habitant  sur  la  sec- 
tion des  Piques,  ayant  émigré  en  Angle- 
terre en  juin  1792  et  étant  rentrée  en 
octobre  1792,  obtint  du  Directoire  du  Dé- 
partement, le  procureur  général  syndic 
entendu,  la  levée  du  séquestre  sur  ses 
biens,  basée  sur  ce  qu'elle  était  allée 
prendre  les  eaux  de  Balh  ; 

3°  Foulon  de  Doué,  depuis  longtemps 
en  Allemagne,  était  inscrit  comme  émigré 
dès  le  mois  de  novembre  1792,  mais  le 
procureur  général  syndic  du  Département 
de  Paris  en  juillet  1793  n'avait  pas  encore 
requis  l'exécution  de  la  loi  contre  ce  par- 
ticulier; 

4"  Le  ministre  de  l'intérieur  n'a  jamais 
pu  obtenir  du  procureur  général  syndic 
l'envoi  des  arrêtés  favorables  pris  par 
l'administration  du  Département. 

Les  faits  en  question,  dont  la  preuve 
peut  être  faite  par  les  pièces  se  trouvant 
au  bureau  des  émigrés,  soit  du  ministère 
de  l'Intérieur,  soit  du  Département,  peu- 
vent donner  une  idée  du  zèle  et  de  l'amour 


2Vft 


CHAPITRK  !•'.  —  JOrnNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


pour  son  pays  du  procureur  g^^néral  syn- 
dic, phut''  p.ir  le  peuple  pour  survoillor ses 
«•niKMiiis.  fairt'  exécuter  les  lois  et  dénon- 
ior  loulcjj  los  infractions  commises  aux 
dépi-ns  thi  peuple. 

18  venlùse  an  II. 
Original  signé,  A.N.,  FM774«^ 

SOo.  —  n^Mibi'ralion  de  l'Assemblée  gé- 
nérale lie  la  section  de  Bon-Conseil,  cons- 
tatant «jue  le  citoyen  Fleurigeon  s'est  pré- 
sent»' comme  l'auteur  d'une  dénonciation 
contre  Lulier,  qu'il  a  renouvelée  en  pré- 
cisant les  faits  reprochés  à  Lulier,  lequel 
a  répliqué  en  insistant  pour  la  nomina- 
tion d'une  commission  d'enquête,  qui  se- 
rait chargée  de  se  rendre  le  lendemain  au 
Département  pour  y  compulser  les  regis- 
tres, h  la  suite  de  laquelle  vérification  son 
innocence  serait  certainement  reconnue, 
après  de  violents  débals  et  un  grand  tu- 
multe, l'Assemblée  décida  la  nomination 
d'une  commission  de  6  membres,  dont  le 
dénonciateur,  qui  se  joindrait  au  Comité 
révolutionnaire  et  se  transporterait  au  Dé- 
partement, afin  de  vérifier  les  faits  signalés 
par  le  citoyen  Fleurigeon. 

21  ventôse  an  II 
Extrait  signé,  A.  N.,  V  47742'. 

801.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  srtrelé  générale,  d'après  les 
dénonciations  graves  adressées  contre  Lu- 
lier, agent  national  du  Département  de 
Paris,  ordonnant  sa  mise  en  état  d'arres- 
tation, et  chargeant  le  citoyen  Paslé  de 
l'exécution  de  cet  arrêté. 

l*'  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F'  4774". 

802.  —  Procès-verbal  de  transport  d'An- 
toine-Pierre-Marie Paslé,  secrétaire-com- 
mis du  Comité  de  sArelé  générale,  en 
vertu  d'un  ordre  des  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale,  accompagné  de 
Massard,  gendarme,  au  domicile  de  Lulier, 
rue  de  la  Grande-Truanderie,  n»  18,  sec- 
lion  de  Bon-Conseil,  el  d'apposition  des 
scellés,  en  présence  du  citoyen  Noël,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  ladite 
section  :  <»8ur  une  porte  battanle  ouvrant 
sur  le  salon,  ayant  jour  sur  la  rue  de  la 


Crande-Truanderie;  2*  sur  une  porte  vi- 
trée donnant  d.ins  la  chambre  à  coucher 
de  la  femnieetde  la  lille  de  Lulier, scellés 
dont  la  garde  est  confiée  au  citoyen  (iar- 
nicr,  lequel  est  remplacé  le  5  messidor  par 
le  citoyen  Soquet. 

1"'  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Lulier,   Pasti^  NoCl,  Mas- 
sard et  Clarnier.  et  ropie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  F'  477427,  \nyi\ 

803.  —  Lettre  de  Lulier  au  Comité  de 
sftreté  générale,  annonçant  qu'il  obéit  à 
l'instant  k  l'arrêté  de  ce  jour  qui  le  met 
en  état  d'arrestation  et  ordonne  l'apposi- 
tion des  scellés,  dans  la  conviction  que  la 
levée  qui  en  sera  ordonnée  prouvera  tout 
à  la  fois  son  innocence  el  son  patriotisme, 
exprimant  le  vœu  que  cette  opération  se 
fasse  le  plus  promplement  possible,  at- 
tendu qu'il  est  important  de  rendre  sans 
délai  un  fonctionnaire  public  à  ses  fonc- 
tions et  à  la  confiance  publique,  quand  il 
n'a  point  démérité. 

l»""  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  47742». 

804.  —  Lettre  de  Lulier,  agent  national 
du  district  près  le  Département  de  Paris, 
au  Comité  de  sûreté  générale,  adressant 
copie  de  l'arrêté  du  Département  de  Paris 
pour  lequel  il  avait  été  dénoncé  à  sa  sec- 
tion, qui  montre  que  la  dénonciation  diri- 
gée contre  lui  tombe  à  faux,  d'autant  plus 
que  l'arrêté  en  question  a  été  légalement 
pris  par  le  Département;}  ou  4  mois  avant 
son  entrée  en  fonctions  en  qualité  de  pro- 
cureur général  syndic. 

1er  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  47742». 

805.  —  Lettre  adressée  de  la  maison  du 
Luxembourg  par  Lulier,  agent  national, 
au  Comité  de  sûreté  générale,  dans  la- 
({uelle  il  proleste  contre  son  incarcération, 
se  demandant  ce  qui  a  pu  provoquer  une 
mesure  aussi  rigoureuse,  et  répond  aux 
diverses  inculpations  dont  il  est  l'objet  : 
1»  il  déclare  absurde  l'accusation  d'avoir 
délivré  un  certificat  de  résidence  à  un 
émigré,  alors  que  les  sections  seules  peu- 
vent le  faire;  2»  il  proteste  contre  l'accu- 


ARRESTATION  DES  DANTONISTES,  SAISIE  DE  LEURS  PAPIERS 


247 


sation  portée  au  Club  des  Cordeliers  par 
Marchand,  membre  de  ce  Club  et  de  sa 
section,  suivant  laquelle  il  aurait  émis 
une  opinion  contre  la  Convention,  ce  qui 
a  été  dénié  par  900  personnes,  comme 
l'atteste  l'arrêté  si  honorable  pour  lui  pris 
à  ce  sujet;  3"  il  réfute  l'inculpation  dirigée 
contre  lui  par  un  membre  de  sa  section, 
qui  l'accuse  d'avoir  favorisé  un  certain 
Merle  d'Ambert,  sans  parler  d'autres  faits, 
en  produisant  l'arrêté  pris  à  cet  égard  par 
le  Département,  qui  prouve  la  collusion 
et  la  mauvaise  foi  de  son  dénonciateur, 
attendu  que  le  fait  qui  lui  est  reproché 
est  antérieur  de  trois  mois  à  son  adminis- 
tration, déclarant  qu'il  est  impossible  à 
un  procureur  général  ou  à  un  agent  pu- 
blic de  prévariquer  dans  leurs  fonctions 
autrement  que  par  l'inertie,  et  priant  les 
deux  Comités  de  se  faire  représenter  sa 
correspondance,  ils  y  trouveront  les  preu- 
ves du  zèle  le  plus  ardent  et  le  plus  sin- 
cère pour  les  intérêts  de  son  pays,  ce  qui 
ressortira  également  de  la  levée  de  ses 
scellés,  et  en  réunissant  le  tout  aux  infor- 
mations les  plus  sévères,  ils  ne  douteront 
plus  de  son  dévouement  entier  à  la  chose 
publique,  n'ayant  rien  fait  de  nature  à 
perdre  la  confiance  du  peuple,  celle  de  la 
Convention  et  des  Comités. 

2  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  477423, 

806.  —  Lettre  de  Concedieu,  agent  na- 
tional provisoire  près  le  Département  de 
Paris,  faisant  fonctions  de  district,  aux 
membres  du  Comité  de  sûreté  générale, 
décki'ant  que,  n'ayant  pas  eu  l'occasion 
au  Comité,  où  il  a  été  mandé  la  veille,  de 
leur  parler  d'un  objet  intéressant,  il  leur 
envoie  les  réflexions  qu'il  vient  de  rédiger 
à  ce  sujet  et  qu'il  adresse  également  au 
Comité  de  salut  public. 

14  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  477423, 

807.  —  Observations  de  Concedieu,  agent 
national  provisoire  près  le  Département  de 
Paris,  au  Comité  de  sûreté  générale,  signa- 
lant un  fait  grave  reproché  à  l'agent  na- 
tional Lulier,  savoir  :  l'établissement  de  la 
liste  des  jurés  pour  le  trimestre  de  ger- 


minal, floréal  et  prairial,  dans  laquelle  se 
trouveraient  des  ennemis  de  la  Révolu- 
tion, des  gens  suspects,  des  personnes 
logées  en  garni,  des  hommes  qui  ne  se 
sont  point  montrés  dans  les  sections,  ce 
qui  n  donné  lieu  à  des  réclamations  contre 
l'incapacité  et  l'indignité  de  certains  ci- 
toyens portés  sur  cette  liste,  déclarant 
que,  soit  que  l'agent  national  n'ait  pas  été 
secondé,  soit  qu'on  ait  abusé  de  sa  con- 
fiance, le  Département  de  toute  manière 
a  été  trompé  et  a  approuvé  cette  liste  à 
peu  près  comme  les  notaires  adhèrent  à 
un  acte  portant  leurs  signatures  en  se- 
cond, que  la  Convention  nationale  seule 
peut  réparer  le  mal,  qui  peut  être  très 
grand,  car  il  y  a  lieu  de  craindre  que  la 
vie  et  le  sort  des  accusés  soient  à  la  dis- 
position des  méchants,  et  appelant  l'at- 
tention des  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale  sur  cet  objet  important. 

(14  germinal  an  II.) 
Minute  non  signée,  A.  N.,  F''  477423, 

808.  —  Procès-verbal  de  transport,  en 
la  maison  de  Sainte-Pélagie,  des  adminis- 
trateurs au  Département  de  Police,  qui 
ont  procédé  conjointement  avec  le  citoyen 
Delmont,  commissaire  civil  de  la  section 
des  Sans-Culottes,  et  Henriot,  secrétaire- 
greffier  de  cette  section,  à  la  reconnais- 
sance d'un  cadavre  que  le  concierge  a 
déclaré  être  celui  de  Louis- Marie  Lhuil- 
lier  {sic),  et  ont  reçu  la  déclaration  du  ci- 
toyen Barriac,  chirurgien-major  de  la  sec- 
tion, qui  a  examiné  le  cadavre  et  constaté 
dans  son  procès- verbal,  dont  le  présent  est 
un  extrait  destiné  au  Comité  de  sûreté 
générale,  que  ledit  Lulier  s'était  lié  lui- 
même  au-dessus  des  jointures  des  deux 
jambes  et  du  bras  gauche  et  ensuite,  à 
l'aide  d'un  rasoir  qui  a  été  trouvé  dans 
son  lit,  s'était  ouvert  les  quatre  membres. 

Sans  date  (16  floréal  an  II). 
Original,  signé  de  Guyot,  Rigaut,  Delmont, 
Barriac,  Ilcnriot,  A.  N.,  F'  477423, 

809.  —  Pétition  de  la  veuve  de  Lulier, 
ci-devant  agent  national  du  district  près 
le  Département  de  Paris,  au  Comité  de 
salut  public,  exposant  que,  lors  de  l'arres- 
tation de  son  mari,  les  scellés  furent  ap- 


2i8  CHAIMTHK  l".  —  JOlJUNh'ES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


posi's  à  M>n  caliiiit't,  rue  do  la  (iraiule- 
Truamleric,  n'  10,  cl  qu'elle  se  trouve  dans 
riinpossibiliti"  de  conserver  ce  local,  <iui 
aclucllenu'ul  est  au-dessus  de  ses  forces  el 
de  ses  facultés,  attendu  le  déot's  de  son 
nïuri,  surtout  à  cause  des  frais  de  i;arde,  sol- 
lii'ilanl  la  levée  des  scellés  avec  d'autant 
plus  de  raison  que  son  mari,  par  Jugement 
du  Tribunal  révolutionnaire,  rendu  le 
10  germinal  précédent,  a  été  acquitté. 

19  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4744''*". 

810.  —  Pétition  de  la  veuve  Lulier  au 
Comité  de  salut  public,  renouvelant  la 
pétition  qu'elle  a  adressée,  le  19  piairial, 
el  qui  est  resiée  sans  réponse,  représen- 
tant que  si  le  cabinet  de  son  mari  contient 
quelques  traces  des  délits  à  lui  imputés, 
il  est  peut-être  plus  important  que  jamais 
d'ordonner  la  vérification  des  papiers  y 
renfermés,  tout  comme  il  importe  à  la 
mémoire  de  cet  infortuné  fonctionnaire 
public,  victime  de  la  faction  qui  vient  d'être 
anéantie,  que  cette  vérification  vienne  à 
l'appui  du  jugement  qui  l'a  acquitté,  fai- 
sant valoir  en  outre  comme  considération 
que  les  scelles  dont  il  s'agit  l'obligent  à 
conserver  un  loyer  de  1,000  livres,  somme 
infmiment  au-dessus  de  ses  facultés,  tan- 
dis qu'un  appartement  de  300  livres  au 
plus  lui  suffirait  et  s'accorderait  avec  ses 
moyens,  observant  encore  que  les  salaires 
du  gardien  obèrent  une  veuve  et  un  or- 
phelin, sans  utilité  aucune  pour  le  bien 

public. 

5  thermidor  an  IL 

(La  data  marquée  dnit  être  fautive,  la  pétition 
ayant  été  renvoyée  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, le  25  fructidor.) 
Original  signé,  A.  AT,,  F'  477427. 

811.  —  Pétition  de  la  veuve  Lulier  au 
Comité  de  sûreté  générale,  exposant  que  le 
Comité  de  salut  public  ayant  bien  voulu 
agréer  et  lui  renvoyer. sa  pétition,  elle 
fait  appel  à  sa  justice,  attendu  que  depuis 
trop  longtemps  elle  supporte  les  frais  con- 
sidérables occasionnés  par  l'apposition  des 
scellés,  le  1"  germinal,  et  que  ce  sera  en- 
core à  la  justice  des  représentants  qu'une 
veuve  infortunée  et  son  enfant  en  bas  âge 
devront  leur  bonheur  et  le  recouvrement 


d'une   médiocre  fortune  qui  servira  pour 
leur  exisloncc. 

25  fructidor  an  IL 
Orif;iiud  non  sitrné,    A.  A'.,  V~  4774-''. 

812.  —  Lettre  de  la  veuve  Lulier  à  un 
meiTibre  du  Comité  de  sAreté  générale 
(dont  le  nom  est  laissé  en  blanc),  rappe- 
lant à  son  souvenir  une  veuve  el  son  en- 
fant qui  allendenl  depuis  longtemps  une 
décision  favorable,  relativement  à  la  levée 
des  scellés  apposés  au  cabinet  de  son 
mari  défunt,  el  le  priant  d'appuyer  la  de- 
mande qu'elle  forme  à  ce  sujet  auprès  du 

Comité. 

(25  fructidor  an  II). 
Minute  (en  plusieurs  exemplaires),  A.  N.,V 
477427. 

D.   —   PROCÈS   ET   JUGEMENT   DES 
DANTONISTES 

813.  —  Lettre  anonyme  adressée  d'A- 
miens à  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  au 
moment  où  il  allait  s'occuper  de  l'affaire 
de  Chabot,  déclarant  que  tout  le  monde 
avait  remarqué  avec  le  plus  grand  éton- 
nement,  depuis  7  à  8  mois, -ses  grandes 
liaisons  avec  l'homme  le  plus  immoral  de 
Paris,  un  certain  chevalier  Dejean  qui, 
avec  la  femme  Robinot,  soulail  2  ou  3  fois 
par  semaine  cet  ex-capucin,  et  qui,  dès  le 
début  de  la  Révolution,  avait  affiché  la 
plus  enragée  aristocratie,  ajoutant  que 
l'ex-comtesse  Lignières,  maîtresse  de  Beur- 
nonville,  était  aussi  de  celle  clique,  et  que 
ce  sont  eux  qui  ont  marié  Chabot. 

26  ventôse  an  II. 
Original   non  signé,  A.  N.,  W  342,  n°  648, 
3«  partie,  pièce  54. 

814.  —  Lettre  de  Rosine  Mornant,  dé- 
tenue à  l'Hôpital,  dortoir  de  la  cour  des 
Fontaines,  à  l'un  des  juges  criminels  du 
Tribunal  révolutionnaire,  déclarant  qu'elle 
est  détenue  en  vertu  d'un  arrêté  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  du  12  août,  qu'elle 
connaît  Chabot  et  qu'elle  a  des  pièces  à 
conviction  dont  il  a  connaissance,  qu'elle 
connaît  également  Chaumelle,  et  qu'il  est 
nécessaire  qu'elle  soit  entendue  comme 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  DANTONISTES 


249 


témoin,  attendu  qu'elle  révélera  des  fails 
qui  apporteront  quelque  lumière. 

Sans  date. 
Original   signé,    .4.    N.,   W  342,    n"   648, 
1"  partie,  pièce  55. 

815.  —  Inventaire  des  papiers,  pièces 
concernant  l'affaire  de  Julien  de  Toulouse, 
Chabot,  Fabre  d'Eglanline,  Delaunay  d'An- 
gers et  Basire,  députés,  décrétés  d'accu- 
sation, le  26  de  ce  mois,  par  la  Conven- 
tion nationale,  pour  être  remis  au  Tribunal 
révolutionnaire  en  vertu  dudit  décret, 
comprenant  12  articles,  le  premier  un  pa- 
quet contenant  cent  mille  livres  en  assi- 
gnats, fermé  sous  un  papier  cacheté  du 
cachet  de  la  Convention,  les  autres  des 
déclarations  de  Chabot,  de  Basire,  une  lettre 
de  Chabot,  des  interrogatoires  de  Chabot, 
Basire,  etc.,  ledit  inventaire  arrêté  au  ca- 
binet de  l'accusateur  public. 

29  ventôse  an  II. 
Minute,  A.  N.,  W  342,  n°  648,   3^  partie, 
pièce  50. 

816.  —  Ordonnance  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire rendue  sur  le  réquisitoire  de 
l'accusateur  public,  portant  qu'en  exécu- 
tion du  décret  de  la  Convention,  du  29  ven- 
tôse dernier,  Delaunay  d'Angers,  Julien 
de  Toulouse,  Fabre  d'Eglantine,  Basire  et 
Chabot,  députés  à  la  Convention  nationale, 
seront  appréhendés  et  pris  au  corps  par- 
tout où  ils  se  trouveront,  arrêtés  et  écroués 
sur  les  registres  de  la  maison  d'arrêt  du 
Luxembourg,  pour  y  rester  comme  en 
maison  de  justice. 

6  germinal  an  II. 
Minute,  signée  de  Herman,  président,  Lanne, 
Maire  et   Foucault,   A.  N.,   W  342,    n"   648, 
!'•  partie,  pièce  51. 

817.  —  Interrogatoire  subi  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg  devant  Etienne 
Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Claude  Basire,  âgé  de  28  ans,  natif  de 
Dijon,  député  de  la  Côte-d'Or  à  la  Conven- 
tion nationale,  avant  sa  députation  simple 
citoyen,  demeurant  à  Paris,  rue  Saint- 
Pierre -Montmartre,  n"  17,  auquel  il  est 
demandé  s'il  n'a  pas  conspiré  contre  la 
République,  et  si,  en  qualité  de  représen- 
tant du  peuple,  il  n'a  pas  trafiqué  de  son 


opinion,  a  répondu,  non,  jamais  ;  s'il  a  un 
conseil,  sur  sa  réponse  négative,  lui  est 
donné  pour  conseil  le  citoyen  LaFleutrie. 

6  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  C.  Basire,  représentant  du 
peuple,  E,  Masson,  et  Ducray,  commis-greffier, 
A.  N.,  W  342,  n"  G48,  3^  partie,  pièce  41. 

818.  —  Interrogatoire  subi  dans  la  mai- 
son d'arrêt  de  l'Hospice  devant  Etienne 
Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  François  Chabot,  âgé  de  37  ans  ou 
environ,  natif  de  Saint- Gêniez,  déparle- 
ment de  l'Aveyron,  député  du  département 
de  Loir-et-Cher  à  la  Convention  nationale, 
demeurant  rue  d'Anjou-Saint-Honoré,  au- 
quel il  est  demandé  s'il  n'a  pas  conspiré 
contre  la  République  et  si,  en  qualité  de 
représentant  du  peuple,  il  n'a  pas  trafi- 
qué de  son  opinion,  a  répondu  négative- 
ment, de  même  a  dit  n'avoir  point  de 
conseil,  sur  quoi  lui  a  été  donné  le  citoyen 

La  Fleutrie. 

6  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  François  Chabot,  E.  Mas- 
son, et  Ducray,  commis-greffier,  A.N.,  W3i2, 
n"  648,  3»  partie,  pièce  42. 

819.  —  Interrogatoire  subi  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg  devant  Etienne 
Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Joseph  Delaunay, natif  d'Angers, homme 
de  loi,  député  de  Maine-et-Loire  à  la  Con- 
vention nationale,  demeurant  boulevard 
Montmartre,  n«547,  auquel  il  est  demandé 
s'il  n'a  pas  conspiré  contre  la  République 
et  si,  en  sa  qualité  de  représentant  du 
peuple,  il  n'a  pas  trafiqué  de  son  opinion, 
a  répondu,  non,  en  aucune  meunière,  et  s'il 
a  un  conseil,  sur  sa  réponse  négative,  lui 
est  désigné  le  citoyen  Gayard  La  Perrière. 

6  germinal  an  II, 
Original,  signé    de    Delaunay   d'Angers,   E. 
Masson,  et  Ducray,  commis-greffier,  A.N.,W 
342,  no  648,  3«  partie,  pièce  43. 

820.  —  Interrogatoire  subi  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg  devant  Etienne 
Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Philippe-François-Nazalre  Fabre  d'E- 
glantine, âgé  de  39  ans,  natif  de  Carcas- 
sonne,  député  du  Département  de  Paris  à 
la  Convention  nationale,  demeurant  rue 
de  la  Ville-l'Evêque,  homme  de  lettres, 


■r:>n 


r.llAlMTUF  I''.  —  JOrilNÉES  HISTORIQUES  HE  LA  RÉVOLUTION 


;iU(|Uol  il  osl  (loinandi'  s'ilaconspin''  contre 
la  Rt'puMiiiut'  et  si,  en  sa  qualil(^  i\o  ro- 
pn'scntant  «lu  }>(mi[>|(\  il  n'a  pas  lrali<iU(' 
(If  son  opinion,  a  it-pondu,  jamais,  ol  sur 
la  diMuamlo  s'il  a  un  conseil,  a  déclaïc 
faire  choix  du  citoyen  Houlroux. 

()  goiniinal  un  IL 
OrJL'inal,    «i^iié    <lo    Fahre  'd'Eglanlino,    E. 
Mnsson,  et  Diicray,  commiK-grefficr,  A,  N.,  W 
;U'2,  n"  648,  3"  partie,  pièce  41. 

821.  —  Lettre  d'Arthur  à  n  Fouquet-Tin- 
ville»,  accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
hilionnairc,  le  prévenant  qu'il  est  de  garde 
au  Temple,  et  le  priant  de  lui  mander  s'il 
peut  ôlre  entendu  dans  l'aiïaire  de  Danton 
ol  Lacroix,  etc.,  où  il  a  à  déposer. 

8  germinal  an  IL 
Original  signé,  i4.  N.,W  342,  n»648,  f»  par- 
tie, pièce  28, 

822.  —  Acte  d'accusation  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
rtîvolutionnaire,  contre  les  nommés  An- 
dré-Marie (iusman,  banquier  espagnol, 
Marc-René  Sahuguet  d'Espagnac,  ex-abl»é, 
ex-noble,  les  frères  Junius  et  Emmanuel 
Frey,  beaux-fréres  de  Chabot,  Jean-Fré- 
déric Diederichsen,  avocat,  originaire  du 
Holstein,  prévenus  d'êire  les  auteurs,  fau- 
teurs et  instigateurs  de  la  trame  ourdie 
pour  avilir  par  la  corruption  de  quelques- 
uns  de  ses  membres  la  représentation 
nationale  et  parvenir  à  sa  dissolution  : 
1»  Gusman,  banquier,  agioteur  qui  faisait 
passer  à  l'étranger  les  fonds  amassés  par 
les  lâches  mandataires  de  la  Nation,  et  qui, 
au  moment  où  le  peuple  exerçait  un  grand 
acte  de  Justice,  répandait  de  l'argent  parmi 
des  conjurés  introduits  au  milieu  de  ce 
môme  peuple  pour  leur  faire  commettre 
des  crimes;  2°  d'Espagnac,agioleurefl'réné, 
lié  avec  le  conspirateur  Proly  et  enrichi  par 
le  trafic,  l'un  des  corrupteurs  qui  avait  une 
première  fois  obtenu  sa  liberté,  en  donnant 
3,000  livres  sterling  à  Julien  de  Toulouse; 
3»  les  frères  Frey,  ex- barons  étrangers, 
agents  de  l'Angleterre  et  du  cabinet  de 
Vienne,  masqués  du  voile  du  patriotisme, 
que  Chabot  prétend  avoir  été  pendus  en 
effigie,  afin  de  faire  croire  à  leur  amour 
pour  la  Liberté,  et  malgré  la  confiscation 


de  leurs  biens,  trouvant  le  moyen  de  donner 
à  l"ur  sd'ur  une  oot  de  200,000  livres,  cor- 
rupteurs cl  conspirateurs,  (jui  ont  ourdi 
leurs  trames  avec  autant  d'audace  que  de 
scrlér.ilrsse  ;  4"  hiedeiiclisen,  avocat  à  la 
Cour  (lu  roi  de  Danemarck,  ayant  habité 
Vienne  et  venu  en  France  en  1792,  agent 
des  frères  Frey,  prétendant  n'exister  que 
lie  secours  de  bienfaisance  desdils  Frey  et 
prêtant  cependant  à  divers  [jarticuiiers  des 
sommes  assez  considérables,  développant 
des  dehors  d'opulence,  faisant  des  négo- 
ciations importantes  à  l'étranger  avec  des 
banquiers;  les  individus  en  question  pré- 
venus d'avoir  cherché  à  détruire  par  la 
corruption  le  gouvernement  républicain, 
en  achetant  et  trafiquant  de  l'opinion  de 
Chabot,  Rasire,  Julien  de  Toulouse,  De- 
lauiiay  d'Angers  et  Fabre  d'Eglanline,  en 
devenant  auteurs  et  complices  des  ma- 
nu'uvres  et  intelligences  pratiquées  à  prix 
convenu  pour  opérer  la  suppression  et  la 
falsification  du  décret  du  27  vendémiaire 
concernant  la  Compagnie  des  Indes,  à  l'elTet 
d'y  substituer  un  faux  décret,  promulgué 
sous  la  date  du  même  jour,  ce  qui  est  con- 
traire à  la  loi  du  16  ventôse,  avec  ordre 
d'écrou  de  Gusman,  d'Espagnac  et  Frey, 
frères,  en  la  Conciergerie. 

9  germinal  an  II. 
Original,  signé  de   Fouquier,  Ilerman,  pré- 
sident, Dobseut,   Dumas,  Scellier,  E.  Masson, 
A.  N.,  "W  342,  no  648,  3«  partie,  pièce  6L 

823.  —  Lettre  de  Garnier  de  Saintes, 
représentant  du  peuple  dans  le  départe- 
ment de  la  Sarthe,  au  Comité  de  salut  pu- 
blic, déclarant  qu'il  ne  peut  dissimuler 
les  soupçons  qui  s'élèvent  contre  Philip- 
peaux  et  qu'il  croit  prudent  de  faire  ap- 
poser les  scellés  chez  lui,  quoique  la  lettre 
que  celui-ci  a  écrite  à  la  Convention  ait 
réveillé  ses  inquiétudes  et  qu'il  ait  pu  sous- 
traire des  pièces  de  sa  correspondance. 

9  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  342,  n"  648, 
3«  partie,  pièce  37, 

Ed.  D""  Robinet,  Le  Procès  des  Dantonisles, 
p.  506. 

824.  —  Ordonnance  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire rendue  sur  le  réquisitoire  de 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public,  por- 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  DANTONISTES 


■2:\\ 


tant  que  Camille  Desmoulins,  Danton, 
Philippeaux  et  Lacroix,  df^putés  à  la  Con- 
vention nationale,  seront  appréhendés  au 
corps  et  arrêtés  partout  où  ils  se  trouve- 
ront, et  écroués  sur  les  registres  de  la 
maison  d'arrêt  du  Luxembourg,  pour  y 
rester  comme  en  maison  de  justice. 

12  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Herman,  président,  Dob- 
sent,  Deliège,  Maire,  Foucault,  A.  N.,  W  S-i?, 
n"  648,  i"  partie,  pièce  25. 

825.  —  Interrogatoire  subi  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg,  dans  une  chambre 
particulière,  devant  François-Joseph  De- 
nizot,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville  et  de 
Gilbert  Liendon,  substitut  de  l'accusateur 
public,  par  Benoît-Camille  Desmoulins,  âgé 
de  34  ans,  né  à  Guise,  homme  de  lettres  et 
député  à  la  Convention  nationale,  demeu- 
rant rue  du  Théâtre-Français,  auquel  il 
est  demandé  s'il  a  conspiré  contre  la  na- 
tion française,  en  voulant  rétablir  la  mo- 
narchie, détruire  la  représentation  natio- 
nale et  le  gouvernement  républicain,  a 
répondu  négativement,  s'il  a  un  défenseur, 
sur  sa  réponse  négative,  lui  est  nommé 
Chauveau  de  La  Garde. 

12  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Camille  Desmoulins,  De- 
nizot,  Fouquier,  Liendon,  et  Girard,  commis- 
greffier,  A.  JV.,  W  342,  n»  648,  3"  partie, 
pièce  45. 

Ed.  J.  Claretie,  Camille  Desmoulins,  p.  329. 

826.  —  Interrogatoire  subi  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg,  dans  une  chambre 
particulière,  devant  François-Joseph  De- 
nizot,juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  en 
présence  de  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public,  et  Gilbert  Liendon,  l'un  de  ses 
substituts,  par  Georges-Jacques  Danton, 
âgé  de  34  ans,  né  à  Arcis-sur-Aube,  repré- 
sentant du  peuple,  demeurant  rue  de  Ma- 
rat,  auquel  il  est  demandé  s'il  a  conspiré 
contre  le  peuple  français  en  \oulant  réta- 
blir la  monarchie,  détruire  la  représen- 
tation nationale  et  le  gouvernement  répu- 
blicain, a  répondu  avoir  été  républicain, 
même  sous  la  tyrannie,  et  mourir  tel,  s'il  a 
un  défenseur,  a  répondu  qu'il  se  suffit  à 


lui-njême,  et  malgré  son   refus  lui  a  été 
nommé  le  citoyen  La  Fleulrie. 

12  germinal  an  II. 
Original,   signé    de    Danton,   Denizot,    Fou- 
quier,   Liendon    et    Girard,    A.    N.,    W   312, 
n"  Gi8,  3*^  partie,  pièce  45. 

827.  —  Interrogatoire  subi  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg,  dans  une  chambre 
particulière,  devant  François-Joseph  De- 
nizot, juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
assisté  de  Fouquier-Tinville  et  de  Gilbert 
Liendon,  son  substitut,  par  Pierre  Philip- 
peaux, âgé  de  34  ans,  né  à  Ferrières(Oise), 
député  à  la  (ùonvenlion  nationale  et  ci- 
devant  président  du  tribunal  du  district 
du  Mans,  demeurant  rue  de  l'Eclielle,  au- 
quel il  est  demandé  s'il  a  conspiré  contre 
la  nation  française  en  voulant  rétablir  la 
monarchie,  détruire  la  Convention  natio- 
nale et  le  gouvernement  républicain,  a 
répondu  avoir  constamment  conspiré  contre 
la  tyrannie  en  faveur  de  la  Liberté  et  ja- 
mais contre  la  Convention  nationale,  s'il 
a  fait  choix  d'un  défenseur,  a  répondu  qu'il 
se  réservait  le  droit  d'en  nommer  un,  et  en 
attendant  lui  est  nommé  d'office  le  citoyen 

La  Garde. 

12  germinal  an  II. 
Original,    signé    de    Philippeaux,    Denizot, 
Fouquier,  Liendon,  et  Girard,  A.  N.,  W  342, 
n°  648,  2^  partie,  pièce  45. 

828.  —  Interrogatoire  subi  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg,  dans  une  chambre 
particulière,  devant  François-Joseph  De- 
nizot, juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
assisté  de  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public,  et  de  G.  Liendon,  son  substitut, 
par  Jean-François  Delacroix,  âgé  de  40  ans, 
né  à  Pont-Audemer,  juge  du  Tribunal  de 
cassation  et  député  à  la  Convention  na- 
tionale, demeurant  rue  Saint-Lazare,  n"  6, 
auquel  il  est  demandé  s'il  a  conspiré  contre 
le  peuple  français  en  voulant  rétablir  la 
monarchie,  détruire  la  représentation  na- 
tionale et  le  gouvernement  républicain,  a 
répondu,  jamais;  s'il  a  fait  choix  d'un  défen- 
seur, a  répondu  n'en  pas  connaître,  pour- 
quoi lui  a  été  nommé  le  citoyen  LaFleutrie. 

12  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Delacroix,  Denizot,  Fou- 
quier, Liendon    et    Girard,    A.    N.,    W    342, 
no  648,  3»  partie,  pièce  45. 


CHAPITRE  l".  -   JOnnNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


829.  —  Interrogatoire  subi  à  la  maison 
darrôtclu  Luxembourg,  dans  une  chambre 
particiiliôro,  dovaul  François-Josepii  I)t^- 
nizol,  jiijje  au  Tribunal  révolutionnaire, 
assisti''  do  Fou(juitM- Tinville,  accusateur 
public,  et  de  (iilberl  Liendon,  son  substi- 
tut, par  Marie-Jean  H(''raull,ûgi' de  34  ans, 
niembre  du  Tribunal  de  cassation  et  dé- 
puté à  la  Convention,  demeurant  rue 
Rasse-dti-Rempart,  n°li,  auquel  il  est  de- 
mandé s'il  a  conspiré  contre  la  nation 
française  en  voulant  rétablir  la  monarchie, 
détruire  la  représentation  nationale  et  le 
gouvernement  républicain,  a  répondu  que 
ces  horribles  pensées  ne  sont  jamais  en- 
trées ni  dans  son  esprit  ni  dans  son  cœur; 
s'il  a  Tait  choix  d'un  défenseur,  a  répondu 
qu'il   faisait  choix  du  citoyen  Chauveau 

La  Garde. 

12  germinal  an  II. 
Original,   signé    de    Hérault,   Denizot,  Fou- 
quier,    Liendon   et    Girard,    A.   N.,   W   342, 
n*  648,  3*  partie,  pièce  45. 

830.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel Deliége,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire :  1°  par  Siegmund-Golelob-Junius 
Frey,  ûgé  de  36  ans,  sans  profession,  de- 
meurant rue  d'Anjou,  faubourg  Saiiit-IIo- 
noré,  n"  19,  né  à  Brunn  en  Moravie;  2°  par 
Emmanuel  Frey,  âgé  de  27  ans,  né  à  Brunn 
en  .Moravie,  sans  profession,  même  domi- 
cile, amenés  tous  deux  de  la  maison  d'ar- 
rêt de  Port-Libre,  auxquels  il  est  demandé 
s'ils  ont  conspiré  contre  la  République, 
ont  répondu  négativement,  et  s'ils  ont  fait 
choix  d'un  défenseur,  ont  répondu  choisir 
le  citoyen  Julienne. 

12  germinal  an  II. 
Original ,   signé   de   Juntus   et   d'Emmanuel 
Frey,  de  Deliège  et  de  Ducray,  A.  N.,  \V342, 
n"  648,  3«  partie,  pièce  46. 

83i.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel Deliège,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, par  André-Marie  Guzman,  âgé  de 
41  ans,  naturalisé  français  depuis  1781, 
ancien  colonel  à  la  suite  de  la  cavalerie, 
né  à  Grenade  en  Espagne,  demeurant  rue 
Xeuve-des-Mathurins,  n°  36,  amené  de  la 
maison  d'arrêt  de  Sainte-Pélagie,  auquel 
il  est  demandé  s'il  a  conspiré  contre  la 
République,'a  répondu  qu'il  est  fort  étonné 


de  la  question,  qu'il  a  tout  sacrifié  pour 
servir  la  République,  s'il  a  un  défenseur, 
a   répondu   iju'il  a   fait  clioi.K  du  citoyen 

(iatrey. 

12  germinal  an  II. 
Original,  signé  do  Guzman,  Deliège  et  Du- 
cray, A.  N.,  W342,  n»  048,  ;i«  partie,  pièce  40. 

832.  —  Inlerrogaloiro  subi  devant  Ga- 
briel Deliège,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, par  Jean-Frédéric  Diederichsen,  né 
dans  le  duché  do  llolsleiu,  appartenant 
au  roi  do  Dancmarck,  ayant  demeuré  rue 
des  Petit.s-Auguslins,  n"  34,  maison  d'Or- 
léans, et  depuis  maison  du  Carrousel,  âgé 
de  52  ans,  avocat  de  la  cour  du  roi  de 
Danemarck,  auquel  il  est  demandé  s'il  a 
conspiré  contre  la  République  et  s'il  a  un 
défenseur,  sur  sa  réponse  négative,  lui  est 
nommé  La  Fleulrie  comme  défenseur. 

12  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Johann-Friedrich  Diede- 
richsen, Deliège  et  Ducray,  A.   N.,   W    342, 
n"  648,  3"  partie,  pièce  40. 

833.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel Deliège,  ju?e  au  Tribunal  révolution- 
naire, par  Marc-René  Sahugueld'Espagnac, 
^né  de  41  ans,  ci-devanL  abbé,  rue  de 
l'Université,  près  la  ci-devant  barrière  des 
Invalides,  né  à  Brive,  amené  de  la  maison 
d'arrêt  de  la  Force,  auquel  il  est  demandé 
s'il  a  conspiré  contre  la  République,  a 
répondu,  jamais,  et  s'il  a  un  défenseur,  a 
déclaré  faire  choix  du  citoyen  LaFIcutrie. 

12  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  R.  Sahuguet  d'Espagnac, 
Deliège,  et  Ducray,    A.  N.,  W   342,   n»  648, 
3«  partie,  pièce  46. 

834.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic au  ministre  des  Affaires  étrangères, 
l'invitant  à  faire  parvenir,  sans  retard,  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, copie  de  la  lettre  du  citoyen 
Bâcher,  dont  il  est  question  dans  le  rap- 
port de  Saint-Just. 

12  germinal  an  II. 
Original,  de  la  main  de  Collot  d'Herbois,  A.N., 
AFll  22,  no  174,  pièce  1. 

835.  —  Convocation  dans  l'affaire  Cha- 
bot, Fabre  d'Eglantine,  Danton  et  autres, 
des  jurés  de  jugement» savoir, des  citoyens 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  DANTOMSTES 


Trinchai'd,  Renaudin,  Desboisseaux,  La- 
porle,  Gauthier,  Dix-Août,  Lumière,  Fau- 
vetty,   Didier,    Frey,    Topino- Lebrun  et 

Gravier. 

12  germinal  an  II. 
Imprimé  rempli,  signé  de  Bouclier,   huissier 
du  Tribunal,  A.  N.,  W  2i2,  n"  648,  3<  partie, 
pièce  60. 

836.  —  Liste  des  témoins  à  assigner  : 
I"  à  la  requête  de  Hérault,  Lulier,  agent 
national,  Simond,  député,  au  Luxembourg, 
Kellermann,  général,  à  l'Abbaye,  Courtois, 
député,  à  l'Assomption  ;  2"  à  la  requête 
de  d'Espagnac,  La  Vasilière,  secrétaire  de 
Julien  de  Toulouse,  à  la  Force  ;  3°  à  la 
requête  de  Danton,  Laignelot,  Fréron,  dé- 
putés, Deforgues,  ministre  des  Affaires 
étrangères,  Panis,  député;  4"  à  la  requête 
de  Lacroix,  Cambon,  Galon,  Merlin  de 
Douai,  Gossuin,  Ludot,  Legendre  de  Paris, 
Robert  Lindet,  Robin,  députés,  Pache, 
maire  de  Paris,  Rosse,  tenant  l'hôtel  de  la 
Grange-Batelière,  rue  Grange-Batelière. 

Sans  date  (12  germinal  an  II). 
Minute,   A.  N.,   W  342,  n»  648,  U»  partie, 
pièce  41. 

837.  —  Liste  des  témoins  à  assigner  à 
la  requête  de  Jean -François  Delacroix, 
savoir  :  Pache,  maire  de  Paris,  Legendre, 
Galon,  Jagot,  Robert  Lindet,  Gossuin,  Mer- 
lin de  Douai,  Guylon-Morveau,  députés. 
Rosse,  tenant  l'auberge  de  la  Grange-Ba- 
telière, et  à  la  requête  de  Chabot,  Jagot, 
pour  être  entendu  sur  la  falsification  du 
décret,  et  Robespierre,  aîné. 

Sans  date  (12  germinal  an  II). 
Minute,  A.N.,  W  342,  no  648,   l-"»  partie, 
pièce  46. 

838.  —  Notes  de  Fouquier-Tinville  tou- 
chant la  nécessité  d'entendre  Cambon  et 
Ramel,  relativement  à  ce  qui  s'est  passé 
dans  le  Comité  pour  le  faux  décret,  la 
résiliation  du  marché  passé  par  d'Espa- 
gnac et  ses  démarches  auprès  des  Comités 
de  salut  public  et  de  sûreté  générale. 

Sans  date  (12  germinal  an  II). 
Original,  de    la  main  de  Fout|uier-Tinville, 
A.  N.,  W  342,  n»  648,  3«  partie,  pièce  22. 

839.  —  Liste  des  pièces  (imprimées)  à 
rechercher  devant  servir  à  étayer  l'accu- 


2o3 

sation,  comprenant  les  journaux  d'octobre, 
novembre  1792,  du  20  janvier  au  milieu 
de  mars  (en  marge  Révolutions  de  Paris}, 
pour  relever  les  opinions  de  Danton  sur 
divers  points,  les  opinions  relatives  à  Du- 
mouriez,  les  opinions  de  Lacroix  contre 
Marat  et  la  Montagne,  les  détails  sur  les 
journées  des  31  mai  et  2  juin,  en  ce  qui 
concerne  Hanriot,  les  numéros  du  Vinix 
Conlelier,  la  lettre  et  autres  pamphlets  de 
Philippeaux; 

2°  Liste  des  pièces  manuscrites  à  re- 
chercher, notamment  les  feuilles  intitu- 
lées :  Situation  de  Paris,  en  ce  qui  con- 
cerne l'enlèvement  de  Marat  du  Panthéon, 
la  lettre  de  Las  Gazes. 

Sans  date  (12  germinal  an  II). 
Minutes   (2  pièces),  A.  N.,  W  342,  n»  648, 
If"  pariio,  pièces  29,  30. 

Ed.  J.  Claretie,  Camille  Desmoulins,  p.  325. 

840.  —  Lettre  de  Herman,  président  du 
Tribunal  révolutionnaire,  au  général  Han- 
riot, lui  annonçant  que,  le  lendemain,  doit 
commencer  l'affaire  de  Chabot,  Fabre  et 
autres,  l'invitant  à  prendre  les  mômes  me- 
sures qu'il  avait  prises  dans  l'affaire  de 
Hébert  et  ses  complices,  pour  l'ordre  à 
établir  dans  les  alentours  du  Tribunal. 

12  germinal  an  II. 
Original    signe,    A.  N.,   AFn    48,    n»   372, 
pièce  IS'i. 

841.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire,  du  13  germinal, 
mentionnant  la  récusation  du  juré  Re- 
naudin par  Camille  Desmoulins,  comme 
l'ayant  insulté  et  violenté  aux  Jacobins, 
lorsqu'il  proposa  la  République,  déclarant 
que  ceux  qui  l'accusent  aujourd'hui  n'ont 
jamais  osé  le  faire  en  face,  le  président  le 
rappelle  à  l'ordre  et  au  calme  el  lui  ob- 
serve que  le  calme  appartient  à  l'inno- 
cence et  l'audace  au  crime,  et  qu'il  ait  à 
préciser  les  faits  pour  sa  défense,  que  la 
représentation  nationale  l'accusait  et  qu'il 
ne  lui  appartenait  pas  plus  qu'à  d'autres 
de  l'entamer,  l'accusateur  public  combat 
le  moyen  de  reproche,  et  le  Tribunal, 
après  délibération,  le  déclare  inadmissible. 
Après  la  prestation  individuelle  de  ser- 
ment par  les  jurés,  les  accusés,  de  ce  inter- 


2S» 


CHAPITHE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


pelles,  déclinent  leurs  noms,  professions, 
âges  et  ileinourcs. 

Larroix  el  Danton  font  observer  l'iiiu- 
tilitt'-  (le  leur  présence  a  une  instruction 
sur  un  vol  de  portefeuille,  à  une  procé- 
dure avilissante  et  qui  répugne  à  leur  ca- 
rarlt're,  passe  encore,  disent-ils,  d'aller 
dans  la  même  voiture. 

13  germinal  an  IL 
Minutes  (3  pièces),  A.  N.,  W  345,  n"  G7G, 
pièce  ?L 

H42.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolulionnaire,  séant  au  Palais 
de  Justice,  contenant  la  comparution  des 
accusés,  la  lecture  des  actes  d'accusation, 
du  rapport  de  Saint-Just  contre  Danton, 
Hérault  de  Séchelles  et  autres,  l'audi- 
tion d'un  seul  témoin,  Pierre-Joseph  Cani- 
bon ,  lils  aine,  député  à  la  Convention, 
la  comparution  de  Luiier,  traduit  devant 
le  Tribunal,  la  lecture  du  décret  de  la  Con- 
vention, enjoignant  au  Tribunal  de  prendre 
toutes  les  mesures  pour  contenir  les  ac- 
cusés dans  la  modération  et  le  respect 
qu'ils  doivent  aux  lois,  au  Tribunal  et  au 
peuple,  et  en  raison  de  l'indécence  avec 
laquelle  les  accusés  se  sont  défendus  dans 
le  cours  des  débats,  les  brocards,  les  blas- 
phèmes môme  qu'ils  ont  eu  l'impudence 
de  proférer  contre  le  Tribunal,  ordonnance 
du  Tribunal,  portant  que  les  questions 
seront  posées  aux  jurés,  et  que  le  jugement 
à  intervenir  sera  prononcé  en  l'absence 
des  accusés,  enfin  déclaration  des  jurés 
sur  laquelle  a  été  rendu  le  jugement  de 
condamnation  contre  les  accusés,  sauf 
Luiier,  qui  est  acquitté. 

13-16  germinal  an  IL 

Original,  signé  de  Herman,  président,  et 
Ducray,  commis-greffier,  A.  iV.,  W  342,  n°  648, 
3'  partie,  pièce  55, 

Ed.  D""  Robinet,  Le  Procès  des  Danlonislcs, 
p.  512. 

843.  —  Mandat  d'arrêt  délivré  par  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  contre  le  nommé 
NVestermann,  rue  Meslay,  n"  63,  comme 
prévenu  de  complicité  avec  autres,  dans 
la  conjuration  ourdie  contre  le  peuple 
français,  lequel  devra  être  incarcéré  dans 
la  maison  d'arrêt  de  l'Egalité,  ci-derant 


collège  du  Plessis  et  de  Louis-Ie-Grand, 
avec  ordre  à  l'huissier  de  requérir  l'appo- 
sition des  scellés  à  son  domicile. 

13  germinal  an  II. 

Original,  sij,'iiè  de  A.-Q.  Foii(]iiier,  A.  A'.^ 
W  312,  n»  048.  3«  partie,  pièce  48. 

844.  —  Interrogatoire  subi  devant  Fran- 
çois-Joseph Denizot,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, par  François-Joseph  Wes- 
termann,  Agé  de  40  ans,  né  à  Molsheim, 
département  du  Ras  Rhin,  militaire  àl'àge 
de  lij  ans,  puis  échevin  de  la  ville  de  Stras- 
bourg, et  depuis  la  Révolution  envoyé 
comme  commissaire  du  pouvoir  exécutif 
pour  arrêter  La  Fayette,  ensuite  général  de 
brigade,  demeurant,  lors  de  son  arresta- 
li*)n,  rue  Meslay,  auquel  il  est  demandé  s'il 
a  conspiré  contre  le  peuple  français  en 
voulant  rétablir  la  monarchie,  détruire  la 
Convention  nationale  et  le  gouvernement 
républicain,  a  répondu  qu'il  n'a  jamais  eu 
l'idée  de  pareils  forfaits,  et  que  les  bulle- 
tins de  la  Convention  nationale  prouvent 
qu'il  a  toujours  bien  servi  son  pays;  s'il  a 
fait  choix  d'un  défenseur,  a  déclaré  choi- 
sir le  citoyen  Julienne. 

14  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  We.stermann,  Denizot, 
Liendon  et  Girard,  A.  N.,  W  342,  n»  648, 
3*  partie,  pièce  47. 

Ed.  IL  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lulionnaire de  Paris,  t.  III,  p.  159,  note. 

845.  —  Acte  d'accusation  dressé  par 
Fouquier-Tinville  contre  François-Joseph 
Westermann,  ci-devant  aide  de  camp  de 
Dumouriez,  depuis  général  divisionnaire, 
pour  avoir  conspiré,  de  complicité  avec 
d'Orléans,  Dumouriez,  Fabrc  d'Eglantine 
et  les  ennemis  de  la  République,  pour  ré- 
tablir la  monarchie,  détruire  la  représen- 
tation nationale  et  le  gouvernement  répu- 
blicain, attendu  que,  jusqu'au  moment  où 
Dumouriez  a  échoué  dans  son  exécrable 
conspiration,  Westermann  n'a  cessé  d'être 
son  agent,  son  émissaire,  .«ion  courtisan,  et 
l'a  secondé  de  tout  son  pouvoir. 

14  germinal  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W   342,    n"  648, 
3«  partie,  pièce  59. 

846.  —  Lettre  de  Goujon,  chargé  provi- 
soire du  département  des  AfTaires  élran- 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  DANTONISTES 


2oD 


gères,  à  l'accusateur  public  près  le  Tri- 
bunal révolutionnaire,  faisant  passer  copie 
de  la  lettre  écrite  de  Bâle  qu'il  a  demandée 
au  Comité  de  salut  public,  lettre  qui  n'est 
point  de  Bâcher,  comme  l'a  cru  le  Comité, 
mais  d'un  de  ses  correspondants  dont 
l'écriture  est  bien  connue,  mais  le  nom  ne 

l'est  pas. 

14  germinal  an  II. 
Original  signé   et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.N.,  W  342,  n»  648,  3«  partie,  pièces  38,  39. 

847.  —  Acte  d'accusation  dressé  par 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  contre  Louis- 
Marie  Lulier,  ex-agent  national  près  le  Dé- 
partement de  Paris,  pour  avoir,  de  com- 
plicité avec  Delaunay  d'Angers  et  autres, 
conspiré  contre  le  peuple  français,  en  fa- 
vorisant dans  la  République  le  plan  de 
corruption  des  citoyens,  de  subversion  des 
pouvoirs  et  d'avilissement  de  la  représen- 
tation nationale  pour  anéantir  le  gouver- 
nement républicain  et  rétablir  la  monar- 
chie, avec  ordre  d'écrou  en  la  Conciergerie. 

14  germinal  an  II. 
Minute,  et  original,  signé  de  Fouquier,  Her- 
man,   Dobsent,  Foucault   et  Maire   (2   pièces), 
A.N.,  W342,  11°  648,  3*  partie,  pièces  57,  58. 

848.  —  Lettre  du  citoyen  Paton,  tailleur, 
rue  du  Temple,  n°  99,  accompagnant  l'en- 
voi à  Fouquier-Tinville,  accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire,  de  trois  let- 
tres à  charge  contre  Westermann,  qui  lui 
ont  été  adressées  de  Saint-Maixent  et  des 
Sables,  les  24  juillet,  2  et  27  août  1793, 
par  un  volontaire  parisien,  son  beau-fils, 
sans  intention  de  les  produire,  et  décla- 
rant que  le  frère  du  même  a  envoyé  à  sa 
section,  celle  des  Droits-de-l'Homme,  une 
lettre  qui  a  été  transmise  au  Comité  de  sa- 
lut public  et  dont  Couthon  a  dû  être  chargé. 

14  germinal  an  II. 
Original    signé,    A.  N.,    W  342,   n»   648, 
i"  partie,  pièce  55. 
Cf.  J.  Claretie,  Camille  Desmoulins,  p.  318. 

849.  —  Déclaration  de  Rheydellet,  lieu- 
tenant de  vaisseau  de  l'armée  de  Truguet, 
envoyé  comme  parlementaire  en  Sardaigtie, 
arrêté  contre  le  droit  des  gens  et  incar- 
céré à  Cagliari,  portant  qu'il  a  appris  du 


major  de  la  place,  avant  que  les  événe- 
ments se  soient  produits,  la  trahison  de 
Dumouriez,  la  rébellion  de  Lyon,  de  Mar- 
seille, de  Toulon  et  de  la  Vendée,  le  com- 
plot des  fédéralistes,  ajoutant  que  tous 
les  bons  Français,  que  tous  les  honn-Hes 
gens  en  France,  ayant  à  leur  tête  Danton  et 
Dumouriez,  se  joindraient  aux  puissances 
coalisées  pour  rétablir  la  royauté  et  mettre 
Louis  XVII  sur  le  trône. 

14  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  342,  n»  648, 
l''^  partie,  pièce  45. 

Cf.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  III,  p.  159. 

81)0.  —  Lettre  du  citoyen  Vaillant,  dé- 
tenu en  la  maison  d'arrêt  des  Carmes,  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries,  rappelant  les  notes  sur  Danton 
et  Lacroix  qu'il  a  envoyées  à  Robespierre 
et  qu'il  a  communiquées  aux  citoyens  La- 
combe,  Georges  et  François,  déclarant  que 
ce  qu'il  avance  sur  ces  individus,  il  peut 
le  prouver  par  plus  de  cent  personnes,  et 
que  s'il  s'est  trompé  sur  le  compte  de 
Vincent,  c'est  que  celui-ci  lui  avait  donné 
des  preuves  de  patriotisme. 

14  germinal  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de  Louis  François, 
secrétaire  du  Comité,  A.  N.,  W  342,  n' 648, 
I'*  partie,  pièce  47. 

801.  —  Lettre  de  Martin,  limonadier,  rue 
de  Seine-Saint-Germain,  n"  1066,  détenu 
depuis  8  jours  au  secrétariat  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Unité,  à 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  demandantà  être 
entendu  dans  le  procès  de  Danton  et  La- 
croix, mis  en  jugement,  avec  l'intention 
de  produire  un  fait  matériel  de  leur  per- 
fidie, qui  pourra  donner  des  éclaircisse- 
ments et  jeter  une  grande  lumière  sur 

leur  affaire. 

15  germinal  an  II. 
Original   signé,    A.   N.,   W    342,    n"    648, 
!'■''  partie,  pièce  44. 

802.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
administrateurs  du  Département  de  Police 
en  la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg,  où 
ils  ont  reçu  la  déclaration  d'Alexandre 
La  Flotte,  ministre   de  la  République,  ci» 


•ir>c. 


OMAIMTME  I".  —  JOUHNÉES  HISTOIUQUKS  DE  LA  RÉVOMITION 


devant  à  Florence,  rapportant  une  con- 
versation t«Mme  avec  Dillon,  qui,  après 
l'avoir  lin''  à  part.  lui  demanda  s'il  avait 
eu  connaissance  de  ce  qui  s't-tait  passé  ce 
jour  au  Tribunal  révolutionnaire,  et  sur  sa 
rt'ponse  négative,  Dillon  lui  dit  que  les 
accusés  Danton,  Lacroix,  Hérault  avaient 
déclaré  ne  vouloir  parler  (|u'en  présence 
lies  membres  de  la  Convention,  Robes- 
[)ierre,  Harére,  Saint-Just  et  autres,  que 
le  peuple  avait  applaudi,  que  le  jury  em- 
barrassé avait  écrit  une  lettre  à  la  Con- 
vention, qui  avait  passé  à  l'ordre  du  jour, 
qu'à  la  lecture  du  décret,  le  peuple  avait 
donné  de  fortes  marques  d'iniprobalion, 
qu'il  y  avait  lieu  de  craindre  que  les  Co- 
mités de  salut  public  et  de  sûreté  géné- 
rale ne  fissent  massacrer  les  détenus  dans 
les  prisons,  et  que  les  hommes  de  tête  et 
de  cœur  devraient  se  réunir,  avec  la  décla- 
ration en  question  d'Alexandre  La  Flotte, 
ex-ministre  de  la  République  à  Florence. 

t5  germinal  an  H. 

Original,  signé  d'Alex.  La  Flotte,  paraphé  de 
Foucjuier,  et  original,  signé  d'Alex.  La  Flotte 
et  de  Wichtericht,  administrateur  de  Police 
(2  pièces).  A.  N.,  F^  443»),  liasse  S. 

Ed.  D''  Robinet,  Le  procès  des  Dantonisles, 
p.  509. 

853.  —  Déclaration  du  citoyen  Meunier, 
détenu  au  Luxembourg,  portant  que,  la 
veille,  Arthur  Dillon  lui  avait  dit  que  le 
peuple  paraissait  disposé  en  faveur  des 
accusés  au  Tribunal  révolutionnaire,  que 
le  bruit  se  répandait  même  que  27  sec- 
lions  voulaient  demander  les  assemblées 
primaires,  que,  d'après  l'observation  du 
citoyen  La  Flotte,  Dillon  avait  annoncé  un 
mouvement  sur  les  prisons,  ledit  Meunier 
a  reconnu  ces  propos  lui  avoir  été  tenus 
par  Dillon,  mais  les  a  qualifiés  de  chimé- 
riques. 

15  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,F''  4436,  liasse  S. 
Ed.  D""  Robinet,  Le  Procès  des  D&ntonistes, 
p.  511. 

854.  —  Déclaration  de  Lambert,  porte- 
clefs  de  la  maison  du  Luxembourg,  d'après 
laquelle  il  aurait  reçu  un  billet  du  citoyen 
Dillon  pour  la  citoyenne  Desmoulins,  qu'il 
aurait  déchiré  sans  le  remettre,  et  où  Dillon 
engageait  celte  citoyenne  à  prendre  pa- 


tience, l'assurant  que  son  affaire  et  celle 
de  Camille  seraient  bientôt  finies. 

\b  germinal  au  II. 
Original  signe,  A.  N.,  F''  4436,  liasse  S. 
Ed.   D""  Robinet,  Le  Procès  des  Dantonistes, 
p.  512. 

855.  —  Nolos  échangées  entre  ilerinan, 
président  du  Tribunal  révolutionnaire,  et 
l''i)uquier-Tinville,au  cours  des  débats,  no. 
taininent  celles  où  le  président  annonce 
que,  dans  une  demi-heure,  il  fera  sus- 
j)endre  la  défense  de  Danton,  el  où  Fou- 
(juier  demandant  à  faire  une  interpellation 
à  Danton,  relativement  à  la  Belgique,  le 
président  lui  répond  que  ce  qui  a  trait  à  la 
Belgique  ne  doit  s'appliquer  qu'à  Danton 
et  Lacroix,  qu'il  faut  avancer. 

(15  germinal  an  II). 
Minutes  (2  pièces),  A.  N.,  W  342,  n"  648, 
3*  partie,  pièces  33,  34. 

Cf.  J.  Claretie,  Camille  Desmoulins,  p.  338. 

85G.  —  Minute  de  la  lettre  écrite  au 
Comité  de  salut  public  par  Fouquier-Tin- 
villc,  où  il  annonce  qu'un  ora^e  terrible 
gronde  depuis  le  début  de  la  séance,  que 
des  voix  effroyables  réclament  la  compa- 
rution et  l'audition  de  16  députés,  que  les 
accusés  en  appellent  au  peuple  entier  du 
refus  qui  serait  fait  de  citer  ces  témoins, 
qu'il  est  impossible  de  décrire  leur  état 
d'agitation,  malgré  la  fermeté  du  Tribunal, 
et  priant  d'indiquer  une  ligne  de  conduite, 
le  seul  moyen  serait  un  décret,  à  ce  que 
croit  le  Tribunal. 

15  germinal  an  II. 

Copie  conforme,  collationnée  par  la  Commis- 
sion des  21,  A.  N.,  V  4436. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lulionnaire  de  Paris,  t.  III,  p.  177,  note. 

857.  —  Lettre  de  Fouquier-Tinville,  ac- 
cusateur public,  et  de  Herman,  président 
du  Tribunal  révolutionnaire,  au  Comité  de  • 
salut  public,  l'informant  du  tumulte  qui 
trouble  l'audience  du  Tribunal,  les  accusés 
en  forcenés  réclamant  l'audition  des  té- 
moins à  décharge  et  annonçant  haute- 
ment qu'ils  ne  se  tairont  pas  que  leurs 
témoins  ne  soient  entendus,  à  moins  d'un 
décret,  invitant  le  Comité  à  leur  tracer  une 
règle  de  conduite  sur  cette  réclamation, 


l'ROCÊS  ET  JUGEMENT  DES  DANTONISTES 


l'ordre  judiciaire  ne  leur  fournissant  aucun 
moyen  de  motiver  ce  refus. 

15  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F' 4435. 
Ed.  Musée  des  Archives  nalionalex,  n°  1404. 
H.    Wallon,    Histoire   du    Tribunal    révo- 
lutionnaire de  Paris,  tome  III,  p.  177. 

858.  —  Lettre  de  Collot  d'Herbois  au 
président  du  Tribunal  révolutionnaire,  an- 
nonçant l'envoi  d'une  expédition  du  décret 
qui  réprimera  l'étrange  désordre  qui  s'est 
produit  au  Tribunal  et  l'empêchera  de  se 
renouveler,  ainsi  que  de  pièces  dont  la 
Convention  a  ordonné  la  lecture,  qui  éclai- 
reront l'opinion  publique  sur  toute  la  pro- 
fondeur de  la  conspiration. 

15  germinal  au  II. 

Original  signé,  A.  N.,  AFii  22,  n°  174, 
pièce  3. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire de  Paris,  t.  III,  p.  181,  note. 

859.  —  Rapport  fait  à  la  Convention 
nationale  au  nom  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  au  sujet  de 
la  suspension  des  débats  dans  le  procès 
pendant  devant  le  Tribunal  révolution- 
naire, déclarant  qu'il  est  sans  exemple 
que  la  justice  ait  été  insultée  par  des  ac- 
cusés qui  avouent  leurs  crimes  en  résistant 
aux  lois,  fait  d'autant  plus  grave  que  dans 
les  prisons  on  conspire  actuellement  en 

leur  faveur. 

15  germinal  an  II. 

Copie  collationnée  et  signée  par  les  secré- 
taires de  la  Convenlion,  A.  A'.,  F''  4436. 

Ed.  J.  Claretie,  Camille  Desmoulins,  p.  345. 

860.  —  Déclaration  des  jurés  de  juge- 
ment sur  les  questions  à  eux  posées, 
savoir  : 

1°  Il  a  existé  une  conspiration  tendant 
à  rétablir  la  monarchie,  à  détruire  la  re- 
présentation nationale  et  le  gouvernement 
républicain  : 

Jean-François  Lacroix,  homme  de  loi, 
député  à  la  Convention,  Georges-Jacques 
Danton,  homme  de  loi,  député  à  la  Conven- 
lion, Benoît-Camille  Desmoulins,  homme 
de  lettres,  député  à  la  Convention,  Pierre 
Philippeaux,  homme  de  loi,  député  à  la 
Convention,  Marie-Jean  Hérault  de  Sé- 
chelles,  ex- avocat  général  au  ci -devant 
T.  XI. 


l'aricmenl.  député  à  l;i  Convention,  Fraii- 
rois-Joseph  Wèstermann,  ex-général  de 
brigade,  sont-ils  convaincus  d'avoir  trempé 
dans  cette  conspiration  ? 

Réponse  affirmative. 

2»  11  a  existé  une  conspiration  tendant 
à  diffamer  et  avilir  la  représentation  na- 
tionale et  à  détruire  par  la  corruption  le 
gouvernement  républicain: 

Philippc-François-Nazairc  Fabre  d'Eglan- 
tine,  homme  de  lettres,  député  à  la  Con- 
venlion, Joseph  Delaunay,  homme  de  loi, 
député  à  la  Convention,  François  Chabot, 
ex  capucin,  député  à  la  Convenlion,  sont- 
ils  convaincus  d'avoir  trafiqué  de  leur 
opinion  comme  représentants  du  peuple? 

Claude  Basire,  archiviste  des  ci-devant 
Etats  de  Bourgogne,  député  à  la  Conven- 
tion, est-il  convaincu  d'être  le  complice  de 
Chabot  et  de  Delaunay,  en  gardant  le  si- 
lence, soit  sur  les  révélations  qu'ils  lui  ont 
faites,  soit  sur  les  propositions  intéres- 
sées qui  lui  ont  été  faites? 

Marc-René  Sahuguet  d'Espagnac,  ex- 
abbé, fournisseur  des  armées  de  la  Répu- 
blique, Junius  Frey  et  son  frère  Emma- 
nuel, nés  en  Moravie,  Jean-Frédéric  Die- 
derichsen,  né  à  Luthenbourg,  duché  de 
Holslein,  avocat  à  la  cour  du  roi  de  Da- 
nemarck,  André -Marie  Gusman,  né  en 
Espagne,  Louis-Marie  Lulier,  homme  de  loi, 
agent  national  près  le  Département  de 
Paris,  sont-ils  convaincus  d'avoir  trempé 
dans  cette  conspiration? 

La  déclaration  est  affirmative,  négative 
seulement  à  l'égard  de  Lulier. 

16  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Herman,  président,  et  Du- 
cray.  commis-greffier,  A.  A'.,  W  342,  n"  GiS, 
3*  partie,  pièce  62. 

Ed.  II.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  III,  p.  187,  noie. 

861,  _  Ordonnance  d'Amand- Martial 
Herman,  vu  la  déclaration  du  jury  de  ju- 
gement, qui  porte  que  Louis-Marie  Lulier, 
homme  de  loi,  agent  national  près  le  Dé- 
partement de  Paris,  n'est  pas  convaincu 
d'avoir  trempé  dans  la  conspiration  ten- 
dant à  diffamer  et  à  avilir  la  représentation 
nationale  et  à,  détruire  par  la  conspira- 
tion le  gouvernement  républicain,  portant 

17 


258  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


qu'il  esl  et  dt'ineure  aoquilUScl  qu'il  sera 
mis  en  liberté. 

16  germinal   an  II. 
Original,    signe'    de    Hcrman,    président,    pt 
Ducray,  commis-greflier,  A.  N.,  \V  342,  n'648, 
3*  partie,  pièce  56. 

802.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, sur  la  détiaration  du  jury,  con- 
damnant à  la  peine  de  mort  les  nommés 
I^iroix,  Danton,  Camille  Desmoulins,  Phi- 
lippeaux,  Hérault-Séchelles,  Westermann, 
Fabre  d'Eglantine,  Delaunay,  Chabot,  Ba- 
sire,  Sahuguct  d'Espagnac,  Junius  Frey, 
Emmanuel  Frey,  (lusman,  Diederichsen. 

16  germinal  an  II. 
Imprimé  (l'original  a  disparu). 
Ed.  D'  Robinet,  Le  Procès  des  Danlonisles, 
p.  518. 

8G3.  —  Signilicalion  par  Nappier,  huis- 
sier-audiencier  du  Tribunal  révolution- 
naire, à  Benoit,  concierge  de  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg,  du  jugement  con- 
damnant k  mort  Ceorges-Jarques  Donton, 
•Marie-Jean  Hérault  de  Séchelles,  Claude 
Basire,  Philippe-François  Fabre  d'Eglan- 
tine, Benoît-Camille  Desmoulins,  Joseph 
Delaunay,  Pierre  Philippeaux,  Jean-Fran- 
çois Lacroix. 

16  germinal  an  II. 

Imprimés  remplis  (8  pièces),  A.  N.,  \V  526. 

864.  —  Signification  par  Auvray,  huis* 
sier-audiencier  du  Tribunal  révolution- 
naire, à  Richard,  concierge  de  la  maison 
de  justice  du  Tribunal,  du  jugement  qui 
condamne  à  la  peine  de  mort  François 
Chabot,  René  Sahuguet  d'Espagnac,  Ju- 
nius et  Emmanuel  Frey,  Jean-Frédéric 
Diederichsen,  André  -  Marie  Cusman  et 
François-Joseph  Westermann. 

16  germinal  an  II. 
Imprimés  remplis  (2  pièces),  A.  N.,  W  52G. 

865.  —  Réquisition  de  Fouquier- Tin- 
ville,  accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, au  Commandant  général  de  la 
force  armée  parisienne,  en  vue  de  l'exé- 
cution du  jug(!ment  rendu  contre  Fabre 
d'Eglantine,  Danton  et  treize  autres,  exé- 
cution qui  aura  lieu  ce  jour,  16  germinal, 


à  4  heures  de  relevée,  sur  la  place  de  la 

Révolution. 

16  germinal  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    AFli  48,   n"   372,       ', 
pièce  186. 

860.  —  Procès-verbaux  d'exécution,  sur 
la  place  do  la  Révolution,  de  Marie-Jean 
Hérault-Séchelles,  Marc-René  Sahuguet 
d'Espagnac,  Bcnoil-Camille  Desmoulins, 
Claude  Basire,  François  Chabot,  Joseph 
Delaunay,  Jean -Frédéric  Diederichsen, 
Philippe-François-Nazaire  Fabre  d'Eglan- 
tine, Emmanuel  et  Junius  Frey,  André-Ma- 
rie Gusman,  François-Joseph  Westermann, 
Pierre  Philippeaux,  Jean-François  Lacroix, 
dressés  par  Nappier  et  Auvray,  huissiers-  ^ 
audienciers  du  Tribunal  révolutionnaire. 

16  germinal  an  II. 
Imprimés  remplis  (1 4  pièces),  A.  N. ,  \V 526. 

867.  —  Acte  de  dépôt  au  greffe  par  RI-  i 
chard,  concierge  de  la  Conciergerie,  de 
745  livres  5  sols  en  assignats,  et  de  divers 
objets  ayant  appartenu  aux  quinze  condam- 
nés à  mort  par  jugement  du  16  germinal, 
dont  Lacroix  et  Danton  faisaient  partie,  i 
sans  pouvoir  désigner  auxquels  d'entre 
eux  appartenaient  ces  objets,  cntr'aulres 
une  montre  d'or  ancienne  du  nom  de  Ro- 
milly,  une  montre  de  cuivre  doré,  des 
boucles  à  jarretières  et  à  souliers,  en 
argent  et  en  cuivre,  des  tabatières  de  car- 
ton, une  lunette  en  ivoire,  une  de  cuivre 
argenté,  une  redingote  de  drap  bleu,  un 
habit  de  drap  gris,  des  mouchoirs. 

18  germinal  an  II.  | 
Original,  A.  JV.,  W  534,  no  2. 

Ed.  J.  Clahetie,  Camille  Desmoulins,  p.  45Ç. 

868.  —  Acte  de  dépôt  au  grefle  par  le 
citoyen  Auvray,  huissier  du  Tribunal  ré- 
volulionnaire.de  4,750  livres  en  assignats,  ' 
qu'il  a  déclaré  avoir  trouvés,  le  13  ger- 
minal, présent  mois,  sur  Westermann, 
condamné  à  mort  par  jugement  du  16. 

19  germinal  an  II. 

Original,  signé  d'Auvray  et  de  Wolff,  A.  N., 
W  534,  no  2. 

869.  —  Acte  de  dépôt  au  greffe  par  Ri- 
chard, concierge  de  la  Conciergerie,  d'une     ^ 
boucle  de  col  en  or,  ou  du  moins  à  ce  qu'il 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  DANTONISTES 


25)0 


lui  a  paru,  qu'il  a  déclaré  apparlenir  à 
Camille  Desmoulins,  condamné  à  mon  ; 
plus  d'une  paire  de  boulons  de  manche  en 
or  avec  verres  cassés,  entourés  de  fausses 
perles,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à  dl's- 
pagnac,  aussi  condamné  à  mort;  plus  de 
87  livres  10  sols  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Diederichsen,  condamné  à  mort;  plus 
d'une  cassette  de  bois  blanc, avec  unpati ta- 
lon de  toile  de  colon  blanc,  un  autre  pan- 
talon rayé  rouge,  un  peignoir,  une  robe  de 
chambre  de  bazin  blanc,  ii  serviettes,  qu'il 
a  déclaré  appartenir  àGusman,  aussi  con- 
damné à  mort. 

25  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Wolff  et  de  Richard,  A.  A'., 
W534,n'>2. 

870.  —  Déclaration  d'Amar,  membre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  portant  que 
sur  sa  réquisition,  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire  lui  a  remis  la 
minute  du  rapport  qu'il  a  fait  à  la  Con- 
vention nationale,  au  nom  des  Comités  de 
sûreté  générale  et  de  salut  public,  con- 
cernant Chabot,  Fabre  d'Eglantine,  Basire, 
Delaunay  d'Angers  et  autres,  rapport  qu'il 
a  l'intention  de  faire  imprimer. 

28  germinal  an  II. 
Original   signé,    A.    N.,    W   342,    n»  648, 
1"  partie,  pièce  52. 

871.  —  Acte  de  dépôt  au  greffe  par  De- 
guaigné,  huissier  du  Tribunal  révolution- 
naire, de  divers  objets  de  literie,  de  linge 
et  de  vêtements,  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Danton,  condamné  à  mort,  de  même  de 
draps,  de  vêtements  et  de  linge,  plus  de 
4  volumes  reliés,  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Camille  Desmoulins,  sans  compter  d'au- 
tres eiïets  que  ledit  Deguaigné  avait  par 
erreur  compris  dans  les  paquets  par  lui 
apportés  du  Luxembourg,  qu'il  avait  dé- 
signés sous  le  nom  de  Camille  Desmou- 
lins, lesquels  au  contraire  ont  été  déposés 
au  grelTe  comme  appartenant  à  un  in- 
connu, condamné  à  mort. 

7  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  534,  n"  2. 
Ed.  J.  Clauetie,  Camille  Desmoulins,  p.  457. 

872.  w-  Acte  de  dépôt  au  grcîTe  par  De- 
guaigné, huissier  du  Tribunal  révolution- 


naire, des  objets  suivants,  savoir  :  une 
paire  de  draps,  un  manteau  de  drap  bleu 
avec  un  galon  d'or  au  collet,  7  mouchoirs, 
un  ticliu  de  soie,  2  crochets  de  lire-botte, 
une  paire  de  pantoullcs  fourrées,  une  cra- 
vate de  soie,  une  paire  de  chaussettes  de 
laine  blanche,  3  serviettes,  2  chemises  gar- 
nies, une  paire  de  bas  de  coton  rayé  et 
une  paire  de  bas  de  111,  2  bonnets  de  co- 
ton, 2  volumes  de  l'Esprit  par  llclvetiiis, 
un  catalogue  de  livres,  qu'il  a  déclaré  ap- 
tcnir  à  Philippeaux,  condamné  à  mort. 

Plus,  une  redingote  de  soie  cl  une  de 
laine,  un  gilet  de  salin  blanc,  une  paire 
do  draps,  1  traversin  et  2  couvertures  de 
laine,  8  chemises,  dont  6  en  toile  de  co- 
ton, 6  mouchoirs  rouges  à  carreaux,  4  bon- 
nets de  coton,  une  paire  de  bas  de  soie 
blancs,  4  mouchoirs  et  4  cravates,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  Fabre  d'Eglantine, 
condamné  à  mort. 

Plus,  une  paire  de  draps,  un  oreiller 
avec  sa  taie,  4  volumes  in-8°  des  œuvres 
de  Piousseau  intitulées  Emile,  12  volumes 
des  œuvres  de  BuiTon,  2  volumes  brochés 
intitulés  Avis  au  peuple  français,  3  che- 
mises, 5  serviettes,  2  torchons,  une  mau- 
vaise calotte  de  drap  noir,  un  gilet  de 
Casimir,  un  bonnet  de  coton,  une  paire  de 
bas  de  fil,  une  de  soie  rayée,  2  mouchoirs, 
une  cravate  de  soie,  un  almanach  litté- 
raire, une  brochure  intitulée  les  Epoux 
malheureux,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Delaunay  d'Angers,  condamné  à  mort. 

Plus,  une  bonne  paire  de  draps,  3  mau- 
vaises serviettes,  8  mouchoirs,  2  redin- 
gotes, 2  cravates,  un  pantalon  de  filasse 
bleue,  3  chemises,  1  vieille  culotte  noire, 
2  vieilles  robes  de  chambre  de  piqué,  1  ca- 
leçon, 1  bonnet  de  colon,  2  paires  de  bas 
de  fil,  2  cols,  21  volumes,  1  petit  portrait 
de  femme,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Claude  Basire,  condamné  à  mort. 

7  floréal  an  II. 
Original,  signe   de   Wolff  et  de  Deguaigné, 
A.  N.,  W  534,  n«  2. 

973.  _  Acte  de  dépôt  au  greffe  par  le 
citoyen  (leoffroy,  gardien  de  la  maison 
d'arrêt  de  la  Folie-Renaud,  d'une  malle, 
d'un  habit  de  panne  bleue,  d'une  redingote 
d'uniforme  bleue,  dune  robe  de  chambre 


•2f.O  CHAPITRE  I".  —  JOIIUNÉES  IIISTOIIIQUES  DE  L\  UÉVOLUTION 


yrisc  d«»  inolU'loii,iruno  grande  culolle  cl 
gilet  do  nankin,  d'une  veslc  et  tulollf 
d'unifDinu'  en  drap  blanc,  dune  culolle  de 
peluche  bleue,  d'une  culolle  de  velours  de 
colon  olive,  de  2  chemises,  de  3  caleçons, 
de  3  paires  de  bas  de  soie  noire,  de  0  paires 
de  bas  de  lil,  d'un  bonnet  de  colon  et  dcî 
deux  serre-lèles,  de  2  cravates,  une  blanche, 
une  de  couleur,  de  3  mouchoirs  blancs, 
3  servielles,  d'un  autre  gilet  de  nankin, 
«l'une  paire  de  boites,  d'une  vieille  valise 
de  cuir,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Wcs- 
lermann,  condamné  à  mort. 

ir,  floréal  an  II. 
Kxlrait  du  rcgi.ttre  des  dépôt»  au  greffe,  signe 
de  Geoffroy  et  de  Wolff,  A.  S.,  W  534,  n"  2. 

874.  — Déclnralion  de  Jean-Pierre-Victor 
Ferai,  àué  de  39  ans,  Jujre  du  district  de 
Ponl-Chalier,  reçue  par  Pierre  Forestier, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  expo- 
sant qu'ayant  eu  une  carte  d'entrée  pour 
assister  à  l'inslruction  du  procès  de  Hébert 
et  consorts,  carte  signée  de  Hcrman,  qui 
l'autorisait  à  prendre  des  notes  de  ce  pro- 
cès, par  lui  conservées  très  exactement, 
Coffinhal,  son  voisin,  l'invila  à  réunir 
les  notes  en  question  aux  siennes  et  à. 
celles  de  Naulin  et  de  Sublcyras,  et  à  les 
consigner  dans  un  ouvrage  que  le  Tribu- 
nal ferait  imprimer  sous  le  titre  de  :  Jour- 
nal du  procès  de  Hébert,  que  la  première 
édition  in-i'  ne  fut  pas  achevée  et  qu'on 
en  fil  une  édition  iii-8°,  dont  il  ne  put  se 
procurer  un  exemplaire  que  15  Jours  après 
l'exécution  de  Danton,  qu'ayant  comparé 
celle  édition  avec  ses  notes,  il  a  remarqué 
une  quantité  d'omissions  el  d'altérations, 
au  point  qu'on  a  mis  sur  le  compte  de 
l>anlon  des  faits  existant  contre  Pache,ct 
qu'on  l'a  fait  si  maladroitement  qu'on  a 
laissé  subsister  dans  l'ouvrage  la  preuve 
de  ces  falsifications,  qu'il  rédigea  en  ma- 
nuscrit un  erratum  de  l'édition  in-8°  et  le 
communiqua  à  plusieurs  membres  de  la 
Convention,  en  manifestant  sa  surprise  de 
ce  que  Pache  et  Hanriot  ne  fussent  pas 
rangés  avec  Hébert  et  consorts. 

Ajoute  le  déclarant  que  Coffinhal  lui 
proposa  de  suivre  aussi  le  procès  de  Dan- 
ton, mais  que,  d'après  ce  qu'il  avait  vu  se 


passer  dans  le  procès  de  Hébert,  il  n'a  pas 
voulu  tlélérer  à  son  invi talion. 

0  vondéiniuirn  nn  III  (11  heures  du  matin). 
Orijrieial  sifiné,  A.  N.,  W  501. 

875.  —  Déclaration  «le  Didier  Thirion, 
représentant  «lu  peuple,  demeurant  rue 
•Nicaise,  maison  de  la  section,  reçue  par 
Pierre  Forestier,  l'un  des  juges  du  Tribu- 
nal révolutionnaire, dans  le  procès  contre 
Fouquier,  exaccusaleur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  faisant  connaître  que, 
s'il  est  vrai  «lue  P'ouquier-Tinville  ail  écrit 
au  Comité  de  salut  public  ou  à  quehjues- 
uns  de  ses  nit;mbres  «juc  les  accusés  dans 
l'affaire  de  Danton  et  autres  s'étaient  ré- 
voltés contre  le  Tribunal,  ou  lui  avaient 
manqué  de  respect,  le  fait  est  absolument 
faux,  le  déclarant,  qui  était  présent  à  la 
séance,  n'a  rien  vu,  ni  entendu  de  la  part 
des  accusés  qui  puisse  donner  lieu  à  pa- 
reille inculpalion.  Le  déclarant  n'entend 
pas  en  conclure  que  les  accusés  n'aient  pas 
mérité  la  peine  qu'ils  ont  subie,  et  (jue  les 
autres  inculpations  faites  contre  eux  dans 
le  rapport  de  Saint-Jusl  fussent  toutes 
également  dénuées  de  fondement,  mais  il 
pense  qu'il  était  du  devoir  de  l'accusateur 
public  de  faire  juger  les  prévenus  sur  les 
faits  dont  ils  avaient  été  accusés  par  la 
Convention  nationale,  et  non  de  devenir 
lui-même  leur  propre  accusateur  et  de  leur 
imputer  des  faits  absolument  faux  et  ca- 
lomnieux, pour  déterminer  contre  eux  un 
décret  de  mise  hors  des  débats,  hàler  leur 
jugement  et  empocher  qu'ils  ne  fussent 
entendus,  ce  qui  est  arrivé  notamment  à 
l'égard  de  Danton  qui,  ayant  été  invité  au 
milieu  de  son  discours  par  le  président 
du  Tribunal  à  se  reposer  quelques  ins- 
tants pour  reprendre  ses  forces,  avec  pro- 
messe qu'on  lui  donnerait  la  parole  en- 
suite pour  terminer  sa  défense,  n'a  pu 
l'obtenir,  et  a  été  ainsi  jugé  sans  avoir  été 
entendu,  aussi  la  Convention  nationale  n'au- 
rait pas  prononcé  son  décret  de  mise  hors 
des  débats,  si  elle  n'eût  été  trompée  par 
un  rapport  fait,  à  ce  qu'on  assure,  d'après 
une  lettre  de  Fouquier-Tinville,  qui  an- 
nonçait les  accusés  en  révolte,  donc,  si  ce 
dernier  fait  est  démontré  faux,  comme  il 
est  facile  de  s'en  assurer  par  la  déposi- 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  DANTOMSTES 


261 


lion  de  ceux  qui  ont  été  présents  à  cette 
séance,  l'accusateur  public  sera  reconnu 
I        avoir  prévariqué  dans  ses  fonctions. 
{        .    Le  déclarant  estime  qu'il  n'a  pas  moins 
i      -  prévariqué,  lorsque,  dans  une  même  aHaire 
et  dans  une  même  séance,  il  faisait  juger 
.  à  la  fois  jusqu'à  60  et  80  individus,  pris 
sur  tous   les  coins  de  la  République,  et 
dont  la  plupart  no  s'étaient  vus  et  n'avaient 
eu  entre  eux  la  moindre  liaison  ou  cor- 
respondance, jamais  la  loi  n'a  pu  autoriser 
l'accusateur  public  à  faire  un  pareil  amal- 
game, et  l'accusateur  public,  dans  toute  sa 
conduite,  ne  devait  prendre  conseil  que  de 
-la  loi  et  de  son  cœur,  qui,  s'il  eût  été  animé 
de  quelques  sentiments  d'humanité,   eut 
repoussé  avec  indignation  de  pareilles  me- 
sures. Fouquier-Tinville  devait  quitter  ou 
abdiquer  ses   fonctions,  ou   les   remplir 
avec  honneur  et  probité,  tels  sont  les  prin- 
cipes du  déclarant  et  les  motifs  qui  ont 
déterminé  la  présente  déclaration. 

16  vendémiaire  an  III  (midi). 

Copie  conforme,  signée  du  greffier  Paris, 
A.N.,  F^  4436. 

Ed.  D""  Robinet,  Le  Procès  des  DanlonUtcs, 
p.  598. 

876.  —  Inventaire  des  pièces  relatives  à 
Chabot  et  autres,  remises  aux  représen- 
tants du  peuple,  membres  de  la  Commis- 
sion des  Vingt-un,  par  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire. 

12  pluviôse  an  III. 

Original  signé,  A.  N.,  F'  4436. 

Les  pièces  contenues  en  cet  inventaire,  for- 
mant 13  liasses,  ont  été  retirées  pour  être  re- 
mises à  Berlier,  rapporteur  de  l'affaire  Julien 
de  Toulouse.  Signé  :  Guffroy  et  Courtois,  mem- 
bres du  Comité  de  sûreté  générale. 

877.  —  Déclaration  de  Nicolas -Joseph 
Paris,  greffier  du  Tribunal  révolutionnaire, 
demeurant  rue  des  Fossés-Saint-Germain, 
reçue  par  Pissis,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire ,  sur  les  faits  dont  Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville  est  prévenu, 
relatant  dans  les  plus  grands  détails  le 
procès  intenté  à  Camille  Desmoulins,  Phi- 
lippeaux,  Danton  et  autres,  oîi  l'on  com- 
mença par  leur  accoler  Westermann  et 
Lulier,  comme  les  premiers  l'avaient  été 
à  Fabre  d'Eglantine,  Chabot  et  d'Espagnac, 
de  sorte  que,  dans  cette  affaire,  il  se  trou- 
vait  trois   sortes   de   personnes    qui    ne 


s'étaient  jamais  connues,  raffinement  de 
perfidie  souvent  employé  par  les  Comités 
et  Fouquier,  qui  confondaient  les  hommes 
les  plus  probes,  les  défenseurs  les  plus 
intrépides  de  la  Liberté  avec  de  lâches  fri- 
pons et  les  ennemis  les  plus  déclarés  de  la 
Révolution,  puis  signalant  la  récusation  de 
Renaudin  comme  juré  par  Camille  Des- 
moulins, qui  ne  fut  pas  admise,  de  même 
que  la  comparution  de  IG  députés  que  les 
accusés  voulaient  faire  entendre  comme 
témoins,  ainsi  que  la  formation  d'une  Com- 
mission dans  le  sein  de  la  Convention, 
demandée  par  Danton,  pour  recevoir  la 
dénonciation  de  Camille  Desmoulins  et  de 
Philippeaux  contre  le  système  de  dictature 
exercé  par  le  Comité  de  salut  public,  au 
point  que,  pour  n'avoir  pas  à  répondre 
aux  accusés,  le  président  leva  la  séance. 

Le  lendemain,  Danton  demanda  et  ob- 
tint la  parole  pour  discuter  chacun  des 
chefs  de  l'acte  d'accusation  en  ce  qui  le 
touchait,  et  présenta  sa  justification,  qui 
fut  applaudie  par  une  grande  partie  de 
l'auditoire,  aussi  le  président  lui  retira  la 
parole,  sous  prétexte  qu'il  était  fatigué  et 
que  chaque  accusé  devait  parler  à  son 
tour,  Danton  n'abandonna  la  parole  qu'avec 
l'assurance  de  la  reprendre  le  lendemain 
pour  réfuter  les  autres  chefs  d'accusation. 
Le  jour  suivant,  au  début  de  l'audience  qui 
commença  fort  tard,  Danton  demanda  la 
parole  pour  continuer  sa  justification,  elle 
lui  fut  refusée,  sous  le  prétexte  qu'il  fallait 
que  les  autres  accusés  fussent  interrogés 
sur  les  faits  qui  leur  étaient  imputés, 
Danton,  Camille,  Philippeaux  et  autres 
réclamèrent  de  nouveau  la  comparution 
des  députés,  leurs  collègues,  protestant 
qu'ils  en  appelaient  au  peuple  du  refus 
qui  leur  serait  fait;  c'est  alors  que  Fou- 
quier-Tinville dépeignit  au  Comité  de  sa- 
lut public  l'état  de  révolte  des  accusés 
et  sollicita  un  décret  de  mise  hors  des 
débats,  la  religion  de  la  Convention  lut 
surprise  pardes  moyens  odieux,  telsqu'une 
prétendue  conspiration  au  Luxembourg;  le 
fatal  décret  fut  apporté  par  Amar  et  Voul- 
land,  la  colère  et  l'effroi  peints  sur  leur 
visage;  le  déclarant  ayant  abordé  Voulland 
pour  savoir  ce  qu'il  y  avait  de  nouveau,  ce- 
lui-ci lui  dit  ;  Nous  les  tenons,  les  scélérats,  Us 


26-2 


CHAPITUK  I".  —  JOURNÉES  HISTORIOUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


cotispivitirnt  lians  ht  iiuiison  ilii  Luxcmfiotirij . 
('.«'S  doux  (li'pult'-s  piivoNÏTonl  clierchoi- 
K()Ui|uior,  qui  riail  u  randioncc,  Amar  lui 
ilil  :  Voila  rr  <y»c  lu  (Initiiudi'n,  VoullaiMl 
ajouta  :  Voil,i  île  iptoi  i'o«/s  mrllvc  à  votre 
nise.  KoïKitii»'!'  répondit  on  souriant  :  Ma 
foi,  uous  en  iivons  besoin,  il  rentra  dans  la 
salle  et  tlonna  lecture  du  décret,  qui  pro- 
voqua clio?.  les  accusés  une  explosion  d'in- 
tlii;nation  et  une  8Cènc  décliirantc  chez 
('•amille  Desmoulins;  les  membres  du  Co- 
uiilé  de  sûreté  générale,  placés  derrière 
Kouquicr  et  les  juives,  jouissaient  du  dé- 
sespoir des  malheureux  accusés,  Danton 
les  aperçut  et,  les  montrant  à  ses  conipa- 
irnons  d'infortune,  s"écria  :  Voijcz  crx  lâches 
assassins,  ils  nous  suivront  jusqu'à  la  mori  ; 
les  accusés  voulurent  démontrer  l'absur- 
dité et  l'invraisemblance  de  la  conspira- 
lion,  on  leur  répondit  en  levant  la  séance. 
l'endant  ces  trois  Journées,  les  membres 
du  Comité  de  sûreté  générale,  en  particu- 
lier, Amar,  Voulland,  Vadier  et  David,  ne 
quittèrent  point  le  Tribunal,  s'agitant,itar- 
lant  aux  Juges,  aux  jurés,  aux  témoins, 
répétant  à  tous  venants  que  les  accusés 
étaient  des  scélérats,  des  conspirateurs, 
notamment  Danton. 

Le  4»  jour  des  débats,  les  membres  du 
Comité  étaient  au  Tribunal  avant  9  heures 
et  se  rendirent  au  cabinet  de  Fouquier, 
qui,  en  compagnie  du  président  Herman, 
vint  conférer  avec  les  jurés,  pendant  ce 
temps,  Amar,  Voulland,  Vadiei-,  David  et 
autres  membres  du  Comité  étaient  à  la  bu- 
vette, à  côté  de  la  chambre  des  jurés,  l'un 
d'eux,  Topino-Lebrun,  confia  au  déclarant 
que  Herman  et  Fouquier  les  avaient  engagé 
à  déclarer  qu'ils  étaient  suffisamment  ins- 
truits, et  pour  les  y  déterminer  avaient  dé- 
peint les  accusés  comme  des  scélérats,  des 


conspirateurs,  en  montrant  à  ra|>pui  une 
prétendue  lellre  de  l'étranger  à  l'adresse 
de  Danlon.  L'audience  s'ouvrit,  les  Jurés 
se  déclarèrent  suflisamnieiil  instruits,  bien 
qu'un  seul  témoin  eût  élé  entendu,  depuis 
ce  moment,  les  accusés  ne  reparurent  plus 
à  l'audience,  furent  renfermés  chacun  sé- 
parénient  dans  la  prison  et  envoyés  à 
l'échafaud  le  même  Jour  par  Fouquier. 
l'endant  que  les  Jurés  délibéraient,  le  dé- 
clarant se  trouvait  au  grclle,  d'où  il  en- 
tendit du  bruit  dans  l'escalier  conduisant 
à  la  chambre  des  Jurés,  il  vit  que  c'étaient 
les  Jurés,  Trinchard  à  leur  tête,  qui  avaient 
l'air  de  forcenés,  la  rage  et  la  colère 
peintes  sur  leur  figure,  Trinchard,  en  s'ap- 
prochant,  leur  dit  avec  l'accent  de  la  pas- 
sion la  plus  outrée  :  Les  sa^lcrats  vont 
pà'ir.  Ne  voulant  pas  être  témoin  de  tant 
d'horreurs,  le  déclarant  se  relira  en  gé- 
missant sur  les  malheurs  qui  accablaient 
la  République,  et,  le  lendemain,  se  rendit 
au  Tribunal  avec  la  ferme  intention  de 
donner  sa  démission.  Fouquier  lui  fit  de- 
mander une  expédition  de  la  liste  des 
jurés  et,  à  la  buvelle,  pointa  sur  celte  lisle 
certains  noms  avec  un  f,  ce  qui  signifiait 
faible,  parmi  ceux  qui  avaient  siégé  la 
veille,  lui  en  ayant  fait  l'observation,  Fou- 
quier répliqua  :  C'est  un  raisonneur,  nous 
ne  voulons  pas  de  gens  qui  raisonnent,  nous 
voulons  que  cela  marche,  le  déclarant  ne 
put  s'empôcher  de  faire  un  mouvement 
de  désapprobation,  Fouquier  s'en  aper- 
çut et,  le  regardant  fixement,  dit  :  Au 
surplus,  c'est  le  Comité  de  salut  public  qui 

le  veut  ainsi. 

Ventôse  an  IIL 

Minute  non  signée,  A.  N.,  W  501. 

Ed.  J,  Clahetie,  Cnmillc  Desmoxdins,  p.  339. 

D'   Robinet,    Le    Procès     des    Dantonislei, 
p.  590. 


35.  —  Prétendue  conspiration  des  prisons.  —  Procès  et 
jugement  de  Cliaumette,  de  Gobel,  des  veuves  Hébert 
et  Desmoulins,  etc.,  S4  germinal  an  II. 


878.  —  Lettre  de  Chenaux,  membre  du  que,  parce  qu'il  est  opprimé,  son  sort  l'in- 

Conseil  général  de  la  Commune,  à  Hébert,  téresse,  que  s'il  ne  peut  le  voir  librement, 

substitut  du  procureur  de  la  Commune,  il  le  visite  spirituellement  et  de  cœur,  que 

détenu  illégalement  à  l'Abbaye,  déclarant  l'on  s'occupe  de  lui,  que  le  peuple  sent 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DE  GHAUMETTE,  DE  GOBEL,  ETC. 


•263 


l'injustice  des  procédés  exercés  à  son 
égard,  qu'Hébert  l'a  servi,  il  le  défendra, 
el  exprimant  le  regret  de  n'avoir  pas  au- 
tant de  talent  que  de  zèle  pour  écraser 
les  ennemis  de  la  làberlé. 

27  mai  1793. 
Original  signé,  A.  JV.,W345,  noG76,  1^° par- 
tie, pièce  IC. 

879.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  des  Marchés,  après 
avoir  pris  connaissance  de  l'iiifàme  réqui- 
sitoire de  Chaumetle,  considérant  que  ce 
réquisitoire  est  une  véritable  calomnie 
contre  les  opérations  des  Comités  révolu- 
tionnaires qui  exécutent  les  mesures  de 
sAreté  générale,  à  eux  déléguées  par  la 
Convention  el  nécessitées  par  les  circons- 
tances, considérant  que  cet  homme  est 
d'autant  plus  coupable  qu'il  a,  d'une  part, 
et  au  moyen  des  intrigants  qui  le  secon- 
dent, trompé  la  bonne  foi  du  Conseil  gé- 
néral, et  de  l'autre,  en  réunissant  autour 
de  lui  tout  ce  qu'il  y  a  d'impurs,  de  mo- 
dérés, de  Feuillants  et  d'aristocrates  dans 
Paris,  cherché  par  ce  moyen  à  se  faire 
un  parti,  à  l'aide  duquel  il  espérait  arrêter 
la  marche  du  gouvernement  révolution- 
naire, arrêtant  que  Chaumette  a  perdu  sa 
confiance,  qu'il  est  indigne  d'occuper  au- 
cune fonction  publique,  et  que  le  présent 
sera  communiqué  aux  47  autres  sections, 
aux  Sociétés  populaires,  aux  Jacobins  et 
aux  Cordeliers,  dont  il  est  membre,  lais- 
sant à  la  sagesse  desdites  Sociétés  le  soin 
d'examiner  s'il  est  digne  de  rester  plus 
longtemps  dans  leur  sein. 

15  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4644. 

Vu  à  la  Société  populaire  de  la  section  de 
Bondy,  le  17  frimaire,  l'an  2«  de  la  République 
française,  avec  promesse  d'y  adhérer. 

880.  —  Attestation  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Faubourg-du- 
Nord,  portant  que  le  citoyen  Martin,  com- 
missaire de  la  section  des  Marchés,  lui  a 
remis  copie  d'un  arrêté  de  celte  section 
concernant  Chaumette,  et  que  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Faubourg-du- 
Nord  a  pris  un  arrêté  analogue. 

17  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Laurent,  secrétaire,  y* .  N., 
FM644. 


881.  —  Procès-verbal  de  transport,  en 
vertu  d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, de  Dangé  et  Heussée,  administra- 
teurs au  Département  de  Police,  avec  le 
commissaire  de  police  de  la  section  des 
Gardes- Françaises,  chez  le  citoyen  Che- 
naux, rue  Honoré,  n»  320,  qui  était  sur- 
veillé depuis  le  jour  d'hier  et  toute  la  nuit, 
et,  après  avoir  constaté  l'absence  de  tout  ras- 
semblement, les  papiers  qui  se  sont  trouvés 
en  grand  nombre  dans  diverses  pièces,  vu 
que  Chenaux  est  ancien  procureur,  ont  été 
mis  sous  scellés  dans  une  chambre  sur  le 
derrière,  le  même  Chenaux  a  présenté  des 
papiers  qu'il  a  dit  appartenir  à  la  Société 
desCordeliers,  dontil  est  président,  et  d'au- 
tres se  trouvant  dans  sa  poche,  qu'il  a  paru 
désirer  garder,  entre  autres  un  projet  de 
pétition  à  la  Convention,  exposilive  des  tra- 
vaux deladile  Société,  écriten  présence  des 
citoyens  Bance,  Diancourl  et  Metz,  inô- 
pecteurs  de  Police,  qui  l'ont  laissé  écrire, 
lesquels  papiers  ont  été  mis  sous  scellés 
dans  une  enveloppe  et  portés  à  la  Mairie, 
et  après  avoir  établi  gardienne  des  scellés 
la  citoyenne  Marie- Jeanne  Moisson,  de- 
meurant avec  ledit  Chenaux,  celui-ci,  par 
ordre  des  administrateurs  de  Police,  signé 
de  Heussée,  a  été  envoyé  à  la  Conciergerie. 

26  ventôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  345,  n"  676, 
l"  partie,  pièce  13. 

882.  —  Arrêté  des  Comités  de  snlul 
public  et  de  sûreté  générale,  ordonnant 
l'arrestation  et  l'incarcération,  dans  une 
maison  d'arrêt,  du  nommé  Chaumette, 
agent  national,  et  l'apposition  des  scellés 
sur  ses  papiers. 

27  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  A'.,  F''  4644. 

883.  —  Procès-verbal  de  transport,  en 
vertu  d'un  arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  qui  ordonne 
la  mise  en  état  d'arrestation  de  Chau- 
mette, agent  national,  des  citoyens  Pasté 
et  Sirejean,  secrétaires  desdits  Comités, 
accompagnés  des  citoyens  Campenon  et 
Goulard,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Observatoire,  en 
la  maison  dudit  Chaumette,  rue  de  l'Ob- 


20  i 


CHAIMTUE  !• 


JOIIHNÉES  HISTORIQIÎKS  DK  LA  RÉVOLUTION 


SOI  valuiif,  fl  apit-s  avoir  .sif.'nilit''  le  man- 
dat à  ('.liautnolle  en  iiersoiine,  apposition 
dfs  scelli'S,  au  1""  t'tago,  sur  un  secrétaire 
fl  un  liidir  ilt^  laMe  dans  un  rabincl,  au 
roz-de-cliausst''0,siir  un  grand  tiroir  de  coin- 
niod»',  li'sdils scellés  laiss»''S  provisoirement 
en  la  parde  de  la  citoyenne  Henriette  Si- 
monin, femm»;  dudit  Cliaumetle,  lequel 
«'st  invité  ù  suivre  lesdits  I*aslé  et  Sirejean 
dans  la  première  maison  d'arrôl. 

"28  voiilùsc  an  II. 
Oiijçiiial,  «if-'iiô  de   Chaumelle,  de  la  femme 
«  ChoniiDfUe  »,  de  Pasté,  Sirejean,  Canipenon  et 
Goulard,  A.  A.,  V  4614, 

88t.  —  Déclaration  de  Louis  Houlx, 
membre  du  Conseil  pénéral  de  la  Com- 
mune, officier  municipal,  administrateur 
de  la  police,  détenu  aux  Madelonneltes 
depuis  7  mois,  dénotjçanl  la  conduite  tor- 
tueuse et  suspecte  de  Chaumetle  et  Hé- 
bert, émissaires  stipendiés  par  les  tyrans 
coalisés,  chefs  et  meneurs  de  faction,  et 
indiquant  sur  quoi  il  détermine  sa  con- 
viction, savoir  l'exagération  des  principes 
dans  leurs  discours,  motions  et  réquisi- 
toires; la  création  au  sein  de  la  Commune 
d'une  commission  de  correspondance  avec 
44,000  communes  de  la  République,  l'im- 
pression et  distribution  des  Affiches  de  la 
Commune  pour  rivaliser  avec  le  Bulletin  de 
la  Convention;  la  complicité  de  Chaumette 
dans  le  pillage  de  1793,  en  empêchant  les 
officiers  municipaux  de  sortir  avec  leurs 
écharpes;  les  manœuvres  de  Chaumette 
dans  la  question  des  subsistances,  dont  il 
trafiquait  en  faisant  croire  au  peuple  qu'il 
n'avait  de  pain  que  grâce  à  lui;  la  déli- 
vrance arbitraire  des  certificats  de  ci- 
visme et  passeports;  l'emploi  arbitraire  du 
scrutin  épuratoire  pour  éliminer  ceux  qui 
ne  plaisaient  pas,  la  mise  en  liberté,  par 
les  ordres  de  Chaumette,  de  Gaillard,  di- 
recteur du  Théâtre  de  la  République,  in- 
carcéré aux  Madelonneltes,  le  dessein 
d'inspirer  la  terreur  par  la  guillotine  am- 
bulante, par  un  Tribunal  révolutionnaire 
ambulant  et  parunearmée  révolutionnaire 
ambulante,  aux  marchands  approvision- 
nant Paris,  traités  d'accapareurs,  aux 
cultivateurs,  traités  d'affameursdu  peuple  ; 
le  culte  religieux  combattu  par  des  dis- 


cussions outrées,  des  menaces  et  des  sar- 
casmes contre  les  prêtres  et  les  dévots. 

'.\0  veiilose  an  II. 
Orif;lnal    signé,    A.    A'.,   W    315,    n"  6'ti, 
1"  pallie,  pièce  4  1 . 

88:;.  —  Observations  (envoyées  par  lo 
sieur  J.  Mengaud,  rue  Helvetius,  à  Fou- 
quier-Tinville),  sur  Jean-Raptiste  (Jobel, 
ci-devant  évéquc  de  Paris,  tout  au  moins 
suspect,  jadis  évéque  de  Lydda,  tout  à  la 
lois  grand-vioaire  du  diocèse  de  Râle  et 
premier  ministre  du  prince  de  Porrcntruy, 
lequel  Gobel  est  le  beau-frère  d'un  nommé 
Ringuer,  domicilié  à  Porrentruy,  dont  le 
fils  est  capitaine  de  gendarmeiie ;  un  autre 
neveu  de  Gobel,  du  nom  de  Rriquelcr,  est 
également  capitaine  de  gendarmerie  à  Por- 
rentruy. 

Sans  dale   (ventùse  an  II). 

Minute  non  signée,  A.  S.,  W  345,  n"  G70, 
U^  partie,  pièce  33. 

886.  —  Lettre  de  Marchand,  membre  du 
Comité  de  surveillance  du  Département,  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  que,  comme  membre 
du  Comité  central  révolutionnaire  au, 
31  mai,  il  a  vu  Chaumette  faire  tous  ses 
efforts  pour  entraver  cette  glorieuse  Révo- 
lution et  pour  persuader  que  le  Comité 
central  opérait  la  contre-révolution,  dé- 
noncer à  chaque  instant  toutes  les  me- 
sures qu'exigeait  le  salut  public,  et  crier 
en  plein  Conseil  à  la  contre-révolution. 

Sans  date  (ventôse  an  II). 
Original    signé,   A.    N.,    W   345,   n°  676, 
f»  partie,  pièce  42. 

887.  —  Note  relatant,  d'après  une  pièce 
déposée  au  Comité  de  sûreté  générale  par 
le  représentant  Bô  deux  jours  avant  son 
départ  en  mission,  les  propos  tenus  par 
Chaumette,  le  jour  môme  de  la  mort  du 
tyran,  à  un  dîner  chez  Froidure,  attaché  à 
la  Police,  où  il  avait  paru  attristé,  et  sur 
la  question  à  lui  posée  de  ce  qui  pouvait 
l'affliger  ainsi,  avait  répondu  :  «  Qui  ne 
peut  retenir  ses  larmes  dans  une  calamité 
pareille,  faire  périr  ainsi  ce  malheureux 
roi,  non,  il  est  impossible  que  son  sang  ne 
retombe  pas  sur  ceux  qui  l'ont  versé.  >> 

Sans  date  (avant  germinal  an  II). 
Minute,   A.   N.,  W  345,  n"  676,  1"  partie, 
pièce  43. 


PROCÈS  ET  JUfiEMENT  DE  CHAUMETTE,  DE  fiOBEI.,  ETC. 


26r 


888.  —  Déclaration  faite  au  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  seclion  de  la  Halle- 
aux-Blés  par  le  citoyen  Le  Carpenlicr, 
lequel  a  déclaré  que,  l'été  dernier,  aux  Tui- 
leries, un  citoyen  de  Nevers,  avec  lequel 
il  lia  conversation  dans  un  groupe  de  ci- 
toyens, lui  dit  avoir  lu,  dans  la  boutique 
du  père  de  Chaumelte,  une  lettre  de  son 
fils,  procureur  de  la  Commune,  lequel  rc- 
commandail  à  son  père  d'employer  30,000 
livres  qu'il  lui  envoyait  à  l'achat  de  biens, 
mais  non  de  ceux  du  clergé  ou  d'émigrés, 
parce  que  cela  ne  durerait  pas,  ce  qui 
tendrait  à  prouver  que  Cliaumette  était 
contre-révolutionnaire  d'intention  et  in- 
digne de  la  confiance  publique;  le  même 
Le  Carpenlier  ajoute  qu'il  apprit  le  départ 
subit  pour  Nevers  de  Chaumette  qui,  ayant 
été  informé  que  sa  lellre  faisait  du  bruit 
à  Nevers,  est  venu  la  retirer,  ainsi  que  les 
30,000  livres,  car  il  a  été  informé  qu'au- 
cun bien  n'a  été  acheté  à  Nevers. 

ler  germinal  an  IL 
Copie   conforme,  A.  iV.,  W    345,    n"  076, 
t'*  partie,  pièce  39. 

889.  —  Interrogatoire  subi  devant  René- 
François  Dumas,  vice-président  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  par  Louis-Barthélémy 
Chenaux,  âgé  de  37  ans,  natif  de  Paris, 
avant  la  Révolution  procureur  au  Châtelet, 
depuis  avoué,  défenseur  officieux,  notable 
en  1789,  membre  du  Comité  civil  de  la 
section  des  Gardes -Françaises,  membre 
du  Conseil  général  de  la  Commune  pro- 
visoire établie  le  5  septembre  1792,  enfin 
membre  du  Club  des  Cordeliers,  demeu- 
rant rue  Honoré,  n"  320,  lequel  est  amené 
de  la  Conciergerie,  à  qui  il  est  demandé 
s'il  n'a  pas  conspiré  contre  la  liberté  du 
peuple  et  le  gouvernement,  a  répondu, 
non;  s'il  a  un  défenseur,  a  déclaré  nom- 
mer le  citoyen  La  Fleulrie. 

1 1  germinal  an  H. 
Original,  signé  de  Chenaux  et  Dumas,  A.  A'., 
W  345,  n°  076,  1'*  partie,  pièce  14. 

890.  —  Interrogatoire  subi  devan t  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, par  AlexandreNourry-Gram- 
mont,  fils,  âgé  de  19  ans,  natif  de  Limoges, 
officier  dans  la  cavalerie  révolutionnaire, 


et  avant  employé  au  bureau  de  la  Guerre, 
demeurant  à  Paris,  passage  des  Petils- 
Pèrcs,  n°  3,  auquel  il  est  demandé  s'il  a 
conspiré  contre  la  République,  a  répondu, 
jamais;  s'il  a  un  défenseur,  sur  sa  réponse 
négative,  lui  est  donné  pour  conseil  le 
citoyen  La  Fleutrie. 

12  germinal  an  II. 
Original,  signé  de   A.  Orammont,  fils,  Dob- 
sent, FouquieretDucray,  A.  iV.,\V  34  5,  n°676, 
5«  partie,  pièce  58. 

891.  —  Acte  d'accusation  dressé  par 
A. -Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public  duTribunal  révolutionnaire,  contre  : 
1°  Jean -Baptiste -Joseph  Gobel,  âgé  de 
67  ans,  natif  de  Thann,  ci-devant  évoque 
de  Paris,  demeurant  île  de  la  Fraternité, 
quai  de  l'Egalité,  n°  17;  2°  Pierre-Gaspard 
Chaumette,  âgé  de  31  ans,  né  à  Nevers, 
agent  national  de  la  commune  de  Paris; 
3°  Marie -Marguerite -Françoise  Goupil, 
femme  Hébert,  âgée  de  38  ans,  native  de 
Paris,  demeurant  rue  Neuve-de-l'Egalité, 
cour  des  Forges,  tenant  une  imprimerie; 
4°Anne-Philippe-Lucile  Laridon-Duplessis, 
veuve  Camille,  âgée  de  23  ans,  native  de 
Paris,  demeurant  rue  du  Théâtre-Français, 
et  autres,  exposant  que  Gobel,  ci-devant 
évêque  de  Paris,  et  Chaumette,  agent  na- 
tional, ont  évidemment  conspiré  avec  l'in- 
fâme Cloots,  Hébert,  Vincent  et  autres 
contre  la  République  française,  déjà  Gobel, 
lors  de  sa  mission  à  Porrenlruy,  avaitcons- 
piré  contre  la  République;  les  preuves  de 
la  complicité  de  Chaumette  avec  les  autres 
conjurés  résultent  de  sa  conduite  dans 
l'exercice  de  ses  fonctions  de  procureur 
de  la  Commune  de  Paris,  de  son  affec- 
tation à  braver  et  à  méconnaître  l'autorité 
et  les  lois  de  la  Convention  nationale,  à 
s'ériger  lui-même,  par  la  plus  criminelle 
et  la  plus  audacieuse  usurpation,  en  légis- 
lateur, en  provoquant  par  ses  réquisitoires 
des  arrêtés  liberticides,  dont  l'objet  était 
d'anéantir  les  lois  auxquelles  ils  étaient 
contraires;  mais  cette  complicité  est  sur- 
tout prouvée  par  la  coalition  formée  entre 
Gobel,  Cloots,  Chaumette,  Hébert  et  con- 
sorts pour  effacer  toute  idée  de  la  divinité 
et  fonder  le  gouvernement  français  sur 
l'athéisme  et  par  la  subversion  de  l'esprit 


•2ftf. 


CHAPITRE  ^^  —  JOUnNl'KS  HISTORFQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


public,  adii  (le  donnor  de  la  consistance 
aux  infâmes  (•.liomiiios  dos  dospolos  cna- 
lis«''S  coiilro  I.i  iialioii  Irançaiso;  il  esl  dt-- 
inonlr»''  i|iii'  la  cmiduilo  do  Cliauincllo  et 
de  ses  (uriiplifes  t''tait  un  des  |d(is  puissants 
moyens  d'exécution  do  co  vnsie  plan  de 
oonjuialioii  qui  vient  d'tHre  dévoilé  ol  dé- 
joué. I.e  Itutdo  Chaïuncltc  oldcdobol  était, 
avec  nonsin-Cromwell,  d'anéanlirloulo  es- 
pèce de  morale,  d'élouHor  tout  principe 
lie  verlu  et  de  i»orsuatler  aux  i)euples  voi- 
sins ([ue  la  nation  f'ran(.'aiso  en  était  arrivée 
au  dernier  degré  de  dissolution  où  il  soit 
possible  de  parvenir,  en  détruisant  jusqu';\ 
ridée  de  l'Etre  suprême.  (Vêtait  dans  des 
orgies,  dans  des  repas  à  cent,  écus  par  tête 
et  poussés  fort  avant  dans  la  nuit,  que  se 
concertaient  ces  mesures  liberticides.  L'or 
de  Pitt  payait  Chaumelte  de  son  infâme 
trahison,  aussi  écrivait-il  à  son  père,  en  lui 
envoyant  30,000  livres,  de  n'acheter  ni 
domaines  nationaux,  ni  biens  d'émigrés, 
parce  que  cela  ne  durerait  pas.  Le  mas- 
sacre des  représentants  du  peuple  et  des 
patriote.s  était  aussi  l'un  des  moyens 
d'exécution  de  ce  complot. 

La  femme  Hébert  est  signalée  comme 
conspiratrice  avec  son  mari,agente  immé- 
diate du  système  de  corruption  imaginé 
par  la  horde  des  banquiers  étrangers  en- 
vers quelques  indignes  représentants  du 
peuple,  complice  des  Kock,  des  Frey,  des 
d'Espagnac. 

Enfin,  Dillon,  l'dme  de  tous  les  projets 
de  contre-révolution,  l'un  des  principaux 
organes  de  Pitt,  qui  a  mis  le  comble  aux 
attentats  dont  il  s'est  rendu  coupable  par 
la  dernière  conspiration  qu'il  a  ourdie 
avec  Simond,  député,  complice  du  traî- 
tre Hérault  de  Séchelles,  la  femme  de 
Camille  Desmoulins  et  le  porte-clefs  Lam- 
bert, leur  agent  dans  la  maison  d'arrêt  où 
ils  étaient  détenus,  dont  le  but  était  d'ar- 
racher des  bras  de  la  justice  les  infâmes 
complices  de  la  conspiration  de  Dillon,  de 
massacrer  les  représentants  du  peuple  et 
de  replacer  sur  le  trône  le  fils  du  tyran, 
soulèvement  qui  a  été  tellement  combiné 
que,  la  nuit  dernière,  il  s'est  manifesté 
dans  différentes  maisons  d'arrêt  de  Paris 
des  mouvements  de  sédition  et  de  révolte 
dans  lesquels  on  a  crié  :  Vive  le  Roi. 


D'après  cet  exposé,  l'accusation  est  dres- 
sée contre  les  susdits  pour  avoir,  de  com- 
j)licité  avec  Hébert,  Cloots,  Danton,  La- 
croix et  autres,  déjà  frappés  du  glaive  de 
la  loi,  conspiré  contre  la  liberté  et  la  sû- 
reté du  peuple  français,  projeté  J'assassi- 
ner  les  représentants  et  les  patriotes,  de 
dissoudre  le  gouvernement  républicain  et 
de  donner  un  tyran  à  l'Etat. 

10  germinal  an  IL 
Original,  signé  de  Fmiquier,  A.  N,,  W  345, 
n"  G70,  5°  partie,  pièce  71. 

892.  —  Interrogatoire  subi  devantClaudc- 
Emmanuel  I)(jbsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, par  Marie-.M;<rguerite-Fran- 
çoise  tioupil,  femme  Hébert, âgée  de38ans, 
native  de  Paris,  demeurant  rue  Neuve-de- 
l'Egalité,  cour  des  Forges,  ten;int  une  im- 
primerie, amenée  de  la  Conciergerie,  à 
laquelle  il  est  demandé  si  elle  a  conspiré 
contre  la  République,  a  répondu,  jamais; 
si  elle  a  un  conseil,  sur  sa  réponse  néga- 
tive, lui  est  donné  le  citoyen  La  Fleutrie 
pour  conseil. 

20  germinal  an  H. 
Original,  signé  de  la  femme  Hébert,  de  Dob- 
sent,  (le  Fouquier  et  de  Ducraj',  A.  iV.,W  345, 
n"  076,  5*  partie,  pièce  G7. 

893.  —  Interrogatoire  subi  devantClaude- 
Ennnanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Nourry-Grnmmont, 
âgé  de  42  ans,  natif  de  la  Rochelle,  ci- 
devant  artiste  du  théâtre  Montansicr,  en- 
suite adjudant  général,  demeurant  pas- 
sage des  Petils-I'ères,  auquel  il  est  de- 
mandé s'il  a  jamais  conspiré  contre  la 
République,  a  répondu,  jamais,  qu'il  aime 
trop  sa  patrie  pour  cela;  s'il  a  un  conseil, 
sur  sa  réponse  négative,  lui  est  donné 
d'office  le  citoyen  La  Fleutrie. 

20  germinal  an  IL 
Original,  signé  de  Grammont,  Dobsent,  Fou- 
quier et  Ducray,  A.  N.,  W  345,  no67G,  5e  par- 
tie, pièce  60. 

894.  — -  Procès-verbal  des  séances  du 
Tribunal  révolutionnaire,  séant  au  Palais 
de  justice,  comprenant  la  comparution 
des  accusés  qui  déclarent  leurs  noms,  âges, 
professions,  et  après  lecture  de  l'acte  d'ac- 
cusation, audition  des  témoins,  savoir: 
!•  Alexis-Marie-Joseph  La  Flotte,  âgé  de 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DE  CHAUMETTE,  DE  GOBEL,  ETC. 


•2C7 


29  ans  ;  2"  Jean-Claude  Piquet ,  ùgé  de 
47  ans,  administrateur  de  l'habillement  ; 
S"  Louis  Roulx,  dit  des  Florins,  ùgé  de 
38  ans,  ci-devant  membre  de  la  Commuiie, 
aux  Madelonneltes  ;  4°  Barthélémy  Cha- 
part,  âgé  de  27  ans,  employé  au  bureau  de 
ia  Guerre  ;  o"  Charles-François-Frédéric 
Haindel,  ci-devant  colonel  de  la  Légion 
germanique  ;  G°  Julienne-Amélie  Durquant, 
femme  Haindel,  âgée  de  26  ans;  1°  Louis- 
Claude  Adney,  âgé  de  40  ans,  capitaine 
de  gendarmerie;  8°  Robert  deGennes,àgé 
de  31  ans,  lieutenant  de  gendarmerie  près 
les  tribunaux;  9°  Claude-Nicolas  Girardin, 
âgé  de  46  ans,  inspecteur  des  maisons 
garnies;  10°  François-Marie  Thiéry,  âgé 
de  46  ans,  expéditionnaire  au  greffe  du 
Tribunal;  ll°LéonFernandez,âgéde4Gans; 
12°  Louis  Baraguay-d'Hilliers,  âgé  de  29  ans, 
général  de  brigade  de  l'armée  du  Rhin  ; 
13°  Joseph  Boyaval,  âgé  de  25  ans,  lieute- 
nant de  chasseurs;  14"  Jean-Louis  Thou- 
venin,  âgé  de  37  ans,  tourneur;  lo'Pierre- 
Guillaume  Benoit,  âgé  de  43  ans,  rentier; 
16°  Jean-Baptisle-Toussaint  Beausire,  âgé 
de  32  ans,  ci-devant  procureur  de  la  com- 
mune de  Choisy;  17°  André-Julien  Fausset, 
âgé  de  38  ans,  employé  dans  une  maison 
de  recette;  18°  François-Marie  Duplex,  âgé 
de  39  ans,  commandant  du  3»  bataillon  de 
Rhône-et-Loire;  19°  Jean-Baptiste  Loys, 
âgé  de  36  ans,  membre  du  Comité  de  sur- 
veillanceduDépartementdeParis;  20°  Jean- 
François  Genevois,  âgé  de  25  ans,  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris;  21»  Charles  Jobert,  Belge 
réfugié,  âgé  de  36  ans,  sans  état;  22°  Jean 
Robert,  âgé  de  40  ans,  marchand  de  vins; 
23°  Etienne  Chrisostomi,  âgé  de  37  ans, 
tenant  maison  garnie,  rue  des  Pelits-Au- 
gustins;  24°  Pierre  Denys  Breton,  âgé  de 
31  ans,  gardien  de  la  maison  des  Carmes; 
25°  Georges  Martin,  âgé  de  29  ans,  limo- 
nadier, rue  de  Seine;  26°  Michel  Uorat 
Cubières,  âgé  de  43  ans  et  demi,  secré- 
taire-greffier adjoint  de  la  municipalité  de 
Paris,  homme  de  lettres;  27°  Joseph  Bruat, 
âgé  de  31  ans,  chef  de  correspondance  du 
département  de  la  Justice;  28»  Auguste 
Piney,  âgé  de  39  ans,  boucher  à  Etampes; 
29°  Etienne  Lubin,  âgé  de  59  ans,  charcu- 
tier à  Etampes;  30°  François  Cochery,  âgé 


de  40  ans,  cultivateur;  31°  Charles  Mer- 
ceroau,  âgé  de  36  ans,  tailleur  de  pierres 
et  officier  de  paix;  32°  Nicolas  Henryon, 
âgé  de  36  ans,  employé  à  la  Liquidation 
des  convois  militaires;  33°  François  Joson, 
âgé  de  49  ans,  marchand  pelletier,  rue 
Honoré;  34°  Louis-André  Simon,  âgé  de 
29  ans,  peintre;  35°  Gabrielle-Françoise- 
Nicole  Joly,  âgée  de  37  ans,  ouvrière  en 
linge,  rue  de  Cléry;  36°  Marie-Jeanne-Eli- 
sabelh  Brocard-Joly,  âgée  de  22  ans,  grai- 
niére,  rue  des  Mauvais-Garçons;  37°  Jac- 
ques-Henry Bourdon,  âgé  de  44  ans,  détenu 
à  Saint-Lazare,  ci-devant  secrétaire-gref- 
fier de  la  section  du  Louvre. 

Au  début  de  la  séance  du  24  germinal, 
attendu  que  le  procès  a  duré  3  jours  d'ins- 
truction, le  président  demande  au  jury  s'il 
est  suffisamment  instruit,  le  jury,  après 
délibération,  s'est  déclaré  suffisamment 
instruit,  lecture  de  la  déclaration  du  jury 
sur  les  questions  à  lui  posées,  et  prononcé 
du  jugement. 

21-24  germinal  an  II. 
Original,  signé    de    Dumas    et    de    Ducray, 
A.  A'.,  W  345,  n°  676,  5"  partie,  pièce  72. 

895.  —  Déclaration  du  jury  sur  ce  fait  : 
«  Il  est  constant  qu'il  a  existé  une  cons- 
piration contre  la  liberté,  la  sûreté  et  la 
souveraineté  du  peuple,  tendant  à  troubler 
l'Etat  par  une  guerre  civile,  en  armant  les 
citoyens  les  uns  contre  les  autres,  et  contre 
l'exercice  de  l'autorité  légitime,  par  suite 
de  laquelle,  dans  le  courant  de  ventôse 
dernier,  des  conjurés  devaient  dissoudre 
la  représentation  nationale,  assassiner  ses 
membres  et  les  patriotes,  détruire  le  gou- 
vernement républicain,  s'emparer  de  la 
souveraineté  du  peuple,  rétablir  la  monar- 
chie et  donner  un  tyran  b  l'Etal. 

Pierre-Gaspard  Chaumette,  agent  natio- 
nal près  la  Commune  de  Paris,  Jean-Bap- 
tiste Gobel,  ci-devant  évêque  de  Paris, 
Marie-Marguerile-Françoise  Goupil,  veuve 
Hébert,  Nourry-Grammont,  père,  ci-devant 
artiste  du  Théâtre  Montansier,  Alexandre 
Nourry-Grammont,  fils,  officier  de  la  ca- 
valerie révolutionnaire,  Louis-Rarthélemy 
Chenaux,  ci-devant  procureur  au  Châtelet, 
Anne-Philippe- Lucile  Laridon-Duplessis, 
veuve  Camille  Desmoulins,  et  autres,  sont- 


iC8 


rH\PITHE  l" 


JOIJHNÉKS  HISTOHIQUKS  DE  F.A  RÉVOLUTION 


ils  auteurs  ou  complices  de  cette  conspi- 
ration? 

Ksi  aflirnialivc  pour  tous  les  individus 
ci-dessus,  sauf  pour  Chenaux. 

24  germinal  an  II. 

Original,  signe  de  Dumas  et  de  Ducray, 
A,  .V.,  W  .315,  II*  67G,  5«  partie,  pièce  73. 

Ed.  H.  Wallon,  Ilialohe  du  Tribunal  lêvu- 
Intionnaire  de  Paris,  t.  III,  p.  211. 

890.  —  I{é(}uisitoire  de  (Maulin),  substitut 
tle  l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, dans  le  procès  Cliaumette  ;  décla- 
rant, en  ce  qui  concerne  Cliaumette,  que 
ses  intrigues  sont  dévoilées,  apôtre  de  l'a- 
théisme dt's  l'instant  où  il  pouvait  servir  ses 
projets  contre- révolutionnaires,  il  change 
de  langage  à  la  séance  du  8  frimaire  et  ré- 
clame l'article  122  de  l'acte  constitutionnel 
qui  garantit  aux  Français  le  libre  exercice 
des  cultes,  cet  homme  qui  avait,  5  jours 
auparavant,  provoqué  la  fermeture  des 
églises,  associé  les  calitis  aux  prêtres,  in- 
sulte sans  pudeur  à  la  disette  factice  qui 
est  son  ouvrage  en  proposant  des  fêles  au 
temple  de  la  Raison,  en  parlant  des  co- 
cardes des  femmes,  alors  qu'on  lui  de- 
mande du  pain. 

(iobel  suit  de  bien  près  Chaumette,  s'il 
ne  marche  sur  la  même  ligne,  cet  étran- 
ger, venu  l'on  ne  sait  comment  à  l'Assem- 
blée constituante,  instrument  mobile  de 
Cloots,  de  Momoro,  de  Chaumette,  qui  a 
bassement  consenti  à  se  déclarer  un  char- 
latan, les  débals  ont  dévoilé  la  turpitude 
de  ses  intrigues. 

La  veuve  Hébert  a  sinon  perverti  son 
mari,  dont  l'immoralilé  a  été  démontrée 
parles  débats  de  son  procès,  du  moins  a  se- 
condé de  tous  ses  moyens  les  projets  liber- 
ticides  de  ce  monstre  qui  voulait  assassiner 
ce  peuple  dont  il  avait  usurpé  la  confiance, 
le  journal  le  plus  obscène  était  en  partie 
l'ouvrage  de  celle  ex-religieuse,  elle  était 
l'agentinfatigabledescomplotsdesonmari, 
en  tournant  les  dons  de  la  nature  contre 
une  nation  à  laquelle  elle  devait  sa  liberté 
et  le  titre  sacré  de  mère,  elle  employait 
son  esprit  et  ses  charmes  à  recruter  des 
conspirateurs  contre  la  patrie. 

Ces  trois  accusés  sont  les  seuls  sur  les- 
quels se  soit  appesanti  l'accusateur  public, 
qui  se  borne  ù  exposer  les  menées  des 


facUeux,  lesquels  ont  calculé  les  besoins 
immenses  de  l'iiinombrable  population  de 
Paris,  et  ont  pensé  qu'en  atl'amant  le  peu- 
ple, ils  feraient  de  lui  une  bêle  féroce. 

Sans  date  (21  germinal  an  II). 

Minute,  A.  N.,  W  3Î5,  n-  076,  1«  partie, 
pièce  26. 

Ed.  II.  Wallon,  Histoire  dti  Tribunal  7'éro- 
utiorjn.iiri'  de  /'."iris,  t.  III,  p.  210. 

897.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  que  Pierre-Gaspard 
Chaurnolle,  Jean-Baptiste  Cobel,  Marie- 
Marguerite -Françoise  Goupil,  veuve  Hé- 
bert, Nourry-Grammont,  père,  artiste  du 
théâtre  Monlansier,  Alexandre  Nourry- 
Grammont,  fils,  officier  de  cavalerie, 
Anne  -Philippe-Lucile  Laridon-Duplessis, 
veuve  de  Camille  Desmoulins,  sont  con- 
vaincus d'être  auteurs  ou  complices  de  la 
conspiration  qui  a  existé  contre  la  liberté, 
la  sûreté  et  la.  souveraineté  du  peuple, 
la  destruction  du  gouvernement  républi- 
cain, et  les  condamnant  à  la  peine  de  mort. 

2i  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Dumas,  E.  Masson,  Fou- 
cault, Denizot  et  Ducray,  A.N.,\Y  345,  n°  676, 
5*  partie,  pièce  74 . 

898.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Théry  et  Rayard,  officiers  de  santé  asser- 
mentés au  Tribunal  révolutionnaire,  à  la 
Conciergerie,  à  l'effet  de  voir  et  visiter  la 
citoyenne  Marie-Marguerite-Françoise  Gou- 
pil, veuve  Hébert,  et  de  constater  son  état 
de  grossesse,  à  laquelle  ils  ont  demandé 
si  elle  était  grosse  et  depuis  combien  de 
temps  elle  se  croyait  grosse,  elle  a  ré- 
pondu qu'elle  croyait  l'être  de  trois  mois, 
ayant  procédé  à  son  examen,  extérieure- 
ment, ils  n'ont  trouvé  aucun  symptôme 
de  grossesse,  le  nombril  étant  dans  l'état 
naturel,  les  seins  et  le  ventre  auraient 
plutôt  indiqué  le  contraire,  l'examen  de 
la  matrice  et  du  col  a  également  donné 
des  signes  contraires. 

24  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Théry,  de  Bayard  et   de 
la    veuve    Prioux,    A.   N.,   W   345,    n°   676, 
5«  partie,  pièce  75. 

899.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, rendu  en  la  Chambre  du  Con- 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  BK  CHAUMETTE,  DE  GOBEL,  ETC. 


•269 


seil,  visant  Ja  déclaration  de  la  femme  Hé- 
bert, reçue  à  la  Conciergerie  par  le  ci- 
toyen Denizot,  juge,  par  laquelle  elle  a 
déclaré  être  enceinte  de  trois  mois,  le 
rapport  des  officiers  de  santé  du  Tribunal, 
assistés  de  matrone,  duquel  il  résulte  que 
la  veuve  Hébert  n'est  point  grosse,  ordon- 
nant que,  sans  avoir  égard  à  la  déclara- 
lion  de  ladite  veuve  Hébert,  le  jugement, 
rendu  ce  jour,  qui  la  condamne  à  mort 
sera  exécuté  dans  les  24  heures. 

24  germinal  an  II. 
Original,  signe  de  Coffinhal,  Dobsent,  Deni- 
zot, Maire,  Scellier  et  Wolff,  commis-grcflier, 
A.  N.,  W  345.  n°  G7G,  5»  partie,  pièce  76. 

900.  —  Lettre  de  Fouquier-Tinville,  ac- 
cusateur public  du  Tribunal  révolution- 
naire, au  citoyen  Hanriot,  commandant 
général  de  la  gai'de  parisienne,  atlendu 
qu'il  y  aura  une  exécution  sur  les  quatre 
heures  de  relevée,  l'invitant  à  donner  des 
ordres  pour  qu'il  y  ail  la  force  armée  né- 
cessaire. 

24  germinal  an  II. 
Original   signé,  A.   N.,   AF*ii   48,    n»  372, 
pièce  193. 

901.  —  Réquisition  par  Fouquier-Tin- 
ville, accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, de  la  force  armée  pour  l'exé- 
culiondu  jugement  de  morl  rendu  contre 
Chaumelle,  Gobel  et  autres,  qui  aura  lieu 
ce  jour,  à  quatre  heures  de  relevée,  sur  la 
place  de  la  Révolution. 

24  germinal  an  II. 
Imprimé  rempli,  signé   de   Fouquier,  A.  N., 
AF*n  48,  n»  372,  pièce  193. 

C02.  —  Signification  par  Nappier  et  Tir- 
rard,  huissiers  audienciers  du  Tribunal 
révolutionnaire,  au  citoyen  Richard,  con- 
cierge de  la  maison  de  justice  du  Tribunal, 
du  jugement  condamnant  à  mort  Chau- 
melle, Gobel,  la  veuve  Hébert  et  autres. 

24  germinal  an  II. 
Imprimés  remplie  (2  pièces),  A.  N.,  W  526. 

903.  —  Procès-verbaux  de  l'exécution 
de  Jean-Baptiste  Gobel  et  de  la  veuve  Hé- 
bert, par  Nappier,  huissier  du  Tribunal, 
de  Pierre-Gaspard  Ghaumetle,  par  Tirrard, 
huissier  du  Tribunal,  de  la  veuve   Des- 


moulins, de  Nouny-Gramraont,  père,  et 
d'Alexandre  Grammont,  fils,  par  Taver- 
nier,  huissier  du  Tribunal. 

24  germinal  an  II. 
Inipriinés  rem])li.s  (6  pièces),  A.  N.,  W  526. 

904.  —  Procès-verbal  de  la  séance  de  la 
Société  populaire  des  Gardes-Françaises, 
constatant  la  rentrée  du  citoyen  Chenaux, 
qui  vient  de  passer  au  creuset  épuraloire 
du  Tribunal  révolutionnaire,  lequel  est 
accueilli  avec  transport,  reçoit  à  diverses 
reprises  du  président,  au  nom  de  la  So- 
ciété, le  baiser  fraternel,  et  prononce  un 
discours  très  flalteur  sur  la  satisfaction 
qu'il  a  éprouvée  à  l'eparaître,  ainsi  épuré, 
parmi  ses  concitoyens:  la  Société,  dans 
son  allégresse,  répète  plusieurs  fois  les 
mots  :  Vive  la  République!  Vive  la  Mon- 
tagne !  et,  pour  prouver  à  Chenaux  qu'il 
est  encore  digne  de  sa  confiance,  arrête 
la  mention  civique  de  celle  scène  atten- 
drissante et  l'insertion  dans  son  procès- 
verbal  du  discours  qu'il  a  prononcé. 

24  germinal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Chenaux,  A,  N.^ 
FT  4645. 

905.  —  Délibération  de  l'assemblée  de 
la  section  des  Gardes-Françaises,  consta- 
tant le  retour  du  citoyen  Chenaux,  qui 
avait  été  traduit  au  Tribunal  révolution- 
naire et  a  été  acquitté,  lequel  fait  l'éloge 
de  la  justice,  sévère  et  terrible  pour  les 
coupables,  toujours  juste  et  équitable  pour 
les  innocents,  qui  y  trouvent  autant  de  dé- 
fenseurs que  le  Tribunal  est  composé  de 
membres  ;  l'Assemblée  a  manifesté  par  de 
grands  applaudissements  la  satisfaction 
de  le  revoir  dans  son  sein  et  a  arrêté  que 
son  président  lui  donnera  l'accolade  fra- 
ternelle. 

25  germinal  an  II. 

Extrait,  signé  de  Chenaux,  A.  AT.,  F'  4645. 

906.  —  Acte  de  dépôt  au  greffe  par  Bou- 
cher, huissier  audiencier  du  Tribunal  ré- 
volulionnaire,  de  249  livres  10  sols,  plus 
dune  montre  d'argent  décimale,  à  5  ai- 
guilles, du  nom  d'André,  à  Paris,  avec  clef 
d'argent,  d'un  couleau  et  un  lire-bouchon, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Chaumelle, 
condamné  à  mort,  plus  de  573  livres  en 


270 


CHAPITIΠ


JOl'RNÉES  HISTOniQlTES  DE  I..\  RÉVOLUTION 


assignats,    (|u'il    a   ilt-claré    appartenir   à 
Dillon.  coiulamnr  à  mort. 

■2'»  gorminal  an  II. 
Ksirait    'lu    rfpi>-lro    dr.'<    d(^j)ols   au    pre.To. 
.\.  .V.,  W  r.34.  n-  '.'. 

•K)7.  —  Alto  ilo  tlépAt  au  {^lefTe  |)ar  lli- 
charil,  concierge  de  la  maison  de  juslico 
'lu  Triltunal,  dn  (KM)  livres  on  assignats, 
ilun  portefeuille,  d'une  bague  en  or,  dune 
autre  bague  eu  or  avec  portrait  de  femme, 
dun  grand   mou» hoir  d'indienne,  d'une 
camisole,  d'une  paire  de  poches,  d'un  bon- 
net, (|u'il  a  d('^claré  appartenir  à  hi  femme 
(h'  ('amilie  Desmoulins,  condamnée  à  mort  ; 
piusde3r>0livres  en  assignais, d'un  couleaii 
de  corne  garni  en  argent,  d'une  paire  de 
ciseaux,  d'un   portrait  du  traître  Hébert, 
d'un  jupon  de  basin  et  sa  camisole,  d'un 
jupon  et  camisole  de  nankin  rayé,  d'une 
camisole  de  nuit,  de  deux   chemises  de 
femme,  d'une  paire  de  poches,  d'un  fichu 
de  mousseline,  de  3  bonnets  en  baigneuse, 
de  4  mouchoirs  blancs  et  de  3  serviettes, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  la  veuve  Hé- 
bert, aussi  condamnée  à  mort;  plus, d'une 
paire  de  boutons  de  manche  en  or,  avec 
verres  cassés,  entourés  de  fausses  perles, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  d'Espagnac, 
aussi  condamné  h  mort;  plus,  d'un  porte- 
feuille en  maroquin,  en  écritoire,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  Gobel ,  aussi  condam  n  é 
à  mort;  plus,  d'une  cassette  de  bois  blanc, 
d'un  pantalon   de   toile   de   colon   blanc, 
d'un  autre  pantalon  rayé  rouge  et  blanc, 
d'un  peignoir,  d'une  robe  de  chambre  de 
basin  blanc,  de  a  serviettes,  qu'il   a  dé- 
claréapparteniràGusman, aussi  condamné 
à  mort;  plus,  de  divere  effets,  vêlements 
et  linge,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à  plu- 
sieurs particuliers  condamnés  à  mort  avec 
Chaumette  et  venus  de  différentes  maisons 
d'arrêt,  desquels  il  n'a  pu  savoir  les  nomn, 
ces  effets  se   trouvant  dans  les  chambres 
qu'ils  occupaient;  plus,  de  2S  pièces  étran- 
gères en  métal,  de  6  écus de 3 livres  chaque, 
qu'il  a  déclaré  appartenir,  ainsi  qu'un  col 
d'argent,  à  (iobel,  ci-devant  nommé;  plus, 
d'une  bague  et  d'un  collier  de  chien  en 
or  avec  cheveux,  d'une  petite  paire  d'an- 
neaux d'oreille  en  or,  qu'il  a  déclaré  ap- 
paKenir   i    (irammont,  père,  aussi  ton- 


damné  à  mort;  plus,  d'une  montre  d'or  à 
lecouvrement,  du  nom  de  Guyol  à  Paris, 
n"  (l.'iJ,  d'une  montre  d'argent  à  recou- 
vrenuMit,  du  nom  de  Le  Hlond,  fils,  ri»  i:»28, 
à  quantième,  avec  cordon  de  cuir,  clef  d"or, 
d'une  montre  d'or  du  nom  de  Lepage,  à 
Versailles,  n»  •2'M't;  plus,  de  373  livres  en 
assignats,  cju'il  a  déclaré  appartenir  à 
Chauinetle  et  aux  autres  individus  con- 
damnés à  mort  avec  lui. 

25  germinal  an  II. 
E.xtrait  du  registre  des  dtipùts,  signé  de  Ri- 
chard et  do  Wolff,  A.  A'.,  W  534,  n»  2. 

908.  —  Acte  de  di-pôl  au  greffe  par  le 
citoyen  Deiavaquerie,  gardien  de  la  maison 
d'arrêt  de  l'Abbaye,  d'une  montre  d'or  à 
répétition  ctquanlième,  du  nom  de  Sauvage 
à  Paris,  n°  o57,  avec  cordon  de  soie,  clef 
en  or,  cachet  d'acier  avec  queue  d'or, 
d'une  autre  montre  d'or  à  répétition,  à 
sonnerie,  sans  nom  d'auteur  ni  numéro, 
avec  cordon  de  soie,  clef  et  cachet  d'or,  d'une 
malle,  de  8  serviettes  unies,  avec  17  che- 
mises, 6  mouchoirs  blancs,  une  paire  de 
draps.  1 1  cols,  fi)  mouchoirs  rouges,  9  bon- 
nets de  coton,  3  paires  de  bas  de  colon 
et  fil  blanc,  2  gilets  blancs,  4  paires  de  bas 
de  laine  et  coton  et  soie  mêlée  de  cou- 
leurs, 4  cravates  de  mousseline,  6  paires 
de  chaussons  de  fil,  6  pièces  d'estomac, 
une  veste  de  ratine  grise,  2  culottes  de  drap 
noir,  un  portefeuille  de  maroquin  rouge, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Cobel,  con- 
damné à  mort. 

26  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  dépôts  au  greffe,  signrt 
de  Lavaqucric  et  de  Wolff,  A.N.,  W534,no  2. 

909.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restalion  du  citoyen  Chenaux,  de  la  sec- 
tion de  l'Oratoire,  qui  sera  incarcéré  dans 
une  des  maisons  de  détention  de  Paris, 
pour  y  rester  jusqu'à  nouvel  ordre,  et 
chargeant  le  citoyen  Héron,  attaché  au 
Comité,  de  l'exécution  du  présent. 

27  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F'  1G45. 

910.  —  Acte  de  dépôt  au  greffe  par  Ri- 
chard, concierge  de  la  maison  de  jusli«e 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUKRRE  (GERMINAL  AN  II) 


r.i 


du  Tribunal,  d'une  montre  de  chasse  en 
argent,  du  nom  de  Roy,  n»  933,  d'une 
boucle  de  col  d'argent,  d'une  pièce  de 
6  sols  et  de  1,360  livres  en  assignats,  qu'il 
a  déclaré  appartenir  à  Grammont,  père, 
condamné  à  mort. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  dépôts  au  greffe,  si- 
gné de  Richard  et  de  WolfT,  A.  JV.,  W  534,  n"  2. 

911,  —  Acte  de  dépôt  au  greffe  par 
Félix-Thomas  Ridoux,  greffier  de  la  mai- 
son d'arrêt  de  Saint-Lazare,  de  S  draps, 
d'un  habit  de  \elours  de  coton  bleu,  d'une 
redingote  de  drap  grisâtre,  d'une  autre 
de  molleton  blanc,  d'un  habit  d'uniforme, 
d'une  veste  et  d'un  pantalon  gris,  de  2  va- 


lises de  cuir  non  ouvertes,  d'un  pantalon 
et  sa  vesle  de  drap  vert,  d'un  gilet  de  pe- 
luche rouge,  d'un  gilet  de  gros  molleton 
blanc,  d'une  mauvaise  culotte  de  drap 
bleu,  d'une  autre  mauvaise  culotte  de 
peau,  d'une  autre  mauvaise  rayée  ver- 
dàlre,  de  2  paires  de  bottes  molles,  d'une 
paire  de  souliers,  d'un  pantalon  de  laine 
vert  foncé,  de  3  chemises  et  une  serviette, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Grammont, 
père  et  fils,  La  Pallu,  Durey  et  Lasalle, 
condamnés  à  niort  et  habitant  dans  la 
même  chambre,  à  Saint-Lazare. 

23  noréal  an  II. 
Extrait    du    registre    des    dépôts    au    greffe, 
signé  de   Ridoux  et  de  Wolff,  A.  A'.,  W  534, 
n"  2. 


§  36.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (germinal  an  H). 


912.  —  Adresse  du  peuple  de  la  section 
Chalier  à  la  Convention  nationale,  accom- 
pagnant la  remise  de  1,844  livres  de  sal- 
pêtre et  le  don  patriotique  de  865  che- 
mises, 2o0  paires  de  bas,  100  paires  de 
souliers  et  autres  objets,  destinés  aux 
braves  défenseurs  des  frontières,  avec  pro- 
messe d'équiper  et  d'armer  un  cavalier, 
cuirassé  surtout  du  plus  ardent  patrio- 
tisme, exprimant  leur  vive  gratitude  pour 
la  découverte  des  complots  les  plus  épou- 
vantables dont  l'histoire  ait  jamais  trans- 
mis le  souvenir,  qui  menaçaient  d'étouffer 
la  République  au  berceau,  par  la  main 
scélérate  de  monstres  insidieusement  ca- 
chés sous  le  masque  du  plus  pur  civisme, 
et  de  faire  périr  les  Législateurs  sous  le 
fer  empoisonné  de  la  trahison  et  de  la  ty- 
rannie, et  jurant  de  former  autour  de  la 
Convention  un  rempart  impénétrable  de 
leurs  corps  et  de  leurs  cœurs,  et  de  lui 
servir  de  boucliers  vivants. 

30  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Langlois,  Le  Conte,  se- 
crétaire, Galonné,  secrétaire  par  intérim,  A. iV., 
C  297,  n"  1015. 

Mention  honorable,  insertion  en  entier  au 
Bulletin,  1"  germinal,  2^  année.  Signé  :  Tallien. 

913.  —  Adresse  des  sections  de  Ver- 
Bailles  à  la  Convention  nationale,  renou- 


velant le  serment  d'exterminer  les  traîtres 
à  la  patrie  et  les  conspirateurs  contre  la 
Liberté,  et  offrant  au  nom  de  la  5«  section, 
celle  de  la  Liberté,  une  épée  à  garde  d'ar- 
gent, pour  être  donnée  à  celui  de  leurs 
frères  d'armes  qui  se  sera  le  plus  distin- 
gué à  la  prise  de  Toulon. 

(l*""  germinal  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  G  297,  n°  1015. 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin, 
l»""  germinal,  2'  année. 

914.  —  Lettre  des  directeurs  de  l'Agence 
des  biens  nationaux  et  des  émigrés  du 
district  de  Paris  au  président  de  la  Con- 
vention nationale,  accompagnant  l'envoi 
de  200  livres,  montant  de  la  contribution 
volontaire  des  employés  de  leurs  bureaux 
pour  les  frais  de  la  guerre  pendant  le 
mois  de  ventôse. 

6  germinal  an  If. 

Original,  signé  de  Friry  et  Laroche,  A.  N., 
C  297,  n"  1019. 

Mcniion  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
le  9  germinal,  2'  année. 

9It).  —  Adresse  de  la  section  des  Mar- 
chés à  la  Convention  nationale,  rappelant 
qu'elle  a  livré  à  l'Agence  des  poudres 
1,200  livres  de  salpêtre,  avec  promesse  de 
fournir  la  même  quantité  chaque  décade, 


CHAPiTUfc:  1".  —  JOUHNEES  HiSTOUIQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


et  tj(H',dt'piiis  le  0  nivù«e  elle  a  versé  dans 
les  magasins  île  la  llépubliquc  IGt  paires 
lie  lias.  '2[\'2  paires  de  souliers,  l'M)  che- 
mises et  plusieurs  autres  elTets,  destinés  à 
leurs  frères  d'arraes,  et  Texhorlant,  à 
la  suite  de  la  découverte  de  la  nouvelle 
conspiration  par  le  Comité  de  salut  pu- 
blic, a  frapper  tous  les  ennemis  de  la  pa- 
trie jivec  toute  la  rigueur  des  lois. 

G,  7  germinal  an  II. 

Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  C  -297,  n"  1018. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  (.'erminul,  an  2  de  la  République,  une  et  indi- 
visible. 

016.  —  Lettre  de  L.  Prudhomme,  édi- 
teur des  Bcvohitions  de  Paris,  au  président 
.!e  la  Convention  nationale,  lui  adressant, 
pour  être  déposées  sur  le  bureau  et  pour 
subvenir  aux  frais  de  la  guerre,  une  montre 
d'or  et  une  pièce  de  30  sols  à  l'effigie  du 
tlernier  de  nos  tyrans,  oflertes  par  le  ré- 
publicain Mitouflel,  capitaine  à  la  4«  com- 
pagnie du  l"  bataillon  du  Loiret,  armée 
du  Nord,  plus  .3  écus  de  6  livres,  donnés 
par  le  citoyen  Bourbon,  sergent-major  de 
la  6*  compagnie  dudit  bataillon. 

10  germinal  an  II. 
Original  signé,  ^.  N.,  C  297,  n»  1021. 
Mention    honorable,    insertion    au   Bulletin, 
15  germinal  an  2. 

917.  —  Adresse  des  canonniers  de  la 
section  de  Brutus,  de  la  force  armée  de 
Paris,  se  trouvant  à  Brest,  à  la  Convention 
nationale,  accompagnant  l'envoi  de  200  li- 
vres pour  les  frais  de  la  guerre  contre  les 
tyrans,  les  scélérats,  les  intrigants,  et  in- 
vitant l'Assemblée  à  rester  à  son  poste 
d'honneur,  sur  le  haut  de  la  Montagne, 
d'où  elle  pourra  écraser  les  infimes  bri- 
gands, épars  dans  le  marais  fangeux  et  unis 
pour  faire  écrouler  le  rocher  de  la  Répu- 
blique. 

14  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  297,  n*  1021. 

Reçu  les  200  livres,  le  25  germinal.  Signe  : 
Ducroisy. 

N'.  Il  se  trouve  dans  le  compte  des  200  livres 
2  pièces  d'argent  valant  7  livres  10s.,  portant 
la  face  du  guillotiné. 

918.  —  Hommage  à  la  Convention  na- 
tionale par  le  citoyen  Simon,  graveur  en 


pierres  fines,  rue  du  Four-Ilonoré,  n»  i, 
de  deux  médailles  représentant  Marat  et 
Le  Pelelier,  gravées  sur  cornaline  rouge, 
montées  en  or,  avec  les  épreuves  en  soufre. 

15  germinal  an  II. 
Original  non  signe,  A.  A'.,  C  297,  n"  1021. 
Reçu  les  4  médailles,  le  15  germinal.  Signé  : 
Ducroisy. 

919.  —  Adresse  de  la  municipalité  de 
Franciade  à  la  Convention  nationale,  an- 
nonçant que  l'on  a  travaillé  à  l'extraction 
du  salpêtre,  sans  que  l'ardeur  ait  été  ra- 
lentie par  la  considération  de  l'humidité 
du  terrain  de  la  commune,  entourée  par 
un  lleuve,  et  que  2  milliers  de  salpêtre 
ont  déjà  été  livrés  à  l'Agence  nationale  du 
district,  déclarant  qu'elle  dépose  aussi  di- 
vers objets,  fragments  impurs  de  l'ancien 
régime,  bons  à  mettre  au  creuset  pour 
enrichir  la  nation,  mais  ajoutant  qu'au 
désir  de  l'instruction  envoyée  par  la  Com- 
mission des  arts,  le  district  de  Franciade 
réserve,  jusqu'après  examen,  certains 
objets  antiques,  infiniment  précieux  tant 
par  leur  valeur  intrinsèque  que  par  le  fini 
de  leur  travail,  et  exprimant  le  regret  de 
ne  pouvoir  les  offrir  en  ce  moment. 

15  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Pollart,  maire,  et  de  cinq 
officiers  municipaux  ou  notables,  A.  N.,C  297, 
n°  1021. 

Reçu  les  deux  décorations.  Signé  :  Ducroisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
15  germinal  an  II. 

920.  —  Don  patriotique  à  la  Convention 
nationale  par  un  fonctionnaire  public  qui 
veut  rester  inconnu,  de  la  somme  de  5,000 
livres,  pour  être  distribuée  aux  cent  pre- 
miers soldats  républicains  qui  entreront  à 
Valenciennes. 

16  germinal  an  II. 

Minute,  de  la  main  de  Barère,  A.  N.,C  297, 
n"  1022. 

Reçu  les  5,000  livres,  le  16  germinal.  Signé  : 
Ducroisy. 

921.  —  Don  patriotique  à  la  Convention 
nationale  par  un  fonctionnaire  public,  qui 
veut  garder  l'anonyme,  de  20  feuilles  d'as- 
signats de  25  livres,  formant  la  somme  de 
ij,000  livres,  qu'il  désire  attribuer  à  un 
jeune  défenseur  de  la  patrie,  de  lui  in- 


DONS  PATHIOTIQUES  POL'R  LA  (ilJEHRE  (CEUMINAL  AN  11) 


•273 


connu,  qu'il  vient  de  renconlrer  dans  la 
rue  Honoré,  près  du  Temple  de  la  Haison, 
ci-devant  Sainl-Rocli,  et  qui  est  prive  de 
l'usage  de  ses  deux  bras,  entièrement  mu- 
tilés; pour  faciliter  sa  reconnaissance,  il 
déclare  que  ce  jeune  homme  était  revêtu 
d'un  uniforme  tout  neuf  de  canonnier,  avec 
épaulettes  rouges,  et  se  trouvait  accom- 
pagné d'un  camarade  ayant  des  épaulettes 
d'officier;  il  est  très  jeune,  d'une  figure 
agréable,  teint  clair,  cheveux  très  bruns 
et  de  taille  médiocre. 

18  germinal  an  IL 
Original  non  signé,  A.  N.,  C  297,  n°  1023. 

922.  —  Lettre  du  détachement  des  ca- 
nonniers  de  la  compagnie  de  Guillaume- 
Tell,  stationnée  à  Soissons,  au  président 
de  la  Convention  nationale,  le  priant  de 
déposer  en  leur  nom,  sur  l'autel  de  la  pa- 
irie, la  somme  de  i06  livres  pour  contri- 
buer aux  frais  de  la  guerre,  bien  faible 
hommage  qu'ils  font  à  la  République,  au- 
quel ils  ajoutent  de  bien  bon  cœur  leurs 
vies  consacrées  à  sa  défense,  déclarant 
qu'ils  verseront  jusqu'à  la  dernière  goutte 
de  leur  sang  pour  le  maintien  de  ses  sages 
décrets  et  pour  l'anéantissement  de  l'in- 
fâme coalition. 

(19  germinal  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  297,  n»  1021. 
Reçu  les  106  livres,  le  19  germinal.  Signé  : 
Ducroisy. 

923.  —  Adresse  de  la  section  des  Saiis- 
Culotles  à  la  Convention  nationale,  accom- 
pagnant la  remise  des  récépissés  de  dépôt 
des  objets  par  elle  recueillis  dans  les  églises 
et  oratoires  de  son  arrondissement,  qui, 
aprèsavoirservi  d'aliment  à  la  superstition, 
deviendront  un  moyen  de  destruction  de 
la  tyrannie,  savoir  :  1  marc  d'or,  250  marcs 
d'argent,  832  marcs  de  galons  fins,  2,i66 
d'étoffes  brodées  et  lissées  d'or  et  d'argent, 
et  16  d'émeraudes,  de  saphirs,  et  d'amé- 
thystes,déclarant  avoir  donné  417  chemises, 
79  paires  de  souliers,  170  paires  de  bas, 
lo  draps,  11  mouchoirs,  12  paires  de  guê- 
tres, 16  livres  de  charpie,  2,267  livres  de 
salpêtre,  avoir  fourni,  pour  terrasser  les 
tyrans,  1,049  hommes,  ajoutant  que  la  So- 
ciété populaire  a  habillé,  armé  et  équipé 

T.  XI. 


à  SCS  frais  un  cavalier,  avec  un  état  gé- 
néral des  dons  civiques  de  la  section  des 
Sans-Culoltes,  d'après  la  déclaration  du 
garde-magasin  général  des  dépouilles  des 
églises,  et  un  état  des  volontaires  fournis 
par  la  section  pour  la  défense  de  la  patrie. 

20  germinal  an  II. 

Originaux  signés  (2  pièce»),  A.  N.,  C  297, 
n»  1024. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
20  germinal,  l'an  2  de  la  République. 

924.  —  Adresse  des  citoyens  de  la  com- 
mune de  Bry-sur-Marne,  district  de  l'Ega- 
lité, à  la  Convention  nationale,  déclarant 
avoir  déposé  dans  les  magasins  de  la  Na- 
tion tous  les  objets  arrachés  du  repaire  de 
la  superstition  et  tous  les  outils  qui  ser- 
vaient à  fanatiser,  depuis  la  coquille  jus- 
qu'au goupillon,  en  outre  l'argenterie  d'é- 
glise, comme  calices,  soleils,  chandeliers 
de  cuivre,  2  cloches,  2  grilles,  plusieurs  or- 
nements, 3  tombes  de  plomb,  arrachées  du 
sein  de  la  terre  et  enveloppant  trois  vam- 
pires, de  plus  avoir  donné,  pour  le  soula- 
gement de  leurs  frères  d'armes,  21  che- 
mises, 24  livres  de  charpie,  2  paires  de 
bas  et  227  livres  en  assignats,  ajoutant 
qu'ils  s'occupent  d'extraire  du  sol  le  sal- 
pêtre, dont  un  échantillon  est  présenté  par 
le  maire  de  la  commune. 

(20  germinal  an  II). 
Minute,  A.  N.,  G  297,  n»  1024. 
Mention   honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
20  germinal,  l'an  2  de  la  République. 

923.  —  Don  patriotique  par  le  citoyen 
Rardouil,  officier  invalide,  de  11»  livres, 
sans  préjudice  d'un  don  de  25  livres  à  sa 
section  pour  les  deux  cavaliers  qui  partent 
aux  frontières. 

24  germinal  an  II. 
Minute,  A.  N.,  C  297,  n»  1025. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

926.  —  Adresse  du  détachement  de  la 
33'  division  de  gendarmerie,  stationné  à 
Franriade,  à  la  Convention  nationale,  la 
félicitant  d'avoir  découvert  et  déjoué  une 
infâme  conspiration  attentatoire  à  la  sou- 
veraineté nationale,  et  envoyant,  à  litre  de 
don  patriotique,  la  somme  de  225  livres 
en  assignats,  provenant  des  épargnes  éco- 
nomisées  sur   leurs   travaux   militaires, 

IS 


CIIAPITHE  1".  —  JOURNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


faillie  liKiiiiiiiiiii'  il»'  vi«'ux  soldats  (jui,  la 
jdujMi  l,  «'iil  blaiiflii  dans  Ifs  t(»ml)als.  Ira- 
versé  It's  iinTs,  cl  qui  aprt-s  20.  30,  40, 
.■>0anm''»'s  di*  celle  vie  pénible,  consacrciil 
le  rcslc  de  leur  exisleiice  au  salul  de  la 
Rc'jiuldiiiut'.  une  cl  indivisible. 

{'i'i  i-'crininal  an  11'. 

Oïlirinal,  portant  les  signatures  d'officiers  et 
de  gendarmes,  .A.  .V.,  C  Î'J7,  n°  lOîô. 

Reçu  les  225  livres,  le  22  germinal.  Signé  : 
Ducroisy. 

927.  —  Don  palrioliciuc  par  une  partie 
de  la  compagnie  des  canonniers  de  la  sec- 
tion de  ('luillaumc-Tell,  détachée  ii  Chan- 
lilly  depuis  6  mois,  d'une  somme  de  08  li- 
vres 12  sols,  représentant  une  journée  de 
leur  paye,  pour  contribuer  aux  frais  de 

la  guerre. 

24  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  297.  n"  1027. 
Reçu  les  68  livres  12  sols.  Signe  :  Ducroisy. 

928.  —  Lettre  de  La  Toiir-Lamonla{,nie, 
employé  dans  les  bureaux  de  l'adminis- 
tralion  de  la  grosse  arlillerie,  à  la  Con- 
vention nationale,  annonçant  que,  pour 
subvenir  aux  frais  de  la  guerre,  il  dépose 
sur  l'autel  de  la  patrie  1,000  livres,  faisant 


partie  d'un  contrat  de  rente  perpétuelle, 
au  capital  de  3,000  livres,  sur  les  ci-devant 
trésoriers  de  France,  dont  le  tiers  lui  est 
échu  dans  la  succession  de  sa  mère,  avec 
les  arrérages  de  plusieurs  années,  faisant 
vokiiiliofs  ce  sacrilice,  ayant  un  Iraite- 
menl  qui  peut  suflire  aux  besoins  de  sa 
famille,  et  sur  lequel  il  a  invité  l'adminis- 
tration à  prélever  !iO  livres  par  mois  pour 
les  frais  de  la  guerre. 

25  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  297,  n"  1027. 

929.  —  L(llre  d'Anne  Labarde,  veuve  de 
(".iiarles  lîalaudol,  gendarme  de  la  35»  di- 
vision, (jui  fut  coupé  en  morceaux  le 
18  septembre  1793,  à  Coron  en  Poitou,  par 
les  infâmes  suppôts  des  tyrans,  ladite 
veuve  résidant  à  Paris,  rue  Verte,  n^llSO, 
faisant  hommage  de  la  médaille  dont  avaient 
été  décorés  les  héros  du  quatorze  juillet, 
au  nombre  desquels  se  trouvait  son  mari. 

(26  germinal  an  II). 

Original,  A.  N.,  C  297,  n"  1027. 

Reçu  la  décoration  de  la  Bastille,  le  25  ger- 
minal. Signé  :  Ducroisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
25  germinal,  an  2.   Signé  :  Monnot,  secrétaire. 


§  3*7.  —  lu'esprit  public  à  Paris  en  germinal  an  II. 


930.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  signale  un  faux  rapport 
fait  contre  une  compagnie  de  l'armée,  en 
station  à  Elampes,  les  maire  et  officiers 
municipaux  de  cette  ville  l'ayant  assuré 
qu'ils  se  conduisent  en  braves  républi- 
cains, et  il  invite  ses  frères  d'armes  de 
service  à  laisser  circuler  librement  et  à 
toute  heure  les  députés  de  la  Convention 
nationale;  nul  ne  doit  les  inquiéter  et  tout 
bon  républicain  se  compromet,  lorsqu'il 
attente  illégalement  à  la  liberté  indivi- 
duelle. Les  aristocrates,  à  qui  rien  n'é- 
chappe, font  un  crime  aux  patriotes  de 
leurs  méprises  involontaires.  Hanriot  fait 
observer  que,  lorsque  l'on  conduit  quelque 
coupable  au  supplice,  on  ne  doit  pas  se 
comporter  avec   indécence;    le    criminel 


dans  les  fers  doit  être  respecté,  on  plaint 
le  malheur,  mais  on  n'y  insulte  pas,  la 
Société  est  à  plaindre  d'avoir  dans  son 
sein  des  coupables  à  punir  et  d'être  obligée 
de  créer  des  lois  pour  arrêter  les  com- 
plots des  méchants. 

D'après  un  arrêté  du  Comité  de  salut 
public  de  la  Convention, il  est  ordonné  aux 
corps  administratifs  et  aux  municipalités 
circonvoisines  d'empêcher  le  rassemble- 
ment des  réfugiés  et  de  veiller  à  ce  qu'ils 
ne  puissent  approcher  de  20  lieues  au 
moins  de  Paris. 

Hanriot  fait  connaître  que  40  canon- 
niers de  la  section  de  Marat,  présente- 
ment à  Brest,  lui  ont  fait  parvenir  204  li- 
vres 15  sols  en  papiers  et  36  écus  pour 
être  remis  en  leur  nom  à  la  Convention 
nationale,  avec  prière  de  ne  rien  négliger 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


pour  abattre  les  UUes  de  tous  les  tyrans 
couronnés;  ce  détachement  est  digne  du 
plus  grand  éloge. 

Le  Commandant  général  déclare  que 
tous  les  canonniers  sont  de  service  extra- 
ordinaire jusqu'à  nouvel  ordre  et  il  es- 
père qu'ils  feront  tous  leurs  eirorts'  pour 
maintenir  la  tranquillité  publique,  les  per- 
sonnes et  les  propriétés. 

Les  réserves  seront  de  200  hommes  par 
légion,  et  le  service  général  et  extraordi- 
naire avec  beaucoup  d'activité. 

!"■  germinal  an  IL 
Copie  conforme,  signée   de   Clément,  sccrc- 
laire  de  l'Etat-major  général,  A.  A'.,  1313*  7G. 

931.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  l'arrêté  du  Comité  du  28  juillet 
dernier,  duquel  il  résulte  que  Chardin, 
chef  de  la  4«  division  de  la  force  armée 
de  Paris,  demeurant  petite  rue  Saiiit-Rocli, 
était  à  cette  époque  fondé  d'alTaires  de 
l'Anglais  Beckford,  vu  aussi  les  dénoncia- 
tions faites  contre  lui,  notamment  par  la 
Société  républicaine  de  VAmi  du  peuple, 
de  Paris,  et  par  celle  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Guillaume-Tell, 
desquelles  il  ressort  que  Chardin  était  dé- 
positaire de  la  bibliothèque  de  Beckford, 
qu'il  n'en  a  point  fait  la  déclaration  aux 
termes  de  la  loi,  et  qu'il  se  l'est  appropriée 
néanmoins,qu'à  l'aide  de  manœuvres  coupa- 
Lies,  il  s'est  également  approprié  des  che- 
vaux appartenant  à  cet  Anglais,  considé- 
rant enfin  par  la  dernière  dénonciation 
adressée  la  veille  au  Comité,  que  Chardin 
est  véhémentement  soupçonné  d'avoir  pris 
part  à  la  conspiration  contre  la  représen- 
tation nationale  qui  vient  d'être  décou- 
verte, décidant  que  Chardin  sera  à  l'instant 
traduit  au  Tribunal  révolutionnaire,  pour 
y  être  jugé  conformément  à  la  loi,  que  les 
scellés  seront  apposés  sur  les  portes  et 
fenêtres  de  l'appartement  où  est  déposée 
la  bibliothèque  de  Beckford,  que  perquisi- 
tion sera  faite  des  papiers  dudit  Chardin, 
et  que  ceux  qui  seront  jugés  suspects  se- 
ront apportés  au  Comité,  chargeant  le  ci- 
toyen Dossonville  de  procéder  à  l'arresta- 
tion de  Chardin  et  de  l'écrouer  à  la  Con- 
ciergerie, en  l'autorisant  à  requérir  les 
autorités  constituées  civiles,  même  de  nuit, 
ainsi  que  la  force  armée,  et  ord  )nnantquc 


les  pièces  avec  le  présent  arrêté  seront  en- 
voyées à  l'accusateur  public. 
!''■■  germinal  an  IL 
Extrait  du    registre   des    mandats  rrarrêt   <hi 
Comité  (le  sûreté   L'énérale,   A.  N.,  AT'il  VJl 
loi    88. 

932.  —  Arrèlf's  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  de  Grimoard,  ci-dcvanl  noMe, 
et  aide  de  camp  de  l'infàmc  Rouillé  ; 
2°  chargeant  le  citoyen  Héron  d'arrêter  et 
d'envoyer  dans  une  maison  d'arrêt,  pour 
y  être  détenu  jusqu'à  nouvel  ordre,  le 
nommé  Lenoir,  imprimeur,  rue  des  Mar- 
tyrs, de  procéder  à  un  examen  scrupu- 
leux de  ses  papiers  et  d'apjtorter  au  Co- 
mité ceux  qui  seront  jugés  suspects,  enlin 
d'apposer  les  scellés  sur  ses  effets. 

l"'  germinal  an  IL 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  A',,  AF*H  292, 
fol.  88,  89. 

933.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale,sur  la  demande  du  citoyen  Ravette, 
nîné,  appuyée  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Amis-de-la-Patrie, 
décidant  que  les  scellés  apposés  sur  les 
papiers  de  Ravette,  cadet,  détenu  au  Luxem- 
bourg, seront  levés  par  les  soins  du  Co- 
mité, et  que  les  papiers  suspects  seront 
apportés  au  Comité. 

l^"'  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandais  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
foi.  89. 

934.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  maire  de  Paris,  le  prévenant 
qu'il  y  aurait  grand  intérêt  à  procéder  à 
l'arrestation  d'un  capitaine  anglais,  du 
nom  de  Magar,  chargé  par  Pitt  et  ses  adhé- 
rents de  favoriser  l'introduction  et  la  cir- 
culation de  faux  assignats  sur  le  terri- 
toire de  la  République,  regrettant  de  ne 
pouvoir  fournir  aucune  indication  certaiiie 
sur  sa  demeure  actuelle,  ni  sur  son  signa- 
lement, de  nature  à  rendre  les  recherches 
plus  efllcaces,  et  l'invitant  en  outre  à 
exercer  une  surveillance  plus  active  sur 
les  agioteurs  et  marchands  d'argent. 

i'"'  germinal  an  IL 
Extrait   du  rcgisU'c  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sùrel<':  générale,  ^1.  iV.,  AF'li  292, 

fol.  89. 


27G  CHAPITIIE  1".  —  JOUHNI^ES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


u;i.;.  —  ArnHi'  du  Comité  de  sùrelé  gé- 
nénilo,  lonvoipiant  le  citoyen  Chevalier, 
tioniit'ilié  rue  Neuve-Saint-Kuslacho,  n»  40, 
à  y  lieuri'.s  du  soir,  pour  rtrc  entendu,  et 
défendant  jusiiu'alors  de  porter  aucune 
atteinte  à  la  liltertr  de  ce  citoyen. 

jer  jrcrniinal  an  II. 
Extrait   du    registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comilr  de  sûreté   générale,  A.  A'.,  AF*1I  !292, 
fol.  90. 

930.  —  .\rrôté  du  Comité  de  sûreté  i;é- 
nérale,  ordonnant  de  perijuisilionner  avec 
soin  dans  la  r^iaison  de  la  femme  du  ci- 
devant  avocat  Linguet,  rue  du  Mail,  et  en 
leur  maison  de  Tellusson,  prèsSaint-Cloud, 
à  l'eflel  d'y  découvrir  environ  1,^)00  bois- 
seaux de  pommes  de  terre,  qui  y  sont  ac- 
caparées et  gdtécs  en  partie,  et  toute  espèce 
de  denrées  qui  pourraient  s'y  trouver, 
d'examiner  les  papiers  de  ladite  femme 
Linguet,  d'apporter  ceux  suspects  au  Co- 
mité, et  de  dresser  procès-verbal  en  cas 
d'existence  desdits  accaparements,  en  outre 
dans  celui  de  suspicion  d'après  l'examen 
des  papiers,  de  l'incarcérer  dans  une  mai- 
son d'arrêt. 

!"■  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*n  29Î. 
fol.  90. 

937.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  deux  lettres  du  citoyen  Lan- 
glois,  inspecteur  des  remontes,  l'une  du 
24  pluviôse,  l'autre  du  24  ventôse,  des- 
quelles il  résulte  que  le  cocher  du  Comité 
demande  une  augmentation  de  paye,  3  li- 
vres par  jour,  et  qu'il  est  indispensable  de 
faire  fournir  aux  chevaux  employés  pour 
la  voilure  la  ration  ordinaire  précédem- 
ment fournie,  attendu  leur  service  conti- 
nuel, décidant  que  Fabre,  cocher,  sera 
payé  à  raison  de  5  livres  par  jour,  depuis 
le  moment  où  il  est  de  service  auprès  du 
Comité,  attendu  qu'il  travaille  chaque  jour 
et  est  même  occupé  la  nuit,  et  que  les  che- 
vaux recevront  la  ration  ordinaire,  telle 
qu'ils  l'avaient  précédemment. 

!«'  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  90. 


938.  —  .\ prêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Pou- 
part  de  mettre  en  état  d'arrestation,  par 
mesure  de  sftrelé  générale,  les  citoyennes 
Roiisin  olAncart;  Coordonnant  à  son  tré- 
sorier do  payer  aux  citoyens  Le  Sueur, 
Coutillier,  Chapuy  et  Rigogne,  la  somme 
de  1,200  livres,  pour  subvenir  aux  frais 
des  arrestations  dont  le  Comité  les  a  char- 
gés, dans  la  commune  de  Tours,  par  son 
arrêté  du  30  ventôse  dernier;  3"  autori- 
sant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  l'Unité  à  envoyer  deux  de  ses  mem- 
bres à  Rerny,  le  Iridi  germinal,  à l'eii'et  d'y 
recevoir  les  nommés  Ditte  et  Pons,  ainsi 
que  leurs  femmes  venant  de  Bordeaux,  en 
exécution  du  mandat  d'arrêt  décerné  contre 
eux,  de  les  écrouer  dans  la  maison  d'arrêt 
de  la  section,  et  de  déposer  au  Comité 
révolutionnaire  leurs  malles  et  efl'els. 

l"'  germinal  an  II. 
Extrait    du    registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*li  294, 
fol.   1.50. 

939.  —  Lettre  du  Comité  de  sùrelé  gé- 
nérale aux  administrateurs  de  Police  de 
la  Commune  de  Paris,  déclarant  qu'il  im- 
porte au  Comité  d'être  renseigné  sans  délai 
sur  le  résultat  des  rccbcrches  et  perquisi- 
tions faites  au  sujet  des  gargousses  trou- 
vées, la  veille  au  matin,  sur  le  bord  de  la 
rivière,  et  les  invitant  à  envoyer  sans  re- 
tard un  ou  deux  commissaires  porteurs 
des  renseignements  recueillis  à  cet  égard. 

\"  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Coniito  de  sûreto  générale,   A.  N.,  AF*n  29i, 
fol.  151. 

940.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  citoyen  Petit,  traiteur  au  coin 
do  la  rue  Marivaux  et  du  boulevard,  con- 
voqué par  le  Comité,  s'est  présenté  et  a 
déclaré  qu'il  y  a  environ  12  jours,  le  nommé 
Mazuel,  attaché  au  ministre  de  la  Guerre 
et  chef  d'escadron  de  l'armée  révolution- 
naire, ayant  déjeuné  chez  lui  et  mangé 
un  chapon,  qu'il  lui  fit  payer  15  livres, 
le  trouva  à  trop  haut  prix,  et  dit  à  ce 
sujet  que  cela  ne  durerait  pas  longtemps, 
qu'il  y  aurait  bientôt  une  insurrection,  qu'a- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AX  H 


lors  le  garçon  de  cuisine,  auquel  il  avait 
tenu  ce  propos,  lui  dit  qu'il  serait  mal- 
heureux pour  les  honnêtes  gens  qu'elle 
eût  lieu  et  que  ce  n'élait  pas  à  désirer, 
Mazuel  lui  répondit  en  termes  grossiers  et 
impropres  qui  incitèrent  le  déclarant  à 
venir  auprès  d'eux  et  à  faire  observer  à 
Mazuel  qu'il  était  étonnant  qu'un  homme 
salarié  par  la  République  tint  de  tels  propos 
et  menaçât  d'une  insurrection,  à  quoi  Ma- 
zuel répliqua  que  s'il  n'y  m  avait  pas  une, 
il  la  ferait  lui-même,  et  à  l'instant  se  retira 
en  colère;  d'après  cette  déclaration,  char- 
geant le  citoyen  Lécrivain  d'en  porter 
copie  sur-le-champ  à  l'accusateur  public 
près  le  Tribunal  révolutionnaire,  ainsi  que 
les  noms  des  garçons  de  cuisine  présents 
à  cet  entretien;  2»  recevant  du  citoyen 
Loys,  chargé,  en  vertu  d'ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  d'arrêter  la  citoyenne 
Dufland,  dite  Beaufort,  demeurant  à  Ver- 
sailles, 8,  rue  Beaurepaire,  le  procès-ver- 
bal de  son  arrestation  et  quelques  lettres 
trouvées  chez  elle  ;  S"  annonçant  l'envoi  au 
Comité  de  salut  public  de  la  Convention 
de  copie  des  pièces  de  Desenne,  libraire, 
Maison  Egalité,  et  d'une  lettre  de  Philip- 
peaux,  député  à  la  Convention  nationale  ; 
4°  recevant  la  déclaration  des  citoyens 
Marchand  et  Loys,  membi^es  du  Comité, 
qui,  se  trouvant  à  dîner  chez  le  citoyen 
Kolliquer,  Suisse,  près  le  Vieux-Louvre, 
ont  entendu  un  particulier  à  leur  table 
tenir  les  propos  les  plus  fanatiques  et 
contre-révolutionnaires,  l'ont  à  l'instant 
arrêté,  ladite  déclaration  signalant  les  faits 
suivants  :  ledit  particulier,  du  nom  de 
Louis  Pierre,  entr'autres  propos  inciviques, 
aurait  dit  qu'on  n'aurait  pas  dû  toucher 
aux  églises,  qu'on  vexait  et  qu'on  poursui- 
vait les  catholiques,  et  sur  l'appellation  de 
frère  qui  lui  fut  donnée  par  l'un  des  mem- 
bres du  Comité,  aurait  répondu  avec  mé- 
pris que  ce  mot  de  frère  était  illusoire, 
qu'il  n'y  avait  ni  fraternité,  ni  égalité  en 
France,  ce  qui  dénotait  un  homme  lancé 
par  la  faction  pour  corrompre  l'opinion 
publique.  A  ce  propos  le  citoyen  Nitaud, 
sergent  des  canonniers  dans  la  section 
Révolutionnaire,  déclare  que,  sur  les  4  heu- 
res, au  sortir  de  la  Convention  avec  sa 
compagnie,  il  fut  accosté  par  un  citoyen 


qu'il  connaît  pour  l'avoir  vu  quelquefois 
dans  une  auberge  où  il  mange,  qui  l'in- 
vita à  entrer  au  café  pour  prendre  avec 
lui  un  petit  verre  d'eau-de-vie  de  Hen- 
daye,  après  l'avoir  accepté  et  lui  avoir 
rendu  son  honnêteté,  ledit  sergent  entra 
chez  Kolliquer,  restaurateur,  au  ci-devant 
jardin  de  l'Infante,  pour  prendre  un  bouil- 
lon, qu'il  y  entendit  ce  particulier  tenir  des 
propos  qui  amenèrent  son  arrestation  ; 
;i°  le  Comité,  procédant  à  l'interrogatoire 
de  cet  individu,  qui  ferait  supposer  par 
ses  réponses  qu'il  est  attaqué  de  maladie 
d'esprit,  décide,  avant  de  prendre  un  parti 
déflnitif  à  son  égard,  de  consulter  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Cité  au  sujet  de  sa  conduite  morale  et 
politique  ;  6°  arrêtant  d'écrire  au  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne pour  avoir  des  renseignements  sur 
le  nommé  Desenne  ;  7»  annonçant  que  le 
Comité  de  la  section  de  Bon-Conseil  a  fait 
conduire  au  Comité  par  l'un  de  ses  mem- 
bres le  nommé  Marchand,  marchand  de 
vins  de  cette  section,  avec  les  pièces  le 
concernant. 

1""  germinal  an  II  (malin  et  soir). 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.N., 
BB3  81B,  fol. 121-125. 

941,  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
à  exercer  la  plus  grande  surveillance  au- 
tour des  prisons  et  des  établissements 
publics,  à  faire  de  fréquentes  patrouilles 
et  à  exhorter  fraternellement  les  bons  ci- 
toyens à  la  paix  et  à  l'union. 

Hier,  observe  Hanriot,  les  canonniers  de 
Paris  ont  juré  de  ne  se  séparer  jamais  du 
peuple  et  de  la  Convention  nationale,  ils 
ont  accompagné  ce  serment  d'un  don  de 
3,000  livres,  en  vouant  un  attachement  in- 
violable au  gouvernement  républicain  et 
haine  et  guerre  éternelle  à  tous  ceux  qui 
voudraient  l'avilir.  Cette  démarche  atteste 
le  dévouement  ordinaire  des  Parisiens,  ils 
savent  se  montrer  dans  les  moments  d'o- 
rage avec  cette  tranquillité  et  cette  fierté 
républicaine  qui  leur  convient. 

Les  réserves  seront  toujours  les  mêmes. 


278 


(.;HA1MTI\K  I•^  —  JOimNKRS  HISTOHIQllES  DE  I,A  HÉVOLIJTION 


F.es  chefs  tic  l<'i,'i<)iis,  adjudants  et  sous- 
adjuilaiils  m^nt'raux  adouciront,  autant  que 
faire  se  pouria,  le  service  des  patrouilles, 
lunl  ordinaires  tiu'extraonliuaires. 

2  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  ^eerélaiie 
de  IKlat-major  ;;éiu  rai,  .A.  A'.,  DM-'  7G. 

U42.  —  Arrôlés  du  Coiuil»?  de  sûreté 
pénérnie:  I"  ordonnant,  sur  la  d(^claralion 
duComitc^  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Kontaine-de-drenollc,  la  mise  en  état 
d'arrestation,  dans  la  maison  des  Carmes, 
du  nommé  (Îilles-Nicojas  Keriier,  oflicior 
invalide,  et  l'apposition  des  scellés  sur  ses 
elfets:  2°  chargeant  le  citoyen  Dossonville 
d'arrûter  et  d'écrouer,  dans  une  des  mai- 
sons de  détention  de  Paiis,  les  citoyens 
Pages  et  Tardy,  ex-administrateurs  du  dé- 
partement de  l'Ain,  dénoncés  comme  étant 
réfugiés  h  Paris. 

2  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats    d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  .\.  N.,  AF*ii  2'J\, 
fol.   152. 

943.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  citoyen  Gourlade  à 
se  transporter  au  domicile  du  citoyen  Pi  i- 
mond,  rue  du  Faubourg-Saint-Denis,  à 
l'effet  de  l'interpeller  relativement  à  une 
cachette  très  considérable  qui  aurait  été 
faite  dans  un  souterrain,  près  de  Menil- 
moiiiant,  el  à  l'amener  au  lieu  des  séances 

du  Comité. 

2  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrôt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AV'll  294, 
fol.  153. 

944.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  eu  état 
d'arrestation  et  l'incarcération,  à,  Sainte- 
Pélagie,  du  citoyen  Henry  Grand,  ci-de- 
vant feiidisle,  et  l'apposition  des  scellés 
sur  ses  papiers  et  effets;  2°  ordonnant  la 
mise  en  état  d'arrestation  et  l'écrou,  dans 
l'une  des  maisons  de  détention  de  Paris,  du 
nommé  Coquéau,  qui  a  eu  des  relations 
avec  le  ministre  Roland  et  qui  a  favorisé 
l'éTasion  de  Pction,  ainsi  que  l'apposition 
des  scellés  sur  ses  papiers;  3°  ordonnant 
r.'irrestilion  comme  suspect  du  nommé 
Hyacinthe  de  Piètre,  Autrichien,  demeu- 


rant à  Paris,  rue  de  Caumartin,  frère  du 
ci-devanl  comte  de  Senell',  agent  de  C>a- 
liMiiic  ;  i"  ordonnant  rincarcéralion  iin- 
niédi.ile,  à  Saiiite-l'(''la_?ie,  d'I-llienne  Tliiry, 
et  l'envoi  des  pièces  le  concernant  à  l'ac- 
cusalciir  itulilic.  du  Tribunal  révolution- 
naire; ■>"  vu  les  di'-clarations,  procès-vcr- 
bau.v  et  interrogatoires  (jui  constatent  (pie 
la  nommée  Neimann  a  voyagé  avecElieime 
Tliiry,  prétendu  commissaire  de  la  Con- 
vention nationale,  arrêté  dans  le  départe- 
ment du  Ilaut-IUiin,  ()r<li>iiiiant  qu'elle 
sera   conduite  dans  la  nuiison  d'arrêt  des 

Angliiiscs. 

2  goi'minal  an  II. 
Extrait  du  rc^gislre  des   uiaiulats    d'arrôt    du 
Coniitu  do  sûreté   générale,  A.  A'.,  AF'jI  21)2, 
fol.  91-03. 

94;).  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  procès-verbal 
dressé,  le  l^'  germinal,  par  Dossonville 
chez  Chardin,  sera  porté  sur-le-chainp  au 
grcIFe  du  Tribunal  révolutionnaire,  avec 
un  pacjuet  cachelé,  revêtu  de  la  signature 
de  Chardin,  contentint  des  médailles  lui 
appartenant,  pour  servir  à  l'instruction  de 
l'affaire  qui  le  concerne  ;  2°  invitant  le  ci- 
toyen Baudouin  à  remettre  sans  retard 
aucun  au  Comité  la  liste  des  émigrés,  dont 
lui  sera  délivié  un  récépissé. 

2  g(M'minal  an  II. 
Extrait    du    registre  des  maiuiats  d'arrêt   du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  292, 
fol.  91. 

946.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  avoir  entendu  les  membres 
du  Comité  révolutionnaire  do  la  section  de 
Hrutus  et  plusieurs  citoyens  de  celte  sec- 
tion, considérant  que  les  inculpations  faites 
à  Leymerie,  rue  Neuve-Eustachc,  n"  9,  à 
Noiret,  père,  et  à  Chevalier,  membres  du 
€omilé  révolutionnaire  de  ladite  section, 
sont  fausses,  dénuées  de  fondement,  que 
les  mandats  d'arrêt  et  l'apposition  des 
scellés  ordonnée  contre  eux  sont  inter- 
venus injustement,  enfin  que  la  conduite 
du  Comilé  révolutionnaire  doit  être  exa- 
minée sévèrement,  ordonnant  que  les  ci- 
toyens Leymerie,  Noiret,  père,  et  Chevalier 
seront  à  l'instant  mis  en  liberté,  que  les 
scellés   apposés   sur   leurs   effets   seront 


L'ESPRIT   PUBLIC  A  PARLS  EN  GERMLNAL  AN  M 


■219 


levés,  sans  préjudice  de  l'examen  ultérieur 
de  la  conduile  des  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section. 

2  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'ari-ét  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*u  292, 
fol.  92. 

947.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  l'envoi  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire  de 
lettres  des  Comités  révolutionnaires  de  la 
commune  de  Gentilly  et  de  la  section  du 
Finistère,  du  l^'  germinal,  d'un  extrait  du 
bulletin  de  la  section  des  Lombards,  du 
même  jour,  d'une  autre  lettre  de  Crosnier, 
ingénieur,  adressée  au  Comité,  et  de  toutes 
les  pièces  concernant  une  conspiration. 

2  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  93. 

948.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant qu'il  a  été  écrit  à  la  section  du  Mont- 
Blanc  pour  avoir  des  renseignements  sur 
la  citoyenne  Beaufort;  2°  ayant  examiné 
attentivement  la  copie  de  la  lettre  des 
citoyens  de  la  section  du  Finistère  servant 
dans  l'armée  révolutionnaire  à  Pont-Cha- 
lier,  envoyée  par  le  citoyen  Brigault,  pen- 
sant qu'elle  pourra  fournir  des  renseigne- 
ments au  Tribunal  révolutionnaire  dans 
l'instruction  du  pi'ocès  de  Ronsin  et  au- 
tres conspirateurs,  décidant  l'envoi  d'une 
copie  de  cette  lettre  à  l'accusateur  public 
du  Tribunal  ;  3"  invitant  la  section  des 
Tuileries  à  surveiller  la  maison  deNoailles, 
où  il  paraît  y  avoir  des  menées  sourdes; 
4»  procédant  à  l'interrogatoire  de  la  ci- 
toyenne Beaufort,  et  décidant  d'entendre 
à.son  sujet  les  citoyens  Vannez,  Belge,  et 
Gerentet,  rue  Saint-Georges,  n"  19;  5°  sur 
les  réclamations  du  citoyen  Leclerc,  mar- 
chand de  bois,  rue  Basse-da-Rempart, 
dénoncé  pour  avoir  acheté  des  coupes  de 
bois  faites  dans  les  biens  d'une  émigrée, 
considérant  qu'il  n'y  a  aucune  preuve  du 
délit  à  lui  imputé,  décidant  que  le  gardien 
placé  auprès  de  lui  sera  à  l'instant  desti- 
tué ;  6°  convoquant  le  citoyen  La  Jeunesse 
et  la  citoyenne  Marguerite,  cuisinière,  rue 


du  Calvaire,  n»  19,  pour  donner  des  ren- 
seignements sur  la  ci-devant  marquise  de 
Saint-Chamond;  7°  recevantla  déclaration 
du  citoyen  Vannez  qui,  mis  en  présence  de 
la  citoyenne  Beaufort,  a  dit  ne  pas  la  con- 
naître, chargeant  le  citoyen  Frauchet  de 
rechercher  à  Versailles  la  citoyenne  Beau- 
fort,  visi'e  par  la  dénonciation,  celle  qui  a 
comparu  étant  maintenue  en  arrestation 
auprès  du  Comité,  et  invitant  le  Comité  de 
surveillance  de  Versailles  à  s'informer  si  le 
nommé  Sommièvre,  ancien  capitaine  de 
dragons,  demeurant  à  la  ci-devant  place 
Dauphine,a  été  destitué,  ou  s'il  a  donné  sa 
démission,  et  à  quel  moment;  8°  notant 
avoir  écrit  au  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  commune  de  Boulogne  au  sujet 
de  l'autorisation  demandée  par  le  nommé 
Boulogne,  à  l'elfet  de  vendre  deux  des  co- 
chons saisis  chez  lui,  qui  ne  sont  pas  bons 
à  tuer  à  cause  de  leur  grande  jeunesse; 
9^  annonçant  l'envoi  au  Comité  de  sûreté 
générale  et  à  l'administration  de  Police  du 
Département  de  la  liste  des  personnes  in- 
carcérées, celte  décade,  par  le  Comité  de 
surveillance,  dans  différentes  maisons  d'ar- 
rêt; 10°  chargeant  le  citoyen  Tisset  de  se 
transporter,  avec  l'un  des  membres  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de  l'Ob- 
servatoire, chez  la  citoyenne  Méchain,  à 
l'Observatoire,  pour  y  perquisitionner  et 
procéder  à  l'examen  de  ses  papiers,  enlever 
ceu.'ï  suspects,  et  amener  ladite  femme 
Méchain  au  Comité. 

2  germinal  an  II  (matin  et  soir). 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81R,  fol.  125-128. 

949. — Lettre  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bon-Conseil,  consi- 
dérant qu'il  est  mieux  que  personne  ins- 
truit de  la  conduite  du  citoyen  Marchand, 
le   lui   renvoyant   pour  statuer   sur   son 

compte. 

2  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  40  v». 

9'ôO.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  année  de  Paris,  décidant  que  toute 
la  force  armée  se  comportera  avec  la  même 


iso 


CIIAPITilE  1".  —  JOLUNÉES  HISTOKIQUES  UE  LA  UKVOLUÏION 


piutleuct'  tjue  la  veille  el  lenuuvellera  ses 
invitations  fniternellcs  pour  assurer  la 
tiaïujuiliilt'  ;  les  réserves  seront  les  mômes, 
les  patrouilles  surveilleront  avec  cxacli- 
tu«le  les  établissements  publics  el  se  feront 
avec  ordre  autour  des  prisons,  la  garde  y 
sera  très  active  et  sévira  contre  ceux  qui 
se  permettraient  quelques  tentatives  con- 
traires aux  lois. 

Ordre  est  donné  d'arrêter  les  déserteurs 
étrangers  circulant  dans  Paris  et  de  les 
conduire  à  la  caserne  de  la  rue  Verte,  afin 
de  les  disséminer  et  employer  aux  tra- 
vaux publics. 

Les  sections,  ayant  des  jardins  de  luxe 
mis  en  culture  pour  l'utilité  de  la  société, 
exerceront  une  surveillance  contre  les  mal- 
veillants qui  tenteraient  de  les  dégrader. 

Les  canonniers  ne  doivent  pas  se  com- 
porter, comme  ils  l'ont  fait  la  veille  à  la 
garde  du  Temple,  cette  conduite  désho- 
nore des  républicains. 

3  germinal  an  IL 
Copie   conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB^  7G. 

951.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  nommé  Eustache 
Vigant,  ci-devant  aide  de  camp  de  Quéli- 
neau  et  frère  d'émigré,  sera  arrêté  comme 
suspect  et  incarcéré  en  conséquence  dans 
la  maison  dite  des  Carmes,  ou,  à  défaut 
de  place,  dans  toute  autre,  et  que  les  scel- 
lés seront  apposés  sur  ses  papiers  et  ef- 
fets, 10  ou  11,  rue  de  Grammont. 

3  germinal  an  IL 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  93. 

952.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  les  déclarations  faites  par 
le  représentant  du  peuple  Piorry,  concer- 
nant le  vol  commis  dans  la  caisse  de  l'ad- 
ministration de  l'habillement,  qui  est  con- 
fiée à  la  surveillance  et  sous  la  responsa- 
bilité de  Lequêne,  beau-père  de  Ronsin, 
dont  Prangey  est  caissier,  considérant,  d'a- 
près les  faits  exposés  par  le  représentant 
Piorry  sur  le  compte  de  Prangey,  que  les 
conspirateurs  mis  en  jugement  avaient 
des  amis  dans   l'administration  de  l'ha- 


billcmenl  et  ijuc  le  vol  en  question  peut 
avoir  des  relations  directes  avec  la  cons- 
piration (jui  a  été  découverte,  décidant  la 
mise  en  état  d'arrestalion  cl  l'incarcéra- 
tion de  Prangey,  ainsi  que  l'apposition  des 
scellés  sur  ses  papiers  et  effets,  et  l'envoi 
du  présent  arrêté  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  avec  la  déclara- 
tion du  représentant  Piorry,  pour  agir 
ainsi  qu'il  avisera,  tant  contre  Prangey 
(pie  contre  Lequêne,  s'il  y  a  lieu, 

3  germinal  an  II. 
l'ixtrait  du   registre   des  mandats  d'arrôt  du 
Comiié  de  sûreté  générale,   A.N.,    AF*ii  292, 
fol.  94. 

953.  —  Lettre  du  Comilé  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  d'inspection  de  la  Con- 
vention nationale,  déclarant  avoir  un  pres- 
sant besoin  de  tout  le  local  occupé  par  le 
Comilé  d'instruction  publique  pour  l'orga- 
nisation des  bureaux  du  Comité,  qui  sont 
immenses  et  s'accroissent  de  jour  en  jour 
par  la  masse  des  affaires  dont  il  est  chargé, 
la  chose  publique  y  est  essentiellement 
intéressée,  réclamant  ce  local  sans  délai, 
un  moment  de  relard  pouvant  nuire  à  ses 
opérations  el  les  entraver. 

3  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  152. 

954.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  la  dénonciation  dirigée  con- 
tre la  femme  André,  prévenue  d'avoir  fait 
deux  voyages  en  Angleterre,  et  dont  le 
mari  est  déjà  noté  de  la  môme  infamie, 
chargeant  le  citoyen  Héron,  avec  l'adjonc- 
tion de  deux  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Arcis,  de  met- 
tre en  état  d'arrestation  et  d'incarcérer 
ladite  femme  André,  ainsi  que  le  nommé 
Charlemagne,  également  suspect,  qui  de- 
meure avec  la  femme  en  question,  et 
d'apposer  les  scellés  sur  les  papiers  dudit 
Charlemagne,  en  apportant  au  Comilé 
tout  ce  qui  pourra  avoir  un  caractère  de 
suspicion. 

3  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  94. 


L'ESPRIT  PLIJLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  JI 


281 


95o.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  Comités  d'aliénation  et  des  do- 
maines réunis,  les  informant  qu'au  dire 
de  personnes  de  confiance  un  très  grand 
nombre  de  maisons,  tant  à  Paris  que  dans 
l'intérieur  de  la  République,  présentent 
encore  les  traces  les  plus  visibles  de  la 
tyrannique  féodalité;  si  des  rebelles  à  la 
Loi  osent  insulter  à  la  Liberté,  s'ils  veulent 
encore  souiller  par  de  semblables  signes 
les  regards  du  républicain,  que  leurs  pro- 
priétés deviennent  à  l'instant  le  domaine 
de  la  République  et  celui  du  pauvre  et  es- 
timable Sans-culotte,  montrant  toute  l'im- 
portance de  leurs  observations. 

3  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  152. 

9u6.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'administration  de  Police  de  la 
Commune  de  Paris,  demandant  quel  est 
le  traitement  dontjouissent  généralement 
les  concierges  et  guichetiers  des  prisons 
et  maisons  d'arrêt,  à  l'effet  d'avoir  une 
base  pour  déterminer  les  indemnités  que 
des  citoyens,  remplissant  des  fonctions 
analogues,  peuvent  être  dans  le  cas  d'ob- 
tenir. 

3  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  158. 

9ÎJ7.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  dé- 
clarant avoir  écrit  au  Département  pour 
le  prévenir  que  la  femme  Bertaux  de 
Vaugirard,  qu'il  avait  envoyée  au  Tribunal 
révolutionnaire,  vient  d'être  condamnée  à 
mort,  et  l'inviter  à  croiser  les  scellés  ap- 
posés dans  son  domicile  et  à  payer  désor- 
mais le  gardien,  rémunéré  par  le  Comité 
jusqu'au  28  ventôse;  2°  considérant  que  le 
citoyen  Marchand,  marchand  de  vins  de  la 
section  de  Bon-Conseil,  est  connu  dans  cette 
section  comme  dominateur,  qui  l'an  der- 
nier parlait  sans  cesse  des  subsistances,  à 
l'époque  où  la  pénurie  se  faisait  le  plus 
sentir,  considérant  que  les  propos  tenus 
par  lui,  le  15  ventôse,  devant  le  corps  de 
garde  de  la  section,  d'après  lesquels  il  pré- 


tendait avoir  le  moyen  de  sauver  la  chose 
publique  par  les  Cordeliers,  étaient  des 
plus  graves,  surtout  de  la  part  d'un  mem- 
bre du  Club  des  Cordeliers,  très  assidu  à 
ses  séances,  considérant  enfin  que  le  Co- 
mité de  sûreté  générale  peut  avoir  des 
renseignements  de  nature  à  jeter  la  lu- 
mière sur  le  moral  de  cet  individu,  d'au- 
tant plus  que  dans  plusieurs  occasions,  à 
ce  que  l'on  prétend,  il  aurait  élevé  la  voix 
contre  Vincent,  décidant  de  renvoyer  l'af- 
faire au  Comité  de  sûreté  générale,  qui 
statuera  comme  il  le  jugera  nécessaire, 
ajoutant  que  Marchand  est  détenu  au  (Co- 
mité, où  il  a  été  envoyé  par  la  section  de 
Bon-Conseil;  S**  notant  l'envoi  du  citoyen 
^Moissard,  rue  des  Vieux-Augustins,  pour 
y  perquisitionner;  4°  recevant  la  déclara- 
tion du  citoyen  Poly,  de  la  section  du 
Contrat-Social,  suivant  laquelle  il  connaît  le 
citoyen  Marchand  pour  être  un  bon  citoyen, 
depuis  et  avant  la  Révolution,  ayant  cons- 
tamment défendu  la  cause  de  la  Liberté, 
même  sous  le  despotisme;  o"  recevant  le 
procès- verbal  de  l'arrestation  de  la  ci- 
toyenne Beaufort,  à  Versailles,  opérée  par 
le  citoyen  Franchet;  6»  recevant  les  dé- 
clarations du  citoyen  La  Jeunesse  et  de  la 
citoyenne  Marguerite,  cuisinière,  sur  le 
compte  de  la  ci-devant  marquise  de  Saint- 
Chamond,  détenue  par  ordre  du  Comité  en 
la  maison  d'arrêt  dite  des  Madelonnetles. 

3  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  N., 
BB3  81R,  fol.  128-130. 

938.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  la  force 
armée  extraordinaire  sera  toujours  de 
200  hommes  par  légion,  que  les  adjudants 
généraux  rempliront  leur  service  avec  la 
même  activité. 

Les  gendarmes  des  tribunaux  qui  ont 
des  intentions  pures,  observe  Hanriot,  sont 
assez  flattés  du  résultat  du  scrutin  épura- 
toiredes  sections,  plusieurs  sont  déjà  .sortis 
purs  du  creuset;  il  faut  espérer  que  cette 
mesure  étouffera  tous  les  germes  de  divi- 
sion et  rendra  le  calme  à  ce  corps,  qui 
n'eut  jamais  dû  être  désuni. 

Les  patrouilles  arrêteront  les  citoyens 


282 


CHAPITHE  I".  ~  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


dp  l'arm«'o  r^'volulionnaiie  tiiii  ne  se  se- 
ront pas  soumis  aux  ordres  du  Comité 
de  salut  public  de  la  Convention  nationale, 
et  les  conduiront  à  la  caserne  de  la  rue 
Verle;  seront  exceptés  de  l'arrestation  les 
citoyens,  porteurs  de  permissions  des  aulo- 
rilcs  constituées. 

Toujours  la  niéme  surveillance  autour 
des  prisons  et  élablissenienls  publics,  ainsi 
que  dans  le  service  ordinaire  et  extraor- 
dinaire. 

4  germinal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Ktat-major  général,  A.  N.,  BB-'  70. 

9u0.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sftreté  gé- 
nérale :  1'  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Bondy  à  extraire 
momentanément  l'abbé  Bertrand  de  la  mai- 
son d'arrêt  où  il  est  détenu,  à  l'efTet  de 
rinterro','er  sur  certains  faits,  à  charge  de 
l'y  réintégrer;  2»  visant  un  arrêté  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  commune  de 
Nanlerre  et  ordonnant  l'incarcération  à  la 
Force  du  citoyen  Menardeau,  président 
du  Grand  Conseil  à  Paris;  3°  envoyant  le 
citoyen  Feiiger  porter  à  la  Trésorerie  Na- 
tionale un  rouleau  contenant  930  livres 
en  assignats,  600  livres  en  or,  2  montres 
de  même  métal,  renfermées  dans  le  rou- 
leau des  assignats,  cacheté  du  sceau  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  commune  de 
Nanterre;  4"  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Rocher,  sapeur;  5°  visant  un 
procès-verbal  de  la  municipalité  et  du  Co- 
mité de  surveillance  de  Gentilly  et  ordon- 
nant l'arrestation  et  l'envoi  à  Sainte-Péla- 
gie des  nommés  François-Xavier  Boichard, 
marchand  forain,  rue  Saint-Martin,  n"  232, 
et  Pierre  Créparl,  ouvrier  horloger;  6° or- 
donnant la  mise  en  liberté  immédiate  de 
Cousin,  concierge  désigné  pour  le  Louvre. 

4  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  95,  96,  99. 

960.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale ;  i"  ordonnant  l'arrestation  comme 
suspect  de  Baco,  ancien  maire  de  Nantes, 
et  son  incarcération  d'abord  à  la  Force, 
puis  aux  Carmes;  2°  ordonnant,  par  me- 
sure de  sûreté  générale,  de  conduire  sous 


escorte  suffisante  et  d'écrouer  à  Sainte- 
Pélagie  le  nommé  Desponty,  ex-conseiller 
au  ci-devant  Parlement  do  Paris,  demeu- 
rant rue  Beautreillis,  près  la  rue  Saint- 
Antoine,  et  de  mellre  les  scellés  sur  ses 
papiers;  3°  ordonnant  l'incarcération  aux 
Carmes  de  Jean-Baptiste  Fauconnet,  qui 
vient  d'être  arrêté  avec  six  individus; 
4°  ordonnant  la  mise  en  état  d'arrestation 
et  l'incarcération  à  la  Force  du  nommé 
Alexis  Binetruy,  horloger,  rue  du  Colom- 
bier, n°  134,  d'Antoine  Taillard,  négociant 
et  horloger,  rue  des  Boucheries,  n"  83, 
maison  ci-devant  de  Bourgogne,  l'apposi- 
tion des  scellés  à  leurs  domiciles  et  la  vi- 
site de  leurs  papiers;  5"  ordonnant  l'ar- 
restation et  l'incarcération  aux  Madelon- 
nettes  d'Elienne-François  Beaubillier,  rue 
Neuve -Cuillemin,  n"  339,  et  d'Antoine- 
François  Fauconnet,  rue  des  Boucheries, 
n"  83;  6°  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Mutius-Scevola  de  se 
rendre  sur-le-champ  rue  des  Boucheries, 
n"  83,  maison  ci-devant  de  Bourgogne, afin 
d'apposer  les  scellés  sur  les  papiers  et 
effets  de  Jean-Baplisle  Fauconnet,  ci-de- 
vant horloger,  et  d'examiner  ses  papiers 
et  correspondances;  7"  chargeant  le  ci- 
toyen Pasté,  secrétaire  du  Comité,  de  met- 
tre en  état  d'arrestation  et  d'incarcérer  à 
la  Force  le  citoyen  Gautier,  employé  dans 
les  bureaux  du  ministre  de  la  Marine,  et 
de  mettre  les  scellés  sur  ses  papiers. 

4  germinal  an  II. 
4    Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  294, 
fol.   154-156. 

961.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1"  por- 
tant que  le  Comité  de  sûreté  générale  a 
écrit  pour  demander  l'interrogatoire  et 
autres  pièces  relatives  au  nommé  Olivier, 
domestique  de  La-Tour-du-Pin,  ex-mi- 
nistre, ce  qui  a  été  envoyé;  2°  constatant 
la  remise,  contre  décharge,  au  commis- 
saire vérificateur  du  droit  d'enregistrement 
autorisé  par  le  Département  des  titres  et 
pièces  relatifs  au  condamné  Josset-Saint- 
Laurent  ;  3°  recevant  le  procès-verbal  de 
l'arrestation  de  la  citoyenne  Méchain, opé- 
rée par  le  citoyen  Tisset,  préposé  du  Co- 


L'ESPRIT  PCHLIC  A  PARIS  EN  TERMINAL  AN  II 


"28:{ 


mité;  4"  après  examen  de  la  lettre  qui  a 
donné  lieu  à  l'arrestation  de  la  citoyenne 
Mécliain,  demeurant  à  l'Observatoire,  et 
d'autres,  considérant  que  de  ces  pièces  il 
résulte  que  le  citoyen  Méchain,  son  mari, 
chargé  par  la  Convention  de  faire  partout 
où  il  le  croira  nécessaire  des  recherches 
utiles  pour  la  perfection  des  poids  et  me- 
sures, s'est  transporté  aux  Pyrénées  et  de 
là  en  Espagne,  qu'après  avoir  achevé  ses 
opérations,  il  a  voulu  rentrer  dans  la  Répu- 
blique et  en  a  été  empêché  par  le  général 
de  l'armée  espagnole  qui  lui  a  assigné  la 
Catalogne  pour  résidence,  que  ses  lettres 
écrites  depuis  prouvent  aussi  qu'il  a  fait 
des  démarches,  tant  auprès  de  la  Conven- 
tion nationale  que  des  ministres  de  la  Ré- 
publique et  à  la  cour  d'Espagne,  pour 
obtenir  sa  rentrée,  considérant  que  la 
citoyenne  Méchain  ne  peut  être  regardée 
sous  ce  point  de  vue  comme  suspecte,  arrê- 
tant qu'elle  sera  sur-le-champ  mise  en  li- 
berté et  que  toutes  ses  lettres  lui  seront 
rendues;  5°  recevant  le  procès-verbal  des 
perquisitions  du  citoyen  Moissard,  rue  des 
Yieux-Augustins. 

4  germinal  an  II  (matin  et  soir). 
Extrait  du  registre  des  déhbérations  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.A'.,BB3  81«,rol.  131-133. 

962.  —  Lettre  circulaire  du  Comité  de 
sûreté  générale  aux  Comités  de  surveil- 
lance des  sections  de  Paris,  déclarant 
avoir  remarqué  avec  une  pénible  sensibi- 
lité que  les  mesures  de  sûreté  générale 
n'atteignent  pas  toujours  les  ennemis  les 
plus  dangereux  de  la  République,  qu'il 
existe  à  Paris  un  grand  nombre  de  per- 
sonnes que  la  Révolution  ne  peut  compter 
pour  ses  partisans;  mais  on  porte  ses  re- 
gards sur  ce  qui  est  le  plus  rapproché  de  soi, 
sur  ce  qui  peut  être  le  plus  facilement  saisi 
et  reconnu,  tandis  que  des  émigrés  et  des 
parents  d'émigrés,  plus  que  suspects,  se 
montrent  publiquement  dans  les  specta- 
cles, dans  les  places"  et  dans  les  prome- 
nades; d'après  le  témoignage  de  plusieurs 
personnes,  un  grand  nombre  d'Anglais  et 
d'Allemands  se  trouvent  à  Paris,  et  on  ne 
voit  à  leur  égard  aucune  trace  de  cette 
surveillance  sévère  dont  ils  devraient  être 
entourés;  les  efforts  des  ennemis,  ainsi 


que  la  confiance  dont  les  Comités  sont 
investis  par  leurs  concitoyens,  leur  impo- 
sent le  devoir,  un  devoir  sacré,  de  concourir 
par  tous  les  moyens  à  leur  disposition  à 
l'exécution  des  mesures  de  salut  public; 
à  tant  de  motifs,  si  puissants  pour  des  ré- 
publicains, le  Comité  joint  ses  instances 
les  plus  pressantes  et  désire  être  informé 
chaque  jour  des  succès  que  les  Comités 
auront  obtenus  sur  les  ennemis  de  la  patrie. 

4  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,,  AF*Ji  28G. 

9G3.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  aides 
de  camp  de  la  force  armée  parisienne, 
lorsqu'ils  sont  de  ronde  la  nuit,  doivent 
entrer  dans  les  corps  de  garde  et  s'y  faire 
reconnaître;  les  hommes  purs  ne  fuient 
jamais  la  lumière;  tous  les  officiers  de 
l'armée  parisienne  se  conformeront  aussi 
au  présent  ordre,  c'est  à  eux  à  donner 
l'exemple  de  la  soumission  aux  lois,  des 
mœurs,  des  vertus  et  de  la  parfaite  égalité. 

Le  Commandant  général  annonce  qu'il 
fait  préparer  une  maison  de  discipline 
militaire  pour  ses  frères  d'armes,  ainsi  ils 
ne  seront  plus  confondus  avec  les  traîtres, 
les  conspirateurs  et  les  criminels  indignes 
de  rester  dans  le  sein  de  la  société. 

Les  canonniers  et  les  réserves  des  lé- 
gions resteront  en  activité  jusqu'à  nouvel 
ordre.  Hanriot  déclare  qu'il  n'a  qu'à  se 
louer  du  service,  il  est  exactement  fait. 

5  germinal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire  de  l'Etat-major  général,  A.  A'.,  BB^  7G. 

904.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  le  rapport  à  lui  fait  par  un  de 
ses  membres,  approuvant  le  payement  des 
secrétaires  et  employés  jusqu'au  1""  ger- 
minal sans  distinction,  et  décidant  qu'à 
l'égard  de  ceux  qui  sont  en  état  d'arres- 
tation, il  leur  sera  notifié  que,  quant  à 
présent  et  à  compter  du  l"'  germinal,  ils 
ne  pourront  prétendre  à  reprendre  leurs 
fonctions  auprès  du  Comité  et  ne  rece- 
vront aucuns  traitements. 

5  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandais  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  95. 


■2Ht  CIIAPITIIK  I«^  —  JOUUNKKS  HISTOIUQIJES  DE  I.A  RÉVOLUTION 


W.\.  —  Arrêtés  du  Coinilé  de  siirelù 
f^ém-rale  :  1°  ordomiaiil  la  mise  eu  rUil 
d'aireslation,  par  les  suiiis  de  Moiinory  et 
Hoci|uel,  secrt'laires  du  Comih'-,  et  l'iii- 
carorralion  à  SaiiilelV'Iaiîie  du  cidevanl 
coiiile  de  Moiilreuil,  acluellenient  à  Paris, 
rue  dite  Saint-I.ouis,  dont  le  fils  est  éiiii- 
irn'-,  ainsi  que  lapposilion  des  scellés  sur 
ses  papiers;  2"  chargeant  les  citoyens  Ka- 
vraux  et  Evrard,  membres  de  la  SociiHé 
des  Défenseurs  de  la  Hépnbliipie,  d'arrêter 
et  de  conduire  à  Sainle-l'élagie  le  nommé 
Audinol.  directeur  du  spectacle  de  l'Am- 
bicu-Comique,  et  de  mettre  les  scellés  sur 
ses  papiers;  3°  ordonnant  de  mettre  en  étal 
d'arrestation  et  d'incarcérer  les  nommés 
Cambon,  ci-devant  premier  président  au 
Parlement  de  Toulouse,  et  sa  femme,  logés 
rue  Neuve-Saint-Marc,  Taillasson,  ex-con- 
seiller au  môme  Parlement,  Catenau,  avo- 
cat général  du  tyran,  Puivert  ou  Roux  de 
Puivert,  se  disant  chevalier,  logés,  rue  du 
Rouloi,  hAtel  de  Bretagr)e,  et  d'apposer 
les  scellés  sur  leurs  papiers. 

5  germinal  an  II. 

Extrait  du  regislre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AFMi  292, 
fol.  96,  97. 

Etiennelte-Dorothée  Riquet,  femme  du  premier 
président  Cambon,  lequel  réussit  à  se  soustraire 
aux  recherches,  fut  condamnée  à  mort  le  8  tlier- 
midor  an  II  (W  432,  n»  971). 

Roux-Puivert (Victor-Charlcs-François),  che- 
valier de  Malte,  fut  condamné  à  mort  le  22  mes- 
sidor an  II  (W  411,  no  945). 

966.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  i'  informé  de  l'évasion  des  nom- 
més d'Espagnac  et  Desprez  de  la  maison 
d'arrêt  dite  la  Chapelle,  rue  Folie-Renaud, 
chargeant  l'administration  de  Police  de  la 
Commune  de  Paris  de  faire, le  lendemain, 
à  8  heures  du  soir,  rapport  au  Comité  sur 
les  causes  qui  peuvent  avoir  favorisé  l'éva- 
sion desdits  d'Espagnac  et  Desprez  et  les 
mesures  adoptées  pour  assurer  l'arresta- 
tion et  la  détention  des  susnommés  ;  2"  dé- 
cidant, sur  la  demande  du  citoyen  Pascot, 
que  les  meubles  et  effets  du  citoyen  Pé- 
doux-Monlauglaux  et  de  la  citoyenne  Julie 
Seran,  actuellement  détenus,  seront  trans- 
portés en  une  maison,  faubourg  Honoré, 
n°  113,  et  les  scellés  réapposés  sur  iceux; 
.3"  convoquant  le  citoyen  Tavet,  membre 


du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  iJruUis,  au  Comité,  à  9  heures  du  soir, 
pour  y  être  entendu. 

5  germinal  au  II. 
F.xtiait   du  regisire  des  mandats    d'arrêt  du 
Comilo  de   sûreté  générale,  A.  A'.,   AF*)i  292, 

fol.  or.-9s. 

'.11(7.  —  .\rrêtés  du  (Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance d(>  la  section  des  Aniis-de-la-Pa- 
Irie  de  rechercher  et  d'arrêter,  soil  dans 
l'étendue  de  la  coniniune  de  Thionville, 
district  de  Montforl-Ie-Rrutus,  soit  partout 
ailleurs,  le  nommé  Le  Roux,  qui  s'est 
échappé,  sous  prétexte  de  voyager  dans  la 
République  pour  allaires  de  commerce, afin 
de  se  soustraire  à  sou  arrestation;  2° char- 
geant Courlade,  attaché  au  Comité,  d'ar- 
rêter et  d'incarcérer  à  Sainte-Pélagie  Sar- 
retle,  chef  de  la  musique  de  la  garde  na- 
tionale, rue  Joseph,  n"  11,  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  effets  et  de  perquisitionner 
dans  ses  papiers;  3°  ordonnant  d'incarcé- 
rer à  la  Force  Junius  Duperron,  maison 
de  Champagne,  rue  Montmartre,  et  de 
mettre  les  .scellés  sur  ses  effets;  4°  visant 
une  lettre  du  Comité  révolutionnaire  de 
Valréas,  district  d'Orange,  et  ordonnant 
de  procéder  à  l'arrestation  du  nommé 
Pierre  Clément,  logé  rue  des  Bons-Enfants, 
n"  10;  5"  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation, comme  suspect,  et  l'incarcéra- 
tion à  la  Force,  du  nommé  Gauthier,  ci- 
devant  administrateur  des  Postes,  ainsi 
que  l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers 
et  effets;  6"  ordonnant  d'arrêter  et  de 
conduire  à  Sainte-Pélagie  le  nommé  Jour- 
dan,  né  à  Grenoble,  ayant  constamment 
résidé  à  Paris  depuis  la  suppression  de  la 
garde  du  dernier  tyran,  à  laquelle  il  a  été 
attaché,  demeurant  rue  Ilelvétius,  n»  51  ; 
7°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
André,  contrôleur  au  bureau  du  départ 

des  Postes. 

5  germinal  an  II, 
E.xtrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  98-100. 

968.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  i°  ordonnant  l'apposition  immé- 
diate des  scellés  chez  les  nommés  Fran- 
çois-Xavier Boichard.   marchand   forain, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


285 


Pierre  Crapart,  ouvrier  horlos^er,  Etienne- 
François  Beaubillicr  et  Antoine-François 
Fauconnet,  se  disant  frère  de  Jean- Bap- 
tiste Fauconnet,  après  avoir  procédé  à  la 
vérification  de  leurs  papiers,  registres  et 
correspondances;  2"  chargeant  les  citoyens 
Chérard  et  Gay,  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  la  Maison- 
Commune,  d'arrêter  et  de  conduire  à  Sainte- 
Pélagie  le  nommé  Moreau,  ci-devant  che- 
valierde  l'ordre  de  Saint-Michel,  architecte 
du  dernier  tyran,  demeurant  rue  de  la 
Morlellerie,  actuellement  à  sa  leri-e  de  Fa- 
verolles,  district  de  Soissons,  et  d'apposer 
les  scellés  sur  ses  papiers  ;  3°  vu  la  péti- 
tion de  Gabrielle  et  Charlotte  Noël,  ainsi 
que  l'avis  motivé  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  ordonnant 
leur  mise  en  liberté;  4*' après  examen  de 
la  dénonciation  contre  Joseph  Maledent  la 
Bastille,  demeurant  sur  le  quai  delà  Ré- 
publique, n"  22  ou  23,  île  Saint- Louis, 
chargeant  le  citoyen  Paslé,  attaché  au  Co- 
mité, de  le  conduire  aux  Madelonnettes, 
de  vérifier  ses  papiers  et  de  mettre  les 
scellés  sur  ses  effets. 

5  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  156-158. 

Moreau  (Pierre-Louis),  architecte,  ex-cheva- 
lier de  Saint-Michel,  fut  condamné  à  mort  le 
21  messidor  an  II  (W  4  10,  n»  943). 

969.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  que  le  nommé 
Gamery,  libraire,  rue  Serpente,  n' 17,  sera 
sur-le-champ  traduit  devant  le  Comité,  et 
que  les  scellés  seront  apposés  sur  ses  ma- 
gasins et  boutique  de  librairie,  ainsi  que 
sur  ses  papiers;  2°  décidant  que  le  nommé 
Poiré,  qui  était  attaché  au  service  de  la 
Convention  nationale  en  qualité  d'huissier, 
sera  traduit  au  Tribunal  révolutionnaire, 
comme  prévenu  d'avoir  entretenu  des  in- 
telligences et  correspondances  avec  des 
émigrés  et  autres  ennemis  de  la  Répu- 
blique, et  d'être  en  France  l'un  des  agents 
de  la  faction  de  l'étranger,  et  que  les  pièces 
ù  conviction  seront  adressées  à  Faccusa- 
teur  public;  3°  autorisant  le  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc  à 
lever  les  scellés  mis  chez  la  citoyenne  Re- 


naud; 4°  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Tuileries  à  envoyer 
un  ou  deux  commissaires  à  Versailles,  avec 
mandat  d"inlerrof.'er  le  nommé  Bahois  et 
autres,  de  vérifier  leurs  papiers  et  corres- 
pondances et  d'apposer  les  scellés. 

5  germinal  an  II, 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  158-160. 

Poiré  (Louis-François),  huissier  à  la  Conven- 
tion nationale,  ci-devant  domestique  de  l'ex- 
comte  Tallevrand-Périgord,  puis  «  de  l'infâme 
Diane  de  Polignac  »,  fut  condamné  à  mort  le 
y  germinal  an  II  (W  3'il,  n"  638). 

970.  —  Lettres  du  Comité  de  sfireté  géné- 
rale :  1°  au  citoyen  Hanriol,  commandant 
de  la  force  armée  de  Paris,  le  prévenant 
qu'il  est  de  la  plus  grande  importance  de 
conférer  promptement  avec  lui  sur  des 
objels  qui  intéressent  la  République,  et  le 
convoquant  pour  le  soir,  à  8  heures;  2°  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, à  Paris,  lui  rappelant  que  le 
Comité  a  renvoyé,  il  y  a  quelques  mois,  au 
Tribunal,  les  nommés  Brossard  et  Boissat, 
du  département  de  la  Dordogne,  comme 
prévenus  de  correspondances  et  d'autres 
actes  contre-révolutionnaires,  que  Boissat 
a  été  jugé  et  Brossart  oublié,  ce  qui  n'est 
pas  surprenant  dans  la  multitude  d'affaires 
dont  le  Tribunal  est  occupé,  et  l'invitant  à 
y  penser  le  plutôt  possible. 

5  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'll  294, 
fol.  157,  160. 

Boissat  (Jean-Baptiste),  médecin  et  chirur- 
gien-major du  2"  bataillon  de  la  réquisition 
d'Angoulême,  ci-devant  officier  municipal,  puis 
maire  de  la  commune  de  Bourdeilles,  avait  été 
condamné  à  mort  le  27  ventôse  an  II  CW  338, 
n°  607). 

Brossard  (Louis-Guillaume),  homme  de  loi, 
secrétaire  du  Comité  révolutionnaire  de  Péri- 
gueux,  et  avant  membre  du  Conseil  général  de 
cette  ville,  fut  jugé  et  condamné  le  24  germinal 
an  II  (W  345,  n"  C75). 

971.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  Comités  de  surveillance  des 
sections  de  Paris,  faisant  remarquer  que 
quelques  Comités  de  surveillance  n'ont 
pas  saisi  le  texte  et  l'indication  y  Jointe  du 
modèle  de  tableau  qui  leur  a  été  adressé 


•286 


CHAPITRE  !•'.  —  TOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


l»our  les  noies  sur  les  détenus,  et  les  ont 
remplis  collectivement,  au  lieu  d'en  dres- 
ser un  pour  chaque  détenu,  ce  qui  est  es- 
sctitiel.  et  inviluiit  les  Comités  à  reclilicr 
ii-llo  erreur,  en  lui  renvoyant  leurs  obser- 
vations sur  un  seul  étui  parliculier  pour 
chaque  individu,  el  à  préciser  do  la  ma- 
nière la  plus  nette  el  la  plus  détaillée  les 
renseignemenls  indiqués  dans  la  dernière 
colonne  du  tableau. 

5  gerinin;il  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûretô  générale,  A.  N.,  AF*n   286. 

972.  —  Délibération  du  Comilé  de  sur- 
veillance du  Déparlement  de  Paris  :  1°  dé- 
clarant avoir  envoyé  au  Comité  de  la  sec- 
tion de  l'Obscrvaloire  copie  du  procès-verbal 
d'arrestation  de  la  citoyenne  Méchain,  et 
à  celui  de  la  commune  de  Versailles  copie 
du  procès-verbal  d'arrestation  de  Marie- 
Anne  Gauthier,  femme  divorcée  du  nommé 
Reaudouin,  dit  Beauforl;  2°  portant  que  le 
Comité  de  surveillance  de  Gray  a  avisé 
celui  de  Desançon  de  faire  mettre  en  état 
d'arrestation  la  femme  du  ci-devant  comte 
Hennezel,  résidant  à  Beaujeu,  dont  les 
biens  sont  depuis  3  mois  sous  séquestre; 
3»  procédant  à  l'interrogatoire  de  la  femme 
Gauthier  et  ordonnant  sa  mise  en  liberté, 
en  raison  de  la  confusion  de  nom  faite 
avec  la  citoyenne  Dufland,  dite  Beauforl, 
demeurant  à  Versailles,  30,  rue  Beaure- 
paire;  4°  d'après  les  différents  rapports 
adressés  au  Comité  par  le  citoyen  Tisset,run 
de  ses  préposés,  sur  des  objets  intéressant 
essentiellement  la  sûreté  el  la  tranquillité 
des  citoyens,  l'antorisanl  à  prendre  toutes 
les  informations  et  à  faire  les  observa- 
tions qu'il  croira  utiles  pour  découvrir  tout 
ce  qui  pourra  fixer  son  attention  et  sa 
surveillance;  o"  portant  envoi  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire 
d'une  lettre  à  l'adresse  du  Sans -culotte 
Laboureau,  de  la  section  de  Marat,  rue  de 
la  Harpe,  et  de  deux  autres  lettres  adres- 
sées à  Ducroquet  et  Momoro,  tous  deux 
frappés  la  veille  du  glaive  de  la  loi;  G"  in- 
vitant la  Commission  des  Subsistances  el 
approvisionnements  à  envoyer  le  plutôt 
possible,  au  Comité,  le  tableau  du  nou- 
veau, maximum;    1'    d'après   l'interroga- 


toire de  la  citoyenne  Marie-Anne  Gauthier, 
femme  divorcée  du  nommé  Beaudouiu, 
dit  Beauforl,  émigré,  considérant  qu'elle 
est  sortie  du  territoire  -de  la  Itépublique 
en  décembre  1701  et  n'est  rentrée  qu'en 
mars  1792,  (|ue  le  nomme  Hcaul'orl,  d'avec 
lequel  elle  est  divorcée  depuis  un  an, 
est  émigré,  sous  le  coup  de  la  loi  du 
12  aotil  1793,  décidant  qu'elle  sera  de  suite 
transférée  à  la  maison  dite  du  Port-Libre, 
rue  de  la  Bourlie,  el  que  copie  de  ses  fiièces 
sera  envoyée  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale; 8°  mandant  au  Comilé  de  la  com- 
mune de  Versailles  de  surveiller  le  nommé 
Sommièvre,  ancien  capitaine  de  dragons, 
demeurant  à  Versailles,  place  de  la  Loi,  et 
de  s'informer  s'il  n'est  pas  compris  dans 
la  loi  qui  oblige  les  officiers  démission- 
naires ou  destitués  à  s'éloigner  de  20  lieues 
de  la  représentation  nationale  et  des  fron- 
tières. 

5  germinal  an  II  (matin  et  soir). 
Extrait  du  registre  desdélibéralions  du  Comilé 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  N., 
BB3  81'\  fol.  134-137. 

973.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  parisienne,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  les  chefs  de  lé- 
gions, adjudants  généraux,  commandants 
et  adjudants  de  sections,  à  compléter  le 
service  ordinaire  de  la  Maison  de  la  Révo- 
lution, ce  poste  est  assez  important  pour 
mériter  leur  surveillance. 

Malgré  les  méchants,  les  calomniateurs 
et  les  perturbateurs  de  l'ordre  social,  ob- 
serve Hanriot,  le  peuple  fait  sa  police,  il 
sait  mieux  que  nos  ennemis  se  faire  res- 
pecter et  se  ranger  à  l'ordre,  les  piques 
et  les  bayonneltes  ne  sont  rien,  mises  en 
parallèle  avec  la  raison,  le  peuple  le  sait, 
il  arrête  les  malveillants,  examine  les  cons- 
pirateurs, les  prend,  les  amène  devant  la 
loi,  le  peuple  ne  veut  pas  le  sang,  il  veut 
que  tout  soit  à  sa  place  el  que  tous  les 
sociétaires  servent  la  chose  publique  et 
s'acquittent  envers  la  patrie. 

Hanriot  enjoint  à  ses  frères  d'armes  de 
service  aux  barrières  de  ne  laisser  entrer 
aucuns  citoyens  chargés  de  blés  verts  cou- 
pés, et  les  invile  à  les  arrêter  et  à  les  tra- 
duire devant  les  autorités  civiles. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERxMINAL  AN  H 


287 


Les  réserves  ne  seront  plus  que  de  cent 
hommes  par  légion. 

6  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de   Clément,  secré- 
aire  de  l'Etat-major  général,   A.  iV.,    BB^  76. 

974.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  des  nommés  Lasalle,  ex- 
noble de  Nancy,  Mathieu,  ci-devant  subs- 
titut du  procureur  général,  Georges  Cour- 
tois, procureur  au  ci-devant  Parlement  de 
Nancy,  Prunion,  ex- Constituant,  demeu- 
rant ordinairement  rue  Feydeaii,  hôtel  de 
Béarn,  Pépin,  ancien  procureur,  demeu- 
rant à  la  Boule-Rouge,  et  la  nommée  La 
Marlinache,  rue  du  Hasard,  ayant  demeuré 
lors  du  ministère  de  Dumouriez,  rue  Helve- 
tius,  chez  More),  limonadier,  avec  l'examen 
de  leurs  papiers  ;  2°  chargeant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Observa- 
toire de  mettre  en  état  d'arrestation  et 
d'incarcérer  dans  la  maison  d'arrêt  des 
Carmes  le  nommé  Hérard,  ci-devant  mar- 
quis d'Hérauvilliers,  père  d'émigré,  et  d'ap- 
poser les  scellés  chez  lui,  après  vérifica- 
tion de  ses  papiers  et  correspondances; 
3»  chargeant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Montagne  de  mettre  en 
état  d'arrestation  et  de  conduire  dans  la 
maison  de  détention  des  Anglaises  la  nom- 
mée Marquet,  femme  divorcée  du  nommé 
Laguillaumie,  ainsi  que  les  trois  fils  de 
Jossy,  compris  dans  la  réquisition,  aux- 
quels ladite  Marquet  a  donné  asile  pour 
les  y  soustraire,  et  décidant  que  le  mi- 
nistre de  la  Guerre  sera  avisé  de  leur  ar- 
restation, afin  qu'il  puisse  prendre  les 
mesures  nécessaires  pour  leur  faire  re- 
joindre leur  bataillon. 

6  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  Ar*n  292, 
fol.  100-102. 

Prugnon  (Pierre- Joseph),  député  du  bailliage 
de  Nancy  en  1789. 

97b.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, considérant  qu'il  exisle  un  vaste 
plan  de  conspiration  dont  le  développe- 
ment se  manifeste  chaque  jour  dans  les 
départements  et  à  Paris,  que  l'avilissement 
de  la  représentation  nationale  en  est  le 


premier  objet,  que  le  centre  du  gouver- 
nement dont  la  force  réside  dans  le  Co- 
mité de  salut  public  est,  à  ne  pouvoir  en 
douter,  continuellement  exposé  aux  tenta- 
tives criminelles  de  ces  téméraires  cons- 
pirateurs, que  ce  complot  a  des  ramifica- 
tions fort  étendues,  considérant  qu'il  ré- 
sulte d'une  dénonciation  très  motivée  que 
le  Comité  de  sûreté  générale  vient  de  re- 
cevoir, que  la  ville  du  Mans  est  le  théâtre 
de  ces  hommes  qui  tiennent  à  cette  chaîne 
d'intrigue  et  de  conspiration  dont  il  faut 
se  hâter  de  frapper  les  auteurs,  considé- 
rant que  cette  dénonciation  désigne  ex- 
plicitement les  nommés  Bazin  et  Goyet, 
membres  du  département.  Potier,  com- 
missaire des  guerres,  Delellée,  Lefaucheus 
et  Salle,  ci-devant  noble,  ordonnant  que 
les  susnommés  et  qualifiés  seront  traduits 
au  Tribunal  révolutionnaire  et  que  la  dé- 
nonciation du  citoyen  Levasseur,  député 
de  la  Sarthe,  sera  envoyée,  avec  le  présent 
arrêté  à  l'accusateur  public,  qui  donnera 
les  ordres  nécessaires  pour  faire  saisir  et 
traduire  les  prévenus. 

6  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  101. 

Ed.  D'  Robinet,  Le  Procès  des  Dantonisles, 
p.  508. 

Bazin  (Rigomer),  agent  national,  Goyet 
(Charles- Louis -François),  marchand,  membre 
du  directoire  de  la  Sarthe,  Potier,  dit  Lamo- 
randière  (Pierre- Alexandre-Henri),  commissaire 
des  guerres  au  Mans,  ex-maire  du  Mans,  De- 
lellée (François),  receveur  de  l'Enregistrement 
et  membre  de  la  Commission  militaire  de  la 
Sarthe,  Lefaucheux  (Louis),  membre  de  la  So- 
ciété populaire  du  Mans,  et  Sallet  (Louis-Flo- 
rent), ancien  professeur  de  philosophie,  receveur 
du  timbre  extraordinaire  au  Mans,  furent  en  effet 
traduits  au  Tribunal  révolutionnaire  et  acquittés, 
le  4  floréal  an  II  (W  356,  n»  744). 

976.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  autorisant  les  citoyens  Doniol 
et  Blussaud,  membres  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Marchés,  à  faire, 
en  présence  de  la  citoyenne  Rosalie  La- 
gny,  couturière,  les  perquisitions  et  fouilles 
nécessaires  pour  découvrir  un  dépôt  d'ar- 
gent enfoui  près  de  Courbevoie,  sur  lequel 
ladite  citoyenne  Lagny  doit  donner  des 
renseignements    et    indications,  et  ù  se 


■2HH 


CHAIMTIIE  I".  —  JOUUNEES  HISTOHIQIJES  DE  LA  HÉVOUmON 


cliariîtT  lies  objets  (jui  seruiil  trouvés  en- 
fouis ou  cacliés.pour  les  porter  au  Comité 
de  sûrclé  générale;  2°  autorisant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Hru- 
tus  à  extraire  niomenlanémentde  la  maison 
d'arrôt,  où  il  est  détenu,  le  détenu  Junius 
Dupcrron,  à  lever  en  sa  présence,  comme 
en  celle  des  citoyens  Rouzière  el  Josscl, 
membres  du  Comité  de  bienfaisance  de  la 
section,  le  scellé  mis  sur  les  papiers  de 
Duperron  à  l'effet  d'en  distraire  ceux  (jui 
se  trouveront  être  relatifs  au  recensement 
des  indigents. 

G  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,   AV'li  292, 
fol.  t02,  103. 

977.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l"  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  et  l'incarcération  à  la  Force 
des  citoyens  Nodde  de  Chalagnal,  demeu- 
rant rue  de  la  Loi,  n»  ?0,  de  Ribeyre, 
même  rue,  maison  Necker,  n"  25,  ou  mai- 
son de  Piémont,  chez  la  citoyenne  Mé- 
IruuXjde  Rebouldu  Saulzel,  demeurant  rue 
Montmartre,  n°  2,  près  du  boulevard,  et 
l'apposition  des  scellés  sur  leurs  papiers; 
2°  ordonnant  d'arrêter  et  d'incarcérer  sé- 
parément, au  Luxembourg,  le  nommé  Du- 
fort,  ci-devanl  marquis  el  lieutenant  dans 
la  garde  du  dernier  tyran,  ainsi  que  le 
nommé  Guigue  de  Fremont,  son  compère, 
chez  lequel  il  loge,  rue  des  Fossés -du- 
Temple,  n»  32,  et  de  perquisitionner  dans 
leurs  papiers;  3"  chargeant  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Halles  de 
faire  mettre  sur-le-champ  en  liberté  le  ci- 
toyen Charlier,  employé  aux  Postes. 

6  germinal  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrél  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  103,  104. 

978.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  une  lettre  de  l'administration 
du  département  de  l'Hérault,  du  26  fri- 
maire, avec  pièces  à  l'appui,  desquelles  il 
résulte  que  la  maison  de  commerce  Bé- 
zard,  père  et  fils,  de  Montpellier,  composée 
en  France  de  Bezard,  fils,  résidant  à  Paris, 
et  de  Gabriel  Hue,  domicilié  à  Montpellier, 
a  envoyé  au  mépris  de  la  loi  des  fonds 


dans  les  comptoirs  des  pays  avec  lesquels 
l'on  se  trouve  en  guerre,  en  donnant  ordre 
à  Fiançois  Doorinann,  de  Hambourg,  à  la 
date  des  21  et  25  octobre  dernier,  de  faire 
passer  les  fonds  qu'ils  avaient  à  eux,  ap- 
partenant à  la  maison  de  Barcelone,  con- 
nue sous  le  nom  de  Sargelel,  Sagnicr  et 
C'«,  régie  par  deux  Français,  qui  ont  ab- 
juré leur  pairie  en  prêtant  foi  et  hommage 
au  tyran  Casiillan,  décidant  que  lesdits 
Bezard  el  Gabriel  Hue,  prévenus  d'avoir 
fait  passer  des  fonds  dans  les  pays  avec 
lesquels  l'on  est  en  guerre,  seront  traduits 
au  Tribunal  révolutionnaire,  pour  y  être 
poursuivis  et  jugés  à  la  diligence  de  l'ac- 
cusateur public. 

6  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sùretc  générale,  A.  N.,  AF*  n  292, 
fol.  106. 

Bézar  (Charles),  ancien  négociant  à  Mont- 
pellier, administrateur  de  la  Caisse  d'Escompte, 
lut  condamné  à  mort  le  27  floréal  an  II  (W  366, 
n»  816). 

979.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  l'incarcération,  à 
Sainte-Pélagie,  par  les  soins  du  citoyen 
Verquier,  assisté  de  deux  membres  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  des 
Invalides,  en  présence  d'un  membre  de 
l'administration  de  la  Maison  nationale  des 
Invalides,  du  nommé  Labory,  capitaine 
des  invalides  militaires  nationaux,  et  du 
nommé  Courant,  ci-devant  garde  de  la 
porte  chez  le  dernier  tyran,  avec  apposi- 
tion des  scellés  sur  leurs  papiers;  2°  or- 
donnant l'arrestation,  par  le  citoyen  Lon- 
gucville-Clémentière,et  l'incarcération  aux 
Carmes  du  nommé  Laurent-Marie  Jean- 
net,  ci-devant  homme  de  loi  à  Orgelet, 
département  du  Jura,  logé  à  la  caserne  de 
Lourcine  ou  de  la  rue  Mouffelard,  avec 
perquisition  en  ses  papiers;  3»  chargeant 
les  administrateurs  et  l'agent  national  du 
district  de  Libreval  do  procéder  à  l'arres- 
tation immédiate  et  à  l'incarcération  à  la 
Force  du  ci-devant  duc  de  Bélhunc-Cha- 
rosl,  et  de  mettre  les  scellés  chez  lui. 

6  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  294, 
fol.  160,  161. 


L'ESl'UlT  PUBLIC  A  PAUIS  EN  CEHMLNAL  AX  H 


280 


930. —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  vu  la  lettre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Toulouse  aux  citoyens  Boyer- 
Lafond  et  Froidefond,  ordonnant  la  mise 
en  état  d'arrestation  de  la  nommée  Le- 
chevé,  maison  du  citoyen  Jaquin,  mar- 
chand de  vins,  rue  Saint-Jacques,  près  le 
collège  du  Plessis,  et  l'examen  scrupu- 
leux de  ses  papiers;  2"  chargeant  le  ci- 
toyen Longueville-Clémentière  de  procé- 
der à  l'arrestatioQ  du  nommé  Tliomery, 
ci-devant  chevalier  de  Saint-Louis, demeu- 
rant rue  des  Francs-Bourgeois,  section  des 
Fédérés,  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses 

papiers. 

G  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  j"V.,    AF*!!  294, 
fol.  162,  1G3. 

981.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Fouquier,  accusateur 
public  près  le  Tribunal  révolutionnaire, 
lui  mandant  qu'aux  termes  d'une  pétition 
lue  à  la  barre  de  la  Convention,  la  Société 
populaire  de  Longjumeau  se  plaint  de 
l'inculpation  d'après  laquelle  elle  arrête- 
rait les  subsistances  destinées  à  Paris,  et 
que  la  Convention  a  chargé  le  Comité  de 
sûreté  générale  de  demander  à  Fouquier- 
Tinville  des  éclaircissements  à  ce  sujet, 
l'invitant  en  conséquence  à  fournir  le 
plutôt  possible  tous  ceux  qui  sont  en  son 
pouvoir. 

6  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  "294, 
fol.  159. 

982.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'administration  de  Police  de  la 
Commune  de  Paris,. déclarant  qu'on  lui  a 
assuré  que,  tandis  que  ses  estimables  frères 
de  la  Commune  de  Paris  éprouvent  une 
réelle  pénurie  en  divers  genres  de  co- 
mestibles, les  cantons  voisins  jouissent 
d'une  abondance  très  remarquable ,  et 
que  cette  différence  peut  provenir  de  l'in- 
curie des  personnes  chargées  de  la  sur- 
▼eillance  de  ces  objets,  que  les  bouchers 
eux-mêmes  pourraient  avec  un  zèle  plus 
caractérisé  se  répandre  dans  lescommunes 
et  y  trouver  des  ressources  précieuses, 
estimant  qu'il  y  a  quelque  importance  à 

T.  XI. 


déployer  plus  d'activité  dans  les  mesures 
dont  la  direction  et  la  surveillance  lui 
sont  confiées,  priant  de  rendre  au  Comité 
un  compte  exact  des  choses,  en  rappe- 
lant à  ladite  administration  qu'elle  est 
comptable  envers  ses  concitoyens  de  U)ut  le 
bien  qu'ils  ont  le  droit  d'attendre  de  son 
administration, et  dont  ils  seraient  frus- 
trés par  l'effet  de  quelque  lenteur  ou  de 
quelque  relàclietiient  dans  l'exécution  des 
moyens  que  les  circonstances  provoquent 
indispensablemcnt. 

6  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  irénérale,   A.  A'.,   AF*ii   29'i, 
fol.  162. 

983.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  re- 
cevant le  rapport  du  citoyen  Guigne,  jeune, 
chargé,  en  vertu  d'un  ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  d'arrêter  le  nommé 
Pange,  parti  pour  Metz  le  24  ventôse,  rap- 
port inséré  m  extenso  au  registre,  d'oii  il 
résulte  que  Guigne  a  suivi  les  traces  de 
cet  individu  à  Metz,  à  Nancy  et  à  Sarre- 
guemincs,  et  a  fait  arrêter  un  certain  I)c- 
mangeot,  se  disant  capitaine  de  l'artillerie 
volante,  qu'il  suppose  être  ledit  Pange; 
2o  décidant  que  le  ministre  de  la  guerre 
sera  invité  à  faire  conduire  de  brigade  en 
brigade  à  Paris,  au  lieu  des  séances  du 
Comité,  ce  particulier,  que  le  général  de 
division  Ambert  fait  garder  à  vue  sous  sa 
responsabilité;  3»  autorisant  le  citoyen 
Tisset,  l'un  de  ses  préposés,  à  se  trans- 
porter, place  Cambrai,  chez  un  cordon- 
nier, pour  arrêter  le  nommé  Blondeau, 
lieutenant,  et  le  conduire  au  Comité,  après 
perquisition  dans  ses  papiers;  4"  char- 
geant le  même  de  se  rendre,  rue  Saint- 
Ililaire,  et  d'y  arrêter  le  gendre  d'un  per- 
ruquier ;  3°  recevant  une  députation  des 
acteurs  et  actrices  du  Théâtre  de  l'Ain- 
bigu-Comique,  qui  prient  le  Comité  de 
solliciter  au  Comité  de  sûreté  générale 
l'élargissement  de  leur  directeur  Audinot, 
à  laquelle  il  est  répondu  qu'ils  aient  à  se 
reposer  sur  la  justice  du  Comité,  qui  s'em- 
presse toujours  de  la  rendreà  ceux  qui  sont 
victimes  de  haines  personnelles;  6° convo- 
quant le  citoyen  Mauban,  aide  de  camp  de 

19 


00 


CIIAIMTHK  l'^   -  JOlllNKHS  IIISTOIUUIJKS  \)E  LA  UK\ OLliTION 


rariiu'e  iiarisieiiiif,  pour  lui  l'uiirnir  des 
renseigiiomoiils  sur  le  uoniiné  (Joulcllt', 
pfintri';  7"  rert'vaul  une  lettre  du  Coinitt- 
(le  >urvi'ill.iu(e  île  la  coininune^de  nesan- 
i;ou,  t[ui  annonce  avoir  lancé  un  mandai 
daiTiJl  contre  la  femme  du  ci-devant  comte 
liiiine/el,  reconnue,  elle  et  son  mari,  pour 

aristocrates. 

6  germinal  an  II. 
Kxtrait  du  registre  dos  d6lil)t"'ralions  du  Co- 
niilé  de  surveillance  du   DOparlcnicnt  de  Paris, 
.-V..V.,m}^  81",  fol.  137-1  i2. 

084.  —  Arrùté  du  t^omilé  de  sûreté  géné- 
rale, visant  une  lettre  de  Jacques  Petit,  ad- 
ministrateur du  département  de  la  Somme, 
du  28  venti\se,  adressée  au  citoyen  Bar- 
rolliet,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale, et  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation de  la  nommée  Giambonne  et  de 
la  nommée  Uesboulets,  sa  lille,  actuelle- 
ment ù  Passy,  avec  apposition  des  scellés 
sur  leurs  ell'ets  et  papiers. 

G  germinal  an  II. 
Kxlrail    du   registre  des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   Al<*Ji  2'J'2, 
fol.  124. 

98o.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  que  les 
citoyens  Voisin  et  Pagnon,  adjudants  gé- 
néraux de  la  force  armée  de  Paris  chargés 
de  conduire  les  déserteurs,  le  premier 
à  Evreux,  le  second  à  Chartres,  sont  de 
retour  avec  des  certificats  de  bonne  con- 
duite. 

La  force  armée,  observe  Hanrîot,  n'a 
presque  plus  rien  à  faire,  tant  aux  portes 
des  bouchers  qu'à  celles  des  épiciers  ;  les 
républicains  et  républicaines  sont  persua- 
dés que  la  foi  est  inutile  pour  la  règle  de 
leurs  actions,  tant  mieux,  c'est  encore  une 
petite  victoire  pour  la  philosophie  de  la 
raison. 

Les  chefs  de  légions,  adjudants  généraux 
et  adjudants  de  sections  surveilleront  très 
exactement  les  prisons  et  feront  leurs 
rapports  sur  tout  ce  qui  peut  intéresser  la 
tranquillité  sociale. 

Activité,  surveillance  et  le  service  géné- 
ral à  l'ordinaire. 

7  germinal  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de   Clément,   secré- 
taire de  rLtat-major  général,  A.  N.,  BB^  70. 


1)86.  —  Lettre  de  llanriot,  commandant 
général  de  la  force  armée  de  Paris,  à  ses 
camarades,  membres  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris,  rue  de 
la  Convention  nationale,  n°  18,  ])rès  la  ci- 
dcvanl  église  Uocli ,  les  avisant  (m'il  se 
rendra  avec  [daisir,  le  lendemain,  aui)rè8 
d'eux. 

7  î-'crniinal  an  II. 

Original  signé,  A.  A'.,  BB-'  70. 

987.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  décidant  que  perijuisitions 
exactes  seront  faites  chez  les  nommés 
hlonde-Desfossés  et  chez  la  nommée  Dau- 
benton,  où  il  demeure,  rue  Coquillière, 
u"  G,  chez  le  nommé  Le  Blanc,  Le  Cheva- 
lier, huissier,  même  rue,  n"  8,  Monlridou 
et  Grandjoan,  faiseurs  d'alTaires,  rue  Pa- 
véc-Saint-Sauveur,  et  Lheureux,  ci-devant 
avoué,  rue  des  Deux-l"]cus,  n"  3,  celui-ci 
étant  déjà  en  arrestation  chez  lui,  sera  con- 
duit dans  une  maison  d'arrêt,  et  qu'il  sera 
procédé  à  l'examen  de  leurs  papiers  et  à 
l'apposition  des  scellés;  2°  ordonnant  que 
les  1,1 1;>  louis  d'or,  les  15  boîtes  en  or  et 
les  jetons  d'argent  trouvés  chez  le  nommé 
Grandbourg,  ci-devant  maître  des  Comptes, 
rue  de  Grammont,  et  mis  sous  les  scellés 
lors  de  son  arrestation,  seront  portés,  sa- 
voir :  les  louis  d'or  à  la  Trésorerie  Natio- 
nale, les  boîtes  d'or  et  jetons  d'argent  au 
Dépôt  national,  à  l'effet  de  quoi  les  scellés 
seront  levés  en  présence  dudit  Grand- 
bourg  et  de  deux  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  Le  Peletier,  après 
celle  opération,  les  scellés  seront  réappo- 
sés et  ledit  Grandbourg  réincarcéré;  3°  au- 
torisant le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Peletier  à  faire  arrêter  sans  dé- 
lai le  nommé  Goujon,  ci-devant  marquis 
de  Gourville,  et  sa  femme,  portée  sur  la 
liste  des  émigrés,  et  à  les  faire  incarcérer 
à  la  Force,  avec  perquisition  des  papiers 
et  scellés  sur  les  effets. 

7  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N,,  AF'*n  292, 
fol.  104,  105. 

988.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation et  l'incarcération    aux   Carmes 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EX  f.ERMLNAL  AN  II 


•201 


du  nommé  Santeuil,  greffier  au  ci-devant 
Conseil,  et  l'apposition  des  scelles  chez  lui, 
après  vérification  de  ses  papiers;  2°  char- 
geant le  citoyen  Dossonville,  attaché  au 
Comité,  de  mettre  en  état  d'arrestation  le 
comte  de  Verdina,  Piémontais;  3°  ordon- 
nant la  levée  des  scellés  apposés  sur  les 
papiers  et  e(Tels  de  Bonnecarrère,  en  pré- 
sence de  deux  membres  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle  et  d'un  secrétaire  du  Comité 
de  sûreté  générale  ;  4°  vu  la  lettre  du  Co- 
mité de  salut  public  relative  à  l'arrestation 
du  citoyen  Joly,  chef  du  bureau  des  char- 
rois de  la  2»  division,  ordonnant  sa  mise 
en  liberté  immédiate;  o''  ordonnant  la 
mise  en  liberté  immédiate  du  sieur  Au- 

dinot. 

7  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A'.,  AF*ii  292, 
fol.  105,  100. 

989.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  l'ordonnant  d'amener  au  Comité, 
sous  l'escorte  d'un  gendarme,  le  nommé 
Waudin,  demeurant  rue  de  la  Calandre, 
au  coin  de  celle  aux  Fèves,  et  d'apposer 
préalablement  les  scellés  sur  ses  papiers; 
2»  vu  le  procès-verbal  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Indivisibilité, 
en  date  du  20  ventôse,  ordonnant  l'incar- 
cération immédiate,  aux  Carmes,  du  ci- 
toyen Louis  Gaspard,  rue  Barbette,  n"  12,  qui 
y  sera  maintenu  jusqu'à  nouvel  ordre; 
3»  visant  le  procès-verbal  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune des  6  et7germinal,  ordonnantl'incar- 
cération,  aux  Carmes,  du  nommé  Jacques 
Relave,  ci-devant  avoué  à  Montbrison  ; 
4°  ordonnant  la  levée  immédiate  des  scellés 
apposés  chez  Waudin,  rue  aux  Fèves,  n°  13, 
au  coin  de  la  rue  de  la  Calandre,  section 
de  la  Cité;  5"  ordonnant  l'incarcération 
à  Sainte-Pélagie,  pour  y  être  détenues  sé- 
parément, des  citoyennes  Sophie  Girard, 
veuve  Faguet,  et  Anne  Mayonnade,  femme 
deMaledent  la  Bastille,  demeurant  quai 
de  la  République,  n°  22  ;  6"  ordonnant 
l'arrestation  et  l'incarcération,  au  Luxem- 
bourg, du  ci-devant  comte  de  Riautcourl, 
demeurant  quai  des  Théatins,  près  de  la 
rue  des  Saint-Pères,  et  la  mise  sous  scel- 


lés de  ses  papiers;  7»  ordonnant  l'incar- 
cération, aux  Carmes,  du  nommé  Maret  ol 
consorts;  8"  convoquant  au  Comité  le  ci- 
toyen Droesbech,  secrétaire  d'Edouard  de 
Walkiers. 

7  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N..  AI'*!!  20i, 
fol.   163-lCG. 

990.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  d'inspection  de  la  Con- 
vention, déclarant  que  ses  opérations  ayant 
besoin  d'être  enveloppées  de  secret,  et  d'a- 
près les  dispositions  adoptées  par  le  Comité 
pour  son  nouveau  local,  le  corps  de  garde 
y  attenant  ne  pouvant  pas  rester  où  il  est, 
ainsi  que  la  salle  d'arrêt  qui  d'ailleurs  est 
malsaine,  demandant  les  cuisines  qui  se 
trouvent  sous  le  grand  escalier,  afin  d'y 
faire  aménager  de  suite  et  sans  délai  un 
corps  de  garde  et  une  salie  d'arrêt  conve- 
nable. 

7  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des   arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  280. 

991.  — Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  d'a- 
près une  dénonciation  contre  un  boucher 
de  la  section  de  Mutins -Scevola,  lequel 
aurait  vendu  de  la  viande  de  bœuf  à  raison 
de  17  sols  la  livre,  comprenant  environ 
un  quart  de  livre  de  viande  de  veau  de 
la  dernière  qualité,  autorisant  le  citoyen 
Franchet  à  se  transporter  au  Comité  de  la 
section  de  Mutius-Scevola,  à  l'effet  d'ob- 
tenir copie  du  rapport  du  commissaire 
chargé  de  surveiller  la  vente  et  distribu- 
lion  ;  2°  annonçant  avoir  écrit  au  com- 
mandant général  Hanriot  à  l'efTet  de  se 
rendre  le  lendemain  dans  son  sein,  pour 
se  concerter  en.semble  sur  les  moyens 
d'arrêter  les  ennemis  de  la  Ré|)ubliquc 
disséminés  dans  le  Département  de  Paris  ; 
3"  décidant  de  s'occuper  sans  relâche  de 
faire  des  recherches  dans  tous  les  endroits 
publics  et  aux  environs  de  Paris  pour  y 
découvrir  les  gens  suspects  et  les  malveil- 
lants, de  concert  avec  le  Commandant  gé- 
néral de  la  force  armée  de^Paris;  4°  arrê- 
tant de  convoquer  les  membres  de  la 
Commission  épuraloire  des  postes  pour  le 
lendemain,  à  7  heures  du  soir,  afin  d'ob- 


292 


CHAlMTm-    !• 


JOUllNM-ES  HISTOHIQIIES  DE  LA  lŒVOI.lîTION 


leilir  des  itMisoi^iiemorits  sur  dinÏTOii'.s 
employés  df  I.i  l'oste;  1»°  oliargoanl  le  ci- 
toYon  Loys,  l'un  do  ses  membres,  de  se 
Iransporler  auprès  ilu  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Montagne  alln 
d'y  recueillir  des  renseignements  sur  le 
nommé  Mar.uel,  orfèvre,  Maison  Egalité, 
sous  les  galeries  de  verre,  lequel  est  con- 
vo(|ué  au  Comité;  G°  en  raison  des  ren- 
seignements donnés  par  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  Cité  sur  le 
nommé  l,ouis  Pierre,  marchand  libraire, 
rue  de  la  Calandre,  n°  17,  et  d'après  les 
dénonciations  portées  contre  lui  par  les 
citoyens  Loys  et  Marchand,  membres  du 
Comité,  et  le  citoyen  Nilaiid,  sergent  des 
canonniers  de  la  section  Itévolutionnairc, 
décidant  son  envoi  comme  suspect  à  cause 
de  ses  propos  inciviques  dans  la  maison  do 
Port-Libre,  rue  dclal{ourbc;  7° annonçant 
l'envoi  au  Comité  de  sûreté  générale  de 
copie  des  pièces  relatives  à  Marie-Anne 
Gauthier,  femme  divorcée  de  l'émigré 
Beauforl;  S''  recevant  de  la  Commission 
des  Subsistances  et  approvisionnements 
des  tableaux  qui  servent  de  base  dans 
chaque  district  pour  la  fixation  du  maxi- 
mum, avecinvitationde  s'adressera  l'agent 
national  provisoire  pour  avoir  celui  du  Dé- 
partement de  Paris;  9°  recevant  du  Comité 
de  surveillance  du  Ilavre-Marat  copie  de 
dénonciation  contre  le  nommé  Tribert, 
directeur  des  Subsistances  militaires  à,  l'ar- 
mée de  l'Ouest,  prévenu  d'avoir  tenu  des 
propos  contre-révolutionnaires,  dénoncia- 
tion qui  est  envoyée  au  Comité  de  sûreté 
générale;  10°  après  examen  d'un  mémoire 
à  lui  adressé  par  le  citoyen  Billardon, 
marchand  de  vins,  rue  Montmartre,  n°47, 
chez  lequel  des  vins  ont  été  prélevés  pour 
être  analysés,  ayant  reconnu  la  fausseté 
de  certains  faits  y  énoncés,  décidant  qu'ils 
seront  signalés  à  l'agent  national  près  le 
Tribunal  de  police  correctionnelle  où  l'af- 
faire est  pendante,  et  que  ledit  Billardon 
sera  mandé  pour  connaître  les  raisons  qui 
l'ont  porté  à  se  servir  dans  son  mémoire 
d'une  apostrophe  au  peuple;  il"  sur  la  dé- 
nonciation envoyée  au  Comité  relativement 
a  la  dégustation  des  vins  appartenant  à  di- 
vers marchands,  considérantqu'il  se  répand 
des  bruits  faux  concernant  cette  opération, 


aux(iuels  on  a  joint  des  |)rincipes  contre- 
révolulioiuiaires  tendant  h  avilir  et  à  com- 
promettre les  délibérations  du  (Comité, 
autorisant  le  citoyen  Eranchet,  l'un  de  ses 
membres,  h  se  ti;uisi)orter  au  Comité  de 
surveillance  do  la  section  de  Hrutus  pour 
y  recueillir  des  renseignements  sur  l'exis- 
tence de  ces  bruits,  et  à  celui  de  la  sec- 
tion Poissonnière  pour  l'inviter  à  protéger 
le  citoyen  Cartier,  dans  le  cas  où  il  serait 
inquiété;  1 1"  portant  que  le  nommé  Mazuel, 
orfèvre,  est  interrogé  sur  un  certain  Mont- 
fort,  demeurant  rue  llelvétius,  maison 
garnie  des  Etats-Cénér.iux,  et  est  invité  à 
garder  le  silence  sur  sa  comparution; 
12"  demandant  au  Comité  de  surveillance 
de  la  commune  d'Arles  des  renseignements 
sur  ce  MontforI,  ex-noble,  autrefois  domi- 
cilié h  Arles,  actuellement  à  Paris,  sus- 
pecté d'être  opposé  aux  principes  républi- 
cains et  d'à  voir  été  du  parti  des  Chiffonniers; 
13°  avisant  le  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  la  Montagne  de  cette  démarche 
et  l'invitant  à  peser  dans  sa  sagesse  si  un 
pareil  homme  ne  doit  pas  être  regardé 
comme  suspect  et  conséquemment détenu; 
14°  constatant  que  le  nommé  Garnier,  gen- 
darme, chargé  d'arrêter  le  citoyen  Billardon, 
marchand  de  vins,  Ta  déposé  au  Comité. 

7  germinal  an  II  (matin  et  soir). 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  N-, 
BW  81",  fol.  142-147. 

992.  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris  à  la  Commission 
des  Subsistances,  lui  rappelant  qu'il  lui  a 
demandé  le  tableau  général  du  maximum, 
qui  n'a  pas  été  envoyé,  déclarant  qu'il 
est  urgent  que  ce  tableau  soit  sous  ses 
yeux  pour  déjouer  les  manœuvres  des 
malveillants  qui  veulent  en  empêcher  les 
bienfaits,  et  invitant  la  Commission  à  le 
lui  envoyer  sans  retard. 

7  germinal  an  II. 
Extrait    du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB»  81,  fol.  41, 

993.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Concedieu,  agent  national  du  Départe- 
ment, le  priant,  conformément  à  l'avis  de 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


293 


la  Commission  des  Subsistances,  de  lui 
envoyer  le  plutôt  possible  quelques  exem- 
plaires du  tableau  servant  de  base  pour  la 
fixation  du  maximum  dans  le  district  de 
Paris,  afin  de  pas  se  trouver  en  défaut, 
attendu  que  les  ennemis  de  la  chose  pu- 
blique ont  besoin  d'être  surveillés  en  ce 

moment. 

7  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre   de   copie   des  lettres  clu 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
.4.  iV.,  BB3  81,  fol.  il  v". 

994.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  rappelant  que, 
suivant  l'arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  il  est  défendu  d'établir  aucun 
échafaud  particulier  sur  les  places  de  la 
Révolution  et  de  la  Maison -Commune, 
quand  il  y  aura  exécution ,  qu'aucune 
charrette  ou  voiture  ne  pouri^a  rester  sur 
les  places,  crainte  d'obstruer  le  passage, 
qu'il  est  aussi  interdit  de  lever  les  cannes 
et  les  chapeaux  au  moment  de  l'exécu- 
tion. 

Le  Commandant  généi'al  invite  ses  frères 
d'armes  à  arrêter  et  conduire  à  la  caserne 
de  la  Courtille  tous  les  officiers  du  génie, 
Belges,  qui  peuvent  être  encore  à  Paris, 
au  mépris  de  l'ordre  qu'ils  ont  reçu  de  se 
rendre  aux  armées  du  Midi;  on  devra  éga- 
lement arrêter  et  conduire  aussi  au  même 
lieu  les  jeunes  citoyens  que  le  ci-devant 
chef  de  l'armée  révolutionnaire  avait  reçus 
dans  son  corps  pour  les  soustraire  à  la 
réquisition;  ils  y  seront  tenus  comme  dé- 
serteurs jusqu'à  ce  que  le  Comité  de  salut 
public  ait  statué  sur  leur  sort,  il  en  sera 
de  même  de  ceux  de  la  première  réquisi- 
tion, cantonnés  à  Meaux,  qui  ont  déserté 
et  abandonné  leurs  drapeaux,  sous  pré- 
texte d'entrer  dans  les  charrois  militaires. 

D'après  les  ordres  du  Comité  de  salut 
public  les  élèves  des  poudres,  salpêtres  et 
canons,  retournant  dans  leurs  pays  pour 
y  communiquer  leurs  lumières,  se  ren- 
dront chez  le  commissaire  des  guerres  de 
l'armée  révolutionnaire,  rue  des  Filles- 
Thomas,  maison  de  Suède,  leur  feuille  de 
route  les  y  attend. 

Les  canonniers  passeront  la  revue,  dé- 
cadi prochain,  sur  le  quai  Voltaire. 

A  compter  du  9  germinal,  les  patrouilles 


extérieures  seront  suspendues  jusqu'à  nou- 
vel ordre. 

Le  Commandant  général  invite  les  chefs 
de  légions  à  faire  passer  aux  comman- 
dants de  sections  le  rapport  du  représen- 
tant Saint-Just,  cette  lecture  est  utile  et 
nécessaire  pour  déjouer  toutes  les  cons- 
fùrations. 

8  germinal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire do  l'Etat- major  général,  A.  A'.,  BB-i  76. 

905. —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  chargeant  le  citoyen  Rousseau 
de  procéder  à  la  mise  en  état  d'arresta- 
tion et  à  l'incarcération  au  Luxembourg 
du  ci- devant  marquis  de  la  Roche-Lam- 
bert, demeurant  rue  d'Antin,  n°  5,  avec 
apposition  préalable  des  scellés  sur  ses 
papiers;  2»  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  et  l'incarcération  à  Sainte- 
Pélagie  des  nommés  Robin,  Janvier  cl  Bar- 
risson,  domiciliés  dans  la  section  de  la 
République,  avec  scellés  sur  leurs  pajiiers 
et  effets;  3°  décidant  que  le  marquis  de 
Trans,  logeant  sur  la  section  de  Guillaume- 
Tell,  sera  mis  en  état  d'arrestation,  ainsi 
que  la  femme  avec  laquelle  il  vit  habi- 
tuellement, qu'ils  seront  conduits  dans  une 
maison  d'arrêt  et  que  les  scellés  seront  mis 
sur  leurs  papiers  ;  4°  ordonnant  de  procéder 
à  l'examen  des  papiers  et  correspondances 
du  citoyen  Planel ,  rue  Neuve-des-Bons- 
Enfants,  n°  12;  5°  chargeant  le  citoyen 
Feneaux  de  conduire  dans  une  maison 
darrêt  le  citoyen  Laflotte,  père,  demeu- 
rant rue  Matignon,  mis  en  arrestation 
dans  son  domicile,  ainsi  que  ses  deux  fils, 
résidant  chez  lui. 

8  germinal  an  II. 
Extrait  du   rei.'istre  des    mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   Al''*ll  292, 

fol.  107,  108. 

996.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  ordonnant  d'amener  au  Couùlé, 
d'abord  le  soir  à  9  heures,  puis  le  lende- 
main à  midi,  ensuite  immédiatement,  le 
nommé  Berthels, notaire, détenu  au  Luxem- 
bourg, qui  y  est  réintégré  le  lendemain; 
2°  ordonnant  de  mettre  en  état  d'arresta- 
tion le  nommé  Folloppe,  demeurant  aux 
Ternes,  de  perquisitionner  dans  la  maison 


20  i- 


r.HAPITIŒ  I".  —  JOCIINHES  IIISTOIIIQIIKS  \)K  LX  RÉVOLI  TION 


(iu"il  ooi'upt'  t'I  il'arnMor  tous  suspects; 
;{"  rliar^'cant  b's  citoYoïis  IMcciiiy  et  lial- 
liiTt»,  f(iiiimissaiios  du  t'-omilt',  de  piocé- 
dor  à  larreslation  et  à  riiicar<(''rati()n  à 
Sainlt'-l'rlau'it'  des  noininés  Saiiil-C.lu  is- 
loplie  et  Deslaiiies,  de  la  section  du  IJoii- 
nel-UdUu'e,  après  avoir  apposé  en  leur 
piésenre  les  scellés  sur  leurs  papiers. 

8  germinal  an  II. 
Ivxtrait   tlu    registre  des  mandats  d'arrc^'t  du 
("oniilc   d(>  sùretù  ucnérale,  A.   A'.,   Al'*!!  2'.)',', 
loi.   108-110. 

907.  —  Arrt^lés  du  Comité  de  sùrelé  gé- 
nérale :  i"  décidanl,  à  la  suite  de  l'inlcr- 
ro;4aloire  de  ce  jour,  que  le  nommé  Jcaii- 
Haptistc  Garnery,  imprimeur,  rue  Ser- 
pente, n°  17,  sera  conduit  sous  escorte, 
par  les  soins  du  citoyen  Pasté,  dans  la 
maison  de  Sainte-Pélagie,  où  il  demeurera 
en  état  d'arrestation,  et  que  les  scellés 
seront  apposés  sur  ses  ateliers  et  maga- 
sins; 2°  chargeant  les  citoyens  Bontemps  et 
Quéroy,  secrétaires  commis  du  Comité,  de 
procéder  à  l'arrestation  du  marquis  de 
Chàlenay,  résidant  dans  l'arrondissement 
de  la  section  des  Invalides,  et  à  la  mise 
sous  scellés  de  ses  papiers;  3°  visant  l'ar- 
rêté du  Comité  de  surveillance  de  Marly- 
la-Ville  et  ordonnant  de  transférer  sur-le- 
champ  à  Sainte-Pélagie  Michel  Carron,  qui 
a  été  amené  auprès  de  lui;  4°  ordonnant 
de  se  livrer  à  une  perquisition  des  papiers 
et  correspondances  des  citoyens  Lucante 
et  Megy,  pour  apporter  au  Comité  ce  qu'il 
y  aura  de  suspect;  5°  d'après  une  lettre 
adressée  le  4  germinal  par  le  citoyen 
Boux,  représentant  du  peuple  dans  les  Ar- 
dennes,  chargeant  le  citoyen  Pasté  d'ar- 
rêter le  nommé  Waudin,  défenseur  offi- 
cieux, rue  de  la  Calandre,  au  coin  de  la 
rue  aux  Fèves,  et  d'examiner  ses  papiers; 
G°  ordonnant  d'arrêter  et  d'incarcérer  la 
femme  et  la  sœur  du  nommé  Levôque- 
Dumoulin,  cul-de-sac  Taitbout,  puis  d'exa- 
miner leurs  papiers. 

8  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  silrcté  générale,    A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  106-169. 

998.  —  Lettres  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'administration  de  Police  de  Pa- 


ris :  1"  l'invitant  à  recucillii'  el  à  lui  Irans- 
mettre  des  renseignements  sur  un  indi- 
vidu dét.-nu  à  nicélre, salle  du  Korl-Malum, 
sous  le  nom  de  Hayincmd,  (jui  sérail  le  llls 
d'un  négociant  de  Sedan,  nommé  La  Cau- 
clic,  et  serait  prévenu  d'émigration;  2"fai- 
sant  passer  un  rapport  du  commandant 
du  i)oste  des  Ecossais  et  demandant  tiuel- 
ques  éclaircissements,  soit  sur  la  per- 
sonne qui  a  jeté  le  billet  dont  il  est  ques- 
tion, soit  sur  le  compte  de  celle  (pii  se 
trouvait  sur  le  chemin  pour  le  ramasser. 

8  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre   des   niamials  d'arrêt  tiu 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AI'']!  291, 
fol.  168,  169. 

999.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  dé- 
clarant avoir  envoyé  à  la  maison  d'arrêt 
dû  Port -Libre  le  nommé  Louis  Pierre, 
marchand  de  livres,  rue  de  la  Calandre, 
suspect  par  ses  propos  inciviques;  2°  por- 
tant que  le  citoyen  Hanriot,  commandant 
général  de  la  force  armée  de  Paris,  .s'est 
rendu  à  l'invitation  du  Comité,  qui  s'est 
concerté  avec  lui  sur  les  mesures  à  prendre 
pour  se  transporter  dans  les  lieux  publics 
avec  la  force  armée  pour  arrêter  les  nial- 
\cillants  et  gens  suspects  qui  pourraient 
s'y  trouver,  et  donnera  l'ordre  à  une  com- 
pagnie de  canonniers  de  se  mettre  à  la 
disposition  du  Comité  ;  3°  constatant  d'a- 
près les  interpellations  adressées  au  ci- 
toyen Dillardon,  marchand  de  vins,  rue 
Montmartre,  arrêté  la  veille,  par  ordre  du 
Comité,  que  le  mémoire  en  sa  faveur 
n'est  pas  de  lui  et  a  été  rédigé  par  le  ci- 
toyen Renaud,  défenseur  officieux  au  Tri- 
bunal de  police  correctionnelle,  de  plusledit 
Billardon  a  déclaré  n'avoir  aucune  con- 
naissance des  faits  reconnus  faux  y  con- 
tenus, en  conséquence,  ordonnant  la  mise 
en  liberté  de  Billardon  et  convoquant  le 
nommé  Renaud,  rédacteur  du  mémoire, 
pour  s'expliquer  à  ce  sujet;  4°  chargeant 
deux  membres  du  Comité  d'examiner  deux 
procès-verbaux  apportés  par  le  citoyen 
Lhuillier,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Piques,  concer- 
nant des  particuliers  qui  ont  retiré  chez 
eux  des  efl'ets  appartenant  à  des  émigrés, 


L'ESPRIT  PUFLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


291: 


et  de  faire  leur  rapport,  qui  sera  envoyé 
au  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  Montagne  ;  5°  annonçant  avoir  écrit  au 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Nancy  pour  recueillir  des  renseignements 
sur  le  nommé  Courtay,  ci-devant  procureur 
au  Parlement  de  Nancy,  qui  occupait  une 
place  importante  à  Paris,  afin  de  prendre 
à  son  égard  les  mesures  qu'exige  l'intérêt 
public;  6°  en  réponse  à  une  demande  de 
l'agent  national  près  le  Tribunal  de  police 
correctionnelle,  notant  l'envoi  de  la  copie 
des  pouvoirs  délivrés  aux  citoyens  Cartier 
et  Buisson  à  l'etFet  de  procéder  à  la  dé- 
gustation des  vins,  ainsi  que  d'une  copie 
de  difîérents  arrêtés  relatifs  à  l'afFaire  de 
Sarrazin,  marchand  de  vins;  7»  ordonnant 
la  mise  en  liberté  de  la  femme  Poursin, 
demeurant  rue  Coupeau,  chez  la  citoyenne 
Chevalier,  à  charge  de  se  représenter  à 
toute  réquisition  et  d'indiquer  son  adresse 
à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire ;  8»  portant  envoi  à  l'agent  na- 
tional près  le  Tribunal  de  police  correc- 
tionnelle, séant  au  Chàtelel,  d'une  lettre 
en  réponse  au  mémoire  de  Billardon,  mar- 
chand de  vins,  avec  invitation  de  faire  as- 
signer les  citoyens  Guigue  et  Marchand, 
membres  du  Comité,  qui  ont  assisté  à  la 
dégustation  des  vins;  9°  concédant  aux 
administrateurs  des  Postes,  sur  leur  de- 
mande, une  chambre  servant  de  garde- 
meuble  au  citoyen  Gonnet  de  Ruppé,  pour 
être  convertie  en  bureau,  et  chargeant  le 
citoyen  Moessard  de  faire  enlever  les 
meubles  de  cette  chambre  ;  10°  recevant  de 
la  Commission  des  Postes,  venue  sur  l'in- 
vitation du  Comité,  des  renseignements 
sur  divers  employés  à  la  Poste;  11°  ayant 
interpellé  le  citoyen  Guigue,  l'un  de  ses 
membres,  de  déclarer  ce  que  lui  a  dit  le 
représentant  La  Vicomterie  sur  le  compte 
du  citoyen  Chéry,  l'un  de  ses  collègues,  il 
a  répondu  que  le  citoyen  La  Vicomterie 
reproche  au  citoyen  Chéry  la  pétition  faite 
en  faveur  du  notaire  Chaudot;  une  longue 
discussion  s'est  élevée  à  ce  sujet,  sur  l'ob- 
servation faite  par  le  citoyen  Chéry  que 
tous  les  membres  du  Comité  ne  se  trou- 
vaient pas  à  la  présente  délibération,  le 
Comité,  voulant  traiter  cette  affaire  avec 
toute  l'impartialité  et  la  justice  possibles, 


suspend  toute  décision  à  ce  sujet  et  arrête 
que  chacun  des  membres  sera  prévenu 
par  une  circulaire  de  se  trouver,  le  lende- 
main, à  la  séance  du  soir,  en  l'informant 
de  L'objet  de  la  discussion.  Le  citoyen 
Chéry  a  écrit  au  Comité  pour  le  prévenir 
qu'il  se  suspend  des  fonctions  de  membre 
du  Comité,  en  attendant  le  résultat  des 
délibérations. 

8  germinal  an  II  (matin  et  soir). 
Extrait  du  re;.Mstre  des  délibérations  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Département  de  Paris. 
A.N.,  BB^Sl»,  fol.  147-151. 

1000.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  lui  rappelant  l'envoi 
de  pièces  relatives  à  Desenne,  libraire,  et 
à  Marchand,  marchand  de  vins,  et  le  priant 
de  vouloir  bien  s'occuper  de  ces  deux  af- 
faires importantes,  ces  deux  individus 
étant  provisoirement  détenus  dans  une 
des  chambres  du  Comité. 

8  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  42. 

1001.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  l'accu- 
sateur public  près  le  Tribunal  de  police 
correctionnelle,  l'avisant  de  la  réception 
d'un  mémoire  de  Billardon,  marchand  de 
vins,  rue  Montmartre,  dans  lequel  il  se 
plaint  amèrement  du  dégustateur  chargé 
de  procéder  à  l'arialyse  des  vins,  qu'il 
qualifie  de  chimiste  sans  expérience,  et 
déclarant  qu'il  est  importantde  relever  les 
fausses  assertions  de  Billardon,  exposant 
que  le  Comité  ayant  demandé  un  homme 
de  l'art  pour  reconnaître  les  fraudes  des 
marchands  de  vins,  il  agréa  le  citoyen 
Cartier,  chirurgien  et  apothicaire,  et,  vou- 
lant agir  légalement  et  se  mettre  à  couvert 
des  reproches  qui  pourraient  naître  de  la 
suite  des  opérations,  afin  de  s'assurer  du 
talent  du  jeune  chimiste,  il  fit  appeler, 
le  24  pluviôse,  le  citoyen  Dubuisson,  apo- 
thicaire major  de  l'Hôtel -Dieu,  lequel 
procéda  avec  Cartier  à  la  dégustation  des 
vins  de  Sarrazin  et  constata  que  ce  jeune 
chimiste  procédait  dans  les  règles  de  l'art 
et  était  habile  dans  sa  profession,  alors  le 


296 


CIIAPITHE  !•'.  —  JOUUiNEES  HISTORIQUES  DE  LA  UEVOLL'TION 


Comité  laissa  Cartier  procédet  à  ses  opé- 
rations; pour  rt'-pomire  aux  assortions  de 
Itillardon,  le  (Comité  déclare  (ju'il  est  faux 
(|ue  Cartier  ait  emporté  des  vins  de  chez 
ce  mardiand.ce  fut  le  citoyen  (ieolTioy,  l'un 
des  préposés  du  ('omité,  qui  s'acquitia  de 
cette  mission,  observant  que  presque  toutes 
les  opérations  se  sont  cilectuées  en  pré- 
sence de  membres  du  Comité  et  à  tour  de 
rôle;  il  est  également  faux  que  Carlierait 
fait,  le  28  phivitise.une  quantité  de  dégus- 
tations, n'ayant  signé  ce  jour-la  (jiie  ànq 
procés-verbaux,  ce  qui  n'a  rien  d'extraor- 
dinaire pour  une  journée  entière;  quanta 
la  forme  des  procès-verbaux,  le  Comité 
observe  que  le  citoyen  Cartier,  chimiste, 
n'est  point  un  homme  de  loi,  qu'il  n'a  rap- 
porté que  les  faits  de  son  ressort,  et  est 
élranger  aux  formes  de  la  chicane,  in- 
connue d'un  républicain,  et  il  invite  l'ac- 
cusateur pul)lic  à  faire  assigner  quatre  de 
ses  membres,  Marchand,  Loys,  Guigue  et 
Mocssard,  qui  déposeront. 

8  germinal  an  II. 
Extrait    du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  do  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB3  81,  fol.  42. 

1002.  — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  I»  autorisant  l'administration  des 
Postes  à  envoyer  au  citoyen  Fortine,  sui- 
vant sa  lettre  au  représentant  Ruhl,32  let- 
tres adressées  au  banquier  Boyd  et  ker,  qui 
s'est  évadé;  2°  ordonnant  l'incarcéralion 
aux  Carmes  du  citoyen  Vaillant,  em- 
ployé au  bureau  de  la  Guerre,  5'  division  ; 
3°  visant  une  lettre  des  commissaires  gé- 
néraux des  Monnaies,  et  date  du  25  ven- 
tôse, et  décidant  que  les  scellés  apposés  sur 
des  caisses  d'argenterie,  venant  de  chez 
rémigré  La  Vaupalière  et  déposées  sous 
une  remise  des  cours  de  la  Monnaie,  seront 
levés  sans  délai  par  les  citoyens  Chéret  et 
Calais,  secrétaires -commis  du  Comité; 
4°  chargeant  le  citoyen  Braut  d'arrêter  et 
de  conduire  à  Sainte -Pélagie  la  femme 
Vanrobais,  fille  d'Auguer,  associé  du  ci- 
dcvaul  abbé  d'Espagnac,  avec  apposition 
des  scellés;  5»  ordonnant  d'amener  sur- 
le-champ  au  Comité  Chesnard,  acteur  du 
Théâtre  de  la  rue  Favart;  6°  décidant, 
après  interrogatoire,  que  le  nommé  Louis 


La  Planche,  gan^on  limonadier  restaura- 
teur chez  le  citoyen  (iuérin,  café  de  l'Eu- 
ro|)0,  jaidin  l'^galiLé,  sera  incarcéré  par 
mesure  de  sûreté  à  la  Force;  7°  sur  décla- 
ration du  Coniilé  révolutionnaire  de  la 
section  du  Honnet-Rouge,  ordonnant  l'in- 
carcération à  Sainte-Pélagie  du  ci-devant 
vicomle  de  la  Ferté,  demeurant  rue  Hol- 
votius,  avec  apposition  des  scellés  sur  ses 
papiers. 

9  germinal  an  II. 
Extrait  <lu    rc^Mstrc   îles   mandats   d'arr(M  du 
Comité  de  siirolé  générale,  A.  N.,  AF*n   293, 
fol.  108-111. 

1003.  —  Arrêtés  du  Comilé  de  sûreté 
générale  :  i°sur  déclaration  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  ordonnant  l'arrestation  et  l'incar- 
céralion à  Sainte-Pélagie  du  nommé  Bour- 
deille,  de  sa  femme,  de  sa  fille  et  de  sa 
belle-sœur,  et  l'apposition  en  leur  présence 
des  scellés  sur  leurs  papiers;  2"  ordonnant 
de  retirer  le  gardien  préposé  à  la  garde 
du  citoyen  Sulpice -Sébastien  Huguenin, 
qui  jouira  de  sa  liberté  ;  3°  vu  l'arrêté  du 
Comilé  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Cité,  en  dale  du  î>  germinal,  autorisant 
les  citoyens  Faucile  et  Gomard  à  se  trans- 
porter dans  chaque  section  de  Paris,  pour 
y  procéder  aux  perquisitions  nécessaires 
sur  le  fait  des  accaparements,  arrêter  les 
personnes  prévenues  de  faire  le  métier 
d'accapareurs  de  monnaie  d'or  et  d'argent, 
apposer  les  scellés  sur  leurs  papiers  et 
effets  et  dresser  procès-verbal  de  leurs 
opérations  pour  être  apporté  au  Comilé, 
qui  statuera  ce  qu'il  appartiendra. 

9  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  111,  113. 

1004.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  traduire  au  Tribunal 
révolutionnaire  les  nommés  Le  Peletier- 
Rosambo,  Fredy,  Dupuis,  Pasquier,  d'Ou- 
tremout.  Camus  de  la  Guibourgère,  Fa- 
giiier  de  Marviile  (lisez  Mardeuil),  Amelot, 
Lambert,  Lescalopier,  Lenoir,  Duport, 
Agard,  de  Maupas,  Sahuguet  d'Espagnac, 
Conslance,  Salomon,  Rolland,  Ferrand, 
Sallier,  Barrême,  Oursin,  Rouhette  et  Bour- 


LESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


rée  de  Corberon,  ex-présidents  ou  con- 
seillers du  ci-devant  Parlement  de  Paris, 
comme  prévenus  d'avoir  signé  ou  adhéré 
à  des  proteslalions  tendant  à  méconnaître 
la  liberté  et  la  souverainelé  du  peuple,  à 
calomnier  la  représentation  nationale  et  à 
ramener  le  règne  de  la  tyrannie,  et  déci- 
dant que  les  protestations  conlre-révolu- 
lionnaires  et  autres  pièces  à  conviction 
découvertes  chez  Rosambo,  l'un  des  cons- 
pirateurs qui  en  était  resté  dépositaire, 
seront  adressées  incessamment  à  l'accusa- 
teur public. 

9  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'urrot  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  29?, 
fol.  112. 

Le  procès  des  Parlementaires  en  question  fut 
jugé  le  1"  floréal  an  II  (W  349,  n"  703'''^ 

1005.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  Cambon,  représentant  du  peuple, 
estimant  qu'il  a  dû,  comme  le  Comité, 
être  révolté  des  manœuvres  d'agiotage  qui 
se  perpétuent  et  dont  l'effet  est  de  favori- 
ser de  plus  en  plus  le  discrédit  des  assi- 
gnais, déclarant  qu'il  croit  avoir  trouvé 
les  moyens  d'atteindre  les  plus  dangereux 
des  ennemis  de  la  fortune  publique,  mais 
que  pour  atteindre  ce  but,  il  serait  néces- 
saire de  pouvoir  disposer  momentanément 
de  400  louis  en  numéraire  métallique,  et  si 
Cambon  peut  procurer  celte  sotnme,  le 
Comité  en  déposera  la  valeur  en  assignats, 
jusqu'à  ce  que  l'opération  à  laquelle  elle  est 
destinée  ait  été  accomplie,  et  que  le  Comité 
soit  en  état  de  reéchanger  contre  du  numé- 
raire le  papier-monnaie  qu'il  aura  reçu. 

9  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  292, 
fol.  112. 

1006.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  au  greffier  du  Tri- 
bunal criminel  du  Département  de  Paris 
d'apporter  à  l'instant  les  pièces  relatives  à 
l'affaire  de  Burlandeux,  Poupart  -  Beau- 
bourg, Armand,  la  femme  Burlandeux, 
Spiquet  et  Pigale,  avec  un  extrait  du  ju- 
gement du  Tribunal;  2°  ordonnant  la  res- 
titution de  la  voilure  réclamée  par  la  ci- 
toyenne Béchu;  3"  ordonnant  d'amener  à 
l'instant  au  lieu  des  séances  du  Comité  le 


297 

citoyen  Housteau,  inspecteur  de  police; 
4°  chargeant  le  citoyen  Pasté,  secrétaire 
du  Comité,  d'arrêter  et  de  conduire  à  la 
Force  le  nommé  Chàtenay,  ci-devant  lieu- 
tenant-colonel, et  d'a[iposer  les  scellés  sur 
ses  papiers;  iV  chargeant  le  citoyen  Mon- 
nory,  attaché  au  Comité,  d'incarcérer  im- 
médiatement aux  Madelonnelles  le  citoyen 
Fouquet,  employé  dans  les  bureaux  de  la 
Guerre,  dénoncé  au  Comité,  et  de  perqui- 
sitionner dans  ses  papiers  pour  apporter 
ceux  suspects  au  Comité;  6"  ordonnant  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  d'incarcérer 
à  la  Force  le  nommé  Lauloup,  ci-devant 
noble,  qui  a  été  dénoncé,  et  chargeant 
l'accusateur  public  du  département  du 
Nord  de  l'exécution  de  cet  arrêté;  7"  au- 
torisant le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Beaurepaire  à  retirer  les  gar- 
diens qui  ont  été  préposés  à  la  garde  de  la 
veuve  Lebrun,  sans  rien  changer  aux  scel- 
lés apposés  par  ordre  du  Département  de 
Paris. 

9  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  trénérale,  A.  N.,    AF*ii  29-1, 
fol.  169-171. 

1007.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  nommé  Castellane,  de  sa 
femme  et  de  ses  deux  filles,  ci-devant  no- 
bles, et  leur  incarcération  à  Sainte-Péla- 
gie, avec  apposition  des  scellés  sur  ses  pa- 
piers; 2°  vu  le  décret  de  la  Convention 
nationale,  en  date  du  6  germinal,  qui  ren- 
voie au  Comité,  pour  y  être  fait  droit  dans 
le  plus  bref  délai,  une  pétition  de  la  veuve 
Durand,  tendant  à  obtenir  sa  liberté  et  un 
passeport  pour  s'en  retourner  chez  elle,  à 
l'eilet  de  soigner  ses  enfants  en  bas  âge 
et  d'accoucher  de  celui  qu'elle  porte  dans 
son  sein,  étant  enceinte  de  sept  mois,  dé- 
cidant que  le  gendarme  placé  auprès  de 
ladite  veuve  sera  tenu  de  se  retirer  sur-le- 
champ,  autorisant  ladite  femme  Durand 
à  se  pourvoir  auprès  de  sa  section  d'un 
passeport,  la  laissant  libre  de  s'en  retour- 
jier  à  Montpellier,  à  condition  par  elle  de 
se  présenter  en  arrivant  à  la  municipalité, 
qui  demeure  chargée  de  surveiller  sa  con- 
duite; 3°  ordonnant  de  lever  les  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Dubois,  adminis- 


21)8  CIIAI'ITHK  I'^  —  JttlUNKRS  IIIST(tlUQl!KS  DE  LA  HKVOLI'TION 


Iraleur  ilu  Dt'partoiiiiMit  de  Paris,  mis  l'ii 

lilterlt'. 

U  j^cnuinal  un  II. 

Extrait  lia  rotri-ilr»'  des  niaiidals  d'arrèl  du 
Coinil.'  (le  M'irctt*  goiu'ralo,  A.  .V.,  AF*il  ?9'i, 
fol.  17'2.  175. 

Diiran  1  i Jean- Jacques),  ex-iirésiilcnt  do  la 
Cour  des  Aides  de  Montpellier,  maire  de  «'elle 
ville,  avait  iH6  condamné  à  mort  par  le  Trihu- 
nal  rt^olulionnaire,  le  23  nivôse  an  II  (WlîOO, 
n'  405  bis). 

1008.  —  Lcllres  du  Comilé  ilc  si'^roti'; 
i,'éiUM"ile  :  1"  au  inairo  de  Paris,  lo  cnmo- 
(juaiil  itntiiédialonient  au  Corniti''  de  salut 
public;  2"à  radriiiiiisli-alion  de  Police,  dé- 
clarant avoir  essenlielleinonl  besoin  de 
counailre  la  demeure  du  nommé  Perdon- 
nel,  que  l'on  croit  ôlre  libraire,  et  priant 
de  renseigner  le  Comité  à  cet  égard. 

9  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrcté.s  du  Comité  de 
sûreté  générale,/!.  i\'.,  AF'ii  29i,  fol.  170,  172. 

1000.  —  Délibération  du  Comilé  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris:  i»  no- 
tant que  le  Comilé  de  sûreté  générale  lui 
a  envoyé  l'ordre  d'arrt^ler  le  nommé  Tri- 
bert,  directeur  des  vivres  à  l'armée  de 
rOuesl;  2"  chargeant  le  citoyen  Cuiguc, 
l'un  de  ses  membres,  d'inviter  le  citoyen 
Mazurier  à  faire  mettre  à  exécution  l'or- 
dre du  Comité  de  sûreté  générale  contre 
le  nommé  Fange;  3°  annonçant  l'envoi, 
par  l'agent  national  du  Département  de 
Paris,  des  deuxpi-emiers  tableaux  du  maxi- 
mum pour  le  ressort  du  Département  de 
Paris;  4o  portant  que  le  Coinité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  Montagne  a 
donné  sur  le  libraire  Desenne  des  rensei- 
gnements à  son  avantage  ;  5°  recevant 
deux  déclarations  contre  le  nommé  Pa- 
guès,  employé  à  la  Poste;  6°  constatant 
le  renouvellement  du  Bureau  et  la  nomi- 
nation de  Delespine  comme  président; 
7»  décidant  qu'un  extrait  des'  dénoncia- 
tions contre  les  nommés  Dugand,  père, 
chef  du  bureau  du  départ  à  la  Poste,  et 
Paguès,  employé  à  la  Posle,  sera  envoyé 
au  Comité  de  sûreté  générale  ;  8°  le  Co- 
mité ayant  passé  au  scrutin  épuraloire 
tous  ses  membres,  de  vives  réclamations 
ont  été  soulevées  à  l'eiTet  de  protester 
contre  la  démarche  du  citoyen  Chéry  à  la 


barre  do  la  Convention  nationale  en  fa- 
veur du  notaire  (ïl^audol,  à  la  suite  des- 
quelles ledit  Clirry  s'est  suspendu  de  ses 
fonctions  jusqu'à  ce  que  le  Comilé  ait 
])ris  une  (b'ierniinalion  à  cet  égard,  et 
attendu  que  le  (Comité  ne  se  reconnaît 
]>as  le  droit  de  slatuer  sur  ses  membres, 
il  en  réft^re  au  Comilé  de  salut  public; 
0"  donnant  mandat  au  citoyen  Tisset,  l'un 
de  ses  préposés,  de  se  transporter  au 
Théâtre  de  Hrutus,  boulevard  du  Temple, 
à  l'effet  d'y  arrêter  le  nommé  Delille-Co- 
lin,  chanleur  audit  théAlre,  de  perquisi- 
tionner à  son  domicile,  d'apposer  les  scel- 
lés et  de  l'amener  au  Comité  ;  10°  déclarant 
avoir  écrit  au  commissaire  national  près 
le  Tribunal  d'appel  du  Département  de 
Paris,  afin  de  faire  assigner  les  citoyens 
Moessard,  Marchand,  Cuigue  et  Lécrivaiu, 
pour  être  entendus  dans  l'affaire  de  Sar- 
rasin, marchand  de  vins,  qui  a  appelé  du 
jugement  rendu  contre  lui  par  le  Tribunal 
de  police  correctionnelle;  11°  chargeant 
le  citoyen  Guigue  de  mettre  à  exécution 
l'arrêté  du  Comité  de  sûreté  générale,  qui 
ordonne  d'arrêter  le  citoyen  Tribert,  di- 
recteur général  des  Subsistances  à  l'ar- 
mée de  l'Ouest;  12°  décidant  qu'il  n'y  aura 
pas  de  séance  le  lendemain,  plusieurs  des 
mein])rcs  étant  en  fonctions. 

9  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  A'., 
DB^  81»,  fol.  151-154. 

1010.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  l'agent 
national  près  le  Tribunal  d'appel  de  la  Po- 
lice du  Département  de  Paris,  se  plaignant 
de  ce  que  des  défenseurs  officieux  se  per- 
mettent des  sarcasmes  insultants  contre 
une  autorité  constituée  qui  ne  travaille 
que  pour  le  bonheur  du  peuple,  en  ne 
souffrant  pas  qu'on  l'empoisonne,  et  de  ce 
que  le  Tribunal  de  police  correctionnelle 
ait  toléré  dans  son  sein  un  acte  aussi 
révoltant,  et  comme  Sarrazin,  marchand 
de  vins,  fait  appel  de  son  jugement,  l'in- 
vitant à  faire  assigner  les  citoyens  Mar- 
chand, Moessard,  Guigue,  Lécrivain,  qui 
fourniront  des  renseignements  au  nom  du 
Comité,  et  qui  prouveront  irrésistiblement 


L'KSPRIT  PUBLIC  A  PAHIS  EX  (ŒRMINâL  AN  II 


209 


que  les  opérations  faites  sur  les  vins  sont 
bonnes  et  que  les  marchands  de  vins  sont 

des  fripons. 

9  germinal  an  II. 
Extrait    du   registre   de   copie  des   leltres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB^  81,  fol.  4  3. 

1011.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Salomon,  architecte,  de  la  sec- 
lion  des  Tuileries,  et  la  levée  des  scellés 
qui  auraient  été  apposés  chez  lui;  2°  au- 
torisant le  citoyen  Pijeau,  caissier  du  Co- 
mité, à  délivrer  9,000  livres  aux  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Cité,  avec  obligation  de  leur  part  de 

!  les  rétablir  dans  la  caisse,  lorsque  Topé- 

I  ration  à  laquelle  cette  somme  est  destinée, 

I  sera  consommée;  3°  décidant  que  le  ré- 

I  suUat  des  opérations  faites  par  le  Comité 

j  révolutionnaire  de  la  section  du  Temple 

i  concernant   les  contremarques   du   spec- 
tacle du  citoyen  Audinot,  lui  sera  adressé 

sans  délai. 

10  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  113,  120. 

1012.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  Halle-aux- 
Blés  de  mettre  en  état  d'arrestation  la 
nommée  Sainte-Amaranthe,  domiciliée  or- 
dinairement à  Paris,  et  le  nommé  Sartine, 
son  beau-fils,  et  de  les  incarcérer  séparé- 
ment à  Sainte-.Pélagie,  d'examiner  leurs 
papiers  et  de  perquisitionner,  tant  dans  la 
maison  qu'ils  habitent  à  Paris,  que  dans 
celles  qui  leur  appartiennent  à  Sucy  et  à 
Brunoy;  2"  ordonnant  d'arrêter  et  de  con- 
duire au  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
lion  de  Bondy  les  nommés  L'Allemand, 
libraire  au  Pont-Neuf,  et  Laurent,  jeune, 
imprimeur  libraire,  rueSaint-Jacques,n°37, 
vis-à-vis  la  rue  des  Mathurins,  et  d'apposer 
préalablement  les  scellés  sur  leurs  papiers, 
magasins  et  presses  ;  3"  ordonnant  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  d'incar- 
cérer à  la  Force  les  nommés  Bruty  et  Ma- 
ledent  de  la  Bastille,  demeurant  rue  de  la 
Fraternité,  n»»  12  ou  13,  île  Saint-Louis; 
4»  chargeant  le  citoyen  Rousseau,  com- 


missaire du  Comité,  de  conduire  à  la  Force 
le  nommé  Courcellc,  demeurant  rue  et  lie 
Saint-Louis,  n"  13,  actuellement  en  arres- 
tation chez  lui  sous  la  garde  de  deux 
Sans-culottes,  et  d'apposer  au  préalable 
les  scellés  sur  ses  papiers. 

10  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  294, 
fol.  173,  174,   178. 

1013.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  portant  que,  d'a- 
prrs  un  arrêté  du  Conseil  gi'-néral  do  la 
Commune,  les  citoyens  arrêtés  dans  les 
rues  par  des  sentinelles  ou  patrouilles,  si- 
gneront leurs  noms  aux  différents  postes 
où  ils  seront  conduits,  exception  faite  pour 
les  députés  de  la  Convention  nationale, 
les  ministres,  le  maire  de  Paris  et  lous  les 
fonctionnaires  publics. 

Le  Commandant  général  fait  connaître 
à  ses  frères  d'armes  qu'on  a  pillé  une 
voiture  d'œufs  et  de  beurre,  rue  Mouffe- 
tard,  où  se  tient  le  marché;  cette  injus- 
tice empêchera  les  habitanls  des  campa- 
gnes d'approvisionner  Paris.  «  Notre  austé- 
rité, observe  Hanriot,  notre  justice  et  notre 
conduite  passeront  à  leurs  yeux  pour  des 
chimères,  et  nous  pour  des  républicains 
sans  foi,  les  ennemis  de  la  chose  publique, 
intéressés  à  calomnier  nos  meilleures  in- 
tentions, ne  manqueront  pas  de  saisir  cette 
occasion  pour  nous  peindre  plus  criminels 
que  nous  ne  le  sommes.  Nous  avons  pro- 
mis de  défendre  les  personnes  et  les  pro- 
priétés, tenons  cette  promesse,  le  plus 
pauvre  démocrate  déteste  la  violation  des 
principes  et  du  respect  que  l'on  se  doit 
réciproquement;  s'il  y  a  des  coupables, 
dénonçons-les,  la  loi  punira.  » 

Les  sentinelles  doivent  avertir  frater- 
nellement les  citoyens  et  citoyennes  sans 
cocarde  à  s'en  munir  et  à  les  porter  très 
apparentes. 

Les  indigents  iront  se  faire  inscrire  à 
leur  Comité  de  bienfaisance  pour  y  recevoir 
des  secours  et  se  soustraire  à  l'état  désho- 
norant de  la  mendicité. 

1 1  germinal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général  de  la  garde  natio- 
nale, A.  A'.,BB3  76. 


aoo 


CUAPITIIE  I".  —  JOURNÉES  HISTOUIQUES  DE  LA  lŒVOLUTION 


101  k  —  AirtMi'S  du  Coniilé  de  sûreté 
^l'in'iali'  :  1°  autorisant  lo  Coinitt'  do  sur- 
veillance do  la  sectiou  des  l*i(iues  à  retiicr, 
sous  sou  iiH'ôiiisst',  les  lettres  (;l  paciiiels 
à  radr(>sse  des  liantiuiers  (^otlin,  Jaui,'c  et 
(iiiardot.  et  à  en  l'aire  l'exanien  et  rapport 
au  ('oMiitô;  2"  autorisant  les  citoyens  Mail- 
lefer  cl  Duclos,  secrétaires  du  Comité,  ù 
mettre  les  scellés  sur  les  caves  du  citoyen 
('érest;  H"  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  le  ei-devant  comte  de  War- 
tiemont,  commaiulcur  de  l'ordre  de  Saint- 
Lazare  et  gouverneur  du  pays  de  T-aux, 
ainsi  que  sa  femme,  demeurant  rue  de 
Saintoniie,  prés  le  Pont-aux- Choux ,  et 
de  j)rocéder  à  l'examen  de  leurs  papiers; 
■1°  chargeant  le  citoyen  Jacotin  d'arrôtcr 
et  d'incarcérer  à  Sainte-Pélagie  !a  femme 
de  Rilliet,  banquier,  et  sa  fille,  mariée  à 
Tourteau,  attaché  au  ci-devant  Roi  et  émi- 
gré depuis  le  10  août  1792,  demeurant  rue 
Montmartre,  d'apposer  les  scellés  et  d'exa- 
miner leurs  papiers;  5°  ordonnant  la  mise 
en  état  d'arrestation  de  Lacorre,  lîls,  ci- 
devant  commissaire  aux  marchés  de  Bel- 
gique, rue  du  Rouloi,  n"  29,  de  sa  femme,  de 
Lacorre,  père,  place  de  rindivisibililé,  n"  20, 
ancien  inspecteuret  garde-magasin, destitué 
pour  cause  d'aristocratie,  d'Alizé,  commis 
aux  fermes,  cul-de-sac  Sourdis,  donnant 
sur  la  rue  des  Fossés- Saint- Germain- 
l'Auxerrois,  Massart,  Liégeois,  maison  de 
Bordeaux,  rue  de  (irenclle-Sainl-Honoré, 
Duscou,  ci-devant  employé  à  l'armée  du 
Nord,  Louvier,  ci-devant  employé  dans  les 
vivres,  et  la  femme  Marcilly,  ces  deux  der- 
niers demeurant  ensemble  a  Ivry. 

1 1  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,    ^.  A',,   AF*li  292, 
fol.  113-115. 

lOli).  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à 
l'arrestation  du  nommé  Legendre,  admi- 
nistrateur des  Postes  et  Messageries,  de- 
meurant maison  des  Postes,  rue  Coqué- 
ron,  qui  a  été  l'objet  d'une  dénonciation, 
et  à  l'apposition  des  scellés;  2°  vu  la  dé- 
nonciation reçue  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Contrat- Social 
contre  le  nommé  Saint-Séverin,  autrement 


dit  Pierrot,  ex-conseiller  au  Parlement  de 
Nuiuy,  ordonnant  son  incaic.éralion  aux 
CiiriiH's,  l'oxanicn  do  ses  jiapiers  et  l'ap- 
posilion  (les  scellés  sur  ses  oll'ols. 

I  1  f,'orminal  an  H. 

l''xlrail  (!ii  r(\i.'iNli'o  des  mandats  d'anot  du 
(îoiiiih'   de   siirclé  i^ùnérale,    A.  N.,  iXF'll  tî'JÎ, 

fol.  ik;. 

1010.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise  en  étal 
d'arrestation  du  nommé  Godard,  atlminis- 
trateur  de  Police,  demeurant  rue  Sainl- 
Anloino,  n"  104,  chez  le  marchand  de  vins, 
et  de  Lavalette  et  sa  femme,  demeurant 
rue  Saint- Marc,  n°  171,  avec  apposition  des 
scellés  ;  2°  ordonnant  l'incarcération  à 
Saint- Lazare  du  nommé  Lucanlc  clàSainle- 
Pélagie  des  nommées  Mégy,  mère  et 
liile;  3°  statuant  sur  la  pélition  présentée 
j)ar  la  citoyenne  Deseinc,  accompagnée  du 
mémoire  de  la  dépense  faite  par  l'ex-mi- 
nistre  Lebrun  avant  son  arrestation  chez 
cette  citoyenne,  et  décidant  qu'elle  se 
pourvoira  devant  l'administrateur  des  Do- 
maines nationaux  pour  qu'il  soit  fait  droit 
à  sa  réclamation;  4°  sur  la  demande  de 
l'administration  du  Déparlement  de  Paris, 
ordonnant  d'extraire  des  prisons  de  Port- 
Libre  le  nommé  Chabouillé,  agent  de 
change,  pour  être  conduit,  accompagné  de 
deux  gendarmes,  dans  la  maison  de  Lab- 
bin,  ancien  trésorier  général  de  la  Marine, 
où  il  sera  procédé  à  l'examen  et  vérifica- 
tion de  la  somme  de  400,000  livres  en 
assignats  faux,  qui  lui  aurait  été  remise  en 
nantissement  par  ledit  Chabouillé,  lequel 
sera,  après  celte  opération,  réintégré  dans 

sa  prison. 

I I  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  29 i, 
fol.   174-17G. 

1017.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  la  Commission  des  subsistances, 
déclarant  avoir  eu  l'occasion  de  constater 
qu'il  existait  dans  les  maisons  occupées 
par  des  personnes  suspectes,  ou  notées 
d'incivisme,  actuellement  en  état  d'arres- 
tation, diverses  denrées  en  très  grande 
quantité,  telles  que  blé,  avoine,  foin,  paille, 
bois,  charbon,   vin,  chandelles,   bougies, 


I/ESPRlï  PUCLIC  A  PARIS  K.N  GEUMINAl.  AN  II 


301 


café,  riz,  sucre,  huile  et  savons,  et  faisant 
remarquer  que  les  scellés  apposés  sur  ces 
objels  non  seulement  occasionnent  des 
frais  journaliers,  mais  encore  ne  peuvent 
que  hâter  le  dépérissement  ou  l'avarie  de 
ces  mêmes  objets,  tandis  qu'étant  vendus 
publiquement  au  plus  offrant  et  dernier 
enchérisseur  au  profit  des  propriétaires, 
ils  présenteraient  des  ressources  précieuses 
pour  les  consommateurs,  et  si  la  Commis- 
sion partage  le  sentiment  du  Comité  rela- 
tivement à  l'avantage  qui  résulterait  de  la 
vente  et  circulation  de  ces  denrées,  la  priant 
de  lui  faire  part  de  ses  vues  pour  attein- 
dre le  but  proposé. 

1 1  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,   AF*n  'ÎO'i, 
fol.  192. 

1018.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1"  d'a- 
près les  différents  renseignements  qui  lui 
sont  donnés,  chargeant  trois  de  ses  mem- 
bres, les  citoyens  Loys,  Franchet  et  Lé- 
crivain,  de  se  rendre,  le  soir  même  à 
7  heures,  au  Théâtre  du  Vaudeville  et  d'ar- 
rêter à  la  sortie,  pour  être  conduits  au 
lieu  des  séances  du  Comité  tous  ceux  et 
celles  qui  leur  paraîtront  suspects  et  ne 
justifieront  pas  de  leur  existence  poli- 
tique, avec  faculté  de  requérir  en  cas  de 
besoin  la  force  armée  et  le  commissaire 
de  police  ;  2°  déclarant  avoir  écrit  au  Con- 
seil général  de  la  Commune  une  lettre, 
dont  le  texte  est  inséré  au  reg'istre,  pour 
se  plaindre  des  mémoires,  remplis  de  faits 
mensongers,  produits  au  Tribunal  de  police 
correctionnelle  par  les  marchands  devins 
incriminés,  des  termes  injurieux  employés 
à  l'égard  du  chimiste,  qui  avait_dressé  les 
procès-verbaux,  et  des  calomnies  répan- 
dues contre  le  Comité  ;  3°  d'après  l'examen 
des  pièces  et  l'interrogatoire  du  nommé 
Goulelle,  peintre,  dénoncé  comme  s'étant 
trouvé,  le  28  février  1791,  journée  dite  des 
Poignards,  au  château  des  Tuileries,  où  il 
avait  reçu  des  coups  de  pied,  ainsi  que  les 
chevaliers  royalistes,  considérant  que  les 
informations  prises  auprès  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  Guillaume- 
Tell  ne  lui  sont  pas  contraires,  que  les  ré- 


ponses de  Gonlelle.lors  de  son  interroga- 
toire, paraissent  détruire  la  déttonciation 
portée  contre  lui,  que  d'autres  rcnseigne- 
meiils  demandés  sur  son  compte  ne  sont 
point  parvenus  au  Comité,  décidant  sa  mise 
en  liberté,  à  charge  de  se  représenter  à 
toute  réquisition;  4»  recevant  le  rapport 
des  citoyens  Guigne,  Franchet  et  Lécrivain, 
chargés  d'investir  le  Théâtre  du  Vaudeville 
et  d'arrêter  les  personnes  susp^i-ctes,  d'a- 
près lequel,  parmi  une  vingtaine  de  per- 
sonnes arrêtées  et  conduites  à  la  chambre 
d'arrêt  du  Comité  se  trouvent  trois  gen- 
darmes, chargés  par  le  directoire  du  dis- 
trict de  Besançon  de  conduire  à  la  Con- 
ciergerie cinq  individus  et  de  remettre 
leurs  pièces  au  Tribunal  révolutionnaire. 

1 1  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  i\'., 
BB3  811',  fol.  154.157. 

1019.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
La  Vicomterie,  membre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  lui  adressant  copie  des  dé- 
nonciations contre  les  nommés  Pagucz  et 
Dagan,  père,  le  premier,  employé  aux 
Postes  et  membre  du  Comité  civil  de  la 
section  du  Contrat-Social,  le  second,  chef 
d'un  bureau  à  la  Poste,  et  l'invitant  à 
consulter  le  Comité  de  sûreté  générale, 
pour  qu'il  donne  des  ordres  d'arrestation, 
s'il  le  juge  convenable. 

1 1  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre   de   co;)ie  des  lettres  du 
Comité ds  survcillancedu  Département  de  Paris, 
A.  A'.,  BU'^  81,  fol.  43. 

1020.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Conseil 
général  de  la  Commune,  exposant  que 
sur  la  dénonciation  portée  par  le  Coniilé 
contredivers  marchandsde  vins,  plusieurs 
d'entre  eux  furent  condamnés  à  des  peines 
plus  ou  moins  fortes  par  le  Tribunal  de 
police  correctionnelle,  mais  que  bientôt 
furent  produits  des  mémoires,  remplis  de 
faits  faux  ou  au  moins  exagérés,  où  l'on 
attaqua  la  forme  dans  laquelle  étaient  ré- 
digés les  procès-verbaux,  comme  la  ques- 
tion de  forme  est  inconnue  aux  Sans-cu- 
lottes et  qu'un  Comité  révolutionnaire  n'en 


;iU2  r.llAlMTllK  I'^  —  JOUHNÉKS  IIISIOIUOL'LS  DE  I.A  lU'iVOI.LTION 


il  pas  Itosoin  |)«>ur  lU-ffiitli»'  les  iiilrr«Hsdii 
peupK\  Ips  opt-ralions  furent  l'objcL  do 
crili(|ucs  on  raison  de  celte  inaudilr  forme, 
et  les  niaivliaudsde  vitis,(|ui  de  tout  temps 
ont  einpoisonnt'  le  peuple  et  (pie  riinpunili- 
encoura^rera  encore,  furent  irlorionseineiil 
acjpiiUés,  parce  que  le  cliimisle  qui  avait 
opi'ré  n'est  pas  académicien,  parce  (ju'il 
n'est  pas  de  la  Faculté,  }>arce  que  ses  pro- 
cès-verbaux n'ont  que  10  lignes,  on  osa 
linsuller  en  plein  triliunal  et  des  défen- 
seurs oflicieux  se  permirent  de  calomnier 
un  Comité  qui  n'a  en  vue  (juc  le  bien  pu- 
blic, ajoutant  que  le  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  croit  devoir  ins- 
truire le  Conseil  de  ces  faits,  parce  qu'il 
est,  comme  le  Comité,  composé  de  vrais 
Sans-culotles,  qui  comjirendront  à  quelle 
extrémité  le  Comité  sera  réduit,  si  les  me-' 
sures  de  salut  public  ont  besoin  d'être 
assujetties  aux  règles  de  la  cliicane. 

1 1  ircrminal  an  II. 
Exil  lit  (lu  registre  des  <iéliljoralions  du  Coinilc 
de  .«urveilianccdu  Déparlciiicnt  de  Paris,  A.  A'., 
BB3  81",  foi.  155. 

1021.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  décidant  que  les  l", 
2*  et  3*  lé^^ions  tiendront  chacune  une  ré- 
serve de  200  hommes,  prête  à  se  porter 
sur  les  lieux  où  la  tranquillité  publique 
serait  menacée;  les  4«,  '6'  et  G'  n'auront 
que  leurs  réserves  ordinaires,  à  moins  que 
des  circonstances  extraorditaires  ne  né- 
cessitent une  augmentation  de  forces. 

Le  Commandant  général  recommande  à 
ses  frères  d'armes  de  maintenir  leur  zèle 
et  leur  activité,  d'avoir  sans  cosse  un  a-il 
attentif  sur  les  prisons  et  les  établisse- 
ments publics;que  leur  sagesse,  leur  union 
et  leur  amour  pour  la  patrie  fassent  trem- 
bler ceux  qui  oseraient  attenter  aux  jours 
de  la  République  naissante. 

D'après  un  arrêté  du  Conseil  exécutif 
provisoire,  la  Commune  est  seule  chargée 
de  fournir  les  piques  nécessaires  à  l'ar- 
mement des  citoyens.  Les  sections  à  cet 
effet  s'adresseront  directement  à  la  Com- 
mune. 

Les  patrouilles  dans  les  rues  se  feront 
en  silence,  afin  d'observer  plus  attentive- 
ment les  conspirateurs. 


Le  service  ordinaire  et  extraordinaire  se 
fera  av.  c  la  même  vi^il.mce. 

\1  .irerniinal  an  II. 
Copie    confoiinc,    sitriu^»^    de    Clément,  secré- 
taire (j'e    l'Klal-njajor  ^rcnéral,  A.  A'.,   hW  70. 

1022.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sftreté 
générale  :  1°  visant  un  procès-verbal  dressé 
par  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Contrat-Social,  duquel  il  résulte 
que  le  nommé  Juéry,  domestique  chez  la 
femme  Nouaille,  était  dépositaire  et  dis- 
tributeur de  faux  assignats,  reconnus 
comme  tels  à  la  Trésorerie  nationale,  et 
comme  de  semblables  manœuvres  sont 
propres  à  favoriser  les  contre-révolulion- 
naircs  et  que  ce  Juéry  peut  être  présumé 
avoir  des  relations  avec  cu.\,  décidant  que 
ce  Juéry  sera  traduit  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire et  que  le  procès-verbal  et  les 
faux  assignats  en  question  seront  déposés 
au  grefl'o  du  Tribunal  pour  servir  à  l'ins- 
Iruction  du  procès;  2"  après  examen  de  la 
dénonciation  portée  par  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Contrat-Social, 
à  la  date  du  9  courant,  contre  les  nom- 
més Suchet  et  Saguesse,  ordonnant  de 
les  mettre  provisoii^ement  datis  une  mai- 
son d'arrêt  et  chargeant  le  susdit  Comité 
révolutionnaire  de  prendre  des  renseigne- 
ments sur  leur  conduite  politique  depuis 
1789,  d'entendre  ensuite  ces  deux  citoyens 
dans  leurs  observations  et  de  faire  rapport 
sur  le  tout  au  Comité  dans  quatre  jours; 
3°  portant  que  le  citoyen  Duval,  ouvrier 
en  imprimerie  chez  Didot,  rue  Pavée,  sera 
amené  au  Comité  par  un  gendarme  na- 
tional, le  soir,  à  sept  heures. 

12  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  .siirelé  générale,  A.  A'.,  AF*n  292, 
fol.    115,  IIG,  119. 

Juéry  (Jean),  brocanteur,  fut  condamné  à 
mort  le  3  prairial  an  II  (W  370,  n°  832). 

1023.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  chargeant  les  citoyens  Fabre 
et  Chabry  d'arrêter  et  d'incarcérer  à  la 
Conciergerie  le  nommé  Delatour,  ci-devant 
officier  d'infanterie,  après  avoir  mis  sous 
scellés  tous  ses  papiers  et  apporté  ceux 
suspects;  2"  convoquant  immédiatement 
deux  administrateurs  de  la  Police  de  la 


L'ESPRIT  PLBLIC  A  PAUIS  EN  (iEn.MI.NAF.  AN  II 


;503 


;       Commune  de  Paris  ;  3°chargeant  le  citoyen 
Monnory,  secrétaire-commis  du  Comité, 
[       d'arrêter  et  d'incarcérer  à  Sainte-Pélagie 
i       le  journaliste  Laveaux. 

i  12  germinal  an  II. 

}  Extrait  du   reyislre  des  mandats  d'arrêt  du 

I         Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*Ji  294, 
fol.  176-178. 

1024.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  du  Départe- 
ment de  Paris,  leur  rappelant  que  depuis 
quelque  temps  ils  ont  reçu  des  observa- 
tions pressantes  sur  la  nécessité  de  pro- 
curer à  l'administration  de  Police  de  nou- 
veaux emplacements  pour  les  prisonniers 
suspects  ou  les  individus  à  retenir  comme 
prisonniers,  et  déclarant  qu'il  importe  qu'il 
y  soit  pourvu  promptement.  La  maison. ci- 
devantditedesQualre-Nalionsetcelle  nom- 
mée les  Petits-Pères  sont  indiquées  comme 
pouvant  suppléer  à  l'insuffisance  actuelle 
des  maisons  d'arrêt  ;  on  propose  d'envoyer 
à  Vincennes  une  catégorie  de  femmes  qui 
occupe  des  locaux  pouvant  convenir  pour 
maisons  d'arrêt  ou  prisons,  enfin  l'on  ob- 
serve que  dans  plusieurs  établissements, 
tels  que  Saint-Lazare,  Bicêtre  et  autres,  les 
croisées  ne  sont  pas  défendues  par  des 
grilles  ou  autres  fermetures  suffisantes, 
qu'il  est  en  outre  très  urgent  de  faire  tra- 
vailler à  des  réparations  qui  ne  sont  pas 
seulement  conservatoires  pour  les  bâti- 
ments, mais  qui  tendent  à  l'ordre  de  sû- 
reté qu'il  est  indispensable  d'y  établir, 
appelant  l'attention  des  administrateurs 
sur  ces  objets,  et  si,  contre  toute  attente, 
ils  pouvaient  éprouver  quelques  difllcultés 
dans  l'exécution  des  mesures  qu'ils  au- 
raient adoptées,  les  invitant  à  lui  eri  faire 
part,  avec  les  observations  dont  elles  se- 
raient susceptibles. 

12  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*H  29i, 
fol.  177. 

1025.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  re- 
latant que  s'étant  rendu,  la  veille,  à  sept 
heures  du  soir,  avec  la  force  armée,  au 
Théâtre  du  Vaudeville,  rue  de  Chartres,  et 
l'ayant  cerné,  il  a  trouvé  à  ce  spectacle  deux 


gendarmes,  porteurs  d'ordres  du  direc- 
toire du  district  de  Besançon,  à  l'effet  de 
conduire  à  la  maison  de  justice  de  Paris  la 
nommée Trimaille, femme  Berly,Ie  nommé 
Bernard,  négociant  de  Besançon,  et  les 
nommés  Poulet  et  Nogaret,  détenus  à  Di- 
jon, lesquels  gendarmes,  nommés  .\ntoine 
Paravet  et  Jean-Antoine  Millot,  étaient  au 
spectacle  avec  un  de  leurs  prisonniers, 
Bernard,  de  Besançon;  surpris  d'une  dé- 
marche aussi  inconsidérée  de  la  part  de 
ces  gendarmes,  le  Comité  s'est  transporté 
dans  la  maison  où  ils  avaient  déposé  les 
autres  prisonniers,  et  où  le  Comité  a  cons- 
taté la  présence  de  Poulet,  de  Nogaret,  de 
la  femme  Berly,  avec  le  gendarme  Joseph 
Bouss(tn,  a  décidé  d'en  aviser  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire  et 
•ordonné  de  transférer  les  prisonniers  à  la 
Conciergerie;  2°  portant  que  le  citoyen 
Schluter,  Hambourgeois,  arrêté  la  veille 
au  Théâtre  du  Vaudeville,  a  été  entendu,  a 
exhibé  ses  papiers,  où  rien  de  suspect  n'a 
été  trouvé,  et  est  renvoyé  au  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  siège  de  son  domicile,  avec  in- 
vitation de  le  mettre  en  liberté,  si  rien  ne 
le  désigne  comme  suspect;  3°  renvoyant 
au  citoyen  Jourdeuil,  adjoint  du  ministre 
de  la  guerre,  le  citoyen  Caillemer,  officier 
au  19«  régiment  de  chasseurs,  et  le  nommé 
Jacques  Desmarets,  muni  d'un  ordre  de 
cavalerie  pour  Beauvais,  arrêtés  la  veille 
au  Théâtre  du  Vaudeville,  pour  prendre  à 
leur  égard  le  parti  jugé  convenable  ;  4°  or- 
donnant d'envoyer  à  l'Abbaye  les  trois 
gendarmes  chargés  par  le  directoire  du 
district  de  Besançon  de  conduire  à  la  Con- 
ciergerie 5  prisonniers  et  qui  ont  manqué 
à  leur  devoir,  et  déclarant  en  outre  qu'il 
sera  écrit  à  ce  sujet  aux  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  ce  qui  a  été 
fait  ;  0°  renvoyant  au  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Mutius-Scevola  le 
citoyen  Ambroise  Montmayeux,  demeu- 
rant rue  de  Vaugirard,  n"  193,  arrêté  la 
veille  au  théâtre  du  Vaudeville,  lequel  a 
déclaré  appartenir  à  la  première  réqui- 
sition, mais  a  été  empêché  de  partir  à 
cause  d'un  mal  à  la  jambe,  fait  qui  sera 
vérifié  ;  6"  renvoyant  à  l'administration  de 
Police  le  nommé  Pierre-Auguste  David,  li- 


304 


CHAPITUE  I".  —  JOURNÉES  IIISTOIUQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


monadier,  rue  des  t^jpucincs  el  an  boule- 
vard, arnHt''  au  Tliéàln;  du  Vaudeville, 
d('-[)ourvii  de  oailos  el  ()ièce.s  jtislilicalives, 
et  depuis  18  mois  qu'il  habite  Paris,  n'ayaiil 
jamais  monté  de  garde,  ni  rempli  aucun 
devoir  de  citoyen  ;  7"  aprî'S  avoir  entendu 
le  citoven  Kremont,  demeurant  rue  du 
Pelil-Heposoir,  hôtel  de  Bordeaux,  arrôt»* 
au  Th»'-àtre  du  Vaudeville,  attendu  que  de- 
puis 5  ans  il  loge  en  maison  garnie  et  n'a 
jamais  rempli  ses  devoirs  de  citoyen,  déci- 
dant (pi'il  sera  pris  auprès  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Guillaume- 
Tell  des  renseignements  sur  son  compte  ; 
8°  renvoyant  également  aux  mêmes  fins 
au  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  Montagne  le  nommé  Denis-Joseph  Gué- 
rin,  demeurant  rue  de  la  Loi,  n°  1270,  ar- 
rêté au  Théâtre  du  Vaudeville  et  dépourvu 
de  pièces  justificatives  ;  9°  renvoyant  au  Co- 
mité de  surveillance  de  lasection  Le  Peletier, 
le  nommé  Samuel  Legoux,  de  nation  Suisse, 
arrêté  au  Théâtre  du  Vaudeville,  et  ayant 
exhibé  un  passeport  qui  lui  tient  lieu  de 
carte  de  sûreté,  lequel  est  sur  le  point 
d'être  nul  par  son  ancienneté,  avec  man- 
dat d'examiner  ses  papiers  à  son  domicile 
el  de  le  mettre  en  liberté,  s'il  ne  s'y  trouve 
rien  de  suspect;  10°  renvoyant  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  pour  information,  le  citoyen  Jac- 
quelin,  demeurant  rue  de  Grenelle,  n°  385, 
arrêté  au  Théâtre  du  Vaudeville  et  qui  n'a 
pu,  par  son  extrait  de  naissance,  prouver 
qu'il  est  hors  de  la  première  réquisition; 
11"  renvoyant  au  Comité  de  surveillance 
de  la  section  du  Muséum,  pour  informa- 
tion, le  nommé  Durand,  fourreur,  rue  des 
Deux-Boules,  n"  13,  arrêté  au  Théâtre  du 
Vaudeville,  lequel  n'a  pu  prouver  qu'il 
était  employé  dans  les  ateliers  de  la  Ré- 
publique pour  faire  des  sacs  et  par  consé- 
quent excepté  de  la  loi  sur  la  première 
réquisition;  12°  renvoyant  également  au 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de  la 
Réunion  le  nommé  Berlin,  garçon  limo- 
nadier chez  le  citoyen  Lebon,  rue  Saint- 
Martin,  en  face  celle  aux  Ours,  qui  n'a  pu 
justifier  de  son  civisme;  13°  chargeant  les 
citoyens  Loys  et  Moessard  de  se  trans- 
porter, le  soir  même  à  l'heure  du  spec- 
tacle, au  Théâtre-National,  rue  de  la  Loi, 


d'arrêter  et  de  faire  conduire  au  lieu  des 
séances  du  Comité  tous  ceux  qui  leur 
paraîtront  suspects  et  ne  justifieront  point 
de  leur  existence  politique,  lesquels  ont 
rempli  leur  mandat  et  ont  déposé  au  Co- 
mité plusieurs  individus;  14°  sur  un  rap- 
port fait  par  l'un  des  membres  du  Comité, 
d'après  lequel  le  nommé  Salm-Kirbourg, 
gardé  chez  lui  par  un  Sans-culotte  et  au- 
quel on  avait  permis  d'aller  où  bon  lui 
semblerait,  avait  tenu  des  propos  tendant 
à  jeter  le  blâme  et  à  faire  murmurer  les 
citoyens  sur  la  mesure  que  le  Comité  a 
cru  devoir  prendre  en  faisant  cerner  le 
Théâtre  du  Vaudeville,  pour  découvrir  el 
arrêter  grand  nombre  d'individus  sansaveu 
et  consi'quemmcnt  suspects,  considérant 
qu'une  telle  conduite  n'est  pas  celle  d'un 
ami  des  mesures  de  srtreté  générale  qui 
produisent  ordinairement  de  grands  biens, 
décidant  de  retirer  la  permission  accordée 
audit  Saln"x-Kirbourg. 

12  germinal  an  IL 

Extrait  du  registre  desdélihérations  du  Comité 
lie  surveillance  du  Département  de  l'aris,  A.  N  , 
BB-i  81",  fol.   157-IG?. 

Dernard  (Claudc-Anloinc),  marchand  de  bois, 
notable  de  la  commune  de  Besançon  et  juge  au 
Tribunal  de  commerce.  Poulet  (Jean-Anloine), 
ex-agent  de  l'émigré  Beauffremont,  et  Nogaret 
(Guillaume),  commis  marchand,  tous  deux  com- 
missaires de  section  à  Bcançon,  furent  con- 
damnés à  mort  le  12  floréal  an  II  (W  357, 
n"  74G). 

Bcrlj  (^raric-Thercsc  Trimaille,  femme),  fut 
acquittée  le  IG  messidor  an  II  (W  465,  n°  935). 

1026.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  déclarant  avoir  fait 
cerner,  la  veille,  le  Théâtre  du  Vaudeville, 
rue  de  Chartres,  el  y  avoir  trouvé,  entre 
autres  suspects  le  nommé  Bernard,  négo- 
ciant de  Besançon,  envoyé  au  Tribunal 
révolutionnaire  de  Paris  par  le  directoire 
du  district  de  Besançon,  avec  deux  gen- 
darmes charges  de  le  conduire  à  la  Con- 
ciergerie ;  instruit  également  que  Irois 
autres  prévenus,  envoyés  au  Tribunal  par 
le  même  districl,étaient  dans  une  maison 
parliculière,  le  Comité  s'y  est  li'ansporté 
et,  les  ayant  trouvés  sous  la  garde  d'un 
seul  gendarme,  les  a  fait  conduire  au  lieu 
de  ses  séances,  annonçant  qu'il  vient  de 


L'ESPRIT  PLl{L[C  A  PARIS  EN  (.EUMINAL  AN  II 


faire  écrouerà  la  Conciergerie  les  4  préve- 
nus, qu'il  en  a  informé  l'accusateur  public, 
auquel  a  été  transmise  la  procédure  à  lui 
destinée,  qu'il  a  fait  écrouerà  l'Abbaye  les 
trois  gendarmes  chargés  de  la  conduite  de 
ces  prisonniers,  pour  avoir  manqué  à  leur 
devoir  et  n'avoir  pas  exécuté  ponctuelle- 
ment les  ordres  dont  ils  étaient  porteurs; 
avisant  également  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale que  le  nommé  Philippe  Monniot, 
amené  par  les  mêmes  gendarmes,  circu- 
lait en  pleine  liberté  dans  les  i-ues,  et  que 
s'élant  rendu  ce  malin  dans  la  maison  où 
étaient  ses  coaccusés  et  ne  les  ayant  pas 
trouvés,  il  s'est  rendu  de  lui-même  au  Tri- 
bunal révolutionnaire. 

12  germinal  an  II. 
Extrait    du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81.  fol.  43  V». 

1027.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  l'informant  que  les  nom- 
més Bernard,  négociant  à  Besançon,  Pou- 
let et  Nogarel,  et  la  nommée  Trimaille, 
envoyés  au  Tribunal  révolutionnaire  par 
le  directoire  du  district  de  Besançon,  et 
trouvés,  savoir  :  Bernard  avec  deux  gen- 
darmes au  spectacle  du  Vaudeville,  et  les 
trois  autres  dans  une  maison  particulière, 
viennent  d'être  écroués  à  la  Conciergerie, 
et  lui  adressant  les  ordres  expédiés  par  le 
district  de  Besancon  avec  les  procédures 
des  détenus. 

12  germinal  an  II, 
Extrait  du  registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  DB3  81,  fol.  43  v». 

1028.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  recommande  à 
ses  frères  d'armes  de  veiller  plus  que  de 
coutume.  Depuis  quelques  jours,  des  hom- 
mes apostés  dans  les  rues  et  autres  lieux 
voudraient  insulter  aux  mânes  des  mar- 
tyrs de  la  Liberté  et  de  ses  délenseurs  ; 
l'aristocratie,  toujours  insolente  et  crimi- 
nelle, lève  une  tête  audacieuse  et  se  promet 
une  réussite  dans  ses  complots;  les  mo- 
dérés, avec  un  sourire  ironique,  espèrent 
en  tirer  avantage,  ils  espèrent  armer  les 

T.  XI. 


3(>o 

hommes  les  uns  contre  les  autres  ;  eh  bien  1 
il  n'en  sera  rien,  la  force  armée,  attachée 
au  gouvernement  actuel,  le  soutiendra 
Jusqu'à  son  dernier  soupir,  elle  défendra 
de  tout  son  pouvoir  les  gens  sages  et  ver- 
tueux, elle  livrera  à  la  Justice  tous  les 
traîtres,  les  fripons  et  les  ennemis  de  la 
République. 

Hanriot  invite  en  outre  ses  frères  d'ar- 
mes d  maintenir  l'exécution  de  l'arrêté 
concernant  les  mœurs  publiques;  les  ver- 
tueuses mères  de  famille  et  toutes  les 
bonnes  républicaines  devraient,  dans  cette 
opération,  seconder  les  foiictionnaiics  pu- 
blics. 

Les  réserves  seront  de  200  hommes  par 
légion;  les  patrouilles  se  feront  autour  du 
Tribunal  révolutionnaire  et  des  établis- 
sements publics,  et  assureront  le  calme  et 
le  respect  aux  personnes  et  aux  propriétés. 

Le  service  ordinaire  et  extraordinaire 
avec  activité. 

13  germinal  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  A'.',  BB-'  76. 

1029.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  visant  une  délibération  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  commune  de 
Courbevoie  et  chargeant  le  citoyen  Chéret, 
l'un  des  secrétaires-commis  du  Comité,  de 
mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Thorin  de  la  Thanne,  ex-capitaine  au  ci- 
devant  régiment  des  gardes  Suisses  et 
maréchal  de  camp  sous  le  règne  du  tyran 
dernier,  demeurant  rue  Montmartre,  la 
porte  cochère  vis-à-vis  les  diligences,  et 
d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers  ;  2"  in- 
formé que  le  nommé  Joseph-Louis  Estor, 
natif  de  Montpellier,  ci-devant  garde  du 
dernier  tyran  Louis  Capet  à  l'époque  du 
5  octobre  1789,  avait  été  mis  en  état  d'arres- 
tation et  écroué  à  Saint-Lazare,  après  l'avoir 
entendu  et  vérifié  en  sa  présence  qu'il  était 
compris  sur  la  liste  généraledes  émigrésde 
la  République,  décidantque  le  susdit  Estor, 
prévenu  d'émigration,  suivant  l'arrêté  du 
département  de  l'Hérault  du  20  juillet  1792, 
sera  traduit  au  Tribunal  révolutionnaire 
et  incarcéré  en  la  maison  de  justice  de  la 
Conciergerie  jusqu'au  jugement  définitif; 
3°  ordonnant  la  mise  en  état  d'arrestation  à 

20 


:iOG 


CIIAIMTIIK  l•^  —  JOUUNÉES  HISTOlUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Sainlo-rriagit',  par  mesure  de  sùrelé  gé- 
nérale, de  la  nommée  Lacombc,  cl  l'ap- 
position (les  scellés  sur  ses  papiers. 

12  i;eiminal  an  IL 

l'xliait  ilii  rov'istro  des  niaiulats  d'arrêt  ilu 
Comilé  de  sùrelé  générale,  A.  N.,  AV'u  21)"2, 
fui.   117,  118. 

l'stor,  dit  l'"ii|acrol  (Joseph-Louis),  avant  la 
Hi'volnlion  ganio  di;  tvran,  fut  condamné  à  mort 
le  5  messidor  an  II  (\V  3'Ji,  u"  914). 

1030.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  rarrestation  et 
l'incarcération  à  la  Force,  par  les  soins 
du  citoyen  Happe,  commissaire  du  Comité, 
des  nommées Trinquand  cl  Degard,  sœurs, 
rue  de  Hondy,  n"  9,  du  ci-devant  maniiiis 
de  Montaudouin,  hôlel  Notre-Dame,  rue 
de  (Irenelle-Saint-IIonoré,  du  soi-disant 
marquis  de  Fontany,  demeurant  à  Cliail- 
lol,  du  ci-devant  comte  de  Uuminy,  de- 
meurant rue  des  Filles-du-Calvairo,  n'  17, 
prés  du  boulevard,  avec  apposition  des 
scellés  sur  leurs  papiers;  2°  chargeant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Montagne  d'incarcérer  le  nommé  Gcnesl, 
demeurant  rue  des  Moineaux,  hulte-des- 
Moulins,  n»  43,  et  de  mettre  les  scellés; 
3°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du  ci- 
toyen Savarre,  du  citoyen  Jacot,  détenu 
aux  Madelonnelles,  et  du  citoyen  Hadan- 
court;  4"  informé  qu'au  mépris  des  décrets 
qui  proliibent  la  vente  du  numéraire,  cer- 
tains individus  osent  encore  se  livrer  à  ce 
trafic,  décidant  que  recherche  exacte  sera 
faite  de  ces  individus,  soit  à  leur  domi- 
cile, soit  dans  les  endroits  où  on  les  soup- 
çonne d'exercer  l'agiotage,  qu'ils  seront 
interrogés  sur-le-champ  et  amenés  ensuite, 
s'il  y  a  lieu,  au  Comité,  que  leurs  regis- 
tres, papiers  et  correspondances  seront 
vérifiés,  avec  apposition  des  scellés,  char- 
geant de  ces  opérations  le  citoyen  Martin, 
employé  dans  les  bureaux  du  Comité. 

13  germinal  an  IL 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrdt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  292, 
fol.  118-120. 

1031.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  de  la  Poste 
aux  lettres,  les  priant  d'arrêter  et  de  lui 
faire  passer  toutes  les  lettres  venant  de  la 


Heigi(iue,  des  frontières  ou  de  tout  antre 
endroit,  à  l'adresse  des  citoyens  Vilain  XIV 
(de  (laiid),  Daubrcné  (de  Uruxclles),  De- 
tilly,  ("lasheck-Diihoscli,  Vanlieule,Gruyer, 
Hets,  llins,  Mastinet,  ci-devant  comte  de 
Rosière,  Klein  (de  Luxembourg),  Vanden- 
cruyce  (noble,  de  Gand),  Dor,  Siner,  Ducou- 
dray,  Vaudcsline,  Vanslratten,  Snouk,  La- 
violetle,  Retlingre,  Vanseveren,  Walkiers. 

13  germinal  au  II. 
Exilait   du    registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   A'.,  AF*ll  292, 
fol.   118. 

1032.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  de  la  Tré- 
sorerie nationale,  accompagnant  l'envoi 
de  quatre  traites,  montant  à  32,800  livres, 
qui  ont  été  trouvées  dans  des  lettres  in- 
lercepléesqui  étaient  adressées  au  nommé 
(ienest  par  le  nommé  Greuse,  de  Rruxelles, 
plus  de  deux  autres  traites,  dont  une  de 
4,000  livres,  la  seconde  de  2,120  livres, 
trouvées  dans  une  lettre  venant  de  Ncuf- 
cliàtel,  adressée  par  un  nommé  Deluse 
Gouliard  au  même  Genest,  et  les  invitant 
à  lui  accuser  réception  de  ces  effets;  les 
deux  dernières  traites  sont  tirées  sur 
Perregaux,  les  4  premières  paraissent  de- 
voir être  payées  par  un  nommé  P.  Maurice, 
à  Paris. 

13  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  120. 

1033.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  des  assignats  et  mon- 
naies, l'informant  que  la  voûte  sur  laquelle 
est  établie  la  masse  d'un  fourneau  en  cons- 
truction à  la  Maison  des  Monnaies  est 
tellement  surbaissée  et  menace  ruine  à  un 
tel  point  que  le  citoyen  Pouillot,  construc- 
teur intelligent,  paraît  douter  lui-même 
de  sa  solidité,  s'empressant  de  lui  trans- 
mettre ses  observations  et  offrant  son  con- 
cours, s'il  y  avait  quelque  vérification  à 
faire  ou  quelques  mesures  de  précaution 
à  prendre. 

13  germinal  an  II. 
Extrait   du    registre  des  mandais   d'arrêt  dn 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N,,  AF*II  292, 
fol.  132. 


L'ËSPRiT  PlihLlC  A  PARIS  EN  GËIIMINAL  AN  II 


307 


1034.  —  Arrêtés  du  Comili;  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  par  les  soins 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
des  Droils-de-rHomme,  il  sera  procédé  à 
la  mise  en  étal  d'arrestation  et  à  l'incar- 
cération du  nommé  Sommesson,  ci-devant 
tapissier  des  tantes  de  Capet,  et  préala- 
blement en  sa  présence,  à  toutes  recher- 
ches et  perquisition  d'argenterie,  numé- 
raire et  autres  effets  précieux  qui  pour- 
raient avoir  été  enfouis  ou  cachés,  ainsi 
qu'à  l'examen  de  ses  papiers,  et  que  la 
même  opération  se  fera  dans  la  maison 
appartenant  à  ce  particulier,  dans  la  com- 
mune de  Versailles,  en  présence  du  juge 
de  paix  et  de  membres  du  Comité  de  sur- 
veillance; 2*  chargeant  le  citoyen  Pasté 
d'arrêter  par  mesure  de  sûreté  générale 
et  de  conduire  à  la  Force  le  nommé  Salm- 
Kirbourg,  prince  allemand,  et  d'apposer 
les  scellés  sur  ses  papiers;  3°  chargeant 
le  Comité  de  surveillance  du  Département 
de  Paris  de  mettre  en  état  d'arrestation 
les  nommés  Paguès,  employé  à  la  Poste  et 
membre  du  Comité  civil  de  la  section  du 
Contrat-Social,  et  Dagand,  également  em- 
ployé aux  Postes. 

13  germinal  an  II. 
E.\trait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  179,  180. 

1035.  —  Arrêtés  du  Comilé  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  le  nommé  Ques- 
nel,  marchand  de  toiles,  sera  immédiate- 
ment conduit  au  Comité  sous  escorte  suf- 
fisante, et  que  préalablement  les  scellés 
seront  apposés  sur  ses  papiers;  2°  déci- 
dant que  l'agent  national  du  Département 
Tiendra  sur-le-champ  au  Comilé  pour  y 
rendre  compte  du  retard  apporté  dans  le 
déménagement  et  la  levée  des  scellés  du 
ci-devant  hôtel  d'Elbeuf. 

13  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre    des   mandais   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  180,  181. 

1036.  —  Délibération  du  Comité  de 
surveillance  du  Département  de  Paris  : 
1°  après  avoir  entendu  la  femme  Durand, 
se  disant  ouvrière  en  dentelles,  domiciliée 
rues  de  la  Planche  et  de  la  Chaise,  arrêtée 


le  n  courant  au  Théâtre  du  Vaudeville 
comme  suspecte,  décidant  qu'elle  sera  con- 
duite auprès  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Honnet-Houge,  qui  est 
invité  à  prendre  à  son  égard  les  rensei- 
gnements nécessaires  et  k  la  surveiller  ; 
2»  portant  que  le  citoyen  René  Perrin,  de- 
meurant rue  Garancière,  n»  1099,  arrêté 
la  veille  au  Théâtre-National,  rue  de  la 
Loi,  sans  carte  de  sûreté,  se  Tétant  pro- 
curée et  l'ayant  exhibée  au  Comité,  sera 
mis  en  liberté;  3°  prenant  la  même  me- 
sure à  l'égard  du  citoyen  François- Victor 
Duperrier,  demeurant  place  Baudoyer,  ar- 
rêté la  veille  au  même  théâtre;  4*  ayant 
entendu  le  nommé  François  Cordier,  gra- 
veur, rue  Serpente,  n"  17,  chez  la  citoyenne 
Grenier,  arrêté  également  audit  théâtre, 
après  examen  de  son  passeport,  qui  n'est 
pas  revêtu  des  formalités  exigées  par  la 
loi,  le  renvoyant  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Marat,  qui  est  chargé 
de  prendre  des  renseignements  sur  son 
compte;  o"  portant  envoi  au  Comilé  de 
sûreté  générale  et  à  l'administration  de 
Police  de  la  liste  des  personnes  incarcé- 
rées par  ses  soins;  G"  mentionnant  l'assi- 
gnation de  Marchand,  Moessard,  Lécrivain 
et  Guigue  par  le  commissaire  national 
près  le  Tribunal  d'appel  de  la  police  cor- 
rectionnelle comme  témoins  des  opéra- 
tions du  citoyen  Cartier  sur  les  vins  de 
divers  marchands;  7°  convoquant  le  ci- 
toyen Courcellcs,  inspecteur  général  des 
Postes, et  autres;  8"  portant  que  le  Comité 
de  surveillance  de  Versailles  a  répondu  au 
Comité  d'arrêter  le  nommé  Sommièvre, 
ancien  capitaine  de  dragons. 

13  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Déparlement  do  Paris,  A.  A'., 
BB^  81»,  fol.lG2-lG4. 

1037.  —  Arrêtés  du  Comilé  de  sûreté 
générale  :  1"  convoquant  j)0ur  ce  jour,  à 
midi,  le  citoyen  (Jaillard,  directeur  du 
Théâtre  dit  de  la  République;  2"  chargeant 
les  frères  Muller  d'arrêter  la  nommée  Sera 
Colmer,  demeurant  rue  Nolre-Dame-de.s- 
Vicloires,  n"'  29  ou  59,  les  nommés  Léger 
de  Lagrange,  père,  ci-devant  fermier  gé- 
néral. Léger  de  f.agrangc,  fils,  réfugiés, 


308 


CHAPITHE  I".  —  JOL'HNÉES  HISTOIIIQUES  DE  I.A  HÉVOLUTION 


rue  Sainl-.Marc,  n"  171,  cl  le  nommt' Mars, 
liomine  d'airairos  et  agenl  de  la  ci-devunl 
duchesse  d'Orléans,  môme  maison,  avec 
examen  de  leurs  papiers  el  apposition  des 
soell(^s;  3»  visant  les  réponses  du  nommé 
Folloppe,  consignées  dans  le  proct's-verbal 
lie  son  arrestation  du  4  germinal  et  ordon- 
nant de  procéder  à  une  perquisition  dans 
sa  maison  de  commerce  du  Havre,  sous  la 
raison  sociale  de  Folloppe  et  Vasse,  d'exa- 
miner tous  ses  registres  el  correspondances 
et  d'en  dresser  procès-verbal,  alhi  d'ac- 
quérir la  preuve  ou  la  fausseté  de  ses 
réponses;  4°  chargeant  les  citoyens  Clian- 
dellier  et  Silly  d'arrêter  et  d'écrouer  à  la 
Force,  par  mesure  de  sûreté  générale,  le 
nommé  (iigot,  dit  Hoisbernier,  ci-devant 
grand-vicaire  et  chanoine  de  Sens,  et  de 
mettre  les  scellés  sur  ses  papiers;  '6"  sur 
une  lettre  produite  par  le  Comité  de  sur- 
veillance do  la  section  de  l'Arsenal,  du 
12  germinal,  ordonnant  de  faire  amener 
au  Comité,  à  8  heures  du  soir,  par  un  gen- 
darme national,  le  citoyen  Galaberl,  no- 
taire, rue  du  Roule. 

14  germinal  an  II. 
Exirait   du  registre  des    mandats   d'anét  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*II  29"^, 
fol.  119,  121,  122. 

1038.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1" ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation de  la  ci -devant  comtesse  de 
Muiis  et  de  sa  fille,  rue  d'Anjou-Sainl- 
Ilonoré,  n°  928,  dont  le  père  el  le  fils  sont 
émigrés,  et  du  nommé  Delande,  leur 
homme  d'alTaires,  dont  le  beau-frère  est 
aussi  émigré,  demeurant  même  maison,  à 
l'examen  de  leurs  papiers  el  à  l'apposi- 
tion des  scellés  ;  2"  convoquant  pour  le 
soir,  à  8  heures,  deux  administrateurs 
chargés  de  la  police  intérieure  de  la  mai- 
son dite  Saint-Lazare;  3"  autorisant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Gardes-Françaises  à  faire  extraire  le  ci- 
toyen Maury  de  la  maison  d'arrêt  où  il  est 
détenu,  pour  être  interrogé  et  l'interro- 
gatoire être  rapporté  au  Comité,  qui  déli- 
bérera ultérieurement  ;  4"  ordonnant  de 
procédera  une  visile  et  perquisition  dans 
la  maison  occupée  par  le  citoyen  Miot, 
reslaurateur,  dite  la  Grande-Chancellerie, 
ci-devant  d'Orléans,  à  l'effet  de  découvrir 


l'argenterie,  le  numéraire  métallique  el 
tous  autres  objets  enfouis  ou  cachés,  ou 
qui  ollriraient  l'aspect  d'accaparements, 
contraires  aux  décrets  el  règlements,  et 
du  tout  dresser  procès-verbal. 

I  i  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   darrèt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  122-124. 

1039.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  traduire  au  Tribunal 
révolutionnaire,  pour  y  être  mis  en  juge- 
ment, les  nommées  Marie-Anne-Cliarlotle 
I.oménie,  femme  de  l'émigré  Canizy,  Hossel 
de  Cercy,  femme  d'émigré,  Elisabeth-Jac- 
queline Idiermite,  femme  de  Rossct-Cham- 
bcrtrand,  émigré,  l'abbé  Rosset-Chamlier- 
trand,  prévenus  de  correspondances  el  in- 
telligences contre -révolutionnaires  avec 
les  émigrés,  les  nommés  Hall,  qui  a  servi 
d'inlermédiaire  avec  lesdits  émigrés,  Me- 
gret  d'Eligny,  qui  a  donné  asile  chez  lui 
au  ci-devant  baron  de  Viomcsnil,  blessé  à 
la  journée  du  10  août,  qui  mourut  chez 
lui  environ  deux  mois  après,  sans  qu'il  ait 
fuit  aucune  déclaration  à  sa  section,  ni 
aux  autorités  consliluécs,  la  femme  dudit 
Viomesnil,  Megret  de  Cerilly,  sa  femme, 
le  nommé  Loth,  leur  agent,  pour  agiotage 
et  vente  d'argent.  Dufour,  agent  de  la 
femme  Canizy  et  du  ci-devant  évêque  Lo- 
menie,  IMartial  Lomenie,  ci-devant  abbé, 
bénéficier  el  coadjuteur  de  Févêque  du 
déparlement  de  l'Yonne,  Alexandre-Fran- 
çois I^omenie,  ci-devant  colonel  des  chas- 
seurs de  Champagne,  Charles  Lomenie,  ci- 
devant  chevalier  de  Saint-Louis  et  de  Cin- 
cinnalus,  Lomenie,  ci-devant  maire  de 
Rrienne,  frère  de  l'évoque  de  Sens,  la 
femme  de  Monlmorin,  ex-ministre  des 
affaires  étrangères,  Montmorin,  leur  fils, 
el  leur  fille,  femme  de  l'émigré  La  Lu- 
zerne, ex-ministre  de  la  marine,  tous  pré- 
venus d'intelligences  contre -révolution- 
naires, ordonnant  en  outre  de  transférer 
à  la  Conciergerie  ceux  qui  sont  en  état 
d'arrestation,  d'examiner  leurs  papiers  et 
de  transmettre  ceux  suspects  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal. 

14  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt  du 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  292, 
fol.  123. 

Rosset  (Marie-Maximilien-Hercule),  comte  de 
Fleury,  Elisabeth-Jacqueline  Lhermile,  femme 
Rosset,  Marie-Anne-Catherine,  femme  Rosset 
de  Cercy,  Hall  (Théodore),  manufacturier  et 
négociant,  Megret  d'Etigny  (Antoine-Jcan-Ma- 
rie),  ex-sous-aide -major  du  régiment  des  gardes- 
françaises,  Megret  de  Serilly  (Antoine-Jean- 
François),  ex-trésorier  général  de  la  Guerre,  et 
Anne-Marie-Louise  Thomas,  sa  femme,  qui, 
s'étant  déclarée  enceinte,  échappa  à  la  mort, 
Loménie  (Alexandre- François  de),  Loménie 
(Charles  de),  Loménie  (Louis-Marie-Alhanase 
de),  ex-ministre  de  la  guerre,  Loménie  (Mar- 
tial de),  Montmorin  (Françoisc-Gibrielle  Ta- 
neiïe,  veuve  de)  et  Montmorin  (Antoine-IIugues- 
Calixte).  sous-lieutenant  dans  le  5"  régiment  de 
chasseurs  à  cheval,  furent  condamnés  à  mort  le 
21  floréal  an  II  (A.N.,  Armoire  de  fer). 

1040.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  les  nommés  Duperrau,  ad- 
joint du  ministre  de  la  marine,  et  Vigie, 
son  secrétaire  ou  commis,  d'examiner 
leurs  papiers,  d'apposer  les  scellés  et  de 
les  incarcérer  à  la  Conciergerie  pour  être 
jugés  par  le  Tribunal  révolutionnaire  ;  2°  or- 
donnant au  citoyen  Cliéret  d'arrêter  et 
d'incarcérer  au  Luxembourg  les  citoyens 
Robyns,  Vatjbpechhout,  Mortier,  Vanstrae- 
ten,  Vlompleux,  Vandercruyce  et  le  ci- 
devant  comte  de  Rossore,  et  de  mettre  les 
scellés  sur  leurs  papiers. 

14  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'li  292, 
fol.  124,  125. 

1041.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  convoquant  le  citoyen  Er- 
naut,  aîné,  fruitier,  pour  le  soir  même  ; 
2°  ordonnant  d'enlever  sur-le-champ  et 
de  placer  au  Dépôt  de  la  République  les 
voitures  qui  se  trouvent  dans  la  cour  de 
la  maison  dite  de  Brionne;  3°  chargeant 
le  citoyen  Calais,  secrétaire  du  Comité, 
avec  les  citoyens  Plubeau  et  André,  de  le- 
ver les  scellés  apposés,  sur  les  papiers  des 
Belges  par  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Mutius-Scevola  et  d'en  ex- 
traire ceux  relatifs  à  leur  assemblée  et 
autres  suspects,  qui  seront  apportés  au 
Comité;  4»  chargeant  le  citoyen  Pasté, 
secrétaire  du  Comité,  d'incarcérer  à  Saint- 


309 

Lazare  le  nonmié  Dufour,  ci-devant  com- 
missaire dans  la  Belgique, et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers;  5'^  ordonnant  de 
mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Viquy,  ex- Constituant,  réfugié  rue  de 
Bourgogne,  chez  la  mercière,  dans  l'ar- 
rondissement de  la  place  du  ci-devant  Pa- 
lais-Bourbon, et  Ducos,  ex-Constiluant  et 
rédacteur  du  Lorjographe,  rue  Honoré, 
maison  Mangin,  d'examiner  leurs  papiers 
et  de  saisir  ceux  suspects,  d'arrêter  éga- 
lement tous  les  suspects  qui  seront  trou- 
vés chez  eux. 

14  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*li  294 
fol.  181-183. 

1042.  — Arrêtés  du  Comité  de  sûrelé  gé- 
nérale :  1°  chargeant  les  citoyens  f.ourlade 
et  Quéroy,  secrétaires-commis  du  Comité, 
d'arrêter  par  mesure  de  sûreté  générale 
et  d'incarcérer  séparément,  à  Sainte-Pé- 
lagie, les  citoyens  Volant,  demeurant  rue 
de  l'Arbalète,  et  Boisset,  commissaires  des 
guerres,  soupçonnés  d'intelligence  avec  le 
traître  Ronsin,  et  d'apposer  les  scellés  sur 
leurs  papiers;  2°  sur  une  déclaration  faite 
au  Comité,  de  laquelle  il  résulte  que  la 
ci-devant  maréchale  de  Biron  a  émigré  et 
n'est  point  portée  sur  les  listes,  attendu 
qu'il  lui  a  été  fourni  de  faux  certificats  de 
résidence,  que  dans  les  caves  de  la  mai- 
son qu'elle  occupe  elle  aurait  fait  cacher 
son  or,  son  argent,  son  argenterie  et  ses 
papiers,  et  que  le  nommé  Langlois  de 
Pommeuse,  ex-conseiller  des  Enquêtes,  a 
pareillement  fait  cacher  ses  papiers  et  plus 
de  30,000  livres  en  or,  ordonnant  de  pro- 
céder aux  recherches  et  perquisitions  né- 
cessaires, et  chargeant  de  cette  opération 
le  citoyen  Barroilhet,  avec  l'adjonction  de 
deux  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  la  Fontaine-de-Grenelle. 

14  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  183. 

1043.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1"  por- 
tant envoi  à  l'accusateur  public  près  le 
Tribunal  révolutionnaire  d'une  dénoncia- 


310 


CIIAPiriŒ  l•^  —  JOllHNÉES  M1ST0I11QIJ1£S  DE  LA  lŒVOI-IJTlON 


lion  conlrc  lo  iioiniix''  (aisman,  Kspni;nnl, 
acliu'lIt'iiuMit  (Ml  jvijremontau  Tribiinal  ré- 
volulioiiimiro,  avec  les  conspiralcurs  Dan- 
ton ol  autres;  2"  conforniéinenL  à  l'ordro 
tlii  ('oniilé  (le  si'Irelé  pt'iiérale,  du  13  ger- 
minal, tlonnanl  rnauilal  au  ciloyon  l.oys, 
l'un  (ie  SCS  meniltros,  de  se  Iratisporler  à  la 
section  du  (Contrat-Social  pour  en  extraire 
le  nommé  Paguès,  qui  y  est  détenu,  lo 
conduire  à  son  domicile,  perquisitionner 
dans  ses  ellcts  et  papiers,  distraire  ce  qui 
paraîtra  suspect,  mettre  scellés  et  gar- 
diens; 3"  portant  que  le  citoyen  Tisset, 
préposé  du  Comité,  charf,'é  d'arrêter  le 
nommé  IJlondcau,  demeurant  place  Cam- 
hrai,  le  nommé  Homet,  rue  Saint-Hilaire, 
et  le  citoyen  Villemont,  même  rue,  les  a 
déposés  au  Comité,  avec  lo  procès-verbal 
de  leur  arrestation  et  les  papiers  trouvés 
clic/  eux;  4°  en  vei'tu  d'ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  chargeant  les  citoyens 
Moessart  et  Fournerot  de  se  transporter 
au  bureau  du  départ  des  Postes,  à  TetTet 
d'y  arrêter  le  nommé  Dagand,  père,  chef 
de  ce  bureau,  perquisitionner  en  sa  pré- 
sence à  son  domicile,  mettre  scellés  et 
gardiens  et  le  conduire  au  Comité;  iJ"  re- 
cevant le  rapport  de  Tisset,  préposé  du 
Comité,  chargé  d'arrêter  le  nommé  Del illc- 
Colin,  acteur  du  Théâtre  de  l'.rutus,  duquel 
il  résulte  que  ce  particulier,  connu  pour 
déserleur  d'un  ancien  régiment  de  ligne 
et  comme  mauvais  sujet,  est  absent  de- 
puis quelque  temps,  et  que  l'on  ignore  le 
lieu  de  sa  retraite;  6"  recevant  le  rapport 
des  citoyens  Marchand,  Moessard,  Guigne 
et  Lécrivain,  assignés  pour  comparaître  ce 
jour  au  Tribunal  d'appel  de  police  du  Dé- 
partement de  Paris  comme  témoins  des 
opérations  du  citoyen  Cartier,  dégustateur 
chimiste  des  vins  de  difTérents  marchands, 
diKiuel  il  résulte  que  le  Tribunal  a  reconnu 
l'opération  du  chimiste  bonne  et,  en  con- 
séquence, a  condamné  le  nommé  Rim- 
baud, marchand  de  vins,  à  500  livres 
d'amende  et  à  l'affichage  du  jugement. 

14  germinal  an  II  (malin  et  soir). 
Extrait  fiu  registre  des  déliljéralions  du  Com.ité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A .  N- , 
DC3  81",  fol.  1G4-10G. 

1044.  —  Arrêtés   du    Comité   de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise   en  état 


il'arrostation  du  nommé  C.lievalior,  rue  Co- 
(luillèrc,  n"t>.  ol  du  ci-devant  général  San- 
terre,  l'examen  de  leurs  papiers,  l'extrac- 
tion d(î  ceux  jugés  suspects,  qui  seront 
apportés  nu  Comité,  avec  apposition  des 
scellés;  2"  sanclionnant  l'invilalion  faite 
par  un  commissaire  civil  de  la  seclion  do 
la  Montagne  au  concierge  de  Saint-Lazare 
de  recevoir  le  nommé  Fraf)çois-Caspard- 
Philippe  Hochemorc,  ex-noblo ,  âgé  de 
43  ans,  dont  le  signalement  est  donné, 
pour  y  être  détenu  comme  suspect;  3"  or- 
donnant l'arrostalion  et  incarcération  im- 
médiate du  nommé  François-Marin  Cuyot, 
rue  d'Argcntouil,  n"  201  ;  4"  d'après  une 
dénonciation  reçue  par  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Contrat- Social 
contre  le  nommé  Ilaynard,  marchand  de 
toile,  fils  du  sieur  Uaynard,  guillotiné  à 
Commune-Alfranchie,  demeurant  rue  des 
Deux-Ecus,  n"  473,  lequel  est  inculpé 
d'avoir  soustrait  une  partie  de  la  succes- 
sion de  son  père  et  d'avoir  chez  lui  800  louis 
d'or,  à  la  suite  de  son  interrogatoire  de- 
vant li  membres  du  Comité,  qui  se  sont 
transportés  rue  des  Deux-Ecus,  en  une 
maison  garnie,  et  y  ont  trouvé  le  frère  et  le 
beau-frère  dudil  Ilaynard,.  autorisant  le 
Comité  de  surveillance  de  ladite  section  à 
déposer  à  la  Trésorerie  nationale  les  etl'els 
et  objels  indicjués  dans  leur  procès-verbal 
ol  à  mettre  les  particuliers  ci-dessus  en 
état  d'arrestation. 

15  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  292, 
fol.  125,  120. 

1045.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  de  conduire  à  la 
caserne  des  Carmes  ou  dans  toute  autre 
maison  d'arrêt  le  citoyen  Le  Mazurier,  de 
la  section  de  Brutus,  rue  du  Bout-du- 
Monde,  n"  174;  2°  vu  le  rapport  sur  la 
nommée  Saint-Brice,  ci-devant  atlachée  à 
la  maison  de  Capet,  chargeant  le  citoyen 
Dossonville  d'arrêter  immédiatement  et 
d'incarcérer  ladite  citoyenne,  demeurant 
rue  de  Cléry,  n°  66,  avec  apposition  des 
scellés  sur  ses  papiers  ;  3"  chargeant  le  ci- 
toyen Dossonville  d'arrêter  et  de  conduire 
immédiatement    au    Comité   les   nommés 


LESPRIÏ  PLBLIC  A  PARIS  EN  GKRMINAL  AN  II 


Gramont,  jeune,  et  Zimmermann,  négo- 
ciants, qui  doivent  partir  pour  Bordeaux, 
et  tons  ceux  qui  pourraient  se  trouver  avec 
eux;  4°  ordonnant  d'arrêter  et  d'incarcé- 
rer le  nommé  Joseph  Parmegant,  demeu- 
rant rue  Neuve-des-Pctils-Champs,  n°  1277; 
5*»  décidant  qu'il  sera  payé  par  son  tréso- 
rier au  ciloyen  Coulellier,  qui  lui  en  don- 
nera quittance,  la  somme  de  600  livres 
pour  subvenir  aux  dépenses  que  nécessi- 
teront les  arrestations  dont  le  Comité  l'a 
chargé  et  dont  il  lui  rendra  compte. 

15  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des    mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  292, 
fol.  125-127. 

1046.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûrelé 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  nommé  Colin,  homme 
d'affaires  et  agent  du  ci-devant  président 
Nicolaï  et  sa  femme,  qui  sont  détenus, 
demeurant  en  leur  maison,  place  ci-de- 
vant Royale,  l'examen  de  ses  papiers, 
avec  apposition  des  scellés;  2°  attendu 
que  les  pièces  relatives  à  l'arrestation  du 
citoyen  Perpignan  n'ont  pas  encore  été 
soumises  à  l'examen  du  Comilé,  décidant 
que  ledit  Perpignan  sera  provisoirement 
remis  au  commandant  du  poste  près  le 
Comilé  de  sûreté  générale;  3"  ordonnant 
de  procéder  à  T'arrestalion  et  à  l'incarcé- 
ration des  citoyens  Garin,  Defavanne  et 
Louvet,  ci-devant  administrateurs  des  Sub- 
sistances, Vautrin,  Lorphèvre,  Garro  et 
Phelipeau,  agents  dans  celte  partie,  à  l'exa- 
men de  leurs  papiers,  à  l'extraction  de  ceux 
suspects,  qui  seront  apportés  au  Comité, 
et  à  l'apposition  des  scellés. 

15  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandais  darrèt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF'JI  294, 
foi.  184,  185. 

1047.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Pineau,  déclarant  qu'a- 
près avoir  pris  connaissance  de  sa  lettre  du 
13  germinal  à  Goupilleau  de  Montaigu,  il 
lui  reste  à  savoir  le  nom  et  la  résidence  du 
gendarme  qui,  au  mépris  des  ordres  de 
lui  connus,  osa  se  prêter  aux  manœuvres 
employées  par  les  prisonniers  dont  il  est 
question  dans  sa  lettre,  et  qu'il  est  impor- 


311 

tant  d'adresser  tous  les  renseignements  en 
son  pouvoir  sur  le  compte  de  tout  indi- 
vidu qui  aurait  trempé  dans  cette  alTaire. 

15  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre   des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A'.,  AT'ii  294 
fol.  184. 

1048.  —  Délibéralion  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Déparlement  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  les  citoyens  I.oys  et  Franchet. 
membres  du  Comité,  chargés  de  mettre  h 
exécution  l'arrêté  du  Comité  de  sftreté  gé- 
nérale, du  13  courant,  concernant  le  nommé 
Paguès,  le  déposent  au  Comité,  avec  le 
procès-verbal  de  son  arrestation  et  divers 
papiers;  2=»  après  examen  du  passeport 
tenant  lieu  de  carte  de  sûreté  au  citoyen 
Georges-Zacharie  Duguey,  arrêté  le  12  au 
Théâtre-National,  rue  de  la  Loi,  attendu 
qu'il  réside  habituellement  près  de  Com- 
mune-Affranchie et  qu'il  n'est  venu  à  Paris 
que  lors  de  la  reddition  de  cette  commune 
rebelle  à  la  République,  décidant  de  pren- 
dre des  renseignements  sur  son  compte  et 
de  le  détenir  auprès  de  lui;  3'' prenant  acte 
de  la  déclaration  des  citoyen  et  citoyenne 
Boureille  contre  le  nommé  Paguès,  em- 
ployé à  la  Poste;  i"  chargeant  le  citoyen 
Tisset,  l'un  de  ses  préposés,  de  se  transpor- 
ter avec  un  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Brutus  au  domicile 
du  nommé  Lesueur,  maison  garnie  du  Pé- 
rou, rue  Neuve-Saint-Eustache,  à  l'effet  de 
l'arrêter  et  de  le  conduire  au  Comilé,  de 
même  que  chez  le  nommé  G.  Liatard,  re- 
lieur, rue  du  Mont-Hilaire,  n'*9,  aux  mêmes 
lins;  5"  portant  que  les  citoyens  Fournerot 
et  Moessard,  chargés  d'arrêter  le  nommé 
Dagand,  père,  chef  du  bureau  du  départ 
aux  Postes,  le  déposent  au  Comité,  avec 
le  procès-verbal  de  son  arrestation;  G"  ré- 
clamant de  nouveau  au  juge  de  paix  et  au 
commissaire  de  police  de  la  section  Popin- 
court  la  copie  du  procès-verbal  d'arres- 
tation de  Josset  de  Saint-Laurent  et  de  la 
perquisition  faite  à  son  domicile, rue  Saint- 
Pierre-Pont-aux-Choux;  7"  sur  l'attesta- 
tion du  substitut  de  l'accusateur  public  du 
Tribunal  criminel  du  Département  de  Paris, 
qui  constate  que  la  présence  du  ciloyen 
Blondeau,  arrêté  comme  étant  de  la  pre- 


31: 


CIIAPITUK  I".  —  JOUHNÉKS  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


mière  réquisition,  a  été  nécessaire  pour  le 
jugement  dYaucourl,  fabricaleur  de  faux 
assignais,  et  l'est  encore,  décidant  sa  mise 
en  liberté  immédiate;  8"  d'après  les  infor- 
mations recueillies  sur  le  nommé  Févelat, 
demeurant  rue  ("érulti,  n"  1,  chargeant  le 
citoyen  (îuigue,  de  concert  avec  un  membre 
tlu  ('omité  de  surveillance  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  de  procéder  à  son  arresta- 
tion, d'apposer  les  scellés  et  de  prendre 
toutes  les  pièces  qui  se  trouvent  déposées 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc;  9"  chargeant  le  citoyen  Loys, 
membre  du  Comité,  avec  l'adjonction  d'un 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Blanc,  de  mettre  en  étal 
d'arrestation  la  citoyenne  Lefranc,  dite 
Pompignan,  demeurant  rue  ci-devant  Saint- 
(îeorges,  d'apposer  les  scellés  sur  ses  pa- 
piers et  eil'els  et  de  recueillir  tous  les 
renseignements  relatifs  à  celte  alTaire. 

15  germinal  an  II  (malin  et  soir}. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  A'., 
RB^  81",  fol.  1C7-!G9. 

1049.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  aux  com- 
missaire de  police  et  juge  de  paix  de  la 
section  Popincourt,  déclarant,  en  confor- 
mité du  décret  qui  ordonne  la  remise  de 
tous  les  dépôts  appartenant  aux  émigrés  et 
condamnés,  qu'ils  sont  inexcusables  de 
n'avoir  pas  encore  satisfait  à  la  demande 
maintes  fois  réitérée  du  procès  -  verbal 
dressé  par  feu  Dugué,  lors  de  la  perqui- 
sition faite  chez  Josset  Saint-Laurent,  les 
prévenant  que  c'est  la  dernière  fois  que  le 
Comité  réclame  cette  pièce,  qui  lui  est  né- 
cessaire pour  porter  à  la  Trésorerie  ce 
qu'il  a  entre  les  mains,  faute  de  lui  donner 
satisfaction,  le  Comité  se  verra  obligé  de 
les  dénoncer  aux  Comités  de  salut  public 
et  de  sûreté  générale. 

15  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  de   copie  des   lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  44. 

1050.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  faisant  connaître 
que  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Finistère   vient  de  déployer  son 


énergie  et  de  montrer  son  amour  pour 
les  lois;  des  malveillants  voulaient  s'em- 
parer d'une  voiture  de  comestibles,  sous 
prétexte  (pie  le  conducteur  n'avait  pas  de 
lettre  de  voiture  et  qu'il  fallait  se  la  par- 
tager; les  membres  du  Comité  s'y  sont 
opposés  et  ont  fait  conduire  la  voilure  au 
marché  public,  où  les  citoyens  de  toutes 
les  sections  ont  les  mêmes  droits  et  les 
mêmes  avantages;  la  conduite  de  ce  Co- 
mité dénote  une  grande  horreur  pour  le 
fédéralisme  et  un  grand  amour  pour  le 
gouvernement  républicain,  c'est  un  bon 
exemple  que  tous  les  citoyens  doivent 
suivre. 

Ilanriot  annonce  que,  la  veille  au  soir, 
le  ci-devant  Palais-Royal  a  été  cerné  et 
qu'on  y  a  trouvé  plusieurs  fripons,  mais 
que  le  vieillard,  le  verlueux  républicain  y 
a  été  respecté. 

Les  réserves  seront  de  300  hommes  par 
légion,  la  moitié  en  activité,  et  l'autre  au 
repos.  Les  patrouilles  commenceront  à 
10  heures  du  malin,  seront  fréquentes  et 
silencieuses,  assureront  le  repos  des  ci- 
toyens et  arrêteront  les  perturbateurs  de 
l'ordre.  Les  citoyens  qui  n'exécuteront  pas 
leurs  consignes  en  seront  respon.sables. 
Dans  un  gouvernement,  il  faut  que  les 
hommes  s'entendent  et  se  souviennent 
qu'ils  ne  sont  plus  ceux  de  telle  ou  telle 
inlrigue,  mais  ceux  du  gouvernement,  le- 
quel a  le  droit  de  punir  les  méchants  et 
de  récompenser  les  bons.  Tout  républi- 
cain qui  ne  sent  pas  celte  vérité  et  n'en 
est  pas  le  défenseur,  est  un  faux  frère, 
dont  les  intentions  sont  perfides.  Ilanriot 
exhorte  ses  frères  d'armes  à  veiller  et  dé- 
concerter ainsi  l'intrigue  et  les  intrigants. 
Le  Commandant  général  annonce  pour 
ce  jour,  à  Meudon,  une  épreuve  de  canons 
de  siège.  Les  canonniers  seront  de  service 
extraordinaire  jusqu'à  nouvel  ordre. 

IG  germinal  an  II. 
Copie   conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB-*  70. 

lObl.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  et  l'incarcération  à  Sainte- 
Pélagie  du  citoyen  Lamétrie,  demeurantrue 
Saint-Nicaise,  vis-à-vis  le  magasin  de  l'O- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARLS  EN  (lERMINAL  AN  II 


péra,avec  apposition  des  scellés  sur  ses  pa- 
piers; 2°  ordonnant,  vu  la  délibération  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Homme-Anné,  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation et  d'incarcérer  au  Luxembourg 
le  nommé  La  Dominière,  ci-devant  cbe- 
valier  de  Saint-Louis,  demeurant  rue  de 
Lancry,  et  de  procéder  à  un  examen  scru- 
puleux de  ses  papiers;  3°  ordonnant  lin- 
carcération  à  Sainte- Pélagie  du  citoyen 
Varin,  agent  du  Conseil  exécutif,  traduit 
à  Paris,  en  exécution  de  l'arrêté  des  Co- 
mités de  salut  public  et  de  sûreté  générale 
du  27  ventôse. 

16  germinal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ii  29'î, 
fol.  127,  128. 

1052.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Indivisibilité, 
avec  l'adjonction  de  six  citoyens  de  la  force 
armée  de  Paris,  de  mettre  en  état  d'arres- 
tation et  d'incarcérer  à  la  Force  le  nommé 
Le  Sénéchal,  ancien  administrateur  des 
Domaines,  sa  femme,  et  le  ci-devant  mar- 
quis d'Audiffret,  leur  gendre;  2"  vu  la  dé- 
libéi'ation  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bondy,  sur  la  dénonciation  de 
celui  de  Nantes,  chargeant  les  citoyens 
Feuilloy  et  Lefebvre,  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  ladite  section,  d'arrêter 
et  de  conduire  au  Comité  le  nommé  Ro- 
land Ludinard  et  sa  femme,  après  apposi- 
tion des  scellés  sur  leurs  papiers  et  elTets. 

16  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  193. 

1053.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  de  Police,  in- 
sistant pour  être  exactement  renseigné 
au  sujet  de  l'évasion  des  prisonniers  d'Es- 
pagnac  et  Egré,  déclarant  qu'il  importe 
d'autant  plus  d'en  connaître  les  circons- 
tances et  d'en  découvrir  les  auteurs,  fau- 
teurs et  complices,  qu'indépendamment 
des  facilités  que  ces  détenus  ont  trouvées, 
il  demeure  constant  qu'on  leur  a  procuré 
ou  qu'on  a  laissé  introduire  les  armes 
dont  ils  menaçaient  les  citoyens  qui  les 


313 

ont  arrêtés  au  moment  de  leur  fuite,  en 
en'el,d'Espagnac  et  Egré  étaient  porteurs, 
chacun  do  deux  pistolets  à  deux  coups, 
indépendamment  d'un  moule  àballe, d'une 
poire  de  poudre  et  de  12  halles  de  calibre. 
Be  plus,  il  esta  remarquer  que  le  nombre 
des  administrateurs,  chargés  de  la  sur- 
veillance des  prisons  et  maisons  d'arrêt, 
est  insuffisant  et  trèsinférieur  à  ce  qu'exi- 
gent la  multiplicité  de  ces  étahlissemenls  et 
les  détails  qui  en  deviennent  chaque  jour 
plus  importants;  c'est  sans  doute  à  ce 
trop  petit  nombre  d'administrateurs  qu'on 
doit  attribuer  les  abus  de  pouvoir  des 
agents  en  ce  qui  concerne  les  prix  fixés 
pour  procurer  aux  détenus  une  nourri- 
ture uniforme  et  sulfisante;  ceux  qui  sont 
en  état  de  se  procurer  quelque  superllu, 
y  parviennent  très  facilement,  et  souvent 
même,  dans  quelques-unes  de  ces  mai- 
sons se  font  des  repas  qui  scandalisent 
les  républicains,  témoins  de  semblables 
dilapidations.  De  tous  ces  objets,  il  n'en 
est  pas  qui  mérite  de  la  part  des  adminis- 
trateurs la  plus  prompte  et  la  plus  sérieuse 
attention,  en  conséquence  le  Comité  les 
prie  de  s'en  occuper,  de  répondre  sur 
chacun  de  ces  points,  et  de  le  mettre  au 
courant  de  ce  qui  touche  l'évasion  d'Egré 
et  d'Espagnac,  les  armes  et  les  munitions 
dont  ils  étaient  pourvus,  des  nouvelles 
mesures  qui  auront  été  prises  pour  assu- 
rer plus  particulièrement  les  opérations 
d'administration  et  de  surveillance  des 
maisons  d'arrêt  et  prisons,  enfin  des  dis- 
positions arrêtées  à  l'elfet  de  rétablir  l'uni- 
formité dans  les  repas,  la  manière  de 
vivre  et  l'entretien  des  détenus;  si  les  ad- 
ministrateurs pensent  devoir  en  conférer 
de  nouveau  avec  le  Comité,  celui-ci  les 
convoque  pour  le  soir  ou  le  lendemain, 
avec  l'assurance  qu'il  sera  lui-même  très 
empressé  à  lever  les  obstacles  que  les  ad- 
ministrateurs craindraient  de  rencontrer 
dans  l'exécution  des  mesures  jugées  né- 
cessaires. 

IG  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt   du 
Comité  do   sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*I|  29 i-, 
fol.  186. 

1054.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  i'  vu 


314 


C.IIAlMiUK  I''.  —  JOl'llNKES  IIISTOlUQrES  DK  I,.\  HKVOLl  TION 


lii  |ieriuissi<)ii  ou  Ikhiik;  fcdiiio  dt'-livrt'o  p.ir 
le  Conseil  général  de  la  C.oininunc  de  Pa- 
ris au  citoyen  llonicl,  fondeur  de  carac- 
liTcs.  de  rester  à  Taris  jusqu'au  27  de  ce 
mois,  lU'ciilaiit  sa  mise  eu  iiberli''  immé- 
diate; 2"  considérant  que  le  nommé  Lc- 
sueur,  dit  (iivry,  demeurant  rue  Nouvc- 
Saint-Eustache,  plusieurs  fois  arrêté  par 
son  ordre,  et  à  qui  un  délai  de  2  mois 
avait  accordé  pour  prouver  sa  résidence 
depuis  1789,  et  se  procurer  toutes  les 
jtièces  juslilicalivos,  n'a  encore  pu  les  pro- 
duire complètenienl,  que  d'après  son  in- 
terrogatoire, il  doit  être  regardé  comme 
noble,  qu'il  parait  constant  que  son  pt're 
est  émigré,  arrêtant  (jue,  conformément  à 
l'article  2  de  la  loi  du  17  septembre  der- 
nier, le  sus-dénommé  sera  conduit  dans 
une  maison  d'arrêt,  celle  de  Port- Libre, 
rue  de  la  Bourbe;  2®  comme  il  résuite  des 
informations  prises  sur  le  nommé  Fre- 
mont,  qu'il  n'y  a  rien  à  sa  charge  et  que 
l'élat  de  langueur  où  il  se  trouve  et  son 
âge  l'empêchent  de  remplir  avec  autant  de 
rèle  que  les  autres  ses  devoirs  de  citoyen, 
décidant  (jue  pour  plus  amples  renseigne- 
ments, ledit  Fremont  sera  conduit  au  Co- 
mité révolutionnaire  de  sa  section,  pour 
statuer  si  une  nouvelle  carie  doit  lui  être 
délivrée,  ou  s'il  doit  être  mis  en  élat  d'ar- 
reslalion;  3»  conformément  aux  ordres  du 
Comité  de  sûreté  générale,  décidant  l'en- 
voi dans  une  maison  d'arrêt,  au  ci-devant 
collège  du  Plessis,  des  nommés  Dagand, 
père,  et  Paguès,  et  comme  il  existe  contre 
eux  des  pièces  contre-révolutionnaires,  qui 
tiennent  à  l'affaire  de  Chambure,  traduit 
au  Tribunal  révolutionnaire,  les  pièces  en 
question  seront  transmises  à  l'accusateur 
public  de  ce  Tribunal;  4"  vu  le  certificat 
délivré  par  le  citoyen  Manoury,  chirur- 
gien-major des  gardes-pompes,  constatant 
qu'il  est  resté  au  citoyen  Villemont  une 
grande  faiblesse  de  la  vue,  qui  l'empêche 
de  distinguer  les  objets,  vu  aussi  un  autre 
certificat,  délivré  au  même  par  le  citoyen 
Lion,  imprimeur,  qui  constate  que  Ville- 
mont  est  imprimeur,  ordonnant  sa  mise 
en  liberté  immédiate;  5°  portant  que  le 
citoyen  Lo\s,  membre  du  Comité,  chargé 
d'arrêter  la  femme  Lefranc-Pompignan, 
demeurant  rue  Georges,  l'a  déposée  au 


("lomilé,  avo(;  le  procès-verbal  do  son  arres* 
talion;  G°  recevant  une  lettre  du  Comité 
de  surveillance  de  (iray  au  sujet  de  l'ar- 
roslatiou  de  la  femme  de  HcMinczel  ;  7»  por- 
tant que  le  citoyen  (îuigue,  jeune,  membre 
du  Comité,  char,:.'é  d'arrêler  le  citoyen  Fé- 
velat,  dfMDcurant  rue  Cérutli,  l'a  déposé 
au  Comité,  avec  le  procès-verbal  de  sou 
arrestation;  8°  invitant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Mont-Blanc  de 
faire  passer  au  Coinilé  une  lettre  de  Lu- 
lier,  ci-devant  procureur  général  syndic  du 
Déparlement  de  Paris,  et  tous  renseigne- 
ments en  leur  possession  sur  le  nommé  Fé- 
velal  et  sur  la  femme  Lefranc-Pompignan, 
de  cette  section, qui  viennent  d'être  arrêtés. 

IG  germinal  an  II. 
Exlrait  du   regislro   des  mandais  d'arrêt   du 
Comilé  de  surveillance  du  Dàpaitemcnl  de  Paris, 
A.  A'.,  BD-'81",  fol.  170-172. 

10'j5.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
la  section  du  Mont  Blanc,  l'instruisant  de 
l'arrestation  du  citoyen  Févelat,  opérée  ce 
matin,  et  l'invitant  à  lui  envoyer  tous  ren- 
seignements qu'il  pourra  recueillir  sur  ses 
opinions  et  sur  ses  principes  politiques, 
ainsi  qu'une  copie  certifiée  de  la  lettre  qui 
a  été  écrite  audit  Comilé  par  le  citoyen 
Luiier,  à  l'effet  de  faire  délivrer  un  certi- 
ficat de  résidence  au  nommé  Du  Chdtelet, 
de  même  tous  renseignements  relatifs  à 
la  femme  Lefranc  Pompignan,  arrêtée  par 

le  Comité. 

10  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  44. 

1056.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  déclare  avoir  reçu 
du  Département  des  Subsistances  des 
plaintes  de  ce  que  les  marchands  forains 
qui  amènent  à  Paris  des  veaux,  du  beurre 
et  des  œufs,  éprouvent  au  moment  de  leur 
arrivée  sur  la  place  toutes  sortes  de  désa- 
gréments de  la  part  d'une  grande  quantité 
de  femmes  qui  se.  rassemblent  les  jours 
de  marché  et  s'opposent  à  ce  que  le  beurre 
et  les  œufs  soient  transportés  sur  le  car- 
reau de  la  Halle.  Ces  manœuvres,  observe 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  (lERMINAL  AN  II 


3U 


Hanriot,  sont  Iros  répréliensibles,  con- 
traires aux  règlements  et  entravent  toutes 
les  opérations,  en  conséquence,  il  invite 
ses  concitoyens  et  concitoyennes  à  faire 
en  sorte  que  de  pareils  abus  ne  se  renou- 
vellent plus. 

Les  réserves  de  chaque  légion  ne  seront 
plus  que  de  100  hommes  et  complètes. 
Les  patrouilles  continueront  à  se  faire  de 
jour  et  de  nuit  avec  leur  surveillance  or- 
dinaire, le  service  des  barrières  se  fera  de 
même. 

Hanriot  constate  que  le  service  de  la 
force  armée  a  été  très  bien  rempli  la  veille, 
c'est  à  ses  yeux  une  preuve  que  les  répu- 
blicains de  bonne  foi  savent  mieux  s'en- 
tendre que  les  esclaves. 

17  germinal  an  II. 
Copie   conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A,  N.,  BB^  76. 

1057.  —  Arrêtés  du  Coitiité  de  sûreté 
générale  :  1°  visant  deux  arrêtés  de  la 
Société  des  Défenseurs  de  la  République 
et  du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
Le  Peletier,  et  chargeant  le  Comité  do 
surveillance  de  cette  section  de  rassem- 
bler et  de  lui  adresser  les  renseignements 
relatifs  à  la  conduite  politique  tenue  par 
le  nommé  Vallière,  depuis  la  première 
époque  de  la  Révolution  jusqu'à  ce  jour; 
2°  ordonnant  la  mise  en  liberté  immédiate 
du  citoyen  Hiacinlhe  Mazet  par  le  con- 
cierge de  la  maison  d'arrêt  de  Picpus,  où 
il  est  détenu;  3"  chargeant  les  citoyens 
Monnory  et  Bocquet,  secrétaires-commis 
du  Comité,  avec  deux  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Temple,  de 
procéder  à  la  mise  en  état  d'arrestation 
du  ci-devant  chevalier  de  Saint-Louis,  de 
Rumigny,à  son  incarcération  aux  Carmes 
et  à  l'examen  de  ses  papiers,  pour  en  re- 
tirer ceux  qui  pourraient  être  suspects  ; 
4"  autorisant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Bondy  à  extraire  de  la  mai- 
son d'arrêt  où  elles  sont  détenues  les  ci- 
toyennes Cléret,  Pelletier,  d'Auray  et  Châ- 
teaubriant,  à  l'efïet  d'être  interrogées,  à 
charge  de  les  réintégrer  après  l'interro- 
gatoire; îi°  donnant  mandat  au  citoyen 
Michel,  secrétaire  dans  les  bureaux  du 
Comité,  de  mettre  en  état  d'arrestation 


comme  suspect  et  incarcérer  aux  Carmes 
le  citoyen  Perchel,  traiteur,  avec  apposi- 
tion des  scellés  sur  ses  papiers;  6"  vu  lu 
lettre  (lu  représentant  Battellier,  ordon- 
nant d'arrêter  par  mesure  de  sûreté  géné- 
rale et  d'incarcérer  à  Sainle-Pélagie  le  ci- 
toyen ChuUoI,  de  Sèvres. 

17  germinal  an  II. 
Exti-alt    du   registre  des  mandats  d'arrôl  du 
Comiic  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AE*n  292, 
fol.  128,  129. 

10")8.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sftrelé 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Cuibert, 
avec  l'adjonction  de  deux  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries  et  du  citoyen  (iuy,  de  mettre  en 
état  d'arrestation  et  de  conduire  au  Luxem- 
bourg les  nommés  Charles  d'Or  et  Es- 
maire,  ex-avocats  à  Anvers,  avec  apjjosi- 
tion  des  scellés  sur  tous  leurs  papiers; 
2°  chargeant  le  Comité  de  surveillance  de 
la  section  Poissonnière  de  lever  les  scellés 
apposés  sur  les  papiers  du  nommé  Ileude- 
let,  inspecteur  des  Subsistances  militaires, 
et  d'apporter  au  Comité  ceux  qui  seront 
jugés  suspects;  3°  ordonnant  de  lever  les 
scellés  apposés  sur  les  papiei's  existant 
dans  la  maison  où  demeurait  Bernard 
Boulainvilliers,  et  d'apporter  ceux  sus- 
pects au  Comité,  en  remettant  les  autres  à 
ceux  à  qui  ils  peuvent  appartenir  ;  4"  or- 
donnant qu'il  sera  procédé,  par  les  soins 
du  citoyen  Briquel,  commissaire  du  Co- 
mité, à  une  visite,  perquisition  et  fouille, 
s'il  est  nécessaire,  dans  la  maison  du  ci- 
toyen La  Cronique,  père,  marchand  limo- 
nadier, rue  Saint-Denis,  dont  il  sera  dressé 
procès-verbal;  5»  vu  la  lettre  des  adminis- 
trateurs des  Postes  et  Messageries,  en 
date  du  26  pluviôse,  annonçant  un  envoi 
de  9,600  livres  en  or  par  la  commune  de 
Seurre,  département  de  la  Côte-d'Or,  à 
l'adresse  du  Comité,  chargeant  son  cais- 
sier de  se  transporter  au  Bureau  des  Postes 
et  Messageries  pour  en  faire  le  retrait  et  le 
dépôt  à  la  Trésorerie  nationale,  dont  le 
récépissé  sera  mis  dans  les  archives  du 
Comité  ;  6"  autorisant  le  citoyen  Feneaux, 
secrétaire  du  Comité,  à  extraire  provisoi- 
rement des  prisons  le  citoyen  Grand,  logé 
rue  des  Petits-Champs,  n"  10,  pour  lever 


310  CHAPITHE  l".  —  JOUnNÉES  HISTORIQUKS  DK  LA  RÉVOIJJTION 


les  scellt's  chez  lui  cl  reliror  les  papiers 
relatifs  au  ciloyen  Roidol,  de  Moulins. 

17  germinal   au   II. 
l'xlrait   (lu   rogistro  des   mandais  d'arrêt  du 
Coiuilo  de   sûreli^   générale,  A.  A'.,  AF*II  292. 
fol.  130,  131,  139.' 

loti'.).  —  Arrêtés  du  Coniilé  do  sûreté 
générale  :  1"  décidant  (lue  le  citoyen  Roula, 
commissaire  de  police  de  la  section  de 
l'Arsenal,  sera  arrôté  et  incarcéré  par  le 
citoyen  Dhuin,  membre  du  Comité  révo- 
hdionnaire  de  cette  section,  qui  sera  chargé 
d'examiner  ses  pai)iers  et  d'apposer  les 
scellés;  2"  invitant  la  Commission  des 
Subsistances  à  prêter  la  plus  sérieuse  at- 
tention à  une  dénonciation  adressée  au 
Comité  et  à  prendre  toutes  les  mesures 
qu'elle  croira  nécessaires  au  bien  public  ; 
3»  chargeant  les  citoyens  Fabre  et  Chabry, 
avec  l'adjonction  de  deux  membres  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Mont-Rlanc,  de  conduire  dans  une  maison 
d'arrêt  le  comte  Desaudroit,  domicilié 
dans  cette  section,  après  avoir  apposé  les 
scellés  sur  ses  papiers;  4°  donnant  man- 
dat au  citoyen  Monnory  de  mettre  en  état 
d'arrestation  et  d'incarcérer  au  Luxem- 
bourg, séparément,  le  nommé  Loyseau, 
demeurant  sur  la  section  du  Luxembourg, 
et  le  nommé  Durand,  ci-devant  président 
de  la  section  des  Gravilliers,  maintenant 
domicilié  sur  celle  des  Champs-Elysées 
ou  de  la  République,  avec  apposition  des 
scellés  sur  leurs  papiers;  5'  ordonnant  la 
mise  en  état  d'arrestation,  par  les  soins 
des  citoyens  Ronlemps  et  André,  et  l'in- 
carcération h  Saint-Lazare  du  nommé  Van- 
severan,  avocat  belge,  avec  scellés  sur  ses 
papiers;  6"  ordonnant  l'incarcération  au 
I-uxembourg,  par  mesure  de  sûreté,  du 
nommé  Jean-Jacques  Chemelhs. 

17  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AFi:'  294, 
fol.  187-189. 

1060.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  après  examen  des  pièces,  for- 
mant neuf  liasses,  qui  lui  ont  été  adres- 
sées par  le  citoyen  Garnier,  de  Saintes, 
représentant  du  peuple  dans  les  départe- 
ments de  la  Sarthe  et  de  l'Oise,  et  sont 


relatives  aux  enquêtes  instruites  contre 
les  auteurs  et  complices  de  la  faclion  du 
Mans,  jirévenue  du  crinu;  de  conspiration 
contre  la  République,  décidant  que  ces 
pièces  seront  incessamment  adressées  à 
l'accusateur  public  près  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire, [»ar  devant  lequel  ces  auteurs 
ont  été  renvoyés,  et  chaigeant  le  citoyen 
Paslé,  l'un  de  ses  secrétaires,  d'en  retirer 
un  récépissé, qui  sera  déposé  aux  archives 
du  Comité;  2""  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  immédiate  et  l'incarcération 
aux  Carmes  du  nommé  Perpignan,  ci-de- 
vant dit  le  chevalier. 

17  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  .sûreté  générale,  A.  N.,  AF'lI  294, 
fol.  189,  193. 

1001.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  membres  de  l'administration 
des  armes,  déclarant  être  informé  que 
cette  administration  compte  parmi  ses  em- 
ployés les  deux  frères  Rougeot,  ci-devant 
nobles,  et  comme  il  est  intéressant  pour 
le  bien  public  de  veiller  à  tous  les  abus, 
les  invitant  à  vérifier  si  ce  fait  est  avéré, 
et  à  lui  envoyer  le  plus  promptement  pos- 
sible le  résultat  de  leurs  recherches  à  cet 

égard. 

17  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comilô  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  188. 

1062.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  près  le  Tri- 
bunal révolutionnaire,  l'avisant  que  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Unité  vient  de  l'instruire  du  mandat 
d'arrêt  ou  d'amener  lancé  par  lui  contre  le 
citoyen  Bereytter,  à  la  suite  d'une  dénon- 
ciation écrite  de  la  main  de  Thierry  et 
trouvée  chez  Robert,  autre  homme  du 
même  acabit,  déclarant  que  le  Comité  con- 
naît depuis  longtemps  les  perfides  ma- 
nœuvres de  l'aristocratie  pour  perdre  les 
meilleurs  patriotes,  et  sait  que  le  citoyen 
Bereytter  s'est  distingué  par  un  ardent 
patriotisme  dans  sa  section,  et  c'est  ce 
qui  l'a  fait  charger  d'une  mission  impor- 
tante dans  le  département  du  Calvados, 
que  Bereytter  paraît  avoir  de  grands  titres 


L'ESPRIT  PUHLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


31' 


au  ressentiment  de  l'aristocratie,  que  ce 
sont  ces  mêmes  titres  qui  lui  donnent  de 
grands  droits  à  lintérêt  du  Comité  et  ix 
celui  d'un  fonctionnaire,  qui,  comme  Fou- 
quier-Tinville,  veut  être  la  terreur  du  crime 
et  le  défenseur  des  patriotes. 

17  germinal  an  If. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.N.,  AF*ii  294, 
fol.  190. 

Bereytter  (Jean  François),  marchand  de  ta- 
bleaux, traduit  au  Tribunal  révolutionnaire,  fut 
acquitté  le  24  germinal  an  II  (W3i5,  n°  67G). 

1063.  —  Délibération  du  Comité  de 
surveillance  du  Département  de  Paris  : 
{'  ayant  entendu  le  citoyen  Glatard,  ar- 
rêté et  amené  au  Comité  par  le  citoyen 
Tisset,  comme  étant  de  la  première  réqui- 
sition et  revenu  sans  congé  de  l'armée 
des  Sables-d'Olonne,  après  examen  du  cer- 
tificat à  lui  délivré,  le  24  brumaire,  par  le 
médecin  attaché  à  cette  année,  pour  lui  per- 
mettre de  respirer  l'air  natal,  considérant 
que  le  laps  de  temps  qui  s'est  écoulé  de- 
puis qu'il  a  obtenu  cette  permission,  a  été 
plus  que  suflisant  pour  rétablir  sa  santé  et 
qu'elle  l'est  réellement,  décidant  qu'il  sera 
envoyé  sur-le-champ  au  citoyen  Jourdeuil, 
adjoint  au  ministre  de  la  guerre,  afin  de 
prendre  à  son  égard  le  parti  qu'il  jugera 
convenable  ;  2°  recevant  le  rapport  du  ci- 
toyen Guigue,  jeune,  membre  du  Comité, 
chargé  de  rechercher  la  résidence  du 
nommé  Tribert,  directeur  des  Subsistances 
militaires  à  l'armée  de  l'Ouest,  d'après  le-  , 
quel  le  représentant  Piorry  lui  a  donné  le 
conseil  d'écrire  aux  Comités  révolution- 
naires de  Poitiers,  Saumur,  Angers,  Niort, 
et  à  tous  ceux  qui  formentl'arrondissement 
de  l'armée  de  l'Ouest,  pour  découvrir  le 
lieu  de  sa  retraite,  sur  ce  rapport,  déci- 
dant l'envoi  à  ces  Comités  d'une  copie  de 
l'arrêté  du  Comité  de  sûreté  générale,  du 
8germinal,qui  ordonned'arrêterlenommé 
Tribert,  avec  invitation  de  prendre  les  in- 
formations nécessaires  pour  le  retrouver, 
et  en  cas  d'arrestation,  de  le  faire  con- 
duire au  lieu  des  séances  du  Comité  ; 
3°  d'après  l'interrogatoire  de  la  nommée 
Lefranc-Pompignan,  demeurant  rue  Geor- 
ges, n"  1 9,  considérant  qu'il  n'existe  aucuns 
chefs  d'accusation  contre  elle,  que  cepen- 


dant ses  liaisons  connues  avec  .Mallel  et  la 
fem  me  Bonfanl,  tous  deux  en  état  d'arresta- 
tion, ses  relations  présumées,  malgré  ses 
dénégations,  avec  Julien  de  Toulouse,  exi- 
gent une  très  grande  surveillance  et  ne 
permettent  pas  de  lui  accorder  sa  liberté, 
attendu  que  de  nouveaux  renseignements 
peuvent  être  recueillis,  considérant  néan- 
moins que  les  attaques  de  nerfs  auxquelles 
elle  est  sujette  exigent  quelques  ménage- 
ments qui  peuvent  se  concilier  avec  la  jus- 
tice et  l'intérêt  national,  décidant  que  la 
nommée  Lefranc-Pompignan  retournera 
chez  elle  et  qu'il  lui  sera  donné  un  gar- 
dien pris  dans  la  section  du  Mont-Blanc 
et  choisi  par  le  Comité  révolutionnaire  de 
cette  section,  qui  ne  la  perdra  pas  de  vue 
et  qui  en  répondra,  ce  qui  a  été  effectué; 
4°  constatant  que  le  juge  de  paix  de  la 
section  de  Popincourt  a  déposé  au  Comité 
la  minute  du  procès-verbal  de  perquisition 
chez  feu  Josset  Saint-Laurent,  rue  Saint- 
Pierre-Pont-aux-Choux,  et  de  description 
de  ses  effets;  5°  portant  envoi  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  .Mont- 
Blanc  de  copie  des  procès-verbau.x  d'ar- 
reslation  du  nommé  Févelat  et  de  la  femme 
Lefranc-Pompignan;  &»  ayant  pris  con- 
naissance des  dénonciations  dirigées  contre 
le  noitimé  Lefèvre,  officier  municipal  de 
Lagny,  amené  dans  son  sein  par  un  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  Bon-Conseil,  considérant  qu'il  ne 
peut  retenir  plus  longtemps  le  citoyen  Le- 
fèvre, vu  sa  qualité  de  fonctionnaire  public, 
décidant  de  le  renvoyer  audit  Comité  révo- 
lutionnaire, qui  prendra  à  son  égard  tel 
parti  qu'il  jugera  convenable,  en  lui  ob- 
servant fraternellement  qu'il  n'a  pas  le 
droit  d'arrêter  de  son  gré  un  fonction- 
naire public. 

17  germinal  an  II  (matin  et  soir). 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  N., 
IJB^  81",  fol.  173,  174. 

1064.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Jourdeuil,  adjoint  au  ministre  de  la  guerre, 
lui  envoyant  le  nommé  iMarie-Jeau  Gla- 
tard, volontaire  au  2«  bataillon  de  Paris  à 
l'armée  des  Sables-d'Olonne,  muni  d'un 


31R  rHAI'lTHE  ^^  —  JOURNÉES  HlSTOHlQUES  DE  I.A  REVOLUTION 


cerlilii-al  aiuioii  sans  valeur,  se  portant 
bien  et  ii'avanl  aucune  envie  de  partir,  en 
Tinvilaiit  à  prendre  à  son  «'gard  le  parti 
(pi'il  jiiijera  convenable. 

1  7  germinal  an  II. 
Mxlrail    (lu  rcj^islrc  de    copie  des   Icllrcs  du 
("oniiti'  de  survcdlancc  du  Dc^partcment  de  Parité, 
,.\.  .V.,  mV'  81,   fol.  4'»  v°. 

lOfi'i).  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  D^'pnrlemenl  de  Paris  aux  Co- 
niilés  révolutionnaires  de  Poitiers,  Sauniur, 
Anijers,  Nantes  et  Niort,  les  invitant  à  faire 
toutes  les  recherches  possibles  pour  dé- 
couvrir le  lieu  de  la  retraite  du  citoyen 
Tribcrl,  fds  aîné,  parti  de  Paris  le  9  ger- 
minal pour  l'armée  de  l'Ouest,  où  on  le 
dit  employé  dans  les  Subsistances  mili- 
taires et,  si  l'on  parvient  à  le  retrouver,  à 
le  faire  arrêter  et  conduire  de  brigade  en 
brigade  au  lieu  des  séances  du  Comité. 

17  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre    de  copie   des  lettres   du 
Comité  de  surveillance  du  Déjiartcment  de  Paris, 
A.  N.,  DB»  81,  fol.  4i  \°. 

1060.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Déparlement  de  Paris  à  celui  de 
la  section  du  Mont-Blanc,  déclarant  qu'il 
croit  à  propos  de  lui  renvoyer  le  Citoyen 
Lefèvre,  officier  municipal  de  Lagny,  parce 
qu'il  n'a  pas  plus  que  ledit  Comité  le  pou- 
voir d'arrêter  un  fonctionnaire  public,  ni 
le  droit  de  se  charger  de  l'alTaire  de  ce 
citoyen,  sans  s'écarter  de  la  loi,  puisque 
le  Comité  de  sûreté  générale  est  avisé  de 
cette  arrestation,  c'est  à  lui  qu'il  appar- 
tient de  donner  des  ordres  en  consé- 
quence. 

17  germinal  an  II, 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  44  v«». 

4067.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  rappelle  à  ses  conci- 
toyens qu'il  doit  se  faire  des  transports 
d'armes  et  de  munitions  dans  l'établisse- 
ment formé  à  Meudon  pour  faire  des 
épreuves  d'artillerie,  sous  la  surveillance 
du  Comité  de  salut  public. 

Le  service  général  se  fera  à  l'ordinaire 


avec  cotte   précision   qui   met  ses  frères 
d'armes  au-dessus  ilc  tout  éloge. 

18  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  do  Clément,  secrétaire 
do  l'Etat-nrijor  général,  A.  N.,  MB^  70. 

I0('i8.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  enjoignant,  à  3  h.  1/2  du 
malin,  à  l'officier  de  gendarmerie  de  faire 
conduire  dans  leur  logement,  rue  de  la 
Loi,  les  citoyens  Zimmermann,  (iramont, 
Jeinie,  sa  femme  et  deux  autres  citoyens 
à  leur  service;  2"  chargeant  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  Le  Pcletier  d'ar- 
rêter et  d'incarcérer  à  la  Force  les  nom- 
més Lavaletle  et  Deherain,  avec  apposi- 
tion des  scellés  sur  leurs  papiers;  3"  or- 
donnanUle  retirer  les  gardiens  placés  chez 
le  citoyen  La  Flotte;  4»  chargeant  le  Dé- 
partement de  Police  de  mettre  en  état 
d'arrestation  et  d'écrouer  à  la  Force  le  ci- 
toyen Chapelle,  concierge  de  la  maison  de 
santé,  rue  Saint-Maur,  n"3,  et  Vignereux, 
porte-clefs  de  la  même  maison;  îi" donnant 
mandat  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  la  Montagne  de  procéder  à  l'ar- 
restation et  à  l'incarcération  à  la  Force  du 
nommé  Nolivas,  ci-devant  major  d'infan- 
terie, demeurant  rue  de  la  Loi,  n°  755, 
ainsi  qu'à  l'apposition  des  scellés  sur  ses 
papiers,  et  de  prendre  des  renseigne- 
ments sur  l'émigration  dont  ledit  Nolivas 
est  prévenu. 

18  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  129,  131,  132. 

10G9.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Pasté,  l'un 
de  ses  secrétaires,  de  se  rendre  à  l'ins- 
tant chez  le  limonadier  du  bas  du  boule- 
vard, vis-à-vis  l'emplacement  de  la  Bas- 
tille, pour  y  arrêter  le  nommé  Antoine 
Sunat,  âgé  de  60  à  70  ans,  petit  et  trapu, 
portant  une  veste  bleue,  et  au  cas  où  ce 
citoyen  ne  se  présenterait  pas,  de  se  trans- 
porter chez  le  citoyen  Le  Cointre,  où  il 
demeure,  prés  de  l'Ecole  vétérinaire,  avec 
mission  de  se  livrer  à  toutes  les  recherches 
pour  découvrir  sa  retraite  et  le  conduire 
devant  le  Comité,  en  l'autorisant  à  faire 
provisoirement  telles  autres  arrestation» 


I/KSPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


310 


que   requércront  les   mesures   de   sùi-elé 

générale. 

18  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  Idi, 
foL  191. 

1070.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  salut  public,  lui  trans- 
mettant une  lettre  qu'il  vient  de  recevoir, 
qui  a  paru  contenir  quelques  renseigne- 
ments précieux,  quoique  sans  doute  une 
partie  de  ces  renseignements  lui  soit  déjà 

parvenue. 

18  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  294, 
fol.  191. 

1071.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  minisire  de  l'intérieur,  appelant 
son  attention  sur  le  grand  nombre  d'éva- 
sions qui  se  sont  produites  de  la  part  de 
personnes  qui,  pour  cause  d'infirmités  ou 
de  dérangement  de  santé,  avaient  été  trans- 
férées des  maisons  d'arrêt  ou  prisons  dans 
des  hospices  ou  infirmeries,  et  déclarant 
que  l'administration  de  Police  croit  avoir 
trouvé  un  moyen  d'assurer  les  mômes  se- 
cours, en  établissant  une  clôture  et  une 
surveillance  à  l'abri  de  toute  surprise,  elle 
proposerait  de  disposer  du  ci-devant  cou- 
vent dit  de  Saint-Joseph,  dans  les  bâti- 
ments duquel  il  y  aurait  peu  de  dépense 
à  faire  pour  le  rendre  propre  à  cette  des- 
tination, et  engageant  le  mitiistre  à  s'oc- 
cuper promptement  de  toutes  les  mesures 
qu'il  est  nécessaire  de  prendre  à  cet  ell'et. 

18  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii   294, 
loi.  195. 

i072.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1"  dé- 
cidant d'envoyer  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale copie  dune  dénonciation  contre  la 
commune  de  Sceaux-l'Unité,  qui  aurait 
délivré  à  un  boucher*  de  la  commune  de 
Boulogne  près  Paris  une  attestation  à 
l'effet  de  l'autoriser  à  vendre  sa  viande 
au-dessus  du  maximum  ;  2"  notifiant  au 
Comité  de  sûreté  générale  l'arrestation 
du  citoyen  Pagùès,  employé  à  la  Poste, 
membre  du  Comité  civil  de  la  section  du 


Conlrat-Social,  et  du  nommé  L)agand,pcre, 
directeur  du  bureau  du  départ  des  Postes, 
qui  ont  été  écroués  dans  la  maison  de  dé- 
tention dite  de  l'Egalité,  ci-devant  collège 
du  Plessis,  près  la  place  Cambrai,  et  l'en- 
voi de  leurs  pièces  à  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire,  pour  faire 
suite  à  l'affaire  de  Chambure;  3"  portant 
envoi  au  Comité  de  sûreté  générale  du  cer- 
tificat délivré  à  un  boucher  de  Boulogne 
par  les  officiers  municipaux  de  Sceaux- 
l'Unité;  4"  autorisant  le  ciloycn  Tisset, 
l'un  de  ses  préposés,  à  se  transporter  au- 
près du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion Le  Peletier  pour  conjointement  avec 
l'un  de  ses  membres,  se  rendre  dans  une 
maison  garnie,  rue  Feydeau,  vis-à-vis  le 
théâtre,  à  l'elTet  d'arrêter  le  nommé  Gode- 
froy,  qui  y  loge,  après  avoir  perquisitionné 
dans  son  domicile  et  visité  ses  papiers 
d'apposer  les  scellés,  si  besoin  est,  et 
de  l'amener  au  Comité. 

18  germinal  an  II  (malin  et  soir). 
Eslr.-\it(la  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Pari.-!,  A.  .Y., 
BB"  81",  fol.  176,  177. 

1073.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  ciloycn 
La  Vicomterie,  membre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  annonçant  l'envoi  de  copie 
d'un  cerlificat  délivré  parles  officiers  mu- 
nicipaux de  Sceaux-l'Unité,  de  service  au 
marché  de  bestiaux  qui  se  tient  dans  cette 
commune,  à  un  boucher  de  Boulogne  près 
Paris,  ainsi  que  l'arrêté  du  Comité  pris  à 
ce  sujet,  et  1  invitant  à  le  mettre  sous  les 
yeux  du  Comité  et  à  l'aviser  que  le  man- 
dat d'arrêt  lancé  contre  les  nommés  Pa- 
gùès et  Dagand,  employés  des  Postes, a  été 
mis  à  exécution. 

18  germinal  an  II. 
extrait   du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB^  81,  fol.  45. 

1074.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  chefs 
et  adjudants  généraux  de  légions  veille- 
ront à  l'exécution  des  consignes,  que  cha- 
que commandant  de  section  remettra, 
sous  cinq  jours,  à  l'Etal-major  général, 
l'état  nominatif  et  l'indication  de  la  de- 


320 


CIIAPITIIE  l•^  —  JOURNEES  IIISTOHIOUES  DE  LA  HÉVOI>UTiON 


meure  des  ofliciers  de  tous  grades  de  leur 
section  respocUve,  afin  do  présenter  au 
(iOniilé  de  salut  puMic  une  liste  de  l'Etal- 
niajttr  de  l'année  parisienne. 

Tous  les  lioninies  vertueux  et  lidèles  à 
la  patrie,  observe  llanriot,  trouveront  une 
protection  ouverte  dans  le  gouvernement 
arluel,  les  traîtres,  les  intrigants  et  les 
fripons  de  toute  espèce  y  trouveront  la 
punitioii  due  à  leurs  crimes. 

19  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée   de    Clément,  .<;ccré- 
Uirc  de  l'Elat-major  général,  A.  A'.,  DB^  7G. 

107Î).  —  Arrêtés  du  Comité  de  srtrclé 
générale  :  1»  chargeant  le  citoyen  Sire- 
Jean  de  mettre  en  état  d'arrestation  et  de 
conduire  à  Sainte-Pélagie  la  nommée  I)e- 
duselle,  émigrée  et  rentrée  en  France 
depuis  le  décret,  demeurant  rue  des  Ca- 
pucines, n"  119,  avec  apposition  des  scellés 
sur  ses  papiers,  en  apportant  au  Comité 
ceux  suspects;  2»  après  avoir  pris  con- 
naissance des  dénonciations  contre  I.c- 
fehvrc,  ci-devant  prêtre,  actuellement  of- 
licier  municipal  à  Saint- Denis- du- Port, 
ordonnant  de  l'arrêter  et  de  le  conduire  à 
Saint-Lazare,  après  avoir  mis  les  scellés 
sur  ses  papiers,  tant  à  son  domicile  de 
Paris  qu'à  celui  de  Saint-Denis-du-Port; 
."î»  ordonnant  que  le  citoyen  Fabre,  com- 
missaire du  Comité,  procédera  à  l'arres- 
tation du  nommé  Bellescize,  ancien  évêquc 
de  Sainl-Brieuc  et  prêtre  réfractaire,  exa- 
minera ses  papiers  et  apportera  ceux 
suspects  au  Comité;  4°  décidant  que  l'ad- 
jninistration  de  Police  de  la  Commune  de 
Paris  députera  vers  lui,  ce  soir  à  9  heures, 
deux  de  ses  membres  chargés  des  subsis- 
tances et  particulièrement  de  l'approvi- 
sionnement des  bouchers;  o°  vu  l'urgence 
d'organiser  promptement  les  bureaux  du 
Comité  etd'y  avoir  les  meubles  indispensa- 
bles, comme  tables,  bureaux,  secrétaire  à 
cylindre,  lits,  chaises,  portant  que  le  Co- 
mité des  inspecteurs  de  la  salle  sera  invité 
à  donner  les  ordres  nécessaires  pour  le 
prompt  ameublement  de  la  maison  ci-devant 
dite  de  Brionne,  destinée  pourles  bureaux. 

19  germinal  an  II. 
Kxlrait    du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Connité  de   sûreté  générale,   A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  133,  134. 


lOTCi.  —  Arrêtés  du  Comité  de  si^relo 
générale  :  1»  décidant  que,  par  les  soins 
de  l'agent  national  de  la  commune  de 
llouen,  le  nommé  Lenormand  d'Etiolles, 
lieutenant  de  la  ci-devant  garde  du  tyran, 
sera  mis  sur-lccliamp  en  étal  d'arrestation 
et  traduit  en  conséquence  dans  une  maison 
d'arrêt  de  la  commune  de  Rouen,  où  il 
sera  détenu  jusqu'à  nouvel  ordre,  et  le 
scellé  sera  mis  sur  ses  papiers  et  efl'ets; 
2°  ordonnant  que  les  frères  Enfantin,  ac- 
tuellement en  état  d'arrestation,  seront 
mis  en  liberté  et  hîs  scellés  les  concernant 
levés,  et  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Cuillaume-Tell  de 
pourvoir  sans  relard  à  l'exécution  de  ces 
mesures;  2»  déciilant  que  le  concierge  de 
la  maison  d'arrêt  dite  Conciergerie  rece- 
vra le  nommé  Millon  de  Montherland, 
pour  y  être  détenu  jusqu'à  nouvel  ordre; 
■i"  après  avoir  entendu  le  nommé  Millon  de 
Montherland,  décidant  que  cet  individu, 
prévenu  d'avoir  retiré  chez  lui  le  nommé 
Eslor,  ci-devant  garde  du  corps  du  der- 
nier tyran,  porté  sur  la  liste  des  émigrés 
et  réputé  tel,  sera  traduit  au  Tribunal 
révolutionnaire  four  être  poursuivi  et  jugé 
à  la  diligence  de  l'accusateur  public,  con- 
jointement avec  ledit  Estor. 

19  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  darrôl  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'll  292, 
fol.  134,  135. 

Millon  de  Monthffi-land  (François),  ex- Consti- 
tuant, trésorier  du  district  de  Ciiaumont,  et 
Eslor  (Joïeph-Louis),  dit  Fiquerol,  furent  con- 
damnés à  mort  le  5  messidor  an  II  (W  39i, 
n»  914). 

1077.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  maire  de  Paris,  déclarant  avoir 
appris  que  les  détenus  dans  la  maison 
d'ariêl  dite  le  Réfectoire  de  l'Abbaye,  ont 
tenté,  par  le  moyen  d'instruments  con- 
tondants, de  pratiquer  des  ouvertures  afin 
de  s'échapper,  et  tenir  de  source  certaine 
que  si  la  surveillance  la  plus  prompte  ne 
pourvoit  aux  dégradations  commencées 
pour  les  faire  réparer  promptement.  et  que 
si  l'on  n'enlève  à  ces  détenus  les  outils 
qu'ils  sont  arrivés  à  se  procurer,  il  y  a 
lieu  de  craindre  que  très  incessamment 
l'évacuation   de  celte  maison  ne  répande 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAMIS  EN  GEHMLNAL  AN  II 


321 


dans  la  société  des  individus  que  les  mo- 
lifs  les  plus  puissants  ont  fait  mettre  en 
état  d'arreslalion,  en  conséquence  lui  de- 
mandant de  la  manière  la  plus  pressante 
de  ne  pas  perdre  un  instant  pour  s'assurer 
par  lui-même  de  l'état  des  choses  et  des 
mesures  qu'elles  exigent,  et  d'en  informer 

le  Comité. 

19  germinal  an  II, 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  13G. 

1078.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûi-eté  gé- 
nérale, ordonnant  au  commandant  de  la 
gendarmerie  de  service  au  Comité  d'ex- 
traire le  citoyen  Paré,  ex-ministre  de  l'inté- 
rieur, de  la  maison  d'arrêt  où  il  se  trouve 
détenu,  pour  assister  à  la  levée  des  scellés 
dans  la  maison  du  ministère  qu'il  occu- 
pait, et  l'opération  terminée,  de  le  réinté- 
grer dans  la  même  maison  d'arrêt. 

19  germinal  an  IL 
Extrait  du   registre  des   mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*il  202, 
fol.  150. 

1079.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !•»  décidant  que  le  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  seclion  de  l'Indivisibilité 
déposera  à  la  Trésorerie  nationale  une 
boite  contenant  des  billets  trouvés  chez  le 
nommé  Sannois,  qui  a  déclaré  les  tenir 
en  dépôt  des  mains  de  Rousselle,  père 
d'émigré,  en  état  d'arres,tation,  et  char- 
geant la  Trésorerie  de  veiller  au  recouvre- 
ment des  créances  portées  sur  ces  billets, 
dont  il  sera  fait  un  état  double;  2°  auto- 
risant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  ITndivisibilité  à  lever  les  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Rousselle,  rue  Louis, 
à  vérifier  ses  papiers  et  correspondances 
en  présence  dudit  Rousselle,  qui  sera  à 
cet  effet  momentanément  extrait  de  la 
maison  d'arrêt  où  il  est  détenu,  et  à  de- 
mander au  Département  l'assistance  d'un 
de  ses  membres  pour  siiivre  l'opération  en 
question;  3°  vu  l'interrogatoire  du  nommé 
Goudaille,  se  disant  commissionnaire,  char- 
geant le  citoyen  Pouparl,  secrétaire  du 
Comité,  de  l'arrêter,  de  le  conduire  à  la 
Force,  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  pa- 
piers; 4°  décidant  que  le  citoyen  Vaquier 
se  rendra  sur-le-champ  au  Comité,  avec 

T.  XI. 


les  clefs  du  local  occupé  par  le  Coniilé  des 
domaines  et  autres,  pour  se  concerter  avec 
le  secrétaire  principal  à  l'effet  de  faire 
meubler  sans  délai  les  pièces  destinées  à 
recevoir  ses  bureaux;  5°  chargeant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  l'In- 
divisibilité de  mettre  en  état  d'arrestation 
et  d'écrouer  à  la  Force  la  citoyenne  d'Au- 
diffret  et  la  fdle  Sénéchal,  sa  sœur,  toutes 
deux  sœurs  d'émigrés. 

19  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  .Y.,  AF*n  29 i, 
fol.  193-195. 

1080.  —  Déclaration  du  citoyen  Louis- 
Laurent  Wafflard,  commandant  de  lîicètre, 
détenu  à  Sainte-Pélagie,  reçue  par  les  ci- 
toyens Baudouin,  Toutin  et  Lacombe,  con»- 
missaires  du  Comité  de  sûreté  générale, 
portant  que,  sur  les  3  heures,  le  citoyen 
Claude  Mellier,  chirurgien,  détenu  dans  la 
même  prison,  est  entré  dans  sa  chambre 
et  lui  a  dit,  en  présence  de  Julien  Le  Roy, 
dit  Eglator,  économe  de  Bicêtre,  Lambert, 
commissaire  ordonnateur,  et  La  Hausay, 
chef  d'escadron,  que  c'était  lui  qui  avait 
passé  i)0  louis  à  la  sœur  de  Capot,  au  Tem- 
ple, qu'il  avait  fait  à  cet  effet  différentes 
propositions  à  plusieurs  personnes,  ce  qui 
avait  motivé  son  arrestation,  qu'il  avait  fait 
cette  déclaration  au  Comité  de  la  section 
où  il  avait  été  détenu  3  jours,  qu'il  croyait 
tenir  le  bon  parti,  en  ce  que  ses  voyages 
lui  avaient  permis  de  constater  que  la  majo- 
rité de  la  nation  voulait  un  maîlre,  et  sur 
l'observation  qu'il  n'avait  pas  de  cocarde, 
il  avait  répondu  qu'il  l'avait  perdue  et  qu'au 
surplus  c'était  son  goût,  ladite  déclaration 
transmise  par  le  Comité  de  sftrclé  géné- 
rale à  l'accusateur  public  près  le  Tribunal 
révolutiotmaire. 

19  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*II  294, 
fol.  197. 

Wafflard  et  Eglator  furent  prévenus  de  com- 
plicité dans  l'affaire  de  Hébert  et  Ronsin  (Cf. 
A.  TUETEV,  L'Assistance  publique  A  Paris, 
t.  III,  p.  352. 

10*^1.  _  Décision  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  citoyen  Tevenet, 
garde-magasin  des  dépouilles  des  églises, 

21 


322  CIlAPlTHl-:  ^^  —  JOUllNÉES  1HST01\1QUES  DE  LA  IlÉVOLUTION 


à  remcUro  à  la  citoyonne  llanivcl  les  linges 
ci  haiilcs  à  son  usaiic ,  renfermés  tant 
dans  un  sotrtHaire  tiue  dans  une  grande 
pI  i>clile  caisse,  dont  étal  sera  dressé  et 
signé  par  ladite  citoyenne,  et  prescrivant 
an  même  Tevenet  de  conserver  justiu'à 
nouvel  ordre  les  deux  malles  et  les  deux 
caisses  mentionnées    dans   sa   lettre    du 

13  germinal. 

19  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandais   d'arrcl  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  Ar*il  294, 
fol.  204. 

1082.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris:  1°  cons- 
tatant que  le  citoyen  Maréchal,  membre 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
du  Mont-Blanc,  a  apporté  des  renseigne- 
menls  sur  le  nommé  Févelat,  domicilié  rue 
Cérutli,(|ui  est  détenu  auprèsdu  Comité, et 
procédant  à  l'interrogatoire  dudit  Févelat, 
prévenu  d'avoir  placé  le  nommé  Vincent, 
moyennant  GOO  livres;  2°  constatant  l'ar- 
restation par  Tisset,  préposé  du  Comité,  du 
nommé  Codefroy,  logeant  en  maison  garnie, 
rue  Feydeau,  vis-à-vis  le  Théâtre,  et  l'envoi 
du  procôs-verbal  de  celle  arrestation  au  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  Le  Pele- 
lier;  3°  recevant  de  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire  l'extrait  du  juge- 
ment rendu  contre  Josset  de  Saint-Lau- 
rent; 4'^  mentionnant  l'envoi  au  Comité  de 
surveillance  de  la  section  du  Panthéon- 
Français  de  copie  du  procès-verbal  d'ar- 
restation du  nommé  Glatard,  imprimeur, 
rue  du  Monl-Ililaire  ;  5°  recevant  d'un 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  du  Mont-Blanc  deux  copies  d'ar- 
rêtés pris  par  l'Assemblée  générale  de  cette 
section,  relatifs  à  une  pétition  présentée  à 
la  Convention  par  Févelat  à  la  tète  d'une 
députation  de  celte  section,  les  17  et  19  mars; 
C  après  lecture  d'un  arrêté  du  Comité  de 
surveillance  de  la  commune  de  Sisteron, 
contre  un  nommé  Mévolhan,  ex-Consli- 
tuant,  avec  l'ordre  de  le  faire  arrêter,  mis 
au  bas  de  cet  arrêté  par  le  représentant  du 
peuple  dans  les  Basses-Alpes,  et  l'invitation 
de  le  faire  rechercher  dans  le  Départe- 
ment de  Paris,  portant  envoi  de  l'arrêté  en 
question  aux  Comités  révolutionnaires  des 
48  sections  de  Paris,  avec  une  circulaire  à 


l'eUet  de   procéder  à  la  reclierchc 
Mévolhan  et  à  son  arrestation. 


dudit 


19  germinal  an  If. 
lixtrail  du   registre  des  délibérations  du  Co- 
mité de  surveillance  du   Département  de  Paris, 
A.  N.,  lUP  81",  fol.  178,  170. 

10H3.  —  Letlre  du  Comité  de  surveil- 
laïKC  du  Dé[>artement  de  Paris  aux  Co- 
mités révolutionnaires  des  48  sections,  leur 
faisant  passer  un  extrait  d'un  arrêté  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Sisteron,  en  date  du  3  ventôse,  contre 
Jcan-Anloine  Mévolhan,  approuvé  par  le 
représentant  du  peuple  àForcalquier,  aux 
termes  d'un  arrêté  du  13  ventôse,  qui  or- 
donne l'arrestation  immédiate  du  susdit 
Mévolhan,  envoyant  son  signalement  et 
déclarant  qu'il  compte  que  l'on  déployera 
tout  le  zélé  dont  on  est  capable. 

19  germinal  an  II. 
Extrait   du    registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris. 
A.  N.,  DB»  81,  fol.  45. 

1084.  —  Arrêtés  du  Comilé  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  d'écrouer  à  la  Force 
le  nommé  Fournier  Tony,  ex-noble  et  an- 
cien secrétaire  du  tyran;  2°  ciiargeaiit  le 
citoyen  Sirejean,  employé  dans  les  bureaux 
du  Comité,  de  mettre  en  état  d'arrestation  et 
d'incarcérer  aux  Carmes  le  nommé  Perrot, 
ci-devant  procureur  au  Parlement  de  Paris, 
et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers  et 
effets;  3"  ordonnant  de  procédera  l'arres- 
tation du  ci -devant  abbé  Perrignon,  à 
l'examen  de  ses  papiers  et  à  l'apposition  des 
scellés;  4°  ordonnant  d'arrêter  la  ci-devant 
duchesse  de  Liancourt,  demeuraftt  ordinai- 
rement à  Paris,  rue  de  Varenne,  aujour- 
d'hui réfugiée  à  Versoix,  frontière  de  la 
Suisse,  dont  le  mari,  cx-Consliluant,  est 
émigré,  d'examiner  ses  papiers  et  de  saisir 
ceuxsuspecls;!)"  ordonnant  de  procédera 
l'arrestation  du  nommé  de  Biièle,  ci-devant 
gouverneur  des  enfants  de  Béthune,  et  à 
l'examen  de  ses  papiers;  6"  ordonnant  de 
mettre  en  état  d'arrestation  le  ci-devant 
président  Hérisson  et  le  nommé  de  la 
Neuville,  demeurant  à  Chaillot  ou  aux  en- 
virons, d'examiner  leurs  papiers  et  de  saisir 
ceux  suspects;  7°  ordonnant  de  procéder 
à  l'arrestation  du  nommé  Mathieu  de  Ron- 


t;ËSPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


323 


dcville,  fils  de  l'ex  Conslituant,  cL  à  l'exa- 
mca  de  ses  papiers;  8°  ordonnant  de 
mellre  en  élat  d'arrestation. les  nommés 
Bausset,  cidevaiil  évêque  d'Alais,  rue  du 
Faubourg-Saint-IIonoré,  près  la  maison  de 
Beauvau,  Folcartier,  rue  de  Lille,  au  coin 
de  la  maison  de  la  Révolution,  Quéville, 
rue  Saint-Dominique,  près  celle  du  Dac, 
et  la  ci-devant  duchesse  de  Bélhune,  rue 
Guillaume,  avec  examen  de  leurs  papiers. 

20  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandat.-^  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N  ,  AF'ii  292, 
fol.  13G-138. 

Bausset  (Louis-Franods  de),  dernier  évoque 
d'Alais,  de  1784  à  1790. 

1085.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  maire  de  la  Coinmune  de  Paris, 
déclarant  qu'il  importe  de  prendre  con- 
naissance du  cas  des  six  administrateurs 
de  Police,  qui  ont  été,  il  y  a  quelques  jours, 
destitués  sur  le  rapport  du  Comité  de  sa- 
lut public,  et  lui  demandant  en  consé- 
quence de  fournir  les  rensei.a^nements  en 
son  pouvoir. 

20  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.   A'.,   AF*ll  292, 
fol.  i3G. 

1086.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  élat 
d'arrestation  des  nommés  Godard,  Cail- 
lieux,  Mennessier,  Baudrais,  Cordas,  Heus- 
sée,  Masse,  Froidure  et  Soulès,  signataires 
de  l'ordre  de  mise  en  liberté  de  Lava- 
lelle,  demeurant  rue  Saint-Marc,  n°  171, 
aujourd'hui  réincarcéié  par  ordre  du  Co- 
mité, auquel  ils  avaient  remis  18  couteaux 
armoriés  trouvés  chez  lui,  à  la  charge  d'en 
faire  effacer  l'espèce  de  blason  qui  se 
trouvait  à  l'extrémité  du  manche,  l'un  de 
ces  administrateurs  de  Police,  le  nommé 
Godard  ayant  reçu  de  Lavalette  et  de  sa 
femme  divers  cadeaux,  notamment  une 
cruche  d'huile  d'Aix,  qn  déjeuner  de  por- 
celaine de  la  valeur  d'environ  600  livres  et 
deux  feuillettes  de  vin  ;  2°  ordonnant  au 
concierge  des  Madelonneltes  de  recevoir, 
pour  être  mise  en  état  d'arrestation,  la 
nommée  Leheurtcur;  3°  décidant  que  Da- 
gand,  directeur  du  bureau  des  Postes  et 
Messageries,  actuellement  en  état  d'arres- 


tation, sera  sur-le-champ  mis  en  liberté; 
4'-  sur  la  demande  des  administrateurs 
des  Posles  et  Messiigeries,  mettant  en  li- 
berté le  citoyen  Noirelerre  et  ordonnant 
la  levée  immédiate  des  scellés  qui  auraient 
pu  être  apposés. 

20  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  139,  l'iO. 

1087.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale (à  la  section  du  Conlrat-Sociali, 
faisant  passer  les  arrêtés  de  mise  en  li- 
berté des  citoyens  Dagand  et  Noiroterie, 
mesure  qu'il  a  adoptée  avec  d'autant  plus 
d'empressement  qu'il  a  lieu  de  penser  que 
le  concours  de  ces  citoyens,  dans  les  opé- 
rations du  bureau  des  départs,  ne  pourra 
qu'être  utile;  il  est  temps  en  ell'et  que  ce 
service  n'éprouve  [ilus  les  obstacles  ou  du 
moins  les  embarras  par  lesquels,  suivant 
les  informations  qui  lui  sont  transmises, 
il  se  trouve  enlravé;dans  les  circonslances 
actuelles,  les  moindres  relards,  étant  une 
atteinte  à  l'intérêt  général,  deviennent  des 
délits,  lorsqu'ils  se  perpétuent  sans  aucun 
terme,  demandant  d'y  porter  une  sérieuse 
allenlion  et  comptant  sur  le  succès  des 
soins  qu'on  aura  pris, 

20  germinal  an  II. 
Extrait   du  rcg'slre   des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292. 
f.d.  140. 

1088.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  maire  de  la  Commune  de  Paris, 
déclarant  que  son  attention  a  été  appelée 
sur  les  mouvemenls  que  l'on  remarque 
dans  la  plupart  des  prisons  et  maisons 
d'arrêt,  mouvemenls  propagés  par  des  me- 
neurs et  chefs  d'intrigues,  et  dont  les  elfels 
peuvent  être  très  dangereux;  il  serait  im- 
portant que  les  administrateurs  chargés  de 
la  police  de  ces  établissements  parvinssent 
i'i  distinguer  et  à  connaître  ceux  des  mal- 
veillants les  plus  opposés  k  la  Révolulion, 
dont  l'influence  coupable  entretient  plus 
particulièrement  ces  troiildes,  qi;e  l'on  dis- 
posât dans  quelques-unes  de  ces  maisons 
les  plus  sûres  des  locaux  où  ils  seraient 
isolés,  sans  rien  changer  du  reste  à  au- 
cune autre  mesure  prise  à  leur  égard,  et 


324 


CIIAI'ITHIÎ  I".  —  JOURNÉKS  HISTOIUQIIES  DE  \A  UÉVOI.rïlON 


(lui  ilevr.i  ôlre  mainlciiuo,  cn^agoant  le 
maire  à  s'occuptT  de  celle  ()|)éralion,  à 
prévenir  le  Coiuilé  ck\s  moyens  par  lesquels 
il  pourrait  concourir  à  l'accélérer,  ou  à  lui 
faire  part  de  sa  réussite. 

»()  germinal  an  II. 
ICxIrait   il»    registre    des   mandais  d'arrol  du 
CoMiité   do   sùrelc^  gonOralo,  A.  A'.,  AF*!!  '^'92, 
fol.  141. 

1080.  —  ArnMés  du  Comilé  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  ciloyen  Bon- 
temps,  secrétaire  du  Comilé,  d'amener 
sur-le-champ  au  Comité  Ilocquart,  ex-pré- 
sident de  la  Cour  des  Aides  de  Paris,  de- 
meurant rue  Payenne,  et  d'apposer  les 
scellés  chez  lui;  2"  ordonnant  d'arrêter  le 
nommé  Kar,  libraire  de  Saarbruck,  ac- 
tuellement à  Paris,  l-'aubourg  Germain, 
rue  Courtine,  prés  de  la  maison  Courtine, 
et  de  l'incarcérer  à  la  Conciergerie,  et 
appelant  l'attention  de  l'accusateur  public 
près  le  Tribunal  révolutionnaire  sur  le 
rapport  fait  à  la  Convention  nationale  par 
Faure,  représentant  du  peuple;  3°  ordon- 
nant d'amener  sur-le-champ  la  nommée 
Anne  Vauser-Kanouski,à  l'effet  de  fournir 
certains  renseignements,  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers  et  effets;  4"  ordon- 
nant d'amener  sur-le-champ  au  Comité, 
pour  fournir  certains  renseignements,  le 
ci-devant  comte  de  Nort,  ancien  colonel 
d'infanterie,  demeurant  à  la  Maison  na- 
tionale des  Invalides,  et  d'apposer  les  scel- 
lés sur  ses  papiers  et  effets;  5°  donnant 
l'ordre  au  concierge  de  la  Force  de  rece- 
voir, pour  être  mis  en  arrestation,  le  ci- 
toyen Lainville,  demeurant  rue  de  Char- 
tres, amené  au  Comilé;  6°  décidant  que 
l'officier  commandant  le  poste  de  la  rue 
de  Seine  apportera  sur-le-champ  au  Co- 
mité !a  consigne  qui  a  été  donnée  ce  jour 
aux  sentinelles  de  ce  poste. 

20  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'll  294, 
fol.  196,  198,  199. 

1090.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  les  scellés  ap- 
posés sur  les  papiers  du  nommé  Gorgue- 
reau,  rue  Barre -du-IJec,  seront  levés  en 
sa  présence  ou  celle  de  2  membres  du 


Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Droils-do-riioinnio,  et  du  citoyen  School, 
à  l'elfet  de  retirer  des  scellés  et  de  re- 
mettre audit  School  les  pièces  dont  ledit 
(iorgucreau  était  chargé  comme  avoué,  re- 
lativement à  la  jirise  du  navire  espagnol, 
/('  Pclil  C/u'nibiii,  afin  de  poursuivre  le 
jugement  de  cette  prise;  2"  ordonnant  la 
mise  en  état  d'aireslalion  et  l'incarcéra- 
tion aux  MadelonneLles  du  ci-devaiil  mar- 
quis de  (iaillon,  ex-Constituant,  avec  ap- 
position des  scellés  sur  ses  papiers  et 
effets;  3"  ordonnant  que  le  nommé  Iloc- 
quart, ex-président  à  la  ci-devant  Cour 
des  Aides,  sera  traduit  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, comme  prévenu  de  coires- 
pondance  tendant  à  calomnier  le  peuple, 
diffamer  la  représentation  nationale,  et  à 
appeler  le  retour  de  la  tyrannie  et  la 
contre  révolution,  et  décidant  que  ledit 
Hocquart  et  les  pièces  à  conviction  de  ses 
crimes  seront  adressées  incessamment  à 
l'accusateur  public. 

20  germinal  an  II. 

Extrait  du  rcj^-islrc  dos  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'lI  294, 
fol.  200. 

Gorguercau  (Françoi.<;),  juge  au  Tribunal  du 
5*  arrondissement,  élu  député  ti  l'Assemblée  lé- 
gislative le  10  septembre  1791. 

Gaillon  (Antoine  de  Vion,  marquis  de). 

Ilocquart  (Antoine- Louis- Ilyacinllie),  ex- 
premier  président  de  la  Cour  des  Aides,  fut 
condamné  à  mort  le  l^»"  floréal  an  II  (W  349, 
no  703bis). 

1091.  —  Lettre  du  Comité  de  si'^relé  gé- 
nérale au  Comité  de  salut  public,  accusant 
réception  de  sa  lettre  du  9  germinal,  avec 
le  paquet  contenant  6  faux  assignais  de 
400  livres  chacun,  envoyés  par  leur  collè- 
gue Houx-Fazillac,  représentant  du  peuple 
dans  le  département  de  la  Corrèze,  et 
annonçant  la  remise  de  ce  paquet  au  Co- 
mité des  assignats  et  monnaies,  confor- 
mément à  la  loi,  ainsi  que  l'envoi  d'un 
accusé  de  réception  à  Roux-Fazillac. 

20  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats   d'arrôt   du 
Comité  de   sûreté  générale,    A.  .Y.,  AF*II  294, 
fol.   198. 

1092.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Fouquior-Tinville,  accu- 
sateur public  près  le  Tribunal  révolution- 


L'ESPRIT  PCBUC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


Ml 


naire,  accompagnant  la  remise  de  25  pièces 
contre  les  6  membres  de  la  Chambre  des 
vacations  du  ci-devant  Parlement  de  Tou- 
j  louse,  traduits  dans  les  prisons  de  la  Con- 
!  ciergerie,  et  annonçant  l'envoi  à  Taccusa- 
j  leur  public  du  Tribunal  criminel  du  dé- 
I  partementde  la  Haute-Garonne  de  l'arrêté 
!  du  Comité  en  vertu  duquel  ces  individus 
I       ont  été  traduits. 

j  20  germinal  an  II. 

I  Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 

Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  294, 
j         fol.  199. 

^  1093.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 

veillance du  Département  de  Paris  :  1°  d'a- 
î  près  le  jugement  rendu  par  le  Tribunal 
!  révolutionnaire,  qui  condamne  à  la  peine 
i  de  mort  la  nommée  Bonfant,  femme  de 
j  chambre  de  la  dame  d'Hervilly,  considc- 
1  rant  qu'il  ne  peut  plus  lui  rester  aucun 
j  doute  sur  la  suspicion  de  d'Hervilly  et  de  sa 
femme,  que  l'asile  qu'ils  ont  donné  à  la 
femmeBonfantjdoiit  il  étaitimpossible  qu'ils 
ignorassent  les  manœuvres  contre-révolu- 
tionnaires, celui  qu'ils  ont  fourni  à  l'émi- 
gré Nantouillet,  l'enterrement  de  leurs 
titres  féodaux,  argent,  argenterie  et  autres 
effets  précieux,  ne  peuvent  contrebalancer 
les  sentiments  d'humanité  que  la  santé  de 
d'Hervilly  et  l'incertitude  où  se  trouvait 
le  Comité  qu'il  ftit  réellement  coupable 
pouvaient  inspirer;  considérant  enfin  que 
d'Hervilly  et  sa  femme  sont  sous  tous  les 
les  rapports  compris  dans  la  classe  des 
gens  suspects  et  qu'il  est  de  son  devoir  de 
les  traiter  avec  toute  la  rigueur  des  lois,  dé- 
cidant que  toutes  ces  considérations  seront 
exposées  au  tribunal  de  Péronne,  qui  les 
fera  parvenir  de  suite  au  représentant Du- 
raont,  pour  être  pris  par  lui  tel  parti  qu'il 
jugera  convenable,  qu'en  cas  d'absence  du 
représentant  du  peuple,  conformément 
aux  ordres  du  Comité  de  sûreté  générale, 
en  date  du  22  brumaire,  le  district  fera 
définitivement  metti-e  dans  une  maison 
d'arrêt  d'Hervilly  et  sa  femme,  fera  appo- 
ser les  scellés,  placera  de  nouveaux  gar- 
diens, renverra  à  Paris,  aux  frais  de  qui  il 
appartiendra,  les  gardiens  de  leurs  per- 
sonnes et  prendra,  quant  aux  domestiques 
de  la  maison,  toutes  les  mesures  que  le 


salut  public  et  les  connaissances  locales 
pourront  lui  suggérer,  à  charge  par  lui 
d'instruire  le  plus  promptement  le  Comité 
de  ce  qu'il  aura  fait  à  cet  égard,  ainsi  que 
le  représentant  Dumont  à  son  retour  ; 
2°  d'après  l'examen  de  toutes  les  pièces 
relatives  à  Févelat  et  son  interrogatoire, 
considérant  qu'il  ne  peut  asseoir  aucun 
soupçon  sur  lui,  que  la  note  qui  seule 
pouvait  le  rendre  suspect  est  parfaitement 
détruite  par  la  dénonciation  qu'il  en  a  faite 
lui-même  et  sur  les  preuves  justificatives 
qu'il  en  a,  considérant  néanmoins  que  les 
renseignements  pris  auprès  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  sa  section  doivent  néces- 
sairement suspendre  toute  décision  de  la 
part  du  Comité,  décidant  son  renvoi  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc  qui,  connaissant  mieux  sa 
moialité,  prononcera  avec  plus  de  certi- 
tude, dans  le  moment  surlout  où  il  s'agit 
de  délivrer  ou  de  refuser  à  Févelat  le  cer- 
tificat de  civisme  qu'il  demande,  ce  qui  a 
été  efi^ectué;  3"  conformément  à  la  loi  qui 
ordonne  aux  autorités  constituées  et  à  tous 
ceux  qui  ont  des  dépôts  appartenant  aux 
émigrés  et  autres  particuliers  condamnés 
à  mort,  arrêtant  qu'il  sera  sans  délai  pro- 
cédé ù  l'inventaire  de  tous  les  objets  com- 
pris dans  la  loi,  pouvant  être  à  la  dispo- 
sition du  Comité,  pour  être  par  lui  déposés 
au  lieu  indiqué  par  le  décret. 

20  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.N., 
BB3  81B,  fol. 179-182. 

1094.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  aux  termes  du- 
quel le  Commandant  général  déclare  que 
toutes  les  lettres  anonymes  adressées  au 
général  de  Paris  resteront  au  rebut,  que 
les  menaces,  les  injures  et  tous  les  propos 
ordinaires  des  méchants  sont  trop  mépri- 
sables pour  occuper  une  minute  les  fonc- 
tionnaires publics. 

Quelques  insolents  et  faux  patriotes, 
observe  Hanriot,  se  rassemblent  dans  les 
cafés  et  s'y  comportent  d'une  manière  très 
indécente;  tous  les  bons  citoyens  qui  ai- 
ment la  patrie  doivent  arrêter  cette  es- 
pèce de  perturbateurs  et  les  conduire  au 


32(> 


CHAIMTRK  I".  —  JOURNI'ES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


•  'oiniU'  lie  sûrelt''  géiirrale;  colui  (jui  iiit'"- 
prisc  le  gouvcrneiiiont  acliiel  est  un  agent 
de  la  faction  anglaise  niinislérieile,  mais 
qu'importe,  veillons,  nous  avons  pour 
nous  nuire  gouvernement,  les,  hommes 
piohos  et  vertueux  de  tous  les  pays. 

Le  commissaire  de  police  do  la  section 
de  Ronne-N'oiivelle  se  pUitil  avec  raison 
d'une  petite  injustice  relative  aux  laitières  ; 
les  bonnes  mères  de  famille,  cliargécs  do 
rexistence  do  leurs  enfatits,  doivent  veiller 
aux  injnslices  qui  se  commettent  à  la 
vente  du  lait  et  les  dénoncer  aux  fonc- 
tionnaires publics  commis  à  cet  eil'et. 

Los  réserves  seront  do  200  hommes  par 
légion  et  très  complètes.  Les  canonnicMS 
seront  de  service  extraordinaire  jusqu'à 
nouvel  ordre,  le  service  des  barrières  a 
été  très  bien  fait,  en  général  toute  la  force 
armée  de  Paris  fait  son  service  il'une  ma- 
nière digne  d'elle. 

21  gerininiil  an  II. 
Copie    conforme,  signée   de    Clément,  scerr- 
l.iire  de  l'F.tat-major général,  A.  N.,  BB-'  70. 

1095.  —  Arrôlcs  du  Comité  de  sîirelé 
générale:  1"  chargeant  le  citoyen  Chomey 
de  traduire  devant  le  (Comité  le  nommé 
Poyette,  architecte  de  l'administration  des 
Subsistances,  et  d'apposer  les  scellés  sur 
ses  papiers;  2°  ordonnant  que  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Lom- 
bards fera  mettre  en  état  d'arrestation  le 
nommé  Le  Lièvre,  qui,  la  veille,  à  l'Assem- 
blcc  de  la  seclioii,  avait  proposé  d'épurer 
les  marchands  et  de  ne  permettre  d'ou- 
vrir leurs  boutiques  qu'à  ceux  qui  sciaient 
épurés;  3»  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Garnerin,  de  la  sec- 
tion des  .\rcis,  détenu  à  la  Conciergerie  ; 
4»  chargeant  le  citoyen  Quéroy,  secrétaire 
du  Comité,  de  procéder  à  l'arrestation  de 
Beaumazo,  ci- devant  abbé  de  Saint- Ma- 
gloire,  ci-devant  évoque  m  parlibus,  ci- 
devant  conseiller  clerc  au  Parlement,  de 
le  conduire  à  la  Force  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers;  '6"  décidant  ([uo 
les  motifs  et  le  procès-verbal  du  transfère- 
ment  à  la  Force  des  citoyennes  Marie 
Baro,  Devis,  Passavant  et  Charlotte  Mette!, 
précédemment  occupées  à  la  filature  dans 
l'hôpital  de  la  Salpétrière,  lui  seront  in- 


cessamment adressés    pur  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  du  Finistère. 
21  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté   générale,  A.  N.,  W'n  292 
fol.   Ii0-Ii2. 

1090.  —  Anèté  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, vu  la  déiioncialion  adressée  par  la 
Société  populaire  de  la  set-lion  des  Arcis, 
ordonnant  ({ue  Jublin,  homme  de  loi,  de- 
meurant rue  du  Coq,  n'  10,  sera  sur-le- 
champ  mis  on  état  d'arroslalion  et  les 
scellés  apposés  sur  ses  papiers. 

21  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  ^ûrelé  générale,  A.  N.,  Al'*li  292, 
fol.  142. 

1097.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Sirc- 
jean,  secrétaire  du  Comité,  de  se  trans- 
porter à  Brie-Comtc-Hobert  et  dans  les 
environs,  afin  d'y  renqjlir  une  mission 
importante  pour  la  République;  2"  ordon- 
nant de  mettre  en  état  d'arrestation  et 
d'incarcérer  à  Sainte-Pélagie  la  nommée 
llocquart,  femme  du  premier  président  de 
la  ci-devant  Cour  des  Aides,  et  au  préa- 
lable d'apposer  en  sa  [)résence  les  scellés 
sur  tous  ses  papiers;  3"  décidant  que  le 
concierge  de  la  maison  d'arrôtdu  Luxem- 
bourg remettra  au  porteur  une  expédi- 
tion de  l'ordre  qui  a  servi  à  traduire  Fa- 
bricius  dans  ladite  maison,  pour  être  rap- 
porté sans  délai  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale; 4"  vu  la  pétition  de  la  citoyenne 
Maric-Fraoçoiso  Delormo-.Marcuil,  demeu- 
rant rue  Couture-Catherine,  n"  70,  détenue 
à  la  Petite-Force,  décidant  que  les  scellés 
apposés  chez  elle  seront  levés  en  sa  pré- 
sence, afin  de  pouvoir  en  extraire  le  linge 
et  les  habits  à  son  usage,  ainsi  que  des 
titres  de  rente  sur  la  Nation,  pour  être 
portés  sur  le  Grand  Livre,  aux  termes  de 
la  loi,  et  ordonnant  de  la  réintégrer  en- 
suite dans  la  maison  d'arrêt;  5"  chargeant 
le  citoyen  Héron  de  mettre  on  état  d'ar- 
restation le  nommé  Prud'homme,  auteur 
du  journal  des  Révolutions  de  Paris,  et  de 
l'incarcérer  à  Sainte-Pélagie. 

21  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  29 'i, 
fol.  201-203. 


L'ESPRIT  PUPUC  A  PARIS  EN  CERMIXAL  AN  II 


327 


1098.  —  Arrt'lés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  renvoyant  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire le  ci-devant  comte  de  Nort, 
comme  prévenu  de  correspondance  avec 
les  émigrés,  tant  extérieurs  qu'intérieurs 
de  la  République,  ladite  correspondance 
tendant  à  calomnier  la  Révolution  et  le 
peuple  qui  l'a  faite,  à  diffamer  la  repré- 
sentation nationale  et  à  rétablir  le  règne 
de  la  tyrannie,  en  conséquence,  décidant 
qu'il  sera  traduit  à  l'instant  à  la  Concier- 
gerie et  que  les  pièces  à  conviction  seront 
adressées  à  l'accusateur  public;  2"  déci- 
dant que  le  nommé  Nicolas-François-Agnès, 
ci-devant  dit  comte  de  Nort,  sera  trans- 
féré sur-le-champ  à  la  Conciergerie,  à 
l'effet  d'être  jugé  par  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire, et  interdisant  au  concierge  de 
le  laisser  communiquer  avec  qui  que  ce 

soit. 

21  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  ^\ .  A'.,  AF'li  294, 
fol.  203,  204. 

Nort  (Nicolas-Agnès-Franr;ois  de),  ex  noble, 
ex-ci-devant  comte  et  colonel  d'in'anteric,  fut 
condamné  à  .mort  le  l'^''  floréal  an  II  (\V  3i9, 
il»  703  bis). 

1099. —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  deParis  :  1°  après 
vérification  et  reconnaissance  des  objets 
désignés  dans  le  procès-verbal  de  perqui- 
sition dans  le  domicile  de  Josset  de  Saint- 
Laurent,  rue  Saint-Pierre-Pont-aux-Choux, 
chargeant  deux  de  ses  membres,  les  ci- 
toyens Fournerot  et  Guigue,  jeune,  de  se 
transporteraux différentes  administrations 
qui  doivent  recevoir  ces  objets  et  d'en  pren- 
dre une  décharge,  lesquels  citoyens,  char- 
gés de  porter  à  la  Monnaie  l'argenterie 
provenant  de  chez  Josset  de  Saint-Laurent, 
déposent  le  récépissé  qu'ils  ont  retiré,  qui 
est  inséré  in  extenso  au  registre,  duquel  il 
appert  que  deux  plats  et  cinq  cuillères  à 
café  armoriées,  désignés  au  procès-verbal 
de  perquisition  comme  étant  de  l'argent, 
ne  sont  que  du  cuivre  plaqué,  ladite  ar- 
genterie, dont  rénumération  est  donnée, 
comprenant  55  marcs,  2  onces,  G  gros  ; 
2°  la  citoyenne  Latour,  femme  divorcée  de 
feu  Josset  de  Saint-Laurent,  ayant  réclamé 
divers  objets  trouvés  rue  Saint- Pierre- 
Pont-aux-Choux,  passant  à  l'ordre  du  jour, 


motivé  sur  ce  que  tous  les  ellels  prove- 
nant de  cette  maison  ont  été  portés  dans 
différentes  administrations,  et  renvoyant 
ladite  citoyenne  au  Déparlement  de  Paris 
pour  y  adresser  ses  réclamations  ;  3"  autori- 
sant le  citoyen  Franchet,  l'un  de  ses  mem- 
bres, à  se  rendre  auprès  du  Comité  de 
sûreté  générale  pour  y  déposer  une  lettre 
adressée  à  Danton,  frappé  du  glaive  de  la 
loi,  restée  au  rebut  dans  le  bureau  de  h) 
rue  Egalité;  4°  recevant  un  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries,  qui  l'informe  que,  d'après  la  cir- 
culaire du  Comité  relatise  au  nomnjé  Mé- 
volhan,  ex-Constituant,  contre  lequel  le 
représentant  du  peujile  dans  les  Hassos- 
Alpes  a  lancé  un  mandat  d'arrêt,  le  Co- 
mité révolutionnaire  ayant  envoyé  un  de 
ses  membres  pour  le  mettre  en  état  d'ar- 
restation, il  a  exhibé  un  décret  de  la  Con- 
vention qui  le  renvoie  par  devant  les  re- 
présentants Rarras  et  Fréron,  ainsi  qu'un 
sauf  conduit  de  ces  deux  représentants, 
qui  invitent  les  autorités  constituées  h  ne 
pas  l'inquiéter  durant  son  séjour  à  Paris 
jusqu'à  ce  qu'ils  aient  pris  une  décision 
sur  son  compte. 

2 1  germinal  an  II. 
E.xlrait  du  regislre  de.s  délibf  rations  du  Comité 
(le  surveillance  du  Département  do  Paris,  A.  A'., 
BB^  81",  fol.  182-185. 

1100.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Dumont,  représentant  du-  peuple  dans  le 
département  de  la  Somme,  lui  transmet- 
tant l'arrêté  qu'il  a  pris,  en  vertu  des  or- 
dres du  Comité  de  sûreté  générale,  contre 
d'Hervilly  et  sa  femme,  habitant  le  ci-de- 
vant château  de  Déniécourt,  et  si  les  dis- 
positions de  cet  arrêté  lui  paraissent  justes, 
l'invitant  à  le  mettre  à  exécution. 

21  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   de    copie  des  lettres  d;i 
Comité  do  surveillance  du  Département  de  Pan.  , 
A.  N.,  BB»  81,  fol.  i5  v°. 

1101.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel, 
d'après  un  arrêté  du  Conseil  général  dt^ 
la  Commune,  du  21  germinal,  la  confron- 
tation et  apposition  des  signatures  des  ci- 
toyens n'aura  lieu  dorénavant  dans  les 


328  CIIAPITHE  I".  —  JOUIINÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


corps  de  i^arde  (jifà  minuit  sount'-,  et  les 
citoyens,  pour  obvier  à  tout  inconvénient, 
sont  aulorisrs  à  elfacer  eux-niômes  leur 
sij»nature,  ai)rès  qu'elle  aura  ét6  visée. 

Le  Commandant  gém-ral   recommande 
à  ses  fn^'res  d'armes  de    surveiller  dans 
leurs  patrouilles  les  rassemblements  aux 
portes  des  ditlérents   marchands,  où  de 
mauvaises  citoyennes  se  conduisent  très 
indécemment,  elles  amènent  avec  elles  leurs 
petits  enfants,  leurs  cousines  et  tous  leurs 
parents  pour  faire  nombre,  et  sitôt  qu'elles 
ont  eu  ce  qui   leur  revient,  elles  vont  se 
remettre  au  bout  de  la  file  et  prennent  une 
seconde  fois  ce  qui  appartient  à  celles  qui 
n'ont  rien  touché;  c'est  bien  là  le  cas  de 
douter   de  leur  patriotisme;    les  bonnes 
mères  de  famille,  qui  savent  se  priver,  qui 
savent  être  sobres,  austères,  vertueuses  et 
libres,  doivent  aider  leurs  frères  d'armes 
ù  découvrir  les  mauvaises  citoyennes,  la 
patrie,  qu'elles  aiment,  les  y  invite. 

22  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BW  7G. 

1102.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  portant  que  la  ci-devant  mar- 
quise Ducasaux,  femme  du  ci-devant  pré- 
sident à  mortier  de  Bordeaux  et  fille  ^u 
ci-devant  marquis  Taillefer  de  la  Roque, 
sera  arrêtée  par  les  soins  des  citoyens 
Fabre  et  Chabry,  conduite  à  Paris  dans 
une  maison  d'arrêt  pour  y  rester  détenue 
Jusqu'à  nouvel  ordre,  et  tous  les  suspects 
trouvés  chez  elle  seront  amenés,  sousbonne 
et  sûre  escorte,  au  Comité  pour  y  être  in- 
terrogés ;  2"  ordonnant  à  l'officier  du  posle 
d'amener  sur-le-champ  au  Comité,  pour  y 
être  interrogé,  le  citoyen  Anthenis,  dé- 
tenu dans  la  chambre  d'arrêt  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne ;  3»  informé  que  le  nommé  Descom- 
biers,  citoyen  de  Nimes,  réfugié  à  Paris,  a 
été  arrêté  par  deux  citoyens  de  la  section 
des  Piques  et  déposé  dans  le  corps  de 
garde,  cul-de-sac  de  l'Orangerie,  décidant 
qu'il  sera  conduit,  sous  bonne  et  sûre 
garde,  dans  la  maison  de  détention  des 
Carmes  pour  y  être  détenu  jusqu'à  nouvel 
ordre  par  mesure  de  sûreté  générale,  et 


que  les  sct'llés  seront  apposés  sur  ses  pa- 
|tiers. 

22  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  J'arrèt  du 
Comité  (le   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  293 
fol.  141-143.  ' 

1103.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  examen  de  toutes  les  pièces 
relatives  aux  poursuites  et  arrestations  de 
plusieurs  individus  faisant  le  commerce  de 
Tarèrent,  parmi  lesquels  trois  ont  déjà  subi 
la  peine  due  à  leurs  crimes,  et  dont  une 
partie  des  fonds  saisis  se  trouve  encore 
en  dépôt  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section   des  Tuileries,  prenant  en  consi- 
dération  la  pétition   de  ce  Comité,  d'où 
il  résulte  que  le  citoyen  Linon,  domicilié 
à  riOurdon,a  séjourné  à  Paris  pour  suivre 
cette  affaire  depuis  le  commencement  de 
frimaire  jusqu'à  ce  jour,  pendant  lequel 
temps  il  a  abandonné  les  intérêts  de  son 
commerce  et  consommé  une  partie  de  son 
avoir,  en  sorte  qu'il  est  dans  les  principes 
de  justice  de  lui  accorder  une  indemnité 
proportionnelle,    évaluée    à    1,105    livres, 
d'après  ladite  pétition,  décidant  que  sur 
les  fonds  dont  il  s'agit,  actuellement  en 
dépôt  dans  la  caisse  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Tuileries,  il  sera 
payé  à  titre  d'indemnité  au  citoyen  Linon 
la  somme  de  1,105  livres. 

22  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'lI  292, 
fol.  144. 

1104.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  déclarant  qu'il  est  très 
important  de  conférer  ce  soir  même  avec 
lui,  et  qu'ils  ne  quitteront  pas  la  séance 
que  Fouquier-Tinville  ne  s'y  soit  rendu. 

22  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ji  292, 
fol.  143. 

1105.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  nommé  Théo- 
dore Gérard,  actuellement  détenu  dans  la 
maison  d'arrêt  de  santé,  rue  du  Chemin- 
Vert,  n°  13,  en  sera  provisoirement  extrait 
pour  être  conduit  sous  l'escorte  de  deux 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAHIS  EN  GERMIXAL  AN  II 


32<.t 


gendarmes  au  Comité,  le  lendemain  soir, 
à  8  heures;  2»  chargeant  le  citoyen  Mar- 
tin, secrétaire  du  Comité,  de  mettre  en 
état  d'arrestation  et  d'incarcérer  à  la  Force 
Je  nommé  Brierre  de  Surgy,  demeurant 
quai  de  la  République,  n"  10,  ile  de  la 
Fraternité,  et  d'apposer  en  sa  présence 
les  scellés  sur  ses  papiers;  3"  chargeant 
le  même  Martin,  avec  l'adjonction  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  de  conduire  sur-le-champ 
à  la  Force  le  nommé  ïolozan,  demeurant 
rue. du  Grand-Chantier,  n°  G,  détenu  chez 
lui  sous  la  garde  d'un  Sans-culotte,  et  de 
leverensaprésenceles  scellés  apposésàson 
domicile  pour  en  extraire  les  papiers  sus- 
pects; 4°  ordonnant  au  commandant  de 
la  gendarmerie  nationale  du  poste  placé 
près  du  Comité  de  procéder  à  l'arrestation 
et  à  l'incarcération  à  la  Force  du  nommé 
Morlet,  ci-devant  mousquetaire  et  présumé 
père  d'émigré;  5°  autorisant  les  membres 
du  Comité  de  surveillance  du  Département 
à  recevoir  ou  faire  prendre  dans  les  bu- 
reaux de  la  Poste  aux  lettres  celles  qui 
seront  adressées  à  des  individus  tombés 
sous  le  glaive  de  la  loi,  à  en  faire  lecture 
et  à  remettre  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale celles  qui  leur  paraîtront  le  mériter, 

22  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  203-206. 

1106.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  sur  la  demande  des  commis- 
saires de  la  Trésorerie  nationale,  en  date 
du  13  germinal,  décidant  que  le  citoyen 
Garât,  ci-devant  caissier  général  de  la  Tré- 
sorerie nationale,  sera,  sous  la  surveillance 
et  responsabilité  de  deux  gendarmes,  ex- 
trait de  la  Force  où  il  est  détenu,  et  con- 
duit chaque  matin,  pendant  le  nombre  de 
jours  qu'exigera  l'opération  à  laquelle  il 
est  appelé,  à  la  Trésorerie  nationale,  d'où 
il  sera  chaque  soir  réintégré  à  la  Force,  à 
l'efTel  de  quoi  le  commandant  de  la  gendar- 
merie, chargé  de  pourvoir  à  l'exécution 
des  mesures  ci-dessus,  se  concertera  avec 
l'administration  de  la  Trésorerie,  qui  in- 
formera exactement  le  Comité  de  la  cessa- 
tion de  l'opération  dont  il  s'agit;  2"  char- 


geant le  citoyen  Braut  d'incarcérer  à  la 
Force,  par  mesure  de  sûreté  générale,  le 
nommé  Machet  de  Velge,  ci-devant  inten- 
dant des  bâtiments  de  Capet,  dit  Monsieur, 
et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers; 
3»  chargeant  le  citoyen  Dossonville,  secré- 
taire du  Comité,  d'arrêter  et  de  conduire 
à  la  Force  sous  escorte  suflîsante  le  nommé 
Briquet,  après  apposition  des  scellés,  et  dé- 
cidant que  tous  pouvoirs  qui  lui  auraient  été 
précédemment  confiés  par  le  Comité  seront 
retirés  et  considérés  comme  nuls  et  non 
avenus  ;  4°  donnant  la  même  mission  au  ci- 
toyen Dossonville  relativement  au  citoyen 
Molinar,  qui  sera  incarcéré  aux  Carmes, 
et  dont  les  pouvoirs  seront  également  re- 
tirés ;  5"  ordonnant  l'incarcération  au 
Luxembourg  du  citoyen  Forin,  demeurant 
rue  Saint-Benoît. 

22  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  206,  207,  21C. 

1107.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris:  l'at- 
tendu que  les  nommés  Jean-Baptiste  et 
Maurice  Baurez  sont  traduits  au  Tribunal 
criminel  du  Département  de  Paris,  comme 
marchands  d'argent,  chargeant  le  citoyen 
Lécrivain,  l'un  de  ses  membres,  de  remet- 
tre au  greffe  dudit  Trilunal  la  somme  de 
3,000  livres  en  écus  de  6  livres  à  l'ancien 
coin,  celle  de  90  livres  au  nouveau,  deux 
pistolets  de  poche,  le  tout  trouvé  au  do- 
micile du  prévenu,  sous  récépissé;  2" d'a- 
près une  lettre  des  administrateurs  révo- 
lutionnaires du  district  de  Péronne,  qui 
dénonce  un  nommé  Lallemand,  boutiquier 
sur  le  Pont-Neuf,  n»  9,  accusé  d'avoir  ex- 
pédié des  brochures  et  libelles  tendant  à 
allumer  la  guerre  civile  et  à  réchauffer  le 
fanatisme,  à  l'adresse  du  nommé  Cordy, 
prévenu  de  correspondance  avec  les  enne- 
mis intérieurs  et  extérieurs  de  la  Répu- 
blique, chargeant  le  citoyen  Tisset,  l'un 
de  ses  préposés,  de  rechercher  dnns  l'éten- 
due du  Département  de  Paris  ledit  Lalle- 
mand, tenant  une  boutique  de  librairie 
sur  le  Pont-Neuf,  de  le  mettre  en  état 
d'arrestation,  de  perquisitionner  dans  ses 
papiers,  d'apposer  les  scellés  et  de  le  cou- 


3:iu 


CHAIMTHK  I" 


JOIIRNKES  IlISTOmOllES  DE  LA  nEVOI.LlTlON 


«luire  au  litni  dos  séaucos  «lu  Comité  ;  3°  dé- 
clarant *^tre  avisé  par  l'accusateur  public 
prés  ii>  Tiilmnal  militaire  do  rarméo  de  la 
.Moselle  du  dépari  pour  l'aiis,  sous  bonne 
escorte,  liu  nommé  Demaugeot,  se  disant 
capitaine  d'artillerie  volante;  4°  chargeant 
le  citoyen  Kournerol  de  faire  porter  au 
domicile  »Ie  feu  Josset  de  Saint-I. auront, 
deux  dictionnaires  de  l'Académie,  deux 
carions  verts,  contenant  une  bourse  en 
soie  et  des  papiers,  ainsi  qu'un  sac  en 
toile,  qu'il  remettra  aux  commissaires  du 
l)éparloment  de  Paris  occupés  à  faire  l'in- 
ventaire des  ell'ots  se  trouvant  dans  celle 
maison;  r>»  attendu  la  mise  en  liberlé  du 
citoyen  Févelat,  prononcée  par  le  Comité 
lévolutionnaiie  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  chargeant  le  citoyen  duigue  de 
procéder  à  la  levée  des  scellés  apposés  à 
son  domicile,  rue  Cerulti,  n»  1,  ce  qui  est 
efl'eclué;  6»  vu  la  mise  en  liberté  du  ci- 
toyen Dagand,  père,  directeur  du  bureau 
du  départ  dos  Postes,  piononcée  par  ar- 
rêté du  Comité  de  sûreté  générale  du 
12  germinal,  chargeant  le  citoyen  Moossard, 
conjointement  avec  l'un  des  membres  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Contrat-Social,  de  lever  les  scellés  apposés 
au  domicile  dudit  Dagand,  rue  Montmar- 
tre, ce  qui  est  effectué;  7°  à  la  suite  de 
l'invitation  au  Comiti  par  l'accusateur  pu- 
blic près  le  Tribunal  révolutionnaire  de 
lui  envoyer  sur-le-champ  copie  de  la  dé- 
nonciation contre  le  nommé  La  Palu,  com- 
promis dans  la  conspiration  dirigée  par 
Chaumelte,  dont  l'affaire  s'instruit  aujour- 
d'hui au  Tribunal,  chargeant  le  citoyen 
Larue,  l'un  de  ses  secrétaires,  de  demander 
au  Comité  de  sûreté  générale  l'original  de 
cette  dénonciation  pour  en  tirer  la  copie 
demandée,  lequel  Comité  a  répondu  qu'il 
allait  envoyer  celte  pièce  au  Tribunal; 
8°  portant  envoi  au  représentant  Dumonl 
et  au  district  de  Péronne  de  copie  de  l'ar- 
rêté du  Comité  relatif  à  d'Herviliy;  9°  dé- 
nonçant au  citoyen  Lubin,  agent  national 
de  la  Commune  de  Paris,  le  citoyen  Re- 
naud, défenseur  officieux,  comme  très  sus- 
pect, et  l'invitant  à  scruter  avec  soin  sa 
conduite  morale  et  politique  avant  de  lui 
délivrer  son  certificat  de  civisme;  iO"por- 
Uinl  envoi  au  Comité  de  sûreté  srénérale 


do  la  liste  dos  personnes  incarcérées  lors 
do  la  dornière  décade;  11"  chargeant  le 
ciloyon  Dolespine  d'oxlrairo  de  la  maison 
d'arrêt  dos  Carmes  le  nommé  Pascaud- 
("livry,  y  détenu  par  son  ordre,  de  lever  eu 
sa  présonco  les  scellés  apposés  à  son  do- 
micile, rue  du  Tomplo,  n"  101),  d'oxlrairo  les 
liardos  et  oil'otsqui  pourraient  être  utiles  à 
sa  fommo  ol  à  lui  dui-anl  leur  détention,  puis 
do  le  reconduire  dans  sa  prison  ;  12"  re- 
cevant dos  mains  du  citoyen  Franchel, 
chargé  de  déposer  au  Comité  de  sûreté 
générale  une  ioltro  à  l'adresse  de  Danton, 
un  arrêté  du  même  Comité  qui  autorise 
celui  du  Département  do  Paris  à  retirer  à 
la  Poste  les  leltres  adressées  à  des  indivi- 
dus tombés  sous  le  glaive  do  la  loi;  13"rc- 
cevanlacte  du  dépôt  au  grelTe  du  Tribunal 
criminel  du  DéparlCT?ient  de  Paris,  par  le 
citoyen  Lécrivain,  de  l'argent  et  des  pisto- 
lets saisis  chez  les  frères  Baurez;  14"  sur 
la  réclamation  par  le  citoyen  Rourdais,  de 
Cennevilliers,  d'une  indemnité  de  3  livres 
par  jour,  à  compter  de  juin  1793  jusqu'en 
octobre,  pour  avoir  rempli  les  fondions 
de  membre  du  Comité  de  salut  public  du 
Déparlement  de  Paris,  portant  qu'il  a  été 
écrit  au  citoyen  Herman,  chargé  provisoi- 
rement des  fonctions  de  ministre  de  l'in- 
térieur, pour  lui  faire  connaître  le  peu  de 
fondement  do  colle  réclamation,  avec  en- 
voi de  copie  de  la  nomination  des  mem- 
bres qui  composent  le  Comité  et  des  pou- 
voirs subséquents  qui  lui  onl  été  donnés 
par  le  Comité  de  salut  public  de  la  Con- 
vention. 

22  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  détiLcrations  du  Comité 
(le  survftillancc  du  Déparlcment  de  Pari*,  A.  N  , 
DB^i  81",  U.  185-190. 

1108.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Lubin,  agent  national  près  la  Commune 
de  Paris,  à  l'occasion  de  l'arrêté  du  Con- 
seil général  de  la  Commune,  qui  consacre 
une  séance  pour  passer  à  la  censure  les 
défenseurs  officieux  de  tous  les  tribunaux 
de  Paris,  dénonçant  un  homme  qui,  abusant 
de  la  fonction  honorable  de  défenseur  of- 
ficieux, au  lieu  de  protéger  l'innocence 
contre  l'astuce  et  la  chicane,  soutient  le 
crime  et  attaque  impudemment  la  vertu 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EX  GERMINAL  AN  II 


:WI 


et  les  aulorilés  constituées  qui  veillent  ù 
l'intérêt  public,  exposant  que,  lors  de  ses 
opérations  sur  le  vin  de  dillérents  mar- 
chands de  Paris,  le  Comité  fit  procéder  à 
l'analyse  des  vins  pris  chez  le  nommé  Billnr- 
don,  marchand  de  vins,  rue  Montmarlre,  le 
résultat  des  opérations  du  chimiste  prouva 
qu'il  entrait  dans  la  composition  de  ses 
vins  de  l'alun  et  d'autres  corps  étrangers, 
ce  procès-verbal  avec  d'autres  fut  envoyé 
au  Tribunal  de  police  correctionnelle,  Ril- 
lardon  prit  pour  son  défenseur  Renaud, 
homme  de  loi,  rueGeofrroy-l'Asnier,  n»  47, 
ci-devant  avocat  du  Roi  dans  un  bailliage, 
actuellement  défenseur  auprès  dudit  Tri- 
bunal, lequel  rédigea  pour  Rillardon  un 
mémoire  où,  non  content  d'attaquer  le 
défaut  de  forme  du  rapport  du  chimiste, 
défaut  de  forme  doiî^les  Sans-culottes  ne 
tiennent  aucun  compte,  il  a  dénaturé  les 
faits,  dirigé  obliquement  des  calomnies 
contre  le  Comité,  lui  a  môme  supposé  des 
vues  liberticides  en  adressant  une  apos- 
trophe au  peuple,  qui  à  elle  seule  doit  le 
faire  considérer  comme  suspect;  le  Comité, 
convaincu  de  la  mauvaise  foi  de  Renaud, 
le  fit  mander  fraternellement  pour  con- 
naître ses  intentions,  il  prétexta  la  ma- 
ladie pour  refuser  de  se  rendre  à  celte 
convocation,etune  heure  après,  tourmenté 
par  sa  conscience,  il  s'est  enfui  à  Corbeil 
et  n'a  point  paru  le  lendemain  pour  dé- 
fendre la  cause  de  Billardon,  le  Comité 
envoie  le  mémoire  en  question,  où  l'apos- 
trophe signalée  se  trouve  soulignée,  et  in- 
vite l'agent  national  de  la  Commune  à  en 
faire  l'usage  que  sa  sagesse  lui  dictera. 

22  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB»  81,  fol.  45  v. 

1109.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Herman,  ministre  de  l'intérieur,  déclarant 
que  le  nommé  Bourdais  (de  Gennevilliers) 
n'a  jamais  été  membre  du  Comité,  il  a  été, 
parait-il,  député  par  sa  commune  pour 
assister  aux  assemblées  que  tenait  le  Co- 
mité, conformément  à  son  inslitution,  tous 
les  jeudis  de  chaque  semaine,  assemblées 
qui  ont  été  supprimées  par  suite  de  la  loi 


du  14  frimaire  dernier,  ajoutant  qu'il  n'a 
jamais  été  question  de  payer  les  commis- 
saires, (lui,  à  la  vérité,  avaient  formé  le 
projet  de  demander  une  indemnité  de  3  li- 
vres pour  chaque  membre  qui  aurait  assislé 
aux  assemblées  tenues  par  le  Comité,  mais 
que  celle  demande  n'a  eu  aucune  suite, 
par  conséquent  il  n'y  a  pas  lieu  d'avoir 
égard  à  la  réclamation  du  citoyen  Bourdais. 

22  germinal  an  II. 
Extrait    du  re;,M«trc    de  copie   des    lettres  du 
Comité  lie  surveillance  du  Dopartcnient  de  Pari--, 
A.  A'.,  BB^  81,  fol.  iC. 

1110.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  tle  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
à  surveiller  certains  individus,  velus  d'uni- 
formes blancs,  garnis  de  boutons  de  l'an- 
cien régime,  donnant  mandat  aux  com- 
inandanls  des  postes  de  leur  demander 
leurs  papiers  et  cartes  civiques  et  de  les 
envoyer  à  l'Etat-major  à  la  Maison  com- 
mune. 

Il  signale  également  des  hommes  plus 
que  mérhanls,  des  fripons  que  la  loi  n'a 
encore  pu  atteindre,  qui  vont  nocturne- 
ment  sur  les  grandes  routes  arrêter  les 
œufs  et  le  beurre  à  destination  de  Paris; 
d'autres  scélérats  accaparent  les  oignons 
et  légumes  de  première  nécessité,  les  en- 
fouissent dans  la  terre  et  les  y  laissent 
pourrir  plutôt  que  de  les  envoyer  à  Paris. 

D'autres  brigands  font  accroire  à  certains 
hommes  peureux  et  sans  caractère  que  le 
commerçant  n'est  plus  en  sùrolé.  «  Im- 
posteurs, s'écrie  Ilanriot,  dites-nous,  citez- 
nous  l'asile  du  marchand,  qui  ait  été  violé 
par  les  pauvres  démocrates  Sans-culottes. 
Riches  propriétaires!  nous  ne  voulons  pas 
de  vos  propriétés,  de  vos  personnes,  res- 
pectez comme  nous  les  décrets  de  la  Con- 
vention nationale,  aimez  les  Sans-culottes 
de  la  Convention  comme  nous  les  aimons, 
mettez  en  pratique  l'humanité,  les  mœurs 
et  la  vertu,  riches  propriétaires  !  marchez 
sous  la  loi  avec  nous,  ne  quittez  jamais  le 
sentier  de  la  droiture,  abandonnez  votre 
égoïsme,  unissez-vous  à  nous,  embrassons- 
nous,  serrons-nous  étroitement  et  tous  les 
ennemis  de  la  République  seront  vaincus  ». 

La  force  armée  fera  de  fréquentes  pa- 


:i32 


CIIAPITHE  I".  —  JOUUNI'ES  HISTOHIQUES  DE  LA  HÉVOLUTIOX 


trouilles  aulourdes  éUiblisseinenls  publics 
t't  ilu  Palais  do  justice. 

'^3  goiminal  an  If. 
Copio  oonformc,  signée  de    ('léinent,  secré- 
taire de  l'Klal-mnjor  général,   ^\.  A'.,   BI{^  70. 

1111.  —  Arrôlés  du  Couiilé  de  sûreté 
générale  :  i"  décidant  que  le  nommé  Ar- 
mand sera  transféré  de  la  prison  de  Bicélre, 
où  il  est  actuellement  détenu,  dans  la  mai- 
son d'arrêt  de  Sainte-Pélagie;  2»  informé 
(prii  y  a  diverses  lettres  chargées  au  bu- 
reau de  la  Poste  à  l'adresse  des  derniers 
conspirateurs,  condamnés  à  mort  et  exé- 
cutés, et  attendu  qu'aux  termes  des  règle- 
ments de  la  Police,  les  lettres  chargées 
ne  peuvent  être  délivrées  qu'à  ceux  à  qui 
elles  sont  adressées,  donnant  mandat  au 
citoyen  Voulland,  l'un  de  ses  membres, 
de  se  transporter  à  la  Grande  Poste  et  de 
se  faire  remettre  toutes  les  lettres  char- 
gées à  l'adresse  des  derniers  conspirateurs, 
mis  à  mort,  dont  il  est  autorisé  à  four- 
nir décharge;  3"  sur  l'interrogatoire  subi 
ce  jour  par  le  nommé  Antoine  Barbotlin, 
chargeant  le  citoyen  Chandellier,  secré- 
taire du  Comité,  de  le  conduire  aux  Car- 
mes, où  il  sera  tenu  en  état  d'arrestation, 
et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers, 
après  examen  et  distraction  de  ceux  qui 
seront  reconnus  suspects;  4°  ordonnant  la 
mise  en  liberté  du  nommé  Forin;  5°  char- 
geant le  citoyen  Romainville,  secrétaire  du 
Comité,  de  mettre  en  état  d'arrestation 
aux  Carmes  le  nommé  du  Terrage,  pre- 
mier commis  au  bureau  du  ministre  de 
l'intérieur,  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses 

papiers. 

23  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  ^.  iV.,  AV'n  292, 
fol.  142-145. 

1112.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  citoyen  De 
Vaines,  actuellement  détenu  à  la  maisori 
d'arrêt  dite  la  Bourbe,  en  sera  extrait  et 
conduit  dans  son  domicile,  où  il  sera  placé 
sous  la  garde  et  surveillance  de  deux  bons 
citoyens,  à  l'eflet  d'y  remplir  les  opéra- 
lions  relatives  à  sa  comptabilité;  2"  don- 
nant mandat  au  citoyen  benoît  Bonard 
d'arrêter  partout  où  il  se  transportera  les 


suspects  dincivisme  et  d'arislocralie,  ainsi 
(|tic  les  fauteurs  de  contre-révolution, avec 
ordre  de  les  traduire  devant  le  Comité  ré- 
volutionnaire le  plus  voisin  du  lieu  où  se 
l'i'rnnt  les  arrestations,  où  ils  seront  exa- 
minés et  interrogés,  procès-verbal  som- 
maire en  sera  dressé  et  rapporté  au  Comité 
de  sûreté  générale,  qui  statuera  ullérieure- 
mont  sur  les  prévenus;  3"  vu  les  pièces 
produites  par  le  Comité  révolutionnaire  de 
Po;)incourt  contre  les  nommés  Charlier  et 
Senneville,  libraires  au  Jardin  de  l'Egalité, 
ordonnant  de  les  écrouer  sur-le-chamj) 
dans  des  maisons  d'arrêt  distinctes  ;  4*" char- 
geant les  citoyens  Sauvé  et  Marestin,  mem- 
bres du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion des  I.ombards,  de  procéder  à  l'arres- 
tation et  à  l'incarcération  aux  Carmes  des 
nommés  Claude  S^van,  porteur  d'eau, 
Robin,  marchand  de  vins.  Le  Cay,  Tardi- 
veau,  Deslandes  et  Louis  Reguet,  et  d'ap- 
poser les  scellés  sur  leurs  papiers. 

23  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292. 
fol.  145,  146. 

De  Vaines  (Jean)  était,  dès  septembre  1792, 
l'un  des  commissaires  de  la  Comptabilité. 

1113.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  l'extrait  des  procès-ver- 
baux de  la  Société  des  Jacobins,  en  date 
des  22  et  23  germinal,  chargeant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  sous  sa  responsabilité,  de 
lever  les  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Annibal  Ferriôres,  trésorier  de  la  Société, 
et  décidant  que  les  papiers  en  sa  posses- 
sion, appartenant  aux  Jacobins,  seront  re- 
mis à  ces  derniers, que,  quant  aux  autres, 
ils  seront  examinés  pour  apporter  ceux  sus- 
pects au  Comité,  que  cet  examen  se  fera 
en  présence  de  Ferrières,  qui  sera  pour 
cet  effet  momentanément  extrait  de  la  mai- 
son d'arrêt  dans  laquelle  il  se  trouve  dé- 
tenu; 2"  mandant  un  citoyen  attaché  au 
service  du  nommé  Perderet  pour  répondre 
sur  certains  faits;  3°  chargeant  le  citoyen 
Chomey,  l'un  de  ses  commis,  de  mettre 
en  liberté  le  citoyen  Hainden;  4"  ordon- 
nant la  mise  en  liberté  du  citoyen  Cou- 
dray,  de  la  section  des  Tuileries,  actuelle- 
ment en  état  d'arrestation  à  Sainte-Pélagie, 


L'ESPRIT  PLULIC  A  l'AIilS  EN  (iEUMINAL  AN  H 

el  de  lever  les  scellés  apposés  sur   ses 
papiers 


333 


23  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  146,  147. 

1114.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  renvoyant  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire Marie -Antoinette  Dupressoir, 
femme  Mury,  comme  prévenue  de  crime 
contre-révolutionnaire,  et  adressant  à  l'ac- 
cusaleurpublic  l'interrogatoire  qu'elle  vient 
de  subir,  avec  ordre  au  concierge  de  la 
Conciergerie  de  la  recevoir;  2°  chargeant 
le  citoyen  Romainville  d'arrêter  par  me- 
sure de  sûreté  générale  et  de  conduire  à 
la  Force  le  nommé  Belin,  imprimeur-li- 
braire, demeurant  rue  Saint-Jacques,  n°27, 
et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers  ; 
3»  ordonnant  d'arrêter  et  d'incarcérer,  soit 
à  la  Force,  soit  aux  Carmes,  le  nomir.é 
Boulard,  membre  de  l'administration  du 
Département  de  Paris,  et  sa  femme,  de 
mettre  préalablement  les  scellés  sur  leurs 
papiers,  et  de  les  conduire  provisoirement 
au  Comité  de  surveillance  de  la  Maison- 
Commune  pour  y  être  interrogés;  4°  or- 
donnant de  transférer  dans  une  maison 
d'arrêt  le  citoyen  Augustin  Chindrct,  de- 
meurant rue  Meslay,  n"  7,  présentement 
en  arrestation  chez  lui  sous  la  garde  d'un 
gendarme;  o°  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Tuileries  de 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers 
du  citoyen  Poyer,  à  l'effet  de  les  examiner 
et  d'en  faire  rapport  au  Comité,  et  au  sur- 
plusd'exarainerla  conduite  du  même  Poyer. 

23  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*n  21) i, 
fol.  208-211. 

.  mii.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Fouquicr-Tinviile,  accu- 
sateur public  près  le  Tribunal  révolution- 
naire, lui  adressant  l'arrêté  qu'il  vient  de 
prendre  relativement  à  la  femme  Marie- 
Anne-Antoinetlc  Dupressoir,  résidant  sur 
la  section  du  Nord,  déclarant  être  con- 
vaincu que  l'on  travaille  singulièrement 
les  esprits  et  qu'il  faut  presser  le  jugement 
de  cette  femme,  contre  laquelle  peuventôtre 


entendus  Pierre-Etienne  Caplain,  inemlirc 
du  Comité  révolutionnaire  de  Sainl-Cloml, 
Josepli-Ciiarles  Armurier,  rue  Saint-Sau- 
veur, n°  39,  Marie  Dollé,  rue  Saint-Nico- 
las, place  .Mauberf,  n-  7,  ajoutant  que 
l'interrogatoire  de  ladite  Dupressoir,  joint 
à  l'arrêté  du  Comité,  le  convaincra  de  la 
nécessité  de  frapper  par  la  terreur  d'un 
exemple  les  enfants  perdus  du  royalisme. 

23  germinal  an  II. 
Extrait    du   registre   des  mandats  d'arrêt  ilu 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  .\F*li  29 S, 

fol.  208. 

lilG.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  vu  le  procès-verbal  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Bondy,  de 
la  veille,  par  lequel  il  dénonce  à  celui  de 
la  section  de  la  Montagne'  la  découverte 
de  divers  cachels  vendus  publiquement, 
portant  l'empreinte  de  ceux  des  autorités 
constituées,  notamment  du  sceau  de  la 
Commission  des  Subsistances  et  autres,  vu 
également  le  procès-verbal  dressé  ce  jour 
par  le  Comité  révolutionnaire  de  ladite 
section  de  la  Montagne,  duquel  il  résulte 
que  dill'érentes  personnes  commandent  et 
font  graver  des  cachets  des  autorités  cons- 
tituées, décidant  que  les  Comités  révolu- 
tionnaires des  sections  de  Bondy  et  de  la 
Montagne  se  réuniront  pour  perquisition- 
ner partout  où  besoin  sera,  afin  de  décou- 
vrir les  graveurs,  distributeurs  et  ceuxciui 
commandent  les  cachets  en  question,  les 
faire  arrêter  sans  perle  de  temps,  les  in- 
terroger pour  remofitcr  à  la  source  de  ces 
délits,  en  dresser  procès-verbal  qui  sera 
envoyé  au  Comité;  2° chargeant  le  citoyen 
Bonnard  de  mettre  en  état  d'arrestation 
partout,  même  hors  de  Paris,  les  nommés 
Horace  Mollin,  né  à  Lyon,  Collier  et  He- 
voiron,  pour  les  incarcérer  à  la  Force, 
aux  Madelonnettes  el  aux  Carmes,  el  d'ap- 
porter leurs  papiers  et  effets  au  Comité. 

23  germinal  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*1I  294, 
fol.  210,211. 

1117.  _  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  tie  Paris  :  1»  re- 
cevant le  rapport  de  Tisset,  préposé  du 
Comité,  chargé  d'arrêter  le  citoyen  Lalle- 


33* 


r.llAPITIlE  1".  —  JOLU.NÉES  IllSTOHiQUES  DE  LA  HKVOLUtlON 


inand,  libraire  sur  le  l'onl-Ncuf,  duquel  il 
résulte  que  n'avaut  pu  trouver  ce  parti- 
culier, il  a  ap[)()st''  les  scellés  sur  sa  bou- 
tique et  nu  tloinicile  de  sa  femme,  et  dé- 
pose un  sac  contenant  22  pièces  do  cuivre, 
représentant  dos  rois  et  reines,  un  fusil  et 
un  sal)rc  d'uniforme;  2»*  recevant  le  rap- 
port du  citoyen  (iuiguc,  jeune,  chargé 
irexaniiner  les  différents  procès-verbaux 
qui  lui  ont  été  remis  par  le  Comilé  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Piques  rela- 
tivement aux  dilapidations  exercées  au 
préjiidice  ilu  nommé  Meillian,  émigré,  et 
cliargeanl  le  citoyen  l.oys  de  percpiisi- 
lionner  au  domicile  de  la  nommée  Châ- 
teau, rue  Neuvc-des-Capucines,  n''721,  et 
de  la  conduire  au  lieu  des  séances  du  Co- 
ntilc;  3°  chargeant  le  ci toyenGuigue,  jeune, 
de  perquisitionner  au  domicile  du  nommé 
Hourdon,  employé  à  la  Poste,  rue  Neuve- 
Saint-Euslache,  et  de  le  conduire  au  Co- 
milé; 4»  considérant  comme  non  avenue 
la  dénonciation  qui  vise  le  nommé  fiode- 
froy,  hussard,  contre  lequel  il  n'a  rien  été 
relevé  de  suspect,  et  ordonnant  sa  mise 
en  liberté;  5°  invitant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Piques  à  lui 
envoyer  le  nommé  Château,  détenu  près 
de  lui,  afin  d'instruire  son  affaire  avec 
celle  des  autres  individus  compris  dans  la 
dénonciation;  0"  chargeant  le  citoyen  Tis- 
set,  l'un  de  ses  préposés,  de  se  transporter 
rue  de  Menars,  au  domicile  de  la  femme 
Senac,  pour  y  arrêter  le  nommé  iMeilhan, 
fils,  perquisitionner  «|ans  ses  papiers  et 
elfels  et  le  conduire  au  Comilé;  7"  en- 
voyant au  Comilé  de  surveillance  de  la 
section  du  Contrat-Social  copie  du  procès- 
verbal  de  levée  des  scellés  chez  Dagand, 
père,  rue  Montmartre,  à  celui  de  la  sec- 
tion de  l'Unité,  copie  du  procès-verbal  de 
perquisition  chez  Lallcmand,  libraire,  et  à 
celui  de  la  section  du  Mont-Blanc,  copie 
du  procès-verbal  de  levée  des  scellés  chez 
Févelat;  8"  adressant  à  l'administration 
des  Posles  copie  de  l'ordre  du  Comité  de 
sûreté  générale  pour  la  remise  au  Comilé 
du  Déparlement  des  letlres  adressées  aux 
individus  tombés  sous  le  glaive  de  la  loi; 
9»  recevant  le  rapporl  du  citoyen  Delespine, 
chargé  de  procéder,  en  présence  du  nommé 
(iivry,  à  la  levée  des  scellés  chez  lui,  du- 


quel il  résulle  que, le  gardien  s'étanl  tiouvé 
absent,  il  l'a  deslilué  et  soumet  au  Comilé 
la  demande  de  (Iivry  à  l'effet  d'ôlre  dé- 
chargé (lu  gardien  on  le  remplaçant  par 
son  domcsti(iuo,  demande  (jui  est  rejetée 
par  le  Comité,  se  basant  sur  la  loi  qui  in- 
terdit de  choisir  pour  gardiens  les  parents 
ou  gens  de  service;  10"  recevant  le  rap- 
port du  nommé  Maillard,  relatif  aux  dila- 
pidations commises  dans  le  mobilier  du 
nommé  Haulefeuille,  émigré,  rue  Saint- 
Dominique,  n»  202,  duquel  il  résulle  que 
ces  dilapidations  ont  été  commises  par  un 
nommé  Cibon,  chargé  d'affaires  de  l'ordre 
de  Malte,  et  le  nommé  Lamarche,  parfu- 
meur, rue  Caumartiii,  n"  32,  en  consé- 
quence donnant  mandat  au  citoyen  Tisset, 
préposé  du  Comité,  de  se  transporter  au 
domicile  du  nommé  Lamarche,  de  perqui- 
sitionner dans  ses  papiers  et  effels  et  de 
l'amener  au  Comité;  H°  procédant  au  re- 
nouvellement du  Bureau,  le  citoyen  Fran- 
chet  est  proclamé  président  et  Dedouvre 
secrétaire. 

23  germinal  an  IL 
Kîilrail  du  rcj^islie  des  déiibéralions  du   Co- 
mité de  surveillance  du  Dc^partoment  de  Paris, 
.\.  N.,  BB3  81'*,  fol.  li)l-194. 

H 18.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  qu'à  comp- 
ter du  25  germinal,  toutes  les  gardes  des 
barrières  et  auties  postes  extérieurs  se 
monteront  à  midi  très  exactement;  quant 
à  celles  des  sections,  elles  se  monteront 
suivant  les  arrêtés  de  chacune  d'elles. 

Comme  les  posles  exlérieurs  sont  très 
conséquents  et  qu'ils  entraînent  unegrande 
responsabilité,  les  adjudants  de  sections 
veilleront  exactement  à  ce  que  les  postes 
soient  occupés  par  des  hommes  forts  et 
en  état  de  défendre  les  dépôts  qui  leur 
sont  confiés;  les  enfants  de  H  et  14  ans 
sont  encore  trop  faibles  pour  monler  au 
Temple  et  à  la  Trésorerie  nationale. 

24  germinal  an  IL 
Copie  confoime,   signée  de  Clénjenl,  secré- 
taire  de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BIÎ'  7G. 

1119..  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale:  1"  chargeant  le  citoyen  Bosquet, 
commissaire  du  Comité,  de  mettre  en  état 
d'arrestation  à  Saint-Lazare  Lamaignière, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  U 


33:1 


juge  de  paix  do  la  section  des  Champs- 
Elysées;  2°  en  conséquence  de  l'arrestation 
le  nommé  Guinfoleau,  opérée  ce  jour, 
chargeant  le  citoyen  Pijeaii  d'apposer  sans 
délai  les  scellés  sur  ses  papiers;  3"  ordon- 
nant d'extraire  de  la  maison  des  Carmes 
le  nommé  du  Terrage,  premier  commis 
du  ministre  de  l'intérieur,  pour  compa- 
raître, le  soir  même  à  8  heures,  au  Co- 
mité de  salut  public,  avec  les  nommés 
Belin, imprimeur, et  Gninfoleau,  ex-prètro  ; 
4»  donnant  mandat  au  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Bondy  d'arrêter  cl 
de  conduire  à  la  Force  les  nommés  Voisin 
et  Richard,  hommes  d'alFaires  de  Mont- 
boissier  et  impliqués  dans  sa  correspon- 
dance, après  examen  et  mise  sous  scellés 
de  leurs  papiers. 

24  germinal  an  H. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A^,  AF*JI  29-2, 
fol.  147. 

1120,  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i'  d'après  les  réclamations  fai  tes 
en  faveur  des  citoyens  Gobelet  et  Grécourt, 
de  la  section  des  San^-Culottes,  ordonnant 
leur  mise  en  liberté  immédiate;  2° ordon- 
nant d'amener  au  Comité  le  nommé  Ma- 
nouvrier,  huissier  au  Tribunal  criminel 
du  Département  de  Paris,  demeurant  rue 
et  section  de  l'Observatoire  ;  3°  sur  une 
dénonciation  des  citoyens  Chainnoul,  Guc- 
diu  et  Jove,  faite  en  présence  de  Sainl- 
Just  qu'ils  ont  accompagné  au  Cotnité,  de 
laquelle  il  résulte  que  dans  la  Maison  des 
militaires  invalides  nationaux,  il  existe  en- 
core sur  plusieurs  meubles  et  effets  des 
traces  de  féodalité  et  despotisme,  et  qu'un 
enfant  aurait  été,  ces  jours  derniers,  pré- 
cipité d'une  des  fenêtres  de  ladite  Maison, 
chargeant  les  citoyens  Chaumey,  jeune,  et 
Chandellier  de  s'y  transporter,  de  recher- 
cher et  saisir  les  effels  dont  il  s'agit,  de 
prendre  des  renseignements  sur  le  fait  re- 
latif à  l'enfant  et  du  tout  dresser  procès- 
verbal, 

24  germinal  an  H. 
E.\lrait  du   regi.-tre  des  mandais   d'arrêt  du 
Comiié  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AE'll  29 i, 
fol.  212,  213. 

1121,  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris:  Impor- 


tant que  le  citoyen  Guigne,  jeune,  a  airêlé 
le  nommé  Bourdon,  employé  aux  Postes, 
dont  le  procès-verbal  d'arrestation  est  en- 
voyé au  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion de  Brutus,  après  avoir  procédé  à  l'in- 
terrogatoire dudil  Bourdon,  considérant 
qu'il  n'existe  aucune  preuve  qu'il  ail  été 
en  correspondance  avec  Meilhan,  père,  émi- 
gré depuis  janvier  1792,  ordonnant  sa  mise 
en  liberté  immédiate,  à  charge  de  produire 
son  certilicat  de  civisme;  2"  portant  que 
le  citoyen  Tisset  a  arrêté  le  nommé  Meil- 
han, fils,  rue  de  Menars,  et  que  le  procès- 
verbal  de  son  arrestation  a  été  envoyé  au 
Comité  de  surveillance  de  la  section  Le 
Peletier  ;  3°  informant  le  directoire  du  dis- 
trict d'Amiens  qu'il  a  décerné  un  mandat 
d'arrêt  contre  Lallemnnd,  libraire,  qu'en 
son  absence  les  scellés  ont  été  apposés 
sur  sa  boutique,  et  que  si  les  recherches 
sont  infructueuses,  il  sera  inscrit  sur  la 
liste  des  émigrés;  4°  déclarant  que  le  Co- 
mité de  surveillance  deNogent-sur-Marne 
a  envoyé  copie  du  procès-verbal  de  vente 
du  sucre,  de  la  farine  et  du  riz,  trouvés 
chez  la  femme  De  Laleu,  lors  de  la  levée 
des  scellés;  ;Jo  recevant  du  Comité  de  sur- 
veillance d'Arles  les  renseignements  de- 
mandés sur  le  nomiTié  Montfort,  ex-noble 
d'Arles,  demeurant  à  Paris,  rue  de  la  Loi, 
desquels  il  résulte  que  Montfort  a  élé  en 
effet  du  parti  dit  Chilfonnier  à  Arles,  d'oîi 
il  s'est  enfui  lors  de  la  chute  de  ce  parti, 
et  que  sous  tous  les  rapports  il  doit  cire 
considéré  comme  suspect,  et  portant  en- 
voi au  Comiié  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  kl  Montagne  copie  de  la  letlre  du 
Comité  d'Arles,  avec  invitation  de  mettre 
ledit  Montfort  en  étatd'arrestation  ;  G»  por- 
tant que  le  citoyen  Fourneret  a  arrêté  la 
citoyenne  Zacharie,  rue  Neuve-des-Capu- 
cines;  7"  recevant  communication  de  l'ad- 
minislration  des  Postes  de  l'arrêté  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  qui  charge  le 
représentant  VouUand  de  retirer  de  la 
Poste  toutes  les  lettres  chargées  ii  l'adresse 
des  individus  frappés  du  glaive  de  la  Loi  ; 
8'  déclarant  avoir  reçu  du  Bureau  des 
Postes,  rue  de  P'ourcy,  deux  lettres  à  l'a- 
dresse du  nommé  Priqueler,  ci-devant 
vicaire  général  de  Gobel,  qui  vient  d'être 
condamné  à  mort  par  le  Tribunal  révolu- 


;{3G 


CIIAI'ITIIK  1".  —  JOUU.NEES  lllSTOHKjrivS  DE  l,A  HÉVOI.IITION 


liiiiiii.iirf.c'l  il«i  iilaiil  l'envoi  do  ces  Icllres 

au  citoyen  Voulhind,  membre  du  Comilé 

lie  sùrelé  m'-iiérale,  pour  en  faire  pari  à  ce 

(".onnlé. 

'1\  v'crminal  an  II. 

Ilxlrail  ilu  n-^isiro  îles  ilclibéraliuns  du  Coinili- 
tlo  surveillance  tiu  Déparlement  de  Paris,  A.  A'., 
Ult^  81",  fol.  19i-r.)7. 

Pncpiclcr  (l'rançois-Jospph-Picrre),  l'un  des 
vicaires  généraux  de  Gobel,  (pii  abdi(pia«  1 
prùlrise.  no  figure  point  sur  la  liste  des  individis 
traduits  au  Tribunal  révolulioimairc. 

1122. —  Lellredu  Comilé  de  surveillance 
du  Déparlemenl  de  Paris  aux  adminislra- 
leurs  révolutionnaires  du  dislricld'Amicns, 
accusant  réception  de  leur  Icllrc  du  19  ger- 
minal, par  laquelle  ils  dénoncent  le  nommé 
l.allemand,  libraire  sur  le  Pont-Neuf,  nM<.>, 
et  désireux  comme  eux  d'cxlirper  du  sein 
de  la  société  tous  ses  ennemis,  déclarant 
avoir  lance  un  mandai  d'arrêt  contre  cet 
individu,  qui  se  trouve  absent  depuis  1!) 
jours,  avoir  mis  à  sa  recherche  les  obser- 
vateurs du  Comilé,  et  dans  le  cas  où  leuis 
démarches  resteraient  infructueuses,  an- 
nonçant son  intention  de  le  faire  porter 
sur  la  liste  des  émigrés. 

24  germinal  an  II. 
Kxtrait   du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Déparlement  de  Paris, 
.4.  A.,  BB3  81,  fol.  46. 

1123.  —  Lellre  du  Comilé  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Voulland,  membre  du  Comité  de  sùrelé 
;^énérale,  l'informant  qu'en  conformité  de 
l'ordre  du  Comilé  du  22  courant  pour  le 
retrait  des  lettres  à  l'adresse  des  individus 
tombés  sous  le  glaive  de  la  loi,  il  lui  fait 
parvenir  deux  lettres  adressées  à  un  indi- 
vidu qui  passe  pour  très  suspect  dans  sa 
maison,  suivant  le  rapport  du  portier  au 
facteur,  nommé  Pri(iueler,  ex-grand  vi- 
caire du  ci-devant  évè(iue  de  Paris,  dont 
la  nouvelle  adresse  serait  rue  des  Deux- 
Ponts,  hôtel  de  Choisy. 

24  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  A'.,  BIP  SI,  fol.   iC  v°. 

1124.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  donnant  mandai  aux  citoyens 
Monnory  et  Ployer,  secrétaires  commis  du 
Comité,  de  mettre  en  élal  d'arrestation  cl 


de  conduire  dans  dillérenles  maisons d'ar- 
rél  de  Paris  les  nommés  Marie-Jean-Uap- 
lisle-Cabriel  Cli;\teauvieux,  demeurant  ruo 
d'Angoiilême,  n"  'i,  Kiaiiçois  Albol  de  Clia- 
nal,  rue  de  la  Koi,  ii«  l'J,  Aiinct  Hoddc  de 
Clialagnal,  ci-devant  ol'licicr  de  cavalerie, 
rue  de  la  Loi,  n»  1241,  Guillaume  Chau- 
veau,  résidant  à  Paris,  les  frères  d'Aubus- 
son,  Anloine  de  Montaignac,  rue  de  l'Uni- 
versité, 11»  12,  Amable-Cilberl  Dufraisse, 
Paul  Mibeyre,  rue  de  la  Loi,  ir  89,  ci-dc- 
vanl  oflicier  d'infanterie,  Pierre  Lecourt 
«le  Saint-Aigue,  rue  de  la  Loi,  n"  19,  Jean- 
Anloine-Marie-François  de  Paulo  Lecourl 
d'Ilau  le  ri  veSai  ni- Aiguë,  rue  Cassette,  n"  31, 
Charles  Lcbrun-Valleron,  ancien  militaire, 
rue  Saiiit-Tliomas-du-Louvre,  n''230,  Ama- 
blc-CabrielRebout-Sauzel,  rue  Montmartre, 
n°  2,  Jean-  Haptisle-Maric-Picrrc- Antoine 
Thurel,  rue  Tailbout,  n"  33,  et  Lamolle, 
aîné,  avec  apposition  des  scellés  sur  leurs 
papiers  cl  distraction  de  ceux  suspects. 

25  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  surolc  générale,   A.  A'.,  AF*!!   202, 
fol.   148.  » 

112;».  —  Arrêtés  du  Comilé  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  d'amener  sur-le- 
champ  au  Comilé  le  citoyen  Joiy,  ci-de- 
vant avocat  à  Grenoble,  actuellement  à 
Paris,  rue  Honoré,  n"  1508,  qui  est  com- 
pris sur  la  liste  des  notoirement  suspects 
du  district  de  Grenoble,  dressée  par  les 
rcprésenlanls  du  peuple;  2"  chargeant  le 
citoyen  Ployer,  secrétaire  du  Comilé,  d'ap- 
poser, par  mesure  de  sûreté  générale,  les 
scellés  chez  le  citoyen  Perdonnct,  commis 
de  Mallct,  logé  rue  de  la  Loi  ;  3"  chargeant 
le  commandant  de  la  gendarmerie  natio- 
nale près  du  Comilé  de  faire  amener  in- 
cessamment au  lieu  ordinaire  des  séances 
du  Comité  le  citoyen  Maillard,  inspecteur 
de  police,  pour  être  ouï  sur  des  faits  dont 
il  est  prévenu;  4'  autorisant  le  citoyen 
Pijeau,  trésorier  du  Comilé,  à  payer  au 
citoyen  Quéroy  la  somme  de  160  livres 
pour  frais  d'une  mission  à  Viarmes,  dont 
il  est  chargé  par  le  Comilé. 

25  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté   générale,  A.  N.,  AF'lI  292, 
fol.  148,  149. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


337 


1126.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale  réunis,  sur  la 
dénonciation  par  l'accusateur  public  de 
propos  menaçants  et  contre- révolution- 
naires, tenus  par  le  nommé  Bereyter,  char- 
geant le  commandant  du  poste  placé  près 
le  Comité  de  salut  public  de  l'arrêter  et 
de  l'incarcérer  aux  Carmes  ou  toute  autre 
maison,  où  il  sera  tenu  au  secret. 

25  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  149. 

H27.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  Cité  de  con- 
duire dans  une  maison  d'arrêt  dont  il  sera 
donné  connaissance  au  Comité,  le  nommé 
Corunno,  commis  à  l'Assemblée  électorale 
de  Paris,  y  demeurant,  dans  l'une  des  cours 
du  ci-devant  Evêché,  et  au  préalable  d'ap- 
poser les  scellés  sur  ses  papiers;  2°  don- 
nant mandat  aux  citoyens  Sirejean  et 
Cbandelliei",  commissaires  du  Comité,  d'ar- 
rêter et  d'incarcérer  les  frères  Benoit,  l'un 
ci-devant  officier  municipal  à  Valenciennes, 
l'autre  membre  de  la  cavalerie  bourgeoise 
de  celte  ville,  ainsi  que  leur  mère,  et 
d'apposer  les  scellés  sur  leurs  papiers  ; 
3"  chargeant  le  citoyen  Ployer  de  conduire 
à  la  Force  le  nommé  Jean  Parré-Rendu, 
attaché  au  citoyen  Perdonnet,  commis  chez 
Mallet,  et  de  visiter  son  logement;  4" char- 
geant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
lion  de  Marat  de  faire  mettre  immédiate^- 
ment  en  liberté  le  citoyen  Berger,  détenu 
à  l'Abbaye,  de  lever  les  scellés  sur  ses  pa- 
piers et  de  lui  rendre  ses  effets;  5°  ordon- 
nant au  concierge  de  la  Conciergerie  de 
recevoir  des  mains  du  citoyen  Gunot,  com- 
missaire du  Comité,  la  citoyenne  Mont- 
morin,  la  citoyenne  La  Luzerne  et  la  femme 
de  Mégrct  de  Seriliy, 

25  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  213-215. 

1128.   —  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  chargeant  le 
commandant  du  poste  placé  près  du  Co- 
mité de  salut  public  d'arrêter  et  d'incar- 
T.  XI. 


cérer  aux  Carmes,  où  il  sera  mis  au  secret, 
le  nommé  ïiger,  imprimeur  au  Collègo, 
rue  Saint-Jacques. 

25  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté   générale,  A.  iV.,  .VF*il  29 i, 
fol.  217. 

1129.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Déparlement  de  Paris:  Impor- 
tant que  le  citoyen  Loys,  chargé  d'arrêter 
la  femme  Château,  rue  des  Capucines, 
n"  521,  l'a  amenée  au  Comité  avec  le  pro- 
cès-verbal de  son  arrestation  ;  2°  ai»rès 
avoir  procédé  à  Tintcrrogatoire  delà  nom- 
mée Anne  Bernard,  dite  Zacharie,  demeu- 
rant rue  Neuve-des-Capucines,  n»  o21,  at- 
tendu que  cet  interrogatoire  n'a  produit 
aucun  fait  à  sa  charge  et  quelle  ne  peut 
être  comprise  dans  l'affaire  de  la  citoyenne 
Château,  sa  femme  de  chambre,  préve- 
nue, ainsi  que  son  mari,  d'avoir  dilapidé 
le, mobilier  de  l'émigré  Meilhan,  père,  or- 
donnant sa  mise  en  liberté  immédiate,  et 
la  levée  des  scellés  par  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Piques;  3° pro- 
cédant à  l'interrogatoire  du  nommé  Châ- 
teau; 4°  déclarant  avoir  écrit  au  citoyen 
Nicolet  pour  l'inviter  à  lui  envoyer  aujour- 
d'hui la  pièce  qui  se  joue  à  son  théâtre, 
ayant  pour  titre  la  Prise  de  Toulon  ;  5°  char- 
geant le  citoyen  Eournerot  de  déposer  à 
la  Monnaie  l'argenterie  trouvée  enfouie  à 
Gennevilliers  chez  la  femme  Coustard- 
Saint-Lo,  et  de  porter  à  la  Trésorerie  les 
effets  et  assignats  provenant  de  la  conlis- 
calion  des  biens  de  Josset  Saint-Laurent, 
consistant  en  31,150  livres  en  assignats  et 
895  livres  17  sols,  en  un  billet  au  porteur 
de  18,000  livres,  souscrit  par  Lorimier 
d'Etoges,le  "juin  1793,  et  deux  reconnais- 
sances, une  de  22,000  livres,  une  autre  de 
1,418  livres,  souscrites,  le  22  février  1793, 
par  la  citoyenne  Gouy  de  Lamyre,  ainsi 
qu'il  résulte  du  récépissé  inséré  au  regis- 
tre; 6°  informant  les  administrateurs  de 
la  Poste  que  l'arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale  donnant  mandat  au  citoyen  Voul- 
land  de  retirer  de  la  Poste  les  letlres  ou 
paquets  chargés  à  l'adresse  dos  individus 
tombés  sous  le  glaive  de  la  Loi  ne  détruit 
point  l'arrêté  du  Com.ité  du  22  courant, 
qui  donne  pouvoir  au  Comité  de  surveil- 

22 


338 


r.HAPITIlE  ^^  —  JOUHNKKS  HISTOIUQUES  de  la  REVOLUTION 


laiicu  du  Drjtiirli'iiu'iit  «le  Paris  de  retirer 
les  paiiiiets  non  charg»^s,  en  cons«''(iuence 
invitant  l'administration  ;\  les  lui  envoyer. 

'2ô  germinal  an  II  (matin  et  soir). 
Kxiralt  (lu  registre  des  délibérations  du  Co- 
mité de  Riirvcillam-c  du  Dt^pnrlcmcnt  do  Paris, 
.•l..V.,HB-'  SI",  fol.  107-200. 

1130. —  Lettre  du  ('■omit»'  de  surveil- 
lance du  l)»''partonicnl  de  Paris  à  l'admi- 
nistration générale  des  Postes,  au  sujet 
de  l'envoi  au  Comité  d'une  copie  de  l'arrêté 
du  r.oinilé  de  siVelé  générale,  du  23  ger- 
minal, (jui  autorise  le  citoyen  Voulland  à 
retirer  les  lettres  chargées  à  l'adresse  des 
derniers  conspirateurs,  faisant  observer 
ipK!  la  lettre  de  l'administration  ne  se  con- 
forme pas  au  sens  de  cet  arrêté,  qui  ne 
|)arle  que  des  lettres  chargées,  tandis  que 
l'administration  y  comprend  les  lettres 
quelconques,  déclarant  que  le  Comité  de 
surveillance  du  Département,  Jaloux  d'obéir 
aux  représentants  du  peuple  et  ne  pou- 
vant à  chaque  instant  occuper  les  mo- 
ments des  Comités  de  la  Convention  pour 
le  même  objet,  rend  l'administration  res- 
ponsable des  événements,  si  son  interpré- 
tation ne  remplit  pas  le  but  des  deux  ar- 
rêtés, (juant  à  l'obligation  imposée  aux 
directeurs  de  faire  remettre  les  lettres  à 
l'administration  avant  de  les  envoyer  au 
Comité,  cette  mesure  est  peu  révolution- 
naire et  l'arrestation  d'un  traître  doit  être 
plus  active  que  les  formes  de  l'ancien  ré- 
gime qui  perdraient  la  République. 

25  germinal  an  II. 
Extrait  du   registre  de  copie   des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  40  V». 

1131.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  (jue  les  ré- 
serves seront  toujours  de  cent  hommes 
par  légion,  avec  leur  activité  ordinaire,  le 
service  des  barrières,  postes  intérieurs  et 
extérieurs,  se  fera  avec  beaucoup  de  sur- 
veillance. 

Les  cartes  des  citoyens  seront  vérifiées 
à  onze  heures,  il  est  inutile  de  faire  signer, 
on  vériliera  seulement  si  le  signalement 
est  vrai  ou  faux.  Les  députés  de  la  Con- 
vention, le  maire  de  Paris,  l'accusateur 
public  et  le  président  du  Tribunal  révolu- 


tionnaire sont  exceptés  de  celle  mesure, 
l'importance  de  leurs  fonctions  interdit 
qn'ils  soient  retardés  dans  leurs  opéralions. 

'2()  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  seoré- 
lairc  de  rKlat-major  général,  A.  N.,  BB'  76. 

1132.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sârelé 
générale  :  1"  chargeant  le  ciloyen  Paslé, 
secrétaire  du  Comité,  d'arrêter  le  nommé 
Tournon,  rue  Guénégaud,  de  l'incarcérer 
aux  Carmes,  où  il  sera  détenu  au  secret, 
et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers; 
2°  portant  que  les  nommés  Chamboursier 
et  Dumoulin,  actuellement  arrêtés  au  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de  la 
Montagne,  où  ils  ont  été  conduits,  seront 
interrogés  par  le  citoyen  André  sur  divers 
faits  et  renseignements  qui  seront  trans- 
mis au  Comité,  incarcérés  aux  Carme», 
avec  apposition  des  scellés  à  leurs  domi- 
ciles, tant  à  Paris  qu'<à  Auteuil  ;  3'  ordon- 
nant de  retirer  le  garde  établi  chez  le  ci- 
toyen Rose,  huissier  de  la  Convention  na- 
tionale; 4"  chargeant  le  ciloyen  Magnan, 
attaché  au  Comité,  d'arrêter  et  d'incarcé- 
rer à  l'instant  à  Sainte-Pélagie  le  ciloyen 
Chardin,  petite  rue  Saint-Roch,  puis  de 
faire  une  nouvelle  perquisition  chez  lui,  à 
l'elTel  de  vérilier  si  les  scellés  qui  ont  été 
apposés  sur  la  bibliothèque,  dans  son  ap- 
partement, n'ont  pas  été  altérés. 

2G  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF'li  292, 
fol.  149,  150. 

1J33.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  (du  Muséum),  déclarant  qu'il  vient 
d'apprendre  qu'un  nommé  Mogra  ou  Mau- 
ria,  ci-devant  général  des  Bernardins,  ré- 
side dans  cette  section,  rue  Raillel,  n"  10, 
et  chargeant  ledit  Comité  d'exercer  une 
surveillance  à  l'égard  de  ce  particulier,  de 
l'interroger,  de  vérifier  ses  papiers,  même 
de  le  mettre  en  état  d'arrestation,  s'il  est 
jugé  suspect,  ou  s'il  est  réfraclaire  aux 
termes  de  Ig.  Loi,  et  d'en  rendre  compte 

au  Comité. 

26  germinal  an  II. 
Kxtrail   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  149. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


339 


1134.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  nommé  Muzy,  relieur, 
près  du  Palais,  son  incarcération  ;!ux 
Carmes,  où  il  sera  détenu  au  secret,  et 
l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers; 
2°  chargeant  les  citoyens  Feneaux  et  non- 
temps,  secrétaires  du  Comité,  d'investir  la 
maison  de  la  veuve  Langlois,  au  Marais, 
n"  7,  à  l'effet  de  rechercher  les  monnaies, 
argenterie,  papiers  et  tous  autres  objets 
précieux  et  importants  qui  peuvent  y  avoir 
été  enfouis  ou  cachés,  de  distraire  tout  ce 
qui  doit  être  considéré  d'après  les  déciels 
comme  acquis  au  profit  de  la  République. 
d'apposer  les  scellés  partout  où  besoin  sera 
et  de  faire  du  tout  rapport  au  Comité  ; 
3"  donnant  mandat  au  citoyen  Rosquet 
d'arrêter  le  nommé  Melit,  ci-devant  gen- 
tilhomme, demeurant  avec  MalledenL  la 
Bastille  et  de  Bruly,  quai  de  la  République, 
il"  22  ou  23,  section  de  la  Fraternité,  d'exa- 
miner ses  papiers,  d'apposer  les  scellés  et 
de  le  conduire  dans  une  maison  d'arrêt. 

26  germinal  an  IL 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  215-217. 

113b.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  ceiui  de  salut  public,  accom- 
pagnant l'envoi  d'une  lettre  qui  lui  est 
adressée  par  l'agent  national  près  le  dis- 
Irict  de  Rennes,  qui  contient  des  obser- 
vations intéressantes  à  connaître. 

2G  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  218. 

1136.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant envoi  au  Comité  de  la  section  des 
Gravilliers  de  copie  du  procès-verbal  de 
levée  et  réapposition  des  scellés  au  domi- 
cile du  nommé  Givry,  rue  du  Temple,  n'IOO; 
2"  annonçant  au  Comité  de  surveillance 
d'Arles  que,  d'après  les  renseignements 
fournis  par  le  citoyen  Loys  sur  le  nommé 
Monlfort,  celui-ci  a  été  mis  en  état  d'ar- 
restation par  le  Comité  de  surveillance  de 
la  section  de  la  Montagne,  qui  l'a  envoyé 
à  la  maison  d'arrêt   dite  de  Port-Libre, 


rue  de  la  Bourbe,  et  en  donne  avis  au 
Comité  ;  3"  portant  que  le  citoyen  Bra- 
vet,  juge  au  Tribunal  révolutioimaire, 
a  été  invité  à  faire  passer  les  renseii.'ne- 
ments  ({u'il  peut  avoir  sur  le  nommé  Mé- 
volhan,  ex-Constituant,  afin  «le  mettre  à 
môme  !c  Comité  de  faire  son  rapport  à 
celui  do  sûreté  générale  ;  4°  déclarant  avoir 
procédé  à  l'interrogatoire  de  la  citoyenne 
Château,  femme  de  chambre  de  la  citoyenne 
Zacharie;  îj»  faisant  connaître  que  le  ci- 
toyen Tisset,  préposé  du  Comité,  a  pro- 
cédé à  l'arrestation  du  nommé  Lamarche, 
parfumeur,  rue  Caumartin,  n»  32;  0^'  pas- 
sant à  l'ordre  du  jour  sur  les  réclamations 
du  nommé  Tercier,  en  arrestation  chez  lui, 
et  ajournant  à  un  mois  la  décision  à  inter- 
venir sur  son  sort;  7°  recevant  du  district 
de  Péronne  copie  d'un  arrêté  concernant 
d'Hervilly  et  sa  femme, qu'il  a  pris  en  l'ab- 
sence du  représentant  Dumont;  8°  portant 
que  le  citoyen  Gauthier,  gendarme  à  la 
31®  division  à  l'armée  de  la  Moselle,  a 
amené  le  nommé  Demangeot,  capitaine 
d'artillerie,  attaché  au  2'=  régiment  d'in- 
fanterie, arrêté  par  ordre  du  citoyen  Sijas, 
adjoint  au  ministre  de  la  guerre;  9°  char- 
geant le  citoyen  Loys  d'examiner  les  pièces 
concernant  Mévolhan,  remises  par  le  ci- 
toyen Bravet. 

26  germinal  an  II  (matin  et  soir). 
Extrait  du  registre  des  dt-liLcralioiis  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Département  do  Paris, 
A.  N.,  BB3  81B,  fol.  200-202. 

U37.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  do 
la  commune  d'Arles,  l'informant  de  l'ar- 
restation de  M(fntfort  depuis  un  mois,  le 
jour  même  où  le  Comité  demanda  des  ren- 
seignements sur  son  comi»lc,  le  citoyen 
Loys,  l'un  des  membres  du  Comité,  ayant 
assuré  que  ce  Montfort  était  Chiffonnier  et 
ci-devant  noble,  et  priant,  s'il  y  a  des  faits 
particuliers  à  citer  contre  lui,  de  les  lui 
envoyer  pour  les  transmettre  au  Tribunal 
révolutionnaire. 

2G  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
.1.  A^,  BB^  81,  fol.  47. 

1138.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  ré- 


340 


CHAPITRE  1".  —  JOL'U.NÉES  HISTOlllQUES  DE  LA  HÉVOLUïION 


serves  seront  toujours  de  cent  hommes 
par  légion,  très  complètes  et  en  activité, 
comme  de  coutume,  auprès  des  prisons  et 
de  tous  les  établissements  publics. 

Ilauriot  se  déclare  content  du  service, 
\oiIà,  dil-il,  tel  qu'il  doit  se  faire  républi- 
caincrnent. 

I.cs  chefs  des  6  légions  et  commandants 
(If  sections  feront  life  exactement  dans 
leurs  arrondissements  respectifs  le  décret 
de  la  Convention  nationale,  de  la  veille, 
relatif  à  la  police  générale  de  la  Ilépu- 
blique,en  18  articles,  et  dont  l'insertion  au 
Hullelin,  sous  forme  de  proclamation,  a  été 

ordonnée. 

27  germinal  an  II. 
Copie   confornio,   signée   de   Clément,  secré- 
taire de   l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB*  70. 

1139.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !•  chargeant  le  citoyen  Héron, 
attaché  au  Comité,  d'arrêter  et  de  con- 
duire à  l'insUmt  dans  une  des  maisons  de 
détention  de  Paris  le  nommé  Chenaux, 
de  la  section  de  l'Oratoire  ;  2"  ordonnant 
la  mise  en  liberté  immédiate  du  citoyen 
Chardin,  de  la  section  de  Brutus;  3° char- 
geant le  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion de  Brutus  de  mettre  en  état  d'arres- 
tation et  de  faire  incarcérer  le  nommé 
Leymerie,  de  cette  section,  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers,  en  apportant  ceux 
suspects  au  Comité. 

27  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  150,  151. 

H40. —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  examen  des  procès-verbaux 
d'arrestation  et  d'interrogatoire  des  ci- 
toyens Augustin  Richard,  marchand  forain 
à  Lille,  et  François  Clerc,  marchand  com- 
missionnaire, rue  Saint-Eustache,  en  date 
des  14  et  26  germinal,,  desquels  il  résulte 
<}u'Augustin  Richard  a  chargé  à  la  messa- 
gerie pour  Lille  un  porte-manteau  conte- 
nant une  somme  de  4,200  livres  en  écus 
de  6  livres  par  rouleaux,  sans  l'avoir  dé- 
clarée, et  qu'il  a  reçue  de  François  Clerc, 
considérant  que  ce  transport  de  numé- 
raire métallique,  destiné  pour  l'un  des 
points  de  l'extrême  frontière,  voisine  des 


armées  des  despotes,  est  d'autant  plus 
suspect  qu'il  n'en  existe  aucune  déclara- 
lion,  considérant  que  de  la  part  des  enne- 
mis de  la  République,  soit  de  l'intérieur, 
soit  de  l'extérieur,  l'agiotage,  le  commerce 
du  numéraire  et  enliii  son  transport  à 
l'étranger  sont  encore  l'un  des  moyens 
(ju'ils  pratiquent  pour  s'opposer  aux  pro- 
grès de  la  Révolution,  en  nuisant  au  crédit 
national  et  en  préparant  de  nouvelles  res- 
sources aux  esclaves  de  la  tyrannie,  déci- 
dant que  la  somme  de  4,200  livres  dont  il 
s'agit  sera  provisoirement  déposée  à  la 
Trésorerie  nationale,  et  que  les  nommés 
Richard  et  Clerc  demeureront  en  étal  d'ar- 
restation jusqu'à  ce  que,  sur  les  informa- 
tions qui  auront  été  recueillies  par  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Guil- 
laume-Tell et  sur  le  rapport  qui  en  aura 
été  fait  au  Comité  de  sûreté  générale,  il 
ail  été  pris  des  mesures  ultérieures  à  leur 

égard. 

27  germinal  an  II. 
E.xtrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AV'li  292, 
fol.  151. 

1141.—  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  sur  une  dénonciation  adres- 
sée contre  le  citoyen  Guiot,  ci -devant 
agent  de  change  à  Paris,  rue  Michel-le- 
Comte,  n»  26,  chargeant  le  citoyen  Pasté, 
secrétaire  du  Comité,  de  faire  une  perqui- 
sition très  exacte  dans  la  maison  occupée 
par  ledit  Guiot,  d'apposer  les  scellés  sur  ses 
papiers  et  de  mettre  le  même  Guiot  en  état 
d'arrestation  dans  une  des  maisons  d'ar- 
rêt de  Paris,  après  qu'il  aura  subi  un  inter- 
rogatoire au  Comité  révolutionnaire  de  sa 
section  sur  sa  conduite  politique,  ainsi 
que  sur  les  effets  et  papiers  suspects  qui 
pourraient  avoir  été  découverts  chez  lui; 
2°  autorisant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  l'Indivisibilité  à  extraire  le 
nommé  Rousselle  de  la  maison  de  Port- 
Libre,  où  il  est  détenu,  et  à  l'interroger 
sur  divers  faits  qu'il  importe  de  vérifier, 
le  chargeant  en  outre  de  faire  transférer 
ensuite  ledit  Rousselle  à  la  Conciergerie; 
3»  décidant  que  le  nommé  Jacques  Rous- 
selle, actuellement  détenu  à  Port-Libre,  , 
sera  transféré  à  la  Conciergerie  comme 
devant  être  jugé  par  le  Tribunal  révolu- 


I/ESPRIT  PIJBIJC  A  PAR[S  EN  (iKRMINAF.  AN  II 


341 


tionnaire,  et  interdisant  au  concierge  de 
laisser  communiquer  ledit  Ilousselle  avec 
qui  que  ce  soit;  4"  convoquant  le  citoyen 
Meaouvrier,  de  Ja  section  de  l'Observa- 
toire, au  lieu  ordinaire  de  ses  séances,  le 
lendemain  28. 

27  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  294, 
fol.  21C-218. 

1142.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  en- 
tendant le  rapport  du  citoyen  Loys,  l'un 
de  ses  membres,  sur  l'affaire  de  Mévolhon, 
ex-Constituant,  rapport  inséré  in  extenso 
au  registre,  d'après  lequel  Mévolhon,  ex- 
dépulé  à  l'Assemblée  constituante,  rece- 
veur du  district  de  Sisteron,  à  la  suite 
d'une  dénonciation  du  Conseil  général  de 
la  commune  de  cette  ville,  sous  le  coup 
d'un  mandat  d'arrêt  décerné  par  les  repré- 
sentants du  peuple,  avait  obtenu  suspen- 
sion de  ce  mandat  par  décret  de  la  Con- 
vention du  2  pluviôse,  qui  le  renvoya  par 
devant  les  représentants  Barras  et  Fréron, 
mais  qu'une  nouvelle  délibération  de  la 
commune  de  Sisteron,  prise  le  9  pluviôse, 
maintint  sa  dénonciation,  lui  reprochant, 
entre  autres  faits  graves,  d'avoir  déclaré 
publiquement,  à  la  Société  populaire  de 
Sisteron,  dans  un  discours,  que  Je  Midi 
devait  former  une  république  particulière, 
que  sa  position  était  unique  et  que  la  na- 
ture semblait  avoir  fait  le  local  exprès; 
instruit  de  cette  dénonciation,  le  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris 
avait  donné  des  ordres  pour  faire  arrêter 
Mévolhon,  qui  se  trouve  à  Paris,  lequel  a 
exhibé  un  sauf-conduit  des  représentants 
Barras  et  Fréron,  en  date  du  5  germinal, 
le  Comité  s'est  fait  un  devoir  de  respecter 
cet  acte  émané  de  deux  représentants  du 
peuple,  et  a  laissé  Mévolhon  en  liberté,  mais 
il  prie  le  Comité  de  sûreté  générale  de  lui 
tracer  la  conduite  à  tenir,  faisant  observer 
que  le  citoyen  Bravet,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, lui  a  assuré  que  ce  Mévolhon 
est  plus  que  suspect,  d'autre  part,  le  Comité 
de  surveillance  de  Sisteron  informe  le  ci- 
toyen Turcand,  patriote  connu  de  Mar- 
seille, se  trouvant  à  Paris,  que,  d'après  de 


nouveaux  renseignements,  le  représentant 
d'Herboz  a  décorné  contre  Mévolhon  un 
nouveau  mandat  d'arrêt  et  demande  à 
grands  cris  son  arrestation,  le  même  Co- 
mité de  Sisteron  a  également  envoyé  l'ex- 
trait de  plusieurs  dénonciations  très  graves 
contre  Mévolhon,  de  nature  ;i  l'envoyer  au 
Tribunal  révolutionnaire  ;  après  avoir  en- 
tendu ce  rapport,  le  Comité  de  surveillance 
du  Département  en  transmet  copie  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  ;  2°  portant  envoi 
au  Comité  de  surveillance  de  la  section  dos 
Piques  de  copie  du  procès-verbal  d'arres- 
tation de  la  femme  Château,  domestique 
de  la  citoyenne  Zacharie;  3°  après  avoir 
procédé  à  l'interrogatoire  du  citoyen  De- 
mangeot,  capitaine  d'artillerie  attaché  au 
2"  régiment  d'infanterie,  à  l'armée  de  la 
Moselle,  et  avoir  envoyé  les  citoyens  Gui- 
gue,  jeune,  et  Delespine  auprès  du  citoyen 
Jourdeuil,  adjoint  au  ministre  de  la  guerre, 
pour  savoir  si  Demangeot  était  porté  sur 
les  états  de  situation  des  bataillons,  aux- 
quels il  a  été  répondu  que  les  bataillons 
n'avaient  pas  l'habitude  de  dénommer 
leurs  officiers,  considérant  qu'il  ressort  de 
son  interrogatoire  qu'il  y  a  erreur  de  per- 
sonne et  qu'il  est  démontré,  d'après  le  si- 
gnalement de  Pange,  qui  a  pris  le  nom  de 
Demangeot,  que  ce  dernier,  arrêté  à  Kai- 
serslautern,  n'est  pas  Pange,  qu'il  a  été 
reconnu  par  les  représentants  Moreau, 
Humbert  et  Armand,  de  la  députation  delà 
Meuse,  lesquels  se  sont  portés  garants  de 
son  civisme,  que  la  Société  populaire  de 
Bar-sur-Ornain  s'est  également  déclarée  en 
sa  faveur  et  a  attesté  son  civisme,  ordonnant 
de  le  mettre  immédiatement  en  liberté. 

27  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  desdélibération»  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  N., 
BB3  81",  fol.  202-205. 

1143.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  déclarant  que  tous 
les  capitaines  de  canonniers  qui  ont  des 
demandes  à  faire  relativement  à  l'habille- 
ment, l'armement  et  l'équipement  de  leurs 
compagnies,  peuvent  les  adresser  aux  ci- 
toyens commissaires  des  guerres  d'HilIerin, 
rue  de  Cléry,  n"  63,  et  Collet,  rue  Basse- 
Denis,  n"",  en  conséquence,  tous  les  états 


M-l 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTOHIQllES  DE  \.k  REVOLUTION 


.|ui  ont  t'l('  roiiiis  .m  i^rn^Tal  par  plusieurs 
ciipilaiiios  tic  (  aiioiiiiiors,  vont  t^lrr  cii- 
voNÔs  à  {t'tiil  nimmissairç  ilcs  euerrcs, 
riu'  Ras^o,  luntc  l)(Miis,  n°  7. 

'2S  germinal  au  II. 
ro|iio   conforme,    signôo  do   Clément,  secrc- 
tairo  (le  rUtat-maior  LtMiôral,  A.  A'.,  DR'  70. 

1 1 14.  —  Arrt'U's  du  Cdinilr  do  sArott'- 
i.'riit'Talo  :  1' rIiari;oant  lo  Coinit»'' n'-volu- 
lintinairo  do  la  scrlion  du  Rdiincl-Roiific 
tlf  ineltro  on  ôlal  d"arroslali<»n  la  foniniP 
Nnuaillp  et  snn  lils  et  d'appnsop  les  scellés 
sur  lours  papiors;  2°  cliarijoant  lo  ritoyon 
Paslô,  oniplityo  dans  los  buroaux  du  Clo- 
niilô,  d'arrf'lor  ol  d'incarct'ror  à  Sainl-I.a- 
/aro,  soparôiiienl,  lo  iiommô  Mioliclot,  riio 
do  Russy,  n"  \"tO\,  la  noniinôi;  Marchand, 
rue  du  |{()ul()i,  n°  18,  los  nonimés  (iiimoii- 
net,  rtio  d'Angivilliors,  n"  147,  Joseph  Rou- 
tiain,  rue  Nouve-Euslache,  n"  552,  Joan- 
Jacquos  ("uvelier,  sellier,  rue  J'agevin, 
n"  2H,  Urbain-Cirégoire  Fournior,  rue  Ho- 
noré, marché  des  Quinze-Vingls,  n°  140, 
conuno  prévenus  d'avoir,  au  mépris  de  la 
I,n.,  vendu  ou  achelé  du  numéraire  et  favo- 
risé los  projets  des  contre-révolutioiuiaircs; 
:?"  ordonnant  d'incarcérer  le  nommé  Marli- 
irny,ox-nol)le,  ci-devant  employé  à  la  Ma- 
rine, demeurant  rue  des  Deux-Ecus,ii"b2, 
(jui  a  été  robjet  d'une  dénonciation,  et  d'ap- 
piser  les  scellés  sur  ses  papiers;  4"  chargeant 
le  citoyen  Chandellier,  l'un  des  secrétaires 
du  Comité,  de  mettre  en  état  d'arrestation 
le  nommé  Chevalier,  rédacteur  des  Obser- 
vations, employé  chez  le  ministre  de  l'in- 
térieur, d'apposer  les  scellés  sur  ses  pa- 
piers, et  de  procéder  également  à  l'arres- 
tation du  nommé  Saint-Huruge,  ci-devant 
noble,  d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers 
et  de  remettre  ceux  suspects  au  Comité  ; 
5"  ordonnant  au  gardien  établi  chez  la 
citoyenne  Rarnier,  maison  des  Patriotes 
hollandais,  rue  des  Moulins,  n"  5*2,  de  se 
retirer. 

28  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*n  292, 
fol.  151-153. 

li4.S.  —  .\rrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale:  1»  donnant  Tordre  au  concierge 
des  prisons  do  la  Conciergerie  de  recevoir 


lo  nommé  Dufour,  agent  de  la  f'otnmo  Ca- 
ni/y  ot  du  ci-dovant  l.oniénie;  2°  ordon- 
nant iiiio  la  ci-ih'vaiil  oonitcsso  de  Lar- 
boiislc,  ('inigii'-o  ri'iiln'o,  ruo  (".otiuéron, 
sera  ariôléo  par  los  soins  du  ciloyon  Véry, 
avec  oxanuii  do  s(!s  papiers  et  apposition 
d<>s  scollés  ;  :{"  décidant  (jue  le  citoyen 
Vassol,  l'un  dos  secrétaires  du  Comité,  se 
transportera  au  ('omité  révolulioimaire  de 
la  section  dos  Champs-Elysées  pour  y  in- 
lorrogor  lo  notnnié  Cliorninot  sur  le  délit 
dont  il  est  prévenu,  en  présence  do  deux 
membres  dudit  Comité,  et  enverra  au  Co- 
mité de  sfiroté  l'énérale  l'interrogatoire  et 
los  pièces  h  conviction;  4"  ordonnant  la 
mise  on  liberté  du  citoyen  Guénaud,  peintre, 
(lo  la  section  du  Roniiot-Rouge,  détenu  à 
la  maison  d'arrêt,  rue  de  Sèvres,  et  la  le- 
vé(^  des  scellés  apposés  chez  lui;  5"  déci- 
dant que  le  sac  de  louis  d'or,  appartenant 
à  Cianbourg,  père  d'émigrés,  qui  l'a  dé- 
posé en  main-tierce  pour  le  soustraire  à 
la  République,  sera  extrait  de  chez  son 
dépositaire  et  porté  à  la  Trésorerie  na- 
tionale, et  que  les  matières  d'étain  et  de 
cuivre,  déposées  dans  les  greniers  dudit 
firanbourg,  en  seront  également  extraites 
et  portées  dans  les  dépôts  nationaux,  par 
les  soins  du  citoyen  Bailleux,  porteur  de 
l'ordre  ;  6"  d'après  l'arrêté  de  mise  en  li- 
berté du  citoyen  Chardin,  commandant  de 
la  force  armée  de  la  section  de  Rrutus, 
ordonnant  la  levée  des  scellés  sur  ses  effets, 
meubles  et  papiers,  en  présence  de  2  mem- 
bres du  (>omité  révolutionnaire  de  ladite 
section. 

28  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre  des    mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  15.3,  loi. 


H4G.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  ministre  de  l'intérieur,  décla- 
rant qu'il  lui  a  précédemment  fait  connaî- 
tre combien  il  était  urgent,  pour  augmen- 
ter le  nombre  des  emplacements  destinés 
aux  personnes  frappées  de  mandats  d'ar- 
rêt, de  faire  transférer  à  la  maison  de 
Vincennes  les  femmes  qui  se  trouvent  dé- 
tenues dans  les  maisons  de  la  Force  et  de 
Ricôlre,  et  appelant  de  nouveau  l'attention 
la  plus  pressante  du  ministre  sur  les  me- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  (lERMINAL  AN  II 


:U3 


sures  à  adopter  pour  l'exécution    de   ce 

plan. 

28  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*u  292, 
fol.  154. 

1147.  —  Mémoire  au  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  que  les  citoyens  char- 
gés de  l'exécution  des  ordres  du  Comité 
ont  opéré  de  nombreuses  arrestations  dans 
toutes  les  parties  de  la  République  et  ont 
apposé  des  scellés  pour  la  conservation 
des  propriétés  mobilières  des  contre-révo- 
lutionnaires incarcérés, qui  appartiendront 
à  la  République  par  confiscation,  que  l'on 
s'est  attaché  à  établir  pour  gardiens  des 
scellés  des  pères  de  famille  indigents,  que 
ces  places  devaient  soulager  par  un  trai- 
tement proportionné  à  la  cherté  des  sub- 
sistances et  à  la  responsabilité  de    leurs 
importantes    fonctions,    mais    qu'aucune 
mesure  n'a  encore  été  prise  pour  le  paye- 
ment  de   ces   hommes   utiles,    qui   sont 
presque   tous   livrés  aux  horreurs   de    la 
plus  profonde  misère,  que  les  biens  con- 
fisqués et  à  confisquer  au  profit  de  la  Ré- 
publique sur  les  ennemis  de  la  Révolution 
sont  immenses,    et  ce   qu'il   en   coûtera 
pour  payer  les  salaires  de  ces  pères  de 
famille  infortunés  ne  constituera  que  de 
bien   faibles   frais,    qui    soutiendront   de 
nombreuses  familles,  autrement  laissées 
dans  le  besoin,  il  conviendrait  donc  que 
le  Comité  de  sûreté  générale  proposât  à  la 
Convention  de  décréter  que  les  gardiens 
de  scellés  seront  payés  tous  les  mois,  à 
raison  de  5  livres  par  jour  pour  Paris  et 
de  3  livres  pour  la  campagne,  par  les  re- 
ceveurs des  Domaines  nationaux,  auxquels 
ont  été  et  seront  réunies  par  la  suite  les 
possessions   des  contre -révolutionnaires, 
dont  on  doit  la  conservation  aux  citoyens 
pauvres  et  vertueux,  chargés  de  leur  gai'de, 
ledit  mémoire  approuvé  parle  Comité,  qui 
reconnaît  la  nécessité  des  mesures  ci-des- 
sus et  invite  le  Comité  de  salut  public  à  les 
adopter  pour  être  exécutées,  ou  provoquer, 
s'il  le  juge  convenable,  un  décret  de  la  Con- 
vention nationale. 

28  germinal  an  II, 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*  n  292, 
fol.  15G. 


1148.  —  Arrêtés  du  Comité  de  siirett' 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Braut 
d'arrêter  et  d'incarcérer  à  la  Force  le  ci- 
loyon  Chopin,  ex-conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  demcuraiil  àCépoy.  et  d'apposer 
les  scellés  sur  ses  papiers  ;  2°  décidant 
que  le  citoyen  Chenaux,  domicilié  dans  la 
section  des  Cardes-Fram^aises  et  actuelle- 
ment en  arrestation  aux  Madeionnettes, 
sera  sur-le-champ  mis  en  liberté  et  les 
scellés  qui  auront  et»''  apposés  levés  à 
l'instnnt;  3»  renvoyant  au  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Panthéon-Fran- 
çais la  pétition  présentée  par  le  citoyen 
Glol,  propriétaire  de  la  manufacture  de 
fayence  et  porcelaine  de  Sceaux -TUnilé, 
pour  vérifier  si  les  faits  indiqués  dans  celte 
pétition  sont  exacts  et  en  rendre  compte 
au  Comité;  4°  autorisant  les  citoyens  Col- 
lot  et  Jeannot  à  extraire  le  nommé  Théo- 
dore Gérard  de  la  maison  de  la  citoyenne 
Mahay,  rue  du  Chemin-Vert,  n°  13,  pour 
le  conduire  à  la  section  de  la  Fonlaine-de- 
Grenelle,  recevoir  ses  déclarations,  puis 
le  réintégrer  ;  5°  chargeant  le  citoyen  Hé- 
ron d'arrêter  le  nommé  Nicolas  de  Grand- 
maison,  rue  de  Verneuil,  n"  100,  chez  un 
épicier,  agent  de  Choiseul,  de  Renault-Ga- 
mache,  d'examiner  ses  papiers  et  d'appo- 
ser les  scellés;  6"  ordonnant  la  mise  en 
état  d'arrestation,  avec  apposition  des  scel- 
les sur  ses  papiers,  du  nommé  Valleton, 

ex-noble. 

28  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  218-220. 

1149.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  commandant 
de  la  gendarmerie  nationale  du  poste  près 
le  Comité  de  conduire  immédiatement  les 
femmes  Melet  et  Escorail  dans  la  maison 
d'arrêt  des  Anglaises,  ainsi  que  les  non-- 
més  Melet,  fils,  et  Duclos  dans  celle  au 
Luxembourg;  2°  vu  l'arrêté  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  la  Frater- 
nité et  l'extrait  du  registre  des  délibéra- 
lions  du  Conseil  général  de  la  Commune 
de  Paris,  ordonnant  de  mettre  en  liberté 
le  citoyen  Dommanget,  membre  du  Con- 
seil général  de  la  Commune,  et  de  lever 
immédiatement  les  scellés  qui  auraient  été 


;i4V 


CHAPITHE  I".  —   JOURNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  HÉVOI.UTION 


appusrs  sur  sfs  cllels  cl  impiers;  W"  char- 
i;oant  lo  ciloyoïi  llt'Ton  d'nrrrtor  ol  d'in- 
raiTt'ier  aux  Caimos  lo  rinnimi''  Lafonl» 
cx-dt'-puté  à  rAssomhU'e  l(''gislalivo  cl  cm- 
|iIoyt''  à  la  Caisse  d'csconiplo  ;  4°  rliar- 
tîcaiit  lo  ritoyen  Paslé  d'arr("'lcr  cl  do  con- 
duiro  à  la  Koroo  les  nommt's  Montosson, 
(lomouranl  à  Neiiilly,  (lonlaul-HIron  ol  sa 
foiumo,  (lomouranl  prôs  do  Molun,  lo  ri- 
(lovanlinlondanldeMonlaul)an,rue  Nouve- 
du-Luxoml)ouip,actuollement  à  Mon'',  pr^s 
do  Milly,  la  ci-devant  viconUossc  de  I^aval, 
lôsidanl  à  Yvelol,  d'Ailly,  ex-noble,  rue 
Taranno,  au  coin  do  celle  des  Sainls- 
Pi'Tos.  vis-à-vis  la  fontaine,  et  le  nommé 
De  Mons,  ci- devant  auditeur  des  Comptes 
et  commandant  du  bataillon  de  l'IIomme- 
Armô,  avec  apposition  des  scellos  sur  leurs 
papiers. 

28  germinal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de    sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  221,  222,  230. 

H:iO.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  salut  public,  lui  faisant 
parvenir  une  lettre  importante,  reçue  à 
l'instant  de  Duukerque,  en  signalant  l'in- 
tôrcL  pour  le  Comité  d'en  prendre  con- 
naissance. 

28  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
ici.  220. 

H 51.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1"  por- 
tant que  les  gardiens  du  nommé  d'Ilervilly, 
de  sa  femme  et  de  leurs  domestiques,  de- 
mourant  à  Déniécourt,  révoqués  de  leurs 
fonctions,  présentent  une  décharge  du 
directoire  du  district  dePéronne;  2°  après 
avoir  procédé  à  l'interrogatoire  du  nommé 
Joan-Marie-Gabriel  Senac,  fils  de  Meilhan, 
émigré,  duquel  il  résulte  qu'aucune  charge 
n'a  clé  relevée  contre  lui,  considérant  qu'é- 
tant fds  d'émigré,  il  est  dans  le  cas  de  la 
rt'-clusion,  en  vertu  de  la  loi  contre  les 
suspects,  à  moins  qu'il  n'ait  donné  depuis 
le  mois  de  juillet  1789  des  preuves  non 
équivoques  de  patriotisme,  décidant  qu'il 
sera  renvoyé  au  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  Le  Pelelier,  sur  laquelle  il  de- 


meure, (jui  prononcera  s'il  est  dans  lo  cns 
do  roxco|Uion,  co  qui  osl  ofl'oolué;  3"  con- 
sidérant que  lo  nommé  (îoorgos-Zacliarle 
Duguey.  arrêté  le  12  courant  au  Théâtre- 
Nalional,  rue  de  la  Loi,  comme  ayant  un 
passeport  dénué  des  formalités  prescrites 
par  la  loi,  lequel  lui  lient  lieu  de  carte  de 
sftrolé,  considérant  (juo  depuis  î>  mois  et 
puisqu'il  réside  à  Paris,  il  n'a  rempli  aucun 
des  devoirs  d'un  citoyen  et  qu'il  ne  peut 
se  procurer  aucune  altostalion  de  nature 
à  constater  son  civisme,  décidant  son  ren- 
voi à  l'administralion  des  Postes  ^lo  Paris, 
pour  ôlre  par  elle  statué  ce  qu'il  appar- 
tiendra, ce  qui  est  effectué;  4"  procédant 
à  l'interrogatoire  de  Philippe  Lamarche, 
parfumeur,  rue  Caumartin,  prévenu  de 
dilapidation  du  mobilier  du  nommé  d'Ilau- 
tefeuille,  émigré. 

28  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A,  N., 
I3B-'  81»,  fol.  205-207. 

1152.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  recommande  à 
ses  frères  d'armes  la  plus  grande  surveil- 
lance; plusieurs  individus  suspects  rôdent 
le  jour  dans  Paris  et  n'ont  aucune  carte 
d'existence  civile,  comme  cette  espèce 
malfaisante  a  rompu  les  liens  qui  ratta- 
chaient à  la  société,  il  faut  l'arrêter  et  la 
conduire  aux  autorités  constituées. 

llanriot  déclare  n'être  pas  content  de  la 
manière  peu  républicaine  de  quelques  ci- 
toyens et  citoyennes,  qui,  la  veille,  à  la 
Halle,  ont  pillé  et  volé  plusieurs  mar- 
chands de  fromage;  sûrement,  ce  ne  sont 
])as  des  Sans-culottes  qui  ont  commis  ce 
délit,  ce  sont  des  traîtres  et  des  ennemis 
de  la  chose  publique;  il  ne  tolérera  ja- 
mais, ajoute-t-il,  des  voleurs  et  dilapida- 
teurs  ;  les  personnes  et  les  propriétés 
seront  respectées;  il  n'y  a  que  de  mauvais 
citoyens,  aux  gages  du  ministre  anglais, 
qui  ont  pu  être  les  auteurs  et  instigateurs 
de  semblables  désordres;  les  braves  Sans- 
culolfes  de  toutes  les  sections,  toutes  les 
mères  vertueuses,  sobres  et  économes 
désavouent  et  improuvent  cette  conduite, 
tous  demandent  l'arrestation  des  voleurs 


L'ESPRIT  PLBLIC  A  PARIS  KN  (TERMINAI.  AN  H 


345 


et  de  ceux  qui   ont  manqué  à  la  loi  en 
laissant  violer  les  propriétés. 

La  section  de  la  Montagne  enverra  huit 
patrouilles,  de  chacune  HO  hommes,  au 
carreau  de  la  Halle,  pour  y  maintenir  la 
loi  et  la  destination  des  denrées  à  leurs 
véritables  propriétaires. 

29  germinal  an  IL 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

4153.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à  la 
levée  des  scellés  apposés  dans  l'apparte- 
ment de  François  Guyot  et  de  restituer 
les  meubles  et  effets  qui  seront  reconnus 
appartenir  à  Germain  Guyot,  frère  de  Fran- 
çois, lequel  pourra  vérifier  les  pièces  de 
cidre  qu'il  dit  se  trouver  dans  l'apparte- 
ment ;  2°  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  le  ci-devant  comte  d'Ande- 
lot,  dont  la  femme  est  émigrée,  le  ci-de- 
vant comte  et  marquis  de  la  Boulaye,  ci- 
devant  garde  du  corps  de  Capet,  la  ci-de- 
vant maréchale  de  Richelieu,  dont  le  fils 
est  émigré,  rue  Saint-Honoré,  n°  163,  le 
ci-devant  comte  de  Lussant,  dont  la  femme 
et  la  fille  sont  émigrées,  le  ci-devant  comte 
de  Chabot,  dont  le  fils  est  émigré  et  aide 
de  camp  du  ci-devant  comte  d'Artois,  la 
ci-devant  duchesse  de  Brancas,  dont  le  fils 
est  émigré,  demeurant  rue  du  Faubourg- 
Saint-Honoré,  près  la  place  Beauvau,  et 
Dufour  de  Vargemont,  rue  Montmartre, 
n"  136,  près  le  boulevard,  et  d'examiner 
leurs  papiers;  3°  ordonnant  d'arrêter  et 
d'incarcérer  à  Sainte -Pélagie  le  nommé 
Durieux,  ci-devant  attaché  à  Daubigny. 

29  germinal  an  IL 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  154,  155. 

1154.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l»  chargeant  le  citoyen  Magnan, 
l'un  des  secrétaires  du  Comité,  de  lever  les 
scellés  apposés  dans  l'appartement  des  ci- 
toyennes Pasquier,  rue  de  la  Madeleine, 
Faubourg  Saint-Honoré,  n"  8,  et  de  véri- 
fier les  effets  et  papiers  qui  se  trouveront 
sous  lesdils  scellés;  2°  ordonnant  la  mise 
en  état  d'arrestation  dans  la  maison  des 
Carmes,  par  mesure  de  sûreté  générale, 


de  Denis  Perrot,  rue  Neuve- Saint-Eusla- 
che,  section  de  Brulus;  3°  ordonnant  éga- 
lement la  mise  en  état  d'arrestation,  aux 
Madelonnettes,  des  nommés  Beauchesne 
et  Borduche  ;  4"  vu  les  renseignements 
fournis  par  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Bonnet-Rouge,  cliargeant  ce 
même  Comité  de  procéder  à  l'arrestation 
dos  nommés  Vallot,  rue  du  Cherche-Midi, 
Lagarde,  ancien  financier,  demeurant  à 
Eaubonne,  Langiois,  ci-devant  capitaine 
aux  gardes-françaises,  d'Hornoy,  ci-devant 
premier  président  du  Parlement  de  Paris, 
demeurant  à  Longjumeau,  et  la  ci-devant 
duchesse  de  Praslin,  demeurant  a  Neuilly, 
tous  suspects  d'incivisme  et  d'aristocratie, 
et  d'apposer  les  scellés  sur  leurs  papiers 
et  effets;  5"  décidant  que  le  nommé  La- 
flotte,  ministre  de  la  République,  ci-devant 
à  Florence,  actuellement  en  état  d'arres- 
tation dans  la  maison  dite  du  Mont-Blanc, 
sera  sur-le-champ  mis  en  liberté,  les  scel- 
lés levés  et  tous  gardiens  congédiés. 

29  germinal  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  156,  157. 

Dompierre-d'Hornoy  (Alexandre-Marie-Fran- 
çois de  Paule  de),  qualifié  à  tort  de  premier  pré- 
sident, fut  nommé  en  1780  président  de  la  pre- 
mière Chambre  des  Enquêtes  du  Parlement. 

11 00. — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale :  1°  vu  la  dénonciation  dirigée  contre 
le  nommé  La  Corrège,  logé  rue  Saint-Jac- 
ques, n"  192,  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Panthéon-Fran- 
çais de  l'arrêter  et  de  le  conduire  aux 
Carmes  pour  y  rester  jusqu'à  nouvel  ordre, 
de  perquisitionner  chez  lui  et  d'apposer 
les  scellés  sur  ses  papiers  et  effets;  2"  dé- 
cidant que  sur  la  pétition  de  la  citoyenne 
Flotte  et  par  les  soins  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Unité,  les  titres 
et  papiers  appartenant  à  cette  citoyenne, 
qui  se  trouvent  sous  les  scellés  apposés  au 
domicile  du  citoyen  Vincent,  avoué  au  Tri- 
bunal de  cassation,  demeurant  rue  Gué- 
négaud,  lui  seront  remis  après  examen  et 
distraction  de  ceux  suspects,  ensuite  les 
scellés  réapposés  chez  ledit  Vincent;  3° dé- 
cidant que  les  scellés  npposés  dans  l'ap- 
partement qu'occupait,  place  de  l'Indivi- 


;iir. 


(.HAPn  HE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


siliilili',  If  iioimiir'  Angn,  dit  de  KIors, 
seront  levés  jtar  Magnaii,  secrélairc-com- 
iiiis  du  C.omilé,  poiu'  on  distraire  les  lueu- 
liies  et  ellets  qui  seront  reeonnus  af>par- 
tenir  à  la  citoyenne  An^o  do  Tiers,  sa  fille, 
lesijiiels  seront  mis  à  sa  disposition  ;  4"  cliar- 
i,'eant  le  citoyen  André  d'arrêter  comme 
suspect  et  d'incarcérer  à  Sainle-Pélat^ie  le 
nommé  Durieux,  ci -devant  en  relations 
intimes  avec  d'Espat^Miac  et  Daul.ray,  belge, 
el  les  scellés  apposés  sur  ses  papiers  etcH'ets. 

?9  germinal  an  II. 
Extrait  du    registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comilo   de  sûrolé  générale,  A.  N.,  AF*II  291, 
f<d.  '2?-2--2'24. 

HiiG.  —  Arrêtés  du  (iomité  de  sûrct6 
générale  :  1»  après  avoir  entendu  le  ci- 
toyen Jean-Raptiste  Rechuot,  ordonnant 
sa  mise  en  liberté  immédiate;  2"  ordon- 
nant de  réintégrer  dans  la  maison  d'arrêt 
de  la  section  de  la  Montagne  le  nommé 
Anlheunis,  belge;  3°  après  examen  du  pro- 
cès-verbal dressé  les  8  cH9  de  ce  mois  par 
les  administrateurs  au  Département  de  Po- 
lice de  la  Commune  de  Paris,  énonçant  les 
pertpiisilions,  inventaires  des  pièces  trou- 
vées dans  la  maison  de  santé  du  citoyen  Rel- 
bomme,  représenté  par  Hervieux,  décidant 
que  ce  procès-verbal  ainsi  que  les  pièces 
qui  y  sont  indiquées,  seront  portées  à 
l'accusateur  public  près  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire, afin  de  faire  toutes  poursuites 
nécessaires;  4»  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  immédiate,  aux  Madelon- 
nettes,  du  citoyen  Planelle,  à  Saint-Lazare, 
du  citoyen  Rlandin,  aux  Carmes,  des  nom- 
més Dufour  et  Bellejoyeuse,  et  à  la  Force, 
du  nommé  Mayence,  pour  y  être  détenus 
jusqu'à  nouvel  ordre. 

29  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  224-226. 

1137.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  l'extrait  des  registres  des  dé- 
libérations du  Comité  des  assignats  et 
monnaies,  en  date  du  21  germinal,  sur  la 
demande  du  président  du  Tribunal  crimi- 
nel du  Département  de  Paris,  relativement 
aux  facilités  qu'il  pourrait  être  convenable 
d'accorder  au  nommé  Tridon,  détenu  dans 
les  prisons  du  Tribunal,  pour  le  mettre  en 


état  de  favoriser  et  accélérer  l'arrestation 
de  fabricat(!urs  et  distributeurs  de  faux 
assignais,  vu  ]iaroillemenl  le  décret  de  la 
Convention  nationale  concernant  l'atlri- 
bulion  de  la  connaissance  de  l'affaire  qui 
a  donné  lieu  à  l'arrestation  dudil  Tridon, 
de  concert  avec  le  Comité  des  assignats  el 
monnaie,  conformément  aux  dispositions 
énoncées  dans  la  délibération  du  21  ger- 
n»inal,  décidant  (jue  le  nommé  Tridon  sera 
extrait  de  la  prison  où  il  est  détenu  pour 
être  remis  à  la  garde  du  citoyen  Baclu, 
agent  du  bureau  de  vérification  des  assi- 
gnats, à  la  tliligence  du  citoyen  Deperey 
et  sous  les  ordres  du  Comité  des  assi- 
gnats et  monnaies. 

29  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Goinité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  226. 

llaS.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  dénonciation  portant  que 
la  nommée  Deforges,  demeurant  quai  de 
l'Union,  section  de  la  Fraternité,  maison 
de  la  citoyenne  Delorme,  a  caché  der- 
rière une  boiserie,  dans  un  cabinet  secret 
de  son  appartement,  quantité  de  vaisselle 
d'argent  et  autres  effets  précieux,  char- 
geant le  citoyen  Pasté,  accompagné  du 
citoyen  Léger  Boucher  et  de  deux  mem- 
bres du  Cotnilé  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  la  Fraternité,  de  faire  visite  et 
perquisition  exacte  dans  le  domicile  de 
ladite  Deforges,  de  saisir  et  d'apporter  la 
vaisselle  d'argent  et  autres  effets  précieux 
qui  s'y  trouveraient  cachés  au  Comité  de 
sûreté  générale,  qui  de  suite  les  fera  passer 
à  la  Trésorerie. 

29  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  do 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*il  294, 
fol.  227. 

i\ii9.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  déclarantque  peu  de  temps 
après  que  Lacroix,  l'un  des  agents  de  Ro- 
land, a  été  traduit  au  Tribunal  révolution- 
naire, Imbert,  qui  paraît  avoir  partagé  la 
confiance  de  cet  ex-ministre,  a  été  arrêté 
à  Brioude,  faisant  passer  à  Fouquier-Tin- 
ville  quatre  lettres  qui   le  concernent  et 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  GERMINAL  AN  II 


347 


qui  viennent  d'être  remises  au  Comité,  et      Château,  sa  femme  de  chambre,  portant 


le  priant  d'en  accuser  récei^ion. 
29  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol  225. 

H60.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  cons- 
tatant que  le  citoyen  Fournerot,  membre 
du  Comité,  chargé  de  porter  à  la  Monnaie 
les  objets  d'argenterie  trouvés  chez  dilfé- 
rentes  personnes  lors  des  opérations  du 
Comité,  lesquels  objets  ont  été  confisqués 
conformément  à  la  loi,  en  a  pris  un  récé- 
pissé de  la  Monnaie,  en  dale  du  20  germi- 
nal, dont  la  teneur  est  insérée  au  registre. 
D'après  ce  récépissé,  le  citoyen  Fournerot 
s'est  présenté  au  bureau  de  change  de  la 
Jilonuaie  pour  y  remettre  les  matières  et 
objets  ci-api'ès  : 

Des  nommés  Senonnes,  mari  et  femme, 
condamnés  à  mort  par  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire, et  de  la  femme  Malherbe,  dont 
le  mari  est  émigré,  détenue  comme  sus- 
pecte, indépendamment  de  l'argenterie, 
une  grande  boite  en  or  émaillée,avec  por- 
trait de  femme  d'un  côté,  et  de  l'autre 
celui  d'un  enfant,  deux  médaillons  à  por- 
tières avec  portraits,  montés  en  or,  une 
bague  montée  en  or,  portrait  d'homme, 
ornée  de  24  brillants,  forme  octogone,  deux 
autres,  même  forme,  l'une  avec  portrait, 
l'autre  représentant  une  déesse  et  deux 
enfants,  toutes  deux  montées  en  or  ; 

De  la  veuve  Coûteux,  à  Bx-y-sur-Marne, 
détenue  à  la  Force  comme  receleuse  de 
biens  d'émigrés,  de  l'argenterie  ; 

De  la  femme  Dereaux,  àiNoisy-Ie-Grand, 
ci-devant  comtesse,  de  l'argenterie  ; 

De  Durand,  ex-curé  audit  lieu,  détenu 
chez  lui,  rue  J.-J. -Rousseau,  maison  des 
Postes,  cent  jetons  d'argent  ; 

Du  ci-devant  chevalier  de  Pomponne, 
des  galons  d'argent  ; 

De  la  femme  Coustard  Saint-Lo,  à  Genne- 
villiers,  un  nécessaire  trouvé  enfoui  sous 
terre  dans  sa  maison,  contenant  des  bi- 
joux et  de  l'argenterie,  du  poids  de  52 
marcs,  4  onces,  5  gros,  36  grains. 

2°  Sur  les  déclarations,  tant  de  la  ci- 
toyenne Zacharie,  demeurant  rue  Neuve- 
des-Capucines,  n''o21,  que  de  la  citoyenne 


(jue,  dans  une  armoire  de  rantichambre 
atlcnanle  à  la  chambre  de  ladite  Château, 
sont  renfermées  une  écuelle,  une  assiette 
et  un(;  cuillère,  le  tout  en  or,  considérant 
que  les  scellés  ne  sont  point  apjiosés  sur 
les  portes  de  celle  antichainlue,  chargeant 
le  citoyen  Loys,  conjointenuMit  avec  l'un 
des  mem])res  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Pi(}ues,  rrquis  à  cet  elîel, 
do  perquisitionner  dans  celli;  ciiambre,de 
reconnaître  si  ces  elfels  y  sont  réellement, 
et  en  tous  cas  d'apjioser  les  scellés. 

29  germinal  an  II. 

Excrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris.  A.  N., 
BB3  8in^  fol    007-211. 

11(51.  —  Anètés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Montagne 
fera  lever  les  scellés  apposés  sur  les  elTets 
du  citoyen  Abraham;  2o  ordonnant  que 
les  motifs  de  l'arrestation  du  citoyen  Ro- 
bin, graveur,  seront  dans  le  jour  adressés 
au  Comité;  3°  chargeant  le  citoyen  Rar- 
l'oilhet  de  conduire  immédiatement  à  la 
Force  le  citoyen  Maurin,  intendant,  de- 
meurant rue  de  la  Planche,  maison  de  la 
veuve  Rayer-Rarois,  n»  ?iOO;  4°  ordonnant 
la  mise  en  liberté  immédiate  du  nommé 
Humbert,  commissaire  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  et  Berthe,  commissaire 
surveillant  de  la  même  section,  ainsi  que 
la  levée  des  scellés  apposés  chez  eux; 
5°  ordonnant  de  procéder  à  l'arrestation 
du  nommé  Pépin,  défenseur  oflicieux  de 
Sallabery,  père,  condamné  à  mort  par  le 
Tribunal  révolutionnaire,  demeurant  rue 
du  Sentier,  et  de  la  veuve  dudit  Sallabery, 
logée  rue  des  Filles-Sainl-Tliomas,  à  l'exa- 
men de  leurs  papiers  et  à  l'apposition  des 

scellés. 

30  germinal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  157-159. 

Sallabery  (Cliarles-Victoire-François  de),  ex- 
président  en  la  Chambre  des  Comptes,  ci-devant 
juge  de  paix  et  officier  municipal  de  Blois,  fut 
condamné  à  mort  le  22  germinal  an  II  (W342, 
n°  649). 

1102.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sfireté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  en  état 


UH 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


d'arrestation  le  nomnu''  Duperé,  ex-iioMe, 
ruf  (le  (irenelle-Sainl-(;crinaiii,  près  celle 
(le  la  (Chaise,  d'examiner  ses  papiers  et 
d'apposer  les  scelU'^s,  enjoignant  en  outre 
(le  proc(''tler  ;\  des  penpiisitions  et  visite 
(le  papiers  chez  le  noinin('  Collot,  ex-coin- 
niissaire  aux  accaparements  et  membre 
du  Comil(''  (le  surveillance  de  la  section  de 
la  Fontaine-(le-(irenelle,  i\  l'effet  de  s'assu- 
rer de  ses  intellittences  avec  le  nommé  Du- 
p('r(''.  pour  la  mise  en  libert»'-  de  ce  dernier, 
lors  de  sa  premi(''re  arrestation,  et  dans 
le  cas  où  cette  visite  produirait  conviction 
ou  amènerait  la  découverte  de  papiers 
suspects,  prescrivant  de  l'incarcérer  dans 
une  maison  d'arrêt;  2°  ordonnant  de  pro- 
rt''der  à  l'arrestation  de  Charles  de  Fiers, 
ci -devant  général  en  chef  de  l'armée  des 
Pyrénés-Orientales,  se  rendant  actuelle- 
ment i\  Falaise,  de  le  conduire  à  la  Force, 
et  chargeant  l'agent  national  du  district 
de  Falaise  de  l'exécution  dudit  arrêté. 
30  germinal  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  gén(^rale,  A.  A'.,  AF*II  292, 
fol.  159,  IGO. 

Fiers  (Charles  de),  rx-général  en  chef  de 
l'armée  des  Pjrénées  après  Servan,  fut  condamne 
à  mort  le  4  thermidor  an  II  ("W  428,  n»  963). 

I1C3.  —  Lellre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  la  section  de  Bon-Cunseil,  dé- 
clarant qu'il  n'a  pu  voir  sans  surprise  que 
l'on  ait  accordé  un  laissez-passer  au  nommé 
de  F^lers  pour  se  rendre  à  Falaise,  alors 
qu'il  n'y  avait  pas  lieu  de  douter  de  sa 
destitution  comme  général  en  chef  de  l'ar- 
mée des  Pyrénées,  et  recommandant  d'é- 
viter à  l'avenir  de  semblables  erreurs  en 
s'entourant  de  renseignements  et  en  por- 
tant surtout  son  attention  sur  les  individus 
qui  se  disent  eux-mêmes  fonctionnaires 

publics. 

30  germinal  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF'il  292, 
fol.  157. 

WG't.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  convoquant  à  8  heures  du 
soir,  au  lieu  ordinaire  des  séances  du 
Comité,  la  citoyenne  F^eray,  principale  lo- 
cataire de  la  maison  n"  l'a,  me  Saint- 
Elienne-du-Mont;  2°  à  la  suite  de  l'inter- 
rogatoire subi  par  Beaumazo,  conseiller 


clerc  au  ci -devant  Parlement  de  Paris, 
chargeant  le  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Sans-Culottes  de  l'incarcérer 
à  la  Force  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses 
papiers;  2°  chargeant  le  citoyen  Feneaux, 
l'un  (les  secrétaires  du  Comité,  avec  ad- 
jonction de  deux  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  du  Panlhéon- 
Fran(.*ais,  de  procéder  à  l'arrestation  du 
citoyen  Hu,  juge  de  paix  de  ladite  section, 
à  son  incarcération  à  la  Force,  et  à  la  mise 
sous  scellés  de  ses  papiers;  3°  ordonnant 
de  mettre  en  état  d'arr(îslalion  la  citoyenne 
Reauliarnais,  femtne  du  ci-devant  général, 
rue  Dominique,  n"  953,  la  nommée  Hortin, 
même  maison,  et  le  nommé  Croiseul,  leur 
allié,  demeurant  à  Choisy,  près  Chalon, 
de  les  conduire  dans  des  maisons  d'arrêt, 
après  examen  de  leurs  papiers;  4»  sur 
rapport  de  la  conduite  tenue  les  !">  et  16 
de  ce  mois  par  le  nommé  Desjardins,  de- 
meurant rue  de  la  Fraternité,  n»  24,  char- 
geant le  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  l'Unité  de  l'arrêter,  de  le  con- 
duire aux  Carmes  et  d'apposer  les  scellés 
sur  ses  papiers. 

30  germinal  an  II, 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*!!  294, 
fol.  227-229. 

lie;».  —  Arrêtés  du  Comité  de  sftreté 
générale  :  i"  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  la  ci-devant  duche.sse  de  Choi- 
seul,  rue  Dominique,  au  coin  de  celle  de 
Bourgogne,  ci-devant  hôtel  Dillon,  le  nommé 
de  Galandré,  ex -noble,  ancien  financier, 
rue  de  l'Université,  vis-à-vis  la  maison 
Mouchy,  ou  à  sa  maison  de  la  Celle,  près 
Marly,  la  nommée  Muzy,  rue  (Juillaume, 
près  celle  Dominique,  et  la  nommée  Moully, 
ayant  ses  deux  fils  émigrés,  rue  de  fîre- 
nelle,  près  la  fontaine,  d'examiner  leurs 
papiers  et  d'apposer  les  scellés;  2°  char- 
geant les  citoyens  Baudouin  et  Lacombe, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Tuileries,  d'arrêter  et  d'incar- 
cérer à  la  Force  les  nommés  Roger  Gadan- 
court  et  Roger  Villers. 

30  germinal  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  229,  230. 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  PAHLEMEiNTAlRES  DE  PARIS 


349 


§  38.  —  Procès  et  jugement  des  parlementaires  de  Faris 

(1"  floréal  an  II). 


|jg6,  —  Proleslaliou  de  la  Chambre  des 
vacations  du  Parlement  de  Paris  contre  la 
transcription  de  la  déclaration  de  ce  jour 
et  contre  tous  actes  émanés  de  cette 
Chambre,  qui  seraient  contraires  au  bien 
public,  à  la  justice  et  aux  lois  inviolables 
du  royaume,  comme  extorqués  par  la 
crainte  de  malheurs  plus  grands  encore 
que  ceux  qui  pourraient  résulter  desdits 
actes. 

5  novembre  1789. 

Original,  signé  de  Le  Peietier,  Amelot,  Frédy, 
Lambert,  Dupuis,  Lescalopier,  Nouet,  Camus 
de  la  Guibourgère,  Pasquier,  Lenoir,  Duport, 
d'Outremont,  Fagnier  de  Mardeuil,  Agard  de 
Maupa.s,  A.  N.,  W  349,  n"  703  bis,  4«  partie, 
pièce  52. 

Ed.  Musée  des  Archives  nationales,  n"  1142. 

H67.  —  Déclaration  des  magistrats  com- 
posant la  Chambre  des  vacations  du  Par- 
lement de  Paris,  par  laquelle  ils  renou- 
vellent leur  protestation  du  3  novembre 
1789  contre  les  premières  atteintes  por- 
tées aux  lois  et  à  la  constitution  de  l'Etat, 
et  déclarent  qu'ils  protestent  et  ne  cesse- 
ront de  protester  contre  tout  ce  qui  a  été 
fait  et  pourrait  être  fait  par  les  députés  aux 
Etats-Généraux  qui,  dans  cette  prétendue 
Assemblée,  ont  contre  la  teneur  expresse 
de  leurs  mandats  non  seulement  excédé 
leurs  pouvoirs,  qui  consistaient  principa- 
lement à  s'occuper  des  moyens  de  payer 
la  dette  de  l'Etat,  de  subvenir  aux  dé- 
penses nécessaires  par  une  répartition 
égale,  et  enfin  d'établir  une  sage  réforme 
dans  les  différentes  parties  de  l'adminis- 
tration, mais  même  en  ont  abusé  par  la 
violation  des  propriétés  de  tout  genre,  par 
le  dépouillement  du  clergé,  qui  entraîne 
le  mépris  de  la  religion,  par  l'anéantisse- 
ment de  la  noblesse,  qui  a  toujours  été  un 
des  principaux  soutiens,  par  la  dégrada- 
lion  de  la  majesté  royale,  par  les  atteintes 
portées  à  son  autorité,  réduite  à  un  vrai 
fantôme,  et  enfin  par  la  confusion  des 


pouvoirs,  destructive  des  vrais  principes 
de  la  monarchie. 

14  octobre  1790. 

Original,  signé  de  Le  Peletier-Ilosainbo,  Du- 
port, Frédy,  Dupuis,  Nouct,  l>asquier,  Amelot, 
Lambert,  L'Escalopier,  d'Outremont,  Camus  do 
la  Guibourgcre,  Constance,  Lenoir,  Sahuguct 
dEspagnac,  Salamon,  Agard  de  Mauj.as,  Fa- 
gnier de  Mardeuil,  A.  N.,  W  349,  n»  703  bis, 
4«  partie,  pièce  6. 

Ed.  Musée  des  Arcliives  nalionules,  n"  1195. 

1168.  —  Adhésion  des  ofliciers  des  Re- 
quêtes du  Palais  aux  protestations  faites 
par  la  Chambre  des  vacations. 

14  octobre  1790. 
Original,  signé  du  président  Rolland,  d'Our- 
sin, de  Barrême  et  de  Rouhette,  A.  N.,  W  349, 
n*»  703  bis,  4«  partie,  pièce  5. 

1169.  —  Arrêté  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Bondy,  portant  que 
les  membres  du  Comité,  accompagnés  des 
citoyens  Bollard  et  Collet,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre,  en  continuant  leurs 
recherches  dans  la  maison  de  Le  Peletier- 
Rosainbo,y  ont  découvert  les  preuves  ma- 
térielles d'un  complot  affreux  contre  la 
sûreté  de  l'Etat,  tramé  par  les  ci-après  : 
Le  Peietier- Rosambo,  Frédy,  Dupuis, 
Nouet,  Pasquier,  d'Outremont,  Fagnier  de 
Mardeuil,  Amelot,  L'Escalopier,  Camus  de 
la  Guibourgère,  Constance,  I-enoir,  Du- 
port, Agard  de  Maupas,  Sahuguet  d'Espa- 
gnac,  Salamon,  Oursin,  Rolland,  de  Bar- 
rême, Rouhette,  Bourrée  de  Corberon, 
Sallier,  Ferrand,  de  Sarron,  de  (iourgue, 
Gilbert,  d'Ormesson,  Champlàtreux,  tous 
membres  du  ci-devant  Parlement  de  Paris, 
et  décidant  que  les  citoyens  Philidor,  Gé- 
rome.  Chevallier,  Bollard,  Toupiolle  et 
Collet  se  transporteront  à  l'instant  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  à  l'effet  d'obtenir 
tous  pouvoirs  de  mettre  en  arrestation, 
partout  où  sont  ou  pourront  être  les  dé- 
nommés d'autre  part,  même  la  citoyenne 


350 


CllAPITUK  l"'.  —  JOUHNEES  IIISTOUIQCES  DE  LA  ItÉVOLUTION 


l.i'  l'clcticr-llosainlMi.st's  gciulres  et  tilles, 
t'tt'nciin"  le  citoyen  Malesherbes,  leur  père 
et  tiiaiul-père,  pour  (^tre  coiulnils  dans 
une  maison  trarrèt  de  Paris  et  être  chez 
iceux  fait  tontes  perquisitions,  reciierclies. 
ajiposition  et  levée  îles  scellés,  suivant 
Texigence  des  cas  se  faire  accompagner 
dans  toutes  les  opérations  de  la  force  ar- 
mée, à  la  charge  de  rendre  un  bon  et 
liilèlc  compte  de  leurs  opérations  de  24 
heures  en  24  heures. 

27  frimaire  an  II. 
Original,    signé    de    Toupiolie,    Clievallier, 
Thomas  et  autres  commissaires  du  Comité  ré- 
volutionnaire do   la   section   de  iJondy,  A.  N., 
F"  -4774'^ 

1170.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  élat  d'ar- 
restation de  Le  Peletier  de  Rosambo,  Frédy, 
Dupuis,  Nouet,  Pasquier,  d'Outremont, 
Tagnier  de  Mardeuil,  Amelot,  L'Escalopier, 
Camus  de  la  (iuibourgère,  Constance,  Lc- 
noir,  Duport,  Agard  de  Maupas,  Salmguet 
d'Espagnac,  .Salamon,  Uouhette,  Oursin, 
ilolland,  Harrème,  Bourrée  de  Corberon, 
Sallier,  Ferrand,  de  Sarron,  de  Courgue, 
(iilbert,  d'Ormesson,  Cham plâtreux,  tous 
membres  du  ci-devant  Parlement  de  Paris, 
(jui  seront  mis  dans  trois  maisons  d'arrêt 
séparées. 

27  frimaire  an  II. 
Original,  signe  de  Vadier,  Lavicomterie,  Elle 
Lacoste    et   Louis   (du  Bas-Rhin),   A.    N.,  F'' 
4774'8. 

An  bas  do  cet  arrête  se  trouve  un  autre  arrêté 
du  Comité  de  sûreté  générale,  en  date  du  12  plu- 
viôse, visant  un  arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  tle  Bondy,  qui  signale  une 
erreur  dans  le  nom  de  l'un  dos  Parlementaires, 
qui  est  orthographié  Bouhele,  et  rétablissant  le 
nom  véritable  qui  est  Rouhette,  ledit  arrêté  signé 
d'Elie  Lacoste,  I^ouis  (du  Bas-Rhin),  Jagot  et 
Lavicomterie. 

11 7L  —  Compte  rendu  de  ses  opéra- 
lions  par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bondy  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, au  sujet  du  compfct  contre  l'Etat 
dénoncé  par  lui  et  dont  il  a  reçu  l'ordre, 
le  27  frimaire,  de  poursuivre  les  auteurs, 
fauteurs  et  adhérents.  Ledit  Comité  a  dis- 
tingué deux  classes  de  conspii'ateurs,  la 
l'«  se  compose  des  signataires,  la  2"  com- 
prend les  individus  désignés  par  les  signa- 


taires comme  ayant  eu  connaissance  du 
complot. 

Les  signataires  sont  : 

1.  Le  Peletier-Rosambo;  2.  Frédy;  3.Du- 
])uis;  4.  Nouet;  5.  Pasquier;  0.  d'Outre- 
mont; 7.  Fagnier  de  Mardeuil;  8.  Amelol; 
9.  Lambert;  10.  L'Escalojtier;  11.  Camus 
de  la  (liiiboiirgère;  12.  Leiioir;  13.  Duport; 
14.  Agard  de  Maupas;  15.  Constance;  16. 
Sahugueld'Espagnac;  17.  Salamon;  18.  Rol- 
land; 11).  Ferrand;  20.  Oursin  de  Bures; 
21  de  Barréme;  22.  Roulietlc;  23.  Sallier; 
24.  Bourrée  de  Corberon. 

Les  individus,  désignés  par  les  signa- 
laires  pour  avoir  eu  connaissance  du  com- 
plot, sont  : 

1.  Bochard  de  Sarron;  2.  de  Courgue; 
3.  Cilbert;  4.  d'Ormesson;  îi.  Molé-Cham- 
plàtreux. 

Ceux  qui  ont  été  mis  en  arrestation 
sont  : 

1.  Le  Peletier-Rosambo;  2.  Fagnier  de 
Mardeuil;  3.  Frédy;  4.  Rolland;  !).  Du- 
puis de  Marcé;  6.  Pasquier;  7.  Lenoir; 
8.  Oursin  de  Bure;  9.  Sahuguet  d'Espa- 
gnac; 10.  Duport;  11.  Bochart- Sarron  ; 
12.  de  (iourgue;  13.  d'Ormesson;  14.  Molé- 
Champlàlreux. 

Ceux  qui  ont  émigré  : 

1.  d'Outremont;  2.  Nouet;  3.  Ferrand. 

Ceux  qu'on  a  dit  morts  : 

1.  Amelol,  lue,  dit-on,  à  l'affaire  du 
10  août;  2.  Agard  de  Maupas;  3.  Gilbert 
de  Voisins  (a  été  guillotiné);  4.  Lescalo- 
pier. 

Ceux  qui  sont  en  état  d'arrestation  eu 
divers  endroits  : 

1.   Rouhette,   en  arrestation  chez   lui; 

2.  Sallier,  en  arrestation,  dil-on,  à  Dijon; 

3.  Bourrée  de  Corberon,  en  arrestation, 
dit-on,  à  Toulouse. 

Ceux  dont  on  n'a  pu  jusqu'ici  découvrir 
la  demeure  et  dont  on  s'occupe  sans  cesse  : 

1.  Lambert  de  Fresne;  2.  de  Barrême 
(on  le  dit  à  Commune-Affranchie);  3.  Sa- 
lamon (se  cache  à  Paris,  on  est  à  sa  pour- 
suite); Camus  de  la  Guibourgère  (on  ne 
peut  le  découvrir);  5.  Constance  (on  ignore 
où  il  est). 

Le  Comité  observe  que  parmi  les  cor- 
respondances qui  se  sont  trouvées  chez  le 
citoyen  et  la  citoyenne  Rosambo,  il  existe 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS 


des  lettres  relatives  aux  affaires  publiques 
qui  ont  fait  présumer  suspects  les  ci-après  : 

1.  Malesherbes  ;  2.  la  citoyenne  Ro- 
sambo;  3.  le  citoyen  Rosambo,  fils;  4.  les 
citoyen  et  citoyenne  Clairel,  gendre  et  fille 
Je  Rosambo;  5.  les  citoyen  et  ciloyenne 
Chàteaubriant,  gendre  et  fille  de  RosamJjo  ; 
6.  la  citoyenne  Pelletier  d'Aunay,  fille  de 
Rosambo,  lesquels  sont  en  arrestation 
dans  diverses  maisons  du  Département 
comme  suspects. 

Le  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Bondy  n'a  pas  perdu  un  instant  et  ne 
se  reposera  que  quand  il  aura  terminé  les 
opérations  dont  le  Comité  de  sûreté  géné- 
rale l'a  chargé,  il  serait  certainement  plus 
avancé  s'il  avait  pu  prendre  sur  lui  de  déca- 
cheter des  paquets  trouvés  sous  différents 
scellés,  et  même  les  lettres  adressées  aux 
individus  mis  en  état  d'arrestation,  dont 
la  lecture,  à  n'en  pas  douter,  aurait  pro- 
curé de  plus  grandes  lumières,  et  il  de- 
maudel'autorisation  écrite  de  prendre  cette 
mesure  pour  accélérer  ses  opérations. 

14  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  A.  Martineau,  président, 
et  de  sept  commissaires,  A.  N,,  F''  4774'*. 

H72.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  Bondy,  applaudissant  au  zèle 
dont  il  est  animé  et  dont  il  a  donné  de 
nouvelles  preuves  par  le  tableau  des  agents 
de  conspiration  et  des  suspects  qu'il  a  en- 
voyé au  Comité,  le  14  de  ce  mois,  l'invi- 
tant à  continuer  ses  recherches  et,  pour  en 
assurer  le  succès,  l'autorisant  et  l'enga- 
geant même  à  ouvrir  les  lettres  et  paquets 
trouvés  sous  différents  scellés  ou  qui  se- 
raient adressés  à  des  individus  mis  en  état 
d'arrestation,  dont  mention  sommaire  sera 
faite  sur  leurs  registres,  afin  de  mettre  à 
portée  le  Comité  d'employer  les  moyens 
nécessaires  pour  déjouer  les  projets  liber- 
licides  et  d'appeler  contre  eux  la  ven- 
geance nationale. 

25  nivôse  an  II. 
Copie  non  signée,  A.  N.,  F'  4774*». 

1173.  —  Rapport  du  Comité  de  surveil- 
lance et  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy  sur  les  protestations  de  la  Chambre 
des  vacqitions  du  Parlement  de  Paris,  dé- 


3.Ï1 

ciarant  que  les  protestations  des  l'ailo- 
ments  de  Bretagne,  de  Guyenne,  de  i{(ui.'n 
et  de  Paris  n'étaient  point  douteuses,  mais 
que  les  preuves  nuitérielles  manquaient  et 
que  le  hasard  seul  fit  découvrir  celles  de 
la  Chambre  des  vacations  du  Parlement 
de  Paris,  et  exposant  que  sur  une  dénon- 
ciation adressée  au  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Faubourg-Montmartre, des 
membres  de  ce  Comité,  réunis  à  ceux  de  lu 
section  de  Bondy,  se  transportèrent  chez 
Rosambo,  où  ils  trouvèrent  un  buste  de 
Louis  XIV,  par  lui  donné  à  Le  Pelelier, 
ministre  d'Etal  sous  son  rè^ne,  ([ue,  sur 
celte  découverte,  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale lança  un  mandat  d'arrêt  contre  Ro- 
sambo, seul,  de  nouvelles  perquisitions 
firent  découvrir  une  correspondance  cri- 
minelle avec  les  émigrés,  qui  motiva  un 
second  mandat  d'arrêt  contre  toute  la  l'a- 
mille  Rosambo,  qui  était  comme  lui  à 
Malesherbes.  Après  plusieurs  journées  de 
recherches,  on  trouva  dans  les  lieux  à 
l'anglaise  un  paquet  recouvert  d'une  toile 
cirée,  bien  cachetée,  et  dessous  une  enve- 
loppe renfermant  8  pièces,  sur  laquelle 
était  écrit  de  ia  main  de  Rosambo  :  Kn  cas 
(le  mort,  je  prie  M'  Rosambo  de  louloir  hini 
remetlre  ce  pa'/ttel,  tel  qu'il  est,  cnlrr  les 
mains  (h'  MM.  Sairon  ou  de  MM.  dr  Ciour- 
ijues,  Gilbi'rr,  d'Ormessoii  ou  Champlàlvcud:, 
pour  que  celui  qui  se  Irouvira  à  erlte  époque 
le  plus  ancien  président  du  Varlrmint  en 
fasse  l'ouverture  et  se  chanjc  des  pièces. 

La  première  de  ces  pièces,  datée  du  5  no- 
vembre 1789,  et  signée  de  15  Parlemen- 
taires, contient  une  protestation  contre  la 
transcription  d'une  déclaration  du  même 
jour  et  contre  tous  actes  émanés  de  la 
Chambre,  comme  extorqués  par  la  crainte 
de  malheurs  plus  grands  encore  que  ceux 
qui  pourraient  résulter  desdits  actes. 

La  seconde  pièce  est  une  protestation 
contre  la  prétendue  Assemblée  nationale 
et  une  diatribe  sanglante  contre  les  excès 
auxquels  elle  s'est  portée  par  la  violation 
des  propriétés  de  tout  genre,  le  dépouille- 
ment du  clergé,  l'anéantissement  de  la 
noblesse,  la  dégradation  de  la  .Majfslé 
royale  et  les  atteintes  à  son  autorité, enfin 
la  confusion  des  pouvoirs,  destructive  des 
vrais  principes  de  la  monarchie. 


352 


CHAPITHE  I•^  —  JOUllNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


A  celle  pièce  sont  jointes  les  adhésions 
(lu  président  Rolland,  du  29  janvier  1790, 
de  Ferrand,  son  gcndie,  du  14  novembre 
1790,  d'Oursin  de  Hure,  de  Harrôme  el 
Rouiiette,  conseillers,  du  14  octobre. 

La  0«  pièce  est  la  ininule  d'une  lettre 
écrite  par  ladite  Chambre  au  dernier  ty- 
ran, en  date  du  14  octobre  1790,  qui  est 
une  complainte  sur  les  maux  réservés  à 
la  France,  sur  les  meurtres,  les  incendies, 
les  pillages  des  i)ropriétés,  qui  se  termine 
par  des  vœux  pour  la  conservation  des 
jours  d'un  monanjue  si  justement  chéri, 
de  son  auguste  épouse,  et  pour  les  jours 
du  précieux  rejeton,  héritier  de  tant  de 
Rois. 

La  7*  pièce  est  une  adhésion  du  citoyen 
Sallier  à  la  protestation,  en  date  du  23  oc- 
tobre 1790. 

La  8*  et  dernière  est  une  protestation 
de  Bourrée-Corberon,  conseiller  au  Par- 
lement, contre  une  Assemblée  inconsti- 
lulionnelle  el  contre  les  prétendus  décrels 
émanés  d'elle,  notamment  ceux  du  3  no- 
vembre 1789  et  mars  1790. 

Le  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Hondy  rendit  compte  de  cette  impor- 
tante découverte  au  Comité  de  sûreté 
générale,  qui  lança,  le  27  frimaire,  un 
mandat  d'arrêt  contre  les  signataires  de 
ces  protcsti'itions. 

Le  26  frimaire,  des  commissaires  se 
transportèrent  à  Malesherbes,  séjour  de 
Rosambo,  y  apposèrent  les  scellés  et  le 
conduisirent  à  Paris. 

Les  4  frimaire  et  '»  nivôse,  des  visites 
furent  faites  chez  Pasquier,  conseiller, 
seclion  des  Piques,  n"  1070,  où  il  ne  fut 
trouvé  qu'une  pièce,  la  minute  de  la  lettre 
au  Roi,  écrite  de  sa  main,  les  scellés  furent 
mis  et  le  citoyen  Pasquier  fut  écroué  à 
Porl-Libre. 

Le  28  frimaire,  les  scellés  furent  appo- 
sés chez  Bochard  de  Saron,  le  6  pluviôse, 
il  fut  extrait  de  la  Force  et  conduit  chez 
lui  jusqu'à  la  fin  des  opérations  de  levée 
des  scellés  (13  pluviôse),  qui  n'amenèrent 
la  découverte  de  rien  de  suspect,  à  part 
quelques  bijoux. 

Le  même  jour,  les  scellés  furent  apposés 
chez  Frédy,  qui  fut  conduit  à  la  Force, 
chez    Molé-Chaniplàlrcux   et   Fagnier   de 


Mardouil,  qui  furent  incarcérés  au  Luxem- 
bourg, de  môme  chez  Dupuis  de  Marcé, 
qui  fui  conduit  dans  une  maison  d'arrél, 
ch|{z  Oursin  de  Hure,  transféré  à  Port- 
Libre. 

Le  4  nivôse,  les  scellés  furent  apposés 
chez  Lenoir,  qui  fut  laissé  chez  lui  sous  la 
surveillance  de  deux  gardiens,  d'ajtrès 
l'avis  d(!  son  médecin,  qui  déclara  son  élal 
tellement  déplorable,  que  la  Irauslaliou 
dans  une  maison  d'arrôtne  pouvail  qu'ag- 
graver sa  situation  et  môme  le  conduire 
au  tombeau. 

Le  6  nivôse,  des  commissaires  se  trans- 
portèrent à  Chambaudouin  (Loiret),  chez 
le  citoyen  Rolland,  ci-devant  président  aux 
Requêtes  du  Palais,  y  apposèrent  les  scel- 
lés et  ramenèrent  ledit  Rolland  dans  une 
maison  d'arrêt. 

Le  21  nivôse,  des  commissaires  so  ren- 
dirent à  Dijon  pour  extraire  du  château 
de  cette  ville  et  conduire  à  Paris  le  citoyen 
Sallier,  président  de  la  ci-devant  Cour  des 
Aides,  apposèrent  les  scellés  dans  sa  mai- 
son, à  Semur,  et  le  ramenèrent  à  Paris. 

Le  citoyen  d'Ormesson  a  été  mis  en 
arrestation  chez  lui  par  sa  section,  qui  u 
apposé  les  scellés. 

Les  citoyens  Sahuguet  d'Espagnac  et 
Duport  se  trouvaient  en  arrestation  à  la 
Force,  les  scellés  avaient  également  été 
apposés. 

Le  28  nivôse,  des  commissaires  se  sont 
transportés  à  Toulouse,  où  se  trouvait  en 
arrestation  comme  suspect  Hourréc-Cor- 
beron,  pour  l'extraire  et  assister  à  la  levée 
des  scellés  chez  lui,  où  l'on  a  trouvé  divers 
papiers  suspects,  il  a  été  conduit  à  Paris, 
où  les  scellés  avaient  été  apposés  à  son 
domicile,  rue  Sainl-Anloine,  et  où  furent 
découverts  des  titres  féodaux  et  178  marcs 
3  onces  d'argenterie  armoriée,  cachée  dans 
une  cave  derrière  du  bois. 

Le  30  nivôse,  le  citoyen  Camus  de  la 
(iuibourgère  a  été  envoyé  à  Saint-Lazare, 
et  les  scellés  avaient  été  précédemment 
mis  chez  lui  par  la  section  de  l'Homme- 
Armé. 

(Vers  le  20  pluviôse  an  II). 

Original,  signé  de  A.  Marlineau,  président, 
Thomas,  secrétaire,  et  de  8  <;oiumisaaire.s,i4.  A'., 
W  319,  n»  703  bis,  3«  partie,  pièce  173. 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS    ETC. 


30  3 


1174.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  que  Le  Pelelier-Ro- 
sambo  et  autres  ex-présidents  ou  conseil- 
lers du  ci-devant  Parlement  de  Paris  se- 
ront traduits  au  Tribunal  révolutionnaire, 
et  que  les  protestations  saisies  chez  Ro- 


1177.  —Interrogatoire  subi  devant  d.-s 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Bondy  :  1°  par  la  citoyenne 
Alexandre  La  Rochefoucauld,  à  laquelle  est 
domaixli''  si  elle  connaissait  le  citoyen  Ro- 
sambo,  a  répondu  lavoir  pou  connu,  mais 


sambo  et  autres  pièces  à  conviction  seront      plus  particulièrement  ses  lilles,  ayant  été 


adressées    incessamment   à    l'accusateur 
public  du  Tribunal. 

9  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Dubarran,  Le  Bas,  Elle 
Lacoste,  Lavicomterie,  M.  Bajle,  Vadicr,  Voul- 
land,  Louis  (du  Bas-Rhin),  Amar,  A.  N.,  W 
349,  n»  703  bis,  3«  partie,  pièce  35  ;  copie 
conforme,  A.  N.,  F^  4774>8. 

H75.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  nommé  Hocquart, 
ex-premier  président  de  la  Cour  des  Aides 
de  Paris,  sera  traduit  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, comme  prévenu  de  correspon- 
dances tendant  à  calomnier  le  peuple,  à 
diPTaraer  la  représentation  nationale,  à 
appeler  le  retour  de  la  tyrannie  et  la 
contre-révolution,  décidant  en  outre  que 
ledit  Hocquart  et  les  pièces  à  conviction 
de  ses  crimes  seront  adressés  incessam- 
ment à  l'accusateur  public. 

20  germinal  an  II. 
Original,   signé    d'Elie    Lacoste,    DuLarran. 
Jagot,  Vadier,  Louis  (du  Bas-Rhin),  Voulland, 
M.  Bajie,    Le    Bas,    David,  A.    N.,   W    349, 
n»  703  bis,  3«  partie,  pièce  23. 

A.  —  ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES 
DE  PARIS  ET  SAISIE  DE  LEURS   PAl'IERS 

1.  Le  Peletier-Rosambo  (Louis),  ex- 
président  à  mortier  au  Parlement 
de  Paris. 

1176.  —  Déclaration  de  Jean-Baplisle 
Combalestié,  demeurant  rue  Neuve-Saint- 
Marc,  n°  H,  reçue  au  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  qu'il  a  dénoncé,  le  14août 
dernier,  comme  conspirateurs  dans  la 
journée  du  10  août,  le  sieur  Rosambo,  de- 
meurant rue  Croix -des -Petits -Champs, 
n°15,  elle  sieurMailly,maréchalde France, 
qu'il  recommande  à  la  surveillance  du 
Comité. 

2  octobre  1793. 

Original,  signé  de  Soulet,  secrétaire-commis 
du  Comité,  et  de  Balestié(sic),  A.  JV.,  F' 47749». 

T.  XI. 


avec  elles  au  couvent,  il  y  a  environ  3  ans, 
et  qu'elle  leur  avait  écrit  une  fois  ou  deux, 
mais  qu'elle  n'avait  jamais  reçu  de  lettres 
des  parents  émigrés  de  la  famille  Rosambo; 
2°  par  la  citoyenne  Eugénie  Montboissier, 
liièce  de  Rosambo,  demeurant  chez  le  ci- 
toyen Boutin,  rue  de  la  Loi,  laquelle  a 
reconnu  l'écriture  de  4  lettres  à  elle  re- 
présentées à  l'adresse  de  la  citoyenne  Ro- 
sambo, et  a  déclaré  avoir  écrit  à  sa  mt'-ro. 
à  Londres.  3  ou  4  lettres,  de  janvier  à 
avril  1793,  pour  lui  demander  des  nou- 
velles de  sa  santé. 

25  germinal  an  II, 
Original,  signe  de  Pyrart  La  Rociicfoucauld 
et  d'Eugénie  Montboissier,  A.  N.,  V  4774»». 

1178. — Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Louis  Le  Peletier-Rosambo,  âgé  de 
46  ans,  demeurant  à  Malesherbes  (Loiret), 
ci-devant  président  au  Parlement  de  Paris, 
auquel  il  est  demandé  s'il  n'a  pas  signé  et 
engagé  à  signer  des  protestations  contre- 
révolutionnaires,  a  répomlu  qu'il  a  signé 
des  protestations  en  novembre  1789  et 
octobre  1790,  telles  que  le  ci-devant  Par- 
lement était  en  usage  d'en  faire,  mais  que 
ces  protestations  n'ont  pas  été  souscrites 
par  lui  dans  des  intentions  contre-révolu- 
tionnaires, que  loin  d'avoir  engagé  per- 
sonne à  les  signer,  il  ne  les  a  signées  lui- 
môme  que  lorsqu'elles  ont  été  arrêtées 
par  la  Chambre,  et  il  lui  est  demandé  s'il 
a  un  défenseur,  a  répondu  qu'il  choisit  le 
citoyen  Du  Château. 

29  germinal  an  II. 
Original,  signé  deLePeicticr-Rosamiio.  A.-Q. 
Fouquier,  E.  Masson  et   Legris,    commis-gref- 
fier,  A.    N.,   W    349,   n"  703   bis,   3«   partie, 
pièce   1 . 

H79.  —  Lettre  de  Lamoignon -Males- 
herbes à  Fouquier-Tinville,  accompagnant 
l'envoi  d'un  mémoire  pour  le  citoyen  Ro- 
sambo, son  gendre  et  ami  intime,  accusé 

23 


354 


CHAI'ITHE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTOIUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


el  traduit  devanl  le  Tribunal  révululioii- 
naire,  le  i)rianl  de  lire  atlcutiveinent  ce 
niéinoire  qui  le  convaincra  que  l'accusation 
repose  sur  un  malentendu,  et  déclarant  que 
si  la  visite  des  iiapiers  de  Rosanibo  oui  été 
fuite  en  sa  présence  et  qu'il  eût  pu  fournir 
des  renseignements  sur  les  pièces  qu'on  y  a 
trouvées,  on  aurait  reconnu  que  ce  qu'on 
a  |tris  pour  une  conspiration  était,  au 
contraire,  un  ensemble  de  mesures  prises 
l>arun  citoyen  ami  de  la  paix  pour  prévenir 
ce  (|ui  pourrait  occasionner  des  troubles. 

30  gcrminul  an  II. 

Original  signé,  A.  //.,  W  349,  n»  703  bis, 
3«  partie,  pièce  38. 

Eil.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lulionnnire  de  Paris,  t.  III,  p.  292. 

1180.  —  Mémoire  adressé  de  Port-Libre 
par  Lamoignon-Malesherbes  à  Fouquier- 
Tinville,  à  l'occasion  du  Iransfèremenl  à 
la  (-onciergeric  du  citoyen  Rosambo,  iiinsi 
que  de  plusieurs  autres  membres  de  la 
Chambre  des  vacations  du  ci-devant  Par- 
lement de  Paris,  inculpés  comme  signa- 
taires de  la  proleslalion  de  1790,  expli- 
quant dans  quelles  conditions  cette  pro- 
testation s'est  produite,  alors  qu'il  n'exis- 
tait ni  République,  ni  liberté,  et  qu'une 
faction  dominante  de  l'Assemblée  cons- 
tituante projetait  d'enlever  la  couronne 
au  ci-devant  Roi  pour  la  mettre  sur  la 
télé  du  duc  d'Orléans,  et  que,  dans  cet  état 
de  choses,  les  membres  de  la  Chambre 
des  vacations,  placés  en  quelque  sorte 
entre  l'usurpateur  et  l'ancien  monarque, 
se  rangèrent  du  parti  de  ce  dernier  et 
crurent  devoir  protester  en  sa  faveur, 
faisant  observer  que  ces  protestations 
étaient  d'un  usage  constant  sous  l'ancien 
régime  et  passaient  môme  pour  très  po- 
pulaires, que,  d'ailleurs,  la  protestation 
en  question  est  restée  ensevelie  dans  le 
plus  profond  oubli,  grâces  aux  soins  qu'a 
pris  le  citoyen  Rosambo  pour  la  dérober  à 
tous  les  yeux,  qu'elle  n'a  jamais  été  iin- 
primée  ni  communiquée  par  lui  à  per- 
sonne, qu'il  n'a  jamais  tenté  de  la  lier 
avec  ces  actes  illégaux  que  des  magistrats 
fugitifs  se  seraient  permis  en  pays  étran- 
gers, qu'il  n'avait  point  de  relations  avec 
le  ci-devant  président  Gilbert  de  Voisins, 
désigné    par  les  papiers  publics   comme 


l'un  dos  chefs  de  la  magistrature  émigrée, 
(lu'enlin  depuis  la  suppression  du  Parle- 
ment en  1790,  il  est  rentré  dans  la  vie 
privée;  de  plus  faisant  valoir  les  raisons 
particulières  qui  luilileiit  en  faveur  du  ci- 
toyen Rosambo;  au  dire  de  tous  ceux  qui 
l'ont  connu,  nul  n'a  été  plus  équitable, 
plus  exact  et  plus  désintéressé  dans  l'ad- 
ministralion  de  la  justice,  dès  avant  la 
Révolution,  il  pratiquait  celle  précieuse 
fraternité  avec  ses  concitoyens  et  a  depuis 
continué  de  s'y  livrer,  comme  le  prouvent 
une  multitude  de  secours  accordés  aux 
indigents  et  de  dons  patriotiques  faits  en 
faveur  des  citoyens  partis  pour  la  fron- 
tière, sous  les  yeux  de  sa  section  à  Paris 
el  de  sa  municipalité  à  Malesherbes  qui, 
en  conséquence,  lui  a  accordé  dernière- 
ment un  ccrlilicat  de  civisme,  estimant 
que  la  protestation  de  1790  est  un  acte 
trop  simple  en  lui-même  et  trop  indiffé- 
rent, par  le  défaut  de  suite  où  il  est  resté, 
pour  fonder  une  accusation  capitale,  et 
exprimant  le  vœu  que  Fouquier-Tinville 
concourra,  par  toute  l'intluence  que  peut 
lui  donner  son  ministère,  à  l'acquittement 
d'un  accusé  dont  la  vie  est  sans  reproche 
et  qui  ne  se  trouve  inculpé  qu'à  l'occasion 
d'une  pièce,  incapable  par  elle-même  de 
fonder  une  accusation  capitale. 

30  germinal  an  II. 

Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  W  349,  n"  703  bis,  3*  partie,  pièces 
40,  41. 

Cf.  H.  Wallon,  Hisloire  du  Tribunal  révo- 
lulionnaire  de  Paris,  t.  III,  p.  292. 

1181.  — -  Lettre  de  Louis  Le  Peletier-Ro- 
sambo  et  de  sa  femme  à  son  père,  accom- 
pagnant l'envoi  d'une  copie  du  mémoire 
de  Lamoignon-Malesherbes,  qui  vient  d'être 
envoyé  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  et  qui  établira  son  inno- 
cence. 

30  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  349,   n"  703  bis, 
3"  partie,  pièce  39. 

1182.  —  Lettre  du  Comité  de  sftrelé 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  lui  adressant  un  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Rondy,  qui  lui  a  communiqué  une  corres- 
pondance anonyme  trouvée  chez   la  Ro- 


ARRESTATION  DES  PARI.EMENTAIRKS  DE  PARIS,  ETC. 


355 


sambo,  et  l'invitant  à  la  faire  interroger 
sans  délai  par  un  juge  du  Tribunal,  afin  de 
savoir  si  elle  veut  déclarer  les  individus  qui 
lui  ont  écrit  ces  lettres. 

l»'  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dubarran  et  de  Voulland, 
A.  N.,  W  349,  n"  703  bis,  5«  partie,  pièce  31. 

jjg3.  _  Lettre  du  citoyen  Dulion,  com- 
missaire du  Bureau  national,  au  président 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  sédition 
Bonne-Nouvelle,  l'informant  qu'il  est  chargé 
de  faire  l'inventaire  chez  le  condamné  Le 
Peletier-Rosambo,  et  le  priant  de  vouloir 
bien  envoyer,  le  lendemain  sur  les  dix 
heures,  un  commissaire,  à  l'effet  de  re- 
connaître les  scellés,  ce  qui  obligera  la 
citoyenne  Rosambo,  qui  se  trouve  dans  la 
nécessité  de  se  procurer  un  logement. 

Sans  date. 
Original  signé.  A.  JV.,  F''  4774". 

2.  Pasquier  (Etienne),  conseiller  de  la 
Grand  Chambre  au  Parlement. 

iiSi.  —  Lettre  deM.  PasquieràLouisXVI, 
déclaratit  que  les  magistrats  de  la  Cham- 
bre des  vacations  considèrent  comme  un 
devoir  de  déposer  entre  ses  mains  leurs 
protestations  formelles  contre  tout  ce  qu'on 
pourrait  induire  de  la  transcription  des 
lettres  patentes  portant  suppression  de 
toutes  les  cours  et  de  tous  les  tribunaux 
du  royaume,  ainsi  que  de  toutes  celles 
qu'ils  ont  pu  faire  depuis  l'absence  du 
Parlement,  qu'ils  regardent  comme  nuls 
et  non  avenus  tous  ces  actes  auxquels  ils 
n'ont  coopéré  que  passivement,  et  à  la 
transcription  desquels  ils  n'ont  procédé 
qu'en  vue  de  ménager  la  tranquillité  pu- 
blique et  d'éloigner  de  la  personne  sacrée 
du  Roi  les  dangers  dont  elle  et  son  au- 
guste famille  étaient  menacés  au  milieu 
des  troubles  qui  désolent  le  royaume  et 
particulièrement  la  capitale. 

14  octobre  1790. 
Minute,  de  la  main  de  Pasquier,  A.  iV.,  W 
349,  n"  703  bis,  l""»  partie,  pièce  6. 

1185.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Gérome  et  Faguet,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy,  à  la  recherche  du  citoyen  Pasquier, 
qu'ils  sont  chargés  d'arrêter,  d'abord  à  sa 


maison  de  Passy,  d'où  il  était  parti  depuis 
9  heures  du  matin,  puis  à  des  intervalles 
dillV'rents  à  son  domicile  de  la  rue   des 
Piques,  n"  1070,  en  compagnie  de  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Piques,  dans  un  appartement  au 
premier,  où  ils  n'ont   trouvé  que  la  ci- 
toyenne Pasquier,  sa  femme,  se  nommant 
Anne-Thérèse-Nicole  Gautier, âgée  de  45  ans, 
laquelle  sommée  de  déclarer  où  était  son 
mari,  a  répondu  qu'elle  n'en  savait  rien, 
que  tout  ce  qu'elle  pouvait  dire,  c'est  qu'il 
lui  avait  aimoncé  qu'il  partait  pour  trois 
ou  quatre  jours,  sans  désigner  le  lieu  où 
il  allait,  sur  la  demande  à  elle  faite  si 
son  mari  avait  d'autres  propriétés,  a   ré- 
pondu qu'il  en  avait  plusieurs,  mais  qu'elles 
étaient  toutes  louées  et  qu'il  n'y  avait  au- 
cun logement;  après  perquisition,  qui  n'a 
amené   la   découverte    d'aucuns    papiers 
contraires  à  la  tranquillité  publique,  sauf 
des  lettres  et  journaux  dans  la  chambre 
du  fils,  les  commissaires  décident  d'appo- 
ser  les   scellés,  mettent  en   demeure  la 
citoyenne  Pasquier,  sa  fille  et  son  lils,  de 
les  suivre  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bondy  pour  y  être  interrogés, 
et  procèdent  à  l'arrestation  des  domesti- 
ques, l'un  d'eux,  le  citoyen  Donon,  ayant 
déclaré  que  son  maître  était  à  Passy. 

4  frimaire,  4  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  349,  n»  703  bis, 
3^  partie,  pièce  48  bis. 

1186.  — Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Lefèvre  et  Marlineau,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy,  assistés  du  citoyen  Georges,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Piques,  à  la  suite  de  la  remise 
qui  leur  a  été  faite  par  le  citoyen  Guille- 
mard,  commandant  du  poste  de  la  section 
des  Piques,  de  la  personne  du  citoyen  Pas- 
quier, en  son  domicile,  rue  de  la  Made- 
leine, n»  8,  et  saisie  d'un  carton  contenant 
des  papiers  suspects,  nouveau  transport 
des  membres  du  même  Comité  au  poste  de 
la  rue  Grange-aux-Belles,  où  était  consi- 
gné le  citoyen  Etienne  Pasquier,  et  de  là 
au  domicile  dudit  Pasquier,  où  il  a  été  pro- 
cédé, en  sa  présence,  à  la  recherche  de  se» 
papiers,  qui  se  sont  trouvés  6tre  des  pa- 


3:i0 


CIIAI'ITIII':  I".    -  JOL'UXÉES  HISTOIUQUKS  DE  I.A  REVOLUTION 


l»ieis  (le  faiiiille,  correspondances, comptes 
cl  l)(>rileioaiix,  nullement  suspects,  sauf 
([ue  (l;iiis  un  secrétaire  il  a  été  di''Couverl 
uiK'  minuit!  de  lettre  au  Hoi  en  3  petites 
ft'uilles,  annexées  au  procès-verbal,  (jue 
ledit  Fodquicr  a  déclaré  être  écrite  de  sa 
main,  la  cuntinualion  des  ieclier<'lies  dans 
la  l>ibli()llié(iue  n'a  rien  fait  découvrir  de 
contraire  à  la  sûreté  de  l'Etat;  à  la  suite 
de  ces  opéralions,  ont  été  levés  les  scellés 
apposés  dans  la  salle  à  manger  et  dans  les 
chambres  à  coucher  de  la  citoyenne  Pas- 
quierel  de  sa  lille,cn  ne  laissant  subsister 
(lue  les  scellés  sur  la  porte  du  salon, 

5,  6  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  \\  349,  n"  703  bis, 
3*  partie,  pièce  48. 

1187. — Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Masson,  Juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Etienne  Pastjuier,  îv^é  de  58  ans,  de- 
meurant rue  de  la  Madeleine,  section  des 
Piijues,  ci-devant  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  auquel  il  est  demandé  s'il  n'a 
pas  signé  des  protestations  contre-révolu- 
tionnaires depuis  la  Révolution,  a  répondu 
n'avoir  rien  signé  de  contre-révolution- 
naire, lui  ayant  représenté  deux  protesta- 
tions de  la  Chambre  des  vacations  du  ci- 
devant  Parlement  de  Paris,  au  bas  des- 
quelles figure  sa  signature,  ainsi  qu'une 
minute  de  lettre  au  ci-devant  Roi,  et  l'ayant 
sommé  de  déclarer  s'il  reconnaît  son  écri- 
ture, a  répondu  qu'il  reconnaît  ses  signa- 
tures sur  les  protestations,  mais  qu'elles 
ne  sont  que  de  forme  et  n'ont  point  été 
enregistrées,  quant  à  la  lettre,  il  ne  la 
reconnaît  pas  pour  être  de  son  écriture, 
A  lui  demandé  s'il  a  un  défenseur,  a.  dé- 
claré choisir  le  citoyen  Du  Château, 

29  germinal  an  II. 
Original,    .signé   de   Pasquier,    E.    Mas.son, 
A.-Q.  Foiiquicr   et    Legris,   A.    N.,   W  349, 
a"  703  bis,  3«  partie,  pièce  7. 

3.  Oursin  de  Bures  (Jean-Baptiste- 
Louis),  conseiller  aux  Requêtes  du 
Palais, 

1188.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bondy,  assistés  de  deux  mem- 
bres de  celui  de  la  section  du  Temple,  en 
vertu  d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 


néral(^,  rue  Rouchorat,  n"  15,  au  domicile 
du  citoyen  Oursin  do  Rares,  qui  est  sommé 
de  déclaier  s'il  avait  des  armes  à  leu  et 
d'ouvrir  ses  mouilles,  avec  apposition  des 
scellés  sur  la  porte  de  la  chambre  à  cou- 
cher, où  ont  été  apportés  tous  les  i)apiers, 
et  sur  plusieurs  armoires  dans  le  salon,  et 
ordre  de  conduire  immédiatement  ledit 
Oursin  de  Rures  dans  la  maison  d'arrêt 
dite  Port-Libre,  ce  qui  a  été  effectué  sous 
la  c(^duile  du  citoyen  Hubert,  sergent, 
ainsi  qu'il  ressort  de  la  déclaration  an- 
nexée au  procès-verbal. 

28  frimaire  an  II. 
Originau.K  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F" 4 774**; 
copie    conforme    A.  N.,    W  349,   n"  703  bit, 
2«  partie,  pièce  G4. 

1189.  —  Interrogatoire  subi  devant 
Etienne  Masson,  Juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, par  Jean-Raptiste-Louis  Oursin 
de  Rures,  âgé  de  47  ans,  né  à  Paris,  y  de- 
meurant, rue  Houcherat,  n°  15,  ci-devant 
conseiller  à  la  Chambre  des  Requêtes  du 
Palais,  auquel  il  est  demandé  s'il  n'a  pas 
signé  des  protestations  contre-révolution- 
naires, sur  sa  réponse  négative,  il  lui  a  été 
représenté  un  écrit  de  3  lignes,  commen- 
çant par  ces  mots  :  Notix,  officiers  des  Rc- 
qnélcs  du  Palais,  et  finissant  par  ceux-ci  : 
1  i-  octobre  1790,  et  sur  lequel  enlr'autrcs 
signatures  il  a  été  sommé  de  reconnaître 
la  sienne,  a  déclaré  reconnaître  sa  signa- 
ture, ajoutant  que  s'il  a  adhéré  à  la  pro- 
testation dont  il  s'agit,  c'est  que  c'était 
l'usage  de  la  compagnie,  A  lui  demandé 
s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur,  sur  sa  ré- 
ponse négative,  lui  a  été  désigné  d'office 
le  citoyen  Gaillard  La  Perrière. 

29  germinal  an  II. 
Original,  signé  d'Oursin  de  Bures,  E.  Masson, 
A.-Q.  Fouquier   et    Legris,    A.  N.,   W   349, 
n»  703  bis,  3»  partie,  pièce  3, 

4.    Saluer    (Henri-Guy),    ex-président 
de  la  Cour  des  Aides. 

1190.  —  Lettre  de  Sallier  (conseiller  au 
Parlement)  au  président  Rosambo,  expri- 
mant ses  regrets  de  s'être  trouvé  dans 
l'impossibilité  de  partager  les  travaux  de 
la  Chambre  des  vacations,  mais  déclarant 
que  c'est  un  devoir  pour  lui  de  rendre 
hommage    à   la   pureté   des   sentiments, 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


.r)7 


à  l'altacliement  aux  vrais  principes  de  la 
monarchie,  à  rinalléiable  fldélilé  envers 
Je  Roi  et  à  la  sagesse  qui,  dans  des  mo- 
menls  si  difficiles,  ont  dicté  toutes  les  dé- 
marches des  membres  de  celle  Chambre, 
et  que  si  son  nom  ne  figure  point  dans 
leurs  délibérations,  qu'il  lui  soit  permis 
de  se  regarder  comme  ayant  pris  part 
implicitement  à  tous  les  actes  émanés  de 
ladite  Chambre. 

23  octobre  1790. 
Original  signé,   A.  N.,  W  349,  n°  703  bis, 
3»  partie,    pièce   34;    copie,    A.  N.,    W  3i9, 
n'  703  bis,  4"  partie,  pièce  60. 

1191.  —  Délibération  du  directoire  du 
district  de  Semur,  attendu  que,  dans  le 
moment  actuel,  les  ennemis  du  bien  pu- 
blic cherchent  par  tous  les  moyens  en  leur 
pouvoir  à  mettre  la  désunion  entre  les  pa- 
triotes, à  exciter  des  troubles  dans  les 
campagnes,  qu'ils  entretiennent  correspon- 
dance avec  les  ennemis  du  dehors,  et  que 
journelloment  ils  manifestent  des  opinions 
contraires  à  la  Révolution,  considérant 
qu'il  est  instant  pour  le  salut  de  la  Répu- 
blique d'empêcher  les  ennemis  de  la  patrie 
de  propager^  les  troubles  et  de  découvrir 
les  trames  qu'ils  ourdissent,  décidant  que 
Jean-Baptiste  Sallier,  de  Semur,  sera  mis 
en  état  d'arrestation  et  conduit  dans  la 
maison  d'arrêt  de  cette  ville,  et  les  scellés 
apposés  à  son  domicile. 

1"  avril  1793. 
Extrait  signe,  A.  A'.,  I"  4775>2. 

1192.  —  Procès-verbal  de  transport  d'An- 
gélique Richard,  président  de  l'adminis- 
tration du  district  de  Semur,  commissaire 
chargé  parle  directoire  de  faire  incarcérer 
les  citoyens  Henri-Guy  et  Jean-Raptiste 
Sallier,  en  la  demeure  desdits  Sallier,  oia  a 
été  trouvé  Henri-Guy  Sallier,  qui  a  été  re- 
quis de  se  rendre  sur-le-champ  en  la  mai- 
son d'arrêt  de  cette  ville,  à  quoi  il  a  ob- 
tempéré, quant  à  Jean-BapUsle,  il  a  été 
déclaré  qu'il  était  absent  depuis  quelques 
heures,  en  conséquence,  les  scellés  ont 
été  apposés  dans  sa  chambre  sur  deux 
secrétaires,  et  sur  la  réquisition  des  armes 
se  trouvant  en  la  possession  desdits  Sal- 
lier, il   a  été   répondu  que  toutes  leurs 


armes  consistaient  en  trois  cannes  à  épée, 
qui  ont  été  représentées  et  retirées. 

2  avril  1793. 
E.xtrait  signé,  A.  N.,  F'  4775'^. 

1193.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Sulpice  Chevallier  et  Jean-François  Lefèvre, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bondy,  commissaires  du  Co- 
mité de  sûreté  générale  à  Dijon,  à  l'eflct 
de  faire  relaxer  le  citoyen  Henri-Guy  Sal- 
lier, ci-devant  président  de  la  Cour  des 
Aides  de  Paris,  qui  y  était  détenu  dans 
une  maison  d'arrêt,  dite  le  Château,  lequel 
leur  est  remis  par  le  maire  et  les  officiers 
municipaux,  puis  à  Semur,  en  la  maison 
où  résidait  ledit  Sallier,  où  il  est  procédé 
à  la  reconnaissance  et  levée  des  scellés 
apposés  par  Jean  Gadier,  juge  de  paix  de 
la  commune,  et  à  l'examen  des  papiers, 
parmi  lesquels  se  sont  trouvées  plusieurs 
lettres,  avec  une  tasse  d'argent  et  divers 
cachets  en  or  et  en  argent,  aux  armes  de 
la  famille  Sallier;  pour  la  suite  de  leurs 
opérations,  lesdits  commissaires  se  sont 
transportes  au  château  de  la  Roche-en- 
Rernil,  oîi  ils  ont  perquisitionné  dans  la 
bibliothèque  et  le  reste  du  chûteau,  et 
n'ont  rien  trouvé  de  suspect,  ni  de  con- 
traire à  la  Révolution,  à  part  23  lettres 
existant  dans  un  appartement  au  premier, 
que  ledit  Sallier  a  dit  appartenir  au  comte 
de  Nort,  son  gendre,  entr'autres  deux  si- 
gnées de  Dupré  de  Saint-Maur,  deux  de 
Hocquart,  les  scellés,  au  nombre  de  22, 
sont  apposés  audit  château.  Lors  de  l'in- 
terrogatoire subi,  le  24  nivôse,  par  Henri- 
Guy  Sallier,  il  lui  est  demandé  s'il  n'avait 
pas  eu  de  correspondance  avec  les  enne- 
mis de  la  République,  directement  ou  in- 
directement, a  répondu,  non;  s'il  n'avait 
rien  d'enfoui  ou  de  caché  dans  son  châ- 
teau, ou  dans  les  maisons  qu'il  habite  or- 
dinairement, a  répondu,  non  ;  .s'il  connais- 
sait le  citoyen  de  Barrême  et  s'il  savait 
sa  demeure  actuelle,  a  répondu  ne  l'avoir 
jamais  comm;  s'il  connaissait  le  citoyen 
Hocquart,  a  répondu  qu'il  était  son  beau- 
frère  et  qu'il  habitait  rue  Payenne,  à  Paris. 

21-24  nivôse  an  II. 
Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  F^  4775'2. 


3r)8 


CHAPITHK  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1 194.  —  Déclaration  du  citoyen  Naucïfet, 
concierge  de  la  maison  d'arrêt  de  Saint- 
Lazare,  constatant  avoir  re(;u  des  mains 
de  Jean-François  Lefèvre,  commissaire  du 
Oimiti''  do  surveillance  de  la  section  de 
Roiuly,  le  Mommé  llenri-(iuy  Sallier,  en- 
voyé par  ordre  du  Comité. 

29  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4775»'^. 

119;).— Interrogatoire  subi  devantEtienne 
Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Henri-(iuy  Snllier,  âgé  de  00  ans,  né  à 
la  Uoche-cn-nrenil(Côte-d'Or),  demeurant 
à  Paris,  rue  du  Cirand-Clianticr,  n»  7,  ci- 
devant  président  de  la  Cour  des  Aides, 
au(niel  il  est  demandé  s'il  n'a  pas  signé 
des  jtroteslations  contre-révolutionnaires 
ou  s'il  n'y  a  pas  adhéré,  sur  sa  réponse 
négative,  il  lui  est  représenté  une  lettre, 
datée  du  château  de  la  Roche-en-Brenil, 
le  25  octobre  1790,  commençant  par  ces 
mois:  Lorsque  j  ai  eu  connaissance,  Qi  finis- 
sant par  ceux-ci  :  .V.  le  président,  laquelle 
lettre  contient  son  adhésion  à  tons  les 
actes  et  protestations  de  la  Chambre  des 
vacations,  et  étant  sommé  de  la  recon- 
naître, il  a  répondu  ne  pas  reconnaître 
cette  lettre  comme  étant  de  lui,  mais  bien 
de  Guy-Marie  Sallier,  son  fils,  ci-devant 
conseiller  au  Parlement,  dont  il  n'a  pas  de 
nouvelles  depuis  un  an,  et  ce  autant  qu'il 
peut  le  croire.  A  lui  demandé  s'il  a  un 
conseil,  sur  sa  réponse  négative,  il  lui  est 
nommé   d'office   le    citoyen    Gaillard   La 

Perrière. 

29  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Sallier,  E.  Masson,  A.-Q. 
Fouquier  et  Legris,  A.  N.,  W  349,  n»  703  bis, 
3"  partie,  pièce  36. 

1I9C.  —  Extrait  du  registre  d'écrou  de 
la  maison  d'arrêt  de  Dijon,  dite  le  Châ- 
teau, portant  que  le  nommé  Sallier  y  a  été 
écroué,  en  exécution  d'un  arrêté  du  Con- 
seil général  de  la  commune  de  Dijon,  du 

24  mai  1793. 

13  floréal  an  II. 
Extrait,  signé  de  la  femme  Clerget,  concierge 
du  Château,  A.  N.,  F^  477512. 

1197.  —  Décision  des  nommés  Daine  et 
Martineau,  commissaires  du  Comité  de 
sûreté  générale   à   Dijon,   portant   qu'en 


vertu  de  la  remise  qui  leur  a  été  faite  par 
l'agent  national  de  la  personne  de  Jean- 
Raplisle-IUMiigne  Sallier,  celui-ci  sera  Irans- 
féi-é,  sous  bonne  et  sûre  garde,  dans  une 
maison  d'arrêt  du  Déparlement  de  Paris. 

14  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  F''  4775'2. 

1198.  —  Déclaration  du  citoyen  Vauber- 
Irand,  concierge  de  la  maison  d'arrêt  des 
Madelonnettes,  portant  qu'il  a  écroué,  en 
vertu  d'im  ordre  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  Rondy,  le  nommé  Jean- 
Baptislc- Bénigne  Sallier,  ex-nobic,  amené 
par  le  citoyen  Joseph  Lanson,  le  jeune, 
caporal,  son  gardien. 

17  noréal  an  II. 
Original,  si{,'né  de  Lefèvre,  l'un  des  gardiens, 
pour  VaubcrtramJ,  A.  N.,  V  4775'^. 

1 199.  —  Lettre  du  citoyen  Plaisant,  agent 
national  du  district  de  Semur,  aux  mem- 
bres du  Coniilé  révolutionnaire  de  la  sec- 
lion  de  Bondy,  à  Paris,  en  réponse  à  leur 
lettre  du  18  floréal  portant  réquisition  des 
procès-verbaux  d'arrestation  de  Jcan-Bap- 
tisle-Benigne  Sallier  et  des  papiers  sus- 
pects trouvés  chez  lui,  déclarant  qu'il  a  été 
arrêté  le  2  avril  1793,  en  même  temps  que 
Henri-Guy  Sallier,  son  frère  {sic),  avec  trois 
autres  particuliers,  qu'il  n'y  a  pas  eu  de 
procès-verbal  d'arrestation,  mais  seule- 
ment d'apposition  de  scellés  chez  Henri- 
(iuy  Sallier  et  chez  son  frère,  que  lorsque 
Henri-Guy  Sallier  a  été  conduit  à  Paris  au 
Tribunal  révolutionnaire,  où  il  a  été  con- 
damné à  la  peine  de  mort,  deux  commis- 
saires de  leur  section,  chargés  du  transfè- 
rement,  ont  fait  recherche  exacte  dans  sa 
maison  de  tous  les  papiers  qui  pouvaient 
tendre  à  conviction,  non  seulement  à  Se- 
mur, mais  à  la  Roche-en-Brenil,  et  ont  dû 
emporter  à  Paris  toutes  ces  pièces  à  coD- 
victiou  contre  les  deux  frères. 

24  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4775*2. 

1200.  —  Requête  de  Jean-Baptiste-Beni- 
gne  Sallier,  détenu  aux  Madelonnettes,  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy,  renouvelant  la  demande  qu'il  lui 
a  adressée  le  23  thermidor,  à  l'ellet  de 


ARRESTATION  DES  PARl.EMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


3d9 


'  connaître  les  motifs  de  son  arrestation, 
î  attendu  que  le  citoyen  Lefèvre,  de  cette 
i  section,  est  venu  le  chercher  à  Dijon,  ce 
!  qu'il  n'a  pu  faire  sans  aulorisalion  du 
!  Comité,  et  priant  de  lui  délivrer  une  dé- 
claration en  bonne  et  due  forme. 

27  thermidor  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4775'2. 

'     5.   BouRRÉE-CoRBERON  (Pierre-Daniel), 

président   de   la   première  Chambre 

j         des  Enquêtes  du  Parlement  de  Paris, 

I  1201.  —  Déclaration  de  Théodore-Anne 
Bourrée  de  Corberon,  conseiller  du  Roi  en 
la  première  Chambre  des  Enquêtes  du  Par- 
lement de  Paris,  par  laquelle  il  proteste  tant 
contre  l'existence  de  la  prétendue  Assem- 
blée nationale,  que  contre  tous  les  préten- 
j  dus  décrets  émanés  d'elle,  notamment 
l  contre  celui  du  3  novembre  1789,  décidant 
I  que  tous  les  Parlements  du  royaume  reste- 
ront en  vacances  et  que  les  Chambres  des 
vacations  seules  continueront  leurs  fonc- 
tions, contre  le  prétendu  décret  de  mars 
1790,  portant  suppression  de  toutes  les 
cours  de  magistrature  du  royaume,  contre 
le  prétendu  décret  sur  l'organisation  judi- 
ciaire du  16  avril  1790,  comme  contraire 
au  droit  inhérent  à  la  couronne,  tous  dé- 
crets destructifs  des  lois  relatives  à  l'ina- 
movibilité des  offices  de  magistrature  ;  s'en 
référant  au  surplus  aux  autres  protes- 
tations ou  actes  conservatoires  qui  peu- 
vent avoir  été  faits  par  la  Chambre  des 
vacations,  lors  de  la  cessation  forcée  de 
ses  séances,  la  présente  déclaration  de- 
meurant déposée  entre  les  mains  de  M.  Le 
Peletier-Rosambo,  l'un  des  présidents  de 
la  Cour. 

5  mai  1791. 
Original  signé,  A.  N.,   W  349,  n"  703  bis, 
4«  partie,  pièce  54. 

■Sur  une  enveloppe  de  lettre  est  écrit  :  Remis 
par  moi  entre  les  mains  de  M.  le  président  Le 
Pelletier- Rosambo,  le  5  mai  1791.  Signé  : 
Bourrée  de  Corberon. 

1202.  —  Procès-verbal  de  transport  à 
Toulouse  des  citoyens  Martineau  et  Gé- 
'  rôme,  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  Bondy,  chargés,  en  exé- 
cution d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  du  27  frimaire,  de  rechercher  le 


citoyen  Bourrée  de  Corberon,  membre  du 
ci-devant  Parlement  de  Paris,  pour  être 
traduit  dans  une  des  maisons  d'arrêt  du 
Département  de  Paris,  comme  prévenu  de 
conspiration  contre  la  sûreté  du  peuple 
français,  lesquels  commissaires,  s'élanl 
rendus  à  la  Comnmne  et  ayant  appris  que 
ledit  Bourréc-Corberon  se  trouvait  en  état 
d'arrestation  comme  suspect,  l'ont  fait  ex- 
traire de  la  maison  d'arrêt  pour  assister  ù 
la  levée  des  scellés  à  son  domicile,  rue  Mi- 
nau,  maison  du  citoyen  Sapté,son  gendre, 
en  sa  présence  et  on  celle  de  Catherine- 
Marguerite  Bourrée,  sa  fille,  femme  du  ci- 
toyen Hcnry-Bernard-Calherine  Sapté,  ex- 
membre  du  ci-devant  Parlement  tie  Tou- 
louse, ledit  Corberon,  interpellé  de  décla- 
rer ses  nom,  demeure,  qualité  ot  àg(\  a 
répondu  se  nommerPierre-Daniel  Bourrée- 
Corberon,  âgé  de  77  ans,  ci-devant  prési- 
dent au  ci-devant  Parlement  de  Paris;  les- 
dits  commissaires,  après  levée  des  scellés, 
recherches  et  perquisitions  dans  son  ap- 
partement, ont  trouvé  différentes  lettres 
et  imprimés  qui  leur  ont  paru  suspects  et 
ont  été  mis  sous  enveloppe,  ayant  de- 
mandé audit  Corberon  s'il  n'avait  pas 
d'or  ou  d'argent  monnayé  caché  dans  son 
appartement  ou  ailleurs,  ou  déposé,  a  ré- 
pondu n'avoir  qu'une  somme  de  25  pièces 
d'or  de  24  livres  chaque,  dont  les  commis- 
saires se  sont  emparés,  sur  laquelle  ils  lui 
rendirent,  le  20  pluviôse,  200  livres,  les 
400  livres  du  surplus  représentant  leurs 
frais  de  voyage;  lui  ayant  ensuite  demandé 
s'il  n'avait  pas  d'argenterie  ou  de  bijoux 
cachés  dans  ladite  maison,  a  répondu  que 
tout  ce  qu'il  possédait  était  à  Paris,  dans 
son  appartement,  rue  Saint-Antoine,  entre 
les  rues  de  Fourcy  et  de  Jouy,  s'il  n'en 
avait  pas  enfoui,  a  répondu  négativement, 
lesdits  commissaires  ayant  demandé  à  la 
citoyenne  Bourrée  si  son  père  ne  lui  avait 
pas  fait  quelque  dépôt  d'argent,  d'or  ou 
d'effets  précieux,  a  répondu  négativement  ; 
ces  opératiorjs  terminées,  ledit  Corberon 
est  réintégré  dans  la  maison  d'arrêt. 

Le  10  pluviôse  suivant,  les  mêmes  com- 
missaires, de  retour  à  Paris,  procédèrent, 
en  présence  dudit  Bourrée-Corberon,  à  la 
vérification  des  papiers  trouvés  à  Tou- 
louse, parmi  lesquels  plusieurs  imprimés 


360 


CHAPITHE  I' 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


suspoots,  notaimnont  un  iiilitult';  :  Mes 
doutes  sur  les  opi'tdli'ins  de  l'Asseuddée  nn- 
linuide,  cl  (luoiqiios  mimi'îros  d'un  journal 
itililiilt-  :  Jnunuil  de  Louis  XVI  et  de  son 
})euple,  iniiirinK'  ii  Paris  rlicz  Lauioiil, 
jtMinc,  nio  Saiiil-Jac(iucs,  n"  37,  iinpiiinés 
(|ui  seront  cMivoyt''S  au  Comilé  de  sûreté 
ifénérale  ;  pour  le  surplus  des  papitMs,  il 
ne  s'est  rencontré  qu'une  coricspondance 
do  famille  relative  aux  inlérôts  de  Bourrée- 
Corberon,  et  rien  de  contraire  aux  inlérêls 
de  la  Nation. 

28  nivôsc,  10  filuviôsc  an  II. 
Orifjinal,  signe    de    Bourrée-Corberon,  de  la 
dame  SapU^,  née  Bourrée,  et  des  commissaires, 
A.    N.,    V'   4775'2;    copie,    A.    N.,    \V   349, 
n"  703  bis,  3«  partie,  pièce  44. 

1203.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  A.  Martineau,  Pierre  Malbon, 
Jean-1'Vançois  Lefèvre  et  autres  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy,  assistés  des  citoyens  Jean-Raptisle- 
Laurent  Sobre  et  Charles- François  Pro- 
dhomme,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Maison-Commune, 
et  du  citoyen  Dupont,  commissaire  du  Dé- 
parlement de  Paris,  en  présence  du  citoyen 
Bourrée-Corberon,  en  son  domicile,  rue 
Saint-Antoine,  n"  324,  de  levée  des  scellés 
dans  sa  chambre  à  coucher,  où  n'a  été 
trouvé  aucun  papier  suspect,  si  ce  n'est 
une  liasse  de  papiers  de  féodalité,  d'une 
famille  Corberon,  de  Troyes  en  Cham- 
pagne. Les  commissaires  ayant  interpellé 
le  citoyen  Bourrée-Corberon  de  déclarer 
où  était  l'argenterie,  celui-ci  a  répondu 
qu'elle  était  restée  à  la  garde  de  ses  do- 
mestiques depuis  le  4  septembre  1789;  le 
citoyen  Joseph  Pottier,  portier  de  la  mai- 
son, interrogé  à  ce  sujel,  a  répondu  que 
le  citoyen  Corberon  lui  avait  écrit  de  ca- 
cher l'argenterie,  crainte  de  Révolution, 
et  qu'elle  se  trouvait  renfermée  dans  une 
malle,  cachée  à  la  cave  derrière  un  tas  de 
bois;  les  commissaires  lui  ayant  demandé 
s'il  n'y  en  avait  point  d'autre,  le  même  a 
remis  4  cuillères  à  ragoût,  une  à  potage 
et  12  couverts  complets,  le  tout  armorié, 
retirés  d'un  tiroir  dans  la  bibliothèque;  de 
plus,  8  Hambeaux  d'argent,  une  girandole 
à  deux  branches,  3  cafetières,  une  théière. 


un  coquemart,  remis  par  le  cuisinier  du 
citoyen  Corberon,  cpii  avait  été  chercher 
cette  argenterie  chez  le  citoyen  Pru- 
dhommo,rue  Barbette,  lequel  en  avait  reçu 
le  (lépAl.  Les  commissaires  étant  ensuite 
descendus  dans  la  cave,  y  ont  en  effet 
trouvé  une  malle  enfouit;  sous  une  pile  de 
bois,  contenant  9  plats  ronds  de  diverses 
grandeurs,  G  plats  ovales,  2  plats  carrés, 
4  casseroles,  2  compotiers,  une  soupière, 
une  écuelle,  G  cuillères  à  ragoût,  une  à 
potage,  3  cuillères  percées,  une  cuillère  ù 
huile,  un  lire-moelles,  12  attelets  ou  bro- 
chettes, 12  pelles  à  sel,  2  truelles,  un  petil 
ilambcau  à  2  branches,  3  douzaines  de  cou- 
verts complets,!!)  cuillères  à  café,  108  je- 
tons, le  tout  devant  être  déposé  au  Domaine 
national;  lors  de  la  continuation  des  opé- 
rations, les  13  et  19  pluviôse,  il  a  été  trouvé 
dans  le  tiroir  d'une  table  à  écrire,  3  ca- 
chets d'argent  armoriés  dans  une  bourse 
de  peau  jaune,  7  pièces  d'argent  et  2  pièces 
d'or  de  différentes  effigies,  plus  3  timbales 
armoriées  dans  l'office,  une  médaille  d'ar- 
gent représentant LouisXVI  etladélivrance 
de  prisonniers  par  les  commerçants  de 
Toulouse,  le  tout  devant  être  porté  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  enfin  réapposi- 
tion sur  la  porte  d'entrée  de  l'apparte- 
nient  des  scellés,  savoir  du  sceau  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Maison-Commune,  croisé  par  le  sceau  du 
Déparlement. 

13  nivôse- 19  pluviôse  an  II. 

Original,  signé  de  Bourrée-Corberon  et  des 
commissaires,  A.  N.,  !•"'  4G13. 

Dans  le  dossier  Bourrée-Corberon  figure  un 
état  de  la  vaisselle  d'argent  de  M.  le  président 
de  Corberon,  fait  le  G  septembre  1782. 

1204.  —  Lettre  du  citoyen  Bourrée-Cor- 
beron au  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion delà  Maison-Commune,  exposant  qu'il 
a  quitté  Paris,  muni  de  tous  passeports,  lo 
lij  septembre  1789,  pour  se  rendre  à  Tou- 
louse auprès  de  sa  fille  mariée,  la  ci- 
toyenne Sapté,  laissant  son  appartement 
de  Paris  et  son  mobilier  à  la  garde  de 
deux  anciens  et  fidèles  domestiques,  atta- 
chés à  lui  depuis  plus  de  40  ans,  arrivé  à 
Toulouse  le  30  octobre  1789,  il  y  a  séjourné 
jusqu'au  5  décembre  dernier  (vieux  style), 
date  de  son  envoi  dans  une  maison  d'ar- 


ARRESTATION  DES  PARI.E.MENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


361 


rêt,  par  ordre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  Bondy,  il  a  été  emmené  à 
Paris  le  19  janvier,  dans  sa  voiture,  avec 
un  ancien  valet  de  chambre  qui  s'est  dé- 
voué à  son  sort,  et  en  partant  il  a  remis 
au  citoyen  Gérôme,  l'un  des  commissaires, 
une  somme  de  4,000  livres  en  assignais  et 
25  pièces  d'or  valant  600  livres,  à  son  arri- 
vée à  Paris,  le  27  janvier,  les  commissaires 
l'ont  déposé  à  l'hôtel  dit  des  Princes,  rue 
de  Lancry,  le  lendemain  il  fut  amené  au 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Bondy,  où  ses  papiers  furent  examinés  et 
où  le  citoyen  Gérôme  lui  délivra  222  livres, 
reliquat  de  la  somme  qu'il  avait  remise  au 
même  Gérôme,  c'est  avec  ce  peu  d'argent, 
joint  à  ce  que  possédait  en  propre  son  valet 
de  chambre,  que  ledit  Bourrée-Corberon  a 
pu  jusqu'à  ce  jour  subvenir  à  ses  besoins 
journaliers,  comme  frais  de  voitures,  pain, 
vin,  bois  et  traiteur,  mais  sera  hors  d'état 
de  payer  l'hôtel  garni,  lorsqu'il  sortira, 
ainsi  que  les  deux  gardiens,  déclarant  qu'il 
lui  est  dû  par  les  payeurs  de  l'Hôtel  de  Ville 
ses  rentes  pour  toute  l'année  1793,  montant 
à  plus  de  13,000  livres,  qu'il  s'était  déjà 
saigné  à  Toulouse  pour  acquitter  une  taxe 
de  2,200  livres  pour  les  Sans-culotles  de 
Perpignan,  sans  compter  a, 000  livres  pour 
sa  contribution  à  l'emprunt  forcé  d'un  mil- 
liard, qu'il  a  versée  par  anticipation,  qu'il 
se  trouve  actuellement  hors  d'état  de  sub- 
sister, et  demandant  au  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune de  faire  en  sorte  que  ses  revenus  de 
1793  lui  soient  délivrés  par  les  payeurs  de 
l'Hôtel  de  Ville,  en  retenant  toutefois  les 
impositions  foncières  et  mobilières  qui 
pourraient  être  dues,  et  envoyés  au  Comité 
de  la  section  de  Bondy. 

20  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Prodhomme,  vice- 
président,  et  Chenard,   secrétaire,   .4,   N.,    F'' 
4613. 

1205.  —  Lettre  écrite  de  l'hôtel  garni 
des  Princes,  rue  de  Lancry,  par  le  citoyen 
Bourrée-Corberon  aux  commissaires  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy,  demandant,  eu  égard  à  son  grand 
âge,  que  par  humanité  et  même  par  cha- 
rité l'on  ne  procède  à  son  transfèrement 
à  Saint-Lazare,  que  lorsque  la  chambre 


à  cheminée,  avec  cabinet,  sera  prête  à  le 
recevoir,  lui  et  le  valet  de  chambre  qui  le 
soigne  et  dont  il  a  un  besoin  essentiel,  ré- 
clamant pour  ce  serviteur  un  lit  complet 
et  d'autres  objets  de  i)reniière  nécessité 
qu'on  trouvera  chez  lui,  tels  que  deux  lits 
de  sangle,  une  chaise  percée  ou  de  com- 
modité, qui  lui  est  indispensable  quand  il 
est  attaqué  de  coliques,  ainsi  qu'un  bidet 
à  seringue,  une  commode  ou  petite  ar- 
moire pour  serrer  son  linge,  une  table 
pour  pouvoir  écrire  et  mettre  son  chande- 
lier dessus,  une  autre  petite  table  de  sapin 
pour  son  valet  de  chambre,  la  bergère  en 
velours  d'Ulrecht  et  2  carreaux  qui  lui  ont 
été  accordés,  plus  2  ou  3  fauteuils  ou  chai- 
ses de  paille,  une  bassinoire,  une  table  de 
nuit  avec  2  pois  de  chambre,  espérant 
qu'on  ne  lui  refusera  pas  ses  demandes 
raisonnables,  bien  convaincu  d'ailleurs 
qu'après  examen  de  sa  conduite,  on  la 
trouvera  irréprochable,  ainsi  que  lui  dit 
sa  conscience,  et  assurant  les  commis- 
saires de  ses  sentiments  de  fraternité, 
d'égalité  et  de  fidélité. 

20  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4613. 

1206.  —  Lettre  de  Laumond,  adminis- 
trateur provisoire  des  Domaines  nationaux, 
par  laquelle  il  prie  le  commandant  du 
poste  de  laisser  sortir  sans  difficulté  de  la 
maison  de  l'administration  une  malle  et 
un  sac  contenant  de  l'argenterie,  que  les 
commissaires  de  la  Commune  et  de  la  sec- 
tion de  Bondy  vont  déposer  dans  le  local 

à  ce  destiné. 

24  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4613. 

1207.— Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Pierre-Daniel  Bourrée-Corberon,  âgé 
de  77  ans,  né  à  Paris,  y  demeurant  rue 
Antoine,  auquel  il  est  demandé  s'il  n'a  pas 
fait  et  signé  des  protestations  con  tre-ré  vol  u  - 
tionnaires,a  répondu  que  depuis  le  15  sep- 
tembre 1789,  ni  avant,  il  n'a  rien  fait,  ni 
signé,  qui  puisse  être  regardé  comme  une 
protestation,  il  lui  est  représenté  un  écrit 
de  3  pages,  en  date  du  20  avril  1791,  com- 
mençant par  ces  mots  :  Je  soussigné,  Théo- 
dore-Anne Bourrée  de  Corberon,  et  finissant 


362 


CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


par  ceux-ci  :  L'un  des  prcsidcnls  Uc  la  Cour, 
el  il  lui  est  demandé  s'il  a  connaissance 
de  cet  écrit.  A  répondu  qu'il  croil  recon- 
naître cet  écrit  pour  être  <le  la  main  de 
son  fils,  lequel  est  absent  depuis  3  ans.  A 
lui  demandé  s'il  a  un  défenseur  oflicieux, 
siu-  sa  réponse  négative,  lui  est  donné 
d'oflice  le  citoyen  Gaillard  La  Kerrière. 

29  germinal  an  II. 
Original,  si^né  de  Bourrée-Corberon.E.  Mas- 
«on.  A.-Q.  Fouquier  et  Legris,  A.  N,,  W  349, 
n"  703  bia,  3«  jtarlie,  pièce  2. 

1208.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Marlineau  et  Daine,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Rondy  et  commissaires  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  de  Jean- François  Piedmon- 
lois,  Proudhon,  l'aîné,  et  Claude-Antoine 
Rose,  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  Resançon,  et  du  citoyen  Ecureux,  com- 
missaire de  police  de  cette  ville,  au  do- 
micile de  la  citoyenne  Claude -Philippe 
Bourrée,  femme Tinseau,  rue  du  Clos,  sec- 
lion  du  Capitule,  laquelle  a  été  interpellée 
de  déclarer  si  l'un  de  ses  frères  Corberon 
ne  demeurait  point  chez  elle,  a  répondu 
que  non,  et  que  de  trois  frères  qu'elle 
avait,  l'un  était  absent  depuis  dix  ans, 
l'autre  en  réclusion  à  Chantilly,  et  le  troi- 
sième en  réclusion  à  Avignon;  à  elle  de- 
mandé où  était  son  mari,  a  répondu  qu'il 
était  en  arrestation  à  Dijon,  et  où  était 
son  père,  a  répondu  qu'il  était  en  arres- 
tation à  Paris,  lesdits  commissaires  ont 
ensuite  procédé  à  l'examen  des  papiers  se 
trouvant  dans  son  appartement  et  dans 
celui  de  son  mari,  où  il  ne  s'est  rencontré 
que  des  papiers  de  famille,  ci-devant  sei- 
gneuriaux et  autres  de  féodalité,  en  der- 
nier lieu  à  l'apposition  des  scellés. 

1"  floréal  an  II. 
Original  signé  et  copie  (2  pièces),  A.  N.,  F'' 
4613. 

1209.  —  Procès- verbal  de  transport  des 
citoyens  Martineau  et  Daine,  en  exécution 
d'un  arrêté  du  Comité  de  sûreté  générale, 
du  16  germinal,  à  Avignon,  rue  Calade, 
n"  7,  au  domicile  du  citoyen  Marie-Daniel 
Bourrée -Corberon,  extrait  de  la  maison 
d'arrêt  de  cette  ville,  où  il  avait  été  in- 
carcéré le  9  germinal,  lequel  interrogé,  a 


déclaré  être  âgé  de  4λ  ans,  ex-noble,  avoir 
été  oflicier  au  régiment  des  gardes-fran- 
çaises jusqu'en  1772,  puis  capitaine  de 
dragons,  conseiller  de  légation  de  la  Cour 
de  France  auprès  du  landgrave  de  llesse- 
(^assel  jusqu'en  177!i,  ensuite  secrétaire  de 
légation  et  chargé  d'affaires  de  France 
auprès  de  l'impératrice  de  Russie  jusqu'en 
1780,  enlin  ministre  plénipotentiaire  près 
du  duc  des  Deux-Ponts  jusqu'en  1787,  est 
resté  depuis  lors  sans  emploi  ni  charge, 
sauf  qu'il  a  été  commandant  de  bataillon 
à  Paris  en  1789;  à  la  suite  de  cet  interro- 
gatoire, les  commissaires  ont  procédé  à 
la  visite  de  l'appartement  et  à  l'examen 
des  papiers,  parmi  lesquels  se  sont  trou- 
vées des  lettres  de  la  citoyenne  (iérenle, 
femme  d'Olivier-Gérente,  ex-noble,  député 
à  l'Assemblée  conslituante  el  à  la  Con- 
vention nationale,  habitant  à  Paris,  aa 
Faubourg  Saint-Germain,  et  d'autres  lettres 
du  nommé  Gombault,  ci-devant  trésorier 
des  troupes  soldées  à  Paris,  demeurant 
maison  de  Reaujon,  Faubourg  Saint-Ho- 
noré,  le  môme  Corberon  est  questionné  sur 
l'identité  des  personnes  mentionnées  dans 
ces  lettres,  à  la  suite  de  ces  opérations,  les 
commissaires  décident  que  le  citoyen  Cor- 
beron sera  conduit  à  Paris,  lequel  en  eflet 
y  est  amené  le  17  floréal,  et  écroué  dans 
la  maison  d'arrêt  des  Anglaises,  rue  Saint- 
Antoine. 

l",  17  floréal  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  V  4613. 

1210.  —  Arrêté  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  commune  d'Avignon,  sur  l'avis 
qui  leur  a  été  donné  par  les  commissaires 
du  Comité  de  sûreté  générale,  chargés  de 
faire  traduire  à  Paris  le  nommé  Marie- 
Daniel  Bourrée-Corberon,  détenu  dans  la 
maison  d'arrêt  de  celle  ville,  de  la  pré- 
sence dans  ladite  commune  de  la  femme 
du  susdit  Corberon,  dont  le  père  est  en 
état  d'arrestation  à  Paris,  pour  avoir  signé 
une  pétition  tendant  à  la  dissolution  de 
la  représentation  nationale,  l'un  de  ses 
frères  émigré  et  un  autre  en  état  d'arres- 
tation, considérant  que  sous  tous  les  rap- 
ports la  femme  Corberon  ne  peut  être 
regardée  que  comme  très  suspecte  par  les 
intelligences  qu'elle  serait  dans  le  cas  d'a- 
voir avec  son  mari,  considéranlque,  d'après 


ARRESTATION  DKS  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


le  procès-verbal  des  citoyens  Daine  el  Mar- 
tineau,  ladite  Corberon  occupait  le  même 
appartement  que  son  mari  et  avait  une 
pleine  connaissance  de  sa  correspondance, 
considérant  que  ladite  Corberon  était 
sortie  de  cette  classe  ci -devant  privilé- 
giée, connue  sous  la  dénomination  des 
nobles,  décidant  qu'elle  sera  incarcérée 
dans  la  maison  d'arrêt  de  la  commune, 
les  scellés  apposés  sur  ses  papiers  et  effets, 
et  qu'extrait  de  cet  arrêté  sera  envoyé  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy  à  Paris,  avec  procès-verbal  d'apposi- 
tion des  scellés,  inventaire  sommaire  du 
mobilier,  et  lettre  d'envoi  de  l'arrêté  au  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Bondy. 

8,  9  floréal  an  II. 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.  A'.,  F''  4613. 

6.  DuPORT  (François-Mathieu),  conseil- 
ler de  la  Grand  Chambre  au  Parlement 
de  Paris. 

1211.  —  Lettre  de  Lulier,  procureur 
général  syndic  du  Département  de  Paris, 
au  président  du  Comité  de  surveillance  (de 
la  section)  de  l'indivisibililé,  adressant  un 
mémoire  du  citoyen  Duport,  ainsi  que 
l'altestation  du  citoyen  Portai,  son  méde- 
cin, mémoire  dans  lequel  Duport  expose  que 
sa  section  lui  a  refusé  un  passeport  pour 
lui  et  sa  femme,  à  l'effet  d'aller  à  Provins 
prendre  les  eaux,  le  priant  de  faire  droit 
à  sa  requête  ou  de  lui  envoyer  le  motif 
de  ce  refus,  afin  d'en  rendre  compte  à  la 
Convention  qui  l'a  chargé  de  la  répression 
de  pareilles  irrégularités,  contraires  à 
toutes  les  lois. 

22  juin  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  4694. 

1212.  —  Procès- verbal  de  transport  des 
citoyens  Balny  et  Fournier,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Indivisibilité,  rue  Saint-Louis,  n"  79,  au 
domicile  du  nommé  Duport,  ci -devant 
conseiller  de  Grand  Cliambre,  ayant  un 
fils  émigré,  qui  s'est  trouvé  absent,  après 
avoir  apposé  les  scellés,  lesdits  commis- 
saires ayant  appris  que  Duport  était  arrivé 
de  sa  campagne  de  Créleil,  sont  revenus 
et  ont  sommé  ledit  Duport  de  déclarer  s'il 
avait  de  l'argenterie,  de  l'argent  monnayé, 
ou  de  la  vaisselle  armoriée,  cachée  en  terre 


ou  dans  des  endroits  secrets,  soit  à  Paris, 
soit  à  la  campagne,  lequel  a  répondu  qu'il 
n'eu  avait  pas  à  sa  connaissance,  puis  étiiut 
entrés  dans  un  cabinet  et  ayant  fait  per- 
quisition, ils  ont  trouvé  dans  un  colfre  à 
gradins  deux  sacs  d'argent,  l'un  de  1,200 
livres,  l'autre  de  1,140  livres,  que  les  com- 
missaires ont  saisis  au  profit  de  la  Répu- 
blique, attendu  que  ledit  particulier  avait 
déclaré  n'avoir  point  d'argent  à  sa  con- 
naissance en  aucun  lieu,  plus  deux  cacliols 
d'argent  armoriés,  dont  un  massif  et  l'autre 
à  mancbe  de  bois,  plus  une  main  de  fonte 
de  porte  cochère  armoriée. 

3  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Duport  et  de  Balny,  A  .  N,, 
F^  4694. 

1213.  —  Procès-verbal  de  transport  di^s 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de 
Créteil  au  domicile  de  la  citoyenne  Duport, 
pour  la  mettre  en  état  d'arrestation  et 
apposer  les  scellés,  attendu  qu'elle  est  sus- 
pecte par  l'émigration  de  son  fils  et  l'ar- 
restation de  son  mari,  détenu  à  la  Force 
à  Paris,  avec  apposition  des  scellés  sur  les 
meubles  et  portes,  et  de  transport  des  com- 
missaires Bodson  et  Fournier,  de  la  sec- 
tion de  l'Indivisibilité,  cliargés  de  trans- 
férer ladite  citoyenne  Duport  à  Paris. 

20,  22  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V  4694. 

1214.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Groslaire  et  Fournier,  commis- 
saires du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  rue  ci-devant 
Saint-Louis,  n°79,  chez  la  nommée  Marie- 
Madeleine  Cabanel,  femme  Duport,  pour  y 
perquisitionner  dans  ses  papiers  et  autres 
effets,  afin  de  découvrir  s'il  n'y  aurait  pas 
quelque  conspiration  contre  notre  sainte 
République,  laquelle  est  suspecte  comme 
ayant  un  fils  émigré  qui  a  été  député  h 
l'Assemblée  constituante,  ladite  perquisi- 
tion a  amené  la  découverte  de  quatre 
lettres  venant  de  son  fils  émigré,  d'une 
bourse  contenant  200  jetons  ileurdelysés, 
et  du  Journal  de  rAmidu  Peuple,  qui  donne 
desrenseignements  surleci-devanlDuport. 

24  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  la  femme  Cabanel-Duport, 
de  Groslaire   et  Fournier,  et    copie   conforme 
(2  pièces),  A.  N.,  V  4694. 


364 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQrES  DE  I.A  RÉVOLUTION 


1215.  —  Mt-moire  do  François-Mathieu 
Duport,  àiît'  dt>  H)  iins,  inilrine,  denieu- 
laiit  ruo  Saiiit-Louis-iiu-Marais,  n°  79,  an 
Coinilé  do  sûretô  gônôralc,  exposant  que 
le  C.oiniU^  révolutionnaire  de  la  section  de 
rindivisibililt''  a  cru  devoir,  par  mesure 
do  srtrel»''  gén»''rale,  le  faire  incarc(''rer  à 
la  Force,  le  23  novembre  dernier  (vieux 
style),  et  déclarant  pour  sa  justification  que 
depuis  la  Révolution  il  a  tout  fait  pour  le 
mainlien  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité,  no- 
tamment par  ses  dons  volontaires,  qu'il  paye 
tous  les  mois  400  livres  pour  la  Vendée, 
qu'il  vient  de  verser  24,500  livres  pour  l'em- 
prunt volontaire,  qu'indépendamment  de 
son  don  patriotique,  il  a  acquitté  ses  con- 
tributions de  1791,  1792,  et  donné  un 
acompte  sur  celles  de  1793,  <iuo  depuis 
12  ans  il  est  séparé  de  son  lils,  député  à 
l'Assemblée  constituante,  et  que  loin  de 
partager  ses  coupables  erreurs,  il  n'en  fut 
informé  que  par  l'opinion  publique,  que 
son  fils  a  quitté  la  France  depuis  le  mois 
de  septembre  de  l'année  précédente,  et  ne 
lui  a  jamais  fait  passer,  ni  directement, 
ni  indirectement,  le  moindre  secours, 
ajoutant  qu'en  ce  qui  le  concerne,  il  n'a 
jamais  signé  aucune  pétition,  ni  fait  partie 
d'aucun  club  ou  société  anti-civique,  de- 
ntandant,  eu  égard  à  son  grand  âge  et  à 
ses  infirmités,  élant  attaqué  d'une  hernie 
qui  le  met  souvent  aux  portes  de  la  mort, 
sa  mise  en  liberté,  et  sollicitant  la  même 
faveur  pour  sa  femme,  âgée  de  54  ans, 
malade  depuis  plusieurs  années  de  la  poi- 
trine et  ne  se  soutenant  qu'à  force  de 
soins,  en  vivant  dans  sa  maison  de  cam- 
pagne de  Créteil,  laquelle  vient  d'être  ar- 
rêtée et  conduite  à  la  Petite-Force,  ce  qui, 
dans  le  délabrement  de  sa  santé,  attendu 
qu'elle  n'a  que  le  souffle,  bâtera  certaine- 
ment sa  fin. 

24  frimaire  an  IL 
Original    non    signé,   en    double   exemplaire 
(2  pièces),  A.  N.,  F^  4691. 

1216.  — Extrait  du  registre  d'écrou  de 
la  Petite-Force,  portant  que  la  citoyenne 
Marie -Madeleine  Cabanis,  dite  Cabanel, 
femme  Duport,  âgée  de  o6  ans,  native  de 
Paris,  sans  état,  demeurant  rue  ci-devant 
Saint-Louis,    n°   79,  arrêtée   oomme   très 


suspecte  et  très  aristocrate,  a  été  amenée, 
le  24  frimaire  dernier,  par  le  citoyen  Dau- 
vorgno,  sergonl,  en  vertu  d'une  ordon- 
nance dos  membres  du  Comilé  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Indivisibilité,  ex- 
trait délivré  le 

l*""  nivôse  an  IL 
Extrait,  signt^  de  la  veuve  Héancre,  A.  N,, 
V  469  L 

1217.  —  Procuration  notariée  de  Fran- 
çois-Mathieu Duport,  demeurant  ordinai- 
rement à  Paris,  rue  Saint-Louis,  actuelle- 
mont  détenu  à  la  Force,  à  Pierre-François 
Lebeau,  citoyen  de  Paris,  y  demeurant, 
rue  Saint-Louis,  à  l'ell'et  de  requérir  la 
levée  des  scellés  apposés  sur  ses  effets  et 
d'en  retirer  les  titres  concernant  une 
créance  de  50,000  livres  sur  le  citoyen 
Velliat  et  tous  autres  titres  quelconques, 
en  vue  du  remboursementde  ladite  créance, 
de  remettre  en  outre  à  tous  payeurs  de 
rentes  ou  à  laTrésorerie  nationale  tous  con- 
trats et  titres  de  rente  et  effets  appartenant 
audit  Duport  et  à  lui  dus  par  la  Nalioti. 

3  nivôse  an  II. 
Copie,  signée  de  Godefroj  el  Morin,  A.  N., 
F7  4G94. 

1218.  —  Procès-veibal  de  transport  de 
Henri  Thibousl,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire, et  d'Antoine  Jabel,  juge  de  paix 
de  la  section  de  l'Indivisibilité,  en  vertu 
do  la  réquisition  faite  par  Pierre-François 
Lebeau,  fondé  de  procuration  de  François- 
Mathieu  Duport,  demeurant  rue  Saint- 
Louis,  n°  79,  actuellement  détenu  à  la 
Force,  à  l'effet  de  procéder  à  la  reconnais- 
sance et  levée  des  scellés  pour  en  extraire 
les  contrats  et  autres  papiers  sujets  à  l'em- 
prunt forcé  ainsi  qu'à  l'inscription  au  Cirand 
Livre,  et  en  conséquence  des  recherches 
faites  dans  une  chambre  donnant  sur  le 
jardin,  remise  de  trois  contrats  de  rente 
audit  Lebeau  avec  un  autre  contrat  de 
120  livres  do   rente,  el  réapposilion  des 

scellés. 

6  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  Thiboust,  Jabel  et  Lebeau, 
A.  N.,  FI  4694. 

1219.  —  Certificat  du  citoyen  Richelol, 
commis  de  la  maison  d'arrêt  de  la  Force, 
attestant  que  les  citoyens  Sahuguetd'Espa- 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


36" 


gnac  et  Duport  ont  été  écroués,  le  premier 
le  8  nivôse,  le  second  le  13  nivôse,  comme 
prévenus  de  conspiration  contre  la  sûrelé 
de  la  République,  par  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Bondy. 

14  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  Si 9,  n"  703  bis, 
2*  partie,  pièce  69. 

1220.  —  Tableau  dressé  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  ITndivisi- 
bilité,  relativement  à  François-Mathieu  Du- 
port,ci-devanlconseillerde Grand  Chambre 
au  ci-devant  Parlement  de  Pai'is  et  depuis 
sans  qualité,  demeurant  rue  ci-devant 
Louis,  n»  79,  âgé  de  75  ans,  ayant  un  fils 
de  35  ans  émigré,  détenu  à  la  maison  de 
santé,  rue  Saint-Maur,  depuis  le  3  frimaire 
an  II,  par  ordre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Indivisibilité,  en 
vertu  de  la  loi  du  17  septembre  1793, 
comme  noble,  père  d'émigré  et  suspect, 
possédant  avant  la  Révolution  40  à  4'6,000 
livres  de  reveiMi  et  depuis  39,738  livres,  en 
relations  avec  son  fils,  ex-Consliluant, 
jusqu'à  son  émigration  et  depuis,  attendu 
qu'il  a  été  trouvé  chez  sa  femme  des  let- 
tres, sans  date  et  sans  timbre,  qu'elle  a 
déclaré  venir  de  son  fils  qui  était  en  An- 
gleterre avec  tous  les  gens  de  sa  classe, 
tels  que  le  curé  et  le  maire  de  Créleil, 
destitués  et  détenus;  en  ce  qui  concerne 
son  caractère  et  ses  opinions  politiques, 
on  peut  juger  du  caractère  et  des  opinions 
d'un  ci-devant  conseiller  de  Grand  Cham- 
bre au  Parlement  de  Paris,  père  d'émigré, 
ne  s'étant  jamais  montré  dans  les  assem- 
blées du  peuple  et  montrant  une  aversion 
sans  égale  pour  l'habit  de  garde  national. 

Sans  date  (  venlôsc  an  II). 

Imprimé  rempli,  signé  de  Laine,  Groslaire, 
Fournier,  Claudel,  Bonnetier,  Hivert,  Bodson, 
Viard,  Bilny,  Thiboust,  Haudbourg,  A.  N.,  ¥' 
4694. 

Dans  la  première  colonne  a  été  inscrite  cette 
mention  :  guillotiné. 

1221.  —  Tableau  dressé  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Indivisi- 
bilité concernant  Marie-Madeleine  Cabanel, 
femme  de  Duport,  ci-devant  conseiller  de 
la  ci-devant  Grand  Chambre,  domiciliée 
rue  ci-devant  Saint-Louis,  n"  79,  âgée  de 


S5  ans  environ,  détenue  à  la  maison  de 
santé  de  Saint-Maur,  depuis  le  22  frimaire, 
par  ordre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  comme  suspecte, 
en  vertu  de  la  loi  du  10  septembre  1793. 
ayant  un  fils  émigré  et  ex-Constituant, 
d'après  une  autorisation  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris,  attendu 
qu'elle  était  à  Créteii,  district  du  Bourg- 
de-l'Egalité,  vivant  en  communauté  de 
biens  avec  son  mari,  et  qu'il  a  été  trouvé 
chez  elle,  lors  de  son  arrestation,  des  lettres 
sans  date  ni  signature,  qu'elle  a  déclaré 
venir  de  son  fils  en  Angleterre. 

Ventôse  an  II. 

Imprimé  rempli,  signé  de  Laine,  Groslaire, 
Fournier,  Claudel,  Bennetier,  Hivert,  Bodson, 
Viard,  Balny,  Tliihoust,  Haudbourir,  A.  A'., 
F''  4694. 

Dans  la  première  colonne  a  été  inscrite  celte 
mention  :  Morte  depuis  sa  détention. 

1222. — Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Masson,juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
pi r  François-Mathieu  Duport, âgé  de 76 ans, 
né  à  Paris,  y  demeurant  rue  Sainl-Louis- 
au-Marais,  ci-devant  conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  auquel  il  est  demandé  s'il 
n'a  pas  signé  des  protestations  contre-ré- 
volutionnaires, a  répondu  qu'il  reconnaît 
ses  signatures  au  bas  des  protestations 
des  5  novembre  1789  et  14  octobre  1700,  à 
lui  représentées,  ajoutant  qu'il  ne  les  a 
point  signées  dans  des  intentions  contre- 
révolutionnaires,  mais  en  pure  forme,  à 
lui  demandé  s'il  a  un  défenseur  officieux, 
sur  sa  réponse  négative,  lui  est  nommé 
d'office  le  citoyen  Gaillard  La  Ferrière. 

29  germinal  an  II, 
Original,  signé  de  Duport,  E.  Masson,  A.-Q. 
Fouquier  et  Legris,  A.  N.,  W  349,  n"  703  bii, 
3«  partie,  pièce  4. 

7-  Rolland  (Barthélémy-Gabriel),  pré- 
sident aux  Requêtes  du  Palais. 

1223.  —  Lettre  du  président  Rolland  à 
M.  Le  Peletier-Rosambo,  déclarant  que  son 
gendre,  instruit  de  ce  qui  s'est  passé  lel4  oc- 
tobre dernier,  lui  a  envoyé  sa  protestation 
qu'il  désire  être  réunie  aux  autres  pièces  et 
que  lui-même  adresse  au  président  Ro- 
sambo,  comme  marque  de  la  connance, 
de  l'estime  et  de  la  profonde  vénération 


366 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


»iui  lui  est  due,  aniionçanl  qu'il  repart 
pour  son  lieu  de  résidence  et  le  priant 
de  lui  accuser  n''ception  de  son  envoi. 

29  novembre  1790. 

Aulograplie  signe,  A.  iV.,  W  319,  n'TOS  bia, 
A*  partie,  pièce  58. 

A  cette  lettre  est  jointe  la  protestation  du 
conseiller  Ferraud,  en  date  du  14  novemijro  1790, 
et  son  adhésion  à  l'aote  de  la  Chambre  des  va- 
cations, avec  cngagementde  consacrer  .ses  forces, 
i*a  fortune  et  sa  vie  à  la  défense  des  principes 
(|u'il  contient. 

1224.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  do  Bondy,  assistés  du  maire  et  des 
oHiciers  municipaux  de  la  commune  d'Er- 
ceville  (département  du  Loiret),  au  châ- 
teau de  Chambaudouin,  résidence  de  Bar- 
thélenïy-Cabriel  Rolland,  ci-devant  prési- 
dent aux  Requêtes  du  Palais,  dgc  de  63  ans 
révolus,  auquel  il  est  demandé  s'il  n'a  ja- 
mais entretenu  de  correspondance  avec 
les  pays  étrangers,  a  répondu  avoir  reçu 
une  lettre  de  l'Académie  de  Mannlieim, 
dont  il  est  membre,  du  !«' janvier  1793,  a 
déclaré  n'avoirjamais  signé  d'arrêté  depuis 
les  feuilles  d'audience  des  Requêtes  du 
Palais  de  1790;  il  lui  est  encore  demandé 
s'il  n'avait  rien  de  caché  ni  d'enfoui,  a 
répondu  négativement,  s'il  connaissait  le 
citoyen  Ferrand,ci-devantconseiIler  au  Par- 
lement de  Paris,  a  répondu  le  connaître 
parce  qu'il  était  son  gendre,  qu'il  y  avait 
plus  de  4  ans  que  celui-ci  était  parti  de  Cham- 
baudouin et  que  depuis  ce  temps  il  ne  l'avait 
vu  ni  à  Paris,  ni  en  ce  lieu,  et  qu'il  igno- 
rait s'il  était  rentré  en  France  depuis  ce 
moment.  Il  lui  est  également  demandé  s'il 
connaissait  le  citoyen  Camus  de  la  Gui- 
bourgère,  a  répondu  que  depuis  qu'il  avait 
dîné  avec  lui  chez  le  président  Rosambo 
durant  la  Chambre  des  vacations  finie  en 
octobre  1790,  il  ne  l'avait  vu  ni  chez  lui  ni 
chez  ledit  de  la  Guibourgère,  que  d'ail- 
leurs il  n'était  pas  en  relations  avec  lui  et 
ne  le  voyait  que  comme  membre  du  même 
corps.  Sur  la  demande  faite  au  président 
Rolland  d'indiquer  la  quantité  de  son  ar- 
genterie, a  déclaré  avoir  24  cuillères,  6  cuil- 
lères à  ragoût  et  2  cuillères  à  soupe,  bien 
Jésarmoriées.  Après  perquisition  faite  dans 
la  maison  de  Chambaudouin,  les  commis- 


saires n'ont  rien  trouvé  de  contraire  aux 
lois  et  ont  procédé  à  l'apposition  des  scel- 
lés sur  la  bibliothèque,  sur  le  salon  d'été, 
sur  celui  d'hiver,  sur  la  chambre  du  bil- 
lard et  sur  la  tribune  de  la  chapelle.  A  la 
suite  de  ces  opérations,  les  mômes  com- 
missaires décident  que  le  citoyen  Rolland 
sera  conduit  dans  une  maison  d'arrêt  à 
Paris,  que  la  citoyenne  Françoise-Marie 
Rlondeau,  sa  femme,  le  citoyen  Amable- 
Picrre-Thomas  de  Rérulle ,  la  citoyenne 
Catherine-Marie  Rolland,  sa  femme,  et  la 
citoyenne  N.  de  Rérulle,  femme  du  citoyen 
Chambly  de  Rezon ville,  demeureront  en 
état  d'arrestation  jusqu'à  nouvel  ordre. 

6  nivôse  an  IL 
Copie  conforme,  A.  N.,W  349,  n"  703  bit. 
3»  partie,  pièce  47. 

1225.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Rondy,  assistés  de  Jean-Charles 
Brocheton,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Gtiilftiume-Tell,  en 
vertu  d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale du  27  frimaire,  avec  le  citoyen  Rol- 
land, père,  en  sa  maison,  rue  Montmartre, 
n°»99  et  108,  lesquels  ont  procédé  à  l'exa- 
men d'un  secrétaire,  où  il  ne  s'est  rien 
trouvé,  et  d'une  armoire  haute  et  basse, 
à  côté  de  la  cheminée  de  son  cabinet, 
contenant  quantité  de  cartons  remplis 
de  papiers,  qui  ont  été  transportés  dans 
un  petit  cabinet  et  mis  sous  scellés,  en 
laissant  à  la  citoyenne  Rolland,  belle-lUle 
du  président,  la  jouissance  de  trois  pièces 
dont  l'entrée  est  par  le  cabinet  de  ladite 
dame,  les  scellés  étant  remis  à  la  garde 
de  Jean  David,  domestique  de  la  citoyenne 
Claudine-Catherine-Marie  Rolland,  femme 
divorcée  du  citoyen  d'Obsonville. 

8  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  349,  n"  703  bit, 
3<  partie,  pièce  47. 

1226.— Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Foucault,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Barthélémy-Gabriel  Rol- 
land, ftgé  de  63  ans,  président  aux  Requêtes 
du  Palais,  demeurant  à  Chambaudouin, 
département  du  Loiret,  auquel  est  pré- 
senté un  écrit  commençant  par  ces  mots  ; 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


36-; 


i    Nous  soussignés,  officiers  des  Requêtes,  et 
finissant  par  ceux-ci  :  tnil  sept  cent  qualre- 
viwjt-dix,  à  l'effet  de  déclarer  si  le  seing 
;    du  président  Rolland  est  de  son  écriture, 
i    à  la  suite  duquel  sont  les   signatures  de 
'    Oursin,  de  Barrême  et  Rouhette.  A  répondu 
!    que  l'écrit  qu'on  lui  présente,  contresigné 
!    ne  varictur  par  lui,  est  de  sa  main  et  que  sa 
!    signature  est  au  bas.  Il  lui  est  présenté  un 
autre  écrit  commençant  par  ces  mots  :  Mon 
gendre,  M.  le  président,  et   finissant  par 
'    ceux-ci  :  très  humble  serviteur.  Signé  :  le 
i    président  Rolland,  et  il  lui  est  demandé  si  le 
corps  de  l'écrit  et  la  signature  étaient  de 
lui,  a  répondu  affirmativement,  il  lui  est 
égalementdemandé  quel  était  le  nom  de  son 
gendre,  a  répondu  qu'il   s'appelait   Fer- 
rand.  Il  lui  est  encore  demandé  de  quelle 
écriture  était  la  copie  de  la  première  pièce 
à  lui  présentée,  a  répondu  qu'il  la  croit  de 
''     M.  Oursin,  sans  pouvoir  l'affirmer.  Sur  la 
i     question  à  lui  posée  où  est  son  gendre  et 
I     depuis  combien  de  temps  il  l'a  vu,  a  ré- 
!     pondu  l'ignorer,  et  qu'il  l'a  quitté  dans  sa 
I      terre  en  septembre  1789.  Il  lui  est  demandé 
s'il  a  un  conseil,  il  a  déclaré  choisir  le  ci- 
toyen Chauveau  de  la  Garde. 

29  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Rolland,  Foucault  et  Josse, 
commis-greffier,  A.    N.,   W   349,  n"  703  bis, 
3«  partie,  pièce  8. 

8.  Dupuis  DE  Marge  (Charles-Jean- 
Pierre),  conseiller  de  la  Grand  Cham- 
bre au  Parlement  de  Paris. 

1227,  —  Lettre  de  l'archevêque  de  Bor- 
deaux à  M.  Dupuis  de  Marcé,  lui  faisant 
connaître  qu'il  a  rendu  un  compte  fidèle 
au  Roi  des  travaux  extraordinaires  aux- 
quels il  s'est  livré,  ainsi  que  les  magistrats 
de  la  Chambre  des  vacations,  et  de  toutes 
les  difficultés  qu'il  a  eu  à  surmonter,  l'enga- 
geant, au  nom  du  Roi,  à  continuer  encore 
ce  service  public  aussi  longtemps  que  les 
circonstances  l'exigeront,  observant  que, 
d'ailleurs,  ledit  de  Marcé  s'y  est  porté  de 
lui-même,  et  cette  détermination  sponta- 
née est  uo  nouveau  témoignage  de  son 
zèle  pour  le  bien  public  et  une  preuve  tou- 
chante de  son  attachement  pour  Sa  Ma- 
jesté, qui  y  a  été  extrêmement  sensible  et 


Ta  chargé  de  le  lui  témoigner,  ainsi  quaux 
magistrats,  ses  collègues. 

13  septembre  1790. 

Copie,  A.  N.,  F^  4695. 

A  celte  lettre  se  trouve  joint  un  relevé  des 
arrêts  rendus,  tant  en  matière  civile  qu'eu  ma- 
tière criminelle,  par  la  Chambre  des  vacations 
du  Parlement  de  Paris  depuis  le  7  septembre 
1789  jusqu'au  14  octobre  1790,  arrêts  qui  sont 
au  nombre  de  20,445  pour  le  civil  et  de  1,575 
pour  le  criminel. 

1228.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Thomas,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Bondy,  assisté 
du  citoyen  Collet,  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  et  des  citoyens  Lanoy  et  Léger, 
commissaires  du  Comité  de  la  section  de 
la  Réunion,  rue  Michel-Le  Peletier,  ci-de- 
vant Michel-Le  Comte,  n°  14,  au  domicile 
du  citoyen  Dupuis  de  Marcé,  ci-devant 
conseiller  de  Grand  Chambre  au  Parle- 
ment, dans  un  appartement  au  rez-de- 
chaussée  donnant  sur  le  jardin,  auquel  il 
est  demandé  s'il  n'avait  rien  de  caché  ni 
d'enfoui,  et  s'il  n'avait  point  de  corres- 
pondance préjudiciable  aux  intérêts  de  la 
République,  il  a  répondu  négativement; 
après  qu'il  a  été  procédé  à  l'apposition  des 
scellés,  le  citoyen  Dupuis  de  Marcé  a  été 
conduit  par  le  citoyen  Thomas  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg,  où  il  a  été  écroué 
le  même  jour,  les  commissaires  ont  trouvé 
chez  lui  un  fusil  à  deux  coups  et  une  épée 
dont  ils  se  sont  emparés. 

29  frimaire  an  II. 
Original,  signé  des  commissaires;  copie  con- 
forme, et  original,  signé  de  Benoit,  concierge 
du  Luxembourg  (3   piéce-s),    A.  N.,   F' 4695  ; 
W  349,  n"  703  bis,  2»  partie,  pièce  62. 

1229.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Réu- 
nion par  le  citoyen  Louis  Bourgeaux,  âgé 
de  72  ans,  homme  de  confiance,  depuis 
40  ans,  chez  le  citoyen  Dupuis  de  Marcé, 
rue  Michel-Le  Peletier,  n"  229,  auquel  il 
est  demandé  s'il  a  connaissance  des  fré- 
quentations de  son  maître  et  des  noms  des 
personnes  qu'il  fréquentait,  a  répondu  que 
dans  le  temps  où  son  maître  était  au  Par- 
lement, il  fréquentait  les  conseillers  et 
présidents,  mais  que  depuis  la  suppression 


368 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


du  Parlomciit,  il  ne  voyait  plus  que  sa  fa- 
mille ol  un  riloyon  nommé  Cuibeville, 
pr«''sident  hniicraire  au  Parlement,  demeu- 
rant rue  Taiibout,  il  est  demandt';  encore 
audit  Rourireaux  les  noms  et  demeures  des 
membres  de  la  famille  diidit  Dnpuis,  il  a 
répondu  avoir  connaissance  d'un  de  ses 
neveux,  nommé  Roulhilier,  chevalier  de 
Saint -Louis,  demeurant  rue  des  Fossés- 
Montmartre,  d'un  autre,  mari  d'une  nièce, 
le  citoyen  Cordouin,  ancien  militaire,  ha- 
bitant à  Montebize,  près  La  Ferlé-sous- 
Jouarre,  d'un  troisièn>e,le  citoyen  Blangé, 
ci-devant  lieutenant  général,  maréchal  de 
camp,  émigré,  ainsi  que  sa  femme. 

29  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Bourgeaui,  A.  A'.,  F"  4695. 

1230.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Réunion,  avec  le  citoyen  Du- 
puis  de  Marcé,  extrait  à  cet  efTet  de  la 
jnaison  d'arrêt,  en  son  domicile,  rue  Mi- 
chel-Le  Pcletier,  n°229,  de  levée  des  scellés 
et  de  perquisition  dans  les  secrétaire,  bu- 
reaux, commode  et  table,  où  il  ne  s'est 
rien  trouvé  qui  ait  rapport  aux  malveil- 
lants, ni  de  contraire  au  bien  public  et  au 
patriotisme,  après  avoir  laissé  l'apparte- 
ment libre,  les  commissaires  ont  réintégré 
ledit   Dupuis   de   Marcé   dans   la   maison 

d'arrêt. 

6,  7  nivô.'e  an  II. 
Original,  signé  de  Dupuis  et  de  quatre  com- 
missaires, A.  N.,  F''  4695. 

1231.  —  Pétition  du  citoyen  Dupuis,  de- 
meurant rue  Michel-Le  Peletier,  section  de 
la  Réunion,  à  la  Convention  nationale,  ex- 
posant qu'il  a  été  arrêté,  le  jeudi  29  fri- 
maire, en  vertu  d'un  ordre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  sur  une  dénonciation  de 
la  section  de  Rondy,  que  les  scellés  ont  été 
apposés  sur  ses  papiers  et  effets,  et  qu'il 
a  été  conduit  dans  la  maison  du  Luxem- 
bourg, en  exécution  d'un  ordre  de  l'admi- 
nistration de  Police,  que  les  scellés  ont  été 
levés  les  b  et  6  nivôse,  et  qu'il  ne  s'est 
trouvé  sous  ces  scellés  aucune  pièce  sus- 
pecte et  proscrite  par  la  loi,  déclarant  qu'il 
s'est  toujours  conduit  en  bon  patriote,  qui 
s'est  toujours  conformé  à  la  loi,  et  qu'il 
espère  que  le  Comité  de  sûreté  générale 


voudia  bien  lui  rtMidre  justice  et  ordonner 
sa  mise  en  liberté,  aux  offres  qu'il  fait  de 
se  représenter  toutes  les  fois  qu'il  eu  sera 
requis  et  de  donner  pour  cautions  deux  ci- 
toyens connus  de  sa  section. 

(25  nivôse  an  II.) 
Original,  signé  de  Dupuis,  A.  N.,  F' 4095. 
llonvoi  an  Comité  do  silreté  générale,  25  ni- 
vôse an  H  (le  la  l^opi)l)ii(]uc.  Signé  :  Moninavon. 

1232.  —  Tableau  dressé  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  la  Réunion, 
touchant  le  citoyen  Dupuis  de  Marcé,  ci- 
devant  conseiller  au  ci-devant  Parlement 
de  Paris,  demeurant  rue  Michcl-Le  Pele- 
tier, n°229,  célibataire,  âgé  de  68  ans,  dé- 
tenu au  Luxembourg  depuis  le  29  frimaire, 
en  vertu  d'une  réquisition  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Rondy,  par 
ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  possé- 
dant dix  mille  livres  de  revenu,  en  rela- 
tions avant  la  Révolution  avec  des  ci-de- 
vant conseillers  au  ci-devant  Parlement, 
ses  confrères,  et  depuis  avec  sa  famille  et 
un  citoyen  nommé  (iuibeville,  ci-devant 
président  au  ci-devant  Parlement,  demeu- 
rant rue  Taitbout;  quant  à  son  caractère 
et  ses  opinions  politiques,  ledit  citoyen 
Dupuis  de  Marcé  étant  un  homme  Irèscou- 
cenlré,  on  n'a  rien  pu  savoir  à  ce  sujet. 

(Ventôse  an  II.) 
Imprimé  rempli  avec  signatures  des  commis- 
saires, A.  N.,  F''  4693. 

1 233 .  —  Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Foucault,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Charles  Jean-Pierre  Dupuis  de  Marcé, 
âgé  de  69  ans  passés,  ci-devant  conseiller 
de  Grand  Chambre  au  ci-devant  Parlement, 
natif  de  Paris,  demeurant  rue  Michel-Le 
Comte,  n°  213,  maison  du  citoyen  Vaudé, 
banquier,  auquel  est  présenté  un  écrit 
commençant  par  ces  mots  :  La  Chambre 
des  vacations,  et  finissant  par  ceux-ci  :  mil 
sept  cent  quatre-vingt-neuf,  au  bas  duquel 
écrit  se  trouvent  plusieurs  signatures,  no- 
tammentcelle  de  Dupuis,  il  lui  estdemandé 
si  c'est  son  véritable  seing,  a  répondu  que 
c'était  sa  signature,  il  lui  est  demandé  s'il 
sait  par  qui  cet  écrit  a  été  écrit  et  rédigé, 
a  répondu  qu'il  l'ignore,  il  lui  est  demandé 
s'il  a  un  conseil,  a  répondu  avoir  choisi  le 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


!  citoyen  La  Fleutrie.  Il  lui  est  ensuite  pré- 
I  sente  un  autre  écrit  commençant  par  ces 
;  mots  :  Les  soussignés,  et  finissant  par  ceiix- 
I  ci  :  1790,  et  il  lui  est  demandé  s'il  recon- 
naît sa  signature  placée  au  bas,  a  répondu 
que  c'est  sa  signature. 

I  29  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Dupuis,  Foucault  et  R. 
Josse,  A.  N.,  W  349,  n»  703  bis,  3=  partie, 
pièce  8. 

g.  Fagnier  de  Mardeoil  (Léonard- 
j  Louis),  conseiller  au  Parlement  de 
I      Paris. 

!  1234.  —  Procès-verbal  de  transport,  en 
i  vertu  d'ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, de  Sulpice  Chevallier,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy,  et  de  Jean-Baptisle  Bolard,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
du  Faubourg- Montmartre,  assistés  de  qua- 
tre membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  ï'raternité,  rue  de  la 
Fraternité,  n"  54,  au  domicile  de  Léonard- 
Louis  Fagnier  de  Mardeuil,  et  apposition 
des  scellés  dans  un  appartement,  au  pre- 
mier étage  sur  le  derrière,  donnant  sur  la 
cour,  scellés  dont  la  garde  est  confiée  aux 
citoyens  Pierre  Lauddez  et  Louis  Bidet, 
homme  de  confiance  dudit  Mardeuil,  le- 
quel est  constitué  prisonnier  en  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg. 

28  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4702. 
Copie  conforme,  W  349,  n°  703  bis,  3"  par- 
tie, pièce  45. 

1235.  —  Etat  des  armes  provenant  du 
citoyen  de  Mardeuil,  se  trouvant  entre  les 
mains  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  la  Fraternité,  savoir  un  fusil, 
non  de  calibre,  une  paire  de  pistolets  avec 
étui,  deux  sabres,  dont  un  avec  un  cein- 
turon noir,  une  épée  et  un  bambou  à 
deux  lames. 

28  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F''-  4702. 

1236. — In  terrogatoiresubidevant  Etienne 
Foucault,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Léonard-Louis  Fagnier- 
Mardeuil,  âgé  de  59  ans  et  demi,  ci-devant 
conseiller  au  Parlement  de  Paris  et  pro- 
T.  XI. 


360 

cureur  du  ci-devant  Roi  au  Bureau  des  fi- 
nances et  Chambre  du  Domaine  de  CIkuu- 
pagne  et  Brie,  natif  de  ChdIons-sur-Marne, 
demeurant  à  Paris,  rue  de  la  Fraternité, 
n"  34,  auquel  sont  présentés  deux  écrits, 
au  bas  desquels  se  trouve  sa  signature, 
l'un  de  ces  écrits  commence  par  ces  mots  : 
La  Cliambre  des  vacations,  et  finissant  par 
ceux-ci  :  1789,  et  l'autre  commencjant  par 
ces  mots  :  Les  soiissi'jnés,  et  finissant  par 
ceux-ci  :  1790,  il  a  répondu  reconnaître  sa 
signature  et  a  ajouté  que  le  !"•  écrit  lui 
avait  été  caché  depuis  le  5  novembre  1789 
et  qu'il  ne  les  a  signés  tous  deux  que  le 
14  octobre  1790.  A  lui  demandé  s'il  a  un 
conseil,  a  répondu  choisir  le  citoyen  Cliau- 
veau-Lagarde. 

29  germinal  an  II. 
Original,    signé  de  Fagnier-Mardeuil,  Fou- 
cault et  R.  Josse.  A.  N.,  W  349,  n»  703  bis, 

3^  partie,  pièce  8. 

10.  Frédy  (Henri-Louis),  conseiller  de 
la  Grand  Chambre  au  Parlement  de 
Paris. 

1237.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Bondy,  en  compagnie  des 
citoyens  Bodson  et  Viard,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Indivisibilité,  rue  Saint-François,  n"  2, 
au  domicile  du  citoyen  Frédy,  lequel,  après 
apposition  des  scellés  sur  la  porte  princi- 
pale de  son  appartement  au  premier,  qui 
est  celle  de  son  cabinet,  est  sommé,  au 
nom  de  la  loi,  de  suivre  les  commissaires, 
et  est  conduit  à  la  Force  par  le  citoyen 
Ilaudbourg,  caporal  de  la  garde  nationale, 
avec  extrait  du  registre  d'écrou. 

28  frimaire  an  II. 
Original  signé,  et  copies  conformes  (3  pièces), 
A.  iV.,  FM712;  W  349,  n"  703  bis,  2«  partie, 
pièce  68. 

1238.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Indivisi- 
bilité touchant  Henry-Louis  Frédy,  avant 
la  Révolution  conseiller  de  Grand  Cham- 
bre du  ci-devant  Parlement  de  Paris  et 
depuis  sans  qualité,  âgé  de  73  ans,  demeu- 
rant rue  François,  n'  2,  ayant  trois  en- 
fants, deux  garçons,  un  de  20  ans,  un  de 

24 


370 


CUM'ITRI-:  I".  —  JOl'HMîES  HISTOIUQUES  DE  LA  HËVOIJITION 


10  nus,  tous  (Jeux  dans  la  réquisition,  une 
III le  mariée,  ûgée  de  30  ans,  à  Sainl-F.eu 
pnVs  Clianlilly,  délonue  j\  Saint- Lazare, 
arr'Hé  le  28  frimaire,  en  vertu  d'un  ordre 
du  r.oniilé  de  sûreté  générale,  par  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Hondy, 
on  ne  sait  pour  quel  motif,  mais  l'on  pré- 
sume que  c'est  d'après  des  papiers  (jui 
ont  été  trouvés  dans  des  commodités  par 
le  Comité  de  la  section  de  IJondy,  posses- 
seur avant  la  Révolution  de  3')  à  40,000  li- 
vres de  rente  et  depuis  de  12,423  livres,  en 
relations  avec  tous  les  ci-devant  parlemen- 
taires et  tous  les  ci-devant  nobles,  aristo- 
crates et  modérés  de  toute  classe,  et  son 
beau-frère,  l'abbé  Philippe,  aussi  conseil- 
ler de  Grand  Chambre  et  abbé  de  Saint- 
Victor,  royaliste,  ledit  Krédy,  connu  pour 
avoir  un  caractère  et  des  opinions  roya- 
listes et  ne  s'étant  jamais  montré  pour 
défendre  les  intérêts  des  Sans-culottes. 

(Ventôse  an  II). 

Original,  signé  des  citoyens  Laine,  Groslaire, 
Ilivcrt,  Fournier,  Bodson.  Claudel,  Bennetier, 
Viard,  Balny,  Thiboust,  Ilaudbourg  (en  double 
exemplaire),  A.  N.,  F'  4712. 

Au  bas  de  la  première  colonne  se  trouve  la 
mention  :  guillotiné. 

1239.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Indivisi- 
bilité touchant  Geneviève  Philippe,  femme 
de  Frédy,  conseiller  de  Grand  Chambre 
au  ci-devant  Parlement  de  Paris,  demeu- 
rant rue  Neuve-François,  n°43i,  âgée  de 
b9  ans,  ayant  trois  enfants,  deux  garçons, 
un  de  20  ans  et  un  de  19  ans,  tous  deux 
dans  la  première  réquisition,  la  fille,  dgée 
de  30  ans,  mariée  à  Saint-Leu  près  Chan- 
tilly, détenue  à  Saint- Lazare,  depuis  le 
lii  ventôse  an  II,  par  ordre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  l'Indivisibilité, 
en  vertu  de  la  loi  du  17  septembre  1793, 
comme  suspecte,  étant  noble  et  aristo- 
crate, ayant  le  même  revenu  que  son  mari, 
vivant  ensemble,  ayant  les  mêmes  relations 
et  liaisons  que  son  mari,  qui  est  guillotiné, 
mêmes  opinions  et  même  caractère  que  sou 
mari,  et  n'a  jamais  aimé  la  Révolution. 

(Ventôse  an  II). 
Imprimé  rempli,  signé  de  Laine,  Groslaire, 
Fournier,  Claudel,  Hivert,  Bennetier,  Thiboust, 
Balny,  Bodson,  Viard,  Haudbourg,  A.  N.,  F' 
4712. 


1240.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Indivisibilité,  d'a- 
jirés  les  renseignements  qui  lui  sont  par- 
venus sur  la  femme  du  nommé  Frédy, 
demeurant  rue  Neuve-François,  n"  431, 
comme  étant  ci-devant  noble,  femme  de 
conseiller  de  Grand  Chambre  et  ayant  son 
mari  en  arrestation  comme  suspect,  en 
vertu  d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, comme  compris  dans  une  traîne 
découverte  par  le  Comité  révolulioimaire 
de  la  section  de  Bondy,  décidant  que  la- 
dite femme  Frédy  sera,  en  vertu  de  la  loi 
du  17  septembre  dernier,  mise  en  étal 
d'arrestation  et  conduite  à  la  Force,  et 
chargeant  les  citoyens  Bennetier  et  Bod- 
son d'apposer  les  scellés  chez  elle,  avec 
procès-verbal  d'apposition  des  scellés. 

15  ventôse  an  II. 
Copies  conformes  (2  pièces),  A.  A'.,  F' 4712. 

1241.  —  Pétition  d'Armand  -  François- 
Joseph  Frédy,  sergent  de  la  3"  compagnie 
du  bataillon  de  Senlis,  en  garnison  à  Blois, 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  l'Indivisibilité,  exposant  qu'il  est  venu 
à  Paris  en  congé,  avec  passeport  de  la 
commune  de  Blois,  pour  amener  son  frère 
Louis-Charles-Stanislas  Frédy,  soldat  dans 
la  môme  compagnie,  atteint  d'une  fièvre 
chaude  qui  a  dégénéré  en  folie,  pour  re- 
cevoir les  secours  dont  il  a  besoin,  qui  ne 
peuvent  lui  être  donnés  qu'à  l'Hospice 
d'Humanité,  qu'en  arrivant  à  la  maison 
paternelle,  il  a  eu  la  douleur  d'apprendre 
la  détention  de  ses  parents  à  Saint-La- 
zare, sollicitant  la  levée  des  scellés  pour 
prendre  les  clefs  de  sa  chambre,  son  linge 
et  les  bardes  nécessaires  pour  son  séjour 
à  Paris,  et  exprimant  le  vœu  d'obtenir  la 
permission  d'entrer  à  Saint- Lazare  pour 
embrasser  ses  parents  et  déplorer  avec 
eux  le  sort  de  son  malheureux  frère,  fa- 
veur qui  augmenterait  le  courage  dont  il 
est  animé  pour  la  défense  de  la  Répu- 
blique. 

20  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4712. 
Reçu  le  28  ventôse. 

1242.  —  Pétition  d'Armand-Frauçois-Jo- 
seph  Frédy,  sergent  volontaii'e  du  batail- 
lon de  Senlis,  au  Comité  de  sûreté  gêné- 


ARRESTATION  DES  PARLIiMENTAIRKS  DE  PARIS,  ETC. 


371 


:  raie,  exposant  qu'ayant  obtenu  une  per- 
mission de  15  jours  pour  conduire  à  l'Hô- 
tel-Dieu  de  Paris  son  frère,  volontaire  au 
même  bataillon,  atteint  de  fièvre  bilieuse, 
qui  a  dégénéré  en  folie  à  la  suite  d'une 
détention  injuste  de  3  semaines,  il  s'est 
présenté  à  la  maison  de  son  père  et  a  été 
très  surpris  de  n'y  trouver  personne  et 
d'apprendre  que  ses  père  et  mère  se  trou- 
vaient eu  état  d'arrestation  à  Saint-Lazare, 
comme  suspects,  d'autant  qu'il  est  inti- 
mement convaincu  du  patriotisme  de  ses 
père  et  mère,  lesquels,  même  avant  la  Ré- 
volution, manifestaient  hautement  leurs 
opinions  contre  la  tyrannie  des  grands,  et 
qui  depuis  n'ont  cessé  d'exciter  leurs  en- 
fants à  défendre  la  patrie,  déclarant  qu'on 
ne  peut  considérer  comme  suspect  son 
père,  quand,  au  moment  du  départ  de  ses 
fils,  il  leur  dit  que  si  jamais  l'un  d'eux 
était  assez  lâche  pour  commettre  une  fai- 
blesse qui  pût  être  contraire  aux  senti- 
ments d'un  bon  républicain,  il  n'aurait 
jamais  besoin  de  reparaître  à  ses  yeux, 
demandant  non  la  liberté  de  ses  père  et 
mère,  mais  s^en  rapportant  à  la  justice 
du  Comité  pour  jeter  un  coup  d'oeil  de 
revision  sur  les  pièces  concernant  leur  ar- 
restation, de  plus  sollicitant  la  levée  des 
scellés  dans  la  maison  de  son  père,  afin 
de  pouvoir  se  changer. 

29  ventôse  an  II. 
Original  non  signé,  A.  iV.,  F^  4712. 

I       1243.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Indivisibilité 
au  Comité  de  sûreté  générale,  portant  que 
le  citoyen  Frédy  a  été  arrêté  non  par  le 
Comité  de  cette  section,  mais  par  celui  de 
la  section  de  Bondy,  à  la  suite  d'une  trame 
qu'il  a  découverte,  que  sa  femme  a  été 
,    arrêtée  par  mesure  de  sûreté,  comme  noble 
I    et  femme  d'un   conseiller  de   la  Grand 
■    Chambre  au  Parlement  de  Paris ,  et  parce 
i    qu'elle  paraît  avoir  quelques  relations  avec 
les  émigrés,  étant  de  la  classe  de  tous  les 
ci-devant. 

1"^  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  47741». 

1244. — Interrogatoire  subi  devant  Etienne 

Foucault,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 

I     iutionnaire,  par  Henry-Louis  Frédy,  dans 


sa  soixante-quatorzième  année,  demeurant 
rue  François,  n"  431,  section  de  l'Indivisi- 
bilité, auquel  sont  présentés  deux  écrits, 
le  premier  commençant  par  ces  mots  : 
La  Chambre  (/«  vacations,  et  finissant  par 
ceux-ci  :  mil  Aept  cent  <{uatrc-vinijl  neuf, 
le  second  commençant  par  ces  mois  :  Les 
soussignés,  et  finissant  par  ceux-ci  :  mil 
sept  cent  qualre-vin[it-dix,  au  bas  desquels 
est  son  seing,  a  déclaré  reconnaître  sa 
signature.  Il  lui  est  demandé  s'il  n'a  point 
d'enfants  émigrés,  a  répondu  non  et  per- 
sonne dans  sa  famille,  qu'il  a  au  contraire 
deux  enfants  au  service  de  la  patrie  dans  le 
bataillon  de  Senlis,  s'étanl  trouvésài'éjiotiue 
du  recrutement  chez  la  citoyenne  L'Esca- 
lopier,  leur  sœur,  à  Saint-Leu-d'Esserent, 
près  Chantilly.  Il  lui  est  demandé  si  la 
citoyenne  L'Escalopier,  sa  fille,  n'est  point 
la  femme  de  L'Escalopier,  conseiller,  a 
répondu  que  c'est  son  beau-frère  et  qu'il 
ne  sait  où  est  L'Escalopier,  ci-devant  con- 
seiller, quant  à  son  gendre,  il  est  en  arres- 
tation chez  lui  avec  un  garde.  Il  lui  est 
demandé  s'il  a  un  conseil,  a  répondu  avoir 
choisi  le  citoyen  La  Fleutrie. 

29  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  H.-L.  Frédy,  Foucault  et 
Josse,  A .  iV. ,  W  349,  n"  703  bis,  Bipartie,  pièce 8. 

1245.  — Etat  des  sommes  payées  depuis 
la  Révolution  par  les  citoyen  et  citoyenne 
Frédy,  pour  la  contribution  patriotique, 
2,400  livres,  pour  les  frais  de  la  guerre  de 
la  Vendée,  13  à  1 ,400  livres,  pour  l'emprunt 
volontaire,  4,000  livres,  dont  toutes  les 
quittances  sont  sous  les  scellés,  état,  cer- 
tifié par  la  citoyenne  Frédy,  détenue  à 
Saint-Lazare. 

21  fructidor  an  III, 

Original  signé,  A.  N.,  F^  4712. 

Cet  état  est  accompagné  d'une  déclaration  pour 
la  contribution  patriotique  faite  par  le  citoven 
Frédy,  le  22  février  1790,  et  d'une  quiUance 
de  4,000  livres,  versées  pour  l'emprunt  volon- 
taire, le  8  frimaire  an  II. 

II.  BocHAHT  DE  Sakon  (.Toan-Baptiste- 
(Taspard),  premier  président  du  Par- 
lement de  Paris. 

1246.  —  Mémoire  des  officiers  munici- 
paux de  Presles,  à  l'effet  de  se  plaindre  des 
insultes  qu'ils  reçoivent  des  domestiques  de 


CHAIMTIIE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


M.  de  Saroii,  ancien  premier  président,  qui 
n'siilc  dans  la  commune,  leciuel,  avisé  du 
lait,   ;i  répondu  à  plusieurs  des  oflicicrs 
(jui  étaient  venus  l'en  prévenir,  que  la  li- 
berté était  en  France  et  (juc  chacun  avait 
le  droit  de  faire  comme  il  voulait,  ce  qui 
leur  a  paru  extraordinaire;  d'après  ce  mé- 
moire, l'un  des  domestiques  de  Saron,  un 
certain  Aubray,  menace  de  tuer  à  coups 
de  pistolet  les  citoyens  del'reslcs  qui  par- 
lent du  curé  et  ne  cesse  de  dire  que  M.  de 
Saron  a  de  l'argent,  ainsi  que  son  maître 
d'hôtel,  pour  soutenir  le  curé  et  pour  pré- 
parer une  contre-révolution;  l'on  assure 
que  dans  la  maison  du  premier  président 
il  se  fabrique  des  cartouches  et  que  c'est 
son  cocher  qui  les  fait,  de  plus  que  M.  de 
Saron  a  reçu  sept  cavaliers  de  maréchaus- 
sée chez  lui  et  a  mis  leurs  chevaux  dans 
son  écurie,  et  cela  pour  former  une  con- 
tre-révolution, ledit  mémoire  accompagné 
d'un  extrait  d'une  lettre  d'un  nommé  Ta- 
lange,  prenant  le  parti  du  curé  contre  la 
municipalité,  lequel    curé   a    dénoncé  le 
maire  au  Club  des  Jacobins. 

9,  10  avril  1791. 
Copie  conforme  du  Comilé  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Fontaine-de-Grenelle,  du  29  \)\i\- 
viôse  an  II,  A.  N.,F''  4604. 

1247.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bondy,  accompagnés  de  Jean- 
Pierre  Hocquereau,  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  delà  Fontaine- 
de-Grenelle,  rue  de  l'Université,  n»  930,  au 
domicile  de  Jean-Baptisle-Gaspard  Rocliart- 
Saron,  ancien  président  au  ci-devant  Par- 
lement de  Paris,  lequel  occupe  un  appar- 
tement au  rez-de-chaussée,  ayant  vue  sur 
la  cour  et  le  jardin,  et  apposition  des  scel- 
lés sur  les  pièces  dont  est  composé  cet  ap- 
partement, entr'autres  un  cabinet  de  phy- 
sique sur  la  cour,  et  la  bibliothèque  sur  le 
jardin,  opérations  suivies  de  l'incarcéra- 
tion dudit  Bocharl  de  Saron  à  la  Force, 
d'où  il  est  extrait  le  0  pluviôse  et  jours 
suivants,  à  l'elfet  de  procéder  à  la  recher- 
che des  papiers  sous  les  scellés,  qui  n'a 
amené  la  découverte  d'aucun  objet  sus- 
pect, sauf  un  étui  en  or  armorié  aux  armes 
dudit  Saron,  un  cachet  en  argent  et  un 


autre  en  cornaline  aux  mêmes  armes,  une 
pièce  en  or  à  l'efligic  de  Louis  XVI  cou- 
ronné, frappée  en  1773  à  l'occasion  du 
sacre,  une  autre  pièce  en  bronze  à  la  même 
ofligie,  212  jetons  d'argent  provenant  do 
l'Académie  des  sciences,  en  partie  aux 
armes  de  Ncvers,  tous  lesc^uels  objets  ont 
été  saisis  et  ledit  Bocharl  réintégré  ù  la 
Force. 

28  frimaire,  G,  13  pluviôse  an  II. 

Oriiçinal,  signé  de  Bocliart-Saron,  de  Morel, 
secrétaire  du  Comité  de  sûreté  générale,  et  des 
cnniniissaircs  des  sections  de  Bondy  et  de  la 
l'onlaine-do-Grenelie,  A.  N.,  V  4(304;  copie, 
A.  N.,  W  349,  n»  703  bis,   3»  partie,  pièce  40. 

A  ce  procès-verbal  est  annexé  une  copie  de 
l'écrou  de  Bochart  de  Saron  à  la  Force. 

1248.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  citoyen  Morel  à  faire 
lever  les  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Bochart  de  Saron,  à  procéder  à  un  exa- 
men scrupuleux  de  ses  papiers  en  .sa  pré- 
sence et  celle  de  deux  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  sa  section,  cl  ordonnant 
à  cet  ellet  de  l'exlrairc  de  la  maison  d'ar- 
rêt où  il  est  détenu,  puis  de  l'y  réintégrer, 
el  d'apporter  au  Comité  les  papiers  sus- 
pects. 

2  pluviôse  an  II. 

Original,  signé  de  Dubarran,  Lavicomterie, 
Elie  Lacoste  et  Lebas,  A.  N.,  1^4604. 

1249.  —  Pétition  du  citoyen  Bocharl- 
Saron  au  Comité  de  sûreté  générale,  ex- 
posant qu'il  est  infirme,  âgé  de  64  ans, 
qu'il  a  été  incarcéré,  le  28  frimaire,  à  la 
Force,  et  que  les  scellés  ont  été  apposés 
sur  ses  papiers  et  eliels,  ce  qui  le  met  dans 
le  déimement  le  plus  absolu  et  le  prive  de 
tous  secours,  ainsi  que  ses  enfants,  dont 
l'un  est  à  l'armée  du  Nord. 

3  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'' 4604. 

En  tète  se  trouve  cette  mention  :  3  pluviôse. 
Le  Comité  a  arrêté  qu'il  n'y  a  pas  lieu  à  déli- 
bérer. Sijinô  :  Vadier. 

12o0.  —  Déclaration  de  Jean  Denis,  pré- 
sident, André  Renaud,  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  commune  de 
Presles,  et  de  Louis-Pierre  Hude,  procu- 
reur de  la  commune  dudit  lieu,  reçue  par 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Fontaine-de-Grenelle,  dénonçant  le  ci- 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DK  PARIS,  ETC. 


373 


toyen  Saron,  ci-devant  président  au  Par- 
lement de  Paris,  comme  jouissant  d'une 
fortune  considérable,  qui  lui  a  servi  à  ré- 
pandre de  l'argent  en  quanlilé  pour  faire 
des  prosélytes  du  despotisme  dans  la  com- 
mune de  Presles,  où  il  a  une  maison  de 
campagne,  dans  laquelle  il  a  recueilli  un 
nommé  Gilot,  ex-prémontré,  individu  très 
suspect,  ainsi  qu'un  certain  Benoit,  ci-de- 
vant curé  de  Presles,  qui  sont  l'objet  d'un 
mandat  d'arrêt,  ajoutant  que  ces  intriganls 
ont  par  leurs  manœuvres  trompé  une 
''rande  partie  des  habitants,  avec  le  con- 
cours de  la  municipalité  de  IJeaumont, 
gangrenée  d'aristocratie  et  composée  de 
marchands  et  d'hommes  de  l'ancien  ré- 
gime, et  ont  môme  réussi  à  surprendre  la 
religion  du  commandant  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, stationnée  à  Presles,  et  faisant 
connaître  que  le  nommé  ïalange,  ci-devant 
maître  d'hôtel  de  Sarcn,  va  être  expédié 
à  la  Conciergerie  et  qu'il  l'aurait  déjà  été, 
si  l'on  ne  guettait  le  curé  Benoit,  en  rela- 
tions avec  Talange,  mais  qu'on  n'a  encore 

pu  arrêter. 

4  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F"'  4604. 

1251.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Fon- 
laine-de-Grenelle,  touchant  Jean-Baptisle- 
Gaspard  Bochart-Saron,  premier  président 
du  Parlement  de  Paris,  âgé  de  64  ans, 
demeurant  rue  de  l'Université,  n»  930,  veuf 
et  père  de  5  enfants,  l'aîné,  âgé  de  21  ans, 
est  parti  pour  la  réquisition,  et  les  4  autres 
se  trouvent  dans  la  maison  susdite,  dé- 
tenu à  la  Force  depuis  le  28  frimaire ,  par 
ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  comme 
suspect  et  accusé  par  la  commune  de 
Presles  d'agitations  contre  les  patriotes 
dans  ce  pays,  possédant  avant  la  Révolu- 
lion  57,567  livres  de  rente,  en  relations 
avec  des  gens  de  sa  caste  et  des  nobles, 
on  ne  le  croit  pas  patriote,  mais  au  con- 
traire désirant  la  contre-révolution. 

6  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F74604. 

1252.— Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Foucault,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, par  Jean-Baptiste-Gaspard  Bochart- 
Saron,  âgé  de  64  ans,  né  à  Paris,  demeu- 


rant rue  de  Université,  président  du  Par- 
lement, auquel  il  est  demandé  s'il  n'a  pas 
signé  les  arrêtés  liberticides,  notamment 
c#ux  de  1780  et  1790,  ou  s'il  n'en  a  pas  eu 
connai.ssance,  a  répondu  non  et  n'en  avoir 
aucune  coniuiissanie,  il  lui  est  demandé 
s'il  n'est  pas  venu  à  sa  connaissance  que 
l'on  dftt  lui  remettre  des  écrits  de  sa  ci- 
devant  compagnie,  a  répondu  que  c'est  la 
première  fois  qu'il  en  a  entendu  parler,  il 
lui  est  demandé  s'il  a  un  défenseur,  sur 
sa  réponse  négative,  lui  est  nommé  d'of- 
fice Julienne. 

30  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Bocliart-Saron  et  de  Fou- 
cault,  A.  N.,   W   349,    n»  703  bis,    3'  |iartie, 
pièce  5. 

12.  De  Gcurgues  (Armand-Guillaumc- 
François),  président  à  mortier  au 
Parlement  de  Paris. 

1253.  —  Certificat  du  maire  et  des  offi- 
ciers municipaux  de  Poissy,  attestant  que 
le  citoyen  Armand-Guillaume-François  De 
Gourgues  réside  en  cette  ville  depuis  le 
10  septembre  1792,  sans  aucune  interrup- 
tion, avec  sa  femme  et  ses  qualre  enfants, 
qu'il  y  vit  de  la  manière  la  plus  retirée  et 
absolument  en  famille,  sans  jamais  rece- 
voir aucuns  étrangers  et  seulement  un 
petit  nombre  de  citoyens  de  cette  com- 
mune dont  le  civisme  est  reconnu,  décla- 
rant que  pourtant  le  citoyen  De  (iourgues, 
son  oncle,  a  fait  deux  voyages  à  Poissy  et  y 
a  séjourné,  la  première  fois,  du  10  mars 
au  10  avril  1793,  la  seconde,  du  30  avril  au 
31  mai,  et  qu'il  s'est  chaque  fois  présenté 
à  la  municipalité  pour  prévenir  de  son  sé- 
jour et  de  son  départ,  que  le  citoyen  De 
Gourgues,  de  Paris,  pendant  sa  résidence 
à  Poissy,  a  tenu  une  conduite  à  l'abri  de 
tout  reproche,  que  l'on  n'a  Jamais  aperçu 
de  rassemblement  à  Poissy  de  nature  à 
alarmer  les  patriotes,  et  que  la  surveil- 
lance de  la  municipalité  n'aura  pas  été 
mise  en  défaut. 

27  brumaire  an  II. 
Copie   conforme,    certifiée   par   la  citoyenne 
Pinon,  veuve  De  Gourgues,  A.  N.,  F'  4665. 

1254.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Indivisi- 


;n4  CHAPITRE  !•'.  —  JOUI\NT^ES  HISTORIQUES  DE  LA  HÉVOLIITION 


bilitt''  ooncprnanl  Annand-fiuillauine-Fran- 
çois  Do  (iourgnos,  ex-prôsidcnl  à  mortier 
au  ci-(i('vaiil  Parli-nuMil  île  Paris,  (lc|)uis 
la  Ht'volulion  sans  (''lai,  habitant  à  Poiss^», 
ayant  iiii  (iniiiicilc  à  Paris,  nu'  ci-dovanl 
Louis,  n"  78,  àijô  île  .'17  ans,  ayant  (jualre 
enranls,  trois  gar<;ons,  un  de  i\\  ans,  un 
autre  de  14  ol  un  de  douze,  et  une  (ille  de 
!  7  ans,  tous  quatre  à  Poissy,  chez  leurs  père 
cl  mère,  détenu  à  la  maison  d'arrêt  de  la 
rue  (h^s  IJons-Saint-Paul,  dans  l'arrondis- 
soment  de  la  section  de  l'Arsenal,  depuis 
le  lil  nivôse,  par  ordre  du  Comité  de  sû- 
reté générale;  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  riiulivisibilité  déclare 
ignorer  les  motifs  de  son  arrestation,  mais 
il  pense  que  c'est  en  vertu  de  la  loi  du 
17  septembre  1793  (vieux  style)  comme 
ex-présidenl  à  mortier  au  ci-devant  Parle- 
ment de  Paris  et  suspect,  ayant  de  80 
à  100,000  livres  de  revenu,  en  relations 
avec  Madame  Pinon,  sa  belle-mère,  et  tous 
les  parlementaires  et  autres,  ayant  quitté 
Paris  0  mois  après  la  Révolution,  pour 
aller  à  Aulnay  dans  une  de  ses  ci-devant 
terres  et  de  là  s'établir  à  Poissy  pour  y 
tenir,  avec  d'autres  aristocrates,  tels  que 
Madame  Pinon,  sa  belle-mère,  De  Gour- 
gues,  son  oncle,  des  conciliabules,  pour  ce 
qui  est  de  ses  opinions  et  de  son  carac- 
tère, on  peut  en  juger  d'après  les  personnes 
qu'il  fréquentait,  on  n'en  peut  connaître 
davantage,  attendu  qu'il  est  sorti  de  Paris 
au  commencement  de  la  Révolution. 

(Ventôse  an  II.) 

Original,  signé  de  Laine,  Groslaire,  llivert, 
Fournier,  Claudel,  Bonnetier,  Bodson,  Viard, 
Balny,  Thiboust,  Ilaudbourg,  A.  N.,  V  4665. 

En  bas  de  la  première  colonne  se  trouve  la 
mention  :  guillotiné. 

1255. —  Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Foucault,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, par  Armand-Guiilaume-François  De 
Gourgues,  âgé  de  57  ans,  né  à  Paris,  pré- 
sident au  Parlement,  demeurant  à  Poissy, 
auquel  il  est  demandé  s'il  a  signé  des  pro- 
testations en  1789  et  1790,  a  répondu  né- 
gativement, il  lui  est  demandé  s'il  n'a  pas' 
entretenu  de  correspondances  avec  les 
émigrés,  a  répondu  n'avoir  entretenu  au- 
cune correspondance,  il  lui  est  demandé 
s'il   a  connaissance  des  protestations  ci- 


dessus,  a  répondu  négativement,  il  lui  est 
demandé  s'il  a  un  défenseur,  sur  sa  ré- 
ponse nég;itive,  il  lui  est  nommé  d'offlpp 
pour  dél'ensour  oflicioux  le  citoyen  Du- 
chàleau, 

;iO  gciininal  an  IL 
Original,  si^nô  de  De  Oourgucs,  Foucault  et 
Dumanget,    commis -greffier,  A.  N.,    W  349, 
n»  703  bis,  3*  partie,  pièce  5. 

12aC.  —  Lettre  du  citoyen  de  Gourgues 
au  citoyen  Rouché,  déclarant  qu'il  est  de 
notoriété  il  Poissy  que  son  neveu,  pendant 
le  temps  qu'il  y  a  passé,  n'a  jamais  reçu  au- 
cun étranger  chez  lui  et  à  plus  forte  rai- 
son (ju'il  n'y  a  jamais  eu  de  rassemble- 
ment chez  lui,  que,  lors  des  deux  voyages 
que  lui  a  faits  à  Poissy.  l'un  au  mois  d'avril 
de  lo  à  18  jours,  le  second,  moins  long, 
au  mois  de  juin,  il  n'a  pas  vu  un  seul 
étranger  chez  son  neveu,  qui  était  bien 
éloigne  de  les  souffrir,  ce  qui  est  attesté 
par  tous  les  habitants,  qu'en  ce  qui  le 
concerne,  il  n'a  jamais  été  à  aucune  as- 
semblée, à  aucun  club,  ayant  toujours 
vécu  très  retiré,  qu'à  chacun  de  ses  dé- 
parts de  Paris,  il  a  pris  un  laissez-passer 
de  sa  section  et  déclaré  qu'il  allait  passer 
quelques  jours  à  Poissy  dans  sa  famille. 

22  thermidor  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4665. 

i3.  Lefkvre  d'Ormesson  (Anne-Louis- 
François -de- Paule),  président  au 
Parlement,  commissaire  aux  monu- 
ments publics,  bibliothécaire  na- 
tional. 

1257.  —  Dénonciation  du  citoyen  La- 
tournelle,  vétéran  de  Paris,  accompagné 
de  Louis-Silvain  Lafosse,  représentant  de 
Maillard,  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  1792  contre  le  citoyen  d'Ormes- 
son de  Noyseau,  président  à  mortier,  de- 
meurant rue  de  Grenelle,  au  couvent  de 
Panthemont,  et  ayant  un  pied-à-terre  chez 
sa  sœur,  la  ci-devant  comtesse  d'Apre- 
mont,  rue  Saint-Guillaume,  lequel  s'est 
fait  nommer  de  l'Assemblée  constituante, 
où  il  a  toujours  siégé  au  côté  droit,  el 
comme  président  du  Comité  ecclésias- 
tique, pour  favoriser,  avec  son  ami  Lan- 
juinais,  tous  les  gros  décimateurs,  comme 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


i  évêques,  abbés  de  cour,  moines,  enlr'au- 
I  très  ceux  de  Charenton,  qui  relevaient  de 
I  lui  à  cause  de  sa  terre  de  Noyseau;  sur  la 
i  fin  de  l'Assemblée  constituante,  il  a  signé 
^  une  protestation  tendant  au  rappel  des 
Parlements  en  France  et  au  soutien  de  la 
monarchie  ;  au  moment  oii  fut  décrété  le 
brûlement  des  papiers  nobiliaires  et  des 
monuments  royaux,  il  a  recelé  plusieurs 
i  tîtresdans  la  Bibliothèque,  dont  il  était  alors 
le  bibliothécaire,  ce  qui  l'a  fait  destituer. 
Lorsque  son  cousin  La  Tournelle  a  révélé 
à  l'Assemblée  législative,  le  24  mai  1792, 
l'existence  au  profit  du  Domaine  d'une 
créance  de  plus  d'un  million  sur  l'Espagne, 
dans  laquelle  ledit  La  Tournelle  et  d'Or- 
messon  étaient  intéressés,  chacun  pour  un 
septième,  ledit d'Ormesson  n'a jamaisvoulu 
s'associer  à  cette  réclamation,  par  crainte 
de  se  brouiller  avec  la  cour  d'Espagne.  Le 
même  d'Ormesson,  peu  de  temps  après  la 
mort  de  sa  mère.a  vendu  toutes  les  terres 
qu'elle  possédait  en  France,  à  l'exception 
d'un  domaine  valant  à  peu  près  1,500  li- 
vres de  rente,  qu'il  a  conservé  pour  la 
chasse;  ce  même,  jurisconsulte  habile,  sur 
les  rangs  pour  le  poste  de  ministre  de  la 
justice,  se  préparait  à  émigrer,  en  outre  il 
ne  vent  point  reconnaître  la  légalité  du 
décret  qui  supprime  toutes  les  substitu- 
tions, parce  qu'il  entend  bénéficier  de  celle 
faite  en  sa  faveur  par  la  comtesse  de  La 
Tournelle,  au  détriment  du  citoyen  La 
Tournelle,  son  fils  unique,  et  fait  depuis 
3  mois  une  sourde  opposition  à  la  vente 
de  la  terre  de  Ligny,  dans  l'Yonne,  que 
ledit  La  Tournelle  cherche  à  vendre  pour 
payer  ses  dettes. 

!•■•  octobre  1793. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F"^  4679. 

1258.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Louis -Silvain  Lafosse,  employé 
chez  le  citoyen  Maillard,  commissaire  des 
Comités  de  sûreté  générale  et  de  salut  pu- 
blic, chargé  d'arrêter  le  citoyen  d'Ormes- 
son-Noyseau,  avec  deux  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Fontaine-de-Grenelle,  à  la  maison  de  Pan- 
themont,  rue  de  Grenelle,  oîi  ledit  d'Or- 
messon ne  s'est  point  trouvé,  puis  à  son 
domicile,   rue   Saint-Guillaume,  où   ledit 


375 

Lefèvre  d'Ormesson  s'étant  présenté,  n 
exhibé  son  portefeuille,  ne  contenant  ri«Mi 
contre  l'ordre  public,  et  a  remis  les  clefs 
de  son  secrétaire,  ne  renfermant  que  des 
assignats,  de  même  qu'une  grande  table  à 
deux  tiroirs,  et,  après  l'apposition  des  scel- 
lés, ledit  d'Ormesson,  invité  à  suivre  le 
commissaire  de  Maillard  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  lui  a  représenté  qu'ayant 
une  plaie  à  la  jambe,  il  ne  pouvait  s'y 
transporter  à  pied,  sur  quoi  le  commis- 
saire a  jugé  à  propos  d'envoyer  chercher 
une  voiture  pour  qu'il  puisse  s'y  rendre 
plus  commodément. 

1"  octobre  1793. 
Original,  signé  de  Lefèvre  d'Ormesson,  La- 
fosse,   Jannon    et    Curt,   commissaires   du   Co- 
mité de  la  section  de  la  Fontaine-de-Grenelle, 

A.  N.,  F' 477418. 

1239.  —  Arrêlé  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  citoyen  d'Ormes- 
son, demeurant  rue  de  Grenelle,  Faubourg- 
Saint-Germain,  sera  mis  en  état  d'arresta- 
tion à  la  Force  comme  suspect,  et,  consi- 
dérant qu'il  est  très  incommodé  d'une 
blessure  très  grave  qu'il  a  à  la  jambe,  dé- 
cidant en  outre  qu'il  lui  sera  fourni  un 
endroit  commode,  que  l'humanité  réclame, 
et  que  le  citoyen  Etienne  Adrien,  domes- 
tique dudit  d'Ormesson,  sera  aussi  conduit 
à  la  Force  pour  y  rester  avec  son  maître. 

3  octobre  1793. 
Copie,  A.  N.,  F^  4679. 

1260.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  concierge  des  prisons  de  l'hôtel 
de  la  Force  de  laisser  entrer  le  citoyen 
Léger,  maître  en  chirurgie,  pour  voir  le 
citoyen  d'Ormesson  et  lui  donner  les  se- 
cours dont  il  a  besoin. 

5  octobre  1793. 
Copie  conforme,  signée  de  Blanchard,  secré- 
taire-commis du  Comité,  A,  A'.,  F''  4679. 

1261.  —  Cerlificat  du  citoyen  Léger, 
maître  en  chirurgie,  docteur  en  médecine, 
attestant  que  le  citoyen  Louis-François-de- 
Pauie  Lefèvre  d'Ormesson  a  plusieurs  plaies 
et  cicatrices  à  la  jambe  gauche,  qui  a  été 
cassée  il  y  a  environ  15  ans,  et  n'a  pas  été 
bien  remise,  qu'il  a  besoin  des  plus  grands 
soins   et  ménagements,  et  d'habiter  un 


376 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


endroit  sain  où  l'on  |)uisse  lui  administrer 
les  serouis  capalili's  d'empôcher  les  pro- 
grt^'s  (ruiic  inalailie  qui  peut  avoir  les 
suites  les  plus  fâcheuses. 

5  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  N,  F^  4774'». 

1262.  —  Supplique  du  citoyen  d'Ormes- 
son  au  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  la  Foulai ne-de-Crenelle,  exposant 
qu'arrêté  il  y  a  trois  jours  et  transféré  au 
Comité  de  sûreté  générale,  il  a  été  conduit 
le  4  octobre  à  la  Force,  quoiqu'autorisé  à 
retourner  chez  lui  avec  un  garde,  il  ne 
voulut  point  proliter  de  la  permission,  parce 
iju'il  était  persuadé  qu'il  serait  libre  sous 
peu,  déclarant  qu'il  a  à  la  jambe  un  vio- 
lent érésypèle,  qui  n'a  pas  été  pansé  depuis 
4  jours,  que  le  certificat  de  son  chirur- 
gien ci-joint  permet  de  constater  son  triste 
état  et  le  danger  qu'il  y  aurait  pour  lui  à 
rester  plus  longtemps  privé  des  soins  de 
l'art,  et  priant  le  Comité  de  lui  faire  obte- 
nir l'autorisation  de  revenir  chez  lui,  sous 
bonne  et  sûre  garde,  ou  d'être  transféré 
dans  telle  maison  nationale  de  santé  qu'il 
plaira  au  Comité  d'indiquer,  avec  apostille 
du  Comité  révolulionnaire  de  la  section 
de  la  Fontaine-de-Grenelle,  reconnaissant 
que  les  faits  énoncés  dans  la  requête  du 
citoyen  d'Ormesson  sont  exacts,  que  ce 
citoyen  a  rempli  avec  exactitude  ses  obli- 
gations civiques,  et  déclarant  qu'il  verrait 
avec  plaisir  que  sa  demande  fût  accueillie 
favorablement,  n'ayant  jamais  reçu  aucune 
dénonciation  contre  lui. 

5  octobre  1793. 
Original,  signé  de  5  commissaires  du  Comilé 
de  la  section  de  la  Fontainc-de-Grenelle  et  du 
commissaire  de  police  Bonenfant,  et  copie  con- 
forme (2  pièces),  A.  N.,  F"'  4774*». 

l'2C3.  —  Lettre  adressée  de  l'infirmerie 
de  la  Force  par  M.  d'Ormesson  à  Panis, 
membre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
exposant  qu'il  est  hors  d'état  de  se  soute- 
nir, que  les  douleurs  de  sa  blessure  exi- 
gent des  soins  continuels  et  peut-être  une 
opération  prochaine,  l'os  étant  attaqué, 
ajoutant  que  sa  présence  chez  lui  est  indis- 
pensable pour  la  levée  des  scellés  afin  de 
retirer  les  papiers  que  l'administration 
réclame,  et  priant  d'accorder  à  un  infirme 


dont  l'état  empire  chaque  jour,  la  faveur 
d'être  reconduit  à  son  domicile  sous  la 
garde  de  deux  braves  Sans-culottes,  le  Co- 
milé révolutionnaire  de  sa  section  offrant 
de  le  faire  garder  et  de  répondre  pour  lui. 

14  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  iV  ,  F''  4079. 

1264. —  Requête  adressée  de  l'infirmerie 
de  la  Force  par  le  citoyen  d'Ormesson  au 
Comité  de  sûreté  générale,  exposant  qu'à 
la  suite  de  son  transfèrement  à  la  Force, 
l'inflammation  de  sa  jambe  a  augmenté, 
qu'une  ancienne  plaie  s'est  rouverte  près 
de  la  nouvelle,  et  que  l'os  est  attaqué  à 
la  place  même  d'une  fracture  ancienne, 
que  l'ordre  de  police  de  cette  maison  et 
le  grand  nombre  des  délenus  ne  lui  per- 
mettant pas  d'y  recevoir  les  soins  néces- 
saires, demandant  son  transfèrement  à  son 
domicile  pour  y  être  soigné,  sous  la  garde 
de  deux  braves  Sans-culottes  choisis  par 
sa  section,  qui  peut  attester  sa  conduite 
civique,  et  pour  procéder  à  la  levée  des 
scellés  et  à  l'invenlaire  en  sa  présence, 
priant  enfin  le  Comité  d'ordonner  aux  offi- 
ciers de  santé  de  la  Force  de  faire  au  plus 
tôt  un  rapport  sur  sa  situation  dont  ils  sont 
témoins  depuis  7  jours. 

29  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  d'Ormesson,   A.   N.,   f 

4774'». 

1265.  —  Requête  de  M.  d'Ormesson, 
commissaire  aux  monuments,  au  Comité 
de  sûreté  générale,  exposant  que  la  fièvre 
qui  lui  est  survenue,  jointe  à  un  érésypèle 
sur  sa  blessure  même,  le  met  dans  le  plus 
grand  danger  depuis  24  heures,  qu'il  faut 
au  plus  vite  lui  appliquer  des  sangsues  et 
lui  faire  vraisemblablement  plusieurs  sai- 
gnées, qu'il  ne  pourrait  suivre  ce  traite- 
ment à  l'infirmerie  de  la  Force,  où  il  n'y 
a  que  14  lits  pour  22  malades,  et  deman- 
dant son  transfèrement  immédiat  dans  une 
des  maisons  d'arrêt  dites  de  santé,  pour 
le  tirer  du  danger  pressant  où  il  se  trouve. 

22  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4679. 

1266.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Fontaine-de-Gre- 
nelle aux  administrateurs  du  Département 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


i  de  Police,  les  avisant  que  les  commissaires 
'  chargés  de  la  visite  des  papiers  du  citoyen 
d'Ormesson,  dans  ses  deux  domiciles,  l'ont 
trouvé  dans  un  état  si  déplorable  que, d'après 
le  rapport  des  médecins  et  chirurgiens,  il 
est  à  la  veille  d'avoir  une  jambe  coupée  et 
en  outre  souffre  tellement  d'hémorroïdes, 
qu'il  se  trouve  mal  à  chaque  instant,  dans 
ce  triste  état,  il  demande  de  pouvoir  rester 
chez  lui  en  arrestation,  sous  la  garde  de 
deux  Sans- culottes,  et  leur  soumettant 
cette  requête. 

23  brumaire  an  IL 
Copie  conforme,  signée  de  Godard,  Laurent, 
Heussée  et  Cordas,  A.  N.,  F"'4679. 

1267.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
Déparlement  de  Police  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  faisant  connaître  que  le 
nommé  d'Ormesson,  ditdeNoyseau,  arrêté, 
il  y  a  environ  6  semaines  en  vertu  d'un 
ordre  de  Maillard,  et  conduit  à  la  Force,  a 
demandé  la  levée  des  scellés  pour  se  pro- 
curer du  linge  et  des  vêtements,  que 
d'après  l'avis  ci-joint  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Fontaine-de- 
Grenelle,  il  se  trouve  dans  un  état  de  ma- 
ladie grave,  qu'en  conséquence  ils  ont  cru 
devoir  accéder  à  sa  demande  et  l'ont  laissé 
en  arrestation  chez  lui,  sous  la  garde  de 
deux  Sans-culottes,  établis  à  cet  eflet  par 
les  commissaires  du  Comité  révolution- 
naire de  sa  section,  et  priant  le  Comité  de 
leur  faire  connaître  son  sentiment  au  sujet 
de  la  question,  incertains  qu'ils  sont  si  c'est 
d'après  son  ordre  que  Maillard  a  opéré. 

23  brumaire  an  IL 
■      Original,  signé  de  Godard,  Laurent,  Heussée 
et  Cordas,  i4.  iV.,  F^  4679. 

1268.  —  Lettre  de  G.  Romme,  président 
du  Comité  d'instruction  publique,  à  ses 
collègues  du  Comité  de  sûreté  générale, 
demandant,  au  nom  de  son  Comité,  le 
prompt  examen  des  papiers  de  M.  d'Or- 
messon, mis  sous  scellés,  afin  de  retirer 
ceux  qui  peuvent  regarder  la  Commission 
des  monuments,  dont  il  est  membre,  ou 
la  bibliographie,  dont  il  a  longtemps  par- 
tagé le  travail  et  pour  laquelle  il  a  entre- 
tenu une  correspondance  très  étendue 
avec  tous  les  corps  administratifs,  comme 


.377 

ces  deux  branches  de  travail  sont  sous 
l'inspection  du  Comité  d'instruction  pu- 
blique, il  fait  appel  au  concours  du  Co- 
mité de  sûreté  générale  pour  lever  celte 
entrave  qui  peut  ralentir  un  travail  utile. 

28  brumaire  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  y  4679. 

1269.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  FonUiine-dc- 
GrencUe,  portant qu'Anne-Louis-François- 
de-Paule  Let'èvre  d'Ormesson,  membre  du 
ci-devant  Parlement,  a  été  compris  dans 
l'arrêté  du  Comité  de  sûreté  générale  du 
27  frimaire  et  écroué  comme  prévenu  de 
conspiration  contre  la  sûreté  de  la  Répu- 
blique, qu'il  a  été  transféré  chez  lui,  par 
ordre  de  l'administration  de  Police,  comme 
se  trouvant  dans  un  état  si  déplorable 
qu'il  était  à  la  veille  d'avoir  une  jambe 
coupée,  qui  présentait  tous  les  symptômes 
de  la  gangrène,  ce  qui  a  été  attesté  par 
les  médecins  et  chirurgiens,  notamment 
par  le  citoyen  Magendie,  chirurgien  de  la 
section,  depuis  ce  temps,  il  est  détenu 
chez  lui,  sous  la  surveillance  du  Comité, 
et  gardé  par  deux  Sans-culottes,  sa  mala- 
die étant  toujours  au  même  point. 

15  nivôse  an  IL 
Copie  conforme,  signée  de  Thomas,  secré- 
taire du  Comité.   A.   N.,  W  349,   n»  703  bis, 
2®  partie,  pièce  25. 

1270.  —  Procès- verbal  de  transport  du 
citoyen  Jannon,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle,  en  vertu  d'un  ordre  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  du  10  ventôse, 
apporté  par  le  citoyen  Chaudellier,  secré- 
taire dudit  Comité,  et  Lucas,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Pois- 
sonnière, prescrivant  de  transférer  le  ci- 
toyen d'Ormesson  dans  une  maison  d'ar- 
rêt, au  domicile  dudit  d'Ormesson,  auquel 
a  été  signifié  l'ordre  en  question,  et  d'ap- 
position des  scellés  sur  les  principales 
portes  de  son  appartement. 

1 1  ventôse  an  IL 
Copie  conforme,  A.  N.,  F'' 4774'*. 

1271.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle,  concernant  Anne-Fran- 


MH 


CHAPITHE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  \A  RÉVOLUTION 


çois  l-oft''vro  d'Ormosson-Noysoaii,  prt'si- 
ilont  h  innrtior.  ox-iioMe,  doincuranl  rue 
Sainl-tliiillauiiic,  n"  11S7,  Agt'^  de  40  ans, 
ayant  nn  tMilanl  à-:»''  de  II  ans.  on  arros- 
latioii  (i.iiis  la  maison  dt'  Sainl-l.a/ar(!  de- 
puis le  il  vonlùse,  par  ordre  du  Comité 
de  sAreté  générale,  jusqu'alors  détenu 
chez  lui,  sous  la  sauvegarde  de  deux  Sans- 
eulotles,  par  ordre  du  Comité  révolution- 
naire, possédant  avant  la  Révolution  plus 
de  60,000  livres  de  rente,  ayant  un  revenu 
aciiie!  de  10,000  livres,  en  relations  avec 
des  ri-d(nant  nobles  non  suspects  et  des 
patriotes,  philosophe,  bon,  grand  travail- 
leur et  présumé  patriote,  au  moins  s'il 
n'aime  paslaRévolulion,  il  n'est  pas  contre. 

6  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  dix   commissaires  du  Co- 
milé  révolutionnaire  de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle,  yl.N.,  F''  4774'«. 

\-2~-2. — Interrogatoire  subi  devanlEtienne 
Foucault,  l'un  des  Juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Anne-Louis-François-de- 
Paule  I.efévre  d'Ormesson,  Agé  de  42  ans, 
né  à  Paris,  demeurant  rue  Saint-Guil- 
laume, ci-devant  président  au  Parlement, 
auquel  il  est  demandé  s'il  a  connaissance 
des  arrêtés  pris  par  la  Chambre  des  vaca- 
tions et  s'il  ne  savait  pas  qu'ils  dussent  lui 
être  soumis,  a  répondu  qu'il  n'a  appris 
qu'à  l'instant  même  leur  existence  par 
l'acte  d'accusation  qui  vient  de  lui  être 
remis,  quejamais  personne  ne  lui  en  avait 
parlé,  ni  ne  lui  avait  dit  qu'ils  existassent, 
ni  qu'ils  dussent  lui  être  remis  à  lui  ni  à 
personne.  Il  lui  est  demandé  s'il  a  un  con- 
seil, sur  sa  réponse  négative,  lui  est  nommé 
d'office  le  citoyen  Ghauveau-Lagarde  pour 
défenseur  officieux. 

30  germinal  an  II. 
Original,   signé   de    Le   Fèvre,    Foucault  et 
Dumanget,   commis-greffier,   A.  iV.,    W   349, 
n°  703  bis,  3*  partie,  pièce  6. 


1273.  —  Pétition  de  la  femme  du  pré- 
sident d'Ormesson  au  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  que,  victime  de  l'ancien 
régime,  elle  n'a  dû  qu'à  la  Révolution  et 
à  ses  bienfaits  la  liberté  dont  elle  jouit, 
que  cependant  elle   est  depuis  15  jours 


arrêtée  par  la  section  de  la  Kontaine-de- 
Grenelle,  quolcjua  n'ayant  dans  sa  famille 
ni  dans  celle  de  son  mari  aucun  parent 
émigré,  (pic,  d('[)iiis  sa  détention,  sa  sauté 
se  déliiiit,  fait  atlcslc  par  le  rajiport  du 
citoyen  Magcndio,  chirurgien,  chargé  de 
visiter  les  détenus,  et  {)ar  le  citoyen  Gas- 
tally,  son  médecin,  qui  a  accompagné  Ma- 
gendie,  et  demandant  à  être  transportée 
dans  sa  maison. 

8  octobre  1793. 

OripinaJ,  signé  de  la  femme  d'Ormesson 
A.  A-.,  y^  iG79. 

Bâillon  (Arinc-Louise-Rcine-Jeanne),  fille  de 
M.  Bâillon,  intendant  de  Lyon,  avait  épousé,  le 
17  mars  1791,  le  président  d'Ormesson. 

1274.  —  Lettre  écrite  de  la  prison  des 
Anglaises,  rue  des  Fossés- Saint- Victor, 
par  la  citoyenne  Bâillon,  veuve  d'Ormes- 
son, au  citoyen  ***,  membre  du  Comité  de 
sAreté  générale,  exposant  que  ce  n'est  point 
la  veuve,  mais  la  victime  du  citoyen  d'Or- 
messon, qui  lui  adresse  un  mémoire,  dans 
lequel  sont  énumérées  les  persécutions 
qu'elle  a  eu  à  supporter  pendant  prés  de 
10  ans,  forcée  à  l'âge  le  plus  tendre  d'unir 
son  sort  à  celui  du  citoyen  d'Ormesson, 
pour  obéir  aux  caprices  d'une  mère  qui  ne 
consulta  que  d'absurdes  préjugés  plutôt 
que  les  douces  inclinations  de  la  nature, 
priant  de  lire  ce  mémoire,  ainsi  que  la 
copie  de  la  lettre  qui  la  relira  en  1789  de 
dessous  le  poids  d'une  lettre  de  cachet,  et 
faisant  observer  qu'on  ne  trouvera  jamais 
de  preuves  plus  authentiques  des  cruautés 
inouïes  qu'exerçaient  les  ministres  des  ty- 
rans contre  des  êtres  faibles  auxquels  il 
semblerait  que  les  lois  dussent  plus  par- 
ticulièrement offrir  leur  puissant  appui. 

30  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  la  femme  Bâillon,  veuve 
d'Ormesson,  A.  N.,  V  4679. 

La  lettre  de  Laurent  de  Villedcuil,  ministre 
de  la  maison  du  Roi,  au  président  d'Ormesson 
de  Noyseau.en  date  du  2  juin  17&9,lui  annonce 
qu'en  conformité  du  désir  par  lui  exprimé  de 
ne  donner  aucune  suite  à  la  lettre  de  cachet 
décernée  en  1788  contre  la  dame  de  Noyseau, 
il  l'autorise  à  faire  connaître  à  cette  dame  qu'elle 
peut  sans  crainte  aucune  pour  sa  liberté  venir 
demeurer  en  France,  pourvu  qu'elle  fixe  sa  ré- 
sidence dans  un  couvent,  tant  qu'elle  ne  sera 
pas  réunie  à  son  mari. 

Copies  (2  pièces),  A.  N.,  ¥''  4774^». 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


379 


1275.  —  Mémoire  de  la  citoyenne  Rail- 
Ion,  femme  d'Ormesson,  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  exposant  que  depuis  le  com- 
mencemenl  de  son  mariage  jusqu'au  mo- 
ment où  la  loi  de  1789  lui  rendit  sa  libertr, 
elle  ne  cessa  de  parcourir  tous  les  cou- 
vents et  les  maisons  de  force  où  il  plul  à 
son  mari,  tout-puissant  sous  le  règne  du 
despotisme,  par  son  nom  et  sa  qualité,  de 
la  faire  enfermer,  qu'en  1 788,  retenue  dans 
une  maison  de  force  en  vertu  d'une  lettre 
de  cachet,  elle  eut  le  courage  de  franchir 
un  4*  étage  pour  se  soustraire  par  la  fuite 
aux  persécutions  de  son  mari,  et  se  réfu- 
gia en  Angleterre,  d'où  elle  ne  revint  que 
pour  subir  une  nouvelle  captivité,  qu'elle 
ne  peut  attribuer  qu'au  nom  de  son  mari, 
attendu  que,  hors  de  la  caste  des  nobles 
par  sa  naissance,  n'ayant  aucun  émigré 
dans  sa  famille,  et  ayant  exactement  rem- 
pli les  devoirs  d'une  bonne  citoyenne,  elle 
doit  être  libre,   déclarant  que  sa  liberté 
contribuera  à  rétablir  une  santé  perdue 
par  ses  malheurs,  que  son  premier  acte 
sera  consacré  à  la  rupture  d'une  alliance, 
à  laquelle  elle  fut  forcée  par  ses  parents, 
et  à  faire  prononcer  son  divorce,  dont  elle 
s'occupait,  lorsque  la  liberté  lui  fut  ra- 
vie, avec  attestation  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Fontaine-de-Gre- 
nelle,  qui  déclare  pour  la  troisième  fois 
que  la  citoyenne  Haillon,  femme  d'Ormes- 
son, n'a  été  mise  en  état  d'arrestation  que 
sur  une  dénonciation  fausse,  qui  s'est  trou- 
vée sans  fondement,  et  que  les  mesures 
de  sûreté  générale  n'avaient  pas  permis 
de  vérifier  sur  le  moment. 

30  floréal  an  II. 
Copies  conformes,  certifiées  par  la  veuve  d'Or- 
messon, à  la   prison   des   Anglaises,  les  27  et 
30  Horéal  an  II  (2  pièces),  A.   N.,  F''  4774i«. 

14.  MoLÉ  DE  Champlatreux  (Edouard- 
François-Mathieu),  président  à  mor- 
lier  au  Parlement  de  Paris. 

1276.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Fontaine -de- 
Grenelle  au  Comité  de  sûreté  générale, 
annonçant  qu'en  raison  de  l'état  d'agonie 
de  la  citoyenne  Champlâtreux-Molé,  cons- 
taté par  le  chirurgien-major  de  la  section, 


le  citoyen  Champlatreux,  son  mari,  qui 
était  détenu  en  vertu  de  la  loi  du  12  août 
dernier,  vient  d'être  renvoyé  chez  lui  avec- 
deux  Sans-culottes,  mais  qu'il  sera  n'in- 
carcéré à  la  prcmii're  réquisition  des  au- 
torités constituées. 

22  vendémiaire  an  II. 
Original,  signé  de  8  commissaires  du  Comité, 
A.  N.,  FT  inv-K 

1277.  —  Lettre  écrite  de  la  maison  d'ar- 
rêt de  la  section  de  la  Fontaine-de-Crenelle 
au  Comité  de  sûreté  générale  par  le  ci- 
toyen Mole,  qui  expose  qu'ayant  été  arrêté 
dans  la  nuit  du  24  au  25  septembre  der- 
nier, avec  sa  femme,  ils  se  trouvent  dé- 
tenus depuis  15  jours  sans  avoir  été  inter- 
rogés, que  sa  femme  était  déjà  malade, 
mais  qu'en  raison  de  la  gravité  de  son 
état,  constatée  par  le  chirurgien  de  la  sec- 
tion, elle  a  été  autorisée  à  rentrer  chez 
elle,  et  il  demande  la  faveur  de  rejoindre  son 
épouse  infortunée,  afin  de  lui  donner  tous 
les  soins  qu'une  union  de  15  ans,  cimentée 
par  l'amitié  la  plus  tendre,  peut  exiger,  l'ab- 
sence de  son  mari  pouvant  non  seulement 
aggraver  sa  situation,  mais  même  abréger 
ses  jours.  Le  même  Mole  déclare  en  outre 
qu'il  se  croyait  plus  que  tout  autre  à  l'abri 
d'une  arrestation,  d'après  le  décret  rendu, 
le  16  juin  dernier,  par  la  Convention  en 
faveur  des  prisonniers  sortis  de  l'Abbaye 
lors  des  2  et  3  septembre  1792,  attendu 
que,  conduit  à  l'Abbaye  le  17  août,  il  y  est 
resté  jusqu'au  3  septembre,  après-midi, 
quoiqu'il  eût  été  jugé  et  reconnu  innocent 
par  la  Commune,  3  jours  avant  le  2  sep- 
tembre, malheureusement  pour  lui,  le  juge- 
ment qui  l'innocentait  est  resté  sous  les 
scellés  apposés  sur  les  pnpiers  de  la  Mu- 
nicipalité, ce  qui  n'empêche  qu'il  a  été 
reconnu  innocent  par  le  peuple,  et  même 
la  section  de  la  Fontaine-de-Cirenelle  a 
bravé  tous  les  périls  pour  venir  le  réclamer. 
Il  fait  en  outre  observer  que,  n'ayant  point 
quitté  Paris  dès  le  commencement  de  la 
Révolution,  il  s'est  acquitté  de  tous  les  de- 
voirs d'un  bon  citoyen,  en  secourant  les 
pauvres  de  sa  section,  et,  tout  récemment 
encore,  lorsqu'il  a  appris  que  sa  section, 
à  l'exemple  de  plusieurs  autres,  allait  lever 
une  compagnie  de  cavalerie,  en  proposant 


380 


CHAPITRK  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


au  r.oiiiiU*  lie  surveillance  d'équiper  2  ca- 
valiers. 

8  octol.rc  1703. 
()iij.'innl  sign(^  (en  double)  (2  pièces),  A.  N., 

1278.  —  Proct^'s-verbal  de  transport  des 
monibrcs  du  Comité  révohitioiiuairc  de  la 
section  de  Bondy,  accompagnés  de  Jean- 
Pierre  lloureau,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Fontaine- 
de(;rene]le,  rue  Saint-Dominique,  n"  2:J!), 
en  la  maison  du  citoyen  CliamplAtreux, 
où  ses  gardiens  ont  conduit  les  commis- 
saires dans  son  appartement  au  premier 
étage,  au  fond  de  la  cour,  dans  lequel  il 
n'a  rien  été  trouvé  de  suspect,  et  apposi- 
tion des  scellés  sur  les  portes  des  cham- 
bres qu'il  occupe,  qui  communiquent  avec 
l'appartement  de  la  citoyenne  Cliamplà- 
treux,  laquelle,  étant  malade,  est  laissée 
libre  dans  son  appartement,  lesdits  com- 
missaires décident  que  le  citoyen  Chani- 
plàtreux  sera  conduit  sur-le-champ,  sons 
bonne  et  sûre  garde,  h  la  maison  du  Luxem- 
bourg, pour  y  être  détenu  comme  suspect 
et  y  rester  jusqu'à  nouvel  ordre. 

28  frimaire  an  II  (minuit). 
Copie  conforme,  signée  de  Thomas,  secrétaire 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  Bondy, 
A.  N.fW  349,  n»  703  bis,  2»  partie,  pièce  67. 

1279.  —  Lettre  du  citoyen  Mole  au 
Comité  de  sûreté  générale,  exposant  que, 
la  veille  à  8  heures  du  soir,  deux  com- 
missaires de  la  section  de  Bondy,  accom- 
pagnés d'un  commissaire  de  la  section 
de  la  Fontaine-de-Grenelle,  se  sont  pré- 
sentés chez  lui,  lui  ont  signifié  l'ordre 
d'arrestation  du  Comité,  et  à  minuit  l'ont 
envoyé  au  Luxembourg,  où  le  concierge 
de  la  prison  a  refusé  de  le  recevoir,  attendu 
que  l'ordre  ne  portait  que  3  signatures  au 
lieu  de  7,  puis  ont  apposé  les  scellés  par- 
tout, de  plus,  faisant  remarquer  que  depuis 
3  mois  il  se  trouve  en  arrestation  chez  lui, 
où  on  n'a  jamais  découvert  aucun  papier 
suspect,  n'ayant  reçu  personne,  ni  parents 
ni  amis,  uniquement  occupé  à  donner  ses 
soins  à  sa  malheureuse  épouse,  qui  est 
devenue  impotente  et  presque  mourante 
depuis  15  jours,  demandant  à  genoux  la 
grâce  particulière  de  rester  auprès  de  sa 


femme  agonisante  et  de  trois  enfants  qui 
on!  l'ànie  déiliiiée,  déclarant  en  outre  qu'il 
renii)lilavec  la  plus  grande  oxacliludc  tous 
les  devoirs  d'un  bon  citoyen,  (jue,  depuis 
le  comnïcnccmcnt  do  la  Révolution,  il  n'a 
eniretcnu  de  correspondance  avec  per- 
sonne, n'a  rien  signé,  ni  dit  de  contraire 
aux  principes  de  la  Révolution. 

9  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A,  N.,  V  Ml^'^'-\ 

1280.  —  Lettre  du  Comité  révolutionnaire 
do  la  section  de  la  Fontaine-de-Crcnollc 
au  Comité  de  sûreté  générale,  l'avisant 
qu'en  vertu  de  son  ordre,  Champlûtreux- 
Molé,  mis  précédemment  en  état  d'arres- 
tation, a  été  conduit  à  la  maison  d'arnH 
du  Luxembourg,  où  le  concierge  n'a  pas 
voulu  le  recevoir,  attendu  qu'il  n'y  avait 
pas  les  sept  signatures  réglementaires,  et 
il  a  été  ramené  au  poste  de  la  réserve  de 
la  section,  ledit  Mole  ayant  prié  le  Comité 
révolutionnaire  d'attendre  le  résultat  de  la 
lettre  qu'il  adresse  au  Comité  de  sûreté 
générale,  l'état  déplorable  de  son  épouse, 
vraiment  alarmant,  a  déterminé  le  susdit 
Comité  à  faire  droit  à  sa  demande. 

29  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Curt,  président  du  Comité, 
et  de  six  membres,  A.  N.,  F^  4774^'. 

1281.  —  Mémoire  du  citoyen  Molé-Cham- 
plàtreux  au  Comité  de  sûreté  générale,  à 
l'elfet  d'obtenir  sa  mise  en  liberté  et  d'être 
rendu  à  sa  malheureuse  épouse,  atteinte 
depuis  3  mois  d'une  maladie  cruelle  qui 
peut  d'un  jour  à  l'autre  faire  descendre 
du  tombeau  la  meilleure  des  mères,répouse 
la  plus  tendre,  la  providence  des  pauvres 
de  son  quartier  et  des  campagnes  où 
elle  a  des  propriétés,  retraçant,  à  l'appui 
de  sa  demande,  le  tableau  de  sa  conduite 
depuis  le  14  juillet  1789,  il  n'a  cessé  de 
donner  des  preuves  de  son  attachement  à 
la  Révolution,  en  habillant  des  gardes  na- 
tionaux, en  distribuant  de  l'argent,  en  en- 
voyant dans  les  campagnes  des  drapeaux 
tricolores  et  des  armes,  faisant  connaître 
que,  le  28  avril  1791,  il  a  conduit  sa  femme 
aux  eaux  de  Spa,  qui  lui  étaient  ordon- 
nées par  le  médecin,  et  a  vécu  en  pays 
étranger   en   bon    Français,   s'abstenant 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


d'aller  à  Coblentz  ou  Aix-la-Chapelle,  où 
il  y  avait  des  rasseniMemenls  qu'il  désap- 
prouvait, a  séjourné  à  Bruxelles  et  a  fait 
un  petit  voyage  en  Hollande,  puis  rentra 
en  France  en  novembre  1791,  oîi  depuis  il 
s'est  toujours  comporté  en  bon  citoyen, 
sans  avoir  jamais  l'réqucnlé  la  cour,  pris 
part  à  aucune  intrigue,  entretenu  de  cor- 
respondance avec  les  pays  étrangers,  rap- 
pelant les  dangers  qu'il  a  courus  le  2  sep- 
tembre, où  il  a  vu  la  mort  fondre  sur  lui 
de  toutes  parts,  mais  où  le  peuple,  tou- 
jours juste,  même  dans  sa  colère,  a  su  re- 
connaître son  innocence,  que  le  28  fri- 
maire, il  a  été  arraché  des  bras  de  sa  mal- 
heureuse femme,  presque  mourante,  et  in- 
carcéré au  Luxembourg,  que  depuis  les 
événements  des  2  et  3  septembre,  sa  santé 
est  délabrée,  avec  apostille  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grcnelle,  qui  déclare  n'être  rien  par- 
venu audit  Comité  contre  ledit  Mole,  et 
tenir  compte  de  l'attestation  du  citoyen 
Albert,  officier  de  santé. 

8  nivôso  an  IL 
Original,  signé   de  Mole  et  contresigné   des 
commissaires  du   Comité  révolutionnaire  de  la 
.section    de   la  Fontaine -de- Grenelle,   A.  A'., 
F7  4774-23. 

1282.  —  Attestation  du  citoyen  Albert, 
ofûcier  de  santé,  accompagnant  le  mé- 
moire à  lui  remis  par  le  citoyen  Mole  et 
déclarant  que  les  faits  énoncés  dans  ce 
mémoire  sont  l'expression  de  la  plus 
exacte  vérité,  et  qu'il  s'est  toujours  signalé 
par  sa  bienfaisance,  dont  de  nombreux 
traits  lui  sont  connus,  ayant  été  souvent 
l'organe  dont  il  s'est  servi  pour  secourir 
les  malheureux,  en  leur  donnant  tous  les 
soins  de  sa  profession  et  en  leur  appor- 
tant des  secours  de  toute  espèce,  ce  citoyen, 
ennemi  de  toute  intrigue,  s'est  uniquement 
occupé  de  sa  famille  et  des  malheurs  qui 
menaçaient  la  France,  rempli  de  l'esprit, 
des  mœurs  et  des  vertus  bienfaisantes 
d'un  vrai  républicain.   , 

8  nivôse  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  F"»  47742». 

1283.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de -Grenelle,  concernant  Edouard- 


3M 

Mathieu  Mole,  président  au  ci-devant  Par- 
lement de  Paris,  âgé  de  34  ans,  marié, 
ayaul  3  enfants,  l'aîné,  un  garçon  ;\gé  de 
13  ans,  et  deux  filles,  se  trouvant  avec 
leur  mère,  chez  elle,  vivant  de  son  bien, 
possédant  50,000  livres  de  rente,  et  depuis 
la  mort  de  son  père,  survenue  il  y  a  un 
an,  cent  et  quelques  mille  livres  de  rente 
de  plus,  en  relations  avec  sa  famille  et  les 
gens  de  sa  caste,  présumé  aristocrate,  il  a 
été  à  la  première  époque  aux  eaux  de  Spa, 
d'où  il  est  rentré  avant  la  loi  des  émigrés, 
et  à  la  seconde  époque  à  l'Abbaye,  où  il  a 
été  reconnu  innocent  par  le  souverain  et 
reconduit  chez  lui  par  les  membres  de  la 
section,  d'après  un  arrêté  du  Comité  civil. 

6  germinal  an  II. 
Original,  signé  de    10  commissaires  du   Co 
mité,  A.  A'.,  F'  47742*. 

1284. — Interrogatoire  subi  devantEticnnc 
Foucault,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Edouard-François-.Mathieu 
Mole,  âgé  de  34  ans,  né  à  Paris,  demeu- 
rant rue  Saint-Dominique,  section  de  la 
Fontaine-de-Grenelle,  ci-devant  président 
au  Parlement,  auquel  il  est  demandé  s'il  a 
signé  les  arrêtés  de  1789, 1790,  et  s'il  en  a 
eu  connaissance,  a  répondu  n'en  avoir  si- 
gné aucuns  et  n'en  avoir  eu  aucune  con- 
naissance. Il  lui  est  demandé  s'il  a  un  dé- 
fenseur, a  répondu  qu'il  prend  le  citoyen 
Chauveau-Lagarde. 

30  germinal  an  IL 
Original,  signé  de  Mole,  Foucault  et  Duman- 
get,  A.  N.,  W349,n<'703  6js,  3« partie,  pièce 5. 

1285.  —  Lettre  de  la  citoyenne  veuve 
Molé-Champldtreux  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Fonlaine-de-(îrc- 
nelle,  l'informant  qu'un  représentant  du 
peuple,  accompagné  de  plusieurs  commis- 
saires, a  visité  la  maison  qu'elle  habite, 
l'a  trouvée  propre  à  y  former  un  établisse- 
ment, et  l'a  invitée  à  l'évacuer  prompte- 
ment,  demandant  en  conséquence  l'auto- 
risation de  louer  dans  l'étendue  de  la  sec- 
tion une  chambre  garnie  pour  s'y  retirer 
avec  ses  enfants  et  ses  gardiens,  en  expri- 
mant le  vœu  d'avoir  une  réponse  le  plus  tôt 
possible,  en  raison  de  l'état  de  maladie  et 
d'inlirmité  dans  lequel  elle  se  trouve,  avec 


â82 


CHAPITHE  I".  —  JOLMINÉES  HISTORIQUiiS  DE  lA  RÉVOIAITION 


ses  enfants,  (|ui  ont  la  fièvre  depuis  plu- 
sit'urs  jours,  (k-niande  à  laquelle  accède  le 
Coniil»'"  rèvoliUionnaire  de  la  section  de  la 
Konlaine-de-(îienelIe,  en  attendant  les  or- 
dres du  Comité  de  sûreté  générale. 

9  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V  4774*^. 

ivS.  Camus  ue  i.a  Cîi'iBoimcKRE  (Jean- 
Louis),  conseiller  de  la  Grand  Cham- 
bre au  Parlement  de  Paris. 

1286.  —  Lettre  de  M.  Camus  de  la  Ciii- 
bourjîère  à  M""  de  Hosamho,  la  remerciant 
de  l'intérôl  qu'elle  a  bien  voulu  lui  témoi- 
f,'ner  dans  les  circonstances  où  il  se  trouve, 
déclarant  nourrir  quelqu'espoir  que  tous  les 
titres  ne  sont  pas  brûlés,  les  vassaux  que 
l'on  a  rencontrés  à  Rennes  ayant  déclaré 
(}u'ils  brûleraient  le  chilteau,  s'il  n'envoyait 
pas  un  acte  de  renonciation  à  ses  droits, 
ajoutant  que  cet  acte  est  parti  et  en  mains 
sûres,  mais  que  l'on  n'en  fera  usage  (ju'à 
la  dernière  extrémité  et  que  si  une  lettre 
destinée  à  apaiser  les  vassaux  ne  produit 
pas  l'effet  qu'on  a  le  droit  d'en  attendre, 
demandant  des  nouvelles  de  M™"  de  Cha- 
teaubriand, laquelle  lui  a  donné  un  joli 
petit  compatriote,  qui  se  ressentira  sans 
doute  des  heureux  effets  de  la  Révolution, 
sans  avoir  passé  par  les  rudes  épreuves 
qui  la  précèdent  et  qui  l'accompagnent. 

15  février  1790. 
Autographe,    A.   N.,    W   349,    n"  703    bis, 
5*  partie,  pièce  59. 

1287.  —  Mémoire  de  l^ouis-Jean-Népo- 
Mtucènc-Marie-François  Camus  de  la  Cui- 
bourgère,  citoyen  de  la  section  de  l'Homme- 
Armé,  âgé  de  46  ans,  demeurant  rue  des 
Enfants-Rouges,  n°6,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  qu'il  a  été  arrêté  chez 
lui,  dans  la  nuit  du  8  au  9  septembre,  et 
après  apposition  des  scellés,  conduit  à  sa 
section,  puis  transféré  à  la  prison  des  Ma- 
delonnettes,  qu'il  ne  s'explique  pas  sa  dé- 
tention, attendu  qu'il  a  rempli  ses  devoirs 
de  citoyen  avec  zèle  et  exactitude  et  ac- 
quitté régulièrement  ses  impositions,  a 
payé  une  contribution  patriotique  bien  su- 
périeure au  tiers  de  ses  revenus,  n'assiste 
à  aucunes  assemblées  autres  que  celles  de 
sa  section,  n'entretient  nulle  correspon- 


dance, à  i>art  celle  que  ses  aifaires  per- 
sonnelles oxigfMit,  fait  son  service  militaire 
avec  roxaclitudc  que  peuvent  lui  permet- 
tre ses  forces,  (jui  répondent  mal  à  son 
zèle,  a  donné  tous  les  secours  qui  lui  ont 
été  demandés,  indépendamment  des  con- 
tributions particulières  qu'il  a  offertes, 
comme  lo  prouvent  les  quittances  trouvées 
sous  les  scellés;  sa  conduite,  où  il  a  mani- 
festéson  atlachement  à  la  Révolution,  doit 
le  mettre  hors  de  la  classe  des  suspects, 
malgré  sa  naissance  qui  le  place  dans  la 
caste  des  nobles,  il  a  signé  la  Constitution, 
acheté  la  ferme  de  Saint-Marc,  dépendant 
de  l'abbaye  de  Redon,  en  Bretagne,  il  a 
porté  à  la  liquidation  les  litres  de  sa  charge 
de  ci-devant  conseiller  au  Parlement,  on 
n'a  rien  trouvé  de  suspect  sous  ses  scellés, 
tous  ces  titres  justifient  sa  demande  de 
mise  en  liberté  pour  se  réunira  ses  conci- 
toyens, dont  il  n'a  cessé  de  mériter  la  COD- 
fiance  et  l'estime. 

2G  vendémiaire  an  II. 

Minutes  non  signées  (2  pièces),  A.  AT., 
V  4632. 

A  ce  mémoire  est  joint  un  extrait  des  pièces 
fournies  à  l'appui  (quittances  diverses),  2  pièces. 

1288. —  Pétition  de  Jean-Louis-Népomu- 
cène  Camus  de  lu  (uiibourgère,  détenu  aux 
Madelonnettes  depuis  le  8  septembre  der- 
nier, déclarant  que  depuis  4  jours  il  est 
atteint  d'une  maladie  sérieuse,  qui  peut 
non  seulement  lui  être  funeste ,  mais 
même  à  ceux  qui  habitent  la  même  mai- 
son, et  qu'il  est  d'une  extrême  impor- 
tance de  lui  assigner  une  maison  de  santé, 
si  son  état  permet  qu'on  le  transporte, 
sinon  demandant  qu'on  lui  donne  une 
garde  et  un  appartement  où  l'on  puisse 
faire  du  feu,  et  priant  de  mettre  sa  re- 
quête sous  les  yeux  du  Comité,  qui  fera 
passer  ses  ordres  aux  concierges  des  Ma- 
delonnettes. 

15  frimaire  .in  II. 

Original  signé,  A.  N.,F''  4632. 

1289.  —  Procès-verbal  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Bondy,  consta- 
tant que  deux  de  ses  membres,  les  citoyens 
Chevallier  et  Lefèvre,  ont  été  chargés  d'ex- 
traire de  la  maison  de  santé  du  citoyen 
Belhomme,  rue  de  Charonne,  le  citoyen 


ARRESTATION  t)ES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


Camus  de  la  Guibourgère,  qui  s'y  trouve 
détenu,  pour  le  conduire,  en  verlu  d'un 
ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  en 
date  du  27  frimaire,  à  la  maison  de  Saint- 
Lazare,  ce  qui  a  été  exécuté,  comme  l'at- 
teste l'extrait  du  registre  d'écrou,  délivré 
par  Naudet,  concierge  de  Saint-Lazare. 

30  nivôse  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F'' 4632. 

1290.  —  Extrait  de  l'écrou  de  Jean- 
Louis-Népomucène-Marie-François  Camus 
La  Guibourgère,  envoyé  dans  la  maison 
d'arrêt  de  Saint-Lazare  par  ordre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de  Bondy, 
et  amené  par  le  citoyen  Lefèvre. 

30  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Thomas,  secrétaire 
(tu  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  Bondy, 
A.  N.,  W  349,  n»  T03  bis,  2»  partie,  pièce  59. 

1291. — Interrogatoire  subi  devant  Etienne 
Foucault,  l'un  des  juges  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, par  Louis-Jean-Népomucène- 
Marie-François  Camus  la  Guibourgère,  âgé 
de  46  ans,  natif  de  Rennes,  demeurant  à 
Paris,  rue  des  Enfants-Rouges,  n°  6,  con- 
seiller de  la  ci-devant  Grand  Chambre  au 
ci-devant  Parlement,  auquel  sont  présentés 
deux  écrits,  le  premier,  commençant  par 
ces  mots  :  La  Chambre  des  vacations,  et 
unissant  par  ceux-ci  :  1789,  le  second,  com- 
mençant par  ces  mots  :  Les  soussignés,  et 
finissant  par  ceux-ci  :  1790,  au  bas  des- 
quels sont  plusieurs  signatures,  notam- 
ment celle  de  Camus  la  Guibourgère,  il  lui 
est  demandé  s'il  reconnaît  son  seing,  a 
répondu  le  reconnaître  pour  le  sien.  Il 
lui  est  demandé  s'il  a  des  frères  et  sœurs 
et  s'il  sait  où  ils  sont,  a  répondu  avoir  un 
frère  marié  et  ignorer  où  il  est,  non  plus 
que  sa  femme.  11  lui  est  demandé  s'il  a  un 
défenseur,  a  répondu  choisir  le  citoyen 
Duchàleau  pour  défenseur  officieux. 

30  germinal  an  II. 
Original,  signé   de    Camus   la    Guibourgère, 
Foucault  et  Dumanget,  A .  iV. ,  W  349,  n»  703  bis, 
3»  partie,  pièce  5. 

i6.  Lenoir  (Michel-Etienne),  conseiller 
de  la  première  Chambre  des  Enquêtes 
au  Parlement  de  Paris. 

1292.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
l'assesseur  du  juge  de  paix  de  la  section 


383 

des  Amis-de-la-Patrie,  assisté  d'un  membre 
du  Comité  de  surveillance,  rue  Sainte-Ap- 
poline,  n"  26,  au  domicile  présumé  du 
citoyen  Lenoir,  père,  ancien  régisseur  gé- 
néral de  la  Régie,  à  fin  d'.ipposilion  des 
scellés  en  vertu  de  la  loi  du  'i  juin  1793,  et 
conslalalion  qu'il  n'y  avait  pas  lieu  de  pro- 
céder à  celte  opération,  ledit  Lenoir  ayant 
quitté  au  mois  d'octobre  l'appartement  au 
rez-de-chaussée  et  au  l"  étape  (ju'il  occu- 
pait dans  sa  maison,  pour  se  retirer  au 
hameau  de  Villemilan,  parois.se  de  Wis- 
sous,  et  l'avait  loué  au  citoyen  Chrétien- 
Louis  Seinty,  négoc'int. 

8  juin  1793. 
Expédition  conforme,  A.  N.,  F"  4774'". 

1293.  —  Procès- verbal  de  transport  dos 
membres  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  do  Bondy,  assistés  de  trois  membres 
de  celui  de  la  section  des  Amis-de-la-Pa- 
trie, au  domicile  du  citoyen  Michel-Etienne 
Lenoir,  fils,  rue  Sainte-Appoline,  n"  27,  à 
l'effet  de  le  mettre  en  état  d'arrestation, 
conformément  à  l'arrêté  du  Comité  de 
sûreté  générale,  du  27  frimaire,  lesquels 
commissaires,  vu  l'état  déplorable  dans 
lequel  ils  l'ont  trouvé,  n'ont  pu  exécuter 
cette  mesure  sans  renoncer  à  tout  senti- 
ment d'humanité,  et  en  conséquence  ils 
ont  envoyé  chercher  le  citoyen  Jacques- 
Ambroise  Laubry,  son  médecin,  demeu- 
rant rue  du  Batloir-Saint-André-des-Arls, 
n°  o,  qui,  étant  arrivé,  a  été  invité  à  faire 
sa  déclaration  sur  l'étal  de  maladie  ha- 
bituelle dudit  Lenoir,  et  en  effet,  a  dé- 
claré que  ledit  Lenoir  était  habituellement 
attaqué  d'affections  nerveuses,  dues  à  sa 
constitution  faible  et  à  la  difformité  de  son 
corps,  que  depuis  3  ans  qu'il  lui  donne 
ses  soins,  son  malade  n'a  pas  joui  deux 
jours  de  suite  d'une  santé  complète  et  qu'il 
serait  dangereux  de  le  transférer  dans  une 
maison  d'arrêt  quelconque,  parce  que  le 
moral,  affecté  vivement  par  la  privation 
des  personnes  qui  l'entourent  et  dont  il 
reçoit  constamment  les  soins  qu'exige  son 
état,  ne  pourrait  qu'aggraver  .sa  maladie 
et  le  conduire  au  tombeau;  d'après  celte 
déclaration,  les  commissaires  ont  décidé 
que  ledit  Lenoir  resterait  provisoirement 
chez  lui,  avec  deux  gardiens,  jusqu'après 


384 


CHAPITRK  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


le  rapport  du  Comité  de  sûreté  générale, 
cl  il  a  »'té  procédé  à  la  visite  de  ses  pa- 
piers, où  il  ne  s'est  trouvé  que  des  pa- 
j)iers  de  famille,  bordereaux,  comptes,  et 
rien  de  suspect  ni  de  contraire  à  la  sûrelé 
de  l'Etal,  et  ont  élé  constitués  gardiens 
dudit  Lenoir  les  nommés  François  Cliup- 
pin  et  Jean-Baptiste  Dimard,  lesquels,  à  la 
tlate  du  30  germinal,  par  ordre  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  ont  conduit  en  la  mai- 
son d'arrôt  de  la  Conciergerie  ledit  Lenoir, 
ex-conseiller  au  ci-devant  Parlement;  à  la 
suite  de  cette  opération,  transport  des 
commissaires  de  la  section  des  Amis-de- 
la-Palrie  au  domicile  du  môme  Lenoir,  afin 
de  procéder  à  la  fermeture  du  local  et  assu- 
rer la  conservation  des  meubles  et  ell'els 
qui  s'y  trouvent,  tant  pour  l'intérêt  natio- 
nal que  pour  celui  dudit  Lenoir,  dans  le 
cas  od  il  serait  acquitté,  devant  lesquels 
commissaires  s'est  présentée  la  citoyenne 
Sohier,  femme  Lenoir,  qui  a  demandé 
qu'on  lui  laissât  extraire  le  linge  néces- 
saire pour  envoyer  audit  Lenoir,  et  a  ré- 
clamé des  titres  appartenant  à  deux  ci- 
toyennes mineures,  ainsi  que  l'argenterie, 
ce  que  les  commissaires  ont  refusé,  décla- 
rant n'avoir  aucun  caractère  pour  faire 
droità  celte  réclamation,  et  qu'elle  ne  pou- 
vait emporter  que  le  linge  de  rechange 
extrait  d'une  commode,  ils  ont  également 
fait  rentrer  une  caisse  prête  à  partir,  puis 
ont  apposé  les  scellés. 

A  nivôse,  30  germinal  an  II, 
Original   signé,   A.    N.,    F''    4774*'';    copie 
conforme,  A.  N.,  W  349,  n»  703  6i«,  2«  partie, 
pièce  66. 

1294.  —  Procès-verbal  de  transport  à 
Wissous,  district  de  Versailles,  de  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  Bondy,  accompagnés  du  citoyen 
Etienne  Bailliard,  maire  dudit  lieu,  et  de 
deux  officiers  municipaux,  chez  le  citoyen 
François-Etienne  Lenoir  de  Ballay,  habi- 
tant au  hameau  de  Villemilan,  auquel  ils 
ont  demandé  si  le  citoyen  Lenoir,  son  fils, 
était  en  ce  moment  chez  lui,  sur  sa  réponse 
négative,  il  a  été  procédé  à  une  perquisi- 
tion dans  ladite  maison,  qui  a  permis  de 
constater  l'absence  dudil  Lenoir,  puis  à 
l'ouverture  de  différents  portefeuilles  et 


carions  contenant  correspondances,  dans 
lesquels  il  n'a  rien  été  trouvé  de  contraire 
au  bien  de  la  République. 

4  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  y  4774'''  ;  copie  con- 
forme, A.  N.,  W  349,  n»  703  bis,  2<=  partie, 
pièce  06. 

129o. —  Lettre  de  Lenoir,  dil  Villemilan, 
demeurant  rue  Sainle-Appoline,  n"  27,  à 
la  Convention  nationale,  envoyant  pour  sa 
justification  le  tableau  fidèle  el  exact  de 
sa  conduite  depuis  le  l»""  mai  1789  jusqu'à 
ce  jour,  et  invoquant  la  justice  el  l'huma- 
nité des  législateurs  pour  rendre  la  liberté 
à  un  citoyen  infirme  et  valétudinaire,  qui 
n'a  rien  à  se  reprocher,  qui  s'est  toujours 
montré  autant  qu'il  a  été  en  lui  le  parti- 
san et  l'ami  de  la  Révolution,  et  qui  n'a 
rien  fait  pour  être  rangé  parmi  les  sus- 
pects, offrant  d'ailleurs  de  produire  au 
Comité  de  sûreté  générale  toutes  les  pièces 
justificatives  à  l'appui  de  son  mémoire. 

22  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4774*''. 

1296.  —  Mémoire  de  Michel-Etienne  Le- 
noir, dit  Villemilan,  au  Comité  de  sfkreté 
générale,  exposant  que,  le  4  nivôse  der- 
nier, il  a  été  frappé  d'un  mandat  d'arrêt, 
qui  lui  a  été  signifié  par  des  commissaires 
de  la  section  de  Bondy,  alors  qu'il  était 
alité  depuis  4  jours,  que  cette  mesure  pro- 
voqua chez  lui  une  telle  révolution  que  le 
médecin,  mandé  par  les  commissaires,  dé- 
clara qu'il  était  impossible  de  l'envoyer 
dans  une  maison  d'arrêt,  que,  depuis  4  ans 
qu'il  le  soignait,  il  ne  le  faisait  vivre  qu'à 
force  de  soins,  d'artifices  et  de  remèdes, 
qu'alors  les  commissaires  se  contentèrent 
de  le  mettre  en  arrestation  chez  lui,  sous 
la  surveillance  de  deux  gardes,  qui  ne  l'ont 
pas  quitté  depuis  2  mois  et  demi,  faisant 
connaître  qu'après  avoir  servi  4  ans  au 
tribunal  du  Chàtelet,  il  était  devenu,  en 
1789,  conseiller  à  la  première  Chambre  des 
Enquêtes  du  ci-devant  Parlement,  et  fut 
désigné  pour  faire  partie  de  la  Chambre 
des  vacations,  où  il  déploya  une  grande 
activité  et  rapporta  600  affaires,  tant  civiles 
que  criminelles,  aussi  bien  pour  le  pauvre 
que  pour  le  riche,  ce  surmenage  avait  tel- 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS.  ETC. 


385 


lement  épuisé  ses  forces  que  le  médecin 
doutait  qu'il  pût  aiteinxire  l'année  1791  ;  il 
a  depuis  lors  vécu  dans  la  retraite,  sans 
jamais  quitter  Paris  que  pour  aller  chez 
ses  père  et  mère  à  Wissous,  a  toujours 
rempli  les  devoirs  d'un  bon  citoyen,  sui- 
vant les  assemblées  de  sa  section,  faisant 
monter  ses  gardes,  en  1792,  il  a  logé  et 
nourri  3  fédérés  pendant  10  jours,  il  a  con- 
tribué aux  frais  de  la  guerre,  équipé  un 
volontaire  qui  sert  dans  le  second  bataillon 
de  Paris  à  l'armée  du  Nord,  a  offert  à  sa 
section  de  loger  et  de  soigner  un  ou  deux 
soldats  blessés  revenant  des  armées,  en 
un  mot,  il  s'est  toujours  montré  ami  de  la 
Révolution  et  de  l'humanité,  n'ayant  en- 
tretenu aucune  relation  ni  correspondance 
avec  ses  confrères  du  Parlement,  ni  avec 
aucun  émigré  étranger,  n'a  fait  partie 
d'aucune  assemblée  de  Feuillants,  monar- 
chistes, Rolandisles  ou  autres,  n'a  paru 
dans  aucun  conciliabule,  n'a  signé  aucune 
pétition  ni  rien  contre  la  Révolution,  il 
ne  s'est  jamais  rien  trouvé  chez  lui  de 
contraire  à  la  loi  et  au  bien  du  peuple, 
sa  conduite  civique  et  pure  prouve  qu'il 
aime  la  République;  dans  ces  conditions 
son  arrestation,  motivée  par  une  mesure 
de  sûreté  générale,  ne  saurait  se  prolonger 
plus  longtemps,  faible  et  valétudinaire 
comme  il  l'est,  se  voyant  chaque  jour  aux 
portes  de  la  mort,  il  ne  saurait  supporter 
davantage  cette  captivité  qui  le  met  dans 
l'impossibilité  de  se  promener,  de  prendre 
l'air  dont  il  a  le  plus  grand  besoin  pour 
calmer  les  accès  d'asthme,  presque  con- 
tinuels, dont  il  souffre  journellement,  et 
il  espère  que  le  Comité  de  sûreté  générale, 
dans  sa  justice  et  par  humanité,  voudra 
bien  le  remettre  en  liberté. 

22  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,F^  4774". 

1297.  —  Etat  de  ce  que  le  citoyen  Michel- 
Etienne  Lenoir  a  fait  depuis  la  Révolu- 
tion jusqu'au  moment  de  son  arrestation  : 
1°  il  a  fait  monter  ses  gardes  exactement; 
2°  il  a  donné  pour  les  frais  de  la  guerre  ; 
3"  il  a  payé  la  contribution  à  laquelle  il  a 
été  imposé  par  sa  section  et  la  contribu- 
tion mobilière  depuis  1790;  4°  il  a  habillé 
un  volontaire  qui  est  à  l'armée  du  Nord, 
T.  XI. 


dans  le  second  bataillon  du  régiment  de 
Paris;  o'-G»  il  a  donné  pour  les  défenseurs 
de  la  palrieelpourlcurs  mères, leurs  femmes 
et  leurs  enfants;  7»  il  a  donné  pour  ses  frè- 
res d'armes  envoyés  dans  le  déparlement 
d'Eure-et-Loir;  8°  il  a  donné  pour  la  fête 
de  Marat  et  Le  Peletier,  pour  le  drapeau, 
pour  le  commandant,  pour  les  tambours 
de  sa  section,  et  pour  le  salpêtre;  9"  il  a 
nourri  et  logé  pendatU  dix  jours,  en  1792, 
trois  fédérés  qui  sont  partis  pour  l'armée 
de  la  Moselle;  10»  dans  la  même  année,  il 
a  donné  pour  le  camp  de  ChAlons  un  petit 
cheval  de  selle,  avec  son  équipement,  qui 
lui  avait  coûté  20  louis,  et  dont  l'exer- 
cice lui  avait  été  ordonné  par  son  médecin 
pour  sa  poitrine  et  pour  fortifier  ses  nerfs  ; 
11"  enfin,  depuis  le  4  nivôse,  il  a  chez  lui 
deux  gardiens  qui  lui  coûtent  13  livres  par 
jour  pour  frais  de  garde  et  nourriture  ;  tou- 
tes ces  dépenses  lui  reviennent  à  2,000  livres 
environ,  et  il  n'a  qu'une  modique  pension 
de  3,000  livres,  que  ses  père  et  mère  lui 
servent  et  avec  laquelle  il  faut  qu'il  se 
nourrisse  et  s'entretienne,  depuis  trois  ans 
que  ses  père  et  mère  ont  quitté  Paris;  le- 
dit citoyen  Lenoir  fournira  au  Comité  de 
sûreté  générale  toutes  les  pièces  juslilica- 
tives  de  ses  assertions,  avec  sa  carte  d'entrée 
aux  assemblées  générales  de  sa  section  et 
son  certificat  de  non  émigration. 

22  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4774»', 

1298— Interrogatoire  subi  devanlEtienne 
Foucault,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Michel -Etienne  Lenoir, 
âgé  de  39  ans,  né  à  Paris,  demeurant  rue 
Appoline,  n"  27,  ci-devant  conseiller  à  la 
première  Chambre  des  Enquêtes,  auquel 
il  est  demandé  si  la  signature  Lenoir,  ap- 
posée au  bas  de  deux  écrits  qui  lui  ont  été 
présentés,  datés,  l'un  du  5  novembre  1789, 
et  l'autre,  du  14  octobre  1790,  est  de  lui, 
a  répondu  que  la  signature  apposée  au 
bas  de  l'écrit  de  1789  ne  parait  pas  être  la 
sienne,  qu'il  se  rappelle  que  dans  ce  temps 
il  a  été  fait  un  écrit  par  la  Chambre  des 
vacations  qui  doit  être  sur  les  registres, 
par  lequel  les  magistrats  s'obligeaient  à 
rendre  la  justice  gratuitement,  lequel  ne 
devait  être  signé  que  du  président  et  du 

25 


386  CHAPITIIE  l".  —  JOUHNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


Breflicr;  quant  à  celui  de  1790,  il  reconnaît 
lu  sijiuature  Alro  la  sienne.  11  lui  osL  de- 
mandé s'il  a  un  défenseur,  a  répondu 
prendre  le  citoyen  Julienne. 

30  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Lenoir,  Foucault  et  Duman- 
i:,ct,A.N.,  W349,  n»  703  6i«,  3»  partie,  pièce  5. 

17.  HocQUAUT  (Antoine- Hyacinthe), 
ex-premier  président  de  la  Cour  des 
Aides. 

1299. —  Lettre  de  M.  Hocquarl  au  comte 
de  Nort,  l'entretenant  d'un  règlement  de 
compte  avec  M.  Lenoir  et  de  l'embarras 
où  il  se  trouve  de  convertir  en  argent  ce 
qu'il  aura  reçu,  largent  étant  tellement 
resserré  que  les  payeurs  des  rentes  eux- 
mêmes  n'en  reçoivent  que  fort  peu  du 
Trésor  royal  pour  effectuer  leurs  paye- 
ments et  sont  obligés  de  les  faire  en  bil- 
lets rouges  et  noirs,  lui  marquant  qu'en- 
Hn  le  veto  est  passé,  non  pas  le  veto  ab- 
solu ou  indéfini,  mais  le  veto  suspensif, 
décision  qui  a  soulevé  un  grand  orage  à 
l'Assemblée  et  provoqué  la  démission  de 
son  président,  l'évêque  de  Langres,  que 
la  fureur  de  la  populace  n'en  est  pas  en- 
core calmée  dans  les  provinces,  à  Troyes, 
le  maire  a  été  pendu  ou  décapité,  parfait 
honnête  homme,  le  plus  pur  et  le  plus 
ami  du  peuple,  qu'il  avait  connu  aux  deux 
Assemblées  des  Notables,  se  demandant 
quand  l'on  sortira  du  cahos,  où  l'on  a  été 
plongé  pour  recouvrer  la  liberté  dont  la 
privation  était  encore  plus  douce  que  la 
licence  effrénée  qui  lui  a  succédé.  Aussi 
les  honnêtes  gens  désertent  Paris,  et  ceux 
qui  n'y  tiennent  par  aucun  lien  désertent 
le  royaume,  et  ils  font  bien,  ubi  bene,  ibi 
patria,  quant  à  lui,  il  a  quitté  Paris  jus- 
qu'à la  rentrée  des  cours  (si  elle  a  lieu), 
car  ou  ne  sait  comment  l'on  vit,  «  si  notre 
sort,  ajoute  Hocquart,  est  décidé  à  cette 
époque  et  qu'on  nous  rende  notre  liberté 
absolue,  nous  en  userons  en  restant  à  la 
campagne,  loin  du  tumulte  et  des  orages 
de  la  capitale,  et  nous  bénirons  le  ciel 
d'être  rentrés  dans  la  classe  des  simples 
citoyens  et  dans  une  condition  à  ne  faire 
ombrage  à  personne,  car  le  bonheur  con- 
siste à  présent  à  vivre  absolument  ignoré; 
voilà  le  parti  que  prendront  bien  des  gens 


cet  hiver,  et  cette  belle  ville  de  Paris  de- 
viendra un  grand  village  désert,  les  con- 
sominaleurs  et  les  gens  riches  en  seront 
partis,  et  que  deviendront  tous  les  ouvriers 
et  artisans  qui  ne  vivent  (juc  des  super- 
lluités  et  du  luxe  ".'beaucoup  de  cette  clasic 
ont  assez  de  sagesse  pour  prévoir  le  mal- 
heur et  la  misère  qui  régnera  dans  Paris 
et  s'en  retournent  dans  leurs  provinces  ou 
en  pays  étrangers,  voilà  le  fruit  de  la  dé- 
prédation, de  l'abus  de  l'autorité  et  des 
moyens  violents  employés  pour  nous  régé- 
nérer, cette  régénération  est  véritable- 
ment un  baptême  de  sang.  » 

13  septembre  1789. 
Original,  signé  de  Hocquart,  A.  N.,  W  349, 
n»  703  bis,  3*  partie,  pièce  21, 

1300.  —  Lettre  de  M.  Hocquart  au  comte 
de  Nort,  lui  annonçant  avoir  résolu 
d'envoyer  une  somme  de  8,000  livre»  à 
M.  Julien  pour  se  débarrasser  de  billets 
de  caisse  dont  la  conversion  et)  espèces  est 
trop  difficile  et  le  sera  tant  que  la  con- 
fiance ne  se  rétablira  pas,  ce  qui  est  l'af- 
faire du  temps  et  des  gouvernants,  faisant 
connaître  que  l'affaire  des  colonies  est 
décidée  à  leur  avantage  pour  ce  qui  tou- 
che la  traite  des  nègres,  le  décret  est  fort 
sage,  mais  il  est  fâcheux  que  la  question 
ait  été  agitée,  il  en  restera  longtemps  un 
levain  d'insurrection,  qui  troublera  la  paix 
dans  les  colonies,  et  un  germe  d'indépen- 
dance, qui  les  isolera  tôt  ou  tard  de  la 
France;  que  les  désordres  continuent  en 
Bretagne,  dans  le  Quercy,  dans  le  Borde- 
lais, qu'il  y  a  eu  aussi  une  émeute  à  Meaux, 
occasionnée  par  quelques  bateaux  de  blé 
qu'on  n'a  pas  voulu  laisser  passer,  on  ne 
sait  s'il  y  a  péri  du  monde,  la  ville  de  Paris 
y  a  envoyé  au  moins  2,500  volontaire», 
ajoutant  que  M.  Augeard  est  enfin  sorti 
de  prison,  après  4  mois  de  détention,  sans 
décret,  par  décision  du  Comité  des  re* 
cherches  de  la  ville  de  Paris,  il  faut  croire 
que  ce  tribunal,  contre  lequel  s'élèvent 
les  vrais  amis  de  la  Liberté  ou  les  amis  de 
la  véritable  liberté,  cessera  bientôt  ses 
fonctions,  il  y  a  des  districts  qui  ont  déjà 
fait  de  fortes  réclamations  à  ce  sujet. 

9  mars  1790. 
Original  non  signé,  A.  iV,,  W  349,  n"703  W«, 
3*  partie,  pièce  16. 


AUMESTATION  DES  PxVULEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


■.\h: 


1301.  —  Lettre  de  Hocquart  au  corn  le 
de  Norl,  lui  disant  avoir  bien  pris  part 
à  tous  les  événements  sinistres  qui  l'ont 
attristé,  lui  et  son  entourage,  à  son  avis,  il 
sera  difficile  de  trouver  un  jour  dans  le 
royaume  une  famille  qui  n'ait  donné  une 
victime  au  moins  à  l'heureuse  Constitution 
en  préparation,  laquelle  aura  été  cimentée 
du  sang  des  Français,  heureux  ceux  qui 
pourront  se  sauver  du  naufrage  générai, 
même  en  abandonnant  une  partie  de  leur 
fortune,  qui  peut  prévoir  ce  que  tout  cela 
deviendra,  l'Assemblée  décrète,  comme 
l'abbé  Trublot  compilait,  compilait,  ce  que 
l'on  sait  du  reste  par  les  journaux;  annon- 
çant que  le  Roi  est  allé  se  promener  à  che- 
val au  bois  de  Boulogne  l'avant-veille,  la 
veille  encore  au  Champ  de  Mars,  on  lui 
laisse,  parait-il,  un  peu  plus  de  liberté, on 
dit  qu'il  ira  ces  jours-ci  à  la  chasse,  si  tant 
est  qu'il  y  ait  encore  quelques  animaux  au 
bois  de  Boulogne. 

15  mai  1790. 
Original,  signé  de  Hocquart,  A.  N.,  W  349, 
n»  703  bis,  3«  partie,  pièce  20. 

1302.  —  Lettre  de  M.  Hocquart  au  comte 
de  Nort,  déclarant  être  enchanté  que  le 
calme  se  rétablisse  dans  son  canton,  calme 
acheté  bien  chèrement,  que  l'Assemblée 
nationale  s'occupe  toujours  de  la  grande 
question  du  droit  de  faire  la  paix  et  la 
guerre,  mais  qu'il  ignore  si  c'est  aujour- 
d'hui que  nos  Grotius  et  Puffendorn"  mo- 
dernes prononceront  sur  cette  question 
qu'ils  ont  rendue  problématique,  l'infor- 
mant qu'il  compte  partir  le  lendemain  pour 
Coueilly,  afin  de  se  reposer  la  tête  de  tout 
le  tumulte  de  la  capitale,  dont  au  moins 
l'on  n'en  entendra  parler  qu'une  fois  par 
jour,  lorsque  les  lettres  arriveront,  que 
les  soins  de  la  campagne  occuperont  le 
reste  de  ses  loisirs,  ils  ne  laissent  rien 
d'amer  après  eux  que  les  souvenirs  d'une 
grêle  qui  peut  encore  ravager  les  mois- 
sons, il  faut  espérer  qu'aux  environs  de 
Paris  l'on  n'aura  que  ce  fléau  à  redouter. 

20  mai  1790. 
Original,  signé  de  Hocquart,  A.  N.,  W  349, 
a»  708  bi«,  3»  partie,  pièce  18. 

1303.—  Lettre  de  M.  Hocquart  au  comte 
de  ?îort,  déclarant  que  la  bonne  ville  de 


Paris  noilre  rien  de  nouveau  en  ce  mo- 
ment, que  l'on  espère  que  l'Assemblée 
nationale  va  s'occuper  de  suite  des  linan- 
ces,  si  elle  ne  veut  pas  que  le  bâtiment, 
qui  est  miné  de  toutes  parts  pour  avoir 
voulu  le  reprendre  en  sous-u'uvrc,  ne 
croule  tout  à  fait  avec  un  fracas  horrible, 
en  exprimant  le  vœu  que  les  puissances 
du  Nord  laissent  encore  le  pays  tranquille, 
n'imaginant  aucun  moyen  de  l'empêcher 
d'appartenir  au  premier  occupant,  s'il  pre- 
nait fantaisie  à  quelque  prince  ambitieux 
de  l'attaquer,  ajoutant  qu'il  ne  faut  point 
s'appesantir  sur  cette  idée  qui  ne  laisse 
entrevoir  qu'un  déchirement  universel,  et 
qu'il  vaut  mieux  se  jeter  entre  les  bras  de 
la  Providence,  comme  l'on  se  met  en  mer 
à  la  grdce  de  Dieu,  lorsqu'on  ne  peut 
plus  manœuvrer. 

Sans  date  i  1790"). 

Original,  signé  de  Hocquart,  A.  N.,  W  340, 
n»  703  bi8,  3e  partie,  pièce  10. 

D'après  une  note  :  1°  les  lettres  de  Hocquart 
ont  été  trouvées  dans  l'appartement  du  ci-de- 
vant comte  de  Nort,  en  la  maison  de  La  Roche, 
appartenant  à  Saliier,  beau-père  de  Nort;  3*- 
3"  il  en  est  de  même  de  celles  que  Hocquart 
avait  écrites  à  de  Nort,  ainsi  que  de  quelques 
autres  adressées  à  ce  dernier  par  Dupré  Saint- 
Maur,  Deschapelles,  d'Angeville;  40  tout  cela 
est  constaté  par  un  procès-verbal  de  vigile  clir;: 
Sallier  par  le  Comité  de  la  section  de  Bondy, 
du  21  nivôse. 

130i.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Déparlement  de  Paris  au  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité, considérant  qu'il  n'y  a  plus  de 
place  dans  les  maisons  d'arrêt,  et  que  la 
loi  contre  les  suspects  dit  que  lorsque  ces 
maisons  seront  remplies,  les  individus  se- 
ront gardes  chez  eux  par  de  bons  Sans- 
culottes,  l'invitant  à  nommer,  le  soir  même, 
deux  Sans-culottes  bien  connus,  qui  se- 
ront les  gardiens  du  nommé  Hocquart  et 
de  sa  femme,  gardiens  qui  devront  être 
nourris,  payés  et  logés  par  lui. 

(12  brumaire  an  II.) 
Original,  signé  de  Cliéry,  président,  Génois, 
secrétaire,  A.  N,,  V  474 i. 

1305.  —  Désignation  par  le  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  l'Indivisi- 
bilité, sur  l'invitation  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Déparlement  de  Paris,   de 


388 


CHAPITRE  I*'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


citoyens  Pierre  Le  François  et  Nicolas- 
Toussainl  RusseroUe,  tous  deux  bons  Sans- 
culolles,  en  qualité  de  gardiens  du  nommé 
Hocquart  et"  de  sa  femme,  en  état  d'ar- 
restation chez  eux. 

12  brumaire  an  IL 
Original,  signé  de  Ilaudbourg,  président,  et 
Laine,  secrétaire  par  intérim,  A.  N.,  F''  4744. 

1306.  —  Procès- verbal  de  transport  des 
citoyens  Antoine-Nicolas  Laine  et  Jean- 
Charles  Claudel,  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité, rue  Payenne,  n°  6,  au  domicile 
d'Antoine-Hyacinthe  Hocquart,  et  de  sa 
femme,  Agathe -Thérèse  Clouel,  à  l'effet 
d'y  établir  deux  gardiens,  qui  ne  les  lais- 
seront communiquer  avec  personne  autre 
que  les  gens  de  la  maison,  savoir  :  le 
nommé  Hocquart,  avec  son  homme  d'af- 
faires et  son  domestique,  et  la  citoyenne 
Hocquart  avec  sa  femme  de  chambre,  et 
ont  ordre,  en  ce  qui  concerne  les  lettres 
arrivant  ou  sortant  de  ladite  maison,  de 
ne  les  remettre  ou  laisser  porter  à  leur 
destination  que  lorsqu'elles  auront  été  lues 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section. 

12  brumaire  an  H. 
Original,  signé   de   Hocquart,  A. -T.  Clouet, 
Claudel  et  Laine,  commissaires,  A.  N.,V  4744. 

1307.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité touchant  Antoine-Hyacinthe  Hoc- 
quart, ci-devant  premier  président  de  la 
ci-devant  Cour  des  Aides  de  Paris  jusqu'à 
la  dissolution  de  cette  Cour,  et  depuis  se 
disant  cultivateur,  domicilié  rue  Payenne, 
n"  6,  dgé  de  55  ans,  marié,  sans  enfants, 
détenu  chez  lui  depuis  le  12  brumaire,  par 
ordre  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  en  vertu  de  la  loi  du 
17  septembi-e,  comme  suspect,  possédant 
60,000  livres  de  lentes  avant  la  Révolu- 
tion, et  depuis  45,502  livres,  en  relations 
avec  les  ci-devant  présidents,  conseillers 
et  autres  robins,  notamment  avec  le  pré- 
sident Sallier,  son  beau-frère,  chez  lequel 
il  a  été  à  la  campagne  depuis  la  Révolution, 
détenu  et  ramené  des  prisons  de  Dijon  à 
Saint-Lazare,  à  Paris,  où  il  est  actuelle- 
ment, et  avec  Sallier,  fils,  avant  son  émi- 
gration, et  l'a  reçu  chez  lui  depuis  qu'il 


est  rentré,  de  février  à  avril  1793,  époque 
où  le  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  l'Homme-Armé  a  été  faire  une  visite 
chez  ledit  Sallier,  fils,  lequel,  après  ladite 
visite,  s'est  esquivé  le  lendemain,  quoi- 
que malade  de  la  petite  vérole,  avec  son 
frère,  premier  président  du  Parlement  de 
Metz,  également  émigré  et  qui  est  rentré,  et 
avec  un  beau-frère,  nommé  Houard,  offi- 
cier aux  gardes-françaises  au  moment  de 
son  émigration,  et  autres;  d'après  ses  re- 
lations, on  peut  juger  de  ses  opinions  et 
de  son  caractère,  ne  s'étant  jamais  montré, 
notamment  depuis  le  10  août  1792. 

(Ventôse  an  IL) 

Imprimé  rempli,  signe  de  Laine,  Groslaire, 
Ilivert,  Fournier,  Claudel,  Bennetier,  Bodson, 
Viard,  Thiboust  et  Ilaudbourg,  A.  N.,  F'  4744. 

Au  bas  de  la  première  colonne  se  trouve  la 
mention  :  guillotiné. 

1308.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Bonteraps, 
secrétaire  du  Comité,  de  lui  amener  sur- 
le-champ  Hocquart,  ex-premier  président 
de  la  ci-devant  Cour  des  Aides  de  Paris, 
demeurant  rue  Payenne,  section  de  l'In- 
divisibilité, et  d'apposer  les  scellés  chez  lui. 

20  germinal  an  II, 
Original,  signé  de  Dubarran,  Jagot  et  Loui?, 
du  Bas-Rhin,  A.  N.,  Fi  4774. 

1309.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Bontemps,  secrétaire-commis  du 
Comité  de  sûreté  générale,  accompagné 
de  Jean-Charles  Claudel,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  l'In- 
divisibilité, rue  Payenne,  au  domicile  du 
nommé  Hocquart,  en  arrestation  chez  lui 
depuis  le  12  brumaire  dernier,  et  d'appo- 
sition des  scellés  sur  la  porte  de  son  ca- 
binet, sur  une  armoire  renfermant  des 
livres  et  sur  la  porte  de  l'avant-premier 

cabinet. 

20  germinal  an  IL 
Original,    signé   de    Hocquart,   Bontemps  et 
Claudel,  en  double  (2  pièces),  A.  N.,  F'  4744. 

1310. — Déclaration  de  Bontemps,  secré- 
taire-commis du  Comité  de  sûreté  générale, 
faisant  connaître  qu'en  vertu  de  son  arrêté 
du  20  germinal,  il  s'est  transporté  chez  le 
nommé  Hocquart,  qui  avait  été  mis  en  ar- 
restation chez  lui  par  le  Comité  de  surveil- 


ARRESTATION  DES  PAULEMEXTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


lance  du  Département  de  Paris,  qu'après 
avoir  réapposé  les  scellés,  qui  avaient  été 
levés  pour  l'examen  de  ses  papiers,  il  a 
conduit  ledit  Hocquart  au  Comité. 

20  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Bontemps,  A.  .V.,  F" 4 744. 

1311.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  concierge  de  la  maison  dite  la 
Concierçerie  de  recevoir  le  nommé  Hoc- 
quart, ex-premier  président  de  la  ci-devant 
Cour  des  Aides  de  Paris,  traduit  au  Tri- 
bunal révolutionnaire  comme  prévenu  de 
correspondance  criminelle  avec  les  enne- 
mis intérieurs  et  extérieurs  de  la  Répu- 
blique, avec  défense  de  le  laisser  com- 
muniquer avec  qui  que  ce  soit,  et  extrait 
de  l'écrou  dudit  Hocquart,  amené  par  le 
gendarme  Tessier. 

20  germinal  an  II. 
Copie  conforme  et  original,  signé  de  Mercier 
pour  le  concierge   Richard  (2  pièces),  A.  N., 
F'  4744. 

1312.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale  par  Antoine-Louis-Hya- 
cinthe Hocquart,  âgé  de  55  ans,  ex-premier 
président  de  la  ci-devantCour  des  Aides  de 
Paris,  et  actuellement  propriétaire  cultiva- 
teur à  Coueilly,  dans  la  municipalité  de 
Champigny,  auquel  il  est  demandé  s'il  est  en 
élatd'arresta  tion, a  répondu  qu'ill'estdepuis 
le  24  octobre  dernier  (vieux  style),  en  vertu 
d'un  ordre  du  Comité  de  surveillance  du 
Département  de  Paris,  il  lui  est  demandé 
s'il  reconnaît  la  lettre  qui  lui  est  présentée, 
sous  la  date  du  13  septembre  1789,  signée 
Hocquart,  comme  étant  de  sa  main,  a  dé- 
claré ne  la  point  reconnaître ,  elle  a  été 
eolée  et  paraphée  à  l'instant  avec  les  mois 
tu  varielur  sous  le  n"  1,  et  signée  avec  le 
citoyen  Hocquart,  même  question  est  posée 
pour  une  lettre  qui  lui  est  présentée,  sous  la 
date  du  20  mai  1790,  signée  de  Hocquart, 
qu'il  déclare  ne  point  reconnaître,  laquelle 
est  cotée  et  paraphée,  sous  le  n"  2.  Même 
question  et  même  réponse  pour  une  lettre 
sous  la  date  du  15  mai  1790,  qui  lui  est 
présentée  et  qui  est  paraphée  et  cotée  sous 
le  n"3,  et  pour  une  autre  lettre,  sans  date, 
qui  est  cotée  sous  le  n°i.  Il  est  encore  de- 
ipap4é  à  Hocquart  s'il  a  été  jadis  en  rela- 


389 

lions  avec  le  ci-devant  comte  de  Nort.  a 
répondu  ne  point  se  le  rappeler. 

20  germinal  an  II, 
Original ,  signé  de  Hocquart,  Louis  du  Bas- 
Rhin  et  VouUand,  A.  S.,  W  349,  n»  703  bis, 
3»  partie,  pièce  22. 

1313.—  Interrogatoire  subi  devant  Jean 
Ardouin,juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Antoine-LouisHyacinlhe  Hocquart,  ù^é 
de  55  ans,  propriétaire  cultivateur,  ci-de- 
vant premier  président  de  la  Cour  des  Aides 
de  Paris,  nalif  de  Paris  et  y  demeurant, 
rue    Payenne,    section    de    l'Indivisibilité, 
auquel  il  est  demandé  s"il  n'a  pas  conspiré 
contre  l'unité  et  l'indivisibilité  de  la  Répu- 
blique française,  a  répondu,  jamais,  s'il 
n'a  pas  entretenu  de  correspondances  ten- 
dant à  diffamer  la  représentation  natio- 
nale, à  appeler  le  retour  de  la  tyrannie  et 
la  contre-révolution,  a  répondu  que  les 
correspondances  qu'il  a  eues   n'ont  été 
qu'avec  ses  amis  et  ses  parents,  et  qu'il 
n'a  jamais  eu  l'intention  d'avilir  la  repré- 
sentation nationale,  ni  d'appeler  le  retour  de 
la  royauté.  Il  lui  est  en  outre  demandé  s'il 
n'a  pas  fait  ou  signé  des  protestations  contre 
plusieurs  décrète  rendus  par  les  représen- 
tants du  peuple,  a  répondu  négativement. 
A  lui  demandé  s'il  a  un  conseil.  Fait  con- 
naître qu'il  veut  rétablir  quelques  faits  sur 
lesquels  il  a  erré  lors  de  son  interrogatoire 
au  Comité  de  sûreté  générale,  en  consé- 
quence, il  déclare  qu'il  a  écrit  plusieurs 
lettres  au  citoyen  Nort,  à  la  fin  de  1789  et 
au  commencement  de  1790,  au  sujet  d'af- 
faires particulières,  que  par  suite  il  s'est 
permis  d'ouvrir  son  âme  et  de  lui  peindre 
la  douleur  oii  le  plongeaient  les  malheurs 
de  la  patrie,  qu'il  l'a  fait  avec  confiance, 
parce   que  la  Déclaration  des  Droits  de 
l'Homme  permettait  de  manifester  libre- 
ment ses  opinions  politiques,  comme  la 
nouvelle  déclaration  du  litre  7  l'a  permis, 
que   ces  malheurs  l'affectaient  au  point 
qu'il  ne  trouvait  pas  extraordinaire  que 
ceux  qui  n'avaient  pas  le  courage  d'en  être 
témoins  quittassent  pour  un  temps  leur 
patrie,  mais  que  cette  opinion  a  changé  lors- 
que le  peuple  souverain  s'est  levé  au  10  août, 
a  aboli  la  royauté  et  s'est  constitué  en  Ré- 
publique, ce  qui  selon  ses  lettres  et  à  çausç 


390 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


des  niallipurs  dont  il  était  affecté,  doit 
t^lre  altriliué  aux  erreurs  do  l'ancien  ré- 
fiiine,  aux  dilapidations  des  linances  el 
aux  abus  récents  des  autorités  despoti- 
ques, il  proteste  que  son  intention  n'a  ja- 
mais été  d'exciter  le  citoyen  Nort,  ni  qui 
que  ce  soit,  à  sortir  de  France,  que  la 
phrase  dont  il  est  question  n'est  qu'une 
suile  de  l'effusion  de  sa  douleur,  que  sa 
conduite  personnelle  est  une  preuve  cons- 
tante de  son  attachement  aux  principes 
qui  ont  conduit  notre  révolution,  puis- 
qu'il a  employé  une  grande  parlie  de  sa 
fortune  à  acquérir  des  biens  nationaux, 
qu'il  a  contribué  à  la  défense  de  la  patrie, 
autant  que  ses  facultés  le  lui  ont  per- 
mis, et  prêté  tous  les  serments  prescrits 
par  la  loi,  enfin  il  a  pris  pour  son  conseil 
Chcuveau  de  Lagarde. 

28  germinal  an  II. 
Original,    signé    de    Hocquart,    Ardouin    et 
Josse,   A.   A'.,  W  349,  n»  703  bis,  3«  partie, 
pièce  17. 

1314.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean-Etienne  Binay,  commissaire  du  Dé- 
partement, d  la  réquisition  du  citoyen 
Janvier,  membre  de  la  C(ynmission  tem- 
poraire des  arts,  rue  Payenne,  au  Marais, 
dans  la  maison  de  Hocquart,  condamné 
par  la  loi,  de  reconnaissance  et  levée  des 
scellés,  et  de  recherche  par  le  citoyen  Jan- 
vier des  pendules,  baromètres  et  divers 
instruments,  qu'il  a  inventoriés,  enlevés 
et  déposés  chez  le  gardien,  en  donnant 
décharge  au  nom  de  la  Commission  d'ins- 
truction publique. 

12  thermidor  an  II. 
Copie   conforme,  signée  de   Binay,   A.    N., 
Tt  4744. 


1315.  —  Tableau  imprimé,  rempli  par  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
l'Indivisibilité,  concernant  Agathe-Thérèse 
Clouet,  femme  de  Hocquart,  preiuier  pré- 
sident de  la  Cour  des  Aides,  rue  Payenne, 
n»  G,  âgée  de  41  ans,  sans  enfants,  en  ar- 
restation chez  elle  depuis  le  12  brumaire, 
par  ordre  du  Comité  de  surveillance  du 
Département  de  Paris,  en  vertu  de  la  loi 
du  17  septembre  dernier  (v.  st.),  comme 
suspecte,  et  actuellement  mu  Anglaises, 


rue  de  Charerilon,  pour  ce  qui  est  de  sa 
fortune,  vivant  en  communauté  do  biens 
avec  son  mari,  ayant  les  mêmes  relations 
et  liaisons  que  lui,  d'ailleurs  très  fana- 
tique et  allant  chercher  les  messes  des 
[uétres  non  assermentés  et  réfractaires, 
jiartageant  les  opinions  de  son  mari  et 
(losdils  prr'tros. 

Germinal  an  H. 
Original,  signé  de  Laine,  Groslaire,  Hiverl, 
Fournier.   Claudel,   Bennetier,  Balny.  Hoifnon, 
Viard,  Thibou.st,  Ilaudbourg,  A.  N,,  F''  4744. 

1310.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  la  nommée  Hocquart, 
femme  du  premier  président  de  la  ci-de- 
vant Cour  des  Aides,  demeurant  rue 
Payenne,  sera  conduite  dans  la  maison 
d'arrêt  de  .Sainte-Pélagie,  ou  toute  autre 
convenable  à  Paris,  et  que  préalablement 
les  scellés  seront  apposés  en  sa  présence 
sur  tous  ses  papiers,  distraction  faite  de 
ceux  trouvés  suspects,  avec  déclaration 
du  citoyen  Bontemps,  secrétaire  du  Co- 
mité, portant  que  les  scellés  ont  été  appo- 
sés et  ladite  Hocquart  conduite  aux  An- 
glaises, rue  de  Gharenton. 

21  germinal  an  II. 
Copie  et  original   signé    (2    pièces),  A.  N,, 
FI  4744. 

1317.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Bontemps,  secrétaire-commis  du 
Comité  de  sûreté  générale,  accompagné  de 
Jean-Charles  Claudel,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivisi- 
bilité, à  l'effet  de  mettre  à  exécution  l'ar- 
rêté du  Comité  de  sûreté  générale  du 
21  germinal,  ordonnant  l'incarcération  à 
Sainte-Pélagie  de  la  citoyenne  Ilocquarl, 
femme  du  premier  président  de  la  ci-de- 
vant Cour  des  Aides,  ce  qui  est  effectué, 
après  examen  de  ses  papiers,  dans  les- 
quels il  n'a  rien  été  trouvé  de  suspect,  ni 
de  contraire  aux  intérêts  de  la  République, 
et  apposition  des  scellés  sur  son  cabinet 
donnant  sur  le  jardin. 

21  germinal  an  II. . 
Original,  signé  de  la  citoyenne  Clouet-Hoc- 
quart  et  de  Bontemps,  A.  N.,  F"'  4744. 

1318.  — Pétition  de  la  citoyenne  Agathe- 
Thérèse  Clouet  ftux  Comités  de  salut  pn» 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


391 


blic  et  de  sûreté  générale,  exposant  que, 
née  à  Paris,  en  octobre  1752,  de  Jean-Rap- 
liste  Clouet,  bourgeois  de  Paris,  natif  de 
Reims,  et  d'Anne-Thérèse  Delarue,  mariée 
en  janvier  1771  à  Antoine-Louis-Hyacinlhe 
Hocquart,  elle  a  été  incarcérée  le  21  ger- 
minal dans  la  maison  des  Anglaises,  rue 
de  Charenton,  après  cinq  mois  d'arresta- 
lion  en  son  domicile,  rue  Payenne,  qu'elle 
se  trouve  aujourd'hui  veuve  sans  enfants, 
sans  frère  ni  sœur,  n'ayant  dans  sa  famille 
aucun  émigré,  et  ayant  constamment  ré- 
sidé soit  à  Paris,  soit  à  la  campagne,  dans 
la  commune  de  Champigny-sur-Marne,oi!i 
elle  a  rempli  tous  les  devoirs  d'une  bonne 
citoyenne,  qu'elle  ignore  ce  qui  pourrait 
justifier  une  plus  longue  détention,  et  ré- 
clamant sa  liberté,  afin  de  pouvoir  aller  à 
la  campagne  auprès  de  quelques  parents 
rétablir  une  sanlé  extrêmement  délabrée, 
et  pétition  analogue  à  la  Commission  po- 
pulaire. 

18  prairial  an  II. 
Originaux,  signés  de  Agathe-Thérèse  Clouet, 
veuve  Hocquart  (2  pièces),  A.  JV.,  F''  4744. 

1319.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Ber- 
trand, âgée  de  16  ans,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  que  la  santé  de  la  ci- 
toyenne Agathe-Thérèse  Clouet,  veuve  d'An- 
toine-Louis-Hyacinthe Hocquart,  détenue 
d'abord  aux  Anglaises,  rue  de  Charenton, 
puis  à  la  maison  du  Plessis,  rue  Saint- 
Jacques,  périclite  de  jour  en  jour,  qu'ayant 
été  élevée  sous  ses  yeux,  il  lui  est  bien 
douloureux  de  ne  pouvoir  témoigner  sa 
reconnaissance  à  sa  bienfaitrice  en  lui  pro- 
diguantles  soins  qu'exige  sa  triste  position, 
faisant  observer  que  la  citoyenne  Hocquart 
esl  de  naissance  roturière  et  qu'elle  n'a 
dans  sa  famille  aucun  parent  émigré, 
qu'elle  s'est  en  outre  rendue  très  utile  aux 
défenseurs  de  la  patrie,  en  leur  procurant 
les  secours  dont  ils  avaient  besoin,  et  con- 
jurant le  Comité,  au  nom  de  l'humanité,  de 
la  rendre  à  sa  famille  et  aux  indigents  dont 
elle  prend  soin. 

Sans  date  (thermidor  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4744. 

1320.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  les  pièces  justificatives  pro- 
diiilea  par  Agat^cThérège  Clouet,  veuve 


de  Louis-Hyacinthe  Hocquart,  détenue  à  la 
maison  d'arrêt  du  PlesSis,  ordonnant  sa 
mise  en  liberté  immédiate  et  la  levée  des 
scellés  apposés  sur  ses  effets. 

IG  fructidor  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V  4744. 

1321.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
François  Ralny  et  de  Michel  Bennetier, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  rue  Payenne, 
au  domicile  de  la  veuve  Louis-Hyacinthe 
Hocquart,  mise  en  liberté,  en  vertu  d'un 
arrêté  du  Comité  de  sûreté  générale  du 
16  fructidor,  lequel  ordonne  la  levée  des 
scellés,  de  reconnaissance  et  levée  des  scel- 
lés apposés  sur  une  armoire  dans  le  mur, 
en  présence  du  citoyen  Pierre  Le  François, 
gardien  des  scellés,  qui  en  est  déchargé, 
et  de  Jacques-François  Lavisse,  homme 
de  confiance  et  fondé  de  procuration  de 
la  citoyenne  Hocquart. 

18  fructidor  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'' 4744. 

i8.    NoRT    (Nicolas-Agnés-François), 
ancien  comte,  colonel  d'infanterie. 

1322.  —  Lettre  du  comte  de  Norl  au 
premier  président  Hocquart,  lui  adressant 
l'expression  de  sa  vive  gratitude  pour  avoir 
bien  voulu  se  charger  de  ses  affaires  dans 
un  moment  ofi  l'on  ne  savait  à  qui  se  fier, 
approuvant  le  placement  qui  lui  est  offerl 
pour  certaine  somme,  mais  pour  G  mois 
seulement,  quitte  à  le  renouveler,  eu  égard 
aux  circonstances,  annonçant  qu'on  parle 
de  plusieurs  châteaux  brûlés,  notamment 
d'un  aux  environs  d'Aulun,  déclarant  qil'il 
voudrait  ne  pas  y  croire,  car  joindre  les 
incendies,  le  plus  cruel  des  lléaux,  aux 
autres  fléaux  qui  consument  le  royaume 
de  France,  c'est  en  précipiter  la  destruc- 
tion. 

G  août  1789. 
Original  signé,  A.  N.,  W  349,  n"  703  6i«, 
4*  partie,  pièce  47. 

1323.  —  Lettre  du  comte  de  Nort  nu  pre- 
mier président  Hocquart,  au  sujet  d'une 
souscription  proposée,  qu'il  accepte  dans 
la  mesure  de  2  louis,  ne  pouvant  faire 
plus,  parce  qu'il  a  12,000  livres  en  souf- 


392  CHAPITRE  I".  —  JOUHNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


fratice  sur  M.  de  Sérilly  el  qu'il  vient  d'ac- 
quérir à  Sainl-Domingue,  à  un  prix  très 
élevé,  une  pari  d'habilalion  dans  cette  lie, 
afin  d'être  délivré  de  co-parlageanls  qui 
répugnaient  à  toute  espèce  de  réparations, 
observant  que  les  circonstances  ne  sont 
point  favorables  pour  des  acquisitions,  qui 
doivent  plutôt  ruiner  qu'elles  ne  peuvent 

enrichir. 

13  août  1789. 
Original  signé.  A.  N.,  W  349,  n°  703  bis, 
4»  partie,  pièce  iG. 

i324.  —  Lettre  de  M.  Dupré  Saint-Maur 
au  comte  de  Norl,  au  sujet  du  rembourse- 
ment d'une  créance  de  41,000  livres,  dé- 
clarant que  le  moment  n'est  pas  des  plus 
commodes,  eu  égard  à  la  rareté  de  l'ar- 
gent, mais  qu'il  va  se  mettre  en  mesure, 
et  demandant  quel  est  son  fondé  de  pou- 
voirs, se  plaignant  dans  une  autre  lettre 
de  n'avoir  pas  reçu  de  réponse  el  insis- 
tant pour  être  fixé  à  cet  égard,  attendu 
que  si  dans  des  circonstances  aussi  cri- 
tiques le  comte  de  Nort  a  le  droit  de  ré- 
clamer son  remboursement,  son  débiteur 
peut  exiger  qu'on  le  reçoive. 

31  août  1789,  15  février  1790. 
Originaux  signés  (2   pièces),  A.  iV.,  W  349, 
n°  703  bis,  4»  partie,  pièces  39,  40. 

1325.  —  Lettre  de  M.  DeschaptUes  au 
comte  de  Nort  au  sujet  d'un  règlement 
d'affaires,  le  félicitant  d'avoir  une  retraite 
tranquille,  tandis  que  lui  est  obligé  de  se 
tenir  au  milieu  de  l'orage,  car  on  parle 
toujours  d'un^  destruction  générale  de 
tous  les  états,  faisant  remarquer  que  l'on 
a  été  pendant  plusieurs  mois  assaillis  par 
la  disette  du  pain  et  qu'on  va  l'être  par 
une  autre,  non  moins  funeste,  celle  des 
écus,  mais  on  veut  introduire  le  papier- 
monnaie  et  on  veut  forcer  le  public  à  le 
désirer  et  à  le  demander. 

10  novembre  1789. 
Original  signé,  A.  TV.,  W  349,'  n*  703  bis, 
4*  partie,  pièce  38. 

1326.  —  Pouvoirs  donnés  par  Nicolas- 
Agnés-François  de  Nort,  résidant  au  châ- 
teau de  la  Roche-en-Bernil,à  M.  Hocquart, 
premier  président  de  la  Cour  des  Aides, 
à  l'effet  de  recevoir  de  M.  Dupré  de  Saint- 
Maur,  conseiller  4'Etat,  toute?  les  sommes 


que  celui-ci  voudra  lui  remettre  en  son 
nom,  en  donner  bonne  el  valable  quittance 
et  faire  la  remise  de  tous  titres  et  billets. 

19  février  1790. 
Original  signé,  A.  N.,  W  349,  n»  703  bi*, 
4'  partie,  pièce  42. 

1327.  —  Lettres  du  comte  de  Nort  au 
premier  président  Hocquart  :  1°  au  sujet  du 
remboursement  d'une  créance  sur  M.  Du- 
pré Saint-Maur,  qui  est  urgent,  ayant  été 
obligé  d'acheter,  moyennant  450,000  livres, 
une  moitié  d'habitation  à  Saint-Domingue, 
qui  dépérissait  journellement  faute  de 
soins,  et  devant  payer,  d'ici  au  25  février, 
200,000  livres,  pensant  que  M.  Dupré  Saint- 
Maur  sera  assez  honnête  pour  ne  pas  agio- 
ter sur  les  billets  de  la  Caisse  d'Escompte, 
ce  qui  lui  occasionnerait  une  perte,  et  il 
lui  serait  impossible  de  rendre  la  pareille, 
alleri  ne  feceris,  qitod  tibi  fieri  non  vis,  le 
prévenant  qu'incessamment  un  homme  em- 
ployé à  la  garde  de  Paris  lui  remettra  200 
et  quelques  livres,  le  priant  d'en  donner 
reçu  au  porteur,  nommé  Blanchetot,  car, 
ajoute-t-il,  il  faut  que  les  gens  se  nomment 
dans  un  temps  de  brigandage;  2'  au  sujet 
du  remboursement  d'un  billet  de  12,600  li- 
vres sur  M.  Lcnoir. 

19,  27  février,  11  mai  1790. 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.  N.,  W  349, 
n°  703  bis,  4*  partie,  pièces  43,  44,  45. 

1328.  —  Lettre  adressée  de  Chambéry 
par  le  comte  d'Angeville  au  comte  de  Nort, 
lui  marquant  que  les  émigrés  continuent 
à  arriver,  notamment  la  famille  de  Gra- 
mont-Caderousse  et  plusieurs  autres  moins 
connues,  ainsi  que  M.  de  Durfort,  com- 
mandant du  Dauphiné,  on  ne  sait  pour- 
quoi, et  que  l'on  attend  aujourd'hui  des 
nouvelles  de  la  fédération  de  Grenoble. 

12  avril  1790. 
Original  signé,  A.  N.,  W  349,  n»  703  bis, 
4*  partie,  pièce  41. 

1329.  —  Lettres  de  M.  Deschapelles  au 
comte  de  Nort,  lui  rendant  compte  de  la 
perception  de  ses  rentes  pour  les  années 
1788  et  1789,  témoignant  toute  la  peine 
qu'il  a  éprouvée  en  apprenant  !e  crime 
détestable  commis  sur  la  personne  de 
M.  f itzjean,  qui  a  porté  Iç  4eyil  dans  1^ 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


393 


I  maison  du  comte  de  Nort,  et  déclarant 
1   qu'il  n'est  pointde  jours  où  l'on  n'apprenne 
i   des  forfaits  plus  ou  moins  horribles,  que 
l'on  est  forcé  d'être  spectateur  de  tous  les 
désastres  qui  affligent  le  pays,  et  de  se 
trouver  sur  le  champ  de  bataille  pour  dé- 
fendre ses  propriétés  au  risque  de  sa  vie, 
a  Croirez-vous,  dit  Deschapelles  au  comte 
de  Nort,  qu'on  a  pensé  sonner  le  tocsin  il 
y  a  4  jours,  qu'un  Danton  en  a  fait  la  mo- 
tion dans  son  district  pour  chasser  les 
ministres.    On   nomme   toujours   M.  Du- 
portail  pour  remplacer  M.  La  Tour-du-Pin, 
'    et  M.   Delessart  pour   remplacer   M.  de 
I    Saint-Priest.  » 

! 

i  19  mai,  13  novembre  1790. 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  W  349, 
n"  703  bis,  4*  partie,  pièces  36,  37. 

'  1330.  —  Lettre  du  comte  de  Nort  au 
président  Hocquart,  l'entretenant  de  cer- 
Uiin  règlement  d'affaires  qui  l'ont  beaucoup 
tracassé,  car  il  ne  redoutait  rien  moins  que 
de  mourir  banqueroutier,  intercalant  dans 
sa  lettre  une  profession  de  foi,  oii  il  dé- 
clare que,  «  si  le  calme  se  rétablit,  si  la 
constitution  s'affermit,  si  la  justice  marche 
d'un  pas  égal  avec  la  liberté,  il  est  un  de 
ses  plus  zélés  partisans,  elle  aura  toujours 
ses  hommages,  ses  vœux  et  son  encens; 
pour  l'adorer,  il  suffit  de  la  comparer  avec 
l'infamie  du  despotisme  qui  plane  sur  les 
plus  belles  régions  du  globe  pour  les  dé- 
vaster, semblable  au  vautour  qui  épie  sa 
proie,  toujours  il  est  suivi  de  la  supersti- 
tion, aussi  destructrice  du  bon  sens  et  de 
la  paix  de  l'âme  que  le  despotisme  l'est 
du  génie  et  de  toute  espèce  d'énergie;  tous 
les  excès  sont  à  craindre,  mais  il  donnera 
la  préférence  aux  excès  de  la  liberté  sur 
l'apathie,  sur  le  somm«il  léthargique  qui 
engourdissent  les  nations  soumises  au  des- 
potisme et  à  la  superstition  ».  Le  comte 
de  Nort  termine  sa  lettre  en  disant  que  la 
comparaison  des  vapeurs  de  Paris  avec 
l'air  balsamique  de  Coueilly  est  insoute- 
nable, que  la  vue  et  l'odeur  d'une  prairie 
sont  un  véritable  enchantement  pour  qui 
n'a  pas  tourné  le  dos  à  la  nature. 

15  juin  1790. 
Original  non  signé,  A.  iV.,W349,  n"  703 bis, 
4*  partie,  pièce  50, 


1331.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
gi'nérale,  portant  que  le  ci-devant  comte  de 
>'ort,  ancien  colonel  d'infanterie,  demeu- 
rant à  la  maison  nationale  des  Invalides, 
sera  amené  sur-le-champ  au  Comité  pour 
y  fournir  certains  renseignements,  et  que 
les  scellés  seront  mis  sur  ses  papiers  et 
effets. 

20  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F"  4093. 

1332.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité  de 
sûreté  générale  devant  iJubarran  par  Nico- 
las-Agnès-François Nort,  âgé  de  C'i  ans,  of- 
ficier d'invalides,  demeurant  dans  la  mai- 
son affectée  à  ces  militaires,  auquel  il  est 
demandé  s'il  connaissait  les  citoyens  Sal- 
lier,  père  et  fils,  a  répondu  oui,  étant  leur 
allié,  s'il  vivait  avec  eux,  a  répondu  qu'il  a 
vécu  avec  eux  depuis  1789  jusqu'au  mois 
d'avril  1791,  et  les  a  quittés  à  celte  époque 
pour  venir  à  Paris  se  faire  inscrire  dans 
la  garde  nationale,  et  que  du  reste,  durant 
les  cinq  derniers  mois,  il  a  vécu  seul  dans 
sa  chambre.  Il  lui  est  demandé  où  ils  habi- 
taient ensemble,  a  répondu  à  la  Roche-en- 
Brenil,  ci-devant  terre  du  citoyen  Sallier, 
dans  un  appartement  au  premier  étage 
de  la  maison.  Il  lui  est  demandé  s'il  a 
connu  le  citoyen  Hocquart,  ex -premier 
président. de  la  Cour  des  Aides  de  Paris, 
a  répondu  oui,  qu'il  était  l'oncle  de  sa 
femme,  s'il  était  en  correspondance  avec 
lui,  a  répondu  négativement,  et  que  ledit 
Hocquart  ne  lui  écrivait  jamais.  Il  lui  est 
demandé  s'il  l'avait  chargé  de  certaines 
affaires  d'intérêt,  a  répondu  non,  jamais, 
que  sa  femme  l'avait  seulement  chargé  de 
louer  pour  eux  un  appartement  voisin  de 
la  maison  de  son  père.  Il  lui  est  encore  de- 
mandé s'il  connaissait  le  citoyen  Lenoir,  et 
s'il  lui  avait  confié  le  soin  de  recouvrer  cer- 
taines créances,  a  répondu  négativement, 
mais  dit  lui  avoir  remis  des  billets  sur 
Sérilly,  de  même  s'il  connaissait  le  citoyen 
Lavisse,  secrétaire  de  Hocquart,  a  répondu 
que  sa  femme  l'avait  chargé  du  règlement 
de  quelques  affaires  d'intérêt,  comme  de 
recevoir  des  rentes  sur  Paris.  U  lui  est 
ensuite  demandé  s'il  reconnaît  plusieurs 
lettres  qui  lui  auraient  été  adressées  aux 
(latçs  des  13  septembre  1789,  IS,  20  mai 


39  i 


r.llAPITUE  1".  —  JOURNl^ES  HISTOHIQIIRS  DE  \A  RfiVOLdTION 


1790,  ot  une  aulro  sans  dat<\  Il  irpoml 
qu'elles  doivent  lui  avoir  él«^  adressées, 
mais  ne  peut  rien  afllrmer  quant  à  IV'cri- 
luro  et  ;'i  la  sitiiiature. 

A  lui  demandé  s'il  rerounait  le  mandat 
par  lui  donné,  le  10  février  1790,  nu  ci- 
toyen Hocquarl  pour  toucher  certaines 
sommes,  a  répondu  affirmativement,  mais 
•lit  n'avoir  pas  retiré  celte  procuration  (jui 
a  dCi  être  remise  au  citoyen  Sallier. 

A  lui  demandé  s'il  reconnaît  comme 
étant  de  sa  main  des  leltros  à  l'adresse 
du  président  Hocquarl,  datées  des  6, 13  août 

1789,  19,  27  février,  H  mai  et  l!i  juin  1790, 
il  déclare  les  reconnaître,  mais  n'est  pas 
aussi  affirmatif  pour  une  lettre  dudit  Hoc- 
quarl du  9  mars  1790. 

A  lui  demandé  s'il  reconnaît  6  lelties, 
dont  3  signées  Desrliapelles,  des  16  no- 
vembre 1789,  19  mai,  13  novembre  1790, 
deux  signées  Uupré-Sainl-Maur,  des  31  août 
1789  et  15  février  1790,  et  une  signée  du 
comte  d'Angcville,  du  12  avril  1790,  déclare 
reconnaître  les  r»  premières,  mais  ne  peut 
rien  afllrmer  pour  celle  du  comte  d'Angc- 
ville, toutefois  déclare  qu'il  croit  lui  avoir 
écrit  et  avoir  reçu  une  réponse. 

21  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Nort  et  Dubarran,  A.  N., 
W  349,  n»  703  bis,  4«  partie,  pièce  32 

Cet  interrogatoire  est  accompagné  de  la  note 
suivante  : 

Contradictions  relevées  dans  l'interrogatoire 
du  comte  de  Nort,  il  a  prétendu  n'avoir  point 
chargé  de  ses  intérêts  le  nommé  Ilocquart,  et 
dans  ses  lettres  des  G  août  1789  et   19   février 

1790,  il  le  remercie  de  s'en  être  chargé;  il  a 
prétendu  d'abord  n'avoir  entretenu  aucune  cor- 
respondance avec  Ilocquart,  tandis  que  plu- 
sieurs lettres  de  lui  et  de  Ilocquart  attestent  le 
contraire,  ot  il  devait  l'avoir  d'autant  moins  ou- 
blié qu'il  entretenait  une  correspondance  contre- 
révobilionnaire,  par  lui  déposée  dans  un  appar- 
tement au  premier,  qu'il  occupait  dans  la  maison 
de  I.a  Roche-en-Brenil,  appartenant  à  l'ex-pré- 
sident  Sallier,  son  bcau-pcre,  qui  était  en  même 
temps  le  beau-frère  de  Ilocquart. 

1333.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Invalides  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  annonçant  l'ar- 
restation d'un  nommé  du  Nort,  ci-devant 
comte  et  ci-devant  colonel  d'infanterie,  do- 
micilié aux  Invalides,  ainsi  que  l'apposi- 
tjoa  des  scellés  sur  ses  papiers  et  effets 


par  les  soins  du  citoyen  PaguoI,  secrétaire- 
commis  (lu  Comité. 

21  germinal  an  II. 
Original,  signé   de  Duciiàtoau,  président  da 
Comité,  de  l'ournier,  secrétaire,  et  de  10  com- 
missaires, A.  A'.,  !■"'  4G93. 

1334.  —  Arrêté  du  Comité  de  st'irelé  gé- 
nérale, renvoyant  au  Tribunal  révolution- 
naire le  ci-devant  comte  de  Nort,  comme 
prévenu  de  correspondance  avec  les  enne- 
mis, tant  intérieui^s  qu'extérieurs,  de  la 
République,  ladite  correspondance  tendant 
à  calomnier  la  Révolution  et  le  peuple  qui 
l'a  faite,  à  dillamer  la  représentation  na- 
tionale et  à  rétablir  le  régne  de  la  tyran- 
nie, décidant  en  conséquence  de  le  tra- 
duire à  la  Conciergerie  et  d'adresser  les 
pièces  à  conviction  à  l'accusateur  public. 

21  germinal  an  II. 
Original,  signô  do  Dubarran,  M.  Bayle,  La* 
vicomterie,  Le  Ras,  Voulland,  Japot,  Vadier, 
Louis  (du  D;is-Rhin)  et  David,  A.  N.,  W  349, 
n*  703  6w,  4*  partie,  pièce  33  ;  copie  conforme, 
A.  N.,  l'>  4693. 

I33ÎJ.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  nommé  Nicolas- 
François-Agnès,  ci-devant  dit  comte  de 
Nort,  sera  transféré  sur-le-champ  à  la 
Conciergerie,  à  l'eiTet  d'être  jugé  par  le 
Tribunal  révolutionnaire,  et  interdisantau 
concierge  de  le  laisser  communicjuer  avec 
qui  que  ce  soit. 

21  germinal  an  IL 
Original,  signé  de  Dubarran,   Lavicomlerie, 
M.  Baylc,  Le  Ras,  Louis  (du  Bas-Rhin),  Vadier 
et  Voulland,  A.  A'.,  W349,  n'>703  bis,  4epart!e, 
pièce  48;  copie  conforme,  A.  N.jV  4693. 

1336.  —  Interrogatoire  subi  devant  Jean 
Ardouin,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Nicolas-Agnès-François  Nort,  âgé  de 
68  ans,  officier  invalide,  natif  de  Rennes, 
demeurant  aux  Invalides,  à  Paris,  auquel 
il  est  demandé  s'il  n'a  pas  conspiré  contre 
l'unité  et  l'indivisibilité  de  la  République 
française,  a  répondu,  jamais,  s'il  n'a  pas 
eu  des  correspondances  et  intelligences 
avec  les  ennemis  déclarés  de  la  République 
et  les  destructeurs  de  la-  Constiliilion,  a 
répondu,  aucune,  s'il  a  un  conseil,  sursi^ 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DK  PARIS,   ETC. 


;i",»r 


réponse  négative,  on  lui  nomme  d'office 
le  citoyen  Chauveau. 

28  germinal  an  II. 
Original,   sipné   de  Nort,  Ardouin   et  Josso, 
A.  A'.,  W  349,  n"  703  bis,  4«  partie,  pièce  4'J. 

J337,  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean-Louis  Hérouard  et  Alexis -François 
Gandelot,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  THomme-Armé,  rue 
du  Grand-Chantier,  n'  3,  maison  du  ci- 
toyen Malassis,  et  invitation  faite  au  ci- 
toyen Pierre  Carré,  concierge  de  ladite 
maison,  de  leur  représenter  l'appartement 
du  ci-devant  comte  de  Nort,  comme  ayant 
été  condamné  à  mort  et  exécuté  le  !«■■  flo- 
réal, et  après  sa  réponse  suivant  laquelle 
il  déclare  n'avoir  aucune  clef  de  l'appar- 
tement, apposition  des  scelléssur  des  cham- 
bres de  domestiques  au  grenier,  au  4'  étage, 
donnant  sur  un  escalier  dans  la  cour,  et 
sur  les  portes  extérieures  de  l'appartement, 
donnant  tant  sur  le  grand  escalier  que  sur 
un  escalier  dérobé,  lesdits  commissaires 
constituent  gardien  des  scellés  le  concierge 
et  lui  confient  aussi  la  garde  d'une  berline, 
ÇQupé  à  4  places,  montée  à  ressorts. 

-  •  3  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Hérouard,  Gandelot  et 
Carré,  A.  A'.,  F'  4693, 

1338.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Jean-Baptiste  Tartreau,  membre 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  Réunion,  sur  réquisition  du  citoyen  Bo- 
naventure- Joseph  Dussart,  commissaire - 
délégué  du  Bureau  du  Domaine  national, 
rue  du  Grand-Chantier,  maison  n"  3,  dont 
le  condamné  Nort  occupait  un  apparte- 
ment, à  l'effet  de  reconnaître  et  lever  les 
scellés  apposés  par  l'ancien  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Homme-Armé, 
suivant  son  procès-verbal  du  3  floréal  an  II, 
sur  la  porte  de  la  cave  au  bois  dépendant 
(Judit  appartement. 

15  pluviôse  an  III. 
Original,  signé  de  Tartreau,  commissaire  du 
Comité  de  surveillance,  et  Dussart,  commissaire 
du  Bureau  du  Domaine,  A.  iV.,  F^  4693. 

1339.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean-Baptisle-Philippe  Grenon,  membre  du 
(Comité  de  surveillance  de  1^  section  de  la 


Réunion,  en  une  maison,  rue  du  Grand- 
Chantier,  n"  3,  chez  le  citoyen  de  Nort,  et 
de  reconnaissance  et  levée  des  scellés  ap- 
posés sur  les  portes  extérieures  de  l'ap- 
partement par  lui  occupé,  en  présence  des 
citoyens  Rréjade  et  Doucet.  commissaires 
adjoints  du  Comité  civil  de  la  section  de 
l'Homme -Armé,  et  du  citoyen  La  visse, 
fondé  de  procuration  de  la  veuve  du  con- 
damné de  Nort. 

20  germinal  an  III. 
Original,  signé  des  commissaires  ci-dessus, 
A.  N.,  F''  4693. 

19.   RoLHETTK   (Jean -François- Marie), 
conseiller  aux  Requêtes  du  Palais. 

1340.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
François  Choflin  et  Jacques-François  Man- 
tienne,  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  l'Arsenal,  rue  Sainl-Paul, 
n"  59,  au  cloître  Saint-Louis,  au  domicile 
des  citoyens  Rouhette,  père  et  lils,  .'i  l'ef- 
fet d'apposer  les  scellés  sur  leurs  papiers, 
meubles  et  efl'ets,  ce  qui  est  effectué,  et  de 
les  conduire  au  Comité,  où  étant,  Roulielle, 
père,  interrogé,  a  déclaré  se  nommer  Fran- 
çois-Théodore Rouhette,  ancien  bûlonnier 
des  avocats,  homme  de  loi,  âgé  de  72  ans, 
marié  à  la  sa\uv  du  représentant  Camus, 
ayant  3  enfants,  deux  garçons  et  une  lllle, 
mariée  à  François  Dumont,  ex-procureur 
général  syndic  du  Gers,  résidant  à  Bourges, 
son  fils  aîné,  ancien  officier,  étant  absent 
depuis  1789,  et  son  fils  cadet  demeurant 
avec  lui,  lequel  est  également  interrogé  et 
a  déclaré  se  nommer  Jean-François-Marie 
Rouhette,  âgé  de  26  ans,  d'abord  conseil- 
ler au  Châlelet,  puis  au  Parlement,  sans 
profession  actuelle,  demeurant  chei  son 
père;  il  lui  est  demandé  si  les  charges  par 
lui  exercées  lui  ont  donné  le  titre  de  noble, 
ou  s'il  l'avait  antérieurement,  a  répondu 
que  les  charges  en  question  conféraient  la 
noblesse,  savoir,  au  Châlelet  au  bout  de 
40  ans,  et  au  Parlement  au  bout  de  20  an», 
que  son  père  a  reçu  des  titres  de  noblesse 
après  l'aflaire  des  Jésuites,  qu'il  n'en  a  pas 
joui,  parce  que  le  sieur  Calonne  demanda 
une  confirmation  de  la  noblesse,  donnée 
ou  acquise,  et  qu'il  s'agissait  de  verser 
1 ,000  écus,  que  son  pfre  ne  crut  pas  devoir 
acheter  ce  uui  lui  avait  été  donné  à  titre 


396 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  récompense  el,  par  cette  raison,  en  fut 
déchu.  Il  lui  est  ensuite  demandé  pour- 
quoi, étant  de  robe,  il  avait  cherché  à  entrer 
dans  la  cavalerie  qui  se  formait  à  TEcole 
militaire,  il  a  répondu  qu'après  la  prise 
de  Verdun,  lors  de  la  proclamation  ap- 
pelant tous  les  citoyens  à  la  défense  de  la 
patrie,  il  désira  s'y  porter  lui-même,  que 
sachant  bien  monter  à  cheval  el  en  ayant 
un,  il  voulait  entrer  de  préférence  dans  la 
cavalerie,  mais  sans  intention  d'y  obtenir 
des  grades,  les  officiers  étant  d'ailleurs 
nommés  lorsqu'il  s'y  présenta,  et  après  avoir 
même  dit  qu'il  n'occuperait  aucun  grade. 
Il  lui  est  encore  demandé  s'il  s'est  jamais 
trouvé  dans  des  assemblées  nocturnes  qui 
se  sont  tenues  et  se  tiennent  encore  aux 
environs  du  Palais  Egalité,  il  a  répotidu 
n'avoir  aucune  connaissance  de  ces  as- 
semblées, tenues  audit  Palais  ou  ailleurs. 
De  plus  il  lui  est  demandé,  si  le  10  août  de 
l'année  précédente,  il  ne  se  trouvait  pas 
fréquemment  au  château  des  Tuileries 
avec  des  chevaliers  dits  du  Poignard,  a 
répondu  n'avoir  jamais  eu  de  relations 
avec  les  êtres  habitant  ledit  château,  n'y 
être  jamais  allé  et  ne  pas  même  connaître 
des  gens  le  fréquentant.  Il  lui  est  demandé 
quelles  raisons  l'ont  éloigné  des  assem- 
blées de  la  section,  où  depuis  très  long- 
temps il  n'a  pas  paru,  il  a  répondu  qu'il 
avait  très  grand  désir  de  se  rendre  aux 
assemblées,  mais  ayant  ouï  dire  que  les 
jeunes  gens  y  faisaient  beaucoup  de  bruit, 
il  s  était  abstenu  pour  ne  pas  être  compris 
parmi  ceux  qui  faisaient  du  tapage.  Il 
lui  est  demandé  s'il  s'est  présenté  à  l'as- 
semblée des  garçons,  lors  du  recrutement 
pour  le  département  de  l'Eure,  a  répondu 
oui  et  avoir  même  contribué  de  10  livres 
pour  sa  part;  après  cet  interrogatoire,  les 
commissaires  du  Comité,  considérant  qu'il 
n'est  pas  bien  pi'ouvé  que  les  citoyens 
Rouhelte,  père  et  fils,  aient  constamment 
manifesté  leur  attachement  à  la  Révolu- 
tion, attendu  que  Rouhette,  fils  aîné,  doit 
être  présumé  émigré,  décident  de  les  main- 
tenir en  état  d'arrestation  chez  eux,  sous 
la  garde  du  citoyen  Pierre  Mourot,  et,  le 
17  brumaire  suivant,  procèdent  à  la  levée 
des  scellés  et  à  l'examen  des  papiers  exis- 
tait chez  Roubette,  fils,  dans  un  tiroir,  où 


ils  n'ont  rien  trouvé  de  contraire  à  la  Ué« 
volution  ni  aux  mœurs,  en  conséquence, 
ont  laissé  ledit  citoyen  libre  de  jouir  de  la 
tolalilé  de  son  appartement. 

3  octobre  1793-17  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V  4775'. 

1341.  —  Déclaration  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Bondy,  recon- 
naissant avoir  commis  une  erreur  dans  la 
dénonciation  d'un  complot  formé  par  dif- 
férents individus  contre  la  sûreté  du  peuple 
français,  envoyée  le  27  frimaire  au  Comité 
de  sûreté  générale,  en  orthographiant 
Rouhelte  le  nom  de  Roubette,  et  invitant 
le  Comité  de  sûreté  générale  à  rectifier  le 
nom  en  queslion. 

1 1  pluviôse  an  II. 
Original,   signé  de  A.  Martineau,  Gérome, 
l'aguet,  et  de   6  autres  commissaires,   A.  N., 
V'  4775». 

1342.  —  Invitation  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Arsenal  à  celui 
de  la  section  de  Bondy,  à  l'effet  d'avoir 
une  réponse  au  sujet  de  l'erreur  commise 
au  Comité  de  salut  public  dans  l'ordre 
concernant  la  mise  en  état  d'arrestation 
du  citoyen  Rouhetle,  fils,  ordre  qui  dési- 
gnait un  certain  Bouhette,  tandisque  l'ordre 
du  Comité  de  la  section  de  Bondy  parlait 
de  Rouhetle,  fils,  erreur  qu'il  est  impor- 
tant de  rectifier,  parce  que  si  Rouhelte, 
fils,  est  conspirateur,  il  doit  être  immédia- 
menl  livré  au  glaive  de  la  loi,  mais  s'il  ne 
l'est  pas,  il  est  injuste  de  le  faire  rester 
plus  longtemps  en  chambre  privée. 

19  pluviôse  an  II 
Original  signé,  A.N.,  V  4774"». 

1343.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  mettre  en  état  d'arres- 
tation et  de  traduire  dans  une  des  maisons 
d'arrêt  de  la  Commune  de  Paris  les  citoyens 
Rouhelte,  père  et  fils,  résidant  sur  la 
section  de  l'Arsenal,  ainsi  que  la  femme 
Rouhetle,  demeurant  à  Sucy,  de  perqui- 
sitionner dans  leurs  papiers  et  d'apposer 
les  scellés,  après  distraction  de  ce  qui  se 
trouvera  suspect,  et  chargeant  le  Comité 
révolulionnaire  de  la  section  de  l'Arsenal 
de  l'exécution  de  cet  arrêté,  de  dresser 
procèg-verbç|l  dp  ges  opérations  et  d'ei^ 


ARRESTATION  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS,  ETC. 


301 


rendre  compte  incontinent  au  Comité  de 
sûreté  générale. 

21  pluviôse  an  II. 
Original,  signé  d'Elie  Lacoste,  Vadier,  Jagot, 
M  Bayle,  Louis  (du  Bas-Rhin)  et  Lavicomtcrie, 
A.  iV.,  FM7751. 

1344.  —  Procès-verbal  de  transport,  à 
2  heures  du  matin,  de  Jean-François  Le- 
fèvre  et  Jean  Boulet,  membres  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  Bondy,  en 
vertu  d'ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, chez  le  citoyen  Rouhelte,  fils,  afin 
d'apposition  des  scellés,  et  protestation  du 
citoyen  JoUy-Rerthault,  président  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de  l'Ar- 
senal, contre  l'arrestation  dudit  Rouhelte, 
fils,  qui  ne  pouvait  être  effectuée  sans  en 
référer  au  Comité  de  sûreté  générale,  dont 
l'ordre  ne  portait  que  le  nom  deRouhette, 
et,  en  attendant  une  désignation  précise, 
la  force  armée  de  la  section  devait  s'as- 
surer de  la  personne  de  Rouhette,  père  et 
flls,  et  décision  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  Bondy,  chargeant  les  ci- 
toyens Gérome  et  Boulet,  en  raison  de  ce 
refus  du  président  du  Comité  de  la  seclion 
de  l'Arsenal,  d'en  référer  au  Comité  de 
sûreté  générale,  et  de  faire  observer  que 
Rouhette,  père,  a  un  fils  émigré  et  l'autre 
rebelle  à  la  Nation,  et  étant  ci -devant 
noble,  doit  être  incarcéré  par  mesure  de 
sûreté  générale. 

21  pluviôse  an  II. 

Originaux  signés  (3  pièces),  A.  N.,  F''  4774**, 
477499. 

134o.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Caillouet  et  Jolly-Berthault,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  l'Arsenal,  rue  Saint-Paul,  cloître 
Saint-Louis,  n°  59,  au  domicile  des  citoyens 
Rouhelte,  père  et  fils,  à  l'effet  de  recon- 
naître et  lever  les  scellés,  de  perquisition- 
ner dans  leurs  papiers  et  de  les  examiner, 
ce  qui  a  été  effectué  chez  Rouhette,  père 
et  fils,  la  perquisition  la  plus  exacte  faite 
dans  les  papiers  de  Rouhette,  fils,  n'ayant 
rien  fait  découvrir  de  suspect. 

22  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Caillouet,  A.  N., 
V  17751. 


1340. — Attestation  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Arsenal,  por- 
tant que  le  citoyen  Gérôme,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy,  lui  a  remis  un  ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  du  21  pluviôse,  à  l'ef- 
fet de  mettre  en  état  d'arrestation  les  ci- 
toyens Rouhette,  père  et  fils,  demeurant 
sur  la  seclion.  de  l'Arsenal,  ce  qui  a  été 
exécuté  ponctuellement,  ellesdils  Rouhelte 
ont  été  envoyés  à  la  maison  d'arrêt,  rue 
des  Lions-Saint-Paul,  n"  20. 

27  pluviôse  an  II. 
Original  signe,  A.  N.,  F"  4771". 

1347.  —  Pétition  de  Rouhette,  père,  au 
Comité  de  sûreté  générale,  exposant  qu'il 
ne  saurait  être  rendu  responsable  de  son 
fils  marié,  âgé  de  38  ans,  absent  de- 
puis plus  de  20  ans  de  la  maison  pater- 
nelle et  établi  à  plus  de  oO  lieues  de  Paris, 
que  quant  à  son  second  flls,  il  a  rempli 
tous  les  devoirs  d'un  bon  citoyen,  n'a  pas 
quitté  Paris  depuis  le  commencement  de 
la  Révolution,  a  monté  ses  gardes,  a  sou- 
vent donné  différentes  sommes  à  sa  sec- 
tion, enfin  a  été  reconnu  pour  un  citoyen 
zélé  par  un  arrêté  même  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  sa  section,  rendu  au  mois 
de  juin  dernier. 

Sans  date  (germinal  an  II). 
Original,    signé    de   Rouhette,   père  et  fils, 

A.  iV.,FU775i. 

1348. — Interrogatoire  subi  devantElienne 
Foucault, juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Jean-François-.Marie  Rouhelte,  âgé  de 
27  ans,  né  à  Paris,  demeurant  rue  Saint- 
Paul,  n°  59,  ci-devant  conseiller  au  Parle- 
ment, auquel  il  est  demandé  s'il  n'a  pas 
adhéré  aux  protestations  faites  par  laChara- 
bre  des  vacations  et  si  ladite  adhésion, 
datée  du  14  octobre  1789,  n'est  pas  signée 
de  lui.  A  répondu  oui  et  a  reconnu  sa  si- 
gnature, a  déclaré  qu'il  avait  été  demandé 
que  les  collègues  de  la  Chambre  des  vaca- 
tions donnassent  à  ceux  des  Requêtes  com- 
munication de  l'arrêt  du  14  octobre  1790, 
mais  que  la  Chambre  des  vacations  répon- 
dit que,  ne  faisant  pas  partie  de  ladite 
Chambre,  ils  ne  pourraient  en  avoir  com- 
munication, mais  que  l'on  se  chargerait  de 
recevoir  toute  adhésion,  si  on  consentait  à 


398 


CHAIMTIIE  l« 


JOIJHNEES  mSTOHIQlJES  DE  I-A  IlÉVOLUTION 


la  faire  sans  en  prendre  cominunienlioii, 
»|u'ul<)rs  lu  Ohannbre  îles  Uequôles,  a}anl 
tléliln'ié,  iltMîidii  d'y  odh«';rer,  ce  qui  fui 
fait,  fil  il  fui  mis  dans  le  cas  de  siijner,  II 
lui  est  demandé  s'il  a  un  conseil,  sur  su 
r»''|ninse  négative,  il  lui  est  désigné  Clinu- 
veau-l.aSjMide. 

30  germinal  an  II. 
Original,   signé   de  Rnulictte    et   Dumanget, 
A.  N.\  W  34'.),  n"  703  his,  i'  partie,  pièce  5. 

1341».  —  Tableau  rempli  par  le  Comilé 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Arsenal, 
touchant  François-Théodore  Houhettc,  bù- 
tonnierdes  ci-devant  avocats,  âgé  de72ans, 
n)arié,  ayant  3  enfanls,  un  (ils  émigré,  un 
autre  à  Paris,  une  lille  dans  un  départe- 
ment, le  plus  jeune  âgé  de  26  ans,  détenu 
rue  des  Lions,  depuis  le  21  pluviôse,  par 
ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  comme 
suspect,  ayant  un  fils  émigré,  un  autre 
conseiller  au  Parlement  pendant  environ 
une  année,  qui  a  été  condamné  à  mort. 
Jouissant  d'un  revenu  net  de  2,392  livres, 
sujet  à  l'impôt,  en  relations  avec  beau- 
coup de  gens  d'affaires,  ayant  été  chaigé 
de  celles  des  ci-devant  Jésuites  et  de  di- 
verses directions,  étant  resté  à  l'écart,  en 
raison  de  son  âge,  son  (ils,  comme  con- 
seiller, avait  été  désarmé,  ensuite  on  lui 
avait  permis  de  faire  son  service,  et  il  s'était 
assez  bien  montré  dans  diverses  circons- 
tances, se  trouvait  sous  les  armes  le  jour 
de  la  mort  du  tyran,  on  ne  peut  déter- 
miner si  c'était  de  bonne  foi,  a  depuis  été 
condamné  à  mort. 

22  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  12  commissaires  de  la  sec- 
tion de  l'Arsenal,  A.  N.',F'  4775*. 

20.  Sahuouet  d'Espagnac  (François- 
Louis-Honoré  de),  conseiller  à  la 
première  Chambre  des  Enquêtes  du 
Parlement  de  Paris. 

1350.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  convoquant  au  Comité,  le  lende- 
main l®'  floréal,  entre  iO  et  H  heures,  un 
ou  deux  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bondy,  qui  devront 
apporter  des  indications  précises  sur  la 
maison  d'arrêt  où  doit  se  trouver  le  nommé 
Sahuguet  d'Espagnac,  l'un  des  signataires 


de  la  jjrotestalion,  et  les  invitant  à  ap- 
porter également  les  pièces  relatives  &  la 
femme  Rochechouurt. 

30  germinal  an  II. 
(yopic    conforme,    signée   de    Bourguignon 
A.  A'.,  I"  'l77'l'^ 

lii:')!.  —  l.eltre  de  iM.  Sahuguet  d'Espa- 
gnac, ancien  conseiller  au  Parlement  de 
Paris,  à  M***,  exposant  (jue,  le  9  germinal 
an  11  (29  mars  1794),  un  arrêté  du  Comité  de 
sûreté  générale  le  renvoya,  ainsi  que  M.  le 
président  de  Hosambo  et  plusieurs  autres 
de  ses  malheureux  camarades,  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  et  que  c'est  par  un 
miracle  de  la  divine  Providence  qu'il  u 
échappé  au  sort  cruel  qui  l'attendait,  et 
exprimant  le  désir  d'avoir  une  preuve  cer- 
taine (ju'il  est  porté  sur  cet  arrêté. 

17  août  1817. 

Original  signé,  A.   N.,  Al'*n  292,  fol.  11.1. 

Celte  lettre  se  trouve  intercalée  dans  le  re- 
gistre des  mandats  d'arrôt  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  en  regard  de  l'arrêté  du  9  germinal. 

En  tête  de  la  même  leltre  se  trouve  la  minute 
d'une  réponse  faile  le  19  août,  de  laquelle  il 
ressort  que  le  conseiller  en  question  figure  bien 
sur  cet  arrêté  sous  le  nom  défiguré  de  Lsliuguct, 
d'Espagnac  (sic). 


B. 


PROCES    ET    JUGEMENT    DES    PARLE- 
MENTAIRES  DE   PARIS 


1332.  —  Acte  d'accusation  d'Anloine- 
Quenlin  Fouquier,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  contre  :  1"  Louis 
Le  Pelelier-Piosambo,  président  au  Parle- 
ment de  Paris;  2"  Etienne  Pasquier,  ex- 
conseiller au  Parlement;  3°  Jean-Baptiste- 
Louis  Oursin  de  Bure,  conseiller  aux 
Requêtes  du  Palais;  4°  Henry -Guy  Sal- 
lier,  ex-président  de  la  ci-devant  Cour 
des  Aides;  '0°  Pierre-Daniel  Bourrée-Cor- 
beron,  président  au  Parlement;  6°  Fran- 
çois-Mathieu Duporl,  ci-devant  conseiller 
au  Parlement;  7"  Barthélémy-Gabriel  Rol- 
land, président  aux  Requêtes  du  Palais; 
8°  Jean-Pierre  Dupuis  de  Marcé,  ex-coU' 
seiller  au  Parlement;  9°  Léonard-Loui» 
Fagnier-Mardeuil,  ex-conseiller  au  Parle» 
ment;  10"  Henri-Louis  Frédy,  ex-conseiller 
au  Parlement;  11°  Bochard-Saron,  ex- 
premier président  du  Parlement;  12»  De 
Gourgues,    ex- président   au   Parlement; 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DKS  PARLEMENT  Al  lŒS  OE  PAIil: 


;i'.i',t 


13"Anne-Louis-François-de-Paule  Lefèvrc- 
dOrraesson,  ex-président  au  Parlement; 
1 4°  Molc-Champkilreux, ex-président  au  Par- 
lement ;  15"  Lotiis-Jean-Népomucène  Camus 
de  la  Guibourgèrc,  ex-consciller  au  Parle- 
ment; 16"  Sahuguet  d'Espagnac,  ex-con- 
seillcr  au  Parleinciil;  17<>  Anloine-Louis- 
llyacinthc  Hocquart,  ex-premier  président 
de  la  Cour  des  Aides;  18"  Nicolas- Agnès- 
François  Nort,  ex-comle;  19"-20°  I.cnoir  et 
nouhelte.ex-conseillersau  Parlement,  pour 
avoir  conspiré  conlro  le  peuple  franrais  en 
provoquant,  par  leurs  arrêtés  et  protesta- 
lions  contre  les  décrets  de  TAssembléc 
constituante,  l'avilissement  et  la  dissolution 
de  la  représentation  nationale,  la  rébellion 
envers  les  autorités  constituées  et  les  lois 
de  l'Etal,  et  contre  les'lils  Sallier,  Bourrée- 
Corberon,  Hocquart  et  Xort,  pour  avoir 
entretenu  des  correspondances  et  intelli- 
gences a\ec  les  ennemis  inlérieurs  et  exté- 
rieurs du  peuple  français,  tendant  à  favo- 
riser le  succès  do  leurs  trames  et  complots 
contre  la  représentation  nationale,  la  li- 
berté et  la  souveraineté  du  peuple,  avec 
ordre  d'écrou  des  accusés  en  la  Concier- 
gerie. 

29  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  A.-Q.  Fouquier,    A.   N., 
W  349,  n"  703  bis,  5«  partie,  pièce  91. 

13î)3. — Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire,  séant  au  Palais 
de  justice,  contenant  la  comparution  des 
accusés,  savoir,  Le  Peletier-Rosambo,  Le- 
noir,  Camus  de  la  Guibourgère,  Duport, 
Frédy,  Dupuis-Marcé,  Fagnier  de  Mardeuil, 
Pasquier,  Bourrée  Corberon,  Rolland, Our- 
sin de  Bure,  Rouhette,  Hocquart,  Nort,  De 
Gourgues,  Bocliard-Saron,  Molé-Champlà- 
Ireux,  Sallier  et  Lefôvre  d'Ormesson,  as- 
sistés des  citoyens  Cbauveau-Lagardc,  La 
Fleulrie,  Julienne  et  Ducbàleau,  après 
lecture  de  l'acte  d'accusation,  ont  été  re- 
cueillies les  dépositions  des  témoins  assi- 
gnés à  la  requête  de  l'accusateur  public, 
savoir:  !•  de  Jean-Pierre-Victor  Ferai,  âgé 
de  40  ans,  juge  du  district  de  Ponlarlier,  de- 
meurant à  Paris,  rue  de  la  Femme-sans- 
Têle;  2°Micbel  Ladinthe,  âgé  de  '08  ans, 
épicier  et  membre  de  la  Chambre  de  com- 
merce, demeurant  à  Paris,  rue  Saint-Mar- 
tin; 3°Edme-Léon  Mautré,  âgé  de  30  ans, 


Joaillier  et  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Amis-de-lu-Pa- 
Irie,  demeurant  rue  Neuve  Eglise,  n"  ;iO  ; 
4"  Etienne  Hiverl,  âgé  .le  30  ans,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
rindivisibililé,  demeurant  rue  Claude,  n  "il  : 
5°  Toussaint  Grolel,  âgé  de  M  ans,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  ia  see- 
lion  du  Temple,  demeurant  Vieillc-rue-du- 
Temple  ;  0"  Jean  Estobas,  horloger,  demeu- 
rant <[uai  de  la  République. 

1"  floréal  an  II. 
Ori<,Mnal,  sif,'né  de  Cofliniial.  A.  N.,  W  3i*.t, 
n"  703  bis,  5«  partie,  pièce  92. 

13;>4.  —  Lettre  de  Trinchard,  juré  au 
Tribunal  révolutionnaire,  à  sa  femme,  lin- 
vilant  à  venir  voir  juger  24  messieurs,  tous 
ci-devant  présidents  ou  conseillers  aux 
Parlements  de  Paris  et  de  Toulouse,  et  lu 
prévenant  que  la  séance  sera  longue. 

1"  floréal  nn  II. 

Original  signé,  ^.  A',,  W  500,  n»  15;». 

Ed.  II,  W.VLLOX,  Histoire  du  Tribunal  révu- 
lulionnairc  de  Paris,  I.  III,  p.  287. 

A.  DuNOVEK,  Deux  juras  du  Tribunal  rtvo- 
httionnaire,  p.  307,  avec  fac-similé. 

13oo.  —  Questions  posées  au  jury  de 
jugement  :  1°  Est-il  constant  cjuc  depuis 
1789  jusqu'à  ce  jour,  il  a  existé  une  cons- 
piration contre  la  souveraineté  et  la  sîircté 
du  peuple  français,  par  reffet  de  laquelle 
on  n'a  cessé  de  provoquer,  pur  des  protes- 
tations etdesarrèlés  contraires  à  la  liberté, 
l'avilissement  et  la  dissolutioti  de  la  re- 
présentation nationale,  la  rébellion  envers 
les  autorités  constituées  et  les  lois  créées 
et  faites  par  les  représentants  du  peuple, 
qu'enfin  pour  faire  réussir  ladite  conspi- 
ration et  faire  rétablir  contre  la  volonté 
du  peuple  et  par  la  force  les  ci-devant  Par- 
lements et  tribunaux,  il  a  été  entretenu 
des  intelligences  et  correspondances  avec 
les  ennemis  extérieurs  de  l'Etat,  tendant  à 
faciliter  par  tous  les  moyens  possibles  le 
succès  de  leurs  armes  et  que,  pour  parve- 
nir au  même  but  et  faire  réussir  plus  fa- 
cilement la  conspiration,  il  a  été  employé 
toute  espèce  de  manœuvres  pour  exciter 
la  guerre  civile  en  armant  les  citoyens  les 
uns  contre  les  autres  et  contre  l'autorité 
légitime? 


400 


CHAPITRE  l•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2*  Louis  Le  Pcletier-Rosambo,  président 
à  mortier  au  ci-devanl  Parlement,  Pierre- 
Daniel  Rourrée-Corberon,  président  de  la 
première  Chambre  des  Enquêtes  au  ci-de- 
vant Parlement;  Barthélémy-Gabriel  Rol- 
land, président  des  Requêtes  du  Palais  du 
ci-devant  Parlement;  Antoine-Louis- Hya- 
cinthe Hocquart,  premier  président  de  la 
ci-devant  Cour  des  Aides;  Anuand  Guil- 
laume-François De  Gour.c:ues,  président  à 
mortier  au  ci-devanl  Parlement;  Jean- 
Raptiste-Gaspard  Rochard-Saron,  premier 
présidentdu  ci-devant  Parlement  ;Edouard- 
Trançois-Mathieu  Mole  de  Champlâtreux, 
président  à  mortier  au  ci-devant  Parle- 
ment; Antoine-Louis-François-dc-Paule  Le- 
fèvre  d'Ormesson,  président  au  ci-devant 
Parlement;  Henry-Guy  Sallier,  président 
en  la  ci-devant  Cour  des  Aides;  Michel- 
Etienne  Lenoir,  conseiller  de  la  première 
Chambre  des  Enquêtes  du  ci-devant  Par- 
lement; François-Mathieu  Duporl,  conseil- 
ler de  la  Grand  Chambre  au  Parlement  ; 
Jean  -  Louis  -  Népomucène  -  Mai'ie  -  François 
Camus  de  la  Guibourgère,  conseiller  de  la 
Grand  Chambre;  Henry-Louis  Frédy,  con- 
seiller de  la  Grand  Chambre;  Charles-Jean- 
Pierre  Dupuis  de  Marcé,  conseiller  de  la 
GrandChambre;  Léonard-Louis  Fagnierde 
Mardeuil,  conseiller  de  la  deuxième  Cham- 
bre des  Enquêtes  du  ci-devant  Parlement; 
Etienne  Pasquier,  conseiller  de  la  Grand 
Chambre;  Jean-Baptiste- Louis  Oursin  de 
Bure,  conseiller  aux  Requêtes;  Jean-Fran- 
çois-Marie Rouhette,  conseiller  aux  Requê- 
tes ;  Nicolas-Agnès- François  Nort, ci-devant 
comte  et  colonel  d'infanterie,  sont-ils  au- 
teurs ou  complices  de  ladite  conspiration? 

La  déclaration  du  jury  du  jugement  est 
affirmative  sur  tous  les  points. 

1"  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Coffinhal,  A.  iV.,  W  349, 
n"  703  bis,  5«  partie,  pièce  92. 

1356.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  Le  Peletier  de  Ro- 
sambo  et  autres  membres  du  Parlement 
de  Paris,  auteurs  ou  complices  de  la  cons- 
piration contre  la  souveraineté  et  la  sûreté 
du  peuple  français,  les  condamnant  à  la 
peine  de  mort,  déclarant  leurs  biens  ac- 
quis à  la  République  et  ordonnant  la  mise 


à  exécution  dudit  jugement  dans  les  vingt- 
quatre  heures,  sur  la  place  de  la  Révolu- 
tion. 

le'  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Coffinlial,  Maire,  Dcliège 
et    Legris,    commis- greffier,    A.    iV.,  W  34<J 
n-"  703  liin,  5"=  partie,  pièce  9i. 

1357.  —  Lettre  de  Fouquier-Tinville  à 
Hanriot,  conimandant  de  la  force  armée 
de  Paris,  l'informant  qu'il  y  a  en  ce  mo- 
ment en  jugement  au  Tribunal  25  ex-pré- 
sidents à  mortier  et  conseillers  au  ci-de- 
vant Parlement  de  Paris,  et  que  des  indi- 
vidus de  cette  espèce  peuvent  donner  lieu 
à  un  rassemblement  considérable,  l'invi- 
tant en  conséquence  à  prendre  les  mesures 
qu'il  croira  nécessaires,  d'autant  plus  que 
le  jugement  sera  rendu  aujourd'hui,  à 
3  heures  de  relevée. 

1*'  floréal  an  II. 

Original  signe,  A.  N.,  AFiI  48,  dossier  372, 
no»  200,  201. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
hitionnairc  de  Paris,  t.  III,  p.  29G. 

1358.  —  Signification  du  jugement  du 
Tribunal  révolutionnaire,  portant  condam- 
nation de  Le  Peletier-Rosambo,  président 
au  Parlement  de  Paris,  et  autres  parle- 
mentaires, au  concierge  de  la  maison  d'ar- 
rêt de  la  Conciergerie, 

1"  floréal  an  II. 
Imprimés  remplis,  signés   de  Duiveau,  huis- 
sier du  Tribunal  (18  piècos),  A.   N.,  \V  527. 

1359.  — Procès-verbaux  d'exécution  sur 
la  place  de  la  Révolution,  à  5  heures  de 
relevée,  de  Le  Peletier-Rosambo,  prési- 
dent au  Parlement,  et  de  24  autres  parle- 
mentaires de  Paris  et  de  Toulouse,  dres- 
sés par  Duiveau,  huissier  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire. 

!««■  floréal  an  II. 
Imprimés  remplis,  signés  de  Duiveau,  huis- 
sier du  Tribunal  (18  pièces),  A.  N.,  W  527. 

1360.  —  Dépôt  au  greffe  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire par  Richard,  concierge  de 
la  maison  d'arrêt  de  la  Conciergerie,  d'une 
montre  d'or,  n»2418,  à  répétition,  du  nom 
de  Raillon,  avec  clef  et  cachet  d'or,  et  de 
180  livres  en  assignats,  qu'il  a  déclaré  ap- 
partenir à  d'Ormesson,  condamné  à  mort; 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  PARLEMENTAIRES  DE  PARIS 


401 


plus,  une  montre  d'or,  à  quantième,  du 
nom  de  Le  Roy,  n"  773,  à  chaîne  d'acier 
et  clef  d'or,  une  montre  d'argent  h  double 
fond,  une  boite  d'écaille,  avec  portrait  de 
femme,  une  autre  d'écaille  à  gorge  d'or, 
avec  portrait  d'homme,  une  montre  d'or  à 
répétition,  de  forme  ancienne,  sans  nom 
d'auteur,  avec  chaîne  d'acier  et  cachet  d'or, 
une  tabatière  d'argent,  une  paire  de  bou- 
tons de  pierres  fausses,  deux  dés  d'argent, 
un  couvercle  de  flacon  vermeil,  une  paire 
de  boutons  à  pierres  vertes,  deux  petites 
cuillères  à  café  d'argent,  une  autre  taba- 
tière d'écaille  à  gorge  d'or  ; 

Plus,  une  bourse  de  Vo  livres  en  ar- 
gent, une  paire  de  boucles  d'argent,  une 
montre  d'or,  du  nom  de  Cœur,  n°  1348, 
avec  clef  d'or,  une  paire  de  boutons  de 
manches  à  pierres  fausses,  trois  boulons 
d'or,  deux  paires  de  boucles  de  jarretières 
d'argent,  deux  porte-cols  d'argent,  un 
cœur  en  or  avec  chaînons,  une  épingle  en 
or,  une  boîte  de  chagrin  vert,  garnie  en 
argent, une  petite  boîte  de  baptême,  garnie 
en  or,  une  tabatière  lie  de  vin  à  cercle  d'or  ; 

Quarante-six  mouchoirs  blancs,  deux 
fichus,  55  serviettes,  5  torchons,  un  pier- 
rot et  jupon  de  camelot  rayé  vert,  un  drap, 
un  manteau  de  lit  de  toile  de  coton,  une 
robe  de  bazin  blanc,  un  pierrot  et  son  ju- 
pon de  raz  de  Saint-Cyr  violet,  6  cami- 
soles et  un  corset  blanc,  deux  mantelets 
de  mousseline,  dont  un  brodé,  4  petites 
mantilles  de  mousseline,  4  chemises  de 
femme,  3  chemises  d'homme,  3  paires  de 
bas  de  soie  blancs,  7  paires  de  bas  de  fil, 

1  paire  de  bas  de  coton,  un  jupon  de  ba- 
zin rayé  blanc,  4  fichus  de  linon ,  un 

sac  à  ouvrage  de  soie  noire,  2  grands  por- 
tefeuilles noirs,  une  houpelande  de  came- 
lof,  doublée  de  taffetas  vert,  une  redin- 
gote de  drap  brun,  une  autre  de  molleton 
gris,  une  autre  et  sa  veste  de  molleton 
blanc,  une  autre  houpelande  gorge  de 
pigeon,  doublée  de  taffetas  lie  de  vin,  une 
autre  houpelande  de  tafîetas  ardoise,  une 
mauvaise   redingote   de    drap    brunâtre, 

2  gilets  de  bazin  blancs,  un  gilet  façon  de 
tricot  rayé,  une  camisole  de  toile  de  co- 
ton, une  autre  de  molleton  blanc,  un  gilet 
de  flanelle,  un  autre  de  satin,  un  caleçon 
de  toile,  plus  une  malle ,  un  gilet  de 

T.  XI. 


soie  rayé,  4  paires  de  bas  de  fil  et  une  de 
fisolelle  de  couleur,  un  sac  de  nuit,  une 
houpelande  de  bêche  brune. 

Plus  une  grande  cassette,  un  habit  de 
dr.ip  verdàtre,  une  veste  de  coton  rayé, 
une  redingote  de  bouracan  grise,  un  porte- 
feuille écriloire,  un  gilet  do  soie  rayée, 
2  culottes  de  drap  noir,  2  gilets  piqués 
blancs,  2  de  flanelle,  un  habit  de  drap 
rayé  brunâtre,  une  veste  de  tricot  de  laine 
blanche ,  une  paire  de  gants  de  poil; 

Plus  une  autre  malle,  un  sac  de  toile, 
un  gilet  de  molleton...,  une  seringue,  un 
plat  à  barbe,  etc.,  qu'il  a  déclaré  apparte- 
nir aux  25  condamnés,  membres  du  ci- 
devant  Parlement  de  Paris,  du  nombre 
desquels  était  Le  Pelelier-Rosambo,  con- 
damné à  mort  le  l^^dodit  mois; 

Plus  une  camisole  de  toile  blanche,  une 
culotte  de  drap  noir,  un  couvre-pied  de 
soie  blanc,  deux  bandages,  3  chemises 
d'homme,  2  coiffes  de  nuit,  un  bonnet  de 
coton,  4  mouchoirs  de  couleur,  3  blancs, 
une  serviette,  4  paires  de  bas  de  fil  gris, 
une  de  laine  noire,  5  paires  de  chaussons, 
2  pièces  d'estomac,  2  cols,  une  paire  de 
gants  de  fil,  une  autre  poil  de  lapin,  qu'il 
a  déclaré  appartenir  à  Duport,  condamné 

à  mort. 

2  floréal  an  IL 
Exirait  du  registre  des  dépôts  au  greffe  du 
Tribunal  révolutionnaire,  A.  N.,  W  534, 

1361.  —  Dépôt  au  greffe  du  Tribunal 
révolutionnaire  par  Félix-Thomas  Ridoux, 
greffier  de  la  maison  d'arrêt  de  Saint-La- 
zare, d'une  mauvaise  houpelande,  doublée 
de  soie  verte,  d'un  couvre-pied  piqué  blanc, 
d'une  chemise,  3  serviettes,  2  torchons, 

1  bonnet  de  coton,  3  serre-têtes  et  1  mou- 
choir, qu'il  a  déclaré  appartenir  à  d'Or- 
messon,  condamné  à  mort. 

Plus  un  habit  de  drap  bleu,  une  veste 
de  soie,  une  robe  de  chambre  de  molle- 
ton blanc,  un  petit  peignoir  de  toile  de 
coton,  2  draps,  3  rideaux  blancs,  un  autre 
peignoir  de  toile,  2  chemises,  3  serviettes, 

2  mouchoirs  des  Indes,  un  gilet  de  toile 
de  coton,  1  torchon,  un  couvre-pied  de 
soie  piqué,  une  autre  serviette,  2  petits 
chandeliers  de  bureau  de  cuivre  argenté, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Corberon, 
aussi  condamné  ù  mort. 

2« 


402  CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Plus  un  bas  d'armoire  ù  dessus  do  mar- 
bre, l'erm('>  à  clef,  une  redingote  de  mol- 
leton gris,  une  serviette  ouvrée,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  Sallier,  condamné  à 
mort. 

13  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  dépôts  au  grcITc  du 
Tribunal  révolutionnaire,  A.  N.,  W  531. 

1302.  —  Jugement  rendu  en  la  Chambre 
du  Conseil  du  Tribunal  révolutionnaire, 
ordonnant  que  sur  le  registre  des  actes 


do  décès  tenu  à  la  Municipalité  l'acte  de 
décès  du  conseiller  Lenoir  sera  réformé, 
et  qu'aux  prénoms  de  Nicolas- Etienne, 
sous  lescjucls  il  se  trouve  désigné  dans  son 
interrogatoire  et  son  jugement,  seront 
substitués  ceux  de  Michel-Etienne  qui  sont 
ses  prénoms  véritables. 

17  prairial  an  II. 
Original,   signé   de   Dumas,    Maire,   Bravel, 
K.  Masson  cl  Scellier,  A.  N.,  W  349,  n»  703  bis, 
b"  partie,  pièce  75. 


§  39.  ^  Procès  et  jugement  des  fermiers  généraux 
(19  floréal  an  II). 


1303.  —  Déclaration  des  anciens  fer- 
miers généraux  aux  citoyens  reviseurs  des 
comptes  des  compagnies  de  finance,  en 
réponse  à  leur  réquisition  du  l"""  brumaire, 
portant  qu'ils  n'ont  aucune  notion  de  l'exis- 
tence de  frais  de  régie,  arrêtés  en  masse 
par  le  ministre  pour  le  bail  de  David,  et 
ne  peuvent  donc  les  fournir,  et  remettant 
ce  qu'ils  ont  pu  réunir  d'états  de  frais  de 
régie  partiels,  relatifs  au  domaine,  aux 
entrées  de  Paris,  à  la  voiture  des  sels  des 
petites  gabelles. 

3  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Puissant,  Duvaucel,  Saint- 
Amand,   Luçay,   Douet,    de   Frileuse,  Georges 
Montcloux  et  Couturier,  A.  N.,  W  521, 

1364.  —  Mémoire  des  fermiers  géné- 
raux adressé  aux  représentants  commis- 
saires de  la  Convention  nationale,  expri- 
mant le  regret  de  se  voir  en  quelque  sorte 
inculpés  par  le  décret  du  17  brumaire, 
qui  leur  ordonne  de  remettre  aux  citoyens 
re viseurs  les  états  qui  ont  servi  de  base  à 
la  fixation  des  baux  de  David,  de  Salzard  et 
de  Mager  et,  en  outre,  le  cahier  des  frais 
de  régie  qui  ont  été  présentés  au  ministre 
comme  rigoureusement  nécessaires  pour 
l'exploitation  des  mômes  baux,  déclarant 
que  ce  cahier  général  des  frais  de  régie 
n'existe  pas  et  n'a  jamais  existé,  que  ce 
n'était  pas  l'usage,  qu'ils  ont  remis  tous 
les  états  particuliers  de  frais  de  régie, 
ceux  du  moins  qu'ils  ont  pu  retrouver,  et 
rechercheront  toutes  les  pièces  relatives 


aux  opérations  préparatoires  à  la  confec- 
tion des  baux,  attestant  que  la  Ferme  gé- 
nérale est  fort  éloignée  de  vouloir  rien 
dissimuler,  qu'elle  désire  au  contraire  que 
sa  conduite  soit  éclairée  et  mise  dans  le 
plus  grand  jour,  et  ne  demande  que  la 
justice  que  les  ci-devant  fermiers  géné- 
raux sont  en  droit  d'attendre  des  repré- 
sentants du  peuple. 

20  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Puissant,  Delaage,  Sainl- 
Amand,  Vente,  Bérenger,  Couturier,  Lavoisier, 
A.  N.,  W  521. 

136'i).  —  Mémoire  des  fermiers  généraux 
aux  représentants  du  peuple,  établis  com- 
missaires à  l'effet  de  surveiller  les  opéra- 
tions des  reviseurs,  renseignant  sur  la 
quotité  des  fonds  qui  ont  été  successive- 
ment fournis  par  leurs  prédécesseurs  dans 
les  différents  baux  passés  avec  le  gouver- 
nement et  sur  l'intérêt  qui  y  était  attaché, 
avec  les  variations  subies,  et  déclarant, 
pour  conclure,  que  plus  l'on  approfondira 
l'administration  de  la  ci-devant  Ferme  gé- 
nérale, plus  on  la  trouvera  pure  et  à  l'abri 
de  tous  reproches,  reconnaissant  que  ses 
bénéfices  ont  été  considérables  dans  le 
bail  de  David,  quoique  ce  bail  eût  été  cal- 
culé d'après  des  bases  extrêmement  rigou- 
reuses, mais  que  ces  avantages  ont  été 
l'effet  de  récoltes  abondantes  et  d'une  pro* 
gression  marquée  dans  le  commerce  et  la 
population,  que,  dans  le  calcul  des  ha' 
sards,  ces  chances  pouvaient  être  à  leur 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


403 


désavantage,  qu'elles  l'ont  été  constam- 
ment pendant  les  quatre  premières  années 
du  bail  d'AIaterre,  qui  ont  élé  en  perte  et 
ont  élé  sur  le  point  d'entraîner  la  ruine 
du  bail  et  celle  de  ses  cautions,  donnant 
l'assurance  qu'ils  seront  toujours  prêts  à 
fournir  tous  les  renseignements  en  leur 
pouvoir,  propres  à  dissiper  les  nuages 
qu'on  pourrait  faire  naître  sur  leur  admi- 
nistration. 

!'='■  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Puissant,  V.  Saint-Amand, 
Delaagc,    Lavoisier,     Delahaye,    d'Auteroche, 
d'Arlincourt,  de  Pressigny,  A.  A'.,  \V  bll. 

1366.  —  Décret  de  la  Convention  na- 
tionale, décidant  que  tous  les  ci-devant 
fermiers  généraux  seront  mis  en  état  d'ar- 
restation dans  la  même  maison,  que  leurs 
papiers  y  seront  transférés  et  que  leurs 
comptes  seront  prêls  dans  un  mois,  faute 
de  quoi  la  Convention  prononcera  contre 
eux  ce  qui  au  cas  appartiendra,  chargeant 
le  ministre  de  la  justice  et  la  Municipalité 
d'exécuter  ce  décret  dans  le  jour,  et  prenant 
les  mêmes  mesures  à  l'égard  des  inten- 
dants et  receveurs  généraux  des  finances. 

3  frimaire  an  II. 
Extrait  du  procès-verbal,  A.  iV.,  G  282,  n»  781. 
Ed.  ProcèS'Verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXVI,  p.  136. 

1367.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  le  rapport  des  Comités  de  surveil- 
lance et  de  l'examen  des  comptes  au  sujet 
4e  la  translation  des  ci-devant  fermiers 
généraux  au  ci-devant  hôtel  des  Fermes, 
passant  à  l'ordre  du  jour. 

5  frimaire  an  II. 
Extrait  du  procès-verbal,  A.  Af. ,  G  282,  n»  781 . 
Ed.  Procèa-Vierbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXVI,  p.  155. 

1368.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, portant  que  les  Comités  de  sûreté 
générale,  de  l'examen  des  comptes  et  des 

^finances,  réunis,  statueront  sur  les  di- 
verses pétitions  qui  ont  été  présentées  par 
les  ci-devant  fermiers  généraux,  lesquels 
demandent  à  être  transférés  dans  une 
maison  nationale,  où  ils  pourront  rendre 
leurs  comptes  et  répondre  aux  diverses 
(i^asdes  qui  leur  seront  faites  par  la 


Commission  chargée  de  surveiller  leur  an- 
cienne comptabilité  et  gestion. 

21  frimaire  an  II. 
Minute,  .'lignée  de  Cambon,  fils  aine,  A.  S,, 
C  282,  n°  792. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 

t.  XXVII,  p.  ne. 

1360.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  par  mesure  de  sûreté  générale 
et  pour  la  conservation  de  l'intérêt  public, 
autorisant  le  citoyen  néruii,avec  r;idjonc- 
lion  de  membres  des  Comités  de  surveil- 
lance, à  se  transporter  sans  délai  dans  les 
maisons  sises  à  Paris  et  à  la  campagne, 
appartenant  ou  occupées  par  les  ci-devant 
fermiers  généraux,  receveurs,  régisseurs 
et  administrateurs  ci-devant  généraux,  et 
tout  ce  qui  est  relatif  à  l'administration 
financière,  à  y  apposer  les  scellés  sur  tous 
meubles  et  effets,  distraction  faite  des 
linges  et  habillements  nécessaires  à  l'usage 
ordinaire  des  personnes  qui  y  ont  droit, 
et  du  tout  dresser  procès-verbal. 

23  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  iV.,  F''  4666. 

1370. —  Décrets  de  la  Convention  natio- 
nale portant  que  les  biens  meubles,  immeu- 
bles et  revenus  appartenant  aux  ci-devant 
fermiers  généraux,  qui  ont  été  intéressés 
dans  les  baux  de  David,  Salzard  et  Mager, 
soitqu'ils  existent  encore  entre  leurs  mains 
ou  entre  celles  de  leurs  héritiers,  sont  sous 
la  main  de  la  Nation,  et  que  pour  faciliter 
le  séquestre  des  biens  des  ci-devant  fer- 
miers généraux,  ordonné  par  le  décret  du 
23  nivôse,  il  sera  joint  au  présent  décret 
un  état  nominatif  des  citoyens  intéressés 
dans  les  baux  de  Ddvid,  Salzard  et  Mager. 

23,  29  nivù.-^e  an  II. 

Extrait  du  procès -verbal,  A.  iV.,  C  286, 
n"»  8i7,  848. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXIX,  p.  190,  326. 

1371.  __  Observations  présentées  aux 
représentants  par  les  ci-devant  fermiers 
généraux,  détenus  à  la  Maison  des  fermes, 
sur  le  renouvellement  du  bail  des  Fermes, 
fait  à  Laurent  David  en  I77i,  et  sur  les 
attributions  dont  ont  joui  les  ci-dcvanl  fer- 
miers généraux  pendant  le  cour»  du  bail, 


404 


CHAPITHE  I".  —  JOUHNÉES  HISTOIUQUKS  DE  LA  RÉVOLUTION 


où  ils  (li'clarfMU  (lu'il  y  a  lieu  dêtro  élonni'; 
des  mesures  de  rigueur  prises  à  leur  égard 
jiour  (les  réclainaliuns  d'une  int'-diocre  im- 
porlance,  en  comparaison  des  srtrelés  mul- 
tipliées (juc  la  Nation  a  enlrc  les  mains, 
alors  que,  depuis  1774,  ils  ont  fait  rentrer 
au  Trésor  public  prés  de  deux  milliards 
el  demi  de  perception,  et  se  trouvent  en 
avance  sur  toutes  les  parties  de  la  régie 
(jui  leur  était  confiée. 

23  nivosc  an  IL 
Original,  portant   les   signatures   de  24   fer- 
miers généraux,  A.  A'.,  W  521. 

i;n2.  —  Mémoire  sous  forme  d'obser- 
vations adressé  par  les  ci-devant  fermiers 
généraux  aux  représentants  du  peuple 
commissaires  de  la  Convention  pour  la  re- 
vision des  comptes  pour  les  trois  compa- 
gnies de  finance,  expliquant  le  mécanisme 
de  leur  comptabilité  vis-à-vis  le  Trésor 
public,  à  l'ellet  d'établir  que  ce  n'est  pas 
d'après  les  dates  des  récépissés  ou  quit- 
tances comptables  du  Trésor  public,  pro- 
duits par  la  Ferme  générale,  qu'il  faut 
juger  des  époques  de  ces  payements,  mais 
qu'il  faut  se  baser  sur  les  journaux  de  la 
recelte  générale  des  Fermes,  où  tous  les 
payements  sont  exactement  portés,  jour 
par  jour,  comme  aussi  sur  les  bordereaux 
que  le  ministre  des  finances  se  faisait  re- 
mettre quartier  par  quartier  de  la  situation 
de  la  Ferme  vis-à-vis  le  Trésor  public, 
c'est  ainsi  que  pour  l'opération  du  service 
des  rentes,  pendant  l'année  1787,  en  re- 
présentation de  la  valeur  des  fonds  ver- 
sés par  la  Caisse  des  Fermes,  du  1"  jan- 
vier au  31  décembre  1787,  ce  n'est  que 
le  2o  avril  1789  qu'il  a  été  expédié  une 
assignation  ou  récépissé  du  Trésor  public 
de  101,099,116  livres,  en  conséquence,  il 
est  facile  de  s'assurer  que,  non  seulement 
la  Ferme  payait  régulièrement  les  som- 
mes qu'elle  devait  verser  mois  par  mois, 
d'après  les  conventions  de  son  bail,  mais 
encore  qu'elle  était  toujours  dans  des 
avances  plus  ou  moins  considérables,  ce 
qui  paraîtra  naturel  chez  un  gouvernement 
toujours  besogneux. 

29  nivôse  an  II. 
Original,   signé    de    24    fermiers    généraux, 
A.  N.,  W  521. 


1373.  —  Déclaration  du  citoyen  Bougon, 
faite  à  la  réquisition  des  représentants  du 
peuple,  chargés  de  surveiller  les  opéra- 
tions des  commissaires  reviseurs  pour  les 
compagnies  de  finance,  portant  que  dans 
la  plus  grande  partie  des  comptes  des  en- 
trées de  Paris,  pour  ce  qui  concerne  son 
département,  il  a  employé  dans  la  dépenso 
de  ceux  relatifs  au  bail  de  Mager  les  récé- 
pissés pris  à  la  Caisse  par  les  receveurs 
depuis  la  réalisation  dudit  bail,  et  ce  d'a- 
près l'ordre  verbal  qui  lui  a  été  donné  par 
les  ci-devant  fermiers  généraux. 

3   ventôse   an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  521. 

1374. —  Déclaration  du  citoyen  MoUière 
La  BouIla.yc,  directeur  des  comptes  du 
premier  département  des  entrées  de  Paris, 
portant  que  lors  de  la  formation  des  comp- 
tes de  son  département,  il  a,  en  consé- 
quence des  ordres  verbaux  des  commis- 
saires liquidateurs  de  la  ci-devant  Ferme 
générale,  employé  des  récépissés  pris  par 
les  différents  receveurs  postérieurement  à 
la  résiliation  du  bail  de  Mager. 

3  ventôse  an  IL 
Original  signé,  A.  iV.,  W  521. 

1375.  —  Exposé  du  citoyen  Saucourt, 
relatif  aux  opérations  dont  il  a  eu  à  s'oc- 
cuper, établissant  que  jusqu'au  l*' janvier 
1793,  il  n'a  eu  à  diriger  qu'un  seul  bureau 
de  comptabilité,  celui  des  grandes  ga- 
belles, que  ce  n'est  que  postérieurement 
qu'il  a  été  chargé  des  petites  gabelles  el 
des  traites,  et  que  ce  n'est  que  par  un 
travail  forcé  qu'il  est  parvenu  à  vérifiei 
tous  les  comptes  rendus  à  la  ci-devani 
Ferme  générale  avant  le  4  pluviôse,  dé- 
clarant qu'il  n'a  jamais  été  chargé  de  la 
régie  ou  correspondance,  ni  de  la  suite  def 
caisses  des  receveurs,  que  sa  mission  con- 
sistait à  vérifier  sur  les  registres  et  pièces 
les  comptes  présentés  et  à  les  faire  arrêtai 
par  les  ci-devant  fermiers  généraux,  qu  i 
n'est  nullement  en  son  pouvoir  d'indiquei 
les  causes  des  débets  considérables  qu 
subsistent  pour  les  dernières  années  de{ 
comi)tes,  et  n'a  point  connaissance  qu'ot 
ait  pris  ou  employé  aucuns  récépissés  re- 
latifs aux  années  de  régie  pour  solder  def 


PROCÈS  ET  JUGEMEÎST  DES  FERMIERS  (.ÉNÉRAUX 


io: 


comptes  des  fermes,  que  d'ailleurs  il  ne 
l'aurait  point  soulïert. 

3  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  521. 

1376.  —  Déclaration  du  citoyen  Binart, 
chef  de  la  comptabilité  du  tabac,  aux  re- 
présentants Dupin,  jeune,  et  Jac,  portant 
qu'il  a  employé  indistinctement  dans  les 
comptes  de  la  4*  année  du  bail  de  Mager, 
pour  solder  les  débets  de  ces  comptes,  des 
récépissés  d'années  postérieures  à  la  rési- 
liation dudit  bail,  et  que  ces  comptes  ont 
reçu  la  signature  des  ci-devant  fermiers 

généraux. 

5  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  521. 

1377.  —  Lettre  des  ci-devant  fermiers 
généraux  aux  représentants  du  peuple, 
commissaires  chargés  de  surveiller  la  re- 
vision des  comptes  des  compagnies  de 
finance,  en  réponse  à  la  demande  des  revi- 
seurs, qui  désirent  connaître  les  motifs 
qui  ont  déterminé  les  fermiers  généraux  à 
appliquer  à  l'épuisement  des  débets  des 
dernières  années  du  bail  de  Mager  des  récé- 
pissés de  recettes  appartenant  à  la  régie 
faite  pour  le  compte  de  la  Nation,  don- 
nant des  explications  à  ce  sujet,  déclarant 
que  les  cautionnements  des  comptables 
excédaient  de  beaucoup  le  montant  des 
débets,  et  comme  ils  sont  restés  entre  les 
mains  de  la  Nation,  la  suspension  de  leur 
remboursement  pour  tous  ceux  au-dessus 
de  3,000  livres  n'a  pas  permis  aux  ci-de- 
vant fermiers  généraux  d'en  toucher  le 
montant  pour  les  convertir  en  récépissés 
à  la  décharge  des  débets,  ajoutant  qu'il  ne 
sera  possible  d'asseoir  un  jugement  défi- 
nitif sur  les  opérations  et  les  résultats  de 
leur  comptabilité  que  lorsqu'elle  aura  été 
examinée  au  bureau  de  la  Comptabilité 
nationale,  et  que  les  parties  arriérées  au- 
ront été  mises  en  ordre  par  étals  de  com- 
pensation des  débets  et  des  avances,  états 
qu'ils  remettront  incessamment. 

7  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Paulze,  Saint-Amand, 
Puissant,  Pressigny,  Delahaye,  Neuilly,  Lavoi- 
sier,  Lavalette,  Saint-Cristau,  Bagneux,  De- 
laage,  Parceval-Frileuse,  Fabus,  Georges  Mont- 
cloux,  H.  Bérenger,  Saleure,  La  Perrière,  d'Au- 
teroche,  A.  N.,  W  521. 


1.378.  —  Déclaration  des  ci-devant  fer- 
miers généraux  aux  citoyens  reviseurs  des 
comptes  des  compagnies  de  linance,  fai- 
sant observer  que  le  précis  envoyé  par  les 
reviseurs  aux  ex-fermiers  généraux  est 
l'œuvre  individuelle  de  l'un  des  fermiers  gé- 
néraux pour  donner  une  idée  des  défenses 
de  la  cidevant  Ferme  générale  à  quelques 
représentants  du  peuple,  désireux  d'avoir 
des  éclaircissements  préliminaires,  qu'il  a 
été  rédigé  d'après  des  questions  très  laco- 
niques et  non  motivées,  qui  n'ont  pu  être 
que  conjecturales,  et  offre  d'ailleurs  quel- 
ques inexactitudes  que  la  Ferme  générale 
n'aurait  pas  laissées  subsister,  si  ce  précis 
eût  été  son  ouvrage  collectif,  et  annon- 
çant le  prochain  envoi  d'une  réponse  aux 
questions  qui  leur  ont  été  faites  sur  le 
droit  de  timbre,  avec  un  extrait  du  précis. 

(Ventôse  an  II.) 
Original,  portant  les   signatures   de    l.o   fer- 
miers généraux,    et   copie   (2   pièces^   A.   N., 
W521. 

1379.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  le  rapport  des  Comités  de  sûreté 
générale,  des  finances  et  de  l'examen  des 
comptes,  réunis,  attendu  que  les  ci-devant 
fermiers  généraux ,  intéressés  dans  les 
baux  de  David, Salzard  et  Mager,  sont  pré- 
venus :  1°  au  lieu  de  se  borner  pendant  le 
bail  de  David  à  la  jouissance  des  intérêts 
à  4  0/0  que  leur  accordait  ce  bail,  tant  sur 
les  72  millions  de  cautionnement  que  sur 
les  20  millions  de  prêts  remboursables 
par  sixième  et  par  année,  de  s'être  attri- 
bué des  intérêts  à  10  et  6  0  0,  tant  sur 
ces  sommes  que  sur  la  mise  de  fonds  né- 
cessaire à  leur  exploitation  antérieure,  et 
de  s'être  procuré  des  bénéfices  non  al- 
loués dont  les  capitaux  ont  fructifié  dans 
leurs  mains  ;  2"  d'avoir  exercé  sur  le  peu- 
ple une  concussion  en  introduisant  dans 
le  tabac,  après  sa  préparation,  de  l'eau 
dans  la  proportion  d'un  septième,  et  en 
lui  faisant  payer  cette  eau  au  prix  du  la- 
bac,  concussion  aussi  dangereuse  pour  la 
santé  du  consommateur  que  nuisible  à  ses 
intérêts  ;  3*  d'avoir  enfreint  les  clauses  du 
bail  qui  les  assujetissait  à  verser  chaque 
mois  le  produit  des  droits  qui  leur  étaient 
donnés  en  régie;  4"  d'avoir  préjudicié  aux 
droits  du  gouvernement  en  faisant  substi- 


iOfl  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 

uiprt's  de  la  Conven- 


tuer  au  (^ixi^n10  »'tal>li  par  ledit  de  17G4 
et  rarrèl  du  4  ft'vrier  1770  sur  les  Ix'iié- 
Hces  n'-sullant  du  bail,  les  dispositions  de 
l'an*'!  du  21  janvier  1771;  '\°  d'avoir  solli- 
cité et  oiitenu  une  indeninilé  pour  la  dis- 
trac  lion  d'une  partie  de  percei>tiou  qui 
leur  était  conllée,  lorsqu'il  est  évident  que 
cette  distraction  ne  leur  était  point  oné- 
reuse ;  ()"  d'avoir  lelcîiu  dans  leurs  mains 
des  fonds  provenant  de  hénéPices,  lescjuels 
devaient  t^lre  versés  au  Trésor  public  au 
moment  où  ils  se  sont  répartis  la  jtortion 
qui  leur  en  revenait;  "•  d'avoir  accordé 
des  gratifications  extraordinaires  ;\  des  per- 
sonnes qui  n'y  pouvaient  prétendre  et  d'a- 
voir en  outre  ordonné  des  dépenses  contre 
les  principes  consacrés  et  d'avoir  disposé 
par  ce  moyen  de  ce  qui  appartenait  au 
pouvcrnement;  8°  d'avoir  enfin  liquidé  les 
débets  des  comptes  qui  concernaient  leur 
administration  avec  l'argent  provenant  de 
l'administration  nationale,  renvoyant  les 
ci -devant  fermiers  généraux  au  Tribunal 
révolutionnaire  pour  être  jugés  conformé- 
ment à  la  loi,  se  réservant  de  statuer  sur 
les  restitutions,  indemnités,  amendes  et 
confiscations  dues  à  la  Nation  et  à  exercer 
tant  contrclesci-devant  fermiers  généraux, 
que  contre  les  croupiers,  pensionnaires, 
héritiers,  donataires  ou  ayant  cause  pen- 
dant les  baux  de  David,  Salzard  et  Mager. 

16  floréal  an  II. 
Minute,    signée    do    Dupin,    jeune,    A.    A'., 
C   301,  n°   1070;    copie   conforme,  signée   de 
Lécrivain,  greffier  en  chef  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, A,  N.,  W  362,  n"  785. 

1380.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, déclarant  que  les  adjoints  des  ci- 
devant  fermiers  généraux,  qui  seront  en 
état  de  justifier  par  un  certificat,  signé 
des  citoyens  reviseurs,  qu'ils  n'ont  eu  au- 
cune espèce  d'intérêt  dans  les  baux  de 
David,  Salzard  et  Mager,  n'ont  pas  été  com- 
pris dans  la  loi  du  16  floréal  qui  renvoie 
les  citoyens  fermiers  généraux  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  décidant  en  consé- 
quence que  les  citoyens  Delalmnte,  Belle- 
faye  et  Sanlot,  adjoints,  seront  mis  à  l'ins- 
tant hors  des  débats  et  réintégrés  en  la 
maison  d'arrêt  où  ils  étaient  détenus,  que 
le  présent  décret  sera  sur-le-champ  noti- 
fié  au  Tribunal    révolutionnaire    pai^  un 


huissier  de  service 

lion. 

19  lloioalan  II. 
Minute,    si-née    di-    ])iii)in,    jeune,    A.    JV., 
\V  ;i(H,  u"  1071;  copie  (•dilationnéo,  sif/née  de 
l'agancl  el  Bernard,  secrélaircs  de  la  Conven- 
tion, A.  N.  W  302,  n"  785. 

1381.  —  Arrêté  du  Comité  de  sArelé 
générale,  autorisant  le  citoyen  Dupin,  dé- 
puté à  la  Convention  nationale  et  membre 
de  la  Commission  des  finances,  à  faire 
lever  les  scellés  apposés,  tant  chez  le  nommé 
Sainl-Amand  que  chez  le  nommé  Puissant, 
en  présence  d'un  commissaire  choisi  par 
le  Département  de  Paris,  conjointement 
avec  deux  membres  du  Comité  révolution- 
naire et  un  préposé  du  cortlmissaire  des 
revenus  nationaux,  et  assistés  des  citoyens 
Godeau  et  CluUeauneuf,  tous  deux  commis- 
saires reviseurs,  pour  extraire  les  papiers 
relatifs  à  la  Ferme  générale,  qui  sont  ab- 
solument nécessaires  pour  faire  le  rapport 
qui  doit  être  présenté  incessamment  à  la 
Convention  nationale,  el  ladite  opération 
achevée,  les  scellés  seront  réapposés  sur- 
le-champ. 

2  messidor  an  II. 
Minute  el  copie  conforme,  signée   de  Bour- 
guignon  (2  pièces),  A.  N.,  V  4775'". 

1382.  —  Etat  des  fermiers  généraux,  in- 
tendants de  province  et  autres  personnes 
arrêtées  sous  prétexte  des  lois  du  4  fri- 
maire, qui  réclament  leur  liberté  en  exé- 
cution de  celle  du  l»-"  pluviôse. 

Sans  date. 
Original,  A.N.,  V  4C66  (dossier  Delaliantc). 


A. 


ARRESTATION   DES   FERMIERS 
GÉNÉRAUX 


I.  Delaage,  père  (Clément),  ci-devant 
secrétaire  du   Roi,  ex-fermier  gé- 
néral. 
Delaage-Bellefaye,    fils    (Clément- 
François- Philippe),  ex-adjoint  à 
fermier  général. 
1383.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean-Baptiste  Guigue,  jeune,  membre  du 
Comité  de  surveillance  du  Département 
de  Paris,  avec  une  escorte  de  15  hommes 
armés,  sous  la  conduite  du  citoyen  Basire, 
sergent   de  canonniers  de   la  section  de 
Brutus,  les  citoyens  Chapus  et  Courtry, 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


407 


membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Montreuil,  et  le  citoyen  Marin, 
de  la  commune  de  Saint-Maur,  ce  dernier, 
muni  de  la  dénonciation  qui  a  motivé  la 
mission  du  citoyen  fJuigue,  à  Bry-sur- 
Mavne,  en  la  maison  du  citoyen  Delaage, 
où,  après  avoir  réuni  au  rez-de-chaussée 
les  personnes,  au  nombre  de  23,  qui  s'y 
sont  trouvées,  il  a  été  procédé  à  l'interro- 
gatoire du  citoyen  Delaage,  qui  a  déclaré 
se  nommer  Clément  Delaage,  Agé  de  68  ans, 
ci-devant  fermier  général,  ayant  acquis 
une  ohargc  de  secrétaire  de  la  Cour  des 
Aides,  mais  ne  l'exerçant  plus  depuis  en- 
viron 18  mois,  posséder  la  maison  qu'il 
habite  à  Bry-sur-Marne,  et  en  avoir  une 
rue  Grange-Batelière,  section  du  Mont- 
Blanc;  il  lui  est  demandé  s'il  n'a  pas  une 
fille  mariée,  a  répondu  qu'il  en  a  une,  ma- 
riée au  marquis  de  Vence,  dont  il  n'a  pas  de 
nouvelles,  il  ne  sait  s'il  est  émigré,  s'il  n'a 
pas  un  beau-frère  nommé  Le  Tourneur,  a 
répondu  affirmativement  et  qu'il  était  ci- 
devant  major  des  gardes  du  comte  d'Ar- 
tois, mais  ne  sait  s'il  est  émigré,  ne  l'ayant 
pas  vu  depuis  18  mois  ou  2  ans;  il  lui  est 
ensuite  demandé  s'il  n'a  pas  quitté  le  ter- 
ritoire français  depuis  la  Révolulion,  a  dit 
jamais,  son  état  exigeant  sa  présence  à 
Paris,  et,  à  l'appui  de  son  dire,  a  produit 
deux  certificats  de  résidence.  Il  lui  est 
demandé  où  est  sa  fille,  a  répondu  qu'elle 
se  trouve  à  Orléans,  chez  son  frère,  depuis 
environ  un  an,  qu'antérieurement  elle  était 
chez  elle,  à  Paris,  et  qu'il  ignore  si  elle  est 
jamais  sortie  du  territoire  français. 

Il  est  ensuite  procédé  à  l'interrogatoire 
deClémenl-François-Philippe  Delaage,  fils, 
âgé  de  29  ans,  adjoint  à  la  place  de  fer- 
mier général  qu'avait  son  père,  questionné 
sur  ses  moyens  d'existence,  il  a  dit  que  c'é- 
taient ses  revenus  et  biens-fonds,  s'il  n'a 
pas  quitté  le  territoire  français  depuis  la 
Révolution,  a  répondu  négativement  et 
pouvoir  justifier  de  certificatsde  résidence, 
s'il  a  accepté  la  constitution  républicaine, 
a  déclaré  l'avoir  signée  à  deux  endroits,  h 
Bry-sur-Marne  et  à  Paris.  Interrogé  au 
sujet  de  sa  sœur,  mariée  au  marquis  de 
Vence,  a  dit  qu'elle  habite  à  Orléans,  chez 
son  oncle,  qu'elle  n'a  jamais  émigré,  mais 
a  voyagé  en  pays  étranger  en  l'année  1790, 


Est  comparueensuile  la  citoyenne  Jeanno- 
Joséphino  Duruey,  femme  de  Delaage,  fils, 
âgée  de  2:;  ans,  fille  d'un  financier,  laquelle 
a  dit  ignorer  si  elle  est  noble,  elle  et  son 
mari,  qu'ils  n'ont  jamais  quitté  la  France 
depuis  la  Révolution,  et  a  des  certilicals 
de  résidence. 

Puis  il  est  procédé  à  l'interrogatoire  de 
Mari(>-Madeleino-Thérèsc  de  Héré,  femme 
de  Delaage,  père,  âgée  de  KO  ans,  fille  d'un 
président  du  présidial  d'Orléans,  devenu 
noble,  (jui  déclare  n'avoir  jamais  quille  le 
territoire  français  et  avoir  des  certificats 
de  résidence  jusqu'en  1792,  ajoute  (lu'olle 
n'a  pas  vu  son  gendre  depuis  environ  deux 
ans,  que  sa  fille  est  à  Orléans,  chez  son 
oncle,  où  elle-môme  a  fait  plusieurs  voya- 
ges depuis  18  mois,  et  qu'elle  n'a  voyagé 
à  l'étranger  qu'en  1789  et  1790. 

Comparaît  ensuite  le  nommé  Guillaume- 
Jean -François  Souquet,  âgé  de  27  ans, 
ancien  prôtre  au  collège  de  la  Flèche,  pré- 
cepteur dans  la  maison  Delaage,  depuis 
le  8  décembre,  qui  a  déclaré  n'avoir  ja- 
mais entendu  mal  parler  de  la  Révolulion 
dans  ladite  maison,  où  il  ne  vient  que  des 
personnes  du  village,  il  lui  est  demandé 
s'il  instruit  les  enfants  dont  l'éducation 
lui  est  confiée  dans  les  principes  de  la  Ré- 
volution, a  répondu  qu'il  ne  leur  en  parle 
pas,  attendu  qu'ils  sont  Irop  jeunes,  qu'il 
a  signé  la  Constitution  républicaine,  mais 
n'a  pas  prêté  le  serment  de  la  Constitution 
civile  du  clergé,  n'étant  qu'instituteur  par- 
ticulier. 

Est  interrogée  ensuite  Marie-Jeanne  Gar- 
nier-Parville,  veuve  de  LouisJean-Bertrand 
de  Vieuville,  ancien  lieutenant-colonel  du 
régiment  de  la  Colonelle  générale  cavale- 
rie, qui  se  dit  bourgeoise,  vivant  de  rentes 
viagères  et  de  son  bien  à  Cliartres,  venant 
tous  les  ans  à  titre  d'amie  dans  la  maison 
Delaage, et  déclare,  au  sujet  des  personnes 
qui  fréquentent  la  maison,  avoir  vu  quel- 
quefois M.  et.M"'d'Ormcsson,  M-»«de  Héré, 
ci-devant  comtesse,  M.  de  Neuilly,  ci-de- 
vant fermier  général,  M"«  de  Neuilly,  M. 
Marchand,  M.  Boyer,  rédacteur  de  la  Ga- 
zelle îinirersellc ,  le  ciloyen  Beaumont, 
M»'  du  Prassy,  hollandaise.  Villeroux,  mé- 
decin, et  sa  fille,  et  n'a  jamais  entendu 
mal  parler  de  la  Révolulion. 


408 


CHAPITRE  I".  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


En  dernier  lieu  est  interrogé  le  citoyen 
Jacques  Després,  maître  d'hôtel  de  la  mai- 
son Delaage  depuis  6  ans  et  demi,  qui 
déclare  n'avoir  pas  entendu  mal  parler  de 
la  Révolution,  qu'au  contraire  ses  maîtres 
sont  j)lutût  partisans  du  patriotisme,  que 
pcisonne  ne  vient  jamais  dans  la  maison, 
qu'il  ne  connaît  pas  le  précepteur,  lequel 
mange  avec  ses  élèves. 

Après  avoir  procédé  à  une  perquisition 
scrupuleuse  dans  les  appartements  du  sieur 
Delaage  et  les  autres  pièces,  où  il  n'a  rien 
été  trouvé  de  suspect,  ni  de  contraire  aux 
lois  de  la  République,  le  citoyen  Guigue, 
considérant  qu'il  est  constant  que  les  sieurs 
Delaage,  père  et  fils,  la  citoyenne  Delaage, 
mère,  ont  un  gendre,  le  ci-devant  mar- 
quis de  Vence,  un  beau-frère,  nommé  Le 
Tourneur,  ci-devant  major  des  gardes  du 
comte  d'Artois,  une  fille,  qui  a  quitté  dans 
le  cours  de  la  Révolution  le  territoire  fran- 
çais, et  les  deux  autres  ci-dessus  nommés 
semblant  être  absents  du  territoire,  leur 
a  signifié  qu'étant  parents  d'émigrés,  ils 
étaient,  suivant  la  loi,  en  état  d'arresta- 
tion et  seraient  conduits  au  Comité  de 
surveillance  du  Département  de  Paris,  qui 
en  référera  au  Comité  de  sûreté  générale, 
et  la  même  mesure  est  prise  à  l'égard  du 
citoyen  Souquet,  instituteur  des  enfants, 
attendu  qu'il  a  paru  vouloir  cacher  sa  qua- 
lité de  prêtre  et  qu'il  n'a  pas  prêté  ser- 
ment à  la  Constitution  civile  du  clergé. 

26-27  vendémiaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Moessard,  prési- 
dent du  Comité  de  surveillance,  et  de  Guigue, 
A.  N.,  ¥''  4666. 

1384.  —  Rapport  fait  au  Comité  de  sû- 
reté générale  parle  citoyen  Guigue,  jeune, 
membre  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  au  sujet  des  missions 
qu'il  vient  de  remplir  tant  à  Noisy-le-Grand, 
par  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
qu'à  Bry-sur-Marne,  par  ordre  du  Comité 
de  surveillance  du  Département,  duquel  il 
résulte  qu'à  Bry-sur-Marne,  les  nommés 
Delaage,  père  et  fils,  Delaage,  mère,  sont 
tous  convaincus  d'avoir  des  parents  émi- 
grés et  sont  tous  des  ci-devant  fermiers 
généraux,  que  le  nommé  Souquet,  pré- 
cepteur des  enfants  de  Delaage,  fils,  est 


un  prêtre  non  assermenté  et  n'a  pu  jus- 
tificr  qu'il  n'était  pas  tenu  au  serment;  ces 
quatre  particuliers  sont  tous  conduits  au 
Comité  de  surveillance  du  Département, 
avec  procès-verbaux  de  perquisition  et 
interrogatoires. 

3  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Guigue,  A.  N.,  V  4666. 

1385.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Descrambes  et  Laine,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  au  domicile  des  citoyens  De- 
laage, père  et  fils,  rue  Grange-Batelière, 
n"  8,  où  il  a  été  procédé  à  l'apposition  des 
scellés,  puis  à  Bry-sur-Marne,  en  la  mai- 
son desdits  Delaage,  où  la  même  opéra- 
tion a  été  effectuée,  lesquels  scellés  ont 
été  reconnus  et  levés  le  l"  fructidor,  la 
Commission  temporaire  des  arts  ayant  de- 
mandé le  transport  des  commissaires  pour 
mettre  en  réquisition  les  objets  suscep- 
tibles d'être  déposés  au  Muséum,  puis  le- 
vée des  scellés  apposés  en  l'appartement 
du  citoyen  Clément-François-Philippe  Ue- 
laage-Bellefaye,  à  l'entresol,  par  les  soins 
des  citoyens  Hanot  et  Laine,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  accompagnés  de  Louis-Fran- 
çois Beffara,  commissaire  de  police  de  la 
section,  en  vertu  d'un  ordre  produit  par 
Alexandre -Martin  Roy,  commissaire  de 
l'Agence  nationale,  et  délivrance  au  ci- 
toyen Delaage,  mis  en  liberté  par  ordre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  de  ses 
meubles  et  effets. 

27  frimaire- !•'  fructidor  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"'  4666. 

1386.  —  Tableau  dressé  par  les  offi- 
ciers municipaux,  le  Comité  de  surveillance 
et  l'agent  national  de  Bry-sur-Marne,  tou- 
chant Clément  Delaage,  père,  ci-devant 
seigneur  de  cette  commune,  secrétaire  du 
ci-devant  roi  Louis  XV,  par  une  charge 
qu'il  avait  achetée,  fermier  général,  âgé 
d'environ  70  ans,  ayant  trois  enfants, deux 
garçons  et  une  fille,  de  l'âge  de  io  à  30  ans, 
la  fille  mariée  au  ci-devant  marquis  de 
Vence,  émigré,  la  fille  et  le  fils  le  plus 
jeune  absents,  on  les  croit  à  Orléans,  et  le 
fils  aîné  en  arrestation  à  la  maison  des 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


409 


Fermes,  ayant  sa  femme  en  arreslalion  à 
Sainle-Pélagie  depuis  environ  15  jours, 
lui-même  détenu  à  la  maison  des  Fermes 
depuis  environ  5  mois,  par  mesure  de  sû- 
reté générale,  comme  ci-devant  fermier 
général,  ayant  un  frère  abbé  déporté  et 
deux  beaux-frères  émigrés,  ses  biens  étant 
sous  la  main  de  la  Nation,  ceux  qui  exis- 
tent dans  la  commune  de  Bry-sur-Marne 
et  celle  de  Noisy-le-Grand,  dont  on  a  con- 
naissance, peuvent  produire  15  à  20,000  li- 
vres de  revenu  net  environ;  en  relations 
avec  sa  famille,  la  citoyenne  Vieuville, 
l'abbé  du  Tour,  son  confrère  de  Neuilly,  la 
citoyenne  comtesse  de  Réault  et  son  fils, 
Bouchard,  ci-devant  seigneur  de  Champi- 
gny,  la  ci-devant  comtesse  de  Marbœuf,  et 
autres,  n'ayant  aucune  communication  avec 
les  citoyens  de  la  commune,  et  voyant  le 
ci-devant  intendant  de  Paris,  le  ci-devant 
seigneur  d'Ormesson  el  Pire,  et  plusieurs 
autres,  d'un  caractère  prompt,  dur  ;  quant  à 
ses  opinions  intérieures,  on  les  ignore, 
pour  celles  extérieures,  il  a  prêté  son  ser- 
ment, accepté  et  signé  l'acte  constitution- 
nel et  républicain,  il  a  fait  don  de  200  li- 
vres pour  les  frais  de  la  guerre,  a  armé 
12  gardes  nationaux;  le  26  août  1792,  il  a 
fait  offre  de  tous  ses  chevaux  et  les  a  ven- 
dus aussitôt  sans  les  donner,  il  a  fait  pa- 
reillement offre  de  tous  ses  biens  à  la  Ré- 
publique, dont  acte  a  été  porté  sur  les 
registres  de  la  municipalité;  en  mai, juillet 
et  octobre  1789,  il  allait  journellement  à 
Paris  à  cause  de  sa  profession;  au  10  août 
1792,  il  était  à  Bry,  de  même,  lors  de  la 
fuite  et  de  la  mort  du  tyran,  il  était  absent 
également  au  31  mai;  au  10  août,  lui  et 
son  fils  ont  monté  leur  garde  forcément 
sans  même  prendre  les  armes,  mais  la 
commune  les  a  fait  prendre  à  leurs  gens 
pour  eux;  quant  aux  pétitions  ou  arrêtés 
liberticides  qu'ils  auraient  signés,  on  n'en 
connaît  pas. 

6  floréal  an  II. 
Original,  signé  des  officiers  municipaux,  de 
l'agent  national,  du  président  du  Comité  de  sur- 
veillance, A.  N.,  F'<  4666. 

1387.— Interrogatoire  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Clément 


Delaage,  père,  âgé  de  70  ans,  ci-devant 
fermier  général,  demeurant  à  Paris,  rue 
Neuve-Grange-Batelière,  né  à  Saintes,  au- 
quel il  est  demandé  de  quels  départe- 
ments il  était  chargé,  a  répondu  qu'il 
était  chargé,  comme  président,  des  pro- 
vinces méridionales  pour  les  gabelles  seu- 
lement; il  lui  est  encore  demandé  s'il  ne 
s'est  pas  rendu  coupable  de  dilapidations 
des  finances  du  gouvernement,  d'exactions, 
de  concussions  el  de  fraudes  envers  le 
peuple,  a  répondu  négativement.  Il  lui  est 
enfin  demandé  s'il  a  fait  choix  d'un  dé- 
fenseur, a  répondu  qu'il  n'en  connaît  pas, 
il  lui  est  désigné  le  citoyen  Sezille. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dobsent,  Delaage,  Fouquier 
et    Nénot,    commis-greffier,    A.    N.,    W    362, 
n°  785. 

1388. — Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Cadet-Gassicourt,  commissaire  du 
Comité  révolutionnaire  du  second  arron- 
dissement, sur  la  demande  et  en  présence 
du  citoyen  Roy,  commissaire  de  l'Agence 
des  Domaines  nationaux,  rue  Grange-Ba- 
telière, n"  8,  en  la  maison  du  citoyen  De- 
laage, à  l'effet  de  reconnaître  et  lever  les 
scellés  apposés  le  23  frimaire  an  II  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  supprimé,  opération  à  laquelle 
il  a  été  procédé  en  présence  du  citoyen 
Delaage,  fils,  et  ont  été  reconnus  et  levés 
19  scellés  dans  l'appartement  du  citoyen 
Delaage,  père,  de  la  citoyenne  Delaage  et 
dans  la  chambre  du  citoyen  Mariote,  ci- 
devant  homme  de  confiance  du  citoyen 

Delaage. 

7  germinal  an  III. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4666. 


1389.  —  Dénonciation  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Bry-sur-Marne 
contre  la  citoyenne  de  Héré,  femme  de  De- 
laage,ci-devant  seigneur  de  cette  commune, 
actuellement  résidant  à  Paris,  rue  de  la 
Grange-Batelière,  comme  se  trouvant  dans 
le  cas  du  décret  du  12  août,  à  titre  de  sœur 
d'un  émigré  et  d'une  émigrée,  à  savoir, 
le  ci-devant  marquis  de  Héré,  et  sa  sœur,  la 
femme  de  Le  Tourneur,  ci-devant  major  des 
gardes  du  comte  d'Artois,  avec  lettre  d'en- 


410 


CHAIMTHE  I".  —  JOUBNÉES  HISTORIQUES  DE  L\  RÉVOLUTION 


voi  lie  cette  dt''noncialion  au  Comité  de 
suivoillance  de  la  section  de  la  (Irange- 
Ralt'lit'-rc  parlosadminislralours  et  l'agent 
nalinnal  du  district  de  l'Egalité  et  prieure 
d'aviser  au  parti  à  prendre  sur  celle  dé- 
noncialion. 

23  frimaire,  '28  nivôse  an  II. 
Copie  conforme  et  original  sijjné  (2  pièces), 
A.  N.,  Ti  4C6G. 

1390.  —  Tableau  dressé  par  les  ofliciers 
municipaux,  le  Comité  de  surveillance  et 
l'aî^enl  national  de  Bry-sur-Marne,  tou- 
chant Marie-Madeleine  de  Héré,  femme  de 
Deiaa'je,  ci-devant  fermier  général,  âgée 
d'environ  50  ans,  domiciliée  à  Paris  et  à 
Bry,  ayant  3  enfants  de  15  à  30  ans,  son 
fils  aîné  étant  détenu  à  la  maison  des 
Fermes,  sa  fille,  mariée  au  ci-devant  mar- 
quis de  Vence,  émigré,  soi  disant  à  Or- 
léans avec  son  frère  cadet,  ladite  femme 
Delaage,  détenue  depuis  15  jours  à  Sainle- 
Pélagie,  par  mesure  de  sûreté  générale, 
comme  noble,  ayant  un  frère,  le  ci-devant 
marquis  de  Héré,  sa  sœur  et  son  mari  Le 
Tourneur,  ci-devant  major  du  comte  d'Ar- 
tois, émigrés,  vivant  en  communauté  avec 
son  mari,  ci-devant  seigneur  de  Bry-sur- 
Marne;  en  relations  avec  la  citoyenne  de 
Vieuville,  l'abbé  du  Tour,  de  Neuilly,  fer- 
mier général,  et  ses  enfants,  la  ci-devant 
comtesse  de  Réault  et  son  fils,  Bouchard, 
ci-devant  seigneur  de  Champigny,  la  ci- 
devant  Marbœuf,  le  ci-devant  intendant  de 
Paris,  le  ci-devant  seigneur  d'Ormesson  et 
plusieurs  autres;  comme  caractère  extrê- 
mement hautaine,  ne  fréquentant  personne 
dans  la  commune,  absente  au  10  août,  lors 
de  la  fuite  et  de  la  mort  du  tyran,  depuis 
s'est  absentée  de  la  commune  pendant  deux 
ans  en  deux  fois,  ses  opinions  et  sa  partici- 
pation à  des  arrêtés  liherlicides  sont  in- 
connues, elle  a  accepté  et  signé  l'acte 
constitutionnel  au  retour  de  son  voyage. 

C  floréal  an  II. 
Original,   signé  des  officiers  municipaux,  de 
l'agent  national  et  du  président  du  Comité  de 
surveillance,  A.  N.,  F'  4666. 


1391.  —  Pétition  des  habitants  de  la 
commune  de  Bry-sur-Marne  à  la  Conven- 
tion nationale,  à  l'effet  d'attester  que  le 


citoyen  Clément-François  Delaage,  fils,  est 
un  zélé  défenseur  de  la  République,  une 
et  indivisible,  et  qu'à  ce  titre  et  par  re- 
connaissance pour  son  zèle  à  servir  la 
chose  publique,  il  fut  proclamé  i\  l'una- 
nimité couïmandant  de  la  garde  nationale, 
poste  qu'il  a  occupé  avec  un  patriotisme 
pur  et  sincère,  ne  né;;ligeant  rien  pour 
faire  de  ses  concitoyens  des  hommes  ani- 
més du  plus  pur  républicanisme,  qu'il  ne 
s'est  jamais  absenté  de  Pelit-Bry  que  pour 
venir  à  Paris  pour  2  ou  3  jours,  et  afin 
d'obtenir  que  ses  concitoyens  ne  soient 
pas  privés  plus  longtemps  de  ses  lumières 
et  de  ses  conseils. 

4  brumaire  an  II. 
Original,  avec  3  pages  de  signatures,  appo- 
si'es    devant   le    maire,    le    cit'>ven    Alexandre 
Montienne,  A.  N.,lr^  4G66. 

1392.  —  Décision  de  r.\ssemblée  géné- 
rale de  la  section  du  Morjt-Blanc,  ren- 
voyant au  Comité  révolutionnaire  la  de- 
mande d'un  certificat  de  résidence,  formée 
par  le  citoyen  Delaage,  fils,  adjoint  à  la 
place  de  fermier  général,  et  détenu  à  la 
maison  des  Fermes,  avec  délibération  du 
Comité  révolutionnaire,  au  verso,  décla- 
rant que,  les  citoyens  détenus  pouvant 
avoir  besoin  de  partie  de  leurs  revenus 
pour  subsister,  il  ne  voit  pas  d'inconvé- 
nient à  la  délivrance  de  ce  certificat. 

15.  17  nivAse  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  V  4C66. 

1393.  —  Pétition  du  citoyen  Delaage, 
fils,  au  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc,  réclamant  contre  le 
refus  par  le  Comité  du  certificat  de  rési- 
dence qui  lui  avait  été  accordé,  le  15  ni- 
vôse, dans  l'Assemblée  générale  de  la  sec- 
lion,  exposant  que  le  certificat  par  lui 
demandé  n'a  d'autre  objet  que  de  prouver 
sa  non  émigration,  et  qu'il  n'est  pas  com- 
pris dans  la  liste  du  séquestre  des  biens 
des  fermiers  généraux,  attendu  qu'il  n'a 
jamais  été  titulaire,  et  que  les  adjoints 
aux  fermiers  généraux  n'ont  même  pas  été 
arrêtés,  par  conséquent  que  l'opposition  à 
la  délivrance  du  certificat  n'est  pas  justifiée. 

10  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4060. 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  (JFÎNÉRAUX 


I  1394.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  du  Mont-Blanc,  l'invitant  à  lui  en- 
voyer dans  le  plus  bref  délai  tous  les  ren- 
seignements en  sa  possession  sur  la  con- 
duite politique  du  citoyen  Daugny,  ci-de- 
vant fermier  général,  et  du  citoyen  Clé- 
ment-François-PhilippeDelaage-Heliefaye, 
fils  de  Delaage,  ci-devant  fermier  général, 
et  surtout  s'il  est  à  sa  connaissance  qu'ils 
aient  constamment  manifesté  leur  aliache- 
ment  à  la  Révolution,  aux  termes  de  la  loi 
du  17  septembre. 

4  pluviôse  an  II, 

Original,  delà  main  de  Jagot,  A.  N.,  F" 4666. 

1395.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc,  por- 
tant que  le  citoyen  Delaage,  fils,  ayant  été 
mis  en  état  d'arrestation  comme  ci-devant 
fermier  général  et  fils  de  fermier  général, 
quoiqu'il  n'y  ait  point  de  preuves  maté- 
rielles contre  ledit  citoyen  Delaage,  fils, 
néanmoins,  d'après  divers  rapports  ver- 
baux faits  à  son  égard,  le  Comité  ne  peut 
le  croire  patriote,  ni  attaché  à  la  Révolu- 
tion. 

5  pluviôse  an  II. 

Original,  signé  de  Maréchal,  président,  et  de 
8  commissaires,  A.  N.,  V  4666. 

1396.  —  Déoonciation  par  les  citoyens 
Alexandre  Mentienne,  maire,  et  Patrice 
Gareau,  agent  national  de  la  commune  de 
Bry-sur-Marne,  au  Comité  de  surveillance 
de  ladite  commune,  des  propos  tenus  par 
Pierre-François  Quéru,  habitant  de  Bry, 
d'après  lesquels  le  citoyen  Delaage,  fils,  et 
le  flls  de  Berthier,  ci-devant  intendant  de 
Paris,  étaient  complices  de  l'assassin  du 
ci-devant  Roi  (sic). 

8  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4666. 

1397.  —  Tableau  rempli  par  les  officiers 
municipaux,  le  Comité  de  surveillance  et 
l'agent  national  de  la  commune  de  Bry- 
sur-Marne,  louchant  Delaage,  fils  aîné,  ad- 
joint à  fermier  général,  domicilié  tant  dans 
cette  commune  qu'à  Paris,  âgé  d'environ 
30  ans,  ayant  3  enfants,  deux  flls  et  une 
fllle,  de  l'âge  de  4  à  8  ans,  sa  femme  se 
trouvant  depuis  15  jours  en  état  d'arresta- 


VI! 

lion  à  Porl-Libre,  détenu  lui-même  à  la 
maison  des  Fermes  depuis  environ  !i  mois, 
par  mesure  de  sûreté  générale,  comme  ci- 
devant  a.Ijoint  à  fennier  g.'néral,  possé- 
tlanl  20  arpents,  tant  on  (erres  quf  prés, 
de  biens  nationaux  acquis  dans  la  com- 
mune, on  ignore  son  revenu;  en  relations 
avec  la  citoyenne  de  Viouville,  son  beau- 
père  et  sa  belle-mère  Duruey,  l'abbé  du 
Tour,  de  Neuilly,  la  ci-devant  comtesse 
de  Réault  et  son  fils,  Bouchard,  ci-devant 
seigneur  de  Champigny,  la  citoyenne  Clias- 
sepot,  la  ci-devant  marquise  de  .Marbœuf, 
Hocquart  deCo-uilly,  le  ci-devant  seigneur 
de  Bonneuil,  le  fils  du  ci-devant  inten- 
dant et  autres,  parlant  familièrement  et 
indifféremment  à  tous  les  citoyens  de  la 
commune.  D'un  caractère  doux  et  pré- 
venant, quant  à  ses  opinions  poliliques, 
en  1789,  il  s'est  très  bien  montré,  a  exercé 
avec  zèle  la  place  de  commandant  de  la 
garde  nationale  de  la  commune,  a  habillé 
deux  tambours,  fourni  deux  caisses,  payé 
linstiluteur,  fourni  et  payé  les  drapeaux, 
donné  15  sabres  et  fait  plusieurs  dons 
pour  les  frais  de  la  guerre  ;  au  10  août  1792, 
a  pris  les  armes  avec  les  habitants  de  la 
commune,  a  accepté  et  signé  l'acte  cons- 
titutionnel républicain,  a  prêté  son  ser- 
ment et  a  oflert  le  26  août  tous  ses  che- 
vaux cl  ses  biens  à  la  République,  mais  a 
vendu  aussitôt  les  chevaux  sans  les  donner 
et  acte  de  son  offre  a  été  porté  sur  le  regis- 
tre de  la  municipalité,  il  est  soupçonné  de 
s'être  trouvé  le  28  février  à  l'aiïaire  des 
Tuileries,  il  élail  à  Paris  lors  de  la  fuite  et 
de  la  mort  du  tyran, au  31  mai,  il  se  trou- 
vait à  Bry;  quant  aux  pétillons  et  arrêtés 
liherticides  qu'il  aurait  signés,  on  les  ignore. 

6  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4666. 

1398.  —  Tableau  rempli  par  les  officiers 
municipaux,  le  Comité  de  surveillance  et 
l'agent  national  de  la  commune  de  Bry- 
sur-Marne,  concernant  la  citoyenne  Du- 
ruey, femme  de  Delaage,  fils,  adjoint  à  fer- 
mier général,  demeurant  à  Paris  et  à  Bry, 
âgée  de  20  ans,  ayant  3  enfants,  de  4  à 
8  ans,  et  son  mari  en  arrestation  à  la  ci- 
devant  maison  des  Fei'mes,  détenue  à  Port- 
Libre  depuis  environ  lu  jours  par  mesure 


412 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  srtrt't»''  g<''n»'Tal(>;  ou  relalions  avec  la 
(Mtoycime  do  Vit-uville,  l'abbé  du  Tour,  do 
Neuilly,  formior  gôiif^ral,  la  ci-dovant  com- 
tesse de  Héaidl  et  son  (ils,  Bouchard,  ci- 
dt?vaiil  soigneur  do  Cliainpigny,  la  ciloyoïino 
Cliassoiiol,  la  ci-dovanl  nianjuise  do  Mar- 
bu'uf,  lloc(iuarl  de  Cœuilly,  le  ci-devant 
soigneur  de  Bonneuil,  le  fils  du  ci -de- 
vant intendant  de  Paris,  et  autres,  parlant 
faniilit'Toniont  et  indistinctement  avec  tous 
les  citoyens  de  la  commune,  d'un  carac- 
tère doux,  bon  et  honni'te,  n'a  manifesté 
aucune  opinion  politique,  a  signé  et  ac- 
cepté l'acte  républicain,  quant  à  ses  péti- 
tions ou  arrêtés  liberticides,  on  les  ignore. 

G  floréal  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  F''  466G. 

1399.  —  Interrogatoire  subi  devant 
Claude-Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  en  présence  de  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public,  par  Clé- 
ment-François-Philippe Delaage-Bellefaye, 
âgé  de  30  ans,  né  à  Paris,  adjoint  à  Clé- 
ment Delaage,  son  père,  fermier  général, 
auquel  il  n'a  jamais  succédé,  puisqu'il  est 
encore  existant  et  en  état  d'arrestation, 
comme  lui  répondant,  n'ayant  touché  au- 
cun émolument,  intérêt,  ni  répartition  de 
bénéfices,  demeurant  ordinaii'ement  à  Pa- 
ris chez  son  père,  rue  Neuve-Grange-Ba- 
lelière.  Il  lui  est  demandé  s'il  a  fait  choix 
d'un  conseil,  a  répondu  qu'il  n'en  connaît 
pas,  il  lui  est  nommé  le  citoyen  Sezille. 

18  floréal  an  IL 
Original,  signé  de  Dobsent,   Delaage-Belle- 
faye, Fouquier  et  Nénot,  A.N.,  W  362,  n»  785. 

1400.  —  Pétition  du  citoyen  Delaage, 
demeurant  rue  Neuve-Grange-Batelière,  au 
Comité  de  sûreté  générale,  à  l'effet  d'ob- 

"lenir  la  restitution  des  armes  qui  lui  ont 
été  enlevées,  savoir  :  une  paire  de  pisto- 
lets de  poche,  déposée  au  Comité  révolu- 
tionnaire du  2^  arrondissement,  un  fusil 
de  chasse  et  quatre  épées,  envoyés  au  dé- 
pôt d'armes  du  ci-devant  hôlel  d'Elbeuf, 
avec  arrêté  conforme  du  Comité  de  sûreté 
générale. 

25  germinal  an  III. 
Original  signé,  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  F"!  4666. 


2.  D.ANGK  DK  Bagnkux  (Louls-Baltha- 
zar),  ex  secrctaire  du  Roi  au  Conseil 
supérieur  do  Colmar,  ex  -  fermier 
général. 

1401.  —  Procôs-vorbal  de  transport  des 
commissaires  de  la  section  de  l'Ilomrae- 
Armé  chez  le  citoyen  Louis-Balthazar  Ba- 
gneux,  ancien  fermier  général  et  secrétaire 
du  cidevanl  Roi,  demeurant  ruedesQua- 
Ire-Fils,  n"  10,  d'apposition  des  scellés  sur 
la  porlo  du  cabinet  dudit  Ragneux,  donnant 
sur  la  rue,  au  1*' étage,  où  ont  été  enfermés 
les  papiers  extraits  des  armoires  et  meu- 
bles fermant  à  clef,  et  de  levée  desdils 
scellés,  à  la  réquisition  du  citoyen  Aboul, 
officier  do  paix,  chargé  de  la  personne  du 
citoyen  Dangé  de  Bagneux,  pour  le  conduire 
à  son  domicile  et  procéder  à  cette  opéra- 
lion,  en  vertu  d'une  délibération  de  l'As- 
semblée générale  de  la  section  de  l'Homme- 
Armé,  du  12  septembre,  l'examen  des  pa- 
piers n'a  rien  fait  découvrir  de  suspect,  à 
part  une  quittance  du  secrétaire  du  club 
des  Arcades,  du  20  février  1793,  et  un 
billet,  signé  d'Aureville,  portant  reconnais- 
sance d'une  dette  dont  il  s'acquittera  en  ce 
club,  le  citoyen  Dangé  de  Bagneux  est  laissé 
sous  la  garde  de  deux  Sans-culottes  de  la 
section. 

8,  13  septembre  1793. 

Original,  signé  de  Dangé  de  Bagneux  et  des 
commissaires,  et  extrait  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  ¥">  4G80. 

1402. — Interrogatoire  subi  devantClaude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Louis-Bal- 
thazar Bagneux,  âgé  de  55  ans,  né  à  Paris, 
y  demeurant  rue  des  Quatre-Fils,  ci-de- 
vant fermier  général,  il  lui  est  demandé 
de  quels  départements  il  était  chargé,  a 
répondu  d'Alençon  et  du  Mans;  il  lui  est 
aussi  demandé  s'il  ne  s'est  pas  rendu  cou- 
pable de  dilapidations  des  finances  du 
gouvernement,  d'exactions,  de  concus- 
sions et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a  ré- 
pondu négativement,  s'il  a  fait  choix  d'un 
conseil,  a  répondu  qu'il  n'en  connaît  pas, 
lui  est  désigné  le  citoyen  Sezille. 

1 8  floréal  an  II, 
Original,  signé  de  Dobsent,  Bagneux,  A.-Q. 
Fouquier  et  Nénot,  A.  N.,W  362,  n»  785. 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


1403._Procès-verbaI  de  transport  de  Jeaii- 
Baptiste-Emmanuel  Cazenave  et  Claude 
Chalandon,  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Homme-Armé, 
rue  des  Quatre-Fils,  n»  10,  en  la  maison 
du  nommé  Danger- Bagneux,  guillotiné, 
où  ils  ont  trouvé  dans  la  chambre  de  la 
citoyenne  Geneviève  Benoist,  femme  de 
confiance,  sept  ballots  de  linge,  qu'ils  ont 
fait  transporter  dans  la  chambre  de  la 
femme  dudit  Bagneux,  ont  apposé  les 
scellés  et  ont  fait  subir  un  interrogatoire 
à  Simon-François  Grey,  homme  de  con- 
fiance, auquel  il  est  demandé  s'il  n'y  avait 
pas  d'argenterie  enfouie  dans  les  caves,  ni 
de  papiers  cachés,  et  si,  lorsqu'il  a  été  voir 
la  femme  Bagneux,  il  n'a  rien  emporté  de 
la  maison  et  quel  était  l'objet  de  sa  visite, 
il  a  répondu  qu'il  avait  été  la  voir  pour  lui 
annoncer  que  son  mari  était  guillotiné  et 
qu'elle  ne  l'avait  chargé  d'aucune  mission 

particulière. 

21  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,F''  4680. 

3,  Paulze  (Jacques),  ex-secrétaire  du 

Roi,  ex-fermier  général. 

1404.— Interrogatoire  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Jacques 
Paulze,  âgé  de  71  ans,  ci-devant  fermier 
général,  demeurant  à  Paris,  place  des 
Piques,  il  lui  est  demandé  de  quels  dépar- 
tements il  était  chargé,  a  répondu  qu'il 
était  chargé  des  affaires  contentieuses,  il 
lui  est  encore  demandé  s'il  ne  s'était  pas 
rendu  coupable  de  dilapidations  des  finan- 
ces du  gouvernement,  d'exactions,  de  con- 
cussions et  de  fraudes  envers  le  peuple 
français,  a  répondu  négativement,  il  lui 
est  enfin  demandé  s'il  a  fait  choix  d'un 
conseil,  sur  sa  réponse  négative,  n'en  con- 
naissant pas,  lui  est  désigné  le  citoyen 
Sezille. 

18  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Dobsent,  Paulse,  Fouquier 
et  Nénot,  A.  iV.,  W  362,' n»  785. 

4.  Lavoisier  (Antoine-Laurent),  mem- 
bre de  la  ci -devant  Académie  des 
Sciences,  ex-fermier  général. 

1405.  —  Procès-verbal  de  transport   de 


413 

Dominique-Bernard  Dalegre  et  Bonaven- 
ture-Joseph  Uussart,  commissaires  civils 
de  la  section  des  Piques,  en  exécution  dun 
arrêté  des  Comités  de  sûreté  générale  et 
d'instruction  [lublique,  réunis,  qui  charge 
les  représentants  Romme  et  Fourcroy, 
membres  de  ce  dernier  Comité,  de  procé- 
der à  la  reconnaissance  et  levée  des  scel- 
lés apposés  chez  le  citoyen  Lavoisier  pour 
en  retirer  les  instruments  et  manuscrits 
servant  au  travail  de  l'uniforniité  des  poids 
et  mesures  et  les  mettre  à  la  disposition 
des  commissaires  pour  les  opérations  re- 
latives aux  poids  et  mesures,  en  la  maison 
dudit  citoyen  Lavoisier,  avec  les  députés 
ci-dessus,  auxquels  commissaires  et  dé- 
putés, après  la  levée  des  scellés,  ont  été 
rendus  tous  les  instruments,  poids  et  me- 
sures, physiques  et  chimiques,  réclamés, 
quant  aux  manuscrits,  comme  ils  sont 
confondus  avec  des  correspondances  et 
affaires  particulières  et  que  le  temps  ne 
permet  pas  de  procéder  à  leur  examen, 
l'opération  a  été  remise  au  lendemain.  Sur 
ce  est  comparu  le  citoyen  Lavoisier,  lequel 
a  observé  qu'il  a  quitté  la  Ferme  générale 
longtemps  avant  sa  suppression,  qu'il  a 
refusé  le  remboursement  total  de  ses  fonds, 
en  sorte  que  depuis  3  ans  il  n'a  plus  rien 
de  commun  avec  cette  administration,  que 
depuis  il  a  exercé  la  place  de  commissaire 
à  la  Trésorerie  nationale,  dont  il  a  formé 
l'organisation  actuelle  sans  avoir  voulu 
recevoir  aucun  émolument,  qu'il  ne  s'est 
démis  volontairement  de  cette  place  que 
pour  se  livrer  à  l'étude  des  sciences  et  à 
des  recherches  relativesà  l'utilité  publique, 
à  l'avancement  des  arts,  qu'en  consé- 
quence, il  ne  croit  pas  être  dans  la  classe 
de  ceux  sur  les  papiers  desquels  la  Con- 
vention a  autorisé  l'apposition  des  scellés, 
que  cependant  il  se  soumet  à  toutes  les 
recherches  qu'on  pourrait  désirer  et  qu'il 
réclame  pour  sa  propre  satisfaction.  Le 
lendemain,  les  commissaires,  accompagnés 
des  représentants,  ont  procédé  à  la  lec- 
ture de  toutes  les  lettres  et  papiers  se 
trouvant  dans  les  cartons  et  portefeuilles, 
et  après  avoir  examiné  scrupuleu.semenl 
tous  les  papiers  en  langue  française,  où  il 
n'a  été  rien  trouvé  qui  puisse  donner  lieu 
à  aucun  soupçon,  les  commissaires  ont  mis 


4i; 


CIIAPITHK  !•'.  —  JOUnNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  côté  plusieurs  lettres  en  langue  étran- 
};ère,  utin  do  les  envoyer  an  Coinitt;  de 
sùrelt'-  m'ii^rale  pour  en  faire  faire  la  tra- 
duction, s'il  le  juge  convenable,  et  les  ont 
placées  sous  enveloppe,  scellée  du  sceau  de 
la  section  des  Piques,  en  y  procédant,  le 
ciloyi'ii  Lavoisier  a  fait  observer  qu'il  était 
indispensable  pour  la  sûreté  de  sa  corres- 
pondance que  son  cachet  fût  annexé  à 
celui  de  la  section,  de  manière  qu'on  ne 
puisse  ouvrir  le  paquet  renfermant  ladite 
correspondance  qu'au  Comité  de  sûreté 
générale,  que  ce  n'est  pas  par  méliance 
qu'il  requiert  celte  précaution,  mais  pour 

l'ordre. 

10,  11  septembre  1793. 
Copie   conforme,   .si!,'né    de    Bailiiet,    secré- 
taire-greffier, A.  N.,  V  4770. 

1406,  —  Déclaration  pour  décharge  du 
citoyen  Feneaux,  secrétaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  portant  qu'il  a  été  remis 
au  Comité  par  les  citoyens  Dussart  et  Da- 
legre,  commissaires  civils  de  la  section  des 
Piques,  un  extrait  du  procès-verbal  d'ap- 
position et  de  levée  de  scellés  chez  le  ci- 
toyen Lavoisier,  avec  un  paquet  de  lettres 
en  langue  anglaise. 

27  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4770. 

1407.  —  Pétition  de  Lavoisier,  de  la  ci- 
devant  Académie  des  Sciences,  au  Comité 
de  sûreté  générale,  exposant  qu'il  est 
chargé,  par  décret  de  la  Convention  natio- 
nale, de  concourir  à  l'établissement  des 
nouvelles  mesures  et  que,  d'un  autre  côté, 
un  décret  nouvellement  rendu  ordonne 
l'incarcération  des  fermiers  généraux  dans 
une  maison  d'arrêt  pour  travailler  à  la 
reddition  de  leurs  comptes,  déclarant  qu'il 
est  prêt  à  s'y  rendre,  mais  demandant 
auquel  des  deux  décrets  il  doit  obéir,  et, 
pour  concilier  l'exécution  des  deux  dé- 
crets, proposant  de  demeurer  en  état  d'ar- 
restation, sous  la  garde  de  deux  de  ses 
frères  Sans-culottes,  faisant  enfin  obser- 
ver qu'il  y  a  trois  ans  qu'il  n'est  plus  fer- 
mier général  et  que  sa  personne  et  toute 
sa  fortune  garantissent  sa  responsabilité 
morale  et  physique. 

6  frimaire  an  IL 
Orifinal  signé,  A.  N.,  F'  4770. 


1408.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Philippon  et  Moutonnet,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Piques,  au  domicile  du  citoyen 
Lavoisier,  boulevard  de  la  Madeleine, 
n"  243,  efd'apposilion  des  scellés  en  pré- 
sence de  la  citoyenne  Lavoisier,  à  laquelle 
les  commissaires  ont  demandé  si  elle 
n'avait  point  d'argenterie,  et  qui  a  ré- 
pondu (ju'elle  l'avait  portée  à  la  Monnaie, 
en.suite  si  elle  n'avait  point  de  maison  de 
campagne,  laquelle  a  déclaré  qu'elle  n'en 
avait  pas,  les  commissaires  ayant  appris 
depuis  que  le  citoyen  Lavoisier  avait  une 
terre  considérable,  nommée  Fréchine,  dans 
la  commune  de  Yillefrancœur,  départe- 
ment de  Loir-et-Cher,  à  3  lieues  de  Blois, 
ont  demandé  à  la  citoyenne  Lavoisier  pour 
quel  motif  elle  avaitprélendu  n'avoir  point 
de  maison  de  campagne,  laquelle  a  ré- 
pondu qu'elle  croyait  qu'on  lui  parlait 
d'une  maison  de  plaisance  près  de  Paris 
et  que  son  mari  l'avait  vendue,  et  comme 
preuve  de  sa  bonne  foi,  le  citoyen  Lavoi- 
sier l'avaitdéclaréclorsde  l'emprunt  forcé. 

Pour  la  suite  de  leurs  opérations,  les  com- 
missaires se  sont  transportés  à  Villefran- 
cœur  et,  en  présence  de  l'agent  national 
et  de  membres  de  la  municipalité,  ont  ap- 
posé les  scellés  sur  les  portes  de  la  mai- 
son nommée  Fréchine  et  ont  interpellé  le 
citoyen  Mercier,  régisseur  de  cette  terre, 
de  déclarer  s'il  avait  été  enlevé,  détourné 
ou  caché  de  l'argenterie  appartenant  au 
citoyen  Lavoisier,  a  dit  non,  lui  ont  été 
laissés  31  liasses  de  papiers  utiles  à  la  ré- 
gie et  20  registres  de  recettes  et  dépenses, 
ont  été  trouvés  dans  la  basse-cour  :  8  che- 
vaux de  labour,  29  vaches,  270  moutons, 
8  cochons,  une  gondole  et  une  carriole; 
deux  gardiens,  nommés  par  la  municipa- 
lité de  Francœur,  seront  logés  et  couchés 
dans  la  cuisine,  avec  b  livres  de  gages 
chacun,  la  terre  de  Fréchine  produit  de 
25  à  30,000  livres  de  revenu.  Les  mômes 
commissaires  se  sont  transportés  de  nou- 
veau dans  la  maison  du  citoyen  Lavoisier, 
à  Paris,  à  l'effet  de  lever  les  scellés,  et  le 
citoyen  Lavoisier  a  retiré  des  mémoires 
de  physique  et  de  chimie  des  livres  à  l'im- 
pression, différentes  pièces  relatives  à  sa 
déclaration  touchant  l'emprunt  volontaire, 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


4lo 


et  plusieurs  registres  et  manuscrits  d'ex- 
:  périences. 

!  27  frimaire- 19  nivôse  an  II. 

!  Original,  signé  des  commissaires  et  de  la 
citoyenne  Paulze-Lavoisier,  A.  N.,  F''  4770. 

1  1409.  —  Délibération  de  la  Commission 
des  poids  et  mesures,  considérant  que  par 
suite  des  vérifications  très  nombreuses 
d'étalons  de  toutes  les  espèces  de  poids  et 
mesures,  la  présence  du  citoyen  Lavoisier, 
l'un  de  ses  membres,  lui  devient  néces- 
saire en  raison  de  son  talent  tout  particu- 
lier pour  tout  ce  qui  exige  de  la  précision, 
que  d'ailleurs  les  travaux  qu'il  a  commen- 
cés sur  la  détermination  des  poids  et  sur 
la  dilatation  des  métaux  se  trouvent  in- 
terrompus par  son  absence,  qu'un  nouveau 
commissaire  serait  obligé  de  les  recom- 
mencer en  entier  et  qu'il  serait  très  difficile 
de  remplacer  le  citoyen  Lavoisier,  en  con- 
séquence, représentant  au  Comité  de  sûreté 
générale  combien  il  est  urgent  que  ce  ci- 
toyen puisse  êlre  rendu  aux  travaux  impor- 
tants qu'il  a  toujours  suivis  avec  autant  de 
zèle  que  d'activité,  au  bas  de  laquelle  déli- 
bération se  trouve  un  arrêlé  du  Comité  de 
sûreté  générale,  considérant  que  le  citoyen 
Lavoisier  est  porté  sur  la  liste  des  ci-devant 
fermiers  généraux,  mis  en  élal  d'arresta- 
tion en  exécution  d'un  décret  de  la  Con- 
vention nationale,  passant  à  l'ordre  du  jour. 

28,  29  frimaire  an  II. 
Extrait,  signé  de  Borda,  président,  et  Ilaûy, 
secrétaire,  et   original,  signé   de  Panis,  Lavi- 
comlerie,  Elle  Lacoste,  M.  Bayle,  Vadier,  Voul- 
kad,  Dubarran  et  GulTroy,  A.  N.,  F^  4770. 

1410.  —  Arrêlé  du  Comité  de  sftreté 
générale,  autorisant  le  Comité  d'instruc- 
tion publique  à  nommer  des  commissaires 
pour  procéder  à  la  levée  des  scellés  apposés 
chez  Lavoisier,  afin  d'en  retirer  les  papiers, 
les  machines,  les  sommes  dont  il  est  dé- 
positaire, les  objets  relatifs  aux  opérations 
dont  le  Comité  d'instruction  publique  est 
chargé,  en  s'adjoignant  de  leurs  collègues 
des  Comités  de  la  Convention  et  deux 
membres  de  la  Commission  des  poids  et 
mesures,  et  décidant  qu'ils  procéderont  à 
celte  opération  en  présence  de  Lavoisier, 
qui,  à  cet  effet,  sera  extrait  de  la  maison 
d'arrêt  où  il  est  détenu,  et  restera  pendant 


ce  temps  sous  la  garde  d'un  ou  2  gen- 
darmes, les  recherches  elfectuées,  il  sera 
réintégré  dans  sa  prison  et  les  scellés  ap- 
posés de  nouveau  sur  ses  effels. 

15  niv6?e  an  II. 
Copie,  A.  N.,  V'  4770. 

1411.  —  Pélilion  de  la  citoyenne  Lavoi- 
sier au  Comité  de  sûreté  générale,  décla- 
rant que  le  décret  qui  met  en  élal  d'ar- 
restation les  fermiers  généraux  ne  dit 
point  que  leur  famille  sera  privée  du  bon- 
heur de  les  voir,  et  demandant  la  permis- 
sion de  visiter  son  mari,  qui  se  trouve  au 
nombre  des  détenus,  quoiqu'il  ait  quitté 
la  Ferme  générale  avant  la  défense  faite 
aux  fermiers  généraux  de  s'assembler  et 
la  nomination  d'une  Commission  de  huit 
membres  pourla  reddition  de Icurscomples, 
ce  qui  lui  enlève  toute  responsabilité  mo- 
rale et  le  met  dans  la  situation  d'un  simple 
actionnaire  dans  une  allaire  qui  lui  est 
devenue  totalement  étrangère. 

Sans  date  (nivôse  an  II). 
Minute  non  signée,  A.  N.,F'^  4770. 

1412. — InlerrogatoiresubidevantClaude- 
EmmanuelDobsent,  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public,  par  Antoine-Lau- 
rent Lavoisier,  âgé  de  oO  ans,  né  à  Paris, 
ci-devant  fermier  général  et  membre  de  la 
ci-devant  Académie  des  sciences,  demeu- 
rant boulevard  de  la  Madeleine,  section 
des  Piques,  auquel  il  est  demandé  de  quels 
départements  il  était  chargé,  a  répondu 
qu'il  n'était  chargé  en  chef  que  des  dépar- 
tements de  la  ci-devant  Lorraine,  des  Evô- 
chés  et  du  domaine  de  Flandre;  il  lui  est 
encore  demandé  s'il  ne  s'est  pas  rendu 
coupable  de  dilapidations  des  finances  du 
gouvernement,  d'exactions,  de  concussions 
et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu 
que,  quand  il  a  connu  quelques  abus,  il 
les  a  dénoncés  au  ministre  des  finances, 
notamment,  relativement  au  tabac,  ce  qu'il 
est  en  état  de  prouver  par  pièces  authen- 
tiques. S'il  a  fait  choix  d'un  défenseur,  a 
déclaré  n'en  pas  connaître,  alors  lui  est 
désigné  le  citoyen  Sezille. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dobsent,  Lavoisier,  A.-Q. 
Fouquier  et  Nénot,  A.  N.,  W  362,  n»  785. 


416 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1413.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  la  nommée  Paiilze, 
veuve  Lavoisier,  résidant  maison  Le  Cou- 
teulx,  sur  le  boulevard,  vis-à-vis  la  Made- 
leine, sera  arrêtée,  traduite  dans  une  mai- 
son d'arrêt  de  Paris,  pour  y  rester  détenue 
jusqu'à  nouvel  ordre,  que  les  scellés  seront 
apposés  sur  ses  papiers,  après  vérification, 
et  que  ceux  qui  seront  trouvés  suspects 
seront  apportés  au  Comité,  et  chargeant 
le  citoyen  Véry,  l'un  des  agents  du  Comité, 
de  mettre  le  présent  ordre  à  exécution. 

5  messidor  an  II. 
Copie  coUationnée,  A.  N.,  F'  4770. 
Remis  l'original  au  citoyen  Véry,  chargé  de 
l'exécution. 

1414.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Nicolas  Lhullier,  commissaire  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Piques, 
sur  la  réquisition  du  citoyen  Véry,  agent 
du  Comité  de  sûreté  générale,  boulevard 
de  la  Madeleine,  maison  Le  Couteulx,  au 
domicile  de  la  nommée  Paulze,  veuve  La- 
voisier, perquisition  dans  la  chambre  à 
coucher,  au  rez-de-chaussée,  éclairée  par 
deux  croisées  sur  le  jardin,  examen  scru- 
puleux des  papiers  se  trouvant  dans  un 
secrétaire  à  cylindre  et  autres  meubles, 
où  il  n'a  rien  été  trouvé  qui  mérite  d'être 
extrait,  apposition  des  scellés  sur  le  se- 
crétaire où  ont  été  renfermés  des  papiers 
retirés  de  différents  cartons,  qui  ont  été 
laissés  à  la  garde  des  citoyens  Coty  et 
Godet,  gardiens  des  scellés  apposés  chez 
feu  son  mari,  observant  n'avoir  pu  mettre 
aucuns  autres  scellés  que  celui  du  Co- 
mité de  la  section  des  Piques,  attendu 
qu'ils  auraient  entravé  les  opérations  de 
la  Commission  temporaire  des  arts  qui  se 
trouvait  dans  la  maison. 

6  messidor  an  II. 
Original,  signé  de  la  citoyenne  Paulze-Lavoi- 
sier,  Lhullier,  commissaire  du   Comité,  Véry, 
Coly   et  Godet,  el  copie   conforme,  signée   de 
Lhullier  (2  pièces),  A.N.,  F''  4770. 

1415.  —  Lettre  du  citoyen  Bezault,  com- 
missaire du  Déparlement  de  Paris,  au  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Piques,  l'avisant  qu'il  est  chargé  de  lever 
les  scellés  chez  le  nommé  Lavoisier,  tombé 
sous  le  glaive  de  la  loi,  dans  la  maison 
qu'il  habitait,  boulevard  de  la  Madeleine, 


pour  distraire  du  mobilier  ce  qui  peut 
convenir  au  Comité  de  salut  public,  no- 
tamment un  secrétaire  à  cylindre  se  trou- 
vant dans  la  chambre  à  coucher  de  la 
veuve  Lavoisier,  qui  est  en  état  d'arresta- 
tion, priant  le  Comité  de  déléguer  sans 
relard  un  ou  plusieurs  de  ses  membres 
pour  assister  à  l'enlèvement  des  objets  y 
contenus,  le  Comité  de  salut  public  atten- 
dant avec  impatience  le  mobilier  qu'il  esl 
chargé  de  lui  procurer. 

15  messidor  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,F'4770. 

1416.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  des  Piques, 
concernant  la  citoyenne  Paulze,  femme  de 
Lavoisier,  ex-fermier  général,  mort  exé- 
cuté, âgée  de  35  ans,  veuve  sans  enlants, 
domiciliée  boulevard  de  la  Madeleine, 
i\°  243,  détenue  à  la  maison  d'arrêt  de  la 
section  des  Piques,  depuis  le  6  messidor, 
par  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
fille  d'un  ex-fermier  général,  son  revenu 
présumé  du  vivant  de  son  mari  d'environ 
25,000  livres  de  rente,  actuellement  et  mo- 
mentanément de  2,000  livres  de  rente; 
ses  relations  et  liaisons  sont  inconnuesdu 
Comité,  mais  l'on  peut  supposer  que  coo- 
pérant personnellement  aux  travaux  dont 
s'occupait  son  mari,  elle  ne  voyait  que  ce 
qui  pouvait  avoir  rapport  à  leurs  occupa- 
lions  domestiques.  Les  opinions  et  le  ca- 
ractère de  cette  femme  ne  sont  pas  con- 
nus du  Comité,  s'il  faut  s'en  rapporter  à 
l'extérieur  de  ses  propos,  elle  serait  pa- 
triote, ce  qui  est  difficile  à  résoudre,  le 
Comité  déclare  néanmoins  qu'il  n'est  rieu 
venu  à  sa  connaissance  contre  ladite 
femme  Lavoisier^  el  en  réfère  au  Comité 
de  sûreté  générale,  qui,  ayant  ordonné 
l'arrestation,  doit  en  connaître  les  motifs. 

Sans  date  (thermidor  an  II). 
Minute  non  signée,  A.  N.,  F'  4770. 

1417.  —  Lettre  de  la  veuve  Lavoisier  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Piques,  se  plaignant  d'avoir  été  oubliée 
parmi  les  citoyens  détenus  dans  diverses 
maisons  d'arrêt  que  le  Comité  a  réclamés, 
faisant  valoir  les  titres  qu'elle  peut  invo- 
quer, déclarant  être  dans   la  classe  des 


fî 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


41 


Sans-culoltes,  n'avoir  point  de  fortune, 
avoir  toujours  eu  dans  son  cœur  et  avoir 
professé  ouvertement  les  principes  d'une 
républicaine,  ainsi  qu'en  fait  foi  Je  procès- 
verbal  d'apposition  des  scellés  sur  ses  pa- 
'piers  du  mois  d'août  dernier,  comme  dans 
lie  malheur  l'on  a  peu  d'amis,  considérant 
les  membres  du  Comité  comme  ses  prolec- 
teurs et  les  priant  de  vouloir  bien  récla- 
mer auprès  du  Comité  de  sûreté  générale 
sa  mise  en  liberté,  ou  tout  au  moins  lui 
demander  les  motifs  de  sa  détention, 
qu'elle  ignore. 

i  24  thermidor  an  II. 

I     Original  signé,  A.  N.,  F^  4770. 

Lu  le  24  thermidor  de  l'an  2  de  la  Répu- 
.  blique,  renvoyé  à  la  Commission. 

i 

j     1418.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Lavoi- 

l  sier,  détenue  sans  motif  dans  la  maison 
d'arrêt  de  la  section  des  Piques  depuis  le 
S  messidor,  au  Comité  de  salut  public, 
demandant,  en  vertu  du  décret  de  la  Con- 
vention du  18  thermidor,  à  connaître  les 
motifs  de  sa  détention,  ou  sa  mise  en  li- 

I  berté,  s'il  n'y  en  a  aucuns. 

j  24  thermidor  an  II, 

]      Original  signé,  A.  N.,  F^  4770. 

i      En  marge  est  écrit  :    Renvoyé  au  Comité  de 

'  sûreté  générale  par  le  Comité  de  salut  public, 

iquartidi,  24  thermidor,  l'an  2  de  la  République 

française,  une  et  indivisible.  Signé  :  Treilhard, 

Carnot. 

1419.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Lavoi- 
'  sier,  détenue  dans  la  maison  d'arrêt  de  la 

section  des  Piques,  rue  Neuve-des-Capu- 
'  cines,  au  Comité  de  sûreté  générale,  in- 
Ivoquant  le  décret  de  la  Convention  du 
!  18  thermidor,  qui   autorise   le   Comité  à 

donner  aux  détenus  communication  des 

motifs  de  leur  détention,  et  comme  l'ordre 
;  de  son  arrestation  ne  porte  aucun  motif, 
î  demandant  à  le  connaître,  et  s'il  n'y  en  a 

aucun,  sa  liberté. 

24  thermidor  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  ¥^  4770. 

1420.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  la  citoyenne  La- 
voisier,  domiciliée  place  des  Piques,  sera 
mise  sur-le-champ  en  liberté,  et  qu'elle 
se  pourvoira  devant  l'administration  des 
Domaines  nationaux,  pour  faire  distraire 

T.  XI. 


des  scellés  les  objets  qui  peuvent  lui  ap- 
partenir dans  la  maison  qu'elle  habiUiit 
avec  le  citoyen  Lavoisier,  son  mari. 

30  tiiermidor  an  II. 

Copie  confcirnie,  signée  de  BourKuik'non , 
A    N.,  FU770. 

En  Icte  se  trouve  cctlc  mention  : 

L'envoyer  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
seclion  des  Piques  pour  faire  mettre  sur-le- 
champ  en  liberté  la  citoyenne  Lavoisier. 

5.  Puissant  (François),  ex-fermier 
général. 

1421.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  seclion  Le 
Pelelier,  par  François  Puissant,  âgé  de 
59  ans,  natif  du  Port-Egalité  (.Morbihan), 
ci-devant  fermier  général,  demeurant  rue 
de  Menars,  n"  6.  auquel  il  est  demandé  s'il 
connaît  la  citoyenne  Boelidoux,  femme  de 
Puissant  de  SaintServan,  a  répondu  que 
c'est  sa  belle-sœur,  mais  n'a  eu  aucun 
rapport  avec  elle  depuis  b  ou  G  ans,  s'il  a 
connaissance  des  voyages  qu'elle  a  faits 
depuis  1789,  a  répondu  qu'il  pense  qu'elle 
a  été  en  Bretagne  et  en  Picardie,  s'il  lui 
connaît  des  enfants,  a  répondu,  trois  filles, 
qu'il  croit  avoir  été  envoyées  à  Aix-la- 
Chapelle,  et  il  ignore  si  elle  a  élé  les  voir 
depuis  leur  départ.  Il  lui  est  encore  de- 
mandé si  elle  habitait  toujours  avec  son 
mari,  a  répondu,  fort  peu  depuis  quelques 
années,  si  elle  a  connu  Calonne,  a  ré- 
pondu non,  mais  qu'elle  était  souvent  à 
Versailles  avant  la  Révolution.  Après  cet 
interrogatoire,  le  Comité  révolutionnaire 
décide  de  renvoyer  provisoirement  Fran- 
çois Puissant  chez  lui,  sous  la  garde  de 
deux  Sans-culotles,  jusqu'à  ce  qu'il  en 
soit  autrement  ordonné  par  le  Comité  de 
sûreté  générale. 

3  frimaire  an  IL 
Original,  signé  de  Puissant,  A.  N.,  F'  4774**. 

1422.  —  Lettre  du  citoyen  Puissant  aux 
commissaires  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  Le-Peletier,  déclarant  qu'en 
ce  qui  concerne  le  voyage  de  la  citoyenne 
Saint-Servan  en  Franche -Comté,  sur  le- 
quel les  commissaires  l'avaient  interrogé, 
il  avait  fait  appel  à  la  mémoire  de  ses 
filles,  plus  jeune  et  plus  fraîche  que  la 
sienne,  et  qu'il  est  exact  que  sa  belle-sœur 

27 


H8 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


avait  (Ué  prendre  les  eaux  de  Luxeuil,  en 
l'année  1790,  pour  une  incommodité  sur- 
venue aux  genoux,  mais  que  pendant  ce 
voyage  elle  n'avait  entretenu  avec  lui  au- 
cune correspondance. 

3  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  h77\^K 

1423.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  LePelelier,  rue  de  Menars, 
au  domicile  du  citoyen  François  Puissant, 
et  de  levée  des  scellés  apposés  sur  un  se- 
crétaire, à  la  suite  duquel  un  examen  scru- 
puleux des  papiers  y  enlermés  a  permis  de 
se  convaincre  qu'il  n'y  avait  pas  la  moindre 
correspondance  avec  le  citoyen  et  la  ci- 
toyenne Puissant,  son  frère  et  sa  belle- 
sœur,  ni  rien  qui  indiquât  la  moindre  liai- 
son avec  eux. 

3  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Puissant  et  de  3  commis- 
saires, A.  N.,  F'  47748*. 

1424.  —  Déclaration  de  Jean-François 
Moreau,  inspecteur  de  police,  visée  au 
Comité  révolulionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  portant  qu'il  s'est  chargé  de  la 
personne  du  citoyen  Puissant  pour  le 
conduire  à  la  maison  d'arrêt  du  ci-devant 

Port-Royal. 

5  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,F''  4774**. 

1423.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Jean  Boichut  et  Luguet,  mem- 
bres du  Comité  révolulionnaire  de  la  sec- 
tion Le-Peletier,  au  domicile  du  citoyen 
Puissant,  en  étal  d'arrestation,  rue  de  Me- 
nars, n°  6,  où  ils  ont  trouvé  les  citoyennes 
Sophie  et  Louise  Puissant,  ses  filles,  el 
ont  procédé  à  l'apposition  des  scellés  sur 
les  7  pièces  dont  se  compose  l'apparte- 
ment de  leur  père,  leur  laissant  la  jouis- 
sance de  celui  du  second  étage,  qu'elles 
habitent,  et  apposition  des  scellés  sur  l'en- 
trée de  l'appartement  du  premier  étage, 
occupé  par  la  citoyenne  Desplaceltes,  tante 
des  citoyennes  Puissant,  en  raison  de  son 
absence  à  la  campagne. 

29  frimaire  an  II. 
Original,  signé  des  commissaires,  de  Sophie 
et  de  Louise  Puissant,  A.  A'.,  F'  4774**. 


142G.  —  Procès-verbal  de  transport  d( 
Pierre  Cornet  et  Guillaume  Pérou,  corn, 
missaires  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  Le  Pelelier,  à  Bezons,  départe- 
ment de  Seine-et-Oise,  en  la  demeure  du 
citoyen  Puissant,  et  en  présence  des  ci^ 
toyens  Henry  Chevalier,  Pierre  Avenardel 
Jeau-Raplisle  Dappe,  officiers  municipaux, 
apposition  des  scellés  tant  au  premioi 
qu'au  second  étage,  ainsi  que  dans  le  bi\- 
timent  appelé  le  Petit  Château. 

29  frimaire  an  II. 
Original,  signé  des  commissaires  et  olllcier; 
municipaux,  A.  N.,  F''  4774**. 

1427.  —  Lettre  du  maire  et  des  officiers 
municipaux  de  Bezons  au  président  de  la 
section  Le  Peletier,  demandant  le  règle- 
ment des  journées  des  deux  gardiens 
des  scellés  apposés  chez  le  citoyen  Puis- 
sant, ex-fermier  général,  tous  deux  chargés 
de  famille  et  n'ayant  que  le  travail  de 
leurs  bras  pour  vivre. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4774«*. 

1428.  —  Lettre  du  citoyen  Gorborand, 
administrateur  du  district  de  Montagne- 
Bon-Air,  aux  commissaires  de  la  section 
Le  Pelelier,  à  Paris,  les  avisant  des  ins- 
tances de  l'agent  des  salpêtres  du  canton 
d'Argenteuil,  à  l'effet  de  fouiller  la  cave 
du  citoyen  Puissant,  à  Bezons,  mise  sous 
scellés,  et  priant  d'envoyer  deux  commis- 
saires afin  de  procéder  à  la  levée  des  scel- 
lés, avec  arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Peletier,  chargeant 
le  citoyen  Cornet,  l'un  de  ses  membres,  de 
se  transporter  à  Bezons,  avec  le  procès- 
verbal  de  la  levée  des  scellés. 

5  germinal  an  II. 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.N.,  F' 4774**. 

1429. — Interrogatoire  subi  devantClaude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  François 
Puissant,  âgé  de  59  ans,  natif  du  Port-de- 
l'Egalité,  département  du  Morbihan,  ci- 
devant  fermier  général,  et  antérieurement 
adjoint,  demeurant  à  Paris,  rue  de  Ménars, 
auquel  il  est  demandé  de  quels  déparie* 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


41'J 


I  raents  il  était  chargé,  a  répondu  qu'il  était 
'■'  chargé,  en  qualité  de  président,  de  la  partie 
des  grandes  gabelles;  il  lui  est  encore  de- 
!  mandé  s'il  ne  s'était  pas  rendu  coupable 
:  de  dilapidations  des  finances  du  gouverne- 
ment, d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu  jamais  ; 
s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur,  a  déclaré 
1  ii'eBpasconnaître.luiestnomméChauveau. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dobsent,  Puissant,  A.-Q. 
Fouquier  et  Nénot,  A,  AT.,  W  362,  n°  785. 

'     1430.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
district  de  Monlagne-Ron-Air  au  Comité 
de  surveillance  révolutionnaire  de  la  sec- 
'  tion  Le  Peletier,  déclarant  que  désireux 
,  d'accélérer  la  vente  des  meubles  de  l'ex- 
i  fermier  général    Puissant,   condamné    à 
j  mort,  et  ne  pouvant  procéder  à  la  levée 
des  scellés  sans  la  présence  de  deux  mem- 
bres de  ladite  section,  ils  l'invitent  à  les 
envoyer  le  2  thermidor  à  Bezons,  où  se 
trouvera,  à  9  heures  du  malin,  un  admi- 
inistrateur  du  district  pour  se  livrer  aux 
i  opérations  indiquées. 

!  24  messidor  an  II. 

Original  signé,,  A.  N.,  F^  47748^^. 

1431.  —  Décision  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Peletier,  chargeant 
le  citoyen  Cornet,  l'un  de  ses  membres, 
de  se  transporter  à  Bezons  pour  y  lever 
les  scellés  apposés  chez  le  nommé  Puis- 
sant, ex-fermier  général,  et  d'agir  de  con- 
cert avec  les  autorités  constituées  qui  ont 
requis  la  reconnaissance  et  levée  des  scel- 
lés, avec  procès-verbal  de  transport,  à  Be- 
zons, dudit  Pierre  Cornet  qui,  après  s'être 
concerté  avec  le  citoyen  Révillon,  admi- 
nistrateur du  dislrictde  Monlagne-Bon-Air, 
a,  sur  sa  demande,  laissé  subsister  les 
scellés  jusqu'à  ce  que  l'on  soit  en  mesure 
[de  faire  l'inventaire  estimatif  des  objets  se 
I  trouvant  sous  lesdits  scellés. 

,  2  thermidor  an  II. 

Original,  signé  de  Chrétien,  président,  et  de 
7  membres  du  Comilé,  et  original,  signé  de  Cor- 
jnet  et  Révillon  (2  pièces),  A.  N.,  4774^*^. 

6.  Saint-Amand  (Alexandre- Victor), 
j  ex-fermier  général. 

i432.  — .  PrQCès-verbal  de  transport  du 


citoyen  Bréunt-Baillet,  commissaire  du 
Comité  dt'  surveillance  de  la  section  de  la 
Monla£::ne,  assisté  du  citoyen  Duclos,  niem- 
bie  du  Coniil.'-  civil,  rue  Neuve-des-Pctils- 
Chanips,  on  la  maison  du  citoyen  Saint- 
Amand,  ci-devant  fermier  général,  où  s'est 
Uouvc'  le  nommé  Jean  Bayen,  âgé  de  40 ans, 
maître  d"hoLcl  du  citoyen  Saint-Amand, 
auquel  il  est  demandé  quels  sont  les  elli-ls 
précieux  se  trouvant  dans  ladite  maison, 
lequel  a  répondu  n'y  avoir  que  le  mobilier 
et  49  couverts  d'argent,  et  a  déclaré,  de 
ce  interpellé,  qu'il  n'y  avait  point  à  sa 
connaissance  d'argent  ou  d'or  monnayé 
caché,  et,  sur  la  question  à  lui  posée,  s'il 
connaît  des  propriétés  foncières  au  ciloyen 
Saint-Amand,  a  répondu  <\  Saint-Céniez, 
près  do  Marseille,  à  Louislard  et  Clarin, 
près  de  Lyon,  et  à  OU ioul les,  près  de  Toulon, 
il  est  ensuite  procédé  à  l'apposition  des 
scellés  à  tous  les  étages  de  la  maison,  tant 
sur  l'appartement  du  citoyen  Saint-Amand, 
au  premier  et  au  second  étage,  qu'à  l'étugc 
au-dessus,  habité  par  le  maître  d'hôtel,  et 
dans  un  corps  de  bâtinient,  appelé  petite 
maison,  occupé  par  les  gens  de  service, 
auxquels  il  est  demandé,  ainsi  qu'au  por- 
tier, s'il  n'a  rien  été  détourné,  ou  s'il  a 
été  employé  des  moyens  secrets  pour  sous- 
traire aux  recherches  des  objets  précieux, 
soit  par  fouilles  dans  les  caves,  soit  par 
scellement  dans  les  murs,  lesquels  ont  tous 
répondu  n'en  avoir  aucune  connaissance. 

28,  29  frimaire  an  II. 
Original,   signé    des    commissaires,    A.    N., 
F^  4775'0. 

1433.  —  Lettre  adressée  de  la  maison 
d'arrêt  de  Port-Libre  par  le  citoyen  Saint- 
Amand  aux  officiers  municipaux  compo- 
sant le  Comité  d'administration  de  la  Police, 
demandant,  au  moment  d'être  transféré  à 
la  maison  des  Fermes,  l'autorisation  de 
faire  venir  de  la  maison  ([u'il  habitait  un 
petit  lit  de  fer,  avec  son  coucher,  ses  ri- 
deaux et  quelques  autres  petits  meubles, 
objets  qui  lui  sont  d'autant  plus  nécessaires 
qu'il  se  trouve  incommodé  d'un  très  gros 
rhume,  les  priant  de  transmettre  sa  requête 
au  Comilé  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Montagne,  en  ajoutant  de  sa  main  qu'il 
espère  que  les  administrateurs  ne  rejeté* 


420 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ront  pas  colle  demande  d'un  vieillard  in- 
lirine  de  74  ans. 

3  nivôse  un  II. 

Original  signé,  A.  N.,  V  4775'". 

Au-dessous  de  la  signature  se  trouve  celte 
mention,  signée  de  Heussée  et  Menncssier,  ad- 
Miinistralcurs  de  Police  : 

Renvoyé  au  Comité  de  sûreté  générale,  qui 
seul  doit  statuer  sur  la  demande. 

1434. — Inlerrogaloirc  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  Juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  piésenre  de  Eouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Alexandre- 
Victor  Sainl-Aniand,  âgé  de  74  ans,  né  à 
Marseille,  ci-devant  fermier  général,  de- 
meurant a  Paris,  rue  Neuve-des-Petits- 
Cbamps,  vis-à-vis  la  rue  d'Anlin,  auquel 
il  est  demandé  de  quel  déparlement  il 
était  cbargé,  a  répondu  qu'il  a  été  chargé 
de  la  suite  des  caisses,  il  lui  est  encore 
demandé  s'il  ne  s'est  pas  rendu  coupable 
de  dilapidations  des  finances  du  gouver- 
nement, d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  dit  que  non  ; 
s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur,  sur  sa  ré- 
ponse négative,  lui  a  été  donné  le  citoyen 

Chauveau. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dobsent,  V.  Saint-Amand, 
A.-Q.    Fouquier    et    Nénot,    A.  N.,    W    302, 
n»   785. 

7.  MoNTCLOux  (Gilbert-Georges),  ci- 
devant  secrétaire  du  Roi,  ex-fermier 
général. 

1435.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  des  Comités  révolutionnaire 
et  civil  de  la  section  des  Piques,  rue  Sainl- 
Honoré,  n"  341,  en  la  maison  appartenant 
au  citoyen  Montcloux,  de  reconnaissance 
des  scellés  apposés  le  7  septembre,  et  vé- 
rification scrupuleuse  de  tous  les  papiers 
renfermés  sous  les  scellés,  où  il  n'a  été 
rien  trouvé  de  suspect,  le  tout  a  été  remis 
en  la  possession  du  citoyen  Montcloux  et 
de  sa  femme,  gardienne  des  scellés,  avec 
un  état  de  l'argenterie  du  citoyen  Mont- 
cloux, restée  entre  les  mains  du  citoyen 
Warnier. 

5,  20  octobre  1793. 

Original,  signé  de  Montcloux,  de  sa  femme 
d'Alençon-Montcloux,  et  de  3  commissaires,  et 
original,  signé  de  Warnier  (2  pièces),  A.N.,  F' 
477450. 


1430).  —  Procès  verbal  de  transport  dei 
citoyens  Philippon  et  Moulonnet,  membrei 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  seclioi 
des  Pitjues,  clioz  le  citoyen  Montcloux 
fermier  général,  rue  Saint-IIonoré,  n'Sij 
d'apposition  des  scellés  sur  l'apparteraeni 
au  second  élage,  en  présence  de  la  ci' 
toyenne  Montcloux  et  de  Georges  Mont- 
cloux, fils,  les  scellés  ayant  été  confiés  1\ 
deux  gardiens  installés  dans  l'anlicbatM. 
bre,  et  par  suite  de  transport  à  Epinay- 
sur-Orge,  en  la  maison  de  campagne  du 
citoyen  Montcloux,  où  les  scellés  avaieni 
déjà  été  apposés. 

27,  28  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  la  femme  Georges  Mont- 
cloux, de  Georges  Montcloux,  Jils,  et  des  com- 
missaires, A.  N.,  F''  4774^''_ 
• 

1437.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Moulonnet  et  Philippon,  membres 
du  Cotnité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Piques,  adjoints  au  citoyen  Héron, 
agent  du  Comité  de  sûreté  générale,  à  la 
iTiaison  de  campagne  du  citoyen  Monlcloux, 
ci-devant  fermier  général,  sise  à  Epinay- 
sur-Orge,  à  l'effet  d'y  apposer  les  scelles, 
lesquels  s'y  sont  rendus,  le  28  frimaire,  et 
ont  constaté  que  les  scellés  y  avaient  été 
apposés,  la  veille,  par  un  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  l'In- 
divisibilité, nommé  Groslaire,  lequel  a  exigé 
du  citoyen  Camus,  cbargé  des  affaires  du 
citoyen  Montcloux,  la  somme  de  50  livres 
pour  les  frais  de  son  voyage,  et  s'est  refusé 
à  donner  la  moindre  quittance,  en  décla- 
rant qu'il  n'en  donnait  jamais;  le  même 
Groslaire,  au  dire  de  deux  membres  du 
Comité  révolutionnaire  d'Epinay-sur-Orge, 
avait  forcé  une  sorte  d'armoire  ou  de  se- 
crétaire, dont  il  ne  trouvait  pas  la  clef;  de 
retour,  les  commissaires  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Piques  ont 
marqué  au  citoyen  Héron  leur  surprise  de 
ce  que  les  scellés  avaient  été  apposés  par 
des  cotîimissaires  d'une  autre  section, sur- 
tout de  la  façon  illégale  et  criminelle  avec 
laquelle  il  y  avait  été  procédé,  et  se  sont 
transportés  avec  les  citoyens  Héron,  Mar-i 
tin  et  Bonjour,  commissaires  du  Comité! 
de  sûreté  générale,  au  Comité  révolution- 1 
naire  de  la  section  de  l'Indivisibilité  pour 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAL'X 


421 


jvérifier  les  faits  en  question,  ou  le  citoyen 
!<irosiaire,  après  avoir  déclaré  qu'il  n'avait 
irien  demandé  au  citoyen  Camus,  a  fini  par 
jrcconnaitre  qu'il  avait  reçu  50  livres,  qu'il 
!ne  donnait  jamais  de  reçu,  et  qu'ils  pou- 
ivaicnt  s'aller  faire  f...,  et  a  ajouté  que  lors- 
iqu'il  trouvait  des  effets  armoriés,  il  les 
emportait  sans  les  mettre  sur  son  procès- 
Iverbal,  en  outre  les  commissaires  lui  ayant 
i  demandé  de  prendre  connaissance  de  l'ordre 
|en  vertu  duquel  il  avait  opéré,  il  a  répondu 
iqu'il  ne  l'avait  pas  et  qu'il  l'avait  remis  à 
jPanis,  auquel  il  avait  rendu  compte  de  sa 
I conduite,  en  conséquence,  il  est  référé  du 
jlout  au  Comité  de  sûreté  générale. 

29  frimaire  an  II. 

i  Original,  signé  des  commissaires,  et  copie 
conforme,  signée  de  Lhullier,  secrétaire  du  Co- 
mité révolutionnaire  de   la   section  des  Piques 

;(2  pièces),  A.N.,  F^  4774^0. 

i  1438.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
IVaudon,  maire,  et  des  membres  du  Co- 
Imité  révolutionnaire  de  la  commune  d'Epi- 
inay-sur-Orge,  en  la  propriété  du  citoyen 
Georges,  ci-devant  Montcloux,  en  exécu- 
tion du  décret  du  24  nivôse,  qui  met  sous 
la  main  de  la  Nation  tous  les  meubles  et 
immeubles  des  ci-devant  fermiers  géné- 
raux, et  en  présence  du  citoyen  Germain 
Camus,  régisseur,  il  a  été  procédé  à  l'in- 
ventaire descriptif  des  meubles  et  autres 
objets  se  t^ouvant  dans  les  dépendances 
de  la  maison,  tels  que  le  vin  existant  dans 
la  cave,  les  cuves  dans  la  foulerie,  le  blé, 
l'avoine,  l'orge  dans  la  grange  et  les  gre- 
niers, les  chevaux  et  les  vaches  dans  les 
écuries,  avec  lettre  d'envoi  du  procès-ver- 
bal par  le  sieur  Perrot,  qui  demande  si  le 
régisseur  peut  continuer  l'envoi  au  citoyen 
Montcloux  de  ses  provisions  de  volaille, 
beurre,  œufs  et  légumes,  et  si  l'on  peut 
vendre  l'excédent  de  la  provision  de  bois, 
attendu  la  pénurie  de  bois  dans  la  com- 
mune. 

28  nivôse  an  II. 
Copie  conforme  et  original,  signés  de  Perrot, 
secrétaire  (2  pièces),  A.  N.,  V  4774^». 

1439.— Interrogatoire  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Gilbert- 
Georges  Montcloux,  âgé  de  68  ans,  né  à 


Montaigu  (Puy-de-Dôme),  ci-devant  fer- 
mier géiiéial,  demeurant  à  Paris,  rue 
Honoré,  n°  88,  auquel  il  est  demandé  de 
quel  département  il  était  chargé,  a  répondu 
qu'il  élail  chargé  dos  tabacs  et  gabelles  de 
la  ci-devanl  province  de  .Normandie.  Il  lui 
est  demandé  s'il  ne  s'est  pas  rendu  cou- 
pable de  dilapidations  des  (inances  du  gou- 
vernement, d'exactions,  de  concussions  et 
de  fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu 
qu'il  ne  serait  entré  ni  resté  dans  la  Ft'rmo, 
s'il  avait  fait  l'une  ou  l'autre  de  ces  choses- 
là;  s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur,  sur  sa 
réponse  qu'il  n'en  connaît  pas,  il  lui  est 
désigné  le  citoyen  Chauveau. 

1 8  floréal  an  II. 
Original,  signé  de   Dobsent,  Georges   Mont- 
cloux, A.-Q.  Fouquier  etNénot,  A.  A'.,  "W  3G2, 

n"  785. 

8.  Parcel  Saint-Cuistau  (Adam-Fran- 
çois), ex-fei'micr  général. 

1440.  —  Procès-verbal  de  transport  des  ci- 
toyens Iloudaille  et  George,  commissaires 
du  Comité  de  sûreté  générale,  en  la  maison 
du  citoyen  Saint-Cristau,  au  village  de  la 
Ferté,  accompagnés  d'un  officier  munici- 
pal et  de  deux  gendarmes  de  la  commune 
de  Reuilly,  ainsi  que  du  citoyen  Coulon, 
secrétaire  de  l'Agence  révolutionnaire  de 
Vierzon,  et  apposition  des  scellés  sur  la 
porle  de  l'appartement  de  la  citoyenne 
Saint-Cristau,  et  à  l'aile  gauche  sur  trois 
petites  chambres  des  hommes  de  con- 
fiance de  la  maison ,  sur  trois  petites 
chambres  destinées  à  des  amis,  sur  une 
porte  donnant  dans  l'une  des  tours  de  la 
maison  et  sur  un  salon  au  rez-de-chaussée, 
ensuite  lesdits  commissaires  ayant  requis 
l'ouverture  d'un  endroit  qui  leur  a  paru 
être  une  chapelle,  y  ont  trouvé  un  calice 
et  une  patène,  avec  différents  ornements 
qu'ils  ont  déposés,  du  consentement  du 
citoyen  SaintCristau,  entre  les  mains  de 
l'officier  municipal  présent,  et  ont  en  outre 
remis  la  personne  du  citoyen  Saint-Cristau 
à  la  charge  et  garde  des  gendarmes. 

2  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V  4775>«. 

1441. — Interrogatoire  subi  devant  Claude 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 


422  CHAPITRK  I»'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


volulionO'iiro,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Adam- 
François  Parcel  Saint- Crislau,  âgr  de 
44  ans,  né  à  Rennes  (lllo-et-Viiaine),  ci- 
dovant  fermier  général,  demeurant  à  Paris, 
riieTliévenol,et  à  la  campagne  à  la  Fcrlé- 
sous-Reuilly,  district  d'Issoudun  (Indre), 
auquel  il  est  demandé  de  quel  départe- 
ment il  était  cliargé,  a  répondu  qu'il  était 
chargé  du  plat  pays  de  Paris  pour  les  Aides 
et  de  la  correspondance  des  eaux-de-vie. 
Il  lui  est  encore  demandé  s'il  ne  s'est 
pas  rendu  coupable  de  dilapidations  des 
finances  du  gouvernement,  d'exactions, 
de  concussions  et  de  fraudes  envers  le 
peuple,  a  répondu  négativement,  s'il  a  un 
conseil,  comme  il  n'en  connaît  pas,  lui  est 
donné  Chauveau. 

18  floréal  an  H. 
Original,  signé  de   Dobsent,  Saint -Cristau, 
A.-Q.  Fouquier  et  Nénot,  A.N.,W  3G2,  n»  785. 

9.  Le  Bas  de  Couhmont  (Louis-Marie), 
ex-fermier  g^énéral. 

1442.  —  Déclaration  du  citoyen  Raleux, 
commissaire  civil  de  la  section  du  Monl- 
Rlanc,  constiitant  la  remise  par  le  citoyen 
Le  Bas  de  Courmont  de  deux  fusils  de 
chasse,  l'un  fait  par  Allègre,  arquebusier, 
l'autre  par  Château,  arquebusier,  et  de 
deux  pistolets  d'arçons,  faits  par  Jean-L. 
Hérard,  arquebusier. 

28  mars  1793. 
Original  signe,  A.  N.,  ¥'•  4770. 

1443.  —  Déclaration  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Neuilly-sur-Marne  adressée  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Monl-Blanc,  annonçant  l'arrestation,  par 
les  soins  d'un  détachement  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, de  passage  à  Chelles,  d'une 
voiture  chargée  de  plomb  provenant  du 
château  du  citoyen  Le  Ras  de  Courmont, 
à  Pomponne,  avec  deux  lettres,  et  l'envoi 
de  deux  membres  du  Comité  de  Neuilly- 
sur-Marne,  avec  mission  d'apposer  les  scel- 
lés en  la  maison  dudit  Courmont,  à  Pom- 
ponne, et  recommandation  d'apposer  le 
plutôt  possible  les  mêmes  scellés  à  Paris, 
en  sa  maison,  rue  Cerulli,  n»  27. 

22  brumaire  an  IL 
Original,  signé  de  Boileau,  président,  et  de 
membres  du  Comité,  A.  N.,  V  4770. 


1444.  —  Attestation  du  citoyen  Mosnier, 
commissaire  aux  acciiparenienls  de  la  sec- 
tion du  Monl-Blanc, donnant  l'énuraéralion 
du  ling('  contenu  dans  quatre  paquets  que 
la  citoyenne  Le  Bas  do  Courmont,  domi- 
ciliée rue  Ceruiti,  n"  '27,  envoie  à  Clichy- 
on-l'Aunois,  où  elle  possède  une  maison. 

23  brumaire  an  II. 
Original  signe,  A.  iV.,  F'  4770. 

1445.  —  Nomination  par  le  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
en  conséquence  de  l'avis  donné  par  le  Co- 
mité de  surveillance  de  Nouilly-sur-Marno, 
des  citoyens  Laine  et  Pernet,à  l'effet  d'ap- 
l)Oser  les  scellés,  rue  Cerutli,  n°  27,  au 
domicile  du  citoyen  Le  Bas  de  Courmont, 
et  en  outre  de  metti"e  le  même  en  étal 
d'arrestation,  s'il  se  trouve  chez  lui,  ayec 
mandat  donné  aux  mêmes  commis-saires  ù 
l'effet  de  se  transporter  à  Clichy-en-l'Au- 
nois,  à  4  heures  de  Paris,  et  procéder  aux 
mêmes  opérations  en  la  maison  de  la 
veuve  Le  Bas  de  Courmont. 

22,  23  brumaire  an  II. 
Original,   signé  de   Bouret,  président,  et  do 
membres  du  Comité,  A.  N.,  F^  4770. 

1440.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Laine  et  Pernet,  commissaires 
du  Comité  révolutionnaire  de^  la  section 
du  Mont-Blanc,  rue  Gerutti,  n°  27,  au  do- 
micile du  citoyen  Le  Bas  de  Courmont,  et 
d'apposition  des  scellés  sur  son  apparte- 
ment et  celui  de  sa  femme,  et  par  suite 
chez  la  veuve  Le  Bas  de  Courmont,  raére 
du  fermier  général,  à  laquelle  il  est  de- 
mandé où  se  trouvait  son  argenterie,  la- 
quelle a  répondu  que,  ne  voulant  rien  ca- 
cher, cette  argenterie  était  dans  un  gre- 
nier, au  fond  de  la  cour,  près  de  celui  de 
la  paille,  et  apposition  des  scellés  sur  la 
porte  de  ce  grenier,  et  dans  une  petite 
chambre,  en  haut,  où  était  de  l'argenterie 
que  la  veuve  Courmont  a  désiré  être  portée 
à  la  Monnaie  pour  être  convertie  en  assi- 
gnats. Il  est  demandé  à  ladite  veuve  si  elle 
avait  une  maison  de  campagne  et  où,  elle 
a  répondu  qu'elle  en  avait' une  à  Clichy- 
en-l'Aunois,  à  4  lieues  de  Paris,  et  elle  a 
déclaré,  en  réponse  aux  questions  à  elle 
posées,  qu'elle  prenait  des  laissez-passer 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


iquand  elle  y  allait,  et  que  le  citoyen  Mos- 
iiier  lui  en  avait  donné  tant  pour  son  linge 
que  pour  celui  de  sa  fille  et  deux  quar- 
teaux  de  bière. 

'•  22,  23  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Le  Bas  de  Courmont,  de  la 
i veuve  Courmont  et  des  commissaires,  A.  N., 
FM770. 

1447.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
:  citoyens  Laine  et  Pernet,  comnoissaires  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
î  Mont-Blanc,  à  la  maison  de  campagne  de 
I  la  veuve  Le  Bas   de  Courmont,  située  à 
!  Clichy-en-l'Aunois,  avec   l'assistance   des 
I  officiers  municipaux  de  la  commune,  ap- 
I  position  des  scellés  et  remise  entre  les 
'  mains  desdits  officiers  municipaux  de  quel- 
'  ques  objets  d'église,  tels   que    chasuble, 
I  élole,  manipule  à  fonds  blanc   broché  à 
I  fleurs  de  rose  et  épis  de  blé,  puis  recon- 
j  naissance  et  levée  des  scellés,  avecperqui- 
i  sition  qui  n'a  rien  fait  découvrir  de  con- 
traire aux  intérêts  de  la  République,  sauf 
[  dans  la  chapelle,  oîi  il  a  été  trouvé  une  cha- 
suble noire,  avec  étole,  manipule,  bourse, 
soutane,  dont  la  citoyenne  veuve  de  Cour- 
mont a  déclaré  vouloir  se  défaire  comme 
marques  de  fanatisme  et  être  portés  au 
district  de  Gonesse,  ainsi  qu'une  sonnette 
en  cuivre  à  quatre  grelots,  deux  missels 
el  trois  cartons  d'église,  qu'elle  a   remis 
aux  membres  du  Comité  révolutionnaire 
et  de  la  commune,  avec  arrêté  du  Comité 
révolutionnaire  de   la  section    du    Mont- 
Blanc,  considérant  que  les  perquisitions  à 
Paris  et  à  Clichy-en-l'Aunois  n'ont  amené 
la  découverte  d'aucun  objet  suspect,  que 
l'argenterie  n'a  pu  être  reçue  à  la  Mon- 
naie, ordonnant  sa  restitution  à  la  veuve 
Le  Bas  de  Courmont,  qui  fait  don  à  la 
section  de  200  jetons  d'argent  armoriés, 
de  2  petits  cachets  armoriés,  d'un  petit 
bénitier  d'argent,  de  200  livres  en  assi- 
gnats, avec  promesse    de   payer  pareille 
somme  dans  un  mois,  et  la  mise  en  liberté 
de  la  veuve  Courmont,  de  sa  fille  et  de  sa 
belle-fille. 

24  brumaire,  16  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4770. 

1448.  —  Pétition  du  citoyen  Le  Bas  de 
Courmont  au  Comité  révolutionnaire  de  la 


423 

section  du  Mont-Blanc,  exposant  qu'ayant 
fait  démonter  deux  petits  clochetons  se 
trouvant  sur  ses  bâtiments  à  sa  maison 
de  campagne  de  Pomponne,  en  raison  des 
critiques  faites  par  les  commissaires,  el 
ayant  voulu  faire  venir  le  vieux  plomb  à 
Paris  pour  le  changer  contre  du  neuf,  afin 
de  rétablir  les  chenaux,  il  a  appris  que  la 
voiture  avait  été  arrêtée  en  route  le  22  bru- 
maire, et  il  a  été  mis  lui-même  en  état 
d'arrestation,  conduit  au  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  et  enfermé  dans  la 
chambre  d'arrêt,  représentant  qu'il  est  père 
de  famille,  avec  3  enfants,  qu'il  a  plusieurs 
infirmités,  qu'il  est  à  peine  rétabli  d'une 
maladie  grave  el  qu'actuellement  il  souffre 
beaucoup  de  la  goutte  aux  deux  pieds,  en 
conséquence  sollicitant  du  Comité,  où  il 
se  flatte  d'être  connu  pour  bon  citoyen  et 
bon  patriote,  la  faveur  d'être  renvoyé  en 
arreslalion  chez  lui,  où  il  pourra  recevoir 
les  secours  et  soins  dont  il  a  le  besoin  le 
plus  urgent  et  dont  il  ne  peut  être  privé 
sans  que  sa  santé  n'en  soit  très  altérée. 

(24  brumaire  an  II.) 
Minute  non  signée,  A.  N.,  F^  4770. 

1449.  —  Requête  de  la  citoyenne  de 
Courmont  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Blanc,  exposant  qu'elle 
ignorait  absolument  l'envoi  à  Paris  d'une 
voiture  de  plomb,  qui  a  entraîné  l'arresta- 
tion de  son  mari,  que  depuis  cet  incident, 
la  commune  de  Pomponne  lui  a  délivré 
un  certificat  qui  atteste  non  seulement 
son  innocence,  mais  encore  son  civisme  et 
son  attachement  à  la  République,  décla- 
rant que  l'imprudence  commise  par  son 
mari  doit  être  excusée  par  le  mauvais  étal 
de  sa  santé,  et  demandant  la  levée  des 
scellés  apposés  sur  ses  elTets  ainsi  que  .sa 
liberté  personnelle,  afin  de  pouvoir  suivre 
le  traitement  qu'exige  l'état  précaire  de  sa 

santé. 

28  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  la  citoyenne  Monmerqué- 
Courmont,  A.  N.,  F'' 4770. 

HliO.  —  Requête  de  la  municipalité  de 
Pomponne,  approuvée  par  le  Comité  de 
surveillance  de  celte  commune,  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  à  l'effet  d'obtenir  la  levée  des  scellés 


424 


CHAPITRE  1»^ 


JOUHNt'ES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


apposi's  sur  les  papiers  du  citoyen  Le  Ras 
de  Counnont,  aliii  de  lui  pernieltro  de 
faire  imprimer  des  afliches  pour  la  vente 
annuelle  de  ses  bois,  les  cahiers  de  divi- 
sion de  ses  coupes  se  trouvant  parnii  ses 
papiers  sous  les  scellés. 

10  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4770. 

1451.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Laine  et  Pernet,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Rlanc,  accompagnés  des  officiers  mu- 
nicipaux de  Pomponne,  venus  à  Paris  pour 
l'aH'aire  Le  Ras  de  Counnont,  rue  Cérulti, 
n»  27,  au  domicile  du  citoyen  de  Courmont, 
qui  se  trouve  en  état  d'arrestation  chez  lui 
avec  sa  famille,  et  levée  des  scellés,  suivie 
d'une  perquisition  exacte,  qui  n'a  rien  fait 
découvrir  de  contraire  aux  intérêts  de  la 
République,  excepté  de  l'argenterie  armo- 
riée, consistant  en  6  couverts  à  filets,  deux 
cuillères  à  ragoût,  6  plais,  dont  2  longs, 

2  carrés  et  2  ronds,  un  gobelet,  2  petites 
cuillères  à  sel,  2  cachets,  dont  un  de  cui- 
vre, aux  armes  du  ci-devant  Roi  et  de  la 
régie  de  Versailles,  et  l'autre  d'argent  ar- 
morié, un  fusil  à  2  coups  armorié,  un  sabre 
doré,  4  épées  d'acier,  dont  2  de  deuil, 

3  cannes  à  épées,  2  petits  couteaux  de 
chasse,  de  la  poudre  et  du  plomb  en  pe- 
tite quantité,  et  quelques  balles  de  chasse, 
le  tout  emporté  au  Comité  et  restitué 
le  25  nivôse;  continuation  des  opérations 
chez  la  veuve  de  Courrtiont,  mère  du  fer- 
mier général,  où  la  perquisition  a  fait  dé- 
couvrir des  commodes  pleines  d'habits 
d'hommes,  appartenant  au  sieur  Croi- 
mant,  gendre  de  ladite  veuve,  qu'elle  dé- 
clare n'avoir  point  vu  depuis  septembre 
1792,  dans  le  garde-meuble,  de  l'argente- 
rie armoriée,  dont  description  est  donnée, 
et  au  grenier  un  coffre-fort,  rempli  d'ar- 
genterie et  contenant  2  écrins  avec  des 
diamants,  sous  forme  de  bracelets,  croix, 
bagues,  boucles  d'oreilles,  ladite  veuve  de 
Courmont  ayant  remis  en  outre  200jetons 
d'argent,  aux  armes  de  Pontcarré,  pré- 
vôt des  marchands,  et  un  petit  cachet 
armorié. 

13,  14  frimaire  an  II. 
Originaux,  signés  de   Pernet,  Laine,  Lebas- 


Courmont,  Monmerqué,  femme  Courmont;  copie 
conforme,  signée   des   officiers   municipaux  dn 


Pomponne  (3  pièces),  A.  N.,   ¥'  4770 


paux  de 


1452.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
trois  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  Neuilly-sur-Marne,  assistés  d'un  membre 
du  Comité  de  surveillance  de  Chelles,  à 
Pomponne,  n»  56,  en  la  maison  du  citoyen 
Le  Ras  de  Courmont,  de  levée  des  scellés, 
et  de  perquisition,  qui  n'a  rien  révélé  de 
contraire  aux  intérêts  de  la  République, 
sauf  trois  estampes  armoiiées  et  un  tableau 
portant  la  figure  d'un  ci-devant  Roi,  un 
tableau  armorié,  d'environ  2  pieds  de  haut, 
représentant  un  hussard  à  cheval,  deux 
autres  tableaux  ovales,  non  encadrés,  re- 
présentant les  maréchaux  de  Saxe  et  de 
Mouchy,  un  grand  tableau  non  encadré, 
d'environ  7  pieds  de  haut  sur  4  de  large, 
représentant  un  ci-devant  maréchal  de 
Francs,  qui  ont  été  laissés  sous  la  res- 
ponsabilité du  maire  et  des  officiers  mu- 
nicipaux de  Pomponne. 

23  frimaire  an  II. 

Original,  signé  des  quatre  commissaires, 
A.  N.,  l'-i  4770. 

1453.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Hanot  et  Pernet,  commissaires  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Rlanc,  au  domicile  de  la  citoyenne 
Courmont,  rue  Cérutti,  et  remise, en  vertu 
d'un  ordre  de  Lulier,  procureur  général 
syndic,  au  citoyen  Lemit,  administrateur 
du  Département  de  Paris,  des  clefs  d'une 
malle  et  d'une  commode. 

24  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Pernet  Hanot  et  Lemit, 
A.  N.,  F7  4770. 

1454.  —  Reçu  par  le  citoyen  Sanlot,  tréso- 
rier provisoire  de  la  section  du  Mont-Rlanc, 
de  la  veuve  Courmont,  demeurant  rue  de 
Cérutti,  n"  27,  de  200  jetons  d'argent  ar- 
moriés, pesant  8  marcs  4  onces,  d'un  béni- 
tier et  d'un  cachet  d'argent  armorié,  pesant 
7  onces  et  demi,  de  200  livres  en  160  assi- 
gnats de  25  sols,  et  d'une  autre  somme  de 
200  livres,  apportée  par  le  citoyen  Le  Cerf, 
membre  du  Comité  révolutionnaire,  au 
nom  de  la  veuve  de  Courmont. 

11,  12  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4770. 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


425 


1455.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  char- 
geant deux  de  ses  membres,  Jacques-Jo- 
seph Degaux  et  Jean- Baptiste  Lacroix,  en 
exécution  du  décret  du  29  nivôse  concer- 
nant les  fermiers  généraux  intéressés  dans 
le  bail  de  David,  de  se  transporter  au  do- 
micile de  Louis -Marie  Le  Bas  de  Cour- 
mont,  rue  de  Cerulti,  n"  27,  à  l'effet  de 
procéder  à  une  perquisition  et  apposition 
des  scellés,  et  procès-verbal  de  transport 
des  commissaires,  qui  n'ont  trouvé  que 
des  papiers  relatifs  à  des  comptes  et  quel- 
ques lettres,  ont  apposé  les  scellés  et  ont 
emmené  le  citoyen  Le  Bas  de  Courmont 
à  la  maison  des  Fermes,  rue  de  Grenelle- 
Saint-Honoré,  avec  un  ordre  du  Comité  au 
concierge  de  cette  maison  de  recevoir  le 
citoyen  Le  Bas  de  Courmont,  mis  en  état 
d'arrestation  comme  adjoint  aux  fermiers 
généraux,  et  extrait  de  son  écrou. 

16,  18  germinal  an  II. 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.  A'.,  F''  4770. 

1456.  —  Pétition  du  citoyen  Le  Bas  de 
Courmont  au  Comité  de  sûreté  générale, 
exposant  qu'il  vient  d'être  arrêté  et  con- 
duit à  la  maison  des  Fermes,  en  vertu 
d'un  ordre  émané  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc  et  basé 
sur  l'exécution  des  décrets  des  23  et  29  ni- 
vôse derniers,  qui  s'appliquent  aux  citoyens 
intéressés  dans  les  baux  de  David,  Salzard 
et  Mager,  déclarant  que  s'il  a  été  intéressé 
dans  le  bail  de  David,  jamais  il  ne  l'a  été 
dans  ceux  de  Salzard  et  Mager,  commen- 
cés en  octobre  1780,  puisqu'à  cette  époque 
il  était  régisseur  général,  que  les  décrets 
en  question  ont  reçu  leur  exécution  en  ce 
qui  le  concerne  par  le  séquestre  de  ses  biens, 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc  n'étant  nullement  fondé  à  lui 
faire  subir  une  peine  aussi  grave  que  la 
perte  de  sa  liberté,  peine  que  la  Conven- 
tion n'a  point  prononcée  contre  les  inté- 
ressés dans  le  bail  de  David,  protestant 
contre  son  arrestation  imméritée  et  priant 
le  Comité  de  sûreté  générale  de  le  rendre 
à  sa  famille  et  à  ses  affaires. 


sa  lamnie  ei  a  ses  anaires. 

20  germinal  an  II. 
Original  signé  (en  sept  exempU 
'  4770. 


laires),  A.  N., 


1457.— Interrogatoiresubi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Louis-.Ma- 
rie  Le  Bas-Courmont,  ûgé  de  52  ans,  né  à 
Paris,  ci-devant  adjoint  dans  la  Ferme  gé- 
nérale, en  exercice  à  la  lin  du  bail  de 
David,  après  la  mort  de  sou  père,  et  depuis 
régisseur  général,  demeurant  à  Paris,  rue 
Cérutti,  auquel  il  est  demandé  de  quel  dé- 
partement il  était  chargé,  a  répondu  d'au- 
cun. 11  lui  est  également  demandé  s'il  ne 
s'est  pas  rendu  coupable  de  dilapidations 
des  finances  du  gouvernement,  d'exactions, 
de  concussions  et  de  fraudes  envers  le 
peuple,  a  répondu  qu'il  en  était  incapable; 
il  lui  est  en  outre  demandé  s'il  a  fait  choi.v 
d'un  défenseur,  a  répondu  qu'il  nomme  le 
citoyen  La  Fleutrie. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé   de   Dobsent,  Le  Bas-Cour- 
mont, A.-Q.  Fouquieret  Nénot,  A.  N.,  W  3G2, 
n"  785. 

1458.  —  Déclaration  du  citoyen  Rossi- 
gnole,  attestant  que  pendant  qu'il  était  au 
service  de  Louis-Marie  Le  Bas  de  Cour- 
mont, celui-ci,  peu  de  temps  avant  son 
transfèrement  à  l'hôtel  des  Fermes,  l'en- 
voya porter  chez  le  citoyen  Guillol,  rue 
Plâtrière,  un  poignard  chinois,  avec  four- 
reau de  velours  cramoisi,  garni  de  cuivre 
doré,  de  même  chez  le  fourreur  un  man- 
teau de  loup  commun  et  un  tapis  de  même 
poil  chez  Bruraon,  rue  Honoré. 

25  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F' 4770. 

1459.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  sur  le 
rapport  de  l'un  de  ses  membres  et  les  pa- 
piers publics,  desquels  il  appert  que  le 
nommé  Le  Bas  de  Courmont  a  été  re- 
connu coupable  et  ennemi  de  la  Répu- 
blique et  condamne  à  mort,  chargeant  les 
citoyens  Hanot  et  Lacroix  de  se  transpor- 
ter en  la  maison  dudit  de  Courmont  et 
d'apposer  les  scellés  sur  les  meubles  et 
effets  lui  appartenant  et  maintenant  à  la 
République,  et  procès-verbal  de  leurs  opé- 
rations dans  l'appartement  dudit  Le  Bas 
de  Courmont,  dans  la  chambre   occupée 


420 


C.HAIMTRK  I".  —  JOl'HNIÎES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


par  le  citoyen  Fmncnrl,  dont  la  femme 
élail  altachre  à  la  veuve  de  Courmont, 
jeune,  el  dans  celle  du  citoyen  Rossignole, 
linnime  df  condance  du  défunt,  au  garde- 
niiMiblc,  sur  une  voilure  dite  diligence  et 
sur  deux  cabriolets. 

■20  floréal  an  II. 
Orifiinal,  signé  de  Ilannt  et   Lacroix,  A,  N., 
F"  1770. 

1400.  —  Etat  du  mobilier  réclamé  par 
le  citoyen  Etienne-François  Francart,  mo- 
bilier se  trouvant  dans  la  maison  do  la  ci- 
toyenne de  Courmont,  rue  Cerulli,  n»  27, 
dans  2  chambres  au  troisième  étage. 

2  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  V  4770. 

1461.  —  Pétition  d'Adélaïde-Louise  Mon- 
morqué,  veuve  de  Louis-Marie  Le  Bas  de 
Courmont,  condamné  par  le  Tribunal  de 
sang  comme  ex-fermier  général,  exposant 
qu'un  arrêté  de  l'Agence  du  Domaine  l'a 
remise  en  possession  de  tous  les  meubles 
et  immeubles  provenant  de  la  communauté 
qui  existait  entre  elle  et  feu  son  nmri,  et 
demandant  la  restitution  de  trois  fusils  de 
chasse,  faits  par  Allègre  et  Château,  arque- 
busiers, dont  deux  doubles,  deux  pisto- 
lets d'arçon  faits  par  Jean  Lllérard,  un 
sabre  doré,  quatre  épées  d'acier,  dont 
deux  de  deuil,  trois  cannes  à  épée,  deux 
petits  couteaux  de  chasse,  de  la  poudre, 
du  plomb  et  un  cachet  d'argent  armorié, 
objets  qui  en  partie  ont  été  déposés  au 
Comité  civil  et  en  partie  enlevés  par  le  Co- 
mité révolutionnaire,  avec  arrêté  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  autorisant  la  veuve 
Le  Bas  de  Courmont  à  retirer  de  tous  dé- 
pôts les  objets  énumérés  ci-dessus. 

12,  15  fructidor  an  II. 
Original,  signé  de  la  citoyenne  Monmerqtié, 
veuve  Le  Bas  de  Courmont,  et  copie  conforme, 
signée  de  Bourguignon  (2  pièces),  A.N.,  F''4770. 

lo.  BouLLONGNE  (Jean- Baptiste) , 
ex-fermier  général. 

1462. —  Interrogatoire  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Jean-Bap- 
tiste Boullongne,  âgé  de  45  ans,  né  à  Paris, 
y  demeurant  place  de  !a  Révolution,  ci- 


devant  fermier  général  depuis  17H7  jus- 
qu'en 1789,  auquel  il  est  demandé  de  quel 
département  il  était  chargé,  a  répondu 
qu'il  n'a  eu  aucun  déparlement  et  n'a  fait 
aucune  tournée.  11  lui  est  également  de- 
mandé s'il  ne  s'était  pas  rendu  coupable 
de  dilapidations  des  finances  du  gouverne* 
ment,  d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu,  ja- 
mais; s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur,  sur 
sa  réponse  négative,  lui  est  nommé  le  ci- 
toyen Chauveau. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dob.'^cnt,  Boullongne,  A. -Q. 
Fouquier  et  Nénot,  A.  N.,W  362,  n»  785. 

II.  PARSEVAL-FniLEUSE  (Charles  René), 
ex-fermier  général. 

1403.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Charles-Simon  Girard  et  Jean-Louis  Benoisl, 
membres  du  Comité  de  surveillance  de 
Mantes-sur-Seine,  au  domicile  de  Charles- 
René  Parseval  de  Frileuse,  ci-devant  fer- 
mier général,  rue  Bourgeoise,  maison  Vau- 
gien,  et  apposition  des  scellés  sur  le  cabinet 
dudit  Parseval,  sur  l'office  où  a  été  trouvée 
l'argenterie,  comprenant  12  couverts,  3 
cuillères  à  ragoût,  6  petites  à  café,  2  go- 
belets d'argent  pour  les  enfants,  avec  des- 
cription du  mobilier,  sur  le  cabinet  et  la 
chambre  à  coucher  de  la  citoyenne  Fri- 
leuse, sur  le  salon  où  se  trouvent,  entre  au- 
tres objets,  une  pendule  dorée,  montée  sur 
marbre  blanc,  2  flambeaux  dorés,  16  fau- 
teuils fond  bleu,  îiO  tableaux,  grands  et 
petits,  sur  une  chambre  lambrissée,  occu- 
pée par  les  enfants,  lesdiles  opérations 
faites  en  présence  de  la  citoyenne  Parse- 
val de  Frileuse. 

l»'  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  Girard,  Benoist,  et  de  la 
citoyenne  Brac-Frileuse,  A.  N.,  F''  4774''". 

1464.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  district  de  Mantes  à  celui  de  la 
section  Le  Peletier,  annonçant  que,  sur 
l'invitalion  des  citoyens  Vergue  et  Gour- 
guechon,  membres  de  ce  Comité,  il  a 
chargé  deux  commissaires  d'apposer  les 
scellés  sur  les  meubles  et  effets  du  ci- 
toyen Parseval  de  Frileuse,  ci-devant  fer- 
mier général,  résidant  à  Mantes,  et  que 


AURESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


V2T 


ces  commissaires  viennent  de  s'acquitter 
de  cette  mission. 

3  nivôse  an  II, 
Original,  signé  de  Racine,  président,  et  de 
neuf  membres  du  Comité,  A.  N.,  F"^  illi^''. 

1465 — Interrogatoire  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  rr- 
volulionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
î'inville,  accusateur  public,  par  Charles- 
René  Parseval-Frileuse,  âgé  de  35  ans,  né 
à  Paris,  ci-devant  fermier  général  depuis 
le  mois  de  juillet  1787,  demeurant  à  Paris, 
rue  Thérèse,  section  de  la  Moiilagnc,  et 
actuellement  à  Mantes-sur-Seine,  auquel  il 
est  demandé  de  quel  déparlement  il  était 
chargé ,  a  répondu  qu'il  n'a  jamais  élé 
chargé  d'aucun  département.  11  lui  est  éga- 
lement demandé  s'il  ne  s'est  pas  rendu 
coupable  de  dilapidations  des  finances  du 
gouvernement,  d'exactions,  de  concussions*» 
et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu, 
d'aucune;  s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur, 
ayant  répondu  n'en  pas  connaître,  il  lui 
est  donné  le  citoyen  Sezille. 

18  floréal  an  II. 
Original,    signé   de   Dobsent,    Parseval-Fri- 
leuse, A.-Q.  Fouquier  et  Nénot,  A.N.,  W  362, 
il»  785. 

12.  Papillon  d'Auterociie  (Nicolas- 
Jacques),  ex-fermier  g-énéral. 

1466. —  Interrogatoire  subi  par  Nicolas- 
Jacques  Papillon  d'Auteroche,  âgé  de  64  ans, 
né  à  Châlons-sur-Marne,  ci-devant  fermier 
général,  demeurant  à  Paris,  rue  de  la  Ma- 
deleine-Honoré ,  auquel  il  est  demandé  de 
quel  déparlement  il  était  chargé,  a  ré- 
pondu qu'il  élait  chargé  du  département 
de  la  Champagne  pour  le  commerce.  11  lui 
est  également  demandé  s'il  ne  s'est  pas 
rendu  coupable  de  dilapidations  des  fi- 
nances du  gouvernement,  d'exactions,  de 
concussions  et  de  fraudes  envers  le  peuple, 
a  répondu  négativement;  s'il  a  fait  choix 
d'un  conseil,  sur  sa  réponse  qu'il  n'en  con- 
naît pas,  lui  est  nommé  le  citoyen  Sezille. 

18  floréal  an  II. 
Original,   signé  de  Dobsent,    Papillon   d'Au- 
teroche, A.-Q.  Fouquier  et'Nônot,  A .  iV. ,  W  3G2, 
n°  785. 


i3.  Maubert-Neuilly  (Jean-Germain), 
cx-fermicr  général. 

1467.— Interrogatoire  subi  devantClaude- 
Kmmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, on  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Jean-Cler- 
main  Maubert-Neuilly,  âgé  de  64  ans.  né 
à  Paris,  ci-devant  fermier  général  tlt'|)uis 
le  1"  janvier  1787,  demeurant  actuellement 
à  Noisy-Ie-Crand,  auquel  il  est  demandé 
de  quel  déparlement  il  était  chargé,  a  ré- 
pondu de  ceux  du  Berry  d  du  Bourbon- 
nais. Il  lui  est  également  demandé  s'il  ne 
s'est  pas  rendu  coupable  de  dilapidations 
des  finances  du  gouvernement,  d'exac- 
tions, de  concussions  et  de  fraudes  envers 
le  peuple,  a  répondu  négativement,  s'il  a 
fait  choix  d'un  défenseur,  sur  sa  réponse 
négative,  lui  est  nommé  d'office  le  citoyen 
Sezille. 

18  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Dobsent,  Maubert-Neuilly, 
A.-Q.  Fouquier,  R.  Josse,  commis-greffier, 
A.  N.,  W  362,  n»  785. 

14.   Brac   de  La   Perrière    (Jacques- 
Joseph),  ex-fermier  général. 

1408.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  Suresnes,  louchant 
Jacques-Joseph  Brac,  dit  La  Perrière,  de- 
meurant à  Mantes,  Agé  d'environ  6'j  ans, 
ayant  quatre  filles  de  10,  15,  19  et  22  ans, 
cette  dernière  mariée  à  Frileuse,  trois  gar- 
çons de  16,  17  et  21  ans,  ce  dernier  émi- 
gré, fermier  général,  occupant  une  mai- 
son de  campagne  à  Suresnes  depuis  envi- 
ron 13  ans,  détenu  au  ci-devant  hôtel  des 
Fermes,  rue  du  Bouloi,  depuis  le  transfè- 
rement  des  fermiers  généraux  pour  leurs 
comptes,  ayant  des  biens  dans  le  ci-devant 
Beaujolais,  dont  on  ignore  le  produit,  et 
sa  maison  de  campagne  de  Suresnes 
comme  propriété  d'agrément,  en  rela- 
tions avec  les  fermiers  généraux  et  avec 
un  prêtre  réfraclaire  auquel  il  a  donné 
asile  jusqu'au  10  août  1792,  a  reçu  de  son 
fils  une  lettre  de  Turin  au  commencement 
de  1791;  d'un  caractère  modéré,  à  ce  qu'il 
a  paru,  l'on  ignore  où  il  se  trouvait  aux 
époques  révolutionnaires,  sauf  qu'au 
10  août  1792,  il  était  à  Suresnes  avec  sa 


128  CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


famille,  on  ne  sait  s'il  a  signé  quelque 

pétilioii. 

10  floréal  an  II. 
Ori^'inal,  signé  de  Poussin,  pn-sitlent  du  Co- 
mité de  Rurveiliance  de  Suresnes,  Houpaiilt,  se- 
crélaire,  et  autres  membres,  A.  A'.,  F^  iClô. 

1469. —  InlerrogatoiresiibidevanlClamle- 
Eniiuanuel  Dobsenl,  juge  au  Tiibunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouqiiier- 
Tiiiville,  accusateur  public,  par  Jacques- 
Joseph  Brac  La  Perrière,  Agé  de  68  ans  un 
mois,  natif  de  Ville-AHranchie,  ci-devaiil 
fermier  général,  demeurant  à  Mantcs-sur- 
Seine,  auquel  il  est  demandé  de  quel  dé- 
partement il  a  été  chargé,  a  répondu  de 
toute  la  partie  des  traites.  Il  lui  est  en- 
core demandé  s'il  ne  s'est  pas  rendu  cou- 
pable de  dilapidations  des  finances  du  gou- 
vernement, d'exactions,  de  concussions 
et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu 
jamais;  s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur, 
sur  sa  réponse  négative,  lui  est  nommé 
d'office  le  citoyen  Sezille. 

18  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Dobsent,  Brac  La  Per- 
rière, A.-Q.  Fouquieret  Josse,  commis -greffier, 
A.  N.,  W  362,  n°  785. 

i5.  RcuGEOT  (Claude-François), 
ex-fermier  général. 

1470. — Interrogatoire  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, par  Claude-François  Rou- 
geot,  âgé  de  76  ans,  natif  de  Dijon,  ci-devant 
fermier  général,  demeurant  à  Paris,  rue 
de  la  Révolution,  n»  23  et  n°  2,  de  la  sec- 
tion des  Champs-Elysées,  et  ayant  en  outre 
un  domicile  à  Fontainebleau,  auquel  il 
est  demandé  de  quel  département  il  était 
chargé  comme  fermier  général,  a  répondu 
qu'il  n'était  chargé  que  du  département 
du  secrétariat  et  de  l'hôtel  des  Fermes,  à 
l'exception  de  l'hôtel  de  Longueville  et  de 
Bretonvilliers.  Il  lui  est  également  de- 
mandé s'il  ne  s'est  pas  rendu  coupable  de 
dilapidations  des  finances  du  gouverne- 
ment, d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu  néga- 
tivement; s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur, 
sur  sa  réponse  négative,  lui  a  été  nommé 
d'office  le  citoyen  La  Fleutrie. 
18  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Dobsent,  Rougeot  et  Josse, 
commis-greffier,  A,  N.,  W  362,  n"  785. 


i6.    Vknïe  (François-Jean),  ex-fermier 
général. 

1471.  —  Proc('s-verbal  de  transport  du 
citoyen  Joly,  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  Le  Pelelier,  rue  de 
(iranimonl,  n°  12,  au  domicile  du  ciloyea 
Vente,  à  l'eftet  de  constater  que  ses  en- 
fants n'étaient  pas  émigrés,  où,  en  l'absence 
du  citoyen  Vente,  il  a  interrogé  sa  femme, 
laquelle  a  déclaré  que  l'un  de  ses  fils, 
Claude-Jean-Jacques,  était  mort  en  mai 
1792  au  Cap  fran(;ais,  île  Saint-Domingue, 
et  a  certifié  l'existence  de  son  second  fils 
sur  le  territoire  de  la  République,  résidant 
habituellement  à  Auxerre,  et  se  trouvant 
en  ce  moment  à  Paris,  rue  du  Mont-Blanc, 
par  conséquent  qu'elle  ne  pouvait  se  trou- 
ver comprise  dans  la  loi  relative  aux  pa- 
rents d'émigrés. 

20  vendémiaire  an  II. 
*    Original,  signé   de   Joly,  et  de  la  citoyenne 
M.-E.  Charbonnel-Vente,  A.  N.,  F"!  4775". 

1472.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean-Claude  Boichut,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
rue  de  Grammont,  n°  12,  au  domicile  du 
citoyen  Vente,  ex-fermier  général,  et  d'ap- 
position des  scellés  sur  la  chambre  à  cou- 
cher et  le  cabinet  dudit  Vente,  en  présence 
de  sa  femme,  à  laquelle  est  laissée  la 
jouissance  de  sa  chambre  à  coucher,  ainsi 
que  du  salon  et  des  chambres  de  domes- 
tiques, avec  installation  de  deux  gardiens, 
qui  ont  ordre  de  ne  laisser  sortir  aucuns 
meubles  et  effets. 

29  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Boichut  et  de  M.  E.  Vente, 
A.N.,  F^  4775*2. 

1473.  —  Procès-verbal  de  transport  à 
Mantes  de  Pierre-Nicolas  Vergne  et  Nico- 
las Gourguechon,  membres  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  Le  Peletier, 
accompagnés  du  citoyen  Antoine  Jacquiot, 
ditDufrenoy,  capitaine  de  l'une  des  compa- 
gnies de  la  force  armée  de  la  section  Le 
Peletier,  et  de  Jean-Louis  Benoist,  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de  Mantes, 
en  une  maison  occupée  par  le  citoyen 
Vente,  ci-devant  fermier  général,  où  s'est 
trouvée  la  femme  du  citoyen  Brac  La  Per- 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


rière,  aussi  ci-devant  fermier  général,  oc- 
cupant un  appartement  à  elle  cédé  par  le 
citoyen  Vente,  et  apposition  des  scellés 
sur  les  différents  appartements  occupés 
par  ledit  citoyen,  tant  au  premier  qu'au 
second  étage,  et  sur  son  cabinet  au  pre- 
mier, avec  description  des  objets  mobiliers 
non  susceptibles  d'être  mis  sous  scellés  et 
pouvant  être  laissés  à  l'usage  des  habitués 
de  la  maison,  de  même,  apposition  des 
scellés  sur  un  secrétaire  en  forme  d'ar- 
moire, après  y  avoir  renfermé  les  papiers 
y  contenus  se  trouvant  dans  l'appartement 
de  la  citoyenne  La  Perrière  avec  ses  cinq 
enfants,  et  description  du  mobilier  laissé 
en  évidence  pour  son  usage,  y  compris 
30  couverts  d'argent  à  filets,  6  cuillères  à 
café,  4  pelles  à  sel. 

30  frimaire  an  II. 
Original,  signé  des  commissaires  et  de  la  ci- 
toyenne La  Perrière,  A.  N.,  F''  4775*-, 

1474. — Interrogatoire  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, par  François -Jean  Vente, 
âgé  de  68  ans,  natif  de  Dieppe,  ci-devant 
fermier  général,  demeurant  rue  de  Gram- 
mont,  n'»  12  et  707,  de  la  section  Le  Pe- 
lelier,  auquel  il  est  demandé  de  quel  dé- 
partement il  était  chargé,  a  répondu,  des 
entrées  de  Paris.  Il  lui  est  également  de- 
mandé s'il  ne  s'est  pas  rendu  coupable  de 
dilapidations  des  finances  du  gouverne- 
ment, d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu  néga- 
tivement; s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur, 
a  répondu  choisir  le  citoyen  Julienne. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dobsent,  Vente  et  R.  Josse, 
commis-greffier,  A.  N.,W  362,  n»  785, 

1475,  —  Déclaration  des  commissaires 
nommés  par  le  Département  et  la  Munici- 
palité pour  procéder  au  transport  des  ti- 
tres et  papiers  du  citoyen  Vente,  ci-de- 
vant fermier  général,  portant  qu'ils  ont 
reçu  du  citoyen  Louis  Pottier,  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  Le 
Peletier,  trois  clefs  ouvrant  les  pièces  où 
étaient  renfermés  ces  papiers. 

Sans  date. 
Original,  signé  de  Poidevin,  Lambert  et  Col- 
lot,  commissaires,  A.  iV,,  F''  4775". 


429 

17-  Fabos  (Denis -Henry),  ex -fermier 
général. 

1476.  —  Interrogatoire  .subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Denis-Henry  Fabus, 
âgé  de  47  ans,  natif  de  Paris,  ci-devant 
fermier  général,  demeurant  à  Caen,  auquel 
il  est  demandé  si,  comme  fermier  général, 
il  ne  s'est  pas  rendu  coupable  de  dilapida- 
tions des  finances  du  gouvernement,  d'exac- 
tions, de  concussions  et  de  fraudes  envers 
le  peuple,  a  répondu  négativement.  Il  lui 
est  également  demandé  quel  est  le  dépar- 
tement qui  lui  avait  été  assigné  par  la 
Ferme,  a  dit  avoir  été,  pendant  deux  mois 
seulement,  chargé  de  la  correspondance 
avec  la  ci-devant  province  d'Anjou,  qu'il 
croit  même  que  c'est  par  intérim.  Il  lui  est 
en  outre  demandé  s'il  a  un  défenseur,  sur 
sa  réponse  négative,  lui  est  nommé  le  ci- 
toyen Julienne, 

18  floréal  an  If. 
Original,  signé  de  Scellier,  Fabus  et  Fabre. 
commis-greffier,  A.  N.,  W  362,  n»  785, 

i8.  Deville  (Nicolas),  ex-secrétaire  du 
Roi,  ex-fermier  général. 

1477.  —  Pétition  de  Jean-Marie  Deville, 
résidant  depuis  1788,  place  et  section  des 
Piques,  maison  de  son  frère,  au  Comité 
de  sûreté  générale,  à  l'effet  de  protester 
contre  son  arrestation  comme  déserteur 
et  son  incarcération  à  la  maison  d'arrêt 
des  Madelonnettes,  par  suite  d'une  dénon- 
ciation qu'il  attribue  au  nommé  Colliez, 
ci-devant  notaire  et  procureur  à  Calvire, 
près  de  Lyon,  réfugié  à  Paris,  avec  d'au- 
tant plus  de  raison  qu'il  y  a  environ  cinq 
mois  ce  même  Colliex  avait  menacé  de 
dénoncer  son  frère,  s'il  ne  souscrivait  aux 
sacrifices  qu'exigeait  de  lui  cet  ex-notaire, 
et  joignant  à  sa  pétition  le  projet  de  dé- 
nonciation dont  ce  Colliex  s'était  servi 
pour  obliger  le  citoyen  Nicolas  Deville  à 
des  sacrifices  honteux  et  considérables. 

13  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4676. 

1478.  —  Dénonciation  contre  Nicolas 
Deville,  ci-devant  fermier  général,  secré- 
taire du  Roi  et  premier  commis  de  Ver- 


430  CIIAPITUK  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


gennes,  ministre  des  allaires  étrangères, 
émanant  do  Louis-François  Collicx,  ci- 
devanl  nolairt'  à  Calvire,  i^rès  do  Lyon, 
qui  accuse  Oeville  d'avoir  entretenu  des 
relations  avec  De  Ronniéro,  ex-uvocnt, 
ajient  du  traître  comte  d'Artois,  et  le  ci- 
devant  1  aron  de  Rreleuil,  ministre  des 
allaires  étrangères,  d'avoir  dans  un  procès 
pendant  au  Tribunal  du  2'  arrondisse- 
mont  mis  en  suspicion  les  juges  nommés 
par  le  peuple  comme  ignorants  et  de  mau- 
vaise foi,  d'avoir  gardé  chez  lui  son  frère, 
oflicior  de  la  garde  nationale  et  déserteur 
du  camp  de  (ionesse,  d'avoir,  de  concert 
avec  ses  confrères  les  fermiers  généraux, 
tenté  de  corrompre  les  vérilicaleurs  de 
leurs  comptes  par  l'offre  d'une  somme 
considérable  pour  les  engager  à  faire  un 
rapport  favorable,  aOn  de  masquer  leurs 
vols,  alléger  leurs  restitutions  et  tromper 
la  nation,  avec  réponse  en  marge  à  chacun 
des  griefs  allégués  contre  ledit  Deville. 

(13  germinal  an  IL) 
Copie,  A.  N.,  V  467G. 

1479.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Nicolas  Deville,  ùgé 
de  44  ans,  natif  de  la  Greslo,  département 
de  Rhône-et-Loire,  ex- fermier  général, 
demeurant  à  Paris  place  des  Piques,  au- 
quel il  est  demandé  si,  comme  fermier  gé- 
néral, il  ne  s'est  pas  rendu  coupable  de 
dilapidations  des  finances  du  gouverne- 
ment, d'exactions  infâmes,  de  concussions 
et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu 
négativement.  Il  lui  est  également  de- 
mandé s'il  a  un  défenseur,  sur  sa  réponse 
négative  lui  est  donné  le  citoyen  Guillot. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Scellier,  Deville  et  Fabre, 
commis-greffier,  A.N.,  W  362,  n»  785, 

1480.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Robert, 
femme  de  confiance  de  la  citoyenne  De- 
ville,  au  Comité  de  sûreté  générale,  expo- 
sant la  situation  de  celte  malheureuse 
mère  de  six  enfants,  qui  vient  de  perdre 
son  mari,  ci-devant  fermier  général,  con- 
damné à  mort  par  jugement  du  Tribunal 
révolutionnaire,  et  qui  se  trouve  en  cou- 
ches à  son  septième  jour,  déclarant  qu'elle 
ignore  jusqu'à  présent  la   mort   de  son 


mari  et  que  si  elle  l'apprenait  sans  ména- 
gements, elle  succomberait  infailliblement, 
doniandanl  en  consécjuence  que  l'on  sus- 
pende l'apposition  dos  seconds  scellés  jus- 
qu'à ce  que  son  état  lui  permette  d'ap- 
prendre sans  danger  celle  nouvelle. 

Sans  date  (fin  floréal  an  II). 
Original  signé,  A.  A'.,  F''  4670. 

1481.  —  Jugemenl  de  la  Chambre  du 
Conseil  du  Tribunal  révolutionnaire,  con- 
sidérant que  dans  l'extrait,  envoyé  par  le 
greffe  du  Tribunal  au  bureau  des  décès  de 
la  Municipalilé,  Nicolas  Deville  se  trouve 
dénommé  Nicolas  Devesie,  au  lieu  de  De- 
ville,  son  véritable  nom,  ainsi  qu'il  ressort 
de  .son  acte  de  naissance,  dont  copie  est 
annexée,  ordonnant  que  l'orthographe  dé- 
fectueuse sera  réformée  et  qu'au  nom  de 
Dcvcslc  sera  substitué  celui  de  Deville,  son 
seul  et  vrai  nom,  avec  l'extrait  mortuaire 
et  l'acte  de  baptême. 

6  vendémiaire  an  III. 
Original,  signé  de  Dobsent,  président,  Fores- 
tier, Maire,  Ardouin  et  Meyère,  et  extraits  col- 
lalionnés(3  pièces),  A.  N.,  W  3G2,  n''785. 

19.    Prévost    d'Arlincourt    (Louis- 
Adrien),  ex-fermier  général. 

1482.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Louis-Adrien  Prévost 
d'Arlincourt,  âgé  de  bO  ans,  nalif  d'Evreux, 
ci-devant  fermier  général ,  demeurant  à 
Magny-lesHameaux,  district  de  Versailles, 
auquel  il  est  demandé  si,  comme  fermier 
général,  il  ne  s'est  pas  rendu  coupable  de 
dilapidations  des  finances  du  gouverne- 
ment, d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu  néga- 
tivement. Il  lui  est  également  demandé 
quel  est  le  déparlement  qui  lui  avait  été 
assigné  par  la  compagnie,  a  répondu,  la 
partie  des  traites  pour  l'ancienne  province 
de  Bretagne,  ensuite  celle»  de  Rouen  et 
de  Caen  pour  toutes  les  parties  réunies.  Il 
lui  est  encore  demandé  s'il  a  fait  choix 
d'un  défenseur,  sur  sa  réponoe  négative, 
lui  est  nommé  le  citoyen  Julienne. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Scellier,  Prévost  d'Arlin- 
court et  Fabre,  commis-greffier,  A.  N.,  W362, 
no  785. 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


431 


1483.  —  Lettre  du  président  du  Comité 
de  surveillance  de  Nanterre  au  Comité  de 
sûreté  générale,  déclarant  que  le  décret 
rendu  ces  jours  derniers  par  la  Convention 
sur  les  ci-devant  fermiers  généraux  a  ré- 
veillé leur  sollicitude,  et  qu'ils  ont  cru 
devoir  prendre  des  mesures  provisoires  à 
l'égard  du  citoyen  Prévost  d'Arlincourt, 
domicilié  au  ci-devant  Mont- Valérien,  mai- 
sondes  ci-devant  Hermites,  qui,  à  la  vérité, 
n'fest  plus  intéressé  dans  les  baux  depuis 
1780,  mais  qui  l'était  du  temps  de  David, 
qu'ayant  consulté  la  liste,  ils  ont  été  très 
étonnés  de  le  voir  désigné  comme  mort, 
tandis  qu'ils  le  savaient  bien  vivant,  ce 
qui  fait  croire  que  la  religion  du  Comité 
de  sûreté  générale  aura  été  surprise,  qu'en 
conséquence,  ils  se  sont  déterminés  à  pro- 
voquer son  arrestation,  mais  ne  l'ont  pas 
trouvé  à  son  domicile,  où  des  commis- 
saires se  sont  transportés. 

20  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Ravoisé,  président,  A.  A^, 
F'  4774»'. 

1484.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
membres  du  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Nanterre  au  Mont- Valérien, 
en  ia  maison  des  ci-devant  Hermites,  les- 
quels ont  sommé  le  citoyen  régisseur  de 
leur  dire  où  était  le  citoyen  d'Arlincourt, 
ci-devant  fermier  général,  ledit  régisseur  a 
répondu  qu'il  était  parti  la  veille,  dans 
l'après-midi,  pour  Paris,  et  qu'il  ne  savait 
quand  il  reviendrait;  vu  son  absence,  ledit 
d'Arlincourt  n'a  pu  être  mis  en  élat  d'ar- 
restation, huit  lettres  à  son  adresse  ont 
été  saisies,  il  a  été  procédé  à  l'apposi- 
tion des  scellés,  et  mandat  d'arrêt  a  été 
décerné  contre  le  citoyen  Charles-Adrien 
Prévost  d'Arlincourt,  lequel  a  été  incar- 
céré à  la  maison  du  Luxembourg,  ce  dont 
sera  avisé  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire. 

20-24  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V  1774 «». 

1485.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Nanterre,  l'invitant  à  pour- 
suivre les  recherches  commencées  contre 
le  nommé  Prévost  d'Arlincourt,  et  obser- 


vant qu'il  importe  de  faire  transférer  sur- 
le-champ  ledit  Prévost  dans  une  maison 
d'arrêt  de  Paris,  et  de  prévenir  en  nirme 
temps  l'accusateur  public,  déclarant  que 
c'est  par  la  surveillance  la  plus  exacte  que 
les  [latriotes  parviendront  à  purger  le  sol 
de  la  République  de  tous  les  traîtres  qui 
le  souillent  encore. 

22  Horéal  an  II. 

Copie    conforme ,    signée    de    Bourguignon , 

A.  N.,  v  \n\»\ 

1486.  —  Ordre  du  Comité  de  surveillance 
de  Nanterre  de  conduire  à  la  maison  d'ar- 
rêt du  Luxembourg  Charles-Adrien  Pré- 
vost d'Arlincourt,  ci-devant  fermier  géné- 
ral, intéressé  dans  le  bail  de  David,  ordre 
approuvé  par  le  Comité  de  sûreté  générale. 

23  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4774". 

1487.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Nanterre  au  Comité  de  sûreté 
générale,  accompagnant  l'envoi  de  huit 
lettres  à  l'adresse  du  nommé  Prévost  d'Ar- 
lincourt, qui  se  sont  trouvées  dans  son 
appartement,  et  déclarant  avoir  appris  avec 
beaucoup  de  satisfaction  que  ledit  d'Ar- 
lincourt avait  été  arrêté  et  conduit  au 
Luxembourg. 

24  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Lescuyer,  président,  A. S., 
F7  47748;.. 

Les  lettres  en  question,  qui  sont  dans  le  dos- 
sier, en  date  d'avril  et  mai  1793,  ."«ont  pour  la 
plupart  de  la  fille  de  Prévost  d'.\rlincourt,  qui 
manifestait  le  désir  de  le  rejoindre  à  Nanterre. 

20.  CuGNOT  DE  L'EpiNAY  (Clément), 
ex-fernîier  général. 

1488.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Jacques-François  Robert  cl  Théo- 
dore Petit,  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Contrat-Social, 
accompagnés  des  citoyens  Renaud  et  I-a- 
lou,  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge,  rue  de  la 
Jussienne,  n»  433,  dans  un  appartement 
au  3«  étage  sur  la  cour,  occupé  par  le  ci- 
toyen Cugnotde  L'Epinay,  ci-devant  fermier 
général,  et  d'apposition  des  scellés  sur  un 
secrétaire  de  bois  d'acajou  et  de  petites 
armoires,  près  de  la  cheminée,  après  qu'il 


432 


CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


on  a  été  oxlrait  par  Antoine  Rué,  portier 
de  la  niais()i\,  G  chemises,  18  mouchoirs, 
3  coifTes  dr  nuil,  ti  cols  et  2  paires  de  chaus- 
sons, h  l'usage  dudit  de  L'Epiiiay,  avec  2  ma- 
telas, un  traversin,  une  paire  de  draps  et 
2  couvertures. 

1  3  nivôse  an  II. 
Original  signé»  et  copie  conforme  (2  pièces), 
AN.,  V  4658. 

1489.  —  Lettre  du  citoyen  Robert,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Contrat-Social,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  annonçant  l'apposition  des  scel- 
lés chez  le  nommé  Cugiiotde  L'Epinay,  ci- 
devant  fermier  général,  demeurant  rue  de 
la  Jussienne,  n"  433,  et  demandant  l'auto- 
risation de  procéder  à  la  même  opération 
dans  les  maisons  de  campagne  appartenant 
audit  Cugnot  de  L'Epinay,  près  de  Chartres, 
dénommées  Monlercau,  la  Moutonnière, 
Feugère,  la  Mont-Parentière  et  Rrou. 

14  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N,¥i  4658. 

1490.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Contrat-Social  sur 
la  déclaration  d'un  de  ses  membres,  cons- 
tatant l'apposilion  des  scellés  au  domicile 
de  Cugnot  de  L'Epinay,  ex-fermier  général, 
mis  en  état  d'arrestation,  et  l'existence  de 
différentes  maisons  de  campagne  appar- 
tenant audit  de  L'Epinay,  chargeant  le  ci- 
toyen Robert  de  porter  au  Comité  de  sû- 
reté générale  le  procès-verbal  d'apposi- 
tion des  scellés  pour  être  statué  ce  qu'il 
appartiendra,  avec,  au  bas,  un  arrêté  du 
Comité  de  sûreté  générale,  autorisant  le 
Comité  de  surveillance  de  Ifi  section  du 
Contrat-Social,  en  particulier  ses  deux 
commissaires,  à  prendre  à  l'égard  des  mai- 
sons sises  à  la  campagne,  aux  environs  de 
Paris,  les  mêmes  mesures  que  pour  celle 
sise  à  Paris. 

28  nivôse  an  II. 
Extrait  conforme,  avec  original,  signé  de  Phi- 
lippe Ruhl,  Amar,  Jagot,  Louis  (du  Bas-Rhin) 
et  Dubarran,  A.  N.,F''  4658. 

1491.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Clément  Cugnot  de 
L'Epinay,  âgé  de  55  ans,  natif  de  Paris,  ex- 
fermier général,  demeurant  rue  de  la  Jus- 


sienne,  section  du  Contrat-Social,  auquel 
il  est  demandé  s'il  ne  s'est  pas  rendu  cou- 
pable de  dilapidations  des  finances  du 
gouvernement,  d'exactions,  de  concussions 
et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu, 
jamais.  Il  lui  est  également  demandé  quel 
est  le  département  que  lui  avait  confié  la 
compagnie,  a  répondu  celui  de  la  ci-de- 
vant province  de  Provence.  Il  lui  est  en- 
core demandé  s'il  a  un  défenseur,  sur  sa 
réponse  négative,  lui  est  désigné  Jullienné. 

18  floréal  an  II. 
Orijiinal,  signé  de   Scellier,   Cugnot   L'Epi- 
nay, et  Fabre,  commis-greffier,  ^4.  N.,  W  362, 
n»  785. 

21.  Saleuue  de  Grizieux  (Jérômc-Fran- 
çois-Hcctor),  ex-fermier  général. 

1492.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  François  Ronbon,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Montagne,  assisté  du  citoyen  Reaugrand, 
membre  du  Comité  civil  de  la  même  sec- 
lion,  au  domicile  du  citoyen  Saleure,  ci- 
devant  fermier  général,  rue  des  Moulins, 
n"  496,  où,  en  présence  de  la  citoyenne 
Marie-Thérèse  Andouillet,  femme  Saleure, 
et  du  citoyen  Vernier,  son  gendre,  il  a  été 
procédé  à  l'apposition  des  scellés  dans 
un  appartement  au  i"""  étage,  le  cabinet  du 
citoyen  Saleure,  la  chambre  de  la  citoyenne 
Saleure,  celle  de  sa  fille  et  de  son  fils, 
avec  description  du  mobilier;  ladite  femme 
Saleure,  sommée  de  déclarer  si  elle  avait 
des  propriétés  en  ville  ou  à.  la  campagne, 
a  répondu  que  le  citoyen  Saleure  possé- 
dait une  ferme  à  Piscop,oîi  il  y  a  un  pied- 
à-terre  et  un  logement  pour  le  régisseur, 
et  un  jardin  d'environ  2  arpents,  servant 
de  potager,  210  arpents  de  bois  taillis  et 
20  de  prés  et  vergers,  en  outre,  50  arpents 
de  terre  labourable  à  Rampillon-en-Brie, 
affermés  12  à  1,500  livres,  de  plus,  une 
petite  maison,  rue  du  Paon-Saint-André, 
bien  national,  valant 45,000  livres,  qui  n'est 
pas  payée,  enfin  à  Rosoy-en-Brie,  une  petite 
maison,  affermée  36  livres  par  an,  avec 
un  état  de  la  cuisine  et  de  la  cave,  au  1""  dé- 
cembre 1793,  comprenant  une  grande  va- 
riété de  vins. 

28  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  la  femme  Saleure  et  des 
commissaires,  A.  N.,  ¥">  4775'*. 


AURESTATION  DES  FERMIEF{S  (;KNh;i{AL-\ 


131 


1493,  _  Procès-verbal  de  transport  de 
!  Pierre -Joseph   Crespin,  commissaire    du 
;  Déparlement  de  Paris,  et  de  François  Bon- 
bon, commissaire  du  Comité  révolution- 
!  naire  de  la  section  de  la  Montagne,  à  l'efTet 
'  de  lever  les  scellés  au  domicile  de  la  ci- 
!  toyenne  Saleure-Grisieux,  et  de  se   faire 
représenter  :  1°  le  litre  de  propriété  d'une 
rente  de  blé,  orij-'inairemeiit  due  par  le 
chapitre  de  Notre-Dame  de  Paris;  2°  le 
contrat  de  mariage  de  ladite  dame,  passé 
,  devant  Duval  et  Dupont,  notaires  à  Paris, 
'  en  1765,  et  la  procuration  à  elle  donnée 
par  son  mari,  pièces  qui  ont  été  extraites 
d'un  carton  et  remises  à  la  citoyenne  Sa- 

leure. 

12  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Crespin  et  Bonbon, 
A.  N.,  F'  4775'2. 

,       1494.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 

j  naire  de  la  section  de  la  Montagne,  char- 

i  géant  le  citoyen  François  Bonbon,  l'un  de 

<  ses  membres,  de  se  transporter  chez  la 

j  citoyenne  Saleure,  de  vérifier  les  comes- 

1  libles  en  sa  possession,  et,  s'il  y  en  avait 

I  une  trop  grande  quantité,  de  les  mettre 

i  sous  scellés,  avec  procès-verbal  de  trans- 

I   port  dudit  Bonbon  chez  la  citoyenne  Sa- 

1  leurc,  qui  a  déclaré  avoir  environ  40  à 

45  livres  de  porc  salé,  qu'elle  avait  fait 

venir  de  sa  campagne  dans  le  courant  de 

brumaire,  30  à  35  livres  de  beurre  fondu, 

de  même  provenance,  24  livres  d'huile,  40 

à  45  livres  de  sucre,  et  40  à  45  livres  de 

riz,  sur  quoi  le  commissaire  a  déclaré  que 

le  porc  et  le  beurre  étaient  en  réquisition 

pour  le  distribuer  au  public,  au  prix  du 

maximum,  et  que  le  produit  de  la  vente 

serait  remboursé  à  la  citoyenne  Saleure, 

qui  reste  dépositaire  de  ces  comestibles. 

24,  25  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  M. -T. -A.,  femme  Saleure, 
A.  N.,  V  4775'2. 

1495.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  François- Hector  Sa- 
leure de  Grizieux,  âgé  de  64  ans,  natif  de 
Paris,  ex-fermier  général,  demeurant  rue 
des  Moulins,  section  de  la  Montagne,  n°496, 
auquel  il  est  demandé  si,  comme  fermier 
général,  il  ne  s'est  pas  rendu  coupable  de 
T.  XI. 


dilapidations  des  finances  du  gouvoino- 
ment,  d'exactions,  de  concussions  cl  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu  néga- 
tivement. Il  lui  est  également  demandé 
quel  est  le  département  qui  lui  avait  élé 
assigné  par  sa  compagnie,  a  répondu  ce- 
lui de  l'ancienne  province  de  Picardie.  11 
lui  est  encore  demandé  s'il  a  un  défen- 
seur, sur  sa  réponse  négative,  lui  est 
nommé  Jullienne. 

18  flor.-a!  an  II. 
Original,    signé  de    Scellier,    «ic    Sal.iirc    de 
Grizieux,    et    Fai)re,    cominis-i:i(riier,    A.    .V. 
W  36-2,  no  785. 

22.   Df.lahaye  (Eticnnc-Maric), 
ex-fermier  gfénéral. 

1496.  —  Interrogatoire  subi  devant  (ia- 
briel-Toussaint  Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Etienne-.Marie  D<-Ia- 
haye,i\gé  de  36 ans,  nalifde Paris,  ex-fermier 
général,  demeurant  place  de  la  Révolution, 
n°  3,  ayant  pour  domicile  ordinaire  la  com- 
mune de  Saint-Firmin,  district  de  Senlis, 
auquel  il  est  demandé  si,  comme  fermier 
général,  il  ne  s'est  pas  rendu  coupable  de 
dilapidations  des  finances  du  gouverne- 
ment, d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu,  non. 
Il  lui  est  également  demandé  (jucl  dépar- 
tement lui  avait  été  confié  jtar  sa  compa- 
gnie, a  répondu  celui  de  l'Orléanais  et  la 
Touraine;  il  lui  est  encore  demandé  s'il  a 
un  défenseur,  a  répondu  faire  choix  du 
citoyen  La  Fleulrie. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Scellier,  Dclah.ivcet  l'alire, 
commis-greffier,  A.  N.,  W  3G2,  n"  785. 

23.    Ménage  de   Pues-signy   (François- 
Marie),  ex-fermier  général. 

1497.  —  Mémoire  juslificalif,  exposant 
que  François-.Marie  Menage-Pressigny,  âgé 
de  60  ans,  fils  du  directeur  des  fermes  de 
Nantes,  devenu  fermier  général  par  héré- 
dité, en  raison  de  son  incapacité  absolue  et 
reconnue,  n'a  occupé  sa  place  que  dans 
les  almanachs  et  sur  les  états  de  réparti- 
tion, qu'il  a  toujours  été  dans  cette  admi- 
nistration de  la  nullité  la  plus  complète, 
et  ne  mérite  pas  d'être  confondu  avec  des 

28 


43'» 


r.iiAIMTiU-   ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  L\  RÉVOUUTION 


accust's  lit'  tîoslioii  (Tiiniiicllo,  (lu'à  l'i'po- 
(1110  do  la  Ri'vûluli(«n,  il  a  converti  sa  for- 
tuno  on  l'ioiis-foiuls  ol  a  acquis  plusieurs 
biens  nationaux,  (lu'anlériouromonl  il  n'a- 
vait jamais  scandalist'-  par  son  luxo,  tou- 
jours nioiloslo  et  bionfaisanl,  a  toujours 
lait  l(His  les  dons  civiques  et  patriotiques, 
pris  à  sa  solde  dos  défenseurs  de  la  patrie 
et  fait  en  sorte  dans  toutes  les  occasions 
de  prouver,  de  façon  non  écjuivoque,  son 
attachement  à  la  Répul>li(iue,  sa  conduite 
mérite  estime  et  protection,  et  sa  nullité 
toute  indulgence. 

Sans  date. 
Minutes  (1  pièces),  A.  N.,  V  i77i*'. 

1408.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  François -Marie  Me- 
nage-Pressigny,  âgé  de  GO  ans,  natif  de 
Bordeaux,  ex-fermier  général,  demeurant 
rue  des  Jeûneurs,  n"  25,  auquel  il  est  de- 
mandé si,  comme  fermier  général,  il  ne 
s'est  pas  rendu  coupable  de  dilapidations 
des  finances  du  gouvernement,  d'exac- 
tions, de  concussions  et  de  fraudes  envers 
le  peuple,  a  répondu  négativement.  Il  lui 
est  également  demandé  quel  est  le  dépar- 
tement qui  lui  avait  été  confié  par  sa  com- 
pagnie, a  répondu,  celui  de  la  ci-devant 
province  de  (iuyenne,  il  lui  est  encore  de- 
mandé s'il  a  un  défenseur,  a  répondu 
qu'il  désigne  Chauveau. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Scellier,  Menagc-Pressigny 
et    Fahre,    commis-greffier,    A.    N.,    W   3G2, 
n"  785. 

24.  Couturier  (Guillaume),  ex-fermier 
général. 

1499.  —  Certificat  du  citoyen  Busnel, 
ancien  membre  de  l'Académie  de  chirur- 
gie, attestant  que  le  citoyen  Couturier  est 
attaqué  depuis  longtemps  d'un  vice  dar- 
treux  qui  s'est  porté  sur  diverses  parties 
externes  et  internes,  tantôt  sur  les  yeux, 
tantôt  sur  la  poitrine  ou  les  intestins,  pro- 
voquant de  fortes  coliques,  que,  depuis 
20  années  qu'il  le  soigne,  il  a  réussi  à  fixer 
le  mal  sur  un  bras,  où  s'est  produit  une  éro- 
sion nécessitant  un  pansement  quotidien 
par  son  domestique,  sans  compter  d'au- 


tres soins  particuliers,  et  qu'en  outre  h) 
citoyen  Couturier  est  d'un  tempérament 
très  délicat,  avec,  au  verso,  un  autre  cer- 
tilicat  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Rrutus,  qui  déclare  que  le  ci- 
toyen Rusnol  est  un  chirurgien  très  expert 
et  très  connu  dans  la  section. 

7  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V'  '56 ?G. 

l')00.  —  Procès-verlial  de  transportées 
citoyens  Lerouge  et  Neveux,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Brutus,  rue  de  Cléry,  n»  67,  au  doraicilo 
du  citoyen  Couturier,  ci-devant  fermier 
général,  à  l'cirel  d'ap[)0ser  les  scellés  sur 
ses  papiers,  lesquels  commissaires,  ayant 
fait  ouvrir  toutes  les  armoires,  ont  cons- 
laLé  qu'elles  ne  contenaient  que  du  linge, 
et  apposition  des  scellés  sur  les  croisées 
et  sur  un  secrétaire  dans  une  chambre  à 
coucher. 

2G  nivô.-c  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  V^  405C. 

loOi.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Guillaume  Couturier, 
âgé  de  GO  ans,  natif  d'Orléans,  ex-fermier 
général,  demeurant  rue  de  Cléry,  n"  67, 
auquel  il  est  demandé  si,  comme  fermier 
général,  il  ne  s'est  pas  rendu  coupable  de 
dilapidations  des  finances  du  gouverne- 
ment, d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple.  A  répondu  néga- 
tivement. II  lui  est  également  demandé 
quel  est  le  département  qui  lui  avait  été 
confié  par  sa  compagnie,  a  répondu  avoir 
exercé  la  présidence  des  grandes  gabelles 
et  des  salines  de  la  ci-devant  Lorraine  et 
de  la  Franche-Comté.  Il  lui  est  encore  de- 
mandé s'il  a  un  défenseur,  a  répondu  néga- 
tivement, pourquoi  lui  est  désigné  Guesde. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signe  de  Scellier  et  Couturier,  A.N., 
W  302,  n»  785. 

I0O2.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Dufay,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Brutus,  rue  de 
Cléry,  n°  67,  au  domicile  du  citoyen  Cou- 
turier, ancien  fermier  général,  à  l'effet  de 
reconnaître  et  de  lever  les  scellés,  ce  qui 


ARHESTATIOX  DES  FEliMIERS  (;KM;nAUX 


i3;i 


est  clTeclué  sur  la  réquisition  cl  en  pré- 
sence du  citoyen  Bagnard,  commissaire  du 
Département,  accompagné  dos  citoyens  I.e- 
page  et  Dieux,  commissaires  de  la  Miinici- 
paiité,  et  du  citoyen  Devillier,  liquidateur 
du  Département,  qui  sont  restés  alin  de 
procéder  à  leurs  opérations. 

5  messidor  an  II. 
Original,  signé  de  Bagnard,  Dieux,  Lepaire, 
Devillier  et  Dufay,  A.  N.,  V  ^CiO. 

25.    DuvAUCEL    (Louis-Philippe), 
ex-fermier  général. 

1503.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ca- 
briel-Toussaint  Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Louis-Philippe  Du- 
vaucel,  âgé  de  40  ans,  natif  de  Paris,  ex- 
fermier  général,  demeurant  rue  Cadet, 
n"  8,  auquel  il  est  demandé  si,  étant  fer- 
mier général,  il  ne  s'est  pas  rendu  cou- 
pable de  dilapidations  des  finances  du 
gouvernement, d'exactions,  de  concussions 
cl  de  fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu, 
non,  n'ayant  jamais  eu  ni  département,  ni 
correspondance;  il  lui  est  encore  demandé 
quels  étaient  les  emplois  que  lui  avait 
confié  la  compagnie,  a  répondu,  aucun, 
n'y  étant  que  depuis  trop  peu  de  lemps; 
s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur,  sur  sa 
réponse  négative,  lui  est  désigné  duesde. 

18  noréal  an  II. 
Original,  signé  de  Scellier  et  Duvaucel,  A.  N., 
W362,  n»  785. 

26.    Parseval    (Alexandre- Philibert - 
Pierre),  ex-fermier  g'énéral. 

1504.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  François-Marie  Fleury  et  Jean- 
Bapliste-IIonoré  Bilcot,  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  commissaires  délégués  par 
ledit  Comité,  accompagnés  des  ciloyens  Be- 
noist  et  Girard,  membres  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  commune  de  Mantes,  à 
Manies,  en  la  maison  du  citoyen  Parse- 
val, où  ils  ont  trouvé  les  scellés  appo- 
sés sur  le  cabinet  dudit  Parseval  et  sur 
un  coffre  au  grenier  par  les  soins  du  Co- 
mité de  Mantes,  et  se  sont  enquis  auprès 
de  la  citoyenne  Parseval  si  ledit  Parseval 
n'avait  pas  ailleurs  d'autre  logement,  la- 


«lUilU'  a  di',-lar>''  (ja'il  avait  une  [)elilî  h  1- 
litaliou  pi."'s  lie  Condé-sui-Noireau  (Cal- 
vailijs\  mais  (pTelle  croyait  que  les  .^''ollés 
y  avaiiul  rd'-  apposés  par  la  municipalité 
de  l'endroit,  aver  dérlaralinn  du  Cumilé 
révolutionnairi'  de  la  section  dt-  la  llalb'- 
aux-Blés,  altcslaiil  avi.ir  dépt-nsé  o;;  livres 
pour  le  voyage  de  deux  de  s(  s  ini-mbres, 
à  Mantes,  en  vue  de  l'apposition  des  scel- 
lés chez  Parseval,  ex-fermier  général,  cl 
chargeant  les  citoyens  lîilcul  cl  KN-ury  do 
recouvrer  celte  mise  de  fonds. 

l'2  nivosc,  li  vcntosc  an  II. 
Oriiinal,    sl'^nO  des  ciloyens  Hilroi,   l'Icury, 
(^'■irard,  ncnoisl  et  de  la  diiae  Brac  de  Frileuse, 
et  mimitc  ("2  pièces),  A.  .\.,  !•"'  1774*-'. 

Io0!>.  —  Tableau  rein[di  par  le  (Comité 
de  surveillance  de  la  commune  de  Mont- 
rong<»,  concernant  Pierre-Pliilibert  Parse- 
val ,  ci-devant  fermier  général,  âgé  de  30  ans, 
demeurant  à  donne  vil  le,  département  du 
Calvados,  ayant  i  enfants  m.'des  et  une 
(ilie,  laine  se  trouvant  à  Paris  avec  sa 
mère,  les  4  autres  à  (ionncville,  détenu  à 
la  Maison  des  Fermes  depuis  le  mois  de 
janvier  (vieux  style)  par  décret  de  la  Con- 
vention pour  rendre  ses  comples,  posses- 
seur d'un  revenu  de  00,000  livres,  en  re- 
lations avec  Vernon,  I.alaude,  Frileuse, 
tous  fermiers  généraux,  ayant  manifesté 
des  opinions  contraires  à  la  Hévolulion, 
et  ayant  retiré  cbez  lui  l'ancien  curé  de 
Montrouge,  prêtre  réfractaire,  pour  lui 
faire   dire   la   messe  et  faire   communier 

des  bigotes. 

4  florcal  an  II. 
Imprimé  rempli,   si^nc    do    10   mend)ros  du 
Comité  do  surveillance  de  Montrouge,  A.  N., 

yi  47740:). 

luOG.  —  luterrogaloire  subi  devant  Ca- 
briel-Tou.ssaiut  Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Alexandre-Pbilibcrl- 
Pierre  Parseval,  âgé  de  3G  ans,  né  à  Paris, 
ex-fermier  général,  demeurant  h  (Jonne- 
ville,  district  de  Caen,  auquel  il  est  de- 
mandé si,  étant  fermier  général,  il  ne  s'est 
pas  rendu  coupable  do  dilapidations  des 
linanccsdu  gouvernement,  d'exactions,  de 
concussions  et  de  fraudes  envers  le  peuple, 
a  répondu  négativement;  il  lui  est  encore 
demandé   quel   départemc-nl  lui  avait  élé 


430  CHAPITRE  I".  —  JOCHNliES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


conlh'-  par  la  compavMiic,  a  ré[)on(lii,  ce- 
lui do  rancicnne  province  de  Lorraine  ; 
s'il  a  lin  dr'fenseiir,  sur  sa  réponse  néga- 
tive, lui  est  nommé  Jullienne. 

18  llorèal  an  H. 
Original,  sij^né    do    Scollicr  et   ilc   Parïeval, 
.A.  y.,  W  oG?,  n»  785. 

27.  DiDEi.oT  (Jean  François),  cx-fermicr 
et  régisseur  général. 

lîiOT.  —  Ordre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre de  conduire  sous  bonne  et  sûre 
«arde  le  citoyen  Didelot,  ci -devant  fer- 
mier général  et  présentement  régisseur 
général,  à  la  maison  d'arrêt  du  ci-devant 
Port-Royal, rue  de  la  Rourbe,avec  alteslation 
du  concierge  de  cette  maison,  portant  que 
le  citoyen  Didelot  a  été  écroué  en  la  mai- 
son de  suspicion  de  la  rue  de  la  Rourbe, 
en  vertu  de  l'ordre  ci-dessus. 

8  frimaire  an  II. 
Copie  dtMivrée  au  citoyen  Didelot,  le  14  fri- 
maire, par  Ogier,  greffier,  A.  N.,  F'' 4G77. 

1508.  —  Déclaration  des  ci-devant  fer- 
miers généraux  rassemblés  dans  la  ci-de- 
vant Maison  des  Fermes,  attestant  que 
le  citoyen  Didelot,  qui  a  été  arrêté  comme 
fermier  général  et  réuni  avec  eux,  n'était 
point  du  nombre  des  fermiers  généraux 
des  baux  de  Salzard  et  de  Mager,  dont  ils 
s'occupent  de  dresser  les  comptes,  aux- 
quels il  est  entièrement  étranger  et  à  la 
formation  desquels  il  n'est  et  ne  peut  être 
d'aucune  utilité. 

13  nivôse  an  II. 
Original,   revêtu  des   signatures  de    20    fer- 
miers généraux,  A.  N.,  F''  4677. 

1509.  —  Pétition  de  Didelot,  ex-régis- 
seur général,  à  la  Convention  nationale, 
exposant  que,  par  une  fausse  application 
du  décret  du  8  frimaire,  qui  a  ordonné  le 
transfèrement  des  fermiers  généraux,  d'a- 
bord dans  la  maison  de  Port- Royal,  et 
depuis  à  celle  des  Fermes,  pour  préparer 
la  reddition  de  leurs  comptes,  il  a  été  ar- 
rêté le  8  frimaire  et  réuni  aux  ci-devant 
fermiers  généraux,  que  les  comptes  que 
ceux-ci  ont  à  rendre  lui  sont  entièrement 
étrangers,  puisque  ce  sont  ceux  des  baux 


de  Sal/.ard  cl  Mager,  commencés  à  l'épo- 
que où  il  a  été  nommé  régisseur  général 
et  (ju'il  ne  peut  concourir  en  rien  à  Ictir 
rédaclioi),  (jue,  d'un  autre  côté,  il  se  trouve 
dans  l'obligation  rigoureuse  do  travailler  à 
la  formation  des  comptes  de  la  ci-devant 
Régie  générale,  qui  doivent  être  rendus 
dans  un  délai  strict,  sous  des  peines  sé- 
vères qu'il  est  dans  le  cas  d'encourir,  qu'en- 
fm,  tourmenté  depuis  plusieurs  années 
])ar  la  goutte,  dont  il  ne  peut  prévenir  les 
ell'ets  (jue  par  un  régime  et  des  remèdes 
habituels,  les  35  jours  de  détention  qu'il 
a  subis,  pendant  lesquels  il  lui  a  été  im- 
possible de  suivre  ce  régime  et  ces  remèdes, 
lui  ont  fait  senlir  vivement  les  atteintes 
de  son  mal  et  lui  font  craindre  qu'un  plus 
long  relard,  en  altérant  sa  sanlé,  ne  le 
mette  bientôt  hors  d'état  de  reprendre  ses 
fonctions  et  d'accomplir  le  mandat  qui  lui 
esl  imposé  en  sa  qualité  de  ci-devant  ré- 
gisseur général,  priant  la  (Convention  do 
prendre  en  considération  les  motifs  qu'il 
invoque  pour  être  mis  à  même  de  se  livrer 
aux  opérations  nécessaires  en  vue  de  la 
comptabilité  de  la  Régie  générale  et  de 
rétablir  sa  santé. 

13  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4677. 

1510.  —  Mémoire  des  anciens  régisseurs 
généraux,  appelant  l'attention  des  Comités 
de  sûreté  générale,  des  finances  et  de 
l'examen  des  comptes  sur  la  situation  qui 
résulte  de  la  détention  de  leur  collègue 
Didelot  à  la  ci-devant  Maison  des  Fermes, 
exposant  :  1"  que  le  travail  particulier  et 
essentiel  dont  le  citoyen  Didelot  n'a  pas 
cessé  de  s'occuper  depuis  13  ans,  lui  a 
donné  une  multitude  de  connaissances 
locales  des  objets  majeurs  de  la  Régie, 
que  sa  détention  les  prive  d'un  concours 
précieux  et  leur  fait  perdre  un  temps  qu'ils 
voudraient  pouvoir  consacrer  entièrement 
aux  opérations  de  la  comptabilité  de  la 
Régie;  2°  que  le  citoyen  Didelot,  nommé 
régisseur  général  en  1780,  n'ayant  aucun 
intérêt  dans  les  baux  de  Salzard  et  Mager, 
commencés  cette  même  année,  n'a  pas  le 
droit  de  s'occuper  de  la  comptabililé  de 
ces  baux  et,  au  lieu  de  travailler  à  la 
comptabilité  de  la  ci-devant  Régie  gêné- 


ARRESTATION  DES  FERMIEHS  GÉNÉRAUX 


^37 


raie,  passe  tous  ses  instants  dans  l'oisivelé 
la  plus  absolue,  et  priant  les  Comités  de 
faire  en  sorte  que  le  citoyen  Didelot 
puisse  incessamment  apporter  ses  soins  à 
l'accélération  de  leurs  dernières  opéra- 
tions de  comptabilité  dont  ils  s'occupent 
sans  relâche,  avec  lettre  d'envoi  des  ci- 
devant  régisseurs  généraux  au  président 
du  Comité  de  sûreté  générale. 

15  nivôse  an  II. 
Originaux,    signés    des    régisseurs   généraux 
(2  pièces),  A.  N.,Vi  4C77. 

!         1511.  —  Lettre  des  anciens  régisseurs 
généraux  au  citoyen  Jagot,  représentant 
du  peuple,  chargé  du  rapport  de  plusieurs 
affaires  relatives  à  la  détention  de  quel- 
ques membres  des  compagnies  financières, 
probablement  de  celle  du  citoyen  Didelot, 
le  priant  de  prendre  en  considération  les 
observations  par  eux  adressées  au  Comité 
de  sûreté  générale,  afin  que  leur  collègue 
leur  soit  promptement  rei)du,  attendu  que 
j      son  concours  leur  est  de  la  plus  grande 
I      nécessité  pour   les   dernières    opérations 
j      très  pressantes  de  leur  comptabilité  dont 
ils  sont  occupés. 

23  nivôse  an  II. 
j           Original  signé,  A.  N.,  F^  4677. 

1512.  —  Décision  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que,  le  citoyen  Didelot 
étant  l'un  des  intéressés  dans  le  bail  de 
David,  et  conséquemment  compris  dans  le 
décret  du  4  frimaire  concernant  les  fer- 
miers généraux,  il  n'y  a  lieu  de  délibérer 
sur  son  élargissement. 

24  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F'  4677. 

1513.  —  Pétition  du  citoyen  Didelot  à 
la  Convention  nationale,  exposant  que,  le 
8  frimaire,  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg-Montmartre,  de  son 
chef  et  par  une  fausse  application  du  dé- 
cret du  4  frimaire,  l'a  arrêté  comme  an- 
cien fermier  général,  alors  qu'il  avait  cessé 
de  l'être  le  l"  octobre  1780,  ayant  été 
nommé  régisseur  général,  qu'en  cette  qua- 
lité, un  décret  du  24  septembre  lui  impose 
l'obligation  de  rendre  les  comptes  de  la 
Régie  avant  le  l*""  avril,  sous  peine  pour 
chaque  jour  de  retard,  de  1,000  livres  d'a- 
mende payable  solidairementpar  chaque  ré- 


gisseur, que  depuis  0  ï^euiaines,  par  suite  Je 
sa  détention,  il  est  dans  l'impossibilité  ab- 
solue do  s'en  occuper,  faisant  observer  (juo 
lescon:[ttes  du  bail  pendant  lequel  il  a  .'té 
fermier  général  ont  été  rendus  à  la  ci- 
devant  Chambre  des  Comptes,  qui  a  doniu' 
son  qititlus,  et  que  la  loi  du  4  frimaire  ne 
s'appli(pie  (ju'aux  fermiers  généraux  qui 
ont  des  comptes  à  rendre,  et  suppliant  la 
Convention  de  le  mettre  en  état  de  rem- 
plir les  obligations  qui  lui  sont  imposées, 
en  le  rendant  à  ses  fonctions  d'ancien  ré- 
gisseur, son  concours  étant  nécessaire  aux 
intérêts  de  la  Républitpie. 

'20  nivôse  an  II. 
Original  si;,'nô,  en  double  exemplaire  (2  pic- 
ces),  A.  X.,  V  4G77. 

1514.  —  Protestation  du  citoyen  Didelot 
contre  la  décision  du  Comité  de  sûreté 
générale,  du  24  nivôse,  qui  porte  qu'il  n'y 
a  lieu  de  délibérer  sur  l'élargissement 
dudit  citoyen,  l'un  des  intéressés  du  bail  de 
Laurent  David  et  conséquemment  compris 
dans  le  décret  du  4  frimaire,  rappelant 
les  dispositions  de  ce  décret,  qui  ne  peut 
s'appliquer  qu'aux  fermiers  généraux  qui 
ont  des  comptes  à  rendre,  savoir,  ceux  des 
baux  de  Salzard  et  .Mager,  commencés  le 
l"  octobre  1780,  ceux  du  bail  de  David 
n'étant  plus  à  rendre,  puisqu'ils  ont  été 
présentés  à  la  Chambre  des  Comptes  et 
approuvés  par  elle,  qu'aussi  les  seuls  fer- 
miers généraux,  cautions  du  bail  de  Ma- 
ger, ont-ils  été  arrêtés,  et  aucun  de  ceux 
uniquement  intéressés  dans  les  baux  de 
David,  même  de  Salzard,  n'ont  été  arrêtés, 
à  l'exception  du  citoyen  Didelot,  (ju'une 
erreur  du  Comité  de  sa  section  a  seule  fait 
incarcérer,  estimant  que  si  les  comptes  du 
bail  de  David  doivent  être  revisés,  ce  fait 
ne  saurait  justifier  le  maintien  de  l'arres- 
talion  du  citoyen  Didelot,  <jui,  même  en 
liberté,  reste  toujours  sous  la  loi,  puisque, 
comme  régisseur,  il  a  des  comptes  à  ren- 
dre pour  la  Régie  générale,  dans  un  délai 
et  sous  des  peines  déterminées  par  le  dé- 
cret du  24  septembre  dernier,  et  expri- 
mant le  vœu  qu'il  soit  mis  à  portée  de 
remplir  les  obligations  qui  lui  sont  im- 
posées. 

28  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  V  4677. 


438 


CHAPrrUK  I•^  —  JOUIINÉES  HISTOUIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


l!)l;i.  —  Inlorroiiatoiro  subi  (levant  (la- 
briol-Toussainl  Scrilicr,  juiic  au  Tii!)unal 
rt' Vdlutiitniiaiio,  par  Jcan-Kranrois  Dide- 
lol,  ;!{,'('•  de  li'J  ans,  natif  tle  C.liAloiis-sur- 
Marno,  ex-formier  et  régisseur  t,M'nt''ral, 
domcuraiit  rue  de  IJuHaiill,  section  du  l'au- 
hourg-Monlniarlrc,  aut|ucl  il  est  dcMuiiidé 
si,  «Haut  fermier  général,  il  ne  s'est  pas 
rendu  coupable  de  dilapidations  des  finan- 
ces du  gouvernement,  d'exactions,  de  con- 
cussions et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a 
r('j)ondu  négativement;  il  lui  est  encore 
demandé  quel  département  lui  avait  été 
conlié  par  la  compagnie,  a  répondu,  la 
régie  des  droits  d'aides  dans  la  ci-devant 
généralité  d'Alençon  et  dcCabn;  s'il  a  fait 
choix  d'un  défenseur,  sur  sa  réponse  né- 
gative, lui  est  désigné  Jullienne. 

18  floioal  an  II. 
Original,  signé  de  Scellicr  et  Didelot,  A.  N., 
W  362,  no  785. 

28.   LoiSEAU-BÉRANGEK  (Jcan-LouIs), 
ex-fermier  général. 

llilG.  —  Procès-verbal  de  trans[)ort  de 
iS'icolas  Lhullier  et  Simon  Langlois,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Piques,  et  de  Jean-Baptiste  Ma- 
rotte, commissaire  de  police  de  la  même 
section  :  1'  au  domicile  du  citoyen  Loi- 
seau-Béranger,  rue  Neuve-du-Luxembourg, 
n"  37,  et  d'apposition  des  scellés  sur  les 
portes  de  son  appartement,  au  l""  étage, 
prenant  jour  sur  la  cour  et  sur  le  boule- 
vard, avec  remise  du  linge  nécessaire  pour 
la  tenue  de  la  maison  à  la  citoyenne  Hu- 
guette  Mercière,  femme  Briet,  femme  de 
charge  de  Loiseau-Béranger;  2"  au  donù- 
cile  de  Nicolas  Deville,  aîné,  ex-fermier 
général,  place  des  Piques,  d'apposition  des 
scellés  en  son  appartement  à  l'entresol, 
donnant  sur  ladite  place,  avec  description 
du  mobilier,  transporté  dans  le  salon  et 
laissé  à  la  disposition  de  la  femme  dudit 
Deville,  de  celui  se  trouvant  dans  une  pe- 
tite chambre  où  couchent  ses  enfants,  et 
de  celui  existant  dans  le  logement  de  la 
femme  de  chambre, sis  au  secondétage,  en 
outre  de  4  armoires,  contenant  du  linge  et 
des  effets,  que  la  citoyenne  Marie-Catherine 
Desroches,  épouse  du  citoyen  Deville,  s'en- 


gage à  représenter,  ainsi  que  l'argenterie, 
dont  réiiumération  est  donnée. 

27  frimaire  an  II. 
]'>|HWiilion,  si^'née   de    ^larolte,  commissaire 
lie   i>()lice  do  la  section  des  Piques,  A,  N  ,  !•"' 
/i774'-!:>. 

I;)i7.  —  Interrogatoiie  subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Jean-Louis  Loiseau- 
Béranger,  âgé  de  02  ans,  natif  de  Paris, 
demeurant  rue  Neuve -du- Luxembourg, 
section  des  Piques,  auquel  il  est  demandé 
si,  comme  fermier  général,  il  ne  s'est  pas 
rendu  coupable  de  dilapidations  des  finan- 
ces du  gouvernement,  d'exactions,  de  con- 
cussions et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a 
répondu, jamais;  il  lui  est  encore  demandé 
quel  est  le  département  qui  lui  avait  été 
confié  par  la  compagnie,  a  répondu,  le 
département  des  marchandises  prohibées; 
s'il  a  un  défenseur,  sur  sa  réponse  néga- 
tive, lui  est  nommé  Guesde. 

18  floréal  an  II, 
Original,  sij,'né  de  Scellier,  Loiseau-Béranger, 
el  Fabre,  commis-greffier,  A.N.,  W 362,  n» 785. 

2(j.    Vkkdun   (Jcaii-Jacques-Maric), 
cx-formicr  général. 

1518.  —  Lettre  du  Comité  révolulion- 
nairc  de  la  section  Le  Peletier  au  citoyen 
Verdun,  rue  Neuve-Saint-Augustin,  vis-à- 
vis  l'hôtel  de  Richelieu,  le  remerciant  de 
son  ofTre  patriotique  (de  deux  chevaux  de 
carrosse)  qui  sera  communiquée  à  l'As- 
semblée générale  pour  être  consignée 
dans  ses  archives  et  servir  d'exemple. 

30  août  1792. 
Original,  signe  de  Gillet  et  Laugin,  commis- 
saires, A.  N.,  V  4775^^. 

1519.  —  Procès-verbal  de  l'Assemblée 
primaire  de  la  commune  de  Colombes, 
aux  termes  duquel  le  citoyen  Denizot,  ad- 
ministrateur du  district  de  Saint-Denis  et 
commissaire  pour  la  levée  du  contingent 
du  canton  au  recrutement  des  300,000 
hommes  demandés  par  la  loi  du  4  février, 
applaudit  au  civisme  du  citoyen  Verdun, 
domicilié  en  celte  commune,  lequel  a  an- 
noncé et  réalisé  chaque  jour  en  ce  lieu 
des  sentiments  distingués  de  générosité  et 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  CÈNÉRALX 


i3-J 


d'humanité,  non  seulement  pour  les  jeunes 
volontaires,  mais  môme  pour  leurs  fa- 
milles respectives,  l'extrait  dudit  procès- 
verbal  devant  être  offert  comme  hommage 
de  reconnaissance  au  citoyen  Verdun. 

14  mars  1793. 
Extrait,  signé  de  Roussel,  président,   Duro- 
say,  secrétaire,  Denizot,  administrateur  du  dis- 
trict de  Saint-Denis,  et  Marev,   maire,  A.  N., 
I"  4775". 

1520.  —  Arrêté  du  directoire  du  district 
de  Saint-Denis,  visant  le  rapport  du  ci- 
toyen Denizot,  président  du  district,  com- 
saire  chargé  de  surveiller  les  opérations 
rt^latives  au  recrutement  de  l'armée  dans 
lo  canton  de  Colombes,  d'après  lequel  le 
canton  a  excédé  le  contingent  qu'il  de- 
vait fournir,  le  citoyen  Verdun  s'est  en- 
iragé  à  fournir  gratuitement  les  bas,  sou- 
liers et  chemises  des  volontaires  de  ladite 
commune,  au  nombre  de  26,  qui  se  dis- 
posent à  partir,  comme  aussi  de  faire  cul- 
tiver à  ses  frais  les  terres  des  citoyens  et 
citoyennes  qui,  par  suite  du  départ  de 
quelques-uns  de  ces  volontaires,  se  trou- 
veraient hors  d'état  de  pourvoir  à  leur 
culture,  décidant  que  le  canton  de  Co- 
lombes a  bien  mérité  de  la  patrie,  et  qu'il 
sera  fait  mention  honorable  sur  les  re- 
gistres de  la  conduite  civique  du  citoyen 

Verdun. 

18  mars  1793. 
Copie  conforme,  signée  de  Faucompret,  A .  N. , 
F'  4775". 

1521.  —  Certificat  de  civisme  délivré  par 
le  Conseil  général  de  la  commune  de  Co- 
lombes au  citoyen  Verdun,  âgé  de  53  ans, 
d'une  taille  de  5  pieds  5  pouces,  cheveux 
blancs,  visage  rond,  yeux  gris,  bouche  pe- 
tite, vu  et  approuvé  par  les  administra- 
teurs du  directoire  du  district  de  Saint- 
Denis  et  ceux  du  directoire  du  Départe- 
ment de  Paris,  visé  au  Comité  de  sur- 
veillance de  Colombes. 

28  septembre  1793. 
Imprimé    rempli,    avec    signatures,    A.    N., 
V  4775". 

1522.  —  Pétition  de  la  commune  de  Co- 
lombes, district  de  Franciade,  à  la  Con- 
vention nationale,  exposant  la  consterna- 
tion causée  par   l'arrestutiou  du   citoyen 


Verdun,  qui  les  a  comblés  de  bienfait;?, 
nourrit  et  entrelient  leurs  familles,  a  fondé 
des  établissements  pour  l'instruction  de 
la  jeunesse,  habillé  et  équipé  leurs  volon- 
taires, et  depuis  l'énorme  renchérissement 
du  pain,  indeinni.st'  de  moitié  la  commune 
pour  cet  objet  .si  n.'-cessaire  à  la  vie,  dé- 
clarant que  le  citoyen  Verdun  a  bien  mé- 
rité de  leur  commune,  qu'ils  se  rendront 
tous  caution  de  sa  personne,  devenus  ses 
gardiens  .sans  cesser  détre  ses  enfants,  ils 
s'engagent  ;\  le  re|)résentcr  à  toute  réqui- 
sition. 

7  frimaire  an  II. 

Imprimé,  A.  N.,  l'"!  477Ô". 

A  la  suite  de  celte  pétition  se  trouve  une 
attestation  des  régisseurs  des  Douanes  nationales, 
qui  reconnaissent  les  services  rendus  par  le  ci- 
toven  Verdun  pour  travailler  à  la  comptabilité  de 
1791  et  179-2. 

1523.  —  Arrêté  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  commune  de  Colombes,  consi- 
dérant que  le  citoyen  Verdun  a  Iden  mérité 
de  la  commune  de  Colombes,  tant  par  les 
exemples  de  patriotisme  qu'il  n'a  cessé 
de  donner  dans  toutes  les  occasions,  que 
par  les  bienfaits  qu'il  a  répandus  sur  les 
habitants  malheureux  de  ladite  commune 
depuis  plus  de  12  ans,  en  reconnaissance 
de  ces  marques  de  patriotisme  et  bienfaits, 
décidant  que  la  personne  et  les  biens  du 
citoyen  Verdun  sont  et  demeurent  sous  la 
sauvegarde  et  protection  du  Comité  de 
surveillance  de  Colombes. 

18  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Bailly,  président, 
Laurent,  secrétaire,  A.  N,,  V^  4771»*'. 

i:j2i-.  —  Arrêté  du  Conseil  pénéral  de 
la  commune  de  Colombes,  considérant  que 
le  citoyen  Verdun  a  donné  dos  preuves  de 
civisme  dans  toutes  les  circonstances,  que 
depuis  la  Révolution  il  n'a  cessé  de  faire 
des  sacrifices  pour  coopérer  à  la  défense 
de  la  patrie,  qu'il  a  bien  mérité  de  la  com- 
mune de  Colombes  par  l'exemple  qu'il  a 
donné  de  la  sounussion  aux  lois,  consi- 
dérant enfin  que  depuis  qu'il  réside  dans 
cette  commune  (depuis  plus  de  12  ans),  il 
n'a  cessé  de  répandre  des  bienfaits  sur 
les  indigents  qui  l'habitent,  décidant,  pour 
lui  donner  une  manjucde  reconnaissance, 
que  la  personne  et  les  biens  du  citoyen 


440 


CHAPITIIK  I".  —  JOUllNÉES  lUSTOHIQUES  UE  LA  RÉVOLUTION 


Verdun  sont  ol  dcmeurenl  sous  lu  sauve- 
garde cl  proloction  du  corps  municipal. 

18  frimaire  an  II. 
Kxlrait  non  signe,  /\.  A'.,  1'"  4775*''. 

l.)2"').  —  Proct-s-verbal  de  transport  de 
Jean-Claude  IJoichul,  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  Le  Pclelier, 
au  domicile  du  citoyen  Verdun,  ci-devant 
fermier  général,  rue  Ncuve-Saint-Auirus- 
lin,  n"  120,  en  une  maison  à  lui  apparte- 
nant, et  apposition  des  scellés  au  second 
et  au  Iroisième  étage,  en  laissant  à  la  ci- 
toyenne Verdun  la  jouissance  de  sa  cham- 
bre à  coucher,  de  son  salon  et  de  la 
chambre  de  ses  enfants,  tant  au  premier 
qu'au  troisième,  ainsi  que  la  jouissance 
d'un  apparlement  à  l'entresol,  occupé  par 
la  citoyenne  Chatenoy,  belle-sœur  dudit 
Verdun,  avec  injonction  aux  gardiens  de 
ne  laisser  sortir  aucuns  meubles  ou  effets. 

29  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Boichut,  A.  N.,  V  4775*''. 

i;S2G.  —  Procès-verbal  de  transport  à 
Colombes,  district  de  Franciade,  de  Guil- 
laume Peron  et  Pierre  Cornet,  commis- 
saires du  Comité  de  surveillance  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier,  accom- 
pagnés des  citoyens  Pierre-Louis  Poisson, 
maire,  Denis-Chaiies  Baiily,  président  du 
Comité  de  surveillance,  François  Lépine, 
officier  municipal,  Antoine  Collin,  procu- 
reur de  la  commune,  chez  le  citoyen  Ver- 
dun, ci-devant  fermier  général,  et  d'appo- 
silion  des  scellés  dans  les  chambres  du 
premier  et  du  second  étage  et  sur  les  caves. 

30  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V^  4775^'. 

1527.  —  Mandat  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Peletier  au  citoyen 
Cornet,  à  l'effet  de  se  transporter  à  Co- 
lombes pour  y  lever  les  scellés  et  retirer 
les  linges  et  bardes  à  l'usage  de  la  ci- 
toyenne Verdun,  et  procès-verbal  de  trans- 
port de  Pierre  Cornet  et  Pierre -Nicolas 
Chrétien,  membres  dudit  Comité  révolu- 
tionnaire, reconnaissance  des  scellés  en 
présence  des  officiers  municipaux,  et  re- 
mise à  la  citoyenne  Verdun  et  aux  per- 
sonnes attachées  à  son  service  de  linge 


et   autres    objets,    puis  réupposition  des 
scellés. 

4,  G  nivusc  an  II. 
Originaux  signés (2  pièces),  .4.  A'.,  Fi  477543 

i:'>2H.  —  Procès-verbal  des  officiers  du 
Département  chargés  d'inventorier  les 
meubles  et  eiïels  du  citoyen  Verdun,  cons- 
tatant (jue  le  citoyen  Denis-François  Ri- 
vière, membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Le  i'eleticr,  s'est  présenté 
muni  de  clefs,  à  l'eiret  d'assister  au  croi- 
sement des  scellés  restés  sur  les  pièces 
intérieures  des  appartements  de  la  ci- 
toyenne Verdun. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  V  4775*-''. 

Iii29.  —  Pétition  de  la  commune  de 
ChampigneuIIes,  district  deNancy,  àlaCon- 
vention  nationale,  réclamant  la  liberté  du 
citoyen  Verdun,  leur  bienfaiteur  dans  tous 
les  temps,  qui,  au  début  de  la  Révolution, 
s'est  empressé  de  faire  construire  une 
maison  commune  et  de  la  leur  ofl'rir,  et  a 
fourni  à  la  jeunesse,  qui  s'est  formée  en 
bataillon,  drapeau,  armes,  habits,  équipe- 
ment, poudre,  !e  considérant  comme  un 
homme  juste,  un  vrai  citoyen,  qu'on  ne 
saurait  confondre  avec  les  fermiers  gé- 
néraux. 

12  pluviôse  an  II. 

Imprimé,  A.  N.,  F'  4775". 

l.")30.  —  Invitation  de  la  citoyenne  Le 
Prudhomme  -  Verdun  au  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier,  à  l'effet 
d'envoyer  l'un  de  ses  membres  à  Colombes, 
pour  remettre  les  clefs  de  la  maison  de 
campagne  aux  administrateurs  du  district 
de  Franciade,  et  procès-verbal  de  trans- 
port du  citoyen  Pierre  Cornet,  qui  a  pro- 
cédé à  la  reconnaissance  des  scellés  et  à 
la  remise  des  clefs  au  citoyen  Antoine 
Ranguéau,  administrateur  du  district  de 
Franciade,  qui  a  apposé  ses  scellés,  en 
présence  dudit  Cornet  et  de  la  citoyenne 
Anne-Catherine  Verdun. 

14-15  pluviôse  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4775*'. 

11)31.  —  Déclaration  des  officiers  muni- 
cipaux, des  membres  du  Comité  de  sur\eil- 


ARIŒSTATION  DES  FERMIEllS  (iÉNKRAl  X 


Ul 


lance,  el  autres  habitanls  de  la  commune  de 
ChatnpigneuUes,  désireux  de  faire  connaître 
aux  représentants  du  peuple  français  com- 
bien ils  s'intéressent  au  sort  du  citoyen 
Verdun,  en  raison  de  ses  vertus  civiques 
et  de  la  pureté  de  son  patriotisme  et  ré- 
publicanisme, par  laquelle  ils  alteslent 
que  le  citoyen  Verdun,  qui,  par  la  pro- 
priété de  sa  terre  de  Cliampigneulles,  se 
trouvait,  malgré  lui,  par  un  abus  suranné 
et  dérisoire,  leur  ci-devant  seigneur,  n'a 
jamais  usé  à  leur  égard  de  celte  qualifi- 
cation, ni  de  tous  ces  droits  absurdes, 
appelés  seigneuriaux,  dont  il  était  l'ennemi 
déclaré,  surtout  de  celui  de  chasse,  invi- 
tant même  les  habitanls  à  détruire  le  gi- 
bier comme  fléau  de  l'agriculture,  suppri- 
mant lui-même  les  colombiers  existant 
dans  plusieurs  fiefs  par  lui  acquis  sur  le 
territoire  de  la  commune,  faisant  servir 
la  perception  des  droils  utiles  de  la  terre 
au  payement  des  contributions  des  mal- 
heureux, ayant  offert  spontanément  de 
renoncer  aux  banalités  des  moulins  et  des 
pressoirs,  el  rendent  ainsi  hommage  à  son 
humanité  et  à  ses  vertus  bien  des  années 
avant  les  beaux  jours  de  l'heureuse  Révo- 
lution. 

l*''  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4775**, 

1532.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  commune  de  Co- 
lombes, concernant  Jean -Jacques -Marie 
Verdun,  avant  la  Révolution  fermier  gé- 
néral, et  depuis  directeur  des  Douanes 
nationales,  domicilié  à  Colombes,  âgé  de 
54  ans,  ayant  deux  enfants,  une  fille  de 
16  ans  et  un  garçon  de  14,  détenu  aux 
Douanes  nationales,  ci-devanl  à  Port-Libre, 
rue  de  la  Dourbe,  depuis  le  Ij  frimaire,  par 
ordre  de  la  Convention  nationale  comme 
fermier  général ,  son  revenu  n'est  pas 
connu,  cependant  il  possède  dans  la  com- 
mune de  Colombes  6  maisons  de  diffé- 
rentes valeurs  et  environ  200  arpents  de 
terre,  en  relations  avec  les  citoyens  de  la 
commune,  le  caractère  et  les  opinions 
qu'il  a  montrés  ont  paru  très  patriotes. 

Sans  date  (ventôse  an  II). 
Imprimé  rempli,  signé  de   Bailly,  président, 
Poisson,  secrétaire,  et  de   8  membres  du  Co- 
mité, A.  N.,  F7  4775*3. 


1533.  —  Interrogatoire  subi  devant  (ia- 
briel-Toussaint  Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolulionnaire,  par  Jean -Jacques- Mari.- 
^  erdun,  âgé  de  54  ans,  natif  de  Commune- 
AITranchie,  ex-fermier  général  et,  depuis 
la  Révolution,  régisseur  des  Douanes,  du- 
niicilié  à  Colombes,  district  de  Franciade, 
auijuol  il  est  demandé  si,  comme  fermier 
général,  il  ne  s'est  pas  rendu  coupable 
de  dilapidations  des  finances  du  gouver- 
nement, d'exactions,  de  concussions  et  de 
fraudes  envers  le  peuple,  a  répondu,  ja- 
mais; il  lui  est  encore  demandé  (juel  dé- 
partement lui  avait  été  coulié  par  la  com- 
pagnie, a  répondu,  la  ci-devant  province 
de  Franche-Comté  et  n'en  avoir  pas  eu 
d'autres  et  n'avoir  été  d'aucun  cotnit.'  de 
caisse  ou  d'administration,  de  sorte  que 
toutes  les  opérations  ministérielles  de  la 
Ferme  générale  lui  ont  été  totalement 
étrangères;  s'il  a  un  défenseur,  sur  sa  ré- 
ponse négative,  lui  est  nommé  le  citoyen 
Guesde. 

18  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Scellier,  Verdun  el  Fabre, 
commis-grefiier,  A.  N.,  \V  .'{62,  n»  785. 

1534.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Ver- 
dun au  Comité  de  salut  public,  rappelant 
l'arrêté  du  19  floréal,  qui  a  mis  hors  de 
cause  son  mari,  vrai  patriote,  auquel  ne 
peuvent  être  imputés  les  reproches  adres- 
sés à  la  Ferme  générale,  puisqu'il  n'a  ja- 
mais eu  l'exercice  du  bail  de  David,  qu'il 
n'a  jamais  voulu  permettre  la  vente  du 
tabac  mouillé  dans  la  ci-devant  province 
de  Franche-Comté,  seul  déparlement  dont 
il  ait  été  chargé,  qu'il  est  resté  élranger 
au  maniement  des  fonds  et  aux  dernières 
opérations  de  la  Ferme,  attendu  que  0  mois 
avant  sa  suppression,  il  en  est  sorti  pour 
procéder  à  l'organisation  des  Douanes  na- 
tionales, déclarant  qu'en  ce  qui  concerne 
le  civisme  de  son  mari,  il  a  été  reconnu 
par  les  pétitions  des  communes  de  Cliam- 
pigneulles, dans  la  Meurthe,  et  de  Colombes 
près  de  Paris,  qu'il  a  pratiqué,  bien  avant 
la  Révolution,  les  principes  d'égalité  et  de 
fraternité  en  supprimant  dans  ses  posses- 
sions les  droits  de  chasse  et  autres  vexa- 
tions féodales,  el  demandant  au  Comité  de 
salut  public  de  rendre  la  liberté  à  celui  qui 
a  armé  et  équipé  80  défenseurs  aux  fron- 


442 


CHAPITHK  1".  —  JOUHNÉES  IlISTOHIQUES  DE  LA  HÉVOLUTION 


lit'ies  j>t)iir  la  lilu-i  It',  do  lendit'  à  Taj^^ri- 
culliiro  ctlui  qui  deiniis  2  ans  cullive  les 
chamjts  cl  nourrit  les  ramilles  des  déTeii- 
seuis  lie  la  pairie,  de  rendre  aux  Douanes 
nationales  celui  qui,  après  les  avoir  créées, 
en  a  conlinué  gratuitement  le  travail, 
même  dans  ses  prisons,  par  amour  pour 
la  chose  publi(iue,  de  rondie  eiilin  aux 
patriotes  celui  (jui,  depuis  la  Hévolution, 
a  consacré  sa  fortune  et  ses  soins  à  la 
faire  aimer. 

\  messidor  an  II. 
Oritrinal,  signé  de  la  femme  N'crdun,  A.  A'., 
r'4775^''. 

l.'13'l.  —  Kxposé  de  la  conduite  du  ci- 
toyen Verdun,  avant  cl  pendant  la  Hévo- 
lulion  :    il    renonça   aux    droits  féodaux 
10 ans  avant  la  Révolution, refusa,  en  1779, 
de  payer  les  droits  de  francs  fiefs  comme 
taxe  vexatoire  et  avilissante,  en  1781,  obligé 
d'accepter  une  place  de  fermier  général 
pour  liquider  les  dettes  d'une  succession, 
il  s'opposa  avec  succès  ù  l'introduction  du 
tabac  mouillé  en  Franche-Comté,  et  versa 
lesrevenusdesaplacoauxindigenls;en  1788 
et  1789,  il  fonda  une  soupe  économique  à 
Colombes  et  à  ChampigneuUes,  lit  don  à 
ces  2  communes  de  30,000  livres  pour  l'é- 
lablissemenld'une  école  gratuite,  or;.'anisa 
àCliampigneulles  une  garde  citoyenne,  fut 
nommé  par  les  Comités  de  commerce  et 
d'agriculture  administrateur  des  Douanes 
nationales,  poste   qu'il   occupe  encore,  a 
armé  et  équipé  30  défenseurs,  a  cultivé  et 
ensemencé  les  terres  des  citoyens  pauvres 
et  des  défenseurs  de  la  patrie,  a  entretenu 
et  réparé  les  chemins  au  moyen  d'ateliers 
dccharité,  a  indemnisé  la  communede l'ex- 
cédent du  prix  du  pain  pendant  la  grande 
cherté;  en  1703,  fut  nommé  président  de 
l'Assemblée  primaire  de  Colombes,  a  logé 
les  fédérés  à   Paris,  donné  ses  chevaux 
avant  la  réquisition,  encouragé  les  volon- 
taires, ouvert  une  souscription  pour  ceux 
aux  armées,  secouru  les  veuves  du  lOaoùt, 
les  volontaires  malades,   a  sacrifié  toute 
son  argenterie  à  la  pairie,  telle  a  été  la 
conduite  du  citoyen  Verdun  avant  la  Ré- 
volution, qu'il  a  devancée,  et  pendant  la 
Révolution,  qu'il  a  servie,  placé  aux  Doua- 
nes nationales  pour  les  créer,  il  a  rempli 
sa  tâche  révolutionnaire,  soit  par  ses  re- 


hilioiis  avec  plus  de  1:1,000  préposés,  sur 
une  élendiie  de  frontlèros  de  plus  de 
ir>, ()()()  lieues,  soit  par  la  conliniiation  gra- 
tuite d'un  travail  opini;llre,  irc^me  en  pri- 
son, pour  ne  pas  laisser  dépérir  la  chose 
publique. 

(i  mcssidiir  an  II.) 

Minute  non  signée,  A.  A'.,  V  4775". 

Cet  e-xposé  est  accompagné  d'une  copie,  signée 
(le  la  femme  \'erdun,  des  piùces  ju.-itilicalives 
dont  les  oiiginau.x  sont  onlre  ses  mains,  cahier 
in-folio  do  9  pages. 

En  marge  de  cette  pétilion  so  trouve  une 
apostille  des  représentants  Jacob,  G.  Ronnevtl, 
Le  Vasseur  et  Collombel,  dé|)utés  du  départe- 
ment de  la  Meurthc,  alleslant  la  vérité  des  faits 
mentionnés  dans  la  ])étilion,  et  déclarant  que  1« 
citoyen  Verdun,  par  sa  conduite  morale  et  ci- 
vi(jue,  a  constamment  établi,  avant  et  depuis  la 
Iti'volulion,  les  jirincipes  d'égalité  et  de  bien- 
faisance à  ra[ipui  desquels  il  a  répandu  les  se- 
cours les  plus  grands  dans  la  commune  de 
Cliampigneulles,  enfin  sollicitant  sa  mise  en  li- 
berté. Au-dessous  se  trouve  une  déclaration 
signée  du  représentant  Ilaflron,  d'après  laquelle 
tout  ce  qu'il  sait  du  cil03en  \'erdun  est  à  son 
avantage,  et,  ce  qu'il  connaît  à  .><on  sujet,  il  le  tient 
du  témoignage  unanime  des  habitants  de  la  com- 
mune (le  Colombes.  Les  deux  apostilles  sont  du 
•i  messidor  an  II, 

lii.lG.  —  I-ettro  de  Dupin,  jeune,  mem- 
bre de  la  Commission  des  finances,  au 
(Comité  de  salut  public,  rappelant  que  le 
citoyen  Verdun,  ci-dcvaiit  fermier  général, 
est  sorti  en  1789  de  la  Ferme  générale, 
pour  s'occuper  des  Douanes  nationales 
({u'il  a  organisées  et  auxquelles  il  a  tra- 
vaillé pendant  4  années  sans  aucun  intérêt, 
qu'il  a  été  renvoyé  avec  les  autres  fer- 
miers généraux  au  Tribunal  révolulion- 
naire  et  a  été  transféré  à  la  Conciergerie, 
où  il  se  trouve  encore  détenu,  mais  que 
les  preuves  multipliées  de  patriotisme,  que 
ce  citoyen  n'a  cessé  de  donner  depuis  la 
Révolution,  ont  déterminé  le  Comité  de 
salut  public  à  ne  pas  le  confondre  avec 
ceux  que  la  loi  a  justement  atteints,  que 
depuis  ce  temps,  le  compte  que  devait 
rendre  le  citoyen  Verdun  n'est  pas  terminé, 
et  personne  ne  peut  le  remplacer,  en  con- 
séquence, il  serait  nécessaire  qu'il  ftit 
réintégré  dans  le  bureau  où  il  travaillait, 
sous  la  garde  de  deux  sentinelles,  pour 
que  les  Ojiérations  ne  fussent  pas  entravées. 

Sans  date  (12  thermidor  an  II). 
Original  signe,  A.  .Y.,  I"  1775". 


AHIIESTATION  DES  FEHMIEHS  GÉ.NÉHArX 


4;:j 


1J)37.  —  Pouvoir  de  la  municipalité  de 
Colombes  aux  citoyens  Durosay,  ofdcier 
municipal,  et  Bonnefoy,  secrétaire-gref- 
fier, à  l'effet  de  se  présenter  chez  le  ci- 
toyen Amar,  membre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  pour  réclamer  de  sa  justice  le 
prompt  examen  des  pièces  du  citoyen 
Verdun,  et  leur  rendre  un  père  chéri  par 
SCS  vertus  civiques,  avec  note  à  l'appui, 
déclarant  que  la  loi  du  4  frimaire  ne  peut 
s'appliquer  au  citoyen  Verdun,  qui  a  été 
chargé,  en  1790,  de  l'organisation  des 
Douanes  nationales,  et  a  été  placé  par  les 
citoyens  Dupin  et  Jac  en  arrestation  aux 
Douanes  pour  y  continuer  ses  fonctions,  a 
élé  mis  hors  de  cause  par  arrêté  du  Co- 
mité de  salut  public  du  18  floréal,  et  ajou- 
tant que  les  pièces  justificatives  de  sa 
conduite  sont  à  ce  Comité  depuis  le  4  mes- 
sidor. 

18  thermidor  an  II. 
I         Original,  signé   de    Poisson,    maire,    CoUin, 
agent  nalional,  Guesné,  officier  municipal,  Dii- 
Lcrt,  notable,  A.  N.,  V^  illb^K 

i 

!  1538.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Ver- 
dun aux  Comités  de  salut  public  et  de 

i    sûreté  générale,  réclamant,  au  nom  de  la 

j  justice  que  les  Comités  ont  promis  aux 
patriotes  opprimés,  la  liberté  de  son  mari, 
mis  hors  de  cause  par  le  jury  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  le  19  floréal,  d'après 
l'arrêté  du  Comité  de  salut  public  du  18, 
s'abstenant  de  retracer  les  vertus  civiques 
de  son  mari  et  les  services  qu'il  a  rendus 
ù  la  Révolution,  et  invoquant  l'opinion 
générale  ainsi  que  les  pétitions  des  com- 
munes de  Colombes  près  Paris  et  de  Cham- 
pigneulles,  département  de  la  Mcurthe, 
jointes  à  sa  pétition. 

18  thermidor  an  II. 
Original  signé  et  imprimés  (î  pièces),  A.  N., 
FM775". 

1539.  —  Pétition  de  la  commune  de  Co- 
lombes au  Comité  de  sûreté  générale,  à 
l'effet  d'obtenir  la  mise  en  liberté  du  ci- 
toyen Verdun,  qui,  depuis  plus  de  Iti  ans, 
a  vêtu  et  nourri  les  indigents  de  la  com- 
mune et  depuis  sa  détention  a  continué 
ces  actes  de  bienfaisance,  qui  le  font 
considérer  comme  un  «  père  tendrement 
chéri  »,  dont  les  vertus  civiques  sont  bien 


connues,  ladite  pétition  approuvée  par  lo 
Comité  de  surveillance  do  la  mémo  com- 
mune. 

2U  lliermidor  an  II. 
Original  signé,  A.  S.,  V  4775*'. 

1540.  —  Déclaration  du  citoyen  Halfron, 
faisant  connaître  qu'il  a  entretenu,  le  ma- 
tin, le  citoyen  Dubarran.  membre  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  do  la  mise  en 
liberté  du  citoyen  Verdun,  qu'il  lui  a  ra|>- 
pelé  cette  atiaire  et  l'intérêt  (juc,  de  con- 
cert avec  les  honnêtes  gens,  il  prend  à 
son  sort,  lequel  Dubarran  lui  a  promi.s 
d'avoir  égard  à  sa  recommandation. 

22  thermidor  an  II. 
Original,  signe  de  RalTron,  A.  .Y..  1'  5775*^. 

lo41.  —  Certificat  des  ofliciers  munici- 
paux et  du  Conseil  général  de  la  commune 
de  Colombes,  attestant  que  1(>  citoyen  Ver- 
dun, propriétaire,  résidant  en  cette  com- 
mune depuis  177o,  s'y  est  toujours  com- 
porté en  père  du  peuple,  qu'il  y  a,  depuis 
cette  époque,  constamment  fait  des  actes 
de  bienfaisance,  notamment  en  1782,  où  il 
a  établi  des  ateliers  de  charité,  donné  des 
vêtements  aux  indigents,  en  outre,  qu'il  a 
toujours  montré  un  attachement  invio- 
lable au.x  i)tincii>es  de  la  Uévulution.a  ha- 
billé et  armé  30  volontaires,  leur  a  fourni 
des  subsides,  a  fait  labourer  et  ensemencer 
les  terres  de  leurs  parents,  s'est  trouvé  à 
toutes  les  asseniblées  tenues  depuis  lors, 
notamment  aux  assemblées  primaires  lors 
de  l'acceptation  de  l'acte  constitutionnel, 
enfin  que,  dans  tous  les  temps  et  dans 
toutes  les  circonstances,  il  a  professé  le 
patriotisme  le  plus  pur  et  a  devancé  la 
Uévolulion  en  manifestjuil  les  principes  de 
la  Liberté  et  de  l'Egalité,  avec  adhésion  du 
Comité  de  surveillance. 

23-24  thermidor  an  II. 
Original  signé,  A.  JV.,  1"'  4775*^. 

iii42.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  les  attestations  de  civisme 
données  par  les  autorités  constituées  de 
Colombes,  Saint-Denis  cl  autres,  et  j)ar  les 
représentants  du  peuple  Halfron,  Hovère, 
Fouché,  Cazenave,  Hobcrjol  et  Jacob,  au 
citoyen  Verdun,  ex-fermier  général,  ac- 
quitté par  le  Tribunal  révolutionnaire,  et 


4U  CHAPITIIE  I".  —  JOUIINÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


malgré  cela  dt-leiiu  à  la  Coiicieigcric,  dé- 
cidant sa  mise  on  liberlé  immédiate  cl  la 
levée   des   scellés,   s'ils   ont  été   apposés 

chez  lui. 

'27  thermidor  an  II. 
«•.)plo,  A.  N.,  F"  1775*:'. 
licinis  l'original  à  Paslù.  iSigné  :  Pa^'lé. 

3o.     D'AuGNY    (Alexandre-Marc-Renè- 
Etienne),  ancien  fermier  général. 

1">43.  —  Lettre  du  représentant  fiuffroy, 
membre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
chargé  de  la  correspondance,  au  Comité 
des  linances,  priant  de  vérifier  la  note  re- 
lative au  citoyen  d'Augny,  afin  d'obtenir, 
s'il  y  a  lieu,  un  décret  semblable  à  celui 
rendu  pour  le  citoyen  Passy. 

4  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  V  4775'^  (dossier 
Sanlot). 

Renvoyé  par  le  Comité  des  finances  à  celui 
do  lexamen  des  comptes,  le  16  nivôse  an  II. 
Signe  :  Monnot,  président. 

Renvoyé  au  Bureau  de  comptabilité,  le  15  ni- 
vô.se  an  II.  Signé  :  J.  Colombel,  président. 

1544.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
reconnaissant  que  le  citoyen  d'Augny  a 
été  mis  en  état  d'arrestation,  conformé- 
ment au  décret  concernant  les  ci-devant 
fermiers  généraux,  quant  à  son  civisme, 
il  n'en  peut  rien  dire,  ne  le  connaissant 
nullement,  puisque  ce  citoyen  ne  fréquente 
point  la  section  à  laquelle  il  a  fait  cepen- 
dant quelques  dons. 

3  pluviôse  an  II 
Original,    signé  de  Maréchal,    président    du 
Comité,  et  de  8  commissaires,  A.  N.,  F''  466G 
(dossier  Delahante). 

1545.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc  au  re- 
présentant Jagot,  membre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  annonçant  l'envoi  des 
renseignements  demandés  sur  deux  ci- 
toyens de  la  section  en  état  d'arrestation, 
et  déclarant  que  la  même  note,  relative 
au  nommé  d'Augny,  a  été  envoyée  l'avant- 
veille  au  Comité  de  sûreté  générale. 

5  pluviôse  an  II. 
Original,  signé   de    Maréchal,    président   du 
Comité,  A.  N.,V  4606  (dossier  Delahante). 


l,'i4G.  —  Pétition  du  citoyen  d'Augny  au 
ministie  de  la  justice,  exposant  que  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc  a  mis  des  gardes  chez  lui,  le 
5  frimaire,  en  exécution  du  décret  de  la 
veille  qui  vise  les  fermiers  généraux  mis 
en  demeure  de  fournir  leurs  coniples 
(ju'en  ce  qui  le  concerne,  il  a  rendu  les 
siens  en  1768,  en  quittant  totalement  la 
Ferme  générale,  conséquemment  qu'il  ne 
peut  ôlre  compris  dans  le  décret  du  29  ni- 
vôse, qui  s'applicjue  aux  fermiers  géné- 
raux intéressés  dans  les  baux  de  David, 
Salzard  et  Mager,  dans  lesquels  il  n'a  ja- 
mais eu  aucune  part,  et  demandant,  la  loi 
à  la  main,  que  les  gardes  soient  relirés  et 
les  scellés  levés  à  la  campagne,  le  Comité 
révolutionnaire  de  sa  section  ayant  reconnu 
qu'il  n'a  mis  des  gardes  chez  lui  que  pour 
obéir  au  décret  concernant  les  fermiers 
généraux. 

1.3  pluviôse  an  II. 

Original  signe,  A.  N.,  V  4775*^  (dossier 
Sanlot). 

1547.  —  Certificat  des  fermiers  géné- 
raux, constatant  que  le  citoyen  Alexandre- 
Marc- René- Etienne  d'Augny  a  quitté  la 
Ferme  générale  depuis  1768,  qu'il  n'a  eu 
aucun  intéi'êt  dans  les  baux  subséquents, 
et  qu'il  n'a  signé  ni  le  bail  de  David,  ui 
ceux  de  Salzard  et  Mager. 

13  pluviôse  an  II. 
Original,    signé    de     10    fermiers    généraux, 
A.  N.,  F^  4775'''  (dossier  Sanlot). 

1548.  —  Arrêté  du  Comité  des  finances, 
d'après  le  rapport  fait  par  un  membre  de 
la  Commission  nommée  pour  l'exéculion 
de  la  loi  du  4  frimaire  sur  la  pétition  des 
citoyens  d'Augny,  Roittiers  La  Brelèche, 
qui  demandent  leur  mise  en  liberté,  comme 
n'étant  ni  fermiers  généraux,  ni  intéressés 
dans  les  baux  de  David,  Salzard  et  Mager,  • 
passant  à  l'ordre  du  jour,  motivé  sur  la 
loi  du  l'""  pluviôse,  rendue  sur  la  demande 
du  ministre  de  la  justice. 

27  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,    A.  N.,   F^  ■i775»3  (dossier 
Sanlot). 

1549.  —  Certificat  des  commissaires  re. 
viseurs  des  comptes  des  trois  compagnies 


ARRESTATION  DES  PEHMIEHS  (iÉNKRALX 


de  finance, altestanl,  d'après  rexamen  et  la 
vérification  des  résultats  des  baux  de  Da- 
vid, Salzard  et  Mager,  des  actes  de  société 
des  cautions  et  registres  de  délibérations, 
que  Marc-René-Elienne  dAugny,  qui  avait 
cessé  d'être  fermier  générai  en  1768,  n'a 
retenu  aucun  intérêt  sur  les  baux  ci-des- 
sus et  ne  leur  paraît  passible  d'aucun  des 
effets  résultant  de  l'exploitation  des  baux 
soumis  à  la  revision. 

29  pluviôse  an  II 
Original   signé,    A.   N.,    V  4775*^   (dossier 
Sanlotj. 

1550.  —  Lettre  du  citoyen  d'Augny,  ex- 
fermier général,  au  représentant  Jagot, 
membre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
accompagnant  l'envoi  du  mémoire  expo- 
silif  de  sa  conduite  depuis  1789,  en  con- 

I  formité  du  décretdu  8  ventôse,  et  le  priant 
I  d'en  ordonner  le  renvoi  au  Comité  révo- 
1  lutionnaire  de  la  section  du  Mont-Blanc, 
j  pour  attester  la  vérité  des  faits  y  exposés. 

(25  ventôse  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4666  (dossier  De- 
laliante). 

1551.  —  Exposé  de  la  conduite  du  ci- 
toyen d'Augny  depuis  le  14  juillet  1789, 
d'après  lequel  ledit  citoyen  déclare  n'avoir 
point  quitté  Paris  depuis  le  1""  septembre 
1788,  avoir  versé,  le  21  juillet  1789,  1,000 
livres  au  district  des  Capucins-Saint-Louis, 
pour  secourir  les  braves  combattants  pour 
la  liberté,  et  avoir  donné,  toutes  les  fois 
qu'on  lui  a  demandé,  des  secours  en  ar- 
gent, en  chevaux  et  en  armes,  sa  maison 
étant  le  rendez-vous  des  volontaires  de  sa 
section,  tous  ses  dons  atteignent  le  chiffre 
de  12,000  livres,  il  déclare  s'être;  toujours 
comporté  en  bon  citoyen  et  en  vrai  répu- 
blicain, et  n'avoir  jamais  rien  signé  de 
contraire  aux  intérêts  du  peuple,  en  con- 
séquence, il  espère  que  le  Comité  de  sa 
section  voudra  bien  solliciter  du  Comité 
de  sûreté  générale  sa  mise  en  libeité  et  la 
levée  des  scellés  à  sa  campagne,  puisqu'il 
est  constant  qu'il  n'est  point  sur  la  liste 
des  fermiers  généraux  dont  les  biens  sont 
séquestrés  par  ordre  de  la  Convention. 

(25  ventôse  an  II.) 
Original  signé,  A.  N.,  V  4066  (dossier  Dc- 
lahante). 


1552.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaiie  de  la  section  du  .Mont-Blanc, 
portant  qu'après  avoir  pris  connaissance 
do  la  lettre  à  lui  envoyée  ce  jour,  le  ci- 
toyen d'Aui^ny,  mis  en  arrestation  comme 
fermier  gônéral,  a  donné  jjcndant  la  Ré- 
volution des  preuves  de  son  civisme,  no- 
tamment dans  la  circonstance  où  la  sec- 
tion manquait  de  fonds  pour  payer  les 
femmes  des  défenseurs  de  la  patrie,  a  en- 
voyé 2,000  livres  au  Comité  révolutionnaire 
pour  être  versées  entre  les  mains  du  tré- 
sorier de  la  section,  et  a  fait  d'autres  dons 
civiques  de  ce  genre;  que  le  citoyen  Sanlot 
a  fait  pareillement  nombre  de  dons  civi- 
ques et  a,  en  outre,  rempli  diverses  places 
dans  la  section  à  la  satisfaction  de  ses 
concitoyens,  qui  lui  en  ont  voté  des  re- 
merciemenls,  qu'il  ne  lui  est  rien  revenu 
contre  ledit  Sanlot,  qui  a  été  arrêté  comme 
adjoint,  sans  autre  cause  d'arrestation, 
qu'il  n'est  également  rien  revenu  sur  le 
compte  du  citoyen  Bellefaye,  arrêté  au 
même  titre. 

23  tliermiJor  an  II. 

Original,  signé  de  Faure,  président,  et  de 
sept  commissaire.*,  A.  N.,  F^  4775'^  (dossier 
Sanlot). 


Ib53.  —  Note  sur  les  adjoints  dans  la 
ci-devant  Ferme  générale,  à  l'effet  de  com- 
battre l'opinion  erronée,  suivant  laquelle 
les  adjoints  étaient  personnellement  inté- 
ressés dans  la  Ferme  générale,  les  actes 
de  société  contenant  une  clause  de  la- 
quelle il  résulte  que  les  adjoints  n'avaient 
personnellement  aucun  intérêt  dans  la  so- 
ciété, de  telle  sorte  que  les  fermiers  géné- 
raux pourvus  d'adjoints  venant  à  décéder, 
les  adjoints  étaient  tenus  de  cesser  toutes 
fonctions  dans  la  Ferme  générale,  jusqu'à 
ce  qu'ils  eussent  effectué  la  consignation 
de  la  totalité  des  fonds  d'avance  que  cha- 
que fermier  général  devait  fournir  et 
qu'ils  eussent  été  admis  dans  la  sociélé 
par  une  délibération  formelle,  d'où  il  res- 
sort que  les  adjoints  n'étaient  pas  véri- 
tablement intéressés,  et  qu'aucun  d'eux 
n'avait  jamais  été  compris  dans  les  états 
de  distribution,  ni  collectivement,  ni  sé- 
parément, leur  qualité  ne  leur  donnait  que 
l'expectative  d'être  admis  dans  la  société. 


446 


CHAPltRE  !"■.  —  JOURNÉES  HISTOIUQUES  DE  F.A  HÉVOLUTION 


si  pcutlanl  lo  couis  du  bail  Umiis  lilnlaircs, 
qui  t'iaicnl  les  seuls  vrainioiil  inléiessôs, 
quillaifîii  t  leurs  places  ou  ven a ieii  là  d(''C('der. 


Mimil.",  A.  N. 


Siins  dalP. 
1-  /iGGO. 


l'i.'i'i-.  —  .Mt'moirc  des  ciloyoïis  Sanlol, 
Delaliaulo  ol  l)t'laai,'o-nolIefayo  h  la  Con- 
venlion  nalioiiale,  exposant  (jue,  io  rapport 
des  Comités  de  sftrelé  générale,  des  finan- 
ces et  de  l'examen  des  comptes  ayant  t'ta- 
bli  qu'ils  n'avaient  jamais  existé  dans  la 
ci-devant  Ferme  générale  qu'en  qualité 
d'adjoinis  ou  survivanciers  et  n'avaient 
point  été  intéressés  dans  les  baux  de  Da- 
vid, Salzard  et  Mager,  un  décret  du  19  flo- 
réal avait  ordonné  leur  mise  horsdos  débats 
du  procès  au  Tribunal  révolutionnaire  et 
leur  réintégration  dans  la  uiaison  d'arrêt 
où  ils  avaient  été  détenus,  déclarant  que 
des  cerlilicats  délivrés  par  les  Comités  ré- 
volutionnaires do  leurs  sections  respcclivcs 
avaient  fourni  la  preuve  que,  non-seule- 
ment il  n'existait  contre  eux  aucune  dé- 
nonciation ou  autre  motif  de  suspicion, 
mais  encore  que  depuis  rbcureusc  époque 
de  la  Révolution,  ils  avaient  donné  les  mar- 
ques lesplusconsluntes  de  leur  respect  pour 
les  lois  et  de  leur  sincère  dévouement  à  la 
République,  une  et  indivisible,  en  consé- 
quence, qu'ils  attendent  de  la  Justice  de  la 
Convention  nationale  qu'elle  veuille  bien 
faire  cesser  leur  longue  captivité  et  les 
rendre  à  leurs  femmes  et  à  leurs  enfants, 
ajoutant  que  toutes  leurs  pièces  justifica- 
tives sont  entre  les  mains  du  citoyen  Du- 
pin,  représentant  du  peuple. 

Sans  dale. 
Original,  signé  de  Sanlot,  A.  N.,  F'  4775'^. 

lo5y.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
après  avoir  pris  connaissance  de  la  lettre 
à  lui  envoyée,  attestant  que  les  citoyens 
d'Augny,  Sanlol,  Delaage-Bellefaye,  tous 
demeurant  dans  l'arrondissement,  n'ont 
été  arrêtés  que  comme  ci-devant  fermiers 
généraux  et  que  rien  n'est  venu  à  la  con- 
naissance du  Comité  sur  leur  compte. 

22  lliemiidor  an  II. 
Original,    signé  de  Faure,   président,  et   de 
si»  commissaires,    A.  N.,  V'  4775''   (dossier 
Sanlot). 


llj'lG.  —  (".(M'tilicat  des  commissaires  ré- 
viseurs inslilués  par  le  décret  de  la  Con- 
vention (lu  27  sopleiiibre,  déclarant,  d'après 
les  états  de  léparlilioii  cl  autres  pièces 
coniplablos,  que  les  citoyens  Sanlot,  [Dej 

I.alianle.Delaagc-nellefayc,  n'ont  eu  d'autre 
(jualilé  que  celle  d'adjoinis  à  la  Ferme 
générale,  sans  avoir  louché  aucune  part 
ou  j)orlion  d'intérêts  dans  les  baux  de 
David,  Salzanl  ou  Mager. 

2i  thermidor  an  II. 
Original,    signé     de    Cliàlcauncuf  -  Landon, 
Vernon,  Gaudot  et  Jacquart,  A,  N,,  F''  4775*''. 

15o7.  —  Arrélé  du  (Comité  des  finances, 
sur  la  présentation  parla  Commission  des 
fermiers  généraux  d'un  projet  de  décret 
tendant  à  l'élargissement  des  citoyens  San- 
lol, [Doj  Laliante  et  Delaage-Bellefaye,  tous 
trois  adjoints  à  la  Ferme  générale,  attendu 
qu'ils  n'ont  eu  aUcune  gestion  et  qu'ils 
n'ont  été  intéressés  dans  aucun  des  baux 
de  David,  Salzard  et  Mager,  ainsi  qu'il 
appert  du  ccrtincal  des  cinq  citoyens  re- 
viseurs, considérant  que  s'ils  n'ont  pas 
géré,  les  peines  personnelles etpécuniaires 
ne  leur  sont  pas  applicables,  et  décidant 
qu'il  ne  s'opposera  point  à  leur  élargisse- 
ment. 

(24  thermidor  an  II). 

Extrait  conforme,  signé  de  Monnot,  A.  N., 
F''  4775'3. 

3i.  Delahante  (Etienne-Marie),  adjoint 
à  fermier  général. 

1558. —  Ecrou  au  Luxembourgdu  nommé 
Delahante,  amené  par  le  citoyen  Hoffmann, 
de  la  force  armée  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, en  vertu  d'ordre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  cette  section. 

1 9  brumaire  an  II. 
Extrait,  signé  de  Benoit,  concierge  de  la  mai- 
son d'arrêt  du  Luxembourg,  A.  N.,  F'  4666. 

1559.  —  Certificat  des  ci-devant  fermiers 
généraux,  constatant  qu'Etienne-Marie  De- 
lahante n'a  joui  d'aucun  intérêt  dans  les 
baux  de  David  et  de  Salzard,  et,  qu'admis 
dans  la  Ferme  générale  au  mois  de  jan- 
vier 1787,  en  qualité  d'adjoint  du  citoyen 
Jacques  Delahante,  son  oncle,  il  n'a  per- 
sonnellement  louché  aucuns  intérêts  de 


ARRESTATION  DES  l'ERMIEHS  GÉNKRAUX 


4;: 


fonds,  droits  de  présence,  frais  de  bureaux, 
ni  portion  quelconque  de  hénélîccs. 

I  2  nivôse  an  II. 

(        Original,    sicné    do    14    fermiers    généraux, 
A.  A'.,  FUGGO. 

1560.  —  Mémoire  présenté  au  minisire 
de  la  justice  par  le  citoyen  Uelabante,  qui 
expose  qu'après  avoir  travaillé  pendant 
25  ans  dans  les  bureaux  de  la  ci-devant 
Ferme  générale,  eu  qualité  de  directeur  de 
correspondance,  il  a  obtenu,  en  janvier 
1787,  comme  récompense  de  ses  services, 
son  adjonction  à  la  place  de  fermier  gé- 
néral qu'occupait  alors  Jacques  Deiabaiite, 
son  oncle,  adjonction  qui  lui  permettait 
de  succéder  à  celui-ci,  s'il  venait  à  décé- 

i  der  ou  quitter  sa  place  avant  la  fin  du  bail 
'  de  Mager,  mais  la  Ferme  générale  ayant 
i  été  supprin)ée  au  mois  d'avril  1791,  et  son 
oncle  étant  décédé  en  novembre  1792,  par 
le  fuit,  il  n'a  jamais  été  fermier  général, 
et  n'a  touché  en  cette  qualité,  diroclemeiit 
ou  indirectement,  ni  intérêts  de  fonds,  ni 
droits  de  présence,  ni  frais  de  bureaux, 
ni  portion  quelconque  de  bénéfices,  que, 
néanmoins,  son  nom  se  trouvant  inscrit 
sur  la  liste  des  fermiers  généraux  à  la 
suite  de  celui  de  son  oncle,  il  a  été  traduit, 
en  exécution  de  la  loi  du  4  frimaire,  d'a- 
bord à  la  maison  d'arrêt  de  la  rue  de  la 
Bourbe,  et  de  là  dans  celle  des  Fei'mes, 
déclarant  que  la  détention  qu'il  subit  de- 
puis 2  mois  doit  être  l'effet  d'une  erreur, 
attendu  qu'il  n'a  jamais  rien  touché  comme 
fermier  général,  et  que  son  adjonction  en 
1787  n'a  produit  à  son  égard  d'autre  ré- 
sultat que  de  le  priver  des  litres  aux  in- 
demnités et  pensions  qu'ont  obtenues  les 
commis  et  employés  supprimés  et  aux- 
quelles lui  aurait  donné  droit  sa  place  de 
directeur  de  correspondance,  et  sollicitant 
sa  mise  en  liberté  avec  d'autant  plus  d'in- 
sistance, que  SD  femme  est  sur  le  point 
d'accoucher  et  qu'il  lui  en  coûte  d'être 
séparé  d'elle  dans  cette  circonstance. 

4  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4GGG. 

1561.  —  Lettre  du  Coinilé  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
seclion  des  Tuileries,  l'invitant  à  lui  don- 


Mor.  dans  b^  plus  bref  d<'-lai.  Ions  les  ren- 
seignements ijui  sont  en  son  pouvoir  sur 
la  coiiduilo  politique  du  ciloyen  Delaliaritt-, 
ci-dcvanl  fermier  général,  demeurant  ruc 
Sainl-Honoré,  \is- à-vis  les  Jacobins,  et 
surtout  à  faire  savoir  au  C-omilé  s'il  est  à 
sa  connaissance  que  ce  citoyen  ait  cons- 
tamment manifesté  son  atUieliement  à  la 
la  Révolution,  aux  termes  de  la  loi  du 
17  septembre  (vieux  style). 

4  jiluviosc  an  II. 

Minute.  A.  .V.,  I"'  4Gi;C. 

Môme  lellre  au  Comité  de  surveillame  «le  la 
section  du  Mont-Blanc  pour  le  liloyen  d'Augny, 
ci-devant  fermier  général,  et  pour  le  citoyen 
Cléinent-François-IMiilippe  Ueiaagc -  Hcllefaye, 
fils  tiu  citoyen  I)e!aa;_'e,  ci-devant  fermier  gé- 
néral. 

Ecrit  de  nouveau  le  '^2  vciUô-e. 

I"j62.  —  Lettre  de  la  citoyenne  I)ela- 
lianle  au  ministre  de  la  justice,  renouve- 
lant les  instances  qu'elle  lui  a  faites  de 
vive  voix  pour  obtenir  la  mise  en  liberté 
de  son  mari,  dont  la  santé  soulfre  beau- 
coup de  la  longue  dt'-lention  ([u'il  subit, 
détention  qui  ne  peut  être  que  l'eUel  d'une 
erreur,  puisque  le  citoyen  Dclahanle  n'é- 
tait qu'adjoint  dans  la  Ferme  générale  et 
que  les  adjoints  n'avaient  aucun  intérêt 
dans  cette  Ferme,  ainsi  que  le  constate  le 
certificat  qu'elle  lui  a  remis,  ajoutant  qu'eu 
égard  à  la  grande  union  qui  r^giie  entre 
elle  et  son  mari,  leur  séparation  leur  e.st 
pénible,  surtout  elle   étant   sur  le   point 

d'accoucher. 

17  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  S.,  F'  4GGG. 

1563.  —  Lettre  de  la  citoyenne  Dela- 
hante  au  ministre  de  la  justice,  eu  réj)onse 
à  la  demande  d'un  certificat  de  .sa  section, 
faisant  observer  qu'elle  a  remis,  i!  y  a  en- 
viron un  mois,  au  citoyen  Dupin  un  certi- 
ficat du  Comité  révolutionnaire,  (jiii  prouve 
qu'il  n'y  a  aucun  motif  de  suspicion  contre 
son  mari,  que  ce  certificat  a  été  transmi.s 
au  Comité  de  sûreté  générale,  qui,  malgré 
cela,  a  cru  devoir  prendre  des  informa- 
tions sur  sa  conduite,  lesquelles  ont  été 
très  favorables,  si  cela  ne  suffit  pas,  priant 
de  l'informer  si  im  nouveau  cerliftcal  est 

nécessaire. 

20  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4666. 


'•i8 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1;1G4.  —  Dt'-olaralion  du  (Comité  de  sur- 
vcillaiiii'  rrvolulionnaire  de  la  seclioii  des 
Tiiiloiies,  dt'sireux  do  rendre  au  citoyen 
[De]  I.ahanle  la  justice  qui  lui  est  due, 
attestant  que  jusqu'à  ce  jour  il  n'a  rcc^n 
fonlre  lui  aucune  dénonciation  qui  ait  pu 
motiver  son  arrestation,  que,  quoiqu'il  fut 
désigné  comme  fermier  général  en  survi- 
vance de  son  oncle,  il  n'en  a  jamais  fait  les 
fondions,  (}u'il  a  rempli  avec  empresse- 
ment les  devoirs  d'un  bon  citoyen,  tant  par 
ses  services  personnels,  lorsque  sa  faible 
santé  le  lui  a  permis,  que  par  ses  dons  vo- 
lontaires à  la  patrie  dans  toutes  les  occa- 
sions qui  se  sont  présentées,  et  affirmant 
avoir  acquis  la  preuve  qu'il  a  placé  ce  que 
la  Révolution  lui  a  laissé  de  fortune,  en 
l'employant  dans  l'emprunt  volontaire  et 
dans  l'acquisition  d'un  bien  national,  et 
qu'ainsi   il  a  lié  son  sort  à  celui   de  la 

République. 

29  germinal  an  II. 
Copie   conforme,   A.  N.,  V  ■iTTS'-'  (dossier 
Sanlol). 

Ho65.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ga- 
briel-Toussaint Scellier,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Etienne-Marie  Dela- 
hante.  Agé  de  50  ans,  natif  de  Crépy, 
adjoint  de  Jacques  Delahaiite,  son  oncle, 
mort  fermier  général  en  1792,  demeurant 
rue  Honoré,  n»  50,  section  des  Tuileries, 
auquel  il  est  demandé  s'il  ne  s'est  pas 
rendu  coupable  de  dilapidations  des  finan- 
ces du  gouvernement,  d'exactions,  de 
concussions  et  de  fraudes  envers  le  peuple, 
a  répondu  non,  et  que  n'étant  point  admis 
aux  délibérations  de  la  Ferme,  où  il  n'avait 
voix  qu'en  l'absence  de  son  oncle,  il  n'a 
pu  prendre  part  qu'indirectement  aux 
opérations  de  la  Ferme.  Il  lui  est  encore 
demandé  si  sa  compagnie  lui  avait  confié 
un  déparlement,  a  dit  n'avoir  jamais  eu 
de  département,  avoir  seulement  présidé 
par  circonstance  les  grandes  gabelles  en 
l'absence  du  président,  ce  qui  est  arrivé 
très  rarement;  s'il  a  un  défenseur,  sur  sa 
réponse  négative,  lui  est  nommé  Jullienne. 

18  floréal  an  II. 
Original,    signé    de    Scellier,   Dclalianle   et 
Fabrc,  commis  greffier,  A.  N.,  W  362,  n"  785. 

1566.  —  Précis  sur  l'affaire  du  citoyen 
Etienne-Marie  Delahante,  ci-devant  adjoint 


à  une  place  de  fermier  général,  par  lequi-l 
le  citoyen  Delahante  établit  que,  simple 
adjoint  ou  survivancier  de  son  oncle, qui  esl 
décédé  longtemps  après  la  suppression  de 
la  l'crmo,  il  n'a  élé  chargé  d'aucun  dépar- 
tement, n'a  concouru  u  la  formation  d'au- 
cun des  baux  et  n'a  louché  aucune  somme 
en  qualité  de  fermier  général,  que  traduit 
au  Tribunal  révolutionnaire,  mis  hors  des 
débals  en  vertu  du  décret  du  16  noréal,el 
reconduit  dans  la  maison  des  Fermes,  il 
avait  espéré  ne  rester  prisonnier  que  jus- 
qu'à ce  qu'il  eût  été  vérifié  qu'il  n'existait 
contre  lui  aucun  autre  motif  de  détention, 
et  quoiqu'ayant  justifié  avoir  donné  dans 
toutes  les  occasions  les  preuves  les  plus 
constantes  de  son  respect  pour  les  lois  et 
do  son  entier  dévouement  à  la  République, 
il  n'a  encore  pu  recouvrer  sa  liberté,  que 
sa  situation  est  d'autant  plus  douloureuse 
que  deux  adjoints  ù  la  ci-devant  Ferme 
ont  élé  élargis  il  y  a  plus  de  4  mois,  que 
d'autres  n'ont  jamais  été  poursuivis,  tandis 
qu'il  subit  depuis  plus  de  9  mois  une 
détention  qui  porte  le  plus  grave  préju- 
dice à  sa  santé  délabrée  et  à  sa  malheu- 
reuse famille. 

19  thermidor  an  II. 
Minute,  A.   N.,   V'   'i775''    (dossier  Sanlol). 

1567.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  avoir  examiné  l'attestation 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Tuileries  et  pris  connaissance  du 
décret  qui  a  mis  hors  de. jugement  le 
citoyen  Delahante,  adjoint  ou  survivancier 
de  Jacques  Delahante,  ci-devant  fermier 
général,  ordonnant  la  mise  en  liberté  du 
citoyen  Etienne -Marie  Delahante,  et  la 
levée  des  scellés  apposés  chez  lui,  ainsi 
que  la  mise  en  liberté  des  citoyens  Sanlol 
et  Philippe  Delaage,  le  présent  arrêté  leur 
étant  commun. 

2  fructidor  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Bourguignon,  i4 ,  N., 
F^  46G6. 

32.    Sanlot    (Etienne- René -Agnan) 
adjoint  à  fermier  {général. 

1568.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Allmer  et  Maréchal,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 


ARRESTATION  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


449 


j«ont-Blanc,  rue  Le  Peletier,  n°  6,  au 
!>•  étage  sur  la  cour,  habité  par  les  frères 
Sanlot  (Adrien-Charles),  administrateur 
jles  Domaines,  et  (Etienne-René  Agnan), 
trégisseur  général,  à  l'effet  de  lever  la  con- 
isigne  à  leur  égard  et  de  les  laisser  libres 
bur  leur  parole  d'honneur,  avec  promesse 
jde  se  représenter  à  toute  réquisition. 

!  5  frimaire  an  II. 

j     Original,  signé   de   Maréchal,  AUmer  et  des 

jfrère»  Sanlot,  A.  N.,  I-i  4775»^. 

i  1569.  --  Procès-verbal  de  transport  des 
fcitoyens  Hanot  et  Laine,  membres  du 
jComité  révolutiotinaire  de  la  section  du 
jMont-Blanc,  en  vertu  d'un  arrêté  dudit 
Comité,  rue  Le  Peletier,  au  domicile  du 
iciloyen  Etienne-René-Agnan  Sanlot,  adjoint 
jà  la  place  de  fermier  général,  faisant 
ipartie  du  bail  de  David,  et  d'apposition 
jdes  scellés,  après  avoir  confié  les  papiers 
|du  Comité  de  bienfaisance  de  la  section, 
idont  ledit  Sanlot  est  trésorier,  à  la  garde 
|de  sa  femme,  lesquels  commissaires  ont 
emporté  4  épées,  dont  une  à  poignée  d'ar- 
Igent,  les  3  autres  en  acier  évidé,  plus 
ideux  paires  de  pistolets,  et  ont  emmené  le 
même  Sanlot  à  l'Hôtel  des  Fermes,  où  il 
doit  être  constitué  prisonnier  entre  les 
mains  du  concierge  Nécard,  avec  extrait 

de  l'écrou. 

16,  17  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Hanot,  Laine,    de  Sanlot 
et  de  la  femme  de  Sanlot;    copie   conforme   et 
original,  signé   de  Nécard  (3  pièces),   ^i.   N., 
FM775". 

1570.  —  Attestation  des  commissaires 
reviseurs  des  comptes  des  ci-devant  fer- 
miers généraux,  certifiant  qu'Etienne-René 
Agnan  Sanlot,  compris  sur  la  liste  des  fer- 
miers généraux  du  bail  de  David,  comme 
adjoint  de  Boullongne-Preninville,  n'est 
porté  sur  aucuns  états  de  répartition,  les- 
quels ont  été  exclusivement  émargés  par 
le  titulaire,  et  n'est  point  compris  dans 
l'état  des  croupiers  et  pensionnaires,  com- 
muniqué par  le  ministre  des  Contributions 
publiques. 

23  germinal  an  II. 
Copies  conformes,  signées  de  Sanlot  (2  pièces), 
A.  N.,  F'  4775". 

1571.  —  Mémoire  du  citoyen  Sanlot,  à 
l'effet  de  protester  contre  son  arrestation, 

T.  XI. 


opérée  le  17  germinal,  en  vertu  d'un  ordre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  déclarant  qu'il  n'a  jamais  été 
fermier  général  en  titre  dans  le  bail  de 
David,  qu'il  a  été  simplement  adjoint  du 
citoyen  Boullongne-Preninville,  qui,  après 
son  décès  en  1788,  a  été  remplacé  par 
son  fils,  acUicllement  en  arrestation  à  la 
Maison  des  Fermes,  que,  comme  adjoint, 
il  n'est  pas  dans  le  cas  d'être  atteint,  re- 
lativement au  séquestre,  par  les  disposi- 
tions des  décrets  des  23  et  29  nivôse,  et 
encore  moins  d'être  mis  en  état  d'arres- 
tatio;i,  donnant  comme  preuve  (pie  le  ci- 
toyen Doazan,  qui  avait,  comme  le  citoyen 
Sanlot,  été  arrêté  par  erreur,  vient  de  re- 
couvrer la  liberté,  faisant  enfin  observer, 
en  ce  qui  touche  les  baux  de  Salzard  et 
Mager,  commencés  au  mois  d'octobre  1780, 
qu'ayant  été  à  cette  môme  époque  nommé 
régisseur  général,  il  a  cessé  dès  ce  mo- 
ment-là d'être  adjoint  à  la  Ferme  générale. 

25  germinal  an  II. 
Original  signé,  en   double  exemplaire,  avec 
résumé  (3  pièces),  A.  N.,  F'  4775'3. 

ioT2.  —  Note  en  réponse  au  mémoire 
du  citoyen  Sanlot,  au  sujet  de  la  ques- 
tion de  savoir  si  un  adjoint  doit  être  assi- 
milé ou  non  à  un  fermier  général,  décla- 
rant qu'il  n'est  pas  moins  nécessaire  que 
le  citoyen  Sanlot  donne  des  preuves  non 
équivoques  de  son  civisme  et  de  ses  sen- 
timents politiques  depuis  la  Révolution,  et 
que  le  citoyen  Doazan,  cité  comme  exem- 
ple par  Sanlot,  n'a  pu  être  mis  en  liberté 
qu'après  mûr  examen  et  dos  renseigne- 
ments précis  sur  sa  conduite  révolution- 
naire. 

Sans  date  (après  le  25  germinal  an  II. 
Minute,  A.  N.,  F"  4775'3. 

1573.  —  Lettre  du  citoyen  Alhoy,  insti- 
tuteur adjoint  des  Sourds-Muets,  au  ci- 
toyen "*,  accompagnant  l'envoi  d'un  sup- 
plément explicatif  au  mémoire  du  citoyen 
Sanlot,  avec  le  procès-verbal  de  son  arres- 
tation, et  ajoutant  que  c'est  un  vieillard, 
père  de  famille  et  honnête  homme. 


29  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4775". 


29 


450 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1574.  —  Addition  au  mémoire  du  cl loyen 
Sanlol,  faisant  connaître  que  Saiilot  a  été 
simplement  adjoint  aux  fermiers  géné- 
raux et, à  tilre  d'adjoint,  n'a  jamais  fourni 
aucuns  fonds  au  Trésor  public  et  n'a 
émariié  aucun  des  états  de  distribution  ou 
de  répartilioa  entre  les  fermiers  généraux, 
qu'il  a 'touché  pendant  certain  temps  quel- 
ques légères  |)orlions  d'intérêt  sur  quel- 
ques fermiers  généraux,  que  si  ce  fait  pou- 
vait le  mettre  dans  le  cas  du  séquestre,  il 
ne  pouvait  justifier  son  arrestation,  peine 
qui  n'a  point  été  prononcée  par  les  dé- 
crets des  23  et  29  nivôse,  mais  par  celui 
du  4  frimaire,  s'appliquant  aux  fermiers 
généraux  ayant  à  rendre  compte  des  baux 
de  Salzard  et  Mager,  commencés  en  d780 
et  finis  en  1791,  durant  lesquels  Sanlot  n'a 
pas  été  adjoint,  mais  seulement  pendant 
celui  de  Laurent  David,  dont  les  comptes 
ont  été  rendus  et  jugés  par  la  ri-devant 
Chambre  des  Comptes,  il  y  a  plus  de  dix 
ans,  que  la  section  du  Monl-Rlanc  est  la 
seule  qui  ait  interprété  d'une  façon  erro- 
née les  décrets  des  23  et  29  nivôse,  toutes 
les  autres  sections  se  sont  bornées  au 
séquestre  et  ne  se  sont  pas  permis  une 
seule  arrestation. 

29  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4775'3. 

1575.  —  Mémoire  du  citoyen  Elienne- 
René-Agnan  Sanlol,  trésorier  du  Comité 
de  bienfaisance  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  au  Comité  de  sûreté  générale,  à 
l'eftet  d'obtenir  la  levée  provisoire  et  mo- 
mentanée des  scellés  apposés,  par  ordre 
dudit  Comité,  sur  le  bureau  du  citoyen 
Fricault,  entrepreneur  de  Tillumination  de 
la  ville  de  Paris,  domicilié  rue  du  Pon- 
ceau,  pour  en  retirer  deux  ordonr.nnces 
de  la  municipalité  de  Paris  sur  le  trésorier 
de  la  Commune  au  profit  des  anciens  inté- 
ressés dans  l'illumination  de  la  Ville,  dont 
le  citoyen  Sanlot  a  été  reconnu  créancier 
par  les  tribunaux  pour  une  somme  de 
20,000  livres,  ordonnances  qui  n'appar- 
tiennent en  aucune  façon  aux  entrepre- 
neurs actuels  de  l'illumination,  ni  même 
au  citoyen  Fricault,  qui  n'en  était  que 
dépositaire,  en  faisant  valoir  qu'il  importe 
essentiellement  au  citoyen  Sanlot  de  re- 


couvrer promplement  une  somme  qui  \x 
est  due  depuis  plusieurs  aimées  et  dont  ; 
ne  relire  aucun  intérêt. 

ÎSans  date  (avant  le  5  floréal  an  II), 
Original  signé  (en  double  eseniplaire),  A  N 
V  4775'^ 

1570.  —  Délibération  de  l'Assemblé 
générale  de  la  section  du  Mont-Blanc 
après  lecture  d'une  lettre  du  citoyen  Saulo 
donnant  sa  démission  de  la  place  de  tnV 
sorier  du  Comité  de  bienfaisance,  se  dé 
clarant  satisfaite  de  sa  gestion,  lui  votan 
des  remerciements  pour  avoir  rempli  ave. 
zèle  et  exactitude  les  fonctions  qui  lu 
étaient  confiées,  et  décidant  qu'un  exlrai 
du  procès-verbal  lui  sera  délivré  pour  lu 
prouver  la  reconnaissance  de  ses  conci- 
toyens. 

5  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Sanlot,  A.  A*. 
F7  4775*3. 

1577.  —  Déclaration  du  citoyen  Saulol- 
Fontenaille,  portant  qu'ayant  été  nommé 
gardien  des  scellés  apposés  chez  son  frère, 
Etienne-René -Agnan  Sanlot,  et  se  trou- 
vant obligé  d'obéir  à  la  loi  du  27  germi- 
nal, il  propose  en  son  lieu  et  place  le  ci- 
toyen Mathieu  Dupont,  dont  l'exactitude 
et  la  fidélité  lui  sont  connues  depuis  28  an.s, 
avec  décision  conforme  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc. 

G  floréal  an  II. 
Original  signé  (en  double  exemplaire),  A.K., 
pi  4775'». 

1378. —  Interrogatoire  subi  devanlClaude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Etienne- 
René-Agnan  Sanlot,  âgé  de  65  ans,  né  à 
Rouen,  ci-devant  adjoint  à  la  Ferme  gé- 
nérale, sans  avoir  été  fermier  en  litre  et 
sans  avoir  eu  aucune  part  aux  émolu- 
ments de  cette  place,  et  régisseur  depuis 
l'établissement  des  Régies,  demeurant  or- 
dinairement à  Paris,  rue  Pelletier,  sec- 
tion du  Mont-Blanc,  auquel  il  est  de- 
mandé de  quel  département  il  était  chargé, 
a  dit  qu'il  était  chargé  des  départements 
du  Soissonnais  et  de  la  Picardie;  il  lui  est 
encore  demandé  s'il  ne  s'est  pas  rendu 
coupable  de  dilapidations  des  finances  du 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  28  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


'gouvernement,  d'exactions,  de  concus- 
isions  et  de  fraudes  envers  le  peuple,  a 
Irépondu,  non;  s'il  a  fait  choix  d'un  défen- 
fseur,  ayant  répondu  négativement  et  qu'il 
n'en  connaît  pas,  en  conséquence  lui  est 
donné  d'office  le  citoyen  Sezille. 

18  floréal  an  II. 

I  Original,  signé  de  Dobsent,  Sanlot,  A.-Q. 
JFouquier  et  Nénot,  commis-greffier,  A.  N., 
m  362,  n»  785. 

[  1579.  —  Lettre  adressée  de  la  Maison 
Ides  Fermes  par  le  citoyen  ELienne-René- 
JAgnan  Sanlot  au  Comité  révolutionnaire 
ide  la  section  du  Mont-Rlanc,  le  priant,  en 
jvue  d'accélérer  la  fin  de  sa  détention,  de 
•lui  délivrer,  le  plus  promptement  possible, 
lune  attestation  constatant  que  le  Comité 
in'a  reçu  aucunes  plaintes,  ni  dénoncia- 
tions contre  sa  conduite  et  son  civisme, 
|eu  égard  à  son  état  de  santé  et  à  ses  infir- 
Iraités  qui  exigent  des  soins  que,  dans  sa 
!silualion  actuelle,  il  ne  peut  se  donner, 
jajoutant qu'il  est  connu  de  ses  concitoyens 
Ipour  avoir  toujours  montré  et  pratiqué  le 
iplus  grand  attachement  aux  principes  et 
laux  devoirs  d'un  bon  républicain,  et  fai- 
sant appel  à  leurs  sentiments  de  justice  et 
d'humanité,  pour  rendre  à  sa  femme  et  à 
ses  enfants  un  père  de  famille,  qui  a  tou- 
jours prouvé  par  tous  ses  actes  un  entier 
dévouement  aux  intérêts  de  la  République. 

19  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.N.,  F^  4775»3. 

ioSO.  —  Lettre  adressée  de  Ragneux 
par  la  femme  de  Sanlot  au  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Mont-Rlanc  à 
l'effet  d'obtenir  une  attestation  de  la  con- 
duite patriotique  de  son  mari  depuis  l'heu- 
reuse Révolution,  analogue  à  celle  qui  a  été 
accordée  à  l'un  des  adjoints  détenus  avec 
son  mari  et  qu'il  est  nécessaire  de  pré- 
senter au  Comité  de  sûreté  générale  pour 
la  mise  en  liberté  dudit  Sanlot,  acte  de 
justice  et  d'humanité  qui  fera  le  bonheur 
d'un  père  de  famille  dont  toute  la  vie  a 
été  pure  et  d'un  bon  républicain. 

19  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4775". 

1581.  —  Désignation  par  le  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc 


451 

du  citoyen  Laine  pour  mettre  à  exécution 
l'arrêté  du  Comité  de  sûreté  générale  qui 
ordonne  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
Sanlot  et  la  levée  des  scellés  chez  lui,  ce 
qui  a  été  elTeclué  par  le  citoyen  Laine, 
qui,  après  avoir  brisé  les  scellés,  a  mis  le 
citoyen  Sanlot  en  pleine  jouissance  de  son 
logement. 

3  fructidor  an  II. 
Original    signé,    A.   N.,    F^    iG66   (dossier 
Deialianlc). 

B.    —    PROCKS    ET    JUGK.MENT    DKS 
28  FERMIERS   GÉNÉRAUX 

1582.  —  Acte  d'accusation  dres.sé  par 
Antoine-Quentin  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  n'-volutionnaire, 
contre  :  1°  Etienne-René -Agnan  Sanlot, 
âgé  de  65  ans,  né  à  Rouen,  ci-devant  ad- 
joint à  la  Ferme  générale  et  régisseur 
depuis  l'établissement  des  Régies,  demeu- 
rant à  Paris,  rue  Pelletier;  2»  Clément- 
François  Delaage-Rellefaye,  âgé  de  30  ans, 
né  à  Paris,  adjoint  à  la  Ferme  générale, 
demeurant  rue  Neuve-Grange-Ratelière  ; 
3°  Clément  Delaage,  père,  âgé  de  70  ans, 
né  à  Saintes, demeurant  à  Paris,  rue  Neuve- 
Grange-Ratelière  ;  4°  Louis-Ballhazar  Ra- 
gneux, âgé  de  55  ans,  né  à  Paris,  y  demeu- 
rant, rue  des  Quatre-Fils;  5°  Jacques  Paulse, 
âgé  de  71  ans,  né  à  Montbrison,  déparle- 
ment de  Rhône-et- Loire, demeurant  à  Paris, 
rue  des  Piques;  6°  Antoine-Laurent  La- 
voisier,  âgé  de  50  ans,  né  à  Paris,  y  de- 
meurant, boulevard  de  la  Madeleine,  sec- 
tion des  Piques,  membre  de  la  ci-devant 
Académie  des  sciences;  1"  François  Puis- 
sant, âgé  de  59  ans,  natif  du  Port-de-l'E- 
galité,  département  du  Morbihan,  demeu- 
rant à  Paris,  rue  Menars;  8"  Alexandre- 
Victur  Saint-Amand,  âgé  de  74  ans,  né  à 
Marseille,  demeurant  à  !>aris,  rue  Neuve- 
des-Petits-Champs,  vis-à-vis  celle  d'Antin; 
9° Gilbert-Georges  Monlcloux,  âgé  de  68  ans, 
né  à  Montaigu,  département  du  Puy-de- 
Dôme,  demeurant  à  Paris,  rue  Honoré, 
n»  88;  10°  Adam-François  Parcel-Saint- 
Cristau,  âgé  de  44  ans,  né  à  Rennes,  de- 
meurant à  Paris,  rue  Thévenot,  et  à  la 
campagne,  à  la  Ferté-sous-Reuilly,  dis- 
trict d'Issoudun;  H"  Jean-Raptiste  Boul- 
longne,  âgé  de  45  ans,  né  à  Paris,  y  de- 


452  CHAIMTRK  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nifurant.  jtlaco  de  la  Révolution;  12" Louis- 
Mai  ic  L<'  Rasilt' Courinonl,  à^t'  de  52  ans, 
m-  à  Taris,  y  tlcinouranl,  nm  ("-t'irulli  ; 
i;i"  (lliaïU's-HeiK'  Parstîval- Frileuse,  âgé  de 
U5  ans,  né  à  Paris,  y  donicurunl,  rue  Thé- 
rèse, seiiion  de  la  Montagne,  et  actuelle- 
njeul  à  Manles-sur-Seine;  H"  Nicolas-Jac- 
ipies  Papillon-d'Auleroclie,  Agé  de  04  ans, 
né  à  ('!i;\lons-siir-Marnp,  deuieuranl  A  Pa- 
ris, rue  de  la  MadeN'iue-Honoré;  15"Jean- 
(iermain  Mauberl-Neuilly,  Agé  do  Ci  ans, 
natif  de  Paris,  actuellement  à  Noisy-le- 
(îraml  ;  16'  Jac(Hies-Jose[>li  Rrac  la  Per- 
rière, âgé  de  OS  ans,  nalif  do  Villofranclio, 
demeurant  ;\  Manles-sur-Seine;  17» Claude- 
François  Rougeot.  âgé  de  70  ans,  nalif  de 
Dijon,  demeurant  à  Paris,  rue  de  la  Révo- 
lution, n»  23  et  n°  2,  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  et  en  outre  ayant  un 
domicile  à  Fontainebleau;  18"  François- 
Jean  Vente,  âgé  de  08  ans,  nalif  de  Dieppe, 
demeurant  rue  de  Graninionl,  n°'  12  et 
707,  de  la  section  Le  Peletier  ;  19"  Denis- 
Henry  Fahus,  Agé  de  47  ans,  nalif  de 
Paris,  demeurant  à  Caen  ;  20°  Nicolas 
Devisie,  Agé  de  44  ans,  natif  de  la  Gresle, 
département  de  Rhône-el-Loire,  demeu- 
rant à  Paris,  place  des  Piques;  21"  Clé- 
ment Cugnot  de  l'Epinay,  âgé  de  55  ans, 
natif  de  Paris,  y  demeurant  rue  de  la  Jus- 
sienne;  22°  Jean-Louis  Loiseau-Bérenger, 
âgé  de  62  ans,  nalif  de  Paris,  y  demeu- 
rant, rue  Neuve-du-Luxembourg',  section 
des  Piques;  23"  Louis-Adrien  Prévost  d'Ar- 
lincourt,  âgé  de  50  ans,  natif  de  Dreux, 
demeurant  à  Magny-Ies-Hameaux,  district 
de  Versailles;  24° Jérôme-François-Hector 
Saleure  de  Grizieu,  âgé  de  64  ans,  natif  de 
Paris,  demeurant  rue  des  Moulins,  n"  496; 
25»  Etienne-Marie  Delahaye,  Agé  de  36  ans, 
natif  de  Paris,  y  demeurant,  place  do  la 
Révolution,  n°  3,  el  habituellement  dans 
la  commune  de  Saint-Firmin,  district  de 
Senlis;  26»  François-Marie  Menage-Pres- 
sijrny,  âjré  de  60  ans,  natif  de  Bordeaux, 
demeurant  rue  des  Jeûneurs,  n°  25;  27° 
Guillaume  Couturier,  âgé  de  60  ans,  natif 
d'Orléans,  «lemeurant  rue  de  Cléry,  n°  07; 
28»  Louis-Philippe  Duvaucel,  âgé  de  40  ans, 
natif  de  Paris,  demeurant  rue  Cadet,  n»8; 
29»  Alexandre-Philibert-Pierre  Parseval, 
ègé  de  36  ans,  né  à  Paris,  demeurant  à 


Gonneville,  district  de  Caen;  30°  Jean- 
François  Didelol,  âgé  de  59  ans,  nalif  de 
Chàlons -sur- Marne,  demeurant  rue  de 
Rullaull,  tous  ci-devant  fermiers  généraux, 
intéressés  dans  les  baux  de  David,  Sal- 
zard  cl  Ma/.fcr  : 

1°  Pour,  au  lieu  de  se  borner  pendant 
le  bail  de  David  à  la  jouissance  des  inté- 
rêts à  4  0/0  que  leur  accordait  le  bail 
enregistré  dans  les  cours  sur  les  72  mil- 
lions de  prêts  remboursables  par  année  et 
par  sixième,  s'ôtre  attribué  des  intérêts  à 
10  0/0,  et  par  les  attributions  introduites 
dans  les  frais  de  régie,  s'être  procuré  des 
bénéfices  non  alloués,  dont  les  capitaux 
ont  fiuclifié  dans  leurs  mains; 

2""  Pour  avoir  exercé  sur  le  peuple  une 
concussion  en  introduisant  dans  le  tabac, 
après  sa  préparation,  de  l'eau  dans  la 
proportion  d'un  septième,  et  en  lui  faisant 
payer  cette  eau  au  prix  du  tabac,  concus- 
sion aussi  dangereuse  pour  la  santé  du 
consommateur  que  nuisible  à  ses  intérêts; 

3°  Pour  avoir  enfreint  les  clauses  du 
bail  qui  les  assujétissaient  à  verser  chaque 
mois  le  produit  des  droits  qui  leur  étaient 
donnés  en  régie; 

4°  Pour  avoir  préjudicié  aux  droiLs 
du  gouvernement  en  faisant  substituer  au 
dixième  établi  par  l'édit  de  1764  et  l'arrêt 
du  4  février  1770  sur  les  bénéfices  résul- 
tant du  bail  les  dispositions  de  l'arrêt  du 
21  février  1774; 

5"  Pour  avoir  sollicité  et  obtenu  une 
indemnité  pour  la  distraction  d'une  partie 
des  perceptions  qui  leur  était  confiée, 
lorsqu'il  est  évident  que  cette  distraction 
ne  leur  était  pas  onéreuse  ; 

6°  Pour  avoir  retenu  dans  leurs  mains 
des  fonds  provenant  des  bénéfices,  les- 
quels devaient  être  versés  dans  le  Trésor 
public,  au  moment  où  ils  se  sont  répartis 
la  portion  qui  leur  en  revenait  ; 

7°  Pour  avoir  accordé  des  gratifications 
extraordinaires  à  des  personnes  qui  n'y 
pouvaient  prétendre  et  avoir  en  outre 
ordonné  des  dépenses  contre  les  principes 
consacrés  et  avoir  disposé  par  ce  moyen 
de  ce  qui  appartenait  au  gouvernement; 

8»  Enfin  pour  avoir  liquidé  les  débets 
des  comptes  qui  concernaient  leur  admi- 


PROCÈS  ET  JUGEMENT  DES  28  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


nistration  avec  l'argent  provenant  de  l'ad- 
ministration nationale. 

16  floréal  an  II. 
Extrait   du  jugement    portant   condamnation 
des  fermiers  généraux,  A.  A'.,  W  3G2,  n»  785. 

1583-  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire,  contenant  la 
comparution  des  fermiers  généraux  accu- 
sés, lesquels  ont  décliné  leurs  noms,  âges, 
lieux  de  naissance  et  demeures,  à  la  suite 
de  laquelle  le  greffier  a  donné  lecture 
d'un  décret  de  la  Convention  nationale, 
du  jour  même,  qui  ordonne  que  ceux  des 
fermiers  généraux  qui  auront  été  adjoints 
seront  mis  hors  des  débats,  en  consé- 
quence le  Tribunal  ordonne  que  Sanlot, 
Deiaage-Bellefaye  et  Delahante  seront  mis 
hors  des  débats  et  réintégrés  dans  la 
maison  d'arrêt. 

19  floréal  an  II. 
Original,   signé    de   Coffinhal  et  de  Ducraj, 
commis-greffier,  A.  N.,  W  362,  n°  785. 

1584.  —  Questions  posées  au  jury  de 
jugement  dans  le  procès  des  28  fermiers 
généraux  : 

1°  A-t-il  existé  un  complot  contre  le 
peuple  français  tendant  à  favoriser  de 
tous  les  moyens  possibles  le  succès  des 
ennemis  de  la  France,  notamment,  en 
exerçant  toutes  espèces  d'exactions  et  de 
concussions  sur  le  peuple  français,  en 
mêlant  au  tabac  de  l'eau  et  des  ingrédients 
nuisibles  à  la  santé  des  citoyens  qui  en 
faisaient  usage,  en  prenant  6  ou  10  0/0 
tant  pour  l'intérêt  des  différents  caution- 
nements que  pour  la  mise  de  fonds 
nécessaire  à  l'exploitation  de  la  Ferme 
générale, tandis  que  la  loi  n'accordait  que 
quatre,  en  retenant  dans  leurs  mains  des 
fonds  qui  devaient  être  versés  au  Trésor 
•  national  et  en  pillant  et  volant  par  tous 
les  moyens  possibles  le  peuple  et  le  Trésor 
national,  pour  enlever  à  la  Nation  des 
sommes  immenses  et  nécessaires  à  la 
guerre  contre  les  despotes  coalisés  contre 
la  République,  et  les  fournir  à  ces  der- 
niers ; 

2°  Clément  Delaage,  père,  Louis -Bai- 
thazar  Dangers-Bagneux,  Jacques  Paulse, 
Antoine-Laurent  Lavoisier,  François  Puis- 
sant, Alexandre- Victor  Saint-Amand,  Gil- 


453 

bert- Georges  Montcloux,  Adam-François 
Parcel-Saint-Cristau,  Jean-Baptiste  Boul- 
longne,  Louis-Marie  Le  Bas  de  Courmont, 
Charles-René  Parseval-Frileuse,  Nicolas- 
Jacques  Papillon  d'Auteroche,  Jean-Ger- 
main Maubert-Neuilly,  Jacques-Joseph 
Brac  la  Perrière,  Claude-François  Rou- 
geot,  François-Jean  Vente,  Denis-Henry 
Fabus,  Nicolas  Devisle,  Clément  Cugnot- 
L'Epinay,  Louis-Adrien  Prévost  d'Arlin- 
court,  Jérôme-François-Heclor  Saleure  de 
Grizieu,  Etienne-Marie  Delahaye,  François- 
Marie  Ménage-Pressigny,  Guillaume  Coutu- 
rier, Louis-Philippe  Duvaucel,  Alexandre- 
Philibert -Pierre  Parseval,  Jean -François 
Didelot  et  Jean-Louis  Loiseau-Béranger, 
ex-nobles  et  ci-devant  fermiers  généraux, 
sont-ils  tous  convaincus  d'être  auteurs  ou 
complices  de  ce  complot? 

19  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Coffinhal,  A.  N  ,  W  362, 
no  785. 

La  réponse  du  jury  est  restée  en  blanc,  un 
espace  avait  été  ménagé  pour  l'inscrire,  mais  il 
n'y  a  que  la  signature  de  Coffinhal. 

1585.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, conformément  à  la  déclaration 
du  jury  de  jugement,  condamnant  les 
28  fermiers  généraux  à  la  peine  de  mort, 
déclarant  leurs  biens  acquis  à  la  Répu- 
blique et  ordonnant  l'exécution  du  juge- 
ment dans  les  24  heures  sur  la  place  de 
la  Révolution. 

19  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Coffinhal,  Denizot,  Fou- 
cault et  Ducray,  A.  N.,  W  362,  n»  785. 

1586. —  Signification  parNappier,  huis- 
sier du  Tribunal  révolutionnaire,  à  Richard, 
concierge  de  la  maison  de  justice  de  la  Con- 
ciergerie, des  jugements  portant  condam- 
nation des  28  fermiers  généraux. 

19  floréal  an  II. 
Imprimés  remplis,  signés  de  Nappier  (28  piè- 
ces), A.  N.,  W  527. 

1587. —  Procès-verbaux  d'exécution  des 
28  fermiers  généraux  sur  la  place  de  la 
Révolution,  dressés  par  Eustache  Nappier, 
huissier  du  Tribunal  révolutionnaire. 

19  floréal  an  II. 
Imprimés  remplis,  signés  de  Nappier  (28  piè- 
ces), A.  iV.,  W527. 


454 


CHAPITHK  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  \A  RÉVOLUTION 


15XS.  —  I)i''pôl  au  groflc  du  Tribunal 
rt''volutioniiaire  par  lo  citoyen  Richard, 
conoiorgc  de  lu  luaison  d'arriH  de  la  Con- 
citMUfrie,  de  iTIi  livres  en  assi^'nals  qu'il  a 
il'claré  appartenir  à  Héranger,  condamné 
à  mort  ; 

Plus,  ;io  livres,  une  montre  d'or  guillo- 
iliôe,  entourée  de  brillants,  à  répélilioii, 
du  nom  de  Romilly,  n"  1129,  avec  cluiine 
dor,  à  trois  branches,  4  médaillons  en 
agate  et  la  clef  de  même,  qu'il  a  déclaré 
appar  tenir  à  Jean-Raptisle  Hou  llongne, aussi 
condamné  à  mort  ; 

Plus,  îi.i  livres  en  assignats  et  G  livres  en 
monnaie  d'argent,  qu'il  a  déclaré  appar- 
tenir à  Neuilly,  aussi  condamné  à  mort; 

Plus,  90  livres,  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Deville,  aussi  condamné  à  mort; 

Plus,  une  montre  d'or  guillochée,  du 
nom  de  Sepero  à  Paris,  n»  122,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  d'Auteroche,  aussi 
condamné  à  mort  ; 

Plus,  une  montre  d'or  guillochée,  à 
répétition,  du  nom  de  Jeanneret,  n"  69a, 
ciwiîne  en  filagramme,  bague  et  clef  d'or, 
et  10  livres  4  sols,  qu'il  a  déclaré  appar- 
tenir à  Saint-Amant,  aussi  condamné  à 
mort; 

Plus,  une  bague  d'or  avec  le  chiffre  PM 
en  petites  perles,  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Puissant  ; 

Plus,  340  livres  en  assignats,  une  pièce 
de  24  livres  en  or  et  3  livres  12  sols  en 
monnaie  blanche,  qu'il  a  déclaré  appar- 
tenir à  La  Perrière,  condamné  à  mort; 

Plus,  100  livres  en  assignats  et  6  livres 
15  sols  en  numéraire,  qu'il  a  déclaré  ap- 
partenir à  Grisieu,  condamné  à  mort; 

Plus,  une  montre  d'or  à  répétition,  du 
nom  de  Richard,  n"  1782,  avec  clef  d'or, 
et  120  livres  en  assignats,  qu'il  a  déclaré 
appartenir  à  Rougeot,  condamné  à  mort  ; 

Plus,  300  livres  en  assignais,  qu'il  a  dé- 
claré appartenir  à  Vente,  et  un  couvert 
d'argent  ; 

Plus,  une  montre  d'or  à  répétition,  du 
nom  de  Bertrand,  n°  462,  avec  chaîne  d'or 
de  filagramme,  clef  et  cachet  d'or,  et  320 
livres  en  assignats,  qu'il  a  déclaré  appar- 
tenir à  Parseval,  aussi  condamné  à  mort; 

Plus,  une  montre  d'or,  du  nom  de  Henry, 
n"  1176,  et  340  livres  en  assignats,  qu'il  a 


déclaré  appartenir  à  Pressigny,  condamné 
à  mort  ; 

Plus,  540  livres  en  assignats,  qu'il  a  dé- 
claré appartenir  à  Parcel,  condamné  à 
mort; 

Plus,  une  montre  d'or  ciselée,  à  répéti- 
tion, sans  nom  d'auteur,  120  livres  en 
assignats,  une  plume,  4  pièces  étrangères 
et  3  livres  12  sols  en  monnaie  blanche, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Didclol; 

Plus.  2  paires  de  boutons  d'or  pleins, 
une  autre  à  pierre  bleue,  montée  sur  or, 
une  autre  à  [)ierres  rouges,  montée  sur  or, 
une  paire  de  boutons  d'argent,  entourée 
de  mascassilo  (malachite),  un  étui  à  lu- 
nettes de  galuchat  et  2  paires  de  lunettes 
garnies  en  or,  une  paire  de  boucles  de 
jarretières  d'argent,  3  boucles  de  col,  o 
paires  de  boucles  de  souliers  en  argent  et 
175  livres  en  assignats,  qu'il  a  déclaré  ap- 
partenir aux  fermiers  généraux,  condam- 
nés à  mort,  ci-devant  et  ci-après  nommés, 
sans  pouvoir  désigner  auquel  d'entre  eux 
chacun  desdits  objets  appartient; 

Plus,  91  livres  en  assignats,  un  porte- 
crayon  d'argent,  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Paulze,  aussi  condamné  à  mort; 

Plus,  104  livres  en  assignats,  une  montre 
d'or  à  répétition,  du  nom  de  Romilly, 
n"  984,  avec  cordon  de  soie,  médaillon 
garni  en  or,  2  cachets  et  une  clef,  et  2  œufs 
d'or,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Monl- 
cloux,  aussi  condamné  à  mort; 

Plus,  une  montre  d'argent,  du  nom  de 
Rerthout,  n"  2433,  et  une  petite  clef  d'or, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Lavoisier, 
condamné  à  mort; 

Plus,  85  livres  en  assignats,  qu'il  a  dé- 
claré appartenir  à  Fabus,  condamné  à 
mort; 

Plus,  une  montre  d'argent  à  répétition, 
du  nom  de  Julien  Le  Roy,  n"  1635,  avec 
chaîne  d'acier,  et  155  livres  en  assignais, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Clément  Dela- 
haye,  condamné  à  mort; 

Plus,  5  pièces  de  24  livres  en  or,  lOo  li- 
vres en  assignats  et  une  montre  d'argent 
du  nom  de  Prevot,  n»  376,  qu'il  a  déclaré 
appartenir  à  Cugnot  de  L'Epinay, condamné 
à  mort  ; 

Plus,  une  montre  d'or  guillochée,  du 
nom  de  L'Epine,  cordon  de  cheveux  et 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


clef  d'or,  et  115  livres  en  assignats,  qu'il 
a  déclaré  appartenir  à  Le  Bas  de  Cour- 
mont,  condamné  à  mort  ; 

Plus,  une  montre  d'or,  du  nom  de  Cour- 
cel,  n°  796,  cordon  de  cuir  et  cachet  d'or, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Couturier, 
condamné  à  mort; 

Plus,  4  paires  de  boucles  de  souliers  en 
argent,  plus,  une  robe  de  chambre  de 
molleton,  une  veste  et  pantalon,  égale- 
ment de  molleton,  une  robe  de  chambre 
et  sa  veste  de  soie  verte,  à  manches  blan- 
ches, une  robe  de  chambre  de  lainage  ver- 
dâtre,  une  houpelande  de  soie  brune,  un 
habit  de  drap  mélangé,  une  robe  de  cham- 


455 

bre  de  bazin  rayé,  une  autre  de  piqué  de 
Marseille,  3  manteaux  de  lit  blancs,  2; 
chemises  d'homme,  43  mouchoirs  blancs, 
9  mouchoirs  de  couleur,  G  fichus  et  cra- 
vates, 28  serviettes  et  2  torchons,  6  bonnets 
de  coton,  11  serviettes  ou  coiffes,  22  paires 
de  chaussons,  6  cols  de  mousseline,  un 
petit  fichu  de  toile  simple,  13  petits  linges 
à  barbe,  une  paire  de  chaussettes,  un  sac 
de  nuit,  qu'il  a  déclaré  appartenir  aux 
fermiers  généraux,  ci -devant  nommés, 
condamnés  à  mort. 

20  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  dépôts  au  greffe  du 
Tribunal  révolutionnaire,  signé  de  "WolIT,  com- 
mis-greffier, et  de  Richard,  A.  N.,  W  534. 


40. 


Second  procès  des  fermiers  généraux 
(35  floréal  an  II). 


A.    —    ARRESTATION    DE    TROIS    FERMIERS 
GÉNÉRAUX 

I.  Prévost  d'Arlincourt  (Charles- 
Adrien),  ex-fermier  g-énéral. 

N»,  —  Les  pièces  analysées  précédemment  à 
l'article  de  Louis-Adrien  Prévost  d'Arlincourt, 
sous  les  n"»  1483  à  1487,  se  rapportent  à  Char- 
les-Adrien Prévost  d'Arlincourt. 

1589.  —  Certificat  des  officiers  munici- 
paux de  Nanterre,  attestant  que  Charles- 
Adrien  Prévost  d'Arlincourt,  né  à  Doullens 
(Somme),  le  24  avril  1718,  âgé  par  consé- 
quent de  74  ans  b  mois  et  résidant  au 
Mont-Valérien,  dit  le  Calvaire,  paroisse  et 
municipalité  de  Nanterre,  depuis  trois  ans 
sans  interruption,  a  prêté  serment  de 
fidélité  à  la  Nation,  de  maintenir  la  Liberté 
et  l'Egalité  ou  de  mourir  en  les  défendant, 
suivant  et  conformément  à  la  loi  du  3  du 
présent  mois,  rendue  par  l'Assemblée  na- 
tionale. 

16  septembre  1792,  10  octobre  1793. 
Originaux,  signés  de  Gillet,  maire  (2  pièces\ 
A.iV.,W  365,  no  809. 

1590.  —  Certificat  de  non  émigration 
délivré  par  le  Directoire  du  Département 
de  Paris  au  citoyen  Charles-Adrien  Pré- 


vost  d'Arlincourt,    vivant   de   son   bien, 
demeurant  rue  Saint-Honoré,  n'  342. 

3  frimaire  an  II. 
Imprimé  rempli ,   signé   de  La  Chevardière, 
vice-président,  É.-J.-B.  Maillard,  A.A'.,  W  365, 
n"  809. 

1391.  —  Certificat  de  résidence,  délivré 
par  la  municipalité  de  Nanterre  sur  l'at- 
testation des  citoyens  Rémy  Fauvette  et 
François  Rellot,  domiciliés  dans  le  can- 
ton de  Nanterre,  à  Charles-Adrien  Prévost 
d'Arlincourt,  vivant  de  son  revenu,  ûgé  de 
76  ans,  taille  de  5  pieds  4  pouces,  cheveux 
blancs  et  sourcils  châtains,  yeux  gris- 
blancs,  nez  gros  et  long,  bouche  çrande, 
menton  rond,  front  dégagé,  nez  long  et 
aquilin,  demeurant  au  Mont- Valérien, 
maison  appartenant  à  la  République,  où  il 
réside  depuis  le  9  mai  1792. 

29  nivôse  an  II. 
Imprimé  rempli,  signé  de  Prévost  d'Arlin- 
court, Rémy  Fauvette,  François  Rellot,  et  des 
officiers  municipaux,  avec  certificat  de  l'afG- 
chage  et  visa  du  directoire  du  district  de  Fran- 
ciadc,  A.  N.,  W  365,  n»  809. 

1 592.— Certificat  de  civisme,  délivré  par  la 
municipalité  de  Nanterre  à  Charles-Adrien 
Prévost  d'Arlincourt,  vivant  de  son  revenu, 
âgé  de   76  ans,   de  la  taille  de  5.  pieds 


456 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


4  pouces,  cheveux   blancs,  visage  ovale, 
yeux  fjiis-lilaïus,  nez  gros  et  long,  bouche 

grande. 

•i  ventôse  an  IL 
Imprimé  rempli ,  signé  de  Prévost  d'Arlin- 
court,  llillit,  maire,  el  autres,  visé  par  le  direc- 
toire du  dioiricl  de  l'ranciado,  le  15  ventôse, 
par  le  directoire  du  département  do  Taris,  le 
'.'7  ventôse,  «t  par  le  (\>niité  de  surveillau'-o  de 
Nantcrrc,  le  6  germinal,  A.N.,  W  c65,  n'SO'd. 

41)1)3.  —  Déclaration  de  la  municipalité 
(le  Nanlerre,  conslalanl  que,  dapi-ès  le 
registre  des  délibérations  de  la  commune, 
le  citoyen  Charles-Adrien  Prévost  d'Arlin- 
courl  a  accepté  cl  signé  la  Constitution 
présentée  au  peuple  français  par  la  Con- 
venlion  nationale,  le  24  juin  1793. 

8  germinal  an  II. 
Extrait  signé,  A.  A'.,  W  3G5,  n»  809. 

ir>94.  —  Laissez-passer  délivré  par  la 
municipalité  de  Nanterre  au  citoyen  Char- 
les-Adrien Prévost  d'Arlincourl,  vivant  de 
son  revenu,  domicilié  à  Nanterre,  âgé  de 
76  ans,  taille  de  5  pieds  4  pouces,  cheveux 
et  sourcils  chûtains  grisonnants,  yeux 
gris  blancs,  nez  long  et  aquilin,  bouche 
grande,  menton  rond,  front  dégagé,  vi- 
sage ovale. 

8  germinal  an  II. 

Imprimé  rempli,  signé  de  Prévost  d'Arlin- 
court,  Gillel,  maire,  et  autres,  et  visé  à  la 
maison  commune  de  Magny-les-Hameaux,  le 
23  germinal,  A.  N.,  W  365,  n"  809. 

159o,  —  Interrogatoire  subi  devant  An- 
toine-Marie Maire,  lun  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  par  Charles-Adrien 
Prévost  d'Arlincourt,  âgé  de  76  ans,  né  à 
Doullens  (Somme),  ci-devant  fermier  gé- 
néral, demeurant  au  Mont-Valérien,  dé- 
partement de  Paris,  auquel  il  est  demandé 
s'il  n'a  pas  été  fermier  général  pendant 
le  bail  de  David,  a  répondu  affirmative- 
ment; il  lui  est  également  demandé  s'il 
n'a  pas  participé  à  la  dilapidation  des 
finances,  à  la  falsification  du  tabac,  a  ré- 
pondu négativement;  s'il  a  un  défenseur, 
sur  sa  réponse  négative,  lui  est  désigné 
dcffice  le  citoyen  Du  Château. 

24  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Prévost  d'Arlincourt,  Maire 
et  Dumanget,  commis-greffier,  A.  N.,  W  365, 
n»  809. 


2.  MEHCiEn  (Louis),  ex-fermier 
général. 

lo96.  —  Récépissé  par  M.  Thioii  de  la 
Chaume,  trésorier  de  la  Société  des  Amis 
des  Arls,  de  M.  Mercier  de  Montplan,  fer- 
mier général  honoraire,  de  3  billets  au 
portciir,  de  300  livies  chaque,  le  premier, 
payable  le  M  décembre  1790,  cl  les  2  au- 
tres à  pareille  date,  en  1791  et  1792,  pour 
les  fonds  qu'il  est  tenu  de  fournir  h  la 
Société  en  qualité  de  fondateur,  suivant 
le  prospectus  déposé  à  m«  Liénard,  le 
28  octobre  1790. 

31  décembre  1790. 
Ori^'inal,  signé    de    L'cliiune-Charost,  cl  de 
Tliion  de    la  Chaume,  trésorier  de  la    Société, 
A.  N.,  W  305,  n"  809. 

1397.  —  Etat  des  meubles  appartenant 
au  citoyen  Neufville,  homme  de  confiance 
du  fermier  général  Mercier,  et  se  trouvant 
dans  une  chambre  et  cabinet  au  premier 
étage,  certifié  par  Mercier,  autre  état  des 
effets  adjugés  au  même  et  à  sa  femme 
dans  la  vente  de  M.  Mercier  de  la  Source 
(frère  du  fermier  général),  avec  quittances 
à  l'appui. 

IG  octobre  1791,  12  janvier  1792. 
Originaux  signés  (5  pièces),  A.  N.,  I'"'  4C80. 

1598.  —  Reconnaissance  de  la  somme 
de  3U0  livres  prêtée  par  M.  Mercier  à  la 
citoyenne  Marianne  Joisellie,  pour  rem- 
placer un  assignat  de  pareille  somme 
qu'elle  avait  eu  le  malheur  de  perdre  et 
dont  elle  voulait  cacher  la  perte  à  son 
père,  qui  le  lui  avait  confié. 

11  septembre  1792. 
Original  signé,  A.  A'.,  W  3G5,  n»  809. 

lo99.  —  Billet  à  ordre  de  la  somme  de 
îiOO  livres  à  l'échéance  du  !«'  novembre 
1793,  souscrit  par  Madame  de  Moinville  de 
Piélrequin  à  M.  Mercier  de  Montplan  pour 
une  avance  qu'il  lui  avait  faite  en  raison 
de  besoins  très  urgents. 

2i  octobre  1792. 
Original  signé,  A.  N.,  W  3C5,  n»  809. 

1600.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean-Baptiste  Le  Chevalier,  juge  de  paix 
de  la  section  du  Faubourg-Montmartre,  au 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


domicile  de  Louis  Mercier,  fermier  général, 
rue  Bergère,  n"  1021,  à  l'effet  d'apposer  les 
scellés  sur  tous  les  papiers  à  lui  appar- 
tenant et  relatifs  à  sa  gestion  connue 
fermier  général,  lequel  citoyen  Mercier, 
interpellé  de  représenter  ses  papiers,  a 
fait  observer  qu'il  n'était  plus  fermier 
général  depuis  10  ans,  et  qu'il  pensait  que 
la  loi  ne  concernait  que  les  fermiers  géné- 
raux en  exercice  à  l'époque  de  leur  sup- 
pression, a  néanmoins  offert  de  faire  la 
plus  exacte  représentation  de  tous  ses 
papiers  et  a  fait  entrer  ledit  juge  de  paix 
dans  un  petit  cabinet  attenant  à  sa  cham- 
bre à  coucher,  où  se  trouvaient  renfermés 
la  majeure  partie  de  ses  papiers,  dont 
l'examen  n'a  rien  révélé  de  suspect,  de 
même  que  la  vérification  des  papiers  se 
trouvant  dans  un  secrétaire,  et  ledit  Mer- 
cier, inlerpellé  de  déclarer  s'il  n'avait  pas 
d'agents  particuliers  chargés  de  papiers 
concernant  la  Ferme  générale,  a  répondu 
qu'il  n"était  plus  fermier  général  depuis 
10  ans  et  conséquemment  ne  pouvait  pos- 
séder de  papiers  relatifs  à  cette  Ferme, 
de  plus  qu'il  n'avait  aucun  maniement  de 
fonds,  a  reproduit  la  même  déclaration  au 
citoyen  André-Julien  Regardin,  commis- 
saire de  la  Comptabilité,  venu  pour  pro- 
céder à  la  visite  de  la  caisse  et  des  deniers 
appartenant  à  la  Nation. 

7,  27  juin  1793. 
Copie   conforme,    signée  d'Hanoteau,   secré- 
taire-greffier de  la  section,  A.  N.,  V  4774^^. 

1601.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  instruit  que  les  commissaires 
des  Comités  de  surveillance  des  sections 
Poissonnière  et  du  Faubourg  Montmartre, 
qui  s'étaient  transportés  dans  la  maison 
du  nommé  Mercier,  rue  Bergère,  pour  y 
apposer  les  scellés,  n'avaient  pas  achevé 
leurs  opérations  et  s'étaient  rendus  à  la 
maison  de  campagne  dudit  Mercier,  char- 
geant le  citoyen  Pijeau-Villiers,  accom- 
pagné de  Nicolas  Ragot,  volontaire  de  la 
force  armée,  d'apposer  les  scellés  dans 
tous  les  locaux  de  la  rue  Bergère  où  ils 
n'avaient  pas  encore  été  mis,  et  de  mettre 
provisoirement  en  état  d'arrestation  chez 
lui  le  nommé  Mercier,  ainsi  que  la  ci- 
toyenne Duclos,  sa  femme  de  charge,  le 


nommé  Milanais,  son  valet  de   chambre, 
lesquels  seront  gardés  à  vue. 

'iC>  juin  1703,  2G  vendémiaire  an  II. 
Co[>ie  conforme  et  original,  si-nc  de  Jagol, 
Vouiland.   Panis,  Vadier  et  Le  Bas  (2  pièces), 
.4.  A'.,  F"  4774^-. 

1G02.  —  Procès- verbal  de  transport  des 
citoyens  Pierre  Courtois  et  Louis  (Juiberl, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg-Montmartre,  assistés 
de  Claude  Brasseur,  secrétaire -adjoint, 
rue  Bergère,  au  domicile  de  Mercier,  ci- 
devant  fermier  général,  à  l'efTet  d"y  pro- 
céder à  une  perquisition  exacte  et  des- 
cription des  objets  trouvés  sous  les  scellés 
et  en  évidence,  ainsi  que  des  étoffes  et 
marchandises  de  toute  nature  existant 
dans  les  pièces  composant  l'appartement 
du  citoyen  Mercier. 

12-17  octobre  1793. 
Copie  conforme,  signée  de  Brasseur,  A.  S., 
jn  4774U 

1603.  —  Dénonciation  par  les  citoyens 
Guibert,  Courtois,  Lucas  et  Bove,  commis- 
saires des  Comités  révolutionnaires  des 
sections  du  Faubourg-Montmartre  et  Pois- 
sonnière, contre  le  citoyen  Mercier,  ancien 
fermier  général,  signalant,  d'après  la  dé- 
claration de  François  Bavier  et  Nicolas 
Ragot,  l'existence,  rue  Bergère,  n°  1021, 
de  quantité  de  marchandises  et  d'étoffes 
de  tout  genre,  d'un  cheval  de  bronze  avec 
le  ci-devant  Louis  XV',  en  grandeur  natu- 
relle, et  de  même  à  la  maison  de  cam- 
pagne de  Mercier,  près  de  Brie-Comte- 
Robert,  avec  demande  d'autorisation  au 
Comité  de  sûreté  générale  pour  saisir  tous 

ces  objets. 

24  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4774**. 

1604.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  l'avis  donné  par  les  Comités 
révolutionnaires  des  sections  Poissonnière 
et  Montmartre,  de  la  saisie  opérée  par 
leurs  soins  chez  le  citoyen  Mercier,  ci-de- 
vant fermier  général,  rue  Bergère,  de  mar- 
chandises de  toute  espèce  en  quantité 
innombrable,  dont  il  n'avait  été  fait  au- 
cune déclaration,  les  autorisant  à  se  trans- 
porter de  suite  au  château  de  Grégy,  près 


K%8 


CFIAPITHE  1".  —  J0[1RNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


RripCnml('-Rol)prt.  appartonaiit  audit  Mor- 
rior,  pf)iir  y  saisir  ('lialcmonl  les  maiTlum- 
liisrs  fil  Ik'-s  v'iaiult'  iiuantit*'  <\u'\  y  t'xi.slenl 
cl  y  sont  ai(  a|tai«'os,  suivant  la  driioncia- 
tioii  failc  auxdils  ("i>niitt''s,  à  apposer  los 
scelITs  sur  lt>s  papiers  ot  offots  et,  si  1)0- 
soin  ost,  à  niotlre  ledit  Mercier  eti  état 
d'arrestation. 

?l  voiuK^iniairo  an  II. 
( "(ipic  Conforme,  A.  A'.,  V  4774*-. 

ItiOo.  —  Procès-verl»ai  de  transport  et 
lie  perquisition  en  la  maison  du  citoyen 
Mercier,  à  Cin^pry,  par  les  officiers  munici- 
paux de  cette  commune,  accompagnés  des 
riloyens  Lucas  et  Rove,  membres  du  Co- 
mité réyolulionnaire  de  la  section  Pois- 
sonnière, (iuil>erl  et  Courtois,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-.Montmarlre. 

2.^  vendémiaire  an  II. 
Copies  conformes  (2  pièce.e),  A.  N.,  V'  4774*^. 

1C06.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Dubarran, 
l'un  de  ses  membres,  de  se  transporter 
sur-le-champ  aux  environs  de  Brie-Comte- 
Roberl,  dans  une  maison  du  citoyen  Mer- 
cier, ex-fermier  général,  pour  y  procéder 
à  des  perquisitions  au  sujet  d'une  dénon- 
ciation adressée  au  Comité  par  les  citoyens 
Ragot  et  Ravier,  lui  donnant  des  pouvoirs 
illimités  pour  faire  ce  qu'il  jugera  conve- 
nable afin  de  parvenir  à  des  découvertes 
utiles,  avec  compte  rendu  de  ses  opéra- 
lions  par  Dubarran. 

26  vendém'aire  an  II. 
Original  sii.'nt'',  et  copies  conformes (i  pièces), 
A.  S.,  I-J  4774*2. 

1607.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  des  Comités  révolutionnaires 
des  sections  Poissonnière  et  du  Faubourg- 
Montmartre,  rue  Bergère,  n»  1021,  au 
domicile  du  citoyen  Mercier,  à  l'effet  de 
reconnaître  les  scellés  apposés,  et  au  cours 
de  celte  opération,  des  fouilles  ayant  été 
pratiquées  dans  un  cabinet  au  fond  de 
lappartemont,  le  citoyen  Mercier  a  dé- 
claré aux  commissaires  que  des  voleurs 
ayant  dérouvert  une  partie  de  sa  maison, 
il  avait  pris  le  parti  de  faire  creuser  ce 


cabinet,  qui  était  1res  humide,  où  il  avait 
fait  mettre  du  sable  et,  sans  consulter 
jx'rsonne,  avait  renfermé  dans  cette  ca- 
clietlo  sa  vaisselle  d'argent  avec  environ 
22  à  23,000  livres  en  argent  blanc,  et  avait 
fait  lemplii'  le  vide  avec  du  mâchefer;  à  la 
suite  de  celte  déclaralion  les  scellés  ont 
été  rénpposés  sur  la  porte  du  cabinet  en 
question  où,  indépendamment  de  l'argen- 
terie dont  la  dé.signalion  est  donnée,  ont 
été  trouvés  dans  des  sacs  on  espèces  mon- 
nayées 27,'>88  livres;  lesdits  commissaires 
étant  entrés  dans  la  chambre  à  coucher 
dudit  Mercier,  ont  trouvé,  dans  un  cabinet 
à  côté  de  son  lit,  un  bracelet  à  7  rangs  de 
perles  fines,  un  médaillon  de  Louis  XV 
dans  sa  jeunesse,  orné  de  4  diamants, 
un  autre  portrait  de  Louis  XV  en  minia- 
ture, un  ogmis  Dei,  ayant  dans  l'intérieur, 
sur  un  fond  de  fleurs  de  lis  doré,  une 
petite  pièce  d'argent  ronde,  deux  minia- 
tures dont  une  de  Louis  XV  dans  sa  jeu- 
nesse; l'argenterie,  l'argent  monnayé  et 
une  statue  équestre  de  bronze  de  Louis  XV 
ont  été  déposés  au  Comité  de  sftreté  gé- 
nérale. 

26  vendémiaire-23  Ijntmairc  an  II. 
Copies  conformes  (3  pièces),  A.N.,  F^  4774**. 

1608.  —  Déposilion  de  la  citoyenne  Fran- 
çoise Duclos,  femme  de  charge  chez  le 
citoyen  Mercier,  par  laquelle  elle  déclare 
n'avoir  jamais  eu  l'argenterie  confiée  à  sa 
garde,  mais  savoir  que  le  citoyen  Mercier 
en  a  hérité  de  son  frère  une  certaine 
quantité,  qu'elle  a  portée  à  différentes  re- 
prises chez  le  citoyen  Campagne,  orfèvre, 
pour  faire  enlever  les  armoiries,  qu'à  sa 
connaissance,  le  citoyen  Bernard  a  fait 
creuser  un  trou  de  6  à  7  pieds  de  profon- 
deur dans  un  petit  cabinet  au  rez-de- 
chaussée,  et  a  ensuite  renvoyé  l'ouvrier, 
qu'après  nombre  d'allées  et  venues,  il  a 
fait  venir  du  sable  de  rivière  et  du  mâche- 
fer pour  combler  le  trou,  en  sa  présence  et 
en  présence  de  Mercier,  puis  a  fait  recar- 
reler. 

13  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  4774*2. 

1609.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  les  commissaires  des 
Comités  révolutionnaires  des  sections  de 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


4o9 


Montmartre  et  Poissonnière  à  visiter,  cliez 
le  citoyen  Mercier,  le  cabinet  de  son  ap- 
partement donnant  sur  la  cour  de  la  cui- 
sine, après  levée  des  scellés  apposés  par 
le  citoyen  Pijeau. 

14  brumaire  an  II 

Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  ¥->  4774*2. 

1610.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  citoyen  Pijeau  se 
chargera  de  tous  les  deniers  comptants, 
de  l'argenterie  et  des  autres  effets  saisis 
chez  le  citoyen  Mercier,  ancien  fermier 
général,  et  se  trouvant  dans  sa  maison, 
rue  Bergère,  pour  être  déposés  au  Comité 
de  sûreté  générale. 

15  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Vadier,  VouUand,  Dubar- 
ran,  Louis  (du  Bas-Rhin)  et  Jagot,  et  copie 
(2  pièces),  A.  N.,  F^  4774*2. 

1611.  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  les  citoyens  Joseph- 
Antoine  Bove  et  Antoine  Lucas,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
Poissonnière,  par  laquelle  ils  dénoncent 
le  citoyen  Bernard,  ci-devant  premier  huis- 
sier au  Parlement  de  Paris,  demeurant 
rue  et  Faubourg  Poissonnière,  n°o,  comme 
ayant  toujours  manifesté  des  principes 
contraires  à  la  Révolution,  et,  en  raison 
de  son  intimité  avec  le  citoyen  Mercier, 
ancien  fermier  général,  ayant  dû  l'aider 
à  enfouir,  dans  l'un  de  ses  cabinets,  les 
1,150  marcs  d'argenterie  armoriée  et  les 
27,588  livres  en  écus  de  6  livres  et  de  3  li- 
vres, qui  y  ont  été  trouvés  et  qui  sont 
actuellement  déposés  au  Comité  de  sûreté 
générale,  déclarant  que  c'est  ce  Bernard 
qui  a  procuré  au  citoyen  Mercier  le  maçon 
qui  a  pratiqué  la  cachette  en  question, 
concluant  à  mise  en  état  d'arrestation  de 
ce  Bernard  et  à  l'apposition  des  scellés 
chez  lui,  à  Paris  et  à  Boissy-sous-Saint-Yon. 

18  brumaire  an  II, 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4774*2. 

1612.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  conduire  à  la  Force 
le  citoyen  Mercier,  qui  avait  été  mis  en 
arrestation  chez  lui,  en  attendant  que  les 
opérations  à  faire  en  son  domicile  soient 


terminées,  quoiqu'il  y  ail  encore  d'autres 
perquisitions  et  recherches  à  effectuer,  et 
chargeant  le  citoyen  Pijeau-Villiers  de  l'exé- 
oution  de  cet  arrêté  et  de  procéder  à  l'ap- 
position des  scellés,  avec  l'écrou  dudit 
Mercier. 

6  frimaire  an  II, 
Original,  signé  de  Voulland,  Moyse  Rayle  et 
Guffroy,  et  extrait,  signé  de  Baull,  concierge  de 
la  Force,  A.  N.,  F''  4774'-. 

1613.  —  Procès-verbal  de  transport  dos 
citoyens  Pierre  Courtois  et  Louis  (iuibert, 
commissaires  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  :lu  Faubourg  Monlmartre.au 
domicile  du  citoyen  Mercier,  ancien  fer- 
mier général,  rue  Bergère,  d'apposilion 
des  scellés,  en  vertu  d'ordre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  qui  porte  que  le  citoyen 
Mercier  sera  conduit  à  la  Force,  ce  qui  a 
été  effectué. 

6  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Guibert  et  Cour- 
tois, A.  N.,  y  4774*2. 

1614.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  que  le  nommé  Mer- 
cier, ancien  fermier  général,  demeurant 
rue  Bergère,  et  en  arrestation  chez  lui 
jusqu'à  ce  que  les  perquisitions  à  faire 
dans  sa  maison  soient  terminées,  a  été, 
par  ordre  du  Comité,  conduit  le  6  frimaire 
à  la  maison  d'arrêt  de  la  Force,  suivant 
certificat  du  citoyen  Bault,  concierge,  dé- 
chargeant les  citoyens  Nézou,  Hoffaker  et 
Nollevaux  de  la  garde  et  surveillance  dudit 
Mercier,  qui  leur  avait  été  confiée. 

7  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V  4774*-. 

1615.  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  les  citoyens  Ravier, 
canonnier,  section  des  Lombards,  de- 
meurant rue  SaintJacques-la-Boucheric, 
n"  38,  et  Ragot,  soldat  de  l'armée  révolu- 
tionnaire, cantonnée  à  Chantilly,  demeu- 
rant chez  ledit  Ravier,  aux  termes  de 
laquelle  le  citoyen  Mercier,  ancien  fermier 
général,  a  un  trésor  caché,  très  considé- 
rable, connu  du  citoyen  Bernard,  détenu 
aux  Madelonnettes,  et  de  sa  femme,  in- 
times amis  de  Mercier,  qu'ils  ont  accaparé 
en  éloignant  sa  famille,  que  ce  trésor  peut 
se  trouver  au  rez-de-chaussée  de   son 


J^' 


460 


CIIAPITIIE  1".  —  JOUIINÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


a|»part(Mnont  île  lu  rue  Bergère,  du  côté 
de  la  bil)liotlu'>(iue. 

l'2  frimaire  an  II. 
Orijrinol  f-iuM,  A.  S.,  V  4774*'-. 

[(,[{;,  —  Arrc^tés  du  C.ornilé  de  sûreté 
jîéiit'Tnle,  ilrcidanl  (jue  le  citoyen  Mercier, 
ancien  fermier  général,  sera  conduit 
d'abord  de  la  nmison  du  Porl-Uoyal,  i)uis 
de  la  Force  où  il  est  détenu,  en  sa  de- 
meure, rue  Bergère,  pour  assister  aux 
opérations  (|ui  doivent  s'y  eiroctucr  etfitre 
ensuite  réintégré  dans  ladite  maison  d'ar- 
rêt, par  les  soins  des  citoyens  Courtois  et 
(iuiliert,  membres  du  Comité  révolution- 
naire  de   la  section   du   Faubourg-Monl- 

mailre. 

4,13  nivôse  an  II. 
Copies  (2  pièces),  A.  A'.,  V  4774*2. 

1617.  —  Procès- verbal  de  levée  des 
scellés  sur  la  cave  du  citoyen  Mercier,  i)ar 
les  commissaires  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, qui  y  ont  [)ris  douze 
bouteilles  de  vin  de  Malaga  qu'ils  ont  re- 
mises au  citoyen  Milanais,  valet  de  chambre 
dudit  Mercier,  lequel  en  a  fait  la  demande 
par  sa  femme  de  charge,  attendu  qu'il  est 
fort  incommodé. 

4  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4774*2. 

1618.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Courtois,  Guibert  et  Vatelle, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg -Montmartre,  rue 
Bergère,  au  domicile  du  citoyen  Mercier, 
ci-devant  fermier  général,  où,  en  présence 
dudit  citoyen,  extrait  de  la  maison  de 
Port-Royal,  il  a  été  procédé  à  la  levée  des 
scellés  sur  la  salle  à  manger,  d'où  ont  été 
enlevées  plusieurs  pièces  de  toile  se  trou- 
vant sur  les  carreaux,  qui  commençaient 
k  se  tacher  d'humidité  et  ont  été  posées 
sur  une  table,  et  en  outre  à  des  fouilles 
dans  un  recoin  sous  l'escalier  et  dans  les 
lieux  à  l'anglaise,  où  rien  de  suspect  n'a 
été  découvert. 

5  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"»  4774*». 

1619.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, ordonnant  de  réintégrer  à  la  Force  le 
ciloyea  Mercier,  ancien  fermier  général, 


interdisant  expressément  à  toutes  autorités 
constituées  de  contrevenir  à  cet  arrêté  et 
enjoignant  au  concierge  de  la  maison  où 
se  trouve  détenu  ledit  Mercier  de  déclarer 
par  (lut'l  ordre  il  y  a  été  transféré,  pour 
être  statué  ce  qu'il  appartiendra. 

1 1  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  A'.,  F''  4774*^. 

1G20.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  F'aubourg-M ont- 
martre,  chargeant  deux  de  ses  membres, 
les  citoyens  Collet  et  Blot,  de  se  trans- 
porter aux  domiciles  des  fermiers  géné- 
raux se  trouvant  dans  l'arrondissement  de 
la  section,  et  de  sommer  leurs  épouses  ou 
hommes  de  confiance  de  déclarer  quelles 
sont  les  propriétés  dont  lesdils  fermiers 
généraux  sont  possesseurs  dans  l'étendue 
de  la  République,  et  en  conséquence, 
transport  desdils  commissaires  :  1°  au  do- 
micile du  citoyen  Mercier,  dont  le  citoyen 
Neufville,  son  homme  de  confiance,  a  dit 
que  ledit  Mercier  possédait  un  château  à 
Grégy,  près  de  Brie-la-Ville;  2"  chez  la 
citoyenne  Duvaucel,  qui  a  déclaré  avoir 
une  rente  de  450  livres  sur  un  bien  de  fa- 
mille à  elle  constituée  en  douaire;  3* chez 
le  citoyen  Didelot,  où  le  citoyen  Pascal, 
habitant  sa  maison,  rue  Bufïault,  a  dé- 
claré lui  connaître  une  maison  de  cam- 
pagne à  Chennevières,  près  de  Champiguy- 

sur-Marne. 

14  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4774*2. 

1621.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Courtois  et  Guibert,  commissaires 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre,  sur  la  réquisition 
du  citoyen  Pijeau-Villiers,  au  nom  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  en  la  maison  du 
citoyen  Mercier,  ci-devant  fermier  général, 
rue  Bergère,  n"  1021,  en  présence  dudit 
citoyen,  extrait  de  la  maison  de  la  Force, 
où  il  est  détenu,  reconnaissance  et  levée 
des  scellés  par  lesdits  commissaires,  qui 
ont  procédé  dans  toutes  les  pièces  à  des 
recherches  et  perquisitions,  en  faisant 
sonder  par  un  maçon  et  un  menuisier 
tous  les  endroits  qui  ont  paru  susceptibles 
de  receler  des  objets,  mais  sans  rien 
découvrir,    et  se   sont   occupés   de  pré- 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


461 


sider  à  l'arrangement  des  pièces  de  t  oi le ,  de 
soieries,  mouchoirs,  indiennes,  perses  et 
autres  marchandises  se  trouvant  dans  le 
salon,  à  l'estimation  desquelles  il  a  tlv. 
procédé  par  le  citoyen  Jean-Bapliste  Da- 
lègre,  marchand  mercier,  rue  Poisson- 
nière, choisi  à  cet  efîet,  marchandises  dont 
l'inventaire  détaillé  est  au  procès-verbal, 
puis  à  la  prisée  des  vins  dans  les  caves,  de 
l'avis  du  citoyen  Boudgoust,  commissaire 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  dégustaleur  nommé  par  la 
section,  ensuite  au  relevé  des  assignais  et 
de  l'argent  monnayé  se  trouvant  dans  un 
secrétaire  du  cabinet  du  citoyen  Mercier, 
savoir  :  1 ,873  livres  en  assignats  et  3. 1 20  li- 
vres en  éc  us,  puis  au  relevé  de  billets  à  ordre 
sur  Duruey  pour  une  somme  de  998,242 
livres,  suivant  une  note  trouvée  dans  le 
même  secrétaire,  somme  dont  ledit  Mer- 
cier a  déclaré  avoir  disposé,  tant  pour 
payer  des  dettes  que  pour  faire  des  dons 
par  actes  notariés  et  de  la  main  à  la  main, 
le  relevé  des  eflets  en  question  ayant  été 
remis  aux  commissaires  pour  le  porter  au 
Comité  de  sûreté  générale,  comme  pou- 
vant servir  de  renseignements  utiles  au 
bien  de  la  chose  publique;  les  mêmes  com- 
missaires, continuant  leurs  opérations, 
ont  trouvé,  dans  un  cabinet  attenant  à  la 
chambre  à  coucher,  25  actions  de  mille 
livres  chaque,  de  la  Compagnie  ci-devant 
royale  d'Afrique,  de  même,  dans  le  salon, 
80  estampes  gravures,  représentant  le  ci- 
devant  Dauphin  et  sa  sœur,  plus  2  autres 
estampes  représentant,  l'une,  un  vase  avec 
un  écusson  à  3  fleurs  de  lis,  et  l'autre,  un 
vase  sur  un  piédestal,  avec  colonne  torse, 
un  jeu  complet  de  cavagnolle,avec  cartons 
portant  des  figures  emblématiques  de 
royauté  et  de  féodalité,  entourés  de  vi- 
gnettes fleurdelisées,  puis  ont  procédé  à  la 
recherche  et  l'examen  des  papiers,  parmi 
lesquels  se  sont  rencontrés  les  titres  de  deux 
créances,  l'une  de  200,000  livres,  prêtées 
à  Joseph-Antoine  de  Froidefond  du  Chas- 
tenet,  l'autre  de  bO,000  livres,  prêtées  à 
Jacques-Louis-Guillaume  Bouret  de  Veze- 
lay,  ancien  trésorier  général  de  l'artillerie, 
en  outre,  plusieurs  quittances  de  rembour- 
sements faits  par  le  citoyen  Mercier,  sa- 
voir :  100,000  livres  au  tuteur  de  la  mi- 


neure Mercier,  pour  l'acquit  d'un  legs  à 
elle  fait  par  Mercier  de  la  Source,  frère  du 
fermier  général,  plus  19,000  et  43,000  li- 
vres au  sieur  Brisson,  60,000  livres  à  Ma- 
rie-Marguerite Héron  de  la  Thuilleiio, 
femme  séparée  du  sieur  Brisson;  à  cette 
occasion,  ledit  Mercier  a  déclaré  lui  être 
dû,  par  la  Ferme  générale,  780,000  livres, 
de  plus,  avoir  vendu  sa  maison  de  la  rue 
Bergère  au  nommé  Bernard  et  à  sa  femme, 
s'en  réservant  l'usufruit.  Les  commissaires 
procèdent  enfin  à  la  description  de  I  ar- 
genterie et  de  divers  objets,  tels  qu'une 
médaille  d'or  sur  laquelle  est,  d'un  côt»'-, 
le  portrait  de  Louis  XV,  de  l'autre,  la 
France,  un  médaillon  en  marbre  ovale, 
avec  Louis  XV  en  bas -relief  de  cuivre 
doré,  un  autre  médaillon  en  marbre,  avec 
Henri  IV  en  bas-relief  de  cuivre  doré,  une 
tabatière  d'écaillé  noire,  sur  le  couvercle 
de  laquelle  est  le  portrait  de  Louis  XV, 
deux  bras  de  cheminée  de  cuivre  doré  d'or 
moulu,  surmontés  des  bustes  de  Henri  IV 
et  de  Louis  XV,  un  petit  médaillon,  fond 
émail  bleu,  sur  lequel  est  le  portrait  de 
Louis  XVI,  dernier  tyran,  une  pendule 
supportée  par  trois  Cupidons,  surmontée 
d'un  ange  portant  une  étoile  placée  au 
bout  d'une  palmé,  conduisant  Louis  XVI, 
dernier  tyran,  à  sa  destinée  ;  en  dernier  lieu 
le  nommé  Campagne,  orfèvre,  a  représenté 
l'argenterie  qui  lui  avait  été  confiée  par 
le  citoyen  Mercier,  appartenant  audit  fer- 
mier général,  ainsi  qu'à  son  ami  Bernard, 
dont  la  description  est  donnée  ;  sont  encore 
inventoriés  un  grand  portefeuille  en  maro- 
quin rouge,  brodé  en  or,  fermant  par  une 
serrure  d'or,  avec  des  armes,  une  couronne 
et  2  fleurs  de  lis  supportées  par  une  le- 
vrette, un  autre  portefeuille  de  pareille 
grandeur,  aussi  brodé  en  or,  même  ser- 
rure d'or,  avec  armes  surmontées  d'une 
couronne  de  comte,  un  lion  brisé  et  2  lions 
pour  supports,  les  2  portefeuilles  dans  des 
étuis  de  castor  gris  doublés  de  soie  cerise, 
tous  lesquels  objets  sont  portés  au  Comili'- 
de  sûreté  générale,  à  l'égard  d'un  portrait 
de  Marie-Antoinette,  il  n'en  est  parlé  que 
pour  mémoire,  attendu  qu'il  a  été  brûlé. 

14  nivôse-7  germinal  an  IL 
Original   signé  et  extrait  (en  2  cahiers  in- 
folio), A.N.,F'  4774*». 


U2 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1Ô22.  —  Inventaire  de  l'argenterie  du 
citoyen  Mercier,  ci-devant  fermier  géné- 
ral, trouvée  dans  un  trou  de  6  pieds  de 
profondeur  dans  le  petit  cabinet  donnant 
sur  la  cour  des  écuries  de  sa  maison  de 
Paris,  où  il  l'avait  enfouie,  et  de  l'ar- 
genterie existant  à  Grégy,  portant  les 
empreintes  de  la  féodalité,  savoir,  des 
armoiries  gravées,  composées  d'embl»5mes 
caractéristiques  du  royalisme,  tels  que 
fleurs  de  lis  et  dauphins  couronnés,  l'ar- 
genterie de  la  rue  Bergère  du  poids  de 
1153  marcs,  et  celle  de  la  maison  de  cam- 
pagne de  Grégy  de  100  marcs  4  onces, 
lesquelles,  ayant  été  pesées  à  nouveau,  n'ont 
plus  donné  que  1,238  marcs  en  raison  du 
sable  compris  dans  la  première  pesée. 

17  nivôse  an  IL 
Original,  signé  de   Chéret,  secrétaire-vérifi- 
cateur   des    pesées,    et   de  Vassel,    secrétaire, 
A.  N.,  FM774". 

1623.  —  Elat  estimatif  des  étoffes  de  soie, 
pièces  de  draps,  toiles,  indiennes,  perses, 
merceries,  quincaillerie  et  autres  marchan- 
dises, telles  que  thé,  café,  tabac  et  vins,  de 
toutes  espèces,  le  tout  dénoncé  comme 
objets  d'accaparement  et  trouvé  chez  le 
nommé  Mercier,  ancien  fermier  général, 
tant  à  sa  maison  à  Paris,  rue  Bergère, 
n"  1021,  qu'à  sa  maison  de  campagne, 
sise  à  Grégy,  suivant  les  différents  procès- 
verbaux  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg-Montmartre,  dont  le 
1«'  est  en  date  du  12  octobre  1793,  cons- 
tatant que  les  effels  étant  à  Grégy  ont  été 
rapportés  à  Paris  et  réunis  à  ceux  de  la 
maison  de  la  rue  Bergère. 

18  nivôse-22  pluviôse  an  IL 
Minute,  A.  ^.,  F'  4774". 

1624.  —  Etat  des  meubles  appartenant 
à  Marthe-Sophie  Beka,  demeurant  chez  le 
citoyen  Mercier,  rue  Bergère,  n"  1021,  y 
compris  sa  garde-robe  dans  une  armoire. 

27  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4680. 

1625.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  citoyens  Guibert 
et  Courtois,  commissaires  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section   du  Faubourg- 


Montmartre,  d'apposer  les  scellés  sur  les 
papiers  et  effets  du  citoyen  Mercier,  an- 
cien fermier  général,  en  sa  maison  de 
campagne,  sise  à  Grégy,  au-dessous  de 
Brie-la-Ville,  ci-devant  Brie-Comle-Robert, 
et  s'il  se  trouve  des  papiers  suspects,  de 
les  apporter  au  Comité  de  sûreté  générale. 

28  nivôse  an  IL 
Copie,  A.  N.,  F'  4774". 

1626.  —  Procès-verbal  d'apposition  de 
scellés  par  les  citoyens  Courtois  et  Guibert, 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Faubourg-Montmartre, 
sur  le  linge  de  table,  de  ménage  et  de 
corps  appartenant  au  citoyen  Mercier, 
ainsi  que  sur  sa  garde-robe,  en  présence 
de  la  citoyenne  Duclos,  sa  femme  de  charge, 
du  citoyen  Neufville,  son  homme  de  con- 
fiance, du  citoyen  Belliando,  dit  Milanais, 
son  valet  de  chambre,  et  de  la  citoyenne 
Carette, veuve  Lagache,son  ancienne  femme 
de  charge,  tous  demeurant  en  la  maison 
de  la  rue  Bergère. 

28  nivôse  an  IL 
Original  signé,  A.  iV.,  F''  4774*2. 

1627. — Enquête  instruite  par  les  citoyens 
Guibert,  Courtois,  Lucas  et  Bove,  com- 
missaires des  Comités  révolutionnaires 
des  sections  du  Faubourg-Montmartre  et 
Poissonnière,  au  sujet  de  l'argenterie  dé- 
tournée chez  Mercier  et  de  la  manière  dont 
on  pense  qu'elle  aura  été  cachée,  de 
laquelle  il  ressort  qu'un  certain  Bernard, 
présumé  conseiller  au  ci -devant  Parle- 
ment, devait  avoir  fait  pratiquer  une  ca- 
chette pour  renfermer  cette  argenterie. 

Sans  date  (nivôse  an  IIj. 
Original,    signé   des    commissaires,    A,   N,, 
F7  4774". 

1628.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Guibert  et  Courtois,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg- Montmartre,  à  Gréfiy,  en  la 
maison  du  citoyen  Mercier,  et  apposition 
des  scellés  en  présence  des  officiers  muni- 
cipaux de  la  commune  de  Grégy,  avec 
description  des  objets  mobiliers. 

1*'  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  ¥">  4774". 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


1629.  —  Procès-verbal  de  dépôt  à  l'ad- 
ministralion  des  Domaines  nationaux  entre 
les  mains  du  citoyen  Dibarrant,  receveur, 
par  le  citoyen  Chéret,  secrétaire  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  d'une  quantité 
de  pièces  d'argenterie  de  toute  espèce,  le 
tout  brisé,  pesant  en  totalité  1,207  marcs 
4  onces  2  gros,  plus  d'un  certain  noinbi^e 
de  timballes  et  couverts  en  vermeil,  pesant 
30  marcs  7  onces  6  gros,  provenant  de  chez 
le  citoyen  Mercier,  ancien  fermier  géné- 
ral, et  trouvés  enfouis  en  son  domicile, 
à  6  pieds  sous  terre. 

2  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Laumond,  A.  N., 
V  4774*2. 

1630.  —  Etat  des  objets  saisis  chez  le 
citoyen  Mercier,  ancien  fermier  général, 
dans  sa  maison,  numérotée  1021,  détenu, 
par  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  en 
la  maison  d'arrêt  de  la  Foi'ce,  dont  les  ci- 
toyens Courtois  et  Guibert,  commissaires 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre,  sont  chargés  aux 
termes  du  procès-verbal  du 

6  germinal  an  II. 
Minute,  A.N.,F^  4774*2. 

1631.  —  Interrogatoire  subi  devant  An- 
toine-Marie Maire,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  par  Louis  Mercier, 
âgé  de  78  ans,  né  à  Paris,  ancien  fermier 
général,  demeurant  rue  Bergère,  auquel 
il  est  demandé  s'il  n'a  pas  été  fermier 
général  sous  le  bail  de  David,  a  répondu 
afllrmativement;  il  lui  est  encore  demandé 
s'il  n'a  pas  participé  à  la  dilapidation  des 
finances  avec  ses  collègues,  et  à  la  falsifi- 
cation du  tabac,  a  répondu  négativement; 
s'il  a  un  défenseur,  sur  sa  réponse  néga- 
tive, lui  est  désigné  d'office  le  nommé 
Du  Château. 

24  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Mercier,  Maire  et  Deman- 
geot,  commis-greflîer,  A.  JV.,  W  365,  n»  809. 

1632.  —  Lettre  du  citoyen  Pijeau-Villiers, 
secrétaire  et  caissier  général  du  Comité  de 
sûreté  généi^ale,  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, donnant  des  explications  relati- 
vement au  procès-verbal  du  23  brumaire 


463 

concernant  Mercier,  qui  ne  se  retrouve 
qu'en  extrait  sur  le  registre  du  Comité, 
mais  qui  doit  exister  en  original,  décla- 
rant qu'il  est  de  toute  impossibilité  de  le 
présumer  faux,  car  il  n'y  avait  aucun 
intérêt,  attendu  que  c'était  lui-même  qui 
était  chargé  des  08  louis  1/2  en  or  et  des 
deux  croix  de  Saint-Louis,  et  que  si  le 
procès-verbal  n'eût  pas  été  en  règle,  il  ne 
l'eût  pas  signé. 

20  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  Y^  4774**. 

1633.  —  Lettre  du  citoyen  Ravier,  ca- 
nonnier  de  la  section  des  Lombards,  aux 
représentants,  faisant  connaître  qu'il  a 
été  déjà  plusieurs  fois  à  la  Convention 
pour  conférer  avec  eux  au  sujet  des  mar- 
chandises qui  se  trouvent  entassées  chez 
le  citoyen  Mercier,  qui  sont  en  partie  man- 
gées des  vers,  déclarant  qu'il  est  urgent 
d'en  faire  la  vente  le  plus  tôt  possible, 
car,  si  l'on  attend  encore  quelque  temps, 
l'on  n'en  tirera  pas  grand  argent,  ce  qu'il 
y  avait  de  bon  étant  mélangé  avec  ce 
qu'il  y  avait  de  mauvais,  et  il  y  a  lieu 
d'aviser  aussi  bien  pour  les  marchandises 
que  pour  les  vins  en  cave. 

Sans  date  (7  prairial  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4774*2. 

1634.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'administrateur  des  Domaines 
nationaux,  appelant  son  attention  sur  les 
objets  trouvés  au  domicile  du  nommé 
Mercier,  ancien  fermier  général,  qui  de- 
meurait rue  Bergère,  qui  a  été  condamné 
et  dont  le  jugement  a  été  exécuté,  objets 
du  nombre  desquels  sont  différentes  mar- 
chandises, telles  que  pièces  de  drap, 
étoffes  de  laine  et  autres,  en  partie  man- 
gées aux  vers,  ainsi  que  du  café,  du  tabac, 
du  vin  en  assez  grande  quantité,  qu'il 
importe  de  mettre  très  promptemenl  en 
vente,  et  l'invitant  à  se  concerter  à  cet 
égard  avec  le  dénonciateur,  qui  mérite 
considération,  parce  qu'il  a  été  très  utile 
à  la  chose  publique,  et  qui  a  intérêt  à 
suivre  ces  objets  constituant  son  gage;  ce 
dénonciateur  se  nomme  Ravier,  canonnier 
de  la  section  des  Lombards,  demeurant 
rue  Jacques-de-la-Boucherie,  sur  lequel  le 


4Gi 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


riloyon  Pijt'au.  sccrétairo  et  caissier  géné- 
ral du  C.oinitt'-,  puuria  fournir  les  rensei- 
gnoinpiits  nécessaires. 

8  praiii.i!  an  II, 

Mmiilo  et  copio  conforme  (2  pièces),  A.  A'., 
!•■'  477  i»^ 

103!).  —  Lettre  de  la  Commission  des 
revenus  nationaux  an  Comité  de  sûreté 
u'énérale,  annonçant  qu'elle  vient  d'inviter 
le  Directoire  du  Départenienl  de  Paris  à 
faire  faire,  dans  le  plus  bref  délai,  lin- 
venlaire  et  reslimalion  des  objets  se  trou- 
vant chez  .Mercier,  ex-fermier  général,  qui 
pourraient  courir  le  risque  de  se  dété- 
riorer, alin  de  pouvoir  procéder  à  leur 
vente,  et  qu'elle  a  également  engagé  la 
Commission  du  commerce  et  des  approvi- 
sionncmetils  à  disposer  des  vins  pour  le 
service  des  hôpitaux  militaires,  à  moins 
qu'elle  ne  Juge  à  propos  de  les  vendre,  et 
déclarant  qu'elle  suivra  ces  opérations  avec 
tout  le  zèle  que  l'on  doit  attendre  des 
fonctionnaires  honorés  de  la  confiance  de 
la  Convention  nationale. 

9  prairial  an  IL 

Original,  signé  de  Laumond,  A.  N. ,  F'  4774*2. 

1036.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  renvoyant  au  commissaire  des 
revenus  nationaux  les  effets  sur  Bruxelles, 
au  nombre  de  U,  montant  ensemble  à 
625,000  livres,  trouvés  sur  Mercier,  an- 
cien fermier  général,  après  sa  condamna- 
lion  à  mort,  lesdits  effets  remis  au  Comité 
par  l'accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, effets  dont  il  sera  donné  dé- 
charge au  citoyen  Pijeau,  pour  en  suivre 
le  recouvrement,  découvrir  et  dénoncer 
ceux  qui  pourraient  se  trouver  compro- 
mis relativement  aux  mêmes  effets. 

22  prairial  an  II. 
Copie    conforme,    signée    de    Bourguignon, 
A.  S.,  F'  4774*2. 

1637.  —  Reconnaissance  des  commis- 
saires des  revenus  nationaux,  portant  que 
)e  citoyen  Pijeau  leur  a  remis  onze  lettres 
de  change,  montant  à  625,000  livres,  pas- 
sées par  Collier  à  l'ordre  de  Duruey  et  trou- 
vées sur  Mercier,  ancien  fermier  général, 
condamné  à  mort  et  exécuté,  après  son 
jugement,  détaillées  en  un  état,  desquelles 


lettres  de  change  lesdits  commissaires  dé- 
clarent se  charger  pour  en  procurer,  s'il 
y  a  lieu,  le  recouvrement  au  profit  de  la 
République,  avec  décompte. 

24  prairial  an  II. 
Original  signô  et  minutes  (3  pièces),  A.  N., 
Y^  4774*2.  ' 

1038.  —  Pétition  des  citoyens  et  ci- 
toyennes attachés  au  service  de  Louis 
Mercier,  ex-fermier  général,  au  Comité  de 
sftreté  générale,  exposant  que  par  suite 
du  jugement  du  Tribunal  révolutionnaire, 
qui  a  condamné  à  mort  ledit  Mercier  et 
confisqué  ses  biens,  ils  se  trouvent  privés 
d'un  état  qui  les  faisait  subsister  et  de 
l'espoir  qu'ils  avaient  que  leur  maître  re- 
connaîtrait leurs  services  dans  ses  der- 
nières dispositions,  qu'un  projet  de  testa- 
ment trouvé  dans  ses  papiers  leur  assignait 
à  chacun  différents  legs,  et  constituait  sur 
la  tête  de  deux  d'entre  eux,  savoir  :  le 
valet  de  chambre,  nommé  Belliando,  dit 
Milanais,  Agé  de  76  ans,  ayant  44  ans  de 
services,  et  la  femme  de  charge,  nommée 
Carrette,  âgée  de  78  ans,  au  service  de 
Mercier  depuis  43  ans,  une  rente  viagère 
de  450  livres  pour  chacun,  exprimant  le 
vœu  que  la  Convention  nationale  main- 
tienne ces  legs,  ou  du  moins  accorde  à  ceux 
qui  devaient  en  bénéficier  des  indemnités 
de  façon  à  les  mettre  à  l'abri  du  besoin. 

22  thermidor  an  II. 

Original,  signé  de  Belliando,  Carrette,  Neuf- 
ville,  Abadie,  Lulliot,  Beka,  A.  N.,  F''  4774*-. 

A  cette  pétition  est  annexé  un  état  des  per- 
sonnes attachées  à  la  maison  de  Louis  Mercier, 
tant  à  la  ville  qu'à  la  campagne  : 

Maison  de  ville. 

Le  citoyen  Belliando,  dit  Milanais,  valet  de 
chambre,  âgé  de  76  ans,  à  son  service  depuis 
44  ans. 

La  citoyenne  Carrette,  ancienne  femme  de 
charge,  âgée  de  78  ans,  à  son  service  depuis 
43  ans. 

La  citoyenne  Duclos,  femme  de  charge,  âgée 
de  46  ans,  à  son  service  depuis  9  ans. 

Le  citoyen  Abadie,  dit  Languedoc,  cocher, 
âgé  de  58  ans,  à  son  service  depuis  18  ans. 

Le  citoyen  Grizot,  dit  Condé,  ancien  cocher, 
à  présent  portier,  âgé  de  63  ans,  à  son  service 
depuis  16  ans. 

Le  citoyen  Lulliot,  cuisinier,  âgé  de  45  ans, 
à  son  service  depuis  10  ans. 

Le  citoyen  Neufville,  homme  de  confiance, 
âgé  de  58  ans,  attaché  depuis  42  ans  successi- 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMTKRS  GÉNÉRAUX 


vement  à  deux  de  ses  sœurs,  à  deux  de  ses  frères, 
et  en  dernier  lieu  à  lui, 

La  citoyenne  Sophie  Beka,  âgée  de  2î  ans, 
à  son  service  depuis  2  ans. 

La  citoyenne  Désiron,  fille  de  cuisine,  âgée 
de  25  ans,  à  son  service  depuis  3  ans. 

Maison  de  campagne, 

La  citoyenne  Julie  Durand,  concierge,  âgée 
de  40  ans,  à  son  service  depuis  13  ans. 

La  citoyenne  Cécile  Pelletier,  fille  de  cuisine, 
soignant  la  basse-cour,  âgée  de  30  ans,  à  son 
service  depuis  4  ans. 

Le  citoyen  Durand,  garçon  de  labour,  âgé 
de  40  ans,  à  son  service  depuis  10  ans. 

Le  citoyen  Picard,  jardinier,  âgé  de  45  ans, 
père  de  7  enfants,  dont  2  aux  frontières,  à  son 
service  depuis  4  ans. 

Le  citoyen  Revoira,  garçon  de  cour,  ci-devant 
garde-chasse,  âgé  de  28  ans,  à  son  service 
depuis  5  ans. 

1639.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Duclos, 
ancienne  femme  de  charge  au  service  de 
Mercier,  ex-fermier  général,  condamné  à 
la  peine  de  mort,  au  Comité  de  sîireté 
générale,  à  l'eflet  d'être  autorisée  à  retirer 
les  effets  lui  appartenant, lorsque  les  com- 
missaires du  Département  viendront  lever 
les  scellés,  effets  dont  elle  donne  le  détail 
dans  un  état  au  bas  de  sa  pétition,  com- 
prenant du  linge  de  corps  et  divers  objets 
mobiliers,  notamment  un  manchon  noir, 
un  couvert  d'argent,  une  malle  de  voyage, 
un  cadre  doré  avec  les  Droits  de  l'Homme, 
deux  livres,  l'un  intitulé  les  Crimes  des 
Rois,  l'autre,  les  Fables  de  la  Fontaine. 

22  thermidor  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4680. 

1640.  —  Procès-verbaux  de  transport  du 
citoyen  Jean-Louis  Prévost,  commissaire 
du  Comité  révolutionnaire  du  2*  arrondis- 
sement, d'après  l'invitation  du  citoyen 
La  Pourielle,  commissaire  du  Domaine 
national,  rue  Bergère,  chez  le  condamné 
Mercier,  et  reconnaissance  de  divers  scellés 
apposés  par  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg-Montmartre. 

7,  28  pluviôse-23  nivôse  an  IIL 
Originaux  signés (3 pièces),  A.N.,F''  4774*^, 

3.  DoDET  (Jean-Claude),  ancien  fermier 
général. 

1641.  —  Lettre  du  duc  de  Liancourt, 
président  de  l'Assemblée  du  département 

T.  XL 


4cn 

de  Clermont-en-Beauvaisis,  à  M.  Douet. 
exposant  la  situation  précaire  de  cette 
malheureuse  élection,  qui  a  élé  ravagée 
par  la  grêle  et  éprouvée  par  l'hiver  rigou- 
reux qui  a  suivi,  au  point  que  le  blé  se 
vend  42  livres  le  selier  et  qu'il  ne  reste  de 
grains  pour  nourrir  le  pays  que  jusqu'au 
mois  de  mai,  néanmoins  que  tous  les  jours 
des  huissiers  et  des  garnisaires  portent  la 
désolation  dans  ces  villages,  et  le  priant 
de  donner  des  ordres  à  .M.  de  Combcrt  pour 
ne  pas  lourmenlor  ces  misérables  habitants 
et  do  ne  pas  faire  de  frais  en  pure  perle. 

Sans  date  (1790), 
Original  signé,  A.  N.,  W  3G5,  n"  809. 

1642.  —  Testament  de  Marie-Claude 
Batailhe-Francès,  femme  de  Jean-Claude 
Douet. 

22  janvier  1793. 
Copie  conforme,  du  11  ventôse  an III,  A.  N., 
W  365,  n"  809. 

1643.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  avoir  délibéré  sur  une 
pétition  du  citoyen  Douet,  ûgé  de  72  ans, 
actuellement  détenu  dans  une  maison 
d'anùt,  rue  Bellefond,  n"  218,  par  ordre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
du  Faubourg-Montmartre,  décidant  que  ce 
citoyen  sera,  dès  ce  soir  et  sans  délai, 
transféré  dans  son  domicile,  où  il  restera 
jusqu'à  nouvel  ordre,  sous  la  surveillance 
d'un  gendarme. 

8  juin  1793. 
Original,   signé  d'Alquier,  président,  et  Ro- 
vere,  secrétaire,  A.  N.,  F^  4680. 

1644.  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  le  citoyen  Daire,  mar- 
chanil  chandelier,  rue  de  Sèvres,  portant 
qu'il  est  à  sa  connaissance  que  le  citoyen 
Douet,  doyen  des  ci-devant  fermiers  gé- 
néraux, a  fait  pratiquer  au-dessous  d'une 
de  ses  caves  une  autre  cave  à  laquelle  on 
accède  par  une  trappe,  masquée  par  du 
sable  et  du  ciment  et  entièrement  recou- 
verte de  bois  à  brûler,  et  qu'il  n'a  pris  ces 
précautions  que  pour  cacher  dans  celte 
nouvelle  cave  une  quantité  immense  d'or 
et  d'argent  monnayés  et  d'argenterie,  le 
tout  enfoui,  qu'il  y  avait  alors  dans  sa 
maison  une  quantité  très  considérable  de 

30 


40C  CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


pièces  de  draps,  velours,  toiles  et  mercerie 
de  totilf  esptVe,  (it'clarant  eiilin  qu'il  est 
dos  plus  inlércssaut  pour  la  chose  pu- 
iili(luo  de  faire  dans  celle  maison  les  plus 
siTiipuleiiscs  rocherclics,  d'y  apposer  les 
scolli's  et  dt'  se  saisir  non  seulement  dudil 
Uouel,  mais  encore  de  tous  ceux  qui,  étant 
d'accord  avec  lui,  ne  peuvent  ôlrc  que 
coupables. 

22  brumaire  un  II. 
Original  signe,  A.  N.,  V  1680. 

lG4o.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, décidant,  sur  une  dénonciation  en 
rt>gle,  que,  par  les  soins  du  citoyen  Pijeau, 
il  sera  procédé  aux  recherches  el  per- 
quisitions les  plus  exactes  chez  le  citoyen 
Douel,  doyen  des  ci-devant  fermiers  géné- 
raux, demeurant  rue  Rergérc,  notamment 
dans  une  seconde  cave  qu'il  a  fait  prati- 
quer, à  laquelle  on  accède  par  une  trappe, 
masquée  avec  du  sable  et  du  ciment  et 
recouverte  de  bois  à  brûler  qui  dissimule 
entièrement  cette  trappe,  qu'il  sera  fait 
les  fouilles  nécessaires  pour  découvrir  l'or 
et  l'argent  monnayés,  l'argenterie  el  autres 
efTels  qui  pourraient  être  enfouis  ou  cachés, 
que  les  scellés  seront  apposés  sur  les  pa- 
piers et  efTets  du  citoyen  Douet,  qui  sera 
mis  en  état  d'arrestation,  ainsi  que  les 
personnes  qui  pourraient  être  de  conni- 
vence avec  lui  relativement  aux  mesures 
par  lui  prises  pour  enfouir  et  retirer  de  la 
circulation  l'or,  l'argent,  en^un  mot,  tout  ce 
qui  peut  être  utile  à  la  chose  publique,  et  par 
là  discréditer  les  assignats,  chargeant  le 
citoyen  Pijeau  de  faire  conduire  dans  une 
maison  d'arrêt  ledit  citoyen  Douet  et 
autres  et  d'apporter  au  Comité  les  deniers 
comptants,  l'argenterie  et  autres  objets, 
s'il  estime  qu'il  soit  prudent  et  nécessaire 
de  le  faire. 

24  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Vadier,  Dubarran,  David, 
Voulland,  GufTroy  et  Louis  (du  Bas -Rhin), 
A.  N.,  F^  4G80. 

1G4G.  —  Procès-verbal  des  citoyens  Gui- 
berl  el  Courtois,  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  accompagnés  du  citoyen  Pi- 
jeau, délégué  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, cliez  le  citoyen  Douet,  ancien  fermier 


général,  rue  Bergère,  n"  1018,  à  l'effet  de 
procéder  à  des  perquisitions,  recherches 
el  apposition  des  scellés,  lesquels  com- 
missaires ont  fait  faire,  sans  résultat,  par 
deux  terrassiers,  des  fouilles  et  sondages 
dans  les  caves,  ont  visité  les  papiers 
de  la  citoyenne  Douet,  se  trouvant  dans 
un  cabinet,  et  ont  saisi  des  correspon- 
dances suspectes  avec  le  nommé  Dagni- 
court,  à  Rome,  avec  Greffulhe  et  Monts, 
banquiers  à  Paris,  rue  Bergère,  et  Caccia, 
autre  banquier,  rue  Saint-Martin,  vis-à- 
vis  la  rue  aux  Ours,  ainsi  qu'une  lettre 
d'un  individu  cherchant  à  prouver  sa  non 
émigration,  dont  la  dame  et  le  sieur  Douet 
onl  demandé  à  prendre  connaissance  et 
qu'ils  ont  déchirée  en  trois  morceaux; 
les  mêmes  commissaires  étant  entrés  dans 
l'appartement  dudit Douet,  se  sont  aperçus 
qu'il  avait  couru  précipitamment  à  son 
cabinet  et  avait  tiré  d'un  carton  certain 
papier,  qui  est  une  obligation  de  500,000 li- 
vres, souscrite  par  Louis-Marie-Florent  du 
Châtelet  au  profit  dudit  Douet,  payable 
au  12  août  1793,  et  que  ledit  Douet  a  dé- 
claré lui  avoir  été  remboursée;  les  mêmes 
commissaires  ont  saisi  2  lettres  écrites  de 
Besançon  par  la  dame  Dietrich  à  la  dame 
Douet  qui,  surprise  par  un  gardien  en  train 
d'écrire  trois  lettres,  les  a  jetées  au  feu, 
d'où  elles  ont  été  retirées  et  remises  aux 
commissaires,  lesquels  ont  donné  lecture  au 
nommé  Douet  et  à  sa  Temme  de  l'ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale  de  les  conduire 
à  la  Grande  et  Petite  Force,  ont  inventorié 
l'argenterie  se  trouvant  dans  l'office  et  une 
pièce  attenante,  dont  le  détail  est  donné. 
Pour  la  continuation  des  opérations,  le 
3  frimaire,  à  3  h.  1/2  du  matin,  les  com- 
missaires onl  conduit  le  citoyen  François 
Denizet,  valel  de  chambre  du  fermier  gé- 
néral, aux  Madelonneltes,  et  les  citoyennes 
Julie  L'Excellent  et  Sophie  Beaufort,  femmes 
de  chambre  et  de  charge,  d'abord  à  Sainte- 
Pélagie,  où  l'on  n'a  pu  les  recevoir,  faute 
de  place,  puis,  aux  Anglaises,  rue  des  Fos- 
sés-Saint-Victor, où  même  réponse  fut 
faite  sur  un  ton  insolent,  et,  sur  l'insistance 
des  commissaires,  porteurs,  disaient-ils, 
d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
on  leur  répondit  grossièrement  que  l'on 
se  f...  de  l'ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


nérale,  comme  des  autres,  ce  que  voyant, 
les  commissaires  prirent  le  parti  de  ra- 
mener les  deux  femmes  au  domicile  de 
Douet. 

Le  8  frimaire,  continuation  des  opéra- 
lions  par  la  levée  des  scellés  sur  la  cave 
au  vin,  pour  prendre  le  vin  nécessaire  à 
la  consommation  dudit  Douet,  et  sur  la 
cave  au  bois  d'où  a  été  sorti  tout  le  bois 
pour  y  fouiller;  le  11  frimaire,  continua- 
tion des  perquisitions  sans  résultat  ;    le 
25  frimaire,  examen  des  papiers  du  citoyen 
!       Paultre,  secrétaire   de  Douet  ;   démarche 
du  citoyen   Boudin,  directeur  du  bureau 
central   d'instruction   sur   les   biens   des 
émigrés,  chargé,  le  12  brumaire,  par  le 
citoyen  Douet,  de  poursuivre  le  recouvre- 
;       ment  d'une  créance  de  500,000  livres  sur 
le  duc  du  Châtelet,  lequel  représente  les 
pièces  qui   lui   avaient  été    confiées  par 
i       Douet,  puis  continuation  des  perquisitions 
;        par  des  fouilles  dans  le  mur  des  lieux  à 
!        l'anglaise  et  des  sondages  dans  les  caves 
!        qui  n'ont   rien   produit;    le  27  frimaire, 
i        continuation  des  mêmes   opérations,  re- 
I       cherches  infructueuses  dans  les  puits  et 
dans  les  caves. 

Le  2  nivôse,  perquisition  dans  un  petit 
boudoir  près  de  la  chambre  à  coucher  de 
la  citoyenne  Douet,  découverte  au  fond 
d'une  armoire  d'un  coffre  caché,  contenant 
de  l'argenterie  armoriée  et,  dans  le  haut 
de  cette  armoire,  de  diamants  et  de  bi- 
joux, dont  description  est  insérée  au  pro- 
cès-verbal . 

Le  H  nivôse,  continuation  des  opéra- 
tions dans  un  cabinet  à  côté  de  la  chambre 
à  coucher  de  la  dame  Douet,  en  présence 
de  son  mari,  qui  a  déclaré  avoir,  dans  la 
bibliothèque  de  ce  cabinet,  des  assignats 
en  feuilles  roulées,  pour  une  somme  de 
90,050  hvres,  cachés  dans  des  boîtes  sur 
lesquelles  étaient  des  livres,  plus  un  autre 
rouleau  d'assignats  en  feuilles  de  4,250 
livres. 

Le  16  nivôse,  nouvelles  perquisitions  et 
fouilles  sans  résultat. 

Le  16  pluviôse,  comparution  du  citoyen 
Dupont,  commissaire  du  Département,  à 
l'effet  de  lever  les  scellés  du  Département, 
croisant  ceux  du  Comité  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre,  puis  continuation 


467 

des  recherches  qui  ont  amené  la  décou- 
verte, dans  un  meuble  servant  d'encoi- 
gnure, d'une  tabatière  d'or  émaillée  en 
forme  de  baignoire,  d'une  tabatière  en 
écaille,  avec  médaillon  en  cheveux  entouré 
de  20  brillants,  une  bague  entourée  de 
brillants;  dans  le  cabinet  de  Douet,  ou- 
verture faite  de  la  caisse,  y  a  été  trouvé 
en  argent  monnayé  2,229  livres,  et  en 
assignats  la  somme  de  68,220  livres  15  sols, 
plus  2  billets  souscrits  au  prolit  de  Douet 
par  F.  Dietrich,  chacun  de  la  somme  de 
8,400  livres,  plus  2  notes  concernant. M"» de 
Montesson  ;  dans  la  môme  caisse  se  sont 
trouvés  différents  bijoux,  3  portefeuilles  en 
maroquin  rouge,  une  tabatière  d'écaillé, 
doublée  d'or,  avec  le  portrait  du  régent, 
miniature  en  émail. 

Le  12  ventôse,  continuation  des  opéra- 
tions dans  le  cabinet  de  Douet  et  relevé 
des  papiers  concernant  Douet  existant  dans 
un  des  cartons  de  l'armoire  servant  de 
caisse,  notamment  un  certificat  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre  favorable  à  Douet,  et  divers 
procès-verbaux  et  arrêtés  des  7,  9,  26  juin 
1793. 

Les  18,  19  floréal,  visite  des  caves  avec 
un  tonnelier,  état  du  vin  en  bouteilles, 
ouverture  d'un  bureau  en  marqueterie  et 
inventaire  des  pièces  de  monnaie,  jetons, 
montres, boites,  tabatières  et  autres  menus 
objets,  contenus  dans  les  tiroirs,  plus  dans 
un  secrétaire  du  cabinet  de  toilette,  1,200 
livres  en  3  assignats  de  400  livres,  dans 
une  petite  armoire  en  forme  de  chiffon- 
nière, plusieurs  tabatières  avec  médaillons, 
sur  le  bureau  du  même  cabinet,  une  gra- 
vure représentant  Philippe-Frédéric  Die- 
trich, maire  de  Strasbourg,  lequel  a  été 
condamné  à  mort  et  exécuté  ;  dans  un 
secrétaire  de  la  chambre  à  coucher  161 
livres  17  sols  en  monnaie  blanche  et  1,083 
livres  en  assignais,  plus  un  paquet  cacheté 
à  remettre  à  M.  de  Malesherbes  et  un 
autre  renfermant  le  testament  de  la  dame 
Douet;  vérification  et  compte  des  assignats 
se  trouvant  dans  la  caisse  de  Douet,  qui 
ne  forment  qu'une  somme  de  63,847  livres, 
au  lieu  de  68,229  livres,  par  suite  d'erreurs 
de  calcul  et  de  prélèvement  pour  paie- 
ments effectués,  l'ensemble  des  assignats 


40S 


CHAPITMK  I'^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


se  inoiilc  à  la  soiiuiumIc  liir>, 880  livres,  sur 
l;i(|U('lli'  .'i  <''tt''  prélovro  colItMlo  l,;')!;)  livres 
ixmr  les  Irais  do  iiardo,  et  les  denicis  comp- 
tants à  ■2,W0  livres  17  sols,  le  tout  remis 
aux  i-ommissaires  el  aueiloyeu  Pijeau  pour 
iMii'  piirlr  an  (lomité  de  sùiclé  liéuérale. 

Le  a  lUuval.  touilles  exéoulées  dans  le 
jardin  sans  donner  de  résidlat,  sondat^es 
nouveaux  dans  les  caves,  il  a  élé  trouvé 
dans  une  serre  une  demi-balle  de  café 
incka  pesant  ICO  livres,  i)lus  10  livres  de 
même  rafé  dans  un  pol  de  s'rès,  sans  comj)- 
tor  20  livres  de  bonifie,  11  carottes  de  tabac 
et  ;)0  livres  de  sel  et,  dans  une  pièce  au- 
dessus  du  cabinet  de  toilette  de  la  dame 
Douet,  66  livres  environ  de  café  des  Iles, 
îj  carottes  de  labac,  2  pois  de  tabac  râpé 
et  .3  carions  d'estampes  do  la  collection 
du  Palais  Royal. 

Le  2!»  lloréal,  paiement  par  Pijeau  aux 
ouvriers  employés  aux  fouilles,  de  372  livres 
suivant  leurs  mémoires,  et  de 47  livresO  sols 
à  Guibert  et  Courtois  pour  rafraîchisse- 
ments. 

26  brunia're-25  floréal  an  IL 

Original  signé,  en  un  cnhier  in-folio,  et  extrait 
(2  pièces),  A.  N.,  F'  4080. 

1647,  —  Rapport  du  citoyen  l^ijeau  au 
Comité  de  sArelé  générale  touchant  ses 
opérations  relatives  au  nommé  Douet,  ci- 
devant  fermier  général,  et  sa  femme,  cons- 
tatant la  saisie  d'une  lettre  très  suspecte, 
écrite  de  Besançon  à  la  citoyenne  Douet 
par  la  femme  de  Dietrich,  maire  de  Stras- 
bourg, détenu  à  rAl)baye,  dont  la  conduite 
contre-révolutionnaire  et  la  scélératesse 
ne  sont  pas  écjuivocjues,  lettre  dans  la- 
quelle ladite  femme  semble  ne  pas  mettre 
en  doute  le  prochain  élargissement  de  son 
mari,  grâce  à  l'appui  du  représentai;!  B;is- 
sal,  et  témoignant  d'une  grande  intimité 
avec  le  ménage  Douel.qui,  interrogés  à  ce 
sujet,  prirent  la  défense  de  Dietrich,  vic- 
time à  leurs  yeux  de  la  malveillance  de 
l'aristocratie,  ce  langage  et  cette  intimité 
ayant  déterminé  ledit  Pijeau  à  mettre  les 
scellés  partout  et  à  rechercher  les  papiers 
desdils  Douet,  ses  investigations  ont  amené 
la  découverte,  dans  l'appartement  de  la 
darne  Douet,  dune  correspondance  avec  un 
sieur  Dubray,  et  de  pièces  dénotant  une 
correspondance  avec  le  banquier  Monts, 


en  arrestation,  et  GrelTulhe,  son  associé 
émigré  ou  se  cachant,  et  en  outre,  dans  un 
petit  portefeuille  en  maroquin  vert,  d'une 
lettre  suspecte,  dont  le  texte  est  inséré  au 
rapport,  que  les  consorts  Douet  deman- 
dèrent à  lire  et  cherchèrent  à  déchirer  en 
morceaux;  ledit  Pijeau,  étant  passé  dans 
l'apparlemenl  de  Douet,  surprit  celui-ci, 
au  moment  où  il  cherchait  à  dissimuler 
un  papier,  qui  prouve  à  quel  point  il  est 
ennemi  du  bien  public,  savoir,  une  obli- 
gation de  ;)00,000  livres  de  Louis-Marie- 
Florent  du  (^liàteiel,  au  profit  dudit  Douet, 
très  lié  avec  celui-ci,  chez  lequel  il  a  logé 
depuis  le  iO  août  1792,  ledit  Pijeau  con- 
cluant à  la  nécessité  de  continuer  les  per- 
quisitions et  fouilles  commencées  pour 
découvrir  l'or,  l'argent  monnayé  et  la  vais- 
selle d'argent  qui  doivent  être  cachés,  et 
d'enlever  à  cet  effet  les  boiseries  et  par- 
quels. 

Sans  date  (27  brumaire  an  II). 
Minute  non  signée,  A.  N.,  F''  4680. 

1648.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  citoyens  Guibert 
et  Courtois,  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, d'incarcérer,  par  mesure  de  sûreté 
générale,  à  la  Force,  le  citoyen  Douet,  an- 
cien fermier  général,  demeurant  rue  Ber- 
gère, et  sa  femme. 

27  brumaire  an  II. 
Copies  conformes,  (2  pièces),  A.  N.jF"^  4680. 

1649.  —  Ecrou  à  l'hôtel  de  la  Force  du 
nommé  Douet,  ci-devant  fermier  général, 
amené  par  les  citoyens  Courtois  et  Guibert, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg-Montmarlre,  et  de  la 
femme  Douet,  transférée  de  chez  Bel- 
homme,  Faubourg  Saint-Antoine,  et  ame- 
née par  les  mêmes,  avec  déclaration  de 
Belhomme,  portant  avoir  reçu  l'ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale  de  remettre  la 
citoyenne  Douet  aux  citoyens  Guibert  et 
Courtois. 

28  brumaire,  3  frimaire  an  II. 
Originaux,    signés  de  Bault,    de   la   femme 
Iléancre   et  de   Belhomme   (4  pièces),   A.  N., 
¥"<  4680. 

1650.  —  Déclaration  des  citoyens  Pierre 
Courtois  et  Louis  Guibert,   membres  du 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  (;ÉNÉRAUX 


Comité  de  surveillance  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg-Montmartre,  laite 
au  Comité  de  sûreté  générale,  portant 
qu'ils  ont  appris  avec  une  extrême  sur- 
prise que  la  femme  Douet,  détenue  à  la 
Petite  Force  par  ordre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  a  été  transféi'ée  de  l'autorité 
de  l'administration  de  Police,  sous  pré- 
texte de  maladie,  en  la  maison  de  santé 
du  nommé  Belhomme,  rue  de  Charonne, 
n"  70,  lequel  est  connu  pour  un  fameux 
aristocrate,  que  la  femme  Douet  entretient 
des  correspondances  (interceptées  durant 
son  séjour  à  la  Force)  avec  la  femme  de 
Dietricb,  ancien  maire  de  Strasbourg, 
actuellement  détenu  à  l'Abbaye,  ladite 
femme  Dietrich  résidant  à  Besançon,  que 
ce  sont  les  femmes  de  charge  et  de  cham- 
bre de  la  dame  Douet,  ainsi  que  le  nommé 
François  Denizef,  l'un  de  ses  domestiques, 
qui  facilitent  ces  correspondances  sus- 
pectes, observant  qu'il  est  de  l'intérêt  pu- 
blic que  ladite  femme  Douet  soit  réinté- 
grée dans  la  maison  d'arrêt  de  la  Force,  et 
que  le  domestique,  ainsi  que  les  femmes 
de  charge  et  de  chambre  soient  incarcérés 
et  détenus  chacun  séparément. 

2  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4680. 

1651. —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  que  la  femme  de  Douet, 
ancien  fermier  général,  qui  était  détenue 
à  la  Petite-Force  et  qui,  pour  cause  de 
maladie,  a  été  transférée  dans  la  maison 
de  santé  du  nommé  Belhomme,  Faubourg 
Saint-Antoine,  sera  à  l'instant  réintégrée 
dans  la  maison  de  la  Petite-Force,  et  char- 
geant les  citoyens  Guibert  et  Courtois, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg-Montmartre,  de  s'in- 
former auprès  du  nommé  Belhomme,  en 
vertu  de  quelle  autorité  la  femme  Douet  a 
été  transférée  chez  lui. 

3  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4680. 

1652.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  d'écrouer  à  la  maison 
d'arrêt  des  Madelonnettes  le  nommé  Fran- 
çois Denizet,  domestique  de  Douet,  ainsi 
que  la  femme  de  charge  et  la  femme  de 


469 

chambre  de  la  citoyenne  Douet,  qui  seront 
amenés  par  les  citoyens  Guibert  et  Cour- 
tois, avec  extrait  de  l'écrou. 

3,  'i  frimaire  an  II. 
Original,  si-né  de  Lefévrc,  gardien,   au  lieu 
de  Vaubertrand,  concierge   (3    pièces],  A.  N.. 
F^  4680.  ^     V      f  ;. 

1633,  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
sAreté  générale  par  François-Joseph  Vers- 
traete,  menuisier,  rue  Bleue,  portant  qu'il 
doit  y  avoir  chez  le  citoyen  Douet  de  l'or 
et  de  l'argenterie  cachés,  soit  dans  son  ca- 
binet, soit  dans  sa  chambre  à  coucher, 
soit  dans  les  lieux  à  l'anglaise  et  dans  les 
murs,  qu'on  soupçonne  môme  pouvoir 
être  dans  les  puits,  notamment  dans  celui 
des  deux  qui  est  couvert,  enfin  qu'il  doit 
y  avoir  aussi  de  la  vaisselle  d'argent,  et 
que  le  nommé  François,  domestique  de 
Douet,  actuellement  détenu  aux  Madelon- 
nettes, pourrait  fournir  des  renseigne- 
ments, ajoutant  qu'à  son  avis  il  est  essen- 
tiel de  faire  de  nouvelles  recherches  et  per- 
quisitions chez  ledit  Douet,  pour  décou- 
vrir les  objets  cachés  qu'on  croit  être  de 
la  plus  grande  conséquence. 

12  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4680. 

1654.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, d'après  une  nouvelle  dénonciation 
et  d'après  la  conduite  et  les  opinions  re- 
connues du  nommé  Douet,  ci-devant  fer- 
mier général,  et  de  sa  femme,  qui  les  ren- 
dent plus  que  suspects,  autorisant  le  ci- 
toyen Pijeau  à  suivre  dans  la  maison  du- 
dit  Douet,  rue  Bergère,  les  perquisitions, 
recherches  et  fouilles  nécessaires  pour 
découvrir  l'or,  l'argent  monnayé  et  l'ar- 
genterie, ensemble  tous  objets  qui  pour- 
raient être  cachés,  enfouis  et  saisissables 
aux  termes  de  la  loi,  soit  dans  la  chambre 
à  coucher  dudit  Douet  et  les  lieux  à  l'an- 
glaise, soit  dans  les  murs  de  ces  lieux, 
même  dans  les  puits,  et  notamment  celui 
qui  est  couvert,  enfin  dans  les  endroits 
sur  lesquels  on  pourrait  donner  des  in- 
dications, faire  lever  à  cet  effet  tous  scel- 
lés et  les  réapposer  après  ces  opérations 
qui  seront  effectuées  en  présence  dudit 
Douet,  lequel  sera  extrait  de  la  maison 
d'arrêt  où  il  est  détenu  par  les  citoyens 


470  CHAPITRE  I".  -»-  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


(iuibprl  cl  Courlois,  membres  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  du  Faubourg- 
Mont  ma  rire,  et  ensuite  réintégré  dans  ladite 
maison,  et  s'il  est  nécessaire,  pour  acqué- 
rir des  éclaircissements  sur  les  recher- 
clie>  el  [.crquisilions  en  question,  en  pré- 
sence du  iion)mé  Krancjois, domestique  du- 
dil  Douet.  qui  sera  extrait  à  cet  ellet  de  la 
maison  d'arrêt  des  Madelonnetles. 

'2"2  frimaire  an  II. 
Orlkiinal,    signé    de    Vadier,     Lavicomterie, 
Louis  («lu  Bas-Kliin),  Amar,  Dubarran.M.  bajle 
(î  pièccsi.  A.  S..  l^^OSO. 

103;'..  —  Déclaration  ret;ue  au  Comilé 
de  sûreté  générale,  faite  par  la  citoyenne 
Jeanne  Rienvenu,  brodeuse,  rue  Paradis, 
Faubourg  Saint-Denis,  portant  qu'il  y  a 
environ  lo  jours,  revenant  de  Picpus,  elle 
prit  le  boulevard  de  la  Porte-Sainl-Anloine 
el,  près  de  la  rue  du  Pas-de-Ia-MuIe,  s'ar- 
rêta devant  un  oiselier,  où  elle  resta  quel- 
que temps  pour  écouter  la  conversation 
de  2  particuliers  arrêtés  au  môme  endroit, 
l'un  d'eux  demanda  à  l'autre  :  Ton  mailm 
est-il  toujours  dedans?  à  quoi  celui-ci  ré- 
pondit :  Oui,  Douet  y  est  toujours,  l'autre 
lui  demanda  encore  si  l'on  avait  perqui- 
sitionné cbez  Douel,  le  second  lui  dit  : 
On  a  bien  cherche,  Us  ont  bien  tourné  aux 
environs,  nous  avions  bien  peur,  mais  ils 
nont  rien  trouvé,  qu'elle  a  vu  ces  particu- 
liers gagner  le  Faubourg  Saint- \ntoine, 
mais  n'a  pu  les  suivre,  s'en  retournant 
chez  elle.  Faubourg  Saint-Denis;  que,  le 
îl  pluviôse,  se  trouvant  au  café  du  citoyen 
Courlois,  limonadier,  rue  du  Faubourg- 
Poissonnière,  n''22,  près  la  rue  Rergère,  elle 
fut  bien  surprise  d'y  reconnaître  l'un  des 
deux  particuliers  ci-dessus  désignés  qui 
était  à  boire  du  cidre,  que  s'étant  infor- 
mée qui  il  était,  on  lui  dit  que  c'était  le 
nommé  Redon,  domestique  du  citoyen 
Douet,  ci-devant  fermier  général,  rue  Ber- 
gère, actuellement  détenu  dans  la  maison 
d'arrêt  de  Picpus,  Faubourg  Saint-Antoine, 
qu'ayant  fait  part  au  citoyen  Courtois  de 
la  conversation  qu'elle  avait  entendue 
15  jours  auparavant,  il  lui  conseilla  d'en 
faire  sa  déclaration  au  Comité  de  sûreté 
générale,  cette  déclaration  pouvant  être 
d'une   très  grande  utilité   pour  la  chose 


publique,  attendu  les  recherches  déjà 
faites  dans  la  maison  de  Douel,  ledit  Cour- 
tois étant  l'un  des  membies  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Monl martre,  chargés  de  ces  recherches  et 
opérations  qui  paraissent  devoir  se  conti- 
nuer |tour  parvenir  aux  découvertes  qu'on 
s'est  proposées. 

G  i)luviôse  an  II. 
Original  sii,'né,  A.  N.,  V  4680. 

IGoG.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, instruit  que  le  Déparlement  de 
Paris  avait  croisé  les  scellés  que  le  Comilé 
avait  fait  apposer,  rue  Rergère,  chez  le 
nommé  Douet,  ci-devant  fermier  général, 
par  les  commissaires  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, considérant  que  celte  opé.-alion 
du  Département,  sans  objet,  ne  peut  qu'en- 
traver les  opérations  et  recherches  que 
le  Comité  de  si^reté  générale  a  l'inten- 
tion de  faire  continuer  dans  la  maison 
dudit  Douet,  qui,  pour  des  motifs  puis- 
sants, a  été,  par  ordre  exprès  du  Comilé, 
mis  en  état  d'arrestation,  décidant  que  le 
Département  lèvera  sans  description  les 
scellés  avec  lesquels  il  a  croisé  ceux  des 
commissaires  du  Faubourg -Montmartre, 
pour  les  mettre  à  portée  de  continuer  les 
recherches  commencées  dans  ladite  mai- 
son, opérations  essentielles,  suivant  une 
nouvelle  dénonciation  du  6  pluviôse,  pour 
retrouver  l'or,  l'argent  el  autres  effets 
précieux  qui  y  sont  encore  cachés  et  en- 
fouis et  qui  doivent  tourner  au  prolit  de 
la  chose  publique,  chargeant  le  citoyen 
Pijeau  de  suivre  l'exécution  du  présent 
arrêté  et  de  mettre  en  état  d'arrestation 
ceux  des  domestiques  de  Douet  el  de  sa 
femme  qu'il  présumera  avoir  connaissance 
des  objets  cachés  et  s'être  entendus  avec 
ledit  Douel  pour  les  soustraire  à  la  Répu- 
blique, notamment  le  nommé  Redon,  l'un 
des  domestiques  désignés  dans  la  dénon- 
ciation, et  donnant  mandat  aux  citoyens 
Guibert  et  Courtois,  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  d'extraire  ledit  Douet  de  la 
maison  de  Picpus  el  de  le  conduire  rue 
Bergère  pour  être  présent  à  toutes  les 
opérations  et  être  ensuite  réintégré,  avec 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


mémoire  de  Pijeau-Villiers,  exposant  que 
les  scellés  du  Département  gêneront  beau- 
coup leurs  opérations. 

1 1  pluviôse  an  II. 
Original,  signé   de    Dubarran,    Jagot,    Elie 
Lacoste,  Guffroy,  Louis   (du  Bas-Khin),  copie 
conforme  et  minute  (3  pièces),  A.  N.,  F'' 4680. 

1657.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé 
nérale,  chargeant  les  citoyens  Courtois  et 
Guibert,  commissaires  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, d'extraire  le  nommé  Douet  de  la 
maison  d'arrêt  de  Picpus,  où  il  est  détenu, 
pour  assister  à  la  levée  des  scellés  appo- 
sés sur  ses  papiers  et  effets  et  autres  opé- 
rations à  faire  dans  sa  maison,  et  être  en- 
suite réintégré  dans  ladite  maison  de  dé- 
tention. 

!«'  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Vadier,  Voulland,  Elie 
Lacoste,  M.  Bajle,  A.N.,  F'  4680. 

1658. — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, ordonnant  d'extraire  de  la  maison 
d'arrêt  des  Madelonnettes  le  nommé  Fran- 
çois Denizet,  domest'que  du  citoyen  Douet, 
ci-devant  fermier  général,  et  de  sa  femme, 
pour  le  conduire  rue  Bergère,  en  la  mai- 
son dudit  Douet,  afin  d'assister  aux  per- 
quisitions à  y  faire. 

9  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4680. 

1659.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  touchant  Jean-Claude  Douet, 
ci-devant  fermier  général  avant  la  Révo- 
lution et  n'ayant  depuis  exercé  d'autre 
état,  né  en  1721,  âgé  de  73  ans,  marié, 
sans  enfants,  demeurant  rue  Bergère; 
d'après  sa  déclaration,  son  revenu  avant 
la  Révolution  consistait  dans  le  produit 
annuel  de  la  Ferme  générale,  en  propriétés 
foncières  et  fonds  placés,  ensemble  de 
192,000  liv.  et,  d'après  une  déclaration  faite 
l'année  dernièrei,  en  1792,  sa  fortune  était 
de  300,000  livres  de  rentes,  à  cette  époque 
il  avait  hérité  de  son  père  près  de  10  mil- 
lions; soupçonné  fortement  d'avoir  eu  des 
correspondances  avec  les  émigrés  et  d'être 
liéintimementavecDietrich,ci-devant  maire 
de  Strasbourg,  qui  a  été  guillotiné.  D'après 


471 

le  résultat  des  perquisitions  ordonnées  par 
le  Comité  de  sûrelé  générale,  sa  conduite 
est  celle  d'un  ennemi  de  la  Révolution,  ne 
s'étant  jamais  montré  en  rien.  Lors  dé  la 
réquisition  pour  la  Vendée,  son  avarice 
obligea  l'Assemblée  générale  de  la  section 
à  prendre  un  arrêté  le  sommant  de  con- 
tribuer à  l'emprunt.  On  na  aucune  con- 
naissance de  ses  opinions  politiques;  sa 
sœur,  ayant  émigré,  est  morte  à  l'étran- 
ger; il  eut  l'audace  de  réclamer  sa  suc- 
cession, malgré  le  décret  de  la  Convention 
qui  confisque  les  biens  des  émigrés. 

Sans  date  (ventôse  an  II.) 
Original,    signé    de   9  commissaires,  A.  N., 
F^  4680. 

1660.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, touchant  Marie-Claude 
Batailhe-Francès,  femme  de  Douet,  ex- 
fermier général,  âgée  de  60  ans  et  demi, 
demeurant  rue  Bergère,  sans  enfants,  in- 
carcérée à  la  Petite  Force  du  28  au  29  bru- 
maire par  ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  possédant  2,000  livres  de  rentes 
viagères,  selon  sa  déclaration,  n'étant 
certainement  pas  en  relations  avec  des 
patriotes,  femme  très  intéressée  et  aristo- 
crate, restant  renfermée  chez  elle  et  sans 
nul  doute  ennemie  de  la  Révolution,  ayant 
toujours  très  mal  reçu  les  membres  du 
Comité  de  la  section,  lorsqu'ils  venaient 
chez  son  mari  pour  demander,  dans  di- 
verses circonstances,  des  secours  pécu- 
niaires. 

Sans  date  (ventôse  an  II). 
Original,  signé  de  Bolard,  président;  Boud- 
goust,  secrétaire,  et  de  sept  commissaires,  A .  N., 
F7  4680. 

1661.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  qu'il  est  intéressant 
pour  la  République  de  découvrir  l'or, 
l'argent  et  autres  objets  précieux  que  les 
ennemis  de  la  chose  publique  s'efforcent 
de  cacher  pour  les  soustraire  et  en  user 
d'une  manière  contraire  au  bien  général, 
notamment  le  nommé  Douet,  ci-devant 
fermier  général,  demeurant  rue  Bergère, 
n»  1018,  actuellement  traduit  au  Tribunal 
révolutionnaire  par  un  décret  de  la  Con- 
vention nationale,  décidant  que  les  fouilles, 


CIIAPITHE  I".  -^  JOURNÉES  HISTOIUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


rcolu'iclu's  ei  |)cr.juisitioii.s,  soil  dans  les      lal  Douol,   par  les  terrassiers  Guiguebert 


j)aitjiii'ls,  soil  liaiis  k's  murs,  seront  con- 
tinuées, en  tUliors  de  la  personne  dudit 
iKuiel,  pour  découvrir  l'or,  l'ari^ent  et 
autres  «dijets  précieux,  (jui,  d'après  dill'é- 
reiites  ilénonciations,  y  restent  cachés  et 
enfouis,  n'ayant  encore  trouvé  qu'une 
faible  portion  de  ces  objets,  ceux  qui  ont 
été  découverts,  comme  ceux  qui  seront 
trouvés  par  suite  des  nouvelles  ojiérations, 
devant  être  a[>portés  aux  Comités,  ordon- 
nant en  outre  que  sur  les  assignais  cons- 
tatés et  connus  montant  à  lGy,;)29  livres 
li»  sols,  il  sera  prélevé  une  somme  sufii- 
sante  pour  payer  les  frais  de  garde  des 
trois  gardiens  des  scellés  depuis  le  12  plu- 
viôse, et  attendu  qu'il  y  a  dans  les  caves 
de  la  maison  environ  20  pièces  de  vins,  il 
sera  fait  visite  de  ces  vins  pour  faire  répa- 
rer les  pièces  qui  seraient  endommagées, 
et  (jue  les  indemnités  qui  seront  dues  aux 


et  Lefranc,  (jui  ont  levé  le  parquet  du 
cabinet,  défoncé  les  lieux  d'aisance,  ont 
visité  les  remise  et  passage,  et  ont  sondé 
les  caves,  montant  à  80  livres. 

2  G  floréal- an  H. 
Original  signé,  A.  N.,  l-'T  4080. 

1604.  —  Mémoires  des  travaux  exécutés 
dans  la  maison  de  Douet,  rue  Bergère  : 
1''  par  Verstraete,  menuisier,  montant  à 
00  livres;  2"  par  (iroschen,  serrurier,  pour 
percement  de  trous  dans  les  gros  murs  et 
ouverture  de  portes,  montant  à  02  livres; 
3°  par  Cautrel,  tonnelier,  pour  avoir  relié 
16  pièces,  montant  à  MO  livres. 

Sans  date  (26  floréal  an  II). 
Originaux  signes  (3  pièccLs),  A.  N.,  V<  iG80. 

lOOiJ.  —  Mémoire  des  dépenses  failes 
par  les  citoyens  Courtois  et  Guibert,  au 
ouvriers  et  experts  relativement  auxdites  sujet  de  l'affaire  Douet,  notamment  pour 
recherches,  fouilles  et  visite  desdits  vins,  leur  souper,  à  3  heures  du  matin,  après 
seront  aussi  payées  sur  le  montant  desdits  avoir  conduit  le  ciloyen  Douet  à  la  maison 
assignats,  chargeant  le  citoyen  Pijeau  avec  àe  Picpus,  pour  rafraîchissements  à  20  per- 
adjonclion  des  citoyens  Guibert  et  Cour-      sonnes,  tant  ouvriers  qu'autres,  pour  avoir 


lois  de  mettre  à  exécution  ledit  arrêté. 

17  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dubarran,  Amar,  M.  Bayle, 
Louis  (du   Bas-Rhinl.    Lavicomterie,    A.  N., 
l"'  4680. 

1662.  —  Interrogatoire  subi  devant  An- 
toine-Marie Maire,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  par  Jean-Claude 
Douet,  ûgc  de  73  ans,  né  à  Lyon,  ancien 
fermier  général,  auquel  il  est  demandé 
s'il  n'a  pas  été  fermier  général  sous  le 
bail  de  David,  a  répondu,  oui,  après  la 
mort  de  son  père  pour  fin  de  bail  ;  il  lui 
est  encore  demandé  s'il  n'a  pas  participé 
à  la  dilapidation  des  finances  avec  ses  col- 
lègues, et  s'il  n'a  pas  participé  à  la  falsifi- 
cation du  tabac,  a  répondu  négativement; 
s'il  a  un  défenseur;  sur  sa  réponse  néga- 
tive, lui  est  donné  d'office  le  citoyen  Du 
Château. 

24  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Maire,  Douet  et  Dumanget, 
commis-greflier,  A.  A'.,  W  365,  n»  809. 

1663.  —  Mémoire  des  travaux  exécutés 
dans  la  maison  du  ci-devant  fermier  géné- 


fait  décharger  et  monter  l'argenterie,  mon- 
tant ensemble  à  47  livres  9  sols. 

Sans  date  (26  floréal  an  II). 
Original,  signé  de  Guibert  et  Courtois,  A.N., 
F^  4080. 

1006.  —  Procès-verbal  dressé  par  le 
commissaire  du  Département  Delassaux, 
constatant  que  différenls  meubles,  effets 
et  linge  ont  été  distraits  du  mobilier  delà 
maison  de  Douet,  mort  par  la  loi,  pour 
l'usage  et  utilité  des  maisons  de  santé  et 
de  secours  établies  rue  de  Lille,  n»»  54:7 
et  !>49,  section  de  la  Fonlaine-de-Grenelle, 
objets  prisés  3,200  livres. 

7  prairial  an  II. 
Extrait  conforme,  signé  de  Delassaux,  A.  iV,, 
F^  4680. 

1667.  —  Réclamation  au  Département  de 
Paris  par  la  citoyenne  Marie-Sophie  Beau- 
fort,  femme  de  chambre  de  la  condamnée 
Douet,  rue  Bergère,  morte  par  la  loi,  le 
2b  floréal,  du  linge  et  des  bardes  lui  ap- 
partenant dont  elle  donne  le  détail,  avec 
attestation  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg-Montmartre,  por- 


SECOND  PKOCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRA IX 


473 


tant  qu'il  ne  lui  est  rien  venu  contre  le 
civisme  et  la  conduite  de  cette  citoyenne. 

28  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  FM 680. 

jggg,  —  Réclamalion  au  Directoire  du 
Département  par  la  citoyenne  L'Excellent, 
femme  de  charge  du  condamné  Douet  et 
de  sa  femme,  des  effets  et  hardes  à  son 
usage,  à  elle  appartenant,  avec  atlestation 
par  le  Comilé  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Faubourg-Montmartre  du  civisme 
de  celte  citoyenne. 

28  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4680. 

1669.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  faisant  droit  à  la  pélitioii  pré- 
sentée par  les  citoyennes  Julie  L'Excellent 
et  Sophie  Beaufort,- femme  de  chambre  et 
femme  de  charge  dans  la  maison  Douet,  à 
l'effet  d'obtenir  la  restitution  des  meubles 
leur  appartenant,  se  trouvant  sous  les 
scellés  des  nommés  Douet,  mari  et  femme, 
condamnés  à  mort  par  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire, et  ordonnant  la  remise,  par 
les  soins  du  Comilé  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg-Montmartre,  des  meu- 
bles et  effets  par  elles  réclamés. 

29  prairial  an  H. 
Copie  collationnée,  A.  N.,  F''  4680. 

1670.  —  Mémoire  de  Pijeau-Villiers,  se- 
crétaire du  Comité  de  sûreté  générale,  au 
sujet  de  la  réclamalion  par  les  gardiens 
des  scellés  de  Douet,  ex-fermier  général, 
et  de  sa  femme,  tous  deux  tombés  sous  le 
glaive  de  la  loi,  du  montant  des  frais  de 
garde,  depuis  le  22  floréal  jusqu'au  22  prai- 
rial, à  raison  de  5  livres  par  jour,  avec 
décision  du  Comilé,  portant  que  les  som- 
mes réclamées  seront  payées  par  la  Com- 
mission des  administrations  civile,  police 
et  tribunaux,  ou  plutôt  renvoyées  à  cette 
Commission  pour  le  payement. 

(Prairial  an  II.) 
Minute,  A.  N.,  F^  468T). 

1671.  —  Etat  des  effets  du  citoyen  Deni- 
zet,  domestique  du  nommé  Douet,  ci-de- 
vant fermier  général,  se  trouvant  dans  sa 
chambre,  rue  Bergère,  n"  1018,  annexé  à 


une  pétition  du  même  citoyen,  détenu  à 
Saint-Lazare,  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, alin  d'en  obtenir  la  remise  du  De- 
parlement,  qui  se  croit  en  droit  de  les 
enlever,  avec  tous  les  meublts  et  objets 
appartenant  à  Douet  et  à  sa  femme. 

2  messidor  an  II. 
Originaux  siL,'nés  (2  pièces),  A.  S.,  F'  4680. 

1072.  —  Ariêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  faisant  droit  à  la  réclamation 
par  le  nommé  Paul  Ire  dos  meubles  et  elluls 
lui  appartenant,  qui  se  trouvent  dans  la 
maison  du  condamné  Douet,  suivant  l'état 
certifié  par  le  Comilé  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg-Montmartre,  et 
chargeant  ledit  Comilé  d'en  faire  !a  remise. 

2  messidor  an  II. 
Coi.ic    conforme,    signée    de    Bourguignon, 
A.  X.,  F^  4680. 

1673.  —  Etat  des  effets  que  réclame  au 
Comité  de  sûreté  générale  le  nommé  Re- 
don, homme  de  confiance  du  condamné 
Douet,  rue  Bergère,  mort  par  la  loi,  le 
25  floréal,  avec  lettre  du  même  au  citoyen 
Pijeau,  le  priant  d'appuyer  sa  réclama- 
lion, attendu  qu'il  ignore  à  quel  moment 
le  Département  lui  rendra  ses  affaires, 
dont  il  a  le  plus  grand  besoin. 

12  messidor  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  A'.,  F''  4580. 

1674.  —  Lettre  de  la  citoyenne  Beau- 
fort  au  citoyen  Pijeau,  le  priant  d'inter- 
céder en  sa  faveur  auprès  du  citoyen  Dupin, 
de  façon  à  accélérer  le  payement  de  ce 
qui  lui  est  dû,  ayant  été  obligée,  pour  sub- 
sister, d'engager  une  partie  de  ses  elfets, 
avec  lettre  de  la  môme  femme  Beaufort 
au  citoyen  Vadier,  annexée  a  la  précédente 
lettre,  demandant  si  elle  se  trouve  inscrite 
sur  le  testament  de  la  dame  Douet,  comme 
elle  le  lui  avait  fait  espérer,  pour  3  à  40U  li- 
vres de  rente  viagère  et  sa  garde-robe. 

13,  19  thermidor,  13  fructidor  an  II. 
Originaux  signés  et  copie  (4  pièces),  A.  .V., 
F''  4680. 

1675.  _  Lettre  du  citoyen  Denizet,  mis 
en  liberté  le  26  thermidor,  après  une  dé- 
tention de  9  mois  aux  Madelonneltes  et  à 


iTi  CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Saiiil-I.iirarp,  au  ciloyon  Pijeau,  commis- 
saire (lu  Coniilt'  <i»'  sftrolé  générale,  lui 
atlrpssanl  l'expression  de  sa  gratitude  pour 
la  justice  qu'il  lui  a  fait  rendre,  et  décla- 
rant «juc  sa  lontîue  captivité  a  épuisé  ses 
ressources  au  point  qu'il  a  été  obligé  d'em- 
prunter pour  vivre  et  (ju'il  n'a  même  pu 
obtenir  la  reslilulion  de  ses  eirets,les  ré- 
réclamanl  de  nouveau,  avec  2  matelas  res- 
tés rue  Hergére. 

Sans  date  (fin  tliermidor  an  II). 
Original  signé,  A.  A'-,  l'"'  i680. 

167G.  —  Noie  des  pièces  à  fournir  pro- 
visoirement pour  la  liquidation  des  anciens 
domestiques  de  Douet  et  de  sa  femme, 
dont  les  gages  sont  dus  jusqu'au  l*""  jan- 
vier 1704. 

Sans  date. 

Minute,  A.  N.,  V  4080. 

B.    —    PROCKS      ET    JUGEMENT     DES     TROIS 
FERMIERS     GÉNÉRAUX. 

1677.  —  Acte  d'accusation  dressé  par 
Antoine-Quentin  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
contre  Charles -Adrien  Prévost  d'Arlin- 
court,  ci-devant  fermier  général,  inté- 
ressé dans  le  bail  de  David,  âgé  de  67  ans, 
né  à  Doullens,  demeurant  au  Mont-Valé- 
rien.  Département  de  Paris,  Louis  Mercier, 
Agé  de  67  ans,  né  à  Paris,  y  demeurant, 
rue  Bergère,  ancien  fermier  général,  Jean- 
Claude  Douet,  âgé  de  73  ans,  né  à  Lyon, 
demeurant  à  Paris,  rue  Bergère,  ancien 
fermier  général,  pour,  au  lieu  de  se  bor- 
ner, pendant  le  bail  de  David,  à  la  jouis- 
sance des  intérêts  à  4  0/0  que  leur  accor- 
dait le  bail  sur  les  72  millions  de  prêt 
remboursable  par  sixième  et  par  année, 
s'être  attribué  des  intérêts  à  10  0/0,  tant 
sur  ladite  somme  que  sur  la  mise  de 
fonds  nécessaire  à  l'exploitation,  pour 
avoir  exercé  sur  le  peuple  une  concus- 
sion en  introduisant  dans  le  tabac  après 
sa  préparation  de  l'eau  dans  la  proportion 
d'un  septième,  et  en  lui  faisant  payer  cette 
eau  au  prix  du  tabac,  concussion  aussi 
dangereuse  pour  le  consommateur  que 
nuisible  à  ses  intérêts  ;  pour  avoir  enfreint 
les  clauses  du  bail  qui  les  assujetissaient 
à  verser  chaque  mois  le  produit  des  droits 


qui  leur  étaient  donnés  en  régie  ;  pour 
avoir  préjudicié  aux  droits  du  gouverne- 
ment en  faisant  substituer  au  dixième 
établi  par  l'édit  de  1704  et  l'arrêt  du  4  fé- 
vrier 1770  sur  les  bénéfices  résultant  du 
bail  les  dispositions  de  l'arrêt  du  21  février 
1774;  pour  avoir  sollicité  et  obtenu  une 
indemnité  pour  la  distraction  d'une  partie 
des  perceptions  qui  leur  était  confiée,  bien 
qu'il  fût  évident  que  cette  distraction  ne 
leur  était  pas  onéreuse;  pour  avoir  retenu 
dans  leurs  mains  des  fonds  provenant  des 
bénéfices,  lesquels  devaient  être  versés 
dans  le  Trésor  public  au  moment  où  ils  se 
sont  répartis  la  portion  qui  leur  en  reve- 
nait; pour  avoir  accordé  des  gratifications 
extraordinaires  à  des  personnes  qui  n'y 
pouvaient  prétendre,  en  outre  ordonné 
des  dépenses  contre  les  principes  consa- 
crés et  disposé  par  ce  moyen  de  ce  qui 
appartenait  au  gouvernement,  pour  avoir 
enfin  liquidé  les  débets  des  comptes  con- 
cernant leur  administration  avec  l'argent 
provenant  de  l'administration  nationale. 

24  floréal  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  W  365,  n°  809. 

1678.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire,  contenantlacom- 
parution  des  a(;cusés  Charles-Adrien  Pré- 
vost d'Arlincourt,  Louis  Mercier  et  Jean- 
Claude  Douet,  anciens  fermiers  généraux, 
qui  sont  interrogés  sur  leurs  noms,  âges 
et  professions;  attendu  qu'il  n'y  a  aucun 
témoin  assigné  à  la  requête  de  l'accusa- 
teur public,  le  débat  s'instruit  sur  la  lec- 
ture par  lui  faite  de  ditférentes  pièces,  qui 
donnent  lieu  à  différentes  interpellations 
aux  accusés,  tant  par  les  juges  que  par 
les  jurés  et  l'accusateur  public  ; 

Attendu  encore  qu'il  résulte  des  pièces 
lues  par  l'accusateur  public,  que  Douet, 
l'un  des  accusés,  non  content  des  dilapi- 
dations et  vexations  qu'il  exerçait  sur  le 
peuple  comme  fermier  général,  entrete- 
nait encore  une  correspondance  crimi- 
nelle avec  les  ennemis  extérieurs  de  la 
République,  dans  laquelle  il  paraît  que  sa 
femme  avait  la  plus  grande  part,  l'accusa- 
teur public  requiert  et  le  Tribunal  ordonne 
que  mandai  d'arrêt  sera  à  l'instant  dé- 
cerné contre  la  femme  Douet,  laquelle  est 


SECOND  PROCÈS  DES  FERMIERS  GÉNÉRAUX 


amenée  au  Tribunal  et  est  interrogée  sur 
ses  nom,  âge  et  profession,  attendu  qu'il 
résulte  de  l'instruction  du  procès  que  la 
femme  Douet  a  entretenu  des  intelligences 
et  correspondances  avec  plusieurs  enne- 
mis intérieurs  et  extérieurs  de  la  Répu- 
blique, notamment  avec  les  infâmes  Die- 
Irich  et  du  Châtelet,  il  sera  donné  acte  à 
l'accusateur  public  de  l'accusation  verbale 
par  lui  à  l'instant  portée  contre  ladite 
femme  Douet  et  ordonné  qu'elle  sera  à 
l'instant  classée  au  nombre  des  autres  ac- 
cusés pour  être  jugée  avec  eux  par  un 
seul  et  même  jugement. 

25  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Coflinhal,  A.  N.,  ^^  365, 
n»  809. 

1679.  —  Déclaration  du  jury  de  juge- 
ment du  Tribunal  révolutionnaire  sur  les 
questions  suivantes  : 

Il  a  existé  un  complot  contre  le  peuple 
français  tendant  à  favoriser  de  tous  les 
moyens  possibles  le  succès  des  ennemis 
de  la  France,  notamment  en  exerçant  toute 
espèce  d'exactions  et  de  concussions  sur 
le  peuple  français,  en  mêlant  au  tabac  de 
l'eau  et  des  ingrédients  nuisibles  à  la 
santé  des  citoyens  qui  en  faisaient  usage, 
en  prenant  6  ou  10  0/0  tant  pour  l'intérêt 
des  différents  cautionnements  que  pour  la 
mise  de  fonds  nécessaire  à  l'exploitation 
de  la  Ferme  générale,  tandis  que  la  loi 
n'accordait  que  quatre,  en  retenant  dans 
leurs  mains  des  fonds  qui  devaient  être 
versés  au  Trésor  national,  et  en  pillant  et 
en  volant  par  tous  les  moyens  possibles  le 
peuple  et  le  Trésor  national  pour  enlever 
à  la  Nation  des  sommes  immenses  et 
nécessaires  à  la  guerre  contre  les  des- 
potes coalisés  contre  la  République  et  les 
fournir  à  ces  derniers  : 

i°  Charles-Adrien  Prévost  d'Arlincourt, 
ex-noble,  ci-devant  fermier  général,  de- 
meurant au  Mont-Valérien  ; 

2°  Jean-Claude  Douet,  ex-noble  et  ci-de- 
vant fermier  général,  demeurant  à  Paris  ; 

3»  Louis  Mercier,  ex-noble  et  ci-devant 
fermier  général,  demeurant  à  Paris,  sont- 
ils  auteurs  ou  complices  de  ce  complot? 

A-t-il  existé  dans  la  commune  de  Paris 
une  conspiration   contre  le  peuple  fran- 


çais, tendant,  au  moyen  de  correspon- 
dances et  intelligences  avec  les  ennemis 
intérieurs  et  extérieurs  de  la  République, 
à  exciter  la  guerre  civile  en  France  en 
armant  les  citoyens  les  uns  contre  les 
autres  et  contre  l'autorité  légitime,  à  fa- 
voriser le  sut  ces  des  armes  des  ennemis, 
leur  entrée  sur  le  territoire  français  et  à 
leur  fournir  des  secours  en  argent'.' 

Marie-Claude  Batailhe-Fiancès,  femme 
Douet,  demeurant  à  Paris,  est-elle  auteur 
ou  complice  de  cette  conspiration? 

La  déclaration  du  jury  est  affirmative 
sur  toutes  les  questions  ci-dessus. 

25  floréal  an  II. 
Oriirinal,  signé  de  Coffinlial  et  Dncrav,  coni- 
mis-greffier,  A.  N.,  W  365,  n°  809. 

1680.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, condamnant  à  la  peine  de  mort 
Charles-Adrien  Prévost  d'Arlincourt,  Jean- 
Claude  Douet,  Marie-Claude  Batailhe-Fran- 
cès,  femme  Douet,  ainsi  que  Louis  Mercier, 
et  ordonnant  que  le  jugement  sera  mis  à 
exécution  dans  les  24  heures  sur  la  place 
de  la  Révolution. 

25  floréal  an  U. 
Original,  signé  de  Coffinhal,  Deliège,  A.  Maire 
et    Ducraj,  commis-greJfier,   A.    N.,   W   365, 

n°809. 

1681.  —  Signification  par  Château,  huis- 
sier-audiencier  du  Tribunal  révolution- 
naire, à  Richard,  concierge  de  la  maison 
d'arrêt  de  la  Conciergerie,  du  jugement 
portant  condamnation  à  mort  de  Prévost 
d'Arlincourt,  Louis  Mercier,  Jean-Claude 
Douet,    Marie -Claude    Batailhc-Francès, 

femme  Douet. 

25  floréal  an  II. 
Imprimé  rempli,  signé  de   Gliâleau,    A.  A'., 
W  527. 

1682.  —  Réquisition  par  Fouquier-Tin- 
ville,  accu.satcur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, de  la  force  armée  pour  l'exé- 
cution de  Prévost  d'Arlincourt,  Mercier, 
Douet,  et  sa  femme,  à  4  heures  de  relevée, 
sur  la  place  de  la  Révolution,  avec  ordre 
d'envoyer  ladite  force  publique  au  Palais, 
à  2  heures  précises. 

25  floréal  an  II. 
Original    signé,    A.   N.,    AFu  48,   n*   372, 
pièce  227. 


r.HAPITHK  1".  —  JOURNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  HEVOLUTION 


lfiS;{. —  l'rocrs-vtM'Iiaiix  d'cxôculioii  sur 
la  |)l;tif  tlo  la  Urvdliilioii,  à  ii  lu'urcs  de  rc- 
lf\r.',  lie  JtMii-(.lauile  DoueleldesafiMnine, 
do  l,inii>  Mtiriii-,  de  (Charles  Adrien  Prévost 
d'Ailiiuuurl,  dressés  par  Cliàteaii,  huissier- 
aiidieiicier  du  Tribunal  révoliilionnairc. 

•2b  floit^al  an  II. 
Iiuiiritm*srcm|ilis,signés  de  Château   i  ;iièces), 
A.  .\.,\\  bll. 

lOSi.  —  DéinH  au  grclle  du  Tribunal 
révolutionnaire  par  Muuclicr,  huissier  du 
Tribunal,  de  [WU  livres  en  assignats,  d'une 
paire  de  jarrelières  noires,  à  lacjuelle  est 
atlaeliée  une  paire  de  boucles  d'argent, 
«lu'il  a  déclaré  appartenir  à  Mercier,  con- 
damné à  mort; 

Plus,  une  montre  d'or,  du  nom  de  Julien 
Le  Itoy,  II"  1370,  cordon  de  soie  noire,  clef 
cl  glands  d'or,  un  étui  de  peau, deux  paires 
de  ciseaux,  un  porte-crayon  d'acier,  avec 
cachet,  un  petit  couteau  à  poudre  d'écaillé 
et  4.010  livres,  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Douet,  aussi  condamné  à  mort. 

25  floréal  an  II. 
extrait  du  registre  des  dépôts  au  greffe,  A.N., 
W  534. 

168b.  —  Dépôt  au  greffe  du  Tribunal 
révolutionnaire  par  Richard,  concierge  de 
la  maison  de  justice  de  la  Conciergerie, 
des  objets  suivants,  savoir  :  une  malle, 
une  robe  de  chambre  de  tlanelle  et  sa 
veste,  une  veste  de  soie  rayée,  une  culotle 
de  salin  noir,  une  autre  de  coton  merdoie, 
et  un  caleçon,  une  culotte  de  drap  de  soie 
noire,  deux  manteaux  de  lit,  une  veste  de 
toile  à  raies,  2  gilets  de  tlanelle,  une  paire 
de  souliers,  un  couvre-pied  de  soie  blanc, 
4  chemises,  10  mouchoirs  de  couleur, 
i)  blancs,  5  cravates  de  mousseline,  1  ca- 
leçon, 4  bonnets  de  coton,  4  paires  de 
chaussons,  3  paires  de  bas  de  coton, 
2  paires  de  mauvais  bas  de  soie  gris,  un 
liandage,  7  serviettes,  une  laie  d'oreiller, 
1  cassette  de  bois  blanc,  qu'il  a  déclaré 
appartenir  à  Douet,  condamné  à  mort. 

Plus,  une  redingote  et  son  gilet  de  drap 
brun,  une  redingote  de  bouracan  gris  et 
sa  culotle  pareille,  une  redingote  et  son 
pantalon  de  laine  grise,  une  autre  redin- 
gote de  drap  gris,  2  autres  de  drap  blan- 
châtre, une  autre  de  molleton  blanc  avec 


2  vestes  et  2  pantalons,  une  robe  de 
chambre  d'indienne,  un  manteau  de  lit 
de  toile  de  coton,  un  gilet  de  llanelle 
blanclu',  un  manteau  de  drap  vert,  11  che- 
mises d'homme,  3  bonnets  de  colon,  6  cols 
de  mousseline,  8  paires  de  chaussons, 
tj  mouchoirs  blancs,  y  mouchoirs  rouges 
des  Indes,  une  cravate  de  mousseline,  une 
paiie  de  ganls  de  filoselle,  2  sacs  de  nuit 
et  une  valise,  ({u'il  a  déclaré  appartenir 
aux  fermiers  généraux  condamnés  à  mort 
par  jugement  du  2:')  du  présent  mois, dont 
il  ignore  les  noms,  ayanl  trouvé  lesdils 
objets  dans  les  chambres  qu'ils  avaient 
occupées,  après  leur  exécution. 

Plus,  une  montre  d'or  à  répétition  du 
nom  de  Julien  Le  Roy,  n°  2870,  aiguilles 
de  roses,  2  boutons  de  diamants,  chaîne 
d'acier,  2  clefs  et  un  cachet  d'or,  un  porte- 
crayon,  une  boucle  de  col  et  une  petite 
mouchetle  d'argent,  un  portrait  repré- 
sentant deux  hommes,  à  cercles  d'or,  qu'il 
a  déclaré  appartenir  à  la  femme  Douet, 
condamnée  à  mort. 

Plus,  une  paire  de  boucles  de  souliers, 
une  autre  de  jarretières  d'argent,  une 
petite  boîte  à  odeur  paraissant  être  de 
vermeil,  avec  une  très  petite  cuillère  pa- 
reille, et  1,230  livres  en  assignats,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  audit  Douet,  condamné 
à  mort. 

Plus,  une  paire  de  boutons  d'or,  une 
petite  paire  de  boucles  de  souliers  et  une 
de  jarrelières  d'argent,  qu'il  a  déclaré 
appartenir  à  Mercier,  aussi  condamné  à 
mort. 

Plus,  loO  livres,  qu'il  a  déclaré  appar- 
tenir à  d'Arlincourt,  aussi  condamné  à 
mort. 

Plus,  un  portefeuille  en  servante,  un 
petit  étui  d'écaillé  garni  en  or,  un  couteau 
à  lame  d'or,  à  manche  de  nacre  de  perle 
garni  en  or,  dans  son  étui  de  galuchat, 
52  livres  o  sols  en  assignats,  qu'il  a  déclaré 
appartenir  à  la  femmeDouet,  aussi  condam- 
née à  mort. 

26  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  dépôts  au  greffe,  signé 
de  Richard  et  de  Wolff,  commis-greffier,  A.N., 
W  53i. 

1686.  —  Dépôt  au  greffe  du  Tribunal 
révolutionnaire    par  Monet,    huissier  du 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE 


Tribunal,  des  objets  suivants  :  une  hou- 
pelande  de  taffetas  prune,  une  robe  de 
taffetas  lie  de  vin,  deux  Jupons  et  casa- 
quins  de  soie  violette,  un  jupon  et  casa- 
quin  de  mousseline  à  mouches,  un  jupon 
el  casaquin  de  toile  rayée  el  jaune,  un 
jupon  et  casaquin  de  toile  de  Jouy  à  (leurs 
fond  citron,  un  autre  à  fond  blanc  et  à 
bouquets,  un  casaquin  et  un  jupon  de 
toile  peinte,  fond  jaune  à  petites  barres, 
un  casaquin  et  jupon  de  piqué,  fond  ar- 
doise, un  jupon  de  taffetas  lie  de  vin,  un 
autre  de  tricot  de  laine,  un  autre  de  taffe- 
tas blanc,  un  autre  de  citron  en  taffetas, 
un  autre  de  taffetas  blanc  à  raies,  3  ju- 
pons de  mousseline,  4  petits  jupons  blancs, 
4  casaquins  et  un  corset  blanc,  un  autre 
jupon  de  taffetas  blanc,  2  tabliers  de  mous- 
seline et  un  de  taffetas  noir,  un  mantelet 


de  tarlatane  blanc,  2  mantelets  de  taffetas 
noir,  11  fichus  et  colerelles  de  linon  et 
mousseline,  8  paires  de  manchettes  de  li- 
non, 10  cornettes,  3  peignoirs,  G  camisoles 
garnies  de  mousseline,  28  chemises  de 
femme,  23  mouchoirs  blancs,  3  paires  de 
bas  de  fil,  1  paire  de  poches,  un  sac  à  ou- 
vrage, 2  paires  de  chaussons,  un  tablier  à 
toilette  de  bazin,  24  serviettes,  8  torchons, 
une  chemise  de  laine,  un  caleçon,  un  ta- 
blier, un  morceau  de  drap  vert,  un  petit 
coffre  à  une  serrure,  un  autre  avec  dix 
flacons,  et  un  autre  en  forme  de  néces- 
saire, {)lus  2G0  livres  en  assignais,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  la  femme  Douet,  aussi 
condamnée  à  mort. 

29  noréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  dépôts  au  greffe,  sitrnc 
de  Monet  et  de  Wolff,  A.  N.,  \V  î,34. 


§  41.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (floréal  an  H). 


1687.  —  Etat  des  effets  présentés  à  la 
Convention  nationale  par  le  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Droits-de- 
THomme,  savoir  :  130  paires  de  souliers 
neufs,  29  chemises  dont  12  neuves,  4  paires 
de  guêtres,  refaites  à  neuf,  en  étoffe,  un 
bonnet  de  grenadier  ayant  été  porté,  et 
50  livres  de  charpie  et  vieux  linge. 

4  floréal  an  II. 

Original  signé,  annexé  à  une  adres.se  de  la 
section  des  Droits-de-l'Homme,  A.  N.,  C  301, 
no  1077. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
3  floréal  de  l'an  deux. 

1688.  —  Don  patriotique  par  Moïse  Gau- 
dechaux-Trenell,  demeurant  rue  de  la 
Perle,  section  de  l'Indivisibilité,  de  V60  li- 
vres en  argent  pour  les  frais  de  la  guerre 
des  républicains  contre  les  tyrans  cou- 
ronnés, pour  la  troisième  année,  conformé- 
ment à  ses  engagements  du  23  avril  1792. 

3  floréal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  301,  n"  1077. 

Reçu  les  150  livres,  le  3  floréal.  Signé:  Du- 
croisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
3  floréal,  2*  année.  Signé  :  Pocholle. 

1689.  —  Lettre  du  citoyen  La  Montagne, 


commis  en  chef  à  la  grosse  artillerie  à 
Paris,  à  la  Convention  nationale,  rappe- 
lant que,  lors  du  don  patriotique  de  1,000 
livres  pour  les  frais  de  la  guerre,  qu'il  a 
fait  le  23  germinal,  il  a  pris  l'engagement 
de  payer,  tous  les  mois,  50  livres  sur  le 
traitement  qu'il  reçoit  de  la  nation,  et  an- 
nonçant qu'il  dépose  celle  somme  sur 
l'autel  de  la  patrie. 

5  floréal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  301,  n»  1078. 

Reçu  les  50  livres,  le  5  floréal.  Signé  :  Du- 
croisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
5  floréal,  l'an  2  de  la  République. 

1690.  —  Lettre  de  la  citoyenne  Roget, 
institutrice  à  Paris,  Porte  Antoine,  n»  2,  à 
la  Convention  nationale,  annonçant  qu'un 
journalier  Sans-culotte,  nommé  Génie,  lui 
a  remis  30  sols,  comme  offrande  pour  les 
défenseurs  de  la  patrie,  à  joindre  au  don 
fait  par  les  élèves  de  ladite  citoyenne,  le 
10  germinal  précédent. 

5  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  301,  n"  1078. 
Reçu  les  trente  sols,  le  3  floréal.  Signé  :  Du- 
croisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 

5  floréal. 


iT«  CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1691.  —  Lettre  des  directeurs  des  biens 
nationaux  et  des  émigrés  du  district  de 
Paris  au  i)résident  de  la  Convention  na- 
tiiiiiale,  adressant  la  somme  de  200  livres, 
montant  de  la  contribution  volontaire  des 
fm|il(>yt's  des  bureaux  des  biens  natio- 
naux ilu  district  réuni  au  déparlement  de 
l'aris.  pour  le  mois  de  germinal. 

f)  lloroal  an  IL 

Orit;inal,  signé  de  (Jonit^,  La  Roche  et  Friry, 
A.  S.,  C  301,  n°  1080  (pièce  21). 

Reçu  les  »H)0  livres,  lo  7  l'ioréai.  Signé  :  L)u- 
croisy. 

Mention  lionoraMe,  inseition  au  Bulletin,  le 
8  floréal,  l'an  2  de  la  UéjmMiqiie.  iSigné  : 
N.  Haussniann. 

lt'.<.»2.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Clamarl-Ie-Vignoble  à  la  Convention  na- 
tionale, accompagnant  l'envoi  de  quelques 
restes  des  colificbets  sacrés,  monuments 
du  fanatisme  de  leurs  pères,  cjui  n'avaient 
point  été  inventoriés  et  n'avaient  pu  être 
compris  dans  la  première  oflfrande  de  bru- 
maire, objets  qui  servaient  à  masquer  les 
vermoulures  d'une  vieille  madone  de  bois, 
d'autant  plus  fêlée  qu'elle  était  plus  ridi- 
cule sous  cet  étrange  attirail  de  coquet- 
terie, qu'on  a  rendue  républicain,  en  lui 
faisant  quitter  ses  bijoux  et  ses  couronnes 
tleurdelisées,son  trône  ne  sera  plus  occupé 
désormais  que  par  la  vérité  et  la  raison. 

10  floréal  an  IL 

Original,  signé  de  Goguô,  maire,  Filassier, 
orateur  de  la  députation,  Champy,  président  de 
la  Société  populaire,  A.  N.,  C  301,  n»  1081. 

A  cette  adresse  se  trouve  annexé  un  état  des 
bijoux  et  effets  d'or  et  d'argent  .-ervant  à  dé- 
corer une  vierge  en  bois  de  la  ci-devant  église 
de  la  commune  de  ('lamart-le-Vignoble. 

Reçu  les  différents  effets  ci-énoncés,  le  10  flo- 
réal. Signé  :  Ducroi.sy. 

Mention  honorable ,  insertion  au  Bulletin, 
10  floréal,  2»  année.  Signé  :  Dornier,  secrétaire. 

169.3.  —  Don  patriotique  par  le  citoyen 
Talpoir-Chastillon,  natif  de  Paris,  canon- 
nier  de  la  compagnie  d'artillerie  de  la 
section  du  Faubourg-Montmartre,  détachée 
à  Commune-Affranchie,  d'une  somme  de 
38  livres  4  sols,  montant  de  3  mois  d'une 
pension  de  153  livres  12  sols,  échue  le 
12  vendémiaire  dernier. 

12  floréal  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,C  302,  n»  1084. 


1094.  —  Présentation  à  la  Convention 
nationale  par  la  section  du  Contrat-Social 
de  0  cavaliers  Jacobins,  armés  et  équipés 
par  ses  soins,  qui  brûlent  de  voler  aux 
frontières  pour  partap:er  les  dangers  et  la 
gloire  de  leurs  frères  d'armes,  et  prêtent 
le  serment  de  mourir  libres  ou  de  revenir 
vainqueurs,  et  offre  patriotique  par  lamêmc 
section  d'une  somme  de  24,000  livres  pour 
conlribuer  à  la  construction  d'un  vaisseau 
destiné  à  remplacer  celui  connu  sous  .le 
nom  de  la  Ville  de  Piwis,  en  exprimant  le 
vœu  que  son  zèle  soit  imité  par  les  autres 
sections,  afin  que  par  ce  nouveau  moyen 
le  despote  de  Londres  et  ses  coalisés  éprou- 
vent ce  que  peut  une  nation  libre,  qui  ne 
se  repose  que  sur  les  vertus  et  la  justice, 
avec  décret  de  la  Convention  nationale, 
ordonnant  mention  honorable  au  procès- 
verbal  de  l'offrande  et  de  la  conduite  de  la 
section. 

12  floréal  an  IL 
Minute,  signée  de  Monnot.  scerétaire,  A.N,, 
C  302,  n»  1082. 

1095.  —  Lettre  du  citoyen  Frayssinel  à 
la  Convention  nationale,  déclarant  qu'ap- 
pelé à  Paris  par  le  service  des  charrois  de 
l'armée  d'Italie,  il  a  pu  constater,  depuis 
les  bords  du  Var  jusqu'aux  rives  de  la 
Seine,  qu'il  y  a  partout  apparence  d'une 
récolte  aussi  abondante  que  précoce,  ajou- 
tant que  si  les  blés  sont  si  beaux  cette 
année,  c'est  que  les  prêtres  ne  les  ont  pas 
bénis,  que  la  terre  de  la  Liberté  se  purge 
de  cette  horde  d'esclaves  dévoués  à  la  vo- 
lonté despotique  des  tyrans,  qui  veulent 
perdre  la  Liberté  et  les  peuples  qui  en 
en  jouissent,  et  adressant  a  assignats  de 
10  livres  pour  aider  à  subvenir  aux  frais 

de  la  guerre. 

15  floréal  an  IL 

Original  signé,  A.  N,  C  302,  n»  1083. 

Reçu  les  50  livres,  le  16  floréal.  Signé  :  Du- 
croisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
15  floréal  de  l'an  2.  Signé  :  Pocholle. 

1696.  —  Attestation  des  commissaires 
de  la  section  de  l'Observatoire,  qui  décla- 
rent avoir  assisté  à  l'ouverture  d'une  boîte 
contenant  7  marcs  2  onces  d'argenterie, 
envoyée  par  le  citoyen  Hénaut,  adjudant 
général  à  l'armée  des  Côtes  de  Cherbourg, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  E\  FLORÉAL  AN  II 


à  sa  femme,  pour  être  remise  à  la  Con- 
vention nationale. 

23  floréal  an  IL 
Original,  signé  de  Denis  et  Bocquet,  commis- 
saires, A.  N.,  C  302,  n"  1087. 

Mention  honorable,  insertion   au  Bulletin. 
Renvoyé  au  dépôt  des  dépouilles  des  églises. 

1697. —  Adresse  de  la  section  des  Lom- 
bards à  la  Convention  nationale,  faisant 
connaître  que,  depuis  le  9  germinal  jus- 
qu'au 1911oréal,  il  a  été  extrait  5,773  livres 
de  salpêtre  livrées  à  Tadministration,  que 
le  Comité  révolutionnaire  a  recueilli  1,184 
chemises,  37  habits  et  plusieurs  vestes, 
328  paires  de  bas,  344  paires  de  souliers, 
152  livres  pesant  de  charpie,  des  guêtres, 
des  mouchoirs  et  autres  objets  dhabille- 
ment  versés  dans  les  magasins  nationaux 
pour  les  soldats  des  armées,  qu'au  13  llo- 
réal,  les  commissaires  vérificateurs  de 
l'emprunt  forcé  ont  arrêté  leurs  rôles  à  la 
somme  d'un  million  9,o89  livres  18  sols 
exécutoires,  que  la  section  ne  néglige  rien 
pour  amasser  les  matières  propres  à  la 
confection  du  papier,  enfin  qu'elle  pré- 
sente 2  cavaliers  Jacobins,  montés  et 
équipés,  prêts  à  partir  afin  de  faire  mordre 
la  poussière  aux  satellites  des  tyrans. 

Sans  date  (23  floréal  an  II). 

Original,  signé  des  commissaires  de  la  sec- 
tion des  Lombards,  A.  N.,  G  302,  n»  1086. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
23  floréal,  an  2«.  Signé  :  Paganel. 


479 

1698.  —  Lettre  de  Florent  Guiol,  repré- 
sentant du  peuple  près  l'armée  du  Nord, 
à  Lille,  du  10  germinal  an  II,  accompa- 
gnant l'envoi  d'un  don  civique  de  200  li- 
vres par  la  compagnie  des  canonniers  du 
Panthéon- Français,  attachée  au  parc  d'ar- 
tillerie de  la  place  de  Lille,  qui  renoncent 
volontairement  à  l'usage  de  la  viande  pen- 
dant une  décade  et  demie. 

(27  floréal  an  II.) 

Extrait  conforme,  A.  N.,  C  302,  n"  1087. 

Renvoyé  au  ("omité  des  procès- verbaux,  le 
27  floréal  an  II  de  la  République  française. 
Signé  :  Pocholle. 

1699.  —  Don  patriotique  de  128  livres 
10  sols,  pour  les  frais  de  la  guerre,  par 
les  canonniers  de  la  section  des  Droitsde- 
l'Honime  en  station  à  Coulonimiers. 

(27  floréal  an  II). 
Minute  signée,  A.  N.,  W  302,  n°  10G7. 

1700.  —  Don  patriotique  par  la  citoyenne 
Claudine  Tortet,  femme  légitime  d'un  an- 
cien vétéran  de  la  maison  des  Invalides,  à 
l'intention  de  ses  frères  d'armes,  de  deux 
chemises  filées  par  elle,  avec  une  paire 
de  souliers  que  son  mari  joint  à  son  of- 
frande. 

30  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  la  femme  Tortet,  A.  N., 
C  302,  n°  1089. 

Mention  honorable,  insertion  eu  entier  au 
Bulletin,  le  30  floréal.  Signé  :  N.  Ilaussmann. 


§  4:2.  —  L'esprit  public  à  Paris  en  floréal  an  II. 


1701.  —  Extrait  de  J'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  ré- 
serves seront  toujours  de  200  hommes 
par  légion,  avec  leur  activité  ordinaire. 

Hanriot,  dans  une  exhortation  aux  ca- 
nonniers, dit  que  ses  frères  d'armes  les 
canonniers  ne  peuvent  pas  donner  leur 
démission  sans  se  rendre  coupables  en- 
vers la  patrie,  il  les  engage  à  attendre  la 
paix,  «  que  notre  indépendance  soit  re- 
connue des  quatre  coins  de  la  terre.  Les 
députés  de  la  Convention,  ajoute-t-il,  res- 
tent bien  à  leur  poste,  vous-mêmes,  comme, 
portion  de  la  grande  société,  vous  les  y 


avez  invités,  ayons  leur  courage,  leur  pa- 
tience, leur  amour  et  leur  entier  dévoue- 
ment à  la  bonne  cause,  imitons-les,  et 
tout  sera  dans  la  justice  et  la  raison  ». 

le'  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1702.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  l'incarcération  du 
nommé  Fintzel  à  la  Conciergerie  et  l'ap- 
position des  scellés  sur  ses  papiers,  et  dé- 
cidant que  son  interrogatoire,  ainsi  que  la 
déclaration  y  jointe  du  citoyen  Pinon,  se- 


480 


CHAPITRE  I''.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


laire  commis  du  Coinilô  d'aliénation  et  des 
domaini's,  seront  envoyés  à  l'accusateur 
|iul>lic  du  Tiiliunai  révolutionnaire. 

1"  llorc^al  an  II. 

llxtiait  (lu  roi:isirti  des  maiulat»  li'arrèt  du 
('.iiiiiti'  lie  sùroti'  gtiiéralo,  A.  A'.,  A1''*1I  iô'i, 
foi.  1. 

l'iiii/ol  (^Adam),  fucteur  de  rlavciins,  traduil 
nu  Triiiunai  révolutionnaire  comme  complice  de 
ln[>[)o-ilion  d'un  placard  contre  Hol^espierre 
lians  le  jardin  des  Tuileries,  fut  acquillc,  le 
.•.  llor.al  an  II,  ^\.  .V.,  W  3Ô?,  n»  71'.). 

i7(>;{.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  la  représentation  du  procés- 
verhal  dressé  par  les  citoyens  Masson  et 
(iarnier,  qui  constate  la  découverte  d'ar- 
peiitene  non  démarquée,  trouvée  cachée 
dans  une  maçonnerie  chez  la  citoyenne 
Desforues,  chargeant  ces  deux  citoyens  de 
procéder  à  la  vérilication  des  papiers  de 
ladite  citoyenne  et  de  la  traduire  à  la  mai- 
son d'arrêt  de  la  Petite  Force,  et  ordonnant 
le  dépôt  de  l'argenterie  à  la  Trésorerie 

nationale. 

!"■  floréal  an  II. 
Extrait   du   regi.stre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comili'  do  .'^ùreté  générale,  A.  N.,  AF*ll  255, 
fol.  1. 

1704.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  examen  de  la  carte  dont 
s'est  trouvé  porteur  un  particulier,  arrêté 
au  moment  où  il  placardait  un  écrit  con- 
tre-révolutionnaire, déciilant  que  l'agent 
national  du  Département,  présent  au  Co- 
mité, se  transportera  au  domicile  du  nommé 
Schweyer,  cordonnier,  demeurant  rue  Ma- 
rat,  n°  1,  pour  y  perquisitionner  dans  ses 
papiers  et  saisir  ceux  suspects,  et  ordon- 
nant de  l'incarcérer  sur-le-champ  à  la 
maison  d'arrêt  de  la  Conciergerie,  pour  y 
être  détenu. 

l"  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AI-'*n  254, 
fol    .3. 

Schweyer  (Mathieu),  traduit  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire pour  avoir  placardé,  sur  un  arbre 
des  Tuderie.s  une  affiche  injurieuse  pour  Ro- 
l>espierre,  fut  condamné  à  mort  le  5  floréal  an  II. 

Cf.  H.  Wallon,  Ilisloire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  III,  p.  338. 

1705.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 


letier  de  lever  les  scellés  apposés  sur  les 
papiers  do  la  citoyenne  >Vamser-Kanouski, 
de  les  examiner  et  d'apporter  ceux  sus- 
pects au  Comité. 

1"  floréal  an  II. 
Extrait  du   re^;istrc  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  trénéralc,  A.  N.,    AF'ii  254 
fol.  3. 

1700.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Dossonville 
de  se  transporter  chez  le  citoyen  Pierre 
Marin,  rue  de  l'Egalité,  n"  380,  section 
de  Ronne-Nouvolle,  à  l'cITet  d'examiner 
ses  papiers,  et  s'il  s'en  trouve  de  suspects, 
de  le  conduire  dans  une  maison  d'arrêt. 

le""  floréal  an  II, 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AE*ii  254, 
fol.  4. 

Une  note  en  marge  dans  la  colonne  consa- 
crée au  compte  rendu  de  l'exécution  porte  : 
«  E.xécuté,  il  est  incarcéré  à  Saint-Lazare,  on 
n'a  rien  trouvé  de  suspect  chez  lui.  » 

1707.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation, par  les  soins  du  maire  de  Paris, 
et  l'incarcération  à  la  Petite  Force  du 
nommé  Gerboux,  arpenteur  et  agent  du 
nommé  Paulze,  ci-devant  receveur  général, 
domicilié  dans  la  commune  de  Bièvrc-la- 
Montagne  et  actuellement  à  Paris,  après 
examen  et  saisie  de  ses  papiers. 

l»'  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  4. 

1708.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Popincourt  don- 
nera, dans  le  jour,  au  Comité,  les  motifs 
de  l'arrestation  du  citoyen  Wargemont. 

1«'"  floréal  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  5. 

1709.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  prescrivant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Callel,  incarcéré  dans  une  mai- 
son de  détention,  sise  rue  du  Bouloi,  par 


LESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EX  FLORÉAL  AN  II 


4SI 


ordre    du   Comité   révolutionnaire   de   la 
section  de  Guillaunnie-Tell. 

i"  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre   des   mandais   d'arrct  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  5. 

1710.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  concierge  de  la  Petile-Force,  de 
recevoir  et  de  garder  en  étal  d'arreslation 
les  nommées  ïheronnt^e,  ex-dame  d'hon- 
neur de  la  ci- devant  Reine,  et  Hyenne,  sa 
femme  de  chambre. 

l*""  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,   AF*il  254, 
fol.  5. 

1711.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Haillot,  se- 
crétaire-commis du  Comité,  d'arrêter  et 
d'incarcérer  séparément  à  Sainte-Pélagie 
les  nommés  Rivarol,  demeurant  rue  des 
Petits-Champs,  Galand,  rue  de  Gléiy,  et  la 
nommée  Creil,  quai  de  l'Ecole,  n"  14,  et 
de  mettre  les  scellés  sur  leurs  papiers. 

ler  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  5. 

En  marge,  dans  la  colonne  consacrée  au 
compte  rendu  de  l'exécution,  figure  cette  note  : 
Exécuté,  incarcérés  aux  Bénédictins  anglais, 
à  l'exception  de  Galand,  qui  est  incarcéré  de- 
puis 4  mois. 

1712.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant,  par  mesure  de  sûreté 
générale,  l'incarcération  du  citoyen  Per- 
donet  aux  Carmes,  où  il  sera  détenu  jus- 
qu'à ce  que,  sur  de  nouveaux  renseigne- 
ments, il  en  soit  autrement  ordonné. 

l"  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  6. 

l'13.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  liberté  des 
citoyens  Louis  Dorigny,  Guesdon,  de  Ru- 
bigny,  Dorigny,  Legrand,  Pierre-Jean  Pi- 
chard,  Dubois,  Arsillion,  D'Hour,  père  et 
fils,  et  Duchemin,  père,  détenus  dans  la 
maison  d'arrêt  du  Luxembourg  comme 
T.  XI. 


signataires  de  la  délibération  de  la  inarguil- 
Icrie  de  Suint-Médard  relative  aux  cloches. 

t"  floréal  an  II. 
Extrait   du    registre    des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sùroio  générale,  A.  A'.,  AF*ii  254 
fol.  ti. 

1TI4.  — Ordre  à  roflicicr  commandant 
le  poste  de  garde  nationale  placé  au  lieu 
dit  des  Feuillants,  de  remettre  aux  gen- 
darmes, porteurs  du  présent,  le  citoyen 
Carcenat,  chef  de  patrouille  appartenant 
à  ce  poste,  pour  être  conduit  sur-le-champ 
devant  le  Comité  de  sûreté  générale. 

l"  floréal  an  II. 
Extrait   du    registre   des  mandat-;   d'anèt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*u  254 
fol.  9.  ' 

1713.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Maillefer,  se- 
crétaire du  Comité,  de  mettre  en  étal  d'ar- 
restation la  ci-devant  comtesse  d'Agoull. 
demeurant  à  Paris,  et  d'apposer  les  scellés 
sur  ses  papiers. 

I*""  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'll  254, 
fol.   10. 

En  marge,  dans  la  colonne  relative  au  compte 
rendu  de  rexécution,  figure  cette  note  :  Exé- 
cuté, incarcérée  aux  ci-devant  Bénédictins  an- 
glais, le  2  floréal,  et  a  remis  un  paquet  cacheté 
et  le  procès-verbal  de  ses  opérations. 

1716.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, eu  égard  à  une  dénonciation  faite 
contre  Cochois,  tapissier,  rue  et  section 
Révolutionnaire,  ordonnant  de  l'interroger 
sur  les  faits  signalés  dans  ladite  dénoncia- 
tion, de  procéder  à  une  vérillcalion  exacte 
de  ses  papiers  pour  découvrir  ceux  qui 
seraient  suspects,  d'apposer  les  scellés  et 
de  l'envoyer  dans  une  maison  d'arrêt,  où 
il  sera  délenu  jusqu'à  nouvel  ordre. 

l*""  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  Al'*il  254, 
fol.  12. 

En  marge,  se  trouve  la  mention  :  Incarcéré 
à  Sainte-Pélagie. 

1717.  _  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Toulain  de 
procéder  à  l'arrestation   du   nommé   La 

31 


482  CIIAITIIU-;  l'^  —  JOUHNKKS  IIISTOIUQIJKS  DK  LA  HKVOLIJTION' 


Molle,  li.'iuiiio  .K'  Ini.  rue  a'Ari;tMilcisil, 
n"  "JH,  «rt'xaiiiincr  ses  papiers  el  d'ap- 
pi.ilcr  .■.ux  >usp(Mis  au  (À)mil<'',  ainsi  »iu<' 
les  papiiis  'n'iiiis  auiiit  l.a  Molb;  par  le 
iil(i\(Mi  l'aiMiit  I DiicfiiiaiiL  (lo:i  r.iils  à  la 
clii:.;''  liu  (  i  (li'vaiil  t\\\{-  Av  Villcioy,  sur 
Icsnuiis  il  s".'lail  cliari;!'  de  drosser  un 
aile  lie  d('in'ii(iali()i),sai)s  avoir  salisfail  ù 
sa  prouit'sse,  ni  vouloir  ronicUrc  les  pièces. 

!"■  floroal  .in  II. 

l'xlrait  ilii  rc;,'islie  dos  niiiiidals  d'arriH  du 
('(imite  lie  sùrot*^  génér.ilo,  A.  A'.,  .\I'"'ll  'iV'i, 
foi.  S7. 

Kii  ni.Tr|-'0  so  lit  relie  inenlioii  :  Exécnli'',  in- 
c.Trct^rc^  à  la  maison  du  I'ort-Lil)ro. 

1718.  —  Arrêté  du  l'oinilé  de  sflrelé 
pénéralo.  ordonnant  que  la  ci-devant  inar- 
(juise  de  Crussoi  d'Auil>oisc,  en  arrestation 
chez  elle  rue  Saint-Florentin,  n°  075,  sera 
réintégrée  dans  une  maison  d'arrêt,  où  elle 
continuera  à  rester  détenue,  et  chargeant 
le  ciloycn  Toutain,  secrétaire  agent  du 
t^oniité,  irexaminer  ses  papiers  et  do  pro- 
c'-der  à  l'apposition  dos  scellés. 

l»'  floréal  an  II. 
E.xlrait  (lu  registre   des  mandais   d'arrêt  «lu 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  S.,   AV'll  254, 
fol.  87. 

1719. —  Déclaration  de  Voulland  et  Du- 
harran,  reçue  par  le  Co:nité  de  siircté  gé- 
nérale, portant  que,  conformément  à  la 
mission  verbale  qu'ils  ont  reçue  la  veille, 
ils  ont  remis  à  la  Trésorerie  nationale  les 
cent  mille  livres  provenant  du  dépôt  fait 
par  Chabot  peu  de  jours  avant  son  arres- 
tation, et  ont  représenté  le  récépissé  qui 
leur  a  été  délivré  à  la  Trésorerie,  avec  la 
teneur  du  récépissé  du  caissier  de  la  Tré- 
sorerie, constatant  avoir  reçu  des  mains  de 
Voulland  et  Dubarran  100,000  livres  en 
a-ssignats,  montant  du  dépôt  efTectué  par 
Chabot  et  provenant  de  sa  corruption. 

l"  floréal  an  II. 
Extrait  ilu  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  génrérale,  A.  N. 
AF'ii  27.5,  fol.  1,  AF*ii  2S5,rol.  1. 

•  ~-0.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Brutus,  témoignant  sa  surprise 
au  sujet  de  l'avis  qu'il  a  demandé  relati- 
vement à  la  conduite  à  tenir  à  l'égard  des 


ciloyens  iJethizy,  de  Iternes,  Chatulé,  des 
femmes  La  Uocliefoucault  et  Rillet,  celle-ci 
lillo  du  bamjuier  de  ce  nom  et  fetnme  do 
Tliéliisson,  officier  suisse,  rappelant  que 
lorsque  la  loi  parle,  on  n'a  pas  besoin  de 
deniaiider  conseil,  attendu  que  le  Comité 
lie  doil  pas  innoicr  que  toutes  |>ersonncs 
mises  en  élat  d'arrestation  ne  peuvent 
rester  sous  la  garde  d'un  gendarme  ou 
d'un  Sans-culotte,  à  moins  de  dérogation 
en  verlu  d'un  décret,  déclarant  que  l'in- 
dulgence du  Comité  de  la  section  de  Bru- 
tus envers  ces  personnes  est  condamnable 
et  l'invitant  à  envoyer  dans  une  maison 
d'arrêt  les  ciloyens  de  Bethizy,  de  Bernes 
et  Chatulé;  quant  à  la  femme  de  Tliélus- 
son,  comme  le  Comité  de  silreté  générale 
n'a  rien  stalué  à  son  égard,  il  y  a  lieu  de 
lui  délivrer  un  ordre  de  passe,  conformé- 
ment à  la  loi  du  27  germinal. 

l''  floréal  an  II. 
Extrait  du  rej^istre  îles  arrêtés  et  correspon- 
dance du  Comité  de  sûreté  générale,  AF*li  285, 
fol.  2. 

1721.  —  Lellro  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  salut  public,  l'avisant 
qu'au  rapport  de  l'administration  de  Police 
les  emplacements  destinés  à  recevoir  les 
détenus  sont  insuffisanls  et  qu'il  y  a  ur- 
gence d'y  pourvoir,  et  proposant  de  mettre 
à  la  disposition  de  cette  administration  la 
maison  dite  des  Quatre-Nalions  et  celle 
des  Petils-Pères,  et  de  faire  transférer  à 
Vincenncs  toutes  les  femmes  qui  se  trou- 
vent éparses  dans  les  difl'érentes  maisons 
de  l'intérieur. 

Ic^  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre   des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance   du    Comité    de    sûreté    générale, 
^.  A'.,  AF*li  285,  fol.  2. 

1722.  —  Lettre  du  Comité  de  sîirelé  gé- 
nérale à  l'administration  de  Police  de  la 
Commune  de  Paris,  déparlement  des  mai- 
sons d'arrêt,  déclarant  avoir  été  frappé  du 
plus  grand  étonnement  en  apprenant  ce 
qui  s'est  passé  dans  la  maison  de  la  Folic- 
Regnault,  où  peuvent  se  remarquer  l'abus 
des  pouvoirs,  la  malveillance,  l'incurie, 
l'oubli  des  devoirs,  enfin  tout  ce  qui  pou- 
vait tendre  à  organiser  la  contre-révolu- 
tion, ajoutant  que  le  même  désordre  qui 


t/ESPlUT  fUBLiC  A  PARIS  EN  FI.OUKAI.  AN  H 


iH3 


i  règne  clins  les  autres  maisons  d'arrêt  fait 

I  courir  les  mêmes  dangers;  en  etlct,  c'est 

j  là  que  venaient   aboutir   tous  les  genres 

j  d'aristocratie,  c'est  là  que  les  contre-ré- 

i  volntionnaires  rencontraient  dans  leiirrén- 

I  nion  et  dans  la  disposition  de  leurs  trames 

I  perlnJes  une  facilité  qu'ils  n'auraient  Ja- 

-  mais  trouvée   dans  le  sein  de  la  société, 

!  c'est  de  là  que  ces  monstres  menaçaient 

j  la  liberté,  et  les   murs  de  leurs   prisons 

I  n'étaient  pour  eux  qu'un  moyen  do  sous- 

I  traire  leurs  machinations  coupables  à  la 

j  surveillance  des  républicains,  en  consé- 

!  quence  invitant  l'administration  de  Police 

j  à  surveiller  ces  retraites,  à  faire  dispa- 

j  raltre  jusqu'aux  derniers  abus  et  à  tenir 

i  le  Comité  au  courant  des  progrès  d'une 

I  police  exacte   qu'il  est  urgent  de  rétablir 

i     dans  ces  différentes  maisons. 

i 

:  !"■  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance du  Comilé  de  sûreté  générale, 
A.  N.,  AF*ii  285,  fol.  3. 

1723.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Sèvres,  signalant  la  fabrica- 
tion qui  se  fait,  particulièrement  à  Sèvres, 
d'instruments  et  d'outils  de  toute  espèce, 
soit  au  moyen  de  monnaies  d'or  et  d'ar- 
gent, soit  au  moyen  de  lingots,  auxquels 
on  parvient,  à  la  faveur  de  quelques 
trempes  ou  fumigations  qui  les  décolorent, 
à  leur  donner  l'apparence  du  fer  et  de 
l'acier,  afin  d'en  faciliter  le  transport  en 
pays  étrangers,  le  priant  de  surveiller  at- 
tentivement toutes  fabrications  de  cette 
nature  pour  déjouer  cette  nouvelle  et  cou- 
pable malveillance. 

1«'  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  A^, 
AF*ii  285,  fol    4. 

1724.  —  Lettre-circulaire  du  Comité  de 
sûreté  générale  aux  48  sections  de  Paris, 
insistant  sur  la  nécessité  d'adopter  des 
mesures  uniformes  pour  dresser  les  ta- 
bleaux des  ex -nobles  et  étrangers  qui 
doivent  quitter  Paris,  et  leur  envoyant  les 
modèles  des  cadres  qui  ont  été  employés 
par  le  Comité  de  surveillance  de  la  section 
Le  Peletier,   qui   ont  paru   présenter  un 


l)laa  d(î  travail  succinct  et  lumineux  au- 
tant (juil  ('tait  possible  de  le  désirer. 

!"•  floréal  an  II. 
Extrait  du  icgistre  dos  arrêtés  et  de  la  corros- 
1  ondamo  du  Comité  do  sùnlé  générale,  A.  N., 
AF*ii  '^85,  fol.  4. 

172;;.  —  Arrêté  du  Comité  de  silrt'lê 
générale,  convoquant,  au  liou  ordinain- 
de  ses  séances,  deux  administrateurs  de 
la  Police  de  la  Commune  de  Paris,  pour 
conférer  sur  certain  objet  important. 

1"  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  cl  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'il  285,  fol.  h. 

1720.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  commandant  de 
la  gendarmerie  nationale  donnera  ordre 
aux  gendarmes  à  cheval  de  service  de 
rapporter  au  Comité  des  reçus  des  auto- 
rités constituées  ou  des  personnes  aux- 
quelles ils  auront  transmis  les  lettres  ou 
les  arrêtés  du  Comité. 

1"  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  dfs  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comilé  de  sûreté  générale,  A.  A'., 
AF*ii  285,  fol.  5. 

1727.  —  Arrêté  du  Comité  de  si^reté 
générale,  portant  que  le  général  IJanriot, 
commandant  en  chef  la  force  armée  de 
Paris,  se  rendra  à  l'instant,  à  minuit,  au 
lieu  ordinaire  des  séances  du  Comilé. 

1er  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  do  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  5. 

1728.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'administration  des  Postes,  lui 
renvoyant  le  citoyen  Mesnard,  facteur  des 
Comités  de  la  Convention,  prévenu  d'infi- 
délités dans  la  reddition  de  ses  comptes  et 
d'avoir  commis  des  altéraliona  dans  ses 
registres,  pour  être  entendu  conlradictoi- 
rement  avec  deux  autres  citoyens. 

l"  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  delà  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  G. 

1729.  —  Délibération  du  Comité  de 
surveillance  du  Département  de  Paris  : 
1»  portant  que  l'admini-stration  générale 


484 


CHAPITHI-:  l•^  —  JOUUNÉES  IIISTOHIQUES  DE  L\  RÉVOLUTION 


des  Postes  cl  Mcssaijorii's,  on  conforinilé 
(if  larriHi'"  ilii  CoiniU-  de  sùrelé  générale 
du  '21  t,'frniinal,  envoie  |)lusieurs  leltres 
ifslées  dans  les  bureaux,  h  l'adresse  do 
liiiïérents  indiviilus  frappés  par  le  glaive 
de  la  l.i)i  ;  "J"  faisant  connailre  que  le  Co- 
niilé  de  surveillance  de  la  commune  do 
l'oiliers  informe  celui  du  Départemeiit  do 
l'aris  do  la  présence  du  nommé  Tribcrt,  à 
Cliinon,  comme  capitaine  d'un  bataillon  en 
dépôt  dans  cette  ville,  et  de  l'invitation 
adressée  au  Comilé  de  surveillance  de 
Brest  de  faire  mettre  à  excculion  Tordre 
darroslation  dudil  Tril>ert  émané  du  Co- 
mité de  sûreté  générale;  3°  mentionnant 
l'envoi  à  l'administration  de  Police  et  au 
Comité  de  sûreté  générale  de  la  liste  des 
personnes  par  lui  expédiées  dans  les  dif- 
férentes maisons  d'arrêt  de  Paris. 

l*-^  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Dépa.lemcnt  de  Paris, 
A.  N.,  Bli'8l„,  fol.  211,212. 

1730.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  ci- 
toyens qui  ne  sont  pas  de  service  doivent 
respecter  leurs  concitoyens  en  faction  et 
ne  jamais  souffrir  qu'ils  soient  insuUés. 

«  Hier,  observe  Hanriot,  des  méchants 
criaient  dans  les  rues  que  c'était  la  fête  de 
l'Eternel,  quelques  citoyens  ont  pris  cette 
imposture  pour  une  vérité,  mais  la  raison 
qui  est  toujours  en  sentinelle  a  su  démê- 
ler la  perfidie.  » 

Les  réserves  seront  toujours  de  200  hom- 
mes, moitié  au  repos  et  moitié  en  activité. 

Le  service  ordinaire  et  extraordinaire 
comme  de  coutume. 

2  noréal  an  II. 
Copie   conforme,    signée   de   Clément,  secré- 
taire de   l'Elal-major  général,  A.  N.,  BB^  7G. 

1731.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Le  Tassey, 
dit  Rrutus,  l'un  de  ses  commissaires,  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  d'incarcé- 
rer à  la  Petite  Force  le  nommé  Durozet, 
demeurant  rue  de  la  Loi,  maison  de  So- 
chard,  marchand  de  vins  de  Bordeaux, 
et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers. 

2  noréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*ll  254,  fol.  13. 


1732.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  d'incarcérer  à  la  Petite 
Force  h;  nommé  Carcouac,  rue  Thérèse, 
n"  o40,  pour  y  être  détenu  jusqu'à  nouvel 
ordre. 

2  noréal  an  II. 
K.xlrait   du    rcf,Mstrc   des   manilals  d'arrêt  du 
Co'nilé   de   sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*u  254 
foi.  13. 

1733.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Muséum  enverra 
sur-le-cliamp,  au  Comilé,  les  motifs  de 
l'arrestation  du  nommé  Barrau,  l'un  des 
ouvriers  de  l'Imprimerie  nationale. 

2  noréal  an  II. 
E.Ktrait  du  registre   des  mandats    d'arrêt  du 
*Coinité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  254, 
fol.   14. 

1734.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  enjoignant  au  commandant  de 
la  gendarmerie  de  Paris  d'envoyer  le  len- 
demain, 3  floréal,  à  10  heures  du  malin, 
dos  gendarmes  au  Comilé,  pour  conduire 
des  individus  de  brigade  en  brigade. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  14. 

1733.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Amis-de-la-Patrie  de 
recueillir  les  renseignements  qu'il  lui  sera 
possible  sur  la  conduite  politique  du  ci- 
toyen Bruley,  négociant  de  Rotterdam, 
logé  rue  Grenéta,  au  Chariot-d'Or,  et  de 
les  adresser,le  plus  promptement  possible, 
au  Comilé  de  sûreté  générale. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF'*II  254, 
fol.  14. 

1736.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  dénonciation  contre 
Gabriel-Louis  Neufville,  ci-deyant  duc  de 
Villeroy  et  capitaine  des  gardes  du  corps 
du  ci-devant  Roi,  suivant  laquelle  il  s'est 
trouvé  à  l'orgie  des  gardes  du  corps,  le 
4  octobre  1789,  quoique  n'étant  pas  de 
service  auprès  du  tyran,  et  a  arboré  la 
cocarde  blanche  à  ce  banquet  exécrable, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


décidant  qu'il  sera  transféré  de  la  maison 
i  d'arrêt  où  il  est  détenu  à  la  Conciergerie, 
pour  être  jugé  par  le  Tribunal  révolution- 
naire, et  que  ladite  dénonciation  et  les 
autres  pièces  à  charge  contre  ledit  Ville- 
roy  seront  transmises  à  l'accusateur  pu- 
blic près  ce  Tribunal,  pour  qu'il  en  pour- 
suive le  jugement  dans  le  plus  bref  délai. 

2  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  254, 
fol.  16. 

En  marge  :  Exécuté  et  les  pièces  remises  à 
l'accusateur  public. 

Villeroy  (Louis-Gabriel  Neuville  de),  ci-de- 
vant duc  et  pair,  capitaine  de  la  1'^  compagnie 
des  gardes  du  dernier  tyran,  fut  condamné  à 
mort  le  9  floréal  an  II  (W  354,  n»  737). 

1737.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation du  nommé  Paulet,  demeurant  rue  du 
Paon,  maison  de  Tours,  section  de  Marat, 
et  de  ses  adjoints  dans  les  mises  qu'il 
reçoit  pour  les  loteries  de  Cologne,  d'exa- 
miner leurs  papiers  et  d'apposer  les  scellés. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  17. 

1738.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  d'incarcérer  à 
l'Abbaye  le  citoyen  Galbaud,  ci-devant  gé- 
néral de  brigade,  commandant  à  Saint- 
Domingue,  et  chargeant  le  citoyen  Morin, 
lieutenant  de  gendarmerie,  qui  l'a  con- 
duit de  Pairabeuf  àParis,de  mettre  à  exé- 
cution cet  arrêté  ;  2°  chargeant  le  même 
Morin  d'écrouer,  à  la  Force,  le  nommé 
André  Conscience,  officier  au  13^  d'infan- 
terie, aide  de  camp  de  Galbaud,  et,  aux 
Carmes,  le  nommé  Jean-Louis  Closson,  de 
Saint-Domingue. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  18,  19. 

1739.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Héron  d'ar- 
rêter et  d'incarcérer  les  nommés  Roger 
d'Arquinvilliers,  ci  -  devant  maître  des 
comptes,  et  Roger  de  Gouzangré,  ci-devant 
conseiller  au  Parlement,  denieurant,  le 


premier  à  Pontoise,  et  le  second  à  IJray 
près  de  Magny,  et  de  mettre  les  scelb's 
sur  leurs  papiers. 

2  florOal  an  II. 
Extrait  du  registre    des    maïuiats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF'll  254 
fol.  23. 

1740.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Fleuricu,  ex-ministre 
de  la  marine  et  gouverneur  du  ci-devant 
prince  royal,  réfugié  à  LiLorlé-Foutaine 
près  Baume-les-Dames,  ainsi  que  de  son 
cuisinier,  et  du  nommé  Decaze,  fils,  et  sa 
femme,  rue  des  Champs-Elysées,  avec  exa- 
men de  leurs  papiers. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des    mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*ii   254 
fol.  23. 

1741.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  nommé  Colin,  ci-devant  no- 
taire, place  Baudoyer,  à  l'examen  de  ses 
papiers  et  à  l'apposition  des  scellés. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du    registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  254, 
fol.  23. 

1742.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  la  ci-devant  comtesse  de  I-a 
Châtre,  rue  de  l'Université,  au  coin  de  celle 
de  Bellechasse,  mère  d'émigré,  et  la  femme 
de  La  Châtre,  fils,  émigré,  avec  examen 
de  leurs  papiers. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 

fol,  24. 

* 

1743.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  arrestation 
immédiate  et  l'incarcération  à  la  Force 
du  nommé  Cristol,  ex-subdélégué  de  la  ci- 
devant  intendance  de  Paris. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF'li  254, 
fol.  25. 


486  CIIAPITUK  I-.  —  JOnmÉES  IllSTOHIQIJKS  DE  LA  RftlVOI.LJTION 


<74i.  —  ArrtHi'  du  (^omilt^  de  sùreti'!  g6- 
iu't.iIo,  ili'cid.iiil  (lue  |{ij;ol  de  Piéamencu, 
ex-Ir.yislalcur.  iisiilaiit  à  Rennes,  chez  le 
cilovtMi  liaibicr,  son  boaii-frôro,  au  bas  de 
la  Miillf,  à  l'onlrée  de  hi  rue  acluellcmenl 
dite  de  Paris,  sera  conduit  par  la  gondar- 
nii'i'ie  nationale  à  Sainlo-lN-lai^ic,  avec  ap- 
position des  scellés  sur  ses  papiers. 

2  floréal  an  II. 
Kxlrail    du    registre   des  uuiiidats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  génôralc,   A.  A'.,  AT'li  îôi, 
fui.  Î6. 

174:).  —  ArnH»'ï  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'incarcération  de  la 
nommée  Anne-Françoise  Gourneuve,  ori- 
fj-inaire  de  Paris,  dans  la  maison  d'arrêt 
des  An.2[laises,  et  l'autoiisant  à  garder  avec 
elle  son  jeune  enfant. 

2  floréal  an  II. 

Extrait  du  rcgislrc  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sùrelé  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  2G. 

En  marge,  se  trouve  cette  mention  :  Non 
exécute  pour  cause  de  maladie  de  ladite  Cour- 
neuve. 

174G.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  ordonnant  rarrestalion,  par  la 
gendarmerie  nationale,  et  l'incarcération  à 
Sainte-Pélagie,  de  Bertrand,  ci-devant  de 
Montfort,  ex-Constituant,  demeurant  dans 
le  district  de  Noyon,  avec  mise  sous  scel- 
lés de  ses  papiers. 

2  noréal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*Ii  254, 
fol.  27. 

1747.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnantde  transférerlenommé 
Courlet,  dit  Vermantois,  de  la  maison  des 
Anglaises,  rue  de  Lourcine,  dans  celle  dite 
(Collège  du  Plessis. 

2  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  décisions  du  Comité 
de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  284,  n°  8. 

1748.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1"  se 
proposant  de  statuer  sur  la  demande  par  la 
citoyenne  Zacharie,  demeurant  rue  Néuve- 
des-Capucines,  de  ses  eiïets  existant  sous 
scellés  dans  la  chambre  de  la  citoyenne 


Château,  sa  femme  de  chambre,  attendu 
que  le  Comité  ne  se  trouve  pas  en  nombre 
pour  délibérer,  renvoyant  ladite  demande 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Piijues,  et  chargeant  lo  citoyen  Loys, 
l'un  de  ses  membres,  d'assister,  s'il  y  ;i 
lieu,  à  la  levée  des  scellés;  2*^  recevant  de 
l'administration  des  Postes  et  Messageries 
30  lettres  à  l'adresse  de  plusieurs  indivi- 
dus frappés  du  glaive  de  la  Loi  ou  arrêtés, 
Ictti'cs  (juo  le  Comité  décide  d'envoyer  h 
VouUaiid,  membre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale ;  3"  adressant  au  Comilé  de  salut 
public  une  lettre  insérée  au  registre,  où 
le  Comité  du  Département  expose  que  la 
nomination  dos  citoyens  Lécrivain,  Mar- 
chand et  Delépine  aux  places  de  juges  et 
de  greltier  du  Tribunal  révolutionnaire, 
réduit  à  6  le  nombre  des  membres  du 
Comité,  et  en  raison  de  la  loi  qui  régit  les 
Comités  révolutionnaires  et  qui  exige  sept 
signatures,  il  ne  leur  est  plus  possible  de 
prendre  de  délibérations,  et  déclare  atten- 
dre les  ordres  du  Comité;  4"  sur  la  de- 
mande du  citoyen  Lécrivain,  nouvellement 
nommé  par  le  Comité  de  salut  public  gref- 
fier en  chef  du  Tribunal  révolutionnaire, 
lui  délivrant  un  certificat  attestant  que 
depuis  juin  1793,  époque  de  la  création 
du  Comilé,  il  s'est  toujours  comporté  en 
vrai  républicain,  ayant  rempli  ses  devoirs 
avec  tout  le  zèle  possible,  et  qu'il  emporte 

son  estime. 

2  floréal  an  II.  . 

Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Co- 
milé de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB3  8iS  fol.  214,  215. 

1749.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  déclarant  que  les 
patrouilles  se  sont  très  bien  faites  la  nuit 
précédente,  que  les  ordonnances  chargées 
de  porter  les  ordres  qui  intéressent  la 
chose  publique  doivent  s'acquitter  de  leur 
mission    fidèlement    et    avec   exactitude. 

Pour  consigne,  le  service  ordinaire  et 
extraordinaire  avec  le  même  zèle. 

3  floréal  an  II 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

17o0.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Maillefer 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  E.\  FLORÉAL  AN  II 


de  mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Fautras,  ancien  président  de  la  Cour  des 
Aides,  rue  de  Grenelle,  n»  21,  sa  femme, 
son  flls  et  son  frère,  ci-devant  capitaine 
de  vaisseau,  la  ci -devant  marquise  de 
Saint- Gerand,  demeurant  à  l'hôtel  de 
Radziwill,  la  nommée  Villebrun,  femme 
d'officier,  tenant  des  conciliabules,  demeu- 
rant près  de  la  pointe  Saint-Eustache,  chez 
laquelle  doit  habiter  ladite  Saint-Gerand,  et 
Bourgeois,  ci-devant  avocat  et  intendant 
des  ministres  de  La  Luzerne  et  Montmorin, 
rue  Egalité,  ci-devant  des  Francs -Bour- 
geois, chez  l'horloger,  près  de  la  rue  de 

Touraine. 

3  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  29. 

En  marge  se  Ht  cette  mention  :  Exécuté  le  7, 
le  nommé  Bourgeois  seulement  incarcéré  à  la 
caserne  de  la  section  de  Mutius  Scevola,  et 
rapporté  un  procès-verbal  et  39  pièces. 

1751.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  les  renseignements  donnés  par 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Fontaine-de-Grenelle  et  la  lettre  d'avis 
du  directeur  de  la  poste  aux  lettres  de  la 
Commune  de  Paris,  chargeant  le  citoyen 
Dossonville,  secrétaire-agent  du  Comité, 
de  retirer  des  bureaux  de  la  Poste  et  d'ap- 
porter au  Comité  le  paquet  chargé  à 
l'adresse  du  citoyen  Lecointre,  secrétaire 
do  l'ambassadeur  d'Espagne. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  31. 

1752.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation du  ci-devant  baron  de  Choiseul,  ci- 
devant  ambassadeur  à  Turin,  fils  du  gou- 
verneur des  enfants  d'Artois  et  beau-père 
de  Sérent,  ex-Constituant,  émigré,  ledit 
Choiseul  réfugié  dans  une  de  ses  terres  à 
une  lieue  de  Nevers. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du   regi«tre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ii  254, 
foL  31. 

1753.— Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, après  avoir  entendu  une  dénonciation 


487 

du  citoyen  Cusset,  député  à  la  Convention 
nationale,  contre  le  nommé  4acques  Gelis, 
dit  Pelissier,  ancien  commis  sur  les  vais- 
seaux de  la  Marine,  de  I.Kiuelle  il  résulte 
que  ledit  Pelissier  a  Icnu  des  propos  con- 
Ire-révolulionnairos,  on  disant  à  haute 
voix,  dans  un  café  de  la  rue  Travorsièrc- 
Honoré,  en  présoncu  dos  citoyens  F.'-ret, 
ci-devant  capitaine  au  4'  bataillon  de  la 
Seine -Inférieure,  domicilié  rue  Neuve - 
Saint-Jean,  Faubourp-  Saint-Denis,  Bran- 
dès,  ci-devant  aide  de  canij»  du  général 
Laubadore,  demeurant  rue  Neuve-Drape- 
rie, n°  30,  Grcnard,  fabricant  de  bas,  logé 

rue  Traversière,  n°  708,  (|uil  se  f des 

décrets  de  la  Convention  nationale,  que 
le  citoyen  Cusset,  député  à  ladite  Conven- 
tion, a  été  traité  par  ledit  Pelissier  de 
mouchard  de  la  Convention  nationale,  que 
le  môme  Pelissier  a  été  qualifié  pour  lors 
de  scélérat  par  les  trois  témoins  susnom- 
més, qu'il  s'est  annoncé  comme  un  vrai 
séditieux  par  ses  gestes,  et  que,  traduit 
au  Comité  de  sûreté  générale,  il  a  soutenu 
ce  caractère,  décidant  que  ledit  Pelissier 
sera  conduit  à  l'insîant  dans  les  prisons 
de  la  Conciergerie,  afin  qu'à  la  diligence 
de  l'accusateur  public  près  le  Tribunal 
révolutionnaire,  le  susdit  prévenu  soit 
poursuivi  et  soit  puni  d'un  si  noir  attentat. 

3  floréal  an  II. 

Extrait  du  regi.stre  des  mandais  d'arrêt  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  >\.  A'.,  .\F*il25S.  fol.  33. 

Gelis,  dit  Pelissier  (Jacques-Louis),  ancien 
commis  des  vivres  de  la  Marine,  fut  traduit  au 
Tribunal  révolutionnaire  et  acquitté  le  h  floréal 
an  II,  mais,  comme  su.spect,  fut  condamné  à  la 
détention  jusqu'à  la  paix. 

1754.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Héron  de 
faire  parvenir  au  Comité  copies  collation- 
nées  des  arrêtés  de  l'Assemblée  générale 
de  la  section  de  la  République,  portant 
dénonciation  contre  lo  Comité  de  surveil- 
lance de  ladite  section,  et  toutes  autres 
pièces  à  sa  charge,  et  autorisant  ledit  Héron 
à  faire  toutes  réquisitions  nécessaires,  tant 
à  l'égard  du  citoyen  Mère,  président,  que 
de  SouUart,  secrétaire  de  ladite  section. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  S.,  AF'll  254, 

fol.  34. 


488 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


17:ij;.  —  Arri^tt'-  du  Comité  de  sûreté 
générale,  atli'iulu  que  l'étal  de  maladie 
dans  It^iuel  se  trouve  la  nommée  Aiine- 
Urançoise  Courneuvo,  logée  rue  de  Riche- 
lieu, au  ci-dcvanl  hôtel  de  Valois,  la  met 
dans  linipossibililé  (rétre  transportée,  en 
cxéculion  d'une  décision  du  Comité,  dans 
une  maison  d'arrêt,  chargeant  le  Comité 
révi>lutii>nnaire  do  la  section  de  la  Mon- 
tagne do  lui  donner  un  garde  qui  la  sur- 
veillera jusi}u'à  ce  qu'elle  soit  rétablie. 

3  floi-t'al  an  II. 
Kx Irait  du    rcf;istre  des   mandats   d'arrêt  du 
Conut«!i  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  ;{4. 

1750. —  Arrt^té  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, donnant  mandat  au  citoyen  Chan- 
delier de  s'informer  auprès  du  citoyen 
Massel,  ouvrier  fabricant  de  chocolat,  rue 
Charonne,  n°  r>2.  Faubourg  Sainl-Antoine, 
et  des  autres  habitants  de  la  maison,  du 
nom  de  la  personne  qui  a  fait  une  décla- 
ration audit  Massel,  se  trouvant  actuelle- 
ment à  la  campagne,  et  occupant  un  appar- 
tement dans  la  même  maison,  de  l'endroit 
où  elle  habite,  avec  mission  de  l'amener 
de  suite  au  Comité,  sans  la  laisser  com- 
muniquer avec  personne. 

3  floréal  an  IL 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  35. 

1757.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Maillefer, 
l'un  de  ses  secrétaires  agents,  de  mettre 
en  état  d'arrestation  le  nommé  Royer,  in- 
tendant du  ci-devant  duc  de  Villeroy,  de- 
meurant pavillon  des  Quatre-Nations,  café 
du  Punch-au-lait,  la  femme  Feuillet,  de- 
meurant hôtel  de  Villeroy,  et  à  son  ci-de- 
vant château  de  Mennecy,  un  jeune  valet 
de  chambre,  Duchesne,  secrétaire.  Cou- 
vreur, premier  laquais  du  ci-devant  duc 
de  Villeroy,  d'examiner  leurs  papiers  et 
d'apposer  les  scellés. 

3  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254. 
fol.  36. 

En  marge,  on  lit  cette  mention  :  Exécuté, 
incarcérés  à  Saint-Lazare. 


17r>8.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  perquisitionner 
chez  le  nommé  Cirardot,  chirurgien  du 
duc  de  Villeroy,  rue  Regrattière,  au  bout 
de  celle  des  Fcmmes-Sans-Tête,  lie  ci- 
devant  Saint- Louis,  et  chez  le  nommé 
Lizard,  maître  de  pension,  rue  Copeau, 
Faubourg  Saint-Marcel,  afin  de  découvrir 
leurs  intelligences  avec  le  ci-devant  Ville- 
roy, et  d'apporter  au  Comité  leurs  papiers 
suspects. 

3  floréal  an  11, 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*U  254, 
fol.  36. 

1750.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  d'arrêter,  d'incarcérer 
au  Luxembourg  la  nommée  Fluit,  femme 
du  nommé  Rivarol,  émigré,  demeurant  rue 
de  Monlreuil,  n»  1,  et  d'apposer  les  scellés 
sur  ses  papiers. 

3  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  37. 

1760.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  le  rapport  des  commissaires 
des  Comités  de  surveillance  des  sections 
de  la  Maison-Commune  et  des  Lombards, 
en  date  du  24  germinal, ordonnant  l'arres- 
tation et  l'incarcération  à  la  Petite  Force  du 
nommé  François-Nicolas  Haramel,  demeu- 
rant rue  Denis,  n°271,  au  troisième  étage. 

3  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  37. 

1761.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  l'arrestation  du  nom- 
mé Grandemaison,  demeurant  rue  des 
Filles- Saint-Thomas,  du  nommé  Dulac, 
officier  du  régiment  du  Perche,  demeu- 
rant hôtel  des  Deux-Suisses,  rue  de  la  Loi, 
et  du  nommé  L'Epinay,  ci-devant  fermier 
général,  retiré  sur  la  section  des  Champs- 
Elysées. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  38,  39. 

1762.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'apposition  des  scellés 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAIUS  EN  FLORÉAL  AN  II 


sur  les  papiers  et  effets  du  ci-devant  géné- 
ral Santerre,par  suite  de  l'arrêtédu  17ger- 
minal,  dont  l'exécution  sera  confiée  au  ci- 
toyen Toutain. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*n254,  fol.  40. 

1763.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  transférer  le  nommé 
Monime,  delamaison  d'arrêtdes  Anglaises, 
rue  de  Lourcine,  dans  celle  du  collège  du 

Plessis. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  décisions  du  Comité 
de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*ii  284,  n»  10. 

1764.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'accusateur  public  près  le  Tribu- 
nal révolutionnaire,  lui  rappelant  l'envoi 
au  Tribunal,  dans  les  premiers  jours  de 
germinal,  d'une  dénonciation  importante 
contre  le  nommé  Ballet,  marchand  mer- 
cier, demeurant  rue  Colombier,  en  face  la 
grille,  et  l'invitant  à  instruire  le  Comité 
de  l'usage  qu'a  cru  devoir  en  faire  le  Tri- 
bunal, afiù  de  diriger  à  cet  égard  les  vues 
du  Comité,  suivant  ce  que  les  circons- 
tances pourront  exiger. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance   du    Comité    de     sûreté    générale, 
A.  N.,  AF*!!  285,  fol.  7. 

1765.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, convoquant  le  jour  même,  à  midi, 
au  lieu  ordinaire  des  séances  du  Comité, 
deux  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  du  Panthéon-Français. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance   du    Comité    de    sûreté    générale, 
A.  N.,  AF*ii  285,  fol.  7. 

1766.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Hanriot,  commandant 
de  la  force  armée  de  Paris,  lui  rappelant 
qu'il  lui  a  fait  passer  à  minuit  un  arrêté 
le  convoquant  immédiatement  au  Comité, 
et  comme  il  est  3  heures  et  que  le  Com- 
mandant n'a  point  paru,  lui  enjoignant  de 
comparaître  sans  aucun  délai. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance  du   Comité    de   sûreté     générale, 
A.  N.,  AF*ii  285,  foL  7. 


489 

1767.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Cuillaunie-Tfll  à 
lever  les  scellés  apposés  sur  le  secrétaire 
du  nommé  Pierlot,  à  l'eiret  d'en  exiraire 
la  somme  jugée  nécessaire  ù  l'existence 
de  la  femme  dudit  Pierlot,  détenue. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre    des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance   du    Comité    de     sûreté  générale 
.4.  N.,  AF*ii  285,  fol.  7. 

17G8.  ~  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Déparlement  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant l'envoi  à  l'accusateur  public  près 
le  Tribunal  révolutionnaire  d'une  liste  de 
nouveaux  témoins  à  entendre  dans  l'affaire 
du  nommé  Paguès,  employé  à  la  Poste, 
membre  du  Comité  civil  de  la  section  du 
Contrat-Social,  traduit  devant  le  Tribunal  ; 
2°  décidant  que  les  citoyens  Brunet  et 
Loizeleur  seront  déchargés  du  cautionne- 
ment de  la  personne  du  nommé  Lesueur, 
dit  Givry,  demeurant  rueNeuve-Eustache, 
maison  garnie  du  Perron,  détenu  par  ses 
ordres  dans  la  maison  d'arrêt  de  Port- 
Libre,  rue  de  la  Bourbe;  3"  recevant  du 
représentant  Dumont,  dans  la  Somme, 
l'avis  de  la  mise  à  exécution  de  l'arrêté 
relatif  à  d'Hervilly  et  sa  femme. 

3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.N.,BB^  811»,  fol.  214,  215. 

1769.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  par  lequel  le 
Commandant  général  invite  les  officiers  de 
service  au  Temple  à  se  conformer  très 
exactement  à  la  consigne  établie  par  les 
magistrats  du  peuple,  et  recommande  à 
ses  frères  d'armes  de  service  aux  bar- 
rières d'avoir  soin  de  visiter  les  voitures 
d'escourgeon  et  de  luzerne  venant  de  la 
campagne,  ainsi  que  les  cartes  civiques  de 
ceux  qui  sortent  de  Paris,  afin  de  se  rendre 
compte,  jour 'par  jour,  au  fur  et  à  mesure, 
de  la  quantité  de  nobles  sortant  de  Paris, 
dans  le  cas  de  la  loi,  et  d'en  aviser  le  Co- 
mité de  salut  public. 

Les  canonniers  ont  ordre  de  reprendre 
la  manœuvre  les  jours  de  décade,  à  7  heu- 
res du  malin  et,  les  autres  jours,  à  5  heures 


'.•(» 


(.lIAriTKE  I".  ~  JOL'RNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  IlÉVOLUTION 

iiii^inos  lit'iix  ijuc  préci'- 


dii  soir,  tlaiis  It 
deniniont. 

!.<>  stM'vict'  nnlin.iiio  et  extraordinaire 
sf  fi'i'a  .ivcc  rxac'liluiio. 

1  Horéal  an  II. 
Cl. pie  .•.informo.    sii;n(*c  de  Clôincnt.  scc^(^- 
iiiro   <le   I  Klat-major  gént^ral,  /\ .  N.,  HU"  70. 

1770.  —  ArnHt'  du  Comilt'-  do  sûrclù  gé- 
iK'iale,  donnant  mandat  au  citoyen  Toulain 
ii<>  niollre  en  état  d'aneslalion  et  d'incar- 
crrer  la  fiMunie  !<c  Norniaml  d'Eliollcs, 
d<Mncurant  à  Paris,  rue  du  Sentier,  sec- 
tion de  Rrulus,  dont  le  mari  et  le  (Ils  sont 
arn^tés,  d'apposer  les  scelles,  lanl  à  Paris, 
sur  ses  papiers  et  elTets.  que  sur  ceux  de 
son  nis  au  Havre  Marat,  ofi  il  lient  une 
maison  de  banque,  et  partout  ailleurs  dans 
leurs  maisons  de  campagne  h  Neuilly  et  îi 

Etiolles. 

A  flort'al  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandais  d'arrêt  du 
("oniilo  de  sûreté  g<^nérale,  A.  N.,  AT'lI  254, 
fol.  AO. 

1771.  —  Arrôté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  à  l'effet  de  statuer  sur  les  pétitions 
de  la  citoyenne  Isabcau  La  Vcrgne,  tendant 
à  obtenir  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
l'appartement  de  son  père,  mis  en  état 
d'arrestation,  pour  éviter  des  frais  onéreux 
par  la  prolongation  du  bail  de  cet  appar- 
tement, décidant  que  les  scellés  en  ques- 
tion seront  levés  par  deux  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Unité,  qu'inventaire  sera  fait  des  meubles 
et  effets  du  citoyen  Isabeau,  ainsi  que  de 
ceux  qui  sont  déposés  chez  le  citoyen  Brion, 
section  de  l'Unité,  appartenant  au  même 
Isabeau,  et  que  tous  ces  objets  seront 
transportés  chez  la  citoyenne  Isabeau,  do- 
nùciliée  sur  la  section  de  Mutius-Scevola. 

4  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  niandat.s  d'arrêt  du 
Comité   do    sûreté  générale,  A.  N.,  AF'lI  254, 
fol.  41. 

1772.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  le  procès-verbal  du  Con- 
seil général  de  la  commune  de  Sedan, 
sous  la  date  du  14  août  1792,  lequel  a  en- 
traîné l'arrestation  des  mandataires  du 
peuple,  qui  furent  envoyés  vers  la  fron- 
ti»^re  des  Ardennes,  après  la  fameuse  jour- 


née (jui  renversa  le  Irflnc  du  tyran,  et 
considérant  (jue  cet  acte  sacrilège  cons- 
titua tous  les  signataires  de  ce  procès-ver- 
bal en  étal  de  la  plus  criminelle  résistance 
à  la  volonté  nationale,  (luo  tous  les  prin- 
cipes du  plus  audacieux  royalisme  y  sont 
consignés  de  la  manière  la  plus  odieuse, 
qu'il  est  dit  dans  celte  délibération  que 
l'Assemblée  nationale  était  obsédée  par 
une  horde  de  factieux  qui  remplissaient 
alors  la  capitale  de  sang  et  de  carnage, 
(ju'elle  n'a  pu  agir  avec  la  liberté  qui  ap- 
partient à  tout  corps  délibérant,  que  le 
décret  qui  prononce  la  suspension  du  Uoi, 
viole  de  la  manière  la  plus  outrageante 
la  Constitution,  que  ce  décret  doit  être  re- 
gardé comme  monstrueux,  considérant 
enfin  que  le  susdit  procès-verbal  de  la  com- 
mune de  Sedan  contient  tous  les  principes 
les  plus  révoltants  et  les  plus  opposés  à  la 
volonté  du  peuple,  que  ses  mandataires  ne 
firent  que  consacrer  dans  la  mémorable 
journée  du  10  août,  que  le  dessein  per- 
fide des  signataires  de  cet  acte  de  rébel- 
lion n'a  été  que  trop  manifeste,  soit  en 
mettant  en  arrestation  les  commissaires 
de  l'Assemblée  nationale,  soit  en  voulant 
soulever  l'armée  et  soustraire  les  géné- 
raux traîtres,  surtout  l'infâme  Lafayetle, 
qui  la  combattait,  soit  enfin  en  délibérant 
que  le  monstrueux  procès-verbal  serait 
envoyé  aux  administrations  de  district  et 
de  département  pour  répandre  partout  les 
germes  de  la  guerre  civile  et  relever  le 
trône  du  tyran,  décidant  que  le  nommé 
Desrousseaux,  maire,  ainsi  que  les  offi- 
ciers municipaux  et  notables,  signataires 
de  l'infâme  procès-verbal  de  la  commune 
de  Sedan,  du  14  août  1792,  seront  traduits 
sans  délai  au  Tribunal  révolutionnaire, 
chargeant  de  l'exécution  du  présent  arrête 
le  représentant  Lcvasseur,  qui  s'entourera 
des  lumières  des  patriotes  et  réunira  toutes 
les  pièces  à  conviction  contre  les  sus- 
dits signataires. 

4  floréal  an  IF. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrôt  du  Co- 
mitéde sûreté  générale, yl.  A'.,  AF*ii  254, fol, 42. 

Desrousseaux  (Louis-Georges),  fabricant  de 
draps,  maire  de  Sedan,  et  les  officiers  munici- 
paux et  notables  de  cette  ville,  traduits  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  furent  condamnés  ù  mort 
le  15  prairial  an  II  (W  379,  n"  870). 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAKiS  EN  FLOHÉAL  AN  II 


4yi 


1773.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  liberté  de 
la  femme  de  Mathieu  Santerre,  père,  mar- 
chand gazier,  et  des  nommés  Fagant  et 
d'Albon,  détenus  à  Saint-Lazare. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  géncralo,  A.  A'.,  AF'il  ^54, 
fol.  44,  45. 

1774.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Maillcfer 
de  procéder  à  l'arrestation  et  à  l'incarcé- 
ration, à  la  Petite  Force,  du  nommé  Mar- 
tin, demeurant  rue  des  Vieux-Augustins, 
n"*  43,  et  ordonnant  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Martin,  à  l'effet  de 
vérifier  ses  papiers  et  sa  correspondance. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre    des    mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  25'i, 
fol.  45,  46. 

1775.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  liberté 
provisoire  du  secrétaire  de  la  maison  des 
Quinze-Vingts  pour  s'occuper  de  la  reddi- 
tion des  comptes  de  cet  établissement,  et 
invitant  le  Comité  des  finances,  auquel 
copie  de  cet  arrêté  sera  adressée,  à  in- 
former celui  de  sûreté  générale  de  l'époque 
à  laquelle  cette  comptabilité  sera  terminée. 

4  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A'.,  AF*Ji  254, 
fol.  47. 

1776.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  nommé  Terray, 
ci-devant  intendant  de  Lyon,  et  sa  femme, 
actuellement  détenue  dans  une  maison 
d'arrêt  de  Paris,  seront  traduits  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  comme  prévenus  d'a- 
voir entretenu  des  intelligences  avec  les 
ennemis  de  la  République,  de  leur  avoir 
fourni  des  secours  pécuniaires  et  de  s'être 
ainsi  rendus  complices  de  la  conjuration 
ourdie  contre  la  liberté  et  la  souveraineté 

du  peuple. 

4  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  48. 

Terray  (Antoine-Jean)  et  Marie-Nicole  Pernet, 
pa  femme,  furent  condamnés  à  mort  le  9  floréal 
an  II  (W  354,  n"  737). 


1~~~  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Halle-aux-Ulés 
de  lever  les  scellés  apposés  chez  le  nomm.'- 
Lhtureux,  avocat,  rue  des  Deux-Ecus,  à 
l'ellct  d'extraire  le  contrat  de  mariage,  les 
ceriilicals  de  résidence  et  de  non  éniigra- 
lion,  le  passeport  et  autres  pièces  récla- 
més par  la  citoyenne  Louise-Armande-Pau- 
line  d'Alphonse,  femme  divorcée  de  tia- 
briel-Michel  Vassan. 

4  floical  an  II. 
Extrait    du    registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF".*  254, 

fol.  48. 

1778.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  donnant  mandat  au  citoyen  Ron- 
nard,  secrétaire  agent  du  Comité,  de  mettre 
en  état  d'arrestation  le  ci-devant  vicomte 
de  Mainbourg,  demeurant  à  Paris,  rue  de 
la  Loi,  maison  de  Valois,  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du    registie  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale.  A,  N.,  AF'lI  25 i, 
fol.  49. 

1779.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  a  l'ar- 
restation et  de  conduire  à  la  maison  de 
détention  dite  des  Madolonneîles  la  nom- 
mée Guébriant,  logée  au  coin  de  la  rue  des 
Mathujins,  Chaussée-d'Antin,  n"  384,  et  de 
perquisitionner  les  papiers  suspects  qui 
pourront  se  trouver,  soit  dans  son  appar- 
tement, soit  dans  celui  du  nommé  Bonneuil, 

son  père. 

4  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  2J4, 
fol.  50. 

En  marge  se  lit  cette  mention  :  Exécuté  et 
incarcérée  à  la  Petite  Force. 

1780.  —  Arrêté  du  Comité  de  sùrelé 
générale,  chargeant  les  administrateurs 
des  Subsistances  de  la  commune  de  Paris 
d'amener  au  Comité  le  meunier  de  Cha- 
lange  et  le  voituricr  Michel,  pour  fournir 
certains  renseignements. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF'lI  25 i. 
fol.  51. 


iO> 


CHAPITRE  !• 


JOL'HNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1781.  —  AirtMr  <lu  Couiitt!  ih;  srirctL' 
pt'n«'rali\  m  tlninianL  <!•'  incttro  dans  une 
maison  lic  drlcnlion  rt>x-i:rnt'ial  Fiers. 

\  n^^r.al    an    II. 

l!\lr:i!t  tlu  ri'uisirc  do-^  mandats  d"arriH  du 
Comil»^  de  siirclc  L-cncralr,  .\ .  .V.,  AT*!!  '2b'i, 
fol.  .M. 

Kn  luarj^c  se  lit  celte  nionlion  :  Exécuté  le  4, 
incarciTc'  au  Luxembourg. 

1782.  —  AriAlt"'  du  Coinilé  de  snrelé 
L't'iii'ralf,  portant  (]ue  le  nommé  Dufour, 
l'apcticr  à  l'aris,  rue  des  Drcliaiiieuis, 
w  HU,  gfande  porte  cochère,au  l"  sur  le 
ilevant,  prévenu  de  s'être  servi  du  conlro- 
Sfinir  de  la  Convention  nalimiale  pour 
faire  parvenir  franc  de  port,  à  son  frère, 
«loiniciiié  à  Thiers,  plusieurs  paquets  et 
autres  effets  de  commerce,  sera  arrêté  et 
incarcéré  par  les  soins  du  citoyen  Véry, 
secrétaire  agent  dti  Comité,  et  les  scellés 
apposés  sur  ses  papiers. 

4  florôal  an  II, 

Exlr.iit  du  registre  de.s  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  siMcté  générale,  A.  A'.,  A!"*!!  2ôi, 
fol.  52. 

En  marge  se  trouve  la  mention  :  l]xécu(é, 
incarcéré  au  Lu.xenibourg. 

1783.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Pérès  de 
mettre  en  état  d'arrestation  les  nommées 
Rellegarde,  ex-nobles,  dont  le  mari  de 
l'une  est  émigré  et  porte  les  armes  contre 
la  République,  au  service  du  tyran  Sarde, 
d'examiner  leurs  papiers  et  d'apposer  les 
scellés. 

4  floréal  an  II. 
Exirait   du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A'.,  AF*II  254, 
fol.  52. 

1784.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  transférer  de  suite 
dans  la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg  le 
nommé  Fournier,  ci-devant  Wargemont, 
demeurant  rue  Montmartre,  n"  136,  section 
Le  Peletier,  en  arrestation  chez  lui,  sous 
la  responsabilité  d'un  gendarme  national. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de   sûreté  générale,   A.  N.,  AF*Ii  2ô4 
fo!.  53.  ' 

178"..  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  dénonciation  dirigée  contre 


le  nommé  Renoit,  concierge  de  la  prison 
du  Luxembourg,  chargeant  le  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  Mutius-Sce- 
vola  de  l'incarcérer  à  Sainte-Pélagie  et 
d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers. 

\  floréal  an  IL 
Extrait  du   re^'isirc   des   mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AE'ii  254 
fol.  53. 

1780.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Gravillicrs 
adressera  incessamment  les  motifs  et  le 
procés-verbal  de  l'arrestation  de  Cellier, 
employé  dans  la  direction  des  transports 
des  subsistances  destinées  à  Paris. 

4  floréal  an  IL 
Extrait  du   registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  254, 
fol.  54. 

1787.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'administration  des  Subsis- 
tances de  la  commune  de  Paris,  lui  adres- 
sant un  arrêté  au  sujet  du  meunier  de 
Chalangeet  du  voilurier  Michel,  avec  prière 
d'en  assurer  l'exécution,  en  prenant  tou- 
tefois auprès  de  ses  agents  toutes  les  me- 
sures de  précaution  pour  que  le  service 
des  arrivages  ne  soit  pas  en  souffrance. 

4  floréal  an  IL 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AV'n  285, 
fol.  8. 

1788.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  convoquant  le  citoyen  Renoit, 
concierge  du  Luxembourg,  pour  lui  de- 
mander certains  renseignements. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.N., 
AVn  285,  fol.  8. 

17§9.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  au  citoyen  Pijeau, 
caissier  du  Comité,  de  payer  2,400  livres 
aux  citoyens  Jobert etDecoustes, membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  laMontagne,  qui  remettront  cette  somme 
au  citoyen  Pierre  Simon. 

4  floréal  an  II.  ' 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.^ 
AF*ll  285,  fol,  9, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAHIS  EN  FLORÉAL  AN  11 


i'Xi 


1790.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale au  Comité  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  demandant  les  motifs  de  l'arres- 
tation  du  nommé  Muguet,  demeurant  rue 
Neuve-de-I3erry,  n°  3. 

4  floréal  ail  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*II  285,  fol.  9. 

1791.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  des  assignats,  accom- 
pagnant le  renvoi  d'un  paquet  d'assignats, 
dans  lequel  il  s'en  est  trouvé  un  faux,  reçu 
des  administrateurs  des  Postes  et  Messa- 
geries, attendu  que  les  mesures  qu'il  sera 
sans  doute  à  propos  de  prendre  ne  peuvent 
concerner  que  le  Comité  des  assignats. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  18. 

1792.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale au  Comité  de  salut  public,  considérant 
l'urgence  d'augmenter  le  nombre  des  éta- 
blissements destinés  à  recevoir  les  indivi- 
dus suspects  ou  ennemis  de  la  Révolution, 
que  les  emplacements  proposés  par  l'ad- 
ministration de  Police  pour  y  suppléer 
sont  la  maison  dite  des  Quatre-Nalioiis, 
celle  des  Petits-Pères,  une  troisième  dite 
de  Saint-Joseph,  oîi  il  a  paru  convenable 
d'établir  un  hospice  unique  et  central,  la 
maison  de  Vincennes,  où  il  y  aurait  lieu 
de  rassembler  toutes  les  femmes  qui  sont 
disséminées  dans  les  différentes  maisons 
d'arrêt,  invitant  le  Comité  de  salut  public 
à  approuver  le  plfui  proposé  et  à  mettre 
les  bâtiments  en  question  à  la  disposition 
des  administrateurs  de  Police. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii285,  fol.  11. 

1793.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  renvoyant  la  pétition  de  la  ci- 
toyenne Justine  Amelot  au  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle,  et  l'autorisant  à  délivi'er  à 
ladite  Amelot  le  linge  par  elle  réclamé. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  t;énérale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  11. 


1794.  —  Arrêté  du  Comilé  de  suret.- 
gt'uérale,  après  vérilioalion  du  cunlt-mi 
d'une  |)etile  malle  arrivée  d'Amslerdaiii 
pur  iWIe  à  radresse  du  citoyen  Antoine- 
Nicolas  Morlaiige,  demeurant  section  de  la 
Ilallo-aux-Hlés,  d'où  il  résulte  que  cette 
malle  ne  renferme  que  des  contrats  et  au- 
tres litres  de  créances  sur  la  République 
frani^aise,  que  le  citoyen  Morlange  se  pro- 
pose de  déposer  à  la  Trésorerie  nationale 
pour  en  obtenir  le  remboursement,  ordon- 
nant la  restitution  de  cette  malle. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  dos  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  do  sûreté  générale,  A    iV 
AF*ii  285,  fol.  11. 

179o.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris,  sur 
l'observation  présentée  par  le  citoyen  Tcr- 
cier,  qu'étant  ex-noble,  il  est  compris  dans 
la  loi  du  27  germinal  sur  la  police  de  sû- 
reté générale,  considérant  que  les  rensei- 
gnements pris  sur  son  compte  n'ont  révélé 
aucun  fait  à  sa  charge,  ordonnant,  vu 
l'urgence,  que  le  Comité  lévolulionnaire 
de  lasection  de  Guillaume-Tell  retirera  les 
gardiens  placés  chez  ledit  Tercier. 

4  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  do  Paris,  A,  S., 
bB'î  81B,  fol.  215,  2IG. 

1796.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  ad- 
judants généraux  des  légions  feront  afiic  lier 
les  consignes  dans  les  corps  de  garde  et 
guérites,  afni  que  leurs  frères  d'armes 
aient  connaissance  des  devoirs  (ju'ils  ont 
à  remplir. 

«  Toutes  les  armées,  observe  Hanriol, 
sont  en  mouvement,  l'ardeur  républicaine 
est  partout  la  même,  tous  les  hommes 
purs  et  vertueux  se  tiennent  par  la  main, 
le  vice  et  le  crime  frémissent  de  rage  du 
triomphe  de  la  démocratie,  de  la  justice 
et  de  l'égalité,  les  hommes  probes  com- 
mencent à  se  sentir  de  la  douceur  du  gou- 
vernement actuel,  et  la  loi  punira  ceux 
qui  oseront  le  dénier.  » 

Le  Commandant  général  annonce  qu'un 
détachement  des  braves  vétérans  de  Paris 
est  parti  hier  pour  .Meudon  et  s'est  em- 


v.tv         (iiai'Hiu-:  I".  —  Joijuni^es  histohiques  dk  i.a  hkvoi.ution 


pr(«ssr  (II-  salisTain'  ;nix  nrdr.s  ilu  Cloinilc 
(le  salut  piililic. 

«  ()  vdus.  jiniiifs  it''|iul»iii-.iins,  ajoulo 
ll;iiii  i.'l.  voili  iiii  lu'l  cxfMiiitlc,  proliloz-oii 
ol  marclK^z  sur  Ifs  Iraccs  (1(!  cos  respcc- 
laMcs  vii-illards.  si  nous  ne  ]>(iuvi)ns  les 
alti'iuiln',  iinil(Uis-li's.  »> 

I.«'s  cauDuiiiiMs  r-riinl  uiio  inand'uvrc 
L'-'iK-ral)»  la  si'coiiclf  droado  do  ce  mois. 
I.c  service  jri'nt'ral  scia  toujours  le  même. 

3  flonal  an  II. 
C'i>|iio    conroiine,  signt^c  de  CK'inont,  secré- 
t.Tircdc  ITlal-major  goni^ral,  A.  N.,  HD-'  7G. 

17'.>7.  —  Arri'ti'  du  r.oniili;  de  sûreté 
gôn»'Tale,  instruit  des  doutes  qui  se  sont 
tMcvés  sur  le  point  de  savoir  en  faveur 
duquel  des  secrétaires  de  la  maison  des 
Quinze-Vinjjts  u  été  rendu  l'arrêté  de  mise 
en  liberté  du  4  de  ce  mois,  déclarant  que 
cet  arrêté  concerne  le  citoyen  Jean-Louis 
Brioard,  l'un  de  ces  secrétaires,  et  que  la 
section  des  Quinze-Vingts  sera  chargée  de 
le  mettre  promptement  à  exécution. 

5  floréal  an  II. 
Extrait    du   registre  dos  mandats   d'arrc^t  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  Al''*n  '^64, 
fol.  5i. 

1798.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  la  femme  de  na- 
tionalité anglaise,  demeurant  à  Paris,  place 
ci-devant  des  Victoires,  n°  12,  au  2*  étage 
au-dessus  de  l'entresol,  chez  l'horloger 
Dels,  ainsi  que  les  autres  Anglais  qui  se 
trouveront  chez  elle,  seront  conduits  dans 
une  maison  d'arrêt,  et  les  scellés  apposés 
sur  leurs  papiers. 

5  floréal  an  II. 
Extrait    du  registre   des  mandats  d'arrèl   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  55. 

1799.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  délibération  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  Société  des  Dé- 
fenseurs de  la  République,  en  date  du 
12  germinal,  de  laquelle  il  résulte  :  l°quc 
les  membres  de  la  municipalité  de  Vilry- 
sur-Seine,  département  de  Paris,  se  sont 
opposés  h  la  réunion  des  citoyens  de  cette 
commune  en  Société  populaire,  en  ordon- 


nant au  bodeau  do  Coruior  les  portes  de 
l'égliso,  lieu  ordiiiairc  des  séances  de  cette 
Société;  2"  «lue  la  Déclaration  des  Droits 
(lo  rilomino,  aflichée  on  celle  commune, 
a  été  lacérée  (>l  en  jjarlio  arrachée;  :]"  que 
le  curé,  le  mai'giiiilior  et  lo  mairo  do  ladite 
commune  .se  sont  omjiarés  des  vases  d'ar- 
gont  de  la  sacrislio,  les  ont  vendus  à  un 
orl'èvro  do  Paris  ol  n'en  ont  rendu  aucun 
compte;  4"(iuo  le  nommé  Francomo,  mar- 
chand de  vins,  rue  des  Pclils-Cliamps,  au 
coin  de  celle  Ciaillon,  s'est  flatté  d'avoir 
tué  do  sa  propre  main  quatre  patriotes 
signataires  do  la  pétition  du  Champ-de- 
Mars,  ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation des  membres  de  la  municipalité  de 
Vilry  à  l'époque  de  vendémiaire  dernier, 
du  curé,  du  marguillier  de  cette  commune, 
ainsi  que  du  nommé  Francotne,  marchand 
de  vin  à  Paris,  et  l'apposition  des  scellés 
sur  leurs  papiers. 

5  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrèl  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  55. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté,  incarcérés  à 
Saint-Lazare  et  transférés  le  8  à  la  Conciergerio. 

1800.  —  Arrêté  du  Comité  do  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Véry  de 
mettre  en  état  d'arrestation  les  nommés 
Coquet,  agent  de  la  ci-devant  princesse 
de  Guéménée,  rue  de  la  Bonaventure,  au 
Grand-Montreuil,  n"  8,  Burdet,  ci-devanl 
Cent-Suisse  d'Artois.  Roger,  ex-chevalier 
de  Saint-Louis,  Bougarelle-Schodt,  ex-curé 
de  la  Villetle,  Duparc,  ex-officier  chez  la 
ci-devant  Reine,  Tardif,  dit  de  l'Orme,  an- 
cien entrepreneur  de  la  Cour,  Cazalise, 
Laudun,  fils,  ex-officier  d'un  ci-devant 
prince,  et  d'examiner  leurs  papiers,  avec 
apposition  des  scellés. 

5  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  57. 

En  marge  :  Fxécuté  le  10  et  incarcéré  au 
Luxembourg,  à  l'exception  de  la  femme  Coquet, 
laissée  chez  elle  sous  la  garde  d'un  Sans-cu- 
lotte, à  Versailles,  le  nommé  Schodt,  incarcéré 
à  Saint-Lazare. 

1801.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  informé  que  la  veuve  Noailles, 


LÉSPHIT  PUBLIC  A  PAUIS  EN  FI.OHKAL  AN  II 


sa  ûNe,  sa  petite-lille,  et  le  nommé  Guy, 
homme  d'alTaires,  se  trouvent  encore  dans 
la  maison  dite  .\oailles,sous  la  surveillance 
d'un  Sans-culotte  républicain,  et  considé- 
rant que  cette  mesure  contrarie  les  dispo- 
sitions relatives  au  gouvernement  révolu- 
tionnaire, ordonnant  de  conduire  ladite 
Noaiilcs  et  autres  dans  une  maison  d'arrêt, 
et  décidant  que  les  scellés  ne  pourront 
porter  obstacle  à  la  disposition  provisoire 
des  parties  de  celte  maison,  remise  à  la 
surveillance  de  l'agent  national  du  Dépar- 
tement. 

5  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N  ,  AF*ii  254, 
fol.  60. 

1802.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  l'incarcération  à  la 
Force  du  nommé  Berger,  se  disant  adjoint 
aux  adjudants  généraux  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, et  à  Saint-Lazare,  du  nommé 
Inguelmard,  soldat  de  la  môme  armée,  ou 
dans  d'autres  maisons  d'arrêt,  à  condition 
de  les  détenir  séparément. 

5  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandais  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF'il  25 i, 
fol.  GO. 

1803.  —  Arrêté  du  Comité  de  silreté 
générale,  chargeant  le  Comilé  révolution- 
naire de  la  section  des  Piques  de  lever, 

en  présence  du  citoyen  Faveaux,  l'un  des 
secrétaires  du  Comilé,  les  scellés  sur  les 
effets  de  la  citoyenne  Boullongne  Chauve- 
lin,  alin  de  lui  permettre  de  retirer  les  as- 
signats nécessaires  pour  ses  besoins,  ainsi 
que  les  hardes  et  linge  à  son  usage. 

5  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  254, 
fol.  61. 

1804.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  renvoyant  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire le  ci-devanl  marquis  de  Bou- 
lainvilliers,  comme  pré  venu  de  conspiration 
contre  la  liberté,  en  entretenant  des  cor- 
respondances criminelles  avec  les  enne- 
mis de  la  République,  soit  du  dedans,  soit 
du  dehors,  et  décidant  l'envoi  immédiat 


4y:; 

des  pièces  à  conviclion  à  l'accusalour  pu- 
blic [nos  le  Tribunal. 

5  flftro.ii  an  II. 
Fxtrait  .lu    reliure  lii-s    mamiatg   d'arrél   «lu 
CoDiiiô  de  sùreli-  générale,  A.  A'.,  AF'li  251 

{'<\.  ti2. 

180").  —  Arrêté  du  Comilé  de  sùrdé 
générale,  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiale  dos  citoyens  .Nicolas  Vaudin, 
maire  do  la  communo  d'Epinay,  et  d'André 
Polit,  avec  levée  des  scellés. 

5  floréal  an  II. 
E.\lrait  du  registre   des   mandais  li'arrêt    du 
Cuinilé  de  M'irelé  générale,  A.  N.,  AF'lI  254 
fol.  CI. 

1806.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  le  transfèremenl  à 
Saint-Lazare  du  nommé  Lécuyer,  détenu 
aux  .\nglaises,  rue  de  Lourcine. 

5  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  décisions  du  Comilé 
de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'li  284,  n*  1 1 . 

1807.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  décidant  que  le  nommé  Bur- 
landeux,  détenu  à  Bicôtre,  sera  amené 
sous  bonne  et  sûre  garde  au  Comité;  2° or- 
donnant que  le  même  Burlandcux,  amené 
de  Bicôtre,  y  sera  reconduit  sous  bonne 
et  sûre  garde. 

5,  G  florcal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  décisions  du  Comilé 
de  sûreté  générale,  A.  AT.,  AF*ii284,  n»*  12,13. 

1808.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  informé  des  recherches  qui  se 
continuent,  en  exécution  d'arrélcs  pré- 
cédents, contre  la  personne  au  citoyen 
François-Julien  Maillard,  déclarant  que 
ces  arrêtés  ne  sont  que  l'effet  d'une  erreur 
de  nom,  en  conséquence  sont  rapportés, 
et  que  ledit  François-Julien  .Maillard  doit 
jouir  de  la  plénitude  de  la  liberté  du  ci- 
toyen. 

5  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  cl  do  la  corres- 
pondance du  Comilé  de  sûreté  générale,  A.N., 
AF'iI  285,  fol.  12. 

1809.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,   convoquant  deux   administra- 


4'.»G 


CHAPITIIE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


leurs  des  Domaines  nationaux,  le  soir,  au 
lieu  ordinaire  de  ses  séances. 

')  floréal  an  II 
llxirail  liii  roi;i>lri'  des  arrôlés  el  de  la  corres- 
pniulam-e  du  Goinilé  do  sùrelè  générale,  A.  A'., 
Al 'Il  -85,  fol.  r2. 

[^[0,  —  I)(''libt''ralion  du  Comité  de  sur- 
veillanie  ilii  Département  de  Paris,  à  l'oc- 
casion de  la  tlénonciation  par  le  citoyen 
Tiessel.  lils,  de  Houlogne-sur-Mer,  d'une 
feuille  péiii)di(iue,  intitulée  le  CounvVri/ni- 
rn-srl,  jiartant  tous  les  jours  de  chez  le 
nommé  Ilusson,  maison  (iibert.  Palais  ci- 
devant  Marchand,  el  portée  par  un  cour- 
rier extraordinaire  jusfju'à  Ecouen,  et, 
succcssivemenl  de  poste  en  poste,  jusqu'à 
Amiens,  ladite  feuille  semblant  indiquer 
aux  ennemis  extérieurs  les  endroits  fai- 
bles par  où  ils  attaqueraient  avec  le  plus 
de  succès,  et  jetant  le  découragement  dans 
l'àme  des  républicains  en  leur  grossissant 
le  nombre  des  ennemis  et  mettant  au  cou- 
rant de  leur  situation  avantageuse,  convo- 
quant pour  le  lendemain,  au  lieu  de  ses 
séances,  le  citoyen  Girardin,  tenant  le  ca- 
binet littéraire.  Jardin  Egalité,  pour  four- 
nir des  renseignements  à  ce  sujet. 

5  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  délibéralions  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A  .  N- , 
BB'  81",  fol.  81. 

1811.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que,  d'après 
la  demande  de  l'administration  des  Sub- 
sistances et  approvisionnements,  tous  les 
bois  arrivant  à  Paris  à  destination,  doivent 
être  déchargés  dans  les  chantiers  où  ils 
doivent  être  vendus  el  non  ailleurs,  il  est 
donc  défendu  d'en  vendre  sur  les  berges 
el  sur  les  ports,  les  commandants  des 
postes  et  factionnaires  veilleront  à  l'exé- 
cution de  celle  consigne. 

Le  service  des  barrières  se  fera  toujours 
avec  la  môme  activité,  ainsi  que  celui  or- 
dinaire et  extraordinaire. 

C  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  signée   de    Clémenl,    secré- 
taire deTEtat-major  général,  A.  AT.,  BB^  76. 

1812.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 


du  ciloyen  IMerzy,  doreur;  2"  décidant  la 
mise  en  liberté  du  citoyen  Martin,  demeu- 
rant rue  des  Vieux-Auguslins,  w"  43,  et 
autoiisant  la  remise  par  le  ciloyen  Pijeau, 
audit  Martin,  des  3  pièces  apportées  au 
Comité  par  le  citoyen  Jacob,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  seclion  de 
Cuillaume-Tcli. 

C  floréal  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d"arrèt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AEii*  254, 
fol.  03,  72. 

1813.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  que  le  citoyen  Du- 
rozel  a  obtenu  un  décret  de  la  Convention 
nationale  qui  l'a  renvoyé  à  ses  fonctions, 
qu'ayant  été  traduit  ensuite  au  Tribunal 
révolutionnaire,  il  a  été  acquitté  à  l'una- 
nimité, et  que  c'est  en  reproduisant  les 
mêmes  inculpations,  sur  lesquelles  il  a 
déjà  établi  son  innocence,  que  l'on  est 
parvenu  à  surprendre  au  Comité  de  sûreté 
générale  un  mandat  d'arrêt  contre  lui, 
sous  la  date  du  2  floréal,  rapportant  le 
susdit  mandat  lancé  contre  ledit  Durozet, 
ordonnant  sa  mise  en  liberté  immédiate 
et  la  levée  des  scellés  apposés  chez  lui. 

G  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  C3. 

1814.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  informé  de  l'arrestation  par  or- 
dre du  Comité  de  surveillance  de  la  seclion 
du  Mont-Blanc,  de  la  veuve  Lalive  et  de 
son  fils,  ci-devant  introducteur  des  am- 
bassadeurs près  du  dernier  tyran,  ainsi  que 
de  la  veuve  Laborde  et  de  sa  fille,  qu'il  a 
laissés  dans  leur  domicile  respectif,  sous 
la  gai'de  el  surveillance  de  deux  Sans-cu- 
lottes républicains,  ordonnant  leur  incar- 
cération à  la  Petite  Force  el  l'apposition 
des  scellés  sur  leurs  papiers. 

G  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de    sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  64. 

1815.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  l'arrêté  du  Comité  des 
finances,  du  5  floréal,  qui  constate  que  la 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


49: 


présence  d'Abraham -Justin  Silly,  ci-de- 
vant notaire,  demeurant  sur  la  section  de 
la  Halle-aux-Blés,  et  actuellement  sur  celle 
de  Marat,  est  nécessaire  pour  dresser  l'état 
de  l'actif  et  du  passif  du  trésorier  de  la 
Marine,  et  décidant  que  ledit  Silly  sera 
provisoirement  élargi  pendant  10  Jours, 
sous  la  surveillance  de  2  gendarmes  ou  de 
deux  Sans-culottes,  qui  le  garderont  à  ses 
frais,  et,  après  ce  délai,  sera  réintégré 
dans  la  maison  d'arrêt  où  il  est  détenu. 

G  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandata  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  66. 

1816.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  pétition  du  citoyen  Vény 
el  le  renvoi  de  celte  pétition  par  le  Co- 
mité de  salut  public  à  celui  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  citoyen  Sarrelte 
jouira  provisoirement  de  sa  liberté  sous 
la  surveillance  d'un  garde,  jusqu'après 
l'organisation  du  corps  de  la  musique. 

6  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  67. 

1817.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  renvoyant  au  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Cité  la  dénoncia- 
tion dirigée  contre  la  ci-devant  vicomtesse 
de  Revillias  et  autres  individus,  pour  re- 
chercherles  papiers  mentionnés  dans  cette 
dénonciation,  perquisitionner  chez  les  in- 
dividus y  désignés,  mettre  en  arrestation 
ceux  qui  seront  trouvés  suspects  et  pren- 
dre à  leur  égard  toutes  les  mesures  de 
sûreté  générale  convenables. 

6  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  67. 

1818.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Héron  de 
mettre  en  état  d'arrestation  les  nommés 
Payen-Dumoulin,  homme  de  loi,  rue  du 
Doyenné,  agent  de  la  dame  de  Biron-Bouf- 
flers,  éraigrée,  pour  laquelle  il  a  touché  de 
l'argent  en  1792  des  agents  du  ci-devant 
duc  de  Montmorency,  Gautier,  rue  Saint- 

T.  XI. 


Antoine,  n»  89,  agent  de  MachauU,  ci-de- 
vant évéque  d'Amiens,  Coudray,  agent  du 
ci-devant  président  d'Aligre,  Pilhon,  agent 
du  ci-devant  prince  de  Robeccj,  Pain,  ox- 
avocal,  rue  de  la  Chaise,  agent  du  ci-de- 
vant comte  de  Montbas,  les(iuels  ont  éga- 
lement touché  des  sonmies  en  1792,  ainsi 
qu'il  résulte  du  compte  du  trésorier  dudit 
de  Montmorency,  avec  mission  d'examiner 
leurs  papiers  el  d'apposer  les  scellés. 

C  floréal  an  II. 
Extrait   du    registre  des    mandais  d'arrêt  du 
Comuc  de  sûreté  générale,  .\.   A'.,  AF*n  25i, 
fol.  68. 

1819.  —  Arrêté  du  Connté  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Romain- 
ville, juge  de  paix  du  canton  de  Versailles, 
et  les  citoyens  TruITel  et  Carreau,  com- 
missaires, de  faire  les  recherches  et  fouilles 
nécessaires  afin  de  découvrir  une  foigc 
clandestine  et  souterraine  pour  la  fabri- 
cation de  bayonnettes. 

6  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre    des*  mandats   d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*n  254, 
fol.  G'J. 

1820.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolulion- 
naire  de  la  section  du  Contrat-Social  d'ar- 
rêter et  de  mener  à  Saint-Lazare  le  citoyen 
François-Louis  Piloye,  originaire  de  Saint- 
Remy,  district  de  Tarascon. 

G  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 

loi.  71. 

18-1.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Contrat-Social  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  d'incar- 
cérer à  Saint-Lazare  le  nommé  Maurice, 
ci-devant  agent  de  Laborde  -  Méréville, 
tombé  sous  le  glaive  de  la  Loi,  demeurant 
dans  la  maison  de  Bullion,  rue  Jean-Jac- 
ques-Rousseau, et  d'apposer  les  scellés  sur 

ses  papiers. 

6  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  71. 

32 


498 


CHAPITHE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1822.  Ant'U's  du  CumiU-  de  sùrelô 
pt'nt'ialt\«ir<lt>niianl  :  l"  la  mise  en  liberl*'' 
iiinm'ilial»'  du  iiormiié  Perchol,  déleim  aux 
(liUMirs,  ijui  sera  néanmoins  amené  au 
Comilé  d.'S  sa  sortie;  2"  rélai-frissemenl  du 
riloym  H;Klulaid,  de  la  seclioa  du  Con- 
IralSoi'ial.  détenu  à  la  maison  d'arrôt  de 
la  Rourbe;  '.i"  d'a[)ri>s  les  renseignements 
fournis  par  le  Comité  révolutionnaire  delà 
soclion  de  MuliusSoevola,  la  mise  en  li- 
berté de  Jean  Huiforl-Slove.cldesa  femme, 
détenus  à  Saint-Lazare,  à  charge  de  se 
conformer  ;\  la  loi  des  27-28  germinal. 

G  floréal  an  II. 
Kxlrail   ilu  fegistre   des  mandais  d'arrêt  du 
Comilo  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*JI  25 i, 
fol.  73,  74. 

1S23.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Champs-Elysées 
fera  parvenir  dans  le  jour  les  motifs  de 
l'arrestation  de  Nicolas  Letellier  et  de 
(Hourtin,  qui  résidaient  dans  celle  section. 

6  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comilé   de  sûrelô  générale,  A.  N  ,  AF*Ji  254, 
fol.  75. 

1824.  —  Lettre  du  Comilé  de  sûreté 
générale  au  Comilé  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Fonlaine-de-Grenelle,  l'invi- 
tant à  lui  envoyer  dans  le  plus  bref  délai 
les  motifs  de  rarrestalion  du  citoyen  Cha- 
landre,  ex-receveur  général,  demeurant 
rue  de  l'Université. 

6  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii285,  fol.  14. 

1825.  —  Arrêté  du  Comité  de  sùrelé 
générale,  portant  que  le  citoyen  Manini, 
artiste,  détenu  à  Saint- Lazare,  corridor 
Pluviôse,  n°  22,  sera  amené  à  9  heures  du 
soir  par  deux  gendarmes  qui  en  demeu- 
reront responsables. 

6  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*u  285,  fol.  15. 

1826.  —  Lettres  du  Comilé  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Naigeon,  peintre,  gar- 


dien du  dépôt  de  Nesle,  rue  de  Beaune,et 
au  citoyen  Ronvoisin,  membre  du  Conser- 
vatoire du  Muséum,  les  convoquant  pour  le 
len(I(>inain  S(>ir,à9  heures, àrelfel  de  four- 
nir certains  ronseignoments  nécessaires. 

6  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N 
AF'ii  285,  fol.  15. 

1827.  —  Arrêté  du  Cotnité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  fourniture  par  le 
citoyen  Raudouin,  fmprimeur  de  la  Con- 
vention, de  8  distributions  du  feuilleton 
pour  servir  aux  chefs  de  ses  bureaux  qui 
en  feront  collection. 

G  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285.  fol.  17. 

1828.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  qu'il  sera,  par  les  soins 
du  Commandant  en  chef  de  la  force  armée 
de  Paris,  fourni  un  gendarme  national  à 
cheval  au  poste  près  du  local  des  séances 
du  Comilé. 

G  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance  du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,, 
AF*II  285,  fol.  17. 

1829.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  levée  des  scellés 
apposés  sur  les  papiers  du  ciloyen  Lamai- 
gnière,  juge  de  paix  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  nommé  commissaire  pour 
dresser  les  listes  des  citoyens  qui  doivent 
contribuer  aux  engageir.ents  pris  par  la 
section  envers  les  mères,  femmes  et  en- 
fants des  volontaires  partis  pour  la  Vendée, 
afin  de  combattre  les  ennemis  de  la  Li- 
berté, à  l'etTet  d'extraire,  en  présence  du 
citoyen  Maillefer,  secrétaire  du  Comité, 
les  états  de  payement  et  de  comptabilité 
doiit  Lamaignière  a  été  chargé  par  ladite 
section  pour  l'expédition  de  la  Vendée  et 
les  dépenses  relatives  à  l'exportation  du 

salpêtre. 

6  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AVll  285,  fol.  18.  • 

1830.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EX  FLORÉAL  AN  II 


!  générale,  décidant  que  les  250  livres,  qui 
j  lui  sont  envoyées  par  le  bureau  de  laCon- 
j  venlion  nationale  comme  appartenant  à 
!  la  Nation,  seront  à  l'instant  déposées  à  lu 
!  Trésorerie  nationale. 

6  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
I  AF*ll  285,  fol.  18. 

I  1831.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
I  générale,  chargeant  le  Comité  révolulion- 
i  naire  de  la  section  de  Mulius-Scevola  de 
lever  les  scellés  apposés  chez  la  femme 
Doloret,  détenue  dans  la  maison  d'arrêt 
de  cette  section,  pour  en  retirer  les  effets 
à  son  usage  et  à  celui  de  ses  enfants. 

6  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'ii  285,  fol.  19. 

1832,  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Déparlement  de  Paris,  por- 
tant :  1°  que  le  citoyen  Gonnet  de  Rupé, 
ex-caissier  général  des  Postes,  en  arres- 
tation chez  lui,  s'est  présenté,  accompagné 
de  ses  deux  gardiens,  et  renouvelle  la 
déclaration  qu'il  a  faite  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Contrat-Social, 
pour  établir  que,  comme  ex-noble,  il  est 
compris  dans  la  loi  rendue  le  27  germinal 
sur  la  police  de  sûreté  générale,  mais  qu'il 
ne  peut  partir,  étant,  ainsi  que  sa  femme, 
en  état  d'arrestation;  2°  que  le  citoyen 
Loys,  membre  du  Comité,  chargé  de  se 
transporter,  avec  le  citoyen  Château  et  sa 
femme,  dans  leur  domicile,  rue  Neuve- 
des-Capucins,  n»  521,  à  l'effet  de  lever  les 
scellés  et  d'extraire  différents  objets  pré- 
cieux appartenant  à  la  citoyenne  Zacharie, 
chez  laquelle  ils  demeurent,  s'est  acquitté 
de  celte  mission  et  a  réapposé  les  scellés. 

6  floréal  an  IL 
Extrait  du   3«  registre  des  délibérations  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.N\  BB3  81A,  foL  217,  218. 

1833.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  notifiant  la  suppres- 
sion du  service  du  poste  de  la  Maison  de 
la  Révolution,  avec  l'intention  d'adoucir 
peu  à  peu  le  service,  si  l'on  veut  toujours 


499 

bien  faire  et  tant  que  l'on  sera  alUich.'-  a 
la  chose  publique.  Hanriot  ajoute  celte  ré- 
flexion :  «  Tant  que  les  mœurs  et  la  pro- 
bité seront  i  l'ordre  du  jour,  lorsque  U-s 
méchants  n'auronl  plus  parmi  nous  de 
défenseurs  ni  d'asile,  la  République  sera 
florissante  et  notre  service  sera  tout  ce 
qu'il  doit  être  ». 

Les  5e  et  G«  légions  enverront  chacune 
oO  hommes  en  patrouilles  dans  l'arrondis- 
sement des  Faubourgs  du  Temple,  Denis 
et  Martin,  pour  protéger  l'arrivage  du 
beurre  et  des  œufs. 

Le  service  sera  toujours  le  même  jusqu'à 
nouvel  ordre. 

7  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  eccré- 
taire  do  l'Etat-major  général,  A.  N.,  HH' 76. 

i834.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant,  comme  il  l'avait  déjà 
fait  le  16  nivôse  précédent,  le  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  la  Répu- 
blique, accompagné  du  juge  de  paix  et  en 
présence  de  Jacques -Philippe  Pelletier, 
fondé  de  procuralidn  de  la  veuve  Verdue, 
détenue  à  la  Force,  de  lever  les  scellés, 
rue  d'Anjou-Saint-Honoré,  n°  969,  au  do- 
micile d'Yves  Verdue,  décédé  à  la  Force, 
ainsi  qu'à  son  domicile  de  Soisy-sous- 
Montmorency,  avec  mandat  de  déposer  au 
Comité  de  sûreté  générale  les  papiers  et 
effets  suspects. 

7  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  a.  N.,  AF'li  254, 
fol.  79. 

1835.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Tuileries  à  procé- 
der, en  présence  des  commissaires  pré- 
posés à  la  surveillance  des  meubles  de  la 
ci-devant  Liste  civile,  maison  de  Coigny, 
et  d'un  secrétaire  du  Comité  de  sûreté 
générale  ,à  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
les  appartements  des  citoyens  Cupif  et  Ju- 
lian  Drocon,  pour  en  extraire  tous  les 
meubles  et  effets  appartenant  à  la  Répu- 
blique. 

7  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  80. 


500  CHAPITIIE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 

1^3tK  _   AntMi'   tlu  Coiuilé  de  sùrclé 
pt'iit'-ralc.  cliaii.'faiil  le  Coiiiilt'"  lévolulion- 


naire  de  la  stulioii  de  l'Indivisibililt''.  avec 
ailjoiMlion  de  di-ux  membres  de  celui  de 
la  s.'clioii  tle  Rondy,  de  procéder  à  \ine 
|i(Miiuisili(m  exacte  dans  la  maison  de 
Jean  Ronne,  rue  dt  Rondy,  n«  20,  î\  l'effet 
de  V(''riller  s'il  y  existe  des  dépôts  d'or 
ou  d'arfjenl,  ou  d'autres  mélaux  précieux, 
enfouis  on  cachés  dans  des  lieux  secrets, 
lesiiuels  seront  saisis. 

7  floréal  an  II. 
extrait   du   registre  des   mandais  d'arrùt   du 
Comité  de  sùrelé  générale,   A.  N.,  AF'ii  Ibi, 
fol.  80. 

1837.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
géni^ralc,  ordonnant  de  procéder  à  des 
peniuisitions  chez  le  nommé  Codet,  se- 
crélaire  adjoint  du  juge  de  paix  de  la  sec- 
lion  de  la  République,  à  l'ellet  de  décou- 
vrir dans  ses  papiers  19  jugements  im- 
primés, signés  en  blanc  par  ledit  juge  de 
paix,  et  de  les  apporter  au  Comité,  et  en 
môme  temps,  de  mellVe  en  élat  d'arres- 
tation le  nommé  Corbin,  juge  de  paix  de 
celte  section,  avec  examen  de  ses  papiers. 

7  floréal  an  IL 
Extfait  du   registre    des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF"il  254, 
fol.  82. 

1838.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  citoyen  Lamai- 
gnière,  juge  de  paix,  sera  extrait  des  pri- 
sons pour  assister  à  la  levée  des  scellés 
apposés  sur  ses  papiers  et  en  extraire 
ceux  nécessaires  pour  le  payement  des 
parents  des  volontaires  partis  pour  la  Ven- 
dée, et  sera  réintégré  aussitôt  dans  lesilites 
prisons. 

7  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  85. 

1839.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Dosson- 
ville  de  mettre  en  état  d'arrestation  le  ci- 
devant  marquis  de  Langle  et  sa  femme, 
qui  loge  avec  lui,  laquelle  est  de  Hesse- 
Darmstadt,  et  de  les  conduire  l'un  et 
l'autre  dans  deux  maisons  de  détention 


de  Paris,  et  d'apporter  au  Comité  ceux  de 
leurs  papiers  qui  seront  jugés  suspects. 

7  floréal  an  IL 

Extrait  du  regi.strc  des  mandats  d'arrêt  du 
Comili'  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  85. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  2'i,  incarcéré 
aux  l']cossais. 

1840.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  (jue  le  citoyen  San- 
terre,  ci-devant  commandant  de  la  garde 
nationale  de  Paris,  sera  conduit  dans  la 
maison  d'arrêt  dite  des  Carmes,  pour  y 
rester  jusqu'à  nouvel  ordre. 

7  floréal  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale.  A,  N.,  AF'll  254, 
fol.  86. 

1841.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  la  Société  des  Jacobins,  à  rai- 
son du  décret  de  la  Convention  de  ce  jour, 
qui  renvoie  au  Comité  l'examen  d'une  dé- 
nonciation relative  à  Léonard  Leblois,  la- 
quelle aurait  été  coiTimuniquée  aux  Jaco- 
bins par  le  Comité  d'Orléans,  l'invitant  à 
en  donner  connaissance  au  Comité,  pour 
qu'il  puisse  incessamment  adopter  tel  parti 
que  la  justice  exigera. 

7  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.N., 
AF*n  285,  fol.  19. 

1842.  —  Déclaration  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  désireux  de  rendre  hom- 
mage à  la  vérité  et  de  prouver  le  civisme 
du  citoyen  Ilochereau,  ancien  capitaine  de 
la  29®  division  de  gendarmerie,  attestant 
que  ce  citoyen  a  saisi,  le  i"  floréal,  et  fait 
conduire  au  Comité  le  nommé  Schweyer, 
cordonnier,  demeurant  à  Paris,  rue  de  la 
Harpe,  qu'il  a  surpris,  affichant  contre  un 
arbre  du  Jardin  national,  un  placard  con- 
tre-révolutionnaire, tendant  à  avilir  la  re- 
présentation nationale  dans  la  personne 
de  ses  membres  les  plus  intègres. 

7  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sùrelé  générale,  A.  N., 
AF'li  285,  fol.  28. 

1843.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale   à  l'administration   des  Subsis- 


LESPRIT  PUBLIC  A  PAEUS  EN  FLORÉAL  AX  H 


tances,  l'invitant,  en  raison  de  l'arrivée  à 
Paris  du  meunier  de  Chaiange  et  du  voi- 
turier  Michel,  demeurant  près  de  Chartres, 
qui  seront  interrogés  demain,  à  déléguer 
deux  des  membres  de  cette  administra- 
tion, le  lendemain,  vers  2  heures  après- 
midi,  pour  assister  à  leur  interrogatoire, 
avec  un  arrêté  décidant  qu'ils  sont  libres 
de  retourner  chez  eux. 

7  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,, 
AP*n275,  fol.  23;  AF*ii  285,  fol.  21, 

1844.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  commissaires  exécutifs  mili- 
taires, annonçant  la  saisie  sur  des  voleurs 
ou  prévenus  de  vol  du  Garde-Meuble,  de 
deux  chevaux  qui  ont  été  confiés  à  la  sur- 
veillance du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Unité,  et  qui,  en  raison  de 
leur  taille,  ne  peuvent  être  utilisés  ni  pour 
la  cavalerie,  ni  pour  les  charrois  des  armées, 
et  déclarant  qu'ils  peuvent  en  disposer. 

7  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  275,  fol.  23. 

1845.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1°  en 
conséquence  du  jugement  rendu  par  le 
Tribunal  révolutionnaire,  le  4  floréal,  qui 
acquitte  le  citoyen  Paguès,  employé  de  la 
Poste,  chargeant  le  citoyen  Loys,  l'un  de 
ses  membres,  conjointement  avec  un  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion du  Contrat-Social,  de  procéder  à  la 
levée  des  scellés  apposés  sur  ses  meubles 
et  effets  ;  2"  portant  que  le  citoyen  Tri- 
bert,  fils,  employé  aux  Subsistances  mili- 
taires à  l'armée  de  l'Ouest,  contre  lequel 
le  Comité  du  Département  avait  obtenu 
un  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  a 
été  amené  par  un  gendarme  de  la  bri- 
gade d'Angivilliers  et  a  été  de  suite  inter- 
rogé, et  que,  d'après  son  interrogatoire, 
le  Comité  a  écrit  au  représentant  Piorry 
pour  avoir  des  renseignements  sur  cette 
affaire. 

7  floréal  an  II. 
Extrait   du   3«  registre   des  délibérations  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N  ,  BB3  81»,  fol.  218,  219. 


501 

1840.—  E.xtrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  do  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  constate  que  l'hospice  de 
l'humanité  du  Cros-Cnillou  pour  les  mili- 
taires est  très  bien  tenu,  et  exhorte  les  direc- 
teurs, administrateurs  et  commissaires  des 
guerres  à  continuer  les  mêmes  soins. 

La  veille,  un  cannonnier,  de  garde  à  la 
Maison  Commune,  s'étant  permis  des  [»ro- 
pos  très  indécents  envers  un  gendarme, 
cette  scène  scandaleuse  ne  donne  pas  une 
bonne  opinion  de  ce  frère,  llanriot  invite  la 
compagnie  à  lui  faire  un  rapport  à  ce  sujet. 

Les  gardes  nationaux  de  service  aux 
barrières  n'arrêteront  plus  les  voilures  de 
verdure  entrant  à  Paris. 

8  floréal  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB'  7G, 

1847.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation de  Grouchy,  père,  ci-devant  sei- 
gneur de  Condécourt,  de  Grouchy,  fils  aîné, 
ci-devant  garde  du  corps,  chef  de  brigade 
destitué  à  la  Vendée,  et  avant  colonel  du 
régiment  de  dragons  ci-devant  Condé,  très 
lié  avec  Lafayette  et  beau-frère  de  Con- 
dorcet,  et  d'Henri  Grouchy,  deuxième  fils, 
habitant  la  commune  de  Vigny-Pontoise 
ou  les  environs,  l'examen  de  leurs  papiers 
et  l'apposition  des  scellés. 

8  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  89. 

Grouchy  (Maric-Louise-Sopliie  de),  sœur 
d'Emmanuel,  marquis  de  Groucliy,  avait  épousé 
Condorcet,  le  27  décembre  1787. 

1848.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  dénonciation  contre  la  nom- 
mée Treigne,  domiciliée  à  Paris,  rue  Tho- 
mas-du-Louvre,  u»  242,  ordonnant  son 
incarcération  à  la  Conciergerie,  par  les 
soins  du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Tuileries,  perquisition  dans  son 
appartement,  apposition  des  scellés  sur 
ses  papiers,  et  décidant  qu'elle  sera  tra- 
duite devant  le  Tribunal  révolutionnaire, 
comme  prévenue  d'avoir  tenu  des  propos 
des  plus  aristocratiques,  séditieux  et  con- 
tre-révolutionnaires, et  qu'à  cet  effet  les 


502 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


pi»»cps  seront  adressées  à  l'accusateur  pu- 
blic du  TribunaL 

g  floréal  an  IL 
Extrait  (lu   registre  des  mandats   d'arrét   du 
Comilè  do  sûreté  générale,    A.  .V.,  AF'll  25'i, 
fol.  90. 

1849.  —  Arrt^té  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  étal  d'ar- 
restation du  nommé  Libaron,  agent  de 
change  et  négociant,  homme  d'affaires  de 
ci-devant  nobles,  dcineurant  rue  de  Duras, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  la  République,  exclu  par  l'épu- 
ration du  Conseil  général  de  la  Commune, 
rexamen    de   ses   papiers  et  rapposition 

des  scellés. 

8  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*JI  25 i, 
fol.  90. 

1500.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  dénonciation  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Havre-Marat  contre 
le  nommé  Tribert,  directeur  des  Subsis- 
tances de  l'armée  de  l'Ouest,  et  son  inter- 
rogatoire, le  7  du  présent  mois,  devant  le 
Comité  de  surveillance  du  Déparlement  de 
Paris,  ordonnant  que  ledit  Pierre-Auguste 
Tribert,  fils,  directeur  des  Subsistances 
militaires,  sera  incarcéré  sur-le-champ  à 
la  Conciergerie,  et  que  les  pièces  ci-dessus 
seront  envoyées  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  qui  poursuivra  ledit  Tribert. 

8  floréal  an  IL 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comi lé  de  sûreté  générale,  A.  N.,    AF'ii  254, 
fol.  92. 

1501.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  la  mise  en  liberté  du 
citoyen  Charboué,  préposé  à  la  vérifica- 
tion des  diamants  de  la  ci-devant  cou- 
ronne, confié  à  la  garde  d'un  gendarme, 
qui  sera  tenu  de  se  retirer. 

8  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii   254, 
fol.  94. 

1852.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  nommé  Michel 
Latache  sera  extrait  de  la  prison  de  Sainte- 


Pélagie,  pour  remettre  au  citoyen  Joseph 
Bastion  les  papiers  qu'il  a,  concernant  le.s 
créaiiciors  de  Hohan-Cuéménée,  en  pré- 
sence de  deux  membres  de  la  section  de 
la  Réunion,  cl  sera  réintégré  immédiate- 
ment à  Sainte-Pélagie. 

8  floréal  an  IL 
Extrait  du  rej,'istro  des  arrêtés  cl  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  fjénérale,  A    N 
AF'ii  285,  fol.  22. 

18^)3.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  citoyen  Royé,  de- 
meurant (juai  de  l'Horloge,  n"  4'»,  section 
Révolutionnaire,  à  voir  et  observer  les  dif- 
férents contre-révolutionnaires  qu'il  con- 
naît ou  pourra  connaître  par  la  suite,  à 
feindre  même  d'entrer  dans  leurs  vues 
pour  acquérir  les  preuves  de  leurs  cons- 
pirations, les  connaître  et  les  déjouer,  à 
charge  par  ledit  citoyen  Boyé  de  faire  «es 
rapports  au  Comité  à  mesure  de  ses  ob- 
servations. 

8  floréal  an  H. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  vJe  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûretr  générale,  A.  A'., 
AF'ii  285.  fol.  23. 

1854.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  la  Commission  des  Subsistances, 
lui  signalant  cerlains  abus  qui  existent 
dans  le  service  des  subsistances  de  la  Com- 
mune de  Paris,  abus  dont  la  réforme  s'im- 
pose, si  l'on  ne  veut  compromettre  visi- 
blement la  chose  publique,  déclarant  no- 
tamment qu'on  se  plaint  d'un  défaut  de 
précautions  dans  le  transport  des  farines 
depuis  les  moulins  jusqu'à  Paris,  d'où  il 
résulte  que  des  matières  étrangères  et  nui- 
sibles peuvent  être  introduites  dans  les 
farines,  mélange  qui  assurément  serait 
bien  criminel,  puisqu'il  tendrait  à  altérer 
et  corrompre  l'approvisionnement  le  plus 
précieux,  estimant  dans  ces  circonstances, 
afin  de  prévenir  tout  accident  à  cet  égard, 
qu'il  y  aurait  lieu  de  prescrire  aux  meu- 
niers chargés  de  la  moulure  des  grains 
destinés  à  Paris,  de  faire  cacheter  les  sacs 
avant  de  les  laisser  sortir  de  leurs  mou- 
lins, en  adoptant  celte  mesure,  on  se  met- 
tra à  môme  d'exercer  une  responsabilité 
utile  à  l'égard  de  ceux  dont  les  farines  se 
trouveraient  avariées  ou  mal   condition- 


L'ESPRIT  PUBLIC  Â  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


nées  par  défaut  de  soin  ou  par  malveil- 
lance, invitant  la  Commission  à  s'occuper 
de  cet  objet,  en  prenant,  soit  avec  la  Com- 
mission des  Subsistances  de  Paris,  soit 
par  toute  autre  voie,  des  mesures  actives 
et  efficaces  qui  obvieront  à  des  dangers 
susceptibles  d'altérer  la  confiance  et  la 
tranquillité  publique. 

8  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.N., 
AF'il  285,  fol.  23. 

1855.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public,  appelant  son  attention  sur 
l'auteur  d'un  journal  intitulé  Courrier  tini- 
versel,  répandu  avec  profusion  dans  les 
départements  frontières,  qui  semble  n'être 
n'être  rédigé  que  pour  donner  l'éveil  aux 
ennemis  sur  les  opérations  militaires,  leur 
découvrir  les  côtés  faibles  par  où  ils  pour- 
raient attaquer  avec  avantage  et  jeter 
l'épouvante  dans  l'âme  des  défenseurs 
de  la  Liberté,  ce  journal  avait  déjà  été  dé- 
noncé au  Comité  de  salut  public  par  la 
Société  populaire  de  Boulogne-sur-Mer,  qui 
avait  envoyé  en  même  temps  trois  numé- 
ros de  ce  journal,  comme  ce  délit  est  tel 
que  le  moindi-e  retard  à  poursuivre  son 
auteur  peut  mettre  la  République  en  dan- 
ger, ou  du  moins  retarder  le  succès  de  la 
campagne  prochaine,  demandant  que  le  Co- 
mité donne  à  celui  du  Département  l'ordre 
de  poursuivre  cette  affaire  dontil  sera  rendu 

compte. 

8  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  47  v». 

Une  lettre  conçue  dans  les  mêmes  termes  fut 
adressée,  le  9  floréal,  au  Comité  de  salut  public, 
où  on  l'avisait  de  la  découverte  de  l'iinprimerie 
du  Courrier  uninersel  et  du  receveur  des  abon- 
nements (fol.  48  v"). 

1836.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Pille,  adjoint  de  la  Commission  de  l'organi- 
sation du  mouvement  des  armées  de  terre, 
signalant  la  conduite  indécente  du  direc- 
teur et  de  l'apothicaire  de  l'hôpital  mili- 
taire de  Mont- Lion  à  l'égard  des  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  la  commune 
dans  l'exercice  de  leurs  fonctions,  en  fai- 


503 

sant  observer  tout  l'inlérèt  qu'il  y  a  à  ce 
que  les  défenseurs  de  la  patrie,  retenus 
dans  les  hùpitaux  pour  cause  de  maladie, 
soient  bien  soignés,  et  que  ceux  qui  doivent 
leur  fournir  ce  dont  ils  ont  besoin  soient 
surveillés. 

8  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  de   copie  des   lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  B133  81,  fol.  48. 

1857.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Renaudin,  juré  du  Tribunal  révolution- 
naire, l'avisant  que  le  Comité,  réduit  à 
5  membres  et  ne  pouvant,  aux  termes  de 
la  loi,  prendre  de  délibération,  n'a  pu 
lancer  de  mandat  d'arrêt  lontre  le  nommé 
Perlet,  mais  il  en  a  donné  note  au  citoyen 
Tisset,  son  observateur,  qui  va  suivre  sa 
trace,  aussitôt  découvert,  le  Comité  pré- 
viendra celui  de  siireté  générale  pour  ob- 
tenir l'ordre  de  le  faire  arrêter. 

8  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  48. 

1858.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  d'après  le  compte  qu'il  s'est  fait 
rendre  du  travail  de  ses  bureaux,  réorga- 
nisés le  18  germinal,  s'étant  assuré  que 
le  nombre  des  employés  n'est  pas  suffi- 
sant, que  quelques-uns  desdits  bureaux 
sont  surchargés  par  l'abondance  des  pa- 
piers et  de  la  correspondance  qui  affluent 
davantage  de  quelques  départements,  qu'il 
est  indispensable,  pour  accélérer  l'expédi- 
tion des  affaires,  d'augmenter  le  nombre 
des  employés, chargeant  les  représentants 
Jagot  et  Amar,  membres  du  Comité,  de 
faire  le  plus  promptement  la  recherche  et 
l'examen  des  employés  dont  lesdils  bu- 
reaux ont  besoin,  et  déclarant  qu'après 
s'être  enquis  de  leur  civisme  et  de  leur 
capacité,  l'installation  desdits  employés  et 
leur  inscription  sur  les  tableaux  des  ré- 
gions ou  bureaux  suffira  pour  leur  ad- 
mission. 

8  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  24. 


504 


CHAPITHB  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


18:'i9.  —  Arrôlé  du  Comité  de  sûrelc 
f;»''nt''ral«',  sur  la  demande  de  l'agent  na- 
tional pit\s  le  Tribunal  de  cassation,  len- 
daiil  à  la  lovt'e  des  scellés  apj)Osés  sur  les 
papiers  d'fCinery  et  de  Chabroud,  membres 
df  ce  Tribunal,  à  l'eirel  de  retirer  les 
prmés  soumis  à  leur  rapport,  dont  le  ju- 
jrement  se  trouve  suspendu,  autorisant  le 
«refiler  du  Tribunal  de  cassation  à  reijuérir 
les  autorités  constituées  qui  ont  apposé 
ces  scellés  ù  les  lever  pour  relii-er  les 
pièces  en  question. 

8  floréal  an  II. 
Kxtrait  (hi  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreli"'  générale,  A.  N., 
AF*ii  286,  fol.  24. 

1860.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1"  con- 
sidérant (jue  l'alFaire  du  nommé  Picrre- 
.\uguste  Triberl,  fds  cadet,  a  la  plus  grande 
connexité  avec  celle  de  son  père,  qui  est 
au  Comité  de  srtreté  générale,  considérant 
en  outre  (jue  le  Comité  n'étant  plus  com- 
posé que  de  cinq  membres,  ne  ]teut  pren- 
dre de  délibérations,  décidant  le  renvoi 
dudil  Triberl  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, ce  qui  est  cfTectué,  lequel  est  mis  à 
la  Conciergerie  ;  2"  adressant  au  citoyen 
Pille,  adjoint  de  la  Commission  du  mou- 
vement des  armées  de  terre,  une  lettre 
des  volontaires  de  la  première  réquisition 
du  canton  de  Beaumont,  incorporés  dans 
le  4'  bataillon  des  Fédérés,  en  garnison  à 
(ambrai,  qui  dénonce  le  nommé  Jean  Tazé, 
volontaire  du  môme  bataillon,  lequel  em- 
ploie tous  les  subterfuges  pour  ne  pas 
rejoindre;  3»  envoyant  au  même  Pille  co- 
pie d'une  dénonciation  et  du  procès-verbal 
dressé  par  les  membres  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Monl-Lion  au 
sujet  du  refus,  par  le  directeur  et  l'apo- 
thicaire de  l'hôpital  militaire  de  cette 
commune,  de  les  laisser  entrer,  ledit  ci- 
toyen Pille  accuse  réception  de  ces  pièces, 
qu'il  transmet  à  la  Commission  des  secours 
publics;  4°  adressant  au  Comité  de  sûreté 
générale  copie  d'une  dénonciation  par  le 
citoyen  Tiessel,  de  Boulogne-sur-Mer,  con- 
tre l'auteur  du  journal  intitulé  Courrier 
universel,  répandu  dans  les  départements 
frontières  et  contenant  des  citations  per- 


fides, avec  invitation  au  Comité  de  sûreté 
générale  do  lui  expédier  l'ordre  d'en  pour- 
suivre l'auteur  et  ceux  qui  coopèrent  à  la 
circulation  de  ce  journal,  attendu  que  le 
Comité  ne  peut  prendre  lui-même  aucune 
délibération,  étant  réduit  à  un  trop  petit 
nombre  de  membres. 

8  floréal  an  II. 
Extrait  du  3"  registre  des  délibérations  du  Co- 
mité  Je   surveillance  du  Département  do  Paris 
A.  N.,  D13^  811',  fol.  205-207.  ' 

1801.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel  le 
Commandant  général  invite  les  boulangers 
à  ne  pas  se  refuser  au  servicepublic,  attendu 
qu'ils  peuvent  se  faire  remplacer  ;  tout  ci- 
toyen qui  refuse  de  monter  sa  garde,  de 
partager  les  peines  sociales,  de  repousser 
et  de  chasser  les  ennemis  intérieurs  et 
exléri(?urs,  n'est  plus  digne  d'être  membre 
de  la  société;  le  Commandant  général  en- 
joint également  à  tous  les  commandants 
de  Paris  et  des  autres  communes  de  la 
17'  division  à  surveiller  les  ci-devant  no- 
bles, nul  d'entre  eux  n'a  le  droit  de  porter 
aucune  arme  offensive  et  défensive;  ceux 
que  le  gouvernement  a  mis  en  réquisition, 
ceux  dont  les  mœurs  et  vertus  civiques 
ont  été  reconnus  par  le  Comité  de  salut 
public  sont  exceptés. 

Depuis  peu,  observe  Hanriot,  il  se  passe 
encore  quelques  intrigues  :  «  Je  suis  bien 
aise,  dit-il,  de  prévenir  mes  frères  d'ar- 
mes que  toutes  les  places  sont  à  la  dispo- 
sition du  gouvernement;  le  gouvernement 
actuel,  qui  est  révolutionnaire,  qui  a  des 
intentions  pures,  qui  ne  veut  que  le  bien 
de  tous,  a  la  nomination  de  toutes  les 
places,  il  va  lui-même  jusque  dans  les  gre- 
niers chercher  les  hommes  vertueux,  il 
dit  aux  pauvres  et  purs  Sans-culottes,  ve- 
nez occuper  cette  place,  la  patrie  vous  y 
appelle,  sauvez-la,  aimez-la,  c'est  votre 
mère  comme  la  nôtre. 

9  floréal  an  II. 
Copie  conforme,   signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB'  76. 

1862.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  les  nommés  Ja[h]an  et 
Adam,  ex-législateurs,  demeurant  à  Chi- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLOIŒAL  AN  II 


non  ou  aux  environs,  seront  arrêtés  et 
condiiils  sous  escorte  suffisante  dans  les 
prisons  dites  l'Hospice  de  Paris,  après  ap- 
position des  scellés  sur  leurs  papiers  et 
distraction  de    ceux  qui  seront   trouvés 

suspects. 

9  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  25 i, 
fol.  98. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  l*""  prairial, 
le  nommé  Jan,  seulement,  incarcéré  à  la  Con- 
ciergerie. 

Adam  (Jean-Louis-Urbain),  ex-procureur  syn- 
dic du  district  de  Chinon,  et  Jahan  (Jean-Bap- 
tiste), juge  au  tribunal  du  dislrict  de  Chinon, 
tous  deux  députés  d'Indre-et-Loire  à  la  Légis- 
lative. 

1863.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation par  mesure  de  sûreté  générale 
du  nommé  Benioux,  ex-législateur,  actuel- 
lement maire  de  Tours,  de  Bruley  et  Car- 
tier de  Guynot,  ex-législateurs,  également 
domiciliés  à  Tours,  lesquels  seront  con- 
duits par  la  gendarmerie  nationale  de  bri- 
gade en  brigade,  à  la  Petite  Force,  avec 
apposition  des  scellés  sur  leurs  papiers. 

9  floréal  an  II, 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  254, 
fol.  101. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  17,  tous  trois 
incarcérés  à  la  I""orce. 

Biignioux  (Pierre-Philippe),  ancien  membre 
du  directoire  du  district  de  Tours  ;  Bruley 
(Prudent-Jean)  et  Cartier- Douineau  (Joseph- 
Pierre-Sylvain),  négociant,  ex-cominandant  de 
la  garde  nationale  de  Tours,  tous  trois  députés 
d'Indre-et-Loire  à  la  Législative. 

1864.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  renvoyant  à  ses  fonctions,  jus- 
qu'à nouvel  ordre,  le  citoyen  Honoré,  agent 
national  de  la  commune  de  Vitry-sur-Scine. 

9  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt»  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  102. 

186.T.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  l'incarcération  dans 
la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg  de  Jean- 
François  Gabriel,  ci-devant  comte  de  Po- 
lastron,  de  Sainl-André,  dit  Poncet,  et  de 


505 

Jean  Castcl,  atlaché  au  service  dudit  Po- 
laslron. 

0  noréal  an  IL 
Extrait   du   registre  des   mandais   d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  A'.,    M"*n  "'ôï 
fol.  102.  ' 

18GG.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale, convoquant  pour  le  soir,  à  0  heu- 
res, deux  citoyens,  préposés  dans  la  mai- 
son commune  dos  orfèvres  à  la  marque 
des  ouvrages  d'or  et  d'argent,  lesquels  de- 
vront apporter  leurs  registres  des  mois  de 
ventôse  et  germinal. 

9  lloréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  h  corres- 
pondance du  Comité  (!c  sûreté  générale,  A.  N 
AV'n  285,  fol.  25. 

18Ô7.  —  Arrêté  du  Coniilé  de  sûreté 
générale,  chargeant  l'un  de  ses  membres 
de  se  transporter  à  la  maison  de  suspicion 
des  Anglaises,  rue  de  Lourcine,  pour  en- 
lever tous  les  papiers  qui  se  trouveraient 
dans  la  chambre  que  le  nommé  dEpré- 
mesnil  occupait  avant  sa  condamnation, 
et  les  apporter  de  suite  au  Comité. 

9  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*M  285,  fol.  20. 

1868.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Déparlement  de  Paris  :  1*  dé- 
clarant avoir  écrit  au  Comité  de  salut  pu- 
blic pour  lui  notifier  et  transmettre  une 
dénonciation  contre  l'auteur  du  journal 
dit  Courrier  universel,  et  lui  rappeler  que, 
vu  le  petit  nombre  de  ses  memi)res,  il  ne 
peut  délibérer,  en  l'invitant  à  lui  envoyer 
l'ordre  de  poursuivre  cette  alFaire  ;  2"  an- 
nonçant l'envoi  au  Comité  de  l'examen  des 
marchés  des  habillements  et  subsistances 
militaires  de  copie  d'une  dénonciation  faite 
par  le  citoyen  Hibette,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  commune  des  Ponces 
prés  Libourne,  contre  des  fournisseurs  in- 
fidèles, chargés  des  approvisionnements  de 
bœufs  pour  les  armées. 

9  floréal  an  IL 
Extrait  du  3'' registre  des  délibérations  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Département  do  Paris, 
A.  N.,  BBî  81",  fol.  221-222. 


iO») 


r.HAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1800.  —  ArrtHi'  ilu  ('uiiiilr  Je  sùrelé 
k't'-nt'iale,  iloniiaiil  maiulal  aux  citoyens 
(iencslroM  el  Rivaux  à  l'elTcl  de  jn-ocôder 
à  tli  s  poriiuisilions  el  visites  de  |)apiers 
rlii'Z  le  noiiiiriL-  David,  employé  à  l'admi- 
iiislraliim  dos  SubsislancfS  militaires,  cl 
aj^enl  ilu  nnuimt'-  Doerner,  d'apposer  les 
socllt's  sur  tous  les  papiers  concernant  ledit 
Docinei-,  et,  s'il  s'en  trouve  de  suspects, 
de  inetlre  en  ôtut  il'arrestalion  ledit  David. 

10  floréal  an  II. 
Kxlrait   du   rotrislre  des  mandais  d'arrêt  du 
("oniilé  de  sùrclé  générale,  A.  A'.,  AF'il  !25i, 
fol.  loi. 

1S70.  —  ArvHi'  du  Comité  de  sArelé 
f;éMcrale,  décidant  (|ue  la  ci-devant  mar- 
quise de  Crussol  d'Amboise  sera  extraite 
de  la  maison  d'arrêt  où  elle  est  détenue, 
et  conduite  à  la  Conciergerie,  pour  être 
jugée  par  le  Tribunal  révolutionnaire,  qu'à 
cet  elTel,  la  dénonciation  et  les  pièces  à 
charge  conlre  ladite  Crussol  seront  en- 
voyées à  l'acctisateur  public  prés  ce  Tri- 
bunal, ainsi  que  les  procès-verbaux  de  ses 
arrestations,  notamment  celui  du  8  flo- 
réal, portant,  cntr'aulres  choses,  que  la- 
dite Crussol  a  eu  des  intelligences  avec  le 
ci-devant  prince  de  Conti  et  le  ci-devant 
président  d'Aligre,  émigré,  avec  lequel  elle 
a  entretenu  corres{)ondance  et  dont  elle  a 
déclaré  avoir  brûlé  les  lettres,  qu'elle  avait 
enfoui  chez  elle  91,344  livres  en  or  et  en 
argent,  deux  plais  et  une  casserolle  d'ar- 
gent, des  calices,  des  patènes  et  ornements 
d'église,  que  la  même  Crussol  a  corrompu 
les  nommés  Lapeyre  et  Laville,  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
des  Tuileries,  punis  de  mort  depuis  par 
jugement  du  Tribunal  révolutionnaire  pour 
faits  semblables,  qu'elle  leur  a  donné  à 
manger  et  à  coucher  pour  les  intéresser 
sans  doute  à  la  protéger,  et  qu'ils  ont  été 
plusieurs  fois  la  visiter. 

10  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*1I  254, 
fol.  105. 

Cru.«sol  d'Amboise  (Claude-Louise-Angélique 
Berlin,  marquise  de),  fut  condamnée  à  mort  le 
21  floréal  an  II. 

l..apeyre  (Pierre),  chirurgien,  et  Laville 
(Pierre),  cordonnier,  tous  deux  membres  du  Co- 


milé révolutionnaire  de  la  ycclion  des  Tuileries 
furent  condamnés  à  mort  le  27  germinal  an  II 
(A.  A'.,  \V  347,  n°  685). 

1871.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  do  mettre  en  état 
d'arrestation  les  nommés  Amy,  ex-député 
à  la  Législative,  et  Coûtant, ci-devaiitcotn- 
mis  à  la  Marine,  demeurant  à  Chartres,  et 
d'examiner  leurs  papiers. 

10  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  dos  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF'il  254, 
fol.  lOG. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  20,  incar- 
céré avec  le  nommé  Tromson  à  la  maison  du 
Port-Libre. 

1872.  —  Arrêté  du  Comité  de  siirelé 
générale,  ordonnant  de  mettre  eu  état 
d'arrestation  le  nommé  Varin,  aine,  ex- 
juge du  tribunal  du  district  de  Rennes, 
commissaire  fédéraliste,  envoyé  à  Paris 
avec  le  nommé  Gilbert  pour  surveiller  la 
Convention,  lesquels  ont  fait  un  faux  rap- 
port à  leur  retour,  ledit  Varin  se  trouvant 
présentement  à  Caen,  d'examiner  leurs 
papiers  et  d'apposer  les  scellés. 

10  florcal  an  IL 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrèl  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  107. 

1873.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Thiot  d'ar- 
rêter le  nommé  Mary,  demeurant  rue 
Poissonnière,  n"  177,  section  de  Brulus, 
d'examiner  ses  papiers  et  d'apporter  ceux 
suspects  au  Comilé. 

10  floréal  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sùrelé  générale,  A.  N.,  AV'll  254, 
fol.  108. 

1874.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Pijeau  de 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers 
du  citoyen  Planche,  demeurant  rue  des 
Bons-Enfants,  d'en  faire  l'examen  en  sa 
présence  el  de  l'amener  ensuite  au  Co- 
milé, pour  décider  ce  qu'il  appartiendra. 

10  floréal  an  IL 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  108. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


Î07 


1873.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  le  nommé  Désirât  et  son  fils, 
ci-devant  conseiller  au  Grand  Conseil,  de- 
meurant rue  du  Bouloi,  près  de  la  caserne, 
d'examiner  leurs  papiers  et  d'apposer  les 

scellés. 

10  floréal  an  II. 
Extrait  du   regislre   des  maiulats  d'arrêt  ilu 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*i]  254, 
fol.  109. 

1876.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  étal 
d'arrestation  le  nommé  Dupuis,  rue  des 
Saints-Pères,  n°  1227,  adjoint  de  Paulef, 
arrêté  par  ordre  du  2  lloréul,  comme  re- 
cevant des  mises  dans  la  loterie  de  Cologne, 
et  de  procéder  à  l'examen  de  ses  papiers, 
avec  apposition  des  scellés. 

10  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A.,  AF*ii  254, 
fol.  109. 

1877.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  l'incarcération  de  la 
ci-devant  comtesse  de  Périgord  à  la  mai- 
son d'arrêt  de  Saint-Lazare,  ou  toute  autre 
à  défaut  de  place. 

10  lloréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comiié  de  sûreté  générale,  A.  N.,  Al'n  254, 
fol.  110. 

Périgord  (Madelcine-Henriette-Sabine  de  Vi- 
riville,  comtesse  de),  fut  condamnée  à  mort,  le 
8  thermidor  an  II  (A.  N.,  W  432,  n"  971). 

1878.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  :  l'ia  mise  en  liberté 
immédiate  du  nommé  Dufour,  marchand 
papetier  à  Paris;  2°  du  citoyen  Ladébat. 

10  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'li  254, 
fol.  110,  111. 

1879.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Romain- 
ville  de  procéder  àl'arrestation  du  nommé 
Gronne,  jeune,  rue  des  Bourdonnais,  hô- 
tel d'Ozembray,  au  3^,  d'examiner  ses  pa- 
piers, avec  apposition  des  scellés. 

10  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 


Comité  de  sûreté  générale,  A.  .V..  AF*n  254 
fol.  112. 

1880.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  concierge  de  la  maison  d'ar- 
rêt de  la  Petite  Force  de  recevoir  et  de 
retenir  en  arrestation  le  nommé  Louis  de 
Coigny. 

10  ricréal  an  II. 
K.^trail   du   registre   des    mandat-;  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  S.,  AF'll  25i, 
fol.   113. 

1881.  —  Lettre  du  Comité  de  si'^relé 
générale  à  la  section  des  Arcis,  l'invitant 
à  lui  envoyer  la  liste  de  tous  les  ex-nobles 
auxquels  la  section  a  délivré  des  laissez- 
l^asser,  les  7  et  8  de  ce  mois,  cpii  sont  in- 
diqués dans  son  bulletin  on  date  du  0. 

10  nc.réal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N  , 
AF*ii  285,  fol.  29. 

1882.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  accompagnant  l'envoi 
des  pièces  qui  ont  fait  l'objet  d'un  rapport 
concernant  la  veuve  Senozan  et  les  nom- 
més Follope,  père,  oflkier  municipal, 
Follope,  son  fils  aîné,  la  femme  Buar  et 
le  nommé  Letellier,  dit  Bullier,  et  le  priant 
d'en  donner  récépissé  au  secrétaire  du 
Comité  qui  les  lui  remettra. 

10  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'., 
AF*il  285,  fol.  29. 

1883.  —  Pouvoir  délivré  par  le  Comité 
de  sûreté  générale  au  citoyen  Philibert 
Robin,  demeurant  rue  Neuve-Saint-Eus- 
tache,  n»  40,  section  de  Brutus,  d'arrêter 
les  ci-devant  gardes  et  ofliciers  de  la  mai- 
son de  Capel,  de  celle  d'Artois  et  des  ci- 
devant  princes,  ainsi  que  les  arislocrales 
et  autres  suspects  qu'il  a  pu  connaître 
pendant  le  cours  de  la  Révolution,  partout 
où  il  pourra  les  découvrir,  de  les  conduire 
aux  Comités  révolutionnaires  des  com- 
munes ou  sections  où  il  les  aura  arrêtés, 
ou  au  Comité  de  siireté  générale  pour  y 
être  interrogés,  et  envoyés  en  arrestation 
ou  en  liberté,  suivant  le  résultat  de  leurs 


',08 


CIIAPITIŒ  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


iiilonopalnircs.ot  api^s  qu'il  aura  t't(^  per- 
quisitioiiiit''  dans  leurs  appartenienls,  et 
vt'-rilit'  Ifurs  iiapieis. 

10  flortal  an  II. 
Mxtrait  du  ro^istic  des  arrôtt'-s  cl  de  la  corres- 
pondaiifc  du  Ctiniilé  de  sùrclô  générale,  A.  A'., 
AF'lI  '285.  fol.  '29. 

IHSi.  —  Arrt^lt''  ilu  Comité  de  sûreté 
P''n<'rnle,  donnant  mandat  à  son  caissier 
do  pa\or  nu  riloyen  Rcnaul,  chef  de  bu- 
reau à  la  Sorbonne,  charge,  par  un  arrêté 
du  *J4  nivôse,  d'arrêter,  partout  ofi  il  le 
trouvera,  un  oflicier  autrichien,  prison- 
nier de  guerre,  qui  s'est  peimis  plusieurs 
propos  conlre-rt'vohitionnaires,  la  somme 
de  401  livres  13  sols,  montant  du  mémoire 
de  ses  frais  de  voyage. 

10  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sùrclc  générale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  29. 

188î>.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  les  scellés  apposés 
chez  le  ci-devant  baron  du  Blaisel,  de- 
meurant rue  d'Enfer,  seront  levés  par  deux 
membres  du  Comité  de  la  section  de  l'Ob- 
servatoire, pour  en  extraire  tout  l'arg-ent 
monnayé,  l'argenterie  et  la  vaisselle  plate, 
mis  sous  les  scellés. 

10  floréal  an  II. 
Elirait  du  regislrc  des  arrclcs  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'ii  285,  fol.  34. 

1886.  --  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  citoyen  Dossonville 
à  employer  tous  les  moyens  qui  lui  paraî- 
tront propres  à  conduire  à  la  découverte 
complète  de  la  conspiration  de  Batz,  à  lar 
rcslalion  du  chef  et  de  ses  complices,  à  la 
saisie  totale  des  sommes  qui  sont  entre 
les  mains  des  conspirateurs,  à  paraître 
même  se  prêter  ouvertement  aux  propo- 
sitions de  corruption  qui  pourraient  lui 
f'ire  faites,  et  décidant  en  outre  que,  pour 
sa  conduite  dans  toutes  ses  opérations,  le 
citoyen  Dossonville  ne  rendra  compte  qu'au 
seul  Comité. 

10  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  décisions  du  Comité 
de  eùreté  générale,  A.  .\.,  AF*II  284,  n"  9. 


1887.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  de  renvoyer  par  la 
poste,  aux  frères  Chapuys  de  Bordeaux,  la 
somme  de  120  livres  qu'ils  avaient  adres- 
sée, le  11  ventôse,  à  Froullé,  libraire,  quai 
des  Augustins,  à  Paris,  lequel  a  subi  la 
peine  de  ses  crimes. 

10  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  du  Comilé  de 
sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  275,  fol.  27. 

1888.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  déclare  que  parmi  les 
postes  des  barrières  qu'il  a  inspectés,  la 
veille,  il  a  remarqué  la  propreté,  la  dé- 
cence et  le  bon  ordre  dans  celui  de  Vau- 
girard,ce  poste  était  occupé  par  ses  frères 
d'armes  et  un  ofticier  de  la  section  du 
Bonnet-Rouge,  il  rend  justice  à  leurbonne 
tenue,  et  invite  ses  frères  d'armes  des  au- 
tres sections  à  ne  pas  crayonner  sur  les 
murailles  des  objets  qui  font  rougir  la 
pudeur,  un  corps  de  garde  est  un  asile 
sacré  qui  appartient  à  tous  et,  comme  tel, 
on  doit  s'y  comporter  en  bon  et  sage  ré- 
publicain. 

1 1  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB*  76. 

1889.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  nommé  Lebrun,  Charnier  des 
Innocents,  n"  6,  au  troisième,  recevant 
des  mises  pour  la  loterie  de  Cologne,  et 
de  perquisitionner  chez  la  femme  Cassert, 
môme  maison,  au  cinquième,  qui  met  à 
celle  loterie,  et  qui  sera  également  con- 
duite dans  une  maison  d'arrêt. 

11  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ji  254, 
fol.  114. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  12,  incar- 
cérés au  Luxembourg. 

1890.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  adresse  du  citoyen 
Maignet,  représentant  du  peuple  dans  le 
département  de  Vaucluse,  de  laquelle  il 
résulte  que  le  nommé  Jourdan,  chef  d'es- 
cadron de  la  128  division  de  gendarmerie, 
est  prévenu  d'une  infinité  de  manœuvres 


I/ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


très  criminelles  el  contre-révolulionnaires, 
qu'il  est  complice  des  conspirateurs  qui 
ont  déjà  perdu  la  tête  sur  l'échafaud,  qu'il 
était  même  dans  le  département  de  Vau- 
cluse  le  plus  dangereux  de  leurs  agents, 
que,  dans  la  Société  populaire  d'Avignon, 
dans  un  asile  sacré  du  peuple,  il  a  exercé 
les  plus  grandes  violences,  qu'un  lieute- 
nant de  gendarmerie  est  entré  par  ses 
ordres  avec  25  ou  26  gendarmes  dans  celte 
Société  le  sabre  nu  à  la  main,  qu'il  y  a 
saisi  les  membres  du  tribunal  criminel  de 
Vaucluse,  dont  le  patriotisme  pur  et  sin- 
cère paraissait  être  un  obstacle  aux  au- 
dacieux projets  dudit  Jourdan,  décidant 
que  ledit  Jourdan  sera  traduit  à  l'instant 
dans  les  prisons  de  la  Conciergerie,  que 
toutes  les  pièces  envoyées  par  le  citoyen 
Maignet,  que  les  copies  des  pièces  à  charge, 
dont  les  originaux  sont  au  Comité  de  sa- 
lut public,  seront  adressées  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  à  la 
diligence  duquel  ledit  Jourdan  sera  pour- 
suivi. 

1 1  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  254, 
fol.  114. 

Jourdan  (Mathieu  Jouve-),  dit  Coupe-tête, 
ci-devant  négociant,  général  de  l'armée  d'Avi- 
gnon, fut  condamné  à  mort  le  8  prairial  an  II 
(A.iV.,'W374,  n"  844). 

1891.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation et  l'incarcération  à  Saint-Lazare 
du  nommé  Reghas,  ci-devant  chevalier  de 
Malte  et  ex-commissaire  des  guerres,  et 
chargeant  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité  d'envoyer  deux 
de  ses  membres  au  Petit-Paris,  près  de 
Nangis  (Seine-et-Marne),  pour  lever  les 
scellés  apposés,  perquisitionner  dans  ses 
papiers  et  sa  correspondance,  et  extraire 
ce  qui  sera  jugé  suspect. 

11  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  115. 


509 

Saint-Eustache,  maison  Carignan,  section 
de  Brutus,  ordonnant  de  perquisitionner 
dans  son  appartement,  d'apposer  les  scel- 
lés sur  ses  papiers,  do  l'arrêter  et  de  le 
conduire  dans  une  maison  d'arrèl. 

11  flouai  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  géuérale,  A.  .V.,  Al'*il  254 

fol.  117. 

1893.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  transférer  sous 
bonne  escorte  le  citoyen  Adam,  de  la  mai- 
son d'arrêt  des  Anglaises,  rue  de  Lour- 
cine,  en  celle  de  Sainte-Pélagie. 

1 1  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*il  254, 
fol.  119. 

1894.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Faveaux, 
secrétaire  agent  du  Comité,  de  mettre  en 
état  d'arrestation  le  nommé  Fourché,  or- 
fèvre à  Paris,  rue  de  la  Fromagerie,  pré- 
venu d'avoir  acheté  de  quelques  particu- 
liers de  la  commune  de  Vitry-sur-Seine 
les  vases  d'argent  et  autres  ornements  de 
la  sacristie  de  cette  commune,  et  d'ap- 
poser les  scellés  sur  ses  papiers. 

II  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AV'\l  254, 
fol.  120. 

1895.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Huisant,  ci-devaVit 
clerc,  volontaire  de  la  première  réquisi- 
tion, à  laquelle  il  s'est  soustrait,  demeu- 
rant rue  Froidmanleau,  maison  Perrin, 
menuisier,  l'examen  de  ses  papiers  el  l'ap- 
position des  scellés. 

1 1  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'lI  254, 
foL  121. 


1892.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  dénonciation  adressée 
contre  le  nommé  Bonnemère,  ci-devant 
garde   d'Artois,   demeurant    rue   Neuve- 


1896.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  l'arrestation  el  l'in- 
carcération à  Sainte-Pélagie  du  nommé 
Hu£Son,  demeurant  Cour  neuve  du  Palais, 


,10 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


maison  (iibort,  et  la  mise  sous  scelli-s  de 
ses  papiers  et  elTcls. 

1 1  floréal  an  II. 
Kxlr.iil  ilu   re^;i^l^e  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sùrelé  générale,  A.  N.,  W'il  254, 
fol.   \2'î. 

IS'JT.  —  Arriîlé  dii  Coiuilé  de  sftreté 
générale,  sur  la  demande  du  citoyen  Lau- 
rent, greflier  du  juge  de  paix  de  la  section 
des  Arcis,  autorisant  le  Coinilé  de  surveil- 
lance de  cette  section  à  se  transporter  au 
domicile  du  nommé  Phulpin,  juge  de  paix, 
acluflloment  en  arrestation,  et  à  faire  pro- 
céder, en  pr(''sence  du  citoyen  Laurent,  et 
du  citoyen  (-handelier,  secrétaire  du  Co- 
mité de  sùrelé  générale,  à  la  levée  des 
scellés  apposés  sur  les  papiers  dudit  Juge 
de  paix,  en  extraire  ce  qui  concerne  les 
minutes  et  réapposer  les  scellés,  après 
qu'elles  auront  été  remises  au  gi'effier. 

1 1  floréal  an  II, 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'il  285,  fol.  31. 

1898.  —  Arrôté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  déclaration  faite  par  le 
citoyen  Prophète,  lieutenant  de  la  force 
armée  de  la  section  de  Mutius-Scevola, 
relativement  àun  placard  manuscrittrouvé, 
le  malin,  à  8  heures,  près  des  Archives  de 
la  Convention  nationale,  visant  également 
ce  manuscrit,  commençant  par  les  mots  : 
Peuple,  vous  qui  clés,  et  finissant  par  ceux- 
ci  :  vous  faire  changer  de  conduite,  lequel 
présente  les  idées  les  plus  fanatiques  et 
contre-révolutionnaires,  décidant  l'envoi 
de  la  déclaralion  et  du  placard  manuscrit 
en  question  à  l'accusateur  public  près  le 
Tribunal  révolutionnaire,  à  l'eflet  de  di- 
riger toutes  recherches  et  poursuites  jus- 
qu'à jugement  définitif  contre  les  auteurs, 
fauteurs  et  complices  de  ce  manuscriL 

1 1  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N 
A?'n  285,  fol.  32. 

1899.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Indivisibilité  de 
lever  les  scellés  apposés  dans  l'apparte- 


ment du  ci-devant  comte  d'Hérouviilc  sor 
l'argenterie  armoriée  désignée  au  pro- 
cès-vorltal,  drossé  le  2':>  vendéniiuire  an  H, 
attendu  que  l'exislence  de  ces  armoiries 
est  une  coiilravenlioii  à  la  loi  qui  a  or- 
donné la  suppression  de  tous  les  signes 
de  féodalité,  et  de  la  déposer  à  la  Monnaie. 

1 1  floréal  an  II, 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Coiiiilé  de  sùrelé  générale,  A.  N  , 
AF'II  285,  fol    33. 

1900.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  la  proposition  de  la  Com- 
mission des  armes  et  poudres,  ordonnant 
la  levée  des  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Roussel,  architecte  du  département  de  la 
Guerre,  à  l'effet  de  retirer  de  ses  papiers 
les  mémoires  des  entrepreneurs  des  forges 
de  Ronne-Nouvelle  et  de  parvenir  aux  opé- 
rations de  liquidation  qui  les  concernent, 
et  réapposer  ensuite  les  scellés. 

1 1  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  37. 

1901.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  que  le  citoyen  Dos- 
sonville  se  transportera  à  l'instant  au  Ha- 
vre-Marat,  département  de  la  Seine-Infé- 
rieure, ou  dans  les  lieux  circonvoisins, 
pour  y  arrêter  et  conduire  à  Paris  le 
nommé  Batz,  ci-devant  baron,  ancienne- 
ment membre  de  l'Assemblée  constituante, 
sous  quelque  nom  qu'il  y  réside,  et  toutes 
autres  personnes  qui  lui  paraîtront  sus- 
pectes ou  êlre  en  rapport  avec  ledit  de 
Batz,  saisira  leurs  papiers  et  apposera 
tous  les  scellés  nécessaires. 

1 1   floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  décisions  du  Comité 
de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  284,  n°  14. 

1902.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
à  être  sévères  dans  leur  service  et  à  faire 
exécuter  le  décret  relatif  aux  cocardes. 
«  Plusieurs  citoyennes,  déclare  Hanriot, 
parées  de  rubans  verts  et  blancs,  lèvent 
une  tête  audacieuse  et  se  font  gloire  d'être 
sans  cocardes,  il  faut  les  traduire  devant 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


511 


les  Comités  révolutionnaires.  D'autres  ci- 
toyens la  portent  à  leur  chapeau  rond, 
sous  la  ganse,  ce  n'est  pas  ainsi  que  l'on 
doit  porter  les  couleurs  chéries  de  la  na- 
tion, il  faut  les  porter  visiblement  et  dans 
le  lieu  le  plus  propre  à  se  reconnaître.  Si 
les  ennemis  de  la  patrie  osent  conspirer, 
qu'ils  tremblent,  la  loi  ne  l'era  pas  grûce 
aux  méchants.  »  \  • 

12  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  HB^  7G. 

^903,  —  Arrêté  du  Comité  de  sîîrelé 
générale,  visant  une  dénonciation  contre 
le  nommé  Daché,  ci-devant  garde  d'Artois, 
lequel  a  remis  le  jour  même  une  boîte  de 
pistolets  chez  l'armurier  Lepage,  rue  de 
la  Loi,  n"  949,  pour  y  faire  quelques  répa- 
rations, et  doit  sous  peu  de  jours  venir 
retirer  celte  boîte,  chargeant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne de  faire  arrêter  cet  individu  au  mo- 
ment oîi  il  se  présentera  pour  retirer  cette 
boite,  de  le  faire  conduire  au  Comité,  pour 
y  être  interrogé  sur  les  motifs  de  sa  rési- 
dence à  Paris,  sur  ses  relations  et  sur  sa 
conduite  révolutionnaire,  de  perquisition- 
ner ensuite  dans  son  appartement,  de 
mettre  les  scellés  sur  ses  papiers  et  de  le 
maintenir  en  arrestation. 

12  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  122. 

1904.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  donnant  mandat  à  ses  agents 
Véry  et  Delprat,  à  l'effet  de  procéder  à 
l'arrestation,  comme  suspect,  du  nommé 
Butiker,  demeurant  rue  Honoré,  n"  1483, 
de  l'incarcérer  aux  Carmes  et  de  saisir 
ses  papiers  suspects. 

12  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  124. 

1905.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  dénonciation  contre 
les  nommés  Faveaux  et  Favre,  agents  du 
Comité,  qui  se  sont  permis  de  mettre  à 
contribution  le  nommé  Gauchez,  orfèvre, 


qu'ils  avaient  ordre  d'arrêter,  et  se  sont 
partagé  une  somme  de  140  livres  qu'il  lui 
ont  extorquée,  et  ordonnant  la  mise  eu  élat 
d'arrestation  desdils  Faveaux  et  Favre, avec 
apposition  des  scellés  sur  leurs  j)apiers. 

12  Horcal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  S.,  .\I-"ii  254, 
fol.  124. 

1906.  —  Arrêté  du  Comité  de  sftrelé 
générale,  sur  les  observations  proiluiles 
relativement  à  l'utilité  du  nommé  Cellier 
dans  les  opérations  conlii'es  à  l'adininis- 
tralion  des  Subsistances,  dt'cidanl  (juc  cet 
individu,  attaché  à  cette  administration  et 
actuellement  en  état  d'arrestation,  sera 
mis  en  liberté,  sous  la  surveillance  et  res- 
ponsabilité des  administrateurs  de  ce  ser- 
vice. 

12  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  254, 
fol.  125. 

1907.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  nommé  Rigolot, 
précédemment  mis  en  élat  d'arrestation 
chez  lui  par  le  Comité  de  surveillance  de 
Bagnolet,  sera  amené  à  Sainte-Pélagie  et 
les  scellés  apposés  sur  ses  papiers. 

12  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandata  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  251, 
fol.  126. 

1908.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  liberté  : 
1°  du  nommé  Leliévre,  domicilié  dans  la 
section  des  Lombards;  2°  du  nommé  Sciard, 
détenu  dans  la  maison  d'arrêt  de  Fontai- 
nebleau; 3°  du  citoyen  Lahaye. 

12  floréal  an  II. 
Extrait  du    registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF'il  254, 
fol.  127,  128. 

1909.  _  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  élat 
d'arrestation  du  nommé  Gérard  de  Bury 
et  l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers 
par  les  soins  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Lombards;  2»  ordonnant 
que  la  femme  Cressent  sera  conduite  à 
l'hospice  de  l'Hôtel-Dieu,  pour  y  être  Irai- 


J12  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lée  lie  sa  inalailio  cl  frardt'e  sous  la  res- 
ponsabilili'    de    radiiiiiiistration    de   cette 

maistui. 

1?  floréal  an  II. 
Kxlrail    «lu  re^islif    «les   inaixlals  dairét  ilu 
C.miilé   (io    Miictc  i,'<'nérale,   A.  A'.,  AF*II  251, 

r.i.  i:s. 

IIMO.  —  Lellre  du  Coinité  de  sûreté 
gi'inrale  à  l'administration  de  Police,  dé- 
olaranl  que  de  puissants  n)olifs  le  pressent 
de  connaître  dans  quelle  prison  ou  maison 
d'arrêt  se  trouve  détenu  le  nommé  Voyer 
d'Argenson,  et  l'invitant  à  l'en  informer 
dans  le  plus  bref  délai,  au  plus  tard  dans 

deux  jours. 

12  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'li  285,  fol.  35. 

lOii.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Image,  l'un 
de  SCS  secréUiires,  d'assister  à  la  recon- 
naissance et  levée  des  scellés  apposés  sur 
une  caisse  appartenant  à  Duclos  du  Fres- 
noy,  puni  de  mort,  conjointement  avec 
les  commissaires  du  Département  et  de  la 
municipalité  de  Paris. 

12  floréal  an  II, 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'il  285,  fol.  35. 

Duclos  du  Fresnoy  (Charles -Nicolas),  ex- 
notaire,  avait  été  condamné  à  mort  le  14  plu- 
viôse an  II  (A,  N.,  W  318,  n°  471). 

1912.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  désireux  de  connaître  les  motifs 
de  l'arrestation  du  citoyen  Fouqué,  rue  de 
Pinel,  chargeant  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Mont-Blanc  de  les  lui 
faire  passer  dans  le  plus  court  délai,  avec 
pièces  y  relatives. 

12  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'u  28o,  fol.  35, 

1913.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  l'administration  de 
Police  de  Paris  donnera  ordre  au  con- 
cierge de  Sainte-Pélagie  de  préparer  32 
chambres  pour  y  détenir  pareil  nombre 
d'individus  au  secret,  en  faisant  transférer 
ailleurs  un  nombre  équivalent  de  prison- 


niers dans  les  24  heures,  et  convoquant 
au  Comité  deux  administrateurs,  à  2  heures 
après-midi,  pour  rendre  compte  des  me- 
sures qui  auront  été  prises  pour  assurer 
invariablement  l'exécution  de  cet  arrêté. 

12  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N 
AF'li  285,  fol.  3fj. 

1914.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  la  Commune  de  Paris,  lui  trans- 
mellarit  une  demande  du  directeur  de  la 
marque  d'or  et  d'argent,  tendant  à  obtenir 
les  noms  et  demeures  de  tous  les  citoyens 
qui  travaillent  et  trafiquent  sur  les  ou- 
vrages de  ces  métaux,  et  déclarant  que  la 
Commune  peut  aisément  seconder  les  vues 
du  directeur,  en  prescrivant  aux  Comités 
civils  des  sections  de  fournir  ces  rensei- 
gnements, cet  objet  méritant  d'être  pris 
en  considération  en  raison  de  ses  rapports 
avec  les  intcrôls  de  la  République. 

12  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ji  285,  fol.  37. 

1915.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  de  Paris  :  1»  men- 
tionnant la  réception  d'une  lettre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  commune  d'Arles, 
au  sujet  de  l'arrestation  du  nommé  Mont- 
fort,  annoncée  le  26  germinal,  et  conte- 
nant des  renseignements  sur  les  nommés 
Fassin,  cadet,  ci-devant  médecin,  et  Chia- 
vari,  fils,  ex-noble,  tous  deux  contre-ré- 
volutionnaires d'Arles,  du  parti  connu  sous 
le  nom  de  Chiffonniers,  dont  l'affaire  est 
pendante  au  Tribunal  révolutionnaire,  avec 
envoi  à  l'accusateur  public  du  Tribunal  de 
la  copie  du  certificat  d'émigration  délivré 
par  le  directoire  du  district  d'Arles;  2°  fai- 
sant connaître  l'envoi  d'une  demande  de 
renseignements  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  Versailles  concernant  le  nommé 
Sommièvre,  ancien  officier  de  dragons,  mis 
en  état  d'arrestation,  avec  réponse  du  Co- 
mité du  Département,  portant  que  n'ayant 
aucuns  faits  nouveaux  contre  ledit  Som- 
mièvre, il  l'invite  à  faire  mettre  à  exécu- 
tion la  loi  qui  ordonne  que  les  officiers 
démissionnaires  ou  destitués,  seront  te- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


nus  de  s'éloigner  de  20  lieues,  tant  de 
Paris  que  des  fronlières. 

12  floréal  an  IL 

Extrait  du  registre  des  délibérations  du  Coniilé 
de  surveillance  du  Département  de  Paris,  A.  N., 
BB3  81»,  fol.  222,  223. 

La  délibération  en  question  estladernicre  prise 
par  le  Comité  de  surveillance  du  Département, 
(|ui  fut  supprimé  par  le  Comité  de  salut  public, 
et  cessa  de  fonctionner  le  21  messidor  an  11. 

Fassin  (Anioino  -  Barthélémy),  médecin,  et 
Chiavarry  (Pierre-Antoine-Joseph),  ex-capi- 
taine au  ci-devant  régiment  Dauphin,  furent 
condamnés  à  mort  le  26  floréal  an  II  (A.  N., 
W  386,  n"  815). 

1916.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  annonce  avoir  eiïectué 
une  visite  presque  générale  du  service, 
qui  partout  a  été  bien  fait,  et  porte  à  la 
connaissance  de  ses  frères  d'armes  que 
les  canonniers  de  la  section  Clialier  ont 
rendu,  ces  jours  derniers,  un  jugement 
républicain  ;  l'up  des  membres  de  la  com- 
pagnie s'était  enivré,  étant  de  service,  et 
dans  son  ivresse,  avait  tenu  des  propos  in- 
décents contre  un  gendarme  et  une  partie 
de  ses  concitoyens,  ils  l'ont  rayé  du  ta- 
bleau de  la  compagnie  ;  cette  sévérité  ap- 
prendra à  tout  homme  qui  pense  et  qui 
aime  son  pays  combien  il  faut  être  sobre, 
juste  et  vertueux. 

13  floréal  an  IL 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major général,  A.  N.,  BB^  76. 

1917.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  Le  Peletier  de  procéder 
à  l'arrestation  du  nommé  Saint-Jean,  qui 
s'est  soustrait  à  un  mandat  d'arrêt  après 
sa  destitution  des  fonctions  d'officier  mu- 
nicipal et  qui  s'est  réfugié  à  Paris,  rue  des 
Filles-Saint-Thomas,  n°  18,  à  la  ci-devant 
maison  dite  d'Angleterre  et  de  Russie, 
EYec  apposition  des  scellés  sur  ses  papiers. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  129. 

1918.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  citoyens  Véry  et 
Delprat  de  mettre  en  état  d'arrestation  le 

T.  XI. 


r.i:{ 

nommé  Doumer,  demeurant  ordinairement 
à  Paris,  rue  Chariot,  n"  28,  et  réfui-ié  à 
Monlauban.  d'examiner  ses  papiers  et 
d'apposer  les  scellés. 

13  floréal  an  IL 
Extrait    du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité   do  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF'ii  25* 
foi.  131. 

1919.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Paslé,  a^'ent 
du  Corailé,  avec  adjonclion  de  2  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
laFontaine-de-Grenelle.dc  procédera  une 
perquisilion  très  exacte  dans  Lapparle- 
nicnt  qu'occupait  le  nommé  Reiulle,  ci- 
devant  président  au  Parlement  de  Cre- 
nuble,  rue  de  Grenelle,  Faubourg  Saint- 
Germain,  ainsi  que  dans  la  cave  et  les 
greniers  en  dépendant,  pour  découvrir 
plusieurs  malles  d'argenterie  et  autres  effets 
précieux  qui  pourraient  avoir  été  enfouis 
ou  cachés,  autorisant  ledit  Paslé  à  prendre 
des  renseignements,  tant  auprès  du  nommé 
Butiker,  actuellement  détenu  aux  Carmes, 
qu'auprès  de  sa  femme  et  de  tous  aulres, 
nolamment  du  nommé  Maleville,  ci-ilevant 
garçon  d'office,  qui  habite  encore  ledit 
apparlemenl,  de  vérifier  ses  papiers,  de 
lui  faire  subir  un  interrogatoire,  et  môme 
de  le  mettre  en  arrestation,  dans  le  cas 
ou  par  ses  réponses  et  la  vérification  de 
ses  papiers  il  serait  jugé  suspect. 

13  floréal  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrot  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  iV.^  AF'lI  254, 
fol.  132. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  14,  rapporté 
le  procès-verbal  et  l'invenlairo  de  l'argenterie 
trouvée. 

Bcrulle  (Amable-Pierre-Albert  de),  ex-p.-e- 
mier  président  du  Parlement  de  Grenoble,  fut 
condamné  à  mort  le  6  thermidor  an  H  (A.  N., 
W  431,  n°  968). 

1920.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  le  Iransfèrement  du 
citoyen  François-Joseph  Guichard,  mis  en 
arrestation  chez  lui,  comme  agent  du  ci- 
devant  Monsieur,  à  la  Force  ou,  à  défaut 
de  place,  dans  toute  autre  maison  d'arrêt 
de  Paris,  et  l'apposition  des  scellés  sur  ses 

papiers. 

13  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 

33 


51  i 


CHAPITHE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Comité   de   sùrclô  géncralo,  A.  N  ,  AF*ii  254, 
fol.  131. 

En  niar;.'e  est  t'crit  :  Exécute  par  Le  Siuur, 
le  nu^mo  jour,  incarcère  à  la  maison  tic  suspi- 
cion du  Tort-Libre. 

1921.  —  Arir'lr  (lu  Coinilé  tlo  sùreir- 
g«''n(''ralo,  donnant  mandat  au  cioycn  PasU', 
»orrt'l;ui'e  agent  du  Comité,  de  mettre  en 
t'Iat  d'arrostalion  le  nommé  Richcl,  do- 
inicilit'  dans  la  section  de  la  Cilé,  et  de 
rincairérer  dans  la  maison  do  la  Petite 
Force,  après  apposition  des  scellés  sur  se.s 
papiers  et  distraction  de  ceux  suspects. 

13  noréal  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  134. 

En  marge  est  écrit  :  Ledit  particulier  n'a  pu 
être  découvert. 

1922.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale:  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Lamétrie,  actuellement  en  état 
d'arrestation,  et  la  levée  des  scellés  ap- 
posés à  son  domicile;  2°  ordonnant  l'in- 
carcération à  la  Force,  par  mesure  de 
sûreté  générale,  du  nommé  Depierrc. 

13  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  136. 

1923.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  ciloyen  Pasté,  l'un 
de  ses  secrétaires,  d'apposer  immédiate- 
ment les  scellés  sur  les  presses  et  impri- 
merie du  nommé  Duplain,  en  son  domi- 
cile, cour  ci-devant  Lamoignon. 

13  noréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  137. 

1924.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
reslalion  du  nommé  Suleau,  frère  de  Su- 
leau  qui  était  à  la  tête  de  la  fausse  pa- 
trouille arrêtée  aux  Champs-Elysées,  dans 
la  nuit  du  9  au  10  août  1792,  l'examen  de 
ses  papiers  et  l'apposition  des  scellés. 

13tloréalanII. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  139. 


Kn  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  15  floréal  et 
incarcéré  en  la  maison  de  suspicion  du  Port- 
Libre. 

192'j.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise  en  lilerté 
iminédiale  du  citoyen  Planel;  2°  d'après 
les  renseignements  produits  sur  le  compte 
du  ciloyen  Lucas  par  le  Comité  révolu- 
Uonnaire  de  la  scclion  de  l'Unité,  ordon- 
nant sa  mise  en  liberté  immédiate  par  le 
concierge  de  la  maison  d'arrêt  des  Carmes. 

13  floréal  an  IL 
Extrait  du   rcgislre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de    sûreté   générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  140. 

1926.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  la  pétition  du  citoyen  Mo- 
rave  et  les  observations  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Tuileries,  déci- 
dant que  par  le  juge  de  paix  de  la  section, 
en  présence  de  deux  commissaires  et  du 
citoyen  Coutelier,  secrétaire  agent  du  Co- 
mité, il  sera  pi'océdé  à  la  levée  des  scellés 
apposés  sur  l'appartement  occupé  par  le 
nommé  Louis  Le  Compte,  dans  la  maison 
de  France,  rue  Thomas-du-Muséum,  pour 
en  extraire  les  papiers  et  effets  apparte- 
nant audit  Le  Compte,  qui  seront  trans- 
portés dans  tel  autre  appartement  jugé 
convenable  et  remis  sous  scellés. 

13  floréal  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  141. 

1927.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  de  Police  de 
la  Commune  de  Paris,  déclarant  que  le 
nommé  Charton,en  état  d'arrestation,  in- 
voque, pour  obtenir  sa  mise  en  liberté, 
des  pièces  et  renseignements  conservés  à 
la  Police,  et  priant  les  administrateurs 
d'en  faire  la  recherche  et  de  les  adresser 
au  Comité  le  plus  promptement  possible. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,, 
AF*ii  285,  fol.  38. 

1928.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  Une  dénonciation  adressée 
par  le  citoyen  Rivey  à  la  Convention  na* 


L'ESPRÎT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


r.la 


tionale  et  renvoyée  au  Comité,  de  laquelle 
il  résulte  qu'une  grande  partie  des  blés 
en  épis  a  été  coupée  entre  Belleville  et 
Pantin  pour  les  donner  aux  chevaux,  et 
chargeant  les  municipalités  de  Belleville 
et  de  Pantin  de  vérifier  sans  aucun  relard 
les  faits  signalés  dans  ladite  dénonciation 
et  d'en  rendre  compte  au  Comité. 

1 3  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  38. 

1929.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  la  Commission  executive  mili- 
taire, se  plaignant  de  ce  qu'elle  n'a  pris 
aucune  résolution  au  sujet  des  deux  che- 
vaux saisis  sur  des  voleurs  du  Garde- 
Meuble,  restés  entre  les  mains  du  Comité 
de  la  section  de  l'Unité,  qui  demande  qu'il 
y  soit  pourvu,  afin  d'utiliser  pour  la  Répu- 
blique ce  qui  n'est  pour  elle,  depuis  plu- 
sieurs mois,  qu'un  objet  de  dépense. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Gomilé  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  39. 

1930.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  convoquant  le  concierge  de  la 
maison  de  détention  des  Anglaises,  rue  de 
Lourcine,  pour  fournir  immédiatement 
certains  renseignements. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'll  285,  fol.  39. 

1931 .  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale au  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Contrat- Social,  demandant  les 
motifs  de  l'arrestation  du  citoyen  Jean- 
Baptiste  Barré,  qui  sollicite  son  élargisse- 
ment, basé  sur  ce  que,  locataire  d'une 
maison  nationale,  il  est  chargé  d'une 
comptabilité  qui  y  est  relative,  ainsi  que 
la  levée  des  scellés  apposés  à  son  domi- 
cile. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  39. 


I'J32.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale à  l'accusaleur  public  près  le  Tribunal 
révolutionnaire,  déclarant  qu'il  est  très 
instant  de  conférer,  le  soir  même,  avec 
lui,  et  le  prévenant  que  le  Comité  ne  lèvera 
pas  sa  séance  avant  qu'il  ne  soit  venu. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  srénérale,  A.  .V., 
AF*ii  285,  fol.  40. 

1933.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  48  sections  de  Paris,  les  invi- 
tant à  envoyer  à  l'avenir  directement  au 
bureau  du  Secrétariat  général  les  procès- 
verbaux  des  différentes  opérations  tjui  leur 
sont  confiées  par  le  Comité. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  S., 
AF*li  285,  fol.  41. 

1934.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Montagne 
pourvoira,  dans  le  plus  bref  délai,  au 
remplacement  du  citoyen  Hussou,  volon- 
taire, qui  avait  été  chargé  de  garder  à 
vue  les  citoyens  Corbeau,  lieutenant-colo- 
nel d'artillerie,  et  Loigel,  capitaine  au 
3*  bataillon  du  Bas-Rhin,  logé  maison 
Fleury,  rue  Helvétius,  lequel  Husson  sera 
payé  de  ses  vacations. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance   du    Comité    de     sûreté  générale, 
A.  N.,  AF*li  285,  fol.  41. 

1933.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  déclarant  «Hre 
informé  que,  dans  un  très  grand  nombre 
de  maisons  de  Paris,  on  élève  une  multi- 
tude de  lapins,  qui,  indépendamment  de 
l'infection  qui  s'exhale  de  leurs  clapiers, 
consomment,  ainsi  qu'on  assure,  une  quan- 
tité prodigieuse  de  pain,  on  signale  parti- 
culièrement la  maison  ci-devant  dite  le 
couvent  des  Dames  du  Saint-Sacrement 
comme  l'endroit  où  ces  abus  sont  le  plus 
considérables,  invitant  le  Comité  à  envoyer 
un  commissaire  dans  cette  maison  pour 
recueillir  les   renseignements   propres  à 


!il6  CHAPITRE  I".  —  JOUHNÉES  HISTORIQtJES  DE  LA  RÉVOLUTION 


vt'rifier  les  fails  cl  i)rovo(iuer  les  mesures 
qui  devront  pri''vcnir  de  semblables  abus. 

\?,  flonal  an  II. 
Kxtrait  ilii  registre  des  arrêtés  et  ilo  U  cor- 
rcspomiance    du    C'oiuilé    de     sûreté    géiu'ralc, 
.1.  .V.,  APil  28,'),  fol.  4i. 

l".i;{i).  —  Arrèlés  du  Conillé  de  siîrelé 
m'nt'rale,  ordonnant  :  1"  le  Iransfèreinent 
de  l.uiier,  ex-procureur  général  syndic  du 
Département  de  Taris,  de  la  maison  d'arrêt 
du  Luxembourg  à  Sainte-Pélagie,  où  il  sera 
mis  au  secret,  et  perquisition  de  ses  pa- 
piers; 2"  le  Iransférement  de  Marino,  Froi- 
dure et  Soiilf's,  administrateurs  de  Police, 
de  la  maison  d'arrêt  où  ils  sont  détenus, 
à  Sainte-Pélagie  où  ils  seront  mis  au  se- 
cret: 3"  le  transfèrement  de  Burlandeux, 
ex-ofiicier  de  paix,  de  Bicétre  à  Sainte- 
Pélagie,  où  il  sera  mis  au  secret. 

13  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  décisions  du  Comité 
de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  284,  n°»  IG, 

18,  32. 

1937.  —Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'arrestation  et  l'incar- 
rératioii  au  secret  à  Sainte-Pélagie  :  1°  de 
Lafosse,  chef  des  préposés  à  la  Police, 
demeurant  rue  du  Faubourg-du-Temple, 
n»  32;  2°  de  Dcveaux,  greffier  ou  commis- 
saire de  section,  demeurant  rue  Poisson- 
nière ;  3»  de  Pottier  de  Lille,  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  Le 
Peletier;  4°  du  marquis  de  la  Guiche,  dé- 
guisé sous  le  nom  de  Sévignon  ;  5»  du 
nommé  Roussel,  demeurant  rue  Helvétius, 
près  les  Nouvelles  Catholiques  ;  6°  du 
nommé  Courtaut,  gendarme,  demeurant 
rue  du  Faubourg- Saint-Martin  ;  7°  du 
nommé  Corlcy,  épicier,  rue  des  Filles- 
Saint-Thomas,  au  coin  de  la  rue  de  la  Loi, 
à  l'enseigne  du  Port  de  Lorient;  8»  du 
nommé  Jardin,  ci-devant  écuyer  du  tyran; 
9»  du  ci-devant  marquis  de  Pons,  demeu- 
rant rue  Notre-Dame-des-Champs. 

13  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  décisions  du  Comité 
de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  284,  n-»  17, 

19,  20,  23,  24,  26,  27,  29,  31, 

1938.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  transférer  de  la 


maisond'arrêt  des  Anglaises,  rue  de  Lour- 
cine,  à  Sainte-Pélagie,  pour  y  être  mis  au 
secret  :  1"  la  nommée  Grandmaison;  2°  le 
nommé  Jauge,  banquier;  3°  la  femme 
d'Epréménil. 

13  lloréal  an  II. 
ICxtrait  du    registre  des   décisions  du  Comité 
de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  28i,  n»»  21, 
28,  3i. 

1939.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i°  ordonnant  la  mise  en  étal 
d'arrestation  et  l'incarcération  à  Sainte- 
Pélagie,  au  secret,  de  la  femme  Grimoire, 
demeurant  rue  Ménars,  maison  à  grille  de 
fer  servant  de  porte-cochère,avec  la  nom- 
niée  Nicole,  sa  femme  de  chambre;  2° or- 
donnant le  transfèrement  du  nommé  Biret, 
dit  Tissot,  de  la  maison  de  Port-Libre  à 
Sainte-Pélagie,  pour  y  être  mis  au  secret; 
3"  ordonnant  le  transfèrement  de  Port- 
Libre  à  Sainte-Pélagie  du  ci-devant  mar- 
quis de  Sombreuil  et  de  son  fils,  de  Laval- 
Montmorency,  des  ci-devant  princes  de 
Rohan  et  de  Saint-Mauris. 

1 3  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  décisions  du  Comité 
de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  284,  n»»  22, 
25,  33. 

1940.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
de  service  aux  barrières  à  ne  point  inter- 
rompre la  marche  des  diligences;  comme 
voitures  nationales,  elies  ne  doivent  éprou- 
ver aucun  retard;  il  invite  également  les 
canonniers  à  se  précautionner  de  tout  ce 
qui  est  nécessaire  à  un  bon  soldat  répu- 
blicain pour  aller  relever  ceux  de  leurs 
frères  d'armes  qui  sont  en  détachement. 
Les  gardes  nationaux  de  service  doivent 
toujours  être  sévères  et  obliger  tous  les 
citoyens  et  citoyennes  à  mettre  les  cou- 
leurs nationales  d'une  manière  très  appa- 
rente. 

14  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB'  76. 

1941.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Martin,  se- 
crétaire agent  du  Comité,  de  mettre  en 
état  d'arrestation  :  1°  le  nommé  Paul  de 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


Montreuil,se  disant  peintre,  ci-devant  che- 
valier de  Saint-Louis;  2°  le  nommé  Léon 
Cazenac,  avec  examen  de  leurs  papiers  et 
apposition  des  scellés. 

14  floréal  an  II. 
Extrait  du  regis(re  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  137. 

1942.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  du  Faubourg-du-Nord 
de  mettre  en  état  d'arrestation  et  de  con- 
duire à  la  Force  la  nommée  Malaucourt, 
ex-noble,  femme  divorcée  de  Glaligny, 
émigré,  et  qui,  sans  être  pourvue  de  passe, 
s'est  retirée  à  Saint-Maur  près  Paris. 

14  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  138. 

1943.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  pétition  de  la  section 
des  Champs-Elysées  et  ordonnant  de  pro- 
céder à  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
les  papiers  de  Lamaignière,  juge  de  paix 
de  ladite  section,  pour  en  extraire  4  ca- 
hiers relatifs  au  payement  des  sommes 
accordées  aux  parents  des  citoyens  partis 
pour  la  Vendée,  et  ce  en  présence  dudit 
Lamaignière,  extrait  à  cet  effet  des  prisons, 
et  de  Coutelier,  l'un  des  secrétaires  agents 

du  Comité. 

14  floréal  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  141. 

1944.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Henry,  se- 
crétaire agent  du  Comité,  de  mettre  en 
état  d'arrestation  et  d'écrouer  à  la  Con- 
ciergerie le  nommé  Paulin,  habitant  rue 
Montmartre,  section  du  Contrat-Social,  et 
donnant  des  leçons  de  langue  française, 
d'histoire  et  de  géographie  chez  la  citoyenne 
Pavie,  institutrice,  rue  Meslay,  n"  56,  pré- 
venu d'avoir  constamment  manifesté  dans 
celle  maison  les  sentiments  du  royalisme  le 
plus  invétéré,  avec  ordre  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers,  après  examen  et 
distraction  de  ceux  suspects  qui  seront 
envoyés  à  l'accusateur  public  près  le  Tri- 


bunal   révolutionnaire,  à  l'eirel  de  diri^ior 

Jusqu'au  jugement  toutes  poursuites  conve- 
nables. 

14  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandai*  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  .Y.,  .\F'li  254 
fol.  142. 

Paulin  (François).  profesNciir  de  géopraiiliie 
et  de  grammaire,  fut  condamné  à  mort  le  5  j.rai. 
rial  an  II  (4.  N.,  W  372,  n»  837). 

1945.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1«  ordonnant  d'extraire  le  ci- 
toyen Moulin,  de  la  soclion  de  la  Répu- 
blique, de  la  maison  d'ai  rêl  où  il  est  dé- 
tenu,  pour  être  amené  et  interrogé  au 
Comité;  2°  vu  le  proc("s-verbal  d'arresta- 
tion du  nommé  Bruloy  par  le  Comité  de 
surveillance  de  Cliaronne,  enjoignant  de 
le  réintégrer  aux  Madelonnettes. 

14  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   .4.  A'.,  AF'li  254, 
fol.  143, 

1946.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Mutius-Scevola  et 
le  commissaire  du  Département  de  l'aris 
à  lever  les  scellés  apposés  sur  les  pa- 
piers de  Prévost,  colonel  de  la  31'  division, 
pour  en  extraire  ceux  qui  se  trouveront 
relatifs  au  service  de  la  gendarmerie,  en 
présence  dudit  Prévost  qui,  à  cet  effet,  sera 
extrait  de  la  maison  d'arrêt  du  Luxem- 
bourg, et  à  réapposer  ensuite  les  scellés. 

14  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  de^   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*ii  254, 
fol.  145. 

1947.  —  Arrêtés  du  Comilé  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  sur-le- 
champ  en  liberté  le  citoyen  Ducos,  com- 
mis, arrêté  par  erreur  pour  Ducos,  ex- 
Constituant,  sur  un  ordre  du  Comité,  du 
14  germinal;  2°  chargeant  le  citoyen  Le- 
sueur,  l'un  des  agents  du  Comité,  de  trans- 
férer le  nommé  Lécuyer,  détenu  .'i  Saint- 
Lazare,  à  Sainte-Pélagie,  où  il  sera  mis  au 
secret,  et  de  faire  perquisition  très  exacte 
de  ses  papiers. 

14  floréal  an  H. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AI'*II  254, 
fçl.  148, 


:;i8 


CHAPiriSE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


[\)\H.  —  Arit't.'s  (lu  CorniU'  de  silretô 
f:t'nt'r;il»'  :  1°  dumiaiil  niaiidat  au  ciloyen 
Martin,  aiiml  duCntnilt-,  à  rcll'cl  de  mettre 
cil  r-lat  d'arri'statinii,  avec  scolh's  sur  ses 
papirrs,  le  iiouiiiu''  (iuiiit,'U(îné,  adjoint  du 
miiiislit'  lie  la  juslice;  2"  chargea  ni  le  ci- 
loyen Mailiefcr,  secrétaire  agent  du  Co- 
niitc,  de  conduire  dans  la  maison  d'arr<*'t 
des  Anglaises  la  citoyenne  Lavit,  demeu- 
rant rue  dite  Notre-l)ame-des-Victoircs, 
n"  l'J.  avec  apposition  des  scellés  sur  ses 

papiers. 

14  floréal  au  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats   d'arrêt   du 
roniilé   do   sûreté   générale,  A.  N.,  AF'll  254, 
fol.   lil). 

1949.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  citoyens  Sénard 
et  Lesucur  de  metire  en  étal  d'arrestation 
le  nommé  Deschamps,  dit  Deslournclles, 
ex-ministre  des  Contributions  publiques, 
d'examiner  ses  papiers  et  d'apporter  ceux 
suspects  au  Comité,  avec  apposition  des 
scellés. 

l 'i  r.oréal  an  II, 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilù  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AE*li  254, 
fol.  150. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  IG,  incarcéré 
à  la  maison  des  Carmes. 

19,")0. —  Arrôté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Pasté,  l'un 
de  ses  secrétaires,  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation le  nommé  Lanchère,  maître  de 
la  poste  aux  chevaux  à  Paris,  d'examiner 
ses  papiers  et  de  faire  les  recherches  les 
plus  scrupuleuses  dans  la  maison  qu'il 
iiabile. 

14  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AP*II  254, 
fol.   150  bis. 

En  marge:  Exécuté  le  15,  incarcéré  au 
Luxembourg. 

19dl.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  avoir  entendu  le  rapport 
qui  lui  a  été  fait  par  un  de  ses  membres 
au  sujet  du  mandat  d'arrêt  lancé  contre 
le  ciloyen  Taschereau,  sur  l'unique  motif 
que  ce  citoyen,  à  la  suite  d'une  dénon- 
ciation, avait  été  exclu  de  la  Société  des 
Jacobins,  considérant  qu'il  est  de  notoriété 
publique  que  ledit  Taschereau  a  été  réin- 


tégré sans  aucune  réclamation  dans  la 
Société  des  Jacobins,  décidant  que  le  man- 
dat d'ari'ét  lancé  contre  Taschereau  est 
rapporté  et  demeure  non  avenu. 

14  lloréal  an  II. 

Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   (le  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254 
fol.  151.  ' 

En  marge  est  écrit  :  Vadier,  représentant 
du  peuple,  s'est  chargé  de  cet  arrêté. 

1952.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  ci-devant  comte 
de  Sourdeval  sera  extrait  de  la  maison 
d'arrêt  ofi  il  est  détenu  et  conduit  b  la 
(Conciergerie  pour  être  jugé  par  le  Tri- 
bunal révolutionnaire  conjointement  avec 
la  ci-devant  marquise  de  Crussol  d'Am- 
boise,  avec  laquelle  il  a  eu  des  intelli- 
gences, et  que  les  pièces  seront  renvoyées 
à  l'accusateur  public  près  le  Tribunal. 

14  floréal  an  IL 

E-xtrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  151. 

Leneuf- Sourdeval  (Louis- Bernardin),  ex- 
comlo,  fut  condamné  à  mort  le  21  floréal  an  IL 

1903.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1"  enjoignant  au  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Gravilliers  de 
lui  envoyer  sans  délai  les  pièces  et  ren- 
seignements relatifs  à  l'arrestation  du 
citoyen  Gein,  rue  Aumaire,  n°99;  2°  accor- 
dant au  citoyen  Terrier  de  l'Aitre  main- 
levée de  la  garde  établie  chez  lui,  les  frais 
restant  à  sa  charge. 

1  4  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*il  285,  fol.  45. 

1904.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  nommé  Anne- 
Pierre  Collot,  natif  d'Epernay,  domicilié 
dans  la  section  de  Guillaume-Tell,  âgé  de 
plus  de  63  ans,  sera  rayé  de  la  liste  des 
citoyens  composant  la  force  armée  de 
cette  section,  en  conformité  de  la  loi  de 
1791  qui  exempte  du  service  personnel  et 
du  remplacement  les  citoyens  qui  ont 
atteint  l'âge  de  60  ans. 

14  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance   du    Comité    de   sûreté     générale, 
A.  N.,  AF*il  285,  fol.  46. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAKIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


1955.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Moyse  Bayle, 
l'un  de  ses  membres,  de  se  rendre  à  la 
Trésorerie  nationale  pour  lever  les  scellés 
apposés  sur  la  caisse  o(i  se  trouve  ren- 
fermé le  diamant  dit  le  Régent  avec  d'au- 
tres, qui  doivent  être  représentés  au  citoyen 
Aigoin,  commissaire  de  la  Trésorerie,  et 
aux  citoyens  Cablat  et  Perrin,  nommés  à 
cet  effet  par  arrêté  du  Comité  de  salut 
public,  du  6  floréal,  avec  ordre  de  réap- 
poser les  scellés  après  l'opération. 

14  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.N., 
AF'ii  285,  fol.  48. 

195G.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  nommé  Armand, 
détenu  aux  Anglaises,  rue  de  Lourcine,  ne 
pourra  en  être  extrait,  même  provisoire- 
ment, sans  une  autorisation  expresse  du 
Comité,  et  faisant  défenses  au  concierge 
de  le  remettre,  d'après  quelqu'ordre  que 
ce  soit,  avant  d'en  avoir  référé  au  Comité. 

14  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  décisions  du  Comité 
de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  284,  n"  35. 

1957.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  par  lequel  le 
Commandant  général  adresse  à  ses  frères 
d'armes  l'exhortation  suivante  : 

«  Soutenez  votre  courage,  soyez  fermes 
au  poste  de  l'honneur,  tenez  toujours  la 
route  des  mœurs  et  des  vertus,  fixez  tou- 
jours vos  regards  sur  le  gouvernement 
actuel  ;  son  républicanisme,  son  désinté- 
ressement, son  envie  active  de  vouloir  que 
tout  soit  juste  et  que  tout  soit  placé  d'une 
manière  convenable  à  chacun  mérite  votre 
attachement.  Allons  toujours  du  même 
pas,  étendons  la  liberté  par  toute  la  terre, 
vengeons  les  opprimés  de  tous  les  pays,  et 
que  nos  frères  des  autres  climats  admirent 
notre  grandeur  républicaine,  la  sagesse  de 
DOS  lois,  notre  austérité,  notre  respect  et 
notre  amour  pour  la  liberté,  la  justice  et 
l'égalité;  qu'ils  se  disent  un  jour  entre 
eux,  les  Français  ne  sont  pas  des  brigands 
et  des  pirates,  mais  ce  sont  des  hommes 
francs,  justes,  attachés  à  leur  pays,  les 
vengeurs  immortels  de  la  tyrannie  et  les 


519 

défenseurs  courageux  des  personnes  et  de 
l'oppression.  » 

Le  Commandant  général  invite  en  outr" 
les  ouvriers  emi.Ioyés  au  bois  llotté  sur 
les  ports  de  Paris  à  ne  pas  détourner  leurs 
camarades  de  leur  travail  et  à  se  conduire 
d'une  manière  qui  puisse  leur  mériter 
l'estime  de  leurs  concitoyens. 

15  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  signée   de   Cléraenl.    secré- 
taire dei'Etat-major  général,  A.  iV.,  BB^  76. 

1958.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Indivisibilité  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  d'incarcérer, 
à  Sainte-Pélagie,  Jean-Baptiste  Menardeau, 
fils  de  l'ex-président  au  ci-devant  Crand 
Conseil. 

15  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  .\F*iI  254, 
fol.  152. 

1959.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  immédia- 
tement en  liberté  les  citoyens  Désirai,  père 
et  fils,  employés  au  Comilé  de  salut  public. 

15  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF'lI  254, 
fol.  154. 

1960.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûrelé 
générale,  décidant  l'adjonction  du  repré- 
sentant Yillers  au  représentant  Cambon, 
à  l'effet  de  procéder  à  l'examen  des  pa- 
piers et  écritures  du  citoyen  Bidermann, 

négociant. 

15  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 

fol.  155. 

1961.  _  Arrêté  du  Comilé  de  sûrelé 
générale,  donnant  mandat  au  citoyen 
Tilly,  agent  de  la  Républicjue  de  (iênes, 
de  faire  traduire  de  la  manière  la  plus 
sûre,  jusqu'à'  Nice,  les  citoyens  Foresla, 
ci-devant  grand  bailli  de  l'ordre  de  Malle, 
FiguetetMennessier,  officiers  municipaux 
de  Paris,  Flachat  et  un  cinquième,  et  de 
les  remettre,  avec  leurs  papiers  et  effets, 
entre  les  mains  des  représentants  à  l'ar- 
mée d'Italie,  Saliceti,  Robespierre  et  Ui- 


iO 


CIIAPITRK  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


card,   ainsi   ijne   le   proct's-veibal  de  leur 

arrestation. 

If)  floic^al  an  II. 
Kxtr.iit    ilu    ii'nislre   ilos  inaiidats  d'arrêt  du 
Comit.-  de  sùrctr  (.'.iiéralc,    /\ .  A'.,  AF*1I  2ôi, 
fol.  15C. 

l'.Uij.  —  ArriHé  du  Comité  de  sùrclé  gé- 
ni'rale,  ordcnnanl  la  levée  des  scellés  ap- 
posé.s  sur  rinif)rinierie  de  Pollicrde  IJIIo, 
à  l'otlel  d'en  extiaire  les  impressions  re- 
latives à  l'exécution  de  l'acte  de  naviga- 
tion tjui  lui  ont  été  conllées,  et  chargeant 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section 
lies  Piques,  qui  a  apposé  lesdils  scellés,  de 
procéder  à  cette  opération  et  de  prévenir 
à  cet  elfet  le  commissaire  des  revenus  na- 
tionaux, qui  demeure  autorisé  à  délivrer 
lesdiles  impressions  au  bureaudcsdouanes. 

15  flonal  an  II. 
Extrait  du    registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  siirelé  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
M.  15C. 

1963.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  informé  qu'un  mémoire  manus- 
crit sur  ce  qui  s'est  passé  à  Landau  pen- 
dant le  siège  de  cette  place,  remis  par 
le  général  Treich  au  nommé  Poltier  de 
Lille,  imprimeur,  se  trouve  sous  les  scel- 
lés qui  viennent  d'être  apposés  chez  ce 
dernier,  décidant  que  les  scellés  seront 
levés  par  le  juge  de  paix  de  la  section  Le 
Peletier,  après  reconnaissance  qui  en  aura 
été  faite  en  présence  de  deux  commis- 
saires du  Comité  de  surveillance  et  du  ci- 
toyen Henry,  secrétaire  agent  du  Comité 
de  sûreté  générale,  pour  opérer  la  remise 
du  mémoire  manuscrit  en  question  au  gé- 
néral Treich. 

15  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sùrelé  générale,  A.  N.,  AF'li  254, 
fol.  158. 

Potticr  de  Lille  (Louis),  imprimeur,  fut  con- 
damné à  mort  le  29  prairial  an  II  (A.  iV., 
W  389.  n»  904). 

1964.  —  Ordre  au  citoyen  Fortin,  admi- 
nistrateur des  Postes,  de  se  rendre  de 
suite,  à  11  heures  du  soir,  au  Comité  de 
sûreté  générale  pour  conférersur  un  objet 
important. 

1 5  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'II  285,  fol.  48. 


196:>.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Tilly,  agent  de  la  Répu- 
blique de  (î^nes,  le  remerciant  du  service 
important  par  lui  rendu  à  la  République 
française  par  l'arrestation  qu'il  a  opérée, 
à  la  demande  des  représentants  Saliceti, 
Robespierre  et  Ricard,  des  nommés  Fo- 
resla,  Figuel,  Mcnnessier,  Flachat  et  d'un 
cinquième  voyageur  français,  et  l'invitant 
à  les  faire  transférer  avec  leurs  bagages  à 
Nice  et  la  note  des  dépenses  occasionnées 
par  cette  arrestation,  et  lettre  du  môme 
Comité  aux  représentants  Saliceti,  Robes- 
pierre et  Ricard,  les  priant  de  faire  trans- 
férer ces  individus  ù  Marseille,  d'où  ils 
seront  expédiés  à  Paris. 

15  floréal  an  II. 
E.\trait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol    50,  51. 

1906.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  ceux 
qui  sont  élus  par  les  sections  pour  aug- 
menter la  gendarmerie  nationale,  se  ren- 
dront dans  le  plus  court  délai,  en  uni- 
forme complet,  au  bureau  de  la  gendar- 
merie, cour  du  Palais,  pour  s'y  faire  en- 
registrer et  y  prêter  le  serment  ordonné 
par  la  loi,  que  la  force  armée  se  rendra 
aux  réquisitions  des  commissaires  de  po- 
lice des  sections  pour  l'exécution  de  l'ar- 
rêté du  Corps  municipal  relatif  à  la  pro- 
preté et  sûreté  des  boulevards,  c'est-à-dire 
elle  invitera  les  charretiers  à  le  respecter. 

Le  Commandant  général  se  plaint  des 
ouvriers  des  ports,  «  qui,  dit-il,  n'ont  pas 
donné  l'exemple  des  privations  que  nous 
autres,  pauvres  démocrates,  avons  con- 
tracté dès  le  berceau  ;  ils  exigent  pour 
leurs  journées  un  salaire  trop  fort,  qui  ne 
peut  qu'occasionner  la  cherté  des  denrées 
et  priver  nos  pauvres  mères  de  famille 
des  premières  denrées  nécessaires  à  la  vie  ; 
vivons  honnêtement,  vêtissons-nous  dé- 
cemment et  proprement,  soyons  sobres, 
n'abandoimons  pas  nos  vertus  et  notre 
probité,  ce  sont  nos  seules  richesses,  elles 
sont  impérissables,  fuyons  l'usure,  ne  pre- 
nons pas  les  vices  des  tyrans  que  nous 
avons  terrassés,  soyons  toujours  aux  yeux 
de  l'univers  ce  que  nous  avons  toujours 
été  », 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


>21 


Le  Commandant  général  invite  en  outre 
ses  frères  d'armes  de  service  dans  les  corps 
de  garde  à  ménager  l'huile  et  la  chandelle, 
exprimant  le  désir  qu'on  n'en  brûle  plus 
qu'une  dans  chaque  corps  de  garde,  afin 
de  pouvoir  donner  l'autre  à  leurs  frères 
des  ateliers,  «  ménageons,  mes  amis,  ajoule 
Hanriol,  économisons,  et  meltons-nous  à 
même,  par  cette  sage  mesure,  d'éviter  les 
moments  de  détresse  que  nous  avons 
éprouvés.  » 

Le  Commandant  cile  comme  bel  exemple 
ù  imiter  la  conduite  de  Sans-culotles  qui, 
ayant  été  arrêtés  au  nom  de  la  loi,  n'ont 
pas  voulu  être  conduits  par  la  force  armée 
et  se  sont  rendus,  sur  leur  parole  répu- 
blicaine, à  la  maison  de  détention  ;  un 
peuple,  qui  a  des  vertus,  du  courage  et  de 
la  soumission  à  laloi,estcapabledegrandes 
choses. 

Hanriot  invite  de  nouveau  les  bouchers 
et  boulangers  à  se  conformer  aux  arrêtés 
du  Conseil  général  de  la  Commune. 

Les  six  chefs  de  légions  auront  soin  de 
donner  l'ordre  à  tous  les  commandants 
desectionsde  conserver  dans  chaque  corps 
de  garde  une  place  propre  à  afficher  les 
règlements  de  la  police  générale  de  la 
République  et  de  les  faire  lire  pendant  un 
mois  à  toutes  les  gardes  montantes;  on  en 
usera  de  même  pour  les  décrets  de  la  Con- 
vention et  les  arrêtés  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale, 

16  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  générai,  A.  N.,  BB^  76. 

J967.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  donnant  mandat  au  citoyen 
Henry,  secrétaire  du  Comité,  de  mettre  en 
élat  d'arrestation  le  nommé  Gilbert  Cahier, 
rue  du  Faubourg-Montmartre,  n»  35,  au- 
teur d'un  discours  contre-révolulionnaiie, 
par  lui  prononcé  à  la  Commune  sur  les 
événements  du  20  juin  et  inséré  dans  le 
Mercure  du  6  juillet  1792,  d'examiner  ses 
papiers  et  d'apposer  les  scellés. 

16  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  158. 

Pn   iparge  est   0çrit  :    Exéciité  le    17   et  9, 


rapporté  un  procès-verbal  et  un  carton  conte- 
nant la  correspondance  dudit  Cahier  qui  est 
incarcéré  au  Luxembourg. 

1968.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Lesueur 
de  procéder  à  l'arrestation  du  nommé 
Maupertuis,  demeurant  rue  Helvetius, 
près  les  Nouvelles-Catholiques,  d'examiner 
ses  papiers  et  d'apposer  les  scellés;  2° char- 
geant les  citoyens  Véry  et  Delprat  d'ar- 
rêter le  nommé  Doumer,  demeurant  ordi- 
nairement à  Paris,  rue  Chariot,  et  réfugié 
à  Montauban. 

16    floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  159,  166. 

En  marge  est  écrit  en  ce  qui  concerne  Mau- 
pertuis :  Exécuté  le  17,  incarcéré  aux  Carmes. 

1969.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  instruit  que  le  citoyen  Saint- 
Jean,  employé  par  le  Comité  de  salut 
public  de  la  Convention,  est  détenu  par 
ordre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  Le  Peletier,  décidant  que  les  mem- 
bres de  ce  Comité  lui  transmettront  parle 
porteur  les  motifs  qui  les  ont  déterminés 
à  mettre  en  état  d'arrestation  le  citoyen 

Saint-Jean. 

16  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ll  254, 
fol.  161. 

1970.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  élat  d'ar- 
restation :  1°  du  nommé  d'Alençon,  rue 
Helvetius,  n°  666,  maintenant  rue  Sainte- 
Anne,  n°  79,  qui  sera  incarcéré  à  la  Force; 
2°  du  nommé  Thuillier,  administrateur 
des  Subsistances  militaires;  3°  du  nommé 
Han,  demeurant  à  Grenelle,  prévenu 
d'avoir  servi  d'intermédiaire  au  nommé 
Cousin,  ancien  contrôleur  des  rentes  à 
Paris,  pour  faire  passer  des  fonds  au  ci- 
devant  marquis  de  Savine,  émigré. 

16  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AFll*  254, 
fol.  162,  164. 

1971.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Limage  de 


CHAPITRE  I".  —  JOUIINÉES  HISTOIUQDKS  DE  LA  RÉVOLUTION 


mfltrp  on  Mat  (farrostation  los  nommés 
('•aiiiitM-,  <'x-avoiMt.  rue  do  (Irenolle-llo- 
iior»'-,  t't  Loyault-,  cx-prooureur  au  Clià- 
leliïl,  riio  tlt'S  I)('UX-I"Jcus,  trcxaiiiiiicr  leurs 
|wi{iii'r.s  et  tl'uppitsor  les  sctillrs. 

16  floréal  an  IL 

Kxlrait  (lu  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  do  •ùrcté  générale,  A.  N.,  AL'lI  251, 
foi.  103. 

Kn  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  19,  incarcérés 
  la  maison  du  l'ort-Libro,  rapporté  3  procès- 
verbaux  et  3  lettres  caclietées. 

1972.  —  Arri^U's  du  Comité  de  sûielé 
géiiéiale  :  1°  oi'donnant  au  concierge  de 
la  maison  d'arrfil  de  la  Suspicion  (sic)  de  re- 
niPltre  cuire  les  mains  du  porteur  la  femme 
Vordup, ainsi  que  les  femme  etfille  Jannon  ; 
2°  ordonnant  de  transférer  au  Luxem- 
bourg les  nommés  Magon-Ia-Balue  et 
Coureur,  détenus  en  la  maison  ci-devant 
Chapelle,  rue  de  la  Folie-Renaud,  n"  3,  et 
de  les  garder  séparément  et  au  secret; 
3"  ordonnant  la  mise  en  liberté  immédiate 
du  citoyen  Morel,  détenu  à  Sainte-Pélagie; 
4°  chargeant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Malle-aux-Blés  de  lever 
les  scellés  apposés  sur  les  papiers  des  ci- 
toyens Désirai,  père  et  fils,  demeurant  rue 
du  Bouloi,  mis  en  liberté  par  arrêté  de  la 
veille. 

16  floréal  an  II. 
Extrait   du   rej^istre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'll  254, 
fol.  165-167. 

1973.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  l'incarcération, 
jusqu'à  nouvel  ordre,  du  citoyen  Robin, 
de  la  section  de  Brutus;  2"  chargeant  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Hondy  de  procéder  à  l'arrestation,  après 
l'avoir  interrogé,  du  ciloyen  Gallois,  d'exa- 
miner ses  papiers  et  ae  les  mettre  sous 
scellés. 

16  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  AT..  AF'ii  254. 
fol.  167. 

1974.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  les  citoyens  Toupiol 
et  Martineau,  membres  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Bondy,  à  se 
transporter  dans  les  différentes  maisons 
de  détention  de  Paris  pour  y  remplir  une 


commission  qui  leur  a  été  confiée,  ordon- 
nant, en  cas  de  besoin,  h  l'administration 
do  Police  do  donner  auxdits  citoyens  tous 
les  rciiseigneiueiils  dont  ils  auraient  be- 
soin, et,  aux  concierges  des  maisons  de 
détention  de  laisser  passer  les  porteurs 
du  présent  arrêté,  pour  qu'ils  puissent 
parler  librement  à  ceux  des  détenus  qu'ils 
indiqueront. 

16  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'll  254 
fol.  167.  ' 

197i).  —  Arrêté  du  Comité  de  sùrelé 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Bondy  de  mettre  en 
état  d'arrestation  les  frères  Jolivel, savoir: 
Jolivet,  chef  de  bureau  dans  l'administra- 
tion des  convois  militaires,  ci-devant  se- 
crétaire d'ambassade  à  Liège,  son  frère, 
employé  dans  le  môme  bureau,  un  autre, 
employé  dans  les  bureaux  du  ci-devant 
ministre  de  l'intérieur,  tous  trois  frères 
de  Jolivet,  valet  de  chambre  du  ci-devant 
comte  d'Artois,  mort  en  1789,  et  frère  d'un 
quatrième  Jolivet,  valet  de  chambre  en 
activité  du  ci-devant  comte  d'Artois,  ac- 
tuellement avec  lui,  et  qui  ne  l'a  pas  quitté 
depuis  son  départ  de  France,  avec  appo- 
sition des  scellés  sur  leurs  papiers. 

16  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sùrelé  générale,  A.  iV.,  AF*II  254, 
fol.  168.  • 

1976.  — ■  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  les  scellés  qui  avaient 
été  apposés  chez  le  citoyen  Simon,  négo- 
ciant, rue  et  faubourg  Poissonnière,  n"  19, 
seront  levés  par  le  juge  de  paix  en  pré- 
sence de  deux  commissaires  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Guillaume- 
Tell  et  du  citoyen  Lemoine,  secrétaire- 
agent  du  Comité,  avec  ordre  de  distraire 
les  papiers  qui  pourraient  être  relatifs  à 
la  Révolution. 

16  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrôt  da 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  177. 

1977.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale,  chargeant  le    citoyen   Ployer   de 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN 


523 


mettre  en  état  d'arrestation  et  de  conduire 
à  la  Conciergerie  le  nommé  Merlen,  co- 
lonel-inspecteur de  la  gendarmerie  natio- 
nale, demeurant  rue  des  Bourdonnais,  cul 
de  sac  de  la  Fosse-aux-Chiens,  chez  la 
citoyenne  Lissade,  hôtel  de  la  Loi,  et 
d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers  en 
distrayant  ceux  suspects  pour  être  adressés 
à  l'accusateur  public  près  le  Tribunal 
.  réyolulionnaire. 

16  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  180. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  19,  ledit 
Merlen  est  incarcéré  à  la  Conciergerie. 

1978.  —  Ordre  aux  commissaires  de  la 
Trésorerie  nationale  de  verser  entre  les 
mains  du  citoyen  Pijeau,  caissier  général 
du  Comité,  la  somme  de  50,000  livres 
pour  le  4«  payement  à  compte  de  celle  de 
500,000  livres  allouée  au  Comité,  payable 
par  fraction  de  50,000  livres  et  à  prendre 
sur  les  50  millions  mis  à  la  disposition  de 
la  Trésorerie  par  la  Convention  nationale. 

16  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance   du    Comité    de    sûreté    générale, 
A.  N.,  AF*II  285,  fol,  52. 

1979.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  convoquant  immédiatement  deux 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Blanc. 

16  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV., 
AF*il  285,  fol.  52. 

1980.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'administration  du  Départe- 
ment de  Paris,  lui  rappelant  qu'elle  est 
chargée  de  faire  mettre  la  maison  dite 
Saint-Joseph  en  état  de  recevoir  des  indi- 
vidus qu'un  défaut  de  santé  ne  permet 
pas  de  laisser  momentanément  dans  les 
maisons  d'arrêt  ordinaires,  faisant  observer 
qu'il  devient  pressant  de  jour  en  jour  que 
cet  hospice  soit  à  môme  de  remplir  l'objet 
de  sa  destination,  et  que,  comme  l'on  sait, 
le  plus  grand  désordre  règne  impunément 
dans  les  diverses  maisons  de  santé  éparses 
dans  Paris.  C'est  là  que  l'aristocratie  riche 


étale  un  luxe  vraiment  scandaleux,  c'est 
là  que  se  rassemblent  tous  ces  hommes 
ci-devant  privilégiés  qui,  par  les  jouis- 
sances de  tout  genre  qu'on  leur  prodigue, 
insultent  ouvertement  à  l'égalité,  c'est  là 
enfin  qu'on  leur  fournit  des  moyens  faciles 
autant  que  multipliés  de  communications, 
de  là  s'ensuit  encore  la  facilité  funeste 
pour  ces  gens-là  de  se  soustraire  à  la  sur- 
veillance de  leurs  gardes;  en  rentrant 
dans  la  société  ou  en  se  cachant  dans 
l'ombre,  ces  êtres  immoraux  et  corrompus 
échappent  à  la  peine  qu'ils  ont  bien  méritée 
de  subir,  déclarant  qu'il  ne  saurait  trop 
recommander  aux  administrateurs  du 
Département,  au  nom  de  la  patrie  et  dans 
l'intérêt  de  leurs  devoirs,  de  faire  accélérer 
les  ouvrages  commencés  dans  la  maison 
de  Saint-Joseph,  de  telle  sorte  que  les 
entrepreneurs  ne  perdent  pas  un  instant 
pour  la  perfection  de  leurs  travaux,  qui 
jusqu'à  présent  ont  été  conduits  avec  trop 
peu  d'énergie,  car  il  importe  que  cet  hos- 
pice soit  mis  le  plus  tôt  possible  à  la  dis- 
position effective  de  l'administration  de 
Police,  il  importe  également  de  réunir 
dans  la  même  enceinte,  soumis  au  même 
régime,  cette  multitude  d'individus  qui, 
abusant  de  la  faiblesse  de  certains  gar- 
diens de  ces  maisons  isolées  et  mal  régies, 
ne  cessent  de  conspirer,  dans  ce  prétendu 
état  de  détention,  contre  la  chose  pu- 
blique, et  invitant  les  administrateurs  à 
lui  faire  part  du  résultat  des  mesures 
qu'ils  auront  prises,  la  chose  étant  urgente. 

16  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  Corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*II  285,  fol.  53. 

1981.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  de  Police,  dé- 
clarant être  informé  qu'il  se  trouve  dans 
les  diiférentes  maisons  d'arrêt  et  hospices 
des  sommes  considérables  en  numéraire, 
des  armes  de  toutes  espèces,  enfin  des 
munitions  de  poudre  et  de  plomb,  qu'il 
importe  de  faire  enlever  sur-le-champ 
pour  prévenir  les  effets  de  semblables 
amas,  qui  ne  peuvent  être  que  des  moyens 
d'organiser  et  de  favoriser  la  contre-révo- 
lution, enjoignant  auxdits  administrateurs 


CHAPITIŒ  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  faire  sans  d<^lai  dans  lesdiles  maisons 
el  leurs  dépemlaïu-es  une  visite  exacte  et 
sitmillanée,  à  l'efTet  de  saisir  toutes  les 
sommes  on  numéraire,  les  armes,  muni- 
liitns,  instruments  et  outils  nicurliicrs, 
en  requérant  la  force  armée  et  toutes  les 
autorités  constituées  de  prêter  auxdits  ad- 
ininislrateins  tous  secours  propres  ù  as- 
surer l'exécution  des  mesures  ci-dessus  et 
toutes  autres  de  sûreté  générale,  telles 
que  l'incarcération  à  la  Conciergerie  des 
personnes  qui.  dépositaires  desdiles  som- 
mes, armes,  munitions,  instruments  et 
outils,  seraient  prévenues  de  projets  contre- 
révolutionnaires  et  attentatoires  à  l'éla- 
blisscroenl  de  la  Liberté  el  de  rEgalilé. 

16  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  cor- 
respondance   du    Comité   de    sûreté    générale, 
A.  N.,  AF'ii  285,  fol.  54. 

1982.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  un  procès-verbal  de  l'ad- 
ministration de  Police,  du  15  floréal,  et 
ordonnant  le  dépôt  à  la  Trésorerie  natio- 
nale des  assignats  et  espèces  métalliques 
désignées  dans  ce  procès-verbal, ainsi  que 
les  lettres  de  change  y  mentionnées,  afin 
de  pourvoir  ù  leur  recouvrement,  et  la 
remise  au  ciissier  des  rasoirs  et  autres 
instruments  dont  il  est  également  question 
audit  procès-verbal. 

16  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.N., 
AF'II  285,  fol.  54. 

1983.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  constatant  que  la 
première  légion  a  très  bien  fait  son  ser- 
vice, qu'elle  n'a  pas  manqué  au  rendez- 
vous  qui  lui  avait  été  fixé;  h  4  heures 
sonnant,  le  détachement  étailsur  la  place. 

Le  Commandant  général  invite  sesjeunes 
frères  d'armes  à  ne  pas  se  baigner  au 
grand  jour  dans  les  endroits  passagers  de 
la  rivière,  c'est-à-dire  près  des  ponts  et 
des  quais;  dans  une  République,  il  faut 
de  la  pudeur,  un  républicain  est  l'égide 
de  la  verlu. 

17  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 


1984.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  l'administration  de 
Police  à  faire,  dans  la  maison  du  nommé 
Gervillier,  auparavant  maréchal  de  camp, 
la  recherche  des  matières  d'or  et  d'argent, 
ainsi  que  des  assignats  qui  pourraient  y 
être  enfouis  ou  cachés,  et  de  procéder  aux 
mômes  perquisitions  partout  ailleurs  où 
ladite  administration  pourrait  soupçonner 
l'exislence  d'objets  précieux  cachés,  ap- 
partenant audit  Gervillier,  avec  ordre  de 
rendre  compte  du  résultat  au  Comité. 

17  floréal  an  II. 
Extrait    du  registre   des  mandats  d'arrèl  du 
Comité  de  sûreté  générale.  A,  N.,  AF'ii  254, 
fol.  170. 

1985.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  renvoyant  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire le  nommé  Lambert,  ancien  con- 
trôleur général  des  finances,  et  son  fils, 
comme  prévenus  de  conspirations  contre 
la  liberté  et  la  souveraineté  du  peuple 
français,  el  ordonnant  en  conséquence  de 
les  écrouer  à  la  Conciergerie. 

17  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ll  254, 
fol.  17  t. 

En  marge  :  Non  exécuté,  ledit  Lambert 
n'ayant  pu  être  trouvé. 

Lambert  (Claude -Guillaume),  ex-contrôleur 
général,  fut  condamné  à  mort  le  9  messidor 
an  II  {A.  N.,  W  397,  n"  921). 

198G.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  citoyen  Santerre 
sera  extrait,  par  les  soins  du  citoyen  Ro- 
mainville,  de  la  maison  des  Carmes  où  il 
est  détenu,  pour  assister  à  la  levée  des 
scellés  et  subir  un  interrogatoire,  à  la 
suite  duquel  il  sera  réintégré  dans  sa  pri- 
son, et  les  papiers  suspects  seront  rap- 
portés au  Comité  de  sûreté  générale. 

17  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'll  254, 
fol.  172. 

1987.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  Montmartre  de  traduire  la 
nommée  Caillaut  au  Tribunal  révolution- 
naire, comme  prévenue  de  correspondance 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  ELORÉAL  AN  II 


S2c 


avec  les  émigrés,  de  la  transférer  à  la 
Conciergerie  et  d'adresser  les  pièces  à 
conviction  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal; 2»  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  citoyen  Lavigerie,  qui  sera 
amené  sur-le-champ  au  Comité  pour  ré- 
pondre aux  éclaircissements  qui  lui  seront 

demandés. 

17  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ii  254, 
fol.  172. 

En  marge  est  écrit  :  Ledit  particulier  n'a 
pu  être  découvert. 

19g8.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Montmartre  de  tra- 
duire au  Tribunal  révolutionnaire  les  nom- 
més Morin  et  Bérenger,  ci-devant  feudistes, 
et  Planté,  agent  du  ci-devant  marquis  de 
Boulainvilliers,  comme  prévenus  de  cor- 
respondances avec  les  ennemis  intérieurs 
de  la  République,  correspondances  tendant 
à  calomnier  la  Révolution  et  le  peuple  qui 
l'a  faite,  à  avilir  les  autorités  constituées, 
à  exciter  la  guerre  civile  et  à  ramener  la 
tyrannie,  avec  ordre  de  les  transférer  à 
la  Conciergerie  et  d'adresser  les  pièces  à 
conviction  à  l'accusateur  public  duTribunal. 

17  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N-,  AF*li  254, 
fol.  174. 

1989.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  donnant  mandat  au  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  THomme- 
armé  de  continuer  les  recherches  et  per- 
quisitions commencées  pour  découvrir  les 
effets  qui  ont  été  enlevés  furtivement  dans 
la  cave  du  nommé  Brion,  de  Saint-Cyr, 
même  hors  le  territoire  de  ladite  section, 
autorisant  le  Comité  à  envoyer  des  com- 
missaires pris  dans  son  sein  à  Corbeil  et 
sur  la  section  des  Gardes-Françaises,  pour 
y  arrêter  et  faire  incarcérer  les  nommés 
Retel  et  Germain,  et  tous  autres  qui  se 
trouveraient  complices  de  cet  enlèvement, 
perquisitionner  chez  eux  et  mettre  les 
scellés  sur  leurs  papiers. 

17  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 


Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'ii  254, 
fol.  176. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  18,  incar- 
cérés à  la  Conciergerie,  rapporté  trois  procès- 
verbaux, 

1990.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  du  Bonnet-Rouge  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  de  conduire 
à  la  Force  le  nommé  Boubert,  ci-devant 
attaché  au  tyran,  et  l'un  des  chefs  du  dé- 
pôt des  relais  militaires  de  la  République 
à  Marcoussis,  et  le  nommé  Margat,  ci-de- 
vant piqueur  du  frère  aîné  du  tyran,  et 
l'un  des  inspecteurs  des  relais  de  trans- 
ports militaires,  avec  apposition  des  scel- 
lés sur  leurs  papiers. 

17  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  178. 

1991.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  seclion  du  Bonnet-Rouge  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  de  conduire 
à  la  Conciergerie  les  nommés  Braqueme- 
naut,  valet  de  pied  de  la  ci-devant  Reine, 
qui,  s'étant  trouvé,  le  10  août,  au  château 
des  Tuileries,  est  prévenu  d'avoir  tiré  sur 
les  patriotes.  Maréchal,  Bernard  et  Ga- 
briel, valets  de  pied  du  dernier  tyran, 
Paris,  ci-devant  palefrenier  chez  le  duc  de 
Brissac  et  son  homme  de  confiance,  dé- 
noncés pour  des  actes  et  propos  contre- 
révolutionnaires. 

17  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*n  254, 
fol.  180. 

1992.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Dallemagne,  domi- 
cilié dans  la  section  des  Lombards,  actuel- 
lement en  état  d'arrestation,  et  du  citoyen 
Fouquet,  employé  dans  les  bureaux  de  la 

Guerre. 

17  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  At*il  254, 
fol.  183. 

1993.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  la  levée  des  scellés  ap- 


526  CHAPITRK  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


post'-s  par  le  ('.umité  de  surveillance  de  la 
seclion  Hévolulioniiairc  sur  lu  chambre 
du  nommé  Audieriie,  place  Thionville,  ci- 
devanl  I)auj)hine,  afin  d'extraire  des  dia- 
mants et  liai:ues,  réclamés  par  le  citoyen 
Cliarlial  (jui  mettait  en  œuvre  ces  bijoux 
pour  le  nonuné  Sciard,  ainsi  qu'un  mé- 
daillon en  or  avec  plaque  d'acier,  appar- 
tenant au  même  Sciard,  et  trois  pièces 
en  or,  conliées  audit  Charliat  par  le  nommé 
(iérard,  bijoutier,  demeurant  sur  le  mtSme 
palier  qu'Audierne,  Icsdiles  opérations  de- 
vant élre  faites  en  présence  des  proprié- 
taires desdils  objets,  et  du  citoyen  Lali- 
vrcl,  contrôleur  de  la  marque  d'or  et 
d'argent. 

1 7  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arr6t  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  185. 

1994.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  des  assignats  et  mon- 
naies, accompagnant  l'envoi  d'un  mémoire 
et  d'un  tableau  présentés  par  le  directeur 
du  bureau  de  la  marque  d'or  et  d'argent, 
et  déclarant  que  les  abus  ou,  à  mieux  dire, 
les  malversations  et  les  fraudes  qu'il  dé- 
nonce, ont  paru  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale intéresser  spécialement  la  surveil- 
lance qui  est  confiée  au  Comité  des  assi- 
gnats, s'il  vient  à  cet  égard  de  nouveaux 
renseignements,  le  Comité  s'empressera 
de  les  transmettre,  pour  que  le  Comité  des 
assignats  puisse  adopter  toutes  les  me- 
sures d'intért^l  public  que  son  zèle  lui  ins- 
pirera. 

17  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  55. 

1995.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  du  Départe- 
ment de  Paris,  déclarant  qu'il  importe  à 
la  chose  publique  que  les  suppléants  dans 
le  cas  de  remplacer  Danton,  Camille  Des- 
moulins et  Fabre  soient  promptement  ap- 
pelés, et  les  invitant  à  les  lui  faire  con- 
naître. 

17  noréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.N., 
AFii  285,  fol.  56. 


lOUG.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  lui  rappelant  l'envoi  des 
pièces  à  lui  lait,  lorsque  le  Comité  a  fait 
traduire  le  nommé  Auguste  Tribert  au 
Tribunal,  et  lui  faisant  passer  cinq  nou- 
velles pièces  qui  pourront  l'édilier  sur  la 
moralité  de  la  famille  Tribert,  et  prouver 
qu'Auguste  Tribert,  fils  de  Jérôme  Tribert, 
était  aussi  son  correspondant  à  Hambourg, 
que,  d'ailleurs,  il  y  a  des  témoins  indi- 
qués dans  les  premières  pièces. 

17  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance (lu  Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV., 
AF*li  285,  fol.  57. 

1997.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  que  le  commandant 
en  chef  de  la  force  armée  de  Belleville  a 
exposé  au  Comité  qu'environ  110  ex-no- 
bles ou  étrangers  se  sont  retirés  dans  celte 
commune,  que  plusieurs  d'entre  eux,  qui 
ont  choisi  des  habitations  très  rapprochées 
des  murs  de  Paris,  se  promènent  sur  le 
boulevard  extérieur  et  communiquent  ai- 
sément avec  les  citoyens  de  l'intérieur,  et 
que  de  semblables  dispositions  contrarient 
évidemment  les  mesures  de  sûreté  déler- 
Miinées  par  les  décrets  de  la  Convention 
nationale,  chargeant  la  municipalité  de 
Belleville  d'établir  dans  les  consignes  qui 
devront  être  observées  par  la  force  armée 
les  précautions  à  la  faveur  desquelles  ces 
rapprochements  et  communications  ne 
pourront  plus  avoir  lieu. 

17  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV., 
AF*n  285,  fol.  57. 

1998.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  la  levée  des  scellés 
apposés  sur  les  presses  appartenant  au 
nommé  Poltier  de  Lille,  à  l'effet  de  faire 
continuer  l'impression  du  mémoire  rédigé 
par  le  général  de  brigade  Treich,  à  charge 
que  toutes  dispositions  nécessaires  soient 
prises  pour  le  maintien  et  la  conservation 
des  scellés  apposés  sur  tous  les  papiers 
dudit  Poltier  de  Lille,  et  décidant  que, 
pendant  tout  le  temps  nécessaire  pour 
achever  l'impression  de  l'ouvrage  dont  il 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


527 


s'agit,  le  travail  des  presses  sera  surveillé 
par  deux  citoyens  investis  de  la  confiance 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
et  aux  frais  de  l'auteur  du  mémoire,  qu'en- 
fin ce  travail  terminé,  les  scellés  seront, 
dans  les  formes  prescrites,  réapposés  sur 
lesdites  presses. 

17  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  arrêtés  et  do  la  cor- 
respondance   du    Comité    de    sûreté    générale, 
^.  JV.,  AF*n  285,  fol.  58. 

1999.  _  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  invitant  le  représentant  Dupin, 
membre  de  la  Commission  des  finances, 
à  se  transporter  à  la  maison  dite  des 
Fermes,  accompagné  de  deux  membres  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  sur 
laquelle  elle  est  située,  à  l'etïet  de  déter- 
miner telles  dispositions  qui  seront  jugées 
nécessaires  pour  le  maintien  des  intérêts 
de  la  République  et  la  conservation  de 
tous  les  objets  qui  y  ont  été  transférés  ou 
y  seront  déposés. 

17  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'ii  285,  fol.  59. 

2000.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation, comme  très  suspects,  des  nom- 
més Vergne,  greffier  du  juge  de  paix, 
Raify,  commissaire  de  la  section,  Calvet, 
Thomet  et  Lefèvre,  anciens  perruquiers, 
tous  domiciliés  sur  la  section  Le  Peletier,  et 
l'apposition  des  scellés  sur  leurs  papiers. 

18  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,,  AF*II  254, 
fol.  188. 

2001.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Mar- 
tin et  Duchesne  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation la  nommée  de  Fremery,  ex-noble, 
rue  du  Harlay,  n"  14,  et  sa  sœur,  qui  de- 
meure à  Meudon,  avec  examen  de  leurs 
papiers  et  saisie  de  ceux  suspects;  'i'  or- 
donnant de  procéder  à  l'arrestation  des 
nommés  de  La  Salle,  oncle,  de  La  Salle, 
neveu,  ex-Constituant  et  l'un  des  protes- 
tants contre  la  souveraineté  du  peuple, 
qui  a  émigré  et  est  rentré,  La  Fontaine  et 


sa  femme,  beau-père  et  belle-mère  de  ce 
dernier,  et  d'Avranche,  ancien  chef  de  bu- 
reau de  la  Guerre,  demeurant  rue  Basse- 
du-Rempart,  à  l'examen  de  leurs  papiers 
et  à  l'apposition  des  scellés. 

18  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  189,  190. 

En  marge  du  n°  1  est  écrit  :  Exécuté  le  20, 
incarcérées  à  la  maison  d'arrêt  de  l'Egalité,  et 
du  n"  2  :  Exécuté  le  20  prairial,  rapporté  5  pro- 
cès-verbaux et  2  lettres. 

2002.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  nommé  Menjaud, 
ci-devant  notaire  et  ex-juge  de  paix  de  la 
section  des  Tuileries,  qui  a,  de  concert 
avec  La  Rivière,  informé  pour  le  tyi-an 
dans  son  château  contre  les  événements 
du  20  juin,  ledit  Menjaud  détenu  au  Co- 
mité de  surveillance  du  district  de  laMon- 
tagne-du-Bon-Air,  sera  amené  en  la  maison 
d'arrêt  de  Sainte-Pélagie,  à  Paris,  par  le 
citoyen  Georges,  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Tuileries, 
qui  fera  l'examen  de  ses  papiers,  tant  sur 
lui  qu'en  sa  demeure  à  Paris,  où  il  sera 
procédé  à  des  perquisitions  et  apposé  les 

scellés. 

18  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  190. 

2003.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Lombards  de  con- 
duire dans  la  maison  d'arrêt  du  Luxem- 
bourg, pour  y  être  détenu  jusqu'à  nouvel 
ordre,  le  nommé  Semillard,  soldat  de  la 
première  réquisition,  et  autorisant  ledit 
Comité  à  perquisitionner  chez  le  père  du- 
dit  Semillard  et  à  y  apposer  les  scellés,  si 

besoin  est. 

18  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AFlI*  254, 
fol.  192. 

2004.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  donnant  mandat  au  citoyen 
Rousseau,  commissaire  du  Comité,  de  con- 
duire à  la  Force  l'abbé  Bourlier,  grand 
vicaire  et  chantre  du  ci-devant  archevêque 


i28 


CHAI'ITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  Reims,  acliiellomenl  à  Paris,  rue  dite 
Saint- RtMKiit,  pit's  de  la  ci-devanl  maison 
de  l'Aldiaye,  avec  scellés  sur  ses  papiers; 
2"oliari,'t'aiit  le  ( onitnandant  du  poste  près 
le  C.oniilt'-  d'extraire  de  Sainl-Lazarc  le 
nommé  Quincy,  et  de  le  faire  amener  au 
Comité  par  un  gendarme;  3°  chargeant  le 
citoyen  Lesueur,  agent  du  Comité,  de  pro- 
céder à  l'arrestation,  comme  très  suspects, 
des  nommés  [Lej  Gagneur  de  la  Lande,  ci- 
devant  procureur,  et  Lucas,  cordonnier, 
domiciliés  sur  la  section  de  lUnité,  et  d'ap- 
poser les  scellés  sur  leurs  papiers. 

18  noréal  an  II. 

Kxtrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  193. 

En  marge  du  n°  1  csl  écrit  :  Kxtculé  le  19, 
incarcéré  à  la  Force,  et  du  n°  3  :  Exécuté  le  20, 
Gagneur  seulement  incarcéré  aux  Carmes,  rap- 
porté un  gros  paquet  cacheté,  un  lingot  et  un 
procès-verbal . 

2005.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  citoyen  Vitra, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Mutius-Scevola,  sera,  comme 
très  suspect,  traduit  dans  une  maison 
d'arrêt,  et  que  les  scellés  seront  apposés 
sur  ses  papiers. 

18  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  194. 

2006.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  attendu  l'urgence,  décidant  que 
par  le  juge  de  paix  de  la  section  Le  Pele- 
tier,  et  en  présence  de  deux  commissaires 
qui  seront  nommés  par  le  Comité  de  celle 
section,  il  sera  procédé  à  l'ouverture  du 
tiroir  dans  lequel  le  nommé  Pottier,  mem- 
bre de  ce  Comité,  actuellement  en  arres- 
tition,  qui  avait  été  chargé  des  fonctions 
de  trésorier  et  se  trouvait  en  cette  qualité 
dépositaire  des  effets  saisis  chez  des  gens 
suspects,  renfermait  lesdits  effets,  dont  il 
sera  fait  inventaire. 

18  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'lI  254. 
fol.  194.  ' 

2007.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :    1»  chargeant  le  citoyen  Du- 


chesne,  l'un  des  agents  du  Comité,  de 
mettre  en  état  d'arrestation,  comme  sus- 
pects, les  nommés  Verron,  Poux-Landry, 
Lamiral,  membres  de  la  Commune,  Sauré, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Ronne-Nouvelle,  Marquet  et  Griin 
de  la  même  section,  et  d'apposer  les  scel- 
lés sur  leurs  papiers;  2°  ordonnant  l'élar- 
gissement provisoire  du  nommé  Dupuy, 
jeune,  actuellement  en  arrestation,  pour 
assister  à  la  levée  des  scellés  sur  ses  pa- 
piers, qui  sera  faite  par  des  commissaires 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Bondy. 

18  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sùretc  générale,   A.  N.,  AF*ll  254, 
fol.  195,  19G. 

2008.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  et  d'écrouerà  la  Force  :  l«»ie 
sieur  Bourrée- Corberon,  demeurant  ac- 
tuellement à  Montagne-de-Bon-Air;  2°  le 
citoyenGombault,  demeurant  rue  du  Roule, 
et  la  citoyenne  Olivier-Gérente,  demeu- 
rant Faubourg  Sainl-Germain;  3"  le  fds  de 
La  Rochefoucauld-Liancourt,  actuellement 
à  Rouen;  4"  la  femme  de  La  Rochefou- 
cauld-Liancourt, se  trouvant  à  Versoix. 

18  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  254, 
fol.  197,  198. 

2009.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Amis-de-la-Patrie, 
d'après  sa  délibération  du  25  brumaire 
dernier,  de  mettre  en  état  d'arrestation 
Séguier,  fils  du  ci-devant  avocat  général, 
partout  où  il  sera  trouvé,  de  l'incarcérer 
au  Luxembourg  et  d'apposer  les  scellés 
sur  ses  papiers,  en  apportant  ceux  sus- 
pects au  Comité  de  sûreté  générale. 

18  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  198. 

2010.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Tuileries,  au  sujet  d'un  nommé 
Péclet,  que  l'on  dit  être  un  contre-révo- 


l/ESPRiT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


S29 


lutionnairc  délerminé,  qui  a  été  dénoncé 
par  deux  patriotes  arrivant  de  Commune- 
Affranchie,  demandant  si  le  Comité  est 
parvenu  à  le  faire  arrêter,  ou  s'il  y  a  lieu 
de  prendre  des  mesures  en  ce  qui  le  con- 
cerne. 

18  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'li  285,  fol.  66. 

20H.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'adrainislralion  de  Police,  lui 
mandant  qu'elle  doit  être  au  courant  dos 
agitations  qui  se  sont  produites  ce  matin 
dans  la  section  des  Arcis,  dont  il  importe 
de  connaître  toutes  les  circonstances,  et 
l'invitant  à  lui  faire  part,  le  jour  même, 
de  ce  qui  a  donné  lieu  à  ces  mouvements, 
des  moyens  qui  ont  été  mis  en  œuvre  pour 
les  calmer  et  des  mesures  que  l'adminis- 
tration a  prises  ou  qu'il  conviendra  de 
prendre  pour  qu'ils  ne  se  reproduisent. 

18  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  62. 

2012.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que,  d'après 
l'arrêté  du  représentant  du  peuple,  chargé 
de  l'établissement  de  la  poudrerie  de  Gre- 
nelle, en  date  du  13  floréal,  et  en  exécu- 
tion de  l'arlicle  7  du  règlement  relatif  à 
l'administration  de  cette  poudrerie,  aucun 
ouvrier  ne  pourra  sortir  de  son  enceinte 
que  pendant  les  heures  de  repos,  à  moins 
qu'il  n'en  ait  obtenu  la  permission  du  di- 
recteur. 

Le  Commandant  général  constate  que 
les  gendarmes  ont  très  bien  fait  leur  ser- 
vice et  que  les  administrateurs  sont  1res 
satisfaits  de  leur  conduite. 

Les  réserves  des  légions  seront  toujours 
de  200  hommes,  très  complètes  et  prêtes 
à  se  rendre  à  la  première  réquisition. 

19  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB3  76. 

2013.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Martin,  l'un 

T.  XI. 


des  agents  du  Comité,  de  faire  des  re- 
cherches et  perquisitions  pour  découvrir 
ce  que  sont  devenus  l'argenterie,  le  numé- 
raire et  les  assignats  de  Neuville-Villeroy, 
tant  auprès  de  Chambéry,  portier, de  Brunet, 
garçon  de  caisse  de  Milly,  deFournier-Des- 
champs,  brûleur,  rue  de  Thionville,  de  l'é- 
pouse et  du  domestique  de  Royer,  que  de 
tous  autres  qui  pourront  être  présumés  en 
avoir  connaissance,  en  l'autorisant  à  in- 
terroger tous  les  susnommés  et  ceux  qui 
lui  seront  indiqués  sur  le  fait  dont  il  s'agit. 

19  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  200. 

2014.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  un  arrêté  du  Département 
(îe  Paris,  du  15  floréal,  et  autorisant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Bonnet-Rouge  à  extraire  de  la  maison 
du  Luxembourg  le  nommé  Plantier,  qui 
y  est  détenu,  à  le  faire  conduire  sous  bonne 
et  sûre  garde  à  l'hôpital  des  Incurables,  où 
il  sera  également  gardé  pour  assister  à 
l'inventaire  des  elTets  de  cette  maison,  et 
donner  des  éclaircissements  relatifs  à  la 
comptabilité  et  à  la  dépense,  réclamés  par 
le  Département  de  Paris,  à  charge  de  le 
réintégrer    ensuite    dans    ladite    maison 

d'arrêt, 

19  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de    sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  201. 

2015.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Pasté, 
l'un  des  agents  du  Comité,  de  mettre  en 
état  d'arrestation  et  d'incarcérer  à  la  Force 
le  nommé  Crapart,  imprimeur,  rue  d'En- 
fer, n"  1 29,  et  d'apposer  les  scellés  ;  2°  don- 
nant mandat  aux  citoyens  Viard  et  Bodson, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  d'arrêter  et  de 
conduire  aux  Carmes  le  nommé  Cour- 
champ,  ex-conseiller  au  ci-devant  Parle- 
ment de  Paris,  et  d'apposer  les  scellés  sur 
ses  papiers  et  effets,  après  examen  préa- 
lable à  l'elTet  d'apporter  au  Comité  ceux 
suspects  ;  3°  donnant  mandat  aux  mêmes 
d'écrouer  à  la  Force  la  femme  de  Reghac, 

34 


530 


r.HAI'lTllK  I' 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


aiu'UMi  commissaire  des  ^'uerres,  et  mère 

d'émij;rés. 

l'J  flort^al  an  II. 
Extrait    du  rct;istro    des  inamials  il'arri^t    du 
Comiii^  do  frtrelé  j^ént^ralo,  A.  A'.,  Al"'*ii  '25'», 
fol.  '201.  '205. 

•10\(u  —  Arrêtés  (lu  ('(<inilt''  de  silrelé 
;;('nérale  :  I"  ordonnant  au  commandant 
de  gendarmerie,  de  service  auprès  du  Co- 
milr,  de  réintégrer  ;\  Saint-Lazare  le  ci- 
toyen l'oisson-Qiiincy  ;  2°  autorisant  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Lombards  à  .saisir  et  à  faire  transférer 
dans  une  maison  d'arrôl,  à  Paris,  les  nom- 
més Chaussij^non  et  Semillard,  père;  3" or- 
donnant de  mettre  en  liberté  immédiate 
le  nommé  Warin,  résidant  rue  des  Lom- 
bards, et  de  lever  les  scellés  apposés  chez 
lui,  le  citoyen  Piteaux,  rue  Saint-Martin, 
les  nommés  Furgaut,  domestique  du  no- 
taire Chavet,  et  Ferrand,  organiste,  de- 
meurant rue  Aubry-le-Bouchcr. 

19  norOai  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comitf'-  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  206-209. 

2017.  —  Arrêté  du  Comité  de  sAreté 
générale,  chargeant  l'agent  national  près 
le  district  de  Sarreguemines  de  mettre  en 
état  d'arrestation  et  de  faire  traduire  dans 
une  des  maisons  d'arrêt  de  Paris  le  nommé 
Adam,  ex-législateur,  résidant  à  Sarregue- 
mines, départem.ent  de  la  Moselle,  et  d'ap- 
poser les  scellés  sur  ses  papiers. 

19  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  25 'i, 
fol.  218. 

2018.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  l'administration  de 
Police  désignera,  sans  aucun  délai,  les 
maisons  d'arrêt  où  pourront  être  reçus  en 
état  d'arrestation  43  individus,  qui  y  se- 
ront conduits  par  le  chargé  de  pouvoirs 
du  Comité,  porteur  du  présent,  avec  in- 
jonction d'informer,  chaque  décadi,  le  Co- 
mité de  l'état  des  places  vacantes  dans  les 
différentes  maisons  d'arrêt  et  prisons  du 
département  de  Paris. 

19  noréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AI"ii  285,  fol.  63. 


2011).  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Panthéon-Fran- 
çais, à  l'occasion  de  la  visite  faite  par  deux 
de  ses  commissaires  dans  la  maison  du 
citoyen  Chevalier,  fayencier,  visite  provo- 
quée par  la  pétition  du  citoyen  Glot,  pro- 
priétaire d(!  la  manufacture  de  porcelaine 
de  Sceaux-l'Unité,  déclarant  (|u'il  laisse  à 
leur  sagesse  le  soin  de  faire  droit  à  la  péti- 
tion du  citoyen  (ilôt,  cet  objet  n'ayant  nul 
rapport  aux  mesures  de  sûreté  générale. 

19  fioréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comitc-  de  sûreté  générale,  A.  N 
AF*n  285,  fol.  64. 

2020.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  citoyens  composant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  les  invitant  à  lui  faire  parvenir 
au  plus  tôt  les  motifs  d'arrestation  des  ci- 
toyens Tiilières,  Gillières,  Courtin  et  Tho- 
minet,  dont  les  commissaires  de  la  section 
demandent  la  mise  en  liberté,  attendu  que 
l'état  de  ces  détenus  est  intéressant  et  ré- 
clame le  plus  prompt  examen;  s'il  n'y  a 
pas  de  faits  graves  à  leur  charge,  ce  sera 
pour  les  membres  du  Comité  de  la  section 
des  Champs-Elysées  une  satisfaction  de 
leur  voir  rendre  une  prompte  justice,  et 
pour  le  Comité  de  sûreté  générale  le  de- 
voir le  plus  sacré. 

19  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.N., 
AF'^ii  285,  fol.  64. 

2021.  —  Déclaration  de  Marie-Joseph 
Chénier,  représentant  du  peuple,  reçue 
par  le  Comité  de  sûreté  générale,  et  por- 
tant qu'en  composant  la  tragédie  de  Timo- 
Icon,  il  avait  voulu  faire  un  ouvrage  qui 
servit  l'esprit  public  et  entretint  l'amour 
de  la  patrie  dans  le  cœur  de  tous  les  ré- 
publicains, dans  cette  intention,  il  avait 
invité  plusieurs  de  ses  collègues  de  la  Con- 
vention nationale  el  beaucoup  d'autres 
patriotes  à  venir  en  surveiller  les  répéti- 
tions générales,  leurs  avis  l'ont  éclairé,  ils 
se  sont  réunis  pour  lui  faire  sentir  que, 
malgré  l'énergie  républicaine  qu'il  avait 
tâché  d'imprimer  au  cœur  du  peuple  et 


i;esprit  public  a  paris  en  floréal  an  li 


53i 


aux  personnages  de  Timoléon,  de  Dema- 
I     risle  el  dU  vieillard  Dorlhagoras,  il  n'avait 
1     pas  entièrement  atteint  le  but  quil  s'élait 
proposé;  Chénier  remercie  ses  collègues 
de  lui  avoir  fait  connaître  la  vérité  et,  plus 
jaloux  de  remplir  ses  devoirs  que  d'un 
ouvrage  de  littérature,  il  le  sacrifie  avec 
plaisir  et  le  brûle  en  présence  de  ses  col- 
lègues du  Comité  de  sûreté  générale,  son 
seul  d'-sir  étant  de  trouver  une  occasion 
I      de  faire  à  la  République   des  sacrifices 
I      plus  considérables.  Acte  est  donné  par  le 
i      Comité  à  Marie-Joseph  Chénier  de  la  dé- 
I      claration  ci-dessus  et  du  brùlement  qui  a 
'      été  fait  de  sa  pièce  de  Timoléon,  sur  sa 
demande  et  par  lui,  le  soir  même  de  la 
dernière  répétition  générale. 

19  floréal  an  IL 
i  Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  delacorres- 

i       poadance  du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'., 
!      AF*ii  285,  fol.  64. 

2022.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  informé  qu'au  moment  où  le  man- 
dat d'arrêt  par  lui  décerné  contre  quel- 
ques-uns des  membres  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  d'Epinay  devait 
être  mis  à  exécution,  ils  se  seraient  en- 
fuis, considérant  combien  une  semblable 
conduite  autorise  à  les  préjuger  coupables 
dans  celle  qu'ils  ont  tenue  en  qualité  de 
fonctionnaires  publics,  ce  qui  peut  faire 
suspecter  leurs  collègues  pour  n'en  avoir 
transmis  aucune  indication  au  Comité  de 
sûreté  générale,  décidant  que  le  citoyen 
Longueville-Clémentière  est  autorisé  à  se 
faire  représenter  les  registres  et  procès- 
verbaux  de  délibérations  du  Comité  de 
surveillance  d'Epinay,  en  constater  l'état 
et  faire  conduire  à  Paris,  dans  une  mai- 
sou  d'arrêt,  ceux  des  membres  de  ce  Co- 
mité, dont  l'incivisme  et  la  marche  con- 
tre-révolutionnaire résulteraient  des  infor- 
mations et  renseignements  qui  auront  été 
recueillis  en  ce  qui  les  concerne. 

19  floréal  an  H. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  07. 

2023.  —  Lettre  de  Couturier,  représen- 
tant du  peuple,  à  ses  collègues  du  Comité 
de  sûreté  générale,  leur  mandant  que  le 


citoyen  Morsalinnes,  traiteur  sur  le  quai  de 
Taiilre  côté  du  Pont-Neuf,  en  face  du  mar- 
ché des  volailles,  à  l'enseigne  de  la  Bonne- 
Aventure,  jeune  homme  intelligent  et  qui 
parait  un  bon  citoyen,  lui  a  raconté  qu'il  se 
pratiquait  toutes  sortes  de  rapines  de  la  part 
dos  fournisseurs  de  viandes  aux  armées, 
lesquels  étaient  autorisés  à  acheter  une 
partie  des  restes  à  la  livre  et  une  autre 
partie  au  hasard,  que  ceux  achetés  au 
hasard  leur  procuraient  le  moyen  d'aug- 
menter à  leur  gré  le  poids  de  ceux  achetés 
à  la  livre,  que  les  vendeurs  leur  don- 
naient bien  des  quittances  au  moyen  des- 
quelles ils  justifiaient  le  poids  des  bestiaux 
achetés  à  la  livre,  mais  qu'ils  inscrivaient 
le  poids  qu'ils  jugeaient  à  propos,  attendu 
que  les  vendeurs,  voyant  leur  argent 
compté,  signaient  sans  lire  les  quittances  ;  il 
lui  a  cité  un  de  ces  fournisseurs  à  Cassel, 
qui  doit  faire  ce  manège  et  vole  par  ce 
moyen  des  sommes  immenses,  ajoutant 
que  ce  jeune  homme  expliquera  cela  mieux 
que  lui,  ladite  déclaration  à  communiquer 
au  Comité  de  salut  public. 

19  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  68. 

2024.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  dénonciation  contre 
le  nommé  Robineau,  officier  municipal  de 
Montmarat,  et  chargeant  le  citoyen  Le- 
moine,  agent  du  Comité,  de  le  mettre  en 
arrestation  dans  une  des  maisons  d'arrêt 
de  Paris  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses 
papiers,  distraction  faite  de  ceux  qui  se- 
ront jugés  suspects. 

20  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  209. 

2025.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  citoyens  Lemoine 
et  Bosquet  de  mettre  en  état  d'arrestation 
et  d'incarcérer  à  la  Conciergerie  la  nom- 
mée Gonsallier,  demeurant  rue  de  Pinon, 
n»  12,  section  du  Mont-Blanc,  prévenue 
d'avoir  proféré  les  propos  les  plus  exé- 
crables et  les  plus  contre- révolutionnaires, 
notamment  d'avoir  dit  que  l'on  serait  obligé 


>32        chapithp:  I''^  —  jounNÉÉs  instoniQUEs  de  la  révolution 


trexliuiiitT  les  uuillotim's  pour  les  iiian- 
per.  i|ue  l'aris  serait  rt'diiit  on  cendres  et 
([lie  les  patriotes  seraient  pendus,  déci- 
dant de  la  traduire  au  Tribunal  lévolu- 
lionnaire.  de  perquisitionner  dans  son 
ap[>arteinent,  d'apposer  les  scellés  sur  ses 
papiers,  distraction  faite  de  ceux  suspects, 
lestjuels  seront  remis  il  l'accusateur  pu- 
blie du  Tribunal  révolutionnaire. 

•20  floréal  an  IL 
Kxlrait   du    rcf^islrc  des  mandats   d'arrôt   du 
Coniiic  de  sùrelù  générale,  A.  N.,  AF'lI  25'i, 
fol.  210. 

202(1.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  donnant  mandat  aux  citoyens 
Lomoine  et  llosquet  de  procéder  à  l'arres- 
Uition  de  la  ci-devant  abbesse  de  Mont- 
inarat,  actuellement  à  Franciadc,  qui  sera 
traduite  dans  l'une  des  maisons  d'arrêt  de 
Paris,  avec  apposition  des  scellés  sur  ses 
papiers. 

20  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  25 î, 
fol.  210. 

En  marge  est  écrit  :  Exécute  le  21,  incar- 
cérée à  Saint-Lazare,  remis  au  Comité  un  pro- 
cès-verbal et  un  petit  .sac  renfermant  divers 
objets  déposés  à  la  Caisse. 

Laval-Monlmorency  (Marie-Louise  de),  ex- 
abl)c«se  do  Monimartre,  fut  traduite  au  Tribunal 
révolutionnaire  et  condamnée  à  mort  le  G  ther- 
midor an  II  (A.  N.,  W  134,  n»  968).  Cf.  le 
tome  III  de  notre  Répertoire,  n"'  4584  à  4G07. 

2027.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  considérant  l'illégalilé  du 
mandat  d'arrêt  décerné  contre  le  citoyen 
llallay,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  l'Unité,  sans  autorisation 
du  Comité  de  sûreté  générale,  considé- 
rant pareillement  les  motifs  de  l'arresta- 
tion, tant  de  ce  fonctionnaire  public  que 
de  son  épouse,  décidant  leur  mise  en  li- 
berté et  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
leurs  papiers  et  effets;  2»  ordonnant  la 
mise  en  liberté  des  citoyens  Tillièrcs,  Gil- 
lières,  Courtin  et  Thominet,  de  la  section 
des  Champs-Elysées,  et  la  levée  des  scellés 
sur  leurs  papiers  et  effets. 

20  noréal  an  II. 
Extr.iil   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254. 
fol.  212. 


2028.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Pasté 
secrétaire  du  Comité,  avec  adjonction  du 
Comité  de  la  section  de  la  Fontaine-de- 
r.rc;ielle,  de  mettre  en  état  d'arrestation 
le  nommé  Joleau,  agent  de  Drégaud,  no- 
taire à  Parey,  demeurant  rue  de  Verneuil; 
2°  ordonnant  la  mise  en  état  d'arrestation, 
c\  la  Force,  du  citoyen  Vanel,avec  examen 
de  ses  papiers;  .3°  ordonnant  d'arrêter  et 
d'incarcérer  le  nommé  Edouard,  nègre,  ci- 
devant  appartenant  à  d'Orléans  et  depuis 
capitaine  dans  les  charrois  de  la  Répu- 
blique, amené  de  l'armée  du  Nord  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  par  ordre  du  re- 
présentant Laurent. 

20  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'li  254, 
fol.  212,  213. 

En  marge  est  écrit,  pour  co  qui  concerne 
Joleau  :  Exécuté  le  22,  incarcéré  aux  Carmes, 
et  pour  Edouard  :  Exécuté  le  20,  au  Luxembourg. 

2029.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  immédia- 
tement en  liberté  :  1°  le  citoyen  Lucas, 
cordonnier,  dans  quelque  maison  d'arrêt 
qu'il  soit  détenu;  2°  les  citoyens  Véron, 
parfumeur,  Lamiral,  fruitier,  Sauret,  cor- 
donnier, Quin,  menuisier,  et  Poux-Landry, 
ancien  garde-française;  3°  le  nommé  Le- 
gagneur,  membre  de  la  section  de  l'Unité; 
4°  le  citoyen  Vitra,  cordonnier,  de  la  sec- 
tion de  Mutius-Scevola;  3"  les  citoyens 
Vergne,  Raffy,  Calvet,  Thomet  et  Lefèvre, 
par  les  soins  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  Le  Peletier;  6"  le  citoyen  Bena- 
ben  de  Toulouse,  détenu  au  Luxembourg. 

20  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  maqdats  d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  214-216,  226. 

2030.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  convoquant  pour  le  lendemain, 
à  midi,  le  citoyen  Dufour,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, à  l'etlet  de  fournir  des 
renseignements,  et  de  nouveau  le  21,  à 
9  heures  du  soir. 

20  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale.  A,  N., 
AF*il  285,  fol.  69. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAHIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


b33 


2031.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public,  renouvelant  sa  lettre  du 
2  floréal,  par  laquelle  il  annonçait  que  la 
nomination  de  plusieurs  membres  du  Co- 
mité de  surveillance  à  divers  postes  le 
réduisait  à  6,  ce  qui  rendait  impossible 
toute  délibération,  et  comme  les  grands 
intérêts  de  la  patrie,  qui  absorbent  tous 
les  instants  du  Comité  de*  salut  public, 
l'ont  empêché  de  s'occuper  de  cet  objet, 
le  mettant  de  nouveau  sous  ses  yeux,  en 
faisant  observer  que  Guigne  et  Génois, 
membres  du  Comité,  sont  en  mission  pour 
les  subsistances  de  la  République. 

20  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB3  81.  fol.  49. 

2032.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  constatant  que  la 
section  de  Bondy  n'a  pas  envoyé  son  or- 
donnance à  la  Maison  Commune;  c'est  un 
service  indispensable  que  toute  section 
républicaine  est  intéressée  à  remplir  pour 
recevoir  les  ordres  qui  lui  sont  adressés 
directement;  par  cette  voie,  on  entretient 
cette  douce  communication  si  nécessaire  à 
des  hommes  pour  se  fortifier,  s'entr'aider 
des  lumières  de  la  raison  et  de  l'égalité. 

Dans  une  République  telle  que  la  nôtre, 
fait  observer  Hanriot,  la  société  entière 
est  indivisible,  la  loi  est  une  pour  tous, 
elle  est  si  expressive  qu'elle  n'a  pas  be- 
soin d'interprète,  j'espère  que  cette  vérité 
empêchera  nos  frères  de  manquer  à  ce 
service  important. 

Par  ordre  du  Commandant  général,  la 
3*  légion  fera  faire  des  patrouilles  de  nuit 
aux  Champs-Elysées  pour  y  arrêter  les 
rôdeurs  sans  asile  et  les  conduire  aux 
Comités  civils. 

Les  réserves  toujours  de  200  hommes 
et  le  service  extraordinaire  jusqu'à  nouvel 
ordre. 

21  floréal  ati  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A    N.,  BB^  76. 

2033.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Maison-Commune 


de  conduire  dans  une  maison  d'arrêt  le 
nommé  Gein  et  d'apposer  les  scellés  sur 
ses  papiers. 

21  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  220. 

2034.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  des  délibérations  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  Villeneuve-la-Mon- 
lagne  (Villeneuve-Saint-Georges),  des  20 
et  21  floréal,  une  déclaration  du  citoyen 
Boursault,  représentant  du  peuple,  et  une 
autre  de  la  citoyenne  Mochenard,  desquelles 
il  résulte  que  les  citoyens  Viard  etBodson, 
porteurs  d'ordres  du  Comité,  ont  été  indi- 
gnement insultés  par  les  nommés  Félix 
Peton  et  François  Fradé,  postillons,  que 
le  représentant  Boursault  a  été  lui-même 
très  injurié  par  les  susdits  postillons,  qu'a- 
près ces  invectives,  ledits  Peton  et  Fradé 
lui  ont  dit  qu'il  ferait  mieux  de  passer  son 
chemin,  qu'ils  ont  voulu  le  prendre  au 
collet,  et  que  ces  deux  individus  ne  peu- 
vent être  que  de  très  mauvais  citoyens, 
des  hommes  qui  regrettent  quelques  au- 
baines de  l'aristocratie  et  sont  de  vrais 
contre-révolutionnaires,  chargeant  le  ci- 
toyen Collardé,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  Villeneuve-la-Montagne,  de 
les  incarcérer  à  la  Conciergerie,  et  déci- 
dant l'envoi  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire  des  procès-verbaux 
et  des  déclarations  qui  établissent  les  dé- 
lits de  ces  deux  postillons. 

21  floréal  an  il. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  221. 

2033.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  les  citoyens  Deschamps 
et  Didier  de  se  transporter  à  Issy,  à  l'effet 
de  faire  enlever  l'argenterie  de  la  ci-de- 
vant princesse  de  Chimay,  d'apposer  les 
scellés,  tant  sur  les  effets  que  ladite  Chi- 
may pouvait  avoir  à  Paris  dans  une  mai- 
son qu'elle  habitait  quelquefois,  que  par- 
tout ailleurs,  et  de  mettre  en  état  d'arres- 
tation le  citoyen  Bondoux,  intendant  de 
ladite  femme  Chimay,  ainsi  que  les  gens 
suspect?  qui  se  trouveront  à  Issy  et  qui 


r.34 


CIIAPITIŒ  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


fri^iucn  taie  lit  la  maison  de  Chimay,  en 
s"adi()iuMiant  y>n\r  ces  opérations  un  ou 
ilfux  iiu'inliit's  di's  Coinilf'-s  révolution- 
naires do  la  (onimuno  d'Issy  on  de  la 
seilion  sur  huiuelie  ils  auront  à  opérer. 

'21  noréal  an  II. 
Kxirait   du    ri'|.'islre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*II  254, 
fol.  Tîî. 

o()3(),  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
jiénérnlo,  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Panthéon -Fran(.-ais 
à  extraire  le  citoyen  Lemaire,  notaire,  de 
la  maison  d'arrêt  où  il  est  détenu,  alin  de 
procéder  en  sa  présence  à  la  levée  des 
scellés  apposés,  tant  sur  sa  caisse  que  sur 
tout  endroit  où  peuvent  se  trouver  déposés 
les  fonds  destinés  aux  défenseurs  de  la 
patrie  qui  allaient  combattre  les  brigands 
de  la  Vendée,  et  en  présence  également 
des  commissaires  de  la  section,  délégués 
alin  de  demander  l'autorisation  du  Comité 
de  sûreté  générale,  savoir,  les  citoyens 
Cliaumette,  Gouillard,  Garnier  et  Robin, 
qui  se  chargeront  des  fonds  et  les  porte- 
ront à  la  section  en  vue  d'acquitter  les 
obligations  qu'elle  a  contractées  envers  la 

République. 

21  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrot  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  25 i, 
fol.  '224. 

2037.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  sur  la  pétition  produite  par  le 
citoyen  Lhuillier  au  sujet  de  l'arrestation 
de  sa  femme  et  de  sa  nièce,  décidant  que  les 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Rlanc  lui  rendront  compte 
de  suite  et  par  écrit  des  motifs  de  ces 
arrestations;  2'  ordonnant  la  mise  en  li- 
berté du  citoyen  Benaben  de  Toulouse, 
détenu  dans  la  maison  d'arrêt  du  Luxem- 
bourg; 3»  vu  la  déclaration  des  citoyens 
Renaudin  et  Gravier,  desquelles  il  résulte 
que  le  citoyen  Pelletier,  ci-devant  adju- 
dant de  la  garde  nationale  de  Commune- 
.\frranchie,  est  un  bon  patriote,  qu'il  a  été 
ehargé  de  fers  avec  Chalier,  martyr  de  la 
Liberté,  que  linfàme  tribunal  qui  l'a  con- 
damné faisait  également  le  procès  audit 
citoyen  Pelletier,  chargeant  le  représen- 


tant Dupuis  de  faire  mettre  en  liberté  ledit 
Pelletier. 

21  lloréal  an  II. 
Entrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité    de  .sûreté  générale,  A.  N.,  AI''*n  254, 
fol.  22G. 

2038.  —  Ai'rêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  pétition  présentée  par  Sar- 
rette,  chef  de  la  musique  de  la  garde  na- 
tionale, et  les  motifs  e.xposés  au  bas  de 
cette  pétition  par  les  citoyens  Gossec, 
Méluil  et  Lesueur,  au  nom  de  l'Institut 
national  de  musique,  décidant  que  Sarretle 
sera  définitivement  mis  en  liberté,  que  le 
gendarme  commis  à  sa  garde  se  retirera 
et  que  les  scellés  apposés  à  son  domicile 

seront  levés. 

21  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ll  254, 
fol.  22G. 

2039.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  iiue  le  citoyen  Laumond, 
commissaire  des  revenus  nationaux,  pren- 
dra la  suite  des  affaires  qui  pourraient 
intéresser  la  Nation,  en  conséquence  les 
papiers  qui  se  trouvent  dans  le  cabinet 
ci-devant  occupé  par  Dcslournelles,  ex- 
ministre des  Contributions  publiques,  après 
examen  préalablement  fait,  conjointement 
avec  deux  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section. 

21  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  227. 

2040.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Dosson- 
ville  de  mettre  sans  retard  en  liberté  la 
mère  et  le  fils  du  citoyen  Pache,  et  de 
lever  les  scellés  qui  auraient  été  apposés 
sur  les  effets  qui  leur  appartiennent  per- 
sonnellement; 2°  ordonnant  la  levée  im- 
médiate des  scellés  apposés  sur  l'appar- 
tement occupé  par  le  ci-devant  maire  de 
Paris  ;  3°  ordonnant  l'élargissement  du 
citoyen  Legendre,  employé  aux  Postes,  mis 
en  arrestation  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Contrat-Social. 

21  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ll  254, 
fol.  227,  228. 


LESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


535 


2041.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  de  Pache,  maire  de  Paris,  de 
La  Chevardière,  administrateur  du  Dépar- 
tement, et  de  Xavier  Audouin,  qui  seront 
incarcérés  aux  Anglaises,  aux  Carmes  et  à 
Sainte-Pélagie,  et  mis  au  secret;  2°  or- 
donnant l'incarcération  et  la  détention  au 
secret,  à  la  Petite  Force,  de  la  femme  de 
Pache,  maire  de  Paris,  aux  Madelonnetlcs 
de  la  femme  de  La  Chevardière  et  à  la 
maison  d'arrêt  dite  de  la  Bourbe  de  la 
femme  de  Xavier  Audouin,  avec  examen 
et  mise  sous  scellés  de  leurs  papiers. 

21  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  229. 

En  marge  se  trouvent  les  mentions  suivantes, 
en  ce  qui  concerne  la  femme  de  Pache  :  Exé- 
cuté, incarcérée  à  Sainte-Pélagie;  pour  celle  de 
La  Chevardière,  gardée  chez  elle  suivant  l'ar- 
rêté du  23,  et  pour  la  femme  de  Xavier  Au- 
douin :  Incarcérée  à  la  maison  d'arrêt,  rue  de 
la  Bourbe. 

2042.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'agent  national  du  district  de 
Franciade,  au  sujet  d'une  dénonciation 
sur  des  faits  très  graves,  que  le  Comité, 
avant  de  fixer  son  opinion  sur  les  mesures 
qu'ils  sont  de  nature  à  provoquer,  croit 
devoir  communiquer  audit  agent  natio- 
nal, en  le  priant  de  l'examiner  et  de  s'en- 
tourer auprès  du  Comité  de  surveillance 
des  renseignements  qu'il  peut  être  impor- 
tant de  recueillir,  pour  se  rendre  compte 
du  degré  de  confiance  que  mérite  la  dé- 
claration dans  laquelle  ils  sont  présentés. 

2 1  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de   sûreté  générale,  A  .  N- , 
AF*ii  285,  fol.  69. 

2043.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  Le  Peletier,  déclarant  qu'il  lui  pa- 
raît important  de  connaître  quel  est  un 
citoyen  Legendre,  demeurant  rue  du  Ha- 
sard, vendeur  d'un  domaine  considérable 
à  Lecointre,  et  la  conduite  politique  qu'il 
a  tenue  depuis  la  Révolution,  et  invitant 
ledit  Comité  à  recueillir  et  envoyer,  en 
ce  qui  concerne  cet  individu,  les  rensei- 


gnements qu'il  aura  été  possible  de  se  pro- 
curer. 

21  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  72. 

2044.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  signale  une  faute  très 
grave  commise  par  le  nouvel  adjudant  de 
la  section  de  la  Maison-Commune  et  le 
prévient  que  les  citoyens,  mis  en  arresta- 
tion par  ordre  des  autorités  civiles  et  des 
commissaires  de  police,  ne  peuvent  être 
relaxés  que  par  des  ordres  signés  d'elles. 
Le  Commandant  général  constate  que  la 
gendarmerie  du  Luxembourg  a  très  bien 
fait  son  service,  que  l'aclivilé,  la  surveil- 
lance, l'exactitude  ont  été  générales,  et  il 
invite  ses  frères  d'armes  à  soutenir  ce  ca- 
ractère, ce  courage  et  cette  attache  au 
gouvernement  actuel;  «  ce  n'est  pas,  ob- 
serve-t-il,  l'intrigue  qui  dirige  ses  opéra- 
tions, mais  la  justice  et  la  raison,  on  res- 
sentira sous  peu  ses  travaux,  on  recon- 
naîtra qu'il  a  mis  la  vertu,  l'humanité,  la 
probité  et  l'égalité  à  l'ordre  du  jour.  » 

«  De  mauvaises  citoyennes,  ajoute  Han- 
riot,  se  glissent  parmi  les  bonnes,  sous 
prétexte  d'avoir  du  beurre  et  des  œufs,  ne 
vous  y  fiez  pas,  vertueuses  républicaines, 
elles  vous  trompent  dans  leurs  discours, 
elles  vous  trompent  par  une  fausse  appa- 
rence de  misère  qu'elles  n'éprouvent  pas 
réellement,  elles  courent  de  groupes  en 
groupes  et  reçoivent  à  chaque  une  portion, 
qu'elles  revendent  à  ceux  et  celles  qui 
veulent  les  acheter  à  haut  prix;  sages  répu- 
blicaines, allez  dénoncer  cette  espèce  de 
femmes  aux  autorités  constituées,  menez- 
les  devant  la  Loi,  elle  ne  frappe  que  le 
crime.  » 

Les  réserves  des  légions  seront  toujours 
les  mêmes  et  feront  le  service  comme  de 

coutume. 

22  floréal  an  II. 
Copie  conforme,    signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etal-major  général.  A,  iV.,  BB^  76. 

2045.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  Comités  de  surveil- 
lance des  48  sections  de  Paris  de  pour- 
suivre, rechercher  et  traduire  à  la  Con- 


536 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ciergerie  les  nommés  Auberlin,  ex-com- 
missaire du  dernier  tyran  près  le  tribunal 
du  district  de  Nancy,  Dufresne,  juge  de 
paix,  tous  deux  destitués,  et  Masson,  juge 
au  tribunal  du  district,  tous  prévenus  de 
royalisme  et  de  fédéralisme,  qu'on  annonce 
s'élre  réfugiés  à  Paris,  après  s'être  sous- 
traits à  des  mandais  d'arrêt. 

22  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  230. 

En  marge  est  écrit  :  Non  exécuté,  Icsdits 
particuliers  étant  évadés. 

2046.  —  Arrêtés  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  décidant  que 
par  les  soins  du  citoyen  Dossonville,  le 
nommé  Concedieu,  administrateur  du  Dé- 
partement de  Paris,  sera,  par  mesure  de 
sûreté  générale,  saisi  et  conduit  à  Sainte- 
Pélagie,  après  apposition  des  scellés  sur 
ses  papiers,  examen  et  distraction  de  ceux 
qui  seront  jugés  suspects. 

22  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  231. 

En  marge  :  Exécuté  le  23  et  incarcéré  à 
Sainte-Pélagie,  rapporté  un  procès- verbal,  un 
paquet  cacheté,  un  fusil  et  un  sabre. 

2047.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Rous- 
seau de  mettre  en  état  d'arrestation  et  de 
conduire  à  Sainte-Pélagie  le  nommé  Fa- 
verot,  employé  dans  les  fourrages  mili- 
taires à  Noyon,  actuellement  à  Paris  chez 
le  citoyen  Berhuc,  à  l'auberge  Christophe, 
rue  Montorgueil,  avec  apposition  des  scel- 
lés sur  ses  papiers;  2»  chargeant  le  ci- 
toyen Dossonville  de  conduire  sur-le-champ 
la  citoyenne  Pache,  mère,  à  Sainte-Péla- 
gie, où  elle  demeurera  en  arrestation  et 
au  secret,  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses 

papiers. 

22  iloréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  232. 

2048.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  décidant  que 
les  papiers  de  Pache  et  d'Audouin,  son 
gendre,   seront  réunis  dans   une   même 


chambre  et  mis  sous  les  scellés,  en  pré- 
sence de  la  mère  dudit  Pache,  et  au  sur- 
plus que  les  scellés  seront  levés  dans  la 
maison  sise  rue  de  Tournon,  et  que  néan- 
moins les  papiers  qui  y  existent  seront 
mis  sous  les  scellés. 

22  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,,  AF'li  254, 
fol.  235. 

2049.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  chargeant  le  Comilé  de  sur- 
veillance de  la  section  de  l'Homme-Armé 
de  mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Paulus,  dit  Royère,  prêtre  rélractaire,  et 
un  ci-devant  chevalier  de  Saint-Louis,  émi- 
gré rentré,  réfugié,  maison  de  Vatin,  mar- 
chand de  couleurs,  rue  Sainte-Appoiine, 
d'examiner  leurs  papiers  et  d'apporter  au 
Comité  ceux  suspects;  2»  visant  les  récla- 
mations de  Pierre  Doucet,  détenu  à  la 
Force,  ainsi  que  celle  du  Comilé  révolu- 
tionnaire de  la  seclion  de  l'Homme-Arraé, 
en  date  du  5  brumaire,  et  ordonnanl  sa 
mise  en  liberté  immédiate  et  la  levée  des 
scellés  sur  ses  papiers  et  effets. 

22  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  du  Comité  de 
sûreté  générale,   A.  N.,  AF*il  254,  fol.  235, 
236. 

2050.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Pasté 
de  faire  lever  les  scellés  apposés  dans  les 
locaux  qu'occupait  Santerre  à  Orléans  et 
à  Tours,  en  présence  des  autorités  cons- 
tituées, et  décidant  que  tous  les  papiers 
qui  s'y  trouveront  seront  paquelés  et  scel- 
lés des  cachets  des  autorités  requises  et 
appoilés  au  Comité;  2°  donnant  mandat 
au  citoyen  Coutelier  d'arrêter  le  ci-devant 
comte  de  Grimoard,  ex-aide  de  camp  de 
Bouille,  avec  examen  de  ses  papiers  et 
apposition  des  scellés. 

22  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  237,  238. 

2051.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûrelé 
générale,  chargeant  les  citoyens  Guébert 
et  Mauvage,  membres  du  Comité  révolu- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


tionnaire  de  la  section  du  Faubourg-du- 
Nord,  d'exlraire  de  Ja  maison  de  Saint- 
Lazare  le  nommé  Pallard,  genevois,  et  de 
le  conduire  à  son  domicile,  rue  Marc,  mai- 
son de  la  Guerre,  pour  assister  à  l'examen 
de  ses  papiers  et  à  la  distraction  de  ceux 
qui  seront  trouvés  suspecls,  puis  de  l'a- 
mener au  Comité. 

22  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  240. 

2052.  —  Arrêtés  du  Comité  de  siirelé 
générale  :  i"  ordonnant  de  transférer  de 
suite  aux  Anglaises,  rue  de  Lourcine,  le 
citoyen  Sainte-Amaranthe,  fils,  détenu  au 
Luxembourg;  2°  chargeant  les  citoyens 
Drouleau  et  Dellandre,  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  du  Fi- 
nistère, de  procéder  à  l'arrestation  de  Jean- 
Etienne  Tournemine,  l'aîné,  et  de  Tourne- 
mine,  cadet,  demeurant  rue  du  Milieu-des- 
Ursins,  n»  b;  3"  ordonnant  la  levée  des 
scellés  apposés  chez  le  citoyen  Ducos;  4" 
ordonnant  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
Dodet,  de  la  section  de  Popincourt. 

22  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  241-243. 

Sainte-Amaranthe  (Louis)  fut  condamné  à 
mort  le  29  prairial  an  U{A.N.,W  389,  n»  904). 

2053.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l»  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Tuileries  de 
lever  les  scellés  apposés  en  la  maison  de 
Menjaud,  ci-devant  notaire  et  juge  de  paix, 
sise  à  Verrières,  déparlement  de  Seine-et- 
Oise,  d'examiner  les  papiers  qui  y  seront 
trouvés  et  d'apporter  ceux  suspects  au 
Comité  de  sûreté  générale;  2"  ordonnant 
la  mise  en  liberté  du  citoyen  Lamaille, 
marchand  quincaillier,  domicilié  dans  la 
section  des  Lombards,  avec  levée  des  scel- 
lés sur  ses  papiers  et  effets;  3°  donnant 
mandat  aux  citoyens  Dossonville  et  Le- 
sueur,  à  l'effet  de  procéder  à  l'arrestation 
du  nommé  Deschamps,  ci-devant  chef  d'of- 
fice de  d'Orléans,  père,  et  de  la  ci-devant 
comtesse  d'Ossun,  demeurant  rue  du  Fau- 
bourg-Honoré,  près  celle  de  la  Madeleine, 


à  l'examen  de  ses  papiers  et  à  l'apposition 
des  scellés. 

22  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  243,  244. 

En  marge,  pour  ce  qui  concerne  le  nommé 
Deschamps  :  Exécuté  le  25,  incarcéré  à  la 
maison  d'arrêt  du  Dreneuc. 

20j4.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  les  représentations  des 
citoyennes  Bissy,  mère  et  fille,  arrêtées  au 
mois  de  vendémiaire,  en  exécution  de  la 
loi  sur  les  étrangers,  et  détenues  depuis 
cette  époque  dans  la  maison  d'arrêt,  dite 
des  Anglaises,  rue  de  Charenton,  Fau- 
bourg Saint-Antoine,  et  chargeant  le  ci- 
toyen Paslé  de  lever  les  scellés  qui  ont 
été  de  nouveau  apposés  sur  les  portes  du 
logement  desdites  citoyennes  Bissy,  rue 
des  Tournelles,  et,  s'il  se  trouve  quelques 
papiers  suspects  et  contraires  aux  intérêts 
de  la  Révolulion,  de  les  apporter  au  Co- 
mité; ladite  opération  devant  se  faire  en 
présence  du  fondé  de  pouvoirs  desdites 
citoyennes,  lesquelles  seront  à  portée  de 
donner  congé  de  leur  appartement,  qu'elles 
sont  dans  l'impossibilité  de  garder,  attendu 

leur  détresse. 

22  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  245. 

2055.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  à  l'effet  d'amener  par  un  gen- 
darme le  nommé  Claussin,  ci-devant  huis- 
sier attaché  au  Comité,  maintenant  au 
Département  de  Paris,  pour  remettre  des 
pièces  et  liasses  qui  lui  ont  été  confiées. 

22  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'ii  285,  fol.  73. 

2056.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  du  Départe- 
ment de  Paris,  marquant  sa  surprise  de 
ce  que  les  scellés  apposés  chez  le  nommé 
Duruey,  ancien  financier,  place  des  Piques, 
11°  15,  aient  été  étendus  jusqu'à  l'appar- 
tement du  représentant  du  peuple  Chau- 
dron-Roussau,  actuellement  dans  le  dé- 
partement de  l'Aude,  et  les  invitant  à  faire 


>:j8        ciiapithr  l'■^  —  journées  fustoriques  de  la  révolution 


roclilier  celle  erreur  sans  perte  de  temps 
el  iiiftiriiiir  li'  (loiiiilé  (lu'elle  a  (Hé  rt'iparée. 

"22  lloréal  an  II. 
lOxlrail  ilu  re^iislro  des  ai rolés  cl  do  la  concs- 
pnndiiiii'o  du  Comité  de  si"iretô  générale,  A.N., 
AF'ii  -285,  fol.  74. 

20;)7..—  ArrtUé  du  Coiuilé  de  sûreté 
fiénérale  sur  la  pétiliou  produite  par  lo 
citoyen  Lavoiepierre,  tendant  à  obtenir  sa 
mise  en  liberté,  après  nouvel  examen  des 
pièces  antrneiircmcnt  produites  contenant 
les  motifs  de  son  arrestation,  passant  à 
Tonlre  du  jour  sur  celle  queslion. 

22  floréal  an  IL 
Exlrail  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondaïu-o  du  Comité  de  sûreté  cénéraie,  A.  N., 
AF'iI  285,  fol.  75. 

2058.  —  Arrôlé  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Tuileries  à  porter 
à  l'administration  des  Domaines  natio- 
naux l'argenterie  saisie  cbez  la  veuve  Se- 
nozan,  dont  il  retirera  récépissé  et  le 
remettra  au  Comité. 

22  floréal  an  IL 
l'ixlrail  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'ii  285,  fol.  7G. 

20H9.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  informé  qu'il  existe  entre  les 
mains  d'une  domesticjue  de  la  femme 
Crussol,  condamnée  à  mort  et  exécutée  en 
vertu  de  jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, quantité  de  bijoux  et  autres 
effets  précieux,  appartenant  présentement 
à  la  République,  décidant  l'envoi  d'un  ex- 
trait certifié  de  la  déclaration  déposée  au 
Comité  de  sûreté  générale  par  la  femme 
du  gardien  de  la  Conciergerie,  à  la  Com- 
mission des  revenus  nationaux,  qui  est  re- 
quise de  faire  toutes  diligences  nécessaires 
pour  que  les  effets  mentionnés  dans  la 
susdite  déclaration  et  autres,  provenant  de 
la  succession  de  la  susnommée  Crussol, 
soient  déposés  à  la  Trésorerie  nationale. 

22  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  do  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AI-'li  285.  fol.  76. 

Marianne  Bertlielu,  femme  Asseline,  femme 
de  chainl.re  de  M"«  de  Crussol  (V.  F^  4658, 
dos.  Crussol). 


2060.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  Comités  de  surveillance  des 
sections  Le  l'eleticr,  Mulius-Scevola  et  de 
la  Fontaine-de-Grenelle,  déclarant  être  in- 
formé que  les  gens  suspects  ou  jtrévenus 
de  faits  conlrc-révolulionnaires  dans  le 
département  de  l'Yonne,  actuellement  dé- 
tenus à  Paris,  entretenaient  encore  avec 
ce  département  et  avec  des  agents  parti- 
culiers des  relations  et  correspondances 
des  plus  dangereuses,  qu'on  lui  assure 
que  le  foyer  d'où  elles  partent  et  s'éten- 
dent est  dans  la  maison  ditebôtel  de  Suède, 
les  invitant  à  exercer  la  surveillance  la 
plus  active  sur  ce  qui  se  passe  dans  cette 
maison,  et  à  adopter  ou  indiquer  les  me- 
sures que  les  circonstances  pourront  ren- 
dre nécessaires. 

22  lloréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  do  la  corroa- 
pondance  du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  77. 

2001.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  invite  de  nouveau 
ses  frères  d'armes  à  étendre  leur  surveil- 
lance sur  tout  ce  qui  peut  intéresser  la 
chose  publique;  il  faut  notanimentsur- 
veiller  quelques  ci-devant  nobles  qui  en- 
voient à  Paris  des  émissaires  pour  y  tenter 
un  coup  de  main;  avec  notre  vigilance  et 
notre  activité,  assure  Hanriot,  nous  pour- 
rons découvrir  ce  nouveau  complot  liber- 
ticide. 

Le  service  ordinaire  et  extraordinaire 
jusqu'à  nouvel  ordre. 

23  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  70. 

2002.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Fera- 
don,  l'un  de  ses  agents,  de  mettre  en  état 
d'arrestation  la  femme  Churchill,  demeu- 
rant rue  de  la  Roquette,  n"  63,  et  de  faire 
visite  et  perquisition  exacte  dans  son  ap- 
partement et  ses  papiers,  avec  mandai 
d'apporter  au  Comité  ceux  suspects  et 
d'apposer  les  scellés;  2o  chargeant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
lelier  de  lever  les  scellés  apposés  sur  Tira- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARLS  EN  FLORÉAL  AN  II 


539 


primerie  du  citoyen  Pottier,  dont  les  presses 
sont  eii  réquisition. 

23  floréal  an  II, 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  247,  248. 

2063.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  les  scellés 
apposés  par  son  ordre  chez  les  nommés 
Bonjour,  oncle  et  neveu,  seront  levés  par 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section 
des  Tuileries,  en  présence  du  juge  de  paix 
de  cette  section,  qu'examen  sera  fait  des 
papiers  qui  s'y  trouveront,  et  extraction 
de  ceux  suspects,  puis  les  scellés  réap- 
posés; 3»  chargeant  les  citoyens  Verrat  et 
Ballay,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  d'arrêter  et 
d'incarcérer  le  nommé  Auge,  marchand 
forain  à  Courbevoie,  avec  apposition  des 
scellés  sur  ses  papiers. 

23  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  248,  249. 

2064.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sftreté 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Maurenc,  agent  des 
Subsistances  de  Paris,  avec  apposition  des 
scellés  sur  ses  effets  et  papiers;  2°  sur  la 
pétition  du  citoyen  Legendre,  administra- 
teur des  Postes,  mis  en  liberté  par  ordre 
du  Comité,  décidant  la  levée  des  scellés 
apposés  à  son  domicile;  3°  chargeant  le 
citoyen  Pijeau,  secrétaire  du  Comité,  de 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers  et 
elTets  du  citoyen  Lebon,  défenseur  offi- 
cieux, pour  en  extraire  les  papiers  appar- 
tenant à  l'administration  de  la  marque 
d'or  et  d'argent,  en  présence  d'un  fondé 
de  pouvoirs  dudit  Lebon  et  de  deux  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  sa  sec- 
tion. 

23  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  bùreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254 
fol.  250. 

2065.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  l'épouse  de  La 
Chevardière,  administrateur  du  Déparle- 
ment de  Paris,  sera  gardée  à  vue  par  un 


gendarme,  ou  par  le  citoyen  chargé  de  la 
garde  des  scellés  apposés  sur  les  effets  el 
papiers  de  son  mari,  qu'elle  ne  pourra 
sortir  pour  ses  affaires  qu'accompagnée  de 
son  gardien,  le  tout  à  ses  frais  et  jusqu'à 
nouvel  ordre;  2°  décidant  que  le  citoyen 
Domanget,  jeune  homme  de  la  première 
réquisition,  sera  mis  en  liberté  et  se  ren- 
dra sans  délai  au  bataillon  où  il  est  in- 
corporé, et  que  le  présent  lui  servira  de 
passeport  jusqu'à  ce  qu'il  puisse  prendre 
d'un  commissaire  des  guerres  un  ordie 
de  route;  2°  chargeant  le  citoyen  Limage, 
l'un  des  exécuteurs  des  ordres  du  Comité, 
de  mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Frérier,  marchand  de  vins  traiteur,  rue 
du  Mont-Blanc,  même  section,  de  perqui- 
sitionner dans  ses  papiers  et  de  saisir  ceux 
suspects. 

23  floréal  an  II. 

Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  ^.  JV.,  AF'll  254 
fol.  251. 

En  marge  est  écrit,  pour  ce  qui  concerne 
Frérier  :  Exécuté  le  24,  incarcéré  à  la  maison 
du  Dreneu. 

2066.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Pierre  Le  Deist, 
Français,  expulsé  d'Espagne,  détenu  en  la 
maison  de  santé  de  Brunet,  rue  deBuffon; 
2»  ordonnant  la  mise  en  liberté  immédiate 
du  citoyen  Robin,  domicilié  sur  la  section 
de  la  République,  ainsi  que  la  levée  des 
scellés  apposés  chez  lui;  3"  ordonnant 
également  la  mise  en  liberté  des  citoyens 
Moidon,  de  la  section  du  Finistère,  et  Pal- 
lard,  détenus  dans  la  maison  d'arrêt  de 
Saint-Lazare. 

23  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrct  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  TV!,  AF'ji  254, 
fol.  253. 

20G7.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Lesueur  de 
procéder 'à  l'arrestation  de  Jean-François 
Santerre,  frère  de  l'ex-général,  et  de  Cos- 
son,  son  commis,  avec  ordre  d'examiner 
ses  papiers  et  d'apporter  ceux  suspects 
au  Comité. 

23  floréal  an  11. 

Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 


540 


CHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Comité  de  sùrelo  gém-ralc,  .4.  N.,  Al''*ll  254, 
fol.  253. 

Kn  marge  est  écrit  :  Kxéculé  le  24,  incar- 
céti\  le  premier  dans  la  maison  des  Carmes,  et 
laulro  À  Picpus. 

2008.  —  AritHi's  du  Comité  de  sftreté 
p«'n('Tale  :  1"  cliar,i,'eant  les  noinniés  Clau- 
del Pi  Hallay,  membres  du  Comilé  ré'vo- 
lulionnairede  la  section  de  l'Indivisibilité, 
de  mettre  en  étal  d'arrestation  le  nommé 
Neuvillet,  ancien  conseiller  au  ci-devant 
Parlement  de  Rouen,  et  sa  femme,  rési- 
résidanl  à  Maur,  district  de  Bourg-l'Ega- 
lité,  ainsi  que  tous  suspects  trouvés  chez 
eux;  2*  chargeant  les  citoyens  Collet  et 
Camus,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
marlre,  d'arrêter  et  d'incarcérer  le  nommé 
Cliédeville,  ci-devant  procureur  au  Chdle- 
lelel,  demeurant  rue  des  Boucheries-Ger- 
main, passage  de  la  Treille,  avec  apposition 
des  scellés  sur  ses  papiers;  3»  ordonnant 
de  lever  les  scellés  apposés  sur  les  effets  et 
papiers  de  Saurey,  Poux-Landry,  ci-devant 
garde-française,  Lamiral,  Quin  et  Yéron. 

23  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  255,  256. 

2069.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !•  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme  d'extraire  de  la  maison  d'arrêt 
du  Luxembourg  le  nommé  Sommesson, 
ci-devant  gardien  des  effets  des  tantes  du 
tyran,  et  de  le  conduire  sous  bonne  et 
sûre  garde  à  Versailles,  pour  assister  à  la 
levée  des  scellés  et  à  la  reconnaissance 
des  effets  appartenant  aux  tantes  de  Capet, 
et,  après  cette  opération,  être  réintégré 
au  Luxembourg;  2°  chargeant  les  citoyens 
Verrat  et  Ballay,  membres  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  l'Unité,  d'ar- 
rêter le  nommé  Barbât,  ex-noble,  se  trou- 
vant à  Versailles;  3" ordonnant  de  procéder 
à  des  perquisitions  et  à  la  visite  de  pa- 
piers, quai  Malaquais,  n'il,  chez  le  nommé 
Poiré,  ci-devant  secrétaire  de  la  femme 
Brancas,  lequel  sera  incarcéré  par  me- 
sure de  sûreté  générale. 

23  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 


Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254 
fol.  256.  257. 

Kn   marge   est   écrit,  pour   ce   qui    concerna 
Barbât  :  Exécuté  le  24,  incarcéré  à  l'Abbaye. 

2070.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  Comités  révolutionnaires  des 
communes  du  département  de  Paris,  dé- 
clarant que  l'inquiète  défiance,  accompa- 
gnée de  la  sévérité  républicaine,  doit  di- 
riger leurs  pas  et  leurs  recherches,  les 
invitant  à  veiller  et  surveiller  sans  cesse, 
afin  que  leur  œil  pénétrant  ne  se  ferme  sur 
aucun  des  ci-devant  nobles  dont  ils  sont 
entourés,  les  engageant  à  se  mettre  en 
garde  contre  toutes  les  manœuvres  qu'ils 
pourraient  employer  pour  entraver  l'arri- 
vage ou  la  circulation  des  subsistances  et 
pour  perdre  l'esprit  public,  à  se  défier  de 
ceux  qui  cherchent  à  en  imposer  par  des 
dehors  de  patriotisme,  à  arracher  le  mas- 
que de  ceux  qui  ont  pu  échapper  à  leur 
vigilance,  et  à  faire  parvenir  sans  retard 
le  résultat  de  leurs  observations  sur  leur 
réunion  trop  nombreuse  et  trop  affectée. 

23  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A,  N., 
AF*li  285,  fol.  79. 

2071.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  les  papiers  relatifs 
à  l'administration  du  Déparlement  de  Paris, 
trouvés  chez  La  Chevardière  lors  de  l'ap- 
position des  scellés,  ainsi  que  le  cachet 
du  Département,  seront  remis  au  Dépar- 
tement par  le  citoyen  Bourguignon,  secré- 
taire général  du  Comité. 

23  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  80. 

2072.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  déclarant  qu'il 
résulte  des  recherches  ordonnées  à  l'occa- 
sion de  l'opération  faite  chez  le  citoyen  Pain, 
que  les  commissaires,  porteurs  des  ordres 
du  Comité,  ont  versé  à  la  Trésorerie  na- 
tionale la  somme  dont  il  est  question,  que, 
d'ailleurs,  le  Comité  ne  peut  qu'applaudir 


L*ESPRÎT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


141 


à  la  sollicitude  qui  a  suggéré  sa  démarche 
auprès  du  Comité  de  sûreté  générale. 

23  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*il  285,  fol.  82. 

2073.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les 
gardes  nationaux  de  service  aux  barrières 
se  renfermeront  exactement  dans  leur  con- 
signe et  n'arrôleront  à  la  sortie  de  Paris 
que  les  denrées  désignées.  Les  adjudants 
généraux  auront  soin  de  faire  afficher 
cette  consigne  dans  les  corps  de  garde. 

Les  commandants  des  postes  des  mai- 
sons d'arrêt  ne  doivent  introduire  aucune 
personne  quelconque.  L'administration  de 
Police  est  seule  chargée  de  toutes  les 
opérations  intérieures  et  de  tout  ce  qui 
peut  être  utile  à  la  chose  publique. 

«  Quelques  méchants,  observe  Hanriot, 
incapables  de  bien  faire  et  de  bien  dire, 
se  perm.cttent  des  propos  injurieux,  ca- 
lomnient encore  les  hommes  les  plus  purs 
et  les  plus  probes,  et  placardent  des  af- 
fiches anonymes.  Républicains  vertueux, 
vous  devez  sévir  contre  ces  traîtres,  vous 
devez  les  arrêter  et  les  conduire  devant 
les  autorités  constituées.  » 

Le  service  tel  qu'il  est  jusqu'à  nouvel 

ordre. 

24  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB-'  76. 

2074.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  l'incarcération 
dans  une  maison  d'arrêt  du  nommé  Lé- 
guai, orfèvre,  domicilié  Cour  Lamoignon, 
contre  lequel  existe  une  dénonciation  ; 
2»  autorisant  les  administrateurs  de  Po- 
lice à  faire  extraire  de  la  maison  des  Car- 
mes le  nommé  Heussée,  ci-devant  admi- 
nistrateur de  Police,  chargé  de  la  caisse, 
pour  en  vérifier  le  contenu,  et  le  réinté- 
grer immédiatement  après  cette  opération; 
3°  ordonnant  la  mise  en  liberté  immé- 
diate du  citoyen  Santerre,  frère  du  géné- 
ral, et  du  citoyen  Cosson,  son  commis. 

24  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  259,  260. 


2075.  —  Arrêté  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, portant  que  Coulombeau,  secrétaire- 
greffier  de  la  Commune  de  Paris,  sera 
destitué,  mis  en  état  d'arrestation,  et  que 
les  scellés  seront  apposés  sur  ses  papiers. 

24  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  254, 
fol.  259. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  25,  incarcéré 
au  Luxembourg,  rapporté  un  procès-verbal  et 
un  portefeuille  scellé. 

2076.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  de  Police  de 
Paris,  déclarant  être  informé  que  le  bâti- 
ment, dit  de  Saint-Joseph,  qui  avait  paru 
propre  à  l'établissement  d'un  hospice  uni- 
que et  central,  a  reçu  une  autre  destina- 
tion, et  comme  il  est  urgent  de  s'occuper 
des  moyens  d'y  suppléer,  demandant  en 
conséquence  de  porter  promptement  leurs 
regards  sur  quelques  bâtiments  nationaux 
qui  pourraient  y  être  affectés,  et  de  venir 
le  soir  même  au  Comité  faire  part  de  leurs 

observations. 

24  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  82. 

2077.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'administrateur  général  des 
Domaines  nationaux,  déclarant  qu'on  avait 
précédemment  indiqué  la  maison  dite  de 
Saint- Joseph  pour  l'établissement  d'un 
hospice  unique  et  central,  destiné  aux  dé- 
tenus des  maisons  d'arrêt  dont  la  mau- 
vaise santé  exigerait  des  soins,  que  ce 
bâtiment  paraissant  aujourd'hui  devoir 
être  de  préférence  affecté  à  une  fabrica- 
tion et  dépôt  d'armes,  il  serait  à  propos 
de  connaître  quels  nouveaux  emplace- 
ments pourraient  suppléer  à  cette  pre- 
mière destination,  l'invitant  à  s'en  rendre 
compte  et  à  venir  le  jour  même  conférer 
avec  le  Comité. 

24  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,, 
AF*il  285,  fol.  62. 

2078.  —  Déclaration  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  après  toutes  recherches  et 


CIIAIMTIŒ  l".  —  JOIIHNÉES  HISTOMIQUES  DE  I.A  RÉVOl.UTION 


iiift>rnialii>iis  iclativcs  au  citoyen  Edouard, 
de  Puli,::iiy,  aiipcli'-  en  qualité  de  sup- 
pliant à  la  phu-e  de  Hasiie,  dt'pnlé  à  la 
Coiiveiition  iiatiniiale,  constatant  n'avoir 
la-n  rc((iMnu  ipii  jiuisse  .s'o|)poser  à  ce 
ipie  le  citoyen  en  (lueslion  soit  admis  au 
noinhie  des  nienibros  de  la  Convention 
nationale. 

'^i  (loival  an  II. 
llxMait  liii  rovistre  dos  arrêtés  et  de  la  corrcs- 
poiulaïuo  du  ("oinilô  do  sùrclc  gc^ncîralc,  A.  N., 
AF*n  '2.S5.  fol.  s:!. 

•2019.  -  -  Arrêté  du  Comité  de  sùicli' 
générale,  convoquant  les  citoyens  S;uiv6 
cl  hhy.  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Lombards,  pour 
donner  des  renseignements  sur  l'exécu- 
lion  de  l'ordre  du  12  floréal  contre  les 
citoyens  llaudry,  Mornot,  Marchand  et 
Haby,  de  la  commune  de  Hrulus,  lesquels 
apporteront  l'ordre  en  question, 

24  norcal  an  II. 
Extrait  du  rcf,Mstrc  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,, 
Al'*n  285,  fol.  83. 

2080.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  décidant,  en 
exécution  du  décret  du  23  ventôse,  l'éta- 
blissement à  Paris  d'une  commission  po- 
pulaire, composée  de  ;>  membres,  savoir  : 
les  citoyens  Trinchard,  juré  au  Tribunal 
révolutionnaire,  Charigni,  dii'ecleur  de 
riiôpilal  militaire  à  Senlis,  Chapel  de  I.i- 
vry,  district  de  Gonesse,  Baudemant, 
preflîer  à  Thiais,  département  de  Paris, 
Loppin,de  la  section  de  la  Montagne,  avec 
le  citoyen  Marteau  comme  secrétaire,  et 
chargeant  la  commission  de  faire  le  re- 
censement de  tous  les  gens  suspects  à 
«léporter,  aux  termes  de  la  loi  des  8  et 
13  ventôse,  d'en  dresser  la  liste,  qu'elle 
enverra  avec  une  notice  motivée  des  juge- 
ments rendus  par  elle  aux  Comités  de 
.salut  public  et  de  sûreté  générale,  de 
prendre  des  renseignements  exacts  sur  les 
individus  détenus  dans  les  prisons  de 
Paris,  si  elles  renferment  des  patriotes 
arrêtés,  d'en  former  la  liste  et  de  l'adres- 
ser aux  mômes  Comités,  qui  prononce- 
ront définitivement  sur  leur  mise  en  li- 


berté, avec  renvoi  des  autres  détenus  au 
Tribunal  révolulioniuiire,  recommandant 
aux  membres  de  la  commission  de  tenir 
une  conduite  digne  du  ministère  imposant 
(]u"ils  ont  ;i  iem|)lir;  ils  ne  [terdronl  ja- 
mais de  vue  le  salut  de  la  patrie  qui  leur 
est  confié  et  (jui  doit  être  la  régie  su- 
prême de  leurs  décisions;  ils  vivront  dans 
cet  isolement  salutaire  qui  concilie  aux 
Juges  le  respect  et  la  confiance  [tublique, 
et  qui  est  le  plus  sûr  garant  de  riiilégrité 
(les  Jugements;  ils  repousseront  toutes 
sollicitations  et  fuiront  toutes  les  rela- 
tions particulières  qui  peuvent  inlluenccr 
les  consciences  et  affaiblir  l'énergie  des 
défenseurs  de  la  Liberté. 

La  commission  entrera  aussitôt  en  acti- 
vité, et  le  commissaire  de  la  Police  géné- 
rale et  des  administrations  est  chargé  de 
l'installer  sans  délai. 

24  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  86. 

2081.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  instiluant 
une  commission  populaire,  composée  de 
i>  membres,  savoir  :  les  citoyens  Subley- 
ras,  vice-président  du  Tribunal  révolution- 
naire, Thibotot,  greffier  de  la  municipa- 
lité de  Vilry  près  Paris,  Laveyron,  culti- 
vateur à  Créleil,  Degalonnier,  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Gardes-Françaises,  Fournerot,  membre  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de 
Paris,  laquelle  commission  sera  chargée 
de  faire  le  recensement  de  tous  les  sus- 
pects à  déporter,  conformément  à  la  loi 
des  8  et  13  ventôse,  et  si  elle  découvre  des 
citoyens  injustement  arrêtés,  d'en  former 
la  liste,  qu'elle  adressera  aux  deux  Co- 
mités, qui  prononceront  définitivement  sur 
leur  mise  en  liberté,  avec  mandat  d'en- 
voyer au  Tribunal  révolutionnaire  les  dé- 
tenus qui  ne  seront  pas  compris  dans  ces 
deux  classes;  cette  commission  résidera 
à  Paris  et  exercera  ses  fonctions  à  l'égard 
des  détenus  dans  les  maisons  d'arrêt  de 
cette  commune,  son  arrondissement  sera 
déterminé  plus  particulièrement,  ainsi  que 
celui  des  autres  commissions  qui  pour- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


543 


raient  être  établies  à  Paris  pour  le  même 

objet. 

25  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*il  285,  fol.  87. 

2082.  —  Exlrail  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  avertit  ses  con- 
citoyens que  la  maison  d'arrêt  militaire 
de  la  rue  du  Bouloi  a  été  presque  établie 
contre  son  gré,  qu'avant  son  établisse- 
ment, il  avait  proposé  à  ses  frères  d'armes 
une  peine  plus  douce  et  plus  utile  à  la 
société,  que  sa  proposition  a  été  combat- 
tue par  quelques  citoyens  qui,  ne  voulant 
pas  admettre  la  pureté  de  ses  intentions, 
ont  cru  voir  une  espèce  d'inégalité,  tandis 
que  tous  les  bons  républicains  de  toutes 
les  sections  approuvaient  cette  punition. 
Le  22  de  ce  mois,  quelques  membres  de 
la  section  de  la  Montagne  sont  venus  se 
plaindre  au  Conseil  de  la  sévérité  de  cette 
prison,  de  l'ordre  qui  y  règne  et  de  l'im- 
parlialilé  avec  laquelle  on  y  traite,  sans 
distinction  de  grade,  Hanriot  met  à  même 
de  juger  de  ce  qu'il  y  a  de  fondé  dans  ces 
critiques. 

A  la  prison  de  l'Abbaye,  lorsqu'un  mi- 
litaire y  était  détenu,  il  payait  40  à  bO  sols 
pour  l'eau,  le  pain  et  le  coucher.  A  celle 
de  la  rue  du  Bouloi,  on  donne  24  sols,  on 
a  le  pain,  la  soupe,  la  viande  et  le  cou- 
cher, par  exemple,  il  y  a  cette  différence, 
c'est  qu'on  est  privé  de  chandelles.  Les 
amis  du  dehors  n'apportent  ni  vin  ni  eau- 
de-vie,  mais  aussi  les  citoyens,  dont  les 
délits  ne  sont  pas  graves,  n'y  couchent 
pas.  Hanriot  remet  le  jugement  de  l'éco- 
nomie de  cet  établissement  à  tous  les  ré- 
publicains qui  pensent,  à  tous  les  démo- 
crates austères,  alors  on  verra  qui  a  tort. 
Hanriot  ajoute  qu'il  reçoit  à  l'instant  le 
rapport  de  cette  maison  d"arrôt,  qui  cons- 
tate qu'aucun  citoyen  détenu  ne  se  plaint 
de  la  discipline  et  de  l'ordre  qui  y  règne. 

La  Municipalité  interdisant  tous  les  ras- 
semblements aux  portes  des  marchands, 
le  Commandant  général  invite  tous  ses 
frères  d'armes  à  s'y  conformer,  ainsi  que 
toutes  les  vertueuses  femmes  que  l'ordre 
public  intéresse. 


Les  officiers  militaires  changeant  de 
sections  peuvent  donner  leur  démission, 
quant  à  ses  autres  camarades  en  fonc- 
tions, il  faut  qu'ils  attendent  que  le  Comité 
de  salut  public  ait  prononcé,  cependant  le 
Commandant  général  est  bien  aise  de  pré- 
venir ses  frères  d'armes  que  dans  un  gou- 
vernement révolutionnaire  tous  les  fonc- 
tionnaires y  sont  attachés,  comme  tel,  lui 
seul  a  le  droit  de  prononcer. 

Encore  un  peu  de  courage,  ajoute  Han- 
riot, encore  de  la  vertu  et  la  victoire  est 
assise  sur  des  bases  inébranlables,  tous 
les  hommes  sages,  purs  et  désintéressés, 
doivent  se  réunir  près  d'un  gouvernement 
qui  n'a  en  vue  que  le  bien  public. 

Les  réserves  seront  toujours  les  mêmes, 
ainsi  que  le  service  jusqu'à  nouvel  ordre. 

25  floréal  an  II. 
Copie    conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  r Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

2083.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  examen  des  procès-ver- 
baux et  interrogatoires  dressés  par  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  du  Mu- 
séum, en  date  du  14  floréal,  et  ceux  de 
l'administration  de  Police  des  15  et  16  sui- 
vants, ordonnant  la  mise  en  liberté  des 
citoyens  Marteaux,  sergent,  Cornette,  ca- 
poral, Chabonnel,  Bouché  remplacé  parle 
citoyen  Dessalles,  Guillaumot,  Servais,  La- 
vaux,  Favre,  fils,  Chavanot,  Pacquy,  Gal- 
badon,  Lefèvre,  Landrin,  Ledoux  et  Mont- 
mort,  volontaires,  tous  formant  le  poste 
de  service,  placé  quai  de  l'Ecole,  dans  la 
nuit  du  13  au  14  de  ce  mois,  actuellement 
en  état  d'arrestation,  ainsi  que  la  levée 
des  scellés  qui  auront  pu  être  apposés. 

25  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre    des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  262. 

2084.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  Maudru,  ci- devant 
évêque  d'Epinal,  département  des  Vosges, 
sera  saisi  et  conduit  à  Paris,  de  brigade 
en  brigade,  pour  être  enfermé  dans  une 
maison  d'arêt  comme  instrument  de  fa^* 

natisme. 

25  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 


r.44  CHAPITRE  I'^  —  JOtJRNÉES  HISTORIQUES  Î)Ë  LA  RÉVOLUTION 


Coniili'   de   stlrclfi  ^ciK^ralo,  .\.  N.,  AF'lI  •254, 
fol.  203. 

Kn  innrv'o  est  c^crit  :  PMe  Lacoste  s'est  chargé 
de  lo  faire  incttro  à  exécution.  Exécuté  le  3  prai- 
rial, rapporté  un  procès-verbal.  Incarcéré  â  la 
Conciergerie  le  19  prairial. 

•20Hl\.  —  Arrôlt'S  ilu  Comité  de  sûreté 
t;t'' lit'' raie  :  1*  ordcMinant  la  mise  en  liberté 
imiuéilialc  du  citoyen  Rulicker,  habitant 
sur  la  section  de  la  Montagne,  et  employé 
dans  les  Iriltunes  de  la  Société  des  Jaco- 
bins; 2°  visant  les  arrêtés  de  l'Assemblée 
générale  et  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Cité,  pris  en  faveur  du 
citoyen  Roussel,  graveur,  ordonnant  sa 
mise  en  liberté  immédiate  et  la  levée  des 
scellés  apposés  sur  ses  papiers;  3°  ordon- 
nant la  mise  en  liberté  du  citoyen  Quérot 
et  la  levée  des  scellés  apposés   sur  ses 

papiers. 

'2b  floréal  an  II. 
Kxtrait   du    registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  .sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  203.  264. 

2086.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1*  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Unité  de  mettre 
en  état  d'arrestation  et  de  traduire  dans 
une  des  maisons  d'arrêt  de  Paris  le  nommé 
Letellier,  ci-devant  professeur  nu  collège 
des  Quatre-Nations,  réfugié  à  Louviers  ou 
à  Evreux,  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses 
papiers;  2»  chargeant  les  citoyens  Magnan 
et  Ferru  d'arrêter  et  de  traduire  au  Co- 
mité le  nommé  Cluny,  de  Marseille,  tra- 
vaillant actuellement  à  Paris  de  son  métier 
de  chapelier,  et  d'apporter  ses  papiers  au 
Comité  ;  3°  chargeant  le  juge  de  paix  de  la 
section  des  Piques,  en  présence  de  deux 
membres  du  Comité  de  surveillance,  de 
procéder  à  toutes  perquisitions  dans  la 
maison  occupée,  place  des  Piques,  par 
les  ménages  des  citoyens  LeCouteulx,afin 
de  découvrir  toutes  vaisselles,  argenteries 
et  effets  précieux,  cachés  ou  enfouis,  et 
de  lever  les  scellés  qui  auront  été  apposés 
dans  ladite  maison. 

25  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.',  AF*n  254, 
fol.  265.  266. 

Letellier  (Antoine)  fut  condamné  à  mort  le 
6  messidor  an  II  (A.  .V.,  W  395,  n"  916). 


2087.  —  Arrêtés  du  Comité  de  si'irelé 
générale  :  1"  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance révolutionnaire  de  la  section  du 
Roiuiel-Rouge  de  procéder  à  l'arrestation 
de  la  femme  Hlondel,  sœur  de  la  femme 
Douet,  demeurant  rue  de  Varenne,  ac- 
tuellement à  Arcuoil,  et  de  la  conduire 
dans  une  maison  pour  y  rester  jusqu'à 
nouvel  ordre,  avec  scellés  sur  ses  elïets 
et  papiers;  2°  ordonnant  l'incarcération  à 
la  Force  des  nommés  Perrcns  d'Herval, 
Marcel  et  Léard;  3"  visant  une  lettre  de 
l'administration  de  Police  de  la  Commune 
de  Paris  concernant  Henri  Farcy,  ci-de- 
vant noble,  gravement  impliqué  dans  une 
alfaire  de  vol,  autorisant  ladite  adminis- 
tration à  faire  amener  devant  elle  ledit 
Henri  Farcy,  retiré,  en  vertu  de  la  loi  du 
27  germinal,  dans  le  département  de  Seine- 
ct-Oise,  et  à  prendre  à  son  égard  toutes 
mesures  ultérieures  que  l'intérêt  de  la 
chose  publique  exigera. 

25  noréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandais   d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  254, 
fol.  270,271. 

2088.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Moisson,  lui  rappe- 
lant la  lettre  par  lui  adressée  au  citoyen 
Héron,  le  14  novembre  1793,  contenant 
les  inculpations  les  plus  graves  contre  San- 
terre,  qu'il  accusait  d'avoir  voulu  le  faire 
désarmer  et  assassiner  aux  Champs-Ely- 
sées le  jour  de  son  arrivée,  lequel  San- 
terre  aurait  couché  à  la  Mairie,  le  10  août, 
et  aurait  eu  l'audace  de  lui  envoyer  un 
ordre  pour  retirer  deux  pièces  de  canon 
et  cent  hommes,  pendant  qu'il  était  en 
bataille  au  Carrousel,  mais  que  lui  aurait 
relevé  le  lâche  chef  de  bataillon  chargé 
de  celte  mission,  faisant  observer  que  cette 
lettre,  déposée  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, a  déterminé  l'arrestation  deSanterre, 
et  l'invitant  à  donner  sans  retard  toutes 
les  preuves  à  l'appui  de  ces  inculpations, 
afin  que  le  Comité  puisse  prendre  à  l'é- 
gard de  Santerre  le  parti  que  la  justice 

exigera. 

25  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'ii  28o,  fol.  84. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


2089.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Blanc,  lui  renvoyant  l'état 
nominatif  des  ex-nobles  et  étrangers  aux- 
quels ont  été  délivrées  des  lettres  de  passe 
pour  le  compléter,  en  ajoutant  les  dates 
de  ces  lettres  ainsi  que  les  noms  des  dé- 
parlements,  districts  et  communes  où  ils 
doivent  résider. 

25  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
I  .\F*n  285,  fol.  85. 

2090.  —  Autorisation  donnée  par  le  Co- 
mité de  sûreté  générale  au  citoyen  Sauvé, 

i  membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 

I  section  des  Lombards,  muni  d'un  passe- 

i  portdu  20  courant  pour  se  rendre  à  Troyes, 

!  à  l'effet  de  se  transporter  dans  le  dépar- 

j  tement  de  l'Orne  pour  deux  décades. 

! 

I  25  floréal  an  II. 

!  Exlrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 

I  pondance  du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 

I  .\F*n  285,  fol.  85. 

j  2091.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  d'après  lequel  les 
administrateurs  de  Police  préviennent  de 
nouveau  les  adjudants  généraux  et  de 
sections  de  se  présenter  avant  décadi  pro- 
chain, 30  floréal,  au  bureau  de  la  garde 
nationale,  n"  22,  à  la  Mairie,  pour  y  re- 
mettre leurs  quittances  de  don  patriotique 
et  contribution  mobilière  des  années  1791 
et  1792,  et  y  signer  en  même  temps  l'état 
d'indemnités;  cette  formalité  est  de  ri- 
gueur pour  toucher. 

Le  Commandant  général  annonce  que 
deux  compagnies  de  canonniers  en  déta- 
chement sont  de  retour  avec  des  certificats 
de  bonne  conduite,  et  recommande  de 
nouveau  aux  canonniers  de  se  mettre  en 
uniforme,  lorsqu'ils  sont  de  service.  Han- 
riot  constate  que,  la  veille,  les  patrouilles 
se  sont  très  bien  acquittées  de  leur  mis- 
sion. Les  démocrates  savent  mieux  que 
les  esclaves  comment  il  faut  ramener  leurs 
frères  à  la  raison,  à  la  paix  et  au  respect 
des  lois. 

26  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

T.  XI. 


2092.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  visant  un  décret  de  la  Con- 
vention nationale,  en  date  du  24  floréal,  et 
ordonnant  de  mettre  en  liberté  le  nommé 
Génébrier,  mis  en  état  d'arrestation  par 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Gravilliers,  et  de  lever  sans  aucun  retard 
les  scellés  qui  auraient  été  apposés  sur 
ses  elîels  et  papiers;  2°  décidant,  confor- 
mément aux  décrets  relatifs  au  gouverne- 
ment révolutionnaire,  que  le  nommé  Chris- 
tophe Fischer,  ou  Pêcheur,  originaire 
d'Allemagne,  sera  mis  en  état  d'arresta- 
tion, incarcéré  à  Saint-Lazare,  et  que  les 
scellés  seront  apposés  sur  ses  elîets  et 
papiers,  le  tout  par  les  soins  du  citoyen 
Pasté,  secrétaire  du  Comité. 

26  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'..  AF*II  25 i, 
fol.  272. 

2093.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bondy  d'extraire  le 
nommé  Gombault,  trésorier  de  la  première 
division  de  gendarmerie,  de  la  maison 
où  il  est  détenu,  pour  assister  à  la  levée 
des  scellés,  à  l'eflet  de  remettre  sur  récé- 
pissé, aux  commissaires  nommés  par  le 
Conseil  d'administration  de  ladite  division 
de  gendarmerie,  les  pièces  relatives  au 
service  et  à  la  comptabilité,  avec  mission 
de  réapposer  les  scellés  après  avoir  mis  à 
l'écart  tout  ce  qui  pourrait  être  suspect. 

26  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mand;its  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*U  254, 
fol.  273. 

Gombault  avait  été  de  1780  à  1789  commis- 
saire L'énéral  et  trésorier  dn  guet,  puis  de  la 
garde  de  Paris. 

2094.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Martin 
et  Lesueur,  agents  du  Comité,  d'incarcérer 
à  la  Force  le  nommé  Gautier,  employé 
dans  les  bureaux  de  la  Marine,  et  d'ap- 
poser les  scellés  sur  ses  papiers;  2»  char- 
geant le  citoyen  Maillefer,  agent  du  Comité, 
de  mettre  sur-le-champ  en  arrestation  et 
d'écrouer  à  la  Force  François  Deusy,  ci- 
devant  avocat  à  Arras  et  ex-député  à  l'As- 
semblée législative,  et  d'apporter  au  Co- 

35 


.'iili 


CHAPITKE  I".  —  JOLHNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


inilé  toux  lie  ses  papiers  qui  seront  jugés 

suspects. 

2G  floréal  an  II. 

lixirait  «lu  reirislre  des  luaiidals  d'arrêt  du 
Coinilo  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*H  254, 
f.)l.  -^75. 

Kii  marge  est  écrit  :  Non  exécuté,  ledit  Deusy 
rt.uit  inconnu. 

209ri,  —  Arrôlé  du  Comité  de  sûreté 
k'énérale,  visant  une  lettre  du  17  floréal, 
du  citoyen  Dulertre,  agent  de  la  succes- 
sion Soubise,  délégué  par  l'administration 
dos  Domaines  nationaux,  en  exécution  de 
la  loi  du  7  Juillet  1793,  une  autre  lettre, 
du  30  germinal,  du  citoyen  Laumond,  ad- 
ministrateur provisoire  desdils  Domaines, 
et  ordonnant  que  les  scellés  apposés  chez 
Laltache,  lils,  à  Fay  près  Chaumont,  seront 
levés  en  présence  de  Dulertre,  l'un  des 
syndics  de  l'union  des  créanciers  Soubise, 
et  du  citoyen  Pasté,  secrétaire  agent  du 
Comité,  à  l'ofTet  de  retirer  tous  les  pa- 
piers, titres,  sommiers,  registres  et  rensei- 
gnements relatifs  à  la  succession  Soubise 
et  à  la  gestion  de  cette  succession  par  les 
citoyens  Laltache,  père  et  fils. 

26  floréal  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  277. 

2090.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !•  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Bondy  de  mettre 
en  étal  d'arrestation  et  d'incarcérer  à 
Sainte-Pélagie  les  nommés  Trudaine,  dit 
Montigny,  ex-conseiller  au  ci-de\ant  Par- 
lement de  Paris,  et  Micault  de  Courbeton, 
son  beau-frère,  avec  apposition  des  scellés 
sur  leurs  papiers  et  effets;  2°  chargeant 
le  même  Comité  de  lever  momentanément 
les  scellés  apposés  chez  la  femme  Custine, 
rue  de  Lille,  à  l'effet  d'examiner  en  sa 
présence  ses  papiers  et  correspondances. 

26  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  .V..  AF*n  254, 
fol.  278. 

2097.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  la  déclaration  produite  par 
le  citoyen  Lehault,  député  à  la  Convention 
nationale,  relativement  au  procédé  qu'il  a 
éprouvé  de  la  part  du  citoyen  Rougeret, 


commandant  le  poste  armé  à  la  barrièr. 
du  Montparnasse,  le  21  de  ce  mois,  char 
géant  le  citoyen  Hanriot,  commandant  ei 
chef  de  la  force  armée  à  Paris,  d'amenei 
le  citoyen  Rougeret  au  lieu  ordinaire  Jei 
séances  du  Comité,  le  lendemain,  septid 
de  la  3«  décade  de  floréal,  à  9  heures  dt 
soir,  pour  être  entendu  sur  les  circons- 
tances  relatives  à  ce  procédé. 

26  floréal  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,,  AF'jI  254 
fol.  279. 

2098.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Bondy  de  mettre 
provisoirement  en  état  d'arrestation  le 
nommé  Boulin,  ex-receveur  des  finances, 
et  de  l'incarcérer  à  la  Force,  avec  apposi- 
tion des  scellés  sur  ses  papiers  et  distrac- 
tion de  ceux  suspects  ;  2°  après  examen  des 
pièces  relatives  à  l'arrestation  du  nommé 
De  Herain,  notaire  à  Paris,  décidant  que 
ces  pièces  seront,  à  la  diligence  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  Le  Peletier, 
remises  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  à  l'effet  de  diriger  jusqu'au 
jugement  toutes  poursuites  contre  leditDe 
Herain  ;  3°  vu  les  motifs  invoqués  dans  la 
pétition  du  citoyen  Fulchiron,  employé 
près  la  Commission  de  Commerce  et  ap- 
provisionnements de  la  République,  déci- 
dant le  retrait  des  gardes  placés  auprès 

de  lui. 

26  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  254, 
fol.  279,  280. 

2099.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  salut  public,  l'in- 
formant que  les  Allemands  signalés  par 
Ruhl  sont  dans  l'antichambre  du  Comité, 
et  faisant  passer  leurs  noms,  pour  que  le 
Comité  puisse  juger,  dans  sa  sagesse,  si 
le  sauf-conduit  qui  leur  a  été  accordé  doit 
être  continué,  ou  si  le  Comité  juge  à  pro- 
pos de  les  faire  arrêter  par  mesure  de 
sûreté  générale. 

26  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*n  285,  fol.  89. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAKIS  EX  FLORÉAL  AN  II 


547 


I  2100.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
lorce  armée  de  Paris,  faisant  connaître 
!(ue  le  Conseil  de  discipline  de  la  section 
Je  la  Montagne  a  développé  et  démontré  ses 
.)rincipes  républicains  par  un  arrêté  contre 
jin  caporal  qui  s'est  permis  de  violer  la 
jtropriété  individuelle  et  d'outrepasser  sa 
iîonsigne,  ce  Conseil,  par  sa  conduite, 
jrouve  son  attachement  et  sa  fidélité  au 
:ouvernement  démocratique. 
j  Le  Commandant  général  dénonce  la  con- 
Juite  répréhensible  d'un  gendarme  de  la 
,'29«  division,  qui,  la  veille  à  midi  3/4,  rue 
Je  la  Verrerie,  au  coin  de  celle  Martin, 
[ivait  jeté  par  terre  un  vieillard,  ayant  à  la 
inaia  une  béquille  pour  aider  à  supporter 
'sà  vieillesse;  cette  atrocité,  dit  Hanriot, 
révolte  l'homme  qui  pense  et  qui  connaît 
Ises  devoirs;  malheur  à  celui  qui  ne  sait 
'pas  respecter  la  vieillesse  et  les  lois  de 
!son  pays  et  qui  ignore  ce  qu'il  se  doit  à 
'lui-même  et  à  la  société  entière.  Ce  gen- 
jdarme  prévaricateur,  pour  avoir  manqué 
à  ce  qui  est  respectable,  gardera  les  ar- 
rêts jusqu'à  nouvel  ordre. 

27  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,  BB^  76. 

2101.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  avoir  examiné  le  tableau 
de  la  vie  privée  du  citoyen  Liger,  premier 
commis  du  Comité  d'instruction  publique, 
et  entendu  les  rapports  avantageux  de 
deux  membres  dudit  Comité,  décidant  sa 
mise  en  liberté  immédiate  et  la  levée  des 
scellés  sur  ses  papiers. 

27  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  283. 

2102.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  chargeant  les  citoyens  Le- 
camus  et  Cotte,  membres  du  Comité  révo- 
lationnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  de  faire  chez  le  citoyen  Ter- 
tulat,  avoué  aux  tribunaux,  perquisition 
de  ses  papiers  et  correspondances,  les  au- 
torisant à  apposer  les  scellés,  à  interroger 
soit  ledit  Tertulat,  soit  les  personnes  qui 
seraient  chez  lui,  et  au  besoin  à  les  mettre 
provisoirement  en  état  d'arrestation  ;  2°  or- 


donnant de  lever  les  scellés  apposés  sur 
les  papiers  du  citoyen  Mouscadet,  secré- 
taire-greffier de  la  commune  de  Fontenay- 
sous-Bois,et  d'extraire  ceux  qui  concer- 
nent celte  coiiiraune  et  la  chose  publique; 
3"  ordonnant  de  transférer  à  Paris,  sous 
bonne  et  sûre  garde,  le  citoyen  Lépine, 
inspecteur  des  Postes,  arrêté  à  Versailles 
par  ordre  du  Comité  de  surveillance  de 
cette  commune,  à  l'elîet  de  mettre  à  même 
les  administrateurs  des  Postes  et  Messa- 
geries de  recevoir  les  comptes  que  ce  ci- 
toyen doit  leur  rendre  des  missions  dont 
il  a  été  chargé  et  de  l'emploi  des  fonds 
qui  lui  ont  été  confiés. 

27  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii    254, 
fol.  283,  285,  286. 

2103.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  sur  la  pétition  du  citoyen 
Mole,  autorisant  l'administration  de  Police 
de  la  Commune  de  Paris  à  communiquer 
une  lettre  au  nommé  Gobin,  ex-notaire, 
détenu  au  Luxembourg,  pour  remettre  la 
réponse  au  citoyen  Mole;  2°  convoquant 
le  jour  même,  à  3  heures,  dans  le  lieu  de 
ses  séances,  deux  administrateurs  de  Po- 
lice du  département  des  maisons  de  déten- 
tion; 3°  convoquant  deux  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Hommé-Armépour  demander  des  éclair- 
cissements sur  certains  faits. 

27  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  89. 

2104.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  maire  de  Paris,  l'informant 
que  trois  individus  qui  paraissent  très  sus- 
pects, Létourneau,  Amé  Vincent  et  La- 
mène,  se  sont  acheminés  depuis  peu  de 
jours  vers  Paris,  que  Létourneau  s'est  pré- 
senté, le  18  floréal,  sur  les  4  heures  du 
malin,  à  la  maison  commune  de  Com- 
piègne,poury  faire  viser  un  passeport,  ou 
plutôt  une  lettre  du  ministre  servant  de 
passeport,  datée  du  8  ventôse,  et  aussitôt 
a  disparu;  qu'Ame  Vincent  s'est  présenté 
le  même  jour,  sur  les  5  heures  du  matin, 
à  la  maison  commune  du  même  lieu,  dans 


.»H 


CIIAPITUK  1".  —  JOURNKRS  HISTOHIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


II-  ni.Mii»'  Itul,  <'l  avait  l.iisst'-  ;i  rauboii^e  le 
HdiuiiirLaiiit'ne.son  (•ninpaiiiiuiulevoyac'o; 
ils  Vfiiaioiil  (le  Noyoti  et  ('■laioiit  ai  rivrs  a 
(■.(>m|>iét.'iH'  vfis  ininnil,  l'on  assure  «jne 
ces  deux  imiiviilus,  voyai^eaiil  en  poste, 
ont  jiiis  la  Kuil»'  lie  l'aiis,  invilaul  le 
maire  à  preiulre  les  mesures  les  plus 
promptes  pour  découvrir  ces  particulieis 
et  s'assurer  de  leurs  })ersonnes,  avec  mis- 
sion d'en  instruire  sur-le-champ  le  Comité. 

27  florOal  an  II. 
i;.\lrait   .lu    registre  (les  arrêtés  et  de  la  cor- 
re^l'Oiiiinnce  du  Comité  (te  .«ùrelé  générale,  .\  .N., 
AF'II  '285,  fnl.  <)(). 

2105.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  silrclé  générale,  sur  la  de- 
mande de  l'assemblée  générale  des  admi- 
nistrateurs de  Police,  (pii  a  délégué  ù  cet 
elVet  les  citoyens  Grep|)in,  Dupaumier  et 
Souquoi,  décidant  qu'il  sera  par  la  Tréso- 
rerie mis  à  la  disposition  de  l'administra- 
tion de  Police  de  Paris,  cl  versé  dans  la 
caisse  de  la  Municipalité,  pour  être  appli- 
quée à  la  subsistance  des  détenus,  la 
somme  de  200,000  livres,  à  charge  d'en 
rendre  compte  chaque  décade. 

27  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  .le  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'ii  285,  fol.  91. 

210G.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des(iravilliers,  l'informant  que  des 
réclamations  lui  sont  adressées  en  faveur 
du  citoyen  Labiée,  mis  en  état  d'arresta- 
tion, comme  le  Comité  ne  soupçonne  pas 
les  motifs  de  celte  mesure,  il  demande  à 
les  connaître  dès  la  journée  du  lendemain. 

27  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF'il  285,  fol.  92. 

2107,  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  salut  public,  décla- 
rant que  c'est  par  erreur  que  lui  ont  été 
transmises  les  observations  jointes  relati- 
vement à  la  tâche  imparfaite  de  la  Com- 
mission des  24,  comme  l'objet  en  est  im- 
portant, puisque  le  travail  dont  elle  avait 
été  chargée  pourra  fournir  des  renseigne- 
ments utiles  et  montrer  les  couleurs  qui 
devront  être  employées  dans  le  tableau 


des  événements  de  la  Révolution,  les  en- 
voyant sans  relard  au  Comité,  en  l'enga. 
ce.inl  à  s'occuper  du  soin  de  revivifier 
cetle  Commission  ou  de  la  renouveler  dn 
sorte  que  son  travail  n'éprouve  plus  au- 
cun retard. 

27  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêté.-*  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'. 
AF*H  285,  fol.  92. 

2108.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreU- 
générale  à  l'agent  national  du  district  do 
Metz,  lui  signalant  un  nommé  Potocki,  di- 
recteur des  Subsistances  militaires  à  Metz, 
comme  Polonais  d'origine  et  ne  réunis- 
sant pas  les  qualités  qui  constituent  If 
citoyen  français,  ainsi  qu'un  nommé  Le 
Dreux,  administrateur  dans  la  môme  par- 
tie, comme  ex-oratorien  et  ci-devant  grand- 
vicaire  de  l'évêque  de  Paris,  le  priant  de 
vérifier  ces  renseignements,  de  surveiller 
les  individus  en  question  et  de  faire  part 
au  Comité  des  observations  qu'il  aura 
recueillies  sur  leur  compte. 

27  floréal  au  II, 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ii  285,  fol.  92. 

2109.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  que  tous 
les  canonniers  en  détachement,  à  leur 
retour,  rapportent  avec  eux  des  certificats 
de  bonne  conduite  des  communes  où  ils  ont 
passé  et  stationné,  c'est  une  preuve  satis- 
faisante que  partout  ils  sont  les  mêmes, 
faisant  connaître  que  la  veille,  au  Luxem- 
bourg, la  première  légion  a  très  bien  ma- 
nœuvré ses  pièces. 

Hanriot  adresse  à  ses  frères  d'armes 
cette  exhortation  :  «  Soyons  toujours  les 
mêmes,  bravons  les  derniers  efforts  des 
tyrans,  faisons  sentinelle  avec  notre  infa- 
tigable vigilance,  veillons  encore  et  dé- 
masquons les  traîtres  et  les  hypocrites, 
formons  un  rempart  à  l'entour  de  la  Con- 
vention, et  que  nos  flammes  tricolores 
soient  le  signe  de  notre  inséparabililé. 

Le  service  a  été  bien  fait  partout,  con- 
tinuons-le jusqu'à  nouvel  ordre. 

28  floréal  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


549 


j  2H0.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
igénérale,  visant  les  procès-verbaux  dressés 
îpar  les  commissaires  du  Comité  révolu- 
itionnaire  de  la  section  de  la  Montagne, 
les  !•'  et  20  floréal,  qui  constatent  l'état 
de  démence  de  François  Toussaint  et  de  Ma- 
rie Muguerot,  femme  Renard,  actuellement 
détenus  dans  la  maison  d'arrêt  du  Comité, 
;  chargeant  ledit  Comité  de  les  envoyer  à 
laSalpêlrière  pour  y  être  détenus  et  traités 
là  raison  de  ladite  maladie. 

!  28  floréal  an  II. 

I     Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 

i  Comilé  de  sûreté  générale,   A.  N.,    AF*ii  254, 

|fol.  289. 

i 

!     2m,  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 

'  générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Maille- 
I  fer,  l'un  des  agents  du  Comité,  de  pro- 
i  céder  à  l'arrestation,  par  mesure  de  sûreté 
j  générale,  du  nommé  Monville,  demeurant 
i  rue  d'Anjou-Saint-Honoré,  et  d'apposer  les 
j  scellés  sur  ses  papiers;  2°  chargeant  les 
j  citoyens    Pasté    et   Toutain   d'arrêter   le 
j  nommé  Augustin  Monneron,  demeurant  rue 
j  Dominique,  au  coin  de  la  rue  Guillaume, 
j  de  Técrouer  dans  une  des  maisons  d'arrêt 
I  de  Paris,  et  de  mettre  les  scellés  sur  ses 
papiers;  3°  chargeant  également  le  citoyen 
Pasté  de  saisir  et  d'incarcérer  au  Luxem- 
bourg le  nommé  Lacoste,  demeurant  chez 
la  femme  Bénard,  rue  de  Rochechouart, 
près  de  la  rue  Blanche,  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers;  4°  chargeant  le 
citoyen  Toutain,  l'un  de  ses  agents,  de  pro- 
céder à  l'arrestation  et  à  l'incarcération 
au  Luxembourg  du  nommé  Laray,  demeu- 
rant rue  Neuve-Saint-Marc,  maison  ci-de- 
vant dite  hôtel  Royal,  avec  apposition  des 
scellés  sur  ses  papiers. 

28  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  254, 
fol.  289-291. 

2H2.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  ordonnant  de  mettre  en  li- 
berté la  femme  Lavit,  actuellement  en 
arrestation,  et  de  lever  les  scellés  apposés 
sur  ses  papiers  et  effets  ;  2°  ordonnant  la 
mise  en  liberté  des  citoyens  Barthélémy 
Meynier,  détenu  en  la  maison  d'arrêt  de 
la  section  de  la  Montagne,  et  Gouillard; 


3°  chargeant  le  citoyen  Lesueur,  l'un  des 
agents  du  Comité,  d'arrêter  et  d'écrouer 
à  la  Petite  Force,  ou  dans  toute  autre  à 
défaut  de  place,  le  citoyen  Morel,  actuel- 
lement attaché  à  un  bureau  de  la  Mairie 
à  Paris,  et  d'examiner  ses  papiers;  4"  dé- 
cidant que  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Montagne  fera  retirer  de 
l'appartement  occupé  par  le  citoyen  C.-F. 
Roussel,  rue  Traversière-Honoré,  maison 
d'Angleterre,  les  effets  qu'il  y  a  laissés,  et 
les  gardera  en  dépôt  jusqu'à  ce  qu'ils  soient 
réclamés  par  les  parents. 

28  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  254, 
fol.  271-293,  295,  296. 

En  marge  est  écrit  en  ce  qui  concerne  Morel  : 
Exécuté  le  29,  incarcéré  aux  Bénédictins  An- 
glais, rapporté  un  procès- verbal. 

2113.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  statuant  sur  la  demande  de  la 
Commission  de  l'illumination  de  Paris  à 
l'effet  d'être  autorisée  à  retirer  du  bureau 
de  la  Poste  les  lettres  et  paquets  qui  y 
arriveraient  à  l'adresse  du  citoyen  Lepê- 
cheur,  actuellement  en  état  d'arrestation, 
ainsi  que  ceux  qui,  ayant  été  présentés, 
se  trouveraient  entre  les  mains  du  citoyen 
Penard,  l'un  des  membres  de  la  Commis- 
sion, et  décidant,  par  les  motifs  d'intérêt 
public  et  particulier  au  service  de  la  Com- 
mune de  Paris,  que  la  Commission  de 
l'illumination  nommera  dans  son  sein  deux 
membres  qui,  avec  le  citoyen  Martin,  l'un 
des  secrétaires  du  Comité,  seront  auto- 
risés à  retirer  de  la  Poste  les  lettres  et 
paquets  à  l'adresse  du  citoyen  Lepêcheur, 
ainsi  que  ceux  se  trouvant  entre  les  mains 
du  citoyen  Penard,  commissaire,  et  à 
prendre  toutes  dispositions  conservatrices 
d'intérêt  public  ou  particulier. 

28  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  295. 

2114.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  la  citoyenne  Marie  Jacquinot, 
déclarant  avoir  examiné  avec  la  plus  sé- 
rieuse attention  sa  pétition,  avec  le  mé- 
moire y  joint,  au  sujet  de   la  conduite 


•)0 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tonuo  à  son  ('u'anl  par  les  ci-devant  ducs 
dt'  Nalcntinois,  et  tout  en  reconnaissant 
les  cararttTcs  odieux  dont  ces  pièces  pré- 
senltMil  If  tableau,  estimant  néanmoins 
iiuf  la  connaissance  en  appartient  essen- 
tit'ilenu'ut  aux  tribunaux,  auprès  dcs(iucls 
b>  Comilt'"  l'invile  à  se  pouivoir,  et  lui  re- 
tourne en  conséciuence  les  pièces  envoyées 

par  elle. 

?8  floréal  an  IL 
l'xtrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondîince  du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
M-'il  '285,  fol.  93. 

211').  —  Arrêtés  du  Comité  de  si^relé 
générale  :  1°  convoquant,  pour  le  soir 
môme  à  0  heures,  deux  membres  du  Dé- 
partement de  Police  de  la  Commune  de 
Paris;  2»  invitant  le  citoyen  Anson,  com- 
mis en  chef  et  vérificateur  à  l'administra- 
tion des  Subsistances  militaires,  à  se  ren- 
dre, le  30  à  une  heure,  au  Comité,  pour 
fournir  des  renseignements;  3°  exprimant 
le  désir  de  conférer,  le  soir  à  9  heures, 
avec  la  femme  Pierret,  demeurant  rue  de 
la  Huchette,  n°  44,  sur  quelques  objets 
importants  venus  à  sa  connaissance,  et 
qu'elle  a  promis  d'éclaircir  de  nouveau  ; 
4»  convoquant  immédiatement  le  citoyen 
Robert,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Arcis,  en  l'invitant 
à  amener  avec  lui  le  citoyen  Pougnon,son 
collègue;  5°  invitant  le  citoyen  Bridaux, 
commis  à  la  Liquidation  générale  des 
Suisses,  à  se  rendre,  le  lendemain  à  une 
heure,  au  Comité  pour  fournir  des  ren- 
seignements; 6*  statuant  sur  la  pétition  du 
citoyen  Charrier,  détenu  à  Saint-Lazare, 
et  à  raison  de  ses  infirmités,  chargeant 
l'administration  de  Police  de  pourvoir  à 
son  sort  dans  une  maison  de  santé,  d'a- 
près les  principes  d'égalité  adoptés  parles 
maisons  de  détention. 

28  floréal  an  IL 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
W'u  285,  fol.  93,  94,  96. 

2116.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
les  canonniers  à  ne  recevoir  parmi  eux 
que  des  citoyens  vertueux  et  bons  répu- 
blicains, il  engage  également  ses  conci- 


toyens détenus  dans  les  maisons  d'arr 
à  faire  le  sacrifice  à  la  patrie  de  la  chat 
délie  qu'ils  consomment,  les  soirs  et  U 
nuits;  celte  petite  privation  rejaillira  se 
la  chose  publique,  qui  n'est  jamais  ingrat 
envers  ceux  qui  la  servent  bien. 

Les  adjudants  généraux  et  de  section 
instruiront  tous  les  officiers,  grade  pa 
grade,  des  devoirs  qu'ils  ont  à  remplir,  d 
respect  aux  lois,  et  leur  liront  les  rapport 
des  membres  du  Comité  de  salut  public 

Le  service  se  fera  toujours  avec  la  mêin 
activité  jusqu'à  nouvel  ordre. 

29  noréal  an  II. 
Copie  conforme,  signée   de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB*  76. 

2117.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  dénonciation  dirigé* 
contre  les  nommés  Canolle,  père  et  flls,  el 
de  laquelle  il  résulte  :  1»  que  Canolle. 
père,  avait  proposé  en  1789,  à  la  fin  de  sep- 
tembre ou  au  commencement  d'octobre, 
à  un  tailleur,  de  confectionner  4,000  uni- 
formes pour  compléter  la  maison  du  tyran, 
en  remplacement  des  gardes-françaises  qui 
avaientquitté  Versailles,  faisantobserverau 
tailleur  que  ce  n'étaient  pas  des  polissons 
qui  devaient  composer  cette  garde,  mais 
tous  gentilshommes,  et  que  l'argent  ne 
manquerait  pas  ;  2°  que  le  même  dé- 
nonciateur de  Canolle  l'a  vu  très  souvent 
descendi'e  du  château,  déguisé  en  habit 
noir;  que  nommément,  quelques  jours 
avant  le  10  août,  Canolle  fut  vu,  accom- 
pagnant le  tyran  à  la  messe;  i"  que  le 
même  Canolle  a  été  très  lié  avec  l'infânoe 
Calonne,  ci  -  devant  contrôleur  général, 
dont  l'identité  des  sentiments  pervers  pou- 
vait seule  avoir  déterminé  les  liaisons; 
5°  que  Canolle,  fils,  a  servi  dans  la  garde 
du  tyran  jusqu'au  10  août,  enfin  que  Ca- 
nolle, père,  d'une  famille  qu'on  appelait 
en  style  esclave  bien  obscure,  et  qui  était 
resté  dans  un  village  jusqu'à  l'âge  de  36 
ou  40  ans,  reçut  en  juin  1792  un  brevet 
de  capitaine  d'infanterie  pour  les  services 
qu'il  avait  rendus  ou  voulu  rendre  à  cette 
époque,  décidant  que  Canolle,  père,  sera 
traduit  au  Tribunal  révolutionnaire  et  que 
la  déclaration  chargeant  cet  individu  sera 
envoyée  à  l'accusateur  public,  qui  pourra 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FLORÉAL  AN  II 


5bl 


faire  entendre  des  témoins  de  la  section 
du  Gros-Caillou,  et  en  outre  que  CanoUe, 
fils,  restera  en  état  d'arrestation  jusqu'à 
ce  qu'il  en  soit  autrement  ordonné. 

29  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  297. 

Canolle,  père  (Jean),  minéralogiste,  fut  con- 
damné à  mort  le  4  prairial  an  II,  et  son  fds 
Jean,  soldat  au  25»  régiment  d'infanterie,  ci- 
devant  Poitou,  fut  acquitté  le  même  jour  ((A .  N. , 
W  371,  n"  835). 

Un  certain  Canonne  de  Canolle  fut,  en  dé- 
cembre 1789,  l'objet  de  poursuites  au  Châlelet, 
pour  enrôlements  clandestins  et  pour  cette  com- 
mande de  4,000  uniformes. 

Cf.  le  tome  I"  de  notre  Répertoire,  p.  128, 
129  et  n»  1173. 

2118.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Ro- 
bert et  Pougnon,  membres  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  des  Arcis,  de 
se  rendre  à  Amiens  pour  y  rechercher  un 
dépôt  d'argenterie  enfoui  dans  le  local  qui 
leur  sera  indiqué;  2"  sur  la  pétition  des 
citoyens  J.-F.  Santerre  etCosson,  son  com- 
mis, domiciliés,  le  premier  rue  de  Berry, 
n°  6,  et  le  second  sur  la  section  des  Quinze- 
Vingts,  n»  176,  chargeant  les  Comités  ré- 
volutionnaires des  sections  des  Champs- 
Elysées  et  des  Quinze-Vingts  de  lever  les 
scellés  apposés  à  leurs  domiciles;  3'  visant 
le  procès-verbal  dressé,  le  25  floréal,  par 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Indivisibilité  concernant  l'ex- président 
Fraguier  et  sa  femme,  et  ordonnant  le 
transfèrement  du  nommé  Paie,  prêtre, 
docteur,  de  la  maison  d'arrêt  de  Fontaine- 
bleau en  celle  des  Carmes  à  Paris,  par  les 
soins  des  citoyens  Hiver  et  Benetier,  mem- 
bres dudit  Comité,  qui  examineront  soi- 
gneusement ses  papiers  et  correspon- 
dances. 

29  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  299-301. 

2H9.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Canaple,  détenu  au 
Luxembourg;  2"  chargeant  les  citoyens 
Balny  et  Claudel,  membres  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  l'Indivisi- 


bilité, d'extraire  momentanément  de  la 
maison  d'arrêt  de  Port-Libre  la  femme 
Neuvillette  et  de  la  conduire  à  Saint-Maur, 
pour  assister  à  la  levée  des  scellés  mis 
chez  elle  et  à  la  vérification  de  ses  papiers 
et  correspondances,  ainsi  que  le  nommé 
Fauvel,  ex-prêlre,  également  détenu  à 
Port-Libre,  qui  sera,  ainsi  que  la  femme 
Neuvillette,  réintégré  dans  ladite  maison. 

29  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale.  A,  N.,  AF*ii  254, 
fol.  302. 

2120.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  informé  que  les  opérations  de 
comptabilité,  pour  l'accélération  desquelles 
Amelot  a  été  mis  provisoirement  en  li- 
berté sous  la  garde  de  deux  gendarmes, 
sont  entièrement  terminées,  décidant  que 
ledit  Amelot  sera  à  l'instant  réintégré  dans 
la  maison  d'arrêt  d'où  il  avait  été  extrait, 
par  les  soins  du  commandant  de  gendar- 
merie nationale  du  poste  placé  auprès  du 

Comité. 

29  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  254, 
fol.  302. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  même  jour 
et  incarcéré  à  l'Abbaye. 

2121.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  un  arrêté  pris,  le  28  flo- 
réal, par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Homme-Armé,  chargeant  ce 
Comité  de  mettre  en  état  d'arrestation  le 
nommé  Machault,  sa  femme  et  l'un  de  ses 
flls,  résidant  à  Thoiry  (Seine-et-Oise)  près 
de  Pontchartrain,  et  d'apposer  les  scellés 
sur  leurs  papiers. 

29  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*li  254, 
fol.  304. 

En  marge  est  écrit  :  Exécuté  le  i"  prairial. 
Incarcérés  les  trois  Machault  aux  Madelonnettes, 
la  femme  Machault  et  ses  deux  fdles  à  la  Petite 
Force.  Rapporté  6  procès-verbaux. 

2122.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  la  demande  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  Le  Peletier,  dé- 
cidant que  les  scellés  apposés  sur  les  effets 
du  nommé  Pottier  de  Lille,  imprimeur, 


CHAPITHE  \".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ileinouraiil  à  Taris,  rue  Favart,  n"  :>,  se- 
ront inoiiHMilaïKMiuMit  levrs  pour  on  ox- 
train'  l«'s  pii-ios  cl  les  sommes  apparte- 
nant auilit  Comité  de  surveillance,  dont 
ledit  IN'tlicr  «Hait  arehivisle  et  caissier, 
à  tliari:"'  de  n'apposer  les  scellés  après 
(.lie  tipératioM,  (jui  devra  t^lre  faite  en 
prést'iut'  d'un  fondé  de  pouvoirs  ou  de 
lépouse  dudit  l'ollier. 

•29  floréal  an  II. 
lixtrait    du    registre    des  mandats  d'arrêt  du 
l'oinilé  de  sûreté  gi^néralc,  A.  N.,  A1"'*II  '25i, 
fol.  305. 

2123.  —  Arr<Hé  du  Comité  de  sûreté 
cénérale,  visant  une  pétition  du  citoyen 
l'oux-Landry,  artiste,  dctneuranl  à  Paris, 
section  de  Bonne-Nouvelle,  et  ordonnant 
que  les  moilélcs  de  serrures  et  de  romaine 
extraordinaire,  saisis  sur  ledit  Poux  Lan- 
dry, par  arrêté  du  18  floréal,  lui  seront 
rendus  et  remis  par  Pijeau,  caissier  du 

Comité. 

'.'!»  nor<^al  an  H, 
E.\lrait  du  rtf:i«lre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  l'omité  de  sûreté  générale,  A.  A'., 
AF'ii  285,  fol.  98. 

2124.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Finistère,  déclarant  que,  pour 
être  à  même  de  se  prononcer  sur  le  sort 
du  citoyen  Tirand,  commissaire  de  police 
de  celte  section,  il  serait  nécessaire  d'a- 
voir sous  les  yeux  le  tableau  annoncé 
par  le  bulletin  du  20  floréal,  qui  n'est 
point  parvenu  au  Comité,  en  conséquence 
priant  de  l'envoyer. 

29  lloréal  an  II. 
E.\trait  du  registre  des  arrêtés  et  delà  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale.  A,  N., 
AF-ii  285,  fol.  93. 

2125.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
lîénérale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
imnïédiate  du  citoyen  Servant,  domicilié 
sur  la  section  des  Lombards;  2°  ordonnant 
la  mise  en  liberté  immédiate  du  citoyen 
Vander-Creuse,  général  belge  réfugié,  et 
chargeant  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Observatoire  de  lever  les  scel- 
lés, s'il  en  a  été  apposés;  3-  chargeant  le 
citoyen  Pasté  de  mettre  en  état  d'arres- 


tation le  citoyen  Domont  et  de  vérilicr  ses 
papiers. 

30  floréal  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  .4.  N.,  AF*n  254 
fol.  308. 

En  marge  est  écrit  en  ce  qui  concerne  Vander- 
Creuse  •  Le  citoyen  Voulland,  député,  s'est 
rliargé  de  l'arrêté;  pour  Domont:  Exécuté  le 
l*""  prairial,  incarcéré  à  Saint-Lazare. 

2120.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  citoyens  Héron, 
Sinar  et  Martin,  de  procéder  à  l'arresta- 
tion et  d'écrouer  dans  une  des  maisons 
d'arrêt  de  Paris  les  nommés  Lamolte, 
médecin,  Fournier,  demeurant  rue  des 
Posles,  la  femme  Legros,  le  nommé  Rous- 
sel, rue  Contrescarpe,  n°  1078,  la  femme 
RoUin,  de  Villiers  le-Rel,  et  toutes  per- 
sonnes suspectes  qui  seront  trouvées  dans 
la  maison  que  le  nommé  Roussel  et  la 
femme  Legros  possèdent  à  Passy,  ainsi 
que  le  nommé  Franschetti,  administrateur 
des  Postes,  rue  de  l'Egalité,  avec  apposi- 
tion des  scellés  sur  leurs  papiers. 

30  floréal  an  II. 
Extrait  du    registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF'll  254, 
fol.  309. 

2127.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  en  li- 
berté le  nommé  NoUet,  ancien  chirurgien, 
en  arrestation  chez  lui,  rue  des  Deux- 
Ecus,  n"  23,  section  de  la  Halle-aux-Blés, 
avec  ordre  à  ses  deux  gardiens  de  se  re- 
tirer; 2"  vu  les  pièces  produites  qui  cons- 
tatent que  dans  les  recherches  faites  chez 
Meot,  on  n'a  trouvé  aucune  trace  d'acca- 
parement, décidant  que  les  scellés  apposés 
chez  lui  seront  levés  et  qu'il  continuera 
son  commerce  sous  la  surveillance  du 
Comité  révolutionnaire  de  sa  section. 

30  floréal  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêl  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  254, 
fol.  310. 

2128.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  citoyen  Mol- 
Hère,  avec  adjonction  d'un  commissaire 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  se  rendra  dans  Ja  maison  par 
lui  indiquée,  pour  y  faire  toutes  perqui- 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  COLLOT  D'HERBOIS 


553 


silions  et  recherches  d'objets  précieux  ou 
effets  qu'on  annonce  y  avoir  été  enfouis 
ou  cachés,  en  déclarer  la  saisie  au  profit 
de  la  République,  et  apposer  tous  les 
scellés  nécessaires;  2°  renvoyant  au  Tri- 
bunal révolutionnaire  le  nommé  Lambert, 
ancien  contrôleur  général  des  finances, 
comme  prévenu  de  conspiration  contre  la 
liberté  et  la  souveraineté  du  peuple  fran- 
çais, et  ordonnant  en  conséquence  de 
l'écrouer  à  la  Conciergerie. 

30  floréal  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandais  d'arrél  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  312. 

2129.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  visant  les  attestations  pro- 
duites en  faveur  de  la  conduite  tenue  par 
le  citoyen  Goujon,  ci-devant  commandant 
en  second  du  bataillon  des  Filles-Dieu, 
aux  différentes  époques  de  la  Révolution, 
ordonnant  sa  mise  en  liberté  et  la  levée 
des  scellés  apposés  à  son  domicile;  2"  or- 
donnant la  mise  en  liberté  immédiate  des 
citoyens  Jeanvrin  et  Barisson,  de  la  sec- 
tion de  la  République,  et  la  levée  des 
scellés  qui  ont  pu  être  apposés  chez  eux; 
3"  ordonnant  la  mise  en  état  d'arrestation 
et  l'incarcéiation  aux  Carmes  du  nommé 
Gauthier,  homme  de  loi  de  Montpellier, 
se  trouvant  à  Paris,  avec  examen  de  ses 

papiers. 

30  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 


Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  254, 
fol.  313,  314,  317. 

2130.  —  Lettre  de  l'adjoint  provisoire 
de  la  Commission  de  l'organisation  et  du 
mouvement  des  armées  de  terre  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  l'informant  que 
la  Commission,  étant  sur  le  point  de  dé- 
ménager et  de  faire  transporter  dans  le 
nouveau  local  que  lui  a  assigné  le  Comité 
de  salut  public  les  effets  et  meubles  qui 
peuvent  lui  être  nécessaires,  désirerait 
que  les  scellés  apposés  sur  l'appartement 
qu'occupait  Vincent,  ci-devant  secrétaire 
général  du  département  de  la  Guerre, 
fussent  levés,  et  invitant  le  Comité,  par 
l'ordre  duquel  les  scellés  ont  été  apposés, 
à  accélérer  cette  opération,  afin  que  le 
déménagementdelaCommission  ne  soutire 
aucun  retard. 

30  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*ti  285,  fol.  100. 

2131.  —  Invitation  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Mulius-Scevola  de  lui  faire  par- 
venir sans  délai  les  renseignements  les 
plus  précis  sur  le  civisme  et  la  conduite 
politique  du  citoyen  Ernest  Nogaret,  qui 
avait  été  remis  en  arrestation  par  ordre 
dudit  Comité. 

30  floréal  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  et  de  la  corres- 
pondance du  Comité  de  sûreté  générale,  A.  N., 
AF*II  285,  fol.  101. 


43.  —  Tentatives  d'assassinat  sur  CoUot  d'Herbois  et 
Robespierre  par  Henri  Admirai  et  Cécile  Renault, 
4  prairial  an  II.  —  Conspiration  de  Batz,  dite  de 
l'Étranger.  —  Procès  dit  des  Chemises  Rouges, 
29  prairial  an  II. 


A.    —    TENTATIVE   D'ASSASSINAT   SUR 
COLLOT    D'HERBOIS    PA,R     HENRI    ADMTRAL. 

2132,  —  Procès-verbal  de  transport,  à 
la  clameur  publique,  des  membres  du 
Comité  de  surveillance  révolutionnaire  de 
la  section  Le  Peletier,  rue  Favart,  n"  4,  au 
domicile    du    citoyen  Jean -Marie   Coliot 


d'Herbois,  député  à  la  Convention  natio- 
nale, membre  du  Comité  de  salut  public, 
lequel  a  déclaré  qu'il  y  a  un  inslant,  ren- 
trant chez  lui,  devant  la  porte  de  son  ap- 
partement, un  particulier  en  fureur  s'écria  : 
Arrête  là!  Voilà  (a  dernière  heure,  et  lui  brûla 
l'amorce  d'un  pistolet  sur  la  figure,  sans 
l'atteindre,  il  lui  tira  un  second  coup,  qui 


CHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


no  l'atleiu'nit  pas  davantaire,  ledit  Collot 
(i'Hf'rl'ois  s't'taiit  iflin'"  vu  arrière,  quï'taiil 
ilfscfiulu.  il  apiM'la  à  son  S(îCOUrs  la  force 
ainirc,  (lui  iiioiila  l'escalier  jusiiu'au  ()' 
rla:.'e,  («Il  ce  parliciilier  s'était  retiré  tlans 
sa  (  liainlire  qu'il  avait  fermée  inlérieure- 
miMil.  et  parvint  à  s'en  emparer,  alors  il 
ap|iril  que  ce  particulier,  de  lui  inconnu, 
se  nommait  L'Amiral. 

1  prairial  an  11(1   heure  du  malin). 
Driuinal,  sii^m;    de    J.-M.    Ccdlot   (t'Horbois, 
l'i^roii,  présittcnt,  Aliaume,  'l'asclicreau,  \'crgne, 
irial.  pore.  A.  A'..  \V  381),  n»  UOi,  2"  partie, 
pièce  8. 

•Ji:i3.  —  Déclaration  de  Suzanne  Prévost, 
lille  majeure,  au  service  du  citoyen  Collet 
trilerbois,  député  à.  la  Convention  natio- 
nale, demeurant  rue  Favart,  n°  4,  reçue 
|>ar  le  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
Le  Peletier,  faisant  connaître  (jue,  cette 
nuit,  sur  les  1  heure  et  den)ic  du  matin, 
atleiulant  la  rentrée  du  citoyen  Collot  et 
ayant  entendu  frapper  à  la  porte  de  la 
maison,  elle  prit  la  chandelle  pour  l'éclai- 
rer, à  la  sortie  de  l'appartement,  elle  ren- 
contra, sur  le  palier,  le  nommé  L'Amiral, 
qui  montait  l'escalier  avec  rapidité,  et  au 
premier  le  citoyen  Collot,  qu'elle  précéda, 
arrivée  sur  le  palier  du  3«  étage,  elle  vit 
passer  à  côté  d'elle  l'individu  en  question, 
tenant  un  pistolet  dans  chaque  main,  qui 
s'écria  comme  un  furieux  :  Voilà  ta  der- 
nière heure,  et  lâcha  successivement  ses 
deux  coups  de  pistolet,  le  premier  n'ayant 
fait  que  brûler  l'amorce,  le  second  partit, 
mais  le  citoyen  Collot,  s'étant  penché  en 
arriére,  évita  le  coup  et  ramassa  sa  canne 
qui  était  tombée  dans  le  mouvement  qu'il 
avait  fait,  la  déclarante,  rentrée  dans  l'ap- 
partement, ouvrit  la  croisée  et  appela  dans 
la  cour  en  criant,  c'est  L'Amiral. 

(4  prairial  an  H.) 

Original,  signé  de  Suzanne  Prévost,  Pérou, 
Tascliereau  et  Vergne,  A.  N.,  \V  389,  n°  904, 
2*  partie,  pièce  7. 

Ed.  IL  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  537. 

•2131.  —  Procès-verbal  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  Le  Peletier,  con- 
tenant: 1°  les  déclarations  de  Nicolas-Eloy 
Horgne.  architecte,  rue  Favart,  n»  422, 
caporal  de  garde  au  poste  central,  et  de 


François  Hion,  perruquier,  rue  Favart,  n» 2, 
fusilier,  lesquels  ont  dit  qu'en  faisant  pa- 
trouille et  en  passant  sur  la  place  du 
Théâtre  de  la  rue  Favart,  ils  ont  entendu 
crier  à  l'assassin,  se  sont  portés  <\  l'instant 
rue  Favart,  n"  4,  oi^,  sons  la  porte  de  la 
maison,  ils  ont  rencontré  le  citoyen  Collot 
d'Herbois,  représen tant  du  peuple,  nu-tôte, 
disant  :  A  moi,  on  m'assassine  à  coups  de 
pistolets,  qu'étant  montés  en  haut  de  la 
maison,  ils  y  ont  trouvé  un  homme  qui 
leur  criait  :  Avancez,  scélérats,  je  vous  tuC' 
rai,  qu'ayant  ouvert  sa  porte,  il  leur  tira 
un  coup  de  fusil,  qui  blessa  l'un  des  ci- 
toyens de  garde,  que,  s'étant  jetés  sur  lui, 
ils  s'en  saisirent  et  le  menèrent  au  poste 
de  la  rue  Favart,  que  ce  particulier  s'est 
trouvé  être  un  nommé  L'Amiral,  employé 
aux  ci-devant  Loteries,  lequel  déclara  avoir 
attendu  Robespierre  au  Comité  de  salut 
public  pour  l'assassiner,  que  n'ayant  pu  y 
parvenir,  il  s'est  déterminé  à  assassiner 
Collot  d'Herbois,  qu'il  regrettait  bien  de 
l'avoir  manqué  et  d'avoir  acheté  exprès 
90  livres  une  paire  de  pistolets  qui  avaient 
râlé;  2°  la  déclaration  de  Rertrand  Ar- 
naud, membre  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  demeurant  rue  Favart,  n°  4, 
lequel  a  dit  qu'étant  couché,  il  eutenditCol- 
lot d'Herbois  s'écrier:  A  moi,  on  m'assassine, 
qu'ayant  sauté  en  bas  de  son  lit,  il  est 
descendu  dans  la  cour,  décoré  de  son  ru- 
ban, a  vu  au  corps  de  garde  de  la  rue  Favart 
le  nommé  L'Amiral,  qui  a  été  fouillé  en 
sa  présence,  et  il  s'est  chargé  des  objets 
trouvés  sur  lui;  3°  l'interrogatoire  subi  par 
Henri  Admirai,  âgé  de  50  ans,  ci-devant 
employé  à  la  Loterie  royale  en  qualité  de 
garçon  de  bureau,  demeurant  rue  Favart, 
n°4,  lequel  a  reconnu  avoir  tiré  deux  coups 
de  pistolet  sur  Collot  d'Herbois,  dans  l'in- 
tention de  le  tuer,  ainsi  que  Robespierre, 
que  s'il  les  avait  tués  tous  deux,  il  y  au- 
rait eu  une  belle  fête,  qu'il  avait  attendu 
Robespierre,  le  matin,  au  Comité  de  salut 
public,  pour  lui  tirer  un  coup  de  pistolet, 
se  réservant  le  second  coup  pour  lui-même, 
qu'il  n'avait  pas  pensé  commettre  un  as- 
sassinat, mais  bien  accomplir  une  œuvre 
de  bienfaisance  envers  la  République,  et 
regrette  d'avoir  manqué  son  coup,  que 
d'abord,  il  avait  été  chez  Robespierre,  rue 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  COLLOT  D'HERBOIS 


55» 


Saint-Honoré,  mais  ayant  réfléchi  qu'il  ne 
pourrait  lui  parler  facilement,  il  avait  été 
déjeuner  sur  la  terrasse  des  Feuillants  et 
avait  dépensé  15  livres,  que,  rentré  chez 
lui  sur  les  onze  du  soir  au  sortir  de  son 
souper  chez  le  traiteur  du  coin  de  la  place, 
il  prépara  son  fusil  et  ses  pistolets,  et 
attendit  la  rentréede  Collotd'Herbois,que, 
l'ayant  entendu  frapper  à  la  porte,  il  des- 
cendit et  le  rencontra  sur  son  palier,  où  en 
s'écriant  :  Scélérat,  voilà  (on  dernier  mo- 
ment, il  lui  tira  deux  coups  de  pistolet  qui 
firent  long  feu,  qu'étant  remonté  chez  lui, 
il  rechargea  ses  armes,  avec  l'intention  de 
se  suicider,  mais  que  son  fusil  fit  long 
feu,  déclarant  que  s'il  avait  tiré  un  coup 
de  fusil  qui  avait  blessé  un  volontaire  de 
garde,  c'était  dans  l'espoir  qu'on  le  tuerait. 

4  prairial  an  II  (1  heure  du  matin). 

Original,  signé  de  Ilorgne,  Bion,  Arnaud, 
Admirai,  Pérou,  Vergne,  Aliaume,  Taschereau, 
A.  N.,  W  389,  n»  904,  2^  partie,  pièce  9. 

Ed. Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°6ll, 
p.  49. 

Bûchez  et  Roux,  Histoire  parlemenlaire  de 
la  Révolution  française,  t.  XXXIII,  p.  78. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,   tome  IV,  p.  535. 

2135.  —  Déclaration  de  Jean-Baptiste 
Pelletier,  demeurant  rue  Chabanais,  n°  647, 
l'un  des  citoyens  composant  la  patrouille, 
faisant  connaître  qu'arrivé  sous  le  péris- 
tyle du  Théâtre  de  la  rue  Favart,  le  capo- 
ral chef  de  la  patrouille  venait  de  com- 
mander halte,  et  que  ses  camarades  ve- 
naient à  peine  de  déposer  leurs  piques, 
lorsqu'il  entendit  les  cris  :  A  l'assassin,  on 
m'a  tiré  deux  coups  de  pistolets,  qu'il  s'é- 
lança de  ce  côté  et,  arrivé  à  la  porte  du 
n»  4  de  la  rue  Favart,  il  rencontra  le  ci 
loyen  Collot  d'Herbois,  représentant  du 
peuple,  armé  d'un  sabre  nu,  qu'il  venait 
de  prendre  à  l'un  des  citoyens  du  poste  de 
la  rue  Favart,  attenant  à  sa  maison,  que 
le  premier  soin  du  déclarant  fut  de  se 
saisir  de  Collot  d'Herbois  et  de  s'opposer 
aux  violents  efforts  que  celui-ci  faisait  pour 
se  précipiter  dans  l'escalier  où  était  resté 
son  lâche  assassin,  et  qu'il  eut  toutes  les 
peines  imaginables  de  contenir  la  tropjuste 
fureur  de  ce  député  qui,  oubliant  les  dan- 
gers qu'il  venait   de  courir,  voulait   les 


afi'ronter  de  nouveau  et  paraissait  n'avoir 
d'autre  désir  que  de  purger  lui-même  la 
République  d'un  monstre  odieux,  le  dé- 
clarant tenant  toujours  dans  ses  bras 
Collot  d'Herbois,  lui  dit  :  Nous  ne  souffri- 
rons })us  que  tu  exposes  tes  jours,  ils  sont 
trop  précieux  à  la  République,  ne  crains  pas 
que  le  scélérat  échappe,  la  force  armée  est 
là,  et  nous  ferons  notre  devoir!  Effective- 
ment ses  camarades  de  patrouille  étaient 
arrivés  dans  cet  intervalle,  déjà  même  le 
caporal  et  le  brave  Geffroy  avaient  gagné 
l'escalier,  Collot  d'Herbois  s'apercevant 
qu'ils  n'avaient  que  des  piques,  leur  dit  :  J'ai 
des  armes,  montez  chez  moi  et  je  vous  en 
donnerai.  Voyant  dans  cette  mesure  le 
salut  du  représentant  du  peuple  et  la  cer- 
titude de  s'assurer  de  son  assassin,  le 
diclarant  marcha  en  avant,  Collot  d'Her- 
bois et  deux  ou  trois  de  ses  camarades 
suivirent,  et  il  avait  atteint  le  4'  étage, 
lorsqu'il  s'aperçut  que  le  député  et  les 
autres  étaient  entrés  au  3%  il  redescendit 
pour  s'armer  comme  eux,  mais  ayant 
trouvé  la  porte  fermée,  il  se  débarrassa  de 
sa  pique,  dégagea  son  sabre,  et  il  remon- 
tait l'escalier,  lorsqu'un  coup  de  fusil  des- 
tiné à  Collot  d'Herbois  atteignit  le  brave 
et  bien  heureux  Gefi"roy;  ceux  qui  com- 
posaient la  patrouille  entraînèrent  l'assas- 
sin et  le  conduisirent  au  poste  de  la  rue 
Favart,  et  de  là  devant  les  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  qui 
se  trouvèrent  réunis  dans  l'instant. 

4  prairial  an  II. 
Minute,  A.  N.,  F^  4577. 

2136.  —  Déclaration  du  citoyen  Jean- 
Charles  Cabal,  demeurant  chez  le  citoyen 
Dufils,  traiteur,  place  du  Théâtre  de  la  rue 
Favart,  reçue  au  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Le  Peletier,  portant  que,  ve- 
nant d'apprendre  l'arrestation  du  nommé 
L'Amiral,  accusé  d'assassinat  sur  la  per- 
sonne de  Collot  d'Herbois  et  d'un  citoyen 
de  garde,  il  dit  avoir  vu,  la  veille  au  soir, 
vers  les  10  heures  1/2,  le  nommé  L'Amiral, 
soupant  chez  Dufils,  que  ce  L'Amiral  lui 
demanda  s'il  y  avait  des  cabinets  dans  la 
maison,  parce  qu'il  voulait  venir  y  manger 
avec  une  particulière  qu'il  nomma  baronne, 
dont  le  mari  était  à  l'armée  des  Pyrénées, 


556 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


qu'il  allait  souvent  dîner  el  souper  chez 
elle,  (ju'il  vivait  avec  elle  et  la  baisait  mieux 
iiu'iiii  ilt'pult''.  demeurant  dans  la  môme 
maison  <iue  lui.  lo(]uol  ignorait  cette  in- 
trigue, tjue  lui,  L'Amiral,  passait  pour  le 
ItoiifTon  et  disait  tpie  ce  député  ayant  vu 
ses  visites  avec  inquiétude,  la  baronne  avait 
dérlaré  qu'elle  le  voyait  sans  conséquence 
et  stMilement  pour  rire  et  s'amuser,  que  le 
njari  devait  venir  sous  peu  toucher  1,700,000 
livres  à  lui  dues  par  la  Nation,  à  quoi  le 
iléposant  lui  objecta  :  Il  est  donc  bien 
riche  ou  a  donc  bien  gagné  ou  volé,  que 
L'Amiral  répondit  que  ce  particulier  avait 
du  bien  et  l'avait  engagé  pour  faire  des 
avances  à  la  Nation,  que  ledit  Cabal  lui 
ayant  observé  qu'il  avait  bien  de  la  peine 
à  croire  que  cette  somme  lui  fût  due  et 
qu'il  en  obtint  le  remboursement,  L'Ami- 
ral répliqua  :  Ah  1  il  y  aura  du  f.,..  pour 
cela,  mais  il  est  riche,  car  il  fait  passer  à 
sa  femme  iOO  livres  par  mois.  Le  décla- 
rant ajoute  que,  depuis  quinze  jours,  L'A- 
miral ne  dormait  pas  et  prenait  de  l'opium 
pour  dormir,  qu'à  son  souper  il  but  une 
bouteille  de  vin,  deux  verres  de  malaga  et 
un  petit  verre  d'eau-de-vie,  et  voulait  encore 
en  boire,  mais  qu'on  ne  lui  en  donna  pas. 

i  prairial  an  IL 
Original,  signé  de  Cabal,  Jacquin  et  Aliaume, 
commissaires  du  Comité,  A.  N.,  F'  4577. 

2137.  —  Arrêté  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
letier,  décidant,  vu  lurgence.que  la  femme 
I.a  Martinière,  soupçonnée  de  complicité 
avec  L'Amiral,  l'assassin  de  Collot  d'Her- 
bois,  sera  à  l'instant,  sous  la  garde  du 
citoyen  Leclerc,  huissier  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, et  de  deux  Sans-culottes, 
conduite  à  la  Conciergerie  et  écrouée  au 
secret  jusqu'à  ce  que  l'accusateur  public 
du  Tribunal  en  ait  autrement  ordonné. 

4  prairial  an  II. 
Original,  signé  d'Aliaume,  Jacquin,  Cornet, 
Trial,  père,  et  autres  membres  du  Comité,  A.  N., 
W  389,  n»  904,  2«  partie,  pièce  13. 

2138.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Peletier  au  Comité 
de  sûreté  générale,  l'informant  que,  cette 
nuit,  sur  les  une  heure  et  demie  du  matin, 


un  scélérat,  qui  avait  formé  le  projet  d'as- 
sassiner des  représentants  du  peuple,  a 
tiré  deux  coups  de  feu  sur  la  personne  de 
Collot  d'Herbois  ci  poursuivi  hier,  toute  la 
journée,  Collot  d'Herbois  et  Robespierre, 
dans  le  dessein  de  les  assassiner  l'un  et 
l'autre,  heureusement  leurs  jours  sont 
hors  de  danger,  le  coupable  est  sous  la 
main  de  la  justice,  ses  coniplices  sont  re- 
cherchés, et  s'il  en  existe,  ils  n'échappe- 
ront pas,  annonçant  en  même  temps  avec 
plaisir  qu'un  bon  patriote  (Gellroy,  serru- 
rier, père  de  famille,  de  cette  section),  qui 
s'est  trouvé  le  premier  pour  arrêter  le 
monstre,  a  ordonné  au  nom  du  peuple  à 
son  représentant  de  se  retirer,  et  après 
avoir  été  blessé,  s'est  saisi  lui-même  de 
l'assassin. 

4  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Pérou,  président,  Jacquin, 
Cornet,  Aliaume,  La  Rivière,  Boichut,  A.  JV., 
F'  4589. 

Une  lettre,  conçue  dans  des  termes  identiques, 
fut  adressée  à  la  môme  date  au  président  de  la 
Convention  nationale,  elle  a  été  reproduite  par 
Bûchez  et  Roux,  Histoire  parlementaire  de  la 
Révolution  française,  t.  XXXIII,  p.  86. 

2139.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Pierre  Cornet,  l'un  des  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
letier, assisté  de  Jean- Baptiste -Nicolas 
Leclerc,  huissier  au  Tribunal  révolution- 
naire, rue  Chabanais,  n"  47,  dans  un  ap- 
partement au  1«'  étage  au-dessus  de  l'en- 
tresol, occupé  par  la  citoyenne  Marie-Su- 
zanne Chevalier,  femme  La  Martinière,  à 
l'elfet  de  rechercher  les  papiers  apparte- 
nant au  nommé  L'Admirai,  et  perquisition 
qui  amena  la  découverte,  dans  une  com- 
mode se  trouvant  dans  l'antichambre,  de 
divers  papiers  appartenant  audit  L'Admi- 
rai, qui  ne  renferment  cependant  rien 
de  contraire  au  bien  de  la  République,  à 
la  suite  de  laquelle  opération  ledit  com- 
missaire ayant  voulu  perquisitionner  dans 
un  appartement  adjacent,  la  citoyenne  La 
Martinière  a  déclaré  que  cet  appartement 
était  occupé  par  le  citoyen  Turreau,  repré- 
sentant du  peuple,  les  scellés  ont  été  ap- 
posés sur  un  secrétaire  et  la  porte  d'un 
cabinet,  mais  sur  la  réclamation  faite 
personnellement,  le  lendemain,  par  ledit 
Turreau  au  Comité  de  la  section  Le  Pele- 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  GOLI.OT  D'HERBOIS 


557 


tier,  les  scellés  apposés  la  veille  sont  levés 
par  les  citoyens  Cornet  et  La  Rivière. 

4  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V'  4577. 

2140.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier  par  Marie -Suzanne  Chevalier, 
femme  de  La  Marlinière,  ci-devant  capi- 
taine général  pour  les  tabacs  et  actuelle- 
ment garde-magasin  à  Pau,  âgée  de  33  ans, 
demeurant  rue  Chabanais,  n°  47,  au  sujet 
de  ses  relations  avec  L'Amiral,  laquelle  a 
déclaré  le  connaître  comme  ayant  acheté 
des  effets  de  lui,  l'ayant  rencontré  à  la 
vente  du  nommé  La  Bruguière,  aux  Champs- 
Elysées,  où  ledit  L'Amiral  avait  acheté 
pour  400  livres  un  canapé  qu'il  offrit  de  lui 
revendre  avec  un  bénéfice  de  50  livres,  ce 
qu'elle  refusa,  que  depuis  il  est  venu  plu- 
sieurs fois  chez  elle,  y  a  soupe  une  ou 
deux  fois  et  pris  une  autre  fois  des  rafraî- 
chissements, qu'il  s'est  rencontré  avec  le 
citoyen  Gautier,  employé  aux  Poudres  et 
salpêtres,  et  avec  le  représentant  Turreau, 
qu'il  y  a  5  jours,  elle  lui  acheta  son  mobi- 
lier pour  le  prix  de  700  livres,  payé  en 
deux  fois,  qu'après  avoir  réglé  le  prix  de 
cette  acquisition  et  étant  quitte  avec  ledit 
L'\^miral,  celui-ci  revint  chez  elle  et  lui 
réclama  50  livres,  sur  son  refus,  il  lira  de 
sa  poche  un  pistolet,  qu'il  lui  montra  en 
lui  disant  :  Vcux-iu  mourir,  elle  lui  ré- 
pondit no}i,  et  il  ajouta  :  A  quoi  sert  de 
vivre  maintenant,  qu'elle  répliqua  :  Es-tu 
fou,  je  ne  suis  pas  si  pressée  de  mourir  sitôt, 
alors  il  remit  son  pistolet  en  lui  disant  : 
Ah!  tu  as  peur!  et  il  se  retira. 

4  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  la  femme   La  Marliniè'p, 
de  Pérou,  Jacquin  et  Aliaume,  membres  du  Co- 
mité de  la  section  Le  Peletier,  A.  N.,  V  4577. 

2141.  —  Déclaration  faite  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier 
par  les  citoyens  Denailly  et  Larrivée,  tous 
deux  domiciliés  dans  la  section,  au  sujet 
des  propos  tenus  par  le  nommé  Quettier, 
sur  le  compte  du  citoyen  Thomé,  lequel 
aurait  prétendu  que  plusieurs  membres 
du  Comité  se  trouvaient  compromis  «  par 
la  fermeté  »  du  nommé  L'Amiral,  notam- 
ment le  citoyen  Vergne,  auquel,  au  cours 


d'un  interrogatoire  qu'il  faisait  subir  à 
L'Amiral  sur  les  détails  de  l'assassinat  com- 
mis par  lui,  ledit  L'Amiral  aurait  dit  :  Voilà 
Ips  clefs  de  mon  secrétaire,  va  mettre  les 
scellés  chez  moi  et  lu  ôteras  les  jxipiers  qui 
sont  dans  le  troisième  tiroir  de  mon  secré- 
taire ;  Denailly,  l'un  des  déclarants,  fit 
observer  à  Quettier  qu'il  était  un  imbécile 
de  tenir  ce  langage,  puisqu'il  n'y  avait  pas 
de  secrétaire  dans  la  chambre.  Quettier 
répondit  :  Cest  égal,  Lamiral  a  toujours 
remis  sa  clef  à  Vergne,  qu'il  savait  bien  où 
était  le  secrétaire,  lesdits  déclarants,  con- 
naissant la  conduite  de  Vergne,  ont  cru 
de  leur  devoir  de  faire  la  présente  décla- 
ration pour  démasquer  un  intrigant  qui 
se  plaît  à  dénoncer  une  autorité  constituée. 

4  prairial  an  II. 
Copie   conforme,    A.   N.,    W   389,  n°    904, 
2^  partie,  pièce  16. 

2142.  —  Leltrç  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, au  président  de  la  Convention  na- 
tionale, lui  envoyant  un  procès -verbal 
dressé  la  nuit  précédente,  lequel  constate 
que  le  nommé  Admirai  a  conçu  l'affreux 
projet  d'assassiner  les  citoyens  Robespierre 
et  Collot  d'Herbois,  que,  la  veille,  il  avait 
parcouru  toute  la  journée  la  terrasse  des 
Feuillants  et  les  avenues  du  Comité  de 
salut  public  pour  joindre  le  citoyen  Ro- 
bespierre, que,  vers  une  heure  du  matin, 
habitant  la  même  maison  que  le  citoyen 
Collot  d'Herbois,  ce  forcené,  qui  l'attendait 
dans  l'escalier,  a  tiré  sur  lui  un  coup  de 
pistolet,  qui  heureusement  a  fait  long  feu 
et  lui  a  sauvé  la  vie,  ajoutant  qu'aussitôt 
informé  de  cet  assassinat,  il  a  fait  traduire 
le  monstre  assassin  à  la  Conciergerie,  et 
qu'il  se  propose  de  le  faire  juger  ce  jour, 

à  2  heures. 

4  prairial  an  II. 

Autographes  (2  pièces'),  A.  N.,  W  389, 
n»  904,  2e  parlie,  pièce  10;  F''  4589. 

Envoyé  3  copies  de  la  présente  avec  le  pro- 
cès-verbal mentionné. 

Ed.  tournai  des  débals  et  des  décrets,  noGll, 
p.  49. 

Bûchez  et  Roux,  Histoire  parlementaire  de 
la  Révolution  française,  t.  XXXIII,  p.  78. 

2143.  —  Question  posée  à  la  Convention 
nationale  par  l'un  de  ses  membres,  qui  se 


ur>s 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


fait  It-iliotlu  bruit  r.'-pamlu  qu'on  a  attont»'', 

dans  la  nuit,  à  la  vit»  de  Cullol  d'Ilorbois, 

ri'lin'stnlant   du  pcuplo.  nioinlire  du  Co- 

niili'-   di'    >alul    |>uMi«-,    et    ilrniande    ijue 

(Idlliit  d  lli>il>(>is  soil  invité  à  venir  exposer 

vt'  (|ui  s'est  passé;  sur  l'assuianee  donnéi! 

pai-  un  autre  inenilue  »|u'il  va  être   lail  nu 

rapport  sur  celte  alTaire  par  le  Couiil''-  de 

salut  iiuldii-,  la  Convention  passe  ù  l'ordre 

liu  jour. 

4  prairial  an  IL 

Lxirait  du  procès- verbal,  A.  .V.,  C  305, 
n»  ltl5. 

Cf.  l'rocès-verbal  de  la  Convention  natinnnlr, 
t.  XXXVIII,  p.  79. 

2144.  —  Compte  rendu  à  la  Convention 
nationale,  par  le  rapporteur  du  Comité  de 
salut  public,  du  nouvel  attentai  commis 
contre  la  représentation  nationale,  il  fait 
connaître  (jue,  la  nuil  précédente,  un 
monstre  nommé  L'Amiral,  placé  à  la  ci- 
devanl  Loterie  nationale,  en  qualité  de 
garij'on  de  bureau  par  le  marquis  deManzy, 
chambellan  du  tyran  d'Autriche,  au  ser- 
vice duquel  il  a  été  pendant  deux  ans, 
également  au  service  du  minisire  Berlin, 
de  l'abbé,  son  frère,  de  sa  sœur,  M™»  de 
Belle-Isle,  tous  émigrés,  logé  depuis  trois 
mois  dans  la  maison  où  habite  Collot 
d'Herbois,  rue  Favart,  a  tiré  deux  coups 
de  pistolet  sur  ce  député,  que  ces  deux 
coups  de  pistolet  ont  fait  lonpr  feu,  que 
par  conséquent  on  n'a  point  à  déplorer  la 
mort  d'un  nouveau  martyr  de  la  Liberté. 

Le  même  rapporteur  ajoute  que  cet 
assassin  avait  essayé  de  pénétrer  chez  Ro- 
bespierre, qu'il  l'avait  cherché  dans  la  salle 
de  la  Convention  et  attendu  dans  la  ga- 
lerie qui  mène  au  Comité  de  salut  public 
et  par  laquelle  Robespierre  se  retire  ordi- 
nairement; que  ces  tentatives  parricides 
ont  été  vaines.  Il  annonce  que  l'assassin  a 
été  saisi  et  arrêté,  qu'il  est  traduit  au  Tri- 
bunal révolutionnaire  et  interrogé. 

Le  rapporteur  voit  dans  cet  attentat  la 
main  du  gouvernement  anglais,  qui  veut 
assassiner  la  représentation  nationale  et 
diriger  ses  coups  plus  particulièrement 
contre  les  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale. 

Il  communique  ensuite  les  pièces  par- 
venues à  ces  deux  Comités,  savoir  : 


1"  Un  procès-verbal  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  snelion  Le  l'elolier,  qui 
constate  le  crime  commis  par  L'Amiral  et 
reproduit  les  jtremiéres  réponses  de  ce 
scélérat  criminel,  royaliste,  de  sang-froid 
et  avec  une  horrible  préméditation; 

2"  La  copie  de  rinlerrogatoire  subi  par 
L'Amiral  devant  IcTribunal  révolutionnaire, 
où  il  avoue  s'être  trouvé,  le  10  aoûl,  aux 
Tuileries,  avec  le  bataillon  des  Filles-Saint- 
Thomas,  et  confirme  tous  les  détails  atroces 
de  ses  projets  et  de  ses  crimes; 

3"  Une  lettre  des  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
qui,  en  annonçant  à  la  Convention  les  for- 
faits de  L'Anural  et  son  arrestation,  signale 
le  trail  touchant  de  la  conduite  du  citoyen 
Gellroy,  serrurier,  bon  palrioLe  cl  père  de 
famille,  de  cette  section,  qui  s'est  trouvé 
le  premier  pour  procéder  à  l'arrestation 
de  L'Amiral,  a  ordonné  à  Collot  d'Herbois, 
au  nom  du  peuple,  de  se  retirer,  et,  après 
avoir  été  blessé  d'une  balle,  s'est  saisi  lui- 
même  de  l'assassin. 

4  prairial  an  IL 

Extrait  du  procès-verbal,  A.  N.,  C  304, 
n»  1115. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convenlion  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  90-92. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n»  611, 
p.  46. 

2145.  —  Eloge  de  la  conduite  du  brave 
Geffroy,  fait  à  la  Convention  nationale  par 
l'un  de  ses  membres,  qui  rappelle  les  pa- 
roles que  prononça  ce  patriote  en  s'op- 
posant  à  ce  que  Collot  d'Herbois  allât  lui- 
même  arrêter  l'assassin  :  «  Je  te  commande, 
au  nom  du  peuple,  de  rester  là,  je  périrai 
ou  je  remettrai  l'assassin  entre  les  mains 
de  la  section  »,  et  demande  que,  chaque 
jour,  l'état  du  citoyen  Geffroy  soit  cons- 
taté et  que  le  bulletin  en  soit  remis  et  lu 
à  la  Convention,  un  autre  membre  propo- 
sant que  l'état  des  blessures  du  républi- 
cain Geffroy  soit  inséré  dans  le  bulletin 
de  correspondance. 

4  prairial  an  IL 
Extrait    du    procès- verbal,    A.  N.,    C  304, 
n»  1H5. 

2146.  —  Procès-verbal  de  l'officier  de 
santé  de  la  section  Le  Peletier,  requis  par 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  GOLLOT  D'HERBOIS 


SJ)9 


le  Comité  révolutionnaire  de  celle  sec- 
tion, à  l'efTet  de  visiter  le  citoyen  Geftroy, 
serrurier,  rue  des  Petits-Champs,  n"  '6,  et 
constater  la  cause  et  l'état  de  ses  bles- 
sures, déclarant,  après  examen,  avoir 
trouvé  :  l'une  contusion  avec  ecchymoses 
sur  la  Joue  et  à  la  mâchoire  inférieure  du 
côlé  gauche;  2°  une  plaie  de  forme  ronde 
de  la  grandeur  d'un  écu  de  trois  livres,  à 
3  pouces  de  la  clavicule  gauche,  péné- 
trant tous  les  muscles,  recouvrant  une 
portion  du  col  et  se  terminant  par  une 
seconde  plaie,  de  même  grandeur  que  la 
précédente,  à  la  distance  d'environ  4  pou- 
ces, désordres  que  l'officier  de  sanlé  attri- 
bue à  l'action  d'un  coup  d'arme  à  feu,  telle 
que  fusil  ou  autre,  lesdites  plaies  exlialanl 
une  odeur  nilro-sulfureuse,  et  il  estime 
que  le  blessé  a  le  plus  grand  besoin  d'êlre 
pansé  et  médicamenté  selon  son  élat,  ne 
pouvant  quant  à  présent  délerminer  quand 
il  pourra  être  guéri,  vu  les  accidents  con- 
sécutifs que  l'on  ne  peut  prévoir. 

4  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Legras  et  Kuffin,  officiers 
de   santé  de   la   section    Le    Peletier,   A.  N., 
F7  4577. 

2147.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  le  rapport  de  ses  Comilés  de 
sûreté  générale  et  de  salut  public  :  d»  char- 
geant le  Tribunal  révolutionnaire  de  pour- 
suivre et  de  faire  punir  L'Amiral  et  ses 
complices,  prévenu  de  l'assassinat  com- 
mis cette  nuit  sur  la  personne  de  Collot 
d'Herbois,  l'un  des  représentants  du  peuple 
français,  et  de  rechercher,  avec  le  plus 
grand  soin,  les  instigateurs  et  les  fauteurs 
de  cet  attentat  commis  contre  la  repré- 
sentation nationale  et  le  gouvernement 
révolutionnaire  de  la  République;  2** char- 
geant son  président  d'écrire,  au  nom  de 
la  Convention  nationale,  au  citoyen  Gef- 
froy,  de  la  section  Le  Peletier,  une  lettre 
de  satisfaction  pour  la  conduite  civique 
qu'il  a  tenue  en  contribuant  efficacement, 
et  avec  un  courage  républicain,  à  faire 
saisir  l'assassin,  décidant  qu'il  sera  rendu 
compte  tous  les  jours  à  la  Convention  na- 
tionale de  l'état  des  blessures  du  citoyen 
Geffroy,  et  qu'il  lui  sera  servi,  pour  le 
soutien   de   sa   famille,   une  pension    de 


1,300  livres;  3"  le  présent  décret  ainsi 
que  le  rapport  seront  insérés  au  Bulletin 
de  la  Convention  et  envoyés  aux  armées, 
aux  déparlenients,  aux  districts  et  aux 
tribunaux,  pour  leur  imprimer  une  haine 
nouvelle  contre  les  ennemis  de  la  Répu- 
blique et,  aux  autorités  constituées,  pour 
exciter  de  nouveau  leur  zèle  à  déjouer  les 
complots,  à  dénoncer  les  conspirateurs  et 
à  faire  punir  les  assassins  et  les  traîtres. 
Le  rapport  et  le  décret  seront  traduits 
dans  toules  les  langues. 

4  prairial  an  II. 

Minute,  de  la  main  de  Barère,  A.  N.,  C  304, 
n°  1122. 

Relu,  bon  à  expédier.  Signé  :   Francastel. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  93. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  611, 
p.  54. 

Bûchez  et  Rûlix,  Histoire  parlementaire  de 
la  Révolution  française,  t.  XXXIII,  p.  88. 

2148.  —  Mandat  d'arrêt  délivré  par  An- 
toine-Quentin Fouquier-Tinville,  accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
contre  Henri  Admirai,  ci-devant  employé 
à  la  Loterie,  qui  sera  extrait  de  la  maison 
d'arrêt  de  la  section  Le  Peletier,  et  de  tout 
autre  endroit  où  il  pourrait  être  détenu, 
pour  être  conduit  en  la  maison  d'arrêt  de 
la  Conciergerie,  où  il  sera  tenu  dans  le 
plus  grand  secret,  comme  prévenu  d'avoir 
voulu  assassiner  plusieurs  représentants 
du  peuple,  notamment  d'avoir,  dans  la 
nuit  dernière,  sur  les  une  heure  du  matin, 
tiré  sur  l'un  desdits  représentants  un  coup 
de  pistolet  au  moment  où  il  rentrait  dans 

son  domicile. 

4  prairial  an  II. 
Imprimé,   rempli    de  la  main   de   Fouquier- 
Tinville,  A.  N.,  F7  4577. 

2149.  —  Premier  interrogatoire  subi  de- 
vant René-François  Dumas,  président  du" 
Tribunal  révolutionnaire,  par  Henry  Admi 
rai,  âgé  de  50  ans,  attaché  en  qualité  de 
garçon  de  bureau  à  la  Loterie  dite  Royale, 
jusqu'à  la  suppression  de  cette  Loterie, 
lequel  déclare  avoir  été  au  service  de  la 
maison  de  Berlin,  principalement  de  l'abbé 
de  Bertin  et  de  ses  sœurs,  et  précédem- 
ment au  service  du  marquis  de  Manzy, 
chambellan  du  tyran  d'Autriche  et  direc- 


StiO 


CHAPITRE  !•'.  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


leur  de  la  Loterie  de  Bruxelles,  qui  l'avait 
placé  A  la  Loterie  royale,  lecoiinaît  avoir 
acheté  d'un  passant,  dans  la  me  des  Pe- 
tits-Champs, deux  pistolets  dans  le  dessein 
dassassiiior  Collot  dUerbois  cl  Robes- 
pierre, i|ue,  la  veille  au  malin,  il  avait 
cherilK',  sans  y  réussir,  à  voir  Hol)Cs|)ierre, 
que  de  lu  il  esl  allé  déjeuner  chez  Houlol, 
restaurateur  au  bout  de  la  terrasse  dos 
Feuillants,  puis  s'est  rendu  dans  une  des 
tribunes  de  l'Assemblée  nationale,  qu'à 
l'issue  de  la  séance  il  se  plaça  sous  la 
galerie  conduisant  au  Comité  de  salut  pu- 
blic, et  attendit,  infructueusement,  Robes- 
pierre à  la  porte  extérieure  du  Comité 
pour  l'assassiner,  qu'ensuite  il  entra  au 
café  Marie,  |)uis  au  café  Cervbise,  où  il 
joua  aux  dames  avec  un  jeune  homme, 
puis  s'en  alla  souper  seul  chez  le  traiteur 
Dulils,  au  coin  de  la  rue  Favarl,  et  retourna 
chez  lui,  rue  Favart,  n°  4,  à  11  heures,  où 
il  attendit  que  Collot  d'Herbois  fût  renlré, 
ce  qui  se  produisit  vers  1  heure  du  malin, 
sa  gouvernante  étant  descendue  pour  lé- 
clairer,  il  se  précipita  avec  fureur  sur  lui 
et  lâcha  ses  2  coups  de  pistolet  qui  firent 
long  feu,  puis  remonta  dans  sa  chambre, 
réamorça  son  fusil  qui  était  chargé  et  tenta 
de  se  détruire  sans  réussir,  l'amorce  ayant 
brûlé,  sans  que  le  coup  fût  parti,  qu'ayant 
entendu  monter  la  garde,  il  amorça  de 
nouveau  son  fusil,  ouvrit  la  porte  et  lira 
sur  les  premiers  qui  se  présentèrent,  fut 
alors  arrêté  et  traduit  à  la  section. 

4  prairial  an  II  (9  heures  du  matin). 

Original,  signé  de  Admirai,  Dumas,  A.-Q. 
Fouquier  et  F.  Girard,  A.  N.,  'W  389,  n»  904, 
2*  partie,  pièce  2. 

Ed.  Journal  des  débals  el  des  décrets,  n»  61 1, 
p.  52. 

Bûchez  et  Roux,  Hialoire  parlementaire  de 
la  Révolution  française,  t.  XXXIII,  p.  62. 

H,  W.tLLON,  Hialoire  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paria,  t.  IV,  p.  538. 

2150.  —  Second  interrogatoire  subi  de- 
vant René-François  Dumas,  président  du 
Tribunal  révolutionnaire,  par  Henry  Ad- 
mirai, auquel  il  est  demandé  où  il  a  acheté 
les  pistolets  dont  il  était  porteur,  a  ré- 
pondu les  avoir  acheté  chez  Cabasson,  au 
Jardin  Egalité,  près  du  café  de  Foy,  il  y  a 
8  ou  10  jours,  il  lui  est  demandé  où  il  pre- 


nait l'argent  pour  subvenir  à  ses  dépenses, 
a  persisté  dans  la  réponse  faite  la  veille 
où  il  a  dit  que  c'était  du  fruit  de  ses  éco- 
nomies et  de  la  vente  de  ses  etfels.  Inter- 
rogé sur  ses  relations  avec  lu  femme  La 
Martiniére,  a  répondu  être  entré  en  rela- 
tions pour  la  vente  de  son  linf,'c  jusqu'à 
concurrence  de  720  livres,  avoir  mangé 
5  fois  chez  elle,  il  lui  est  demandé  s'il  n'a 
pas  communiqué  à  cette  femme  ses  des- 
seins et  s'il  ne  lui  a  pas  parlé  de  Robes- 
pierre et  de  Collot  d'Herbois.  11  lui  est 
également  demandé  s'il  a  connu  la  nommée 
Anne-Cécile  Renault,  la  fille  d'un  papetier, 
a  répondu  négativement,  s'il  n'a  pas  écrit 
ou  fait  écrire  des  lettres  anonymes  contre 
le  gouvernement  ou  connu  des  personnes 
ennemies  du  gouvernement,  même  ré- 
ponse; s'il  a  eu  quelques  relations  avec 
quelques-uns  des  individus  imfiliquésdans 
les  conspirations  d'Hébert,  Danton  ou  au- 
tres, même  réponse;  s'il  ne  s'est  pas  pro- 
curé uti  passeport,  a  déclaré  vouloir  le  faire 
pour  aller  dans  son  pays,  afin  de  dissimuler 
la  vente  de  ses  effets.  11  lui  est  encore  de- 
mandé quel  était  son  dessein  après  avoir 
commis  le  crime  dont  il  s'est  rendu  cou- 
pable, u  répondu  de  se  donner  la  mort; 
s'il  n'a  pas  eu  quelques  intelligences  ou 
correspondances  avec  des  détenus,  a  ré- 
pondu négativement;  enfin,  s'il  veut  dé- 
clarer quelles  sont  les  personnes  qui  l'ont 
porté  à  assassiner  des  membres  du  Comité 
de  salut  public,  a  répondu  que  toute  sa 
conduite  a  été  le  résultat  de  son  propre 
mouvement. 

5  prairial  an  II  (Il  heures  et  demie  du  malin). 
Original,  signé   de   Admirai,   Dumas,  A.-Q. 
Fouquier  et  Josse,   A.   N.,  W  389,    n»  904, 
pièce  4. 

2151.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Etienne  Foucault  et 
Antoine-Marie  Maire,  juges  au  Tribunal 
révolutionnaire,  savoir  : 

1°  Pierre-Etienne  Chénié,  vivant  de  son 
revenu,  demeurant  rue  de  Thionville, 
n"  47,  lequel  a  dit  que,  se  trouvant  au 
Café  Payen,  attenant  à  la  Convention 
nationale,  le  4  prairial,  à  8  h.  1/2  du  soir, 
au  milieu  d'un  groupe  de  H  personnes 
qui  s'entretenaient  de  la  nouvelle  du  jour, 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  COLLOT  U'HERBOIS 


561 


c'est-à-dire  de  l'assassinat  commis  sur  la 
personne  du  représentant  Collot  d'Herbois, 
certain  citoyen  dont  il  ignore  le  nom,  qui 
vient  tous  les  matins  en  robe  de  chambre 
lire  son  journal  politique  chez  le  traiteur 
dont  les  fenêtres  donnent  sur  la  terrasse 
des  Feuillants,  un  peu  avant  l'escalier  du 
passage  de  l'Orangerie,  avait  entendu  dire 
aux  garçons  du  traiteur  que  l'assassin  avait 
déclaré  que  dans  peu  l'on  apprendrait  bien 
des  choses,  que  le  représentant  Legendre 
serait  guillotiné  dans  deux  jours,  ou  qu'il 
le  ferait  guillotiner; 

2°  Charles  Soulard,  vivant  de  son  re- 
venu, demeurant  rue  Benoît,  n»  928,  sec- 
lion  de  l'Unité,  lequel  dépose  des  mêmes 
faits  que  Chénié  ; 

3»   Suzanne  Prévost,   dgée   de   25  ans, 

cuisinière  chez  Collot  d'Herbois,  laquelle 

I     a  déclaré  avoir  vu  venir  à  deux  reprises 

chez  L'Amiral,  assassin  de  Collot  d'Herbois, 

la  femme  l-a  Marlinière  ; 

4°  Jacques-Marie  Damour,  âgé  de  57  ans, 
ancien  marchand  bijoutier,  demeurant  rue 
1  de  Thionville,  n»  22,  lequel  a  dit  s'être 
I  trouvé  au  Café  Payen,  où  l'on  s'entrete- 
nait de  l'assassinat  du  représentant  du 
peuple  Collot  d'Herbois,  et  que  ce  crime 
inspirait  la  plus  profonde  horreur  à  tous 
les  assistants,  que  l'on  disait  même  que 
la  guillotine  était  trop  douce  pour  un 
pareil  scélérat,  et  qu'il  abonda  dans  leur 
sens; 

5°  Nicolas  Delahaye,  âgé  de  26  ans,  rôtis- 
seur chez  le  citoyen  Raulot,  terrasse  des 
Feuillants,  qui  a  déclaré  que  le  nommé 
L'Amiral  est  venu  déjeuner  chez  son  pa- 
tron et  y  a  mangé  un  poulet  à  la  tartare 
avec  une  bouteille  de  vin  de  Beaune,  que 
pendant  son  déjeuner  il  appela  un  passant 
sur  la  terrasse,  auquel  il  offrit  un  verre 
de  vin  que  l'individu  refusa,  que  7  ou 
8  minutes  après,  L'Amiral  vint  payer  sa 
carte  montant  à  13  livres  9  sols  et  donna 
i5  livres,  en  laissant  le  reste  pour  le  gar- 
çon avec  cette  réflexion  :  Je  ne  suis  jms  de 
ceux  qui  regardent  la  carte,  mais  seulement 
le  total,  il  ajouta  qu'il  y  avait  quelque 
temps  qu'il  n'était  pas  venu,  parce  qu'un 
de  ses  amis,  le  député  Delacroix,  avec 
lequel  il  venait,  avait  été  guillotiné,  que 
L'Amiral  lui  parut  pensif  et  méditant  quel- 
T.  XL 


que  projet,  qu'il  avait  aussi  entendu  dire 
au  même  que  Legendre,  député,  était  ami 
do  Danton  et  que  dans  trois  ou  4  jours,  il 
serait  guillotiné,  parce  qu'il  avait  des 
preuves  de  sa  trahison  ; 

6"  Guillaume  Laroche,  âgé  de  14  ans, 
garçon  rôtisseur  chez  le  citoyen  Raulot, 
lequel  dépose  avoir  vu,  à  8  heures  du 
malin,  un  particulier,  qu'il  a  su  se  nommer 
L'Amiral,  venir  déjeuner,  qu'il  lui  servit 
du  fromage  de  Brie  et  que  son  écot  se 
monta  à  14  livres  9  sols  ; 

7°  François  Gaulon,  âgé  de  28  ans,  ap- 
prenti rôtisseur  chez  le  citoyen  Raulot, 
lequel  a  dit  qu'un  particulier,  qu'il  a  su 
être  L'Amiral,  est  venu  déjeuner  entre  8  et 
9  heures,  a  commandé  des  côtelettes,  et 
comme  on  lui  dit  qu'il  n'y  en  avait  pas, 
demanda  du  poulet  à  la  tartare;  qu'il  lui 
parut  pensif,  allant  et  venant  dans  la  cui- 
sine d'un  air  agité,  et  dit  qu'il  venait  moins 
souvent  depuis  que  Delacroix,  un  député 
de  ses  amis,  avait  été  guillotiné,  et  que 
Legendre  ne  larderait  pas  à  l'être,  parce 
qu'il  élait  chargé  de  pièces  pour  le  faire 
arrêter,  qu'il  paya  15  livres  pour  son  écot, 
et  invita  un  particulier  à  venir  déjeûner 
avec  lui,  que  celui-ci  déclina  l'invitation 
en  disant  qu'il  venait  de  prendre  le  café 
et  qu'ils  sont  restés  ensemble  tout  au  plus 
un  quart  d'heure,  mais  n'entendit  rien  d 
leur  conversation  ; 

8"  Jean  Guénard,  âgé  de  25  ans,  garçon 
de  cave  chez  le  nommé  Raulot,  lequel  a 
déclaré  qu'étant  à  déjeuner,  il  entendit  le 
nommé  L'Amiral  appeler  un  particulier 
chauve,  d'environ  60  ans,  vêtu  d'une  redin- 
gote brune,  auquel  il  proposa  de  boire  un 
coup,  ce  qu'il  refusa  en  disant  qu'il  venait 
de  prendre  du  café. 

5  prairial  an  II  (1 1  heures  du  malin). 
Original,  signé  de  A.-Q.  Fouquier,  Foucault, 
Maire  et  des  témoins  qui  ont   dépose,  A.  A'., 
W  389,  n»  904,  2"  partie,  pièce  49. 

2152.  —  Procès- verbal  de  l'enquête  rela- 
tive à  l'assassin  L'Admirai,  instruite  par  les 
citoyens  Jobert  et  Junck,  assistés  du  citoyen 
Le  Breton,  de  la  section  de  la  Montagne, 
lesquels  ont  reçu  les  déclarations  sui- 
vantes : 

!•  Patel,  domestique  attaché  depuis  vingt 

3G 


CHAIMTHK  I".  —  JOUHNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


uus  à  la  maison  f^'aniie  de  Valois,  où  avait 
servi  L'AiniiaL  lequel  déclare  l'avoir  ren- 
contré, il  y  u  environ  six  mois,  dans  la  rue 
du  Clos-liorgeau,  et  avoir  appris  de  lui  qu'il 
fréquentait  les  ventes  et  achetait  pour  re- 
Vfiuire.  de  plus  (ju'il  passait  pour  courir 
U's  tripots  ; 

2"  Alric(|,  Irotteur  depuis  11  ans  dans  la 
même  maison,  letjuel  déclara  connaître 
L'Amiral  comme  ayant  servi  dans  diffé- 
rentes maisons  garnies,  mais  l'avoir  perdu 
de  vue; 

3"  Leroux,  haliilant  la  maison  garnie  de 
Valois,  lequel  dit  avoir  connu  L'Amiral 
comme  servant  des  maîtres  à  l'hôtel  des 
Deux  Siècles,  rue  de  la  Loi,  et  l'avoir  ren- 
contré rue  Honoré,  en  face  l'hôtel  Beau- 
vau,  avec  une  femme  en  état  d'ivresse 
comme  lui,  et  se  dirigeant  du  côté  du  Fau- 
bourg Saint-Honoré  ; 

4"  Martin,  portier  de  la  maison  garnie 
de  la  rue  de  Valois,  kquel  dit  s'être  trouvé 
avec  le  citoyen  Leroux,  lors  de  la  rencon- 
tre de  L'Admirai,  rue  Saint-Honoré; 

l'>°  Martin,  tapissier,  rue  de  la  Loijn'QoT, 
lequel  déclare  que  L'Admirai  a  demeuré 
chez  le  citoyen  Lagardc,  tapissier,  rue  du 
Rempart; 

0"  La  citoyenne  Parmenlier,  tenant  la 
maison  garnie  de  la  rue  de  Valois,  laquelle 
dit  avoir  perdu  de  vue  L'Admirai,  mais 
qu'un  jour  elle  le  trouva  chez  son  portier, 
et  lui  ayant  demandé  ce  qu'il  avait  fait 
depuis  qu'il  avait  servi  dans  sa  maison,  il 
répondit  qu'il  avait  été  garçon  de  bureau 
à  l'administration  de  la  Loterie,  et  qu'il 
comptait  se  retirer  dans  son  pays,  en  Au- 
vergne, mais  qu'un  sien  associé,  demeu- 
rant Maison  Egalité,  lui  devait  1,000  à 
1,200  livres  et  ne  voulait  pas  le  payer,  la 
déclarante  lui  ayant  dit,  voire  associé  est 
donc  un  fripon,  L'Amiral  répondit  :  Ah  le 
rhirn:  s'il  ne  me  paye  pas,  je  lui  brûlerai  la 
cervelle. 

'"  Lagarde,  tapissier,  rue  du  Rempart, 
u"  062,  dont  la  sœur  déclara  que  L'Amiral 
avait  été  son  locataire,  il  y  avait  12  ans,  et 
quelle  n'avait  plus  enlendu  parler  de  lui, 
mais  qu'il  passait  pour  aller  jouer  dans 
les  tripots;  * 

8»  Curé,  tapissier,  même  maison,  lequel 
dit  avoir  rencontré  plusieurs  fois  L'Amiral 


dans  son  billard,  Maison  Egalité,  à  l'en- 
trée du  passage  de  verre,  maison  de  Sa- 
vard,  restaurateur,  et  qu'il  y  pariait  gros 
jeu; 

9"  La  fenime  Crampon,  tenant  un  bil- 
lard, galerie  Egalité,  maison  Savard,  res- 
tauraleur,  n°  210,  laquelle  a  déclaré  que 
L'Amiral  fréquentait  son  billard,  qu'il  y 
jouait  très  peu,  mais  qu'il  pariait,  aug- 
mentant ses  paris  à  proportion  de  son 
gain,  que  c'était  un  fin  compère  qui  habi- 
tuellement se  relirait, lorsqu'il  avait  gagné, 
ctserencontraitauditbillardaveclenoraraé 
Roussel,  demeurant  rue  Helvélius,  qui  y 
venait,  accompagné  d'un  gardien,  mais  de- 
puis environ  4  mois  avait  cessé  de  se  rendre 
au  l)illard; 

lU"  Trillié,  Iraileur,  rue  Helvélius,  le- 
quel a  dit  que  L'Amiral  mangeait  chez  lui 
depuis  environ  5  ou  6  ans,  au  début  à 
raison  de  18  à  20  sols  par  repas,  mais 
depuis  environ  2  mois,  à  raison  de  4ii  sols, 
mais  sans  vin,  ce  qui  aurait  fait  3  livres 
par  repas,  et  a  cessé  de  le  voir  depuis 
5  ou  6  jours  ; 

11°  Trillié  fils,  lequel  adit  que  L'Amiral 
venait  manger  depuis  environ  liJ  jours, 
mais  restait  très  peu  à  dîner,  et  ne  faisait 
société  avec  personne,  paraissant  être 
d'une  humeur  noire  et  sournoise,  et  qu'il 
fréquentait  le  café  Voillemain,  au  coin  de 
la  rue  Neuve-des-Petits-Champs  et  de  la 
rue  Helvétius,  et  qu'il  y  jouait  souvent,  soit 
au  loto,  soit  aux  dominos; 

12"  La  citoyenne  Voillemain,  limona- 
dière, n"  722,  laquelle  a  déclaré  que  le 
nommé  L'Amiral  venait  assez  souvent 
quand  on  jouait  au  loto,  mais  que  depuis 
4  mois  il  venait  plus  rarement  ; 

13"  Le  citoyen  Silve,  tenant  un  billard, 
galerie  Egalité,  n°  166,  lequel  a  dit  que 
L'Amiral  venait,  non  pour  jouer,  mais 
pour  parier  quelquefois  10  ou  20  francs,  et 
qu'il  ne  l'avait  jamais  vu  avec  le  citoyen 
Roussel  ; 

14°  François,  dit  Pitiou,  rue  du  Chantre, 
marchand  de  gdteaux,  passant  pour  être 
une  connaissance  intime  de  L'Amiral, 
mais  qui  n'a  pu  être  trouvé  chez  lui,  ni 
rencontré  dans  les  endroits  publics  où 
Joberl  et  Junck  se  sont  rendus  afin  de 
découvrir  les  complices  pouvant   exister 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  COLLOT  D'IIERBOIS 


o63 


de  l'horrible  tentalive  d'assassinat  sur  les 
représenlanls  du  peuple. 

5  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Jobert,  Junck,   Le  Breton 
et  de  membres  du  Comité  révolutionnaire  do  la 
section  de  la  Montagne,  A.  N.,  W  389,  n°  90 'i, 
2«  partie,  pièce  1  ^ . 

2153.  —  Rapport  du  ciloyon  Hellet  au 
maire  de  Paris,  déclarant  que,  malgré  le 
rapport  du  Comité  de  salut  public  tou- 
chant la  tentative  d'assassinat  sur  le  repré- 
sentant Collot  d'Ilerbois,  il  serait  utile 
d'observer  que  l'assassin  a  été  suspecté  de 
s'être  trouvé,  le  10  août,  dans  l'intérieur 
du  château  des  Tuileries,  qu'après  s'êlre 
absenlé  quelque  temps  de  Paris,  il  y  est 
revenu  et  a  conservé  sa  place  et  son  loge- 
ment dans  le  ci-devant  hôlcl  des  Loteries, 
et  qu'il  serait  bon  d'inlerro;^er  ses  cama- 
rades et  ceux  qui  logeaient  dans  le  même 
hôtel,  attendu  qu'ils  ne  passaient  pas  pour 
debons  patriotes,  que  d'ailleurs,  en  général, 
le  bataillon  de  Saint-Thomas  était  consi- 
déré comme  royaliste. 

5  prairial  an  II. 
Extrait,  signé  de  Montessuit,  secrétaire  prin- 
cipal de  la  Commune,  A.  N.,  W  389,  n°  904, 
2*  partie,  pièce  3. 

2154.  —  Déclaration  de  Pierre  Noé  et 
Simon  Maugé,  imprimeurs  à  l'atelier  des 
assignats  de  ;•  livres,  reçue  par  André  Mer- 
cier, membre  du  Conseil  général  de  la 
Commune  et  directeur  des  imprimeries  de 
la  fabrication  des  assignats,  faisant  con- 
naîlre  que,  la  veille,  vers  les  6  heures,  en 
lisant  dans  le  Journal  du  soir  l'article  de 
l'événement  arrivé  au  représentant  du 
peuple  Collot  d'Hcrbois,le  citoyen  iicnoit, 
inspecteur  typographe  audit  atelier,  s'est 
approché  des  déclarants  et,  se  mêlant  à  la 
conversation,  dit  hautement  :  Dans  peu  de 
jours  vous  apprendrez  sur  les  Comités  de  sa- 
lut public  et  de  sûreté  générale  des  choses 
fjui  vous  surprendronl  beaucoup,  avec  lettre 
do  Mercier  au  Comité  de  salut  public,  an- 
nonçant que  n'ayant  pu  être  reçu  pour 
remettre  lui-même  la  déclaration  ci-jointe, 
il  la  fait  passer  au  Comité. 

5  prairial  an  IL 
Original,  signé  de  Mercier,  Noé  et  Maugé,  et 
original,  signé  de  Mercie:-,  A.  N..  F"'  lôSO. 


2I5o.  —  Demande  à  la  Convention,  par 
plusieurs  de  ses  membres,  de  la  lecture 
du  bulletin  de  la  santé  du  brave  GelFroy, 
protecteur  de  Collot  dllerbois  lors  de  son 
assassinat,  avec  réponse  du  président, dé- 
clarant que  ce  bulletin  ne  lui  est  pas 
encore  parvenu  et  que  le  Comité  de  salut 
public  va  en  être  informé. 

5  prairial  an  II. 

Extrait  du  procès  -  verbal ,  A.  N.,  C.  304, 
n»  1115. 

Cf.  Procès-vevhal  de  la  ConvenLion  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.   lOG. 

2Li6.  • —  Déclaration  de  Jean-Ceorges 
llintville,  garçon  paumier,  faite  devant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries  au  sujet  des  relations  fréquentes 
du  scélérat  L'Amiral  avec  le  nommé  Rous- 
sel, lesquels  se  voyaient  souvent  au  cours 
de  l'hiver  dernier  au  billard,  n"  121,  Pu- 
lais  Egalité ,  et  s'entretenaient  secrète- 
ment, déclarant  que  L'Amiral  avait  beau- 
coup intrigué  pour  faire  mettre  en  liberté 
ledit  Roussel,  qui  était  sous  la  garde  de 
deux  citoyens. 

6  prairial  an  II. 

Copie  conforme,  A.  N.,  W  389,  n»  90i, 
2*^  partie,  pièce  5. 

21S7.  —  Lettre  de  Jean-Baptiste  Lubin, 
ancien  marchand  boucher,  rue  du  Fau- 
bourg et  près  la  porte  Honoré,  n°  3,  «  au 
citoyen  Fouquet,  accusateur  du  Tribunal 
révolutionnaire  »,  appelant  son  attention 
sur  la  conversation  tenue  dans  un  café 
avec  L'Amiral, quelques  jours  avant  l'arres- 
tation de  ce  scélérat,  parle  citoyen  Thomé, 
ci-devant  maître  perruquier,  demeurant 
rue  Feydeau,  près  la  petite  rue  de  Mont- 
morency, qui  aurait  adressé  de  graves  re- 
proches à  l'assassin  de  Collot  d'Herbois, 
lui  ayant  dit  hautement  que  lui  et  plu- 
sieurs de  sa  trempe  étaient  à  l'atfùt  des 
patriotes,  dont  ils  semblaient  projeter  la 
perte,  mais  qu'ils  ne  réussiraient  pas,  que 
lui  aussi  il  observait  les  aristocrates  et 
qu'il  saurait  bien  les  arrêter  ou  faire 
échouer  leurs  mauvais  desseins,  invitant 
Fouquier-Tinville  à  mander  ledit  Thomé, 
afin  de  savoir  de  lui  ce  qui  s'était  dit  et 
passé  entre  lui  et  L'Amiral  et  les  noms  de 
ceux  qu'il  soupçonnait  être  dans  les  senti* 


liOi 


CIIAriTHE  I".  —  JOUKNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nifiils  lie  co  inoiislrt',  enfin  déclarant  qu'il 
serait  d»'  Imile  nécessilé  de  faire  subir  la 
(lueslioii  aux  criniinols  de  l^se  nalion  cl  à 
tous  li's.^'iands  coupalilos  suspectés  d'avoir 
des  «omiilices.  aliri  d'atteindre  tous  les 
lils  des  (rames  (jui  s'ourdissent  journolle- 

nient. 

G  prairial  an  II. 
OriKinal  sign.-,  A.  A'.,  W  389,  n<"J04,  2«  par- 
tic,  piété  3i. 

•2\'.'tH.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne,  déci- 
dant l'envoi  au  citoyen  Fouiiuier-Tinvilie, 
accusateur  public  près  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire, de  trois  pièces  pouvant  servir 
de  renseignements  sur  l'assassinat  de  Col- 
loi  d'IIerbois,  et  l'assurant  de  son  zèle 
inratigabie  à  rechcrclier  et  poursuivre  tous 
les  ennemis  de  la  patrie. 

C  prairial  an  II. 
Original,  Msiné  des  membres  du  Comité,  A. iV., 
W  3S'J,  n-  904,  2'  punie,  pièce  21. 

21)19.  —  Interrogatoire  subi  par  devant 
les  citoyens  Junck,  Daubanlon  et  Jobert, 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  Montagne  :  1°  par  le 
citoyen  François  Hidrey,  âgé  de  64  ans, 
demeurant  rue  du  Chantre,  marchand  de 
croquets,  auquel  il  est  demandé  depuis 
combien  de  temps  il  avait  vu  le  nommé 
L'Amiral,  a  répondu,  il  y  a  3  semaines  ou 
un  mois,  au  Palais  ci-devant  Royal,  dans 
le  billard  de  la  femme  Chaligny,  où  il 
jouait  et  pariait,  et  que  L'amiral  se  méfiait 
de  lui,  le  considérant  comme  un  mou- 
chard, et  lui  avait  dit  qu'il  défendrait  au 
maître  du  billard  de  le  laisser  revenir,  ce 
(juil  avait  répété  au  nommé  Roussel.  Il 
lui  est  encore  demandé  s'il  connaissait  la 
dépense  que  faisait  L'Amiral,  a  répondu 
•lUc  depuis  quelque  temps  il  pariait  au  jeu 
des  sommes  de  20  à  25  livres,  mais  qu'au- 
trefois il  se  contentait  de  jouer  sans  faire 
de  paris,  et  qu'il  fréquentait  surtout  des 
joueurs,  notamment,  depuis  qu'il  n'était 
plus  employé  à  la  Loterie,  et  s'était  associé 
avec  un  nommé  Gelin,  qu'il  avait  connu  à  la 
Loterie,  que.  quant  à  lui,  il  était  en  rapport 
avec  L'Amiral  depuis  environ  lo  ans,  ayant 
été  tous  deux  domestiques  de  louage,  que 
s'il  avait  qualilb-  L'Amiral  de  foutue  con- 


naissance, c'est  qu'il  avait  mauvaise  opi- 
nion de  lui,  l'ayant  vu  un  jour  chercher  à 
faire  jouer  un  homme  qui  était  gris  pour 
lui  gagner  son  argent. 

2»  Michel  Gelin,  cordonnier,  ûgé  de 
58  ans,  demeurant  rue  Magloire,  section 
des  Lombards,  lequel,  interrogé  sur  les 
relations  qu'il  a  pu  avoir  avec  L'Amiral,  a 
répondu  qu'il  l'avait  vu  à  la  Loterie,  où  il 
travaillait  deux  fois  par  mois  à  faire  des 
paquets,  ayant  entendu  dire  par  son  frère 
qu'il  était  brocanteur,  et  que  son  pays  Hi- 
drey le  considérait  comme  un  mauvais 
sujet,  mais  que  lui  n'avait  plus  eu  de  rap- 
ports avec  lui  depuis  la  suppression  de  la 
Loterie. 

3»  Claude  La  Chaise,  demeurant  rue  de 
la  Loi,  n"  887,  dans  la  maison  de  la  ci- 
toyenne Godefroy,  rentière,  lequel  a  dé- 
claré connaître  L'Amiral  depuis  12  ans 
comme  domestique  de  louage,  il  lui  est 
demandé  si  L'Amiral  ne  lui  avait  pas  tenu 
des  propos  contre  la  Convention  et  les  inté- 
rêts de  la  République,  sur  sa  réponse  né- 
gative, il  lui  est  observé  que  pourtant  il  est 
constant  qu'ils  se  sont  entretenus  quelque 
temps  ensemble,  et  qu'il  devrait  avoir 
gardé  le  souvenir  de  quelques  fragments 
de  leur  entrelien,  a  répondu  que  le  peu 
d'intérêt  qu'il  a  mis  à  cette  conversation 
ne  lui  a  rien  fait  retenir. 

6  prairial  an  II. 
Original  signé,    A.  N.,    "W    389,    n"   904, 
2"  partie,  pièce  19. 

2100.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Decouste,  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  la  Montagne, 
rue  Honoré,  n"  67,  au  domicile  du  citoyen 
Jean-François  Fricourt,  à  l'elTet  de  rece- 
voir sa  déclaration  sur  l'infdme  L'Amiral, 
lequel  interrogé,  a  dit  qu'il  connaissait 
ledit  L'Amiral  depuis  plus  de  15  ans  comme 
domestique  de  louage,  que  celui-ci  avait 
toujours  manifesté  des  principes  contre- 
révolutionnaires,  que  dernièrement  il  l'a- 
vait rencontré  rue  Croix-des-Petits-Champs, 
avec  des  nippes  sous  le  bras,  et  lui  avait 
dit  :  Est-ce  que  les  jeux  ne  vont  plus  au  ci-de- 
vant Palais- Royal,  que  te  voilà  fripier,  à  quoi 
L'Amiral  réponditqu'il  aliaitdans  les  ventes 
et  portait  à  la  Halle  ce  qu'il  achetait,  qu'il 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  COLLOT  D'HEKBOIS 


m 


y  a  environ  un  mois,  passant  par  le  Jardin 
Egalité,  il  aperçut  L'Amiral  qui  causait  avec 
un  nommé  La  Chaise,  tenant  une  maison 
garnie,  rue  de  la  Loi,  mais  ne  put  saisir 
leur  conversation,  que  L'Amiral  tenait  les 
propos  les  plus  outrageants  contre  la  Mon- 
tagne de  la  Convention,  et  que  les  propos 
qu'il  tenait  continuellement  lui  faisant 
horreur,  il  avait  fui  sa  société;  que  depuis 
que  L'Amiral  n'était  plus  à  la  Loterie,  il  ne 
quittait  plus  le  ci-devant  Palais-Royal,  et 
y  jouait  la  partie  de  billard  100  livres  fa- 
cilement, qu'il  était  lié  avec  lesjoueurs,que 
c'était  un  homme  aimant  beaucoup  l'ar- 
gent, et  qui  pour  de  l'argent  était  capablede 
tout,  le  sou  p<;onnant  même  d'avoir  assassiné 

sa  femme. 

6  prairial  an  IT. 
Original    signé,    A.   N.,    W   389,    n"    901, 
2*  partie,  pièce  18. 

2161.  —  Interrogatoire  de  François-Ber- 
nard Chadafaux,  âgé  de  53  ans,  employé 
à  la  Trésorerie  nationale,  ci-devant  direc- 
teur de  la  Loterie  nationale  et  actuellement 
à  la  Trésorerie  pour  la  suite  des  affaires 
de  ladite  Loterie,  demeurant  rue  Neuve- 
Saint-Hoch,  n"  H5,  subi  devant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, auquel  il  est  demandé  pour  quel 
motif  L'Amiral  avait  été  chez  lui  8  jours 
auparavant,  a  répondu  que  lui  ayant  prêté, 
il  y  a  3  mois  environ,  600  livres  pour  faire 
le  commerce  dans  les  ventes,  il  était  venu 
lui  rendre  100  écus  à  compte  de  cette 
somme,  avec  promesse  de  rembourser  le 
surplus  sous  peu,  qu'en  effet,  il  revint  peu 
après  avec  un  marchand,  demeurant  rue  de 
Chartres,  vis-à-vis  le  Vaudeville,  son  asso- 
cié, et  demanda  pour  l'obliger,  qu'on  lui 
permit  de  garder  une  somme  d'envix'on 
80  livres  dont  son  associé  ferait  un  billet, 
payable  le  10  ou  15  du  mois  prochain,  ce 
qui  fut  convenu,  et  compta  une  partie  de 
sa  dette,  soit  en  assignats,  soit  en  louis 
d'or  d'ancien  régime,  soit  en  écus  de  6  li- 
vres, tant  anciens  que  républicains.  Il  est 
demandé  audit  Chadafaux  comment  il  avait 
connu  L'Admirai  et  ce  qu'avait  fait  ce  scé- 
lérat pour  gagner  sa  confiance,  il  répondit 
que,  comme  garçon  de  bureau  à  la  Loterie, 
ce  L'Admirai  s'était  comporté  de  manière 
à  ne  laisser  aucun  louche  sur  sa  conduite, 


mais  que  lui  ne  connaissait  aucune  des  per- 
sonnes avec  lesquelles  était  lié  L'Admirai, 
à  part  celles  attachées  à  la  Loterie,  entre 
autres  un  nommé  Gelin,  aussi  garçon  do 
bureau,  du  reste,  ledit  Chadafaux,  ayant 
envoyé  chercher  à  son  domicile  le  billet 
ci-dessus  indiqué  de  81  livres  9  sols,  sous- 
crit par  le  nommé  Corbin,  rue  de  Char- 
tres, n»  372,  se  fait  un  devoir  de  le  joindre 
à  son  inîerrogatoire,  les  commissaires  du 
Comité  s'étant  ensuite  transportés  chez 
ledit  Corbin,  associé  du  traître  L'Admirai, 
apprennent  de  sa  femme  qu'il  était  arrêté 
au  Comité  de  la  section  Le  Pelelier. 

6  prairial  an  II, 
Original    signé,    A.    N.,    W   389,    n°  904, 
2"  partie,  pièce  20. 

2162.  —  Déclarations  faites  devant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Montagne  par  les  témoins  suivants  : 

1°  La  citoyenne  Landrin,  marchande 
mercière  sous  les  baraques  du  Jardin  Ega- 
lité, laquelle,  appelée  à  dire  ce  qu'elle  sait 
de  la  conduite  du  monstre  L'Admirai,  a 
répondu  qu'elle  et  son  mari  le  connais- 
saient depuis  4  mois  et  demi,  que  son 
mari  et  lui  avaient  été  ensemble  garçons 
de  bureau  à  la  Loterie,  que  L'Admirai  ve- 
nait de  temps  en  temps  à  sa  boutique 
acheter  des  marchandises  et  que,  depuis 
la  suppression  des  Loteries,  il  était  venu 
lui  laire  part  de  son  intention  de  s'asso- 
cier avec  quelqu'un  pour  aller  dans  les 
ventes,  ce  que  lui  déconseilla  la  décla- 
rante, à  laquelle  ledit  L'Amiral  se  plaignit 
de  n'avoir  pas  réussi  et  d'avoir  été  trompé 
par  son  associé,  que  leur  ayant  annoncé 
son  départ  pour  son  pays,  elle  et  son  mari 
l'invitèrent  à  dîner,  le  30  floréal,  après 
lequel  son  mari  et  lui  allèrent  se  promener 
jusqu'à  l'Etoile,  et  il  revint  le  lendemain 
soir  manger  un  morceau  et  prendre  du 
café.  Interrogée  sur  les  fréquentations  du 
même  L'Admirai,  la  femme  Landrin  dit 
qu'il  allait  souvent  au  café  de  la  rue  Sainte- 
Anne,  au  coin  de  larue  desPetits-Cliamps, 
et  mangeait  ordinairement  chez  le  traiteur 
Trillié,  même  rue. 

2"  Landrin,  garçon  de  bureau  à  l'Im- 
primerie nationale,  y  demeurant,  lequel, 
interrogé  sur  ses  relations  avec  L'Admirai, 


>C('. 


CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  \A  RÉVOLUTION 


ih'-pose  tli>s  iu.''inos  faits  «jue  sa  femme.  II 
lui  osl  cltMiiand''  (juclle  conversation  avait 
tenu  L"Ailiniral,  lors  de  l'invitation  à  diner 
qu'ils  lui  avaient  (aile,  il  a  répondu  que 
sa  i-.inviMsalion  t'iait  d'un  patiiolismc  ou- 
tré et  qu'il  l'avait  ciu  toujours  patriote;  in- 
Icrroijé  sur  ses  liaisons,  et  s'il  ne  lui  con- 
naissait pas  quelque  maîtresse  ou  ami  de 
conllance,  a  répondu,  aucun.  I/Adniiral 
paraissait-il  rêveur?  Laiidrin  répond  qu'il 
éliiit  au  contraire  très  gai  la  dernière  fois 
qu'il  l'a  vu,  et  au  sujet  de  ses  dépenses, 
l.andrin  déclare  l'avoir  toujours  connu 
très  littéral.  Les  commissaires  du  Comité 
fout  observer  au  sieur  Landrin  que,  quelles 
que  fussent  ses  liaisons  avec  L'Admirai,  le 
irrand  attentat  que  celui-ci  vient  de  com- 
niellre  envers  des  représentants  du  peuple 
lui  impose  l'obligation,  pour  peu  que  Lan- 
drin soit  patriote,  de  donner  tous  les  in- 
dices qui  pourraient  mettre  à  mémo  de 
découvrir  les  complices  de  son  crime;  ce 
à  quoi  Landrin  répond  n'en  pas  connaître. 

3"  Ciclin,  l'aîné,  garçon  de  bureau  de  la 
ci-devant  Loterie,  interrogé,  déclare  con- 
naître L'Amiral  depuis  7  ans,  et  l'avoir 
toujours  regardé  comme  un  mauvais  sujet, 
capable  de  tout,  excepté  du  bien,  déser- 
teur, braconnier  et  joueur.  11  lui  est  de- 
mandé s'il  lui  connaissait  une  maîtresse, 
a  répondu  avoir  rencontré  chez  L'Amiral 
une  femme  2  ou  3  fois,  que  quelque  temps 
après,  ledit  L'Amiral  lui  avait  dit  que 
celte  femme  était  enceinte  et  qu'il  venait 
de  la  marier.  Il  lui  est  demandé  s'il  avait 
vu  souvent  L'Amiral  depuis  son  départ  de 
la  Loterie,  Gelin  répond,  4  ou  "»  fois,  no- 
tamment la  veille  de  son  horrible  crime, 
chez  le  portier  de  la  Loterie,  un  nommé 
Paind'avoine,  où  il  annonça  son  prochain 
départ.  Il  lui  est  encore  demandé  s'il  con- 
naissait la  manière  de  vivre  de  L'Amiral 
dans  son  ménage,  il  répond  qu'au  dire  de 
sa  femme,  elle  était  très  malheureuse, 
et  son  mari  était  très  dur  pour  elle,  qu'il 
la  mit  chez  les  Soeurs  de  la  Roquette, 
pour  21  livres  par  mois,  que  les  Sœurs  ont 
porté  le  môme  jugement  sur  la  conduite 
de  L'Amiral  à  l'égard  de  sa  femme,  la- 
quelle est  morte  environ  2  mois  après  que 
L'Amiral  l'eftl  retirée  du  couvent. 

Le  même  C.elin  ajoute  que,  le  10  août, 


il  vil  revenir  des  Tuileries  L'Amiral  avec 
Paind'avoine  sur  les  midi,  en  armes,  tout 
essoufflé,  tout  tremblant  et  tout  pftie,  et 
qu'il  dit  en  rentrant  chez  le  portier,  qu'il 
avait  doimé  50  sols  pour  échanger  son 
fusil  contre  un  autre  bien  meilleur. 

7-8  prairial  an  IL 
Original,   signé   de   Crète,   Jobert,   commis- 
saires du  Comité  de  la  section  de  la  Montagne, 
et   des   déclarants.    A.    N.,   W   389,   n"  904, 
i"  partie,  pièces  50,  50'-. 

21C3.  —  Déclaration  de  Marie-Cécile 
Monville,  femme  Gentil,  rentière,  demeu- 
rant rue  d'Argenteuil,  n»  189,  reçue  par 
le  (Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Montagne,  faisant  connaître  qu'en  1777, 
étant  lectrice  chez  la  femme  de  Necker, 
cx-miniytre,  elle  vit  le  scélérat  L'Amiral, 
décrotteur  chez  l'ex-ministre  Berlin,  d'où 
il  partit  avec  l'abbé  Berlin  pour  Vienne 
en  Autriche,  puis  entra  en  qualité  de  do- 
mestique chez  le  chambellan  d'Autriche, 
le  marquis  de  Mansy,  qui  le  fit  plus  tard 
entrer  à  la  Loterie  nationale,  servit  ensuite 
comme  domestique  dans  les  hôtels  garnis; 
la  déclarante  affirme  l'avoir  toujours  re- 
gardé comme  un  mauvais  sujet,  qui  ne 
fréquentait  que  des  gens  de  mauvaise  vie, 
ajoutant  que, le  9  août  1792,  se  trouvant 
sur  la  terrasse  des  Feuillants,  ledit  L'A- 
miral vint  à  passer  en  uniforme  de  gre- 
nadier, avec  le  bonnet  et  les  épaulettes, 
et  se  permit  de  la  narguer  et  de  la  pous- 
ser, en  lui  disant  :  Sons  peu  nous  verrons 
quelque  chose. 

8  prairial  an  IL 

Copie  conforme,  A.  N.,  \V  389,  n°  904, 
2e  partie,  pièce  15. 

2164.  —  Interrogatoire  subi  devant  René- 
François  Dumas,  président  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, par  André  Saintanac,  âgé 
de  22  ans,  né  à  Bordeaux,  élève  en  chirur- 
gie, employé  à  l'hôpital  militaire  de  Choisy- 
sur-Seine,  y  demeurant  depuis  15  jours  et 
précédemment  rue  Quincampoix,  ci-devant 
hôlel  de  la  Couronne,  auquel  il  est  de- 
mandé où  il  était  le  3  de  ce  mois,  lequel  a 
répondu  qu'il  était  venu  à  Paris  pour 
acheter  des  lancettes,  et  avait  parlé  à  dif- 
férentes personnes,  dont  il  cite  les  noms, 
avec  lesquelles  il  n'avait  que  des  relations 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  COLLOT  D'HERBOIS 


507 


d'amitié,  qu'il  fréquentait  particulière- 
ment le  café  du  Centre,  rue  Aubrj-le-Bou- 
cher,  tenu  par  Arnaud,  limonadier.  II  est 
demandé  audit  Saintanac,  s'il  a  connu  di- 
rectement ou  indirectement  les  nommés 
L'Amiral,  Renaud,  Lemoine-Crécy,  La  Mar- 
linière.  A  répondu,  aucuns.  Il  lui  est  éga- 
lement demandé  si,  le  5  de  ce  mois,  étant 
chez  Chevillard,  limonadier  à  Choisy,  à 
déjeuner  avec  d'autres  citoyens,  qui  té- 
moignaient leur  sollicitude  au  sujet  des  as- 
sassinais prémédités  envers  Collot  cl  Robes- 
pierre, il  n'a  pas  dit  que  Collot  et  Robes- 
pierre étaient  des  scélérats  et  que,  tôt  ou 
tard,  ils  seraient  assassinés.  A  répondu 
négativement.  Si  dans  la  même  maison  i! 
n'a  pas  donné  des  marques  de  mépris  à  la 
cocarde  nationale  et  menacé  d'un  couteau 
un  citoyen  qui  le  menaçait  de  dénoncer 
ces  propos.  A  répondu  non  sur  le  premier 
fait  et  oui  sur  le  second,  ajoutant  que 
c'était  le  résultat  d'une  dispute  de  jeu. 

9  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Saintanac,  Dumas,  F.  Gi- 
rard, A.  JV.,  W  389,  n»  904,  2*partie,  pièce  6. 

2I6b.  —  Bulletins  de  l'état  des  blessures 
du  brave  citoyen  Geffroy,  serrurier,  ré- 
digés par  les  citoyens  Rufin  et  Legras, 
ofQciers  de  santé  de  la  section  Le  Peletier. 

6  prairiaI-9  messidor  an  II. 

i"  La  fièvre  d'irritation  a  été  forte  toute 
la  journée  du  5  prairial,  mais  les  deux 
saignées  l'ont  calmée  et  ont  déterminé 
une  bonne  moiteur  qui  s'est  soutenue  toute 
la  nuit.  Les  urines  sont  bonnes,  il  n'y  a 
pas  eu  de  sommeil.  Le  blessé  ressent  les 
douleurs  inséparables  qui  accompagnent 
les  plaies  d'armes  à  feu,  qui  sont  la  suite 
du  déchirement  et  contusion  des  parties 
lésées.  Ce  matin,  la  fièvre  est  médiocre; 
il  n'y  a  pas  eu  de  nouveaux  accidents. 
Demain  on  donnera  les  détails  de  la  levée 
du  premier  appareil. 

5  prairial  an  II. 
Pièce  absente. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  G 1 3, 
p.  76. 

Journal  de  Paris,  n"  5 1 1  (7  prairial),  p.  20C I . 

2°  Le  blessé  s'est  plaint  dans  la  journée 
de  mal  de  gorge,  considéré  comme  suite 


du  gonflement  des  parties  lésées,  ce  qui  a 
nécessité  une  troisième  saignée  ;  lors  de 
la  levée  du  premier  appareil,  on  a  trouvé 
un  commencement  de  suintement  des 
bords  des  plaies,  ce  qui  a  diminué  le 
gonflement  douloureux;  le  blessé  a  eu 
5  heures  de  sommeil,  la  fièvre  et  le  mal 
de  gorge  ont  diminué. 

6-7  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  30i,  n"  1130, 
pièce  7. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  613, 
p.  81. 

3°  La  journée  de  la  veille  a  été  agsez 
tranquille,  les  bords  des  plaies  s'humectent 
bien  pour  faciliter  la  chute  des  escarres, 
le  blessé  a  dormi  environ  6  heures  la  nuit 
dernière,  ce  matin,  le  mal  de  gorge  et  la 
fièvre  vont  en  diminuant. 

7  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  304,  n»  1130, 
pièce  9.  . 

Insertion  au  Bulletin,  le  7  prairial.  Signé  : 
Garrier,  secrétaire. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n«  614, 
p.  88. 

Journal  de  Paris,  n»  512  (8  prairial},  p.  2066. 

4°  La  veille,  la  fièvre  a  augmenté  dans 
la  soirée  par  suite  de  la  suppuration  qui 
s'établit  aux  bords  des  plaies  et  qui  com- 
mence à  en  détacher  les  escarres,  le  blessé 
a  dormi  environ  3  heures  la  nuit  précé- 
dente, le  matin  la  fièvre  et  les  autres 
symptômes  sont  à  peu  près  comme  la 
veille. 

8  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  A'.,  G.  304,  n"  1130, 
pièce  1 1 . 

Mention  au  procès- verbal.  Signé  :  Leaagc- 
Senault. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  natio- 
nale, t.  XXXVIII,  p.  146. 

Journal  de  Paris,  n"  513  (9  prairial),  p.  2069. 

5"*  La  journée  précédente  s'est  passée 
avec  un  peu  de  fièvre,  le  blessé  a  été 
levé  pour  faire  son  lit,  ce  qui  lui  a  pro- 
curé dans  la  matinée  2  heures  de  bon 
sommeil,  il  a  éprouvé  durant  la  nuit 
beaucoup  de  picotements  dans  le  trajet 
de  ses  plaies,  ce  qui  doit  être  attribué  à 
la  suppuration  qui  augmente  et  accélérera 


;.(>« 


CUAIMTUE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIOUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


la  cliuto  lies  escarres,  il  a  dormi  3  heures 
la  iiuil  et  la  lit''viea  tliiniiiué. 

9  prairial  an  II. 

Original  r^lj^no,  A.  A'.,  C  30i,  n"  1130, 
pitVe  12 . 

V.d.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  61G, 
|..  \-2i. 

Journal  de  Paris,  n"  514  (iO prairial),  p.  2073. 

0»  La  journée  de  lu  veille  s'est  passée 
avec  peu  de  fièvre,  les  élancements  et  pi- 
(■(tleiiienls  des  plaies  ont  beaucoup  aug- 
menté, surtout  la  nuit  dernière,  ainsi  que 
le  suintement  puriforme,  ce  qui  a  ébranlé 
une  partie  des  escarres,  le  blessé  a  dormi 
environ  4  heures  à  diverses  reprises,  avec 
diminution  de  la  lièvre. 

10  prairial  an  II. 

Original  signé,  ^\.  JV.,  C  30i,  n°  1130, 
pièce  15. 

Le  Procès-verbal  de  la  Convcnlion  nalionulc, 
t.  XXXVIII,  p.  185,  comme  commentaire  de 
ce  bullelin,  dit  qu'il  on  résulte  (|uc  le  biavc 
républicain  Geiïroy  est  grièvement  blessé,  mais 
f-n  mémo  temps  .«^on  courage  et  la  pureté  des 
plaies  fait  espérer  qu'après  quelques  jours  de 
souiïranccs ,  la  blesi<ure  n'offrira  rien  d'in- 
quiétant. 

Kd.  JoujTja/  des  débats  et  des  décrets,  n"  G16, 
p.  1.34. 

Journal  de  Paris,  n»  51 5  (11  prarial),  p.  2079. 

7°  Les  picotements  et  élancements  dans 
le  trajet  des  plaies  ont  continué  avec  force, 
et  la  nuit  précédente  les  accidents  ont 
augmenté  au  point  que  le  blessé  n'a  pu 
trouver  un  instant  de  sommeil,  mais  tout  ce 
grand  travail  fait  espérer  que  les  escarres 
vont  accélérer  leur  chute,  peu  de  fièvre. 

1 1  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  304,  n°  1130, 
pièce  16. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  618, 
p.  154. 

Journal  de  Paris,  n»  516  (12  prairial),  p.  2080. 

8»  La  journée  de  la  veille  a  été  plus 
calme,  le  blessé  a  dormi  2  heures  dans  la 
nuit,  les  élancements  et  picotements  dans 
le  trajet  des  plaies  ont  diminué,  grâce  au 
suintement  puriforme  qui  a  été  considé- 
rable, ce  qui  a  bien  dégorgé  les  environs 
des  plaies  et  ébranlé  les  escarres,  pouls 
fébrile. 

12  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  304,  n»  1130, 
pièce  17. 


Kd.  Journal  ((es  débats  et  des  décrets,  n'619 
p.  172. 

Journal  de  Paris,  n°  517(13  prairial),  p.  2088. 

9"  La  journée  de  la  veille  a  été  bonne, 
les  élancements  et  picotements  dans  le 
trajet  des  plaies  ont  continué,  le  suinte- 
ment puriforme  commence  à  se  lier,  une 
grande  portion  d'escarres  de  l'entrée  des 
plaies  est  tombée,  le  blessé  a  dormi  envi- 
ron 4  heures  la  nuit  précédente,  ce  matin 
le  pouls  est  calme. 

13  praii-iiil  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  304,  no  1130, 
pièce  18. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décréta,  n* 620, 
p.   193. 

Journal  de  Paris,  n»  518  (14  prairial),p.  2091. 

dO"  La  veille,  durant  la  journée,  les  élan- 
cements el  picotements  du  trajet  des  plaies 
avaient  augmenté,  par  suite  d'une  grande 
portion  d'escarre  intérieure,  qui  est  tom- 
bée la  veille  au  soir,  cette  chute  a  occa- 
sionné une  hémorragie  des  vaisseaux  dé- 
chirés par  la  base  et  dont  rescarre  bou- 
chait les  orifices,  cet  accident  consécutif 
est  très  ordinaire  à  cette  époque  aux  plaies 
d'armes  à  feu  et  se  renouvelle  quelquefois 
à  plusieurs  reprises,  cette  saignée  locale  a 
fait  disparaître  tout  élancement  et  picote- 
ment pendant  la  nuit  et  a  procuré  au  blessé 
6  heures  de  bon  sommeil,  pouls  fébrile  le 
matin. 

14  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  C  304,  n»  1130, 
pièce  19. 

Cf.  Procès-fe)'hal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  282. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décre/s,n*'62t, 
p.  204. 

Journal  de  Paris,  n"  5 19  (15  prairial),  p.  2095. 

il"  La  veille,  le  blessé  a  passé  la  meil- 
leure journée  qu'il  ait  eu  depuis  son  acci- 
dent, un  bon  sommeil  pendant  une  partie 
de  la  matinée,  point  de  picotements  ni 
d'élancements  aux  plaies,  ils  se  sont  un  peu 
réveillés  la  nuit,  vu  qu'il  reste  encore  une 
portion  d'escarre  à  tomber,  malgré  cela,  le 
blessé  a  dormi  environ  3  heures,  le  suin- 
tement puriforme  est  mêlé  de  débris  d'es- 
carres, le  pouls  est  calme  ce  matin. 

15  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  0  304,  n»  1130, 
pièce  20. 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT*  SUR  COLLOT  D'HERHOIS 


[;69 


Ed.  Journal  des  débals  et  des  décrets,  n»  622, 

p.  227. 
Journal  de  Paris,  n»  520(16  prairial),  p.  2099. 

12°  Pendant  la  journée  de  la  veille,  le 
blessé  avait  ressenti  quelques  élancements 
et  picotements  dans  les  plaies,  le  soir,  est 
tombée  une  portion  d'escarre,  mêlée  de 
caillots  de  sang  et  de  suppuration,  dans  la 
nuit  il  a  éprouvé  les  mêmes  effets,  néan- 
moins il  a  dormi  4  heures,  ce  matin  il  est 

sans  fièvre. 

IG  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N  ,  G  304,  n"  1131, 
pièce  1. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  623, 
p.  240. 

13»  Les  24  heures  se  sont  passées  sans 
de  nouveaux  accidents,  la  journée  a  été 
bonne,  les  douleurs  des  plaies  diminuent, 
la  suppuration  s'établit,  elle  est  encore 
mêlée  de  fragments  d'escarres  et  de  cail- 
lots de  sang,  le  blessé  a  dormi  pendant  la 
nuit  environ  5  heures;  le  matin,  point  de 

fièvre. 

17  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  304,  n"  1131, 
pièce  3. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  51. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  624, 
p.  264. 

Journal  de  Paris,  n»  522  (  1 8  prairial),  p.  21 07. 

14»  La  journée  de  la  veille  a  été  bonne, 
les  douleurs  des  plaies  vont  toujours  en 
diminuant,  la  suppuration  est  plus  abon- 
dante et  de  bonne  qualité,  le  sommeil  de 
la  nuit  a  été  d'environ  6  heures,  ce  matin, 
ni  fièvre  ni  accidents. 

18  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  304,  n"  1131, 
pièce  4. 

Ed.  Procès-verbal  do  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  69. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  625, 
p.  295. 

Journal  de  Paris,  u°  523  (19  prairial),  p.  2111. 

45"  L'amélioration  continue,  le  blessé  a 
passé  une  bonne  journée,  la  suppuration 
est  bonne,  l'aspect  des  plaies  est  beau,  il 
a  dormi  la  nuit  dernière  6  heures,  plus  de 
fièvre. 

19  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  304,  n»  1131, 
pièce  5. 


Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  86. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  626, 
p.  300. 

Journal  de  Paris,  n°524  (20  prairial),  p.  2115. 

16°  La  journée  de  la  veille  ainsi  que  la 
nuit  ont  été  très  bonnes,  les  plaies  se  net- 
toient bien,  la  suppuration  est  de  bonne 
qualité,  tous  les  symptômes  sont  satis- 
faisants. 

21  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  304,  n°  1131, 
pièce  7. 

Ed.  Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°  627, 
p.   320. 

Journal  de  Paris,  n»  526  (22  prairial),  p.  2123. 

17"  Depuis  la  veille,  les  progrès  en  bien 
se  manifestent,  le  trajet  des  plaies  com- 
mence à  se  remplir,  la  suppuration  est 
louable,  tous  les  autres  symptômes  sont 

bons. 

22  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  A'.,  G  304,  n"  1131, 
pièce  9. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  628, 
p.  329. 

Journal  de  Paris,  n"  527  (23  prairiaP,  p.  2127. 

D'après  le  Procès-verbal  (l.  XXXIX,  p.  164), 
la  Convention  nationale  et  les  tribunes  applau- 
dissent à  .son  heureuse  situation. 

18°  Depuis  24  heures,   les   progrès   en 

bien  sont  satisfaisants,  l'entrée  et  le  trajet 

des  plaies  se  remplit,  la  suppuration  est 

louable  et  tous  les  autres  symptômes  sont 

bons. 

23  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  JV.,  G  304,  n»  1126, 
pièce  32. 

Ed.  P)'ocès-uer6ai  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  209. 

Journal  de  Paris,  n"  528  (24  prairial),  p.  2 131. 

19°  1°  L'état  du  blessé  s'améliore  tous  les 
jours,  les  plaies,  la  suppuration  et  les 
autres  symptômes  vont  très  bien;  2»  les 
plaies  ainsi  que  le  trajet  continuent  à  se 
remplir,  la  suppuration  de  même  que  les 
autres  symptômes  sont  satisfaisants. 

24  prairial  an  II. 

Originaux  signés,  A.  N.,  C  304,  n"  1131, 
pièce  11;  G  304,  n»  1127,  pftce  4. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  225,  257. 

Journal  de  Paris,  n°  529  (25  prairial),  p.  2135. 

La  Gonvention  nationale  et  les  tribunes  cou- 
vrent celte  lecture  des  plus  vifs  applaudisse- 
ments. 


CIIAPITHK  F•^  —  JOUIINÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


20*  I.'(''(al  (Ifs  plaies  faisant  dos  progrès 
rapiili'S  011  bien,  la  siippuialioii  et  los 
autres  s\  iiiptùiiics  t'Iant  Idus  favoraljlcs, 
lo  prmliaiii   inillfliii  no  sora  donut-  (fu'a- 

pr.s-di'inam. 

ICi  prairial  an  II. 

O.i-iiial  sij,'n.',  A.  N.,  G  30i,  n"  1131, 
piico  1  \. 

Ï'.A.  l'riicùs-verhul  de  Ui  Convcnlion  nalionulc, 
I.  XXXIX,  p.  Î83. 

Jiiunial  des  débats  et  des  décrets,  n°  032, 
p.  103. 

Jouintd  de  Paris,  n»  532(^8  prairial),  p.  2147, 

•21"  D'aiM'^s  lo  dornicr  liuIU'tiii,  los  plaies 
sont  bioii  romplies,  siirlout  celle  de  la 
sniiio  do  la  Italie,  dont  le  fond  esl  presque 
au  niveau  de  la  p(Mii,  le  Irajet  dos  deux 
plaies  n'est  plus  sensible,  la  suppuration 
et  les  autres  signes  sont  salisfaisanls,  le 
bulletin  ne  sera  donn«'  qu'a[irès-demain. 

28  prairial  an  II. 

Orijfinal  signé,  A.  N.,  C  30i,  n"  1128, 
pièce  Ki. 

Ed.  Journal  de  Paris,  n°  533  (29  prairial), 
p.  2151. 

22"  La  cicatrisation  des  plaies  ayant 
commencé,  tous  les  symptômes  étant  fa- 
vorables, il  n'y  aura  de  bulletin  que  dans 

trois  Jours. 

30  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  i\.,  G  304,  n"  1129, 
pièce  2G. 

l']d.  Procès-verbal  de  la  Convention  nalionale, 
t.  XXXIX,  p.  .385. 

23°  Les  cicatrices  des  plaies  continuent 
j\  faire  de  grands  progrès  et  tous  les  symp- 
tômes étant  favorables,  il  y  a  tout  espoir 
que  le  dernier  bulletin  sera  donné  nonodi 
prochain. 

3,  5  messidor  an  II. 

Oriizinal  signé,  A.  K.,  C  307,  n»  1175, 
pièce   18, 

Kfl.  Journal  des  dé'jats  cl  des  décrets,  n"  GiO, 
p.  41,  i.''G42,  p.  G9. 

Journal  de  Paris,  n°  538  (4  messidor),  p. 2 171, 
n"  540  (6  messidor),  p.  2180. 

24"  La  situation  du  blessé  se  trouvant 
en  tout  satisfaisante,  les  cicatrices  des 
plaies  étant  ffites,  il  ne  nous  reste  qu'à 
en  désirer  l'affermissement,  aussi  il  n'y 
aura  plus  de  bulletin. 

9  messidor  an  II. 
Oricinal   signé,    A.    N.,    C    307,    n"    1178, 
pière  2. 


Ed.  Joitrnal  des  débats  cl  des  décrets,  n"  64G 
p.  148. 

Journaldc  /'aris,  n"  54 'i  (10  messidor), p. 2197. 

2100.  —  Discours  de  fioiïroy  à  la  Con- 
vention nationale,  déclarant  que  s'il  n'avait 
consulté  que  le  besoin  le  plus  vif,  le  plus 
piossant  de  son  cœur,  il  se  serait  fait 
transporter  devant  la  Convention  lo  jour 
où  elle  avait  daii,M)é  donner  des  éloges  à  sa 
conduite  et  répandre  sur  lui  et  sur  sa 
famille  ses  bienfaits  et  ses  plus  honorables 
récompenses,  aujourd'hui  qu'il  est  hors 
de  tout  danger,  il  vient  exprimer  les  senti- 
ments gravés  au  fond  de  son  cœur,  pro- 
lostanl  qu'il  n'a  fait  que  remplir  son  devoir 
en  ordonnant  à  un  représentant  du  peuple, 
échappé  aux  coups  d'un  assassin,  d'éviter 
le  danger  qui  le  menaçait  encore,  ne  se 
dissimulant  pas  que  s'il  a  été  l'objet  de  la 
tendre  sollicitude  de  l'Assemblée,  c'est  que 
la  Convention  veut  fonder  la  République 
sur  les  bonnes  mœurs  et  honorer  la  vertu. 

10  messidor  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  307,  n°  1178. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convenlion  nationale, 
t    XL,  p.  249. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  616, 
p.  149. 

Journai  de  Paris,  n°  545,  p.  2201. 

2107.  —  Réponse  du  président  de  la 
Convention  nationale  à  l'intrépide  Gefîroy, 
lui  adressant  ses  félicitations  pour  son 
magnanime  dévouement,  qui  a  sauvé  Collot 
d'Herbois,  et  déclarant  que  les  applaudis- 
sements qui  l'ont  accueilli  dans  l'enceinte 
et  les  tribunes  prouvent  assez  la  satisfac- 
tion que  tous  éprouvent  de  le  voir  hors  de 
danger. 

10  messidor  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal  de  la  Convention 
nationale,  A.  N.,  C*i  83,   fol.  10224  r". 

l-ld.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XL,  p.  250. 

Journal  des  débats  cl  des  décrets,  n"  C4fl, 
p.   149. 

21G8.  —  Discours  prononcé  par  Collot 
d'Herbois,  lors  de  la  réception  soIcnneWe 
de  GolTroy  à  la  Convenlion  nationale,  à 
l'effet  de  s'associer  au  concert  unanime 
d'éloges  (jui  a  salué  la  personne  du  ver- 
tueux Ceffroy,  rendant  hommage  aux 
vertus   commîmes    à   tous   les   patriotes, 


TENTATIVE  D'ASSASSINAT  SUR  COIJ.OT  D'HERBOIS 


.71 


(ju'il  a  pu  constaler  dans  l'intérieur  de 
Ceffroy,  et  proclamant  que  c'est  le  vif  in- 
térêt des  cœurs  vertueux,  le  témoignage 
de  l'estime  publique  qui  ont  le  plus  con- 
tribué à  guérir  la  blessure  de  ce  courageux 

citoyen. 

10  messidor  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal,  A.  N.,  C*i  83, 
fol.  10223. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convenlion  nationale, 
t.  XL,  p.  251. 

Journal  des  débats  cl  des  décrels,  n°  64 G, 
p.  151. 

2169.  —  Décret  de  la  Convenlion  natio- 
nale, sur  la  motion  de  l'un  de  ses  mem- 
bres, déclarant  que  les  citoyens  Rufin  et 
Legras,  chirurgiens,  qui  ont  traité  le  brave 
et  vertueux  Geffroy,  ont  bien  mérité  de  la 
patrie,  et  chargeant  le  Comité  de  salut 
public  de  leur  procurer  promptement  des 
places  dans  lesquelles  ils  puissent  em- 
ployer journellement  leurs  soins  et  leurs 
talents  au  service  de  l'humanité  souf- 
frante. 

10  messidor  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal,  A. iV.,  C  307, n°  11 G8, 
pièce  5. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convenlion  nationale, 
t.  XL,  p.  253. 

Papiers  personnels  de  Henri  Admirai. 

2170.  —  1°  Quittance  de  72  livres,  délivrée 
par  le  prêtre  habitué  ft  receveur  des  con- 
vois de  l'église  Saint-Germain-l'Auxerrois, 
au  sieur  Admirai,  pour  les  frais  funéraires 
des  convoi  et  enterrement  de  Marie-Anne- 
Catherine  Bertin,  sa  femme. 

21  octobre  1789. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4577. 

2"  Reconnaissance  de  déclaration  pour 
la  contribution  patriotique  faite  par  Henry 
Admirai,  domicilié  rue  Neuve-des-Pelils- 
Champs,  pour  la  somme  de  3  livres,  paya- 
ble en  un  seul  terme,  et  quittance  déli- 
vrée par  Baron,  receveur  du  Département. 

21  avril  1792. 
Imprimés  remplis  (3  pièces),  A.  A'.,  F'' 4577. 

3°  Congé  délivré  à  Sedan  par  le  général 
Miazcinski  à  Henri  Admirai,  malade  et  se 
trouvant  dans  l'impossibilité  de  faire  son 
service,  avec  les  visas  des  autorités  sur  la 
route  suivie  par  Admirai,  du  24  octobre  1792 


au  8  avril  1793,  daHe  de  son  arrivée  ;i  Paris, 
au  Comité  de  la  section  de  1792. 

22  octobre  1792. 
Original  siqné,  A.  N.,  F'  4J77. 

4"  Quittance  de  40  livres  8  sols  9  de- 
niers délivrée  à  Henri  Admirai,  rue  Neuve- 
des-Petits-Champs,  n°  21,  pour  la  totalité 
de  sa  contribution  mobilière  de  1791. 

3  janvier  1793. 
Imprimé  rempli,   signé  de  Tiron,  percepteur 
des  Contributions  publiques  du   3*  arrondisse- 
ment, A.  N.,  F'î  4577. 

ij"  Certificat  de  civisme  délivré  par  la 
section  de  1792  au  citoyen  Henry  Admirai, 
demeurant  rue  Neuve-des-Petits-Champs, 
n"  19,  exerçant  la  profession  de  garçon  de 
bureau  à  la  Loterie  nationale,  taille  de 
5  pieds  2  pouces,  cheveux  châtain,  sour- 
cils, id.,  yeux  bleus-  clairs,  front  moyen, 
bouche  moyenne,  menton  rond  allongé, 
ayant  pour  témoins  les  citoyens  Fran- 
comme,  Thévenet,  Hilliard,  Appert,  Ca- 
ron,  Lefèvre,  Devillière,  Pujo,  tous  de- 
meurant dans  la  section. 

24  février  1793. 
Imprimé  rempli,  signé  d'Admiral,   du  prési- 
dent et  des  secrétaires  de  l'Assemblée  générale 
de  la  section  de  1792,  A.  N.,  F''  4577. 

6°  Attestation  de  l'Assemblée  générale 
permanente  de  la  section  de  1792,  portant 
que  l'Assemblée  a  nommé  en  qualité  de 
commissaires,  pour  se  rendre  à  l'Evêché 
afin  de  coopérer  à  la  rédaction  d'une  péti- 
tion à  la  Convenlion  nationale,  les  citoyens 
Amiral,  Hyver  et  Vergne. 

13  août  1793. 
Extrait  conforme,  A,  A'.,  F''  4577. 

7°  Certificat  des  capitaine  et  premier 
sous-lieutenant  de  la  8*  compagnie  de  la 
section  armée  de  1792,  constatant  que  le 
citoyen  Henry  Admirai,  garçon  de  bureau 
à  la  Loterie  nationale,  a  régulièrement 
monté  et  fait  monter  sa  garde,  avec  une 
convocation  dudit  Admirai  au  poste  Cen- 
tral, pour  le  28  mars  1793. 

Sans  date  (mars  1793). 
Original,  signé  de  Guet,  capitaine,  Thévenet, 
premier   sous-lieutenant,    et    visé    par    Bérard, 
commandant  en  chef,  avec  imprime  rempli  (2  piè- 
ces), A.  N.,  F'  4577. 


CHAPITIIE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


8"  Quitlamo  île  la  somme  de  r>  livres 
ro«;uo  tlii  ciloytMi  l.'Aïuiral  pour  sa  conlri- 
butioii  \olimliiii'  (Icslint'e  à  raiMin'-c  tli'  la 

V.-lhl.M-. 

7  mai  17'.)3. 
Orii-'inal,    siimo    de    (iuPl,    c;ii)ilainc    de    la 
S*  ^oInpn^'nil•    de   la    section    arméo    do    179"2, 
A.  X.,  F"  1577. 

9"  Cerlilical  des  capitaine  et  sous-lieu- 
lonanl  de  la  8»  compaj^nie  de  la  section 
année  de  1792,  attestant  que  le  citoyen 
Admirai  est  sergent-major  de  ladite  coni- 
|>ai;ni('.  et  qu'il  en  remplit  les  fonctions 
avec  un  zèle  digne  d'éloges. 

Qi  août  1793. 
Original,  signé  de  Tiiévcnet,  capitaine,  Bala- 
nçant, sous-lieutenant,  et  visé   par  le  comman- 
dant en  chef  Bérard,  A.  N.,  V  4577. 

10°  Attestation  portant  que  le  citoyen 
Admirai,  de  la  8"  compagnie  du  4»  ba- 
taillon de  la  4«  l»''gion,  s'est  fait  remplacer 
au  poste  de  la  Réserve,  le  5  octobre,  par 
le  citoyen  Rigot,  et  que  pour  ce  service  il 
doit  lui  payer  îiO  sols. 

G  octobre  1793. 
Imprimé  rempli,  A.  N.,  V  1577. 

11»  Certificat  des  administrateurs  de  la 
Loterie  de  France,  attestant  que  le  citoyen 
Henry  Admirai,  employé  au  bureau  des 
billets  faits,  est  entré  dans  l'administra- 
tion des  Loteries,  le  l*""  septembre  1788, 
en  (jualilé  de  garçon  de  bureau,  aux  ap- 
pointements de  000  livres,  ce  qui  lui  cons- 
titue 5  années  de  services  qu'il  a  remplies 
sans  interruption  jusqu'au  25  brumaire. 

17  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Gourbillet,  A.  A',,  F''  4577, 

12"  Certificat  de  réception  du  frère 
Henri  Admirai  dans  la  Loge  de  la  Fidélité 
et  Droiture  de  Saint-Louis  du  Grand  Orient 
de  France. 

8  octobre  de  l'année  maçonnique  5786. 
Original  sur  parchemin,  avec  de  nombreuses 
signatures,  A.  N.,  V  4.'}77. 

B.   —  MANIFESTATIONS    DE   l'oPINION 
PUBLIQUE   APRKS   l'aTTENTAT. 

2171.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Contrat-Social, 
ayant  entendu  le  rapport  du  Comité  de 


salut  public  sur  l'horrible  attentat  com- 
mis contre  la  personne  des  représentants 
R<)besj)ierro  et  ColloL  d'IIorbois,  indignée 
de  ces  attentats  et  s.itisfaite  (ju'ils  n'aient 
point  été  consommés  et  qu'ils  n'aient  pas 
privé  la  Répul)li(iiie  de  deux  de  ses  plus 
zélés  défenseurs,  arrêtant  qu'elle  se  lèvera 
en  masse,  demain  0  du  courant,  et  se 
transportera  à  la  Convention  nationale,  à 
l'elfet  de  lui  exprimer  sa  joie  de  ce  qu'il 
ne  soit  rien  arrivé  de  fdcheux  à  deux  des 
membres  de  1,1  représentation  nationale,  de 
plus  que,  pour  rendre  hommage  à  la  vertu, 
elle  se  transportera  à  la  maison  du  ci- 
toyen Gelfroy  qui,  par  son  courage  héroï- 
que, a  préservé  le  citoyen  Collot  d'Herbois 
du  péril  éminent  qui  par  la  scélératesse 
d'un  monstre,  lequel  n'aurait  jamais  dû 
porter  le  nom  de  Français,  a  failli  amener  la 
perte  de  ce  digne  représentant  du  peuple, 
et  qu'il  lui  sera  décerné  une  couronne 
civique  comme  un  gage  assuré  de  son 
amour  pour  la  vertu. 

5  prairial  an  II. 

Extrait  conforme,  signé  de  Balestier,  prési- 
dent, et  Le  Normant,  secrétaire,  A.  iV.,C306, 
n"  1155,  pièce  27. 

Mention  honorable,  insertion  au  BuUetio, 
G  prairial,  an  2"  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganei,  secrétaire. 

Cf.  Procàs-vcrbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  117. 

2172.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  la  Fraternité, 
après  le  rapport  de  l'un  de  ses  membres 
sur  l'attentat  commis  envers  la  représen- 
tation nationale,  arrêtant  que  chaque  mem- 
bre s'offre  de  former  un  rempart  autour 
du  représentant  du  peuple  qui  serait  atta- 
qué, et  que  tous  jurent  de  défendre  la 
Convention  nationale  jusqu'à  la  mort,  dé- 
cidant en  outre  que  l'Assemblée  se  trans- 
portera en  masse  à  la  Convention  pour  lui 
faire  part  de  ses  résolutions  et  les  ratifier 
devant  elle. 

5  prairial  an  II. 

Extrait,  signé  de  Dommanget,  président,  Ma- 
livoire, vice-président,  et  Chrétien,  secrétaire, 
A.  N.,  C  306,  no  1155,  pièce  20. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
G  prairial,  an  2''  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel,  secrétaire. 

Cf.  ProcèS'Verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  126. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT  r.TS 


2173.  —   Délibéralion   de   l'Assemblée 
'  générale  de  la  section  du  Finistère,  dite 

Lazowski,  douloureusement  affectée  de  l'at- 
tentat projeté  sur  les  citoyens  Robespierre 
et  Collot  d'Herbois,  dont  les  services  vi- 
\  vront  autant  que  la  République,  arrêtant 
que  la  section  toute  entière  se  transpor- 
tera à  la  Convention  pour  lui  peindre  sa 
I  douleur   de   ce   qu'il    existe   encore    des 
monstres  capables  d'assassiner  les   plus 
!  fermes  soutiens  de  la  Révolution  et  la  sup- 
'  plier  de  vouloir  bien  accepter  Ie3  cœurs  et 
j  les  bras  des  patriotes  de  la  section  du  Fi- 
I   nistère,  les  dignes  compagnons  des  tra- 
I   vaux  de  l'infatigable   Lazowski,  héritiers 
i   de  ses  vertus   et   de   son   énergie,  pour 
!    veiller  à   la  conservation    des  jours   des 
!    membres  des  Comités  de  sûreté  générale 
I    et  de  sahjt  public,  avec  une  adresse  de  la 
i    section  du  Finistère  à  la  Convention  na- 
!    tionale,  déclarant  que  ce  n'est  pas  en  vain 
que  les  patriotes  du  Faubourg  Marceau 
ont  terrassé  le  dernier  de  nos  tyrans  et 
qu'ils  ont  juré  d'exterminer  les  agents  de 
Pilt  et  de  Cobourg  et  la  race  de  tous  les 

despotes. 

(5  prairial  an  II,) 

Originaux,  signés  de  Foucault,  président, 
A.  N.,  G  306,  n"  1155,  pièces  23,  24. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial,  l'an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel,  secrétaire. 

Cf.  Procès-rerbaî  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  117. 

2174.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  l'Observatoire, 
sur  le  rapport  fait  par  l'un  de  ses  membres 
au  sujet  de  l'assassinat  prémédité,  le 
3  prairial,  par  un  scélérat  contre  les  re- 
présentants Robespierre  et  Collot  d'Her- 
bois, manifestant  son  indignation  et  arrê- 
tant de  féliciter  la  Convention  de  ce  que 
ces  deux  ardents  défenseurs  des  droits 
du  peuple  sont  sains  et  saufs,  de  l'assu- 
rer que  chacun  de  ses  membres  aurait 
voulu  et  voudrait  encore,  à  l'exemple  du 
vertueux  Gelfroy,  servir  de  bouclier  et  de 
rempart  à  la  représentation  nationale,  de 
confier  en  outre  à  la  Convention  ses  justes 
alarmes  sur  les  dangers  qui  menacent  les 
jours  des  membres  composant  les  Comi- 
tés de  salut  public  et  de  sûreté  générale, 
et  de  l'inviter  à  prendre  des  mesures  pour 


les  metire  à  l'abri  de  tous  attentais  criminels, 
chargeant  le  commandant  de  la  section 
armée  d'envoyer,  chaque  jour,  au  nom  de 
l'Assemblée,  une  ordonnance  chez  le  ci- 
toyen Cellroy,  pour  s'informer  de  l'élat  de 
ses  blessures  et  de  sa  santé,  à  l'effet  d'af- 
ficher ce  bulletin  aux  portes  et  à  l'inté- 
rieur des  Comités,  décidant  enfin  de  se 
réunir,  sans  armes,  le  lendemain  sextidi, 
sur  la  place  de  Jemmapes,et  de  se  rendre 
en  masse  à  la  Convention,  avec  les  ci- 
toyennes de  la  section,  qui  ont  interrompu 
la  délibération  par  des  applaudissements 
réitérés. 

5  prairial  an  IL 

Extrait,  signé  de  Baudot,  président,  Iloudan 
et  ilessant,  commissaires,  membres  du  Comité 
civil,  A.  N.,C  306,  n"  1155,  pièce  21. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 

t.  XXXVIII,  p.  ne. 

2175.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  l'Unité,  profon- 
dément affligée  des  manœuvres  perfides 
de  la  malveillance  et  de  l'aristocratie  ten- 
dant à  ébranler  le  courage  des  représen- 
tants du  peuple  français,  et  même  à  anéantir 
la  personne  des  plus  ardents  défenseurs 
de  la  République,  arrêtant  à  l'unanimité 
que,  le  lendemain  sextidi,  heure  de  midi, 
la  section  en  masse  se  transportera  dans 
le  sein  de  la  Convention  nationale,  pour  la 
féliciter  du  salut  de  Collot  d'Herbois  et  de 
Robespierre,  que  le  Dieu  tutélaire  de  la 
France  a  préservés  de  la  mort  cruelle  dont 
le  scélérat  L'Amiral  les  menaçait,  et  pour 
inviter  la  Convention  à  décréter  un  nou- 
veau recensement  général  de  tous  les  ci- 
toyens de  la  commune  de  Paris,  où  des 
hommes  scélérats  payés  par  Pilt  s'agitent 
sans  cesse  pour  avilir  les  autorités  consti- 
tuées et  anéantir,  s'ils  le  pouvaient,  la 
Convention  nationale,  et  chargeant  de  la 
rédaction  d'une  adresse  les  citoyens  Le- 
gangneur,  Roussineau,  Copie  et  Champion. 

5  prairial  an  II. 
Extrait  conforme,  signé  de  Copie,  président, 
A.  N.,  G  306,  n"  1155,  pièce  25. 

2176.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  l'Arsenal,  in- 
formée de  la  tentative  d'assassinat  par  un 


CIIAPITKE  1« 


JOUUiNÉES  HISTORIQUKS  DE  LA  RÉVOLUTION 


sccIltuI  sur  les  rcprisontanls  Robespierre 
ol  (lollol  d  llcrbois,  portant  nomination 
il'unt'  cnnunission  pour  I;i  rédaction  d'une 
adrc.>M'  à  la  Convention  pour  l'assurer  de 
>uu  allaclirnient  et  exprimer  son  désir  de 
uKinter  la  t,'arde  à  tour  tic  rôle  au  domicile 
des  rei>r(-sentants  du  peuple. 

5  prairial  an  IL 
l^Nlr.iit    confoniie,    si^'iuï   do   Mouton,    .«ecré- 
lairo,  ^\.  .V..  C  3(1G,  n"  1155,  i>icce  10. 

•2177.  —  .Vtlresso  des  Sans-("ulotles  de 
la  section  de  l'Arsenal  à  la  Convention 
nationale,  manifestant  leur  indignalion 
ati  sujet  de  l'horrible  altenliit  contre  les 
.jiiurs  d'un  des  plus  dignes  représentants, 
demandant,  comme  faveur,  que  deux  ci- 
Itiyens  de  chacune  de  leurs  compagnies 
servent  de  gardes  du  corps,  nuit  et  jour, 
pour  servir  de  remparts  contre  les  attcn- 
laLs  des  abominables  suppôts  de  Pill  et  de 
Cobourg,  assurant  les  Législateurs  qu'ils 
trouveront  dans  chacun  d'eux  autant  de 
(îeffroy  prêts  à  les  défendre. 

5  prairial  an  IL 

Extrait  conforme,  A.  N.,  C.  30G,  n»  1155, 
pièce  9. 

Mention  honorable ,  insertion  au  Bulletin, 
t)  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  : 
l'af^ancl. 

Cf.  Journal  des  débals  el  des  décrets,  n"  012, 
p.  77. 

2178.  —  Adresse  de  la  section  de  Bon- 
Conseil  à  la  Convention  nationale,  ren- 
dant grâces  il  la  Providence  qui,  en  sanc- 
tionnant l'immortel  décret  du  18  floréal, 
a  couvert  de  son  égide  lutélairc  et  con- 
servé à  la  République  deux  représentants 
vertueux  et  lidèles,  qui  n'ont  cessé  de 
bien  mériter  de  la  patrie,  déclarant  qu'elle 
va  redoubler  de  zèle,  d'activité  et  de  sur- 
veillance pour  garantir,  autant  qu'il  sera 
en  son  pouvoir,  la  Convention  nationale  et 
les  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale  des  poignards  des  assassins,  et 
assurant  que  tous  suivront  l'ctemple  du 
brave  et  généreux  Gefîroy,  annonçant 
enlin  que  la  section,  composée  de  vrais 
Sans-Culottes  et  riche  seulement  en  pa- 
triotisme, a  réuni  pour  l'emprunt  forcé 
une  somme  de  610,:j49  livres  8  sols, 

5  prairial  an  IL 
F.itrait   conforme,  signé  de  Gautier,   sccré- 


tairo-;.,'reflier,  A.  N.,  C  306,  n"  1155,  pièce  11 . 

Mention  honoraliie,  insertion  au  Bulletin, 
0  pr.iirial,  l'an  'i  de  la  Béiiuhlique.  Signé; 
Paj-'aiicl,  secrétaire. 

Cf.  Joitrnnl  des  Uébals  et  des  décrets,  n*612 
p.  77. 

2170.  —  .\dresse  de  la  section  de  la 
liallc-aux-Blés  à  la  Convention  nationale 
rendant  grâces  à  la  Providence  qui  a  dé- 
tourné les  coups  f)ai licides  dirigés  contre 
les  soûlions  des  droits  du  peuple  el  a 
préservé  les  Jours  de  deux  représenlanls, 
applaudissant  au  généreux  dévouement 
du  brave  Gelfroy  et  déclarant  que  tous, 
comme  lui,  sont  prêts  à  faire  servir  leurs 
cor[>s  de  remparls  pour  garantir  les  repré- 
senlants  du  peuple  des  coups  perfides  des 
assassins. 

5  prairial  an  IL 

Orij^inal,  signé  de  L.-C.  Lacave,  président, 
Le  Guay,  secrétaire,  A.  N.,  C  300,  n»  1155, 
pièce  13. 

Mention  honorable ,  insertion  au  Bulletin, 
()  prairial  de  l'an  2  de  la  République.  Bignô  : 
Paganel,  secrétaire. 

Cf.  Joiu'iiai  des  débats  el  des  décrets,  n'GlS, 
p.  77. 

2180.  —  Adresse  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant qu'elle  a  été  transportée  d'indignation 
au  premier  bruit  des  dangers  courus  par 
les  plus  intrépides  défenseurs  des  droits 
sacrés  du  peuple  et  qu'elle  constitue  cha- 
cun de  ses  membres  caution  responsable 
de  chacun  des  représentants,  que  les  poi- 
gnards peuvent  se  lever  contre  eux,  mais 
avant  d'arriver  jusqu'à  eux,  les  citoyen» 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge  jurent 
d'en  recevoir  les  premiers  coups,  en  atten- 
dant les  coupables  sont  sous  le  glaive  de 
la  loi,  elle  en  fera  justice,  nominalion.  par 
Assemblée  générale  des  4  commissaires 
chargés  de  rédiger  cette  adresse. 

''  5  prairial  an  IL 

Original,  signé  de  Gobau,  président.  Le 
Brun,  en  l'absence  du  secrétaire,  et  copie  con- 
forme, A.  N.,  C  306,  a'  1155.  pièces  30,  31. 

Mention  honorable ,  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel,  secrétaire. 

Cf.  Proeàs-vcrbal  de  la  Convention  nationale, 
t    XXXVlIf,  p.  118. 

2181.  —  Adresse  de  la  section  de  Brutus 
à  la  Convention  nationale,  exprimant  la 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT 


profonde  horreur  dont  elle  a  été  saisie  au 
i  récit  des  deux  crimes  commis  ces  jours 
I  derniers  contre  la  représentation  nalio- 
i  nalc,  montrant  que  l'assassinat  de  Le 
'  Pelelier  et  Marat  n"a  pas  sufli  à  la  rage 
!  des  rois,  ces  tyrans  lâches  et  féroces,  qui 
viennent  de  fanatiser  et  soudoyer  pour 
I  commettre  les  plus  horribles  allcnlals, 
;  hier,  un  scélérat  de  sang-froid  et  dans  la 
i  maturité  de  l'âge,  aujourd'hui,  une  fille  de 
!  19  ans, et  déclarant  que,  plus  ils  conspire- 
I  ront  contre  la  représenlalioa  nationale, 
i  [>lus  les  bons  citoyens  la  défendront  au 
'  prix  de  leur  sang  et  lui  feront  un  rempart 
(le  leurs  corps,  mais  aussi  que  le  crime 
médité  contre  les  représentants  ne  soit 
pas  perdu  pour  le  peuple  et  serve  à  affer- 
mir et  terminer  la  grande  Révolution. 

5  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Charlemagne  fils,  ex-pré- 
sident, Tissot,  adjoint  de  la  Commission  d'agri- 

I      culture  et   des  arts.   A.  N.,   C  306,   n"  1155, 

!      pièce  14. 

I  Mention    honorable,     insertion    au    Bulletin, 

I      b  prairial,    an  2    de    la    Republique.    Signe  : 
Paganel,  secrétaire. 

I         Cf.  Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°  G 12, 

I      p.  81.  • 

i 

2182.  —  Délibération  de  l'Asserahlée  gé- 
nérale de  la  section  Chalier,  sur  la  motion 
d'un  de  ses  membres,  proposant  la  for- 
mation d'un  bataillon  sacré  pour  veiller  à 
la  sûreté  des  représentants  du  peuple,  en 
particulier  de  ceux  qui  sont  membres  des 
Comités  de  salut  public  et  de  sûreté  géné- 
rale, plus  exposés  que  d'autres  par  la 
prolongation  de  leurs  séances  bien  avant 
dans  la  nuit,  considérant  qu'il  est  du 
devoir  de  tous  les  patriotes  de  veiller  et 
de  conserver  au  péril  de  leur  vie  celles  des 
apôtres  de  la  liberté,  arrêtant  l'envoi 
d'une  députalion  au  sein  de  la  Conven- 
tion pour  exprimer  le  vœu  de  tous  les 
citoyens  de  couvrir  de  leurs  corps  la  repré- 
sentation nationale  et  prier  les  Législi- 
teurs  de  régler  sur-le-champ  le  mode  de 
formation  du  nouveau  bataillon  sacré  ainsi 
que  la  proportion  dans  laquelle  chaque 
section  y  contribuera,  enfin  la  nature  du 
service  auprès  ae  chacun  des  membres  des 
Comités. 

5  prairial  an  II. 
Extrait  conforme,    signé    de   Naulin,    prési- 


dent; Lambin  cl  Langlois,  secrétaires,  A.  i\'., 
0  306,  n"  1155,  pièce  16. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel, secrétaire. 

Cf.  Journal  de.;  débals  cl  des  décrets,  n°  612, 
p.  80. 

2183.  —  Adresse  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  Poissonr)ière  à  la  Con- 
vention nationale,  la  félicitant  d'avoir 
échappé  aux  dangers  qui  menaçaient  plu- 
sieurs de  ses  membres,  et,  comme  les 
membres  des  Comités  de  salut  public  et 
de  sûreté  générale  sont  exposés  à  toutes 
les  horreurs  que  le  fanatisme  et  le  despo- 
tisme sont  capables  d'enfanter,  offrant 
2y  hommes  par  jour  pour  veiller  à  leur 
sécurité,  hommes  d'élile  d'un  patriotisme 
sûr,  en  un  mol  de  dignes  émules  de  Gof- 
froy,  qui,  comnle  lui,  scelleront  de  leur 
sang  leur  dévouement  à  la  ConvcMition  na- 
tionale et  formeront  autour  d'elle  un  mur 
inexpugnable. 

(5  prairial  an  II). 

Original,  signé  de  Leconte,  président,  l)e- 
vaudichon,  ex-secrétaire, A. iV.,  G  306, n°  1155, 
pièce  12. 

Ed.  Journal  des  débats  cl  des  décrets,  n"  612, 
p.  79. 

2184.  —  Adresse  du  Tribunal  de  cassa- 
tion à  la  Convention  nationale,  rendant 
grâces  à  l'Être  suprême  qui  veille  sans 
cesse  aux  destinées  de  la  France,  et  qui 
vient  de  donner  une  preuve  éclatante  de 
sa  protection,  en  dérobant  aux  fers  des 
assassins  les  deux  représentants  du  peuple 
que  leur  rage  avait  choisis  pour  victimes, 
et  déclarant  que  la  République  ne  périra 

jamais. 

(5  prairial  an  II). 

Original  non  signé,  A.  N.,  C  306,  n»  1143, 
pièce  8, 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
5  prairial,  l'an  2  de  la  République  française. 
Signé  :  Isoré,  secrétaire. 

218;!.  —  Lettre  de  Lebois,  accusateur 
public  du  Tribunal  criminel  du  Déparle- 
ment de  Paris,  au  président  de  la  Con- 
vention nationale,  exprimant  la  profonde 
douleur  et  la  juste  indignation  du  Tribu- 
nal à  la  nouvelle  de  l'horrible  attentat  qui 
vient  d'être  commis  sur  la  personne  d'un 
représentant  du  peuple,  devenu  cher  à  la 


576 


rHAPITHE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nation  oiilière  par  son  patriotisme  et  ses 
vertus,  et  se  IV-licilant  do  ce  que  le  crime 
n'a  pas  été  coiisominé  prAce  au  génie  de 
1,1  LiluMl»'-.  »jui  veille  sans  cesse  sur  la  re- 
préseiitalioii  nationale. 

5  pr.iinal  an   II. 

Original,  signé  de  Lcbois,  A.  N.,  C  305, 
11°  1143,  pii'cc  9. 

Mention  honorable,  inscrlion  au  RuUelin,  le 
Cl  prairial,  1'  annrc.  Signé  :  Paganel,  secrétaire. 

2 ISO.  —  Adresse  de  la  section  du  Pan- 
tlu''on-Krançais  à  la  Convention  nationale, 
proclanKinl  qu'elle  a  frémi,  comme  les 
Législateurs,  du  coup  qu'un  infâme  assas- 
sin voulait  porter  à  deux  de  leurs  collè- 
gues, et  qu'elle  partage  avec  les  Législa- 
teurs la  joie  qu'ils  éprouvent  en  constatant 
que  rfilre  suprême  a  veillé  sur  des  jours 
précieux  à  la  chose  publique,  et  déclarant 
que  chacun  des  crimes  des  ennemis  de  la 
Liberté  centuple  les  vertus  des  républi- 
cains, comme  ils  en  ont  eu  la  preuve  lors 
de  la  mort  de  Marat  et  Le  Peletier,  et  par 
le  dévouement  sublime  de  ce  citoyen  qui 
s'est  sacrifié  tout  entier  pour  un  repré- 
sentant du  peuple,  avec  délibération  de 
r.Xssemblée  générale  de  la  section  du  Pan- 
théon-Français, approuvant  l'adresse  et 
décidant  qu'elle  sera  portée  à  la  Convention 
par  les  commissaires  qui  l'ont  rédigée. 

5,  G  prairial  an  II. 

Original  et  extrait  signé,  A.  N.,  C  306, 
n°  1 156,  pièce  17. 

Mention  honorable,  insertion  au  Dullelin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2187.  —  Arrêté  de  l'Assemblée  générale 
de  la  section  des  Sans-Culottes,  décidant 
qu'elle  se  transportera  en  masse  à  la  Con- 
vention nationale  pour  manifester  son  in- 
dignation des  crimes  et  des  attentats  qui 
viennent  d'être  commis  contre  la  repré- 
sentation nationale,  et  adresse  de  la  même 
section  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant que  la  main  criminelle  qui  frappe  un 
représentant  du  peuple,  frappe  le  peuple 
entier,  et  que  l'infâme  Pitt  s'imaginera  en 
vain  qu'il  détruira  en  eux  la  Convention 
entière  qui  ne  peut  périr  qu'avec  le  peuple, 
bien  plus  que  ce  lâche  ministre  et  ses 
vils  agents  apprennent,  par  l'exemple  du 
brave  GefProy  et  par  leurs  serments,  que 


le  dernier  Sans-culotte  périra  plutôt  que 
de  laisser  anéantir  la  Convention,  et  que  le 
seul  fruit  de  leurs  elTorls  sera  la  honte 
du  supplice  dd  à  leurs  crimes. 

5,  6  prairial  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Cochet,  président 
et  deTribout,  secrétaire,  .A  .  N.,  G  306,  n»  l\hb] 
pièce  'J8. 

Mention  honorable,  insertion  au  Dullelin, 
G  prairial,  an  2*.   Signé  :  Paganel,  Recrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  118. 

2188.  —  Adresse  du  Tribunal  du  pre- 
mier arrondissement  du  Département  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  témoi- 
gnant combien  il  a  partagé  l'allégresse 
publique  en  apprenant  que  les  jours  de 
plusieurs  des  représentants  du  peuple 
avaient  été  heureusement  préservés  des 
attentats  horribles  médités  contre  eux,  et 
félicitant  la  Convention  du  décret  qu'elle 
a  rendu  relativement  à  l'Etre  suprême  et 
à  l'immortalité  de  l'âme. 

6  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Millet,  président,  A.  N., 
G  305,  no  1143,  pièce  18. 

Mention  honorable,  insertion  «au  Bulletin, 
G  prairial,   an  2.   Signé  :    Paganel,    secrétaire. 

2189. —  Adresse  du  Tribunal  d'appel  de 
la  police  correctionnelle  à  la  Convention 
nationale,  la  félicitant  de  ce  que  le  génie 
qui  veille  à  la  prospérité  de  la  République 
a  miraculeusement  conservé  les  jours  de 
deux  représentants  chers  au  peuple,  ce  qui 
montre  que  les  volontés  de  l'Etre  suprême 
ne  peuvent  plus  être  niées  par  les  hommes 
pervers  ni  par  les  tyrans  et  les  fanatiques 
qui  les  stimulent  et  qui  les  soudoient. 

G  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Cazin,  président;  F,  Rc- 
gnault,  F.  Lefèvre  et  Lorniel,  juges;  Landry, 
commissaire  national,  et  Hardy,  greflicr.  A,  A'., 
G.  306,  n»  lli3,  pièce  19. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
G  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel, secrétaire. 

2190.  —  Adresse  de  la  section  Bonne- 
Nouvelle  à  la  Convention  nationale,  pro- 
testant contre  l'assertion  du  scélérat  qui, 
désespérant  de  voir  ses  victimes  lui  échap- 
per, avait  osé  déclarer  devant  ses  juges 
que  son  intention  était  de  préparer  une 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APUÈS  L'ATTENTAT 


fêle  à  la  France,  et  faisant  connaître  que 
l'Asserablée  générale  de  la  section  Bonne- 
Nouvelle  avait  donné  un  démenti  formel 
à  un  tel  parjure,  avait  manifesté  une  in- 
dignation unanime  au  récit  de  son  crime 
et  de  son  interrogatoire,  et  avait  renouvelé 
l'engagement  sacré  de  défendre  ses  repré- 
sentants et  de  leur  servir  de  rempart 
contre  tous  les  coups  meurtriers  que 
d'autres  lâches  comme  lui  oseraient  leur 
porter. 

6  prairial  an  IL 

Original,  signé  de  Thibon  et  Mollard,  A.  N., 
G  306,  n»  1155,  pièce  17. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  115. 

2191.  —  Pétition  de  la  section  des  Mar- 
chés à  la  Convention  nationale,  annonçant 
qu'elle  a  frémi  d'horreur  à  la  nouvelle  des 
attentats  commis  envers  la  représentation 
nationale  et  a  arrêté,  dans  sa  séance 
de  la  veille,  que  toutes  les  sections  se- 
raient invitées  à  redoubler  de  zèle  et  de 
surveillance  pour  déjouer  les  complots  des 
monstres  qui  osent  méditer  dans  l'ombre 
l'assassinat  des  plus  ardents  défenseurs 
du  peuple  et  la  ruine  de  la  patrie,  c'est 
en  réunissant  la  surveillance  à  la  force 
que  les  complots  seront  déjoués. 

6  prairial  an  II. 

Original ,  signé  de  Lebourg,  Bot,  Bouin, 
Leguay,  Gambier  et  Royer,  commissaires  de  la 
section,  A.  N.,  G  300,  n»  1155,  pièce  33. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  118. 

2192.  —  Adresse  de  la  section  de  la 
Fontaine-de-Grenelle  à  la  Convention  na- 
tionale, par  laquelle  Raisson,  son  prési- 
dent, est  l'interprète  de  l'indignation  et  de 
l'horreur  avec  laquelle  ses  concitoyens, 
réunis  le  5  prairial  en  Assemblée  générale, 
ont  appris  les  projets  infâmes  des  ennemis 
de  la  Liberté  et  l'horrible  attentat  qu'ils 
avaient  prémédité  sur  les  vertueux  et 
incorruptibles  défenseurs  des  droits  du 
peuple,  Robespierre  et  Collot  d'Herbois,  et 

T.  XL 


il  adjure  les  membres  du  Comité  de  salut 
public,  les  défenseurs  courageux  des  droits 
du  peuple,  de  continuer  d'un  pas  ferme  leur 
immortelle  carrière,  avec  la  certitude  que 
tous  les  patriotes  les  environnent  et  les 
suivent  partout,  tous  des  Geffroy  prêts  à 
imiter  leur  vertu  et  à  montrer  leur  courage. 

6  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Raisson,  rédacteur  de 
l'adresse,  A.  N.,  C  306,  n»  1156,  pièce  20. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2193.  —  Adresse  de  la  section  de  l'Unité 
à  la  Convention  nationale,  déclarant  que 
l'expression  ne  peut  rendre,  comme  les 
David  ne  pourront  peindre  l'indignation 
dont  ils  ont  été  saisis  à  la  nouvelle  du 
crime  des  nouveaux  Paris,  d'une  nouvelle 
Corday>  qui  voulaient  assassiner  le  peuple 
dans  la  personne  de  ses  représentants, 
mais  heureusement  le  Dieu  de  la  Liberté 
veille  sur  ses  défenseurs,  c'est  le  Dieu  des 
Français,  c'est  l'ami  des  Robespierre  et 
des  Collot  d'Herbois,  c'est  l'ami  du  patriote 
Geffroy,  c'est  l'ami  de  tous  les  hommes 
vertueux  qui  leur  ressemblent,  ajoutant 
que  c'est  en  vain  que  les  monstres  assas- 
sins, enfantés  par  la  nature  outragée  avec 
les  rois,  espèrent  anéantir  la  représenta- 
tion nationale  et  le  gouvernement  révolu- 
tionnaire, espèrent-ils  assassiner  le  peu- 
ple? le  peuple  se  lèvera  tout  entier  et  les 
dévorera  tous  comme  le  feu  dévore  la 
paille  sèche. 

6  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Copie,  président,  et  de 
Legangneur,  A.  N.,  C  30G,  n»  1155,  pièce  26. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  117. 

2194.  —  Adresse  de  la  municipalité  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  déclarant 
qu'elle  a  frémi  d'indignation  en  apprenant 
l'horrible  attentat  commis  sur  les  fidèles 
et  courageux  amis  du  peuple,  et  qu'elle 
veillera  plus  que  jamais  sur  les  monstres 
furieux  .soudoyés  par  Pitt  pour  attaquer 
la  représentation  nationale,  ajoutant  qu'il 
est  temps  que  le  peuple  français  mette  à 
l'ordre  du  jour  la  destruction  du  féroce 

37 


-H 


CIIAPITHE  I".  —  JOUIINKES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Aiiiil.iis,  ilonl    les    criiao.s    polilitiucs    uni 
trop  luuglemps  dt-shonoré  rhumanitù. 

(6  prairial  an  II). 

Original,  signé  de  Lesrot -Flouriot.  maire, 
et  lie  l'ieury,  secrOlairc-greftier,  A.  N.,  G  305, 
n"  ni;{,  l'iéc;  -20. 

Mention  iioiiorahle,  insertion  au  DuUelin, 
C.  prairial,  an  2  de  la  République,  Signe  :  Pa- 
f^anel,  secrétaire. 

IM.  Jour/iaf  ilcs  diibalti  et  des  décrels,  ii°  G \b, 
p.  105. 

•JlKii.  —  Adresse  de  la  section  du  Monl- 
hlaiic  à  la  Convention  nationale,  déclarant 
([ue  les  tyrans  de  l'Europe  entière,  les 
monstres  qu'on  appelle  rois,  tour  à  tour 
voleurs,  empoisonneurs,  assassins,  eni- 
vrés du  sang  des  peuples,  veulent  encore 
se  baigner  dans  celui  des  représentants, 
jurant  de  nouveau  que  la  dernière  goutte 
du  sang  des  Sans-Culotles  qui  composent 
la  section  du  Mont-Rlanc  coulera,  s'il  est 
nécessaire,  pour  soutenir  et  défendre  la 
souveraineté  du  peuple  dans  la  Conven- 
tion nationale,  et  exprimant  le  vœu  que 
les  membres  des  Comités  de  salut  public 
et  de  sûreté  générale  fassent  leur  rési- 
dence dans  le  Palais  national,  où  les  corps 
des  républicains  de  la  section  du  Mont- 
Blanc  leur  serviront  de  bouclier  pour  en 
imposer  aux  criminels  agents  du  despo- 
tisme. 

(G  prairial  an  II.) 

Minute,  A.  N.,  C  30ô,  n"  J 155,  pièce  18. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial  an  2.  Signé  :  Paganel,  secrétaire. 

Cf.  Prorès-vcibal  de  la  Convention  nationale. 
t.  XXXVIII,  p.  115. 

2196.  —  Adresse  de  la  section  des  Droits- 
de- l'Homme  à  la  Convention  nationale, 
regrettant  que  les  lâcbes  Paris,  les  infâmes 
Corday  trouvent  des  imitateurs  qui  atta- 
quent les  représentants  et  cberchent  à 
dissoudre  la  Convention  par  des  assas- 
sinats, mais  constatant  que  les  salutaires 
décrets  rendus  par  les  Législateurs  font 
une  impression  terrible  sur  les  esclaves  et 
salutaire  sur  les  hommes  libres,  qui  for- 
ment autour  de  la  Convention  un  rempart 
impénétrable,  fidèles  défenseurs  d'un  gou- 
vernement populaire  et  démocratique. 

(6  prairial  an  II.) 
Original,   signé   de   H.  Dommanget,   prési- 


ilcut,  Duclos,  secrclaire,  Varlet,  vico- secré- 
taire, A.  N.,  C  306,  II»  1155,  pièce  19. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
6  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel, secrétaire. 

Cf.  Procès-verbul  de  la  Convention  nationale 
t.  XXXVIII,  p.  115. 

2197.  —  Adresse  de  la  section  de  Mulius 
Sccvola  à  la  Convention  nationale,  expri- 
mant au  vertueux  Robes|)ierre  et  au  répu- 
blicain Collot  la  ilouleur  profonde  que  lui 
inspirent  les  dangers  qu'ils  ont  courus,  et 
déclarant  que  les  représentants  ont  bien 
mérité  de  la  patrie  par  leurs  pénibles  et 
glorieux  travaux,  que  les  membres  de  la 
section  ont  Juré  une  guerre  à  mort  contre 
tous  ceux  qui  voudront  avilir,  détruire  la 
représentation  nationale,  contre  tous  ceux 
qui  voudront  attenter  aux  jours  précieux 
des  Législateurs. 

(6  prairial  an  II.) 

Original,  signé  do  Jallot,  président,  Maugas, 
secrétaire,  Simon  et  Gastebois,  secrétaires 
adjoints,  A.  N.,  C  306,  n"  1155,  pièce  22. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
0  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Pa- 
ganel, secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  117. 

2198.  —  Adresse  de  la  Société  frater- 
nelle des  Deux-Sexes,  affiliée  aux  Jacobins, 
séante  près  de  la  place  Maubert,  à  la  Con- 
vention nationale,  déclarant  qu'elle  a  été 
vivement  affectée  à  la  nouvelle  des  der- 
niers crimes  entrepris  contre  la  représen- 
tation nationale,  qu'elle  a  offert  à  l'Etre 
suprême  l'hommage  de  sa  reconnaissance 
pour  avoir  conservé  des  jours  chers  aux 
patriotes,  avec  délibération,  portant  appro- 
bation de  celle  adresse  et  décidant  qu'une 
nombreuse    députation    la   portera   à  la 

Convention. 

6  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Garnier,  A.  N.,  C  30tf, 
n°  1156,  pièce  31. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
8  prairial.  Signé  :   Lesage-Senault. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  147. 

2199.  —  Adresse  de  la  Société  des  Amis 
de  la  Liberté  et  de  l'Egalité,  séante  aux 
Jacobins-Honoré, à laConvention  nationale, 
célébrant  ses  actes,  tels  que  l'organisation 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT 


)"9 


d'un  gouvernement  révolutionnaire,  affermi 
par  l'anéantissement  des  factions,  la  pro- 
clamation de  l'existence  d'un  Etre  suprême 
et  de  l'immortalité  de  l'âme,  opposée  à 
l'immoralité  de  l'athéisme,  et  montrant 
que  les  tyrans  n'ont  d'autre  ressource  que 
les  assassinats  et  ont  entouré  des  ombres 
de  la  mort  deux  représentants  fidèles  aux 
principes,  a  la  vertu,  aux  grandes  fonc- 
tions que  le  peuple  leur  a  confiées,  et 
Jurant,  grâce  à  la  surveillance  que  la 
Société  exercera,  de  devancer  le  crime 
dans  sa  marche  et,  par  une  vengeance 
terrible,  de  mettre  enfin  un  terme  à  ces 
horribles  attentats. 

7  prairial  an  II. 

Original  non  signé,  A.  A'.,  C  306,  n"  115G, 
pièce  10. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  7  prairial.  Signé  :   Carrier,   secrétaire. 

Ed.  Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°  614, 
p.  86. 

2200.  —  Adresse  de  la  section  de  Guil- 
laume-Tell à  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant que,  dès  que  les  citoyens  de  cette 
section  ont  appris  que  des  monstres, 
dignes  de  figurer  avec  les  rois  et  leurs 
agents,  avaient  encore  osé  attenter  à  la 
vie  de  deux  représentants,  ils  se  sont  tous 
sentis  pénétrés  de  l'indignation  la  plus 
profonde,  et  chacun  d'eux  s'est  écrié  : 
«  Moi  aussi,  comme  le  patriote  Geffroi, 
j'aurais  atfronté  la  mort  plutôt  que  de 
permettre  qu'un  représentant  de  la  nation 
française  fût  exposé  à  périr  par  la  main 
d'un  infâme  assassin.  » 

7  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Gellé,  vice- président, 
Cardy,  secrétaire,  Aubert,  secrétaire  adjoint, 
A.N.,  C  306,  n°  1156,  pièce  19. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2201.  —  Adresse  de  la  section  Révolu- 
tionnaire à  la  Convention  nationale,  annon- 
çant que  les  citoyens  de  la  section  viennent 
dans  le  temple  de  la  Liberté  rendre  grâces 
à  l'Etre  suprême  d'avoir  détourné  le  fer 
homicide  de  la  tôte  de  leurs  représentants 
et  témoigner  toute  l'horreur  dont  ils  ont 
élé  pénétrés  en  apprenant  les  attentats 
horribles  médités  contre  deux  fidèles  dé- 
fenseurs de   la   Liberté,    Robespierre    et 


Collot  d'Herbois,  qu'ils  ne  cesseront  de 
défendre  la  Convention  nationale,  les  Co- 
mités de  salut  public  et  de  sûreté  générale, 
autant  de  Geffroy  prêts  à  faire  à  tous  les 
représentants  un  rempart  de  leurs  corps 
pour  les  protéger  contre  les  fureurs  des 
assassins  et  contre  tous  les  dangers  qui 
pourraient  les  menacer. 

7  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Thill,  orateur,  A.  N., 
C  306,  n»  H56,  pièce  23. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :   Carrier,  secrétaire. 

2202.  —  Adresse  de  la  section  des  Quinze- 
Vingts,  levée  en  masse,  à  la  Convention 
nationale,  offrant  de  donner  une  garde 
particulière  aux  deux  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  menacés  par 
les  scélérats  qui  ont  manqué  d'assassiner 
deux  représentants  et  ont  sûrement  en- 
core à  leur  disposition  des  monstres  de 
même  espèce,  jurant  la  guerre  aux  tyrans 
et  à  leurs  suppôts,  aux  ennemis  de  l'hu- 
manité, de  la  Liberté  et  de  l'Egalité,  ainsi 
qu'aux  alarmistes,  les  plus  dangereux  des 
ennemis. 

7  prairial  an  II. 

Original,  portant  11  signatures,  A.  N.,  C  306, 
n"  1156,  pièce  15. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2203.  —  Adresse  des  citoyens  de  la  sec- 
lion  dvi  Faubourg-Montmartre  à  la  Con- 
vention nationale,  faisant  part  des  douces 
émotions  que  leurs  cœurs  ont  ressenties 
à  l'heureuse  nouvelle  que  deux  représen- 
tants du  peuple  ont  échappé  à  la  fureur 
des  assassins,  assurant  que  les  patriotes 
veilleront  plus  que  jamais  à  leur  sûreté, 
à  condition  que  les  Législateurs  n'ou- 
blient pas  leur  devoir  envers  leurs  défen- 
seurs, en  exposant  indiscrètement  des  jours 
que  les  patriotes  considèrent  comme  leur 
propriété  la  plus  chère  cl  qu'ils  défen- 
dront comme  le  plus  beau  présent  du  ciel. 

7  prairial  au  II. 

Original,  signé. de  Hervet,  président,  A.  N,, 
G  306,  n»  1156,  pièce  18. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2204.  —  Adresse  des  élèves  de  l'Ecole 
nationale  de  Popincourt  a  la  Convention 


nso 


CIIAPITIU-:  1".  —  JOUHNKKS  HISTORIQUES  DE  LA  UÉVOLIJTION 


nalionalo,  déclaranl  qu'ils  ont  frémi  d'in- 
diunalion  à  la  nouvelle  de  rallenlal  com- 
mis envers  la  représenlalion  nationale  et 
que.  di^^nes  imitateurs  des  Harra  et  des 
Viala,  ils  s'em|)ressent  d'olTrir  leurs  bras 
et  leurs  vies  pour  la  conservation  des  jours 
des  re|»résenlants  du  peuple  et  pour  le 
maintien  de  la  H»''pul)li(iue. 

(7  prairial  an  II). 
Minute,  A.  N.,  C  306,  n°  1156,  pièce  8. 
Mention     honorable,    insertion    au    Bulletin, 
7  prairial.  Signt-  :  Carrier,  secrétaire. 

220;>.  —  Adresse  des  vétérans  invalides 
et  des  Défenseurs  de  la  République  à  la 
Convention  nationale,  se  réjouissant  d'ap- 
prendre que  deux  des  plus  fermes  soutiens 
de  la  Liberté  ont  échappé  à  l'horrible 
attentat  commis  sur  leurs  personnes,  et 
comme  le  Comité  de  salut  public  est  sur- 
tout menacé  par  les  partisans  du  roya- 
lisme, olïrant  de  former  une  garde  chargée 
de  le  défendre,  et,  quoique  alTaiblis  par 
l'dge  et  les  blessures,  aflirinant  qu'ils  sau- 
ront lui  faire  de  leurs  corps  un  rempart 
inexpugnable  et  servir  d'égide  à  chacun 
de  ses  membres. 

7  prairial  an  IL 

Original,  signé  de  Sereinne,  ci-devant  capo- 
ral au  l»""  bataillon  de  Seine-et-Oise,  A.  N., 
G  306,  n°  1156,  pièce  9. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2206.  —  Pélilion  des  sections  compo- 
sant le  Faubourg  Antoine  à  la  Convention 
nationale,  exposant  que,  puisque  les  sa- 
tellites des  tyrans  sont  réduits  à  recourir 
à  l'assassinat  et  visent  surtout  les  mem- 
bres des  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale,  qu'ils  osent  venir  atta- 
quer jusques  dans  leurs  foyers,  des  gardes 
ordinaires  ne  suffisent  plus,  et  qu'il  est 
du  devoir  de  tous  les  bons  patriotes  de 
s'unir  pour  former  de  leurs  corps  un  rem- 
part impénétrable  à  tous  les  coups  de  la 
tyrannie,  c'est  ce  que  les  sections  du  Fau- 
bourg Antoine,  pénétrées  de  la  plus  vive 
indignation  contre  ceux  qui  ont  médité 
un  pareil  attentat,  ont  juré  de  faire,  la 
conservation  des  représentants  étant  con- 
fiée au  peuple  de  Paris,  et  assurant  la 
Convention  que,  si  elle  adopte  des  me- 


sures propres  à  garantir  son  existence  el 
ses  travaux,  elle  trouvera  sur  ses  pas  au- 
tant de  (iellVoy  (jii'il  y  a  d'habitants  dans 
le  Kaiiltoiirg  Anloin(\ 

(7  prairial  an  II). 

Original,  .signe  de  Ballon,  président  de  la 
soction  des  Quinze-Vingts,  Boursault,  président 
(le  r Assemblée  pénéralo  de  Montreuil,  Suchel, 
président  de  la  section  de  Popincourt,  A.  N., 
C  306,  n"  1156,  pièce  13. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
7  prairial,  an  2.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2207.  —  Adresse  de  la  section  des  Arcis 
à  la  Convention  nationale,  épanchant  dans 
son  sein  les  sentiments  de  douleur  pro- 
fonde qu'elle  a  éj)rouvée,  lorsqu'elle  a 
appris  l'horrible  attentat  commis  sur  les 
représentants  du  peuple  français,  que  l'Être 
suprême  qui  veille  au  bonheur  de  la  Ré- 
publique a  garantis  du  fer  des  assassins, 
et  renouvelant  le  serment,  maintes  fois 
prêté,  de  défendre  jusqu'à  la  mort  la  Con- 
vention nationale,  avec  présentation  à 
l'Assemblée  des  petits  républicains  de  la 
section,  dignes  élèves  de  leurs  pères,  qui 
ne  feront  point  de  belles  phrases,  mais 
qui  ne  reconnaissent  en  détestant  les  rois 
que  l'amour  des  vertus  et  l'empire  des  lois. 

(7  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Dclahaye,  président  de  la 
.section,  et  minute  (2  pièces),  A.  N.,  C  306, 
n"  1156,  pièces  11,  12. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
7  prairial.  Signe  :   Carrier,  secrétaire. 

2208.  —  Adresse  présentée  à  la  Con- 
vention nationale  par  la  section  de  Marat, 
profondément  indignée  de  l'attentat  hor- 
rible médité  contre  deux  représentants 
du  peuple,  qui  ont  été  préservés  par  l'Être 
suprême  des  coups  dirigés  contre  eux, 
attestant  que  les  républicains  les  entourent 
et  leur  feraient,  comme  le  brave  Geiïroy, 
qu'ils  admirent,  un  rempart  de  leurs  corps, 
s'ils  avaient  encore  des  dangers  à  courir, 
mais  espérant  que  les  derniers  monstres 
vont  expier  leurs  forfaits,  priant  la  Con- 
vention de  disposer  de  leurs  bras,  avec  la 
conviction  que  les  citoyens  de  la  section 
de  Marat  seront  toujours  des  sentinelles 

vigilantes. 

(7  prairial  an  II.) 
Original,  signé  de  Lambert  et  Warmé,  pré- 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT 


r>8i 


Bidents.  L.-J.  Babille,  secrétaire,  et  de  Laboii- 
reau,  A.N.,  C  306,  n"  1156,  pièîe  16. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2209.  —  Adresse  de  la  section  du  Temple 
à  la  Convention  nationale,  lui  offrant  le 
tribut  de  sa  reconnaissance  pour  le  décret 
du  18  floréal  et  déclarant  qu'elle  n'a  pu 
sans  frémir  apprendre  l'attenlat  horrible 
projeté  sur  la  personne  de  deux  repré- 
sentants du  peuple  et  qui,  s'il  eût  été  con- 
sommé, aurait  plongé  dans  le  deuil  tous 
les  amis  de  la  Liberté,  et  que  leurs  conci- 
toyens n'ont  vu  dans  cette  alrocilé  que  le 
résultat  des  intrigues  infâmes  des  des- 
potes coalisés,  lesquels  emploient  tous  les 
crimes  pour  dissoudre  la  représentation 
nationale,  assurant  que,  s'il  le  faut,  la  sec- 
tion du  Temple  en  masse  entourera  cette 
enceinte  sacrée  et  servira  toute  entière  de 
bouclier  aux  représentants. 

(7  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Mathieu,  président  de  l'As- 
semblée générale,  Gobin,  président  du  Comité 
civil,  Laurent,  président  du  Comité  révolution- 
naire, et  Le  Chevalier,  président  du  Comité  de 
bienfaisance,  A.  N.,  C  306,  n»  1156,  pièce  14. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2210.  —  Adresse  du  Département  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  procla- 
mant qu'à  la  nouvelle  des  attentats  commis 
contre  la  représentation  nationale  dans 
la  personne  de  Collot  d'Herbois  et  de  Ro- 
bespierre, il  a  partagé  les  mouvements 
d'effroi  et  d'indignation  qu'ont  éprouvés 
les  vrais  républicains,  que  Geffroy  peut 
s'estimer  heureux  de  porter  toujours  des 
marques  glorieuses  de  son  courage  et  de 
son  dévouement  aux  sauveurs  de  la  patrie, 
jurant  de  suivre  son  exemple  et  de  trans- 
mettre son  nom  et  ses  vertus  à  leurs  en- 
fants, dont  le  premier  devoir  sera  de  sa- 
crifier leur  existence  toute  entière  à  la 
patrie. 

(7  prairial  an  IL) 

Original  non  signé,  A.  N.,  C  305,  no  1143, 
pièce  28. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2211.  —  Adresse  du  Tribunal  de  com- 
merce du  Département  de  Paris  à  la  Con- 


vention nationale,  se  réjouissant  de  ce 
que  l'Etre  suprême  a  détourné  le  plomb 
homicide  dirigé  contre  Collot  d'Herbois  et 
a  dévoilé  d'autres  complots  affreux,  dont 
il  n'y  a  plus  rien  à  redouter,  et  unissant 
leur  vœu  à  celui  de  toutes  les  sections  de 
I;i  République  pour  que  la  Convention  na- 
tionale adopte  dans  sa  sagesse,  le  plus 
prompteraent  possible,  toutes  les  mesures 
qu'elle  jugera  convenables,  afin  de  mettre 
les  membres  des  Comités  de  salut  public 
et  de  sûreté  générale  à  l'abri  des  entre- 
prises des  malveillants  et  du  poignard  des 
assassins. 

(7  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Ladainte,  juge  faisant  mo- 
mentanément fonctions  de  président,  Guéroult, 
juge,  et  Laurent,  suppléant,  A.  N.,  G  305, 
n"  1143,  pièce  27. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2212.  —  Adresse  du  Tribunal  du  3"  ar- 
rondissement à  la  Convention  nationale, 
manifestant  le  sentiment  de  profonde  in- 
dignation qu'il  a  éprouvé  en  apprenant 
les  nouveaux  attentats  commis  envers  la 
représentation  nationale  dans  la  personne 
de  Collot  d'Herbois  et  de  Robespierre,  aîné, 
demandant  qu'une  loi  terrible  réponde  de 
la  sûreté  individuelle  des  représentants 
du  peuple,  et  que  soit  voué  à  l'exécration 
des  siècles  le  nom  de  l'individu  qui  osera 
attenter  aux  jours  d'un  représentant  du 
peuple  français. 

(7  prairial  an  II.) 

Original,  portant  les  signatures  de  Desvieux, 
président,  de  Lépée,  Leclerc  et  Juniè,  juges,  de 
Faye,  greffier,  de  son  commis,  et  de  trois  huis- 
siers audienciers,  A.  N.,  C  305,  n°  1143, 
pièce  30. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2213. —  Adresse  des  Sans-culottes  ré- 
publicains de  la  commune  de  Vaugirard  à 
la  Convention  nationale,  déclarant  que 
c'est  avec  joie  qu'ils  ont  vu  échapper  au 
fer  meurtrier  de  leurs  plus  mortels  enne- 
mis deux  de  leurs  représentants,  grâce  à 
l'Être  suprême,  ce  Dieu  tutélaire  reconnu 
des  Français,  qui  démasquera  les  traî- 
tres et  les  fera  tomber  sous  le  glaive  de  la 
Loi,  et  renouvelant  le  serment,  déjà  prêté 


r.HAlMTIlK  1".  —  JoriiNÉES  HISTORiQUKS  DE  I.A  RÉVOIAITION 


par  eux,  lie  mourir  pour  (Irft'ndrc  los  ro- 
piVscntanls  tlii  ptniple. 

(7  prairini  an  II.) 

Oii^'inal,  signe  de  Damien ,  maire,  Trunc, 
juf,'e  de  paix,  Couard,  président  du  Comité  de 
fiurveillance,  et  des  officiers  municipaux  et  no- 
UilU--*.  A.  iV..  C  30."),  n"  1143,  piccc  31. 

Moiilion  honoral)lc,  insertion  au  liuUctin, 
le  7  prairial.  Signé  :  Carrier,  sccrotairc. 

2'214.  —  .\tlrosso  du  Tribunal  de  police 
forreclionnellc  à  lu  Convention  nationale, 
t-'inninnant  sa  douleur  de  ce  que  ceux 
de  st's  membres  qui  puisent  dans  son  sein 
oi  dans  l'amour  du  peuple  l'énergie  né- 
ces.saire  pour  le  sauver  paraissent  rire, 
comme  Marat,  les  victimes  désignées  par  les 
tyrans,  et  la  félicitant  d'être  protégée  par 
un  génie  tutélaire  qui  la  préserve  des 
coups  qu'on  veut  lui  porter. 

(7  prairial  an  II). 

Original,  siirné  de  Rivière,  président,  de  Ja- 
quolot,  agent  national  près  le  Tribunal,  et  de 
5  juges,  A.  A'.,  C305,  n°  1143,  i.ièce  29. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

•221  r».  —  Adresse  de  la  section  des  Gar- 
des-Françaises à  la  Convention  nationale, 
rappelant  les  sacrifices  qu'elle  s'est  im- 
posés pour  les  besoins  que  nécessite  la 
conqu(^te  de  la  liberté,  ce  qu'elle  a  fourni, 
tant  à  l'emprunt  volontaire  qu'à  l'emprunt 
forcé,  qui  a  produit  plus  de  3  millions, 
déclarant  que  l'attentat  commis  contre 
la  personne  de  deux  de  ses  représentants 
est  venu  réveiller  ses  alarmes,  et  invitant 
la  Convention  à  pourvoir  à  sa  sûreté  col- 
lective et  individuelle,  ajoutant  qu'elle 
acquerra  de  nouveaux  droits  à  leur  recon- 
nai.ssance  en  se  mettant  à  l'abri  des  poi- 
gnards des  assassins  soudoyés  par  les 
despotes,  puisse  l'Être  suprême  veiller  sur 
ses  destinées,  comme  il  a  toujours  veillé 
sur  la  sainte  Uévolution. 

(7  prairial  an  II). 

Original,  signé  de  3  commissaires,  A.  A'., 
C  306,  n»  115t>,  pièce  24. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2210.  —  Adresse  de  la  section  de  la 
Réunion  aux  amis  du  peuple,  courageux 
défenseurs  de  ses  droits,  se  réjouissant  de 


ce  que  le  génie  tutélaire  de  la  France  a  fait 
avorter  le  dessein  scélérat  des  monstres 
(pio  l'aristocratie  a  suscités,  déclarant  que 
si  les  malveillants,  dont  la  République 
naissante  n'est  pas  encore  assez  purgée, 
comptent  sur  des  Corday,  des  Paris,  des 
Amiral,  tous  les  républicains  sont  là  pour 
s(»  placer  entre  le  fer  des  assassins  et  les 
représentants,  et  qu'on  trouvera  dans  les 
citoyens  de  la  section  de  la  Réunion  au- 
tant de  Rrutus  que  de  sincères  amis  de 
l'unité  de  la  République. 

(7  prairial  an  II). 

Original,  portant  les  signatures  de  15  com- 
missaires, A.  A'.,  C  30G,  n»  115G,  iiièco  22. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2217.  —  Adresse  de  la  section  du  .Mu- 
séum à  la  Convention  nationale,  la  félici- 
tant de  ce  que  deux  de  ses  membres  ont 
eu  le  bonheur  d'échapper  au  plomb  meur- 
trier d'un  lâche  assassin  et  au  poignard 
liberticide  d'une  nouvelle  Corday,  et  pro- 
clamant que  tous  les  citoyens  de  la  section 
jurent  de  lui  faire  un  rempart  de  leur» 
corps  et  de  répandre,  pour  la  conserva- 
tion de  la  représentation  nationale,  jusqu'à 
la  dernière  goutte  de  leur  sang,  qu'il  n'est 
personne  d'entre  eux  qui  ne  se  fût  fait  un 
devoir  d'imiter  Gell'roy,  persuadés  comme 
lui  que  l'existence  de  la  République  est 
essentiellement  liée  à  la  conservation  de 
la  Convention  nationale. 

(7  prairial  an  II). 

Original,  signé  de  Saintomer,  président, 
Barlhe,  secrétaire,  A.  N.,  G  306,  n»  1156, 
pièce  2 1 . 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

2218.  —  Adresse  de  la  Société  populaire, 
séant  à  la  salle  de  l'Evêché,  à  la  Conven- 
tion nationale,  vouant  à  l'exécration  les 
âmes  royalistes  qui  ont  dirigé  la  main  de 
[/Admirai,  vil  instrument  de  la  cour  de 
.Saint-James,  déclarant  que  la  vertu  du 
peuple  français  triomphera  des  crimes  du 
tyran  Georges  et  de  ses  satellites,  que  la 
Société  n'invite  pas  la  Convention  à  en- 
tourer de  gardes  le  Comité  de  salut  pu- 
blic, qui  se  gardera  par  son  courage  et  par 
la  confiance  du  peuple;  que  tous  les  repu- 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT  o83 


I  blicains  forment  un  faisceau  de  volontés 

!  autour  de  la  Convcnlion  et  des  Comités 

1  de  salut  public  et  de  sûreté  générale,  en 

!  qui  réside  le  précieux  dépôt  du  gouver- 

i  nement  révolutionnaire. 

I 

(8  prairial  an  IL) 
i  Original,  signé  de  Diochet,  président,   Cou- 

leau,  secrétaire,  A.  N.,C  306,  n"  1 1  56,  pièce  2(j. 
1  Mention    honorable,    inserlion    au    Bullelin, 

;      8  germinal.  Signé  :  Lesage-Senault,  secrétaire. 
I  Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 

!      t.  XXXVIII,  p.  134. 

j         2219.  —  Adresse  de  la  section  de  la  Ré- 
I      publique  à  la  Convention  nationale,   ren- 
!      dant  grâces  à  la  Providence  qui  a  con- 
I      serve  à  l'humanité  des  hommes  qui,  par 
!      leur  énergie  et  leur  courage,  feront  pro- 
clamer d'un  pôle  à  l'autre  les  droits  sacrés 
de  l'Egalité  et  de  la  fraternité,  invitant  la 
Convention  à  redoubler  de  zèle  pour  anéan- 
tir toutes  les  factions,  et  assurant  que  si 
les  scélérats,  dont  l'attentat  n'a  pu   que 
redoubler  les  sentiments  d'amour  profes- 
sés à  son  égard ,   osaient  encore    tenter 
quelques  forfaits,  la  section  est  là  pour 

les  punir. 

(8  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Fromantin,  président,  A.  N., 
G  306,  n"  1156,  pièce  30. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  8  prairial.  Signé  :  Lesage-Senault. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convcnlion  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  146. 

2220.  —  Adresse  des  citoyens  de  la  sec- 
tion de  la  Montagne  à  la  Convention  na- 
tionale, manifestant  leur  indignation  centime 
les  ennemis  de  la  République,  assez  lâches 
pour  recourir  à  l'assassinat,  qui  visaient 
moins  la  personne  de  deux  des  représen- 
tants que  la  République  elle-même,  rap- 
pelant que  leurs  recherches  de  l'assassin 
ont  témoigné  de  leur  zèle,  et  offrant  leurs 
corps  et  leurs  fortunes  pour  extirper  tous 
les  complices  de  l'assassin,  et  pour  purger 
la  République  des  traîtres  et  des  scélérats. 

(8  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Darman,  secrétaire  ordi- 
naire de  la  section  de  la  Montagne,  orateur  de 
la  dépulation,  A.  iV.,  C  306,  n»  1158,  pièce  32. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  8  prairial.  Signe  :  Lesage-Senault. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convenlion  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  147. 


2221.  —  Adresse  du  Tribunal  du  2»  ar- 
rondissement à  la  Convention  nationale, 
attestant  qu'il  a  partagé  l'horreur  qu'a 
inspiré  l'assassinat  prémédité  de  deux  re- 
présentants du  peuple,  ainsi  que  la  joie 
universelle  qu'ont  éprouvée  tous  les  bons  ci- 
toyens en  apprenant  qu'ils  avaient  échappé 
à  la  mort,  ajoutant  que  le  peuple  va  re- 
doubler de  surveillance,  que  tous  les  ci- 
toyens seront  autant  de  sentinelles  vigi- 
lantes, prêtes  à  garantir  les  représentants 
des  dangers  qui  les  menacent. 

(8  prairial  an  IL) 

Original,  signé  de  Pérou,  président,  A.  N., 
G  305,  n°  1144,  pièce  8. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bullelin, 
le  8  prairial.  Signé  :  Lesage-Senault, secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  147. 

2222.  —  Adresse  du  Tribunal  du  4»  ar- 
rondissement à  la  Convention  nationale, 
faisant  connaîti^e  que  toutes  les  adresses 
envoyées  de  toutes  les  parties  de  la  Répu- 
blique montrent  combien  le  peuple  fran- 
çais a  d'horreur  pour  les  attentats  qui 
visent  les  personnes  de  ses  représentants, 
et  qu'il  regarde  comme  deux  des  plus  ar- 
dents défenseurs  de  ses  droits  les  deux 
zélés  patriotes  que  l'Etre  suprême,  dont 
l'un  fut  le  véritable  apôtre,  a  préservés  des 
coups  des  ennemis  de  la  Liberté  et  de 
l'Egalité. 

(8  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Theurel,  président,  Cas- 
tillon,  commissaire  national,  et  de  4  juges, 
A.  N.,  C  305,  n"  1144,  pièce  7. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bullelin,  le 
8  prairial.   Signé  ■.  Lesage-Senault,  secrétaire. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  148. 

2223.  —  Adresse  du  Tribunal  du  cin- 
quième arrondissement  à  la  Convention 
nationale,  montrant  toute  l'horreur  que 
lui  inspire  l'exécrable  cabinet  de  Saint- 
James,  qui  persévère  dans  ses  crimes  au- 
dacieux contre  les  représentants  du  peu- 
ple, nouveaux  forfaits  qui  remplissent  le 
Tribunal  d'indignation,  et  approuvant  la 
mesure  grande  et  forte  prise  par  la  Conven- 
tion contre  les  criminels  de  lèse-humanité. 

(8  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Michault,  A.  N.,  C  305, 
n»  1144,  pièce  6. 


:.M  OUAIMTHE  I«^  —  JOIHNÉES  HISÏOUIQIIES  DE  LA  HÉVOLUTION 


Mention    lionoial.lo,    insorlion    au    BuUelin, 

le  S  prairi.il.  SIlmu-  :  1  .o-afif-Sonaiilt,  secrtHairo. 

Cl.  l'ii'-rA-vrrhal  tic  la  l'oiwrntioii   nntionalo, 

1.  xxwiii,  p.  ns. 

j  >ji.  _  Ailicsso  du  ïiiliiin;ilduG«airoii- 
(lissciiicnl  à  l;i  (^oiiviMilioii  natu)iiale,  dé- 
claranl  avoir  appris  avec  la  {dus  vive  indi- 
t;nali<m  que  dos  monstres,  dont  les  tyrans 
coalisi's  sont  les  chefs,  ont  osé  attenter  à 
la  vie  lies  représentants  du  peuple,  et  ren- 
dant irràces  à  l'Etre  suprême,  dont  la  Con- 
vention a  reconnu  et  proclamé  l'existence, 
d'avoir  proléi^'é  les  jours  de  ses  lidèles 
apAtres  et  détourné  par  un  prodige  les 
coups  meurtriers  dirigés  contre  deux  re- 
présenlanls  du  peuple  français,  attestant 
.]ue  II'  peujde  français,  ;\  l'exemple  de 
(i.tl'rny.  servira  de  bouclier  à  la  repré- 
senlalion  nalionale. 

8  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Toutin,  président,  A.  N., 
C  305,  n"  1144,  pièce  9. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 
Signé  :  Lcsage-Senault,  secrétaire. 

Cf.  Procèa-verhal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  148. 

2225. — Adresse  de  la  section  des  Champs- 
Elysées  à  la  Convention  nationale,  stig- 
matisant les  ennemis  de  la  Révolution,  qui 
oui  formé  le  projet  horrible  d'assassiner 
les  représentants  du  peuple  qui  ont  mon- 
tré le  plus  d'amour  et  d'énergie  pour  la 
cause  de  la  Liberté,  scélérats  qui,  non 
contents  d'avoir  assassiné  Marat,  Chalier, 
Le  l'eletier,  d'avoir  suscité  la  guerre  de  la 
Vendée,  révcùllé  le  fanatisme,  provoqué  la 
famine,  ont  osé  porter  une  main  sacrilège 
sur  deux  membres  de  la  Convention  na- 
lionale, dans  l'espoir  de  jeter  la  terreur 
dans  l'âme  des  patriotes,  jurant  de  servir 
de  rempart  à  la  Convention  contre  le  fer 
assassin  des  Pitt  cl  des  Cobourg. 

8  prairial  an  II. 

Original  signé, .4  .  A'.,C306,n''  1 15C,  pièce 35. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
S  prairial,  ^i^nè  :  Lesage-Senault. 

Cf.  I'rocc!,-verbal  de  la  Convention  nationale, 
I.  X.XXVIII,  p.  149. 

2220.  —  Adresse  de  la  section  de  l'In- 
divisibilité à  la  Convention  nationale,  pro- 
clamant que  les  exécrables  apôtres  de  la 
dépravation  apprendront  par  l'exemple  des 


Admirai  et  des  RegnaïUt  que  le  génie  de 
la  France,  nu  plulùt  (]iie  l'Etre  suprômc 
ne  cesse  de  veilUsr  sur  les  destinées  de  la 
ilépnbiique  et  de  la  représentation  nalio- 
nale, «lu'eux  aussi  veillent  et  que  ce  n'est 
([n'en  marchant  sur  leurs  cadavies  que  les 
assassins  parviendront  à  plonger  le  poi- 
gnard dans  le  sein  des  Législateurs,  blâ- 
ma ni  Hobespierre  et  Col  lot  d'il  erbois  d'avoir 
pu  dire  (ju'ils  avaient  assez  vécu,  et  dé- 
clarant (ju'ils  se  doivent  à  la  Nation  entière 
qui  les  a  investis  de  sa  conliaiice  et  au 
monde  qui  attend  d'eux  la  liberté  et  le 
bonheur,  enfin  ajoutant  que  la  section  a 
fourni  3,!J00,000  livres  à  l'emprunt  forcé 
et  12,583  livres  de  salpêtre. 

(9  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  l'ériei-,  président  do  l'As- 
semblée générale,  et  Benoist,  président  <iu  Co- 
mité civil,  A.  N.,  C  30G,  n°  1157,  pièce  1. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
9  prairial,  l'an  1. 

Cf.  Pi'ocès-uerbat  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  1G4. 

2227.  —  Adresse  du  canton  de  Belle- 
ville,  accompagné  des  communes  de  son 
ressort,  à  la  Convention  nalionale,  ren- 
dant grâces  à  l'Etre  suprême,  qui  a  encore 
une  fois  anéanti  d'affreux  complots  et  dé- 
joué l'infâme  projet  formé  par  une  nou- 
velle Corday,  un  nouveau  Paris,  pour  assas- 
siner les  courageux  Montagnards,  jurant, 
à  l'imitation  de  Cetlroy,  de  défendre  les 
représentants  jusqu'à  la  mort,  et  expri- 
mant le  vœu  que  ces  monstres  tombent 
sous  le  glaive  de  la  Loi  et  que  leur  sang 
impur  coule  à  grands  flots,  puisse  leur 
supplice  frapper  de  terreur  les  scélérats 

couronnés. 

9  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Thiébaud,  maire  de  Belle- 
ville,  Ernoult,  maire  du  Pré-Peletier,  Mauru, 
maire  de  Bagnolet,  et  d'autres  officiers  munici- 
paux et  notables,  A.  N.,  C  305,  n»  1144, 
pièce  20. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
9  prairial  an  2. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nalionale^ 
t.  XXXVIII,  p.  165. 

Ed.  Journal  des  débals  et  des  décrets,  n^GlG, 
p.  120. 

2228.  —  Adresse  des  membres  du  Bu- 
leau  de  paix  et  de  conciliation  du  2"  ar- 
rondissement à  la  Convention  nalionale, 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APHÈS  L'ATTENTAT  585 


mêlant  leur  joie  à  celle  qu'éprouve  tout 
républicain  de  ce  que  l'Être  suprême  a 
empêché  que  tous  ne  soient  plongés  dans 
le  deuil,  et  exprimant  le  vœu  que  leurs 
corps  et  ceux  de  leurs  enfants  puissent 
suppléer  celui  du  brave  et  vertueux  Geffroy, 
lorsque  se  présentera  une  semblable  oc- 
casion. 

(9  prairial  an  II.) 

Original ,  signé  de  Boursier .  Alavoine  et 
BuUot,  A.N.,  C  305,  n°  1144,  pièce  21. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
9  prairial,  l'an  2«. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  166. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  616, 
p.  120. 

2229.  —  Adresse  de  la  Société  popu- 
laire de  la  Montagne-du-Bon-Air  à  la  Con- 
vention nationale,  décidant  de  tirer  ven- 
geance éclatante  des  infâmes  auteurs  du 
complot  atroce  dirigé  contre  la  représen- 
tation nationale,  déclarant  que,  s'il  faut 
encore  du  sang  des  patriotes  pour  cimenter 
la  sainte  liberté,  le  leur  est  prêt  à  couler 
pour  épargner  celui  des  représentants, 
comme  au  10  août,  que  la  Montagne-du- 
Bon-Air,  en  un  clin  d'œil,  fondra  sur  les 
monstres  qui  méditent  la  perle  de  la  Ré- 
publique, et  fera  disparaître,  avec  la  rapi- 
dité de  l'éclair,  du  sol  de  la  liberté  et  des 
vertus,  les  partisans  infâmes  de  la  servi- 
tude et  des  crimes. 

(9  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Henri,  président,  et  de 
trois  secrétaires,  A.  N.,C  306.  n"  ll"57,pièce2. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
9  prairial  an  2. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  166. 

2230.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  des  autorités  constituées  de  Franciade 
à  la  Convention  nationale,  déclarant  que 
la  nouvelle  d'un  attentat  affreux  commis 
sur  des  représentants  du  peuple  a  rempli 
leurs  âmes  de  douleur  et  d'indignation,  et 
que  cbacun  d'eux  a  juré  de  faire  un  rem- 
part de  son  corps  et  de  périr  avant  qu'une 
main  sacrilège  ail  pu  atteindre  les  repré- 
sentants, que  tous  les  républicains  de 
Franciade  sont  de  nouveaux  Geffroy  prêts 
à  se  sacrifier,  mais  n'oftrant  point  de 
garde  et  ne  proposant  pas  d'entourer  la 


Convention  de  satellites,  l'amour,  la  con- 
fiance du  peuple  constituant  une  garde 
digne  des  représentants  du  peuple,  qui  les 
rendra  invulnérables,  avec  l'adhésion  du 
Conseil  général  du  district  à  cette  adresse. 

9  prairial  an  II. 

Original,  revêtu  de  nombreuses  signatures, 
entr'autres  celles  de  Blanc,  ex-président,  Pol- 
lart,  maire,  Lorget,  président  du  Comité  révo- 
lutionnaire, Noël,  juge  de  paix,  A.  N.,  C  306, 
n°  1157,  pièce  4. 

Mention   honorable  et  insertion  au  Bulletin, 

9  prairial  an  2. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  167. 

2231.  —  Adresse  de  la  gendarmerie  na- 
tionale près  les  tribunaux  et  chargée  de 
la  garde  des  prisons  de  Paris  à  la  Con- 
vention nationale,  faisant  connaître  qu'elle 
se  croirait  criminelle  si  elle  ne  venait  pas 
exprimer  toute  l'indignation  dont  elle  a 
été  saisie  à  la  nouvelle  des  forfaits  suc- 
cessifs, médités  et  presque  consommés 
contre  la  représentation  nationale,  invi- 
tant la  Convention  à  se  mettre  en  garde 
contre  les  trames  scélérates  des  agents 
secrets  de  Pitt  et  de  Cobourg  et  de  dresser 
un  rempart  impénétrable  entre  ces  force- 
nés et  les  membres  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  demandant 
la  préférence  pour  l'honneur  de  garder 
les  membres  les  plus  exposés  aux  coups 
des  assassins  et  jurant  d'être  pour  la  re- 
présentation nationale  autant  de  Geffroy, 
prêts  à  verser  la  dernière  goutte  de  leur 
sang  pour  elle,  et  de  faire  contre  les  lâches 
Paris  et  les  infâmes  Cordayun  rempart  de 
leurs  corps  et  de  leurs  sabres. 

(10  prairial  an  II.) 

Original,  avec  deux  pages  de  signatures,  en 
tète  celle  de  Botot-Dumosnil,  chef  de  bataillon, 
commandant,  A.  N.,C  30G,  n»  1157,  pièce  1 1 . 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 

10  prairial,  l'an  2*  de  la  République.  Signé  : 
Isoré,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  185. 

Journal  des  débats  el  des  décrets,  n"  617, 
p.  133. 

2232.  —  Adresse  des  vétérans  de  la 
garde  nationale  parisienne  à  la. Conven- 
tion nationale,  la  félicitant  de  son  admi- 
rable décret  qui  reconnaît  l'existence  de 


•,«f. 


CHAPITRE  I".  —  JOIIRNEKS  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


l'KtiT  supivnii"  »'l  riniiiiorlalilt''  do  l'Amo, 
;issur;inl  la  ('.(tnvonlioii  tjuo  h'S  vt'-tt'rans 
sf  inulliplitTont  pnur  rrrasor  los  assas- 
sins et  pit'voiiii-  les  comjtlols  clos  lAohes, 
(Uriis  lui  IVronl  un  rempart  do  leurs  corps 
pour  garantir  los  sauveurs  de  la  France, 
fl  n'elanianl  la  prompte  punition  des 
traîlies  i[ui  (uil  altenlf^  aux  jours  de  Collot 
d'IlerltiMS  et  de  Robespierre,  déclarant 
enlin  qu'ils  conserveront  jusqu'au  dernier 
momoni  do  leur  vie  le  litre  glorieux  de 
vi'lérans  républicains,  toujours  unis  de 
eu'ur  et  d'esprilavec  leurs  frères  de  toutes 
les  sections  pour  terrasser  Tliydre  de 
l'arislocralie  et  déjouer  ses  infâmes  com- 
plots. 

10  prairial  an  IL 

Ori.i;inaI.  signé  de  Lcvasseiir,  président  de 
l'Assrnibltc  générale  du  bataillon  des  vétérans  de 
Paris,  et  de  Jourdain,  quartier  maître  et  socrc- 
laire  du  Conseil  de  discipline  militaire,  A.  N., 
C  30(>,  n»  1157,  pièce  12. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
10  prairial,  l'an  2«  de  la  République  française. 
Si|,'né  :  Isoré,  secrétaire. 

Cf.  l'rocès-vcrbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  185. 

Journal  des  déhals  et  des  décrets,  n°  617, 
p.  133. 

2233.  —  Adresse  du  jury  d'accusation 
du  Tribunal  criminel  du  Département  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  exposant 
que  Marat  et  Le  Peletiersont morts  assas- 
sinés, que  Collot  et  Robespierre  ont  été 
sur  le  point  de  périr  sous  le  fer  des  assas- 
sins, qu'ainsi  le  patriotisme  le  plus  pur  et 
le  plus  énergique,  la  sévérité  des  prin- 
cipes, l'abnégation  de  soi-même  et  le  dé- 
vouement entier  au  salut  de  la  République, 
sont,  auprès  des  tyrans  et  de  leurs  sup- 
pùLs,  des  titres  certains  pour  être  assassi- 
nés, déclarant  qu'il  faut  surveiller  nuit  et 
jour  les  conspirateurs  et  les  traîtres  pour 
los  réduire  à  l'impuissance,  et  que  les  di- 
recteurs des  jurys  d'accusation  du  Dépar- 
lement de  Paris  sont  prêts  à  purger  le 
Déparlement  de  tous  les  brigands  qui  l'in- 
festent, avec  décret  de  la  Convention,  or- 
donnant mention  honorable  de  l'adresse 
dans  son  procès-verbal  et  l'insertion  au 
Rulielin. 

10  prairial  an  II. 

Minutes  (î  pièces),  A.  N.,  C  305,  n"  1144, 
pièce  20. 


Monlion  honorable,  insertion  au  RuUelin 
lo  10  prairial,  l'an  2".  Signé  :  Isoré, secrétaire. 

Cf.  l'rocès-vcrbal  de  la  Convention  nationale 
t.  XXXVllI,  p.  185. 

Journnl  des  débats  et  des  décrets,  n"  617 
p.  133. 

223i.  —  Adro.sso  d(î  la  section  de  Rondy 
cl  (le  ses  auliirilrs  con.sliluées  à  la  Con- 
vonlioii  nationale,  ne  pouvant  croire  qu'il 
|)uisso  encore  exister  des  scélérats  qui 
aient  osé  porter  sur  les  représentants  une 
main  parricide,  rendant  grâces  à  Ceffroy 
pour  lo  signalé  service  qu'il  a  rendu  à  la 
patrie,  jurant  de  le  prendre  pour  modèle 
de  telle  sorte  qu'à  son  exemple  leurs  corps 
seront  autant  de  boucliers  qui  serviront  à 
parer  les  coups  dirigés  par  les  assassins, 
instrutnenls  do  l'exécrable  Pilt,elde  verser 
jusqu'à  la  dernière  goutte  do  leur  sang 
pour  défendre  la  Convention,  la  Liberté, 
l'Egalité  et  la  République  française,  une, 
indivisible  et  impérissable. 

(10  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Mouchy,  président  du  Co- 
mité, A.  N.,  G  30G,  n"  1157,  pièce  14. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
10  prairial,  l'an  2*  de  la  Piépublique  française. 
Signé  :  Isoré,  secrétaire. 

Cf.  Procès-uer6a{  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  185. 

2235.  —  Adresse  des  jeunes  Républi- 
cains du  Rourg-de-l'Egalité  à  la  Convention 
nationale,  lui  rendant  grâces  des  vérités 
éternelles  qu'elle  a  proclamées  et,  en  pré- 
sence des  lâches  parricides  qui  ont  vaine- 
ment attenté  aux  jours  des  soutiens  do  la 
patrie,  proclamant  que  l'Eternel  les  a  con- 
servés, et  reproduisant  le  texte  de  la  courte 
prière  qu'ils  adresseront  désormais  à  la 
Divinité,  pour  que  l'Être  suprême  veille 
sans  cesse  sur  les  destinées  du  peuple 
français  et  des  représentants,  qu'il  les  pré- 
serve des  prêtres  et  des  rois  et  paralyse 
le  bras  du  crime. 

(10  prairial  an  II  ) 

Original,  avec  neuf  signatures,  A.  iV.,  C  306, 
n"  1157,  pièce  22. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
10  prairial,  l'an  2  de  la  République  française. 
Signé  :  Isoré,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  188. 


MANIFESTATIONS  DK  L'OPINION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT 


581 


,  2236.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  républicaine  du  Bourg-de-l'Egalité  à  la 
Convention  nationale,  célébrant  le  décret 
qui  proclame  l'existence  d'un  Être  su- 
prême et  l'immortalité  de  l'àme,  et  flétris- 
sant les  partisans  de  la  superstition  qui 
na<nières  ont  pensé  couvrir  la  France  de 
deuil  en  suscitant  deux  nouveaux  mons- 
tres, mais  le  génie  qui  veille  sur  elle  a 
écarté  l'arme  meurtrière,  et  c'est  avec 
attendrissement  que  l'on  revoit  sur  la  Sainte 
Montagne  ces  zélés  défenseurs  des  droits 

du  peuple. 

(10  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Paillard,  président,  A.  N., 
C  306,  n»  1157,  pièce  23. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
10  prairial,  l'an  2  de  la  République  française. 
Signé  :   Isoré,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  188. 

2237.  —  Adresse  de  la  section  des  Pi- 
ques à  la  Convention  nationale,  déclarant 
qu'en  présence  de  l'attentat  médité  par 
des  anthropophages,  qui  déshonorent  l'ef- 
figie d'homme,  l'énergie,  dont  tous  les  ci- 
toyens de  la  section  des  Piques  n'ont  cessé 
de  donner  des  preuves  palpables,  a  été 
glacée  d'horreur,  mais  qu'ils  viennent  tous, 
avec  le  calme  du  courage  réfléchi,  entou- 
rer les  représentants  du  peuple  français 
d'une  haie  de  républicains,  qu'il  faudra 
détruire  jusqu'au  dernier  avant  que  le  fer 
homicide  des  liiches  assassins,  stipendiés 
par  des  soi-disant  puissances,  encore  plus 
lâches,  puisqu'elles  n'osent  frapper  corps 
à  corps,  atteigne  aucun  des  Législateurs. 

10  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Thiroux,  présidant  la  sec- 
tion en  Assemblée  générale,  A.  N.,  0  306, 
n»  1157,  pièce  26. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
10  prairial,  l'an  2.  Signé  :  Isoré,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  189. 

2238.  —  Discours  prononcé  à  la  Con- 
vention nationale  par  le  maire  de  Sceaux- 
rUnité  au  nom  de  la  commune,  de  la 
Société  populaire  et  du  Comité  de  sur- 
veillance, manifestant  l'horreur  qu'ils  ont 
ressentie  en  apprenant  que  des  monstres 
avaient  osé  concevoir  le  projet  parricide 
d^assassiner  la  représentation  nationale. 


en  attentant  à  la  vie  de  deux  de  ses  mem- 
bres, et  leur  reconnaissance  envers  l'Être 
suprême  qui  n'a  pas  voulu  que  la  patrie  en 
deuil  eût  à  pleurer  de  nouveaux  martyrs. 

10  prairial  an  II. 

Owginal  signé,  A.  N.,  C  305,  n»  1144, 
pièce  32. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
10  prairial,  l'an  2»  de  la  République  française. 
Signé  :  Isoré,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  190. 

2239.  —  Adresse  de  la  Société  des  Dé- 
fenseurs de  la  République  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  que  l'attentat  commis 
sur  deux  de  ses  membres,  Collotd'Herbois 
et  Robespierre,  qui  ont  failli  tomber  sous 
les  coups  de  vils  assassins,  stipendiés  par 
les  cours  étrangères  et  l'aristocratie,  a  dé- 
chiré leurs  cœurs,  mais  aussi  a  servi  à 
redoubler  l'énergie  des  républicains  et 
leur  horreur  pour  la  tyrannie,  et  dussenl- 
ils  perdre  n)ille  fois  la  vie,  peu  leur  importe, 
si,  à  l'exemple  du  brave  patriote  Gelîroy, 
ils  épargnent  les  jours  d'un  des  pères  du 
peuple,  en  lui  faisant  de  leurs  corps  un 
bouclier  impénétrable,  déposant  sur  le  bu- 
reau une  somme  de  300,000  livres,  produit 
d'une  souscription  volontaire,  qu'elle  dé- 
sire employer  à  la  construction  d'un  vais- 
seau qui  sera  appelé  le  Défenseur  de  la  Ré- 
publique, leur  souscription  est  modique, 
mais  elle  est  le  résultat  de  leurs  économies. 

(10  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Cortin,  vice -président, 
A.  N.,  C  306,  n»  1157,  pièce  24. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
10  prairial,  l'an  2  de  la  République  française. 
Signé  :  Isoré,  secrétaire. 

Cf.  Procés-werbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p,  189. 

2240.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Clamart-le-Vignoble  à  la  Convention  na- 
tionale, la  remerciant  d'avoir  proclamé 
l'existence  de  l'Être  suprême  et  l'immor- 
talité de  l'âme,  et  invoquant  la  Divinité 
tutélaire  pour  qu'elle  achève  de  confondre 
les  complots  des  scélérats  qui  osent  l'in- 
sulter, et  que  les  attentats  qu'ils  viennent 
de  méditer  soient  les  derniers  efforts  de 
leur  rage  impuissante. 

(10  prairial  an  II.) 
Original,   signé  ^de   Filassier,  orateur  de   la 


;i8s 


CHAPITRE  l".  —   JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


di^piilatioii,  iit<  Coignet,  président  de  la  Société 
populaire,  et  d'autres  membres  du  (""emité,  A  .  N. , 
C  305,  n"  \\\i,  pi<>c  :51. 

Menlioii  honorable,  insertion  au  IJiillelin,  le 
10  prairial,  l'an  'i"  do  la  Uéinildiipic  française. 
Siu'Uf  :   I>oré,  si<  rétaire. 

«  :r,  l'nxrsvvitinl  i/e  In  Convention  naliunalc, 
t    XWVIll,  p.  r.)o. 

•2i\{. —  Atlrt^sso  des  administralours  du 
(!.'-|tarl<'m(Mil  de  Seine-otOiso  h  la  Con- 
veiilion  nationale,  inetlanl  en  paiallèle  les 
ropn'-.sentanls  qui  ont  mis  à  l'ordre  du  jour 
lu  pratique  des  vertus  cl  les  tyrans  qui 
ont  mis  la  lialiisoii,  l'incendie  et  l'assas- 
sinai, et  lltHrissanl  cette  tourbe  d'assas- 
sins et  de  pnHendus  athées,  qui  n'a  même 
pas  la  fonsolalion  de  douter  de  l'existence 
de  rfttre  suprême,  cette  puissance  invi- 
sible (|ui  déjoue  leurs  projets  de  famine  et 
d'assassinats,  imprime  malgré  eux  dans  le 
cti'ur  de  ces  monstres  la  crainte  de  sa  ven- 
geance et  les  punit  déjà  de  leurs  forfaits. 

10  prairial  an  H. 

Original,  signé  de  N.  Dodin,  Goujon,  Lépi- 
cicr,  Charbonnier  et  Pevronet,  secrétaire  gé- 
néral. A.  N.,  C  305,  n«>"ll45,  pièce  30. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
13  prairial,  2*  année. 

Cf.  Procès-verbal  île  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  236. 

2242. —  Adresse  de  la  section  Le  Peletier 
à  la  Convention  nationale,  reconnaissant 
que  c'est  dans  celte  section  qu'un  crime 
alTreux  a  failli  être  consommé  sur  un  re- 
présentant du  peuple,  dont  l'énergie  révo- 
lutionnaire a  déchaîné  la  haine  de  l'aiis- 
tocralie,  malgré  la  surveillance  active  des 
citoyens  de  la  section,  qui  a  déjà  livré  au 
glaive  de  la  loi  93  conspirateurs,  mais  dé- 
clarant que,  s'ils  ont  eu  le  malheur  d'avoir 
parmi  eux  l'infùme  L'Amiral,  ils  se  glori- 
fient de  posséder  le  brave  Geffroy,  dont  le 
dévouement  héroïque  sera  pour  eux  le 
signal  d'un  dévouement  éternel  à  la  défense 
de  la  représentation  nationale. 

1 1  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Couniot,  président  adjoint, 
A.  N.,  C  305,  no  1158,  pièce  23. 

11  prairial,  an  2  de  la  République,  une  et 
indivisible.  Mention  honorable,  insertion  au 
RuUetin. 

I>e  Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°618, 
p.  1^0,  reproduit  le  texte  de  l'adresse  et  la 
réponse  du  président,  dont  le  Procès-rerbaf  ne 
f«it  pas  mention. 


2243.  —  Adresse  du  Bureau  de  conci- 
liation du  3"  arrondissement  du  Départe- 
ment de  Paris  à  la  Convention  nationale, 
renouvelant  le  serment,  prèle  io  7  germi- 
nal, (le  servir  de  remitart  à  la  représen- 
tation nationale,  déclarant  jiartager  son 
indignation  de  lanl  de  forfaits,  et  sa  joie 
do  ce  que  la  Divinité  a  protégé  d'une  ma- 
nière aussi  évidente  deux  représentants 
que  les  lyians  de  l'hunianité  et  de  la  li- 
berté comptaient  déjà  au  nombre  de  leurs 
victimes,  et  espérant  que  les  assassins  de 
la  représentation  nationale,  de  la  Liberté 
et  des  vertus  morales,  quels  qu'ils  soient, 
n'échapperont  point  au  glaive  de  la  loi 
qu'ils  ont  appelé  sur  leurs  têtes  criminelles, 
avec  lettre  d'envoi  du  président  Renouard. 

1 1  prairial  an  IL 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  C  305, 
n°  1147,  pièce  10. 

Mention  honorable,  insertion  au  bulletin,  le 
16  prairial,  2«  année.  Signé  :  Carrier,  secré- 
taire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  12. 

2244.--  Adresse  de  la  section  desAmis- 
de-la-Patrie  à  la  Convention  nationale, 
remerciant  l'Eternel  d'avoir  protégé  les 
jours  des  défenseurs  de  la  République,  en 
rendant  hommage  à  la  Divinité,  déclarant 
avoir  senti  sa  puissance,  lorsque  sa  main 
prolectrice  détourna  le  coup  fatal  qui  de- 
vait priver  la  France  de  ses  Législateurs, 
dont  la  présence  fait  trembler  les  tyrans 
et  leurs  suppôls,  mais  n'offrant  point  de 
gardes,  l'amitié  et  le  respect  suffisant  pour 
éloigner  du  sanctuaire  des  lois  le  crime 
et  les  forfaits. 

(1 1  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Cardoi,  président  de  l'As- 
semblée générale,  A.  N.,  C  306,  n°  1158, 
pièce  2 1 . 

11  prairial  an  II.  Mention  honorable,  inser- 
tion au  Bulletin. 

224'j.  —  Adresse  de  la  section  des  Lom- 
bards à  la  Convention  nationale,  procla- 
mant que  la  Providence  veille  sur  la  repré- 
sentation nationale  et  saura  préserver  les 
Législateurs  des  trames  de  tous  les  scélé- 
rats, vomis  par  les  repaires  d'Angleterre 
et  d'Autriche,  ajoutant  que  tous  les  répu- 
cains  français  sont  autant  de  Geffroy,  sur 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT 


le  corps  desquels  il  faudra  marcher  pour 
arriver  jusqu'aux  représentants  et  qui  leur 
serviront  d'égide  contre  les  poignards  as- 
sassins, remparts  sur  lesquels  l'imbécile 
Georges,  son  ministre  Pitt,  Joseph  et  leurs 
complices  ne  comptaient  pas. 

i  1  prairial  an  IL 

Original,  signé  de  Coinon,  président,  Porte, 
iils,  secrétaire,  A.  N.,G  306,  n°1158,  pièce 22. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
1 1  prairial. 

2246. — Adresse  de  la  section  de  l'Homme- 
Armé  à  la  Convention  nationale,  flétris- 
sant les  tyrans  coalisés  qui,  ne  reculant 
pas  devant  l'assassinat,  viennent  d'essayer 
d'anéantir  la  représentation  nationale,  en 
enlevant  à  la  Liberté  ses  plus  zélés  défen- 
seurs, mais  se  réjouissant  de  ce  que  l'Etre 
suprême  a  garanti  de  leurs  coups  meur- 
triers les  dignes  représentants  du  peuple 
par  eux  choisis,  s'erapressant  d'annoncer 
avec  une  patriotique  satisfaction  que,  dans 
la  section  de  l'Homme-Armé,  le  travail  sur 
l'emprunt  forcé  produira  à  la  République 
2,094,000  livres,  et  nourrissant  la  convic- 
tion que  les  poignards  des  infâmes  scélé- 
rats ne  parviendront  jamais  à  faire  aban- 
donner aux  Législateurs  la  défense  de  la 
cause  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité. 

(11  prairial  an  IL) 

Original,  signé  de  Gautier,  président,  Char- 
let,  secrétaire,  Duval,  vice-secrétaire,  A.  N., 
C  306,  n"  1158,  pièce  20. 

11  prairial  an  II.  ftlention  lionorable,  inser- 
iion  au  Bulletin. 

2247.  —  Adresse  de  la  section  des  Inva- 
lides à  la  Convention  nationale,  procla- 
mant qu'il  n'est  pas  surprenant  que  la 
tyrannie  médite  l'assassinat,  mais  que  la 
vertu  et  le  courage  des  républicains  pour- 
suivent les  tyrans  et  les  lâches  assassins, 
qui  bientôt  seront  forcés  dans  leurs  der- 
niers retranchements,  que  bientôt  leurs 
perfides  et  vains  projets  s'évanouiront  avec 
leurs  derniers  soupirs,  que  la  reconnais- 
sance et  l'amour  des  citoyens  qui  entou- 
rent la  Convention  feront  sa  force  et  sa 
sûreté. 

(l  l  prairial  au  II.) 

Original,  signé  de  Roussel,  A.  N.,  C  300, 
n«  1158,  pièce  18. 

Du  11  prairial  an  II,  mention  honorable, 
insertion  au  Bulletin. 


'689 

2248.  —  Adresse  des  vétérans  invalides 
formant  la  compagnie  chargée  de  la  garde 
des  monuments  que  renferment  le  Palais 
et  le  Jardin  national,  à  la  Convention  natio- 
nale, la  félicitant  des  mesures  vigoureuses 
qu'elle  prend  contre  les  scélérats  qui  ont 
osé  attenter  aux  jours  des  zélés  représen- 
tants et  défenseurs  de  la  Liberté  républi- 
caine, et  offrant  jusqu'à  la  dernière  goutte 
de  leur  sang  pour  venger  de  pareils  forfaits. 

(1 1  prairial  an  II.) 

Minute  non  signée,  A.  A^,  C  306,  n"  1158, 
pièce  19. 

1 1  prairial  an  II.  Mention  lionorable,  inser- 
tion au  Bulletin. 

2249.  —  Adresse  de  la  gendarmerie  à 
cheval  de  Paris,  formant  les  l'»et  29"  divi- 
sions, à  la  Convention  nationale,  expri- 
mant l'horreur  que  lui  inspire  le  crime, 
renouvelant  ses  serments  de  défendre  la 
Convention  et  de  mourir  pour  la  patrie. 

(12  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Ilesmart  et  Vautier,  chefs 
d'escadrons  des  Ue  et  29*  divisions,  A.  N., 
G  306,  n»  1158,  pièce  47. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
12  prairial,  an  2  de  la  République.  Signé  : 
Paganel,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  219. 

22o0.  —  Adresse  des  grenadiers  gen- 
darmes servant  près  la  Convention  natio- 
nale à  ladite  Convention,  témoignant  toute 
l'indignation  que  leurs  cœurs  ont  ressentie 
en  apprenant  l'attentat  horrible  entrepris 
sur  quelques-uns  des  membres  de  l'As- 
semblée, renouvelant  leur  serment  de 
verser  jusqu'à  la  dernière  goutte  de  leur 
sang  pour  défendre  les  droits  du  peuple 
et  la  personne  des  représentants,  et  re- 
grettant de  ne  pouvoir  laver  dans  le  sang 
du  ministre  d'un  despote  imbécile  l'ou- 
trage fait  à  la  Nation  dans  la  personne  de 
ses  représentants. 

(12  prairial  an  II.) 

Original,  signe  de  Bernelle,  capitaine,  ^4.  iV., 
C  300,  no  1158,  pièce  48. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
12  prairial,  an  2  de  la  République  française. 
Signé:  Paganel,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  219. 


'.»() 


CIIAIMTHK  l''^  —  JOIUINKES  HISTOUIQUES  DE  LA  UEVOLllTION 


•ll'.A.  —  Adrt'sst:  (les  cilo^i'iis  ilf  la  coin- 
iiiuiu-  (le  la  C.liaïK'lle-Fruiiciade  ù  la  Conven- 
tion nationale,  nianilosliinl  les  senlinioiils 
ijui  k's  aninionl  el  qni  les  disposent  tous 
à  ollrir,  conune  le  brave  (leiïroy,  leuis 
corps  conune  Itoucliers  contre  les  poi- 
^naiiis  aii;us  des  inhumains  Pilt  et  des 
barbares  Cobourg,  déclarant  qu'ils  vcille- 
ronl  toujours  à  la  sûreté  i,'éiiérale  de  la 
Convention  et  à  la  sûreté  individuelle  des 
re|Méscnlanls,  l'Etre  suprême,  reconnu  par 
la  Uéptiblique,  leur  en  donne  lui-môme 
l'exemple,  car  c'est  lui  qui  a  émoussé  les 
poignards  lyranniques  dirigés  contre  les 
Hobes[)ierre  el  les  Collol  d'Ilerbois. 

\2  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Desniarcfs,  maire,  A.N., 
C  30ô.  n«  1115,  pièce  10. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
\'l  prairial,  an  2  de  la  République  française. 
8igné  :  Pagaiiel,  secrétaire. 

Cf.  Proiès-vrrhal  de  la  Convention  nationale, 
l.  XXXVIII,  p.  223. 

22;>2.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Vitry-sur-Seine,  canton  de  Villejuif,  à  la 
Convention  nationale,  déclarant  que  l'Etre 
suprt^me,dont  on  ne  peut  nier  l'existence, 
vient  de  donner  une  preuve  certaine  de  sa 
protection,  en  préservant  deux  des  plus 
fermes  appuis  de  la  Liberté  du  couteau  des 
assassins,  dernière  ressource  des  Pitt,  in- 
vitant la  Convention  à  continuer  de  dé- 
jouer toutes  les  passions,  de  terrasser 
tous  les  partis,  qu'elle  n'ait  plus  à  craindre 
les  poignards  des  scélérats,  car  elle  trou- 
vera   dans    chaque    Français    autant    de 

Geirroy. 

(12  prairial  an  II.) 

Original,  portant  les  signatures  du  maire,  des 
ofliciers  municipaux  et  du  président  du  Comité 
révolutionnaire,  A.  N.,  C  305,  n°  1 145,  pièce  21 . 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
12  prairial  an  2.  Signé  :  Paganel,  secrétaire. 

Cf.  /'rocès-uerfcaZ  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIIT,  p.  223. 

2253.  —  Adresse  de  la  Société  épurée 
des  Amis  des  Droits  de  l'homme  et  du 
citoyen,  dite  Club  des  Cordeliers,  à  la 
Convention  nationale,  se  réjouissant,  avec 
tous  les  défenseurs  de  la  République,  de 
ce  que  l'Etre  suprême  a  conservé  les  jours 
des  représentants  Collot  d'Herbois  et  Ro- 
bespierre, jurant  de  mourir  pour  la  dé- 


fense des  lois  el  la  conservation  de  la 
représentation  nationale,  et  de  maintenir, 
au  péril  de  leur  vie,  le  gouvernement  ré- 
volutionnaire, enlin  remerciant  la  Con- 
vention pour  son  décret  qui  déclare  guerre 
à  mort  aux  lâches  Anglais  et  à  leurs  vils 
agents. 

13  prairial  an  II. 

Original,  portant  38  signatures,  A.  N., 
G  306,  n"  1159,  pièce  18. 

Mention  lionorable,  insertion  au  Bulletin, 
13  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

Cf.  l'vocès-verbal  de  lu  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  257. 

22S4.  —  Adresse  des  canonniers  et  gen- 
darmes de  la  33*  division  de  gendarmerie 
à  la  Convention  nationale,  la  félicitant  de 
ce  que  deux  de  ses  membres  ont  échappé 
au  fer  des  assassins,  grâce  au  brave  Gef- 
froy,  (lui  a  montré  que  les  vrais  républi- 
cains défendraient  les  représentants  et 
s'exposeraient  à  la  mort  pour  eux,  assu- 
rant que  les  gendarmes  sont  autant  de 
Geffroy,  prêts  à  s'unir  à  leurs  frères  gen- 
darmes chargés  de  la  garde  de  cette  en- 
ceinte. 

13  prairial  an  II. 

Original  signé,  .A .  A'. ,  C  300,  n»  1 1 59, pièce  16. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
13  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  253. 

2255. — Adresse  de  la  commune  de  Mont- 
rouge  à  la  Convention  nationale,  faisant 
connaître  qu'elle  a  frémi  d'indignation  à 
la  nouvelle  de  l'attentat  commis  sur  la 
personne  de  deux  représentants  du  peuple, 
et  que  son  premier  mouvement  fut  de 
s'unir  aux  braves  Parisiens  pour  partager 
avec  eux  l'honneur  de  servir  de  rempart  à 
la  Convention  et  de  mourir  pour  sa  dé- 
fense, mais  que,  grâce  au  génie  de  la  Li- 
berté, elle  n'avait  plus  rien  à  craindre,  le 
brave  Geffroy,  en  recevant  le  coup  fatal, 
qui  devait  ravir  à  la  patrie  deux  de  ses 
plus  zélés  protecteurs,  avait  enchaîné  le 
monstre  infernal,  lancé  par  les  tyrans  de 
l'Europe  du  fond  de  leur  repaire  abomi- 
nable pour  dévorer  la  Liberté,  après  l'avoir 
privée  de  leurs  plus  fermes  soutiens. 

(13  prairial  an  II  ) 
Original,  signé  de  Dubreuil,  A.  A'.,   C  305, 
n»  1145,  pièce  37. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT  591 


Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
13  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  253. 

2256.  —  Adresse  des  Bureaux  de  paix  ej^ 
de  conciliation  des  1",  4%  5^  et  6«  arron- 
dissements du  Département  de  Paris  à  la 
Convention  nationale,  la  félicitant  de  ce 
que  l'Etre  suprême  a  préservé  deux  de  ses 
membres  des  coups  des  assassins,  mais 
déclarant  que  jamais  les  ennemis  de  la 
République  ne  parviendront  à  ralentir  le 
zèle  et  l'énergie  révolutionnaire  de  la  Con- 
vention. 

13  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Carouge,  doyen  du  1®"", 
A,  N.,  C  305,  n"  1 145,  pièce  35, 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
13  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  254. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  620, 
p.  190. 

22b7.  —  Adresse  de  la  Commission  cen- 
trale de  bienfaisance,  au  nom  des  indi- 
gents de  la  Commune  de  Paris  qu'elle  re- 
présente, à  la  Convention  nationale,  expri- 
mant l'indignation  dont  elle  a  été  saisie 
en  apprenant  les  forfaits  des  stipendiés 
de  Pitt  et  de  Cobourg,  ainsi  que  la  joie 
qu'elle  a  ressentie,  lorsqu'elle  a  su  que 
leurs  coups  avaient  été  sans  elfet  et  que 
l'Etre  suprême  avait  préservé  les  jours  des 
sauveurs  de  la  République,  dont  la  bien- 
faisance va  sans  cesse  au  devant  de  l'in- 
fortune. 

(13  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  L.-F.  Fain,  président, 
Pernot,  secrétaire,  A.  N.,  C  306,  n"  1159, 
pièce  17. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
13  prairial.  Signé  :  Carrier,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  256. 

2258.  —  Adresse  du  Tribunal  de  com- 
merce du  Département  de  Paris  à  la  Con- 
vention nationale,  rendant  grâces  à  l'Etre 
suprême  qui  a  détourné  le  plomb  homi- 
cide dirigé  sur  Collot  d'Herbois  et  dévoilé 
d'autres  complots  affreux,  dont  il  n'y  a 
plus  rien  à  redouter,  et  demandant  que  la 
Convention  nationale  prenne  dans  sa  sa- 
gesse le  plus  promptement  possible  les 
mesures  qu'elle  jugera  convenables  pour 


mettre  les  membres  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale  à  l'abri  des 
entreprises  des  malveillants  et  du  poi- 
gnard des  assassins,  et  pour  veiller  à  la 
conservation  des  représentants. 

(14  prairial  au  IL) 

Original,  signé  de  Ladainte,  faisant  momen- 
tanément fonctions  de  président,  Guéroult,  ju.e, 
et  Laurent,  suppléant,  A.  N.,  C  305,  n"  1146, 
pièce  5.  (Même  pièce  à  la  date  du  7  prairial.) 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
14  prairial,  2' année.  Signé  :   Lesage-Senault. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXVIII,  p.  290. 

22o9.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Thiais  à  la  Convention  nationale,  manifes- 
tant son  étonnement  de  ce  qu'il  existe 
encore  des  scélérats  qui  osent  attenter 
aux  jours  des  Législateurs,  applaudissant 
au  courage  du  brave  GefTroy,  que  tous  les 
citoyens  de  la  commune  ont  juré  d'imiter 
en  faisant  de  leurs  corps  un  rempart  pour 
défendre  les  braves  représentants. 

(16  prairial  an  II.) 

Original,  signé  des  officiers  municipaux  et 
notables,  A.  N.,  C  305,  n»  1147,  pièce  21. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
16  prairial,  2*  année.  Signé  :  Carrier,  secré- 
taire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  16. 

2260.  —  Adresse  de  la  municipalité,  du 
Comité  de  surveillance  et  de  la  Société 
populaire  de  Bercy  à  la  Convention  natio- 
nale, proclamant  que  c'est  en  vain  que  ses 
lâches  ennemis,  dans  l'espoir  d'anéantir 
le  gouvernement  populaire,  seul  légitime, 
veulent  assassiner  les  Législateurs,  pen- 
sant les  effrayer  par  ces  attentats,  qu'ils 
ignorent  que  la  France  renferme  dans  son 
sein  plus  de  vingt  millions  de  Gen'roy,que 
chaque  goutte  de  sang  versée  par  un  mar- 
tyr de  la  Liberté  est  un  germe  fécond  de 
héros  qui  se  fertilise  au  centuple  dans  le 
champ  de  l'Egalité,  des  esclaves  de  Georges 
étant  incapables  de  savoir  de  quoi  sont 
capables  des  Français  libres. 

16  prairial  an  II. 
Original,  signé   des   officiers   municipaux   et 
notables,  en  tête,  de  Renot,  maire,  et  de  Main- 
guet,  officier  municipal  et  président  de  l'Âssem-" 
blée  populaire,  A.  N.,  C  305,  n"  1152,  pièce  1. 


r.92 


CHAPITHE  !• 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Mention  honorable,  insertion  au  lîullclin,  le 
''9  prairial. 

Cf.  l'rords'vcrhal  de  la  Convention  nalionalc, 
t.  XXXIX,  p.  341. 

22f.|.  —  Adrt'sse  de  la  Société  populaire 
et  des  autorités  coiistiliiées  de  la  com- 
mune de  Villemomble  à  la  Conveiilion  na- 
tionale, déplorant  l'altental  horrible  qui  a 
failli  la  priver  de  deux  de  ses  membres  et 
eidever  au  peuple  deux  des  défenseurs  de 
la  Liberté,  déclarant  que  les  habitants 
laborieux  de  la  vallée  de  Villemomble 
surveillent  les  traîtres  et  que,  si  dejiou- 
veaux  complots  venaient  à  se  tramer,  ils 
se  joindraient  aussitôt  à  la  Montagne  pour 
faire  tomber  sur  les  têtes  coupables  les 
roches  qui  terminent  sa  cime. 

(17  prairial  an  H.) 

Original,  signé  de  La  Ruelle,  agent  national. 
De  L'Kpine,  fil.s,  maire,  et  de  menibre.s  du  Co- 
mité, A.  N..  C  30G,  n°  UGl,  pièce  17. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
17  prairial  de  l'an  2  de  la  République. 

Cf.  Procès -verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  49. 

2262.  —  Adresse  des  autorités  consti- 
tuées et  de  la  Société  populaire  de  Pont- 
la-.Montagrne,  ci-devant  Saint-Cloud,  à  la 
Convention  nationale,  lui  rendant  grâces 
du  décret  sublime  qui  reconnaît  et  con- 
sacre l'Etre  suprême  et  l'immortalité  de 
l'âme,  proclamant  que  le  génie  tutélaire 
de  la  France  veille  sur  ses  représentants, 
comme  on  en  a  la  preuve  dans  les  per- 
sonnes de  Robespierre  et  de  Collot  d'Her- 
bois,  échappés  comme  par  miracle  au  fer 
des  assassins,  et  exprimant  le  vœu  que  le 
glaive  vengeur  s'appesantisse  sur  les  scé- 
lérats, qui  osent  porter  une  main  sacri- 
lège sur  ceux  qui  ont  mis  la  justice  et  les 
vertus  à  l'ordre  du  jour. 

(17  prairial  an  II.) 

Original,  signédeMontonnier,  maire,  L.  Roux, 
agent  national,  La  Chaussée,  juge  de  paix. 
Marchand,  ex-président  de  la  Société  populaire, 
A.  A'.,  C  306,  n"  1161,  pièce  15. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
17  prairial,  fan  2  de  la  République. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  50. 

■i20:i.  —  .\dresse  de  la  section  du  Fau- 
bourg-du-Nord,  représentée  par  F.  Mau- 
vage,  son  président,  à  la  Convention  na- 


tionale, déclarant  qu'elle  a  été  saisie  d'une 
profonde  horreur  en  apprenant  l'attentat 
abominable  commis  sur  la  personne  de 
ibnix  dos  plus  zélés  et  ardents  défenseurs 
•les  droits  du  peuple,  et  que  tous  les  ci- 
toyens de  la  section  sont  prêts,  comme  ils 
l'ont  toujours  été,  à  verser  jusqu'à  la  der- 
nière goutte  de  leur  sang  pour  la  défense 
de  la  représentation  nationale  et  de  tous 
ses  membres  en  particulier. 

18  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  A'.,  C  306,  n»  1162, 
pièce  1 1. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
19  prairial. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  89. 

2204.  —  Adresse  du  Conseil  général, 
du  Comité  de  surveillance  et  de  la  So- 
ciété populaire  de  la  commune  de  Gen- 
tilly  à  la  Convention  nationale,  se  réjouis- 
sant de  la  victoire  remportée  sur  les  par- 
tisans de  la  tyrannie,  qui  avaient  projeté 
l'assassinat  des  plus  zélés  défenseurs  des 
droits  du  peuple  et  pensaient  ébranler  le 
trône  de  la  Liberté  en  minant  deux  de  ses 
colonnes,  sans  s^  douter  que  la  Liberté 
survit  au  dernier  de  ses  défenseurs  et  que 
de  ses  gendres  renaissent  des  cohortes 
guerrières,  sans  cesse  redoutables  aux 
ennemis  de  la  nature  et  de  la  raison,  ajou- 
tant que  la  haine  des  méchants  honore 
les  Législateurs,  comme  les  attentats  qu'ils 
méditent  démontrent  leurs  vertus,  avec 
lettre  du  maire  et  du  président  de  la  So- 
ciété populaire,  annonçant  la  remise  de 
l'adresse  par  les  citoyens  Pouchat,  maire, 
et  Recodère,  président  de  la  Société  popu- 
laire, secrétaire  de  la  municipalité. 

(18  prairial  an  II.) 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  C  305, 
n»  1148,  pièce  20. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  !• 
18  prairial,  2^  année. 

22G;j.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
républicaine  de  Vaugirard,  représentée 
par  6  de  ses  membres,  se  félicitant  de  ce 
que  la  Divinité  tutélaire  de  la  France  ré- 
générée et  qui  préside  à  sa  glorieuse  des- 
tinée, n'a  pas  permis  que  deux  de  ses 
zélés  défenseurs  succombent  sous  le  fer 
assassin  des  ministres  infâmes  de  Pitt  et  de 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPIJVION  PUBLIQUE  APRÈS  L'ATTENTAT 


o03 


i  Gobourg,  et  invitant  la  Convention  à  livrer 

!  au  glaive  de  la  Loi  tous  les  traîtres,  tous 

î  les  conspirateurs  contre  la  Liberté,  sous 

quelque  masque  qu'ils  osent  se  montrer. 

(21  prairial  an  H.) 
Original   signé,    A.    N.,    C    306,    n"    1162, 
pièce  39. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

2266.  —  Adresse  des  membres  de  la  So- 
;  ciété  des  Amis  de  la  République,  affiliée  à 
!  celle  des  Jacobins,  à  la  Convention  nalio- 
>  nale,  présentant  un  cavalier  Jacobin,  armé 
I  et  équipé,  prêtant  le  serment  sacré  d'imi- 
'  1er  l'exemple  du  brave  Geoffroy  et  dever- 
!  ser  jusqu'à  la  dernière  goutte  de  leur 
;  sang  pour  le  maintien  de  l'unité  et  de 
i  l'indivisibilité  de  la  République,  et  remer- 
j  ciant  la  Convention  d'avoir  proclamé  l'exis- 
1  lence  de  l'Etre  suprême  et  l'immortalité 
j  de  l'dme. 

(23  prairial  an  II.) 
I        Original,  signé  de  Gautier,  président,  Mau- 
rice, secrétaire,  A.N.,  G  306,  w  1 103,  pièce43. 
Mention  honorable,    insertion  au  Bulletin,  le 
23  prairial,  an  2  de  la  République,  une  et  indi- 
visible. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXJX,  p.  212. 

2267.  —  Adresse  de  la  commune  de  Cli- 
chy-la-Garenneàla  Convention  nationale, 
la  lélicitant  de  son  immortel  décret  du 
i8  floréal,  constatant  que  des  monstres 
ont  voiUu  attenter  aux  jours  de  ceux  des 
représentants  qui  ont  défendu  avec  le 
plus  d'énergie  la  cause  de  la  Liberté,  mais 
qu'heureusement  la  Liberté  a  veillé  sur 
eux,  et  ils  respirent,  déclarant  que  s'il  se 
trouvait  encore  des  anthropophages,  tous 
les  amis  de  la  patrie  sont  là  pour  protéger 
les  Législateurs  et  former  un  rempart  de 
leurs  corps,  que  la  commune  de  Clichy, 
voisine  de  la  première  commune  de  la 
République,  oft're  à  la  Convention  autant 
de  défenseurs  qu'elle  compte  de  citoyens 
pour  veiller  sur  les  jours  des  représen- 
tants. 

(28  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Berland,  maire,  Brochet, 
président  du  Comité  révolutionnaire,  et  autres, 
A.N.,  G  305,  n»  1151,  pièce  10. 

Mention  honorable,  insertion  au  BuUetiu,  le 
28  prairial. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  323. 

T.  XI. 


2268.  —  Adresse  de  la  municipalité  de 
la  Chapelle-Franciade  à  la  Convention  na- 
tionale, accompagnant  l'hommage  d'une 
gerbe  de  blé,  prémices  de  la  récolte  pro- 
chaine sur  le  territoire  de  la  commune,  et 
déclarant  que  si  les  despotes  coalisés 
cherchent  à  renverser  les  bases  du  gou- 
vernement, des  défenseurs  généreux  leur 
font  mordre  la  poussière,  si  leurs  minis- 
tres, ces  vils  suppôts  de  l'esclavage,  ar- 
ment de  poignards  des  mains  soudoyées 
pour  assassiner  les  augustes  représen- 
tants du  peuple,  le  génie  veillant  sur  la 
Nation  surgit  et,  parant  le  coup,  conserve 
leurs  têtes  chéries. 

(28  prairial  an  II.) 

Original,  signé  de  Desmarets,  A.  N.,  G  305, 
n"  1151,  pièce  13. 

La  gerbe  est  offerte  particulièrement  par  le 
citoyen  F.  Fortin,  cultivateur. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin; 
mention  lionorable  au  procès-verbal  du  zèle  du 
cultivateur,  28  prairial  an  2.  Signe  :  Carrier, 
secrétaire. 

2269.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Sèvres,  unie  à  la  commune  de  ce  lieu 
et  à  celle  de  Ville^'Avray ,  à  la  Conven- 
tion nationale,  exallant  la  Divinité  bien- 
faisante, protectrice  des  hommes  libres, 
qui,  d'une  part,  multiplie  toutes  les  pro- 
ductions de  la  terre,  d'autre  part,  vient 
de  conserver  la  vie  à  deux  représentants 
dont  les  jours  sont  précieux  à  toute  la 
Nation. 

7  messidor  an  II. 
Original,  signé  de  Lecocq,  président,  A.  N., 
G  308,  n"  1197,  pièce  23. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

2270.  —  Discours  prononcé  à  la  Con- 
vention nationale  par  Payan,  agent  natio- 
nal de  la  Commune  de  Paris,  à  l'occasion 
de  la  présentation  des  Elèves  de  l'Ecole 
de  Mars,  dans  lequel  l'orateur  déclare  que 
les  ombres  généreuses  des  jeunes  Barra 
et  Agricol  Viala  planeront  au-dessus  de 
leur  camp,  que  le  brave  (ielfroy  se  présen- 
tera quelquefois  au  milieu  d'eux,  et  que 
c'est  de  lui  qu'ils  apprendront  à  sacrifier 
leurs  vies  pour  la  représentation  nationale. 

(17  messidor  an  II,) 

Original  signé,  A.  N.,  G  308,  n"  1198, 
pièce  32, 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
17  messidor.  Signé  :  Turreau,  secrétaire, 

38 


:.ov 


(.HAPITUE  \".    -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


•2-2~l.  —  Atlrt'ssodo  hicoiiiinunedePier- 
rcliKf.  tlislrirt  do  l''r;inciadc,à  lu  Conven- 
tion nationale,  .s'i'xcnsant  de  se  présenter 
aussi  lardivenicnl  à  la  barre,  mais  proles- 
lanl  que,  comme  ses  frères  de  Paiis,  elle 
a  frémi  d'indignation  ;i  la  nouvelle  des 
atlenlals  de  la  faction  élrangc^'re,  dont  les 
(•ou|is  scélérats  ont  attaqué  les  lôtes  de 
leurs  plus  dignes  représentants. 

(»5  iucs>iiIor  a»  II.) 

()rit,'inai,  signé  de  raucomprct.mairc,  A.  N., 
C  30<i,  no  \m),  pièce  27. 

Mention  honorable,  insertion  en  entier  au 
iJulIclin,  le  25  nie^-sidor,  l'an  2  de  la  Répu- 
blique. Signé  :  Lcgcndre,  secrétaire. 

C.    —    rUUCKS    DIT   DKS   CHEMISES   KOLUiES 
(îig   PUAIIUAL    AN    II.) 

I.  Admiual  (Henry),  garçon  de  bureau 
à  la  Loterie  ci-devant  Royale. 

2272.  —  Plan  de  l'inslruction  de  l'af- 
faire  de  l'assassin  de  Robespierre  et  Collot 
d'IIerbois,  tracé  par  Dumas,  président  du 
Tribunal  révolutionnaire,  ladite  instruc- 
tion devant  porter  sur  1^  points  suivants  : 

1°  Provoquer  des  aveux  du  monstre, 
pouvant  jeter  du  jour  sur  la  conspiration  ; 

2°  Considérer  cet  assassinat  sous  les 
rapports  avec  l'étranger,  avec  les  conju- 
rations d'Hébert  et  Danton,  et  tout  ce  qui 
s'est  tramé  dans  les  prisons  ; 

3°  Prendre  des  informations  sur  les 
relations  d'Admiral  avec  les  personnes 
ayant  appartenu  aux  conjurations; 

4°  S'informer  en  ijarliculier  des  lieux 
et  des  personnes  qu'il  a  fréquentés  de- 
puis il;  jours  ; 

5»  S'informer  comment,  âgé  de  50  ans, 
ayant  une  place,  il  est  parti  pour  la  Cham- 
pagne avec  le  6»  bataillon  de  Paris,  com- 
ment il  s'y  est  comporté,  comment  et  pour- 
quoi il  a  quitté  le  bataillon,  ses  relations; 

6"  S'il  n'aurait  pas  été  de  garde  au 
Temple,  et  si  l'on  n'aurait  rien  remarqué 
sur  sa  conduite; 

7»  Chercher  à  découvrir  d'où  proviennent 
ses  pistolets  et  son  fusil. 

(5  prairial  an  II.) 
Minute,    A.  N.,  W  389,   n"  904,   2«  partie, 
picn-e  12.  '  '         1  . 

K'I.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutiontuiire  de  Paris,  t,  IV,  p.  213. 


2273.  —  Récépissé  par  A.-Q.  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  des  citoyens  Jobert  et  De- 
cousle,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne,  d'un 
procès-verbal  contenant  plusieurs  décla- 
rations louchant  l'assassinat  commis  sur 
la  personne  du  citoyen  Collot  d'Herbois 
par  le  nommé  Admirai. 

5  prairial  an  II. 

Original,  signé  et  scellé,  A.  N.,  F'' 4577. 

Au  verso  est  écrit  :  Ce  sont  les  originaux 
que  j'ai  remis  au  citoyen  accusateur  public  près 
le  Tribunal  révolutionnaire.  Signé  :  Jobert. 

2274.  —  Interrogatoire  subi  devant 
Etienne  Masson,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, par  Pierrc-LouisDe Na illy,  âgé  de 
;J7  ans,  demeurant  rue  Favart,  n»  5,  cais- 
sier des  locations  des  bâtiments  qui  en- 
tourent la  Comédie-Italienne,  et  capitaine 
de  la  2"  compagnie  de  la  force  armée  de 
la  section  Le  Peletier,  auquel  il  est  de- 
mandé quand  il  a  donné  un  fusil  au  nommé 
L'Amiral,  et  s'il  a  suivi  les  formalités 
d'usage.  A  répondu  qu'il  l'a  remis  il  y  a 
environ  4  mois,  à  son  entrée  dans  la  com- 
pagnie, et  qu'il  peut  justifier  d'avoir  ac- 
compli les  formalités  usitées  par  son  re- 
gistre, qui  est  sous  les  scellés  des  bureaux 
de  la  Compagnie  des  assurances  sur  la  vie, 
propriétaire  des  maisons  entourant  la  Co- 
médie. Il  lui  est  également  demandé  si, 
en  qualité  de  caissier  des  locations,  il  n'a 
pas  eu  de  relations  avec  L'Amiral,  a  ré- 
pondu lui  avoir  loué  en  cette  qualité,  au 
prix  de  cent  livres  par  an,  une  chambre 
qu'il  est  venu  occuper  en  janvier  1794,  mais 
qu'au  mois  d'avril  il  a  donné  congé  en 
payant  2  termes,  parce  que,  disait-il,  il 
partait  pour  la  province,  et  a  vendu  ses 
meubles,  de  sorte  qu'il  ne  restait  plus, 
dans  cette  chambre,  qu'un  matelas  et  une 
chaise  ;  que,  le  2  ou  3  de  ce  mois,  ledit 
L'Amiral  dit  au  déclarant  que,  dans  2  jours, 
il  lui  remettrait  son  fusil,  que,  le  jour  de 
l'assassinat  commis  par  ce  scélérat  et  au 
moment  même  de  son  arrestation,  ledit 
De  Nailly,  étant  descendu  au  corps  de 
garde,  a  dit  à  l'Amiral  :  Tu  es  un  fier  scé- 
lérat, tu  viens  de  faire  un  beau  coup  ;  à  quoi 
L'Amiral  a  répondu  :  Eh  bien!  mon  capi- 
taine, j'irai  faire  un  petit  tour  à  la  fenêtre, 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


oOo 


le  seul  regret  que  faie.  c'est  d'avoir  manqué 
ces  deux  bougres-là.  Il  lui  est  encore  de- 
mandé pourquoi  ledit  L'Amiral  a  obtenu 
sur-le-champ  un  fusil,  tandis  qu'il  arrive 
souvent  qu'on  postule  pendante  mois  pour 
en  avoir  un,  a  répondu  que  cela  peut 
arriver  dans  les  sections  où  les  fusils  sont 
rares,  mais  que  dans  la  sienne  il  n'en 
manque  pas,  que  même  le  sergent-major 
de  sa  compagnie  en  a  encore  deux  à  sa 
disposition.  Il  lui  est  également  demandé 
si  ledit  L'Amiral  faisait  exactement  son 
service  et  à  quels  postes  il  a  été  de  garde 
dernièrement.  A  répondu  qu'il  pense  que 
ledit  L'Amiral  faisait  exactement  son  ser- 
vice, mais  qu'il  ignore  à  quels  postes  il 
pouvait  avoir  monté,  attendu  que  le  ci- 
toyen Marienval,  sergent-major,  était  seul 
chargé  de  ce  détail.  Il  lui  est  enfin  de- 
mandé s'il  avait  quelque  connaissance  des 
gens  qui  pouvaient  fréquenter  ledit  L'Ad- 
mirai, a  dit  non. 

5  prairial  an  II  (2  heures  de  relevée). 

Original,  signé  de  A.-Q.  Fouquier,  De  Nailly. 
E.  Masson,  A.  N.,  W  389,  n»  904,  1"  partie, 
pièce  30. 

Cf.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  215. 

2275.  —  Récépissé  par  A. -Quentin  Fou- 
qaier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  du  citoyen  Jobert, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Montagne,  de  trois  pièces 
relatives  à  la  découverte  des  complices 
du  scélérat  Admirai. 

6  prairial  an  II. 

Original,  signé  et  scellé,  A.  N.,  F''  4577. 

2276.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne,  déci- 
dant que  les  trois  interrogatoires  subis 
audit  Comité,  relativement  à  l'infâme  L'A- 
miral, seront  portés  à  l'accusateur  public 
près  le  Tribunal  révolutionnaire  par  le 
citoyen  Simon,  l'un  des  membres  dudit 
Comité. 

7  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Jobert  et  Decouste,  com- 
missaires, Bonbon,  président,  Breant-Baillel, 
secrétaire,  A.  N.,  W  389,  n»  904,  2«  partie, 
pièce  54. 

2277.  —  Récépissé  par  A.-Quentin-Fou- 
quier-Tin ville,  accusateur  public  du  Tri- 


bunal révolutionnaire,  du  citoyen  Joigny, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Peletier,  de  5  pièces  relatives 
au  nommé  Admirai  et  autres. 

8  prairial  an  II. 
Original,  signé  et  scelle,  A.  iV.,  F'  4577. 

2278. —  Interrogatoire  subi  devant  René- 
François  Dumas,  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Henri  Admirai,  ex- 
trait de  la  Conciergerie,  auquel  il  est  de- 
mandé s'il  a  connu  un  jeune  homme  de 
16  à  17  ans,  portant  le  même  nom  que 
lui,  et  s'il  a  connu  la  veuve  Joyanval,  épi- 
cière  à  Paris,  a  répondu  négativement.  Il 
lui  est  encore  demandé  s'il  a  connu  un 
nommé  Roussel,  et  s'il  n'a  pas  eu  de  re- 
lations très  intimes  avec  lui,  a  déclaré 
avoir  connu  Roussel,  demeurant  rue  Hel- 
vétius,  vivant  à  ce  qu'il  croit  de  son  re- 
venu, mais  ne  l'avoir  pas  vu  depuis  deux 
mois;  s'il  a  su  que  Roussel  logeait  chez 
lui  de  Ratz,  et  s'il  sait  ce  qu'est  devenu 
ledit  de  Ratz;  a  répondu  savoir  que  de 
Batz  logeait  che?  Roussel,  mais  ignorer  ce 
qu'il  est  devenu.  Il  lui  est  en  outre  de- 
mandé s'il  n'avait  caché  aucuns  papiers 
dans  sa  paillasse,  si,  à  la  Conciergerie,  il 
n'a  pas  déchiré  une  lettre,  s'il  n'a  pas 
connu  une  femme  portant  le  nom  de  Vir- 
ginie, et  s'il  n'a  pas  de  relations  à  Com- 
mune-Affranchie, sur  toutes  ces  questions, 
a  répondu  négativement.  Il  lui  est  enfin 
demandé  si,  à  Paris,  il  a  eu  des  relations 
avec  quelques  personnes  de  Lyon,  a  ré- 
pondu qu'il  connaissait  M.  de  Pesnon, 
administrateur  de  la  Loterie. 

9  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Dumas,  Admirai,  et  F.  Gi- 
rard, commis-greffier,  A.  N.,  W  389,  n»  904, 
2«  partie,  pièce  51. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  217. 

2279.  — Interrogatoire  subi  devant  René- 
François  Dumas,  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Henri  Admirai,  lequel, 
interpellé,  a  déclaré  que  d'Alençon,  dit 
l'abbé  d'Alençon,  ex-noble,  a  eu  connais- 
sance des  desseins  dudit  L'Admirai,  en  ce 
que  celui-ci  lui  avait  dit,  le  jour  de  son 
arrestation  et  évasion,  qu'en  raison  des 
poursuites  dirigées  contre  les  ennemis  du 


506  CHAIMTHK  I".  —  JOURNÉES  HISTOUIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


l»eui>lt',  ils  devaient  songer  à  faire  un 
coup  (le  main  avant  de  moiiiir,  qu'il  valait 
mieux  mourir  en  tuant  que  d'attendre  une 
mort  inévilalil(\  (jue  ledit  d'Alençon  lui 
réi)onilit  iju'il  valait  niieux  attendre  dans 
l'espoir  de  voir  changer  l'étal  de  choses, 
ajoutant  que  la  femme  La  Martiniftre  a 
intrigué  pour  procurer  à  cet  individu  un 
sursis  ;i  l'exécution  de  la  loi  qui  expulsait 
les  nobles  de  Paris,  que  depuis  l'évasion 
dudit  d'Alençon,  qui  se  trouvait  à  Auteuil, 
la  femme  La  Marliniére  en  a  reçu  une 
lettre  qui  a  été  vue  par  Admirai,  et  à  la- 
quelle ladite  femme  a  répondu,  cette  ré- 
ponse devant  se  trouver  au  Comité  de 
surveillance  de  la  section  Le  Pelelier,  que 
Roussel  lui  avait  dit  que  de  Batz  avait  fré- 
quenté la  femme  Grandmaison,  et  que  ce 
Roussel  était  allé  à  Charonne  ou  à  Cha- 
renton,  à  sa  maison  de  campagne,  qu'un 
jour  il  y  avait  été  dîner  avec  une  petite 
lille  de  Cortey,  ûgée  de  7  ou  8  ans. 

28  prairial  an  II  (10  heures  du  malin). 

Original,  .signé  de  Admirai,  Dumas  et  F.  Gi- 
rard, A.N.,  W389,  n°  904,2»  partie,  pièce  52. 

Ed.  H.  Wallon,  Higtoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  249. 

2.    Cardinal    (François),    instituteur, 
maître  de  pension,  rue  de  Tracy. 

2280.  —  Lettre  du  citoyen  Cardinal  au 
nommé  Le  Bugle,  lui  marquant  qu'il  ne 
sera  pas  fâché  de  mettre  à  profit  ses  offres 
de  service  relativement  à  la  musique  pour 
les  enfants  confiés  à  ses  soins,  déclarant 
que  pour  en  faire  d'excellents  patriotes, 
il  cherchera  à  les  instruire  par  tous  les 
moyens  possibles,  et  surtout  par  des  hom- 
mes aussi  bons  qu'éclairés  dans  leurs  dé- 
monstrations. 

17  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Cardinal,  contresigné  par 
Le  Bugle,  A.  N.,  W  389,  n»  904,  l'»  partie, 
pièce  9. 

2281.  —  Déclaration  du  citoyen  Vari- 
gny,  l'un  des  agents  généraux  des  Subsis- 
tances militaires,  reçue  par  le  citoyen 
Dumas,  président  du  Tribunal  révolution- 
naire, en  son  domicile,  à  8  heures  1/2  du 
matin,  exposant  les  faits  suivants  relatifs 
au  citoyen  Cardinal  : 

Le  sieur  Varigny  occupant,  rue  de  Tracy, 


n"  7,  un  logement  au-dessus  du  nommé 
Cardinal,  maître  de  pension  ou  instituteur, 
quoique  par  son  genre  de  vie  n'étant  pas  à 
même  de  cultiver  ses  voisins,  ne  tarda  pas 
à  s'apercevoir  que  ce  Cardinal  n'était  rien 
moins  que  patriote,  ce  qui  le  déterminai 
éviter  tous  rapports  avec  lui  et  à  quitter 
son  logement,  mais  non  sans  avoir  repré- 
senté à  Mothrée,  président  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section,  le  danger  qu'il 
y  avait  à  laisser  des  jeunes  gens  dans  de 
pareilles  mains,  celles  dun  aristocrate 
peut-être  dangereux.  Le  déclarant  l'avait 
perdu  de  vue,  lorsque,  le  23  prairial,  vers 
6  heures  du  soir,  ce  Cardinal  laborda  sur 
le  boulevard  Poissonnière,  et,  malgré  la 
froideur  de  l'accueil  dudit  de  Varigny,  qui 
ne  répondit  que  par  monosyllabes,  il  entra 
en  conversation,  disant  entr'aulres  pa- 
roles, qu'il  fallait  que  nous  fussions  tous 
bien  lâches,  bien  couillons,  pour  nous  laisser 
vexer,  tyranniser  par  un  scélérat,  un  gueux, 
tel  que  R...,  un  coquin,  qui  osait  invoquer 
la  divinité  et  qui  l'outraqeait  à  chaque  ins- 
tant, et  qu'il  s'en  foutait,  qvHl  n'en  deman- 
dait qu'un  comme  lui....  qu'il  était  tout  prêt; 
comment  avec  de  l'esprit,  de  l'âme,  de  l'éner- 
qie,  je  jjouvais  suivre  ou  avoir  confiance  en 
de  pareils  (les  mêmes  épithètes),  qu'il  tue- 
rait tous  ceux  qui  se  présenteraient  chez  lui 
pour  l'arrêter,  que  celui  qui  le  dénoncerait, 
il  l'assassinerait.  Ledit  de  Varigny  ayant 
dit  à  son  interlocuteur  qu'il  ne  pouvait 
causer  avec  lui,  ne  s'occupant  que  de  la 
chose  publique  pour  elle-même,  ledit  Cardi- 
nal s'écria,  furieux  :  Lu  chose  pidAique, 
mais  il  faut  l'exterminer.  Alors  le  déclarant 
lui  fcourna  le  dos,  en  lui  disant  :  Je  vois 
que  votre  tête  a  besoin  de  grand  air,  et,  com- 
mandant à  son  indignation,  il  ne  l'arrôla 
point,  persuadé  qu'on  ne  pouvait  le  man- 
quer, dès  qu'on  le  voudrait,  se  contentant 
de  dévoiler  un  véritable  scélérat.. 

25  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  389,  n»  904, 
l'e  partie,   pièce  6. 

Cf.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  243,  note. 

2282.  —  Interrogatoire  subi  devant  Du- 
mas, président  du  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  d'A. -Quentin  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  François 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


597 


Cardinal,  âgé  de  40  ans,  instituteur  tenant 
des  pensionnaires,  demeurautrue  de  ïracy, 
n*  7,  auquel  il  est  demandé  s'il  n'a  pas 
reçu  chez  lui  des  pensionnaires  étrangers, 
notamment  des  Anglais,  a  répondu  qu'il 
a  eu  chez  lui  comme  pensionnaires  des 
enfants  américains  et  irlandais,  que  ces 
derniers,  placés  chez  lui  par  Carny,  du 
ci-devant  séminaire  des  Irlandais,  y  sont 
restés  6  à  7  mois.  Il  lui  est  demandé  s'il  a 
eu  des  correspondances  avec  les  parents 
de  ces  pensionnaires,  ou  des  personnes 
leur  portant  intérêt,  a  déclaré  n'avoir  eu 
de  rapports  qu'avec  la  grand'mère  de  ces 
enfants,  nommée  Naurisse,  demeurant  rue 
de  l'Egalité,  ajoutant  qu'il  a  actuellement 
chez  lui  4  pensionnaires,  savoir,  les  deux 
frères  Barbotot  de  la  Guadeloupe,  dont  le 
représentant  est  le  marchand  Delorme, 
rue  du  Rempart,  le  fils  de  Boscary,  ban- 
quier, dont  les  payements  sont  faits  par  la 
femme  Martin,  attachée  à  ce  banquier,  le 
fils  naturel  de  Roland  de  la  Guadeloupe, 
demeurant  rue  du  Mail. 

II  lui  est  demandé  où  il  a  passé  la  jour- 
née du  23  prairial,  il  a  répondu  qu'il  n'est 
sorti  que  pour  conduire  les  enfants  auprès 
de  leurs  pères,  détenus  dans  la  maison 
Talaru,  rue  de  la  Loi,  qu'il  a  passé,  en 
revenant,  sur  les  boulevards,  au  coin  de  la 
rue  Poissonnière.  Illui  est  encore  demandé 
s'il  connaît  la  femme  Dupaty,  dite  la  Pré- 
sidente, et  un  nommé  Tarbé.  A  répondu 
connaître  la  femme  du  président  Dupaty, 
au  ci-devant  Parlement  de  Bordeaux,  sœur 
ou  belle-sœur  de  Freteau,  ex-Constituant, 
ayant  été  chez  elle  pour  la  prier  de  s'inté- 
resser à  sa  situation,  mais  ne  pas  con- 
naître les  autres,  qui,  paraît-il,  étaient  en 
relations  avec  la  femme  Dupaty.  II  lui  est 
en  outre  demandé  s'il  n'a  pas  inspiré  à 
ses  élèves  des  sentiments  contre-révolu- 
tionnaires et  favorisé  entre  eux  et  leurs 
parents  des  correspondances  de  cette  na- 
ture, s'il  ne  s'est  pas  montré  l'ennemi  du 
gouvernement,  du  peuple  et  de  la  Liberté, 
s'il  n'a  pas  provoqua  la  dissolution  de  la 
représentation  nationale,  s'il  n'a  pas  dit 
que  c'était  une  lâcheté  de  ne  pas  vouloir 
un  roi,  a  répondu  négativement  à  toutes 
cesquestions.  Il  lui  est  également  demandé 
s'il  n'a  pas  eu  dessein  d'assassiner  des 


membres  de  la  Convention  et  du  Comité 
de  salut  public,  s'il  n'a  pas  projeté  et  pro- 
voqué l'assassinat  de  Robespierre,  s'il  n'a 
pas  dit  quil  s'était  dévoué  à  le  poignar- 
der, et  que  s'il  avait  un  second,  disposé 
comme  lui,  il  exécuterait  ce  dessoin,  s'il 
n'a  pas  dit  qu'il  fallait  exterminer  la  chose 
publique,  a  répondu  négativement.  S'il 
n'a  pas  manifesté  de  tels  desseins  à  une 
personne  qu'il  aurait  rencontré,  le  23  prai- 
rial, à  G  heures  du  soir,  sur  le  boulevard; 
a  reconnu  avoir  conversé  avec  le  citoyen 
Varigny,  mais  ne  lui  avoir  tenu  aucuns 
propos  de  ce  genre.  Il  lui  est  demandé  si, 
dans  la  conversation  tenue  par  lui  avec 
Varigny,  il  n'a  pas  parlé  du  gouverne- 
ment et  daffaires  politiques,  a  déclaré  en 
avoir  parlé,  mais  très  peu;  s'il  n"a  pas 
aussi  parlé  de  ceux  qui  ont  une  part  ac- 
tive à  l'action  du  gouvernement,  a  répondu 
en  avoir  parlé  d'une  manière  très  vague 
et  sans  mauvaise  intention  ;  si,  dans  ses 
discours  sur  le  gouvernement,  il  n'en  a 
pas  parlé  avec  blâme,  a  répondu  avoir 
blâmé  l'intrigue  qui,  selon  lui,  s'emparait 
des  places,  que  Danton  avait  payé  de  sa 
tête  et  que  d'autres  le  suivraient.  Il  lui  est 
encore  demandé  s'il  n'a  pas  accusé  quel- 
ques membres  du  Comité  de  salut  public, 
a  répondu  négativement,  ajoutant  qu'il 
n'est  pas  sûr  do  n'avoir  pas  parlé  de  Robes- 
pierre, mais  qu'il  ne  peut  en  avoir  parlé 
dans  le  sens  que  l'interrogatoire  suppose, 
et  ne  croit  pas  que  Varigny  ait  été  capable 
d'inventer  des  propos  qu'il  n'aurait  pas 
tenus.  Interrogé  au  sujet  des  armes  qu'il 
avait  chez  lui,  a  dit  qu'il  avait  deux  épées 
et  un  pistolet  chargé  à  balle,  mais  qu'il 
ne  le  portait  jamais  sur  lui,  que,  dans  ses 
moments  de  découragement,  il  a  été  plu- 
sieurs fois  sur  le  point  de  se  brûler  la 
cervelle. 

25  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Cardinal,  A.-Q.  Fouquier, 
et  Nénot,  commis-greffier,  A.  N.,  \V  389, 
n"  904,  l'*  partie,  pièce  13. 

Cf.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  244,  note. 

2283.  —  Déclaration   des  citoyens  Mo- 
thrée  et  Fortenfant,  membres  du  Comité- 
révolutionnaire  de  la  section  des  Arcis, 
portant  que,  le  24  prairial,  passant  en- 


r.'.ts 


CHAPITHK 


JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


semble  dans  la  cour  Martin,  ils  ont  ren- 
conlr»''  le  riloycn  Varicnv,  adininistralonr 
(les  Sulisislaïues  militaires,  rue  de  Veii- 
ilôiiie,  i|ui  leur  a  conseillé  de  surveiller  le 
munni»'-  Cardinal,  rue  de  Tracy,  soupçon  né 
d'être  lié  avec  les  assassins  des  représen- 
tants du  peuple  Coliot  d'Herhois  cl  Robes- 
pierre, et  de  le  faire  suivre,  mais  u^anl 
appris,  le  2i'>,  (ju'il  était  arrêté  par  ordre 
du  Tribunal  révolutionnaire,  ils  ont  con- 
voi|ué  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Arcis,  avec  arrêté  dudit  Comité, 
consultant  (ju'après  avoir  interrogé  infruc- 
tueusement plusieurs  citoyens  à  l'ellet  de 
découvrir  si  le  nommé  Cardinal  n'avait 
émis  aucune  opinion  qui  permit  de  l'assi- 
miler aux  assassins  de  Robespierre  et  de 
(^lollot  d'IJerbois  et  de  connaître  ses  re- 
lations, le  Comité  a  décidé  l'envoi  de  la 
déclaration  ci-dessus  et  de  l'arrêté  à  Fou- 
(luier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire. 

20,  *27  prairial  an  IL 
Copie   conforme,  A.  N.,    W  389,    n"   904, 
!'•  partie,  pièce  8. 

2284.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  des 
Arcis  au  citoyen  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  près  le  Tribunal  révolution- 
naire, accompaj^nant  l'eTtivoi  d'une  décla- 
ration concernant  le  nommé  Cardinal,  à 
l'elfet  de  découvrir  ses  relations,  et  annon- 
çant qu'il  procède  en  ce  moment  à  l'in- 
terrogatoire d'un  citoyen  de  la  section, 
nommé  Le  Bugle,  ci-devant  chanoine  de 
Meaux,qui  a  dîné,  il  y  a  3  ou  4  jours,  chez 
ledit  Cardinal,  et  que  le  résultat  de  cet 
interrogatoire  lui  seia  transmis. 

27  prairial  an  IL 
Original,  signé  de  Mothrée,  président  du  Co- 
mité, et  de  trois  commissaires,  A.  N.,  W  389, 
n"  904,  1"^  partie,  pièce  7. 

2285.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Amis-de-la-Patrie  par  le  citoyen  Adrien- 
Louis  Le  Bugle,  professeur  de  musique  et 
de  forte-piano,  demeurant  rue  de  Tracy, 
n»  .30,  suspecté  d'avoir  dîné  chez  le  nom- 
mé Cardinal,  qu'on  soupçonnait  d'être  lié 
avec  les  assassins  des  représentants  Collot 
d'Herbois  et  Robespierre,  lequel  a  déclaré 


avoir  été  chanoine^  de  la  cathédrale  de 
Meaux,  mais  avoir  renoncé  à  son  cano- 
nicat  de|tuis  1789,  el  connaître  Cardinal 
depuis  le  10  prairial,  ayant  été  chargé  do 
faire  une  collecte  pour  les  pauvres,  ledit 
Cardinal  lui  avait  dit  qu'il  n'avait  pas  le 
moyen  de  donner,  lui  avait  écrit  le  lende- 
main poui' l'inviter  à  (;nsoii,'ner  gratis  la  mu- 
sique à  son  lils,  el  déclare  avoir  diné  deux 
fois  chez  ledit  Cardinal  et  soupe  une  fois. 
Il  est  demandé  audit  Le  Bugle  si  ce  Car- 
dinal ne  lui  avait  pas  parlé  des  assassins 
des  représentants  du  peuple  Collot  d'Her- 
bois et  Robespierre,  a  répondu  qu'il  ne 
lui  avait  jamais  rien  dit  qui  eût  rapport 
à  ces  scélérats.  11  lui  est  encore  demandé 
si  Cardinal  avait  manifesté  son  opinion 
sur  la  fête  de  l'Etre  suprême,  et  s'il  ne 
l'avait  pas  entendu  se  répandre  en  invec- 
tives contre  Robespierre,  président  de  la 
Convention  nationale,  a  répondu  négati- 
vement. Il  lui  est  encore  demandé  si  le 
nommé  Cardinal  enseigne  à  des  écoliers 
dont  les  parents  sont  en  pays  étrangers 
avec  lesquels  la  République  est  en  guerre, 
a  répondu  qu'il  croit  que  Cardinal  a  quel- 
ques Américains,  mais  le  peu  de  temps 
qu'il  le  connaît  ne  lui  a  pas  permis  d'en 
savoir  davantage,  avec  lettre  d'envoi  du 
Comité  au  citoyen  «Fomiuet  de  Tinville», 
accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire. 

27  prairial  an  II. 
Originaux,   signés  de  Mothrée,  président,  et 
autres  commissaires  (2  pièces),  A.  N.,  W  389, 
n"  904,  l'«  partie,  pièces  10,  12. 

3.    Roussel  (Pierre-Balthazar),  vivant 
de  son  bien,  rue  Helvetius,  n"  70. 

2280.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  surveillance  (de  la  section  Le  Peletier) 
par  Pierre-Balthazar  Roussel,  âgé  de  20  ans, 
demeurant  rue  Helvetius,  n"  70,  vivant  du 
revenu  d'un  bien  de  campagne  d'environ 
3,000  livres,  sis  à  Marolles,  près  de  Brie- 
Comte-Robert,  auquel  il  est  demandé  s'il 
connaît  de  Balz,  Constituant,  a  répondu  le 
connaître  depuis  environ  0  années  ;  s'il  ne 
l'a  pas  logé  chez  lui  et  combien  de  temps, 
a  répondu  environ  3  mois,  et  que  de  Balz 
a  demeuré,  en  le  quittant,  maison  Corley, 
au  coin  des  rues  de  la  Loi  et  des  Filles- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


509 


Thomas.  Il  lui  est  également  demandé  s'il 
a  été  quelquefois  à  Charonne  dans  la 
maison  de  Buirette,  dit  Grandmaison,  a 
répondu  qu'il  y  a  été  environ  5  à  6  fois  et 
s'y  est  trouvé  avec  de  Batz,  et  qu'il  y  a 
rencontré  les  citoyens  Marignan,  Armand, 
La  Guiche,  Sartiges,  qu'on  s'y  amusait,  et 
qu'il  y  a  été  la  dernière  fois  le  dimanche 
précédent.  Il  lui  est  demandé  si,  lorsque  de 
Batz  a  logé  chez  lui,  il  recevait  beaucoup 
de  monde,  a  répondu  qu'il  y  était  très 
peu,  y  couchait  rarement  et  recevait  beau- 
coup de  lettres,  a  déclaré  avoir  fait  obte- 
nir un  certificat  de  résidence  à  de  Batz. 
H  lui  est  encore  demandé  à  qui  apparte- 
nait la  maison  de  Charonne,  a  répondu  qu'il 
croit  qu'elle  appartenait  à  la  citoyenne 
Buirette,  dite  Grandmaison,  mais  qu'il  a 
connaissance  que  les  scellés  y  ont  été  ap- 
posés, comme  propriété  duditde  Batz,  sus- 
pecté d'émigration.  Interrogé  au  sujet  des 
domiciles  du  même  de  Batz,  a  déclaré  que 
celui-ci  voulait  éviter  de  loger  en  garni,  et 
qu'il  ne  sait  ce  que  de  Batz  a  fait  de  ses 
meubles,  lorsqu'il  a  quitté  son  logement  de 
la  rue  Menars,  le  trouvant  trop  cher,  avec 
arrêté  du  Comité,  décidant,  vu  les  liaisons 
de  Roussel  et  dudit  de  Batz,  de  lui  faire 
garder  les  arrêts  à  la  chambre  d'arrêt  du 
poste  central,  et  eu  égard  à  l'état  de  ma- 
ladie de  Roussel,  de  lui  faire  donner  deux 
gardes  à  ses  frais. 

1er  octobre  1793. 
Copie,   A.  N.,   W  389,   n°  904,   l'«  partie, 
pièce  3(j. 

2287,  —  Dénonciation  contre  le  nommé 
Roussel  par  Oudart-François-Nicolas  Du- 
biez,  dit  d'Ignaucourt,  âgé  de  46  ans,  ci-de- 
vant employé  à  la  Municipalité,  détenu  à 
la  Force,  reçue  par  Jacques  Auvray,  juge 
à  ce  commis  par  le  président  du  Tribunal 
criminel  du  Département  de  Paris,  lequel 
Dubiez  rapporte  une  conversation  qu'il 
entendit,  le  17  de  ce  mois,  à  la  Concier- 
gerie, tenue  par  un  particulier,  vêtu  d'une 
redingote  brune,  qui  lui  dit  qu'il  donne- 
rait bien  25,000,  même  40,000  livres,  pour 
sortir  de  prison,  et  se  vanta  de  travailler 
à  la  fabrication  de  faux  assignats  de  10  li- 
vres dont  il  en  émit  une  quantité  considé- 
rable, fabrication  dans  laquelle  sa  femme 


était  aussi  habile  que  lui  ;  ledit  Roussel, 
après  être  sorti  des  prisons  au  2  septem- 
bre, avait  fait  la  connaissance  d'un  nommé 
Karadec,  qui  l'emmena  en  Normandie  sous 
prétexte  de  faire  le  commerce  des  che- 
vaux, et  le  dénonça.  Le  même  Dubiez 
rapporte  également  des  propos  tenus  par 
Roussel,  qui  avait  déclaré  que,  s'il  vivait 
encore  deux  mois,  la  République  serait 
foutue,  car  les  ennemis  seraient  à  Paris 
avant  ce  temps-là,  avec  lettre  d'envoi  du 
sieur  Oudart. 

25,  26  ventôse  an  II. 
Expédition  conforme,   signée  de  Drié,   gref- 
fier  du   Tribunal   criminel  du   Département,  et 
original  signé  (2  pièces),  A.  A'.,  W  389,  n°904, 
fe  partie,  pièce  33. 

2288.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Nicolas  Gourguechon,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
rue  Helvetius,  n°  591,  au  3«  étage,  en  l'ap- 
partement de  Pierre -Balthazar  Roussel, 
arrêté  par  ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, dans  la  ferme  qu'il  habite  à  Marolles 
près  Grosbois,  et  amené  par  le  citoyen  Du- 
cange,  à  l'eifet  de  procéder  en  sa  présence 
à  l'examen  de  ses  papiers,  parmi  lesquels 
a  été  trouvé  un  projet  de  défense  par  lui 
préparé  lors  d'une  première  arrestation. 
Ledit  Roussel  est  interrogé  sur  ses  rela- 
tions avec  de  Batz  et  déclare  le  connaître 
depuis  environ  2  ans,  l'avoir  vu  quelque- 
fois chez  la  fille  Grandmaison,  que  lui 
fréquentait  particulièrement,  surtout  à  sa 
maison  de  campagne  de  Charonne,  où  de 
Batz  amenait  souvent  de  ses  amis,  notam- 
ment le  marquis  de  Guiche,  qu'à  cette 
époque  de  Batz  habitait  rue  Ménars,  n»  7, 
et  qu'il  lui  avait  cédé  son  logement,  tout 
meublé,  où  il  est  resté  3  ou  4  mois,  servi 
par  un  domestique  commun,  un  nommé 
Guilleau,  employé  à  la  fabrication  des  ar- 
mes en  face  la  place  des  Piques.  Il  est  ob- 
jecté à  Roussel  qu'il  dissimule  la  vérité  et 
qu'il  devait  avoir  des  motifs  secrets  pour 
donner  asile  à  de  Batz,  le  sachant  aisé,  a 
répondu  s'être  réservé  un  lit  de  sangle,  sur 
lequel  il  couchait.  A  lui  observé  qu'il  ne 
disait  pas  la  vérité  lorsqu'il  prétendait  n'a- 
voir pas  vu  de  Batz  depuis  longtemps,  alors 
qu'il  avait  dîné  à  Charonne  avec  lui  le  di- 
manche précédent;  la  preuve  de  son  inti- 


coo 


CHAIMTUK  1".  —  JOUUNKES  HISTOHIQUES  DE  LA  HÉVOLUTION 


mil»'-  avec  lie  Halz  it'sull«>  de  ce  qu'ils  avaient 
III)  ilnnieslitino  rommuii  et  que  dans  celle 
cliaiiihie  se  Irouvail  son  secrélaire avec  ses 
papille.  Iluiissil  est  r^'aleiiH'iiliiileriotJié  au 
snjrt  iriiiif  Itllic  à  Tadresse  de  la  fciuiiM> 
(iriiijs,  proprit'-laire  de  la  maison  de  la  rue 
Menais,  n"  7,  qu'lialtilail  de  Halz,  dont  les 
ItTiiifS  paraissent  suspects,  et  a  déclaré 
(lue  de  Hat/  avait  revu  celte  femme,  mais 
trt''s  peu.  Il  est  encore  interro},'é  sur  la  cor- 
respondance d'un  nommé  Jobert,  employé 
à  l'administration  des  Subsistances,  rue  de 
VendAme,  qui  lui  annonce  avoir  plusieurs 
lettres  pour  lui,  et  à  propos  de  ces  lettres, 
il  est  queslionné  sur  ses  movens  d'exis- 
tence, el  on  lui  fait  remaniuer  que  tenant 
une  maison  avec  domesticiue,  lié  avec  des 
femmes,  cela  supposait  une  déj)eiise  qui 
n'était  ni  gagnée  par  son  tra\ail,  ni  propor- 
tionnée à  ses  facultés,  il  a  répondu  que  sa 
mère  lui  donnait  3  à  4,000  livres  par  an. 

15  floréal  an  II, 
Copie.    A.   N.,    W  381),  n»  904,    U»  i^artie, 
pièce  31. 

2289.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le 
Pelelier  au  citoyen  Fouquier-Tinvilie,  ac- 
cusateur public  du  Tribunal  révolulion- 
naire,  lui  adressant  copie  d'une  dénon- 
ciation du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Tuileries  contre  un  nommé 
Moussel,  qui  demeurait  rue  Helvétius  et 
qui  est  maintenant  détenu  au  secret  à 
Sainte-Pélagie,  par  ordre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  comme  impliqué  dans  la 
grande  affaire  du  ci-devapt  baron  de  Batz. 

7  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Gourguechon,  La  Rivière, 
Vergne,  Cornet,   Pérou,  Taschereau,  membres 
du  Comité,  Aliaume,  secrétaire,  A.  A'.,  W  389, 
n"  90i,  1"  partie,  pièce  34. 

4.  Chevalier  (Marie-Suzanne),  femme 
La  Martinière,  séparée  de  son  mari, 
rue  Chabanais,  n°  47. 

•22'Ji).  —  Lettre  de  la  femme  La  Marti- 
nière au  citoyen  d'Alençon,  rue  Helvétius, 
n»  79,  se  plaignant  de  ses  procédés  à  son 
égard,  l'ayant  attendu  jusqu'à  minuit,  lui 
signifiant  qu'elle  s'abstiendra  désormais 
de  faire  aucune  démarche  pour  lui,  jus- 


qu'à ce  qu'il  lui  ail  rendu  les  600  livres 
qu'il  lui  doit,  qu'elle  n'aime  pas  les  gens 
à  double  face,  que,  croyant  trouver  la 
fr,iii(liis<>  el  riioiinr'lelé,  elle  n'a  rencontré 
chez  lui  (|ue  baibaiie,  ingratitude  el  inhu-, 
inanité,  (jue,  si  elle  ne  reçoit  pas  satisfac- 
tion, elle  l'abandonnera  pour  la  vie. 

22  noréal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  389,  n°  904, 
1'"  partie,  pièce  59. 

Ed.  II.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
bitionnaire  de  Paris,  t.  IV,  p.  250,  note. 

2291.  —  Interrogatoire  subi  devant  René- 
François  Dumas,  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Marie-Suzanne  Che- 
valier, femme  La  Martinière,  âgée  de  34 ans, 
demeurant  à  Paris,  rue  Chabanais,  n»  47, 
vivant  séparée  de  son  mari,  garde-magasin 
à  Pau,  depuis  3  ans,  à  raison  des  fonc- 
tions qu'il  remplit  au  dehors,  à  laquelle  il 
est  demandé  quand  et  pourquoi  elle  a  fixé 
son  domicile  à  Paris,  a  répondu  depuis 
trois  ans,  sur  les  conseils  de  son  rnari, 
pour  trouver  des  moyens  de  subsistance, 
que  son  mari  lui  écrivait  à  peu  près  tous 
les  mois  el  lui  envoyait  par  an  2,000  et 
quelque  cent  livres.  Interrogée  au  sujet  de 
ses  rapports  avec  Claviùre,  elle  a  répondu 
qu'elle  n'avait  eu  de  rapports  avec  lui  que 
pour  solliciter  le  payement  d'une  pension 
de  1,200  livres  dont  jouissait  son  mari,  de 
même  avec  le  sieur  Saint-Amand.  Il  lui 
est  demandé  si  elle  a  connu  Henri  Ami- 
ral, a  déclaré  ne  l'avoir  connu  que  depuis 
environ  3  semaines,  dans  une  vente  de 
meubles,  qu'il  est  venu  chez  elle  très  sou- 
vent, qu'elle  est  allée  deux  fois  chez  lui, 
qu'il  lui  a  proposé  d'acheter  du  linge  et  des 
matelas,  provenant,  disait-il,  des  ventes, 
sous  pi'étexte  de  son  prochain  départ  pour 
recueillir  une  succession  de  10,000  livres, 
que,  l'avant-veille,  sur  son  insistance,  elle 
lui  a  acheté  divers  effets  de  literie,  des 
objets  mobiliers  et  du  linge,  pour  le  prix 
de  525  livres,  et  précédemment  des  bras 
de  cheminée  pour  50  livres.  Il  lui  est  en- 
suite demandé  depuis  combien  de  temps 
elle  avait  reçu  d'argent  de  son  mari,  elle 
a  déclaré  avoir  reçu  de  lui,  eu  germinal, 
600  livres,  avec  lesquelles  elle  a  payé  une 
dette  de  500  livres.  Il  lui  est  observé 
qu'elle  n'a  pu  acheter  les  effets  de  L'Ami- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUtiES 


601 


rai,  n'ayant  pas  de  quoi  les  payer,  elle  a 
répondu  qu'elle  avait  vendu  des  bijoux  et 
des  vêtements  et  engagé  au  Mont-de-Piélé; 
il  lui  est  observé  qu'il  n'est  pas  naturel  do 
vendre  des  vêtements  et  des  etlets  de  va- 
leur pour  acheter  des  vieux  meubles,  elle 
a  répondu  n'avoir  fait  ces  ventes  que  pour 
vivre,  et  qu'en  ce  qui  concerne  ces  achats, 
elle  a  emprunté  400  livres  à  la  boulangère, 
près  de  son  domicile.  De  plus,  il  lui  est 
demandé  si  Amiral  ne  lui  avait  pas  fait  con- 
fidence de  quelques  desseins  criminels.  A 
répondu  négativement,  sinon  que,  le  3  de 
ce  mois,  étant  chez  elle  vers  4  heures  de 
l'après  midi,  il  sortit  de  sa  poche  un  pis- 
tolet et  lui  dit  :  Si  tu  veux  mourir,  tu  nas 
qu'à  le  dire,  je  te  tuerai,  et  j'ai  un  autre 
pistolet  pour  me  tuer  après;  qu'ensuite  il  pré- 
tendit que  c'était  une  plaisanterie.  Il  lui  est 
demandé  si  elle  sait  comment  et  quand 
Amiral  s'était  procuré  ces  pistolets,  a  ré- 
pondu négativement,  sinon  qu'il  lui  a  con- 
fié les  avoir  achetés  pour  en  faire  présent 
dans  son  pays.  Il  lui  est  également  de- 
mandé si  Amiral  ne  lui  avait  jamais  parlé 
des  affaires  publiques,  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  de  Robes- 
pierre et  de  Collot  d'Herbois.  A  répondu 
qu'il  affichait  les  dehors  du  patriotisme  et 
ne  lui  a  rien  dit  de  précis,  ni  parlé  de  ces 
deux  citoyens,  sinon  que,  le  29,  en  mon- 
tant chez  lui,  il  lui  montra  un  logement 
au  troisième,  et  lui  dit  :  Voilà  le  logement 
de  mon  ami  Collot  d'Herbois,  qui  est  un  bon 
patriote,  s'il  y  en  avait  quarante  comme  lui 
à  la  Convention,  les  choses  iraient  bien.  11 
lui  est  observé  que  ses  liaisons  et  préten- 
dus marchés  avec  L'Amiral  ne  peuvent 
s'expliquer  par  ses  déclarations,  qu'elle 
n'a  pas  dit  la  vérité,  a  répondu  n'avoir 
pas  d'autre  déclaration  a  faire.  Il  lui  est 
encore  demandé  si  L'Amiral  n'a  pas  mangé 
plusieurs  fois  chez  elle  avec  Gautier,  em- 
ployé aux  Poudres,  ci-devant  courrier  et 
secrétaire  de  Turreau,  et  ledit  Turreau, 
député.  Il  lui  est  demandé  si  elle  avait 
avec  le  citoyen  Turreau  des  liaisons  ha- 
bituelles, a  répondu  qu'elle  le  voyait  tous 
les  jours  comme  voisin.  II  lui  est  ensuite 
demandé  si  elle  n'avait  pas  dit  à  L'Amiral 
que  son  mari  avait  une  créance  de  1 ,700,000 
livres  sur  la  Nation,  a  répondu  n'avoir  pas 


dit  cela,  mais  bien  que  son  mari  avait 
entre  ses  mains  plus  d'un  million  de  la 
Nation.  Il  lui  est  encore  demandé  si  elle  ne 
s'est  pas  qualifiée  de  baronne,  a  répondu 
négativement,  si  elle  n'a  pas  eu  des  rela- 
tions et  entretenu  des  correspondances  avec 
un  nommé  d'Alençon, demeurant  rue  Helvé- 
tius,  n°  179,  notamment  si  elle  n'a  pas  écrit 
une  lettre  à  la  date  du  22  floréal,  qui  lui  est 
représentée,  a  déclaré  que  cette  lettre  n'é- 
tait pas  de  son  écriture  et  ne  portait  pas  sa 
signature,  qu'étant  malade,  elle  l'avait  fait 
écrire  par  Daulelande,  écrivain,  rue  Croix- 
des-Petils-Champs,  n°  84.  Interrogée  sur 
la  chose  tant  désirée  par  ledit  d'Alençon 
qu'elle  disait  avoir  en  main,  a  répondu 
que  c'était  une  autorisation  sollicitée  et 
obtenue  par  elle  du  Comité  de  salut  public 
pour  une  prolongation  de  séjour  de  15 
jours;  il  lui  est  demandé  si  le  prix  de  ses 
démarches  n'avait  pas  été  fixé  à  la  somme 
de  600  livres,  qu'elle  réclamait  dans  cette 
lettre,  a  répondu  qu'il  s'agissait  d'un  prêt 
de  600  livres,  et  que  la  dernière  démarche 
à  laquelle  il  était  fait  allusion  était  une 
prolongation  de  séjour.  Il  lui  est  enfin  de- 
mandé quelle  était  la  femme  Risse,  men- 
tionnée dans  cette  lettre,  a  répondu  ne 
connaître  ce  nom  que  par  l'indication  de 
la  portière  dudit  d'Alençon. 

5  prairial  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Dumas,  Chevalier,  femme 
La  Martinière,  A.-Q.  Fouquier,  et  Josse,  com- 
mis-greffier, A.  N.„\Y  389,  n"  904,  !■«  partie, 
pièce  60. 

2292.  —  Nouvel  interrogatoire  subi  de- 
vant René-François  Dumas,  président  du 
Tribunal  révolutionnaire,  par  Marie-Su- 
zanne Chevallier,  femme  La  Martinière, 
extraite  de  la  Conciergerie,  au  sujet  du 
nommé  d'Alençon,  à  laquelle  il  est  de- 
mandé si  elle  avait  su  que  l'abbé  d'Alen- 
çon, arrêté,  se  fût  évadé,  a  répondu  l'avoir 
su  le  lendemain  par  la  portière,  il  lui  est 
demandé  si  elle  avait  su  où  il  s'était  re- 
tiré après  son  évasion,  a  répondu  négati- 
vement ;  si  elle  n'a  pas  reçu  de  lettres  de 
lui,  a  déclaré  en  avoir  reçu  une  qu'elle  a 
déposée  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Peletier,  lettre  où  il  n'indiquait 
aucune  adresse  et  disait  être  tantôt  dans 
un  lieu,  tantôt  dans  un  autre,  qu'elle  avait 


r.oi 


CHAPITRE  l•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


iVfil  uni>  rt'|iniisi>  par  elle  roi))iso  ;\  la  por- 
li^rr  lit-  <"n  ilomicilt',i|u"(>llt>  luiavail  conlié, 
ravaiil-vrillc  do  son  drpart,  une  l)ap;ue  do 
pri's  .II- •.',(•(»(»  livros  pour  la  vendre  et  (]u'il 
l'avait  (Miiporh'o.  »|ii('  lo  inèino  d'Aleii(;on 
V. -liait  (|Ufl(iuefois  oliez  elle.  Il  lui  (>st  é^a- 
l.'intMit  demandé  si  elle  n'avait  pas  su  que 
ledit  d'Aleii«;on  s(>  fût  retiré  à  Auteuil,  a 
répondu  néeraliveinenl,  mais  qu'elle  avait 
appris  ([uc  Rriel,  ex-prôtre,ami  particulier 
dndit  d'Alent;on,  se  trouvait  alors  à  Auteuil, 
que  c'était  ce  Rriel  (|ui  lui  avait  procuré 
la  connaissance  de  (rAlen(;on.  Il  lui  est 
iMilin  demandé  si  elle  avait  remis  le  jour 
même  la  lettre  reçue  de  d'Alençon,  a  dé- 
claré ne  l'avoir  remise  (jue  le  surlende- 
main, et  n'avoir  rien  de  plus  à  ajouter. 

2iS  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Dumas,  femme  La  JLarti- 
nièrc,  A.-'Q.  Fouquier,  F.  Girard,  comniis- 
grcflier.  AN.,  W  389,  n"  904,  K'^  partie, 
pièce  61 . 

Cf.  IL  W.\i.l.O.\,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire (te  Paris,  t.  IV,  p.  251. 

Rriel  (Gahriel-Jean-Baptiste),  ex-prctre,  figure 
parmi  les  accusés  du  procès  du  29  prairial. 

2293.  —  Lettre  de  l'Agence  du  Domaine 
national  au  greffier  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, l'invitant  à  vérifier  et  à  lui  faire 
connaître  la  date  du  décret  d'arrestation 
ou  d'accusation,  mandat  d'arrêt  ou  ordon- 
nance de  prise  de  corps  lancé  contre  la 
femme  La  Martinière,  condamnée,  rensei- 
gnement qui  est  nécessaire  à.  l'Agence  du 
Domaine  pour  se  prononcer  sur  la  de- 
mande qui  lui  est  adressée,  en  main-levée 
d'une  opposition  formée  à  la  requête  de 

celle  femme. 

6  pluviôse  an  III. 
Original,  signé    de    Duchâtel  et  Rennes.son, 
A.  .V  ,  W  389,  n*  904,  i«*  partie,  pièce  62. 


2294.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concierge- 
rie délivré  par  Antoine-Quentin  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, contre  le  nommé  d'Alençon 
abbé,  ex-noble,  demeurant  à  Auteuil  ou 
lieux  circonvoisins,  prévenu  d'avoir  cons- 
piré contre  la  Liberté  et  la  siireté  du  peu- 
ple français,  requérant  à  cet  effet  les  au- 
torités constituées  de  faire  toutes  perqui- 
sitions et  d'envoyer  sans  délai  à  l'accusa- 


teur public  l(îs  papiers  et  autres  pièces  h 
conviction  (jui  pourront  se  trouver. 

28  prairial  an  II. 
Imiirimé,  rempli  do  la  main  et  signé  de  Fou- 
fpiier-Tinville,  A.  .\.,  W  389,  n»  904,  Impar- 
tie, j)i6(;e  94. 

229.").  —  Certificat  délivré  par  le  Comité 
de  surveil!aiic(î  <le  la  commune  d'Auteuil 
aux  citoyens  Lcclcrc  et  Rcsse,  lieutenant 
et  brigadier  de  la  gendarmerie  nationale 
prés  les  tribunaux  de  Paris,  cbargés  de 
prendre  des  renseignements  sur  un  nommé 
d'Alençon,  constatant  que  les  membres  du 
Comité  ont  déclaré  ne  pas  le  connaître 
d'après  les  déclarations  fournies  par  les 
babitants  de  la  commune. 

28  prarial  an  II. 
Original,    signé   d'IIolouis,  président,    et  du 
nommé  Caillotr^.  N.,  W  389,  n»  904,  1'"  par- 
tie, pièce  9.3. 

2290.  —  Certificat  des  maire,  officiers 
municipaux  et  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  commune  de  Roulogne, 
attestant,  d'après  les  recherches  faites  sur 
leurs  rcj'istres  d'inscriptions  et  déclara- 
tions, n'avoir  point  trouvé  lenommé  d'Alen- 
çon, abbé,  cx-noble,  et  ne  connaître  dans 
la  commune  aucun  individu  de  ce  nom, 
ledit  certilical  délivré  aux  citoyens  Leclerc, 
lieutenant,  et  Resse,  brigadier  de  la  gen- 
darmerie nationale  près  les  tribunaux  de 
Paris,  chargés  de  la  recherche  dudit  d'Alen- 
çon. 

28  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Vautbier,  maire,  Guéroult, 
agent  national,  et  Hébert,  membre  du  Comité, 
A.  N.,  W  389,  n°  904,  U^  partie,  pièce  92. 

5.  Paindavoine  (Claude),  concierge  de 
la  maison  des  ci-devant  Loteries, 
rue  Ncuvc-des-Petits-Champs,  n»  19. 

2297.  —  Interrogatoire  subi  devant 
Etienne  Masson,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  dudit  Tribunal, 
par  Claude  Paindavoine,  âgé  de  53  ans, 
concierge  de  la  maison  des  ci-devant  Lo- 
teries, à  présent  Imprimerie  des  admi- 
nistrations nationales,  rue  Neuve  des-Pe- 
tits-Champs,  n»  29,  y  demeurant,  auquel 
il  est  demandé  depuis  combien  de  temps 
il  connaît  le  nommé  L'Amiral,  a  répondu 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


f)03 


qu'il  y  a  environ  7  à  8  ans,  époque  à  la- 
quelle L'Amiral  est  entré  comme  garçon 
de  bureau  dans  la  maison  des  ci-de- 
vant Loteries.  Il  lui  est  demandé  ce  qu'il 
a  fait  dans  la  journée  du  3  prairial,  a  ré- 
pondu qu'il  est  allé  le  matin  à  la  boucherie, 
qu'ensuite  il  est  reniré  et  a  dîné  avec  ses 
enfants,  puis  est  allé  boire  un  petit  verre 

;  el  une  demi-lasse  au  coin  des  rues  Roch 
et  des  Pelits-Champs,  chez  Romain,  limo- 

;  nadier,  qu'il  est  rentré,  a  soupe  chez  lui 
et  a  rencontré  L'Amiral,  rue  Vivienne,  avec 

!  une  femme.  Il  lui  est  représenté  que,  pour 
n'avoir  élé  qu'aux  endi'oils  par  lui  indi- 
qués, il  ne  faut  pas  passer  rue  Vivienne. 
A  répondu  qu'il  venait  du  Comité  civil  de 
la  section  faire  viser  un  certificat  de  rési- 
dence, au  surplus,  croit  que  c'est  peut-être 
rue  de  Richelieu  qu'il  aura  rencontré  le- 
dit L'Amiral,  qu'il  l'a  encore  rencontré  le 
matin,  en  revenant  de  la  boucherie,  sur 
les  H  heures  1/2,  et  que  ledit  L'Amiral 
lui  a  dit  qu'il  venait  de  se  farcir  d'un 
poulet  à  la  Tartare,  aux  Tuileries,  que 
cette  rencontre  s'est  produite  rue  Helvé- 
lius  ou  de  Grammont,  que,  de  plus,  le  len- 
demain de  la  dernière  décade,  il  a  vu  ledit 
L'Amiral  dans  la  cour  de  la  maison  des 
Loteries,  et  qu'il  u  appris  son  prt)chain 
départ  dans  son  pays  ainsi  que  la  vente  de 
ses  effets.  11  lui  est  demandé  si  L'Amiral  ne 
lui  a  pas  dit  autre  chose,  a  répondu  non, 
bien  certainement.  Il  lui  est  alors  demandé 
pourquoi  »l  cache  que,  le  3  de  ce  mois,  il 
a  dîné  avec  L'Amiral,  au  coin  de  la  place 
du  Théâtre.  A  répondu  n'y  avoir  pas  dîné, 
et  proteste  de  la  vérité  de  ses  réponses, 
ajoutant  qu'il  a  dit  la  vérité  précédemment, 
tant  pour  le  dîner  que  pour  le  souper,  le 
café  et  le  petit  verre,  et  qu'il  n'a  bu  ni 
mangé  avec  L'Amiral.  Il  lui  est  également 
demandé  quels  étaient  les  moyens  d'exis- 
tence de  L'Amiral.  A  déclaré  ne  pas  les 
connaître,  savoir  seulement  qu'il  a  dû  être 
payé  jusqu'à  la  fin  de  frimaire  de  ses  ap- 
pointements, de  6  à  900  francs,  y  compris 
les  bénéfices,  que,  de  plus,  il  lui  a  été 
alloué  par  un  décret  3  mois  d'appointe- 
ments, qu'il  recevait  encore  12  livres  par 
tirage  de  Loterie. 

5  prairial  an  II. 
Original,  signé   de  E.    Masson,  Paindavoine 


et   A.-Q.   Fouquier,   A.  N.,   W  389,   n»  904, 
!■■•=  partie,  pièce  30. 

A  la  même  date,  Claude  Paindavoine  certifie 
et  signe  un  état  des  effets  mobiliers  et  de  bureau 
appartenant  à  la  Nation  dans  la  maison  ci-de- 
vant des'.  Loteries  nationales,  rue  Neuve-des- 
Petit.s-Champs,  n"  19.  (Arch.  nat.,  V^  4774".) 

2208.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
lelier  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  réponse  à  sa  demande 
de  renseignements  sur  la  moralité  de  Pain- 
davoine au  point  de  vue  révolutionnaire, 
donnant  les  motifs  de  son  arrestation 
comme  suspect  :  «  aristocrate  prononcé 
avant  le  10  août  1792,  il  était  ce  jour  dans 
le  château,  avec  les  grenadiers  des  Filles- 
Saint-Thomas,  accusé  d'y  avoir  désarmé 
des  patriotes,  et  notamment  un  citoyen 
Esnault,  qui  ne  voulait  pas  tirer  sur  les 
patriotes;  il  est  sorti  des  prisons  dans  les 
journées  des  2  et  3  septembre,  par  juge- 
ment du  peuple  et,  depuis  cette  époque, 
n'a  pas  suivi  les  principes  des  patriotes  », 
déclarant  en  outre  que,  lors  de  la  nomina- 
tion du  général  de  la  force  armée  pari- 
sienne et  du  ballotage  entre  Hanriot  et 
Raffet,  il  a  intrigué  pour  faire  nommer  ce 
dernier,  qui  était  loin  d'avoir  le  vœu  des 
Sans-culottes,  ajoutant  que  le  Comité  n'a 
aucuns  procès-verbaux  sur  son  compte, 
mais  qu'il  a  appris  que,  la  veille  ou  la  sur- 
veille de  l'assassinat  de  Collot  d'Herbois, 
Admirai  avait  été  invité  à  dîner  chez  lui. 

8  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Pérou,  Vergne,  Gourgue- 
chon,  Jacquin,  La  Rivière,  Cornet,  Boichut,  et 
Aliaume,  secrétaire,  A.  N.,   "W  389,  n"  904, 
U^  partie,  pièce  28. 

2299. — Interrogatoire  subi  devant  Tous- 
saint-Gabriel Scellier,  juge  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, par  Claude  IJ^indavoine, 
âgé  de  53  ans,  demeurant  rue  Neuve-des- 
Petits-Champs,  n"  19,  concierge  de  l'Im- 
primerie des  administrations  nationales  et 
commis  à  la  garde  des  effets  de  la  ci-de- 
vant Loterie,  ledit  Paindavoine,  extrait  de 
la  Conciergerie ,  auquel  il  est  demandé 
quelles  étaient  ses  opinions  sur  la  Révolu- 
tion avant  la  journée  du  10  août,  a  ré- 
pondu, que  depuis  le  départ  du  tyran  jus- 
qu'à la  journée   du    10   août,    il    l'avait 


604 


CHAPITME  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


abhorri-;  il  lui  est  ensuite  tleinamlé  où  il 
«'lait  lors  lie  la  iouii)<''f'  ilu  10  août,  a  ré- 
poiuluiiu'il  avait  [>asst' luiiuitduOaulOaorit 
sur  la  terrasse  dos  Tuileries,  sous  le  ci- 
devant  château,  qu'à  l'instant  où  Je  tyran 
fut  conduit  à  l'Assemblée  nationale,  il  se 
trt)uva  dans  un  des  pelotons  (jui  l'avait  ac- 
coinpai.'n«'',et  ([u'il  élaitresté  fortlonj,'ten»ps 
sur  la  terrasse  des  Feuillants,  cest-à-dire 
jusqu'à  ce  que  les  Suisses  furent  rentrés. 
Il  lui  est  alors  demandé  si,  au  contraire,  il 
n'était  pas  dans  le  ci-devant  château  des 
Tuileries,  le  10  août,  avec  les  grenadiers  des 
Killes-Saint-Thomas,  a  répondu  négative- 
ment. Il  lui  est  observé  qu'il  en  impose, 
parce  qu'il  est  constaté  qu'il  était  telle- 
ment dans  l'intérieur  du  château,  qu'il  a 
désarmé  le  môme  Jour  le  citoyen  Esnault, 
parce  qu'il  ne  voulait  pas  tirer  sur  le  peu- 
ple. A  répondu  que,  le  malin  du  même 
jour,  vers  les  7  heures,  son  bataillon  lut 
conduit  dans  la  grande  cour  des  Tuileries, 
où  il  resta  environ  une  demi-heure,  que 
dans  cet  intervalle  les  autorités  consti- 
tuées, et  notamment  Rœderer,  firent  lec- 
ture de  plusieurs  proclamations  de  la  na- 
ture desquelles  il  n'a  pas  souvenir,  que  la 
tôte  du  bataillon,  composée  de  grenadiers, 
cria  :  Vive  le  Roi,  que  quant  à  lui,  il  par- 
courut les  rangs  de  sa  compagnie  avec  son 
capitaine  à  l'effet  d'empêcher  ce  cri,  que, 
vers  les  7  h.  1/2,  on  vint  lui  dire  que  le  ci- 
toyen Esnault  voulait  se  retirer,  et  que  le 
répondant  lui  fit  observer  qu'il  ne  pou- 
vait pas  emporter  son  fusil,  et  ne  lui  tint 
ce  langage  qu'en  vertu  d'un  arrêté  du 
Comité  militaire,  qu'il  avait  lu  quelques 
semaines  avant.  Il  lui  est  demandé  s'il  n'a 
jamais  été  constitué  prisonnier.  A  répondu 
que,  pour  ce  même  fait,  il  a  été  constitué 
prisonnier  à  l'Abbaye  par  mandat  d'arrêt 
de  la  Comoyine,  qu'il  y  est  resté  jusqu'au 
2  septembre,  et  que,  ce  jour-là,  il  fut  mis 
en  liberté  par  jugement  du  peuple  qui  pro- 
clama trois  fois  son  innocence.  Il  lui  est 
en  outre  demandé  si,  depuis  cette  époque, 
il  s'est  toujours  renfermé  dans  des  prin- 
cipes de  patriotisme;  sur  sa  réponse  affir- 
mative, il  lui  est  demandé  pour  qui  il  a 
voté  lorsqu'il  a  été  question  de  nommer 
un  Commandant  général,  alors  qu'Hanriot 
et  Ratfet  étaient  sur  les  rangs,  et  s'il  n'a 


pas  intrigué  à  cet  effet.  A  répondu  n'avoi, 
|>oinl  intrigué  et  avoir  voté  la  premièn 
fois  pour  Raffet  et  la  seconde  pour  Han 
riot.  11  lui  est  enfin  demandé  s'il  n'étaii 
pas  aux  Cbamps-Klyst'es  lors  de  la  rixeqin 
eut  lieu  entre  les  grenadiers  des  Filles- 
Saiul-Thonias  et  les  Marseillais,  rixe  dans 
laijuelle  Duhamel  reçut  la  mort. 

29  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Paindavoine,  Scellier  et 
Larivé,  commis-preflier,  A.  N.,  W  389,  n"'904, 
l"-»  partie,  pièce  29. 

Duhamel  était  lieutenant  au  bataillon  des 
Petits-Pères.  Cf.  le  tome  IV  de  notre  Réper- 
toire, passim,  et  le  tome  V,  n"  3747. 

6.  Renault  (Aimée-Cécile),  fille  d'An- 
toine Renault,  marchand  papetier, 
rue  de  la  Lanterne. 

2300.  —  Déclaration  faite  par  les  ci- 
toyens Chàtelet,  Didier  et  Roulanger  au 
Comité  de  sûreté  générale,  constatant  qu'à 
9  heures  du  soir  s'est  présentée,  dans  la 
maison  du  citoyen  Duplay,  une  jeune  fille 
qui  a  demandé  Robespierre,  et,  contrariée 
de  ne  pas  le  rencontrer,  a  manifesté  beau- 
coup d'humeur  avec  impertinence,  en  di- 
sant qu'il  était  fonctionnaire  public  pour 
répondre  à  tous  ceux  qui  pouvaient  se  pré- 
senter chez  lui,  ce  qui  a  mis  dans  l'obli- 
gation de  la  conduire  au  Comité  de  sûreté 
générale,  et,  chemin  faisant,  cette  même 
jeune  fille  a  déclaré  que,  dans  l'ancien 
régime,  lorsqu'on  se  présentait  chez  le  Roi, 
l'on  entrait  tout  de  suite,  et  comme  on 
lui  avait  demandé  si  elle  aimerait  mieux 
un  roi,  elle  a  répondu  qu'elle  verserait 
tout  son  sang  pour  en  avoir  un,  que  telles 
étaient  ses  opinions. 

4  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Chàtelet,  et  plus  bas  de 
Didier  et  Boulanger,  A.  N.,  W  389,  n»  904, 
2"  partie,  pièce  26. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lulionnaire  de  Paris,  t.  IV,  p.  5. 

2301.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  déclaration  faite  audit 
Comité  par  les  citoyens  Roulanger,  Didier 
et  Chàtelet,  contre  la  nommée  Renault,  et 
décidant  que  celte  fille  sera  sur-le-champ 
dénoncée  à  l'accusateur  public  près  le 
Tribunal  révolutionnaire,  pour  y  être  à  sa 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


60b 


diligence  poursuivie  et  jugée,  et  les  pièces 
I    ci-dessus  lui  être  remises. 
j  4  prairial  an  II. 

i        Copie  collationnée,  A.  N.,  W  389,  n»  904, 

2«  partie,  pièce  30. 

2302.  —  Premier  interrogatoire  subi 
devant  le  Comité  de  sûreté  générale  par 
Aimée-Cécile  Renault,  âgée  de  20  ans,  de- 
meurant chez  son  père,  marchand  pape- 
tier,  rue  de  la  Lanterne,  près  celle  des 
Marmousets,  section  de  la  Cité,  arrêtée 
dans  la  maison  de  Robespierre,   qu'elle 

!     voulait  voir,  laquelle,  interrogée  sur  les 
!     motifs  de  sa  démarche  et  si  elle  avait  quel- 
que mémoire  à  lui  présenter,  a  refusé  de 
I     répondre  ou  a  répondu  de  façon  évasive. 
I     II  lui  est  demandé  si  elle  connaissait  Ca- 
1     therine  Théos   et  Dom  Gerle,  a  déclaré 
i     n'en  avoir  jamais  entendu  parler,  a  re- 
'     connu  et  maintenu  avoir  dit  chez  Robes- 
I     pierre  qu'elle  verserait  tout  son  sang,  s'il 
!     le  fallait,  pour  avoir  un  roi.  Interrogée  sur 
!      les  motifs  qui  l'avaient  déterminée  et  qui 
j      la  déterminent  encore  à  désirer  un  tyran, 
j      a  répondu  qu'elle  désirait  un  roi,  parce 
qu'elle  en  aimait  mieux  un  que  50, 000  tyrans, 
et  qu'elle  n'était  venue  chez  Robespierre 
que  pour  voir  comment  était  un  tyran. 

Avant  de  clore  le  procès-verbal  a  été 
représenté  à  Cécile  Renault  un  paquet  par 
elle  déposé  chez  le  citoyen  Payen,  limo- 
nadier, avant  sa  visite  à  Robespierre,  pa- 
quet contenant  un  habillement  complet  de 
femme,  il  lui  est  demandé  quel  était  son 
dessein  en  se  munissant  de  ces  bardes,  a 
répondu  que,  s'attendant  à  être  conduite 
en  prison  et  de  là  à  la  guillotine,  elle  était 
bien  aise  d'avoir  du  linge  à  sa  disposition; 
de  plus,  il  lui  est  demandé  quel  usage  elle 
voulait  faire  des  deux  couteaux  trouvés 
sur  elle,  a  répondu,  aucun,  n'ayant  l'inten- 
tion de  faire  du  mal  à  personne. 

4  prairial  an  II. 

Original,  signé  deVoulland,Dubarran,  Amar, 
David,  M.  Bayle,  Lavicomterie,  Jagot,  Vadier, 
Elie  Lacoste,  Louis  (du  Bas-Rhin),  ladite  Cé- 
cile Renault  ayant  refusé  de  signer,  A.  N., 
W  389,  n»  904,  2«  partie,  pièce  25. 

Ed.  II.  Wallon,  Ilisloire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  tome  IV,  p.  5. 

2303.  —  Second  interrogatoire  subi  de- 
vant François-René  Dumas,  président  du 


Tribunal  révolutionnaire,  en  présence  de 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  par 
Aimée-Cécile  Renault,  âgée  de  20  ans, de- 
mourant  chez  son  père,  marchand  papetier, 
ayant  trois  frères,  dont  l'un,  âgé  de  31  ans, 
habite  au  même  domicile,  et  les  deux  autres 
sont  partis  avec  les  bataillons  envoyés  dans 
le  département  de  l'Eure,  laquelle,  inter- 
rogée au  sujet  de  ses  opinions  sur  la  Ré- 
publique et  le  gouvernement,  a  déclaré 
vouloir  un  roi,  préférant  le  pouvoir  d'un 
seul  à  celui  de  40  ou  50,000  tyrans,  et, 
comme  on  lui  a  demandé  comment  elle  a 
pu  supposer  que  le  pouvoir  du  peuple 
exercé  par  ses  mandataires  était  une  ty- 
rannie, a  répondu  qu'elle  ne  voulait  rendre 
compte  de  ses  opinions,  qu'elle  voulait  un 
roi,  n'importe  lequel,  qu'ellel'espérail  par  le 
succès  des  puissances  coalisées,  et  qu'elle 
y  aurait  concouru  par  des  secours  en  ar- 
gent et  tous  moyens  en  son  pouvoir.  Inter- 
rogée sur  les  motifs  de  sa  venue  chez 
Robespierre,  refuse  de  s'expliquer  à  cet 
égard  et  persiste  dans  sa  déclaration,  quoi- 
qu'on lui  fit  observer  qu'il  résultait  de  ses 
réponses  qu'elle  avait  le  dessein  de  com- 
mettre un  crime.  Interrogée  sur  les  cou- 
teaux qu'elle  avait  dans  sa  poche,  lors  de 
sa  venue  chez  Robespierre,  s'est  expliquée 
à  ce  sujet,  a  déclaré  que  l'un  de  ces  cou- 
teaux, en  ivoire,  lui  avait  été  donné  par 
son  frère,  en  1789,  l'autre,  en  écaille,  par 
sa  grand'mère,  et  qu'elle  en  portait  habi- 
tuellement un,  que  le  second  s'était  trouvé 
dans  sa  poche  par  hasard.  Il  lui  est  de- 
mandé si,  lorsqu'elle  est  allée  chez  Robes- 
pierre, elle  n'avait  pas  le  dessein  de  se 
servir  de  ces  couteaux  pour  l'assassiner, 
a  répondu  négativement,  qu'au  surplus, 
on  peut  en  juger  comme  il  plaira.  Inter- 
pellée au  sujet  du  paquet  contenant  des 
hardes  et  du  linge  qu'elle  avait  emporté 
en  sortant  du  domicile  de  son  père,  a  dé- 
claré qu'elle  avait  pris  ce  paquet,  parce 
qu'elle  prévoyait  qu'en  allant  chez  Robes- 
pierre, elle  serait  arrêtée. 

5  prairial  an  II  (1  heure  de  relevée). 

Original,  signé  de  Dumas,  A.-Q.  Fouquier 
et  Josse,  A.  N.,  W  389,  n»  904,  2»  partie, 
pièce  36. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
hilionnnire  de  Paris,  t.  IV,  p.  8. 


r.06 


CHAIMTHE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


■l'AO't.  —  EiH|utHc  laile  par  le  Comilé  lé- 
volutioiiii.iiic  de  la  section  de  la  Cité,  qui 
a  reçu  les  iléclaralioiis  suivantes  : 

i"  Marie  d'Apesleyuy,  lemnie  du  ciloyoïi 
Papin.  employé  aux  liApitaux  de  l'année, 
(leineuranl  rue  de  la  Lanterne,  n-  27,  ijui 
est  interrojrée  sur  ses  relations  avec  la 
iamillf  Renault  et  en  [larticulier  avec  la 
Mlle  Rt'nault;  d'après  les  rapports  adress»''S 
au  Oomilf'',  la  déclarante  passait  pour  être 
«'•Iroilenienl  liée  avec  elle  et  pour  avoir  très 
frétiuenimenl  des  conversations  intimes  et 
secrètes,  ce  (jui  semblait  d'autant  plus 
vraistïniblable  que  la  lille  Renault  était 
très  tenue  chez  son  père.  La  femme  Papin 
a  répondu  que  l'on  est  mal  informé,  que 
ce  n'est  pas  d'elle  dont  on  a  voulu  parler, 
mais  de  quelqu'aulre  voisine,  soit  la  lille 
Rfiuchot,  soit  la  citoyenne  (îenlilhomme, 
demeurant  au  3«,  qu'elle  fréquentait  ha- 
bituellement. A  ajouté  qu'elle  a  eu  la 
première  connaissance  du  départ  de  la 
lille  Renault,  dans  les  circonstances  qu'elle 
explique;  sur  les  6  heures  ou  0  heuii^s  1/2, 
la  lille  Renault  serait  sortie  en  disant  à  la 
lille  de  la  répondante  qu'elle  allait  reve- 
nir; le  temps  s'écoulant,  l'inquiétude  ga- 
tma  le  frère  de  ladite  Renault,  qui  se 
trouva  mal,  puis  son  père,  qui,  instruit  de 
l'absence  de  sa  fille,  parut  désespéré.  Re- 
nault, père  et  fils,  ayant  été  mis  en  état 
d'arrestation  dans  la  nuit,  on  publia  que 
la  fille  Renault  avait  quitté  la  maison 
pour  se  soustraire  au  même  sort,  mais, 
vers  10  heures  du  tnatin,  on  apprit  que 
r.écile  Renault  était  également  arrêtée 
pour  avoir  voulu  assassiner  Robespierre. 
Il  est  demandé  à  la  même  femme  Papin, 
si  elle  n'est  pas  sortie  quelquefois  avec  la 
fille  Renault,  a  répondu  ciu'elle  s'est  trou- 
vée d  dîner  avec  elle  à  la  campagne,  chez 
le  citoyen  Drouel,  employé  à  la  verrerie 
de  Sèvres,  il  y  a  trois  semaines,  qu'elles 
revinrent  ensemble  par  la  Galiote  et  payè- 
rent chacune  leur  dépense.  Il  lui  est  enfin 
demandé  si  elle  ne  connaît  pas  de  per- 
sonu'',  soit  ami,  soit  parents,  fréquentant 
habituellement  la  maison  Renault,  a  ré- 
pondu négativement; 

2"  La  citoyenne  Constance  Papin,  fille 
de  la  précédente,  âgée  de  lîi  ans,  a  dé- 
claré que  la  fille  Renault  la  fit  entrer  dans 


la  boutique  de  son  père  et  la  chargea  de 
remollre  16  sols  à  la  citoyenne  Julie,  causa 
avec  elle  environ  un  quart  d'heure  et  sortit 
tMî  disant  qu'elle  allait  revenir,  mais  no 
revint  plus;  lorsqu'elle  eût  annoncé  cette 
muivello  au  frère  de  ladite  Renault,  elle 
monta  chez  la  citoyenne  Monlouchel,  co- 
médienne du  théâtre  de  la  Cité,  qu'elh; 
voyait  (juelquefois  pour  lui  demander  des 
billets  de  comédie,  mais  ne  la  trouva  point. 
Interrogée  au  sujet  de  la  parenté  de  la 
famille  Renault,  elle  a  réfiondu  qu'une 
tante  de  la  fille  Renault  est  venue  aujour- 
d'hui chez  la  citoyenne  Sonnet,  mercière, 
rue  de  la  Vicillc-Drapeiic,  ayant  appris 
dans  les  Tuileries  l'événement  qui  s'est 
produit.  Il  lui  est  également  demandé  si 
elle  ne  s'est  pas  aperçue  que  la  fille  Re- 
nault eût  des  liaisons  intimes  avec  des 
voisines  ou  amies,  lui  faisant  observer  que 
si  elle  dissimule  quelque  chose,  elle  risque 
d'être  fortement  compromise.  Elle  a  ré- 
pondu que  ladite  fille  Renault  était  très 
amie  avec  la  fille  Bouchot,  pâtissière  en 
face,  et  qu'elle  fréquentait  la  citoyenne 
Gentilhomme  ; 

3°  Jean -Baptiste  Guépée,  perruquier, 
parvis  de  la  Raison,  n°  2,  auquel  il  est  de- 
mandé s'il  connaît  particulièrement  la 
maison  Renault,  a  répondu  n'y  être  jamais 
entré,  que  son  fils  connaissait  un  peu 
mieux  Renault,  fils  aîné,  étant  du  même 
bataillon  ;  il  lui  est  ensuite  demandé  s'il 
n'a  pas  entendu  Renault,  (ils  aîné,  tenir 
des  conversations  sur  la  Révolution  ou 
sur  les  individus  marquant  dans  celte 
même  Révolution,  a  déclaré  ne  l'avoir  ja- 
mais entendu  parler  que  de  choses  très 
indifférentes.  Il  lui  est  demandé  si  dans  sa 
boutique,  rendez-vous  de  beaucoup  de  ci- 
toyens, il  n'a  pas  entendu  parler  de  la 
famille  Renault  et  de  leurs  relations,  a  ré- 
pondu n'avoir  jamais  rien  entendu  dire 
les  concernant,  qu'il  a  appris  l'arrestation 
des  Renault  et  de  la  fille  Renault  par  le 
citoyen  Courroger,  cavalier  de  gendarme- 
rie, demeurant  parvis  de  la  Raison; 

4°  Marie-Jeanne  Caron,  fille  de  bou- 
tique chez  le  citoyen  Sonnet,  mercier,  rue 
de  la  Lanterne,  laquelle  déclare  ne  rien 
savoir  sur  les  Renault,  ni  sur  leurs  rela- 
tions; il  lui  est  demandé  si  elle  n'a  pas  vu 


PROCES  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


607 


ce  jour  une  parente  de  la  fille  Renault,  a 
répondu  que  sa  lanle,  domiciliée  Faubourg- 
Germaiu, ayant  exercé  l'apothicairerie  dans 
un  hospice  loin  de  Paris,  est  venue  et  lui  a 
dit  qu'ayant  eu  l'occasion  d'aller  au  Dépar- 
tement, elle  a  appris  aux  Tuileries  ce  qui 
était  arrivé,  et  qu'elle  lui  parut  fort  trou- 
blée, que  ce  trouble  lui  parut  l'eflct  d'une 
affliction  bien  marquée,  en  raison  de  ce 
qui  était  arrivé  à  sa  nièce,  a  ajouté  que 
cette  tante  est  venue  3  ou  4  fois  chez  la 
femme  Sonnet  pour  des  achats  ; 

5°  Jean-Louis  de  la  Rue,  commis  chez 
Sonnet,  mercier,  lequel  a  déclaré  avoir  vu 
quelquefois  chez  lui  Renault,  qui  lui  remit 
le  3  de  ce  mois,  une  lettre  pour  Clément, 
papetier  à  Rouen,  que,  quant  à  la  tante  de 
la  fille  Renault,  a  dit  qu'il  ne  la  connaît 
pas,  mais  sait  seulement  que  c"est  une  ex- 
religieuse, et  que  c'est  celle  de  toute  la 
famille  qui  lui  faisait  le  plus  de  bien  ; 

6"  Jean-François  Filhol,  beau-fils  du  ci- 
toyen Guépée,  perruquier,  lequel,  inter- 
rogé sur  ses  relations  avec  la  famille  Re- 
nault, déclare  n'avoir  eu  d'autres  rapports 
que  ceux  résultant  du  service  de  la  garde 
nationale,  ayant  été  volontaire  dans  la 
même  compagnie  ; 

1°  Etienne  Rrays,  colleur  de  papiers, 
demeurant  rue  de  la  Lanterne,  n°  17,  au- 
quel il  est  demandé  s'il  connaît  pnrticu- 
lièrement  le  nommé  Renault  et  sa  famille, 
a  répondu  que,  depuis  vingt  ans,  il  demeure 
dans  la  même  maison  que  lui,  qu'il  l'a 
connu  pour  un  brave  homme,  et  dans  les 
différentes  conversations  qu'il  a  eues  avec 
lui,  il  ne  s'est  point  aperçu  qu'il  fût  dans 
des  principes  contraires  à  la  Révolution, 
qu'au  surplus  c'est  un  homme  très  ré- 
servé qui  pourrait  bien  ne  pas  dire  sa  fa- 
çon de  penser.  Il  lui  est  demandé  s'il  sait 
qui  la  fille  dudit  Renault  fréquente  ordi- 
nairement, il  a  répondu  qu'il  n'a  vu  per- 
sonne la  fréquenter,  sauf  la  citoyenne  Pa- 
pin,  demeurant  dans  la  même  maison.  Il 
lui  est  demandé  s'il  n'a  jamais  entendu 
dire  par  personne  quelque  fait  relatif  à  la 
conduite  de  la  fille  Renault,  a  répondu 
qu'il  n'est  rien  venu  à  sa  connaissance 
contre  ladite  fille,  mais  que  le  bruit  a 
couru  que  sa  sœur  aînée,  qui  est  morte, 
avait  fait  un  enfant  avec  un  prêtre. 


Deux  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cité  se  sont  trans- 
portés, le  b  prairial,  à  6  heures  un  quart, 
chez  le  citoyen  Gentilhomme,  peintre,  rue 
de  la  Lanterne,  n"  17,  au  3«,  maison  du 
citoyen  Renault,  à  l'effet  de  faire  visite 
scrupuleuse  de  ses  papiers  ;  reçus  par  la 
citoyenne  Victoire  Converset,  femme  Gen- 
tilhomme, ils  ont  procédé  à  la  visite  des- 
dils  papiers  et  n'ont  rien  trouvé  de  suspect. 

5  prairial  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Vernet,  ex-secré- 
taire du  Comité,  A.  N.,  "W  389,  noDOi,  2«  par- 
tie, pièce  34. 

2305.  —  Troisième  interrogatoire  subi 
devant  Gabriel  Deliège,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  par  Aimée- 
Cécile  Renault,  âgée  de  20  ans,  demeurant 
rue  de  la  Lanterne,  chez  son  père,  mar- 
chand papetier,  à  laquelle  il  est  demandé 
ce  que  lui  donnait  son  père  pour  subvenir 
ù  son  entretien,  a  répondu  que  son  papa 
l'entretenait,  mais  ne  lui  donnait  que 
15  sols  par  semaine  pour  sa  dépense  par- 
ticulière. Il  lui  est  également  demandé  si 
elle  achetait  elle-même  ses  vêtements,  ou 
si  c'était  son  père,  s'il  lui  en  donnait  beau- 
coup en  variant  suivant  les  saisons,  a  ré- 
pondu qu'il  lui  donnait  de  quoi  la  satisfaire, 
et  que  c'était  son  père  qui  les  lui  achetait. 
Comme  l'on  s'étonnait  de  ce  qu'ayant  la 
confiance  de  son  père,  ce  fût  lui  qui 
achetât  ses  vêlements,  ces  sortes  d'achats 
regardant  les  femmes,  elle  a  persisté  dans 
•  sa  réponse.  Il  lui  est  alors  demandé  si, 
depuis  peu,  elle  n'a  pas  acheté  différents 
ajustements,  et  si  elle  n'a  pas  actuelle- 
ment différents  déshabillés  chez  les  cou- 
turières. A  répondu  avoir  acheté  six  aunes 
de  mousseline,  à  25  livres  l'aune,  chez 
Sonnet,  mercier,  dont  le  prix  est  dû,  et 
qu'elle  a  donné  une  robe  de  taffetas  d'Italie 
à  la  citoyenne  Dematin,  couturière,  de- 
meurant dans  l'île  de  la  Fraternité,  pour 
lui  en  faire  un  fourreau,  avec  un  fourreau 
de  mousseline  garni  pour  le  lui  refaire,  et 
les  6  aunes  de  mousseline  chez  la  citoyenne 
Gentilhomme,  ouvrière  en  linge,  demeurant 
chez  son  père,  de  plus  qu'elle  a  donné  un 
pierrot  de  taffetas  des  Indes  pour  railon- 


008 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ger  le  Jupon  àson  amie,  la  citoyenne  Petit, 
demeurant  an  Marclié-Ncuf,  mariée  depuis 
peu  à  un  adjudant  dos  charrois,  et  qu'elle 
lui  doit  (Miviron  40  livres.  Il  lui  est  repré- 
sentt-  qu'on  ne  peut  se  persuader  (|ue 
n'ayant  que  l.'i  sols  par  semaine,  de  son 
propre  aveu,  son  père  lui  fournisse  une 
pareille  garde-robe,  aussi  belle,  et  comment 
ptMisait-elle  payer  les  C  aunes  de  mousse- 
line achetées  à  crédit  à  l'insu  de  son  pj'-re?  en 
conséquence  qu'elle  devait  avoir  quelques 
réserves  particulières.  Elle  a  déclaré  que 
le  marchand,  ou  plutôt  son  épouse,  avait 
assez  confiance  en  elle  pour  lui  donner  la 
facilité  de  payer  à  sa  volonté,  en  10  ou 
20  ans,  et  qu'elle  pensait  demander  50  li- 
vres à  son  père.  11  lui  est  représenté  que, 
dans  son  interrogatoire  de  la  veille,  elle 
avait  déclaré  qu'elle  fournirait  de  l'argent  à 
ceux  qui  l'aideraient  dans  ses  projets  con- 
tre-révolutionnaires tendant  à  rétablir  la 
royauté  en  France.  Elle  reconnaît  avoir 
fait  cet  aveu;  questionnée  sur  ce  point, 
comment  elle  entend  concilier  cette  uîTre  de 
secours  avec  sa  pénurie,  elle  répond  qu'elle 
aurait  vendu  ses  effets  pour  subvenir  aux 
frais  des  armées  coalisées  contre  la  Répu- 
blique. Il  lui  est  demandé  depuis  combien 
de  temps  elle  n'a  été  à  confesse,  a  ré- 
pondu qu'elle  n'avait  pas  de  compte  à 
rendre  à  ce  sujet,  et  qu'au  surplus  il  y 
avait  longtemps  que  les  églises  et  les  prê- 
tres étaient  supprimés.  On  lui  demande 
quel  était  son  confesseur,  lorsque  les  prê- 
tres exerçaient  leurs  fonctions,  a  déclaré 
n'avoir  jamais  été  confessée;  il  lui  est  de- 
mandé si  elle  n'a  pas  été  chez  quelque 
prêtre  et  s'il  n'en  venait  pas  chez  son  père, 
a  répondu  négativement.  Il  lui  est  de- 
mandé si  elle  n'est  pas  allée,  depuis  la 
suppression,  chez  le  curé  de  la  Madeleine. 
Elle  a  répondu  non,  parce  qu'elle  le  savait 
chaud  patriote,  et  qu'il  n'était  pas  de  son 
opinion.  Il  lui  est  encore  demandé  si  elle 
n'allait  pas  quelquefois  chez  le  curé  de  Saint- 
Landry  et  n'avait  pas  été  en  relations  avec 
lui,  a  répondu  négativement,  ne  le  con- 
naissant même  pas  de  nom.  Il  lui  est  de- 
mandé si  elle  ne  connaissait  pas  le  citoyen 
Amiral,  âgé  de  16  à  17  ans,  qui  venait  de 
temps  à  autre  voir  le  fils  de  la  veuve 
Joyenval,  épicière,  rue  de  la  Lanterne,  a 


répondu  l'avoir  vu  ÎS  à  6  fois  seulement 
et  ne  lui  avoir  jamais  parlé.  Il  lui  est  de- 
mandé si  elle  a  été  au  Café  Payen,  a  ré- 
pondu n'être  pas  entrée  au  café,  mais  avoir 
remis  un  paquet  au  citoyen  Payen,  et  lui 
avoir  demandé  l'adresse  de  Robespierre, 
qui  lui  a  été  donnée  au  corps  degardedes 
pompiers.  Si  elle  n'a  pas  marqué  sa  sur- 
prise de  ce  tju'on  lui  relusait  l'adresse  de 
Robespierre  et  si  elle  n'a  pas  dit  qu'elle 
allait  voir  un  homme  qui  était  beaucoup 
aujourd'hui,  et  qui  demain  ne  serait  plus 
rien.  Elle  a  répondu  ne  pas  s'en  souvenir, 
mais  que,  parlant  au  pompier,  elle  lui  dit: 
Robespinre  est  dans  quelque  place  ?  que  le 
pompier  lui  ayant  répondu  qu'il  était  pré- 
sident du  Comité  de  salut  public,  elle  lui 
a  répliqué  :  Cest  donc  un  Roi. 

Il  lui  est  représenté  que  ses  aveux  dans 
les  précédents  interrogatoires  annoncent 
que  sa  démarche  chez  Robespierre  avait 
un  tout  autre  but  que  celui  de  s'entretenir 
seulement  des  affaires  du  gouvernement. 
A  persisté  dans  ses  précédentes  réponses 
à  cet  égard.  11  lui  est  demandé  si  elle 
n'était  pas  sur  le  point  de  se  marier,  et  si 
son  prétendu  n'était  pas  parti  dans  une 
des  réquisitions,  a  répondu  négativement. 
Il  lui  est  demandé  depuis  quand  elle  est 
royaliste,  elle  a  répondu  l'avoir  toujours 
été.  Sommée  de  nouveau  de  déclarer  ce 
qui  l'a  déterminée  d'aller  chez  Robespierre 
et  dans  quel  dessein,  elle  a  persisté  dans 
ses  précédentes  réponses  et  a  ajouté  que, 
sur  cet  article,  elle  n'en  dirait  pas  davan- 
tage, qu'au  surplus,  c'était  au  Tribunal  à 
deviner  le  reste;  enfin,  elle  a  dit  que  ses 
réponses  contiennent  vérité,  et  a  déclaré 
ne  savoir  signer. 

6  prairial  an  II  (10  heures  du  matin). 

Original,  signé  de  Deliège,  A.-Q.  Fouquier 
et  R.  Josse,  A.  N.,  W  389,  n°  90i,  2«  partie, 
pièce  39. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  223. 

230G.  —  Quatrième  interrogatoire  subi 
devant  Claude-Emmanuel  Dobsent,  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  en  présence 
de  Fouquier-Tinville,  accusateur  public,  par 
Aimée-Cécile  Renault,  laquelle  avait  fait 
prévenir  par  la  femme  Richard  qu'elle  avait 
des  déclarations   importantes  à  faire,  et 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGKS 


009 


aurait  dit  et  déclaré  que,  voulant  revenir 
sur  ses  réponses  faites  le  matin  même, 
dans  son  interrogatoire,  elle  avait  été  dis- 
posée pour  sa  première  communion  par 
le  citoyen  Dufour,  sacristain  de  la  Made- 
leine, qui  venait  manger  habituellement 
chez  une  dame,  demeurant  dans  la  même 
maison  que  le  père  de  la  répondante,  que, 
ce  prêtre  étant  mort  peu  de  temps  après, 
elle  avait  été  confiée  pour  la  religion  aux 
soins  de  l'abbé  Blondeau,  curé  de  Saint- 
Denis-du-Pas,  décédé  à  la  Pentecôte  der- 
nière. Il  lui  est  demandé  si,  depuis  cette 
époque,  elle  avait  fait  quelque  acte  de  reli- 
gion et  quelles  sont  les  personnes  qui  le 
lui  ont  fait  faire,  a  répondu  que  c'était  un 
secret  personnel  et  qu'elle  n'avait  rien  de 
plus  à  déclarer,  et  a,  comme  précédem- 
ment, refusé  de  signer. 

6  prairial  an  II  (7  heures  1/2  du  soir). 

Original,  signé  de  Dobsent,  A.-Q.  Fouquier 
et  R.  Josse,  A.  N.,  W  389,  n"  904,  2"  partie, 
pièce  38. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  227. 

2307.  —  Déclarations  faites  devant  An- 
toine-Marie Maire,  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public,  par  les  citoyennes 
suivantes  : 

1° Barbe-Françoise-Antoine  Cruel,  femme 
Dematin,  âgée  de  27  ans,  couturière,  de- 
meurant rue  des  Deux-Ponts,  laquelle  a 
dit  connaître  Cécile  Renault  pour  avoir 
fait  des  ouvrages  de  couture  pour  elle, 
particulièrement  depuis  4  mois,  notam- 
ment un  pierrot  noir  pour  le  deuil  de  sa 
grandmère,  et  depuis  elle  a  reçu  une  robe 
de  mousseline  taillée,  dont  les  garnitures 
doivent  être  chez  ladite  Renault,  robe 
achetée  par  son  père,  elle  a  en  outre 
chez  elle  un  autre  fourreau  de  mousse- 
line et  une  robe  de  laflfetas  d'Italie  à  met- 
tre en  fourreau,  et  elle  a  toujours  été 
payée  de  ses  ouvrages  des  mains  de  ladite 
Renault,  même  en  présence  de  son  père, 
dont  elle  paraissait  tenir  la  maison.  Ob- 
serve la  déclarante  que  ladite  Renault  l'a 
beaucoup  pressée  pour  les  objets  dont 
elle  l'avait  chargée,  lui  disant  qu'elle  de- 
vait aller  à  la  noce  d'une  de  ses  cousines, 
et  qu'elle  devait  se  dépêcher,  parce  qu'elle 
T.  XI. 


pourrait  être  guillotinée  et  qu'elle  voulait 
les  mettre,  à  quoi  la  déclarante  lui  avait 
r»^pondu  que,  quand  on  ne  faisait  pas  de 
mal,  l'on  n'avait  rien  à  craindre.  Ajoute 
qu'elle  ne  connaît  aucune  des  relations 
de  ladite  Renault  et  qu'elle  n'a  jamais  eu 
avec  elle  aucune  conversation  politique; 

2°  Aimée  Petit,  femme  Chartiez,  âgée 
de  45  ans,  couturière,  rue  du  Marché- 
Neuf,  n"  19,  laquelle  a  déclaré  connaître 
Cécile  Renault  depuis  10  à  12  ans,  comme 
travaillant  pour  elle,  qu'elle  a  même  en- 
core entre  ses  mains  un  pierrot  de  taffetas 
des  Indes  pour  rallonger  le  jupon,  qu'elle 
a  de  plus  un  paquet  de  toiles  ou  indiennes 
pour  lui  faire  unjupon,  et  qu'il  lui  est  redû 
sur  les  ouvrages  qu'elle  a  livrés; 

3°  Caroline  Hubert,  femme  Sonnet,  âgée 
de  19  ans,  marchande  mercière,  rue  de  la 
Lanterne,  au  coin  de  la  rue  de  la  Vieille- 
Draperie,  laquelle  a  dit  connaître  Cécile 
Renault  pour  lui  avoir  fourni  diverses  mar- 
chandises de  son  état,  entr' autres,  un 
pantalon  de  siamoise  pour  son  père  et 
6  aunes  de  mousseline,  à  raison  de  2b  li- 
vres l'aune,  lesquels  objets  lui  sont  encore 
dus,  qu'elle  a  toujours  été  payée  par  ladite 
Renault  et  non  par  son  père,  que,  d'ail- 
leurs, elle  ne  la  connaît  nullement,  non 
plus  que  ses  liaisons  et  fréquentations. 

6  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Maire,  A.-Q.  Fouquier, 
Legris,  commis-greffier,  et  des  déclarantes,  A.N., 
W  389,  n"  904,  2«  partie,  pièce  32. 

Cf.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  221,  222. 

2308.  —  Déclaration  faite  devant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Cité  par  Barbe -Françoise -Antoine  Cruel, 
femme  Dematin,  couturière,  âgéede27ans, 
demeurant  rue  des  Deux-Ponts,  n°  25,  sec- 
tion de  la  Fraternité,  à  laquelle  il  est  de- 
mandé depuisquand  eileconnaîtlanommée 
Renault,  a  répondu  depuis  environ  3  ou 
4  ans;  interrogée  sur  les  relations  de  ladite 
Renault,  a  dit  qu'elle  n'allait  jamais  chez 
elle  que  pour  prendre  de  l'ouvrage  et  que 
jamais  elle  ne  lui  a  entendu  tenir  aucune 
conversation  relativement  à  la  Révolution, 
ajoutant  qu'il  y  a  environ  huit  jours,  la  fille 
Renault  a  prié  la  déclarante  de  se  dépê- 
cher de  lui  faire  son  ouvrage,  parce  qu'elle 

39 


010  CHAriTIŒ  1".  —  JOURNÉES  HISTOUIQUKS  DE  LA  RÉVOLUTION 


ili'vail  allt-r  à  la  noce  do  sa  cousine  sous 
huit  jours,  tl  «[u't'Ilt'  lui  tUl  :  DépAhe-foi, 
parer  que  l'on  ne  .^ait  pas  ce  nui  peut  arriver, 
je  i>euj-  (iller  <i  la  (juilloliue,  avant  je  veux 
mettre  nies  affaires. 

7  prairial  an  II  (5  licurcs  du  soir). 

C'opie  lonforine,  signée  de  Leiris,  commis- 
saire, A.S.,  W  ;t8'J,  u»  90  i.  '2<"|)arlie,  pièce  28. 

.\u  bas  :  Renvoi  du  Tomité  de  sûreté  géné- 
rale h  lacrusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, signé  de  Louis  (du  Bas-Rliin),  Jagot, 
Dubarran,  Vadier,  Lavicomterie. 

2300.  —  Attestation,  portant  que  le  ci- 
toyen Cagin,  secrétaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  a  remis  le  procès-verbal  du 
li  Je  ce  mois,  fait  chez  Renault,  père  et  (ils, 
une  lettre  du  3  janvier  1793,  écrite  par  le 
père  à  son  lils.  10  pièces  de  vers,  écrites 
sur  papier  Ileunlelisé,  2  gravures  enca- 
drées, représentant  le  dernier  tyran  et  sa 
femme,  plus  un  petit  miroir,  deux  cou- 
teaux, l'un  à  manche  d'ivoire  et  l'autre 
d'écaillé,  une  paire  de  ciseaux  et  un  étui, 
le  tout  trouvé  dans  la  poche  de  la  lille  Re- 
nault, et  remis  pour  servir  à  l'instruction 
du  procès  de  cette  dernière. 

7  prairial  aq  II. 
Minute  non  signée,  A.  N.,  W  389,  n°  904, 
2«  partie,  pièce  22. 

2310.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, adressant  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire  une  pièce  origi- 
nale relative  à  la  fille  Cécile  Renault. 

9  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  B.  Barère  et  Billaud-Va- 
renne,    A.    N.,    W    389,    n°  904,    2»  partie, 
pièce  27. 

2311.  — Nouvel  interrogatoire  subi  de- 
vant René-François  Dumas,  président  du 
Tribunal  révolutionnaire,  par  la  fille  Re- 
nault, à  laquelle  il  est  demandé  si,  8  jours 
avant  son  arrestation,  elle  n'a  pas  forte- 
ment pressé  une  ouvrière  de  lui  livrer  des 
vêtements  tju'elie  lui  avait  donnés  à  faire, 
en  disant  que  l'on  ne  savait  pas  ce  qui 
pouvait  arriver  et  qu'elle  pourrait  être 
guillotinée  avant  8  jours,  a  répondu  qu'elle 
peut  l'avoir  dit,  et  ne  dit  ni  oui,  ni  non;  il 
lui  est  demandé  comment,  8  jours  avant 
son  arrestation,  elle  pouvait  prévoir  qu'elle 
pourrait  être    guillotinée  sous  peu,  a  ré- 


pondu n'avoir  aucune  idée  de  cela,  il  lui 
est  alors  demandé  si  sa  famille  a  su  qu'elle 
se  disposait  à  des  premières  communions, 
a  dit  jamais;  il  lui  est  ensuite  demandé 
comment  elle  a  su  que  RIondeau,  curé  de 
Saint-Donis-du-Pas,  était  mort  à  la  Pente- 
côte dernièro,  elle  a  répondu  qu'il  n'était 
(jue  trop  vrai  que  le  bon  prêtre  fût  mort 
et  qu'elle  ne  voulait  pas  dire  par  qui  elle 
avait  appris  son  décès.  Il  lui  est  demandé 
qui  lui  a  suggéré  le  dessein  qu'elle  a  tenté 
d'eifectuer,  a  répondu  personne;  si  elle 
voyait  souvent  sa  taule,  ex-religieuse,  elle 
a  répondu,  à  peu  près  tous  les  15  jours  et 
pas  aussi  souvent  qu'elle  l'aurait  désiré,  et 
n'a  voulu  faire  d'autres  déclarations. 

9  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  F.  Girard,  commis-greftier, 
A.  N.,  W  389,  n"  904,  2"  partie,  pièce  44. 

Ed.  II.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  233. 

2312.  —  Dernier  interrogatoire  subi  par 
Cécile  Renault  devant  René-François  Du- 
mas, président  du  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public,  laquelle  a  déclaré  se  nom- 
mer fille  Renault,  ainsi  qu'elle  l'a  déjà  dit 
dans  ses  précédents  interrogatoires,  et 
aux  différentes  interpellations  qui  lui  ont 
été  faites,  a  répondu  n'avoir  rien  à  ajouter 
à  ses  précédentes  déclarations  et  a  dit  ne 
savoir  signer. 

28  prairial  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original ,  signé   de    A.-Q.  Fouquier,  F.  Gi- 
rard, A.  N.,  W389,  n°  904,2*  partie,  pièce  48. 

7.  Renault  (Antoine),  marchand  pape- 
tier et  Cartier,  rue  de  Lanterne. 

2313.  —  Lettre  d'Antoine  Renault  à  son 
fils,  caporal  au  dépôt  du  bataillon  du 
Théâtre-Français,  compagnie  Tallard,  en 
garnison  à  Berlaimont,  lui  marquant,  au 
sujet  du  vœu  des  citoyens  de  la  province 
où  il  se  trouve,  tendant  à  ce  que  le  ci- 
devant  Roi  ne  fût  point  jugé  à  mort,  qu'ac- 
tuellement on  ne  peut  rien  dire,  car  il  n'y 
a  rien  de  défini,  mais  estimant  qu'il  ne 
serait  pas  à  désirer  qu'il  fût  exécuté,  pour 
le  bien  et  la  tranquillité  de  la  République, 
et  joignant  à  sa  lettre  un  assignat  de 
5  livres  pour  les  élrennes  de  son  fils,  en 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


011 


;    souhaitant  qu'il  en  fasse  bon  usage  et  qu'il 
I    le  mette  bien  à  profit. 

;  3  janvier  1793. 

Original    signé,    A.   iV.,    W   389,    n"   904, 
2»  partie,  pièce  43. 
!         Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
:     lutionnaire  de  Paris,  t.  IV,  p.  231. 

2314.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concier- 
1  gerie,  décerné  par  Antoine-Quentin  Fou- 
1  quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
!    banal  révolutionnaire,  contre  les  nommés 

Renault,  père  et  fils,  marchands  papetiers, 
'    rue  de  la  Lanterne,  au  coin  de  celle  des 
I    Marmousets,  comme  prévenus  de  compli- 
cité, avec  d'autres,  d'avoir  voulu  attenter 
aux  jours  des  représentants  du  peuple  et 
,     d'avoir  provoqué  au  rétablissement  de  la 
i     royauté   en  France,  avec   réquisition  et 
I     invitation  aux  autorités  constituées  d'ap- 
poser les  scellés  en  leurs  domiciles,  de 
faire  perquisition  dans  leurs  papiers,  et 
de  transmettre  au  plus  tôt  à  l'accusateur 
!     public  ceux  desdits  papiers  qui  se  trou- 
i     veront  à  charge. 

!  5  prairial  an  II. 

!  Imprimé  rempli  et  signé  de  Fouquier-Tinville, 

A.  N.,  W  389,  u°  90i,  2*  partie,  pièce  24. 

2315.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Louis-Julien-Simon  Héi'on  et  Nicolas  Mo- 
rel,  porteurs  des  pouvoirs  du  Comité  de 
sûreté  générale,  assistés  des  citoyens  An- 
toine Coulongeon  et  Alexis  Mercier,  et  ac- 
compagnés des  citoyens  Duverny  et  Louis- 
Antoine  Pernet,  membres  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  la  Cité,  en 
la  maison  du  citoyen  Renault,  marchand 
papetier,  rue  de  la  Lanterne,  n»  17,  et, 
l'ayant  trouvé  avec  son  fils  dans  une 
chambre  au  premier  étage,  ils  l'ont  sommé 
d'exhiber  ses  papiers  et  sa  correspondance, 
ce  que  ledit  Renault  a  fait  ;  après  examen 
desdils  papiers,  les  commissaires  en  ont 
extrait  une  lettre  du  3  janvier  1793,  et 
deux  tableaux  portant  l'effigie  du  tyran  et 
de  sa  femme,  avec  plusieurs  papiers  mar- 
qués des  signes  de  la  féodalité,  de  plus, 
ont  saisi  deux  fusils,  garnis  de  leurs  bayon- 
nettes,  2  sabres,  3  épées,  un  couteau  de 
chasse,'  3  gibernes,  3  baudriers,  avec  une 
certaine  quantité  de  cartouches.  Ledit 
Renault,  interpellé  de  déclarer  s'il  n'a  pas 


de  parents,  frères  ou  sœurs,  a  répondu 
qu'il  a  3  frèies,  savoir,  Jacques-Claude 
Renault,  marchand  de  papier  à  Mmes, 
Pierre-Paul  Renault,  évenlaillisle,  rue  des 
Grands- Degrés,  et  Jean -Louis  Renault, 
marchand  papetier,  rue  du  Rac,  plus  deux 
sœurs,  Tune,  femme  de  Pluyelte,  bonne- 
tier, rue  du  Martroi-Sainl-Jean-en-Grève, 
l'autre,  non  mariée,  rue  de  Rabylone.  Le 
même  Renault  a  déclaré  avoir  3  fils,  dont 
deux  au  service  de  la  République,  et  le  3« 
demeurant  chez  lui,  en  outre,  une  fille, 
âgée  de  24  ans,  qui  est  partie  de  chez  lui  le 

4  prairial,  aux  environs  de  6  heures,  et 
ne  sait  ce  qu'elle  est  devenue.  Lcsdits  com- 
missaires étant  entrés  dans  la  chambre 
de  cette  dernière,  ont  trouvé  au-dessus  de 
son  lit  une  espèce  de  bannière,  sur  la- 
quelle est  imprimée  en  grand  une  cou- 
ronne, entourée  de  lleurs  de  lis,  et  au- 
dessus  de  laquelle  est  une  croix  en  pa- 
pier d'argent,  puis  les  mêmes  commissaires 
ont  apposé  les  scellés  sur  la  porte  de  la 
chambre,  au  1"  étage,  et  sur  celle  de  la 
boutique,  ensuite  lesdits  Renault,  pèi'e  et 
fils,  par  ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, ont  été  conduits  à  la  prison  de  Sainte- 
Pélagie,  par  Hubert -Antoine  L'Anguille, 
caporal  au  poste  du  pont  de  la  Raison, 
accompagné  de  quatre  fusiliers,  enfin,  le 
citoyen  Renault  a  déclaré  que  les  deux 
tableaux,  à  l'effigie  de  Louis  Capet  et  de 
sa  femme,  étaient  cachés  et  empaquetés 
dans  une  armoire,  en  attendant  d'avoir 
deux  autres  gravures  pour  les  remplacer. 

5  prairial  an  II  (1  heure  à  3  heures  du  matin). 
Original,  signé   de  Renault,    A.-J.    Renault, 

Héron,  Morel,  Coulongeon,  Mercier,  Duverny, 
Pernet,  A.  N.,  W  389,  n°  904,  2«  partie, 
pièce  33. 

Cf.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  218. 

231G.  —  Enquête  sur  Antoine  Renault, 
marchand  papetier  et  cartier,  rue  de  la 
Lanterne,  et  sa  famille,  instruite  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Cité,  qui  a  reçu  les  déclarations  suivantes: 

1"  Jean-IJapliste  Guilminet,  tourneur, 
rue  de  la  Juiverie,  lequel  a  dit  qu'il  y  a 
environ  6  mois,  montant  la  garde  à  la  Con- 
ciergerie avec  le  citoyen  Renault,  père,  il 
lui  fit  observer  qu'il  y  avait  sur  sa  giberne 


012 


i:ilAlMTIŒ  l".  —  JOUllNKES  HISTOHIUUES  DE  LA  UÉVOLLTIO.N 


une  pl;i(iuc  ayant  |ii»ur  Ii'^omlt'  :  La  iS'rt- 
ti(yn,  la  loi  et  Ir  Uni,  et  voulait  la  lui  faire 
«MiItMcr.  (}Uf  ledit  llonaull  s'est  fàchr,  cl, 
quoique  devant  lui  on  eAl  jol(''  par  terre 
et  foui/'  aux  pieds  une  plaque  analoi.nie,  il 
|iersista  à  la  ronservei',  lo  Comité  avant 
procédé  à  l'examen  des  gibernes  de  Re- 
nault. p^re  et  iils,  a  constaté  (pie  depuis 
le  nom  du  Roi  a  été  rayé; 

•2"  Jean-Haptiste  Lcscolier,  habitant  rue 
de  la  Jiiivcrie.  a  dit  que,  montant  la  garde 
a\ec  son  collègue  Roisseau,  il  a  entendu 
le  lils  Renault,  papetier,  déplorer  la  dé- 
tention du  tyran  ; 

S"  Marie  Gatelet,  veuve  Boucher,  pâtis- 
sière, rue  de  la  Lanterne,  n°  19,  interrogée 
sur  ses  relations  et  conversations  avec  le 
nommé  Renault,  papetier,  a  répondu  n'en 
avoir  eu  aucune  sur  les  affaires  présentes, 
qu'il  venait  seulement  chez  elle  tous  les 
jours  pour  y  chercher  du  feu  ou  com- 
mander quelque  chose  ; 

4°  Maric-Jeanne-Charlotte  Dubois,  femme 
de  Michel  Julie,  marchand  tapissier,  rue 
de  la  Lanterne,  n°  10,  questionnée  sur  ses 
relations  avec  le  nommé  Renault,  pape- 
tier, a  répondu  que  c'était  un  homme  ré- 
servé qui  ne  disai  t  jamais  rien,  et  qui  n'aurait 
pas  laissé  sortir  sa  (ille  sans  être  accom- 
[tagnée,  soit  de  son  père,  soit  de  son  frère  ; 

5°  Victoire  Converset,  femme  de  Jean- 
Baptiste  Gentilhomme,  peintre,  rue  de  la 
Lanterne,  n»  17,  ouvrière  en  linge,  a  dé- 
claré ne  connaître  Renault  que  comme 
voisin  et  ne  lui  parler  qu'en  payant  son 
terme.  Sur  l'observation  qui  lui  est  faite 
qu'on  la  sait  très  liée  avec  ledit  Renault, 
et  en  particulier  avec  sa  fille,  avec  laquelle 
elle  a  des  conversations  très  fréquentes, 
elle  a 'répondu  que,  travaillant  pour  la  lille 
Renault  à  des  vêtements  qu'elle  comman- 
dait en  cachette,  à  i'insu  de  son  père,  la 
déclarante  lui  parlait  en  dehors  de  son 
père,  qui  le  lui  avait  défendu,  ajoutant 
qu'en  ce  qui  concerne  les  liaisons  de  la 
lille  Renault,  la  citoyenne  Papin  y  allait 
fréquemment  ainsi  que  ses  enfants,  que, 
quant  à  la  citoyenne  du  3e  étage,  qui  au- 
rait été  en  relations  avec  Renault,  elle  ne 
runnait  que  la  citoyenne  Mouton,  mais  ne 
s'est  pas  aperru  quelle  ait  eu  des  liaisons 
avec  la  maison  Renault: 


6°  Marie-Geneviève  Pilet,  femme  de  Gas- 
pard Ray,  lapidaire,  demeurant  Pont-Mi- 
chel, maison  d"(m  marchand  de  vins,  a 
déclaré  ne  connaître  le  nommé  Renault 
que  pour  avoir  demeuré  8  ans  dans  sa 
maison,  mais  n'être  jamais  entrée  que  dans 
sa  boutit]iie,  ajoutant  que,  quant  aux  rela- 
tions duilit  Renault,  elle  a  vu  (luclquefois 
le  citoyen  Gentilhomme  parler  à  la  fille 
Renault,  mais  son  père,  étant  très  suscep- 
tible, observait  toujours  ceux  avec  les- 
quels sa  lille  s'entretenait; 

7"  La  femme  Julie  ajoute  à  sa  déclara- 
tion que  la  lille  Renault  lui  acheta,  la 
veille,  sur  les  ;>  à  G  heures,  un  petit  miroir 
de  3G  sols,  lui  paya  20  sols  comptant  et 
lui  fit  remettre  les  lô  sols  par  la  lille  delà 
citoyenne  Papin,  déclarant  en  outre  qu'il 
y  a  à  peu  près  10  jours  ({ue  Renault  lui 
servit  de  témoin  pour  un  certificat  dévie; 

8°  Guyot  Ilelenne,  commissaire  de  po- 
lice de  la  section  de  la  Cité,  lequel  a  dé- 
claré que  Renault  était  très  intimement  lié 
avec  un  nommé  Guiot,  marchand  d'encre, 
rue  du  Mouton,  près  de  la  Grève,  que, 
quant  à  lui,  s'étant  querellé  avec  Renault 
pour  une  question  d'intérêt,  il  a  depuis 
3  ans  rompu  toutes  relations  avec  le  sus- 
dit Renault; 

9"  Nicolas  Riottot,  orfèvre,  rue  des  Mar- 
mousets, n»  8,  a  déclaré  qu'une  religieuse, 
tante  de  la  fille  Renault,  fréquentait  la 
maison  et  faisait  même  des  présents  à  la- 
dite fille,  au  témoignage  d'une  pâtissière, 
amie  de  Cécile  Renault; 

10°  Jean-Louis  Corcelle,  sommelier  au 
grand  hospice  d'Humanité,  y  demeurant, 
auquel  il  est  demandé  s'il  savait  que  la 
fille  Renault  eût  fréquenté  l'hospice,  a 
déclaré  n'en  avoir  aucune  connaissance, 
ni  qu'aucune  religieuse  de  l'hospice  allât 
habituellement  dans  la  maison  Renault, 
ajoutant  en  ce  qui  concerne  les  relations 
particulières  de  Renault,  qu'il  croit  que  le 
citoyen  Guépée,  perruquier,  place  de  la 
Raison,  le  connaît  particulièrement; 

11°  Charles-Antoine  Play,  orfèvre,  rue 
de  la  Juiverie,  n°  22,  a  déclaré  que  pour 
avoir  des  renseignements  positifs  sur  les 
relations  de  la  citoyenne  Renault;  il  faut 
s'adresser  à  la  citoyenne  Boucher,  pâtis- 
sière, rue   de  la  Lanterne,  qui  doit  con- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


613 


naître  l'adresse  de  la  couturière,  qui  a  fait 
le  déshabillé  de  la  fille  Renault,  et  celle 
de  la  lanle  Renault,  religieuse,  qui  lui  a 
donné  un  chapeau,  des  plumes  et  un  ca- 
raco; 

12"  Marguerite-Charlolle  Boucher,  fille 
de  la  veuve  Boucher,  pâtissière,  rue  de  la 
Lanterne,  n°  i9,  âgée  de  24  ans,  travail- 
lant en  modes,  a  déclaré  que,  le  3  prairial, 
étant  allée  chez  le  citoyen  Renault  acheter 
une  plume  de  2  sols,  elle  se  trouva  avec 
la  couturière  de  la  fille  Renaidt,  qui  sor- 
tait, emportant  une  pièce  de  mousseline 
de  23  livres  l'aune,  achetée  chez  Sonnet, 
mercier,  rue  de  la  Lanterne,  ainsi  qu'ime 
robe  de  taffetas  bleu  à  refaire,  ladite  cou- 
turière nommée  Dematin,  rue  des  Deux- 
Ponts,  laquelle  devait  venir  chercher  des 
festons  pour  garnir  un  déshabillé,  mais  ne 
pouvant  revenir,  la  fille  Renault  promit  de 
les  lui  envoyer; 

13°  Le  citoyen  Millon,  âgé  de  14  ans, 
apprenti  chez  Sonnet,  mercier,  a  déclaré 
avoir  vu,  le  3  prairial,  la  citoyenne  Re- 
nault parler  dans  la  rue  des  Marmousets, 
en  cachette  de  son  père,  sur  les  11  heures 
du  matin,  à  un  individu  qui  avait  une  cu- 
lotte jaune  de  nankin,  des  bouffettes  aux 
côtés,  des  bas  de  soie  blancs,  un  chapeau 
rond  et  des  souliers  de  peau  de  chèvre; 

14°  Pierre  Paupin,  limonadier,  rue  de 
la  Vieille-Draperie,  n»  1,  auquel  il  est  de- 
mandé s'il  connaît  pa^j^culièrement  la  fa- 
mille Renault,  ou  s'il  l'a  fréquentée  quel- 
quefois, a  déclaré  ne  les  voir  que  comme 
voisins,  que  le  fils  Renault  venait  souvent 
chez  lui  chercher  du  café,  ajoutant  qu'ha- 
bituellement il  ne  voyait  personne  faii-e 
société  avec  eux,  que  le  père  Renault 
était  un  homme  très  réservé,  ne  parlant 
pas  à  beaucoup  de  monde,  quant  à  la 
fille  Renault,  quoiqu'elle  fût  extrêmement 
surveillée  par  son  père,  elle  fréquentait 
cependant  quelques  voisines,  dont  il  ignore 
les  noms; 

15°  Jean-Baptiste-François-de-Paul  Mar- 
chai, garçon  limonadier,  rue  de  la  Dra- 
perie, chez  le  citoyen  Paupin,  a  déclaré 
ne  pas  connaître  beaucoup  le  nommé  Re- 
nault, son  voisin,  n'étant  chez  Paupin  que 
depuis  17  jours,  que  cependant  il  a  porté 
hier  une  demi-tasse  de  café  audit  Renault, 


qui  se  trouvait  avec  sa  fille,  et  que  son  fils 
était  dans  ce  moment  au  café  pour  lire 
les  journaux; 

16°  La  citoyenne  veuve  de  François  Wil- 
liauine,  âgée  de  46  ans,  demeurant  place 
Landry,  blanchisseuse,  a  déclaré  qu'au 
moment  de  la  mort  de  Le  Peletier,  le 
nommé  Renault  lui  aurait  dit  :  Quoi,  /'oh 
vcKt  aussi  la  mort  du  lioi,  elle  leur  coûtera 
cher,  eu  voilà  déjà  uu,  il  y  en  aura  bien 
d'autres. 

5  prairial  an  II. 
Extrait   conforme    des  registres   du   Comité, 
signé  de  Nicolas,  commissaire,  A.  A'.,  W  389, 
n°  904,  2«  partie,  pièce  31. 

2317.  —  Iiilerrogatoirc  subi  devantRené- 
François  Dumas,  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Antoine  Renault,  âgé 
de  62  ans,  marchand  papetier  et  carlier, 
rue  de  la  Lanterne,  extrait  de  la  Concier- 
gerie, auquel  il  est  demandé  quelles  sont 
les  personnes  qu'il  fréquente,  a  répondu 
n'avoir  point  de  relations  et  n'avoir  de 
rapports  que  pour  son  commerce,  et  en 
particulier  n'en  avoir  eu  aucun  avec  des 
prêtres  ou  des  ex-moines.  Il  lui  estdemandé 
s'il  connaît  les  fréquentations  ou  relations 
de  ses  enfants.  A  déclaré  qu'il  ne  leur 
connaît  que  des  relations  indifférentes  de 
voisinage  ou  de  parenté,  qu'une  sœur  à 
lui,  ci-devant  religieuse,  dite  sœur  grise, 
très  attachée  k  la- religion,  venait  chez  lui 
et  conférait  avec  sa  fille,  sans  qu'il  eut  re- 
marqué entre  elles  aucunesparticularites.il 
lui  est  demandé  si  sa  fille  n'avait  pas  quel- 
ques préjugés  fanatiques  ou  quelques  pas- 
sions de  son  âge.  A  répondu  n'avoir  re- 
marqué chez  sa  fille  aucunes  passions 
religieuses,  qu'elle  paraissait  indifférente 
sur  cet  article,  sans  aucun  indice  qu'elle 
ait  eu  quelques  passions,  qu'au  surplus, 
elle  était  très  observée,  ne  sortait  jamais 
seule,sinonrarementpour  aller  au  marché, 
et  qu'il  l'accompagnait  toujours,  que  sa 
fille  était  très  attachée  à  sa  tante,  cx-reli- 
gieuse.  Il  lui  est  demandé  comment  il 
pourvoyait  à  l'entretien  de  sa  fille,  a  ré- 
pondu qu'il  lui  achetait  lui-môme  ce  qui 
lui  était  nécessaire.  Questionné  sur  l'em- 
ploi de  sa  journée,  le  4  prairial,  a  répondu 
qu'après  avoir  descendu  la  garde  à  2  heures, 


•  Il  4 


r.HAPITHE  I'^  —  JOURNEES  HISTOKIQIJES  DE  LA  RÉVOLUTION 


il  a  «linô  clio/.  lui  avec  son  lils  et  sa  tille, 
qu'à  '■>  lunirt's,  sur  \o  fonsoil  de  son  lils  el 
(ir  sa  mil',  pour  s'i'ni|it"'cli('r  (II' s'eiulorniir, 
il  Mulil  l'I  >"cM  viiil  fuo  el  porte  Antoine, 
i-.'ni>'llri'  •.'.■>  livrt^s  duos  à  une  liujr^ro,  (|ue, 
!••  ulr>''  I  lie/  lui  à  S  heures  du  soir,  il  trouva 
son  lils  ('plort-  et  la  tf'te  troublée  de  ce 
ipicsa  sti'ur,  sorlie  àO  heures,  sans  dire  où 
(die  allait,  n'élail  pas  rentrée,  qu'il  eut  un 
moment  l'intention  d'aller  voir  si  sa  fille 
n(>  se  trouvait  pas  chez  sa  tante,  l'ex-reli- 
L'iense.  mais  craitînant  de  la  croiser  en 
clieniin,  \\  se  coucha  el  fut  arrêté  dans  la 
nuit,  el  ne  sait  ce  qu'est  devenue  sa  lillc. 
Il  lui  est  demandé  s'il  a  su  (]uo  sa  lillc 
avait  pris  un  paquet  de  hardes  en  sorlanl 
de  la  maison,  a  répondu  non,  mais  avoir 
vu  dans  sa  chambre  un  maulelet  de  sa 
lillc,  ce  qui  lui  parut  extraordinaire.  In- 
terrot,'é  sur  les  menus  objets  que  |>ouvait 
posséder  sa  fille,  a  répondu  qu'il  lui  con- 
naissait des  ciseaux,  un  mauvais  couteau 
à  manche  d'ivoire,  donné  par  son  frère, 
un  autre  à  manche  d'écaillé,  venant  de  sa 
so'ur  morte,  mais  qu'elle  ne  les  portail  pas 
haltituollement.  Il  lui  est  demandé  s'il  sait 
quelles  étaient  les  opinions  de  sa  lille  sur 
la  Révolution,  a  répondu  qu'elle  était  bonne 
patriote  el  qu'elle  aimait  bien  la  Répu- 
blique; il  lui  est  encore  demandé  si  sa 
lille  n'avait  pas  regretté  le  tyran  et  n'avail 
pas  manifesté  le  désir  de  voir  rétablir  un  roi 
en  France,  si  elle  ne  s'est  pas  expliquée 
sur  la  Convention,  sur  les  Comités  de  salut 
])ublic  el  de  sûreté  générale,  ou  sur  les 
membres  desdits  Comités,  a  répondu  né* 
pativement,  de  même  sur  celte  question 
si,  dans  sa  maison,  il  n'a  pas  cherché  k 
inspirer  à  ses  enfants  des  dispositions 
contraires  à  la  République  et  au  gouverne- 
ment. Il  lui  est  représenté  une  lettre  du 
3  janvier  1793,  qu'il  a  reconnu  avoir  écrite 
à  son  fils,  deux  tableaux,  représentant  le 
dernier  tyran  et  sa  femme,  il  les  a  recon- 
nus pour  lui  appartenir  el  avoir  été  trouvés 
fiiez  lui  cachés  dans  une  armoire,  de  môme 
10  feuilles  de  rimes  encadrées.  Il  lui  est 
encore  représenté  deux  couteaux,  des  ci- 
seaux el  un  étui,  il  les  a  reconnus  pour 
appartenir  à  sa  fille,  pour  ce  qui  est  d'un 
miroir,  a  dit  ne  pas  le  reconnaître.  11  lui 
est  également  demandé  s'il  n'a  pas  été  de 


service  au  Temple,  a  répondu,  la  dernière- 
fois,  il  y  a  4  ou  l\  mois;  si  lui  el  ses  fils 
n'avaient  pas  des  giiteriies,  avec  plaque 
portant  pour  inscription  :  la  Nation,  la  Loi 
et  lo  lioi,  el  s'il  n'a  pas  refusé  de  suppri- 
mer («Mie  légende,  a  répondu  négalive- 
inenl,  la  légende  en  question  ayant  été 
rayée  depuis  août  1702;  et,  au  sujet  de  la 
garde  montée  par  son  lils  au  Temple,  a 
dit  qu'il  l'a  montée  une  ou  deux  fois.  Il  lui 
est  observé  que  les  effigies  par  lui  conser- 
vées et  la  lettre  du  3  janvier  prouvent  son 
attachement  au  tyran  el  donnent  lieu  de 
penser  (ju'il  inspirait  les  mêmes  senti- 
ments à  ses  enfants.  A  déclaré  n'avoir  ja- 
mais eu  telles  pensées  ou  aileclions.  Il  lui 
est  en  outre  demandé  s'il  a  connaissance 
que,  depuis  environ  il)  jours,  sa  fille  ail 
fait  faire  des  habillements  neufs.  A  ré- 
pondu savoir  que  sa  fille  faisait  réparer 
quelques-uns  de  ses  vêtements,  que  c'est 
lui-même  qui  avait  fait  venir  l'ouvrière, 
mais  n'a  jamais  su  que  sa  fille  fût  très 
pressée  d'avoir  ses  vêtements.  Il  lui  est 
demandé  s'il  a  ouï  quelquefois  sa  fille  ma- 
nifester des  craintes  ou  des  desseins  sur  le 
gouvernement,  si  elle  ne  parlait  pas  de 
braver  la  mort,  s'il  a  jamais  entendu  sa  fille 
parler  de  Robespierre,  s'il  a  connaissance 
que  sa  fille  ait  formé  le  dessein  et  tenté 
d'assassiner  Robespierre,  si  un  tel  dessein 
n'est  pas  le  résultat  des  déclamations  qu'il 
aurait  fait  dans  sa-wiaison  contre  la  Répu- 
blique el  le  gouvernement  en  faveur  de  la 
royauté.  A  répondu  négativement  sur  tous 
ces  points.  Il  lui  est  encore  demandé  si  ce 
dessein  affreux  ne  serait  pas  le  résultat 
des  insinuations  des  prêtres  rebelles  qu'il 
recevait  chez  lui,  et  notamment  d'un  prêtre 
demeurant  île  Saint- Louis.  11  persiste  à 
répondre  négativement.  Il  lui  est  alors  de- 
mandé s'il  a  connaissance  que  son  fils  ait 
traité  d'injuste  la  punition  du  tyran  el 
qu'il  ait  marqué  de  l'intérêt  pour  la  femme 
Capet  el  sa  race,  a  répondu  négativement. 
Il  lui  est  demandé  s'il  a  un  délenseur,  a 
déclaré  n'en  point  vouloir.  Il  lui  est  enfin 
demandé  si  sa  fille  sait  lire  el  écrire.  A 
répondu  non,  et  il  ajoute  que  sa  fille  avait 
si  peu  de  dispositions  au  fanatisme  que 
jamais  elle  n'a  fait  ce  qu'on  appelait  pre- 
mière communion,  et  que  jamais  elle  n'a 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


Gli) 


approché  d'un  prêtre  pour  faire  ce  qu'on 
appelait  confession. 

9  prairial  an  II  (2  heures  de  relevée). 

Original,  signé  de  Renault,  Dumas  et  F.  Gi- 
rard, A.N.,  W  389,  n°  904,  2' partie,  pièce  40. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  229. 

8.   Renault  (Antoine- Jacques),  pape- 
tier, rue  de  la  Lanterne. 

2318.  —  Déclaration  du  citoyen  Bois- 
seau, reçue  par  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  Cité,  faisant  connaître 
que,  deux  jours  avant  les  fêtes  de  Pâques 
1793  (vieux  style),  étant  de  garde  au 
Temple,  au  poste  de  la  Tour,  il  surprit 
une  conversation  entre  Renault,  fils,  mar- 
chand papetier,  au  coin  de  la  rue  des  Mar- 
mousets, et  deux  citoyens  de  la  section 
de  Beaurepaire,  ledit  Renault  soutenant  à 
ses  acolytes  que  c'était  bien  injuste  d'avoir 
fait  mourir  le  Roi,  que  la  France  ne  pou- 
vait pas  s'en  passer,  de  même  pour  la 
Reine,  qui  était  détenue,  qu'on  ne  devait 
pas  lui  faire  de  mal,  qu'elle  était  inno- 
cente, qu'on  l'avait  toujours  chérie,  que 
le  peuple  en  avait  toujours  eu  grand  se- 
cours, que  cette  raison  suffisait  pour  la 
prendre  en  pitié,  insistant  sur  la  triste 

•situation  de  ses  pauvres  enfants  qui  se 
trouvaient  alors  renfermés  comme  les  der- 
niers des  malheureux;  ledit  Boisseau  crut 
devoir  prendre  la  parole  et  les  traita  tous 
trois  de  scélérats,  en  les  dénonçant  à  toute 
la  garde,  mais  l'officier  se  retira  en  haus- 
sant les  épaules,  sur  ce,  tous  trois  dirent 
que  c'était  leur  opinion  à  chacun,  que  la 
loi  le  leur  permettait. 

5  floréal  (lire  5  prairial  an  II.) 
Copie  conforme,  signée  de  Guiraudet,  président 
du  Comité,  A.  N.,  W  389,  n"  904,   2»  partie, 
pièce  28. 

2319.  —  Interrogatoire  subi  devant  René- 
François  Dumas,  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Antoine-Jacques  Re- 
nault, âgé  de  31  ans,  papetier,  rue  de  la 
Lanterne,  extrait  de  la  Conciergerie,  au- 
quel il  est  demandé  s'il  a  su  que  des  ta- 
bleaux représentant  l'effigie  du  tyran  et 
de  sa  femme  étaient  conservés  dans  une 
armoire  de  la  maison  de  son  père,  a  ré- 


pondu affirmativement.  Il  lui  est  également 
demandé  s'il  a  été  de  garde  au  Temple,  a 
répondu,  deux  fois  ;  à  ce  propos  il  lui  est 
demandé  si,  étant  de  garde  au  Temple  et 
conversant  avec  deux  individus,  il  n'a  pas 
dit  <(  qu"il  était  bien  injuste  d'avoir  fait 
mourir  le  Roi,  que  la  France  ne  pouvait 
s'en  passer,  que  la  Reine  était  innocente, 
qu'on  ne  devait  pas  lui  faire  de  mal,  qu'on 
l'avait  toujours  chérie,  que  le  peuple  avait 
toujours  eu  d'elle  de  grands  secours  »,  et 
si,  dans  la  même  conversation,  il  ne  s'est 
pas  apitoyé  sur  la  prétendue  triste  situa- 
tion des  enfants  de  Capet,  qu'il  disait  être 
renfermés  comme  les  derniersdes malheu- 
reux, et  si,  à  cet  égard,  lui  et  ceux  avec 
lesquels  il  s'entretenait  ne  furent  pas  traités 
de  scélérats  par  un  citoyen  qui  les  avait 
entendus.  A  répondu  négativement  sur  le 
tout.  11  lui  est  encore  demandé  s'il  n'a 
pas  su  que  des  prêtres  rebelles  fréquen- 
taient sa  maison,  si,  dans  la  maison  de 
son  père,  l'on  ne  déclamait  pas  habituelle- 
ment contre  la  République  et  le  gouver- 
nement, a  répondu  négativement,  de  même 
sur  les  questions  suivantes,  s'il  a  connu 
un  nommé  Admirai  et  s'il  a  su  que  sa 
sœur  l'ait  connu,  et  s'il  a  connu  à  sa  sœur 
quelques  relations  particulières.  Il  lui  est 
en  outre  demandé  s'il  a  su  que  sa  sœur  fit 
travailler  à  des  vêtements  et  dans  quel 
dessein,  a  répondu,  oui  sur  le  fait  et  non 
sur  le  dessein.  11  lui  est  alors  demandé 
s'il  a  su  que  sa  sœur  fût  sortie  de  la  mai- 
son, le  4  prairial,  et  dans  quel  dessein,  a 
déclaré  que  le  4,  environ  6  heures  du  soir^^ 
sa  sœur  a  dit  qu'elle  allait  revenir,  qu'elle 
est  sortie,  sans  savoir  dans  quel  dessein,  et 
qu'il  ne  l'a  plus  revue.  Il  lui  est  demandé  si, 
ce  jour-là,  il  n'a  pas  conseillé  à  son  père  de 
sortir,  a  répondu  l'avoir  engagé  à  porter 
de  l'argent  à  la  fille  Mare,  marchande  lin- 
gère  à  la  porte  Saint-Antoine;  si,  lorsque 
sa  sœur  est  sortie,  il  n'avait  pas  de  très 
grandes  inquiétudes  et  quelle  en  était  la 
cause,  a  répondu  que,  sa  sœur  ne  sortant 
pas  habituellement,  il  était  inquiet  de  ne 
pas  la  revoir.  Il  lui  est  observé  que  la  si- 
tuation dans  laquelle  il  s'est  trouvé  n'an- 
nonce pas  une  simple  sollicitude,  mais 
une  profonde  aflliction  sur  des  événements 
redoutables.  Ledit  Renault  persiste  dans 


(ilt) 


CHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


sa  rt'j>oiis.'.  Il  lui  i-sl  drinandô  s'il  saitqiio 

sa  su'ur  t'ùl  foniu'-  le  dessein  d'assassiner 

des    ineinlii-es    du  <',i)iiiilé  de  salut  public, 

et  s'il  a  treniité  dans  le  complot,  a  répondu 

iic:;.ilivi-nienl.    Sur   la  question,  s'il  a  un 

d-fcnsfur,  a    n'pondu   (ju'il   s'en   réfère  à 

)iistit('. 

'.I  prairial  ;iii  II. 

()ri;:inal,  signe  de  Dumas,  A.-J.  Renault,  et 
l'.  Ciuard,  cominis-greflîer,  A.  N.,  W  389, 
n"  y()4,  2'  partie,  pièce  42. 

i;d.  II.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire dp  Paris,  t.  IV,  p.  231. 

i).    Rkn\u!.t   (Edme- Jeanne),   ex-reli- 
j;ieuso,  rue  de  Babylonc,  n"  698. 

2320.  —  Ordre  du  ("lomité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cité,  à  l'oU'et 
d'écrouer,  à  la  Conciergerie,  la  citoyenne 
Ednie-Jeanne  Renault,  ex-religieuse,  pa- 
rente en  qualité  de  tante  de  celle  qui  a 
voulu  assassiner  le  représentant  du  peuple 
Robespierre,  en  notant  qu'il  y  a  un  procès- 
verbal  à  envoyer  à  l'accusateur  public  et 
au  Comité  de  silreté  générale. 

8  prairial  an  IF. 
Original,  signé  de  Guiraudet,  président,  et  de 
G  commissaires,  A.  JV.,  W  389,  n°  904,  2*  par- 
tie, pièce  55. 

2321.  —  Interrogatoire  subi  devant  René- 
François  Dumas,  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Edme-Jeanne  Renault, 
âgée  de  GO  ans,  ex-religieuse,  demeurant 
rue  de  Rabylone,  n»  G98,  à  laquelle  il  est 
demandé  si  elle  allait  souvent  dans  la 
maison  d'Antoine  Renault,  son  frère,  a  ré- 
pondu qu'elle  y  allait  toutes  les  décades, 
au  moins  une  fois,  il  lui  est  également 
demandé  quels  prêtres  étaient  de  sa  con- 
naissance, a  déclaré  n'en  avoir  pas  vus  depuis 
2  ans,  il  lui  est  encore  demandé  si  elle  n'a- 
vait pas  de  conversations  particulières  avec 
la  lilleRenaull,a  répondu  l'avoir  vue  comme 
sa  nièce,  sans  particularités;  il  lui  est  en 
outre  demandé  si  elle  a  connu  un  nommé 
Admirai,  si  elle  a  su  qu'il  fût  connu  de 
sa  nièce,  et  si  elle  a  remarqué  dans  sa 
nièce  aucunes  passions,  agitations  ou  des- 
seins, a  répondu  négativement,  de  même 
aux  questions  suivantes,  si  elle  a  su  que 
sa  nièce  eût  formé  le  dessein  et  fait  la 
tentative  d'assassiner  des  membres  du  Co- 


mité de  salut  public,  si  elle  n'a  p,is  été 
complice  de  ce  complot  et  si  elle  ne  sait 
pas  qui  aurait  pu  conseiller  cet  allcntal  îi 
sa  nièce,  si  elle  ne  sait  pas  que  dans  la 
maisiiri  du  père  Renault  on  déclamait  con- 
tinui.'lleinent  contre  la  Ré[)ubliquc  et  le 
gouvernement,  et  qu'on  y  ait  manifesté  un 
intérêt  coupable  poiu-  le  tyran,  sa  femme 
et  sa  race.  Il  lui  est  enfin  demandé  si  elle 
a  fait  clioix  d'un  défenseur,  elle  a  répondu 
(ju'elle  se  réserve  d'en  choisir  un. 

9  prairial  an  II. 

Original,  signé  d'Kdme-Jeanne  Renault,  de 
Dumas  el  de  T.  Girard,  A.  N.,  W  389,  n»  904, 
2°  partie,  pièce  41. 

V.d.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  232. 

10.  PouTKBŒUK  (Jcan- Baptiste), 

domestique  chez   Lemoine-Crccy,   rue 

Saint-Honoré,  n°  5i8. 

2322.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  René-François  Dumas, 
président  du  Tribunal  révolutionnaire,  en 
présence  de  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public  : 

1°  Anne- Marguerite  Faucou,  femme  d'A- 
braham-Charles Gautier,  âgée  de  47  ans, 
portière  de  la  maison  Moreau,  ancien  no- 
taire, rue  Honoré,  n"  518,  laquelle  déclare 
que,  ce  jour,  la  citoyenne  Brodesolle,  de- 
meurant dans  sa  maison,  lui  a  parlé  de 
l'assassinat  commis  sur  Collot  d'Herbois, 
lui  disant  avoir  appris  ce  fâcheux  événe- 
ment du  nommé  Portebœuf,  domestique 
de  la  femme  Lemoyne,  dite  Crécy,  habi- 
tant même  maison,  lequel  Portebœuf, 
lorsqu'on  lui  avait  annoncé  qu'Admirai, 
l'assassin,  était  arrêté,  aurait  fait  cette 
réflexion  :  Il  est  arrêté,  c'est  bien  malheu- 
reux! qu'elle  tient  cette  conversation  de 
son  mari,  et  ne  sait  autre  chose; 

2"  Abraham  -  Charles  Gautier,  âgé  de 
46  ans,  demeurant  rue  Honoré,  portier 
chez  Moreau,  ancien  notaire,  lequel  dé- 
clare que,  le  présent  jour,  il  a  entendu 
parler  par  différentes  personnes  de  l'as- 
sassinat commis  sur  Collotd'Herbois,  etque 
ces  personnes  paraissaient  très  affectées 
de  cet  attentat,  que  sa  femme,  aux  termes 
d'une  conversation  que  la  nommée  Bro- 
desolle aurait  tenue  avec  le  nommé  Porte- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


617 


bœuf,  tlonieslique  de  la  dame  Lemoync- 
Crécy,  lequel,  en  apprenant  l'arrestation 
de  l'assassin,  aurait  dit  :  Le  malheureux 
est  arrclé!  lui  avait  rapporté  ces  propos, 
en  se  servant  des  expressions  suivantes  : 
C'est  malheureux  qu'il  soit  arrêté!  sur  quoi 
il  lui  a  observé  que  sûrement  elle  se  trom- 
pait et  que  Portebœuf  n'avait  pu  dire  autre 
chose,  sinon  :  Le  malheureux  est  arrêté  !  et 
ne  sait  rien  d'autre. 

4  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Dumas,  A.-Q.  Fouquier, 
femme   Gautier,    Gautier,   et   Legris,   commis- 
greffier,   A.   N.,    W   389,  n"  904,    1"  partie, 
pièce  52. 

2323. —  Déclaration  faite  devant  Charles 
Bravet,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Cécile  Geoffroy,  femme  Brodesolle, 
dont  le  mari  est  garçon  de  bureau  au  Co- 
mité des  Ponts  et  Chaussées  de  la  Con- 
vention, âgée  de  28  ans,  demeurant  rue 
Honoré,  n"  518,  laquelle  a  dit  que,  la  veille, 
sortant  de  chez  elle,  sur  les  8  heures  du 
matin,  elle  renconlx'a  la  citoyenne  Porte- 
bœuf,  cuisinière  de  la  femme  Lemoine, 
dite  Crécy,  habitant  la  même  maison,  que, 
surprise  de  lui  voir  un  journal  entre  les 
mains  et  ne  la  jugeant  pas  très  attachée  à 
la  Révolution,  elle  manifesta  son  étonne- 
ment,  qu'alors  la  femme  Portebœuf  lui 
répondit  qu'elle  croyait  y  trouver  le  détail 
de  l'assassinat  de  deux  députés,  que  la 
déclarante  s'étant  récriée  au  sujet  de  cette 
nouvelle,  qu'elle  présumait  fausse,  n'en 
ayant  point  entendu  parler,  la  femme 
Portebœuf  persista  à  soutenir  la  véracité 
du  fait,  nomma  Robespierre  et,  ne  se  rap- 
pelant pas  du  nom  de  l'autre  député,  le 
demanda  à  son  mari,  domestique  dans  la 
même  maison,  sur  quoi  celui-ci  lui  répon- 
dit que  c'était  Collot  d'Herbois,  que  la  dé- 
clarante continuant  à  nier  ce  malheureux 
événement,  la  femme  Portebœuf  insista  et 
ajouta  que  Collot  avait  la  mâchoire  em- 
portée, et  que  le  malheureux  qui  avait  fait 
le  coup  était  arrêté,  que  la  déclarante  n'a 
donné  aucune  suite  à  la  conversation, 
ne  se  souciant  pas  de  s'entretenir  avec  la 
femme  Portebœuf,  qui  n'était  pas  de  son 
opinion  sur  les  succès  de  la  République, 
et  ajoute  qu'elle  ne  connaît  nullement  la 
femme  Lemoine-Crécy,  qu'elle  sait  seule- 


ment que  son  mari  est  on  arroslalion;  a 
dit  que  sa  déclaration  contient  vérité, 
qu'elle  y  persiste,  a  signé  et  a  été  laissée 
libre  de  retourner  à  ses  occupations. 

5  prairial  an  II  (1  heure  après-midi). 
Original,  signé  ds  Bravet,  Cécile  Brodesolle, 
Naulin,  substitut  de  l'accusateur  public,  et  Josse, 
commis-greffier,  A.  N.,  W  389,  n"  904,  2«  par- 
tie, pièce  54. 

2324.  —  Interrogatoire  subi  devant  An- 
toine-Marie Maire,  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public,  par  Jean-Baptiste 
Portebœuf,  âgé  de  43  ans,  domestique, 
domicilié  rue  Honoré,  n°  ol8,  chez  Le- 
moine-Crécy, maison  du  citoyen  .Moreau, 
extrait  de  la  Conciergerie,  auquel  il  est 
demandé  depuis  quand  il  demeure  chez  la 
citoyenne  Lemoine-Crécy,  a  répondu,  de- 
puis 7  ans  ;  il  lui  est  ensuite  demandé  si  la- 
dite dame  est  fille  ou  veuve, a  répondu  qu'elle 
est  mariée  au  citoyen  Lemoine-Crécy,  an- 
cien administrateur  des  Domaines,  actuel- 
lement en  arrestation  au  Luxembourg.  Il 
lui  est  demandé  s'il  a  eu  connaissance  de 
l'assassinat  commis  sur  la  personne  de 
Collot  d'Herbois,  député  à  la  Convention, 
a  déclaré  l'avoir  appris  par  les  crieurs  de 
journaux.  Il  lui  est  demandé  s'il  connaît 
la  citoyenne  Brodesolle,  a  répondu  qu'elle 
est  femme  d'un  garçon  de  bureau  de  la 
Convention  et  qu'elle  habite  la  maison,  et 
déclare  lui  avoir  appris  l'assassinat  à  8  heu- 
res 3/4,  et  que  lui  l'a  su  de  sa  femme,  qui 
venait  de  la  Halle  chercher  des  provisions. 
Il  lui  est  demandé  quel  jour  cette  nou- 
velle lui  a  été  annoncée,  a  répondu,  la 
veille,  au  matin.  Il  lui  est  observé  qu'il  en 
impose  à  justice,  car  il  venait  de  dire  qu'il 
avait  appris  par  le  journal  cet  attentat 
terrible.  A  maintenu  ses  paroles,  car  sa 
femme  lui  avait  apporté  un  journal  et  cela 
n'était  pas  dedans.  Il  lui  est  demandé, 
lorsqu'il  a  annoncé  cette  nouvelle  à  la 
citoyenne  Brodesolle,  quels  sont  les  senti- 
ments qu'elle  a  exprimés,  a  répondu  que 
cela  lui  avait  fait  de  la  peine,  mais  qu'elle 
n'avait  rien  dit  de  remarquable.  Il  lui  est 
demandé  s'il  savait  que  l'auteur  de  cet 
attentat  fût  arrêté,  sur  sa  réponse  néga- 
tive, on  lui  fait  remarquer  que  l'on  avait 
cependant  parlé  devant  lui  de  son  arresla- 


(•)1H 


CHAPITRE  I' 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tiiin.  ayant  rt-pondu  qu'il  n'y  avait  pas  prôU'^ 
altt'iiti.Mi,  il  lui  osl  olisorvi'-  q\w  l'on  avait 
si  l'icii  (lit  tlcvaiit  lui  que  l'assassin  était 
aiirU'',  (lu'ils't'-lait  t'crii'' :  Il  est  arr^lc,  cest 
l,i,u  wnlhciirriix  !  ledit  l'ortcbo'iif  protes- 
laiil  n'avoir  pas  i)rononc(''  cos  paroles,  il 
lui  est  objorté  que  ce  fait  est  altoslé  par 
()liisieurs  lénioins,  le  déolaranl  persiste  à 
soiitenirque  c'est  faux.  Il  lui  est  demandé  s'il 
connaît  Admirai,  a  répondu  négativement. 
II  lui  est  doinandé  si  la  citoyenne  Lemoine- 
('récy  assistait  h  la  conversation,  dit  que 
non,  n'étant  pas  encore  levée.  Il  lui  est 
demandé  s'il  y  a  longtemps  qu'il  demeure 
dans  la  maison  où  il  est  occupé,  a  ré- 
pondu depuis  0  à  7  semaines,  habitant  au- 
paravant rue  Saint-Florentin,  au  Tiarde- 
MeiiMe,  dont  le  ciloyen  Lemoine  était 
iiarde.  Il  lui  est  demandé  si  sa  maîtresse 
a  des  onfanls.  a  répondu  négativement; 
s'il  a  un  défenseur,  sur  sa  réponse  néga- 
tive, lui  est  nommé  d'office  le  citoyen  Du- 
cliâleau. 

5  prairial  an  II  (8  heures  du  soir). 
Original,     signé    de    A.    Maire,    Fouquier, 
Portebœuf,  et  Larivi"!,  commis-greffier,  A.  N., 
W  389,  no  904,  1"  partie,  pièce  53. 

II.  Sa(ntanac  (André),  élève  en  chi- 
rurgie, employé  à  l'hôpital  militaire 
de  Choisy-sur-Seine. 

2325.  —  Déclarations  reçues  par  le  Co- 
mité de  surveillance  de  Choisy,  et  faites 
par  les  citoyens  : 

{"  François-llippolyle  Colon,  chirurgien 
de  la  3"  classe,  attaché  à  l'hApital  mili- 
taire de  la  commune,  lequel  a  exposé  avoir 
entendu  dire  à  Sainlanac  qu'il  était  per- 
suadé que  Collot  d'Herbois  n'existerait 
plus  dans  8  jours,  et,  interpellé  par  le 
président  du  Comité  de  déclarer  si  Sain- 
lanac n'était  pas  pris  de  vin,  a  répondu 
affirmativement,  mais  qu'il  persistait  à  sou- 
tenir qu'il  avait  toute  sa  raison,  ajoutant 
qu'il  a  été  témoin  d'une  dispute  au  billard, 
entre  les  citoyens  Genest  etSaintanac;  ce 
dernier,  ay;int  été  mis  à  la  porte,  revint 
sur  ses  pas  avec  un  couleau  à  la  main  ; 
lorsque  le  citoyen  Colon  l'a  emmené,  la 
société,  de  concert  avec  celui-ci,  a  dit  être 
fâchée  d'avoir  déjeuné  et  fraternisé  avec 
un  contre-révolutionnaire; 


2°  Jean-Raptisle  Aiigiboul,  garde-maga- 
sin des  fourrages  nati(^naux,  lequel,  inter- 
pellé au  sujet  des  propos  tenus  chez  le 
citoyen  Chevillard,  limoïiadier,  par  le  ci- 
toyen Saintanac,  officier  de  santé,  a  ré- 
pondu qu'étant  dans  le  fond  du  billard,  il 
n'avait  rien  vu  ni  entendu,  mais,  (pi'en 
sortant,  il  avait  trouvé  un  marchand  de 
cocardes  qui  se  plaignait  d'avoir  reçu  un 
soufflet,  et  de  ce  que  ses  cocardes  avaient 
été  jetées  par  terre; 

3°  André  Saintanac,  âgé  de  22  ans,  chi- 
rurgien à  l'hôpital  militaire  de  Choisy, 
lequel,  interpellé,  a  répondu  qu'il  n'avait 
jamais  été  partisan  de  l'assassin  du  citoyen 
Collot  d'Herbois,  ni  de  Robespierre,  qu'il 
n'avait  jamais  mal  parlé  d'eux,  qu'ayant 
joué  au  billard  après  déjeuner,  il  s'était 
disputé  avec  le  ciloyen  (îenest,  qui  l'avait 
mis  à  la  porte,  que,  pour  se  venger,  il 
s'était  retourné  contre  lui  son  couteau  à 
la  main,  mais  nullement  [dans  l'intention 
de  l'en  frapper.  Interrogé  au  sujet  du  mé- 
pris par  lui  manifesté  pour  les  cocardes 
nationales,  il  a  répondu  avoir  donné  un  petit 
coup  sur  l'épaule  du  marchand,  en  plaisan- 
tant et  sans  mauvaise  intention,  et  qu'il 
ne  méprisait  pas  les  cocardes.  Interrogé 
au  sujet  de  ses  fréquentations,  il  a  pro- 
testé n'avoir  jamais  fait  partie  d'aucune 
société  aristocratique,  mais  a  reconnu 
qu'en  badinant  avec  une  femme  de  la  sec- 
tion des  Lombards  sur  le  mot  Sans-cu- 
lotte, il  avait  été  arrêté  par  le  Comité  de 
cette  section,  et  qu'après  les  informations 
nécessaires,  il  avait  été  relâché  ; 

4°  Dambax,  chirurgien  de  la  commune 
de  Choisy,  lequel  a  dit  qu'étant  à  déjeuner, 
ce  jour,  5  prairial,  chez  le  citoyen  Chevil- 
lard, avec  4  de  ses  confrères,  Saintanac 
tint  des  propos  inciviques  contre  Collot 
d'Herbois,  le  traitant  de  scélérat,  préten- 
dant qu'il  s'était  mal  conduit  à  l'affaire 
d'Avignon,  sur  ce  le  déclarant  lui  conseilla 
de  se  taire,  mais  Saintanac  persista  à  décla- 
rer qu'il  connaissait  Collot  d'Herbois  mieux 
que  lui  et  que  Robespierre  viendrait  comme 
les  autres.  Ledit  Saintanac  étant  passé  au 
billard,  vit  un  marchand  de  cocardes  qui 
en  tenait  une  à  la  main,  et  cria  :  A  bas  la 
cocarde;  puis,  jouant  au  billard,  eut  une 
dispute  avec  un  de  ses  collègues,  se  ré- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


610 


pandit  en  menaces  et  provocations,  et  tira 
son  couteau  contre  le  citoyen  Genest,  son 
partenaire,  mais  fut  mis  à  la  porte  et  em- 
mené par  le  citoyen  Colon,  revint  sur  ses 
pas  avec  son  couteau,  et  eut  frappé  le  ci- 
toyen Genest,  si  le  déclarant  n'eût  fermé 
la  porte  pour  éviter  tout  danger.  Le  dé- 
posant ajoute  que  le  citoyen  Saintanac 
avait  été  à  Paris  le  jour  de  l'assassinat  de 
Collot  d'Herbois,  et  que  ce  même  Sainta- 
nac avait  été  moine  ; 

50  Daruty,  officier  de  santé  de  l'hôpital 
de  Choisy,  lequel  a  déclaré  qu'étant  à  dé- 
jeuner chez  Chevillard  avec  quatre  de  ses 
confrères,  il  a  annoncé  l'assassinat  de  Col- 
lot  d'Herbois  et  que  les  convives  en  ont 
paru  affligés,  excepté  le  citoyen  Saintanac, 
qui  a  semblé  animé  à  cette  nouvelle  et  a  dit 
qu'il  n'en  était  pas  étonné,  que  sous  peu 
de  jours  il  périrait,  et  que  d'ailleurs  on 
lui  en  voulait  beaucoup.  Le  déclarant  a 
ajouté  que  l'accusé  était  à  Paris  le  jour  de 
l'assassinat  de  Collot  d'Herbois. 

5  prairial  an  II. 
Copie  conferme,  signée  de  Belliard.  secrétaire 
du  Comité,  A.  N.,  W  389,  n"  904,  l'»  partie, 
pièce  39. 

2326.  —  Déclarations  faites  devant  le 
Comité  révolutionnaire  de  Choisy- sur- 
Seine  par  les  citoyens  suivants  : 

1"  Malhurin  Genest,  pharmacien  de  3« 
classe,  attaché  à  l'iiôpital  militaire  de 
Choisy,  lequel  a  dit  que,  le  0  présent  mois, 
sur  les  onze  heures  du  matin,  étant  à  dé- 
jeuner chez  Chevillard,  limonadier,  avec 
4  de  ses  confrères,  chirurgiens,  l'un  des 
convives  annonça  avec  regret  la  nouvelle 
d'un  assassinat  prémédité  contre  les  re- 
présentants du  peuple  Collot  d'Herbois  et 
Robespierre,  en  exprimant  sa  satisfaction 
de  ce  que  le  coup  fût  manqué,  mais  le 
citoyen  Saintanac  protesta  en  déclarant 
que,  tôt  ou  tard,  Collot  serait  assassiné, 
que  Collot  et  Robespierre  étaient  deux 
gredins,  principalement  Collot  d'Herbois, 
qui  était  le  dernier  des  hommes;  le  décla- 
rant, l'invitant  à  dire  si  c'était  l'effet  du 
déjeuner  qui  lui  faisait  tenir  ces  propos, 
Saintanac  répondit  qu'il  n'était  point  ivre 
et  qu'il  possédait  toute  sa  raison,  le  ci- 
toyen Dambax  et  autres  appuyèrent  les  ob- 
servations du  déclarant,  en  menaçant  de 


dénoncer  Saintanac  au  Comité  de  surveil- 
lance de  la  commune,  s'il  n'exprimait  pas 
un  regret  sincère  de  ses  propos,  la  conver- 
sation s'en  tint  là,  alors  le  même  Saintanac 
se  prit  de  dispute  avec  un  marchand  de 
cocardes  tricolores,  lui  ayant  jeté  ses  co- 
cardes par  terre,  avec  mépris,  ce  que  le 
marchand  considéra  comme  un  acte  d'inci- 
visme; le  déclarant  prit  Saintanac  k  bras 
le  corps  et  le  mit  à  la  porte  en  le  traitant  de 
misérable,  mais  le  même  Saintanac  étant 
rentré  et  paraissant  plus  tranquille,  joua 
avec  le  déclarant  plusieurs  parties  de  bil- 
lard, qui  amenèrent  une  altercation  au 
sujet  de  ses  pertes,  si  bien  que  celui-ci 
dit  qu'il  se  reprochait  de  fraterniser  avec 
un  homme  qui  tenait  des  propos  contre- 
révolutionnnires,  Saintanac,  furieux,  tira 
son  couteau  pour  en  frapper  le  déclarant, 
mais  fut  retenu  par  le  citoyen  Dambax. 

Le  même  citoyen  Genest  ajoute,  pour 
compléter  sa  déclaration,  que  le  citoyen 
Saintanac,  par  lui  dénoncé,  était  à  Paris 
le  jour  de  l'assassinat  de  Collot  d'Herbois, 
quoiqu'il  fAt  de  service  à  l'hôpital,  auquel 
il  était  attaché  en  qualité  de  chirurgien 
de  3«  classe,  de  plus,  que  ledit  Saintanac 
avait  été  moine  et  avait  prétendu  qu'il  per- 
dait plus  de  50,000  écus  à  la  Révolution. 

5  prairial  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Lambert,  président, 
Belliard,    secrétaire,    A.  N.,    W  389,  n"  904, 
I"  partie,  pièce  40. 

2327.  —Arrêté  du  Comité  révolutionnaire 
de  Choisy-sur-Seine,  assemblé  extraordi- 
nairement  à  raison  des  propos  contre-ré- 
volutionnaires et  même  attentatoires  à  la 
sûreté  du  peuple,  tenus  par  le  nommé 
Saintanac,  chirurgien  à  l'hôpital  militaire 
établi  depuis  peu  dans  cette  commune, 
décidant  que  ledit  Saintanac  sera  traduit 
devant  le  Comité  de  sûreté  générale,  avec 
son  interrogatoire,  que  ses  papiers  se- 
ront visités  sur-le-champ  afin  de  les  mettre 
sous  scellés,  s'il  est  nécessaire,  et  que 
copie  du  procès-verbal  et  de  l'interroga- 
toire sera  adressée  au  directoire  du  dis- 
trict de  l'Egalité. 

5  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Lambert,  président,  Bel- 
liard, secrétaire,  et  de  6  commissaires,  A.  N., 
W  389,  n»  904,  1"  partie,  pièce  43. 


••.•20 


CHAPlTIiE  l*^  —  JOIJHNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  UÉVOLL'TION 


•t.MH.  —-  l.(lli;>  (lu  l'.omitt'-  n'-volulion- 
iiaiii'  ili'  ('.liiiisy-siir-St'iiio  au  Coinih''  do 
silii-lt'  tri  ii'iiilt',  liiilormant  avoir  cltuoii- 
verl  ilaiis  ct'Ut'  comniuno  un  coiilro-n'-vo- 
lulMMiiiairt'.  ci-tirvaiil  moine,  soup(;oniH'' 
(!«■  cniiipliiiti'  dans  l'assiissiiial  du  ciloyon 
('.(dli'l  d'Ilfiliois,  cl  adressant  loiilcs  les 
piiM-es  avllienliques  cjui  pernietlioiil  au 
(loniiti'  de  voir  (jue  tous  les  co(iuins  no 
sont  pas  à  Paris,  et  (ju'ils  se  fourrent  jus- 
(luo  dans  les  hô{)itaux  pour  assassiner  les 
bravos  délenseurs. 

5  prjirial  an  II. 
Original,  signe  do  Laniliert,  président,  cl  de 
Hclliard.    secrétaire,   A.   N.,    W  389,  n"  90 i, 
1'*  partie,  pièce  i'2. 

23-J9.  —  Hi'quisition  du  C.omilé  révolii- 
liounaire  de  Clioisy-sur-Seine,  adress(''e  au 
citoyen  Alard,  briiiadier  de  la  :,'cndarineric, 
à  l'elTet  de  conduire,  le  0  j)rairial,  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  le  citoyen  Sain- 
tanac,  avec  les  pièces  relatives  à  son  affaire. 

5  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Lambert,  président,  Bel- 
liard,  secrétaire,  A.  A'.,  W  389,  n"  904, 
!'•  partie,  pièce  41. 

2330.  —  Déclaration  du  citoyen  Corses- 
sin,  fils,  reçue  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  Choisy-sur-Seine,  portant  que,  le 
W  prairial,  se  trouvant  dans  la  salle  de 
billard  du  citoyen  Chevilfard,  limonadier, 
il  a  été  témoin  d'une  dispute  entre  deux 
individus  au  sujet  de  l'enjeu  d'une  partie 
de  billard,  consistant  en  deux  dîners,  que 
l'un  des  joueurs  (le  nommé  Saintanac)  re- 
fusait de  payer  et  fut  traité  de  j.-f.  par 
son  partenaire,  sur  quoi  il  tira  un  couteau 
de  sa  poche  et  menaça  de  frapper  le  ga- 
gnant, avec  dénonciation  du  même  fait 
par  un  témoin  de  la  dispute. 

5,  8  prairial  an  IL 
Copies  conformes,    signées  de  Benoît,  secré- 
Uire  du  Comité,  A.  N.,  F' 4775'0. 

2331.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  nommé  .Sain- 
tanac sera  traduit  aux  prisons  de  la  Con- 
ciergerie pour  y  rester  détenu  jusqu'à 
nouvel  ordre. 

6  prairial  an  II. 

Copie  conforme,  signée  do  Bourguignon,  A.X., 
V'  477ô'0. 

L'original  a  été  remis  au  commandant  de 
gendarmerie  chargé  de  l'exécution. 


12.  î.kmoinf.-Ckkcy  i^.\nno  -  Madoleine- 
fAicilo  Pannenlier,  fonime  de  ,  de- 
meurant ci-dcvnnt  au  Carde-Meuble. 

2.332.  —  InterroL'atoire  subi  devant  An- 
tiiine-.Marie-iMaire,  juge  au  Tribuiuil  révo- 
lulionnaire,  en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public,  par  Anne-Made- 
leine-Lucile  Parinentier,  femme  Lemoine* 
Crécy,  Agée  de  52  ans,  demeurant  à  Paris, 
rue  Honoré,  n"  Î118,  maison  du  citoyen 
Moreau,  à  laquelle  il  est  demandé  depuis 
combien  de  temps  elle  demeure  dans  cette 
maison,  a  ré[)0iulu  de[)uis  environ  6  se- 
maines et  auparavant  au  (iarde-Meuble;  il 
lui  est  demandé  si  elle  a  des  parents  émi- 
grés, a  répondu  négativement.  Il  lui  est 
en  outre  demandé  si  elle  a  eu  connais- 
sance de  l'assassinat  commis  sur  la  per- 
sonne de  Collot  d'Herbois,  député  h  la  Con- 
vention, a  répondu  ne  l'avoir  appris  que 
par  la  voie  des  journaux,  environ  sur  les 
une  heure.  11  lui  est  alors  demandé  dans 
quel  journal  elle  a  vu  mentionné  ce  fait, a 
répondu  qu'elle  n'en  sait  rien.  11  lui  est 
observé  que  sa  réponse  n'est  pas  satisfai- 
sante. Ladite  Lenioine-Crécy  persiste  à 
soutenir  qu'elle  a  ouï  dire  par  la  citoyenne 
Portebœuf  qu'on  criait  dans  un  journal 
l'assassinat  du  citoyen  Collot  d'Herbois.  Il 
lui  est  également  demandé  comment  elle 
a  appris  que  l'auteur  de  l'assassinat  fût 
arrêté,  déclare  l'avoir  appris  par  les  crieurs 
de  journaux,  la  veille  au  soir,  aux  Tuile- 
ries; il  lui  est  demandé  si  ce  n'est  pas 
plutôt  par  la  même  citoyenne  Portebœuf 
ou  son  mari,  a  dit  que  non  et  ne  s'en  est 
pas  aperçue.  Il  lui  est  demandé  s'il  n'a 
pas  été  dit  en  sa  présence,  ou  s'il  n'est  pas 
venu  à  sa  connaissance  que  Portebœuf  se 
soit  écrié,  lorsqu'on  a  annoncé  que  l'as- 
sassin était  arrêté  :  Il  est  arrêté,  c'est  bien 
malheureux!  a  répondu,  non,  et  n'avoir 
point  connaissance  de  cela.  11  lui  est  de- 
mandé si  elle  a  un  défenseur,  sur  sa  réponse 
négative,  il  lui  est  désigné  d'office  le  ci- 
toyen Duchâleau. 

5  prairial  an  II  (8  heures  du  soir). 
Original,  S'gnc  de  la  femme  Lemoine-Crécy, 
A. -M.  Maire,  A.-Q.  Fouquier,  et  Larivé,  com- 
mis-greffier, A.  N.,  W  389,  n"  904,  1"  partie, 
pièce  53. 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


621 


2333.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Pillot  et  Caniel,  commissaires  du 
Comité  de  surveillance  révolutionnaire  de 
la  section  des  Tuileries,  accompagnés  des 
citoyens  Charbonnier,  commissaire  de  po- 
lice de  la  section,  et  Bugleau,  secrétaire- 
greffler,  rue  Honoré,  n"  518,  au  domicile 
du  citoyen  Lemoine-Crécy  et  de  sa  femme, 
et  apposition  des  scellés,  en  présence  de 
Marguerite  Bretigny,  femme  de  Jean-Bap- 
tiste Portebœuf,  cuisinière  dudit  Lemoine- 
Crécy,  et  de  Jean-Bapliste  Bonvarlet-I,e- 
vasseur,  ancien  employé  au  Garde-Meuble 
national,  après  avoir  retiré,  sur  la  demande 
de  la  citoyenne  Portebœuf,  le  linge  à 
l'usage  desdils  Lemoine-Crécy. 

5  prairial  an  IL 
Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.N.,   F''4774if;   W  389,    n"  90 i,  2«  partie, 
pièce  23. 

i3.  Lafosse  (François),  chef  de  la 
surveillance  de  la  police  de  Paris, 
rue  du  Faubourg'-du-Temple,  n"  32. 

2334.  —  Attestation  de  Roblatre,  con- 
cierge de  la  maison  des  Carmes,  portant 
que  le  citoyen  Silvain  Lafosse  est  dans  la 
maison  d'arrêt  dite  des  Carmes,  et  que  les 
citoyens  Depont,  Egrée,  Baussancourt,  Mar- 
sant,  d'Hauleville,  Comte,  Deshayes,  Sle- 
Amaranthe,  mère,  fille  et  fils,  lui  sont 
parfaitement  inconnus. 

28  prairial  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W   389,    n»   90 i, 
I'»  parlie,  pièce  20. 

I4.   Devaux  (Jean-Louis-Michel), 

commis   à   la   Trésorerie   nationale, 

rue  Sainte-Barbe. 

2335.  —  Bref  état  des  comptes  du  sieur 
Chabanel,  reconnus  par  le  sieur  Devaux, 
pour  le  baron  de  Batz,  avec  les  pièces  jus- 
tificatives, remises  sous  le  récépissé  dudit 
sieur  Devaux. 

7  mai  1790. 

Original,  signé  de  Chabanel,  A.  N.,\\  389, 
no  904,  Ire  partie,  pièce  89. 

En  marge  se  trouve  cette  note  : 

Ramification  de  la  conspiration  de  Batz  à 
Lyon,  Marseille  et  Bordeaux.  Chabanel,  pa- 
triote, mais  Devaux,  agent  principal  tenant  la 
correspondance  en  tous  lieux  où  il  y  avait  cons- 
piration. 


2336.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Claude  Vaillant  et  Jean  Philippon,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Piques,  en  vertu  d'un  ordre  du 
Comité  de  sijreté  générale,  qui  prescrit 
l'arrestation  et  la  mise  au  secret,  à  Sainte- 
Pélagie,  du  citoyen  Devaux,  greffier  ou 
commissaire  de  la  section  de  Bonne-Nou- 
velle, en  son  domicile,  rue  Sainte-Barbe, 
n"*  130,  lesquels  ont  procédé  à  l'examen 
scrupuleux  de  tous  ses  papiers,  où  il  ne 
s'est  trouvé  que  deux  ou  trois  lettres  de 
son  frère,  servant  à  l'armée  des  Pyrénées- 
Orientales,  écrites  de  Rayonne,  lettres  qui 
sont  dans  les  principes  de  la  Révolution, 
et  apposition  des  scellés  sur  la  principale 
pièce  donnant  sur  les  rues  de  la  Lune  et 
de  Sainte-Barbe,  dont  la  garde  a  été  con- 
fiée à  la  femme  dudit  Devaux,  après  avoir 
retiré  deux  petits  pistolets  à  un  coup  et 
une  épée  d'acier,  qui  ont  été  remis  aux 
membres  du  Comité  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle. 

13  floréal  an  II. 
Copie  signée,  A.  N.,  ¥''  4075. 

2337.  —  Pétition  adressée  de  Sainte- 
Pélagie  au  Comité  de  sûreté  générale  par 
le  citoyen  Jean-Louis-Michel  Devaux,  com- 
mis à  la  Trésorerie  nationale,  exposant  que 
depuis  12  jours  il  est  arrêté,  sans  que  l'on 
ait  rien  trouvé  de  suspect  chez  lui,  qu'oc- 
cupé à  la  Chambre  des  Comptes  jusqu'à  sa 
suppression,  il  fut  employé  en  qualité  de 
commis  par  le  citoyen  Hecquet  pour  la 
délivrance  des  certificats  de  vie  et  de  rési- 
dence, puis  à  la  Trésorerie  nationale,  que 
son  civisme  est  attesté  depuis  le  13  juillet 
1789  par  des  certificats  des  sections  des 
Enfants-Rouges  et  de  Bonne-Nouvelle,  sans 
parler  du  républicanisme  de  ses  frères, 
dont  l'un  vient  d'être  nommé  capitaine 
sur  le  champ  de  bataille  par  les  repré- 
sentants du  peuple  à  l'armée  du  Rhin, 
l'autre  a  été  nommé  directeur  principal 
aux  hôpitaux  de  l'armée  des  Pyrénées- 
Orientales  à  Perpignan,  ajoutant  que  dans 
sa  section  il  a  rempli  les  fonctions  de 
commissaire  des  pauvres  pendant  2  ans, 
et  est  encore  actuellement  commissaire 
pour  les  citoyennes  dont  les  maris  sont 
aux  frontières,  déclarant  enfin  que,  lors- 
qu'il a  été  arrêté,  il  se  traitait  pour  un  mal 


CHAIMTKK  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Jyi'ux  cl  se  trouve  menacé  de  devenir 
aveuj^le,  en  outre  i[ue,pour  faire  subsister 
son  pi-re  cl  sa  femme,  il  a  été  obIij;é,  de- 
puis son  arresl  ilion,  de  vendre  sa  montre, 
enfin,  réclamant  sa  mise  en  liberté,  néccs- 
sain;  à  l'existence  de  son  père  et  de  sa 
femme,  dont  il  est  le  seul  soutien. 

25  floréal  an  II. 
Original,  signd'  de  Dcvaus,  qui  se  qualifie  de 
bon  patriote,  A.  N..  V  467ô. 

2.3.38.  —  Pétition  en  faveur  de  Louis- 
Michd  Devaux,  employé  à  la  Trésorerie 
nationale,  exposant  (ju'il  a  été  arrêté  dans 
la  nuit  du  13  au  14  lloréal,  et  incarcéré  à 
Sainle-Pélagie  par  ordre  du  Comité  de 
si^relé  générale,  sans  connaître  les  motifs 
de  son  arrestation,  que  sa  conduite  est 
irréprochable,  qu'en  1793  il  a  été  commis- 
saire de  la  section  de  Bonne-Nouvelle  pour 
la  distribution  des  secours  aux  femmes 
des  défenseurs  de  la  patrie,  qu'au  début 
de  1794,  il  lut  nommé  commis  au  Trésor 
national,  et  a  obtenu  de  sa  section  le  re- 
nouvellement de  son  certificat  de  civisme, 
au  mois  de  germinal  dernier,  en  consé- 
quence sollicitant  du  Comité  de  sûreté 
générale  l'examen  de  son  alTaire,  en  le 
priant  de  peser  dans  sa  sagesse  la  misère 
où  sa  détention  va  le  plonger,  ainsi  que 

sa  femme. 

(Floréal  an  II.) 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4675. 

2339.  —  Tableau  rempli  et  certifié  par 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  concernant  Jean -Louis 
Devaux,  âgé  de  34  ans,  employé  à  la  Tré- 
sorerie nationale,  demeurant  rue  Sainte- 
Barbe,  n°  130,  marié,  sans  enfants,  détenu 
à  Sainte-Pélagie  depuis  le  14  floréal,  par 
ordre  duComité  de  sûreté  générale,  n'aj'ant 
point  d'autres  revenus  que  sa  place,  qui 
lui  rapportait  2.400  livres,  en  relations 
avec  les  commis  de  son  bureau,  d'un  ca- 
ractère paisible  et  d'opinions  peu  impor- 
tantes. 

Sans  date  (floréal  an  II). 
Original,   signé   de    12   commissaires    de    la 
section  de  Bonne-Nouvelle,  A.  N.,  F''  4675. 

2340.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic à  Fouquier-Tinville,  accusateur  public 


près  le  Tribunal  révolutionnaire,  l'invitant 
à  interroger  de  nouveau  Devaux,  secré- 
taire du  nommé  Bal/.,  sur  le  Coinilé  au- 
trichien et  sur  ce  fait  démontré,  que  De- 
vaux était  l'un  des  quatre  qui,  avec  de 
Batz,  le  jour  de  l'exécution  de  Capet,  cir- 
culaient, armés  de  sabres  derrière  les 
rangs,  en  criant  :  A  nous,  ceux  qui  veulent 
sauver  le  lioi!  Devaux  ayant  été  reconnu 
par  Cliàtelet  parmi  les  détenus  de  la  Con- 
ciergerie pour  être  celui  auquel  il  parla, 
et  autorisant  Fouquier-Tinville  à  oifrir  le 
pardon  à  Devaux,  s'il  veut  indiquer  où  est 
de  Batz,  le  priant  d'envoyer  de  suite  l'inter- 
rogatoire et  de  venir  le  soir  au  Comité. 

25  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Collot  d'Herbois,  Billaud- 
Varenne,  Robespierre,  A.  N.,W  389,  n°  904, 
2'  partie,  pièce  17. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  248. 

2341.  —  Interrogatoire  subi  par  Devaux 
(devant  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire),  auquel 
il  est  demandé  s'il  persiste  à  déclarer  qu'il 
n'a  pas  eu  connaissance  du  Comité  au- 
trichien qui  se  tenait  chez  de  Batz,  dont 
il  était  alors  secrétaire,  a  dit  qu'il  persis- 
tait à  soutenir  que  s'il  y  a  eu  un  Comité 
autrichien  chez  de  Batz,  il  n'en  a  eu  au- 
cune connaissance.  Interrogé  sur  ce  qu'il 
est  allé  faire  à  Bruxelles,  en  juillet  1792,  au- 
px'ès  de  l'ex-baron  de  Breleuil,  ledit  De- 
vaux affirme  n'être  jamais  alié  à  Bruxelles. 
Il  lui  est  demandé  s'il  nie  être  allé  à  Bou- 
logne-sur-Mer  rejoindre  de  Batz,  au  mois 
d'août  précédent.  Devaux  répond  qu'il  y 
a  été  envoyé  par  de  Batz  au  sujet  d'un 
bâtiment  ou  corsaire  à  la  construction 
duquel  il  était  intéressé.  Il  lui  est  demandé 
s'il  s'est  rendu  pour  de  Batz  à  Toulon,  à  Lyon, 
à  Marseille,  à  Bordeaux,  sur  sa  réponse 
négative,  on  lui  demande  qui  l'accompa- 
gnait, a  déclaré  l'ignorer.  Il  lui  est  de- 
mandé s'il  connaissait  Cortey  et  la  sec- 
tion Le  Peletier,  et  s'il  était  de  ceux  qui, 
avec  l'infâme  de  Batz,  devaient  monter  la 
garde  dans  le  Temple,  et  avec  quels  des- 
seins. Devaux  déclare  qu'il  n'était  pas  de 
la  section  Le  Peletier,  qu'il  ne  pouvait  aller 
avec  Cortey,  et  que  si  de  Batz  a  eu  des 
desseins,  il  les  ignore.  Il  lui  est  également 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


023 


demandé  s'il  n'était  pas  sur  le  boulevard, 
quand  Louis  Capet  y  passa  pour  aller  subir 
le  juste  châtiment  de  ses  crimes,  a  ré- 
pondu qu'il  y  était,  au  poste  qui  lui  avait 
été  indiqué.  Il  lui  est  demandé  s'il  nie  que 
le  citoyen  Châtelet  ne  l'ait  vu  cl  ne  lui  ait 
parlé  derrière  les  rangs,  oîi  il  se  trouvait 
armé  d'un  sabre  et  non  d'une  pique.  De- 
vaux  déclare  qu'il  se  rendait  à  son  poste 
et  qu'il  a  rencontré  de  Batz;  interpellé  s'il 
traversa  avec  lui  le  boulevard,  malgré  la 
défense,  répond  qu'il  ignorait  la  défense. 
On  l'avertit  de  prendre  garde  de  dire  la 
vérité,  n'a-t-il  pas  crié  :  A  nous,  ceux  qui 
veulent  sauver  le  Roi!  Châtelet  l'a  entendu. 
Devaux  répond  que  ce  n'est  pas  lui,  mais 
de  Batz,  accompagné  de  la  Guiche.  Devaux 
est  adjuré  de  dire  la  vérité  et  de  révéler 
où  est  de  Batz,  et  qu'il  sera  pardonné. 
Devaux  répond  être  innocent  et  ignorer 
où  est  de  Batz. 

(25  prairial  an  II.) 

Copie  conforme,  signée  de  Fouquier-Tinville, 
A.  N.,  W  389,  n"  904,  l'e  partie,  pièce  90. 

Ed.  H,  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  248. 

i5.  PoTTiER  de  Lille  (Louis),  impri- 
meur, rue  Favart,  et  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section 
Le  Peletier. 

2342.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Bondy  au  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  1792,  an- 
nonçant qu'il  lui  envoie  le  citoyen  Etienne 
Pottier,  arrêté  à  la  barrière,  se  rendant  à 
Pantin,  attendu  que  sa  carte  ne  marque 
que  25  ans,  et  qu'on  l'a  cru  de  la  première 
réquisition,  afin  de  statuer  à  cet  égard 
ce  que  de  droit. 

23  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''477480, 

2343.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation et  l'incarcération  au  secret,  à 
Sainte-Pélagie,  du  citoyen  Pottier  de  Lille, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  Le  Peletierj  demeurant  rue  Grétry, 
près  l'arbre  de  la  Liberté,  et  procès-verbal 
de  transport,  en  vertu  dudit  arrêté,  de 


Claude  Vaillant  et  Jean  Philippon,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  lu  sec- 
tion des  Piques,  avec  François  La  Rivière 
et  Pierre -Nicolas  Vergne,  membi-es  de 
celui  de  la  section  Le  Peletier,  et  ledit 
Pottier,  à  son  domicile,  à  l'entresol  sur  la 
cour,  occupé  par  une  partie  de  son  impri- 
merie, où  il  n'a  été  trouvé  de  contraire  à 
la  République  qu'une  plaque  de  cf-inturon 
aux  armes  du  tyran  et  quelques  billets  de 
secours  de  la  rue  de  Grammont,  avec  em- 
preinte de  Heurs  de  lis,  appartenant  à  un 
citoyen  D'Avigneau,  qui  demeurait  dans  la 
même  maison  que  Pottier,  et  (jui  les  lui 
avait  confiés  pour  essayer  d'en  obtenir 
le  remboursement,  apposition  des  scellés 
après  avoir  retiré  et  remis  aux  citoyens 
Vergne  et  La  Rivière  les  armes  audit  Pot- 
tier, consistant  en  2  pistolets  et  2  sabres 
d'uniforme,  un  poignard  dans  sa  gaine, 
appartenant  au  nommé  Lacorne  de  Havre- 
Marat,  un  fusil  d'uniforme  avec  sa  bayon- 
nette,  une  espingolle,  deux  épées,  un  cou- 
teau de  chasse,  une  canne,  une  pique  de 
la  section  et  une  hallebarde  de  garde-fran- 
çaise, donnée  audit  Pottier  par  Jardin, 
iesdils  commissaires  ayant  laissé  la  cham- 
bre de  la  citoyenne  Pottier  à  sa  disposi- 
tion, avec  6  couverts  et  6  cuillères  à  café 
pour  son  usage. 

6  floréal  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Philippon,  A,  iV., 
F7  477480. 

2344.  —  Lettre  de  Laumond,  commis- 
saire des  revenus  nationaux,  au  Comité 
de  sûreté  générale,  exposant  que  Pottier, 
imprimeur,  rue  Favart,  a  été  arrêté  et  les 
scellés  mis  sur  son  imprimerie  et  sur  ses 
magasins,  qu'il  était  chargé  de  toutes  les 
impressions  relatives  à  l'exécution  de  l'acte 
de  navigation,  dont  l'administi-ation  des 
douanes  a  un  pressant  besoin,  et  priant  le 
Comité  de  donner  des  ordres  pour  qu'elles 
soient  délivrées  au  Bureau  des  douanes. 

14  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  477480. 

234o.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  lettre  du  commissaire 
des  revenus  nationaux,  du  14  floréal,  dé- 
cidant la  levée  des  scellés  apposés  sur 
l'imprimerie  Pottier  de  Lille,  à  l'effet  d'en 


624  CHAPITHK  I".  —  JOUKNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


(•xlraiif  It's  impressions  relatives  à  l'exé- 
ciilioii  tie  l'acle  do  navi^'alion,  (Hii  lui  ont 
t'ié  ciMiliées.  e(  chargeant  de  celle  opéra- 
tion le  ("ornilé  de  surveillance  do  la  sec- 
lidii  des  l»i(iu<^s,  (jui  a  apposé  lesdits  scellés, 
avec  mandat  de  prévenir  à  col  elTel  le 
commissaire  des  revenus  nationaux,  qui 
demeure  autorisé  à  délivrer  ces  impres- 
sions au  Hureau  des  douanes. 

15  flori^al  an  II. 
OriL'in.iI,    signé    d'Aniar,    Jagot,    Louis    (du 
Mas-Hliin  :,  M.  Baylc,  Elie  Lacoste  et  Dubarran, 
A.  A'..  !•■■'  4774»o. 

2.i'M).  —  Procés-verhal  de  transport  de 
Jean  lMiilipi)on,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Piques,  en 
vertu  d'ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, du  L")  lloréal,  décidant  qu'un  mémoire 
manuscrit  du  général  Treicli  sur  ce  qui 
s'est  passé  à  Landau  pondant  le  siège  de 
cotte  place,  se  trouvant  sous  les  scellés  ap- 
posés chez  Poltier,  dit  de  Lille,  imprimeur, 
sera  rendu  au  général,  au  domicile  dudit 
Potlier,  rue  Favarl,  avec  Nicolas  Vergue  et 
et  François  La  Rivière,  membres  du  Co- 
mité l'évolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
lelier,  et  le  citoyen  Henry,  secrétaire, 
agent  du  Comité  de  sûreté  générale,  et 
levée  des  scellés  pour  reprendre  le  ma- 
nuscrit en  question,  qui  a  été  remis  au 
citoyen  Henry, 

IG  floréal  an  II. 
Original  signé,  et  copie  conforme,  signée  de 
Philippon  (2  pièces),  A.  N.,  F'  -577480. 

•2347.  —  Pétition  du  général  de  brigade 
Treicb  au  Comité  de  sûreté  générale,  expo- 
sant que  son  mémoire  concernant  les  af- 
faires de  Landau,  qui  comptera  3  à  400 
pages  d'impression  et  qui  coûtera  de  3  à 
4,000  livres,  était  à  moitié  composé,  lorsque 
son  imprimeur,  Pottier  de  Lille,  fut  arrêté, 
qu'un  tiers  était  déjà  tiré,  de  telle  sorte 
t}ue  s'il  ne  peut  continuer  l'impression  de 
cet  ouvrage  dans  le  même  atelier,  les  frais 
déjà  faits,  qui  sont  de  12  à  15,000 livres,  le 
seront  en  pure  perle,  sans  compter  le  retard 
pour  recommencer  ailleurs,  demandant,  si 
le  bien  public  n'y  met  pas  obstacle,  que 
les  trois  feuilles  déjà  imprimées  lui  soient 
remises  le  plus  tôt  possible,  les  formes 
ne   pouvant  peut-être   transportées   dans 


un  autre  local,  et  priant  le  Comité  d'a- 
voir égard  aux  ouvriers  qm  attendent,  avant 
de  quitter  cet  atelier,  s'il  leur  sera  permis 
d'y  retourner  travailler  sous  peu  de  jours, 

(Avant  le  17  florcal  an  II). 

Original  signé,  A.  N.,  V  4774«o. 

Un  arrêté  du  17  floréal,  précédemment  men- 
tionné, ordonna  la  continuation  de  l'impression 
du  mémoire  en  question. 

2348.  —  Requête  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le 
Pelelier  au  Comité  de  sûreté  générale,  ex- 
posant que  le  nommé  Pottier,  membre  du 
Comité,  trésorier  et  dépositaire  de  tous 
les  effets  saisis  chez  les  gens  suspects, 
les  serrait  dans  un  tiroir,  dont  il  a  em- 
porté la  clef  lors  de  son  arrestation,  ce 
(jui  gêne  beaucoup  les  opérations  du  Co- 
mité, attendu  qu'il  se  trouve  dans  l'impos- 
sibilité de  remettre  ces  eU'ets  auxditférents 
tribunaux  et  Comités  qui  doivent  en  con- 
naître, et  priant  le  Comité  de  sûreté  géné- 
rale de  vouloir  bien  ordonner  l'ouverture 
de  ce  tiroir,  en  présence  du  juge  de  paix. 

18  floréal  an  II. 
Origina',  signé  de  La  Rivière,  président,  et 
de  6  membres  du  Comilc,  A.  N.,  V  4774'". 

2349.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  examen  des  faits  et  de  la 
demande  contenus  dans  le  résultat  des 
délibérations  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  Le  Pelelier,  décidant,  attendu 
l'urgence,  que  par  le  juge  de  paix  et  en 
présence  de  deux  commissaires  du  Comité, 
il  sera  procédé  à  l'ouverture  du  tiroir  dans 
lequel  le  nommé  Potlier,  membre  de  ce 
Comité,  actuellement  en  arrestation,  qui 
avait  été  chargé  des  fonctions  de  tréso- 
rier et  se  trouvait  en  cette  qualité  déposi- 
taire des  effets  saisis  chez  des  gens  sus- 
pects, renfermait  lesdits  effets,  dont  il  sera 
dressé  inventaire,  et  remis  provisoirement 
à  la  disposition  du  Comité  de  surveillance. 

18  floréal  an  IL 
Original,  signé  d'Amar,  Louis  (du  Bas-Rhin) 
et  de  Jagot,  A.  N.,  F^  4774«o. 

2350.  —  Arrêté  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  Le  Pelelier,  confor- 
mément à  un  ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  du  18  floréal,  chargeant  les  ci- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


621] 


toyens  Cornet  et  Jacquin,  membres  du 
Comité,  conjointement  avec  le  citoyen 
Hoiiet,  juge  de  paix  de  la  section,  de  pro- 
céder à  l'ouverture  de  deux  tiroirs  d'un 
bureau  chez  le  citoyen  Pottier,  et  de  dres- 
ser procès-verbal  des  effets  y  contenus. 

18  floréal  an  II. 
Original,    signé    de   Thomet,    Trial,    père, 
Aliaume,  Vergne,  Jacquin   et   Cornet,   A.   N., 
?^  47748». 

2351.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph-Nicolas  Jacquin  et  de  Pierre  Cor- 
net, membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Le  Peletier,  assistés  du  ci- 
toyen Houet,  juge  de  paix  de  la  section,  à 
reflet  de  procéder  à  l'ouverture  de  deux 
tiroirs  chez  Pottier,  par  ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  et  à  l'inventaire  des 
papiers  et  objets  y  contenus,  ce  qui  a  été 
effectué,  avec  l'inventaire  en  question,  com- 
prenant 32  articles,  notamment  84  cartes 
de  sûreté,  provenant  des  ex -nobles  et 
étrangers  sortis  avec  des  passes,  un  paquet 
de  72  lettres,  adressées  à  Boydker,  des  pa- 
piers relatifs  au  travail  journalier  du  Co- 
mité, un  livre-journal,  notant  les  objets 
déposés  au  Comité,  4  cahiers  originaux 
des  passes  délivrées  par  le  Comité,  onze 
plaques  de  giberne  en  cuivre,  un  paquet 
contenant  diverses  reliques  (sic)  et  mé- 
dailles, une  matrice  représentant  des  ar- 
moiries et  des  fleurs  de  lis  en  cuivre,  9 
médailles  en  cuivre  et  2  médailles  en  cuivre 
doré,  représentant  les  tyrans  Sully  et 
Henri  IV,  nombre  de  paquets  cachetés  ren- 
fermant des  papiers  de  différentes  per- 
sonnes. 

18  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Jacquin,  Cornet,  Houet, 
et  de  plusieurs  autres  membres  du  Comité, 
A.  N.,  F7  477480. 

23o2.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  les  scellés  apposés 
sur  l'imprimerie  du  citoyen  Pottier,  dont 
les  presses  sont  en  réquisition,  seront 
levés  par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Peletier. 

23  floréal  an  II. 
Original,  signé  d'Elie   Lacoste,  Vadier,  La- 
vicomterie,  Jagot,  Louis  (du  Bas-Rhin)  et  Voul- 
land,    A.  N.,  FI  477480. 

T.  XI. 


23o3.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Claude  Vaillant  et  Jean  Philippon,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Piques,  accompagnés  de  Nicolas 
Gourguechon  et  de  La  Rivière,  membres 
du  Comité  de  la  section  Le  Peletier,  rue 
Favart,  maison  du  citoyen  Pottier,  recon- 
naissance des  scellés,  extraction  du  papier 
blanc  et  autres  relatifs  à  l'imprimerie,  et 
réapposition  des  scellés. 

23  floréal  an  II. 
Copies  conformes,    signées  de  Bourguignon 
et   de  Moutonnât,  secrétaire  (2  pièces),  A.  N., 
l'i  477480. 

2334.  —  Arrêté  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  chargeant  les  citoyens  Aliaume 
et  Taschereau  de  réclamer  au  Comité  de 
sûreté  générale  l'autorisation  nécessaire 
pour  faire  procéder  à  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  Pottier  de  Lille,  l'un  des  mem- 
bres du  Comité,  en  arrestation,  à  leffet 
d'extraire  des  scellés  les  pièces  ou  sommes 
appartenant  au  Comité  de  la  section  Le 
Peletier,  dont  Pottier  avait  la  caisse  et  les 
archives  ou  objets  déposés. 

27  floréal  an  II. 
Original,    signé  de  9    membres   du    Comité, 
A.  N.,F^  477480. 

2335.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  demande  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  Le  Peletier,  et 
ordonnant  la  levée  provisoire  des  scellés 
apposés  sur  les  effets  du  nommé  Pottier 
de  Lille,  imprimeur  à  Paris,  rue  Favart, 
n"  3,  pour  en  extraire  les  pièces  et  les 
sommes  appartenant  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  Le  Peletier,  dont 
ledit  Potier  était  archiviste  et  caissier,  puis 
la  réapposition  desdits  scellés,  chargeant 
de  cette  opération  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  Le  Peletier,  avec  l'ad- 
jonction d'un  fondé  de  pouvoirs  de  la 
femme  dudit  Pottier. 

29  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Dubarran,  Philippe  Ruhl, 
Louis  (du  Bas-Hhin),  Jagot  et  VouUand,  A.  N., 
pi  477480. 

2336.  —  Lettre  de  la  femme  Pottier  au 
citoyen  Vadier,  membre   du   Comité   de 

40 


b-2ù 


CHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


sùivir-  ci'nérale,  le  priant  de  vouloir  bien 
s'oceuiter  de  la  levée  des  scellés  sur  son 
ini|iriiuerie,  ayant  beaucoup  d'ouvrages  en 
réiiuisition  et  ayant  besoin  de  travailler 
pour  soutenir  son  mari  et  S()n  enfant,  sans 
eonipler  qu'elle  occupe  ordinairement  une 
tiuantité  d'ouvriers  (lu'elle  est  obligée  de 
|)ayer,  quoiijuc  ne  travaillant  point,  et  dé- 
clarant qu'elle  attend  tout  de  la  justice  et 
de  l'humanité  du  citoyen  Vadicr. 

Sans  (iule  (flûrtial  an  II). 
OriKinal  signt^  A.  N.,  F"  4774**". 

2'.VM.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
(icorges  Aliaume  et  Denis-François  La  Ri- 
vière, menibres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  Le  Peletier,  en  vertu  de 
l'ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  du 
20  Uoréal,  en  la  demeure  du  nommé  Pot- 
tier,  rue  Favarl,  n°  !»,  avec  les  citoyens 
Jean  Philippon  et  Claude  Vaillant,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Piques,  reconnaissance  et  levée 
des  scellés  apposés  sur  la  porte  d'un  ca- 
binet, et  extraction  de  40  pièces  relatives 
aux  opérations  du  Comité,  telles  que  pro- 
cès-verbaux, déclarations  et  autres  pièces 
dont  ledit  Potlier  était  chargé  pour  suivre 
les  opérations  dudit  Comité,  lesquelles  ont 
été  emportées  pour  être  remises  au  même 
Comité. 

2  prairial  an  II. 

Original,  signé  des  quatre  commissaires,  A.N., 
F7  477480. 

2358.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Georges,  Louis  François  et  Pilot, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Tuileries,  en  vertu  de  l'ordre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  portant  que 
la  femme  Potlier  de  Lille  sera  mise  en 
état  d'arrestation,  au  Luxembourg,  par 
mesure  de  sûreté  générale,  au  domicile 
de  ladite  femme  Potlier,  à  laquelle  ils  ont 
signifié  cet  ordre,  en  l'invitant  à  les  suivre 
pour  être  détenue  au  Luxembourg,  ce  à 
quoi  elle  a  obtempéré. 

28,  29  prairial  an  II  (2  heures  du  matin). 

Copie  conforme,  signée  de  Bourguignon,  et 
copie  conforme,  signée  de  Caniel,  aine,  prési- 
dent, et  de  Louis  François,  secrétaire  (2  pièces), 
A.  y.,  F^  4774»<'. 


2:J59.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier  au  Comité  de  sûreté  générale,  ré- 
clamant, au  nom  de  la  justice,  la  mise  ea 
liberté  de  la  citoyenne  Potlier  de  Lille 
dont  le  mari  fut  condamné  à  mort  par  le 
Tribunal  révolutionnaire,  et  qui  fut  arrêtée 
elle-niômc  en  vertu  d'un  ordre  surpris  au 
Comité  de  sûreté  générale  par  l'infùme 
Dum.is,  la  veille  du  jugement  de  son  mari, 
jtarce  (ju'elle  avait  été  voir  le  président 
du  Tribunal  le  matin  et  lui  avait  rappelé 
un  service  rendu  par  Potlier,  qui  avait 
sollicité  et  obtenu  la  mise  en  liberté  du 
beau-père  de  Dumas,  détenu  depuis  G  mois 
comme  vendeur  d'argent. 

20  thermidor  an  II. 
Original,  signé  de  La  Rivière,  Pérou,  Aliaume, 
Chrétien,  Jacquin  et  Gourguechon,  A.  N.    F' 

'i774''o. 

2300.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  la  citoyenne  Potlier 
de  Lille  sera  mise  sur-le-champ  en  liberté 
et  les   scellés   levés  au  vu  dudil  arrêté. 

20  thermidor  an  II. 
Copie    conforme,    signée    de    Bourguignon, 
A.  N.,  FT  477480. 

i6.    So.MBREUiL,  père  (François-Charles 
Yikot),  ex-gouverneur  des  Invalides. 

23G1.  —  Interrogatoire  subi  à  la  barre 
de  l'Assemblée  nationale  par  M.  de  Sora- 
breuil,  lieutenant  général  commandant  à 
l'Hôtel  des  Invalides,  à  raison  de  la  con- 
signe extraordinaire  par  lui  donnée  de  son 
initiative,  le  28  mai,  à  l'Hôtel  des  Inva- 
lides, motivée,  suivant  la  déclaration  de 
M.  de  Sombreuil,  d'une  part,  par  le  vol  des 
vases  sacrés  de  la  chapelle  de  l'Hôtel,  d'autre 
part,  par  les  bruits  qui  s'étaient  répandus 
dans  la  journée  qu'il  pourrait  y  avoir  du 
désordre  à  Paris,  la  nuil  suivante,  el  la 
crainte  qu'on  ne  se  portât  aux  Invalides. 

29  mai  1792. 
Extrait  du  procès- verbal.  A,  N.,  F'  477o''"'. 

2302.  —  Procès-verbal  de  transport  d'Au- 
guste Lafitle,  commissaire  de  police  de  la 
section  des  Invalides,  assisté  du  citoyen 
Claude  Barbât,  commandant  du  bataillon 
de  la  force  armée,  en  vertu  du  décret  de 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


G27 


la  Convention  et  du  mandat  d'arrêt  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section,  qui 
ordonne  la  mise  en  état  d'arrestation  du 
citoyen  Sombreuil  et  de  sa  fiile,  au  domi- 
cile dudit  Sombreuil,  boulevard  des  Inva- 
lides, n°  1438,  où  ne  s'est  trouvée  que  la 
citoyenne  Maurille-Sombreuil,  laquelle  a 
déclaré  que  son  père  était  au  château  de 
Beaurepaire,  près  d'Essonnes,  chez  le  ci- 
toyen Montaran,  apposition  des  scellés  sur 
le  secrétaire  du  citoyen  Sombreuil,  visite 
de  celui  de  sa  fille,  où  il  w»  s'est  rien 
trouvé  de  suspect,  et  constitution  d'un  gar- 
dien de  la  citoyenne  Sombreuil,  dans  la 
personne  de  Jean-Baptiste  Fina,  journalier. 

22  septembre  1793. 
Copie  conforme,  signée  de   Lafitte,   A.   A'., 
F'  477520. 

2363. — Procès-verbal  de  transport  d'Au- 
guste Lafitte,  commissaire  de  police  de  la 
section  des  Invalides,  assisté  du  citoyen 
Barbât,  commandant  de  la  force  armée, 
en  vertu  d'un  mandat  d'arrêt  du  Comité 
révolutionnaire  de  ladite  section,  boule- 
vard Neuf,  n'  1438,  au  domicile  du  citoyen 
Sombreuil,  de  retour  de  lu  campagne,  le- 
quel, interpellé  de  déclarer  ses  nom  et  âge, 
a  déclaré  se  nommer  François -Charles 
Virot-Sombreuil,  âgé  de  73  ans,  et  auquel 
a  été  lu  le  décret  de  la  Convention  natio- 
nale et  l'ordre  du  Comité,  portant  qu'il 
sera  mis  en  état  d'arrestation  chez  lui, 
avec  la  citoyenne  sa  fille,  et  a  déclaré  que, 
si  on  ne  l'avait  pas  trouvé  chez  lui,  c'est  qu'il 
avait  obtenu  un  certificat  du  Comité  révo- 
lutionnaire, en  date  du  7  juin  dernier,  à 
l'effet  de  conduire  sa  fille  au  château  de 
Beaurepaire,  d'où  il  est  arrivé  ce  jour. 

23  septembre  1793. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  47752». 

2364.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  nommé  Sombreuil, 
gouverneur  des  Invalides,  demeurant  ù 
l'entrée  du  nouveau  boulevard,  vis-à-vis 
les  Invalides,  sera  mis  .en  état  d'arresta- 
tion, qu'examen  sera  fait  de  ses  papiers, 
que  ceux  qui  seront  jugés  suspects  seront 
apportés  au  Comité,  et  les  scellés  apposés. 

20  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  477520, 


2365.  —  Procès-verbal  de  transport  d'Au- 
guste Lafitte,  commissaire  de  police  de  la 
seclion  des  Invalides,  assisté  des  citoyens 
Boivin  et  Lemoine,  membres  du  Comité 
révolutionnaire,  en  vertu  d'un  ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  du  20  bru- 
maire, l'cprésenlé  par  trois  volontaires  du 
3*  bataillon  de  Paris,  au  domicile  du  nommé 
Sombreuil,  ci-devant  gouverneur  des  In- 
valides, à  l'entrée  du  nouveau  boulevard, 
vis-à-vis  les  Invalides,  et  perquisition  faite 
dans  la  chambre  de  la  citoyenne  Maurille- 
Sombreuil,  sa  fille,  où  il  n'a  rien  été  trouvé 
de  suspect,  puis  dans  la  chambre  à  cou- 
cher dudit  Sombreuil,  et  dans  le  salon,  où 
la  visite  n'a  produit  aucun  résultat,  enfin 
dans  un  cabinet,  où  ont  été  trouvées  cinq 
épées,  dont  2  de  cuivre  doré  et  3  d'acier, 
et  une  canne  à  lame  à  pomme  d'ivoire,  qui 
ont  été  emportées,  enfin  les  commissaires 
ont  remis  la  personne  de  Charles-François 
Virot-Sombreuil,  âgé  de  72  ans,  natif  d'En- 
sisheim,  département  du  Haut-Rhin,  lieu- 
nant  général  des  armées  de  la  République 
et  ancien  gouverneur  des  Invalides,  entre 
les  mains  des  citoyens  Antoine  Verry, 
Louis  Cuutelljer  et  Joseph  Chapuy,  volon- 
taires, porteurs  de  l'ordre  et  chargés  de 
conduire  le  citoyen  Sombreuil  dans  une 
maison  d'arrêt,  ce  qui  a  été  effectué. 

2G  brumaire  an  II. 
Original,   signé  de   Sombreuil,    LaCilte,    Le- 
maire,   Boivin,   commissaires,  Coulellier,  capi- 
taine-fourrier, Very,  sergent-major,  et  Chapuy, 
A.  N.,  F''  477520. 

2366.  —  Envoi  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Invalides,  au  Comité 
de  sûreté  générale,  d'une  pétition  de  la 
nommée  Sombreuil,  mise  en  arrestation 
chez  elle  sous  la  garde  d'un  gendarme,  qui 
demande  à  être  conduite  en  prison  auprès 
de  son  père,  âgé  de  75  ans,  ou  que  son 
père  soit  renvoyé  chez  lui  sous  bonne  garde. 

8  frimaire  an  II. 
Minute,  A.  iV.,  F7  47752». 

2367.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  des  Inva- 
lides touchant  François-Charles  Virot-Som- 
breuil, demeurant  sur  le  boulevard  des 
Invalides,  n»  1438,  dans  une  maison  ap- 
partenant à  la  citoyenne  Alleaume,  âgé 


62S 


CHAPITRE  l•^  —  JOUHNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  73  ans.  veuf,  ayant  3  enfanLs,  dont 
2  f-arrnns,  un  éniigré.  l'autre  dans  une 
maison  de  suspicion,  et  une  Jille,  âgée  de 
30  ans,  (|ui  est  en  élal  d'arreslation,  lui- 
ni.^me  détenu  à  la  Force  depuis  le  26  bru- 
maire dernier,  par  ordre  du  Comité  de 
srtrel»'-  générale,  et  se  trouvant  acluellc- 
nienl  à  la  maison  de  suspicion  de  la  Rourbe, 
d'abord  mis  en  état  d'arrestation  chez  lui, 
comme  ayant  des  enfants  émigrés,  ledit 
Sombreuil  ayant  occupé  le  poste  de  gou- 
verneur des  Invalides  depuis  1788,  et  ayant 
(juitté  sa  place  et  son  logement  diyis  la 
maison  dt'^s  l'entrée  en  fonctions  de  l'ad- 
ministrateur actuel,  lié  au  commence- 
ment de  la  Révolution  avec  Resenval,  du 
Chàtelet  et  les  Lamelli.  Ledit  Sombreuil 
avait  reçu,  en  juillet  1789,  et  placé  dans 
les  caveaux  du  dôme  les  armes  saisies  par 
les  patriotes,  et,  au  14  juillet,  fit  d'abord 
des  difficultés  pour  leur  ouvrir  les  portes, 
et  avait  même  fait  la  veille  des  préparatifs 
de  défense  et  des  démonstrations  hostiles, 
néanmoins  il  ouvrit  les  portes  et  prit  la 
cocarde.  Depuis  ce  temps,  la  conduite  de 
Sombreuil  fut  prudente  et  modérée,  et  il 
se  tint  toujours  sur  la  défensive.  Il  ne  pa- 
raissait point  dans  les  assemblées  de  la 
section  et  ne  prit  jamais  les  armes  avec 
ses  concitoyens,  son  âge  et  sa  place  lui 
servaient  de  prétexte  pour  s'en  dispenser. 
Il  fut  arrêté  au  mois  d'août  1792  et  c(Vi- 
duit  à  la  prison  de  l'Abbaye,  il  y  était  au 
2  septembre,  mais  le  peuple  l'a  sauvé  et 
l'a  ramené  chez  lui  avec  beaucoup  de  joie, 
depuis  ce  temps,  Sombreuil  a  manifesté 
beaucoup  de  résignation  aux  volontés  du 

peuple. 

6  floréal  an  II. 
Original,  signé   de  Vaillant,  président,  et  de 
10  commissaires,  A.  N.,  V  4775^". 

2368.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  ci-devant  mar- 
(|uis  de  Sombreuil  et  son  fds,  Laval-Mont- 
morency, le  ci-devant  prince  de  Rohan  et 
le  ci-devant  prince  de  Saint-Mauris  seront 
transférés  de  Port-Libre,  où  ils  sont  dé- 
tenus, à  Sainte-Pélagie,  où  ils  seront  mis 
au  secret,  que  perquisition  très  exacte 
sera  faite  de  leurs  papiers,  qui  seront  placés 
sous  les  scellés  et  apportés  au  Comité,  et 
chargeant  le  Comité  de  surveillance  de  la 


section   des  Piques  de  l'exécution  de  cet 
arrêté. 

I  3  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Voulland,  Louis  (du  Bas- 
Uhin),  Dubarran  et  Jagot,  A.  N.,  rT4774". 

23G9.  —  Procés-verbal  de  transport  de 
(iabriel  Moulin  et  Pierre-Marie  Bellœil, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Piques,  en  exécution  de  l'ar- 
rêté du  Comité  de  sûreté  générale  de  ce 
jour,  à  la  maison  de  Port-Libre,  rue  de  la 
Rourbe,  dans  la  chambre  des  citoyens 
Sombreuil,  père  et  fils,  et  perquisition  de 
leurs  papiers,  qui  ont  été  mis  sous  enve- 
loppe fermée  avec  le  cachet  de  la  section 
des  Piques,  et  puis  transport  à  Sainte-Pé- 
lagie des  citoyens  Sombreuil,  accompa- 
gnés de  Huyet,  concierge. 

13  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Bellœil,  Sombreuil,  père, 
et  Sombreuil,  fils,  A.  N.,  F''  477'»". 

2370.  —  Lettre  des  administrateurs  de 
Police  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  accompagnant  l'envoi  de 
3  lettres  qui  leur  sont  tombées  entre  les 
mains,  et  qu'ils  soupçonnent  être  celles 
que  Sombreuil,  détenu  à  Pélagie,  faisait 
passer  par  le  canal  du  gendarme  Magnant, 
traduit  au  Tribunal,  le  7  prairial,  lettres 
qui  peuvent  servir  pour  l'instruction  de 
son  affaire. 

25  prairial  an  II. 

Original,  signé  de  Faro  et  Lelièvre,  admi- 
nistrateurs de  Police,  A.  N.,  W  389,  n°  904, 
l''e  partie,  pièce  82. 

En  tôte  est  écrit  :  Répondu  et  à  joindre  aux 
pièces  l'Admirai. 

Les  3  lettres  en  question  sont  adressées  par 
Sombreuil,  fils,  à  un  ami. 

2371.  —  Lettre  adressée  de  la  maison  de 
suspicion  de  la  Bourbe  par  la  citoyenne 
Maurillc-Sombreuil  au  citoyen  «  Fouquet 
Tainville  »,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  déclarant  que,  dans  la 
feuille  périodique  qui  parvient  dans  les 
maisons  de  suspicion,  elle  a  vu  sur  une 
longue  liste  de  conspirateurs  François 
Sombreuil,  son  père,  et  Stanislas  Som- 
breuil, son  frère,  amalgamés  avec  l'intri- 
gant de  Balz  et  avec  la  Messaline  Sainle- 
Amaranthe,  et  que  ce  n'est  que  par  erreur 
que  leurs  noms  s'y  trouvent  compris,  ou 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


C29 


par  la  malveillance  soutenue  de  quelques 
ennemis  secrets,  protestant  que  jamais  ils 
n'ont  conspiré  contre  la  République  et  n'ont 
jamais  vu  ni  connu  les  individus  auxquels 
on  les  associe,  faisant  appel  à  la  justice 
de  Fouquier-Tinville,  pour  qu'il  examine 
avec  attention  la  conduite  de  ces  deux 
individus  dont,  l'un,  âgé  de  75  ans,  a  été 
sauvé  le  2  septembre  1792,  en  vertu  de 
jugement  du  peuple,  et  ne  craint  pas  que 
l'on  scrute  sa  conduite,  même  avant  1789, 
qui  a  toujours  été  celle  d'un  citoyen  ver- 
i    lueux,  chérissant  sa  patrie. 

28  prairial  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W   389.    n^   90 i, 
l'«  parlie,  pièce  83, 

2372.  —  Rapport  de  l'affaire  de  la  ci- 
toyenne  Sombreuil,  incarcérée   au   Port- 
Libre,  depuis  le  7  nivôse,  comme  sœur  de 
deux  émigrés,  dans  lequel  ladite  citoyenne 
expose  qu'elle  a  eu  la  douleur  d'apprendre 
que  son  père  et  l'un  de  ses  frères  ont  péri 
victimes  de   la  calomnie,  que  son  autre 
frère,  ayant  perdu  son  état  par  suite  de  la 
réforme  du  régiment  de  hussards,  en  1788, 
s'est  déterminé  à  passer  au  service  de  la 
Russie  à  un  moment  où  celte  puissance 
n'était  pas  en  guerre  avec  la  France,  et 
depuis  n'a  point  donné  de  ses  nouvelles, 
invoquant  le  témoignage  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Invalides,  d'a- 
près lequel  ladite  citoyenne  Sombreuil  a 
montré  un  grand  amour  filial  lors  de  la 
détention  de  son  père,  en  1792,  surtout 
un  grand  courage,  et  depuis  cette  époque 
une  grande  résignation  aux  volontés  du 
peuple,  enfin  déclarant  que  la  perte  de 
son  père  et  de  son  frère  a  tellement  in- 
flué   sur    sa    santé   qu'elle    est   attaquée 
d'obstructions  au  foie  qui  ont  produit  la 
jaunisse,  d'attaques   de   nerfs,    accompa- 
gnées de  fortes  convulsions,  ce  qui  amène 
un  dépérissement,  lequel  exige  des  soins 
et  un  traitement  continu  des  gens  de  l'art, 
ce  qui  détermine  ladite  Sombreuil  à  ré- 
clamer sa  liberté  dont  elle  est  privée  de- 
puis onze  mois,  avec  attestation  du  repré- 
sentant Marin,  qui  fait  connaître  que  les 
maux  de  nerfs  de  la  citoyenne  Sombreuil 
ont  dégénéré  en  épilepsie,  dont  elle  a  eu 
jusqu'à  cinq  attaques  dans  deux  jours,  et 


priant  ses  collègues  d'avoir  égard  à  cette 
situation  pénible. 

(Avant  le  6  fructidor  an  II.) 
Original  signé,  A.  N.,  F''  477520. 

2373.  —  Certificat  du  citoyen  Lauzet, 
officier  de  santé  de  la  maison  de  la  Bourbe, 
déclarant  avoir  soigné  la  citoyenne  Som- 
breuil, depuis  la  fin  de  ventôse  jusqu'en 
thermidor,  d'une  maladie  épileptique  dont 
les  symptômes  se  développent  particuliè- 
rement à  l'approche  du  llux  menstruel, 
avec  une  telle  intensité  que  la  langue  et 
l'intérieur  de  la  bouche  sont  souvent  di- 
visés par  les  convulsions  de  la  mâchoire 
inférieure,  attestant  que  la  maladie  exige 
un  traitement  fort  long  et  difficile,  parce 
que  les  affections  morales  contribuent  en- 
core à  aggraver  son  état. 

G  fructidor  an  II, 
Original  signé,  A.  N.,  ¥">  47752». 

2374.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  que  la  femme  Som- 
breuil, détenue  â  Port-Libre,  maison  de 
la  Bourbe,  sera  mise  à  l'instant  en  liberté 
et  les  scellés  levés. 

6  fructidor  an  II. 
Copie,  A.  N.,  F^  477520. 

17.  SoMijREUiL,  fils  (Stanislas  Virot), 
ex-capitaine  de  hussards  et  ex-capi- 
taine de  la  garde  nationale  de  Poissy. 

2375.  —  Dénonciation  anonyme  adressée 
au  citoyen  k  Fouquet  )>,  accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire,  faisant  con- 
naître que  Sombreuil,  fils,  était  l'agent  de 
la  ci-devant  marquise  de  Soyecourt,  prin- 
cesse de  Nassau-Saarbruck,  qui  a  con- 
tracté un  emprunt  de  80,000  livres,  et  que, 
lors  du  10  août,  Sombreuil,  fils,  avait  dis- 
tribué 25,000  livres  que  lui  avait  remises 
la  marquise  en  question,  qui  lui  avait 
donné   asile  après   l'événement  glorieux 

pour  le  peuple. 

Sans  date. 
Minute,  A.  N.,  W  389,  n"  904,   Impartie, 
pièce  84. 

18.    GUETHENOC   ROHAN-ROCHEFOUT 

(Jules-Armand),  ex-noble,    cultivateur 
à  Rochefort  (Seine-et-Oise). 


2376. 


Lettre  du  maire  et  des  admi- 


fi  30 


CIIAPITIIE  I".  —  JOUimÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nislrateiirs  do  Police  de  Paris  aux  maire 
et  oflioitMs  municipaux  de  Versailles,  leur 
adressant  \o  citoyen  Lafosse,  chef  do  la 
Police,  et  ses  (tn'-posés.  diarpés  de  la  mise 
a  cxt'culion  dune  rôquisilion  fraternelle, 
j\  l'olTol  d'amener  le  nommé  Jules  fiuelho- 
noc,  soldai  du  corps  à  cheval  de  Mazuel, 
faisant  partie  de  l'armée  révolutionnaire 
casernco  à  Versailles,  pour  répondre  aux 
inlerpellalions  qui  lui  seront  laites,  leur 
offrant,  en  cas  pareil,  la  réciprocité  qu'ils 
sont  en  droit  d'exiger  de  la  municipalité 
parisienne  pour  l'intérôt  de  la  chose  pu- 
blique. 

25  frimaire  an  IL 
Original,  signé  de  Pache,   maire  de  Paris, 
Souiès,  Gagnant,  Ilcuspéo,  Caillieux  et  Corda», 
administrateurs   de    Police,    A.    N.,    W    38i), 
n°  904,  1"  partie,  pièce  40. 

2377.  -  -  Déclaration  du  ciloyen  Payot, 
chef  du  2"  escadron  de  l'armée  révolu- 
tionnaire à  Versailles,  faisant  connaître 
qu'il  y  a  environ  lîi  jours  ou  3  semaines 
il  fut  accosté,  vis-à-vis  la  grille  du  châ- 
teau, par  deux  citoyens  qui  lui  deman- 
dèrent à  être  ennMés  dans  son  escadron, 
l'un  d'eux  ayant  déclaré  avoir  servi  dans 
les  hus.sards,  sur  cette  affirmation  et  l'at- 
lestalion  de  Patin,  sous-lieulenant  de  la 
i'"  compagnie  du  2*  escadron,  qui  dit  con- 
naître l'un  de  ces  particuliers,  ledit  Payot 
les  adressa  au  fourrier  de  la  !■■•  compa- 
gnie pour  se  faire  inscrire  et  produire 
leurs  papiers,  et  fut  fort  surpris  de  rece- 
voir, le  lendemain  ou  quelques  jours  après, 
une  lettre  apportée  par  un  exprès,  venant 
de  la  part  du  comte  Jules,  lettre  par  la- 
quelle le  citoyen  Guethenoc  le  priait  de  le 
réclamer  comme  enrôlé;  en  raison  de  celte 
ditférence  dans  les  appellations,  le  citoyen 
Payot  répondit  au  commissionnaire  que, 
puisqu'on  lui  en  avait  imposé,  il  considé- 
rait comme  nul  l'engagement  conditionnel 
qui  avait  été  contracté,  et  allait  faire  rayer 
ce  particulier,  ajoutant  que  l'officier  qui 
lui  a  dit  connaître  ledit  Guethenoc,  ou  son 
camarade,  est  parti  la  veille  au  soir  avec 
son  escadron  pour  Franciade,  de  là  à 
Clayes  el  à  Coulommiers. 

26  frimaire  an  H. 
Original   signé,    A.    N.,    W    389,    n»  904, 
\**  partie,  pièce  45. 


2378.  —  Délibération  des  maire,  offi- 
ciers municipaux,  membres  du  Conseil 
général  et  du  Comité  de  surveillance  de 
la  commune  de  Hochefort,  au  sujet  de  la 
remise  do  la  personne  du  citoyen  (îue- 
tlicnoc,  ci-devant  prince  do  Hohan-Ro- 
chefort,  demandée  par  le  ciloyen  Pos- 
quis,  inspecteur  de  police,  considérant  que 
depuis  que  lo  ciloyen  Guethenoc  réside 
dans  leur  commune,  il  n'est  rien  revenu 
sur  son  compte  qui  puisse  faire  suspecter 
son  civisme  et  qu'il  s'est  toujours  comporté 
comme  un  bon  républicain,  considérant 
en  outre  qu'il  est  sous  la  surveillance  de, 
la  municipalité  et  des  autorités  constituées, 
chargeant  les  citoyens  Gervais  Lerebours, 
officier  municipal,  Jean-Baptiste  Régnier, 
greffier  de  la  municipalité,  Rémi  Poupart, 
membre  du  Comité  de  surveillance,  d'ac- 
compagner ledit  Guethenoc  à  la  mairie,  et 
d'inviter  les  administraleurs  de  Police  de 
Paris  à  faire  en  leur  présence  les  inter- 
pellations qu'ils  jugeront  à  propos, etdans 
le  cas  où  ledit  Guethenoc  se  trouverait  in- 
culpé d'un  crime  grave,  et  où  ils  jugeraient 
à  propos  de  le  retenir,  de  rapporter  dé- 
charge de  sa  personne,  et,  dans  le  cas 
contraire,  de  solliciter  son  renvoi  en  leur 
commune,  désignant  en  oulre  4  commis- 
saires chargés  de  perquisitionner,  avec,  le 
citoyen  Pasquis,  dans  les  papiers  dudll 

Guethenoc. 

7  nivôse  an  IL 
Original,  signé  d'Arnoult  Poupart,  maire,  et 
des    officiers    municipaux.     A.    N.,    W    389, 
n"  904,  l'»  partie,  pièce  49. 

2379.  —  Procès-verbal  de  transport  d'Ar* 
noult  Poupart,  m;iire,  Etienne  Lamy,  offi- 
cier municipal,  Louis-Gilles  Pierre  et  Fran- 
çois-Joseph Monvoison,  membres  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  commune  de 
Rochefort,  accompagnés  du  citoyen  Pas- 
quis, inspecteur  de  Police  de  Paris,  chargé 
d'un  mandat  d'amener  contre  Jules  Gue- 
tenoch  Rohan,  citoyen  de  ladite  com- 
mune, en  la  maison  dite  le  ci-devant  châ- 
teau de  Rochefort,  au  rez-de-chaussée 
d'un  pavillon,  à  main  droite,  où  il  a  été 
procédé  à  la  visite  et  inspection  des  papiers 
dudit  citoyen  Guelenoch,  renfermés  dans 
son  secrétaire,  visite  qui  n'a  rien  fait  dé- 
couvrir de  nature  à  compromettre  le  ci- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


631 


toyen  Jules  Guelenoch  et  à  le  faire  sus- 
pecter d'incivisme,  mais  bien  des  preuves 
non  équivoques  qu'il  est  un  bon  patriote, 
ainsi  qu'il  leur  a  toujours  paru  depuis 
qu'il  réside  dans  la  commune,  s'élant  tou- 
jours comporté  comme  un  vrai  citoyen, 
soumis  entièrement  aux  lois  de  la  Répu- 
blique et  y  ayant  obéi  dans  toutes  les  cir- 
constances. 

7  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Jules  Guetenoc,  Pasquis, 
Arnoult  Poupart,  maire,  Lamy,  oflîcier  muni- 
cipal, Pierre  et  Monvoison,  A.  N.,  W  389, 
n°  904,  l'*  partie,  pièce  48. 

2380.  —  Déclaration  des  officiers  muni- 
cipaux et  administrateurs  au  Dépaitement 
de  Police  de  Paris,  remerciant  leurs  frères 
de  la  commune  de  Rocbefort  de  la  surveil- 
lance exercée  par  eux  et  donnant  décharge 
aux  citoyens  Gervais  Lerebours,  Remy 
Poupart  et  Jean-Raptiste  Régnier,  le  pre- 
mier officier  municipal,  le  second  greffier 
de  la  municipalité,  et  le  troisième  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de  Rocbe- 
chefort,  de  la  remise  du  citoyen  Jules  Gue- 
Ihenoc,  ci-devant  prince  de  Rohan,  qu'ils 
gardent  pour  procéder  à  l'examen  de  sa 
personne. 

8  nivôse  an  II. 

Minute,  A.  N.,  W  389,  n»  904,  l'*  partie, 
pièce  47. 

2381.  —  Interrogatoire  subi  devant  Go- 
dard et  Cordas,  administrateurs  au  Dépar- 
tement de  Police,  par  Jules-Armand  Gue- 
Ihenoc,  ci-devant  prince  de  Rohan  Roche- 
fort,  âgé  de  2i  ans,  actuellement  cultiva- 
teur, demeurant  à  Rocbefort,  district  de 
Dourdan,  auquel  il  est  demandé  depuis 
quand  il  réside  à  Rocbefort  et  où  il  demeu- 
rait auparavant,  a  répondu  depuis  un  an 
et  avant  à  Paris,  tant  chez  ses  parents 
qu'en  différentes  pensions  et  collèges.  Il 
lui  est  également  demandé  où  sont  actuel- 
lement ses  parents,  a  dit  l'ignorer,  mais 
que  son  père  ne  doit  pas  résider  sur  le 
territoire  de  la  République,  puisqu'il  est 
inscrit  comme  émigré  depuis  la  fin  de  1790 
et  que  ses  biens  ont  été  confisqués,  que 
pour  ce  qui  est  de  sa  mère,  elle  doit  se 
trouver  à  la  maison  d'arrêt  dite  des  Ré- 
collels,  à  Versailles.  Il  lui  est  demandé 
combien  il  a  de  frèi'es  et  où  ils  sont.  A 


répondu  qu'il  a  deux  frères,  l'un  qui  n'a 
pas  tout  à  fait  14  ans,  parti  avec  son  père, 
l'autre  âgé  de  27  à  28  ans,  nommé  Charles 
Guethenoc,  ci-devant  Rohan,  demeurant 
depuis  un  an  à  Rocbefort,  après  avoir  ré- 
sidé successivement  à  Strasbourg,  Plom- 
bières, Paris,  Versailles.  11  lui  est  demandé 
si  son  frère  n'a  pas  été  militaire,  a  ré- 
pondu qu'il  a  été  capitaine  de  remplace- 
ment et  réformé  par  la  loi,  ayant  servi 
dans  le  régiment  de  Chamboran  hussards. 
Puis  il  lui  est  demandé  s'il  a  été  militaire, 
a  répondu  qu'il  a  été  chevalier  de  Malte 
et  apprenti  abbé;  il  lui  est  demandé  si,  au 
début  de  frimaire,  il  ne  s'est  pas  présenté 
chez  le  citoyen  Pavot,  chef  du  2^  escadron 
de  l'armée  révolutionnaire  à  Versailles, 
dans  l'intention  de  s'y  enrôler,  sur  sa  ré- 
ponse affirmative,  il  lui  est  demandé  s'il 
ne  se  présenta  pas  avec  plusieurs  autres 
personnes,  a  déclaré  être  venu  avec  cinq 
autres  personnes  de  lui  inconnues,  qu'il 
a  renconirées  dans  une  auberge  à  Ver- 
sailles. Interrogé  sur  ses  intentions  en 
se  présentant  chez  le  citoyen  Payot,  a  dit 
qu'il  préférait,  désirant  servir  la  Répu- 
blique, se  mettre  dans  la  cavalerie  de  pré- 
férence à  l'infanterie,  ne  se  sentant  pas  les 
forces  physiques  nécessaires  pour  suppor- 
ter la  fatigue.  Interrogé  sur  les  relations 
qu'il  aurait  eues  avec  le  citoyen  Champ- 
grand,  a  déclaré  que  ses  relations  se  sont 
bornées  à  la  vente  d'une  vache  et  à  des 
pourparlers  pour  la  vente  de  2  autres,  qu'il 
n'a  été  chez  lui  qu'une  fois,  mais  plusieurs 
fois  chez  sa  fille,  la  citoyenne  Chumpgrand, 
tant  à  Paris  qu'à  Saint-Cloud,  mais  que 
i:es  relations  étaient  de  connaissance  et 
d'amitié.  Il  lui  est  demandé  s'il  n'a  pas  été 
arrêté,  s'étanl  trouvé  chez  la  citoyenne 
Champgrand,  et  conduit  de  là  à  la  Mairie, 
a  répondu  affirmativement,  et  que  de  là  il 
a  été  mené  chez  le  citoyen  Roch  Louvet, 
commis.saire  des  guerres,  rue  du  Daltoir, 
ensuite  à  la  caserne  de  la  Courtille.  Il 
lui  est  demandé  comment  il  est  sorti  de 
ladite  caserne,  a  répondu  qu'il  s'en  est 
échappé  subrepticement,  personne  ne  s'y 
étant  opposé,  qu'ensuite  il  s'est  rendu  à  la 
barrière  de  Versailles,  où  il  prit  un  fiacre 
et  se  fit  conduire  à  Versailles  à  l'enseigne 
du  Juste  aubergiste,  d'où  il  partit  le  matin 


632 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


pour  se  rendre  à  Rochefort,  son  domicile 
actuel,  d'où  il  n'est  plus  sorti.  11  lui  est 
demandé  si  ledit  Payot  l'a  reçu  dans  son 
bataillon  ou  a  promis  de  le  recevoir,  a  ré- 
pondu que  le  citoyen  Payot  l'a  envoyé 
chez  son  quartier-maître,  où  il  fut  inscrit, 
mais  ne  fut  pas  présenté  au  commissaire 
des  guerres.  Il  lui  est  demandé  s'il  n'a 
pas  vu  chez  Champgrand  le  nommé  Proly, 
a  répondu  ne  l'y  avoir  jamais  vu,  mais 
l'avoir  rencontré  deux  fois  cet  été  dans  le 
parc  de  Saint-Cloud  avec  plusieurs  ci- 
toyennes, toutefois  sans  lui  parler.  A  la 
suite  de  cet  interrogatoire  se  trouve  une  dé- 
cision des  administrateurs  au  Département 
de  Police,  portant  qu'attendu  l'évasion 
furlive  du  citoyen  Jules-Armand  Guethe- 
noc,  prince  de  Rohan,  de  la  caserne  de  la 
Courtille,  où  il  avait  été  envoyé,  sa  qualité 
de  ci-devant  prince  de  Rohan  et  l'émigra- 
tion de  son  père  et  d'autres  personnes  de 
sa  famille,  il  sera  conduit  comme  suspect 
dans  les  prisons  de  la  maison  deJa  Rourbe, 
ci-devant  Port-Royal. 

12  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Godard  et  Cordas, 
A.N.,W  389,  n°  904,  !'•  partie,  n"  50. 

2382.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Gabriel  Moulin  et  Pierre-Marie  Rellœil, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Piques,  en  exécution  d'un  ar- 
rêté du  Comité  de  sûreté  générale  de  ce 
jour,  à  la  maison  de  Port-Libre,  rue  de  la 
Rourbe,  dans  la  chambre  du  citoyen  Rohan, 
et  perquisition  de  ses  papiers,  où  a  été 
trouvé  un  portefeuille  rouge,  qui  a  été  mis 
sous  enveloppe,  avec  le  cachet  du  Comité 
de  la  section. 

1 3  floréal  an  II. 

Original ,  signé  de  Guethenoc-Rohan  et  Bellœil , 
A.N.,  F^  4774»' 

19.   Laval -Montmorency  (Pierre), 
ex-noble,  rue  du  Bac. 

2383.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Gabriel  Moulin  et  Pierre-Marie  Bellœil, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Piques,  en  vertu  d'un  arrêté 
du  Comité  de  sûreté  générale,  ordonnant 
le  transfèrement  de  certains  détenus  de 
Port-Libre   à   Sainte-Pélagie,  nidit  Port- 


Libre,  rue  de  la  Bourbe,  dans  la  chambre 
du  citoyen  Laval-Montmorency,  où  il  a  été 
procédé  à  la  perquisition  de  ses  papiere. 

13  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Laval  et  Bellœil,  A   N 
F7  477497. 

20.  Jardin  (Etienne),  directeur  des 
transports  militaires  depuis  la  Ré- 
volution et  avant  piqueur  du  tyran, 
rue  Cadet. 

2384.  —  Dénonciation  visant  Jardin,  pi- 
queur chez  le  tyran,  aux  Petites  Ecuries 
à  Versailles,  et  depuis  à  l'administration 
des  charrois,  sorti  de  Versailles  pour  venir 
demeurer  aux  Champs-Elysées,  chez  Fla- 
mand et  Lamarre,  marchands  de  chevaux, 
actuellement  chez  son  beau-fils,  marchand 
de  bois  en  gros.  Faubourg  Saint-Antoine. 

Sans  date. 
Minute,  A.  JV.,  W  389,  n»  904,  l'»  partie, 
pièce  72. 

2385.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Bertrand  Lacombe  et  Hubert  Pierson, 
membres  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Tuileries,  chargés  de  mettre 
à  exécution  un  ordre  d'arrestation  du 
nommé  Jardin,  ci-devant  écuyer  du  tyran, 
émanant  du  Comité  de  sûreté  générale,  à 
Versailles,  au  domicile  dudil  Jardin,  où  ils 
n'ont  trouvé  que  la  citoyenne  Bonlemps, 
femme  de  confiance  dudit  Jardin,  laquelle 
a  déclaré  que  celui-ci  était  absent  et  de- 
meurait à  Paris,  rue  Cadet,  manège  du 
citoyen  Denis,  et  apposition  des  scellés 
sur  la  porte  d'entrée  de  son  appartement; 
transport  des  mêmes  commissaires,  ac- 
compagnés du  citoyen  Collet,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre,  au  domicile  dudit 
Jardin,  où  ils  n'ont  trouvé  que  sa  femme, 
qui,  sommée  de  représenter  les  papiers 
de  son  mari,  a  ouvert  un  secrétaire  con- 
tenant quelques  papiers  sans  intérêt;  les 
commissaires  du  Comité  de  la  section  des 
Tuileries,  savoir,  les  citoyens  Labarre, 
Pierson  et  Georges,  avisés  du  l'eLour  du 
même  Jardin,  sont  retournés  rue  Cadet,  et 
ont  invité  leurs  frères  du  Comité  révolu- 
lionnaire  de  la  section  du  Faubourff-Mont- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


033 


martre  de  leur  retnelti'e  le  susdit  Jardin 
pour  le  conduire  à  Sainle-Pélagie. 

14  floréal  an  II. 
Original,   signé   de  Lacombe,   Pierson,  puis 
de  Collet  et  Jardin,  A.N.,  F"  4749. 

2386.  —  Pétition  de  la  femme  Jardin  à 
la  Convention  nationale,  exposant  que, 
par  suite  d'une  erreur  funeste,  au  lieu  de 
traduire  au  Tribunal  révolutionnaire,  avec 
les  assassins  de  deux  représentants  et  au- 
tres conspirateurs,  un  nommé  Jardin,  ci- 
devant  page  du  tyran,  arrêté  il  y  a  quel- 
que temps,  on  y  a  envoyé  le  citoyen  Jardin, 
ancien  postillon  et  ensuite  piqueur,  arrêté 
sur  une  dénonciation  vague  que  repousse 
victorieusement  sa  conduite  publique  et 
privée,  et  invitant  la  Convention  à  faire 
rechercher  dans  les  prisons  le  véritable 
Jardin,  qu'elle  a  entendu  traduire  au  Tri- 
bunal révolutionnaire. 

Sans  date. 

Original  signé,  A.  N.,  W  389,  n°  904, 
l'»  partie,  pièce  70. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  244. 

2387.  —  Lettre  de  la  femme  Jardin  au 
président  du  Tribunal  révolutionnaire,  ac- 
compagnant l'envoi  de  la  pétition  en  faveur 
de  son  mari,  victime  d'une  erreur  et  tra- 
duit au  lieu  et  place  d'un  autre  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  et  priant  de  la  com- 
muniquer sur-le-champ  à  la  Convention. 

Sans  date. 

Original  .signé  A.  N.,  W  389,  n»  904, 
!»•  partie,  pièce  71. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  245. 

21.   Sartine,    fils    (Charles-Marie- An- 
toine), ex-maître  des  Requêtes. 

2388.  —  Attestation  de  M.  Royer,  secré- 
taire adjoint  de  la  municipalité  de  Paris, 
constatant  le  dépôt  au  greffe  par  Charles- 
Marie- Antoine  Sartine,  de  deux  certificats 
de  résidence  et  de  présence  à  lui  délivrés 
par  la  section  de  la  Grange-Batelière  et 
par  celle  de  la  Bibliothèque,  desquels  il 
ressort  que  M.  de  Sartine  a  résidé  sans  in- 
terruption à  Paris  depuis  le  12  décembre 
1791  jusqu'au  22  juin  1792,  avec  les  deux 
cerlificats,lepremierdéclarantque  Charles- 


Marie-Antoine  de  Sartine,  fils,  demeure 
rue  d'Artois,  maison  de  M.  Gondouin,  le 
second,  qui  donne  le  signalement  de  M.  de 
Sartine,  certifie  qu'il  habite  rue  Saint- 
Marc,  n"  33. 

30  juin  1792. 
Original,  signé  de  M.  de  Sartine  et  de  Royer, 
A.  N.  F^  4775". 

2389.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Bilcot,  George  et  Lefèvre,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
lion  de  la  Halle-aux-Blés,  en  vertu  d'un 
ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  du 
10  germinal,  à  Sucy-le-Peletier,  avec  neuf 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de 
cette  commune,  en  la  maison  habitée  ha- 
bituellement parla  citoyenne  Sainte-Ama- 
ranthe,  où  ils  ont  trouvé  le  citoyen  Sar- 
tine, fils,  et  sa  femme,  le  citoyen  Sainte- 
Amaranthe,  fils,  la  citoyenne  Bordeaux, 
sœur  de  la  citoyenne  Sainte-Amaranlhe, 
la  citoyenne  Delille,  femme  divorcée  du 
citoyen  Baroron,  et  le  citoyen  Aucane,  ha- 
bitant la  même  maison  depuis  un  an  pour 
cause  de  maladie  grave,  et  perquisition 
opérée  dans  toute  la  maison,  notamment 
dans  la  chambre  du  citoyen  et  de  la  ci- 
toyenne Sartine,  qui  n'a  produit  aucun 
résultat;  les  perquisitions  étant  terminées, 
lesdits  commissaires  sont  partis  à  2  heures 
du  matin,  emmenant  à  Paris  dans  deux 
voitures  la  famille  Sainte-Amaranthe,  qui 
a  été  conduite  à  son  domicile,  rue  Vi- 
vienne,  maison  de  Boston,  où  il  a  été  pro- 
cédé aux  mêmes  perquisitions,  qui  n'ont 
rien  fait  découvrir  de  suspect,  après  l'ap- 
position des  scellés,  les  membres  de  la  fa- 
mille Sainte-Amaranthe  ont  été  conduits 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Halle-aux-Blés,  où  ils  ont  subi  un 
interrogatoire.  La  citoyenne  Sainte-Ama- 
ranthe a  déclaré  s'appeler  Jeanne-Fran- 
çoise-Louise Demier,  veuve  Sainte-Ama- 
ranthe, âgée  d'environ  42  ans,  vivant  de 
son  revenu,  demeurant  rue  Vivienne,  n»  1 5  ; 
à  laquelle  il  est  demandé  si  elle  a  des  en- 
fants et  leur  âge,  a  répondu  avoir  une 
fille,  âgée  de  19  ans,  et  un  garçon,  âgé  de 
16  ans  et  demi;  interrogée  sur  ses  moyens 
d'existence,  a  dit  avoir  4,500  livres  de 
rente  provenant  de  biens  de  famille.  Le 
nommé  Sartine  a  dit  se  nommer  Charles- 


r,i  1 


CHAIMTRK  I''.  —  JOimNÉES  HISTORIQUES  DE  I.A  RÉVOLUTION 


Mario  S.irliup,  Airi'-  do  33  an?  ot  demi,  \i- 
\i\i\li\o  son  rovoiiu,  (ioiniciliô  nie  Vivienne, 
11"  15;  il  lui  ost  iloinandé  s'il  osl  niarii^, 
sil  a  (les  ciifanls  ol  leur  Age,  a  l'f^pnndu 
être  riiarii-  avec  la  citoyenne  Sainle-Anui- 
laiitlie,  sans  enfants;  interrogé  sur  ses 
inoveiis  dexislence,  a  dit  n'avoir  que 
t.SOO  livres  de  rente,  provenant  de  bien  de 
famille,  et  /^Irc  log»^  et  nourri  par  sa  bellc- 
ru('>re.  La  cilnyenno  Sainle-Amnranllie,  fille, 
ii)terrog(^e,  a  d(''clan^  se  nommer  Amélie- 
(',haiIotle-Ros(>  Sainie-Amuranlhe,  femme 
Snrline,  Agée  de  19  ans,  demeurant  rue 
Vivienne,  n"  la.  Son  fr^^e  a  déclaré  s'appe- 
ler l.ouis  Sainte- Aniaranl lie,  ilgé  de  10  ans 
el  demi,  logeant  chez  sa  mère,  rue  Vi- 
vienne, n"  ir>.  D'après  l'ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  tous  les  susdits  ont  été 
mis  en  élatd'arrestation,  conduitsàSainte- 
Pélagie  et  enfermés  séparément. 

Il,   \1  germinal  an  II. 
OriL'inal    signé,    et   copie    conforme,    signée 
d'Abad'c,  secrétaire  du  Comité  révolutionnaire 
Ho  la  section  de  la  Halle-aux-Blôs,  A.  N,,  V 
4775'\ 

2390.  —  Mémoire  adressé  de  Sainte-Pé- 
lagie par  Charles-Marie-Antoine  Sarline, 
dans  lequel  il  expose  qu'il  est' détenu  de- 
puis 10  Jours,  en  vertu  d'un  ordre  du 
Comité  de  sftreté  générale,  exécuté  par  des 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  Halle-aux-Blés,  sans 
aucun  motif  connu,  qu'il  était  avant  la 
Révolution  maître  des  Requêtes,  et  que, 
depuis  sa  suppression,  il  n'a  exercé  aucun 
autre  état,  qu'il  possédait  un  revenu  fort 
considérable,  mais  qu'il  a  successivement 
dissipé  toute  sa  fortune  par  toutes  les  dé- 
penses que  les  goftts  et  les  folies  de  la 
Jeunesse  peuvent  occasionner,  qu'il  n'a  de 
relations  qu'avec  quelques  parents  et  amis, 
vivant  avec  sa  femme  à  la  campagne  de- 
puis 9  mois.  Il  déclare  qu'aux  mois  de  mai, 
Juillet  et  octobre  1789,  il  a  pris  les  armes 
des  premiers,  cédant  à  un  entraînement 
révolutionnaire  naturel;  lors  de  la  fuite  du 
tyran,  il  était  gravement  malade  d'une  ma- 
ladie (jui  dura  '6  mois,  mais  il  regardait  dès 
lors  la  perte  dudit  tyran  comme  certaine; 
au  10  aoftt  comme  au  31  mai,  el  dans  toutes 
les  occasions  où  il  a  fallu  payer  de  sa  per- 
sonne pour  contribuer  à  la  tranquillité  géné- 


rale,on  a  toujours  vu  ledit  Sarline  zélé  à  se 
rendre  à  sa  section,  avec  laquelle  il  a  par- 
ticipé à  tout  ce  qui  intéressait  la  patrie  el 
ses  défenseurs  ainsi  que  les  besoins  de  sen 
concitoyens.  Sarline  al'lirme  n'avoir  jamais 
signé  aucune  pétition  et  n'avoir  jamais  été 
d'aucun  chd),  et,  comme  profession  de  foi 
politique,  il  a  toujours  considéré  commo 
un  devoir  de  rester  fidèlement  attaché  à  la 
Révolution.  La  section  Le  Pelelier,  sur  la- 
quelle il  habite  depuis  plus  de  deux  ans, 
attestera,  sans  nul  doute,  par  l'organe  de 
ses  Comilés  révolutionnaire  et  civil  et  des 
officiers  de  sa  compagnie,  qu'il  a  toujours 
tenu  la  conduite  franche  et  patriotique  qui 
doit  être  celle  d'un  bon  Français,  elSarlino 
déclare  invoquer  avec  la  même  confiance 
le  témoignage  de  tous  les  habitants  de  la 
section  et  de  tous  ses  concitoyens,  dont  il 
peut  être  connu,  soit  à  Paris,  soit  dans  la 
commune  de  Suty,  district  de  Corbeil. 

20  germinal  an  H. 
Original  sign^-,  A.  ^'.,  F^  4775'3. 

2391.  —  Tableau  rempli  par  le  Corailé 
de  surveillance  de  la  section  Le  Peletier, 
concernant  Charles-Marie-Anloine  Sarline, 
Agé  de  33  ans,  marié,  sans  enfants,  domi- 
cilié rue  Vivienne,  n"  15,  détenu  à  Sainte- 
Pélagie  par  ordre  du  Comité  de  srtreté 
générale  depuis  le  mois  de  germinal,  ex- 
noble, fils  de  Sarline,  lieutenant  de  police 
de  Paris,  et  qui  est  émigré,  son  revenu 
devrait  être  de  500,000  livres  de  rente, 
mais  il  a  tout  mangé,  outre  ce  qu'il  doit, 
qui  est  considérable,  en  relations  avec  des 
femmes  galantes  et  les  teneurs  de  tripots, 
a  épousé  la  femme  Sainte- Amaranthe, 
est  considéré  comme  incivique,  ne  s'étant 
jamais  montré  qu'avec  les'arislocrates. 

l""  prairial  an  II. 
Imprimé  rempli,  signé  de  neuf  commissaires 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
letier, A.  N.,  F"  4775»3. 

2392.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  la  Halle- 
aux-Hlés,  concernant  Charles-Marie  Sar- 
line, demeurant  rue  Vivienne,  n"  15,  âgé 
de  33  ans  el  demi,  marié,  sans  enfants, 
arrêté  à  Sucy,  chez  sa  belle-mère,  détenu 
à  Sainte-Pélagie   depuis  le   12  germinal 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROICES 


ÙXi 


par  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale 
de  la  Convention,  sans  savoir  pourquoi, 
vivant  de  son  revenu,  fils  du  ci-devant 
lieutenant  de  police,  puis  ministre  de  la 
marine,  ayant  déclaré  n'avoir  que  1,800  li- 
vres de  rente  provenant  de  bien  de  famille 
et  être  nourri  chez  sa  belle-mère,  fréquen- 
tant les  jeux  défendus,  quant  à  son  cai-actère 
et  ses  opinions  politiques,  le  Comité  déclare 
no  pas  les  connaître,  ledit  Sarline  n'habi- 
tant pas  la  section  et  étant  ordinairement 

à  Sucy. 

18  prairial  an  II. 
Imprimé  rempH,  signé  de  Petitpas,  piésident, 
et  de  II  commissaires,  A.  N.,  F^  4775*3. 

2393.  —  Mémoire  pour  le  citoyen  Sar- 
tiiie,  détenu  à  Sainte-Pélagie  depuis  le 
12  germinal,  où  il  maintient  avoir  été  ar- 
rêté sans  motif,  attendu  que  l'examen  de 
ses  papiers  et  effets  n'a  rien  révélé  de 
suspect,  que,  ne  connaissant  aucune  pièce 
ni  aucun  fait  à  sa  charge,  il  ne  peut  pro- 
duire non  plus  aucunes  pièces  juslifica- 
tives  et  ne  voit  pas  d'autre  moyen  de  faire 
valoir  ses  droits  à  la  liberté  que  par  un 
compte  rendu  soifimaire  de  sa  conduite 
révolutionnaire,  il  déclare  qu'habitant  de- 
puis 2  ans  et  demi  la  seclion  Le  Peletier, 
elle  lui  a  donné  une  marque  de  confiance 
en  le  chargeant,  conjointement  avec  un 
autre  citoyen,  d'une  collecte  générale  pour 
subvenir  au  déficit  des  dépenses  et  fournir 
des  secours  aux  indigents,  que  sa  con- 
duite a  été  exempte  de  tout  reproche  et 
même  de  tout  soupçon,  car  autrement  il 
aurait  été  mis  en  état  d'arrestation  comme 
suspect.  Il  reconnaît  avoir  gaspillé  une  for- 
tune considérable,  dont  il  lui  reste  à  peine 
1,800  livres  de  renie,  et  s'applique  à  désin- 
téresser ses  créanciers,  pour  la  plupart 
des  ouvriers  et  des  fournisseurs.  Sartine 
retrace  ensuite  son  rôle  pendant  les  pre- 
mières années  de  la  Révolution  et  fait 
connaître  que,  durant  l'hiver  de  1789.  le  dis- 
trict dit  alors  de  la  Place-Vendôme,  lors- 
que la  disette  des  grains  se  fit  sentir  à 
Paris,  le  chargea  de  faire  alternativement, 
avec  un  autre  citoyen,  la  visile  des  bou- 
langers, ajoutant  qu'il  y  a  2  ans,  lors  du 
premier  élan  qui  fit  partir  de  Paris  un 
grand  nombre  de  volontaires,  il  donna  à 
sa  section  ses  deux  chevaux  et  envoya 


avec  eux  un  homme  à  ses  frais,  qui  a  servi 
personnellement  la  République,  excellent 
piitriote,  qui  lui  est  encore  attaché,  ajoutant 
qu'il  désire  d'autant  plus  ardemment  su 
liberté,  qu'il  aura  la  satisfaction  de  rentrer 
dans  la  classe  des  bons  citoyens,  dont  il  ne 
s'est  jamais  écarté, ni  parsesaclions,  ni  par 
ses  sentiments,  et  d'être  séparé  de  la  liste 
odieuse  des  ennemis  de  la  Révolution,  que 
d'ailleurs,  il  ne  profilera  de  celle  liberté 
que  pour  aller,  en  conformité  d'un  décret 
de  la  Convention,  vivre  avec  ca  femme 
dans  une  pelile  campagne,  où  il  continuera 
à  consacrer  ses  vœux  et  son  attachement 
au  bonheur  de  sa  patrie  et  à  la  cause  du 

peuple. 

19  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  JV.,  1"'  4775'^. 

22.  Constant,  jeune  (Barthélémy), 
gendarme,    rue    du    Faubourg- Saint- 
Martin,  n°  i85. 

2394.  —  Mémoire  adressé  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  Jeanne  Guillaume, 
femme  de  Barthélémy  Constant,  demeu- 
rant rue  du  Faubourg-Martin,  n°  185,  gen- 
darme dans  la  29e  division,  compagnie  de 
Prunier,  qui  expose  que  son  mari  a  été 
arrêté  et  incarcéré  à  Sainte-Pélagie,  sans 
connaître  le  motif  de  son  arrestation, 
ayant  toujours  montré  un  patriotisme  non 
équivoque,  connu  par  son  civisme  el  son 
exactitude  dans  le  service,  et  sollicite  la 
mise  en  liberté  dudit  Constant,  chargé  de 
famille  el  pauvre  sans-culotte,  obligé  d'en- 
tretenir son  cheval,  qui  mange  ce  qui  reste 
de  provisions,  et  sa  malheureuse  femme, 
qui  ne  gagne  rien,  est  incapable  de  sub- 
venir à  cette  dépense,  avec  certificat  du 
Conseil  d'administration  assemblé  dans  la 
maison  de  la  gendarmerie,  attestant  que 
le  citoyen  Constant  a  toujours,  dans  son 
service  militaire,  tenu  la  conduite  d'un 
soldat  soumis  et  soutenant  la  loi,  et  qu'il 
sert  dans  la  29^  division  depuis  le  mois 
de  septembre  1789. 

25,  27  floréal  an  II. 
Original,  signé  des  ofliciers  de  gendarmerie, 
et  copie  conforme  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4652. 

2395.  —  Pétition  de  la  citoyenne  Cons- 
tant au  Comité  de  sûreté  générale,  renou- 


(i;jt"» 


CIIAIMTME  l*^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  I,A  RÉVOLUTION 


vêlant  la  reqiuMo  par  elle  adressée  audit 
Coinilô,  le  27  lloréal,  à  l'eflet  d'obtenir  la 
mise  en  liberté  de  son  mari,  requête  restée 
sans  réponse,  exposant  sa  position  des 
j)Ius  affreuse,  ayant  à  sa  cbarge  un  cheval 
ijiii  dépéril  et  qu'il  lui  est  impossible  de 
nourrir  plus  longtemps,  ainsi  que  deux 
enfants,  et  insistant  pour  que  la  liberté 
soit  rendue  h  son  mari,  ne  fût-ce  que  sous 
caution,  pour  lui  permettre  de  subvenir 
aux  besoins  de  sa  famille,  dénuée  de  res- 
sources. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  N.,  F""  4652. 

2396.  —  Tableau  dressé  et  certifié  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-du-Nord,  concernant  Barthélémy 
Constant,  âgé  de  42  ans,  demeurant  rua  du 
Faubourg-Saint-Martiii,  n°  185,  gendarme 
à  cheval  de  la  29*  division,  marié,  ayant  un 
enfant,  détenu  à  Sainte-Pélagie  depuis  le 
io  floréal,  par  ordre  du  Comité  de  sftrelé 
générale,  dont  était  porteur  le  citoyen 
Caudry,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Tuileries,  observant 
que  son  revenu,  son  caractère  et  ses  opi- 
nions sont  inconnus. 

3  prairial  an  II. 
Imprimé  rempli,  signé  de  12  commissaires  du 
Comité  de  la  section   du   Faubourg-du-Nord, 
A.  N.,  F'  4652. 

23.  BuRLANDEUx  (Joseph-Hcnry), 
ex-officier  de  paix,  rue  du  Faubourg- 
Saint-Martin,  n»  64. 

2397.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  que  le  nommé  Bur- 
landeux,  détenu  à  Bicêtre,  sera  amené  au 
Comité  sous  bonne  et  sûre  garde. 

5  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  VouUand,  Jagot,  Âmar  et 
LAvicomterie,  A.  N.,  F"  4627. 

24.  Saint-Mauris  de  Mo.ntbarrey 
(Louis-Marie-François),  ex-prince,  an- 
cien militaire,  rue  du  Faubourg- 
Saint-Honoré,  n"  48. 

2398.  —  Commission  délivrée  par  Louis 
XVI  au  sieur  Louis-Marie-François,  prince 
de  Saint-Mauris-Montbarrey  et  du  Saint- 
Empire,  capitaine-colonel  de  la  compa- 


gnie des  Suisses  de  la  garde  de  Monsieur, 
pour  tenir  rang  de  colonel  d'infanterie. 

8  décembre  1776. 

Original  sur  parchemin,  signé  do  Louis,  par 
le  Roy,  contresigné   de  iSaint-Germain,  A.  JV 
F'  4775". 

La  signature  de  Louis  XVI  a  été  hifTée. 

2399.  —  Certificat  constatant  que  Louls- 
Marie-François  de  Saint-Mauris-Montbar- 
rey a  été  nommé,  le  24  septembre  1784, 
colonel-lieutenant  du  régiment  d'infan- 
terie de  Monsieur,  avec  un  étal  de  ser- 
vices arrêté  par  les  membres  du  Conseil 
d'administration  de  ce  régiment,  établis- 
sant que  M.  de  Saint-Mauris  a  été  nommé 
sous-lieulenant  au  régiment  de  la  Cou- 
ronne, le  4  mai  1771,  capitaine  au  régi- 
ment de  Lannan-dragons,  le  7  avril  1774, 
capitaine-colonel  des  Suisses  de  la  garde 
du  corps  de  Monsieur,  le  8  décembre  1776, 
colonel- lieutenant  du  régiment  d'infante- 
rie de  Monsieur,  le  24  septembre  1784, 
chevalier  de  Saint-Louis,  le  4  mai  1789; 
au  bas  se  trouve  l'attache  du  colonel-gé- 
néral de  l'infanterie  Louis-Joseph  de  Bour- 
bon, prince  de  Condé. 

l«'mai  1788,  22  mars  1789. 
Original  sur  parchemin,  portant  les  signa- 
tures du  ministre  de  la  guerre,  des  membres  du 
Conseil  d'administration  du  régiment  de  Mon- 
sieur, et  celle  du  prince  de  Condé  (celle-ci  bâ- 
tonnée),  A.  N.,  F''  4775". 

2400,  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Champs-Elysées  en  la 
maison  du  citoyen  Saint-Mauris,  rue  du 
Faubourg  Saint-Honoré,  n°  48,  lesquels, 
en  l'absence  dudit  Saint-Mauris,  ont  re- 
quis le  citoyen  François  Dubert,  son  homme 
de  conliance.  d'ouvrir  tous  les  coffres,  ar- 
moires et  autres  meubles  pouvant  conte- 
nir des  papiers,  lesdits  commissaires  ayant 
été  introduits  dans  un  appartement  au 
rez-de-chaussée,  donnant  sur  le  jardin,  ont 
procédé  à  l'examen  des  papiers  se  trouvant 
dans  plusieurs  carions  de  la  bibliothèque 
servant  de  cabinet  audit  Saint-Mauris,  et, 
après  avoir  vu  rapidement  ces  papiers,  les 
ont  placés  sous  scellés,  continuation  à 
huitaine  de  la  visite,  qui  leur  a  permis  de 
constater  l'existence  de  plusieurs  titres 
rappelant  des  droits  honorifiques,  au  sujet 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


637 


desquels  n'ayant  pas  reçu  d'instructions 
particulières,  ils  croient  devoir  remettre 
sous  scellés  tous  les  papiers  pour  en  ré- 
férer au  Comité.  Les  mêmes  commissaires 
ont  procédé,  le  23  vendémiaire  an  II,  à  une 
nouvelle  perquisition  des  letlres  et  papiers, 
et  ont  reconnu  que  ledit  citoyen  Saint- 
Mauris  avait  salisfait  exactement  à  tous 
ses  devoirs  civiques  et  avait  acquitté  toutes 
ses  impositions,  depuis  1789  jusqu'à  1792, 
de  sorte  qu'il  n'en  est  rien  résulté  à  la 
charge  du  citoyen  Saint-Mauris,  lequel  a 
ensuite  déclaré  avoir  dans  une  autre  pièce 
une  grande  quantité  de  titres  féodaux  qui 
n'avaient  pu  être  mentionnés  au  procès- 
verbal  d'apposilion  des  scellés,  du  27  sep- 
tembre, attendu  qu'ils  ont  été  apportés  dans 
sa  maison  depuis  3  ou  4jours,ajoutantqu'il 
en  avait  fait  déclaration  à  sa  section,  afin 
d'en  opérer  le  brûlement  suivant  le  mode 
prescrit  par  la  loi,  lesquels  litres  et  pa- 
piers ont  été  trouvés  épars  et  sans  ordre 
par  terre,  et  ont  été  laissés  à  la  garde  du 
citoyen  Saint-Mauris,  qui  s'en  est  chargé, 
concurremment  avec  le  citoyen  Doloret, 
fondé  de  procuration  dudit  Saint-Mauris, 
et  de  la  citoyenne  Langeron,  divorcée  Da- 
mas, et  a  témoigné  avec  un  grand  empres- 
sement le  désir  de  voir  à  cet  égard  le 
vœu  delà  loi  s'accomplir  par  le  brûlement 
qu'il  a  déjà  sollicité  et  qu'il  renouvelle, 
en  invitant  les  commissaires  à  en  faire  part 
à  l'Assemblée  générale. 

28  septembre  1793-28  vendémiaire  an  II. 
Copie    conforme,    signée    de    Saint-Mauris, 
A.N.,  F'  4775". 

2401.  —  Certificat  de  résidence  délivré 
par  les  officiers  municipaux  de  Brienne- 
le-Châleau  au  citoyen  Louis-Marie-Fran- 
çois Saint-Mauris,  avec  son  signalement, 
constatant  que  ledit  Saint-Mauris  demeure 
à  Brienne-le-Châleau,  maison  du  citoyen 
Loraenie,  maire  de  Brienne,  depuis  le 
18  septembre  dernier,  ledit  certificat  visé 
par  le  directoire  du  district  de  Bar-sur- 
Aube  et  par  le  directoire  du  déparlement 
de  l'Aube. 

10  octobre  1793. 
Original,  signé  de  Saint-Mauris  et  des  offi- 
ciers municipaux  de   Brienne,  A.  N.,  W  389, 
n»  904,  !'•  partie,  pièce  74. 


2402.  —  Mémoire  adressé  de  la  maison 
d'arrêt  de  la  section  des  Champs-Elysées 
au  Comité  de  sûreté  générale,  par  le  ci- 
toyen Saint-Mauris  et  sa  femme,  qui  ex- 
posent que  des  citoyens  chargés  des  or- 
dres dudit  Comité  sont  venus,  le  23  bru- 
maire, rue  du  Faubourg-Saint-Honoré.n»  48, 
à  l'effel  d'arrêter  la  ci-devant  vicomtesse 
de  Damas,  femme  d'émigré,  laquelle  se 
trouvait  à  la  campagne  chez  M,  Morris, 
ministre  plénipotentiaire  des  Etats-Unis 
d'Amérique,  qui  a  répondu  d'elle  et  ob- 
tenu qu'elle  restât  chez  lui  sous  sa  res- 
ponsabilité, et  ont  mis  en  état  d'arresta- 
tion le  citoyen  Saint-Mauris  et  sa  femme, 
habitant  la  même  maison,  mais  dont  il 
n'était  nullement  question  dans  l'ordre  du 
Comité,  lesquels  devaient  d'autant  moins 
s'y  attendre  que  la  visite  domiciliaire  faite 
par  la  section  des  Champs-Elysées  a  re- 
connu le  civisme  desdils  Saint-Mauris, 
dans  ces  conditions  ils  ne  voient  pas  com- 
ment ils  pourraient  être  considérés  comme 
suspects,  n'étant  dénoncés  par  personne 
et  n'ayant  élé  arrêtés  que  par  le  hasard 
qui  les  a  fait  loger  dans  la  même  maison 
que  la  citoyenne  Langeron,  et  ils  sollicitent 
du  Comité  d'être  traités  avec  la  même  fa- 
veur qu'elle  et  d'êlre  gardés  chez  eux,  si 
on  ne  leur  accorde  pas  leur  liberté,  qui 
est  plus  chère  à  des  républicains  que  leur 

propre  vie. 

29  brumaire  an  II. 
Original,   signé  de   Saint-Mauris,  de  la    ci- 
toyenne Langeron -Saint-Mauris  et  de  plusieurs 
habitants  de  la  section,  A.  N.,  F^  4775". 

2403.  —  Arrêté  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  décidant,  après  lecture 
d'une  lettre  du  citoyen  Saint-Mauris,  qu'il 
s'adressera  à  qui  il  croira  bon  de  le  faire 
et  que  si  on  demande  à  son  sujet  des  ren- 
seignements, le  Comité  sera  toujoure  dis- 
posé à  attester  la  vérité. 

7  frimaire  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  F^  4775". 

2404.  —  Pétition  du  citoyen  Saint-Mau- 
ris et  de  la  citoyenne  Langeron -Saint- 
Mauris,  sa  femme,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  qu'ils  ont  été  arrêtés 
en  même  temps  que  la  citoyenne  Lange- 


6;w 


CIIAPITIIK  l".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ron,  divorot'c  de  Damas,  demeurant  dans 
la  môme  maison,  que  celle-ci  a  obtenu  la 
levi'-o  de  ses  scellés,  réclamant  la  même 
faveur  ainsi  que  l'examen  de  leurs  papiers 
et  d'une  belle  portée  au  Comité,  contenant 
lieux  lettres  relatives  à  leurs  alFaires  per- 
sonnelles et  des  brevets  délivrés  en  1789 
par  les  villes  de  sa  ci-devant  i)rovince, 
persuadés  (pic  l'examen  le  plus  sévère  ne 
f<>ra  que  prouver  davantage  avec  quelle 
exactitude  ils  ont  rempli  leurs  devoirs  de 
bons  citoyens,  dont  la  section  entière  peut 
rendre  témoij,'nage. 

18  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Saint-Mauris  ci  de  sa  femme 
Langeron-Sainl-Mauris,  A.  N.,  F^  4775'*. 

240o.  —  Pétition  du  citoyen  Saint-Mauris 
au  Comité  de  sûreté  générale,  par  laquelle 
il  expose  que  sa  femme,  détenue  à  la  mai- 
son d'arrêt  des  Champs-Elysées,  étant 
tombée  dangereusement  malade,  le  Comité 
de  la  section,  sur  le  rapport  de  l'officier 
de  santé,  l'a  autorisée  à  rentrer  chez  elle, 
ainsi  que  son  mari,  afin  de  la  soigner,  et 
il  prie  le  Comité  de  sûreté  gériérale  d'or- 
donner la  levée  des  scellés  et  de  leur  per- 
mettre de  rester  chez  eux,  dans  la  per- 
suasion que  les  renseignements  que  le 
Coutité  pourra  se  procurer  le  convaincront 
de  leur  innocence  et  du  hasard  qui  a 
amené  leur  arrestation. 


23  frimaire  an  II. 
Original,    signé    de    Saint-Mauris,    A. 
FI  4775". 


N. 


2406.  —  Pétition  des  citoyen  et  citoyenne 
Saint-Mauris,  détenus  à  la  maison  d'arrêt 
de  la  section  des  Champs-Elysées  depuis 
le  23  brumaire,  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, à  l'effet  d'obtenir  la  levée  des  scellés, 
leurs  papiers  y  renfermés  leur  étant  indis- 
pensables pour  payer  leurs  contributions, 
et  l'examen  que  l'on  en  fera  ne  pouvant 
que  prouver  leur  innocence. 

11    nivôse   an  II. 
Original,  signé  de  Saint-Mauris  et  de  sa  femme 
Langeron-Saint-Mauris,  A.  N.,  F'  4775". 

2407.  —  Requête  du  citoyen  et  de  la 
citoyenne  Saint-Mauris  au  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  que,  le  23  brumaire,  des 
citoyens,  porteurs  d'un  ordre  du  Comité 


de  sûreté  générale,  sont  venus  pour  arrêter 
la  citoyenne  Langeron  et  autres  suspects, 
et  ayant  appris  que  le  citoyen  Saiiit-Mau- 
ris  et  sa  femme  étaient  des  ci-devant  no- 
bles, les  ont  conduit  à  la  maison  d'arrêt 
de  la  section  des  Champs-Elysées,  obser- 
vant (}ue  le  citoyen  Saint-Mauris  avait 
jusqu'alors  joui  d'une  entière  tranquillité, 
grâce  à  sa  conduite  irréprochable  et  au 
patriotisme  dont  il  n'a  cessé  de  donner 
des  preuves  depuis  le  commencement  de 
la  Révolution,  ainsi  que  la  section  des 
Champs-Elysées  peut  l'attester,  déclarant 
que  le  Comité  révolutionnaire  de  cette 
section  a  examiné  ses  papiers  et  ceux  de  sa 
femme,  en  exécution  du  décret  du  '27  sep- 
tembre, et  n'y  a  rien  trouvé  qui  puisse  faire 
suspecter  leur  civisme,  demandant  en  con- 
séquence la  levée  des  scellés,  avec  d'au- 
tant plus  d'insistance  que  plusieurs  papiers, 
qui  leur  seront  nécessaires  pour  l'acquit 
de  leurs  contributions,  se   trouvent  sous 

ces  scellés. 

2G  nivosc  an  II. 
Original,  signé  de  la  femme  Langeron-Sainl- 
Mauris,  A.  N.,  F"»  4775". 

2408.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Champs-Elysées  à 
extraire  momentanément  de  la  maison 
d'arrêt  de  ladite  section  le  citoyen  Saint- 
Mauris  pour  procéder,  en  sa  présence,  à 
la  levée  des  scellés  apposés  chez  lui,  et  dis- 
traire les  papiers  suspects,  qui  seront  en- 
voyés au  Comité  de  sûreté  générale  avec 
procc'S-verbal  sommaire,  et  ledit  Saint- 
Mauris  réintégré  sans  délai  dans  ladite 
maison  d'arrêt  jusqu'à  nouvel  ordre. 

30  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  Dubarran,  Guffroy  et  Louis 
^du  Bas-Rhin),  A.  iV.,  F^  4775". 

2409.  —  Requête  du  citoyen  et  de  la  ci- 
toyenne Saint-Mauris  au  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  que  depuis  le  23  bru- 
maire les  scellés  sont  apposés  sur  des 
effets  et  une  bibliothèque  considérable  qui 
se  détruisent  par  l'humidité  de  leur  loge- 
ment, ainsi  que  sur  des  papiers  nécessaires 
pour  le  payement  de  leurs  impositions,  et 
sollicitant  la  levée  des  scellés  et  l'examen 
de  leurs  papiers,  avec  avis  du  Comité  révo- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


030 


lulionnaire  de  la  section  des  Champs-Ely- 
;ées,  reconnaissant  la  nécessité  de  conser- 
,-er  une  bibliothèque  précieuse,  el  estimant 
qu'il  n'y  a  aucun  inconvénieul  à  accéder 
à  la  pétition  du  citoyen  Saint-Mauris. 

le'  pluviôse  an  II. 
Original,  signé  de  Saint-Mauris  et  de  sa  femme 
Langeron  -  Saint  -  Mauris,    et  -contresigné    par 
II  commissaires  du  Comité,  A.  N.,  V  4775". 

2410.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Nicolas  Dannès  et  Jean  Dumas,  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
des  Champs-Elysées,  avec  Prudent-Joseph 
Gillerond,  commissaire  de  police,  en  exé- 
cution d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, rue  du  Faubourg-Saint-Honoré, 
u°  48,  au  domicile  des  citoyen  et  citoyenne 
Saint-Mauris,  extraits  à  cet  effet  de  la 
maison  d'arrêt  de  la  section,  lesquels  com- 
missaires ont  procédé  à  la  levée  des  scellés, 
el  à  la  visite  la  plus  scrupuleuse  de  tous 
les  papiers  existant  dans  l'appartement  du 
citoyen  et  de  la  citoyenne  Saint-Mauris,  où 
ne  s'est  rencontré  rien  de  suspect,  au  con- 
traire, ont  été  trouvés  différents  certificats 
de  résidence,  quittances  de  contributions, 
quittances  de  dons  faits  à  la  section  pour 
le  soulagement  des  femmes  et  enfants  des 
volontaires  au  service  de  la  République, 
quittances  de  dons  faits  au  Comité  de  bien- 
faisance, certificat  du  dépôt  de  la  croix  de 
Saiat-Louis  dudit  Saint-Mauris  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section;  il  a  été  pro- 
cédé ensuite  à  l'examen  des  papiers  du  se- 
crétaire dudit  Saint-Mauris,  lequel  a  fait 
alors  observer  le  besoin  qu'il  avait  de  dis- 
poser de  la  chambre  appelée  office,  d'où  a 
été  retirée  l'argenterie  et  mise  sous  scellés, 
les  commissaires  ont  rendu  au  mrme  Saint- 
Mauris  deux  brevets  des  grades  par  lui  oc- 
cupés, brevets  qu'il  se  propose  de  déposer 
le  lendemain,  ce  qui  a  été  effectué  le  jour 
même,  sur  la  requête  du  Comité,  pour  être 
lesdits  brevets  envoyés  au  Comité  de  sû- 
re lé  générale,  le  susditSaint-Mauris  n'ayant 
pu  en  faire  la  rémige  plus  tôt,  attendu 
qu'ils  étaient  sous  les  scellés. 

5  pluviôse  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,F^  4775". 

2411.  —  Mémoire  adressé  de  la  maison 
d'arrêt  de  Port-Libre  par  le  citoyen  Saint- 


Mauris  au  Comité  de  sûreté  générale,  ex- 
posant   qu'il    commença   à    prouver   son 
amour  pour  la  liberté  aux  Etals  tenus  en 
Franche-Comté,    à  la  fin  de  1788,  qu'il  y 
prit  constamment  le   parti  du  peuple,  et 
lois  des  assemblées  de  bailliage  pour  l'élec- 
tion des  députés,  il   présida  celle  de  Be- 
sançon et  y  vota  la  réunion  des  ordres,  ce 
qui  lui  valut  des    lettres    de   citoyen  des 
principales  villes  de  la  province.  Au  mois 
de  juin,  il  rejoignit  à  Metz  son  régiment, 
et,  durant  son  séjour  dans  cette  ville,  fut 
nommé  par  celle  de  Vesoul  colonel  de  sa 
garde  nationale,  à  l'expiration  de  son  ser- 
vice   militaire,    il  vint  à  Vesoul  pour  se 
faire  recevoir  et  y  retourna  en   1790   en 
qualité  de  commissaire  pour  rétablisse- 
ment du   déparlement.  En  1791,  son  père 
passa  à  Neuchàtel,  cette  émi^ration.  fatale 
pour  lui,  le  condamna  pour  toujours  à  l'état 
de  pauvreté  le  plus  absolu  et  l'aurait  ex- 
posé à  être  compris   dans  le  décret  du 
17  septembre,  s'il  n'était  rassuré  par  les 
témoignages  qu'il  peut  apporter  de  son 
civisme.  Se  trouvant  alors  sans  fortune  et 
sans  famille,   il  se  consacra  entièrement 
aux  parents  de  sa  femme,  dont  les  infir- 
mités exigeaient  tous  ses  soins,  l'état  du 
citoyen   Langeron,  son  beau-père,  s'«Hant 
aggravé  en  juin  1792,  il  se  relira  avec  lui 
à  Ephiay,  où  le  malade  mourut  le  11  sep- 
tembre, et  sa  femme  ne  lui  survécut  que 
trois  mois.  Rentré  à  Paris  avec  su  femme, 
il  y  passa  les  8  premiers   mois  de  1793, 
sauf  une  absence  de  o  jours  à  Montger- 
mont(Seine-et-Marne);  au  commencement 
de  septembre,   un   décret  ayant  ordonné 
aux  militaires  démissionnaires  de  s'éloi- 
gner de  20  lieues  de  Paris,  ledit  citoyen 
partit  avec  sa  femme   pour  le   départe- 
ment  de   l'Aube,    un    décret   subséquent 
ayant  exempté  les  militaires  domiciliés  à 
Paris,  ils  y  revinrent  en  vendémiaire  pour 
habiter  la  maison  paternelle  de  la  citoyenne 
Sainl-Mauris,  qu'elle  possédait  en  comnjun 
avec  la  citoyenne  Langeron,  sa  sœur,  et  ils 
furent  arrêtés  le  23  brumaire,  en  môme 
lemps  que  celle-ci,  en  qualité  de  ci-devant 
nobles.  Deux  mois  après,  ils  obtinrent  du 
Comité  de  sûreté  générale   la   levée  des 
scellés  apposés  chez  eux,  l'examen  le  plus 
scrupuleux   n'ayant    rien    fait   découvrir 


640 


CHAPITRE  l•^  —  JOlil\NÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTIO 


qui  pût  faire  douter  de  leur  civisme.  La 
ciloyenno  Saint -Mauris  déclare  de  son 
^<^té  qu'elle  partage  les  sentiments  de  son 
mari  et  qu'elle  n'est  ni  lille,  ni  femme,  ni 
sœur,  ni  mère  d  émigré.  D'après  cet  ex- 
posé, le  citoyen  Saint-Mauris,  invoquant  le 
témoignage  de  sa  section  et  des  députés 
de  son  département  à  la  Convention  na- 
tionale, demande  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale s'il  doit  être  regardé  comme  en- 
nemi de  la  République,  banni  de  sa  patrie 
qu'il  n'a  jamais  quittée  et  privé  de  la  li- 
berté, pour  la(|uelle  il  s'est  dévoué  six 
mois  avant  la  Révolution. 

15  ventôse  an  II. 
Original,  signé  du  citoyen  Saint-Mauris  et  de 
la  citojenne   Andrault-Langeron-Saint-Mauris, 
sa  femme,  A.  iV.,  V  4775". 

2412.  —  Déclarations  reçues  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Champs-Elysées  et  faites  par  les  citoyens  : 

!•  Defresne,  marchand  de  vins,  rue  du 
Faubourg-Saint-Honoré,  au  coin  de  la  rue 
d'Anjou,  lequel  a  dit  que  sa  fille,  avec  la 
citoyenne  Scholastique  Maillard,  se  trou- 
vant à  la  porte  du  citoyen  Esnault,  le  jour 
où  l'on  cerna  le  Palais-Egalité,  avaient  dit 
à  un  individu  qui  s'enquérait  de  ce  qui  se 
passait,  que  l'on  se  transportait  au  Palais- 
Egalité  pour  ramasser  tous  les  scélérats 
qui  s'y  trouvaient,  une  femme  Michault, 
demeurant  dans  la  maison  Esnault,  dit 
qu'ils  n'étaient  pas  tous  au  Palais-Egalité, 
et  que  l'on  devrait  bien  arrêter  Saint- 
Mauris  et  son  secrétaire  Cordier,  qui  étaient 
au  château  lors  de  la  journée  du  10  août, 
Saint-Mauris  sous  l'habit  de  garde  natio- 
nal, ajoutant  que,  quelques  jours  après,  le 
citoyen  Mathieu,  garçon  de  cuisine  chez 
Saint-Mauris,  étant  venu  chez  ledit  De- 
fresne pour  boire  un  verre  de  vin,  confirma 
le  fait  relatif  à  la  présence  de  Saint-Mauris 
au  château,  le  10  août,  et  dit  qu'il  était 
rentré  par  son  jardin  donnant  sur  les 
Champs-Elysées; 

2"  La  citoyenne  Michault,  demeurant  rue 
du  Faubourg-Saint-Honoré,  maison  du 
citoyen  Esnault,  déclare  avoir  vu  le  ci- 
devant  prince  Saint-Mauris  aller  et  venir 
au  château  des  Tuileries,  avant  le  10  août, 
alors   que   personne  n'y  entrait,  qu'il  y 


était,  à  ce  qu'on  lui  avait  rapporté,  le  jour 
du  10  août,  habillé  en  grenadier  de  la 
garde  nationale,  et  Cordier,  son  secrétaire, 
en  garde  Suisse;  il  avait  été,  parait-il,  e» 
Allemagne,  mandé  par  le  ci-devant  Mon- 
sieur, frère  du  tyran,  qu'on  avait  manqué 
le  pendre,  et  qu'à  son  retour  on  le  voyait 
aller  et  venir  chez  le  tyran  ; 

3"  Jean  Mathieu,  demeurant  rue  du 
Faubourg-Saint-Honoré,  chez  le  citoyen 
Montchenu,  lequel  a  déclaré  que,  le  10  août, 
vers  les  4  ou  5  heures,  il  avait  entendu 
dire,  dans  la  maison  du  ci-devant  prince  de 
Saint-Mauris,  où  il  demeurait  alors,  que 
ledit  Saint-Mauris  venait  de  rentrer  chez 
lui  par  le  jardin  donnant  sur  les  Champs- 
Elysées,  qu'il  a  connaissance  que  le  même 
Saint-Mauris  s'est  absenté  quelque  temps 
après  le  départ  du  tyran  pour  Varenne, 
ainsi  que  Cordier,  son  secrétaire,  lequel 
faisait  partie  des  derniers  gardes  du  tyran, 
tandis  que  Saint-Mauris  était  attaché  au 
ci-devant  Monsieur. 

22  ventôse  an  II. 
Original,    signé    des  déclarants,    A.  A'.,   F' 
4775". 

2413.  —  Certificat  de  résidence  délivré 
par  l'Assemblée  générale  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  sur  l'attestation  de  neuf 
citoyens  de  cette  section,  à  Louis-Marie- 
François  Saint-Mauris,  ancien  militaire, 
âgé  de  38  ans,  constatant  qu'il  habite  de- 
puis plus  de  deux  ans  rue  du  Faubourg- 
Saint-Honoré,  maison  de  la  citoyenne  Lan- 
geron,  sauf  une  interruption  de  3  semaines 
passées  à  Brienne-le-Château,  ledit  certi- 
ficat visé  par  les  officiers  municipaux  de 
Paris,  faisant  fonctions  de  directoire  de  dis- 
trict, et  par  le  directoire  du  Département. 

l"  germinal  an  II. 
Original    signé,    A.   N.,    W  389,    n»  904, 
l'«  partie,  pièce  75. 

2414.  —  Certificat  des  officiers  munici- 
paux et  de  l'agent  national  de  la  com- 
mune d'Epinay-sur-Seine,  attestant  que  le 
citoyen  Louis-Marie-François  Saint-Mauris, 
gendre  de  Langeron,  a  résidé  en  leur  com- 
mune, depuis  le  29  juillel  1792  jusqu'au 
15  octobre  suivant,  et  qu'il  s'y  est  tou- 
jours bien  comporté,  avec  attestation  ana- 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUCES 


6+1 


logue,  au  verso,  du  Comité  de  surveillance 
de  la  commune  d'Epinay. 

17  floréal  an  II. 
Original,   signé  de   Baudouin,    maire,  d'Hé- 
delin,  agent  national,  et  de  deux  ofliciers  muni- 
cipaux, A.iV.,W  389,  n»  904,  l--^  partie,  pièceSl. 

241a.  —  Cerlificat  de  non  émigration, 
délivré  par  le  secrétaire  général  du  Dé- 
partement à  Louis-Marie-François  Saint- 
Mauris,  ancien  militaire,  demeurant  rue 
du  Faubourg-Honoré,  n"'48. 

2  prairial  an  II. 
Original    signé,  A.   N.,    W   389,    n»  904, 
!'•  partie,  pièce  76. 

2416.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  concernant  Louis-Marie-François 
Saint-Mauris,  ci-devant  marquis,  domicilié 
rue  du  Faubourg-Sain t-Honoré,  ii°  48,  âgé 
de  42  ans,  sans  enfants,  marié  à  Adélaïde- 
Geneviève  Langeron,  détenu  à  Port-Libre, 
arrêté  par  mesure  de  sûreté  générale,  le 
22  brumaire,  en  vertu  d'un  ordre  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  qui  portait  le  nom 
de  Langeron,  et  chez  qui  il  s'est  trouvé, 
quoique  non  compris  dans  l'ordre,  ayant 
servi  l'espace  d'environ  20  ans  dans  diffé- 
rents corps  et  grades,  a  été  colonel  des 
gardes  Suisses  de  ci-devant  Monsieur,  frère 
de  Capet,  démissionnaire  depuis  la  Révolu- 
tion, et  aux  termes  de  la  loi  s'est  rendu  avec 
sa  femme  dans  le  département  de  l'Aube,  et 
avec  le  congé  du  ministre,  est  rentré  dans 
la  section  ;  le  revenu  dudit  Saint-Mauris 
consistant  dans  le  bien  de  sa  femme,  sa- 
voir, bO  à  55,000  livres  de  rente,  actuelle- 
ment réduit  à  peu  près  de  moitié;  ses 
relations  étant  peu  connues,  son  caractère 
doux,  a  pris  les  armes  après  la  Constitu- 
tion de  1791  ;  le  21  juin  1792,  il  a  pris  les 
armes  et  se  trouvait  avec  son  bataillon;  le 
10  août  et  le  31  mai,  on  ne  l'a  pas  vu,  on 
ignore  s'il  a  signé  des  pétitions  et  des 
arrêtés  liberlicides. 

Sans  dï^le. 
Imprimé  rempli,  signé  de  Qarnier,  président, 
et  de  11  commissaires,  A.N.,  FM775". 

25.  Lescuyer  (Joseph-Guillaume),  mu- 
sicien, rue  Poissonnière,  n"  i6. 

2417.  —  Procès-verbal   de  transport  de 
T.  XI. 


Joseph-Nicolas  Cohendel,  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, en  vertu  d'un  ordre  de  l'adminis- 
tration de  Police,  proscrivant  de  conduire 
à  la  Force  le, citoyen  Lescuyer,  aide  de 
camp  du  ci-devant  Lafayetle,  accompagné 
des  citoyens  Desseule  et  Giraud,  ofliciers 
de  paix,  en  son  domicile,  rue  du  Faubourg- 
Poissoiniiére,  au  coin  de  la  rue  r>ergère, 
au  4«  étage,  où  a  été  trouvé  ledit  citoyen 
Joseph-Guillaume  Lescuyer,  à  qui  a  été 
notifié  l'ordre  ci-dessus,  et  apposition  des 
scellés  sur  un  secrétaire  renfermant  ses 
papiers,  dont  la  garde  a  été  confiée  à  la 
citoyenne  Marie-Victoire  Lescuyer,  sœur 
dudit  Lescuyer,  lequel  a  obtenu  l'autorisa- 
tion de  prendre,  pour  ses  besoins,  un  petit 
portefeuille  contenant  des  assignats  sans 
aucun  papier  suspect. 

2  octobre  1793. 
Copie  conforme,  signée  de  Cohendet,  A.N., 
F7  477420. 

2418.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, considérant  que  le  citoyen  Les- 
cuyer, détenu  à  la  Force,  a  lonjours  bien 
fait  son  service  dans  ia  section,  et  qu'il 
n'est  jamais  rien  parvenu  de  défavorable 
sur  son  compte,  invitant  l'administration 
de  Police  à  lever  les  scellés  apposés  sur 
ses  papiers  et  sollicitant  en  même  temps 
son  élargissement,  s'il  n'y  a  rien  de  con- 
traire à  l'ordre  public,  avec  lettre  d'envoi 
des  administrateurs  de  Police  au  Comité 
de  sûreté  générale,  le  priant  de  vouloir 
bien  faire  part  au  Comité  des  décisions 
qui  seront  prises  au  sujet  de  ce  citoyen. 

G  octobre  1793,  27  vendémiaire  an  II. 
Extrait  conforme,  et  original,  signôdeBaudrais 
et  Froidure  (2  pièces),  A.  N.,  ¥">  47742». 

2419,  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph-Nicolas  Cohendet,  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Faubourg- Mont- 
martre, au  domicile  du  citoyen  Lescuyer, 
où  il  a  été  procédé,  en  présence  dudit 
Lescuyer,  extrait  à  cet  effet  de  la  maison 
de  la  Force  par  Goisier,  inspecteur  de  Po- 
lice, et  de  sa  sœur  Marie-Victoire  Les- 
cuyer, à  l'examen  des  papiers  contenus 
dans  un   secrétaire,  où  il  n'a  été  trouvé 

41 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


642 

(jue  (juelques  loltres  de  famille  de  fort  an- 
cienne dale  et  de  liaisons  de  socit'16,  qui 
n'ont  aucun  rapport  aux  aflaires  publi- 
ques, avec  (juclqucs  bijoux,  en  général 
rien  (lui  ail  paru  susceplijile  de  quelque 
saisie  ou  de  plus  ample  description. 

7  octobre  1793. 
Expéibtion   conforme,   signée    de    Cohendct, 
A.  A'.,  FM77i2o. 

2120.  —  Pétition  de  Marie-Victoire  Les- 
cuycrau  Comité  de  sftrcté  générale,  expo- 
sant que  son  frère  a  été  incarcéré  à  la 
Force  comme  aide  de  camp  de  Lafayette, 
sur  une  dénonciation  qui  tombe  d'clic- 
môme,  puisqu'il  est  démontré  que  son 
frère  était  aide  major  des  Filles-Dieu,  que 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre  l'a  réclamé  comme 
bon  citoyen,  que  la  levée  des  scellés  sur 
ses  papiers  n'a  rien  fait  trouver  à  sa 
charge,  enfin  faisant  observer  que  le  dé- 
tenu est  1res  malade  et  demandant  qu'une 
décision  intervienne  à  son  sujet. 

24  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  477420. 

2421.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, portant  qu'à  une  heure  du  matin 
le  citoyen  Lcsueur,  secrétaire  du  Comité 
de  sûreté  générale,  est  venu  requérir  un 
membre  dudit  Comité  pour  se  transporter 
chez  le  nommé  Lescuyer,  détenu  à  Saint- 
Lazare,  et  constatant  que  les  renseigne- 
ments recueillis  sur  sa  conduite  et  sur  son 
civisme  et  remis  au  citoyen  Lesueur  ne 
sont  pas  en  sa  faveur,  ajoutant  que  des 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Tuileries  se  sont  aussi  pré- 
sentés avec  un  pouvoir  du  Comité  de  sû- 
reté générale  ordonnant  l'arrestation  du 
nommé  Jardin,  qui  demeure  sur  leur  sec- 
tion, mais  qu'ils  n'ont  pu  le  joindre,  et 
qu'aucun  moyen  ne  sera  négligé  pour  s'as- 
surer de  sa  personne. 

15  floréal  an  II. 
Original,  signé  de  Le  Camus,  président,    et 
de  6  commi-ssaires,  A.  N.,  F'  477420. 

2422.  —  Pétition  de  Marie-Louise-Vic. 
toire  Lescuyer  au  Comité  de  sûreté  génél 
raie,  à  l'effet  d'obtenir  la  levée  des  scellés 


sur  la  chambre  qu'occupait  son  frère,  vic- 
time de  Tatrocilé  de  Robespierre,  sous 
prétexte  d'un  complot  dans  les  prisons, 
lequel,  après  huit  mois  de  détention,  sans 
avoir  été  interrogé,  a  péri  avec  la  llUe 
Renault  et  compagnie,  faisant  valoir  que 
le  mobilier  de  cette  chambre  lui  appar- 
tient, ([u'olle  se  trouve  dans  la  plus  grande 
détresse,  hors  d'état  de  payer  les  dettes 
p;ir  elle  contractées  pour  entretenir  son 
frère  pendant  les  8  mois  de  sa  détention. 

14  brumaire  an  III. 
Original  signé,  A.  N.,  FM 77420. 

26.  ViART  (Achille),  ci-devant  militaire, 
rue  des  Vieux-Augustins,  n"  62. 

2423.  —  Passeport  délivré  par  le  Con- 
seil exécutif  provisoire  à  Achille  Viart,  ci- 
toyen français,  âgé  de  47  ans,  taille  de 
5  pieds  4  pouces,  cheveux  gris,  front 
grand,  sourcils  rares,  yeux  bruns,  nez 
large,  bouche  moyenne,  menton  gros,  vi- 
sage carré,  allant  à  Londres,  chargé  d'une 
mission  du  gouvernement. 

l"-  octobre  1792. 

Copie,  A.  A'.,  F^  4775^". 

En  marge  est  écrit  :  Le  sieur  Viart  est  arrivé 
la  nuit  dernière,  permis  d'embarquer  délivré  en 
la  maison  commune  de  Calais,  le  5  octobre  1792. 

242 i.  —  Décrets  de  la  Convention  na- 
tionale :  1"  portant  qu'Achille  Viart  sera 
traduit  sur-le-champ  à  sa  barre;  2»  or- 
donnant sa  mise  en  liberté. 

7,  20  décembre  1792. 
Copies  collationnées  (2  pièces),    A.  N.,   F' 
4775*». 

242:i.  —  Lettre  d'Achille  Viart  au  mi- 
nistre des  affaires  étrangères,  demandant 
le  remboursement  en  assignats  de  10  gui- 
nées  qu'il  avait  été  obligé  d'emprunter  à 
Londres  au  cours  de  sa  mission,  déclarant 
ne  pas  se  contenter  des  200  livres  qui 
avaient  été  remises  à  sa  femme,  laquelle 
a  été  reçue  par  les  citoyens  Ysabeau  et  Main- 
douze  «  d'une  manière  qui  surpasse  l'ancien 
régime  »,  réclamant  la  somme  de  220  livres 
pour  faire  le  complément  des  420  livres, 
montant  des  10  guinées,  à  raison  de  42  li- 
vres chaque,  et  abandonnant  les  36,000  li- 
vres par  lui  sacrifiées  de  son  argent. 

9  janvier  1793. 
Copie,  A.  A'.,  F^  4775*"'. 


PROCES  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


043 


2*26.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Esprit-Louis  Bousset,  commissaire  de  po- 
lice de  la  section  du  Mail  régénérée,  ac- 
compagné des  ciloyens  Verdet  et  Debelle, 
officiers  de  paix,  pour  mettre  à  exécution 
un  mandat  d'arrêt  contre  Achille  Viart, 
ci-devant  garde  du  corps,  en  son  domi- 
cile, rue  des  Vieux-Augustins,  n»  62,  hôtel 
garni  de  Nantes,  au  3«  étage,  chambre 
n"  20,  où  s'est  trouvé  un  citoyen,  qui  a 
déclaré  se  nommer  Achille  Viart  et  être 
prêt  à  obtempérer  au  mandat  qui  lui  est 
signifié,  en  observant,  néanmoins,  qu'il  n'a 
jamais  été  garde  du  corps,  mais  a  servi 
sous  Louis  XV  et  Louis  XVI  jusqu'à  la 
réforme  du  corps  des  gendarmes  de  la 
garde  dont  il  faisait  partie;  il  a  été  en- 
suite procédé  par  lesdits  commissaires  à 
une  perquisition  dans  tous  les  papiers  du- 
dit  Viart,  desquels  ont  été  extraites  quel- 
ques lettres  de  son  épouse  et  des  notes 
qui  ont  été  mises  sous  enveloppe  cachetée, 
où  d'ailleurs  il  n'a  rien  été  reconnu  de 
suspect,  et  le  susdit  Viard  a  élé  laissé  aux 
mains  des  deux  ofliciei-s  de  paix  pour  être 
déposé  à  la  maison  des  Madelonnettes. 

19  septembre  1793. 
Copie  collationnée,  A.  N.,  F''  4775*5. 

2427.  —  Pétition  du  citoyen  Viart  au 
Comité  de  sûreté  générale,  exposant  qu'il 
est  détenu  depuis  le  19  septembre  1793, 
dénoncé  comme  suspect  par  un  perru- 
quier, parce  qu'il  ne  sortait  jamais  de  chez 
lui,  où  il  était  retenu  par  ses  infirmités, 
et  arrêté  comme  garde  du  corps,  ce  qu'il 
n'a  jamais  été,  invoquant  à  cet  égard  le 
témoignage  du  représentant  Bellegarde  et 
de  Gombeau-La  Chaise,  rédacteur  du  Bul- 
letin de  la  Convention,  reconnaissant  avoir 
servi  dans  les  gendarmes  du  ci-devant 
Louis  XV,  depuis  le  10  avril  17G4  jusqu'en 
1773,  et  avoir  reçu,  en  quittant  le  service, 
une  commission  de  capitaine  de  cavalerie 
à  la  suite,  dont  il  ne  fit  jamais  usage,  dé- 
clarant s'être  embarqué  au  Havre,  en  1787, 
n'être  rentré  en  France  que  le  10  août 
1790,  et  être  venu  loger  rue  ci-devant 
Saint-Louis,  hôtel  des  Milords.  Cliargé 
d'une  mission  en  Angleterre,  pour  laquelle 
il  reçut  1,200  livres,  il  écrivit  plusieurs 
fois  au  ministre  pour  l'aviser  des  desseins 


criminels  de  l'Angleterre  et  de  ses  arme- 
ments formidables,  dirigés  contre  la  Ré- 
publique, mais  le  ministre  dédaigna  ses 
avis  salutaires  et  s'olfusqua  môme  de  ses 
reproches  pour  le  silence  qu'il  avait  gardé. 
Mandé  à  la  barre  de  la  (Convention,  le  7  dé- 
cembre 1792,  Viart  fut  incarcéré  à  l'Ab- 
baye jusqu'au  19,  ce  ne  fut  qu'après  le 
rapport  de  l'héroïque  Le  Peletier  que  la 
Convention  décréla  sa  mise  en  liberté. 

IG  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de   la  femme  Viart  pour  son 
mari,  qui    n'est    pas   noble    et    elle   non    plus, 
A.  N.,  I"  4775*-'. 

2428.  —  Tableau  de  la  position  du  ci- 
toyen Achille  Viart,  dressé  par  lui-même 
et  écrit  de  sa  main,  donnant  les  rensei- 
gnements suivants  :  Agé  de  50  ans,  de- 
meurant depuis  le  3  août  1791  dans  la 
section  de  Guillaume-Tell,  en  dernier  lieu 
rue  des  Vieux-Augustins,  maison  de  Nantes, 
marié,  vivant  à  Paris  avec  sa  femme,  sans 
enfants,  mais  ayant  à  sa  charge  une  vieille 
tante  et  une  nièce  orpheline,  âgée  de  9  ans, 
arrêté  le  19  septembre,  sous  la  dénomi- 
nation de  garde  du  corps,  par  un  mandat 
d'arrêt  du  Déparlement  de  Police,  décla- 
rant n'avoir  jamais  été  garde  du  corps,  vu 
sa  taille  de  o  pieds  9  pouces,  avoir  élé 
conduit  sous  ce  titre  aux  Madelonnettes 
et  transféré  à  Port-Libre,  rue  de  la  Bourbe, 
en  qualité  de  suspect,  parce  qu'il  ne  sor- 
tait pas  de  sa  chambre,  cultivateur  pro- 
priétaire de  son  état,  déclarant  qu'il  a 
toujours  été  réservé  dans  ses  sociétés,  at- 
tendu que  ses  infirmités  et  son  infortune 
lui  avaient  imposé  celte  loi,  c'est  précisé- 
ment son  goût  pour  la  solitude  et  ses  infir- 
mités qui  ont  amené  son  délateur  à  le  dé- 
noncer comme  suspect,  parce  qu'il  se 
trouvait  dans  la  nécessité  de  garder  la 
chambre,  ajoutant  que  son  opinion  sur  la 
Révolution  csL  franche  et  sincère,  voir  ter- 
rasser la  tyrannie  pour  élnblir  l'égalité  et 
la  liberté,  c'est  le  plus  beau  jour  des  Fran- 
çais, et  il  a  toujours  regardé  les  journées 
des  31  mai,  l*""  et  2  juin  comme  le  salut 
et  le  bonheur  de  la  République,  de  plus 
il  n'a  jamais  signé  aucune  pétition  ni  arrêté 

liberticide. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4775*». 


I)  V  i 


CHAPITHE  I*^  —  JOUHNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


2429.  —  Tableau  rempli  et  certifié  par 
le  Coniitc'-  de  surveillance  de  lu  section  de 
(iuilIaiune-Tell,  concernant  Achille  Viarl, 
âgé  de  T'O  ans,  marié  à  Marie-Klisabeth 
Fauguéle,  sans  enfants,  demeurant  mai- 
son de  Nantes,  rue  des  Vieux-Augustins, 
depuis  le  29  iuillet^79ll,  et  précédemiiient 
il  ('■îislillon  ((lironde),  arrêté  par  suite  d'un 
mandat  du  Département  de  Police,  le 
19  septembre  1793, comme  suspecté  d'avoir 
été  garde  du  corps,  conduit  aux  Madelon- 
netles  et  transféré  rue  de  la  Hourbe,  pré- 
sumé avoir  eu  un  grade  supérieur  dans  un 
régiment  de  cavalerie,  chargé  d'une  mis- 
sion à  Londres  sous  Capel,  le  dernier  tyran, 
par  le  ministre  Le  Brun,  au  surplus  ex- 
noble, a  dû  être  mis  en  état  d'arrestation 
iiuchjue  temps  après  son  retour  et  rendu  à 
la  liberté,  alors  il  n'habitait  pas  la  section 
de  Guillaume-Tell,  s'est  qualilié  de  culti- 
vateur propriétaire,  possesseur  d'un  bien 
fonds  à  Mauriac,  département  du  Bec- 
d'Ambès,  }troduisant  un  revenu  annuel  de 
1,800  livres.  A  son  dire,  il  aurait  quitté 
Paris  en  1787  pour  aller  au  Havre  avec  sa 
femme,  à  l'effet  de  recueillir  à  Saint-Do- 
mingue une  succession  conséquente.  Re- 
venu à  Paris  le  3  août  1791,  comme  il 
n'habitait  pas  sur  la  section  de  (juillaume- 
Tell,  on  ignore  quelles  ont  été  ses  rela- 
tions, ainsi  que  celles  qu'il  peut  avoir  eues 
depuis  qu'il  y  a  élu  domicile.  Il  s'est  an- 
noncé comme  ayant  été  gendarme  de  la 
garde  sous  les  deux  derniers  tyrans  et 
s'ôtre  retiré  il  y  a  environ  G  ans.  Au  sujet 
de  ses  opinions  politiques,  le  citoyen  Dé- 
volue, tenant  la  maison  garnie  de  Nantes, 
a  déclaré  verbalement  que  Viart  lisait  le 
Journal  de  la  Moulagne,  dont  il  paraissait 
grand  partisan,  si  l'on  peut  ajouter  foi  aux 
sentiments  extérieurs  d'un  ex-noble.  Il 
montait  ses  gardes. 

Sans  date. 
Original,  signé  de  Godefrin,  président,  et  de 
7  commissaires,  A.  N.,  F''  4775*^. 

27.  BiHET-TissoT  (Jean-Louis),  domes- 
tique de  la  femme  Grandmaison. 

2430.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Conseil  général  de  la  commune  de  Saint- 
Germain-en-Laye  par  deux  particuliers  qui 
ont  été  amenés  comme  suspects  par  la 


garde  nationale,  le  premier  a  déclaré  se 
nommer  Jean-Louis  Biret-Tissot,  âgé  de 
33  ans,  marchand  bijoutier,  demeurant  à 
Paris  depuis  3  ans,  rue  Beaurepaire,  et 
depuis  0  mois  dans  une  rue  qu'il  croit  être 
la  rue  Feydeau,  n"  7,  et  logeant  à  Saint- 
(lermain  à  l'auberge  de  l'Epée  nationale 
depuis  8  jours,  connaître  la  citoyenne 
Delaunay,  demeurant  rue  Saint-Pierrp,  a 
dit  être  venu  pour  la  foire  qui  se  tient  à 
Versailles,  le  lundi  et  le  mardi,  et  y  a  logé 
chez  le  citoyen  Bonnet,  membre  de  la 
municipalité.  Il  lui  est  demandé  s'il  avait 
des  relations  de  commerce  à  Saint-der- 
main,  a  répondu  négativement  et  qu'il  ven- 
dait des  boucles  d'oreilles,  mais  sans  avoir 
de  magasin,  qu'il  en  avait  vendu  à  diverses 
personnes,notammentà  la  citoyenne  Delau- 
nay, qu'il  lui  restait  des  boucles  d'oreilles 
à  anneaux  pour  hommes  et  pour  femmes, 
à  peu  près  30  ou  31  paires.  Il  lui  est  de- 
mandé de  quels  papiers  il  était  muni,  a 
représenté  une  carte  de  sûreté  émanant 
de  la  section  de  1792,  et  un  certilical  de 
prestation  du  serment  civique  de  la  même 
section,  il  lui  est  observé  que  la  carte  de 
sûreté  qu'il  représente  porte  sa  signature, 
quoiqu'il  ait  déclaré  ne  pas  savoir  signer. 
11  lui  est  demandé  de  quelle  matière  étaient 
les  objets  qu'il  a  vendus,  a  répondu  en  or 
contrôlé,  que  c'était  de  sa  fabrication,  parce 
qu'il  était  bijoutier  de  son  état.  11  lui  est 
demandé  où  il  avait  demeuré  avant  d'ha- 
biter Paris,  a  répondu  à  Bourges,  lieu  de 
résidence  de  sa  famille;  il  lui  est  ensuite 
demandé  s'il  était  marié  et  s'il  payait  des 
impositions,  a  répondu  n'être  pas  marié, 
loger  en  garni  chez  le  citoyen  Grammont,rue 
deOrammont,  et  qu'on  ne  lui  a  pas  encore 
demandé  d'impositions;  il  lui  est  demandé 
s'il  avait  monté  la  garde,  a  répondu  afiir- 
mativement,  dans  les  deux  sections.  A  lui 
représenté  que,  voyageant  dans  plusieurs 
villes  autour  de  Paris,  il  était  surprenant 
qu'il  ne  fût  pas  muni  de  passeport,  a  dit 
qu'il  savait  qu'un  passeport  n'était  pas  exigé 
pour  Versailles  et  autres  endroits  environ- 
nant Paris.  Il  lui  est  demandé  où  il  avait 
fait  la  connaissance  du  particulier  qui  avait 
été  arrêté  avec  lui,  a  répondu  que  c'était 
au  café  devant  l'église,  où  il  avait  pris  du 
bon  café.  On  lui  fait  observer  qu'on  avait 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  HOUGES 


remarqué  ses  allées  et  venues  dans  la  rue 
au  Pain,  a  répondu  qu'il  y  avait  vu  une 
personne  qui  lui  semblaitjolie,etque  c'était 
pour  la  voir  qu'il  passait  aussi  souvent.  Il 
lui  est  enfin  demandé  d'où  provenait  l'or 
qui  avait  servi  à  la  fabrication  de  ses  boucles 
d'oreilles,  a  répondu  que«c'était  des  boîtes 
d'or  achetées  au  Mont-de-Piété.  Examen 
fait  des  bijoux  en  question,  il  s'est  trouvé 
27  paires  de  boucles  d'oreilles  de  diverses 
formes  et  grandeurs,  et  15  anneaux,  le 
tout  paraissant   d'or,  et  5  fragments  de 
boucles  d'oreilles,  le  tout  renfermé  dans 
une  boîte  de  carton,  qui  a  été  scellée.  Il 
a  été  procédé  à  l'interrogatoire  de  l'autre 
citoyen,   nommé   Bachelin,   fabricant   de 
bas,  qui  a  déclaré  avoir  rencontré  ledit 
Tissot  chez  une  personne  où  il  faisait  un 
marché  de  bijoux,  et  avoir  parlé  unique- 
ment d'affaires  de  commerce,  l'interroga- 
toire n'a  pas  été  continué,  le  Conseil  ayant 
reconnu  que  ledit  Bachelin  était  pris  de  vin 
et  ne  pouvait  s'expliquer.  Le  cHoyen  Tissot 
ayant  vidé  ses  poches  et  ayant  en  outre  été 
fouillé,  a  été  trouvé  porteur  de  5  assignats 
à  face  royale,  de  50  livres  chaque,  de  7  as- 
signats de  10  livres,  de  8  de  5  livres  et  de 
5  billets  de  10  sols,  formant  la  somme  de 
362  livres  10  sols,  plus  de  14  sols  en  nu- 
méraire, le  tout  a  été  rendu  audit  Tissot, 
sur  ce  est  intervenu  un  arrêté  par  le  Con- 
seil général  de  la  commune  de  Saint-Ger- 
main, considérant  que  le    citoyen  Jean- 
Louis  Birette-Tissot  n'est  point  muni  de 
passeport,  que  la  carte  de  sûreté  et  le  cer- 
tificat de  prestation  de  serment   civique 
portent  la  signature  de  Birette  identique- 
ment pareille,  quoique  celui-ci  ait  déclaré 
ne  pas  savoir  signer,  qu'il  a  dit  être  ori- 
ginaire de  Bourges,  tandis  que  sa  carte  de 
sûreté  mentionne  qu'il  est  natif  de  Paris, 
attendu   aussi   les   différentes   variations 
qu'on  remarque  dans  ses  réponses,  déci- 
dant qu'il  restera  en  état  d'arrestation  et 
que  copie  du  procès-verbal  sera  envoyée 
à  la  section  de  1792,  avec  prière  de  four- 
nir des   renseignements   sur   le   citoyen 
Birette-Tissot,  et  nouvel  arrêté,  ordon- 
nant de  le  faire  conduire  à  Paris  par  un 
gendarme, 

16  octobre  1793. 
Expédition,  signée  de  Huraud,   maire,  avec 


la  carte  de  sûreté  et  le  certificat  de  prejlatioii 
du  serment  civique    3  pièces),  A.  .Y.,  F"  4G01. 

2431.  —  Lettre  du  Conseil  général  de 
la  commune  de  Saint-Germain-en-Laye  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  le  priant  d'envoyer  une  décharge 
pour  la  boîte  de  bijoux  et  le  procès-verbal 
dont  était  porteur  le  gendarme  chargé  de 
conduire  auprès  dudil  Comité  le  nommé 
Birette-Tissot,  reconnaissant  que  la  négli- 
gence de  leur  gendarme  était  bien  grande, 
mais  enfin  le  mal  a  été  réparé,  puisque  le 
particulier  en  question  a  été  repris,  et 
promettant  de  continuer  leur  surveillance. 

19  octobre  1793. 
Original,  signé  du  maire,  du  procureur  do  la 
commune,   d'un  officier   municipal   et   de   trois 
notables,  A.  iV.,  F''  4601. 

2432.  —  Déclaration  faite  devant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le  Pele- 
tier par  le  citoyen  Lambert-Joseph  Deveaux, 
gendarme  du  départeiuent  de  Seine-et- 
Oise,  à  la  résidence  de  Saint-Germain,  por- 
tant que  ce  jour,  sur  les  5  heures  du  soir, 
il  a  été  chargé,  par  le  Conseil  général  de 
la  commune  de  Saint-Germain,  de  con- 
duire au  Comité  de  la  section  Le  Pele- 
tier un  particulier,  nommé  Tissot,  arrêté 
audit  Saint-Germain  comme  suspect,  qu'il 
est  venu  en  cabriolet  avec  ce  particulier 
jusqu'au  Pont  ci-devant  Royal,  et  consen- 
tit, sur  sa  prière,  à  le  conduire  vers  la  rue 
Montorgueil,  chez  son  frère,  qui  devait 
l'accompagner  au  Comité  et  le  réclamer, 
qu'arrivé  rue  Montmartre,  ce  même  par- 
ticulier est  entré  dans  une  allée  et  a  de- 
mandé au  portier  de  la  maison  M.  et  M"* 
Clément,  et  de  là  s'est  introduit  dans  un 
café  par  une  porte  se  trouvant  en  face  de 
l'allée,  que  lui  l'a  suivi  dans  le  café,  mais 
ne  l'a  plus  revu,  a  constaté  qu'il  s'était 
échappé  par  la  porte  donnant  sur  la  rue, 
et,  malgré  ses  recherches,  il  n'a  pu  le 
retrouver,  avec  arrêté  du  Comité,  décidant 
de  faire  toutes  perquisitions  nécessaires 
pour  découvrir  la  retraite  dudit  Tissot,  de 
garder  le  gendarme  Deveaux  dans  le  local 
de  détention  de  la  section,  et  chargeant 
le  citoyen  Vergue,  l'un  de  ses  membres, 
de  se  transporter  à  Saint-Germans,  pour 


CiC 


rHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


y    recuoillir    tons  ronseiç;nomonts   iiTros- 

sniios. 

'2i>  venilémiaire  an  II. 
Original,  signé   de  Vertrne,   président,  Jac- 
quin,  socrélairo,    dllyvcr,  Polticr   de   Lille  et 
l'éruu,  A.  N.,  Y'  4()0I. 

2433.  —  Arrêtt^  du  Comilc^  de  stirveil- 
lance  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Polelici",  chargeant  le  citoyen  Perron  do  se 
rendre,  le  lendeinain,  chez  la  citoyenne 
IJirettc,  rue  Reauregard,  section  de  Ronne- 
Nouvelle,  en  se  faisant  accompagner  du 
gendarme  détenu  au  corps  de  garde,  à 
l'efTet  d'arrêter  le  citoyen  Riretle-Tissol, 
mis  en  état  d'arrestation  par  la  munici- 
palité de  Sainl-dermain,  et  qui  s'est  (jchappc'- 
rue  Montorgueil. 

26  vendémiaire  an  II. 
Original,   signé   de   5    membres   du  Comité, 

A.  N.,  V  4601. 

2434.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  district  de  Saint-Germain-en- 
Laye,  avisé  de  l'arrestation  du  gendarme 
Deveaux  par  le  Comité  de  la  section  Le 
Pelelier,  considérant  qu'il  s'est  toujours 
acquitté  avec  activité  et  zèle  des  nom- 
breuses arrestations  dont  il  a  été  chargé, 
et  n'a  Jamais  eu  à  subir  de  reproches,  que 
la  prolongation  de  sa  détention  nuirait  à 
l'intérêt  public,  arrêtant  de  prier  ses  frères 
de  la  section  Le  Peletier  d'élargir  aussitôt 
ledit  gendarme,  et  ajoutant  qu'il  donnera 
la  suite  la  plus  rigoureuse  aux  renseigne- 
ments qui  lui  ont  été  communiqués  par  le 
commissaire  de  la  section  Le  Pelelier  re- 
lativement au  baron  de  Batz. 

27  vendémiaire  an  II. 

Extrait,  signé  de  Gourdin,  président,  et  de 
5  membres  du  Comité,  A.  N.,  F^  4601. 

2435.  —  Dénonciation  anonyme  envoyée 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
Le  Peletier  par  un  bon  républicain  de  leur 
section,  contre  un  particulier  plus  que 
suspect,  recherché  depuis  longtemps,  sur- 
nommé Tissot  et  Rirette  de  son  vrai  nom, 
dont  les  père  et  mère  demeurent  rue  Beau- 
regard,  valet  de  chambre  du  ci-devant  de 
Balz,  rue  de  Menars,  et  depuis  de  la  ci- 
toyenne Grandmaison.  sa  bonne  amie,  en 
arrestation  à   Sainte-Pélagie,  ledit  Tissot 


habitant  rue  du  Faubourg-Sainl-Marlin 
ciioz  lo  nommé  Constant,  gendarme  à  che- 
val, depuis  que  la  bonne  amie  de  son 
maître  est  arrêtée,  déclaianL(|u*il  sait,  pour 
les  avoir  suivi,  (pi'ils  sortent  tous  les  soirs 
ensemble,  et  qu'il  sait  également  de  bonne 
part  que  de  Ra^z  s'était  réfugié  chez  un 
membre  de  la  Convention,  donnant  les 
.indications  nécessaires  pour  surprendre 
Tissot  au  glle.  et  conseillant  de  n'y  entrer 
qu'après  minuit  ou  avant  le  jour,  comme 
si  on  allait  commander  le  gendarme  pour 
être  de  service,  en  passant  par  un  petit 
escalier  à  gauche  cl  en  montant  au  2', 
ajoutant  qu'il  désire  ne  pas  être  connu, 
qu'il  était  de  garde  le  jour  où  Ion  a  arrêté 
un  prétendu  Tissot. 

Sans  date. 
Original,    portant    pour   suscriplion  :    «  La 
présente  soit  rendue  au  Commitée  révolutionaire 
de   la  section   Le  Pelletier  à  Paris  »,  A.  N., 
F"  4601. 

2430.  —  Arrêté  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  sur  l'avis  à  lui  donné  de  la  de- 
meure de  Tissot,  ancien  domestique  de 
M.  de  Ratz,  et  vu  la  nécessité  d'entendre  col 
homme,  chargeant  Aliaume  et  Cornet  de 
l'amener  au  Comité. 

21  lirumairc  an  II. 
Original,  portant  les  signatures  de  7  membre» 
du  Comité,  A.  N.,  F^  400 1. 

2437.  —  Ordre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Peletier  aux  citoyens 
Aliaume  et  Cornet,  membres  du  Comité, 
à  l'effet  de  se  transporter  le  lendemain,  à 
0  heures  du  matin,  rue  du  Faubourg-Saint- 
Martin,  en  face  celle  du  Marais,  au  domi- 
cile du  citoyen  Constant,  où  doit  habiter 
le  citoyen  Tissot,  dit  Rirette,  avec  mandat 
do  s'assurer  de  sa  personne,  ainsi  que  de 
celle  du  citoyen  Constant,  s'ils  le  jugent  à 
propos,  et  d'examiner  leurs  papiers,  en 
apportant  ceux  suspects,  et  requérant  la 
présence  d'un  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Nord. 

26  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  .sept  commissaires  du  Co- 
mité, A.  N.,  F'  4601. 

2438.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  de  surveillance  révolutionnaire  de 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


64-; 


la  section  Le  Peletier  par  Jean-Louis  Bi- 
rette,  âgé  de  35  ans,  domestique  de  la 
'  citoyenne  Grandmaison.  actuellement  do- 
micilié  rue   du   Faubourg  Saint -Martin, 
u"  240,  arrêté  par  les  citoyens  Aliaume  et 
Cornet,  membres  du  Comité,  auquel  il  est 
demandé  depuis  combien  de  temps  il  est 
attaché  à   la  citoyenne   Grandmaison,  a 
répondu  depuis  18  mois,  et  au  service  de 
qui  il  était  auparavant,  a  dit  de  M.  de  Batz, 
ci-devant   député   à   l'Assemblée  consti- 
tuante, demeurant  rue  de  Menars,  n»  7, 
pendant  cinq  ans.  Il  lui  est  ensuite  de- 
mandé s'il  y  a  longtemps  qu'il  a  vu  la 
citoyenne  Grandmaison,  déclare  qu'il  ne 
l'a  pas  vue  depuis  qu'elle  est  arrêtée,  mais 
qu'il  est  toujours  à  son  service.  Il  lui  est 
demandé  s'il  a  une  carte,  a  répondu  qu'il 
en  a  eu  deux,  que  l'une  lui  a  été  volée  dans 
son  portefeuille  et  qu'il  a  perdu  l'autre. 
U  lui  est  également  demandé  combien  il  a 
de  domiciles  en  ce  moment,  a  répondu, 
plusieurs,  le  premier,  chez  Constant,  ca- 
valier, rue  du  Faubourg  Saint-Martin,  où 
il  logeait  depuis  trois  semaines  et  où  il  a 
été  arrêté,  le  second,  rue  de  Menars,  n»?, 
le  troisième,  chez  sa  mère,  rue  de  Beau- 
regard,  où  il  a  logé  depuis  l'arrestation  de 
la  Grandmaison;  la  raison  de  ces  3  domi- 
ciles, c'est  la  crainte  d'être  arrêté,  quoi 
qu'il  ne  croie  pas  l'avoir  mérité.  Il  lui  est 
en  outre  demandé  quelles  étaient  les  per- 
sonnes que  recevait  Ja  citoyenne  Grand- 
maison,  tant  à  Paris  qu'à  Charonne?  a  ré- 
pondu les  citoyens  Marignan,  de  Guiche, 
Roussel  et  de  Batz.  Quelles  étaient  leurs 
occupations  à  Charonne?  réponse,  boire, 
manger  et  causer,  et  qu'on  y  jouait  rare- 
ment. Il  lui  est  demandé  à  qui  appartenait 
la  maison  de  campagne  de  Charonne,  a 
répondu  qu'au  dire  de  la  citoyenne  Grand- 
maison,  elle  lui  appartenait.  Illui  est  ensuite 
demandé  s'il  sait  où  demeure  de  Batz,  a 
dit  l'ignorer,  mais  qu'il  a  demeuré  chez  le 
citoyen  Cortey,  au  coin  de  la  rue  desFilles- 
Saint-ïhomas,  et  auparavant  chez  le  ci- 
toyen Roussel,  rue  Sainle-Anne.  Interrogé 
sur  les  domiciles  du  citoyen  de  Batz,  a 
déclaré  connaître  les  deux  ci-dessus  et  celui 
de  la  rue  de  Menars,  lorsqu'il  était  à  son 
service.  Questionné  sur  les  personnes  que 
fréquentait  de  Batz,  a  cité  Cazalès,  l'abbé 


Saballer,  le  président  de  Franqueville, 
Redon,  le  ci-devant  duc  de  Cerès-Brancas, 
et  autres  députés  dont  il  ne  se  rappelle 
plus  les  noms.  Il  lui  est  alors  demandé 
s'il  sait  si  de  Batz  est  parti  de  Paris  depuis 
quelque  temps,  a  répondu  qu'à  l'époque 
où  il  Ta  quitté,  il  y  a  18  mois,  de  Batz  lui 
dit  n'avoir  plus  besoin  de  lui,  attendu  qu'il 
partait  pour  son  pays,  et  qu'il  est  resté 
environ  11  mois  absent,  mais  qu'il  ignore 
s'il  a  été  autre  part  que  dans  son  pays.  Il 
lui  est  enfin  demandé  s'il  sait  quelles  liai- 
sons avait  de  Batz  avec  Grandmaison,  a 
répondu  qu'il  croit  qu'ils  ont  vécu  en- 
semble. 

A  la  suite  de  cet  interrogatoire,  le  Comité 
arrête  de  renvoyer  ledit  Birette  au  Dépar- 
tement de  Police,  pour  statuer  sur  les  faits 
énoncés  au  procès-verbal. 

27  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  ¥">  4601. 

28.    Jauge    (Théodore),   banquier,    rue 
du  Mont-Blanc. 

2439.  —  Déclaration  du  Comité  provi- 
soire de  l'Hôtel  de  Ville  de  Paris,  recon- 
naissant que  l'autorisation  donnée  par 
M.  Jauge  à  M.  Veytard  de  tirer  ou  faire  tirer 
sur  lui  jusqu'à  concurrence  de  200,000  écus, 
n'est  qu'un  crédit  que  le  zèle  patriotique 
de  M.  Jauge  a  bien  voulu  prêter  à  la  Ville, 
avec  promesse  de  faire  faire  les  fonds  à 
l'échéance  de  chacune  desdiles  traites  et  de 
l'indemniser  de  manière  que  cet  effet  de 
son  zèle  ne  lui  fasse  éprouver  aucun  dom- 
mage. 

24  août  1789. 
Copie,  A.  N.,    W  389,  n"  904,   !'•  partie, 
pièce  G6. 

2440.  —  Motion  à  l'Assemblée  nationale, 
expositive  des  services  importants  rendus 
à  diverses  époques  de  la  Révolution  par 
les  banquiers  Jauge  etCotlin  qui  ouvrirent, 
au  moment  de  la  disette  de  1789,  un  crédit 
de  600,000  livres  à  la  municipalité  de  Paris, 
escomptèrent  297,000  livres  de  billels  don- 
nés aux  gardes-françaises  pour  l'acquisition 
de  leurs  casernes  et  rendirent  confiance  à 
ces  billets,  fournirent  pour  20,000  livres 
sterling  de  billets  sur  l'Angleterre  pour  le 
payement  des  farines,  et  en  ce  qui  con- 


6V8 


r.HAPlTI\K  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


(•ciiif  Jaui^'o,  ck'claraiil  que  celui-ci,  en 
qualilt'  lie  premier  aide  de  camp,  ayant 
raiifî  d'aide-major  grnéi'al  de  la  garde  na- 
tionale, avait  servi  avec  le  plus  grand  zèle 
dans  toules  !es  circonstances  difficiles  de- 
puis le  mois  de  juillet  4780,  avec  décret, 
faisant  mention  honorable  des  services 
iciidus  |tar  les  sieurs  Jauge  et  Cotliii  dans 
le  cours  de  la  Révolution,  et  décidant 
qu'une  lettre  à  ce  sujet  sera  écrite  par  le 
président  au  banquier  Jauge,  avec  la  lettre 
en  tiueslion. 

20,  30  septembre  1701. 
Copies   (-2   pièces),  A.  N.,  W  389,  n»  904, 
1"  partie,  pièces  64,  65. 

2441. —  Délibération  du  Conseil  général 
de  la  commune  de  Rouen,  statuant  sur  la 
pétition  du  citoyen  Jauge,  qui  sollicite  un 
passeport  pour  se  rendre  à  Londres  avec 
sa  famille,  et  décidant  :  1°  qu'il  sera  dé- 
livré un  passeport  au  citoyen  Jauge  et  sa 
famille  pour  se  rendre  en  Angleterre  ; 
2°  qu'il  sera  invité  à  faire  à  l'étranger  des 
achals  de  grains  pour  le  compte  de  la 
municipalité,  à  condition  de  se  concerter 
avec  la  maison  Bourdieu-ChoUet  et  Bour- 
dieu,  de  Londres,  déjà  commissionnée  par 
la  municipalilé  pour  cet  objet  important, 
afin  d'éviter  les  inconvénients  de  la  con- 
currence, avec  certificat  de  Bourdieu- 
Chollel  et  Bourdieu,  attestant  que  le  ci- 
toyen Jauge  s'est  occupé  avec  le  plus  grand 
succès  des  achats  de  grains  pour  la  muni- 
cipalité, qu'il  leur  a  été  très  utile,  que 
son  zèle  et  son  activité  n'ont  pas  peu  con- 
tribué à  accélérer  les  expéditions  qui  ont 
été  faites,  et  que  sa  conduite  a  pleinement 
justifié  la  confiance  dont  il  a  été  honoré 
par  ses  concitoyens,  nouvelle  délibération 
du  Conseil  général  de  la  commune  de 
Rouen,  à  l'elfet  de  témoigner  au  citoyen 
Jauge  sa  reconnaissance,  décidant  qu'il 
sera  fait  mention  honorable  du  zèle  qu'il  a 
montré  pour  les  intérêts  de  la  cité, 

G  octobre,  2,  10  novembre  1792. 
Copie,  A.  N.,  W  389,  n°  904,   l'«  partie, 
pièce  67. 

-Î42.  —  Tableau  dressé  et  certifié  par 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Piques  concernant  Théodore  Jauge,  ban- 


quier, avant  et  depuis  la  Révolution, asso- 
cié de  Cotlin  et  dirardot,  domicilié  rue  du 
Mont-Blanc,  Agé  d'environ  40  ans,  incar- 
céré en  premier  lieu  aux  Madeionnettes.le 
7  septembre  (vieux  style)  comme  banquier, 
et  en  vertu  de  la  lettre  du  procureur  gé- 
néral syndic  du  Département,  remis  en 
liberté  sous  la  garde  de  deux  Sniis-cu- 
loltes,  présentement  à  Port-Lilne,  depuis 
le  0  nivôse  dernier,  par  arrêté  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  et  suivant  la 
loi  du  17  septembre  dernier  sur  les  gens 
suspects,  ayant  un  levenu  foncier  de  cent 
mille  livres  d'après  sa  déclaration,  et  un 
revenu  présumé  de  21,000  livres  d'après 
son  loyer,  en  relations  avec  Morcau  de 
Sainl-Méry,  Regnault  de  Saint-Jean  d'An- 
gely,  Ceorges  d'Epi nay,  avec  tous  les  agents 
du  ci-dcvanl  Roi,  lorsqu'il  était  aide  de 
camp  du  scélérat  Lafayctlc,  et  comme  tel, 
il  a  dû  avoir  connaissance  de  toutes  les 
manœuvres  employées  par  ce  scélérat  pour 
opérer  le  massacre  du  Champ-de-Mars, 
soupçonné  de  relations  avec  les  émigrés 
qu'il  alimentait.  Il  est  dénoncé  aussi  pour 
avoir  enfoui  son  or  et  son  argent  dans  la 
cave  de  sa  maison  lors  de  la  journée  du  10, 
de  peur  des  pillards  et  des  brigands,  parti 
pour  Rouen  avant  le  10  août,  il  a  émigré 
en  Angleterre,  y  ayant  une  maison  de  com* 
merce  considérable  avec  le  nommé  Cottin, 
banquier,  qui  y  est  mort,  émigré,  ce  qui 
lui  a  procuré  la  facilité  de  faire  passer  des 
sommes  considérables,  et  vraisemblable- 
ment l'or  et  l'argent  qu'il  avait  enfoui.  Il 
était  assidu  à  la  Cour  et  a  facilité,  de  con- 
cert avec  l'état-major  de  Lafayetle,  la  fuite 
du  ci-devant  Roi  et  de  sa  famille  pour 
Varennes.Il  était  l'un  des  principaux  mo- 
teurs de  l'orgie  et  du  rassemblement  de 
contre-révolutionnaires,  le  jour  de  la  fête 
de  Chàleauvieux,  dans  le  chef-lieu  de  la 
section,  où  ils  burent  avec  l'insolence  et 
l'aristocratie  la  plus  outrée  à  la  santé  de 
Lafayette,  de  Desilles  et  de  tous  les  enne- 
mis de  Châteauvieux.  Signataire  de  toutes 
les  pétitions  anliciviques,  membre  du  Club 
de  1789,  au  ci-devant  Palais- Royal,  et  de 
celui  des  Feuillants,  il  est  constant  que 
depuis  le  17  juillet  1789,  le  nommé  Jauge 
n'a  cessé  de  donner  des  preuves  de  son 
attachement  pour  Capet  et  sa  famille,  et 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUiîES 


649 


qu'à  toutes  les  époques  il  a  cherché  les 
occasions  de  se  faire  remarquer  pour  un 
de  ses  plus  zélés  partisans,  conlre  lequel 
il  existe,  dans  un  procès-verbal  dressé  par 
le  Comité,  une  dénonciation  qui  prouve  la 
Vérité  de  tous  ces  faits. 

A  la  lîn  de  ce  tableau  se  trouve  une  dé- 
claration du  Comité,  portant  qu'après  une 
dernière  lecture  de  ce  tableau  et  des  f^iils 
qu'il  y  a  consignés,  et  après  une  mûre 
délibération,  il  a  décidé  que  ledit  tableau 
serait  signé  de  tous  ses  membres  et  en- 
voyé de  suite  au  Comité  de  sûreté  générale. 

Sans  date. 
Original,  signé   de   Laurent,  Lhullier,  Cha- 
tard,  Vaillant,  Moutonnet,  Philippon,  Georges, 
Crespin,  Bellœil,  Moulm,  Langlois  et  Garnier. 
A.  A'.,  F"  4749. 

2443.  —  Protestation  adressée  par  le 
citoyen  Jauge  au  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Piques  contre  son  arres- 
tation, ainsi  que  celle  de  Girardot,  qui  a 
d'autant  plus  lieu  de  l'étonner  que  le  Co- 
mité de  sûreté  générale  n'en  a  pas  donné 
l'ordre,  demandant  à  connaître  les  motifs 
particuliers  qui  ont  dû  provoquer  cette 
mesure,  déclarant  qu'il  s'est  montré  assez 
bon  citoyen  pour  ne  pas  paraître  suspect 
aux  yeux  des  représentants,  ce  qui  le  mor- 
tifierait beaucoup  plus  que  toute  autre 
dénonciation,  qu'il  lui  sera  facile  d'anéan- 
tir, lorsqu'il  en  aura  pris  connaissance. 

10  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4749. 
En   tête   se  trouve  celte  mention  :    Passé   à 
l'ordre  du  jour. 

2444.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Nicolas  Lhullier  et  Michel  Laurent,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Piques,  accompagnés  d'André 
Hébert  et  de  François  Mauveige,  commis- 
saires du  Comité  révolutionnaire  du  Nord, 
des  citoyens  Dudouyt  et  Antoine-Nicolas 
Rousselle,  commissaires  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Bonne-Nouvelle,  et  d'Antoine 
Pillot,  commissaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Tuileries,  au  domi- 
cile du  nommé  Jauge,  rue  du  Mont-Blanc, 
n°  379,  à  l'effet  d'y  perquisitionner  pour 
découvrir  un  dépôt  d'argent  qu'on  leur  a 
dit  être  dans  une  des  caves  de  la  maison, 


et  ayant  interpellé  le  citoyen  Frick,  jar- 
dinier, celui-ci  a  déclaré  qu'il  y  avait  eu 
en  effet  une  caisse  enterrée,  vers  le  10  août 
1792,  dans  la  crainte  du  pillage,  mais  que 
depuis  longtemps  elle  avait  été  retirée, 
ce  qui  fut  confirmé  par  le  citoyen  Cotlin, 
beau-frère  dudit  Jauge  ;  malgré  ces  affir- 
malions,  les  commissaires,  conservant  quel- 
ques soui^çons,  descendirent  dans  les  caves 
et  jugèrent  à  propos,  jusqu'à  plus  amples 
informations,  d'y  apposer  les  scellés.  Deux 
jours  après,  les  mêmes  commissaires  re- 
cueillirent la  déposition  du  jardinier  Frick, 
lequel  a  déclaré  que,  peu  avant  le  10  août, 
le  citoyen  Jauge  lui  dit  qu'il  avait  des  re- 
gistres à  cacher,  dans  la  crainte  du  pillage, 
de  peur  qu'ils  ne  fussent  déchirés,  et  lui 
demanda  de  faire  un  trou  suffisant  pour  les 
mettre,  dans  lequel  furent  renfermés  4 
caisses  et  12  à  lii  sacs  renfermant  des 
piastres,  ajoutant  qu'à  la  même  époque, 
le  nommé  Lahaye,  premier  commis  dudit 
Jauge,  actuellement  détenu  au  Luxem- 
bourg, travailla  dans  la  même  cave  avec 
des  outils  et  qu'on  le  vit,  de  concert  avec 
ledit  Jauge,  envelopper  des  rouleaux  qui 
lui  ont  paru  être  des  louis,  et  que  le  nommé 
Renard,  second  commis  dudit  Jauge,  peut 
avoir  connaissance  de  tous  ces  faits;  le 
même  jardinier  déclare,  en  outre,  qu'il  y  a 
environ  6  semaines,  arriva  de  la  campagne 
une  voiture  avec  deux  paniers  très  lourds, 
qui  furent  montés  dans  l'antichambre,  et 
qui  lui  parurent  renfermer  l'argenterie 
de  la  campagne.  Le  susdit  Frick,  interrogé 
sur  l'époque  de  l'émigration  de  Jauge  et 
de  ses  agents,  a  répondu  que  Jauge  et  Gi- 
rardot avaient  émigré  depuis  le  10  août 
1792,  mais  que  son  valet  de  chambre  était 
parti  vers  là  saint  Jean.  A  la  suite  de  celte 
déclaration,  Nicolas  Lhullier  et  Michel 
Laurent,  commissaires  du  Comité  de  la 
section  des  Piques,  se  transportèrent,  ac- 
compagnés de  l'officier  de  paix  Verdet,  à 
la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg,  et  firent 
comparaître  le  nommé  Eustache  De  La- 
haye, âgé  de  35  ans,  ancien  commis  de  la 
maison  Cotlin,  et  lui  firent  subir  un  inter- 
rogatoire, duquel  il  résulte  que  ledit  La- 
haye n'est  jamais  allé  à  Londres  avec 
Cottin,  ni  avec  Girardot  et  Jauge,  et  qu'il 
n'a  aucune  connaissance  du  dépôt  dans 


ti;;o 


l'.llAPITlŒ  1".  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  HKVOLUTION 


les  caves  de  piaslies,  ni  de  matières  d'or  et 
d'arjrenl,  ni  de  registres,  mais  qu'il  se 
souvient  que  les  piastres  ont  été  un  ins- 
tant déposi-es  chez  le  jardinier,  de  ciainle 
de  pilla^'e,  mais  ont  été  remises  dans  la 
caisse,  reconnaît  également  avoir  aidé 
Jauge,  Cottin,  Jeune,  et  Girardot,  à  enve- 
lopper des  louis,  mais  ignorer  où  ils  ont 
vU-  dt'post's.  Interpellé  sur  les  époques 
auxiiut'Iles  Oollin,  Jauge  et  (iirardot  sont 
sortis  de  la  République,  a  déclaré  que  Cot- 
lin,  père,  est  parti  pour  Genève,  en  juin 
1792,  que  Jauge  et  Girardot  sont  partis 
pour  l'Angleterre,  en  octobre  1792,  avec 
mission  d'acheter  des  grains  pour  le 
département  de  la  Seine-Inférieure.  Le 
28  nivôse,  les  mêmes  commissaires  firent 
subir  un  interrogatoire  au  citoyen  Claude- 
François  Murel,  âgé  de  35  ans,  gaiçon  de 
recettes  do  Jauge  depuis  janvier  17'.I3,  au- 
paravant valet  de  chambre  de  Coltin,père, 
mort  à  Balh,  en  Angleterre,  lequel  a  dé- 
claré (ju'il  avait  tiuivi  son  maître,  au  ser- 
vice du(juel  il  était  depuis  12  ans,  à  Genève 
d'abord,  en  Angleterre  ensuite,  mais  l'avait 
quitté  pour  rentrer  en  France,  aussitôt  in- 
formé du  décret  sur  l'émigration, qu'il  n'a 
aucune  connaissance  d'argent  ou  d'or  caché 
dans  les  caves,  qu'il  y  a  3  mois,  il  a  porté 
pour  environ  3,000  livres  d'argenterie  à  la 
Monnaie,  que  les  piastres  enterrées  dans 
la  cave  du  jardin  ont  aussi  été  envoyées  à  la 
Monnaie,  et  au  sujet  des  grands  paniers 
apportés  de  la  campagne,  croit  qu'ils  ne 
contenaient  que  du  fruit.  Pour  suite  de 
leurs  opérations,  les  commissaires  ont 
procédé  à  l'interrogatoire  du  nommé  Passy, 
lequel  a  déclaré  avoir  aidé,  du  10  au  12 
janvier  1793,  les  citoyens  Jauge,  Girardot 
et  De  Lahaye,  à  retirer  une  peti.te  caisse 
avec  quantité  de  rouleaux  de  louis,  et  qu'il 
en  avait  même  remonté  dans  un  seau, 
mélangés  avec  de  la  terre,  la  caisse  qui 
les  contenait  étant  pourrie;  il  lui  est  de- 
mandé dans  quel  endroit  de  la  cave  l'or 
en  question  avait  été  caché,  a  dit  dans  la 
petite  cave  du  fond  où  sont  les  vins  du 
sieur  Jauge.  A  lui  observé  qu'il  est  éton- 
nant que  lorsque  les  commissaires  se  sont 
présentés  pour  visiter  les  caves,  il  n'ait 
point  fait  sa  déclaration,  que  sa  conduite 
n'est  pas  celle  d'un  bon  républicain,  qui 


doit  dans  tous  les  temps  donner  des  ren- 
seignements sur  ce  qui  intéresse  le  salut 
public,  il  a  répondu  (ju'il  ignorait  qu'il 
fût  question  de  cet  or,  qu'il  aurait  fait 
sa  déclaration  avec  la  môme  franchise 
(ju'aujourd'hui  et  qu'il  se  repent  de  ne 
l'avoir  pas  faite  plus  tôt.  Le  28  nivôse,  les 
commissaires  étant  descendus  dans  la  cave 
où  l'or  avait  été  caché,  ont  constaté  en 
elfet  que  le  sol  avait  été  fouillé  à  l'endroit 
indiqué,  et  ont  demandé  au  nommé  Cottin, 
lils,  s'il  avait  eu  connaissance  de  ce  dépôt, 
a  répondu  qu'il  était  absent  de  Paris  à  co 
moment  et  qu'il  n'en  avait  jamais  entendu 
parler,  les  commissaires  se  sont  retirés, 
après  avoir  apposé  leurs  scellés  sur  la  porte 
de  celte  cave,  ainsi  que  sur  celle  de  la  cave 
de  Collin,  père,  décédé  en  Angleterre,  con- 
tenant une  quantité  de  vins  lins  et  autres. 

25-28  nivôse  an  H. 
Copie  conforme,  signée  de   LiiuUier,   secré- 
taire général  de  la  section  des  Piques,  A.  N., 
F'  4719. 

2445.  —  Déclaration  faite  au  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  LePeletier  par 
le  citoyen  Châteaurenaud,  portant  que, 
comme  caissier  du  citoyen  Jauge,  ayant 
été  chargé  par  son  ordre  de  la  rentrée  de 
queli}ues  effets  de  commerce  venant  de  ses 
commettants,  il  a  employé  partie  de  la 
somme  à  payer  des  acomptes  d'appointe- 
ments aux  commis,  des  gages  de  domesti- 
ques, des  mémoires  de  dépenses  et  de 
nourriture,  les  salaires  des  4  gardiens  des 
scellés  mis  dans  sa  maison,  rue  du  Mont- 
Blanc,  n°  26,  et  qu'il  lui  reste  disponible 
15,096  livres  11  sols  4  deniers,  dont  il  ren- 
dra compte  à  qui  il  appartiendra. 

le>  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Châteaurenaud,  et  vu  pour 
duplicata  au  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion Le  Peletier,  le  !«'  germinal.  Signé  :  L.  Po- 
tier, président,  A.  N.,F^  4749. 

24*6.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Pierre  Martin  et  d'Antoine  Pillot,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Tuileries,  en  vertu  d'un  ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  qui  charge  le 
Comité  de  cette  section  de  transférer  Jauge, 
banquier,  de  la  maison  des  Anglaises,  rue 
de  Lourcine,  à  Sainte-Pélagie,  où  il  sera 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISKS  ROUr.ES 


051 


mis  au  secret,  au  domicile  dudit  Jauge, 
'     rue  du  Mont-Blanc,  avec  les  citoyens  Gar- 
I     nier  et  Philippon,   membres  du   Comité 
!     révolutionnaire  de  la  section  des  Piques, 
où  il  a  été  procédé,  en  présence  dudit 
Jau^e,  à  la  levée  des  scellés  sur  la  porte 
de  son  cabinet,  à  l'examen  des  papiers 
existant,  tant  dans  son  secrétaire  que  dans 
,      diiréret)ts  cartons  ou  armoires,  et  à  l'cx- 
i     traction  de  30  lettres  de  différentes  natures, 
;     propres  à  renseigner,  tant  sur  la  corres- 
pondance dudit  Jauge,  que  sur  plusieurs 
I      individus  mentionnés  dans  ces  lettres,  en 
particulier  sur  une  liste  des  membres  de 
la  Société  des  Amis  du  commerce,  lesdites 
i      lettres  mises  sous  enveloppe  pour  être  por- 
'      lées  au  Comité  de  sûreté  générale, 

I  il  floréal  an  II. 

I  Original,    signe    de    Jauge,    Moulin,    Pillot, 

j       Garnier,    Philippon,    et   Stalport,    gardien    des 

!       Bccllés,  A.  N.,  V  4749. 

j 

i  2447.   —   Lettre   du  ciloyen   Léger  au 

I  Comité  de  sûreté  générale,  déclarant  être 
créancier  du  banquier  Jauge  pour  une 
somme  de  109,000  livres,  laissée  dans  sa 
,  maison  et  portant  intérêt  à  4  0/0,  et  pro- 
!  venant  de  traites  de  la  maison  Girard  sur 
Cottin,  Jauge  et  Girardot,  que,  depuis  la 
détention  de  Jauge,  il  lui  a  fait  demander 
le  remboursement  de  ces  fonds,  qui  sont 
des  deniers  dotaux,  et  que  Jauge  lui  a 
répondu  qu'il  ne  pouvait  lui  donner  satis- 
faction, les  fonds  en  question  étant  sons 
scellés,  en  conséquence  s'adressant  au 
Comité  pour  obtenir  le  remboursement  de 
ladite  somme. 

24  floréal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  47ir). 

2448.  —  Lettre  adressée  de  la  Concier- 
gerie par  le  citoyen  Jauge  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  décla- 
l'ant  qu'il  se  tiouve  compromis  dans  un 
acte  d'accusation  qui  lui  est  complète- 
ment étranger,  n'ayant  jamais  connu, 
n'ayant  jamais  eu  de  relation  quelconque 
avec  le  nommé  Balz,  adressant  un  exposé 
de  sa  conduite,  avec  des  preuves  non  équi- 
voques de  son  patriotisme,  montrant  : 
1"  qu'en  août  1789  il  a  sauvé  la  ville  de 
Paris  de  la  famine,  en  lui  prêtant  600,000 
livres  pour  lui  procurer  des  subsistances 


dont  elle  manquait  absolument;  2"  qu'en 
septembre,  il  l'a  sauvée  du  pillage  en  réta- 
blissant le  crédit  et  la  confiance  des  billets 
que  la  Ville  avait  faits  aux  gardes-fran- 
çaises pour  l'acquisition  de  leurs  casernes, 
et  qui  n'avaient  plus  aucun  cours;  3° qu'en 
oclobre  1793,  il  a  sauvé  la  ville  de  Rouen  de 
la  famine,  en  lui  procurant,  dans  l'espace 
de  3  semaines  de  séjour  à  Londres,  21  car- 
gaisons de  blé  et  farine;  4°  (jue,  le  25  bru- 
maire dernier,  il  a  porté  à  l'emprunt 
volontaire  120,000  livres,  somme  bien  su- 
périeure à  ce  qu'il  élait  tenu  de  verser 
proportionnellement  à  sa  fortune  ;  li°  qu'au 
mois  de  pluviôse  dernier,  il  a  fourni  au 
Comité  des  subsistances  des  sommes  consi- 
dérables de  valeurs  pour  tirer  de  l'étranger 
les  objets  nécessaires  à  la  République, 
enfin  offrant  de  prouver  que  ses  sacrifices 
ont  considérablement  amoindri  sa  fortune 
au  lieu  de  l'augmenter. 

28  prairial  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W    389,    n"   904, 
!'■*  partie,  pièce  G8. 

29,  Griois    (Catherine-Suzanne    Vin- 
cent, femme),  rue  de  Menars. 

30.  Eprêmesnil   (Françoise-Aug-ustine 

Sentuauy,  femme  d'). 

2449.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Gabriel  Moulin  et  Pierre-Marie  Bellœil, 
membres  du  Comilé  révolutionnaire  de  la 
section  des  Piques,  en  exécution  d'un  ordre 
du  Comité  de  siaelé  générale,  à  la  maison 
d'arrêt  des  Anglaises,  rue  de  Lourcine,  en 
la  chambre  de  la  femme  d'Eprémesnil,  à 
laquelle  a  été  signifié  l'ordre  du  Comilé, 
auquel  elle  a  obtempéré,  lesdits  commis- 
saires n'ont  point  fait  de  perquisition  dans 
l'appartement  qu'elle  occupait,  les  scellés 
y  ayant  été  apposés  par  l'administration 
de  Police,  et  n'ont  trouvé  qu'une  lettre 
dans  son  portefeuille. 

14  floréal  an  II. 
Original,  signé   de  F. -A,  Sentuary  d'Epré- 
mesnil, Dcllœii  et  Moulin,  A.  N.,  V  4774". 

3i,  Ozanne  (Aug-ustin-François), 
ex-officier  de  paix. 

32.    Pont  (Charles-Armand -Augustin 
de),  ex-noble. 


f.;i2 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


:«.  CoHTKY  (Joseph-Victor),  marchand 
épicier,  rue  de  la  Loi  au  coin  de 
celle  des  Filles-Sainl-Thomas. 

34.  I'ai.mikji  (Fran(;ois),  marchand  de 
huis,  rue  des  IIomnics-Libres  aux 
Halles. 

•2t'.'>0.  —  l*i'lilioii  du  riloyon  Paumicr  au 
(^omilt'-  de  salul  public,  dt^clarant  avoir  lu 
avec  une  surprise  mt'iïte  d'effroi  le  pas- 
sage suivant  du  rapport  d'Elic  Lacoste  : 
..  V.(ir('  conspirait  encore,  il  avait  acheté 
!')00  livres  une  échelle  de  corde  pour  se 
sauver,  Mesnil-Simon,  Karadec,  Paumier 
faillirent  se  soustraire  à  la  vengeance  na- 
lionale,  en  s'évadant  par  la  chambre  qu'a- 
vait occupée  d'Espagnac  »,  et  exposant  la 
réalité  des  faits  pour  détruire  celle  ef- 
frayante assertion.  Arrêté  sans  aucune 
(lualification,  le  fi  septembre,  et  mis  à  la 
Force,  bâtiment  de  la  Dette,  il  a  été  trans- 
féré à  Port-Libre,  puis  à  Saint-Lazare,  et 
enfin  ramené,  en  germinal,  à  la  Force, 
dans  la  chambre  qu'il  avait  précédemment 
occupée,  jamais  il  n'a  habité  avec  Egré, 
ni  d'Espagnac,  leur  évasion  s'est  produite 
dans  une  maison  de  santé,  dont  il  ignore 
môme  le  nom,  alors  qu'il  était  revenu  à 
la  Force,  concluant  à  une  erreur  phy- 
sique de  nom,  de  lieu,  de  fait  et  de  per- 
sonne, qu'attesteront  les  concierges,  les 
guichetiers',  les  prisonniers  et  ses  écrous, 
par  conséquent,  la  religion  du  rapporteur 
et  des  Comités  a  évidemment  été  surprise. 

Sans  date  (prairial  an  II). 
Original  signé,  A.  JV.,  F'  4774'"'\ 

35.  Deshayf.s  (Jean-François),  ancien 

militaire,  depuis  marchand. 

36.  Dlhardaz  d'Hauteville  (Charles- 
François-René),  ex-noble,  officier  à 
la  suite. 

2451.  —  Lettre  de  Jourdeuil,  adjoint  au 
ministre  de  la  guerre,  au  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Piques,  faisant 
connaître  que  le  citoyen  Charles-François- 
René  Duhardot  {sic)  d'Hauteville,  âgé  de 
22  ans,  détenu  à  Port-Libre,  où  il  a  été 
transféré  de  la  maison  des  Madelonnettes, 
vient  d'adresser  au  ministre  un  mémoire 
dans  lequel  il  expose  qu'il  n'a  été  arrêté 


que  pour  faits  d'étourderie  de  jeunesse,  que 
l'on  doit  attribuer  à  son  inexpérience,  et 
pour  detles  auxquelles  son  arrestation 
l'empécho  de  faire  honneur,  et  sollicite  son 
élargissement  pour  aller  rejoindre  ses 
frères  d'armes  de  la  première  réquisition, 
ou  être  incorporé  dans  la  cavalerie,  dé- 
clarant qu'avant  de  statuer  sur  sa  demande, 
le  ministre  désire  connaître  les  véritables 
causes  de  son  arrestation,  et,  en  consé- 
quence, invitant  le  Comité  à  fournir,  le 
plus  tôt  possible,  tous  les  renseignements 
qu'il  possède  sur  le  compte  de  ce  jeune 
homme,  à  l'efiet  de  donner  ensuite  les 
ordres  nécessaires. 

28  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  467G. 

37.  Comte  (Louis),  négociant. 

241)2.  —  Certificat  du  directoire  du  dis- 
trict de  Mâcon,  attestant  que  Louis  Comte, 
ancien  officier  d'infanterie,  a,  depuis  la 
formation  des  gardes  nationales,  servi  dans 
celle  de  Chazelles,  canlon  de  Salornai,  de 
laquelle  il  est  commandant,  qu'en  cette 
qualité  il  a  été  député  aux  fédérations  de 
Paris  et  Lyon,  et  qu'on  lui  a  toujours  re- 
connu le  plus  grand  zèle  pour  le  maintien 
de  la  Constitution  décrétée  par  l'Assem- 
blée nationale, 

17  janvier  1792. 
("opie,    certifiée  par    L.  Comte,   A.  N.,    F' 
4652. 

2433.  —  Ordre  du  Comité  de  surveillance 
de  Caen  d'écrouer,  en  la  maison  d'arrêt  de 
cette  ville,  le  nommé  Louis  Comte,  se  di- 
sant marchand  de  vins,  attendu  qu'il  ré- 
sulte de  son  interrogatoire,  ainsi  que  des 
papiers  sur  lui  saisis,  qu'il  n'a  pas  de 
passeport  et  qu'il  est  plus  que  suspect, 
pour  rester  détenu  jusqu'à  ce  qu'il  ait  été 
statué  à  son  égard  par  l'Assemblée  géné- 
rale du  Calvados,  avec  ordre  d'élargisse- 
ment, 

12,  27  juillet  1793. 

Extrait,  signé  de  Charbonnier,  concierge  à 
Caen,  A.  N.,W  389,  n°  904,1 '«partie,  pièce 96. 

2454,  —  Arrêté  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, visant  la  pétition  du  citoyen  Comte, 
à  l'effet  d'obtenir  le  remboursement  des 
dépenses  qu'il  a  faites  dans  les  départe- 


PROCES  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


Gj3 


ments  de  l'Eure  et  du  Calvados,  où  il  s'é- 
tait rendu  pour  remplir  une  mission  pa- 
triotique dans  le  temps  où  ces  déparle- 
menls  étaient  en  révolte,  prenant  en  con- 
sidération les  circonstances  où  s'est  trouvé 
le  citoyen  Comte  et  ce  qu'il  a  souffert  pour 
la  cause  de  la  Liberté,  ayant  été  incarcéré 
à  Caen  par  ordre  des  autorités  rebelles, 
décidant  qu'il  lui  sera  remis  un  mandat 
sur  la  Trésorerie  nationale  de  6,670  livres, 
montant  du  mémoire  de  ses  dépenses,  à 
condition  d'en  juslilier,  et  pour  lui  tenir 
lieu  de  tout  ce  qu'il  a  à  réclamer. 

30  septembre  1793. 
Extrait,  signé  de  Prieur,  Billaud-Varenne, 
Garnot,  Barère,  Hérault  et  Prieur  de  la  Marne, 
A.  JV.,  W389,  n»  904,  Ue  partie,  pièce  94; 
copie  conforme,  signée  de  Comte  (2  pièces), 
A.N.,  V  4652. 

2453.  —  Lettre  du  citoyen  Dujardin, 
président  du  Bureau  central  à  Caen,  à  son 
ami  le  citoyen  Le  Comte,  hôtel  de  France, 
rue  Saint-Thomas-du-Louvre,  se  plaignant 
de  son  long  silence,  demandant  à  renouer 
leur  petite  correspondance,  si  elle  peut 
être  utile  à  la  chose  publique,  déclarant 
qu'il  est  très  occupé,  surtout  depuis  qu'il 
a  été  appelé  à  la  présidence  du  Bureau 
central,  dont  il  lui  explique  le  fonction- 
nement, et  le  priant  de  s'intéresser  au 
nommé  Moirant,  capitaine  de  dragons, 
pour  lui  obtenir  la  continuation  de  sa 
solde,  qu'il  ne  touche  plus,  parce  qu'il  est 
présumé  avoir  été  de  l'insurrection. 

24  vendémiaire  an  IL 
Original    signé.    A.    N.,    W   389,    n»  904, 
1'*  partie,  pièce  95. 

24î)6.  —  Mémoire  adressé  à  la  Commis- 
sion populaire  par  Louis  Comte,  détenu 
au  secret,  à  la  Force,  depuis  le  19  vendé- 
miaire, pour  avoir  découvert  les  projets 
des  traîtres,  faisant  valoir  qu'Hérault  l'a 
calomnieusement  dénoncé,  parce  qu'il  al- 
lait dénoncer  et  faire  arrêter  la  ci-devant 
marquise  de  Bellegarde,  dont  les  intimes 
liaisons  avec  lui  pouvaient  le  compromettre, 
que  Danton  l'a  persécuté,  parce  qu'il  était 
instruit  de  la  déposition  qui  le  visait  et  de 
la  démarche  qu'il  avait  faite  pour  capter 
sa  confiance  afin  de  le  mieux  démasquer; 
que  Fabre  et  C'»,  dévoués  à  Danton,  ont 


tout  mis  en  œuvre  pour  induire  en  erreur 
sur  son  compte,  parce  que  la  découverte 
d"un  seul  de  leurs  complices  pouvait  les 
perdre  tous,  ajoutant  que  ses  ennemis  ont 
tiré  argument  contre  lui  de  prétendus 
propos  qu'il  aurait  tenus  à  Courtois,  d'a- 
près lesquels  Hérault,  Billaud  et  Hobes- 
pierre  n'étaient  pas  les  amis  de  Danton, 
et  l'ont  dépeint  comme  un  ennemi  de  la 
Révolution,  qui  cherchait  à  désunir  les 
patriotes,  déclarant  que  dans  les  courts 
intervalles  entre  ses  dilférentes  missions, 
il  a  demeuré  à  Paris,  à  l'auberge  du  Saint- 
Esprit,  près  du  tourniquet  Saint-Jean,  ou 
à  la  Maison  de  France  meublée,  rue  Saint- 
Thomas-du-Louvre,  qu'on  peut  y  faire 
prendre  des  informations  sur  son  civisme, 
sur  ses  opinions  et  sur  sa  haine  pour  tout 
ce  qui  n'est  pas  la  liberté,  et,  si  cela  ne 
suffit  pas,  invoquer  le  témoignage  des  dé- 
putés de  son  département,  énuméranl  les 
maigres  ressources  dont  il  a  vécu  et  qu'il 
a  dépensées  en  majeure  partie  pour  la 
Révolution,  soit  indépendamment  d'une 
pension  de  1,000  livres  servie  par  sa  femme, 
le  produit  de  la  vente  d'un  moulin  et  de 
quelques  créances. 

1 1  prairial  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  V'  468?. 

2437.  —  Mémoire  sous  forme  de  notes 
par  Louis  Comte,  détenu  au  secret  depuis 
le  19  vendémiaire,  à  la  Force,  dans  lequel 
il  se  plaint  d'être  resté  14  jours  sur  la  paille, 
dans  un  cachot  obscur,  où  il  a  gagné  plu- 
sieurs infirmités,  entre  autres  le  scorbut, 
et  où  il  s'attache  à  réfuter  les  accusations 
portées  contre  lui,  qui  le  représentent 
comme  un  intrigant  et  un  agent  des  puis- 
sances étrangères,  lorsqu'au  contraire  il  a 
rendu  des  services  signalés  à  la  Répu- 
blique, en  se  procurant  les  plans  des  places 
fortes  du  Piémont  et  en  fournissant  à  Kel- 
lermann  et  Montredon,  l'un  général  en 
chef,  l'autre  divisionnaire  de  l'armée  des 
Alpes,  les  cartes  les  plus  exactes  du  pays 
ennemi;  il  n'est  pas  davantage  l'ami  des 
fédéralistes,  lui  qui  a  été  arrêté  par  eux 
et  jeté  dans  un  cachot  à  Caen,  lui  qui  a 
cherché  à  procurer  l'arrestation  de  Le 
Brun,  de  Roland,  a  encouru  la  haine  de 
Danton  pour  avoir  cherché  à  découvrir  ses 


CIIAIMTUK  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Irames,  tttiis  ses  actes  proiivoiil  (|it'il  doit 
ôlre  consuIér(''  non  comme  reiinemi,  mais 
l'ami  diî  la  R('volutioii,  et  que  son  civisme 
ne  |>eut  tHrc  révoqua  en  doute. 

l'2  piairiiil  an  II. 
Original  .m-iu-,  A.  N.,  V'  1052. 

•2458.  —  Mémoire  intitulé  :  Narré  de  lu 
conduite  révolutionnaire  do  Louis  Comte 
pour  servir  d'éclaircissement  aux  notes 
relatives  à  sa  détention  à  la  maison  d'arrêt 
delà  Force  depuis  le  10  vendémiaire  an  IL 
avec  une  copie  lilléralc  des  pièces  justili- 
catives  énoncées  dans  la  note  du  14  prai- 
rial (.v/c), envoyées  par  lui  à  la  Commission 
populaire  et  marquées  comme  étant  en 
son  pouvoir,  notamment  un  extrait  de  son 
interrogatoire,  les  autres  se  trouvant  sous 

ses  scellés. 

13,  22  prairial  an  II. 
Cahier  de  23  pages,  de  la  main  de  Comte,  et 
original  signé  (2  pièces),  A.  N.,  1"'  4052. 

24r)9.  —  Mémoire  rédigé  par  Louis  Comte, 
par  demandes  et  réponses,  pour  se  jusli- 
11er  aux  yeux  de  ses  accusateurs,  portant 
sur  les  points  suivants  :  avait-il  lieu  de  se 
plaindre  de  l'ancien  régime?  A-t-il  toujours 
été  zélé  pour  la  Révolution?  Qu'a-L-il  fait 
pour  la  Révolution  depuis  1792?  Qu'a-l-il 
soulTert  pour  la  Révolution?  Connaît-il  le 
molif  de  sa  détention  actuelle?  Sur  quoi 
a-t-il  été  interrogé?  Quels  ont  été  depuis 
la  Révolution  ses  moyens  d'existence?  et 
quels  seront-ils  par  la  suite?  Quels  sont 
ses  principes  révolutionnaires?  Quels  sont 
les  projets  de  Comte,  s'il  recouvre  la  li- 
berté? Quelle  est  son  opinion  sur  les  in- 
surrections des  10  août  1792,  31  mai  et 
2  juin  1793?  Louis  Comte  répond  article 
par  article  à  ces  divers  points  d'interroga- 
tion, il  déclare  pour  conclure  que  son  ar- 
restation n'a  changé  en  rien  ses  principes 
révolutionnaires,  il  n'accuse  même  pas  le 
Comité  qui  l'a  ordonnée  et  qui  a  cru,  sur 
l'assertion  des  Dantoniens,  arrêter  un 
contre-révolutionnaire,  il  pardonne  même 
à  Courtois,  qui  a  été  dupe  du  civisme  de 
Danton;  celui-ci,  ainsi  qu'Hérault  etFabre, 
n'ont  pu  le  perdre  et  ont  été  obligés  de  le 
laisser  au  secret,  quoi  qu'ils  aient  fait  en- 
tendre la  Rellanger,  amie  d'Hérault,  la 
Quinquet.  ci -devant  coquine  de  Quinelte 


et  alors  d'Hérault,  rudjudanl  général  de 
^Vimpfen. 

21  prairial  an  II. 
Uriirinal  signé,  A.  N.,  V  4052. 

24G0.  --Lettre  adressée  de  la  Foixe  par 
Louis  Comle  à  la  Commission  populaire, 
déclarant  que  le  grefticr  de  la  maison 
ayant  lait  afficher  l'avis  aux  détenus  d'avoir 
à  adresser  à  la  Commission  des  notes  par 
demandes  et  réponses,  il  a  omis  de  join- 
dre au  mémoire  qu'il  a  envoyé  copie  des 
pièces  juslilicativos,  et  s'empresse  de  ré- 
parer cotlc  omission,  on  priant  la  Commis- 
sion, si  sa  religion  n'est  pas  suffisamment 
éclairée,  d'ordonner  la  levée  de  ses  scellés 
et  de  faire  conimuniqucr  sa  correspon- 
dance restée  dans  les  bureaux,  ce  qui  per- 
mcUra  de  découvrir  la  vérité  et  de  lendre 
justice  à  un  homme,  qui  ne  désire  sa  li- 
berté que  pour  conlinuer,  comme  il  l'a 
fait  jusqu'ici,  à  la  sacrifiera  la  défense  de 
la  République,  ajoutant  que  si  dans  son 
mémoire  il  ne  parle  pas  des  pétitions, 
c'est  que  non  seulement  il  n'en  a  pas  si- 
gné, mais  qu'il  n'en  connaît  môme  pas  le 

molif. 

22  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"!  4652. 

38.  MicuoMs  (Jean-Baptiste),  limona- 
dier, ex -administrateur  de  Police. 

39.  Bau.ss.\ncourt  (Philippe-Charles- 
Elysée),  cx-sous-lieutcnant  de  cara- 
biniers. 

2401.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Tosier,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Ronnet-Rouge, 
accompagné  du  citoyen  Briantaux-Baillel, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Montagne,  rue  de  la  Loi,  n''897, 
au  second  étage,  chez  la  citoyenne  Baus- 
sancourt,  où  il  a  été  procédé,  en  sa  pré- 
sence et  en  présence  du  citoyen  Moram- 
bert,  son  père,  à  la  levée  des  scellés  et  à 
la  perquisition  dans  les  papiers,  où  il  n'a 
rien  été  trouvé  de  suspect. 

17  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4589. 

2462.  —  Opposition  signifiée  par  huissier, 
à  la  requête  du  citoyen  Hébert,  négociant, 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


boD 


Faubourg  Saint-Laurent,  n?  26,  créancier 
du  nommé  Baussancourt,  aux  commis- 
saires du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Montagne,  représentés  par 
le  citoyen  Daubanlon,  à  la  levée  des  scel- 
lés apposés  chez  ledit  Baussancourt,  mai- 
son des  Etals -Généraux,  rue  de  la  Loi, 
ci  devant  Richelieu,  pour  la  conservation 
de  ses  droits  relativement  à  sa  créance. 

26  frimaire  an  II. 
Imprimé  rempli,  A.  N.,  F'  4589. 

2463.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
inspecteurs  de  police  Giraudot  et  Duval, 
accompagnés  des  citoyens  Renault,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
lion  du  Bonnet-Rouge,  et  Bonbon,  membre 
de  celui  de  la  seclion  de  la  Montagne,  au 
domicile  du  citoyen  Baussancourt,  rue  de 
la  Loi,  n"  897,  maison  Soldatot,  à  l'effet  de 
lever  les  scellés,  en  présence  du  citoyen 
Baussancourt,  extrait  à  cet  effet  de  la  mai- 
son d'arrêt  de  la  Force,  pour  prendre  les 
linges  et  bardes  dont  il  peut  avoir  besoin, 
ce  à  quoi  il  a  été  procédé. 

2i  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Baussancourt,  des  inspec- 
teurs et  des  commissaires,  A.  N.,  F'  4589. 

2464.  —  Déclaration  faite  sous  forme  de 
demandes  et  réponses  aux  citoyens  com- 
posant la  Commission  populaire  séante  au 
Louvre,  par  Philippe-Charles-Elysée  Baus- 
sancourt, âgé  de  27  ans,  demeurant  rue 
de  la  Loi,  u°  897,  célibataire,  détenu  à  la 
Force  depuis  le  10  ventôse,  pour  avoir  élé 
hanté  par  l'idée  de  la  prison  dans  un  mo- 
ment où  l'on  procédait  à  beaucoup  d'arres- 
lalions  et  s'être  sauvé  de  chez  lui  au  mo- 
ment où  une  autre  section  que  celle  qu'il 
habitait  venait  faire  une  visite  pour  cher- 
cher quelqu'un  qu'il  connaissait  à  peine  et 
qui  n'y  était  jamais  venu,  élourderie  qui 
l'a  fait  considérer  et  arrêter  comme  sus- 
pect, par  ordre  du  Déparlement  de  Police; 
ayant  été  sous-lieulenant  aux  carabiniers 
depuis  1782  jusqu'en  1787,  époque  à  la- 
quelle il  est  entré  dans  les  chasseurs  à 
cheval  de  Franche-Comté,  où  il  ne  put 
rester  que  jusqu'en  1788,  élant  alors  me- 
nacé de  la  poitrine,  et  se  trouvant  dans 
l'impossibilité  de  faire  son  service  à  che- 


val; depuis  la  Révolution  a  servi  comujo 
volontaire  dans  la  gnrde  nationale  des 
différents  endroits  qu'il  a  habités,  ayant 
adopté  l'état  de  musicien;  vivant  d'une 
pension  de  600  livres  que  lui  faisait  sa 
famille,  avec  ses  appointements  de  900  li- 
vres, ayant  hérité  depuis  la  Révolution  du 
bien  de  son  père,  qu'il  a  fait  la  folie  de 
manger  presqu'en  totalité,  n'ayant  aucunes 
liaisons  assez  particulières  pour  mériter 
d'être  désignées,  plusieurs  connaissances 
de  promenades  cl  spectacles  en  femmes  et 
jeunes  gens  de  son  âge;  au  point  de  vue 
de  ses  opinions  politiques,  de  mai  à  juil- 
let 1789,  ayant  éprouvé  la  plus  grande  sa- 
tisfaction devoir  se  préparer  une  Révolu- 
lion,  d«  laquelle  il  allend  tout  le  bonheur 
dont  jouissent  déjà  ceux  qui  possèdent 
leur  liberté  et  qu'il  désire  ardemment  par- 
tager; au  moment  du  10  août,  demeurant 
à  Paris,  section  de  la  République,  fut  retenu 
chez  lui  durant  o  mois  par  une  grave  ma- 
ladie qui  l'a  empêché  d'accepter  le  grade 
de  capitaine,  qui  lui  fut  offert  le  mois  sui- 
vant par  les  volontaires  de  sa  section,  les- 
quels devaient  partir  pour  les  plaines  de  la 
Champagne  et  l'avaient  jugé  digne  de  les 
commander  pour  repousser  les  hordes  de 
tyrans  qui  infestaient  ces  contrées.  Quant 
àsaconduiteau  momentdelamortdu  tyran, 
il  s'acquitta  du  service  commandé  à  sa 
seclion,  et  lors  du  31  mai,  fut  toute  la  jour- 
née sous  les  armes  et  en  patrouille  avec  sa 
compagnie,  il  vit  avec  satisfaction  l'arres- 
tation des  députés  perfides  qui  voulaient 
faire  naître  la  guerre  civile  en  prêchant  le 
fédéralisme;  n'ayant  jamais  signé  de  pé- 
tition liberticide  el  n'ayant  élé  d'aucun 
club  anlicivique  ;  faisant  en  outre  observer 
que  toutes  les  fois  qu'il  a  pu  secourir  ses 
frères  et  les  indigents,  il  a  contribué  au- 
tant qu'il  a  été  en  son  pouvoir  à  leur  sou- 
lagement, el  peut  produire  les  reconnais- 
sances de  tous  les  dons  qu'il  a  faits  dans 
toutes  les  collectes,  ainsi  que  les  papiers 
qui  peuvent  prouver  son  civisme  et  son 
service  personnel. 

21  prairial  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,F''  4589. 

2465.  —  Déclaration  de  Sadous,  Niquille, 
officiers  de  paix,  el  Gautier,  inspecteur  de 


O.iC) 


CHAPITUK  I«'.  —  JOUHNKES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Poliio.  r.iisanl  connaitrc  (juc  Haussaiicouii, 
aoluellcineiil  au  TiiUunal,  riait  porteur, 
au  moment  où  il  a  été  arrêté,  d'un  bra<c- 
Itt  en  or  renfermant  des  cheveux  de  la 
princesse  Luliomirska,  cpù  a  été  condam- 
née à  la  peine  de  mort,  bracelet  qu'il  doit 
avoir  à  son  liras,  et  (ju'il  a  également  au 
cou  une  chaîne  d'or,  à  laquelle  est  sus- 
pendu le  portrait  de  la  susnommée. 

Sans  date  (prairial  an  II). 
On^'inai  sii^no,  .A.  A'.,  W  389,  n'"dO\,  f'par- 
lio,  pièce  '25. 

40.  Kakadec  ^ Louis),  agent  de  change, 
rue  du  Faubourg-du-Tenople. 

41.  Maksan   (Théodore),  vivant  de  son 

bien,  rue  de  Clichy,  n"  gS. 

2400.  —  Déclaration  faite  devant  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  Pois- 
sonnière par  Jean-Bapliste-Isaac  Camus, 
peintre,  rue  du  Kaubourjï-Saint-Dcnis,  w'IO, 
lequel  a  dit  que,  la  veille,  étant  à  tra- 
vailler dans  l'appartement  que  le  citoyen 
Marsan  doit  occuper  dans  la  maison  du 
citoyen  Lebrun,  rue  de  Cléry,  n°  9"),  il  a 
vu  arriver  un  ramoneur  qu\,  étant  monté 
dans  la  cheminée,  a  fait  tomber  un  rou- 
leau de  papiers  qui  ont  paru  suspects,  et 
une  petite  planche,  qu'il  a  reconnu  devoir 
servir  pour  la  fabrication  des  assignats  de 
'jO  livres,  il  s'est  saisi  des  pièces  en  ques- 
tion, au  nombre  de  îjo,  parmi  lesquelles 
sont  4  lettres  adressées  de  Metz,  les  1 1  et 
^3  août  1792,  à  diverses  personnes  de  Saint- 
Jean-d'Angély,  et  a  cru  devoir  les  apporter 
au  Comité,  qui  a  reçu  également  la  dépo- 
sition du  fumiste  Jean-Baptiste  Modany, 
natif  de  Milan,  âgé  de  10  ans,  travaillant 
chez  Boileau,  poêlier-fumiste,  et  a  procédé 
à  l'interrogatoire  de  Théodore  Marsan, 
venu  audit  Comité  de  sa  propre  initiative, 
âgé  de  20  ans  et  surnuméraire  dans  les 
chevau -légers,  demeurant  depuis  2  ans 
et  demi  rue  de  Cléry,  n°  93,  où  il  a  dé- 
claré faire  faire  des  réparations  depuis  plus 
de  6  mois,  et  n'avoir  aucune  connaissance 
des  papiers  trouvés  dans  une  descheminées 
de  son  appartement,  ajoutant  que,  la  veille, 
sur  les  9  heures  du  matin,  il  a  reçu  une 
lettre  où  on  l'avertissait  qu'il  y  avait  dans 
son  appartement  des  papiers  et  autres  ob- 


jets qui  pouvaient  le  compromettre,  qu'aus- 
sitôt il  a  prié  le  fumiste  de  visiter  avec 
soin  les  poMes  et  cheminées,  avec  pro- 
messe de  iiO  sols  de  jiourboire,  s'il  y  trou- 
vait quelque  chose,  et  il  a  produit  la  lettre 
à  son  adresse,  non  signée,  datée  du  18,  dont 
il  ignore  l'auteiu",  en  expli(iiiant  qu'il  n'a 
été  informé  de  la  trouvaille  faite  par  le 
ramoneur  que  sur  les  3  heures,  que  ce- 
lui-ci lui  a  dit  à  ce  moment  avoir  découvert 
deux  petils  pa(|iiels  de  papiers  et  une 
planche  dont  le  citoyen  (^amus  s'est  em- 
paré pour  les  porter  au  Comité.  U  lui  est 
demandé  s'il  connaît  la  planche  qui  lui  est 
représentée,  a  répondu  n'en  avoir  aucune 
connaissance,  pas  plus  qu'il  ne  connaît  les 
personnes  qui  ont  écrit  les  lettres,  et  dé- 
sirer inslammenl  que  l'on  recherche  lous 
les  citoyens  dénommés  en  ces  lettres,  at- 
tendu qu'il  ne  peut  y  avoir  qu'une  affreuse 
malveillance  qui  ait  pu  lui  jouer  un  tour 
aussi  atroce. 

20  août  1793. 
Original,  .signé  de  Mar.san  et  de  7  commis- 
saires  du  Comité  ;    copie  conforme  (2  pièce»), 
A.  N.,  F^  /nTA^î". 

2407.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Tavel  et  Baillet,  membres  du  Go- 
mité  de  surveillance  de  la  section  de  Bru- 
tus,  avec  le  citoyen  Dossonville,  chargé 
par  le  Comité  de  sûreté  générale  d'arrêter 
et  deconduire  auxMadelonnctteslenommé 
Marsan,  en  son  domicile,  rue  de  Cléry,  et, 
après  perquisition  qui  n'a  rien  fait  décou- 
rir de  suspecV,,  apposition  des  scellés  sur 
les  principales  portes  de  l'appartement, 

28  germinal  an  H, 
Original ,    signé    de     Marsan ,    Dossonville, 
Tavel  et  Baillet,  en  double  exemplaire  (2  pièces), 
A.   N.,  V  477430. 

2408.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Brutus,  con- 
cernant le  citoyen  Marsan,  demeurant  rue 
de  Cléry,  maison  Lebrun,  âgé  de  27  ans  et 
célibataire,  détenu  aux  Madelonnettes  par 
ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  du 
28  germinal,  ayant  fait  ses  études  pour 
être  reçu  avocat,  et  ne  faisant  rien  depuis 
la  Révolution,  son  revenu  n'est  pas  connu, 
il  n'a  pas  donné  de  déclaration  pour  l'em- 
prunt  forcé,   on    le    dit    propriétaire  de 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


2  maisons  à  Bayonne,  ne  fréquentant  que 
des  nobles,  notamment  Parny,  auteur  de 
ce  nom,  le  ci-devant  comte  de  Versan, 
demeurant  place  de  Thionville,  n°  4,  et 
Villemort,  rue  de  Chabanais,  n°  44,  a  été 
employé  dans  l'armée  contre  les  rebelles 
de  la  Vendée  et  a  quitté  en  exécution  de 
la  loi  sur  les  nobles  employés  aux  armées. 
On  le  regarde  comme  un  des  muscadins 
aristocrates  à  toutes  les  époques  de  la 
Révolution,  il  dédaignait  de  paraître  aux 
assemblées  de  sections. 

6  prairial  an  II. 
Imprimé  rempli ,   signé    de    Baillel ,    prési- 
dent, Regnaudet-Rouzières,    secrétaire,  et  de 
8  commissaires,  en  double,  (2  pièces),   A.  N,, 
V  477436. 

2469.  —  Procês-verbal  de  transport  de 
Gabriel  Dufay  et  Jean-Nicolas-Marie  Re- 
gnaudet-Rouzières, membres  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  Brulus, 
accompagnés  du  citoyen  Antoine  Deleaii, 
commissaire  du  Déparlement  do  Paris, 
et  de  Mutius-Scevola  Pernet  et  François 
.Morizet,  commissaires  de  la  municipa- 
lité de  Paris,  au  domicile  du  citoyen  Mar- 
san, rue  de  Cléry,  n"  9o,  et  reconnais- 
sance des  scellés  apposés  par  les  commis- 
saires du  Comité  de  la  section  de  Brutus, 
tant  au  second  qu'au  troisième  étage,  en 
constatant  que  ces  scellés  ont  été  barrés 
par  ceux  des  commissaires  de  l'adminis- 
tration de  Police,  en  conséquence  lesdils 
scellés  ont  été  laissés  en  place  sans  les 
lever. 

1"  messidor  an  II. 
Original,    signé    des    commissaires,    A.   N., 
FI  477436. 

2470.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Clair-Barthélémy  Lemaître,  aîné, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  du 
3«  arrondissement,  sur  la  réquisition  du 
citoyen  Francey,  commissaire  du  Bureau 
du  Domaine,  assisté  des  citoyens  Pierre 
Claude,  commissaire  civil  de  la  section 
de  Brutus,  et  Jacques  Duval,  commis- 
saire adjoint,  rue  de  Cléry,  n°  95,  maison 
Lebrun,  en  l'appartement  qu'occupait  le 
citoyen  Marsan,  condamné,  reconnais- 
sance et  levée  des  scellés  apposés  au  se- 
cond et  au  troisième  étage  par  l'ancien 
Comité  révolutionnaire,  par  le  Bureau  du 

T.  XI. 


6o7 

Domaine  et  l'administration  de  Police  de 
la  Municipalité. 

6  pluviôse  an  III. 
Original,  signé  desdits  commissaires,  A.  N., 
yi  477436. 

42.  Egrée  (Nicolas-Joseph),  brasseur 
à  Suresnes. 

2471.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  de  surveillance  du  Département  de 
Paris  par  Nicolas -Joseph  Egrée,  âgé  de 
38  ans,  né  à  Caleau-Cambresis,  brasseur 
à  Suresnes,  auquel  il  est  demandé  depuis 
combien  de  temps  il  demeure  à  Suresnes, 
a  répondu  depuis  le  13  ou  14  avril  der- 
nier, et  antérieurement  dans  la  section 
des  Amis-de- la-Patrie  pendant  une  année; 
il  lui  est  ensuite  demandé  quelle  profes- 
sion il  exerçait  avant  d'être  brasseur,  a 
répondu,  négociant  depuis  environ  7  à 
8  ans;  il  lui  est  en  outre  demandé  s'il 
a  servi,  a  répondu,  jamais,  qu'il  était  chi- 
rurgien-major, mais  ne  compte  pas  cela 
pour  du  service.  Il  lui  est  aussi  demandé 
s'il  était  ci-devant  noble  et  s'il  est  sorti  du 
territoire  de  la  République  depuis  1789,  a 
répondu  négativement,  mais  a  dit  avoir 
eu  un  passeport  pour  aller  à  Bruxelles, 
dont  il  n'a  pas  profité.  De  plus,  il  lui  est 
demandé  s'il  a  des  parents  émigrés,  a  ré- 
pondu négativement,  au  contraire  qu'il  a 
cinq  frères  au  service  de  la  République; 
s'il  a  accepté  et  signé  la  Constitution  ré- 
publicaine, a  déclaré  l'avoir  acceptée, 
mais  non  signée.  Interrogé  sur  ses  rela- 
tions à  Paris,  a  dit  connaître  le  citoyen 
La  Suse,  rue  Neuve-Saint-Euslache,  n»32, 
le  citoyen  Maillard,  pour  avoir  diné  2  fois 
avec  lui,  les  citoyens  Taboureux,  char- 
pentier, Régnier,  menuisier,  Lefèvre,  em- 
ployé dans  les  charrois  de  l'artillerie.  Il 
lui  est  alors  demandé  combien  il  avait 
d'étrangers  à  dîner,  le  dimanche  29  sep- 
tembre, a  répondu  à  peu  près  une  ving- 
taine, tous  bons  patriotes,  suivant  l'appa- 
rence. On  lui  dit  qu'il  est  accusé  de  se 
réjouir  avec  ses  associés,  lorsque  les  ar- 
mées de  la  République  éprouvent  quelque 
échec.  Egrée  déclare  qu'il  aime  trop  sa 
patrie  pour  se  réjouir  de  ses  perles.  Il  lui 
est  demandé  s'il  exige  de  ses  ouvriers  une 
carte  civique,  lorsqu'ils  se  présentent  pour 

42 


G"i8 


CHAPITUE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOIJITION 


avoir  do  rouvraf,'e,  a  répondu  non,  qu'il 
l(Mir  demande  seulement  s'ils  sont  bons 
républicains,  s'ils  répondent  oui,  il  les 
garde,  et  renvoie  ceux  qui  répondent  le 
contraire,  ledit  interrogatoire,  suivi  d'un 
arrêté  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris  visant  la  dénonciation 
adressée  contre  Nicolas-Joseph  Egrée,  ci- 
devant  chirurgien  major  et  actuellement 
brasseur  à  Suresnes,  comme  très  suspect 
et  tenant  des  propos  contre -révolution- 
naires, cl  décidant  qu'il  sera  conduit  à  la 
Force  comme  suspecl,  par  mesure  de  sû- 
reté générale. 

2  octobre  1793, 
Copie  conforme,  A.  N.,  Y''  4612. 

2472.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
maire  et  des  officiers  municipaux  de  Su- 
resnes, avec  le  citoyen  Chandelier,  com- 
missaire du  Comité  de  sûreté  générale,  à 
la  brasserie  du  sieur  Egrée  et  C'«,  où  il  a 
été  procédé  à  la  levée  des  scellés  apposés 
sur  la  porte  de  sa  chambre,  et  à  l'examen 
de  ses  papiers,  où  il  ne  s'est  rien  rencontré 
de  suspect,  mais  a  été  trouvé  dans  le 
secrétaire  une  lettre  contenant  un  assignat 
républicain  de  400  livres,  qui  a  été  remis 
audit  Egrée,  plus  une  médaille  de  cuivre, 
portant  d'un  côté  l'effigie  du  tyran,  de 
l'autre  côté  la  figure  de  la  Liberté,  lors  de 
l'établissement  de  la  Mairie  de  Paris,  mé- 
daille dont  s'est  emparé  le  citoyen  Chan- 
delier pour  la  remettre  au  Comité  de  sûreté 
générale. 

7  nivôse  an  IL 
Copie  non  signée,  A.  N.,  F"  4012, 

2473,  —  Certificat  du  capitaine  et  des 
officiers  de  la  26®  compagnie  de  la  section 
des  Amis-de-la-Patrie,  constatant  que  les 
citoyens  Charles-Augustin  Fallois  et  Nico- 
las-Joseph Egrée  ont  fait  partie  pendant 
plus  de  15  mois  de  cette  compagnie,  ayant 
résidé  rue  de  Tracy  depuis  le  mois  d'avril 
1791  jusqu'au  mois  de  mai  1703,  qu'ils  ont 
fait  avec  beaucoup  d'exactitude  leur  service 
et  payé  les  impositions  exigées  par  la  sec- 
lion  et  par  ladite  compagnie,  avec  attesta- 
lion  du  Comité  de  surveil  lance  de  la  section . 

7  pluviôse  an  IL 
Original,  signe  de  Simonin,  capitaine  de  la 
26«  compagnie,  et  d'aulrcs  officiers  et  sous-offi- 
ciers, A.  N.,  F'  4612. 


2474.  —  Tableau  rempli  par  le  Comité 
de  surveillance  de  Suresnes  concernant 
Nicolas-Joseph  Kgrée,  domicilié  à  Suresnes 
depuis  environ  7  mois,  âgé  de  39  an», 
ayant  un  fils  naturel,  âgé  de  8  ans,  de- 
meurant à  Douai,  déparlement  du  .Nord, 
détenu  à  la  Force  par  ordre  du  Comité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris,  sur 
la  dénonciation  d'un  nommé  Gard,  jour- 
nalier, on  ignore  pourquoi,  ci-devant  com- 
merçant brasseur,  associé  avec  les  ciloyena 
Bourgeois,  Fallois  et  Villardi,  dans  réta- 
blissement commencé  à  Suresnes,  on  ne 
lui  connaît  d'autre  ressource  que  sa  part 
de  société  pour  un  cinquième  ou  un  quart 
avec  les  citoyens  ci-dessus;  comme  rela- 
tions, il  s'occupe  de  la  confection  de  l'édi- 
fice d'une  brasserie,  on  ne  sait  s'il  en  avait 
d'autres;  on  ne  connaît,  ni  son  caractère, 
ni  ses  opinions,  où  il  se  trouvait  aux 
époques  de  la  Révolution,  et  s'il  a  signé 
quelque  pétition  ou  arrêté  liberticide. 

2  germinal  an  II, 
Original,  signé  de  Poussin,  président,  et  de 
9  membres  du  Comité,  A.  N.,  F"  4700. 

2475.  —  Mémoire  adressé  au  Comité  de 
stîrelé  générale  par  François-Joseph  Bour- 
geois, Nicolas-Joseph  Egrée,  Gabriel-Jo- 
seph Villardi  et  Augustin-Charles  Fallois, 
détenus  à  la  Force  depuis  65  jours,  pour 
obtenir  la  levée  des  scellés  mis  sur  leurs 
papiers  à  Suresnes,  le  30  septembre,  dans 
lequel  Egrée  expose  qu'il  est  né  au  Ca- 
teau-Cambresis,  fils  d'un  simple  cultiva- 
teur, n'ayant  jamais  servi  dans  les  armées, 
demeurant  rue  de  Tracy,  n°  a,  section  des 
Amis-de-la-Patrie,  où  il  a  toujours  rempli 
ses  devoirs  de  soldat  citoyen  et  de  zélé 
patriote,  et  est  réclamé  par  sa  compagnie. 

Sans  date. 
Minute  non  signée,  A.  N.,  F''  4012. 

43.  Mesnil-Si.\ion  (Henry),  ex-capitaine 
de  cavalerie,  demeurant  à  Vigneux. 

2476.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale ,  chargeant  le  citoyen  Chrétien, 
juré  du  Tribunal  révolutionnaire,  de  faire 
arrêter  Mesnil-Simon,  prévenu  de  fabrica- 
tion et  de  distribution  de  faux  assignats, 
tant  à  Paris  que  partout  ailleurs  où  il 
pourra  se  trouver,  et   l'autorisant  à  re- 


PUOCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


Go'J 


quérirla  force  armée  et  les  autorités  cons- 
tituées pour  cette  opération. 

28  vendémiaire  an  II. 
Copie  non  signée,  A.  N.,  ¥''  477 i*-. 

2477.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  Mesnil-Simon,  pré- 
venu de  fabrication  et  de  distribution  de 
faux  assignats,  sera  traduit  a  la  maison  de 
la  Force,  où  il  sera  détenu  jusqu'à  ce  qu'il 
en  soit  autrement  ordonné. 

2  brumaire  an  II. 
Copie  non  signée,  A.  N.,  F"'  4774*-. 

2478.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Pérou,  Boichut,  Potier  et  Chré- 
tien, membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  Le  Pelelier,  délégués  par  le 
Comité  de  sûreté  générale,  à  Vigneux,  dis- 
trict de  Corbeil,  au  domicile  du  citoyen 
Vercouslre,  où  ils  ont  trouvé  deux  citoyens, 
trois  citoyennes  et  un  enfant,  et  ont  pro- 
cédé à  leur  interrogatoire,  ainsi  qu'il  suit. 
Le  premier  citoyen  a  déclare  se  nommer 
Jean-Henry  Simon,  ci-devant  Mesnil-Simon, 
âgé  de  »2  ans,  ex-capitaine  de  cavalerie  et 
ci-devant  noble,  installé  dans  cette  muni- 
cipalité depuis  0  mois  et  y  résidant  depuis 
le  1"  août,  il  lui  est  demandé  où  il  avait 
demeuré  entre  temps,  puisqu'il  n'habite  à 
Vigneux  que  depuis  le  I""  août,  a  répondu 
à  Paris,  rue  Grange-Batelière,  n"  11,  ci- 
devant  39,  et  alternativement  à  Vigneux  et 
à  Paris.  Le  second  citoyen,  interpellé,  a 
déclaré  se  nommer  Baptiste  Lagore,  âgé 
de  34  ans,  jardinier  de  la  maison  depuis 
environ  8  jours.  La  première  citoyenne, 
interpellée,  a  répondu  se  nommer  Marie- 
Madeleine  Ménard,  âgée  de  34  ans,  épouse 
du  citoyen  Pierre-Dominique-Benoît  Ver- 
coustre,  homme  de  loi  et  ci-devant  avocat, 
lequel  demeure  i  Paris.  La  seconde  ci- 
toyenne, interrogée,  a  dit  se  nommer 
Anne  Bourgouin,  âgée  de  22  ans,  native 
de  Brienne,  demeurant  à  Paris,  rue  Grange- 
Batelière,  n»  11,  il  lui  est  demandé  quels 
sont  ses  moyens  d'existence,  elle  a  ré- 
pondu vivre  de  ses  revenus.  La  troisième 
citoyenne,  interpellée,  a  répondu  se  nom- 
mer Barbe  Guillaume,  âgée  de  40  ans,  cui- 
sinière de  la  maison  depuis  5  mois.  Après 


perquisitions  faites,  il  ne  s'est  rien  trouvé, 
le  citoyen  Simon  ayant  exhibé  ses  papiers, 
l'on  a  trouvé  sur  lui  2  assignats  de  400  li- 
vres chaque  et  quelques  petits  assignats 
de  i;;  et  2:;  sols,  qui  ont  été  laissés  à  sa 
disposition. 

2  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  L.  Potier  de  Lille, 
Pérou  et  Boichut,  A.  A'.,  F ''4774*-. 

2j:70.  —  Proccs-vcrbal  de  transport  des 
citoyens  Dehault  et  Allmer,  commissaires 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Flanc,  sur  l'avis  donné  par  le  ci- 
toyen Chrétien,  juré  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, de  l'arrestation  du  citoyen  Mes- 
nil-Simon, accompagnés  du  citoyen  Po- 
tier, membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  Le  Peletier,  rue  Grange-Bate- 
lière, n»  11,  où  ils  ont  été  reçus  par  la 
citoyenne  Rosalie  Bourgouin,  sœur  de  la 
femme  Bourgouin,  qui  leur  a  ouvert  un  se- 
crétaire et  d'autres  meubles,  d'où  les  com- 
missaires ont  extrait  la  correspondance 
et  les  papiers  du  citoyen  Mesoil  Simon, 
qu'ils  ont  mis  sous  scellés  pour  être  portés 
au  Comité  de  sûreté  générale. 

2  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  F"  4774*2. 

2480.  —  Déclaration  faite  par  Marie-Ma- 
deleine Ménard,  femme  Vercoustre,  aux 
officiers  municipaux  de  la  paroisse  de  Vi- 
gneux, portant  qu'environ  une  heure  après 
le  départ  de  Mesnil-Simon,  se  disant  Simon, 
et  de  la  citoyenne  Bourgouin,  se  disant 
son  épouse,  tous  deux  ses  locataires  de- 
puis le  mois  d'août  dernier,  ladite  citoyenne 
lui  ayant  laissé,  en  parlant,  tous  les  clfels 
de  son  mari,  savoir,  un  paquet  enveloppé 
dans  un  torchon,  contenant  6  chemises, 
8  mouchoirs,  un  gilet  blanc,  un  caneçon, 
4  paires  de  bas,  2  paires  de  chaussons,  un 
bonnet  de  coton,  4  cols,  une  mauvaise  ser- 
viette, une  culotte  de  peau,  une  paire  de 
gants,  2  paires  de  souliers,  une  paire  de 
bottes,  2  pistolets  et  un  morceau  de  toile 
blanche  fine,  cousue  et  piquée,  avec  cor- 
dons, dont  elle  ignore  le  contenu,.elle  a 
craint  de  se  compromettre  en  gardant  ces 
effets  sans  en  donner  connaissance  à  la 
municipalité,  et  elle  en  fait  la  déclaration. 


'1- 


6G0 


CHAPITRE  I«',  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


s'engageant  à  les  reinellrc  à  qui  il  appar- 
tiendra. 

25  octobre  1793. 
Copie  conforme  à  l'original,  déposé  à  la  mu- 
nicipalité   lie    Vigncux,  le   23    brumaire  an  11, 
A.  S.,  V  177 i*'. 

24H1. —  Proci''s-verbaI  dressé  au  Comilt; 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Pelelier, 
consultant  que  le  citoyen  Pierrc-Domi- 
niquc-Henoîl  Vercoustre,  homme  de  loi, 
demeurant  rue  de  Grammont,  n»  12,  a  dé- 
posé les  objels  spécifiés  dans  la  déclara- 
lion  faite  par  sa  femme,  le  25  octobre  1793, 
qu'inventaire  a  été  fait  de  ces  objets, 
et,  qu'après  examen  du  morceau  de  toile 
blanche  linc,  en  forme  de  pièce  d'estomac, 
on  a  remarqué  qu'il  contenait  des  pièces 
quelconques,  et,  après  l'avoir  décousu,  on 
a  trouvé  25  doubles  louis  et  33  loiiis  sim- 
ples, ce  qui  au  total  représente  83  louis 
d'or,  le  tout  a  été  remis  au  citoyen  Chré- 
tien, membre  du  Comité,  qui  de  son  côté 
en  a  effecté  le  dépôt  entre  les  mains  du 
citoyen  Paslé,  secrétaire  du  Comité  de 
sûreté  générale. 

25  brumaire  an  II. 
Original,    signé    de    Pérou,    Chrétien,    Ver- 
coustre, Pasté,  A.  N.,  F''  4774^2 

l'482.  —  Lettre  adressée  de  la  Force, 
salle  Saint-Thomas,  par  Mesnil-Simon  à 
Vadier,  président  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, le  priant,  au  nom  de  la  Nalion,de 
lui  accorder  10  minutes  d'audience  pour 
lui  faire  part  d'un  projet  hardi,  d'exécu- 
tion facile,  capable  d'immortaliser  la  Ré- 
publique, propre  à  détruire  l'une  des  puis- 
sances avec  lesquelles  l'on  est  en  guerre, 
et  dont  la  chute  entraînerait  celle  des 
autres,  lui  rappelant  qu'il  y  a  un  mois 
qu'il  lui  a  demandé  ce  rendez-vous,  et  que 
sans  doute  sa  lettre  ne  lui  est  point  par- 
venue, que  le  temps  presse. 

20  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4774". 

2483.  —  Lettre  de  Mesnil-Simon  aux 
représentants  Lacoste,  Vadier,  Jagot  et 
Louis  (du  Ras-Rhin),  membres  du  Comité 
de  sûreté  générale,  leur  adressant  le  ta- 
bleau de  la  position  fâcheuse  où  il  se  trouve 
depuis  6  semaines,  sollicitant  prompte  jus- 
lice,  et  déclarant  que  d'ailleurs  il  a  des 


renseignements  à  leur  donner  qui  inté- 
ressent essentiellement  la  République  et 
qui  sont  de  nature  à  ne  point  souffrir  de 
relard. 

21  frimaire  an  II. 
Originaux  signés  (4  pièces),  A.  iV., F''  4774". 

2484.  —  Mémoire  justificatif  pour  le  ci- 
toyen Mesnil-Simon  contre  les  nommés 
Dossonville,  ci-devant  officier  de  paix,  et 
Pigasse,  ci-devant  mousquetaire,  ses  dé- 
nonciateurs, dans  lequel  il  proteste  contre 
l'accusation  dont  il  est  l'objet  (fabrication 
et  distribution  de  faux  assignais),  décla- 
rant que,  détenu  depuis  le  23  octobre  der- 
nier, il  n'a  encore  subi  aucun  interroga- 
toire, contrairement  à  la  loi  sur  l'institution 
des  jurés,  et  que  son  délit  étant  de  la  com- 
pétence du  Tribunal  criminel  du  Départe- 
ment, il  demande  à  y  être  renvoyé 

Sans  date. 
Imprimé  de   14  pages,  portant  les  signature» 
de  Mesnil-Simon,  et  de  Taine,  défenseur  offi- 
cieux, A.  N.,  F'  4774". 

2485.  —  Demande  du  sieur  du  Mesnil- 
Simon,  à  l'effet  d'obtenir  la  levée  de  la 
consigne  donnée  à  son  portier  par  le  Dé- 
parlement, pour  empêcher  la  sortie  de  son 
cabriolet,  que  les  commissaires  du  Dépar- 
tement avaient  cru  appartenir  au  sieur 
Hocquart,  émigré,  cabriolet  sur  lequel  les 
scellés  n'ont  jamais  été  apposés,  le  citoyen 
Mesnil-Simon  étant  à  même  d'établir  sa 
propriété. 

Sans  date. 

Original  signé,  A.  N.,  F''  4774". 

Au  verso,  une  note  indique  que  la  consigne 
a  été  levée  par  M.  Aubry,  membre  du  Départe- 
ment. 

44.  Sainte -Amaramhe  (Jeanne -Fran- 
çoise-Louise  Demier,  femme),  de- 
meurant à  Sucy. 

40.  Sainte- Amaranthe  (Charlotte-Rose- 
Erailie),  femme  Sartiue,  demeurant 
à  Sucy. 

2486.  —  Dénonciation  à  la  Convention 
nationale  par  le  citoyen  Lormeaux,  de  con- 
cert avec  la  section  de  la  Bulte-des-Mou- 
lins,  des  maisons  de  jeux  existant  à  Paris, 
rendez-vous  des  prêlres  réfraclaires,  ex- 
nobles et  anciens  officiers,  en  particuUer 
celle  de  la  femme   Sainle-Amaranthe,  où 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  HOUCES 


661 


se  rassemblaient  les  chevaliers  du  Poi- 
gnard avant  la  journée  du  10  août,  de 
tout  temps  elle  avait  vu  avec  déplaisir 
les  patriotes  qui  s'introduisaient  chez  elle, 
les  considérant  comme  suspects  et  les 
dégoûtant  de  retourner  chez  elle  par  ses 
impertinences  et  ses  airs  de  grandeur, 
déplacés  chez  une  femme  qui  tient  un 
tripot,  tandis  qu'elle  cajolait  tous  les  pe- 
tits chevaliers  du  Poignard,  la  conver- 
sation à  ses  dîners  et  soupers  ne  consis- 
tait qu'en  sarcasmes  des  plus  dégoûtants 
contre  l'Assemblée  nationale,  les  autorités 
constituées,  la  garde  nationale  et  tout  ce 
qui  touchait  au  patriotisme;  elle  conserve 
toujours  les  mêmes  manières,  sa  maison 
subsiste  sur  le  même  ton  et  l'impunité  la 
rend  encore  plus  audacieuse,  mais  ce  qu'il 
y  a  de  plus  repréhensible,  c'est  qu'au 
moyen  de  rétributions  qu'elle  accorde  à 
des  commissaires  de  sections  ou  autres, 
elle  peut  tenir  sa  maison  en  toute  sécuiilé, 
parce  qu'elle  est  toujours  prévenue  à 
temps  des  visites  que  l'on  doit  faire  dans 
les  maisons  de  jeux,  et  ces  jours-là,  il 
n'existe  chez  elle  aucuns  vestiges  de  jeux; 
tous  ces  détails  ne  sont  nullement  exagé- 
rés,aussi,  ajoute  le  citoyen  Lormeaux,  il  est 
du  devoir  d'un  bon  patriote  de  dénoncer 
une  pareille  maison,  qui  sous  tous  les 
rapports  ne  doit  point  exister  dans  ces 
moments  de  troubles  et  qui  insulte  par 
son  faste  aux  calamités  publiques. 

16  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  ¥">  illb^^. 

2487.  —  Lettre  du  citoyen  Lormeaux  au 
président  de  la  Convention  nationale,  le 
priant  de  faire  de  sa  dénonciation  l'usage 
que  sa  sagesse  lui  suggérera,  et  déclarant 
qu'il  importe  à  la  tranquillité  publique  de 
détruire  les  rassemblements  qui  se  for- 
ment dans  les  maisons  de  jeux,  composés 
d'une  foule  d'aristocrates  et  d'émigrés  qui 
entretiennent  des  correspondances  avec  le 
dehors,  qui  avant  le  10  août  se  vantaient 
de  faire  de  fréquents  voyages  à  Coblenlz 
et  qui  applaudissaient  au  succès  des  puis- 
sances étrangères  ;  devenus  plus  circons- 
pects, ils  ont  pris  le  costume  jacobin, 
ces  hommes  agitent  sourdement,  fomen- 
tent les  troubles  et  distribuent   l'or  des 


étrangers  à  cette  classe    d'aboyeurs   qui 
divisent  les  sociétés  populaires, 

(IG  mars  1793.) 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4775'-. 
Reçu  le  19  mars.  Renvoyé  au  Comité  de  sû- 
reté générale  par  celui  des  pétitions  et   corres- 
pondances.  Paris,  22  mars,  l'an  2  do  la  Répu- 
blique. Signé  :  Thibault. 

En  tête  est  écrit  :  Saint-Amarante. 

2488.  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  Pierre  Chrétien,  délé- 
gué de  la  Convention  nationale  aux  Iles 
du  Vent,  demeurant  actuellement  grande 
maison  de  Vauban,  rue  de  la  Loi,  portant 
que,  d'après  la  notoriété  publique,  la 
femme  Sainte -Amaranthe  tenait  depuis 
longtemps  une  partie  de  jeux  de  hasard  et 
que  sa  maison,  située  au  n°  50  du  Palais- 
Royal,  était  le  réceptacle  de  tous  les  plus 
madrés  contre-révolutionnaires  et  escrocs, 
que  quelque  temps  après  l'entrée  en  fonc- 
tions de  l'Assemblée  législative  et  à  l'épo- 
que où  le  citoyen  Chabot,  l'un  de  ses  mem- 
bres, avait  un  certain  renom  de  patrio- 
tisme, Desfleux,  qui  était  l'un  des  princi- 
paux souteneurs  de  la  banque  Sainle- 
Amaranthe,  s'empara  de  lui,  afin  d'assurer 
la  réalisation  de  tous  les  projets  qui  se 
concertaient  dans  cette  maison,  qu'à  ce 
moment  Chabot  entra  en  relations  avec 
Desfieux,  passa  des  soirées  chez  lui  et 
bientôt  après  fut  très  souvent  manger  la 
soupe  chez  la  Sainte-Amaranthe,  qu'il  est 
notoire  que  les  orgies  et  les  tripots  qui 
avaient  lieu  chez  cette  femme  ont  été  très 
souvent  dénoncés  aux  Comités  de  sûreté 
générale  de  la  Législative  et  de  la  Con- 
vention nationale,  mais  sans  effet,  parce 
que  Chabot,  membre  du  Comité,  qui  avait 
des  espions  au  nom  et  à  la  solde  de  la 
Sainte-Amaranthe,  autour  du  Comité, l'aver- 
tissait de  cesser  sa  partie  pour  deux  ou 
trois  jours,  on  assure  même  que  le  (ils  de 
la  Sainte-Amaranthe  était  l'un  de  ces  es- 
pions; Desfieux  lui-même  avait  assuré  au 
déclarant  que  la  Sainte-Amaranthe  avait 
des  gens  à  sa  solde,  afin  de  savoir  ce  qui 
pouvait  se  passer  de  contraire  à  ses  inté- 
rêts. Il  est  également  notoire  que  la  Sainte- 
Amaranthe  a  marié  sa  fille  avec  le  fils  de 
Sartine,  ex-ministre  de  la  marine,  que  ce 
Sartine  était  l'un  des  souteneurs  du  tripot 


rt62 


CHAPITRK  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ilo  la  Sainle-Aiiiaranllie,  sa  belle-mère, 
que  Dfslieux  allnil  très  souvent  avec  lui 
luanfjor  tlioz  la  Saiiile-Amarauthe  et  le 
recevait  ohez  lui  tous  les  soirs  avec  i*roly, 
l'erevra  et  Diibuisson,  ledit  Sartine  ayant 
son  iliiuiicile  dans  la  nitinie  rue  et  dans  le 
vc>isiMaf.'e  de  Dfslieux;  il  n'est  pas  moins 
notoire  que  le  citoyen  de  service  auprès 
de  Dcsiieux  allait,  tous  les  mois,  au  nom 
de  ce  dernier,  chercher  chez  la  Saintc- 
Amaranlhe  tantôt  200  livres,  tantôt  cent 
louis  et  quelquefois  mille  écus,  ce  qui 
donnait  lieu  de  croire  que  celte  variation 
prenait  sa  source  dans  la  variation  du  pro- 
duit de  la  banque,  et  sur  les  reproches 
faits  à  ce  sujet  à  Deslieux  par  ceux  qui  le 
suspectaient,  il  avait  répondu  que  c'était  le 
prix  de  la  livraison  du  vin  faite  par  lui 
dans  cette  maison,  chaque  mois,  le  môrae 
avait  également  répondu  aux  reproches  qui 
lui  étaient  adressés  d'aller  manger  souvent 
chez  la  Sainte- \maranthe  et  d'y  avoir  in- 
troduit Chabot,  de  la  façon  suivante  : 

«  Je  n'ai  jamais  été  manger,  non  plus 
que  Chabot,  chez  cette  femme,  mais  j'ai 
Irt'S  souvent  mangé  dans  sa  maison  avec 
Augane,  son  ami,  qui  prenait  de  moi  le 
vin  de  Bordeaux  nécessaire  à  la  consom- 
mation de  la  maison  Sainle-Amaranlhe,  et 
quoique  je  n'ignorais  pas  qu'il  y  avait  un 
tripot  dans  cette  maison,'  ce  n'était  pas  un 
motif  pour  m'empêcher  d'y  aller,  attendu 
que  je  mangeais  dans  un  salon  séparé  de 
celui  où  se  trouvait  la  partie  de  jeu,  et  que 
\h  j'étais  seulement  avec  Augane,  sans  que 
la  Sainte-Amaranthe  y  parut  jamais.  » 

Le  déclarant  affirme  que  cet  Augane  est 
un  ci-devant  chevalier  de  Saint-Louis  et 
qu'il  vit  avec  la  Sainte-Amaranthe  depuis 
plusieurs  années. 

13  frimaire  an  IL 
Original  signé,  A.  AT.,  W  389,  no904,  impar- 
tie, pièce  56. 

2489.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  la  nommée  Sainte- 
Amaranthe,  domiciliée  ordinairement  à 
Paris,  le  nommé  Sartine,  son  beau-lils, 
l'épouse  de  ce  dernier,  seront  mis  en  ar- 
reslnlion  dans  la  prison  de  Sainte-Pélagie, 
où  ils  seront  détenus  séparément  par  me- 
sure de  sûreté  générale,  leurs  papiers  se- 


ront examinés  et  ceux  suspects  seront 
apportés  au  Comité,  perquisition  exacte  à 
cet  efiet  sera  faite  tant  dans  la  maison 
qu'habite  à  Paris  ladite  Sainte-Amaranthe 
que  dans  celle  (jui  lui  appartient  h  Sucy 
lires  de  Rrunoy,  avec  ordre  d'amener  au 
Comité  les  jtersonnes  suspectes  qui  y  se- 
ront trouvées,  chargeant  de  ladite  opéra- 
tion le  (Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion (le  la  llalie-aux-lUés. 

10  germinal  an  IL 
Original,   signé   de   Le  Bas,  Philippe  Rùlil, 
Louis  (du  Bas-Rhin)  et  Jagot,  A.N.,  F^  47751», 

2490.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Rilcot,  George  et  Lefèvre,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  la  Halle-aux-Blés,  à  Sucy-le-Pele- 
tier,  et  d'arrestation  de  la  famille  Sainte- 
Amaranthe,  avec  l'interrogatoire  de  la  ci- 
toyenne Sainte-Amaranthe,  de  sa  fille,  de 
son  fils  et  du  citoyen  Sartine,  son  beau-fils. 

11,12  germinal  an  IL 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,F'' i 775**. 
V.  précédemment  le  n"  2390,  consacré  à  Sar- 
tine, (ils. 

2491.  —  Note  faisant  connaître  que  la 
citoyenne  Sainte-Amaranthe  demeure  à 
Paris,  rue  Vivienne,  n°  15,  qu'il  y  a  long- 
temps qu'elle  n'y  est  venue,  habitant  ac- 
tuellement à  une  campagne,  à  Sucy  près 
Rrunoy,  il  est  certain  qu'il  s'y  fait  un  ras- 
semblement, soit  pour  le  jeu,  soit  pour  toute 
autre  cause;  il  est  à  observer  qu'aucun 
passeport  n'est  nécessaire  pour  se  rendre 
chez  elle  et  que  cela  facilite  beaucoup, 
soit  les  joueurs,  soit  les  conspirateurs  qui 
s'y  rendent  journellement.  Sartine,  fils, 
pour  n'être  pas  soupçonné,  habite  rue  de 
Caumartin,  chez  un  bourrelier,  et  c'est 
là  qu'on  suppose  qu'il  reçoit  les  diiférentes 
personnes  qui  journellement  se  i-endent 
chez  la  citoyenne  Sainte-Amaranthe,  sa 
belle-mère,  à  l'efl'et  d'instruire  de  tout  ce 
qui  se  passe.  Le  même  serait,  dit-on,  logé 
actuellement  en  hôtel  garni,  rue  Vivienne, 
ou   des    Filles-Saint- Thomas,  en  face  du 

passage. 

Sans  date. 
Minute,  de   la  main  de  George,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la  Hallè- 
aux-Blés,  A.  N.,  F'  4775*«, 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


G03 


2492.  —  Déclaration  du  citoyen  La  Va- 
querie,  fils,  certitlaiit  que  les  nommés 
Dupont,  La  Fosse,  Egrée,  Baussancourt, 
Marsan,  dllauteville.  Comte,  Deshayes, 
Sainte-Amaranthe,  mère,  fille  et  fils,  ne 
sont,  ni  les  uns  ni  les  autres,  détenus  à 
l'Abbaye  et  au  bas  de  celte  attestation, 
déclaration  analogue  de  >'ick,  concierge 
de  la   maison   d'arrêt   du   réfectoire    de 

l'Abbaye. 

28  prairial  an  II. 
Original   signé,    A.   N.,    W  389,    n"    901, 
l"*  partie,  pièce  19. 

2493.  —  Déclaration  du  citoyen  Caron, 
concierge  de  la  maison  du  Luxembourg, 
attestant  que  les  femmes  Sainte -Ama- 
rantlie,  mère  et  fille,  sont  inconnues  au 
Luxembourg,  et  que  la  citoyenne  Sainte- 
Amaranthe  a  été  transférée,  il  y  a  environ 
un  mois,  aux  Anglaises,  pour  cause  de 

maladie. 

28  prairial  an  II. 
Original    signé,  A.    N.,    W    389,   n»   90 i, 
I"  partie,  pièce  21. 

2494.  —  Déclaration  du  concierge  de  la 
maison  d'arrêt  des  femmes  de  la  section 
de  l'Unité  et  de  la  maison  supplémentaire, 
certifiant  que  les  nommées  Sainte-Ama- 
ranthe, mère  et  fille,  y  sont  inconnues. 

28  prairial  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  W  389, 
n»  904,  1'"  partie,  pièces  22,  23. 

46.  Sai.nte-Amaranthe  (Louis), 
demeurant  à  Sucy. 

2493.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  citoyen  Sainte- 
Atnaranlhe,  fils,  détenu  à  la  maison  d'arrêt 
du  Luxembourg,  sera  transféré  de  suite 
à  celle  des  Anglaises,  rue  de  Lourcine. 

22  floréal  an  II. 
Copie    conforme ,    signée    de    Bourguignon , 
A.  N.,  F'  i775'2. 

Original  remis  à  Dossonville. 

47.  Briel  (Gabriel-Jean-Baptiste), 
ex-prctre,  rue  Helvétius. 

2496.  —  Lettre  de  la  municipalité  d'Ar- 
cueil  au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  1792  à  Paris,  l'invitant,  par  me- 
sure de  salut  public,.àlui  faire  passer  des 


renseignements  sur  la  vie  politique  oA  mo- 
rale du  citoyen  Briel,  lequel  a  déclaré 
faire  sa  résidence  en  la  commune  d'Ar- 
cueil,  mais  n'a  pu  exhiber  aucun  papier, 
sauf  une  carie  de  sûreté  de  la  section  de 
1792,  et  a  dit  résider  rue  Helvétius,  n"  670, 
et  déclarant  tout  attendre  de  son  zèle  et 
de  son  patriotisme. 

5  floréal  an  II. 
Original,    signé    de    Michon,    maire,   et    do 
Ci,  Scrijae,  secrétaire-greffier,  A.  \.,  V'  4G17. 

48.  Grand.maison  'Marie),  ci -devant 
BcRET,  ex-actrice  aux  Italiens,  rue 
de  Menars,  n"  7. 

2497.  —  Procès- verbal  de  transport  de 
Pierre-Nicolas  Vergue  et  Guillaume  Pérou, 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  seclion  de  1792,  au  village  de  Cha- 
ronne  près  Paris,  où  ils  sont  arrivés  à 
trois  heures  du  malin,  et  ont  requis  Jean- 
François  Piprel,  maire  dudit  lieu,  Léger- 
Lazare  Ligner,  procureur  de  la  commune, 
Jean  Panier,  capitaine,  et  François  Rossi- 
gnol, lieutenant  de  la  garde  nationale  du- 
dit Charonne,  de  leur  prêter  main-forte  à 
l'effet  de  perquisitionner  dans  une  maison 
occupée  par  le  sieur  de  Batz,  où,  après 
avoir  fait  subir  un  interrogatoire  aux  per- 
sonnes qui  s'y  sont  trouvées,  savoir,  Ama- 
ble-Charles  La  Guiche,  Jean-Baptiste  De- 
nabre,  dit  Mariguan,  ancien  acteur  de  la 
Comédie  Italienne,  et  Louis  Sartige,  homme 
de  lettres,  ils  ont  procédé  à  celui  de  la  ci- 
toyenne Grandmaison,  laquelle  a  déclaré 
se  nommer  Marie  Babin-Grandmaison,  ma- 
jeure, ancienne  actrice  de  la  Comédie  Ita- 
lienne, demeurant  rue  de  Ménars,  n"  7.  Il 
lui  est  demandé  qui  tient  la  maison  qu'elle 
habile  à  Charonne,  a  répondu  qu'elle  ap- 
partient au  citoyen  Grandmaison,  son 
frère,  directeur  de  la  Posle  aux  lettres  et 
juge  du  tribunal  du  district  à  Elampes, 
qu'elle  en  est  locataire  depuis  un  an  par 
bail  passé  devant  Rousseau,  notaire  à  Bel- 
leville.  Il  lui  est  ensuite  demandé  si  elle 
connaît  le  citoyen  de  Batz  et  si  elle  sait  sa 
demeure.  A  répondu  qu'elle  le  connaît 
depuis  longtemps,  qu'il  demeure  rue  Sainte- 
Anne,  n°  70,  et  qu'il  se  fait  meubler  un 
appartement,  rue  des  Filles-Saint-Thomàs  ; 
il  lui  est  demandé  depuis  quand  ledit  dfe 


iU'i4 


CIIAPITUE  I".  —  JOUllNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Halz  est  veiui  <ians  celle  maison,  a  ré- 
pondu depuis  8  à  10  jours  et  qu'elle  l'a  vu 
il  y  a  3  ou  4  jours.  Il  lui  est  demandé 
quelles  sont  les  personnes  qui  ont  passé 
la  journée  de  la  veille  dans  ladite  maison. 
A  répondu,  le  ciloyen  La  (iuichc,  le  ciloyen 
Sarlige,  le  ciloyen  Denabre,  dit  Marignan, 
une  petite  fille  de  la  connaissance  de  sa 
femme  de  chambre,  et  le  citoyen  Roussel, 
ijui  esl  arrivé  fort  lard  el  s'en  est  allé 
étant  malade.  Il  lui  est  demandé  si  elle  a 
passé  la  soirée  avec  les  citoyens  La  Guicbe, 
Sarlige  el  Denabre.  A  répondu  en  partie, 
jusqu'à  9  heures  et  demie,  et  qu'elle  les  a 
laissés  jouant  au  trictrac,  que  le  ciloyen 
Sarlige  s'est  couché  de  bonne  heure,  dans 
une  chambre  bleue,  au  fond  à  droite  du 
corridor;  il  lui  est  demandé  si  le  citoyen 
La  (iuiche  a  couché  dans  celle  maison  el 
à  quel  endroit,  a  répondu  qu'il  a  dû  cou- 
cher dans  la  chambre  à  couchera  côté  de  la 
bleue.  A  elle  demandé  depuis  quand  ledit  La 
Guichc  vient  dans  cette  maison  et  s'il  y  vient 
souvent,  a  répondu,  tous  les  8  ou  15  jours 
depuis  le  beau  temps,  et  qu'il  demeurait 
au  Faubourg  Saint-Germain.  Interrogée 
sur  le  nom  el  la  demeure  de  sa  sœur,  a  dit 
que  son  mari  se  nomme  Feroussac  et  était 
domicilié  rue  du  Faubourg-du-Temple. 

Sur  quoi  lesdits  commissaires,  attendu 
les  contradictions  évidentes  résultant  des 
différents  interrogatoires  et  des  réponses, 
décident  que  lesdits  La  Guiche,  Marignan, 
Sarlige  et  Marie  Babin-Grandmaison  se- 
ront conduits  sous  bonne  et  sûre  garde 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  1792,  et  apposent  les  scellés  sur  les 
portes  des  différents  appartements  des 
deux  corps  de  logis,  sur  3  portes  d'ar- 
moires ou  buffets  et  sur  la  porte  d'une 
autre  petite  armoire  renfermant  l'argen- 
terie dans  la  chambre  à  coucher  de  la  ci- 
toyenne Grandmaison,  au  premier  sur  la 
cour. 

30  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4732. 

2498.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  1792,  après  lecture 
du  procès-verbal  dressé  par  Vergue,  l'un 
de  ses  membres,  assisté  de  Pérou,  en  com- 
pagnie du  maire  et  du  procureur  de  la 


commune  de  Charonne,  considérant  que 
Roblot,  Rollel,  Marignan  el  Sarlige  se  sont 
trouvés  dans  une  maison  suspecte  et  sont 
eux-mêmes  suspects  en  raison  de  leurs 
réponses  évasives,  que  La  Guiche  esl  ci- 
devant  noble,  a  des  parents  émigrés  et  esl 
dans  le  môme  cas,  que  les  citoyennes  Anne 
Jouy  et  Marie- Marguerite  Papillon,  atta- 
chées à  celle  maison,  sont  par  cela  seul 
suspectes,  que  la  citoyenne  Grandmaison, 
qui  paraît  être  l'arc-boutant  de  la  maison, 
est  encore  plus  suspecte,  décidant  d'en- 
voyer les  cinq  hommes  à  la  maison  d'ar- 
rêt de  la  Force  et  les  trois  citoyennes  à  la 
maison  d'arrêt  de  Sainte-Pélagie,  jusqu'à 
ce  que  l'administration  de  Police  en  ait 
autrement  ordonné,  et  que  le  procès-ver- 
bal dressé  sur  les  lieux  lui  sera  adressé. 

30  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Potier  de  Lille,  président, 
Hyver,  Jacquin,  Pérou,  Boichut,  Aliaume,  Trial, 
père.  Chrétien  et  Vergne,  membres  du  Comité, 
A.  N.,  F7  4732. 

2499.  —  Ecrou  à  Sainte-Pélagie  de  la 
citoyenne  Marie  Babin-Grandmaison,  ame- 
née par  le  ciloyen  Barré,  sergent  de  la 
section  de  1792. 

30  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Bochaut,  concierge,  A. iV., 
FM732. 

2500.  —  Mémoire  du  citoyen  Marignan 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  1792,  exposant  qu'il  est  lié  depuis  8  ou 
10  années  avec  la  citoyenne  Grandmaison, 
que  l'on  connaissait  au  Thédtre-Ilalien 
sous  le  nom  de  M"«  Buret,  que  sa  recon- 
naissance pour  les  conseils  el  les  leçons 
qu'il  lui  avait  donnés  sur  ses  rôles,  l'avait 
engagée  depuis  longtemps  à  lui  réserver 
une  chambre  dans  sa  maison  de  Charonne, 
avec  la  liberté  d'y  venir  el  d'y  coucherquaiid 
il  voudrait,  invité  né  chez  elle,  quelque  com- 
pagnie qu'il  y  eût,  il  y  allait  tous  les  élés, 
depuis  4  ans,  y  passant  un,  deux  et  quel- 
quefois 8  jours,  il  n'y  a  pas  un  seul  comé- 
dien Italien  qui  puisse  ignorer  celte  liai- 
son, il  n'est  donc  pas  étonnant  que  sa 
mauvaise  étoile  l'y  ail  fait  trouver  dans  la 
nuit  du  dimanche  29  au  lundi  30  septem- 
bre, puisque  la  citoyenne  Grandmaison  l'y 
avait  amené,  craignant  de  dîner  seule,  et 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUliES 


66r 


que  môme  pour  lui  tenir  compagnie,  il 
s'était  dégagé  d'un  dîner  qu'il  avait  tous 
l'es  dimanches.  Le  citoyen  Marignan  re- 
trace l'emploi  de  sa  journée,  et  dit  que  la 
soirée  se  passa  à  jouer  au  trictrac  avec 
2  citoyens,  que  la  citoyenne  Grandmaison, 
ayant  un  mal  de  lôle,  se  relira  de  très 
bonne  heure,  en  disant  aux  2  parliculiers 
que  s'ils  voulaient  coucher,  des  lits  élaienl  à 
leur  disposition  dans  le  pavillon.  Marignan 
donne  des  détails  sur  l'invasion  de  la  force 
armée  dans  la  maison,  ajoutant  que  le 
tumulte,  les  sabres,  les  fusils,  les  bayon- 
neltes  avaient  réveillé  en  sursaut  la  ci- 
toyenne Grandmaison,  qui  en  perdit  la  mé- 
moire et  la  tête,  et  protesta  qu'il  n'y  avait 
point  d'hommes  dans  la  maison  et  que  per- 
sonne n'y  avait  couché.  En  présence  de  ce 
mensonge  involontaire  provoqué  par  son 
(rouble,  les  commissaires  crurent  devoir 
emmener  à  la  Force  les  individus  trouvés 
dans  la  maison,  notamment  le  citoyen  Ma- 
rignan, qui  passa  2  jours  avec  les  autres 
prisonniers,  puis  fut  mis  au  cachot,  où  il 
resta  4  jours  et  5  nuits,  dans  l'obscurité, 
sur  de  la  paille  humide,  déchirant  à  tâtons 
avec  ses  ongles  ses  aliments,  dévoré  par 
la  vermine,  à  son  âge  (72  ans),  se  plai- 
gnant d'être  encore  prisonnier,  et  deman- 
dant quels  sont  ses  crimes. 

10  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,F''  4774^^. 

2o01.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier,  portant 
que  le  citoyen  Marignan,  arrêté  le  1""  oc- 
tobre 1793,  à  Charonne,  dans  la  maison 
occupée  par  la  citoyenne  Grandmaison, 
qu'on  assure  appartenir  à  l'ex-Conslituant 
de  Batz,  n'a  été  envoyé  à  la  Force  qu'à 
cause  de  la  suspicion  à  l'égard  de  celte 
maison,  qu'il  n'existe  aucune  charge  con- 
tre ce  Marignan,  qui  paraît  ne  s'être  trouvé 
dans  la  maison  que  par  suite  de  l'habi- 
tude qu'il  avait  de  voir  la  citoyenne  Grand- 
maison,  dont  il  avait  été  l'instiluteur  pour 
l'art  comique,  et  qu'il  n'y  a  pas  lieu  de 
prolonger  la  détention  de  ce  vieillard,  âgé 
de  72  ans. 

22  vendémiaire  an  II. 

Original,  signé  de  Vergne,  président,  Jac- 
quin,  secrétaire,  et  de  sept  membres  du  Comité, 
A.  N.,   F^  47743». 


Renvoyé  au  Comité  de  sûreté  générale  de  la 
Convention  nationale,  ce  23*  jour  du  1"  mois, 
l'an  second  de  la  République,  une  et  indivisible. 
Signé  :  Les  administrateurs  de  Police,  Daudrais, 
Marino,  Heussée. 

2502.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean-Antoine  Delorme,  commissaire  de  po- 
lice de  la  section  Le  Peletier,  en  vertu 
d'un  ordre  des  administrateurs  du  Dépar- 
tement de  Police,  du  8  frimaire,  assisté 
du  citoyen  Giroux,  commissaire  civil  de 
ladite  section,  chez  la  citoyenne  Grand- 
maison,  rue  de  Ménars,  n"  7,  afin  d'y  faire 
toutes  perquisitions  et  recherches  d'c^ffets 
suspects,  notamment  de  dépôt  d'argent, 
et  étant  monté  au  3«  étage  de  ladite  mai- 
son, il  y  a  trouvé  la  citoyenne  Marie  Babin- 
Grandmaison,  avec  les  inspecteurs  de  po- 
lice Dunan  et  Lebègue,  laquelle  a  dit  qu'il 
y  a  environ  deux  mois,  des  membres  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  étaient 
déjà  venus  procéder  à  une  visite  en  son 
domicile,  que  perquisition  exacte  y  avait  été 
faite,  qu'aucun  objet  suspect  qui  pût  la 
rendre  répréhensible  en  la  moindre  chose 
n'y  avait  été  rencontré,  que  néanmoins  elle 
consentait  et  même  requérait  un  nouvel 
examen  et  des  plus  scrupuleux,  espérant 
que  son  résultat  tendrait  à  sa  délivrance, 
ayant  besoin  de  sa  liberté,  chère  dans 
tous  les  cas,  et  qu'elle  n'a  jamais,  par  sa 
conduite,  mérité  de  perdre,  mais  qui  lui 
devient  nécessaire,  ainsi  qu'à  sa  famille, 
qu'elle  aide  de  tous  ses  moyens,  une  plus 
longue  prolongation  de  sa  détention  deve- 
nant funeste  à  ses  aifaires;  à  la  suite  de 
quoi  le  commissaire  a  procédé  à  une  per- 
quisition dans  tous  les  locaux  occupés 
par  ladite  Grandmaison,  d'abord  dans  la 
chambre  à  coucher,  éclairée  par  deux 
fenêtres  donnant  sur  des  jardins,  où  les 
secrétaires  et  armoires  ont  été  visités, 
puis  dans  une  seconde  pièce,  éclairée  d'une 
croisée  sur  les  mêmes  jardins,  servant  de 
cabinet  et  de  boudoir,  où  a  été  ouvert  un 
placard  condamné,  puis  dans  une  3»  pièce 
servant  de  salle  à  manger,  donnant  sur  la 
cour,  et  dans  deux  autres  pièces,  où  il 
ne  s'est  rien  trouvé  de  suspect;  les  opéra- 
tions étant  terminées  rue  de  Ménars,  le 
citoyen  Gaspard -François  Giroux,  com- 
missaire civil  et  de  surveillance  de  la  sec- 


666 


CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lio!»  Le  Pelelier,  s'est  transporté  à  Cha- 
ronnc,  oii,  assisté  ilu  maire  et  du  procu- 
reur lie  la  commune,  il  a  procédé  ù  la  re- 
connaissanoo  et  levée  des  scellés,  ensuite 
à  la  pcrquisilion  la  plus  exacte  dans  toutes 
les  pièces  du  rez-de-chaussée,  des  premier 
et  second  étages,  où  tous  les  placards  ont  été 
visités,  les  murs  et  carreaux  sondés,  môme 
dans  un  petit  cabinet,  qui  a  été  indiqué 
par  la  citoyenne  (irandmaison,  comme 
étant  l'endroit  qui  pouvait  paraître  sus- 
pect, où  après  avoir  levé  4  grandes  dalles 
et  fouillé  à  2  pieds  de  profondeur,  rien  n'a 
été  trouvé,  ladite  citoyenne  Grandmaison 
ayant  d'ailleurs  déclaré  qu'il  n'existait 
dans  la  maison  d'autres  endroits  (jue  ceux 
par  elle  désignés  audit  commissaire  et 
que,  s'il  y  avait  eu  quelques  objets  de 
cachés,  elle  n'en  avait  aucune  connais- 
sance et  qu'ils  n'auraient  pu  l'avoir  été 
qu'en  son  absence  et  à  son  insu;  les  clefs 
de  ladite  maison  ont  été  emportées  pour 
être  déposées  au  Comité  de  surveillance 
de  la  section  Le  Peletier. 

1 1  frimaire  an  IL 
Expédition   conforme,   cerlifiée    par  Giroux, 
secrétaire-greffier  de   police   de  la   section  Le 
Pelelier,  A.  N.,  FM732. 

2303.  —  Procès- verbal  de  transport  de 
Jean  Niquille,  officier  de  paix,  accompa- 
gné de  Jean-Claude  Boichut,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  en  vertu  d'un  ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  prescrivant  d'incar- 
cérer la  citoyenne  Buret-Grandmaison  en 
la  maison  d'arrêt  des  Anglaises,  rue  de 
Lourcine,  et  de  mettre  les  scellés  sur  ses 
papiers  et  effets,  au  domicile  de  ladite 
Grandmaison,rue  deMenars,  n°~,  au  troi- 
sième au  fond  de  la  cour,  où  l'ordre  en 
question  a  été  signifié  à  ladite  Grandmai- 
son,  qui  y  a  obtempéré,  à  la  suite  de  quoi 
il  a  été  procédé  à  l'apposition  des  scellés 
sur  un  secrétaire,  dans  la  chambre  à  cou- 
cher sur  le  derrière,  ainsi  que  sur  la  porte 
de  la  garde-robe  attenante  au  cabinet  de 
ladite  citoyenne. 

3  venluse  an  IL 
Original,  signé  de  la  citoyenne  Buret-Grand- 
maison, de  Niquille,  officier  de  paix,  et  Boichut, 
A    S.,   F"  473Î. 


2504.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Moinet,  membre  du  Comité  réfo- 
lutionnaire  de  la  section  Le  Peletier,  en 
vertu  d'un  ordre  du  Département  de  Po- 
lice, apporté  par  le  citoyen  Niquille,  offi- 
cier de  paix,  au  domicile  de  la  citoyenne 
(irandmaison,  à  l'effet  de  lever  les  scellés 
et  de  perquisitionner,  opération  qui  n'a  rien 
fait  trouver  de  contraire  aux  intérêts  de 
la  République,  et  réapposition  des  scellég. 

23  ventôse  an  IL 
Original,  signé  de  Moinet  et  Niquille,  A.  N, 
V^  473-2. 

2305.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Charonne  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  1792  au  sujet  de  lu 
circulaire  du  Comité  de  sûreté  générale 
relative  aux  détenus,  propriétaires  des 
maisons  de  campagne  qu'ils  occupent 
dans  la  belle  saison,  déclarant  que  la  ci- 
toyenne Grandmaison,  demeurant  sur  la 
section  de  1792,  rue  de  Menars,  se  trouve 
dans  ce  cas,  comme  propriétaire  appa- 
rente, soit  sous  son  nom,  soit  sous  celui 
de  son  frère,  d'une  maison  de  campagne 
à  Charonne,  où  elle  faisait  sa  résidence 
presque  habituelle,  observant  que  l'on  a 
appris  que  cette  citoyenne,  mise  en  liberté 
après  une  première  arrestation  à  Cha- 
ronne, avait  été  arrêtée  de  nouveau  â  Paris, 
et  conduite  à  Sainte-Pélagie,  où  elle  est 
détenue,  qu'il  n'appartient  pas  au  Comité 
de  Charonne  de  demander  au  Comité  de 
la  section  de  1792  aucuns  détails  sur  les 
causes  de  sa  détention,  ni  sur  son  carac- 
tère et  ses  opinions  politiques,  mais  qu'il 
se  borne  à  le  prier  de  marquer  l'époque 
précise  de  son  incarcération,  avec  indica- 
tion de  l'ordre  en  vertu  duquel  il  a  été 
procédé  à  son  arrestation,  afin  de  pouvoir 
la  comprendre  dans  le  tableau  demandé 
par  le  Comité  de  sûreté  générale,  de  ma- 
nière à  éviter  toute  méprise. 

27  venldse  an  II. 
Original,  signé  de  Coinlel,  président,  Savarl, 
secrétaire,  A.  N.,  1"  4732. 

49.  Bouchard  (Marie-Nicole),  domes- 
tique de  la  femme  Grandmaison, 
rue  de  Menars,  n°  7. 

50.  Marino  (Jean-Baptiste),  peintre  en 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


667 


porcelaine  et  depuis  administrateur 

de  Police,  rue  Helvétius. 

2500.  —  Ordre  des  administrateurs  de 
Police  au  concierge  de  la  rue  de  la  Bourbe 
de  remettre  aux  gendarmes  le  citoyen 
Marino,  conformément  au  décret  de  la 
Convention  du  24  germinal,  pour  être 
transféré  à  la  Conciergerie. 

24  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Benoist  et  Michel,  A.  N., 
W  38y,  n"  90i,  l'«  partie,  pièce  fil. 

En  tête  est  écrit  :  Marino  transféré  le  25  ger- 
minal. 

2507.  —  Invitation  de  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire  afin  de 
faire  vérifier  sur  les  registres  de  la  maison 
d'arrêt  de  Port-Libre  s'il  existe  un  man- 
datd'extraction  pour  Jean-Bapliste  Marino. 

2  floréal  an  II. 

Minute,  non  signée,  A.  N.,  W  389,  n»  904, 
1"  partie,  pièce  60. 

En  marge  est  écrit  do  la  main  de  Fouquier- 
Tioville  :  M'envoyer  sur-le-champ  au  Tribunal 
révolutionnaire  le  mandat  d'extraction. 

2a08.  —  Tableau  rempli  et  certifié  par 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  Montagne  concernant  Jean-Bapliste  Ma- 
rine, âgé  de  38  ans,  marié,  ayant  deux 
enfants  en  bas  âge,  dont  un  infirme  et 
l'autre  chez  lui,  demeurant  rue  Helvétius. 
n"  610,  arrôté  par  ordre  du  Comité  de  sil- 
reté  générale  et  envoyé  à  Sainte-Pélagie, 
on  ignore  pour  quels  motifs,  exerçant  la 
profession  de  fabricant  et  peintre  en  por- 
celaine, avant  et  depuis  la  Révolution, 
nommé  par  sa  section  pour  porter  son  vœu 
au  10  août,  ensuite  municipal  et  adminis- 
trateur de  Police,  pendant  ce  temps,  il  fut 
chargé  de  différentes  missions  par  le  mi- 
nistre de  la  justice;  à  son  retour,  en  pas- 
sant par  Commune-Affranchie,  il  fut  mis 
en  réquisition  par  les  représentants  du 
peuple  pour  être  membre  de  la  Commis- 
sion populaire,  de  là,  envoyé  en  mission 
par  les  mêmes  représentants  à  Carrouge, 
département  du  Mont-Blanc;  n'ayant  d'au- 
tres revenus  que  son  état  avant  la  Révo- 
lution, et  depuis  la  Révolution  son  état  et 
ses  indemnités  d'administrateur;  en  rela- 
tions avec  les  vrais  patriotes,  secourant 
ses  père  et  mère,  bon  père,  bon  mari  et 


bon  fils,  comme  caractère,  vif,  ardent, 
juste  et  humain,  il  s'est  montré  depuis 
le  commencement  de  la  Révolution  tou- 
jours avec  les  vrais  patriotes,  il  a  aidé  à 
terrasser,  dans  sa  section  et  ailleurs,  les 
ennemis  du  peuple  et  les  factions,  partout 
il  a  montré  un  patriotisme  pur  et  désinté- 
ressé, il  a  suivi  tous  les  événements  de  la 
Révolution  ;  il  voyait  souvent  Marat,  on  dit 
même  qu'il  a  passé  la  nuit  avec  lui,  la 
veille  de  son  jugement  par  le  Tribunal  ré- 
volutionnaire, et  l'a  accompagné  dans  le 
sein  de  la  Convention  au  sortir  dudil  Tri- 
bunal. 

12  prairial  an  II. 
Imprimé  rempli,  signé  de  Bonbon,  président, 
et  de  11  membres  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Montagne,  A.  N.,  F' 4774^^. 

5i.  Froidure  (Nicolas -André -Marie), 
administrateur  de  Police,  rue  Saini- 
Honoré,  n"  cji. 

2509.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  permanente  de  la  section  des  Tui- 
leries, vu  la  demande  d'un  certificat  de 
civisme  pour  le  citoyen  Nicolas-André- 
Marie  Froidure,  employé  à  l'administration 
des  Domaines  nationaux,  rue  Saint- Ho- 
noré, n»  92,  âgé  de  27  ans,  déclarant 
qu'elle  reconnaît  le  citoyen  Froidure  pour 
un  bon  citoyen. 

7  février  1793. 
Original,   signé  de   Bau'louin,  président,  de 
Coudray,  Moinet  et  Malluin-Oundolsheim,  se- 
crétaires, Chambellan,  secrétaire-greffier,  i4.iV., 
F^  4713. 

2510.  —  Opposition  signifiée  par  huis- 
sier, à  la  requête  du  citoyen  Le  Roy, 
tailleur,  rue  de  la  Ferronnerie,  n»  10,  au 
juge  de  paix  de  la  section  des  Tuileries, 
à  la  levée  des  scellés  apposés  chez  le  ci- 
toyen Froidure,  inspecteur  de  police,  rue 
Saint-Honoré,  en  \ue  du  payement  d'une 

créance. 

29  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4713. 

2511.  —  Mémoire  justificatif  adressé  par 
N.  Froidure  à  la  Commission  populaire, 
exposant  que,  le  9  germinal,  il  a  été  des- 
titué de  ses  fondions  dadminislraleur  de 
Police  de  la  Commune  de  Paris  et  mis  en 
état  d'arrestation  par  ordre  du  Comité  de 


t*08 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


salut  puMie,  en  exécution  d'un  décret  de 
la  Convention,  ordonnant  l'épuration  des 
autorités  consliluées,  que  les  adeninislra- 
leuis  (le  Police  ont  élé  destitués  et  arrêtés 
comme  ayant  été  jadis  partisans  eflrenés 
de  la  (iironde,  depuis  amis  d'Osselin  el 
impliqués  dans  son  alîaire,  et  ayant  enfin 
par  leur  influence  quelquefois  égaré  l'opi- 
nion du  Comité  de  police,  discutant,  en  ce  qui 
concerne  Froidure,  chacun  de  ces  chefs 
d'accusation  et,  pour  le  premier,  deman- 
dant si  un  membre  de  la  Commune  révo- 
lutionnaire, qui  a  coopéré  si  efficacement 
à  la  Révolution  du  31  mai  et  à  purger  la 
Convention  des  membres  étant  dans  son 
sein,  qui  a  passé  trois  fois  dans  le  Conseil 
général  et  en  présence  du  peuple  au  scru- 
tin épuratoire,  qui,  à  trois  époques  suc- 
cessives, a  été  nomtné  par  ses  collègues 
à  l'administration  de  Police,  cet  homme 
peut-il  être  regardé  comme  Girondin?  met- 
tant au  défi  de  citer  un  seul  fait  qui  puisse 
faire  soupçonner  qu'il  ait  été  l'ami  des 
Girondins,  tandis  qu'au  contraire  sa  con- 
duite et  ses  opinions  ont  toujours  prouvé, 
récemment  encore  à  l'Assemblée  générale 
de  sa  section  (celle  des  Tuileries),  quel- 
que temps  avant  que  l'infâme  Hébert  et 
ses  complices  fussent  entièrement  démas- 
qués, qu'il  a  toujours  été  l'ennemi  impla- 
cable des  Girondins,  comme  il  le  sera 
toujours  des  intrigants  de  toute  espèce  et 
de  quiconque  cherchera  à  atténuer  l'éner- 
gie du  gouvernement  révolutionnaire. 

Passant  au  second  chef  d'accusation, 
d'avoir  été  l'ami  d'Osselin  et  de  s'être  trouvé 
impliqué  dans  son  affaire,  il  reconnaît 
avoir  été  impliqué  dans  son  affaire,  mais 
déclare  n'avoir  jamais  été  l'ami  d'Osselin, 
qu'il  ne  connaissait  que  de  réputation 
avant  d'être  au  Tribunal  révolutionnaire, 
faisant  remarquer  qu'il  a  été  acquitté  d'une 
manière  solennelle  et  rendu  à  ses  fonc- 
tions, qu'il  reprit  sur-le-champ,  malgré 
26  jours  de  fatigue  passés  à  la  Concier- 
gerie, au  milieu  des  conspirateurs  dont 
cette  prison  était  remplie  et  qu'il  y  avait 
envoyés  lui-même. 

Pour  ce  qui  est  du  troisième  chef  d'ac- 
cusation, il  déclare  être  resté  constamment 
à  l'écart  de  toute  intrigue,  être  entré  pauvre 
à  ladminislralion  et  en  être  sorti  pauvre. 


ajoutant  que  sa  conduite  politique  montre 
en  lui  un  ami  ardent  de  la  Liberté,  qui  a 
pris  les  armes  le  13  juillet  1789,  fut  aux 
Invalides,  à  la  Bastille,  en  détachement 
plus  de  8  mois  pour  l'approvisionnenieiit 
de  l*aris,  l'un  des  fondateurs  d'une  Société 
républicaine,  alors  qu'on  faisait  la  guerre 
aux  républicains,  l'un  des  premiers  qui 
osa  écrire  et  imprimer  qu'il  fallait  faire 
tomber  la  tête  du  tyran  sous  le  glaive  de 
la  loi,  l'un  des  rédacteurs  de  l'adresse 
présentée  à  la  Convention  au  nom  des  sec- 
tions de  Paris  pour  demander  la  mise  en 
jugement  des  22  mandataires  infidèles,  un 
républicain  austère,  étranger  à  toutes  in- 
trigues, ennemi  de  toute  faction,  le  sou- 
tien d'une  famille  nombreuse, aussi  affli- 
gée que  malheureuse  par  sa  détention. 

(22  prairial  an  II.) 
Original  signé,  en  cinq  exemplaires  (5  pièces), 
A.  A'.,  F7  4713. 

52.  SouLÈs  (Antoine-Prosper),  ex-ad- 
ministratcur  de  Police,  ex-officier 
municipal,  rue  Taranne,  n°  38. 

2512.  —  Nomination  par  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg  des 
citoyens  Soulès  et  Harmand,  en  qualité  de 
commissaires,  à  l'efTet  de  se  transporter 
à  la  Municipalité,  en  vue  de  la  désignation 
d'un  local  de  sûrelé  pour  y  déposer  les 
prêlres  réfractaires  et  autres  suspects, 
avec  une  garde  suffisante  pour  les  empê- 
cher de  s'évader  et  les  tenir  en  lieu  sûr. 

11  août  1792. 

Extrait,  signé  de  Legendre,  président,  De 
Marcenay,  secrétaire,  A.  N.,  T  1547. 

2513.  —  Nomination  par  l'Assemblée 
générale  permanente  de  la  section  du 
Luxembourg  de  Soulès,  à  l'eflet  d'assister 
en  qualité  de  commissaire  civil  à  une  per- 
quisition importante,  rue  Princesse. 

12  août  1792. 

Minute,  signée  de  Lohier,  faisant  fonction» 
de  président,  A.  N.,  T  1547. 

2314.  —  Mandat  donné  par  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg 
aux  citoyens  Soulès  et  Geoflroy,  afin 
de  se  transporter  en  la  maison  du  sieur 
Faguet,  rue  Princesse,  à  l'effet  de  saisir 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


l'argenterie  appartenant  à  l'abbé  Bousson- 
ville,  ainsi  que  l'argent  que  ledit  Faguet  a 
déclaré  avoir  en  dépôt,  enfin  le  registre 
de  souscription  d'aumônes  pour  les  prê- 
tres réfraclaires,  le  tout,  en  conformité 
de  l'interrogatoire  subi  par  ledit  Faguet 
et  en  sa  présence,  et  autorisation  de  re- 
mettre à  Daubanel,  secrétaire  de  l'Assem- 
blée, l'argenterie  saisie,  avec  récépissé 
délivré  par  ledit  Daubanel. 

12,  13  août  1792. 
Originaux  signés  (3  pièces),  A.  A'.,  T  1547. 

2515.  —  Nomination  par  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg  des 
citoyens  Soulès  et  Azille  en  qualité  de  com- 
missaires chargés  d'apposer  les  scellés  au 
couvent  de  la  Miséricorde,  rue  du  Vieux- 
Colombier,  avec  reconnaissance  du  citoyen 
Daubanel,  portant  que  ces  2  commissaires 
lui  ont  remis  le  procès-verbal  de  leurs  opé- 
rations, ainsi  que  les  clefs  des  armoires  sur 
lesquelles  ils  ont  apposé  les  scellés, 

15,  16  août  1792. 

Original,  signé  de  Ceyrat,  président,  Dau- 
banel, secrétaire,  et  original,  signé  de  Daubanel 
(2  pièces),  A.  iV..  T  1547. 

2516.  —  Mandat  donné  par  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg  aux 
citoyens  Soulès,  Darnaudery  et  Géronte, 
afin  de  se  rendre  chez  M.  de  Nivernois,  pour 
y  apposer  les  scellés  et  le  mettre  en  état 
d'arrestation  chez  lui,  avec  délégation  don- 
née aux  citoyens  Darnaudery,  Soulès, 
Guerout,  Dubrai,à  l'effet  de  se  transporter 
à  la  Commune  pour  demander  les  mesures 
à  prendre  à  l'égard  de  M.  de  Nivernois. 

16,  18  août  1792. 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  T  1547. 

2517.  —  Pouvoirs  donnés  par  la  section 
armée  du  Luxembourg  aux  citoyens  Astel 
et  Soulès,  commissaires,  chargés  par  la- 
dite section  d'exécuter  l'arrêté  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  et  notoirement 
d'arrêter  et  de  désarmer  tous  suspects,  en 
conséquence  de  procéder  à  des  visites  do- 
miciliaires, avec  reconnaissance  de  la  re- 
mise des  objets  saisis  lors  des  perquisi- 
tions, rue  du  Pot-de-Fer,  à  l'exception 
d'une  paire  de  pistolets,  saisie  chez  le  sieur 


669 

iNarp  par  M.  Soulès,  qui  s'en  est  chargé  et 
en  reste  dépositaire. 

29,  30  août  1792. 
Originaux,  signés    de    Daubanel   (2  pièces). 
A.  iV.,  T  1547.  ^ 

2ol8.  —  Commission  délivrée  par  le 
Conseil  exécutif  provisoire  cà  Anloine-Pros- 
per  Soulès,  officier  municipal,  désigné  par 
le  Conseil  général  de  la  Commune  de  Paris, 
à  l'effet  de  faire  auprès  des  municipalités, 
districts  et  départements,  telles  réquisi- 
tions qu'il  jugera  nécessaires  pour  le  sa- 
lut de  la  patrie. 

3  septembre  1792. 

Original  sur  parchemin,  signe  de  Servan, 
Roland,  Claviére,  Danton,  Monge  et  Le  Brun, 
et  par  le  Conseil,  Grouvelle,  secrétaire,  A.  N., 
T  1547. 

2bl9.  —  Passeport  délivré  par  la  Com- 
mune de  Paris  au  citoyen  Anloine-Prosper 
Soulès,  officier  municipal,  natif  d'Avize 
(.Marne),  âgé  de  29  ans,  taille  de  5  pieds, 
cheveux  châtains,  yeux  gris,  nez  aquilin, 
bouche  moyenne,  menton  rond,  front  dé- 
gagé, visage  blanc,  demeurant  rue  du 
Petit-Bourbon,  n"  13,  chargé  par  le  pou- 
voir exécutif  de  se  transporter  dans  les 
déparlements  pour  le  bien  de  la  chose 
publique. 

4  septembre  1792. 

Original,  signé  de  Franchet,  président,  Méhée, 
secrétaire-greffier  adjoint,  avec  visas  des  offi- 
ciers municipaux  des  villes  constatant  le  passage 
de  Soulès  à  Agen,  le  13  septembre,  à  Castel- 
Sarrazin,  le  14  septembre,  à  Auch,  le  19  sep- 
tembre, à  Tarbes,  le  21,  à  Rayonne,  le  25,  et  à 
Mont-de-Marsan,  le  2  octobre  1792,  A.  N., 
T  1547. 

2520.  —  Lettre  de  Soulès  au  ministre 
de  l'intérieur,  exposant  les  mesures  con- 
certées avec  les  corps  administratifs  du 
département  de  la  Gironde  pour  coopérer 
à  la  défense  de  la  patrie,  annonçant  que 
le  Conseil  général  du  Département  a  dé- 
cidé la  levée  immédiate  d'un  corps  de 
0,000  hommes,  mais  en  raison  de  la  pé- 
nurie d'armes  et  de  fonds  où  se  trouve  le 
Département,  déclarant  que  les  commis- 
saires ont  cru  pouvoir  autoriser  le  Dépar- 
tement à  faire  toutes  les  réquisitions  né- 


CnO  CHAPITHE  I".  —  JOURNÉES  HISTOUIQUES  DE  l,A  RÉVOLUTION 


ccssaires  pour  la  fabrication  dos  nrnies  et 
rt'-(juii>cinout  lie  ces  volontaires. 

1  l  sepleniljro  1792. 
'      Minute,  A.  N.,  T  1547. 

•J:'.-M.  —  Proc(''s-verl)al  dos  ojiôralions 
faites  par  les  citoyens  Soulôs  et  Darnau- 
dery,  commissaires  du  Conseil  exécutif 
provisoire,  dans  les  déparlements  du  Midi, 
dressé  à  Mont-de-Marsan. 

29  sefilombre  1792. 
Minute  non  signée,  A,  N.,  T  lôi7. 

■2'}-22.  —  Arrêté  de  l'Assemblée  générale 
do  la  section  du  Luxembourg,  portant  dé- 
signation de  cincj  commissaires,  notam- 
ment de  Soulès,  pour  la  revision  et  réu- 
nion de  tous  les  procès-verbaux  d'apposi- 
tion et  de  levée  des  scellés  faits  depuis  le 
10  dans  l'étendue  de  la  section. 

14  oclojjrc  1792. 

Kxtrait,  signé  de  Boizot,  président,  cl  de 
I^maltre,  secrétaire,  A.  N.,  T  1547. 

2ii23.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg, 
oui  le  rapport  des  commissaires  de  la  sec- 
lion  de  la  r.roix-Rouge,  portant  nomina- 
tion des  citoyens  Soulès  et  Darnaudery, 
pour  se  réunir  le  16,  à  midi,  à  la  section 
des  Gardes-Françaises,  afin  de  rédiger  une 
adresse  à  la  Convention  nationale,  au  sujet 
de  la  garde  qu'elle  parait  vouloir  .s'appro- 
prier, ensuite  une  aux  82  départements, 
et  rapporter  copie  de  ces  deux  adresses  à 
l'Assemblée  générale  de  la  section. 

15  octobre  1792. 
Copie  conforme,  A.  N.^  T  1547. 

2'i'24.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg, 
mentionnant  la  venue  du  citoyen  Soulès, 
représentant  de  la  Commune,  qui  prévient 
que  le  Conseil  général  était  revenu  sur 
son  arrêté  de  la  veille  et  avait  passé  à 
l'ordre  du  Jour,  motivé  sur  la  loi,  et  prie 
l'Assemblée,  en  raison  de  ses  occupations, 
de  recevoir  sa  démission,  et,  après  dis- 
cussion, décidant  de  passer  à  l'ordre  du 
jour. 

23  octobre  1792, 

Extrait  signé,  A.  S.,T  1547. 


21)25.  —  Nomination  par  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg  des 
citoyens  Soulès  et  Bourgeois  en  qualité  de 
commissaires,  à  l'cITet  de  recevoir  des  ci- 
toyens indigents,  dits  bonteux,  leurs  ré- 
clamations pour  les  demandes  de  secours, 
en  recommandant  auxdits  commissaires 
de  se  renseigner  sur  la  véritable  position 
des  réclamants. 

25  octobre  1792. 
Extrait,  signé  de  Desbordes,  président,  Le- 
maître,  secrétaire,  A.N.,  T  1517. 

2;i26.  —  Nomination  par  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg  des 
citoyens  Soulès  et  Grison  pour  commis- 
saires rédacteurs  de  l'adresse  à  envoyer 
aux  83  départements,  avec  injonction  de 
n'adliérer  à  aucunes  fêtes  que  pourraient 
proposer  les  commissaires  réunis,  «  jusqu'à 
ce  que  les  six  généraux  qui  sont  sur  les 
frontières  viennent  danser  avec  nous,  at- 
tendu que  l'on  propose  toujours  des  fêtes 
et  que  l'on  ne  donne  point  d'aigent  pour 
payer  les  violons  ». 

8  novembre  1792. 
Extrait,  .signé  de  Desbordes,  pré.sident,  Le- 
maitre,  secrétaire,  A.  N.,  T  1547. 

2o27.  —  ï.ettre  de  Xavier  Audouin,  ad- 
joint au  ministre  de  la  guerre,  au  citoyen 
Soulès,  vice-président  de  la  section  du 
Luxembourg,  déclarant  qu'il  aime  trop  à 
obliger  les  personnes  dont  le  patriotisme 
lui  est  connu,  pour  perdre  de  vue  l'occa- 
sion de  leur  prouver  son  dévouement,  étant 
persuadé  que  le  citoyen  Soulès  justifiera 
sous  tous  les  rapports  la  confiance  du  mi- 
nistre, et  que,  quant  à  lui,  il  n'aura  qu'à 
s'applaudir  d'avoir  servi  la  République  en 
le  désignant,  avec  le  désir  que  les  circons- 
tances puissent  le  mettre  à  portée  de  ré- 
pondre à  la  confiance  et  à  l'amitié  d'un 
ancien  collègue  dont  il  fait  un  cas  parti- 
culier. 

29  novembre  1792. 

Original  signé,  A.  N.,  T  1547. 

2528.  —  Délibération  du  Conseil  exécutif 
provisoire,  déclarant,  d'après  le  compte 
qui  lui  a  été  rendu  de  la  conduite  du  ci- 
toyen Soulès,  commissaire  envoyé  par  lui 
dan»  les  départements  du  Midi,  qu'il  a 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  HOUCES 


671 


rempli  sa  mission  d'une  manière  satisfai- 
sante et  que  sa  conduite,  utile  à  la  chose 
publique,  mérite  d'ôtrc  approuvée  sous 
tous  les  rapports. 

5  décembre  1792. 
Extrait  conforme,  A.  A'.,  T  1547. 

2529.  —  Nomination  par  l'Assemblée 
générale  de  la  section  du  Luxembourg  du 
citoyen  Soulès  en  qualité  de  commissaire 
du  Comité  de  bienfaisance,  conjointement 
avec  les   commissaires  du  Comité  de  la 

section. 

30  janvier  1793. 
Extrait,    signé    de   Grandmaison,   président, 
Lemaitre,  secrétaire,  A.  N.,  T  1517. 

2530.  —  Extrait  des  délibérations  de 
l'Assemblée  générale  de  la  section  du 
Luxembour},',  réunie  pour  procéder  à  l'é- 
jection du  3*  membre  devant  former  le 
Corps  municipal  ou  le  Conseil  général  de 
la  Commune, conslatant  qu'au  second  tour 
de  scrutin  le  citoyen  Antoine-Prosper  Sou- 
lès, âgé  de  31  ans,  représentant  de  la 
Commune  du  10  août,  commissaire  du  pou- 
voir exécutif  dans  les  départements,  de- 
meurant rue  du  Petit-Bourbon,  ayant  ob- 
tenu la  majorité  de  214  voix  sur  350  votants, 
a  été  proclamé  3«  membre  du  Corps  mu- 
nicipal. 

6  mars  1793. 
Eslrait  conforme,  A.  N.,  T  1547. 

2531.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, acquittant  Antoine-Prosper  Sou- 
lès, âgé  de  30  ans,  administrateur  au 
Département  de  Police,  demeurant  rue 
Taranne,et  le  déchargeant  de  l'accusation 
portée  contre  lui  d'avoir  entretenu  des 
intelligences  et  correspondances  avec  les 
ennemis  de  la  République,  et  des  autres 
chefs  d'accusation  contre  Charlotte-Féli- 
cité Luppé,  femme  du  ci-devant  marquis 
de  Charryé,  Osselin,  ex-député  à  la  Con- 
vention nationale,  et  autres. 

15  frimaire  an  II. 
Extrait,  signé  de  Fabricius,  greffier,  A.  N., 
T  1547. 

2532.  —  Lettre  de  Soulès,  ex-adminis- 
trateur au  Département  de  Police,  au  Co- 
mité de  salut  public,  en  réponse  à  l'incul- 
pation d'avoir  été  partisan  de  la  faction 


(iirondine,  déclarant  qu'il  a  été  destitué  et 
incarcéré  sans  avoir  été  entendu,  et  qu'il 
lui  importe  de  se  justifier  de  l'inculpation 
qui  parait  avoir  déterminé  la  mesure  ri- 
goureuse prise  contre  lui,  en  rendantcompte 
des  faits  qui  détruisent  absolument  cette 
erreur  : 

1°  Au  mois  de  septembre  179-2.  Soulès, 
nommé  commissaire  du  Conseil  exécutif 
pour  faire  dans  les  départements  les  ré- 
quisitions nécessaires  au  salut  de  la  Répu- 
blique, dit  avoir  été  d'abord  à  Bordeaux, 
où  dominaient  alors  Guadet  et  Vergniaud, 
et  porteur  d'une  adresse  rédigée  par  Ro- 
bespierre, qui  levait  le  masque  couvrant 
ces  deux  traîtres,  il  parvint  à  mettre  sur 
pied  et  armer  G, 000  hommes  pour  voler 
au  secours  de  Verdun,  et  malgré  les  elforts 
de  Guadet  et  Vergniaud  pour  opérer  son 
arrestation,  malgré  les  intrigues  de  Ro- 
land, il  réussit  en  ;>  semaines,  avec  son 
collègue,  à  faire  lever  28,000  hommes,  et 
garder  les  gorges  des  Pyrénées; 

2°  Lors  des  moyens  odieux  eniftloyés 
par  Roland  pour  calomnier  Paris  et  diviser 
les  départements,  Soulès  déclare  avoir  été 
l'un  des  commissaires  chargés  de  la  ré- 
daclion  d'une  adresse  auxdits  départe- 
ments pour  repousser  la  calomnie; 

3°  Le  30  mai,  à  la  veille  de  l'insurrec- 
tion, Soulès  dit  qu'il  fut  l'un  des  premiers 
qui  proposa  la  fermeture  des  barrières, 
malgré  la  loi  qui  punissait  de  mort  celui 
qui  les  ferait  fermer,  et  qui  eut  été  appli- 
quée à  son  égard,  si  la  faction  girondine 
n'eul  pas  succombé; 

4°  Soulès  déclare  n'avoir  jamais  eu  de 
relations  directes  ou  indirectes  avec  les 
factieux  de  la  Gironde,  et,  loin  d'avoir  été 
leur  partisan,  avoir  été  cordialement  leur 
ennemi,  sitôt  qu'il  s'était  aperçu  de  leurs 
projets  ambitieux; 

5"  Soulès  déclare  avoir  déployé  tous  ses 
efforts  dans  les  terribles  fonctions  qui  lui 
étaient  confiées  et  avoir  livré  un  grand 
nombre  de  traîtres,  travaillant  nuit  et  jour, 
et  souvent  passant  5  nuits  par  décade. 

Telle  est  sa  réponse,  Soulès  dit,  en  ter- 
minant, qu'il  ne  se  plaint  pas  de  sa  misère, 
parce  qu'elle  est  un  titre  honorable  pour 
lui  en  sortant  d'un  poste  important,  mais 
qu'il  réclame  la  justice  du  Comilé  de  salut 


672  CHAPITllE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTOIUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


public,  et  a  le  ferme  espoir  que  celui-ci  ne 
la  lui  refusera  pas. 

12  germinal  an  IL 
Original  signc^,  A.  A'.,  F^  47752'. 

2533.  —  Lettre  de  Soulès  au  président 
du  Conseil  général  de  la  Commune,  ac- 
compagnant l'envoi  d'une  copie  de  sa  jus- 
lilicalion,  par  lui  adressée  au  Comité  de 
salut  public,  el  déclarant  qu'il  lui  importe 
lie  ne  pas  rester  sous  le  poids  d'une 
fausse  inculpation,  comme  il  importe  au 
Conseil  général  que  la  Justification  d'un 
de  ses  membres  soit  connue,  priant  le 
président  de  communitiuer  ses  deux  lettres 
au  Conseil,  dans  l'espoir  qu'il  voudra  bien 
en  ordonner  l'insertion  aux  Affiches,  at- 
tendu que  ses  moyens  ne  lui  permettent 
pas  de  les  faire  imprimer,  avec  renvoi  par 
le  Conseil  général  du  mémoire  justificatif 
de  la  conduite  de  Soulès  au  Comité  de 
salut  public,  qui  a  ordonné  l'arrestation. 

13  germinal  an  IL 

Original,  signé  de  Soulès,  et  extrait  con- 
forme, signé  de  Coulombeau,  secrétaire-greffier 
(2  pièces),  A.  N.,  F'  4775". 

2534.  —  Lettre  de  Coulombeau,  secré- 
taire-greffier de  la  Commune  de  Paris,  au 
Comité  de  salut  public,  annonçant  que  le 
Conseil  général  de  la  Commune  a  cru  de- 
voir lui  renvoyer  une  lettre  de  Soulès  avec 
une  réponse  de  sa  part  à  l'inculpation 
d'avoir  été  partisan  de  la  faction  giron- 
dine, et  que  c'est  au  Comité  seul  qu'il^  ap- 
partient de  juger  du  mérite  de  ses  raisons. 

14  germinal  an  IL 

Original,  signé  de  Coulombeau,  A.  N.,  F'' 
47752». 

En  léte  est  écrit  :  Renvoyé  au  Comité  de 
sûreté  générale,  le  19  germinal,  l'an  2  de  la 
République,  une  et  indivisible. 

253o.  —  Lettre  de  Soulès,  ex-adminis- 
trateur au  Déparlement  de  Police,  au  Co- 
mité de  salut  public,  se  plaignant  de  ce  que 
le  mémoire  justificatif  qu'il  lui  a  adressé 
n'a  pas  eu  pour  résultat  de  faire  reconnaître 
que  le  Comité  avait  été  induit  en  erreur  à  son 
égard,  déclarant  qu'il  ne  mérite  nullement 
le  traitement  rigoureux  qui  lui  est  infligé, 
ayant  la  conscience  d'avoir  rendu  des  ser- 


vices signalés  à  la  chose  publique,  et  que 
la  misère  profonde  qui  l'accable  ne  lui 
permet  pas  de  rester  plus  longtemps  privé 
de  l'exercice  de  son  industrie,  comptant 
que  le  Comité  de  salut  public,  dans  sa 
justice,  voudra  bien  s'occuper  de  son  af- 
faire et  le  rendre  ù  la  liberté,  dont  il  n'au- 
rait jamais  dû  être  privé. 

24  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"  47752'. 
Renvoyé  au  Comité  de  s ùrelé  générale,  30  ger- 
minal, an  2  de  la  République,  une  et  indivisible. 

2b36.  —  Ordre  de  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  au  concierge 
de  la  maison  d'arrêt  de  Sainte-Pélagie  de 
remettre  à  la  gendarmerie  le  nommé  Seu- 
les, administrateur  do  Police,  prévenu, 
pour  être  conduit  au  Tribunal  révolution- 
naire. 

29  prairial  an  IL 

Copie  conforme,  signée  de  Bochaut,  concierge 
de  la  maison  d'arrêt  de  Sainte-Pélagie,  A.  N., 
W  389,  n"  904,  2«  partie,,  pièce  62. 

53.  Dangé  (François),  ex-administra- 
teur de  Police,  rue  de  la  Roquette, 
n°  36. 

2537.  —  Pouvoirs  délivrés  par  le  prési- 
dent et  le  secrétaire  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  de  Popincourt  aux  ci- 
toyens Armand  et  Pin,  à  l'elTet  de  recueillir 
les  renseignements  qu'ils  jugeront  néces- 
saires sur  le  citoyen  Uangé,  l'un  des  re- 
présentants de  la  section  à  la  Commune, 
et  de  se  transporter  à  l'hôtel  de  la  Force, 
à  la  Mairie  et  autres  lieux,  pour  lui  rendre 
compte,  le  soir,  des  motifs  de  l'arrestation 
dudit  citoyen,  afin  qu'elle  puisse,  aux  ter- 
mes de  la  Loi,  demander  le  plus  tôt  possible 
la  mise  en  jugement  ou  la  liberté  de  son 
représentant  à  la  Commune. 

2  brumaire  an  IL 
Copie  conforme,  A.  N.,  F'  4660. 

2538.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  Popincourt,  sur 
la  demande  de  la  citoyenne  Dangé,  pour 
que  la  section  intervienne  en  faveur  de  son 
mari,  arrêtant  la  nomination  de  2  com- 
missaires, adjoints  aux  deux  déjà  nommés, 
pour  se  transporter  au  lieu  où  le  citoyen 
Dangé  est  détenu,  à  l'effet  de  s'informer  des 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


673 


causes  de  sa  détention,  et  d'obtenir  qu'il 
soit  jugé  conformément  à  la  loi. 
16  brumaire  an  II. 
Extrait  signé,  A.  iV,,  F^  4600. 

2539.  _  Adresse  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  de  Popincourt  au  Comité 
de  sûreté  générale,  renouvelant  la  démar- 
che faite,  le  2  brumaire,  par  la  Société 
républicaine  de  Popincourt,  en  faveur  de 
François  Dangé,  détenu  à  la  Force,  et  en- 
voyant 4  commissaires,  les  citoyens  Payn, 
Amand,  François  et  Chislel,  à  TetTet  de 
demander  l'envoi  immédiat,  à  l'accusateur 
public  des  pièces  qui  ont  motivé  l'arres- 
tation de  Dangé,  afin  qu'il  soit  puni  aus- 
sitôt, s'il  est  coupable,  ou  qu'il  jouisse  de 
sa  liberté,  s'il  est  innocent,  faisant  ob- 
server que  c'est  un  père  de  famille  qui  a 
des  enfants  en  bas  âge,  et  que  celui  de  ses 
enfants  qui  pourrait  secourir  la  maison, 
combat  les  ennemis  de  la  patrie  à  l'armée 
du  Nord,  et  réclamant  prompte  justice. 

16  brumaire  an  IL 
Original,    signé   des    commissaires,    A.   A'., 
F'  4660. 

2540.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Philippe  Henriet  et  Jean  Grété,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Popincourt,  requis  par  les  citoyens  Se- 
mée et  Goumas,  inspecteurs  de  police,  au 
domicile  de  François  Dangé,  ex-adminis- 
trateur de  Police,  rue  de  la  Roquette,  n° 36, 
et  apposition  des  scellés  sur  un  secrétaire, 
dans  une  chambre  au  premier,  où  ont  été 
renfermés  les  papiers  dudit  Dangé,  dont 
la  garde  a  été  confiée  à  la  citoyenne  Ma- 
rianne Tremerie,  sa  femme. 

9  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  Dangé,  de  sa  femme,  des 
commissaires  et  des  inspecteurs  de  police,  A.  JV., 
F'  4660. 

2541.  —  Mémoire  adressé  de  la  Force 
au  Comité  de  sûreté  générale  par  François 
Dangé,  membre  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  ex-administrateur  de  Police, 
dans  lequel  il  expose  qu'il  a  pris  part  à 
toutes  les  journées  mémorables  de  la  Ré- 
volution, que,  lors  de  la  prise  de  la  Bas- 
tille, il  est  monté  l'un  des  premiers  sur 
cette  forteresse  redoutable,  qu'il  a  toujours 
marché   avec   les   Sans-culottes  du  Fau- 

T»  XI. 


bourg-Antoine,    levés   pour  la  cause    du 
peuple  et  contre  le  tyran,  notamment  le 
20  juin  et  le  10  août  1792,  que  l'activité 
et  la  constance  de  son  patriotisme  lui  ont 
valu  d'être  nommé  membre  de  la  munici- 
palité du  10  août,  puis  de  la  municipalité 
définitive,  où  il  a  été  appelé  au  poste  d'ad- 
ministrateur de   Police,  en  raison  de  sa 
probité  bien  connue,  a  été  chargé  de  plu- 
sieurs missions,  soit  par  le  Comité  de  sû- 
reté générale,  soit  par  l'administration  de 
Police,  c'est  à  lui  qu'on  a  dû  la  découverte 
d'une  fabrication  de  faux  assignats,  dans 
l'affaire  de  Châtelain  et  Desessarts,  de  l'ar- 
genterie et  des  eiTets  précieux  des  femmes 
Du  Barry  et  Marbeuf,  l'incarcération  des 
agioteurs   et    la    répression   d'une   foule 
d'intrigues  contre  la  sûreté  ou  la  fortune 
publique;  impliqué  par  de  faux  patriotes 
dans  une  dénonciation  du  petit  Capet,  il  a 
subi  un  examen  de  sa  conduite  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  qui  a  reconnu  son  in- 
nocence par  jugement  du  29  brumaire  der- 
nier, lequel  a  été  approuvé  par  sa  section 
et  les  Conseils  généraux  de  la  Commune 
et  du  Département;  s'il  a  éprouvé  quelques 
déboires  dans  sa  carrière  révolutionnaire, 
c'est   pour   avoir  résisté  à  l'empire  que 
quelques  ambitieux  affectaient  dans  la  Mu- 
nicipalité. Entré  pauvre  dans  les  emplois, 
il  en  est  sorti  pauvre,  ayant  pour  toute 
ressource  le  travail  de  ses  mains,  et  il  ré- 
clame sa  liberté  pour  procurer  du  pain  à 
sa  famille,  réduite  au  dernier  degré  de  la 
misère,  conjurant  le  Comité  d'examiner  sa 
conduite  dans  tous  ses  détails,  de  recon- 
naître qu'il  a  été  induit  en  erreur  et  de 
proclamer  son  innocence. 

20  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4660. 

2542.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  Popincourt,  por- 
tant qu'après  lecture  des  lettres  et  mé- 
moires qui  lui  ont  été  adressés  par  le  ci- 
toyen Dangé,  les  citoyensDuchêne  et  Denelle 
se  rendront  au  Comité  de  sûreté  générale, 
et  lui  exposeront  que  l'Assemblée  est  loin 
de  désapprouver  la  détention  de  son  con- 
citoyen Dangé,  s'il  s'est  mis  dans  le  cas 
de  la  mériter,  mais  que,  comme  elle  doit 
croire,  d'après  son  exposé  et  ce  qui  est 

43 


674- 


CHAriTliE  l".  —  JOURNÉES  HISTOUIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


connu  lie  sa  conduite,  qu'il  est  bon  pa- 
triote, et  i|ue  la  prolongation  de  sa  déten- 
tion am«''nerait  sa  ruine  et  celle  de  sa  fa- 
mille, chargeant  SCS  comniissairesd'insister 
pour  que  le  C.oinilé  de  sùrelé  générale 
veuille  bien  se  prononcer  sur  son  sort. 

25  germinal  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  F"  46G0. 

25i3.  —  Tableau  rempli  el  certifié  par 
le  Comité  de  .«surveillance  de  la  section  de 
Popinrourt  concernant  François  Dangé, 
domicilié  rue  de  la  Roquette,  n°  36,  âgé  de 
A8  ans,  marié,  ayant  4  enfants,  l'alné, 
nommé  Augustin  Dangé,  âgé  de  17  ans, 
aux  frontières  à  la  défense  de  la  patrie, 
Charlotte  Dangé,  fille,  Agée  de  la  ans  el 
demi,  Aimée  Dangé,  fille,  Agée  de  7  ans  et 
3  mois,  Clovis  Dangé,  garçon,  âgé  de  3  ans 
el  demi,  tous  trois  en  son  domicile,  dé- 
tenu à  la  Eorce  depuis  le  9  germinal,  par 
ordre  du  Comité  de  salut  public,  motif  in- 
connu, avant  la  Révolution,  employé  aux 
entrées  de  Paris,  depuis  la  Révolution, 
épicier  et  receveur  du  bureau  de  corres- 
pondance de  Dijon,  porte  Saint-Bernard, 
el  en  outre  administrateur  de  Police,  jouis- 
sant d'une  pension  viagère  de  600  livres, 
allouée  à  titre  de  récompense  de  services 
rendus  à  la  famille  Chabonnais,  en  rela- 
tions avec  les  citoyens  de  la  section,  quant 
à  l'extérieur,  aucune  notion  ;  pour  ce  qui 
est  du  caractère,  paraissant  bon,  et  s'étant 
montré  dans  toutes  les  journées  orageuses, 
à  la  mort  du  tyran  el  dans  la  crise  de  la 
guerre  de  môme,  n'ayant  point  connais- 
sance qu'il  ait  signé  des  pétitions  ou  ar- 
rêtés liberlicides. 

22  prairial  an  II  de  la  République  française, 
une  et  indivisible,  démocratique  et  impéris- 
sable. 

Original,  signé  de  Duquaine,  p. ésident,  Fran- 
çois, secrétaire,  et  de  8  commissaires,  A.  N., 
V  4660. 

2544.  —  Lettre  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale  réunis  au 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Popincourt,  l'invitant  à  leur  envoyer  le  plu- 
tôt possible  le  tableau  de  la  vie  politique 
du  nommé  Dangé,  arrêté  par  leur  ordre, 
avec  réponse  du  Comité,  adressant  pour 
la  seconde  fois  le  tableau  instructif  du 
nommé  Dangé,  de  leur  section,  arrêté  par 


ordre  des  Comités,  el  depuis  mis  sous  le 
glaive  de  la  loi. 

28,  30  messidor  an  II. 
Original ,  signé  d'Amar  et  Vouliand,  et  ori- 
ginal ,    signé     de     G    commissaires    du    Comité 
(2  pièces),  A.  N.,  V  4GG0. 

04.  Fleuhy  (Marie-Maximilien-Her- 
cule  RossAY,  comte  de). 

2545.  —  Lettre  du  ci-devant  comte  Fleury, 
détenu  au  Luxembourg,  au  citoyen  pré- 
sident du  Tribunal  révolutionnaire,  l'invi- 
tant à  inventer  de  nouvelles  conspirations 
pour  envoyer  à  l'échafaud  le  reste  des 
honnêtes  gens,  déclarant  que  tous  ses  amis 
ou  connaissances  intimes,  tels  que  le  prince 
de  Rohan,  Baussancourt,  Marsan,  d'Haule- 
ville,  Lécuyer,  etc.  figurent  parmi  les  cons- 
pirateurs, l'engageant  à  joindre  son  nom 
aux  leurs;  ayant  toujours  partagé  leurs 
opinions  et  leurs  genres  de  vie,  il  doit  su- 
bir le  même  sort,  et  terminant  par  des 
invectives  à  l'adresse  du  président,  auquel 
il  reproche  tous  les  crimes  dont  Dumas 
se  rend  coupable  tous  les  jours,  en  pronon- 
çant des  jugements  dictés  par  la  haine  et 
la  vengeance,  mais  il  espère  que  bientôt 
ledit  Dumas  expiera  tous  ses  forfaits. 

28  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  389,  n»  901, 
1"  partie,  pièce  24. 

Sur  la  suscriplion  se  trouve  la  mention  : 
pressée. 

Le  texte  donne  par  II.  Wallon,  Histoire  du 
Tribunal  révoliilionnaire  de  Paris,  t.  IV,  p.  255, 
diffère  absolument  de  l'original. 

2546.  —  Lettre  de  Castrez,  jeune,  em- 
ployé à  la  Commission  de  l'instruclion 
publique,  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  rappelant  un  fait  dont  il 
fut  témoin,  à  ajouter  aux  nombreux  chefs 
d'accusation  contre  Fouquier-Tinville,  pro- 
duits dans  son  procès;  ledit  Castrez  fait 
connaître  qu'il  pria  Dumas  de  l'emmener 
avec  lui  au  Tribunal,  lors  du  jugement 
d'Admiral  et  de  la  fille  Renault,  que  Dumas 
le  fit  entrer  d'abord  dans  son  cabinet,  où  le 
déclarant  assista  à  la  comparution  de  la 
fille  Renault,  que  l'on  fit  passer  au  greffe, 
après  quoi  une  lettre,  pliée  comme  un 
poulet  du  malin  d'une  ci-devant  marquise, 
fut  apportée  à  Dumas,  qui  d'abord  la  lut  à 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


GTo 


voix  basse,  et  ensuite  à  haute  voix  pour  en 
donner  connaissance  aux  assistants.  Cette 
lettre  était  du  ci-devant  comte  de  Fleury, 
détenu  au  Luxembourg,  ses  expressions 
étaient  celles  d'un  homme  qui  voulait  mou- 
rir, plus  tôt  que  plus  tard,  il  prodiguait  à 
Dumas  toutes  les  épithètes  qu'un  désespéré 
peut  adresser  à  son  bourreau,  enfin  il  s'ex- 
primait en  homme  qui  n'attend  d'autre  fin 
que  l'échafaud.  Comme  Dumas  terminait 
la  lecture  Je  cette  lettre,  entra  Fouquier, 
auquel  il  la  remit,  en  lui  disant  :  «  Tiens, 
lis  ce  billet  doux,  je  crois  que  ce  gaillard- 
là  est  pressé.  »  Fouquier  lit,  répond  :  «  Oui, 
il  me  paraît  pressé,  et  je  vais  l'envoyer 
chercher».  Ce  qui  fut  dit,  fut  fait,  et  le  ci- 
devant  comte  de  Fleury  fut  mis  en  juge- 
ment avec  les  prétendus  complices  de 
l'assassinat  de  Robespierre. 

12  vendémiaire  an  III  (par  erreur  an  II). 
Original  signé,    A.   N.,    W   389,    n"    904, 
2»  partie,  pièce  57. 

Jugement  et  condamnation  des 
accusés. 

2547.  —  Déclaration  faite  devant  le  Co- 
mité de  sûreté  générale  par  la  citoyenne 
Marie  Duval,  demeurant  rue  du  Pelit-Pot- 
au-Dé,  n"  H,  section  du  Muséum,  accom- 
pagnée des  citoyennes  Herrouat  et  Le 
Moce,  laquelle  a  dit  qu'il  y  a  environ  10  à 
12  jours,  ayant  été  rencontrée  dans  la  cour 
de  l'ancienne  Poste  par  la  nommée  Du- 
bois, demeurant  rue  Boucher,  n"  14,  mai- 
son d'un  bottier,  près  de  celle  de  la  Monnaie, 
celle-ci  dit  à  la  déclarante  :  Voilà  donc  ton 
Robespierre,  on  travaille  son  casaqiiin,\a.  com- 
parante lui  ayant  observé  que  ceux  qui 
le  travaillaient  se  travaillaient  eux-mêmes, 
et  qu'elle  ne  pouvait  concevoir  qui  se  per- 
mit de  le  travailler,  à  quoi  la  femme  Du- 
bois répondit  :  Cest  la  section  des  Marches. 
La  comparante,  dont  le  civisme  est  connu, 
lui  fit  remarquer  que  ce  ne  pouvait  être 
que  des  aristocrates  qui  faisaient  courir 
ces  bruits,  qu'elle  sortait  des  principes  et 
ne  se  trouvait  plus  au  pas  en  se  chargeant 
de  les  colporter  et  de  faire  circuler  de 
semblables  plats  d'aristocratie. 

8  prairial  an  II. 
Original,  signé   des  femmes  Herrouat  et  Le 


Moce  (la  citoyenne  Duval  avant  déclaré  n'avoir 
l'usage  de  signer),  et  d'Elic  Lacoste,  Jagot  et 
Louis  (du  Bas-Rhin),  A.  A'.,  W  389,  n"  904, 
2»  partie,  pièce  45. 

2o48.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  comparution  des  citoyennes 
Marie  Duval,  Herrouat  et  Le  Moce,  et  en 
particulier  la  déclaration  faite  par  la  pre- 
mière, décidant  que  cette  déclaration  sera, 
sous  récépissé,  remise  à  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  à  l'ellct 
de  procéder  contre  la  femme  Dubois,  y 
dénommée,  et  de  poursuivre  ainsi  qu'il  ap- 
partiendra. 

9  prairial  an  II. 

Original,  signé  do  Louis  (du  I3as-Rliin\Elie 
Lacoste,  Lavicomlerie  et  Jagot,  A.  N.,  W  389, 
n°  904,  2»  partie,  pièce  40. 

2549.  —  Rapport  fait  au  nom  des  Co- 
mités de  salut  public  et  de  sûreté  générale 
sur  la  conspiration  de  Batz  et  de  l'étran- 
ger, par  Elle  Lacoste,  dans  la  séance  du 
26  prairial  an  II,  imprimé  par  ordre  de  la 
Convention  nationale. 

26  prairial  an  II. 
Imprimé  de  16  pages,  A.  N.,  AD  XVIII'  41. 

23o0.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  le  rapport  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale  :  1°  portant 
que  le  Tribunal  révolutionnaire  jugera 
sans  délai,  conjointement  avec  L'Admirai 
et  la  fille  Renault,  assassins  des  représen- 
tants du  peuple,  Roussel,  Cardinal,  Cor- 
tey,  épicier,  Devaux,  secrétaire  de  Batz 
et  commissaire  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  la  femme  Grimoire  (Griois),  Pot- 
lier  de  Lille,  Sombreuil,  père  et  fils,  Bohan- 
Rochefort,  Laval-Montmorency,  le  ci-de- 
vant comte  de  Pons,  Jardin,  ci-devant  page 
du  tyran,  Sartine,  fils,  la  femme  Sainte- 
Amaranthe,  sa  fille  et  son  fils.  Constant, 
gendarme,  Lafosse,  préposé  à  la  Police, 
Burlandeux,  Ozanne,  ces  deux  derniers 
ex-officiers  de  paix,  le  ci-devant  prince  de 
Saint-Mauris,  Egrée,  Karadec,  Paumier, 
Lécuyer,  ci -devant  maître  de  musique 
d'Orléans,  le  ci-devant  vicomte  de  Baus- 
sancourt,  la  femme  d'Eprémcsnil,  Viart, 
Marsan,  d'Hauteville,  ci-devant  page  du 
tyran,  le  nomraéComte,Mesnil-Simon,Des- 
bayes,  de  la  section  du  Finistère,  Jauge, 


670 


ClIArriHK  1".  —  JOURNEES  HISTOHIQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


banquier,  la  nommée  Nicole,  fille  de  com- 
pagnie de  la  femme  Grandmaison,  Tissot, 
dit  Biret,  valet  de  chambre  de  Batz,  Mi- 
clionis,  tous  prévenus  d'être  complices  de 
Balz  ou  de  la  conjuration  de  l'étranger, 
et  d'avoir  voulu,  par  l'assassinat,  la  fa- 
mine, l'introduction  des  faux  assignais,  la 
dépravation  de  la  morale  et  de  l'esprit 
public,  le  soulèvement  des  prisons,  faire 
«■•claler  la  guerre  civile,  dissoudre  la  re- 
pri'sontalioii  nationale,  rétablir  la  royauté 
ou  autre  domination  tyrannique;  2'*  char- 
geant l'accusaleur  public  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire de  rechercher  tous  les  com- 
plices de  la  conspiration  de  Balz  ou  de 
l'étranger,  qui  pourront  êlre  disséminés 
dans  les  maisons  d'arrêt  de  Paris  ou  sur 
les  différents  points  de  la  République. 

2C  prairial  an  II. 

Extrait  du  procès- verbal.  A.  N.,  C  304, 
n»  n20;  imprimé,  A.  N.,C  304,  n»  1127. 

Ed.  Procùa-vcrbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIX,  p.  285. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  242. 

2551.  —  Lettre  du  Comité  de  sùrelé 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  déclarantqu'il  croit  devoir 
lui  adresser  des  observations  importantes 
relatives  aux  complices  du  sieur  de  Batz 
ou  de  la  conspiration  de  l'élrangé'r,  lui 
demandant  s'il  se  rappelle  les  noms  des 
deux  dénonciateurs,  et  dans  le  cas  où  il 
les  aurait,  l'invitant  à  passer  dans  toute 
la  journée  du  lendemain. 

27  prairial  an  II. 
Original,  signé  d'Elte  Lacoste,  Lavicomterie, 
Louis  (du  Bas-Rhin)  et  Vadier,  A.N.,  W  389, 
n»  90i.  1«  partie,  pièce  87. 

2352.  —  Observations  importantes  et 
nécessaires  pour  compléter  les  preuves 
démonstralives  de  la  conspiration  de  l'ex- 
baron  de  Balz  et  de  ses  principaux  com- 
plices, adressées  à  l'accusateur  public  par 
lo  Comité  de  sûreté  générale. 

A  propos  du  passage  du  rapport,  où  il  est 
dit  que  M.  de^Batz  accaparait  l'or,  s'ap- 
puyait sur  les  guinécs  de  l'Angleterre,  sou- 
k'vail  Marseille,Lyon,Bordeaux,  la  Vendée, 
Toulon,  que  Devaux,  son  secrétaire,  avait 
tous  .ses  secrets  et  était  le  scribe  de  la  cons- 
piration, on  signale  3  pièces  saisies  chez 


Corley  avec  les  papiers  duditde  Balz,  pré- 
sentées à  Devaux,  qui  les  a  reconnues, 
savoir,  la  première,  la  copie  d'une  letlre 
de  Balz  à  (ierraaise,  agent  principal,  la- 
quelle indique  comme  complice  Duruey, 
déjà  guilloliné.  Le  Comte,  avec  lanl  de 
raison  accusé,  et  d'autres,  tels  que  les  Lc- 
leu,  monopoleurs  de  blé,  pièce  entièrement 
écrite  de  la  main  de  Devaux,  1res  pré- 
cieuse. 

La  2«  prouve  que  Devaux  était  en  cor- 
respondance avec  Duruey  pour  les  soulè- 
vements de  Bordeaux,  Lyon,  Marseille, 
Toulon  et  la  Vendée,  que  de  Batz  avait 
elTectué  un  payement  de  210,000  livres. 

La  3*,  véritable  lettre  anglaise  par  son 
style,  dont  Devaux  a  reconnu  l'écrilurc 
pour  être  celle  de  l'ex-banquier  Andras, 
émigré,  montre  à  quel  point  Devaux  avait 
la  confiance  et  possédait  les  secrets  de 
de  Batz. 

Le  nommé  d'Alençon,  cx-noble  etprêlre, 
doit  êlre  recherché  sans  retard  dans  les 
communes  d'Auleuil  et  Passy,  comme  étant 
connu  de  Devaux  et  dans  la  conspiration 
de  Balz. 

Il  est  urgent  que  l'accusateur  public  ait 
ces  instructions  et  ces  pièces  avant  le  ju- 
gement et  qu'il  interroge  les  deux  dénon- 
ciateurs, qui  lui  fourniront  les  lumières 
nécessaires. 

Richer-Serisy,  détenu  à  Port-Libre,  avec 
Danton  et  Fabre  d'Eglantine,  était  aussi 
l'intime  du  sieur  de  Batz. 

27  prairial  an  IL 
Minute,  A.  JV.,  W  889,  n°  904,  1"  partie, 
pièce  86. 

2553.  —  Instructions  données  par  le 
Comité  de  salut  public  à  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire  pour  la 
marche  ù  suivre  dans  la  rédaction  de  son 
acte  d'accusation.  Le  Comité  recommande 
d'insisler  fortement  sur  le  but  auquel  ton- 
daient tant  d'assemblées  tenues  chez  i'ex- 
baron  de  Balz,  savoir,  l'évasion  de  la  famille 
royale  du  Temple  et  d'Antoinetle  de  la 
Conciergerie,  faits  si  parfaitement  prouvés; 
do  ne  pas  faire  usage  dans  le  réquisitoire 
de  la  note  remise  par  Louis  (du  Bas-Rhin), 
commençant  par  les  mois  :  Connoissez  tous 
vos  périls,  et  finissant  par  ceux-ci  :  si  vous 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  DOUCES 


CTT 


ne  mêliez  un  mur  de  lêtes  enlre  ta  Répu- 
blique cl  ses  ennemis  intérieurs,  mais  d'em- 
ployer le  second. 

Le  Comité  recommande  également  de 
supprimer  les  détails  du  grand  projet  (que 
fit  échouer  Simon),  formé  par  Cortey  à 
leffet  de  mettre  dans  sa  compagnie  de  Batz 
et  ses  complices  pour  son  jour  de  garde  au 
Temple,  à  qui  il  devait  confier  les  postes 
de  l'escnilier  de  la  tour,  détails  à  omettre 
pour  ne  pas  suggérer  de  tels  moyens  pu- 
bliquement, mais  dire  le  fond  sans  les 
moyens. 

Rétablir  dans  le  réquisitoire  Marino, 
Froidure,  Soulès,  administrateurs  de  Po- 
lice, qui,  avec  Michonis,  livraient  le  Temple 
à  l'or  de  Batz  et  du  prince  de  Galles  et 
aux  deniers  de  Pitt. 

Ne  point  parler  de  la  femme  Janson.qui 
avait  gagné  Chabot,  agente  enragée  de  la 
conspiration,  mais  chercher  sa  trace  dans 
tous  les  interrogatoires,  en  la  suivant,  on 
pourra  découvrir  de  Batz. 

Ne  pas  parler  du  jardinier  de  Charonne, 
en  qui  de  Batz  se  confie. 

Ne  pas  mettre  en  jugement  l'ex-marquis 
de  La  Guiche,  quoique  porté  dans  le  dé- 
cret du  26,  mais  y  laisser  Rohan-Roche- 
fort,  Saint- Mauris,  Laval- Montmorency, 
Sombreuil  et  son  fils,  l'ex-vicomte  de  Pons 
et  Noël,  secrétaire  d'ambassade,  pour  être 
condamnés  demain.  Surtout  les  faire  mettre 
en  robes  rouges,  comme  assassins  des  re- 
présentants du  peuple. 

(28  prairial  an  II.) 

Minute,  A.  N.,  W  389,  n«  904,  l"  partie, 
pièce  91. 

Ed.  Emile  Campa noON,  Histoire  du  Tribunal 
révolutionnaire  de  Paris,  t.  I,  p.  365, 

H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  IV,  p.  246. 

2554.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre  les 
complices  de  la  conspiration  ourdie  avec 
tant  de  scélératesse  par  de  Batz,  Boyd  et 
Ker,  agents  directs  et  immédiats  de  Pitt 
et  de  Cobourg,  savoir  :  contre  Admirai, 
ce  monstre  exécrable,  poussé  au  crime  et 
à  l'assassinat  par  la  faction  de  l'étranger, 
instrument  de  Pitt  et  de  Batz,  perdu  de 
mœurs,  ennemi  prononcé  de  la  Hévolution  ; 


Roussel,  premier  agent  et  confident  du 
nommé  de  Balz,  ami  intitne  d'Admiral,  lié 
avec  Karadec  et  faisant  avec  lui  circuler  de 
faux  assignats  ; 

La  femme  La  Marlinière,  dont  la  com- 
plicité avec  Admirai  est  établie  par  ses 
liaisons  intimes  avec  lui,  qui  a  recelé  ses 
meubles  et  papiers,  et,  de  concert  avec  un 
ex-prêtre,  a  conduit  toutes  les  démarches 
d'Admira!  pour  la  consommation  de  ses 
forfaits  ; 

Paindavoine,  ami  et  complice  d'Admiral, 
ennemi  prononcé  de  la  Révolution  avant 
le  10  août,  et  s'étant  ce  jour-là  rangé  sous 
les  drapeaux  de  la  tyrannie  ; 

Saintanax,  ayant  applaudi  publiquement 
à  l'allental  envers  la  représentation  natio- 
nale, foulé  aux  pieds  la  cocarde  tricolore, 
et  tenu  des  propos  atroces  et  contre-révo- 
lutionnaires ; 

Cardinal,  animé  de  sentiments  atroces, 
d'intentions  sanguinaires,  révélés  par  ses 
odieux  propos  contre  Robespierre; 

Portebœuf,  qui  a  applaudi  aux  crimes 
et  aux  forfaits  d'Admiral  et  a  témoigné 
ses  regrets  de  l'arrestation  de  l'assassin  ; 

La  femme  Lemoine-Crécy,  qui  a  approuvé 
l'infâme  discours  de  Portebœuf; 

La  fille  Renault,  qui  a  nourri  le  projet 
d'assassiner  Robespierre  et  avoué  cette 
entreprise  sanguinaire  avec  une  impu- 
dence qui  prouve  que  la  scélératesse  est 
innée  chez  elle,  ainsi  que  son  goût  pour 
le  meurtre  et  l'assassinat; 

Renault,  père  et  fils,  complices  des  pro- 
jets meurtriers  de  leur  fille  et  sœur,  comme 
elle  partisans  avoués  de  la  tyrannie  et  du 
fanatisme  religieux,  ne  rêvant  que  l'anéan- 
tissement de  la  liberté  et  du  gouverne- 
ment républicain,  et  comme  la  scélérate 
Renault,  des  conspirateurs  aux  ordres  de 
la  faction  de  l'étranger; 

La  fille  Renault,  ex-religieuse,  instiga- 
trice du  crime  commis  par  sa  nièce,  et  qui, 
secondée  par  des  prêtres,  a  fait  entrer 
l'assassinat  et  le  meurtre  dans  son  cœur; 

Pons,  ci-devant  marquis,  Hohan-Roche- 
fort,  Laval-Montmorency,  Saint-Mauris,  ci- 
devant  princes,  La  Guiche,  ex-marquis,  de 
Marsan,  agents  de  l'étranger  pour  rétablir 
le  despotisme  royal  et  sacerdotal  ; 

La  femme  Grandmaison,  maîtresse  de 


J^' 


GTS 


CIIAIMTIU:  ^'^  —  J()('l{NKi:S  IlISTORIQrES  DE  l,A   lU'VOLl'TION 


UaU,  iiiLii^'aiilo  consomnu'e,  lit'e  avec 
Ilou.sM'I  t'I  Ailmiral,  sa  suivante  Nicole, 
'lisMit,  ilit  liircl,  domesliqne; 

(".orii'V,  épicier,  de  la  seelion  Le  Pelelier, 
ai-eaitaïaiil  Toi-  pour  les  conjurés,  doniiaiil 
asile  à  de  llalz; 

Devaux,  secrétaire  de  Balz; 

Pollier  de  Lille,  nieinlire  du  Comilé  ré- 
voliilioniiairc  de  la  section  Le  Pelelier, 
fournissant  à  de  Ilatz  et  aux  siens  des  cer- 
lillcalsdc  résidence  et  des  caries  civiques; 

l'roiilure,  adminislraleur  de  Police,  cou- 
pable, avec  Soulès,  de  prévarications  en 
faveur  des  émigrés; 

Dangé,  Marino  et  Soûlés,  administrateurs 
de  Police,  trafiquant  de  leurs  fonctions; 

Lafosse,  chef  des  préposés  ù  la  Police, 
agent  de  Cliau mette  et  d'Hébert,  leur  ser- 
vant d'espion  au  Comité  de  sftrcté  générale; 

Jardin,  ex-écuyer  du  tyran,  ayant  favo- 
risé l'évasion  de  l'infàmc  Julien  de  Tou- 
louse ; 

Ozanne,  chargé  d'une  importante  opéra- 
tion par  les  représentants  du  peuple  et 
laissant  évader  le  conspirateur  qu'il  est 
chargé  d'arrêter; 

Burlandenx,  vendant  un  secret  impor- 
tant pour  300  livres  ; 

Michonis,  ami  de  Batz,  qui  par  ses  in- 
telligences dans  la  prison  de  la  Concier- 
gerie avec  Antoinette,  a  favorisé  de  tout 
son  pouvoir  les  plans  des  conspirateurs  ; 

Jauge,  banquier,  qui  fournissait  des 
fonds  au  prince  de  Galles; 

La  femme  d'Eprérnesnil,  qui  a  prouvé 
depuis  1789  qu'elle  était,  comme  son  mari, 
l'ennemie  déclarée  du  peuple; 

Constant,  gemlarnie,  qui  donna  asile  à. 
de  Balz  et  à  Tissot,  dit  Biret; 

Le  comte  de  Sartinè,  fils  du  despote 
Sarline,  lieutenant  de  police  et  ministre  de 
la  marine,  plus  connu  par  son  immoralité 
individuelle  «pie  par  les  crimes  de  son 
père,  inscrit  sur  l.i  liste  des  Chevaliers  du 
Poignard,  du  28  février; 

La  femme  Sainle-Amaranlhe,  belle-mère 
de  Sarline,  fils,  la  fille  Sainle-Amaranthe, 
femme  dudit  Sartine,  son  fils,  liés  tous 
avec  Desficux,  leur  associé  dans  l'infûme 
coupe-gorge  qu'ils  tenaient  au  ci-devant 
Palais-Royal,  sous  les  auspices  du  conspi- 
rateur Chabot,  et  qui  tous  étaient  entrés 


avec  les  Danloii,  les  I-acioix  et  autres, 
dans  le  projet  de  soulèvement  des  prisons; 

Deshayes,  auteur  de  propos  déclama- 
t(»ires  contre  les  mesures  de  sûreté  géné- 
rale ; 

Baussancourt,  déjà  dénoncé  pour  crime 
de  contre-révolution  et  pour  falsification 
d'assignats  ; 

Comte,  ayant  échangé  à  Turin  des  con- 
fidences avec  d'Artois,  et  à  Paris  avec  le 
tyran,  ayant  soudoyé,  pour  rendre  illu- 
soire l'ordre  du  Comité  de  sûrelé  générale, 
qui  mettait  le  tyran  au  secret  ; 

D'Hauteville,  ex-page  du  tyran,  propa- 
geant les  nouvelles  avantageuses  pour  les 
conjurés  ; 

Viart,  promoteur  de  la  circulation  de 
faux  assignats  dans  la  maison  de  Port- 
Libre; 

Lécuyer,  maître  de  musique  du  ci-de- 
vant Orléans; 

Egrée,  Karadec,  complices  de  Roussel 
pour  la  distribution  de  faux  assignats,  Pau- 
mier,  leur  complice,  achetant  une  échelle 
de  corde  pour  favoriser  leur  évasion  ; 

Sombreuil,  complice  du  tyran,  et  son 
fils,  associé  à  ses  travaux  liberticides; 

Mesnil-Simon,  distributeur  de  faux  assi- 
gnats, complice  de  cette  horde  de  conspi- 
rateurs ; 

Briel,  ex-prêtre,  complice  d'Admiral, 
dont  il  a  connu  les  projets  sans  les  pré- 
venir, ni  les  dénoncer; 

Tous  lesdits  prévenus  tenant  à  ce  plan 
immense  de  conjuration  dont  les  ressorts 
et  les  agents  en  partie  sont  dénoncés  dans 
le  rapport  fait  à  la  Convention  nationale, 
au  nom  des  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale,  le  26  prairial  dernier,  qui 
doit  devenir  la  base  de  la  décision  que  la 
nation  entière  attend  du  Tribunal,  accusés 
de  complicité  avec  de  Batz  et  d'avoir  voulu, 
par  l'assassinat,  la  famine,  l'introduction 
de  faux  assignats,  la  dépravation  de  la  mo- 
rale et  de  l'esprit  public,  le  soulèvement 
des  prisons,  faire  éclater  la  guerre  civile, 
dissoudre  la  représentation  nalionale,  éta- 
blir la  royauté  ou  toule  autre  domination 
tyran  nique. 

28  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Fouquier,  A.  A'.,  W  389, 
n"  904,   2»  partie,  pièce  67. 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  HOLCES 


A  la  >*i'ile  se  trouve  le  jugeiuenl  du  Tribunal, 
ordonnant  d'écrouer  les  prévenus  à  la  Concier- 
gerie, signé  de  Dumas,  Harny,  Deliège. 

25oo.  —  Nolificalion  au  nommé  Admi- 
rai et  à  ses  co-acciisés,  au  nombre  de  47, 
de  la  liste  des  jurés  de  jugement,  appelés 
à  donner  leur  avis  sur  l'acte  d'accusation 
dressé  contre  eux. 

28  prairial  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,  W    389,    n»  904, 
2«  partie,  pièce  66. 

2556.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire,  composé  des  ci- 
toyens Dumas,  président,  Harny,  Cravet 
et  Garnier-Launay,  juges,  Gilbert  Liendon, 
accusateur  public,  Anne  Ducray,  commis- 
greffier,  et  des  jurés,  au  nombre  de  9, 
portant  que  le  président  a  fait  l'appel  des 
accusés,  suivant  l'indication  de  leur  nom, 
âge,  profession,  lieu  de  naissance,  de- 
meure, et  qu'il  n'y  a  eu  aucune  observa- 
lion  de  la  part  des  accusés  ;  attendu  qu'il 
n'existe  au  procès  aucun  témoin  assigné 
à  la  requête  de  l'accusateur  public,  les  dé- 
bats s'établissent  sur  la  lecture  qu'il  fait 
des  différentes  pièces  qui  constatent  le 
délit  dont  les  accusés  sont  prévenus,  les- 
quelles pièces  donnent  lieu  à  différentes 
interpellations,  tant  de  la  part  des  juges, 
que  de  l'accusateur  public  et  des  jurés; 
attendu  également  qu'il  résulte  de  l'ins- 
truction du  procès  que  Marino,  Froidure, 
Soulès,  Dangé  et  Rossay  sont  prévenus  de 
complicité  avec  les  autres  co-accusés,  l'ac- 
cusateur public  requiert  et  le  Tribunal  or- 
donne qu'ils  seront  rangés  au  nombre  des 
aulres  accusés,  pour  être  statué  à  leur 
égard  par  un  seul  et  même  jugement. 

29  prairial  an  II. 
Original,    signé    de    Dumas    et    de   Ducray, 
A.  N.,W  389,  n°  90 i,  2«  partie,  pièce  61. 

2557.  —  Justification  présentée  par  Mi- 
clionis  aux  JMges  et  jurés  du  Tribunal 
révolutionnaire  au  sujet  des  inculpations 
dirigées  contre  lui  dahs  le  rapport  précé- 
dant le  décret  de  la  Convention,  qui  l'a 
renvoyé  devant  le  Tribunal,  aux  termes 
de  laquelle  Miclionis  déclare  aux  juges, 
aux  jurés  et  au  peuple  qui  l'entend  : 
4*  que  non  seulement  il  n'était  point  l'ami 


679 

do  IJalz,  mais  même  quil  ne  la  jamais 
connu,  que,  de  tous  les  accusés  ici  pré- 
sents, il  n'en  connaissait  aucun,  avant  sa 
détention  à  la  Force,  à  part  Lafosse  et 
IJurlandeux,  comme  atlacliés  à  la  Police, 
qu'il  n'a  eu  de  liaison  intime  avec  aucun, 
excepté  avec  Ozanne,qui  couche  dans  la 
même  chambre  que  lui. 

Pour  ce  qui  est  du  second  chef  d'accu- 
sation, Michonis  déclare  qu'il  tenait  d'O- 
zanne,  en  germinal  dernier,  qu'un  prison- 
nier délenu  à  la  Force,  au  bâtiment  neuf, 
avait  prétendu  connaître  des  faits  impor- 
tants pour  la  sûreté  de  la  République,  et 
offrait  de  les  dévoiler,  s'il  obtenait  sa  grâce 
et  celle  de  sa  femme,  Ozanne,  comme 
c'était  son  droit,  dénonça  le  fait  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
et,  pour  empêcher  tout  démenti,  fil  répéter 
celte  dénonciation  devant  lui,  Michonis, 
qui  n'a  jamais  mangé  avec  Comte,  ni  avant 
ni  après  celle  circonstance. 

Michonis  ajoute  que  la  première  des 
deux  inculpations  est  erronée,  et  que  la 
seconde  porte  sur  un  fait  auquel  il  ne  s'est 
prêté  qu'en  vue  de  procurer  an  Tribunal 
la  connaissance  de  la  conspiration  aujour- 
d'hui dénoncée.  Quant  à  sa  vie  politique, 
Michonis  dit  avoir  été  commissaire  de  dis- 
trict et  de  section  depuis  le  13 juilletl780, 
et  membre  de  la  Commune  du  10  août. 

29  prairial  an  II. 
Minute,   A.  N.,   W  389,   n»  904,   2«  partie, 
pièce  G3. 

2"j58.  —  Déclaration  du  jury  de  juge- 
ment, affirmative  sur  les  questions  sui- 
vantes, qui  lui  sont  posées  à  l'égard  des 
5t  prévenus  dénommés,  savoir  :  Sont-ils 
convaincus  de  s'être  rendus  les  ennemis 
du  peuple  en  participant  à  la  conjuration 
de  l'étranger  et  en  tentant  par  l'assassinat, 
la  famine,  la  fabrication  et  l'introduction  de 
faux  assignats  et  de  fausse  monnaie,  la  dé- 
pravation de  la  morale  et  de  l'esprit  pu- 
blic, le  soulèvement  des  prisons,  de  faire 
éclater  la  guerre  civile,  dissoudre  la  re- 
présentation nationale,  rétablir  la  royauté 
ou  toute  autre  domination  lyrannique? 

29  prairial  an  II. 
Original,    signé    de    Dumas,   et   de   Ducray, 
commis-grclfier,  A.  N.,  W  389,  n»904,  2»  par- 
tie, pièce  08. 


G80 


CHAPITRE  I".  —  JOUIINÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2ooy.  -    Jugement  du  Tribunal  révolu- 
lionnaire,  considérant  qu'examen  fait,  tant 
des  inlcrrogaloires  que  des  pièces  remises 
à  l'accusateur  public,  il  en  résulte  que  la 
faction  de  l'étranger  a  cru  qu'en  employant 
tous  les  crimes,  qu'en  mettant  à  l'ordre 
du  jour  l'incendie,  les  poisons,  l'assassi- 
nat. louU's  les  ressources  de  l'intrigue  et 
tle  la  corruption,  elle  parviendrait  à  anéan- 
tir un  gouvernement  fondé  sur  la  vertu,  la 
probité  et  les  mœurs,  aujourd'hui  tous  ces 
plans,  tous  ces  moyens  sont  connus,  et  s^ 
tous  les  complices  ne  sont  pas  encore  dé- 
couverts, ils  n'échapperont  pas  aux  re- 
cherches et  à  la  vigilance  du  patriotisme 
et  de  la  sévérité  de  la  loi,  les  prévenus 
traduits  au  Tribunal  doivent  être  regardés 
comme  les  principaux  complices  de  cette 
conspiration,  suivie  avec  tant  de  scéléra- 
tesse par  Batz,  Boyd  et  Ker,  agents  directs 
et  immédiats  de  Pitt  et  de  Cobourg,  vu  la 
déclaration  du  jury,  portant  que  Henry 
Admirai  et  ses  complices  sont  convaincus 
de  s'être  rendus. les  ennemis  du  peuple  en 
participant  à  la  conjuration  de  l'étranger, 
en  conséquence  les  condamnant  à  la  peine 
de  mort,  conformément  aux  articles  5,  6 
et  7  de  la  loi  du  22  prairial,  et  ordonnant 
qu'à  la  diligence  de  l'accusateur  public, 
le  présent  jugement  sera  mis  à  exécution 
dans  les  24  heures,  sur  la  ci-devant  place 
de  la  barrière  du  Trône,  imprimé,  publié 
et  afûché  dans  l'étendue  de  la  République. 

29  prairial  an  II. 
Original,  signé  de  Dumas,   Harnj,   Garnier- 
Launaj,   Bravet,   et  Ducray,  greffier,    A.    N., 
W  389,  n»  90i,  2«  partie,  pièce  69. 

2360.  —  Réquisition  de  A.-Q.  Fouquier- 
Tinville  au  commandant  général  de  la  force 
armée  parisienne,  en  vue  de  l'exécution 
du  jugement  de  mort  rendu  contre  L'Ami- 
ral, Cardinal,  fille  Renault  et  autres,  au 
nombre  de  o4,  laquelle  exécution  doit 
avoir  lieu  ce  jour,  à  4  heures  de  relevée, 
sur  la  place  de  la  République,  ci-devant 
du  Trône,  avec  ordre  d'«nvoyer  la  force 
publique,  cour  du  Palais,  à  3  heures  pré- 
cises du  soir. 

29  prairial  an  II. 
Imprimé   rempli,  signé  de  A.-Q.  Fouquier, 
A,  N  ,  AFii  48,  n»  373,  pièce  27. 


2561.  —  Procès-verbal  d'exécution  de 
Henry  Admirai  et  des  53  condamnés  par 
jugement  du  Tribunal  révolutionnaire, sur 
la  ci-devant  place  du  Trône,  dressé  par 
Leclerc,  huissier-audiencier  du  Tribunal. 

29  prairial  an  II. 
Original   signé,    A.    N.,    W    389,    n»  904, 
2*  partie,  pièce  63. 

2562.  —  Dépôt  au  greffe  du  Tribunal 
révolutionnaire,  par  le  citoyen  Richard, 
concierge  de  la  maison  d'arrêt  de  la  Con- 
ciergerie, des  objets  suivants  : 

Un  manteau  et  une  redingote  de  drap 
jaunâtre  mêlé,  une  redingote  de  drap  cou- 
leur de  chair  mêlé,  une  autre  de  drap  vert, 
une  autre  de  drap  gris,  deux  autres  d'es- 
pagnolette gris,  un  habit  long  de  drap 
brun,  une  redingote  uniforme  de  drap 
bleu,  une  autre  de  gros  drap  gris,  une 
autre  de  drap  couleur  de  chair,  une  autre 
de  drap  gris  à  collet  vert,  une  autre  d'es- 
pagnolette gris  bleu,  deux  autres  de  drap 
vert  pomme,  un  habit  de  drap  gris  tirante 
noisette,  deux  autres  de  drap  vert,  un  autre 
de  drap  de  Silésie  gris,  un  autre  de  drap 
lie  de  vin,  un  autre  de  drap  mordoré  mé- 
langé, un  autre  vieux  de  drap  noir,  7  ha- 
bits de  drap  bleu. 

Cinq  houpelandes  de  laine  de  différentes 
couleurs,  une  de  camelot  gris,  doublée 
de  taffetas,  un  manteau  de  drap  bleu,  14 
vestes  et  gilets  de  laine  de  différentes  cou- 
leurs, un  gilet  de  drap  bleu,  6  gilets  blancs, 
3  autres  de  velours  de  coton,  un  autre  de 
Casimir  brun  brodé,  un  autre  de  taffetas 
noir  rayé,  un  autre  de  drap  de  coton,  un 
d'indienne,  une  camisole  de  llanelle,2pan- 
talons  de  laine,  5  mauvaises  culottes  de 
différentes  couleurs  et  étoffes,  15  chemises 
d'homme,  19  serviettes  et  6  torchons. 

Plus,  un  mantelet  de  toile  de  coton, 
33  mouchoirs  blancs,  31  de  couleur,  17  fichus 
et  cravates  blanches,  14  cravates  de  soie  de 
couleur  et  3  noires,  3  cravates  des  Indes  et 
une  blanche  à  bordure  d'indienne,  3  cols, 
3  paires  de  chaussons,  13  bonnets  de  coton 
et  un  de  laine,  13  serviettes  et  coifl'es,  5  pai- 
res de  bas  fi!  et  coton,  une  de  soie  blanche 
et  une  de  laine,  2  sacs  de  nuit,  un  tablier 
d'indienne  à  carreaux,  un  mantelet  de  taffe- 
tas noir,  un  grand  fichu  de  soie  violet,  un 


PROCÈS  DIT  DES  CHEMISES  ROUGES 


pelil  mantelet  de  linon,  2  petits  bonnets 
'   ronds,  2  petits  fichus  de  linon  et  une  paire 
i    de  gants,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à  dif- 
'    férents  particuliers,  condamnés  à  mort,  le 
29  prairial  dernier,  comme  assassins  de 
Robespierre  et  Collot  d'Herbois,  dont  il  ne 
peut  désigner  les  noms,  lesdits  effets  se 
sont  trouvés  dans  les  chambres  qu'ils  occu- 
paient et  sur  eux  au  moment  d'aller  à  leur 
exécution. 

Plus,  un  collier  de  crin  avec  2  petits 
anneaux  d'or  attachés  après,  et  150  livres, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Marsan,  aussi 
condamné  à  mort. 

Plus,  5  paires  de  boucles  de  souliers, 
13  paires  de  boucles  de  jarretières,  6  bou- 
cles de  col,  2  boucles  de  jarretières  dépa- 
reillées, 2  paires  de  boutons  de  manches, 
le  tout  d'argent,  3  paires  de  boutons  de 
manches  à  pierres  fausses,  une  paire  de 
boutons  de  manches  de  nacre  à  queue 
d'argent,  2  dés  à  coudre,  3  anneaux  de 
doigts  en  colliers  de  chien,  7  anneaux  de 
doigts,  une  ailliance,  11  anneaux  d'oreilles, 
une  petite  chaîne  de  montre  à  6  chaînons 
et  2  anneaux,  le  tout  en  or,  un  petit  étui 
d'ivoire  garni  en  or,  une  petite  croix  de 
pierres  fausses,  une  plume  en  argent,  une 
montre  d'or,  du  nom  de  Rarlholony,  à 
Paris,  sans  numéro,  la  boîte  ancienne 
et  ciselée,  une  autre  aussi  à  boîte  antique, 
du  nom  de  Maton,  à  Saint-Germain-en- 
Laye,  sans  numéro,  cordon  de  soie,  ca- 
chet d'or  à  pierre  gravée,  une  montre  de 
chasse  à  boîte  d'argent,  portant  le  chiffre 
AL,  du  nom  de  Paris,  n°"  1U4,  et  105  livres 
en  assignats,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
plusieurs  assassins  de  Robespierre  et  Col- 
lot  d'Herbois,  trouvés  sur  eux  au  moment 
de  leur  départ  pour  l'exécution,  et  dont  il 
n'a  pas  été  possible  de  recueillir  les  noms. 

l"  messidor  an  II. 
Extrait  du  registre  des  dépôts  au  greffe,  signé 
de  Richard,  A.  N.,  W  534, 

2563.  —  Dépôt  au  greffe  du  Tribunal 
révolutionnaire  par  le  citoyen  Bochaut, 
concierge  de  la  maison  d'arrêt  de  Sainte- 
Pélagie,  des  objets  suivants  : 

Une  bague  d'or  avec  portraitd'un  homme 
nu,  deux  autres  avec  des  cheveux,  une 
autre  avec  une  ancre,  un  anneau  entouré 


08 1 

de  petites  pierres  qui  lui  ont  paru  fines, 
un  autre  anneau  d'or  avec  deux  rangs  de 
grains  d'acier,  une  montre  d "or  émaillée, 
entourée  de  perles,  à  répétition,  du  nom 
d'Adamson,  avec  chaîne  à  deux  branches 
et  3  chaînons  à  boutons  d'or  et  d'acier,  un 
petit  cachet  et  une  petite  clef  d'or,  un  né- 
cessaire d'ivoire  garni  en  or,  une  petite 
paire  de  ciseaux  à  anneaux  dorés,  13  je- 
tons d'argent  au  nom  de  la  Société  Olym- 
pique, une  petite  cuillère  d'argent,  19  li- 
vres 4  sols  en  pièces  de  12  et  de  6  sols, 
3  livres  12  sols  en  pièces  de  24  sols,  18  livres 
en  écus  de  6  livres  et  30  livres  en  assi- 
gnats, qu'il  a  déclaré  appartenir  à  la  femme 
Grandmaison,  condamnée  à  mort. 

Plus,  un  crayon  et  un  compas  d'argent, 
un  couteau  à  deux  lames,  l'une  d'argent 
et  l'autre  de  fer,  à  manche  d'écaille,  garni 
en  argent,  dans  son  étui  de  galuchat,  un 
pied  droit  divoire,  une  paire  de  ciseaux 
dans  son  étui  de  galuchat,  deux  rasoirs 
renfermés  dans  un  cuir  à  rasoir,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  Sombreuil  et  à  Saint- 
Mauris,  aussi  condamnés  à  mort. 

Plus,  une  petite  tabatière  d'écaille,  à  cer- 
cles d'or,  avec  portrait  d'enfant,  une  paire 
de  lunettes  à  branches,  qu'il  a  déclaré  ap- 
partenir à  la  femme  d'Eprémesnil,  aussi 
condamnée  à  mort. 

Plus,  une  montre  à  boîte  d'or,  du  nom 
de  Perret,  n°  272,  une  cuillère  et  une 
fourchette  d'argent,  qu'il  a  déclaré  appar- 
tenir à  la  femme  Griois,  aussi  condamnée 
à  mort. 

Plus,  une  paire  de  boucles  de  jarre- 
tières d'argent,  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Burlandeux,  aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  un  étui  d'argent,  appartenant  à 
Corley,  aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  un  cachet  d'or  à  plusieurs  bran- 
ches, avec  pierre  rouge  et  chiffre,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  Sombreuil,  aussi  con- 
damné à  mort. 

Plus,  un  oreiller  avec  sa  taie,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  Froidure,  aussi  con- 
damné à  mort.       ■' 

Plus,  une  paire  de  draps,  un  pierrot  et 
son  jupon  de  Perse,  trois  peignoirs  et  un 
petit  fourreau  de  toile,  4  jupons,  3  cor- 
sels  et  une  petite  camisole  blanche,  un 
petit  couvre-pied  de  piqué,  3  chemises  et 


««•2 


CIIM'ITIIE  I".  —  JOUllNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


un  petit  ptMirnoir,  21  sj'ivicltes,  îl  ficlius 
ilo  loilo,  :<  (io  linon,  un  de  mousseline,  un 
lie  soio.  lin  sac  à  ouvrage  de  laffolas  vert, 
apparlenant  à  la  foinnie  fiiandmaison. 

Plus,  un  oreiller  avec  sa  laie,  une  clie~ 
mise  ,iine  culittle  de  drap,  ventre  de  biche, 
une  petite  camisole  blanche,  2  paires  de 
lias,  l'une  de  lil  et  l'autre  do  coton  de 
couleur.  3  serviettes  et  4  moiichoii  s  blancs, 
un  caleçon,  t[u'il  a  d(''claré  appartenir  ;\ 
Constant  et  Devaux,  condamnés  à  mort. 

Un  oreiller  avec  sa  laie,  G  mouchoirs 
dont  3  blancs,  3  mauvaises  paires  de  bas, 
un  bonnet  de  coton  et  2  serre-tôles,  2  pe- 
tits fichus  de  soie,  2  mauvaises  paires  de 
(haussons,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Marino,  aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  2  paires  de  draps,  une  couverture 
de  colon,  4  chemises  d'homme,  C  serviettes, 
3  mouchoirs  blancs,  un  petit  (ichu  de'mous- 
seline,  2  cravates  des  Indes,  une  redingote 
d'espagnolette  gris  de  fer,  un  frac  de  drap 
de  Silésie  gris,  luje  redingote  de  drap  gris, 
2  gilets  blancs,  2  autres  de  soie  et  un  d'in- 
dienne, une  culotte  de  nankin,  un  pantalon 
de  nankin  rayé,  un  habit  de  drap  brun,  un 
pantalon  de  laine  brun,  un  gilet  de  ila- 
nellc,2  mauvaises  paires  de  bas  de  soie  et 
une  de  coton  de  couleur,  4  paires  de 
chaussons,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Hohan-Rocheiort.  aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  2  paires  de  draps,  un  oreiller,  2  ca- 
misoles et  2  pelils  peignoirs,  2  jupons  de 
hazin,  13  serviettes,  une  laie  d'oreiller,  un 
lichu  de  toile,  un  de  mousseline,  4  mou- 
choirs blancs,  2  de  couleur,  2  de  linon  et 

1  de  linon  jaune,  une  chemise  et  une  paire 
de  bas  de  coton  blanc,  qu'il  a  déclaré  ap- 
partenir à  la  fimme  d'Kpréfuesnil,  aussi 
condamnée  à  mort. 

Plus,  3  di'aps,  une  redingote  de  molle- 
ton blanc,  un  oreiller  avec  sa  laie,  un 
bonnet  de  police,  un  sac  de  nuit,  2  che- 
mises d'homme,  7  serviettes,  un  caleçon, 

2  paires  de  bas  de  fil,  3  mouchoirs  blancs, 
2  paires  de  chaussons,  appartenant  à  Jauge, 
condamné  à  mort. 

Plus,  une  chemise  d'homme,  3  serviettes, 
une  mauvaise  paire  de  bas  et  un  bonnet 
de  coton,  3  mouchoirs  blancs  et  un  petit 
fichu  de  mousseline,  qu'il  a  déclaré  ap- 
partenir à  Birette,  aussi  condamné  à  mort. 


Plus,  une  paire  de  draps,  un  oreiller  el 
sa  laie,  un  bonnet  de  police,  une  robe  de 
chambre  d'indienne,  une  redingote  de  mol- 
leton blanc,  une  culotte  de  nankin,  un 
gilet  blanc,  une  paire  de  bas  de  soie  de 
couleur,  2  chemises  d'homme.  2  mou- 
choirs blancs  el  un  fichu  de  mousseline 
simple,  une  serviette,  qu'il  a  déclaré  ap- 
partenir <\  Potlier  de  Lille,  aussi  condamné 
à  îuorl. 

Plus,  0  chemises  d'homme,  7  mauvaises 
serviettes,  un  caleçon  de  laine,  un  petit 
gilet  de  tricot  et  une  paire  de  bas  de  lil 
blanc,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Lé- 
cuyer,  aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  une  chemise,  une  serviette,  un 
gilet  blanc,  une  culotte  blanche,  une  paire 
de  bas  de  soie  de  couleur,  une  paire  de 
chaussettes  de  fil,  un  mouchoir  de  cou- 
leur, une  cravate  des  Indes,  un  bougeoir, 
qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Burlandeux, 
aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  une  redingole  de  drap  gris,  un 
pantalon  de  laine,  un  autre  de  toile  bleue 
rayé,  un  mauvais  caleçon,  4  chemises,  une 
paire  de  bas  de  fil  blanc  et  une  de  soie 
noire,  7  petits  mouchoirs,  tant  de  mousse- 
line que  de  toile,  un  bonnet  de  coton, 
un  mouchoir  de.couleur  et  2  autres  blancs, 
G  mauvaises  serviettes,  qu'il  a  déclaré  ap- 
partenir à  Froidure,  aussi  condamné  à 
mort. 

Plus,  2  chemises,  une  petite  camisole 
d'indienne,  un  mouchoir  de  couleur,  4  mau- 
vais mouchoirs  blancs,  un  fichu  de  mous- 
seline festonné,  3  bonnets  ronds  et  un  serre- 
têle,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à  la  femme 
Bouchard,  aussi  condamnée  à  mort. 

Plus,  une  couverture  de  Perse,  doublée 
de  lafl'etas  blanc,  3  draps,  2  oreillers  el 
leurs  taies,  13  chemises  d'homme,  11  mou- 
choirs blancs,  5  de  couleur,  5  petites  ser- 
viettes et  un  mauvais  torchon,  2  paires  de 
bas  de  fil  blanc  et  une  de  couleur  de  coton, 
un  bonnet  de  coton,  un  pantalon  et  sa 
veste  de  nankin,  un  pantalon  et  sa  vesle 
de  piqué,  une  culotte  noire  de  casimir,  un 
gilet  de  drap  rouge  et  un  blanc,  un  cale- 
çon de  laine,  un  habit  de  drap  brun  rayé, 
un  tablier,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Sombreuil,  père  et  fils,  aussi  condamnés 
à  mort. 


PROCES  DIT  DES  CHEMISES  HOUCES 


083 


Plus, un  oreiller  et  sa  taie,  une  chemise, 
3  mouchoirs  hlancs,  2  petites  cravates, 
6  serviettes,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Jardin,  aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  un  habit  de  drap  noisette,  4  mou- 
choirs de  couleur  et  un  bonnet  de  coton, 
une  serviette,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Seules,  aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  une  couverture  de  colon,  3  che- 
mises d'homme,  ;i  serviettes,  2  paires  de 
chaussons,  une  robe  de  chambre  de  mol- 
leton, un  pantalon  et  une  veste  d'espa- 
gnolette gris,  une  houpelande  pareille,  un 
pantalon  et  une  veste  couleu)-  de  chair, 
un  gilet  de  drap  de  coton,  qu'il  a  déclaré 
appartenir  à  Laval -Montmorency,  aussi 
condamné  à  mort. 

Plus,  une  redingote  de  drap  brun,  2  che- 
mises d'homme,  4  serviettes,  un  gilet  de 
laine  noir,  une  paire  de  bas  de  soie  de 
couleur  et  un  mouchoir  blanc,  qu'il  a  dé- 
claré appartenir  à  Sartine,  fils,  aussi  con- 
damné à  mort. 

Plus,  un  drap,  un  pantalon  de  loile  de 
colon  rayé,  une  culotte  de  nankin,  une 
camisole  de  loile  de  coton  blanc,  6  ser- 
viettes, un  mouchoir  blanc,  un  fichu  et 
un  col  de  mousseline,  et  une  paire  de 
chaussons,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Saint-Mauris,  aussi  condamné  à  mort. 

Plus,  une  paire  de  draps,  un  oreiller  et 
sa  taie,  3  chemises  de  femme,  3  peignoirs, 
un  jupon  et  un  caraco  de  drap  de  coton 
gris,  4  jupons,  4  corsets  ou  camisoles,  une 
paire  de  bas  de  coton,  15  petites  serviettes, 
8  mouchoirs  blancs,  5  fichus  de  mousse- 
line, 2  petits  morceaux  de  linon,  un  fichu 
de  couleur  des  Indes, un  sac  à  ouvrage  de 
lallclas  vert  et  2  paires  de  chaussons,  qu'il 
a  déclaré  appartenir  à  la  reinme  Griois, 
aussi  condamnée  à  mort. 

Pareillement,  5o  volumes  reliés  et  o5 
brochés  de  difTérents  formats,  traitant  de 
différents  sujets,  dépareillés,  qui  se  sont 
trouvés  dans  les  effets  inventoriés  au 
présent  dépôt. 

3  messidor  an  II. 

Extrait  du  registre  des  dépôts  au  p;relTe,  signé 
de  Bochaut  et  de  Wolff,  A.  A'.,  W  634. 


2'oG4.  —  Dépôt  au  greffe  du  TnJjuniil 
révolutionnaire  par  le  citoyen  Hichelot, 
commis-greffier  de  la  Force,  des  objets 
suivants  : 

Une  paire  de  boucles  de  souliers,  une 
de  jarretières,  et  une  paire  de  boutons 
d'argent,  qu'il  a  déclaré  appartenir  à 
Dangé,  condamné  à  mort. 

Plus,  un  crayon  et  plume  d'or,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  Bossancourt,  aussi 
condamné  à  mort. 

Plus,  une  malle,  3  chemises  d'homme, 
une  flûte  et  un  flageolet,  8  mouchoirs 
blancs,  3  cravates,  un  grand  mouchoir  de 
mousseline,  un  autre  de  mousseline  serin, 
avec  bordure  peinte,  G  mouchoirs  fichus 
des  Indes,  un  de  soie,  2  autres  de  toile 
peinte,  un  peignoir,  2  paires  de  bas  de 
soie  de  couleur  etune  de  fil,  2  gilets  blancs, 
un  serre-tête  et  un  col,  un  bonnet  de  poil, 
une  guitare,  un  violon  et  un  alto  dans  leur 
étui,  ainsi  que  3  cahiers  de  musique,  qu'il 
a  déclaré  appartenir  à  Bossancourt,  con- 
damné à  mort. 

Plus,  une  petite  cassette  de  bois  blanc, 
un  oreiller  avec  sa  taie,  2  draps,  une  re- 
dingote et  une  veste  de  molleton,  une 
paire  de  bas  de  soie  et  une  de  coton,  2 
mouchoirs  blancs,  une  chemise,  un  cale- 
çon, 2  serviettes  et  un  torchon,  qu'il  a 
déclaré  appartenir  à  Karadec,  condamné 
à  mort. 

Plus,  une  veste  de  drap  noir,  une  cu- 
lotte de  satin  turc  noir,  un  habit  do  toile 
rayé  jaune  et  brun,  une  vesie  de  velours 
de  coton,  2  paires  de  bas  de  colon,  un 
gilet  de  flanelle,  une  veste  de  loile  blanche, 
une  culotte  de  toile  de  coton  blanche,  une 
cravate  de  soie,  qu'il  a  déclaré  appartenir 
à  Michonis,  condamné  à  la  peine  de  mort. 

Plus,  une  malle,  un  manteau  de  drap 
blanc,  une  paire  de  draps,  une  paire  de 
bottes,  2  caleçons,  une  petite  nappe,  qu'il 
a  déclaré  appartenir  à  Comte,  condamné 

à  mort. 

t5,  18  messidor  an  II. 
Extrait  du  registre  des  dépôts  au  greffe,  si^iné 
de  J.-F.   Riclielot,   commis-greffier,   et  Wolff, 
A'  N.,  W  534. 


FIN    DU    0  N  Z 1  E  M  i:    V  0  L  U  M  K 


%:- 


TABLE  DES  MATIÈRES 


CHAPITRE    PREMIER 

JOUUNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION  ET  ÉVÉNEMENTS  POLllTUUES 

l'agrs. 

§  33.  ~  Arrestation  et  procès  des  Hébertistes  (Ronsin,  Hébert,  Vincent, 

Momoro,  Cloolz,  etc.),  i  germinal  an  II  [Suile)  :  n 

D.  Instruction  du  procès  des  Hébertistes  : 

1.  Premier  chef  d'accusation  :  Affichage  de  placards  séditieux        i 

2.  Second  chef  d  accusation  :  Organisation  du  complot,  appel 

à  rinsurrcction 11 

3.  Troisième  chef  d'accusation  :  Projet  de  massacre  dans  les 

prisons 43 

4.  Quatrième  chef  d'accusation  :  Projet  d'affamer  Paris  en 

empêchant  l'arrivage  des  vivres 50 

E.  Débals  du  procès  et  jugement  des  Hébertistes 114 

§  34.  —  Arrestation  et  procès  des  Dantonistes  (Danton,  Camille  Desmou- 
lins, Delacroix,  Philippeaux,  Hérault  de  Séchelles,  etc.), 
11  germinal  an  II  : 

A.  L'aft'aire  des  Dantonistes  à  la  Convention  nationale 12G 

B.  Manifestations  de  l'opinion  contre  les  Dantonistes  130 

C.  Arrestation  des  Dantonistes,  saisie  de  leurs  papiers  : 

1.  Danton  (Georges-Jacques),  avocat  aux  ci-devant  Conseils, 

représentant  du  peuple 137 

2.  Desmoulins  (Benoit-Camille),  homme  de  lettres,  député  à 

la  Convention  nationale 1  '*l 

3.  Lacroix  (Jean-François  de),  homme  de  loi  et  député  à  la 

Convention  nationale 1  ^2 

4.  Phihppeaux  (Pierre),  homme  de  loi,  député  à  la  Conven- 

tion nationale **5 

5.  Hérault  de  Séchelles  (Marie-Jean),  avocat  général  au  ci- 

devant  Parlement,  juge  du  Tribunal  de  cassation  et  dé- 
puté à  la  Convention  nationale 1  î^ 

6.  Westermann  (François-Joseph),  ci-devant  aide   de  camp 

de  Duraouricz  et  depuis  général  de  division IHl 


(-.86  TAIU.E  IH:S  MATIÈIŒS 

7.   l-ahro  trKglantiiio  (Philip|)e-Fran(;ois-Na7.airo),  homme  de 

lellres,  (lépulé  ù  la  (Convention  nalionalc 197 

S.   Delannay  d'Angers  (Joseph),  homme  de  loi,  représentant 

du  peuple 201 

1>.  (lliahol    (François),   ci-devant    capucin,    représentant    du 

peuple 208 

10.  Bazire  (Cilaude),  commis  aux  Archives  des  Etats  de  Bour- 
gojjjne,  déi)uté  h  la  Législative  et  à  la  (Convention  na- 
tionale       222 

11.  .lulien  de  Toulouse  (Jean),  député  de  la  Haute-Garonne  à 

la  Convention  nationale 230 

12.  Frey  Emmanuel),  sans  profession,  Frey  (Sigismond-Got- 
lob-Junius),  fournisseur  de  l'armée * 232 

13.  Diedcrichscn  (Jean-Frédéric),  avocat  de  la  Cour  du  roi 

de  Danemark 237 

1  i.  Gusman  (André-Marie),  ci-devant  officier  dans  les  troupes 

françaises 239 

lo.  Sahuguet  d'Espagnac  (Marc-René),  cx-abbé,  fournisseur 

des  armées  de  la  République 240 

16.  Lulicr  (Louis-Marie),  procureur  général  syndic  du  Dépar- 
tement de  Paris  et  agent  national 2i3 

D.  Procès  et  jugement  des  Danlonistes 248 

§  3o.  —  Prétendue  conspiration  des  prisons.  —  Procès  et  jugement  de 
Chaumetle,  de  Gobel,  des  veuves  Hébert  et  Desmoulins, 
24  germinal  an  II 262 

§  36.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (germinal  an  II) 271 

§  37.  —   L'esprit  public  à  Paris  en  germinal  an  II 274 

§  38.  —  Procès  et  jugement  des  parlementaires  de  Paris  (1"  floréal  an  II).     349 

.\.  Arrestation  des  parlementaires  de  Paris  et  saisie  de  leurs  pa- 
piers : 

1.  Le   Peletier  Rosambo  (Louis),  ex  président  à  mortier  du 

Parlement  de  Paris 353 

2.  Pasquier  (Etienne),  conseiller  de  la  Grand  Chambre  au 

Parlement 355 

3.  Oursin  de  Bures  (Jean-Baptiste-Louis),  conseiller  aux  Re- 

quêtes du  Palais 356 

4.  Sallier  (Henri-Guy),  ex-président  de  la  Cour  des  Aides.  .  .     356 

5.  Bourrée-Corberon   (Pierre-Daniel),    président  de   la  pre- 

mière Chambre  des  Enquêtes  du  Parlement 359 

0.  Duport  (François-Mathieu),  conseiller  de  la  Grand  Chambre 

au  Parlement 363 


TABLE  DES  MATIEHES  687 

7.  Rolland  (Barlhélemy-Gabriel),  président  aux  Re(iiièlos  du    "^^ 

Palais 305 

8.  Dupuis  de  Marcé  (Charles-Jeaii-Piorre),   rnnscill.'r  do  la 

Grand  Chambre 3^,7 

9.  Fagnier  de  Mardeuil  (Léonard-Louis),  conseiller  au  I^arle- 

ment 3(;<j 

10.  Frédy  (Henri-Louis),  conseiller  de  la  Grand  Chambre. .  .     MVJ 
M.  Bocliart  de  Saron  (Jeau-Bapliste-Gaspard),  premier  pn-si- 

dent  du  Parlemc,Mt 371 

12.  De  Gourgues  (Armand-Guillaume-François),  président  à 
mortier  au  Parlement 373 

13.  Lcfèvre  d'Ormesson  (Annc-Louis-François-de-Paule),  pré- 
sident au  Parlement,  commissaire  aux  Monuments  publics, 
bibliothécaire  national li~\ 

14.  Mole  de  Champlàlreux  '^Edouard-François-Mathieuj,  pré- 
sident à  mortier  au  Parlement 3"î) 

15.  Camus  de  la  Guibourgère  (Jean-Louis),  conseiller  de  la 
Grand  Chambre 382 

IC.  Lenoir  (Michel-Etienne),  conseiller  de  la  première  Chambre 

des  Enquêtes  au  Parlement 383 

17.  Hocquart  (Antoine-Hyacinthe),   ex-premier  président   de 

la  Cour  des  Aides 38() 

18.  Nort  (Nicolas- Agnès- François),  ancien  comte,  colonel 
d'infanterie 31)1 

10.  Rouhcltc  (Jean-François-Marie),  conseiller  aux  Requêtes 

du  Palais 31>o 

20.  Sahuguet  d'Espagnac  (François-Louis  Honoré  de),  con- 
seiller à  la  première  Chambre  des  Enquêtes  du  Parlement.     398 

B.  Procès  el  jugement  des  Parlementaires 398 

§  39.  —  Procès  et  jugement  des  fermiers  généraux  (19  floréal  an  II).  .  .  .     402 

A.  Arrestation  des  fermiers  généraux  : 

1.  Delaage,  père  (Clément),  ex-secrétaire  du  Roi,  Delaage- 

Bellefaye,  fils  (Glément-François-Philippe),  ex-îyJjoinl  à 
fermier  général 400 

2.  Dangé  de  Bagncux  (Louis-Balthazar),  ex-secrétaire  du  Roi 

au  Conseil  supérieur  de  Colmar 412 

3.  Paulze  (Jacques),  ex-secrétaire  du  Roi 413 

4.  Lavoisier  (Antoine-Laurent),  membre  de  la  ci-devant  Aca- 

démie des  sciences ^^13 

5;  Puissant  (François) ^^J* 

0.  Saint-.\mand  (Alexandre-Victor) 419 

7.  Montcloux  (Gilbert-Georges),  ci-devant  secrétaire  du  Roi.  420 


688  TABLE  DKS  MATIÈRES 

8.   Parcel  S;iinl-Crislaii  (Adam-François) 421 

!».  IjV  Bas  de  ('ournioiit  (Louis-Marie) 422 

iO.  Boullongne  (Jean-Baptiste) 426 

1 1 .  Parseval-Frileuse  (Charles-René) 426 

1-2.  Papillon  d'Auteroohe  (Nicolas-Jacques) 427 

I:L  Maubert-Neuilly  (Jean-Germain) 427 

14.  Brac  de  la  Perrière* (Jacques-Joseph) 427 

15.  Rougeot  (Claude-François) 428 

16.  Vente  (François-Jean) 428 

17.  Fabus  (Denis-Henry)  429 

18.  Devillc  (Nicolas),  ex-secrélairc  du  Roi 429 

*19.  Prévost  d'Arlincourt  (Louis-Adrien) 430 

20.  Cugnot  de  TKpinay  (Clément) 431 

21.  Saleure  de  Grizicux  (Jérôme-François) 432 

22.  Delabaye  (Etienne-Marie) 433 

23.  Ménage  de  Pressigny  (François-Marie) 433 

2i.  Couturier  (Guillaume) 434 

25.  Duvaucel  (Louis-Philippe) 435 

2G.  Parseval  (Âlexandre-Philibert-Pierre) 436 

27.  Didelol  (Jean-François),  ex-fermier  et  régisseur  général.  .  436 

28.  Loiseau-Beranger  (Jean-Louis) 438 

21).  Verdun  (Jean-Jacques-Maric) 438 

30.  D'Augny  (Alexandre-Marc-René-Etienne) 444 

31.  Delahante  (Etienne-Marie),  adjoint  à  fermier  général.  .  .  .  446 

32.  Sanlot  (Etienne-René-Agnan),              —              —       ....  448 
B.  Procès  et  jugement  des  fermiers  généraux 451 

§  40.  —  Second  procès  des  fermiers  généraux  : 

A.  Arrestation  de  3  fermiers  généraux  : 

i,  Prévost  d'Arlincourt  (Charles-Adrien) 453 

2.  Mercier  (Louis)  456 

3.  Douet  (Jean-Claude) 465 

B.  Procès  et  jugement  des  trois  fermiers  généraux 474 

§  41.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (fïoréal  an  II) 477 

§  42.  —  L'esprit  public  à  Paris  en  floréal  an  II 479 

§  43.  —  Tentative  d'assassinat    sur  Collot  d'Herbois  et  Robespierre  par 

Henri  Admirai  et  Cécile  Renault,  4  prairial  an  II.  —  Conspi- 
ration de  Batz,  dite  de  l'étranger.  —  Procès  dit  des  Chemises 
rouges,  29  prairial  an  II  : 

A.  Tentative  d'assassinat  sur  Collot  d'Herbois  par  Henri  Admirai  .  553 

B.  Manifestations  de  l'opinion  publique  après  l'attentat 572 

C.  Procès  dit  des  Chemises  Rouges ' 594 

FIN     DE     LA    TABLE    DES    MATIÈRES 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


(Nota.  —  Les  chiffres  inarqués  renvoient  non  aux  pages,  mais  aux  numéros  des  articles.) 


Abadie  (François),  secrétaire  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  la  Halle 
auxBlés,  145,  2389. 

—  dit  Languedoc,  cocher  de  Mercier,  fer- 
mier général,  1638. 

Abbaye  (concierge  de  la  maison  d'arrêt  de 
1'),  908. 

—  (craintes  d'incarcération  à  1'),  manifes- 
tées par  Sahuguet  d'Espagnac,  774. 

—  départ  du  l®'  bataillon  de  la  section  de 
l'Unité  pour  la  Vendée,  18,  58. 

—  détention  de  Berger,  1127;  de  Die- 
trich,  maire  de  Strasbourg,  1647,  1650  ; 
d'Hébert,  substitut  du  procureur  de  la 
Commune,  878  ;  du  général  Kellermann, 
348,  836";  de  Lauze-Deperret,  député, 
530  ;  de  Troussebois-Baillard,  prévenu 
d'émigration,  321  ;  d'un  gendarme  près 
les  tribunaux,  728. 

—  (gendarmes  en  faute  envoyés  à  1'),  1025, 
1026. 

—  incarcération  d'Amelot,  2120  ;  du  gé- 
néral Galbaud,  commandant  à  Saint- 
Domingue,  1738  ;  de  Paindavoine,  con- 
cierge de  la  maison  des  Loteries,  2299  ; 
de  Poiré,  secrétaire  de  la  duchesse  de 
Brancas,  2069  ;  de  Sombreuil,  père, 
2367  ;  de  Viart,  ancien  gendarme  de  la 
garde,  2427;  de  suspects  de  Lamballe,  725. 

T.  XI, 


—  (jugement  populaire  innocentant  le  pré- 
sident d'Ormesson  à  1'),  1277,  1283. 

—  massacres  de  Septembre,  18,  58. 

—  mise  en  liberté  du  général  Wester- 
mann  y  détenu,  542,  543. 

—  (prisonniers  sortis  lors  des  journées  de 
Septembre  de  1'),  1277. 

—  (prix  payé  par  les  militaires  à  1'),  2082. 

—  tentative  de  soulèvement  des  prison- 
niers ,214. 

—  (tentatives  d'évasion  des  prisonniers  du 
réfectoire  de  1'),  1077. 

—  (visite  de  Basire  lors  des  massacres  de 
Septembre  à  F),  722. 

About  (Claude),  officier  dé  paix,  1401. 

Abraham,  citoyen  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 1161. 

Abus  causé  par  l'accaparement  et  la  re- 
vente des  œufs,  125  ;  par  l'accapare- 
ment et  la  revente  du  pain,  103  ;  par 
l'exagération  du  prix  de  la  viande,  9  ; 
par  la  revente  du  poisson  d'eau  douce, 
161. 

—  commis  dans  les  maisons  d'arrêt,  1722  ; 
par  les  bouchers  de  Belleville,  86  ;  par  le 
Comité  de  surveillance  du  district  de 
Charolles,  320,  321  ;  par  les  coquetiers  et 
beurriers  sur  le  marché  de  Méréville,  83; 
régnant  dans  les  maisons  de  santé,  1980; 
dans  le  service  des  subsistances  de  la 
commune  de  Paris,  1854  ;  de  l'achat  des 

44 


G'JU 


TABLE  ALPII ABÉTIQL E 


bestiaux  sur  les  routes,  104  ;  de  la  dôli- 
vraiice  des  eerlilicals  de  civisme,  595  ; 
de  l'élevage  des  lapins,  1935  ;  criants 
dans  rarnu''e  (réforme  des),  4G1;  relatifs  à 
l'achat  de  volailles,  89  ;  résultant  de  la 
distribution  des  légumes  à  la  Halle  aux 
Blés,  145. 

—  de  pouvoirs  de  MuUer,  commissaire 
civil  du  Haut  Rhin,  377,  378  ;  de  pou- 
voirs  du  général  Wcstermann,  537  ;  des 
agents  des  prisons,  1053. 

AnzAc  (Pierre  d'),  731. 
Académie  de  chirurgie,  1499. 

—  de  Mannl^im,  1224. 

—  des  sciences  (jetons  d'argent  de  1')  1247; 
(Lavoisier,  membre  de  1'),  1407,  1412, 
1582. 

Accaparement  des  denrées  de  première  né- 
cessité, 9,  19,20,  24,  30,  49,  83,  103,  105, 
106,  113,  116,  119,  120,  122,  127,  131, 
132,  145,  146,  149,  154,  159,  160,  162, 
166,  178,  211,  214,  1110;  de  légumes, 
110  ;  de  marchandises  et  denrées  par  le 
fermier  général  Mercier,  1602-1604, 1623, 
1633-1635;  de  pommes  de  terre,  936. 

Accaparements,  7,  46,  87,  117,  126,  418  ; 
(commissaires  aux),  20,  30,  32,  48,  50,  70, 
95, 100,  152,  155,  157, 161,  166, 175, 196, 
948,  1444  ;  (revision  [de  la  loi  sur  les), 
725. 

Accapareur  (Lecointre  dénoncé  comme), 
725. 

Accapareurs  (marchands  approvisionnant 
Paris  traités  d'),  884  ;  (trafic  en  Suisse 
des),  428  ;  de  monnaie  d'or  et  d'argent 
(arrestation  des),  1003. 

Accusation  mensongère  contre  la  commune 
de  Longjumeau,  136-138. 

Acquits  à  caution  pour  des  denrées  à  des- 
tination de  Paris,  200,  202  ;  pour  le  trans- 
port des  grains  (délivrance  sans  contrôle 
des),  129. 

Acte  d'accusation  .de  Fouquier-Tinville 
contre  Admirai  et  ses  adhérents,  2554, 
2555  ;  contre  Gobel,  Chaumette,  les  fem- 
mes Hébert  et  Desmoulins,  891,  894  ; 
contre  Gusmann,  Sahuguet  d'Espagnac, 
Frey  et  Diederichsen,  822  ;  contre  les 
Hébertistes,  209,  220  ;  contre  Lulier, 
agent  national  du  Département,  847  ; 
contre  les  parlementaires  de  Paris,  1352, 
1353  ;  contre  Philippeaux,  Bourdon  de 


l'Oise,  Fabre  d'I'jglanliuo  et  Camille 
Desmoulins  (pn)jet  de  dresser  aux  Cor- 
deliers  un),  33  ;  contre  Westermann, 
845  ;  contre  les  complices  de  la  conspi- 
ration de  Batz,  2554  ;  contre  les  fermiers 
généraux,  1582, 1677. 

—  de  décès  de  Nicolas  Deville,  fermier  gé- 
néral (réforniatioii  do  V),  1481  ;  du  con- 
seiller Lenoir  (réformation  de  1'),  1362. 

—  de  navigation  (impressions  concernant 
1'),  1962,  2344,2345. 

— •  de  rébellion  de  la  municipalité  de  Se- 
dan, 1772. 

Acteur  du  théâtre  de  la  rue  Favart,  1002, 

Acteurs  et  actrices  du  théâtre  de  l'Ambigu- 
Comique  (députation  des), 983. 

Actionnaires  de  la  Compagnie  des  Indes, 
631. 

Actions  do  la  Caisse  d'Escompte  (levée  de 
séquestre  sur  des),  799  ;  de  la  Compa- 
gnie des  Indes  (baisse  éphémère  des), 
711  ;  de  la  Compagnie  royale  d'Afrique, 
1621. 

Actrice  du  théâtre  de  la  République  (liai- 
son de  Fabre  d'Eglantine  avec  une),  601. 

Adam  (Jean-Charles),  député  de  la  Moselle 
k  la  Législative,  2017. 

—  (Jean-Louis-Urbain),  député  d'Indre- 
et-Loire  à  la  Législative,  1862. 

—  détenu  aux  Anglaises,  1893. 
Adamson  (montre  d'orémaillée,  dunomd') 

2563. 

Adjoints  de  la  Ferme  générale  (situation 
des),1553,  1554,  1556,  1557. 

Adjudants  généraux  de  la  force  armée  pari- 
sienne, chargés  de  la  conduite  des  déser- 
teurs, 985. 

Adjudication  au  rabais  de  la  fourniture  de 
draps  pour  l'armée,  366  ;  de  bien  natio- 
nal à  Choisy-sur-Seine,  318  ;  scandaleuse 
d'une  maison  à  Arlesheim,  441. 

Administrateurs  chargés  de  la  surveillance 
des  prisons  (nombre  insuffisant  des), 
1053. 

Administration  des  armes,  1061. 

—  des  Domaines  nationaux,  1629,  1634, 
2095. 

—  de  la  Ferme  générale,  1363-1365,  1368, 
1372-1378,  1497,1582. 

—  de  l'habillement,  952. 

Admiral  ou  L'Amiral  (Henri),  garçon  de 
bureau  à  la  Loterie  royale,  2132-2164, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


G<J1 


2170,  2272-2279,  2291,  2297,  2310,  2321, 
2322,  2324,  2370,  2546,  2550,  2554, 2555, 
2559-2561. 

Adney  (Louis-Qaude),  capitaine  de  gen- 
darmerie, 894. 

Adoption  d'un  enfant  par  les  frères  Frey, 
746,  757. 

Adresse  du  Conseil  général  de  la  commune 
de  Poitiers  à  Westermann,  560. 

—  du  directoire  du  département  des  Bas- 
ses-Pyrcnccs  à  l'Assemblée  législative, 
725. 

—  des  sociétés  populaires  d'Airvault  et  de 
Bressuiro  à  la  Société  des  Jacobins, 578  ; 
des  16  habitants  de  Saulxures  au  repré- 
sentant Hérault,  451. 

—  lue  par  Vincent  à  la  tribune  des  Corde- 
liers,  29,  43. 

Adresses  à  la  Convention,  émanant  :  des 
administrateurs  du  directoire  du  district 
de  Strasbourg,  303  ;  de  l'administration 
du  district  de  Lamballe,  274  ;  des  canon- 
niers  de  la  section  de  Brutus,  détachés  à 
Brest,  917  ;  du  Comité  de  surveillance  de 
Cherbourg,  273  ;  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Homme  Armé  et 
de  la  Société  de  la  Chaumière,  283  ;  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Mutius  Scévola,  275  ;  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  Tours,  280  ;  des  commis- 
saires de  la  Trésorerie  nationale  (affi- 
chage d'une),  17  ;  de  la  commune  de 
Bry-sur-Marne,  924  ;  de  la  commune  do 
Qamart-le-Vignoble,  1692  ;  du  Conseil 
général  de  la  commune  de  Preuilly,  305  ; 
du  détachement  de  la  33"  division  de  gen- 
darmerie à  Franciade,  926  ;  de  Maignet, 
député  en  mission  à  Avignon,  1890  ;  de 
la  municipalité  de  Franciade,  919  ;  de  la 
municipalité,  du  Comité  de  surveillance 
et  de  la  Société  populaire  de  Thiais,  285  ; 
de  la  section  Chalier,  912  ;  de  la  section 
des  Droits  de  l'Homme,  1687  ;  de  la  sec- 
tion des  Lombards,  1697  ;  de  la  section 
des  Marchés,  915  ;  delà  section  des  Sans- 
Culottes,  923  ;  des  sections  de  Paris  de- 
mandant la  mise  en  jugement  des  22  dé- 
putés Girondins,  2511  ;  des  sections  de 
Versailles,  913  ;  de  la  Société  des  Amis 
de  la  Constitution  de  1793,  à  Agen, 
293  ;  de  la  Société  des  Amis  de  la  Liberté 
et  de  l'Egalité  de  Poitiers,  562  ;  de  la 


Socictc  des  Défenseurs  de  la  République. 
272  ;  de  la  Société  montagnarde  de  FL-u- 
ranc?,  297  ;  de  la  Société  montagnarde 
de  Livarot, 288  ;  de  la  Société  monta- 
gnarde de  Lorient,  284  ;  de  la  Société 
montagnarde  de  Sijean,  289;  de  la  Société 
populaire  de  Belfort,  381  ;  de  la  Société 
populaire  de  Bourbonne-les-Eaux,  286  ; 
de  la  Société  populaire  de  Bourgueil, 
307  ;  de  la  Société  populaire  de  Cham- 
pigny-sur-Marne,  277  ;  de  la  Société  po- 
pulaire d'Evron,  298  ;  de  la  Société  popu- 
laire de  Gien,  292  ;  de  la  Société  popu- 
laire de  Lausargues,  302  ;  de  la  Société 
populaire  de  Màcon,  296  ;  de  la  Société 
populaire  des  Montagnes  du  district  de 
Rioni,  306  ;  de  la  Société  populaire  de 
Mont-Ferme  (S'-Rambert),  295  ;  de  la 
Société  populaire  de  Montpellier,  282  ; 
de  la  Société  populaire  de  Moulins,  279  ; 
de  la  Société  populaire  de  Nevers,  287  ; 
do  la  Société  populaire  de  Poitiers,  563  ; 
de  la  Société  populaire  de  Riom,  290  ; 
de  la  Société  populaire  de  la  section  de 
Brutus,  291  ;  de  la  Société  populaire  de 
Sennecey-le-Grand,  300  ;  de  la  Société 
républicaine  de  Castelnau-de  Montmiral, 
300  ;  de  la  Société  républicaine  du  Mans, 
337. 
-  à  la  Convention  après  ratlcnlat  d'Ad- 
miral,  émanant  :  des  administrateurs 
du  département  de  Seine-ct-Oise,  2241  ; 
du  Bureau  de  conciliation  et  de  paix 
du  2^  arrondissement,  2228  ;  du  Bu- 
reau de  conciliation  du  3*^  arrondisse- 
ment, 2243  ;  des  Bureaux  de  paix  et  de 
conciliation  des  l^'',  4e,  5^  et  6«  arron- 
dissements, 2256;  des  canonniers  et  gen- 
darmes de  la  33^  division  de  gendarmerie, 
2253  ;  du  canton  de  Bolleville,  2227  ;  de 
la  Commission  de  bienfaisance,  2257  ; 
de  la  commune  de  la  Chapelle-Franciade, 

2251  ;  de  la  commune  de  Qamart-lc- 
Vignoble,  2240  ;  de  la  commune  de  Cli- 
chy-la-Garenne,  2267  ;  de  la  commune 
de  Montrouge,  2255  '.  de  la  commune  de 
Pierrefitte,  2271  ;  de  la  commune  de 
Thiais,  2259;  delà  communede  Vaugirard, 
2213  ;  de  la  commune  de  Vitry-sur-Seine, 

2252  ;  du  Département  de  Paris,  2210  ; 
des  Elèves  de  l'Ecole  nationale  de  Popin- 
court,  2204  ;  de  la  gendarmerie  à  cheval 


r.02 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


de  Taris,  "22  l'J  ;  de  la  gendariuorie  natio- 
nale pivs  les  tribunaux,  2231  ;  des  grena- 
diers-^'eiidarines  près  la  Convention, 
2250  ;  des  jeunes  républicains  du  Bourg 
de  l'Egalité,  22;')5  ;  du  jury  d'accusation 
du  Tribunal  criminel  du  Département  de 
Paris,  2230  ;  de  la  mun.icipalité  de  Bercy, 
2260  ;  de  la  municipalité  do  la  Chapelle- 
Franciade,  22G8  ;  de  la  municipalité  de 
Paris,  2194  ;  de  la  section  des  Amis  de  la 
Patrie,  22'i'i  ;  de  la  section  des  Arcis, 
2207  ;  de  la  section  de  l'Arsenal,  2170, 
2177  ;  de  la  section  de  Bon-Conseil,  2178; 
de  la  section  de  Bondy,  2234  ;  de  la  sec- 
tion de  Bonne-Xouvelle,  2190;  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  2180  ;  de  la 
section  de  Brutus,  2181  ;  de  la  section 
des  Champs-Elysées,  2225  ;  do  la  section 
des  Droits  de  l'Homme,  2196  ;  de  la  sec- 
tion du  Faubourg  Montmartre,  2203 
de  la  section  du  Faubourg  du  Nord,  2263 
de  la  section  du  Finistère,  2173  ;  de  la 
section  de  la  Fontaine  de  Grenelle,  2192 
de  la  section  des  Gardes  françaises,  2215 
de  la  section  de  Guillaume  Tell,  2200 
de  la  section  de  la  Halle  aux  Blés,  2179 
de  la  section  de  PHomnio  Armé,  2246 
de  la  section  de  l'Indivisibilité,  2226 
de  la  section  des  Invalides,  22  47  ;  de  la 
section  Le  Pelelior,  2242  ;  de  la  sec- 
lion  des  Lombards,  2245  ;  de  la  section 
de  Maral,  2208  ;  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 2220  ;  de  la  section  du  Mont-Blanc, 
2195;  de  la  section  du  Muséum,  2217;  de 
la  section  de  Mutius-Scévola,  2197  ;  de 
la  section  du  Panthéon-Français,  2186  ; 
do  la  section  des  Piques,  2237  ;  de  la 
section  Poissonnière,  2183  ;  de  la  sec- 
tion des  Quinze-Vingts,  2202  ;  de  la  sec- 
tion de  la  Réunion,  2216;  de  la  section  do 
la  République,  2219  ;  do  la  section  Révo- 
lutionnaire, 2201  ;  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  2187  ;  de  la  section  du  Temple, 
2209  ;  do  la  section  do  l'Unité,  2175, 
2193  ;  de  la  Société  des  Amis  de  la  Ré- 
publique, 2266  ;  de  la  Société  des  Défen- 
seurs de  la  République,  2239  ;  do  la  So- 
ciété des  Jacobins,  2199  ;  de  la  Société 
épurée  des  Amis  des  Droits  do  l'Homme 
et  du  citoyen,  dite  Qub  des  Cordeliers, 
2253  ;  de  la  Société  fraternelle  des  Deux- 
Sexes,  2198  ;  de  la  Société  populaire  du 


Bourg  de  l'Egalité,  2236  ;  de  la  Société 
populaire  do  Franciade,  2230  ;  de  la 
Société  populaire  de  Gentilly,  2264  ;  de 
la  Société  populaire  de  la  Montagne-du- 
Bon-Air,  2229  ;  de  la  Société  populaire 
de  Pont -la -Montagne  (Saint -Cloud), 
2262  ;  de  la  Société  populaire  de  Sèvres, 
2269  ;  de  la  Société  populaire  de  Vaugi- 
rard,  2265  ;  de  la  Société  populaire  de 
Villemomble,  2261  ;  de  la  Société  popu- 
laire séant  à  l'Evèché,  2218  ;  du  Tribu- 
nal du  l*^*"  arrondissement,  2188  ;  du 
Tribunal  du  2"  arrondissement,  2221  ; 
du  Tribunal  du  3<5  arrondissement,  2212; 
du  Tribunal  du  4°  arrondissement,  2222; 
du  Tribunal  du  5*=  arrondissement,  2223; 
du  Tribunal  du  6^  arrondissement,  2224; 
du  Tribunal  d'appel  de  la  police  correc- 
tionnelle, 2189  ;  du  Tribunal  de  cassa- 
tion, 2184  ;  du  Tribunal  de  commerce, 
2211  ;  du  Tribunal  de  polico  correction- 
nelle, 2214  ;  des  vétérans  de  la  garde  na- 
tionale, 2232  ;  des  vétérans  invalides 
du  Palais  et  du  Jardin  national,  2248  ; 
des  vétérans  invalides  et  des  Défenseurs 
de  la  République,  2205. 

Adrip:n  (Etienne),  domestique  du  prési- 
dent d'Ormesson,  1259. 

Aelders  (Pauline  d'),  baronne  hollandaise, 
amie  de  Basire,  719-723. 

Affaire  d'Avignon,  2325. 

— ■  de  la  Belgique  et  des  départements  du 
Nord,  65. 

—  de  Châtelain  et  Desessarts,  2541. 

—  de  Châtillon,  529-531,  545,  550,  552, 
562,  577. 

—  des  Colonies,  1300. 

—  de  la  Compagnie  des  Indes,  643. 

—  des  22  députés  Girondins,  65. 

—  de  Gundolsheim,  394,  417,  419. 

—  des  Jésuites,  1340,  1349, 

—  du  Mans,  577. 

—  de  Pirmasens,  354. 
— ■  des  Tuileries,  1397. 

Affaires  de  Collioure  et  de  Port-Vendres, 
356. 

—  de  la  maison  d'Orange  (baronne  d'Ael- 
ders  chargée  des),  723. 

Affameurs  du  peuple  (cultivateurs  traités 
d'),  884. 

Affichage  dans  les  bureaux  de  la  Trésore- 
rie nationale  d'une  adresse  contre  les 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


693 


employés  contre-révolutionnaires,  17  ; 
d'un  arrêté  de  l'Assemblée  générale  de  la 
section  de  Bon-Conseil  en  faveur  de  Lu- 
lier,  796  ;  d'un  arrêté  du  Comité  de  salut 
public  à  la  porte  d'un  atelier  d'armes,  3, 
10  ;  du  bulletin  de  l'état  des  blessures  du 
serrurier  Geiïroy ,  2174  ;  d'un  pam- 
phlet séditieux,  4  ;  de  placards  dans  le 
corps  de  garde  de  Belleville,  91,  99  ;  d'un 
placard  incendiaire  sur  la  porte  du 
théâtre  de  la  Cité,  96;  de  placards  à  Lille 
en  faveur  de  Ronsin  et  Vincent,  65  ;  de 
placards  contre-révolutionnaires  par  des 
écoliers,  13. 

Affiche  de  l'administration  de  Police  contre 
les  auteurs  de  lettres  anonymes,  7  ;  du 
Comité  de  scdut  public  concernant  les 
journées  d'ouvriers,  3, 10  ;  de  la  Décla- 
ration des  Droits  de  l'Homme  (lacération 
à  Vitry-sur-Seine  de  1'),  1799  ;  inju- 
rieuse pour  Robespierre  placardée  dans 
le  jardin  des  Tuileries,  1702, 1704, 1842. 

Affiches  dans  les  cafés  de  Chartres  et  de 
Foy  contre  Marat,  725  ;  annonçant  le 
massacre  des  prisons,  73  ;  pour  Wester- 
mann  (impression  d'),  575. 

Affiches  de  la  Commune  (demande  d'inser- 
tion d'une  lettre  de  Soulès  dans  les), 
2533  ;  (impression  et  distribution  des), 
884. 

Agari)  de  Maupas  (Antoine  -  Pierre - 
Jean-Baptiste),  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1004,  1166, 1167,  1169-1171. 

Agen  (Lot-et-Garonne),  passage  de  Soulès, 
commissaire  du  Conseil  exécutif,  2519. 

—  Société  des  Amis  de  la  Constitution  de 
1793,293. 

Agence  des  biens  nationaux  et  des  émi- 
grés du  district  de  Paris,  914. 

—  du  Domaine,  1461,  2293. 

—  des  poudres,  915. 

—  révolutionnaire  de  Vierzon,  1440. 
Agent  de  Calonne,  944;  du  prince  de  Condé, 

728  ;  de  la  princesse  do  Nassau-Saar- 
bruck  (Sombreuil  fils),  2375;  de  la  Répu- 
blique de  Gênes,  1961,  1965;  des  subsis- 
tances de  Paris,  2064;  national  des  sub- 
sistances à  Provins,  190  ;  secret  du  Con- 
seil exécutif  en  Suisse,  427-429,  438; 
secret  de  la  République  à  Francfort, 
421. 
Agents  chargés  de  la  surveillance  aux  fron- 


tières, 470;  français  à  Gènes,  496;  pro- 
vocateurs dans  la  section  de  l'Unité,  63; 
du  Comité  de  Sûreté  générale  (extor- 
sions d'),  1905;  du  Conseil  exécutif 
(Mayençais),  410,  411;  du  ministre  des 
Affaires  étrangères,  470;  du  duc  de  Mont- 
morency, 1818;  de  Pitt  et  do  Cobourg, 
63,  80,  2173,  2177,  2231,  2251,  2257, 
2265,  2554,  2559. 

—  de  change  (nullité  des  relations  de  Cha- 
bot avec  les),  638. 

Agiotage  (manœuvres  tendant  à  favoriser 
1'),  269,  1005,  1030,  1140;  dans  le  Haut- 
Rhin  (mesures  contre  1'),  418  ;  sur  les  bil- 
lets de  la  Caisse  d'Escompte,  1327. 

Agioteurs  (relations  nulles  de  Chabot  avec 
les),  638;  (surveillance  et  arrestation  des) 
934,  2541;  (trafic  en  Suisse  des),  428. 

Agneaux  (consommation  abusive  d'),  8,  9, 
127. 

Agnus  Dei  (saisie  chez  Mercier,  fermier  gé- 
néral, d'un),  1607. 

Agoult  (comtesse  d'),  1715. 

Aide  de  camp  de  Bouille  (arrestation  d'un), 
932;  du  général  Galbaud(arrestation  d'un) 
1738;  de  Hanriot  (propos  séditieux  tenus 
par  un)  ,14;  du  général  Laubadère,  1753; 
de  Quétineau  (arrestation  d'un),  951. 

Aides  de  camp  de  la  force  armée  parisienne 
(consigne  des  ),  903  ;  de  Hanriot  (pré- 
sence à  un  dîner  chez  Vincent  des),  33  ; 
à  une  réunion  des  Cordeliers,  41. 

Aides  (département  du  plat  pays  de  Paris 
pour  les),  à  la  Ferme  générale,  1441  ;  (ré- 
gie des  droits  d'),  1515. 

AiGoiN  (François-Victor),  commissaire  de 
la  Trésorerie  nationale,  16, 17,  1955. 

AiLLY  (d'),  ex-noble,  1149. 

Ain.  —  Administrateurs  du  département, 
réfugiés  à  Paris,  942. 

—  Bataillon  de  volontaires  (second),  397, 
419. 

Airvault  (Deux-Sèvres).—  Société  popu- 
laire, 578. 

Aisne  (Meneur  des  enfants  trouvés  do 
de    Paris  dans  le  département  de  1'), 

15. 
Aix-la-Chapelle.   —    Rassemblements 
d'émigrés,  1281. 

—  Séjour  des  filles  de  Puissant  de  Saint- 
Servan,  1421. 

—  Eaux  minérales,  355. 


C,0', 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Alals  (rianl).      -   Evêquo   (do  Baussct), 

lOS'i. 
Alaiiu,  l)ri{,'a(Hi'r  do  gondarinorio,  2:}29. 
Ai.ATKiiRE,    rô^issour    dos  Fornios    gi'iié- 

ralos,  1  :{(•>:). 
Ai.woiNr.  (Josoph),  mombro  du  Bureau  do 

paixt'l  do  oonoiliation  du  2^  arrondis- 

soinont,  2228. 
Ai.KEiiT     (François-Siiuon),     moinbrc     du 

(ioinilt'  rovoluliounairo  do  la  sortion  de 

l'Unité,  6:{. 

—  (Jean),  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Halle-aux-Blés, 
145. 

—  oUlcier  de  santé,  1281,1282. 
Ai.BON  (d'),  détenu  à  Saint-Lazare,  1773. 
Ai.noT  DE  CnANAT(François), suspect, 1124. 
Alençon  (Orne).  —  Département   de    la 

Ferme  générale,  1402. 

—  Régie  des  droits  d'aides  dans  la  géné- 
ralité, 1515. 

Alençon  (abbé  d'),  complice  d'Ad mirai, 
1970,  2279,2290,  2292,  2294-2296,  2552. 

—  (citoyenne  d'),  femme  de  Gilbert-Geor- 
ges Montcloux,  fermier  général,  1435. 

Alexandre  (Jean),  commissaire  des  guer- 
res, président  de  la  Société  républicaine 
de  Poitiers,  528. 

—  vigneron  h  Anet,  326. 

Alger.  —  Dey,  464  ;  Régence,  464. 
ALH0Y,lire  Allois,  instituteur-adjoint  des 

Sourds-Muets,  1573. 
Aliaume    (Georges),   membre  du   Comité 

révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier^ 

2132,  2134,  2136-2138,  2140,  2289,  2298^ 

2350,  2354,  2357,  2359,  2436-2438,  2498. 
Aliénés  (envoi  à  la  Salpétrière  d'),  2110. 
Aligre   (Etienne-François  d'),  président, 

1818,  1870. 
Alix,  ex-chantre  de  l'église  Saint-André- 

des-Arts,  commissaire  de  la  section  de 

Marat,  186. 
Alizé  (d'),  commis  aux  Fermes,  1014. 
Allard   (Charles),  boucher  de  Gennevil- 

liors,  180. 

—  (Louis),  commissaire  des  guerres,  à  l'ar- 
mée du  Nord,  509-511,  513-515. 

—  (Pierre),  marchand  de  bas,  rue  de  la  Loi, 
213,  214. 

Alleaume  (citoyenne),  propriétaire,  bou- 
levard des  Invalides,  2367. 
Allègre,  arquebu.sier,  1442,  1461. 


Allemagne.  —  Arroslalion  d'un  suspect 
originaire  de  co  pays,  2092. 

—  (créanciers  dos  frères  Frcy  en),  759,  760. 

—  émigration  do  Foulon  do  Doué  799. 

—  (nouvollos  ;\  transmoUre  on),  73. 

—  Voyage  du  prince  do  Saint-Mauris  près 
de  Monsieur,  2412. 

Allemand-Belge  (socrôlaire  de  Frey), 
753. 

Allemande  (lettres  en  langue),  763. 

Allemands  (afïluence  à  Paris  d'),  962. 
(sauf-conduit  accordé  à  des),  2099. 

Alliance  avec  le  Corps  helvétique  (traité  d'), 
408. 

Allmer  (Alexis),  épicier,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  do  la  section  du 
Mont-Blanc,  152,  1568. 

Almanach  du  Messat^er  boiteux,  431. 

Alphonse  (Louise-Armande-Pauline  d'), 
femme  divorcée  de  Gabriel-Michel  Vus- 
san,  1777. 

Alquier  (Charles- Jean-Marie),  président 
du  Comité  de  sûreté  générale,  1643. 

Alricq,  frotteur  do  la  maison  garnie  de 
Valois,  2152. 

Altération  d'un  décret  relatif  à  la  Compa- 
gnie des  Indes,  par  Delaunay  d'Angers, 
266,  269,  270,  822  ;  des  scellés  apposés 
chez  le  député  Delacroix,  329-331. 

Altérations  dans  la  réédition  du  Journal  du 
procès  cV Hébert,  ^l't  ;  des  registres  d'un 
facteur  postal  des  Comités,  1728. 

Altercation  aux  Cordeliers  entre  Carrier  et 
Renaudin,  47  ;  entre  Vincent  et  Philip- 
peaux,  335,  336. 

Altkirch  (Alsace).  —  Agent  national 
près  du  district,  378. 

—  Administrateurs  du  district,  375,  414. 
— ■  Commissaire  civil  du  district,  376. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  374. 
.—  District,  492. 

—  Fêle  de  la  Raison,  374. 

—  Habitants,  374,  492. 

—  Réquisition  de  grains,  493. 

—  Société  populaire,  375,  377,  378. 
Alun  (vins  additionnés  d'),  1108. 
Amand,  lire  Armand  (Joseph-Guillaume), 

commissaire  de  la  section  de  Popincourt, 
2537,  2539. 
Amar    (Jean-Pierre-André),    membre    du 
Comitédesûretégénérale,36,44,185,208, 
249,  265,  327,  614,  619,  622,  624,  644, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


695 


654,  660,  662,  703,  750,  870,  1174,  1490, 

1537, 1654, 1661, 1858,  2302,  2345, 2349, 

2397,  2544. 

Ambert  (Jacques),  général  de  division, 083, 

Amé,   tenant  maison  garnie  rue  Traver- 

sière,  739. 
Amelot    (de  Chaillou)    (Antoine-Jean). 
administrateur  de  la  Caisse  de  l'Extraor- 
dinaire, 480,  2120. 

—  (Denis-Jean), conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1004,  1166,  1167,  1169-1171. 

—  (Justine),  éitoyenne  de  la  section  de  la 
Fontaine-de-Grenelle,  1793. 

Amende  à  un  boucher  pour  vente  au-dessus 
du  maximum,  121  ;  de  400  livres  pour 
vente  de  son  au-dessus  du  maximum,  103. 

Américains  (élèves  pensionnaires),  2282, 
2285. 

Amérique  septentrionale  (recherches  de 
grains  dansl'),  433 

Améthystes  provenant  des  églises  de  la 
section  des  Sans-Culottes,  923. 

Amiens.  —  Argenterie  y  enfouie,  2118. 

—  Directoire  du  district,  1121, 1122. 

—  Evêque  (Machault),  1818. 

—  Journal  le  Courrier  Universel,  y  envoyé, 
1810. 

—  Lettre  à  l'adresse  de  Fouquier-Tinville, 
813. 

—  Maintien  du  26^  régiment  de  cavalerie, 
637. 

Amiral  (citoyen),  jeune  garçon,  2305. 
Amirauté  (interprète  de  1'),  165. 
Amour  filial  de  M^e  de  Sombreuil,  2372. 
Amsterdam.  —  Malle  en  provenant,  1794. 

—  Mission  de  Proly,  Dubuisson  et  Pereyra, 
243. 

Amy   (Louis-Thomas-Antoine),   député 
.  d'Eure-et-Loir  à  la  Législative,  1871. 
Ancard  (Jean-Baptiste),  employé  au  bu,- 

reau  de  recherches  des  émigrés,  36,  44, 

45, 152,  205,  209,  212,  214,  227, 230, 234; 
sa  femme,  938. 
Ancenis  (Loire-Inférieure).    —    Passage 

de  la  Loire  par  les  Vendéens  empêché, 

566. 

—  Route,  559. 

Andel  (Côtes-du-Nord).  —  Curé,  725. 

Andelot  (comte  d'),  1153. 

Andouillet    (Marie-Thérèse),  femme  de 

Saleure   de   Grizieux,    fermier  général, 

1492-1494. 


Andras,  banquier,  émigré,  2552. 
Andri;  (Pierre),  teinturier,  56. 

—  contrôleur  au  bureau  du  départ  des 
Postes,  967. 

—  secrétaire  commis  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1041,  1059, 1132,  1155. 

— ■  (femme),  suspecte,  954. 

—  horloger  (montre  décimale  du  nom  d'), 
906. 

Anet  (Eure-et-Loir).  —  Habitants,  326. 
Axgault,  ex-argentier  et  garde  vaisselle  du 

comte  d'Artois  au  Temple,  67. 
Angers.  —  Combats  de  Westermann  avec 

les  Vendéens,  566. 

—  Comité  révolutionnaire,  1063,  1065. 

—  Lettre  y  écrite  par  le  général  Fabrc- 
Fonds,  599. 

—  Lieu  d'origine  du  représentant  J.  De- 
launay,  819. 

—  Renseignements  y  fournis  à  un  général 
de  brigade,  600. 

Angeville   (comte  d'),  1303,  1328,  1332. 

Angibout  (Jean-Baptiste),  garde-maga- 
sin des  fourrages  nationaux,  2325. 

Angivilliers  (gendarme  de  la  brigade  d'), 
1845. 

Anglais  (afiluence  à  Paris  d'),  962. 

—  (arrestation  d'un  conspirateur),  725. 
— •  Décret  leur  déclarant  la  guerre,  619, 

2253. 

—  Elèves  pensionnaires,  2282. 

—  Manœuvres  en  Suisse  contre  les  Fran- 
çais, 424. 

—  (ordre  d'arrestation  d'un  capitaine), 
934. 

—  (Pitt  qualifié  de  féroce),  2194. 

—  (scellés  sur  la  bibliothèque  d'un),  931. 

—  suspects  (arrestation  d'),  1798. 
Anglaise  (lettres  chez  Lavoisier  en  lan- 
gue), 1406. 

Anglaises  (concierge  de  la  maison  d'ar- 
rêt des),  1930. 

—  (détention  d'Armand,  complice  de  Pou- 
part  de  Beaubourg),  1956;  des  citoyennes 
Bissy,  2054  ;  de  Louise  Descoings  Delau- 
nay  d'Angers,  603,  624,  625  ;  de  Duval 
d'Eprémesnil  et  de  sa  femme,  1867, 2449; 
deLescuyer,  1806;  de  la  veuve  du  pré- 
sident d'Ormesson,   1274,   1275. 

—  (incarcération  de  Marie-Daniel  Bourrée 
de  Corberon,  1209  ;  d'Agathe-Tliérèse 
Clouet,  femme  du  président  Hocquart, 


Èr 


696 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


1315,  lolG,  KU8,  1319  ;  de  la  femme  Es- 
corail,  1149  ;  de  la  femme  Grandmaison, 
2503  ;  do  la  eitoyenne  Lavit,  1948  ;  de  la 
femme  Marquet,  divorcée,  974  ;  de  la 
femme  Melet,  1149;  de  la  femme  Nei- 
mann,  944  ;  de  Pache,  2041. 

—  ordre  d'y  incarcérer  la  femme  Cour- 
neuve,  1745  ;  (ordre  de  transférer  au 
Plessis  Courlet,  dit  Vermantois,  dé- 
tenu   aux),    1747. 

—  (refus  de  recevoir  des  prisonniers  à  la 
maison  des),  1646. 

—  (transfèrement  de  la  femme  Sainle- 
Amaranthe),  2493  ;  (transfèrement  de 
Sainte-Amaranthe.fds,  détenu  au  Luxem- 
bourg), 2052,  2495  ;  (transfèrement  au 
Plessis  de  Monimp,  détenu  dans  la  mai- 
son dos),  1763  ;  (à  Sainte-Pélagie  d'Adam, 
détenu  aux),  1893;  à  Sainte-Pélagie  des 
femmes  d'Eprémesnil  et  Grandmaison, 
détenues  aux),  1938  ;  (à  Sainte-Pélagie 
de  Jauge,  banquier,  détenu  aux),  1938. 
2446. 

Angleterre.  —  Agents  (frères  Frey),  822. 

—  Ambassadeur  (Chauvelin,  ex),  321. 

—  Armements    formidables    dénoncés, 
2427. 

—  Danton  et  Delacroix  achetéspar  elle, 321. 

—  Emigration  de  Merle  d'Ambert,  799. 

—  (émissaires  de  1'),  2245. 

—  Faux  assignats  en  provenant,  64. 

—  Grains  et  farines  y  achetés,  2440,  2448. 

—  Guinées  servant  à  soudoyer  les  conspi- 
rateurs, 2552. 

—  Lettres  y  écrites  par  Du  Port,  ex-Cons- 
tituant, 1220, 1221. 

—  Lieu  de  refuge  de  la  citoyenne  Bâillon, 
femme  du  président  d'Ormesson,  1275. 

—  Mission  de  Viart,  ancien  gendarme  de 
la  garde,  envoyé  par  Lebrun,  2427,  2429. 

—  Passeport  pour  ce  pays  délivré  au  ban- 
quier Jauge,  2441. 

—  Voyages  suspects,  954. 

Ango,  dit  DE  Flers,  père  et  fdle,  1115. 

Anjou.  —  Correspondance  de  la  Ferme 
générale,  1476. 

Annecy  (Haute-Savoie).  —  Conseil  gé- 
néral de  la  commune,  483. 

—  Société  républicaine,  489. 

Anneaux  d'oreille  en  or,  déposés  au  greffe 
après  l'exécution  de  Nourry-Grammont, 
père,  907. 


Annon,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Creil,  132. 

Anqi  ETiN  (Philippe),  marchand  bouchera 
Montagne-du-Bon-Air,  122. 

Anselme  (François-Marie),  habitant  rue 
Bourtibourg,  196. 

Anson,  commis  en  chef  et  vérificateur  à 
l'administration  des  Subsistances  mili- 
taires, 2115. 

Anthems  ou  Antheunis,  Belge  détenu, 
1102,  1156. 

Antigny  (Vendée).  —  Poste  occupé  par 
le  7^  bataillon  de  Saônc-et-Loire,  557. 

Antiques  (réserve  par  le  district  de  Fran- 
ciade  d'objets),  919. 

Antony   (Seine).  —  Agent  national,  116. 

—  Habitants,  116. 

—  Maire,  116. 

—  Route  (grande),  194. 
Antropophage  (Robespierre  qualifié  d'),  3, 

10. 
Anvers   (Belgique).  —  Avocats,  1058. 

—  Place  (capitulation  de  la),  509. 
Anziard,  marchand  de  Longjumeau,  200. 
Apesteguy  (Marie  d'),  femme  de  Papin, 

employé  aux  hôpitaux  de  l'armée,  2304. 

Apostrophe  au  peuple  d'un  défenseur  offi- 
cieux près  le  Tribunal  de  police  correc- 
tionnelle, 1108. 

Appel  à  l'insurrection,  8,  9,  11,  20,  21,  24, 
25,  31,  33,  34,  36,  37,  39,  41-44,  46, 
49,  55,  56,  81,  153,  169,  211,  214,  317, 
940. 

Appert,  citoyen  de  la  section  de  1792, 
2170. 

Appointements  d'une  actrice  du  théâtre  de 
la  République,  601. 

Approvisionnement  de  Paris  (entraves  à  1'). 
8,  9,  12,  20,  24,  30,  40,  58,  63,  83,  85,  87, 
89,  94,  97-99, 101-103,  105-108,  111,  116 
117,   121,    122,   130,  131,  134-138,  144 
148,   150,   152,   153,   158-160,  165,  173 
184,  185,  189,  203,  211, 214, 1013, 1110 
(fournitures    de   subsistances   pour  1') 
104-106,    108,    113,    116,    117,  120-122 
124,  130,  132-141,  159,  189-191  ;  (Froi 
dure,occupé  à  1'),  2511  ;  (greniers  d'abon- 
dance pour  1'),  103, 115,123  ;  (réquisitions 
décadaires  pour  1'),  129. 

—  du  beurre  et  des  œufs,  31,  34,  40,  50,  87, 
113,  145,  156,  193  ;  des  bouchers,  982, 
1075  ;  des  grains  (armée  révolutionnaire 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


697 


surveillant  1'),  174  ;  de  farines,  1854  ;  du 
lait,  168  ;  de  légumes  secs,  172,  194  ;  de 
souliers  et  de  bottes,  596  ;  de  la  viande, 
109,  110,  116,  145,  166. 

—  de  l'armée  autrichienne  en  guerre  avec 
les  Turcs,  762. 

—  des  armées  (bétail  accaparé  pour  1'), 
104;  (de  bœufs  pour  1'),  1868;  (de 
paille,  foin  et  avoine  pour  1'),  123. 

—  de  l'Hôpital  Général  de  Paris,  194  ;  des 
hôpitaux  de  Paris,  105. 

—  des  maîtres  de  poste  du  Haut-Rhin, 
452,  454. 

—  de  la  place  de  Belfort,  382. 

—  des  troupes  Sardes,  370. 
Approvisionnements    (spéculations    des 

agents  français  à  Gênes  sur  les),  496. 

—  abusifs  par  crainte  de  la  disette,  127. 
Apremont  (comtesse  d'),  1257. 

Arbre  de  la  Liberté  (plantation  à  Landser 
d'un),  416  ;  (plantation  à  Paris  d'un), 
488  ;  de  la  rue  de  Grétry,  2343. 

Archier  (Joseph),  officier  de  gendarmerie, 
708. 

Archives  de  la  Convention  (placard  ma- 
nuscrit trouvé  près  des),  1898. 

Arcis- sur -Aube  (Aube).  — ■  Lieu  de 
naissance  de  Danton,  826. 

—  Société  populaire,  278. 

Arcueil  (Seine).  —  Agent  national,  105. 

—  Domicile  de  la  femme  Blondel,  sœur 
de  la  femme  Douet,  2087. 

—  Habitants,  105,  2496. 

—  Municipalité,  2496. 

Ardèche.  —  Commissaire  de  la  Conven- 
tion, 725. 
Ardennes  (division  des),  73. 

—  (frontière  des),  1772. 

Ardouin  (Jean),  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 12,  31,  39,  56,  66,  68,  94,  99, 
102,  116,  133,  143,  148,  153,  179,  "233, 
1313,  1336,  1481. 

Argencourt  (Louis  Rieul,  dit  d'),  jour- 
nalier à  Pont-  Sainte-Maxence,  135. 

Argenlieu  (Oise).  —  Maison  de  force,  178. 

Argent  (remise  à  Chabot  d'une  somme  d'), 
24,  64  ;  (resserrement  de  1'),  1299,  1324  ; 
de  Berne  (tableaux  payés  en),  422  ;  en- 
voyé à  l'étranger,  978. 

—  monnayé  (confiscation  de  deux  sacs  d'), 
1212  ;  (cachette  chez  le  fermier  général 
Mercier  renfermant  des  sacs  d'),  1607, 


1610,  1611  ;  de  Douet,  fermier  général 
(recherche  de  1'),  1644-1647,  1653,  1654, 
1656,  1661  ;  enfoui  par  la  marquise  de 
Crussol  d'Amboise,  1870  , 

Argenterie  du  premier  président  de  Be- 
ruîle  (inventaire  de  1'),  1919  ;  du  prési- 
dent Bourrée  de  Corberon,  cachée  dans 
sa  cave,  1203  ;  de  l'abbé  Boussonville 
(saisie  de  F),  2514. 

Argenterie  de  Chabot,  019,  606,  698  ;  em- 
portée par  les  commissaires  du  Dépar- 
tement et  de  la  Municipahté,  700  ;  de  la 
princesse  de  Chimay  (saisie  de  1'),  2035  ; 
de  la  dame  Desforges  (découverte  et  dé- 
pôt à  la  Trésorerie  de  1'),  1703  ;  de  Douet, 
fermier  général  (recherche  de  1'),  1644- 
1647,  1653,  1654,  1656,  1661  ;  de  la 
femme  du  Barry  (découverte  de  1'), 
2541  ;  du  banquier  Jauge  (dépôt  à  la 
Monnaie  de  1'),  2444  ;  de  Josset  de  Saint- 
Laurent  (dépôt  à  la  Monnaie  de  F),  1099  ; 
de  Lavoisier  (envoi  à  la  Monnaie  de  F), 
1408  ;  de  la  marquise  de  Marbeuf  (dé- 
couverte de  F),  2541;  de  Mercier,  fermier 
général  (cachette  renfermant  F),  1607, 
1608,  1610,  1611,  1622,  1627,  1629  ;  de 
Mercier,  trouvée  à  sa  campagne  de 
Grégy,  1622  ;  du  prince  de  Saint-Mauris, 
(mise  sous  scellés  de  F),  2410  ;  de  Verdun, 
fermier  général  (don  patriotique  de  F), 
1535. 

—  armoriée  du  comte  d'Hérouville  (dé- 
pôt à  la  Monnaie  de  F),  1899  ;  armoriée 
de  Le  Bas  de  Courmont,  fermier  général, 
1451  ;  armoriée  de  la  veuve  Le  Bas  de 
Courmont  (refus  de  recevoir  à  la  Mon- 
naie F),  1446, 1447, 1451. 

—  cachée  (perquisition  d'),  725,  1034, 
1038, 1042, 1093, 1158,  1160,  1919,  1984, 
2013,  2086,  2118  ;  enfouie  à  Gennevil- 
liers  (déceuverted'),  1129, 1160;  envoyée 
par  Hénaut,  adjudant  général  à  l'armée 
des  Côtes  de  Cherbourg,  1696  ;  portée  à 
la  Monnaie,  1160  ;  prise  par  un  sergent 
de  la  Légion  du  Nord  (confiscation  par 
Westermann  d'),  567  ;  saisie  chez  la 
veuve  Senozan,  2058. 

—  d'église  envoyée  par  les  citoyens  de  la 
commune  de  Bry-sur-Marne,  924. 

Argenteuil  (Seine).  —  Agent  des  sal- 
pêtres, 1428. 

—  Arrivage  de  beurre  et  œufs  à  Paris,  85. 


(\W 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  Donréos  on  nnniisitioii,  ! '18. 
--  Notaire,  i;]i. 

Ariège.-     Dirt'itoire  du  déparlemeni,  3 18. 

Aristocrate  (Bclhomiiio,  directeur  de  la 
maison  de  santé,  réputé),  1650  ;  (ancien 
secrétaire  d'Hérault  de  Séchelles,  rc- 
fjardé  comme),  487  ;  (Comité  de  sûreté 
^îénérale,  considéré  comme,)  214  ;  (dé- 
puté Philippeaux,  regardé  au  Mans 
comme  un),  3:î5,  330  ;  (élèves  pension- 
naires confiés  à  un),  2281. 

Aristocrates  (comte  et  comtesse  d'Hen- 
nezel  reconnus  pour),  983;  (conciliabules 
du  président  de  Gourgues  avec  des), 
1254  ;  (domination  dans  le  Haut-Rhin 
des),  368  ;  (habitants  des  campagnes  cir- 
convenus parles),  107  ;  (maisons  de  jeux 
recevant  une  foule  d'),  2487  ;  (mandat 
pour  l'arrestation  des),  1883  ;  (prédo- 
minance dans  le  pays  de  Porrentruy 
dos),  437,  440  ;  (prisonniers  de  Saint- 
Lazare  considérés  comme),  80  ;  du  Haut- 
Rhin  (attaques  contre  Hérault  de  Sé- 
chelles des),  408  ;  de  Huningue  (mémoire 
passant  en  revue  les),  348  ;  de  Lyon  (dé- 
nonciation contre  Basire  dirigée  par  les), 
724. 

Aristocratie  (arrestation  des  suspects  d'), 
1112,  1154;  (arrivages  des  denrées  à 
Paris  entravés  par  1'),  84  ;  (baron  de 
Trenck  dénoncé  par  Frey  pour),  756  ; 
(chevalier  Dejean  inculpé  d'),  813  ;  (dé- 
partement de  Seine-et  -Oise  dirigé  pari'), 
140;  (destitution  d'un  garde  magasin 
pour),  1014  ;  (destitution  du  receveur 
du  district  de  Neufchâtel  pour),  334  ; 
(municipalité  de  Beaumont,  gangrenée 
d'),  1250  ;  (municipalité  de  Beaune, 
favorable  à  1'),  725;  (officiers  de  gendar- 
merie du  Haut-Rhin  suspects  d'),  348  ; 
(perfides  manœuvres  de  1'),  1062  ;  (pro- 
priétaires de  Blotzheim,  inculpés  d') 
359;  (trames  criminelles  de  1'),  contre 
Westermann,  579  ;  (vente  sur  le  car- 
reau de  la  Halle  des  denrées  destinées 
à  l'approvisionnement  de  1'),  9  ;  (ville 
de  Nancy,  foyer  d'),  599. 

Aristocratique  (Guersin,  auteur  d'écrit), 
165. 

Arles  (Bouches-du-Rhône).  —  Comité  de 
surveillance,  991, 1121, 1136, 1137, 1915. 

—  Directoire  du  district,  1915. 


--  Parti  des  Chiffonniers,  991, 1121, 1136, 
1137,  1915. 

Arlesheim  (Alsace).  —  Cave  (établisse- 
ment de),  434. 

—  Maison  d'un  chanoine  (adjudication  de 
la),  441. 

ÀRLiNcounT  (Charles- Adrien  PnÉvosT  d'), 
fermier  général,  1589-1595,  1677-1683, 
1685. 

—  (Louis-Adrien  Prévost  d'),  fermier  gé- 
néral, 1365,  1482,  1582,  1584,  1589. 

Armai LLÉ    (d'),   habitant  la  section   des 

Champs-Elysées,  26. 
Armand  (Jean-Antoine-Florent),  élève  en 

chirurgie,  209,  214,  226,  230,  234. 

—  (Louis -Guillaume),  ex -courtier  de 
change,  employé  à  la  recherche  des  faux- 
assignats,  64. 

—  compromis  dans  l'affaire  Poupart-Beau- 
bourg,  1006,  1111,  1956. 

—  commensal  do  l'actrice  Grandmaison, 
2286. 

—  lire  Harmand  (Jean-Baptiste),  député 
de  la  Meuse  à  la  Convention  nationale, 
1142. 

Armée  des  Alpes  (adjudant  général  à  1'), 
38  ;  (commissaire  des  guerres  à  1'),  258  ; 
(employés  des  charrois  militaires  de  1'), 
315  ;  (Montrcdon,  général  divisionnaire 
de  1'),  2457  ;  (remplacement  de  Keller- 
mann  par  Doraizon  à  la  tète  de  1'),  724; 
(services  du  général  Giacomoni  à  1'),  356. 

—  des  ArdeiMics  (tribunal  militaire  du 
2e  arrondissement  de  1'),  320,  321  ; 
(Westermann,  attaché  à  l'état-major  de 
l'),50t. 

d'Avignon    (Jourdan,  général  de  1') 

1890. 

—  du  Bas-Rhin  (succès  de  1'),  403. 

—  de  Belgique  (adjudant  général  à  1'), 
518  ;  (opinion  sur  les  généraux  de  1'),  325; 
(retraite  de  1'),  321. 

—  des  Côtes  de  Cherbourg  (adjudant  gé- 
néral à  1'),  1696. 

—  des  Côtes  de  la  Rochelle  (accusateur 
militaire  provisoire  près  1'),  549  ;  (corps 
d'avant-garde  de  1'),  532  ;  (cour  mar- 
tiale de  1'),  546,  548  ;  (Biron,  général 
en  chef  de  1'),  527,  529  ;  (Salomon,  géné- 
ral de  division  à  1'),  349  ;  (représentants 
prèsl'),  526,  527  ;  (tribunal  militaire  près 
1'),  546,  548-550. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


r)0't 


—  de  Custine,  724. 

du  Haut-Rhin  (adjoint  aux  adjudants 

gônéraux  de  F),  362  ;  (cantonnement  de 
Neudorf  à  1'),  3G0  ;  (général  de  1'),  424. 

—  d'Ualie  (Saliccti,  Robespierre  et  Ri- 
card, représentants  à  1'),  1961,  1965  ; 
(service  des  charrois  de  1'),  1695. 

—  de  ligne  (plan  d'instruction  pour  1"), 
725. 

—  de  Mayence  (bruits  mensongers  sur  1'), 
68  ;  (victoire  remportée  en  Vendée 
pari'),  577. 

—  du  Midi  (Anne-Pierre  de  Montesquiou, 
général  en  chef  de  1'),  348  ;  (de  Witt- 
genstein,  commandant  général  de  1'), 
725. 

—  de  la  Moselle  (bataillons  décinjés  de  F), 
463  ;  (capitaine  d'artillerie,  détaché  au 
2*  régiment  d'infanterie  à  F),  1136, 1142; 
(31^  division  de  gendarmerie  à  F),  1136  ; 
(fédérés  envoyés  à  F),  1297  ;  (tribunal 
militaire  de  F),  1107. 

—  du  Nord  (l^r  bataillon  du  Loiret  à  F) 
916  ;  (2e  bataillon  de  Paris  à  F),  1296 
1297  ;  (capitaine  nègre  des  charrois  à  F) 
2028  ;    (employé    à  F),   1014  ;   (fds  du 
président  Bochart  de  Saron  à  F),  1249 
(fils  de  Dangé,  ex  administrateur  de  Po- 
lice, volontaire  à  F),  2539  ;   (Thuring, 
olTicier   général   à  F),    185  ;    (représen- 
tant du  peuple  à  F),   1698  ;   (Wester- 
mann    convoitant    le    commandement 
deF),  24,  44. 

—  de  l'Ouest  (directeur  des  subsistances 
militaires  à  F),  991,  1009,  1063,  1065, 
1845,  1850  ;  (Danican,  général  de  bri- 
gade à  F),  213  ;  (Marceau,  général  en 
chef  par  intérim  de  F),  565  ;  (représen- 
tant chargé  de  l'encadrement  de  la  cava- 
lerie de  F),  589. 

—  des  Pyrénées  (entrepreneurs  de  fourni- 
ture de  chaussures  pour  F),  632  ;  (escroc 
nommé  adjudant  général  de  F),  523  ;  (La 
Martinière,  garde-magasin  à  F),  2136, 
2140. 

—  des  Pyrénées  Orientales  (directeur  des 
hôpitaux  de  F),  2336,  2337  ;  (de  Fiers, 
ex-général  en  chef  de  F),  1162,  1163 
(représentants  en  mission  près  F)  348 
(suspension  du  général  Nucé  de  F),  348 
(suspension  du  général  Giacomoni,  chef 
d'état-major  de  F),  348,  356, 


—  du  Rhin  (Baraguay  d'Illiors,  général 
de  brigade  à  F),  894  ;  (mission  d'Hérault 
de  Séchelles  à  F),  256,  258  ;  (nomination 
de  capitaine  par  les  représentants  en 
mission  à  F),  2337. 

—  des  Sables  d'Olonne,  1063,  1064. 

—  de  la  Vendée  (conducteur  en  chef 
d'artillerie  dans  F),  771  ;  (employé  à 
F),  2468. 

—  espagnole  (Méchain  contrecarré  dans 
sa  mission  par  le  général  deF),  961. 

—  navale  de  Truguet,  849. 

—  régionale  (projet  de  substituer  à  l'amal- 
game une),  462. 

—  révolutionnaire  (adjoint  à  Fétat-major 
de  F),  56  ;  (adjoint  aux  adjudants  gé- 
néraux de  F),  1802  ;  (arrestation  de  sol- 
dats de  F),  958  ;  (Mazuel,  chef  d'esca- 
dron de  F),  205,  209,  940;  (commis- 
saire des  guerres  de  F),  994  ;  (commis- 
saires de  F)  dans  le  district  de  Gonesse, 
348  ;  (critiques  contre  F),  76  ;  (déta- 
chement à  Chantilly  de  F),  1615  ;  (déta- 
chement au  Havre  de  F),  153  ;  (détache- 
ment à  Luzarches  de  F),  185;  (détache- 
ment à  Pont-Charlier  de  F),  84,  948  ; 
(détachement  à  Pontoise  de  F),  174,  203  : 
(détachement  à  Presles  de  F),  1250  ;  (dé- 
tachement à  Provins  de  F),  191  ;  (déta- 
chement à  Versailles  de  F),  2376,  2377, 
2381  ;  (éloge  de  F),  63  ;  (2^  escadron  de 
F),  2377,  2381  ;  (Boulanger,  général  de 
F),  33,  220  ;  (Ronsin,  général  de  F),  44  ; 
(mémoire  sur  l'organisation  de  F),  484  ; 
(motion  d'Hébert,  pour  porter  à  100,000 
hommes  F),  39,  48  ;  (passage  i\  Chelles 
d'un  détachement  de  F),  1443  ;  (venue 
secrète  à  Paris  de  troupes  de  F),  24,  153, 
214. 

—  révolutionnaire  ambulante  (projet  d'), 
884. 

—  révolutionnaire  pour  le  Haut-Rhin 
(formation  de  F),  429. 

—  d'observation  de  Bàle  au  Mont-Blanc, 
463. 

Armées  (compagnie  Masson  pour  les  four- 
nitures aux),  776;  (compagnie  des  char- 
rois des),  780;  (envoi  du  rapport  de 
Saint-Just  dans  l'affaire  de  Danton  aux), 
251  ;  (fournisseurs  infidèles  de  bœufs 
pour  les),  1868;  (fourniture  d'avoine, 
paille  et  foin  aux),  123  ;   (fourniture  de 


ë 


700 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


bestiaux  aux),  104  ;  (fraudes  des  four- 
iiissours  do  viande  aux),  2023;  (péuurie 
d'.'S  vivres  attribuée  aux),  106,  121. 

—  actives  (nécessili;  d'incorporer  les  ba- 
tiiilons  de  réquisition  dans  les),  4G3. 

—  du  Midi  (ofliciers  du  ^'énic  Belges  en- 
voyés aux),  99'i. 

—  des  Pyrénées  (arrestation  des  géné- 
raux commandant  les),  G69. 

—  du  Rhin  (succès  remportés  sur  les  Au- 
trichiens parles),  410. 

—  du  Khin  et  de  la  Moselle  (représentant 
Lémane  en  mission  près  les),  342  ;  (ré- 
({uisition  des  avoines  du  département 
des  Vosges  pour  les),  452,  453. 

Armentiëres  (Xord).  —  Poste,  509. 

Armes  (achat  en  Suisse  d'),  370  ;  (dé- 
fenses aux  nobles  de  porter  des),  1861  ; 
(employé  à  la  fabrication  des),  2288  ; 
(faculté  aux  prisonniers  de  se  procurer 
des),  1053  ;  (projet  d'affecter  le  couvent 
de  Saint-Joseph  à  un  dépôt  et  fabrica- 
tion d'),  2077  ;  dans  les  maisons  d'arrêt 
(saisie  des),  1981  ;  (tran.sport  d'),  à  Meu- 
don,  1067  ;  déposées  en  1789  dans  les 
caveaux  du  dôme  des  Invalides,  2367  ; 
de  Delaage  fils,  adjoint  à  fermier  géné- 
ral (restitution  des),  1400  ;  du  conseil- 
ler Fagnier  de  Mardeuil,  1235  ;  de  Pot- 
tier  de  Lille,  imprimeur  (saisie  des),  2343. 

Armoiries  sur  de  l'argenterie  (enlèvement 
d'),  1608  ;  gravées,  composées  de  fleurs 
de  lis  et  dauphins  couronnés  (argenterie 
portant  des),  1622. 

Armurier  (Joseph-Charles),  témoin,  1115. 

Arnaud  (Bertrand),  membre  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  2134;  son  fds, 
181. 

—  limonadier,    rue    Aubry-le-Boucher, 
2164. 

Arxoult  (François-Louis),  commissaire 
du  Comité  civil  de  la  section  de  l'Arse- 
nal, 165. 

Arpajon  (Seine-et  Oise).  —  Abondance 
de  denrées,  102  ;  Comité  de  surveil- 
lance, 131. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  131, 153. 

—  Cultivateurs,  131. 

—  Etapier,  131. 

—  Habitants,  131. 

—  Marché,  131. 

—  Officier  municipal,  131. 


AnQuiNvii.LiERS    (Roger   d'),   maître   des 

Coini)lcs,  1739. 
Arras  (Pas-de-Calais).—  Avocat,  2094. 
-  Hôpital  militaire,  716. 

—  Lettre  à  l'adresse  de  Danton,  320. 

—  Marciie  de  la  légion  du  Nord  sur  cette 
ville,  514,515. 

—  Passa;^c  do  courriers  de  Lille,  515. 
Arrestation   (secrétaires    et    employés  du 

Comité  de  sûreté  générale  en  état  d'), 
964  ;  d'Adam,  ex-député  d'Indre-et- 
Loire  (ordre  d'),  1862  ;  d'Admiral,  gar- 
çon de  bureau  de  la  Loterie  royale,  assas- 
sin de  CoUot  d'IIerbois,  2132-2135,  2144, 
2145,  2147,2149  ;  de  la  comtesse  d'A- 
goult,  1715  ;  de  Dailly,  ex-noble,  1149; 
d'Alcnçon,  prêtre  (ordre  d'), 1970  ;  d'Aniy, 
ex-député  à  la  Législative,  1871  ;  de  la 
citoyenne  Ancart,  938  ;  du  comte  d'An- 
delot,  1153  ;  de  la  femme  André,  sus- 
pecte, 954  ;  du  marquis  d'Audiffret, 
1052  ;  des  citoyennes  d'Audifïret  et 
Le  Sénéchal,  sœurs  d'émigrés,  1079  ; 
d'Audinot,  directeur  du  théâtre  de 
l'Ambigu  Comique,  965  ;  de  Xavier 
Audouin,  adjoint  du  ministre  de  la 
guerre;  2041  ;  d'Augé,  marchand  forain 
à  Courbevoie,  2063  ;  de  Baco,  ancien 
maire  de  Nantes,  960  ;  de  Baignioux, 
député  d'Indre-et-Loire  à  la  Législa- 
tive, 1863  ;  de  la  citoyenne  Bâillon, 
femme  du  président  d'Ormesson,  1273, 
1275  ;  de  Ballay,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Unité, 
2027  ;  de  Barrau,  ouvrier  de  l'Impri- 
merie Nationale,  1733  ;  de  J.-B.  Barré, 
citoyen  de  la  section  du  Contrat-Social, 
1931  ;  de  Basire,  député,  267,  648,  654, 
718  ;  de  Baudrais,  administrateur  de 
Police,  1086;  de  Bausset,  ex-évêque  d'A- 
lais,  1084  ;  de  Beaubillier,  suspect,  960; 
de  Beauchesne,  suspect,  1154  ;  de  la  ci- 
toyenne Beaufort,  957  ;  de  la  femme 
du  général  Beauharnais,  1164  ;  de  Beau- 
mazo,  ex-conseiller  clerc  au  Parlement, 
1095  ;  de  Belin,  imprimeur  libraire, 
1114;  des  femmes  Bellegarde,  1783; 
de  Bellescize,  ancien  évêque  de  Saint- 
Brieuc,  1075  ;  de  Bertrand  de  Mont- 
fort,  ex-Constituant,  1746  ;  de  BeruUe, 
premier  président  du  Parlement  de 
Grenoble,  1224  ;  de  la  citoyenne  N.  de 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


BeruUe,  1224  ;  de  la  duchesse  de  Bé- 
thuno,  1084  ;  du  duc  de  Béthune-Cha- 
rost,  979  ;  de  Billardon,  marchand  de 
vins,  997  ;  de  Binétruy,  horloger,  960  ; 
de  Biret-Tissot,  marchand  bijoutier, 
2430,  2432-2434,  2437,  2438  ;  de  Blan- 
din,  mis  aux  Carmes,  1156  ;  de  Marie 
Blondeau,  femme  du  président  Rolland, 
1224  ;  de  la  femme  Blondel,  belle- 
sœur  du  fermier  général  Douet,  2087  ;  de 
Boetidoux,  commissaire  ordonnateur 
en  chef  de  l'armée  des  Alpes,  724  ;  de 
Boisset,  commissaire  des  guerres,  1042  ; 
de  Bonnemère,  ancien  garde  d'Artois, 
1892  ;  de  Borduche,  suspect,  1154  ;  de 
Boubert,  chef  du  dépôt  des  relais 
militaires,  1990  ;  de  Bougarelle-Schodt, 
ex-curé  de  la  Villette,  1800  ;  de  Boula, 
commissaire  de  police  de  la  section  de 
l'Arsenal,  1059  ;  du  marquis  de  la 
Boulaye,  1153  ;  de  J.  Bouquin,  mar- 
chand d'argent,  1144  ;  de  Bourdeille, 
citoyen  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  1003  ;  de  Bourgeon,  ex-intendant 
des  ministres  La  Luzerne  et  Montmo- 
rin,  1750  ;  de  Bourrée  de  Corberon, 
président  au  Parlement  de  Paris,  1173  ; 
de  Marie-Daniel  Bourrée  de  Corberon 
et  de  sa  femme,  1209,  1210  ;  de  Boutin, 
ex-receveur  des  finances,  2098  ;  de  la 
duchesse  de  Brancas,  1153  ;  de  Braque- 
menaut,  valet  de  pied  de  la  Reine,  1991  ; 
de  Brièle,  gouverneur  des  enfants  de 
Béthunc,  1084  ;  de  Brierre  de  Surgy, 
habitant  de  l'île  de  la  Fraternité, 
1105  ;  de  Bruley,  député  d'Indre-et- 
Loire  à  la  Législative,  1863  ;  de  Bruty, 
habitant  de  l'ile  Saint-Louis,  1012  ;  de 
Burdet,  ex-Cent-Suisse  d'Artois,  1800  ; 
de  Marie-Madeleine  Cabanel,  femme 
du  conseiller  Duport,  1213,  1215,  1216  ; 
de  Butiker,  suspect,  1904  ;  de  Cahier, 
auteur  d'un  discours  contre-révolution- 
naire, 1967  ;  de  Caillieux,  administra- 
teur de  Police,  1086  ;  de  Cambon,  pre- 
mier président  du  Parlement  de  Tou- 
louse (ordre  d'),  965  ;  de  Camus  de 
la  Guibourgère,  conseiller  au  Parle- 
ment, 1287  ;  de  Cardinal,  maître  de 
pension,  2283  ;  de  Cartier-Douineau, 
député  d'Indre-et-Loire  à  la  Légis- 
lative,   1863  ;    de    Catus,    commissaire 


701 

des  guerres,  345  ;  de  Cazalise,  suspect, 
1800;  de  Léon  Cazenac,  1941;  de  Cel- 
lier, employé  au  transport  des  subsis- 
tances pour  Paris,  1786  ;  du  comte  de 
Chabot,  1153  ;  de  François  Chabot, 
267,  644-647,  654,  656,  664;  de  Cha- 
landro,  ex-receveur  général,  1824  ;  de 
Chapelle,  concierge  de  la  maison  de 
santé  de  la  rue  Saint-Maur,  1068  ;  de 
Chardin,  chef  de  la  4^  division  de  la 
force  armée  parisienne,  931  ;  de  Char- 
lemagne,  suspect,  954  ;  du  marquis  de 
Chàtenay,  997  ;  de  Chaumette,  agent 
national,  882,  883  ;  de  Chevalier,  sus- 
pect, 1044  ;  de  Chevalier,  employé  à 
l'Intérieur,  1144  ;  de  la  duchesse  de 
Choiseul,  1165  ;  de  Chopin,  ex-conseil- 
ler au  Parlement  de  Paris,  1148  ;  de 
Chullot  de  Sèvres,  1057  ;  de  Pierre 
Clément,  967  ;  de  Clerc,  marchand  com- 
missionnaire à  Paris,  1140;  de  Colin, 
homme  d'affaires  du  président  Nicolaï, 
1046  ;  de  Colin,  notaire,  1741  ;  de  Comte, 
négociant,  2453,  2457  ;  de  Constant, 
gendarme,  2394  ;  de  Coquéau,  colla- 
borateur de  Roland,  944  ;  de  Coquet, 
agent  de  la  princesse  de  Guéménée, 
1800  ;  de  Corbin,  juge  de  paix  de  la 
section  de  la  République,  1837  ;  de 
Cordas,  administrateur  de  Police,  1086  ; 
de  Coudray,  agent  du  président  d'Aligrc, 
1818  ;  de  Coulombeau,  secrétaire-gref- 
fier de  la  Commune,  2075  ;  de  Courcclle, 
1012  ;  de  Courchamp,  ex-conseiller  au 
Parlement,2015;deCourtaut(Constant), 
gendarme,  10".7  ;  de  Coûtant,  ex-com- 
mis à  la  Marine,  1871  ;  de  Crapart, 
imprimeur,  2015;  de  Cristol,  ex-sub- 
délégué de  l'intendance  de  Paris,  1743  ; 
de  la  marquise  de  Crussol  d'Amboiso, 
1718  ;  de  J.-J.  Cuvelior,  sellier,  1144  ; 
de  Daché,  ancien  garde  d'Artois,  1903  ; 
de  Dangé,  ex-administrateur  de  Police, 
2537  ;  de  Danton,  249  ;  des  Dantonistes, 
305-812  ;  de  D'Augny,  fermier  général, 
1544, 1552  ;  de  David,  employé  des  Sub- 
sistances militaires,  1869;  de  la  femme 
Decluselle,  émigrée  rentrée,  1075  ;  de  De- 
hérain,  notaire  à  Paris,  1068,  2098  ;  de 
Delacroix,  député,  249,  326,  329  ;  de 
Delaunay  d'Angers,  député,  267,614, 
617,  619,  626,  627,  654  ;  de  Demangeot, 


:u2 


TABLE  AL141ABÉT1QUE 


capituino  de  rartillcrio  volante,  983  ; 
de  De  Mous,  ex-auditeur  des  Comptes, 
11^9;  de  Desehainps,  ex-clief  d'ofTico 
du  duc  (rt)rlt''aMs,  2053  ;  de  Desehanips 
dit  Dcstournelles,  ministre  des  Contri- 
butions publi(iues,  1949  ;  de  la  femme 
Descoings- Delaunay  d'Angers,  G02  > 
G()8,  609,  G22,  627  ;  de  Descombiers, 
(  itoyen  de  Nîmes,  1102;  de  Desficux, 
hébertiste,  221,  229;  de  Désirât,  con- 
seiller au  Grand  Conseil,  1875;  de  Des- 
jardins, suspect,  1164  ;  de  Camille 
Desmoulins,  députa,  249  ;  de  Deusy, 
ex-dôputé  à  la  Législative  (ordre  d'), 
2094  ;  de  Devaux,  greffier  de  la  section 
de  Bonne-Nouvelle,  1937,  2336-2338 
de  Devillc,  déserteur  du  camp  de 
Gonesse,  1477,  1478  ;  de  Didelot,  ré- 
gisseur général,  1507,  1513,  1514  ;  de 
Dompierre  d'Hornoy,  ex-président  au 
Parlement  de  Paris,  1154;  de  Dor  et 
Esmaire,  avocats  d'Anvers,  1058  ;  de 
Douet,  fermier  général,  1645,  1656  ; 
de  Doumer,  réfugié  à  Montauban  (or- 
dre d'),  1918  ;  de  la  marquise  Duca- 
zaux,  1102  ;  de  la  dame  Duclos,  femme 
de  charge  de  Mercier,  fermier  gé/iéral, 
1601  ;  de  Ducos,  ex-Constituant,  1041  ; 
de  la  femme  Dufland,  dite  Beaufort,  de 
Versailles,  940  ;  de  Dufour  de  Warge- 
mont,  1153;  de  Duhardaz  d'Haute- 
villc,  ofTicier  à  la  suite,  2451  ;  de  Dulac, 
officier  du  régiment  du  Perche,  1761  ; 
de  Duparc,  ex-officier  chez  la  Reine, 
1800  ;  de  Dupéré,  ex-noble,  1162  ;  de 
Duprat,  homme  de  loi,  80  ;  de  Durand, 
ancien  président  de  la  section  des  Gra- 
villiers,  1059  ;  de  Durieux,  ex-attaché 
à  Daubigny,  1153  ;  de  Durozet,  sus- 
pect, 1731  ;  d'Edouard,  nègre,  capitaine 
dans  les  charrois  militaires,  2028  ;  de 
d'Erthisy,  ex-noble  autrichien,  185  ; 
d'Estor,  garde  du  corps  de  Louis  XVI, 
1029;  de  Fabre  d'Eglantine,  député, 
60 1 ,  662  ;  de  Fauconnet,  960  ;  de  Fautras, 
ex-président  de  la  cour  des  Aides,  1750  ; 
de  Ferrier,  officier  invalide,  942  ;  de 
Fevclat,  1048  ;  de  Figuet,  administra- 
teur au  Département  de  Police,  1961, 
1965  ;  de  Fischer,  allemand,  2092  ;  de 
Flachat,  à  Gênes,  1961,  1965  ;  de  Ch.  de 
Fiers,  ex-général  en  chef  de  l'armée  des 


Pyrénées-Orientales,   11G2  ;   do   Folcar- 
tier,  1084  ;  de  Folloppo,  négociant  au 
Havre,  1037  ;  du  marquis  de  Fontany, 
1030  ;  de  Foresta,  grand  bailli  de  l'or- 
dre de  Malle,  19G1,  1965;  de  Fourr.icr, 
marchand  d'argent,  1 1 44,2126  ;  de  Frans- 
chetti,  administrateur  dos  Postes,  2126; 
de  la  dame  de  Fremery,  2001  ;  de  Frérier, 
traiteur,   2065  ;   dos   frères   Frcy,   758  ; 
de  Froidure,  administrateur  de  Police, 
1086;    de    Roger    Gadancourt,    1165; 
du  marquis  de  Gaillon,  ex-Constituant, 
1090  ;  de  Gairal,  défenseur  officieux,  790; 
de    Galandré,    ancien    financier,   1165; 
de  Gallois,  citoyen  de  la  section  de  Bon- 
dy,  1973  ;  de  Garnier,  ex-avocat,  1971  ; 
de  Gauthier,  homme  de  loi  à  Montpel- 
lier,   2129;    de    Marie-Anne   Gauthier, 
femme  divorcée  de  Beaufort,  972  ;  de 
Gautier,  agent    de    Machault,   évoque 
d'Amiens,   1818  ;  de  Gautier,  employé 
dans  les  bureaux  de  la  Marine,  960  ;  du 
citoyen  Gein,  1953  ;  de  Gérard  de  Bury, 
1909  ;  de  Gcrboux,  arpenteur,  1707  ;  du 
général  Giacomoni,  348,356  ;delafemme 
du  banquier  Giambonne,  984  ;  de  Gigot, 
ditBoisbernier,  grand  vicaire  et  chanoine 
de  Sens,  1037  ;  de  Ginguéné,  adjoint  du 
ministre  de  la  justice,  1949^;  de  Girardot, 
banquier,  2442;  de  Glatard,  imprimeur, 
1082  ;    de    Godard,    administrateur   de 
Police,  1016,  1086  ;  de  Godefroy,  sus- 
pect, 1072  ;  de  Gonnet  de  Rupé,  ex-cais- 
sier général  des  Postes,  1832  ;  du  comte 
et  de  la  comtesse  de  Gontaut-Biron,H49; 
de   Goudaille,    commissionnaire,    1079  ; 
du  marquis  et  de  la  marquise  de  Gour- 
ville,  987  ;  de  Grand,  feudiste,  944  ;  de 
Grandmaison,  agent  de  Choiseul,  1148  ; 
de  la  femme  Grandmaison,  ex-actrice 
des  Italiens,  2438  ;   de  Grimoard,  aide 
de  camp  de  Bouille,  932  ;  de  la  femme 
Grimoire,   1939  ;   de    Grimonnet,  mar- 
chand d'argent,  1144  ;  de  Gronne  jeune 
1879  ;  de  Grouchy  et  de  ses  deux  fils, 
1847  ;  de  Guersin,  instituteur  des  Sourds- 
Muets,  165  ;  du  marquis  de  la  Guiche, 
1937  ;  de  Guiot,  ex-agent  de  change  à 
Paris,  1141  ;  de  Guyot,  suspect,  1044  ; 
de   Hammel,  de  la  section    des   Lom- 
bards, 1760  ;  de  Han,  habitant  de  Gre- 
nelle, 1970  ;  d'Hébert,  38,  75,  179,  184, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


:U3 


185  ;  d'Hérard,  marquis  d'Hérauvil- 
liers,  974  ;  d'Hérault  de  Séchelles  et 
Simond,  députés,  259,  260  ;  du  président 
Hérisson,  1084  ;  de  Heussée,  adminis- 
trateur de  Police,  1086  ;  de  Hocquart, 
premier  président  de  la  Cour  des  Aides, 
1306,  1307,  1309,  1310,  1312  ;  de  la  pré- 
sidente Hocquart,  1097  ;  de  IIù,  juge  dé 
paix  de  la  section  du  Panthéon-Fran- 
çais, 1164  ;  de  Huisant,  volontaire  de  la 
première  réquisition,  1895  ;  d'Husson, 
suspect,  1896  ;  d'Imbert,  administra- 
teur du  département  de  la  Haute-Loire, 
1159  ;  de  Jahan,  député  d'Indre-et- 
Loire  à  la  Législative,  1862  ;  de  Jardin, 
piqueur  du  Roi,  1937,  2385,  2421  ;  de 
Jauge,  banquier,  2443  ;  de  Jeannet, 
homme  de  loi  à  Orgelet,  979  ;  de  Joleau, 
agent  de  Brégaud,  notaire,  2028  ;  des 
frères  Jolivet,  1975  ;  de  Joly,  chef  du 
bureau  des  charrois  de  la  2°  division,  988  ; 
de  Josset  de  Saint-Laurent,  1048  ;  des 
fils  de  Jossy,  réfractaires,  974  ;  de  Ju- 
blin,  homme  de  loi,  1096  ;  de  la  veuve 
de  Laborde,  1814  ;  de  la  comtesse  de 
La  Châtre,  1742  ;  de  La  Chevardière, 
administrateur  du  Département,  2041  ; 
deLaCorrège, suspect,  1155;  de  LaDomi- 
nière,  chevalier  de  Saint-Louis,  1051  ; 
de  Lafayette  (commissaire  du  pouvoir 
exécutif  pour  1'),  844;  de  La  Flotte,  ex- 
ministre  de  la  République  à  Florence, 
995  ;  de  Lafont,  ex-député  à  la  Légis- 
lative, employé  à  la  Caisse  d'Escompte, 
1149  ;  de  Lafosse,  chef  des  préposés  à 
la  Police,  1937  ;  de  Lagarde,  ancien 
financier,  1154;  de  Lalive,  introducteur 
des  ambassadeurs,  1814  ;  de  Lalle- 
mand,  libraire  sur  le  Pont-Neuf,  1107  ; 
de  Lamaignière,  juge  de  paix  de  la  sec- 
tion des  Champs-Elysées,  1119  ;  de  La- 
métrie,  1051  ;  de  La  Motte,  homme  de 
loi,  1717  ;  de  Lamotte,  médecin,  2126  ; 
de  Lamy,  suspect,  2111  ;  de  Lanchère, 
maître  de  la  poste  aux  chevaux  de  Paris, 
1950  ;  du  citoyen  La  Neuville,  1084; 
de  la  citoyenne  Langeron,  divorcée  de 
Damas,  2402,  2404,  2407,  2411  ;  du 
marquis  et  de  la  marquise  de  Langle, 
1839  ;  de  Langlois,  ex-capitainc  des 
gardes-françaises,  1154  ;  de  la  comtesse 
de  Larbouste,  1145  ;  du  marquis  de  la 


Roche-Lambert,  995;  de  Laudun,  fils, 
ex-officier  d'un  prince,  1800  ;  de  Lau- 
loup,  ex-noble,  1006  ;  de  la  vicomtesse 
de  Laval,  1149  ;  de  Marie-Louise  de  La- 
val -  Montmorency,  abbessc  de  Mont- 
martre, 2026  ;  de  Lavalléc  jeune,  em- 
ployé dans  les  charrois,  632  ;  de  Lava- 
lette,  1068  ;  de  Lavaux,  imprimeur, 
214,  221,  229  ;  du  citoyen  Lavoiepierre, 
2057  ;  de  Le  Bas  de  Courmont,  fermier 
général,  1445,  1448,  1449,  1451,  1455, 
1456  ;  de  Lebrun,  ministre,  1016  ;  do 
Lebrun,  receveur  de  mises  pour  la  loterie 
de  Cologne,  1889  ;  de  la  femme  Lechevé, 
980  ;  de  Lefebvre,  officier  municipal  de 
Saint-Denis-du-Port,  1075  ;  de  Le  Ga- 
gneur de  la  Lande,  ex-procureur,  2004  ; 
de  Legendre,  administrateur  des  Postes, 
1015,  2040  ;  de  la  femme  Legros,  2126  ; 
de  Le  Lièvre,  citoyen  de  la  section  des 
Lombards,  1095  ;  de  Lenoir,  conseiller 
au  Parlement,  1293,  1296,  1297  ;  de 
Lenoir,  imprimeur,  932  ;  de  Lenormand 
d'Etiolles,  lieutenant  de  la  garde  de 
Louis  XVI,  1076  ;  de  la  femme  Lenor- 
mand d'Etiolles,  1770  ;  de  Le  Sénéchal, 
ancien  administrateur  des  Domaines, 
1052  ;  de  Letellier,  professeur  au  collège 
des  Quatre  Nations,  2086  ;  de  Letellier 
et  Courtin,  citoyens  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  1823  ;  des  femmes 
Lévêque  Dumoulin,  997  ;  du  citoyen 
Leymerie,  de  la  section  de  Brutus,  1139  ; 
de  Lheureux,  avoué,  987  ;  de  la  duchesse 
de  Liancourt,  1084  ;  de  Liboron,  agent 
de  change,  1849  ;  de  Loiseau,  élève  en 
chirurgie,  51  ;  de  Loyauté,  ex-procureur 
au  Châtelet,  1971  ;  de  Loyseau,  citoyen 
de  la  section  du  Luxembourg,  1059  ;  de 
Lucas,  cordonnier,  2004  :  de  Ludinard, 
1052  ;  do  Lulier,  agent  [national  du 
Département  de  Paris,  801,  803,  800  ; 
du  comte  de  Lussant,  1153  ;  de  Ma- 
chault,  père  et  fils,  2121  ;  de  Magar,  ca- 
pitaine anglais  (  ordre  d'  ) ,  934  ;  du 
vicomte  de  Mainbourj];,  1778;  de  la 
femme  Malaucourt,  divorcée  de  Glatigny, 
1942  ;  de  la  femme  Marchand,  mar- 
chande d'argent,  1144  ;  de  Marquet,  de 
la  section  de  Bonne-Nouvelle,  2007  ;  de 
Martigny,  ex-employé  A  la  Marine,  1144  ; 
do  Marsan,  rentier,  2467  ;  de  Martin, 


70  i 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


suspool,  177  1  ;  do  Mary,  suspect,  1873  ; 
de  Maupeiiuis,  suspect,  1968  ;  de  Mau- 
renr,  aj^ont  des  Subsistances  de  Paris, 
2064  ;  de  Maurice,  agent  de  Laborde- 
Mért'ville,  1821  ;  de  la  citoyenne  Mau- 
rilIo-Sonibreuil,  fdle  de  Sombreuil,  ex- 
gouvernoiir  des  Invalides  (ordre  d'), 
2302,  236.^  2365,  2367  ;  de  Maycnce, 
suspect,  1156  ;  de  Meilhan,  fils,  1121  ; 
de  Mellier,  cliirurgien,  1080  ;  de  J.-B. 
Menardeau,  fils  du  pr(?sident  du  Grand 
Conseil,  1958  ;  de  Mennessier,  admi- 
nistrateur de  Police,  1086,  1961,  1965; 
do  Mercier,  fermier  génôral,  1601,  1612, 
1614  ;  de  Mesnil-Simon,  cx-capitaine  de 
cavalerie,  2476-2481  ;  de  Mévolhan,  ex- 
Constituant,  1082,  1083  ;  de  Micault  de 
Courbeton,  2096  ;  de  Michelot,  mar- 
chand d'argent,  1144;  de  Milanais, 
valet  de  chambre  de  Mercier,  fermier 
général,  1601  ;  du  président  Mole  de 
Champlàtreux,  1277-1280;  d'Augus- 
tin Monncron,  négociant,  2111  ;  deMon- 
tauban,  ex-intendant,  1149  ;  du  marquis 
de  Montaudouin,  1030  ;  de  M.  de  Mon- 
tesson,  1149;  de  Montfort,  noble  d'Arles, 
1915  ;  de  Paul  de  Montreuil,  peintre, 
1941  ;  de  Monts,  banquier,  1647  ;  de 
Monville,  suspect,  2111  ;  de  Moreau, 
architecte  du  Roi,  968  ;  de  Moreau,  chef 
du  7"  bataillon  de  la  Drôme,  396  ;  de 
Morlet,  ancien  mousquetaire,  1105  ;  des 
femmes  Moully  et  Muzy,  parentes  d'émi- 
grés, 1165  ;  de  Muguet,  suspect,  1790  ; 
de  Neuvillet,  ancien  conseiller  au  Parle- 
ment de  Rouen,  2068  ;  de  M.  de  Niver- 
nois,  2516  ;  de  Nodde  de  Chalagnat, 
977  ;  de  Nogaret,  citoyen  de  la  section 
de  Mutius-Scevola,  2131  ;  de  Nolivas, 
ex-major  d'infanterie,  1068  ;  de  la 
femme  Nouaille,  1144;  du  président 
d'Ormesson,  1259,  1262,  1266,  1267  ; 
de  Pache,  maire  de  Paris,  2041  ;  de  Pain, 
agent  du  comte  de  Montbas,  1818;  de 
Paris,  homme  de  confiance  du  duc  de 
Brissac,  1991  ;  de  Pasté  et  Sirejean,  se- 
crétaires du  Comité  de  sûreté  générale, 
883  ;  de  Paulin,  professeur,  1944  ;  de 
Paulus,  dit  Royère,  prêtre  réfractaire, 
2049  ;  de  la  citoyenne  Paulze,  veuve  de 
Lavoisier,  fermier  général,  1413,  1415, 
1419  ;  de  Paumier,  marchand  de  bois, 


2450  ;  de  Payen-  Dumoulin,  homme  de 
loi,  1818  ;  de  Pépin,  défenseur  ofiicieux, 
1161  ;  de  Perchet,  traiteur,  1057  ;  du 
chevalier  Perpignan,  1046,  1060;  de 
l'abbé  Perrignon,  1084;  de  Perrot,  ancien 
procureur  au  Parlement  de  Paris,  1084, 
1 154  ;  de  Cionevièvc  Philippe,  femme  du 
conseiller  Fredy,  1239,  1240,  1242, 
1243;  de  Philippeaux,  député,  249; 
de  Piètre,  autrichien,  944  ;  de  Pilhon, 
agent  du  prince  de  Robecq,  1818  ;  du 
nommé  Piloye,  de  Saint-Remy,  1820;  de 
Planelle,  suspect,  1156  ;  du  marquis  de 
Pons,  1937;  de  Poltier,  volontaire,  2342; 
de  Pottier  de  Lille,  imprimeur,  1937, 2343, 
2347-2349  ;  de  la  femme  Pottier  de 
Lille,  2358,  2359  ;  de  Poux-Landry,  ex- 
garde française,  2007  ;  de  Prangey,  cais- 
sier de  l'administration  de  l'habille- 
ment, 952  ;  de  Prudhomme,  auteur  du 
journal  des  Révolutions  de  Paris,  1097  ; 
de  Puissant,  fermier  général,  1424, 1425  ; 
de  Quéville,  suspect,  1084  ;  de  Reboul  du 
Saulzet,  977  ;  de  Reghas,  commissaire  des 
guerres,  1891;  de  Cécile  Renault,  2300, 
2301,  2303,  2304  ;  d'Antoine  Renault; 
papetier,  et  de  son  fils,  2304,  2314,  2315  ; 
du  comte  de  Riautcourt,  989  ;  de  Ribeyre, 
suspect,  977  ;  de  Richard,  marchand  fo- 
rain à  Lille,  1140  ;  de  Richard,  suspect 
de  Langres,  348  ;  de  la  maréchale  de 
Richelieu,  1153  ;  de  Richet,  citoyen  de 
la  section  de  la  Cité,  1921  ;  de  la  femme 
et  de  la  fille  de  Rilliet,  banquier,  1014  ; 
de  Ritter,  ancien  maire  de  Huningue, 
399,  404  ;  de  Robin,  graveur,  1161  ;  de 
Robineau,  officier  municipal  de  Mont- 
marat,  2024  ;  de  Rocher,  comme  pertur- 
bateur à  l'Opéra,  56  ;  de  Roger,  che- 
valier de  Saint-Louis,  1800  ;  de  Rolland, 
président  aux  Requêtes  du  Palais,  1224  ; 
de  la  femme  RoUin,  2126  ;  de  Mathieu 
de  Rondeville,  fils  du  Constituant,  1084  ; 
de  la  citoyenne  Ronsin,  938  ;  de  Rou- 
hette,  conseiller  au  Parlement,  1340, 
1342-1344,  1346  ;  de  Roussel,  agent 
du  baron  de  Batz,  1937,  2288  ;  de 
Roussel,  propriétaire  à  Passy,  2126  ;  de 
Rumigny,  chevalier  de  Saint-Louis, 
1030,  1057  ;  de  Sahuguet  d'Espagnac, 
conseiller  au  Parlement,  1173  ;  de  l'abbé 
Sahuguet    d'Espagnac,    775,    778,    780, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


705 


785  ;  de  la  femme  Saint-Brice,  attachée 
à  la  maison  de  Capet,  1045  ;  de  Saint- 
Christophe  et  Desfarges,  citoyens  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  996  ;  du  mar- 
quis de  Saint-Huruge,  1144  ;   de  Saint- 
Jean,  officier  municipal  destitué,  1917  ; 
de  François  de  Saint-Mauris-Montbarrey, 
et  de  sa  femme,  2402,  2404,  2407,  2411  ; 
de  la  famille  de  Sainte-Amaranthe,  2389, 
2489,  2490  ;  de  Sallier,  ex-noble,  1199  ; 
du  prince  de  Salm-Kirbourg,  1034  ;  de 
Sanlot,  adjoint  à  fermier  général,  1569, 
1571,  1573,  1574  ;  du  général  Santerre, 
1044  ;  de  Jean-François  Santerre,  frère 
du  général,  2067  ;   de  Santeuil,  greffier 
du  Conseil,  788  ;  de  Séguier,  fils  de  l'avo- 
cat général,  2009  ;  de  Sombreuil,  père, 
ex-gouverneur  des  Invalides,  2362-2365, 
2367  ;    de    Sommesson,    tapissier    des 
tantes  de  Louis  XVI,  1034  ;  de  Soulès, 
administrateur    de    Police,    1086  ;     de 
Suleau,  frère  du  journaliste,  1924  ;  de 
Taillard,  horloger,  960  ;  de  Tardif,  dit 
de  l'Orme,  ancien  entrepreneur  de  la 
Cour,  1800  ;  de  la  femme  Théronnée,  ex- 
dame d'honneur  de  la  Reine,  1710  ;  de 
Thiry,    prétendu    commissaire    de    la 
Convention    nationale,    944  ;    de    Tho- 
mery,    chevalier   de   Saint-Louis,  980  ; 
de  Thuillier,  administrateur  des  Subsis- 
tances militaires,  1970  ;  du  marquis  de 
Trans,  995  ;  du  baron  de  Trenck,  755, 
756  ;  de  Trudaine,   dit  Montigny,   ex- 
conseiller au  Parlement,  2096  ;  de  Val- 
leton,  ex-noble,  1148  ;  de  Vallot,  sus- 
pect, 1154  ;  de  Varin  aîné,  ex-juge  du 
tribunal  du  district  de  Rennes,  1872  ; 
du  comte  de  Verdina,  Piémontais,  988  ; 
de  Verdun,  fermier  et  régisseur  général, 
1522,  1537  ;  do  Viart,  ancien  gendarme 
de  la  garde,  2426,  2428,  2429  ;  de  la 
veuve  de  Vibraye,  348  ;  de  Vigant,  aide 
de  camp  de  Quétineau,  951  ;  de  Vigne- 
reux,  porte-clefs  de  la  maison  de  la  rue 
Saint-Maur,  1068  ;  de  Villers,  de  la  section 
des  Tuileries,  1165;  de  Vincent,  secrétaire 
général  du  département  de  la  Guerre,  et 
deRonsin,l,25,27,40,42,56,76,185,221, 
229  ;  de  Viquy,  ex  Constituant,  1041  ; 
de  Volant,  commissaire  des  guerres,  1042; 
du  comte  de  Wargemont,  1014,  1708  ; 
de  Waudin,  défenseur  officieux,   997  ; 
T.  XL 


du  général  Westermann,  566,  585  ;  de 
la  femme  Zacharie,  suspecte,  1121. 
Arrestation  des  accapareurs  de  monnaie 
d'or  et  d'argent,   1003  ;   d'accapareurs 
d'œufs,  125  ;  d'accapareurs  de  plomb, 
132  ;  d'un  administrateur  du  départe- 
ment du  Mont-Terrible  pour  malversa- 
tions, 435  ;  des  administrateurs  des  Sub- 
sistances (motion  pour  1'),  153  ;  d'admi- 
nistrateurs et  agents  des  Subsistances, 
1046  ;    d'agents   du   Comité   de   sûreté 
générale,    prévaricateurs,    1905  ;    d'un 
boucher  coupable  de  fraude,  152  ;  d'un 
boucher  refusant  de  vendre  de  la  chan- 
delle, 165  ;  d'un  capitaine  de  la  Légion 
du  Nord,  inculpé  d'escroqueries,  523  ; 
des    commissaires   de   l'Assemblée    na- 
tionale, 1772  ;  du  conducteur  de  la  dili- 
gence de  Bourges  à  Paris,   147  ;   d'un 
conspirateur    anglais,    725  ;    du    curé 
d'Andel,  725  ;  des  déserteurs,  994  ;  des 
déserteurs  étrangers  circulant  à  Paris, 
950  ;  du  directeur  d'un  atelier  de  chaus- 
sures pour  l'armée  à  Gaillac,  632  ;  du 
directeur  des  douanes  à  la  frontière  de 
Metz,  595  ;  des  distributeurs  et  fabri- 
cateurs  de  faux-assignats,   715,   1157  ; 
des  domestiques  de   Pasquier,  conseil- 
ler au  Parlement,  1185;  d'un  employé 
des  équipages  d'artillerie,   728  ;   d'em- 
ployés aux    vivres  des  armées,   1014  ; 
des  étrangers  (suspension  du  décret  sur 
V),   677  ;    d'une   fausse  patrouille   aux 
Champs-Elysées,  dans  la  nuit  du  10  août, 
1924  ;  d'une  femme  ayant  apporté  des 
vivres  à  Paris,   139  ;  des  fermiers  gé- 
néraux, 1366,  1407,  1409,  1411,  1455  ; 
des  gardes  et  officiers  des  maisons  de 
Capet  et  d'Artois  (mandat  pour  1'),  1883; 
de    gendarme    négligent,    2432,    2434  ; 
des  généraux  commandant  les  armées 
des  Pyrénées,  669  ;  de  l'intendant,  du 
secrétaire  et  des  gens  du  duc  de  Ville- 
roy,  1757  ;  des  intendants  de  province, 
1366,   1382  ;   d'intrigants   du   Nord,   à 
Lille,  65  ;  du  juge  de  paix  de  Palaiseau, 
728  ;  d'un  lieutenant  de  vaisseau,  en- 
voyé   comme    parlementaire    en    Sar- 
daigne,    849  ;    de    marchand    accapa- 
reur à  Etampes,  129;    d'un  marchand 
de  fer  de  Paris,  à  Etrechy,  155  ;  des 
membres  de  la  municipalité  de  Vitry- 

45 


700 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


sur-Seino,  1799;  de  négociants,  1045; 
de  nobles  suspects,  1124;  d'un  ofTicier 
autrichien,  prisonnier  de  guerre  (mandat 
pour  1'),  1884  ;  des  ofTiciers  du  gônicBelge, 
l'tant  à  Paris,  994;  d'o(riciei*s  et  sous- 
olliciers  suspects  de  la  Légion  du  Nord, 
541,  54'»;  d'ouvriers  des  ateliers  de  la 
place  de  l'Indivisibilité,  10;  de  pa- 
triotes Toulousains,  inculpés  de  fédé- 
ralisme, 671  ;  d'une  propriétaire  de 
Jagny  pour  propos  alarmants,  103;  des 
rôdeurs  aux  Champs-Elysées,  2032  ; 
de  soldats  de  l'armée  révolutionnaire, 
958  ;  de  suspects,  1043, 1044, 1112,  2007; 
do  suspects  au  Théâtre  du  Vaudeville, 
1018,  1025,  1027,  103G  ;  au  Théâtre  Na- 
tional, 1025,  1036,  1048,  1151  ;  de  sus- 
pects de  la  section  Le  Peletier,  2000  ; 
de  suspects  de  la  section  des  Lombards, 
1112  ;  des  suspects  dans  le  Départe- 
ment de  Paris,  221  ;  de  suspects  de 
Nancy,  974  ;  de  valets  de  pied  de  Louis 
XVI,  1991  ;  d'une  voiture  de  beurre  à 
Chilly,  102  ;  d'une  voiture  de  beurre  et 
œufs  par  les  femmes  du  Faubourg  Saint- 
Antoine,  94  ;  d'une  voiture  chargée  de 
plomb  par  l'armée  révolutionnaire,  1443, 
1448, 1449  ;  d'une  voiture  de  pommes  de 
terre,  rue  du  Mont-Blanc,  168, 170, 171  ; 
d'une  voiture  de  suif  et  de  soude  re- 
couverts de  fumier,  152  ;  de  voitures 
chargées  d'effets  de  Danton  et  Dela- 
croix à  Béthune,  321  ;  d'un  voiturier  de 
Melun,  150  ;  de  voituriers  à  Franciade 
pour  fausse  déclaration,  152  ;  des  vo- 
lontaires de  service  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083  ;  sur  la  route  de  Vincennes 
d'habitants  de  Paris,  porteurs  de  viande, 
196. 

Arrêts  rendus  par  la  Chambre  des  va- 
cations du  Parlement  de  Paris  (relevé 
des)  1227. 

Arsenal  de  Huningue  (incendie  de  1'),  395, 
398,  400,  412. 

—  de  Paris  (agent  national  pour  les  pou- 
dres à  1'),  213. 

Arsillion,  marguillier  de  l'église  de  Saint- 
Médard,  1713. 

Arthur  (Robert- Jean- Jacques),  membre 
du  Conseil  général  de  la  Commune,  821. 

Artillerie  (commis  en  chef  à  la  grosse), 
1689;    (employé   dans  les  bureaux   de 


l'administration  de  la  grosse),  928  ; 
(épreuves  d'),  â  Meudon,  1067  ;  (orga- 
nisation défectueuse  de  1'),  à  l'armée  du 
Rhin,  460  ;  (plan  de  réorganisation  des 
compagnies  d'),  460  ;  volante  (capitaine 
del'),  983,  1107. 

Artois  (agent  du  comte  d'),  1478  ;  (aide 
de  camp  du  comte  d'),  1153  ;  (ancien 
tlent-Suisse  d'),  1800  ;  (attachés  à  la 
maison  du  comte  d'),  67  ;  (ex-aumônier 
du  comte  d'),  152  ;  (gardes  et  officiers 
de  la  maison  d'),  1883,  1892,  1903; 
(gouverneur  des  enfants  d'),  1752  ; 
(major  des  gardes  du  comte  d'),  1383, 
1389,  1390  ;  (relations  avec  Comte,  ex- 
ofTicier  du  comte  d'),  2554;  (valets  de 
chambre  du  comte   d'),   1975. 

Asnières  (Seine).  —  Comité  de  surveil- 
lance, 180. 

—  Habitants,  180. 

—  Officier  municipal,  180. 

Assassinat  de  Collot  d'Herbois  (tentative 
d'),  2132-2164,  2272,  2273,  2283,  2298, 
2322-2326,  2328,  2332, 2562. 

—  de  Marat  (complot  en  vue  de  1'),  38. 

—  de  Robespierre  (tentative  d'),  2134, 
2138,  2142,  2144,  2149, 2164, 2272, 2282, 
2283,  2303,  2304, 2317, 2320, 2326, 2546, 
2554,  2562. 

—  projeté  de  Moisson,  commandant  des 
fédérés  Marseillais,  2088. 

AssELiNE  (Marianne  Berthe,  femme), 
femme  de  chambre  de  M™^  de  Crussol, 
2059. 

Assemblée  du  bailliage  de  Besançon  pour 
les  élections  de  1789,  2411. 

—  des  Belges,  1041. 

—  du  département  de  Clermont-en-Beau- 
vaisis,  1641. 

—  des  fédérés  des  83  départements,  741, 
742. 

—  des  jeunes  gens  lors  du  recrutement 
pour  le  département  de  l'Eure,  1340. 

—  pour  la  reddition  des  comptes  des  ad- 
ministrateurs des  Subsistances,  153. 

—  Constituante  (de  Batz,  membre  de  1'), 
1901,  2438  ;  (Bertrand  de  Montfort, 
membre  de  1'),  1746  ;  (Ducos  et  Viquy, 
membres  de  1'),  1041  ;  (Du  Port,  mem- 
bre de  1'),  1213-1215,  1220;  (Freteau, 
membre  de  1'),  2282  ;  (Gobel,  membre 
del'),  896  ;  (de  la  Salle,  membre  de  1'), 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


;07 


2001  ;  (d'Ormesson,  membre  de  1'), 
1257  ;  (Serent,  membre  de  1'),  1752  ; 
(Thouret,  membre  de  F),  72. 

-  électorale  à  l'Evèché,  221,  1127;  élec- 
torale du  département  de  Seine-et-Oise, 
476-478  ;  électorale  du  département  de 
la  Somme,  479. 

-  générale  des  administrateurs  de  Police, 
2105  ;  du  bataillon  des  vétérans  de  Paris, 
2232  ;  de  la  section  des  Amis  de  la  Pa- 
trie, 2244  ;  de  la  section  de  l'Arsenal, 
165  ;  de  la  section  de  1792,  2170  ;  de  la 
section  de  Bon-Conseil,  792,  795,  796, 
798,  800  ;  de  la  section  de  Bonne-Nou- 
velle, 154, 2190  ;  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  797  ;  de  la  section  Chalier,  2182  ; 
de  la  section  des  Champs-Elysées,  26, 
2400,  2413  ;  de  la  section  de  la  Cité,  2085; 
de  la  section  du  Contrat-Social,  2171  ; 
de  la  section  du  Faubourg  Montmartre, 
1659  ;  de  la  section  du  Faubourg  du 
Nord,  880  ;  de  la  section  du  Finistère, 
2173  ;  de  la  section  de  la  Fontaine  de 
Grenelle,  2192  ;  de  la  section  de  la  Fra- 
ternité, 2172  ;  de  la  section  del'Homme- 
Armé,  1401  ;  de  la  section  de  Le  Peletier, 
1518  ;  de  la  section  des  Lombards,  1095  ; 
de  la  section  du  Luxembourg,  2512-2516, 
2522-2526,  2529,  2530  ;  de  la  section  de 
Marat,  21,  25,  26,  30,  31,  33,  34,  40,  41, 
50,  54,  214  ;  de  la  section  des  Marchés, 
70,  71,  879  ;  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  1082, 1392, 1393, 1576  ;  de  la  sec- 
tion de  Montreuil,  11  ;  de  la  section  de 
Mutius-Scevola,  48,  174  ;  de  la  section 
de  l'Observatoire,  2174  ;  de  la  section 
du  Panthéon-Français,  2186  ;  de  la  sec- 
tion des  Piques,  176,  486,  2237  ;  de  la 
section  Poissonnière,  2183  ;  de  la  sec- 
tion de  Popincourt,  2537-2539  ;  de  la 
section  de  la  République,  329,  1754  ;  de 
la  section  des  Sans-Culottes,  163,  2187  ; 
de  la  section  du  Temple,  2209  ;  de  la 
section  des  Tuileries,  2509,  2511  ;  de  la 
section  de  TUnité,  63,  2175. 

-  Législative  (distributions  de  1'),  332, 635, 
653  ;  (députés  d'Indre-et-Loire  à  1'), 1862, 
1863  ;  (Amy,  membre  de  1'),  1871  ;  (Bi- 
got de  Préameneu,  membre  de  1'),  1744  ; 
Deusy,  membre  de  I'),  2094  ;  (Hérault 
de  Séchelles,  député  à  F),  470,  478  ;  mo- 
tion expositive  des  services  rendus  par 


les  banquiers  Jauge  et  Cottin,  2440  ; 
révélation  d'une  créance  sur  l'Espagne, 
1257. 

—  populaire  de  Bercy,  2260  ;  de  Huningue, 
411  ;  de  la  section  de  Marat  (Comité 
épuratoire  de  F),  41. 

- —  primaire  de  la- commune  de  Colombes, 
1519,  1535, 1541  ;  de  Huningue,  402. 

Assemblées  chez  le  baron  de  Batz,  2553  ; 
du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  1109  ;  des  Notables,  1299; 
nocturnes  près  du  Palais  Egalité,  1340; 
relatives  aux  subsistances  à  l'Evèché 
et  à  la  Mairie,  192. 

Assignat  de  300  livres  (emprunt  contracté 
pour  déguiser  la  perte  d'un),  1598. 

—  faux  (renvoi  au  Comité  des  assignats 
d'un),  1791. 

Assignats  (agent  du  bureau  de  vérifica- 
tion des),  1157  ;  (contre-révolution  ame- 
née par  le  discrédit  des),  64  ;  (conver- 
sion des  gros  assignats  en  petits),  725  ; 
(cours  dans  le  pays  de  Porrentruy  des), 
363  ;  (dépôt  à  la  Trésorerie  nationale  d'), 
1982  ;  (discrédit  des),  1005  ;  dans  le  Haut- 
Rhin,  394  ;  (don  patriotique  par  la  com- 
mune de  Bry-sur-Marne  d'),  924  ;  (don 
patriotique  par  un  détachement  de  gen- 
darmerie à  Franciade  d'),  926  ;  (envoi 
à  la  Trésorerie  nationale  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  Nan terre  d'),  959  ; 
(offre  à  Chabot  de  cent  mille  livres  en), 
643,  644,  662,  1729  ;  (remise  confiden- 
tielle à  Basire  de  paquets  d'),  708  ;  dépo- 
sés au  Comité  de  salut  public  (paquet  d'), 
347,  348  ;  appartenant  à  Grammont, 
père  (dépôt  au  greffe  d'),  910  ;  appar- 
tenant à  la  veuve  d'Hébert  (dépôt  au 
greffe  d'),  907;  confisqués  sur  Josset  de 
Saint-Laurent  (dépôt  à  la  Trésorerie  des), 
1129  ;  pris  par  un  sergent  de  la  Légion 
du  Nord  (confiscation  par  Westermann 
d'),  567  ;  remis  à  Danton  par  les  frères 
Lameth  (paquet  d'),  315  ;  saisis  après 
l'exécution  de  Dillon  (dépôt  d'),  906  ; 
saisis  sur  les  fermiers  généraux  (dépôt  au 
greffe  du  Tribunal  révolutionnaire  des), 
1588;  trouvés  après  l'exécution  de  Lucilo 
Desmoulins  (dépôt  d'),  907  ;  trouvés  chez 
Hérault  de  Séchelles,  345,  346  ;  trouvés 
sur  les  Dantonistes  exécutés,  867,  868  ; 
trouvés  dans  la  caisse  de  Douet,  fer- 


708 


TABIJ']  ALPHABÉTIQUE 


iiiier  goiuTtil,  l()»(j,  IGGI  ;  de  5  livres 
(ati'liiT  dos),  2154  ;  de  25  livres  (don  à 
un  jeune  défenseur  de  la  patrie  de 
20  feuilles  d'),  921  ;  de  50  livres  (déeou- 
verte  d'une  jtlanehe  pour  la  fabriealion 
des\  2  iC)»)  ;  de  400  livres  (dépôt  à  Julien 
lie  Toulouse  d'},  737  ;'cn  feuilles  roulées 
chez     Douet,    fermier    général,    164G  ; 

—  (agent  anglais  chargé  de  l'émission  de 
faux),  934  ;  (agent  de  change  ayant  re- 
mis en  nantissement  de  faux),  1016  ; 
(arrestation  des  fabricateurs  et  distri- 
buteurs de  faux),  715,  1157  ;  (circula- 
tion dans  la  maison  de  Port-Libre  de 
faux),  2554  ;  (découverte  par  Dangé, 
ex-administrateur  de  Police,  d'une  fa- 
brication de  faux),  2541  ;  (émission  par 
un  domestique  de  faux),  1022  ;  (em- 
ployé à  la  recherche  des  faux),  64  ;  (fa- 
brication et  distribution  de  faux),  1048, 
2476,  2477,  2484  ;  de  5  livres  (papier 
pour  la  fabrication  de  faux),  715  ;  de 
10  livres  (fabrication  de  faux),  2287  ; 
de  400  livres  ((envoi  par  le  représen- 
tant Roux-Fazillac  de  6  faux),  1091. 

Association  pour  l'exploitation  des  com- 
pagnies financières,  711. 

Assomption  (détention  de  Courtois,  dé- 
puté, à  1'),  836. 

AsTCL,  commissaire  de  la  section  du 
Luxembourg,   2517. 

Asthme  (conseiller  au  Parlement  éprouvé 
par  des  accès  d'),  1296. 

Atelier  d'armes  (agent  comptable  d'un), 
213. 

—  des  assignats  de  5  livres,  2154. 

—  de  fabrication  de  chaussures  pour  l'ar- 
mée, à  Gaillac,  632. 

—  de  filature  du  Midi  aux  Jacobins,  60- 
62  ;  de  filature  du  Nord,  60,  62. 

Ateliers  (pénurie  d'huile  et  de  chandelle 
dans  les),  1966  ; 

—  de  la  place  de  l'Indivisibilité,  10. 

—  de  charité  (réparation  des  chemins  au 
moyens  d'),  1535,  1541. 

—  de  filatures  (agitation  dans  les),  60. 
Ath  (Belgique).  —  Lieu  de  naissance  du 

commandant  de  la  force  armée  de  la 

section  de  Marat,  41. 
Athéisme   (gouvernement    fondé    sur  1'), 

891. 
Attroupements  à  la  Halle  aux  Blés,  145  ; 


aux  portes  des  marchands,  1101  ;  des 
femmes  du  Faubourg  Saint-Antoine,  11  ; 
menaçants  à  Iluningue,  409. 
Aube.    —  Directoire    du     département, 
2401. 

—  Secrétaire  général  du  département,  321. 

—  Séjour  du  prince  de  Saint-Mauris  dans 
le  département,  2411,  2416. 

Auberge  du  Chariot  d'Or,  faubourg  Saint- 
Antoine,  139. 

—  Christophe,  rue  Montorgueil,  2047. 

—  du  Saint-Esprit,  près  du  tourniquet 
Saint-Jean,  2456. 

Aubergistes  (entente  coupable  des  culti- 
vateurs avec  les),  131. 

AuBERT,  secrétaire-adjoint  de  la  section 
de  Guillaume  Tell,  2200. 

AuBERTiN  (Joseph),  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  Chantilly,  125. 

—  ex-commissaire  du  Roi  près  le  tribunal 
du  district  de  Nancy,  2045. 

Aubervilliers  (Seine).  —  Parc  d'ar- 
tillerie, 460. 

AuBOURG  (Pierre-Jérome-René  d'),  prêtre 
àBouafles,  320,  321. 

AuBRAY,  domestique  du  premier  prési- 
dent Bochart  de  Saron,  1246. 

AuBRY,  chef  du  bureau  des  biens  des  émi- 
grés au  Département,  2485. 

AuBUSsoN  (frères  d'),  suspects,  1124. 

AucANNE  ou  AuGANE  (Jcan-Louis-Marie), 
ex-capitaine  de  cavalerie,  2389,  2488. 

Auch.  —  Passage  de  Soulès  ,commissaire 
du  Conseil  exécutif,  2519. 

Aude.  —  Mission  du  représentant  Chau- 
dron-Roussau,  2056. 

Audierne  (Finistère).  —  Ecole  de  Marine, 
725. 

Audierne  (citoyen),  1993. 

AuDiFFRET  (marquis  d'),  1052. 

AuDiNOT  (Nicolas-Médard),  directeur  du 
théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  905,  983, 
988;  (théâtre  d'),  24,1011. 

AuDouiN  (Xavier),  adjoint  au  ministre  de 
la  guerre,  524,  565,  2041,  2048,  2527. 

—  (journal  d'),  676. 

AuGÉ,  marchand  forain  à  Courbevoie, 
2063. 

AuGEARD  (Jacques-Mathieu),  ancien  se- 
crétaire des  commandements  de  Marie- 
Antoinette,  1300. 

AuGER,  cultivateur  à  Bouray,  129. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


709 


AuGUER,  associé  de  l'abbé  d'Espagnac, 
1002. 

AuGUis  (Pierre- Jean-Baptiste),  député  des 
Deux-Sèvres  à  la  Convention  nationale, 
527. 

Aulnay  (Seine).  — •  Terre  du  président 
de  Gourgues,  1254. 

Aninois  (Vosges). —  Municipalité,  454. 

Aumônes  pour  les  prêtres  réfractaires 
(registre  de  souscription  d'),  2514. 

AuMONT  (Charles-Arnauld-Nicolas),  secré- 
taire général  au  département  de  la  Jus- 
tice, 547. 

Auneau  (Eure-et-Loir).  —  Denrées  y 
envoyées  d'Etampes,  129. 

AuRAY  (citoyenne  d'),  détenue,  1057. 

AuREViLLE,  débiteur  de  Bagneux,  fer- 
mier général,  1401. 

AuTEROCHE(Nicolas-JacquesPAPiLLON  d') 
fermier  général,  1365,  1377,  146G,  1582^ 
1588. 

Auteuil  Seine).  —  Oomité  de  surveil- 
lance, 2295. 

—  Domicile  présumé  de  l'abbé  d'Alençon, 
complice  de  H.  Admirai,  2279,  2292, 
2294-2296,  2552. 

—  Habitants,  1132. 

AuTiN     (Louis-Hippolyte),    membre     du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 

Nord,  153. 
Autrèches  (Oise).    —    Notaire  public  et 

géomètre,  335. 
Autriche  (agents  de  la  maison  d'),  221, 

229,  2245. 

—  (de  Mercy-Argenteau,  ambassadeur  d'), 
348. 

—  (banquier  à  Francfort  du  despote  d'), 
421. 

—  (intérêt  de  déclarer  immédiatement  la 
guerre  à  1'),  473. 

—  (juifs,  espions  à  la  solde  de  1'),  754. 

—  (politique  de  la  Suisse  à  l'égard  de  1'), 
472. 

—  (projet  de  séparer  de  la  coalition  1'), 
496. 

—  (reddition  de  Longwy  aux  armées  com- 
binées de  la  Prusse  et  de  1'),  632. 

Autrichien  (agents  en  Suisse  entretenus 
par  le  ministre),  427  ;  (arrestation  d'un 
ex-noble),  185  ;  (propos  contre -révolu- 
tionnaires tenus  par  un  officier),  1884  ; 
(révélations  d'un  prisonnier),  65. 


Autrichienne  (  approvisionnement  do 
l'armée),  702  ;  (blàmo  du  Club  central 
électoral  à  Chabot  pour  son  mariage 
avec  une  ),G42. 

Autrichiens  (émigrés  partis  à  la  suite  des) 
632  ;  (fortifications  élevées  le  long  du 
Rhin  par  les),  358  ;  (magistrats  Suisses 
soudoyés  par  les),  428  ;  (note  sur  les), 
595  ;  (prostituées  expulsées  des  états), 
755  ;  (succès  remportés  sur  les),  410. 

Autun  (Saône-et-Loire).  —  Château  brûlé 
aux  environs  de  cette  ville,  1322. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  725. 
Auvergnat  (Carrier  se  proclamant),  44. 
Auvergne. —  Pays  d'Admiral,  assassin  de 

Collot  d'Herbois,  2152. 
AuvRAY  (Jacques),  juge  au  Tribunal  cri- 
minel du  Département  de  Paris,  2287. 
• —  (Jean-Baptiste-Benoit),    huissier    au- 

diencier    du    Tribunal    révolutionnaire, 

8G4,  866,  868. 
Auxerre.  —  Lieu  de  résidence  du  fils  du 

fermier  général  Vente,  1471. 
Avances  au  Comité  révolutionnaire  de  la 

section  de  la  Cité,  1011. 
Avarice    d'un    fermier    général    opulent, 

1659. 
AvENARD    (Pierre),   officier  municipal  do 

Bezons,  1426. 
Aveugles  (instituteur  des),  165. 

—  des  Quinze-Vingts  (viande  achetée  c\ 
Vincennes  par  des  femmes  d')  196. 

Aveyron  (Chabot,  originaire  du  départe- 
ment de  1'),  818. 
Avignon  (Vau cluse).  —  Affaire,  2325. 

—  Comité  de  surveillance,  1210. 

—  Commissaires  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1209, 1210. 

—  Maison  d'arrêt,  1209,  1210. 

—  Rue  Calade,  1209. 

—  Société  populaire,  1890. 

Avis  au  peuple  français,  volumes  appar- 
tenant à  Delaunay  d'Angers,  872. 

AviT,  boucher  à  Sèvres,  109. 

Avize  (Marne).  —  Lieu  de  naissance  de 
Soulès,  officier  municipal,  2519. 

Avoine  (achat  dans  le  département  des 
Vosges  d'),  373  ;  (causes  de  la  pénurie 
de  1'),  131  ;  (demande  d'exportation  d'), 
par  l'entrepreneur  de  la  diligence  de  Paris 
à  Genève,  725  ;  (fourniture  pour  le  ser- 
vice des  maîtres  de  poste  du  Haut-Rhin 


710 


TABT.E  ALPHABÉTIQUE 


iV),  'i52  ;  (<îonflomoiit  par  spéculation  do 
1'),  131  ;  (petits  cultivateurs,  dits  hari- 
caudiors,  accaparant  1'),  131;  (récolte  d'), 
portée  à  Paris  ou  à  Meaux,  118  ;  (utili- 
lisation,  faute  do  blé,  pour  la  consomma- 
tion, de  1'),  453  ;  en  réquisition  (inter- 
diction du  commerce  de  1'),  127,  141  ; 
pour  les  armées  (transport  d'),  123  ;  of- 
ferte aux  routiers  à  un  prix  supérieur 
au  maximum,  129;  (offre  d'échanger 
du  vin  français  contre  do  1'),  432,  43'i. 

Avoines  (récolte  peu  abondante  des)  453  ; 
(réquisition  d'),  dans  le  district  de  Remi- 
remont,  493. 

AvRANCHE  (d'),  ancien  chef  de  bureau  de 
la  Guerre,  2001, 

AvHARD,  entrepreneur  de  fournitures  de 
chaussures  pour  l'armée  des  Pyrénées, 
r>32. 

Azn.LE,  commissaire  de  la  section  du 
Luxembourg,  2515. 

Azur  (Abraham),  secrétaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  536, 


Babeiîf  (François-Noel,  dit  Gracchus), 
administrateur  du  district  de  Montdi- 
dier,  151. 

Babille  (Laurent-Jean),  secrétaire  de  la 
section  de  Marat,  2208. 

Babylone  (Paris  appelé  la  cruelle),  720. 

Bachelard  (François),  horloger,  de  la  sec- 
tion du  Contrat-Social,  1822. 

Bach  CLIN,  fabricant  de  bas,  2430. 

Bachellery  (J.),  ci-devant  doctrinoire, 
professeur  de  mathématiques  au  col- 
lège de  Bourges,  ex-vicaire  épiscopal, 
640. 

Bâcher  (Théobald),  secrétaire  d'ambas- 
sade en  Suisse,  434,  834,  846. 

Baclu,  agent  du  bureau  de  vérification 
des  assignats,  1157, 

Baco,  ancien  maire  de  Nantes,  960, 

Bacon  (Pierre-Eléonor),  secrétaire  de  la 
Société  des  Défenseurs  de  la  Répu- 
blique, 272, 

Bacon  de  la  Chevallerie  (.Jean-Jac- 
ques), ex-pré.sident  de  l'Assemblée  Colo- 
niale de  Saint-Domingue,  595, 

Baden,    —    Résidence    de    Barthélémy, 


ambassadeur  do  la   France  en  Suisse, 
430,  443. 
Bacnauo,  boucher  à  Sannois,  141, 

—  commissaire  du  Département,  1502, 
Bagneux    (Louis-Balthazar    Dangé    de), 

ex-secrétaire  du  Roi  au  Conseil  supé- 
rieur de  Colmar,  fermier  général,  1377, 
1401-1403,  1582,1584, 
Bagneux  (Seine),  —  Agent  national,  104. 

—  Domicile  de  la  femme  do  Sanlot,  ad- 
jointf  à  fermier  général,  1580. 

—  Maire,  104. 

—  Propriétaires  de  Paris,  104. 
Bagnolet  (Seine).  —  Agent   national  de 

la  commune,  94. 

—  Comité  de  surveillance,  1967. 

—  Habitants,  94. 

—  Maire,  2227. 

—  Secrétaire  greffier,  94. 

Bague  en  or,  avec  portrait  d'homme  nu, 
provenant  de  l'actrice  Grandmaison, 
2563. 

—  en  or,  avec  portrait  de  femme,  appar- 
tenant à  Lucile  Desmoulins,  907. 

représentant  une  déesse  et  deux  en- 
fants (confiscation  de),  1160. 

Bagues  avec  portrait  d'homme  (confis- 
cation de),  1160. 

Baguenard  (Vendée).  —  Poste  occupé 
par  le  7^  bataillon  de  Saône-et-Loire,557. 

Bahois  (citoyen),  habitant  de  Versailles, 
969. 

Baignades  près  des  ponts  et  quais  (inter- 
diction des),  1983. 

Baignioux  (Pierre-Philippe),  député  d'In- 
dre-et-Loire à  la  Législative,  1863. 

Baillet,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Brutus,  2467,  2468. 

Bailleval  (Oise).  —  Habitant,  94. 

Bailleul  (Nord).  —  Poste,  509. 

Bailleux  (citoyen),  agent  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1145. 

Bailliard,  maire  de  Wissous,  1294. 

Bailliet,  secrétaire-greffier  de  la  section 
des  Piques,  1405. 

Bâillon     (Anne-Louise-Reine- Jeanne), 
femme  du  président  d'Ormesson,  1273- 
1275. 

—  (Jean),  intendant  de  Lyon,  1273. 

—  (montre'à  répétition  du  nom  de),  1360. 
Baillot    (Antoine-Raymond   Faral   de), 

colonel  du  13«  régiment  de  cavalerie,  515. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


711 


Bailly  (Denis-Charles),  président  du 
Comité  de  surveillance  de  Colombes, 
1523,  1526,  1532. 

Balainvilliers.  —  Habitant,  200. 

Balamant,  sous-lieutenant  de  la  l>s  com- 
pagnie de  la  section  armée  de  1792, 
2170. 

Balaudot  (Charles),  gendarme,  coupé  en 
morceaux  par  les  Vendéens,  929. 

Bâle.  —  Armée  d'observation  jusqu'au 
Mont-Blanc,  463. 

—  Banquiers,  433. 

—  Diligence,  762. 

—  Diocèse  (Gobel,  grand  vicaire  du),  885. 
-—  Evêque  (états  de  F),  427. 

—  Hôtel  du  Sauvage,  431. 

—  Invasion  projetée  de  la  Suisse  de  ce 
côté  par  les  coalisés,  443. 

—  Lettre  y  écrite,  846. 

—  Lettre  d'un  correspondant  de  Bâcher, 
846. 

—  Numéraire  y  exporté,  428, 

-—  Officiers  des  régiments  Suisses  licen- 
ciés y  résidant,  443. 

—  Passage  d'Hérault  de  Séchelles,  439. 

—  Territoire,  409. 

—  Transit  d'une  malle  venant  d'Amster- 
dam, 1794. 

—  Voyage  de  Haupt,  agent  secret,  428. 

Balestier  (Jean-Baptiste-Louis),  secré- 
taire du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Contrat-Social,  736,  2171. 

Baleux,  commissaire  civil  de  la  section 
du  Mont-Blanc,  1442. 

Baligny  (Eure).  —  Fermier  de  la  sei- 
gneurie, 334. 

Ballay,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  2027,  2063, 
2068,  2069. 

Ballet,  marchand  mercier,  1764. 

Ballière    (Louis-Guillaume),    ex-cocher, 

,  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Bonnet-Rouge,  169,  996. 

Ballin  (Antoine),  président  de  la  sec- 
tion des  Quinze-Vingts,  2206. 

Ballon  (Anne-Françoise),  habitant  à 
Picpus,  196. 

Balny  (François),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indi- 
visibilité, 3,  1212,  1220,  1221,  1238, 
1239,1254,1315,1321,2119. 

Balzac,  employé  dans  les  vivres,  18,  58. 


Banalités  des  moulins  et  pressoirs  (renon- 
ciation aux),  1531. 

Bance,  inspecteur  de  Police,  881. 

Banque  Sainto-Amaranthe  au  Palais  Roval, 
2488. 

Banqueroutiers  (certificats  de  civisme 
obtenus  par  des),  595. 

Banquier  des  despotes  de  Prusse  et  d'Au- 
triche à  Francfort,  421. 

—  hollandais  à  Passy  (repas  fmschez.un), 
68. 

Banquiers  (examen  de  lettres  à  l'adresse 
de),  1014. 

— •  de  Bâle  (citoyen  offrant  la  garantie 
des),  433. 

— ■  étrangers  (système  de  corruption  ima- 
giné parles),  891. 

Bauaguay  d'iLLiERs  (Louis),  général  de 
brigade  à  l'armée  du  Rhin,  894. 

Barbât  (Claude),  commandant  de  la  force 
armée  de  la  section  des  Invalides,  2362, 
2363. 

—  noble  résidant  à  Versailles,  2069. 
Barbier,  beau-frère    de    Bigot   de  Préa- 

meneu,  domicilié  à  Rennes,  1744. 

Barbillat,  premier  officier  municipal  de 
Nancy,  459. 

Barbotot,  de  la  Guadeloupe,  frères,  élèves 
pensionnaires  chez  Cardinal,  rue  de 
Tracy,  2282. 

Barbottin  (Antoine),  détenu  aux  Carmes, 
111. 

Barcelone.  —  Maison  Sargelet  et  Sa- 
gnier,  978. 

Bardet-Fromenteau     (Gilbert),    mar- 
chand au  Cap  français,  6. 

Bardouil,  officier  invalide,  925. 

Barère  (Bertrand),  membre  du  Comité 
de  salut  public,  3,  65,  194,  221,  229, 
248,  249,  257,  341,  371,  640,  672,  852, 
2147,  2310, 2454. 

Barisson  (Jean-Martin),  secrétaire-gref- 
fier de  police  de  la  section  de  la  Répu- 
blique, 647,  715,  995,  2129. 

Barlenheim  (Alsace).  —  Canonniers  do 
laCôte-d'Or  (compagnie  de),4  60. 

—  Passage  d'Hérault  de  Séchelles,  460. 
Barnave     (Antoine-Pierre-Joseph-Marie), 

Constituant,  296. 
Barnier  (citoyenne),  1144. 
Baro   (Marie),  ouvrière  de  filature  h  la 

Salpétrière,  1095. 


71: 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


BaroiiK'tros  (recliorche  chez  le  président 
Hoc(iuartdo),  1314. 

Baron  (Louis),  receveur  du  Départe- 
ment, 2170. 

—  (Pierre-François),  chapelier,  45. 

--  concierge  de  la  Tour  du  Temple,  67. 
-  gendarme  prcs  les  tribunaux,  728. 

—  vice-président  de  l'Assemblée  électo- 
rale du  département  de  Seine-et-Oise, 
•'i7G. 

Baroron  (citoyenne  Demlle,  femme  di- 
vorcée du  citoyen),  2389. 

Barques  de  poisson  dans  le  canal  de  Briare 
et  à  Saint-Mammès,  182. 

Barra,  lire  Bara  (François-Joseph),  hus- 
sard, 2204,  2270. 

Barras  (Paul-  François- Jean),  député  du 
Var  à  la  Convention  nationale,  634, 
1099, 1142. 

Barrau,  inspecteur  des  équipages  d'ar- 
tillerie, 324,  325. 

—  ouvrier  de  l'Imprimerie  nationale,  1733. 
Barré  (Jean-Baptiste),  citoyen  de  la  sec- 
tion du  Contrat-Social,  1931. 

—  sergent  de  la  section  de  1792,  2499. 
Barenne  (Joseph-Auguste  de),  conseiller 

au  Parlement  de  Paris,  1004,  1168-1171, 

1173,  1193,  1226. 
Barriac,  chirurgien-major  de  la  section 

des  Sans-Culottes,  808. 
Barrière  (denrées  attendues  et  arrêtées  à 

la),  30,  33. 

—  d'Enfer,  30,  197. 

—  des  Invalides,  833. 

—  de  Monceaux,  166. 

—  Montparnasse,  2097. 
— •  de  Montrouge,  31. 

—  Popincourt,  156. 

—  du  Trône,  82. 

—  de  Versailles,  2381. 

—  de  Vincennes,  195. 

Barrières  (consigne  pour  les  gardes  natio- 
naux de  service  aux),  2073  ;  (défenses 
d'arrêter  les  diligences  aux),  1940  ;  (dé- 
fenses d'arrêter  les  voitures  de  verdure 
aux),  1846  ;  (denrées  échappant  à  la 
surveillance  des  gardes  des),  105  ;  (fer- 
meture des)  proposée  par  Soulès  au 
31  mai  2532  ;  (ordre  d'arrêter  les  por- 
teurs de  blés  verts  coupés  aux),  973  ; 
(visite  des  voitures  d'escourgeon  et  de 
luzerne  aux),  1769. 


Barroilhet,  commissaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  984,  1042,  1161. 

BARnvcAND-CnAi.iER  (Nicolas),  teinturier 
à  Paris,  165. 

Barry,  ci-devant  prêtre,  156. 

Bar-sur- Aube  (Aube).  —  Directoire  du 
district,  2401. 

Bar-sur-Ornain  (Meuse).  —  Société  po- 
pulaire, 1142. 

Barthe  (Noei-Claude),  secrétaire  de  la 
section  du  Muséum,  2217. 

Barthélémy  (François),  ambaissadeur  de 
la  République  française  en  Suisse,  421 
424,  426,  430,  443. 

Bartiiolony  (montre  d'or  du  nom  de) 
2562. 

Basan,  jeune  (Antoine-Simon-Ferdinand) 
marchand  d'estampes,  41-50. 

Basile,  convive  d'un  dîner  offert  par  Chau 
mette,  65. 

Basire  (Claude),  député  de  la  Côte  d'Or  à 
la  Convention  nationale,  56,  267-270 
295,  299,  321,  648,  649,  654,  815-817 
822,  860,  862,  863,  866,  870,  872,  2078.' 

Basire,  sergent  de  canonniers  de  la  sec 
tion  de  Brutus,  1383. 

Bas-Rhin. —  Bataillon  de  volontaires  (3«) 
1934. 

—  Commissaire  du  Roi  près  le  départe 
ment,  474. 

—  Fédérés  du  département,  742,743,750 

—  (Euloge  Schneider,  auteur  de  la  révo 
lution  dans  le),  379. 

Bassal  (Jean),  député  de  Seine-et-Oise  à 
la  Convention  nationale,  18,  58, 1647. 

Basses-Alpes. — Représentant  du  peuple, 
1082,  1099. 

Basses -Pyrénées. —  Directoire  du  dépar- 
tement, 725. 

Bastille  (emplacement  de  la),  1069. 

—  (participation  de  Dangé  et  Froidure, 
ex-administrateurs  de  Police,  à  la  prise 
delà),  2511,  2541. 

Bastinet  (Charles),  Belge  réfugié,  com- 
missaire en  Belgique,  1031. 

Bastion  (Joseph),  représentant  des  créan- 
ciers de  Rohan  Guémenée,  1852. 

Batailhe-Francès  (Marie-Claude),  femme 
de  Douet,  fermier  général,  1641,  1660, 
1667-1669,  1683,  1685,  1686. 

Bataillon  de  l'Ain  (commandant  du2e),  397. 

—  du  Bas-Rhin  (capitaine  au  3^),  1934. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


du  Bec-d'Ambès    (lieutenants  au  S^), 

412,  572. 
des  chasseurs  du  Nord  (caporal  au  6^), 

600. 

—  de  la  Côte-d'Or  (sergent-major  au  2e), 
412  ;  des  grenadiers  de  la  Côte-d'Or,  716. 

—  du  Doubs  (volontaire  du  4^),  348  ; 
(capitaine  au  12^),  360. 

—  de  la  Drôme  (chef  du  7e),  396. 

—  de  Fécamp  (adjudant  du  1er),  332. 

—  des  Fédérés  (4e),  en  garnison  à  Cam- 
brai, 1860. 

—  des  Filles-Dieu  (aide-major  du),  2420  ; 
(commandant  en  second  du),  2129. 

—  des  Filles-Saint-Thomas  (présence  aux 
Tuileries, le  10  août,  du),  2144,  2153, 
2298,  2299. 

—  de  la  Gironde  (sergent  au  Se),  393. 

—  de  l'Homme-Armé  (commandant  du), 
1149. 

—  du  Loiret  (1er),  ^  l'armée  du  Nord,  916. 

—  de  Marat  (capitaine  au),  30. 

—  de  la  formation  d'Orléans  (lie)  530  ; 
(12e),  545  ;  (13e),  532  ;  (14e),  545^  552. 

—  de  Paris  (2e)  à  l'armée  du  Nord,  31, 
1064,  1296,  1297. 

-—  de  Paris  (volontaires  du  3e),  2365. 

—  de  Paris  (envoi  en  Champagne  du  6e), 
2272. 

—  de  Paris  (cantonnement  à  Dieppe  du 
18e),  462. 

—  des  Petits-Pères  (lieutenant  au),  2299. 

—  Puy-de-Dôme  (officiers  au  1er),  412. 

—  de  la  réquisition  d'Angoulême  (2e),  970. 

—  de  Rhône-et-Loire  (commandant  du 
3e),  894. 

—  de  Saône-et-Loire  (7e)  à  l'armée  des 
Côtes  de  la  Rochelle,  532,  557. 

—  de  la  Seine-Inférieure  (capitaine  au  4e), 
1753. 

—  de  Seine-et-Oise  (caporal  au  1®'),  2205. 

—  deSenlis  en  garnison  à  Blois,  1241, 1244. 

—  de  la  section  de  l'Unité  (1er),  ig,  58. 

—  des  cinq  sections  réunies  de  Paris,  532. 

—  du  Théâtre-Français,  en  garnison  àBer- 
laimont,  2313. 

—  des  vétérans  de  Paris,  2233. 

—  franc  (1er),  ^  l'armée  des  Alpes,  315. 

—  sacré  pour  la  garde  de  la  Convention 
(projet  de),  2182. 

Bataillons  envoyés  dans  le  département  de 
l'Eure,  2303. 


713 

—  de  réquisition  (frontière  de  la  Suisse 
garnie  de),  463. 

Bath  (Angleterre).—  Décès  de  Cottin  père, 
banquier  à  Paris,  2444. 

—  Eaux  minérales,  799. 

Battellier  (Jean-César),  député  de  la 
Marne  à  la  Convention  nationale,  1057. 

Batz  (Jean-Pierre-Louis,  baron  de),  ex- 
Constituant,  conspirateur,  64,  643, 1886, 
1901,  2278,  2279,  2286,  2288,  2289, 
2335,  2340,  2341,  2371, 2434-2436,  2438, 
2448,  2497,  2501, 2549-2554,  2557,  2559. 

Bauché  (François),  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  Gennevilliers,  141, 180. 

Baudebourg  (André),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indi- 
visibilité, 10. 

Baudemant,  greffier  à  Thiais,  2080. 

Baudin  (Pierre-Charles-Louis),  commis- 
saire aux  Archives,  262,  535. 

Baudot  (Marc-Antoine),  député  de  Saône- 
et-Loire  à  la  Convention  nationale,  329- 
332,  700,  701. 

—  président  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  de  l'Observatoire,  2174. 

Baudouin  (François- Jean),  imprimeur  de 
la  Convention,  945,  1826  ;  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  dos 
Tuileries,  1165,  2509. 

—  (Pierre),  journalier,  membre  de  la 
Société  populaire  de  Colombes,  142. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1080. 

—  maire  d'Epinay-sur-Seine,  2414. 
Baudrais  (Jean-Baptiste),  administrateur 

au   Département  de  Police,  96,   1006, 

2418, 2501. 
Baudry    (Jean-Baptiste),    marchand    de 

tabac  à  Versailles,  107. 
Bault,  concierge  de  la  Force,  1612,  1614, 

1649. 
Bauquer  (François),  compagnon  maçon  à 

Saint-Cloud,  149. 
Baurez  (Jean-Baptiste  et  Maurice),  mar- 
chands d'argent,  1107. 
Baurieux,  horloger  à  Paris,  176. 
Baussancourt   (Philippe-Charles-Elysée), 

ex-sous-lieutenant  de  carabiniers,  2334, 

2462-2465, 2492, 2545, 2550, 2554,  2564  ; 

sa  femme,  2461. 
Bausset  (Louis-François  de),  évêque  d'A- 

lais,  1084. 


TABLE  ALPII ABl'îTIQUE 


Baux  dos  l'\>rmos  j^onéralos,  13C3-13G5, 
i:{70,  i;?71,  137;{,  1374,  1376,  1377,  1379, 
1380,  1455-1457,  1483,  1486,  1508-1510, 
1512,  1514,  1534, 1546-1549,  1554,  1556, 
1557,  1559,  1566,  1569-1571,  1574,  1582, 
1595,  1631,  1662, 1677. 

Bavikrk  ((".léiiuMit-Aiiguste  de),  ^'lecteur 
de  Cologne,  772. 

Bayaiu),  ofïlcier  de  santé  assermenté  près 
le  Tribunal  révolutionnaire,  237,  240, 
681,  898. 

Baykx  (Jean),  maître  d'hôtel  de  Saint- 
.\mand,  fermier  général,  1482. 

Bayeux  (Calvados), —  Pillage  de  biens,  733. 

B  A  Y  L  K  (Moyse) ,  membre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  249,  602,  644,  654,  703,  712, 
737,  1174,  1175,  1334,  1335,  1343,  1409, 
1612,  1654,  1657,  1661,  1955,  2302, 
2345. 

Bayonne  (Basses-Pyrénées).  —  Corres- 
pondance de  Devaux,  directeur  des  hô- 
pitaux de  l'armée  des  Pyrénées-Orien- 
tales, 2336. 

—  Maisons  du  citoyen  Marsan,  2468. 

—  Passage  de  Soulès,  commissaire  du 
Conseil  exécutif,  2519. 

Bayonnettes   (fabrication  clandestine  de), 

1819. 
Bazin  (Rigomer),  agent  national  au  Mans 

975. 
Beaubillier    (Etienne-François),    détenu 

aux  Madelonnettes,  960,  968. 
Beauce.  —  Coquetiers  et  beurriers,  129. 
Beaucerf  (Jean  et  Maxent),  cordonniers 

à  Pont-Sainte-Maxence,  135. 
Beauciiesne,  suspect,  1154. 
Beaudet  (Louis),  instituteur  et  membre 

du  Conseil  de  la  commune  à  Clichy-la- 

Garenne,  126. 
Beaudouin,  dit  Beaufort,  émigré,  972. 
Bealfort  (Marie-Sophie),  femme  de  char- 
ge chez  Douet,  fermier  général,  1646,  1652, 

1667,  1669,  1674. 

—  (Marie-Anne  Gauthier,  femme  di 
vorcée  deBEAiDouiN,  dit),  émigré,  737, 
972,  991. 

—  (femme  Dufland,  dite),  habitant  à 
Versailles,  940,  948,  957,  972. 

—  lieutenant  d'invalides,  725. 
Beaugency  (Loiret).    —    Mission     pour 

les  .subsistances,  152. 
Beaugrand  (Philippe-François),   receveur 


du  prix  dos  farines  chez  les  boulangers, 
143. 

—  membre  du  Comité  civil  de  la  section 
delà  Montagne,  1492. 

Bkai  harnais  (femme  du  général  de),  1164. 

Becujeu  (Haute-Saône).  —  Résidence  du 
comte  Hennezel,  972. 

Beaujolais. —  Biens  de  Brac-La-Perrière, 
fermier  général,  1468. 

Bkaulieu  (Jean-François  Bremont,  sur- 
nommé), artiste  du  théâtre  de  la  Cité,  67. 

—  (Pierre),  imprimeur  à  Franciade,  106. 

—  marchand  d'eau-de-vie  à  Franciade,  106. 
Beaumazo  (François-Jacques  Pernotte-), 

ex-abbé    de    Saint-Magloire,    conseiller 

clerc  au  Parlement,  1095. 
Beaumont. — Volontaires  du  canton,  1860. 
Beaumont    (Christophe    de),    archevôquc 

de  Paris,  772. 

—  (citoyen),  fréquentant  la  maison  de 
Delaage,  fermier  général,  1383. 

Beaune  (Côte-d'Or),  —  Conseil  général 
de  la  commune,  725. 

—  Municipalité,  725. 

—  Républicains,  725. 

Beauny  (Claude),  employé,  notable  de 
Belleville,  99. 

Beaupréau  (Maine-et-Loire).  —  Déroute 
de  l'armée  catholique,  577. 

Beaurepaire  (près  d'Essonnes)  (Seine-et- 
Oise).  —  Château  du  citoyen  Montaran, 
2362,  2363. 

Beausire  (Jean-Baptiste-Toussaint),  ex- 
procureur  de  la  commune  de  Choisy,  72, 
894. 

Beauvais,  marchand  de  Longjumeau,  129. 

Beauvais  (Oise). —  Ordre  de  route,  1025. 

Beauvillier  de  Saint-Aignan  (Paul-Ma- 
rie-Victoire, duc  de),  320. 

Bec  d'Ambès,  nom  révolutionnaire  du  dé- 
partement de  la  Gironde.  —  Bataillon 
de  volontaires  (3^),  412,  572. 

—  Biens  fonds  dans  le  département,  2429. 
Béchu  (citoyenne),  1006. 

Bechuot  (Jean-Baptiste),  détenu,  1156. 

Beckford,  anglais,  931. 

Bedault  (J.-H.),  général,  commandant  la 
place  de  Gertruydenberg,  508. 

Bedel  (Jacques-François),  ancien  mar- 
chand, 11. 

Beffara  (Louis-François),  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Mont-Blanc,  1385. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


715 


Becue    (Jean-Louis),    notable    d'Ecouon, 

120. 
Bejot  (Pierre),   cultivateur,   membre  du 

Comité  de  surveillance  de  Gonesse,  103. 
Beka    (Marthe-Sophie),    domestique     de 

Mercier,  fermier  général,  1624,  1638. 
Belfond  (veuve),  vieille  femme  assistée, 

752,  757. 
Belfort.  —  Administrateurs  du  district, 

366. 

—  Camp  retranché,  383. 

—  District,  420. 

—  Fête  de  la  Raison,  380. 

—  Fortifications,  383. 

—  Garnison,  382. 

—  Hauteurs  de  la  Motte  et  de  la  Justice, 
383. 

—  Hôpital  militaire,  425. 

—  Maire,  492. 

—  Municipalité,  365,  492. 

—  Orfèvre  d'Huningue  y  établi,  414. 

—  Redoutes  sur  les  hauteurs  de  Danjou- 
tin  et  de  Pérouse,  383. 

—  Société  populaire,  380,  381. 

Eelge,  réfugié,  213,  214  (mise  en  liberté 

d'un  général  belge),  2125. 
Belges   (envoi   aux  armées  du  Midi  des 

officiers  du  génie),  994. 

—  Commissaire,  1041. 

—  Commissaire  aux  marchés,  1014. 

—  Commissaire  aux  saisies,  320,  321. 

—  Interpellation  à  Danton  dans  son  pro- 
cès à  ce  sujet,  855. 

—  Intrigues  et  machinations,  65. 

—  Mission  de  Delacroix,  332. 

—  Mission  de  Proly,  Pereyra  et  Dubuis- 
son,  243,  244. 

—  (saisie  de  lettres  envoyées  de),  1031. 

—  Sociétés  populaires,  786. 
Belhomme     (Jacques),     directeur     d'une 

maison  de  santé,  1649, 1650, 1651. 

—  (maison  de  santé  de),  1156, 1289. 

—  boucher  de  la  section  de  l'Arsenal,  165. 
Belin  (François),  imprimeur-libraire,  1114, 

1119. 

Bellaire,  officier  recruteur  pour  les  lé- 
gions de  l'armée  de  Condé,  725. 

Bellanger  (femme),  amie  d'Hérault  de 
Séchelles,  2459. 

Bellat  (Jacques),  peintre,  213,  214. 

Belledame  (Joséphine),  fille  de  comptoir 
chez  un  épicier,  213,  214. 


Br.i.i.r.GARi)F.  (Antoine  Dirois  de),  député 
de  la  Charente  à  la  Convention  natio- 
nale, 555,  558, 2427. 

—  émigré  au  service  du  tyran^Sarde,  1783. 

—  (femmes),  1783. 

—  (marquise  de),  2455. 
Belle-Isle  (M"»o  de),  2144. 
Bellejoyeuse,  suspect,  1156. 
Bellelay  (Suisse).  —  Abbayo,  427. 
Bellescizi:   (Hugues-François  Rf.cnaui.t 

de),  ancien  évèque  de  Saint-Brieuc,  prê- 
tre réfractaire,  1075. 

Bellet  (Louis-Pierre),  commandant  de 
la  garde  nationale  du  canton  de  Lian- 
court,  94. 

Belletat  (Nicole-Anne  Griez,  femme), 
portière  de  la  maison  de  Bussy,  213. 

Belleville.  —  Agent  national,  99. 

—  Arrestation  des  subsistances  h  desti- 
nation de  Paris,  162. 

—  (blés  en  épis  coupés  entre  Pantin  et); 
1928. 

—  Bouchers,  86,  91,  183. 

—  Canton,  2227. 

—  Comité  révolutionnaire.  99. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  86,  91, 
99. 

—  Force  armée,  1997. 

—  Habitants,  99. 

—  Maire,  2227. 

—  Municipalité,  1928, 1997,  2227. 

—  Notaire,  2497. 

Belliando,  dit  Milanais,  valet  de  cham- 
bre de  Mercier,  fermier  général,  1601, 
1617,  1626, 1638. 

Belliard,  secrétaire  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  Choisy-sur-Seine, 2325-2329. 

Bellière  (Désiré),  habitant  de  Gournay, 
85. 

Belloeil  (Pierre-Marie),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Piques,  2369,  2382,  2383,  2442,  2449. 

Bellot  (François),  habitant  du  canton  de 
Nanterre,  1591. 

Belloy  (Seine-et-Oise).  —  Terre,  143. 

Belot,  administrateur  du  département 
du  Mont-Terrible,  424,  435. 

Benaben,  citoyen  de  Toulouse,  2029,  2037. 

BÉNARD  (Jacques-Antoine-Denis),  officier 
municipal  d'Etampes,  129. 

—  (Jean-Alexandre),  orfèvre  à  Saint- 
Germain,  122. 


716 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  peintre,  G6G. 

—  (femme),  demeurant  ii  Maintenon,  111. 

—  (femme),  logeuse,  2111. 
Bénédictins  anglais   (incarcération   de  la 

tomtesse  d'Agoult  aux),  1715  ;  (incar- 
eôralion  de  Morel,  employé  dans  les 
bureaux  de  la  Mairie,  aux),  2112  ;  (in- 
carcération de  Rivarol  dans  la  maison 
des)  1711. 

Bénéfices  illicites  réalisés  par  les  fermiers 
généraux,  1379, 1582, 1677. 

Bénktaud  (Jacques),  conducteur  des  dili- 
gences nationales,  147. 

Bennetier  (Michel),  maçon,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Indivisibilité,  1220,  1221,  1238-1240, 
1254,1307,1315,  1321,  2118. 

Be.noist  (Augustin),  administrateur  au 
Déparlement  de  Police,  2506. 

—  (Jean-Louis),   membre  du  Comité  de 
•    surveillance  de  Mantes,  1463, 1473, 1504. 

—  (Pierre-Guillaume),  commissaire  du  pou- 
voir exécutif  dans  l'Eure,  détenu  au 
Luxembourg,  72,  894. 

—  président  du  Comité  civil  de  la  section 
de  l'Indivisibilité,  2226. 

—  (Geneviève),  femme  de  confiance  de 
Bagneux,  fermier  général,  1403. 

Benoit  (Jean-Louis),  concierge  de  la  mai- 
son d'arrêt  du  Luxembourg,  72,  317, 
678,  863,  1228, 1558, 1785, 1788. 

—  ancien  curé  de  Presles,  1250. 

—  inspecteur  typographe  de  l'atelier  des 
assignats  de  5  livres,  2154. 

—  officier  municipal  à  Valenciennes, 
1127. 

—  membre  de  la  cavalerie  bourgeoise  de 
Valenciennes,  frère  du  précédent,  1127. 

—  secrétaire  du  Comité  révolutionnaire 
de  Choisy-sur-Seine,  2330. 

—  associé  aux  tripotages  de  Delaunay 
d'Angers,   643. 

Bentabole  (Pierre),  député  du  Bas-Rhin 
à  la  Convention  nationale,  224. 

Ber  (Lehmann),  banquier  de  Strasbourg, 
384. 

Béranger  (Jean-Louis  Loiseau-),  fer- 
mier général,  1364,  1377,  1516,  1517, 
1582,  1584,  1588. 

Bérard  (Thomas-Simon),  commandant  en 
chef  de  la  section  armée  de  1792,  2170. 

Bercy.  —  Agent  national,  98. 


—  Arrestation  d'un  voiturier  de  Melun, 
150. 

—  Comité  de  surveillance,  101,  2260. 

—  Habitants,  98. 

—  Manufacture,  150. 

—  Municipalité,  08,  22G0. 

—  Société  populaire,  2260. 
Bkrenger,  feudiste,  1988. 

Bereyter  (Jean-François),  marchand  de 

tableaux,  49,  63, 1062, 1126. 
Berger,  adjoint  aux  adjudants  généraux 

de  l'armée  révolutionnaire,  1802. 

—  commissionnaire  à  Crécy,  139. 

—  détenu  à  l'Abbaye,  1127. 

—  (Julie),  maîtresse  de  Chabot,  663,  667. 
Bergerat  (Etienne),  cordonnier,  213,  214. 
Bergez  (Joseph),  agent  du  Conseil  exé- 
cutif, 21, 157. 

Berhue,  tenant  l'auberge  Christophe,  rue 
Montorgueil,  2047. 

Berlaimont  (Nord).  —  Bataillon  du 
Théâtre-Français,  en  garnison  dans 
cette  place,  2313. 

Berland,  maire  de  Qichy-la-Garenne, 
2267. 

Berlier  (Théophile),  député  de  la  Côte- 
d'Or  à  la  Convention  nationale,  876. 

Berlin.  —  Cabinet,  26. 

Berly  (Marie-Thérèse  Trimaille,  femme), 
habitant  à  Besançon,  1025,  1027. 

Bernard  (André-Antoine)  ,député  de  la 
Charente- Inférieure  à  la  Convention 
nationale,  365,  366.  437,  440,  441;  se- 
crétaire de  la  Convention  nationale, 
1380. 

—  (Claude- Antoine),  marchand  de  bois  à 
Besançon,  1025-1027. 

—  (Jacques-Qaude),  officier  municipal, 
secrétaire  général  de  la  mairie  de  Paris, 
11. 

—  (Michelle),  femme  Le  Roy,  marchande 
de  vins,  213. 

—  (citoyen),  premier  huissier  au  Parle- 
ment de  Paris,  1608,  1611,  1615,  1621, 
1627. 

—  valet  de  pied  de  Louis  XVI,  1991. 
Bernardins  (général  des),  1133. 
Berne.  —  Agent  du  canton,  431. 

—  Almanach  du  Messager  Boiteux  (im- 
pression prétendue  de  1'),  431. 

—  Parti  aristocrate,  443. 

—  (Tableaux  payés  en  monnaie  de),  422. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Tonneaux  de  sel  à  destination  de  cette 

viUe,  431. 

Bernelle  (Antoine),  capitaine  des  gre- 
nadiers gendarmes  près  la  Convention, 
2250. 

Bernes  (de),  suspect,  1720, 

Bernier  (Charles),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Ré- 
publique, 171,  753, 761. 

Berny  (Seine).  —  Arrestation  de  voya- 
geurs venant  de  Bordeaux,  938. 

Berry.  —  Département  de  la  Ferme  géné- 
.  raie,  1467. 

Bertaux  (Marie-Anne  Jourdain-),  femme 
de  charge  à  Vaugirard,  957. 

Berthau  (Louis),  aubergiste,  membre  du 
Comité  de  surveillance  du  Mesnil-en- 
France,  118. 

Berthault  (Pierre),  fabricant  de  gazes, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Nord,  12, 

Berthe,  commissaire  surveillant  de  la 
section  des  Champs-Elysées,  1161. 

Berthelemot  (François),  confiseur  à  Pa- 
ris, 150. 

Berthels,  notaire,  détenu  au  Luxem- 
bourg, 996. 

Berthelu  (Marianne),  femme  Asseline, 
femme  de  chambre  de  M^^^  de  Crussol, 
2059. 

Berthoud  (montre  d'argent  du  nom  de), 
1588. 

Bertier  (Antoine-Edmond),  gendarme 
près  les  tribunaux,  43. 

Bertier  de  Sauvigny  (Louis-Bénigne- 
François),  intendant  de  la  généralité  de 
Paris,  1396. 

Bertin    (Henri-Léonard- Jean-Baptiste), 
ministre  d'Etat,  2144,  2163. 

—  (l'abbé  de),  2149,  2163. 

—  garçon  limonadier,  1025. 

—  (Marie- Anne-Catherine),    femme    de 
Henri  Admirai,  2170. 

Bertomme  aîné,  négociant  à  Brest,  320, 
321. 

Bertrand  (l'abbé  Henri-Grégoire),  conseil- 
ler au  Grand  Conseil,  959. 

—  (Jean-Pierre),  ébéniste,  11  ;  commissaire 
aux  accaparements  de  la  section  des 
Quinze- Vingts,  196. 

—  (citoyenne),  protégée  de  la  dame  Hoc- 
quart,  1319. 


717 

—  (montre  d'or  à  répétition  du  nom  de), 
1588. 

Bertrand  de  Montfort  (Louis-Antoine- 
François),  ex-Constituant,  174G. 

Berulle  (Amable-Pierre-Albert  de),  pre- 
mier président  du  Parlement  de  Gre- 
noble,  1919. 

—  (Amable-Pierre-Thomas  de),  gendre  du 
président  Rolland,  1224. 

—  (N.  de),  femme  de  Chambly  de  Bezon- 
ville,  1224. 

Berwick  (Légion  de  l'armée  de  Condé.ditc 

de),  725. 
Besançon.  —  Assemblée  du  bailliage  lors 

des  élections  de  1789,  2411. 

—  Comité  de  surveillance,  725,  972,  983. 

—  Commissaires  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale y  envoyés,  1208. 

—  Correspondance  de  la  dame  Dietrich, 
1646,  1647,  1650. 

—  Directoire  du  district,  1018,  1025- 
1027. 

—  Garde  nationale  (conseil  d'administra- 
tion delà),  725. 

—  Prix  du  drap  pour  l'armée,  366. 

—  Rue  du  Clos,  1208. 

—  Section  du  Capitole,  1208. 

—  Temple  de  la  Raison,  423. 
Besenval  (Pierre-Victor,  baron  de),  2367. 
Beslin  (Pierre),  gardien  des  scellés  appo- 
sés chez  Chabot,  690,  704. 

Besse  (Guillaume),  porte-clefs  en  la  mai- 
son d'arrêt  du  Luxembourg,  678. 

—  brigadier  de  la  gendarmerie  nationale 
près  les  tribunaux,  2295,  2296. 

Besson  (Alexandre),  président  du  Comité 
d'aliénation  et  des  Domaines,  431. 

Bestiaux  (belle-mère  de  Vincent,  nourris- 
seuse  de),  218  ;  (fraudes  des  fournisseurs 
des  armées  sur  le  poids  des),  2023  ; 
(obligation  de  vendre  sur  les  marchés 
les),  141  ;  destinés  à  Paris  (achat  par  les 
bouchers  de  Vincennes  des),  100. 

Bétail  (diminution  sensible  au  marché  de 
Sceaux  de  la  quantité  de),  104. 

Bethizy  (Charles,  marquis  de),  1720. 

Beths,  négociant  de  Gand,  1031. 

Béthune  (Pas-de-Calais).  —  Directoire  du 
district,  320,  321. 

—  Lettre  à  l'adresse  de  Danton,  320 
Bethune   (duchesse  de),    1084  ;    gouver- 
neur de  ses  enfants,  1084. 


18 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Bethunk-CIhauost  (Arinaiul-Louis-Frau- 
rois-Kdino,  duc  do),  979,  1596. 

Bkttinc.uk,  lielj,'L'  suspect,  10:U. 

Bklknon\ii.lk  (l'ierrc  de  Hikl  de),  minis- 
tre de  la  guerre,  813. 

Beurre  (achat  par  les  traiteurs  à  des  prix 
excessifs  du),  85  ;  (femmes  à  iH'cntaire 
colportant  le),  170  ;  (rareté  du)  au  inar- 
clié  de  MontllK'ry,  105  ;  (visite  du),  96  ; 
de  mauv;Mse  qualité  (vente  au  maximum 
de),  96,  15G  ;  fourni  nuitamment  par  des 
fruitiers,  8  ;  fondu  en  réquisition  (vente 
au  prix  du  maximum  du),  149'i. 

—  et  œufs  (accaparement  à  Franciade  de), 
106  ;  à  Marly,  146  ;  (achat  pour  l'appro- 
visionnement de  Paris  au  marché  de 
Méréville  de),  193  ;  (arrestation  sur  les 
grandes  roules  de),  1110  ;  (cachettes  chez 
les  fermiers  de),  174,  203  ;  (colportage 
dans  les  maisons  de  Paris  de),  83;  (envoi 
à  Montcloux,  fermier  général,  de  provi- 
sions de),  1438  ;  (marchands  forains 
amenant  à  Paris  du),  1056  ;  (marché 
considérable  à  Méréville  de  ),  129,  193  ; 
(mémoire  sur  l'approvisionnement  en), 
31,  34,  40,  50  ;  (patrouilles  pour  proté- 
ger les  arrivages  de),  1833  ;  (payement 
au  prix  du  maximum  de),  90,  94,  152, 
163  ;  (pillage  de  voitures  de),  163,  1013  ; 
(prix  au  marché  de  Nangis  de),  182  ; 
(revente  par  des  femmes  affectant  la  mi- 
sère de),  2044  ;  (revente  par  des  laitières 
à  des  marchandes  de),  100  ;  (saisie 
de),  54,  58,  88,  129, 140,  163,  164  ;  (taxe 
à  Dammartin  de),  127  ;  (vente  à  vil  prix 
d'un  chargement  de),  30  ;  (vente  indue 
sur  le  carreau  de  Montlhéry  de),  200,  202. 

Beurriers  (coalition  des  marchands)  83  ; 
de  la  Beauce  (marché  de  Méréville  ali- 
menté parles),  129. 

Beysser  (Jean-Michel),  général  de  brigade 
à  l'armée  de  l'Ouest,  735. 

Bezar  (Charles),  négociant  à  Montpellier, 
administrateur  de  la  Caisse  d'Escompte, 
978. 

—  fils,  négociant  à  Paris,  978. 

Bezard  (François-Siméon),  secrétaire  de 
la  Convention  nationale,  4,  272. 

Br.zALLT,  commissaire  du  Département  de 
Pari.s,  1415. 

Bezons.  —  Maire,  1427. 

—  Officiers  municipaux,  1426,  1427. 


—  Maison  du  fermier  général  Puissant,  dite 
le  Petit  Château,  1426,  1428,  1430, 
1431, 

BiAuzAT  (Jean-François  Gaultier  de), 
ex-Constituant,  président  de  la  Société 
dos  Amis  de  la  Constitution,  474. 

Bibliographie  (correspondance  du  prési- 
dent d'Ormesson  pour  le  travail  de  la), 
1268. 

Bibliothè(}ue  nationale  (L.  de  Villobrune, 
bibliothécaire  en  chef  à  la),  495  ;  (recel 
do  titres  à  la),  1257. 

—  de  Bcckford,  anglais  (scellés  sur  la), 
93  L 

—  d'un  membre  du  Comité  diplomatique 
(ouvrages  composant  la),  471. 

—  du  prince  de  Saint-Mauris,  2400,  2409. 
Bicôtre  (clôtures  insufTisantes  à  ),1024. 

—  Commandant,  1080. 

—  Econome,  1080. 

—  Détention  de  Burlandeux,  officier  do 
paix,  1807,  1936,  2397;  d'un  employé 
aux  charrois,  632. 

—  Salle  du  Fort-Mahon,  998. 

—  (transfèrement  à  Saint-Lazare  de  pri- 
sonniers de),  80  ;  à  Sainte-Pélagie  du 
citoyen  Armand,  détenu  à),  1111  ;  (à 
Vincennes  des  femmes  détenues  à),  1146; 
de  prisonniers  galeux  de  la  Concier- 
gerie à),  76. 

Bidault,  secrétaire  du  général  Fabre- 
Fonds,  600. 

Bidermann  (Jacques),  négociant,  1960. 

Bidet  (Louis),  homme  de  confiance  du 
conseiller  Fagnier  de  Mardeuil,  1234. 

Bieune  (Suisse).  —  Bailliage,  427. 

Biens  nationaux  (commissaire  expert  à  la 
vente  des),  94. 

Bienvenu  (Jeanne),  brodeuse,  1655. 

Bièvres-la-Montagne,  nom  révolution- 
naire de  Bièvres-le-Châtel  (Seine-et- 
Oise).  —  Domicile  de  Gerboux,  arpen- 
teur, agent  de  Paulze,  fermier  général, 
1707. 

Bigot  de  Préameneu  (Félix-Julien-Jean), 
ex-législateur,  1744. 

Bigourdan,  président  de  la  Société  moAa- 
gnarde  de  Fleurance,  297. 

Bijoux  (réclamation  de),  1993  ;  de  la  mar- 
quise de  Crussol  d'Amboise  (recherche 
à  fin  de  dépôt  à  la  Trésorerie  nationale 
des),  2059  ;  de  la  femme  de  Douet,  fer- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


mier  général  (coffre  contenant  les),  1646; 
colportés  à  Saint-Germain-en-Laye  par 
Biret-Tissot,  2430  ;  trouvés  dans  le 
porte-manteau  de  Diederichsen,  763. 

BiixoT  (Jean-Baptiste-Honoré),  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Halle-aux-Blés,  145,  1504,  2389, 
2490. 

Billard  (jeux  de),  au  Palais  Egalité,  2152, 
2156,  2159,  2160. 

BiLLARDON,  marchand  de  vins  à  Paris,  991, 
999, 1001, 1108. 

BiLLAUD-VARENNE(Jacques-Nicolas),mem- 
bre  du  Comité  de  salut  public,  3  ,24,  36, 
248,  249,  257,  340,  341,  686,  2310,  2454, 
2456.. 

BiLLEREY,  membre  du  Conseil  général  de 
la  commune  de  Vesoul,  725. 

Billet  (François),  aide  d'office,  74. 

Billet  à  l'encre  sympathique,  remis  à  Cha- 
bot, 652. 

Billets  souscrits  aux  Gardes  françaises  pour 
l'acquisition  de  leurs  casernes  (escompte 
des),  2440,  2448. 

—  à  ordre  de  Mercier,  fermier  général,  sur 
Duruey,  1621,  1637. 

Billets  de  caisse  (difficulté  de  convertir  en 
espèces  les),  1299, 1300. 

—  de  la  Caisse  d'assurances  sur  la  vie  (dé- 
pôt entre  les  mains  de  Julien  de  Tou- 
louse de),  737. 

—  de  la  Caisse  d'Escompte  (agiotage  sur 
les),  1327. 

—  de  secours  de  la  rue  de  Grammont, 
2343. 

BiLLORÉ  (Etienne),  agent  national  de  la 
commune  de  Fontenay-aux-Roses,  97. 

BiNART,  chef  de  la  comptabilité  du  tabac  à 
la  Ferme  générale,  1376. 

BiNAY  (Jean-Etienne),  oommissaire  du 
Département,  1314. 

Biner,  maréchal  des  logis  chef  à  la  Légion 
du  Nord,  541,  544. 

Binetruy  (Alexis),  horloger,  960. 

BiNGAUT  (Jean-Martin),  menuisier  à  Mar- 
ly-la- Ville,  146. 

BiON  (François),  perruquier,  2134. 

BiRET,  dit  TissoT  (Jean-Louis),  domes- 
tique et  marchand  bijoutier,  1939,  2430, 
2432,  2550,  2554,  2563. 

BiRON  (Armand-Louis  de  Gontaut,  duc 


719 

de),  général  en  chef  de  rarmée  des  Cotes 
de  la  Rochelle,  527,  529. 

—  (maréchale  de),  1042. 

—  BouFFLERs  (dame  de),  émigrée,  1818. 
BissY  (citoyennes),  mère  et  fille,  2054. 
Blaisel  (baron  dui,  1885. 

Blanc,  ex-président  de  la  Société  popu- 
laire de  Franciade,  2230. 
Blanchard,  notaire  à  Huningue,  413,  414. 

—  secrétaire-commis  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1260. 

Blanchetot,  employé  à  la  garde  de  Paris, 
1327. 

Blandin,  suspect,  1156. 

BLANGÉ.lire  Blangy  (Pierre-Hcnry-Mario 
LeVicomte  de),  ex-maréchal  de  camp, 
émigré,  1229. 

Blé  (arrêt  à  Meaux  de  bateaux  de),  1300  ; 
(avoine  utilisée  pour  la  consommation, 
faute  de),  453  ;  (prix  du  setier  de),  1641  ; 
(production  du)  à  Roissy,  115  ;  à  Nan- 
teuil-le-Haudouin,  123  ;  (rareté  du)  sur 
le  marché  de  Gonesse,  103  ;  découvert 
dans  le  château  de  Saint-Pierre-du- 
Chemin  (ordre  d'enlever  le),  558  ;  ré- 
colté à  la  Chapelle-Franciade  (hommage 
à  la  Convention  d'une  gerbe  de),  2268  ; 
récolté  au  Mesnil-Amelot,  porté  au  gre- 
nier d'abondance,  118  ;  réquisitionné 
(défaut  de  livraison  de),  334. 

Blée  (Paul),  vitrier,  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  Creil,  132. 

Blerzy,  doreur,  1812. 

Blés  (greniers  de  Provins  remplis  de)  190  ; 
(insuffisance  de  la  provision  de),  à  Chan- 
tilly, 125;  en  épis  coupés  et  donnés  aux 
chevaux,  1928  ;  verts  coupés  (ordre  d'ar- 
rêter aux  barrières  les  porteurs  de),  973. 

Blessmann,  de  Mayence,  agent  du  pou- 
voir exécutif,  348,  410,  411,  414. 

Blessure  grave  à  la  jambe  du  président 
d'Ormesson,  1259-1266,  1269. 

Blessures  de  Geffroy,  serrurier  (état  des), 
2145-2147,  2155,  2165,  2174. 

—  reçues  par  Westermann  à  l'affaire  du 
Mans,  577. 

Blois. —Bataillon  de  Senlis  en  garnison 
dans  celte  ville,  1241. 

—  Mission  du  Comité  de  sûreté  générale 
de  ce  côté,  169. 

—  Officier  municipal,  1161. 

—  Pas.seport  de  la  commune,  1241. 


720 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Blond i:-Desfos5ks,  suspect,  987. 

Blond K AU  (Marie-Françoise),  femme  de 
Bartliélomy-Cabriel  Rolland,  président 
aux  Requêtes  du  Palais,  1224, 

—  (l'abbc'),  curé  de  Saint-Denis-du-Pas, 
230f),  2;ui. 

—  lieutenant,  983. 

—  traiteur,  limonadier  aux  Carrières  de 
llharenton,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire, 98. 

—  volontaire  de  la  première  réquisition, 
lO'iîî,  1048. 

Blon  DLL  (femme),  sœur  de  la  femme  Douet, 

2087. 
Blondes  noires  (fabricants  de),  à  Marly, 

146. 
Blot,  membre  du  Comité  révolutionnaire 

de  la  section  du  Faubourg-Montmartre, 

1620. 
Blotzheim    (Alsace).    —   Compagnie    de 

canonniers  de  la  Côte-d'Or,  460. 

—  Esprit  public,  417. 

—  Quartier  général  du  général  Schôrer, 
359,  362. 

Blumendorf,  détenu,  347. 

Blussaud,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Marchés,  976. 

Bo  (Jean-Baptiste- Jérôme),  député  de 
l'Aveyron  à  la  Convention  nationale, 
699,887. 

BocHAUT  (Louis-Joseph),  concierge  de  la 
maison  de  Sainte-Pélagie,  213,  214,  2499, 
2536,  2563. 

BocQUET,  commissaire  de  la  section  de 
l'Observatoire,  1696. 

—  secrétaire-commis  du  Comité  de  sûreté 
générale,  965, 1057. 

BoDsoN  (Henry-Christophe),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Indivisibilité,  10,  1213,  1220,  1221, 
1237-1240,  1254,  1307,  1315,  2015, 
2034. 

BoETiDoux  (Jean-François  Le  Deist  de), 
commissaire  ordonnateur  en  chef  à  l'ar- 
mée des  Alpes,  724. 

—  (citoyenne),  femme  de  Puissant  de 
Saint-Servan,  1421,1423. 

Bœufs  (accaparement  par  les  bouchers  des 
environs  de  Paris  des),  20,  179  ;  (rareté 
et  prix  élevés  des),  95,  179. 

BoiCHARD  (François-Xavier),  marchand 
forain,  959,  968. 


BoicHUT  (Jean),  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  Le  Peletier, 
1425,  1472,  1525,  2138,  2298,  2478,  2498,' 
2503. 

BoiLEAu,  président  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Neuilly-sur-Marne,  1443. 

—  poêlier-fumiste,  2466. 

Bois  (causes  du  manque  de),  161  ;  (défenses 
de  vendre  sur  les  berges  et  les  ports  les), 
1811  ;  (pénurie  de)  à  Epinay-sur-Orge, 
1438  ;  flotté  (ouvriers  des  ports  pour  le), 
1957. 

BoiSBERNiER  (Frauçois  Gigot,  dit),  grand 
vicaire  et  chanoine  de  Sens,  1037. 

BoissAT  (Jean-Baptiste),  médecin  et  chirur- 
gien-major, maire  de  Bourdeilles,  970. 

Boisseau,  volontaire  de  la  garde  natio- 
nale, 2316,  2318. 

BoissEL,  alias  Bossel  (Jean-Claude),  com- 
missaire aux  accaparements  de  la  section 
delaCité,  96, 150. 

BoissET  (Joseph-Bernard),  commissaire 
des  guerres,  1042. 

Boisson,  vice-président  du  département  de 
la  Haute-Saône,  725. 

Boissy-sous-Saint-Yon  (Seine-et-Oise). 
—  Maison  de  Bernard,  premier  huissier 
du  Parlement  de  Paris,  1611. 

Boîte  à  odeur  de  vermeil,  1685. 

Boîte  de  baptême  garnie  en  or,  1360  ;  de 
chagrin  vert,  1360  ;  en  or  émaillée  avec 
portrait  de  femme  et  d'enfant  (confis- 
cation de),  1160. 

Boîtes  d'écaillé  avec  portraits,  1360. 

BoiviN,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Invalides,  2365. 

BoizE  (Charles),  jardinier  à  Saint-Mandé, 
99. 

BoizoT  (Louis-Simon),  président  de  l'As- 
semblée générale  de  la  section  du  Lu- 
xembourg, 2522. 

Bollard  (Jean-Baptiste),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre,  1169, 1234,1660. 

Bombance  dans  la  section  de  Marat  (par- 
ticuliers faisant),  186. 

Bonbon  (François),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 1492-1494, 2276, 2463,  2508. 

Bonbonnière  d'écaillé  blonde,  666. 

Bondoufle  (Seine-et-Oise).  —  Comité  de 
surveillance,  92. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


'     BoNDOUx,  intendant  de  la  princesse  de 
'        Chimay,  2035. 

BoNENFANT    (Claude-Louis),    commissaire 
de  police  de  la  section  de  la  Fontaine  de 
Grenelle,  1262. 
BoNFANT  (femme),  suspecte,  1063. 
Bonjour,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1437. 

—  habitant  rue  de  la  Liberté,  587. 

oncle  et  neveu,  citoyens  de  la  section 

des  Tuileries,  2063. 
Bonn  {-Allemagne).  —  Lettre    en   prove- 
nant à  la  comtesse  de  Montboissier,  729. 
BoNNAFAUx,  courrier  du  département  de 

la  Guerre,  48. 
BoNNARD  (Benoît),  secrétaire   du   Comité 
[         de  sûreté  générale,  1112,  1116,  1778. 
Bonne  (Jean),  suspect,  1836. 
Bonne-Aventure   (enseigne    d'un    traiteur 

à  la),  2023. 
BoNNECARRÈRE  (Guillaume  de),  secrétaire 
I         de  la  Société  des  Amis  de  la  Constitu- 
I  lion,  474,  988. 

Bonne- Commune   [Seine-et-Oise]    (nom 
révolutionnaire  do  Chamarande). —  Sai- 
sie de  beurre  et  œufs,  129. 
BoNNEFiN  (François-Martial),  chef  de  bri- 
gade, colonel  de  la  Légion  du  Nord,  518, 
564,  572.- 
BoNNEFOY,  secrétaire-greffier  de  la  com- 
j  mune  de  Colombes,  1537. 

î      BoNNEjEAN  (Etienne),  jardinier-fleuriste  à 
i  Fontenay-aux-Roses,  97. 

!      BoNNEL,  citoyenne  de  la  section  de  la  Ré- 
I         publique,  166. 

I      BoNNEMÈRE,  ancien  garde  d'Artois,  1892. 
Bonnet,  lieutenant  au  3"'  bataillon  du  Bec- 
d'Ambès,    membre   de    la    Commission 
mihtaire  d'Huningue,  395,  396,  403,  412. 

—  membre  de  la  municipalité  de  Saint- 
Germain,  2430, 

—  miroitier,  82. 
Bonneuil  (Seine-et-Marne).  —  Maire,  168. 

—  (seigneur  de  ),1397,  1398. 
Bonneuil  (citoyen),  1779. 
BoNNEVAL  (Germain),  député  de  la  Meur- 

the  à  la  Convention  nationale,  1535. 

—  (Marie),  femme  divorcée  de  Pierre d'Ab- 
zac,  731. 

BoNNiÈRE  (De),  avocat,  agent  du  comte 

d'Artois,  1478. 
BoNTEMPs,  secrétaire-commis  du  Comité 

T.  XI. 


de  sûreté  générale,  997, 1059,  1089, 1 U  i , 
1308-1310,  1316,  1317. 

—  (citoyenne),  femme  de  confiance  de 
Jardin,  ex-écuyer  du  Roi,  2385. 

Bonvarlet-Levasseur  (Jean -Baptiste), 
ancien  employé  au  Garde-Meuble,  2333. 

BoNvoisiN  (Jean),  membre  du  Conserva- 
toire du  Muséum,  1825. 

Borda  (Jean-Charles),  président  de  la 
Commission  des  poids  et  mesures,  1409. 

Bordeaux,  guichetier  de  Saint-Lazare,  80. 

—  (citoyenne),  sœur  de  la  femme  Sainte- 
Amaranthe,  2389. 

Bordeaux.  —  Archevêque  (Champion  de 
Cicé),  1227. 

—  Courrier  à  destination  de  cette  ville,  in- 
tercepté, 221, 229. 

—  Lettres  de  royalistes,  320,  321. 

—  Lieu  de  naissance  de  Ménage-Pressigny, 
fermier  général,  1498, 1582;  de  Saintanac, 
élève  en  chirurgie,  2164. 

—  Mission  de  Doumerc,  administrateur 
des  vivres,  18,  58. 

—  Mission  de  Soulès,  officier  municipal 
de  Paris,  2532. 

—  Négociant,  726. 

—  Négociants  s'y  rendant,  1045. 
— •  Parlement  (président  au),  1102. 

—  Ramifications  de  la  conspiration  de 
Batz,  2335,  2341,  2552. 

—  Vin,  2488. 

—  Voyageurs  arrivant  à  Berny,  938. 
Bordelais.  —  Desordres,  1300. 
Borduche,  suspect,  1154. 

BoREL  (Hyacinthe-Marcelin),  député  des 
Hautes-Alpes  à  la  Convention  natio- 
nale, 628,  629. 

BoscARY  (Jean-Marie),  banquier,  2282. 

Bosquet  (citoyen),  agent  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1119,  2024-2t)26. 

Bosquillon-Jenlis,  détenu  à  Montdidicr, 
347,  348. 

BossEL,  lireBoissEL. 

Bot,  cordonnier,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Marchés,  70, 
71,  2191. 

Botot-Dumesml  (Jacques-Marie),  chef 
de  bataifion,  commandant  la  gendarme- 
rie près  les  tribunaux,  2231. 

Bouafles  (Eure).  —  Prêtre,  321. 

Boubeut,  chef  du  dépôt  des  relais  mili- 
taires à  Marcoussis,  1990. 

46 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


BoicAnn,  soorolaire-agcnt  du  Comité  do 

sùivU'  géiKTalo,  702. 
Boi'CHAnn,  soigneur  do  Chanipigny,  1380, 

i;<00,  1397,  1398. 

—  (Mario-Nicole),  domestique  de  la  femme 
(îrandmaison,  2550,  2554,  2563.        , 

BoDc.ni:  (citoyen),  correspondant  du  pré- 
sident de  Gourgues,  1256. 

—  volontaire  au  poste  du  quai  de  l'Ecole, 
2083. 

BoiicHER  (.\ugustin-Joseph),  huissier-au- 
dicncicr  du  Tribunal  révolutionnaire, 
835,906,1684. 

—  (Léger),  chargé  de  perquisition,  1158. 

—  (Pierre-François),  instituteur,  secré- 
laire-grelTier  de  la  commune  du  IMesnil- 
Aubry,  108. 

—  (Charlotte-Radegonde),  213,  214. 

—  (Claudine  Rappon,  femme),  intrigante, 
213,  214,  225,  226. 

—  (Marguerite-Charlotte),  fille  de  la  veuve 
Boucher,  modiste,  2326. 

Boucher-Saint-Sauveur  (Antoine  -  Sau- 
veur Boucher  dit),  membre  du  Comité 
do  sûreté  générale,  750. 

Boucher  d'Etarapes  (accaparement  de 
viande  chez  un),  129. 

Boucheries  (mode  uniforme  demandé  par 
les  sections  pour  les),  176. 

Bouchers  (accaparement  des  bœufs  aux 
marchés  de  Sceaux  et  de  Poissy  par  les), 
20  ;  (achat  clandestin  de  bétail  par  les), 
141  ;  (approvisionnement  des),  982, 
1075;  (arrestation  en  pluviôse  an  II 
des),  76;  (prix  exagéré  des  peaux  de  veau 
chez  les),  9  ;  (réglementation  des),  1966. 

—  de  Belleville  (défenses  de  délivrer  de  la 
viande  à  aucun  citoyen  de  Paris,  faites 
aux),  91  ;  (prix  excessifs  exigés  par  les), 
86. 

—  de  la  Chapelle  (viande  mise  en  réserve 
par  les),  152. 

—  de  Gcnnevilliers  (prix  de  la  viande  sur 
pied  payé  parles),  180. 

—  de  Paris  (connivence  avec  les  bouchers 
de  Sèvres  des),  109,  114;  (débit  de 
viande  au-dessus  du  maximum  aux  en- 
virons de  Paris,  par  les).  183;  (difii- 
culté  pour  s'approvisionner  des),  179  ; 
de  la  section  de  la  République  (débit 
de  la  viande  chez  les),  166. 


—  de  Sèvres  (défenses  de  vendre  aux  étran- 
gers intimées  aux),  109,  110,  112. 

—  de  la  Villette  (prix  de  vente  des),  154. 

—  de  Vincennes  (acliat  de  bestiaux  surles 
routes  par  les),  100  ;  (commissaire  aux 
accaparements  insull'"'  par  des),  95. 

Bouches-du-Rhône.  —  Administration 
du  déparlement,  725. 

—  Garde  nationale,  725. 

Bour.uEz    (Etienne-Ambroise),    mercier, 
agent  national  de  la  commune  de  Belle- 
ville,  99. 

Bouchon  (citoyen),  négociant  de  Lyon, 
725. 

Bouchot,  lire  Bouchep.  (Marie  Gatelet, 
veuve),  pâtissière,  rue  de  la  Lanterne, 
2304,  2316. 

Bouchotte  (Jean-Baptistc-Noël),  minis- 
tre de  la  guerre,  18,  58,  63,  348,  390,  524, 
595. 

—  (Joan-Baptiste-Siméon),  commissaire  et 
ordonnateur-adjoint  du  ministre  de  la 
guerre,  570,  574. 

Boucles  d'oreilles  à  anneaux  pour  hommes 
et  femmes  (colportage  de),  2430. 

Boudgoust  (Joachim),  commissaire  de  la 
section  du  Faubourg-Montmartre,  1621, 
1660. 

Boudin,  directeur  du  bureau  central  d'ins- 
truction sur  les  biens  des  émigrés,  1646. 

Bougault,  secrétaire  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Suresncs,  1468. 

Bougon,  chef  de  la  comptabilité  des  en- 
trées de  Paris  à  la  Ferme  générale, 
1373. 

BouHETTE,  orthographe  erronée  du  nom 
de  Rouhette,  1341,1342. 

Bouille  (aide  de  camp  du  marquis  de), 
932,  2050. 

BouiN  (Mathurin),  juge  de  paix  de  la  sec- 
tion des  Marchés,  13,  36  ;  commissaire 
de  la  section  des  Marchés,  2191. 

Boula  (Sylvain-Guillaume),  ancien  con- 
trôleur des  Fermes,  président  d'une 
commission  au  Port-la-Montagne,  165  ; 
commissaire  de  police  de  la  section  de 
l'Arsenal,  1059. 

Boulai  (François),  limonadier  à  Fran- 
ciade,  106. 

Boulainvilliers  (Anne  -  Gabriel  -  Henri 
Bernard  de  Boulainvilliers,  mar- 
quis de),  1058, 1804, 1988. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Boulanger  (Servais-Baudouin),  général  de 
l'armée  révolutionnaire,  21,  33,  44,  220. 

—  (citoyen),  2300,  230L 

—  (femme),  coquetière  à  Ecouen,  125. 

Boulangers  (dessein  de  confier  l'adminis- 
tration des  subsistances  aux),  153  ;  (mise 
en  demeure  de  se  procurer  des  farines 
faite  aux),  192  ;  (receveur  du  prix  des 
farines  chez  les),  143;  (réglementation 
des),  1966  ;  "(service  public  imposé  aux), 
1861  ;  (visite  des),  dans  le  district  de  la 
Place  Vendôme  en  1789,  2393. 

BouLABD,  chef  du  bureau  de  police,  justice 
et  envoi  des  lois  du  Département  de  Pa- 
ris, 1114. 

BouLAY  (Jean),  meunier  aux  Carrières-de- 
Charenton,  97. 

BouLAYE  (marquis  de  la  ),  garde  du  corps 
de  Louis  XVI,  1153. 

Boulevard  des  Invalides,  187,  2362-2365, 
2367. 

—  de  la  Madeleine,  1408,  1412-1416, 1582. 

—  Montmartre,  602,  604,  605,  609.  620, 
623,  634,  819. 

—  Poissonnière,  2281,2282. 

—  du  Pont-aux-Ghoux,  10. 

—  de  la  Porte  Saint-Antoine,  1655. 

—  du  Temple,  725, 1009. 

—  extérieur  (nobles  se  promenant  sur  le), 
1997. 

—  Neuf,  2363. 

Boulevards  (arrêté  du  Corps  municipal  sur 
la  propreté  et  sûreté  des),  1966. 

BouLLONGNE  (Jean -Baptiste),  fermier  gé- 
néral, 1462, 1571,  1582,  1584,  1588." 

—  Chauvelin  (citoyenne),  1803. 

—  Préninville,  fermier  général,  père  de 
J.-B.  Boullongne,  1570, 1571. 

Boulogne-sur-Mer.  —  Habitant,  1810, 
1860. 

—  Société  populaire,  1855. 

—  Voyage  de  Devaux,  secrétaire  du  baron 
deBatz,  2341. 

Boulogne  (Seine).  —  Accaparements  d'un 
charcutier,  153. 

—  Bois,  1.301. 

—-  Boucher,  1072, 1073. 

—  Comité  de  surveillance,  2296. 

—  Commissaire  aux  accaparements,  948. 

—  Domicile  de  la  veuve  Chabot,  706. 
Boulogne  (citoyen),  habitant  de  Bouîo- 

gno-sur-Seine,  948. 


BouQiiEu  (Gabriel),  secrétaire  de  lu  Con- 
vention nationale,  412. 

Bouquin  (Joseph),  marchand  d'argent, 
11 'i4. 

Bouray  (Seine-et-Oise).  —  Municipalité, 
129. 

Bourbe  (concierge  et  gardiens  de  la  njaison 
d"arrèt  de  la),  75,  77. 

—  (détention  de  la  citoyenne  Maurillc- 
Sombrcuil  dans  la  maison  de  la),  2371- 
237 'i. 

—  (détention  de  Tarin,  imprimeur,  à  la), 
78  ;  (de  J.  De  Vaines,  commissaire  de 
la  Comj)tabi]ité,  à  la),  1112. 

—  (dhiers  de  Ronsin  et  de  Maillard  à  la), 
179. 

—  (extraction  de  Marino,  administrateur 
de  Police,  de  la),  2506,  2507. 

—  (incarcération  de  la  femme  de  Xavier 
Audouin  à  la),  2041  ;  (de  Sombreuil,  ex- 
gouverneur des  Invalides,  à  la),  2367. 

—  (officier  de  santé  de  la),  2373. 

~  (projet  de  massacre  des  gardiens  de  la 
maison  d'arrêt  de  la),  77. 

—  (traiteur  de  la  maison  d'arrêt  de  la), 
179. 

—  (visite  de  Pvonsin  à  la  maison  de  la), 
78.  t  ' 

Bourbon  (Louis-Joseph  de),  prince  do 
Condé,  colonel  général  de  l'infanterie, 
2399. 

—  (Marie-Joseph  Martin,  dit),  sergent  du 
110  régiment  de  chasseurs,  73. 

—  sergent-major  au  l*""  bataillon  du 
Loiret,  916. 

Bourbonnais. —  Département  de  la  Ferme 

générale,  1467. 
Bourbonne-les-Eaux  (Haute-Marne).  — 

Société  populaire,  286. 
Bouriîotte  (Pierre),  député  de  l'Yonne  à 

la  Convention  nationale,  220. 
BouRCKARD,  commissaire  civil  du  district 

d'Altkirch,  376,  377. 
BouRDAis,  député  de  la  commune  de  Gen- 

nevilliers,  1107,110.9. 

BOURDEILLE,  SUSpCCt,  1003. 

Bourdeilles  (Dordogne).  —  Maire,  970. 

BouRDiEu-CnoLLET  (maison  de  commerce) 
à  Londres,  24 'M. 

Bourdon  de  I'Oise  (François-Louis),  dé- 
puté de  l'Oise  à  la  Convention  nationale, 
11,21,33,36,44,541,548. 


72^ 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  (Jacqucs-Ilcnry),  cx-secr6taire-greffier 
de  la  section  du  Louvre,  89'». 

—  (Léonard),  substitut  du  procureur  de 
la  Commune,  CG'i,  684. 

—  employé  à  la  Poste,  1117,  1120. 

—  gardes  du  corps,  635. 

—  (citoyen),  habitant  de  Vanves,  175. 

—  (citoyenne),  habitant  de  Mer-sur-Loire, 
175. 

Bourdon  de  Ris,  ex-licutenant  de  gren;i- 
diers  de  la  garde  nationale  parisienne, 
635. 

Boi-REiFLE  (citoyen  et  citoyenne),  10'i8. 

BoLRET  (  llilarion-François-Trophinic), 
président  du  Clomité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Mont-Blanc,  1445. 

BouRET  DE  Ve7,el\y  (Jacqucs-Louis-Guil- 
laume),  ancien  trésorier  général  de  l'ar- 
lillerie,  1621. 

Bourg  rÉgalité,  nom  révolutionnaire  do 
Bourg-la-Rcine  (Seine).  —  Agent  natio- 
nal,  116. 

—  Arrêt  de  denrées  vendues  de  gré  à  gré, 
105. 

—  Comité  révolutionnaire,  116,  2236. 

—  District,  1221,2068. 

—  Habitants,  116,  2236. 

—  Maire,  116.         * 

—  Municipalité,  116. 
Bourg-Libre,   nom    révolutionnaire    de 

Saint-Louis  (Alsace).  —  Exportation  de 
vin  du  cru  du  Haut-Rhin,  432,  434. 

—  Receveur  principal  des  douanes,  408. 
Bourg-Saint-Maurice   (Savoie).  —  Ar- 
rivée du  général  Kellermann,  351. 

BouRGEAUX  (Louis),  homme  de  confiance 
du  conseiller  Dupuis  de  Marcé,  1229. 

Bourgeois  (Charles),  marchand  fruitier  à 
Gaillon  près  Meulan,  130. 

—  (François-Joseph),  brasseur  à  Suresnes, 
2474,  2475. 

—  (Jean-Charles),  membre  du  Comité  de 
vérification  au  bureau  de  la  Guerre,  205, 
209,  214,  226,  230,  234  ;  commissaire  de 
la  section  du  Luxembourg,  2525. 

—  avocat,  ex-intendant  des  ministres  La 
Luzerne  et  Montmorin,  1750. 

—  commissaire  liquidateur  de  la  muni- 
cipalité de  Paris,  591. 

Bourges.  —  Collège  (professeur  de  mathé- 
matiques au),  640. 

—  Comité  révolutionnaire  du  district,  304. 


—  Diligence  pour  Paris,  147, 150. 

—  Résidence  de  Biret-Tissot,  marchand 
bijoutier,  2430  ;  de  Dumont,  ex-procu- 
reur général  syndic  du  Gers,  1340. 

Bourgogne.  —  Archiviste  des  Etats  (Ba- 
sirc),  8C0. 

—  (échange  contre  marchandises  Suisses 
de  petit  vin  de),  434. 

—  Volontaires  dans  la  légion  de  Mira- 
beau, 725. 

BouRGouiN  (Anne),  se  disant  femme  de 
Henry  Mesnil-Simon,  ex-capitaine  de  ca- 
valerie, 2478, 2480. 

—  (Rosalie),  sa  sœur,  2479. 

—  (le  père  Gérard),  secrétaire  perpétuel 
de  la  Société  des  Défenseurs  de  la  Répu- 
blique, 272. 

Bourgueil  (Indre-et-Loire).  —  Société 
populaire,  307. 

Bourguignon  (Claude-Sébastien),  secré- 
taire du  Comité  de  sûreté  générale,  629, 
633,  634,  700,  1350,  1381,  1461,  1485, 
1567, 1636,  1672,  2071,  2353, 2358, 2360, 
2495. 

BouRjAT  (Michel),  citoyen  de  la  section  du 
Nord,  153. 

BouRLiER  (l'abbé  Jean-Baptiste),  grand 
vicaire  de  l'archevêque  de  Reims,  2004. 

Bourrée  (Claude-Philippe),  femme  Tin- 
seau,  1208. 

—  (Catherine-Marguerite),  femme  de  Sap- 
té,  ex-membre  du  Parlement  de  Tou- 
louse, 1202,  1204. 

Bourrée  de  Corberon  (Marie-Daniel), 
ancien  officier  aux  gardes  françaises, 
1208-1210. 

—  (Pierre-Daniel),  président  au  Parlement 
de  Paris,  1004,  1169-1171,  1173,  1201- 
1210,  1352,  1353,1355,1361. 

—  (Théodore-Anne),  conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  1201,  1207. 

—  habitant  de  Montagne-Bon-Air,  2008. 
Boursaui.t     (Jean-François),    député    de 

Paris  à  la  Convention  nationale,  2034. 

—  commissaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Gravilliers,  591. 

—  président  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  de  Montreuil,  2206. 

Bourse  (Charles-Louis),  marchand  bonne- 
tier, 30. 

—  (Pierre),  gardien  des  scellés  chez  Dela- 
croix, 328. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Boursier  (Louis),  membre  du  Bureau  de 
paix  et  de  conciliation  du  2"  arrondis- 
sement, 2228. 

BoussET  (Esprit-Louis),  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Mail  régénérée, 
2'i26. 

BoussoN  (Joseph),  gendarme,  1025. 

BoussoNViLLE  (l'abbé),  2514. 

BouTET  (Jean),  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Bondy,  1344. 

BouTHiLLiER,  chevalicr  de  Saint-Louis, 
1229. 

BouTiN  (Simon-Gharlés),  ex-receveur  des 
fmances,  2098. 

—  (citoyen),  rue  de  la  Loi,  1177, 
Boutons  d'argent,  entourés  de  malachite, 

1588. 

BouTROUE  (Laurent-Martial-Stanislas),  dé- 
puté de  la  Sarthe  à  la  Convention  natio- 
nale, 335,  336. 

BouTROUx,  défenseur  ofiicieux,  820. 

Bouts  rimes  remplis  par  Chabot  en  prison, 
682. 

BovE  (Joseph- Antoine),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Poisson- 
nière, 1603, 1605,  1611,  1627. 

BoYAVAL  (Joseph),  lieutenant  de  chas- 
seurs, 894. 

BoYD  (Walther),  banquier  anglais,  619. 

BoYD  et  Ker,  banquiers  anglais,  607,  620, 
1002,  2351,  2554,  2559. 

BoYÉ,  observateur  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1853, 

Boyer  (Pascal),  rédacteur  de  la  Gazette 
Universelle,  1383. 

—  (Simon-Guillaume),  citoyen  de  la  sec- 
tion de  Popincourt,  156, 

Boyer-Lafond  (citoyen),  980. 
Brabançons  (patriotes),  496. 
Brac  de  la  Perrière  (citoyenne),  femme 

du  fermier  général  Parseval  de  Frileuse, 

1463,  1468, 1473, 1584. 
Bracelet  de  perles  fines,  1607  ;  en  or  avec 

cheveux  de    la  princesse  Lubomirska, 

2465  . 
Brancas    (Elisabeth-Pauline    de     Gand 

d'Isenghien,  duchesse  de),  1153,  2069. 
Brandès,  lire  Brantès  (Marc-Louis  Bian- 

co  de),  ex-aide  de  camp  du  général  Lau- 

badère,  1753. 
Braquemenaut,  valet  de  pied  de  Marie- 
Antoinette,  1991, 


Braquemont,  premier  adjudant  de  la 
place  d'Huningue,  397,  409. 

Brasserie  de  Suresnes,  2471,  2474, 

Brasseur  (Claude),  secrétaire-adjoint  de 
la  section  du  Faubourg  Montmartre 
1602. 

Braut,  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1002,  1100, 1148. 

Bravet  (Charles),  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 13,  46,  98,  101,  119,  145, 
180,  205,  231,  1136,  1142,  1362,  2323! 
2556,  2559. 

Bray-et-Lu  (Seine-et-Oise).  ~  Résidence 
de  Gouzangré,  conseiller  au  Parlement, 
1739, 

Brays  (Etienne),  colleur  de  papiers,  2304. 

Bréant-BailleT;  commissaire  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 1432,  2276, 

Bréard  (Jean-Jacques),  député  de  la  Cha- 
rente-Inférieure à  la  Convention  natio- 
nale, 319,  623,  718. 

Bréda  (Hollande).  —  Garnison  (capitula- 
tion delà),  507, 

—  Mission  de  Proly,  Dubuisson  et  Pé- 
reyra,  243. 

Brégaud,  notaire  à  Parey,  2028, 

Buehou,  membre  du  district  de  Béthune, 
320. 

Brejade,  commissaire  du  Comité  civil  de 
la  section  de  l'Homme-Armé,  1339, 

Brémont  (Jean -François),  surnommé 
Beaulieu,  artiste  du  théâtre  de  la  Cité, 
67, 

Bressuîre  (Deux-Sèvres).  —  Détache- 
ment de  la  Légion  du  Nord  y  envoyé, 
572. 

—  Société  populaire,  578. 

Brest  (Finistère),  —  Citoyens  actifs,  725. 
■ —  Détachement  de  canonniers  de  la  sec- 
tion de  Brutus,  927. 

—  Détachement  de  canonniers  de  la  sec- 
tion de  Marat,  930, 

■ —  Garnison,  725. 

—  Négociant,  320,  321. 
Bretagne.  —  Conspiration,  727. 

—  Département  des  traites  pour  la  Ferme 
générale,  1482. 

—  Député,  18,  58. 

—  Désordres,  1300. 

—  Mission  du  Comité  de  sûreté  générale, 
727. 


'20 


TABLV:  AT.PIIABl'^TIQUE 


—  Parlomont,  1173. 

—  Vo\'a<,'o  do  la  citoyenne  Puissant  de 
Saint-Servant,  l'»'21. 

Dnr.Tiu  II.  (Louis-Auguste  Le  Tonni-liku, 
baron  de),  ministre  des  Affaires  étran- 
gères, l'»78,  2341. 

Brktigny  (Marguerite), femme  Portobœuf, 
euisinière  chez  Lemoine  de  Crécy,  2333. 

Biu-TON  (Jacques),  maçon,  membre  de  la 
Société  populaire  de  Creil,  132. 

—  (Pierre-Denis),  gardien  de  la  maison 
des  Carmes,  894. 

—  commandant  de  la  garde  nationale  à 
Anet,  316. 

Bretons  acquittés  par  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 734. 

Brevets  des  grades  militaires  obtenus  par 
le  prince  de  Saint-Mauris,  2410. 

Briantaux-Baillet,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  24G1. 

Eriare,  —  Canal,  182. 

Bricard    (Jean-Louis),    secrétaire    do   la 
maison  des  Quinze-Vingts,  1797. 
Kl  COURT  (de),  chevalier  de  Saint-Louis, 
320,  321. 

RiDAux,  commis  à  la  liquidation  géné- 
rale des  Suisses,  2115. 

Brie.  —  Bureau  des  finances  et  Chambre 
du  Domaine,  1236. 

RiECHY,  membre  de  la  Commission  d'en- 
quête de  Guebwiller,  417,  419. 

Brie-Comte-Robei*t  (Seine-et-Marne).  — 
Maison  de  campagne  de  Mercier,  fer- 
mier général,  aux  environs  de  cette 
ville,  1601,  1603,  1604,  1606,  1620, 
1622,  1623,  1625. 

• —  Mission  de  Sirejean,  secrétaire  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  1097. 

Briel  (Gabriel-Jean-Bapliste),  ex-prètre, 
2292,  2554. 

BniELE,  gouverneur  des  enfants  de  Bé- 
thune,  1084. 

Brienne-le-Chûteau  (Aube).  —  Lieu  de 
naissance  de  la  femme  Bourgouin,  2478. 

—  Maire,  1039,  2401. 

—  Maison  de  Loménie,  2401. 

—  OfTiciers  municipaux,  2401. 

—  Séjour  du  prince  de  Saint-Mauris,  2413. 
Brierre  de  Surgy  (Jean-Charles-Robcrt), 

ex-auditeur    des   Comptes,   ex-adminis- 
trateur du  Département,  1 105. 


Buir.ï  (Iluguette  Meucii:he,  femme),  fem- 
me de  charge  de  I^oiscau-Béranger,  fer- 
mier général,  1516. 

Brigands  (extermination  en  Vendée  des), 
45  ;  (prisonniers  dangereux  de  Saint- 
Lazare  qualifiés  de),  80  ;  armés  (voitures 
de  denrées  attaquées  sur  la  route  de 
Ivongjumeau  par  des),  194  ;  chassés  de 
la  capitale  (gardes  du  corps  confondus 
avec  les),  635  ;  en  bonnet  rouge  (appro- 
visionnements volés  sur  les  routes  par 
des),  145. 

—  de  la  Montagne  (députés  qualifiés  de), 
321. 

—  de  la  Vendée  (liste  des  généraux  et 
chefs  des),  600;  (VVestermann,  connu 
sous  la  dénomination  de  féroce  chez  les), 
555. 

Brigault,  soldat  de  l'armée  révolution- 
naire, 948. 

Brimond  (citoyen),  943. 

Brion,  citoyen  de  la  section  de  l'Unité, 
1771. 

—  de  Saint-Cyr,  1989. 

Brioude  (Haute-Loire).  —  Arrestation 
d'Imbert,  agent  de  Roland,  1159. 

Briquel,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1058. 

BraQUELER,  lire  Priquel::r,  capitaine  de 
gendarmerie  à  Porrentruy,  885. 

Briquet,  secrétaire  de  la  Société  popu- 
laire de  Poitiers,  563;  président  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  Poitiers,  573. 

Bris  de  l'argenterie  trouvée  chez  Mercier, 
fermier  général,  1629. 

Brissac  (liomme  de  confiance  du  duc  de), 
1991. 

Brissow  (Marie-Marguerite  Héron  de  la 
TiiuiLLERiE,  femme  séparée  de),  1621. 

Brîssot  (Jean-Pierre),  député  à  la  Con- 
vention nationale,  24,  63,  289,  297,  684. 

Brissotins  (faction  des),  44,  63,  684,  724, 
796. 

Brissotisme  (Rudler,  député  suppléant  du 
Haut-Rhin,  accusé  de),  369. 

—  (recrutement  de  partisans  du),  669. 
BnivAL  (Jacques),  député,  membre  de  la 

Société  des  Jacobins,  481. 
Brive  (Corrèze).  —  Lieu  de  naissance  de 

l'abbé  Sahuguet  d'Espagnac,  833. 
Brizot,  membre  de  la  Société  fraternelle 

séante  aux  Jacobins,  43,  52. 


TABLE   ALPIIABfiTIQrE 


72: 


Brocard-Jolly  (Marie- Jeanne-Elisabeth), 
femme  de  Métrasse,  grainier  et  inspec- 
teur  des  relais  militaires,  36,  894. 

BnocHET  (Jean-Etienne),  juré  du  Tribunal 
révolutionnaire,  21,  36,  157,  213,  214. 

—  (Joachini),  président  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  Clichy-la-Garcnne,  2267. 

Brociieton  (Jean-Charles),  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Guillaume  Tell,  1225. 

Brodesolle,  garçon  de  bureau  du  Comité 
des  Ponts  et  Chaussées,  2323,  2324. 

—  (Cécile  Geoffroy,  femme),  2322-2324. 
Brossard     (Louis-Guillaume),  "secrétaire 

du  Comité  révolutionnaire  de  Périgueux, 
970. 

Brot  (Jean-Charles-Pierre),  tailleur  de 
pierres  au  Mesnil-Aubry,  commissaire 
pour  les  subsistances  du  district  de  Go- 
nesse,  108. 

Brou  (Eure-et-Loir).  —  Maison  de  cam- 
pagne de  Cugnot  de  l'Epinay,  fermier 
général,  1489. 

Bruat  (Joseph),  chef  de  correspondance 
du  département  de  la  justice,  894. 

Brûlement  des  cadavres  en  Vendée  (diffi- 
cultés pour  le),  45  ;  de  château,  1322  ; 
d'un  drapeau  blanc  fleurdelisé,  26  ; 
de  lettres  du  président  d'Aligre,  1870;  des 
moulins  en  Vendée  (défenses  de  procéder 
au),  558  ;  d'un  portrait  de  Marie-Antoi- 
nette, 1621  ;  des  titres  féodaux,  1286  ; 
des  titres  féodaux  (prince  de  Saint-Mauris 
souscrivant  au),  2400  ;  de  la  tragédie 
Tùnoleon  de  Marie-Joseph  Chénier,  2021; 
périodique  par  Chabot  de  ses  papiers, 
638. 

Bruley  (Prudent- Jean),  député  d'Indrc-ct- 
Loire  à  la  Législative,  1863,  1945. 

—  négociant  de  Rotterdam,  1735. 
Brûlez  (Denis),  agent  national  de  la  com- 
mune de  Châtenay-la-Montagne,  102. 

Brlly  (de),  1134. 

Brumon  (citoyen),  1458. 

Bruneau  (Antoine-Edme),  citoyen  de  la 

section  de  Bonne-Nouvelle,  175. 
Brunet   (François),  "cordonnier  à  Senlis, 

128. 

—  fourreur,  69. 

—  garçon  de  caisse  de  Milly,  2013. 

—  (citoyen),  caution  de  Lesueur  de  Givry, 
1768.' 


Brunn  (Autriche).  —   Lieu   de   naissance 

des   frères  .  Frey,  830. 
Brunoy     (Seine-et-Oise).  --    Maison    do 

campagne  de  la  femme  à  Sainte-Ama- 

raathe,  1012. 
Bii!-\sw[f:i;   (Charles-Guillau.'no,  duc  de;, 

332,  632. 
Bursr.K  (Claude-Louis),  administrateur  au 

Département  de  Police,  710. 
Brutls,  son  nom  invoqué,  321,  2216. 
Brutus,    nom    révolutionnaire    de     Ris- 

Orangis   (Seinc-et-Oise).  —  Habitants, 

2079. 
Brutls   (Joseph   Hénoc,  dit),  garçon  de 

bureau  de  la  Mairie,  attaché  à  la  Police, 

42,44,48,52,56,  188. 

—  (Lk  Tassey,  dit),  commissaire  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  1731. 

Bruty,  suspect,  1012. 
Bruxelles.  — Effets  sur  cette  ville  saisis 
chez  Mercier,  fermier  général,  1636. 

—  Lettres  d'émigrés,  729. 

—  Loterie,  2149. 

—  -  Mission  de  Devaux,  secrétaire  du  baron 

deBatz,  2341. 

—  Passeport  à  destination  de  cette  ville, 
2471. 

— ■  Séjour  de  ]\Iolé  de  Champlàtreux,  1281. 
Bry-sur-Marne  (Seine).  —  Agent  natio- 
nal, 1386, 1390, 1397, 1398. 

—  Comité  de  surveillance,  1386,  1389, 
1390,1397,1398. 

—  Commune,  924. 

—  Gardenationale,  1391,  1397. 

—  Habitants,  1160, 1391, 1396. 

—  Maison  de  Delaage,  fermier  génériU, 
1383,  1385,  1386. 

—  Mission  do  Guigne,  membre  du  Comité 
de  surveillance  du  Déparlement  de 
Paris,  1383. 

—  Omciers  municipaux,  1386, 1390,  1397, 
1398. 

—  Seigneur,  1386. 

BuAR  (Denise),  vivant  de  son  bien,  1882. 
BucH  (Antoine),  musicien  allemand,  78. 
Bui'-  (Antoine),  portier,  1488. 
BuFFON  (œuvres  de),  appartenant  à  Dolau- 

nay  d'Angers,  872. 
BuGLEAu  (Georges),  secrétaire-grelTier  du 

juge  de  paix  de  la  section  des  Tuileries, 

752, 2333. 
Buisson    ou    Du  Buisson    (Jean-Pierre), 


*. 


728 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


apolhic-airo  on  chef  de  riIôlcl-Dieu,999, 

lUUl. 
Buignéville  (Meiirtho).  —   Canton,  45i. 
Biillt'liii  tlo  la  Convention,  884. 
Biillt'lin  de  Tétat  des  blessures  du  serrurier 

r.eiïroy,  2145,  2147,  2155,  21G5,  2174. 
Bi  i.i.oT    (Charles- Adolphe),    membre    du 

Bureau  de    paix  et  de  conciliation  du 

'!<'  arrondissement,  2228. 
BiNK.L  (Aufîustin-Paul),  employé  à  la  ma- 
nufacture de  Sèvres,  membre  du  Comité 

de  surveillance,  112. 
BiRDET,  ancien  Cent-Suisse  d'Artois,  1800. 
BiRDiAT,  négociant  à  Villcfranchc  et  à 

Paris,  320,  321. 
Bureau  de  change  de  la  Monnaie,  1160. 

—  de  Comptabilité,   1543. 

—  de  conciliation,  6G3. 

—  du  Domaine  national,  1339,  2470. 

—  des  Douanes,  1962,  2344,  2345. 

—  des  émigrés,  799. 

—  de  la  garde  nationale  à  la  Mairie,  2091. 
de  la  gendarmerie,  1966. 

—  de  la  marque  d'or  et  d'argent,  1994. 

—  des  observateurs  de  Police,  177. 

—  de  paix  et  de  conciliation  du  2^  arron- 
dissement, 2228  ;  du  3^  arrondissement, 
2243. 

—  de  la  Régie  nationale  de  l'enregistre- 
ment, 749. 

—  de  vérification  des  assignats,  1156. 

—  des  voitures  de  la  Cour,  109. 

—  central  d'instruction  sur  les  biens  des 
émigrés,  1646. 

Bureaux  de  paix  et  de  conciliation  des  l^r, 
4^,  5^  et  6e  arrondissements  de  Paris,  2256. 

BuRET  (actrice  Grandmaison,  connue  au 
Théâtre-Italien  sous  le  nom  de),  2500. 

BuRLANDEux  (Joseph-Hcnrl),  ex-o/Ticier 
de  paix,  64, 1006, 1807, 1936,  2397,  2550, 
2554,  2557,  2563  ;  sa  femme,  1006. 

BuRTHE,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale  en  Bretagne,  727. 

BusNEL,  ancien  membre  de  l'Académie  de 
chirurgie,  1499. 

BussEROLLE  (NicoIas-Toussaint),  gardien 
du  président  Hocquart,  1305. 

Busse  Y  (Pierre),  fourreur,  69. 

Buste  de  Louis  XIV  par  lui  donné  au  mi- 
nistre Le  Peletier,  1173. 

—  de  Westermann  par  lui  offert  à  la  Lé- 
gion du  Nord,  572. 


Bustes  de  Marat  et  Le  Peletier  (inaugura- 
tion par  la  section  des  Piques  des),  486. 

BuTicKER,  employé  dans  les  tribunes  de  la 
Société  des  Jacobins,  190'i,  1919,  2085. 

Butte  des  Moulins,  1030. 

BuTTiN  (Guillaume),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Ré- 
publique, 171. 

Bvi.ANDT  (comte  de),  commandant  la 
place  de  Bréda,  507. 


Cabal  (Jean-Charles),  garçon  de  traiteur, 

2136. 
Cabanel  (Marie-Madeleine  Cabanis,  dite), 

femme  de  Mathieu  Duport,  conseiller  au 

Parlement,  1213, 1214, 1216, 1221. 
Cabanis  (Pierre),  habitant  du  Faubourg 

Saint-Germain,  196. 
Cabaret  de  la  rue  Saint- Antoine,  165. 
Cabarets  (présence  de  suspects  dans  les), 

165. 
Cabasson,   armurier  au   Jardin    Egalité, 

2150. 
Cabinet  de  lecture  au  Jardin  Egalité,  224, 

756,  1810. 

—  de  physique  du  président  Bochart  de 
Saron,  1247. 

Cablat,  commissaire  du  Comité  de  salut 
public,  1955. 

Caccia  (Antoine),  banquier,  1646. 

Cachant  (Seine).  —  liégumes  envoyés  à 
Paris,  161. 

Cachet  du  Comité  de  sûreté  générale  (dé- 
couverte chez  Chabot  d'un),  674. 

—  du  Département,  2071. 

—  d'or,  avec  chiffre  de  Sombreuil,  2563. 

—  en  cuivre  aux  armes  du  Roi  et  de  la 
régie  de  Versailles,  1451. 

Cachets  des  autorités-constituées  (gravure 
et  distribution  de),  1116. 

—  armoriés  en  argent  et  en  cornaline 
de  Bochart  de  Saron,  1247  ;  de  Bourrée 
de  Corberon,  1203  ;  du  conseiller  Duport, 
1212  ;  de  la  veuve  Le  Bas  de  Courmont 
(abandon  des),  1447  ;  en  or  et  argent 
de  la  famille  Sallier,  1193. 

Cadavre  de  Lulier,  agent  national  du  Dé- 
partement, suicidé  à  Sainte-Pélagie  (exa- 
men du),  808. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


729 


Cadeaux  (administrateurs  du  Départe- 
ment de  Police  recevant  des),  1086. 

Cadet  (Pierre),  commissaire  des  guerres  à 
Colmar,  399. 

Cadet-Gassicourt,  commissaire  du  Co- 
mité révolutionnaire  du  second  arron- 
dissement,  1388. 

Caen.  —  Armée  révolutionnaire  y  en- 
voyée, 84. 

—  Bureau  central,  2455, 

—  Chef  d'escadron  de  gendarmerie,  390. 

—  Comité  de  surveillance,  2453. 

—  Département  des  traites  pour  la  Ferme 
générale,  1482. 

—  District,  1506,  1582. 

—  Maison  d'arrêt,  2453. 

—  Présence  d'un  commissaire  fédéraliste 
revenu  de  Paris,  1872. 

—  Régie  des  droits  d'aides  dans  la  géné- 
ralité, 1515. 

—  Résidence  de  Fabus,  fermier  général, 
1476,  1582. 

Café  (échange  de  denrées  à  Paris  contre 
du),  105  ;  des  Iles  trouvé  chez  Douet, 
fermier  général,  1646;  moka  trouvé 
chez  Douet,  fermier  général,  1646. 

Café  à  Saint-Lazare  dans  la  chambre  d'un 
prisonnier,  80. 

—  des  Artistes,  rue  Favart,  78. 

—  Beausaint,  226. 

—  Bosseret,  13. 

—  du  Centre,  rue  Aubry-le-Boucher,  2164. 

—  de  Chartres,  38,  725. 

—  de  l'Europe,  au  Jardin  Egalité,  1002. 

—  de  Foy,  725,  2150. 

—  Gervoise,  2149. 

—  Godet,  rue  Saint-Martin,  24,  725. 

—  Marie,  2149. 

—  Minerve,  38. 

—  de  la  Municipalité,  cour  du  Palais, 
227. 

—  de  l'Opéra,  56, 

—  Payen,  2151,  2305. 

—  du  Punch-au-Lait,  1757. 

—  Voillemain,  2152. 

Cafés  (attitude  indécente  des  faux-pa- 
triotes dans  les),  1094  ;  du  boulevard  du 
Temple  (invasion  des  Marseillais  dans 
les),  725. 

Caffin,  habitant  de  Bailleval,  94. 

Cagin,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 2309. 


Cagliari  (Sardaigne).  —  Major  de  la 
place,  849. 

—  Parlementaire  de  l'amiral  Truguet,  y 
incarcéré,   8'tO. 

Cahagne,  détenu  à  la  caserne  de  la  rue  de 
Sèvres,  80. 

Cahier  (Louis-Gilbert),  avoué,  auteur  d'un 
discours  contre-révolutionnaire,  1967. 

Cahouet  (Charles),  officier  municipal  de 
Conflans-Charenton,  97. 

Caillaut  (femme),  correspondant  avec 
les  émigrés,  1987. 

Caillemer,  officier  au  19®  régiment  de 
chasseurs,  1025. 

Caillet,  lieutenant  de  gendarmerie,  mem- 
bre de  la  Société  des  Cordeliers,  43. 

Caillieux  (Louis-Elisabeth-Pierre-Fran- 
çois), administrateur  au  Département  do 
Police,  150,  156,195-198,678,1086,2376. 

Caillot,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance d'Auteuil,  2296. 

Caillouet  (André-Louis),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Arsenal,  1345. 

Caisse  de  l'administration  de  l'habillement 
952. 

—  d'assurances  sur  la  vie  (billets  de  la), 
737. 

—  du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
des  Tuileries,  1104. 

—  du  Département  de  Police  (vérification 
de  la),  2074. 

—  d'Escompte  (agiotage  sur  les  billets 
de  la),  1327  ;  (ancien  député,  employé 
à  la),  1149. 

—  de  l'Extraordinaire  (Amelot,  adminis- 
trateur de  la),  480. 

—  des  Fermes,  1372,  1373,  1434. 

—  Lafarge  (receveur  de  la),  33. 

—  de  la  Municipalité,  2105. 

Calais,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1002,  1041. 

Calais  (Pas-de-Calais).  —  Maison  com- 
mune, 2423. 

Callet  (citoyen),  détenu  dans  la  maison 
de  la  rue  du  Bouloi,  1709. 

Calomnies  contre  Chabot,  C52,  668,  677, 
685  ;  contre  Hérault  de  Séchelles,  256, 
412  ;  contre  Robespierre,  66  ;  contre 
Sahuguet  d'Espagnac,  786  ;  contre  l'a- 
gent national  du  district  d'AItkirch,  378  ; 
contre    l'armée    révolutionnaire,    174  ; 


::$(> 


TABT.E  ALPIIAB1^:TIQTTE 


contre  lo  Comité  do  survoillanoe  du  ï)6- 
partciiKMit  (le  Piiris,  1018  ;  coiilrt»  la 
loinmuao  de  I.on^'jiuneaii  au  sujet  des 
sidisistauees,  i;i()-i;i8  ;  contre  la  nuuii- 
cipalitt'  <le  J*n)vins  au  sujet  des  Rul)sis- 
lanccs,  lii'.M'Jl,  1'.»'). 

Cm. ON  (Ktienue-N'icolas),  député  de  l'Oise 
à  la  Convention  nationale,  836,  8;{7. 

Cvi.oNNi:  (Cliarles- Alexandre  de),  contrô- 
leur général  des  finances,  l^'iO,  1421, 
2117. 

—  secrétaire  par  intérim  de  la  section 
Chalior,  912. 

Calvire   (Rliône).   —   Notaire    réfugié   à 

Paris,  1477,  1478. 
Calvados.  —  Assemblée  générale,  2453. 

—  Département   (ex-fermier   général   do- 
*    micilié  dans  le),  1505. 

—  Député  (Delleville),  733. 

—  Lieutenant-colonel    de    gendarmerie, 
390. 

—  Mission  de  Berey  ter,  10G2. 

—  Mission  de  L.  Comte,  2454. 
Calvaire  (le  Mont-Valérien,  dit  le),   1580. 
Calvet,  perruquier,  2000,  2029. 
Camiion,  fds  aine  (Pierre-Joseph),  membre 

du  Comité  des  linances,  22fi,  2G5,  26G, 
C30,  031, 83G,  838,  842,  1005,  1960. 

—  premier  président  du  Parlement  de 
Toulouse,  965  ;  (Etiennottc-Dorothéc 
RiQUET,  sa  femme),  965. 

Cambrai  (Nord).  —  Bataillon  des  fédérés 

(garnison  du  k^),  18G0. 
Camp  de  Châlons,  1297. 

—  des  Elèves  de  TEcoIe  de  M^rs,  2270. 

—  de  Gonesse  (déserteur  du),  1478. 

—  de  Maulde  (levée  du),  514. 

—  retranché  de  Belfort  (travaux  du),  383. 
Campagne,  orfèvre,  1608,  1621. 
Campagnes   (bruits  mensongers   au   sujet 

des  subsistances  répandus  dans  les),  13, 
15  ;  (commi.ssaires  de  la  ville  de  Paris 
pour  les  subsistances  dans  les),  192  ; 
(enlèvement  des  denrées  dans  les),  174, 
179,  203  ;  (maximum  de  Paris  inférieur 
à  celui  des),  145. 

Campenon  (Claude),  imprimeur,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  rObs-ervatoire,  153,  883. 

Campion  (Adrien-François-Isidore),  com- 
mis négociant,  rue  Saint-Merry,  24. 

Camus    (.\rmand-Gaston),    député    de   la 


II auto-Loire  à  la  Convention  nationale, 
i:!'i(). 

---  ((îoriiiain),  régisseur'  des  biens  de  Mont- 
doux,  ferniior  général,  à  Epinay-sur- 
Ofge,  1437,  1438. 

-—     (.lean-Baj)tiste-Isaac.),  peintre,  2406. 

-  inenibn^  du  (loiuité  révolutionnaire 
(le  la  section  du  Faubourg-Montmartre, 
2068. 

Camis  dk  i,a  GuiRoiiKJÈRi-  (Joan-Louis), 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1004, 
1166,  1 167,  1169-1171,  1173,  1224,  1286- 
1291,  1352,  1353, 1355. 

Canal  deBriare,  182. 

—  d'Eure-et-Loir,    641. 

Canai'i.k  (Esprit-Jean-François),  détenu 
au  Luxembourg,  2119. 

Caniel,  commissaire  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Tuileries, 
2333. 

Canizy  (Marie-Anne-C})arlotte  de  Lomé- 
Nii:,  femme  de  l'émigré),  1039, 1145. 

Canolle  père  (Jean),  minéralogiste,  2117. 

—  fds  (Jean),  soldat  au  25''  régiment  d'in- 
fanterie,  2117. 

Canonne     de     Canolle,     poursuivi    au 

Chàtelet,  2117. 
Canonnier  (propos  \od"oents   d'un),  1846  ; 

ivre  (gendarme  insulté  par  un),  1916  ; 

mutilé   (rencontre   près   de   Saint-Rooh 

d'un),  921. 
Canonniers  (chants  contre-révolutionnaires 

entonnés.  Maison  Egalité,  par  des),  188; 

(habillement  et  équipement  des),  1143. 

—  de  la  Côtc-d'Or,  (compagnie  de)  460. 

—  du  Panthéon  Français,  attachés  au  parc 
d'artillerie  de  Lille,  1698. 

—  de  Paris  (manœuvres  des),  1769,  1796  ; 
(menaces  de  démission  par  les)  1701  ; 
port  de  l'uniforme  recommandé  aux), 
2091  ;  (revue  des),  994  ;  (serment  prêté 
par  les),  941  ;  (service  extraordinaire 
des),  930  ;  en  détachement  (certificats 
de  bonne  conduite  délivrés  à  2  compa- 
gnies de),  2091,  2109. 

—  de  la  1'"*'  légion  (manœuvres  satisfai- 
santes des),  2109  ;  de  la  compagnie  de 
Guillaume  Tell  (détachement  à  Sois- 
sons  de),  922  ;  de  1792  (compagnie  des), 
38. 

• —  de  la  section  de  l'Ar.senal,  165  ;  de  la 
section  de  Brutus  (détachement  à  Brest 


TABLE  ALPMAB]^:TIQUE 


'31 


dcs^,  917  ;  de  la  section  Chdier  (ra- 
diation d'un  canonnier  ivre  par  les), 
1916;  de  la  section  des  Droits  de  l'Hom- 
me (détachement  à  Coulommiers  des», 
1699  ;  de  la  section  do  Guillaume  Tell 
(détachement  à  Chantilly  des),  927  ;  do 
la  section  de  Marat  (détaeliement  à 
Brest  des),  930  ;  de  la  section  Révolution- 
naire (service  à  la  Convention  des),  940, 
991. 

Canons  de  siège  (épreuves  à  Meudon  de), 
lOoO. 

Cany  (Seine-Inférieure).  —  Habitant,  225. 

Cap  français.  —  (Décès  d'un  fils  du  fer- 
mier général  Vente  au),  1471. 

Capet  [Louis  XVI,  dit],  son  départ  en  1791, 
320,  323  ;  (femme  Saint-Brice  attachée  à 
la  maison  de),  1045  ;  (garde  du  tyran 
Louis),  1029  ;  (gardes  et  officiers  de  la 
maison  de),  1883  ;  (remise  de  50  louis  au 
Temple  à  la  sœur  de),  1080  ;  (sauf-conduit 
délivré  à  Fabre  d'Eglantine  par),  594, 
597  ;  (sort  des  enfants  de),  déploré,  2138, 
2319  ;  (tapissier  des  tantes  de),  1034, 
2069  ;  (tentatives  du  baron  de  Batz  pour 
empêcher  l'exécution  do),  2340,  234L 

—  (Dangé,  impliqué  dans  une  dénoncia- 
tion du  petit),  2541  ;  (Simon,  ex-gou- 
verneur du  petit),  54  ;  (projets  des  Hé- 
bertistes  en  faveur  du  petit),  214. 

—  dit  Monsieur  (ancien  intendant  des 
bâtiments  de),  1106. 

Capitulation  d'Anvers,  509  ;  de  la  gar- 
nison de  Bréda,  507  ;  de  la  place  do 
Gertruydenberg,  508  ;  de  Verdun  et  de 
Longwy,   599. 

Capitulations  des  régiments  Suisses  (re- 
nouvellement des),  466. 

Cappy  (Antoine-François-Joseph),  ofTicier 
de  paix,  725. 

Captain  (Pierre-Etienne),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  Saint-Cloud, 
1115. 

Capucins  (sortie  de  Chabot  des),  638,  653. 

Caravanes  de  la  Mecque  (passage  des),  464. 

Carcassoane.  —  Lieu  d'origine  de  Fabre 
d'Eglantine,  820. 

Carcenat  ou  Carcenac,  chef  de  patrouille 
du  poste  des  Feuillants,  1714,  1732. 

Cardinal  (François),  instituteur,  maître 
de  pension,  2280-2285,  2550,  2554,  2560. 

Cardot  (Alexis),  président  de  l'Assemblée 


générale  do  la  section  des  Amis  de  la 
Patrie,  2244. 

C.VRDV,  secrétaire  de  la  section  do  Guil- 
laume Tell,  2200. 

Carmagnolo  chantée  dans  les  cafés  du 
boulevard  du  Temple,  725  ;  dansée  au- 
tour (le  l'aulol  de  la  patrie  lors  de  la  fèto 
do  la  Raison,  à  Landser,  416. 

Carmes  (concierge  de  la  maison  d'arrêt 
des),  894,  1925,  2334. 

—  détention  de  Heussée,  administrateur 
de  P.olice,  2074  ;  de  Gouget  Doslandos, 
GG  ;  du  citoyen  Lucas,  1925  ;  de  Silvain 
Lafosse,  2334  ;  de  Pascaud-Givry,  1107  ; 
de  Santerre,  1986  ;  de  Vaillant,  850. 

—  incarcération  de  Baco,  ancien  maire 
de  Nantes,  960;  de  Barbottin,  1111  ; 
de  BellejOyeuse,  1156;  de  Bereyter, 
marchand  de  tableaux,  1126;  de  Bou- 
lard,  chef  de  bureau  au  Département 
de  Paris,  1114;  de  Buticker,  employé 
aux  Jacobins,  1904,  1919  ;  de  Cham- 
boursier,  1132  ;  de  Closson,  de  Saint- 
Domingue,  1738  ;  de  Courchamp,  ex- 
conseiller au  Parlement,  2015;  de  Des- 
champs, dit  Destournelles,  ministre  des 
Contributions  publiques,  1949  ;  de  Des- 
combiers,  citoyen  de  Nîmes,  1102;  de 
Desjardins,  suspect,  1164;  de  Dufour, 
1156  ;  de  Dum.oulin,  1132  ;  de  Jean-Bap- 
tiste Fauconnot,  horloger,  960  ;  de  Fer- 
rier,  officier  invalide,  942  ;  de  Gaspard, 
suspect,  989  ;  de  Gauthier,  homme  de 
loi  de  Montpellier,  2129  ;  d'Hérard, 
marquis  d'Hérauvilliers,  974;  de  Jean- 
net,  homme  de  loi  à  Orgelet,  979  ;  de 
Joleau,  agent  d'un  notaire,  2028  ;  de  La 
Chevardière,  administrateur  du  Dépar- 
tement, 2041  ;  de  La  Corrège,  1155  ;  de 
Lacroix,  président  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  63,  66  ; 
de  Lafont,  ex-député  à  la  Législative, 
employé  à  la  Caisse  d'Escompte,  1149  ; 
de  Legagneur  de  La  Lande,  ex-procu- 
reur, 2004  ;  du  citoyen  Le  Mazurier, 
1045  ;  de  Maret,  989  ;  de  Maupcrluis, 
1968  ;  de  Molinar,  agent  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1106  ;  de  Muzy,  relieur, 
1134  ;  de  Perchet,  traiteur,  1057,  1822  ; 
du  citoyen  Perdonet,  1712  ;  du  che- 
valier Perpignan,  1060  ;  de  Perrot, 
ancien  procureur  au  Parlement  de  Paris, 


732 


TABLE  ALPHABIÎÏIQUE 


1084,  ll')'i  ;  de  Relavc,  avoiu';  à  Mont- 
brisoii,  089;  do  Rcvciiioii,  lllC;  do 
lîiiiiii^'iiy,  cliev;ditr  do  Saint-Louis, 
IH.'.T  ;  do  Saiiil-Sôvi'iiii,  dil.  Picrrol., 
iKiiscilItr  au  Parlonuiil  do  Nancy,  IOLj; 
du  i^'t'ih'Tal  Sanforro,  IS'iO  ;  do  .loan- 
l'rançois  Rantorro,  frère  du  {général 
20G7  ;  de  Sanlouil,  grofTior  du  Conseil, 
988  ;  de  du  Torrage,  premier  commis 
du  ministre  de  l'intôrieur,  Mil,  1119; 
de  Tijjer,  imprimeur,  1128  ;  de  Tour- 
non,  1132;  de  Vaillant,  employé  à 
la  guerre,  1002  ;  do  Vigant,  aide  de 
camp  de  Qut'linoau,  951  ;  do  citoyens 
de  la  section  des  Lombards,  1112. 

CAnNOT{Lazare-Nicolas-Marguente),mem- 
l)re  du  Comité  de  salut  public,  3,  3G,  249, 
257,565,  1418,2454. 

Caunot-Feulint  (Claude-Marie),  député 
du  Pas-de-Calais  à  la  Législative,  frère 
de  Lazare,  44. 

Caunt,  du  séminaire  des  Irlandais,  2282. 

Cahon  (Philippe),  commis  à  la  Loterie,  de 
la  section  de  1792,  2170. 

—  concierge  de  la  maison  du  Luxem- 
bourg, 2493. 

—  (Marie-Jeanne),  fdle  de  boutique  chez 
un  mercier,  2304. 

Caroige  (Marin),  doyen  du  Bureau  de 
paix  du  1^'  arrondissement,  2256. 

Carouge  (Savoie).  —  Mission  confiée  à 
Marino,  administrateur  de  Police,  2508. 

Caupentier  (Antoine-Joseph),  menuisier, 
membre  de  la  Société  populaire  et  no- 
table de  Creil,  132. 

Carra  (Jean-Louis),  homme  politique,  338. 

Carrefour  de  la  rue  Mouffetard,  163. 

Carré  du  Pont-Rouge,  155. 

Carré  (Pierre),  concierge  de  la  maison 
Malassis,  1337. 

Carrette  (citoyenne),  veuve  Lagache, 
ancienne  femme  de  charge  de  Mercier, 
fermier  général,  1626,  1638. 

Carrey  (Jean),  herboriste,  37. 

Carrier  (Jean-Baptiste),  député  du  Can- 
tal à  la  Convention  nationale,  29,  36, 
39,  42,  44,  45,  47,  220,565,2165,2186, 
2192.  2199-2217,  2243,  2253-2257,  2259, 
2268. 

Carrières  (Seine-et-Oise).  —  Denrées  y 
fournies,  122. 

—  Denrées  en  réquisition,  148. 


Carrières- les -Charenton  (Seine).  — 
Habitants,  97. 

Carron  (Miohol),  transféré  à  Sainte-Péla- 
gie, 997. 

Carrousel  (fédérés  Marseillais  en  bataille 
au),  lors  du  10  août,  2088  ;  (porte  du 
petit),  65. 

Carte  d'entrée  au  Tribunal  révolutionnaire, 
874. 

—  de  sûreté  déli^4rée  à  Biret-Tissot,  mar- 
chand bijoutier,  par  la  section  de  1792, 
2430  ;  délivrée  à  Briel,  ex-prètre,  par  la 
section  de  1792,  2496. 

Cartes  de  sûreté  des  ex-nobles  de  la  sec- 
tion Le  Peletier,  2351. 

—  civiques  (examen  aux  barrières  des), 
1769. 

—  du  Piémont,  procurées  à  Kellermann, 
2457. 

Carthage  (Scipion  surnomméle  vainqueur 
do),  503. 

—  moderne  (puissance  ennemie  do  la 
France  dénommée  la),  496. 

Cartier  (Antoine-François), membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Sans-Culottes,  163. 

—  chirurgien  et  apothicaire,  chargé  de 
déguster  les  vins,  991,  999,  1001,  1036, 
1043. 

Cautier-Douineau    (Joseph-Pierre-Syl- 
vain),    négociant,     député    d'Indre-et- 
Loire,  à  la  Législative,  1863. 

Cartouches  (fabrication  de),  à  Presles  chez 
le  premier  président  Bochart  de  Saron, 
1246. 

Casenave  (Antoine),  député  des  Basses- 
Pyrénées  à  la  Convention  nationale, 
1542. 

Caserne  des  Carmes,  1045. 

—  de  la  Courtille,  994,  2381. 

—  de  Lourcine  ou  de  la  rue  Mouffetard, 
979. 

—  de  la  rue  du  Bouloi,  1875. 

—  de  la  rue  de  Sèvres,  80. 

—  de  la  rue  Verte,  950,  958. 

—  delà  section  de  Mutius-Scevola,  1750. 
Casernement  demandé  pour  la  Légion  du 

Nord,  564. 

Casernes  des  Gardes  Françaises  (acquisi- 
tion des),  2440,  2448. 

Cassel  (Nord). —  Fournisseur  de  viandes 
aux  armées,  2023. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


733 


Cassert  (femme),  recevant  des  mises  pour 
la  Loterie  de  Cologne,  1889. 

Cassonade  (rareté  de  la),  150. 

Caste L  (Jean),  attaché  au  service  du  comte 
de  Polastron,  1865. 

Castellane  (Boniface-Louis-Andrc,  comte 
de),  1007. 

CasteInau-de-Montmiral  (Tarn).  —  So- 
ciété républicaine,  301. 

Castel-Sarrazin  (Tarn-et-Garonne).  — 
Passage  de  Soulès,  commissaire  du  Con- 
seil exécutif,  2519. 

Castillan  (tyran),  978. 

Castillon  (Gironde).  —  Domicile  de 
Viart,  ancien  gendarme  de  la  garde, 
2429. 

Castillon  (Louis- Jacques- André),  com- 
missaire national  près  le  Tribunal  du 
4e  arrondissement,  2222. 

Castres  (Tarn).  —  (Détention  de  l'ex- 
accusateur  public  du  Tribunal  criminel 
du  Tarn  à),  321. 

Catalogne.  — ■  Résidence  assignée  à  Mé- 
chain  par  les  Espagnols,  961. 

Cateau-Cambrésis  (Nord).  —  Lieu  de 
naissance  d'Egrée,  brasseur  à  Suresnes, 
2471,  2475. 

Catenau,  avocat  général  du  Roi  au  Par- 
lement de  Toulouse,  965. 

Catholiques  (propos  relatifs  aux  persécu- 
tions contre  les),  940. 

Catilina  (conspirateurs  assimilés  à),  275, 
282. 

Catus  (Charles-Ignace-Pons  de  Boutier 
de),  ex-commissaire  des  guerres  à  l'ar- 
mée des  Alpes,  258,  345,  499,  500. 

Caudry,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Tuileries,  2896. 

Cautionnements  des  comptables  (suspen- 
sion du  remboursement  des),  1377. 

Cautrel,  tonnelier,  1664. 

Caux.    —  Gouverneur  du  pays,  1014. 

Cavagnac  (dame  de),  habitant  à  Suresnes, 
émigrée,  748. 

Cavalerie  (employé  des  charrois  demandant 
à  être  nommé  officier  dans  la),  632  ; 
(projet  d'organisation  do  la  nouvelle), 
599. 

—  de  la  Légion  du  Nord  (désordre  et  in- 
subordination de  la),  564. 

—  dite  de  la  République  (casernement  à 
l'Ecole  militaire  de  la),  725, 1340. 


—  révolutionnaire  (demande  par  Ronsin 
à  Mazuel  de),  214. 

Cavaliers  armés  et  équipés  (présentation  à 
la  Convention  de),  1694, 1697,  2266. 

Cave  secrète  (recherche  d'une),  ciiez  Douet, 
fermier  général,  1645,  1646. 

Cavillier  (Denise-Elisabetli),  domiciliée 
rue  Neuve-des-Malhurins,  772. 

Cazalès  (Jacques-Antoine-Marie  de),  dé- 
puté à  la  Constituante,  19,  2438. 

Cazalise,  suspect,  1800. 

Cazenac  (Léon),  suspect,  194L 

Cazenave     (Jean-Baptisto-Emmanuel), 
membre  du  Comité   révolutionnaire  de 
la  section  de  l'Hommc-Armé,  1403. 

—  commissaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Gravilliers,  588. 

Cazin  (Jean-Baptiste-Louis),  président  du 
Tribunal  d'appel  de  la  police  correclion- 
nelle,  2189. 

Célibat  des  prêtres  (opinion  d'un  curé  Al- 
sacien sur  le),  420. 

Celle  (la)  (Seine-et-Oise). —  Résidence  do 
Galandré,  ancien  financier,  1165. 

Cellier,  employé  au  transport  des  sub- 
sistances pour  Paris,  1786,  1906. 

Censure  contre  les  défenseurs  officieux 
des  tribunaux  de  Paris,  1108;  d'une  pan- 
tomime représentée  sur  le  théâtre  de  la 
Cité,  96;  du  peuple  sur  ses  députés,  498. 

Cépoy  (Loiret).  —  Résidence  d'un  ancien 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1148. 

Cérès-Brancas  (Louis-Paul, ducde),  2438. 

Cernay  (Alsace).  —  Passage  de  chariots 
de  foin  traînés  par  les  habitants  de 
Saulxsures,  444. 

Certain  (citoyen),  serrurier  à  Saint-Gcr- 
main-en-Laye,  122. 
,  Certificat  de  civisme  (refus  à  un  orfèvre  de 
Huningue  d'un),  414  ;  délivré  à  Admirai 
par  la  section  de  1792,  2170  ;  délivré  à 
Froidure,  employé  des  Domaines  natio- 
naux, 2509  ;  délivré  à  Le  Bas  de  Cour- 
mont,  fermier  général,  par  la  commune 
de  Pomponne,  1449  ;  délivré  à  Lulicr, 
agent  national  du  district  de  Paris,  791- 
793  ;  délivré  à  Charles-Adrien  Prévost 
d'Arlincourt,  fermier  général,  1592  ; 
délivré  au  président  de  Rosambo  par  la 
municipalité  de  Malesherbes,  1180;  dé- 
livré à  Verdun,  fermier  et  régisseur  géné- 
ral, 1521,  1541, 1542. 


:-M 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  de  noii-émi^Talion  délivrô  à  Prévost 
d'ArliiHOurl,  fcrinior  général,  1590; 
délivré  à  la  femme  divorcée  de  Vassan, 
1777;  délivré  au  prince  de  Saint-Mauris, 
2'.!'). 

—  iU^  prestation  du  serment  civique  par 
Biret-Tissot,  marchand  bijoutier,  2430. 

—  de  réception  d'Admiral  comme  franc- 
maçon,  2170. 

—  de  républicanisme  à  Lécrivain,  mem- 
bre du  (lomité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement, nommé  grefTicr  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, 1748. 

—  de  résidence  délivré  au  baron  de  Batz, 
2286  ;  délivré  au  duc  du  Châtelet,  1055  ; 
délivré  au  président  de  Gourgues  par 
la  municipalité  de  Poissy,  1253;  délivré 
à  Prévost  d'Arlincourt,  fermier  général, 
1591  ;  délivré  à  la  femme  divorcée  de 
Vassan,  1777  ;  délivré  à  un  émigré,  805  ; 
refusé  àDelaage,  fils  du  fermier  général, 
1392,  1393. 

Certificats  (production  de  faux),  pour  l'ap- 
provisionnement de  Paris,  122. 

—  de  bonne  conduite  aux  canonniers  en- 
voyés en  détachement,  20912,  109. 

—  de  civisme  (abus  résultant  de  la  déli- 
vrance trop  aisée  des),  595  ;  (délivrance 
arbitraire  des),  884  ;  (refuge  dans  les 
campagnes  des  individus  dépourvus  de), 
127;  délivrés  au  citoyen  Devaux,  com- 
missaire de  la  section  de  Bonne-Nou- 
velle, 2337,  2338. 

—  de  résidence  (délivrance  à  la  maréchale 
de  Biron  de  faux),  1042  ;  (délivrance  fa- 
cile dans  les  campagnes  des),  107  ;  déli- 
vrés au  prince  de  Saint-Mauris  par  les 
officiers  municipaux  de  Brienne,  2401  ; 
par  la  section  des  Champs-Elysées,  2413; 
par  la  municipalité  d'Epinay-sur-Seine, 
2414  ;  délivrés  à  Sartine  fds  par  deux 
sections,  2388  ;  produits  par  Delaage, 
fermier  général,  et  son  fils,  1383  . 

—  de  viande  (délivrance  aux  mîdades  de), 
96. 

—  de  vie  et  de  résidence  (délivrance  des), 
2337. 

Ce  Y  RAT  (Joachim),  président  de  l'Assem- 
blée générale  de  la  section  du  Luxem- 
bourg, 2515. 

Chabanel,  agent  du  baron  de  Batz,  2335. 

Cb ABONNAIS  (famille),  2543. 


Chabonnkl,  volontaire  au  poste  du  quai 
de  l'Ecole,  2083. 

Chabot  (François),  député  de  Loir-et- 
Cher  h  la  Convention  nationale,  24,  55, 
56,  64,  78,  185,  254,  265-270,  294,  299, 
307,  320,  321,  592,  595,  605,  611,  613- 
617,  619,  630,  631,  635-707,  711,  751, 
754-756,  760,  762,  768,  769,  813-816, 
822,  835,  837,  840,  860,  862,  866,  870, 
876,  877,  1719,  2488,  2553, 2554. 

('h  A  BOT  (comte  de),  1153. 

CnAnoiJiij.K,  agent  dechange,  1016. 

CuABROUD  (Charles),  membre  du  Tribunal 
de  cassation,  1859. 

Chabry  (citoyen),  agent  du  Comité  do 
sûreté  générale,  1050,  IIOJ.         ^ 

Ciiadafalx  (François-Bernard),  ancien 
directeur  de  la  Loterie,  employé  à  la 
Trésorerie  nationale,  2161. 

Chaillot  (Seine).  —  Demeure  du  marquis 
de  Fontany,  1030. 

—  Habitants,  1084. 

C^HAiLLou  (Jean-Baptiste),  vigneron  à 
Fontenay-aux-Roses,  97. 

Chainnout  (citoyen),  1120. 

Chalandon  (Claude),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l' Homme- 
Armé,  1403. 

Chalandre,  ex-receveur  général,  1824. 

Chalange,  meunier,  1780,  1787, 1843. 

Chalbos  (François),  général  de  division  à 
Niort,  541,  544,  553-555,  557,  559. 

Chalier  (Marie-Joseph),  martyr  de  la 
Liberté  à  Lyon,  2037,  2225. 

Chaligny  (femme),  tenant  un  jeu  de  bil- 
lard au  Palais-Royal,  2159. 

Châlons -sur-Marne.  —  Arrestation  d'un 
capitaine  de  la  Légion  du  Nord,  523. 

—  Camp,  1297. 

—  Dîner  chez  le  général  Sparre,  669. 

—  Lieu  de  naissance  de  Didelot,  régisseur 
général,  1515,  1582  ;  du  conseiller  Fa- 
gnier  de  Mardeuil,  1236  ;  de  Papillon 
d'Auteroche,  fermier  général,  1466, 
1582. 

—  Procureur  syndic,  63. 
Cham,  descendant  de  Noé,  683. 
Chamarande  (Seine-et-Oise).  —  Saisie  de 

beurre  et  œufs,  129. 
Chambéry. —  Emigrés  (arrivée  d'),  1328. 

—  Résidence  d'employés  dans  les  char- 
rois militaires,  315,  316. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


735 


Chambéry,  portier  de   Neuville-Villeroy, 

2013. 

Chambaudouio  (Loiret).  —  Résidence  de 
Rolland,  président  des  Requêtes  du  Pa- 
lais, 1173,  1224,  1226. 

Chamdellan,  secrétaire-greffier  de  la  sec- 
tion des  Tuileries,  2509. 

Chambly  de  Bézonville  (N.  de  Berl  lle, 
femme  de),  1224. 

Chamboursier,  incarcéré  aux  Carmes, 
1132. 

Chambre  de  Commerce  (membre  de  la), 
1353. 

Chambre  des  Comptes,  1513,  1514,  1574, 
2337. 

Chambure  (Hugues-Louis-Jean  Pelle- 
tier de),  directeur  des  Subsistances  mili- 
taires, 1054,  1072. 

Champ  de  la  Fédération  (cortège  d'un 
triomphateur  au),  497. 

—  de  Mars  (allusion  à  l'affaire  du),  38, 165, 
214  ;  Massacre  attribué  à  Lafayette, 
2442  ;  Monument  funèbre  des  guerriers 
morts  pour  la  patrie,  485;  (promenades 
de  Louis  XVI  au),  1301. 

Champagne.  —  Bataillon  de  Paris  (6^),  y 
.   envoyé,  2272. 

—  Bureau  des  finances  et  Chambre  du 
Domaine,     1236. 

Département  de  la  Ferme  générale  pour 
le  commerce,  1466. 

—  Volontaires  y  envoyés,  2464. 

Champeaux  (Pierre  Basse-),  administra- 
teur du  Département  des  Subsistances, 
89,  158-161,  172,  178,  189-191,  199. 

Champenois  (marchands  dits),  131. 

Champgrand  (Charles-Jean  Goury-),  an- 
cien lieutenant-colonel  de  dragons, 
2381;  sa  fille,  2381. 

GhampigneuUes  (Meurthe).  —  Comité  de 
surveillance,    1531. 

—  Commune,  1529,  1534. 

—  Ecole  gratuite,  1535. 

—  Garde  citoyenne,  1535. 

—  Habitants,  1531. 

—  Maison  commune,  1529. 

—  Officiers  municipaux,  1529, 
■ —  Soupe  économique,  1535. 

' —  Terre  de  Verdun,  ex-fermier  général, 

1531.  , 

Champigny   (Marie),  femme    de  Rollet, 

perruquier,  94. 


Champigny  (Seine).  —  Municipalité,  1312, 
J318. 

—  Seigneur  (Bouchard),  1386,  1390, 1397, 
1398. 

—  Société  populaire,  277. 

.  Champion  (Louis-Joseph),  commissaire  de 
la  section  de  l'inité,  2175  ;  commissaire 
de  la  Société  des  Cordeliers,  63. 
Champs-Elysées.  —  Arrivée   des    fédérés 
Marseillais,  lors  du  10  août,  2088. 

—  Jardin  delà  maison  Langeron  y  don- 
nant, 2412. 

—  Marchands  de  chevaux,  2384. 

—  Patrouille  dans  la  nuit  du  9  au  10  août, 
1924. 

—  Patrouilles  de  nuit,  2032. 

—  Rixe  entre  les  grenadiers  des  Filles- 
Saint-Thomas  et  les  Marseillais,  2299. 

—  Vente  mobilière,  2140. 

Champ  Y,  président  de  la  Société  populaire 
de  Clamart,  1692. 

Chandelle  (défenses  de  laisser  sortir  de  Paris 
la),  105  ;  (denrées  échangées  à  Paris 
contre  de  la),  105  ;  (difficulté  de  se  pro- 
curer de  la),  123,  126,  150  ;  (ordre  de 
ménager  dans  les  corps  de  garde  la), 
1966  ;.  (refus  de  vendre  de  la),  165  ;  (dé- 
tenus privés  de),  2116;  (détenus  de  la 
prison  du  Bouloi,  privés  de),  2082. 

Chandellier  (Jean),  agent  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1037,  1111,  1120,  1127, 
1144, 1270, 1756, 1897,  2472. 

Changarnier  (Claude  -François),  lieute- 
nant des  convois  militaires,  725. 

CHANO^f  (Jean-Baptiste),  maire  de  Sèvres, 
312. 

Chanson  contre  la  confession,  423  ;  sur 
l'inutilité  des  prêtres,  462. 

Chantereine  (Jean-Pierre-François  Pel- 
LERiN,dit),  employé  au  Garde-Meuble, 
598. 

Chanté,  citoyen  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 188. 

Chanteloup  (Seine-el-Oise).  —  Comité  de 
surveillance,  124. 

—  Habitants,  124. 

Chantilly  (Oise).  —  Agent  national,  125. 

—  Comité  de  surveillance,  125. 

—  Détachement  de  l'armée  révolution- 
naire, 1615. 

—  Détachement  de  canonniers  de  la  sec* 
tion  de  Guillaume  Tell,  927. 


736 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  Dî'tcntion  d'un  lils  du  président  Cor- 
beron,  1208. 

Habitants,  125,  135. 

—  Hôpital,  125. 

—  Maire,  125. 

—  (maison  de  campagne  à  Vineuil,  près 
de),  94. 

—  liaison  de  force,  178. 

Chants  contre-révolutionnaires,  à  la  Maison 
KK'ulité,  188. 

—  patriotiques  à  Huningue,  404. 
Chapart  (Barthélémy),  employé  au  bureau 

de  la  Guerre,  894. 

Chapel  de  Livry,  habitant  du  district  de 
Gonessc,  2080. 

Chapelier  (Isaac-René-Guy  Le),  ex-Cons- 
tituant, 298. 

Chapellains  (parti  des),  56. 

Chapelle-Saint-Denis  (la).  —  Abus  y 
commis  pour  la  vente  de  la  viande,  9, 
152,  153,  199. 

■ —  Auberge,  7. 

—  Débit  de  viande,  152, 153, 198. 

—  Maire,  2268. 

—  Marchandes,  106. 

—  Marché,  152,  153. 

Chapelle  -  sons  -  Crécy  -  en  •  Brie  (la) 
(Seine-et-Marne).  —  Habitants,  139, 155. 

Chapelle  de  l'Hôtel  des  Invalides,  2361. 

Chapelle,  concierge  de  la  maison  de  santé 
de  la  rue  Saint-Maur,  1068. 

—  (veuve),  peintre,  772. 

Chaper  (Barthélémy),  chef  du  bureau 
d'habillement  au  département  de  la 
Guerre,  23. 

Chapitre  de  Notre  Dame  de  Paris,  1493. 

Chapons  (achat  à  un  prix  exorbitant  de), 
129. 

Chapus,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Montreuil,  1383. 

Chapuy  (Joseph),  volontaire  du  3®  batail- 
lon de  Paris,  2365. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 938. 

Chapuys,  frères,  de  Bordeaux,  1887. 
Charas,  membre  du  Collège  de  pharmacie, 

688. 
Charbonneau,  adjudant  au  1«' bataillon 

de  Fécamp,  332. 
Charbonnel  (M.-E.),  femme  du  fermier 

général  Vente,  1471,  1472. 
Charbonnier  (Simon-Toussaint),  commis- 


saire de  police  de  la  section  des  Tuileries, 
164,  329,  330,  332,  335,  336,  644,  647, 
700, 2333. 

—  administrateur  du  département  de 
Seine-et-Oise,  2241  ;  vice-président  de 
l'Assemblée  électorale  du  département 
de  Seine-et-Oise,  477. 

—  concierge  de  la  maison  d'arrêt  de  Caen, 
2453. 

CHARDotÉ,  préposé  à  la  vérification  des 
diamants  de  la  Couronne,  1851. 

Charcutiers  de  Paris  (difficultés  pour  s'ap- 
provisionner des),  158  ;  (manœuvres  des) 
153.  ^ 

Chardin  (Charles),  chef  de  la  4<>  division 
de  la  force  armée  parisienne,  931,  945, 
1139,  1145. 

—  (citoyen),  suspect,  1132. 
Charenton  (Seine).  —  Habitants,  98. 

—  Maison  de  campagne,  2279. 

—  Officier  municipal,  98. 

—  Religieux,  1257. 

—  Route  de  Paris,  98. 

—  Viande  y  vendue  par  les  bouchers  de 
Paris,  183. 

Charigni,  directeur  de  l'hôpital  militaire 

de  Senlis,  2080. 
Charlemagne,  fils  (Jean-Philippe-Victor), 

ex-président  de  l'Assemblée  générale  de 

la  section  de  Brutus,  2181. 

—  suspect,  de  la  section  des  Arcis,  954. 

Charles,  de  Nîmes,  secrétaire  de  l'Assem- 
blée des  fédérés  des  83  départements, 
741-743. 

Charlet  (Etienne),  secrétaire  de  la  sec- 
tion de  l'Homme-Armé,  2246. 
Charlier,  employé  aux  Postes,  977. 

—  libraire  au  Jardin  Egalité,  1112. 
Charnier  des  Innocents,  1889. 
Charolles  (Saône- et-Loire).  —  Comité  de 

surveillance  du  district,  320,  321. 
Charonne.  —  Agent  national,  98. 

—  Boucher,  196. 

—  Comité  de  surveillance,  1945,  2505. 

—  Garde  nationale,  2497. 

—  Habitants,  98. 

—  Maison  de  campagne  de  la  femme 
Grandmaison,  maîtresse  du  baron  de 
Batz,  64,  2279,  22*6,  2288,  2438,  2497, 
2498, 2500, 2501, 2505, 2553. 

—  Officier  municipal,  98. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Charpentier  (Antoinette-Gabrielle),  fem- 
me de  Danton,  310,  322,  323. 

(François-Jérôme),  contrôleur  des  Fer- 
mes, beau-père  de  Danton,  312,  319,  322. 

Charrier,  lire  Cherrier  (Jean-Claude), 
député  des  Vosges  à  la  Convention  na- 
tionale, 216,  228. 

—  détenu  à  Saint-Lazare,  2115. 
Charrois  (combattant  du  10  août,  placé 

dans  les)  638  ;  de  l'armée  d'Italie  (ser- 
vice des),  1695  ;  des  armées  (adminis- 
tration et  compagnie  des),  780,  786  ; 
militaires  (capitaine  nègre  dans  les), 
2028  ;  militaires  (directeur  des),  2384. 

CiiARRYÉ,  lire  CiiARRY  (Charlotte-Félicité 
LUPPÉ,  femme  du  marquis  de),  2531. 

Chartial,  ouvrier  bijoutier,  1993. 

Chartiez  (Aimée  Petit,  femme),  coutu- 
rière, 2307. 

Charton,  suspect,  1927. 

Chartres  (Eure-et-Loir). —  Denrées  y  en- 
voyées d'Etampes,  129. 

—  Déserteurs  y  conduits,  985. 

—  Habitant,  1871. 

—  Interrogatoire  d'un  meunier  et  voitu- 
rier  voisins,  1843. 

—  Résidence  de  la  veuve  du  lieutenant-co- 
lonel de  Vieuville,  1383. 

Charve  (J.-B.),  femme  de  Maurice  Gou- 
get-Deslandes,  66. 

Chas  de  Villefort,  contre-révolution- 
naire, 725. 

Chasse  (abolition  du  droit  de),  1531, 
1534. 

Chassepot  (citoyenne),  1397,  1398. 

Chasseui-s  des  Ardennes  (pillage  des  four- 
rages des),  518. 

—  de  Champagne  (ex-colonel  des),  1039. 

—  de  Mayence  en  Vendée,  566, 

—  du  Nord  (6c  bataillon  des),  600. 

—  de  1792  (compagnie  des),  36. 

Chatard  (Louis),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Piques,  343, 
2442. 

Château  (Urbain-Didier),  huissier-audien- 
cier  du  Tribunal  révolutionnaire,  1681, 
1683. 

—  arquebusier,  1442,  14G1. 

—  (citoyenne),  femme  de  chambre,  1117, 
1129, 1136,  1142,  1160, 1748, 1832. 

Chàteaubriant     (Loire -Inférieure).    -^ 
Directoire  du  district,  566, 
T.  XI. 


Chateaubriant  (Jean-Baptiste-Auguste, 
marquis  de),  ex-capitaine  au  régiment 
Royal,  1171. 

—  (Anne-Théfèse  Le  Peletier  Rosambo, 
femme),  1057,  1171,  1286. 

Chateaunelf-Randon  (-\lexandre-Paul), 
commissaire  reviseur  des  comptes  des 
compagnies  de  finance,  1381,  1556. 

Chateaurenaud,  caissier  du  banquier 
Jauge,  2445. 

Châteauroux  (Indre).  —  Receveur  des 
contributions  publiques,  764. 

Château  VIEUX  (Marie- Jean-Baptiste-Ga- 
briel), suspect,  1124. 

Châteauvieux  (fête  des  Suisses  de),  2442. 

Châtelain  (affaire),  2541. 

Chatelet  (Louis-Marie-Florent,  duc  du), 
1055,1646,  1647,  1678. 

Chatelet  (citoyen),  2300, 2301 ,  2340, 2  34 1 . 

Chatelet. —  (ancien  procureur  au),  63,  889. 

— •  (conseiller  au),  1340. 

—  (tribunal  du),  1296. 

—  Tribunal  de  police  correctionnelle  y 
siégeant,  999. 

Chatenay  (marquis  de),  lieutenant-colo- 
nel, 997,  1006. 

Ghâtenay- la- Montagne,  nom  révolu- 
tionnaire de  Chatenay  -  les  -  Bagneux 
(Seine).  —  Agent  national,  102. 

—  Commune,  146. 

—  Habitants,  102,  116. 

—  Maire,  102. 

Chatenoy  (citoyenne),  belle-sœur  de  Ver- 
dun, fermier  général,  1525. 
Chàtiilon  (Seine),  —  Agent  national,  97. 

—  Habitants,  97. 

—  Moulin  sur  le  chemin,  169. 
Châtillon-sur-Sèvre    (Deux -Sèvres).  — 

—  Déroute  et  surprise  de  l'armée  républi- 
caine, 529-531,  545,  550,  552, 562, 577. 

Chats  (projet  de  tuer  et  de  manger  les), 
69  ;  mangés  à  Mayence,  70,  71. 

Chatulé,  suspect,  1720. 

Chaudot  (Vivant-Jean-Baptiste),  notaire 
à  Paris,  999, 1009, 

Chaudron-Roussau  (Guillaume),  député 
de  la  Haute-Marne  à  la  Convention  natio- 
nale, 2056. 

Chaumette  (Jean-Gaspard,  dit  Anaxa- 
goras),  procureur,  puis  agent  national  do 
la  commune  de  Paris,  18,  50,  58,  63,  65, 
188,  303.  336,  664,  684,  814,  879,  880, 

47 


738 


TABLi:  AI.PlIABl':TIQr!0 


882-S8'.,  S8C.-888,  891,895-897,901-903, 
900,  907,  1107,  255  i. 

—  coniinissairo  do  la  soction  du  rantli(''on- 
Kraiirais,  203r..  • 

(!ii\i  Ml  Y,  (oiiiiiiissairo  du  ("oniité  do  sùro- 

Ir  ^'l'ih'ralo,  1 120. 
Chaumont  (llaulo-Marno).  —  Détention 

do  Cloulier,  homme  do  loi,  325. 

—  Trésorier  du  district,  1076. 
Ciliausséo  d'Aulin,  ;)25,  1779. 
(luAissir.NON  (citoyen),  201G. 

(liiAi  VF.Ai-  (Guillaume),  suspect,  1124. 

(liiAi  VKAH  DE  Lacaiidi:  (dlaudo-Fran- 
(;ci>),  défenseur  omeieux,  206,  224- 
226,  825,  827,  829,  1226,  1236,  1272, 
128'i,  1313,  1336,  1348,  1353,  1434,  1439, 
1441,  1462,  1498. 

Chaivki.in  (.Vrmand-François,  marquis 
de),  ex -ambassadeur  en  Angleterre,  320, 
321. 

Chaux-de-Fonds  (Suisse).  —  Hameau  en 
dépondant,  4 'il. 

CnAVANOT,  volontaire  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083. 

CiiAVET  (Etienne-Innocent),  notaire  à 
Paris,  2016. 

Chazelles  (Saône-et-Loire).  —  Garde  na- 
tionale (commandant  de  la),  2452. 

Chkdeville  (Jacques-François),  homme 
de  confiance  de  Chabot,  674. 

— ^  procureur  au  Châtelet,  2068. 

Ckelles  (Seine-et-Marne).  —  Comité  de  sur- 
veillance, 1452. 

—  Eglise,  maison  conventuelle  et  parc, 
747. 

—  Passage  d'un  détachement  de  l'armée 
révolutionnaire,  1443. 

Chemets  (Jean-Jacques),  suspect,  1059. 

Cheminot  (citoyenne),  inculpée  d'émi- 
gration, 221,  229. 

Chemises  pour  les  volontaires  (don  patrio- 
tique de),  par  la  commune  de  Bry-sur- 
Marne,  924  ;  par  la  section  Chalier, 
1912  ;  par  la  section  des  Marchés,  915  ; 
par  la  section  des  Sans-Culottes,  923  ; 
par  la  section  des  Droits-de-l'Homme, 
1687  ;  par  la  section  des  Lombards,  1697; 
par  Verdun,  fermier  général,  1520  ; 
fdées  par  la  femme  d'un  vétéran  Inva- 
lide   (don  patriotique  de  deux),  1700  ; 

Chenaux  (Louis-Barthélémy),  secrétaire 
du  Qub  des  Cordeliers,  793  ;  membre  du 


Conseil  général  do  la  Commune,  878,  881, 

889, 895, 904, 905, 909, 1139, 1148. 
Chknkval  (citoyen),  tenant  table  d'hùte  à 

Chambéry,  315. 
CiiKNii;    (Picrre-Ktionno),    vivant   de  son 

revenu,  2151. 

—  (Marie-Françoise  Dailly,  femme),  28. 

—  (Marie-Genevièvo),  veuve  Foutin,  28. 
CuENiER  (Mario-Joseph),  député  de  Scinc- 

et-Oise  à  la  Convention  nationale,  605, 
2021. 
Chennevières-sur-Marne    (Seine).    — 
Habitant,  lOG. 

—  Maison  de  campagne  de  Didolot,  fer- 
mier général,  1620. 

Chéon,  fils,  architecte,  790. 

Chépoix  (Aisne).  —  Habitant,   15. 

Chépy  (citoyen),  détenu  aux  Carmes,  66. 

CiiÉRARD,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune, 968. 

Cherbourg  (Manche).  —  Comité  de  sur- 
veillance, 273. 

Cherest  (Jacques),  procureur  syndic  du 
district  de  Tonnerre,  320,  321. 

Chiîret,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1002,  1029,  1040,  1622, 
1629. 

Cherté  des  bestiaux,  114;  des  denrées, 
1966  ;  des  œufs,  30  ;  du  journal  d'Hé- 
bert, 185  ;  du  pain  dane  la  commune  de 
Colombes,  1522,  1535  ;  du  pain  dans  le 
département  de  Seine-et-Oise,  726  ;  du 
porc  frais,  135,  152,  153,  158  ;  et  rareté 
des  semences,  135  ;  de  la  vie  à  Porren- 
truy,  437  ;  des  vivres,  192. 

Chkry  (Philippe),  membre  du  Comité  de 
surveillance  du  Département  de  Paris, 
999,   1009,   1304. 

Chesnard  ouChénard  (Simon),  acteur  du 
théâtre  de  la  rue  Favart,  1002. 

Chevalier  (François),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Brutus, 
608,   610,  946. 

—  (Henry),  ofTicier  municipal  de  Bezons, 
1426. 

—  comédien,  725. 

—  fayencier,  2019. 

—  rédacteur  des  Observations,  employé 
chez  le  ministre  de  l'Intérieur,  1144. 

—  (citoyen),  935,  1044. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


739 


(Marie-Suzanne),  femme   de  La  Mar- 

TiNiÈRE,  2139,  2140,  2290-2293. 

(femme),  logeuse,  rue  Copeau,  163,  999. 

Chevaliers  du  poignard  aux  Tuileries,  1340  ; 
(liste  des),  2554  ;  (tripot  de  la  femme 
Sainte-Amaranthe  recevant  les),  2486. 

Chevalleau  de  Boisragin  (Jean-Ar- 
mand), commandant  de  place  à  Lille, 
515. 

Chevallier  (Pierre),  tuilier  et  chaufour- 
nier, membre  du  Comité  révolutionnaire 
d'Etampes,    129. 

—  (Sulpice),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Bondy,  1169, 
1193,  1234,  1289. 

—  logeur,  rue  Sàint-Germain-de-l'Auxer- 
rois,  181. 

Chevaux  (blés  en  épis,  coupés  et  donnés 
aux),  1928  ;  (saisie  sur  des  voleurs  du 
Garde-Meuble  de),  1844,  1929  ;  de  car- 
rosse (don  patriotique  de),  1518. 

Cheveux  (lettre  de  Vincent  à  sa  femme 
contenant  de  ses),  218. 

Chevillard,  limonadier  à  Choisy,  2164, 
2325,  2326,  2330. 

Chevreau  (Denis),  secrétaire-greffier  de 
la  municipalité  de  Bagnolet,  94. 

Chevroton,  président  de  la  Société  popu- 
laire de  Masse  vaux,  415. 

Chiavari  (Pierre-Antoine-Joseph),  noble 
d'Arles,  du  parti  des  Chiffonniers,  1915. 

Chiens  (projet  de  tuer  et  de  manger  les), 
69,  70. 

Chilly-Mazarin  (Seine-et-Oise).  —  Allée 
venant  d'Antony,  194. 

—  Officiers  municipaux,  102. 

Chiaiay    (Madeleine-Charlotte    Le    Pele- 

TiER,  princesse  de),  2035. 
Chimie  (mémoires  de),  par  Lavoisier,  1408. 
CniNDRET  (Augustin),  suspect,  1114, 
Ghinon  (Indre-et-Loire).  —  Bataillon  en 

dépôt,  1729. 

—  Procureur  syndic  du  district,  1862. 

—  Tribunal  (juge  au),  1862. 
Chipeaux  (Pierre),  commandant  en  second 

de  la  garde  nationale^  membre  de  la 
Société  populaire  de  Creil,  132. 
Chiquot  (Pierre),  notable  de  la  commune 
de  Longjumeau,  102. 

—  fruitier  à  Paris,  163. 

Chirurgien  (honoraires  réclamés  à  Dclau- 
nay  d'Angers  par  un),  607. 


Chirurgiens  militaires  (envoi  de  soldats 
valides  aux  hôpitaux  parles),  425. 

Chistel,  commissaire  de  la  section  de  Po- 
pincourt,  2539. 

CnoBERT  (Pierre-Louis),  aubergiste,  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de  Dam- 
martin,  127. 

Chocolat  (ouvrier  fabricant  de),  1756, 

Chodkiewicz  (Rosalie-Françoise),  femme 
d'Alexandre  Ludomirski,  sénateur  do 
Pologne,  347,  348. 

Choffin  (François),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Arse- 
nal,  1340. 

Choiseau  (équipages  d'artillerie  de),  728, 

Choiseul  (baron  de),  ex-ambassadeur  à 
Turin,  1752, 

—  (duchesse  de),  1165. 

—  (agent  de),  1148, 

Choiseul-Gouffier   (Marie-Gabriel-Flo- 
rent-Auguste), ex-ambassadeur  à  Cons- 
tantinople,  725. 

Choisy-sur-Seine  (Seine). — Bien  national, 
occupé  par  Danton,  318. 

—  Comité  révolutionnaire,  2325-2327. 

—  Hôpital  militaire,  2164,  2325-2327, 

• — ■  Placards  y  affichés  par  des  écoliers,  13. 

—  Procureur  de  la  commune,  72,  894. 
CnoL  (Jean-Nicolas),  membre  du  Comité 

révolutionnaire  de  la  section  de  Brutus, 
605,  606,  620,  623. 

Cholet  (Maine-et-Loire).  —  Centre  de  pro- 
duction pour  le  bétail,  104. 

Chomey,  commis  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1095,  1113. 

Chominet,  citoyen  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  1145. 

Chomuzard,  menuisier  à  Geiuievilliers, 
141, 

Chopart  (Louis-Eustache),  épicier,  34, 

Chopin,  lire  Choppin  u'Arnouville  (Re- 
né), ex-conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
1148, 

Choquet  (Jean-René),  commissaire  de 
police  de  la  section  de  Brutus,  634. 

—  huissier,   156, 

Choudieu  (Pierre-René),  député  de  Mainc> 
et-Loire  à  la  Convention  nationale,  364. 

Chourre,  regrattier,  rue  de  la  Grandc- 
Truanderie,  177. 

Chrétien  (Pierre),  délégué  de  la  Conven- 
tion nationale  aux  Iles  du  Vent,  2488. 


740 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  (Picrro-Nicolas),  président  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
li;n,  1527,  2478,  2481,  2498;  juré  du 
Tribunal  révolutionnaire,  88,  2476,  2479. 

—  secrétaire  de  l'Assemblée  générale  de  la 
section  de  la  Fraternité,  2172. 

Chhistoimie,  regratticr  à  la  Pointc-Saint- 

Eustache,  177. 
Chuysostomi  (Etienne),  tenant  la  inaison 

garnie  de  Moscovie,  49,  59,  894. 
Chullot,  citoyen  de  Sèvres,  1057. 
Chuim'in  (François),  gardien  du  conseiller 

Lenoir,  1293. 
Churchill  (femme),  suspecte,  2062. 
CiKON,    chargé    d'affaires    de   l'Ordre    de 

Malte,  1117. 
CicERON  (discours  contre  Catilina  de),  282. 
Civisme  d'un  capitaine  d'artillerie  (dépu- 

lation  de  la  Meuse  attestant  le),  1142. 
Clairel,  citoyen  et  citoyenne,  gendre  et 

fille  de  Le  Peletier  de  Rosambo,  1172. 
Clamart-le-Vignoble    (Seine).  —    Don 

d'objets  sacrés  par  la  commune,  1692. 

—  Eglise,  1692. 

—  Municipalité,  2240. 

—  Société  populaire,  1692,  2240. 
Clamecy  (Nièvre).  —  Commerce  des  bois, 

161. 

—  Ecluses,  161. 

Claude  (Pierre),  commissaire  civil  de  la 
section  de  Brutus,  2470. 

Claudel  (Charles),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité, 1220,  1221,  1238,  1239,  1254, 
1306, 1307, 1309, 1315,  1317, 2068, 2119. 

Claussin,  ancien  huissier  du  Comité  de 
sûreté  générale,  puis  du  Département, 
2055. 

Clavzel  (Jean-Baptiste),  secrétaire  de  la 
Convention  nationale,  263,  663. 

Clavière  (Etienne),  ministre  des  Contri- 
butions publiques,  2291,  2513. 

Claye  (Seine-et-Marne).  —  Arrestation  des 
subsistances  à  destination  de  Paris,  162. 

• —  Passage  d'un  escadron  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, 2377. 

Clémence  (Jean-Baptiste-Henri  Tell-), 
juré  au  Tribunal  révolutionnaire,  185, 
347,  348. 

Clémency  (citoyen),  ami  de  Chabot,  636. 

Clément  (Jacques),  charcutier,  152. 

—  (Pierre),  suspect,  967. 


—  papetier  à  Rouen,  2304. 

—  secrétaire  de  l' Etat-Major  général  de 
la  force  armée  parisienne,  930,  941,  950 
958,  963,  973,  985,  994,  1013, 1021,  1028^ 
1050, 1056, 1074, 1094, 1110, 1118, 113l| 
1138, 1143, 1152, 1701, 1730, 1749, 17^^] 
1796,  1810,  1833,  1846,  1861,  1888,  1902^ 
1916,  1940, 1957,  1966,  1983,  2012,  2032,' 
2044,  20G1,  2073,  2082,  2091,  2100,  2IO9', 
2116. 

—  (époux),  habitant  rue  Montmartre,  2432. 
Cleug  (Félix),  citoyen  d'Orgelet,  388. 

—  (François),  marchand  commissionnaire 
à  Paris,  1140. 

Cléret  (citoyenne),  détenue,  1057. 
Clerget,  président    du    département  du 
Mont-Terrible,  441. 

—  (femme),  concierge  de  la  maison  d'arrêt, 
dite  le  Château,  à  Dijon,  1196. 

Clermont  en  Beauvaisis  ou  sur  Oise 
(Oise).  —  Assemblée  du  département, 
1641. 

—  District,  94. 

—  Election,  1641. 

— ■  Maison  de  force,  178. 

—  Prix  du  beurre  et  des  œufs,  90,  94. 

Cléry  (Alexis-Fuscien),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
République,  328,  704. 

Clichy-en-rAunois,  nom  ancien  de  Cli- 
chy-sous-Bois  (Seine-et-Oise).  —  Mai- 
son de  campagne  de  la  veuve  Le  Bas  de 
Courmont,  1444-1447. 

—  Officiers  municipaux,  1447. 
Clichy-la-Garenne   (Seine).    —    Comité 

révolutionnaire,  126,  2267. 

—  Conseil  de  la  Commune,  126. 

—  Habitants,  126. 

—  Municipalité,  126,  2267. 

Cloches  (délibération  de  la  marguillerie  de 
Saint-Médard  relative  aux),  1713  ;  (en- 
voi par  la  commune  de  Bry-sur-Marne 
de  ses),  924. 

Cloître  de  l'Abbaye  Saint-Germain,  59. 

—  de  la  Raison,  96. 

—  Saint-Honoré,   768. 

—  Saint-Louis,  rue  Saint-Paul,  1340, 1345. 

—  Sainte-Opportune,  70. 

Cloots  (Jean-Baptiste,  dit  Anacharsis), 
député  de  l'Oise  à  la  Convention  natio- 
nale, 65,  80,  209,  214,  221,  226,  229,  230, 
234,302,595,677,891,896. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Closson  (Jean-Louis),  habitant  de  Saint- 
Domingue,  1738. 

Clou  ET  (Agathe-Thérèse),  femme  d'An- 
toine-HyacintiielIocQUART,  premier  pré- 
sident de  la  Cour  des  Aides,  1306,  1315, 
132L 

—  (Jean-Baptiste) ,  bourgeois  de  Paris,! 318. 
Club  des  Arcades,  1401. 

—  des  Cordeliers,  11,  20,  21,  32,  42,  48,  63, 
683,  792-795,  805,  889,  957,  2253. 

—  des  Feuillants,  2442. 

—  des  Jacobins,  683,  1246. 

—  de  1789,  683,  2442. 

—  de  Marat  ou  de  l'Ami  du  peuple,  20. 

—  d'Orléans  au  Palais  Royal,  760. 

—  de  la  République  à  la  Maison  Egalité,  42. 

—  central  électoral  à  l'Evêché,  642,  649, 
664,  689. 

Cluny,  chapelier  de  Marseille,  2080. 
Coalition  des  coquetiers  et  beurriers,  83. 
Goblentz  (Allemagne).  —  Lettre  en  prove- 
nant saisie  sur  un  curé,  725. 

—  Lettres  d'émigrés  interceptées,  729. 

—  Rassemblements  d'émigrés,  1281,  2487. 
CoBOURG,  (agents  de)  63,  80,  2173,  2177, 

2225,  2231,  2255,  2257, 2265, 2554, 2559. 
Cocarde  blanche  arborée  à  l'orgie  des  gar- 
des du  corps,  1736. 

—  nationale  (insultes  de  Saintanac  à  la), 
2164, 2325,  2326,  2554. 

Cocardes  (exécution  du  décret  relatif  au 
port  des),  1902  ;  (port  des),  1013  ;  des 
femmes,'  896. 

Coche  d'eau  (arrivages  d'oeufs  à  Paris  par 
le),  163. 

Cocher  du  Comité  de  sûreté  générale  (sa- 
laire du),  937. 

CocHERY  (François),  cultivateur,  894. 

Cochet,  président  de  l'Assemblée  générale 
de  la  section  des  Sans-Culottes,  2187. 

CocHois  (Nicolas-Etienne),  tapissier,  1716. 

Cochon-Lapparent  (Charles),  secrétaire 
delà  Convention  nationale,  4,  6,  337. 

Cochon  salé  (distribution  aux  pauvres  au 
prix  du  maximum  de),  154. 

Cochons  (accaparement  à  Boulogne  de), 
153,  948  ;  (arrivage  et  vente  à  la  Cha- 
pelle de),  152,  153  ;  (spéculations  sur 
les  jeunes),  95  ;  de  lait  (consommation 
abusive  des),  127. 

Code  pénal  (projet  de),  332. 

—  pénal  militaire,  550. 


Cœuilly  (Seine).  —  Maison  de  campagne 
du  président  Hocquart,  1302,  1312, 
1330,1398. 

Cœur  (montre  d"or  du  nom  de),  1360. 

CoFFiNHAi.  (Pierre-André),  juge  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  26,  27,  44,  45,  69, 
166,  170,  171,  205,  238,  874,  899,  l'sss! 
1355,  1356,  1583-1585,  1678,  1679,  1680. 

Coiïre-fort  rempli  d'argenterie  et  de  dia- 
mants, de  la  veuve  LeBasdeCourmont, 
1451. 

CoHENDET  (Joseph-Xicolas),  commissaire 
de  police  de  la  section  du  Faubourg- 
IMontmartre,  2417,  2419. 

CoiGNET,  président  de  la  Société  populaire 
de  Clamart-le-Vignoble,  2240. 

CoiGNY  (Louis  de),  détenu  à  la  Petite 
Force,  1880. 

Coixox,  président  de  la  section  des  Lom- 
bards, 2245. 

CoiNTEL,  président  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Charonne,  2505. 

CoiNTERAUx  (Louis),  citoycu  de  Lyon,  728. 

Colas  (Jeanne-Marie  Trécolrt,  femme), 
coiffeuse  à  Passy,  213,  214. 

Colin,  homme  d'affaires,  agent  du  prési- 
dent Nioolaï,  1046. 

CoLix,  notaire,  1741. 

Collap.dk,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  Villeneuve-la-Montagne,  2034. 

Collecte  pour  les  pauvres,  2285. 

Collège  du  Plessis  et  de  Lotsis-le-Grand, 
843,980,  1054,  1072. 

• —  des  Quatre-Nations,  2086. 

Collet  (Ferdinand-Marie),  commissaire 
des  guerres,  1143. 

■ —  (Jacques-Auguste),  sculpteur,  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de 
Sèvres,  109. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg-Montmartre, 
1169, 1228, 1620, 2068,  2385. 

Collier  (lettres  de  change  passées  à  l'ordre 
du  financier  Duruey  par  le  citoyen), 
1637. 

Collier  de  chien  en  or  avec  cheveux, appar- 
tenant à  Grammont,  père  (dépôt  au 
greffe  d'un),  907. 

Colliex  (Louis-François),  ex-notaire  à 
Calvire,  1477, 1478. 

Collin  (Antoine),  ex-avoué  près  les  tribu- 
naux de  Paris,  320,  321. 


7i2 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  (Antoine),  procureur  de  la  commune  de 
Colombes,  1526,1537. 

Collioure  (Pyrônées-Orientales).  —  Occu- 

l)ation  i)ar  les  Espagnols,  35G. 
CoLi.oMiii-L  (Pierre),  député  de  la  Meurthe 

à  la  Convention  nationale,  1535. 
CoLLOT  (Anne-Pierre),  originaire  d'Ei)er- 

nay,  citoyen  de  la  section  de  Guillaumc- 

Teil,  1954. 

—  commissaire  aux  accaparements  de  la 
section  de  la  Fontaine  -  de  -  Grenelle, 
1162. 

—  (citoyen),  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1148. 

—  commissaire  chargé  du  transport  des 
papiers  de  Vente,  fermier  général,  1475. 

CoLLOT  d'Herdois  (Jcan-MaHe),  député 
de  Paris  à  la  Convention  nationale,  3G, 
39,  43  ,47,  52,  56, 152, 194,  220,  221 ,  229, 
248,  249,  257,  494,  595,  834,  858,  2132- 
2138,  2142-2145,  2147-2151,  2153-2158, 
2164,  2166-2168,  2171,  2173-2176,  2192, 
2193,  2197, 2210-2212,  2226,  2232,  2233, 
2239, 2251, 2253, 2258, 2262, 2272, 2273, 
2283, 2285, 2291, 2298,  2322,  2324-2326, 
2328,  2332,  2562  ;  secrétaire  de  la  So- 
ciété des  Amis  de  la  Constitution,  474. 

Colmar  (Alsace).  —  Arrivée  attendue  des 
chariots  de  foin  traînés  par  les  habitants 
de  Saulxsures,  444,  448. 

—  Comité  d'activité  révolutionnaire,  348. 

—  Comité  de  surveillance,  390,  1144. 

—  Commission  du  district,  390. 

—  Commission  départementale,  390. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  390. 

—  Eglise  du  collège,  389. 

—  Magasin  du  district,  448. 

—  -  Municipalité,  388,  492. 

—  Receveur  principal  des  douanes,  408. 

—  Réquisition  d'avoine,  453,  454. 

—  Séjour  d'Hérault  de  Séchclles,  repré- 
sentant en  mission,  365-386. 

—  Séquestre  de  tonneaux  de  sel  pour  la 
Suisse,  431. 

—  Société  populaire,  393. 

—  Suspects  envoyés  à  Langres,  385. 

—  Temple  de  la  Raison,  389. 

—  Tribunal  (accusateur  public  du),  360, 
378. 

—  Tribunal  révolutionnaire,  387,  403,  410. 

—  Tribunal  de  paix  et  de  conciliation,  350. 

—  Venue  du  citoyen  Bâcher,  434. 


Cologne  (Clément-Auguste  do  Bavière, 
électeur  do),  772. 

—  Loteries,  1737,  1876. 

Colombes  (Seine).  —  Assemblée  primaire, 
1519,  1535. 

—  Comité  de  surveillance,  90,  142,  1521, 
1523,1532,1539,1541. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  90, 
142,  156,  1521,  1524,  1534,  1537,  1530, 
1541, 1542. 

—  Ecole  gratuite,  1535. 

—  Habitants,  1535. 

—  Maison  de  campagne  de  Verdun,  fer- 
mier général,  1526, 1530. 

—  Maisons  de  Verdun,  1532. 

—  Société  populaire,  90,  142. 

—  Soupe  économique,  1535. 
Colombiers  (suppression  par  Verdun,  fer- 
mier général,  des),  1531. 

Colon  (François-IIippolyte),  chirurgien 
attaché  à  l'hôpital  militaire  de  Choisy- 
sur-Seine,  2325. 

Colportage  du  beurre  et  des  œufs  à  Paris, 
83. 

CoMBALESTiÉ  (Jcan-Baptisto),  dénoncia- 
teur, 1176. 

CoMBERT  (de),  1641. 

Comédie  Italienne  (acteur  et  actrice  de 
la),  2497,  2500  ;  (location  des  bâtiments 
entourant  la),  2274. 

Comédien  (CoUot  d'Herbois  traité  de),  36. 

Comédiens  (mesures  contre  la  coalition 
des),  725. 

Comestibles  destinés  aux  riches  aristocra- 
tes (saisie  des),  8,  9. 

Comité  de  l'accaparement,  725. 

—  d'activité  révolutionnaire  de  Colmar, 
348. 

—  d'agriculture,  332, 1535. 

—  d'aliénation  et  des  domaines,  955, 1702. 

—  des  assignats  et  monnaies,  96,  1033, 
1091,1157,1791,1994. 

—  de  bienfaisance  de  la  section  de  Brutus, 
976  ;  de  la  section  des  Champs-Elysées, 
2410  ;  de  la  section  du  Luxembourg, 
2529  ;  de  la  section  du  Mont-Blanc,  1569, 
1575,  1576  ;  de  la  section  de  Montreuil, 
11  ;  de  la  section  de  la  République,  329; 
de  la  section  du  Temple,  2209  ;  de  la 
section  des  Tuileries,  752. 

—  de  commerce,  1535. 

—  de  correspondance  de  Neufchâtel,  334. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


7^3 


—  des  décrets,  713,  714, 

—  de  défense,  546. 

—  diplomatique,  464,  465,  471-473. 

—  de  discipline  militaire  de  la  section  ar- 
mée de  Mutius-Scevola,  48. 

—  des  domaines,  955,  1079. 

—  des  Douze,  18,  58. 

—  ecclésiastique,  1257. 

—  de  l'examen  des  comptes,  783,  13G7, 
1368,1379,1510,1543,1554. 

—  de  l'examen  des  marchés  des  habille- 
ments et  subsistances  militaires,  1868. 

—  des  finances,  226,  1368,  1379,  1510, 
1543, 1548, 1554,  1557,  1775,  1815. 

—  des  fortifications,  383. 

—  de  la  guerre,  261,  515,  520,  534,  535. 

—  des  inspecteurs  de  la  salle,  319,  345, 
953,  990,  1075. 

—  d'instruction  publique,  714,  953,  1268, 
1405,  1410,  2101. 

—  de  législation,  733. 

—  de  liquidation,  332. 

—  militaire,  332,  467,  2299. 

—  des  pétitions,  617,  624,  716,  725,  2487. 

—  de  police  de  la  Mairie,  227. 

—  des  Ponts-et-Chaussées,  641,  2323. 

—  des  procès- verbaux,  1698. 

—  des  recherches  de  la  commune  de  Paris, 
1300. 

—  de  salut  public  de  la  Convention,  2,  3, 
10,  12,  22,  26,  44,  58,  63,  65,  66,  71,  83, 
104,  107,  129,  151,  165,  192,  194,  214, 
221,  222,  226,  248-251,  253,  255,  257, 
259,  260,  263,  264,  267-269,  274,  276, 
289,  291,  315-318,  321,  327,  331,  332, 
337-341,  343,  348,  354,  356-359,  361, 
362,  364,  370-372,  383,  387,  392,  394, 
408,  429,  431,  437,  440-442,  484,  487, 
490,  494,  515,  534,  535,  551,  552,  555, 
565,  566,  576-578,  593,  645,  651,  654, 
660,  664,  665,  671,  673,  676,  677,  701, 
724,  725,  774,  777,  794,  801,  802, 
805-811,  834,  838,  846,  848,  852,  856, 
857,  859,  870,  875,  877,  882,  883,915, 
930,  940,  958,  975,  994, 1008, 1009, 1025, 
1049, 1051, 1067, 1070,  1074, 1085, 1091, 
1096, 1107, 1119,  1Î26,  1128, 1135, 1147, 
1150, 1258, 1318,  1415, 1418, 1534, 1536- 
1538,  1721,  1748,  1792,  1816,  1855, 
1868, 1890, 1915, 1966,  2023,  2075,  2080- 
2082,  2099,  2105,  2107,  2116,  2130,  2132, 
2134, 2142-2144,  2147,  2149,  2150,  2153- 


2155,  2169,  2173,  2178,  2182,  2183,  2Vr2 
2201,  2202,  2205,  2206,  22)  1,  2218,'  2231 
2258,  2282, 2291, 2305, 2310, 231:! 2319 
2321,  2340,  2450,  2454,  2511,  2532-25;!5 
2543,  2544,  2549,  2550,  2553,  255 i 
(employés  dans  les  bureaux  du),  22,  165 
1959,  1969  ;  (secrétaire  général  du),  pour 
les  salpêtres,  213,  214. 

—  de  salut  public  du  Département  de  Pa- 
ris, 2474. 

—  de  salut  public  de  Vesoul,  725. 

—  de  santé,  41. 

—  des  subsistances,  116,  127,  146,  159, 
182,  694, 2448. 

—  de  sûreté  générale,  9,  12,  17,  26,  44,  63, 
66,  80,  83,  107,  131,  165,  169,  185,  '201I 
214,  226,  239,  249-251,  253,  258- 
262,  267-269,  276,  289,  308,  316,  320, 
324,  325,  332-  334,  337,  343,  344,  347, 
348,  360,  361,  465,  515,  518,  520, 
521,  534-538,  540,  542,  543,  546,  547, 
552,  566,  567,  579,  589,  590,  592-594, 
598,  602-614,  616-621,  624-630,  632- 
634,  643-648,  651,  653,  654,  658,  660, 
663-665,  668,  671,  673,  674,  678,  684, 
693,  699,  702>  707,  708,  711-717,  725, 
727,  728,  734,  737,  738,  740,  750,  753, 
754,  750-758,  762-772,  775-788,  790, 
794,  795,  797,  798,  801-807,  810-812, 
838,  852,  859,  870,  876,  877,  881-883, 
909,  931-939,  942-948,  951-956,  959- 
962,  964-972,  974-984,  987-991,  995-998, 
1000,  1002-1009,  1011-1017,  1019,  1022- 
1027,  1029-1048,  1066-1073,  1075-1081, 
1084-1100,1102-1107,  1111-1116,  1124- 
1130,  1132-1136,  1139-1142,  1144-1150, 
1153-1159,  1161-1165,  1169-1172,  1174- 
1176,  1182.  1193,  1197,  1202,  1203, 
1215,  1231,  1232,  1234,  1238,  1240, 
1242,  1243,  1249,  1251, 1258-1260, 1262- 
1265,  1267,  1271,  1273-1277,  1279- 
1281,  1285,  1287,  1289, 1295-1297, 1308- 
1313,  1316-1321,  1331-1335,  1341,  1343, 
1344, 1346, 1347,  1350,  1351,  1368,  1369, 
1379,  1383-1385,  1394,  1400,  . 1405- 
1407,1409-1411,  1413,  1414,1416,1418- 
1420, 1437, 1440,  1456, 1461, 1477, 1480, 
1485-1487,  1489,  1490,  1510-1512,  1514, 
1537-1539,  1542,  1543,  1545,  1554, 1561, 
1563, 1567, 1575, 1580,  1581,  1601,  1603, 
1606,  1607, 1609-1616,  1619,  1621,  1625, 
1632,  1634-1636,  16'i3-1661,  1GC9-1673, 


744 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


1702-1729,  17P>l-17'i8,  1750-1767,  1770- 
1794,  1812-18:^1,  1834-1845,  1847-1854, 
1858-1860,  1862-1867,  1869-1887,  1889- 
1901,  190;M914,  1917-10;$9,  1941-1956, 
1958-1982,  1984-2011,  2013-2030,  2033- 
2060,  2062-2081,  2083-2090,  2092-2099, 
2101-2108,  2110-2115,  2117-2135,  2147, 
2154,  2173,  2178,  2182,  2183, 2201,  2202, 
2206,  221 1,  2218,  2281,  2258, 2288,  2289, 
2291, 2300, 2301, 2308, 2309, 2315, 2317, 
2320,2327-2329,  2331,  2336-2339,  2343- 
2352,  2354-2360,  2366,  2368,  2369, 2374, 
2382,  2383,  2385,  2389-2392,  2394-2397, 
2402,  2404-2411,  2416,  2418,  2420-2422, 
2442, 2446, 2447,  2449,  2467,  2468,  2472, 
2476-  2479,  2482,  2483,  2487-2489,  2495, 
2501, 2503,  2505, 2508,  2534,  2535,  2539, 
2541,  2542,  2544,  2547-2550,  2552, 
2554;  (archiviste  du),  320,  324,  333,  347, 
594,  630;  (bureau  du  Secrétariat  général 
du),  1933;  (bureaux  du),  953,  1075, 1079, 
1084,  1827,  1858  ;  (employés  nouveaux 
du),  1858  ;  (salle  d'arrêt  du),  990  ;  (se- 
crétaires et  employés  du),  964  ;  (tragé- 
die de  Timolcon,  jetée  au  feu  par  M.  J. 
Chenier  devant  ses  collègues  du),  2028  ; 
(versement  de  l'allocation  accordée  par 
la  Convention  au),  1978. 

—  de  surveillance  de  l'Assemblée  législa- 
tive, 708,  721,  724-726,  729. 

—  de  surveillance  de  la  Convention  natio- 
nale, 18, 58, 262, 327,  521,  725,  774, 13G7. 

—  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
84,  185,  886,  894,  940,  948,  949,  957, 
961,  972,  983,  986,  991-993,  1009,  1010, 
1018-1020,  1034,  1036,  1043,  1048,  1049, 
1054,  1055,  1063-1066,  1072,  1073,  1082, 
1083,  1093,  1099,  1100,  1105,  1107-1109, 
1117, 1121-1123,  1129,  1130,  1151, 1160, 
1221,  1304, 1305, 1310, 1312, 1315, 1383, 
1384, 1729,  1748, 1768, 1795, 1810, 1832, 
1845,  1850,  1855-1857,  1868,  1915,  2031, 
2081,  2471. 

—  de  surveillance  du  département  de  la 
Seine-Inférieure,  598. 

Comité  de  surveillance  du  district  de  Cha- 
rolles,  320,  321  ;  du  district  de  Monta- 
gne-du-Bon-Air,  2002. 

Comité  de  surveillance  d'Arles,  991,  1121, 
1136,  1137,  1915  ;  d'Arpajon,  131  ;  d'As- 
nières,  180  ;  d'Auteuil,  2295  ;  d'Avi- 
gnon, 1210  ;  de  Bagnolet,  1907  ;  de  Ber- 


cy, 101,  2260;  de  Besançon,  725,  972, 
983  ;  de  Boulogne,  2296  ;  de  Brest,  1729  ; 
de  Bry-sur-Marne,  1386,  1389,  1390, 
1397,  1398  ;  de  Cnon,  2453  ;  de  Cliampi- 
gneulles,  1531  ;  de  Clianleloup,  124  ;  de 
Charonno,  1945,  2505  ;  de  Chelles,  1452  ; 
de  Cherbourg,  273  ;  de  Colmar,  444  ;  de 
Colombes,  1521,  1523,  1532,  1539,  1541  ; 
de  Crcil,  132;  de  Dammartin,  127; 
d'Epinay,  2022  ;  d'Epinay-sur-Seine, 
2414;  de  Gennevilliers,  141,  180;  de 
Gonesse,  103;  de  Oray,  972,  1054;  du 
Havre-Marat,  991,  1850  ;  d'Huningue, 
399,  401,  403,  408,  411  ;  de  Langres,  348, 
385  ;  de  Lonjgumeau,  102  ;  de  Luttcr- 
bach,  422  ;  de  Maintenon,  111  ;  de  Man- 
tes, 1463,  1464  ;  de  Marly-la-Ville,  997  ; 
du  Mesnil-Aubry,  108  ;  du  Mesnil-en- 
France,  118;  de  Mont-Lion,  1860;  de 
Nancy,  999;  de  Nanterre,  959,  1483- 
1487;  de  Nantcuil-le-Haudouin,  123  ; 
de  Neuilly-sur-Marne,  1443,  1445,  1452  ; 
de  Nogent-sur-Marne,  1121  ;  de  Pom- 
ponne, 1450  ;  de  Presles,  1250  ;  de  Ro- 
chefort,  2378,  2379  ;  de  Sceaux-l'Unité, 
2238  ;  de  Sèvres,  109,  110,  112,  114,  312, 
1723  ;  de  Sisteron,  1082,  1083  ;  de  Su- 
resnes,  1468,  2474  ;  de  Thann,  444  ;  de 
•Thiais,  285  ;  de  Toulouse,  980  ;  de  Vau- 
girard,  2213  ;  de  Versailles,  948,  972, 
1034,  1036,  1915,  2102  ;  de  Versailles, 
(section  des  Sans-Culottes),  107,  948; 
de  Villeneuve-les-Dammartin,  119. 

—  de  surveillance  de  la  section  desAmis- 
de-la-Patrie,  933,  967,  1292,  1293, 1735, 
2473  ;  de  la  section  des  Droits  de  l'Hom- 
me,1034,  1090,  1687,  2069  ;  de  la  sec- 
tion des  Halles,  977  ;  de  la  section  du 
Mail,  725  ;  de  la  section  de  la  Maison 
Commune,  968,  1114,  1760,  2033  ;  de 
la  section  de  la  Montagne,  991,  999, 
1009,  1025,  1068,  1132,  1136,  1432  ;  de 
la  section  du  Panthéon-Français,  1082  ; 
de  la  section  Révolutionnaire,  1993  ;  de 
la  Société  des  Défenseurs  de  la  Républi- 
que, 1799. 

—  de  vérification  au  bureau  de  la  Guerre, 
205. 

—  anglo-prussien,  724. 

—  autrichien  chez  de  Batz,  2340,  2341. 

—  batave,  214. 

—  central  de  Saône-et-Loire,  320,  321. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


745 


-  central  révolutionnaire  du  31  mai,  GG'i, 
773,  886. 

-  civil  de  la  section  de  l'Arsenal,  165  ; 
de  la  section  de  Bon-Conseil,  793  ;  de  la 
section  du  Bonnet-Rouf^e,  169  ;  de  la 
section  du  Contrat-Social,  1019,  1034, 
1072, 1768;  de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle,  1283  ;  de  la  section  des 
Gardes-Françaises,  889  ;  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  1339  ;  de  la  section 
de  l'Indivisibilité,  2226  ;  de  la  section 
Le  Peletier,  2297,  2390  ;  de  la  section  de 
Marat,  34  ;  de  la  section  de  la  Montagne, 
1432, 1492  ;  de  la  section  du  Mont-Blanc, 
1461  ;  de  la  section  de  Montreuil,  11  ; 
de  la  section  de  l'Observatoire,  2174  ; 
de  la  section  des  Piques,  168,  1435;  de 
la  section  du  Pont-Neuf,  174  ;  de  la  sec- 
tion des  Quinze- Vingts,  11  ;  de  la  sec- 
tion de  la  République,  170,  655,  656, 
659  ;  de  la  section  du  Temple,  2209. 

-  épuratoire  de  l'Assemblée  populaire 
de  la  section  de  Marat,  21. 

-  provisoire  de  l'Hôtel  de  Ville  de  Paris, 
2439. 

-  révolutionnaire  d'Angers,  1063,  1065  ; 
deBelleville,  99  ;  deBourg-l'Egalité,  11«, 
2236  ;  du  district  de  Bourges,  304  ;  de 
Charenton,  98  ;  de  Choisy-sur-Seine, 
2325-2327;  de  Clichy,  126,  2267; 
de  Colombes,  90,  142  ;  de  Courbevoie, 
1029  ;  de  Créteil,  1213  ;  d'Ecouen,  120  ; 
d'Epinay-sur-Orge,  1437, 1438  ;  d'Etam- 
pes,  129,  147,  150  ;  de  Franciade,  2230  ; 
de  Gentilly,  947,  959,  2264  ;  d'Issy,  2035; 
deLuzarches,  121, 185  ;  de  Mantes,  1501; 
de  Montrouge,  197,  1505  ;  de  Nanterre, 
959  ;  de  Nantes,  1052,  1065  ;  de  Nan- 
teuil-le-Haudouin,  123  ;  de  Niort,  1063, 
1065  ;  de  Passy,  148  ;  de  Périgueux,  970  ; 
de  Poitiers,  573,  1063,  1065,  1729  ;  de  la 
commune  des  Ponces  près  Libourne, 
1868  ;  de  Porrentruy,  440,  441  ;  de 
Provins,  159  ;  deSaint-Cloud,  149, 1115  ; 
de  Saumur,  1063  ;  de  Sucy-le-Peletier, 
2389  ;  de  Tours,  280  ;  de  Valréas,  967  ; 
de  Villeneuve-la-Montagne,  2034  ;  de  la 
Villette,  154  ;  de  Vincennes,  100  ;  de 
Vitry-sur-Seine,  2252, 

-  de  la  section  des  Amis  de  la  Patrie, 
1353,  2009,  2285  ;  de  la  section  des  Ar- 
cis,  954,  1897,  2115,  2118,  2283,  2284  ; 


de  la  section  de  l'Arsenal,  IG,'),  1037, 
1059,  1340,  1342,  1346,  1349  ;  de  la  sec- 
tion de  Beaurepaire,  1006  ;  de  la  sec- 
tion de  1792,  632,  1257,  2170,  2496- 
2498,  2500,  2505  ;  de  la  section  de  Bon- 
Conseil,  791,  792,  940,  949,  1063; 
de  la  section  de  Bondy,  959,  1012, 
1052,  1057,  1116,  1119,  1169,  1171- 
1173,  1179,  1182, 1185, 1186, 1188-1194, 
1198-1200,  1202-1206,  1208,  1210,  1219*, 
1224,  1225,  1228,  1232,  1234,  1237*  1240^ 
1243, 1278, 1279, 1289, 1290,  1293,'  1294^ 
1303,  1341, 1342,  1344,  1350,  \S3G,  1973,' 
1974,  1975,  2093,  2096,  2098  ;  de  là 
section  de  Bonne-Nouvelle,  154,  239, 
1183,  2007,  2336,  2339,  2444;  de  là 
section  du  Bonnet-Rouge,  80,  169,  797, 
1002,  1003,  1025,  1036,  1144,  1154,  1488*, 
1935, 1990, 1991, 2014, 2072, 2087,  2461; 
de  la  section  de  Brutus,  602,  605,  607- 
610,  620,  621,  623,  946,  966,  976,  991, 
1048, 1121, 1139, 1499, 1500,  1502,  1720, 
2467-2470  ;  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  26, 1145, 1790, 1823,  2020,  21 18, 
2400,  2403,  2405, 2407-2410,  2412,  2416; 
de  la  section  de  la  Cité,  96,  139,  155,  940, 
991,  1003,  1011,  1127,  1817,  2304,  2308, 
2315,  2316,  2318,  2320  ;  de  la  section  du 
Contrat -Social,  736,  1015,  1022,  1044, 
1117,  1488-1491,  1820-1822,  1832, 
1845,  1931,  2040  ;  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, 1169,  1173,  1228, 
1234,  1507,  1513, 1600-1605,  1607,  1609, 
1613, 1616-1618,  1620,  1621,  1623, 1625- 
1628,  1632,  1640,  1643,  1646,  1648-1651, 
1654-1657,  1659,  1660,  1667-1669,  1672, 
2030,  2068,  2102,  2385,  2418,  2421  ;  de 
la  section  du  Faubourg  du  Nord,  12, 153, 
880,  1942,  2051,  2396, 2437,  2444;  de  la 
section  du  Finistère,  84,  947,  1050,  1095, 
2052,  2124;  de  la  section  de  laFontaine- 
de-Grenelle,  942,  988,  1042,  1162,  1246, 
1247,  1258,  1262,  1266,  1269-1271,  1275- 
1281, 1283, 1285, 1751, 1793, 1824,  1919, 
2028,  2060  ;  de  la  section  de  la  Frater- 
nité, 1149,  1158,  1234,  1235  ;  de  la  sec- 
tion des  Gardes- Françaises,  1025,  1038, 
2081  ;  de  la  section  des  Gravilliers,  565, 
585,  586,  588,  591,  1136,  1786,  1953, 
2092,  2106  ;  de  la  section  de  Guillaume 
Tell,  931,  1018,  1025,  1076,  1140,  1225, 
1709,  1767,  1795,  1812,  1976,  2429  ;  do 


746 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


la  section  do  la  IlalIe-aux-Blés,  145,  888, 
1012,  m:!,  1504,  1777,  1972,2389,23^0, 
2392,  2489,  2490  ;  de  la  section  de  riloni- 
ine-Annt'",  183,  283,  1051,  1105,  1307, 
1337, 1338,  1401,  1403,  1989,  2049,  2103, 
2121  ;  de  la  section  de  l'Indivisibilité,  3, 
10,  989,  1052,  1079,  1141,  1211-1216, 
1218,  1220,  1221,  1237-1240,  1243, 
1254,  1304-1313,  1315,  1317,  1321,  1353, 
1487, 1836, 1891,  1899,  1958,  2015,  2068, 
2118,  2119  ;  de  la  section  des  Invalides, 
187,  979,  1333,  2362,  2363,  2365,  2366, 
2372  ;  de  la  section  Le  Peletier,  248,  345, 
770,  987,  1025,  1057,  1068,  1072,  1082, 
1121,  1151, 1421-1426,  1430,  1431, 1518, 
1525-1528,  1530,  1535,  1705,  1724,  1917, 
1937, 1963, 1969, 2043,  2060,  2062,  2098, 
2122,  2132-2141,  2144,  2161,  2277,  2279, 
2288,  2289,  2292,  2298,  2343, 2348-2355, 
2357,  2390, 2391,  2431-2438,  2445,  2478, 
2479,  2481,  2501-2504  ;  de  la  section  des 
Lombards,  1095,  1112, 1697, 1760,  1909, 
2003,  2016,  2079,  2090,  2325  ;  de  la  sec- 
lion  de  la  Maison-Commune,  989,  1203, 
1204;  de  la  section  de  Marat,  20,  27,30, 
31,  33,  37,  54,  96,  788,  1036,  1127  ;  de 
la  section  des  Marchés,  8,  9,  976  ;  de  la 
section  de  la  Montagne,  111,  143,  188, 
739,  940,  974,  1030,  1068,  1102,  1116, 
1121,  1161,  1432, 1433, 1492-1494,  1558, 
1755, 1789, 1903, 1934,  2110,  2112,  2152, 
2158-2163,  2273,  2275,  2276,  2461- 
2463,  2508  ;  de  la  section  du  Mont-Blanc, 
152,  348,  969,  1048,  1054,  1055,  1059, 
1063, 1066, 1082, 1093, 1107, 1385, 1388, 
1389,  1392-1395,  1443-1445,  1451,  1453- 
1456,  1459,  1544-1546,  1550,  1552,  1555, 
1561, 1563, 1568, 1569, 1571, 1577, 1579- 
1581, 1814, 1912, 1979,  2037,  2089,  2128, 
2479  ;  de  la  section  de  Montmartre, 
1987  ,1988;  de  la  section  de  Montreuil, 
152,  184,  1383  ;  de  la  section  du  Mu- 
séum, 1025,  1133,  1733,  2083  ;  de  la  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  48,  275,  960, 
991,  1025,  1041,  1785,  1822,  1881,  1946, 
2005,  2060,  2131  ;  de  la  section  de  l'Ob- 
servatoire, 12,  153,  883,  948,  972,  974, 
1885,  2125  ;  de  la  section  du  Panthéon- 
Français,  1148,  1155,  1164,  1765,  2019, 
2036  ;  de  la  section  des  Piques,  168, 
343-345,  491,  999,  1014,  1117,  1129, 
1142,  1160,  1185,  1186,  1408,  1414-1417, 


1435, 1436, 1516, 1748, 1803, 1962,  2080, 
2336,,  2343,  2345, 2346,  2353,  2357,  2368, 
2369,  2382,  2383,  2442-2444,  2446,  2449^ 
2451  ;  de  la  section  Poissonnière,  152, 
153,  1058,  1270,  1601,  1603-1605,  1607, 
1609,  1611,  1627,  2466  ;  de  la  section  du 
Pont-Neuf,  174  ;  de  la  section  de  Po- 
pincourt  156,  1112,  1708,  2540,  2543, 
2544  ;  de  la  section  des  Quinze-Vingts, 
2116;  de  la  section  de  la  République, 
152,166,  171,  328,  601,  655,  674,  694, 
704,  705,  715,  751,  753,  761,  789,  1834, 
1849  ;  de  la  section  de  la  Réunion,  1025, 
1228-1230,  1232,  1338,  1339  ;  de  la  sec- 
tion des  Sans-Culottes,  78,  163,  116i  ; 
de  la  section  du  Temple,  1010,  1057, 
1188,1353;  de  la  section  des  Tuileries,  329, 
700,  850,  969,  1058,  1099,  1103,  1114, 
1165, 1561, 1565, 1567, 1835, 1848, 1870, 
1926, 2002, 2010, 2053, 2056, 2063, 2156, 
2289, 2333, 2385, 2396, 2421, 2444, 2446; 
de  la  section  de  l'Unité,  49,  63,  66,  851, 
938,  968,  1062,  1117,  1155,  1164,  1771, 
1844,  1925, 1929,  2027,  2063,  2069,  2086. 
Comité  révolutionnaire  du  2^  arrondisse- 
ment, 739,  1388,  1400,  1640  ;  du  3"  ar- 
»  rondissement,  2470. 

—  secret  de  la  Commune  de  Paris,  18,  58; 
secret  tenu  par  les  députés  Lidon  et 
Jeanbon-Saint-André  dans  la  section  des 
Champs-Elysées,  26. 

Comités  (dénonciation  de  Ronsin  par  Du- 
hem  aux),  65  ;  (mémoires  et  instruc- 
tions envoyés  par  Chabot  aux),  638  ; 
(papiers  de  Philippeaux  à  remettre  aux), 
345  ;  (papiers  deBasire  à  remettre  aux), 
718. 

—  de  bienfaisance  (inscription  des  indi- 
gents aux),  1013. 

—  de  surveillance  des  sections  (mandat 
du  Comité  de  sûreté  générale  aux),  2045. 

—  civils  (attaques  contre  les),  163  ;  (ren- 
seignements au  sujet  des  ouvrages  d'or 
et  d'argent  demandés  aux),  1914  ;  (rô- 
deurs sans  asile  conduits  aux),  2032. 

—  inquisiteurs  (Comités  de  salut  public 
et  de  surveillance  qualifiés  de),  327. 

—  révolutionnaires  (arrêté  du  Comité  de 
surveillance  de  Sisteron  envoyé  aux), 
1082,  1083  ;  (attaques  contre  les),  263, 
595  ;  (circulaire  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux),  962,  971  ;  (formation  des). 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


747 


63  ;  (ordre  de  traduire  les  femmes  sans 
cocardes  aux),  1902  ;  (réquisitoire  de 
Chaumette  contre  les),  879  ;  (surveil- 
lance des  bouchers  par  les),  183  ;  des 
communes  (surveillance  des  nobles  re- 
commandée aux),  2070. 
Commerce  (progression  marquée  du),  1365. 

—  del'argent,  799, 1103, 1140  ;  de  l'avoine 
(interdiction  du),  127  ;  des  chevaux  en 
Normandie,  2287  ;  du  porc  frais  à  Nan- 
terre,  135  ;  des  vins,  166  ;  de  la  volaille, 
177. 

Commercy  (Meuse).  —  Résidence  récla- 
mée par  le  général  Fabre-Fonds,  599. 

—  Séjour  du  général  Salomon,  de  l'armée 
des  Côtes  de  la  Rochelle,  350. 

Commissaire   aux   marchés   de   Belgique, 

1014,  1041. 
— auxmonuments(d'Ormesson), 1265, 1268. 

—  du  Comité  de  sûreté  générale,  984. 

—  du  Conseil  exécutif  à  Versailles  pour 
la  levée  des  300,000  hommes,  221,  229  ; 
dans  le  département  du  Mont-Blanc,  321. 

—  de  la  Convention  (arrestation  d'un 
prétendu),  944  ;  dans  le  département  de 
l'Ardèche,  725. 

—  du  Département  de  Paris,  111. 

—  du  district  de  Saint-Denis  pour  la  le- 
vée des  300,000  hommes,  1519,  1520. 

—  du  Domaine  national,  1640. 

—  des  guerres  de  l'armée  révolutionnaire, 
994. 

—  du  Haut-Rhin  à  Besançon,  423. 

—  des  pauvres  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  2387. 

—  du  pouvoir  exécutif  à  Senhs,  487  ;  pour 
l'arrestation  de  Lafayette,  844. 

—  du  Roi  près  les  départements  du  Haut- 
et  du  Bas-Rhin,  474. 

—  de  la  section  de  Bonne-Nouvelle  pour 
la  distribution  des  secours  aux  femmes 
des  volontaires,  2337,  2338. 

—  civil  du  Conseil  exécutif  dans  le  dépar- 
tement du  Mont-Terrible,  441. 

—  expert  à  la  vente  des  biens  nationaux, 
94. 

—  fédéraliste  chargé  de  surveiller  la  Con- 
vention, 1872. 

—  vérificateur  du  Comité  des  subsistances, 
116  ;  pour  l'emprunt,  50. 

—  pour  les  subsistances  du  district  de 
Gonesse,  108. 


Commissaires  chargés  des  fonctions  muni- 
cipales à  Hagucnau,  503  ;  cliargos  de  la 
levée  des  scellés  chez  les  déi)utés  déto- 
nus ou  hors  la  loi,  319  ;  chargés  des  opé- 
rations relatives  aux  poids  et  mesures, 
1405  ;  chargés  de  la  surveillance  des 
meubles  de  la  Liste  civile,  18.75  ;  chargés 
du  transport  des  papiers  de  Vente,  fer- 
mier général,  1475. 

—  civils  auprès  de  Dumouriez,  245-247. 

—  exécutifs  militaires,  1844. 

—  patriotes  chargés  de  visites  domici- 
liaires, 107. 

—  vérificateurs  de  l'emprunt  forcé  dans 
la  section  des  Lombards,  1697. 

—  aux  accaparements,  20,  30,  32,  48,  50, 
70,  95,  96,  100,  152,  155,  157,  161,  166, 
175,  196,948,1444. 

—  aux  farines  à  la  Halle,  192. 

—  de  Tarmée  révolutionnaire  dans  le  dis- 
trict de  Gonesse,  348. 

— ■  de  l'Assemblée  des  fédérés  des  83  dé- 
partements auprès  de  Frey,  741. 

—  du  Comité  de  bienfaisance  de  la  section 
du  Luxembourg,  2529. 

—  du  Comité  de  sûreté  générale  (accueil 
grossier  fait  à  des),  1646  ;  envoyés  à 
Besançon,  1208  ;  en  Bretagne,  725,  727  ; 
à  Dijon,  1193, 1197  ;  à  Toulouse  et  Avi- 
gnon, 1202, 1209,  1210. 

—  du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Bonne-Nouvelle  (visites  domicihaircs 
de),  154  ;  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  80. 

—  du  Conseil  exécutif  dans  les  départe- 
ments du  Midi,  2519-2521,  2528,  2532. 

—  du  Conseil  général  de  la  Commune  char- 
gés d'enlever  des  affiches  contre  Marat, 
725. 

—  de  la  Convention  nationale  à  Porren- 
truy,  363  ;  chargés  de  surveiller  la  revi- 
sion des  comptes  des  compagnies  de  fi- 
nance, 1364,  1365,  1372,  1373,  1377, 
1378, 1381, 1549, 1556, 1557, 1570  ;  char- 
gés de  visiter  les  places  du  Rhin,  383. 

—  du  Département  de  Paris  chargés  d'in- 
ventorier les  effets  de  Josset  de  Saint- 
Laurent,  1107. 

—  du  directoire  du  district  de  Dol  (exa- 
men de  papiers  par  des),  725. 

—  des  guerres,  complices  de  Ronsin  (ar- 
restation de),  1042. 


?48 


TABLE  ALPIIABËTIQUE 


—  (lo  Paris  (dcinrcs  ciilcvrcs  à  Linas  j)ar 
lU's),  lOC). 

•—  du  jiouvoir  cxMUlif,  25,  .'US,  (');{,  O^. 

—  (lu  rcpriscufanf  Hérault,  cliar^rs  d'uno 
('iu|ut'li'  sur  les  iiiouvoiiu'uls  S(^ditioux 
dv  (Uiiidolshi'hn,  419. 

—  de  la  section  de  1792  envoyés  à  l'Evè- 
ehi^  2170  ;  de  la  seclion  du  Luxembourg 
chargés  d'apposer  les  scellés  au  couvent 
de  la  MiSTicorde,  2515  ;  de  la  section 
du  Luxembourg  chargés  d'examiner  les 
demandes  de  secoure  des  ])auvres  hon- 
teux, 2525  ;  de  la  section  du  Luxem- 
bourg chargés  de  reviser  les  procès-ver- 
baux d'apposition  de  scellés,  2522  ;  de  la 
section  de  Marat  <à  l'atelier  de  filature  du 
Midi,  61  ;  de  la  seclion  des  Tuileries  en- 
voyés à  Versailles,  969  ;  de  sections  {ré- 
tributions versées  par  la  femme  Saintc- 
Amaranthe  à  des),  2486  ;  des  sections 
chargés  d'examiner  les  comptes  des 
administrateurs  des  Subsistances,  192. 

—  de  la  Trésorerie  nationale,  16, 17  ;  char- 
gés de  l'examen  des  comptes  de  la  com- 
pagnie d'Espagnac,  777,  780-782,  785, 
787. 

• —  civils  de  la  section  de  Bondy,  56. 

—  généraux  des  Monnaies,  1002. 

—  révolutionnaires  dans  le  district  d'Alt- 
Idrch,  377. 

Commission  des  administrations  civiles, 
police  et  tribunaux,  1670. 

—  d'agriculture  et  des  arts,  2181. 

—  des  armes  et  des  poudres,  1900. 

—  des  Cinq,  783. 

- —  du  commerce  et  des  approvisionne- 
ments, 1635,  2098. 

—  de  correspondance  avec  les  communes 
de  la  République,  884. 

—  des  Douze,  691,  792. 

—  de  l'emprunt  forcé  de  la  section  de  la 
République,   659. 

—  d'enquête  de  la  section  de  Bon-Conseil 
sur  les  faits  imputés  à  Lulicr,  800. 

—  des  nuances,  1381,  1536,  1999. 

—  de  l'illumination  de  Paris,  2113. 

—  d'instruction  publique,  1314,  2546. 

—  des  monuments,  1268. 

—  du  mouvement  des  armées  de  terre, 
1850,  1860,  2130. 

—  des  poids  et  mesures,  1409,  1410. 

—  des  revenus  nationaux,  699, 1635,  2059. 


des  secours  ])uhli(S,  1860. 

—  (les     subsistances     et     a{)provisionn<;- 
ments,  83,  90,  129,  174,  189,  190,  203, 
423,    972,    991-993,    1017,    1059,    1116, 
1854. 

—  des  Vingt-un,  856,  876. 
— ■  des  Vingt-qualre,  2106. 

—  du  18  pluviôse  au  III,  320,  324,  330, 
331,  594,  630,  701,  717. 

—  centrale  de  bienfaisance,  2257. 

—  départementale  révolutionnaire  du 
Haut-Rhin,  448,  449. 

—  épuratoire  des  Postes,  991,  999. 

—  executive  militaire,  1929. 

— -  militaire  de  Iluningue,  395-398,  403, 
407,  412. 

—  populaire  chargée  de  juger  les  détenus, 
66,  622,  710,  1318,  2080,  2085,  2456, 
2458,  2460,  2464. 

—  populaire  de  Commune -Aiïranchie, 
2508. 

—  révolutionnaire  des  poudres  et  salpê- 
tres, 227. 

—  temporaire  des  arts,  919,  1314,  1385, 
1414. 

Commune-Affranchie,  nom  révolution- 
naire de  Lyon.  —  Commission  populaire, 
2508. 

■ — •  Compagnie  d'artillerie  d'une  section  de 
Paris  y  détachée,  1693. 

■ —  Exécution  de  Haynard,  père,  1044, 

• —  Garde  nationale,  2037. 

—  Lieu  de  naissance  de  Verdun,  fermier 
général,  1533. 

—  Lieu  de  retraite  présumé  de  Barrême, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1171. 

—  Patriotes  venus  à  Paris,  2010, 

—  Relations  d'Admiral,  2278. 

—  Soumission  de  cette  commune  rebelle, 
1048. 

Commune    révolutionnaire     du    31    Mai, 

2511. 
Compagnie     d'Espagnac     (reddition     des 

comptes  de  la),  776-778,  780-787. 

—  Masson,  pour  les  charrois  des  armées, 
776,780,  781,  783. 

—  d'assurances  sur  la  vie,  2274. 

—  des  Indes  (liquidation  de  la),  265,  266, 
269,  270,  592,  630,  631,  643,  662,  822; 
(spéculation  à  la  baisse  sur  les  actions  de 
la),  711. 

—  royale  d'Afrique  (actions  de  la),  1621. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


74'J 


Compagnies  de  finance  (commissaires  re- 
viseurs des  comptes  des),  1363-1365, 
1372, 1373, 1377,  1378, 1381,  1549, 1556, 
1557,  1570. 

—  financières  (suppression  des),  265,  266, 
269,270,630,  631,787. 

Compiègne  (Oise).  —  Maison  commune, 
2104. 

—  Passage  de  voyageurs  suspects,  2104. 
Complot  tramé  par  les  Parlementaires  de 

Paris,  1169,  1171. 

Comptabilité  (entraves  des  agents  du  pou- 
voir exécutif  en  matière  de),  725  ;  (opé- 
rations d'un  commissaire  de  la),  1112 
de  la  Caisse  de  l'Extraordinaire,  2120 
de  la  1"  division  de  gendarmerie,  2093 
des  Douanes  nationales,  1522,  1536  ;  de 
la    Ferme    générale,    1368,    1372-1377, 
1508,  1509,  1546  ;  de  l'Hôpital  des  Incu- 
rables, 2014  ;  de  l'Hôpital  des  Quinze- 
Vingts,  1775  ;  de  la  Légion  du  Nord,  589, 
590  ;  des  secours  fournis  par  la  section 
des   Champs-Elysées   aux   parents   des 
volontaires  envoyés  en  Vendée,  1829. 

Compte  rendu  de  la  mission  d'Hérault  de 
Séchelles  à  l'armée  du  Rhin,  256. 

Comptes  des  administrateurs  des  Subsis- 
tances (vérification  des),  153,  192  ;  de 
la  compagnie  Masson  et  d'Espagnac 
(reddition  des),  776-778,  780-786  ;  du 
sieur  Chabanel,  agent  du  baron  de 
Batz,  2335  ;  de  la  mission  de  Delacroix 
en  Belgique,  332  ;  des  missions  d'un  ins- 
pecteur des  postes,  2102  ;  de  la  Régie 
générale  (formation  des),  1509,  1510, 
1513,  1514  ;  en  souffrance  de  la  Légion 
du  Nord,  554. 

Comte  (Louis),  négociant,  ancien  officier 
d'infanterie,  2250,  2334,  2452-2460, 
2492,  2552,  2554,  2557, 2564. 

Congédie u  (  Charles -François -Juste -Mi- 
chel-Jean), président  du  Département 
de  Paris,  695,  2046;  agent  national  pro- 
visoire près  le  Département  de  Paris, 
806,  807,  993. 

Conciergerie  (concierge  de  la)  1311,  1358, 
1360,1685,2562. 

—  (conversation  entendue  à  la),  2287. 

—  détention  de  Burdiat,  négociant  à 
Villefranche,  321;  de  Froidure,  admi- 
nistrateur de  Police,  2511  ;  de  Garne- 
rin,  citoyen  de  la  section  des  Arcis,1095; 


—d'Hébert,  216  ;  de  la  femme  Hébert,  892; 
de  Jauge,  banquier,  2448  ;  du  citoyen 
Lacroix,  66  ;  de  M.  de  Maulde,  ministre 
de  la  République  française  à  la  Haye, 
321  ;  de  Millon  de  Montherland,  èx- 
Constituant,  1076  ;  de  Roumo,  commis- 
saire à  Saint-Domingue,  321. 

—  (détenus  de  la),  2340. 

—  écrou  de  Chardin,  clief  de  la  4«  divi- 
sion de  la  force  armée  parisienne,  931  ; 
des  frères  Frey,  822  ;  de  Gusnian,  ban- 
quier espagnol,  822;  de  l'ex-abbé  Saliu- 
guet  d'Espagnac,  822. 

—  (extraction  de  Paiadavoine,  concierge 
de  la  Maison  des  Loteries,  de  la),  2299. 

• —  (garde  montée  à  la),  2316. 

—  (greffe  de  la),  224. 

—  incarcération  d' Admirai,  assassin  de 
Collot  d'Herbois,  2142,  2148,  2278;  de 
Braquemenaut,  valet  de  pied  de  la  Reine, 
1991  ;  de  Chenaux,  ancien  jirocureur, 
881,  889  ;  de  la  marquise  de  Crussol 
d'Amboise,  1870  ;  de  Délateur,  ofiicier 
d'infanterie,  1023  ;  de  Dufour,  agent 
d'affaires,  1145  ;  de  Duperrau,  adjoint 
du  ministre  de  la  Marine, et  de  son  com- 
mis, 1040  ;  de  la  femme  Dupressoir, 
1114  ;  d'Estor,  garde  du  corps,  1029  ; 
de  Fintzel,  facteur  de  clavecins,  1702  ; 
de  Gélis,  ex-commis  des  vivres  de  la  Ma- 
rine, 1753;  de  la  femme  Gonsaliier,  2025; 
de  Hocquart,  premier  président  de  la 
Cour  des  Aides,  1311  ;  de  Jahan,  député 
d'Indre-et-Loire  à  la  Législative,  1862  ; 
de  Jourdan,  général  de  l'armée  d'A\i- 
gnon,  1890  ;  de  Kar,  libraire  de  Saar- 
bruck,  1089;  de  la  femme  La  Martinicre, 
2137,  2292  ;  de  Lenoir,  conseiller  au  Par- 
lement, 1293  ;  de  Maudru,  évèque  du 
département  des  Vosges,  2084  ;  de  Mer 
len,  colonel  inspecteur  de  la  gendarme 
rie,  1977  ;  du  comte  de  Nort,  1334, 1335 
de  Paulin,  professeur,  1944  ;  de  Porte 
bœuf,  domestique  chez  Lemoine-de 
Crécy,  2324  ;  de  Renault,  père  et  fils 
papetiers,  2314,  2317,2319;  d'Edmée 
Jeanne-Renault,  religieuse,  2320,  2321 
de  Retel  et  Germain,  comi)lices  d'enlc 
vement  d'effets,  1989  ;  de  Saintanac 
élève  en  chirurgie,  2331  ;  de  Schweyer 
cordonnier,  1704  ;  du  comte  de  Sourde 
val,  1952  ;  de  la  femme  Treigne,  1848 


:ôo 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


de  Ti'ibcrt,  directeur  des  Subsistances 
militaires,  1850,  1860  ;  des  détenteurs 
d'armes  et  munitions  dans  les  maisons 
d'arn't,  1981  ;  de  six  Parlementaires  de 
Toulouse,  1092  ;  de  postillons  ayant  in- 
jurié un  député,  2034  . 

—  (intelligences  de  Michonis  avec  Marie- 
Antoinette  à  la),  2554. 

—  (mandat  d'arrêt  à  la),  contre  l'abbé 
d'Alençon,  2294. 

—  ordre  d'écrouer  Lambert,  ancien  con- 
trôleur général  des  finances,  1985,  2128; 
Morin  et  Bcrenger,  feudistes,  1988  ; 
Paris,  palfrenier  et  homme  de  confiance 
du  duc  dcBrissac,  1991  ;  Talange,  maître 
d'hôtel  du  président  Bochart-de-Saron, 
1250  ;  des  magistrats  de  Nancy,  préve- 
nus de  fédéralisme,  2045  ;  des  Parlemen- 
taires de  Paris,  1352  ;  trois  valets  de 
pied  de  Louis  XVL  1991. 

—  (ordre  de  transférer  Planté,  agent  du 
marquis  de  Boulainvilliers,  à  la),  1988. 

—  (projet  d'évasion  de  Marie-Antoinette 
de  la),  2553. 

—  (suspects  envoyés  de  Besançon  à  la), 
1018,   1025-1027. 

—  (transfèrement  de  Marino  de  la  maison 
de  la  Bourbe  à  la),  2506  ;  de  membres 
des  familles  de  Loménie  et  Montmorin 
à  la),  1039  ;  du  comte  de  Nort  à  la,  1098; 
de  Ronsin,  Vincent  et  Maillard  à  la),  1  ; 
du  président  Uosambo,  1180  ;  de  Rous- 
selle,  détenu  à  Port-Libre,  à  la),  1141;  de 
la  femme  Vaillant,  1987  ;  (et  détention 
de  Verdun,  ex-fermier  général,  à  la), 
1536,  1542;  (du  duc  de  Villeroy,  à  la), 
1736;  (des  officiers  municipaux  de  Vitry- 
sur-Seine,   de  Saint-Lazare  à  la),   1799. 

—  (transfèrement  à  Bicêtre  de  prisonniers 
galeux  de  la),  76. 

—  (visite  médicale  de  la  veuve  Hébert  à 
la),  898,  899. 

Conciliabules  chez  la  dame  Villebrun, 
femme  d'officier,  1750  ;  du  président  de 
Gourgues  avec  des  aristocrates,  1254  ; 
secrets,  18,  58,  75. 

Concussions  reprochées  aux  fermiers  gé- 
néraux, 1379,  1402,  1404,  1412,  1434, 
1439, 1441, 1457,  1462,  1465, 1466, 1469, 
1470, 1474, 1476, 1479, 1482,  1491,  1495, 
1496, 1498, 1501, 1503, 1506, 1517, 1533, 
1578, 1582, 1584, 1595,  1662, 1677, 1679. 


CoNDE  (Louis- Joseph  de  Bourbon,  prince 
de),  2399  ;  agent  du  prince,  728  ;  (do- 
mestiques de  Momoro  ayant  servi),  214; 
(surveillance  des  valets  du  ci-devant), 
120. 

Condécourt  (Seine-et-Oise).  —  Seigneur, 
1847. 

Condé-sur-NoIreau  (Calvados).  —  Habi- 
tation dcParseval,  fermier  général,  1504. 

—  Municipalité,  1504. 
Confédération  générale  (plan  de),  725. 
Conférences  entre  Galbaud  et  LaBarolière, 

maréchaux  de  camp,  et  le  duc  de  Bruns- 
wick, 332  ;  tenues  le  18  avril  1791,  à 
l'Assemblée  nationale,  au  sujet  du  dé- 
part projeté  de  Louis  XVI,  323. 

Confiscation  des  biens  de  Josset  de  Saint- 
Laurent,  1129  ;  des  biens  des  contre- 
révolutionnaires,  1147  ;  de  deux  sacs 
d'argent  caclîés  par  le  conseiller  Duport, 
1212. 

Conflans-Charenton  [Conflans-rArche- 
vêque]  (Seine).. —  Officier  municipal,  97. 

Conscience  (André),  officier  au  13*^  régi- 
ment d'infanterie,  aide  de  camp  du 
général  Galbaud,  1738. 

Conseil  d'administration  de  la  29^  division 
de  gendarmerie,  2394  ;  de  la  Légion  du 
Nord  (gestion  du),  589  ;  du  régiment  de 
Monsieur,  2399. 

—  de  discipline  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 2100  ;  militaire  de  la  section  de 
Marat,  50  ;  militaire  des  vétérans  do 
Paris,  2232. 

—  exécutif  provisoire,  214,  220,  275,  321, 
438,  524, 571,  574,1021,2518,2528,2532. 

—  général  de  la  Commune,  15,  20,  25-27, 
30,  31,33,  34,54,162,165,176,178,179, 
214,  255,  725,  794,  878,  884,  889,  1013, 
1018, 1020, 1054, 1101, 1108, 1149, 1849, 
1966,  2134, 2154,  2517-2519,  2524,  2530, 
2533, 2534, 2541. 

—  général  du  Département,  229. 
Consigne  extraordinaire  à  l'Hôtel  des  In- 
valides, 2361. 

Conspirateurs  (dénonciation  par  la  .sec- 
tion Le  Peletier  de  93),  2242  ;  dénon- 
ciation de  Rosambo  et  Mailly  comme), 
1176. 

Conspiration  de  Batz,  1886,  2335,  2340, 
2341,  2549-2554,  2557-2559  ;  de  Bre- 
tagne, 727  ;  de  Dillon,  852-854,  891. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


;51 


Constance  (Pierre-Louis-Charles),  con- 
seiller au  Parlement  de  Paris,  1004, 1167, 
1169-1171. 

Constant  (Barthélémy)  gendarme  ;ô  che- 
val de  la  29°  division,  2394-2396,  2435, 
2437,  2550,  2554,  25G3. 

Constantinople.  —  Ambassadeur  (Ghoi- 
seul-GoufRer,  ex),  725. 

Constitution  (projets  de  ),par  Junius  Frey, 
753. 

—  de  1793  (acceptation  par  Ch. -Adrien 
Prévost  d'Arlincourt,  fermier  général, 
delà),  1593. 

—  civile  du  clergé  (refus  de  prêter  le 
serment  delà),  1383. 

—  polyglotte  (imprimés  de  la),  345. 
CoNTi  (Louis-Joseph  de  Bourbon,  prince 

de),  1870. 
Contrat  de  mariage  de  Pauline  d'Al- 
phonse, femme  divorcée  de  Vassan, 
1777  ;  de  Marie-Thérèse  Andouillet  et 
de  Saleure  de  Grizieux,  fermier  général, 
1493  ;  de  François  Chabot,  et  de  Léo- 
poldine  Frey,  655,  664  ;  de  Danton  et 
d'Antoinette  Charpentier,  320,  322,  323. 

—  de  rente  sur  les  trésoriers  de  France 
(don  patriotique  de  portion  d'un),  928. 

Contrats  de  rente  retirés  des  scellés  du 
conseiller  Duport,  1218. 

Contrebande  (avoine  en  Suisse,  objet.de), 
432  ;  (notaire  de  Huningue  favorisant 
la),  413. 

Contremarques  du  spectacle  d'Audinot, 
1011. 

Contre-révolution  (discrédit  des  assignats 
propre  à  amener  la),  64  ;  (femmes  favo- 
rables à  une),  2  ;  (premier  président  Bo- 
chart-de-Saron  accusé  de  préparer  une), 
1246  ;  (projets  de),  tramés  en  Suisse, 
725. 

Contre-révolutionnaire  (affichage  de  pla- 
card), 1704  ;  (discours),  sur  les  événe- 
ments du  20  juin,  1967  ;  (Hébert  passant 
pour  avoir  une  figure  de),  684, 

Contre-révolutionnaires  (affiche  du  Comité 
de  salut  public  portant  des  inscriptions), 
3  ;  (Chaumette  passant  pour  avoir  des 
sentiments),  886,  888  ;  (confiscation  des 
biens  des),  1147  ;  (facilités  trouvées  dans 
les  maisons  d'arrêt  par  les),  1722  ;  (fête 
de  Châteauvieux,  orgie  de),  2442  ;  (indi- 
cateurs de  prétendus),  63  ;  (lettres  inter- 


ceptées de),  729;  (maison  de  jeu  de  la 
femme  Sainte-Amaranthe,  réceptacle 
de),  2488;  (marchands  d'argent  favori- 
sant les  projets  des),  1144  ;  (ouvriers  de 
la  manufacture  des  glaces  suspects  de 
mouvements),  156  ;  (pétitions),  de  la 
section  des  Champs-Elysées,  26  ;  (pla- 
card exprimant  des  idées  fanatiques  et), 
189S  ;  (projets),  dans  les  maisons  d'ar- 
rêt, 1981  ;  (propagation  dans  les  Halles 
d'écrits),  9  ;  (propos),  11  ;  (surveillance 
des),  1853  ; 

—  en  bonnet  rouge  (Bouchotte  et  ses  ad- 
joints traités  de),  595  . 

Contreseing  de  la  Convention  nationale 
(usage  frauduleux  du),  1782. 

Contribution  patriotique  (déclaration  du 
conseiller  Frédy  pour  la),  1245  ;  et  mobi- 
lière (payement  par  Admirai  de  la),  2170. 

Contributions  (payement  en  grains  des), 
118  ;  (travail  de  Chabot  sur  la  réforme 
générale  des),  673. 

Convention  nationale  :  adresses  de  l'ad- 
ministration du  district  de  Lamballe, 
274  ;  des  canonniers  de  la  section  de 
Brutus  détachés  à  Brest,  917  ;  du  Comité 
de  surveillance  de  Cherbourg,  273;  du 
Comité  révolutionnaire  du  district  de 
Bourges,  304  ;  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  l'Homme-Armé  et  de  la 
Société  de  la  Chaumière,  283  ;  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Mutius- 
Scevola,  275  ;  du  Comité  révolutionnaire 
de  Tours,  280  ;  de  la  commune  de  Bry- 
sur-Marne,  924  ;  de  la  commune  de  Cla- 
mart-le-Vignoble,  1692  ;  de  la  commune 
de  Preuilly,  305  ;  du  détachement  de  la 
33"  division  de  gendarmerie  à  Franciade, 
926  ;  du  directoire  du  district  de  Stras- 
bourg, 303  ;  de  la  municipahté  de  Fran- 
ciade, 919  ;  de  la  section  Chalier,  912  ; 
de  la  section  des  Droits-de-l'Homme, 
1687  ;  de  la  section  des  Lombards,  1697  ; 
de  la  section  des  Marchés,  915  ;  de  la  sec- 
tion des  Sans-Culottes,  923  ;  des  sec- 
tions de  Versailles,  913  ;  de  la  Société 
des  Amis  de  la  Constitution  de  1793  à 
Agen,  293  ;  de  la  Société  des  Amis  de  la 
Liberté  et  de  l'Egalité  de  Poitiers,  562  ; 
de  la  Société  des  Défenseurs  de  la  Répu- 
blique, 272  ;  de  la  Société  montagnard 3 
de  Fleurance,  297  ;  de  la  Société  mon- 


752 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


lagnardo  de  Livarot,  288  ;  de  la  Société 
montagnarde  de  Loriont,  284  ;  de  la  So- 
ciété montagnarde  de  Sijean,  289  ;  de 
la  Soiitlé  populaire  d'Arcis-sur-Aube, 
278  ;  de  la  Société  populaire  de  Bcfort, 
^81  ;  de  la  Société  populaire  de  Bour- 
bonne-los-Eaux,  286  ;  de  la  Société  po- 
pulaire de  Bourgueil,  307  ;  de  la  Société 
populaire  de  Champigny-sur-Marne,  277; 
de  la  Société  jjopulaire  d'Evron,  298  ;  de 
la  Société  populaire  de  Gien,  292  ;  de  la 
Société  poi)ulaire  de  Lausargues,  302  ; 
de  la  Société  populaire  de  Màcon,  296  ; 
de  la  Société  populaire  des  Montagnes 
du  district  de  Riom,  306  ;  de  la  Société 
populaire  de  Mont-P'erme  (Saint-Ram- 
bert),  295  ;  de  la  Société  populaire  de 
Montpellier,  282  ;  de  la  Société  popu- 
laire de  Moulins,  279  ;  de  la  Société  po- 
pulailre  de  Ne  vers,  287;  de  la  Société 
populaire  de  Poitiers,  563  ;  de  la  Société 
populaire  de  Riom,  290  ;  de  la  Société 
populaire  et  révolutionnaire  de  Saintes, 
294  ;  de  la  Société  populaire  de  la  sec- 
tion de  Brutus,  291  ;  de  la  Société  popu- 
laire de  Senncccy-le-Grand,  300  ;  de  la 
Société  populaire  de  Thiais,  285  ;  de  la 
Société  républicaine  du  Mans,  337  ;  de  la 
Société  républicaine  de  Castelnau-de- 
Montmiral,  30L 

-  adresses  après  l'attentat  d'xVdmiral  : 
émanant  des  administrateurs  du  dépar- 
tement de  Seine-et-Oise,  2241  ;  du  Bu- 
reau de  paix  et  de  conciliation  du  2"  ar- 
rondissement, 2228  ;  du  Bureau  de 
conciliation  du  3«  arrondissement,  2243; 
des  Bureaux  de  paix  et  de  conciliation 
des    ICI",  4e,  5*'  et  6*^   arrondissements, 

2256  ;  des  canonniers  et  gendarmes 
de  la  33"  division  de  gendarmerie, 
2253;  du  canton  de  Belleville,  2227;  de 
la  Commission  centrale  de  bienfaisance, 

2257  ;  de  la  commune  de  la  Chapelle- 
Franciade,  2251  ;  de  la  commune  de 
Oamart-le-Vignoble,  2240  ;  de  la  com- 
mune de  Qicliy-la-Garenne,  2267  ;  de  la 
commune  de  Montrouge,  2255  ;  de  la 
commune  de  Pierrefitte,  2271;  de  la 
commune  de  Thiais,  2259  ;  de  la  commu- 
ne de  Vitry-sur-Seine,  2252  ;  du  Dépar- 
tement de  Paris,  2210  ;  des  élèves  de 
l'Ecole  nationale  de  Popincourt,  2204  ; 


de  la  gendarmerie  à  cheval  de  Paris, 
2249  ;  de  la  gendarmerie  nationale  près 
les  tribunaux,  22ol  ;  des  grenadiers  gen- 
darmes près  la  Convention,  2250  ;  des 
jeunes  républicains  du  Bourg-de-l'Ega- 
lité,  2235  ;  du  jury  d'accusation  du  Tri- 
bunal criminel  du  Département  de  Pa- 
ris, 2233  ;  de  la  municipalité  de  Bercy, 
2260  ;  de  la  municipalité  de  la  Chapelle- 
Franciade,  2268;  de  la  municipalité  de 
Paris,  2195  ;  des  Sans-Culottes  républi- 
cains de  la  commune  de  Vaugirard,  2213; 
de  la  section  des  Amis  de  la  Patrie,  2244; 
de  la  section  des  Arcis,  2207  ;  de  la  sec- 
tion de  l'Arsenal,  2176,  2177  ;  de  la  sec- 
lion  de  Bon-Conseil,  2178  ;  de  la  section 
de  Bondy,  2234  ;  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  2190  ;  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  2180  ;  de  la  section  de  Brutus, 
2181  ;  de  la  section  des  Champs-Elysées, 
2225  ;  de  la  section  des  Droits-dc-l'Hom- 
me,  2196  ;  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  2203  ;  de  la  section  du  Fau- 
bourg du  Nord,  2263  ;  de  la  section  du 
Finistère,  2173  ;  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle,  2192  ;  de  la  section 
des  Gardes-Françaises,  2215  ;  de  la  sec- 
tion de  Guillaume-Tell,  2200  ;  de  la  sec- 
tion de  la  Halle-aux-Blés,  2179  ;  de  la 
seption  de  l'Homme-Armé,  2246  ;  de 
la  section  de  l'Indivisibilité,  2226  ;  de  la 
section  des  Invalides,  2247  ;  de  la  sec- 
tion Le  Peletier,  2242  ;  de  la  section  des 
Lombards,  2245  ;  de  la  section  de  Marat, 

2208  ;  de  la  section  des  Marchés,  2191  ; 
de  la  section  de  la  Montagne,  2220  ;  de 
la  section  du  Mont-Blanc,  2195  ;  de  la 
section  du  Muséum,  2217  ;  de  la  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  2197  ;  de  la  sec- 
tion du  Panthéon-Français,  2186  ;  de 
la  section  des  Piques,  2237  ;  de  la  section 
Poissonnière,  2183  ;  de  la  section  des 
Quinze-Vingts,  2202  ;  de  la  section  de  la 
République,  2219  ;  de  la  section  de  la 
Réunion,  2216  ;  de  la  section  Révolu- 
tionnaire, 2201  ;  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  2187  ;  de  la  section  duTemple, 

2209  ;  de  la  section  de  l'Unité,  2175  ; 
des  sections  du  Faubourg  Saint-An- 
toine, 2206  ;  de  la  Société  des  Amis  de 
la  République,  2266  ;  de  la  Société  des 
Défenseurs  de  la  République,  2239  ;  de 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


;53 


la  Société  des  Jacobins,  2199  ;  de  la  So- 
ciété épurée  des  Amis  des  Droits  de 
l'Homme  et  du  Citoyen,  dite  Club  des 
Cordeliers,  2253  ;  de  la  Société  frater- 
nelle des  Deux-Sexes,  2198  ;  de  la  So- 
ciété populaire  du  Bovirg-de  l'Egalité, 
2236  ;  de  la  Société  populaire  de  l'Evc- 
ché,  2218  ;  de  la  Société  populaire  de 
Franciade,  2230  ;  de  la  Société  popu- 
laire de  Gentilly,  2264  ;  de  la  So- 
ciété populaire  de  Montagne-Bon-Air, 
2229  ;  de  la  Société  populaire  de  Pont- 
la-Montagne  (Saint-Cloud),  2262  ;  de  la 
Société  populaire  de  Sèvres,  2269  ;  de  la 
Société  populaire  de  Vaugirard,  2265  ; 
de  la  Société  populaire  de  Villemomble, 
2261  ;  du  Tribunal  d'appel  de  la  police 
correctionnelle,  2189  ;  du  Tribunal  du 
2«  arrondissement,  2221  ;  du  Tribunal 
du  3'^  arrondissement,  2212  ;  du  Tribu-' 
nal  du  4"  arrondissement,  2222»  du  Tri- 
bunal du  5^  arrondissement,  2223  ;  du 
Tribunal  du  (S*^  arrondissement,  2224  ; 
du  Tribunal  de  cassation,  2184  ;  du  Tri- 
bunal de  commerce,  2211  ;  du  Tribunal 
de  police  correctionnelle,  2214  ;  des  vé- 
térans de  la  garde  nationale,  2232  ;  des 
vétérans  invalides  et  des  Défenseurs  de 
la  République,  2205  ;  des  vétérans  inva- 
lides chargés  de  la  garde  du  Palais  et  du 
Jardin  national,  2248. 

-  asile  trouvé  chez  un  député  par  de 
Batz,  2435. 

-  calices  apportés  de  Vendée  par  Wes- 
termann,  588. 

-  commissaire  fédéraliste  envoyé  pour 
la  surveiller,  1872. 

-  compagnie  des  canonniers  de  1792  de 
service  auprès  d'elle,  38. 

-  déclarations  de  Friederichs,  lieutenant- 
colonel  en  second  du  14^  bataillon  d'Or- 
léans, 545  ;  de  l'évêque  du  département 
des  Deux-Sèvres  et  de  ses  deux  vi- 
caires, 533. 

-  décret  contre  les  auteurs  d'écrits  et 
placards  incendiaires,  18  ;  de  mise  en 
accusation  de  Dantoil  et  de  ses  compli- 
ces, 251,  252  ;  approuvant  l'arrestation 
de  Basire,  Chabot,  Delaunay  d'Angers 
et  Julien  de  Toulouse,  267  ;  approuvant 
le  mandat  d'arrêt  décerné  contre  Wes- 
termann,  264  ;  attribuant  un  uniforme 

T.  XI. 


à  chacun  des  16  habitants  de  Saulxsuros 
en  récompense  de  leur  dévouement,  4'i5, 
446  ;  autorisant  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  faire  connaître  aux  détenus  les 
motifs  de  leur  détention,  1419;  char- 
geant ses  Comités  de  statuer  sur  les 
pétitions  des  fermiers  généraux  pour  la 
reddition  de  leurs  comptes,  1368  ;  clmr- 
geant  le  Tribunal  révolutionnaire  de 
continuer  l'instruction  de  l'alTairo  do 
Danton,  254  ;  chargeant  le  Tribunal  ré- 
volutionnaire de  poursuivre  Admirai, 
prévenu  d'assassinat  sur  la  personne  de 
Collot  d'Herbois,  2147  ;  déclarant  que 
les  chirurgiens  Rufin  et  Legras,  qui  ont 
traité  le  brave  Geiïroy,  ont  bien  mérité 
de  la  patrie,  2169  ;  enjoignant  au  Tribu- 
nal révolutionnaire  de  réprimer  l'audace 
des  accusés  de  l'affaire  de  Danton,  842, 
852  ;  laissant  en  liberté  Westermann, 
264  ;  mandant  Westermann  à  sa  barre, 
532,  534,  538  ;  mettant  en  accusation 
Delaunay  d'Angers,  Julien  de  Toulouse, 
Chabot  et  Fabre  d'Eglantine,  269,  270  ; 
ordonnant  de  mettre  hors  des  débats  les 
adjoints  aux  fermiers  généraux  traduits 
au  Tribunal  révolutionnaire,  1583  ;  or- 
donnant le  séquestre  des  biens  et  reve- 
nus des  fermiers  généraux,  1370  ;  por- 
tant suppression  des  Compagnies  finan- 
cières et  liquidation  de  la  Compagiuc 
des  Indes,  265,  266,  269  ;  relatif  à  la  po- 
lice générale,  1138  ;  renvoyant  un  pam- 
phlet placardé  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  4  ;  renvoyant 
la  pétition  de  la  citoyenne  Descoings 
Delaunay  d'Angers  au  Comité  de  sûreté 
générale,  628  ;  renvoyant  au  Comité  de 
sûreté  générale  l'examen  d'une  dénon- 
ciation contre  Léonard  Leblois,  1841  ; 
renvoyant  les  fermiers  généraux  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  1379,  1380;  ren- 
voyant une  pétition  de  la  veuve  de  Du- 
rand, maire  de  Montpellier,  en  vue  d'ob- 
tenir un  passeport,  1907;  renvoyant 
Westermann  devant  les  tribunaux  mili- 
taires, 262  ;  suspendant  l'exécution  d'un 
mandat  d'arrêt  contre  Mévolhon,  ex- 
Constituant,  1142. 
—  décrets  concernant  la  reddition  des 
comptes  de  la  compagnie  Masson  d'Es- 
pagnac,   780,   783,   785;  ordonnant  la 

48 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


mise  en  arroslalion  dos  fermiers  p'né- 
raux  dans  la  même  maison,  celle  des 
Fermes,  ï'^C)f^,  ïoC^l  ;  relalil's  aux  eom- 
missaires  civils  envoyés  auprès  de  I)u- 
mouriez,  2'i5-2'«7  ;  traduisant  Viard,  ^vn- 
darme  de  la  i^'arde,  à  f;a  barre  et  ordon- 
nant de  le  mettre  en  liberté,  2424,  2427. 

-  délégué  aux  Iles-du-Vcnt,  2488. 

-  demande  d'éclaircissements  sur  une 
l)élilion  de  la  Société  po])ulaire  de  Long- 
jumeau,  201  ;  de  la  lecture  du  bulletin 
de  l'état  des  blessures  du  serrurier  Clef- 
froy,  2155. 

-  dénonciation  contre  Basire  par  les  aris- 
tocrates de  Lyon,  724  ;  contre  Chabot 
par  la  Société  populaire  de  Lacaunc,  039; 
du  citoyen  Rivey,  1928  ;  y  portée  par  la 
section  des  Quinze-Vingts,  1  ;  des  mai- 
.sons  do  jeux  par  le  citoyen  Lonncaux, 
248G,  2487. 

-  députation  de  la  section  des  Piques 
pour  l'inauguration  des  bustes  de  Marat 
et  Le  Peletier,  486. 

-  desseins  homicides  à  elle  prêtés,  38,  214. 

-  discours  de  Collot  d'Herbois  lors  de  la 
réception  solennelle  du  serrurier  Gef- 
froy,  2168  ;  du  serrurier  Gefîroy  après 
sa  guérison  et  réponse  du  président, 
2166,  2167  ;  de  Payan,  agent  national  de 
la  commune  de  Paris,  2270. 

-  don  patriotique  de  5,000  livres  aux  cent 
premiers  soldats  républicains  entrés  à 
Valenciennes,  920  ;  de  La  Montagne, 
commis  en  chef  à  la  grosse  artillerie, 
1689. 

-  éloge  du  serrurier  Geiïroy,  2145, 

-  envoi  d'argent  par  le  bureau  au  Comité 
de  sûreté  générale,  1830. 

-  envoi  irrégulier  de  ses  décrets  et  ins- 
tructions, 146. 

-  faction  brissotine,  24,  44. 

-  hommage  par  Simon,  graveur  en  pierres 
fines,  de  deux  médailles  gravées,  repré- 
sentant Marat  et  Le  Peletier,  918  ;  par  la 
municipalité  de  la  Chapelle-Franciade 
d'une  gerbe  de  blé,  prémices  de  la  récolte, 
2268. 

-  invasion  de  la  salle  projetée  par  les 
i:)archandes  de  la  Halle,  2,  13,  71,  214. 

-  justification  de  Westermann  présentée 
par  la  Société  populaire  de  Niort,  576, 


-  lettre  de  Chabot  au  sujet  du  rapport 
sur  l'arrostation  do  Fabro  d'Eglantine, 
6()2  ;  do  Fou(Hii<T-Tiiivill(%  envoyant  lo 
procès-verbal  dressé  lors  do  la  tentative 
d'assassinat  de  Collot  d'Herbois,  2142; 
do  (loliii^r,  niinislro  do  la  justice,  au  sujet 
do  la  doniandf^  d(!  Woslorniann  à  l'effet 
d'étn;  oiileiuhi,  516  ;  de  La  Tour-Lamon- 
tagne,  employé  de  l'administration  delà 
grosse  artillerie,  928  ;  de  Lebois,  accusa- 
tour  public  du  Tribunal  criminel  du  Dé- 
partement, après  l'attentat  d'Admiral, 
2185  ;  de  Lenoir,  conseiller  au  Parlement, 
1295  ;  de  Prudhomme,  éditeur  des  Révo- 
lulions  de  Paris,  916  ;  de  Westermann, 
annonçant  son  arrivée,  534,  535  ;  de 
l'agent  national  du  district  de  Laiglc, 
281  ;  de  canonniers  de  la  compagnie  do 
Guillaume-Tell,  détachés  à  Soissons,  922; 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
Le  Pctclier,  lors  de  la  tentative  d'assas- 
sinat de  Collot  d'Herbois,  2138;  du 
Conseil  de  guerre  de  Lille  au  sujet  des 
opérations  de  Westermann,  515  ;  des 
directeurs  des  biens  nationaux  et  des 
émigrés  du  district  de  Paris,  1691  ;  écrite 
de  la  Force  au  président  par  la  femme 
Descoings-Delaunay,  617. 

-  mémoire  de  Sanlot,  Delahantc  et  De- 
laage-BelIefaye,  adjoints  à  fermiers  gé- 
néraux, 1554. 

-  mémoires  des  fermiers  généraux,  1364, 
1365. 

-  mission  de  Méchain  en  Espagne  pour 
les  poids  et  mesures,  961. 

-  nécessité  de  l'épurer  proclamée  par 
Carrier,  39. 

-  offre  de  salpêtre  par  la  section  de  l'Ar- 
senal, 165  ;  par  Westermann  de  dépouil- 
les épiscopales,  567. 

-  pétitions  de  Bacliellery,  ex-vicaire 
épiscopal,  640  ;  de  Julie  Berger,  maî- 
tresse de  Chabot,  663;  de  Dupuis  do 
Marcé,  conseiller  au  Parlement,  1231  ; 
de  la  femme  Jardin,  protestant  contre 
l'arrestation  par  erreur  de  son  mari, 
2386,  2387  ;  de  Mesdames  de  Révillc  et 
Théroulde,  au  sujet  du  pillage  de  leurs 
biens,  733  ;  d'une  députation  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc,  1082;  des  habitants 
do  Bry-sur-Marne,  en  faveur  de  Delaage, 
fils  du  fermier  général,  1391  ;  des  repu- 


TA13LE  ALPHABÉTIQUE 


blicains  de  Beaunc,  725  ;  de  la  section 
de  la  Butte-des-Moiilins,  725  ;  de  la  .sec- 
tion des  Champs-PHysées  avant  le  31  mai, 
26  ;  de  la  section  des  Sans-Culottes 
touchant  l'instruction  publique,  J63  ;  de 
la  Société  populaire  de  Longjumeau, 
981  ;  sur  les  subsistances  projetée  par 
la  Société  des  Cordeliers,  4G. 

—  présentation  par  la  section  du  Contrat- 
Social  de  six  cavaliers  armés,  1694. 

—  projet  de  bataillon  sacré  pour  sa  garde, 
2182  ;  de  pétition  expositive  des  tra- 
vaux de  la  Société  des  Cordeliers,  881. 

—  propos  séditieux  contre  elle  tenus  par 
un  aide-de  camp  d'Hanriot,  14  ;  sub- 
versifs contre  elle  tenus  par  un  manou- 
vrier,  35. 

—  qualification  de  mouchard  de  la  Con- 
vention appliquée  au  député  Cusset, 
1753. 

—  rapport  d'Amar  dans  l'affaire  Chabot, 
870  ;  de  Faurc,  représentant  du  peuple, 
1089  ;  de  Fouquier-Tinville,  accusant  la 
commune  de  Longjumeau  d'arrêter  les 
subsistances,  136-138  ;  de  Julien  sur  la 
dénonciation  contre  Westermann,  521  ; 
du  Comité  d<3  salut  public  sur  l'attentat 
d' Admirai,  2143,  2144,  2171  ;  sur  l'ar- 
restation d'Hérault  de  Séchelles  et  de 
Simond,  259,  260  ;  de  Saint-Just  dans 
l'affaire  de  Danton,  250,  253,  255. 

—  réclamation  de  legs  par  les  serviteurs 
de  Mercier,  fermier  général,  1638. 

—  réforme  générale  des  contributions 
proposée  par  Chabot,  673. 

—  suppression  de  l'assemblée  chargée  de 
l'examen  des  comptes  des  administra- 
teurs des  Subsistances,  153. 

—  testament  de  mort  de  Chabot,  sous 
forme  de  lettre,  679. 

Conversation    avec   Delacroix,    rapportée 

.  par  trois  Sans-culottes  d'Anet,  326  ;  de 
Thomé,  perruquier,  avec  Admirai,  2157. 

Copie  (Charles-François),  président  de 
l'Assemblée  générale  de  la  section  de 
l'Unité,  2175,  2193. 

CoQuÉAu  (Claude-Philibert),  collabora- 
teur de  Roland,  944. 

Coquet  (Jean-Etienne),  directeur  de  l'ate- 
lier de  filature  du  Nord,  60,  62. 

—  agent  de  la  princesse  de  Guéménée, 
1800. 


Coquetiers  (coalition  des  marchands),  83  ; 
(spéculation  des  gros),  129  ;  de  la  Beaucc 
(marché  de  Mérévilîe  alimenté  par  les), 
129. 

CoQiiLLAKT,  aîné,  pourvoyeur  de  la  na- 
tion, 709. 

—  (Augustin),  son  frère,  709. 

Coquins  enrichis  (Danton  et  Delacroix  qua- 
lifiés de),  595. 

Cor.  (Jcan-Franrois),  fri[;icr,  r.  ombre  du 
Comité  révolutionnaire  de  Nanteuil-le- 
Haudouin,  123. 

Corbeau  (Anloine-Pienv-Laurcut),  lieu- 
tenant-colonel d'artillerie,  193'i. 

Corbeil  (Seine-ct-Oise).  —  Commissaires 
de  la  section  de  riIomme-Armé  y  en- 
voyés, 1989. 

—  District,  92. 

—  Lieu  de  retraite  d'un  défenseur  offi- 
cieux, 1108. 

CoRQERox  (famille),  de  Troyes,  1203. 
CoREiN  (René),  juge  de  paix  de  la  section 
de  la  République,  1837. 

—  marchand,  associé  d'Admiral,  2161. 
CoRiîORA^D,  administrateur  du  district  de 

]\Iontagne-Bon-Air,  1428. 

CoRCELLE  (Jean-Louis),  sommelier  à  l'hos- 
pice d'Humanité,  2316. 

Cordas  (Jacques),  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  7,  156,  196-198, 
680, 1086, 1266, 1267, 2376,  2381. 

CoRDAY  (Charlotte),  321. 

—  nouvelle,  2193,  2196,  2216,  2217,  2227, 
2231. 

Cordeliers  (arrestation  de  membres  des), 
179  ;  (Danton  regardé  comme  étant  du 
parti  des),  317  ;  (distribution  des  den- 
rées dans  les  corridors  des),  54  ;  (enceinte 
de  la  maison  des),  157  ;  (motion  pour 
l'adjonction  à  un  agent  du  pouvoir  exé- 
cutif de  patriotes),  25. 

CoRDiER  (François),  graveur,  1036. 

—  (Jean),  vannier,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Poisson- 
nière,  153. 

—  boucher  de  la  rue  du  Rocher,  166. 

—  garde  du  corps,  secrétaire  du  prince  de 
Saint-Mauris,  2410,  2412. 

CoRDouiN,  ancien  militaire,  1229. 
CoRDY   (citoyen),  correspondant  d'un  li- 
braire du  Pont-Neuf,  1107. 


TABLE  ALP I ! ABÉTIQI J  E 


Cormeilles  (Seino-ot-Oisc).  —  Dcnrôcs  on 
ivquisilion,  l'i8. 

C'.oriKilino  rougo  (laôdailles  gravées  sur), 
'JIS. 

C.ouNKT  (l'ionv),  nK-niljre  du  Comité  ré- 
Yolutioniiaire  (io  lu  soclion  Le  Pclolior, 
IVJG,  1V28,  l'i3I,  152G,  1527,  15^0,  2137, 
21:59,  2289,  2298,  2350,  2351,  243G-2'i38. 

Cohm-.ttk,  caporal  au  poste  du  quai  de 
rEcolr,  2083. 

Cornimont  (Vosges). —  Canton,  451. 

ConoN,  ancien  maire  de  Marly,  140. 

Coron  (Maine-et-Loire).  —  Gendarme  y 
massacré  par  les  Vendéens,  929. 

Corps  helvétique  alliance  conclue  à  So- 
leure  avec  le),  468  ;  (déclarations  de 
neutralité  faites  par  le),  430  ;  (tendances 
du),  472. 

Corps  législatif  (oppression  exercée  par  le), 
498. 

Corps  municipal,  161,  1966,  2530. 

Corps  à  cheval  de  Mazuel  dans  l'armée  ré- 
volutionnaire, 2376. 

Corps  de  garde  de  Belleville,  91,  99  ;  de  la 
barrière  Montparnasse,  2097  ;  de  la  bar- 
rière de  Vaugirard,  1888  ;  du  Comité  de 
salut  public,  1126,  1128  ;  du  Comité  de 
sûreté  générale  (nouveau),  990  ;  du  cul- 
de-sac  de  l'Orangerie,  1102  ;  des  Ecos- 
sais, 998;  des  Feuillants,  27,  1714;  de 
gendarmerie  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1149,  1888,  2120;  de  gendarmerie 
de  la  rue  Neuve-Sainte-Geneviève,  163  ; 
de  la  maison  de  la  Révolution,  1833;  du 
Marché-Neuf,  96  ;  du  Palais,  43  ;  des 
pompiers  aux  Feuillants,  2305  ;  du  pont 
de  la  Raison,  2315  ;  du  quai  de  l'Ecole, 
2083  ;  de  la  Réserve,  2170  ;  de  la  rue 
Favart,  2134,  2135,  2274  ;  de  la  rue 
Grange-aux-Belles,  1186  ;  de  la  rue  de 
Seine,  1089  ;  de  Saint-Lazare,  198  ;  de  la 
.section  de  Bon-Conseil,  957  ;  de  la  sec- 
tion de  Montreuil,  184  ;  de  la  section 
des  Piques,  11 86. 

Corps  de  garde  (affichage  des  consignes  et 
règlements  dans  les),  1796,  1966  ;  (des- 
sins obscènes  sur  les  murs  des),  1888  ; 
(mesures  au  sujet  des  signatures  don- 
nées dans  les),  1101  ;  (ordre  de  ménager 
l'huile  et  la  chandelle  dans  les),  1966  ; 
des  barrières  (bonne  tenue  des),  1888. 


Correspondance  avec  les  banquiers  Boyd 
et  Ker,  2351  ;  avec  le  président  d'Aligre, 
émigré,  1870  ;  du  banquier  Jauge,  (exa- 
men de  la),  2446  ;  de  Marie  Bonneval 
avec  Julien  de  Toulouse,  731  ;  de  la  fa- 
mille de  Bourrée  de  Corberon,  1202  ;  de 
Chabot  avec  sa  mère,  660,  661;  de  Fabre- 
Fonds  avec  le  général  Rossignol,  594, 
600  ;  de  Gombault,  ancien  trésorier  des 
troupes  soldées,  1209  ;  de  Ilocquart, 
premier  président  de  la  Cour  des  Aides, 
avec  le  comte  Nort,  1299-1303,  1313, 
1322,  1323,  1327,  1330,  1332,  1352  ;  de 
Jobert,  employé  de  l'administration  des 
Subsistances,  2288  ;  de  Laligand-Moril- 
lon,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale  en  Bretagne,  725  ;  de  la  femme 
La  Martinière  avec  l'abbé  d'Alençon, 
2291  ;  de  Lavoisier,  membre  de  l'Aca- 
démie des  Sciences  (mesures  pour  la 
sûreté  de  la),  1405;  de  Le  Peletier  de 
Rosambo  avec  les  émigrés,  1173  ;  de  Lu- 
licr,  agent  national  du  Département,  805; 
du  comte  de  Nort  avec  le  premier  pré- 
sident Hocquart  et  autres,  1322,  1332, 
1333,  1352  ;  de  la  femme  d'Olivier-Gé- 
rente,  député,  1209  ;  de  M.  d'Ormesson, 
membre  de  la  Commission  des  monu- 
ments, touchant  la  bibliographie,  1268  ; 
de  Roume  avec  Marat,  321  ;  de  Sittig, 
consul  de  Hollande  (scellés  sur  la),  745  ; 
du  Comité  révolutionnaire  de  Colmar 
avec  Hérault  de  Séchelles,  348  ;  du 
Conseil  de  guerre  de  Lille  avec  Wester- 
mann,  515  ;  du  Département  des  Subsis- 
tances de  la  municipalité  de  Paris,  93  ; 
allemande  de  Diederichsen,  763. 

Correspondances  de  la  maison  de  commerce 
FoUoppe  au  Havre,  1037  ;  contre-révo- 
lutionnaires avec  le  département  de 
l'Yonne,  2060  ;  suspectes  chez  Douet, 
fermier  général  (saisie  de),  1646,  1647, 
1650. 

Corrèze.  —  Mission  du  représentant 
Roux-Fazillac,  1091. 

Corruption  (agent  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale autorisé  à  se  prêter  à  des  tenta- 
tives de),  1886  ;  (tentatives  de),  643,  644, 
662,  1719  ;  (tentatives  de),  imputées  aux 
fermiers  généraux,  1478  ;  de  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Tuileries,  1870. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


757 


Corsaire  (construction  à  Boiilogne-sur-Mer 
d'un  bâtiment),  2341. 

Corse.  —  Possessions  du  général  Giaoo- 
moni,  256. 

CoRSESsiN  fils,  habitant  de  Choisy-sur- 
Seine,  2330. 

CoRTEY  (Joseph- Victor),  épicier,  1937, 
2279,  2286,  2341,  2438, 2550,  2552-2554, 
2563. 

CoRTiN,  vice-président  de  la  Société  des 
Défenseurs  de  la  Républicfue,  2239. 

CoRUNNO,  commis  à  l'Assemblée  électo- 
rale de  Paris,  1127. 

Gosne  -  et  -  Romain  (Meurthe-et-Moselle) . 
—  Quartier  général  du  duc  de  Bruns- 
wick, 632. 

CossoN  (François),  copiste  chez  un  notaire 
à  Longjumeau,  102. 

—  commis,  2067,  2074,  2118. 
CosTE,  citoyen  de  Pontarlier,  636. 

—  traiteur,  rue  de  Tournon,  650. 
Costume  des  Sans-Culottes,  27. 
Côte-d'Or.  —  Bataillon  des  grenadiers,  G 1 5. 

—  Bataillon  de  volontaires  (2^),  412. 

—  Biens  fonds,  799. 

■ —  Compagnie  de  canonniers,  460. 

—  Département,    1058. 

—  Député  (Basire),  711,  817. 

—  Evèque  du  département  (Volfius,  725. 
Côtes-du-Nord.  —  Directoire  du  départe- 
ment,  725. 

Cotte,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Faubourg-Montmartre, 
2102. 

CoTTiN  (Jean),  père  et  fils,  banquiers,  1014, 
2440-2442,  2444. 

—  (Philippe-André),  vigneron  et  notable 
à  Chanteloup,  124. 

CoTY,  gardien  des  scellés  chez  Lavoisier, 
1414. 

Couard,  président  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Vaugirard,  2213. 

CouDRAY  (Jean),  vigneron  à  Puteaux,  320, 
321. 

—  agent  du  président  d'Aligre,  1818. 

—  citoyen  de  la  section  des  Tuileries,  1113, 
2509. 

CouGNAUD  (J.-M.),  secrétaire  général  du 
département  de  la  Vendée,  583. 

CouLAux,  armurier  à  Huningue,  398,  400. 

CouLEAu,  secrétaire  de  la  Société  popu- 
laire de  l'Evêché,  2218. 


CouLOMnEAU  (Claude),  secrétaire  grelTier 
do  la  Commune  do  Paris,  2075, 2533, 2534. 

Coulommiers  (Seine-e'-Marne).  —  Déta- 
chement des  canonniers  de  la  section  des 
Droits-de-riIommclG99. 

—  Passage  d'un  escadron  de  Tarmée  révo- 
lutionnaire, 2377. 

CouLox  (François),  marchand  fourreur,  70. 

—  secrétaire  de  lagence  révolutionnaire 
de  Viorzon,  1440. 

—  (citoyen),  fondé  de  pouvoir  des  frères 
Frey,  748,  749. 

—  (veuve),  habitant  rue  du  Petit-Pont, 
139. 

CouLONGEON  (Antoine),  citoyen  de  la  sec- 
tion de  la  Cité,  2315. 

CouNioT,  président  adjoint  de  la  section 
Le  Peletier,  2242. 

CouoN,  commissaire  de  la  Trésorerie  na- 
tionale, 777,  782,  787. 

Cour  des  Aides  (Fautras,  ancien  président 
de  la),  1750  ;  (Ilocquart,  premier  prési- 
dent de  la),  1307,  1308, 1311-1313, 1315- 
1317  ;  (secrétaire  de  la),  1383. 

Cour  de  l'Abbaye-Saint-Germain,  313. 

■ —  de  l'ancienne  Poste,  2547. 

—  du  Commerce,  321. 

■ —  des  Cordeliers,  30,  41. 

—  des  Ecuries,  16G. 

—  des  Fontaines,  près  le  Palais,  G. 

—  des  Forges,  891,  892. 

—  Lamoignon,  1923,  2074. 

—  de  la  Mairie,  56. 

—  neuve  du  Palais,  1896. 

—  du  Palais,  11,  227,  233,  1966,  25G0. 

—  Saint-Martin,  2283. 

—  des  Tuileries,  2299. 

Courant,  garde  de  la  porte  de  Louis  XVI, 
979. 

Courbevoie  (Seine).  —  Comité  révolu- 
tionnaire, 1029. 

—  Dépôt  d'argent  y  enfoui,  976. 

—  Maison  de  la  veuve  de  Vibraye,  348. 

—  Marchand  forain,  2063. 

—  Spéculations  sur  l'avoine,  141. 
CouRCEL  (montre  d'or  du  nom  de),  1588. 
CouRCELLE  (Qaude),  membre  du  Comité 

de  surveillance  de  la  commune  de  Cha- 
ronne,  98. 

—  suspect,  1012. 

CouRCEi.LEs,  inspecteur  général  des  Postes, 

1036. 


75S 


TABLE  ALriIAr>r:TIQIÎE 


CoiRciiAMP   (An-^'o-Cliarlos-Giiillomin  de), 

cx-consoiller  au  Parlomcnt  de  Paris,  2015. 
Corni  EsvAi  X,  scorétairo  f^t'Mit'Tal  du  Carde 

Meuble,  598. 
CouRLET,   dit   Vf.rmantois,   (UHenu    aux 

Anglaises,  1747. 
CoiRNKivK    (Anne-Françoise),   incarcérée 

aux  Anglaises,  1745,  1755. 
Couronne    civiciue   décernée    au   serrurier 

GelTroy  par  la  section  du  Contrat-Social, 

2171. 
(-ourrier  pour  Bordeaux  intercepté,  221, 

229. 
Courrier  extraordinaire  (journal  envoyé  à 

Ecouen  par),  1810. 

—  extraordinaire  de  la  guerre  dépêché 
à  Amiens,  637. 

Courrier  républicain  (le),  journal,  inS. 

Courrier  UiiiK'ersel  (le),  journal,  1810,  1855, 
1860,  1868. 

Courriei-s  (dessein  d'expédier  à  Francfort 
des),  214  ;  de  Lille  revenant  de  Paris, 
515. 

CoiRROGER,  cavalier  de  gendarmerie,  2304. 

CoiRSEAUx  (Nicolas),  agent  national  de 
Bourg-FEgalité,  116. 

Court  (Pierre-Martin),  menuisier,  mem- 
bre du  Comité  civil  de  la  section  du  Bon- 
net-Rouge, 169. 

CouRTAUT,  gendarme,  1937. 

CoiRTiER,  fermier  de  Marville,  320,  321. 

Courtiile  (quartier  de  Paris).  —  Viande 
y  vendue  par  les  bouchers  de  Paris,  183. 

CoiRTiN,  citoyen  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  1823,  2020, 2027. 

Courtois  (Edme-Bonaventure),  député 
de  l'Aube  à  la  Convention  nationale,  65, 
592,  836,  876,  2456,  2459. 

—  ou  CouRTAY  (Georges),  procureur  au 
Parlement  de  Nancy,  974,  999. 

—  (Pierre),  limonadier,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre,  1602, 1603,1605, 
1613,  1616,  1618,  1621,  1625-1628,  1630, 
1646,  1648-1651,  1654-1657,  1601,  1665. 

—  (Pierre),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Popincourt, 
156. 

CouRTRv,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Monlreuil,  1383. 

Cousin,  syndic,  habitant  de  Surcr.ncs, 
320,  321. 


—  ancien  contrôleur  des  rentes  à  Paris, 
1970. 

— ■  concierge  du  I^ouvro,  959. 
Coustard-Saixt-Lo    (femme),  habitant  à 

Genneviliiers,  1129,  1160. 
Coûtant,  ancien  commis  à  la  Marine,  1871. 

—  lire  Contant  (Jean-Théodore),  lieute- 
nant à  la  Légion  du  Nord,  519. 

Couteau  à  lame  d'or  et  manche  de  nacre 
de  perle,  1685. 

Couteaux  trouvés  sur  Cécile  Renault,  2302, 
2303,  2309  ;  armoriés  (ordre  d'effacer  le 
blason  sur  des),  108G. 

Coutelier,  secrétaire  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Tuileries, 
1926,  1943,2050. 

CouTELLiER  (Louis),  Capitaine  au  3^  ba- 
taillon de  Paris,  2365. 

Coûteux  (veu\e),  receleuse  de  biens  d'é- 
migrés à  Bry-sur-Marne,  1160. 

CouTHON  (Georges),  député  du  Puy-de- 
Dôme  à  la  Convention  nationale,  222, 
249,  264,  341,  640,  848. 

CouTiLLiER,  lire  Coutellier,  commissaire 
du  Comité  de  sûreté  générale,  938,  1045. 

CouTUREUR  (Louis-Jaccjues), armurier,  181. 

Couturier  (Guillaume),  ferinier  général, 
1363,  13Gi,  1499-1502,  1582,  1584,  1588. 

— •  (Jean-Pierre),  député  de  la  Moselle  à 
la  Convention  nationale,  2023. 

Couvent  des  Dames  du  Saint-Sacrement, 
1935. 

—  des  Hospitalières  de  la  Roquette,  2162. 
■ — •  de  la  Miséricorde,  2515. 

—  dit  de  Saint-Joseph  (projet  d'aménager 
pour  des  détenus  le),  1071,  1792,  1980, 
2076,  2077. 

Couvreur  (Jean),  caporal  de  la  garde  na- 
tionale et  manouvrier  à  Senlis,  128. 

—  premier  laquais  du  ducdeVillcroy,  1757. 
Crampon  (femme),  tenancière  de  billard, 

galerie  Egalité,  2152. 

Crapart  (Jean-Baptistc-Nicolas).  impri- 
meur, 2015. 

Créance  du  fermier  général  Douet  sur  le 
duc  du  Châtelet,  1646,  1647  ;  d"Hébert, 
négociant,  sur  Bau.ssancourt,  ex-sous- 
lieutenant  de  carabiniers,  2462  ;  de  La 
Marlinière,  garde-magasin  h  Pau,  sur 
la  nation,  2291  ;  sur  Dupré  Saint-Maur, 
conseiller  d'Etat  (remboursement  de), 
1324,   132G,   1327,   1330. 


TABLE  ALPIIABrrriQUE 


759 


Créances  do  Mercier,  fermier  général,  1621. 
Créancier  du  banquier  Jauge  (réclaniatiuu 

d'un),  24i7. 
Créanciers  de  la  compagnie  dos  charrois 

des  armées,  780,  785  ;    de  Rohan-Gué- 

ménéc,  1852  ;  de  Sartine,  fils  (règlement 

des),  2393  ;    Soiibise  (syndic  de  l'union 

des),  2095. 
Crédit  ouvert  à  la  municipalité  de  Paris  en 

1789  par  les  banquiers  Jauge  et  Cotlin, 

2440, 2448. 
Creetty,   premier   hautbois   du   Théâtre 

des  Italiens,  78. 
Creiiant  (Jean),  imprimeur  et  membre  du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 

Marchés,  8. 
Creil  (femme),  1711. 
Creil  (Oise).  — -  Comité  de  surveillance, 

132. 

—  Garde  nationale,  132. 

—  Habitants,  132. 

—  Société  populaire,  132. 

Crépart    (René),    ouvrier   horloger,    959, 

968. 
Crépy-en-Valois  (Oise).  —  District,  123. 

—  Lieu  de  naissance  de  Delahante,  ad- 
joint à  fermier  général,  1565. 

Crespin  (Pierre-Joseph),  commissaire  du 
Département  de  Paris,  1493. 

—  administrateur  du  directoire  du  dis- 
trict d'Etampes,  129. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Piques,  2442. 

Cressent  (femme),  malade  à  l'Hôtel- 
Dieu,  1909. 

Crété  (Jean),  membre  du  Comàtô  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Popincourt, 
2540. 

—  commissaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne,  2162. 

Créteil  (Seine-et-Marne).  —  Comité  révo- 
lutionnaire, 1213. 

—  Cultivateur,  2081. 

—  Curé,  1280. 

—  Maire,  1220. 

—  Maison  de  campagne  de  Duport,  con- 
seiller au  Parlement  de  Paris,  1212, 
1213,  1215,   1221. 

Cricurs  de  journaux  aux  Tuileries,  2332. 
Crimes  des  Rois  (les),  ouvrage,  1639. 
Cris  sédifieux  proférés  dans  le  Haut-Rhin, 
419. 


Cristoi.,  ex-subdélégué  de  Tintendance  de 
Paris,  174;;. 

Ci;ni.M\NT,  g.'iHlro  (lo  la  veuve  Le  Bas  de 
Courinont,    1451. 

CKoisr.ri.,  habitant  à  (".lioisy  prés  Cha- 
lons,  11G4. 

Croix  do  Saint-Louis  (dépôt  de),  2410. 

Cromv/ell  (Ronsin  assimilé  à),  891. 

Cronuvellistcs  (membres  des  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale  (juali- 
fiés  de),  28. 

Crosnier  (Jean-Antoine),  ingénieur-géo- 
graphe, 947, 

—  (Pierre),  sous-chef  au  bureau  de  l'ha- 
billement des  troupes  à  l'Oratoire,  11. 

Cruel  (Barbe-Françoise-Antoine),  femme 
Dematin,  couturière,  2305,  2307,  2308. 

Crussol  d'AMBOiSE  (Claude-Louise-Angé- 
lique Bersin,  marquise  de),  1718,  1870, 
1952,  2059. 

Cuirs  (achat  en  Suisse  de),  370. 

Cuivre  (saisie  de  matières  de),  1145. 

Cul-dc-sac  de  la  Fosse-aux-CJiiens,  1977. 

—  de  l'Orangerie,  1102. 

—  Sourdis,  1014. 

—  Taitbout,  997. 

Culte  par  des  prêtres  non  assermentés 
(exercice  du),  725. 

—  catholique  et  protestant  (rétablisse- 
ment à  Colmar  du),  388,  389. 

—  religieux  ((hostilité  de  Chaun^tte  pour 
le),  884. 

—  do  la  Raison  (abandon  à  Colmar  du), 
388,  389. 

Cultivateurs  (approvisionnement  s'elTec- 
tuant  avec  exactitude  par  les),  108,  113, 
116-118,  120  ;  (avoine  détenue  par  les 
petits),  131,  141  ;  (enlèvement  des  den- 
rées chez  les),  127,  135  ;  (entente  cou- 
pable des  aubergistes  avec  les),  131  ; 
(négligence  criminelle  des),  131  ;  (orgo 
réquisitionnée  pour  les),  126  ;  (recense- 
ment chez  les),  149  ;  (spéculations  des), 
106,  127  ;  (vexations  infligées  par  (Ué- 
mence  et  Marchand  aux),  185  ;  de  Chan- 
tilly (provisions  de  blé  insufTisantes  chez 
les),  125. 

Culture  des  terres  entravée  par  le  départ 
des  volontaires,  1520,  1534,  1535,  1541. 

CupiF  (citoyen),  de  la  section  des  Tuile- 
ries, 1835. 

Ci'RÉ.  lattissier  à  Paris,  2152. 


7G0 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Curé  conslilulionnol  de  Nevcrs,  725. 

Cvm  (Miiliol-Augo-Victor),  commissaire 
du  Ci>iiiitô  révolutionnaire  de  la  section 
(i.-hv  Fonlaine-de-r.renelle,  1258,  1280. 

Cissr.T  (.losopii),  député  de  Rhône-et- 
Loire  à  la  Convention  nationale,  1753. 

CisTiNE  (.Vdain-Philippe,  comte  de),  géné- 
ral en  chef  de  l'armée  du  Rhin,  72'i. 

—  femme,  2090. 

Ci;vELiER  (Jean-Jacques),  sellier,  1144. 


ID 


DAcnÉ,lire  Acher  (Jean-Baptiste-Pierre), 
ancien  garde  d'Artois,  1903. 

Dadonville,  seigneur  de  Roinvilliers,  129. 

Dagand  père,  ou  Du  g  and,  chef  du  bureau 
du  départ  à  la  Poste,  1009,  1019,  1034, 
1043,  1048, 1054,  1072, 1073,  1086, 1087, 
1107,1117. 

DagnIcourt,  correspondant  du  fermier 
général  Douet  à  Rome,  164G. 

Dailly  (Marie-Françoise),  femme  Ciiemé, 
28. 

Daine,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bondy,  1197, 1208- 
1210. 

Daire,  marchand  chandelier,  1G44. 

Dalbarade  (Jean),  ministre  de  la  marine, 
393. 

Dalègre  ,  (Dominique-Bernard),  commis- 
saire civil  de  la  section  des  Piques,  1405, 
140G. 

—  (Jean-Baptiste),  marchand  mercier, 
1621. 

Dallemagne,  habitant  la  section  des  Lom- 
bards, 1992. 

Damas  d'Antigny  (femme  divorcée  de 
Joseph -François -Louis  -  Charles-  César, 
comte  de),  2402,  2404. 

Dambax,  chirurgien  de  la  commune  de 
Choisy-sur-Seine,  2325,  2326. 

Dambrun  (succession),  717. 

Damien,  maire  de  Vaugirard,  2213. 

Damilot  (Etienne),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Piques, 
491. 

Dammartin  (Seine-et-Oise).  —  Agent  na- 
tional, 127. 

—  Blé  récolté  au  Mesnil-Amelot,  y  porté, 
118. 

—  Comité  de  surveillance,  127. 


—  Habitants,  127. 

—  Marché,  127. 

--  Officier  municipal,  127. 

—  Société  populaire,  127. 

—  Voiturier  du  Raincy,  119. 

Damour  (Jacques-Marie),  ancien  bijoutier, 
2151. 

Danat  X  (Charles-Martin),  cordonnier,  com- 
mandant de  la  force  armée  de  la  section 
de  Marat,  41. 

Danemark.  —  Avocat  à  la  cour  du 
roi,  822,  860. 

—  (états  allemands  du  roi  de),  762  ;  (roi 
de),  832. 

Dangé  (François),  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  6,  678,  881,  2537- 
2544,  2553,  2554,  2556,  2564  ;  (Augus- 
tin), son  fils,  volontaire  à  l'armée 
du  Nord,  2543  ;  (Charlotte,  Aimée,  Qo- 
vis),  ses  sœurs  et  frère,  2543. 

Danican  (Auguste),  général  de  brigade  à 
l'armée  de  l'Ouest,  213,  214. 

Dan j ou  (François),  tailleur,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Marat,  20,  54.  \ 

—  perruquier,  place  Sainte-Opportune,  70. 
DanjoutiD.  (Haut-Rhin).  —  Redoute  sur 

la  hauteur,  383. 

Dannery  (citoyen),  habitant  rue  des  Jeû- 
neurs, 196. 

Danxès  (Nicolas),  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  2410. 

Danois  Allemand  (secrétaire  de  Frey), 
753.  : 

Danton    (Georges-Jacques),    député    de       1 
Paris   à   la  Convention   nationale,    65, 
220,    249-252,   254,   273,   276,   278-282,        i 
284,  285, 287-290,  292,  323, 571, 595, 684, 
725,  727,  821,  824,  826,  835,  836,  839, 
842,  849-852,  855,  860,  862,  863,  865, 
867,  871,  874,  875,  877,  891,  1043,  1099, 
1107,  1329, 1995,  2150,  2151, 2272, 2282,         ' 
2456,  2457,  2459,  2518, 2552, 2554. 

Dantonistes,  2459.  ' 

D'AousT  (Eustache-Jean-Marie,  marquis), 
député  du  Nord  à  la  Convention  natio- 
nale, 736;  son  fils,  prêtre,  736. 

Dappe  (Jean-Baptiste),  officier  municipal 
deBezons,  1426. 

Darbelet,  membre  de  la  CommisSon  d'en- 
quête de  Guebwiller,  368,  417,  419. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Dardelin  (Louis-Edme-Toussaint),  limo- 
nadier, 34. 

Dardelle  (Robert-Guillaume),  citoyen  de 
la  section  des  Sans-Culottes,  163. 

Dargenteaux,  général  Piémontais,  351. 

Darman,  secrétaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 2220. 

Darnaudery  (Jean),  commissaire  de  la 
section  du  Luxembourg,  2516,  2523  ; 
commissaire  du  Conseil  exécutif  dans  les 
départements  du  Midi,  2521. 

Darras,  habitant  de  Liancourt,  178. 

Dartevelle  (François),  guichetier  à  la 
maison  de  suspicion  de  la  Bourbe,  75. 

Dartigoeyïe  (Pierre-Arnaud),  député  des 
Landes  à  la  Convention  nationale,  297. 

Dartreux  (fermier  général  Couturier  atteint 
de  vice),  1499. 

Daruty,  officier  de  santé  de  l'hôpital  mili- 
taire de  Ghoisy-sur-Seine,  2325. 

Daubanel,  secrétaire  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  du  Luxembourg, 
2514,2515,2517. 

Daubanton  (Antoine-Grégoire),  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Montagne,  2159,  2462. 

Daubenton,  capitaine  d'artillerie  à  Bel- 
fort,  382. 

—  (femme),  suspecte,  987. 
D'AuBiGNY    (Jean-Marie-Louis   Villain), 

adjoint  au  ministre  de  la  Guerre,  24,  33, 
220,  336. 

Daubray,  Belge,  1155. 

Daubrené,  négociant  de  Bruxelles,  1031. 

D'AuGNY  (Alexandre-Marc-René),  fermier 
général,  1394,  1543-1555,  1561. 

Daujon  (François),  administrateur  au  Dé- 
partement des  Etablissements  publics, 
60,  62. 

Dauphiné.  —  Commandant  de  la  pro- 
vince, 1328. 

Daussaint  (Charles),  tapissier,  33. 

Dautelande,  écrivain  public,  2291. 

Dauvergne  (Pierre-Michel),  jardinier  de 
Danton  à  Sèvres,  312. 

—  sergent,  1216. 

Daveune,  boucher  à  Paris,  145. 
David  (François-Anne),  graveur,  30. 

—  (Jacques),  membre  du  Comité  de  sûre- 
té générale,  602,  604,  661,  750,  877, 1175, 
1334, 1645,  2193,  2302. 


761 

—  (Jean),  domestique  de  la  citoyonno 
Rolland,  1225. 

— -  (Laurent),  régisseur  dt-s  Fermes  géné- 
rales, 13G3-1365,  1370,  l:{71,  1379,  1380, 
1455-1457,  1483,  1486,  1512,  1514, 153i[ 
1546-1549,  1554,  1556,  1557,  1559,'  1569- 
1571,  1574,  1582,  1595,  1631,  I662'  1677. 

—  (Pierre),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  République 
328,601,690,694,704,745,751. 

—  (Pierre-Auguste),  limonadier,  1025. 

—  employé  à  l'administration  des  Subsis- 
tances militaires,   agent  de  Doerner, 
1869. 

D'Avigneau  (citoyen),  2343. 

Débauche  dans  l'armée  (répression  de  la), 
4G1. 

Débauches  (commissaire  de  police  de  la 
section  de  l'Unité,  accusé  de),  63. 

Debelle  (Jean-Rémy),  officier  de  paix, 
2426. 

Debos  (Jacques),  capitaine  de  la  30  com- 
pagnie de  la  Légion  du  Nord,  541,  544. 

Decaze  (époux),  habitant  rue  des  Champs- 
Elysées,  1740. 

Dechard  (Jean-Pierre),  entrepreneur  de 
bâtiments,  président  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  Gonesse,  103. 

—  menuisier  à  Maffiiers,  35. 
Déclaration  de  la  Chambre  des  vacations 

du  Parlement  de  Paris,  1167,  1168, 1173. 

Decluselle,  émigrée  rentrée,  1075. 

Décoloration  des  métaux  précieux  en  vue 
de  leur  transport  à  l'étranger,  1723. 

Décoration  de  la  Bastille  (don  patriotique 
d'une),  929. 

Decouste  (Jean-Nicolas),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Montagne,  188,  1789,  2160,  2273,  2276. 

Dedouvre  (Pierre),  membre  du  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
1117. 

De  Favanne  (Guillaume-Jacques),  admi- 
nistrateur au  Département  des  Subsis- 
tances, 192,  1046. 

Défenseur  de  la  République  (souscription 
ouverte  pour  construire  un  vaisseau 
nommé  le),  2239. 

Défenseur  officieux  de  Babeuf,  151. 

Défenseurs  officieux  (sarcasmes  des),  1010  ; 
des  tribunaux  de  Paris  (censure  appli- 
quée aux),  1108. 


;<)'> 


TABT.K  .\i,rii.\r>r:TiQT'E 


Dffi.amiuk,  moinbro  du  Comité  rôvolu- 
lii»miairc  delà  socfion  du  Fiuisl^ro,  2052. 

Dkkohcks  (fcinnu'),  ciloyoniit'  do  la  sic- 
lidii  de  lu  Fralt^riiilt',  lir.8. 

I)r.K)iu:i  r.s  Mitlul-Fraiirois-Louis  Cuk- 
MIN-),  niiiiislrt'  des  Alïaircs  (H raii frères, 
•'l'i,  427,  428,  r)2r),  8:î4,  S.'iO. 

Pr.FUKSNK,  marchand  de  vins,  2412. 

l)r(;Ai.0NMF.R,  mcnibro  du  C.oinilr  de  .sur- 
vcillancp  de  la  section  des  dardes-Fran- 
çaises,  2081. 

Decard  (femme),  habitant  rue  de Bondy, 
10:}0. 

Degaix  (Jacques-Joseph),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  1455. 

DECEonGF.s,  secrétaire  de  la  section  do 
Marat,  19. 

Degland  (Simon-Alexandre)  ex-huissier, 
agent  national  de  Vinoennes,  95. 

Deglane,  commissaire  de  la  municipalité 
de  Paris,  591. 

Decouge,  liabitant  de  Croil,  102. 

Dégradations  commises  dans  le  réfectoire 
de  l'Abbaye  par  les  détenus,  1077. 

Degiaigné  (Pierre-Urbain),  huissier  du 
Tribunal  révolutionnaire,  242,  871, 
872. 

Dehailt,  commissaire  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
2479. 

De  Heuain  (Pierre-Philippe),  notaire  à 
Paris,  1068,  2098. 

Dejean  (chevalier),  aristocrate,  813. 

Delaage  père  (Clément),  ex-secrétaire  du 
Roi,  fermier  général,  1364,  1365,  1377, 
1383-1390,1561,1582. 

Delaage-Bellefaye  fils,  (Clément-Fran- 
çois-Philippe), adjoint  à  fermier  général, 
1380,  1383-1385,  1388,  1391-1400,  1552, 
1554-1557,  1561,  1567,  1582, 1583. 

Delacroix  (Jean-François),  député  d'Eure 
-et-Loir  à  la  Convention  nationale, 
249-251,  254,  273,  276,  281,  284,  285, 
288-290,  298,  306,  308-311,  320,  321, 326- 
334,  595,  821,  824,  828,  836,  837,  839, 
841,  850-852,  855,  860,  862,  863,  866, 
867,  891,  2151,  2554;  (Marguerite 
Maillé,  sa  femme),  328,  329. 

Delafontaine,  comm.issaire  de  la  Tréso- 
rerie nationale,  17. 

Delahante    (Etienne-Marie),    adjoint    à 


fermier  général,  1380,  1382,  1554-1556 
1567,1581,158:;. 

—  (Jac(iues),  ancien  fcnnier  i.;énéral,  1559, 
1560,    1564-1567. 

Dklaiiaye  (l'^tienno-Maric),  forniirr  géné- 
ral, 1365,  1377,  1496,  1582,  1584,  1588. 

—  -  (Nicolas),  rôtisseur  chez  le  restaurateur 
liaulot,  2151. 

—  président  de  la  section  des  Arcis,  2207. 
De  Lalei',  femme,  1121. 

D  ELAN  DE,  homme  d'affaires,  1038. 

Delannoise,  détenu  à  la  Force,  320,  321. 

Delarue  (Anne-Thérèse),  femme  de  J.-B. 
Clouet,  bourgeois  de  Paris,  1318, 

Delassaux  (Antoine-Joseph),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Montagne,  111,  1666  ;  commissaire  du 
Bureau  du  Domaine  national,  739. 

Delatour,  officier  d'infanterie,  1023. 

Delaunay  d'Angers  (Joseph),  député  do 
Maine-et-Loire  à  la  Convention  natio- 
nale, 265-267,  269,  270,  321,  592,  602- 
634,  643,  648,  652,  654,  662,  684,  711, 
815,  816,  819,  822,  847,  860,  862,  863, 
866,  870,  872. 

—  jeune  (Pierre-Marie),  député  de  Maint- 
et-Loirc  à  la  Convention  nationale,  633, 
634. 

—  (femme),  habitant  à  Saint-Germain-en- 
Laye,  2430. 

Delavaquerie  (François),  grcfïier  con- 
cierge de  la  prison  de  l'Abbaye,  543,  908. 

—  fils,  2492. 

Délayiez  (Antoine-Joseph),  agent  natio- 
nal de  la  commune  de  Bagnolet,  94. 

Delchep.  (Joseph-Etienne),  député  de  la 
Haute-Loire  à  la  Convention  nationale, 
329-332,700,701. 

Delcroix  (Joseph),  courrier  du  Comité  de 
salut  public  ,  340,  344. 

Delcrue,  membre  du  district  de  Béthune, 
320. 

Deleau  (Antoine),  commissaire  du  Dépar- 
tement de  Paris,  2469. 

Delellée  (François),  receveur  de  l'enre- 
gistrement, membre  de-  la  Commission 
militaire  de  la  Sarthe,  975. 

Delemont  (Suisse).  —  District,  435, 

—  Directoire  du  district,  435. 

De   l'Epine   fils,  maire  de  Villemomblc, 

2261. 
Delespine  (Charles- François),  membre  du 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


:g'^ 


Comité  do  surveillance  du  Département 
de  Paris,  1009,  1107,  1117,  1142,  1748. 

De  Lessart  (Antoine  de  Valdec  de),  mi- 
nistre de  l'intérieur,  1329. 

Deliège  (Gabriel),  juge  au  Tribimal  révo- 
lutionnaire, 8,  9,  22,  28,  29,  3.3,  50,  77, 
108,  113,  119,  132,  241,  311,  824,  830- 
833, 1356,  1387,  1680,  2305,  2554. 

Delille  (Louis),  agent  national  de  la  com- 
mune de  Saint-Mandé,  99. 

—  (citoyenne),  femme  divorcée  de  Baro- 
RON,  2389. 

Delille-Colin,  chanteur  au  théâtre  de 
Brutus,  1009,  1043. 

Delleville  (Jean-François-Philippe),  dé- 
puté du  Calvados  à  la  Convention  natio- 
nale, 733. 

Delmont,  commissaire  civil  de  la  section 
des  Sans-Culottes,  808. 

Delorme  (Jean-Antoine),  commissaire  de 
police  de  la  section  Le  Pelctier,  2502. 

—  marchand  à  Paris,  2282. 

—  (citoyenne),  propriétaire,  quai  de  l'U- 
nion, 1158. 

Delorme-Mareuil  (Marie-Françoise),  dé- 
tenue à  la  Petite  Force,  1097. 

Deloron  (François),  maçon,  officier  muni- 
cipal d'Asnières,  180. 

Delprat,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1904,  1918,  1968. 

Dels,  horloger,  1798. 

Deluse-Gouliard,  citoyen  de  Neuchà- 
tel,  1032. 

Demangeot,  capitaine  de  l'artillerie  vo- 
lante, 983,  1107,  1136,  1142. 

Demani  (Henri-Guillaume),  réfugié  lié- 
geois, 551. 

Démantes  (Narcisse,  ci-devant  Louis), 
agent  national  de  Chantilly,  125. 

Demariste,  personnage  de  la  tragédie 
Timoléon,  2021. 

Dematin  (Barbe-Françoise-Antoine Cruel, 
femme),  couturière,  2305,  2307,  2308, 
2316. 

Demier  (Jeahne-Françoise-Louise),  veuve 
Sainte-Amaranïhe,2389. 

Demilly  (Angélique),  femme  Lasne,  fa- 
bricante  de  blondes  noires  à  Marly,  146. 

Démission  d'Hérault  de  Séchelles,  comme 
membre  du  Comité  de  salut  public,  256, 
257  ;  de  Soulès,  représentant  de  la  Com- 
mune, 2524  ;  du  commandant  de  la  force 


armée  de  la  section  de  Marat  (maiio-u- 
vres  tendant  à  la),  41  ;  de  l'évèquo  de 
Langres,  président  de  rAssemblée  cons- 
lituànle,  1299  ;  du  trésorier  du  Comité 
(le  bienfaisance  de  la  serlion  du  Monl- 
Blanr,  1570. 

Demohev  (François),  cntrcproneur  <le  la 
diligence  nationale  de  Paris  à  (Jenève, 
725. 

Demoiy,  chaudronnier,  227. 

Denabre  (Jean-Baptiste),  dit  Marignw, 
ancien  acteur  de  la  Comédie  Italienne. 
2497. 

De  Nailly  (Pierre-Louis),  capitaine  de  la 
force  armée  de  la  section  Le  Pelctier, 
2141,  2274. 

Denelle,  commissaire  de  la  Eection  de 
Popincourt,  2542. 

Dengouil  (Jean-Henri),  perruquier,  7L 

Denlécourt  (Somme),  —  Château,  1100, 
1151. 

Denis  (Jean),  président  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Presles, 
1250. 

—  commissaire  de  la  section  de  l'Observa- 
toire, 1696. 

—  directeur  de  manège,  rue  Cadet,  2385. 
Denizet  (François),  valet  de  chambre  de 

Douet,  fermier  général,  1646, 1650,  1652- 
1654,  1658,  1671,  1675. 
Denizot  (François-Joseph),  juge  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  18,  57,  58,  78,  106, 
121,  124,  241,  825-829,  844,  897,  899, 
1585. 

—  administrateur  du  district  de  Saint- 
Denis,  1519,  1520. 

Denizy,  employé  dans  les  bureaux  du  Co- 
mité de  salut  public,  22. 

Denois,  habitant  de  Versailles,  324,  325. 

Dénonciation  contre  Amar,  membre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  qualifié  d'in- 
trigant, 44  ;  contre  Ballet,  marchand 
mercier,  1764  ;  contre  Benoît,  concierge 
de  la  prison  du  Luxembourg,  1785  ;  con- 
tre Bernard,  premier  huissier  du  Parle- 
ment de  Paris,  1611;  contre  Biret-Ti.ssot, 
domestique  de  la  femme  Grandmaison, 
2435  ;  contre  Bonnemère,  ancien  garde 
d'Artois,  1892  ;  contre  Canollc,  père  et 
fils,  2117  ;  contre  Chabot,  639  ;  contre 
Cochois,  tapissier,  171G;  contre  Comte, 
officier  à  la  suite,  2456  ;  contre  Coquil- 


764 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


lart  aîiu'',  pourvoyeur  de  la  Nation,  709  ; 
contre  la  manjuise  de  C.russol,  1870  ; 
contre  Daclié,  ancien  garde  d'Artois, 
IW'A;  contre  Déforf^ues, ministre  des  Af- 
faires ('■trangères,  4'i  ;  contre  Delaaf^e, 
ferniicr  général,  l;î83  ;  contre  Nicolas 
Deville,  fermier  général,  1477,  l'i78; 
contre  Douet,  fermier  général,  104'», 
1045,  1G5;MG56,  1061  ;  contre  Fou- 
quet,  employé  à  la  Guerre,  1006  ; 
contre  Frey,  756  ;  contre  Gélis,  dit 
Pelissier,  ex-commis  des  vivres  de  la  Ma- 
rine, 1753  ;  contre  Guiot,  agent  de  chan- 
ge à  Paris,  1141  ;  contre  Gusman,  espa- 
gnol, 1043  ;  contre  Haiiy,  instituteur  des 
Sourds  et  Muets,  165  ;  contre  Ilaynard, 
marchand  de  toiles,  1044  ;  contre  Ilé- 
rard,  curé  de  Neudorf,  360  ;  contre  Hé- 
rault de  Séchelles,  257  ;  contre  Jardin, 
directeur  des  charrois  militaires,  2384, 
2386  ;  contre  Jublin,  homme  de  loi,  1096; 
contre  La  Palu,  juge  au  tribunal  de 
Feurs,  1107  ;  contre  Léonard  Leblois, 
1841  ;  contre  Léguai,  orfèvre,  2074  ; 
contre  de  Mailly,  maréchal  de  France, 
1176  ;  contre  Malédent  la  Bastille,  968  ; 
contre  les  citoyens  de  Mallendre,  333  ; 
contre  Mercier,  fermier  général,  1603, 
1604,  1606,  1615,  1634;  contre  Mé- 
volhan,  ex-Constituant,  1142  ;  contre 
d'Ormesson,  président  au  Parlement, 
1257  ;  contre  Paré,  ministre  de  l'in- 
térieur, 44  ;  contre  Péclet,  contre-ré- 
volutionnaire, 2010  ;  contre  Pierret,  ex- 
conseiller au  Parlement  de  Nancy,  1015  ; 
contre  Renaud,  défenseur  ofTicieux, 
1108;  contreAimée-Cécile  Renault,  2300; 
2301  ;  contre  la  vicomtesse  deRevilIias, 
1817  ;  contre  Robineau,  ofncier  munici- 
pal de  Montmarat,  2024  ;  contre  Ro- 
sambo,  président  au  Parlement,  1176  ; 
contre  Roussel,  agent  du  baron  de 
Batz,  2287,  2289  ;  contre  Servan,  mi- 
nistre de  la  Guerre,  638  ;  contre  Som- 
breuil,  fils,  2375  ;  contre  Taschereau, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Peletier,  1951  ;  contre  Tazé, 
volontaire  du  4«  bataillon  des  Fédérés, 
1860  ;  contre  la  femme  Treigne,  1848  ; 
contre  Tribert,  directeur  des  Subsis- 
tances militaires  à  l'armée  de  l'Ouest, 
991,  1850  ;  contre   Viard,    ancien  gen- 


darme de  la  garde,  2427,  2428  ;  contre 
le  duc  de  Villeroy,  1717,  1736;  contre 
Westermann,  44,  521,  549  ;  contre  Wes- 
terinann  par  Doriot,  capitaine  au  14"^  ba- 
taillon de  la  formation  d'Orléans,  552  ; 
contre  un  ancien  auniTinior  du  comte  d'Ar- 
tois, 152  ;  contre  les  auteurs  de  troubles 
dans  la  paroisse  de  Mézièrcs,  347  ;  con- 
tre le  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion de  la  République,  1754  ;  contre  la 
commune  de  Sceaux-l'Unité,  1072  ;  con- 
tre le  directeur  des  douanes  à  la  fron- 
tière de  Metz,  595  ;  contre  le  directeur 
de  l'hôpital  militaire  de  Mont-Lion, 
1860;  contre  les  dragons  de  la  Répu- 
blique, 38  ;  contre  des  employés  incon- 
nus de  la  Trésorerie  nationale,  16  ;  contre 
les  facteurs  au  quai  de  la  Vallée,  177  ; 
contre  des  fournisseurs  infidèles  de 
bœufs  pour  les  armées,  1868  ;  contre  la 
garde  du  Roi,  635  ;  contre  le  maire  de 
Presles  au  Club  des  Jacobins,  1246  ; 
contre  un  manouvrier,  tenant  des  propos 
aristocratiques,  35  ;  contre  des  mar- 
chands de  vins  fraudeurs,  1020  ;  contre 
des  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  l'Observatoire,  12  ;  con- 
tre le  ministre  de  la  justice  par  un  juge 
de  paix,  725  ;  contre  la  municipalité  de 
Provins,  173,  189-191,  199  ;  contre  le 
Tribunal  révolutionnaire  de  Colmar,  387; 
d'Hébert  contre  les  Montagnards,  65  ; 
de  la  Société  populaire  de  Neufbrisach, 
contre  des  officiers  de  gendarmerie,  348  y 
fausse,  contre  la  présidente  d'Ormesson, 
1275  ;  d'abus  et  dilapidations  dans  le 
district  de  Charolles,  320,  321  ;  de  l'af- 
faire de  Gundolsheim  à  Robespierre,  394; 
d'un  arrêté  de  la  commune  de  Co- 
lombes interdisant  d'amener  des  denrées 
à  Paris,  156  ;  de  blés  en  épis,  coupés  et 
donnés  aux  chevaux,  1928  ;  de  capi- 
taines de  la  Légion  du  Nord  contrôleur 
colonel,  518  ;  d'une  coalition  des  coque- 
tiers et  beurriers,  83  ;  de  commerce  con- 
tre-révolutionnaire à  Vincennes,  100  ; 
d'une  conspiration  au  Mans,  975  ;  du 
journal  V Indicateur,  contraire  à  la  Cons- 
titution, 725  ;  de  la  feuille  périodique 
intitulée  le  Courrier  Uni(<ersel,  1810, 
1855,  1860,  1868  ;  de  libelle  séditieux 
émanant  des  députés  du  Tarn,  725  ;  des 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


765 


maisons  de  jeux,  2486,  2487  ;  de  propos 
menaçants  et  contre-révolutionnaires 
tenus  par  Bereyter,  1126  ;  de  la  vente  à 
Montlhéry  de  denrées  à  destination  de 
Paris,  200,  202. 

Dénonciations  contre  Chardin,  chef  de 
la  4«  division  de  la  force  armée  pari- 
sienne, 931  ;  contre  le  général  Fabre- 
Fonds,  599  ;  contre  Lulier,  agent  natio- 
nal près  le  district  de  Paris,  792-796, 
799-801,  804,  805;  contre  des  employés 
des  Postes,  1009, 1019  ;  contre  des  habi- 
tants de  Puteaux  et  du  Pecq,  321  ;  con- 
tre le  ministre  de  la  guerre  (Duportail), 
725  ;  anonymes  contre  les  ministres,  725. 

Denrées  (achat  et  vente  à  prix  défendu  des) 
102  ;  (achats  clandestins  à  Montlhéry 
de),  105  ;  à  Provins,  189  ;  (cultivateurs 
spéculant  sur  les),  106,  127  ;  (défenses  à 
Montrouge  de  vendre  pour  Paris  au- 
cunes), 197  ;  (existence  aux  environs  de 
Paris  de  dépôts  de),  169  ;  (femmes  des 
communes  voisines  de  Paris  apportant 
furtivement  des),  155  ;  (fermiers  distri- 
buant à  de  prétendus  amis  leurs),  169, 
178  ;  (gaspillage  et  dilapidation  des),  30, 
122  ;  (pénurie  de),  à  Longjumeau,  136  ; 
à  Paris,  153, 165, 174, 178, 191  ;  à  Passy, 
148  ;  à  Senlis,  128  ;  (renchérissement 
des),  1966  ;  (saisie  à  Etrechy  de),  155, 
167  ;  à  Nogent-sur-Marne,  1121  ;  à 
Toury,  181  ;  (saisie  et  vente  sur  le 
grand  marché  des  Halles  de),  152  ; 
chez  Mercier,  fermier  général  (magasin 
de),  1623,  1634  ;  en  réquisition  dans  les 
communes  voisines  de  Paris,  148  ;  inven- 
dues sur  le  marché  de  Méréville  (envoi  à 
Paris  des),  83  ;  sous  scellés  (dépérisse- 
ment de),  1017. 

—  de  première  nécessité  (accaparement  et 
pénurie  des),  9,  12,  20,  83,  87,  100,  101, 
105-107,  116,  119,  120,  122,  127,  131, 
135,  141,  146,  154,  159,  160,  173,  174, 
178,  189,  203,  214. 

—  pour  l'approvisionnement  de  Paris 
(achat  en  route  des),  105,  191  ;  (escorte 
par  l'airmée  révolutionnaire  des),  174, 
203  ;  (escorte  à  Belleville  jusqu'à  la  bar- 
rière des),  86,  99. 

Dénuement  de  la  Légion  du  Nord,  564  ;  de 
la  maîtresse  de  Chabot,  663  ;  de  la  veuve 
de  François  Chabot,  693. 


Deny  (citoyen),  correspondent  d'Hérault 
de  Séchelles,  455. 

Département  de  Paris  (agent  national  du), 
1704;  (ancien  président  du),  221  ;  (arrêté 
du),  804,  805  ;  (cachet  du),  2071  ;  (com- 
missaire du),  2470  ;  (directoire  du),  725, 
794,  799,  957,  1024,  1521,  1590,  1635,' 
1667, 1668, 1673, 1980,  1995,  2014,  2055i 
2056,  2210,  2413  ;  (inquiétudes  sur  les 
subsistances  dans  le),  187  ;  (pajjîers  rela- 
tifs à  l'administration  du),  2071  ;  (re- 
gistres du),  800. 

Département  des  Etablissements  publics 
de  la  municipalité  de  Paris,  60. 

—  de  Police  d9  la  municipalité  de  Paris, 
7,  13,  75,  96,  154,  156,  187,  195-198, 
221,  255,  308-310,  313,  678,  680,  710, 
725,  726,  808,  852,  881,  939,  948,  956, 
982,  998,  1008,  1023,  1025,  1053,  1068, 
1071, 1075, 1085, 1086, 1156, 1231, 1266, 
1267,  1269, 1433, 1721, 1722, 1725,  1729, 
1910, 1913, 1927, 1974, 1980, 1982, 1984, 
2011, 2018, 2074, 2076, 2091, 2103,  2105, 
2115, 2370, 2376, 2378, 2380, 2381,  2417, 
2418, 2428, 2429, 2438, 2449, 2464,  2469, 
2470, 2504, 2506, 2531, 2532, 2541. 

■ —  des  Subsistances  de  la  municipalité  de 
Paris,  83,  85,  89,  93,  151,  153,  158-161, 
172,  173,  183,  199,  200,  202,  1056,  1780, 
1787, 1810,  1843,  1854,  1906. 

Départements  (envoi  du  rapport  de  Salnt- 
Just  dans  l'affaire  de  Danton  aux),  251  ; 
du  Midi  (commissaires  du  Conseil  exé- 
cutif envoyés  dans  les),  2521,  2528,  2532. 

Dépense  d'un  repas  chez  le  traiteur  Mode, 
769. 

Dépenses  de  la  mission  de  Comte  dans 
l'Eure  et  le  Calvados,  2454  ;  du  général 
Westermann,  568,  580. 

Depierre  (citoyen),  détenu  à  la  Force, 
1922. 

Défont,  lire  PoNT(de),  2492. 

Déportes  (vaisseau  à  soupape  pour  les),  80. 

Dépôt  de  billets  et  d'assignats  reçu  par 
Julien  de  Toulouse,  737. 

—  d'armes  au  couvent  do  Saint-Joseph, 
(projet  d'établir  un),  2077. 

—  d'argent  enfoui  (recherche  d'un),  976. 

—  de  mendicité  de  la  Meurthe,  459. 

—  de  Nesle  (gardien  du),  1825. 

—  de  la  République  (voitures  placées  au), 
1041. 


i 


760 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  au  awltii  du  Tribunal  révolulioimaiiT 
d'i'ffi'ts  jirovonaut  des  condamnés,  867- 
8fi9,  871-87;},  laeo,  1361,  1588,  1684- 
1686.  •J56-J-2ô6't. 

Dépôts  d'objots  d'éniigns  ou  de  condam- 
nés,  1093. 

Dcputafion  do  la  Meurtlie  (apostille  d'une 
pétition  on  faveur  de  Verdun,  fermier 
général,  par  la),  1535;  de  la  Meuse  (ci- 
visnu>  d'un  capitaine  d'artillerie  attesté 
par  la),  11V2  ;  de  la  section  Chalier  à  la 
Convention  proposant  la  formation  d'un 
bataillon  sacré,  2182  ;  de  la  sectioii  du 
Faubourg-Montmartre  (propos  tenus  à 
une),  176  ;  de  la  section  de  Marat  au  tlon- 
seil  général  de  la  Commune,  15,  19,  25, 
26,  30,  33  ;  de  la  Société  populaire  de  la 
section  de  Mutius-Scevola  à  la  Société 
des  Cordeliers.  36,  43  ;  de  la  section  des 
Piques  pour  l'inauguration  des  bustes 
de  Marat  et  Le  Peletier,  486  ;  de  la  So- 
ciété des  Cordeliers  à  la  section  des 
Champs-Elysées,  26  ;  de  la  Société  des 
Hommes  Libres  aux  Cordeliers,  55  ;  de 
la  Société  des  Jacobins  à  celle  des  Cor- 
deliers, 28,  36,  39,  43,  46. 

Député  (qualification  de  mouchard  de  la 
Convention  nationale  appliquée  à  un), 
1753  ;  injurié  par  des  postillons,  2034  ; 
de  Seine-et-Oisc  à  la  Convention  na- 
tionale (élection  d'Hérault  de  Séchelles 
comme),  476-478  ;  de  la  Somme  à  la 
Convention  nationale  (élection  d'Hé- 
rault de  Séchelles  comme),  479. 

Députés  de  la  Convention  (liberté  de  cir- 
culation pour  les),  930,  1013,  1131  ;  dé- 
noncés comme  intrigants,  36  ;  jugés  vé- 
reux (nombre  de),  32  ;  traités  de  coquins, 
48. 
*  Deray  (Antoine-François),  pâtissier  à 
Paris,  165. 

Dereaux  (ex-comtesse),  1160. 

Dericqiehem  (François-Baptiste),  inspec- 
teur de  Police,  12. 

Dernois  (Le  Coureur  de),  promoteur  du 
mouvement  séditieux  de  Gundolsheim, 
417. 

Desaisemext  (Pierre-Antoine),  membre 
du  Comité  de  surveillance  de  Gonesse, 
103. 

Desaudroit  (comte),  1059. 


Desboisseaux  (Charle;i  lli  am-),  juré  au 
Tribunal  révolulioniuuro,  835. 

Dp.snonDKs  (François),  i)résident  de  l'As- 
semblée générale  de  la  seclion  du  Luxem- 
bourg, 2525,  2526  ;  commissaire  de  po- 
lice de  la  section  de  Mutius-Scevola,  707. 

Deshoulets  (femme),  984. 

Descartes  (Cluillaume-Martin),  ancien 
épicier,  habitant  à  Poissy,  133. 

Descuami'S  (François-Pierre),  agent  de  la 
Conunission  du  Commerce  et  des  Sub- 
sistances, aide  de  camp  d'Hanriot,  227. 

—  (Germain),  habitant  de  Saint-Germain- 
en-Laye,  122. 

—  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
2035. 

—  ancien  chef  d'office  du  duc  d'Orléans, 
2053. 

Des  Chapelles  (Grillon-),  chef  du  comité 
des  payeurs  des  rentes,  1303,  1325, 
1329,   1332. 

Descoings  (Pierre),  officier  de  paix, 56. 

Descoings-Delaunay  d'Angers  (Louise), 
maîtresse  de  Delaunay  d'Angers,  602, 
603,  605,  607-609, 611-622,  624-627,  632, 
634,  684. 

Descombels,  procureur  général  syndic  de 
la  Haute-Garonne,  671. 

Descombes  (Antoine),  secrétaire-grefiier 
de  la  section  des  Droits-de-l'Homme, 
209,214,219,226,230,234. 

Descombiers,  citoyen  de  Nîmes,  réfugié  à 
Paris,  1102. 

Descrambes  (Pierre-François),  parfumeur, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Blanc,  1385. 

Desdevise,  tailleur  d'habits  à  Paris,  186. 

Deseine  (citoyenne),  ayant  logé  Lebrun, 
1016. 

Desenne  (Michel- Joseph),  libraire.  Mai- 
son Egalité,  940,  1000,  1009  ;  impri- 
meur,   575. 

Déserteur  du  camp  de  Gonesse  (arresta- 
tion d'un),  1477,  1478  ;  d'un  régiment 
de  ligne  (acteur  du  théâtre  Brulus),  1043; 
des  troupes  de  Mirabeau,  725. 

Déserteurs  (adjudants  généraux  de  la 
force  armée  parisienne  chargés  de  con- 
duire les,  )985  ;  (volontaires  de  la  ré- 
quisition, entrés  dans  l'armée  révolu- 
tionnaire, tenus  pour),  994  ;  des  troupes 
de  ligne  (amnistie  sollicitée  pour  les), 725; 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


767 


étrangers  (ordre  d'employer  aux  tra- 
vaux publics  à  Paris  les),  950. 

Désertion  de  La  Colombe,  colonel  de  la  Lé- 
gion du  Nord,  502  ;  des  soldats  do  la 
Légion  du  Nord,  537. 

Desessarts  (affaire),  (émission  de  faux 
assignats),  2541. 

Desfarges,  citoyen  de  la  section  du 
Bonnet-Rouge,  995. 

Desfieux  (François),  négociant  en  vins  de 
Bordeaux,  détenu  à  Saint-Lazare,  73, 
209,  214,  221,  226,  229,  230,  234,  2488, 
2554. 

Desforges  (citoyenne),  1703. 

Desgranges  (François),  maire  de  Sceaux- 
rUnité,  104. 

Deshayes  (Jean -François),  marchand, 
membre  du  Comité  do  surveillance  de 
Luçon,  2334,  2492,  2550,  2554. 

Desilles  (Antoine- Joseph-Marc),  2442. 

Désirât  (Antoine- Jean- Jacques),  con- 
seiller au  Grand  Conseil,  1875. 

—  père  et  fils,  employés  au  Comité  de 
salut  public,  1959,  1972. 

Desiron,  fille  de  cuisine  chez  Mercier,  fer- 
mier général,  1638. 

Desjardins,  conducteur  de  la  diligence  de 
Bourges  à  Paris,  150. 

—  suspect,  1164. 

Deslandes  (Pierre),  citoyen  de  la  section 
des  Lombards,  1112. 

Desloges  (Emilie  La  Roche,  née),  ci- 
toyenne de  Colniar,  394. 

Desmarets  (Jacques),  suspect,  1025. 

■ —  maire  de  la  Chapelle-Franciade,  2251, 
2268. 

Desmoulins  (Benoit-Camille),  député  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  11,  21, 
33,  36,  39,  44,  249,  251,  281,  284,  290, 
308-311,  324-326,  683,  724,  824,  825, 
841,  854,  860,  862,  863,  866,  869,  871, 
877,  895,897,907,1995. 

—  (LucileLARiDON-Dui>LESSis,safemmc), 
324,  854,  891,  895,  897,  903,  907. 

Desmoutiers,  notable  de  Douai,  244. 

Désordre  de  l'administration  des  Subsis- 
tances dans  le  Haut-Rhin,  373. 

Désordres  de  la  cavalerie  de  la  Légion  du 
Nord,  564  ;  populaires  à  Paris  (craintes 
de),  2361. 

Desplacettes  (citoyenne),  sœur  do  Puis- 
sant, fermier  général,  1425. 


Desplan,  administrateur  du  départemont 
du  Mont-Terrible,  424,  435. 

Desplanches  (Pierre),  oflicier  municipal 
de  Charenton,  98. 

Desponty-Dukresnoy  (Afroidise),  ex- 
coiiseiller  au  Parlement  de  Paris,  960. 

Desi)otisme  du  Tribunal  révolutionnaire  de 
Colinar,  387. 

Desprks  (Jacques),  maître  d'hôtel  de 
Delaage,  fermier  général,  138:;. 

Desprez  (Jean-Bapliste-Denis),  rédacteur 
de  la  Feuille  du  jour,  966. 

Desprez  Crassier,  lire  Deprez  de  Cras- 
sier (Jean-Etienne-Philibert),  général  à 
l'armée  du  Rhin,  405. 

Desroches  (Marie-Catherine),  femme  de 
Nicolas  Deville,  fermier  général,  1516. 

Desronzière  (Louis-Guillaume),  quartier- 
maître  à  la  Légion  du  Nord,  541. 

Desrousseaux  (Louis-Georges),  fabricant 
de  draps,  maire  do  Sedan,  1772. 

Dessalles,  volontaire  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083. 

Desseule  (François-Abraham),  officier  de 
paix,  2417. 

Dessin  à  l'encre  représentant  Marat  pendu 
(affichage  sur  une  arcade  du  café  de 
Chartres  d'un),  725. 

Dessins  obscènes  sur  les  murs  des  corps 
de  garde,  1888. 

Destitution  d'Aubertin,  commissaire  du 
Roi  près  le  tribunal  du  district  de  Nan- 
cy, 2045  ;  de  Coulombeau,  secrétaire- 
greffier  de  la  Commune,  2075  ;  de  Du- 
fresne,  juge  de  paix  à  Nancy,  2045  ;  de 
Ch.  do  Fiers,  général  en  chef  de  l'ar- 
mée des  Pyrénées-Orientales,  1163;  do 
Froidure,  administrateur  de  Police, 
2511  ;  d'Emmanuel  de  Grouchy,  chef  de 
brigade  en  Vendée,  1847  ;  de  Kcller-  ^ 
mann,  général  en  chef  de  l'armée  des 
Alpes,  724;  de  Lebrun,  ministre  des  Af- 
faires étrangères,  761  ;  du  général  Mor- 
lière,  537  ;  de  Muller,  commandant  do 
Huninguc,  367,  368,  401  ;  de  M.  d'Or- 
messon,  bibliothécaire  à  la  Bibliothèque 
nationale,  1257  ;  du  général  Saloinon,  de 
l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle,  350  ; 
de  Westermann,  par  le  ministre  de  la 
guerre,  263. 

—  de  l'accusateur  public  du  Tribunal  cri- 
minel du  département  du  Tarn,  821  ; 


:g8 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


(Us  adminislratours  au  Dt'parlonioiil  do 
rolict',  1085,  1()8G  ;  dos  administrateurs 
de  Polico  coniuio  j)artisans  do  la  Gironde, 
251 1  ;  d'un  ^^u'dion  do  scellés  pour  s'être 
absenté,  11 17  ;  d'un  inspecteur  et  garde- 
maj^Msin,  loi'i  ;  du  maire  de  Marly,14r)  ; 
d'un  oflicior  municipal,  1917  ;  du  rece- 
veur du  district  de  Noufchâtel,  333,  334. 

l)i:sToi  um:i,i,ks,  dit  Dkschamps  (Louis), 
ex-ministre  des  Contributions  publiques, 
19'i'.),  2039. 

Dr.sviEux  (Marc-Louis),  ])résident  du 
Tribunal  du  S*'  arrondissement,  2212. 

Détention  d'un  adjudant  général  à  Hu- 
ninguc,  361. 

Dktii.ly,  Belge  susi>cct,  1031. 

Dettes  contractées  à  Vienne  par  les  frères 
Frey,  754,  759  ;  laissées  par  Delaunay 
d'Angers,  627. 

Deusy  (François),  avocat  à  Arras,  député 
à  la  Législative,  2094. 

Deux-Ponts.  —  Ministre  plénipotentiaire 
près  du  duc,   1209. 

Deux-Sèvres.  - —  (département  des),  567. 

—  Evoque  du  département,  533. 

—  Tribunal  criminel  du  département,  549. 
De   Vaines     (Jean),    commissaire    de  la 

Comptabilité,  1112. 

Devaudiciion  (René-Pierre),  ex-se(fré- 
laire  de  l'Assemblée  de  la  section 
Poissonnière,  2183. 

Devaix  (Jean-Louis-Michel),  commis  à  la 
Trésorerie  nationale,  greffier  ou  commis- 
saire de  la  section  de  Bonne-Nouvelle, 
1937,  2335-2341,  2550,  2552,  2554. 

Devealx  (Lambert- Joseph),  gendarme  à 
Saint-Germain-en-Laye,   2432-2434. 

Devesle  (Nicolas), dénomination  fautive 
de  Nicolas  Deville,  fermier  général, 
1481. 

Deville  (Jean-Marie),  officier  de  la  garde 
nationale,  frère  du  fermier  général,  1477, 
1478. 

—  ou  Devesle  (Nicolas),  ex-secrétaire  du 
Roi,  fermier  général,  1477-1481,  1516, 
1582,1584,  1588  ;  (Marie-Catherine  Des- 
roches,  sa  femme),   1516. 

Devillier,  liquidateur  du  Département, 

1502. 
Devillière  (Jean-Baptiste),  juge  de  paix 

de  Sèvres,  110. 

—  citoyen  de  la  section  de  1792,  2170. 


Di'.vis  (fonuno), ouvrière  de  fdature  à  l'hô- 
pital de  la  Salpétrière,  1095. 

Dévolue,  tenancier  de  la  maison  garnie 
de  Nantes,  2429. 

Dk  Zouel  (l'Emmanuel -Frédéric -Félix), 
lieutenant-colonel  de  la  Légion  du  Nord, 
544. 

Due  RUEZ  Lato  ru  (Pierre-Jacques),  dé- 
puté des  Basses- Alpes  à  la  Convention 
nationale,  1142. 

DiiLiN,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Arsenal,  1059. 

Diamant  dit  le  Régent  (scellés  sur  la 
caisse  renfermant  le),  1955. 

Diamants  de  la  Couronne  (vérificateur 
des),  185L 

DiANCouRT,  inspecteur  de  Police,  881. 

DiBARRANT,  receveur  des  Domaines  natio- 
naux, 1629. 

Dictateur  (possibilité  pour  Robespierre  de 
se  faire  proclamer),  66. 

Dictature  du  Comité  de  salut  public  (dé- 
nonciation contre  la),  877. 

DiDELOT  (Jean-François),  fermier  général, 
1507-1515,  1582,  1584,  1588,  1620. 

Didier,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 2035,  2300, 2301. 

—  (Jean-Baptiste),  cordonnier,  section  des 
Piques,  juré  au  Tribunal  révolution- 
naire, 835. 

DiDOT  (Pierre-François),  imprimeur,  1022. 

DiEDERicHSEN  (Jcau-Frédérïc),  avocat  à 
la  Cour  du  roi  de  Danemark,  753,  759, 
762-771,  822,  832,  860,  862,  864,  866, 
869. 

DiETRiscHEN,  lire  DiEDERiscHEN  (Jcan- 
Frédéric),  secrétaire  des  frères  Frey,  753. 

Dieppe  )Seine-Inférieure).  —  Cantonne- 
ments du  18C  bataillon  de  Paris,  462. 

—  Lieu  de  naissance  de  Vente,  fermier 
général,  1474, 1582. 

DiETRiCH  (Philippe -Frédéric),  ancien 
maire  de  Strasbourg,  1646,  1647,  1650, 
1659,  1678  ;  sa  femme,  1646,  1647, 1650. 

Dieux,  commissaire  de  la  Municipalité, 
1502. 

Cieuze  (Meurthe).  —  Salines,  436. 

Dijon  (Côte-d'Or).  —  Bureau  de  corres- 
pondance, 2543. 

—  Château  (prisonniers  détenus  au),  728, 
1173,  1196, 1307. 

—  Citoyens,  725. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


;69 


ConseU  général  de  la  commune,  1196. 

—  Détention  du  citoyen  Tinseau,  1208. 

—  Détenus,  1025. 

—  Lieu  de  naissance  de  Basire,  député, 
817  ;  de  Rougeot,  fermier  général, 
1470,  1582. 

—  Porte  Saint-Bernard,  2543. 

—  Prisonniers  de  guerre  évacués  sur  cette 
ville,  385. 

Dilapidation  des  biens  de  la  famille  de 
Chabot,  638  ;  des  effets  de  Delaunay 
d'Angers,  627. 

Dilapidations  (commissaire  des  guerres  et 
garde-magasin  de  l'armée  des  Alpes,  ac- 
cusés de),  348  ;  de  Clémence  et  Marchand 
à  Luzarches,  185;  chez  des  émigrés, 
1117,  1129,  1151  ;  commises  dans  le  dé- 
partement de  Saône-et-Loire,  320,  321. 

Diligence  de  Bàle,  762  ;  de  Bourges  à  Pa- 
ris, 147,  150  ;  d'Orléans  à  Paris,  181  ; 
nationale  de  Paris  à  Genève,  725. 

Diligences  (bureau  des),  rue  Montmartre, 
1029  ;  (défenses  d'interrompre  aux  bar- 
rières la  marche  des),  1940. 

DiLLON  (Arthur),  général,  324,  852-854, 
891,  906. 

Dimanche  (Louis  DROUET,dit),  charcutier 
à  Boulogne,  153. 

DiMARD  (Jean-Baptiste),  gardien  du  con- 
seiller Lenoir,  1293. 

Dinan  (Côtes-du-Nord).  —  Château,  725. 

—  Municipalité,   725. 

Dindes  (étalage  scandaleux  de),  au  Palais- 
Royal,  188. 

Dindons  (achat  à  un  prix  exorbitant  de), 
89, 129. 

Dîner  chez  Froidure,  administrateur  de  Po- 
lice, 887  ;  chez  Miot  (somme  dépensée  pour 
un),  66  ;  chez  le  général  Sparre  à  Châ- 
lons,  669  ;  offert  à  Basire  par  la  baronne 
d'Aelders,  719,  720  ;  offert  à  Dufourny, 
président,  et  à  Lulier,  procureur  géné- 
ral syndic  du  Département,  221,  229  ; 
offert  par  la  femme  Boucher,  226;  offert 
par  Chaumette  chez  le  Suisse  du  Pont- 
Tournant,  65  ;  offert  par  Egrôe,  bras- 
seur à  Suresnes,  2471  ;  offert  par  le  pré- 
sident Le  Peletier  Rosambo  à  ses  collè- 
gues, 1224  ;  de  membres  du  Comité  de 
surveillance  du  Département  chez  le 
restaurateur  KoUiquer,  940  ;  de  patrio- 
tes, à  l'hôtel  du  Saint-Esprit,  335,  336. 

T.  XI. 


Dîners  do  Ronsin  à  Saint-Lazare,  80  ;  de 
Ronsin  et  de  Maillard  à  la  prison  de  la 
Bourbe,  179  ;  donnés  à  Passy  par  de 
Kock,  banquier  hollandais,  68  ;  offerts 
par  Delaunay  d'Angers  à  Chenier,  605  ; 
offerts  par  Diederichsen,  765  ;  offerts  à 
Chabot  et  à  sa  maîtresse  par  les  frères 
Frey,  754  ;  offerts  par  Vincent,  socr''-- 
taire  général  du  départeinoiit  de  lu 
Guerre,  33. 

DiocHET  (Jacques),pcrruquitT,président  de 
la  Société  populaire   de  rEvèché,  2218, 

Discipline  parmi  les  troupes  envoyées  dans 
l'Ouest  (maintien  de  la),  525  ;  militaire 
(stricte  observation  de  la),  461. 

Discours  à  l'Assemblée  de  la  section  de 
Marat,  30,  31  ;  au  nom  de  la  section  de 
^Îutius-Scevola  à  la  Société  des  Corde- 
liers,  36  ;  adressé  au  Conseil  général  de 
la  Commune  au  nom  de  la  section  do 
Marat,  15,  21  ;  de  Carrier  à  la  tribune 
des  Cordelicrs,  29,  36,  39,  42,  44,  45  ;  de 
Chenaux  à  la  Société  populaire  des  Gar- 
des-Françaises, 904  ;  de  Collot  d'Herbois 
à  la  Société  des  Cordeliers,  36,  43,  52  ; 
de  Collot  d'Herbois  lors  de  la  réception 
solennelle  de  Geffroy  à  la  Convention, 
2168  ;  du  représentant  Foussedoire  et  de 
l'agent  Haupt  à  la  fête  de  la  Raison  à 
Belfort,  380  ;  du  serrurier  Geffroy  à  la 
Convention  nationale,  après  sa  guérison, 
2166  ;  du  général  Hanriot  dans  la  cour  de 
Saint-Lazare,  80;  d'Hébert  à  la  Société 
des  Cordeliers,  24,  39,  41-44,  55,  56,  153; 
d'Hérault  de  Séchelles  devant  le  monu- 
ment des  guerriers  morts  pour  la  patrie, 
485;  de  Lulier,  agent  national  du  district 
de  Paris,  contre  les  fédéralistes,  792  ; 
de  Mévolhon,  ex-Constituant,  à  la  So- 
ciété populaire  de  Sisteron,  1142;  de 
Payan,  agent  national  de  la  commune 
de  Paris,  à  la  Convention  ,2270  ;  de  Phi- 
lippeaux  aux  Jacobins,  338  ;  de  Vincent 
à  la  Société  des  Cordeliers,  36  ;  du  maire 
de  Sceaux-l'Unité  à  la  Convention  après 
l'attentat  d'Admiral,  2238  ;  en  alle- 
mand et  en  français  à  la  fête  de  la  Rai- 
son de  Landser,  416  ;  sur  la  religion  de 
Robespierre  (impression  du),  80;  sur 
les  récompenses  militaires,  497  ;  contre- 
révolutionnaire  à  la  Commune  sur  les 
événements  du  20  juin,  1967. 

49 


y>0 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Disette  de  1789  (crédit  ouvert  à  la  munici- 
palité de  Paris  lors  de  la)  ,2440,  2448. 

—  (approvisionnements    exagérés    par 
crainte  de  la),  127  ;  (consommation  dans 
les  prisons  contribuant  à  la),  71  ;  (me- 
sures pour  faire  cesser  la),  87,  174,  203  ; 
(murmures  des  femmes  provoqués  par 

,  la),  1 1  ;  à  Clichy,  126  ;  à  Colombes,  142  ; 
à  Paris,  53,  116,  123,  146,  165,  184,  210  ; 
à  Senlis,  128  ;  à  Vaud'herlan,  144  ;  dans 
les  communes  voisines  de  Paris,  104, 107; 
des  écus,  1325  ;  de  grains,  1641,  2393  ; 
du  pain,  1325  ;  delà  viande,  8,  9,  95. 

—  factice  à  Paris  et  à  Versailles,  7-9, 
107,  109,  117,  127,  137,  142,  160,  165, 
166,  174,  182,  203,  896. 

District  des  Capucins  Saint-Louis,  1551. 

—  des  Filles-Saint-Thomas,  185. 

—  de  la  Place  Vendôme,  2393. 

—  de  Saint-Magloire  (sceau  du),  718. 
DiTTE,  habitant  de  Bordeaux,  938. 
Divorce  (écrit  de  la  baronne  d'Aelders  sur 

la  loi  du),  719  ;  sollicité  par  la  femme  du 
président  d'Ormesson,  1275. 

Divorcées  (femmes),  731,  737,  972,  974, 
1225,1777,1942,2400,2404. 

Dix-AouT  (Pierre-Nicolas  Leroy,  dit), 
juré  au  Tribunal  révolutionnaire,  835. 

Dizv,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Lombards,  2079. 

DoAZAN  (Pierre-Eloi),  adjoint  à  fermier 
général,  1571, 1572. 

DoDRUFKA,  juif  de  Moravie,  espion  de 
l'Autriche,  755,  759. 

DoBSENT  (Claude-Emmanuel),  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  47,  125,  126, 
149,  150,  205,  311,  822,  824,  847,  890, 
892,  893,  899,  1387,  1399,  1402,  1404, 
1412, 1429, 1434, 1439, 1441, 1457, 1462, 
1465, 1467, 1469, 1470, 1474, 1578,  2304. 

DoDET,  citoyen  de  la  section  de  Popin- 
court,   2052. 

DoDiN  (\.),  administrateur  du  départe- 
ment de  Seine-et-Oise,  2241. 

DoERNER  (agent  de),  1869. 

DoizY  (Alexandre-Hippolyte),  tapissier, 
membre  d'une  députation  de  la  section 
de  Marat  à  la  Commune,  25,  40. 

Dol  (lUe-et-Vilaine).  —  Directoire  du 
district,  725. 

DoLLFuss  (Georges),  président  du  Comité 
de    surveillance    de    Lutterbach,    422  ; 


commissaire  du  Haut-Rhin  à  Besançon, 
423. 

—  (Johannès),  bourgmestre  de  la  Répu- 
blique de  Mulhouse,  376. 

—  (P.),  citoyen  de  Colmar,  421, 

—  do i  LARD,  son  fils,  421. 
Doi.Li-  (Marie),  1115. 

DoLouET,  fondé  de  procuration  du  prince 
de  Saint-Mauris-Monlbarrey,  2400. 

—  (femme),  détenue  dans  la  maison  d'ar- 
rêt de  la  section  de  Mutius-Scevola,  1831. 

Domaines  nationaux  (administrateurs  des), 
1809. 

DoMANGET,  volontaire  de  la  première  ré- 
quisition,  2065. 

DoMMANGET  (H.),  président  de  l'Assem- 
blée de  la  section  des  Droits-de-l'Homme, 
2196. 

—  (Louis- Abraham),  membre  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  1149  ;  président 
de  l'Assemblée  jjénérale  de  la  section  de 
la  Fraternité,  2172. 

Dommerville  (Eure-et-Loir).  —  Officier 
municipal,  129. 

DoMONT  (citoyen),  détenu  à  Saint-Lazare, 
2125. 

Don  civique  des  canonnicrs  du  Panthéon- 
Français,  1699. 

—  patriotique  d'Hérault  de  Séchellcs 
pour  les  volontaires  de  la  Vendée,  491  ; 
des  canonniers  de  la  section  des  Droits- 
de-l'Homme,  1699  ;  de  30  sols  par  un 
journalier  Sans-Culotte,  1690  ;  aux 
républicains  de  Saulxsures,  449. 

DoNioL  (Denis),  marchand  de  rubans, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  'a 
section  des  Marchés,  976. 

DoNNET  (citoyen),  725. 

Do  NON,  domestique  d'Etienne  Pasquier, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1185. 

Dons  civiques  de  d'Augny,  fermier  géné- 
ral, 1552  ;  de  Sanlot,  adjoint  à  fermier 
général,  1552  ;  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  923. 

—  patriotiques  et  civiques  de  Ménage  de 
Pr<îssigny,  fermier  général,  1497  ;  de  Le 
Peletier  de  Rosambo,  1180. 

DooRMANN  (François),  négociant  à  Ham- 
bourg, 978. 

D'Or  (Charles),  avocat  à  Anvers,  1031, 
1058. 


DoBAizoN  (Henri  de  Fulque),  général  en 
chef  de  l'armée  des  Alpes,  724. 

DoRAT-CuBiÈRES  (Michel),  secrétaire-gref- 
fier-adjoint de  la  municipalité  de  Paris, 
894. 

DoRiGNY  (Louis),  marguillier  de  l'église 
de  Saint-Médard,  1713. 

DoRioT  (Charles-Frédéric),  capitaine  au 
14^  bataillon  de  la  formation  d'Orléans, 
552. 

DoRLHAGORAS,  vieillard,  personnage  de  la 
tragédie  de  Timoléon,  2021. 

D'Ornag  (Jean-Jacques  La  Roque),  géné- 
ral à  l'armée  des  Alpes,  352. 

DoRNiER,  aîné  (Claude-Pierre),  secrétaire 
de  la  Convention  nationale,  276,  300, 
1692. 

DoRY  (Jean-Claude),  membre  du  Comité 
civil  de  la  section  des  Sans-Culottes,  163. 

DosFANT  (Jacques-Antoine),  notaire  à 
Paris,  322. 

DossoNviLLE  (Jean-Baptiste),  agent  du 
Comité  de  sûreté  générale,  931,  942,  945, 
988,  1045,  1106,  1706,  1751,  1839,  1886, 
1901,  2040,  2046,  2047,  2053, 2467, 2484, 
2495. 

Douai  (Nord).  —  Domicile  d'Egrée,  an- 
cien chirurgien  major,  2474. 

—  Employé  des  équipages  d'artillerie  y 
arrêté,  728. 

—  N-otable,  244. 

—  Passage  de  Proly,  charge  d'une  mis- 
sion, 244. 

Douanes  (perception  dans  les  pays  occupés 
par  l'ennemi  des  droits  de),  595. 

—  nationales  (comptabilité  des),  1522, 
1536  ;  (directeur  ou  régisseur  des),  1532, 
1533,  1535  ;  (organisation  des),  1534- 
1537. 

Doubs.  —  Bataillon  de  volontaires  (4^), 
348. 

—  Bataillon  de  volontaires  (12^)  360. 

—  (Belfort,  clef  du  département  du),  383. 
DoucET  (Pierre),  détenu  à  la  Force,  2049. 
DoucET    (R.-L. -François),    détenu    au 

Luxembourg,  317. 
^-  commissaire  du  Comité  civil  de  la  sec- 
tion de  l'Homme-Armc,  1389. 

—  directeur  de  l'atelier  de  filature  du 
Midi,  60,  61. 

DouDoux  DE  Filibeaucourt,  avocat,  768. 
DouET    (Jean-Claude),    fermier    général, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 
16 


771 


1-1685;      Marie-Claude      B.\taii.i:i: 

Fkancès,  sa  femme,   16il,  1660,  1067- 

16G9,  1679-1683,  1685,  1G86. 
DouGNY   (Charles),  taill-jur  d'habits,   In- 

sorier  du  Conseil  de  discipline  militaire 

de  la  section  de  Marat,  50. 
Doullens  (Somme).  —  Lieu  do  naissance 

de  Charles-Adrien  Prévost  d'Ailiiuourt, 

fermier  général,  1589,  1595,  1677. 
DouMERc     (Daniel),    administrateur    dos 

vivres,    18,   58  ;   réfugié   à   Montauban, 

1918,  1968. 
Dourdan  (Seinc-et-Oise).  —  District,  2;;8 1 . 
DouRLET  (citoyen.)  725. 
Dragons    de   l'Ecole    militaire    (cafés    du 

boulevard  du  Temple,  envahis  par  les), 

725  ;  (ouvrière  invectivéc  par  des),  725. 

—  de  la  République  (commandant  en  chef 
des),  38. 

Drap  bleu  et  blanc  pour  l'habillcmont  des 
citoyens  en  réquisition  (fourniture  de), 
366. 

Drapeau  de  l'armée  Vendéenne  (prise  du), 
529. 

—  blanc  fleurdelisé  (découverte  et  brùlo- 
ment  dans  la  section  des  Champs-Ely- 
sées d'un),  26. 

Drapeaux  tricolores  (distribution  par 
Mole  de  Champlâtreux  de  ),1281. 

Dret  (Joseph),  journalier,  caporal  four- 
rier de  la  section  de  Montreuil,  1 1 . 

Dreux  (Eure-et-Loir).  —  Bureau  munici- 
pal, 725. 

—  Commune  (procureur  de  la),  725. 

—  Centre  d'approvisionnement  de  légu 
mes  secs,  172. 

—  District,  326. 

—  Lieu  de  naissance  de  Louis- Adrien  Pré- 
vost d'Arlincourt,  fermier  général,  1582. 

Dreyfuss,  fournisseur  de  draps  pour  l'ar- 
mée, 365,  366. 

Drié  (Jean),  greffier  du  Tribunal  criminel 
du  Département,  2287. 

Droesbecu,  secrétaire  d'Edouard  do  Wal- 
kiers,  989. 

Droit  de  chasse  (suppression  par  Verdun, 
fermier  général,  du),  1531,  1534. 

Droits  de  francfief  (refus  de  payement  des), 
1535. 

—  seigneuriaux  (supi)ression  par  Verduii, 
fermier  général,  sur  ses  terres  des),  1531, 
1534,  1535. 


772 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  de  riloinmc  (dénonciations  anonymes 
contre  les  ministres  par  des  Défenseurs 
des),  725  ;  (lacération  h  Vitry-sur-Seino 
de  rafTiche  de  la  Déclaration  des),  1799  ; 
(lecture  de  la  Déclaration  des),  lors  de 
la  fête  de  la  Raison  h  Landser,  416  ;  (par- 
ticipation d'Hérault  de  Séchclles  à  la  ré- 
daction de  la  Déclaration  des),  379  ; 
(projet  de  voiler  de  crêpe  le  tableau  de  la 
Déclaration  des),  15,  19,  21,  23,  25,  2G, 
30,  31,  33,  34,  36,  40,-42,  46,  48,  50,  54, 
56,  152,  161,  162,  182,  188,  214. 

DrAme.  —  Bataillon  de  volontaires  (7''), 
396. 

Dnoir.T  (Louis),  dit  DiMA^ciir.,  charcu- 
tier à  Boulof^ne,  1 53. 

—  (Théodore-Toussaint),  graveur,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  l'Observatoire,  153. 

—  employé  à  la  verrerie  do  Sèvres,  2304. 
DaouTEAU,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Finistère,  2052. 

Dnoz  (J.),  capitaine  au  12^  bataillon  du 
Doubs,  300. 

DuDAnuAN  (Joseph-Nicolas  Bardeau-), 
membre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
8,  201,  249,  602,  604,  644,  763-767,  771, 
1174, 1175, 1182, 1248, 1308, 1332, 1334, 
1335, 1409, 1490, 1540,  1606,  1610, 1645, 
1654, 1656, 1661,  1719,  2302,  2308,  2345, 
2355,  2368,  2408. 

Du  Baury  (Marie-Jeanne  Gomard-Vau- 
BEUMER,  comtesse),  2541. 

DuDERT  (François),  homme  de  confiance 
du  prince  de  Saint-Mauris,  2400. 

—  notable  de  Colombes,  1537. 
Duriez,  dit  d'Ignaucourt  (Oudart-Fran- 

çois-Nicolas),  employé  à  la  Municipalité, 
2287. 
Dubois    (Dieudonné),    procureur   général 
syndic  du  département  des  Vosges,  447, 
456-458. 

—  (Jean-Baptisté),  chirurgien  à  Franc- 
val,  (Arpajon),  131. 

—  (Pierre),  administrateur  du  Départe- 
ment de  Paris,  94,  227, 1907. 

■ —  (Anne-Victoire  Gaugret,  femme  de 
l'imprimeur),  213,  214. 

—  (Marie-Jeannc-Charlotte),  femme  de 
Michel  JuLLE,  tapissier,  2316. 

—  (femme),  de  la  section  du  Muséum, 
2547,  2548. 


—  marguillier  de  l'église  de  Saint-Médard, 
1713. 

—  citoyen  de  Colniar,  387. 

—  (citoyen),  725. 

—  préposé  à  la  Police,  56. 

DuBoscii  (Gasbeck),  Belge  suspect,  1031. 

DuBRAi,  commissaire  de  la  section  du 
Luxembourg,  2516. 

DuBRAY,  correspondant  de  la  femme  de 
Douet,  fermier  général,  1647. 

DuBREUiL,  citoyen  de  la  commune  de 
Montrouge,  2255. 

DuBUAT  (Jacques-Laurent),  officier  du 
génie  à  Longwy,  632. 

DuBuissoN  (Pierre-Ulrich),  homme  de 
lettres,  209,  214,  226,  230,  234,  243,  i46, 
247,  2488. 

DucANGE,  agent  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 2288. 

DucAZAux  (marquise),  femme  d'un  prési- 
dent au  Parlement  de  Bordeaux,  1102. 

DucAZEL,  habitant  de  Sarlat,  726. 

Du  Château,  défenseur  officieux,  1178, 
1187,  1255,  1291, 1353, 1631, 1662, 2324, 
2332. 

—  président  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Invalides,  1333,  1595. 

DucHATELLE,  membre  du  Collège  de  phar- 
macie, 688. 

DucHEMiN,  père,  marguillier  de  l'église  de 
Saint-Médard,  1713. 

DucHER  (G.-J.-A.),  auteur  de  travaux  sur 
les  contributions  et  douanes,  675. 

DucHESNE  (Augustin),  limonadier,  com- 
missaire de  la  section  de  Popincourt, 
2542. 

—  secrétaire  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  2001,  2007. 

—  secrétaire  du  duc  de  Villeroy,  1757. 
DuciMETiÈRE,  second  adjudant  de  la  place 

d'Huningue,  397. 
DucLos    Pierre-François),  perruquier,  se- 
crétaire de  l'Assemblée  de  la  section  des 
Droits  de  l'Homme,  2196. 

—  (Françoise),  femme  de  charge  de  Mer- 
cier, fermier  général,  1601,  1608,  1617, 
1626,  1638,  1639. 

—  membre  du  Comité  civil  de  la  section 
de  la  Montagne,  1432. 

—  secrétaire  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1014. 

—  suspect,  incarcéré  au  Luxembourg,!  149. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 

(Charles-Nicolas), 

1041, 


■73 


DucLOS    DU    Fresnoy 
notaire  à  Paris,  1911. 

Ducos,  rédacteur  du  Logographe, 
1947. 

commis,  arrêté  par  erreur  pour  le  député 

Ducos,  1947. 

DucouDRAY,  réfugié  Belge,  1031. 

DucRAY  (Anne),  commis-greffier  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  69,  817-820,  830- 
833,  842,  860,  890,  892-894,  1583,  1585, 
1679,1680,2556,2558,2559. 

DucRET  (citoyen),  demeurant  rue  Saint- 
Jacques,  145. 

DucROisY  (Olivier),  secrétaire-commis  au 
bureau  des  procès-verbaux  de  la  Con- 
vention, 917-920,  922,  926,  927,  929, 
1688-1692,   1695. 

DucROQUET  (Frédéric-Pierre), commissaire 
aux  accaparements  de  la  section  de  Ma- 
rat,  20,  21,  25,  30,  31,  33,  34,  40,  41,  46, 
50,  51,  157,  161,  162,  205,  209,  212,  214, 
215,  226,  230,  234,  972  ;  sa  femme,  215. 

DuDOUYT,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bonne-Nouvelle, 
2444. 

Du  Fay  (Anne-Guillaume-Michel  Bar- 
bier), capitaine  de  la  1'^  compagnie  de 
la  Légion  du  Nord,  541,  544. 

—  (Gabriel),  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Brutus,  1502, 
2469. 

DuFiLs,  traiteur,  place  du  Théâtre  Favart, 
2134,  2136,  2149. 

DuFLAND  (citoyenne),  dite  Beaufort,  do- 
miciliée à  Versailles,  940,  972. 

DuFORT  (marquis  de),  lieutenant  de  la 
garde  de  Louis  XVI,  977. 

DuFOUR,  agent  d'affaires,  1039,  1145. 

—  commissaire  en  Belgique,  1041. 

—  employé  à  la  douane,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  145. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg  -  Montmartre, 
2030. 

—  papetier,  1782,  1878. 

—  sacristain  de  la  Madeleine,  2306. 

—  suspect,  1156. 

—  DE  Wargemont,  suspect,  1153. 
DuFouRNY  (Louis-Pierre),  agent  national 

pour  les  poudres,  213,  214,  221,  224,  229. 
DuFRAissE(Amable-Gilbert),  suspect,  1124. 


DuFRÉNOY  (Antoine  Jacqliot,  dit),  capi- 
taine de  la  force  armée  de  la  section  Le 
Peletier,   1473. 

DuFRESNE,  juge  de  paix  à  Nancy,  2045. 

DuGAZON  (Jean-Baptistc-IIenry  Golr- 
GAUD,  dit),  artiste  du  théâtre  de  la  Ré- 
publique, 18,  58. 

DuGuÉ  (Joachim-Jean),  juge  do  paix  de  la 
section  de  Popincourt,  1049. 

Duguey  (Georges-Zacharie),  habitant  prés 
de  Commune-Affranchie,  1048,  1151. 

Duhamel  (Jacques),  maçon  ù  Saint-Cloud, 
149. 

—  lieutenant  au  bataillon  des  Petits- 
Pères,  2229. 

DuHEM  (Pierre- Joseph), député  du  Nord  à 
la  Convention  nationale,  65. 

DuiVEAu,  huissier  du  Tribunal  révolution- 
naire, 1359. 

DujARDiN,  président  du  Bureau  central 
à  Caen,  2455. 

DuLAc,  officier  au  régiment  du  Perche, 
1761. 

DuLiON,  commissaire  du  Bureau  du  Do- 
maine national,  1183. 

DuMANGET,  commis-greffier  du  Tribunal 
révolutionnaire,  1255,  1272,  1284,  1291, 
1298,1348,1595,1631,1662. 

Dumas  (André),  menuisier,  213,  214. 

—  (Jean),  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Champs-Elysées, 
2410. 

—  (René-François),  vice-président  du 
Tribunal  révolutionnaire,  205,  230,  231, 
235,  241,  822,  889,  894,  897,  1362,  2149, 
2150, 2164, 2272, 2278, 2279,  2281,  2282, 
2291, 2292, 2303, 2311, 2312, 2317,  2319, 
2321, 2322, 2359, 2545, 2546, 2554,  2556, 
2558,  2559. 

—  serrurier,  chef  de  l'artillerie  à  Port-la- 
Montagne,  165. 

DuMERLE  (Jean-Baptiste),  fermier  de  la 
seigneurie  de  Baligny,  332-334. 

DuMETZ  (Jean-Charles),  chirurgien,  agent 
national  du  Mesnil-en-France,  118. 

DuMEZ  (Pierre)  administrateur  au  Dépar- 
tement des  Subsistances,  158,  160,  162, 
172, 178,  189-191, 193, 199,  200,  202. 

—  habitant  à  Jaucourt,  320,  321. 
DuMONT  (André),  député  de  la  Somme  à  la 

Convention   nationale,  348,  632,   1093, 
1100,  1107,  1136,  1768. 


774 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


■ —  (l'iMuçois),  fx-prot'uronr  i!;rMu''ral-syndic 

(lu  (J.Ts,  i:iiO. 
l>iM()!i.i\,    (ommissaii'c    aux;    saisies    ca 

lîJî;i(jUc,  -Ali),  :;2L 

—  -  iiuarci'r^^  aux  (',arnu\s,  lir)2. 

Di  MOI  nii'Z  (c;iîarlcs-I*'rançoi5),  gtMiôral  on 
(•li(f(!rranut'i'(hi>,'ord,18,58,  2V^,2/■l^)- 
2'l7,  251,  ;521,  325,  502,  518,  570,  571, 
57'!,  595,  8:{9,  845,  849,  974. 

Dix  AN,  inspoctour  de  Police,  2502. 

Di  xKKi.,  ooinplable  do  l'ambassadour 
dWutricho,  :?47,  :i'i8. 

Dunkerqne  (Nord).  —  Lettre  eomminii- 
qiu'e  au  (loinilé  de  salut  public,  1150. 

Di  l'Ane.  (Charles),  marchand  do  bois,  déte- 
nu à  Saint-Lazare,  80. 

—  (Jaequos-Isabello),  mercier,  70. 

—  ex-onicier     chez     Marie-Antoinette, 
1800. 

DuPATY  (Jean-Baptiste  Mercier),  prési- 
dent au  Parlement  de  Bordeaux,  2282. 

—  sa  femme,  2282. 

Dui'AUMiK  (François),  administrateur  au 
Département  de  Police,  308,  2105. 

DupÉRÉ,  ex-noble,  11G2. 

DiiPERRAii,  adjoint  au  ministre  de  la  ma- 
rine, 1040. 

D  u  p  E  RRi  E  R(François- Victor)  ,suspcct,l  30G. 

DuPERRON  (Junius),  967,  976. 

DupiN,  jeune  (André),  député  de  l'Aisne  à 
la  Convention  nationale,  1376,  1379- 
1381,  1536,  1537,  1554,  1563,  1674, 
1999. 

DupiN  DE  Beaumont  (André-Siméou-Oli- 
vier),  adjoint  au  ministre  de  la  Guerre, 
383. 

DupLAiN  (Pierre- Jean),  imprimeur,  1922, 

Duplan  (veuve),  habitant  au  Muséum,  68. 

DuPLAY  (Maurice),  menuisier,  juré  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  2300. 

DuPLESsîs  (Anne-Philippe-Lucile  Lari- 
DON-),  femme  de  Camille  Desmoulins, 
891,  895,897. 

DiJPLEX  (François-Marie),  commandant 
du  3^  bataillon  de  Rhône-et-Loire,  894. 

DupoNCEL,  courrier  du  Comité  de  salut 
public,  362. 

Dupont  (Antoine),  commissaire  du  Dépar- 
tement de  Paris,  330,  1203,  1646. 

—  (Damien-Louis),  notaire  à  Paris,  1493. 

—  (Mathieu),  gardien  de  scellés,  1577. 

—  marchand  de  chevaux  à  Paris,  109. 


Du  PORT  (François-Mathieu),  conseiller  ai 
Parlement  de  Paris,  320,  321,  1004, 1160 
11G7,  I16'.)-1171,  117:;,  1352,  1353,1355 
liîGO. 

DupoKTAii.  (Louis-LF.nÈGUF.),  ministre  de 
la  Guerre,  725,  1329. 

Dui'RAT  (Jean-Etienne-Benoit),  frère  du 
député,  président  du  tribunal  du  district 
de  Vaucluse,  725. 

—  (Louis  FoY-),  homme  de  loi,  80. 
Duprk-Saint-Maur    (Nicolas),    conseiller 

d'Etat,   1193,   1303,   1324,   1326,  1327, 

1332. 
Dupressoir     (Marie-Antoinette),    femme 

MuRY,     contre-révolutionnaire,     1114, 

1115. 
Dupuis  (Charles-François), député  deSeine- 

et-Oise  à  la  Convention  nationale,  2037. 

—  (Thomas),  vigneron,  membre  du  Comi- 
té révolutionnaire  de  Saint-Cloud,  149. 

—  receveur  de  mises  dans  la  loterie  de  Co- 
logne,  1876. 

Dupuis  de  Marck  (Charles-Jean-Pierre), 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1004, 
1166,  1167,  1169-1171,  1173,  1226-1233, 
1352,  1353,  1355. 

DupuY  (Nicolas-Bernard),  orfèvre  à  Hu- 
ningue,  414. 

—  fils,  secrétaire  de  l'Assemblée  des  Fé- 
dérés des  83  départements,  742,  743. 

—  jeune,  de  la  section  de  Bondy,  2007. 

DuQUAiNE,  président  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Popincourt, 
1543. 

DuQUESNE  (citoyen),  710. 

Durand  (Jean-Jacques),  ex-président  de 
la  Cour  des  Aides,  maire  de  Montpellier, 
1907  ;  sa  veuve,  1907. 

• —  (Jean-Baptiste-Léonard),  ancien  pré- 
sident de  la  section  des  Gravilliers,  1059. 

—  ex-curé  à  Noisy-le-Grand,  1160. 

—  fourreur,  1025. 

—  garçon  de  labour,  1638. 

—  (Julie),  concierge  de  Mercier,  fermier 
général,  1638. 

—  (femme),  ouvrière  en  dentelles,  1036. 
Duret    (Antoine),    adjudant    général   de 

l'armée  des  Alpes,  911. 

Durfort  (de),  commandant  de  la  pro- 
vince du  Dauphiné,  1328. 

DuRiEux,  ex-attaché  à  Daubigny,  1153. 

Durcit,  habitant  de  Sacy-le-Grand,  90. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


DuROSAY,  secrétaire  de  l'Assemblée  pri- 
maire de  la  commune  de  Colombes,  1519; 
officier  municipal,  1537. 

DuROZET,  suspect,  1731,  1813. 

DuRQUANT  (Julienne-Amélie),  femme  de 
Haindel,  colonel  de  la  Légion  germa- 
nique, 894. 

DuRUEY  (Joseph),  financier,  1397,  1621, 
1637,  2056,  2552. 

—  (Jeanne-Joséphine),  femme  de  Clément 
François-Philippe  Delaage,  fils,  adjoint 
à  fermier  général,  1383,  1398. 

DuRUT  (Jean-François),  imprimeur  d'in- 
dienne et  notable  à  Franciade,  106. 

Duscou,  employé  à  l'armée  du  Nord,  1014. 

DussART  (Bonaventure-Joseph),  commis- 
saire du  Bureau  du  Domaine  national, 
1338  ;  commissaire  civil  de  la  section 
des  Piques,  1405,  1406. 

DuTERTRE,  agent  de  la  succession  Soubisc, 
2095. 

—  potier  d'étain  à  Paris,  192. 

—  (Anne),  fille  de  journée  chez  un  confi- 
seur, 150. 

DuTRAMBLAY  (Antoinc-Pierre),  commis- 
saire de  la  Trésorerie  nationale,  17. 

DuTRONE  (Jacques-François),  46. 

Du  VAL  (Charles-François-Marie),  rédac- 
teur du  Journal  des  Hommes  libres,  676. 

—  (Jacques),  commissaire  civil  adjoint  de 
la  section  de  Brutus,  2470. 

—  (Nicolas-Jacques),  vitrier  peintre  à 
Linas,  106. 

—  (Thomas-François),  notaire  à  Paris, 1493. 

—  inspecteur  de  police,  2463. 

—  ouvrier  imprimeur,  1022. 

—  vice-secrétaire  de  la  section  de  l' Hom- 
me-Armé, 2240. 

—  (Marie),  citoyenne  de  la  section  du 
Muséum,  2547,  2548. 

DuvAL  d'Epremesnil  (Jean- Jacques), 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  298. 

DuvALLET  (Jacques),  cordonnier,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Marchés,  8. 

DuvAucEL  (Dominique),  courrier  du  Co- 
mité de  salut  public,  490. 

—  (Louis-Philippe),  fermier  général,  1363, 
1503,1582,1584. 

—  (citoyenne),  rentière,  1620. 
DuvERNY,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cité,  2315. 


B 


Eaubonne  (Seine-et-Oise).  —  Résidence 

de  Lagarde,  ancien  financier,  1154. 
Eau-de-vie  (difficulté  do  se  procurer  de  1'), 

123  ;  trouvés  dans  une  diligence  (barils 

d'),  147  ;  do  Heiulaye,  940. 
Eaux-de-vie    (correspondance    des),    .n    la 

Ferme  générale,  1441. 
Eaux  minérales  de  Bath,  799;  de  Luxeuil, 

1422  ;  de  Provins,  1211  ;  de  Spa,  128l', 

1283. 

Echafauds  (défenses  de  dresser  sur  les 
places  des  exécutions  des),  994. 

Eclaireurs  à  pied  et  à  cheval  (formation 
d'un  corps  d'),  599. 

Ecole  militaire,  cavalerie  dite  de  la  Répu- 
blique, y  casernée,  725,  1340  ;  (compa- 
gnie des  cadets  de  1'),  499. 

—  de  marine  d'Audierne,  725. 

—  de  Mars,  2270. 

—  nationale  de  Popincourt,  220  i. 

—  vétérinaire,  1069. 

Ecoles  gratuites  (fondation  àChampigneul- 
les  et  Colombes  d'),  1535. 

Ecoliers  (placards  contre-révolutionnaires 
affichés  par  des),  13. 

Ecossais  (incarcération  du  marquis  de 
Langle  aux),  1839. 

Ecot  d'Admiral,  lors  de  son  déjeuner  sur 
la  terrasse  des  Feuillants,  2151. 

Ecouen  (Seine-et-Oise).  —  Comité  révo- 
lutionnaire, 120. 

—  Habitants,  120,  125. 

—  Journal  y  envoyé  par  courrier  extraor- 
dinaire, 1810. 

—  Officier  municipal,  120. 
Ecquevilly  (S.-et-O.).  —  Habitant,  121. 
EcuREux,  commissaire  de  i)olice  de  Be- 
sançon, 1208. 

Ecus  de  6  livres  (don  patriotique  par  un 
sergent-major  du  l"^""  bataillon  du  I^i- 
ret  de  3),  916  ;  (envoi  par  la  messagerie 
à  Lille  d'),  1140  ;  à  l'ancien  et  au  nou- 
veau coin  (remise  au  greffe  du  Tribunal 
criminel  d'),  1107. 

Edouard,  de  Puligny,  suppléant  de  la 
Cûte-d'Or  à  la  Convention  nationale, 
2078. 

Edouard,  nègre,  capitaine  dans  les  char- 
rois de  la  République,  2028. 


■7G 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Eiliuation  morale  dos   filles  (Ccrit  de  la 

baronne  d'Aelders  sur  1'),  719. 
ElTfls   lie   (onuaeree   (envoi  sous   conlrc- 

sein^'  d'),  17.S2. 
Egalité  (Bourg  do  1").  —  Cloniinune,  48. 

—  District,  92 'i,  1389,  2327. 

—  Ela}>ier,  131. 

Ej^alité  (incarcération  de  Westermann 
dans  la  maison  d'arrêt  de  1'),  8''i3  ;  (in- 
earci'ration  des  femmes  de  Fremery 
nobles,  en  la  n;aison  de  V),  2001. 

EcLATou  (Julien  Lk  Roy,  dit),  économe 
doBicètre,  1080. 

Eglise  de  la  Madeleine  (curô  de  1'),  2305  ; 
(sacristain  de  r),  2306. 

—  de  Neudorf,  affectée  aux  exercices  des 
volontaires,   3G0. 

—  de  Saint-Andrc-des-Arts  (chantre  et 
bedeau  de  1'),  186. 

—  de  Saint-Denis-du-Pas  (abbé  Blon- 
deau,  curé  de  1'),  2306,  2311. 

—  de  Saint-Gcrmain-de-l'Auxerrois  (re- 
ceveur des  convois  do  1'),  2170. 

—  de  Saint-Landry  (curé  de  1'),  2305. 

—  deSaint-Médard(margliilliersder),1713. 

—  de  Saint-Roch,  transformée  en  Temple 
de  la  Raison,  921,  986. 

—  de  Vitry-sur-Seine  (réunions  de  la  So- 
ciété populaire  dans  1'),  1799. 

Eglises  occupées  par  la  cavalerie  en  Ven- 
dée, 564  ;  de  la  section  des  Sans-Culottes 
(objets  recueillis  dans  les),  923. 

Egout  Saint-Antoine  (1'),  184. 

Egrke  (Nicolas-Joseph),  ex-chirurgien- 
major,  brasseur  à  Suresnes,  1053,  2334, 
2450,  2471-2475,  2492,  2550,  2554. 

Electeurs  de  1790  et  1792  (témoignage  des), 
invoqué  par  Lulicr,  794. 

Election  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, 63  ;  de  Soulès  au  Conseil  général 
de  la  Commune,  2530. 

Elevage  de  bestiaux  et  volailles  (néces- 
sité d'imposer  1'),  127. 

Elèves  de  l'Ecole  de  Mars  (présentation  à 
la  Convention  des),  2270. 

—  de  l'institutrice  Roget  (don  patrio- 
tique des),  1690. 

—  des  poudres  et  salpêtres  (feuille  de  route 
des),  994. 

■ —  de  la  section  des  Arcis  (jeunes),  2207. 

—  pensionnaires  américains  et  irlandais. 


Elios,  chef  de  bataillon  à  la  Légion  du 
Nord,  531,  584. 

l'h.ioT  (Anne),  femme  de  Gaspard  Pierre, 
ouvrier  à  Traincl,  90. 

Elov,  agent  national  des  Subsistances  à 
Etampes,  87,  89. 

Emeraudes  provenant  des  églises  de  la 
section  des  Sans-Culottes,  923. 

Emkry,  lire  Ijmmeuy  (Joan-Louis-Claude), 
secrétaire  du  Comité  militaire,  467; 
Hiembre  du  Tribunal  de  cassation,  1859. 

Emeute  à  Meaux,  1300. 

Emigration  (de  Batz  suspecté  d'),  2286; 
(banquiers  Jauge  et  Cottin,  préve- 
nus d'),  2442,  2444  ;  (commissaire  des 
guerres,  prévenu  d'),  258  ;  (garde  du 
corps,  prévenu  d'),  1029  ;  (généraux 
en  chef  des  armées  des  Pyrénées,  accusés 
d'),  669  ;  (passeport  demandé  afin  de 
n'être  pas  inquiété  pour)  421  ;  de  Fou- 
lon de  Doué  en  Allemagne,  799  ;  de 
Merle  d'Ambert,  maréchal  de  camp, 
799  ;  du  prince  de  Saint-Mauris-Mont- 
barrey  à  Neuchâtel,  2411  ;  de  Sallier, 
premier  président  du  Parlement  de 
Metz,  1307  ;  de  Sallier,  fils,  conseiller  au 
Parlement  de  Paris,  1307;  de  la  famille 
de  Vibraye,  348  ;  de  Parisiens  à  Vil- 
liers-le-Bel,  103  ;  des  riches  dans  les 
campagnes,  107. 

Emigré  (incarcération  d'un  individu  pour 
avoir  donné  asile  à  un),  348  ;  (Andras, 
banquier),  2552  ;  (Bellegarde),  1783 
(Brac  de  la  Perrière  fds),  1468  ;  (Duport, 
ex-Constituant),  1213-1215,  1220  ;  (de 
Glatigny),  1942  ;  (duc  de  Liancourt,  ex- 
Constituant),  1084  ;  (J.-François  Marie 
de  Marcenay),  321  ;  (de  Meilhan),  1115, 
1121,  1129,  1151  ;  (fils  du  comte  de 
Montreuil),  965  ;  (Rouhette,  fils  aîné), 
1340,  1344,  1347,  1349  ;  (Sartine,  ancien 
lieutenant  de  police),  2391  ;  (marquis 
de  Savine),  1970  ;  rentré  (La  Salle,  ex- 
Constituant),  2001. 

Emigrée  (famille  Bertin),  2144  ;  (Gilbert 
de  Voisins,  chef  de  la  magistrature), 
1180  ;  (maréchale  de  Biron),  1042  ;  ren- 
trée (arrestation  d'une),  1075. 

Emigrés  (arrestation  de  parents  d'),  1153, 
1383, 1384, 1389, 1783, 2015, 2367, 2372; 
(arrivée  à  Chambéry  d'),1328  ;  (corres- 
pondance   de   Douet,   fermier   général. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


777 


avec  les),  1659,  1678,  1679  ;  (corres- 
pondance de  Le  Peletier  de  Rosambo 
avec  les),  1173  ;  (correspondance  du 
comte  de  Nort  avec  les),  1098  ;  (corres- 
pondances avec  les),  969,  1987  ;  (de- 
mande par  le  Comité  de  sûreté  générale 
de  la  liste  des),  945  ;  (  expulsion  du  can- 
ton de  Soleure  des),  424  ;  (fonds  four- 
nis par  le  banquier  Jauge  aux),  2442  ; 
(garde  du  corps  de  Louis  XVI  porté  sur 
la  liste  des),  2076  ;  (intelligences  contre- 
révolutionnaires  avec  les),  1039  ;  (let- 
tres interceptées  d'),  729  ;  (maisons  de 
jeux  recevant  une  foule  d'),  2487  ;  (mar- 
quis et  marquise  de  Gourville  sur  la  liste 
des),  987  ;  (note  sur  les),  595  ;  (pas- 
sage à  Versoix  d'),  725  ;  (prétendu  com- 
plot pour  livrer  Strasbourg  aux),  361  ; 
(prévarications  d'administrateurs  de  Po- 
lice en  faveur  d'),  2554;  (qualification  de 
Français  distingués  donnée  à  Huningue 
aux),  399  ;  (radiation  d'Adélaïde-Marie- 
Louise  Gouffier,  femme  deChoiseul-Gouf- 
fier,  de  la  liste  des),  725  ;  (recel  de 
biens  d'),  999,  1160  ;  (réclusion  infligée 
aux  fils  d'),  1151  ;  (rentrée  dans  l'Isère 
des),  725  ;  (sort  des  armées  favorable 
aux),  321  ;  (soumissions  pour  l'achat  de 
biens  d'),  746,  748,  749,  757  ;  (specta- 
cles fréquentés  par  de  nombreux),  962  ; 
(Suisses  favorisant  les),  427,  428  ;  (de 
Muns,  père  et  fils),  1038  ;  partis  avec 
les  Autrichiens  (recherche  des  effets  des), 
632  ;  réfugiés  en  Suisse  (communica- 
tions avec  les),  413. 

Emile  (1')  de  Rousseau,  appartenant  à 
Delaunay  d'Angers,  872. 

Emile,  nom  révolutionnaire  de  Montmo- 
rency (Seine-et-Oise).  —  Conseil  munici- 
pal, 158. 

Employés  des  bureaux  des  biens  natio- 
naux (contribution  volontaire  des),  1691  ; 
du  Comité  de  sûreté  générale  (augmen- 
tation du  nombre  des),  1858. 

Emprunt  contracté  par  la  princesse  de 
Nassau -Saarbruck,  2375;  contracté  à 
Londres  par  Viart,  chargé  d'une  mis- 
sion, 2425. 

—  forcé  (absence  de  déclaration  pour  1'), 
620  ;  (commission  de  1'),  dans  la  section 
de  la  République,  659  ;  (commissaires 
vérificateurs  de  1'),  dans  la  section  des 


Lombards,  1697  ;  (contribution  de 
Bourrée  de  Corberon  à  1'),  1204  ;  (contri- 
bution de  la  section  de  Bon-Consoil  à 
1'),  2178  ;  (contribution  de  la  section  dos 
Gardes-Françaises  à  1'),  2215;  (contri- 
bution de  la  section  do  l'Indivisibilité 
à  1'),  2226  ;  (déclaration  de  Chabot  rela- 
tive à  1'),  655,  656,  659. 

—  volontaire  (contribution  du  bant}uior 
Jauge  à  1'),  2448  ;  (contribution  de  la 
section  des  Gardes-Françaises  à  1'),  2215; 
(déclaration  de  Lavoisier  pour  1'),  1408  ; 
(participation  de  Delahante,  adjoint 
à  fermier  général,  à  1'),  1564;  (souscrip- 
tion du  conseiller  Duport  à  1'),  1215  ; 
(versement  du  conseiller  Fredy  pour  1), 
1245. 

Enclos  du  Temple,  790. 

Endemann,  citoyen  Suisse,  443. 

Enfantin  (frères),  détenus,  1076. 

Enfants  (achat  de  beurre  chez  les  épiciers 
par  des),  170  ;  (lait  réservé  pour  la  nour- 
riture des),  142. 

—  trouvés  de  Paris  (meneur  des),  15. 
Enquête  du  Comité  révolutionnaire  do  la 

section  de  la  Cité  dans  le  procès  de  Cé- 
cile Renault,  2304  ;  relative  à  l'assassin 
Admirai  par  la  section  de  la  Montagne, 
2152  ;  sur  Antoine  Renault,  papetier, 
et  sa  famille,  2316  ;  sur  le  détourne- 
ment de  l'argenterie  de  Mercier,  fermier 
général,  1627  ;  sur  des  enrôlements  par 
un  officier  de  paix,  725  ;  sur  les  événe- 
ments du  20  juin  1792,  par  Menjaud  et 
La  Rivière,  2002  ;  sur  l'incendie  de  l'ar- 
senal d'Huningue,  395,  403. 

Enquêtes  contre  les  auteurs  et  complices 
de  la  faction  du  Mans,  1060. 

Enrôlement  dans  l'armée  révolutionnaire 
(demande  d'),  2377,  2381. 

Enrôlements  (officier  de  paix  accusé  de 
pratiquer  des),  725. 

Enseigne  du  Port  de  Lorient,  1937. 

Ensisheim  (Alsace).  —  Esprit  public,  4 17. 

—  Habitants,  419. 

—  Lieu  de  naissance  de  Virot-Sombreuil, 
ex-gouverneur  des  Invalides,  2365. 

—  Mouvement  séditieux,  419. 

—  Municipalité,  419. 

Entrées  de  Paris  (comptes  des),  1363, 1373, 
1374;  (employé  aux),  2543;  (fermier 
général  chargé  dudépartementdes),  1474. 


778 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Entrt>pr(Mi(Mirs  des  for<îos  de  Bonno-Xou- 
volle  ((>pt'*rations  do  liquidation  dos), 
1900. 

F-p^o  à  pardo  d'argont  (don  par  les  sec- 
tions do  Versailles  d'une), 913. 

Epernay  (Marne).  —  Lieu  de  naissance 
de  ('ollot,  citoyen  de  la  section  de 
(Uiillaunio-Tcll,  1054. 

Epiciers  de  Paris  (relevô  de  la  (luantité 
des  sucres  chez  les),  482  ;  de  Roissy 
(prétendue  dissimulation  de  marchan- 
dises par  les),  115. 

Epilepsie  (citoyenne  Maurille-Sombreuil 
atteinte  d'),  2372,  2373. 

Epinal  (Vosges).  —  Evoque,  2084. 

EiMNAY  (Georges  d'),  2442. 

Epinay-sur-Orge  (Seine-et-Oise).  —  Co- 
mité révolutionnaire,  1437,  1438. 

—  Maire,  1438. 

—  Maison  de  campagne  de  Montcloux, 
fermier  général,  1436-1438. 

Epinay-sur-Seine  (Seine).  —  Agent  na- 
tional, 2414. 

—  Comité  de  surveillance,  2022,  2414. 

—  Décès  du  marquis  de  Langeron,  2411. 

—  Maire,  1805. 

—  Officiers  municipaux,  2414. 

—  Résidence  du  prince  de  Saint-Mauris, 
2414. 

Epoux  malheureux  (les),  brochure  appar- 
tenant à  Delaunay  d'Angers,  872. 

Eprémesml  (Jacques  Duval,  dit  d'),  ex- 
Constituant,  1867. 

—  (Françoisc-Augustine  SENTUAnv,  fem- 
me d'),  1938,  2449,  2550,  2554,  2563. 

Epuration  des  Comités  de  surveillance  par 
le  Conseil  général  de  la  Commune,  1849  ; 
des  femmes,  proposée  par  Vincent,  44  ; 
des  marchands  (projet  d'),  1095  ;  de  la 
Société  populaire  de  la  section  de  l'Ar- 
senal, 165. 

Equipements  militaires  (fourniture  à  Wes- 
termann  d'),  506. 

Erceville  (Loiret).  —  Maire  et  officiers 
municipaux,  1224. 

Erésypèle  à  la  jambe  du  président  d'Or- 
messon,  1262,  1265. 

Ernalt,  aîné,  fruitier,  1041. 

Ernoilt,  maire  du  Pré-Pelletier,  2227. 

Erreur  (individu  arrêté  pour  un  autre  et 
traduit  au  Tribunal  révolutionnaire 
par),  2386,  2387  ;  dans  l'acte  de  décès  de 


Nicolas  Deville,  1481  ;  de  nom  (pour- 
suites abandonnées  pour),  1808  ;  (recti- 
fKalion  d'une),  1341,  1342. 

EuTinsv  (d'),  ex-nol)le  autrichien, membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  Luzarches, 
185. 

EscuEn  DE  BERG(citoyen),  442. 

EscoRAiL  (femme),  détenue  aux  Anglaises, 
1149. 

Escorte  dos  approvisionnements  (armée 
révolutionnaire,  demandant  à  être  char- 
gée de  1'),  174,203;  (force  armée  de 
Belleville  chargée  de  1'),  86,  99. 

Escourgeon  (visite  aux  barrières  des  voi- 
tures d'),  1769. 

Escrocs  (maison  de  jeu  de  la  femme  Sainte- 
Amaranthe,  réceptacle  d'),  2488. 

Escroqueries  au  préjudice  des  officiers  de 
la  Légion  du  Nord,  523. 

EsMAiRE,  avocat  à  Anvers,  1058. 

EsNAULT  (citoyen),  patriote  du  10  août, 
2298,  2299. 

— •  citoyen  de  la  section  des  Champs-Ely- 
sées, 2412. 

EsNUE  DE  LA  Vallée  (François-Joachim), 
député  de  la  Mayenne  à  la  Convention 
nationale,  364. 

EsPAGNAC  (Marc-René  Sahuguet  d'),  cx- 
abbé,  fournisseur  des  armées,  595,  966, 
774-790,  1053,  1155. 

Espagne  (le  banquier  Gusman,  né  en), 
632,  860,  1043;  créance  d'un  m.illion  sur 
1'),  1257  ;  (Français  expulsés  d'),  2066; 
(mission  de  Méchain  pour  les  poids  et 
mesures  en),  961  ;  (secrétaire  de  l'am- 
bassadeur d'),  1751. 

Espagnol  (prise  d'un  navire),   1090. 

Espagnols  (entrée  sur  le  territoire  fran- 
çais des),  669. 

Espion  d'Hébert  et  de  Chaumette  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  (Lafosse),  2554, 

Espions  à  la  solde  de  l'Autriche,  754- 
756,  761  ;  à  la  solde  de  la  femme  Sainto- 
Amaranthe,  2488. 

Esprit  ayant  présidé  à  la  formation  de  la 
garde  de  Louis  XVL  730  ;  du  journal 
Le  Père  Duchesne,  210. 

Esprit  {De  V),  par  Helvetius,  livre  apparte- 
nant à  Philippeaux,  872. 

Esprit  public  (agents  chargés  de  propager 
1'),  63  ;  (subversion  de  1'),  891  ;  (tragédie 
composée    par    Marie-Joseph    Chénier 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


779 


pour  servir  1'),  2021  ;  dans  la  commune 
de  Clichy,  126  ;  à  Huningue,  404  ;  dans 
le  Haut-Rhin,  417,  492  ;  à  Paris,  930- 
1165,  1701-2131  ;  à  Saint-Cloud,  149  ; 
à  Senlis,  128  ;  dans  la  section  de  Popin- 
court,  156. 

Essonnes  (Seine-et-Oise).  —  Château  de 
Beaurepaire  dans  le  voisinage,  2362. 

Estampes  armoriées,  1452  ;  représentant 
le  Dauphin  et  sa  sœur,  1621  ;  de  la  col- 
lection du  Palais-Royal,  1646. 

Estât  (citoyenne  d'),  logeant  Sahuguet 
d'Espagnac,  774. 

EsTOBAS  (Jean),  horloger,  1353. 

EsTOR  (Joseph-Louis),  dit  Fiquerol,  garde 
de  Louis  XVI,  1029,  1076. 

Etain  (saisie  de  matériaux  d'),  1145. 

Etampes  (Seine-et-Oise).  —  Agent  na- 
tional des  Subsistances,  87. 

—  Arrestation  dans  le  voisinage  d'un 
marchand  de  fer  de  Paris,  155, 167. 

—  Boucher,  894. 

—  Centre  d'approvisionnement  pour  les 
légumes  secs,  172. 

—  Comité  révolutionnaire,  129,  147,  150. 
— •  Compagnie  de  l'armée  y  cantonnée,  930. 

—  Diligence  d'Orléans,  181. 
Directoire  du  district,  83, 129. 

—  District,   87. 

—  Etapier,  131. 

—  Maire,  147,  150,  930. 

—  Municipalité,  129,  930. 

—  Poste  aux  lettres,  2497. 

—  Prisons,  129. 

—  Tribunal  du  district,  2497. 

Etapier  des  communes  d'Egalité,  Arpa- 
jon  et  Etampes,  131. 

Etat  estimatif  des  soieries,  draps,  toiles  et 
indiennes,  trouvés  chez  Mercier,  fermier 
général,  1621,  1623,  1635. 

Etats  de  Franche  Comté  en  1788,  2411. 

Etats-Unis  d'Amérique.  —  Ministre  plé- 
nipotentiaire (Morris),  2402. 

Etiolles  (Sfine-et-Oise).  —  Maison  de 
campagne  de  Lenormand  d'Etiolles, 
1770. 

Etoile  (1'),  à  Paris.  —  But  de  promenade 
2162. 

Etranger  (protestation  de  Junius  Frey 
contre  la  qualification  d'),  746  ;  (trans- 
port clandestin  de  numéraire  à  1'),  1140. 

Etrangers  (inconvénients  de  la  confisca- 


tion des  biens  des),  469  ;  (lettres  do 
passe  délivrées  aux),  2089  ;  (maison  do 
la  Rivière,  habitée  par  des),  753  ;  (sus- 
pension du  décret  sur  l'arrestation  des) , 
677  ;  (tableaux  pour  l'inscription  des) 
1724. 

Etrechy  (Seine-ct-Oise).—  Arrestation  dos 
subsistances,  155,  167. 

—  Garde  nationale,  147. 

Etre  suprême  (proclamation  de  l'existence 
dcl'),  2188,  2189,  2193,  2198,  2199,  2201, 
2207,  2208,  2211,  2213,  2215,  2222,  222'/, 
2226-2228,  2232,  2235,  2236,  2238,'  2240,' 
2241,  2244-2246,  2251-2253,  2256,  2257^ 
2262,  2266, 2269. 

Ettenheim  (Alsace).  —  Légion  de  Mira- 
beau, 725. 

Etui  d'écaillé  garni  en  or,  1685  ;  en  or  aux 
armes  de  Bochart  de  Saron,  1247. 

Etuis  de  castor  gris,  doublés  de  soie  cerise 
(portefeuilles  de  maroquin  dans  des), 
1621. 

Eudes  (Jean-Pierre),  tailleur  de  pierres, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, 88. 

Eure.  —  Bataillons  y  envoyés,  2303. 

—  Commissaire  du  pouvoir  exécutif,  72. 

—  Famine  imminente  dans  le  départe- 
ment, 187. 

—  Recrutement  de  volontaires  pour  le 
département,  1340. 

Eure  (1'),  rivière,  navigation,  641. 
Eure-et-Loir.    —    Département    (Dela- 
croix, député  du),  308. 

—  Volontaires  y  envoyés,  1297. 
Europe  (nation  française,  dépeinte   aux 

yeux  de  1'),  304. 

—  (ouvrages  concernant  la  politique  de  1'), 
471  ;  (tableau  général  de  la  situation 
del'),  472. 

EusTACHE,  secrétaire  de  la  Société  popu- 
laire de  Longjumeau,  137. 

Evasion  de  l'abbé  d'Alençon,  complice 
d'Admiral,  2279,  2292  ;  d'Egrée  et  d'Es- 
pagnac,  détenus  dans  la  maison  de 
santé  de  la  Chapelle,  966,  1053,  2450  ; 
de  Jules-Armand  Guethenoc  de  Rohan, 
conduit  à  la  caserne  de  la  Courlille, 
2381  ;  de  Julien  de  Toulou.se,  2554  ;  de 
Marie-Antoinette  (projets  d'),  64  ;  de 
Marie-Antoinette  de  la  Conciergerie 
(projet  d'),  2553  ;  de  Moreau,  chef  du 


780 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


;<"  bataillon  do  la  Drômo,  39G;  de  Potion, 
OV»  ;  do  la  faniillo  royalo  du  Temple 
(projet  d'),  255:5  ;  de  la  femme  du  prési- 
dent d'Ormesson,  détenue  par  lettre  de 
eaehet,12"5  ;  des  i)risonniers  du  réfec- 
toire de  l'Abbaye  (tentatives  d'),  1077  ; 
de  prisonniers  de  Saint-Lazare,  80  ;  d'un 
suspect,  amené  de  Saint-Germain-cn- 
Laye  à  Paris,  2'ÙV2,  2433. 

Evasions  de  détenus  transférés  dans  des 
hospices  ou  innrmeries,1071. 

Evèché.  —  Assemblées  relatives  aux  sub- 
sistances, 192. 

—  Club  central  électoral  y  siégeant,  G42, 
C.'iO,  664,  689,  1127,  2170. 

—  Réunion  des  sections  de  Paris,  03. 

—  Société  des  Electeurs  y  siégeant,  56. 

—  Société  populaire  y  siégeant,  2218. 
Evéchés    (les).  —    Département    de    la 

Ferme  générale,  1412. 

Evêque  d'Alais  (arrestation  de  Beausset), 
1084  ;  d'Amiens  (agent  de  1'),  1818  ; 
de  Bâle  (états  de  1'),  427  ;  de  Lydda 
(Gobel),  885  ;  de  Paris  (V.  Gobel);  de 
Saint-Brieuc  (arrestation  de  Bellescize, 
ancien),  1075  ;  du  département  de  la 
Côte-d'Or,  (lettre  d'injures  à  1'),  725  ; 
du  département  des  Deux-Sèvres  (J, 
Mestadier),  533  ;  du  Haut-Rhin  (office 
célébré  et  sermon  prononcé  par  1'),  388, 
389  ;  du  département  des  Vosges  (arres- 
tation de  1'),  2084  ;  du  département  de 
l'Yonne  (coadjuteur  de  1'),  1039. 

Evrard  (Jean),  membre  de  la  Société  des 
Défenseurs  de  la  République,  965. 

—  (Marguerite),  femme  Soulard,  ren- 
tière, 213. 

Evreux.  —  Déserteurs  y  conduits,  985. 

—  Détention  d'un  prêtre  de  Bouafles,  321. 

—  Lieu  de  naissance  de  Prévost  d'Arlin- 
court,  fermier  général,  1482. 

—  Lieu  de  refuge  présumé  d'un  professeur 
au  collège  des  Quatre-Nations,  2086. 

—  Réquisition  de  blé,  334. 

—  Société  populaire,  298. 

Excès  des  chasseurs  à  cheval  et  artilleurs 
de  la  Légion  du  Nord,  564. 

Exécution  (sursis  à  1'),  de  la  femme  Quéti- 
neau,  238;  (ordre  d'),  241,  242;  de  H. 
Admirai,  Cécile  Renault  et  leurs  compli- 
ces, 2559-2562  ;  de  Danton,  874  ;  des 
Dantonistes,   865,   866  ;     de     Dietrich, 


maire  de  Strasbourg,  1646  ;  de  Fabre 
d'Eglantine,  601,  866  ;  de  Gobel,  Chau- 
mette,  des  veuves  Hébert  et  Desmou- 
lins, 900-903  ;  de  Louis  XVI  (tentatives 
du  baron  de  Batz  pour  empêcher  I'), 
2340,  2341  ;  des  fermiers  généraux,  1585, 
1587,  1637,  1680,  1682,  1683  ;  des  Ilé- 
bertistes,  231,  233,  234;  des  Parlemen- 
taires de  Paris  et  de  Toulouse,  1356, 
1359. 

l"]xécutions  (défense  de  dresser  des  écha- 
fauds  sur  les  places  des),  994. 

Expulsion  de  Gusman  du  Comité  central 
révolutionnaire,  773. 


F 


Fables  de  la  Fontaine  (les),  1639. 
Faiîue  (Jacques),  commissaire  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1059,  1075,  1102. 

—  cocher  du  Comité  de  sûreté  générale, 
937. 

—  commis-greffier  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 1476,1479,  1482,  1491,  1495, 
1496,  1498,  1517,1533,1565. 

Fabre  d'Egi.antine  (Philippe-François- 
Nazaire),  député  de  Paris  à  la  Conven- 
tion nationale,  11,  21,  33,  38,  250,  251, 
265,  266,  269,  270,  281,  295,  311,  321, 
592-601,  630,  631,  662,  815,  816,  820, 
822,  835,  840,  845,  860,  862,  863,  865, 
866,  872,  877, 1995,  2456,  2459,  2552. 

Fabre -Fonds  (Joseph -Vincent -Domini- 
que), colonel  du  corps  d'éclaireurs  de 
l'armée  du  Centre,  594,  599,  600. 

Fabricius  (Nicolas-Joseph  Paris,  dit), 
greffier  en  chef  du  Tribunal  révolution- 
naire, 235,  251,  1097. 

Fabus  (Denis-Henri),  fermier  général, 
1377,1476,1582,1584,1588. 

Facteurs  du  quai  de  la  Vallée  (surenchère 
de  volailles  par  les),  177. 

Faction  des  Brissotins  et  Girondins,  44, 
2532,  2534  ;  d'Hébert,  272,  286. 

Fagant,  détenu  à  Saint-Lazare,  1773. 

Fagnier  de  Mardeuil  (Léonard-Louis), 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1004, 
1166,  1167, 1169-1171,  1173,  1352,  1353, 
1355. 

Faguet,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bondy,  1185, 1341. 

—  (citoyen),  habitant  rue  Princesse,  2514. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


11 


(Sophie  Girard,  veuve),  989. 

Fain  (L.-F.),  architecte,  président  de  la 

Commission    centrale    de    bienfaisance, 

2257. 
Faivre,  maire  d'Annecy,  483. 
Falaise   (Calvados).  —   Agent    national 

du  district,  1162. 

—  Laissez  passer  à  destination  de  cette 
ville  pour  le  général  de  Fiers,  1162, 1163. 

—  Société  populaire,  276. 

Fallois  (Charles- Augustin),  ex-garde  du 
corps,  brasseur  à  Suresncs,  2473-2475. 

Famars  (baron  de),  premier  lieutenant  des 
grenadiers,  632. 

Famine  (menaces  de),  2,  7, 187,  209  ;  (villes 
de  Paris  et  de  Rouen  préservées  de  la), 
2448. 

Fanatisme  (arrestation  de  Maudru,  évoque 
d'Epinal,  comme  instrument  de),  2084  ; 
(recrudescence  de),  à  Colmar,  388,  389  ; 
vêtements  ecclésiastiques  considérés 
comme  marques  de),  1447. 

Farcy  (Henri),  noble,  inculpé  de  vol,  2087. 

Farines  (achat  en  Angleterre  de),  2440, 
2448  ;  (commissaire  de  la  section  de 
l'Unité  pour  la  livraison  à  la  Halle  des), 
192  ;  (introduction  de  matières  étran- 
gères dans  les),  1854. 

Farjaire  (François),  horloger,  43,  52. 

Faro  (Jean-Léonard),  peintre,  adminis- 
trateur au  Département  de  Police,  308, 
2370. 

Fassin,  cadet  (Antoine-Barthélémy)  mé- 
decin à  Arles,  du  parti  Chiffonnier,  1915. 

Faubourg  de  Franciade,  152. 

—  Montmartre,    11. 

—  Poissonnière,  1976. 

—  Saint-Antoine,  11,  94, 139,  1649,  1651, 
1655,  1756,  2054,  2206,  2384,  2541. 

—  Saint-Denis,  153,  213, 1655, 1753,  1833. 

—  Saint-Germain,  196,  1089,  1209,  1259, 
1919,  2008,  2304,  2497. 

—  Saint-Honoré,  27,  747,  966,  1153,  1154, 
1209,  2152. 

—  Saint-Jacques,  75. 

—  Saint-Laurent,  ^462. 

—  Saint-Marcel,  1758,  2173. 

—  Saint-Martin,  11, 153, 1833. 

—  du  Temple,  1833. 
Faubourgs  du  Nord  de  Paris,  127. 
Faucher  (Constantin),  chef  de  brigade,  ad- 
judant-général à  l'armée  de  l'Ouest,  558. 


Fauchet  (Qaude),  député  à  la  Législa- 
tive, 708,  733. 

Fauchez,  commissaire  national  en  Bel- 
gique, 324,  325. 

Faucil  (Germain),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  scrtion  de  la  Cité, 
96,  155,  1003. 

Faucompret,  lire  Defalcompuet  (Ciliar- 
les),  maire  de  Pierrcfitte,  2271  ;  membre 
du  directoire  du  district  de  Saint-Denis, 
1520. 

Fauconnet  (Antoine-François),  900,  908. 

—  (Jean-Baptiste),  horloger,  900,  968. 

Faucou  (Anne-Marguerite),  femme  d'A- 
braham-Charles Gautieiî,  jxjrtiére  de  la 
maison  Moreau,  2322. 

Faudet,  vicaire  de  la  paroisse  de  Mé- 
zières,  348. 

Fauguète  (Marie-Elisabeth),  femme  d'.V- 
chille  ViART,  ex-gendarme  de  la  garde, 
2427,  2429. 

Faure  (Balthazar),  député  de  la  Haute- 
Loire  à  la  Convention  nationale,  1089. 

—  (Joseph),  président  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
1552,  1555. 

Fausset  (André-Julien),  employé  dans  une 
maison  de  recette,  89 'i. 

Fautras  (Benjamin-Jaccjues  de),  ancien 
président  de  la  Cour  des  Aides,  1750. 

Fauvel,  prêtre,  détenu  à  Port-Libre, 
2119. 

Fauvelle  (citoyen),  acquéreur  de  bien 
national  à  Choisy-sur-Seine,  318. 

Fauvette  (Remy),  habitant  du  canton  de 
Nanterre,  1591. 

Fauvetty  (Jean),  juré  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 835. 

Faveaux,  secrétaire  du  Comité  de  sùrelé 
générale,  1803,  1905. 

Faverolles  (Aisne).  —  Terre  de  l'archi- 
tecte Moreau,  968. 

Faverot,  employé  dans  les  fourrages  mili- 
taires à  Noyon,  2047. 

Favraux,  membre  de  la  Société  des  Dé- 
fenseurs de  la  République,  905. 

Favre,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1905. 

—  fils,  volontaire  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083. 

Fa  Y,  commissaire  des  guerres  à  Poitiers, 
589,  590. 


f 


782 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Fayai;  (Joscj)h-PioiTc-Marie),  député  de  la 
V(Mulée  à  la  (lonvention  nationale,  555. 

Fayk,  greffier  du  Tribunal  du  o^  arrondis- 
seinenf,  2212. 

Fayencier  (visite  domiciliaire  chez  un), 
2019. 

Fays  (Haute-Marne).  —  Domicile  d'un 
d^'s  gérants  do  la  succession  Soubiso, 
2095. 

Fays,  valet  de  chambre  de  M.  d'Ormesson, 
74. 

Fécamp  (Seine-Inférieure).  —  Bataillon 
(premier),  332. 

Fédéralisme  (députés  prêchant  le),  2464; 
(écrit  de  Frey  contre  le),  750  ;  (horreur 
du  (Comité  révolutionnaire  de  la  section 
du  Finistère  pour  le),  1050  ;  (juges  au 
Tribunal  du  district  de  Nancy  prévenus 
de),  2045  ;  (municipalité  de  Beaunc  fa- 
vorable au),  725  ;  (patriotes  Toulousains 
arrêtés  sous  prétexte  de),  671  ;  dans  les 
départements  (propagation  du),  26. 

Fédéraliste  (commissaire) ,  chargé  de 
surveiller  la  Convention,  1872. 

Fédéralistes  (complot  des),  849  ;  (dis- 
cours de  Lulicr  à  la  section  de  Bon- 
Conseil  contre  les),  792,  790  ;  de  Caen 
(arrestation  de  Comte,  négociant,  par 
les),  2453,  2457. 

Fédération  de  Grenoble,  1328. 

Fédérations  de  la  garde  nationale  de  Paris 
et  de  Lyon,  2452. 

Fédéré  de  Lunel,  combattant  du  10  août, 
638. 

Fédérés  des  83  départements  (Assemblée 
des),  741,  742, 

—  envoyés  à  l'armée  de  la  Moselle 
(entretien  de),  1297  ;  à  Paris  (état  des), 
725  ;  (logement  par  Verdun,  fermier  gé- 
néral, des),  1535  ;  du  10  août  (services 
rendus  par  Junius  Frey  aux),  741,  744, 
750. 

■ —  de  Strasbourg  (participation  au  10  août 
des),  742,  743,  746. 

Félix  (Germain),  charron,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Sans-Culottes,  163, 

Feltix,  médecin  militaire,  commissaire 
civil,  425, 

Femme  (fustigation  par  les  chasseurs  de  la 
Légion  du  Nord  d'une),  537  ;  ivre 
(Admirai  en  compagnie  d'une),  2152. 


Femmes  (maison  do  détention  projetée  à 
Vincennes  pourles),  1024, 1721  ;  (manque 
de  savon  causant  les  murmures  des),  115, 
118  ;  (pillage  d'une  voiture  de  pommes 
de  terre  par  des),  166,  170  ;  (rassemblc- 
ment  à  la  Halle  aux  farines  de),  38  ; 
(vexations  infligées  aux  marchands  fo- 
rains par  les),  1056  ;  (dessein  de  fusiller 
les  vieilles),  145  ;  traitées  de  toupies  aux 
séances  des  Cordelicrs,  44  ;  sans  cocardes 
(ordre  de  traduire  aux  Comités  révolu- 
tionnaires les),  1902. 

—  des  communes  voisines  de  Paris  (den- 
rées furtivement  apportées  par  des),  155. 

—  du  Faubourg  Saint- Antoine  (voiture  de 
beurre  et  œufs  arrêtée  par  les),  94, 184. 

—  de  la  Halle  (motions  à  la  section  des 
Marchés  applaudies  par  les),  70. 

—  de  Longjumeau  (vexations  infligées  par 
les  femmes  de  Paris  aux),  105. 

—  de  Parthenay,  emmenées  en  otage  par 
les  Vendéens,  529. 

—  de  la  section  de  la  Cité,  exposées  aux 
intempéries  (attente  des),  96  ;  de  la  sec- 
tion de  Marat  (rassemblement  des),  30  ; 
de  la  section  de  l'Observatoire  (délibé- 
ration accueillie  par  les  applaudisse- 
ments des),  2174  ;  de  la  section  de  la 
République  (désordres  causés  chez  les 
bouchers  par  les),  166  ;  de  la  section  des 
Sans-Culottes  (pillage  de  voitures  de 
beurre  et  œufs  par  les),  163. 

—  des  volontaires  (secours  aux),  1552  ; 
des  volontaires  de  la  section  de  Marat, 
se  trouvant  aux  armées  (locaux  pour 
loger  les),  50. 

—  galantes  (relations  de  Sartine,  fils,  avec 
des),  2391. 

Feneaux  (Joseph),  secrétaire  du  Comité 
de  sûreté  générale,  995, 1058, 1134, 1164, 
1406. 

Féodalité  (maisons  portant  des  marques 
de),  955  ;  (marques  de),  dans  la  Maison 
des  Invalides,  1120. 

Feral  (Jean-Pierre-Victor),  juge  du  dis- 
trict de  Pont-Chalier,et  non  Pontarlier, 
874,1353. 

Fera  Y  (citoyenne),  habitant  rue  Saint- 
Etienne-du-Mont,  1164. 

Ferdet  (Jean-Michel),  notable  de  Linas, 
106, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


783 


Feret,  capitaine  au  4"  bataillon  de  la 
Seine-Inférieure,  1753. 

Ferme  générale  (adjoints  à  la),  1553,  1554, 
1556-1581  ;  (administration  de  la), 
1363-1365,  1368, 1372-1378,  1407,  1582  ; 
(créance  de  Mercier,  fermier  général,  sur 
la),  1621  ;  (directeur  de  correspondance 
à  la),  1560  ;  (opérations  de  la),  1363- 
1365,  1371-1376  ;  (recherche  de  papiers 
concernant  la),  1600  ;  (suppression  de 
la),  1560,  1566. 

Fermentation  à  l'atelier  de  filature  du 
Midi,  60. 

Fermiers  (affluence  à  Montlhéry  des),  102  ; 
(denrées  distribuées  à  de  prétendus  amis 
par  les),  169  ;  (marchandes  achetant  au 
poids  de  l'or  chez  les),  100  ;  (prix  pour 
la  viande  sur  pied  exigé  des  bouchers  par 
les), 180;  (subsistances  réquisitionnées,  se 
gâtant  chez  les),  94  ;  (vente  de  beurre 
refusée  par  les),  96  ;  (voitures  pour  le 
transport  des  subsistances  à  Paris,  ré- 
quisitionnées chez  les),  123  ;  des  environs 
d'Etampes  (envoi  de  denrées  à  Paris  pour 
des  particuliers  de  Paris  par  les),  129. 

Fermiers  généraux  (mémoires  et  pétitions 
des),  1363-1365,  1368,  1371,  1372,  1377, 
1378,  1508  ;  (transfèrement  à  l'hôtel  des 
Fermes  des),  1367,  1368,  1371,  1508, 
1509. 

Fernandez  (Léon),  marchand,  49,  894. 

Ferolssac,  beau-frère  de  la  femme  Babin- 
Grandmaison,  2497. 

Ferrand  (Antoine-Germanique),  conseiller 
au  Parlement  de  Paris,  1004,  1169-1171, 
1173,1223,1224,1226. 

■ —  organiste,  2016. 

Ferret  (Jean-Nicolas),  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  Roissy,  115. 

Ferrier  (Gilles-Nicolas),  officier  invalide, 
942. 

Perrière  (la)  (Suisse),  hameau  dépendant 
de  Chaux-de-Fonds,  441. 

Feurières  (Annibal),  trésorier  de  la  Socié- 
té des  Jacobins,  1113. 

Ferrières  (Oise).  —  Lieu  de  naissance  de 
Philippeaux,  827. 

Ferru,  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
2086. 

Ferry  (Claude- Joseph),  député  des  Ar- 
dennes  à  la  Convention  nationale,  383, 
401,405,  409. 


—  (Victor),  dit  Jean  Bard,  président  de 
la  Société  populaire  de  Gonesse,  103. 

Ferté  (vicomte  de  la),  1002. 

Ferté-sous-Jouarre  (la)  (Seine-el-Marne). 
—  Montebize,  localité  voisine,  1220. 

Ferté-sous-Reuilly  (la)  (Indre;.  —  Mai- 
son de  campagne  du  ferniicr  général 
Parcel  Saint-Cristau,  1440,  14'» I,   1582. 

—  Officier  municipal,  1440. 

Fest,  premier  commissaire  de  la  municipa- 
lité d'Huningue,  398,  400. 

Fête  civique  à  Nevcrs  pour  la  découverte 
de  la  conspiration  des  Ilébertistcs,  287; 
civique  et  patriotique  à  Huninguo,  404. 

—  de  Chàteauvieux,  2442. 

—  de  l'Eternel  annoncée  dans  les  rues, 
1730. 

—  de  l'Etre  suprême  (opinion  sur  la),  2285. 

—  de  Marat  et  Le  Peletier,  1297. 

—  de  la  Raison  à  Altkirch,  374  ;  à  Belfort, 
380;  à  Landser,  416. 

Fêtes  (adresse  pour  l'ajournement  de  tou- 
tes), 2526  ;  au  temple  de  la  Raison,  806  ; 
données  à  Passy  chez  le  banquier  hol- 
landais de  Kock,  68. 

Fkteu  (René),  imprimeur,  600. 

Feuger  (citoyen),  exprès  du  Comité  de 
sûreté  générale,  059. 

Feugére  (Eure-et-Loir).  —  Maison  de 
campagne  de  Cugnot  de  l'Epinay,  fer- 
mier général,  1489. 

Feuillantins  (parti  des),  56,  63,  1206. 

Feuillants  (domination  dans  le  Haut-Rhin 
des),  368. 

Feuillet  (femme),  au  service  du  duc  de 
Villeroy,  1757. 

Feuilloy,  membre  du  Comité  révf)Iulion- 
naire  de  la  section  de  Bondy,  1052. 

Févelat  (Claude-Denis),  citoyen  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc,  1048,  1054,  1055, 
1063, 1082,  1093,  1107,  1117. 

FicHET  (Claudine),  veuve  Slcière,  témoin 
dans  le  procès  des  Héberlistes,  213. 

FiGUET  (Claude),  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  1061,  1965. 

FiLASsiER  (Jean-Baptiste),  orateur  d'une 
députation  de  la  commune  de  Clamart, 
1692,  2240. 

Filatures  (nouveau  tarif  de),  60. 

FiLHOL  (Jean-François),  volontaire  de  la 
garde  nationale,  2304. 

FiNA  (Jean-Baptiste),  journalier,  2362. 


784 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


FiNTZi;i,  (Adam),  fadeur  do  clavecins, 
1702. 

FiscuKR  (Chrislophe),  ou  Pêcheur,  ulle- 
inaïul  suspect,  2092. 

Fitz-James(Oise).  —  Maison  de  force,  178. 

FiTZJi: AN  (assassinat  de  M.),  1329. 

Fi.AciiAT,  suspect,  1961,  1965. 

Flamand,  marcliand  de  chevaux,  2384. 

Flamant  (Louis-Claude),  membre  du  Co- 
niiti;  révolutionnaire  de  Luzarches,  di- 
recteur des  Postes,  121. 

Flandre.  —  Domaine,  1412. 

Flèche  (la)  (Sarthe).  —  Collège,  1383. 

Flers  (Louis-Charles  de  la  Motte-Ango 
de),  général  en  chef  de  l'armée  des  Pyré- 
nées Orientales,  1162,  1163,  1781. 

Fleurance  (Gers).  —  Société  monta- 
gnarde, 297. 

Fleuret  (François-Joseph),  plombier  et 
officier  municipal  à  Vincenncs,  100. 

Fleurieu  (Charles-Pierre  Claret,  comte 
de),  ex-ministre  de  la  marine,  gouver- 
neur du  prince  royal,  1740. 

Fleurigeon  (Rémy),  de  la  section  de  Bon- 
Conseil,  chef  de  bureau  à  l'Intérieur,  799, 
800. 

Fleuriot  (Guillaume-Marie),  citoyen  de 
la  section  de  Popincourt,  156. 

—  (Françoise),  femme  Legrain,  cuisinière 
de  Chabot,  692,  705. 

—  (Jean-Baptiste-Edmond  Lescot-),  sub- 
stitut de  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  205. 

Fleurs  de  lis  (beurre  avec  empreintes  de),  8  ; 

(billets  de  secours  avec  empreintes  de), 

2343^  (poignards  et  pistolets  ornés  de), 

63. 
Fleury     (François-Marie),    membre    du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 

la  Halle-aux-Blés,  1504. 

—  (Marie  -  Maximilien  -  Hercule  Rossay, 
comte  de),  2545,  2546. 

—  secrétaire-greffier  de  la  municipalité  de 
Paris,  2194. 

Florence  (Italie).  —  Ministre  de  la  Ré- 
publique, 852,  1154. 

Florins  (Louis  RouLX,dit),  membre  de  la 
Commune,  894. 

Flotte  (Alexandre  La),  ministre  de  la 
République  à  Florence,  852,  853,  894, 
1068,  1154. 


—  (citoyenne),  do  la  section  de  l'Unité, 
1155. 

Fn  iT  (citoyenne),  femme    de    Rivarol, 

émigré,  1759. 
Foin  pour  les  armées  (transport  de)  123, 
Foire  de  Versailles,  2430. 
Folcartie H,  suspect,  1084. 
FoLLoppK   (Georges),  ofTicicr  municipal  à 

Paris,  1882;  son  lils,  1882. 
— ■  (J.),  négociant  au  Havre,  1037. 

—  habitant  aux  Ternes,  996. 
Fontaine  (Pierre),  marchand  do  vins,  33. 

—  (Pierre-Simon),  receveur  do  la  Caisse 
Lafarge,  33. 

—  propriétaire  du  café  de  Chartres,  725. 
Fontaine  de  la  rue  des  Saints-Pères,  1149. 
Fontainebleau.  —  Domicile  do  Rougeot, 

fermier  général,  1470,  1582. 

—  Maison  d'arrêt,  1908,  2118. 
Fontany  (marquis  de),  1030. 
Fontenay    (Jean-Baptiste),   adjudant-gé- 
néral à  l'armée  du  Rhin,  361. 

Fontenay  aux  Roses  (Seine).  —  Agent 
national,  97. 

—  Habitants,  97. 

Fontenay-le-Pouple  (Vendée).  —  Habi- 
tant, 51. 

—  Société  populaire,  581,  582. 
Fontenay-sous-Bois   (Seine).  —  Secré- 
taire-greffier de  la  commune,  2102. 

Forcalqaier  (Basses-Alpes).  —  Repré- 
sentant du  peuple  s'y  trouvant,  1083. 

Force  (bâtiment  de  la  Dette  à  la),  2450  ; 
(bâtiment  neuf  de  la),  2557  ; 

—  (commis-greffier  de  la),  1219,  2564. 

—  (concierge  de  la  Petite),  618, 1711. 

—  (décès  d'Yves  Verdue  à  la),  1834. 

—  détention  d'Armand,  employé  à  la  re- 
cherche des  faux-assignats,  64  ;  de 
Baussancourt,  ex-sous-lieutenant  de  ca- 
rabiniers, 2463,  2464  ;  de  Cherest,  pro- 
cureur syndic  du  district  de  Tonnerre, 
321  ;  de  Rosalie  Chodkievi^icz,  348  ;  de 
Comte,  négociant,  dans  un  cachot,  2456- 
2458,  2460  ;  de  la  veuve  Coûteux, 
receleuse  de  biens  d'émigrés,  1160  ;  de 
Dangé,  ex- administrateur  de  Police, 
2537,  2539,  2541,  2543  :  du  citoyen  De- 
lannoise,  321  ;  de  la  femme  Delorme-Ma- 
reuil,  1097  ;  de  la  citoyenne  Descoings- 
Delaunay,  614,  619,  618,  621,  622  ;  de 
Diederichsen,   759  ;   de  Pierre  Doucet, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


785 


2049  ;  de  Dubiez,  dit  d'Ignaucourt,  em- 
ployé à  la  Municipalité,  2287  ;  de  Du- 
port,  conseiller  au  Parlement,  321,  1173; 
d'Egrée,  brasseur  b.  Suresnes,  2471,  247  j; 
de  Fouinât,  juge  au  tribunal  de  Ton- 
nerre, 321  ;  de  Garât,  ex-caissier  général 
de  la  Trésorerie  nationale,  1106  ;  de  la 
citoyenne  Gaudouart,  femme  de  l'émigré 
de  Marcenay,  321  ;  de  Girot,  habitant 
d'Ecquevilly,  321  ;  de  Latouche,  chef 
d'escadre,  321  ;  de  Lescuyer,  musicien, 
2418-2420  ;  de  Mercier,  fermier  général, 
1612-1614,  1616,  1619,  1621,1630;  de 
Michonis,  2557;  de  Royer  et  Vyard, 
administrateurs  du  département  de 
l'Yonne,  321  ;  de  Sahuguet  d'Espagnac, 
conseiller  au  Parlement,  1173  ;  de 
l'abbé  Marc-René  Sahuguet  d'Espagnac, 
780-782  ;  de  J.  Serpaud,  citoyen  de  la 
section  de  1792,  632  ;  de  Sombreuil,  ex- 
gouverneur des  Invalides,  2367  ;  de  Sou- 
let,  commissaire  des  guerres  à  l'armée 
des  Alpes,  et  de  Poulin,  garde-magasin, 
348  ;  de  Vasilière,  secrétaire  de  Julien  de 
Toulouse,  836  ;  de  la  veuve  Verdue,  1834; 

-  (extraction  de  Bochart  de  Saron  de  la), 
1173. 

-  incarcération  de  d'Ai  y,  ex-noble, 
1149:  du  marquis  d'Audiffret,  1052; 
de  la  citoyenne  Audiffred,  1079  ;  deBaco, 
ancien  maire  de  Nantes,  960  ;  de  Bai 
gnioux,  député  d'Indre-et-Loire  à  la 
Législative,  1863  ;  de  Beaumazo,  con- 
seiller clerc  au  Parlement,  1095,  1164  ; 
de  Belin,  imprimeur-libraire,  1124  ;  de 
Berger,  adjoint  aux  adjudants  généraux 
de  l'armée  révolutionnaire,  1802  ;  du 
duc  de  Béthune-Charost,  979  ;  de  Biné- 
truy,  horloger,  960  ;  du  premier  prési- 
dent Bochart  de  Saron,  1247, 1249, 1251; 
de  Boubert,  chef  du  dépôt  des  relais  mili- 
taires, 1990  ;  de  Boulard,  chef  de  bureau 
au  Département  de  Paris,  1114  ;  de  l'ab- 
bé Bourlier,  grand  vicaire  de  l'archevê- 
que de  Reims,  2004  ;  de  Boutin,  ex-rece- 
veur des  finances,  2098  ;  de  Brierre  de 
Surgy,  1105  ;  de  Briquet  ou  Briquel, 
agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1106  ;  de  Bruley,  député  d'Indre-et- 
Loire  à  la  Législative,  1863  ;  de  Bruty, 
suspect,  1012  ;  de  Marie-Madeleine  Ca- 
banel,    femme    du    conseiller   Duport, 

T.  XI. 


1215,  1216;  de  Carcenac,  chef  de  pa- 
trouille du  poste  des  Feuillants,  1732; 
de  Cartier-Douineau,  député  d'Indre- 
et-Loire  à  la  Législative,  1863  ;  de  Catus, 
commissaire  des  guerres,  345  ;  de  Cha- 
pelle, concierge  de  la  maison  de  santé 
de  la  rue  Saint-Maur,  1068  ;  de  Châlo- 
nay,  lieutenant-colonel, lOOG;  de  Choppin, 
ex-conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
1148;  de  Louis  de  Coigny,  1880;  de 
Conscience,  aide  de  camp  du  général 
Galbaud,  1738  ;  de  Courcelle,  suspect, 
1012;  de  Crapart,  imprimeur,  2015; 
de  Cristol,  ex-subdcléguô  de  l'inten- 
dance de  Paris,  1743;  de  Charles  do 
Fiers,  ex-général  en  chef  de  l'armée  des 
Pyrénées-Orientales,  1162  ;  de  la  fenime 
Dcgard,  1030  ;  de  De  lierain,  notaire 
à  Paris,  1068  ;  de  De  Mons,  ex-audi- 
teur des  Comptes,  commandant  du 
bataillon  de  l'Homme-Armé,  1149  ;  de 
Depierre,  suspect, 1922  ;  de  la  citoyenne 
Desforges,  1703  ;  de  Douet,  fermier 
général,  et  de  sa  femme,  1646,  1648- 
1651,  1660  ;  de  Junius  Duperron,  967  ; 
de  Duport,  conseiller  au  Parlement, 
1213,  1215,  1217-1219;  de  Durozet, 
suspect,  1731  ;  de  Fournier  Tony,  ex- 
secrétaire  du  Roi,  1084  ;  -de  Fredy, 
conseiller  au  Parlement,  1173;  des 
frères  Frey,  758  ;  de  Gadancourt, 
suspect,  1165  ;  de  Gauthier,  adminis- 
trateur des  Postes,  967  ;  de  Gautier, 
employé  à  la  Marine,  960,  2094  ;  de 
Gerboux,  arpenteur,  170";  de  Gigot, 
dit  Boisbernier,  grand  vicaire  de  Sens, 
1037  ;  de  Goudaille,  commissionnaire, 
1079  ;  du  marquis  et  de  la  mar- 
quise de  Gourville,  987  ;  de  la  femme 
Guébriant,  1779;  de  Guichard,  agent  de 
Monsieur,  1920  5  de  Hammel,  suspect, 
1760  ;  de  Ilù,  jugede  paix  de  la  section  du 
Panthéon-Français,  1164  ;  de  la  veuve 
de  Laborde,  1814  ;  de  Lainvillc,  1089  ; 
de  Lalive,  introducteur  des  ambassa- 
deurs, 1814  ;  de  La  Planche,  garçon  li- 
monadier, 1002  ;  de  Lauloup,  ex-noble, 
1006  ;  de  la  vicomtesse  de  Laval,  1 149  ; 
de  Lavalettc,  1068  ;  de  Léard,  suspect, 
2087  ;  de  Le  Sénéchal,  ancien  admi- 
nistrateur des  Domaines,  1052  ;  de  sa 
femme,  1079  ;   de  la  femme  Machault, 

50 


786 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


et  de  SCS  (illcs,  2121  ;  de  Macliet  de 
Wlye,  ex-intendant  des  bâtiments  de 
Monsieur,  1 1 06  ;  de  la  femme  Malaucourt, 
divorcée  de  l'émigré  Cdaligny,  1942  ;  de 
Malcdont  de  la  Bastille,  suspect,  1012  ; 
de  Marcel,  suspect,  2087  ;  de  Margat,  ins- 
pecteur des  relais  militaires,  1990  ;  de 
Marignan,  ex-acteur  de  la  Comédie  Ita- 
lienne, 2500,  2501  ;  de  Martin,  suspect, 
1774  ;  de  Maurin,  intendant,  1161  ;  de 
Mayence;  suspect,  1156;  du  président 
Ménardeau,  959  ;  de  Mesnil-Simon,  ex- 
capitaine  de  cavalerie,  2477,  2482  ;  de 
Mollin,  citoyen  de  Lyon,  1116;  de  Mon- 
tauban,  ex-intendant,  1149;  de  Mon- 
tcsson,  ex-noble,  1149  ;  de  Morlet,  an- 
cien mousquetaire,  1105  ;  du  citoyen 
Nodde  de  Chalagnat,  977  ;  de  Nolivas, 
ex-major  d'infanterie,  1068  ;  du  prési- 
dent d'Ormesson,  1259,  1262,  1264, 
1265,  1267  ;  de  Paumier,  marchand  de 
bois,  2450  ;  de  Perrens  d'Herval,  2087  ; 
de  Geneviève  Philippe,  femme  du  con- 
seiller Fredy,  1240  ;  de  Rcboul  du 
Saulzet,  suspect,  977  ;  de  la  femme 
Reghac,  2015  ;  de  Ribeyre,  suspect, 
977  ;  du  prince  de  Salm-Kirbourg,  1034; 
de  Taillard,  négociant  et  horloger,  960  ; 
do  la  citoyenne  Théronnée,  ex-dame 
d'honneur  de  la  Reine,  1710  ;  de  la 
femme  Trinquand,  1030  ;  du  citoyen 
Vanel, suspect,  2028;  de  Vignereux, porte- 
clefs  de  la  maison  de  santé  de  la  rue 
Saint-Maur,  1068  ;  de  Roger  Villers, 
1165;  de  Voisin  et  Richard,  hommes 
d'affaires  de  Montboissier,  1119  ;  de  cinq 
suspects  arrêtés  à  Charonne  dans  la 
maison  Babin-Grandmaison,  2498. 

—  (infirmerie  de  la),  1264,  1265. 

—  (ofTiciers  de  santé  de  la),  1264. 

—  ordre  d'y  écrouer  d'Alençon,  1970  ; 
Bourrée- Corberon,  2008;  Deusy,  ex- 
député à  la  Législative,  2094  ;  Gombault, 
2008  ;  le  comte  et  la  comtesse  de  Gon- 
taut-Biron,  1149  ;  le  fils  et  la  femme  de 
La  Rochefoucault  -  Liancourt,  2008; 
Morcl,  employé  à  la  Mairie  de  Paris, 
2112  ;  la  femme  d'OHvier-Gérente,  2008; 
la  femme  de  Pache,  maire  de  Paris,  2041; 
Richet,  citoyen  de  la  section  de  la  Cité, 
1921. 

—  (propos  tenus  par  Descombes  à  la),  214. 


—  (salle  Saint-Thomas  à  la),  2482. 

—  transfèrement  de  l'abbé  Sahuguet 
d'Espagnac,  775,  777,  778  ;  d'ou- 
vrières de  filature  de  l'hôpital  de  la  Sal- 
pétrière,  1095  ;  (à  Saint-Lazare  de  pri- 
sonniers  de  la),  80  ;  (à  Vincennes  des 
femmes  détenues  à  la),  1146. 

Force  armée  de  Belleville,  1997. 

—  armée  de  la  Cité,  96. 

—  armée  parisienne  (aides  de  camp  de  la), 
963  ;  (chef  de  la  4c  division  de  la),  931  ; 
(ire  légion  de  la),  1983  ;  (liste  de  l'état- 
major  de  la),  1074  ;  (nomination  du 
Commandant  général  de  la),  2298,  2299  ; 
(ordres  du  jour  de  la),  930,  941,  950,  958, 
963,  973,  985,  994,  1013,  1021,  1028, 
1050, 1056, 1074, 1094, 1110,  1118, 1131, 
1138, 1143, 1152, 1701, 1730, 1749, 1769, 
1796,  1810,  1833,  1846, 1861,  1888, 1902, 
1916,  1940,  1957,  1966,  1983,  2012,  2032, 
2044,  2061,  2073, 2082, 2091, 2106, 2109, 
2116. 

—  armée  de  la  section  de  1792,  2170  ;  de 
la  section  de  Brutus,  1145  ;  de  la  section 
de  Guillaume-Tell,  1954  ;  de  la  section 
des  Invalides,  2362,  2363  ;  de  la  section 
Le  Peletier,  2274  ;  de  la  section  de  Mu- 
tius-Scevola,  1898. 

FoRESTA  (Bruno-Marie),  ancien  grand  bailli 
de  l'ordre  de  Malte,  1961,  1965. 

Forestier  (Pierre),  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 874,  875,  1481. 

—  (Pierre-Jacques),  député  de  l'Allier  à 
la  Convention  nationale,  684. 

Forge  clandestine  pour  la  fabrication  de 
bayonnettes,  1819. 

Forges  de  BonneNouvel'e  (entrepreneurs 
desS  1900. 

FoRiN  (citoyen),  détenu,  1106,  1111. 

FoRTENFANT,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Arcis,  2283. 

Fortin  (F.),  cultivateur  à  la  Chapelle- 
Franciade,  2268. 

—  (Jean-Baptiste),  maire  de  Bagneux, 
104. 

—  (Michel),  cordonnier  en  vieux  à  Versail- 
les, 107. 

—  administrateur  des  Postes  et  Messa- 
geries, 587,  1964. 

—  citoyen  du  Havre,  53. 

—  (Marie- Geneviève  Chénié,  veuve),  28. 
FoRTiNE  (citoyen),  1002. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Forts  français  (Plans  des),  632. 

Fossé,  accusateur  public  près  le  Tribunal 

criminel  du  département  du  Tarn,  320, 

321. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
Montrouge,  197. 

Foucault  (Etienne),  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  6,  32,  35,  55,  74,  76, 146, 
163,  164,  182,  231,  311,  816,  824,  847, 
897,  1226,  1233,  1236,  1244,  1252,  1255. 
1272,  1284,  1291,  1298,  1348,  1585,  2151, 

—  président  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  du  Finistère,  2173. 

FoucuÉ  (Joseph),  député  de  la  Loire-Infé- 
rieure à  la  Convention  nationale,  1542. 

Fouille  des  passants  à  Saint-Germain  en- 
Laye,  133. 

Fouinât  (Jean-François),  juge  au  tribu- 
nal de  Tonnerre,  320,  321. 

Foulon  de  Doué,  émigré  en  Allemagne, 
799. 

FouQUÉ,  citoyen  suspect  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  1912. 

FouQUET,  copiste  au  théâtre  des  Italiens, 
78. 

—  employé  dans  les  bureaux  de  la  Guerre, 
1006,  1992. 

FouQuiER-TiNviLLE  (Antoine-  Quentin), 
accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 3-7,  11,  14,  21,22,  24,  39,  49, 
60,  64,  65,  69,  71,  79,  84,  85,  88-90,  93- 
138,  140,  143,  151,  155,  157-159,  164, 
172-174,  178,  179,  183,  189,  191,  194, 
195,  199,  201,  202,  204,  205,  208,  209, 
211,  212,  216,  220-224,  227,  228,  283, 
311,  585,  689,  734,  761,  773,  813,  815, 
816,  821,  822,  824-829,  838,  843,  845- 
848,  851,  856,  857,  865,  870,  875,  877, 
885,  886,  890-893,  900,  901,  940,  970, 
972,  981,  1062,  1092,  1104,  1115,  1159, 
1174, 1175, 1178-1182,  1187,  1189,  1222, 
1352, 1357,  1387, 1399,  1402,  1404,  1412, 
1429, 1434,  1439,  1441, 1451, 1462, 1465, 
1467, 1469,  1578,  1582, 1677, 1678,  1682, 
1932,  2142, 2148-2150,  2157,  2158,  2273- 
2275,  2277,  2282-2285,  2289,  2291- 
2294,  2297,  2298,  2301,  2303,  2305-2308, 
2310, 2312, 2314, 2320, 2322,  2324, 2332, 
2340, 2341, 2370, 2371, 2375, 2448, 2507, 
2536,  2539,  2546,  2550-2554,  2557,  2560. 

FouRCADE  (Pascal-Thomas),  commissaire 
national  en  Belgique,  324,  325. 


787 

Fourché,  orfèvre,  1894. 

FouRCROY  (Antoine-François),  membre  du 
Comité   d'instruction  publique,  r:05. 

FouREAu,  commissaire  municipal  pour 
les  saisies  de  biens  nationaux,  48. 

FoiRNEKOT  (François-Louis),  membre  du 
Comité  de  surveillance  du  I)éparfe:nc:it 
de  Paris,  1043,  10'i8,  1099,  1107,  1121, 
1129,  1160,  2081. 

FouRNiER  (Etienne),  membre  du  Coaiilé 
révolutionnaire  de  la  section  de  1" Indivi- 
sibilité, 10,  J212-121'i,  1220,  1221,  12:i8, 
1239,  1254,  1307,  1315. 

—  (François-Joseph),  cabaretier  et  regral- 
tier,  membre  du  Comité  de  surveillance 
d'Asnières,  180. 

■ —  (Pierre-Victor),  secrétaire  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  dos  Inva- 
lides, 1333. 

—  (Urbain-Grégoire),  marchand  d'argent, 
1144. 

—  tenant  les  étapes  des  communes  d'Ega- 
lité, Arpajon  et  Etampcs,  131. 

—  marchand  de  moutons,  maire  d'As- 
nières, 180. 

—  suspect,  2126. 

—  Deschamps,  brûleur,  2013. 

~  DE  Tony  (Antoine),  ancien  secrétaire 
du  Roi,  1084. 

—  ci-devant  Warcemo.nt,  1784. 
Fourrages    (demande   de   sortie   de),   par 

l'entrepreneur  de  la  diligence  de  Paris 
à  Genève,  725. 

FoussEDoiRE  (André),  député  du  Loir-et- 
Cher  à  la  Convention  nationale,  378, 
380. 

Fradé  (François),  postillon,  203'». 

Fradin,  secrétaire  de  la  Société  républi- 
caine de  Poitiers,  528. 

Fraguier  (Pierrc-Nicolas-Florimond),  ex- 
président à  la  Chambre  des  Comptes, 
2118. 

Frais  de  régie  des  Fermes  générales,  1363, 
1364. 

Francart  (Etienne-Françoif.i),  attaché  au 
service  de  Le  Bas  de  Courmont,  formior 
général,  1459,  1460. 

Francastel  (Marie-Pierre-Adrien),  député 
de  l'Eure  à  la  Convention  nationale, 
2147. 

Francey,  commissaire  du  Bureau  du  De 
mainc,  2470. 


788 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Francfort  (Allemagne).  —  Agent  secret 
do  la  rxépubllqne,  42  L 

—  Banquier  des  despotes  de  Prusse  et 
d'Autriche,  'i'2L 

—  (Courriers  (dessein  d'y  expédier  des), 
214. 

Franc-Maçon     (réoeplion     d' Ad  mirai     en 

qualité  de),  2170. 
Franche-Comté.    —  Clhasseurs  à  cheval 

(régiment  de),  24f)i. 

—  Département  de  la  Ferme  générale, 
1533,1534. 

—  (échange  contre  marchandises  Suisses 
de  vin  de),  434. 

—  Ëlats  provinciaux  de  1788,   2411. 

—  Fermier  général  opposé  à  la  vente  du 
tabac  mouillé,  1534,  1535. 

—  Lettres  de  citoyens  des  villes  en  faveur 
du  prince  de  Saint-Mauris,  2411. 

—  Salines,  1501. 

—  Voyage  de  la  citoyenne  Puissant  de 
Saint-Servan,  1422. 

Fhanchet  (André-François),  membre  du 
(Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  948,  957,  901,  1018,  1048, 
1099,  1117  ;  président  du  Conseil  géné- 
ral de  la  Commune,  2519. 

Franchise  (Pierre-Joseph  Jules  Rodes, 
dit  la),  sergent  au  3°  bataillon  de  la 
Gironde,  393. 

Franciade,  nom  révolutionnaire  de  Saint- 
Denis. — Agent  national  du  district,  2042. 

—  Arrestation  des  subsistances  à  destina- 
tion de  Paris,  162. 

—  Comité  révolutionnaire,  2230. 

—  Commune,  152. 

—  Détachement  de  la  33*-'  division  de 
gendarmerie  y  cantonné,  920. 

—  District,  919,  1522,  1526,  1530,  1533, 
1591,  1592,  2230,  2271. 

—  Domicile  de  l'ancienne  abbesse  de 
Montmartre,  2026. 

—  Habitants,  106. 

—  Marchands,  106. 

—  Municipalité,  919. 

—  Paille  y  envoyée  du  Mesnil-Amelot,118. 

—  Passage  d'un  escadron  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, 2377. 

—  Rues  du  Clos-Fourré,  Egalité  et  de 
Pontoise,  106. 

—  Société  populaire,  2230. 

François     (Louis-Benoit),     membre    du 


Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries,  329,  330,  332,  644,  647,  700, 
850,  2358. 

—  (Marie-Louise),  femme  Jarry,  citoyen- 
no  do  la  section  do  Marat,  41. 

—  adjoint  au  ministre  do  la  Guerre,  348. 

—  cultivateur  et  secrétaire  do  la  section 
de  Popincourt,  2539,  2543. 

Fraxcome,  marcliand  do  vins,  2799. 

Francval,  nom  révolutionnaire  d'Arpa- 
jon  (Seine-et-Oise),  —  Habitants,   131. 

Franquevh.le  (président  de),  2438. 

Franschetti,  administrateur  des  Postes, 
2126. 

Fraudes  pour  le  contrôle  de  la  marque  d'or 
et  d'argent,  1994. 

Frayssinet,  employé  aux;  charrois  de  l'ar- 
mée d'Italie,  1695. 

Fréchine  (Loir-el-Ghcr).  —  Domaine  de 
Lavoisier,  1408. 

Fredy  (Armand-François-Joseph),  ser- 
gent de  la  3"  compagnie  du  bataillon  de 
Sentis,  1241,  1242. 

—  (Henri-Louis),  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1004,  1166,  1167,  1169-1171, 
1173,  1352,  1353,  1355. 

—  (Louis-Charles-Stanislas),  soldat  de  la 
3^  compagnie  du  bataillon  de  Sentis, 
1241,  1242. 

Frégate  armée  parles  frères  Frey,  761. 

Fremery  (femme),  ex-noble,  2001. 

Fremin  (Jean-Baptiste),  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  Nanteuil-le- 
Haudouin,  123. 

Fremont  (citoyen),  suspect,  arrêté  au 
théâtre  du  Vaudeville,  1025,  1054. 

Frère  (citoyen),  542. 

Frérier,  marchand  do  vins  traiteur,  2065. 

Fréron  (Stanislas-Louis-Marie),  député 
de  Paris  à  la  Convention  nationale,  324, 
836,  1099,  1142. 

Frète  AU    (Emmanuel-Marie-Michel-Phi- 
lippe), ex-Constituant,  2282. 

Frey,  cadet  (Emmanuel-Ernest),  fédéré 
du  département  du  Bas-Rhin,  742,  745, 
746,  748-753,  757,  761. 

—  (Joseph),  neveu  de  Léopoldine  Frey, 
677,  693,  694,  706. 

—  (Léopoldine),  femme  de  François  Cha- 
bot, 685,  690,  693,  694,  706,  771. 

—  (Sigismond-Gottloob-Junius),  fédéré  du 


TABLE  ALPIIABKTIOUE 


789 


département  du  Bas-Rhin,  743,  744,  746- 
753,757-760,702. 

—  (Sigismond-Gotloob-Juaius  et  Emman- 
nuel),  frères,  78,  617,  619,  653,  655,  657, 
664,  677,  684,  693,  822,  830,  860,  862, 
864,  866,  891. 

—  (Gusman,  se  faisant  appeler  baron  de), 
772. 

—  lire  Trey  (Benoit),  juré  au  Tribunal 
révolutionnaire,  835. 

Fribourg  (Suisse).  — ■  Parti  aristocrate, 
443. 

Fricault,  entrepreneur  de  l'éclairage  pu- 
blic de  la  ville  de  Paris,  1575. 

Frick,  jardinier,  2444. 

Fricourt  (Jean-François),  citoyen  do  la 
section  de  la  Montagne,  2160. 

Friederichs,  lieutenant-colonel  en  second 
du  14*'  bataillon  de  la  formation  d'Or- 
léans, 545. 

Fripier  brocanteur,  (Admirai,  exerçant 
la  profession  de),  2140,  2159-2162. 

Fripon  notoire  (Chabot  qualifié  de),  595, 
611,  617. 

Friponneries  dans  le  département  du  Mont- 
Terrible,  440. 

Fripons  (arrestation  au  Palais-Royal  de), 
1050  ;  (marchands  de  vins  qualifiés  de), 
1010. 

Friry  (Antoine),  directeur  de  l'agence  des 
biens  nationaux  et  des  émigrés  du  dis- 
trict de  Paris,  914,  1691. 

Fritsch,  lieutenant  de  gendarmerie  à 
Neufbrisach,  347,  348. 

Froidefond  (citoyen),  980. 

Froidefond  du  Chastenet  (Antoine-Jo- 
seph de),  débiteur  de  Mercier,  fermier  gé- 
néral, 1621. 

Froidure  (Nicolas- André-Marie),  admi- 
nistrateur au  Département  de  Police,  6, 
96,  887,  1086,  1936,  2418,  2509-2511, 
2553,  2554,  2556,  2563. 

Fromage  à  la  pie  (marchande  de),  90. 

—  de  Brie,  servi  à  Admirai,  2151. 
Fromages    (défenses  -d'apporter    à    Paris 

des),  162  ;  blancs  envoyés  à  Paris  (sai- 
sie de),  175  ;  de  Brie,  139. 
Fromantin  ou  Fpomentin  (Jean-Pierre), 
président  de  la  section  de  la  République, 
2219  ;  membre  du  Comité  civil  de  la 
section  delà  République,  171,  656. 


Froulli':  (Jacques-François),  imprimour- 
librairo,  1887. 

FuLCHiRox,  employé  de  la  Commission  de 
commerce  et  approvisionnements,  2098. 

FuiiGAUT,  domestique,  2010. 

Fusil  de  chasse  armorié  apparloaant  à 
Danton,  312. 

Fusils  de  chasse  d'Allègre  et  Château,  ar- 
quebusiers, 1442. 


a 


Gabelles  (Delaage,  fermier  génér.'d,  chargé 
des),  dans  le  Midi,  1387  ;  (ferme  géné- 
rale des),  en  Normandie,  1430  ;  (fermier 
général,  président  des  grand(^s),  1481, 
1501,  1565  ;  (vérification  des  comptes 
des),  à  la  Ferme  générale,  1375. 

Gabriel,  valet  de  pied  de  Louis  XVI,  1991. 

Gadancourt  (Roger),  suspect,  1165. 

Gabier  (Jean),  juge  de  paix  de  Semur, 
1193. 

Gagnant  (Jean-Nicolas-Vicior),  adminis- 
trateur au  Département  de  Police,  077, 
2376. 

Gaillac  (Tarn).  —  Atelier  de  chaussures 
pour  l'armée,  632. 

Gaillard  (Félix),  directeur  du  théâtre  do 
la  République,  884,  1037. 

Gaillard  ou  Gayard  La  Perrière,  dé- 
fenseur officieux,  819,  1189,  1195,  1207, 
1222. 

Gaillon  (Antoine  de  Viox,  marquis  de), 
ex-Constituant,  1090. 

Gaillou  (Seine-et-Oise).  —  Marchand 
fruitier,  130. 

Gairal,  défenseur  officieux,  790. 

Galabert,  notaire,  1037. 

Galand  (citoyen),  détenu,  1711. 

Galandré  (de),  ancien  financier,  1165. 

Galbadon,  volontaire  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083. 

Galbaud-Dufort     (François-Thomas), 
maréchal  de  camp,  332  ;  général  de  bri- 
gade , commandant  à  Saint-Domingue, 

1738. 

Gale  (transfèrement  à  Bicètrc  de  prison- 
niers de  la  Conciergerie  atteints  de  la), 
76. 

Galiote  faisant  le  service  de  Sèvres,  2304. 

Gallardon    (Eure-et-Loir).    —    Centre 


790 


TABLE  ALPIIAB1^:TIQTTE 


d'approvisionnomcnt    do  légumes  secs, 
172. 

—  Denrt'os  y  envoyées  d'Etampes,  129. 
Galles  (Frédérick-Louis,  prince  de),  2553, 

2554.' 
Gallois,  citoyen  de  la  section  de  Bondy, 

1973. 
Galons   fins   provenant  des  églises  de  la 

section  des  Sans-Culottes,  923. 
Gambier  (Arcange),  commis  en  bâtiments, 

71. 
■ —  commissaire  de  la  section  des  Marchés, 

2191. 
Gand  (Belgique).  —  Habitants,  1031. 
Ganrelot  (Alexis-François),  membre  du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 

riIomme-Armé,  1337. 
G  AN  EAU  (Jean-Louis),  employé  à  la  manu- 
facture de  Sèvres,  membre  du  Comité 

de  surveillance,  114. 
Ganehon  (Nicolas),    aubergiste  à  Marly- 

la-Ville,  146. 
Gangrène  (président  d'Ormesson  menacé 

delà),  1269. 
Garât,  ex-caissier  général  de  la  Trésorerie 

nationale,  1106. 
Gard,  journalier,  2474. 
Garde  de  Louis  XVI  (dénonciation  contre 

la),  635. 
Garde-Meuble  (habitants  du),  2324,  2332, 

2333. 

—  (vol  des  diamants  du),  594,  598,  1844. 
Garde  nationale. —  Fédérations  de  Paris  et 

de  Lyon,  2452. 
Garde  nationale  parisienne.  —  Aide-major 
général,  2440  ;   (Sarrette,  chef   de   mu- 
sique de  la),  967  ;  nationale  d'Etampes, 
147. 

—  nationale  d'Haguenau  (Westermann, 
commandant  de  la),  503. 

—  nationale  de  la  section  de  Marat,  50. 

—  particulière  aux  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale  (offre  de),  2177, 
2178,  2182,  2183,  2195,  2202,  2205, 2206, 
2211,  2218. 

Gardes  Françaises  (acquisition  des  casernes 
des),  2440,  2448  ;  (départ  de  Versailles 
des),  2117  ;  (offîciers  du  régiment  des), 
1209,  1307. 

—  nationaux  (armement  par  le  fermier 
général  Delaage  de  12),  1386. 

—  Suisses  (ex-capitaine  au  régiment  des), 


1029;  (Clémence,  soldat  aux),  185;  (li- 
quidation  générale  des),  2115  ;  (ex-ofTi- 
cier  aux),  1720  ;  (rentrée  lors  du  10  août 
dans  le  château  des  Tuileries  des),  2299. 

—  Suisses  de  Monsieur  (capitaine-colonel 
des),  2398,  2399,  2410. 

—  du  corps  de  Louis  XVI  (orgie  des), 
1736. 

Gardiens  des  scellés  (fixation  du  salaire 
des),  1147  ;  chez  Douet,  fermier  général 
(salaire  des),  1661,  1670. 

Gareaiî  (Patrice),  agent  national  de  Bry- 
sur-Marne,  1396. 

Gargousses  trouvées  sur  le  bord  de  la  Seine, 
939. 

Garin  (François-Etienne),  administrateur 
au  Département  des  Subsistances  de  la 
municipalité  de  Paris,  192,  1046. 

Garnerin,  citoyen  de  la  section  des  Arcis, 
1095. 

Garnery  (Jean-Baptiste),  libraire-impri- 
meur, 969,  997. 

Gaunier  (Claude),  marchand  de  vins, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
Bourg-Egalité,  116. 

—  (Henri-Laurent),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Piques, 
343,  2442,  2446. 

—  (de  Saintes),  (Jacques),  député  de  la 
Charente-Inférieure  à  la  Convention 
nationale,  823,  1060. 

—  (citoyen),  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1703. 

—  ex-avocat,  1971. 

—  commissaire  do  la  section  du  Panthéon- 
Français,  2036. 

—  gardien  des  scellés  chez  Lulier,  agent 
national  du  Département,  802. 

—  gendarme,    991. 

—  président  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Champs-Elysées,  2416. 

—  président  de  la  Société  fraternelle  des 
Deux-Sexes,  2198. 

—  secrétaire  du  représentant  Hérault  de 
Séchelles,  449. 

Garnier-Launay  (François-Pierre),  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  2556,  2559. 

Garnier-Parville  (Marie-Jeanne),  veuve 
de  Louis-Jean  Bertrand  de  Vieuville, 
lieutenant-colonel  du  régiment  de  la 
Colonelle-générale  cavalerie,  1383,  1386, 
1397,    1398. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


791 


Garnot,  épicier,  rue  Traînée  à  Paris,  150. 

Garreau,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1819. 

Garro,  agent  de  l'administration  des 
Subsistances,  1046. 

Garson,  lire  Garmer  de  l'Aube  (Antoinc- 
Marie-Charles),  député  de  l'Aube  à  la 
Convention  nationale,  213,  214. 

Gaspard  (Louis),  suspect,  989. 

Gaspillages  de  Sartine,  fils,  ancien  maître 
des  Requêtes,  2390,  2391. 

Gastally,  médecin,  1273. 

Gastebois,  secrétaire-adjoint  de  la  section 
de  Mutius-Scevola,  2197. 

Gastrez,  jeune,  employé  à  la  Commis- 
sion de  l'Instruction  publique,  2546. 

Gatelet  (Marie),  veuve  Boucher,  pâtis- 
sière, 2316. 

Gatineau  (citoyenne  Villard,  dite),  en 
relations  d'affaires  avec  Diederichsen, 
768. 

Gatrey,  défenseur  officieux,  831. 

Gau  (Henri),  maire  d'Antony,  116. 

Gauciiez,  orfèvre,  1905. 

Gaudechaux  -  Trenell  (Moïse),  négo- 
ciant, de  la  section  Beaubourg,  1688. 

Gaudet  (Victor-Maurice),  commissaire  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  République,  753. 

Gaudin  (Martin  -Michel-Charles),  commis- 
saire de  la  Trésorerie  nationale,  17. 

Gaudot,  commissaire  reviseur  des  comp- 
tes des  compagnies  de  finance,  1556. 

Gaudouard  (Suzanne  Adrienne),  femme 
de  Jean-François-Marie  de  Marcenay, 
321. 

Gaugret  (Anne-Victoire),  femme  de  Du- 
bois, imprimeur,  213,  214. 

Gaulard  (Jean-Claude-Edouard),  lieute- 
nant de  tirailleurs  de  la  Légion  du  Nord, 
522. 

Gaulon  (François),  appr:nti  rôtisseur  chez 
le  restaurateur  Raulot,  2151. 

Gauthier  (Jacques-François),  juré  au 
Tribunal  révolutionnaire,  835. 

—  adjoint  à  la  2«  division  du  ministère  do 
la  Guerre,  33,  38,  226. 

—  administrateur  des  Postes,  967. 

—  gendarme  de  la  31^  division  à  l'armée 
delà  Moselle,  1136. 

—  homme  de  loi  h  Montpellier,  2129. 

—  ou     Gaultier     (Marie-Anne)     femme 


divorcée  de  Béai  noiix,  dit  Boaufort 
737,   972,  991. 
Gautier    (Abraham-Charles),    portier    de 
la  maison  Moreau,  2322. 

—  (Dcnis-Jcan),  président  de  la  section  do 
l'Homme- Armé,  2246. 

—  (Philippe). ir.spectour  de  Police,  313, 
2465. 

—  (Annc-Thércse-Xicolo),    femme   d'E- 
tienne Pasquier,  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1185. 

—  agent  de  Machault,  évoque  d'Amiens, 
1818. 

—  employé  dans  les  bureaux  de  la  Marine, 
960,  2094. 

—  employé  aux  Poudres  et  Salpêtres, 
2140,  2291. 

—  président  de  la  Société  des  Amis  do  la 
République,  22G6. 

- —  secrétaire-greffier  de  la  section  de  Bon- 
Conseil,  799,  2178. 

Gay,  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  de  la  Maison-Commune,  968. 

Gazambert,  adjudant  à  la  Légion  du 
Nord,  541,  544. 

Gazette  Universelle  (la),  journal,  1383. 

Geffroy,  serrurier,  de  la  section  Le  Pele- 
tier,  2135,  2138,  2144,  2145,  2147,  2165- 
2169, 2171, 2174, 2178, 2179, 2183,  2187, 
2192, 2193, 2200, 2201,  2206,  2208,  2210, 
2217, 2224, 2227,  2228,  2230,  2231,  2234, 
2239, 2242, 2245, 2251, 2252,  2254,  2255, 
2259, 2260, 2266, 2270. 

Gein  (citoyen),  suspect,  1953,  2033. 

Gelin  (Michel),  cordonnier,  employé  ^  la 
Loterie,  2159,  2161. 

—  aîné,  garçon  de  bureau  à  la  Loterie  na- 
tionale, 2159,  2161,  2162. 

Gelis  (Jacques-Louis),  dit  Pélissier,  an- 
cien commis  des  vivres  de  la  Marine, 
1753. 

Gellé  (Benoit),  ancien  marchand  poèlier, 
vice-président  de  la  section  de  Guil- 
laume-Tell, 2200. 

Gendarme  de  la  290  division  (vieillard  es- 
tropié jeté  par  terre  par  un),  2100. 

—  coupé  en  morceaux  par  les  Vendéens, 
929. 

—  insulté  par  un  canonnier,  1846. 
Gendarmerie  (adresse  de  la  33»  division 

de),  2254  ;  (brigade  d'Angivilliers  de  la), 
1845  ;  (Jourdan,  chef  d'escadron  de  la 


7  y  2 


TABLE  ALPHABETIQUE 


12"  division  de),  1890;  (colonel  inspec- 
teur de  la),  1977  ;  (compagnie  Prunier 
de  la  29«  division  de),  2394,  2396  ;  (con- 
seil d'administration  de  la  V>  division 
de),  I2(i'.f3  ;  (détachement  à  Franciado 
de  la  :!:!«  division  de),  92G  ;  (papiers  de 
Prévost,  colonel  de  la  31''  division,  rela- 
tifs au  service  de  la),  194G  ;  (recrute- 
ment par  les  sections  de  la),  1966;  (tré- 
sorier de  la  !'■''  division  de),  42  ;  du 
Luxembourg  (service  exact  de  la),  2044  ; 

—  à  cheval  de  Paris,  formant  les  l"""  et  29» 
divisions,  2249. 

—  près  les  tribunaux  et  prisons  (adresse 
delà),  2231. 

Gendarmes  (pillage  de  voitures  de  beurre 
et  œufs  en  présence  de),  163  ;  (service 
satisfaisant  des),  2012  ;  mis  en  liberté 
(dépulation  de  la  Société  des  Hommes 
Libres  amenant  aux  Cordcliers  des),  55; 
de  Besançon  (arrestation  au  théâtre  du 
Vaudeville  de),  1018. 

—  de  la  garde  du  Roi  (réforme  du  corps 
des),  2426. 

—  des  tribunaux  (divisions  dans  le  corps 
des),  958. 

Genf-drier,  suspect,  2092. 

Généraux  (destitution  par  les  représen- 
tants en  mission  de  15),  350  ;  d'anti- 
chambre (attaques  violentes  contre  les), 

non 
oo/  . 

Gênes  (Italie). —  Agent  de  la  République 
français,  1961,  1965. 

—  Agents  français,  496. 

—  Arrestation  d'ofTiciers  municipaux  de 
Paris,  1961,  1965. 

—  République,  496. 

Genest  (Mathurin),  pharmacien  attaché 
à  l'hôpital  militaire  de  Choisy-sur-Scine, 
2325,  2326. 

—  suspect,  1030,  1032. 

Genestron,  commissaire   du    Comité   de 

sûreté  générale,  1869. 
Genetz.    (François-Joseph),    membre    du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 

Marat,  20. 
Genève  (Suisse). — Attitude  politique,  472. 

—  Diligence  nationale  de  Paris,  725. 

—  Résident  de  la  République  française, 
465. 

—  Séjour  de  Cottin,  père,  banquier  à 
Paris,  2444. 


Genevois  (Jean-François),  membre  du 
Comité  de  surveillance  du  Département 
de  Paris,  894. 

Génie,  journalier   Sans-Culotte,  1690. 

Gennes  (Robert  de),  lieutenant  de  gen- 
darmerie près  les  tribunaux,  894. 

Gennevilliers  (Seine).  —  Argenterie 
enfouie  (découverte  d'),  1129,  1160. 

—  Comité  de  surveillance,  141,  180. 

—  Député  de  la  commune  aux  assemblées 
du  (Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment, 1107,  1109. 

—  Habitants,  141,180. 
— •  Maire,  141. 

Génois  (Jean-François),  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Déparlement  de 
Paris,  1304,  2031. 

Gentil  (Marie-Cécile  Monville,  femme), 
ancienne  lectrice  de  Mn^^  Necker,  2163. 

Gentilhomme,  peintre,  rue  de  la  Lanterne, 
2304,  2316. 

—  (Victoire  Con  verset,  femme),  ou- 
vrière en  linge,  2304,  2305,  2316. 

Gentilly  (Seine).  —  Comité  révolution- 
naire, 947,  959,  2264. 

—  Maire,  2264. 

—  Société  populaire,  2264. 
Geoffroy    jeune   (Antoine-Gilles),   agent 

national    des    subsistances   à    Provins, 
190. 

—  commissaire  de  la  section  du  Luxem- 
bourg, 2514. 

—  gardien  de  la  maison  d'arrêt  de  la  Folie- 
Renaud,  873. 

—  (Cécile),  femme  de  Brodesolle,  gar- 
çon de  bureau,  2323,  2324. 

George,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1440. 

Georges  (Claude-Charles),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries,  850,  2002,  2358,  2385. 

—  (Louis),  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Halle-aux-Blés, 
2389,  2490,  2491. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Piques,  1186,  2442. 

Georges  III,  roi  d'Angleterre,  2218,  2245. 
Gérard  (Théodore),  détenu  dans  une  mai- 
son de  santé,  1105. 

—  bijoutier,    1993. 

GÉRARD  DE  BuRY,  citoycn  de  la  section 
des  Lombards,  1909. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


793 


Gerbe  de  blé  (hommage  à  la  Convention 
par  un  cultivateur  de  la  Chapelle-Fran- 
ciade  d'une),  2268. 

Gerboux,  arpenteur,  agent  de  Paulze,  fer- 
mier général,  1707. 

GÉRiN  (Rose),  femme  de  Ganeron,  mâçon 
à  Marly,  146. 

GÉRENTET  (citoyen),  habitant  rue  Saint- 
Georges,  948. 

Gerle  (dom  Christophe-Antoine),  ancien 
chartreux,  visionnaire,  2302. 

Germain,  complice  d'enlèvement  d'effets, 
1989. 

Germaise,  agent  principal  du  baron  de 
Batz,  2552. 

Gérome,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bondy,  1169, 1185, 
1202, 1204, 1341, 1344, 1346. 

Géronte,  commissaire  de  la  section  du 
Luxembourg,  2516. 

Gers.  —  Procureur  général  syndic  du 
département  (ancien),  1340. 

Gertruydemberg  )Pays-Bas).  —  Place 
(capitulation  de  la),  508. 

Gervillier  (André-Claude  Thiroux,  mar- 
quis de),  ancien  maréchal  de  camp,  1984. 

Gervis  ou  Gauyis  (Ralph),  conspirateur 
anglais,  725. 

Gesnes  (de),  citoyen,  767. 

Gevrey  (Côte-d'Or).  —  Citoyens,  725. 

GiACOMONi  (Gaspard-Vincent-Félix),  géné- 
ral de  division,  ex-chef  d'état-major  de 
l'armée  des  Pyrénées-Orientales,  347, 
348,  355,  356. 

GiAMBONNE  (Octave),  banquier  génois, 
595  ;  sa  femme,  984. 

GiBARD  (Simon),  agent  national  de  Ba- 
gneux,  104. 

Gibernes  avec  légendes  suspectes,  2316, 
2317. 

Gibier,  fléau  de  l'agriculture  (destruction 
du),  1531. 

Gien  (Loiret).  —  Société  populaire,  292. 

Gigot,  dit  Boisbernier  (François),  grand 
vicaire  et  chanoine  de  Sens,  1037. 

Gilbert  (Jean-Mathurin),  épicier  à  Mont- 
rouge,  97. 

—  commissaire  chargé  de  surveiller  la 
Convention,  1872. 

Gilbert  de  Voisins  (Pierre),  président  au 
Parlement,  1169-1171, 1173, 1180. 

GiLLEROND  (Prudent-Joseph),  commissaire 


de  police  de  la  section  des  Champs-Elv- 
sées,  2410. 
GiLLET   (Louis),   ancien  consul,   commis- 
saire du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Peletier,  1518. 

—  (Pierre-Jean-Baptiste),  menuisier,  gar- 
dien de  la  maison  d'arrêt  de  la  Bourbe, 
77. 

—  maire     de    Xanterre,     1589,     1592. 
GiLLiÈREs,  citoyen  suspect  de  la  section 

des  Champs-Elysées,  2020,  2027. 

Gilot,  ex-religieux  Prémontré,  1250. 

Girard  (Charles-Simon),  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  Mantes,  liG3, 
1504. 

—  (François),  peintre,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Poisson- 
nière, 152. 

—  (F.),  commis-grefTier  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 825-830,  844,  2149,  2164, 
2278,  2311,  2312,  2317,  2319,  232L 

—  (Jean -Baptiste),  tapissier,  30. 

—  (N.),  sergent-major  au  3^  bataillon  de 
la  Côte-d'Or,  461,463. 

—  (Sophie),  veuve  Faguet,  989. 

—  maison  de  banque,  2447. 

Girardin  (Claude-Nicolas),  inspecteur  des 
maisons  garnies,  894. 

—  (Jean-Claude),  fabricant  d'éventails, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, 15. 

—  tenant  un  cabinet  de  lecture  au  Jardin 
Egalité,  224,  756,  1810. 

Girard ot,  chirurgien  du  duc  de  Villeroy, 

1758. 
Girardot  de  Marigxy  (Jean),  banquier, 

1014,  2442-2444. 
Giraud  (François),  officier  de  paix  2417. 

—  (F.),  membre  de  la  Société  républicaine 
de  Poitiers,  528  ;  président  dn  départe- 
ment de  la  Vienne,  569. 

—  (Jeanne-Françoise),  cuisinière,  83. 
Giraudot,  inspecteur  de  police,  2463. 
Gironde.  —Bataillon  (3«),  393. 

—  Conseil  général  du  département,  2520. 

—  Levée  d'un  corps  de  volontaires,  2520, 
2532. 

—  Procureur  général  syndic,  726. 
Girondins   (affaire   des  22  députés),  65  ; 

(faction  des),  44;  (Froidure,  ennemi  dé- 
claré des),  2511. 
Girot,  habitant  d'Ecquevilly,  320,  321. 


791 


TABLE  ALPlIABl^yriQUE 


OinoiP  (fitoyonno),  femme  Quinquet- 
Monr.Nc.Y,  en  relations  (raffaircs  avor 
Diederielisen  et  Frey,  767. 

OiROT  sT  (Jean),  vigneron  et  cultivateur  à 
N  an  terre,    i;<5. 

GiRorx  (Gaspard-François),  commissaire 
civil  de  la  section  Le  Pclctier,  2502. 

GivRY  (Lksiei  u  de),  ancien  garde  du 
corps,  1117,  1i:if). 

Gi.ANDY,  d(^tenteur  de  fonds  appartenant 
à  Chabot,  699. 

Glarin  (Rhône).  —  Biens  fonciers  du 
fermier  g(?n(!'ral  Saint- Amand,  1432. 

Glatard  (Marie-Jean),  volontaire  au  2"^  ba- 
taillon de  Paris,  aux  Sables  d'Olonne, 
1063,  1064. 

—  imprimeur,  1082. 
Glatic.ny,  (émigré,  19'i2. 

Gleizal  (Claude),  dc^puti'',  commissaire 
de  h  Convention  dans  le  département 
de  l'Ardèche,  725. 

Glot  (Richard),  propriétaire  de  la  manu- 
facture de  fayence  et  porcelaine  de 
Sceaux-l'Unité,  1148,  2019. 

Gloutier  (Nicolas)  homme  de  loi,  324, 
325. 

Gloxin  (Benjamin),  procureur  de  la  com- 
mune de  Colmar,  384. 

Godau,  président  de  l'Assemblée  générale 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge,  2180. 

GoBEL  (Jean-Baptiste-Joseph),  ci-devant 
évêque  de  Paris,  441,  885,  891,  895-897, 
901-903,907,908,1121,1123. 

GoDELET,  citoyen  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  1120. 

GoDiN  (Nicolas-Jean-Baptiste),  notaire  à 
Paris,  2103. 

—  président  du  Comité  civil  de  la  section 
du  Temple,  2209. 

GoDARn  (Denis),  peintre  en  porcelaines, 
commissaire  de  police  de  la  section  des 
Marchés,  2,  13;  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  308,  1016,  1086, 
1266, 1267,  2381. 

—  marchand  de  vins  h  la  Chapelle,  198. 
GoDEAu,  commissaire-réviseur  des  comp- 
tes des  compagnies  de  linance,  1381. 

GoDEFRix  (Pierre-Melchior),  président  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Guillaume-Tell,  2429. 

GoDEFROY,  hussard,  1072,  1082, 1117. 

—  (citoyen),  1217. 


—  (citoyenne),  rentière,  2159. 

Godet  (Jean),  secrétaire-adjoint  du  juge 
de  paix  de  la  section  de  la  République, 
1837. 

—  gardien  dos  scellés  chez  Lavoisier,  1414. 
Goct ;É,lire  Gogne  (Jean-Baptiste),  maire 

de  Clamart-le-Vignoble,  1692. 

GoniER  (Jjouis-Jérômc),  ministre  de  la 
justice,  151,  516. 

GoisiER,  inspecteur  de  police,  2419. 

Goluery  (Sylvain-Meinrad-Xavier),  ca- 
pitaine du  génie,  employé  aux  travaux 
du  camp  retranché  de  Belfort,  383. 

Gollier,  suspect,  1116. 

GoMARD  (Jean-François),  lapidaire,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion delà  Cité,  96,  155,1003. 

GoMRAULT  (Fleury),  trésorier  de  la  l""®  di- 
vision de  gendarmerie,  42,  213,  214  ;  ex- 
trésorier des  troupes  soldées,  1209,  2093. 

—  (citoyen),  suspect,  incarcéré  à  la  Force, 
2008. 

Gomueau-La-Chaise,  rédacteur  du  Bulle- 
tin de  la  Convention,  2427. 

GoMÉ  (Nicolas  -  Victoire),  directeur  de 
l'agence  des  biens  nationaux  et  des 
émigrés  du  district  de  Paris,  1691. 

GoNCHON  (Clément),  commissaire  national 
en  Belgique,  324,  325  ;  grand  prédica- 
teur républicain,  595. 

GoxDouix  (Jacques),  architecte,  2389. 

Gonesse  (Seine-et-Oise).  —  Camp,  1478. 

—  Commissaire  pour  les  subsistances  du 
district,  108. 

—  Commissaire  de  l'armée  révolutionnaire 
dans  le  district,  348. 

—  Comité  de  surveillance,  103. 

—  District,  35,  146,  185,  1445,  2080. 

—  Grenier  d'abondance,  103,  115. 

—  Habitants,   103. 

—  Marché,  103. 

—  Marchande  de  lait,  168. 

—  Municipalité,   103. 

GoNNET  DE    Rlppé,  caissicr  général   des 

Postes,  909,  1832. 
Gonneville   (Calvados).  —  Résidence  de 

Parseval,    fermier  général,  1505,  1506, 

1582. 
Gonsallier   (femme),   auteur  de  propos 

exécrables,  2025. 
Gontaut-Biron    (comte  et  comtesse  de), 

1149. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


79.' 


GoncL'ERKAC  (François),  juge  au  Tribunal 
du  5®  arrondissement,  1090. 

GoRSAS  (Antoine-Joseph),  député  de  Seine- 
et-Oise  à  la  Convention  nationale,  338. 

GossEC  (François-Joseph),  compositeur 
de  musique,  2038. 

Gossuix  (Constant-Joseph-Eugène),  dé- 
puté du  Nord  à  la  Convention  nationale, 
836,  837. 

GouDAiLLE,  commissionnaire,  1079. 

GouFFiER  (Adélaide-Marie-Louise),  femme 
de  Marie-Gabriel-Florent- Auguste  Choi- 
SEUL-GouFFiER,  ex-ambassadeur  à  Cons- 
tantinople,  725. 

GouGEAUD,  père  (Annet),  tailleur,  citoyen 
de  la  section  de  Marat,  162. 

Gouges,  secrétaire  des  commissaires  char- 
gés de  la  levée  des  scellés  chez  les  dépu- 
tés, 700. 

Gouget-Deslandes  (Maurice),  détenu  aux 
Carmes,  66. 

Gouguau,  aliàs  Gougeaud,  citoyen  de  la 
section  de  Marat,  46. 

GouiLLARD,  commissaire  de  la  section  du 
Panthéon-Français,  2036. 

—  détenu,  2112. 

Goujon  (Denis-François),  ancien  comman- 
dant en  second  du  bataillon  des  Filles- 
Dieu,  2129. 

—  (Jean-Marie-Claude-Alexandre),  admi- 
nistrateur du  département  de  Seine-et- 
Oise,  2241  ;  chargé  provisoire  du  dépar- 
tement des  Affaires  étrangères,  846. 

—  marquis  de  Gourville,  987. 
GouLARD     (Jean-Baptiste),    membre    du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 

l'Observatoire,  883. 
GouMAS,  inspecteur  de  police,  2540. 
Goupil    (Marguerite  -  Françoise),    femme 

d'HÉBERT,  891,  892,  895,  897,  898. 
GoupiLLEAU   DE    FoNTENAY    (Jcau-Fran- 

çois-Marie),  député  de  la  Vendée  à  la 

Convention  nationale,  541. 
GoupiLLEAu    (de    Montaigu),    (Philippc- 

Charles-Aimé),  député  de  la  Vendée  à  la 

Convention  nationale,  527,  603,  1047. 
GouRBiLLET,  administrateur  de  la  Loterie 

de  France,  2170. 
Gourdin,  président  du  Comité  de  salut 

public  du  district  de  Saint-Germain-en- 

Laye,  2434. 
Gourdon  (Lot).  —  Habitant,  1103. 


Gour.EA!-,  chargé  de  mission  par  le  Comil.' 
de  sûreté  générale,  347,  348. 

GouncAi  D    (Jean-Baptiste-Henry),    dit 
Dugazon,  artiste  du  théâtre  de  la  Répu- 
bli']ue,  18,  58. 

GouRGUECHON  (\icolas),  .membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  1464,  1473,  2288,  2289,  2298, 
2353,  2359. 

GouRGUEs  (Armand-Guillaume-François 
de),  président  au  Parlement  de  Paris, 
1169-1171,  1173,  1352,  1353,  1355. 

—  (de),  oncle  du  président,  1253,  125'i, 
1256. 

GouRLADE  (Maximilien),  commissaire  du 
Comité  de  sûreté  générale,  343,  344,  943, 
967, 1042. 

GouRLET,  geôlier  et  porte-clefs  de  la  cham- 
bre des  prisonniers  du  Temple,  67. 

Gournay-sur-Marne  (Seine-et-Oise).  — 
Centre  d'approvisionnement  pour  Saint- 
Germain-en-Laye,  122. 

—  Habitants,  135. 

GouRViLLE  (Goujon,  marquis  de),  987. 

GousT  (Louis-Robert-Edme),  architecte, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Marat,  20. 

GouTELLE,  peintre,  983,  1018. 

GouTHiER  (Pierre-Alexis),  ex-secrétaire 
général  du  département  de  l'Aube,  320. 
321. 

Goutte  (Didelot,  régisseur  général,  malade 
de  la),  1509  ;  (Le  Bas  de  (iourmont,  fer- 
mier général,  malade  de  la),  1448. 

Gouvernement  révolutionnaire  (distinc- 
tion entre  les  lois  révolutionnaires  et  le), 
29  ;  (faction  hostile  au),  794  ;  (instruc- 
tion sur  le),  14,  686. 

Gouverneur  (Nicolas-Jac(|ues),  agent  na- 
tional de  Dammartin,  127. 

GouzANGRÉ  (Roger  de),  conseiller  au  Par- 
lement, 1739. 

Grâce  offerte  à  un  accusé  pour  révélation 
de  la  retraite  du  baron  de  Bat/.,  2340, 
2341. 

Grains  (achat  de),  à  Londres  pour  la  muni- 
cipalité de  Paris,  2441,  24 '.8  ;  (battage 
des),  à  Clichy,  126  ;  (battage  de),  dans  le 
canton  de  Gonesse  pour  l'approvision- 
nement de  Paris,  103  ;  (battage  incom- 
plet des),  129  ;  (contributions  payables 
en),  118;  (disette  de),  h  Clichy,  126; 


796 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


(état  des  livraisons  de),  par  le  départe- 
ment du  Haut-Rhin,  373  ;  (grenier  d'a- 
bondance de  Gonesse  envoyant  à  Paris 
des),  103  ;  (grenier  d'abondance  de  Nan- 
teuil-le-Haudouin  fournissant  à  Paris 
des),  123  ;  (mesures  contre  l'exportation 
des),  418  ;  (offre  de  rechercher  dans 
l'Amérique  septentrionale  des),  433  ; 
(peuple  de  Beaugency  ameuté  à  cause 
de  l'enlèvement  des),  152  ;  (recensement 
des),  148  ;  (réquisition  de),  dans  le  dis- 
trict d'Altkirch,  493  ;  (réquisition  des), 
pour  Paris,  146  ;  destinés  à  Paris  (pré- 
cautions pour  la  mouture  des),  1854. 
Grammont  (Jean-Baptiste-Jacques  Nour- 
Rv,  dit),  chef  d'état-major  de  l'armée 
révolutionnaire,  56,  494. 

—  (citoyen),  logeur,  2480, 
Gramont,  jeune,  négociant,  1045, 1068. 
Gramont-Caderolsse  (famille  de),  1328. 
Grand  (Henry),  ex-feudiste,  944,  1058. 

• —  (Pierre),  notable  de  Longjumeau,  102. 
Grandbourg  (Germain-Pierre   Blanciie- 

BARBE  de), maître  des  Comptes,  987,1145. 
Grand  Conseil  (président  du),  959. 
Grande  (citoyenne),  revendeuse  à  Saint- 

Germain-en-Laye,  122. 
Grandemaison,  suspect,  1761. 
Grandjean,  faiseur  d'affaires,  987. 
Grand  juge  (projet  de  proclamer  Pache) 

24,  42,  214. 
Grand  maison  (Nicolas  de),  agent  de  Choi- 

seul,  1148. 

—  (Marie  BuRET-),  ex-actrice  des  Italiens, 
64,  1938,  2279,  2286,  2288,  2435,  2438, 
2497-2505,  2550,  2554,  2563. 

—  directeur  de  la  Poste  aux  lettres,  juge 
au  tribunal  du  district  à  Etampes,  frère 
de  l'actrice,  2497,  2505. 

—  président  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  du  Luxembourg,  2529. 

Grandval  (Suisse).  —  Possessions  de  l'é- 
vêque  de  Bâle,  427. 

Grangeneuve  (Jean-Antoine),  député  de 
la  Gironde  à  l'Assemblée  législative,  708. 

Gratification  de  campagne  réclamée  par  le 
général  Westermann,  556. 

Graulhet  (Tarn).  —  Habitants,  725. 

Graveur  en  pierres  fines  (médailles  sur 
cornaline  rouge  offertes  par  un),  918. 

Gravier  (Claude),  juré  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire), 835,  2037. 


Gravure  clandestine  de  sceaux  et  cachets 
des  autorités  constituées,  1115. 

Gravure  représentant  Dietrich,  maire  de 
Strasbourg,  16'i6. 

Gravures  représentant  Louis  XVI  et  Marie- 
Antoinette  (saisie  chez  le  papetier 
Renault    de),    2309. 

Gray  (Haute-Saône.  —  Comité  de  sur- 
veillance, 972,  1054. 

Grkbauval  (Michel-Nicolas),  substitut 
de  l'accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 205,  236. 

Griîcouut,  citoyen  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  1120. 

Greffuliie  (Jean-  Henri  -  Louis),  ban- 
quier, 1646,  1647. 

Grégy  (Seine-et-Marne).  —  Château  de 
Mercier,  fermier  général,  1604,  1605, 
1620,  1622,  1623,  1625,  1628. 

—  Officiers  municipaux,  1628. 

Grêle  (ravages  delà),  à  Clermont-en-Beau- 
vaisis,  1641  ;  (récoltes  à  Colombes  dé- 
truites par    la),  142  . 

Grenade  (Espagne).  —  Lieu  de  naissance 
du  banquier  Guzman,   831. 

Grenadiers  gendarmes  près  la  Convention 
(adresse  des),  2250. 

Grenailles  (réquisition  de),  dans  le  district 
d'Etampes,  129. 

Grenard,  fabricant  de  bas,  1753. 

Grenelle,  à  Paris.  —  Habitant,  1970. 

—  Poudrerie,  2012. 

Grenier,  marchand  de  beurre  et  œufs, 
153. 

—  (citoyenne),  logeuse,  1036. 

Grenier  d'abondance  de  Gonesse,  103, 115  ; 

—  de  Nanteuil-le-Haudouin,  123  ;  de 
Roissy-en-France,  115. 

Greniers  d'abondance  (projet  de  création 

dans  les  communes  de),  107. 
Grenoble   (Isère).  —  Fédération,  1328. 

—  Lieu  de  naissance  de  Jourdan,  garde 
de  Louis  XVI,  967. 

—  Parlement  (premier  président  du), 
1919. 

—  Résidence  d'employé  dans  les  charrois 
militaires,  315. 

—  Société  des  Amis  de  la  Liberté  et  de 
l'Egalité,  725. 

—  Suspects  du  district,  1125. 
Grenu,  banquier  genevois,  711. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


797 


Greppin  (André),  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  2105. 

Gresle  (la),  (Rhône).  —  Lieu  de  nais- 
sance de  Deville,  fermier  général,  1479, 
1582. 

Greuse,  citoyen  de  Bruxelles,  1032. 

Grève  (la)  à  Paris,  2316. 

Grève  des  ouvriers  des  ports  pour  le  bois 
flotté  (tentative  de),  1957. 

Grey  (Simon-François),  homme  de  con- 
fiance de  Bagneux,  fermier  général,  1403. 

Griez  (Nicole- Anne),  femme  Belletat, 
portière  de  la  maison  de  Bussy,  213. 

Grimoard  (Philippe-Henry,  comte  de), 
officier  général,  932,  2050. 

Grimoire  (femm.e),  détenue  à  Sainte-Péla- 
gie, 1939, 2550. 

Grimonnet,  marchand  d'argent,  1144. 

Griois  (Catherine-Suzanne  Vincent,  fem- 
me), propriétaire,  2288,  2550,  2563. 

Grison,  commissaire  de  la  section  du  Lu- 
xembourg, 2526. 

Grisons  (les)  (Suisse).  —  Parti  aristo- 
crate,  443. 

Grizot,  dit  CoNDÉ,  portier  de  Mercier,  fer- 
mier général,  1638. 

Grolet  (Toussaint),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Tem- 
ple, 1353. 

Gronne,  jeune,  suspect,  1879. 

Gros-Caillou,  à  Paris.  —  Hospice  de 
l'Humanité  pour  les  militaires,  1846. 

Groschen,  serrurier,  1664. 

Grosjean  (citoyenne),  factrice  à  la  Halle 
aux  grains,  172. 

Groslaire  (Toussaint),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité, 10,  1214,  1238,  1239,  1307,  1315, 
1437. 

Groslay  (Seine-et-Oise).  —  Accapare- 
ment de  pommes  de  terre,  162. 

Grossesse  de  la  femme  Quétineau  (consta- 
tation de  la),  237,  238  ;  de  la  maîtresse 
de  Chabot  (secours  alimentaires  sollici- 
tés en  raison  de  la),  663  ;  de  la  veuve  Hé- 
bert (prétendue),  898,  899. 

Grotius  (Jean-Hugo  de  Groot,  dit),  ju- 
risconsulte, 1302. 

Grouchy  (Emmanuel,  marquis  de),  chef 
de  brigade,  ex-colonel  de  Dragons-Condé, 
1847. 

—  (Henri  de),  frère  d'Emmanuel,  1847. 


—  (Marie-Louise-Sopjiie  de),  femme  de 
Caritat  de  Coxdorcet,  18'i7. 

—  père,  seigneur  de  Condécourt,  1847. 
Grouvelle  (Philippe-Antoine),  secrétaire 

du  Conseil  exécutif  provisoire,  2518. 

Gruat  (JuMen-Nicolas-Philippe),  fabri- 
cant de  dentelles,  maire  de  Villeneuve- 
les-Dammartin,  119 

Grun,  citoyen  de  la  section  de  Bonne-Nou- 
velle,.2007. 

Gruyer,  employé  dans  les  finances  de 
Bruxelles,  1031. 

Gruyère,  agent  du  canton  de  Berne,  431. 

Gsell,  membre  de  la  Commission  d'en- 
quête de  Guebwiller,  417,  419. 

Guadet  (Marguerite-Ehe),  député  de  la 
Gironde  à  la  Convention  nationale,  2532. 

Guebert  (Charles-Paul),  homme  de  loi, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg  du  Nord,  2051. 

Guebriant  (Anne-Marie-Marguerite  Cha- 
benat,  femme  du  comte  de),  1779. 

Gueb-willer  (Alsace). —  Commission,  417. 

—  Envoi  de  passeports,  421. 

—  Esprit  public,  417. 

—  Municipalité,  419. 

Guédin  (citoyen),  dénonciateur,  1120. 
Guédon,  citoyen  de  la  rue  du  Faubourg- 

du-Temple,  81. 
GuÉMÉNÉE  (agent  de  la  princesse  de),  1800. 
Guénard  (Jean),  garçon  de  cave  chez  le 

restaurateur  Raulot,  2151. 

—  peintre  à  Ménilmontant,  81. 

—  chargé  de  nourrir  les  ouvriers  travail- 
lant aux  armes,  153. 

Guénaud,  peintre,  1145. 

GuÉPÉE  (Jean-Baptiste),  perruquier,  2304, 

2316. 
GuÉRARD   (Guillaume),  agent  du  Conseil 

exécutif,  63. 
GuÉRiN    (Denis-Joseph),   suspect,  arrêté 

au  théâtre  du  Vaudeville,  1025. 

—  (Nicolas),  carrier,  membre  du  Comitfl 
révolutionnaire  de  Passy,  148,  213,  214. 

—  limonadier,  634. 

—  tenant  le  café  de  l'Europe  au  Jardin 
Egalité,  1002. 

GuÉROULT  (Jean-Baptistc-Charles),  jugô 
au  Tribunal  de  commerce,  2211,  2258. 

—  agent  national  de  Boulogne-sur-Seinc, 
2296. 

GuÉROUT,  lire   Guéroult    (Jean),   com- 


:è-. 


;y8 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


niissaire  de  la  section  du  Luxembourg, 
2516. 

Guerre  (adniiuislralion  de  la),  38  ;  (ancien 
chef  de  bureau  de  la),  2001  ;  (architecte 
du  département  de  la),  1900  ;  (bureau 
d'habillement  du  département  de  la), 
23;  (bureaux  de  la),  65,185,523;  (Comité 
de  vérification  au  bureau  de  la),  205  ; 
(courriers  au  département  de  la),  21,  44, 
48,  157  ;  (employés  aux  bureaux  de  la), 
53,  200,  213,  226,  595,  890,  894,  1002, 
1006,  1992;  (faux  patriotes  introduits 
aux  bureaux  de  la),  38  ;  (maison  de  la), 
488  ;  (projet  dinstaller  dans  le  Luxem- 
bourg les  bureaux  de  la),  50  ;  (Vincent, 
secrétaire  général  du  département  de  la), 
205,  209,  335,  336,  2130  ;  (section  des 
étapes  au  département  de  la),  34  ;  (ex- 
trésorier  général  de  la),  1039. 

Guerre  de  sept  ans  (fournitures  à  la  France 
par  Nuremberg  pendant  la),  371. 

GuERsiN,  instituteur  des  Sourds-et-Muets, 
165. 

Guersmcrsheim,  lire  Germersheim  (Al- 
lemagne). —  Poste,  357. 

Guesde,  défenseur  officieux,  1501,  1503, 
1517,  1533. 

Gi'ESDON  (Pierre),  secrétaire  général  du 
Comité  de  salut  public  pour  les  salpêtres, 
213,214. 

—  marguillier  de  l'église  de  Saint-Médard, 
1713. 

GuESNÉ  (Pierre),  ou  Guesué,  olTicier  mu- 
nicipal de  Colombes,  1537. 

Guespéreau  (Pierre-Jacques),  ancien  no- 
taire, 30,  31,  34,  40,  50. 

Glet,  capitaine  de  la  8'^  compagnie  de  la 
section  armée  de  1792,  2170. 

GuÉTARD  (Etienne-Sébastien),  vigneron, 
agent  national  de  la  commune  de  Châ- 
tillon,  97. 

GuETHENOc  (Charles),  ci-devant  Rohan, 
capitaine  réformé,  2381. 

GuETHENOc  (Jules-Armand),  prince  de 
Rohan,  cultivateur,  soldat  de  l'armée 
révolutionnaire,  2376-2381. 

GuFFROY  (Armand-Benoit-Joseph),  mem- 
bre du  Comité  de  sûreté  générale,  602, 
604,  691,  750,  755,  786,  876,  1409,  1543, 
1612,  1645,  1656,  2408. 

—  {Le  Rougi/ff,  journal  de),  676. 


GuiARD  (femme),  marchande  de  Longju- 
meau,  129. 

GijiDERT  (Louis),  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  1058,  1602,  1603,  1605, 
1613,  1616,  1618,  1621,  1625-1628,  1630, 
1646,  1648-1651,  1654,  1656,  1657,  1661, 
1665. 

Glibeville  (Pierre  d'IIariague  de),  pré- 
sident honoraire  au  Parlement  de  Paris, 
1229,  1232. 

GuicHARD  (François-Joseph),  agent  de 
Monsieur,  1920. 

Guiciie  (Amable-Charlcs,  marquis  de  la), 
1537,  2286,  2288, 2341, 2438,  2497, 2553. 
2554. 

Guignebert,  terrassier,  1663. 

GuiGUE,  jeune,  (Jean-Baptiste),  membre 
du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  983,  999,  1001,  1009, 
1010,  1018,  1036,  1043,  1048, 1054,  1063, 
1099, 1107, 1117, 1121, 1383, 1384, 2031. 

GuiGUE  DE  Fremont,  suspect,  977. 

GuiLLAUD,  commandant  de  la  place 
d'Huningue,  397,  398,  400. 

Guillaume  (Paul),  général  de  brigade 
provisoire,  354. 

—  (Barbe),  cuisinière,  2478. 

—  (Jeanne),  femme  de  Barthélémy  Cons- 
tant, gendarme,  2394,  2395. 

GuiLLAUMOT,  volontaire  au  poste  du  quai 
de  l'Ecole,  2083. 

GuiLLEAu,  employé  à  la  fabrication  des 
armes,  2288. 

GuiLLEMARD  (Jean-Baptistc-Gcorges),  me- 
nuisier, membre  du  Comité  civil  de  la 
section  des  Piques,  168;  commandant  du 
poste  de  la  section  des  Piques,  1186. 

GuiLLOT  (Marie-Anne),  habitant  à  Picpus, 
196. 

—  défenseur  ofTicieux,  1479. 

—  (citoyen),  habitant  rue  Plâtrière,  1458. 
Guillotine  (cris  à  la),  visant  Robespierre, 

Danton  et  Marat,  725  ;  (généraux  redou- 
tant la),  349  ;  (maisons  marquées  d'une), 
50  ;  ambulante  (projet  d'inspirer  la  ter- 
reur parla),  884. 

Guillotines  (fabrication  et  établissement 
de),  49,  63,  81  ;  (mise  en  couleur  de),  81, 
82. 

Guillotinés  (exhumation  macabre  des), 
2025. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


GuiLMiNET  (Jean-Baptiste),  tourneur  à 
Paris,  2316. 

GuiN  (Vincent-Marie),  secrétaire  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Bon- 
ne-Nouvelle, 154,  239. 

GuiNFOLEAU,  ex-prêtre,  suspect,  1119. 

GuiNGUENÉ  (Pierre-Louis),  adjoint  du 
ministre  de  la  Justice,  1948. 

GuioT  (Florent),  représentant  du  peuple 
près  l'armée  du  Nord,  1698. 

—  agent  de  change  à  Paris,  1141. 

—  marchand  d'encre,  2316. 

GuiRAUDET  (Etienne),  apothicaire,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  la  Cité,  155, 2318. 

Guise  (Aisne).  —  Lieu  de  naissance  de 
Camille  Desmoulins,  825. 

GuiTTARD  (Jean-Baptiste),  capitaine  de 
gendarmerie  à  Neufbrisach,  347,  348  ; 
chef  d'escadron  de  gendarmerie  à  Caen, 
390. 

Gundolsheim  (Alsace).  —  Affaire,  394. 

GuNOT,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1127. 

GusMAN  (André-Marie),  banquier  espa- 
gnol, ancien  officier,  632,  653,  772,  773, 
822,  831,  860,  862,  864,  866,  869,  907, 
1043. 

Guy,  homme  d'affaires  de  la  maison  de 
Noailles,  1801. 

—  (citoyen),  1058. 

GuYARDiN  (Simon-Nicolas),  député  de 
Seine-et-Marne  à  la  Convention  natio- 
nale, 384. 

Guyenne.  —  Département  de  la  Ferme 
générale,  1498. 

—  Parlement,  1173. 

GuYET  (Charles-Louis-François),  membre 
du  directoire  de  la  Sarthe,  975. 

GuYOMAR  (Pierre),  député  des  Côtes-du- 
Nord  à  la  Convention  nationale,  320, 
324,  333,  347,  594,  630. 

GuYOT  (François  et  Germain),  frères,  1153. 

—  (François-Marin),  suspect,  1044. 

—  (Jean-Guillaume),  administrateur  au 
Département  de  Police,  187,  196-198. 

—  commandant  en  chef  à  Lille,  515. 

—  vice-président  de  la  Société  populaire 
de  Bourbonne-les-Eaux,  286. 

■ —  (montre  d'or  à  recouvrement  du  nom 
de),  907. 


799 

GuYOT  Sainte-Hélène  (Etienne),  com- 
missaire de  police  de  la  section  de  la 
Cité,  96. 

GuYTON-MoRVAUx(Louis-Bernard),député 
de  la  Cùte-d'Or  à  la  Convention  natio- 
nale, 837. 


H 


Hadancourt  (citoyen),  détenu,  1030. 
Haguenau    (Alsace).   —    Commissaires 
aux  fonctions  municipales,  503. 

—  Directoire  du  district,  503. 

—  Garde  nationale,  503. 

Haglemeu,  commissaire  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Gravil- 
liers,  586,  588. 

Haillot,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1711. 

Haindel  (François-Charlcs-Frédéric),  offi- 
cier de  la  Légion  germanique,  213,  894. 

Hainden,  détenu,  1113. 

Halbout  (Jacques-François),  commissaire 
du  Directoire  du  Département  de  Paris, 
329,  330,  332. 

Hall  (Théodore),  manufacturier  et  négo- 
ciant, 1039. 

Halle  (apport  d'œufs  à  la),  166  ;  (commis- 
saire de  la  section  de  l'Unité  pour  la 
livraison  des  farines  à  la),  192  ;  (denrées 
saisies  devant  être  vendues  sur  le  carreau 
de  la),  9,  188  ;  (échoppes  de  la),  8,  9  ; 
(invitation  d'envahir  la  Convention  faite 
aux  marchandes  de  la),  2,  7,  8,  13,  71  ; 
(marchands  de  fromage  pillés  à  la),  1 152; 
(patrouilles  de  la  section  de  la  Montagne 
envoyées  au  carreau  de  la),  1152  ;  (refus 
de  conduire  les  denrées  sur  le  carreau  de 
la),  108,  136;  (rôtisseur  à  la),  71; 
(voitures  de  graines  envoyées  de  Linas 
etMontlhéry  àla),  194. 

—  aux  blés  (attroupements  occasionnés 
par  la  distribution  des  légumes  à  la),  145. 

—  aux  draps  (assemblée  générale  do  la 
section  des  Marchés  tenue  à  la),  70. 

—  aux  farines,  38. 

—  aux  grains  (absence  de  légumes  secs  à 
la),172;(factriceàla),  172. 

—  aux  légumes  (lettre  séditieuse  trouvée 
sur  le  carreau  de  la),  2,  7. 

Hallebarde  de  garde  française,  2343. 
Halle R,  citoyen  de  Golmar,  386. 


800 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Halles  (arrivac^o  dos  denrées  sur  le  carreau 
des),  83,  1056  ;  (denrées  saisies  vendues 
au  grand  marché  des),  152  ;  et  marchés 
(nécessité  de  faire  apporter  les  denrées 
avec  obligation  d'acheter  aux),  127. 

Hambourg  (Allemagne).  —  Correspon- 
dant de  la  famille  Tribert,  1996. 

—  Lettres  de  change,  766. 

—  Voyage  de  Junius  Frey,  762. 
Hambolirgeois    (arrestation  au    théâtre 

du  Vaudeville  d'un),  1025. 

Hammkl  (François-Nicolas),  suspect,  in- 
carcéré à  la  Force,  1760. 

Han,  habitant  de  Grenelle,  1970. 

Hamvet  (citoyenne),  1081. 

Hanot  (Hubert),  serrurier,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  152, 1385, 1453, 1459, 1569. 

Hanoteau,  secrétaire-grefTier  de  la  sec- 
tion du  Faubourg-Montmartre,  1600. 

Hanriot  (François),  commandant  géné- 
ral de  la  force  armée  parisienne, 14, 33, 41, 
63,  76,  80,  158,  163,  220,  227,  233,  595, 
839,  840,  865,  874,  900,  930,  941,  958, 
963,  970,  973,  985,  986,  991,  999,  1013, 
1021,  1028,  1050,  1056,  1094,  1110,  1152, 
1357,  1701,  1727,  1730,  1766,  1796,  1833, 
1846,  1861, 1888,  1902,  1940, 1957, 1966, 
1983,  2012,  2044,  2061,  2073,  2082,  2091, 
2097,  2100,  2109,  2298,  2299. 

Hardy  (Philippe),  greffier  du  Tribunal 
d'appel  de  la  police  correctionnelle,  2189. 

—  agent  du  pouvoir  exécutif  en  Vendée  et 
dans  le  Midi,  25, 

Haricaudiers  (avoine  réservée  par  les  pe- 
tits cultivateurs,  dits),  131. 

Hariveau  (Jean-Baptiste-Médard  Valéry), 
aubergiste  à  Linas,  106. 

Harmand  (Etienne-Tsicolas),  commissaire 
de  la  section  du  Luxembourg,  2512. 

—  (Jean-Baptiste),  député  de  la  Meuse, 
membre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
707. 

Harmé,  président  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Marat,  27. 

Harny  (Charles),  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 24,  38,  40,  49,  54,  59,  63,  80, 
82,  95,  96,  129,  144,  147,  152,  155,168, 
184, 186, 192,  205,  314,  2554,  2556,  2559. 

Hatry  (Jacques-Maurice),  général  de  divi- 
sion à  l'armée  du  Rhin,  463. 

Haldbol'rg  (André),  membre  du  Comité 


révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité, 1220,  1221,  1237-1239,  1254, 
1305,  1307,  1315. 

Hauhry,  citoyen  de  la  commune  de  Bru- 
tus,  2079. 

Haupt,  père,  agent  du  pouvoir  exécutif 
dans  le  Haut-Uhin,  347,  348,  380. 

—  fils,  agent  secret  du  Conseil  exécutif 
en  Suisse,  427-429,  438. 

Hauser,  de  Mayence,  agent  du  Conseil 
exécutif,  membre  de  la  Commission  mi- 
litaire  d'IIuningue,   348,403,410,411. 

Haussmann  (Georges),  député  de  la  ville 
libre  et  république  de  Nuremberg,  371, 
372,  759,  766. 

—  (Nicolas),  secrétaire  de  la  Convention 
nationale,  290,  293,  1691,  1700. 

Haut-Rhin.  —  Arrestation  d'un  prétendu 
commissaire  de  la  Convention, 944. 

—  Commissaire  à  Besançon,  423. 

—  Commissaire  du  Roi  près  le  départe- 
ment, 474. 

—  Commission  départementale  révolu- 
tionnaire, 448,  449. 

—  Communications  des  habitants  avec  la 
Suisse,  413. 

—  Député  suppléant  (Rudler),  369. 

—  Directoire  du  département,  369,  373, 
446. 

—  Division  militaire,  357. 

—  Esprit  public,  417,  492. 

—  Evêque,  388,  389. 

—  Habitants,  462. 

—  Invasion  projetée  par  Bàle,  443. 

—  Maîtres  de  poste,  452,  454. 

—  Mission  d'Hérault  de  Séchelles,  256, 
258,  340,  341,  373,  459,  492, 493. 

—  Sels  à  destination  de  la  Suisse  (séques- 
tre de),  431. 

■ —  Suprématie  des  aristocrates  et  des 
Feuillants,  368. 

—  Vignerons,  493. 

—  Vin  du  cru  de  ce  département  (offre 
d'échange  contre  de  l'avoine  Suisse  de), 
432,  434. 

Haute  Cour  d'Orléans,  726. 
Hautefeuille,  émigré,  1117. 
Haute-Garonne  (Julien,  député  du  dé- 
partement de  la),  521. 

—  Tribunal  criminel  du  département,1092. 
Haute-Marne.  —  Réquisition  de  légu- 
mes secs,  493. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


8(11 


Haute-Saône.  —  Vice-président,  725. 
Haute  VILLE   (Charles-François-René   Du- 

HARDAz  d'),ofricier  à  la  suite,  2334,  2451, 

2492,  2545,  2550,  2554. 
Hautin    (Nicolas-Félicien),    fabricant    de 

blondes  noires  à  Marly,  146. 
Hauy  (Valentin),  instituteur  des  Sourds- 

et-Muets,  165. 

—  Secrétaire  de  la  Commission  des  poids 
et  mesures,  1409. 

Havre-Marat,  nom  révolutionnaire  du 
Havre  (Seine-Inférieure).  —  Comité  de 
surveillance,  991,  1850. 

—  Départ  de  Viart,  ancien  gendarme  de  la 
garde,  2427,  2429. 

—  Détachement  de  l'armée  révolution- 
naire, y  cantonné,  153. 

—  Habitants,  53,  2343. 

—  Maison  de  banque,  1770. 

—  Maison  de  commerce  Folloppe  et  Vassé, 
1037. 

—  Mission  de  Dossonville  pour  l'arresta- 
tion du  baron  de  Batz,  1901. 

—  Recherche  du  baron  de  Batz,  64. 
Havre-sacs    des    volontaires    (peaux    de 

chèvre  et  de  chien  pour  la  confection 

des),  9. 
Haye   (la)  (Pays-Bas).  —  Ministre  de  la 

RépubHque  française,  321. 
Haynard,  marchand  de  toile,  1044. 

—  père,  guillotiné  à  Commune- Affranchie, 
1044. 

Héancre  (veuve),  concierge  de  la  maison 
d'arrêt  de  la  Petite-Force,  1216,  1649. 

Hébert  (André),  sculpteur  en  porcelaine, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Nord,  153,  2444. 

—  (Jacques-René),  substitut  du  procu- 
reur de  la  Commune,  dit  le  PèreDuchesne, 
1,  11,21,24,  28,  29,  33,  36,  38,  39,  41-44, 
46,  48,  49,  52,  55,  56,  63-65,  68,  74,  75, 
78, 153,  179,  184,  205,  208-210,  214,  216, 
226,  228,  230-234,  239,  272,  279,  284, 
289,  292,  294,  296,  297,  299-303,  305-307, 
321,  335,  336,  651,  658,  666,  683,  684, 
840,  874,  878,  884,  2130,  2272,  2511, 
2554  ;  (Marie-Marguerite-Françoise  Gou- 
pil), sa  femme,  33,  36,  41,  627,  891, 
895-899,  902,  903,  907. 

—  fabricant  de  galons  et  équipements  mi- 
litaires, 506. 

T.  XL 


—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Boulogne,  2296. 

—  négociant,  2462. 

Hecquelé,  artificier  ù  l'arsenal  d'Hunin- 
gue,  395,  412. 

Hecquet  (citoyen),  2337. 

Hédelin,  agent  national  d'Epinav-sur- 
Seine,    2414. 

Helenne  (Guyot),  commissaire  de  police 
de  la  section  de  la  Cité,  2316. 

Hell  (François),  ex-grand  bailli  de  Land- 
ser,  413  ;  sa  femme,  415. 

Hellet  (citoyen),  auteur  d'un  rapport  au 
maire  de  Paris,  2153. 

Helouis,  président  du  Comité  de  surveil- 
lance d'Auteuil,  2295. 

Helvétius  {De  VEsprit,  livre  d'),  872. 

Hémorroïdes  (président  d'Ormcsson  atteint 
d'),  1266. 

Henaut,  lire  Esneault  (Claude-Gasptu-d), 
adjudant  général  à  l'année  des  Côtes  de 
Cherbourg,  1696. 

Hendaye  (Basses-Pyrénées).  —  Eau-dc- 
vie,  940. 

Hénin  (Claude-Nicolas),  agent  d'affaires  à 
Rouen,  324,  325. 

Hennezel    (Charles-Antoine,  comte),  at- 
taché à  la  maison  d'Artois,  972,  983, 
1054. 

Henri,  président  de  la  Société  populaire 
de  la  Montagne-du-Bon-Air,  2229. 

Henri  IV,  son  buste  sur  un  bras  de  che- 
minée, 1621  ;  médaille  en  cuivre  doré 
k  son  effigie,  2351  ;  médaillon  en  mar- 
bre avec  bas  relief  de  cuivre  doré,  1621. 

Henriet  (Philippe),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Popin- 
court,  2540. 

Henrion  (citoyen),  fondé  de  procuration 
de  Sahuguet  d'Espagnac,  784. 

Henriot,  employé  de  radministralion 
des  charrois,  24,  214. 

—  secrétaire-greffier  de  la  section  des 
Sans-Culottes,  808. 

Henry,  commissaire  du  district  de  Mou- 
zon  dans  le  canton  de  Bulgnéville, 
454. 

—  secrétaire  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1944,  1963,  1967,  2346. 

—  (femme),  habitant  rue  Saint-Louis,  au 
Marais,  196. 

—  (montre  d'or,  du  nom  de),  1588. 

51 


802 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


HKNnYON  (Nicolas),  employé  à  la  Liqui- 
dation des  convois  militaires,  894. 

Hkrarp,  curé  de  Neudorf,  360. 

—  marquis  d'Iiérauvilliors,  97 'i. 

Hérault.  —  Administration  du  Dépar- 
lement, 978,  1029. 

IIÉRAVLT  (Jcau-Baptistc-Martin),  colonel 
du  ci-devant  ré;^nmcnt  de  Rouergue, 
458. 

Hkhailï  pe  Séchki.les  (Marie-Jean), 
député  de  Scine-et-Oisc  à  la  Convention 
nationale,  192,  221,  229,  251,  256-260, 
294,  295,  298,  309-311,  340-500,  829, 
836,  842,  852,  860,  862,  863,  866,  891, 
2454,  2456, 2459. 

Hérauvilliers  (Hérard,  marquis  d  ),974. 

Héré  (Marie  Madeleine-Thérèse  de),  femme 
de  Clément  Delaage,  fermier  général, 
1383,  1389,1390. 

—  (comtesse  de),  1383. 

—  (marquis  de),  1390. 

Hérelle  (la)  (Aisne).  —  Habitant,  15, 
Héricolrt  (Nicolas),    ébéniste    au  Fau- 
bourg Saint-Antoine,  184. 

—  (Marie-Anne-Dorothée  Kropter,  veu- 
ve), marchande  miroitière,  82,  183. 

Hérisson,  président,  1084. 

Herman  (Martial),  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  20,  37,  64,  75,  104,  105, 
130,  135,  205,  238,  311,  816,  822,  824, 
840,  842,  847,  855,  857,  860,  861,  874, 
877  ;  ministre  de  l'intérieur  provisoire, 
1107,  1109. 

Hernie  (conseiller  Duport,  atteint  d'une), 
1215. 

Hernies  (général  Westermann,  attaqué  de 
deux),  565. 

Héroglelle,  ex-homme  de  confiance  de 
René  Sahuguet  d'Espagnac,  789. 

Héron  (Louis-Julien-Simon),  agent  du 
Comité  de  sûreté  générale,  909,  932, 
954,  1097,  1139,  1148,  1149,1369,1437, 
1739,  1754, 1818,  2088,  2126,  2315. 

Héron  de  la  Thuillerie  (Marie-Margue- 
rite), femme  séparée  du  sieur  Brisson, 
1621. 

Hérouard  (Jean-Louis),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  1337. 

Hérouville  (comte  d'),  1899. 

Herrouat  (citoyenne),  de  la  section  du 
Muséum,  2547,  2548. 


Hertzog,  ex-présldcut  de  la  Société  popu- 
laire d'Altkirch,  375. 

Hervet,  président  de  la  section  du  Fau- 
bourg Montmartre,  2203. 

Hervieux  (François),  marchand  de  vins, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
Clichy,  126. 

—  représentant  de  Belhommc,  directeur 
d'une  maison  de  santé,  1156. 

Hervilly  (Louis-Charles  d'),  ex-maré- 
chal de  camp,  1093,  1100,  1107,  1136, 
1151,  1768. 

—  (vicomtesse  d'),  1093,  1100,  1107,  1136, 
1151,  1768. 

Hesmaut  (Jean),  c'.ief  d'escadron  de  gen- 
darmerie, 2249. 

Hesse-Cassel.  —  Légation  de  la  cour  de 
France  auprès  du  landgrave,  1209. 

Hesse-Darmstadt  (marquise  de  Langle 
de),  1839. 

Heudelet  (Claude),  inspecteur  des  Sub- 
sistances militaires,  1058. 

Heussée  (I''Iorent-Jean),  administrateur 
au  Département  de  Police,  187, 197,  308, 
313,  645,  648,  680,  881, 1086,  1266, 1267, 
1433,2074,2376,  2501. 

Heuzet  (Jean-Antoine),  commissaire  du 
Comité  de  bienfaisance  de  la  section  de 
la  République,  assesseur  du  juge  de 
paix,  329,  330,  332,  700. 

Hillerin  (Pierre-Guy  D'),  commissaire 
des  guerres,  1143. 

Hilliard,  citoyen  de  la  section  de  1792, 
2170. 

Hingant,  curé  d'Andel,  725. 

HiNTViLLE  (Jean-Georges),  garçon  pau- 
mier,  2156. 

Hiver  rigoureux  de  1789,  1641. 

HiVERT  (Etienne),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indi- 
visibilité, 1220,  1221,  1238,  1239,  1254, 
1307,  1315,  2118,  2170,  2432,  2498. 

Hocheueau,  ancien  capitaine  de  la  29°  di- 
vision de  gendarmerie,  1842. 

IIocQUART  (Antoine-Louis-Hyacinthe),  ex- 
premier président  de  la  Cour  des  Aides 
de  Paris,  1089,  1090,  1175,  1193,  1299- 
1323, 1326, 1327, 1330, 1332,  1352, 1353, 
1355,  1398;  (Agathe-Thérèse  Clou  et), 
sa  femme,  1097, 1306, 1315, 1321. 

—  émigré,  2485. 

Hocquereau  (Pierre),  membre  du  Comité 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


8U3 


révolutionnaire  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle,  1247. 
.  HoFFAKER,   gardien   de   Mercier,   fermier 
général,  1614. 

Hoffmann,  commandant  de  la  force  ar- 
mée de  la  section  de  la  Montagne,  1558. 

Hollandais  (défense  des),  par  Basire, 
719. 

Hollande.  —  Conduite  de  Westcrmann, 
532. 

—  Consul  à  Paris,  745. 

—  Mission  de  Proly,  Dubuisson  et  Pe- 
reyra,  243,  244. 

—  Voyage  de  Mole  de  Champlàtreux, 
1281. 

Holstein  (duché  de),  822,  832,  860. 
Hommes  atte'és  à  des  voitures  de  foin 

(impression  pénible  produite   par  des), 

444. 
Honfleur     (Seine- Inférieure).   —    Armée 

révolutionnaire  y  envoyée,  84. 
Hongrie.  —  Conduite  suspecte  du  baron 

de  Trenck,  653. 

—  (reine  de),  760. 

Honoré  (Nicolas),  agent  national  de  Vitry- 

sur-Seine,  13,  1864. 
Hôpital  de  Chantilly,  125. 

—  des  Incurables,  2014. 

—  des  Quinze-Vingts  (comptes  de  r),177o. 

—  de  la  Salpétrière  (ouvrières  de  filature 
dans  1'),  1095. 

• —  du  Tribunal  révolutionnaire  (dortoir 
de  la  cour  des  Fontaines  à  T),  814. 

—  Général  de  Paris  (approvisionnement 
de  1'),  194. 

—  militaire  de  Choisy-sur-Seine,  2164, 
2325-2327  ;  de  Mont-Lion,  1856,  1860. 

Hôpitaux  (soins  à  donner  aux  soldats  ma- 
lades dans  les),  1856  ;  (soldats  vaHdes 
encombrant  les),  425  ;  (vins  saisis  pour 
le  service  des),  1635. 

—  de  l'armée  des  Pyrénées-Orientales, 
2337. 

HoRGNE  (Nicolas-Eloy),  architecte),  2134. 

HoRix  (Auguste),  étudiant  en  philosophie, 
natif  de  Mayence,  73, 

HoRNOY  (Alexandre-Marie-François  de 
Paul  DoMPiERRE  d'),  président  au  Par- 
lement de  Paris,  1154. 

HoRTiN  (femme),  suspecte,  1164, 

Hospice  de  la  Charité,  700. 

—  de  l'Evèché    (dessein   de    transporter 


Chabot    à  1'),    681  ;  ordre  d'inoanrrr 
deux  députés  de  la  Législative  à  1),  1862. 

—  d'Humanité,  nom  de  riIôlel-Dieu, 
1241,  2316. 

—  de  THumanité  militaire  du  Gros-Cail- 
lou, 1846. 

—  de  Saint-Joseph,  1071,  1792,  198U, 
2076,  2077. 

—  du  Tribunal  révolutionnaire,  240. 
Hospices  (évasions  de  détenus  transférés 

dans  des),  1071. 
Hospitalières  delà  Roquette,  2162. 
Hôtel  de  Béarn,  rue  Feydeau,  97 1. 

—  Beauvau,  rue  Saint-Honoré,  2152. 

—  de  Bordeaux,  rue  du  Petit-Reposoir, 
1025. 

—  de  Bretagne,  rue  du  Bouloi,  965. 

—  de  Bretonvillicrs,  1470. 

—  du  Chariot  d'Or,  rue  Greneta,  1735. 

—  de  Ciioisy,  rue  des  Deux-Ponts,  1123. 

—  de  la  Couronne,  rue  Quincampoix,216'i. 

—  du  Danemarck,  769,  770. 
—5  des  Deux-Siècles,  2152. 

—  des  Deux-Suisses,  1761. 

—  Dieu,  femme  y  conduite,  1909  ;  (solijal 
du  bataillon  de  Senlis,  atteint  de  folie, 
conduit  à  1'),  1241, 1242, 

—  Dillon,  1165. 

—  d'Elbeuf,  1035,  1400. 

—  desFermes,1367,1458,1460,  ri70, 1569. 

—  de  France,  rue  Saint-Thonias-du-Lou- 
vrc,  2455,  2456. 

— Gaston,  rue  Travcrsière,  767, 

—  Grange-Batelière,    769. 

—  de  Hollande,  745. 

—  des  Invalides  (Sombreuil,  lieutenant 
général,  commandant  à  1"),  2361. 

—  de  la  Loi,  rue  des  Bourdonnais,  1977. 

—  de  Longue  ville,  1470. 

—  des  Loteries,  2153, 

—  Maguignon  (Matignon),  rue  Saint-Do- 
minique, 58. 

—  de  Malte,  740. 

—  des  Milords,  2427. 

—  de  Montalembcrt,  772. 

—  de  Nantes,  rue  des  Vieux-Augusliiis, 
2426,  2428,  2'»29. 

—  Notre-Dame,  rue  de  GrcneUc-Saint- 
Honoré,  1030. 

—  d'Ozembray,  1879, 

—  de  Pologne,  rue  Sainl-Louis-au-Ma» 
rais,  190. 


80  i 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  dos  Princes,  rue  de  Lancry,  1204,  1205. 

—  do  Radziwill,  1750. 

—  de  Richelieu,  1518. 

—  Hoyal,  rue  Ncuvc-Saiut-Marc,  2111. 

—  du  Saint-Esprit,  rue  Neuvc-des  Petits- 
CIiani[)s,  335. 

—  Saint-Louis,  51. 

—  de  Suède,  20G0. 

—  de  Valois,  rue  de  Richelieu,  1755. 

—  do  Villeroy,  1757. 

HouARD,  officier  aux  Gardes  Françaises, 
1307. 

HouiJKRT  (Jean-Martin),  membre  de  la 
Société  populaire  de  Dammartin,  127. 

HouDAiLLE  (Louis),  commissairc  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  1440. 

HouDAN,  membre  du  Comité  civil  de  la 
section  de  l'Observatoire,  2174. 

Houdan  (Seine-et-Oise).  —  Centre  d'ap- 
provisionnement de  légumes  secs,  172. 

IIouET,  juge  de  paix  de  la  section  Le  Pele- 
tier,  2350,  2351. 

HouR  (d'),  père  et  fils,  marguilliers  ,de 
l'église  de  Saint-Médard,  1713. 

IIouRiET  (veuve),  fermière  à  Clichy,  126. 

HouRY  (Guillaume),  agent  national  d'An- 
tony,  116. 

HousTEAu,  inspecteur  de  Police,  1006. 

II u  (Charles-Louis-Mathias),  juge  de  paix 
de  la  section  du  Panthéon-Français, 
1164. 

Hubert  (Simon-Louis-Dcnis),  secrétaire- 
greffier  de  la  municipalité  de  Villcncuve- 
les-Daminarlin,  119. 

—  sergent,  1188. 

• —  (Caroline),   femme   Sonnet,   mercière, 

2307. 
Hude    (Louis-Pierre),     procureur    de    la 

commune  de  Presles,  1250. 
Hue   (Gabriel),   négociant  à  Montpellier, 

978. 
Muet,  secrétaire  de  la  Société  populaire 

du  Club  électoral  de  l'Evêché,  689. 
HuGOT    (Nicolas-Paul),    secrétaire-greffier 

de  la  municipalité  de  Bercy,  98. 
HuGUENiN     (Sulpice-Sébastien),    détenu, 

1003. 
Huile  (difficulté  de  se  procurer  de  1'),  123  ; 

(ordre  de  ménager  dans  les  corps  de 

garde  I'),  1966. 

—  d'Aix  (don  à  un  administrateur  de  Po- 
lice d'une  cruche  d'),  1086. 


HuisANT,    ancien  clerc,    volontaire  de  la 

première  réquisition,  1895. 
HuMBERT  (Sébastien),  député  de  la  Meuse 

à  la  Convention  nationale,  778,779,1142. 

—  commissaire  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  1161. 

Huningue  (Alsace). — Agent  national,  407. 

—  Arsenal  (incendie  de  1')  395,  398,  400, 
412. 

—  Comité  de  surveillance,  399,  401-403, 
408,  411. 

—  Commandant,  367,  405,  413. 

—  Commission  municipale,  400-402,  407, 
411. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  399. 

—  Cordon  de  troupes  sur  la  frontière,  493. 

—  Curé,  367. 

—  Départ  d'un  courrier  du  Comité  de  salut 
public  pour  Paris,  490. 

—  Etat  civique  de  cette  ville,  347,  348, 
397. 

—  Garnison,  367,  397,  402,  409. 

—  Habitants,  397,  398,  407,  411,  412. 

—  Hôpital  militaire,  409. 

—  Magasins  de  la  République  (avoine 
Suisse  livrable  dans  les)  432. 

—  Maire,  399. 

—  Municipalité,  368,  398-400,  407,  411. 

—  Notaire,  413. 

—  Orfèvre,  413. 

—  Porte  du  Rhin,  409. 

—  Prison,  361,404. 

—  Procureur  de  la  commune,  368. 

—  Représentant  du  peuple,  348. 

—  Société  populaire,  403,  405,  406. 

—  Voyage  de  Haupt,  agent  secret,  428. 
Hurfort-Stove  (Jean),  détenu  à  Saint- 
Lazare,  1822. 

HuRAUD,  maire  de  Saint-Germain-en- 
Laye,  2430. 

HuRTAux  (Jean-François),  officier  muni- 
cipal de  Dammartin,  127. 

HussoN,  employé  dans  les  bureaux  de  la 
Guerre,  membre  du  Club  des  Cordelicrs, 
63. 

—  expéditeur  du  Courrier  Universel,  1810. 
volontaire,  1896,  1934. 

HuYET  (Louis-Claude-Gilles),  concierge  de 
la  maison  de  suspicion  de  la  Bourbe,75, 
2369. 

Hyenne  (citoyenne),  femme  de  chambre, 
1710. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Hymne  marseillais  chanté  au  café  Godet, 

boulevard  du  Temple,  725. 
Hymnes  à  la  patrie  et  à  la  liberté  (chant 

à  Huningue  d'),  404. 
—  patriotiques  chantés  lors  de  la  fête  de 

la  Raison  à  Landser,  416. 


IcHON  (Pierre),  député  du  Gers  à  la  Con- 
vention nationale,  589,  590. 

Ignaucourt  (Oudart  -  François  -  Nicolas 
DuBiEZ,  dit  d'),  employé  à  la  Municipa- 
lité, 2287. 

Ile  delà  Fraternité,  891,  2305. 

Ile  Saint-Domingue  (arrestation  de  Gal- 
baud,  général  commandant  1'),  1738  ; 
décès  du  fils  du  fermier  général  Vente, 
1471. 

—  Saint-Louis,  9G8,  1012,  1758,  2317. 

—  Saint-Pierre  (tableaux  de  1'),  422,  423. 
Iles  du  Levant  (projet  d'envoyer  partie  de 

la  Légion  du  Nord  aux),  554. 

—  du  Vent  (délégué  de  la  Convention  na- 
tionale aux),  2488. 

Illettrée  (Cécile  Renautl),  2317. 

Illumination  de  la  ville  de  Paris  (entrepre- 
neurs de  F),  1575. 

Image,  lire  Limage,  secrétaire  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1911. 

Imbert  (Claude-Augustin),  administra- 
teur du  département  de  la  Haute-Loire, 
1159. 

—  (Guillaume),  471. 

Immoralité  de  la  femme  d'Hébert,  ex-re- 
ligieuse, 896. 

Impression  d'affiches  pour  Westermann, 
575  ;  de  l'almanach  du  Messager  botteur, 
431  ;  d'un  mémoire  du  général  Tresch, 
sur  le  siège  de  Landau,  1963, 1998,  2346, 
2347. 

Impressions  concernant  l'acte  de  naviga- 
tion, 1962,  2344,  2345. 

Imprimerie  des  administrations  nationales, 
2297,  2299  ;  du  Courrier  Universel,  1855; 
de  Duplain  (scellés  sur  1'),  1923  ;  d'Hé- 
bert, 891,  892  ;  de  Momoro  (fermeture 
de  1'),  217  ;  de  Pottier  de  Lille,  1962, 1963, 
2006,  2062,  2343-2345,  2352,  2353  ;  des 
Vendéens  (imprimeur  obligé  de  passer 
au  service  de  1'),  600  , 


805 

Imprimerie  nationale  (arrestation  d'un 
ouvrier  de  1'),  1733;  (garçon  de  bureau 
à  r),2162. 

Imprimeries  delà  fabrication  dos  assi^rnals 
2154.  " 

Incendie  de  l'arsenal  d'IIuningue,  395 
398,  400,  412. 

Incendies  allumés  en  Vendée  (circonspec- 
tion recommandée  pour  les)  558. 

Incivisme  (arrestation  des  suspects  d"), 
1112  ;  destitution  du  receveur  d»  dis- 
trict de  Neufchàtel  pour),  33»  ;  du 
Comité  de  surveillance  d'Epinay,  2022  ; 
d'officiers  de  la  Légion  du  Nord,  551, 

Inculpations  de  Moisson,  commandant 
des  fédérés  Marseillais,  contre  Santerre, 
2088. 

Incurables  (économe  des),  797. 

Indélicatesses  d'Hébert,  214  ;  de  Wester- 
mann, 567  . 

Indemnité  à  la  commune  de  Colombes  pour 
la  cherté  du  pain,  1522, 1535  ;  à  un  habi- 
tant de  Gourdon,  chargé  de  poursuivre 
des  marchands  d'argent,  1103. 

Indes  (cravates  et  fichus  de  couleur  des), 
2563;  (mouchoirs  rouges  des),  1685; 
(pierrot  de  taffetas  des),  2307, 

Indicateur  (1'),  journal,  725. 

Indigents  (collecte  dans  la  section  Le  Pe- 
letier  au  profit  des),  2393  ;  (recensement 
des),  976  ;  (secours  aux),  1013  ;  (secours 
distribués  par  Le  Peletier  Posambo  aux), 
1180  ;  de  Colombes  (secours  donnés  par 
Verdun,  fermier  général,  aux),  1523, 
1524,  1535,  1539,  1541  ;  dits  honteux 
(examen  des  demandes  de  .secours  des), 
2525. 

Indre-et  Loire.  —  Députés  à  la  L/gis- 
tive,  1862,  1863. 

Indre  ville,  nom  révolutionnaire  de  Chà- 
teauroux  (Indre).  —  Détention  du  ci- 
toyen de  Beauvillier,  321. 

Indulgence  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Brutus  (blâme  infligt'  pour 
l'),1720. 

Infidélités  d'un  facteur  des  Comités  de  la 
Convention  ,1728;  de  Panis,  employé  à 
la  Caisse  du  Trésor  Royal,  347,  348. 

Infirmerie  de  la  Force  (encombrement  de 
1'),  1265. 

Infirmeries  (évasions  de  détenus  transfé- 
rés dans  des),  1071. 


806 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Inci  iiLMAnn,  soldat  de  Farinée  révolution- 
naire, 1802. 

Inhumation  (refus  d'),  à  Xevers,  725. 

Injures  à  l'adresse  de  Danton,  président 
(11-  la  (lonvenlion,  321  ;  à  l'évèque  du 
départenuMil  de  la  Côte-d'Or,  725  ;  pro- 
fiTi ts  par  Philippeaux  contre  Vincent  à 
un  dîner  de  patriotes,  ^'^5,  336  ;  grossiè- 
res proférées  par  un  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité, 1437. 

Inscriptions  injurieuses  (placard  du  Co- 
mité de  salut  public  couvert  d'),  310  ; 
sur  les  murs  de  la  Trésorerie  nationale,  16, 
17. 

Institut  national  de  Musique,  2038. 

Instruction  de  l'affaire  d' Admirai  (plan 
pourl'),  2272. 

—  de  la  jeunesse  (fondations  à  Colombes 
pourl'),  1522. 

—  publique  (discussion  dans  la  section  des 
Sans-Culottes  suri'),  163. 

Instructions  du  Comité  de  salut  public  à 
Fouquier-Tinville  pour  le  procès  d'Ad- 
miral,  2553. 

Instruments  servant  au  travail  de  l'unifor- 
mité des  poids  et  mesures,  1405. 

Insubordination  des  chasseurs  à  cheval  de 
la  Légion  du  Nord,  564;  des  ouvrières  de 
l'atelier  de  filature  du  Midi,  61. 

Insultes  adressées  à  Camille  Desmoulins 
aux  Jacobins  par  Renaudin,  841  ;  à  un 
représentant  du  peuple  par  des  postil- 
lons, 2034. 

Insurrection  (appel  à  1'),  8,  9,  11,  20,  21, 
24,  25,  28-31,  33,  34,  36,  37,  39,  41- 
46,  49,  55,  56,  81,  153,  169,  211,  214, 
317,  940  ;  (germes  d'),  dans  les  colonies, 
1300  ;  de  la  commune  de  Soultz,  394  ; 
des  ouvriers  des  ateliers  de  la  place  de 
l'Indivisibilité,  10  ;  analogue  à  celle  du 
31  mai  (nécessité  d'une),  32,  36,  46,  48, 
49,  53. 

Interrogatoire  d'Henri  Admirai,  garçon 
de  bureau  à  la  Loterie  royale,  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
2134,  2141,  2144;  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 2144,  2149,  2150,  2190,  2278, 
2279  ;  de  Barbottin,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  1111  ;  de  Basire,  député,  au 
Lu.\embourg,  817  ;  de  la  femme  Beau- 
fort,  au  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 


tement, 948;  de  Birct-Tissot,  domestique 
de  la  femme  Orandmaison,  au  Conseil 
général  de  la  commune  de  Saint-Ger- 
main-en-Laye,  2430  ;  au  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier,  2438  ; 
de  Bochart  de  Saron,  président  au  Parle- 
ment, au  Tribunal  révolutionnaire,  1252; 
de  Boullongne,  fermier  général,  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  1462  ;  do  Bour- 
don, employé  des  Postes,  au  Comité  de 
surveillance  du  Département,  1121  ;  de 
Bourgeaux,  homme  de  confiance  du 
conseiller  Dupuis  de  Marcé,  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Réunion,  1228  ;  du  président  Bourrée 
de  Corberon,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 1207  ;  de  Marie-Daniel  Bourrée 
de  Corberon,  à  Avignon, 1209  ;  de  Brac 
La  Perrière,  fermier  général,  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  1469  ;  de  Camus 
de  la  Guibourgère,  conseiller  au  Par- 
lement, au  Tribunal  révolutionnaire, 
1291  ;  de  Cardinal,  maître  de  pension, 
au  Tribunal  révolutionnaire,  2282  ;  de 
Chabot,  à  la  maison  d'arrêt  de  l'hos- 
pice du  Tribunal  révolutionnaire,  818  ; 
de  Chabot  après  sa  tentative  de  suicide, 
678  ;  de  Chadafaux,  ancien  directeur  de 
la  Loterie,  au  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Montagne,  2161  ;  de  Châ- 
teau, au  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement, 1129;  de  Chedeville,  homme  de 
confiance  de  Chabot,  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  674  ;  de  Chenaux,  ex- 
procureur au  Châtelet,  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, 889  ;  de  Marie-Suzanne 
Chevalier,  femme  La  Martinière,  au 
Comité  de  la  section  Le  Peletier,  2140; 
au  Tribunal  révolutionnaire,  2291,  2292; 
de  Couturier,  fermier  général,  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  1501  ;  de  Cugnot  de 
L'Epinay,  fermier  général,  au  Tribunal 
révolutionnaire,  1491  ;  de  Danton,  au 
Luxembourg,  826  ;  de  CJément  Delaage, 
fermier  général,  à  Bry-sur-Marne,  1383; 
au  Tribunal  révolutionnaire,  1387  ;  de 
Delaage  fils,  adjoint  à  fermier  général, 
au  Tribunal  révolutionnaire,  1399  ;  de 
Delacroix,  député,  au  Luxembourg, 
828  ;  de  Delahante,  adjoint  à  fermier 
général,  au  Tribunal  révolutionnaire, 
1565  ;  de  Delahaye,  fermier  général,  au 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


807 


Tribunal  révolutionnaire,  1496  ;  de 
Delaunay  d'Angers,  député,  au  Luxem- 
bourg, 819  ;  de  Demangeot,  capitaine 
d'artillerie,  au  Comité  de  surveillance 
du  Département,  1142  ;  de  De  Nailly, 
caissier  des  locations  de  la  Comédie 
Italienne,  au  Tribunal  révolutionnaire, 
2294  ;  de  la  citoyenne  Descoings,  au 
Comité  de  sûreté  générale,  605,  607,  619, 
622,  624  ;  de  Camille  Desmoulias,  au 
Luxembourg,  825  ;  de  Devaux,  commis 
de  la  Trésorerie  nationale,  au  Tribunal 
révolutionnaire,  2341  ;  de  Deville,  fer- 
mier général,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 1479  ;  de  Didelot,  fermier  géné- 
ral, au  Tribunal  révolutionnaire,  1515  ; 
de  Diederichsen,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  762,  763  ;  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 832  ;  de  Douet,  fermier  géné- 
ral, au  Tribunal  révolutionnaire,  1662  ; 
de  Duport,  conseiller  au  Parlement,  au 
Tribunal  révolutionnaire,  1222  ;  de  la 
femme  Dupressoir,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  1114,  1115  ;  de  Dupuis  de 
Marcé,  conseiller  au  Parlement,  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  1233  ;  de  Duvau- 
cel,  fermier  général,  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 1503  ;  d'Egrée,  brasseur  à 
Suresnes,  au  Comité  de  surveillance  du 
Département,  2471  ;  de  Fabre  d'Eglan- 
tine,  député,  au  Luxembourg,  820  ; 
de  Fabus,  fermier  général,  au  Tribunal 
révolutionnaire,  1476  ;  du  conseiller 
Fagnier  de  Mardeuil,  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 1236  ;  de  Févelat,  au  Co- 
mité de  surveillance  du  Département, 
1082  ;  de  Fintzel,  facteur  de  clavecins, 
au  Comité  de  sûreté  générale,  1702  ;  de 
Fredy,  conseiller  au  Parlement,  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  1244  ;  d'Armand 
Guéthenoc,  prince  de  Rohan,  au  Dépar- 
tement de  Police,  2381  ;  de  Junius  et 
Emmanuel  Frey,  amenés  de  Port-Libre 
au  Tribunal,  830  ;  de  la  femme  divorcée 
Gauthier,  au  Comité  de  surveillance  du 
Département,  972;  de  la  femme  Giroud, 
au  Comité  de  sûreté  générale,  767  ;  de 
Goudaille,  commissionnaire,  au  Comité 
de  sûreté  générale,  1079  ;  de  Françoise 
Goupil,  femme  Hébert,  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, 892  ;  du  président  de 
Gourgues,  au  Tribunal  révolutionnaire, 


1255  ;  de  Grey,  homme  de  confiance  du 
fermier  général  Bagneux,  au  (.;omité  ré- 
volutionnaire  de  la  section  de  l' Homme- 
Armé,  1403;  de  Gusman,  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  831  ;  de  Haynard, 
marchand  de  toiles,  au  Comité  de  sùrolé 
générale,  1044;  des  Hébertistos.au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  2()'i,  206  ;  d'Hé- 
rault de  Séchelles,  au  Luxembourg,  829; 
d'Hocquart,  premier  président  de  I;i 
Cour  des  Aides,  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1312  ;  au  Tribunal  révolution- 
naire, 1313  ;  des  femmes  Lalouet,  au 
Comité  de  sûreté  générale,  763,  765;  de 
La  Haye,  commis  de  banque,  au  Luxem- 
bourg, 2444  ;  de  Lamarche,  parfumeur, 
au  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment, 1151  ;  de  la  citoyenne  Alexandre 
La  Rochefoucauld,  au  Comité  de  la  sec- 
tion de  Bondy,  1177  ;  de  Latour,  agent 
de  change,  au  Comité  de  sûreté  générale, 
760  ;  de  Lavoisier,  fermier  général,  au 
Tribunal  révolutionnaire,  1412;  de  Le 
Bas  de  Courmont,  fermier  général,  au 
Tribunal  révolutionnaire,  1457  ;  de  la 
citoyenne  Le  Blanc,  femme  de  Masson, 
ingénieur  en  chef  des  Ponts  et  Chaus- 
sées, 187  ;  de  L.  Le  Bugle,  professeur  de 
musique,  au  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Amis-de-la-Patrie,  228'i, 
2285  ;  de  la  femme  Lefranc-Pompignan, 
au  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment, 1063  ;  de  la  femme  Lemoine  de 
Crécy,  au  Tribunal  révolutionnaire, 
2332  ;  de  Lenoir,  conseiller  au  Parle- 
ment, au  Tribunal  révolutionnaire,  1298; 
du  président  Le  Peletier  de  Rosambo, 
au  Tribunal  révolutionnaire,  1178;  de 
Loiseau-Béranger,  fermier  général,  au 
Tribunal  révolutionnaire,  1517  ;  de  Mau- 
bert-Neuilly,  fermier  général,  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  1467  ;  de  Mazuel, 
orfèvre,  au  Comité  de  surveillance  du 
Département,  991  ;  de  Ménage  do 
Pressigny,  fermier  général,  au  Tribu- 
nal  révolutionnaire,  1498  ;  de  Mercier, 
fermier  général,  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 1631  ;  du  président  Molô  do 
Champlàtreux,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 1284  ;  d'Eugénie  de  Montboissier, 
au  Comité  de  la  section  de  Bondy,  1177; 
de  Montcloux,  fermier  général,  nu  Tri 


808 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


bunal  révolutionnaire,  1439  ;  du  conile 
de  Nort,  au  Comité  de  sûreté  générale, 
1332  ;  au  Tribunal  révolutionnaire,  1330; 
do  Nourry-C.ranimont,  père,  ex-artisto 
(iu  Théâtre  jNIontansier,  au  Tribunal 
rr-volulioiinaire,  893  ;  de  Nourry-Gram- 
niont,  iils,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 890  ;  du  président  d'Ormesson, 
au  Tribunal  révolutionnaire,  1272  ; 
d'Oursin  de  Bures,  conseiller  au  Parle- 
ment, au  Tribunal  révolutionnaire,  1189; 
de  Paindavoine,  concierge  de  la  Maison 
des  Loteries,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 2297,  2299  ;  de  Pasquier,  con- 
seiller au  Parlement,  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, 1187  ;  de  Papillon  d'Aute- 
roche,  fermier  général,  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 1466  ;  de  Parcel  Saint 
Cristau,  fermier  général,  au  Tribunal 
révolutionnaire,  1441  ;  de  Parseval, 
fermier  général,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 1506  ;  de  Parseval  de  Frileuse, 
fermier  général,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 1465  ;  de  Paulze,  fermier  général, 
au  Tribunal  révolutionnaire,  1404  ;  de  la 
femme  Philibert,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  769;  de  Philippeaux,  député,  au 
Luxembourg,  827  ;  de  Portebœuf,  domes- 
tique chez  Lemoine  de  Crée)',  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  2324;  de  Ch.  Adrien 
Prévost  d'Arlincourt,  fermier  général, 
au  Tribunal  révolutionnaire,  1595  ;  de 
Louis-Adrien  Prévost  d'Arlincourt,  fer- 
mier général,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 1482;  de  Puissant,  fermier  géné- 
ral, au  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion Le  Peletier,  1421  ;  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, 1429;  d'Aimée-Cécile  Re- 
nault, au  Comité  de  sûreté  générale, 
2302  ;  au  Tribunal  révolutionnaire,  2303, 
2305,  2306,  2311,  2312  ;  d'Antoine 
Renault,  papetier,  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 2317  ;  d'Antoine- Jacques  Re- 
nault, papetier,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 2319  ;  d'Edme-Jeanne  Renault, 
ex-religieuse,  au  Tribunal  [révolution- 
naire, 2321  ;  du  président  Rolland,  au 
Tribunal  révolutionnaire,  1226  ;  de 
Rougeot,  fermier  général,  au  Tribunal 
révolutionnaire,  1470  ;  de  Rouhette, 
conseiller  au  Parlement,  au  Tribunal 
révolutionnaire,    1348  ;    de    Rousseau, 


inspecteur  de  Police,  au  Tribunal 
révolutionnaire,  314  ;  de  Roussel,  agent 
du  baron  de  Batz,  au  Comité  révo- 
lutionnaire do  la  section  Le  Peletier, 
2280  ;  de  l'abbé  Sahuguot  d'Espagnac,  au 
Comité  de  sûreté  générale,  774  ;  au 
Tribunal  révolutionnaire,  833  ;  de  Saint- 
Amand,  fermier  général,  au  Tribunal 
révolutionnaire,  1434  ;  de  Saintanac, 
élève  en  chirurgie,  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 2104  ;  de  la  femme  Sainte- 
Amaranthe,  au  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  Halle-aux-Blés,  2389  ; 
de  Saleure  de  Grizieux,  fermier  général, 
au  Tribunal  révolutionnaire,  1495  ;  de 
Henri-Guy  Sallier,  ex-président  de  la 
Cour  des  Aides,  à  Semur,  1193  ;  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  1195  ;  de  la 
femme  Salvi,  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 771  ;  de  Sanlot,  adjoint  à  fermier 
général,  •  au  Tribunal  révolutionnaire, 
1578  ;  de  Sénac  de  Meilhan,  au  Comité 
de  surveillance  du  Département,  1151; 
de  Sombreuil,  père,  gouverneur  des  In- 
valides, à  l'Assemblée  Législative,  2361; 
de  Tribert,  directeur  des  Subsistances 
militaires,  au  Comité  de  surveillance  du 
Département,  1845, 1850;dela  citoyenne 
Villard,  au  Comité  de  sûreté  générale, 
768  ;  de  Vente,  fermier  général,  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  1474  ;  de  Verdun, 
fermier  général,  au  Tribunal  révolution- 
naire, 1533  ;  de  Westermann,  adjudant- 
général,  commandant  la  Légion  du 
Nord,  au  Comité  de  sûreté  générale, 
517,  534-538,  540  ;  au  Tribunal  mili- 
taire de  l'armée  des  Côtes  de  la  Ro- 
chelle, 549  ;  au  Tribunal  révolution- 
naire, 844  ;  des  volontaires  du  poste  du 
quai  de  l'Ecole,  au  Département  de 
Police,  2083. 

Intrigants  (protestation  de  Choudieu  con- 
tre les  intrigues  et  les),  364. 

Invalides  (armes  déposées  dans  les  caveaux 
du  dôme  des),  2367  ;  (ex-colonel  d'in- 
fanterie demeurant  dans  la  Maison  des), 
1331-1333,  1336  ;  (nouveau  boulevard, 
vis-à-vis  les),  2363,  2364  ;  (prise  d'armes 
de  Froidure  en  juillet  1789  aux),  2511. 

Inventaire  de  l'argenterie  du  premier  pré- 
sident de  Bérxille,  1919  ;  de  l'argenterie 
de  Mercier,  fermier  général,  1622  ;  des 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


biens  du  condamné  Le  Peletier  de  Ro- 
sambo,  1183  ;  des  effets  de  l'hôpital 
des  Incurables,  2014  ;  des  effets  de  Jos- 
set  de  Saint-Laurent,  1107  ;  des  effets 
des  officiers  tués  ou  prisonniers  dans 
l'affaire  de  Châtillon,  531  ;  des  marchan- 
dises de  Mercier,  fermier  général,  1621, 
1635  ;  du  mobilier  de  Chabot,  695,  696 
du  mobilier  du  citoyen  Isabeau,  1771 
du  mobilier  de  Julien  de  Toulouse,  739 
du  mobilier  de  la  maison  de  campagne 
deMontcloux,  fermier  général,  1438;  du 
mobilier  de  la  Maison  des  Loteries,  2297  ; 
du  mobilier  de  Verdun,  fermier  général, 
1528  ;  des  papiers  de  la  compagnie  d'Es- 
pagnac,  780-783,  785,  787  ;  des  papiers 
du  procès  de  Chabot,  et  autres,  815,  876; 
des  pièces  relatives  à  la  succession  de 
Delaunay  d'Angers,  634. 

Irlandais  (élèves  pensionnaires),  2282  ; 
(séminaire  des),  2282. 

Isabeau  La  Vergne  (citoyenne),  1771. 

IsELiN,  négociant  en  grains,  433. 

Isère.  —  Directoire  du  département,  348. 

Isigny  (Calvados).  —  Maire,  85. 

IsoRÉ  (Jacques),  député  de  l'Oise  à  la  Con- 
vention nationale,  129,  2184,  2231-2240. 

Issoudun  (Indre).  —  District,  1441, 1582. 

Issy  (Seine).  —  Comité  révolutionnaire, 
2035. 

—  Maison  de  la  princesse  de  Chimay,  2035. 
Italie  (robe  et   pierrot   de   taffetas   d'), 

2305,  2307. 

IvoY,  maire  de  Méréville,  193,  200. 

Ivresse  (dragons  de  l'Ecole  militaire  et 
Marseillais  en  état  d'),  725. 

Ivrognerie  (administrateurs  du  départe- 
ment du  Mont-Terrible  adonnés  à  1'),  424; 
dans  l'armée  (répression  de  F),  461  ;  de 
Chabot  (scènes  d'),  813  ; 

Ivry  (Seine).  —  Agent  national,  117. 

—  Habitants,  1014. 

—  Maire,  117. 

IvRY  (Louis-François-Marie-Claude),  mar- 
chand à  Monthléry,  105. 


Jabel  (Antoine),  juge  de  paix  de  la  sec- 
tion de  l'Indivisibilité,  1218. 

Jac  (Jacques),  député  du  Gard  à  la  Con- 
vention nationale,  1376, 1537. 


809 

Jacob  (Dominique),  député  de  la  Meurthe 
à  la  Convention  nationale,  1536,  15'i2. 

—  (Henry),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Brutus,  607. 

—  (Louis),  limonadier,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  do  Ciuil- 
laume-Tell,  1812. 

—  commissaire  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  725. 

Jacobin  (aristocrates  ayant  adopté  lo 
costume),  2487. 

Jacobins  (affiliations  et  corresjjondanco 
des),  785  ;  (assemblée  des  fédérés  dos 
83  départements  siégeant  aux), 742, 743  ; 
(couvent  des),  1561  ;  (dessein  d'écraser 
les),  214  ;  (faction  dominant  les),  335, 
336  ;  (invectives  contre  les),  74  ;  (Lulier, 
invoquant  le  témoignage  des),  79'i  ; 
(projets  homicides  contre  les),  78  ;  (So- 
ciété des  Amis  de  la  Liberté  et  de  l'Ega- 
lité siégeant  aux),  481. 

—  détenus  à  Saint-Lazare,  73. 

Jacot  (citoyen),  détenu  aux  Madelonnet- 
tes,  1030. 

Jacot- Villeneuve  (Jean-Chrysostomo), 
officier  de  paix,  56. 

Jacotin  (citoyen),  agent  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1014. 

Jacquart,  commissaire  reviseur  des  comp- 
tes des  compagnies  de  finance,  1556. 

Jacquelin(  citoyen),  suspect,  arrêté  au 
théâtre  du  Vaudeville,   1025. 

Jacquemier,  bijoutier,  214. 

Jacquin  (Joseph-Nicolas),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  2136-2138,  2140,  2298,  2350, 
2351,  2359,  2432, 2498, 2501. 

Jacquinot  (Marie),  pétitionnaire,  2114. 

Jacquiot  (Antoine),  dit  Duprenov,  capi- 
taine de  la  force  armée  de  la  section 
Le  Peletier,  1473. 

Jagny  (Seine-et-Oise).— Propriétaire,  103. 

Jagot  (Grégoire-Marie),  membre  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  249,  265,  602, 
619,  644,  703,  762,  788,  837, 1170,  1175, 
1308, 1334,  1343, 1394,  1490,  1511,  1545, 
1550, 1601, 1610, 1656, 1858,  2302,  2308, 
2345, 2349, 2352,  2355,  2368,  2397,  2483, 
2547,  2548. 

Jahan  (Jean-Baptiste),  député  d'Indre- 
et-Loire  à  la  Législative,  1862. 

Jallot,  marchand  de  vins,  150. 


#■ 


810 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  prcsiili;nl  de  la  section  do  Mutius-Sce- 
vola,  2107. 

.Iankts  ((uMniain),  liabitant  au  faubour<î- 

Saint-Antoino,  190. 
Jami)    (liliarli's),    nianliaiul,    notable    de 

Vilb'iK'Uvt.'-li>s-l)aniniarlin,  1 19. 
Jannkst   (Jcaii-.Iaciiue.s),   chaiTon,   agoni 

national  de  la  t  unnnuno  do  Vaudiiorlan, 

I'é'i. 

Jannon,  ooinniissairo  du  Comité  révolu- 
tionnaire do  la  section  de  la  Fontaine- 
do-Gronelle,    1258,  1270. 

—  (femmes),  détenues  à  la  maison  de  la 
Bourbe,   1972. 

Janson  (femme),  agent  de  la  conspiration 
de  Batz,  255.1. 

Janvier  (Antidc),  membre  de  la  Commis- 
sion temporaire  des  arts,  1314. 

—  citoyen  de  la  section  de  la  République, 
995.  " 

Janville  (Eure-et-Loir).  —  District,  87, 
129. 

Japhet,  descendant  de  Noé,  683. 

Jaqi  IN,  marchand  de  vins  à  Paris,  980. 

Jaquotot  (Antoine-Edme-Nazaire),  agent 
national  près  le  Tribunal  de  police  cor- 
rectionnelle, 2214. 

.Tard-Panvii.lier  (Louis-Alexandre),  dé- 
puté des  Deux-Sèvres  à  la  Convention 
nationale,  527. 

Jardin  (Etienne),  directeur  des  transports 
militaires,  1937,  2343,  2421,  2550,  2554, 
2563. 

Jardin  des  Cordeliers,  31. 

—  Egalité,  2161  ;  baraques,  2162  ;  cabi- 
net de  lecture,  224,  756,  1810  ;  Café  de 
l'Europe,  1002  ;  libraires,  1112. 

—  de  l'Infante  (restaurateur  au),  940. 

—  national  (vétérans  invalides  chargés  de 
la  garde  des  monuments  du),  2248. 

Jardins  de  luxe  (mise  en  culture  des),  950. 

Jarry  (Edme-Jacques-Philippe),  courrier 

au  département  delà  Guerre,  21,  44,157. 

—  -  (Marie-Louise-Françoise,  femme),  ci- 
toyenne de  la  section  de  Marat,  41. 

Jaucourt  (Aube).  —  Habitant,  320,  321. 
Jaige  (Théodore),  banquier,  1014,  1938, 

2439-2448,  2550,  2554,  2563. 
Javon,  charpentier,  81. 
Jay  de  Sainte-Foy  (Jean),  député  de  la 

Gironde  à  la  Convention  nationale,  224, 

263. 


Jeamion-Saint-Andrk  (André),  député 
du  Lot  à  la  Convention  nationale,  26, 
224. 

Jeanneret  (montre  d'or  guillochée,  à  ré- 
l)étilion,  du  nom  de),  1588. 

Jkannet  (Laurent-Marie),  homme  de  loi 
A  Orgelet,  979. 

Jeannot  (citoyen),  agent  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1148. 

Jeanson    (Jean-Baptiste-Pierre- Alexis), 
commmandant  de  bataillon  de  la  force 
armée  parisienne,  03. 

Jeanvrin  (Jacques),  limonadier,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  République,  170,  2129. 

Jemmapes  (département  de),  41. 

Jésuites  (affaire  des),  1340,  1349. 

Jetons  d'argent  de  l'Académie  des  Sciences 
aux  armes  de  Nevers,  1247  ;  trouvés 
chez  un  maître  des  Comptes,  987  ;  ar- 
moriés (dons  à  la  section  du  Mont- 
Blanc  de),  1447,  1454  ;  aux  armes  de 
Pontcarré,  prévôt  des  marchands,  1451  ; 
de  la  Société  Olympique,  2563. 

—  fleurdelisés  (saisie  de),  1214. 

Jeu  do  cavagnolle  avec  emblèmes  de  féoda- 
lité, 1621. 

Jeux  de  billard  et  de  loto,  à  la  Maison 
Egahté,  2152,  2156,  2159. 

—  de  hasard  (tenue  par  la  femme  Sainte- 
Amaranthe  de),  2486,  2488. 

JoBA  (Dominique),  capitaine,  puis  com- 
mandant de  l'infanterie  de  la  Légion  du 
Nord,  519,  554. 

Jobert  (Augustin),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 740,  1789,  2152,  2159,  2162, 
2273,  2275,  2276. 

—  (Charles),  réfugié  Belge,  213,  214,  894. 

—  (Jacques),  employé  de  l'administration 
des  Subsistances,  2288. 

JoHNSTON  (Guillaume),  lieutenant  au  3® ba- 
taillon du  Bec-d'Ambès,  membre  de  la 
Commission  militaire  dHuningue,  395, 
396,  403,  412. 

JoiGNY  (Jean-Baptiste),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  2277. 

JoiNviLLE  (Pierre),  ancien  caissier  des 
Messageries,  18,  58. 

JoisELLiE  (Marianne),  débitrice  du  fermier 
général  Mercier,  1598. 


TABLE  ALPHABETIQUE 


811 


JoLEAU,  agent  do  Brégaud,  notaire  à 
Parey,  2028. 

Juliette  (Pierre),  entrepreneur  de  bâti- 
ments, greffier  de  la  commune  de  Chàtc- 
nay-la-Montagne,  102. 

JoLivET  (Nicolas-Michel),  chef  de  bureau 
de  l'administration  des  convois  mili- 
taires, ex-secrétaire  d'ambassade  à 
Liège,  1975  ;  son  frère,  employé  dans 
la  même  administration,  1975. 

—  valet  de  chambre  du  comte  d'Artois, 
1975. 

.  Jolly-Berthault  (Louis-Joseph-Domini- 
que), président  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  l'Arsenal,  13'i4, 
1345. 
JoLY  (Adrien-Jacques),  commissaire  du 
Département,  319,  345,  346,  623,  718. 

—  (Pi erre- Marie),  chef  du  bureau  des 
charrois  de  la  2^  division  à  la  Guerre,  988. 

—  avocat  à  Grenoble,  1125. 

—  lieutenant  de  gendarmerie  ;"i  Xeuf- 
brisach,  347,  348. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  Le  Peletier,  1471. 

—  (Gabrielle-Françoise-iSlcole),  ouvrière 
en  linge,  894. 

Joseph  (Jean-Baptiste),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
République,  328,  601,  690,  705,  789. 

Joseph  II,  empereur  d'Allemagne,  755, 
756,  760,  762, 2245. 

JosoN  (François),  marchand  pelletier  à 
Paris,  .894. 

JossE  (R.),  commis-greffier  du  Tribunal 
révolutionnaire,  27,  1226,  1233,  1236, 
1244, 1313,  1336,  1469,  1470,  2150,  2291, 
2306. 

JossET,  membre  du  Comité  de  bienfai- 
sance de  la  section  de  Brutus,  976. 

JossET  DE  Saint-Laurent  (Louis-Jean), 
commissaire  des  guerres,  961,  1048, 
1049, 1063, 1082, 1099, 1107, 1129. 

JossY  (fils  de),  réfractaires,  974. 

Joudert,  étranger  au  service  de  l'Empe- 
reur, détenu  à  Saint-Lazare,  80. 

Jourdain,  quartier-maître  et  secrétaire 
du  Conseil  de  discipline  militaire  des 
vétérans  de  Paris,  2232. 

Jourdan  (Mathieu  Jouve-),  dit  Couie 
Tète,  chef  d'escadron  de  gendarmerie, 
1890. 


—  garde  de  Louis  XVI,  9C7. 

Joi  RDKuii,  (Didier),  adjoint  au  ministre 
de  la  Guerre,  de  la  5"  division,  354,  553. 
555,  G37,  1025,  lOG.Î,  1004,  1142,  2451. 

Journal  proposé  par  Ilébi-rt,  25;  r.'iist-i- 
gaant  Us  arméts  oiiui-iniis  (dcn.jikiatiua 
d'un),  1810,  1855,  ISGO. 

Journal  de  l'Ami  liu  peuple,  1211. 

Journal  des  débats  et  décrets,  11!:. 

Journal  de  Louis  .\]'I  et  de  son  peu/de, 
1202. 

Journal  de  Marat  (nouveau  joiiriu:!  pro- 
jeté, sous  le  titre  de),  33. 

Journal  de  la  Montagne,  759,  2  i29. 

Journal  de  Perlet,  138. 

Journal  du  proc'.s  d'Hébiri,  874. 

Journal  du  soir,  2154. 

Journalistes  (imputations  mensongères  de), 
136-138. 

Journaux  (défenses  à  Ciiabot  de  recevoir 
dans  sa  prison  des),  G7C. 

—  de  la  recette  générale  des  l'crmes,  1372. 
Journée  du  31  Mai,  11,  26,  27,  32,  46,  58, 

59,  163,  185,  221,  229,  258,  321,  664,  773, 
792,  794,  1386,  1397,  2390,  2416,  2428, 
2459, 2464, 2532. 

—  du  20  juin,  1967,  2416,  2541  ;  (enquête 
de  Menjaud  sur  la),  2002. 

—  du  10  août,  26,  65,  165,  742-744, 
757,  1340,  1386,  1397,  1468,  1772,  1991, 
2298, 2299, 2390,  2416,  2459,  2464,  2541; 
(conseiller  Amelot  tué  lors  de  la),  1170  ; 
(baron  de  Viomesnil  blessé  à  la),  1039  ; 
(participation  de  Le  Peletier  Rosainbo 
et  du  maréchal  de  Mailly  à  la),  1179; 
(présence  supposée  d'Admiral  au  ch;\- 
teau  lors  de  la),  2153,  2162,  2163  ;  pré- 
sence au  château  de  Paindavoine,  con- 
cierge de  la  Maison  des  Loteries,  2298, 
2299  ;  présence  du  prince  de  Saiiil-Mau- 
ris  et  de  son  secrétaire  au  château,  2412  ; 
rôle  attribué  à  San  terre,  2088  ;  (se«ours 
aux  veuves  de  la),  1535  ;  (valet  do  pied 
de  la  Reine  ayant  tiré  sur  les  patriotes 
lors  de  la),  1991. 

—  du  2  septembre,  18,  58,  63,  66,  70,  72. 
75,  152,  214,  669,  722,  2287,  2298  ; 
(Sombreuil  absous  par  le  jugement  du 
peuple  lors  de  la),  23G7,  2371.  2372; 
(danger  couru  par  Mole  de  ChamplA- 
treuxlorsdela),  1277,  1281,  128.3. 

—  dite  des  poignards,  1018. 


812 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


JoiiRNF.T  (Antoinc-Bornard),  ancien  véri- 
ficateur des  douanes  à  Nantes,  employé 
dans  les  bureaux  du  Comité  de  salut 
public,  22. 

JOCSSINEAII    DE    L\    ToURDONNET    (Jcan), 

ancien  officier  de  cavalerie,  320,  321. 
JoiY    (Anne),  au   service    de   la    femme 

Grandmaison,  2498. 
Jouy  (toile  de),  à  fleurs  fond  citron,  1G86. 
JovE  (citoyen),  dénonciateur,  1120. 
JovET  (Charles),  membre  du  ComilA  de 

surveillance  de  Villeneuve-les-Dammar- 

lin,  119. 
JoYANVAL  (veuve),  épicière  à  Paris,  2278, 

2305. 
JoYEAU  (Nicolas-Pierre),  sellier,  37. 
JiBEAU,   concierge    et    garde-meuble   du 

comte  d'Artois  au  Temple,  G7. 
JuBLiN,  homme  de  loi,  1096. 
JiiERY    (Jean),   brocanteur,   émetteur  de 

faux  assignats,  1022. 
Juge  de  paix  (conflit  d'un),  avec  son  gref- 
fier, 725. 
Jugements  en  blanc,  signés  du  juge  de 

paix  de  la  section  de  la  République, 

1837. 

—  iniques  reprochés  au  Tribunal  mili- 
taire de  l'armée  des  Ardennes,  320, 
321. 

Juifs  de  Colmar  (célébration  du  culte  par 
les),  388  ;  de  Strasbourg  (prétendues  in- 
telligences criminelles  des),  384. 

JuiGNÉ  (Antoine-Eléonor-Léon  Le  Clerc 
de),  archevêque  de  Paris,  772. 

JuLiAN  DE  Carentan  (Drocou),  observa- 
teur de  Police,  347,  348,  1835. 

Ji'LiEN  de  Toulouse  (Jean),  député  de  la 
Haute-Garonne  à  la  Convention  natio- 
nale, 265-267,  269,  270,  521,  605,  619, 
630,  631,  643,  648,  691,  711,  731-740, 
774,  815,  816,  822,  836,  876,  2554  ;ci  - 
toyenneLiCHÈRE,  sa  femme,  740;  (Amé- 
dée),  son  fils,  740. 

—  homme  d'affaires,  1300. 

Julienne,  défenseur  officieux,  830,  844, 
1252, 1297, 1353, 1474, 1476, 1482, 1491, 
1495,  1506,  1515,  1565. 

JuLLE  (Michel),  tapissier,  2316  ;  (Marie- 
Jeanne-Charlotte  Dunois),  sa  femme, 
2304,  2316. 

JuLLTAN,  auteur  d'une  pétition  de  la  sec- 
tion des  Champs-Elysées,  26. 


Jumeau  Jean-Louis),  fayencicr  et  officier 
municipal  d'Arpajon,  131. 

JuNCK,  cordonnier,  commissaire  de  la 
section  delà  Montagne,  2152,  2159. 

JuMÉ  (Jean),  juge  au  Tribunal  du  3°  ar- 
rondissement, 2212. 

JuNius  (adoption  par  les  frères  Frey  d'un 
enfant  sous  le  nom  de),  746. 

Jura.  —  Département,  979. 

Jurés  (Kuspects  inscrits  sur  la  liste  dos), 
807. 

Justifiialion  de  François  Cliabot,  G87  ;  de 
Dangé,  ex-administrateur  au  Départe- 
ment de  Police,  2541  ;  de  Duport, 
conseiller  au  Parlement,  1215  ;  de  Fa- 
bre  d'Eglantino,  593  ;  de  Froidure,  ad- 
ministrateur au  Département  de  Police,  à 
la  Commission  populaire,  2511  ;  du  géné- 
ral Giacomoni,  348,  356  ;  du  général 
Guillaume,  inculpé  dans  l'affaire  de  Pir- 
masens,  354  ;  d'Hébert,  adressée  à  Fou- 
quier-Tinville,  216,  228  ;  du  général 
Kellermann,  348  ;  de  Leclerc,  l'un  des 
Hébertistes,  224-226  ;  de  Lenoir,  con- 
seiller au  Parlement,  1295  ;  de  Michonis 
devant  le  Tribunal  révolutionnaire,  2557; 
de  Richard,  suspect,  de  Langres,  348  ; 
de  Schérer,  général  de  l'armée  du  Haut- 
Rhin,  359  ;  de  Soûlés,  ex-administrateur 
au  Département  de  Police,  2532-2535; 
du  général  Westermann,  576,  577. 

K 

Kaiserslautern  (Bavière  rhénane).  — 
Arrestation  de  Demangeot,  capitaine 
d'artillerie,  1142. 

Karadec  (Louis),  agent  de  change,  2287, 
2450,  2550,  2554,  2564. 

Karr,  libraire  de  Saarbruck,  1089. 

Kaunitz  (fils  naturel  du  prince  de),  229. 

Kellermann  (François-Christophe),  gé- 
néral en  chef  de  l'armée  des  Alpes,  347, 
348,  351, 353, 594, 599, 724, 836, 2457. 

Kervelegan    (Augustin-Bernard-Fran- 
çois Le  Goazre  de),  député  du  Finis- 
tère à  la  Convention  nationale,  18,  58. 

Klein,  de  Luxembourg,  1031. 

KocK  (Jean-Conrad  de),  banquier  hollan- 
dais, 41, 205, 209, 214, 226, 230, 234, 891. 

Kœnig  (Mathieu),  perruquier,  32. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


KoLLiQUER,    Suisse,     restaurateur,     près 

du  Vieux-Louvre,  940. 
Kropper    (Marie-Anne-Dorothée),    veuve 

HÉRICOURT,  82,  184. 
Kropper  (Marguerite-Françoise  Villiau- 

ME  ou  ViLLENNE,  femmc),  49,  184. 
Kruthoffer,    secrétaire    particulier    do 

M.   de  Mercy-Argenteau,   ambassadeur 

d'Autriche,  348. 


Labarbe,  secrétaire  de  la  Société  popu- 
laire de  Massevaux,  415. 

Labarde  (Anne),  veuve  de  Charles Balau- 
DOT,  gendarme  massacré  en  Vendée, 
929. 

La  Barolière  (Jacques-Marguerite  Pi- 
lote de),  maréchal  de  camp,  332. 

Labarre  (Thomas-Charles),  memÉre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Tuileries,  2385. 

Labbin,  lire  Lalein  (Antoine),  ancien  tré- 
sorier géDéral  de  la  Marine,  1016. 

Lablée,  suspect,  2106. 

Laborde  (Jean-Joseph  de),  marquis  de 
Mérévillc,  129,  1821  :  sa  veuve,1814. 

Labory,  capitaine  des  Invalides,  979. 

Laboureau  (Jean-Baptiste),  médecin  et 
premier  commis  au  Comité  de  santé,  41, 
46,  205,  209,  212,  214,  230,  235,  972, 
2208. 

Laboureurs  (soldats  de  l'armée  révolution- 
naire bien  reçus  chez  les),  76. 

Labrousse,  agriculteur,  324,  325. 

La  Bruguière,  habitant  aux  Champs- 
Elysées,  2140. 

La  Gauche,  négociant  de  Sedan,  998. 

Lacaune  (Tarn).  —  Procureur  de  la 
commune,  639. 

—  Société  populaire,  639. 

Lacaye  (Louis-Qaude),  comédien,  prési- 
dent de  l'Assemblée  générale  de  la  sec- 
tion de  la  Halle-aux-Blés,  2179. 

La  Chaise  (Qaude),  tenant  maison  garnie, 
2159,  2160. 

La  Châtre  (Isabelle-Louise  de  Harville- 
Jouvenel  des  Ursins,  comtesse  de), 
1742;  son   fds,  émigré,  1742. 

La  Chaussée,  juge  de  paix  de  Pont-la- 
Montagne,  2262. 

La  Chevardière  (Alexandre-Louis),  vice- 


813 

président  du  directoire  du  Département 
de  Paris,  1590,  2041,  2065,  2071. 

La  Colombe  (Louis-Ange  de),  colonel  de 
la  Légion  du  Nord,  502. 

Lacombe  (Bertrand),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  dos  Tuile- 
ries, 1165,  2385. 

—  (Rose),  de  la  Société  des  femmes  révo- 
lutionnaires, 27. 

—  citoyen),  850. 

—  (citoyenne),  habitant  rue  des  Pelits- 
Champs,  27. 

—  commissaire  du  Comité  do  sûreté  géné- 
rale, 1080. 

—  (femme),  suspecte,  incarcérée  à  Sainte- 
Pélagie,  1029. 

Lacorne,  habitant  du  Hàvre-Marat,  2343. 
Lacorre,   père   (Thomas-Martin),   ancien 
inspecteur  et  garde-magasin,  1014. 

—  fils  (Lazare-Hyacinthe-Thomas),  com- 
missaire aux  marchés  de  Belgique,  1014. 

La  Corrège  (Jean),  suspect,  1155. 

Lacoste  (Elle),  député  de  la  Dordogne  à 
la  Convention  nationale,  220,  249,  703, 
1170,  1174, 1175, 1248, 1343, 1409,  1656, 
1657, 2084, 2302, 2345, 2352, 2450,  2483, 
2547-2549,  2551. 

—  secrétaire  de  l'Assemblée  des  fédérés 
des  83  départements,  742,  743. 

—  suspect,  2111. 

Lacotte,  médecin  de  Robespierre,  220. 
Lacourtille    (citoyen),    ami    de    Fabro 

d'Eglantine,  595. 
Lacroix  (François-Théodore),  membre  du 

Comité  de  surveillance  de  Brioudo,  11 59. 

—  (Jean-Baptiste),  menuisier,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  152, 1455, 1459. 

—  ex-procureur-syndic  à  Châlons,  prési- 
dent du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Unité,  49,  59,  63,  66. 

Lacroix,  député,  voir  Delacroix. 

La  Cronique,  père,  limonadier  à  Paris, 
1058. 

Ladainte  ou  Ladinthe  (Michel),  épicier, 
juge  faisant  fonctions  de  président  du 
Tribunal  de  commerce,  1353,  2211,  2258. 

Ladébat  (citoyen),  détenu,  1878. 

La  Dominière  (Antoine-Jean-Louis  Cor- 
mier de),  chevalier  de  Saint-Louis,  capi- 
taine de  la  garde  de  Louis  XVI,  1051. 


81 'i 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Lafaye,  vico-prOsidont  de  hi  Société  des 
Jacobins,  48 L 

Lafayettk  (Gilbert  Motier,  manjuis  de), 
296,  725,  8'i4,  1772,  1847;  (Mathis, 
chef  de  légion  de  la  garde  nationale, 
ami  de),  63;  (Jauge,  aide  de  camp  de), 
2442  ;  (Lescuycr,  ancien  aide  de  camp 
de),  2417,2420. 

Lafitte  (Auguste),  commissaire  de  police 
de  la  section  des  Invalides,  187,  2362, 
2363, 2365. 

Laflevtrie  (Antoine-Jacques  de),  défen- 
seur officieux,  817,  818,  826,  828,  832, 
833, 839, 890, 892, 893,  1233,  1244,  1353, 
1457,1470,  1496. 

Laflotte,  père,  suspect,  995. 

Lafollie  (Antoine),  vice-président  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  239. 

Lafond  Germain),  adjudant  de  la  force 
armée  de  la  Cité,  96. 

Lafont  (Charles-Marie),  ex-député  à  l'As- 
semblée législative,  employé  à  la  Caisse 
d'Escompte,  1149. 

Lafontaine,  receveur  des  contributions 
publiques  à  Châteauroux,  764. 

—  beau-père  du  Constituant  La  Salle, 
2001. 

Lafosse  (François),  chef  du  bureau  des 
observateurs  de  la  Police,  177,  313,  1937, 
2334,  2376,  2492,  2550,  2554,  2557. 

—  (Louis-Silvain),  employé  de  Maillard, 
1257,  1258. 

La  Fournière  (Jean-Baptiste),  tailleur  à 

Senlis,  128. 
Lagache    (citoyenne    Carrette,    veuve), 

ancienne  femme  de  charge  de  Mercier, 

fermier  général,  1626,  1638. 
Lagarde,  ancien  financier,  1154. 

—  tapissier,  rue  du  Rempart,  2152. 
Lagny  (Rosalie),  couturière,  976, 
Lagny  (Seine-et-Marne).  —   Arrestation 

d'un    chargement    de   beurre  et  œufs, 
140  ;  de  fromages,  162. 

—  Maire,  162. 

—  Officier  municipal,  1063,  1066. 
Lagore   (Baptiste),  jardinier  à  Vigncux, 

2478. 
La  Goutte,  suspect,  487. 
Laglillaumie      (citoyenne      Marquet), 

femme  divorcée  de),  974. 
La  Hausay,  chef  d'escadron,  1080. 


La  II  a  VF,  (Euslache  De),  premier  commis 
du  banquier  Jauge,  2444. 

—  (citoyen),  détenu,  1908. 

Lai;i!guet  d'Espagnac,  orthographe  fau- 
tive du  nom  de  Sahuguet  d'Espagnac, 
1351. 

La  Huproye,  père,  habitant  de  Troyes, 
320,  321. 

Laiglc  (Orne).  —  Agent  national  du 
district,  281. 

Laignelot  (Joseph-François),  député  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  836. 

Laine  (Alexandre),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  1385,  1445-1447,  1451,  1569, 
1581. 

—  (Antoine-Nicolas),  commissaire  aux  ac- 
caparements, membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  l'Indivisibi- 
lité, 1220,  1221,  1238,  1239,  1254,  1305- 
1307,  1315. 

Lainville  (citoyen),  incarcéré  à  la  Force, 
1089. 

Lair  (Julien-Martin-Augustin),  président 
de  la  Société  populaire  et  officier  muni- 
cipal de  Dammartin,  127. 

Laissez  passer  à  de  Fiers,  général  en  chef 
destitué,  1163. 

Lait  (injustices  touchant  la  vente  du), 
1094  ;  (réglementation  à  Colombes  de  la 
vente  du),  142. 

Laitières  (œufs  achetés  à  la  barrière  et 
hors  barrières  aux),  105,  197  ;  de  Seine- 
et-Marne  (trafic  coupable  des),  100. 

Laitiers  à  Colombes  (règlement  concernant 
les),  142. 

La  Jeunesse  (citoyen),  convoqué  par  le 
Comité  de  sûreté  générale,  948,  957. 

Lakanal  (Joseph),  député  de  l'Ariège  à  la 
Convention  nationale,  640. 

Lalande  (Jean-Baptiste  Le  Gangneuh 
de),  commissaire  de  police  de  la  section 
de  l'Unité,  18,  49,  58,  63,  2029,  2175, 
2193. 

—  fermier  général,  1505. 

Laligand,  dit  Morillon  (Pierre),  ancien 
marchand  de  bois,  commissaire  du  Co- 
mité de  sûreté  générale  en  Bretagne,  725, 
727. 

Lalive  (Gaspard-Ange -Joseph),  intro' 
ducteur  des  ambassadeurs,  1814. 

—  (veuve),  sa  mère,  1814. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


811 


Lalivet,  contrôleur  de  la  marque  d'or  et 
d'argent,  1993. 

Lallemand  (Nicolas),  libraire  sur  le  Pont- 
Neuf,  1012, 1107, 1117, 1121, 1122. 

—  (Pierre-Sébastien),  gardien  des  scellés 
apposés  chez  Chabot,  674,  690,  700. 

Lallemant-Nantouillet,  émigré,  146. 

Lallemant-Nantouillet(Seinc-et  Marne). 
—  Château,  348. 

Lalou,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge,  1488. 

Lalouet  (Ptosalie-Geneviève,  et  veuve), 
764,  765,  768. 

Lalouette  (Pierre),  tourneur  en  porce- 
laine, capitaine  de  la  4^  compagnie  de  la 
section  du  Nord,  153. 

Laloumet  (Guillaume),  garçon  de  bureau 
à  la  Mairie,  56. 

Laloye,  jeune  (Pierre-Antoine),  député  de 
la  Haute-Marne  à  la  Convention  natio- 
nale, 319,  623,  718. 

La  Luzerne  (César-Henri,  comte  de),  ex- 
ministre  de  la  Marine,  1039, 1750. 

—  (citoyenne),  détenue  à  la  Conciergerie, 
1127. 

Laly  (François-Léger),  carrier  au  Grand 

Montrouge,  97. 
Lamaignière  (Antoine),  juge  de  paix  de  la 

section  des  Champs-Elysées,  26,  1119, 

1829, 1838, 1943. 
Lamaille,  marchand  quincaillier,  2053. 
Lamarche    (Philippe),    parfumeur,    1117, 

1136,1151. 
Lamarre,  marchand  de  chevaux,  2384. 
La  MARTI^'IÈRE,  ex-capitaine  général  pour 

les  tabacs,  garde-magasin  à  Pau,  2140. 

—  (Marie-Suzanne  Chevalier,  femme), 
2137,  2139,  2140,  2150,  2151,  2164,  2279, 
2290-2293,  2554. 

liamballe  (Côtes-du-Nord).  —  Adminis- 
tration du  district,  274. 
■ —  Homme  de  loi,  734. 

—  Société  républicaine,  725. 

Lambert  (Claude-Guillaume),  ex-contrô- 
leur général  des  finances,  1985,  2128. 

—  (Jean),  épicier,  maire  de  Bourg-l'Ega- 
lité,  116. 

—  (Jean-François),  commissaire  des  guer- 
res, 525, 1080, 

—  (Paul-Augustin-Joseph  ou  Augustin- 
Charles  Pascal),  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1004, 1166, 1167, 1171. 


—  président  do  la  section  de  Marat,  22nt<. 

—  président  du  Comité  révolutionnaire  do 
Choisy-sur-Seine,  2326-2329. 

—  commissaire  chargé  du  transport  des 
papiers  de  Vente,  fermier  général,  l'.:5. 

—  porte-clefs  do  la  maison  d'arrêt  du 
Luxembourg,  85  i,  891. 

Lambert  d'On ville,  du  doparloment  do 
Seinc-et-Oise,  726. 

Lambin  (Jacques),  offîcicr  do  santé,  secré- 
taire de  l'Assemblée  générale  de  la  sec- 
tion Chalier,  2182. 

Lam  blet(  Joseph), nourrissourdovaohos.ll. 

Lamène,  voyageur  suspect,  210». 

Lambourion  (Jean-Baptiste),  notable  do 
Châtillon,  97. 

Lametu  (Charlcs-Malo-François  et  Alox.m- 
dre-Théodore-Victor  de),  Constiluanls, 
296,  315,2367. 

Lamiîtrie,  suspect,  1051,  1922. 

Lamine,  ofTicier  municipal  de  Rouen,  59î, 
598. 

Lamiral  (Pierre-Léon),  fruitier,  de  la  soo- 
tion    de   Bonne-Nouvelle,    2029,    2068 
—  membre  de  la  (lommune,  2007,  2068. 

La  Montagne,  commis  en  chef  à  la  grosse 
artillerie  de  Paris,  1689. 

La  Motte,  homme  de  loi,  1717. 

—  médecin,  2126. 

Lamy  (Antoine),  cordonnier,  administra- 
teur du  district  d'E lampes,  129. 

—  (Etienne),  officier  municipal  de  Roche- 
fort,  2379. 

—  suspect,  2111. 

Lamyre  (femme  Gouy  de),  1129. 
Lancuère  (Jean),  maître  de  la  poste  aux 

chevaux  de  Paris,  1950. 
Landau  (Bavière  rhénane).  —  Débloque- 

ment  de  la  place,  383. 

—  Siège,  1963,  1998,  2346,  23'i7. 
Landrid,  boucher  à  Paris,  109. 
Landrieu,  volontaire  au  iS"  bataillon  de 

Paris,  462. 
Landrin,  garçon  de  bureau  à  rimprimerio 
nationale,  2162. 

—  volontaire  au  poste  du  quai  do  l'Ecole, 
2083. 

—  (femme),  marchande  mercière  .sous  les 
baraques  du  Jardin  Egalité,  2162. 

Landry  (Jacques),  cultivateur  et  notable 
à  Luzarches,  121. 

—  (Louis- Joseph),   commissair.^   national 


81G 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


près  le  Tribunal  d'appel  de  la  police  cor- 
rectionnelle, 2189. 
Landser  (Alsace).  —  Esprit  public,  417. 

—  (fête  de  la  Raison  à),  416. 

—  i'^vimd  bailli  de),  413. 

—  (maire  de),  416. 

Lanfrk,  convive  d'un  dîner  chez  Vincent, 

33. 
Langeron     (Charles-Claude     Andrault, 

marquis  de),  ancien  colonel  du  régiment 

de  Condé,  2411,  2414. 

—  (Adélaïde-Geneviève  Andrault  de), 
femme  de  Louis-Marie-François  de 
Saint-Mauris,  2402,  2404-2407,  2409- 
2411,  2416. 

—  (Marie-Louise-Aglaé  Andrault  de), 
femme  divorcée  du  comte  de  Damas, 
2400,  2402,  2404,  2411. 

Langle  (marquis  et  marquise  de),  1839. 

Langlois  (Simon),  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  des  Piques, 
1516,  2442. 

—  ex-capitaine  aux  Gardes  Françaises, 
1154. 

—  inspecteur  des  remontes,  987. 

—  président  de  la  section  Chalier,  912  ; 
secrétaire  de  l'Assemblée  générale  de  la 
section  Chalier,  2182. 

—  (veuve),  habitant  au  Marais,  1134. 

Langlois  de  Pommeuse  (Auguste),  ex- 
conseiller aux  enquêtes  du  Parlement 
de  Paris,  1042. 

Langres  (Haute-Marne).  —  Comités  de 
surveillance,  348,  385. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  385. 

—  Maison  d'arrêt,  385. 

—  Municipalité,  385. 

—  Prisonniers  de  guerre  évacués  sur  Dijon, 
385. 

—  (César-Guillaume  de  La  Luzerne, 
évêque  de),  président  de  l'Assemblée 
Constituante,  1299. 

L'Anguille  (Hubert-Antoine),  caporal  du 

poste  du  pont  de  la  Raison,  2315. 
Lanjuinais     (Jean-Denis),     Constituant, 

1257. 
Lanne    (Claude-Emmanuel-Joseph),   juge 

au  Tribunal  révolutionnaire,  41,  65,  97, 

134,  161,  169,  205,  816. 
Lanonné  (citoyen),  du  Comité  de  Police 

de  la  Mairie,  227. 


Lanoue  (René-Joseph  de),  général  à 
l'armée  de  Belgique,  325. 

Lanoy  (Nicolas),  cordonnier,  commissaire 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Réunion,  1228. 

Lanson,  jeune  (Joseph),  caporal,  1198. 

La  Pallu  (Jean-Marie),  juge  de  la  com- 
mune de  Feurs,  911,  1107. 

La  Perrière  (Jacques- Joseph  Brac  de), 
fermier  général,  1377,  1468,  1469,  1473, 
1582,  1584,1588. 

Lape  Y  RE  (Pierre),  chirurgien,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries,  1870. 

Lapins  (abus  de  l'élevage  des),  1935. 

La  Place  (Marguerite), femme  de  Voydes- 
CALLES,  charretier  à  la  Chapelle-sous- 
Crécy,  139,  155. 

Laplanciie  (Jacquei-Léonard  Goyre-), 
député  de  la  Nièvre  à  la  Convention  na- 
tionale, 45. 

—  (Louis),  garçon  limonadier,  1002. 

—  commissaire  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  725. 

Laporte  (Christophe),  commissaire  de  la 
Municipalité,  696,  698,  700,  702. 

—  (Jean  Louis),  juré  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 835. 

La  Pourielle  (Claude-Philippe),  commis- 
saire du  Domaine  national,  1640. 

Larbouste  (comtesse  de),  émigrée  ren- 
trée, 1145. 

Larcher,  membre  de  la  Commission  dé- 
partementale du  Haut-Rhin,  389,   449. 

Largeau,  délégué  de  la  Commission  des 
Subsistances  dans  le  district  d'Etampes, 
129. 

Larivé,  commis-greffier  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 2299, 2324, 2332. 

La  Rivière  Denis-François),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  2138,  2139,  2289,  2298,  2343, 
2346,  2353, 2357,  2359. 

—  (Jean-Bapt  ste  Etienne-),  juge  de 
paix  à  Paris,  2002. 

Laroche  (François),  maréchal  à  Clichy, 
126. 

—  (Guillaume),  garçon  rôtisseur  chez  le 
restaurateur  Raulot,  2151. 

—  (Nicolas),  gardien  des  scellés  chez  Dela- 
croix, 328,  329. 

—  citoyen  de  Colmar,  391. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  directeur  de  l'agence  des  biens  natio- 
naux et  des  émigrés  du  district  de  Paris, 
914,4691. 

—  (Emilie),  née  Desloges,  citoyenne  de 
Colmar,  394. 

La,  Rochefoucauld  (citoyenne  Alexandre 

Pyrart),  1177,  1720. 
La   Rochefoucauld-Liancourt,    femme 

et  fils  du  duc  de),  2008. 
La  Rochejaquelein  (Henri),  son  château 

brûlé  par  Westermann,  529. 
Larochelle  (citoyen),  détenu  aux  Made- 

lonnettes,  320,  321. 
Larrivée,  citoyen  de  la  section  Le  Pele- 

tier,  2141. 
Larroucau  (Bernard),  perruquier,  mem- 
bre de  la  Société  populaire  de  Creil,  132. 
Larue,  membre  de  la  Société  des  Amis  de 

la  Constitution,  474. 

—  secrétaire  du  Comité  de  surveillance  du 
Département  de  Paris,  1107. 

—  (De),  curé,  puis  procureur  de  la  c  m- 
mune  d'Huningue,  367,368,398,402, 404. 

La  Ruelle,  agent  national  de  Viîlemom- 
ble,  2261. 

Lasalle  (Guillaume-Nicolas),  second  capi- 
taine navigateur,  911. 

—  (Joseph  de),  marquis  de  Roquefort,  ex- 
Constituant,  2001  ;  son  oncle,  2001. 

—  noble  à  Nancy,  974. 
Las  Cases  (lettre  de),  839. 
Lasmesace,  chirurgien,  tenant  maison  de 

santé  au  Faubourg-Saint-Antoine,  82. 
Lasne   (Etienne),   peintre   en  bâtiments, 
213,   214. 

—  (Angélique  Demilly,  femme),  fabri- 
cante  de  blondes  noires  à  Marly,  146. 

Lasserre  (Jean-Baptiste  Lafas  de),  com- 
missaire ordonnateur  àl'arméederOuest, 
556. 

La  Suse  (citoyen),  en  relations  avec  le 
brasseur  Egrée,  2471. 

Latache  (Michel),  détenu  à  Sainte-Péla- 
gie, 1852. 

Latoughe  (Louis-René),  ex-Constituant 
et  chef  d'escadre,  320,  321. 

Latour  (Jean -Baptiste),  orfèvre  à  Franc- 
val  (Arpajon),  131. 

—  (Pi erre- Joseph),  ci-devant  agent  de 
change,  766. 

—  (citoyenne),  femme  divorcée  de  Josset 
DE  Saint-Laurent,  1099. 

T.  XI. 


817 

La  Tour-L.\montagne  (Jacques),  employé 
dans  les  bureaux  de  l'administration  do 
la  grosse  artillerie,  928. 

Latournelle  (Jean-Baptiste-Louis),  vé- 
téran de  Paris,  1257. 

~  (comtesse  de),  1257  ;  son  fils,  1257. 

Latreille  (Marianne),  femme  du  général 
Qui-TiNEAV,  51,  209,  230,  23G-238,  2'il, 
242. 

Lattacîie,  père  et  fds,  garants  de  la  suc- 
cession Soubise,  2095. 

Laubadèue  (Joseph-Marie  Tf.net  de), 
général  à  l'armée  du  Rhin,  1753. 

Laubry  (Ambroise),  médecin,  1293. 

Lauddez  (Pierre),  gardien  descellés,  123'». 

Laudin,  fils,  ancien  officier  d'un  prince, 
1800. 

Lauffen  (Suisse).  —  Cordon  de  troupes  sur 
la  frontière,  493. 

Laugin,  commissaire  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier,  1518. 

Lauloup,  ex-noble,  1006. 

Laumond  (Jean-Charles-Joseph),  adminis- 
trateur provisoire  des  Domaines  natio- 
naux, 1206, 1629, 1635, 2039, 2095,  2344. 

Laumur  (Michel),  général  de  brigade,  gou- 
verneur de  Pondichéry,  18,  42,  58,  205, 
209,214,226,230,234. 

Laurence,  aîné  (Martin),  vigneron  à 
Chanteloup,  124. 

Laurent,  jeune  (Claude-François),  impri- 
meur-libraire, 1012,  1202. 

—  (Claude-Hilaire),  député  du  Bas-Rhin  à 
la  Convention  nationale,  401,  2028. 

—  (Denis-Etienne),  membre  du  Conseil 
général  de  la  commune,  25  ;  adminis- 
trateur au  Département  de  Police,  126G, 
1267. 

--  (Michel),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Piques,  2442, 
2444. 

—  (Thomas),  président  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Colombes,  142. 

—  greffier  du  juge  de  paix  de  la  section  des 
Arcis,  1897. 

—  juge  suppléant  au  Tribunal  de  com- 
merce, 2211,  2258. 

—  président  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Temple,  2209. 

—  secrétaire  du  Comité  de  surveillance  de 
Colombes,  1524. 


818 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Lausargues  (Hérault).  —  Société  popu- 
laire, 302. 

Lauze-Deperret  (Claude-Romain),  dé- 
puté des  Bouches-du-Rhônc  à  la  Con- 
vention nationale,  530. 

—  capitaine  au  11*'  bataillon  de  la  forma- 
tion d'Orléans,  fils  du  député,  530. 

Lai  ZET,   officier  de   santé   de  la  maison 

d'arrêt  de  la  Bourbe,  2373. 
Laval  (vicomtesse  de),  1149. 
Laval-Montmorekcy    (Pierre   de),  1939. 

2550, 2553, 2554, 2563. 

—  (Marie-Louise  de),  abbesse  de  Mont- 
martre, 2026. 

Lavallée,  secrétaire  de  l'Assemblée  élec- 
torale du  département  de  Seine-et-Oise, 
477.. 

—  jeune,  employé  aux  charrois,  détenu  à 
Bicêtre,  630,  632. 

Lavalette,  fermier  général,  1377. 

—  (citoyen),  65,  1016,  1086. 

La  Vaquerie,  concierge  de  la  maison  d'ar- 
rêt du  Luxembourg,  707. 

Lavau,  lire  Laveaux  Jean-Charles-Thi- 
bault), rédacteur  du  Journal  de  la 
Montagne,  754,  759,  1023. 

Lavaudé.  —  Conduite  de  Westermann 
en  Vendée,532. 

La  Vaupalière,  émigré,  1002. 

Lavaux,  volontaire  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083. 

Laveaux  (Jean-Charles-Thibaut),  impri- 
meur, 213,  214,  221,  229,  1023. 

Lavenère  (Nicolas),  épicier,  membre  du 
Comité  de  surveillance  et  président  de  la 
Société  populaire  de  Nanteuil-le-Hau- 
douin,  123. 

Lavergne  (Louis-François),  lieutenant-co- 
lonel, commandant  de  la  place  de 
Longwy,  632. 

Laveyron,  cultivateur  à  Créteil,  2081. 

La  Vicomterie  (Louis-Charles  de),  mem- 
bre du  Comité  de  sûreté  générale,  249, 
602,  703,  999,  1019,  1073,  1170,  1174, 
1248, 1334, 1335,  1343, 1409, 1654, 1661, 
2302,  2308,  2352,  2397,  2548, 2551. 

Lavie,  médecin  miUtaire  à  Belfort,  425. 

Lavigerie  (citoyen),  suspect,  1987. 

Lavigne-Dampierre,  suspect,  incarcéré 
à  l'Abbaye,  725. 

Laville  (Pierre), membre  du  Comité  révo- 


lutionnaire de  la  section  des  Tuileries, 

1870. 
La  Violette    Beldinguer,  membre  de 

l'Assemblée  des  Belges,  1031. 
Lavisse    (Jacques-François),    homme   de 

confiance   de  la  présidente   Hocquart, 

1321, 1332, 1339. 
La  VIT  (citoyenne),  détenue  aux  Anglaises, 

1948, 2112. 
Lavoiepierre  (citoyen),  détenu,  2057. 
Lavoisier  (Antoine-Laurent),  membre  de 

l'Académie  des  Sciences,  fermier  général, 

1364,  1365,  1377, 1405-1420,  1582,  1584, 

1588. 

—  secrétaire  de  la  Commission  de  l'em- 
prunt forcé  de  la  section  de  la  Répu- 
blique, 659. 

Lazowski  (Claude),  capitaine  des  canon- 
niers  du  bataillon  de  Saint-Marcel,  2173. 

—  nom  pris  par  la  section  du  Finistère, 
2173. 

Léard,  suspect,  2087. 

Le  Bas  (Philippe-François-Joseph),  mem- 
bre du  Comité  de  sûreté  générale,  249, 
373,  738,  750,  1174,  1175,  1248,  1334, 
1335,  1601,2489. 

Le  Bas  de  Courmont  (Louis-Marie),  fer- 
mier général,  1442-1461,  1582,  1584, 
1588. 

- —  (Adélaïde  -  Louise  Monmerqué,  sa 
femme  de),  1449,  1451, 1461. 

—  (veuve),  mère  du  fermier  général,  1444- 
1447. 

Lebeau  (Pierre-François),  fondé  de  procu- 
ration du  conseiller  Duport,  1217,  1218, 

Lebègue,  inspecteur  de  police,  2502. 

Le  Bel  (François),  commissaire  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Gravilliers,  586,  588. 

■ —  restaurateur-traiteur.  Cour  des  Ecuries, 
166. 

Le  Blanc  (Charlotte-Marie-Victoire),  fem- 
me de  Louis  Masson,  ingénieur  en  chef 
des  Ponts-et-Chaussées,  187. 

—  secrétaire  du  général  Fabre-Fonds,  600. 

—  suspect,  987. 

Leblois  (Léonard),  dénoncé  aux  Jaco- 
bins, 1841. 

—  (Michel- Joseph),  accusateur  public  du 
Tribunal  criminel  du  département  des 
Deux-Sèvres  et  accusateur  militaire  près 
l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle,  549. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


819 


Leblond  (Jacques),  commissaire  du  Comi- 
té révolutionnaire  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  163. 

—  (Pierre-Augustin),  gardien  de  scellés 
chez  Delacroix,  député,  329. 

—  (citoyen),  demeurant  rue  Notre-Dame- 
des-Champs,  143. 

—  fils  (montre  d'argent  à  recouvrement 
du  nom  de),  907. 

Lebois  (Claude),  accusateur  public  du 
Tribunal  criminel  du  Département  de 
Paris,  65,  2185. 

Lebon  (Gratien-François- Joseph),  député 
du  Pas-de-Calais  à  la  Convention  natio- 
nale, 348,  738,  750. 

—  défenseur  officieux,  2064. 

—  limonadier,  1025. 

Lebourg  (Louis),  commissaire  de  la  sec- 
tion des  Marchés,  2191. 

Le  Breton,  commissaire  de  la  section  de 
la  Montagne,  2152. 

Le  Brigant  (Charles- Joseph),  épicier, 
membre  de  la  Société  populaire  de  la 
section  du  Finistère,  84. 

Le  Brun  (Joseph-Etienne-Antoinc),  com- 
mandant en  second  du  bataillon  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  80  ;  secrétaire 
par  intérim  de  l'Assemblée  générale  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  2180. 

—  (Pierre-Henri-Hélène-Marie),  dit  Le- 
brun-Tondu,ministre  des  Affaires  étran- 
gères, 214,  221,  229,  243,  244,  246,  727, 
761,  1016,  2425,  2427,  2429,  2457,  2518; 
sa  veuve,  1006. 

—  propriétaire,  rue  de  Cléry,  2466,  2470. 

—  receveur  de  mise;  pour  la  Loterie  de 
Cologne,  1889. 

—  Valleron  (Charles),  ancien  militaire, 
1124. 

Le  Bugle  (Adrien-Louis),  professeur  de 
musique  et  de  forte-piano,  2280,  2284, 
2285. 

Lecamus  (Louis-Firmin),  peintre  de  pay- 
sage et  de  portraits,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, 2102,  2421. 

Lecareux,  commissaire  de  la  municipa- 
lité de  Paris,  591. 

Le  Carpentier,  citoyen  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  888. 

Lecerf  (Théodore),  limonadier  à  Paris, 
152. 


—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Mont-Blanc,  1454. 

--  (Angélique),  habitant  à  Mitry,  152. 

L'Echelle  (Jean),  général  à  l-urmée  de 
l'Ouest,  577. 

Lechesne,  commissaire  du  Conseil  géné- 
ral de  la  Commune,  725. 

Le  Chevalier  (Jean-Baptiste),  juge  de 
paix  de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, 1600. 

—  huissier  à  Paris,  987. 

—  président  du  Comité  de  bienfaisance  de 
la  section  du  Temple,  2209. 

Lechevè  (citoyenne),  980. 

Leclerc  (Armand-Hubert),  chef  de  divi- 
sion au  bureau  delà  Guerre,  209,  212, 
214,  223,  225,  230,  234. 

—  (Etienne-Pierre),  juge  au  Tribunal  du 
3'5  arrondissement,  2212. 

—  (Jean-Baptiste-Nicolas),  huissier  au 
Tribunal  révolutionnaire,  2137,  2139, 
2561. 

—  (Nicolas),  tapissier  à  Paris,  30. 

—  lieutenant  de  la  gendarn)crie  prés  les 
tribunaux,  2295,  2296. 

—  limonadier,  227. 

—  marchand  de  bois,  ancien  commandunl 
du  bataillon  de  la  section  des  Piques, 
163,  948. 

Lécluse,  commissaire  aux  ventes  du  Dé- 
partement de  Paris,  591. 
Le    Cocq,  boucher  à  Sèvres,    109,    U'i  ; 

président   de  la   Société   populaire   de 

Sèvres,  2269. 
Lecointe-Puyraveau     (Michel-Mathieu), 

député  des  Deux-Sèvres  à  la  Convention 

nationale,  527. 
Lecointre  (Laurent),  député  de  Seine-et- 

Oise  à  la  Convention  nationale,  220,  520, 

539,  540,  725, 2043. 

—  secrétaire  de  l'ambassadeur  d'Espagne, 

1751. 

—  (citoyen),  1069. 

Le  Compte  (Louis),  citoyen  .Mispecl  de  la 

section  des  Tuileries,  1926. 
Lecomte    (Adam-Joseph-Kuhn),    taiilour, 

commandant  en  second  du  bataillon  de 

l'Unité,  63. 

—  (Hippolyte),  lieutenant-colonel  de  gen- 
darmerie au  département  du  Calvados. 

390. 

—  (Michel),  sculpteur,  membre  du  CÀ)milé 


820 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


révolutionnaire  de  !a  section  Poisson- 
nière, 152  ;  président  de  l' Assemblée 
générale  de  la  section  Poissonnière,  2183. 

—  colonel  du  21"  régiment  de  cavalerie, 
510. 

Lk  Contk,  secrétaire  de  la  section  Chalicr, 
012. 

—  (citoyen),  demeurant  rue  des  Four- 
reurs à  Paris,  85. 

LKf.oïKT  (Auguste),  cultivateur,  membre 
du  C-omité  de  surveillance  du  Mesnil-en- 
Franco,  118. 

—  D'}L\i:TF.nivE  DE  SAiNT-AiGun  (Jean 
Antoine-Marie-François  de  Paule),  sus- 
pect, 1124. 

—  DE  Saint-Aiguë  (Pierre),  suspect,  1124. 
Le  CoiTEVLX  (citoyens),   habitant  place 

des  Piques,  2086. 

Lkcrivain  (Jean-Charles),  membre  du 
Comité  de  surveillance  du  Département 
de  Paris,  040,  1009,  1010  1018,  1037, 
1043,  1107,  1748;  greffier  en  chef  du 
Tribunal  révolutionnaire,  1379,  1748. 

Lécl  VER,  détenu  dans  la  maison  de  An- 
glaises, 1806,  1947. 

Le  Deist  (Pierre),  français  expulsé  d'Es- 
pagne, 2066. 

Ledoux,  volontaire  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083. 

Le  Dreux,  ex-oratorien,  grand  vicaire  de 
révèquc  de  Paris,  administrateur  des 
Subsistances  militaires,  à  Metz  2108. 

Leduc  (Louise-Victoire),  femme  Pokgeot, 
citoyenne  de  la  sect  on  de  Marat,  41. 

Lefauciieux  Louis),  membre  de  a  Socié- 
té populaire  du  Mans,  975. 

Lefebvre  (Simon),  notaire  à  Paris,  324, 
325. 

—  maire  de  Champigny-sur-Marne,  277. 

—  ex-prêtre,  ofTicier  municipal  à  Sa  nt- 
Denis-du  Port,  1075. 

Lefèvre  (André),  habitant  de  Chenne- 
vières-  rur-Marne,  196. 

—  (Antoine-Michel),  cultivateur,  maire 
du  Mesnil-en-France,  118 

—  (Charles- Joseph),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Halle- 
aux-Blés,  2389,  2490. 

—  (F.),  juge  au  Tribunal  d'appel  de  la 
police  correctionnelle,  2189. 

—  (Jean-François),  membre  du  Comité 
révolut  onnaire  de   a  section  de  Bondy. 


1052,  1186,  1193,  1194,  1200,  1203, 1289, 
1290,  1344. 

—  (Jean-Honoré),  maire  de  Vitry-sur- 
Seine,  113. 

—  (Jean-Louis),  menuisier,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Observatoire,  153. 

—  fils  (Pierre  Etienne),  officier  munici- 
pal do  Luzarches,  121. 

—  employé  dans  les  charrois  de  l'artille- 
rie, 2471. 

—  citoyen  de  la  section  de  1792,  2170. 

—  gardien  de  la  maison  d'arrêt  des  Made- 
lonnettcs,  1198,  1652. 

—  officier  municipal  de  Lagny,  1063, 106G. 

—  perruquier  à  Paris,  2000  2029. 

—  volontaire  au  poste  du  quai  de  l'Ecole, 
2083. 

Lefranc,  terrassier,  1663. 

—  dite  PoMPiGNAN  (citoyenne),  1048, 
1054,  1055,  1063. 

Le  François  (P  erre),  gardien  du  prési- 
dent-Hocquart,  1305  1321. 

Le  Gangneur  de  la  Lande  (Jean-Bap- 
t  ste),  ex-procureur,  2004. 

Le  Gay,  citoyen  de  la  section  des  Lom- 
bards,  1112. 

Legeay  (Jean-Baptiste),  capitaine  de  la 
Légion  du  Nord,  518. 

Legendre    (Jean-Baptiste-Emmanuel), 
administrateur  des  Postes  et  Message- 
ries, 1015, 2040, 2064. 

—  (Louis),  marchand  boucher,  député  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  213, 
214,  321,  327,  334,  724,  836,  837,  2151  ; 

—  président  de  l'Assemblée  générale  de  la 
section  du  Luxembourg,  2512. 

—  (citoyen),  domicilié  rue  du  Hasard, 
2043 

Léger,  commissaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  !a  Réunion,  1228, 

—  maitre  en  chirurgie,  1259,  1260 

—  créancier  du  banquier  Jauge,  2447. 

—  DE  Lagrange,  père,  ex-fermier  général, 
1037  ;  son  fi  s,  1037. 

Légion  des  Ardennes  pi  'âge  des  fourrages 
de  la),  515,  518. 

—  deBerwick,  725. 

—  de  Maillot,  725. 

—  de  M  rabeau,  725. 

—  du  Nord  (belle  conduite  à  Parthenay 
de  la),  526  ;  (buste  de  Westermann  par 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


lui  offert  à  la)  572  ;  (Bonnef'n,  colonel 
de  la),  518,  564,  572  ;  (Elios,  chef  de  ba- 
taillon de  la),  531  ;  (comptabilité  de  la), 
589,590  ;  conseil  d'administration  del'in- 
fanterie  de  la),  531,  554  ;  conseil  général 
des  trois  armes  de  la),  584  ;  désertion 
de  soldais  de  ;a),  537  ;  (envoi  projeté 
aux  Iles  dit  Levant  de  partie  de 
la),  554  ;  (envoi  à  Saint-Denis  d'un 
détachement  de  la),  525  ;  (escroque- 
ries au  préjudice  des  officiers  de  la), 
523  ;  (femme  fustigée  par  les  chas- 
seurs de  la),  537  ;  (insubordination  et 
désordre  de  la),  564  ;  (lettre  adressée 
à  la  Société  des  Jacobins  par  les  Sans- 
Culottes  de  la),  576  ;  (lieutenant  de 
tirailleurs  de  la),  522  ;  (nomination  de 
Westermann  en  qualité  de  colonel  de 
la),  502,  514,  515,  517,  518,  522-525, 
550  ;  (officiers  de  la),  531,  532  ;  (ordre 
d'arrestation  d'officiers  et  sous-officiers 
suspects  de  la),  541,  544  ;  (prise  d'ar- 
genterie et  d'assignats  par  un  sergent 
delà),  567. 

—  de  Westermann,  559,  560, 

—  germanique,  551. 

Legot  (Alexandre),  député  du  Calvados 

à  la  Convention  nationale,  276. 
Legoux  (Samuel),  suisse,  1025. 
Legrain    (Françoise    Fleuriot,  femme), 

cuisinière  de  Chabot,  692,  705. 
Legrand    Antoine-Vincent- Jude-Louis), 

capitaine  au  corps  du  génie  à  Belfort, 

383. 

—  marguiUier  de  l'éghse  de  Saint-Médard, 
1713, 

Legras,  officier  de  santé  de  la  section  Le 
Peletier,  2146,  2165,  2169. 

Legris  (Charles-Adrien),  commis-greffiier 
du  Tribunal  révolutionnaire,  1178, 1187, 
1189, 1207, 1222,  1356, 2307, 2322. 

Legros  (citoyenne),  femme  d'un  domes- 
tique, 166. 

—  (femme),  propriétaire  à  Passy,  2126. 
Legs  de  Mercier,  fermier  général,  à  ses  ser- 
viteurs, 1638. 

Léguai,  orfèvre  à  Paris,  2074. 
Leguay,   commissaire  de  la  section  des 
Marchés,  2191. 

—  coffretier,  secrétaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  2179. 


821 

Legut,  auteur  d'une  pétition  de  la  sKtioa 
des  Champs-Elysées,  26. 

Légumes  (distribution  à  la  Halle  aux  bU's 
des),  145  ;  (exploitation  des  revendeuses 
de),  161;  (fourniture  à  Paris  par  Cachant, 
des),  161,  par  Nanterre,  135;  (nutrchés 
clandestins  pour  les)  158;  envoyés  à 
Paris  de  la  campagne  (saisio  et  vente 
de),  139,  143,  155. 

—  secs  (achat  dans  les  campagnes  à  des 
prix  exorbitants  des),  129  ;  (centre  d'ap- 
provisionnement pour  les),  172  ;  (réqui- 
sition dans  la  Haute-Marne  de),  '.<»:{  ; 
(sécheresse  ayant  causé  le  manque  df), 
105. 

Lehault  (Bernard-Pierre),  député  de  la 

Sarthe  à  la  Convention  nationale,  2097. 
Leheurteur     (femme),     incarcérée     aux 

Madelonnettes,    1086. 
Leiris  (Jean-Jacques),  serrurier,  membre 

du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 

de  la  Cité,  155,  2308. 
Leleu  (frères),  directeurs  des  moulins  de 

Corbeil,  monopoleurs  de  blé,  2552. 
Le  Lièvre,  aîné  (François),  graveur,  de  la 

section  des  Lombards,  1095,  1908. 

—  (Jacques-Mathurin),  administrateur  au 
Département  de  Police,  2370. 

Leloir  (Anne-Louise-Joséphine),   fille  de 

confiance  de  Westermann,  585,  586,  588. 

Lemaire  (Charles),  notaire  à  Paris,  2036. 

—  (Jacques),  arpenteur,  trésorier  de  la 
commune  du  Mesnil-Aubry,  108. 

—  (Louis),  blanchisseur  à  Passy,  148. 

—  marchand  d'œufs  à  Saint-Denis,  125. 

—  (Marie-Anne),  femme  de  Bonnafaux, 
courrier  du  département  de  la  Guerre, 
48. 

Lemaitre,  aîné  (Clair-Barlhélemy),  mem- 
bre  du  Comité  révolutionnaire  du  3"  ar- 
rondissement, 2470, 

—  secrétaire  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  du  Luxembourg,  2522,  2525, 
2526,  2529. 

LÉMANE  (Antoine),  représentant  du  peu- 
ple près  les  armées  du  Rhin  et  de  a 
Moselle,  342. 

Le  Mazurier  (Jean-Elienne),  porteur 
d'argent  chez  les  banquiers,  de  la  sec- 
tion de  Brutus,  1045. 

Le  MIT  (Louis),  administrateur  du  Dépar- 
tement de  Paris,  1453, 


822 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Le  Moce  (citoyenne),  do  la  section  du  Mu- 
séum, 2547, 2548. 

Lkmoine,  membre  du  Comilé  révolution- 
naire de  la  section  des  Invalides,  187, 
2365. 

—  sccrtHaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1976,  2024-2026. 

—  Di;  C.p.Écv  (Alexandre),  ancien  admi- 
nislral^'ur  des  Domaines,  504,  508,  2164, 
2;{24,  2a;52,  2:!:!?.  ;  (Lucile  Parm entier), 
sa  femme,  2322-2324,  2332,  2333,  2554. 

Le  Ml' et,  habitant  de  Troyes,  320,  32L 

Lenjalley  (Georges),  aubergiste,  membre 
du  Comité  de  surveillance  de  Roissy-en- 
France,  1 15. 

Lenoble  (Françoise),  femme  de  Despe- 
visE,  tailleur  d'habits,  186. 

Lenoir  (Jean-Charles-Pierre),  lieutenant- 
général  de  Police,  772,  1299,  1327,  1332. 

—  (Michel-Etienne),  conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  1004,  1166,  1167,  1169- 
1171, 1173,  1292-1298,  1352,  1353, 1355. 

—  de  B.VLLAY  (François-Etienne),  père 
du  conseiller,  ancien  régisseur  général  de 
la  Régie,  1292,  1294. 

■ —  (Pierre),  imprimeur,  932. 
Lenormand  n  Etiolles,  lieutenant  de  la 

garde  de  Louis  XVI,  1076  ;  sa  femme, 

1770. 

—  flls,  banquier  au  Hâvre-Marat,  1770. 
Le   Normant,   secrétaire   de  l'Assemblée 

générale  de  la  section  du  Contrat-Social, 

2171. 
Léopold  II,  empereur  d'Allemagne,  755 

756,  762. 
Lepage,  armurier,  1903. 

—  commissaire  de  la  Municipalité,  1502. 

—  de  Versailles,  (montre  (For  du  nom  de), 
907. 

Lepêcheux  (Antoine),  négociant,  de  la 
.section  Poissonnière,  chargé  de  l'éclai- 
rage public  de  Paris,  2113. 

Lépée  (Alexandre-Louis-Quentin),  juge  au 
Tribunal  du  3«  arrondissement,  2212. 

Le  Peletier  de  Saint-Fargeau  (Louis- 
Michel),  député  de  l'Yonne  à  la  Conven- 
tion nationale,  297,  1297,  2181,  2186, 
2225,  2233,  2316,  2427  ;  médaille  gravée 
sur  cornaline  rouge  le  représentant,  918. 

Le  Peletier  de  Rosambo  (Louis),  ex- 
président à  mortier  au  Parlement  de 
Paris,  1004, 1166, 1167, 1169-1171,  1173, 


1174,  1176-1183,  1190,  1201, 1223. 1224, 
1352,  1353,  1355,  1356,  1358-1360. 

—  (Louis),  fils  du  président,  1181. 

—  (Marie-Thérèse  L\moignon,  femme), 
1172,  1173,  1183,  1286. 

Le  Petit  (Pierre-.Vmand),  traiteur,  213, 

214. 
Lkpicier,  administrateur  du  département 

de  Seine-ot-Oise,  2241 
L'Ei'iNAY   (Clément  Cignot  de),  fermier 

général,  12,  1488-1491,  1582,  1584,  1588, 

1761. 
Lkpine   (François),  officier  municipal  de 

Colombes,  1526. 

—  (Nicolas-François),  aubergiste  et  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  du  Mesnil 
Aubry,  108. 

—  inspecteur  des  Postes,  2102. 

—  (montre  d'or  guillochée,  du  nom  de), 
1588. 

Le  Portier  (Charles-Claude-Guillaume), 
membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Chantilly,  125. 

Lépreux  (Simon),  maréchal,  officier  mu- 
nicipal de  Roissy,  115. 

Le  Prince  (citoyen),  signalé  par  Collot 
d'Herbois,  595. 

LeProdhomme-Verdi'n  (citoyenne),  1525, 
1527,1528,1530. 

Lequène,  préposé  à  la  surveillance  de  l'ad- 
ministration de  l'habillement,  952. 

Lerebour,  maire  d'Isigny,  85 

Lerebours  (Gervais),  officier  municipal 
de  Rochefort,  2378,  2380. 

Lermina  (Claude),  commissaire  de  la  Tré- 
sorerie nationale,  17. 

Lerouge  (Claude-Nicolas),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Brutus,  1500. 

Leroux  (Magloire),  instituteur  à  Vin- 
cennes,  100. 

—  membre  du  district  de  Béthune,  320. 

—  habitant  de  la  maison  garnie  de  Valois, 
2152, 

—  voyageur  de  commerce,  967. 

Leroy  (Alphonse),  demeurant  rue  Pavée, 
à  Paris,  186. 

—  (Julien),  dit  Eglator,  économe  de  Bi- 
cêtre,  1080. 

■ —  homme  d'affaires  en  Bretagne,  725. 

—  peintre  à  Paris,  50. 

—  tailleur  à  Paris,  2510. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  (Michelle  Bernard, femme),  marchande 
devins,  213,  214. 

—  (montres  à  répétition,  du  nom  de  Ju- 
lien), 1588,  1684,  1685  ;  (montre  d'or  à 
quantième,  du  nom  de),  1360. 

Lesage-Senault  (Gaspard),  secrétaire  de 
la  Convention  nationale,  304,  2165,  2198, 
2218-2225,   2258. 

Le  Sappeur  (Jean),  maçon  à  Paris,  165. 

Lescalopier  (  Armand  -  Jean  -  François  - 
Charles),  conseiller  au  Parlement  de  Pa- 
ris, 1004,  1166,  1167, 1169-1171. 

—  (citoyenne),  fille  du  conseiller  Fredy, 
1244. 

Lescolier  (Jean-Baptiste),  habitant  de  la 
Cité,  2316. 

Lescot  -  Fleuriot  (Jean  -  Baptiste  -  Ed- 
mond), maire  de  Paris,  2194. 

Lescure  (Louis-Marie,  marquis  de).  — 
Château  (brûlement  de  son),  529, 

Lescuyer  (Joseph-Guillaume),  musicien, 
2417-2422,  2545,  2550,  2554,  2563. 

—  (Marie-Victoire),  sa  sœur,  2417,  2419, 
2420,  2422. 

—  (Pierre-Just),  marchand  de  vins,  pré- 
sident du  Comité  de  surveillance  de 
Nanterre,  1487. 

Le  Senechal  (Jacques),  ancien  adminis- 
trateur des  Domaines,  1052. 

Lesire  (Jean-Charles  Pierre),  ancien  culti- 
vateur, membre  du  Conseil  général  de  la 
commune  de  Paris,  182. 

Lesueur  (Jean-François),  compositeur  de 
musique,  2038. 

—  secrétaire  du  Comité  de  sûreté  générale, 
938,  1920,  1949,  1968,  2053,  2067,  2094, 
2112,  2421. 

—  dit  GiVRY,  suspect,  1048,  1054,  1768. 
Le  Tassey,  dit  Brutus,  commissaire  du 

Comité  de  sûreté  générale,  1731. 
Letellier  (Antoine),  professeur  au   col- 
lège des  Quatre-Nations,  2086. 

—  dit  Bullier  (Louis -Pierre -Marcel), 
fournisseur  de  l'habillement  des  troupes, 
1882. 

—  (Nicolas),  citoyen  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  1823. 

Létourneau,  suspect,  2104. 

Le  Tourneur  (Antoine-Pierre),  major  de; 

gardes  du  comte  d'Artois,  1383,  1389, 

1390. 


823 

Le  Trouvé  (Jean-Louis),  employé  au  Dé- 
partement, 213,  214. 

Lettre  adressée  à  Danton  exécuté  (remise 
au  Comité  de  sûreté  générale  d'une), 
1099  ;  lacérée  par  Douet,  fermier  gêné- 
rai,  et  sa  femme,  1646,  1647. 

—  de  l'archevêque  de  Bordeaux  à  Dupuis 
de  Marcé,  conseiller  au  Parlement 
1227. 

—  de  cachet  contre  la  femme  du  président 
d'Ormesson,  1274. 

—  d'injures  du  comte  de  Fleury  à  Dumas, 
président  du  Tribunal  révolutionnain', 
2545, 2546. 

Lettres  de  Belgique  (ordre  d'intercepter 
les),  1031,  1032  ;  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  Hanriot  et  Fouquier-Tinvillo, 
970  ;  de  la  fille  de  Prévost  d'Arlincourt, 
fermier  général,  1484,1487;  des  prison- 
niers de  la  Bourbe,  (saisie  des),  75  ;  de 
Sombreuil,  fils,  interceptées  (envoi  des), 
2370. 

—  adressées  à  Priqueler,  grand  vicaire  de 
Gobel  (saisie  de),  1123  ;  adressées  à  des 
banquiers  (examen  de),  101  »  ;  adressées 
à  des  condamnés  (retrait  à  la  poste  des), 
1105, 1107, 1111, 1117, 1121, 1123,1129, 
1130,1729,1748. 

—  anonymes  à  Hanriot  (mise  au  rebut 
des),  1094. 

—  incendiaires  trouvées  à  la  Halle,  2,  13, 
71. 

—  en  langue  anglaise  trouvées  chez  La- 
voisier,  1406. 

Lettres  de  change  à  l'ordre  de  Duruey, 
saisies  sur  Mercier,  fermier  général,  1637; 
(dépôt  à  la  Trésorerie  nationale  de), 
1982  ;  étrangères  (négociation  de),  762, 
764,  766,  767. 

Leture  (Nicolas),  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire d'Ecouen,  120. 

Le  Vasseur  (Antoine),  député  de  la  Meur- 
the  à  la  Convention  nationale,  1535. 

—  (Antoine-Séverin),  gardien  de  la  maison 
de  .suspicion  de  la  Bourbe,  75. 

—  (Auguste),  habitant  de  Pont-Sainlo- 
Maxence,  135. 

—  (Lucien),  administrateur  au  Départe- 
ment des  Etabli-ssements  publics,  60,  62. 

—  (René),  député  de  la  Sarthe  A  la  Con- 
vention nationale,  335,  336,  339,  975, 
1772. 


824 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  président  de  l'Assemblée  générale  du 
bataillon  des  vétérans  de  Paris,  2232. 

—  (femme),  cachant  de  l'argenterie,  725. 
Lévêque-Dumoulin  (femme  et  sœur  de), 

suspectes,  997. 
Levrat,  négociant,  boulevard  Montmar- 
tre, 602,  634. 
Levret,  notaire  à  Paris,  322. 
L'Excellent  (Julie),  femme  de  chambre 

de  la  dame  Douet,  1646,  1652,  1668, 

1669. 
Leymerie   (Jean),   médecin,   membre  du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 

Brutus,  946,  1139. 
L'HÉRARD  (Jean),  arquebusier,  1442, 1461. 
L'Herbon    (Jean-Michcl-Marie),   juge   de 

paix  à  Soissons,  725. 
LiiÉRiN    (Jean-Baptiste),    cultivateur    et 

ofiicier  municipal   de   Nanteuil-le-Hau- 

douin,  123. 
Lherminier     (Pierre-Jean-Louis),     agent 

national  de  Nanteuil-Ie-Haudouin,  123. 
Lhermite   (Elisabeth-Jacqueline),  femme 

de    Rossel  -  Chambertrand,     émigré, 

1039. 
Lheureux   (Jean-François),   avoué,   987, 

1777. 
Liiuillier  (Nicolas),  membre  du  Comité 

révolut  onnaire  de  la  section  des  Piques, 

345,  999, 1414, 1437, 1516,  2442,  2444. 

—  (citoyen),  de  la  section  du  Mont-Blanc, 
2037. 

Liancourt  (Oise).  —  Achat  de  grenailles, 
150. 

—  Garde  nationale  du  canton,  94. 

—  Habitant,  178. 

—  Prix  du  beurre  et  des  œufs,  90,  94. 

—  Société  populaire,  178. 
Liancourt  (Frédéric-Alexandre,  duc  de), 

1641. 

Liancourt  (Félicité-Sophie  de  Lannion, 
duchesse  de),  1084,  2008. 

Liatard  (G.),  relieur  à  Paris,  1048. 

Libaron,  lire  Liboron,  agent  de  change, 
négociant,  1849. 

Libelle  séditieux,  intitulé  A  nos  commet- 
tants (dénonciation  de),  725. 

Libelles  excitant  à  la  guerre  civile  (envoi 
de),  1107. 

Liberté  -  Fontaine  près  Baume -les - 
Dames.  —  Lieu  de  refuge  de  Fleurieu, 
ex-ministre  de  la  Marine,  1740. 


LinoRON,  lire  Libaron  (Louis),  membre 
du  Comité  civil  de  la  section  de  la  Répu- 
blique, 170,  745,  751,  1849;  commissaire 
de  police  de  la  section  de  la  République, 
329,  330. 

Librement,  nom  révolutionnaire  de  Re- 
miremont  (Vosges).  —  District,  451. 

Libreval,  nom  révolutionnaire  de  Saint- 
Cyr  (Seine-et-Oise).  —  District  (admi- 
nistration et  agent  national  du),  979. 

Lichère  (citoyenne),  femme  du  représen- 
tant Julien  de  Tou  ouse,  740. 

LiDON  (Bernard-François),  député  de  la 
Corrèze  à  !a  Convention  nationale,  26. 

Liège  (Belgique).  —  Lieu  de  naissance 
d'Henri  Bodson,  10. 

—  Paquet  envoyé  à  Paris,  587. 

— •  Prêt  d'argent  par  Westermann,  504. 

—  Secrétaire  d'ambassade,  1975. 
Liégeois  (réfugié),  551. 

—  (patriotes),  496. 

Lienard    (Charles-Léonard),    vigneron, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Chanteloup,  124. 

—  (Pierre-Charles),  notaire  à  Paris,  1596. 

LiENDON  (Gilbert),  substitut  de  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
825-829,  844,  2556. 

LiGER,  premier  commis  du  Comité  d'ins- 
truction publique,  2101. 

Licier  (Nicolas- Vincent),  juge  de  paix  de 
la  section  des  Postes,  725. 

Ligner  (Léger-Lazare),  procureur  de  la 
commune  de  Charonne,  2497,  2498. 

LiGNiÈRES  (comtesse  de),  maîtresse  de 
Beurnonville,  667,  813. 

Liguy  (Yonne  .  —  Terre,  1257. 

Ligue  Suisse,  427. 

Lille.  —  Conseil  de  la  commune,  510,  514. 

—  Conseil  de  guerre,  510,  511,  513,  515. 

—  Division  de  Westermann  y  mandée, 
510. 

—  Lettre  des  commissaires  nationaux, 
324,  325. 

—  Lettres  à  l'adresse  de  Danton,  320. 

—  Marchand  forain,  1140. 

—  Messagerie,  1140. 

—  Parc  d'artillerie,  1698. 

—  Placards  y  affichés  en  faveur  de  Ron- 
sin  et  Vincent,  65. 

—  Place  (commandant  de  la),  509,  515. 

—  Porte  de  la  Madeleine,  513. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Procureur  syndic  du  district,  632. 

Refus  de  Westermann  de   s'y    rendre, 

511,  513-515,  518. 

Limage,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1971,  2065. 

Limoges.  —  Lieu  de  naissance  de  Nourry- 
Grammont,  fils,  890. 

Limeurs  (Seine-et-Oise).  —  Église,  149. 

—  Marché,  149. 

Limousin.    —    Province    alimentant    le 

marché  de  Sceaux,  104. 
Linas  (Seine-et-Oise}.  —  Habitants,  106. 

—  Voitures  de  graines  envoyées  à  la  Halle, 
attaquées  en  route,  194. 

LiNDET  (Robert),  membre  du  Comité  de 
salut  public,  3,  534,  565,  836,  837. 

LiNGUET,  avocat,  936. 

LiNON,  habitant  de  Gourdon,  1103. 

Lion,  imprimeur  à  Paris,  1054. 

Liquidation  de  la  charge  de  conseiller  au 
Parlement,  1287. 

Lire  (Jean-Baptiste),  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  Colombes,  142. 

LissADE  (citoyenne),  tenant  l'hôtel  de  la 
Loi,  1977. 

Liste  civile  (mobilier  de  la),  1835. 

Livarot  (Calvados).  —  Société  monta- 
gnarde, 288. 

Livre  de  raison  de  Julien  de  Toulouse, 
738. 

Livres  vendus  à  un  libraire  par  Delaunay 
d'Angers,  626. 

Livry   (Seine-et-Oise).  —  Habitant,  458. 

LiZARD,  maître  de  pension,  1758. 

Loge  de  la  Fidélité  et  Droiture  de  Saint- 
Louis  du  Grand-Orient  de  France,  2170. 

Logographe  (le),  journal,  1041. 

LoHiER  ou  Loyer  (Jean-Baptiste),  épicier, 
juré  au  Tribunal  révolutionnaire,  21, 
157,  213,  214,  2513. 

LoiGEL,  capitaine  au  3®  bataillon  du  Bas- 
Rhin,  1934. 

Loir  (le).  —  Navigation  de  cette  rivière, 
641. 

Loir-et-Clier.  —  Député  (Chabot),  818. 

Loire  (la),  fleuve.  —  Passage  par  les 
Vendéens  empêché,  566. 

—  Poursuite  de  l'armée  catholique  au 
delà  de  ce  fleuve,  577. 

—  (Vendéens  obligés  de  repasser  la),  562. 
Loiret.  —  Bataillon  de  volontaires  (1"), 

916. 


825 

LoisEAu  (Louis-Henri),  élève  en  chirurgie, 
de  Fontonay-le-Peuple,  51,  53,  212. 

LoizELEi  R  (citoyen),  caution  de  Lesueur, 
dit  Givry,  1768. 

LoMENiE  (Alexandre-François  de),  fx-co- 
lonel  des  chasseurs  de  Champagne,  1039. 

—  (Charles  de),  chevalier  de  Saint-Louis 
et  de  Cincinnatus,  1039. 

—  (Louis-Marie- Athanase  do),  ox-minislre 
de  la  Guerre,  1039. 

—  (Marie-Anne-Charlotte),  femme  Camzy, 
1039, 1145. 

—  (Martial),  abbé  bénéficier,  coadjuteur 
de  l'évèque  de  l'Yonne,  1039. 

—  maire  de  Brienne,  1039,  2401. 
Londres  (Despote  de,',  1694. 

—  Emigrée  (mère  d'Eugénie  de  Mont- 
boissier),  1177. 

—  Maison  de  commerce  Bourdieu  et  Chol- 
let,  2441;  de  commerce  Jauge  et  Cottin, 
2442. 

—  Mission  de  Viart,  ancien  garde  du  corps, 
2423,  2425,  2429. 

—  Passeport  pour  cette  ville  sollicité  par 
un  ami  de  Fabre  d'Eglantine,  595  ;  par 
les  banquiers  Boyd  et  Ker,  607,  620. 

Longeville-les-Metz  (Moselle).  —  Mar- 
chand de  bois,  321. 

LongjumGau  (Seine-et-Oise).  —  Arresta- 
tion des  subsistances  ;\  destination  de 
Paris,  162. 

—  Attaque  de  voitures  par  des  brigands 
sur  la  route  de  Paris,  194. 

—  Centre  d'approvisionnement  pour  Ar- 
cueil,  105. 

—  Chargement  de  voiturier  y  retenu,  88, 
104,136,140. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  136. 

—  Comité  de  surveillance,  102,  137,  138. 

—  Juge  de  paix,  102. 
_  Marchand,  129,  200. 

—  Officiers  municipaux,  102,  137,  153. 
Pénurie  de  subsistances,  102, 136. 

—  Résidence  de  Dompierre  d'Hornoy,  ex- 
président  au  Parlement  de  Paris,  1154. 

—  Route  de  Paris,  194. 

—  Société  populaire,  137,  201,  981. 
Longueville-Clèmentière,   ex-onseigno 

de  vaisseau,  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  979,  980,  2022. 
Longwy  (Moselle).  —  Capitulation,  599. 

—  Commandant  de  la  place,  632. 


826 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  Conseil  de  j^uerre,  632. 

—  OfTioier  du  génie,  G32. 

—  Quartier  général  de  Kellorniann,  599. 
-—  Reddition  de  la  place,  632. 

LoppiN,  citoyen  de  la  section  de  la  Mon- 
tagiie,  2080. 

LoiiGET,  président  du  Comité  révolution- 
naire de  Franciade,  2230. 

Lorient  (Morbihan).  —  Frégate  armée  par 
les  frères  Frey,  (prise  faite  par  une),  76L 

—  Société  montagnarde,  284. 
LoniMiER  D'ETOGES,ditCHAMiLLY  (Claudc- 

René),   ex-valet  de  chambre  de  Louis 

XVI,  1129. 
LoRiN   (Madeleine),  ouvrière  pour  l'équi- 
pement militaire,  725. 
LoRMEAux,  citoyen  de  la  section  de  la 

Butte-des-Moulins,  2486,  2487. 
I/ORMEL,  juge  au  Tribunal  d'appel  de  la 

police  correctionnelle,  2189. 
LoRPHi':vRE,  agent  de  l'administration  des 

Subsistances,  1046. 
Lorraine.  —  Département  de  la  Ferme 

générale,  1412,  1506. 

—  Salines,  1501. 

Loterie  royale  (garçons  de  bureau  de  la), 
2134, 2148, 2149, 2152,  2159-2161,  2163. 

—  de  France  (administrateurs  de  la), 21 70, 
2278. 

Loteries  de  Cologne  (mises  pour  les),  1737, 
1876. 

LoTH,  agioteur,  marchand  d'argent,  1039. 

LoucHET  (Louis),  député  de  l'Aveyron  à  la 
Convention  nationale,  334. 

Louis  (du  Bas-Rhin)  (Jean-Antoine),  mem- 
bre du  Comité  de  sûreté  générale,  201, 
249,  266,  602,  644,  660,  702,  703,  762, 
764, 766-768,  788, 1170, 1174,1175,1308, 
1312,  1334,  1335,  1343,  1490,  1610,  1645, 
1654, 1656, 1661, 2302, 2308, 2345, 2349, 
2352, 2355, 2368, 2408, 2483, 2489, 2547, 
2548,2551,  2553. 

Louis  XIV,  son  buste  par  lui  donné  à  Le 
Peletier,  ministre  d'Etat,  1173. 

Louis  XV,  son  buste  sur  un  bras  de  che- 
minée, 1621. 

—  Charge  de  secrétaire  du  Roi  achetée 
sous  son  règne,  1386. 

—  Corps  des  gendarmes  de  la  garde,  2426, 
2427. 

—  Médaille  d'or  à  son  efTigie  et  celle  de  la 
France,  1621. 


—  Médaillon  le  représentant  dans  sa  jeu- 
nesse, 1607  ;  médaillon  en  marbre,  avec 
bas-relief  en  cuivre  doré,  1621. 

—  Miniature  le  représentant  dans  sa  jeu- 
nesse, 1607. 

—  Son  portrait  en  miniature,  1607. 

—  -  Son  portrait  sur  une  tabatière  d'écaillé 

noire,  1621. 

—  Sa  statue  équestre  en  bronze,  chez 
Mercier,  fermier  général,  1603,  1607. 

Louis  XVI   (brevets  signés  de),  499,  500, 

2398. 
—  Canollc,    père,    l'accompagnant    à    la 

messe,  2117. 

—  -  Commission  de  colonel  des  Suisses  de  la 

garde  de  Monsieur  en  faveur  du  prince 
de  Saint-Mauris,  signée  de  lui,  2398. 

—  Compte  rendu  des  travaux  de  la  Cham- 
bre des  vacations  à  lui  présenté,  1227. 

—  Corps  des  gendarmes  de  la  garde,  2426, 
2427. 

—  Son  départ  pour  Varennes,  595,  2412, 
2442. 

—  Etat  de  sa  maison  militaire,  730. 

—  Incidents  de  son  exécution,  2340,  2341. 

—  Lettre  à  lui  adressée  par  le  Parlement 
de  Paris,  1173. 

—  Lettre  à  lui  adressée  par  Pasquier, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1184, 
1186,  1187. 

—  Médaille  à  son  efTigie  représentant  la 
délivrance  des  prisonniers  à  Toulouse, 
1203. 

—  Médaille  de  la  création  de  la  Mairie  de 
Paris  à  son  efTigie,  2472. 

■ —  Ses  mesures  en  faveur  de  sa  garde,  635. 
• —  Sa  mise  au  secret  par  ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  2554. 

—  Négociation  de  traites  de  ses  frères,  726. 

—  Pendule  décorée  d'un  ange  le  condui- 
sant à  sa  dernière  destinée,  1621. 

■ —  Pièce  en  or  frappée  à  l'occasion  de  son 
sacre,  1247. 

—  Son  portrait  sur  un  médaillon  d'émail 
bleu,  1621. 

— •  Son  procès,  2313. 

—  Ses  parties  de  chasse,  1301. 

■ —  Ses  promenades  au  bois  de  Boulogne  et 
au  Champ-de-Mars,  1301. 

—  Propos  attribués  à  Chaumette  le  jour 
de  sa  mort,  887. 

—  Protestations  des  Dragons  de  l'Ecole 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


militaire  et  des  Marseillais  contre  son 
procès,  725. 

—  Sauf-conduit  par  lui  délivré  à  Fabre- 
d'Eglantine,  597. 

—  Sa  suspension,  1772. 

—  Sa  suspension  demandée  par  les  liabi- 
tants  de  Gevrey,  725. 

—  Tableau  le  représentant,  2309,  2315, 
2317,2319. 

—  Sa  venue  à  TAssembléo  nationale,  le 
10  août,  2299. 

Louis  XVII,  complot  pour  le  mettre  sur  le 

trône,  849  ;  (inscription  à  la  Trésorerie 

nationale  en  faveur  de),  10. 
Louis  (demande  par  le  Comité  de  sûreté 

générale  d'une  avance  de  400  ),1005. 

(remise  à  Madame  Elisabeth  do  50), 

1080. 

—  d'or  (dépôt  à  la  Trésorerie  nationale 
d'un  sac  de),  1145  ;  (rouleaux  de),  en- 
terrés dans  la  cave  du  banquier  Jauge, 
2444  ;  trouvés  chez  un  maître  des  Comp- 
tes (envoi  à  la  Trésorerie  nationale  de), 
S87  ;  trouvés  chez  un  marchand  de 
toiles,  1044. 

liouislard  (Rhône).  - —  Biens  fonciers  du 
fermier  général  Saint-Amand,  1432. 

LouvET  (Pierre-Alexandre),  administra- 
teur au  Département  des  Subsistances 
de  la  municipalité  de  Paris,  93,  159,  162, 
183,193,200,202,1040. 

—  (Roch),  commissaire  des  guerres,  2381. 

—  (citoyen),  fournisseur,  596. 

LouviER,  employé  dans  les  vivres,  1014. 

Louviers  (Eure^.  —  Lieu  de  refuge  pré- 
sumé d'un  professeur  au  collège  des  Qua- 
tre-Nations,  2086. 

Louvre.  —  Commission  populaire  y  sié- 
geant, 2464. 

—  (concierge  du),  959. 

LoY  (Jean-Louis),  marchand  de  vins  à 
Monceaux,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  Clichy,  126. 

Loyauté  (Jacques-Félix),  ex-procureur  au 
Châtelet,  1971. 

LoYs  (Jean-Baptiste),  membre  du  Comité 
de  surveillance  du  Département,  773, 
894,  940,  991,  1001,  1018,  1025,  1043, 
1048,  1054,  1117, 1129, 1136, 1137, 1142, 
1160,  1748,  1832,  1845. 

LoYSEAu,  citoyen  de  la  section  du  Luxem- 
bourg, 1059. 


^lariipis, 
marciiund   bouclu-r  à 


Lunix   (Etienne),  charcutier 

—  (Jean-Baptiste) 
Paris,  2157. 

—  (Jean-Jacques),  juge  au  Tribunal  du 
16'  arrondissement,  président  du  Cunseil 
général  de  la  Commune,  26,  27,  2i:t 
214. 

—  agent  nalioaal  de  la  commune  de  !\iri-. 
1107,  1108. 

Lrco.MiRSKi  (Alexandre),  sénateur  de  Po- 
logne, 347,  348;  (Rosalie  -  Françoise 
Chodkiewicz,  sa  femme,  2'ifi5. 

LucANTE  (citoyen),  997,  1016. 

Lucas  (Antoine),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  Poissoniiit'r(\ 
1270,  1603, 1605,  1611, 1627. 

—  (Jean-Baptiste),  cordonnier,  do  la  sec- 
tion de  l'Unité,  2004,  2029. 

—  détenu  aux  Carmes,  1925. 

—  (Marguerite),  demeurant  chez  le  com- 
missaire de  police  de  la  section  des  Tui- 
leries, 164. 

LrcAY   (Legendre   de),  fermit^'  général, 

1363. 
Lucenie  (Suisse  .  —  Canton,  431. 

—  Lettre  y  écrite  par  un  membre  du 
Grand  Conseil,  439. 

—  Parti  aristocrate,  443. 

—  Séjour  d'Hérault  de  Séchelles  «-l  du 
général  Pfiffer,  420. 

LucHET  (Jean-Xoel),  juge  au  5*  Tribunal, 
57. 

LuDiNARD  (Roland),  de  Nantes,  ex-tréso- 
rier de  France,  1052. 

LuDOT  (Antoine-Nicolas),  député  de  r.Vtib»' 
à  la  Convention  nationale,  836. 

LuGUET,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Pelelier,  1425. 

LuiLLiER,  citoyen  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 188. 

LrisETTE  (Henry),  agent  national  df  la 
commune  d'Ivry,  117. 

LuLiER  (Louis-Marie),  procureur  général 
syndic,  puis  agent  national  du  Départe- 
ment, 221,  229,  745,  791-812,  836,  842- 
847,  860,  861,  877,  1054,  1055,  1211, 
1453,  1936. 

LuLLioT,  cuisinier  de  Mercier,  fermier  gé- 
néral, 1638. 

Lumière  (Jacques-Nicolas),  juré  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  835. 


828 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Lunel  ( Hérault).  —  Fédéré,  combattant 
du  10  août,  638. 

Lutin  (Philibert),  charron,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Bonnet-Rouge,  169. 

Lunéville  (Meurthc).  —  Séjour  réclamé 
par  le  général  Fabre-Fonds,  599. 

LrppÉ  (Charlotte-Félicité),  femme  du 
marquis  de  Charryé,  2531. 

LussANT  d'Esparbès  (Louis  -  François, 
comte  de),  1153. 

Luthenbourg,  lire  Lutkenborg  (IIol- 
stein  Danois).  —  Lieu  de  naissance  de 
Diederichsen,  860. 

Lutterbach  (Alsace;.  ■ —  Comité  de  sur- 
veillance, 422. 

Luxe  scandaleux  dans  les  maisons  de  santé, 
1980. 

Luxeuil  (Haute-Saône).  —  Eaux  miné- 
rales, 1422. 

Luxembourg. —  Habitant,  1031. 

—  Lettres  d'émigrés  interceptées,  729. 
Luxembourg  (manœuvres  des  canonniers 

de  la  l'e  légion  au),  2109. 

—  projet  d'affecter  aux  bureaux  de  la 
Guerre  le),  50. 

Luxembourg  (maison  d'arrêt  du)  :  accusés 
de  l'affaire  d'Admiral  y  inconnus,  2492. 

—  chambre  Helvétius  occupée  par  Cha- 
bot, 707  ;  chambre  de  l'Indivisibilité, 
678. 

—  (concierge  de  la  maison  du),  676,  678, 
1785,1788. 

—  détention  de  Benaben  de  Toulouse, 
2029,  2037  ;  de  Benoist,  commissaire  du 
pouvoir  exécutif,  72  ;  de  Berthels,  no- 
taire, 996  ;  de  Canaple,  2119  ;  de  Dela- 
croix, député,  327  ;  du  général  Arthur 
Dillon,  852  ;  de  Doucet,  317  ;  du  comte 
de  Fleury,  2545,  2546  ;  de  Flotte, 
ministre  de  la  République  à  Florence, 
852  ;  de  Gobin,  notaire,  2103  ;  d'Hérault 
de  Séchelles,  258,  310,  344  ;  de  Lahaye, 
premier  comms  du  banquier  Jauge, 
2444  ;  de  Lemoine  de  Crécy,  ancien  ad- 
ministrateur des  Domaines,  2324  ;  de 
Lulier,  agent  national  du  Département, 
805,  836  ;  de  Plantier,  économe  des  In- 
curables, 2014  ;  de  la  femme  de  Pottier 
de  Lille,  imprimeur,  2358  ;  de  Ravette, 
cadet,  933  ;  de  Simond,  député,  836  ;  de 
Sommesson,    tapissier    des    tantes    de 


Louis  XVI,  2069  ;  de  Samte  Amaranthe, 
lils,  2052,  2495  ;  de  Thouret,  ex-Cons- 
tituant, 72  ;  de  Vincent,  secrétaire  gé- 
néral de  la  Guerre,  226  ;  des  mar- 
guillicrs  de  l'église  deSaint-Médard,1713. 

-  (effets  de  condamnés  apportés  de  la 
maison  du\  871. 

-  (extraction  de  Prévost,  colonel  de  la 
31''  division  de  gendarmerie,  du),  1946. 

-  (femme    Sainte-Amaranthe    inconnue 
dans  la  prison  du),  2493. 

-  incarcération  de  Basire,  648,  654,  712, 
717,  816,  817  ;  de  Gilbert  Cahier,  1967  ; 
de  la  femme  Cassert,  recevant  des  mises 
pour  la  Loterie  de  Cologne,  1889  ;  et 
détention  de  François  Chabot,  645,  647, 
648,  651,  654,  659,  676,  678-682,  684, 
816,  818  ;  de  Chemeths,  suspect,  1059  ; 
de  Coulombeau,  secrétaire-greffier  de 
la  Commune,  2075  ;  et  mise  au  secret 
de  Danton,  Delacroix,  Camille  Des- 
moulins et  Philippeaux,  députés,  249, 
308,  310,  311  ;  de  Delahante,  adjoint 
à  fermier  général,  1558  ;  de  Delau- 
nay  d'Angers,  648,  654,  815,  819  ;  de 
d'Or  et  Esmaire,  avocats  à  Anvers, 
1058  ;  du  citoyen  Duclos,  1149  ;  du 
marquis  de  Dufort,  977  ;  de  Dupuis  de 
Marcé,  conseiller  au  Parlement,  1228, 
1231,  1232  ;  de  Durand,  ancien  prési- 
dent de  la  section  des  Gravilliers,  1059  ; 
d'Edouard,  capitaine  dans  les  charrois 
militaires,  2028  ;  de  Fabre  d'Eglantine, 
816,  820  ;  de  Fabricius,  greffier  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  1097  ;  de  Fagnier 
de  Mardeuil,  conseiller  au  Parlement, 
1173  ;  du  général  de  Fiers,  1781  ;  de  la 
citoyenne  Fluit,  femme  Rivarol,  1759  ; 
du  citoyen  Forin,  1106  ;  de  Guigue  de 
Frémont,  977  ;  de  Lacoste,  suspect,  2111; 
de  La  Dominière,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  1051  ;  de  Lamy,  suspect,  2111;  de 
Lanchère,  maître  de  la  poste  aux  chevaux 
de  Paris,  1950  ;  du  marquis  de  Laroche- 
Lambert,  995  ;  de  Lebrun,  receveur  de 
mises  pour  la  Loterie  de  Cologne,  1889  ; 
de  Loyseau,  citoyen  de  la  section  du 
Luxembourg,  1059  ;  de  Melet,  fils,  1149  ; 
de  Molé-Champlâtreux,  président  au 
Parlement,  1173,  1278-1281  ;  du  comte 
de  Polastron,  1865  ;  de  Charles-Adrien 
Prévost   d'Arlincourt,   fermier  général, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


8-20 


1484,  1486,  1487  ;  du  comte  do  Riaut- 
court,  989  ;  de  Semillard,  soldat  de  la 
première  réquisition,  2003  ;  de  Belges 
suspects,  1040. 

—  (massacres  complotés  à  la  prison  du), 
72. 

—  (ordre  d'y  écrouer  le  fils  de  l'avocat 
général  Séguier),  2009  ;  de  transférer  à 
Sainte-Pélagie  Lulier,  procureur  général 
syndic,  y  détenu,  1936. 

—  (prisonniers  de  la  maison  d'arrêt  du), 
51. 

—  (prétendue  conspiration  au),  877. 

■ —  (tentative  do  suicide  de  Chabot  au), 
678-681. 

—  (transfèrement  de  Coureur,  détenu 
dans  la  maison  de  Chapelle,  au),  1972  ; 
de  Fournier,  dit  Wargemont,  1784  ; 
(de  Magon  de  la  Balue,  détenu  dans  la 
maison  deChapelle,  au),  1972  ;  (transfè- 
rement à  Saint-Lazare  d'Anacharsis 
Cloots,  détenu  au),  80. 

Luzarches  (Seine-et-Oise\  —  Comité  ré- 
volutionnaire, 121,  185. 

—  Détachement  de  l'armée  révolution- 
naire, 185. 

—  Habitants,  121,  185. 

—  OfTiciers  municipaux,  121,  185. 
Luzerne  (visite  aux  barrières  des  voitures 

de),  1769. 
Lydda  (Gobel,  évêque  de),  885. 
Lyon.  —  Aristocrates,  724. 

—  Biens  du  fermier  général  Saint-Amand 
aux  environs,  1432. 

—  Fédération  de  la  garde  nationale,  2452. 

—  Habitant,  762. 

—  Intendant,  1776. 

—  Lieu  de  naissance  de  Douet,  fermier 
général,  1662,  1677. 

—  Municipalité,  725. 

—  Ramifications  de  la  conspiration  de 
Batz,  2335,  2341,  2552. 

—  Rébellion,  849. 

M 

Machault  (Louis-Charles  de),  évêque 
d'Amiens,  1818. 

—  père  et  fils,  2121. 
Machet,  tailleur,  152. 

Machet  de  Velge,  lire  Machet  de  Ve- 


LYE    (Pierre-Charles),     ex-inteiidaiil    dc'S 

bâtiments  de  Monsieur,  IIOG. 
Mâcon.  —  Directoire  du  district,  2452. 

—  Marchand  de  vins,  96. 

—  Société  populaire,  296. 

Madame  Elisais f.tii  (remise  de  50  louis  au 
Temple  à),  1080. 

Madelonnettos  (maison  d'arrêt  dos)  :  d.'- 
tention  de  Bernard,  premier  huissier  du 
Parlement,  1615;  de  Camus  de  la  Cui- 
bourgore,  1287,  1288;  de  Chenaux,  do  lu 
section  des  Gardes-Françaises,  1148  ;  do 
Courtier,  fermier  de  Marvillo,  321  ;  do 
Cousin,  habitant  de  Suresnes,  321  ;  du 
citoyen  Jacot,  1030  ;  de  Joussineau  La 
Tour,  ancien  officier  de  cavalerie,  321  ; 
de  Marsan,  vivant  de  son  bien,  2167, 
2468  ;  des  citoyens  Marsy  et  Larochollo, 
321  ;  de  Louis  Roulx,  administrateur 
de  Police,  884,  894  ;  de  la  marquise  de 
Saint-Chamond,  957. 

—  incarcération  d'Etienne-François  Boau- 
billier,  960  ;  de  Beauchesne,  suspect, 
1154;  de  Borduche,  suspect,  1154;  de 
Denizet,  valet  de  chambre  du  fermier 
général  Douet,  1646,  1652-1654,  1658, 
1675;  de  Jean-Marie  Deville,  déserteur, 
1477  ;  d'Antoine-François  Fauconnet, 
960  ;  de  Fouquet,  employé  de  la  Guerre, 
1006  ;  de  Gaillard,  directeur  du  théâtre 
de  la  République,  884  ;  du  marquis  do 
Gaillon,  1090;  de  Gollier,  1116;  de 
Jauge,  banquier,  2442  ;  de  la  femme 
Leheurteur,  1086  ;  de  Machault,  fils, 
2121  ;  de  J.  Maledent  de  la  Bastille,  sus- 
pect, de  l'île  Saint-Louis,  968  ;  do  l'Ia- 
nelle,  1156  ;  de  Jean-Baplislo-Bôiiigne 
Sallier,  ex-noble,  1198,  1200  ;  de  Viart, 
ancien  gendarme  de  la  garde,  2426, 
2428,  2429. 

—  ordre  d'incarcérer  la  femme  Guc- 
briant,  1779  ;  la  femme  de  La  Chovar- 
dière,  administrateur  du  Département, 
2041. 

—  (réintégration  du  citoyen  Bruley  aux) , 

1945. 

—  (transfèrement  à  Port-Libre  de  Duhar- 
daz  d'Hauteville,  détenu  aux),  2451. 

Maestricht    (Hollande).  -  Patriote   de 

cette  ville,  723. 
Maffliers  (Seine-et-Oise).  —  Cultivateur , 

35. 


830 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  Garde  nationale,  o5. 

—  Municipalité,  35. 
Mauak,  capitaine  anglais,  934. 
Magasin  de  l'Opéra,  1051. 

Magendii;  (Antoine),  chirurgien,  i26'J, 
1273,  1276,  1277. 

Mager  (Jean-Baptiste),  régisseur  des  Fer- 
mes générales,  1364,  1370,  1373,  1374, 
1376,  1377,  1379,  1380,  1456,  1508-1510, 
1514, 1546-1549,  1554,  1556,  1557,  1560, 
1571,  1574,  1582. 

Mac; N AN,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1132,  1154,  1155,  2086. 

Magnant,  gendarme,  2370. 

Magni£r,  receveur  principal  des  douanes 
à  Colmar,  408. 

Magny  (Jean-Gilles  Soumagniat,  dit), 
rentier  à  Montlhéry,  105. 

Magny-les-Hameaux  iSeine-ct-Oisc'.  — 
Maison  commune,  1594. 

—  Résidence  de  Louis-Adrien  Prévost- 
d'Arlincourt,  fermier  général,  1482, 
1582. 

Magon  (Erasme-Charles-Augustc),  habi- 
tant de  Saint-Lô,  455,  458. 

Magon  de  la  Balue  (Jean-Baptiste),  an- 
cien négociant,  1972. 

Magon-Lalande  (Marguerite),  veuve  de 
Jean-Baptiste-Martin  Hérault,  colonel 
au  régiment  de  Rouergue,  456-458. 

Mahay (citoyenne),  tenant  la  maison  de  la 
rue  du  Chemin- Vert,  1148. 

Maidieu,  habitant  de  Troyes,  320,  321. 

Maignan  (Louis),  maçon  à  Passy,  213,  214. 

—  chirurgien  major  de  l'armée  des  Alpes, 
315. 

Maignet  (Etienne-Christophe),  député  du 
Puy-de-Dôme  à  la  Convention  nationale, 
1890. 

Maigniet  (Louis-François),  corroyeur,ll. 

Maillard  (Etienne-Jean-Baptiste),  admi- 
nistrateur du  Département  de  Paris, 
1590. 

—  (François-Julien),  1808. 

—  (Stanislas),  commissaire  des  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale,  64, 
179,1257,1258,  1267. 

—  inspecteur  de  police,  1117,  1125. 

—  (citoyen),  convive  du  brasseur  Egrée, 
2471. 

—  (Scholastique),  citoyenne  de  la  section 
des  Champs-Elysées,  2412. 


Maille  FER,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  702,  1014,  1715,  1750,  1757, 
1774,  1829,  1948,  2094,  2111. 

Mau.lk  (Marguerite),  femme  de  Jean- 
François  Delacroix,  député,  328-330. 

Maillot  (Légion  de  l'armée  de  Condé,  dite 
de),  725. 

Mailly  (Augustin-Joseph  de),  maréchal 
de  France,  1176. 

Maindourg  (vicomte  de),  1778. 

Maine-et-Loire.  —  Député  (Dclaunay 
d'Angers),  819. 

Main  GUET,  officier  municipal  de  Bercy, 
2260. 

Maintenon  (Eure-et-Loir).  —  Comité 
de  surveillance,  111. 

—  Habitant,  111. 
Mainvielle  (frères),  725. 
Mainville,  suspect,  incarcéré  à  l'Abbaye, 

725. 

Mairaut,  commissaire  civil  à  l'armée  révo- 
lutionnaire dans  le  Haut-Rhin,  415. 

Maire  (Antoine-Marie),  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  21,  42,  81, 122, 154, 156, 
157,  185,  188,  238,  311,  816,  824,  847, 
899, 1356,  1362,  1481,  1595,  1631, 1662, 
1680,  2151,  2307,  2324,  2332. 

Mairie  (administrateur  de  Police  de  ser- 
vice à  la),  96. 

—  (assemblées  relatives  aux  subsistances 
à  la),  192. 

—  (bureau  de  la  garde  nationale  à  la), 
2091. 

—  (bureau  de  Police  de  la),  56. 

—  (cocher  de  la),  42. 

—  (Comité  de  police  de  la),  227. 

—  (commissaires  de  la  section  de  Popin- 
court  envoyés  à  la),  2537. 

—  (grenetier  détenu  à  la),  150. 

—  (lettre  trouvée  aux  Halles,  remise  à  la), 
13. 

—  (marchand  de  marée  de  Melun  détenu 
à  la),  150  ;  (marchand  d'œufs  conduit  à 
la),  166  ;  (marchands  vendant  au-dessus 
du  maximum,  traduits  à  la),  154. 

■ —  (médaille  commémorative  de  la  créa- 
tion de  la),  2472. 

—  (officier  de  paix  de  garde  à  la),  48. 

—  (papiers  trouvés  chez  Chenaux,  prési- 
dent des  Cordeliers,  portés  à  la),  881. 

—  (présence  de  Santerre  dans  la  nuit  du 
10  août  à  la),  2088. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


831 


—  (prince  de  Rohan  arrêté  et  conduit  à 
la),  2381. 

—  (réclamations  touchant  les  subsistances 
à  la),  76. 

Maison  de  l'Abbaye,  2004. 

—  d'Angleterre,  rue  Traversière-Sainl- 
Honoré,  2112. 

—  d'Angleterre  et  de  Russie,  1917. 

—  de  Beaujon,  1209. 

—  -de  Beauvau,  1084. 

—  de  Bordeaux,  rue  de  Grenellc-Saint- 
Honoré,    1014. 

—  de  Boston,  rue  Vivienne,  2389. 

—  Bouillon,  quai  Malaquais,  18. 

—  de  la  Boule-Rouge,  Faubourg  Mont- 
martre, 11,  974. 

—  de  Bourgogne,  960. 

—  de  Brionne,  1041,  1075. 

—  deBuUion,  1821. 

—  deBussy,  213. 

—  Carignan,  1892. 

—  du  Carrousel,  832. 

—  de  Champagne,  rue  Monlniarlre,  967. 

—  de  Coigny,  1835. 

—  Commune  (état  major  de  la  force  armée 
parisienne,  à  la),  1110  ;  (hébertistes 
se  portant  à  la),  229  ;  (ordonnances  des 
sections  envoyées  à  la),  2032  ;  (repas  y 
fait  dans  la  nuit  du  30  au  31  mai,  684  ; 
(scandale  causé  par  un  canonnier  de 
garde  à  la),  1846. 

—  commune  des  orfèvres,  1866. 

—  commune  à  ChampigneuUes  (construc- 
tion et  don  d'une),  1529. 

—  Cortey,  2286. 

—  Courtine,  1089. 

—  Egalité,  Club    de   la  République,  42 
galeries  de  verre  (orfèvres  sous  les),  991 
habitant,  188;  passage  de  verre,  2152 
propos  subversifs  y  tenus,  22  ;   tripots, 
225. 

—  des  Etats  généraux,  rue  Helvétius,  991, 
rue  de  la  Loi,  2462. 

—  des  Fermes,  1367,  1371,  1386,  1392, 
1397, 1398, 1433, 1455, 1456, 1505, 1508- 
1510,  1560,  1566,  1569,  1571,  1579, 
1999. 

—  Fleury,  1934. 

—  de  France,  rue  Saint-Thomas-du-Mu- 
seum  ou  du  Louvre,  1926,  2456. 

—  Gibert,  cour  neuve  du  Palais,  1810, 
1896. 


d"Or- 


-—  Gondouin,  rue  d"Artois,  2388. 

—  de  la  Grande  Chancellerie,  diti 
léans,  1038. 

~-  de  la  Guerre,  rue  Saint-Marc,  2051. 
— -  des  Ermites   du    Mont-Valérien,  1483 
1484. 

—  des  Invalides,  979,    1U89,   lliio,   l;î;n 
1332. 

—  Le  Couleulx,   boulevard   de  la  Made- 
leine, 1413,  1414. 

—  Levrat,  602. 

—  des  Loteries,  2i'j~. 

■ —  de  la  citoyenne  Mahay,  rue  du  Clicniin- 
Vert,  1148. 

—  Malassis,  rue  du  Grand-Chantier,  1337. 

—  Mangin,  rue  Saint-Honoiv,  1041. 

—  des  Monnaies,  1033. 

—  Moreau,  rue  Saint-IIonoré,  2322,  232 1, 
2332. 

—  Mouchy,  1105. 

—  Necker,  977. 

—  de  Noailles,  948,  18ul, 

—  d'Orléans,    rue    des    Pelils-Augusliii.^, 
832. 

—  de  Panthemont,  1257,  1258. 

—  des  Patriotes  hollandais,  438,  1144. 

—  du      Perron,      rue      Croix-des-Pelils- 
Champs,  24. 

—  du  Perron,  rue  Neuve-Saint-Euslaclu', 
1048, 1768. 

• —  de  Piémont,  rue  de  la  Loi,  977. 

—  Pigalle,  rue  du  Rocher,  lOG. 

—  Pompignan,  rue  Neuve-Saint-Georges, 
737. 

—  des  Postes,  1015,  1160. 

—  des  Quinze-Vingts,  1775,  1797. 

—  de  la  Réunion,  rue  Pierre-.Muntiiiarlro, 
718. 

—  de  la  Révolution,  1084,  1833. 

—  de  la  Rivière,  753. 

—  Savard,  restaurateur,  2152. 

—  de  Sochard,  marchand  de  vins  de  Bor- 
deaux, 1731. 

—  Soldatot,  rue  de  la  Loi,  2463. 

—  de  Suède,  rue  des  Filles-Salnt-Tlionias, 

994. 

—  de  Tellusson,  près  Saint-Cloud,  936. 

—  de  Tours,  rue  du  Paon,  1737. 
de  Valois,  rue  do  la  Loi,  1778. 

—  de  Valois,  rue  de  Valois,  2152. 

—  Vatin,  marchand  de  couleurs,  2u'i9. 
_  de  Vauban,  rue  de  la  Loi,  2'i88. 


832 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


-  Vautlé,  banquier,  rue  Michcl-Lc-Coinle, 
1233. 

-  garnie  de  Moscovie,  49,  59. 

-  garnie,  rue  Feydcau,  1072. 

-  (le  l'Administration  des  charrois  des 
années,  780. 

-  d'arrêt  de  la  Bourbe  (détention  do  Ba- 
chelard à  la),  1822. 

-  d'arrêt  des  Capucins  de  la  Chausséc- 
d'Antin,  325. 

-  d'arrêt,  dite  La  Chapelle,  rue  Folie- 
Regnault,  966,  1972. 

-  d'arrêt  du  Dreneuc  :  incarcération  do 
Deschamps,  ancien  chef  d'office  du  duc 
d'Orléans,  2053  ;  de  Fréricr,  traiteur, 
2065  ;  de  serviteurs  de  M.  de  Mercy 
d'Argenteau,  348. 

-  d'arrêt  de  l'Egalité,  ancien  collège  du 
Plessis,  843. 

-  d'arrêt  de  la  Folie-Regnault,  873,  1722. 

-  d'arrêt  de  Fontainebleau,    1908,  2118. 

-  d'arrêt  des  femmes  de  la  section  de 
l'Unité,  2494. 

-  d'arrêt  de  l'Hospice  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 818. 

-  d'arrêt  des  Petits-Pères  (aménage- 
ment de  la),  1024, 1721, 1792. 

-  d'arrêt  de  Picpus  (détention  de  Douet, 
fermier  général,  en  la),  1656,  1657,  1665. 

-  d'arrêt  du  Plessis  :  incarcération  de 
Dagand  père  et  Paguès,  employés  des 
Postes,  1054  ;  de  la  veuve  du  président 
Hocquart,  1319,  1320  ;  ordre  d'y  trans- 
férer Courlet,  dit  Vermantois,  détenu 
aux  Anglaises,  1747  ;  transfèrement  de 
Moninie,  détenu  dans  la  maison  des  An- 
glaises, 1763. 

-  d'arrêt  des  Quatre-Nations  (aménage- 
ment de  la),  1024,  1721,  1792. 

-  d'arrêt,  dite  le  Réfectoire  de  l'Abbaye, 
1077. 

-  d'arrêt  de  la  rue  Bellefond,  1643  ;  de  la 
rue  du  Chemin- Vert,  1105  ;  de  la  rue  des 
Lions-Saint-Paul,  1254,  1346,  1349  ;  de 
la  rue  de  Sèvres,  1145. 

-  d'arrêt  de  la  section  des  Champs-Ely- 
sées, 2402,  2405-2408  ;  de  la  section  de 
la  Fontaine-de-Grenelle,  1277  ;  de  la 
section  Le  Peletier,  2148  ;  de  la  section 
de  la  Montagne,  1156,  2110,  2112  ;  de  la 
section  des  Piques,  1416,  1418,  1419. 

-  d'arrêt  de  la  Suspicion,  1972. 


■ —  d'arrêt  militaire  de  la  rue  du  Bouloi, 
2082. 

—  de  commerce  à  Barcelone,  978  ;  do 
Bczar  à  Montpellier,  978  ;  de  Bourdieu 
et  ChoUet  à  Londres,  2441  ;  de  Jauge 
et  Cottin  à  Londres,  2442  ;  de  Folloppe 
et  Vassé  au  Havre,  1037. 

—  de  détention  de  la  rue  du  Bouloi,  1709  ; 
de  la  section  des  Piques  (Chauvelin,  ex- 
ambassadeur en  Angleterre,  y  détenu), 
321  ;  Talaru,  rue  de  la  Loi,  2282  ;  dite 
du  Mont-Blanc,  1154  ;  pour  femmes  à 
Vincennes,  1024,  1721,  1792. 

—  de  discipline  militaire  (création  d'une), 
963. 

—  d'éducation  de  la  dame  Pavie,  1944. 

—  de  force  (détention  de  la  femme  du  pré- 
sident d'Ormesson  dans  une),  1275. 

■ —  de  jeu  de  la  femme  Sainte-Amaranthe, 
2486,  2488. 

—  de  justice  du  Tribunal  révolutionnaire 
(habitants  de  Troyes  détenus  en  la),  321. 

■ —  de  santé  de  Belhomme,  détention  du 
conseiller  Camus  de  la  Guibourgère, 
1289  ;  inventaire  de  papiers  y  trouvés, 
1156  ;  transfèrement  de  la  dame  Douet, 
femme  du  fermier  général,  1649-1651. 

—  de  santé  de  Brunet,  rue  Buffon,  2066  ; 
de  la  rue  Saint-Maur,  1068,  1220,  1221  ; 
près  l'ancienne  barrière  du  Trône,  82 

—  militaire  de  Louis  XVI  (état  de  la),  730. 

Maisoncelle  (François-Claude),  commis- 
saire de  police  de  la  section  de  Brutus, 
605. 

Maisons  du  Faubourg-Saint-Antoine  (mar- 
ques à  la  craie  sur  des),  50. 

Maisons  d'arrêt  (accès  des),  2073;  (armes 
(et  munitions  se  trouvant  dans  les), 1981; 
(défaut  de  place  dans  les),  1304  ;  (désor- 
dre régnant  dans  les),  1722  ;  (enquête 
sur  les  détenus  dans  les),  2080,  2081  ; 
(état  des  places  vacantes  dans  les),  2018  ; 
(liste  des  personnes  incarcérées  dans  les), 
1729  ;  (mouvements  séditieux  dans  les), 
891,  1088  ;  (numéraire  existant  dans 
les),  1981  ;  (traitement  des  concierges  et 
des  guichetiers  des),  956  ;  dites  de  santé 
(transfèrement  sollicité  par  le  président 
d'Ormesson  dans  une  des),  1265, 1270. 

Maisons  de  détention  (mission  de  deux 
commissaires  du  Comité  de  la  sect  on 
de  Bondy  dans  les),  1974. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  de  force  (denrées  accaparées  pour  l'ap- 
provisionnement des),  178. 

—  de  jeux  (dénonciation  des),  2486,  2487. 

—  de  santé  (luxe  scandaleux  dans  les), 
1980  ;  de  santé  et  de  secours  de  la  rue 
de  Lille,  1666. 

Maîtres  de  poste  (ordre  de  fournir  des  che- 
vaux à  un  courrier  du  Comité  de  salut 
public  donné  aux),  490  ;  du  Haut-Rhin 
(approvisionnement  des),  452,  454. 

Maladie  de  Camus  de  la  Guibourgère, 
conseiller  au  Parlement,  1288;  de  Le- 
noir,  conseiller  au  Parlement,  1293, 
1296;  épileptique  de  la  fille  de  Sombreuil, 
ex-gouverneur  des  Invalides,  2372,  2373; 
grave  de  la  femme  du  président  Mole 
de  Champlâtreux,  1276-1281,  1285. 

Maladies  contagieuses  en  Vendée  (dan- 
ger de),  45. 

Malardot,  caporal  au  2^  bataillon  de  la 
Côte-d'Or,  412. 

Malassis  (citoyen),  propriétaire,  rue  du 
Grand-Chantier,  1337. 

Malaucourt  (citoyenne),  femme  divor- 
cée de  l'émigré  Glatigny,  1942. 

Malbon  (Pierre),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Bondy,  1203. 

Maledent  la  Bastille  (Joseph),  sus- 
pect, de  la  section  de  la  Fraternité,  968, 
989,  1012,  1134. 

Malesherbes  (Chrétien-Guillaume  La- 
MOiGNON  de),  ex-président  de  la  Cour 
des  Aides,  1169,  1171,  1180,  1181,  1646. 

Malesherbes  (Loiret).  —  Municipalité, 
1180. 

—  Résidence  de  la  famille  Rosambo,  1173, 
1178. 

Maleville,  garçon  d'office,  1919. 

Malherbe  (Marie-Jeanne  Brouillard, 
femme  de  l'émigré  Paul-Louis- Auguste), 
1160. 

Malivoire,  avoué,  vice-président  de  l'As- 
semblée générale  de  la  section  de  la  Fra- 
ternité, 2172. 

Mallendre  (de),  père  et  fils,  habitants  de 
Montvilliers,  333. 

Mallet  (Guillaume),  banquier,  1063, 1125. 

—  (Pierre),  officier  de  santé  à  Paris,  150. 

Malversations  (administrateur  du  dépar- 
tement du  Mont-Terrible  accusé  de), 
435;  de  Vincent,  secrétaire  général  du 
département  de  la  Guerre,  214. 

T.  XI. 


833 

Malli  ix-Guxdolsiii:im,  secrétaire  de  l'As- 
semblée générale  de  la  section  des  Tui- 
leries, 2509. 

Malte  (ancien  grand  bailli  do  Tordre  do), 
1961,1965. 

—  (chargé  d'affaires  do  l'onlre  do),  1117. 

—  (chevalier  de),  2381. 

Mandar  (Théophile),  juge  au  tribunal  du 

district  de  Porrentruy,  4 'il. 
Manège  Denis,  rue  Cadet,  2385. 
Maniglié  (Bernard),  officier  uiunioipal  du 

Grand-Charonne,  98. 
Manini  (Joseph),  artiste,  1825. 
Manipule  à  fonds  blanc  broché  à  fleurs  de 

rose  et  épis  de  blé,  1447. 
Mannhein    (Allemagne}.    —    Académie, 

1224. 
Manoury,   chirurgien-major    dos    gardes 

pompes,  1054. 
Manouvrier,  huissier  au  Tribunal  crimi- 
nel du  Département  de  Paris,  1120. 
Mans   (Le).  —  Commissaire  des  guerres, 

975. 

—  Conspirateurs,  975, 1060. 

—  Département  de  la  Ferme  générale, 
1402. 

—  Héroïsme  du  général  Westermann,  577. 

—  Maire,  975. 

—  Opinion  sur  le  député  Philippeaux,  335. 

—  Société  populaire,  337,  975. 

—  Tribunal  du  district,  827. 

Mansel,  gardien  porte-clefs  du  Temple. 

67. 
Manteau  de  loup  commun,  1458. 
Mantes- sur -Seine    (Seine-et-Oise).    — 

Comité  de  surveillance,  1463, 14G4, 1473, 

1504. 

—  Directoire  du  district,  348. 

—  Maison  Vaugien,  rue  Bourgeoise,  1461, 
1465,  1473. 

—  Maison  de  campagne  de  Parseval,  fer- 
mier général,  1504, 1582. 

—  Résidence  de  Brac  de  La  Perrière,  fer- 
mier général,  1468,  1582. 

Mantienne  (Jacques-François),  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  l'Arsenal,  165,  1340. 

Manufacture  de  Bercy,  150. 

de  fayence  et  de  porcelaine  de  Sceaux, 

1148,  2019. 

—  des  glaces  de  la  rue  de  Reuilly,  156. 

—  de  Sèvres,  112. 

53 


634 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Manuscrits   de   François   Chabot   (écrits), 

672,  075,  G85,  687  ;  d'expériences  do  La- 

voisior,    1408  ;    servant    au    travail    do 

l'uniforniité  des  poids  et  mesures,  1405. 

Manzv  (marquis  de),  chambellan  du  tyran 
d'Autriche,  directeur  de  la  Loterie  do 
Bruxelles,  2144,  2149,  2163. 

Maraîchers  de  Bercy  (apport  de  légumes 
à  Paris  parles),  90. 

Marain ville  (Vosges)"  —  Terre,  455-458. 

Marais  (Michel),  batteur  engrangea  Cli- 
chy,  126. 

Marassk  (Jean-René  de  Blandine  de), 
général  à  l'armée  de  Belgique,  509-511. 

Marat  (Jean-Paul),  VAmi  du  peuple,  38, 
74,  217,  297,  338,  725,  1297,  2181,  2186, 
2214,  2225,  2233  ;  son  enlèvement  du 
Panthéon,  839  ;  médaille  gravée  sur  cor- 
naline rouge  le  représentant,  918  ;  (opi- 
nions de  Delacroix  relatives  à),  839  ; 
(Roume,  commissaire  à  Saint-Domingue, 
ami  de),  321  ;  sa  venue  avec  Marino, 
son  intime,  à  la  Convention,  2508  ;  Si- 
monne Evrard,  sa  femme,  44,  217. 

—  (-Mbertine),  sa  sœur,  44,  217. 
Maratistes  (meneurs  de  la  section  de  l'Uni- 
té se  qualifiant  de),  63. 

Marbeuf    (Henriette-Françoise    Michel, 

veuve  de  Jacques-Ange,  marquis    de), 

1386,1390,1397,2541. 
Marceau  (François-Séverin  Desgraviers) 

général  en  chef  par  intérim  de  l'armée 

de  l'Ouest,  565. 
Marcel,  suspect,  2087. 
Marge NAY    (Antoine    de),    secrétaire    de 

l'Assemblée  générale  de  la  section  du 

Luxembourg,  2512. 

—  (Jean-François-Marie  de),  émigré,  320, 
321. 

Marchadier  (Jean),  vigneron,  notable  de 

Sèvres,  109. 
Marchal    (Jean  -  Baptiste  -  François  -  de- 

Paule,  garçon  limonadier,  2316. 
Marchand    (Guillaume-Simon),    membre 
du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  14, 185,  347,348,  487,  773, 
792,  794,  798,  805,  886,  940,  949,  991, 
999,  1001,  1009,  1010,  1036,  1043,  1748. 
• —  marchand  de  vins  de  la  section  de  Bon- 
Conseil,  940,  957,  1000. 
■ —  ancien  président  de  la  Société  popu- 
laire de  Pont-la-Montagne,  2262. 


—  citoyen  de  la  commune  de  Brutus,  2079. 

—  (femme),  marchande  d'argent,  1144. 

—  en  relations  avec  le  fermier  général 
Delaage,  1383. 

Marchand  de  moutons  (ventes  clandestines 
<à  Asnières  par  un),  180. 

Marchande  de  lait  (entraves  au  commerce 
d'une),  168  ;  d'œufs  (protestation  d'une), 
163  ;  de  pommes  de  terre  (pillage  d'une 
voiture  de),  166. 

Marchandes  de  la  Halle  (invasion  de  la 
Convention  projetée  par  les),  2,  7,  8,  13, 
71  ;  (pommes  de  terre  payées  arbitraire- 
ment parles),  94. 

—  de  Paris  et  de  la  Chapelle  (accapare- 
ment de  denrées  par  des),  106. 

Marchandises  (magasin  de),  chez  Douet, 
fermier  général,  1644  ;  (magasin  de), 
chez  Mercier,  fermier  général,  1602-1604, 
1621,  1623,  1633-1635  ;  du  pays  de 
Montbéliard  (entraves  à  la  circulation 
des),  365  . 

Marchands  (attroupements  aux  portes  des) 
1101,  2082  ;  (motions  dans  la  section  de 
l'Unité  contre  les),  63  ;  vendant  au- 
dessus  du  maximum  (envoi  au  Départe- 
ment de  Police  des),  154  ;  dits  Champe- 
nois (achat  des  porcs  sur  les  routes  par 
les),  131. 

—  d'argent  (surveillance  et  arrestation 
des),  934,  1107,  1144,  2359. 

—  de  bœufs  (manœuvres  coupables  des), 
179. 

—  de  fromages  (pillage  à  la  Halle  de),  1152. 

—  de  porcs  (trafic  à  Saint-Germain  de), 
122. 

—  de  vins  (difficulté  de  s'approvisionner 
pour  les),  148. 

—  forains  (achat  de  beurre  par  les),  85  ; 
(vente  de  cochons  à  la  Chapelle  par 
des),  152  ;  (vexations  infligées  par  les 
femmes  aux),  1056. 

Marchant  (François-Marie),  imprimeur, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Sans-Culottes,  163. 

Marche  (Basse). —  Province  alimentant 
le  marché  de  Sceaux,  104. 

Marché  passé  par  d'Espagnac  (résiliation 
de),  838. 

—  aux  bestiaux  de  Sceaux,  104,  1072, 
1073  ;  aux  chevaux,  152  ;  aux  veaux, 
157  ;  des  volailles,  1023. 


—  d'Arpajon,   131  ;  de  la  Chapelle,   152, 
.  153  ;  de  Dammartin,  127  ;  d'Emile,  158; 

de  Gonesse,  103  ;  de  Limours,  149  ;de 
Méréville,  83,  129,  193  ;  de  Montagne- 
du-Bon-Air,  100  ;  de  Monllhérj^  105, 
106  ;  de  Nangis,  182  ;  de  Poissy,  20,  180; 
de  Saint-Denis,  125  ;  de  Sceaux,  20, 104, 

,    109,  179,  180. 

Marchés  (intrigues  dans  les),  20  ;  (me- 
sures pour  obliger  d'apporter  les  denrées 
aux),  20  ,87,  127,  129,  131  ;  (obligation 
de  vendre  les  bestiaux  sur  les),  141  ; 
(procédés  employés  pour  dégarnir  les), 
54,  87,  107,  122,  127,  129,  131,  153,  158, 
178  ;  sur  les  routes  (tenue  de),  95,  106; 
(ventes  simulées  par  les  marchands,  dits 
Champenois,  dans  les),  131. 

—  de  Paris  (beurre  et  œufs  envoyés  de 
Méréville  aux),  193;  desDroits-de-l'Hom- 
me,  88, 140  ;  Neuf,  30,  9G,  155, 156,  2305, 
2307  ;  de  la  place  Haubert,  163  ;  Saint- 
Germain,  200  ;  Saint-Jacques,  30;  de  la 
porte  Saint-Marceau,  163  ;  des  Quinze- 
Vingts,  94,  1144  ;  de  la  rue  Moufîetard, 
1013  ;  de  la  Vallée,  96. 

—  clandestins  pour  les  légumes  et  les 
œufs,  158. 

—  (règles  imposées  à  Hérault  de  Séchelles 
pour  la  passation  des),  370  ;  de  d'Espa- 
gnac  (Chabot  et  Julien  de  Toulouse  inté- 
ressés dans  les),  619  ;  de  Belgique  (com- 
missaire aux),  1014. 

Marcilly  (femme),  habitant  o  Ivry,  1014. 
Marcoussis  (Seine-et-Oise).  —  Dépôt  des 
relais  militaires,  1990. 

—  Fermier,  85. 

Mark  (fille),  marchande  lingcre,  2319. 

Maréchal  (Antoine),  menuisier,  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc,  152,  1082,  1395, 
1544,  1545,  1568  ;  commissaire  du  Con- 
seil général  de  la  Commune,  725. 

—  valet  de  pied  de  Louis  XVI,  1991. 
Maréchaussée  (cavaliers  de),  reçus  chez  le 

premier  président  Bochart  de  Saron, 
1246. 

Maréchaux  de  la  République  (projet  de 
création  de),  599. 

Marestin,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Lombards,  1112. 

Maret,  suspect,  989. 

Marey,  maire  de  Colombes,  1519. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 

MARfi.VT 


8uO 


'J'iS. 


ex-puiueur  de  Monsieur,  inspe.  - 
teur  des  relais  inilitairos,  lO'JU. 

MARGiiKRiK   (citoy(Mi),  (lônonriaf l'ur.  T.'.O. 

Margi  KRiTF.     (feiniiic),     i-ui>ini('Tt' 
957. 

Mariage  de  Bachrllrry,  (>x-\i.  air>"  (•pi.sn.- 
pal  du  déparlenieiit  du  Clicr,  du  ;  d,. 
Chabot  avec  rautnihiciui.-  l'rcy,  CVJ, 
Gilj,  G55,  G57,  GG8,  G77,  G85,  755,  75r), 
769,771,  81;î,  822  ;  (filicitalioiis  n-lalivcs 
au),  G39. 

—  des  prêtres  (préjugé  atlaciié  au),  'riii. 

—  malheureux  de  la  ffinnie  du  présid.Mit 
d'Ormessou,  1274,  1275. 

Marianxe,  citoyenne  de  la  section  de  la 
République,    1GG. 

Marie  (Anne),  citoyenne  de  la  section  <l<' 
Marat,  41. 

Marie-Antoinette,  reine  de  France,  ses 
intelligences  avec  Michonis  à  la  Concier- 
gerie, 2554. 

• —  lettre  par  elle  écrite  lors  de  la  fuite  de 
Varennes,  595. 

—  (Mathis,  chargé  des  gardes  d'honneur 
près  de),  63. 

—  son  portrait  chez  Mercier,  fermier  gé- 
néral, brûlé,  1621. 

—  projet  de  la  cacher  dans  un  souterrain 
à  Charonne,  64. 

—  projet  d'évasion  formé  par  le  baron  de 
Batz,  64. 

— •  projet  d'évasion  de  la  Conciergerie, 
2553. 

—  son  sort  déploré,  2318,  2319. 
Marie-Tiiérèse,   impératrice  d'Aulriclu', 

754. 

Marienval,  sergent-major  de  la  2'-'  com- 
pagnie de  la  force  armée  de  la  sec  lion 
Le  Peletier,  2274. 

Mariette  (Claude-Guillaume),  niendire  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Sans-Culottes,  1G3. 

Marignan  (Jean-Baptiste  Denaimik,  dit), 
ancien  acteur  de  la  Comédie  Italienne, 
2286,  2438,  2497,  2498, 2500, 2501. 

Marin  (Antheline),  député  du  Mont-Blanc 
à  la  Convention  nationale,  2372. 

—  (Pierre),  suspect,  170G. 

—  citoyen  de  Saint-Maur,  1383. 
Marine  (état  de  l'actif  et  du  passif  du  tréso- 
rier de  la),  1815, 

Marino    (Jean-Baptiste),    adminiblratcar 


836 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


au  Drparfomont  de  Police,  1936,  2501, 
2500-2508,  2553,  255'i,  255G,  2503. 

Marion,  commandant  temporaire  de  la 
place  do  Belfort,  382. 

Mariotf.,  nomme  de  confiance  de  Delaage, 
fermier  f^énéral,  1388. 

Maukoiiski,  médecin  de  la  maison  d'arrêt 
du  Luxembourg,  078. 

Marly- la-Ville  (Seinc-et-Oise).  —  Au- 
bergiste ù  l'enseigne  de  la  République, 
146. 

—  Curé,  l'iO. 

—  Comité  de  surveillance,  997. 

—  Habitants,  146. 

—  Maire,  146. 

Marelles  (Seine-et-Marne).    — •   Bien  de 

campagne,  2286,  2288. 
Marotte  (Jean-Baptiste),  commissaire  de 

police  de  la  section  des  Piques,  1510. 
Marquait)    citoyen    du  département  de 

Seine-et-Oisc,  728. 
Marque  d'or  et  d'argent  (administration  de 

la),  1914,  2004  ;  (contrôleur  de  la),  1993  ; 

(registres  de  la),  1800. 
Marques  à  la  craie  sur  les  maisons,  50. 
Marquet    (Charles),    imprimeur,    associé 

d'Hébert,  239,  2007. 

—  (citoyenne),    femme    divorcée    de    La 

GUILLAUMIE,   974. 

Marquis  (Thérèse-Geneviève  Taveunier, 

veuve),  213,  214. 
Mars,  homme  d'affaires  et  agent  de  la 

duchesse  d'Orléans,  1037. 

—  (citoyen),  habitant  rue  de  Grenelle- 
Saint-Honoré,  725. 

Marsan  (Théodore),  surnuméraire  dans 
les  chevau-légers,  2334,  2466-2470,  2492, 
2545,  2550, 2554, 2562. 

Marseillais,  leur  invasion  dans  les  cafés 
du  boulevard  du  Temple,  725  ;  leur 
marche  sur  Paris,  724  ;  rixe  aux  Champs- 
Elysées  avec  les  grenadiers  des  Filles- 
Saint-Thomas,  2299  ;  troubles  par  eux 
provoqués,  725. 

Marseille.  —  Biens  du  fermier  général 
Saint-Amand  aux  environs  ,1432. 

—  Chapelier  de  cette  ville  résidant  à  Paris, 
2086. 

■ —  Lieu  de  naissance  de  Dugazon,  comé- 
dien, 18,  58;  de  Saint-Amand,  fermier 
général,  1562. 

—  (piqué  de),  1588. 


• —  Ramifications  de  la  conspiration  de 
Batz,  2331,  2341,  2552. 

—  Rébellion  de  cette  ville,  849. 

—  Séjour  de  Robespierre,  jeune,  496. 

—  Suspects  expédiés  à  Paris,  1965. 
Marsot    (Honoré),    parfumeur,    capitaine 

au  bataillon  de  Marat,  30. 

—  (Jean-Louis),  papetier,  sous-lieutenant 
au  bataillon  de  Marat,  30. 

Marsy  (citoyen),  détenu  aux  Madelon- 
nettes,  320,  321. 

Marteau,  secrétaire  de  la  Commission  po- 
pulaire, 2080. 

Marteaux,  sergent  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083. 

Martel  (Pourçain),  député  de  l'Allier  à  la 
Convention  nationale,  0. 

Martelet,  président  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Sèvres,  312. 

Martigny  (Louis),  ex-employé  à  la  Ma- 
rine, 1144. 

Martin  (Charles),  grcnctier,  150. 

—  (Claude-Charles),  employé  à  l'adminis- 
tration des  biens  nationaux,  président 
de  l'Assemblée  générale  de  la  section 
des  Marchés,  70. 

—  (Claude-Michel),  chirurgien,  47. 

—  (Georges),  limonadier  à  Paris,  851,  894. 
— ■  (Jean),  homme  de  loi,  commissaire  de 

la  section  des  Marchés,  880, 

—  (Jean-Baptiste),  secrétaire-commis  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1030,  1105, 
1437,  1941, 1948, 2001,  2013,  2094,  2113, 
2126. 

—  (Louis-Jacques),  maçon  à  Asnières, 
180. 

—  (Marie-Joseph),  dit  Bourbon,  puis 
Egalité,  sergent  au  11^  régiment  de 
chasseurs,  73. 

—  (Pierre),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Tuileries, 
2446. 

—  détenu  à  la  Force,  1774,  1812. 

—  marchand  de  tabac,  rue  Montmartre, 
347,  348. 

—  portier  de  la  maison  garnie  de  Valois, 
2152. 

—  tapissier,  rue  de  la  Loi,  2152. 

—  (femme),  amie  du  banquier  Boscary, 
2282. 

Martinache  (femme),  suspecte,  974. 
Martine  (Pierre),  menuisier  à  Chat  lion,  97. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Martineau  (A.),  président  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Bondy,  1172, 
1173, 1186,  1197,  1202, 1208-1210,  1341^ 
1974. 
—  (Jean-Baptiste),  ex-président  du  direc- 
toire du  département  de  la  Vendée,  583. 
Marty   (Jacques-Etienne),   greffier  de  la 
justice  de  paix  du  canton  de  Xanteuil-le- 
Haudouin,  123. 
Marville.  —  Fermier,  321. 
Mary,  suspect,  1873. 

Marye    (Thomas-Prosper),    membre    du 
Comité  de  surveillance  de  Longjumeau, 
102. 
Massacre  de  l'armée   de   Mayence   (faux 
bruit  du),  68  ;  de  la  Convention  (projet 
de),  78  ;  des  prisonniers    78,  79  ;   (affi- 
ches placardées  annonçant  le),  73;  con- 
certés à  la  prison  du  Luxembourg,  72  ; 
des  prisons  en  septembre  1792,  722. 
Massard  (Gilles-Lambert),  négociant  Lié- 
geois, 1014. 
—  gendarme,  802. 
Masset  (Edme),  secrétaire  de  la  Société 

des  Défenseurs  de  la  République,  272. 
Massevaux  (Alsace).  —  Société  popu- 
laire, 415. 
Massicard,  marchand  de  bois     à  Saint- 

Aignan,  181. 
Massé     (Jean-François),     administrateur 

au  Département  de  Police,  7,  1086. 
Massel,   ouvrier   fabricant   de   chocolat, 

1756. 
Masson  (Etienne),  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 11,  23,  25,  43,  48,  52,  70,  71, 
100,  131,  155,  167,  175,  205,  231,  817- 
820,  822,  897,  1178,  1187,  1189,  1195, 
1207, 1222, 1362,  2274,  2297. 

—  (François),  sculpteur  en  marbre  à  Paris, 
187. 

—  (Louis),  ingénieur  en  chef  des  Ponts  et 
Chaussées,  187. 

—  directeur  de  la  compagnie  des  charrois 
des  armées,  776,  780,  781,  783. 

—  juge  au  tribunal  du  district  de  Nancy, 
2045. 

—  (citoyen),  commissaire  du   Comité  de 
sûreté  générale,  1703. 

Mathagon,  receveur  des  Domaines  natio- 
naux du  1er  arrondissement,  346,  697. 
Mathématiques  (Chabot,  capucin,  profes- 
seur de),  638. 


837 

Mathieu  (Jean),  garçon  de  cuisine,  2'.  12 

—  président  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  du  Temple,  2209. 

—  substitut  du  procureur  général  au 
Parlement  de  Nancy,  974. 

Mathis  (Elophe-Sylvestro),  chef  de  légion, 
membre  du  Comité  révolutioniuiire  do 
la  section  de  l'Unité,  49,  63. 

Maton,  de  Saint-Germain-en-Layo  (mon- 
tre d'or  du  nom  de),  2562. 

Mauban,  aide    de    camp  d'IIanriof    '^•'- 
983.  '     "'' 

Maudru  (Jean-Antoine),  évèque  du  dépar- 
tement des  Vosges,  2084, 

Mauduit  (François),  habitant  place  Mau- 
bert,  196. 

—  employé  aux  Subsistances,  198. 
Maugas,  secrétaire  de  la  section  de  Mu- 

tius-Scevola,    2197. 
Maugé  (Simon),  imprimeur  à  l'atelier  des 

assignats  de  5  livres,  2154. 
Maugras    (Nicolas-Zacharie),    aubergiste, 

notable  du  Mesnil-en-France,  118. 
Maulde  (Nord)  (camp  de),  514. 
Maulde  (E.  de),  ministre  de  la  Républi- 
que française  à  la  Haye,  320,  321. 
Maupas    (Antoine  -Pierre- Jean  -Baptiste 

Agard  de),  conseiller  au  Parlement  do 

Paris,  1004. 
Maupertuis    (André-Julien    Frain    de), 

suspect,  1968. 
Maurenc,  agent  des  Subsistances  de  Paris, 

2004. 
Mauriac  (Gironde).  —  Biens  fonds,  2429. 
Maurice,  secrétaire  de  la  Société  des  Amis 

de  la  République,  2266. 

—  agent  de  Laborde  de  Méré ville,  1821. 

—  (P.)   (traites  sur  un  nommé),  1032. 
Maurienne  (Savoie).—  Campagne  de  Kel- 

lermann,  351. 

Maurille-Sombreuil  (citoyenne),  fille 
de  Sombreuil,  ex-gouverneur  des  Inva- 
lides, 2362,  2363,  2365-2367,  2371-23:4. 

Maurin  (Jean-Dominique),  intendant  do 
la  maison  Bove  de  Biron,  1161. 

Maurissot,  adjoint  aux  adjudants  géné- 
raux à  l'armée  du  Rhin,  416. 

Mauru,  maire  de  Bagnolet,  2227. 

Maury  (Jean-Siffrein),  ex-Constituant,  9. 

—  détenu,  1038. 

Mautré  (Edme-Léon),  joaillier,  membre  du 


838 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Comitt''  rt'>volulionnaire  de  la  section  dos 
Amis-de-la-Patrio,  1353. 

MAivA<;r.,  olias  Madveige  (François), 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg  du  Nord,  2051, 
2203,  2V'*4. 

Maximum  (amende  inflif^ée  h  un  boucher 
l)our  vente  au-dessus  du),  121  ;  (amende 
(le  400  livres  pour  vente  de  son  au-des- 
sus du),  103  ;  (avoine  vendue  à  un 
prix  bien  supérieur  au),  129  ;  (beurre  de 
mauvaise  (jualité  vendu  au),  9G  ;  (beurre 
et  œufs  saisis,  payés  au  prix  du),  90  ; 
beurre  et  œufs  vendus  au  marché  de  la 
Chapelle  au  prix  du),  152  ;  (bouchers  de 
Paris  obligés  de  vendre  leur  viande  au), 
109,  145  ;  (bouchers  des  environs  de 
Paris  non  assujettis  à  la  loi  du),  20  ; 
(bouchers  de  Vincennes  ne  pouvant  pas 
vendre  la  viande  au  prix  du),  95  ;  (cam- 
pagnes privilégiées  pour  le),  145  ;  (coa- 
lition contre  la  loi  du),  83,  131  ;  (den- 
rées achetées  à  Montlhéry  au-dessus  du), 
105  ;  (distribution  de  cochon  salé  aux 
pauvres  au  prix  du),  154  ;  (échange  de 
vin  français  contre  de  l'avoine  Suisse 
au),  434  ;  (envoi  au  Département  de 
Police  des  marchands  vendant  au-des- 
sus du),  154  ;  (fermiers  préférant  vendre 
leurs  denrées  au),  94  ;  (fournitures  pour 
les  armées  échappant  au),  104  ;  (gros 
propriétaires  vendant  au-dessus  du), 
149  ;  (inexécution  à  Passy  du),  148 
(inobservation  de  la  loi  du),  102,  131 
(inobservation  à  Saint-Cloud  du),  149 
(inobservation  dans  la  section  de  Popin- 
court  du),  156  ;  (lois  incohérentes  du), 
673  ;  (marchés  abandonnés  par  suite  de 
la  loi  du),  158  ;  (mise  à  exécution  dans 
le  district  d'iVltkirch  de  la  loi  sur  le),  377  ; 
(moyens  d'éluder  la  loi  du),  20,  102,  127, 
183  ;  (observation  en  Alsace  de  la  loi  du), 
419  ;  (œufs  distribués  au  prix  du),  166  ; 
(porc  frais  et  salé  vendu  à  la  Chapelle 
au-dessus  du),  153  ;  (prix  de  l'avoine  au 
cours  du),  141  ;  (prix  de  la  viande,  en 
raison  de  la  cherté  du  bétail,  supérieur 
au),  114;  (protestation  d'une  marchande 
contre  la  vente  d'œufs  au),  163  ;  (rap- 
port de  Barcre  concernant  la  loi  du),  672  ; 
(stricte  observation  à  Longjumeau  de 
la  loi  du),  102,  136,  à  Marly,  146  ;  (ta- 


bleau du  nouveau),  972;  (tableaux  pour 
la  fixation  du),  991-993,  1009;  (viande 
vendue  à  Belleville  au  dessus  du),  86  ; 
vendue  <à  Boulogne  au-dessus  du),  1072; 
(viande  vendue  à  Paris  au  prix  du),  166; 
(vente  de  porc  salé  et  de  beurre  fondu 
au  prix  du),  1494;  (vin  vendu  au-dessus 
du),  149  ;  (vivres  facturés  au-dessus  du),  8. 

Mayençais  (agents  du  pouvoir  exécutif}, 
410,  411  ;  (patriotes),  496. 

Mayence  (armée  de\  68,  70  ;  (chasseurs 
de),  566  ;  (chats  mangés  à),  70,  71  ;  (étu- 
diant en  philosophie,  natif  de),  73  ;  ha- 
bitants, 348  ;  (victoire  remportée  en 
Vendée  par  l'armée  de),  577. 

Mayence,  suspect,  1156. 

Mayonnade  (Anne),  femme  de  Malédent 
LA  Bastille,  989. 

Mazet  (Hyacinthe),  détenu  à  Picpus,  1057. 

Mazuel  (Albert),  chef  d'escadron  de  l'ar- 
mée révolutionnaire,  205,  209,  212,  214, 
226,  230,  234,  940,  2376  ;  président  de 
l'Assemblée  des  fédérés  des  83  dépar- 
tements, 741-743. 

—  caporal  de  la  force  armée,  740. 

—  orfèvre  à  Paris,  991. 

Mazurieu,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1009. 

Meade,  anglais  suspect,  725. 

Meaux  (Seine-et-Marne).  —  Ancien  cha- 
noine, professeur  de  musique,  2284, 2285. 

—  Arrestation  des  subsistances  à  desti- 
nation de  Paris,  152,  161,  162. 

—  Blé  et  avoine  récoltés  au  Mesnil-Ame- 
lot  y  portés,  118. 

■ —  Bureau  des  biens  nationaux,  747. 

—  Cantonnement  de  la  première  réqui- 
sition, 994. 

—  Emeute,  1300. 

Méchain  (Pierre-François-André),  astro- 
nome, 961  ;  sa  femme,  habitant  à  l'Ob- 
servatoire, 948,  961,  972. 

Mecque  (caravanes  de  la),  464. 

Médaille  des  héros  du  14  Juillet,  929. 

—  d'argent  représentant  Louis  XVI  et 
la  délivrance  des  prisonniers  par  les 
commerçants  de  Toulouse,  1203. 

—  commémorative  de  l'établissement  de 
la  Mairie  de  Paris,  2472. 

Médailles  en  cuivre  doré  représentant  les 
tyrans  Henri  IV  et  Sully,  2351. 

—  gravées  sur  cornaline  rouge,  représen- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


tant  Marat  et  Le  Peletier  (don  patrio- 
tique de),  918. 

Médaillon  d'émail  bleu  avec  portrait  de 
Louis  XVI,  162L 

Médaillons  à  portières  avec  portraits  (con- 
fiscation de),  1160. 

Médecin  saxon  (détention  au  Luxembourg 
d'un),  317. 

Médecins  militaires  (envoi  de  soldats  va- 
lides aux  hôpitaux  par  les),  425. 

Médicaments  fournis  à  Chabot,  688. 

Megret  d'ETiGNY  (Antoine-Jean-Marie), 
ex-sous-aide  major  du  régiment  des 
Gardes-Françaises,  1039. 

—  DE  Serilly  (Antoine-Jean-François), 
ex-trésorier  général  de  la  Guerre,  1039; 
sa  femme,  1127. 

Megy  (citoyen),  suspect,  997. 

—  mère  et  fille,  détenues  à  Sainte-Pélagie, 
1016. 

Mehée  (Jean-Claude-Hippolyte),  secré- 
taire greffier-adjoint  de  la  Commune  de 
Paris,    2519. 

Mehul  (Etienne-Henri),  compositeur  de 
musique,  2038. 

Meilhan  (Senac  de),  émigré,  1117,  1121, 
1129,  1151. 

—  (Jean-Marie-Gabriel),  1121,  1129,  1151. 

—  fils,  1117,  1121,  1151. 

Melet  (femme),  détenue  aux  Anglaises, 

1149. 
— -  fils,  détenu  au  Luxembourg,  1149. 
Mélit,  ci-devant  gentilhomme,  1134. 
Mellier  (Claude),  chirurgien,   détenu    à 

Sainte-Pélagie,  1080. 
Melun.  —  Maison  de  René  Sahuguet  d'Es- 

pagnac,  788. 

—  Marchand  de  marée  et  voiturier,  150. 

—  Résidence  aux  environs  du  comte  et 
de  la  comtesse  de  Gontaut-Biron,  1149. 

Menard    (Madeleine),   femme   de  Benoit 

Vercoustre, homme  dcloi  à  Paris,  2478, 

2480,  2481. 
Menardeau    du  Perray   (Jean-Baptiste 

de),  président  du    Grand  Conseil,  959, 

1958. 

—  (Jean-Baptiste),  son  fils,  1958, 
Mendicité  (mesures  contre  la),  1013. 
Mendouze     (Jean-Pierre),    commis    aux 

Affaires  étrangères,  2425. 
Menet    (François-Léonard),    commissaire 
de  la  Municipalité,  696,  698. 


839 

Mexgai  D  (J.),  correspondant  do  Fouquior- 
Tinville,  885. 

Meml-Durand,  dit  Graindorge  (Gus- 
tave), ex-adjudant  g.-n^ral  do  l'arni-H- 
79. 

Ménilmontant  (quartier  de),  à  Paris.  — 
Cachette  dans  un  soufiTnùii,  9'»:î. 

Ménin  (Belgique  .  -  Bivouac  de  la  divi- 
sion do  Westermann,  509. 

—  Major  commandant  de  la  place,  512. 
Menjaud   (Jean),  ex-juge  do  paix  do  la 

section  des  Tuileries,  2002,  2053. 
Mennecy  (Seine  et  Oise;.  —  Cliâleau  (hi 

duc  de  Villeroy,  1757. 
Menxessier   (Claude),  administrateur  au 

Département  de  Police,  G'i5,  G'.8,  108f), 

1433,1961,1965. 
Menouvrier,   citoyen   de  la   section   de 

l'Observatoire,  1141. 
Mentiexne   (Alexandre),  maire  de  Bry- 

sur-Marne,  1391,  1396. 
Meot    (citoyen),    commerçant    à    Paris, 

2127. 
Méquin  (François),  garçon  perruquier,  70. 
Merard,  boucher  au  Mesnil-Aubry,  146. 
Mercandiers  de  Vincennes  (achat  de  bes- 
tiaux sur  les  routes  par  les),  100. 
Mercereau    (René-Charles),    tailleur    de 

pierres,  ofiicier  de  paix,  32,  48,  894. 
Mercier  (-Vlexis),  commissaire  du  Coniilo 

de  sûreté  générale,  2315. 

—  (André),  membre  du  Conseil  général  de 
la  Commune,  directeur  des  imprimeries 
de  la  fabrication  des  assignats,  2154. 

—  (Louis),  fermier  général,  1596-16'iO, 
1677-1685. 

—  (Louis-Joseph),  menuisier,  officier  mu- 
nicipal à  Paris,  90,  94. 

—  gardien  de  la  Conciergerie,  1311. 

—  greffier  du  juge  de  paix  à  Soissons,  725. 

—  régisseur  de  la  terre  de  Frechine,  1408. 

—  DE  MoNTPLAN,  fermier  général  hono- 
raire, 1596, 1599. 

—  de  la  Source,  frère  du  fermier  g^-néral, 
1597,  1621. 

Mercière     (Huguette),     femme    BniET, 

femme  de  charge  du  fermier  général  I-^i- 

seau-Béranger,  1516. 
Mercure  (le),  journal,  1967. 
Mercy  -  Argenteau    (Florimond-Claudc. 

comte  de),  ambassadeur  d'Autriche  à 

Paris,  348. 


840 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Mère,  président  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  République,  1754. 

Mëré  (Seine-et-Oise).  —  Résidence  de 
Montauban,  ex-intendant,  1149. 

Méréville  (Seine-et-Oisc,\  —  Marché,  83, 
129,  193. 

—  Maire,  193,  200,  202. 

—  Municipalité,  83,  87. 
Mkrignargues,  habitant  de  Villecresncs, 

C7. 

Merle  de  Beauciiamp  (Charles-Louis), 
marquis  d'Ambert,  maréchal  de  camp, 
émigré,  799,  805. 

Merlen  (Antoine-Augustin),  colonel  ins- 
pecteur de  la  gendarmerie,  1977. 

Merlin  (de  Douai)  (Philippe-Antoine), 
député  du  Nord  à  la  Convention  natio- 
nale, 220,  683,  836,  837. 

Mérobert  (Seine-et-Oisc).  —  Habitant, 
129. 

Mer-sur-Loire  (Loir-et-Cher).  —  Muni- 
cipalité, 175. 

Mes  doutes  sur  les  opérations  de  VAsiem- 
hlée  nationale,  imprimé,  1202. 

Mesnard,  facteur  des  Comités  de  la  Con- 
vention,  1728. 

Mesnil  (Pierre),  notaire  à  Argenteuil,  134. 

Mesnil-Amelot  ou  Mesnil- en-France 
(Seine-et-Oise).  —  Agent  national,  118. 

—  Comité  de  surveillance,  118. 

—  Habitants,  118. 

—  Maire,  118. 

Mesnil- Aubry  i^Seine-et  Oise).  —  Comité 
de  surveillance,  108. 

—  Habitants,  108,  125,  146. 
Mesnil-Simon    (Henry),    ex-capitaine   de 

cavalerie,  2450,  2476-2485,  2550,  2554. 

Messageries  (ancien  caissier  des),  18,  58. 

Messaline  (femme  Sainte  -  Amaranthe, 
qualifiée  de),  2371. 

Messant,  membre  du  Comité  civil  de  la 
section  de  l'Observatoire,  2174. 

Mestadier  (Jean- Joseph),  évêque  du  dé- 
partement des  Deux-Sèvres,  533. 

Métaux  (travaux  de  Lavoisier  sur  la  dila- 
tation des),  1409  ;  précieux  (trempes  et 
fumigations  décolorant  les),  1723. 

Métrasse,  grainier,  inspecteur  des  relais 
militaires,  36. 

Métraux  (citoyenne),  tenant  la  maison 
garnie  Necker,  rue  de  la  Loi,  977. 


Mettel  (Charlotte),  ouvrière  de  filature  à 
l'hôpital  de  la  Salpétrière,  1095. 

Metz.  —  Agent  national  du  district,  2108. 

• —  Correspondances  envoyées  de  cette 
ville  à  Saint-Jean-d'Angôly,  1466. 

—  Détention  d'un  marchand  de  bois  de 
Longeville,  321  ;  de  la  princesse  de  Nas- 
sau-Saarbruck,  321. 

—  Directeur  des  douanes  à  la  frontière, 
595. 

—  Parlement  (premier  président  du), 
1307. 

—  Passage  de  l'émigré  de  Pange,  983. 

—  Régiment  en  garnison,  2411. 

—  Subsistances  militaires,  2108. 
Metz,  inspecteur  de  police,  881. 
Meudon  (Seine-et-Oise).  —  Détachement 

des  vétérans  de  Paris,  1796. 

—  Domicile  de  la  femme  de  Fremery,  2001. 

—  Epreuve  de  canons  de  siège,  1050. 

—  Etablissement  pour  épreuve  d'artille- 
rie, 1067. 

Meulan  (Seine-et-Oise).  —  Denrées  pour 
l'approvisionnement  do  Paris,  130. 

Meunier  (Alexandre),  menuisier,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  Longju- 
meau,  102. 

—  détenu  au  Luxembourg,  853. 

—  (femme),  demeurant  rue  Pavée,  186. 
Meurthe.  —  Dépôt  de  mendicité,  459. 

—  Inspecteur  général  provisoire  des  sa- 
lines, 436. 

Meurtre  d'un  enfant  à  la  maison  des  Inva- 
lides (prétendu),  1120. 

Mévolhan  (Jean-Antoine),  ex-Consti- 
tuant, 1082,  1083,  1099,  1136,  1142. 

Meyer,  lieutenant  de  cavalerie,  citoyen 
de  Colmar,  ex-officier  municipal  à  Hu- 
ningue,  384,  402. 

Meyer-Schauensée  (Fr.),  membre  du 
Grand  Conseil  Suisse,  439. 

Meyère  (Jean-Baptiste- Joseph),  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  1481. 

Meynier  (Barthélémy),  détenu  enla  mai- 
son d'arrêt  de  la  section  de  la  Montagne, 
2112. 

Méziëres  (Seine-et-Oise).  —  Officiers  mu- 
nicipaux, 348. 

—  Troubles,  347,  348. 

—  Vicaire  de  la  paroisse,  348. 
MiAzciNSKi  (Joseph),  général  à  l'armée  du 

Nord,  2170. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


841 


MicAULT  (Mathurin), homme  de  loi  à  Lam- 
balle,    incarcéré    à    l'Abbaye,    725  ;    à 
.     Sainte-Pélagie,  734. 

—  DE  CouRDETox,  beau-frère  de  Tru- 
daine  dit  Montigny,  2096. 

MicHAU  (Jean-Pierre),  fermier  à  Arcueil, 

105. 
MicHAUD  (Etienne),  sellier,  41. 

—  aide  de  camp  d'Hanriot,  14  ;  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Sans-Culottes,  163. 

MicHAUD  d'Arçon  (Jean-Qaude-Eléonor 
Le),  général,  383,  507. 

MiCHAULT  (femme),  habitant  au  Faubourg 
Saint-Honoré,  2412. 

Michault-Lannoy  (  François  -  Joseph  ) , 
président  du  Tribunal  du  5<^  arrondisse- 
ment, 2223. 

Michel  (Dominique),  cordonnier,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Marchés,  9. 

—  (Etienne),  administrateur  au  Départe- 
ment de  Police,  2506. 

—  secrétaire  dans  les  bureaux  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1057. 

—  voiturier,  1780,  1787,  1843. 
MiCHELOT,  marchand    d'argent    à   Paris, 

1144. 
MiCHON,  maire  d'Arcueil,  2496. 
MicHONis  (Jean-Baptiste),  administrateur 

au  Département  de  Police,  2550,  2553- 

2555,  2557,  2564. 
MiCHOT  (Antoine),  artiste  du  théâtre  de  la 

République,  membre  de  la  Société  des 

Jacobins,  18,  58. 
Midi.  —  Agent  du  pouvoir  exécutif,  25. 

—  Mission  de  Lacroix,  ex-procureur  syn- 
dic de  Châlons,  63. 

Miel  (Jacques),  écrivain,  secrétaire  de  la 
section  des  Marchés,  70. 

MiGON,  ouvrier  chez  un  fermier  de  Mar- 
coussis,  85. 

Milan  (Italie).  —  Lieu  de  naissance  d'un 
fumiste,  2466. 

Milanais  (Belliando,  dit),  valet  de  cham- 
bre de  Mercier,  fermier  général,  1601, 
1617,  1626,  1638. 

Milhaud  (Jean-Baptiste),  député  du  Can- 
tal à  la  Convention  nationale,  384. 

Millet  (Jacques- Joseph),  président  du 
Tribunal  du  l^''  arrondissement  de  Paris, 
2188. 


—  ex-aumônier  du  comte  d'Artois,  lô2. 

MiLLiÈRE,  administrateur  de  la  Commis- 
sion révolutionnaire  des  poudres  et 
salpêtres,  227. 

MiLLON,  apprenti  mercier,  23IG. 

MiLLON  de  Montherland  (François),  ex- 
Constituant,  trésorier  du  district  de 
Chaumont,  1076. 

Millot  (Jean-Antoine),  gendarme,  i(»2.',. 

Milly  Seine-et-Oise).  —  Méré,  près  de 
cette  localité,  1149. 

Minier  (Jean-Jacques),  bijoutier  à  Paris, 
213. 

Minimes  (Maison  des),  49. 

MiXTiER  (citoyen),  mandataire  des  frères 
Frey,  748,  749. 

MiOT,  restaurateur  à  Paris,  66,  1038. 

Mirabeau  (Honoré  -  Gabriel  Riqietti, 
comte  de),  296. 

—  (Légion  de  l'armée  de  Condé,  dite  de), 
725. 

Mirecourt  (Vosges).  —  District,  455,  456. 

—  Directoire  du  district,  458. 

Misère  d'un  commis  de  la  Trésorerie  natio- 
nale incarcéré,  2337,  2338  ;  de  la  fa- 
mille de  Dangé,  ex-adininistrateurde  Po- 
lice, 2541,  2542  ;  des  gardiens  de  scellés, 
1147,  1427  ;  de  Soulès,  ex-adminislra- 
teur  de  Police,  incarcéré,  2532,  2535. 

Missels  (remise  de),  1447. 

Mission  de  l'armée  révolutionnaire,  84. 

—  de  Bereyter  et  Guérard  dans  les  dépar- 
tements, 63  ;  du  représentant  Bo,  887  ; 
de  Carrier  en  Vendée,  44  ;  de  Chaudron- 
Roussau,  député,  dans  l'Aude,  2056  ; 
de  Comte,  négociant,  dans  l'Eure  et  le 
Calvados,  2454  ;  de  Delacroix,  député, 
en  Belgique,  332  ;  deGobel  à  Porrenlruy, 
891  ;  d'Hérault  de  Séchellcs  près  l'ar- 
mée du  Rhin  et  dans  le  Haut-Hhin, 
256,  340,  341,  373,  459,  492,  493;  de 
Lacroix,  ex-procureur  .syndic  de  Châlons, 
dans  le  Midi,  63  ;  de  Laplanche,  député, 
en  Vendée,  45  ;  de  Marino,  administra- 
teur de  Police,  à  Carrouge,  département 
du  Mont-Blanc,  2508  ;  de  Méchain  on 
Espagne  pour  les  poids  et  mesures,  961; 
de  Proly,  Dubuisson  et  Pereyra  en  Bel- 
gique, 243,  244  ;  de  Quéroy,  seort«laire 
du  Comité  de  sûreté  générale,;'»  Viannos, 
1125  ;  do  Soulès,  onicier  municipal  de 
Paris,  dans  les  départements  du  Midi, 


842 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


2519-2521  ;  do  Viart  à  Londres,  2'i23, 
2425,  2429  ;  de  commissaires  do  la  sec- 
tion de  Boiuly  dans  les  maisons  de 
dt'lontion,  1974  ;  prétendue  de  Ronsin 
dans  les  prisons,  214. 

Missions  confiées  à  Danp:é,  ox-administra- 
teur  de  Poico,  2541  ;  de  Guigne,  jeune, 
membre  du  Comité  de  surveillance  du 
I)é})artement,à  Bry-sur-Marne  et  Noisy- 
lo-Orand,  138;î,  1384  ;  secrètes  confiées 
par  Joseph  II  à  Junius  Frey,  756. 

MiToiFLKT,  capitaine  au  l*"""  bataillon  du 
Loiret,  916. 

Mitry  (Seine-el  Oise^.  —  Habitant,  152. 

Mobilier  (demande  par  le  président  Bour- 
rée deCorberon,  détenu,  de),  1205  ;  d'un 
condamné  (affectation  à  des  maisons 
de  santé  et  de  secours  du),  1666. 

MocHENARD  (femme),  citoyenne  de  Ville- 
neuve-Saint-Georges, 2034. 

MoDANY  (Jean-Baptiste),  fumiste,  2466. 

Mode,  traiteur  à  Paris,  769. 

Modèles  de  serrures  et  de  romaine,  saisis 
chez  Poux-Landry,  2123  ;  de  tableaux 
pour  l'inscription  des  nobles  et  étran- 
gers, 1724. 

Modérantisme  (conventionnels  et  jacobins 
accusés  de),  39,  44;  (Hébert  accusé  de), 
21  ;  (propagande  faite  par  Roland  pour 
le),  44. 

Modération  reprochée  à  Hébert  dans  son 
Père  Duchesne,  44. 

MoENNE,  secrétaire  de  la  Société  des  Jaco- 
bins, 481. 

MoESSARD  (Pierre-Louis),  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  du  Département, 
773,   957,  961,   999,   1001,   1009,   1010, 
1025,  1036,  1043,  1048,  1107,  1383. 

Mœurs  publiques  (arrêté  concernant  les), 
1028. 

MoGRA  ou  Mauria,  lire  Moyria  (Joseph- 
Marie),  général  des  Bernardins,  1133.  — 

MoiDON,  citoyen  de  la  section  du  Finistère, 
2066. 

Moine  (Jacques),  agent-comptable  d'un 
atelier  d'armes,  213,  214,  224. 

MoiNET,  membre  du  Comité  révolution 
naire  de  la  section  Le  Peletier,  2504. 

—  de  la  section  des  Tuileries,  2509. 

MoiNviLLE  DE  PIetrequin  (Madame  de), 
débitrice  du  fermier  général  Mercier, 
1599. 


MoiRANT,  capitaine  de  dragons,  2455. 
Moisson  (François),  commandant  dos  fé- 
dérés do  Marseille,  lors  du  10  août,  2088. 

—  (Marie-Jeanne),  compagne  de  Che- 
naux, membre  du  (lonscil  général  de  la 
Commune,  881. 

MoLÉ  (citoyen),  pétitionnaire,  2103. 

MoLÏ:  DE  CnAMi'LATnELx  (Edouard-Fran- 
çois-Mathieu),  président  au  Parlement 
de  Paris,  1169-1171,  1173,  1276-1285, 
1352,  1353,  1355. 

Moi.iNAîi  (citoyen),  incarcéré  aux  Carmes, 
1106. 

MoLiNiEi;x  (citoyen),  ami  de  Chabot,  669. 

MoLLARD  (Joseph),  mercier  forain,  com- 
missaire de  la  section  Bonne-Nouvelle, 
2190. 

MoLLiÈRE  (citoyen),  commissaire  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  2128. 

—  LA  BouLLAYE,  directeur  des  comptes 
du  l<^r  département  des  entrées  de  Paris, 
à  la  Ferme  générale,  1374. 

MoLLiN  (Horace),  citoyen  originaire  de 
Lyon,  1116. 

Molsheim  (Alsace).  —  Lieu  de  naissance 
deWestermann,  844. 

MoMORO  (Antoine-François),  imprimeur- 
libraire,  1,  21,  26,  30,  31,  33,  34,  36,  39- 
41,  43,  44,  46,  50-52,  55,  64,  78,  152,  205, 
209,  212,  214,  217,  230,  231,  234,  284, 
289,338,793,896,972. 

Monceau  (quartier  de  Paris).  —  Mar- 
chand de  vins,  126. 

Mondésir  (Seine-etOise).  —  Maison  sur 
la  route  d'Orléans,  129. 

MoNESTiER    (Jean-Baptiste-Benoit),    vi- 
caire   épiscopal,    député    du    Puy-de- 
Dôme  à  la  Convention  nationale,  640. 

MoNET,  huissier  du  Tribunal  révolution- 
naire, 1686. 

MoNGE  (Gaspard),  ministre  de  la  Marine, 
2518. 

MoNiME,  détenu  dans  la  maison  des  An- 
glaises, 1763. 

Moniteur  (le),  journal,  12,  28. 

MoNMERQUÉ  (Adélaïde-Louise),  femme  de 
Le  Bas  de  Courkont,  fermier  général, 
1449,  1451,  1461. 

Monnaie  (argenterie  de  Josset  de  Saint- 
Laurent  portée  à  la),  1099  ;  (argenterie 
de  Lavoisier,  portée  à  la),  1408  ;  (argen- 
terie enfouie  à  Gennevilliers,  portée  à  la). 


1129  ;  caisses  d'argenterie  y  déposées, 
1062  ;  (dépôt  de  l'argenterie  du  banquier 
Jauge  à  la),  2444  ;  (dépôt  de  l'argenterie 
armoriée  du  comte  d'Ilérouville  à  la), 
1899  ;  (fourneau  en  construction  à  la), 
1033. 

Monnaies  (commissaires  généraux  des\ 
2002. 

MoNNEL  (Simon-Edmc),  secrétaire  de  la 
Convention  nationale,  264. 

MoNNERON   (Joseph-François- Augustin), 
député  de  Paris  à  la  Législative,  2111. 

MoNNiOT  (Philippe),  suspect,  de  Besan- 
çon, 1026. 

MoNNonv  (Hubert),  secrétaire-commis  du 
Comité  de  sûreté  générale,  965,  1006, 
1023,1057,  1059,  1124. 

MoNNOT  (Jacques-François-Charles),  dé- 
puté du  Doubs  à  la  Convention  natio- 
nale, 363, 929, 1543, 1694. 

Mons  (Belgique'.  —  Evacuation  par  l'ar- 
mée de  Belgique,  321. 

MoNS  (Michel-P.erre  Moriceau  de),  ancien 
auditeur  des  Comptes,  commandant  du 
bataillon  de  l'Homme- Armé,  1149. 

Monsieur  (agent  de),  1920  ;  (compagnie 
des  Gardes-Suisses  de),  2398,  2399,  2416; 
(ex-musicien  de),  63  ;  (régiment  d'in- 
fanterie de),  1399,  2416. 

Montagnards    (dénonciations    d  Hébert 
contre  les),  65  ;  de  la  Convention  (des- 
seins homicides  contre  les),  78,  214, 

Montagne  (opinions  de  Delacroix  relatives 
à  la),  839. 

Montagne  {Journal  de  la),  676. 

Montagne-du-Bun-Air,  nom  révolution 
naire  de  Saint-Germain-en-Layo  (Seine- 
et-Oise).  —  Comité  de  surveillance  du 
district,  2002. 

—  District  (administrateurs  du), 1428, 1431. 

—  Domicile  de  Bourrée  de  Corberon,  2008. 

—  Habitants,  122. 

—  Marché,  100,  122. 

—  Rue  du  Marché,  122. 

—  Société  populaire,  2229. 
MoNTAiGNAC  (Antoine  de),  suspect,  1124. 
Montaigu   (Puy-de-Dôme).  —    Lieu   de 

naissance  de  Montcloux,  fermier  géné- 
ral, 1439,  1582. 
Montallier  (Pierre-Robert),  épicier,  mem- 
bre du  Comité  civil  de  la  section  des 
Piques,  168,  176. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 

MONTAR 


843 


AN    (Joaa-Jar(|ucs   Mai  nii.i.K-Mi- 
CHON   do),   ancien  intendant   du 


Réfugié   parisien,    1018, 


nianiuis 


Cuni- 

mercc,  2362. 

Montauban 

19G8. 

MoNTAUDAx,  ancien  intendant,  ir.'.i. 
MoNTALDor:N     (Thomas  Tobio 

de),  1030. 

MoNTAiRF.  (de),  habitait  de  B;iy('ux,  T.'H. 
MoNTHAS  (comte  (le),  1818. 
Montbéliard  (pays  de)  (Doubs).  —  Cinu- 

lation  dos   marchandises,   36'). 
Mont  Blanc  de  ,  montagne,  '^'^\. 

—  Armée  d'observation  depuis  Bâio,  'i63. 

—  Administrateurs  du  déparlcincnt,  3.'1, 
352. 

—  Commissaire  du  Conseil  exécutif  a  . 
h  département,  321. 

—  (Départ  de  Soulavie  pour  le),  465. 

—  Procureur  général  syndic  du  départe- 
ment, 353. 

MoNTBOissiER  (Eugénie  de),  nièce  du 
président   Rosambo,  1177. 

—  (comte  et  comtesse  de),  émigri-s,  729, 
1119. 

Montbrison.  —  Avoué,  989. 

—  Lieu  de  naissance  de  Paulzo,  ferinit-r 
général,  1582. 

Mont-Cenis  (retraite  des  Piémontais  sur 

le),  352. 
MoNTCHENU  (citoyen),  habitant  du  Fau- 

bourg-Saint-Honoré,  2412. 
Montcloux    (Gilbert    Georges),   fermier 

général,    1363,    1377,   1435-1439,    1582. 

1584,  1588;    (Georges),  .son   fils,  I'i:;r.  ; 

citoyenne  d'ALENÇON,  sa  fonunp,  I'i35, 

1436. 
Mont-de-Marsan.  —   Pas-sagc  de  Soulès, 

coînmissaire  du  Conseil  exécutif,  2519. 

—  Procès- verbal  de  ses  opérations,  2521. 
Mont  de  Piété  (achat  de  boîtes  d'or  nu), 

2430  ;    (objets  engagés  par  la  femme  La 
Martinière  au),  2291. 
Montdidier    Somme».  —   Détention   de 
Bosquillon-Jenlis,  347,  348. 

—  District,  151. 

Montebize  iScinc-el-Marne).  —  Habitant, 
1229. 

Montereau  .Eure-ct-Ix)lr).  -  Mal.eon  de 
campagne  de  Cugnot  do  rK|)inay,  fer- 
mier général,  1489, 


844 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


MoNTESQi  lou  (Anne-Pierro  de),  général 
on  chef  de  l'armée  du  Midi,  348. 

MoNTEssoN  (Charlotte-Jeanne  Béraud  de 
LA  IIaie  de  Riou,  marquise  de),  1646. 

—  suspect,  demeurant  à  Neuilly,  1149. 
MoNTESsuiT   (Charles-Prosper),  secrétaire 

de  l'actniinistration  de  Police  à  la  Mai- 
rie, 2153. 
Mont  -  Ferme,    nom    révolutionnaire   de 
Saint  Rambert  (Ain).  —  Comité  de  sur- 
veillance, 299. 

—  Société  populaire  et  révolutionnaire, 
295. 

MoNTFERMEiL  (comte  de),  749. 

MoNTFORT  (Jean-Marie),  noble  d'Arles 
du  parti  des  Chiffonniers,  991,  1121, 
1136,  1137,  1915. 

Montfort  -  le  -  Brutus,  nom  révolution- 
naire de  Montfort-l'Amaury  (Seine-et- 
Oise).  —  District,  967. 

Mont  ermont  (Seine-et-Marne'. —  Séjour 
momentané  du  prince  de  Saint-Mauris, 
2411. 

Montivilliers  (Seine-Inférieure).  —  Ha- 
bitants, 333. 

Montlhéry  (Seine-et-Oise).  —  Abondance 
de  denrées,  102. 

—  Centre  d'approvisionnement  pour  Ar- 
cueil,  105. 

—  Coalition  des  coquetiers  et  beurriers, 
83,  129. 

—  Commerce  actif  de  beurre  et  œufs,  102, 
106,  200,  202. 

—  Habitants,  105. 

—  Marché,  105,  106. 

—  Première  étape  des  troupes  envoyées 
dans  l'Ouest,  525. 

—  Voitures  de  graines  envoyées  à  Paris, 
attaquées  en  route,  194. 

Mont  -  Lion  ,  nom  révolutionnaire  de 
Mont-Dauphin  (Hautes-Alpes).  —  Co- 
mité de  surveillance,  1860. 

—  Hôpital  miHtaire,  1856, 1860. 
Montmagny  (Seine-et-Oise*.  —  Accapa- 
reurs de  pommes  de  terre,  162. 

—  Marché  clandestin  pour  les  légumes  et 
les  œufs,  158. 

Montmarat ,  nom  révolutionnaire  de 
Montmartre.  —  Abbesse  (Marie  Louise 
de  Laval-Montmorency),  2026. 

—  Officier  municipal,  2024. 


MoNTMAYEUx  (Ambroise),  soldat  de  la 
première  réquisition,  1025. 

Montmorency  (duc  de),  1818. 

MoNTMORiN  (Antoine  -  Hugues  -  Cadixte), 
sous-lieutenant  au  5<'  régiment  de  chas- 
seurs à  cheval,  1039. 

—  Saint-Hérem  (Armand-Marc),  ex-mi- 
nistre des  Affaires  étrangères,  1039, 1750; 
(Françoisc-Oabrielle  Taneffe,  veuve 
de),  1039,  1127. 

MoNTMORT,  volontaire  au  poste  du  quai  de 

l'Ecole,  2083. 
Montonnier,  maire  de  Pont-la-Montagne, 

2262. 
Montouchet  (femme),  actrice  du  Théâtre 

de  la  Cité,  2304. 
Mont-Parentière  (la)  (Eure-et-Loir). — 

Maison  de  campagne  de  Cugnot  de  l'Epi- 

nay,  fermier  général,  1489. 
Montpellier.  —  Cour  des  Aides,  1007. 

—  Homme  de  loi,  2129. 

—  Lieu  de  naissance  d'Estor,  garde  du 
Roi,  1029. 

—  Maison  de  commerce  978. 

—  Municipalité,  1907. 

—  Séjour  du  général  Giacomoni,  blessé, 
356. 

—  Société  populaire,  282. 

Montre  à  boîte  d'or,  du  nom  de  Perret, 
2563. 

—  de  chasse,  à  boîte  d'argent,  2562  ;  de 
chasse  en  argent  (dépôt  au  greffe  du 
Tribunal  révolutionnaire   de),  910. 

—  d'or  (don  patriotique  par  un  capitaine 
du  l^r  bataillon  du  Loiret  d'une),  916  ; 
à  boîte  ancienne,  du  nom  de  Bartholony, 
2562;  à  boîte  antique,  du  nom  de  Maton, 
de  Saint-Germain-en-Laye,  2562;  à  quan- 
tième, du  nom  de  Le  Roy,  1360  ;  à  répé- 
tition, du  nom  de  Bâillon,  1360;  émaillée 
à  répétition,  du  nom  d'Adamson,  2563  ; 
du  nom  de  Cœur,  1360. 

MoNTREDON  (Joscph-Charlcs  de),  général 
de  division  à  l'armée  des  Alpes,  2457. 

Montres  à  répétition,  à  quantième  et  sonne- 
rie (dépôt  au  greffe  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire de),  907,  908. 

—  d'or  guillochées  à  répétition,  1588. 
Montre u IL  (Paul  de),  peintre,  chevalier 

de  Saint-Louis,  1941. 
Montreuil  (Grand)  (Seine).  —  Rue  de  la 
Bonaventure,  1800. 


TABLE  ALPHxVBÉTIQUE 


MoNTREUiL  (comte  de),  965. 
MoNTRiDOu,  faiseur  d'affaires,  987. 
Montrouge  (Seine).  —  Agent  national  de 
la  commune,  97. 

—  Comité  révolutionnaire,  197,  1505. 
• —  Commune,  2255. 

—  Curé  (ancien),  197, 1505. 

—  Vente  de  denrées  interdites,  197. 
■ —  Habitants,  97. 

Monts  ou  Mo>s  (Jacques-Marc),  banquier, 

1646,  1647. 
Mont-Terrible  (Suisse).  —  Commissaire 

du  département,  435. 

—  Correspondance  du  département  avec 
Hérault  de  Séchelles,  430. 

—  (gorges  du),  427. 

—  Révolution  abhorrée  dans  le  départe- 
ment, 413. 

Mont-Valérien  (Seine).  —  Maison  des 
Ermites,  1483, 1484,  1589  ;  appartenant 
à  la  République,  1591,  1595;  résidence 
de  Prévost  d'Arlincourt,  fermier  géné- 
ral, 1677,  1679. 

Monument  funèbre  des  guerriers  morts 
pour  la  Patrie,  485. 

MoNViLLE  (Marie-Cécile),  femme  Gentil, 
rentière,  ancienne  lectrice  de  M"^*^  Nec- 
ker,  2163. 

—  citoyen  suspect,  2111. 
MoNvoisoN  (François-Joseph),  membre  du 

Comité  de  surveillancedeRochefort, 2379. 

MoRAMDERT  (citoycu),  père  de  la  citoyenne 
Baussancourt,  2461. 

MoRAVE  (citoyen),  pétitionnaire,  1926. 

Moravie  (Autriche).  —  Frères  Frey,  origi- 
naires de  ce  pays,  752,  755,  759,  860. 

Morbihan.  —  Département,  1582. 

MoREAu  (Denis-Barthélémy),  cultivateur, 
fabricant  de  blondes  à  Marly,  146. 

—  (Edme),  cultivateur,  capitaine  de  la 
garde  nationale  de  Malîliers,  35. 

—  (Florentin),  chef  du  1^  bataillon  de  la 
Drôme,  396. 

—  (François),  marchand  de  bois,  adminis- 
trateur de  l'hôpital  de  Chantilly  125. 

—  (Jean),  député  -de  la  Meuse  à  la  Con- 
vention nationale,  1142. 

—  (Jean-François),  inspecteur  de  police, 
1424. 

—  (Pierre-Gaston),  notaire  à  Paris,  2322. 

—  (Pierre-Louis),  architecte  deLouisXVI, 
chevalier  de  Saint-Michel,  968. 


MoRE.vr  DE  Saint-Méhv  (Médéric-Louis- 
Klio),  {.résident  de  rAssfnibke  d.-s 
électeurs  en  1789,  24 12. 

MoREL  (Nicolas),  secrétaire  du  Coinité  de 
sûreté  générale,  12  »7,  1248,  2;il5. 

—  employé  dans  les  bureaux  do  la  Mairie 
de  Paris,    2112. 

—  limonadier,  97'i. 

MoRELLE,  citoyenne  do  la  section  de  la 

République,  166. 
MoRix,  feudiste,  1988. 
■ —  lieutenant  de  gcndarniLTie,  1738. 

—  (citoyen),   1217. 

MoRizET  (François),  commissain-  de  la 
municipalité  de  Paris,  2469. 

MoRLANGE  (Antoine-Nicolas),  ciloy.'n  de 
la  section  de  la  Ilalle-aux-Blés,  179». 

MoRLET,  ancien  mous(|uetaire,  110."). 

MoRLiÈRE  (Alexis  Mat.allon  de  La),  lieu- 
tenant général,  537. 

MoRNANT  (Rosine),  détenue  à  l'IIùpilal 
du  Tribunal  révolutionnaire,  81 1. 

MoRxoT,  citoyen  de  la  commune  de  Bru- 
tus,  2079. 

MoRRAiN  (Bernard),  garçon  perruquier,  70. 

Morris  (Gouverneur),  ministre  plénipo- 
tentiaire des  Etats-Unis  d'Aniéricjue, 
2402. 

MoRSALiNNES,  traitcur  en  face  du  marché 
des  volailles,  2023. 

Moselle.  —  Département,  2017. 

MosNiER,  commissaire  aux  accaparements 
de  la  section  du  Mont-Blanc,  14'i4,  1146. 

MoTHRÉE  (Edme-Léon),  président  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Arcis,  2281,2283-2285. 

MoTTET  (citoyenne),  habitant  maison  Ega- 
lité, 188. 

MoTTU  (Jean),  tabletlier  à  Paris,  55. 

MoucHY  (Philippe,  duc  de),  maréchal  de 
France,  1452. 

—  président  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  Bondy,  2234. 

Moulin  Gabriel),  membre  du  Coniilé  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Piques, 
2369,2382,2383,2442,2449. 

—  (Jean),  citoyen  de  la  section  de  la  Ré- 
publique, ex-juré  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 1945. 

jacobin,  détenu  à  Saint-Lazare,  73. 

—  (citoyenne),  rue  de  Thionville,  39. 
Moulin  sur  la  route  de  Châtillon,  169. 


8'jG 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Moulii.s  (mesures  pour  onipèclicr  l'altéra- 
tion des  farines  au  sortir  des),  I85'i  ; 
(ordre  à  \\'esternia:u»  de  ne  })as  brûler 
les),  5r-S. 

Mouliiîs.  —  Ilabilant,  1058. 

—  Société  poj)ulaire,  279. 

Moi  i.i.v  (femme),  mère  d'émigrés,  11G5. 

Moi  ni:. M  (Valentin),  imprimeur,  sergent- 
major  du  (■)<"  bataillon  des  chasseurs  du 
Nord.  r.OO. 

MoinoT  (Pierre),  gardien,  lo'iO. 

Moi  sc.\PKT,  secret aire-grefTier  do  la  com- 
mune de  Fontcnay-sous-Bois,  2102. 

MoissARP,  rédacteur  de  l'adresse  de  la 
Société  poj)ulairc  de  la  section  de  Brutus, 
291. 

MorssALLT  (Pierre),  cldiurgien  au  Mesnil- 
Aubry,  assesseur  du  juge  de  paix,  108. 

Moutier  (Suisse)  (vallée  de),  427. 

Mouton,  secrétaire  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  de  PArsenal,  2170. 

Mouton  NET  (Pierre-Basile)  ^  membre  du 
Comité  ré\olulionnaire  de  la  section  des 
Piques,  1408,  143G,  1437,  2353,  2442. 

Moutonnière  (la)  (Eure-et-Loir).  —  Mai- 
son de  campagne  de  Cugnot  de  l'Epinay, 
fermier  général,  1491. 

Moutons  (achat  furtif  à  Gennevilliers  de), 
141  ;  (vente  clandestine  de),  180. 

Mouzon  (Ardennes).  —  Administrateurs 
du  district,  454. 

Mozr.iLi.F.,  officier  au  \^^  bataillon  du  Puy- 
de-Dôme,  membre  de  la  Commission  mi- 
litaire d'Huningue,  395,  396,  403. 

MuGUEROT  (Marie),  femme  Renard,  at- 
teinte d'aliénation  mentale,  2110. 

MuGur.T,  suspect,  1790. 

Mulhouse  (Alsace).  —  Bourgmestre  de 
la  République,  376. 

—  Négociant,  376. 

Mlm.kr,  commandant  de  place,  puis  com- 
missaire du  Haut-Rhin  à  Huningue,  367, 
368,  377-379,  397,  401,  403,  405,  413. 

—  ofTiciGT  en  retraite  à  Landser,  416,  418. 

—  (frères),  agents  du  Comité  de  sïireté 
générale,  1037. 

Municipalité  de  Paris,  83,  102,  116,  136, 
153,  159,  191,  482,  700,  718,  757,  780, 
1362, 1366, 1475, 1575,  20.82,  2194,  2287, 
2440,  2469, 2512, 2541. 
—  du  10  août,  2541. 

Munitions    (existence    dans    les    maisons 


d'arrêt  de)    1981  ;  (transport  de),  à  Meu- 
don,  1067. 

M  UNS  (comtesse  de),  1038. 

Ml  nr.L  (Claude-François),  garçon  de  re- 
cettes du  banijuier  Jauge,  2444. 

MuuY     (Marie-Antoinette    Dui-ressoir, 
femme),  contre  révolutionnaire,  111 'i. 

Muscadin  aristocrate  (suspect  qualifié  de), 
2468. 

Muscadines  (Chabot  suspecté  de  relations 
avec  des),  684. 

Muséum  (conservatoire  du),  1825. 

—  Demeure  de  la  veuve  Duplan,  6&. 

—  (réquisition  des  objets  susceptibles  d'en- 
trer au),  1385. 

Musique  (dépôt  au  greffe  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire d'instruments  de),  2564  ; 
(enseignement  de  la),  2280,  2285  ;  de  la 
garde  nationale  (organisation  par  Sar- 
rette  du  corps  de),  1816. 

MuzY,  relieur,  1134. 

—  (femme),  suspecte,  1105. 


N 


Naigeon  (Jean-Claude),  peintre,  gardien 
du  dépôt  de  Nesle,  1826. 

Naniur  (Belgique) .  —  Evacuation  par  l'ar- 
mée de  Belgique,  321. 

Namys  (Pierre-Gervais),  ex-employé  dos 
Fermes,  président  de  la  Société  des  Dé- 
fenseurs de  la  République,  272. 

Nancy.  —  Comité  de  surveillance,  999. 

—  Foyer  de  discorde  et  d'aristocratie,  599. 

—  Municipalité,  342. 

—  Noble  y  habitant,  974. 

—  Officier  municipal,  régisseur  du  dépôt 
de  mendicité,  459. 

—  Parlement,  974, 1015. 

—  Passage  de  l'émigré  de  Pange,  983. 
■ —  Procureur  au  Parlement,  974,  999. 

—  Tribunal  du  district,  2045. 

—  Tribunal  de  police,  725. 

Nangis  (Seine-et-Marne).  —  Garde  natio- 
nale (commandant  de  la),  321. 

—  Marché,  182. 

Nanterre  (Seine).  —  Charcutiers,  135. 

—  Comité  de  surveillance,  959,  1483-1487, 
1592. 

—  Commerce  du  porc  frais,  135. 

—  Habitants,  130,  135. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  Municipalité   et    officiers  municipaux, 
1589, 1591-159'£. 

—  Paroisse,  1589. 

Nantes.  —  Camp  du  général  Beysser,  735. 

—  Comité  révolutionnaire    1052,  1065. 

—  Directeur  des  Fermes,  li97. 
:—  Maire  (ancien),  960. 

—  Vérificateur  des  douanes,  22. 
Nanteuil-le-Haudouin    (Oise).  —  Agent 

national,  123. 

—  Comité  de  surveillance,  123. 

—  Greffier  de  la  justice  de  paix,  123. 

—  Habitants,  123. 

—  Officier  municipal,  123. 

—  Société  populaire,  123. 
Nantouillet    (Alexandre-Marie-Louis- 

Charles  Lallemand,  comte  de),  1093. 

Nappier  (Eustache),  huissier-audiencier 
du  Tribunal  révolutionnaire,  863,  806, 
902,903,  1586,  1587. 

Narp  (citoyen),  suspect,  2517. 

Nassau-Saareruck     (Wilhelmine-IIen- 
riette,   comtesse   de  Soyecourt,   prin- 
cesse de),  320,  321,  2375. 

Naudet  (Denis),  concierge  de  la  maison 
d'arrêt  de  Saint-Lazare,  119i,  1289. 

Naulin  (Marc-Claude),  substitut  de  l'ac- 
cusateur public  du  Tribunal  révolution- 
naire, 205,  874,  896,  2323  ;  président  de 
l'Assemblle  générale  de  la  section  Cha- 
lier,  2182. 

Naurisse  (femme),  grand-mère  d'élèves 
pensionnaires  du  sieur  Cardinal,  2282. 

Nauroy  (Pierre-Claude),  scribe  à  Poissy, 
132. 

Naury  (Joseph),  officier  de  santé  asser- 
menté près  le  Tribunal  révolutionnaire, 
237,  681. 

Navigation  de  l'Euro  et  du  Loir,  641. 

Nécard,  concierge  de  l'hôtel  des  Fermes, 
1569. 

Nécessaire  d'ivoire,  garni  en  or,  2563. 

Necker  (Jacques),  ancien  ministre,  296. 

—  (lectrice  de  M^e),  2163. 

Nègre  (capitaine  des  charrois  militaires, 
de  race^,  2028. 

Neimann  (femme),  suspecte,  944. 

Nénot,  commis-greffier  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 1387,  1399,  1402,  1404, 
1412, 1429, 1434, 1439, 1457, 1462, 1465, 
1578,  2282. 


847 

Xku    (Pierre),   belge   all.inand,   secrétaire 

(ies  frères  Frey,  753. 
Neuchatel  (Suisse)  (comté  d.-),  '.(V.t. 

—  Emigration  d'.i  iu-i:ice  de  Sai:.t-Maun- 
Monlharrcy,  2ill. 

—  Immigrés  français  s'y  r.'ndant,  72.'.. 
~  (prétendue  invasion  du  pays  d»-),  ',26. 

—  Traite  dans  une  lettre  en  provenant 
1032. 

Neudorf  (Alsace).—  Canlunnenients  de 
l'arméo  du  Haut-Rhin,  300. 

—  Curé,  360. 

—  Eglise,  360. 

Neufbrisach  (Alsace).  —  Directeur  des 
fortifications,  383. 

—  Ingénieur  en  chef,  492. 

—  Municipalité,  492. 

—  Société  ijopulaire,  3i8. 
Neufchûtel    (Seine- Inférieure).    -—   Co- 
mité de  correspondance,  334. 

—  Receveur  du  district,  333,  33*. 
— •  Société  populaire,  334. 

—  Tribunal  du  district,  33 î. 

Xelfville,  homme  de  confiance  de  .Mer- 
cier, fermier  général,  1397,  1G20,  1626, 
1638. 

Neuilly  (Jean-Germain  Malueiit),  fer- 
mier général,  1377,  1383,  1386,  1390, 
1397, 1398, 1467,  1582,  1584,  1588- 

Neuilly-sur-Marno  (Seine-et-Oise).  — 
Comité  de  surveillance,  1443,  1445,  l'iôi. 

—  Maison  de  campagne  de  Lenorniand 
d'Etiolles,   1770. 

—  Résidence   de  M.  de  Montesson,  1149. 

—  Résidence  de  la  duchesse  de  Prasli», 
1154. 

Neutralité  du  comté  do  Nouchàlel,  469; 

de  la  Suisse  (observations  sur  la),  427. 

428, 430, 443, 469. 
Neuville-aux-Bois  (Loiret).—  Dislricl, 

87. 
Neuville  (la),  habitant  de  Chaillul,  I08i. 
Neuville  (Louis-Gabriel),  duc  de  Villi;- 

ROY,  2013. 
Neuvillet,  ancien  consfiUer  au  l'ariemeiil 

de  Rouen,  2068  ;  sa  femme.  2119. 
Nevers.  —  Curé  constitutionnel,  725. 

—  Départ  de  Chaumelle  pour  celte  ville, 
888. 

—  Habitants,  725,  888. 

—  Lieu  de  naissance  de  Chaumelle,  891. 

—  Municipalité,  725. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  Paroisse  do  Sainl-Cyr,  725. 

—  Société  populaire,  287. 

—  Torre  du  baron  do  C.hoisoul  aux  envi- 
rons, 1752. 

—  (jetons  d'argent  aux  armes  de),  12'i7. 
Kkvki  X,  doreur,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire delà  section  doBrutus,  1500. 

Nkzov,  gardien  de  Mercier,  fermier  géné- 
ral, 1614. 

Nice.  —  Annexion  projetée  du  comté, 
496. 

—  Susj)ects  y  envoyés  de  Gènes,  1961, 
1965. 

Nic.K,  concierge  de  la  maison   d'arrêt  du 

réfectoire  de  l'Abbaye,  2492. 
NicoLAi     (Aymar  Charles-Marie),  premier 

président  de  la  Chambre  des  Comptes, 

1046. 
Nicolas  (Charles),  menuisier,  membre  du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  do 

la  Cité,  155  ;  commissaire  de  la  section 

de  la  Cité,  2316. 
Nicole,  femme  de  chambre,  1939, 
NicoLET     (Jean-Baptiste),    directeur    du 

théâtre  de  ce  nom,  1129. 
Nîmes.  —  Habitant,  réfugié  à  Paris,  1102. 

—  Marchand  de  papier,  2315. 

Niort.  —  Aumônier  du  comte  d'Artois, 
employé  dans  les  Subsistances,  152. 

—  Comité  révolutionnaire,  1063,  1065. 

—  Division  (Chalbos,  commandant  inté- 
rimaire de  la),  541. 

Envoi  de  bœufs  capturés  par  Wester- 
mann,  526. 

—  Hôpital,  530. 

—  Maison  de  Raccapé,  capitaine  de  la 
Légion  du  Nord,  567. 

—  Marche  de  Westermann  sur  cette  ville, 
559. 

—  Placard  y  imprimé,  526,  529. 

—  Représentant  du  peuple  s'y  trouvant, 
541,  544. 

—  Société  populaire,  576,  577. 
NiQuiLLE    (Jean),   officier   de   paix,   313, 

2465,  2503, 2504. 

NiTAUD,  sergent  des  canonniers  de  la  sec- 
tion Révolutionnaire,  940,  991, 

NiTOT  (Etienne),  président  du  Comité  ci- 
vil de  la  section  du  Pont-Neuf,  174. 

NivERNOis  (Louis-Jules  Barbon-Mancini- 
Mazarini,  duc  de),  2516. 


No  (Nicolas),  ancien  marchand  de  bois  à 
Longevillo,  320,  321. 

NoAiLLF.s  (veuve  de),  1801. 

Nobles  (complot  fomenté  par  des  émis- 
saires dos),  20G1  ;  (laissoz-passer  délivrés 
par  la  section  des  Arcis  à  des),  1881  ; 
(lellros  do  passe  délivrées  aux),  2089  ; 
(maisons  do  jeux  rendez-vous  des),  2486; 
(surveillance  exercée  sur  les),  1861,  2070; 
(tableaux  pour  l'inscription  des),  1724; 
réfugiés  à  Belle  ville,  1997  ;  sortant  de 
Paris  (statistique  des),  1769. 

Noblesse  (droits  de  confirmation  de),  1340. 

NoDDE  DE  Ciialagnat,  suspcct,  977. 

NoÉ  (Pierre),  imprimeur  à  l'atelier  des  as- 
signats de  5  livres,  2154. 

—  (descendance  de),  683. 

NoEL,  juge  de  paix  de  Franciade,  2230. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Bon-Conseil,  802. 

—  secrétaire  d'ambassade,  2553. 

—  (Gabrielle  et  Charlotte),  citoyennes  de 
la  section  de  l'Unité,  968. 

NoGARET  (Ernest),  citoyen  suspect  de  la 
section  de  Mutius-Scevola,  2131. 

—  (Guillaume),  commis  de  marchand  à 
Besançon,  1025, 1027. 

Nogent-en-Beauce  (Nogeat-  Le  Roi) 
(Eure-et-Loir).  —  Centre  d'approvision- 
nement de  légumes  secs,  172. 

Nogent-sur-Marne  (Seine).  —  Comité  de 
surveillance,  1121. 

—  Laitières  de  Seine-et-Marne  (trafic 
des),  100. 

Nointel    (Seine-et-Oise).    —   Maison    de 

force,  178. 
NoiRET,  père,  commis  des  Postes,  membre 

du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 

de  Brutus,  946. 

—  (Marie-Pierrette),  citoyenne  de  la  sec- 
tion delà  Cité,  196. 

NoiRETERRE,  cmployé  des  Postes,  détenu, 

1086,  1087. 
Noisy-le-Grand  (Seine-et-Oise).  —  Biens 

de  Delaage,  fermier  général,  1386. 

—  Curé,  1160. 

—  Habitant,  1160. 

—  Mission  de  Guigue,  jeune,  membre  du 
Comité  de  surveillance  du  Département, 
1384. 

—  Résidence  de  Maubert-Neuilly,  fer- 
mier général,  1467, 1582. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


849 


NoLivAs,  ex-major  d'infanterie,  1068. 
NoLLET  (Antoine),  ancien  chirurgien  des 

hôpitaux  militaires,  2127. 
NoLLEVAUX,  gardien  de  Mercier,  fermier 

général,  1615. 
Norbert  (Charles-Joseph),  tailleur,  30. 

—  fds  (Jean-Charles),  sergent-major  au 
2"  bataillon  de  Paris,  31. 

Nord.  —  Accusateur  public  du  départe- 
ment, 1006. 

—  (intrigues  et  machinations  dans  les 
départements  du),  65. 

—  (puissances  du),  1303. 
Normandie.  —  Commerce  des  chevaux, 

2287. 

—  Ferme  générale  des  gabelles  et  tabacs, 
1439. 

NoRT  (Nicolas- Agnès-François,  comte  de), 
ancien  colonel  d'infanterie,  1089,  1098, 
1193,  1299-1303,  1312,  1313,  1322-1339, 
1352,1353,1355. 

NouAiLLE  (femme),  suspecte,  1022,  1144. 

Nouvelles  Catholiques  (maison  des),  1937, 
1968. 

NouET  (Jean-Jacques),  conseiller  au  Par- 
lement de  Paris,  1166,  1167,  1169-1171. 

Nourrices  (arrêté  de  la  commune  de  Co- 
lombes réservant  le  lait  aux),  142. 

Nourrisseurs  à  Colombes  (règlement  con- 
cernant les),  142. 

NouRRY,  dit  Grammont,  père,  artiste  du 
théâtre  Montansier,  chef  d'état-major 
de  l'armée  révolutionnaire,  494,  893, 
895,  897,   903,  910,  911. 

—  (Alexandre),  fds,  officier  dans  la  cava- 
lerie révolutionnaire,  890,  895,  897,  903, 
911. 

NouvioN  (Jean -Baptiste),  général  de  bri- 
gade, chef  de  l'état-major  de  l'armée  de 
l'Ouest,  557,  561. 

Noyon  (Oise).  —  District,  1746. 

—  Employé  dans  les  fourrages  militaires, 
2047. 

—  Passage  de  voyageurs  suspects,  2104. 
Noyseau,lire  Noiseau  (Seine-et-Oise).  — 

—  Terre  du  président  d'Ormesson,  1257. 
NucÉ     (Léopold-Anne-Marie-Joseph    de), 

général  de  brigade  à  l'armée  des  Pyré- 
nées-Orientales, 347,  348. 
Numéraire  (découverte  à  Huningue  d'une 
exportation  considérable  de),  408  ;  (dé- 
pôt à  la  Trésorerie  nationale  de),  1982; 

T.  XI. 


(exportation  à  Bàle  de),  428  ;  (notaire 
à  Huningue  favorisant  la  sortie  du),  413  ; 
(trafic  du),  1030  ;  (transport  suspect 
de),  1140;  dans  les  maisons  d'arrêt 
(existence  de  quantité  de),  1981  ;  caché 
(perquisition  de),  1034,  1038  ;  enfoui  par 
le  banquier  Jauge  dans  sa  cave,  2442, 
2444  ;  saisi  sur  les  fermiers  généraux 
(dépôt  au  greffe  du  Tribunal  révolution- 
naire du),  1588  ;  trouvé  chez  Hérault 
de  Séchelles,  345,  346. 

Nuremberg  (Allemagne). —  Député  delà 
ville  libre  et  république,  371,  372,  766. 

—  Fournitures  à  la  France  pendant  la 
guerre  de  sept  ans,  371,  372. 

Xvs  (Alexandre-Joseph),  commissaire  aux 
inventaires  de  meubles  nationaux,  695- 
697,  700,  702,  703. 


Obligation  de  Florent  du  Chatelet  au  pro- 
fit de  Douet,  fermier  général,  1646, 1647. 

Onsox  VILLE    (Claudine-Catherine-Marie 
Rolland,  femme  divorcée  de  d')    1225. 

Observateurs  de  pohce  (Hébertistes  sur- 
veillés par  les)  214. 

Obron,  directeur  des  douanes  à  la  fron- 
tière de  Metz,  595. 

Observatoire,    domicile    de  la  citoyenne 
Méchain,  948,  961. 
(professeur  àl'),  12. 

Observations  (employé  de  l'Intérieur,  ré- 
dacteur des),  1144. 

Œufs  (accaparement  et  revente  des),  125, 
127  ;  (achat  hors  des  barrières  des),  105, 
166  ;  (arrivage  d'),  à  Paris  par  le  coche 
d'eau,  163  ;  (consommation  sur  place 
des),  105,  165  ;  (distribution  au  prix  du 
maximum  d'),  166  ;  (marchés  clandes- 
tins pour  les),  158  ;  (pénurie  d'),  à  Chan- 
tilly, 125  ;  (prix  des),  30,  31,  83  ;  fo  mis 
nuitamment  par  des  fruitiers,  8. 

Officiers  (maisons  de  jeux  rendez  vous  des 
anciens), '2486. 

—  de  l'armée  parisienne  (état  nominatif 
des),  1074. 

—  de  marine  (constatation  d'absence  d') 
725. 

—  de  santé  de  la  Police  (médicaments  ad- 
ministrés à  Chabo^.  par  les),  681  ;  de  la 

54 


850 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


section  Le  Polclior  (visite  dee  blessures 
du  serrurier  Geiïroy  parles),  2146,  21G5. 

OciKU,  lire  Ogeu  (Tlionuis-Luc),  secré- 
taire du  coiimiissaire  de  police  de  la  sce- 
liou  du  Faubourg  du  ]\ord,  secrétaire- 
grenier  de  la  section  du  Faubourg  Mont- 
martre, 1507. 

Oise.  —  Département,  123. 

—  Mission  du  représentant  Garnier  de 
Saintes,  lOGl. 

Olivieh,  domestique  do  La  Tour  du  Pin, 

ex-minislrc  de  la  Guerre,  961. 
OLiviER-GKnKNTE  (Joscph-Fiacre),  député 

de  la  Drôme  à  la  Convention  nationale, 

517,  1209  ;  (sa  femme),  1209,  2008. 
Ollioules    (Var).    —    Biens   fonciers   du 

fermier  général  Saint- Amand,  1432. 
Oneille  (Italie).  —  Cession  projetée  à  la 

république  de  Gènes,  496.  . 
Opéra  (ancien  coilTeur  de  1'),  179  ;  (café 

de  1'),  56  ;  (conversation  sur  les  projets 

d'Hébert  et  consorts  tenue  à  1'),   78  ; 

(perturbateur  arrêté   à   1'),  56  ;  (projet 

de    Chaunictte    de   placer    au    Théâtre 

Français  1  ),  50, 
Or  (écuelle,  assiette  et  cuillère  en),  1160  ; 

(envoi  par  la  commune  de  Seurrc  de 

9.600  livres  en),  1058. 
Orages  (récoltes  détruites  à  Colombes  par 

les),  142. 
Orange  (Vaucluse).  —  District,  967. 
Orange   (baronne  d'Aelders,  cliai'gée  des 

affaires  de  la  maison  d'),  723. 
Oratoires  de  la  section  des  Sans-Culottes 

(objets  recueillis  dans  les),  923. 
Orchies  (Nord).  —  Lettre  de  Westermann 

y  écrite,  514. 
Ordre  de  Cincinnatus  (chevalier   de   1'), 

1039. 

—  de  Malte  (chargé  d'affaires  de  F),  1117  ; 
(grand  bailli  de  1'),  1961. 

—  de  Saint-Lazare  (commandeur  de  1'), 
1014. 

Orfèvre   (vases  sacrés  de  Vitry-sur-Seine 

vendus  à  un),  1799. 
Orge  réquisitionnée  pour  l'ensemencement 

des  terres,  126. 
Orgelet  (Jura).  —  Citoyen  originaire  de 

cette  viile,  388. 

—  Homme  de  loi,  979. 

Orgie  des  gardes  du  corps  (présence  du  duc 
deVmeroyàr),1736. 


Orgies  dans  la  maison  do  la  femme  Saintc- 

Amaranthe,  2488. 
Orléanais.  —  Département  de  la  Ferme 

générale,  li96. 
Orléans.  —  Bataillon  y  formé  (lie),  530. 

—  Bataillon  y   orme  (13^),  532. 

—  Comité,  1841. 

—  Haute-Cour,  726. 

—  Lieu  de  naissance  de  Couturier,  fer- 
mier général,  1501,  1582. 

—  Locaux  occupés  par  Santerre,  2050. 

—  Mission  du  Comité  de  sûreté  générale,!  69. 

—  Présidial,  1383. 

—  Résidence  de  la  marcjuise  do  Vence, 
1383, 1386, 1390. 

—  Route,  129,  181. 

Orléans  (duc  d'),  251,  284,  845,  1180 
maison  de  Charonne  lui  appartenant,  64 
(maître  de  musique  du  duc  d'),  2554 
(nègre  attaché  à  la  maison  d'),  2028 
(agent  de  la  duchesse  d'),  1037. 

Ormes^on  (Seine-et-Oise).  —  Campagne 
du  président  d'Ormesson,  74. 

Ormesson  (Anne-Louis-François  de  Paulc 
Lefevre-Noyseau  d'),  président  au 
Parlement  de  Paris,  74, 1169-1171, 1173, 
1257-1275,  1352,  1353,  1355, 1360, 1361. 

—  (M.  et  Mme  d'),  1383,  1386, 1390. 
Orne.  —  Département  (missions  dans  le), 

2090. 

—  Famine  imminente  dans  le  départe- 
ment, 187. 

Ortlieb  (David),  général,  commandant  la 
place  d'Huningue,  396,  397,  411. 

Osselin  (Charles),  député  de  Paris  à  la 
Convention  nationale,  2511,  2531. 

OssEMON,  commis  d'administration,  68. 

OssuN  (Geneviève  de  Grammont,  com- 
tesse d'),  dvme  d'atours  de  Marie-An- 
toinette, 2053. 

Oudon  (Loire -Inférienre). —  Hauteur,  559. 

OuDOT  (Charles-François),  membre  du  Co- 
mité des  décrets,  726. 

Ouest  (passage  à  Saint-Denis  des  troupes 
envoyées  dans  l'armée  del'),  525. 

Oursin  de  Bures  (Jean-Baptiste-Louis), 
conseiller  aux  Requêtes  du  Palais,  1004, 
1168-1171,  1173, 1188,  1189, 1226, 1352, 
1353,  1355. 

Outremont  de  Minière  (Anselme-Fran- 
çois d'),  conseiller  au  Parlement  de  Pa- 
ris, 1004,  1166,  1167, 1169-1171. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


851 


Ouvrier,  fabricant  do  chocolat,  1756. 

—  de  l'Imprimerie  nationale  (arrestation 
d'un),  1733. 

Ouvrière  en  dentelles  (arrestation  au  théâ- 
tre du  Vaudeville  d'une),  1036  ;  pour 
l'équipement  militaire  (invectives  des 
Dragons  de  l'Ecole  militaire  à  une),  725. 

Ouvrières  de  l'atelier  de  fdature  du  Midi 
(p'aintes  des),  60,  61  ;  de  l'atelier  de  fila- 
ture du  Nord  (pétition  présentée  par  les 
ouvrières  de  l'atelier  du  Midi  aux),  62  ; 
de  fdature  dans  l'hôpital  de  la  Salpé- 
trière,  1095. 

Ouvriers  employés  à  des  fouilles  chez 
Douct,  fermier  général,  1646,  1662. 

—  imprimeurs  (travail  forcé  de  nuit  d'), 
575. 

—  travaillant  aux  armes,  153. 

—  des  ateliers  de  la  place  de  l'Indivisibi- 
lité, 10. 

—  de  la  brasserie  de  Suresnes,  2471. 

—  de  culture  comité  de  surveillance  com- 
posé d'),  92  ;  (impossibilité  de  donner 
de  la  v'ande  aux),  127  ;  à  Clichy  (nourri- 
ture des),  126. 

—  de  l'imprimerie  de  Momoro  (renvoi 
des),  217  ;  de  l'imprimerie  Pottier  de 
Lille  (chômage  des),  2347,  2356. 

—  de  la  manufacture  de  Bercy,  150. 

—  de  la  manufacture  des  glaces,  de  la 
rue  de  Reuilly,  156. 

—  des  ports  (salaire  exagéré  réclamé  par 
les),  1956  ;  des  ports  pour  le  bois  flotté, 
1957. 

—  de  la  poudrerie  de  Grenelle  (règle- 
ment pour  les),  2012. 

—  de  vignes  à  Gennevilliers,  141, 
OzANNE    (François-Augustin),    officier   de 

paix,  644-647,  2550,  2554,  2557. 
OzEur;  (Jacques-Emery),  limonadier,  mem- 
bre du  Comité  révolutipnnaire  de  Belle- 
ville,  99. 


Paben  (Jean-Baptiste),  chimiste,  membre 
du  Comité  de  bienfaisance  de  la  section 
de  Montreuil,  11. 

Pache  (Jean-Nicolas),  maire  de  Paris,  2,  5, 
13,  24,  42,  87-90,  94,  140,  192,  794,  836, 
837,  874,  934,  1077,  2040,  2041,  2048, 
2376  ;  ministre  de  la  Guerre,  594-596  ; 


sa  femme,  2041;  sa  mère  et  son   fils, 
2040, 2047,  2048. 

Pacquy,  volontaire  au  poste  du  ((uai  de 
l'Ecole,  2083. 

Paganel  (Pierre),  secrétaire  de  la  Conven- 
tion nationale,  1380,  1697,  2172-2174, 
2177-2182,  2185,  2187-2191,  2193-2197, 
2249-2252. 

Pages,  ex-administrateur  du  département 
de  l'Ain,  942. 

Pagxon,  adjudant  général  de  la  force 
armée  parisienne,  985. 

Pagle,  citoyen  de  Toulouse,  732. 

Paguès  (Louis-Michel),  employé  à  la  Poste, 
1009, 1019, 1034, 1043,  1048,  1054,  1072, 
1073,  1768,  1845. 

Paillard,  président  de  la  Société  popu- 
laire du  Bourg-de-l'Égalité,  2236. 

Paille  (envoi  à  Paris  ou  à  Franciade  de), 
118;  pour  les  armées  (transport  de), 
123  . 

Paimbœuf  (Loire-Inférieurej.  — Transfé- 
rement  à  Paris  du  général  Galbaud,1738. 

Pain,  avocat,  agent  du  comte  de  Montbas, 
1818,  2072. 

Pain  (cherté  du),  dans  Seine-et-Oise,  720  ; 
(consommation  énorme  de),  par  les  la- 
pins, 1935  ;  (renchérissement  énorme 
du),  1522,  1535;  mélangé  de  moitié  de 
son  (consommation  à  Colombes  de), 
142  ;  de  16  livres  pour  les  ouvriers  de 
la  manufacture  de  Bercy  (livraison 
d'un),  150. 

Paindayoine  (Qaude),  portier  de  la  mai- 
son des  Loteries,  2162,  2297-2299,  2554. 

Pains  (accaparement  à  Gonesse  et  revente 
de),  103. 

Pajot,  citoyen  du  Doubs,  mandataire  du 
représentant  Bernard  à  Porrentruy,  441. 

Palais  de  Justice.  —  Force  armée  y  en- 
voyée, 1682  ;  (patrouilles  autour  du), 
1110  ;  salle  de  l'Assemblée  des  subsis- 
tances, 192. 

Palais-Egalité.  —  Assemblées  nocturnes, 
1340. 

—  Jeu  de  billard,  2156,  2160. 

—  Restaurateur  (propos  tenus  par  des 
députés  à  la  Convention  chez  un),  13. 

—  Marchand,  1810. 

—  National,  projet  de  l'affecter  à  la  rési- 
dence des  membres  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  2195  ;  (vétt- 


852 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


rans  invalides  chargés  de  la  garde  des 
inonumeals  du),  2248. 
Palais  Royal.  —  Banques  de  jeu,  551. 

—  Club  d'OrliVans,  7G0. 

—  Descente  de  la  force  armôe,  1050, 
2412. 

—  Estampes  de  la  collection  de  ce  nom, 
1646. 

—  (étalage  scandaleux  de  dindes  et  de 
poulardes  au),  188. 

—  Maison  de  jeu  de  la  femme  Sainte-Ama- 
ranthc,  2488. 

Palaiseau  (Seine-et-Oise).  —  Juge  do 
paix  du  canton,  728. 

Pallaud  (Jacques-Abraham),  genevois, 
2051,  2066. 

Pamphlet  sous  forme  de  placard  (renvoi  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire d'un),  4. 

Pancarte  (affichage  par  les  soins  de  Vin- 
cent d'une),  1. 

Pange  (Marie -François -Denis -Thomas), 
noble  suspect,  983, 1009,  1142. 

Panis  (Etienne-Jean),  employé  à  la  Caisse 
du  Trésor  Royal,  347,  348  ;  député  à  la 
Convention  nationale,  595,  602,  750, 
776,  779,  836,  1263,  1409,  1437,  1601. 

Panier  (Jean),  capitaine  de  la  garde  na- 
tionale de  Charonne,  2497. 

Panthemont  (couvent  de),  1257,  1258. 

Panthéon-Français  (arrestation  d'une  voi- 
ture de  beurre  du  côté  du),  163. 

—  (cortège  d'un  triomphateur  au),  497. 

—  (enlèvement  de  Marat  du),  839. 

—  de  l'Histoire  (nom  de  Danton  vivant 
dans  le),  304. 

—  des  scélératesses  (Hébertistes,  fameux 
dans  le),  286. 

Pantin  (Seine).  —  Arrestation  à  la  bar- 
rière d'un  volontaire  s'y  rendant,  2342. 

—  Municipalité,  1928. 

Pantomime  (représentation  sur  le  théâtre 
de  la  Cité  d'une),  96. 

Papier  monnaie  (cours  forcé  du),  1325. 

Papiers  (bureaux  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale surchargés  de),  1858. 

Papiers  des  accapareurs  de  monnaie  d'or 
et  d'argent  (scellés  sur  les),  1003. 

—  de  l'administration  de  la  marque  d'or 
et  d'argent,  2064. 

—  des  administrateurs  et  agents  des  Sub- 
sistances (examen  des),  1046. 


—  d'Anglais  suspects  (scellés  sur  les),  1798. 

—  d'avocats  d'Anvers  (scellés  sur  les), 
1058. 

—  de  citoyens  de  la  section  des  Lombards 
(scellés  sur  les),  1112  ;  de  citoyens  de  la 
section  de  la  République  (scellés  sur 
les),  995. 

—  du  Comité  de  bienfaisance  de  la  section 
du  Mont-Blanc,  1569. 

—  de  commissaires  des  guerres,  complices 
de  Ronsin  (scellés  sur  les),  1042. 

—  de  faiseurs  d'affaires  et  gens  de  loi  (exa- 
men des),  987. 

—  des  hommes  d'affaires  de  Montboissier 
(examen  des),  1119. 

—  de  la  municipalité  de  Paris,  (scellés  sur 
les),  1277. 

— ■  de  nobles  suspects  (scellés  sur  les),  1124. 

—  des  ofTiciers  municipaux  de  Vitry-sur- 
Seine  (scellés  sur  les),  1799. 

—  des  réfugiés  Belges  (scellés  sur  les), 
1040,  1041. 

—  de  la  Société  des  Cordelicrs,  chez  Che- 
naux, son  président,  881. 

—  de  la  succession  de  J.-Delaunay  d'An- 
gers (remise  des),  633,  634, 

—  de  suspects  de  la  section  Le  Peletier 
(scellés  sur  les),  2000. 

—  allemands  des  frères  Frey  (mise  sous 
scellés  des),  751,  753. 

—  concernant  les  créanciers  de  Rohan- 
Guéménée,  1852  ;  Doerner  (scellés  sur 
les),  1869  ;  la  Ferme  générale  (recherche 
et  extraction  de),  1381,  1600  ;  le  service 
de  la  gendarmerie,  1946. 

—  relatifs  à  l'administration  du  Départe- 
ment de  Paris,  2071  ;  à  la  Révolution 
(ordre  de  saisir  chez  un  négociant  les), 
1976  ;  au  citoyen  Roidot,  de  MouHns, 
1059. 

—  suspects  trouvés  dans  une  cheminée, 
2466. 

—  trouvés  chez  Danton,  320,  321  ;  chez 
Camille  Desmoulins,  324,  326  ;  dans  les 
malles  de  Westermann  à  Tours,  589,  590. 

Papiers  (recherche,  saisie,  mise  sous  scellés 
et  examen  des)  d'Adam,  ex-législateur, 
2017;  d'Admiral,  assassin  de  Collot  d'Her- 
bois,  2007,  2139  ;  de  la  comtesse  d'Agoult, 
1715;  de  d'Ailly,  ex-noble,  1149;  d'Amy, 
ex-député  à  la  Législative,  1871  ;  du 
comte  d'Andelot,  1153  ;  de  Roger  d'Ar- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


853 


quinvilliers,  maître  des  Comptes,  1739  ; 
d'Audinot,  directeur  du  théâtre  de 
l'Ambigu-Comique,  965  ;  de  Xavier  Au- 
douin,  2041  ;  d'Augé,  marchand  forain 
à  Courbevoie,  2063  ;  d'Avranche,  an- 
cien chef  de  bureau  à  la  Guerre,  2001  ; 
de  Bagneux,  fermier  général,  1401  ;  de 
Baignioux,  ex-député  à  la  Législative, 
1863  ;  de  Ballay,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Unité, 
2027  ;  de  Barbottin,  détenu  aux  Car- 
mes, 1111  ;  de  Basire,  député,  712-714, 
717,  718  ;  deBeaumazo,  ex-conseiller  au 
Parlement,  1095,  1164  ;  deBeausset,  ex- 
évêque  d'Alais,  1084  ;  de  Belin,  impri- 
meur libraire,  1114  ;  des  femmes  Belle- 
garde,  1783  ;  de  Bellescize,  ancien  évo- 
que de  Saint-Brieuc,  1075  ;  de  Benoit, 
concierge  de  la  prison  du  Luxembourg, 
2785  ;  de  Benoit,  officier  municipal  à 
Valenciennes,  1127  ;  de  Berger,  détenu  à 
l'Abbaye,  1127  ;  de  Bernard  de  Boulain- 
vUliers,  1058  ;  de  Bertrand  de  Montfort, 
ex-Constituant,  1746  ;  de  Bérulle,  pre- 
mier président  du  Parlement  de  Gre- 
noble, 1919  ;  de  la  duchesse  de  Béthune, 
1084  ;  de  Bidermann,  négociant,  1960  ; 
de  Bigot  de  Préameneu,  ex-législateur, 
1744  ;  de  Binétruy,  horloger,  960  ;  de 
Blondeau,  lieutenant,  983  ;  de  la  femme 
Blondel,  belle-sœur  du  fermier  général 
Douet,  2087  ;  de  Bochart  de  Saron, 
premier  président  du  Peuplement,  1247- 
1249  ;  des  citoyens  Bonjour,  2063  ;  de 
Bonnemère,  ancien  garde  d'Artois, 
1892  ;  de  Boubert,  chef  du  dépôt 
des  relais  militaires,  1990  ;  de  Bou- 
garelle  -  Schodt ,  ex-curé  de  la  Vil- 
lette,  1800  ;  de  Boula,  commissaire 
de  police  de  la  section  de  l'Arsenal, 
1059  ;  de  Boulard,  membre  de  l'admi- 
nistration du  Département  de  Paris, 
1114  ;  du  marquis  de  la  Boulayc,  1153  ; 
du  nommé  Bourdeille,  1003  ;  de  l'abbé 
Bourlier,  grand- vicaire  de  l'archevêque 
de  Reims,  2004  ;  de  Marie-Daniel  Bour- 
rée de  Corberon,  ex-officier  des  Gardes- 
Françaises,  1209,  1210  ;  du  président 
Bourrée  de  Corberon,  trouvés  à  Tou- 
louse, 1202  ;  de  la  famille  Corberon, 
trouvés  à  Besançon,  1208  ;  de  Boutin, 
ex-receveur  des  finances,  2098  ;  de  la 


duchesse  de  Brancas,  1153  ;  de  Brièle, 
ex-gouverneur  des  enfants  de  Béthune, 
1084  ;  de  Brierre  de  Surgy,  1105  :  de 
Bruley,  ex-député  à  la  Législative,  1863  ; 
de  Burdet,  ex-Cent-Suisse  d'Artois,  1800; 
de  Butiker,  suspect,  1904  ;  de  G.  Cahier, 
auteur  de  discours  contre-révolution- 
naires, 1967  ;  de  Cartier-Douneau,  ex- 
député à  la  Législative,  1863  ;  de  Cas- 
tellane,  ci-devant  noble,  1007;  de  Caza- 
lise,  suspect,  1800  ;  de  Cazenac,  sus- 
pect, 1941  ;  de  François  Chabot,  638, 
645-647,  656,  674  ;  du  comte  de  Chabot, 
1153  ;  de  Chabroud,  membre  du  Tri- 
bunal de  Cassation,  1859  ;  de  Chardin, 
chef  de  la  4^  division  de  la  force  armée 
parisienne,  931  ;  de  Charlemagne,  sus- 
pect, 954  ;  du  marquis  de  Chàtenay,  997, 
1006  ;  de  Chaumette,  882,  883  ;  de  Che- 
naux, ancien  procureur,  881  ;  de  Che- 
valier, suspect,  1044  ;  de  Chevalier, 
emp'oyé  chez  le  ministre  de  l'Intérieur, 
1144;  de  la  duchesse  de  Choiseul,1165  ; 
de  Choppin,  ex-conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1148  ;  de  la  femme  Chur- 
chill, 2062  ;  de  Quny,  chapelier,  2086; 
de  Cochois,  tapissier,  1716  ;  de  Colin, 
homme  d'affaires  du  président  Nicolaï, 
1046  ;  de  Colin,  notaire,  1741  ;  de  Collot, 
commissaire  aux  accaparements  de  la 
section  delaFontaine-de-Grenelle,  1162  ; 
de  Concedicu,  administrateur  du  Dépar- 
tement, 2040  ;  de  Coquéau,  collabora- 
teur de  Roland,  944;  de  Coquet,  agent 
de  la  princesse  de  Guémenée,  1800  ;  de 
Corbin,  juge  de  paix  de  la  section  de  la 
République,  1837  ;  de  Corunno,  com- 
mis à  l'Assemblée  électorale  de  Paris, 
1127  ;  de  Coudray,  agent  du  président 
d'Aligre,  1818  ;  de  Coudray,  de  la  sec- 
tion des  Tuileries,  1113  ;  de  Coulom- 
beau,  secrétaire-greffier  de  la  Commune, 
2075  ;  de  Courant,  garde  de  la  porte  du 
tyran,  979  ;  de  Courcelle,  suspect,  1012  ; 
de  Courchamp,  ex-conseiller  au  Parle- 
ment, 2015  ;  de  Coûtant,  ex-commis 
à  la  Marine,  1871  ;  de  la  femme  Creil, 
1711  ;  de  la  marquise  de  Crussol 
d'Amboise  1718;  de  la  femme  Custine, 
2096  ;  de  Daché,  ancien  garde  d'Artois, 
1903  ;  de  Dangé,  ex-administrateur  de 
Police,  2540  ;  des  époux  Decaze,  sus- 


854 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


pects,  1740  ;  de  la  femme  Decluselle, 
émigréc  rentrée,  1075  ;  de  Deherain, 
notaire,  1068  ;  du  député  Delacroix,  330, 
332  ;  de  Delatour,  officier  d'infanterie, 
1023  ;  de  Delaunay  d'Angers,  député, 
604,  612,  623,  630-634  ;  de  De  Mons,  ex- 
auditeur des  Comptes,  1149;  du  comte 
Desaudroit,  1050  ;  de  Deschamps,  an- 
cien chef  d'ofTice  du  duc  d'Orléans, 
2053  ;  de  Dcschamps,  dit  Destournelles, 
ministre  des  Contributions  publiques, 
1949  ;  de  Descombiers,  citoyen  de  Nî- 
mes, 1102;  de  la  citoyenne  Desforge&, 
1703  ;  de  Désirât,  conseiller  au  Grand 
Conseil,  1875  ;  de  Désirât,  père  et  fils, 
employés  du  Comité  de  salut  public, 
1972  ;  de  Desponty,  ex-conseiller  au 
Parlement  de  Paris,  960  ;  de  Dcvaux, 
grenier  ou  ccmmissaire  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  2336  ;  de  Dommanget, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, 1149  ;  de  Dompierre  d'IIornoy, 
ex-président  au  Parlement  de  Paris, 
1154  ;  de  Doucet,  détenu  à  la  Force, 
2049  ;  de  Douet,  fermier  général,  1645- 
1647,  1657  ;  de  Ducos,  rédacteur  du 
Logographe,  1041  ;  du  marquis  de  Du- 
fort,  977  ;  de  Dufour,  commissaire  en 
Belgique,  1041  ;  de  Dufour,  papetier, 
1782  ;  de  Dufour  de  Wargemont,  1153; 
de  Duparc,  ex-officier  chez  la  Reine,  1800  ; 
de  Duperrau,  adjoint  au  ministre  de  la 
Marine,  1040  ;  de  la  femme  du  conseil- 
ler Duport,  1214  ;  de  Dupuis,  receveur 
de  mises  dans  la  loterie  de  Cologne,  1876; 
de  Dupuy,  jeune,  2007  ;  de  Durand, 
ancien  président  de  la  section  des  Gra- 
villiers,  1059  ;  de  Durieux,  suspect,  1155  ; 
de  Durozet,  détenu  à  la  Force,  1731  ; 
du  conseiller  Duval  d'Eprémesnil,  1867  ; 
d'Egrée,  brasseur  à  Suresnes,  et  de 
ses  associés,  2472,  2475  ;  d'Ernery, 
membre  du  Tribunal  de  cassation,  1859  ; 
de  Fabre  d'Eglantine,  député,  601  ;  de 
Fauconnet,  horloger,  960  ;  de  Faveaux 
et  Favre,  agents  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1905  ;  de  Faverot,  employé 
dans  les  fourrages  militaires,  2047  ;  du 
vicomte  de  la  Ferté,  1002  ;  de  Figuet, 
officier  municipal  de  Paris,  1961  ;  de 
Fintzel,  facteur  de  clavecins,  1702  ;  de 
Fischer,   allemand,   2092  ;   de  Flachat, 


suspect  à  Gênes,  1961  ;  de  Fleurieu,  ex- 
ministre  de  la  Marine,  1740  ;  de  la  femme 
Fluit-Rivarol,  1759  ;  de  Folcartier,  sus- 
pect, 1084  ;  du  marquis  de  Fontany, 
1030  ;  de  Foresta,  grand  bailli  de  l'ordre 
de  Malte,  1961  ;  de  Fouquet,  employé 
de  la  Guerre,  1006  ;  do  Fourché,  orfèvre, 
1894  ;  de  Fournier,  suspect,  2126  ;  de 
Franschetti,  administrateur  des  Postes, 
2126  ;  de  la  dame  de  Fremery,  2001  ; 
de  Frérier,  traiteur,  2065  ;  du  marquis 
de  Gaillon,  1090  ;  de  Gairal,  défenseur 
ofiicieux,  790  ;  de  Galand,  détenu  à 
Sainte  -  Pélagie,  1711;  de  Galandré, 
ancien  financier,  1165  ;  de  Gallois,  de 
la  section  de  Bondy,  1973  ;  de  Gar- 
nery,  libraire,  969  ;  de  Garnier,  avocat, 
1971  ;  de  Gauthier,  administrateur  des 
Postes,  967  ;  de  Gauthier,  homme  de  loi 
de  Montpellier,  2129  ;  de  Gautier,  agent 
de  Machault,  évoque  d'Amiens,  1818  ; 
de  Gautier,  employé  dans  les  bureaux  de 
la  Marine,  960,  2094  ;  du  citoyen  Gein, 
de  la  section  de  la  Maison  Commune, 
2033  ;  de  Genebrier,  de  la  section  des 
Gravilliers,  2092;  de  Gentilhomme,  pein- 
tre, 2304  ;  de  Gérard  de  Bury,  de  la  sec- 
tion des  Lombards,  1909  ;  de  Gerboux, 
arpenteur,  1707  ;  de  la  femme  du  ban- 
quier Giambonne,  984  ;  de  Gigot  de 
Boisbernier,  grand  vicaire  de  Sens,  1037; 
de  Ginguené,  adjoint  au  ministre  de  la 
Justice,  1948  ;  de  Girardot,  chirurgien 
du  duc  de  Villeroy,  1758  ;  de  Godefroy, 
de  la  section  Le  Peletier,  1072  ;  de  la 
femme  Gonsallier,  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  2025  ;  de  Gontaut-Biron,  1149; 
de  Goudaille,  commissionnaire,  1079  ; 
de  Gouzangré.ex-conseiller  au  Parlement, 
1739  ;  de  Grand,  feudiste,  944  ;  de  Nico- 
las de  Grand  maison,  agent  de  Choiseul, 
1148  ;  de  Gronne,  jeune,  suspect,  1879; 
de  Grouchy,  père,  et  de  ses  fils,  1847  ; 
de  Grun,  de  la  section  de  Bonne-Nou- 
velle, 2007  ;  de  la  citoyenne  Guébriant, 
1779  ;  de  Guetenoch-Rohan,  2379  ;  de 
Guichard,  agent  de  Monsiejir,  1920  ; 
de  Guigue  de  Fremont,  977  ;  de  Guinfo- 
leau,  1119  ;  de  Guiot,  ex-agent  de  change 
à  Paris,  1141  ;  des  Hébertistes,  204,  205  ; 
d'Hérard,  marquis  d'Hérauvilliers,  974  ; 
du  président  Hérisson,  1084  ;  d'Heude- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


855 


let,  inspecteur  des  Subsistances  mili- 
taires, 1058  ;  d'Hocquart,  premier  pré- 
sident de  la  Cour  des  Aides,  1310  ;  de  la 
présidente  Hocquart,  1097,  1316,  1317, 
1320,  1321  ;  de  Hu,  juge  de  paix  de  la 
section  du  Panthéon- Français,  1164  ; 
de  Huisant,  volontaire  de  la  première 
réquisition,  1895  ;  de  Husson,  suspect, 
1896  ;  de  Jahan,  député  à  la  Législative, 
1862  ;  de  Jauge,  banquier,  2446  ;  de 
Jeannel,  homme  de  loi  à  Orgelet,  979  ; 
de  Jolivet,  chef  de  bureau  aux  convois 
militaires,  1975  ;  de  Jubelin,  homme  de 
loi,  1096  ;  de  la  veuve  de  Laborde,  1814  ; 
de  Labory,  capitaine  d'invalides,  979  ; 
de  la  comtesse  de  La  Châtre,  1742  ;  de 
La  Chevardière,  administrateur  du  Dé- 
partement, 2041,  2065  ;  de  Lacoste, 
suspect,  2111  ;  de  La  Dominière,  che- 
valier de  Saint-Louis,  1051  ;  de  Lagarde, 
ancien  financier,  1154  ;  de  Lalive  ,intro- 
ducteur  des  ambassadeurs,  1814  ;  de 
Lallemand,  libraire  sur  le  Pont-Neuf, 
1012,  1107,  1125  ;  de  Lamaignière,  juge 
de  paix  de  la  section  des  Champs-Ely- 
sées, 1829, 1943  ;  de  Lamaille,  marchand 
quincaillier,  2053  ;  de  Lamarche,  par- 
fumeur, 1117  ;  de  Lamétrie,  détenu 
à  Sainte-Pélagie,  1051  ;  de  La  Motte, 
homme  de  loi,  1717  ;  de  Lamotte, 
médecin,  2126  ;  de  Lamy,  suspect,  2111  ; 
de  Lanchère,  maître  de  la  poste  aux 
chevaux  de  Paris,  1950  ;  du  citoyen  la 
Neuville,  habitant  de  Chaillot,  1084  ; 
du  marquis  de  Langle,  1539  ;  de  Lan- 
glois,  ex-capitaine  desGardes-Françaises, 
1154  ;  de  la  comtesse  de  Larbouste,1145; 
du  marquis  de  La  Roche  Lambert,  995  ; 
de  La  Salle,  ex-constituant,  2001  ;  de 
Laudun  fils,  ex-oflicier  d'un  prince, 1800  ; 
de  Laurent  jeune,  imprimeur -libraire, 
1012  ;  de  la  vicomtesse  de  Laval,  1149  ; 
de  Pierre  de  Laval-Montmorency,  2368, 
2383  ;  de  Marie-Louise  de  Laval-Montmo- 
rency, abbesse  de  Montmartre,  2026  ;  de 
Lavalette,  1068  ;  de  la  citoyenne  Lavit, 
1948,  2112  ;  de  Lavoisier,  fermier  géné- 
ral, 1405,  1410  ;  de  Le  Bas  de  Cour- 
mont,  fermier  général,  1450,  1455  ; 
de  la  femme  Lechevé,  suspecte  980  ; 
de  Le  Compte,  de  la  section  de  Tui- 
leries, 1926  ;  de  Lefebvre,  ofTicier  mu- 


nicipal de  Saint-Denis-du-Port,  1075; 
de  la  femme  Lefranc,  dite  Pompignan, 
1048;  de  Le  Gangneur  de  la  Lande,  2004; 
de  Léger  de  Lagrange,  père  et  fils,  1037  ; 
de  la  femme  Legros,  propriétaire  à  Paséz, 
2126  ;  de  Lenoir,  ex-conseiller  au  Par- 
lement, 1293,  1295  ;  de  Lenoir,  impri- 
meur, 932  ;  de  Lcnormand  d'Etiolles, 
lieutenant  de  la  garde  de  Louis  XVI, 
1076  ;  de  la  femme  de  Lenormand- 
d'Etiolles,  1770  ;  de  Le  Peletier  de 
Rosambo,  ex-président  au  Parlement, 
1179  ;  de  Lescuyer,  musicien,  2417, 
2420  ;  de  Letellier,  professeur  au  col- 
lège des  Quatre  -  Nations,  2080  ;  des 
femme  et  sœur  de  Lévêque-Dumoulin, 
suspectes,  997  ;  de  Leymerie,  de  la 
section  de  Brutus,  1139  ;  de  la  duchesse 
de  Liancourt,  1084  ;  de  Libaron,  agent 
de  change,  1849  ;  de  Liger,  premier  com- 
mis du  Comité  d'instruction  publique, 
2101  ;  de  la  femme  de  Linguet,  avocat, 
936  ;  de  Lizard,  maître  de  pension,  1758; 
de  Loyauté,  ex-procureur  au  Châtelet, 
1971  ;  de  Loyseau,  citoyen  de  la  section 
du  Luxembourg,  2059  ;  des  citoyens 
Lucante  et  Megy,  suspects,  997  ;  de 
Ludinard,  ex  -  trésorier  de  France, 
1052  ;  de  Lulier,  agent  national  du 
Département  ,810,  1936  ;  du  comte  de 
Lussant,  1153  ;  de  Machault,  père  et 
fils,  2121  ;  de  Machet  de  Velye,  ex- 
intendant des  bcâtiments  de  Monsieur, 
1106  ;  du  vicomte  de  Mainbourg,  1778  ; 
de  Maledent  la  Bastille,  968  ;  de  Margat, 
inspecteur  des  relais  militaires,  1990  ; 
de  Marin,  suspect,  1706  ;  de  Marquet, 
imprimeur,  2007  ;  de  Mars,  homme  d'af- 
faires de  la  duchesse  d'Orléans,  1037  ; 
de  Martigny,  ex-employé  de  la  Marine, 
1144  ;  du  citoyen  Martin,  incarcéré  à  la 
Force,  1774  ;  de  Mary,  suspect,  1873  ;  de 
Maupertuis,  suspect,  1968  ;  de  Maurenc, 
agent  des  Subsistances  de  Paris,  2064  ; 
de  Maurice,  agent  de  Laborde-Méréville, 
1821  ;  de  la  femme  de  Méchain,  astro- 
nome, 948  ;  de  Mélit,  gentilhomme,  1134; 
de  Menjaud,  ex-juge  de  paix  de  la  section 
des  Tuileries,  2002,  2053;  de  Mennessier, 
officier  municipal  de  Paris,  1961  ;  de 
Mercier,  fermier  général,  1600,  1621, 
1625  ;    de    Merlen,    colonel   inspecteur 


856 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


de  la  gendarmerie,  1977  ;  de  Mesnil- 
Simon,  ex-car.itaine  de  cavalerie,  2479  ; 
de  Micault  de  Courbeton,  beau-frère 
du  conseiller  Trudaine,  2096  ;  de  Mo- 
çra  (Moyria),  général  des  Bernardins, 
1133;  d'Augustin  Monneron,  négociant, 
2111  ;  de  Montauban,  ancien  intendant, 
1149  ;  du  marquis  de  Montaudouin, 
1030  ;  de  Montcloux,  fermier  général, 
1435  ;  de  Montesson,  ex-noble,  1149  ; 
de  Paul  de  Montreuil,  peintre,  1941  ;  du 
comte  de  Montreuil,  965  ;  de  Monville, 
suspect,  2111  ;  de  Moreau,  architecte, 
968  ;  de  Morel,  employé  dans  les  bu- 
reaux de  la  Mairie  de  Paris,  2112  ;  des 
femmes  Moully  et  Muzy,  parentes  d'é- 
migrés, 1165  ;  de  Mouscadet,  secrétaire 
greffier  de  Fontenay-sous-Bois,  2102; 
de  la  comtesse  de  Muns,  1038  ;  de  la 
femme  Neuvillette,  2119  ;  de  Nodde  de 
Chalagnat,  incarcéré  à  la  Force,  977  ; 
de  Nolivas,  ex-major  d'infanterie,  1068  ; 
du  comte  de  Nort,  1089  ;  de  la  femme 
Nouaille,  1144  ;  du  président  d'Ormes- 
son,  1266,  1268  ;  de  Pache,  2041  ;  de 
Pache  et  d'Audouin,  2048  ;  de  la  mère 
de  Pache,  2047  ;  de  Pain,  agent  du  comte 
de  Montbas,  1818  ;  de  Pallard,  genevois, 
2051  ;  de  Pasquier,  ex-conseiller  au  Par- 
lement, 1186  ;  des  citoyennes  Pasquier, 
1154;  de  Paulet,  agent  des  Loteries  de 
Cologne,  1737  ;  de  Paulin,  professeur, 
1944  ;  de  Paultre,  secrétaire  du  fermier 
général  Douet,  1646  ;  de  Paulus,  dit 
Royère,  prêtre  réfractaire,  2049  ;  de  la 
citoyenne  Paulze,  veuve  de  Lavoisier, 
1413,  1414,  1417  ;  de  Payen-Dumoulin, 
homme  de  loi,  1818  ;  de  Pépin,  défenseur 
officieux,  1161  ;  de  Pcrchct,  traiteur, 
1057  ;  de  l'abbé  Perrignon,  1084  ;  de  Per- 
rot,  ancien  procureur  au  Parlement  de 
Paris,  1084  ;  de  Phulpin,  juge  de  paix 
de  la  section  des  Arcis,  1897  ;  de  Pierret, 
ex-conseiller  au  Parlement  de  Nancy, 
1015  ;  de  Pihon,  agent  du  prince  d^ 
Robecq,  1818  ;  du  citoyen  Planche,  1874; 
de  Planel,  995  ;  de  Poiré,  secrétaire  de  la 
duchesse  de  Brancas,  2069  ;  de  Poux- 
Landry,  membre  de  la  Commune,  2007  ; 
de  Poyer,  de  la  section  des  Tuileries, 
1114  ;  de  Poyet,  architecte  de  l'adminis- 
tration des  Subsistances,  1095;  de  Pran- 


gey,  caissier  de  l'administration  de  l'ha- 
billement, 952  ;  de  la  duchesse  de  Pras- 
lin,  1154  ;  de  Prévost,  colonel  de  la 
31«  division  de  gendarmerie,  1946  ;  de 
Puissant,  fermier  général,  1423  ;  du  ci- 
toyen Quérot,  2085  ;  de  Quesnel,  mar- 
chand de  toiles,  1035  ;  de  Que  ville,  sus- 
pect, 1084  ;  de  Ravette,  cadet,  détenu 
au  Luxembourg,  933  ;  de  Reboul  du 
Saulzet,  incarcéré  à  la  Force,  977  ;  de 
Reghat,  commissaire  des  guerres,  1891  ; 
de  Renault,  papetier,  2314,  2315  ;  du 
comte  de  Riautcourt,  989  ;  de  Ribeyre, 
incarcéré  à  la  Force,  977;  de  la  maré- 
chale de  Richelieu,  1153  ;  de  Richet, 
citoyen  de  la  section  de  la  Cité,  1921  ;  de 
Rigolot,  suspect,  1907  ;  delà  femme  de 
Rilliet,  banquier,  1014;  de  Rivarol, 
agent  des  émigrés,  1711  ;  de  Robineau, 
officier  municipal  de  Montmarat,  2024  ; 
de  Roger,  chevalier  de  Saint-Louis,  1800; 
du  prince  de  Rohan,  2368;  de  la  femme 
Rollin,  suspecte,  2126  ;  de  Mathieu  de 
Rondeville,  fils  du  Constituant,  1084  ; 
de  Rouhette,  père  et  fils,  1340,  1343, 
1345  ;  de  Roussel,  agent  du  baron  de 
Batz,  2126,  2288  ;  de  Roussel,  graveur, 
2085  ;  de  Rumigny,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  1057  ;  du  comte  de  Ruminy, 
1030  ;  de  l'abbé  Sahuguet  d'Espagnac, 
774  ;  de  la  femme  Saint-Brice,  attachée 
à  la  maison  de  Capet,  1045  ;  de  Saint- 
Christophe  et  Desfarges,  citoyens  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  996  ;  de 
Saintanac,  chirurgien  militaire,  2327  ;  du 
marquis  de  Saint-IIuruge,  1144  ;  de  Saint- 
Jean,  officier  municipal  destitué,  1917  ; 
du  prince  de  Saint-Mauris,  2368,  2400, 
2404,  2406-2410  ;  de  la  famille  Sainte- 
Amaranthe,  2489  ;  de  la  veuve  du  pré- 
sident de  Sallabery,  1161  ;  de  Henri 
Guy  Sallier,  ex-président  de  la  Cour  des 
Aides,  1193,  1199  ;  du  prince  de  Salm- 
Kirbourg,  1034  ;  de  la  citoyenne  Salvi, 
suspecte,  770  ;  du  général  Santerre, 
1044,  1762,  1986,  2050  ;  de  Jean-Fran- 
çois Santerre,  frère  du  général,  2067  ; 
de  Santeuil,  greffier  du  Grand  Conseil, 
988  ;  de  Sarrette,  chef  de  musique  de  la 
garde  nationale,  967  ;  de  Sauré,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Bonne-Nouvelle,  2007  ;  de  Schweyer, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


857 


cordonnier,  1704;  de  Seguier,  fils  de  l'avo- 
cat général,  2009  ;  de  Sombreuil,  ex- 
gouverneur  des  Invalides,  2364,  2368, 
2369  ;  de  Sommesson,  tapissier  des  tan- 
tes de  Louis  XVI,  1034  ;  du  frère  de 
Suleau,  journaliste,  1924  ;  de  Taillard, 
négociant  et  horloger,  960  ;  de  Tardif, 
dit  de  l'Orme,  ancien  entrepreneur  de  la 
Cour,  1800  ;  de  V.  du  Terrage,  premier 
commis  du  ministre  de  l'Intérieur,  1111  ; 
de  Testulat,  avoué  aux  Tribunaux, 
2102  ;  de  Thomery,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  980  ;  de  Thorin  de  la  Thanne,  ex- 
maréchal de  camp,  1029  ;  de  Tolozan, 
ex-général  de  brigade,  1105;  du  marquis 
de  Trans,  995  ;  de  la  femme  Treigne, 
contre-révolutionnaire,  1848  ;  de  Tru- 
daine,  dit  Montigny,  ex-conseiller  au 
Parlement,  2096  ;  du  sieur  Tuffin,  de 
Dol  en  Bretagne,  725  ;  de  Vdleton,  ex- 
noble, 1148  ;  de  Vallot,  suspect,  1154  ; 
du  citoyen  Vanel,  incarcéré  à  la  Force, 
2028  ;  de  Vanseveren,  avocat  Belge, 
1059  ;  de  Varin,  commissaire  fédéra- 
liste, 1872  ;  de  Anne  Vauser  ou  Wam- 
ser-Kanouski,  1089,  1705  ;  de  Vente, 
fermier  général,  1475;  de  Verdue, prison- 
nier de  la  Force,  1384;  de  Veron,  parfu- 
meur, membre  de  la  Commune,  2007  ;  de 
Viquy,  ex-législateur,  1041  ;  de  Vitra, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Mutius-Scevola,  2005  ;  du 
comte  de  Wargemont,  1014  ;  de  Waudin, 
de  la  section  de  la  Cité,  989. 

Papillon  (Marie-Marguerite),  domestique 
de  la  femme  Grandmaison,  2498. 

Papillot,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  Villette,  154. 

Papin,  ancien  curé  de  Marly,  146. 

—  employé  aux  hôpitaux  de  l'armée,  2304; 
(Constance),  sa  fdle,  2304,  2316. 

Parant  (citoyen),  délateur,  1717. 

Paravet  (Antoine),  gendarme,  1025. 

Parceval  de  Frileuse  (Charles-René), 
fermier  général,  1363,  1377,  1463,  1465, 
1505,  1582,  1584  ;  citoyenne  Brac  de  la 
Perrière,  sa  femme,  1463,  1468,  1504. 

Paré  (Jules-François),  ministre  de  l'Inté- 
rieur, 44. 

Paray  (Seine-et-Oise).  —  Notaire,  2028. 

Paris  tenus  par  Admirai  dans  les  jeux  de 
la  Maison  Egalité,  2152. 


Paris.  —  Evêque  (Gobel),  441. 

—  Fédération  de  la  garde  nationale,  2452. 

—  (Le  Dreux,  grand  vicaire  de  l'évèque 
de),  2108. 

—  (intendant  de),  1386,  1390,  1398. 

—  Lieu  de  naissance  de  Bagneux,  fermier 
général,  1582  ;  de  BouUongne,  fermier 
général,  1582  ;  de  Cugnot  de  l'Epinay, 
fermier  général,  1582;  de  Delaage-Bello- 
faye,  adjoint  à  fermier  général,  1582  ; 
de  Delahaye,  fermier  général,  1496, 1582  ; 
de  Duvaucel,  fermier  général,  1503, 
1582  ;  de  Fabus,  fermier  général,  1582  ; 
de  Lavoisier,  fermier  général,  1582  ;  de 
Le  Bas  de  Courmont,  fermier  général, 
1582;  de  Loiseau-Béranger,  fermier  gé- 
néral, 1582  ;  de  Maubert-Neuilly,  fermier 
général,  1582  ;  de  Parseval-Frileuse,  fer- 
mier général,  1582  ;  de  Saleure  de  Gri- 
zieux,  fermier  général,  1582,  1595. 

—  Résidence  de  Charles  Guethenoc-Ro- 
han,  capitaine  réformé,  2381. 

Paris  (Nicolas-Joseph),  greffier  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  877. 

—  (Philippe- Nicolas -Marie),  garde  du 
corps,  assassin  de  Le  Peletier  de  Saint 
Fargeau,  2193,  2196,  2216,  2227. 

—  palefrenier  et  homme  de  confiance  du 
duc  de  Brissac,  199  L 

Parlement  de  Metz  (premier  président  du), 
1307. 

Parlement  de  Paris,  compte  rendu  des 
travaux  de  la  Chambre  des  vacations 
présenté  à  Louis  XVI,  1227  ;  lettres  à 
l'adresse  de  Louis  XVI,  1173,  1184, 
1186,  1187  ;  (présidents  et  conseillers 
au),  1004,  1166-1362  ;  protestations  de 
la  Chambre  des  vacations  contre  les 
empiétements  de-  l'Assemblée  consti- 
tuante, 1166-1168,  1173. 

Parlements  de  Bretagne,  de  Guyenne  et  de 
Rouen  (protestations  des),  1173. 

Parmegant  (Joseph),  suspect,  1045. 

Parmentier  (Anne  -  Madeleine  -  Lucile), 
femme  de  Lemoine  de  Crécv,  ex-ad- 
ministrateur des  Domaines,  2332,  2333. 

—  (femme),  tenant  la  maison  garnie  de  la 
rue  de  Valois,  2152. 

Parny    (Evariste-Dcsiré  de   Forges,   vi- 
comte de),  auteur,  2468. 
Paroles  prononcées  par  Danton  (derniè- 
•    res),  304. 


858 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


PARnû-UKNnf  (Jean),  attaché  au  citoyen 

Perdonnet,  1 127. 
PAnsKVAL    (Aloxandrc-Philibert-Pierre), 

fermier  général,  1504-1506,  1582,  1584, 

1588. 
Parthénay    (Deux-Sèvres).    —   Femmes 

des  administrateurs  et  juges  emmenées 

en  otage,  529. 

—  Maire,  532. 

—  Prise  de  cette  ville  j)ar  Westermann, 
526, 527. 

Parvis  de  la  Rai.son,  2304. 

Pascal  (citoyen),  locataire  du  fermier  gé- 
néral Didelot,  1620. 

Pascaud-Givry,  détenu  aux  Carmes,  1107. 

Pascot  (citoyen),  966. 

Pasquier  (Etienne),  ex-conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  1004,  1166,  1167,  1169- 
1171,  1173,  1184-1187,  1352,  1353,  1355. 

—  (Marie-Françoise),  veuve  Prioux,  sage- 
femme,  237. 

—  (citoyennes),  habitant  rue  de  la  Made- 
leine, 1154. 

Pasquis,  inspecteur  de  police,  2378,  2379. 
Passage  du  Commerce,  319. 

—  des  Feuillants,  786. 

—  de  l'Orangerie,  2151. 

—  des  Petits-Pères,  767,  890,  893. 

—  de  la  Treille,  2068. 

Passavant  (femme),  ouvrière  de  filature 
à  l'hôpital  de  la  Salpétrière,  1095. 

Pa.sseport  (formalité  du),  inutile  pour 
Versailles,  2430  ;  de  la  commune  de  Paris 
à  Soulès,  officier  municipal  en  mission 
dans  les  départements,  2519  ;  de  la 
femme  divorcée  de  Vassan,  1777. 

—  délivré  à  Hérault  de  Séchelles,  se  ren- 
dant au  département  du  Haut-Rhin, 
340;  à  Proly,  envoyé  en  mission  en  Bel- 
gique et  en  Hollande,  244  ;  à  Viart, 
chargé  de  mission  à  Londres,  2423. 

—  demandé  pour  un  agent  secret  à  Franc- 
fort, 421. 

—  pour  Bruxelles,  délivré  à  Egrée,  bras- 
seur à  Suresnes,  2471. 

—  pour  Londres  (demande  à  Fabre  d'E- 
glantine    d'un),  595  ;    sollicité   par  les 

'  banquiers  Boyd  et  Ker,  607,  620  ;  solli- 
cité par  le  banquier  Jauge,  2441. 

—  pour  Lorient  (demande  par  Emmanuel 
Frey  de),  761. 


—  pour  Montpellier,  délivré  à  la  veuve 
Durand,  1907. 

—  pour  Troyes,  délivré  à  Sauvé,  membre 
du  Comité  de  la  section  des  Lombards, 
2090. 

—  pour  prendre  les  eaux  à  Provins  (refus 
do),  1211. 

—  du  duc  de  Brunswick  à  destination  de 
Tournai,  632. 

Passeports  (délivrance  arbitraire  des),  884; 
(mission  donnée  par  Vincent,  secrétaire 
général  de  la  Guerre,  pour  la  vérification 
des),  185. 

Passes  délivrées  aux  nobles  et  étrangers 
par  la  section  Le  Peletier,  2351. 

Passy  (quartier  de  Paris).  —  Comité  ré- 
volutionnaire, 148. 

—  Demeure  du  banquier  hollandais  Kock, 
68. 

—  Habitants,  148,  213,  984,  2552. 

—  Maison  de  Pasquier,  ex-conseiller  au  Par- 
lement, 1185;  du  citoyen  Roussel,  2126. 

Passy  (citoyen),  1543. 

■ —  serviteur  du  banquier  Jauge,  2444. 

Pasté  (Antoine-Pierre-Marie),  secrétaire 
commis  du  Comité  de  sûreté  générale, 
801,  802,  883,  960,  968,  997,  1006,  1034, 
1041, 1060, 1069, 1132, 1141, 1144, 1149, 
1158,  1542,  1919,  1921, 1923, 1950,2015, 
2028, 2050, 2054, 2092, 2095, 2111, 2125, 
2481. 

Pâté,  prêtre,  détenu  à  Fontainebleau, 
2118. 

Patène  d'argent  rapportée  par  Wester- 
mann de  la  Vendée,  588. 

Patin,  sous-lieutenant  au  2^  escadron  de 
l'armée  révolutionnaire,  2377. 

Paton,  tailleur  à  Paris,  848. 

Patriotisme  (commune  de  Maffliers  man- 
quant de),  35. 

Patris  (Charles-Robert),  imprimeur,  12. 

Patrouille  aux  Champs-Elysées  (arresta- 
tion d'une  fausse),  lors  du  10  aont,  1924  ; 
du  corps  de  garde  de  la  section  Le  Pele- 
tier (arrestation  d' Admirai  par  une), 
2134,  2135. 

Patrouilles  autour  du  Tribunal  révolution- 
naire, 1028  ;  pour  protéger  les  arrivages 
du  beurre  et  des  œufs,  1833  ;  de  la 
section  de  la  Montagne  (envoi  au  car- 
reau de  la  Halle  de),  1152. 

Pau,  garde-magasin,  2140,  2291. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


859 


Pauer  (Sébastien),  sommelier,  348. 

Paul  (Jacques- Antoine),  employé  dans 
les  charrois  militaires  de  l'armée  des 
Alpes,  315. 

Paulet  (Jean),  agent  des  loteries  de  Co- 
logne, 1737, 1876. 

Paulin  (François),  professeur  de  géogra- 
phie et  de  grammaire,  1944. 

Pauline,  fiancée  de  l'ex-vicaire  épiscopal 
du  Cher,  640. 

Paultre,  secrétaire  de  Douet,  fermier  géné- 
ral, 1646, 1672. 

Paulus,  dit  RoYÈRE,  prêtre  réfractaire, 
2049. 

Paulze  (Jacques),  ex-secrétaire  du  Roi, 
fermier  général,  1377,  1404,  1582,  1584, 
1588. 

—  ancienreceveur  général,  1707. 

—  (citoyenne),  femme  de  Lavoisier,  fer- 
mier général,  1408,  1411,1413-1420. 

Paumier  (François),  marchand  de  bois, 
2450,  2550,  2554. 

Paupin  (Pierre),  limonadier  à  Paris,  2316. 

Pauvres  (distribution  de  cochon  salé  au 
prix  du  maximum  aux),  154. 

Pavie  (citoyenne),  institutrice,  1944. 

Pavillon  des  Quatre-Nations,  1757. 

Payan  (Claude-François),  juré  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  213,  214;  agent  na- 
tional de  la  commune  de  Paris,  2270. 

Payen,  limonadier,  2302,  2305. 

Payen-Dumoulin,  homme  de  loi,  1818. 

Payn, ahfls  Pin,  commissaire  de  la  section 
de  Popincourt,  2539. 

Payot,  chef  du  2^  escadron  de  l'armée 
révolutionnaire,  2377,  2381. 

Pays-Bas  (retrait  des  troupes  autri- 
chiennes des),  496. 

—  Autrichiens,  719. 

Peaux  de  chèvre  (havre-sacs  des  volon- 
taires en),  9  ;  de  chien  (havre  sacs  des 
volontaires  en),  9  ;  de  veau  (prix  de 
vente  des),  par  les  bouchers,  9. 

Pechel,  volontaire  du  4^  bataillon  du 
Doubs,  347,  348;  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  la  commune  d'Hunin- 
gue,  408. 

Peclet,  contre-révolutionnaire,  2010. 

Pecq(le)  (Seine-et-Oise). —  Habitants,  321. 

Pecy  (Seine-et-Marne).  —  Maire,  182. 

Pedoux-Montauglaux  (citoyen),  détenu, 
966. 


Pelissier  (Jacques  Gelis,  dit),  ex-commis 

des  vivres  de  la  Marine,  1753. 
Pelletier  (Jacques),  député  du  Cher  à  la 

Convention  nationale,  219. 

—  (Jacques-Philippe),  fondé  de  procura- 
tion de  la  veuve  Verdue,  1834. 

—  (Jean-Baptiste),  citoyen  de  la  force 
armée  de  la  section  Le  Peletier,  2135. 

—  adjudant  de  la  garde  nationale  de  Com- 
mune-Affranchie, 2047. 

—  (Cécile),  fille  de  cuisine  chez  Mercier, 
fermier  général,  1638. 

—  (citoyenne),  détenue,  1057. 

—  d'Aunay  (citoyenne),  fille  du  prési- 
dent Le  Peletier  de  Rosambo,  1172. 

Pellissier  (Denis-Marie),  secrétaire  de  la 
Convention  nationale,  263. 

Penard,  membre  de  la  Commission  de 
l'éclairage  public  de  Paris,  2113. 

Pendule  supportée  par  3  cupidons,  avec 
Louis  XVI  conduit  par  un  ange  à  sa 
dernière  destinée,  1621. 

Pendules  (recherche  chez  le  président  IIoc- 
quart  de),  1314. 

Pension  chez  les  Hospitalières  de  la  Ro- 
quette (prix  de  la),  2162. 

—  viagère    servie    à    Dangé,  ex-adminis- 

trateur de  Police,  par  la  famille  Cha- 
bonnais,  2543. 

Pépin-Dégrouhette  (Pierre  -  Athanase- 
Nicolas),  électeur  du  Département  de 
Paris,  11  ;  ancien  procureur,  974  ;  dé- 
fenseur officieux,  1161. 

PÉRADON,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 2062. 

Pérard  (Charles-François- Jean),  membre 
du  Comité  des  décrets,  713. 

Percheron,  charpentier  à  Anet,  326. 

Perchet,  traiteur,  1057,  1822. 

Perderet  (citoyen),  1113. 

Perdonnet  (V.),  libraire,  1908. 

—  commis  chez  Mallet,  banquier,  1127, 
1712. 

Père-Duchesne  (Hébert  qualifié  de),  36, 
39,43-45,55,61,65,336. 

Père  Duchesne  (le),  journal  d'Hébert,  21, 
208,210,216,651. 

Père  Nicaise  (le)  ou  V Antifédéraliste,  écrit 
de  Junius  Frey,  746,  750. 

PÉRÈS  (citoyen),  agent  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1783. 

Pereyra  (Jacob),  manufacturier  de  tabac, 


860 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


209,  214,  226,  230,  234,  243,  246,  247, 

2488. 
Périer,    secrétaire  -  commis    du    Comité 

d'instruction    publique,     président    de 

l'Assemblée  générale  de  la  section  de 

l'Indivisibilité,  2226. 
Périgny,   ex-adjoint    au   ministre   de   la 

Marine,  754,  759. 
Pkrigord  (Madeleine- Henriette-Sabine  do 

ViRiviLLK,  comtesse  de),  1877. 
Pkrigot,   regrattier,   rue   de  la   Grande- 

Truanderie,  177. 
Périgueux.    —   Comité  révolutionnaire, 

970. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  970. 
Pf.rlet  (rédacteur  du  journal  de),   138, 

1857. 

Permangle  (Charles),  détenu  dans  la 
maison  des  Capucins,  324,  325. 

Pernet  (Dominique),  commissaire  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  1445-1447,  1451,  1453. 

—  (Louis-Antoine),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Cité, 
2315. 

—  (Mutius-Scevola),  commissaire  de  la 
municipalité  de  Paris,  2469. 

—  (Marie-Nicole),  femme  de  Terray, 
intendant  de  Lyon,  1776. 

Pernot,  secrétaire  de  la  Commission  cen- 
trale de  bienfaisance,  2257. 

Féronne  (Somme).  —  District,  1107, 
1136,  1151. 

—  Tribunal,  1093. 

Pérou  (Guillaume),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Pcletier, 
1426,  1526, 2132-2134,  2138,  2140,  2289, 
2298, 2359, 2432, 2433, 2478,  2481,  2497, 
2498. 

—  président  du  Tribunal  du  2<=  arrondis- 
sement, 2221. 

Pérouse  (Haut-Rhin).  —  Redoute  sur  la 

hauteur,  près  deBelfort,  383. 
Perpignan  (le  chevalier  Philippe),  suspect, 

1046,  1060. 
Perpignan.  —    Hôpitaux  de  l'armée  des 

Pyrénées-Orientales,  2337. 

—  Présence  du  général  Giacomoni,  355. 

—  Prisons  militaires,  348,  356.. 

—  Sans-Culottes  (taxe  pour  les),  1204. 
Perregaux    (Jean-Frédéric),    banquier, 

1032. 


Perrens  d'Herval,  suspect,  2087. 
Perret  (montre  à  boîte  d'or,  du  nom  de), 

2563. 
Perrignon  (abbé),  1084. 
Perrin  (René),  suspect,  1036. 

—  commissaire  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, 1955. 

—  cordonnier,  227. 

—  marchand  d'oeufs  et  de  volailles,  166. 

—  menuisier,  1895. 

Perrot    (Antoine),   ancien   procureur  au 

Parlement  de  Paris,  1084. 
■ —  (Denis),  suspect,  1154. 

—  secrétaire  du  Comité  révolutionnaire 
d'Epinay  -sur-Orge,  1438. 

Perrotin   (Jean-François),  directeur  des 

fortifications,  383. 
Persécutions  dirigées  contre  Babeuf,  151  ; 

endurées   par  la   femme   du   président 

d'Ormesson,  1275. 
Pesnon  (de),  lire  Pernon  (Louis-Aimon), 

administrateur  de  la  Loterie,  2278. 
Pessel,  garçon  de  bureau  à  la  Mairie,  48. 
Pétion  (Jérôme),  député  d'Eure-et-Loir  à 

la  Convention  nationale,  338,  944;  maire 

de  Paris,  726. 
Petit  (André),  détenu,  1805. 

—  (Germain),  laboureur,  maire  de  Châte- 
nay-la-Montagne,  102. 

—  (Jacques),  administrateur  du  dépar- 
tement de  la  Somme,  984. 

—  (Théodore),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Contrat- 
Social,  1488. 

—  (Aimée),  femme  de  Chartier,  adjudant 
des  charrois,  2305,  2307. 

—  greffier  du  tribunal  du  district  de  Neuf- 
châtel,  334. 

—  suspect,  incarcéré  à  l'Abbaye,  725. 

—  traiteur,  rue  de  Marivaux,  940. 

Petit  Chérubin  (le),  navire  espagnol,  1090. 
Pétition   à   la   Convention    touchant    les 

subsistances  (projet  de),  46  ;  en  faveur 

du  notaire  Chaudot,  999. 

—  de  Bachellery,  cx-vicaire  épiscopal,  à 
la  Convention,  640  ;  de  Julie  Berger, 
maîtresse  de  Chabot,  pour  obtenir  des 
secours  alimentaires,  663  ;  de  la  citoyen- 
ne Bertrand,  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1319;  de  Bochart  de  Saron,  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  1249  ;  de  Char- 
rier, détenu  à  Saint-Lazare,  2115  ;  de  la 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


861 


femme  Chodkiewicz,  au  Comité  de  sa- 
lut public,  348  ;  de  Thérèse  Clouet, 
femme  du  premier  président  Hocquart, 
aux  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale,  1318  ;  de  D'Augny,  fermier 
général,  au  ministre  de  la  Justice,  1546  ; 
de  Delaage,  fils,  adjoint  à  fermier  géné- 
ral, au  Comité  de  sûreté  générale,  1400  ; 
de  la  citoyenne  Louise  Descoings,  au  Co- 
mité de  sûreté  générade,  627-029  ;  de 
Devaux,  commis  à  la  Trésorerie  natio- 
nale, au  Comité  de  sûreté  générale,  2337  ; 
de  J.-M.  Deville,  frère  du  fermier  géné- 
ral, au  Comité  de  sûreté  générale,  1477  ; 
de  Didelot,  ex-régisseur  général,  à  la 
Convention  nationale,  1509,  1513;  de 
Douet,  fermier  général,  au  Comité  de 
sûreté  générale,  1643  ;  de  Dupuis  de 
Marcé,  ex-conseiller  au  Parlement,  à  la 
Convention  nationale,  1231  ;  de  la  veuve 
de  Durand,  maire  de  Montpellier,  à  la 
Convention,  2907  ;  de  Fredy,  sergent  au 
bataillon  de  Senlis,  au  Comité  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  1241  ;  des 
frères  Frey,  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 757  ;  de  Fulchiron,  employé 
de  la  Commission  de  commerce  et 
approvisionnements,  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  2098  ;  de  Glot,  proprié- 
taire de  la  manufacture  de  fayence 
et  porcelaine  de  Sceaux,  au  Comité  de 
sûreté  générale,  1148,  2019  ;  de  la  femme 
Jacquinot,  au  Comité  de  sûreté  générale, 
2114  ;  de  la  femme  Jardin,  à  la  Conven- 
tion nationale,  2386,  2387  ;  de  Lavoi- 
sier,  au  Comité  de  sûreté  générale,  1407  ; 
de  la  veuve  de  Lavoisier,  au  Comité  de 
salut  public,  1418  ;  au  Comité  de  sûreté 
générale,  1411,  1419  ;  de  Le  Bas  de 
Courmont,  fermier  général,  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  1448  ;  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1456  ;  de  Lecointre,  au  Comité  de 
l'accaparement  et  de  sûreté  générale, 
725  ;  de  Lulier,  agent  national  du  dis- 
trict de  Paris,  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 794  ;  de  la  veuve  de  Lulier,  agent 
national  du  Département,  aux  Comités 
de  salut  public  et  de  sûreté  générale,  809- 
811  ;  delà  citoyenne  Maurille-Sombreuil, 
au  Comité  de  sûreté  générale,  2366  ; 
de  Micault,  homme  de  loi  à  Lamballe, 


au  Comité  de  sûreté  générale,  734  ;  du 
citoyen  Mole,  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 2103  ;  de  la  citoyenne  Monmerqué, 
veuve  de  Le  Bas  de  Courmont.  fermier 
général,  au  Comité  de  sûreté  générale, 
1461  ;  de  Paumier,  marchand  de  bois,  au 
Comité   de  salut  public,    2450  ;   du  li- 
braire Planche,  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 626  ;  de  Plattret,  au  Comité  de 
sûreté  générale,  717  ;  de  Poux-Landry, 
artiste,  au  Comité  de  sûreté   générale, 
2123  ;     de     l'abbé    Sahuguet    d'Espa- 
gnac,  au  Comité  de  sûreté  générale,  785  ; 
de  Sarrette,  chef  de  la  musique  de  la 
garde  nationale,   au  Comité  de  sûreté 
générale,  2038  ;  du  général  Treich,  au 
Comité  de  sûreté   générale,   2347. 
—  du  Champ-de-Mars  (patriotes  signataires 
de  la),  1799  ;  de  la  commune  de  Champi- 
gneuUes,    à    la   Convention    nationale, 
1529,   1531,    1534,    1535,   1538  ;    de   la 
commune  de  Colombes,  au  Comité  de 
sûreté  générale,    1539  ;   à    la   Conven- 
tion   nationale,  1522,  1534,    1538  ;  des 
corps    d'avant-garda    à.o    l'armée    des 
Côtes  de  la  Rochelle,  532;  de  la  femme 
de   confiance   de   la  veuve  du  fermier 
général  Deville,  au    Comité   de   sûreté 
générale,  1480  ;  des  habitants  de  Gevrey, 
à  l'Assemblée  législative,  725  ;  des  juges 
du  Tribunal  militaire  de  l'armée  des  Ar- 
dennes,  à  la  Convention  nationale,  320, 
321  ;  des  républicains  de  Beaune,  à  la 
Convention  nationale,  725;  do  la  section 
delaButte-des-Moulins,  à  la  Convention, 
725;  de  la  section  de  Marat,  au  Conseil 
général  de  la  Commune,  182;  de  la  section 
des  Marchés,  à  la  Convention  après  l'at- 
tentat d' Admirai,  2191  ;  de  la  section 
des  Sans-Culottes  à  la  Convention  sur 
l'instruction  publique,  163  ;  des  sections 
du  Faubourg-Saint-Antoine,  à  la  Conven- 
tion après  l'attentat  d'Admiral,  2206; 
des  serviteurs  de  Mercier,  fermier  géné- 
ral, au  Comité  de  sûreté  générale,  1638  ; 
de  la  Société  populaire  de  Longjumeau, 
accusée  d'arrêter  les  subsistances,  à  la 
Convention  nationale,  201  ;  de  la  veuve 
Chabot,  née  Frey,  à  la  Convention  na- 
tionale, 693,  706  ;  de  la  femme  de  Cons- 
tant, gendarme,  au    Comité  de  sûreté 
générale,  2394,   2395;    au    Comité   de 


862 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


sûreté  générale,  1242  ;  dos  ciloyenncs 
Hérault  et  Magon,  45G-458  ;  de  l\Li- 
rie-Vicloire  Lescuycr,  au  Comité  de 
sûreté  générale,  2420,  2422  ;  de  la  prési- 
dente d'Orniesson,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  127:>,  1275;  du  prince  de 
Saint-Mauris  et  de  sa  femme,  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  2404-2407  ; 
de  la  femme  de  Verdun,  fermier  général, 
aux  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale,  1534,  1538. 

Pétitions  des  citoyens  de  Dijon,  à  l'Assem- 
blée législative,  725;  des  habitants  et  du 
curé  constitutionnel  de  Nevers,  à  l'As- 
semblée législative,  725  ;  contre-révolu- 
tionnaires de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  20. 

Petit  -  Paris  (près  Nangis)  (Seine  -  et  - 
Marne),  —  Domicile  de  Rcghat,  commis- 
saire des  guerres,  1891. 

Petitpas  (Pierre-Joseph),  cordonnier,  pré- 
sident du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  la  Halle-aux-Blés,  2392. 

PETiTPiERnE  (Georges),  cordonnier  à  Li- 
nas,  106. 

Petit-Saiot- Bernard  (poursuite  des  Pié- 
montais  jusqu'au),  353. 

Peton  (Félix),  postillon,  2034. 

—  (Nicolas),  cultivateur  et  notable  à  Lu- 
zarches,  121. 

Peyronnet,  secrétaire  général  du  dépar- 
tement de  Seine-et-Oise,  2241. 

Pfiffer,  général,  426. 

Pflieger  (Jean-Adam),  député  du  Haut- 
Rhin  à  la  Convention  nationale,  411. 

Pbalsbourg  (Alsace).  —  Municipalité, 
342. 

Piielipeau,  agent  de  l'administration  des 
Subsistances,  1040. 

Phelippes  (Léon-Henri),  ex-conseiller  au 
Parlement  de  Paris,  abbé  de  Saint-Vic- 
tor, 1238. 

—  (Geneviève),  femme  de  Louis-Henri 
Fredy,  conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
1239,  1240. 

Philemon  (baronne  d'Aelders  se  compa- 
rant à  la  femme  de),  719. 

Philibert  (citoyenne),  de  Lyon,  762. 

Philidor  (Jean-Jacques),  tapissier,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bondy,  1169. 

PuiLippE,  inspecteur  du  civisme  des  em- 


ployés des  Subsistances  militaires,  315, 

316. 
PiiiLipPEAUx  (Pierre),  député  delà  Sarthe 

à  la  Convention  nationale,  11,  24,  33,  36, 

37,40,44,   249-251,   308,   311,335-339, 

823,  824,  827,  839,  860,  862,  863,  860, 

872,  877,  940. 
Philippcaux,  député  à  la  Con^-cnlion  natio- 
nale, jugé  par  lui-mcme,  imprimé,  338. 
Philippcaux,    représentant    du   peuple,    au 

Comité  de  salut  public,  imprimé,  330. 
PiiiLiPPON    (Jean),    membre    du    Comité 

révolutionnaire  de  la  section  des  Piques, 

491,  1408,  1436,  1437,  2336,  2343,  2346, 

2353, 2357, 2442, 2446. 
Philosophie  sociale,  écrit  de  Junius  Frey, 

746. 
Phulleu,  membre  du  district  de  Béthune, 

320. 
Phulpin,  juge  de  paix  de  la  section  des 

Arcis,  1897. 
Physique   (mémoires   de),   par   Lavoisier, 

1408. 
Piastres  (cachette  chez  le  banquier  Jauge, 

renfermant  des  sacs  de),  2444. 
PiAULT  (Toussaint),  marchand  de  vins,  11. 
Picard,   jardinier   chez   Mercier,   fermier 

général,  1638. 
Picardie.  —  Département  de  la  Ferme 

générale,  1495,  1578. 

—  Porcs  y  amenés  de  Saint-Germain-en- 
Laye,  122. 

—  Voyage  de  la  citoyenne  Puissant  de 
Saint-Servan,  1421. 

PicciNY,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  996. 

PicHARD  (Pierre-Jean),  marguillicr  de 
l'église  de  Saint-Médard,  1713. 

PicHEGRU  (Jean-Charles),  général  à  l'ar- 
mée du  Rhin,  358,  359. 

Picot  (Philippe),  marchand  de  pain  d'é- 
pices  à  Senlis,  128. 

Picpus  (quartier  de)  à  Paris.  —  Habi- 
tants, 196. 

—  Maison  d'arrêt,  1655,  1656,  1665  ;  con- 
cierge de  la  maison  d'arrêt,  1057  ;  dé- 
tention d'Hyacinthe  Mazet,  1057  ; 
incarcération  de  Barry,  prêtre,  et  Cho- 
quet,  huissier,  156  ;  incarcération  de 
Cosson,  commis  de  J.-Fr.  Santcrrc, 
2067  ;  tcansfèrcment  de  prisonniers  de 
la  caserne  de  la  rue  de  Sèvres,  80. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


863 


ViCQVÉ,  alias  Piquet  (Jean-Claude),  admi- 
nistrateur de  l'habillement  des  troupes, 
213,  214. 

Pièce  do  30  sols  (don  patriotique  par  uu 
capitaine  du  l"  bataillon  du  Loiret 
d'une),  916. 

Pièces  d'argent  à  l'efTigie  du  guillotiné, 
917;  d'argent  étrangères,  appartenant  à 
Gobel  (dépôt  au  greffe  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire de),  907. 

—  à  conviction  (soustraction  présumée  de), 
331. 

PiEDMONTOis  (Jean-François),  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  Besançon, 1208. 

Pied  RUT  (Marie-René),  laitier  à  l'^ranciade, 
106. 

Piémont.  — •  Plans  des  places  fortes  pro- 
curés à  Kellermann,  2457. 

Piémontais  (retraite  et  défaite  des),  351- 
353. 

PiERLOT  (femme),  détenue,  1767. 

Pierre  (Gaspard),  ouvrier  à  Trainel,  90. 

—  (Jean-Baptiste),  commissaire  des  guer- 
res à  Iluningue,  409. 

—  (Joseph),  lieutenant  au  3'^  bataillon  du 
Bec-d'Ambès,  membre  de  la  Commis- 
sion militaire  d'Huningue,  395,  396,  398, 
403,  412. 

—  (Louis),  marchand  libraire  do  la  Cité, 
991,  999. 

—  (Louis),  suspect,  940. 

—  (Louis-Gilles),  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  Rochefort,  2379. 

Pierrefitte  (Seine). —  Commune,  2271. 

—  Denrées  achetées  sur  la  route  de  Fran- 
ciade,  106. 

—  Maire,  2271. 

PiERRET  (Saint-Séverin,  dit),  ex-con- 
seiller au  Parlement  de  Nancy,  1015. 

—  (femme),  domiciliée  rue  de  la  Hu- 
chette,  2115. 

PiERsoN  (Hubert), membre  duComitédesur- 
veillance  de  la  section  des  Tuileries,  2385. 

Piètre  (Hyacinthe  de),  autrichien,  frère  du 
comte  de  Seneff,  944. 

PiGALE,  comproniis  dans  l'affaire  de  Pou- 
part-Beaubourg,  1006. 

PiGASSE,  ancien  mousquetaire,  2484. 

PiGEOT,  ancien  secrétaire  d'Hérault  de 
Séch elles,  487. 

PiGNEux  (Charles-Jean-Baptiste-Gilbcrt), 
cultivateur  à  Ecouen,  120. 


Pus  (Pierre-Antoine-Augustin,  chevalier 
de),  chansonnier,  462. 

PuEAu-ViLLiERs  (Nicolas-Charlcs),  cais- 
sier du  Comité  de  sûreté  générale,  101 1, 
1119,  1125,  1601,  1609,  1610,  1612,  1621,' 
1632,  1636,  1645-1647,  1654,  1656,  166L 
1670, 1673-1675,  1789,  1812,  1874,  1884, 
1978,2064,2123. 

Pilastre  (de  la  Brardière),  (Urbain- 
René),  député  de  Maine-et-Loire  à  la 
Convention  nationale,  163. 

Pilet  (Marie-Geneviève),  femme  de  Gas- 
pard Ray,  lapidaire,  2316. 

PiLiioN,  agent  du  prince  de  Robecq,  1818. 

Pillage  (argent  enfoui  vers  le  10  août  par 
crainte  de),  2442,  2444. 

—  des  approvisionnements  (provoca- 
tions au),  170  ;  d'un  chargement  de 
pommes  de  terre,  166  ;  du  château  de 
Lallemand-Nantouillet,  348  ;  des  four- 
rages des  chasseurs  des  Ardennes,  518  ; 
de  marchands  de  fromage  à  la  Halle, 
1152  ;  du  sucre  et  du  savon,  63,  884  ; 
de  voitures  de  beurre  et  œufs,  163,  1013. 

Pillages  (responsabilité  des  corps  dans  l'ar- 
mée pour  les),  461. 

Pille  (Louis-Antoine),  adjoint  de  la  Com- 
mission de  l'organisation  et  du  mouve- 
ment des  armées  de  terre,  1856, 1860. 

Pillon  (citoyenne),  femme  deBosQuiLLON 
Jenlis  de  Montdidier,  348. 

PiLLOT  (Antoine),  ou  Pilot,  commissaire 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Tuileries,  2333,  2358,  2444,  2446. 

Pilon,  inspecteur  de  la  Halle  aux  légu- 
mes, 7. 

—  président  de  la  Société  populaire  do 
Bourbonne-les-Eaux,  286. 

PiLOYE  (François-Louis),  originaire  do 
Saint-Remy,  1820. 

Pin,  commissaire  de  la  section  de  Popin- 
court,  2537. 

Pinard  (Antoine-Etienne),  officier  muni- 
cipal d'Ecouen,  120. 

Pineau  (citoyen),  correspondant  de  Gou- 
pilleau  de  Montaigu,  1047. 

PiNEY  (Auguste),  boucher  à  Etampes,  894. 

PiNON,  secrétaire-commis  du  Comité  d'a- 
hénation  et  des  domaines,  1702. 

PiNON  (femme),  veuve  du  président  de 
Gourgues,  1253. 

—  bclle-mcre  du  président,  1254. 


864 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Pio  (chevalier  Louis), de  Ravcnnc,  commis 
au  bureau  de  la  Guerre,  595. 

PiORUY  (Pierre-François),  d6i)uté  de  la 
Vienne  à  la  Convention  nationale,  952, 
1003,  18^1 5. 

PirnKL  (Jean-François),  maire  do  Cha- 
ronne,  2497,  2498. 

PiQUKNOT,  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  section  du  Panthéon,  32,  48. 

PiQUKS  (fournitures  des),  102L 

Piquet  (Jean-Claude),  administrateur  de 
l'habillement,  894. 

Pirates  (régence  d'Alger  considérée  comme 
un  nid  de),  4G4. 

PiHK,  ami  du  fermicrgénéralDelaagc,  1380. 

Pirmasens  (Allemagne).  —  Défaite  des 
Français  par  les  Prussiens,  354. 

Piscop  (Scinc-et-Oise).  —  Ferme  de  Sa- 
leure  de  Grizieux,  fermier  général,  1492. 

Pissis,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
877. 

Pistolets  d'arçon  de  Jean  L'Hcrard,  ar- 
quebusier, 1443. 

PiTEAUx  (citoyen),  suspect,  2010. 

Pithiviers  (Loiret).  —  District,  87. 

PiTiou  (François,  dit),  marchand  de  gâ- 
teaux, 2152, 

PiTois  (Jean-Baptiste),  déserteur  de  la 
Légion  de  Mirabeau,  725. 

PiTT,  ministre  anglais,  304,  891,  2187, 
2194, 2225, 2231,  2234,  2245,  2251,  2257, 
2265, 2553,  2554,  2559. 

—  (agents  de),  63,  80,  891,  934,  2173, 
2177. 

Placard  affiché  dans  le  corps  de  garde  de 
Belleville  concernant  les  bouchers,  91  ; 
contre  -  révolutionnaire  provoquant  à 
l'insurrection  (affichage  de),  5-8  ;  manus- 
crit trouvé  près  des  Archives  de  la  Con- 
vention, 1898  ;  portant  l'inscription 
Vive  le  Roi  (apposition  à  Creil  d'un),  132; 
imprimé  du  Comité  de  salut  public  (mots 
injurieux  inscrits  sur  un),  3,  10  ;  incen- 
diaire (affichage  sur  la  porte  du  théâtre 
de  la  Cité  d'un),  96  ;  incendiaire  affiché 
dans  la  cour  du  Palais,  11  ;  injurieux 
pour  Robespierre  sur  un  arbre  du  jardin 
des  Tuileries,  1702, 1704, 1842. 

Placards  anonymes  (affichage  de),  2073  ; 
contre-révolutionnaires    (affichage    à 
Choisy  par  des  écoliers  de),  13. 


Place  de  la  barrière  du  Trône,  2559-2561. 

—  Baudoyer,  1036,  1741. 

—  Beauvau,  1153. 

—  Cambrai,  983,  1043,  1072. 

—  du  Carrousel,  746. 

—  du  Cloître  Sainte-Opportune,  70,  71. 

—  de  l'Ecole,  42. 

—  de  Grève,  49,  64. 

—  de  l'Indivisibilité,  10, 1014, 1155. 

—  de  Jemmapes,  2174. 

—  de  la  Madeleine,  213. 

—  de  la  Maison  Commune,  994. 

—  Maubert,  163,  196,  1115,  2198. 

—  du  Palais  Bourbon,  1041. 

—  du  parc  d'artillerie,  3. 

—  des  Piques,  1404,  1420,  1477,  1479, 
1516,1582,2056,2086,2288. 

—  du  Pont-Saint-Michel,  30,  155. 

—  de  la  Raison,  2316. 

—  de  la  Révolution,  49,  231 ,  233,  234,  242, 
620,  865,  866, 901, 994, 1356, 1358, 1496, 
1582,  1585,  1587,  1680,  1682,  1683. 

—  ci-devant  Royale,  1046. 

—  Saint-Landry,  2316. 

—  du  Théâtre  Favart,  2134,  2136,  2297. 

■ — •  de  Thionville,  ci-devant  Dauphinc, 
94,  1993,  2468. 

—  des  Victoires,  1798. 

Plaintes  de  la  section  de  la  Montagne  con- 
tre la  sévérité  du  régime  à  la  prison  du 
Bouloi,  2082. 

Plaisant,  agent  national  du  district  de 
Semur,  1197,  1200. 

Plan  de  la  Tour  du  Temple,  214. 

Planche,  libraire,  626. 

—  (citoyen),  habitant  rue  des  Bons-En- 
fants, 1874. 

Planel,  ou  Flanelle  (citoyen),  détenu 
aux  Madelonnettes,  995,  1156, 1925. 

Plans  des  places  et  forts  français,  632  ;  des 
places  fortes  du  Piémont,  procurés  à 
Kellermann,  2457. 

Planté,  agent  du  marquis  de  Boulain- 
villiers,  1988. 

Plantier  (Jean-Baptiste),  économe  des 
Incurables,  797,  2014. 

Plaque  de  cuivre  gravée  représentant  l'ef- 
figie de  Westermann,  588. 

Plattret  (Lazare),  pétitionnaire,  717. 

Play  (Charles-Antoine),  orfèvre  à  Paris, 
2316. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


865 


Plomb  (accaparement  de),  132  ;  (arres- 
tation d'une  voiture  de),  1443,  1448, 
1449. 

Plombières  (Vosges).  —  Résidence  de 
Charles  Guéthenoc-Rohan,  capitaine 
réformé  ,2381. 

Ployer,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  343,  344,  1124,  1125, 
1127,  1977. 

Plubeau,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1042. 

Pluchet  (Dominique-Vincent),  cultiva- 
teur et  agent  national,  105. 

Plumet  national  foulé  aux  pieds  en  signe 
de  mépris,  35. 

Pluyette,  bonnetier  à  Paris,  2315. 

PocnoLLE  (Pierre-Pomponne-Amédée),  dé- 
puté de  la  Seine-Inférieure  à  la  Conven- 
tion nationale,  1688, 1695, 1698. 

Poidevin,  commissaire  chargé  du  trans- 
port des  papiers  de  Vente,  fermier  géné- 
ral, 1475. 

Poids  et  mesures  (instruments  et  manus- 
crits servant  au  travail  de  l'uniformité 
des),  1405;  (mission  de  Môchain  en  Es- 
pagne pour  les),  961  ;  (vérification  des 
étalons  de),  1409. 

Poignard  chinois,  1458. 

PoiLLEU  (Etienne),  gendarme,  76. 

PoiLssoN  (Jean),  garçon  de  rivière,  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Sans-Culottes,  78. 

PoiNsoT  (Pierre),  capitaine  d'infanterie  de 
la  Légion  du  Nord,  523. 

Pointe  Sainte-Eustache,  177, 1750. 

Poiré  (Louis-François),  huissier  à  la  Con- 
vention nationale,  969. 

—  secrétaire  de  la  duchesse  de  Brancas, 
2069. 

Poirier  (Edouard),  commissaire  aux  ac- 
caparements de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  175. 

PoisoT,  garde-magasin  général  des  vivres 
de  l'Hôpital  Général  de  Paris,  194. 

Poisson  (vente  quotidienne  sur  le  quai  de 
l'Union  du),  182  ;  d'eau  douce  (revente 
abusive  du(,  161  ;  pourri  (vente  de),  31, 
157. 

Poisson  (Charles),  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  Colombes,  142. 

—  ^Jacques),  membre  du  Comité  des  dé- 
crets, 726. 

T.  XL 


—  (Pierre-Louis),  maire  de  Colombes, 
1526,  1532,  1537. 

PoissoN-QuiNCY  (citoyen),  détenu  à  Saint- 
Lazare,  2016. 

Poissy  (Seine -et -Oise).  —  Habitants, 
133. 

— ■  Maire  et  officiers  municipaux,  1253. 

—  Marché,  20. 

—  Résidence  du  président  de  Gourgues, 
1253, 1254. 

—  Voyages  y  faits  par  le  citoyen  de 
Gourgues,  oncle  du  président,  1253, 
1256. 

Poitiers.  —  Aide  de  camp  de  Wester- 
mann  y  envoyé,  585. 

—  Comité  révolutionnaire,  573,  10G3, 
1065, 1729. 

—  Commissaire  des  guerres,  589,  590. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  560. 

■ —  Société  des  Amis  de  la  Liberté  et  de 
l'Egalité,  562. 

—  Société  républicaine  populaire,  528, 
563. 

Poitra  (Nicolas),  perruquier,  71. 

PoLASTRON  (Jean-François-Gabriel,  comte 
de),  1865. 

PoLDiGNY,  marchand  à  Balainvilliers,  200. 

Police  générale  (décrets  et  règlements  re- 
latifs à  la),  1138, 1966. 

—  des  maisons  d'arrêt,  1721. 
PoLiGNAC  (Diane  de),  969. 
PoLLART,  maire  de  Franciade,  919,  2230. 
Pologne   —  Sénateur,  348. 

Polonais  (désertion  d'un  domestique), 
512  ;  (directeur  des  Subsistances  mili- 
taires), 2108. 

PoLY,  citoyen  de  la  section  du  Contrat- 
Social,  957. 

Pommes  de  terre  (accaparement  de),  936  ; 
(accaparement  à  Montmagny  et  à  Gros- 
lay  de),  162  ;  (achat  arbitraire  par  les 
marchandes  des  Halles  de),  94;  (distri- 
bution forcée  d'une  voiture  de),  168, 170, 
171  ;  (mise  au  pillage  d'une  voiture  de), 
166, 170, 171  ;  (prix  de  la  bottée  de),  94  ; 
(récolte  abondante  d?),  135. 

PoMPiGNAN  (citoyenne  Lefranc,  dite), 
1048,1054,  1055,  1063. 

PoMi'ONNE  (chevalier  de),  1160. 

Pomponne  (Seine-et-Marne).  —  Château 
de  Le  Bas  de  Courmont,  fermier  géné- 
ral, 1443,  1448,  1452. 


866 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  Coinitù  de  surveillance,  1450. 

—  Municipalili>,  1449-1452. 

Ponces  (les)  près  Libourne  (Gironde).  — 
(ioniilé  révolutionnaire,  1868. 

PoNOKT  (Jean-Jacqucs-Dominique),  ca- 
pitaine de  la  Légion  du  Nord,  518,  539, 
540,  567,572. 

—  (J.-J.),  père  du  cai)itainc,  habitant 
à  Paris,  539,  549. 

Pondichéry  (Inde).  —  Gouverneur  (Lau- 

nuir),  18,  58,  205,  209. 
Pons  (Charlcs-Armand-Augustin,  vicomte 

de),  2550,  2553,  2554. 

—  habitant  de  Bordeaux,  938. 
Pont-aux-Choux  (le),  à  Paris,  1014. 
Pont-Neuf   (libraire  sur  le),   1012,   1107, 

1117,   1122;    (place    de  Thionville,  du 
cùt6  du),  94. 

—  delà  Raison,  2315. 

—  Royal,  2432. 

—  Saint-Michel,  2316. 

Pontarlier  (Doubs).  —  Connmerçant,  636. 

—  lire  Pontchalier  (Calvados).  —  Juge 
du  district,  1353. 

Pont-Audemer.  —  Lieu  de  naissance  du 

député  Delacroix,  828. 
PoNTCARRÎ:     (Jcan-Baptiste-Elie     Camus 

de),  prévôt  des  marchands,  1451. 
Pont-Chalier,    nom    révolutionnaire   de 

Pont-rEvéque  (Calvados).  —  Juge  du 

district,  874. 

—  Armée  révolutionnaire  y  cantonnée,  84, 
948. 

Pontchartrain,  Thoiry  (près  de),  2121. 

Pont-Croix  (Finistère).  —  Administra- 
teurs du  district,  725. 

PoNTEiiiL  (citoyen),  correspondant  d'Hé- 
rault de  Séchelles,  488. 

Pont-la-Montagne,  nom  révolutionnaire 
de  Saint-Qoud  (Seine-et-Oise).  —  Agent 
national,  2262. 

—  Habitants,  149. 

—  Juge  de  paix,  2262. 

—  Maire,  2262. 

—  Société  populaire,  2262. 

Poatoise  (Seine-et-Oise).  —  Détache- 
ment de  l'armée  révolutionnaire,  174, 
203. 

—  Résidence  de  Roger  d'Arquinvillicrs, 
maître  des  Comptes,  1739. 

Pont-Sainte-Maxcnce  (Oise).  —  Garde 
nationale,  94. 


—  Habitants,  135. 

■ —  Messager  venant  à  Paris,  90,  94. 

I  ont -Tournant,  à  Paris.  —  (Dîner  offert 

par  Chaumette  chez  le  Suisse  du),  65. 
Ponts-de-Cé    (Maine-et-Loire).  —   Ren- 
seignements  y  fournis  à  un  général  de 

brigade,  600. 
Poi'iN    (Daraicn),   habitant,   rue    Meslay, 

196. 
Poi'OwiTH,  chef  d'escadron  à  la  Légion 

du  Nord,  504. 
Population  (progression  marquée  de  la), 

1365. 
Porc  frais  (cherté  et  prix  du),  135,  153; 

(commerce  à  Nanterre  du),  135. 

—  salé  en  réquisition  (vente  au  prix  du 
maximum  de),  1494. 

Porcelaine  (don  à  un  administrateur  de 
Police  d'un  déjeuner  de),  1086. 

Porcs  (achat  à  Saint-Germain-en-Layc 
pour  la  Picardie  de),  122  ;  (achat  sur  les 
routes  par  les  marchands,  dits  Cham- 
penois, des),  131  ;  (arrestation  à  Vin- 
cennes  d'un  troupeau  de),  100;  vendus 
par  réquisition  au  marché  de  la  Cha- 
pelle, 152. 

PoRGEOT  (Louise-Victoire  Leduc,  femme), 
citoyenne  de  la  section  de  Marat,  41. 

Porrentruy  (Suisse).  • —  Capitaine  de 
gendarmerie,  885. 

—  Comité  révolutionnaire,  440,  441. 

—  Commissaires  de  la  Convention  natio- 
nale, 363. 

—  Mission  de  Gobel,  891. 

—  Moyen  d'en  assurer  la  possession  à  la 
République  française,  496. 

—  Prince  (premier  ministre  du),  885. 

—  Régie  nationale  derenregistrement,437, 
441. 

—  Société  populaire,  437. 

—  Tribunal  du  district,  441. 

PoRTAL  (Antoine),  médecin  à  Paris,  1211. 

Port  de  Lorient  (épicier  à  l'enseigne  du), 
1937. 

Port-Egalité,  nom  révolutionnaire  de 
Port-Louis  (Morbihan).  —  Lieu  de  nais- 
sance de  Puissant,  fermier  général,  1421, 
1429, 1582. 

Pcrt- la- Montagne,  nom  révolution- 
naire de  Toulon.  - —  Chef  de  l'artillerie, 
165. 

—  Commission,  165. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


867 


Port-Libre   (maison   d'arrêt  de)  :  circula- 
tion de  faux-assignats,  2554. 

—  détention  ûd  Buliaida/.  (rilaulcv'.rio, 
ancien  oiTxicr,  2451  ;  d?  la  citoyenne 
Duruey,  femme  do  Doîaago  lils,  1307, 
1398  ;  de  Fauvel,  prêtre,  '2119  ;  des  frè- 
res Frey,  830  ;  do  Jauge,  banquier,  2442; 
de  Laval-Montmorency,  2368,  2383;  delà 
citoyenne  Maurillc-Sombreuil,  2371- 
2374  ;  de  Richer  de  Serisy,  2552  ;  du 
prince  de  Rohan,  2308,  2381,  2382  ;  d;i 
prince  de  Saint-Mauris,  2368,  24M, 
2416  ;  de  Sombreuil,  ex-gouverneur  des 
Invalides,  et  de  son  fds,  2368,  2369. 

—  extraction  de  Cliabouillé,  agent  de 
change,  1016  ;  du  nommé  Rousscile, 
1141. 

—  incarcération  d'Amy,  ex-député  à  la 
Législative,  1871  ;'  de  Coûtant,  ex-com- 
mis de  la  Marine,  1871  ;  de  Garnicr,  ex- 
avocat, 1971  ;  do  Guichard,  agent  de 
Monsieur,  1920  ;  de  La  Moite,  homme  de 
loi,  1717  ;  de  Lesueur, dit  Giviy,  1054, 
1768  ;  de  Loyauté,  ex-procureur  au 
Chàtelct,  1971  ;  de  Montfort,  noble  d'Ar- 
les, 1136  ;  de  Pasquier,  ex-conseiller  au 
Parlement,  1173  ;  de  Louis  Pierre,  li- 
braire, 991,  999  ;  de  Saint-Araand,  fer- 
mier général,  1433  ;  de  Suleau,  frère  du 
journaliste,  1924  ;  de  Tromson,  1871  ; 
de  Verdun,  fermier  général,  1532. 

—  mémoire  adressé  à  Fouciuier-Tinvillc 
par  Lamoigaon-Maleshcrbes,  y  détenu, 
1180. 

—  projet  de  massacre  des  gardiens  de  la 
maison  d'arrêt,  77. 

—  transfèrement  de  la  femme  GauUùer 
en  cette  prison,  972;  d'Oursin  de  Eure, 
cx-conseiller  au  Parlement,  1173,  1188  ; 
de  Paumier,  marchand  de  bois,  détenu  à 
la  Force,  2450  ;  do  Viart,  ancien  gen- 
darme de  la  garde,  détenu  aux  Made- 
lonnettes,  2428,  2420. 

—  à  Sainte-Pélagie  des  détenus  siiivanis  ; 
Biret,  dit  Tissot,  -^939  ;  Laval-J.Iontmo- 
rency,  1939  ;  le  prince  de  Rohan,  1939  ; 
le  prince  do  Saint-Mauris,  1939  ;  le  mar- 
quis de  Sombreuil  et  son  liîs,  1939. 

Port-Royal  (maison  d'arrêt  de)  :  incarcé- 
ration de  Didelot,  ex-fermier  général, 
régisseur  général,    1507,  1509  ;  de  Mer- 


cier,  fermier    général,    1616,   1G18  ;  de 

Puissant,  fermier  général,   142']. 
—  ( transfèrement  d's   fcrmit'rs  r^éiiériuix 

à  !a  maison  do),  1509. 
Port-Vendres   (Pyrénr.es-Oriea taies).  — 

Occupation  par  Ic's  Er^pairnols,  356. 
Por.TE,   fiis,   secrétaire  ùo  lo,  soclion  dc3 

Lombar.ls,  22 in. 
FoRTKGŒi  f    (Jca'i-Baptisto),   domestique 

chez     Lcmcinc     do     Crécy,     2:'.22-2324, 

2332, 2333. 
Porte   Oilonnnc  (lîioyens  d"aclio:i  sur  la 

régence  d'Alger  d.^  la),  464. 
Porte  Saint- Antoine,  1690,  2317,  2319. 

—  Sc-.int-Dcnis,  1143. 

—  Saint-Honoré,  700,  2157. 
- —  Saint-Marcean,  IGJ. 

Portereuilles  en  maroquin  do  Gubcl  (d-''[' ôt 
de),  907,  908  ;  en  maroquin  rouge  avec 
armoiries  do  >.îcrcicr,  forrr.icr  gênera!, 
1621. 

PorTUAiiT  (■Ipo.r.-Baptiste),  cordonnier, 
oiïicitr  municipal  d'Etamp"S,  129. 

PoRTHMANX,  impr'mour,  575. 

Portrait  do  deux  honim^:'S,  à  cordes  «ror, 
1685  ;  do  la  princesso  Lubomirska  a;)- 
pendu  à  une  chaîne  d'or,  2465;  do  \Ve;;- 
teruoo.nn,  offert  a-i  Gcniito  révolution- 
naire de  Poitiers,  573  ;  du  traître  llébrrt, 
trouvé  après  l'exécution  de  sa  veuve 
(dépôt  aa  grefîe  du  Tribunal  révolution- 
naire dn),  907. 

Portraits  comnuuuil-s  par  Gliabot,  6G5; 
do  ^V(^^;Lcrman!l  trouvés  t-ojs  ses  sci  liés, 
588. 

Poste  aux  lettres  (directeur  do  la),  1751. 

Postes  et  Messageries  (administrateurs  des), 
587,  067,  999,  1002,  1015,  1058,  1086, 
1129, 1130, 1151, 1728, 1729, 1748, 1791, 
1964,2064,  2102. 

—  (bureau  du  départ  des),  1043,  i048, 
1072,  1107,  2087;  (commission  épura- 
toire' des),  991,  999;  (infidéhtés  d'v.x 
facteur  doG),  1728. 

Postillons  (député  invectivé  par  des),  203'.. 

PoTr.L,  domestique  do  la  maison  garnie  d-^ 
Valoir,  2152. 

Potence  (maisons  marquées  (Vuno),  50. 

PoïiEn,ditLAMOU\?iniK!iE(r-icrrc-Alexa:i- 
dre-Henri),  commissaire  dos  guerres  au 
Mans,  975. 


SUS 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


PoTOCKi,  polonais,  directeur  dos  Subsis- 
lanoes  militaires  à  Metz,  2108. 

PoTTiru  (Ciiarles- Albert),  secrétaire  de  la 
(lonvenlion  nationale,  254,  255. 

—  (l*'ticni\e),  citoyen  arrêté  à  la  liarriore, 
23'i-J!. 

—  (Joseph),  jiorlier  de  la  maison  de 
Bourrée  de  llorb^n-on  à  Paris,  1203. 

PoTTiKP.  DK  LiLT.K  (Loiiis),  Imprinicur, 
membre  du  Cloniité  de  surveillance  do  la 
section  Le  Peletier,  1475,  1937,  1902, 
1963,  1998,  200Ô,  2062,  2122,  2342-23G0. 
2432,  2478,  2470,  2498,  2550,  2554, 2563. 

Poi  CHAT,  maire  do  Gcntilly,  2264. 

Por-d^e  (achat  en  Si'isse  de),  370. 

Poudrerie  de  Clronello  (administration  de 
la),  2012. 

Po^G^■o^■  (Charles),  perruquier,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
desArcis,  2115,  2118. 

PouiLLOT,  constructeur,  1033. 

PoiLAiN  (Jean-François),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
G  ans- Culot  tes,  163. 

—  ancien  payeur  gênerai  do  la  Manche, 
secrétaire  de  la  section  de  l'Unité,  49. 

PouLARD,  président  da  Comité  de  sur- 
veillance de  Longjumcau,  138. 

Poulaides  (étalage  scandaleux  de),  au  Pa- 
lais-Pvcyal,  188. 

Poulet  (Jean-Antoine),  agent  do  l'émigré 
BaiîCrcmont,  ÎG25,  1027. 

Poulet  à  la  tartare  servi  à  Admirai,  assas- 
sin de  Collot  d'Herbois,  2151,  2297. 

Poulets  jeunes  (consommation  abusive 
des),  127. 

PoiLiN,  garde-m.agasin  des  eiïets  de  cam- 
pement de  l'arniée  dos  Alpes,  347,  348. 

PcuLLE,  adjudant  à  la  Légion  du  Nord, 
541,  544. 

PoLLi.oT  (Jacques),  perruquier  à  Ver- 
sailles, 107. 

PoLPART  (Arnoult),  maire  de  Rochcfort, 
2378-2380. 

—  (Rémy),  mxembre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Rochefort,  2378,  2380. 

—  com.missaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 938,  1079. 

Poupart-Beaubourg     (Jean-Baptiste), 
ancien    capitaine    de    dragons,    contre- 
facteur d'assignats,  64,  1006. 

PouRsiN  (femme),  suspecte,  détenue,  999. 


Poussin,  président  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Suresnes,  1468,  2474. 

Poux-Landry  (Ambroise),  membre  de  la 
Commune,  2007,  2068,  2123. 

PoYPATz  (r>ançois  -  Henri),  aubergiste, 
secrétaire  de  la  Société  populaire  de 
Saint-Mancé,  99. 

PoYKR,  citoyen  de  la  section  des  Tuileries, 
1114. 

PoYET  (Bernard),  architecte  de  l'adminis- 
tration des  Subsistances,  1095. 

Pr\ngf.y  (Prudent-Antoine),  caissier  do 
l'administration  do  rhabillement,  952. 

Praslin  (Seine-et-Marne).  —  Habitation, 
150. 

Praslin  (Charlotte-Antoinette-Marie-Sep- 
timanie  O'Brien  de  Thomond,  du- 
chesse de),  1154. 

Prassy  (M"ie  du),  hollandaise,  1383. 

Pré-Peletler,  nom  révolutionnaire  des 
Prés-Saint-Gervais  (Seine).  —  Maire, 
2227. 

Presles  (Seine-et-Oise).  —  Comité  de  sur- 
veillance, 1250. 

—  Curé,  1246,  1250. 

—  Détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  1250. 

—  Officiers  municipaux,  1246,  1250,  1251. 

—  Maison  de  campagne  du  premier  pré- 
sident Bochart  de  Saron,  1246, 1250. 

Presses  de  Patris  (écrits  incendiaires  sor- 
tant des),  12  ;  de  l'imprimeur  Pottier  de 
Lille,  ea réquisition,  2352,  2356. 

PressigixY  (François-Marie  Ménage  de), 
fermier  général,  1365,  1377,1497,1498, 
1582,  1584,  1588. 

Prestat,  marchand  de  draps  et  serge,  505. 

Prêt  do  mille  écus  au  baron  do  Trenck  par 
Juiiius  Frey,  653  ;  en  numéraire  par 
Westermann,  504. 

Prétot  (Claude),  huissier  au  Département 
do  Paris,  membre  de  la  Société  des  Corde- 
liors,  25. 

Prêtre  non  assermenté(arrestation  de), 1384. 

—  réfractaire  (arrestation  de  l'ex-évêque 
Bellescize),  1075  ;  (asile  donné  à  un), 
1468  ;  (curé  de  Montrouge),  1505. 

—  suspect,  fils  d'un  députj  (envoi  à  Ju- 
lien de  Toulouse  d'un),  736. 

Prêtres  (couplets  de  Piis  sur  l'inutilité  des), 
462  ;  non  as  ermentés  (exercice  du  culte 
par  des),  :25. 


TABLE  ALPIIABËTIQUE 


8G9 


—  réfractaires  (fréquentation  do),  2317, 
2319  ;  (improbation  par  les  députés  du 
Tarn  des  décrets  contre  les),  725  ;  (local 
de  sûreté  pour  les),  2512  ;  (maisons  de 
jeux  rendez-vous  des),  2486  ;  (messes 
des),  1315  ;  (souscription  d'aumônes 
pour  les),  2514. 

Preuilly  (Indre-et-Loire).  —  Conseil  gé- 
néral de  la  commune,  305. 

Prévost  (Charles-Louis),  colonel  de  la 
31^  division  de  gendarmerie,  1946. 

—  (Jean-Louis),  commissaire  du  Comité 
révolutionnaire  du  2®  arrondissement, 
1640. 

—  (Suzanne),  cuisinière  de  Collot  d'Her- 
bois,  2133,  2151. 

PiiKvoT  (montre  d'argent,  du  nom  de), 
1588. 

Prieur  (Claude-Antoine),  membre  du  Co- 
mité de  salut  public,  3,  222,  249,  340, 
370,  383,  2454. 

Prieur  de  la  Marne  (Pieire-Louis),  mem- 
bre du  Comité  de  salut  public,  2454. 

Prioux  (Marie-Franço'se  Pasquier,  veu- 
ve), sage-femme,  237,  898. 

Priqueler  (François-Joseph-Pierre),  vi- 
caire général  de  l'évêque  Gobel,  1121, 
1123. 

Prise  d'un  navire  espagnol  jugement  fou- 
chant  la),  1090. 

Prise  de  Toulon  (la),  pi  ce  du  théâtre  Nico- 
let,  1129. 

Prison  milita're  de  la  rue  du  Bouloi  (prix 
payé  par  les  détenus  de  la),  2082. 

Prisonnier  de  guerre  (propos  contre-révo- 
lutionnaires d'un  officier  autrichien), 
1884. 

Prisonniers  (faculté  de  se  procurer  des 
armes  laissée  aux),  1053  ;  (manœuvres 
coupables  de),  1047  ;  (projet  de  massa- 
crer les),  72,  73,  214  ;  (projet  de  tuer  et 
de  manger  les),  69,  70  ;  transférés  dans 
des  hospices  ou  infirmeries  (évasions  de), 
1071. 

—  de  guerre  (évacuation  de  Colinar  sur 
Dijon  de),  385. 

—  de  l'Abbaye  (tentative  de  soulèvement 
des),  214. 

—  de  Bicêtre  (transfèrement  des),  80. 

—  de  la  Bourbe  (arrestation  par  le  con- 
cierge des  lettres  des),  75  ;  (vivies  ap- 
portés du  dehors  aux),  77. 


—  de  la  maison  des  Carmes  (sortie  présu- 
mée de),  66. 

—  de  la  caserne  de  la  rue  de  Sèvres  (trans- 
fèrement de),  80. 

—  do  la  Conciergerie  attoials  de  la  gale, 
76. 

-—  de  la  Force  (transfèrement  des),  80. 

—  du  Luxembourg  (complot  tram.é  par 
les),  72  ;  (réflexions  sur  les),  51. 

^  de  Saint-Lazare,  faisant  bonne  chère, 
71. 

—  du  Temple  (garde  des).  G". 

Prisons  (affiches  annonçant  le  massacre 
des),  73  ;  (bruits  de  tentatives  contre 
les),  20,  24,  852,  853;  (conspiration  ea 
faveur  des  Dantonistes  dans  les),  850  ; 
(massacres  dans  les),  722  ;  (mouvements 
séditieux  dans  les),  1088  ;  (nombre  in- 
sufTisant  des  administrateurs  chargés  de 
la  surveillance  des),  1053  ;  (patrouilles 
autour  des),  941,  950,  958;  (prétendue 
mission  de  Ronsin  dans  les),  214  ;  (pro- 
jet de  se  porter  aux),  20,  70,  209,  211, 
214  ;  (soulèvement  des),  2554,  2558  ; 
(surveillance  des),  985, 1021, 1053  ;  (trai- 
tement des  concierges  et  guichetiers  des), 
956  ;  (viande  en  abondance  dans  les), 
183. 

—  du  Tribunal  criminel  du  Département, 
1157. 

Prisset  (François),  cuisinier,  68. 

Prisye  (Pierre  de),  adjudant  général  à  l'ar- 
mée des  Alpes,  353. 

Prix  (denrées  vendues  à  vil  ),30  ;  de  l'avoi- 
ne, 141  ;  du  bétail  sur  pied,  180  ;  du 
beurre  et  des  œufs  au  marché  de  Nangis, 
182  ;  du  drap  bleu  et  blanc  pour  la  trou- 
pe, 366  ;  de  la  bottée  do  pommes  do 
terre,  94  ;  du  pain,  142  ;  du  poisson  d'eau 
douce,  161  ;  des  pom.mes  de  terre,  168  ; 
du  porc  frais,  135, 152, 158  ;  de  la  viande 
à  la  Chapelle,  152,  153,  198;  delà  viande 
à  Marly,  146  ;  de  la  viande  à  Paris,  145, 
991  ;  de  la  viande  à  Saint-Cloud,  149  ;  do 
la  viande  à  Sèvres,  109,  110;  de  la 
viande  à  la  Villettc,  153,  154  ;  de  la 
viande  à  Vincennes,  196  ;  de  la  viande 
dans  les  environs  de  Paris,  183. 

—  excessif  du  beurre,  85  ;  excessif  de  la 
viande  à  Bclleville,  86. 

—  excessifs  (subsistances  vendues  par  les 


870 


TALLE  ALPHABÉTIQUE 


habitanls  dos  campagnes  h  des),  1'),  127, 
î'.l. 

—  oxorbilaiils  (achat  de  k';i;m!us  scc:^  à 
(Ks),  129  ;  dis(i'i;fs,  85. 

rioci'S  conlro  d'EspagMac  aîné,  au  Tribu- 
!)al  du  G*^  anondisscnient,  790  ;  on  souf- 
Tr-ance  au  Tribunal  de  cassation,  1859. 

—  de  Danton,  873  ;  d'IK'bert  (instruction 
du),  874  ;  d'^s  Hcbcitislcs,  204-248. 

—  de  Louis  XVI,  725,  729;  (protestations 
d  'S  Marseillais  et  des  Dra;^ons  do  TE- 
colc  militaire  contre  le),  725. 

—  verbal  arpi;6  de  faux,  1C32  ;  de  la  com- 
mune de  Sedan  (arrêté  du  (kunilé  do 
r.ùrelô  gônôralo  visant  un),  1772  ;  de 
séance  du  Club  des  Cordeliers  (altéra- 
tion du),  39. 

Proclamation  faite  aux  Tuileries  le  10  août, 

•par  Rocderer,  procureur  général  syndic 
du  Département,  2299. 

PaoDHOMMK  (Charles-François),  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Maison-Commune,  1203, 1204. 

Professeur  royaliste  (arrestation  d'un), 
1944. 

Projean  (Claude-Antoine),  chef  de  bri- 
gade à  l'armée  du  Haut-Rhin,  3G0. 

PnoLY  (Pierre-Jean-Berthold),  ex-négo- 
ciant, 209,  214,  221,  224,  220,  229,  230, 
234,  243,  244,  246-248,  822, '2881,  2488. 

Promenade  (l'Etoile,  but  de),  21G2. 

Promenades  (nombreux  émigrés  circulant 
dans  les),  962  ;  de  Louis  XVI,  1301. 

pRoi'HÈTK,  lieutenant  de  la  force  armée  de 
la  section  de  Muiius-Scevola,  1898, 

Propos  attribués  à  Chaumette  le  jour  de  la 
mort  de  Louis  XVI,  887  ;  contre  Hébert, 
tenus  par  un  garçon  de  rivière,  78;  con- 
tre Robespierre,  tenus  par  le  citoyen  La- 
croix, 66  ;  d'une  femme  Dubois  sur  le 
compte  de  Robespierre,  2547  ;  tenus  à 
un  dîner  sur  le  compte  do  Dumouriez, 
18,58  ;  par  Comte,  négociant,  à  Courtois 
(prétendus),  2456  ;  par  Descombes  à  la 
Force,  214  ;  par  Dillon,  dans  la  prison 
du  Luxembourg,  852,  853  ;  par  Hé- 
bert sur  Robespierre  et  le  Comité  de 
salut  public,  12  ;  par  le  général  Laumur, 
214  ;  pa?  Renault,  papetier,  lors  do  la 
mort  de  Le  Peletier,  2316;  par  Roussel, 
agent  du  baron  de  Batz,  2287  ;  par  des 
députés  de  la  Convention  chez  un  res- 


taurateur du  Palais-Egalité,  13  ;  par  un 
lîabitant  de  Bry-sur-Marne,  1396;  par 
un  gondaiir.e  sur  le  passage  de  la  troupe 
envoyée  en  Vendre,  18,  fJS;  par  un  hor- 
loger au  suji't  des  de  tonus  du  Tomi»le, 
176. 

—  aristocratiques  tenus  par  la  femme 
Trcigne,  1848  ;  tenus  par  un  manouvrier 
de  MaHlicrs,  35. 

—  contre-révolutionnaires  delà  Légion*du 
Nord,  515;  dans  le  Haut-Rhin,  419; 
tenus  à  Toul,  725  ;  tenus  par  Egrée, 
brasseur  à  Suresncs,  2471  ;  tenus  par 
Lulier,  tendant  à  dissoudre  la  Conven- 
tion, 794,  796,  798  ;  tenus  par  Saintanac, 
élève  en  chirurgie  à  l'hôpital  militaire 
de  Choisy-sur-Seine,  2325-2327,  2554; 
tenus  par  Tribcrt,  directeur  des  Subsis- 
tances à  l'armée  de  l'Ouest,  991  ;  tenus 
par  un  ex-commis  des  vivres  de  la  Ma- 
rine, 1753  ;  tenus  par  un  officier  autri- 
chien prisonnier  de  guerre,  1884  ;  tenus 
par  des  valets  de  pied  du  Roi  et  de  la 
Reine,  1991. 

• —  énigmaliques  tenus  par  Benoit,  inspec- 
teur à  l'atelier  des  assignats,  2154. 

—  exécrables  tenus  parla  femme  Gonsal- 
lior,  2025. 

—  fanatiques  tenus  par  un  particulier 
chez  un  restaurateur,  940. 

—  graves  tenus  par  un  membre  du  Club 
dos  Cordeliers,  957. 

—  grossiers  des  ouvrières  de  l'atelier  de 
filature  du  Midi,  61  ;  tenus  à  des  com- 
missaires du  Com.ité  de  siireté  générale, 
1646  ;  tenus  par  Philippeaux  à  un  dîner 
do  patriotes,  335,  336. 

—  incendiaires  et  séditieux,  10,  11. 

—  incivi({ues  tenus  par  de  Salm-Kirbourg, 
1025  ;  tenus  par  un  commis  d'adminis- 
tration, 68  ;  tenus  par  un  habitant  de 
Fontenay-le-Peuple  au  Luxembourg,  51; 
tenus  par  un  libraire  de  la  Cité,  991 ,  999  ; 
tenus  par  des  officiers  de  la  Légion  du 
Nord,  551. 

—  indécents  tenus  par  un  canonnier  ivre 
envers  un  gendarme,  1846,  1916. 

■ —  injurieux  contre  Robespierre,  tenus 
par  Cardinal,  maître  de  pension,  2281. 

—  menaçants  tenus  par  Ronsin  et  Des- 
fieux  à  Sainte-Pélagie,  214  ;  tenus  dans 
la  prison  do  Saint-Lazare,  80  ;  tenus  par 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


871 


Bcreytcr,  marchand  de  tableaux,  1126  ; 
tenus  par  Carrier  aux  Jacobins,  47  ; 
tenus  par  Mazuel,  chef  d'escadron  de 
l'armôc  révolutionnaire,  940. 

—  outrageants  contre  la  Montagne  tenus 
par  Admirai,  21G0  ;  tenus  par  les  Dra- 
gons de  l'Ecole  militaire  et  les  Marseil- 
lais, 725. 

—  sanguinaires  de  Leclerc,  chef  de  divi- 
sion à  la  Guerre,  et  d'Ancard,  214. 

—  séditieux  contre  la  Convention  tenus 
par  un  aide  de  camp  d'Hanriot,  14  ; 
tenus  par  une  propriétaire  de  Jagny, 
103. 

—  subversifs  tenus  par  un  garçon  de  bu- 
reau de  la  Mairie,  48. 

—  violents  contre  la  nouvelle  Commission 
municipale  d'Huningue,  402. 

Prostitution  des  sœurs  de  Frey  à  Vienne, 
755,  756,  759. 

Protestants  de  Colmar  (services  religieux 
célébrés  par  les),  388,  389. 

Protestation  de  la  Chambre  des  vacations 
du  Parlement  de  Paris  contre  les  attein- 
tes aux  lois,  1166-1168,  1173, 1178, 1180, 
1184, 1187, 1189, 1195,  1201,  1207,  1222, 
1223,  1226,  1233,  1236,  1257,  1291,  1298, 
1348,  1350,  1355. 

Proudhon,  aîné,  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  Besançon,  1208. 

Provence'  —  Département  de  la  Ferme 
générale,  1491. 

Provins  (Seine-et-Marne).  —  Agent  na- 
tional des  Subsistances,  190. 

—  Arrestation  des  denrées  pour  l'appro- 
visionnement de  Paris,  173,  189-191, 
199. 

—  Comité  révolutionnaire,  159,  160,  189, 
191. 

—  Détachement  de  l'armée  révolution- 
naire, 191. 

—  Détention  d'un  cx-commandant  de  la 
garde  nationale  de  Nangis,  321. 

—  District,  182. 

—  Eaux  minérales,  1211. 

—  Municipalité,  160,  189,  190. 

—  Société  populaire,  199. 
PnuDîiOMME  (Louis),  éditeur  des  Rf'volu- 

twns  de  Paris,  916,  1097. 

—  (citoyen),  habitant  rue  Barbette,  1203. 
Prunier  (François),  grenadier  au  batail- 
lon des  grenadiers  de  la  Côte-d'Or,  716. 


—  (Madeleine),  cuisinière,  145. 

—  (compagnie)  do  la  29'^  division  de  gen- 
darmerie, 2394. 

PnuNioN,  lire  Prugnon  ' Pierre- Joscpli), 
cx-Conslituant,  974. 

Prlxott:  (citoyenne),  propriétaire  à 
Jagny,  103. 

Prusse.  —  (Banquier  à  Francfort  du  des- 
pote de),  421. 

—  (espions  juifs  à  la  solde  de  la),  754. 

—  (propositions  du  roi  de),  571. 

■ —  (reddition  de  Longwy  aux  armées  com- 
binées de  l'Autriche  et  de  la),  632. 

Pudeur  (ba'gneurs  rappelés  à  la),  1983. 

PuFFENDORFF  (Samucl  dc),  juriste,  1302. 

Puissant  (François),  fermier  général,  1363- 
1365,  1377,  1381, 1421-1431,  1582,  1584, 
1588  ;  (Sophie  et  Louise),  ses  filles,  1421, 
1425. 

—  DE  Saint-Servan,  frère  du  fermier 
général,  1421,  1423. 

Pujo,  citoyen  de  la  section  de  1792,  2170. 

Puteaux  (Seine).  —  Habitants,  321. 

PuY  (chevalier  du),  729. 

Puy-de-Dôme.  — ■  Bataillon  do  volon- 
taires (1"),  412. 

Pyrénées  (mission  de  Méchain  pour  les 
poids  et  mesures  aux),  961. 

—  (volontaires  levés  pour  la  garde  des 
gorges  des),  2532. 


Q, 


Quai  des  Augustins,  1887. 

—  de  l'autre  côté  du  Pont-Neuf,  2023. 

—  de  l'Ecole,  1711,  2083. 

—  de  l'Egalité,  891. 

—  de  l'Horloge,  1853, 

—  Malaquais,  18,  58,  2069. 

—  de  la  Monnaie,  94. 

—  des  Orfèvres,  94. 

—  des  Ormes,  165. 

—  de  la  République,  968,  989,  113Î,  1353. 

—  des  Théatins,  227,  989. 

—  de  l'Union,  182,  1158. 

—  de  la  Vallée,  161,177. 

—  Voltaire,  46,  994. 

Quatre-Nations  (administration  du  Dépar- 
tement aux),  227. 

QuENET  (Jean-Marie),  marchand  do  bois, 
administrateur  au  Département  de  Po- 
lice, 196,  197,  308. 


872 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Quercy.  —  Désordres,  1300. 
Qrûr.oT  (citoyt'ii),  cli''lenu,  2085. 
QiKiu^-,  sccrcHairo-oommis  du  Comité  do 

Si'infr  Ki'm'-ralc,  997,  10'i2,  1095,  1125. 
Qiriii:     (IMorre-François),     habitant     do 

Bry-sur-Maino,  1396. 
QiK.sNEi-,  niareliand  de  toiles,  1035. 
Question  pour  les  criminels  de  lèse  nation 

(vœu  pour  le  rétablissement  de  la),  2157. 
Qi' ktinf.au  (Pierre),  général  à  l'armée  do 

l'Ouest,  951. 

—  (Marie-Anne  Latreh.le,  femme  du 
général  Pierre),  51,  209,  214,  226,  230, 
236-238,  240-242. 

Qlettieu  (citoyen),  de  la  section  Le  Pele- 

tier,  2141. 
Ql'éyille,  suspect,  1084. 
QuiN,  menuisier,  2029,  2068. 
QuiNCY,  détenu  à  Saint-Lazare,  2004. 
Qui  nette    (Nicolas -Marie),     député    de 

l'Aisne  à  la  Convention  nationale,  2459. 

—  perruquier,  48. 

QuiNQUET  (femme),  amie  des  députés 
Quinette  et  Hérault  de  Séchelles,  2459. 

—  MouENCY  (citoyenne  Giroud,  femme), 
767. 

QuiNTARD,  inspecteur  général  provisoire 
des  salines  de  la  Meurthe,  436. 


R 


Rabier  (citoyenne),  habitant  à  Mérobert, 
129. 

Raby,  citoyen  de  la  commune  deBrutus, 
2079. 

Raccapé,  capitaine  de  la  3^  compagnie  de 
la  Légion  du  Nord,  541,  544,  567. 

Racine,  président  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Mantes,  1464. 

Raffet  (François),  comm.andant  du  ba- 
taillon de  la  Butte-des-Moulins,  2298, 
2299. 

Raffron  (Nicolas),  député  de  Paris  à  la 
Convention  nationale,  1535, 1540. 

Raffy  (Jean-François-Silvestre),  coiffeur, 
commissaire  de  la  section  Le  Peletier, 
2000,  2029. 

Ragot  (Nicolas),  volontaire  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, 1601, 1603, 1606,  1615. 

Raincy  (le)  (Seine). —  Voiturier  de  Dam- 
martin,  119. 

Raisson  (François-Etienne-Jacques),  limo- 


nadier, président  et  rédacteur  d'une 
adresse  de  la  section  de  la  Fontaine-de- 
Grenolle,  2192. 

Ramiîaud,  accusateur  public  du  Tribunal 
militaire  de  l'armée  du  Bas-Rhin,  403. 

Rambouillet  (Scinc-et-Oise).  —  Arres- 
tation de  beurre  et  œufs,  18,  58. 

Ramel-Nogaret  (Dominique  -  Vincent), 
député  de  l'Aude  à  la  Convention  natio- 
nale, 265,  266,  271,  605,  898. 

Rampillon-en-Brie  (Seine-et-Marne).  — 
Terres  labourables,  1492. 

Ranconnet  (Louis-René),  habitant  du 
district  de  Dol,  725. 

Ranguéau  (Antoine),  administrateur  du 
district  de  Franciade,  1530. 

Ranson  (citoyenne),  habitant  à  Chépoix, 
15. 

Râpée  (la),  quartier  de  Paris.  —  Dîner 
fin  y  servi,  18,  58. 

Rapinat,  président  du  Tribunal  criminel 
et  révolutionnaire  du  Haut-Rhin,  392. 

Rapines  des  fournisseurs  do  viandes  aux 
armées,  2023. 

Rappe  (Antoine),  commissaire  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1030. 

Rappon  (Claudine),  femme  Boucher,  in- 
trigante, 213,  214. 

Rapport  du  Comité  de  salut  public  sur 
l'attentat  d'Admiral,  2143,  2144,  2153  ; 
concernantles  frères  Frey,  759;  contre  une 
compagnie  de  l'armée  à  Etampes  (faux), 
930  ;  d'Amar  sur  l'arrestation  de  Fabre 
d'Eglantine,  662  ;  d'Amar  à  la  Conven- 
tion dans  l'affaire  de  Chabot  et  autres, 
870  ;  de  Barère  sur  la  loi  du  maximum, 
672  ;  de  Fouquier-Tinville  contre  la  com- 
mune de  Longjumeau  au  sujet  des  sub- 
sistances, 136,  138  ;  de  Guigue,  jeune, 
membre  du  Comité  de  surveillance  du 
Département,  sur  ses  missions  à  Noisy- 
le  Grand  et  Bry-sur-Marne,  1384  ;  de 
Hellet  au  maire  do  Paris  sur  l'attentat 
d'Admiral,  2153  ;  d'Hérault  de  Séchelles 
concernant  l'Autriche,  473  ;  d'Hérault 
de  Séchelles  sur  les  démêlés  avec  la  ré- 
gence d'Alger,  464  ;  d'Hérault  de  Sé- 
chelles sur  le  renouvellement  des  capi- 
tulations des  régiments  Suisses,  466  ; 
de  Julien  sur  la  dénonciation  contre 
Westermann,  521  ;  d'Elie  Lacoste  sur 
la  conspiration  de  Batz,  2549  ;  de  Le- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


873 


cointre  sur  Westermann,  520  ;  de 
Loys  au  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement sur  l'affaire  do  Mévolhan, 
1142;  dePhilippeaux  au  Comité  de  salut 
public  sur  la  guerre  de  Vendée,  337  ;  de 
Fijeau  sur  ses  opérations  chez  Douet, 
fermier  général,  1647;  de  Saint-Just  sur 
l'arrestation  d'Hérault  de  Séchelles  et 
do  Simond,  259,  260  ;  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Bondy  sur  les 
protestations  du  Parlement  de  Paris, 
1173  ;  d'un  commissaire  fédéraliste  char- 
gé de  surveiller  la  Convention  (faux), 
1872  ;  d'habitants  de  Mayeuce  à  Hérault 
de  Séchelles,  348. 

Rapports  de  Saint-Just  à  la  Convention 
nationale  dans  l'affaire  de  Danton,  250, 
253,255,834,842,875,994. 

Rationnement  des  habitants  de  Senlis,  128. 

Raulot,  restaurateur  sur  la  terrasse  des 
Feuillants,  2149,  2151. 

Ravanne,  cultivateur  à  Gennevilliers,  141. 

Ravault  ( Jacques- André-Magloire),  com- 
missaire du  pouvoir  exécutif  pour  l'éva- 
luation des  pertes  subies  à  la  suite  de 
l'invasion,  315,  316. 

Ravette,  aîné  (Ardouin-Thomas-Cons- 
tant),  bonnetier,  citoyen  de  la  section 
des  Amis  de  la  Patrie,  933. 

—  cadet,  détenu  au  Luxembourg,  933. 
Ravier  (François),  canonnier  de  la  section 

des  Lombards,  1603,  1606,  1615,  1633, 
1634. 

Ravoisié  (Louis),  président  du  Comité  de 
surveillance  de  Nanterre,  1483. 

Ray  (Gaspard),  lapidaire  à  Paris,  2316. 

Rayer-Barois  (veuve),  propriétaire,  rue 
de  la  Planche,  1161. 

Raymond,  détenu  à  Bicûtre,  998. 

Reault  (comtesse  de),  1386,  1390,  1397, 
1398. 

Rébellion  des  départements  du  Calvados 
etdel'Eure,  2454,  2455. 

Reboul  du  Saulzeï  (Amable-Gabriel), 
suspect,  977,  1124. 

Recensement  général  des  citoyens  de  Pa- 
ris (demande  d'un),  2175. 

Recodère,  président  de  la  Société  popu- 
laire de  Gentilly,  2264. 

Récoltes  (dommages  causés  par  la  grêle  et 
les  orages  aux),  142. 

—  abondantes  (bénéfices  des  fermiers  gé- 


néraux résultant  des),  1365  ;  (promesses 
de),  1695. 

Récompenses  militaires  (mémoires  sur  les), 
497. 

Recordon,  aîné  (Simon),  commandant 
général  adjoint  de  la  force  armée  pari- 
sienne, 33. 

Recrutement  (assemblée  à  Maffliers  tou- 
chant le),  35  ;  des  volontaires  du  canton 
de  Colombes,  1519,  1520. 

■ —  pour  le  département  de  l'Eure,  1340. 

Récusation  du  juré  Renaudin  par  Camille 
Desmoulins,  841,  877. 

Redon,  ami  de  Batz,  2438. 

■ —  homme  de  confiance  de  Douet,  fermier 
général,  1655,  1656,  1673. 

Redon  (Ille-et-Vilaine).  —  Abbaye,  1287. 

Réformation  de  l'acte  de  décès  de  Nicolas 
Deville,  fermier  général,  1481  ;  de  l'acte 
de  décès  du  conseiller  Lenoir,  1362. 

Réforme  des  abus  relatifs  au  transport  des 
farines,  1854;  du  corps  des  gendarmes  do 
la  garde  du  Roi,  242G  ;  du  régiment  de 
hussards  en  1788,  2372  ;  générale  des 
contributions  (travail  de  Chabot  sur  la), 
673. 

Regardin  (André-Julien),  commissaire 
de  la  Comptabilité,  1600. 

Régence  d'Alger,  464. 

Reghat  (Pierre  de),  ex-chevalier  de  Malle, 
commissaire  des  guerres,  1891,  2015. 

Régie  des  Fermes  générales  (frais  de),  1363, 
1364. 

^  générale  (reddition  des  comptes  de  la), 
1509,1510,  1513,1514. 

Régime  de  la  prison  militaire  de  la  rue  d'.i 
Bouloi,  2082. 

Régiment  d'Aunis  (Boutier  de  Catus,  lieu- 
tenant en  second  au),  499. 

—  de  Beauce  (68"  régiment,  ci-devant), 
530. 

—  du  cardinal  de  Rohan,  725. 

—  de  cavalerie  dans  la  division  do  Wes- 
termann (3°),  513  ;  (colonel  du  13*),  515  ; 
(colonel  Lecomte  du  21«),  510;  (main- 
tien à  Amiens  du  26^),  637. 

—  de  Chamboran  hussards,  2381. 

—  de  chasseurs  (sergent  au  11«),  73;  (offl- 
cier  au  19^),  1025  ;  des  chasseurs  do 
Champagne  (colonel  du),  1039  ;  des 
chasseurs  à  cheval  de  Franche-Comté, 
2464. 


87' 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  (le  la  Colonollo  gônôralo  cavalerie  (lieu- 
tenant-colonel du),  1383. 

—  (le  la  Couronne  (sous-lieutenant  au), 
2:>99. 

—  Dauphin  (tai'itaine  au),  1915. 

—  (li>  Itra<j;ons  (loiuU''  (colonel  du),  18'i7. 

—  de  draj^'oP.-s  (réorf;;>i;isalion  du  lO*-'),  599. 

—  de  hussards  (réforme  en  1788  du),  2372. 

—  d'infanterie  (capitaine  d'artillerie  atta- 
ché au  2^-),  1 136,  1142  ;  (2^),  à  l'armée  de 
la  Moselle,  1 136,  1 142;  (25^),  ancien  Poi- 
tou, 21 17  ;  (adjudant-major  au  31^),  500. 

—  de  Lannan-Dragcms  (capitaine  au), 2399. 

—  de  Monsieur  (colonel  et  conseil  d'admi- 
nistration du),  2399. 

—  du  Ptrche  (officier  du),  17C1. 

— •  do  Rouerfîue  (J.-B. -Martin  Hérault, 
colonel  du),  458. 

Régiments  Suisses  (nouvelle  formation  des), 
467  ;  (renouvellement  des  capitulations 
des),  4G6  ;  licenciés  (séjour  à  Bàle  des 
cfiicicrs  des),  443. 

Registre  dos  actes  de  décès  tenu  à  la  Muni- 
cipalité, 1362. 

—  de  correspondance  du  Départem.cnt  des 
Subsistances  de  la  municipalité  de  Paris, 
151. 

—  d'écrou  de  la  Petite  Force  (extrait  du), 
1216  ;  de  la  maison  d'arrêt  de  Dijon, 
1190. 

Registres  de  la  maison  de  commerce  Fcl- 
loppc  au  Havre,  2037. 

—  de  la  marque  des  ouvrages  d'or  et  d'ar- 
gent, 1866. 

Regnaud,  employé  dans  les  équipages 
d'artillerie  do  Choiseau,  728. 

Regnaud  dl  Saint-Jean-d'Angely  (Mi- 
chel-Louis-Elienne),  député  à  la  Consti- 
tuante, 2442. 

Regnaudct-Rouzières    (Jean-Nicclas- 
Mario),  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  sçction  de  Brutus,  2468,  2469. 

Regnault  (F.),  juge  au  Tribunal  d'appel 
de  la  police  correctionnelle,  2189. 

Régnier  (Jean-Baptiste),  greffier  de  la 
municipalité  de  Rochefort-en-Yvelines, 
2378,  2380. 

—  ex-commandant  de  la  garde  naticnalc 
deNangis,  320,  321. 

■ —  canonnier  au  3°  bataillon  de  la  Côte- 
d'Or,  460. 

—  menuisier,  2471. 


Regrattiers  (préjudice  causé  par  les  fac- 
teurs du  quai  de  la  Vallée  aux),  177. 

Rkguet  (Louis),  marchand  de  fayence  dj 
la  section  des  Lombards,  1112. 

Reims  (Marne).  —  Archevêque  (grar.d 
vicaire  de  F),  2004. 

—  détention  d'Armand,  ex-courtier  de 
change,  64. 

Relais  militaires  (dépôt  des),  1990. 
Relave  (Jacques),  avoué   à    Montbrison, 

989. 
Religieuse  (femme  d'Hébert,  ex),  896. 
Remarques    particulières   sur   Huningue   et 

Blanchard,  mémoire  de  Hell,  413. 
Reir.iremont  "(Vosges).  • —  Abbesse,  772. 

—  District-,  444,  449,  493. 

• —  Réquisition  d'avoine,  493. 

—  Séquestre  de  tonneaux  do  sel  pour  la 
Suisse,  431. 

Remy  (François),  marchand  de  vins  à  Pa- 
ris, 166. 

—  (François),  cocher,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Répu- 
blique, 705. 

■ —  (Pierre),  tablettier,  administrateur  au 
Département  de  Police,  195,  308. 

—  compromis  dans  l'affaire  de  Gundols- 
heim,  417. 

—  (Caroline),  actrice  du  théâtre  de  la 
République,  601. 

Renard,  second  comm.is  du  banquier 
Jauge,  2444. 

—  (Marie  Muguerot,  femme),  atteinte 
d'aliénation  mentale,  2110. 

Renaud  (André),  membre  du  Comité  de 
surveillance  do  la  com.munc  do  Prestes, 
1250. 

—  défenseur  officieux  au  Tribunal  do  po- 
lice correctionnelle,  999, 1107, 1108. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Bonnet-Rouge,  1488. 

—  (citoyenne),  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  969. 

Renaudin  (Léopold),  juré  au  Tribunal 
révolutionnaire,  47,  835,  841,  877,  1857, 
2037. 

Renault  (Aimée-Cécile),  fdle  d'un  pape- 
tier de  la  rue  de  la  Lanterne,  2150,  2181, 
2226,  2300-2312,  2315-2321,  2422,  2546, 
2550,  2554,  2560. 

—  (Antoine),  père,  papetier,  2164,  2302- 
2305,  2313-2317,  2321,  2554. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


875 


—  (Antoine-Jacques),  fils,  papetier,  2303, 
230i,  2313-2316,  2318,2319,  2554. 

—  (Edme-Jcanne),  ex -religieuse,  230'!. 
2311,  231G,  2317,  2320,  2321,  2554. 

■ —  (Ja?ques-Claude),  marcliand  do  papier 
à  Nîmes,  2315. 

—  (Jean-Louis),  papetier  à  Paiis,  2315. 

—  (Pierre-Paul),    évcntainiotc   à   Paris, 
2315. 

• —  ou  Renaud,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  2463. 

GAM.vcnE  (agent  de),  1148. 

Renaut,  chef  de  bureau  à  la  Sorbonne, 
1884. 

René,  lire  Renet  (Etienne),  commissaire 
de  police  de  la  section  d^z  Quinze-Vingts, 
11. 

Rengguer,  père,  cito3'^on  de  Porrcntruy, 
neveu  de  Gobel,  440,  441.   V.  Rincuer. 

Rennes.  ^ —  Agent  national  du  district, 
1135. 

—  Détention  do  Barrau,  inspecteur  des 
équipages  d'artillerie,  325. 

—  Lettre  à  l'adresse  du  général  Westcr- 
mann  y  envoyée,  587. 

—  Lieu  de  naissance  du  conseiller  Camus 
de  la  Guibourgère,  1291  ;  de  Parcel- 
Saint-Cristau,  fermier  général,  1441, 
1582. 

—  Mouvements  révolutionnaires,  1286. 
— -  Résidence    de    Bigot    di    Préameneu, 

1744. 

—  Rue  dite  de  Paris,  1744. 

—  Tribunal  du  district,  1872. 

Renot,  lire  Renat,  maire  de  Bercy,  2260. 

Renouard,  président  du  Bureau  de  conci- 
liation du  3"^  arrondissement,  2243. 

Renoult  (Antoine-Jean-Baptiste),  maire 
d'Ivry,  117. 

—  (Eustache-Nicolas),  manouvrier  à  îlaf- 
fliers,  35. 

Rekouvin,  rôtisseur  à  la  Ilallo,  71. 

Rentes  sur  l'Hôtel  de  Ville  (réclam.ation 
par  le  président  Bourrée  de  Corberon 
de),  1204. 

Repas  à  cent  écus  par  tête,  801  ;  à  la  Mal- 
son  Commune  de  Chabot,  Hébert,  Chau- 
mstte  et  Bourdon,  684  ;  do  fêtes  avec 
des  femmes,  49  ;  civique,  lors  de  la  fête 
de  la  Raison  à  Landser,  416  ;  scandaleux 
dans  les  prisons,  1053. 


Répétition  générale  de  la  tragédie  de  Timo- 
léon,  202  L 

liépublique  do  Gênes',  406  ;  d;  Mulhouse, 
376  ;  do  Nurj-oiberg,  371,  372,  766. 

Réquisition  (dJlivrancc  d^  fau::  oxt:-ails  d3 
baptême  peur  êi'liappor  à  la),  360;  (jeu- 
nes gens  .se  dérobant  à  la),  97  4  ;  (vente 
tlandostino  d^  moutons  par  crainte  do 
la),  180  ;  du  CxnitJ  d)  sùrotj  g:MK"*roJo 
au  citoyen  Chol,  :nembre  di  Comité  ré- 
volutionnaire d)  la  section  do  Brutus, 
606. 

—  d'avoine  pour  les  arm  V's  du  Rliin  et  d  ; 
la  Moselle,  452,  453  ;  d'avoine  au  dis- 
trict do  Remiromoat,  493  ;  d^s  chevaux 
et  effets  do  Vv'^estermann,  589  ;  de  grains 
à  Altkirch,  493  ;  dos  grains  pour  ensemen- 
cer les  terres,  149  ;  dos  grains  pour  Pa- 
ris, 146  ;  d3  légumes  secs  dans  la  llaule- 
Marnc,  493. 

Réquisitions  (greniers  d'abondance  foî-- 
més  par),  123;  (officier  municipal  de  Pa- 
ris chargé  do),  2518;  du  représentant 
Tîiirion  adressées  au  général  Fabre-Fonds, 
600  ;  décadaires  pour  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  129. 

Réquisitoire  de  Chaumette  contre  les  Co- 
mités révolutionnaires,  879  ;  do  Naulin, 
dans  le  procès  Cliaumotte,  896. 

Restaurateurs  (viando  en  abondance  chez 
les),  183  ;  de  Paris  (approvisionnement 
des),  85. 

Restouï  (Jean-Bernard),  inspecteur  géné- 
ral du  Garde-Meuble,  594,598. 

Retel,  complice  d'enlovemcnt  d'eîTots, 
1989. 

Red  BELL  (Jean -François),  député  du 
Haut-Rihin  à  la  Convention  nationale, 
410. 

Reiiilly  (Ind;'e).  —  Commune,  1440. 

Réunion  à  la  France  du  pays  de  Porrcn- 
truy (vote  pour  la),  363. 

Revellièke-Liôpeai'X  (Lotiis-Marlc  do 
la),  député  de  Maine-et-Loiro  à  la  Con- 
vention nationale,  163. 

Revendeuses  (prix  arbitraire  dos  denrées 
payé  parles),  9i. 

Reverdy  (Jo:;oph),  charpentier  à  Ponl-la- 
Montagne,  149. 

Revillias  (vicomtesse  do),  1817. 

Reville  (Madame  de),  de  Baveux,  733. 


876 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Revii.lon,  adininislraleur  du  district  do 

la  Montagne-Bon-Air,   1431. 
Rf-voiha,  ancien   garde-cliasse  du  fciniicr 

gcnéi'al  Mercier,   10:58. 
Rkvoiuon,  suspect,  envoyé    aux  Carnies, 

11  ir,. 

Révolution  du  10  août  1792,  14,  20. 

—  du  31  mai  1793,14,  20,2511. 
Rt'i'olutions  de  Paris  (les),  journal,  839,  91G, 

1097. 

Revue  des  canonniers  de  Paris,  994. 

Rey,  agent  national  près  le  district  d'Alt- 
kirch,  378. 

RiiEYDELLET,  lieutenant  de  vaisseau  de 
l'armée  de  Truguct,  849. 

Rhin  (Autrichiens  fortifiant  les  rives  du), 
358  ;  (Bclfort,  clef  des  départements  du), 
383  ;  (commissaire  des  douanes  pour  la 
frontière  du),  409  ;  (commissîiires  de  la 
Convention  chargés  de  visiter  les  places 
du),  383  ;  (démonstration  militaire  sur 
le),  358,  359,  3C1  ;  (mission  d'Hérault  do 
Séchellessurle),  495. 

Rhône-et-Loire.  —  Bataillon  de  volon- 
taires, (3e)  894. 

—  Département,  1582. 

Rhumatisme  (Chabot  atteint  de),  673, 
076. 

RiAUTCouRT  (comte  de),  989. 

RiBETTE,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  commune  des  Ponces  près 
Libourne,  1868. 

RiBEYRE  (Paul),  cx-ofTicier  d'infanterie,. 
977,  1124. 

Ricard  (Xavier),  député  du  Var  à  la  Con- 
vention nationale,  1961,  1965. 

Richard  (Angélique),  président  de  l'admi- 
nistration du  district  de  Semur,  1192. 

—  (Augustin),  marchand  forain  à  Lille, 
1140. 

—  (Charles),  tailleur  à  Paris,  51,  213,  214. 

—  (François-Simon),  suspect  de  Langres, 
347,  348. 

—  (Jos^h-Etienne),  député  de  la  Sarthe 
à  la  Convention  nationale,  364. 

—  (Toussaint),  concierge  de  la  Concier- 
gerie, 232,  864,  867,  809,  902,  907,  910, 
1311, 1360, 1586,  1588,  1685,  2306,  2562. 

—  habitant  de  Toulouse,  321,  670. 

—  homme  d'affaires  de  Montboissier,  1119. 

—  (montre  d'or  à  répétition,  du  nom  de), 
1588. 


RiCHAUD  (Ilippolyte),  employé  dans  les 
charrois  militaires  do  l'armée  des  Alpes, 
315. 

RicHKLiKii  (M'no  de  Lavaux,  veuve  de 
M.  de  Booth,  maréchale  de),  1153. 

Iiicin:LLE,  commissaire  de  la  Trésorerie 
nationale,  777,  782,  787. 

RiciiF.LOT  (J.-F.),  commis-grefTicr  de  la 
maison  d'arrêt  delà  Force,  1219,  2564. 

Richkr  de  Serisy  (Jean-Thomas-Elisa- 
beth), journaliste,  2552. 

RiciiET,  citoyen  de  la  section  do  la  Cité, 
1921. 

RiDOux  (Félix-Thomas),  greffier  de  la 
maison  d'arrêt  de  Saint-Lazare,  213, 
214, 911, 1360. 

Ridrey  (François),  marchand  de  croquets, 
2159. 

Riegert,  citoyen  do  Colmar,  386. 

RiEUL  (Louis)  dit  d'Argen court,  journa- 
lier à  Pont-Sainte-Maxence,  135. 

RiGEASsE  (Jean),  notaire  public  et  géomè- 
tre à  Autrèches,  335. 

RiGOGNE,  commi£.sairc  du  Comité  do  sûreté 
générale,  938. 

RicoLOT,  suspect,  de  Bagnolet,  1907. 

RiGOT,  garde  national  de  la  8°  compagnie 
du  4e  bataillon  do  la  4°  légion,  2170. 

RiLLiEï  (Jacques),  banquier  genevois, 
1014,  1720. 

Rimbaud,  marchand  de  vins  fraudeur  à 
Paris,  1043. 

RiNGUER,  capitaine  do  gendarmerie  à  Por- 
rentruy,  885. 

RiNS,  réfugié  belge,  1031. 

Riom  (Puy-de-Dôme).  —  Détention  do 
ColUn,  ex-avoué  près  les  tribunaux  de 
Paris,  321. 

■ —  Société  populaire,  290. 

• —  Société  populaire  du  district  des  Mon- 
tagnes, 306. 

RiOTTCT  (Nicolas),  orfèvre  à  Paris,  2316. 

Risse  (fem.me),  mentionnée  dans  une  let- 
tre à  l'abbé  d'Alençon,  2291. 

RiTTER  (François-Joseph),  député  du 
Haut-Rhin  à  la  Convention  nationale, 
363,  367,  368,  383,  403-405,  409,  411, 
413. 

—  ancien  maire  d'Huningue,  frère  du  dé- 
puté, 399,  404,  410,  411, 414. 

—  horloger,  quai  des  Orfèvres,  à  Paris,  94. 
RivALS,  citoyen  deBâle,  433. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


877 


Rivahol  (Claude-François,  vicomte  de), 
agent  politique  des  émigrés,  17 H. 

Rivaux,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1869. 

RivEY  (citoyen),  dénonciateur,  1928. 

Rivière  (Antoine),  président  du  Tribunal 
de  police  correctionnelle,  2214. 

—  (Denis-François),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
1528. 

Rixe  aux  Champs-Elysées  entre  les  Mar- 
seillais et  les  grenadiers  des  Filles-Saint- 
Thomas,  2299. 

Rixes  provoquées  par  les  femmes  de  la 
section  de  la  République,  16G. 

RoDECQ  (Anne-Louis-^Uexaadrc  de  Mont- 
morency, prince  de),  1818. 

RoBERjoT  (Claude),  député  de  Saône-et- 
Loire  à  la  Convention  nationale,  1542. 

Robert  (Jacques-P^ançois),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Contrat-Social,  1488,  1489. 

—  (Jean),  marchand  de  vins  à  Paris,  894. 

—  (Joseph-Louis-Armand),  général  de 
brigade,  chef  d'état-major  général  de 
l'armée  de  l'Ouest,  559. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Arcis,  2115,  2118. 

—  citoyen  de  la  section  de  l'Unité,  1062. 

—  (citoyenne),  femme  de  confiance  de  la 
veuve  de  Deville,  fermier  général,  1480. 

Robespierre,  jeune  (Augustin-Bon-Jo- 
seph de),  député  de  Paris  à  la  Conven- 
tion nationale,  496,  1961,  1965. 

—  (Maximilien-Marie-Isidore  de),  membre 
du  Comité  de  salut  public,  3,  12,  21,  24, 
39,  66,  80,  220,  222,  248,  249,  257,  317, 
321,  340,  394,  437,  592,  603,  657,  725, 
779,  837,  850,  852,  1702,  1704,  2134, 
2138,2142,  2144,  2149,2150,2164,2171, 
2173-2175,  2192, 2193, 2197, 2201, 2210, 
2212, 2226,  2232, 2233, 2239, 2251, 2253, 
2262,  2282, 2283, 2285, 2291, 2300, 2302, 
2304, 2305,  2317, 2320, 2323, 2325, 2326, 
2422,  2456,  2532, 2546, 2547, 2554, 2552. 

Robes  rouges  (accusés  de  l'affaire  d'Ad- 
'  mirai  conduits  à  l'échafaud  en),  2553. 
Robin   (Claude- Auguste),  graveur  à  Paris, 
1161. 

—  (Jean),  marchand  de  vins  à  Paris,  1112. 

—  (Louis-Antonin),  député  de  l'Aube  à  la 
Convention  nationale,  836. 


—  (Philibert),  de  la  section  de  Brutus, 
commissaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1883,  1973. 

—  (Pierre-Jacques),  faisant  fonctions  de 
juge  de  paix  de  la  section  de  la  Répu- 
blique, 644,  647,  995,  20GO. 

—  commissaire  de  la  section  du  Panthéon- 
Français,  2036. 

RoBiNEAC,  officier  municipal  de  Montma- 

rat,   2024. 
RoBiNOT  (femme),  complice  des  orgies  de 

Chabot,  813. 
RoBLATRE,  concierge  do  la  maison  d'arrêt 

des  Carmes,  2334. 

RoBLOT  (citoyen),  invité  de  l'actrice  Grand- 
maison,  2493. 
RoBYNS,  réfugié  belge,  1040. 
ROCHECHOUART  (M™e  de),  731,  1351. 

«iochefort  (Charente-Inférieure).  — Re- 
cherche du  baron  de  Batz,  64. 

Rochefort-en-Yvelines  (Seine-et-Oise). 
—  Château,  2379,  2381. 

—  Comité  de  surveillance,  2378,  2379. 

—  Maire,  2378,  2379. 

—  Officiers  municipaux,  2378,  2379. 
Roche-en-Bernil    (la)     (Côte-d'Or).    — 

Château,  1193,  1195,  1199,  1302,  1326, 
1332. 

Roche-Lambert  (marquis  de  la),  995. 

RocuEMORE  (François-  Gaspard-  Philippe 
de),  ex-noble,  1044. 

Rocher  (Pierre-Denis),  ex-sapeur  du  ba- 
taillon de  Saint-Lazare,  adjoint  à  l'état- 
major  de  l'armée  révolutionnaire,  56, 959. 

Rochelle  (la).  —  Lieu  de  naissance  de 
Nourry,  dit  Grammont,  acteur,  893. 

RoDDE  DE  Chalagnat  (Anuct),  officier 
de  cavalerie,  1124. 

Rodes  (Pierre-Joseph- Jules),  dit  La  Fran- 
chise, sergent  au  3«  bataillon  de  la 
Gironde,  393. 

Rôdeurs  aux  Champs-Elysées  (arrestation 
des),  2032  ;  suspects  (ordre  d'arresta- 
tion des),  1152. 

RoEDERER  (Pierre-Louis),  procureur  géné- 
ral syndic  du  Département  de  Paris, 
2299. 

RoETTiERS  DE  LA  Bretèche  (Charles),  ex- 
fermier général,  1548. 

Roger  (Joseph),  juge  de  paix  du  canton 
de  Palaiseau,  728. 

—  chevalier  de  Saint-Louis,  1800. 


878 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


RoGET  (ritoyonne),  institutrice,  1690. 

Rouan  (régiment  de  l'armée  de  Condo,dit 
du  caidin;U  d>),  725. 

lîoiiAN-nrKMKNKic  ((  l't ur.cifrs  de),  1852. 

RouAN-RocnKFouT  (Jules- Armand,  priiuc 
de),  dit  (Uktiiknoc,  lOn'J,  2;j76-2U82, 
25'i5,  2550,  2553,  2554,  2563. 

KuiDOT,  eitoyen  de  Moulins,  1058. 

Roinvilliera  (Seine -et -Oise).  —  Sei- 
gneur (nadonville),  129. 

Rois  (réeit  oriental  tiré  du  premier  livre 
des),  723. 

Roissy-en- France    (Seine- et- Oice).    ■ — • 

—  Comité  d'^  surveillance,  115. 

—  Grenier  d'abondance,  115. 

—  Habitants,  115. 

—  OtTicicr  municipal,  115. 

Roland,  secrétaire  de  l'Assemblée  des  fé- 
dérés des  83  départements,  741. 

—  de  la  Guadeloupe,  élève  pensionnaire 
du  nommé  Cardinal,  2282. 

Roland  de  la  Platière  (Jean-Marie), 
ministre  de  l'Intérieur,  44,  333,505,725, 
944,  1159,  2457,  2518, 2532. 

Rolandins  ou  Rclandistes,  79G,  1296. 

Rôle  de  Chabot  à  Toulouse  lors  du  31  mai, 
321. 

Rolland  (Barthélémy-Gabriel),  président 
aux  Requêtes  du  PoJais,  1004, 1168-1171 , 
1173,  1223-1226,  1352,  1353,  1355. 

• —  (Catherine-Marie),  femme  d'Amablc- 
Picrre-Thomas  de  Bérulle,  1224. 

—  (Claudine-Catherine-Marie),  femme  di- 
vorcée du  citoyen  d'Odsonville,  1225. 

Rollet,  perruquier  à  Paris,  94. 

—  (citoyen),  invité  de  l'actrice  Grandinai- 
son,  2498. 

RoLLiN    (femme),   habitant   à   Villiers-lc- 

Bel,  2126. 
Romain,  limonadier  à  Paris,  2297. 
Romainville,  juge  de  paix  du  canton  do 

Versailles,  1819. 

—  secrétaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, -ftll, 1114, 1879, 1986. 

Rome.  —  Correspondant  do  Douet,  fer- 
mier général,  1646. 

—  (pape,  appelé  l'évêque  de),  420. 
RoMET,   fondeur    de    caractères  à   Paris, 

1043,  1054. 
RoMiLLY  'montre  d'or  à  répétition,  du  nom 

de),  867,  1588. 
RoMME    (Charles-Gilbert),    président    du 


Comité    d'instruction    publique,    1268, 

1405. 

PiOND  (Jacques),  taillandier  à  Arpajon,  131. 

Rondcville  (Mallncu  de),  f'-îs  d':  l'ex- 
Constituant,  1084. 

RoNsiN  (Charles-Pliilippe),  général  coni- 
inandant  l'armée  révolutionnaire,  1,  21, 
25,  27-29,  33,  30,  38,  41,  42,  44,  46,  47, 
49,  56,  63,  65,  73,  76,  78,  80,  S4,  179,  185, 
205,  209,  214,  220,  221,  226,  227,  229- 
2:31,  234,  289,  292,  305,  335,  336,  891, 
948,  952,  1042,  1080  ;  sa  femme,  938. 

PvOQUES,  d 'tenu  aux  Carmes,  66. 

P. 0 Qu ET-D E N 0 Y  E r. s ( Fraiiçois) ,  ex-coi fTcur 
de  l'Opéra,  traileur  dj  la  maison  d'arrêt 
do  la  Bourbe,  179. 

RoQriNSTRo  (citoyenne),  femme  Jlt.eau, 
îingcrc  des  prisonniers  du  Temple,  67. 

lîosF,  (Claudo-Anîoine),  mem.bre  du  Comité 
do  surveillance  de  Besançon,  1208. 

—  (Jean-François),  traiteur  à  Paris,  213, 
214. 

—  dit  DU  Rempart,  hui-ssier  do  la  Con- 
vention nationale,  1132. 

Rosière  (comte  de),  1031. 

Rossay  ou  Rosset  (Marie-Maximilien- 
Ilercule),  comte  do  Fleury,  1039,  2545, 
2546,  2556. 

Rosse,  tcuant  l'hôtel  de  la  Grange-Bate- 
lière, 83G,  837. 

Rosset  de  Cercy  (Marie-Anne-Catherine, 
femme  de),  1039. 

Rosset-Guamrertrand  (l'abbé),  1039. 

• — -  émigré,  1039. 

Rossignol  (François),  lieutenant  de  la 
garde  nationale  de  Charonne,  2497. 

—  (Jean-Antoine),  général  en  chef  de  l'ar- 
mée des  Côtes  de  la  Rochelle,  335,  336, 
349,  553,  594,  600. 

• —  officier  do  gendarmerie,  537. 
RessiGNOî.-E,  homme  d,o  confiance  do  I^c 

Bas  de  Courmont,  fermier  général,  1458, 

1459. 
Rossore  (comte  de),  1040. 
Rot,  chef  do  brigade  de  gendarmerie  à 

Bcaugency,  152. 
Rothez,  maire  de  Landser,  416. 
Rott'^rdain    (Hollande).    —    Négociant, 

1735. 
Rouck  (de),  chanoine  à  Aricshcim,  441. 
Roue  (maisons  marquées  d'une),  50. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


879 


Rouen.  —  Agent  d'affaires,  325. 

—  Agent  national  de  la  coniraunc,  107G. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  2441. 

—  Département  des  traites  pour  la  Ferme 
générale,  1482. 

—  Domicile  du  fils  de  La  RochefoucauU- 
Liancourt,  2008. 

—  Lettre  d'un  officier  municipal,  594, 
598. 

—  Lieu  de  naissance  de  Sanlot,  adjoint  à 
fermier  général,  1578,  1582, 

—  Maison  d'arrêt,  1076. 

—  Papetier,  2304. 

—  Parlement,  1173,  2068. 

—  Voleur  du  Garde-Meuble  y  incarcéré, 
598. 

RouGEOT  (Claude-François),  fermier  géné- 
ral, 1470,  1582, 1584, 1588. 

—  (frères),  employés  à  l'administration 
des  armes,  1061. 

RouGERET,   commandant  du  poste  à  la 

barrière  Montparnasse,  2097. 
RouGiER   (Esprit),  bijoutier,   membre  du 

Comité  révolutionnaire  do  la  section  des 

Marchés,  9. 
RouHETTE     (François-Théodore),     ancien 

bâtonnier  des  avocats,  homme  de  loi, 

1340,  1347,  1349. 

—  (Jean-François-Marie) ,  ex-conscillcr  aux 
Requêtes  du  Palais,  1168-1171,  1173, 
1226,  1340-1349,  1352,  1353,  1355. 

RouLLET  (Jean),  procureur  général  syndic 
du  département  de  la  Gironde,  726. 

RouLLiN  (Pierre-Jean-Charlcs),  employé  à 
la  Loterie,  président  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  des  Champs-Elysées, 
26. 

RouLLON  (citoyen  et  citoyenne),  marchands 
de  beurre,  œufs  et  fromage,  92. 

RouLx  (Louis),  dit  des  Florins,  adminis- 
trateur au  Département  de  Police,  710, 
884,  894. 

RouME  (Philippe-Rose),  commissaire  à 
Saint-Domingue,  320,  321. 

Rousseau  (Jean-Baptiste),  horloger,  mem- 
bre du  Conseil  général  de  la  commune 
d'Arpajon,  131. 

—  (Jean-Baptiste-Edme),  notable  dsMon- 
tlhéry,  105. 

—  {VEmile  de  Jean-Jacciues),  872. 

■ —  (Pierre-Jean),  inspecteur  de  Police, 
313,  314. 


—  (Tliomas),  archiviste  df  la  Société  des 
Jacobins,  223. 

—  agent  du  Comité  do  sûreté  générale, 
995, 1012, 2004,  2047. 

—  notaire  à  Belleville,  2497. 

Roussel  (Augustin),  ex-prètro,  présidait 
do  rAcsomblée  primaire  dj  la  connauao 
d?  Colombes,  1519. 

—  (C.-F.),  habitant  à  la  maison  d'Angle- 
terre, 2112. 

—  (J.),  employé  au  secrétariat  de  la  Com- 
mune, président  d?  la  section  des  Inva- 
lidas, 2247. 

—  (Pierre-Bol thazar),  agent  du  baron  de 
Batz,  2152,  215G,  2278,  2280-2289,  2438, 
2497, 2550, 2554. 

—  lire  Roucelle  (Bertrand-Eugène),  ar- 
chitecte du  département  do  la  Guerre, 
1900. 

— ■  graveur  à  Paris,  2085. 

• —  jeune,  secrétaire  d3  la  Commission 
chargée  de  lever  les  scellés  chez  lc3  dépu- 
tés détenus,  319,  623. 

• —  citoyen  suspect,  incarcéré  à  Sainte- 
Pélagie,  1937. 

RoussELET,  greffier  de  la  justice  de  paix 
de  la  section  des  Marchés,  13. 

RoussELiN  (de  Saint-Albin)  (Alexandre- 
Charles),  commissaire  de  la  section  do 
l'Unité,  63. 

RoussELLE  (Antoine-Nicolas),  commissaire 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
do  Bonne-Nouvelle,  2444. 

—  (Jacques),  détenu  à  Port-Libre,  1141. 
■ —  père  d'émigré,  1079. 

RoussiNEAU  (Jean-François),  commissaire 
de  la  section  de  l'Unité,  2175. 

Route  de  Charenton,  98. 

Routes  (denrées  arrêtées  par  des  spécula- 
teurs sur  les),  98,  101, 105, 106, 135, 145, 
165  ;  (bestiaux  amenés  au  marché  di 
Sceaux,  achetés  sur  les),  104  ;  (soldats 
de  l'armée  révolutionnaire  attendant  les 
subsistances  sur  les),  191. 

RouTTiER  (femme),  habitant  rue  du  Mail, 

109. 
Roux  (Louis-Félix), représentant  du  peuple 

en  mission  dans  les  Ardenncs,  997. 

—  (L.),  agent  national  de  Pont-la-Mon- 
tagne,  2262. 

fédéré  de  Lunel.combattant  du  10  août, 

employé  dans  les  charrois,  638. 


880 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Roux-Fazillac  (Pierre),  député  de  la 
Dordognc  à  la  Convention  nationale, 
1091. 

Roix-PiivEUT  (Victor-Cliarles-François), 
ohevidier  de  Malte,  965. 

RouziÈRE,  membre  du  Comité  de  bien- 
faisance de  la  section  de  Brutus,  976. 

PovÈRE  (Joseph-Stanislas-  François-  Xa- 
vier-Alexis), député  des  Bouchcs-du- 
Rliône  à  la  Convention  nationale,  1542. 

PoY  (Alexandre-Martin),  commissaire  do 
l'Agence  des  Domaines  nationaux,  1385, 
1388. 

—  (montre  de  chasse  en  argent,  du  nom 
de),  910. 

Royalistes  (lettres  de),  320,  321. 

Royauté  (placards  provoquant  au  réta- 
blissement de  la  ),  214. 

Rover  (François-Toussaint),  maçon,  com- 
missaire de  la  section  des  Marchés,  2191. 

—  (J.-B. -Nicolas),  administrateur  du  dé- 
partement de  l'Yonne,  320,  321. 

—  (Pierre-Paul),  secrétaire-greffier  adjoint 
de  la  Municipalité,  2388. 

—  intendant  du  duc  de  Villeroy,  1757. 

—  (femm.e),  2013. 

RozE  (Jean-Jacques),  menuisier,  mar- 
chand de  planches,  84. 

—  (fille),  cuisinière  d'un  médecin,  49. 

—  (citoyenne),  ouvrière  de  l'atelier  de  fi- 
lature du  Nord,  62. 

Rozoy-en-Brie  (Seine-et-Marne).  — 
Maison  de  Saleure  de  Grizieux,  fermier 
général,  1492. 

RuBiGNY  de  Bertheval  (Jean-Antoine), 
marguillier  de  l'église  de  Saint-Médard, 
1713. 

RuDEL  (Claude-Antoine),  député  du  Puy- 
de-Dôme  à  la  Convention  nationale,  624, 

RuDLER  (François-Joseph),  député  sup- 
pléant du  Haut-Rhin  à  la  Convention 
nationale,  369. 

Rue  (Jean-Louis  de  la),  commis  chez  un 
mercier,  2304, 

Rue  de  l'Ancienne-Comédie,  227  ;  d'Angi- 
villiers,  1144  ;  d'Angoulême,  41,  1124  ; 
d'Anjou,  152,  639,  647,  674,  690,  695-697, 
700,  745,  747,  752,  754,  755,  757,  789, 
818,  830,  1038  ;  d'Anjou-Saint-Honoré, 
1834,  2111,  2412  ;  d'Antin,  995,  1434, 
1582  ;  de  l'Arbalète,  1042  ;  de  l'Arcade, 
166  ;  d'Argenteuil,  111, 1044, 1717,  2163; 


d'Artois,  2388  ;  des  Arts,  213,  314  ;  Au- 
bry-le-Boucher,  2016,  2164  ;  Aumaire, 
1953  ;  des  Aveugles-Saint-Sulpice,  48  ; 
de  Babylone,  2315,  2321  ;  du  Bac,  169, 
1084,  2315  ;  Baillct,  1133  ;  Barbette,  989, 
1203;  delaBarilleric,  67,  150  ;  Barre-du- 
Bec,  1090  ;  de  Basfroy,  772  ;  Basse-du- 
Rempart-Saint-Honoré,  345,  348,  351, 
829,  948,  2001  ;  Bassc-Saint-Denis,  1143; 
Basse-Sourdis,  213  ;  du  Battoir-Saint- 
André-des-Arts,  1293,  2381  ;  de  Beaune, 
213,  327,  1826  ;  Beauregard,  2433,  2435, 
2438  ;  Beaurepaire,  725,  2430  ;  Beau- 
treillis,  960  ;  de  Bellechasse,  1742  ; 
Bellefond,  1643  ;  de  Bellevillc,  99  ;  Ber- 
gère, 24, 152,  780, 1600-1604, 1607, 1610, 
1613-1616,  1618,  1621-1624,  1626,  1631, 
1634,  1640,  1645,  1646,  1648,  1654-1656, 
1658-1661,  1664,  1667,  1671,  1673,  1075, 
1677,  2417  ;  de  Berry,  2118  ;  Bizot,  539  ; 
Blanche,  2111  ;  Bleue,  1653  ;  de  Bondy, 
1030,  1836  ;  du  Bon-Puits,  163  ;  des 
Bons-Enfants,  967, 1874  ;  Boucher,  2547; 
Bouchcrat,  1188,  1189  ;  des  Boucheries, 
960  ;  des  Boucheries  Saint-Germain, 
2068  ;  du  Bouloi,  965,  1014,  1144,  1468, 
1709,  1875,  1972,  2082  ;  de  la  Bourbe, 
75,  972,  991,  1054,  1136,  1507,  1532, 
1560,  1768,  2041,  2383,  2429,  2506  ;  des 
Bourdonnais,  1879,  1977  ;  de  Bourgo- 
gne, 43,  52,  1041,  1165  ;  des  Bourgui- 
gnons, 153  ;  Bourtibourg,  196  ;  du  Bout- 
du-Monde,  1045  ;  de  Buffault,  1515, 
1582,  1620  ;  de  Bufïon,  2066  ;  de  Bussy, 
63,  66,  213,  227,  1144;  Cadet,  1503, 
1582,  2385  ;  de  la  Calandre,  55,  76,  989, 
991,  997,  999;  du  Calvaire,  948;  des 
Canettes,  56  ;  des  Capucines,  1025, 1075, 
1129  ;  Cassette,  1124  ;  de  Caumartin, 
168,  176,  774,  944,  1117,  1136,  1151, 
2491  ;  Cérutti,  1048,  1054,  1082,  1107, 
1443-1446,  1451,  1453-1455,  1457,  1460, 
1582;  Chabanais,  2135,  2139,  2140,  2291, 
2468  ;  de  la  Chaise,  1036,  1162,  1818  ; 
Champfleury,  335  ;  des  Champs-Ely- 
sées, 1740  ;  Chantereine,  152  ;  Chante- 
relle, 152  ;  du  Chantre,  2159  ;  de  la 
Chanvrerie,  8  ;  de  Charenton,  1315, 
1316,- 1318,  1319,  2054  ;  Chariot,  1968  ; 
de  Charonne,  1289, 1756;  de  Chartres,  752, 
1025,1026,1089,  2161;  du  Chemin- Vert, 
1105,  1148  ;  Claude,  1353  ;  de  Cléry,  78, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


881 


185,   213,   894,   1045,   1143,   1500-1502, 
1582,  1711,  2466-2470  ;   de  Clichy,  166  ; 
du  Clos-Gorgeau,  2152  ;  du  Colombier, 
49,   715,  960,   1764;   Contrescarpe,   21, 
41,  2126  ;      Copeau,  163,  1758  ;  du  Coq, 
1096;  Coquéron,  1015,  1145;  Coquillière, 
987,  1044  ;  de  la  Cordonnerie,  71  ;  de  la 
Cossonnerie,  13  ;  Courtine,  1089  ;  de  la 
Couture-Sainte-Catherine,  1097  ;  Croix- 
des-Petits-Champs,  24,  145,  2160,  2291  ; 
Chariot,  1918  ;  des  Déchargeurs,  1782  ; 
des  Deux-Boules,  1025  ;  des  Deux-Ecus, 
145,  987,  1044,  1144,  1777,  1971,  2127  ; 
des  Deux-Ponts,  1123,  2307,  2308,  2316; 
du    Doyenné,    1818   ;     des    Droits -de- 
l'Homme,  213  ;  de  Duras,  170,  1849  ;  de 
l'Echelle,  827  ;  de  l'Egalité,  1099,  1706, 
1750,  2126  ;  de  l'Egout-Saint-Antoine, 
49;   des  Enfants-Rouges,   1287,   1291; 
d'Enfer,  96,  155,  213,  1885,  2015  ;  d'En- 
fer-Saint-Michel, 167  ;  de  l'Eperon,  40, 
157  ;   de  l'Etoile,   165  ;   du   Faubourg- 
Montmartre,  1967  ;  du  Faubourg-Pois- 
sonnière, 23,  1655,  2417  ;  du  Faubourg- 
Saint-Antoine,  11,  49,  82,  156,  184,  196  ; 
du   Faubourg-Saint-Denis,    943,    2466  ; 
du   Faubourg-Saint-Honoré,    170,    176, 
213,  1084,  2053,  2157,  2400,  2402,  2410, 
2412,  2413,  2415,  2416  ;  du  Faubourg- 
Saint-Martin,   1937,   2394,   2396,   2435, 
2437,  2438  ;    du    Faubourg-du-Temple, 
81,  1937,  2497  ;  Favart,  78,  723,  1002, 
2122, 2132-2136,  2144,  2149,  2274,  2344, 
2346,  2353,  2355,  2357  ;  de  la  Femme- 
sans-Tête,     1353  ;     des     Femmes-sans- 
Tête,  1758  ;  de  la  Ferronnerie,  71,  2510; 
aux   Fèves,    989,   997  ;    Feydeau,    154, 
213,  974,  1072,  1082,  2157,  2430;  des 
Filles-du-CaJvaire,     1030  ;     des    Filles- 
Dieu,  154  ;  des  Filles-Saint-Thomas,  81, 
994,  1161,  1761,  1917,  1937,  2286,  2438, 
2491,  2497  ;  du  Foin,  49,  213  ;  de  la  Fo- 
lie-Regnault,  966, 1972;  Fontaine-Natio- 
nale,  64  ;   des  Fossés-Montmartre,   11, 
766,    1229  ;    des   Fossés-Saint-Bernard, 
163  ;  des  Fossés-Saint-Germain-l'Auxer- 
rois,   1014  ;   des  Fossés-Saint-Germain- 
des-Prés,    45,    877  ;    des    Fossés-Saint- 
Victor,  163,  1274,  1646  ;  des  Fossés-du- 
Temple,  977  ;  du  Four-Saint-Germain, 
192  ;   du   Four-Saint-Honoré,   53,   213, 
918  ;  de  Fourcy,  163,  1121,  1202  ;  des 

T.  XI. 


Fourreurs,    69,    70,    85  ;    Franciade,13, 
70,  71  ;  des  Francs-Bourgeois,  34,  980, 
1750  ;  de  la  Fraternité,  1012,1164,  1234; 
Froidmanteau,  1895;  de  la  Fromagerie, 
1894  ;  Gaillon,  1799  ;  Garancière,  1036  ; 
Gcoffroy-l'Asnier,     1108  ;     Git-le-Cœur, 
51,  213  ;  de  Grammont,  607,  951,  1471, 
1472, 1474, 1582, 2297,  2343,  2430,  2481; 
du    Grand-Chantier,    348,    1105,    1195, 
1337-1339  ;    de    la    Grande-Truanderie, 
177,  802,  809  ;  des  Grands-Degrés,  2315  ; 
Grange-aux-Belles,  1186;  Grange-Bate- 
lière,  152,   213,   836,   1383,  1385,  1388, 
2478,  2479  ;  de  Grenelle,  145,  169,  1025, 
1750  ;  de  Grenelle-Saint-Germain,  1162, 
1165,    1257-1259,    1919  ;    de    Grenelle 
Saint-Honoré,    725,    1014,    1030,    1455, 
1971  ;    Greneta,    1735  ;    Grétry,    2343  ; 
Guenégaud,    1132,    1155  ;    de    Harlay, 
2001  ;  de  la  Harpe,  30,  31,  33,  34,  162, 
217,  972,  1842  ;  du  Hasard,  974,  2043  ; 
Haute-des-Ursins,  56,  96  ;  Hautefeuille, 
50,  213  ;  Helvétius,  740,  885,  967,  974, 
991,  1002,  1934,  1937,  1968,  1970,  2152, 
2278,  2286, 2288-2291,  2297,  2496, 2508  ; 
de  l'Hirondelle,  20,  30,  33,  34  ;  de  la 
Huchette,  2115  ;  de  Jarcnte,  10,  765  ; 
Jean-Jacques-Rousseau,     1160,     1821  ; 
des  Jeûneurs,  196,  1498,  1582  ;  Joseph, 
967  ;  de  Jouy,  1202  ;  de  la  Juiverie,  155, 
196,  2316  ;  de  la  Jussienne,  1488,  1489, 
1582  ;   de   Lancry,    1051,    1204,    1205  ; 
de  la  Lanterne,  2302,  2304,  2305,  2307, 
2314,  2315,  2317,  2319  ;  Lappe,  11  ;  Le 
Peletier  ou   Pelletier,   38,   1568,   1569, 
1578,  1582  ;    de   la   Liberté,   30,  587  ; 
de   Lille,   213,   1084,    1666,   2096;   des 
Lions-Saint-Paul,  1254,  1346,  1349  ;  de 
la  Loi,  11,  38,  213,  977, 1025, 1036, 1048, 
1068, 1121, 1124, 1125, 1151, 1177, 1731, 
1761, 1778, 1903, 1937, 2152, 2159, 2160, 
2282,  2286,  2461-2464,  2488  ;  des  Lom- 
bards, 2016  ;  de  Lourcine,  624,  1747, 
1806, 1867, 1893, 1930, 1938, 1956,  2052, 
2446,  2495,  2503  ;  de  la  Lune,  154,  175, 
2336;  de  la  Madeleine,  1154,  1186,  1187, 
1466,  1582,  2053;  du  Mail,  109,   114, 
936,  2282  ;  des  Marais,  2437  ;  de  Marat, 
54,  319,  826,  1704;  du  Marché-Neuf, 
2307  ;  de  Marivaux,  213,  940  ;  des  Mar- 
mousets, 96, 150, 2302, 2314, 2316, 2318; 
du  Martroi-Saint-Jean-en-Grève,  2315; 

5G 


882 


TAi3LE  ALt'iïABÈTIQUR 


des  Martyrs,  152,  9;i2  ;  des  Malhurin.s, 
1012,  1779  ;  Matignon,  995  ;  des  Mau- 
vais-Cardons, 36,  152,  227,  :i94  ;  Ma/.a- 
rine,  G6  ;  de  Monars,  1117,  1121,  1421, 
1'i2;î,  1425,  1429,  1582,  19r{9,  2280,  2288, 
2435,  2438,  2497,  2502,  2503,  2505  ;  de 
INIénilnionlanl,  81  ;  Mercière,  145  ;  Mes- 
lay,  24,  196,  213,  585,  586,  588,  591,  843, 
844,  1114,  1944  ;  Micliel-Locomte,  1141, 
1228,  12;{3;  ]\li(iiel-I.o-PelGtier,  1228- 
1232  ;  du  Milicu-des-lîrsins,  2052  ;  Mira- 
beau, 769  ;  des  Moineaux,  1030  ;  de  la 
Montagnc-du-Pantliéon,  48  ;  du  Mont- 
Blanc,  168,  749,  1471,  2065,  2442,  244^i- 
2446  ;  Montmartre,  5,  11,  147,  213,  348. 
967,  977,  991,  999,  1001,  1014,  1029, 
1107,  1108,  1117,  1153, 1225, 1784, 1944, 
2432  ;  de  Montmorency,  2157  ;  Montor- 
gucil,  799,  2047,  2432,  2433  ;  Montpeu- 
sier,  336;  de  Montreuil,  11,  1759;  du 
Mont-Saint-riilairc,  1048,  1082  ;  do  la 
Mortelleric,  213,  968  ;  Mouffetard,  163, 
079,  1013  ;  des  Moulins,  438,  1144,  1492, 
1495,  1582  ;  du  Mouton-près-la-Grcvc, 
2316  ;  Nationale,  81  ;  Neuve  de-Berry, 
1790  ;  Ncuvc-des-Bons-Enfants,  995  ; 
Neuvc-des-Capucines,  1117,  1121,  1129, 
1160,  1419,  1748,  1832;  Neuve-Drape- 
rie, 1753  ;  Neuve-de-l'Egalité,  175,  891, 
892;  Neuve-Eglise,  1353  ;  Neuve-Gran- 
gc-Batelière,  1387,  1399,  1400,  1582  ; 
Neuve -Guillemin,  960  ;  Neuve -du - 
Luxembourg,  1149,  1516,  1517,  1582  ; 
Neuvo-des-Mathurins,  168,  221,  229, 
772,  831  ;  Neuve -des -Petits -Champs, 
213,  1045,  1058,  1432,  1434,  1582,  1711, 
1799,  2146,  2149, 2152, 2162, 2170, 2297, 
2299  ;  Neuve-Saint- Augustin,  770,1518, 
1525  ;  Neuve-Saint-Etienne,  78  ;  Neuve- 
Saint-Eustache,  5,  935,  946,  1048,  1054, 
1117,  1144,  1758,  1883,  1892,  2471  ; 
Neuve -Saint -François,  1239,  1240  ; 
Neuve -Saint -Georges,  737  ;  Neuve- 
Saint- Jean,  1753  ;  Neuve-Saint-Marc, 
965,  1176,  2111;  Neuve-Sain  Roch, 
21G1  ;  Neuve- Sainte -Geneviève,  153, 
163  ;  Notre-Dame-des-Champs,  143, 
1937  ;  Notre-Dame  des-Victoircs,  648, 
1037, 1948  ;  de  l'Observatoire,  883, 1120; 
d'Orléans,  145  ;  aux  Ours,  1025,  1646  ; 
Pagevin,l  144;  du  Paon-Sant- André,  215, 
1492,  1737  •;  de  Paradis,  1655  ;  du  Parc, 


10  ;  du  Pas-de-la-Mule,  1655  ;  Pavée, 
186,  1022  ;  Pavée-Saint-Sauveur,  987  ; 
Payciine,  1089,  1193,  1306-1309,  1313- 
1316,.  1321  ;  do  la  Pépinière,  166  ;  Per- 
cée, 30  ;  de  la  Perle,  1688  ;  du  Petit- 
Bourbon,  2519,  2530  ;  du  Petit-Pot-au- 
Dé,  2547  ;  du  Petit-Reposoir,  1025  ;  du 
Petit-Pont,  139  ;  dor,  Petites-Ecuries, 
153  ;  dos  Potits-Augustins,  49,  59,  832, 
894  ;  Pierre-Sarrazin,  30;  de  Pinel,  1912; 
Pinon,  213,  2025;  des  Piques,  1185, 
1582  ;  do  la  Planche,  1036,  1161  ;  PLâ- 
trière,  1458  ;  Poissonnière,  1621,  1873, 
1937,  1976  ;  du  Ponceau,  1575  ;  do  Po- 
pincourt,  81,  156  ;  des  Postes,  2126  ;  du 
Pot-de-Fer,  2517  ;  des  Prêcheurs,  13  ; 
des  Prêtres-Sain  t-Paul,  165;  Princesse, 
2513,  2514  ;  de  Provence,  348,  725;  des 
Quatrc-Fils,  1401-1403,  1582  ;  Quin- 
campoix,  2164  ;  Regrattière,  1758  ;  du 
Rempart  (Basse),  2152,  2282  ;  de  Rcuilly 
11,  82,  156;  de  la  Révolution,  1470 
1582  ;  Révolutionnaire,  1716  ;  de  Riche 
lieu,  619,  1751,  1755,  2297  ;  Roche- 
chouart,  2111  ;  du  Rocher,  166  ;  do  la 
Roquette,  156,  772,  2062,  2540,  2543 
du  Roule,  759,  1037,  2008  ;  Saint-André 
des-Arts,  21,  37,  41,  44,  48,  157,  759 
Saint- André-du-Four,  196  ;  Saint-An 
toine,  74,  165,  960,  1016,  1173,  1202 
1203,  1207,  1818,  2317  ;  Saint-Benoît 
29,  213,  1106,  2004,  2151  ;  Saint-Ber 
nard,  772  ;  Saint-Donis,  1058,  1760 
Saint-Dominique,  18,  58,  1084,  1117 
1164,  1165,  1278,  1284,  2111  ;  Saint 
Etienne -du -Mont,  1164;  Saint-Eus 
tache,  1140  ;  Saint-Florontin,  1718 
2324  ;  Saint-îVançois,  1237,  1238,  1244 
Saint-Georges,  152,  948,  1048,  1054 
1063  ;  Saint -Germain- de -l'Auxerrois 
181  ;  Saint-Guillaume,  1084,1257,1258 
2111  ;  Saint-Hilaire,  983,  1043  ;  Saint 
Honoré,  26,  27,  33,  42,  641,  881,  889 
894,  921,  1041,  1125,  1144,  1153,  1435 
1436, 1439, 1458, 1561, 1565,  1582,  1904 
2134, 2152, 2160, 2322-2324,  2332,  2509 
2510  ;  Saint-Jacques,  145,  153,  980 
1012,  1114,  1128,  1155,  1202,  1319 
Saint-  Jacques  -de -la -Boucherie,  1615 
1634  ;  Saint- Jean-de-Beauvais,  82,  48 
Saint-Lazare,  152,  166,  168,  213,  328 
330,  332,  828  ;   Saint-Louis,  49,  1079 


l'ABLE  ALPHABÉTIQUE 


883 


1254,  2427  ;  Saint  -  Louis  -  au  -  Ma- 
rais, 196,  321,  905,  1212,  1214-1218, 
1220,  1221  ;  Saint-Louis-cr.-rile,  1012  ; 
Saint-Maploirc,  2150  ;  Sair.t-Marc,  ÎOIG, 
1037,  1086,  2051,  2388  ;  Saint-îîarlin, 
24,  959,  1025,  1353,  1646,  2016,  2100; 
Saint-Maur,  57,  1.068,  1220  ;  Saint-Tvîer- 


ry,    24,    325 


int-Niccir,e,    164, 


1051;  Saint-Nicclas,  170,  1115;  Saint- 
Paul,  94,  1340,  1345,  1348  ;  Sdiit-Pierre- 
au-Marais,  109,  110  ;  Saint-Pierre-Mont- 
niartrc,  718,  817  ;  Gaint-Picrre-Pont- 
aux-Choux,  1048,  1063,  1099;  Saini- 
Placicb,  43;  Sainl-Rocli  (petite),  031, 
2297;  Saint-Sauveur,  1115;  Saint-Se- 
bastien, 57,  156  ;  Saint-Thomas  di- 
Louvro,  25,  47,  1124,  1848,  2455,  2456; 
Saint-Thomas-du-Museum,  1926  ;  Saint- 
Victor,  163  ;  do  Saintongc,  1014  ;  dc3 
Saints-Pères,  213,  700,  989,  1149,  1876  ; 
Sainte-Anne,  1970,  2162,  2438,  2497  ; 
Saintc-Appoliae,  1292,  1293,  1208,  2049; 
Saintc-Barbc,  2336,  2339  ;  Sainte-Croix- 
de-la-Bretonnerie,  219  ;  des  Saussaies, 
171  ;  de  Savoie,  47,  186  ;  de  Seino-Saint- 
Gcrmain,  851,  894,  1089  ;  du  Sentier, 
1161,  1770  ;  du  Sépulcre,  313  ;  Serpente, 
46,  50,  969,  997,  1036  ;  de  Sèvres,  80, 
169,  1145,  1644;  d3  la  Tabletterie,  70, 
71;  Taitbout,  213,  1124,  1229,  1232; 
Taranne,  1149,  2531  ;  du  Temple,  56, 
1107,  1136  ;  du  Théâtre-Français,  825, 
891  ;  Thérèse,  1465,  1582,  1732  ;  Théve- 
not,  1441,  1582  ;  de  Thionville,  28,  39, 
41,  2013,  2151  ;  de  Thorigny,  321  ;  Ti- 
quetonne,  80  ;  de  la  Tixeranderie,  322  ; 
de  Touraine,  1750;  des  Tournelles,  2054; 
de  Tournon,  650,  2048  ;  de  Tracy,  2281- 
2283,  2285,  2473,  2475  ;  Traînée,  150  ; 
Transnonnain,  15  ;  Traversièrc,  739, 
740,  767  ;  Traversière-Saint-Honoré, 
1753,  2112  ;  des  Trois-Pistolets,  90,  94  ; 
de  l'Université,  833,  1124,  1165,  1247, 
1251,  1252, 1742,  1824  ;  de  Valois,  2152  ; 
de  Varenne,  2084,  2087  ;  de  Vaugirard, 
218,  1025  ;  de  Vendôme,  2283,  2288  ; 
de  Verneuil,  1148,  2028  ;  de  la  Verrerie, 
2100  ;  de  Versailles,  197  ;  Verte,  725, 
929,  950,  958  ;  de  la  Vieille-Bouclerie,  41, 
150  ;  de  la  Vieille-Draperie,  96,  155, 
2304,  2307,  2316  ;  Vieiile-du-Temple,  10, 
1353  ;  du  Vieux^Golombicr,  2515  ;  des 


Vicux-Augustins,  957,  961,  1774,  1812, 
242G,  2428,  2429  ;  d>  la  ViIlo-rEvé<HKs 
171,  6GL  820;  Vivienno,  2207,  2380, 
2301    2302   24*^'! 

Rvri.i.-  (Abxaiulrf),  professeur  à  l'Obser- 
valoiro,  membre  du  (".oinilé  révolution- 
naire de  la  section  d)  l'Obsorvatoire,  12. 

Kurrix  (Antoine),  oflicior  d)  santé  de  la 
section  Le  Peleti-r,  21 16,  21G5,  2160. 

Ri  ni.  (P])ilippe),  drpv.té  d  i  Ba.s-îuiia  à  la 
(".oiivcntion  nationale,  750,  751,  764, 
765,  1002,  1400,  2000,  2355,  2'-80. 

IviMiGNY  (Philippe  Guri.LM  V,  manpjis 
do),  chevalier  do  Saint-Louis,  105.7. 

RuiiixY  (comte  de),  1030. 

Russie.  — ■  Chargé  d'affaires  d.)  Franco, 
1200. 

—  Sombrcuil,  fils,  au  service  do  celle 
puissance,  2372. 

RuTTEAu  (Louis),  secréîairo  do  Li  Soriété 
des  Défenseurs  do  la  République,  272. 


Saarbruck     (AllcmU'^nc).    —    Libraire, 

1080. 
Saeatieu  (Pabbé  Antoine),  2438. 
Sables-d'Olonne  (les)    (VeiuLc).  —  Ar- 
mée y  stationnée,  1063,  1064. 
—  Lettres  d'un  volontaire  parisien,  848. 
Sablons  (plaine  des),  20. 
Sablikr  {Journal  du  Soir  do  P.),  C7G. 
SAGGur.i,  tailleur,  634. 
Sabres  à  la  houzarde  (saisie  chez  Fabre 

d'Eglantine  de),  601. 
Sacre  do  Louis  XVI  (pièce  en  or  frai'pée  à 

Poccasion  du),  1247. 
Sacy-le-Grand  (Oise).  —  llabilanls,  Oi), 

94. 
Sadous  (André),  officier  de  paix,  42,  2'i65. 
Sagnier,  négociant  à  Barcelone,  978. 
Saches:;!:,  citoyen  delà  scctio.i  du  Cionlrat- 

Social,  1022. 
Sahugueï    d'Esi'agnac    (François-Louid- 

Ilonoré  do),  cx-conscillor  au  Parlement 

de  Paris,  1004,  1167,  1169-1171,  1173, 

1219,  1350-1352. 
Sahuguet  d'Espagnac  (Marc-Roué),  ex- 

abbé,  fournisseur  das  armées,  638,  774- 

790,  822,  833,  836,  C38,  860,  609,  S77, 

891,907,  1002,  2450. 


88^ 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Saillant  (Nicolas),  citoyen  de  la  section 
de  Bonne-Nouvelle,  154. 

Saillant  (conspiration  de),  725. 

Saint- Aignan  (Loir-et-Cher).  —  Mar- 
chand de  bois,  181. 

Saintain,  ami  do  Danton,  220. 

Saint-Amand  (Nord).  —  Poste  occupé 
par  la  division  do  Westermann,  509, 
514,  518. 

Saint-Amand  (Alexandre- Victor),  fer- 
mier gônôral,  1363-1365,  1377,  1381, 
1432-1434,1582,  1584,1588. 

—  (Jacques),  compagnon  tourneur,  vice- 
président  de  la  section  des  Marchés,  71. 

—  en  relations  avec  la  femme  La  Marti- 
nière,  2291. 

Saint-Amarln  (Alsace).  —  Esprit  pu- 
blic, 417. 

Saintanac  (André),  élève  en  chirurgie, 
employé  à  l'hôpital  militaire  de  Choisy- 
sur-Scinc,  2164,  2325-2331,  2554. 

Saint-André  (Savoie).  — ■  Présence  des 
Piémontais,  353. 

Saint-André,  dit  Poncet,  suspect,  déte- 
nu au  Luxembourg,  1865. 

Saint-Brice     (Marie-Françoise-Victoire 
DoussET  de),  attachée  à  la  maison  de 
Capet,  1045. 

Saint-Brieuc.  —  Ancien  évêque,  1075. 

Saint-Ciiamond  (dame  Mazzerolle,  mar- 
quise de),  948,  957. 

Saint-Charles  (de),  commissaire  du  Con- 
seil exécutif  dans  le  département  du 
Mont-Blanc,  320,  321. 

—  détenu  à  Saint-Lazare,  80. 
Saint-Christopiie,  de  la  section  du  Bon- 
net-Rouge, 996. 

Saint-Cloud.  —  Comité  révolutionnaire, 
149,1115. 

—  Habitants,  149. 

■ —  Maison  de  Tellusson  aux  environs,  936. 

—  Parc,  2381. 

—  Résidence  de  la  citoyenne  Champgrand, 
2381. 

Saint-Cristau  (Adam-François  Parcel), 
fermier  général,  1377,  1440-1441,  1582, 
1584,  1588. 

Saint-Cyr  (jupon  de  raz  de),  1360. 

Saint-Denis.  —  Arrestation  d'un  capi- 
taine de  la  Légion  du  Nord,  523. 

—  Arrivages  de  beurre  et  œufs  à  Paris,  85. 

—  Denrées  on  réquisition,  148. 


—  Détachement  de  la  Légion  du  Nord  y 
envoyé,  525. 

—  Directoire  du  district,  1519-1521. 

—  Marché,  125. 

• —  Municipalité,  58. 

—  Passage  des  troupes  envoyées  dans 
l'Ouest,  525. 

Saint  Denis-du-Port  (Seine-et-Marne, 
canton  de  Lagny).  —  Officier  municipal, 
1075. 

Saint-Domingue  (arrestation  du  géné- 
ral Galbaud,  commandant  à),  1738. 

—  Commissaire  (Roume),  321. 

—  Habitation,  1323,  1327. 

—  Succession  y  recueillie  par  Viart,  ancien 
gendarme  de  la  garde,  2429. 

Saint-Firmin  (Oise).  —  Résidence  de 
Delahaye,  fermier  général,  1496,  1582. 

Saint-Florent  (Vendée).  —  Défaite  de 
l'armée  catholique,  577. 

Saint-Geniez  (Aveyron).  —  Domicile  de 
la  sœur  de  Chabot,  658. 

—  Lieu  d'origine  de  Chabot,  818. 
Saint-Geniez    (Bouches-du-Rhône).  — 

Biens  fonciers  du  fermier  général  Saint- 
Amand,  1432. 

Saint -Georges -du -Mont,  lire  Saint- 
Georges-de-Mons  (Puy-de-Dôme).  — 
Société  populaire  du  district  des  Mon- 
tagnes de  Riom,  306. 

Saint-Gérand  (marquise  de),  1750. 

Saint-Germain  (Claude-Louis,  comte  de), 
ministre  de  la  Guerre,  2398. 

Saint-Germain  (Savoie).  • —  Mort  du  gé- 
néral d'Argenteaux,  351. 

Ssint-Germain-en-Laye  (Seine-et-Oise). 
—  Arrestation  de  denrées,  130, 133, 152. 

—  Arrivages  de  beurre  et  œufs  à  Paris,  85. 

—  Assemblée  électorale  du  département 
de  Seine-et-Oiso,  476. 

—  Auberge  de  l'Epée  nationale,  2430. 

—  Comité  de  sajut  public  du  district,  2434. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  2430- 
2432. 

—  Habitants,  122,  130. 

—  Horloger  (Maton),  2562. 

—  Officiers  municipaux,  122. 

—  Rue  de  la  Grande-Fontaine,  122, 

—  Ru^  au  Pain,  2430. 

—  Rue  de  Paris,  122. 

—  Rue  Saint-Pierre,  2430. 

—  Société  populaire,  122. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


885 


—  Visites  domiciliaires  dans  les  communes 
voisines,  107. 

Saint-Germain-la-Montagne.  —  Dé- 
nomination de  Saint-Germain-en-Laye, 
133. 

Saint-Huruge  (Victor-Amédée,  marquis 
de),   1144. 

Saint-James.  —  Cabinet  anglais,  26, 
2218,  2223. 

Saint-Jean,  employé  du  Comité  de  salut 
public,  1969. 

—  officier  municipal  destitué,  1917. 

Saint  -  Jean  -  d' Angély  (Charente  -  Infé- 
rieure). —  Correspondances  y  envoyées 
de  Metz,  2466. 

Saint- Jean-de-Maurienne  (Savoie).  — 
Occupation  par  l'armée  des  ^Vlpes, 
352. 

Saint-Julien  (Savoie).  —  Occupation  par 
l'armée  des  Alpes,  352, 

Saint- JusT  (Antoine-Louis-Léon  de),  dé- 
puté de  l'Aisne  à  la  Convention  nationale, 
192,  249,  250,  253,  254,  373,  677,  834, 
842,852,875,994,1120. 

Saint-Lazare  (café  établi  dans  la  chambre 
d'un  prisonnier  à),  80. 

—  (clôtures  insuffisantes  à),  1024. 

—  (concierge  de  la  maison  de),  1194. 

—  (corridor  Pluviôse  à),  1825. 

—  (craintes  de  massacre  des  prisonniers 
à),  73. 

—  détention  d'Albon,  ex-noble,  1773  ;  de 
Bourdon,  ex-secrétaire-greffier  de  la  sec- 
tion du  Louvre,  894  ;  de  Charrier,  2115; 
de  Denizet,  domestique  du  fermier  général 
Douet,  1671,  1675  ;  de  Duprat,  homme 
de  loi,  80  ;  de  Duret,  adjudant  général 
de  l'armée  des  .Upes,  911  ;  de  Fagant, 
1773  ;  de  Frédy,  ex-conseiller  au  Parle- 
ment,1241, 1242,  1245;  de  la  fille  du  con- 
seiller Frédy,  1238,  1239  ;  de  Horix,  étu- 
diant en  philosophie,  73  ;  des  époux 
Hurfort-Stove,  1822;  de  Jacquemier,  bi- 
joutier, 214  ;  de  La  Palu,  juge  de  Feurs, 
911  ;  de  Lasalle,  capitaine  navigateur, 
911  ;  de  Lescuyer^  musicien,  1947,  2421  ; 
de  Manini,  artiste,  1825  ;  de  Martin,  dit 
Bourbon,  sergent  au  11^  régiment  de 
chasseurs,  73  ;  de  Moidon,  citoyen  de  la 
section  du  Finistère,  2066  ;  de  Pallard, 
genevois,  2051,  2066  ;  de  Robin,  citoyen 
de  la  section  de  la  République,  2066. 


~  (extraction  de  Quincy,  détenu  à),  200», 

—  (greffier  de),  213,  214. 

—  incar(;ération  deBlandin,  suspect,  115G; 
de  Bougarelle-Schodt,  ancien  curé  de  la 
Villelte,  1800  ;  de  Bouquin,  marchand 
d'argent,  1144;  de  Camus  de  laGuibour- 
gère,  ex-conseiller  au  Parlement,  1173, 
1289,  1290  ;  de  J.  Cuvelier,  sellier,  1144  ; 
du  citoyen  Domont,  2125;  de  Dufour, 
commissaire  en  Belgique,  1041  ;  d'Estor, 
garde  du  Roi,  1029  ;  de  Fisclier,  alle- 
mand suspect,  2092  ;  de  Fournier,  mar- 
chand d'argent,  1144  ;  de  Grimonnet, 
marchand  d'argent,  1144;  d'Inguelmard, 
soldat  de  l'armée  révolutionnaire,  1802  ; 
de  Lamaignière,  juge  de  paix  de  la  sec- 
tion des  Champs-Elysées,  1119;  de  Ma- 
rie-Louise de  Laval-Montmorency,  ab- 
besse  de  Montmartre,  2026  ;  de  Lefebvre, 
ex-prètre,  officier  municipal  de  Sainl- 
Denis-du-Port,  1075  ;  de  Lucante,  10 16  ; 
de  la  femme  Marchand,  marchande  d'ar- 
gent, 1144  ;  de  Marin,  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  1706;  de  Maurice, 
agent  de  Laborde-Méré ville,  1821  ;  de 
Michelot,  marchand  d'argent,  1144  ;  du 
président  d'Ormesson,  1271  ;  de  la  com- 
tesse de  Périgord,  1877  ;  du  nommé  Pi- 
loye,  de  Saint-Remy,  1820  ;  de  Reghat, 
commissaire  des  guerres,  1891;  de  Ro- 
chemore,  ex-noble,  1044  ;  de  Sallier,  ex- 
président de  la  Cour  des  Aides,  1194, 
1307  ;  de  Vanseveran,  avocat  belge, 
1059  ;  de  l'intendant  et  des  serviteurs  du 
duc  de  Villeroy,  1757  ;  des  officiers  mu- 
nicipaux de  Vitry-sur-Seine,  1799. 

—  (police  intérieure  de),  1038. 

—  prisonniers  de  la  maison  de),  71. 

—  (traiteur  de),  71. 

—  (réintégration  de  Poisson-Quincy  à), 
2016. 

—  transfèrement  du  président  Bourrée  de 
Corberon,  1205  ;  d'Anacharsis  Ooots, 
du  Luxembourg,  80  ;  de  Lescuyer,  de  la 
maison  des  Anglaises,  1806  ;  de  Paumier, 
marchand  de  bois,  de  Port-Libre,  2450  ; 
de  détenus  de  la  caserne  de  la  rue  de  Sè- 
vres, 80  ;  de  prisonniers  de  Sainte-Péla- 
gie, 80. 

—  (visites  de  Ronsin  et  Mazuel  à),  214. 
Saint-Leu-d'Esserent    (Oise).   —  Rési- 


88G 


TABLE  ALPIIABËTIOUE 


(l'Hco  (I  '  la  ciloyonno  L'Ksralojiior,  fille 
.1  1  (■■H'.s.'ni.T  Fr:.l  %  !2n«,  12;;?,  12»'.. 

Saint-Lô  (Mancli;').  —  Ila'Dili'al.  ^ô'à. 

Raiîit-Ma'yv.ii'o  (ai.br  d '),  1005. 

Saint-Maixent  ([">oii>:-Sèvros).  —  Coi!So!l 
p'-iiL'i'al  <\^  la  roi:i!i\u!io,  a.'Vi. 

—  CoiLseil  ;::<'' nOr ri  d'i  crstriot,  532. 

—  L('ç,'ioi!  (\\\  N'oîd  y  canlonnû\  564. 

• —  Lettres  il'un  veloiilaire  pari;;.iea,  8  i8. 

—  Marche  des  Vendéens,  527. 

—  Présence  do  Woslerinann,  5;}9. 
SaintMalo.  — Projet  de  descente,  727. 
Saint- Mammés     (Seine-et-Marne).     — 

Barques  de  poissons  s'y  trouvant,  182. 
Saint-Mandé  (Seine).  —  Agent  national, 
99. 

—  Habitants,  90. 

—  Venue  d }  l'acteur  Dus^azon,  58. 
Saint-Marc   (llle-et-Vilaine).  ■ — •    Ferme 

d.'^pendant  de  l'abbaye  d^  Rabn,  1287. 
Saini-Maur-des-Fossés  (Seir.e).  —  Rcsi- 
doncc  de  Neuvillct,  ancien  conseiller  au 
Parlement  d:;  Rouen,  et  de  sa  femme, 
2088,  2110. 

—  Retraite  th  la  femme  Malaucourt,  di- 
vorcée de  Olatigny,  1942. 

Saint-Maurice  (Vosges).  —  Séquestre  de 
tonneaux  dJ  f;el  à  destination  d3  la 
Suisse,  481. 

Saint-Mauris  de  MoxTDARaiîY  (Louis 
Mario-François,  prince  de),  1930,  2398- 
2'ilG,  2550,  2553,  2554,  2563. 

Saint-Michel  (Savoie).  —  Occupation  par 
l'armée  des  Alpes,  352. 

Saint -Mihiel  (Meuse).  — Lettre  d'émigré 
interceptée,    729. 

Sainïomer,  président  d3  la  section  du 
Muséum,  2217. 

Saint-Ouen-de-la-Rcuerie  (  Ille- et -Vi- 
laine). —  Bourg,  725. 

Saint-Picrre-du-Chemia  (Vend'"o).  — 
Château,  553. 

Saint-Quentin  (Aisne). —  Lettre  timbrée 
d3  celte  ville,  320. 

Saint-Priest  (Guillaume-Emmanuel  Gui- 
GNAUD,  comte  de),  ancien  ministre,  1329. 

Saint-Rambert  (Ain).  —  Comité  d3  sur- 
veillance, 290. 
—  Société  populaire,  295. 
Saint-Rf.my  (Charles),  général  de  division, 
ciief  d'état-major  d3  l'armée  des  Alpes, 

or  o 


Saint-Rémy  (Couchesdu-Rliône). — -Lieu 
d'origine  d^i  nommé  Piloye,  1820. 

!<AiNr-Sr;vi:iUN',  d't  Pii'.r.iiET,  e:\-2onseil- 
l'^r  au.  Parl'Muent  d^  \ancv,  1015. 

SaiîiL-Viclor  (Plielippes,  abîjô  d  •),  1-38. 

Sa  !  nye-Aa!  a  hantk  k    (Jeanne-Françoise- 
Louiso    Di'Mir.rt,    veuve),    1012,    233't, 
2371,  2389,  2486-2494,  2550,  2554, 

■ —  (Ani{iie-Ciiarlotte-Rose),  femme  Sak- 
TiNK,  2334,  2389, 2488-2494,  2550,  2554. 

—  (Louis),  fils,  2052,  2334,  2380,  2488, 
2490, 2492, 2495,  2550,  2554. 

Sainte-Pélagie  (aménagement  de  32  cham- 
bres pour  des  détenus  au  secret  à),  1913. 

—  (arrestation  de  Xavier  Audouin  à), 
2041. 

—  (concierge  do  la  maison  de),  213. 
• —  (défaut  d"  place  à),  1646. 

—  (détention  de  Coudray,  de  la  re:;tion 
d^s  Tuileries,  1 113  ;  d?  la  femme  Grand- 
maison,  ex-actrice  d^s  Italiens,  2435  ; 
d3  Gusman,  espagnol,  831  ;  d3  la  ci- 
toyenne do  Héré,  femme  de  Clément 
Delaage,  fermier  général,  1386;  de  Jac- 
quemier,  bijoutier,  214  ;  d3  Michel  La- 
tache,  1852  ;  de  Mellier,  chirurgien,  ÎOSO; 
do  Micault,  homme  de  loi  à  LambaJlo, 
734  ;  do  Roussel,  agent  du  baron  do  Batz, 
2239  ;  do  Sartine,  fils,  2390-2393  ;  de 
Soulès,  administrateur  de  Police,  2536  ; 
do  Wadlard,  commandant  de  Bicêtre, 
1080. 

—  (incarcération  d'Audinot,  directeur  du 
théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  965  ;  do 
Benoit,  concierge  de  la  prison  du  Luxem- 
bourg, 1785  ;  do  Bertrand  do  Montfort, 
ex-Constituant,  1746  ;  de  Bigot  de  Préa- 
mencu,  ex-législateur,  1744  ;  de  Boi- 
chard,  marchand  forain,  959  ;  de  Bois- 
set,  commissaire  des  guerres,  1042  ;  du 
nommé  "BourdeiUe,  1003;  de  Castellane 
et  do  sa  famille,  1007  ;  do  Chardin,  chef 
de  la  4<^  division  de  la  force  armée  pari- 
nonne,  1132  ;  do  Cochois,  tapissier,  1716; 
do  Conccdieu,  administrateur  du  Dépar- 
tement do  Paris,  2046  ;  de  Constant, 
gendarme,  2394,  2396  ;  do  Cortey,  épi- 
cier, 1937  ;  do  Courtaut,  gendarme,  1937; 
do  Crépart,  ouvrier  horloger,  959;  de  Chul- 
lat,  do  Sèvres,  1057  ;  do  la  femmo  Déclu- 
sellc,  émigrôe  rentrée,  1075  ;  de  Louise 
Descoings-Delaunay  d'Angers,  602,  608, 


TABLE  ALPHABr:TIQrE 


887 


609,  620  ;  de  Dcsponly,  ex-conseillor  au 
Parlement  tle  Paris,  960  ;  de  Devaux, 
commissaire  de  la  section  de  Bonne-Xou- 
vclle,  1937,  2336-2339  ;  de  Durieux,  ex- 
attaché à  Daubigny,  1153,  1155  ;  des 
femmes  Faguet  et  Mayonnade,  989  ;  de 
Faverot,  employé  dans  les  fourrages 
militaires  à  Noyon,  2047  ;  du  vicomte  de 
la  Ferté,  1002  ;  de  Garnery,  imprimeur, 
997  ;  de  Grand,  feudiste,  944  ;  de  l'ac- 
trice Grandmaison,  2498,  2499,  2505  ; 
de  la  femme  Grimoire,  1939  ;  du  mar- 
quis de  la  Guiche,  1937  ;  de  la  présidente 
Hocquart,  1097  ;  de  Husson,  employé 
de  la  Guerre,  1896  ;  de  Jardin,  écuyer 
du  Roi,  1937,  2385  ;  de  Jourdan,  de 
Grenoble,  967  ;  de  Labory,  capitaine 
des  invalides,  979  ;  de  la  femme 
Lacombe,  1029;  de  Lafosse,  chef  des  pré- 
posés à  la  Police,  1937  ;  -de  Lamétrie, 
suspect,  1051  ;  de  Laveaux,  imprimeur, 
1023  ;  de  Marine,  administrateur  de  Po- 
lice, 2508  ;  des  femmes  Mégy,  1016  ;  de 
J.-B.  Ménardeau,  fils  du  président  du 
Grand-Conseil,  1958  ;  de  Menjaud,  ex- 
juge de  paix  de  la  section  dos  Tuileries, 
2002  ;  de  Micault  de  Courboton,  2096  ; 
du  comte  de  Montrouil,  965  ;  da  Moreau, 
architecte  de  Louis  XVI,  968  ;  de  la  mère 
de  Pache,  2047  ;  du  marquis  de  Pons, 
1937  ;  de  Pottier  de  Lille,  imprimeur, 
1937,  2343  ;  de  Prudhomme,  rédacteur 
du  Journal  des  Révolutions  de  Paris, 
1097  ;  de  Renault,  père  et  fils,  papetiers, 
2315  ;  de  Rigolot,  suspect,  1907  ;  de  la 
femme  de  Rilliet,  banquier,  1014  ;  du 
citoyen  Roussel,  1937  ;  do  Saint-Chris- 
tophe et  Desfarges,de  la  section  du  Bon- 
net-Rouge, 996;  de  la  famille  Sainte- 
Amaranthe,  1012,  2389,  2489,  2490  ;  de 
Sarrette,  chef  de  la  musique  de  la  garde 
nationale,  967  ;  de  Sartine,  ex-maître 
des  Requêtes,  1012  ;  de  Thiry,  prétendu 
comm.issaire  de  la  Convention  nationale, 
944  ;  de  Trudaine,  dit  Montigny,  ex- 
conseiller au  Parlement,  2096  ;  de  la 
femme  Vanrobais,  1002  ;  de  Varia,  agent 
du  Conseil  exécutif,  1051  ;  de  Volant, 
commissaire  des  guerres,  1042  ;  de  ci- 
toyens de  la  section  delà  République,  995, 
—  ordre  d'y  incarcérer  la  femme  du  pré- 
sident    Hocquart,   1317;    les    nommés 


Rivarol  et  Oaland,  1711;  d'y  mettre 
au  secret  Lr.lier,  procureur  général  syn- 
dic du  Département,  1936. 

—  propos  menaçants  y  tenus  par  lioiisin 
et  Desfieux,  214. 

—  suicide  de  Lulier,  agent  national  du 
Département,  808. 

—  transférement  d'Adam,  détenu  dans  la 
maison  des  Anglaises,  1893  ;  du  citoyen 
Armand,  détenu  à  Bicètre,  1111;  de 
Biret,  dit  Tissot,  détenu  à  Port-Libre, 
1939  ;  de  Burlandeu,x,  officier  de  paix, 
de  Bicètre,  1936  ;  de  Michel  Carron,  997  ; 
des  femmes  d'Eprémesnil  et  Grand- 
maison,  détenues  aux  Anglaises,  1938  ; 
de  Jauge,  banquier,  détenu  aux  An- 
glaises, 1938,  2446  ;  de  LaveJ-Montmo- 
rency,  de  Port-Libre,  1939,  2368,  2383  ; 
de  Lescuyer,  de  Saint-Lazare,  1947  ;  de 
]\Iarino,  Froidure  et  Soulès,  adminis- 
trateurs de  Police,  1936  ;  des  princes  do 
Rohan  et  de  Saint-Mauris,  détenus  à 
Port-Libre,  1939,  2368  ;  do  Sombreuil, 
père  et  fils,  'de  Port-Libre,  1939,  2368, 
2370  ;  (à  Saint-Lazare  de  prisonniers 
de),  80  ;  de  prisonniers  de  la  caserne  de 
la  rue   de  Sèvres,  80. 

Saiptes  (Charente-Inférieure).  —  Lieu  de 
naissance  de  Delaage,  fermier  général, 
1387,  1582. 

—  Société  populaire  et  révolutionnaire, 
294. 

Salaire  du  cocher  du  Comité  de  sûreté  géné- 
r;de,  937  ;  des  gardiens  de  scellés  (fixa- 
tion du),  1147  ;  exagéré  (ouvriers  des 
ports  exigeant  un),  1966. 

Salamon  de  Foncrose  (Louis-Siiïren- 
Joseph),  ex-conseiller  au  Parlement  do 
Paris,  1004,  1167,  1169-1171. 

Sai.ette  (Barthélémy),  directeur  d'un  ate- 
lier de  chaussures  pour  l'armée  à  Gaillac, 
632. 

Saleure  de  Grizielx  (Jérôme-François), 
fermier  général,  1377,  1492-1495,  1582, 
1584,  1588;  Marie-Thérèse  Andoiil- 
let,  sa  femme,  1492. 

Saliceti  (Christophe),  député  do  la  Corse 
à  la  Convention  nationale,  1961,  1965. 

Salines  de  Lorraine  et  de  Francjie-Comfé, 
1501. 

—  de  la  Meurthe  (inspecteur  général  pro- 
visoire des),  436. 


888 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Sallabery  (Charlcs-Victoire-François  de), 

cx-prôsident  en  la  Chambre  des  Comptes, 

116L 
Sallet  (Louis-Florent),  ancien  professeur 

de  philosophie,  receveur  du   timbre  au 

]\Ians,  975. 
Sai.lier    (Guy -Marie),    ex-conseiller    au 

Parlement  de  Paris,  1195, 1307,  1332. 

—  (Henri-Guy),  ex-président  de  la  Cour 
des  Aides,  1004,  11C9-1171,  1173,'  1190- 
1200, 1302, 1307,  1332, 1352, 1353, 1355, 
1361. 

—  (Jean-Baptiste-Bénigne),  ex-noble,  de 
Semur,  1191, 1192, 1197-1200. 

Salm-Kirbourg  (Frédéric,  prince  de),  co- 
lonel à  la  suite  des  troupes  allemandes, 
1025,  1034. 
Salmon,  marchand  d'estampes,  634, 
Saeomon  (Charles-Augustin),  général  de 
division  à  l'armée  des  Côtes  de  la  Ro- 
chelle, 349,  350. 

—  architecte,  1011. 

—  président  du  Tribunal  de  paix  et  de  con- 
ciliation de  Colmar,  350. 

Salornai  (Saône-et-Loire).  —  Canton, 
2452. 

Salpêtre  (extraction  de)  ,dansl  a  commune  de 
Bry-sur-Marne,  924;  dans  la  commune  de 
Franciade,  919  ;  dans  la  section  de  l'Ar- 
senal, 165  ;  dans  la  section  Chalier,  912 
dans  la  section  des  Champs-Elysées,  1829 
dans  la  section  de  l'Indivisibilité,  2226 
dans  la  section  des  Lombards,  1697 
dans  la  section  des  Marchés,  915  ;  dans 
la  section  des  Sans-Culottes,  923. 

Salpêtres  (recherche  de),  à  Bezons,  1428; 
(secrétaire  général  du  Comité  de  salut 
public  pour  les  poudres  et),  213,  214. 

Salpêtrière  (aliénés  envoyés  à  la),  2110. 

Salvi,  originaire  de  Venise,  conducteur  en 
chef  d'artillerie  dans  l'armée  de  la  Ven- 
dée, 762,  771  ;  sa  femme,  769-771. 

Salzard,  régisseur  des  Fermes  générales, 
1364,  1370,  1379,  1380,  1456,  1508-1510, 
1514,  1546-1549,  1554,  1556,  1557,  1559, 
1571,1574,1582. 

Sambat  (Jean-Baptiste),  juré  au  Tribunal 
révolutionnaire,  213,  214,  224. 

—  secrétaire  de  la  Société  des  Jacobins, 
481. 

Samson  (Charles),  capitaine  de  gendarme- 
rie, 6,  43. 


Sandos,  lieutenant  de  canonniers,  membre 

du  Club  des  Cordeliers,  49,  63. 
Sajnlot    (Adrien-Charles),    administrateur 

des  Domaines,  1568. 

—  (Etienne-René-Agnan),  adjoint  à  fer- 
mier général,  1380,  1454,  1552,  1554- 
1557,  1567-1583;  trésorier  du  Comité  de 
bienfaisance  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  1454, 1569. 

—  FoiNTENAiLLE,  frôro  d'Etieune-René- 
AgnanSanlot,  1577. 

Sannois  (citoyen),  de  la  section  de  l'Indi- 
visibilité, 1079. 

Sannois  (Seine-et-Oise).  —  Boucher,  141. 

Sans-Culotte  (président  de  la  section  de 
Marat,  costumé  en),  27. 

Sans-Culottes  (accaparement  du  beurre  au 
détriment  des),  85  ;  (étalage  de  dindes  et 
poulardes  insultant  à  la  misère  des),  188; 
d'Anet  (conversation  de  Delacroix  avec 
trois),  326. 

Sans-Gène  (Savole,  dit),  sergent  des  vo- 
lontaires de  Bourgogne  dans  la  Légion  de 
Mirabeau,  725. 

Santerre  (Antoine- Joseph),  commandant 
général  de  la  garde  nationale,  725,  1044, 
1762,1840,  1986,2088. 

—  (Jean-François),  frère  du  général,  2067, 
2074,  2118. 

—  (Mathieu),  marchand  gazier,  1773. 

—  (Théodore),  raffineur,  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  commune  de 
Bercy,  101. 

Santé UL  (Nicolas),  ex-grefTier  du  Grand 

Conseil,  988. 
Saône  (Belfort,  clef  des  départements  de 

la),  383. 
Saône-et-Loire.  —  Bataillon    (7^),  532, 

557. 

—  Comité  central  du  département,  320, 
321. 

Saphano  (chevalier  de),  772. 

Saphirs  provenant  des  églises  de  la  sec- 
tion des  Sans-Culottes,  923. 

Sapté  (Henry-Bernard-Catherine),  membre 
du  Parlement  de  Toulouse,  1202. 

Sardaigne.  —  Lieutenant  de  vaisseau  y 
envoyé  comme  parlementaire,  849. 

Sarde  (émigré  au  service  du  tyran),  1783; 
(projet  de  brûler  l'effigie  du  petit  tyran), 
489. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 
Sardes  (approvisionnement  des  troupes),      Saurey 


889 


370, 
Sargelet,  négociant  à  Barcelone,  978. 
Sarlat  (Dordogne).  —  Habitant,  726. 
Sarrazin,  marchand  de  vins,  999,  1001, 

1009,  1010. 
Sarreguemines    (Lorraine).  —   District 

(agent  national  du),  2017. 

—  Passage  de  l'émigré  de  Pange,  983. 

■ —  Pvésidance  d'Adam,  ancien  d'^puté, 
2017. 

Sarrette  (Bernard- Jean),  chef  de  la  mu- 
sique de  la  garde  nationale,  967,  1816, 
2038. 

Sarron  (Jean-Baptiste-Gaspard  Bochard 
de),  ex-président  au  Parlement  de  Paris, 
1169-1171,  1173,  1352,  1353,  1355. 

—  (citoyenne  Boucher,  surnommée  l'im- 
pudique), 225. 

Sarthe.  • —  Commission  militaire,  975. 

—  Député,  975. 

—  Directoire  du  Département,  975. 

■ —  Mission  du  représentant  Garnier,  823, 

1060. 
Sartiges  (Louis  de),  homme  de  lettres, 

2286, 2497, 2498. 
Sartine  (Charles-Marie-Antoine  de),  fils  du 

ministre,  ex-maître  des  Requêtes,  1012, 

2388-2393,  2488,  2489,  2491, 2550, 2554, 

2563. 

—  (Antoine-Raymond-Jean-Gualbert-  Ga- 
briel de),  lieutenant  de  police  de  Paris, 
ministre  de  la  Marine,  772,  2391,  2392, 
2488. 

Satin  turc  noir  (cidotte  de),  2564. 

Saucourt,  chef  de  la  comptabilité  des  ga- 
belles à  la  Ferme  générale,  1375. 

Sauf-conduit  à  Fabre  d'Eglantine,  pour- 
suivi par  ses  créanciers,  594,  597  ;  accor- 
dé à  des  allemands,  2099. 

Saultier,  officier  municipal  d'Ensisheim, 
417,  419. 

Saulxsures  (Vosges).  —  Action  méri- 
toire de  16  Sans-Culottes  de  cette  com- 
mune, 444-451. 

Saumon  gâté,  jeté  à  Saint-Germain-en- 
Laye,  122. 

Saumur  (Maine-et-Loire).  —  Comité  ré- 
volutionnaire, 1063,  1065. 

—  Présence  du  général  Salomon,  de  l'ar- 
mée des  Côtes  de  la  Rochelle,  349,  350. 

—  Séjour  d'Ancard,  hébertiste,  227. 


Antoine),    cordonnier,    membre 
du   Comité  révolutionnaire   de  la  sec- 
tion   (le    Bonne-Xouvrlle,     15'i,    2007 
2029,  2068. 

Saussay  (Seine-et-Oise).  —  Pourvoyeur 
du  marché  des  Quinze-Vingts,  94. 

Sautrot  ou  Sautereau  (Mario-Madeh'ine- 
Julie),  habitant  à  la  Chapelle  sous  Créoy- 
en-Brie,  139,  155. 

Sauvage  à  Paris  (montre  d'or  à  répétition 
et  quantième,  du  nom  de),  908. 

Sauvât,  président  de  la  Commission  mili- 
taire d'Huningue,  395,  390. 

Sauvé,  maçon,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Lombards, 
1112, 2079, 2090. 

Sauvigny  (Edme  Billardon  de),  ex-com- 
mandant des  Dragons  de  la  lîépublique, 
adjudant  général  à  l'armée  des  Alpes,  38. 

Savane  (citoyen),  correspondant  de  Fou- 
quier-Tinville,  79. 

Savard,  restaurateur,  Maison  Egalité, 
2152. 

Savarre  (citoyen),  détenu,  1030. 

Savart,  secrétaire  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Charonne,  2505. 

Savary,  traiteur,  rue  Saint-Lazare,  152. 

Savenay  (Loire-Inférieure).  —  Combats 
de  Westermann  avec  les  Vendéens,  566. 

Savergues,  entrepreneur  de  fourniture 
de  chaussures  pour  l'armée  des  Pyrénées, 
632. 

Savine  (marquis  de),  émigré,  1970. 

Savoie.  —  Annexion  projetée,  496. 

—  Entrée  des  Français,  725. 

Savole,  dit  Sans-Gène,  sergent  des  volon- 
taires de  Bourgogne  dans  la  Légion  do 
Mirabeau,  725. 

Savon  (défenses  à  Paris  de  laisser  sortir  le), 
90,  94, 102, 152, 162  ;  (denrées  échangées 
à  Paris  contre  du),  105;  (fabrication  à  la 
Villette  de),  152  ;  (murmures  des  femmes 
à  cause  du  manque  de),  115,  118,  123  ; 
(pillage  du),  63; 

Savouré  (Dominique),  officier  de  santé, 
président  de  la  Société  populaire  de 
Longjumeau,  102,  137. 

Savoyards  (chants  des),  462. 

Saxe  (Maurice  de),  maréchal  de  France, 
1452. 

Sceau  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la    Maison-Commune,  1203; 


890 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


(lu  DcparloiDoiiL  do  Faiis,  1203;  d»;  la 
socUoii  des  IMijucs,  1405. 
Sceaux-rUnité    (Seine).    —    Comité    de 
surveillance,  22:58. 

—  Maire,  lO'i,  22:58. 

—  INlanufaclure  d"  fayenco  et  de  jiorce- 
laine,  1148,  2019. 

—  Marclié  r.vx  bcrlir.rx,  20,  104,  109, 179, 
1072. 

—  Munieipalilé,  104,  1072,  1073,  2238, 

—  So(.irlé  i)0[)r,lairo,  22:58. 

Réelles  (idléraliou  criininelle  de),  329- 
:;:!!;  (ai)position  illégale  de),  1437  ;  (mi- 
srrc  des  gaidicns  des),  1147  ;  (substitu- 
tion do),  chez  Chabot  par  des  commis- 
saires du  Départcm.ent  et  de  la  Munici- 
palité, 700  ;  dans  la  section  du  Luxem- 
bourg (procès-verbaux  d'apposition  et  de 
levf^e  des),  2522  ;  du  Département  croi- 
sant ceux  du  Comité  révolu lionnaire 
de  la  soclicn  du  Faubourg-Montmartre, 
1640,  IGGG  ;  apposes  par  erreur  sur  l'ap- 
partement du  représentant  Chaudron- 
Roussau,  2056. 

—  apposés  à  la  campagne  de  Daugny,  ex- 
fermier général,  1546,  1551  ;  au  château 
de  Chambaudouin,  résidence  du  prési- 
dent Rolland,  1224  ;  au  château  do  Ma- 
Icsherbcs,  résidancc  do  Le  Pcletier  de 
Rcsam.bo,  1173,  1183  ;  au  château  do  la 
Rochc-en  -Brenil  chez  le  président  Sal- 
Ter,  1193,  1199  ;  au  couveiit  de  la  Misé- 
ricorde, 2515  ;  au  domicile  do  Bagneux, 
fermier  général,  1401,  1403;  de  Barré, 
citoyen  do  la  section  du  Contrat-Social, 
1931  ;  des  femmes  Beilogardc,  1783  ;  do 
la  fem.me  Bortaux  do  Vaugirard,  957  ; 
du  duc  de  Béthune-Charost,  979  ;  de  Bi- 
nétruy,  horloger,  960  ;  des  citoyennes 
Bissy,  2054  ;  du  baron  du  Elaisel,  1885  ; 
de  Bochard  do  Sarron,  premier  président 
d-a  Parlement  do  Paris,  1173, 1247-1249; 
do  Boula,  commissaire  de  police  do  la 
section  do  l'Arsenal,  1059  ;  do  Bourrée 
de  Corberon,  ex-président  au  Parlement, 
à  Touloise  et  à  Paris,  1173  ;  de 
Briquet,  agent  du  Comité  do  sûreté 
générale,  1106  ;  do  G.  Cahier,"  1967  ;  do 
Camus  de  la  Ouibourgère,  ex-consoiîler  au 
Park-mcnt,  1173,  1287;  de  Chambour- 
sier  et  Dumoulin,  citoyens  de  la  section 
de  la  Montagne,  1132  ;   de  la  duchesse 


de  Choiseul,  1165  ;  de  la  femme  Chur- 
chill, 2062;  de  Colin,  homme  d'affaires 
du  président  Nicolaï,  1046;  de  Colin, 
notaire,  1741  ;  do  Comte,  négociant, 
2458,  2460  ;  do  Couturier,  fermier  géné- 
ral, 1500,  1502  ;  d(;  C-rapart,  imprimeur, 
2015  ;  do  la  marquise  de  (jusscl  d'Am- 
boise,  1718  ;  de  Cugnot  de  l'Epinay, 
fermier  général,  1488-1490;  d^  De- 
laage,  fermier  général,  1385,  1388  ;  de 
Dflaliante,  adjoint  à  fermier  général, 
1567  ;  de  Dclille-Celin,  chanteur  au 
théâtre  de  BruUis,  1009  ;  d3  la  femme 
Dclormc-Marcuil,  1097  ;  do  Désirât,  ex- 
conscillor  au  Grand-Conseil,  1875  ;  de  De- 
vaux,  greffier  ou  commissaire  de  la  sec- 
tion do  Bonne  Nouvelle,  2330  ;  do  De- 
ville,  fermier  général,  1480,  1516;  de 
Douet,  lormier  général,  1644,  1645, 1647, 
1654,  1656,  1657,  1669,  1670  ;  du  citoyen 
Ducos,  2052  ;  do  Duport,  ex-consciller  au 
Pailement,  1173,  1212,  1213,  1217,  1218; 
d3  Dupuis,  receveur  des  mises  dans  la 
loterie  do  Cologne,  1876  ;  do  Dupuis  de 
Marcé,  ex-conseiller  au  Parlement,  1228, 
1230,  1231  ;  do  Fagnier  do  Mardeuil, 
ex-conseiller  au  Pailement,  1173;  de 
Ferrières,  trésorier  de  la  Société  dos 
Jacobins,  1113  ;  do  Févflat,  citoyen  de 
la  section  du  Mont-Blanc,  1048  ;  de 
Frcdy,  ex-conseillor  au  Parlement,  1173, 
1240-1242,  1245;  de  Galandré,  ancien 
financier,  1165  ;  de  Genest,  citoyen  de 
la  section  do  la  Montagne,  1030  ; 
do  Gombault,  trésorier  de  la  V^  di- 
vision do  gendarmerie,  2093  ;  do  Goujon, 
ex-commar.dant  en  second  du  bataillon 
dos  Filles-Dieu,  2129  ;  do  N.  do  Grand- 
m.aison,  agent  de  Choiseul,  1148  ;  de 
l'actrice  Grandmaison,  à  Charonne  et  à 
Paris,  2502-2504  ;  de  Gronne,  jeune, 
1879;  do  Grouchy,  1847.;  do  Guénaud, 
peintre,  1145;  dos  Hébertistes,  204, 
205;  d'Rérard,  marquis  d'Herauvilliers, 
974  ;  d'Hérault  do  Sèche  les,  343-347  ; 
d'Hervilly,  ex  -  maréchal  de  camp, 
1093  ;  d'Hocquart,  ox-premier  président 
do  la  Cour  des  Aides,  1089,  1308- 
1310,  1314;  d'Huisant,  volontaire,  1895; 
de  Lallemard,  libraire  sur  le  Pont-Neuf, 
1107  ;  do  Lamétrie,  1922  ;  de  Jaîdn, 
écuyer  du  Roi,  2385  ;  do  la  vicomtesse 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


801 


do  Langeron,  divorcée  de  Damas,  2404  ; 
dî  la  comtesse  d3  Larboiislo,  1145;  do 
Lattachc,  fis,  gérant  d  ;  la  siicccssioa 
Soubise,  2005;  de  Lavoisicr,  fermier  gé- 
néral, 1405, 140G, 1408, 1410, 1415, 1420; 
d  0  Le  Bas  d  3  Courniont,  fermier  général,  à 
Paris,  1443,  144G,  1449,  1451, 1455,  1450; 
à  Pomponne,  1443,  Î44u,  1450  ;  dî  la 
vc'jvc  Le  Bas  dî  Courniont,  à  Clic'iv- 
cn-l'Aunois,  1447  ;  à  Paris,  1451  ;  do  Le 
Compte,  maison  d3  France,  1926;  de 
Legendre,  administrateur  des  Postes, 
1015  ;  de  Lemoine  de  C]récy,ex-adniinis- 
trateur  des  Domaines,  2333  ;  de  Lenoir, 
ox-conseiller  au  Pailemcnt,  1173,  1293  ; 
d3  Lheureux,  avocat,  1777  ;  d^  Libaron, 
agent  de  change,  1849  ;  d)  Loiseau-Bc- 
ranger,  fermier  général,  1516  ;  d3  Lvlier, 
agent  national  d'i  Départem.ent,  802, 
803,  805,  809-812;  dj  Marsan,  rentier, 
2467,  2469,  2470  ;  du  citoyen  Martin, 
1774;  dî  Maupertuis,  196S  ;  d^  Mtlit, 
gentilhomme,  1134  ;  d3  Mercier,  fermier 
général, rue  Bergère,  1600,  1601,  1607, 
1609,  1612,  1613,  1617,  1618,  1621,  1639, 
1640  ;  à  sa  campagne  dî  Grégy,  1625, 
1628;  d3  Mole  di  Champlàtreux,  ex- 
président au  Parlement  de  Paris,  1173, 
1279,  1280;  d)3  femmes  Moully  et 
Muzy,  parentes  d'émigrés,  1165;  de  la 
femme  du  conseiller  Neuvillet,  2119; 
de  M.  de  Nivernois,  2516;  d'Ormesson- 
Noyseau,  ex-président  au  Parlement, 
1173,  1258,  1263,  1263,  1270  ;  du  comte 
de  Nort,  1337-1339  ;  de  Parseval  de 
Frileuse,  fermier  général,  à  Mantes, 
1461, 1464, 1504  ;  de  Pascaud-Givry,  do- 
tenu  aux  Camus,  1107  ;  de  Pasquier, 
cx-consciller  au  Parlement,  1185;  de 
Paulot,  agent  des  Loteries  de  Cologne, 
1737  ;  do  l'abbé  Perrignon,  1084  ;  dî 
Pierrot,  ex-conseiller  au  Parlement  de 
Nancy,  1015  ;  de  Plantier,  économe  des 
Incurables,  797  ;  dé  Pottier  de  Lille, 
imprimeur,  2343,  2354,  2355  ;  de  Prévost 
d'Arlincourt,-  ferm.ier  général,  1484;  de 
Puissant,  fermier  général,  à  Paris  et  à 
Bezons,  1425-1423, 1430, 1431;  deReghat, 
commissaire  des  guerres,  1891  ;  de  Re- 
nault, papetier,  2315  ;  de  Robin,  citoyen 
de  la  section  de  la  République,  2060;  de 
Rolland,  ex-président  des  Requêtes  du 


P;dais,  1173  ;  de  Rcus.-.el,  arcl-.itecte  d  i 
d'^partement  do  la  Guerre,  1900;  de 
'-•a'iuguct  (rEs])ag:îac,  e.'c-conseiilfr  au 
Pail'oment,  1173  ;  du  prince  de^^;;int-M;::!- 
ris-Monlbarrcy,  2404-2411  ;  d  .'  la  famille 
Sainte- Amaranlhe,  2380  ;  de  Saleure  do 
Giizioux,  fermier  g'iiéral,  1  402-ri9'i  ;  du 
prCbident  Saîlicr,  à  Semur,  1173;  d> 
Kar.lot,  adjoint  à  fermier  g('nérrJ,  1560, 
1577,  1581  ;  du  général  Santorre,  1986  ; 
de  Santevl,  cx-grefTier  du  Grand  Cionseil, 
988  '.  de  Sarrette,  chef  d?  la  musique  d' 
la  gardo  nationale,  2038;  d'  Tsinion,  né- 
gociant, 1976;  d  braillard,  horloger,  960; 
d  :•  Tcstulat,  avoué  aux  Tribunaux,  2 102  ; 
du  représentant  Turreau,  2139  ;  d  '  la 
femme  Vanrobais,  1002;  d^  Vaudin, 
maire  d'Epinay,  1805  ;  do  Vente,  ft-r- 
mier  général,  1472,  1473  ;  d'Yves  Ver- 
due,  1834  ;  de  Verdun,  fermier  général, 
1525-1528  ;  de  Warin,  de  la  r.cctioi:  d  s 
Lombard  ^  2U!6;  d'S  fermiers  généran:;, 
1381  ;  au  mi'.ustère  d^  riatériev.r  (levée 
dos),  1078. 

—  sur  l'appartement  d'Ango  de  Fiers, 
1155;  do  la  feirm:»  Doscoings,  602, 
608,  611-614,  617,  623,  62'i,  627; 
d?  la  femme  d"Eprémesnil,  2'j'<9  ;  de 
Fraiiçois  Guyot,  1153;  di  comte  d'Ué- 
rouville,  1899  ;  d'Isabeau  d^  La  Vergue, 
1771  ;  de  Montcloux,  fermier  général, 
1435,  1436  ;  sur  sa  maison  do  campagne, 
1437,  1438  ;  d:*s  citoyennes  Pasquier, 
1154  ;  dî  Pache,  2040  ;  do  Saint-Amand, 
fermier  général,  14:'.2  ;  do  Vasilière,  se- 
crétaire do  Jnlien  d'  Toulouse,  7  40  ;  de 
Vincent,  secrétaire  général  de  la  Guerre, 
2130. 

—  sur  l'argenterie  de  l'émigré  La  Vaupa- 
lière,  1002. 

—  sur  la  bibliotlièque  d)  Beckfijid,  an- 
glais, 931  ;  do  Char.lin,  1132. 

—  sur  les  bijoux  Ir-ouvés  d.uis  le  ba^^r.ige 
d)Dicdorichsoa,  763. 

—  sur  la  boutique  de  Lîilleniand,  libraire 
au  Pont-Neuf,  1117. 

—  sur  le  bureau  d^  Fricault,  é.ilrepre- 
ncur  d.^  l'éclairajo  di  la  ville  do  I»a- 
rir,,  1575;  sur  los  bureaux  d^  b  Compa- 
gnie d'assurances  sur  la  vie,  2274. 

—  sur  la  caisse  de  Lemaire,  notaire,  2036  ; 


891 


TiVBLE  ALPHABÉTIQUE 


sur  la  caisse  rcnformant  le  diamant,  dit 
le  Régent,  1955  ;  sur  une  caisse  apparte- 
nant à  Duclos-Dufresnoy,  1011. 

—  sur  les  caves  du  citoyen  Cérest,  1014; 
de  Jauge,  banquier,  2444  ; 

—  sur  la  chambre  de  Lcscuycr,  musicien, 
2422. 

—  sur  la  correspondance  de  Sitlig,  consul 
de  Hollande,  745. 

—  sur  les  effets  du  citoyen  Abraham,  1161  ; 
de  la  citoyenne  Boullongne  Chauvelin, 
1803  ;  de  Junius  Duperron,  967  ;  de  Ter- 
rier, officier  invalide,  942  ;  de  Maledent- 
la-Bastille,  968  ;  de  M.  de  Mercy-Argen- 
teau,  348  ;  de  Paguès,  employé  à  la 
Poste,  1845  ;  de  Rouhette,  père  et  fils, 
1340,  1343-1345  ;  du  général  Santcrre, 
1762  ;  de  Sarrette,  chef  de  la  musique  de 
la  garde  nationale,  967  ;  du  général  Wes- 
termann,  585,  586,  588,  591,  843  ;  de  la 
femme  Zacharie,  1748  ;  de  trois  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
deBrutus,  946. 

—  sur  rimprimcric  de  Duplain,  1923  ;  de 
Pottier  de  Lille,  1962,  1963,  1997,  2006, 
2062,  2122,  2344-2347,  2352,  2353. 

—  sur  le  logement  de  Danton,  passage  du 
Commerce,  319. 

—  sur  les  magasins  de  la  Compagnie  des 
Indes,  630,  631  ;  sur  les  magasins  et  ate- 
liers de  Garnery,  imprimeur -libraire, 
969,  997  ;  sur  les  magasins  et  presses 
d'imprimeurs-libraires,  1012. 

—  sur  la  maison  de  Danton  à  Sèvres,  312  ; 
sur  la  maison  Le  Couteulx,  place  des 
Piques,  2086  ;  sur  la  maison  de  Men- 
jaud,  ex-juge  de  paix  de  la  section  des 
Tuileries,  à  Verrières,  2053  ;  sur  la 
maison  de  campagne  du  fermier  général 
Parcel-Saint-Cristau,  à  la  Ferté-sous- 
Reuilly,  1440  ;  sur  les  maisons  des 
fermiers  généraux,  1369. 

—  sur  les  marchandises  servant  à  l'indus- 
trie du  représentant  Lecointre,  725. 

—  sur  les  meubles,  papiers  et  effets  de 
François  Chabot,  645-647,  656,  674,  690, 
700,  702-704,  707  ;  sur  les  meubles  et 
effets  de  Delacroix,  député,  328-332. 

—  survies  papiers  de  divers  individus. 
Voir  au  mot  Papiers. 

—  sur  les  papiers  des  accapareurs  de  mon- 
naie d'or  et  d'argent,  1003  ;  d'avocats 


d'Anvers,  1058  ;  des  Belges  réfugiés, 
1040,  1041  ;  de  citoyens  de  la  section 
dos  Lombards,  1112;  de  citoyens  delà 
section  de  la  République,  995  ;  de  com- 
missaires des  guerres,  complices  de 
Ronsin,  1042  ;  de  la  compagnie  d'Espa- 
gnac,  781,  789  ;  des  Dantonistes,  310  ; 
de  faiseurs  d'affaires  et  gens  de  loi, 
987  ;  des  hommes  d'affaires  de  Mont- 
boissier,  1119  ;  du  maire  d'Huningue, 
396  ;  de  la  Municipalité  de  Paris,  1277; 
de  nobles  suspects,  1124. 

ScELLiER  (Gabriel-Toussaint),  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  10^  34,  51,  73, 
103,  107,  111,  117,  127,  141,  142,  181, 
205, 239, 241, 822, 899, 1362, 1476, 1479, 
1482, 1491, 1495, 1496, 1498, 1501,  1503, 
1506,  1515, 1517, 1533, 1565,  2299. 

SchafThouse  (Suisse).  — Parti  aristocrate 
443. 

ScuÉRER  (Barthélemy-Louis- Joseph),  gé- 
néral, commandant  la  division  du  Haut- 
Rhin,  357-359,  369,  396,  398, 411. 

Schlestadt  (Alsace).  —  Maire,  492. 

ScHLisTER  (Aubépine),  directeur  de  la  ré- 
gie nationale  de  l'enregistrement  à  Por- 
rentruy,  437,  440,  441. 

SciiLUTER,  Hambourgeois,  1025. 

Schneider  (Euloge),  ex-accusateur  public 
près  le  Tribunal  criminel  de  Strasbourg, 
379,  492,  503. 

ScHonT  (BouGARELLE-),  aucicn  curé  de  la 
Villette,  1800. 

ScHOEL  (citoyen),  client  de  l'avoué  Gor- 
guereau,  1090. 

ScHOENAu  (citoyen),  prisonnier,  442. 

ScHOENFELD  (juif  S  autrichiens,  anoblissons 
le  nom  de),  754,  755,  759,  760. 

ScHuLTz,  payeur  de  l'armée  à  Bourg-Libre, 
434. 

ScHWERDFEGER  (Jean-Ferdinaud),  citoyen 
de  la  section  de  Popincourt,  156. 

ScHWEVER  (Mathieu),  cordonnier,  1704, 
1842. 

SciARD,  détenu  dans  la  maison  d'arrêt  de 
Fontainebleau,  1908, 1993. 

ScipioN,  vaincjueur  de  Carthage,  563. 

Scorbut  gagné  dans  un  cachot  à  la  Force, 
2457. 

Scribe  (G.),  secrétaire-greffier  de  la  muni- 
cipalité d'Arcueil,  2496. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Scribes  (Henri),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire du  2°  arrondissement,  739. 

Scrutin  épuratoire  (nécessité  de  soumettre 
les  officiers  de  la  Légion  du  Nord  à  un), 
551  ;  (officiers  du  bataillon  de  l'Unité  éli- 
minés par),  63  ;  lors  des  élections  au  Con- 
seil général  de  la  Commune,  63  ;  (Froi- 
dure, soumis  au),  2511  ;  (Hérault  de  Sc- 
chelles,  comme  membre  de  la  Société  des 
Jacobins,  soumis  au),  481  ;  des  mem- 
bres du  Comité  do  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  1009  ;  des  sections, 
958. 

Skbé,  chirurgien,  procureur  de  la  commtmc 
de  Lacaune,  639. 

Séchelles  (citoyenne),  mère  du  représen- 
tant Hérault  de  Séchelles,  455. 

Sécheresse  (manque  de  légumes  secs  à 
cause  de  la),  105. 

Secours  aux  veuves  de  la  journée  du 
10  août,  1535  ;  des  pauvres  honteux 
(examen  des  demandes  de),  2525. 

Secrétaire  à  cylindre  chez  Lavoisier  (récla- 
mation par  le  Comité  de  salut  public 
d'un),  1415. 

Section  des  Amis  de  la  Patrie,  158,  933, 
967,  1292,  1293,  1353,  1735,  2009,  2244, 
2285,2471,2473,2475. 

—  des  Arcis,  954,  1095,  1096,  1881,  1897, 
2011,2115,2118,2283,2284. 

—  de  l'Arsenal,  94,  165,  1037,  1059,  1254, 
1340,  1342-1346,  1349,  2176,  2177. 

—  de  Beaurepaire,  1006,  2318. 

—  de  la  Bibliothèque,  2388. 

—  de  1792,  632,  1257,  2170,  2342,  2430, 
2496-2500,  2505. 

—  de  Bon-Conseil,  8,  791-794,  796,  798, 
800,  802,  940,  949,  957,  1063, 1163,2178. 

—  de  Bondy,  56,  879,  959,  1012,  1052, 
1057,  1116,  1119,  1169,  1171-1173,  1177, 
1180,1185,  1186,  1188,  1193, 1194,  1198- 
1200, 1202-1206,  1208,  1210,  1219,  1224, 
1225,  1228,  1231,  1232, 1234, 1237,1240, 
1243, 1278, 1279,  1289, 1290,  1293,  1294, 
1296, 1303, 1341, 1342, 1344, 1350, 1836, 
1973-1975,  2032,  2093,  2096,  2098,  2234, 
2342. 

—  de  Bonne-Nouvelle,  80,  154,  175,  203, 
239,  1094,  1183,  1706,  2007,  2123,  2190, 
2336-2339,  2433,  2444,  2550. 

—  du  Bonnet-Rouge,  80,  169,  797,  996, 
1002, 1003, 1025, 1036, 1144, 1145, 1154, 


893 

1488, 1888, 1990, 1991, 2014, 2072, 2087, 
2180,  2461. 

—  de  Brutus,  291,  602,  605,  607-610,  G20- 
623,  634,  917,  946,966,976,991,  lO'ij, 
1048,  1121,  1139,  1145,  1154,  1383, 
1499, 1500,  1502,  1720,  1873, 1883,  1892, 
1973,  2181,  2467-2470. 

—  delaButte-des-Moulins,  725,  2480. 

—  Chalier,  912,  1916,  2182. 

—  des  Champs-Elysées,  2G,  176,  1059, 
1119, 1145, 1161, 1470, 1582, 1761,  1790, 
1823, 1829, 1943, 2020, 2027,  2118,  2225, 
2400,  2402-2410,  2412,  2413, 2416. 

—  de  la  Cité,  90,  139,  155,  196,  989,  991, 
1003,  ion,  1127,  1817,  1921,  2085,  2302, 
2304, 2308, 2315, 2316, 2318,  2320. 

—  du  Contrat-Social,  736,  957,  1015,  1019, 
1022, 1034, 1043, 1044, 1072,  1087,  1117, 
1488-1491,  1694,  1768, 1820-1822,  1832, 
1845,  1931,  1944,2040,2171. 

—  dite  des  Cordeliers,  63. 

—  de  la  Croix-Rouge,  2523. 

—  des  Droits-de-l'Homme,  209,  848,  1034, 
1090, 1687,  1699, 2069, 2196. 

—  des  Enfants-Rouges,  2337. 

—  du  Faubourg-Montmartre,  176,  780, 
1169, 1173, 1228, 1234, 1507, 1513,  1515, 
1600-1605,  1607,  1609,  1613,  1616-1618, 
1620,  1621,  1623, 1625-1628,  1632,  1640, 
1643,  1646,  1648-1651,  1654-1657,  1659, 
1660, 1667-1669,  1672,  1693,  2030,  2068, 
2102,  2203,  2385,  2417-2420. 

—  du  Faubourg-du-Nord  ou  du  Nord,  12, 
153,  880,  1115,  1942,  2051,  2263,  2396, 
2437,  2444. 

—  des  Fédérés,  980. 

—  du  Finistère,  84,  947,  948,  1050,  1095, 
2052,  2066,  2124,  2173, 2550. 

—  de  la  Fontaine-de-Grcnelle,  942,  988, 
1042, 1148, 1162, 1246,  1247,  1258,  1262, 
1266,  1267,  1269-1271,  1273,  1275-1281, 
1283-1285,  1666,  1751,  1793, 1824,  1919, 
2028, 2060, 2192. 

—  delà  Fraternité,  182,  1134,  1149,  1158, 
1234,1235,2172. 

—  des  Gardes-Françaises,  176,  192,  881, 
889,  905,  1025,  1038,  1148,  1989,  2081, 
2215,  2523. 

—  de  la  Grange-Batelière,  2388. 

—  des  Gravilliers,  565,  585,  586,  588,  591, 
1059,1136,1786,1953,2092,2106. 

—  dite  du  Gros-Caillou,  2117. 


894 


TAÈLtC  At.PIIABÈTIQUË 


1012, 
2127, 


îoni, 


-  ao  Guillauiiio-TiU,  027,  995, 1018, 1025, 
1076,  ll'iO,  1225,  1709,  1767,  1795,  1812, 
1954, 1976, 2200, 2428, 2429. 

-  (!•  l:i  l[::Il'>;uix-Bh's,  145,  888, 
1  11:î,  !50'i,  1777,  1794,  1815,  1972, 
2179,  2;}.S9,  21)90,  2;{92,  2489,  2490. 

-  (U>s  lli.llos,  977. 
(U^rilommo-Armc'",  102,  18;?,  28:î, 

1105,  1173,  1287,  1307,  1337,1338,  1401, 
1403,  1989, 2049, 2103,  2121,  2246. 

-  (!','  n-'.divisinililr,  3,  10,  989,  1052, 
1079,  1141,  1211-1216,  1218,  Î220,  1221, 
1237-1240,  1243,  1254,  1304-1313,  1315- 
1317,  1321,  1353,  1437,  1688,  1836,  1891, 
1899, 1958, 2015, 2068,  2118,  2119,  2226. 

-  (l>s  Iiivali(l\s,  187,  979,  907,  133;!,  2247, 
2362,  2363,  2365-2367,  2372. 

■■  Le  Polotior,  248,  345,  769,  770,  987, 
1025,1057,1068,1072,  1082,1121,  1151, 
1421,  1428,  1430,  1431, 1471-1473,  1475, 
1518, 1525-1528,  1530,  1582,  1705,  1724, 
1784, 1917, 1937, 1963, 1969,  2000,  2006, 
2029, 2043, 2060,  2062,  2098,  2122,  2132- 
2141,  2144,  2146-2148,  2161,  2242,  2274, 
2277, 2270, 2288, 2289, 2292, 2298, 2341, 
2343,  2348-2355,  2357,  2359,  2390,  2391, 
2393,  2431-2438,  2445, 2478, 2479, 2481, 
2501-2504,2554. 

-  des  Lombards,  947,  1095,  1112,  1615, 
1633, 1634, 1697, 1760,  1908,  1909,  1992, 
2003, 2016, 2053,  2079,  2090,  2125,  2159, 
2245,  2325. 

-  du  Louvre,  894. 

-  du  Luxembourg,  1059,  2512-2517,  2522- 
2527,  2529,  2530. 

-  du  Mail,  725,  2426. 

-  de  la  Maison-Commune,  968,  989,  1114, 
1203,  1204,  1760,  2033, 2044. 

-  de  Marat,  5,  15,  19,  20,  25-27,  30, 
33,  34,  37,  40,  41,  46,  50,  60,  96,  155,  157, 
161,  162,  182,  186,  205,  209,  214,  319, 
788,  930,  972,  1036,  1127,  1737,  1815, 
2208.   . 

-  des  Marchés,  8,  9,  13,  09-71,  879,  880, 
915,976,  2191,  2547. 

-  de  la  Montagne,  111, 143, 188,  739,  940, 
974,  991,  999,  1009,  1025,  1030,  1044, 
1068,  1102,  1116,  1121,  1132, 1136, 1152, 
1156,  1161,  1432,  1433, 1405, 1492-1495, 
1558,  1582,  1755,  1789,  1903,  1934, 2080, 
2082, 2085, 2100, 2110, 2112, 2152, 2158- 


2163,  2220,  2273,  2275,  2276,  2'i61-2463, 
2508. 

—  du  Mont-Blanc,  152,  348,  948,  969, 
1048,  1054,  1055, 1059, 1063, 1056-1082, 
1093,  1107,  1117,  1383, 1385, 1388, 1389, 
1392-1395,  1442-1451,  145;M456,  1459, 
1544-1546,  1550,  1552,  1555,  1561,  1568, 
1569,  1571,  1574-1581,  ISTi,  1912,  1979, 
2025, 2037, 2089, 2128,  2195,  2479. 

—  d'.te  de  Montmartre,  1987,  1988. 

—  di;  Moutreuil,  11,  152,  156,  184,  1383, 
2200. 

—  di  Muséum,  213,  1025,  1133,  1733, 
2083,  2217,  2547.        ♦ 

-^  d^  Muliii:;-Scovcla,  36,  43,  48,  174,  200, 
275,  707,  960,  991,  1025,  1041,  1750, 
1771, 1785, 1822, 1831, 1898, 1946, 2005, 
2029,  20G0,  2i;;5,  2197. 

—  do  robscrvatcirc,  12,  153,  883,  948, 
972,  974,  1120,  1141,  1696,  1885,  2125, 
2174. 

—  do  l'Oratoire,  909,  1139. 

—  du  Panthéon-Français,  32,  48,  1082, 
1148, 1155, 1104, 1705, 2019, 2036, 2180. 

—  dos  Piques,  108,  170,  170,  321,  343- 
340,  386,  491,  799,  999,  1014,  1102, 
1117,  1129,  1142,  1160,  1173,  1185- 
1187,  1405,  1406,  1408, 1412, 1414-1420, 
1435,  1436,  1477,  1516,  1517,  1582,  1748, 
1803, 1962, 2080, 2237,  2336,  2343,  2345, 
2346, 2353, 2357,  2368,  2369,  2382,  2383, 
2442-2444,  2446,  2449, 2451. 

—  Poissonnière,  152,  153,  991,  1058,  1270, 
1601-1603,  1605, 1007, 1609, 1611, 1627, 
2183,  2466. 

—  du  Pont-Neuf,  174. 

—  de  Popincoiirt,  57,  90,  156,  1048,  1049, 
1063,  1112,  1708,  2052,  2206, 2537-2540, 
2542. 

—  d-s  Postes,  725. 

—  d3S  Quinze-Vingts,  1,  11,  156,  196, 
1797, 2118, 2202, 2206. 

—  do  la  République,  152,  166,  170,  171, 
176,  328-330,  601,  655,  656,  658,  659, 
674,  694,  695,  697,  700,  704,  705,  715, 
751, 753, 761, 789, 995, 1059, 1754, 1834, 
1837,  1849, 1945, 2066, 2129, 2219, 2464. 

—  de  la  Réunion,  1025,  1228,  1230-1232, 
1338, 1339, 1852, 2216. 

—  Révclutionnaire,  174,  940,  991,  1716, 
1993,  2201. 


—  des  Sans-Culottes,  78,   163,  197, 
923,  1120,  1164,  2187. 

—  du  Temple,  790,  1011,  1057,  1188,  1353, 
2209. 

—  des  Tuileries,  164,  176,  320,  330,  335, 
336,  645,  647,  700,  752,  850,  948,  969, 
1011,1058,1099,  1103,  1113,1114,1165, 
1561, 1564, 1565,  1567,  1835,  1848,  1870, 
1926,2002,2010,2053,2058,  2063,  2156, 
2289,2333,2358,2385,2396,  2421,  2444, 
2446,2509-2511. 

—  de  l'Unité,  49,  58,  G3,  66,  94,  174,  192, 
851,938,  968,  1062,  1117,  1155,  1164, 
1771,  1844, 1925,  1929, 2004,  2027,  2029, 
2069,  2086,  2151,  2175,  2193. 

Sections  (achats  clandestins  à  Moallhéry 
par  les  délégués  des),  105  ;  (beurre  et 
œufs  envoyés  du  marché  do  Méréville 
aux),  193  ;  (convocation  dans  une 
salle  de  l'Evèché  des),  63  ;  (inquiétudes 
sur  les  subsistances  semées  dans  les), 
162  ;  (lettre  circulaire  du  Comité  de 
sûreté  générale  aux),  1724;  (le  Marché- 
Neuf  servant  à  trois),  156  ;  (mise  en 
jugement  des  députés  Girondins  de- 
mandée par  les),  2511;  (procès-verbal 
de  l'Assemblée  générale  de  la  section 
des  Champs-Elysées  envoyé  aux),  26; 
(procès- verbaux  des  opérations  confiées 
par  le  Comité  de  sûreté  générale  aux), 
1933;  (provocations  à  l'insurrection 
dans  les),  214  ;  (recherche  des  accapa- 
reurs de  mopnaie  dans  les),  1903;  (ten- 
tatives d'achat  de  denrées  par  des  dé- 
légués des),  108);  réunies  (bataillsn  des 
cinq),  532. 

—  du  Faubourg-Saint- Antoine  (pétition 
des),  à  la  Convention  après  l'attentat 
d'Admiral,  2206. 

Sedan.  ^ —  Congé  y  délivré  à  Admirai,  2170. 

—  Conseil  général  de  la  Commune,  1772. 

—  Négociant,  998. 

• — Officiers  municipaux,  1772. 

Seguier  (Antoine- Jean-Mathieu),   fds   de 

l'avocat  général,  2009. 
Seguin  (succession),  717. 
Seigkan-Sèiie  (Jean-Baptiste),  lieutenant 

de  gendarmerie,  320,  321. 
Seigneur,  épicier  et  voiturier  à  Provins, 

173. 
Seine.  —  (Abondance  des  récoltes  depuis 

le  Var  jusqu'à  la),  1695. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 

808, 


895 


Seine-Inférieure.  —  Achat  do  grains  on 
Angleterre  pour  le  d'^partemcnt,  24  i4. 

—  Bataillon  do  volontaires  (4^),  1753. 

—  Comité  d?  fiurveillance  du  départonioiit, 
598. 

Seine-et-Marne.  —  Laitières  (trafic  djs), 
100. 

—  Maisons  d,'  campagne  d  i  d '^parlement, 
100. 

Seine-et  Oise.  —  Assemlilée  électordlo 
d  i  département  476-478. 

—  Cherté  du  pain,  726. 

—  Département(adininistratoursdu),22il; 
(commissaires  de  la  section  Le  Peletier 
dans  le),  1426;  (influences  aristocrati- 
ques dans  le),  140. 

—  Député  (Hérault  do  Séchelles),  476-478. 

—  Noble  retiré  dans  le  département,  2087. 
Seinty  (Chrétien-Louis),  négociant,  1292. 
Sels  en  Suisse  parle  Haut-Rhin  (entraves h 

l'exportation  des),  431  ;  (expédition  par 
les  salines  de  la  Mcurthe  de),  436. 

Sem  (Hébert,  de  la  descendance  de),  683. 

Semée,  inspecteur  de  Police,  2540. 

Semillard,  soldat  de  la  première  réqui- 
sition, 2003,  2016. 

Séminaire  des  Irlandais,  2282. 

Semur  (Côte-d'Or).  —  Agent  national 
du  district,  1197,  1200. 

—  Directoire  du  district,  1191,  1192. 

—  Maire,  1193. 

—  Maison  de  Salîier,  ex-président  do  la 
Cour  des  Aides  de  Paris,  1173. 

—  Officiers  municipaux,  1193. 

Senac  (femme),  1117  ;  (Jean-Marie-Ga- 
briel), son  fils,  1151. 

Senard  (Gabricl-Jérùnic),  commissaire  du 
Comité  do  sûreté  générale,  1949. 

Senecou>'t  (Oise).  —  Habitant,  94. 

Senf.ff  (Jean-Baptiste  de  Pestue,  comte 
de),  944. 

SenJis  (Oise).  —  Commissaire  du  pouvoir 
exécutif,  487. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  128, 

—  District,  1496,  1582. 

—  -  Garde  nationale,  128. 

—  Habitants,  128,  185. 
--  Hôpital  militaire,  2080. 

—  -  Municipalité,  128. 

Prix  du  beurre  et  des  œufs,  90. 

—  Rue  Rougemaille,  128. 

—  Société  populaire,  128. 


896 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Sennecey-le-Grand  (Saùnc-ct-Loire).  — 
Société  populaire,  300. 

Senneyille  (Piorro-Roux  Maillot,  dit), 
libraire  au  Jardin  de  l'Egalité,  1112. 

Senoaes  (pays  de)  (Vosges),  452. 

Senonnes    (Pierre-François    Lamotte, 
marquis  de),  1160. 

Senozan  (Anne-Nicole  Lamoignon,  mar- 
quise de),  1882, 2058. 

Sévignon  (marquis  de  la  Giiche  se  ca- 
chant sous  le  nom  de),  1937. 

Sens  (Yonne).  —  Grand  vicaire  et  cha- 
noine, 1037. 

Sepero  (montre  d'or  guillochée,  du  nom 
de),  1588. 

Sepiier,  médecin  saxon,  détenu  au  Luxem- 
bourg, 317. 

Séquestre  des  biens  des  fermiers  généraux, 
1370,  1393,  1456,  1551,  1571,  1574  ;  du 
mobilier  de  Merle  d'Ambert,  maréchal 
de  camp,  799. 

Sera  Colmer  (femme),  suspecte,  1037. 

Seran  (Julie),  détenue,  966. 

Serein  ne,  ex-caporal  au  1^"^  bataillon  de 
Seine-et-Oise,  2205. 

Sérent  (Armand-Sigismond-Félicité- Ma- 
rie, comte  de),  ex-Constituant,  1752. 

Sergent  (Antoine-François),  député  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  595. 

Serilly  (Antoine-Jean-François  Megret 
de),  1323,  1332. 

Sermon  prononcé  à  Colmar  par  l'évêque 
du  Haut-Rhin,  389. 

Sermons  composés  pour  des  étrangers  par 
Chabot,  638. 

Serpaud  (Jacques),  détenu  à  la  Force,  630, 
632. 

Serra  (Jean-Baptiste),  agent  à  Gênes,  496. 

Servais,  volontaire  au  poste  du  quai  de 
l'Ecole,  2083. 

Servan  de  Gerbey(  Joseph),  minist  e  de 
la  Guerre,  501,  502,  570,  571,  574,  594, 
59"6,  599,  638,  2518. 

Servant  (Claude),  porteur  d'eau,  de  la 
section  des  Lombards,  1112,  2125. 

Seurre  (Côte-d'Or).  —  Envoi  d'or  par  la 
commune,  1058. 

Sèvres  (Seine-et-Oise).  —  Bouchers,  109, 
112. 

—  Comité  de  surveillance,  109,  110,  112, 
114,312,1723. 

—  Fabrications  criminelles,  1723. 


—  Habitants,  109,  1057. 

—  Habitation  de  Lccointre,  725. 

—  Juge  de  paix,  110. 

—  Maison  de  Danton,  312. 

■ —  Manufacture  de  porcelaines,  112,  114. 

—  Municipalité,  109,  110. 

—  Société  populaire,  2269. 

—  Verrerie,  2304. 

Seymandi  (Gaspard),  détenu  à  Saint-La- 
zare, 80. 

Sezille,  défenseur  ofiicieux,  1387,  1399, 
1402, 1404, 1412, 1465, 1407,  1469,  1578. 

Siblot  (Jean),  officier  municii)al  de  Belle- 
ville,  91. 

Siège  de  Landau  (mémoire  du  général 
Trcich  sur  le),  1963,  1998,  2346,  2347. 

Sifflard  (Jean),  perruquier,  21,  41. 

Signalement  d'Hérault  de  Séchelles,  340  ; 
de  Charles-Adrien  Prévost  d'Arlincourt, 
fermier  général,  1591,  1594  ;  de  Soulès, 
officier  municipal  de  Paris  en  missi  n, 
2519  ;  de  Viart,  chargé  de  mission  à 
Londres,  2423. 

Signatures  (ordres  d'arrestation  devant 
porter  sept),  1279, 1280. 

Suas  (Prosper),  adjoint  à  la  4^  division  du 
ministère  de  la  Guerre,  390,  446,  539, 
546,  1136. 

Sijean  (Aude).  —  Société  montagnarde, 
289. 

Silésie  (drap  gris  de),  2562,  2563. 

SiLLY  (Abraham- Justin),  notaire  à  Paris, 
1815. 

—  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1037. 

Simon  (Antoine),  officier  municipal,  ex- 
gouverneur du  petit  Capet,  54,  2553. 

—  (Jean-Henry),  dit  Mesnil-Simon,  ex- 
capitaine de  cavalerie,  2478. 

— ■  (Louis- André),  peintre  à  Paris,  894. 

—  (Pierre),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Montagne, 
1789,   2276. 

—  (Samuel),  graveur  en  pierres  fines  à 
Paris,  918. 

—  négociant,  faubourg  Poissonnière,  1976. 

—  président  de  la  Société  populaire  d'Ar- 
cis-sur-Aube,  278. 

—  secrétaire-adjoint  de  la  section  de  Mu- 
tius-Scevola,  2197. 

SiMOND  (Philibert),  député  duBa^-Rhin  à 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


897 


la  Convention  nationale,  259,  260,  483, 

653,  836,  8M. 
SiMONET.  logeur  de  Westermann,  568. 
Simonin,  capitaine   de  la   section   armée 

des  Aniis-de-la-Patrie,  2473. 
SiMONNET  (Nicolas),  cordonnier,  membre 

du  Comité  révolutionnaire-  de  la  section 

Poissonnière,  152. 
SiMONNiN    (Henriette),  femme   de   Chau- 

METTE,  agent  national,  883. 
SiNAR,  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 

2126. 
SiNER,  avocat  d'Anvers,  1031. 
SiREJEAN,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté 

générale,  883, 1075,  1084, 1097, 1127. 
Siérentz  (Alsace).  —  Détachement  d'ar- 
tillerie, 460. 
Sisteron    (Basses-Alpes).   —    Comité  de 

surveillance,  1082,  1083. 
• —  Conseil  général  de  la  commune,  1142. 

—  Receveur  du  district,  1142. 

—  Société  populaire,  1142. 

SiTTiG,  consul  de  Hollande  à  Paris,  745. 

Snouk,  réfugié  Belge,  1031. 

Sobre  (Jean-Baptiste-Laurent),  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Maison-Commune,  1203. 

SocHARD,  marchand  de  vins  de  Bordeaux, 
1731. 

Société  des  Amis  des  Arls,  1596. 

—  des  Amis  du  Commerce  (liste  dos  m  m- 
bros  de  la),  2446. 

—  des  Amis  de  la  Constitution  (admission 
d'Hérault  de  Séchelles  dans  la),  474  ; 
des  Amis  de  la  Constitution  de  1793, 
d'Agen,  293. 

—  des  Amis  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité 
aux  Jacobins,  2199  ;  (scrutin  épuratoire 
subi  par  Hérault  de  Séchelles  à  la),  481. 

—  des  Amis  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité  de 
Grenoble,  725  ;  de  Poitiers,  560. 

—  des  Amis  de  la  République,  affihée  à 
celle  des  Jacobins,  2266. 

—  des  Amis  do  la  Vérité  chez  la  baronne 
d'Aelders,  723. 

—  de  la  brasserie  de  Suresnes,  2474. 

—  de  la  Chaumière  dans  la  section  de 
l'Homme-Armé,  283. 

Société  des  Cordeliers  (acte  d'accusation  y 
projeté  contre  Fabre  d'Eglantine  et 
autres,  33  ;  (arrêté  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  de  Bon-Conseil  envoyé 

T.  XL 


à  la),  796  ;  attaquée  par  Collot  d'Her- 
bois  et  défendue  par  Carrier,  47;  (conspi- 
rateurs du  Luxembourg  excités  par  la), 
72  ;  (délibération  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  des  Marcliés  contre 
Cliaumette,  envoyée  à  la),  879  ;  (dénon- 
ciations de  Marchand  contre  Lulicr  à  la), 
792-796  ;  députation  à  la  section  des 
Champs-Elysées,  26  ;  (députations  de  la 
Société  des  Jacobins  à  la),  28,  36,  39, 
43,  46,  49,  52  ;  (despotisme  exercé  par 
Momoro,  Vincent  et  Hébert  à  la),  214  ; 
(difficultés  entre  la  Société  des  Jacobins 
et  la),  24  ;  (femmes  affiliées,  suivant  les 
séances  de  la),  36,  39  ;  (justification  de 
Lulier,  agent  national  du  district  de 
Paris,  présentée  à  la),  793  ;  (motion  faite 
par  Momoro  à  la),  40;  (motion  de  Mar- 
chand contre  les  factions  de  la  Conven- 
tion à  la),  185  ;  (motions  faites  par 
Hébert  à  la),  21,  24,  39,  41-44,  55,  56  ; 
(mouvement  insurrectionnel  approuv  • 
par  la),  24,  36,  37,  39,  41-46,  153, 
214,  317  ;  (murmures  des  tribunes  à 
la),  36  ;  (papiers  se  trouvant  chez  Che- 
naux, président  de  la),  881  ;  (présence  de 
Carrier  à  la),  29,  36,  39,  42,  44,  45  ;  (pré- 
sence assidue  de  Vincent  et  de  Ronsin  à 
la),  25,  29,  41,  (rencontre  de  Chabot  et 
Hébert  à  la),  684  ;  (saisie  de  deux  lettres 
de  Vincent  à  l'adresse  de  la),  206  ;  (voile 
de  crêpe  sur  la  Déclaration  des  Droits  de 
l'Homme  à  la),  15, 19,  21,  23,  25,  26,  30, 
31,  33,  34,  36,  40-42,  46,  48,  50,  54,  56, 
162,  188. 

—  des  Défenseurs  de  la  République,3  8,  53, 
965,1057,1799,2239. 

—  des  Electeurs  à  l'Evèché,  56. 

—  des  F'emmes  révolutionnaires,  27. 

—  des  Hommes  Libres,  55. 

—  des  J  acobins  (admission  des  frères  Frey  à 
la),  754;  (admission  de  Marchand,  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  à  la),  185  ;  (adresse  à  la 
Convention  après  l'attentat  d'Admiral 
envoyée  par  la),  2199  ;  (adres.se  des  Socié- 
tés populaires  d'AirvauIt  et  de  Bressuire 
à  la),  578  ;  (affiliation  de  la  Société  des 
Amis  de  la  République  à  la),  2266  ;  (affi- 
liation de  la  Société  fraternelle  des  Deux- 
Sexes  à  la),  2198  ;  (archiviste  de  la),  223  ; 
(arrêté  de  l'Assemblée  générale  de  la 

57 


898 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


section  de  Bon-Conseil  envoyé  à  la),  796  ; 
attaques  y  dirigées  par  Collot  d'Herbois 
contre  la  Société  des  Cordeliers,  47,  52  ; 
(Comité  anglo-prussien  démasqué  par 
Camille  Desmoulins  à  la),  724;  (délibé- 
ration do  l'Assemblée  générale  de  la 
section  des  Marchés  contre  Chaumetto, 
envoyée  à  la),  879  ;  (dénonciation  contre 
Léonard  Leblois  envoyée  d'Orléans  à  la), 
1841  ;  (difficultés  entre  la  Société  des 
Cordeliers  et  la),  24  ;  (discours  de  Phi- 
lippeaux  à  la),  338  ;  (discussions  rela- 
tives à  la  Vendée  à  la),  33  ;  (entrevue 
demandée  à  Basire  par  la  baronne 
d'Aelders  à  la),  720  ;  (exclusion  de  Duga- 
zon  de  la),  18,  58  ;  (exclusion  de  Tasche- 
reau  de  la),  1951  ;  (insultes  adressées  par 
Renaudin  à  Camille  Desmoulins  à  la), 
841  ;  (intervention  en  faveur  de  Des- 
fieux  de  la),  221,  229;  (intervention  es- 
pérée en  faveur  de  Ronsin  et  de  Vincent 
de  la),  27  ;  (lettre  des  Sans-Culottes  de  la 
Légion  du  Nord  à  la),  579  ;  (lettre  de  la 
Société  populaire  de  Fontenay-le-Peuple 
à  la),  582  ;  (lettres  saisies  sur  un  courrier 
compromettant  la),  221,  229  ;  (propo- 
sition de  rayer  Camille  Desmoulins  de 
la),  21  ;  (radiation  de  4  représentants  de 
la),  1  ;  (rapport  deBillaud-Varenne  àla), 
36  ;  (réception  aux  Cordeliers  de  dépu- 
tations  de  la),  28,  36,  39,  43,  46,  49,  52  ; 
réception  du  baron  de  Trenck  empêchée 
par  Frey,  755  ;  (rencontre  de  Chabot  et 
Hébert  à  la),  684;  (renseignements  don- 
nés sur  la  fortune  de  Chabot  à  la),  619  ; 
(réponse  présumée  d'Hérault  de  Sé- 
chelles  à  Robespierre  à  la),  437  ;  (resti- 
tution des  papiers  trouvés  sous  les  scellés 
de  Ferrières,  trésorier  de  la),  1113  ;  (réu- 
nions de  la),  27, 66, 226  ;  (tribunes  de  la), 
1,152,229,2085. 

-  des  Jacobins  de  Strasbourg,  744,  750. 

-  épurée  des  Amis  des  Droits  de  l'Homme 
et  du  Citoyen,  dite  Club  des  Cordeliers, 
2253. 

-  fraternelle  des  Deux-Sexes  séante  aux 
Jacobins,  43,  684,  2198. 

-  montagnarde  de  Fleurance,  297  ;  de 
Livarot,  288  ;  de  Lorient,  284  ;  de  Si- 
jean,  289. 

-  Olympique  (jetons  d'argent  de  la),  2563 

-  populaire  d'Airvault,    578  ;    dite    de 


VAmi  du  Peuple,   46,   58,   931  ;   d'Alt- 
kirch,  375,  377,  378  ;  d'Arcis-sur-Aube, 
278  ;  d'Avignon,  1890  ;  de  Bar-sur-Or- 
nain,   1142  ;   do  Bclfort,   380,   381  ;   de 
Bercy,  2260  ;  de  Bon-Conseil,  794  ;  de 
Boulogne-sur-Mer,  1855  ;  de  Bourbonne 
les-Eaux,   286  ;   du  Bourg-de-l'Egalité 
2236  ;  de  Bourgueil,  307  ;  de  Bressuire 
578  ;    de    Champigny-sur-Marnc,    277 
de  Clamar't-le-Vignoble,  1692,  2240  ;  du 
Club   électoral   de  l'Evèché,   649,   689 
2218  ;  de  Colmar,  393  ;  de  Colombes,  90 
142  ;  de  Creil,  132  ;  de  Dammartin,  127 
d'Evron,  298  ;  de  Falaise,  276  ;  de  Fon 
tenay-le-Peuple,  581,  582  ;  de  Franciade 
2230  ;  de  Gentilly,  2264  ;  de  Gien,  292 
de  Gonesse,  103  ;  d'Huningue,  403,  405 
406  ;  de  Lacaune,  639  ;  de  Lausargues 
302  ;  de  Liancourt,  178  ;  de  Longjumeau 
102,  137,  981;  deMâcon,296;  de  Masse 
vaux,  415  ;  de  la  Montagne-du-Bon-Air 
2229  ;    des   Montagnes   du    district   de 
Riom,  306  ;  de  Mont-Ferme,  ci-devant 
Saint-Rambcrt,    295  ;    de    Montpellier, 
282  ;  de  Moulins,  279  ;  de  Nanteuil-le- 
Haudouin,  123  ;  de  Neufbrisach,  348  ; 
de  Neufchâtel,  334  ;  de  Nevers,  287  ;  de 
Niort,  576,  577  ;  de  Pont-la-Montagne, 
ci-devant  Saint-Cloud,  2262  ;  de  Porren- 
truy,  437  ;  de  Provins,  199  ;  de  Riom, 
290  ;   de  Saint-Germain-en-Laye,   122  ; 
de  Saint-Mandé,  99  ;  et  révolutionnair  ' 
de  Saintes  (Xantes),  294  ;  de  Sceaux- 
rUnité,  2238  ;  de  Senlis,  128  ;  de  Senne- 
cey-le-Grand,    300  ;    de    Sèvres,  2269  ; 
de  Sisteron,  1142  ,  de  Strasbourg,  492  ; 
760  ;  de  Thiais,  285;  de  Vaugirard,  2265; 
de   Villemomble,    2261  ;    de   Vitry-sur- 
Seine,  1799  ;  de  la   section   des  Arcis, 
1096  ;  de  la  section  de  l'Arsenal,  165  ; 
de  la  section  de  Bondy,  879  ;  de  la  sec- 
tion du  Bonnet-Rouge,  797  ;  de  la  sec- 
tion de  Brutus,  291  ;  de  la  section  du 
Finistère,  84  ;  de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  904  ;  de  la  section  de  Marat, 
60  ;  de  la  section  des  Marchés,  71  ;  de  la 
section  de  Mutius-Scevola,  43,  48  ;  de  la 
section  des  Sans-Culottes,  163,  923. 
—  républicaine  (Froidure  l'un  des  fonda- 
teurs d'une),  2511  ;  d'Annecy,  489  ;  de 
Gastelnau-de-Montmiral,    300  ;    épurée 
d'Huningue,   410  ;   de  Lamballe,   725  ; 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


899 


du  Mans,  337  ;  de  Poitiers,  528  ;  de  Po- 
pincourt,  2539. 

—  révolutionnaire  du  Dix  Août,  56. 
Sociétés  populaires  (adresse  de  la  Société 

républicaine  du  Mans  aux),  338  ;  (envoi 
du  rapport  de  Saint-Just  dans  l'affaire 
de  Danton  aux),  251  ;  (arrêté  de  l'As- 
semblée générale  de  la  section  de  Bon- 
Conseil  envoyé  aux),  796  ;  (arrêté  de 
l'Assemblée  générale  de  la  section  des 
Marchés  contre  Chaumette  envoyé  aux), 
879;  (attaques  contre  les),  163  ;  (éloge 
du  journal  d'Hébert  par  les),  216,  228  ; 
(intrusion  des  riches  dans  les),  107  ;  (Lu- 
lier  invoquant  le  témoignage  des),  794  ; 

—  (pétition  contre  la  faction  Brissotine 
suggérée  aux),  24  ;  (procès-verbal  de  la 
section  de  Marat  envoyé  aux),  26  ;  dans 
les  communes  voisines  de  Versailles 
(fondation  de),  107  ;  en  Belgique,  786. 

SoHiER    (citoyenne),    femme     de    Michel 

LeNOiR,    ex  -  conseiller    au    Parlement, 

1293 
Soissonnais.  • —  Département  de  la  Ferme 

générale,  1578. 
Soissons    (Aisne).    —   Détachement   de 

canonniers  de  la  compagnie  de  Guillaume 

Tell,  922. 

—  District,  968. 

—  Juge  de  paix,  725. 

—  Présence  de  Balzac,  employé  dans  les 
vivres,  58. 

Soisy-  sous  -Montmorency  (Seine  -  et  - 
Oise)  ;  domicile  d'Yves  Verdue,  prison- 
nier de  la  Force,  1834. 

Solde  dans  l'armée  (uniformisation  de  la), 
461. 

SoLDiNi  (Angélique-Octavie),  femme  de 
François-Jérôme  Charpentier,  contrô- 
leur des  Fermes,  322, 

Soleure  (Suisse).  —  Expulsion  des  émi- 
grés de  ce  canton,  424. 

—  Parti  aristocrate,  443. 

—  Traité  de  la  France  avec  le  Corps  helvé- 
tique, "468. 

SoMBRET  (Pierre),  membre  de  la  Société 
des  Cordeliers,  46. 

SoMBREUiL  (François-Charles  Virot-),  ex- 
gouverneur  des  Invalides,  2361-2372, 
2550,  2553,  2554,  2563. 

SoMBREUiL,*fils  (Stanislas  Virot-),  ex-ca- 
pitaine   de    hussards,  capitaine  de  la 


garde  nationale  do  Paris,  1939,  2369- 
2371, 2375, 2550, 2553, 2554, 2563. 
Somme. —  Assemblée  électorale  du  dépar- 
tement, 479. 

—  Département  (persécution  des  patriotes 
dans  le),  151. 

—  Député  (Hérault  de  Séchelles,  479. 

—  Mission  des  représentants  Dumont  et 
Lebon,  348,  1100. 

—  Procureur  général  syndic  du  déparle- 
ment, 479. 

SoMMESsoN  (François),  tapissier  des  tantes 

de  Capet,  1034,  2069. 
SoMMiÈvRE,  ancien  capitaine  de  dragons, 

948,972,1036,1915. 
Sonnet,  mercier,  rue  de  la  Vieille-Draperie, 

2304,  2305, 2316. 

—  (Caroline  Hubert,  femme),  mercière, 
2307. 

SoQUET,  gardien  des  scellés  chez  Lulier, 
agent  national  du  Département,  802. 

Sorbonne  (chef  de  bureau  à  la),  1884. 

SouBERBiELLE  (Joscpli),  ofRcier  de  santé, 
27  ;  juré  au  Tribunal  révolutionnaire, 
214. 

SouBisE  (créanciers  de  la  succession),  2095. 

Soude  (sortie  clandestine  de),  152. 

SouDET  (Marc),  cuisinier,  81. 

SouLARD  (Charles),  rentier,  29,  2151. 

—  (Marguerite  Evrard,  femme),  rentière, 
213,  214. 

SouLAViE  (Jean-Louis),  résident  de  la  Ré- 
publique française  près  celle  de  Genève, 
465. 

SouLÈs  (Prosper),  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  1086,  1936,  2376, 
2553,2554,2556,2563. 

SouLET  (Pierre),  secrétaire  du  Comité  do 
surveillance  de  l'Assemblée  Législative, 
708  ;  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1176. 

—  commissaire  des  guerres  à  l'armée  des 
Alpes,  347,  348. 

Soulèvements  populaires  (craintes  de),  à 
cause  de  la  cherté  du  pain,  726. 

Souliers  (achat  en  Suisse  de),  370  ;  (distri- 
bution aux  cavaliers  de  la  Lé^on  du 
Nord  de),  584  ;  (don  patriotique  aux  vo- 
lontaires de),  912,  915,  923,  1520,  1687  ; 
(soldats  de  Kellermann  manquant  de), 
599  ;  (volontaires  manquant  de),  8. 

SouLLART,  secrétaire  du  Comité  révolu* 


900 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


tionnaire  de  la  section  de  la  République, 
1754. 

Soultz  (Alsace).  • —  Insurrection,  394. 

SouMAGNiAT  (Jeau-GiUes),  dit  Magny, 
rentier  à  Montlhéry,  105. 

Soumissions  pour  l'achat  de  biens  d'émi- 
grés, 746-749,  757. 

Soupe  économique  (fondation  à  Colombes 
et  Champigneulles  de),  1535. 

SoupÉ  (Edme-François),  chirurgien  des 
prisons,  678. 

SouQUET  (Guillaume-Jean-François),  an- 
cien prêtre  au  collège  de  la  Flèche,  pré- 
cepteur chez  Delaage,  fermier  général, 
1383, 1384. 

SouQuoi,  lire  Jonquoi  (Claude),  tablettier, 
administrateur  au  Département  de  Po- 
lice, 2105. 

Sourd  (Martin),  marchand  de  marée  et  voi- 
turier  à  Melun,  150. 

SouRDEVAL  (Louis-Bernardin  Leneuf, 
comte  de),  1952. 

Sourds-et-Muets  (Haûy  instituteur  des), 
165  ;  (instituteur  adjoint  des),  1573. 

Souscription  pour  la  construction  d'un 
vaisseau  appelé  le  Défenseur  de  la  Ré- 
publique, 2239. 

SoYECouRT  (Wilhelmine-Henriette,  com- 
tesse de),  2375. 

Spa  (Allemagne).  —  Eaux  minérales, 
1281, 1283. 

Sparre  -(Alexandre  -  Séraphin  -  Joseph, 
comte  de),  général  de  division,  669. 

Spectacle  (gendarmes  accompagnant  des 
prisonniers  au),  1025. 

Spectacles  (défenses  de  jouer  des  pièces 
inciviques  aux  directeurs  de),  725  ;  (nom- 
breux émigrés    fréquentant    les),    962, 

Spiquet,  compromis  dans  l'affaire  de  Pou- 
part-Beaubourg,  1006. 

Stalport,  gardien  de  scellés,  2446. 

Statue  équestre  de  Louis  XV  en  bronze 
(saisie  chez  Mercier,  fermier  général, 
d'une),  1603,  1607. 

Stengel  (Henri-Christian),  général  à  l'ar- 
mée de  Belgique,  325. 

Strasbourg.  —  Banquier,  384. 

—  Directoire  du  district,  303. 

—  Echevin  (Westermann),  844. 

—  Eglise  de  Saint-Pierre-ie-Vieux  (vicaire 
de  1'),  38. 


—  Fédérés  combattants  du  10  août,  746, 
750. 

—  Garde  du  magasin  de  Saint-Etienne,  38. 

—  Hôpital,  745. 

—  Juifs,  384. 

—  Légion  royale  des  princes,  dite  de  Mira- 
beau, 725. 

—  Lettres  d'émigrés  interceptées,  729. 

—  Maire  (Dietrich),  384,  1646,  1647,  1650, 
1659. 

—  Ordre  de  Lémane,  député  en  mission, 
342. 

—  Prétendu  complot  pour  livrer  la  ville 
aux  émigrés,  361,  384. 

—  Résidence  de  Charles  Guethenoc-Ro- 
han,  capitaine  réformé,  2381. 

—  Simond,  député,  653. 

—  Société  des  Jacobins,  744,  750. 

—  Société  populaire,  492,  760. 

• — ■  Troupes  à  cheval  de  la  garnison,  445. 

Subleyras  (Pierre-Noel),  juge  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  30,  36,  53,  67,  109, 
110,  112,  114,  115,  118,  123,  165,  231, 
241,874,  2081. 

Sublimé  corrosif  (tentative  de  suicide  de 
Chabot  avec  du),  678,  680. 

Subsistance  des  détenus  (allocation  pour 
la),  2105. 

Subsistances  abus  dans  le  service  des), 
1854  ;  (accaparement  des),  19,  30,  189  ; 
(achat  en  Suisse  de),  370  ;  (administra- 
tion des),  370,  373  ;  (agent  national  à 
Provins  pour  les),  190  ;  (architecte  de 
l'administration  des),  1095  ;  (arresta- 
tion à  Etrechy  de  toutes),  155,  167  ;  de 
Paris  (arrestation  d'un  agent  des),  2064  ; 
(arrestation  de  trois  administrateurs 
des),  1046  ;  (assemblées  à  l'Evêché  et  à 
la  Mairie  relatives  aux),  192  ;  (commis- 
saire du  district  de  Gonesse  pour  les), 
108  ;  (consommation  par  les  prisonniers 
des),  69  ;  (discussion  dans  la  section  des 
Marchés  sur  les),  69,  70  ;  (employé  aux), 
198  ;  (distribution  au  marché  des  Droits 
de  l'Homme  des),  140  ;  (embuscades  sur 
les  routes  pour  arrêter  les),  98,  101,  105, 
106, 145, 148, 191  ;  (entraves  à  l'arrivage 
des),  2070  ;  (examen  des  comptes  des  ad- 
ministrateurs des),  153, 192;  (infamies du 
département  de  la  Somme  et  du  district 
de  Montdidier  à  l'égard  del),  151  ;  (in- 
quiétudes au  sujet  des),  30,  98,  99,  101, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


901 


103,  107,  119,  134,  161,  162,  182,  187, 
192  ;  (manœuvres  d,e  Chaumette  rela- 
tives aux),  884  ;  (mission  à  Beaugency 
pour  les),  152  ;  (mission  de  membres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département 
de  Paris  pour  les),  2031  ;  (motions  à 
l'Assemblée  générale  de  la  section  des 
Marchés  sur  les),  70,  71  ;  (pénurie  des), 
19,  30,  31,  37,  38,  46,  70,  71,  83,  94,  96, 
106,  107,  127,  128,  136,  139,  144,  145, 
153,  156,  162,  174,  178,  180,  187,  214, 
957,  982  ;  (prétendue  arrestation  à  Long- 
jumeau  des),  136-138,  981  ;  (projet  de 
pétition  à  la  Convention  touchant  les), 
46  ;  (propos  tenus  par  Marchand  à  la  sec- 
tion de  Bon-Conseil  au  sujet  des),  794; 
(propos  alarmants  tenus  dans  le  Vexin 
sur  les),  12  ;  (recensement  des),  129, 131, 
178  ;  (réclamations  à  la  Mairie  au  sujet 
des),  76  ;  (réquisition  par  le  commandant 
de  la  force  armée  de  Mutius-Scevola  de), 
48  ;  réquisitionnées  chez  les  fermiers 
(perte  de),  94  ;  destinées  à  Paris  (arri- 
vages   et    transport   des),   1786,   1787. 

• —  militaires  (administrateurs  des),  1970  ; 
(agents  généraux  des),  2281-2283  ;  (di- 
recteur des),  à  l'armée  de  l'Ouest,  991, 
1009, 1063, 1065  ;  (inspecteur  du  civisme 
des  employés  des),  315  ;  (vérificateur  à 
l'administration  des),  2115  ;  à  Metz  (di- 
recteur des),  2108. 

Subterfuges  des  mauvaises  citoyennes  aux 
portes  des  marchands,  1101  ;  d'un  volon- 
taire du  4^  bataillon  des  Fédérés,  1860. 

Succession  (détournement  de),  1044  ;  de  la 
marquise  de  Crussol  d'Amboise,  2059 
Dambrun  et  Seguin,  717  ;  Soubise,  2095 
d'une  émigrée  (réclamation  delà),  1659 
ouverte  à  Saint-Domingue,  2429. 

SucHET,  lire  Sucher,  employé  aux  Postes, 
de  la  section  du  Contrat-Social,  1022. 

SuciiET,  lire  Souchet  (Noel-Pierre),  prési- 
dent de  la  section  de  Popincourt,  2206  ; 
instituteur,  maître  de  pension,  rue 
Saint-Maur,  57. 

Sucre  (défenses  à  Paris  de  laisser  sortir 
le),  90,  94,  162  ;  (denrées  échangées  à 
Paris  contre  du),  105  ;  (difficulté  de  se 
procurer  du  ),123, 126, 150  ;  (pillage  du), 
63  ;  (relevé  chez  les  épiciers  de  Paris  de 
la  quantité  de),  482. 

Sucy-le-Peletier,    nom   révolutionnaire 


de  Sucy-en-Brie  (Seine-et-Oise).  —  Co- 
mité révolutionnaire,  2389. 

—  Maison  de  campagne  de  lafemmeSainfc- 
Amaranthe,  1012,  2389,  2390,  2392 
2489-2491. 

—  Résidence  de  la  femme  Rouhetle,  1343. 
Suède  (Vernixac,  ministre  de  la  Répu- 
blique en),  42,  213,  214. 

SuGiÈRE  (Claudine  Ficiiet,  veuve),  témoin 
dans  le  procès  des  Hébertistes,  213,  214. 

Suicide  de  François  Chabot  au  Luxem- 
bourg (tentative  de),  678,  680,  681  ;  de 
Lulier,  agent  national  du  Département 
de  Paris,  à  Sainte-Pélagie,  808. 

Suif  (sortie  clandestine  de),  152. 

Suisse  (achat  de  subsistances  et  muni- 
tions en),  370. 

—  Agent  secret  de  la  France,  427-429, 
438. 

—  Ambassadeur  de  la  République  fran- 
çaise, 421,  424,  426,  430. 

—  (bataillons  de  réquisition  sur  la  fron- 
tière de  la  ),  463. 

—  (communications  des  habitants  du 
Haut-Rhin  avec  la),  413. 

—  Départ  pour  ce  pays  projeté  par  Diede- 
richsen,  763. 

—  Lettres  contenant  projets  de  contre-ré- 
volution, 725. 

—  Manœuvres  des  Anglais  contre  les  Fran- 
çais, 424. 

—  (politique  vis-à-vis  la  France  et  l'Au- 
triche de  la),  472. 

—  Séjour  de  Desfieux,  214. 

—  Sels  y  exportés  par  le  département  du 
Haut-Rhin,  431  ;  par  les  salines  de  la 
Meurthe,  436. 

—  Situation  politique,  443. 

Suisses  (capitulations  des  régiments),  au 
service  de  la  France,  466  ;  (nouvelle  for- 
mation des  régiments),  467  ;  (estime 
professée  à  l'égard  de  Barthélémy  par 
les),  439;  (négociations  d'administra- 
teurs du  département  du  Monl-Terrible 
avec  des  magistrats),  435  ;  (relations 
avec  les  cantons),  359. 

SuLEAu  (François-Louis),  auteur  du  jour- 
nal de  ce  nom,  1924  ;  son  frère,  1924. 

Sully,  ministre  de  Henri  IV,  médaille  en 
cuivre  doré  à  son  effigie,  2351. 

SuNAT  (Antoine),  suspect,  1069. 

Sundgau  (armement  d  es  paysans  du),  403 


902 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Suppression  des  contributions  fédéralistes, 
mémoire  de  Ducher,  675. 

Suppression  de  la  Chambre  des  Comptes, 
23o7  ;  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  1915  ;  de  la  Compa- 
gnie des  Indes,  662  ;  de  la  Loterie  royale, 
2149,  2159,  2162  ;  du  Parlement  de  Pa- 
ris, 1180  ;  spontanée  des  droits  seigneu- 
riaux, 1531, 1534. 

Surenchère  dans  la  vente  des  bœufs,  100; 
des  volailles  par  les  regrattiers  du  quai 
de  la  Vallée,  177. 

Surenchères  de  commissaires  de  la  Ville 
envoyés  dans  les  campagnes,  192. 

Suresnes  (Seine). —  Brasserie,  2471,  2474. 

—  Comité  de  surveillance,  1468,  2474. 

■ —  Maison  de  campagne  de  Brac  La  Per- 
rière, fermier  général,  1468. 

—  Denrées  en  réquisition,  148. 

—  Habitant,  321. 

—  Maison  de  la  dame  de  Cavagnac,  748. 

—  Officiers  municipaux,  2472. 
SuRivET  (Louis-Etienne),  notable  et  offi- 
cier public  à  Antony,  116. 

Suspect  (détention  de  Kellermann  à  l'Ab- 
baye comme),  348. 

Suspects  (arrestation  et  désarmement  des) 
2517  ;  (arrestation  au  théâtre  du  Vau- 
deville de  ),1018,  1025,  1027,  1036  ; 
(arrestation  au  Théâtre-National  de), 
1025,  1036,  1848,  1151  ;  (dépérissement 
des  denrées  sous  scellés  chez  les), 
1017  ;  (gardiens  du  Temple,  ayant  ap- 
partenu à  la  maison  d'Artois),  68  ;  (ins- 
cription sur  la  liste  des  jurés  de),  807  ; 
(passage  à  Noyon  et  Compiègne  de  voya- 
geurs ),  2104  ;  (recherche  des),  991,  999  ; 
(vendeurs  de  denrées  à  Montrouge  regar- 
dés comme),  197  ;  dans  les  cabarets  et 
assemblées  publiques  (présence  de),  165  ; 
à  déporter  (recensement  des),  2080,  2081; 
détenus  au  château  de  Dijon,  728  ;  de 
Grenoble  (liste  des),  1125  ;  du  Haut- 
Rhin  (machinations  des),  385  ;  du  dépar- 
tement de  l'Yonne  (correspondances 
des),  2060. 

Suspension  du  décret  sur  l'arrestation  des 
étrangers,  677  ;  du  général  Giacomoni, 
chef  d'état-major  de  l'armée  des  Pyré- 
nées Orientales,  348,  356  ;  de  Guittard, 
capitaine  de  gendarmerie  à  Colm^r,  390  ; 
de  Louis  XVI  (pétition  des  habitants  de 


Gevrey  pour  la),  725  ;  du  général  Nucé, 
de  l'armée  des  Pyrénées-Orientales,  348; 
du  général  Salomon,  de  l'armée  des  Côtes 
de  la  Rochelle,  349, 350  ;  du  général  Wes- 
termann,  553,  555  ;  d'officiers  et  sous-of- 
ficiers  suspects  de  la  Légion  du  Nord, 
541  ;  des  travaux  du  camp  retranché  de 
Belfort,  383  ;  par  Chéry  de  ses  fonctions 
de  membre  du  Comité  de  surveillance  du 
Département  de  Paris,  999,  1009. 
Syndics  des  classes  de  la  marine  (décrets 
concernant  les),  725. 


T 


Tabac  (comptabilité  du),  à  la  Ferme  géné- 
rale, 1376. 

—  (prétendue  addition  d'eau  par  les  fer- 
miers générauxdans  le),  1379, 1582, 1584, 
1595,1662,1677,1679;  mouillé  (interdic- 
tion de  la  vente  en  Franche-Comté  du), 
1534,  1535  ;  râpé  et  en  carotte  trouvé 
chez  Douet,  fermier  général,  1646. 

Tabacs  (Ferme  générale  des),  en  Norman- 
die, 1439. 

Tabatière  en  écaille  avec  médaillon  en 
cheveux,  orné  de  brillants,  1646  ;  avec 
portrait  d'enfant,  2563  ;  avec  portrait 
en  miniature  du  Régent,  1646  ;  d'écaille 
noire  avec  portrait  de  Louis  XV,  1621. 

—  d'or  émaillée  en  forme  de  baignoire, 
1646. 

Tableau  de  l'actif  et  du  passif  d'Hérault 
de  Séchelles,  475. 

—  représentant  un  hussard  à  cheval,  1452. 
Tableaux  représentant  les  maréchaux  de 

Saxe  et  de  Mouchy,  1452  ;  de  l'île  Saint- 
Pierre  (vente  de),  422,  423. 

Taboureux  (Jean-Claude-François),  char- 
pentier, 2471. 

Taillard  (Antoine),  négociant  et  horlo- 
ger, 960. 

Taillasson,  ex-conseiller  au  Parlement  de 
Toulouse,  965. 

Taillefer  de  la  Roque  (marquis),  1102. 

Taine,  défenseur  officieux,  354,  2484. 

Talagan  (Etienne),  agent  national  de  la 
commune  d'Arcueil,  105. 

Talange  (Nicolas),  maître  d'hôtel  du  pre- 
mier président  Bochard  de  Sarron,  1246, 
1250. 

Talaru  (maison  de  détention),2282. 


Tallard    (compagnie),    du 
Théâtre-Français,  2313. 

Talleyrand-Périgord  (domestique  du 
comte  de),  969. 

Tallien  (Jean-Lambert),  député  de  Seine- 
et-Oise  à  la  Convention  nationale,  364, 
912. 

Talon,  lire  Talot  (Michel-Louis),  député 
de  Maine-et-Loire  à  la  Convention  natio- 
nale, 627. 

Talpoir-Chastillon,  canonnier  de  la  sec- 
tion du  Faubourg-Montmartre,  1693. 

Tapis  de  loup  commun,  1458. 

Taponé,  meneur  des  Enfants  trouvés  de 
Paris,  15. 

Tarascon  (Bouches-du-Rhône).  —  Dis- 
trict, 1820. 

Tardé  (citoyen),  suspect,  2282. 

Tarbes.  —  Passage  de  Soulès,  commis- 
saire du  Conseil  exécutif,  2519. 

Tardif,  dit  de  I'Orme,  ancien  entrepre- 
neur de  la  Cour,  1800. 

TARDivEAu(Jean-Baptiste),  employé  à  la 
Guerre,  de  la  section  des  Lombards,  1112. 

Tardy,  ex-administrateur  du  département 
de  l'Ain,  942. 

Tarin  (Jean-Robert),  imprimeur,  78. 

Tarn.  —  Députés  (libelle  émanant  des), 
725. 

—  Tribunal  criminel  (accusateur  public 
du),  321. 

Tartreau  (Jean-Baptiste),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Réunion,  1338. 

Taschereau  (Paul- Auguste),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  65,  345,  595,  1951,  2132-2134, 
2289, 2354. 

Tavernier  (Charles-Nicolas),  huissier  du 
Tribunal  révolutionnaire,  205,  270,  903. 

—  (Thérèse-Geneviève),  veuve  Marquis, 
213,214. 

Tavet  (Jacques),  ou  Tavel,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Brutus,  608,  623,  966,  2467. 

Taxe  du  beurre  et  des  œufs  à  Dammartin, 
127  ;  pour  les  Sans-Culottes  de  Perpi- 
gnan, 1204. 

Tazé  (Jean),  volontaire  du  4^  bataillon  des 
Fédérés,  1860. 

Teissier  (Bruno),  employé  dans  les  char- 
rois militaires  de  l'armée  des  Alpes,  315. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 

bataillon   du 


903 


Temple,  —  Argent  remis  à  Madame  Elisa- 
beth, 1080. 

—  Canonniers  de  service  (désordres  des), 
950. 

—  Commissaires  et  officiers  de  service, 
821,  1769. 

—  Employés  à  la  garde,  67. 

—  Garde,  1118,  2272,  2317-2319,  234L 

—  Plan  de  la  Tour,  214. 

—  Portier  marchand  de  vins,  67. 

—  Poste  de  la  Tour,  2318,  2553. 

—  (prisonniers  du),  67, 176. 
Temple  de  la  Raison  (fêtes  au),  896. 

—  de  la  Raison,  ci-devant  Saint-Roch, 
921. 

Tercier  (Jean-Grégoire),  ex-conseiller  à 
la  Cour  des  Aides,  1136, 1795. 

TÉRiN,  cordonnier,  227. 

Terlez  (Laurent-Michel),  maire  de  Genne- 
villiers,  141. 

Termignon  (Savoie).  —  Résidence  d'em- 
ployé dans  les  charrois  militaires,  315. 

Ternes  (les)  (quartier  de  Paris). —  Maison 
de  Folloppe,  996.     - 

Terrage  (Villiers  du),  premier  commis 
au  bureau  du  ministre  de  l'Intérieur, 
1111, 1119. 

Terrasse,  huissier  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 6. 

Terrasse  des  Feuillants,  65,  326,  725,  2134, 
2142,2149,2151,2163,2299. 

—  des  Tuileries,  2299. 

Terray     (Antoine-Jean),    intendant    de 

Lyon,  1776;  (Marie-Nicole  Pernet),  sa 

femme,  1776. 
Terret,  lieutenant  de  canonniers   de   la 

section  de  l'Arsenal,  165. 
Terrier    de    l'Aitre,    citoyen    suspect, 

originaire  de  la  Martinique,  1953. 
Tertulat,  lire  Testulat  de  Charnières 

(  Jean-Baptiste-Claude-Nicolas),    avoué 

aux  Tribunaux,  2102. 
Tessier  (Claude),  peintre  à  Paris,  152. 

—  (Marcelin),  gendarme,  1311. 

—  secrétaire  du  Conseil  général  de  la  com- 
mune d'Annecy,  483. 

Testament  de  Marie-Claude  Batailhe-Fran- 
cès,  femme  de  Douet,  fermier  général, 
1642,  1646,  1674  ;  de  Mercier,  fermier 
général,  1638  ;  de  mort  de  François  Cha- 
bot, 678-680. 

Tetscii,  citoyen  de  Strasbourg,  492. 


904 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Teurxot  (Claude-François),  horloger,  ad- 
ministrateur au  Département  de  Police, 
308. 

Thann  (Alsace).  —  Comité  do  surveil- 
lance, 444. 

—  Lettre  y  écrite  à  Hérault  de  Séchelles, 
388. 

—  Lieu  de  naissance  de  Gobel,  89L 
• —  Municipalité,  449. 

Théâtre  de  l'Ambigu-Comique  (Audinot, 
directeur  du),  965,  983  ;  (députation  des 
acteurs  et  actrices  du),  983. 

—  deBrutus  (chanteur  au),  1009, 1043. 

—  de  la  Cité  (Beaulieu,  artiste  du),  67  ; 
(femme  Montouchet,  actrice  du),  2304  ; 
(placard  sur  la  porte  du),  96. 

—  de  la  rue  Favart  (Chesnard,  acteur  du), 
1002  ;  (place  du),  2134-2136. 

—  de  la  rue  Feydeau  (maison  garnie 
vis-à-vis  le),  1072. 

—  des  Haliens  (copiste  et  musicien  du),  78. 

—  de  la  République  (femme  Remy,  ac- 
trice du),  601  ;  (Dugazon,  artiste  du),  18, 
58;  (café  Minerve  i:)rès  du),  38;  (incarcé- 
ration de  Gaillard,  directeur  du),  884, 
1037. 

—  du  Vaudeville  (arrestation  de  suspects 
au),  1018,  1025,  1027,1036. 

—  Français  (projet  de  Chaumette  d'instal- 
ler l'Opéra  au),  50. 

—  Montansier  (Nourry-Grammont,  artiste 
du),  893,  895,  897. 

—  National  (arrestation  de  suspects  au), 
1025,1036,1048,  1151. 

—  Nicolet  (la  Prise  de  Toulon,  pièce  jouée 
au),  1129. 

Thelusson  (Jean-Isaac),  ex-sous-lieute- 
nant aux  Gardes-Suisses,  1720  ;  safemme, 
née  RiLLiET,  1720. 

Thé  os  (Catherine),  visionnaire,  2302. 

Theronnée  (femme),  ex-dame  d'honneur 
de  Marie- Antoinette,  1710. 

Théroulde  (Madame  de),  733, 

Théry  (Jean-Baptiste- Joseph),  médecin 
du  Tribunal  révolutionnaire,  237,  240, 
898. 

Theurel  (Pierre),  président  du  Tribunal 
du  4^  arrondissement,  2222. 

Thévenet,  capitaine  de  la  force  armée  de 
la  section  de  1792,  2170. 

—  garde-magasin  général  des  dépouilles 
des  églises,  698, 1081. 


Thiais  (Seine).  —  Comité  de  surveillance, 
285. 

—  Greffier,  2080. 

—  Municipalité,  285,  2259. 
— ■  Société  populaire,  285. 
Thibaudeau,   employé   aux  Subsistances 

de  la  Commune  de  Paris,  151. 

Thibon,  commissaire  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  2190. 

TniBOTOT,  greffier  de  la  municipalité  de 
Vitry-sur-Seine,  2081. 

TniBousT  (Henri),  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  l'Indivisi- 
bilité, 1218, 1220, 1221, 1254, 1307, 1315. 

—  (Jean-Baptiste),  agent  national  de  la 
commune  de  Bercy,  98. 

Thiébaud    (Joseph),  maire  de  Belleville, 

2227. 
Thiéry  (François-Marie),  expéditionnaire 

au  greffe  du  Tribunal  révolutionnaire, 

63,  894. 
— lire  THiERRi,doreur,commandant  en  chef 

de  la  section  des  Amis-de-la-Patrie,  158. 
Thierry  (Gaspard),  adjoint  aux  adjudants 

généraux,  504. 
■ — ■  (Louis),  procureur  général  syndic  du 

département  de  la  Somme,  479. 

—  citoyen  de  la  section  de  l'Unité,  1062. 

Thiers  (Puy-de-Dôme).  — Effets  de  com- 
merce y  envoyés  sous  le  contre-seing  de 
la  Convention,  1782. 

Thill,  orateur  de  la  section  Révolution- 
naire, 2201. 

Thillaye  (Jean-Baptiste),  marchand  de 
vins,  30. 

Thion  de  la  Chaume  (Pierre-Basile),  tré- 
sorier de  la  Société  des  Amis  des  Arts, 
1596. 

Thionville  (Seine-et-Oise).  —  Commune, 
967. 

Thiot,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1873. 

Thirion  (Didier),  député  de  la  Moselle  à  la 
Convention  nationale,  600,  875. 

Thiriot  (Dominique),  marchand  de  vins  à 
Versailles,  107. 

Thiroux  (Charles),  ancien  professeur  d'é- 
quitation,  président  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  des  Piques,  2237. 

Thiry  (Etienne),  prétendu  commissaire 
de  la  Convention  nationale  dans  le 
Haut-Rhin,  944. 


m 


Il  i 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Thoiry  (Seine-ot-Oise).  —  Résidence  de 

la  famille  de  Macliault,  212  L 
Thomas  (Pierre),  maire  de  Chanlilly,  125. 

—  marchand  d'argent,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  deBondy, 
1169,    1173,    1228,  1269,  1278,   129o/ ' 

—  (Marie-Anne-Louise),  femme  de  Mé- 
GRET  DE  Sérilly,  trésoHer  général  de  la 
Guerre,  1039. 

Thomery,  chevalier  de  Saint-Louis,  980. 

Thomet  ou  Thomé,  perruquier,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Brutus,  2000,  2029, 2141,  2157,  2350. 

Thominet,  citoyen  suspect  de  la  section 
des  Champs-Elysées,  2020,  2027. 

TiiORiN  DE  LA  Thanne  (Pierre- Jacqucs), 
ex-capitaine  au  régiment  des  Gardes- 
Suisses,  ex-maréchal  de  camp,  1029. 

Thory  (Jean-Louis),  membre  du  Comité 
civil  de  la  section  de  Montreuil,  11. 

Thouand  (François),  agent  national  de  la 
commune  de  Montrouge,  97. 

Thouars  (Deux-Sèvres).  —  Route,  526. 

Thou  main  (François),  témoin  du  procès  des 
Hébertistes,  47. 

Thouret  (Jacques-Guillaume),  ex-Consti- 
tuant, 72,  298, 

Thouvenin  (Jean-Louis),  tourneur,  894. 

Thuillier  (Claude-Louis),  juge  de  paix  de 
la  section  de  Marat,  319. 

—  administrateur  des  Subsistances  mili- 
taires, 1970. 

Thuret  (Jean -Baptiste-Marie-Pierre-An- 
toine), suspect,  1124. 

Thuring  (Joseph),  officier  général  à  l'ar- 
mée du  Nord,  185. 

Thuriot  (Jacques-Alexis),  député  de  la 
Marne  à  la  Convention  nationale,  649. 

TiEssET,  fils,  habitant  de  Boulogne-sur- 
Mer,  1810, 1860. 

TiGER  (Christophe-César -Jean-Baptiste), 
imprimeur  au  Collège,  1128. 

TiLLiÈREs,  citoyen  suspect  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  2020,  2027. 

TiLLY  (Jean),  agent  de  la  République  de 
Gênes,  1961, 1965. 

Timoléon,  tragédie  de  Marie-Joseph  Che- 
nier,  2021. 

Tinseau  (Claude  -  Philippe  Bourrée, 
femme),  habitant  à  Besançon,  1208. 

TiRAND,  commissaire  de  police  de  la  sec- 
tion du  Finistère,  2124, 


905 

TiRON,  percepteur  des  Contributions  pu- 
bliques du  30  arrondissement,  2170. 

TiRR.VRD  (Nicolas),  huissier-audiencier  au 
Tribunal  révolutionnaire,  232,  902,  903. 

TissET  (François-Barnabe),  observateur 
du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  948,  961,  972,  983,  1043, 
1048, 1063, 1072, 1082,  1107,  1117,  112l! 
1136,  1857. 

TissoT,  adjoint  de  la  Commission  d'agri- 
culture et  des  arts,  2181. 

TissoT-BiRET  (Jean-Louis),  domestique  et 
marchand-bijoutier,  1939,  2430,  2432, 
2550,  2554,  2563. 

Tissus  d'or  et  d'argent  provenan'  dos 
églises  de  la  section  des  Sans-Culottes, 
923. 

Titres  de  créances  sur  la  République(  malle 
contenant  des),  1794. 

—  de  noblesse  conférés  à  un  avocat  après 
l'affaire  des  Jésuites,  1340. 

Titres  féodaux  (brûlement  des),  1286  ;  dé- 
couverte chez  le  président  Bourrée  de 
Corberon  de),  1173  ;  (enfouissement  do), 
1093  ;  de  la  famille  Corberon,  1203, 1208; 
du  prince  de  Saint-Mauris  (déclaration 
des),  2400. 

Tocsin  (motion  de  Danton  pour  sonner  le), 
1329. 

Toile  pour  chemises  de  soldats  (échange  de 
vin  contre  de  la),  434;  de  Jouy  à  fleurs 
fond  citron  ,1686. 

Tollet  (Guillaume),  curé  constitutionnel 
de  Nevers,  725. 

ToLLiN  (Pierre),  boucher  à  Paris,  197. 

ToLozAx  (Jean-François),  ex-général  de 
brigade,  1105. 

Tombes  de  plomb  (envoi  par  la  commune 
de  Bry-sur-Marne  de),  924. 

Tonnerre  (Yonne). — Procureur-syndic  du 
district,  321. 

Topino-Lebrun  (François- Jean-Baptiste), 
juré  au  Tribunal  révolutionnaire,  835, 
877, 
ToRNÉ  (Pierre- Anastase),  évoque  du  dépar- 
tement du  Cher,  député  à  la  Convention 
nationale,  640, 
Tortet  (Claudine),  femme  d'un  vétéran  de 

la  maison  des  Invalides,  1700, 
TosiER,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge,  2461, 


906 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


TouARD  OU  Trouard,  ofiîcicr  6.0  la  garde 
nationale  de  Bolloville,  99. 

Toul  (Meurtlic-ct-Mosclle).  —  Garde  na- 
tionale (compagnie  d'artillerie  de  la), 
725. 

Toulon  (Var).  —  Evacuation,  393. 

—  Prise  de  cette  ville,  913. 

—  Ramifications  de  la  conspiration  de 
Batz,  2341,  2552. 

—  R(^bcllion,  849. 

Toulouse.  —  Acteur  des  journées  de  sep- 
tembre, 669. 

—  Arrestation  de  patriotes  inculpés  de 
fédéralisme,  671. 

~  Chambre  des  vacations  du  Parlement, 
1092. 

—  Comité  de  surveillance,  980. 

—  Commerçants  (délivrance  des  prison- 
niers parles),  1203. 

—  Commissaires  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1202, 1204. 

—  Congrès  y  projeté  par  Chabot  en  mai 
1793, 671. 

—  Evénements  du  31  mai  1793,  320,  321. 

—  Maison  d'arrêt,  1202. 

—  Parlement,  1354  ;  (premier  président 
du),  965. 

—  Patriotes  (persécution  des),  732. 

—  Représentants  du  peuple,  632.    • 

—  Rue  Minau,  1202. 

• —  Séjour  de  Bourrée  de  Corberon,  ex-pré- 
sident au  Parlement  de  Paris,  1204. 

Toupiolle,  ancien  praticien,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bondy,  1169, 1974. 

Tour  (abbé  du),  1386,  1390,  1397,  1398. 

TouR-DU-PiN  (Jean-Frédéric,  comte  de 
La),  ex-ministre  de  la  Guerre,  961, 
1329. 

Touraine.  —  Département  de  la  Ferme 
générale,  1496. 

Tourillon  (Jean-Baptiste-Antoine-Giiil- 
laume),  épicier,  34. 

Tournai  (Belgique).  —  Evacuation  par 
l'armée  de  Belgique,  321. 

—  Passeport  du  duc  de  Brunswick  pour 
cette  ville,  632. 

—  Recherche  des  effets  des  émigrés  partis 
avec  les  Autrichiens,  632. 

TouRNEMiNE,  aîné  (Jean-Etienne),  2052. 

—  cadet,  2052. 

TouRNON,  détenu  aux  Carmes,  1132. 


Tours.  —  Arrestations,  938. 

—  Comité  révolutionnaire,  280. 

—  Conseil  municipal,  725. 

—  Culte  (exercice  du),  725. 

—  Départ  de  Ronsin  pour  Paris,  227. 

—  Directoire  du  district,  1863. 

—  Eglise  des  Cordcliers,  725. 

—  Garde  nationale,  18G3. 

■ —  Locaux  occupés  par  Santcrre,  2050. 

—  Maire,  1863. 

—  Municipalité,  590. 

—  Papiers  de  Westermann  y  saisis,  590. 
TouRSAiNT   (Marie-Cécile),    femme    Vée, 

témoin  dans  le  procès  des  Hébertistes, 
213. 

Tourteau,  émigré,  1014. 

Toury  (Eure-et-Loir).  —  Officiers  muni- 
cipaux, 181. 

—  Visite  de  la  diligence,  181. 
Toussaint  (François),  atteint  d'aliénation 

mentale,  2110. 

—  receveur  du  district  de  Neufchâtel, 
333,  334. 

TouTAiN  (Jean-Louis),  employé  aux  bu- 
reaux de  la  Guerre,  53,  213. 

—  (Léonor),  commissaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1080,  1717,  1718,  1762, 
1770,  2111. 

TouTiN  (André),  président  du  Tribunal  du 
6®  arrondissement,  2224. 

Tragédie  de  Timoléon,  composée  par  Ma- 
rie-Joseph Chenier,  mal  vue  et  brûlée 
par  l'auteur,  2021. 

Trahison  de  Westermann  (protestation  de 
l'évêque  des  Deux-Sèvres  contre  la  pré- 
tendue), 533. 

Trainel  (quartier  de  Paris).  — Ouvrier-,  90. 

Traitements  des  secrétaires  et  employés 
du  Comité  de  sûreté  générale,  964. 

Traites  des  frères  de  Louis  XVI  (négocia- 
tion de),  726  ;  de  la  maison  Girard  sur  les 
banquiers  Cottin,  Jauge  et  Girardot, 
2447  ;  tirées  sur  Perregaud,  banquier, 
(saisie  de),  1032. 

Traiteur  de  la  maison  d'arrêt  de  la  rue  de 
la  Bourbe,  179  ;  de  la  rue  Saint-Lazare 
(saisie  de  veaux  chez  un),  152. 

Traiteurs  (achat  de  beurre  à  des  prix  exces- 
sifs par  les),  85  ;  (viande  enlevée  à  Sèvres 
par  les),  109  ;  des  Sans-Culottes  (privi- 
lège en  faveur  des),  71. 
Traité,  dit  des  Barrières,  473. 


Trans  (Louis-Henri),  marquis 
neuve,  995. 

Transfèrement  de  prisonniers  de  la  caserne 
de  la  rue  de  Sèvres,  80. 

Travaux  du  camp  retranché  de  Belfort, 
383. 

—  publics  (ordre  d'employer  les  déserteurs 
étrangers  aux),  950. 

Traversay  (Auguste),  commissaire  des 
guerres,  532. 

Trécourt  (Marie- Jeanne),  femme  Colas, 
coiffeuse  à  Passy,  213. 

Tréfous  ou  Dreyfuss,  fournisseur  de 
draps  pour  l'armée,  365. 

Treich  des  Farces  (Pierre- Jean),  géné- 
ral à  l'armée  du  Rhin,  1963, 1998,  2346. 
2347. 

Treigne  (femme),  accusée  de  propos  sédi- 
tieux, 1848. 

Treilhard  (Jean-Baptiste),  membre  du 
Comité  de  salut  public,  1418. 

Trémeau  (Barthélémy-Léger),  marchand 
de  draps,  71. 

Tremerie  (Marianne),  femme  de  Dangé, 
ex-administrateur  de  Police,  2540. 

Trémolet  (Antoinette-Marie),  suivant  les 
séances  de  la  Société  des  Cordeliers,  39. 

Trenck  (Frédéric,  baron  de),  653,  755, 
756. 

Trésor  caché  chez  Mercier,  fermier  génér 
rai  (dénonciation  de),  1615. 

Trésor  public,  1371, 1372, 1379, 1574, 1582, 
1584, 1677, 1679. 

—  royal,  1299. 

Trésorerie  nationale,  574,  596,  959,  987, 
1022, 1044, 1049, 1058, 1079,  1140,  1145, 
1158, 1217, 1703, 1719, 1794, 1830, 1955, 
1978,  1982,  2059,  2072,  2161,  2337-2339; 
(ex-caissier  général  de  la),  1106  ;  (com- 
missaires ou  administrateurs  de  la),  16, 
17,  1032,  1106,  1405,  1955,  1978  ;  com- 
missaires chargés  de  l'examen  des  comp- 
tes de  la  compagnie  d'Espagnac,  781, 
782,  785,  787  ;  (garde  de  la),  1118  ;  (ins- 
criptions injurieuses  sur  les  murs  de  la), 
16,  17. 

Trésoriers  de  France  (don  patriotique  de 
portion  d'un  contrat  de  rente  sur  les) 
928. 

Trial,  père  (Antoine),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Pele- 
tier,  2132,  2137,  2350,  2498. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 

de    Ville- 


907 


Tribert,  fds  (Pierre- Auguste),  directeur 
des  Subsistances  militaires  à  l'armée  de 
l'Ouest,  991,  1009,  1063,  1065,  1729, 
1845.  1850,  1860,  1996  ;  (Jérôme),  son 
père,  1996. 

Tribout,  secrétaire  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  des  Sans-Culottes, 
2187. 

Tribunal  dans  les  prisons,  lors  des  mas- 
sacres de  septembre  (semblant  de),  72. 

-—  d'appel  de  la  Police  correctionnelle  du 
Département  de  Paris,  1009, 1010,  1036, 
1043,  2189. 

—  du  1er  arrondissement,  26,  2188;  du 
2e  arrondissement,  1478,  2221  ;  du  3^  ar- 
rondissement, 2212  ;  du  48  arrondisse- 
ment, 2222  ;  du  5^  arrondissement,  2223; 
du  6e  arrondissement,  790,  2224. 

—  de  cassation,  66,  828,  829,  1859,  2184  ; 
(agent  national  près  le),  1859  ;  (grefTior 
du),  1859  ;  (Hérault,  membre  du),  480. 

—  de  commerce,  2211,  2258. 

—  de  police  correctionnelle,  991, 999, 100 1 , 
1009,  1010, 1018, 1020, 1108, 2214. 

—  de  sang  (Tribunal  révolutionnaire  qua- 
lifié de),  1461. 

—  criminel  du  Département  de  Paris,  146, 
1048,  1107,  1120, 1157, 2185, 2233,2237, 
2484;  du  département  des  Deux-Sèvres, 
549  ;  du  département  de  la  Haute-Ga- 
ronne, 1092  ;  du  département  du  Tarn, 
(accusateur  public  du),  321  ;  de  Vau- 
cluse,  1890. 

—  militaire  du  2®  arrondissement,  3C2  ; 
du  2e  arrondissement  de  l'armée  dos  Ar- 
dennes,  320,  321. 

—  militaire  près  l'armée  des  Côtes  de  la 
Rochelle,  543,  546,  548-550. 

—  militaire  près  l'armée  de  la  Moselle, 
1107. 

Tribunal  révolutionnaire,  60,  65,  73,  80, 
84,  204,  205, 292, 311, 314, 394, 412, 624, 
665,  711,  734,  773,  798,  814,  815,  834, 
840,  842,  876,  877,  931,  944,  945,  947, 
948,  952,  957,  969,  970,  975,  978,  999, 
1004,  1018,  1022, 1025-1029,  1039,  1040, 
1043,  1054, 1060, 1062, 1072, 1076, 1089, 
1090, 1098, 1107, 1114, 1121,  1131,  1137, 
1141,  1142,  1156, 1159-1161,  1174,  1175, 
1178, 1179, 1182, 1293, 1311, 1334, 1335, 
1351-1362,  1379,  1380,  1481,  1484,  153G, 
1542, 1554, 1566, 1636, 1661, 1669, 1G77- 


908 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


1686, 1702, 1704,  1736,  1753,  1764,  1768, 
1772, 1776, 1804,  1813,  1848,  1870,  1882, 
1898, 1915,  1944,  1952,  1977,  1985,  1987, 
1988,  1996,  2025,  2026,  2059, 2081, 2098, 
2117,2128,2143,  2144,  2147,  2270-2279, 
2283-2285,  2370,  2386,  2387,  2465,  2508, 
2511,2531,2536,2541. 

—  (attitude  des  accusés  dans  l'affaire  de 
Danton  devant  le),  253,  254,  856-859, 
875  ;  (greffe  du),  63,  867-869,  871-878, 
1360,  1361,  1588,  1684-1686,  2562-2564; 
(Lécrivain,  greffier  en  chef  du),  1748, 
2293  ;  (jugements  du),  231,  232,  236, 
238,  241,  620,  809,  816,  862-865,  867, 
868,  897,  899,  901,  902, 1039, 1082, 1093, 
1356-1358,  1362,  1582-1586,  1638,  1680, 
1681,  1845,  2559-2561;  juges  et  jurés 
du),  47,  185,  214,  221,  224,  225,  227, 
229,  667,  841,  860,877,1354,1538,1584, 
1585,  1678,  1679,  1749,  1857,  2080, 2555- 
2558  ;  (renvoi  de  Delaunay  d'Angers, 
Fabre  d'Eglantine  et  consorts  au),  270; 
(tumulte  à  l'audience  du),  856,  859. 

—  révolutionnaire  du  17  août,  794. 

■ —  révolutionnaire  ambulant  (projet  de), 
884. 

Tribunaux  révolutionnaires,  12. 

Tridon,  détenu  dans  les  prisons  du  Tribu- 
nal criminel  du  Département,  1157. 

Trillié,  traiteur,  rue  Helvétius,  2152, 
2162  ;  son  fils,  2152. 

Trimaille  (Marie-Thérèse),  femme  Berly, 
de  Besançon,  1025, 1027. 

Trinchard  (François),  juré  au  Tribunal 
révolutionnaire,  835,  877,  1354,  2080. 

Trinquand  (femme),  suspecte,  1030. 

Tripots  (Admirai,  coureur  de),  2152;  (cer- 
tificats de  civisme  obtenus  par  des  te- 
neurs de),  595;  (relations  de  Sartine,  fils, 
avec  des  teneurs  de),  2391  ;  de  la  Maison 
Egalité,  225. 

Tron  (Henrj'),  fondé  de  procuration  du 
sieur  Levrat,  634. 

Tronc  (Etienne-Gabriel),  juge  de  paix  de 
Vaugirard,  2213. 

Tropuscka,  nom  des  frères  Frey,  759. 

Trouard,  premier  lieutenant  de  la  garde 
nationale  de  Belleville,  91,  99. 

Troubles  de  février  1793,  63. 

■ —  dans  la  paroisse  de  Mézières  (Seine-et- 
Oise),  347,  348  ;  dans  les  prisons  et  mai- 
sons d'arrêt,  1088  ;  dans  la  section  des 


Arcis,  2011  ;  de  Gundolsheim,  394,  417, 
419  ;  d'Huningue,  367  ;  du  Midi,  726  ; 
causés  par  un  refus  d'inhumation  à  Ne- 
vers,  725  ;  provoqués  par  l'ouverture  de 
l'église  des  Cordeliers  à  Tours,  725  ;  pro- 
voqués par  la  présence  des  Marseillais  à 
Paris,  725  ;  populaires  dans  les  provinces, 
1299,  1300. 

Troupe  de  passage  à  Luzarches  (fourni- 
ture de  viande  à  la  ),  121. 

Troupes  (passage  fréquent  à  Nanteuil-le- 
Haudouin  des),  123  ;  envoyées  dans 
l'Ouest  (passage  à  Saint-Denis  et  à  Mont- 
Ihéry  des),  525. 

Troussebois-Baillard    (Jean- Jacques), 
prévenu  d'émigration,  320,  321. 

Troyes.  —  Excès  populaires,  1299. 

—  Famille  Corberon,  1203. 

—  Habitants,  321. 

—  Lieutenant  de  gendarmerie  y  détenu, 
321. 

—  Secrétaire  général  du  département  da 
l'Aube  y  détenu,  321. 

■ —  Maire  (assassinat  du),  1299. 

—  Mission  de  Sauvé,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Lom- 
bards, 2090. 

Troyon  (Jean),  officier  municipal  de  Sè- 
V  es,  312. 

Trublot,  lire  Trublet  (l'abbé  Nicolas- 
Charles- Joseph),  littérateur,  1301. 

Trudaine,  dit  MoNTiGNY  (Charles-Louis), 
ex-conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
2096. 

Truffet,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1819. 

Truguet  (Laurent- Jean-François),  vice- 
amiral,  849. 

Trutat  (Denis),  notaire  à  Paris,  784. 

TuFFiN  (A'-mand),  suspect,  725. 

Tuileries.  —  Château,  1018,  1340,  1397, 
1991,  2299. 

—  Conversations  dans  les  groupes,  888. 
• —  Crieurs  de  journaux,  2332. 

—  Jardin  (placard  injurieux  contre  Ro- 
bespierre affiché  dans  le),  1702,  1704, 
1842. 

Tumulte  à  l'Assemblée  tenue  pour  la  reddi- 
tion des  comptes  des  administrateurs  des 
Subsistances,  153  ;  à  l'audience  du  Tri- 
bunal révolutionnaire  lors  du  procès  de 
Danton,  856-859. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


909 


TuRCAND,  patriote  de  Marseille,  1142. 
Turcs  (guerre  de  l'Autriche  avec  les);  762. 
Turin.  —  Ambassadeur  (baron  de  Choi- 
seul),  1752. 

—  Correspondance  de  Brac  de  La  Perrière, 
fils  du  fermier  général,  1468. 

—  (despote  de),  352. 

—  Rapports  de  Comte,  ex-officier,  avec  le 
comte  d'Artois,  2554. 

Turquie  (interdiction  à  la  régence  d'Alger 

de  recruter  en),  464. 
TuRREAU  (Louis),  député  de  l'Yonne  à  la 

Convention  nationale,  2139,  2140,  2270, 

2291. 

U 

UnLMAN,  curé  de  Saint-Léger,  district  de 
Belfort,  420. 

Uniforme  national  accordé  aux  16  habi- 
tants de  Saulxsures  en  récompense  de 
leur  zèle,  445,  446,  448-451. 

Uniformes  pour  les  gardes  du  Roi  (com- 
mande d'),  2117  ;  blancs  (suspects  por- 
teurs d'),  1110. 

Uz,  major,  commandant  à  Ménin,  512. 


V 


Vache  Noire  (la),  enseigne  d'une  nourris- 
seuse  de  bestiaux,  rue  de  Vaugirard,  218. 

Vaches  vente  à  la  Chapelle  de),  152  ;  plei- 
nes (défenses  d'amener  au  marché  des), 
104  ;  pleines  (saisie  à  Bourg-l'Egalité  de), 
116. 

Vadier  (Marc-Guillaume-Alexis),  membre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  249,  602, 
644, 703, 750, 788, 877, 1170, 1174,  1175, 
1249, 1334, 1335, 1343, 1409, 1601, 1610, 
1645, 1654, 1657, 1674, 1951,  2302,  2308, 
2352, 2356, 2482, 2483,  2551. 

Vaillant  (Claude),  peintre,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Piques,  168,  2336,  2343,  2353, 2357,  2442. 

—  (Pierre- Jean-François),  marchand  de 
fer  à  Paris,  155, 167. 

—  employé  aux  bureaux  de  la  Guerre,  850, 
1002. 

—  président  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  des  Invalides,  2367. 

Vaisseau  destiné  à  remplace .^  celui  de  la 
Ville  de  Paris  (construction  d'un),  1694  ; 
nommé  le  Défen  eur  de  la  République, 


(souscription  pour  la  construction  d"un) 
2239. 

Vaisselle  d'argent  du  fermier  général  Mer- 
cier (cachette  renfermant  la),  1607  ;  du 
président  Corberon  (état  de  la),  1203. 

Valderon  (Etienne),  fripier  à  Saint-Ger- 
main-en-Laye,  122. 

Valenciennes  (Nord).  —  Cavalerie  bour- 
geoise, 1127. 

—  Don  patriotique  aux  cent  premiers  sol- 
dats républicains  y  entrés,  920. 

—  Grenadier  du  bataillon  de  la  Côte-d"Or 
y  fait  prisonnier,  716. 

—  Marche  de  la  cavalerie  et  de  rarlillerie 
de  la  division  de  Westermann,  514. 

Valentinois  (duc  de),  2114. 

Valframbert,  adjudant  général,  amphy- 
trion  d'un  dîner  de  patriotes,  335,  336. 

Vallée  (vente  de  volailles  saisies  au  marché 
de  la),  96. 

Vallet  (Denis),  président  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  Brutus,  607, 
608,  610. 

—  officier  municipal  de  Dommerville,  129. 
Valleton,  ex-noble,  1148. 

Vallière,  acteur  du  théâtre  Feydeau, 
lieutenant  de  canonniers  de  la  section  Le 
Peletier,  1057. 

Vallot,  suspect,  1154. 

Valréas  (Vaucluse).  —  Comité  révolu- 
tionnaire, 967. 

Vanboechhout,  réfugié  belge,  1040. 

Vandencruyce,  noble  de  Gand,  1031, 
1040. 

Vander-Crelse,  général  belge  réfugié, 
2125. 

Vandestine,  prêtre  belge,  1031. 

Vanel  (citoyen),  incarcéré  à  la  Force,  2028. 

Vanheck  (Jean-Baptiste),  commandant 
de  la  force  armée  de  la  Cité,  96,  155. 

Vanheule,  réfugié  belge,  1031. 

Vannez,  réfugié  belge,  948. 

Vanrobais  (Sophie),  femme  divorcée  do 
Dufresne  de  Saint-Léon,  1002. 

Vanseveren,  avocat  belge,  1031,  1059. 

Vanstraeten  (Jean-Baptiste),  avocat  de 
Gand,  1031,  1040. 

Vanves  (Seine).  —  Habitant,  175. 

Vaquier  (citoyen),  inspecteur  des  travaux 
de  la  salle  de  la  Convention,  1079. 

Var  (le).  —  (Abondance  des  récoltes  de- 
puis la  Seine  jusqu'au),  1675. 


910 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Varennes    (Meuse)    (fuite    de).   —    595, 

2412,  2442. 
Varez  (Germain-François),  épicier,  71. 
Variginv,  de  la  section  de  la  Fontaine-de- 

Grcnclle,  agent  général  des  Subsistances 

militaires,  2281-2283. 
Varin  (Antoine-Louis-Agnès),  libraire,  de 

la  section  des  Tlierme -de- Julien,  agent 

du  Conseil  exécutif,  1051. 

—  aîné,  ex-juge  au  Tribunal  du  district 
de  Rennes,  1872. 

Varinot  (Antoine),  capitaine  à  la  Légion 
du  Nord,  aide  de  camp  du  général  Wes- 
termann,  580,  585. 

Varlay  (Jean-Charles-Joseph),  ouvrier 
ébéniste,  49,  184. 

Varlet  (Jean),  employé  aux  Postes,  vice- 
secrétaire  de  l'Assemblée  de  la  section 
des  Droits-de-l'Homme,  664,  2196. 

Vases  sacrés  (vente  par  le  curé  et  le  maire 
de  Vitry-sur-Seine  des),  1799,  1894  ;  de 
la  chapelle  de  l'Hôtel  des  Invalides 
(vol  des),  2361. 

Vasilière  (Pierre-Bernard),  étudiant  en 
médecine,  secrétaire  du  député  Julien  de 
Toulouse,  740,  836. 

Vassan  (Gabriel  -  Michel  de),  divorcé, 
1777. 

Vassel  ou  Vassal,  secrétaire-commis  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1145, 1622. 

AASsou(citoyen),habitant  rueBas  ro!,772. 

Vatelle  (Antoine-François),  pâtissier, 
membTG  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg-Montmartre, 
1618. 

Vatin,  marchand  de  couleurs  à  Paris,  2049. 

Vaubertrand  (Jean-Claude),  concierge 
de  la  maison  d'arrêt  des  Madelonnet'es, 
1198, 1652. 

Vaucluse.  —  Mission  du  représentant 
Maignet,  1890. 

—  Tribunal  criminel  du  département, 
1890. 

—  Tribunal  du  district,  725. 

Vaudé,  banquier,  rue  Michel  Le  Comte, 
1233. 

Vaudin  (Nicolas),  ou  Vaudon,  maire 
d'Epinay-sur-Orge,  1438,  1805. 

Vand'herlan  (Seine-et-Oise). —  Agent  na- 
tional, 144. 

Vaugirard  (quartier  de  Paris). —  Comité 
de  surveillance,  2213, 


—  Corps  de  garde,  1888. 

—  Juge  de  paix,  2213. 

—  Maire,  2213. 

• — ■  Officiers  municipaux,  2213. 

—  Société  populaire,  2265. 

—  Vente  de  viande  par  un  boucher  de  la 
rue  de  Sèvres,  169. 

Vauser-Kanouski  (Anne),  suspecte,  1089. 
Vauthier,  maire  de  Boulogne-su, -Seine, 

2296. 
Vautier   (Gilles),   chef  d'escadron   de  la 

l''"  division  de  gendarmerie,  2249. 

—  (Jean),  gardien  des  scellés  apposés  sur 
les  papiers  de  Fabre  d'Eglantine,  601. 

Vautrin,  agent  de  l'administration  des 
Subsistances,  1046. 

Veau  (Athanase),  président  de  la  Société 
des  Jacobins,  579. 

Veau  (prix  à  Sèvres  d'une  fressure  de),  109. 

Veaux  (cherté  des',  109;  (consommation 
abusive  de),  8,  9,  105  ;  (marchands  fo- 
rains amenant  à  Paris  des),  1056  ;  chez 
un  traiteur  (saisie  de),  152. 

VÉE  (Marie-Cécile  Toursaint,  femme), 
témoin  dans  le  procès  des  Hébertistes, 
213,  214. 

Velliat  (citoyen),  débiteur  du  conseiller 
Duport,  1217. 

Venaille,  secrétaire  du  Comité  des  Ponts 
et  Chaussées,  641. 

Venge  (Pierre-Paul-Ours-Hélion  de  Vil- 
leneuve, marquis  de),  émigré,  1383, 
1386, 1390. 

Vendée.  —  Administrateurs  du  départe- 
ment, 583. 

—  Agent  du  pouvoir  exécutif  y  envoyé,  25. 

—  Allusion  aux  intrigants  s'y  trouvant, 
335,  336. 

—  Armée  de  Mayence  y  envoyée,  68. 

—  Cadavres  y  'aissés  sans  sépulture,  45. 

—  Cholet,  théâtre  de  la  guerre,  104. 

—  Commissaire  (Ancard,  adjoint  à  Ron- 
s!n,  en  qualité  de),  227. 

—  Contribution  d'Admiral  pour  l'armée 
y  envoyée,  2170. 

—  Contributions  des  conseillers  Duport 
et  Frédy  pour  les  frais  de  la  guerre,  1215, 
1245. 

—  Départ  du  premier  bataillon  de  la  sec- 
tion de  l'Unité,  18,58. 

—  Départ  des  volontaires  (entraves  au), 
210. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


911 


—  Desseins  prêtés  à  Ronsiii  au  sujet  de  la 
guerre,  214. 

—  Destitution  d'Emmanuel  de  Grouchy, 
chef  de  brigade,  1847. 

—  Discussions  aux  Jacobins  à  son  sujet, 
33. 

—  Don  patriotique  d'Hérault  de  Séchelles 
pour  les  volontaires,  491. 

—  Fonds  destinés  aux  volontaires  envoyés 
contre  les  brigands,  2036. 

—  Expédition  de  Westermann  contre  les 
rebelles,  533,  555,  560,  563,  569,  583. 

—  Guerre  suscitée,  2225. 

—  Liste  des  généraux  de  l'armée  des  bri- 
gands, 594, 600. 

—  Mission  de  Carrier  envoyé  parle  Comité 
de  salut  public,  44. 

—  Mission  de  Laplanche,  45. 

—  Passage  de  volontaires  y  envoyés,  18, 58. 

—  Ramifications  de  la  conspiration  de 
Batz,  2552. 

—  Rapport  de  Philippeaux  au  Comité  de 
salut  public  sur  la  guerre,  337. 

—  Rébellion,  849,  2468. 

—  Réquisition  (;  mprunt  pour  la),  1659. 

—  Volontaires  de  la  section  des  Champs- 
Elysées  (secours  aux  mères  et  femmes 
des),  1829,  1943. 

—  (Westermann,  qualifié  de  libérateur  et 
vainqueur  de  la),  562,  563. 

Vendéens  (défaite  à  Parthenay  des),  526- 
528. 

Venise  (conducteur  d'artillerie  dans  l'ar- 
mée de  la  Vendée,  originaire  de),  762, 
771. 

Vente  (Claude-Jean-Jacques),  fils  du  fer- 
mier général,  1471. 

—  (François-Jean),  fermier  général,  1364, 
1471-1475,1582,1584,1588. 

Vente  aux  enchères  des  denrées  sous  scel- 
lés, 1017. 

Ventes  mobilières  (Admirai  fréquentant 
comme  brocanteur  les),  2140,  2159-2162, 
229  L 

VÉNY  (citoyen),  pétitionnaire,  1816. 

Vercoustre  (Pierre-Dominique -Benoit), 
homme  de  loi,  2478,  2481. 

Verdet  (Jacques),  officier  de  paix,  2426, 
2444. 

Verdina  (comte  de),  Piêmontais,  988. 

Verdue  (Yves),  détenu  à  la  Force,  1834; 
sa  femme,  1972^ 


Verdux  (Jean-Jacques-Marie),  fermier  gé- 
néral, 1518-1542. 

—  (Anne-Catherine),  1530. 

Verdun  (Meuse).  —  Capitulation,  599, 
1340. 

—  Lettre  d'émigré  intorceptéo,  729. 

—  Volontaires  de  la  Gironde  levés  pour 
secourir  cette  place,  2532. 

Vergennes  (Charles  Gravier,  comte  de), 
ancien  ministre  des  Affaires  étrangères, 
729,  1478. 

Vergne  (Pierre-Nicolas),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
letier,  1464, 1473,  2132-213'i,  2141,2170, 
2289,  2298,  2343,  2346,  2350,  2432,  2'»97, 
2498,  2501  ;  greffier  du  juge  de  paix  de  la 
section  Le  Peletier,  2000,  2029. 

Vergniaud  (Pierre-Victurnien),  député  de 
la  Gironde  à  la  Convention  nationale, 
2532. 

Vernay  (Etienne),  ancien  limonadier, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Bonnet-Rouge,  169. 

Vernier,  gendre  de  Saleure  de  Grizieux, 
fermier  général,  1492. 

Verninac  (Raymond),  ministre  de  la  Ré- 
publique française  en  Suède,  42, 2 13, 21 4. 

Vernox  (Pierre-François),  membre  de  la 
commune  de  Luzarches,  121. 

—  commissaire  reviseur  des  comptes  des 
compagnies  de  finance,  1556. 

—  fermier  général,  1505. 

Vernon  (Eure).  —  Maison  d'arrêt,  334. 

VÉRON  (Christophe-Antoine),  parfumeur, 
2029,  2068  ;  membre  de  la  Commune, 
2007,  2068. 

Verquier  (citoyen),  commissaire  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  979. 

Verrat,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  2063, 
2069. 

Verrières  (Seine-et-Oisc).  —  Maison  de 
Menjaud,  ancien  juge  de  paix  de  la 
section  des  Tuileries,  2053. 

Verry  (Antoine),  sergent-major  du  3«  ba- 
taillon de  Paris,  2365. 

Vers  (mai-chandises  emmagasinées  chez 
Mercier,  fermier  général,  mangées  aux), 
1633,  163'». 

Versailles.  —  Arrestations,  957. 

—  Auberge  à  l'enseigne  du  Juste  Auber- 
giste, 2381. 


912 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  Château  (grille  du),  2377. 

—  Comité  (le  surveillance,  948,  972,  1034, 
1036, 1915,  2102. 

■ —  Coinilé  de  surveillance  de  la  section  des 

Sans-Culottes,  107. 
— •  Commissaire  du  pouvoir  executif  pour 

la  levée  des  30,000  hommes,  221. 

—  Commune,   970. 

—  Départ  des  Gardes-Françaises,  2115. 

—  Détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  2376,  2377,  2381. 

—  District,  1294,  1482,  1582. 

—  Domicile  de  Jardin,  ancien  écuyer  du 
Roi,  2385  ;  de  Mazuel,  chef  d'escadron 
de  l'armée  révolutionnaire,  205  ;  de 
Sommesson,  tapissier  des  tantes  de 
Louis  XVI,   1034. 

—  Fabrication  clandestine  de  bayonnet- 
tes,  1819. 

—  Foire  bi-hebdomadaire,  2430. 

—  Habitants,  107,  325,  1800. 

—  Juge  de  paix  du  canton,  1819. 

—  Maire,  2376. 

—  Maison  des  Récollets,  325,  728,  2381. 

—  Ofiiciers  municipaux,  2376. 

—  Petites  Ecuries  du  roi,  2384. 

—  Place  Dauphine,  948. 

—  Place  de  la  Loi,  972. 

—  Reconnaissance  des  effets  des  antes  de 
Louis  XVI,  2069. 

—  Régie  des  Fermes  générales,  1451. 

—  Résidence  de  Barbât,  n  ble,  2069  ;  de 
Charles  Guethenoc-Rohan,  capitaine  ré- 
formé, 2381. 

—  Rue  Beaurepaire,  940,  972. 

—  Section  des  Sans- Culottes,  107. 

—  Sections,  913. 

—  Séjour  de  la  femme  Boetidoux,  1421. 

—  Visites  domiciliaires  dans  les  com- 
munes voisines,  107. 

Versan  (comte  de),  2468. 
Versoix  (Ain).  —  Projet  de  passage  d'é- 
migrés français,  725. 

—  Résidence  de  la  duchesse  de  Liancourt, 
1084,  2008. 

Verstraete  (Joseph-François),  menui- 
sier, 1653,  1664. 

Véry  (Antoine),  secrétaire-commis  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1145,  1413, 
1414,  1782,  1800,  1904, 1918, 1968. 

Vesoul.  ♦—  Comité  de  salut  public,  725. 

—  Garde  nationale  (colonel  de  la),  2411. 


Vétérans  de  Paris  (détachement  à  Meudon 
des),  1796  ;  de  la  garde  nationale  (adresse 
des),  2232  ;  invalides  (adresse  des),  2205; 
invalides  chargés  de  la  garde  du  Palais 
et  du  Jardin  national,  2248. 

Veto  suspensif  (orages  provoqués  à  la  Cons- 
tituante par  le),  1299. 

Vexin.  —  Propos  alarmants  y  tenus  sur 
les  subsistances,  12. 

Veytard  (François-Joseph),  greffier  de 
l'Hôtel  de  Ville  en  1789,  2439. 

Vezelise  (Meurthe).  —  District,  455. 

ViALA  (Agricole),  enfant  héroïque,  2204, 
2270. 

Viande  (abstinence  de),  par  les  canonniers 
du  Panthéon  Français,  1698  ;  (achat  de), 
à  Vincennes  par  des  habitants  de  Paris, 
196  ;  (achat  clandestin  de),  186  ;  (apport 
clandestin  de),  à  un  restaurateur,  166  ; 
(boucher  refusant  aux  indigents  de 
Vincenne>  de  la),  100  ;  (bouchers  de 
Sèvres  livrant  nuitamment  à  Paris  de 
la),  109,  110  ;  (débit  par  les  bouchers  de 
la  section  de  la  République  de  la),  166  ; 
(difficulté  de  se  procurer  de  la),  105, 145, 
146,  150,  165  ;  (distribution  privilégiée 
aux  traiteurs  des  Sans-Culottes  de),  71  ; 
(habitants  d'Arcueil  privés  de),  105  ; 
(habitants  de  Sèvres  n'ayant  que  de  la 
mauvaise),  109,  112  ;  (manœuvres  à 
Sèvres  pour  l'approvisionnement  de  la), 
109  ;  (marché  à  la  Chapelle  pour  la), 
153  ;  (Parisiens  venant  acheter  à  la 
Chapelle  de  la),  154  ;  à  Charonne,  98  ;  à 
Sèvres,  109,  110  ;  (pénurie  de),  à  As- 
nières,  180  ;  à  Clichy,  126  ;  à  Luzarches, 
121  ;  à  Paris,  175,  183  ;  à  Vincennes, 
100;  (prix  exagéré  de  la),  9, 183  ;  (ration- 
nement à  Sentis  de  la),  128  ;  (vente  à 
Belleville  au-dessus  du  maximum  de  la), 
86  ;  (vente  à  Boulogne  au-dessus  du 
maximum  de  la),  1072  ;  pour  les  malades 
(fourniture  de),  95,  96  . 

—  de  bœuf  (mélange  de  viande  de  veau 
et  de),  991  ;  de  vache  pourrie  (saisie  sur 
le  marché  de),  13. 

Viandes   pour  les   armées   (fraudes   dans 

l'achat  des),  2023. 
ViARD  (Barthélémy),  notable  de  Dammar- 

tin,  127. 

—  (Jean -Baptiste),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivi- 


1 1 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


•i 


sibilité,  1220,  1221,  1237-1239,  1254, 
1307,1315,2015,2034. 

Viarmes  (Seine-et-Oise).  —  Mission  de 
Quéroy,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1125. 

ViART  (Achille),  ancien  gendarme  de  la 
garde  de  Louis  XVI,  2423-2429,  2550, 
2554. 

ViBRAYE  (Anne-Renée  Frémont  d'Au- 
NEUiL,  veuve  de),  habitant  à  Paris,  347, 
348. 

Vicaire  épiscopal  du  Cher  (mariage  de  l'éx), 
640. 

Vieillard  estropié  (gendarme  ayant  jeté 
par  terre  un),  2100  ;  sexagénaire  (assis- 
tance par  les  frères  Frey  d'un),  752,  757. 

Vieille-Lyre  (Eure).  —  Résidence  d'un 
ingénieur  en  chef  des  Ponts  et  Chaus- 
sées, 187. 

Vienne. —  Directoire  du  département,  569. 

Vienne  (Autriche).  • —  Agents  du  cabi- 
net (frères  Frey),  822. 

—  Banque  (employé  de),  762. 

—  (projets  de  la  cour  de),  756. 

—  Séjour  des  frères  Frey,  754,  755,  759, 
762. 

—  Voyage  de  l'abbé  Bertin,  2163. 
Vierge  en  bois  de  l'église  de  Clamart  (bi- 
joux d'une),  1692. 

Vierzon  (Cher).  —  Agence  révolution 
naire,  1440. 

ViEuviLLE  (Marie-Jeanne  Garnier-Par- 
viLLE,  veuve  de  l'ancien  lieutenant- 
colonel  du  régiment  de  la  Colonelle 
générale  Cavalerie  Louis-Jean-Bertrand 
de),   1383,  1386,  1397,  1398. 

Vieux  Cordelier  (le),  journal  de  Camille 
Desmoulins,  839. 

Vieux-Louvre  (restaurateur  près  du),  940. 

ViGANT  (Eustache),  aide  de  camp  du  géné- 
ral Quétineau,  951. 

ViGiÉ,  secrétaire  de  Duperrau,  adjoint  au 
ministre  de  la  Marine,  1040. 

Vigner  (Cyr- Jacques),  administrateur  au 
Département  de  Police,  710. 

ViGNEREUX,  porte-clefs  de  la  maison  de 
santé  de  la  rue  Saint-Maur,  1068. 

Vigneux  (Seine-et-Oise).  —  Domicile  de 
Mesnil-Simon,  ex-capitaine  de  cavalerie, 
2478. 

• —  Officiers  municipaux,  2480, 

ViGNON  (Antoine),  chirurgien  à  Paris,  41. 

T.  XJ. 


913 

Vigny-Pontoisa  (Seine-et-Oise)-  —  Ha- 
bitant, 1847. 

Vilain   XIV  (Jean-Jacques-Philippe,  vi- 

comte),  échevin  de  Gand,  1031. 
ViLCAUT  (Jean-Louis), tablettieràParis, 71. 
ViLLARD   (citoyenne),  dite  Gatineau,  en 

relations   d'affaires   avec   Diederichsen, 

768. 
Villaudy    (Gabriel-Joseph),    brasseur    à 

Suresnes,  2474,  2475. 
Ville-Affranchie  aliàs  Villefranche.  — 

Lieu  de  naissance  de  Brac  La  Perrière, 

fermier  général,  1469,  1582. 

ViLLEBRUNE      (JcaU-BaptistC     LCFEBVRE 

de),  bibliothécaire  en  chef  de  la  Biblio- 
thèque nationale,  495. 

Villecresnes  (Seine-et-Oise).  —  Habi- 
tant, 67. 

ViLLEDEuiL  (Pierre-Charles  Laurent  de), 
ministre  de  la  Maison  du  Roi,  597, 1274. 

Villefranche  (Rhône).  —  Négociant,  321. 

Villefrancœur  (Loir-et-Cher).  —  Com- 
mune, 1408. 

—  Municipalité,  1408. 

Villegrain  (Seine-et-Oise).  —  Cultiva- 
teur, 103. 

Villemilan  (Michel-Etienne  Lenoir,  dit), 
ex-conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
1295,  1296. 

Villemilan  (Seine-et-Oise).  —  Hameau, 
1292,  1294. 

Villemomble  (Seine),  —  Agent  national, 
2261. 

—  Maire,  2261. 

—  Société  populaire,  2261. 
Villemont,  imprimeur,  1043,  1054. 
Villemort,  en  relations  avecMarsan,2468, 
Villeneuve  -  sous  -  Dammartin  (Seine  - 

et-Marne).  — Comité  de  surveillance,!  19. 

—  Habitants,  119. 

—  Maire,  119. 

Villeaeuve-la-Montagne,  nom  révolu- 
tionnaire de  Villcneuvo-Saint-Georgos 
(Seine-et-Oise).  —  Comité  révolution- 
naire, 2034. 

ViLLEROUx,  médecin,  1383, 

ViLLEuoY  (Louis-Gabriel  de  Neuville, 
duc  de),  1717,  1736,  1757,1758, 

ViLLERS  (François-Toussaint),  député  de 
la  Loire-Inférieure  à  la  Convention  na- 
tionale, 1960, 

—  (Roger),  suspect,  1165. 

58 


914 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Viiiesauvage  (Seinc-ot-Oise).  —  Mai- 
son sur  la  roule  d'Orléans,  129. 

Villettinewse  (Seine).  —  Marché  clandes- 
tin pour  les  légumes  et  les  œufs,  158. 

Villette  (La)  (quartier  de  Paris).  — 
Bouchers,  153,  154. 

—  Comité  révolutionnaire,  154. 

—  Curé  (ancien),  1800. 

—  Fabrique  de  savon,  152. 
ViLLiAUME     ou    ViLLENNE     (Margucritc- 

Françoise),  femme  Kropper,  49,  184. 

Ville  d'Avray  (Seine-et-Oise).  —  Com- 
mune, 2269. 

Ville  de  Paris  (vaisseau  connu  sous  le  nom 
de  la),  1694. 

ViLLEBRUN  (citoyenne),  femme  d'un  offi- 
cier, 1750. 

Villiers-le-Bel  (Seine-et-Oise).  — •  Habi- 
tant, 2126. 

—  Parisiens  y  réfugiés,  103. 

ViLOT  (Jean  -  Baptiste  -  Augustin  Ville, 
dit),  fayencier  à  Poissy,  133. 

Vin  (don  à  im  administrateur  de  Police  de 
deux  feuillettes  de),  1086  ;  réquisitionné 
à  Mâcon  pour  l'administration  des  hôpi- 
taux, 96  ;  de  Beaune  (bouteille  de),  bue 
par  l'assassin  Admirai,  2151  ;  de  Bor- 
deaux livré  à  la  maison  de  la  femme 
Sainte-Amaranthe,  2488  ;  de  Bourgogne 
(échange  contre  marchandises  Suisses 
de  petit),  434  ;  de  Franche-Comté 
(échange  contre  marchandises  Suisses 
de),  434  ;  du  Haut-Rhin  (offre  d'échan- 
ger de  l'avoine  Suisse  contre  du),  432, 
434;  de  Malaga  (remise  au  fermier  géné- 
ral Mercier,  malade,  de),  1617. 

Vincennes  (Seine).  —  Achat  de  viande 
par  des  Parisiens,  196. 

—  Agent  national,  95. 

—  Barrière,  195. 

—  Bouchers  ou  mercandiers,  100. 

—  Comité  révolutionnaire,  100. 

—  Commissaire  aux  accaparements,  100. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  95. 

—  Habitants,  100. 

—  Maison  de  détention  pour  femmes, 1024, 
1721,1792. 

—  Route,  196. 

—  Rue  de  la  Pissote,  100. 

Vincent  (Amé),  voyageur  suspect,  2104. 

—  (François-Nicolas),  secrétaire  général 
du  département  de  la  Guerre,  1,  21,  25, 


27-29,  33,  36,  38,  41-46,  49,  52,  56,  63, 
78,  185,  205-207,  209,  214,  218,  221,  226, 
229-231,  234,  284,  292,  335,  336,  488, 
850,  891,  957,  2130  ;  sa  femme,  206,  207. 

—  (Théodore),  avoué  au  Tribunal  de  cas- 
sation, 1155. 

—  (citoyen),  1082. 

Vixet  (Pierre-Etienne),  membre  du  Co- 
mité des  décrets,  713. 

Vineiiil  (Oise).  —  Maison  de  campagne 
de  la  veuve  d'un  horloger  de  Paris,  94, 

Vingternier  (Jean-Baptiste),  commis- 
saire du  pouvoir  exécutif,  38. 

Vins  (addition  d'alun  par  les  marchands 
dans  leurs),  1108  ;  des  marchands  de 
vins  (dégustation  et  analyse  des),  991, 
999,  1001,  1010,  1018,  1020,  1036,  1043, 
1108  ;  amenés  au  port  (spéculations  sur 
les),  166  ;  de  Bordeaux  (marchand  de), 
1731  ;  de  Douet,  fermier  général  (visite 
des),  1661  ;  de  Mercier,  fermier  général 
(prisée  des),  1621  ;  du  Haut-Rhin  (vi- 
gnerons mis  en  iiemeure  de  vendre  les), 
493  ;  fins  du  banquier  Cottin,  père,  2444. 

Violences  exercées  par  Jourdan  à  Avignon, 
1890. 

Violet  (Jean-Philippe),  membre  du  Co- 
mité civil  de  la  section  de  l'Arsenal,  165. 

Violette  (Jean  -  Denis),  président  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Mutius-Scevola,  275. 

—  (citoyenne), fenmme  de  Sambat,  juréau 
Tribunal  révolutionnaire,  224, 

ViOMESNiL  (baron  de),  1039. 

VioN  (Antoine  de),  marquis  de  Gaillon,  ex- 
Constituant,  1090. 

ViQUY  (Jean-Nicolas),  député  de  Seine-et- 
Marne  à  la  Convention  nationale,  1041. 

Virginie,  femme  en  relations  avec  Admi- 
rai, 2278. 

Visite  des  blessures  du  serrurier  Geffroy, 
2146,  2165;  des  diligences  par  la  garde 
nationale,  147  ;  des  maisons  d'arrêt  et 
de  santé,  1981  ;  d'une  voiture  chargée 
de  denrées  à  Franciade,  152;  domici- 
liaire de  la  section  des  Champs-Elysées 
chez  le  prince  de  Saint-Mauris,  2402  ;  mé- 
dicale de  la  veuve  Hébert,  se  prétendant 
enceinte,  898,  899  ;  de  la  femme  Qué- 
tineau,  constatant  sa  grossesse,  237,  238. 

Visites  des  maisons  de  jeux,  2486  ;  de  Ron- 
sin  et  Mazuel  à  Saint-Lazare,  214. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


915 


—  domiciliaires  de  la  fin  d'août  1792,  2517; 
à  Clichy,  126  ;  à  Hiiningue,  396;  autour 
de  Paris  et  de  Versailles,  107, 127  ;  des 
commissaires  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  154. 

Vitra,  cordonnier,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Mu- 
tius-Scevola,  2005,   2020. 

Vitry-sur-Seine  (Seine;.  — •  Agent  na- 
tional, 113,  1864. 

—  Comité  révolutionnaire,  2252. 

—  Curé,  1799. 

—  Eglise,  1799. 

—  Maire,  113,  2252. 

—  Municipalité,  1799,  1894,  2081. 

—  Officiers  municipaux,  102,  2252, 

—  Société  populaire,  2299. 

ViTTE  (Charles),  sergent  de  la  com.pagnie 
d'artillerie  de  la  garde  nationale  de  Toul, 
725. 

—  (Jean-Baptiste-Augustin),  dit  Vilot, 
fayencier  à  Poissy,  132. 

Vivier  (Pierre-Louis),  agent  national  de 
la  commune  du  Grand-Charonne,  98. 

Vlompleux,  réfugié  belge,  1040. 

VoGT,  interprète  national,  759. 

Voies  de  fait  sur  la  personne  de  Duprat, 
président  du  tribunal  du  district  de  Vau- 
cluse,  725. 

VoiLLEMAiN  (femme),  limonadière,  2152. 

Voisin  (Henri),  horloger  à  Paris,  30, 

— •  adjudant  général  de  la  force  armée  pa- 
risienne, 985. 

—  homme  d'affaires  de  Montboissier,  1119. 
Voitures  d'escourgeon  et  de  luzerne  (visite 

aux  barrières  des),  1769  ;  de  fourrages 
traînées  par  les  habitants  de  Saulxsures, 
444,  445,  448  ;  de  verdure  (entrée  libre 
à  Paris  des),  1846. 

Voituriers  employés  aux  convois  des  ar- 
mées, 454  ;  de  Provins  (déclarations  sur 
les  chargements  de  subsistances  impo- 
sées aux),  189. 

Vol  au  préjudice  de  la  caisse  de  l'adminis- 
tration de  l'habillement,  952  ;  des  dia- 
mants du  Garde-Meuble,  594,  598, 1844  ; 
des  vases  sacrés  de  la  chapelle  del'Hôtel 
des  Invalides,  2361. 

Volaille  (consommation  sur  place  de  la), 
165  ;  du  marché  de  Montlhéry  (achat 
pour  Paris  de  la),  105  ;  saisie  (vente  au 
marché  de  la  Vallée  de),  96, 


Volailles  (facteurs  du  quai  de  la  Vallée 
surencliérissant  les),  177. 

Volant,  commissaire  des  guerres,  10 i2. 

VoLFics  (Alexandre-P]ugène),  évC-nue  du 
département  de  la  Cùle-d"Or,  725. 

Volontaire  à  l'armée  du  Nord  (entretien 
d'un),  1296,  1297  ;  parisien  en  Veudoo 
(lettres  d'un),  Si  S. 

Volontaires  (église  de  Xeudorf  servant  aux 
exercices  des),  360  ;  (femme  Descoings 
placée  sous  la  sauvegarde  de  deux),  605, 
606  ;  (habitants  d'Huningue  insultés 
par  les),  367  ;  (journal  d'Hébert  s'ajii- 
toyant  sur  les  femmes  des),  210  ;  (par- 
tialité de  Westermann  à  l'égard  des). 
537  ;  (secours  aux  parents  des),  165. 
1829,  1943,  2337,  2338  ;  (souliers  faisant 
défaut  aux),  8  ;  Parisiens  (envoi  à 
Meauxde),  1300. 

— ■  du  canton  de  Beaumont  (dénonciation 
contre  un  volontaire  parles),  1860. 

—  du  14e  bataillon  d'Orléans  (su.spicion 
sur  les),  552. 

—  de  Bourgogne  dans  la  Légion  de  Mira- 
beau, 725. 

—  de  Champigneulles  (armement  et  équi- 
pement parVerdun,fermiergénéral,des), 
1529. 

—  du  canton  de  Colombes  (armement  et 
équipement  par  Verdun,  fermier  géné- 
ral, des),  1519,  1520,  1522,  1541. 

—  du  département  de  la  Gironde  (corps 
de),  2520,  2532. 

—  de  la  section  de  Bonne-Nouvelle  (distri- 
bution de  secours  aux  femmesdes),2337, 
2338  ;  de  la  section  des  Sans-Culottes, 
(état  des),  923. 

Vosges.  —  Achats  d'avoine,  373,  452-454. 

—  Administration  du  département,  4<)0, 
457. 

—  Directoire  du  département,  450,  452, 
453,  457. 

—  Evêque du  département  (Maudni),2084, 

—  Procureur  général  syndic  du  déparle- 
ment, 445,  456-458. 

—  Réquisition  de  l'avoine  pour  les  armées 
du  Rhin  et  de  la  Moselle,  452,  453, 

VouLLAND  (Jean-Henri),  membre  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  249,  602,  60 '1, 
605,  607,  615,  622,  624,  627,  702,  712, 
714,  737,  762,  877,  1111,  1121,  1123, 
1129,  1130,  1174, 1175, 1182, 1312, 1334, 


jyT*  y  "^  '•'*'•' 


22332 


916 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


1335, 1409, 1601, 1610,  1612, 1645,  1657, 
1719, 1748, 2125, 2302, 2352, 2355,  2368, 
2397,  2544. 

Voyages  do  l'abbé  Berlin  à  Vienne,  2163  ; 
de  Haupt,  agent  secret,  à  Iluningue  et 
à  Bâle,  428,  420  ;  d'Hérault  de  Séchelles 
à  Lucerne,  426;  de  Westermann  à  Paris, 
568. 

VoYDESCALLES,  charretier  à  la  Chapelle- 
sous-Crécy,  139. 

VoYER  d'Argenson  (Marc-Rcnô-Marie), 
ex-aide  de  camp  de  Lafayette,  1910. 

Vyard  (Pierre-Henri),  ancien  administra- 
teur du  département  de  l'Yonne,  320, 
321. 

Wafflard  (Louis-Laurent),  commandant 
deBicêtre,  1080. 

Walkiers  (Edouard  de),  réfugié  belge, 
989,  1031. 

Walter  (Henry),  voiturier  à  Mulhouse, 
376. 

Wamser,  ou  Wauser  -  Kanouski  (ci- 
toyenne), suspecte,  1705. 

Wargemont  (Louis-François-Gabriel  Le 
Fournier,  marquis  de),  ancien  maré- 
chal de  camp,  1014, 1708, 1784. 

Warin  (citoyen),  détenu,  2016. 

Warmé  (Jacques-Louis-Frédéric)  membre 
du  Conseil  général  de  la  Comn^une,  21, 
25,  30,  31,  33,  34,  40,  46,  54,  2208. 

"Warneton  (Nord).  — ■  Cantonnements  de 
la  division  de  Westermann,  510. 

Warnier,  serviteur  de  Montcloux,  fer- 
mier général,  1435. 

Wartz,  médecin  à  Paris,  759. 

Waudin,  défenseur  ofTicieux,  989,  997. 

Wedeking  médecin  de  l'hôpital  de  Stras- 
bourg, 74|&. 

Westerma;;nn  (François-Joseph),  général 
des  armées  de  la  République,  24,  44,  213, 
214,  261-264,  276,  501-591,  843-845, 
848,  860;  864,  866,  868,  873, 877. 

WiCHTERicHT  (Martin),  cordonnier,  admi- 
nistrateur au  Département  de  Police, 
852. 

WiLHELM  (Jean -Baptiste),  allemand,  754. 


Williaume  (veuve  de  Fran  ois),  blanchis- 
seuse à  Paris,  2316. 

Wimpfen  (Georges-Félix  de),  adjudant- 
général,  2459 

Wissous  (Scine-et-Oise).  —  Officiers 
municipaux,  1294. 

—  Paroisse,  1292,  1294,  1296. 
WiTTGENSTEiN  (Gcorges-Emest  de  Sayn, 

comte  de),  commandant  général  de  l'ar- 
mée du  Midi,  725. 
WoLFF  (Robert),  commis-greffier  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  231,  868,  869, 
872,  873,  899,  907,  908,  910,  911,  1588, 
1685, 1686, 2563,  25G4. 

—  (Marie),  témoin  dans  le  procès  des 
Hébertistes,  66. 


Xantes,  nom  révolutionnaire  de  Saintes, 
(Charente-Inférieure).  —  Société  popu- 
laire et  révolutionnaire,  294. 


Yaucourt,  fabricateur  de  faux  assignats, 
1048. 

Yonne.  —  Correspondances  des  contre-ré- 
volutionnaires de  ce  département  déte- 
nus à  Paris,  2060. 

YsABEAu,  commis  aux  Affaires  étrangères, 
243,  244,  2425. 

Yves,  accusateur  public  près  le  tribunal 
criminel  de  Colmar,  378. 

Yvetot  (Seine-Inférieure).  —  Ré.sidence 
de  la  vicomtesse  de  Laval,  1149. 


Zacharie  (AnneBERNARD,  dite),  suspecte, 

1121, 1136,  1142,  1160, 1748, 1882. 
ZiMMERMANN,  négociant,  1045, 1068. 
ZiNDEL,  négociant  de  Mulhouse,  376. 
ZuRCHER,  agent  du  représentant  Hérault 

de    Séchelles    et    du    département   du 

Haut-Rhin,  434. 
Zurich  (Suisse).  —  Parti  aristocrate,  "443. 
—  Tonneaux  de  sel  à  destination  de  cette 

ville,  431. 


Pabis.  —  Imprimerie  Nooveli-e  (assoçiatiqs  ouvrièri),  11,  bue  Cadet.  —  A-  Makceoi,  directeur.    -  1550-H 


HISTOIRE   DE   PARIS   PENDANT   LA   RÉVOLUTION   FRANÇAISE 


Répertoire   g^énéral  dc«  «onree»  mannscrite»  de  l'HifitoIre  de  Paris 
eudant  la  Bévointion  française,  par  ALEXANDRE  TUETEY. 

EN  VENTE 

Tome  I.  Etats-Généi^aux  et  Assemblée  constituante  (première  partie).  10  francs. 

Tome  II.  Assemblée  constituante  (deuxième  partie) 10  francs. 

Tome  III.  Assemblée  constituante  (troisième  partie) .  .  10  francs. 

Tome  IV.  Assemblée  législative  (première  partie) 10  francs. 

Tome  V.  Assemblée  législative  (deuxième  partie) 10  francs. 

Tome  VI.  Assemblée  législative  (troisième  partie) 10  francs. 

Tome  VII.  Assemblée  législative  (quatrième  partie) 10  francs. 

Tome  VIII.  Convention  nationale  (première  partie) 10  francs. 

Tome  IX.  Convention  nationale   (deuxième  partie) 10  francs. 

Tome  X.  Convention  nationale  (troisième  partie) 10  francs. 

Tome  XI.  Convention  nationale  (quatrième  partie) 10  francs. 

EN  PRÉPARATION 
Tome  XII.  Convention   nationale   (cinquième   partie). 

Ouvrage  conronné  par  l'Académie  des  Sciences  morales  et  politiques  (Prix  Berger,  1901). 


Bibliograpiiie  de  l'Histoire  de  Paris  pendant  la  RéToIntion  française, 

r  MAURICE  TOURNEUX. 

EN  VENTE 

Tome  I.  Préliminaires.  —  Événements 10  francs. 

Tome  II.  Organisation  et  Rôle  politiques  de  Paris 10  francs. 

Tome  III.  Monuments,  Mœurs  et  Institutions 10  francs. 

Tome  IV.  Documents  biographiques 10  francs. 

Tome  V.  Table  générale 10  francs. 

Ouvrage  couronné  par  TAcadémie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres  (Prix  Brunet,  1894) 
et  par  l'Académie  française  (Prix  Berger,  1907). 


DEPOT    central    DES    PUBLICATIONS    HISTORIQUES    DE    LA    VILLE    DE    PARIS 
H.  CHAMPION,  libraire,  quai  Malaquais,  5 


';>*j- 


1X3 

194 

A2T75 

v.ll 


Tuetey,  A, 

Répertoire  général  des 
sources  manuscrites  de 
l'histoire  de  Paiis 


CARLETON 

UNIVERSITY 

LIBRARY