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Full text of "Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert Ier, prince souverain de Monaco .."

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RESULTATS 


CAMPAGNES  SCIENTIFIQUES 


DU 


PRINCE  DE  MONACO 


Ce  Fascicule  a  été  publié  et  le  dépôt  fait  au  Gouvernement  à  Monaco 

le  ie>-  Juin  i8q4 


RESULTATS 


DES 


CAMPAGNES   SCIENTIFIQ_UES 

ACCOMPLIES   SUR   SON  YACHT 

PAR 

ALBERT   P^ 

PRINCE    SOUVERAIN    DE    MONACO 

PUBLIÉS  SOUS  SA  DIRECTION 

AVEC    LE   CONCOURS   DU 

BARON    JULES    DE    GUERNE 

Chargé  des  Travaux  zoologiques  à  bord 


Fascicule  VII 

Crustacés  décapodes  provenant  des  campagnes  du  yacht  l'HIRONDELLE 

(1886,  1887,  1888) 

Par    A.    MILNE-EDWARDS    et    E.-L.    BOUVIER 


PREMIÈRE    PARTIE 


Brachyures     et    Anomoures 


AVEC   ONZE    PLANCHES,    DONT    UNE    DOUBLE,    ET    HUIT    FIGURES    DANS    LE   TEXTE 


IMPRIMERIE    DE    MONACO 

1894 


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CRUSTACÉS   DÉCAPODES 


PROVENANT 


DES    CAMPAGNES    DU    YACHT    VHIRONDELLE 

(1886,    1887   et    1888) 


CRUSTACÉS  DÉCAPODES 

PROVENANT 

DES  CAMPAGNES  DU  YACHT  VHIRONDELLE 

(1886,    1887   et    1888) 

PAR 

A.  MILNE-EDWARDS  et  E.-L.  BOUVIER 


PREMIERE     PARTIE 


BRACHYURES    ET    ANOMOURES 


Les  Crustacés  podophthalmaires  qui  ont  été  recueillis  par  S.  A.  le  Prince  Albert 
de  Monaco,  à  bord  du  yacht  V Hirondelle,  en  1886,  1887  ^^  1888,  sont  nombreux, 
et  ils  offrent  un  véritable  intérêt  au  point  de  vue  de  la  distribution  bathymétrique  des 
espèces. 

Les  engins  de  pêche  qui  ont  été  employés  en  1887  et  en  1888  ont  donné  d'excellents 
résultats,  et  les  nasses  construites  sur  les  plans  du  Prince  et  destinées  à  être  immergées 
en  eaux  profondes,  ont  permis  de  capturer  des  Crustacés  qui,  à  raison  de  leur  genre 
de  vie  ou  de  leur  agilité,  avaient  échappé  aux  dragues  et  aux  autres  appareils  utilisés 
à  bord  du  Challenger,  du  Travailleur  et  du  Talisman.  Lors  de  la  première 
campagne  de  V Hirondelle,  les  profondeurs  explorées  n'ont  pas  dépassé  5oo  mètres, 
mais  en  1888,  à  raison  des  perfectionnements  apportés  à  l'outillage,  les  dragues  ont 
atteint  un  fond  de  près  de  3ooo  mètres;  aussi,  les  collections  ainsi  recueillies 
comprennent-elles  à  la  fois  des  espèces  littorales  et  des  espèces  exclusivement  abyssales. 
Nous  ajouterons  que  plusieurs  Crustacés,  que  l'on  croyait  confinés  dans  la  mer 
Méditerranée,  ont  été  pris  dans  l'Atlantique,  soit  dans  le  Golfe  de  Gascogne,  soit  au 
voisinage  des  Açores, 


I.   —   Section    des   BRACHYURES 
Famille  des  OXYRHYNQUES 

Tribu  des  Macropodiens 

Genre  Stenorhynchus,  Lamarck 

1818.    Stenorhynchus,  Lamarck  (5S  '),  vol.  5,  p.  236. 

La  carapace  est  triangulaire^  tronquée  en  arrière,  rétrécie  en  avant  où  elle  se 
termine  par  un  rostre  bifide  dont  les  deux  cornes  sont  contiguës.  Les  yeux  ne  sont 
pas  rétractilesj  leur  pédoncule  est  grêle  et  dirigé  en  dehors.  Les  antennes  externes 
sont  longues,  leur  article  basilaire  est  étroit.  Les  antennes  internes  sont  grandes  et 
logées  à  la  base  du  rostre  dans  des  fossettes  largement  ouvertes.  Les  pattes-mâchoires 
externes  sont  longues,  leur  mérognathe  est  plus  étroit  que  l'ischiognathe  et  arrondi 
en  avant.  Les  pinces  sont  subégales.  Les  pattes  de  la  deuxième  paire  sont  très  longues, 
leur  doigt  est  grêle  et  presque  droit  ;  les  pattes  suivantes  diminuent  graduellement  de 
longueur  et  leur  doigt  devient  plus  arqué,  la  courbure  de  ce  dernier  article  se  pronon- 
çant davantage  à  la  dernière  paire  de  pattes.  L'abdomen  est  formé  de  six  articles 
distincts,  le  dernier  tronçon  résultant  de  la  fusion  du  sixième  et  du  septième  segments. 
Les  espèces  qui  composent  ce  genre  sont  cantonnées  près  des  rivages  et  elles  n'habitent 
pas  les  eaux  très  profondes  -  ;  on  les  trouve  généralement  cramponnées  aux  varechs 
qui  couvrent  les  rochers,  leurs  mouvements  sont  peu  rapides  et  leurs  longues  pattes  se 
détachent  facilement. 

Stenorhynchus  longirostris,  Fabricius 

1798.  Inachus  longirostris,  Fabricius  (81),  p.  358. 

i8o3.  Macropus  longirostris,  Latreille  (5-â),  vol.  S,  p.  110. 

1814.  Macropodia  tenuirostris,  Leach  (OO),  vol.  7,  p.  3g5  et  43i. 

1826.  Macropodia  longirostris,  Risso  |t08),  vol.  5,  p.  27. 

1834.  Stenorhynchus  longirostris,  Milne-Edwards,  (93)  vol.   i,  p.  280. 

1844.  Stenorhynchus  tenuirostris,  Bell  (3),  p.  6. 

1886.  Stenorhynchus  longirostris,  Henderson  (Sî),  p.   18. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  40,  profondeur  63".  —  Stn.  46,  profondeur  iSS"".  — 
Stn.  56,  profondeur  90™.  —  Stn.  Sy,  profondeur  240".  —  Stn.  58,  profondeur  134"".  — 
Stn.  59,  profondeur  250".  —  Stn.  60,  profondeur  300*". 

*  Les  chiffres  imprimés  en  caractères  g;ras  entre  parenthèses  renvoient  aux  numéros  de  VIndex 
bibliographique  placé  à  la  fin  du  Travail. 

=>  Les  dragages  du  TRA  VAILLEUR  et  du  TALISMAN  ont  cependant  révélé  la  présence  de  ces  Crustacés 
à  une  profondeur  dépassant  400  mètres.  Une  espèce  nouvelle,  remarquable  par  le  développement  de  ses  pattes 
(S.  longipes),  a  été  ramenée  d'un  fond  de  455°>  au  large  du  cap  Sicié.  Deux  autres  espèces,  non  décrites  encore, 
le  Stenorhynchus  tnacrocheles,  pris  au  nord  du  cap  Blanc,  et  le  Stenorhynchus  longicornis,  capturé  à  la  Praya, 
habitent  à  une  profondeur  variant  de  i5o™  à  275". 


—  5  — 

La  carapace  est  piriforme  et  très  rétrécie  en  avant,  au  niveau  des  régions  gastro- 
hépatiques. Le  rostre  est  plus  long  que  le  pédoncule  des  antennes  externes,  il  est  formé 
de  deux  cornes  droites,  dirigées  en  avant  et  contiguës  dans  toute  leur  longueur. 
L'épistome  est  armé  de  deux  petites  épines,  Tune  située  près  du  tubercule  auditif, 
l'autre  à  la  base  de  l'antenne  externe.  Les  bras  des  pinces  sont  garnis  en  dedans  de 
petites  épines.  Ces  caractères  suffisent  pour  distinguer  le  Stenorhynchus  longirostris 
du  Stenorhynchus phalangium,  qui  se  rencontre  dans  les  mêmes  mers.  Le  Sténorhynque 
à  long  rostre  habite  des  eaux  plus  profondes  que  la  dernière  espèce  que  nous  venons  de 
citer  '.  Il  a  été  trouvé  plusieurs  fois  en  1886,  dans  les  fonds  explorés  par  les  dragues  de 
VHiRONDELLE,  entre  60  et  3oo™. 

Nous  donnons  ici  les  dimensions  d'un  mâle  de  grande  taille,  dragué  le  5  août  1886. 
Stn.  57. 

Longueur  de  la  carapace  sans  le  rostre o^oiyS 

Longueur  de  la  carapace  avec  le  rostre 0^0270 

Largeur  totale,  les  pattes  étendues o'"o2oo 


Genre  Inachus,  Fabricius 

1798.    Inachus,  Fabricius  (SI),  p.  377. 

1834.     Inachus,  H.  Milne-Edwards  (9S],  vol.   i,  p.  286. 

La  carapace  est  triangulaire,  presque  aussi  large  que  longue,  à  régions  bien 
limitées.  Le  rostre  est  court,  bifide  et  plus  ou  moins  aplati.  Les  yeux,  portés  sur  de 
courts  pédoncules,  sont  rétractiles  et  peuvent  se  loger  dans  la  partie  postérieure  de 
l'orbite.  Les  antennes  externes  sont  peu  allongées,  leur  article  basilaire  se  joint  au 
front  et  forme  le  plancher  de  l'orbite,  leur  second  article  s'insère  sur  le  côté  du  rostre. 
Le  mérognathe  des  pattes-mâchoires  externes  est  allongé  et  légèrement  triangulaire, 
l'angle  antéro-interne  étant  tronqué  pour  l'insertion  du  palpe.  Les  pattes  antérieures 
du  mâle  sont  fortes  et  renflées.  Les  pattes  ambulatoires  sont  longues,  grêles  et 
diminuent  de  taille  de  la  première  à  la  cinquième  ;  leur  doigt  est  à  peine  arqué. 
L'abdomen  est  formé  de  six  articles,  le  dernier  résultant  de  la  soudure  du  sixième  et 
du  septième  segments;  il  est  peu  élargi  chez  les  mâles. 

Ces  Crustacés  habitent  exclusivement  les  parties  froides  ou  tempérées  de  l'Océan 
Atlantique,  ainsi  que  la  mer  Méditerranée  ;  ils  se  tiennent  à  une  profondeur  moyenne 
qui  ne  dépasse  pas  5oo™;  leurs  mouvements  sont  lents,  et  les  détritus  qui  sont  accrochés 
aux  poils  de  leur  corps  et  de  leurs  pattes  les  rendent  souvent  difficiles  à  distinguer. 

'  Lors  de  l'expédition  du  TRAVAILLEUR,  en  1881,  un  Stenorhynchus  longirostris  a  été  recueilli  près  de 
Tarifa,  par  420"  de  profondeur. 


—  6  — 

Inaclius  dorsettensis,  Pennant 

1777.  Cancer  dorsettensis,  Pennant  (tOS),  vol.  4,  p.  12,  pi.  x,  fig.  i. 

1793.  Cancer  scorpio,  Fabricius  (80),  vol.  2,  p.  462. 

1798.  Inachus  scorpio,  Fabricius  (SI),  p.   358. 

1814.  Inachus  dorsettensis,  Leach  (60),  pi.  xxn,  fig.   1-6. 
1886.  Inachus  dorsettensis,  Henderson  (SÏ),  p.  16. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  40,  profondeur  63".  —  Stn.  42,  profondeur  iSô"".  — 
Stn.44,  profondeur  166".  —  Stn.  45,  profondeur  lôo"".  —  Stn.  46,  profondeur  iSS"". 
—  Stn.  47,  profondeur  iSo".  —  Stn.  56,  profondeur  go"".  —  Stn.  Sg,  profondeur  250". 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  180". 

La  carapace  est  triangulaire,  arrondie  et  renflée  en  arrière;  la  région  gastrique 
porte  cinq  épines,  dont  une  médiane  et  postérieure  plus  forte  que  les  autres,  qui  sont 
disposées  sur  une  même  ligne  transversale.  La  région  cardiaque  et  les  régions 
branchiales  sont  surmontées  d'une  épine.  Le  rostre  est  court  et  bifide.  Les  orbites 
sont  ovalaires  et  armées  d'une  épine  sur  leur  bord  supérieur  et  inférieur.  Une  forte 
épine  existe  entre  les  fossettes  antennulaires;  l'article  basilaire  des  antennes  externes 
est  garni  d'une  série  de  tubercules  pointus,  la  tige  mobile  ne  dépasse  que  peu  la 
pointe  rostrale.  Les  pattes  de  la  première  paire  sont  longues  et  renflées;  les  doigts  de 
la  pince  sont  très  incurvés  ;  chez  la  femelle,  ces  pattes  sont  beaucoup  plus  faibles 
que  chez  le  mâle.  Les  pattes  de  la  deuxième  paire  sont  grandes  et  mesurent  plus  de 
trois  fois  la  longueur  du  corps.  Les  dimensions  des  pattes  suivantes  vont  en  diminuant 
graduellement;  leur  doigt  est  aigu  et  peu  courbé.  L'abdomen  du  mâle  est  presque 
aussi  large  que  long;  celui  de  la  femelle  adulte  est  très  élargi;  dans  les  deux  sexes,  il 
est  garni  de  carènes  et  de  tubercules.  Le  plastron  sternal  ne  porte  pas  de  disques 
calcaires  et  porcellanés. 

Cette  espèce  est  très  commune  dans  les  mers  du  Nord  de  l'Europe  et  sur  les  côtes 
de  l'Angleterre. 

Inachus  dorhynclius,  Leach 

J814.  Inachus  dorhynchus,  Leach  (OO),  p.  43i. 

181 5.  Inachus  dorhynchus,  Leach  (63),  pi.  xxii,  fig.   7-8. 
1886.  Inachus  dorhynchus,  Henderson  (SÏ),  p.   16. 
1888.  Inachus  dorhynchus.  Th.  Barrois  (S),  p.  8. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  45,  profondeur  160™.  —  Stn.  46,  profondeur  155".  — 
Stn.  53,  profondeur  i35".  —  Stn.  56,  profondeur  90".  —  Stn.  58,  profondeur  134".  — 
Stn.  59,  profondeur  25o".  —  Stn.  60,  profondeur  3oo"'. 

La  carapace  ressemble  à  celle  de  V Inachus  dorsettensis^  mais  elle  est  moins  renfîée 
et  la  région  gastrique  est  armée  seulement  de  trois  épines  disposées  en  triangle,  l'une 
plus  forte  en  arrière,  et  deux  autres  plus  petites  en  avant  svir  une  même  ligne  trans- 


versale.  La  région  cardiaque  et  les  régions  branchiales,  au  lieu  d'être  surmontées 
d'une  épine,  ne  présentent  qu'un  renflement  surmonté  de  quelques  tubercules.  Le 
rostre  est  hastiforme,  bifide,  et  ses  deux  pointes  sont  presque  contiguës  au  lieu  d'être 
légèrement  divergentes.  Les  pattes  antérieures  du  mâle  sont  renflées,  mais  courtes,  la 
pince  est  moins  longue  que  la  carapace,  elle  est  lisse.  La  deuxième  paire  de  pattes 
n'excède  pas  trois  fois  la  longueur  du  corps.  L'abdomen  du  mâle  est  court,  large  et 
pourvu,  sur  la  ligne  médiane,  d'une  série  de  renflements  arrondis.  Cette  espèce,  dont  le 
corps  disparaît  souvent  sous  un  amas  de  Corallines,  de  Spongiaires  ou  de  Fucus 
habite  l'Atlantique  Nord,  elle  paraît  s'étendre  vers  le  Sud,  jusqu'aux  îles  du  Cap-Vert. 

Inachus  leptochirus,  Leach 

i8i5.  Inachus  leptochirus,  Leach  (63),  pi.  xxii  b. 

1825.  Inachus  leptochirus,  Desmarest  (tO),  p.   i52. 

1834.  Inachus  leptorhynchus,  Milne-Edwards  (»3),  vol.   i,  p.  289, 

1886.  Inachus  leptochirus,  Henderson  (89),  p.   17. 

1886.  Inachus  leptochirus,  Miers  (WS),  p.  20. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  58,  profondeur  134"". 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  i3o™.  Détroit  de  Pico-Fayal  ;  un  mâle  et 
deux  jeunes  femelles;  le  mâle,  bien  que  très  petit,  porte  déjà  l'écusson  sternal.  — 
Stn.  234,  profondeur  454"' ;  un  mâle  de  grande  taille,  mesurant  o'"22,  les  pattes  éten- 
dues, et  une  femelle  plus  petite. 

La  carapace  est  plus  longue  que  large;  arrondie  et  dilatée  en  arrière,  très  rétrécie 
en  avant.  Le  rostre  est  bifide,  ses  deux  pointes  étant  contiguës  par  leur  bord  interne. 
La  région  gastrique  porte  une  forte  épine,  chaque  région  hépatique  est  surmontée  d'un 
tubercule  et,  sur  le  bord  latéral,  d'une  épine.  Deux  saillies  existent  sur  les  régions 
branchiales  et  une  autre  sur  le  lobe  cardiaque,  formant  avec  les  deux  précédentes  une 
ligne  transversale.  Les  pattes  antérieures,  chez  le  mâle,  sont  grandes  et  renflées  ;  la 
main  est  plus  longue  que  la  carapace,  les  doigts  en  sont  légèrement  courbés.  Les  pattes 
de  la  deuxième  paire  sont  très  longues,  les  suivantes  diminuent  graduellement  de 
longueur,  elles  sont  couvertes,  ainsi  que  le  corps,  de  poils  crochus,  qui  retiennent 
beaucoup  de  corps  étrangers  et  servent  à  masquer  Tanimal.  La  face  inférieure  du 
corps  est  nue.  Le  sternum  du  mâle  est  remarquable  par  l'existence  d'une  protubérance 
dure,  polie  et  comme  porcellanée,  qui  existe  au  devant  de  l'extrémité  de  l'abdomen,  et 
qui  ressemble  à  une  demi-sphére  légèrement  échancrée  sur  son  bord  postérieur.  Chez 
V Inachus  thoracicus,  on  remarque  une  plaque  de  même  nature,  mais  de  forme  diffé- 
rente et  formée  de  trois  lobes.  Les  femelles  sont  dépourvues  de  cet  écusson,  qui 
appartient  en  propre  au  mâle. 

1.' Inachus  leptochirus  est  rare  sur  les  côtes  d'Angleterre  et  de  France;  il  est,  au 
contraire,  abondant  plus  au  Sud  jusque  sur  les  côtes  du  Sahara,  où  il  a  été  capturé 
lors  de  l'expédition  du  Talisman.  Les  naturalistes  du  Challenger  ont  constaté  sa 
présence  aux  Açores,  où  il  a  également  été  péché  par  les  chaluts  de  V HIRONDELLE. 


—  8  — 
Dimensions  des  deux  exemplaires  provenant  de  la  Stn.  234,  profondeur  454" 

Male  Femelle 

Largeur  de  la  carapace 6^026  o^^oig 

Longueur.. o™022  o™oi5 

Longueur  de  la  première  patte o"^  075  o"  026 

»  deuxième  patte o"  io3  0^070 

»  troisième  patte 0^090  o™o57 

»  quatrième  patte o*"  080  o™  048 


»  cmquieme  patte 0^070       o   044 


Genre  Lispog'nathus,  A.  Milne-Edwards 

1880.    Lispognathus,  Milne-Edwards  (81),  p.  349. 
1886.     Lispognathus,  Miers  (ÏS),  p.  27. 

La  carapace  est  peu  renflée,  rétrécie  en  avant  ;  elle  est  pourvue  d'épines  sus- 
orbitaire  et  post-orbitaire,  qui  la  distinguent  facilement  des  Sténorhynques.  Le  rostre 
est  formé  de  deux  petites  cornes,  droites,  grêles  et  légèrement  divergentes.  Les  yeux 
sont  rétractiles.  L'article  basilaire  des  antennes  externes  se  joint  au  front,  il  est  terminé 
par  une  épine  occupant  son  angle  antéro-externe  ;  la  tigelle  mobile  est  très  courte.  Le 
mérognathe  des  pattes-mâchoires  externes  est  arrondi  à  son  extrémité  comme  chez  les 
Inachus.  Les  pattes  antérieures  du  mâle  sont  plus  longues,  mais  moins  renflées,  que  dans 
ce  dernier  genre.  Les  pattes  ambulatoires  sont  grêles  et  longues,  les  postérieures  sont 
beaucoup  plus  développées,  comparativement,  que  celles  des  Inachus;  les  doigts  sont 
presque  droits.  L'abdomen  du  mâle  est  formé  de  six  articles  libres,  les  sixième  et 
septième  étant  soudés. 

Par  la  forme  du  rostre,  ce  genre  se  rapproche  des  Arnathia;  par  la  disposition  de 
la  carapace,  il  otfre  des  ressemblances  avec  les  Arachnopsis,  les  Euprognathes  tt  les 
Inachus. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  peu  nombreuses,  on  en  connaît  deux  seulement  :  Tune, 
le  Lispognathus  fur cillatus  A.  M.  Edw.,  venant  de  la  mer  des  Antilles,  et  une  autre, 
le  L.  Thomsoni  Norman,  trouvé  d'abord  dans  les  mers  des  Iles  Britanniques. 

Lispognathus  Tliomsoni,  Norman 

1873.    Dorhynchus  Thomsoni,  Norman,  in  Wyville-Thomson  (135),  p.   174,  fig.  34,  et  traduction  française 

par  LoRTET,  les  Abîmes  de  la  Mer,  p.  146. 
l88i.     Lispognathus  Thomsoni,  A.  Milne-Edwards  (8©),  p.  878;  (SW),  p.  932. 
1882.     Lispognathus  Thomsoni,  A.  Milne-Edwards  (89),  p.    16  et  39. 
i883.    Lispognathus  Thomsoni,  A.  Milne-Edwards  (90),  pi.  m. 


—  9  — 

i886.    Lispognathus  Thomsoni,  Miers  (»«),  p.  27. 
18S6.     Lispognathus  Thomsoni,  Smith  (1*5),  P-  18. 
1889.    Lispognathus  Thomsoni,  Pocock  (toe),  p.  426. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  198,  profondeur  800"".  Açores,  au  sud  de  Fayal. 

La  carapace  est  armée,  en  dessus,  de  six  épines  ;  trois  sont  placées  sur  la  région 
gastrique,  dont  deux  disposées  en  avant  et  symétriquement,  et  une  autre  plus  forte  en 
arrière,  sur  la  ligne  médiane  ;  les  trois  autres  occupent  une  ligne  transversale  et  surmon- 
tent la  région  cardiaque  et  les  régions  branchiales.  Ces  dernières  présentent  en  avant 
un  tubercule  arrondi.  Les  bords  latéraux  du  bouclier  céphalothoracique  sont  garnis  de 
quelques  tubercules  sur  lesquels  s'implantent  des  poils  crochus.  Les  cornes  rostrales 
excèdent  la  largeur  de  la  carapace  dans  sa  région  orbitaire,  elles  sont  bordées  de 
quelques  poils.  Les  pédoncules  oculaires  portent  quelques  tubercules  arrondis,  à  la 
base  desquels  s'insèrent  de  petits  bouquets  de  poils.  Le  bras  et  l'avant-bras  des  pattes 
antérieures  du  mâle  sont  épineux  ;  la  pince  ne  présente  que  deux  ou  trois  petites  épines 
sur  son  bord  supérieur;  les  doigts  sont  denticulés  et  en  contact  dans  toute  leur 
étendue,  leur  extrémité  est  pointue.  Les  pattes  ambulatoires  sont  lisses,  mais  garnies 
de  longs  poils  clair-semés.  Le  dernier  article  de  l'abdomen  du  mâle,  porte  six 
éminences  arrondies  et  placées  transversalement.  Cette  espèce,  dont  les  yeux  sont 
normalement  développés,  habite  toujours  les  eaux  profondes.  Elle  paraît  avoir  une 
aire  de  dispersion  considérable  ;  elle  a  d'abord  été  signalée  dans  les  mers  britanniques, 
puis  dans  le  Golfe  de  Gascogne,  sur  les  côies  du  Portugal,  du  Maroc  et  jusqu'aux  îles 
du  Cap-Vert.  M.  S.  Smith  l'a  rencontrée  sur  la  côte  est  de  l'Amérique  du  Nord,  à  une 
profondeur  de  200  ou  3oo  brasses  (366™  à  549"^-  Le  CHALLENGER  l'a  trouvée  sur  le  banc 
d'Agulhas,  au  sud  de  l'Afrique  et  même  dans  l'Océan  Pacifique,  près  de  Sydney,  par 
410  brasses  (ySo")  de  profondeur.  M.  Miers,  qui  nous  a  fait  connaître  les  Lispognathes 
provenant  des  dragages  de  l'expédition  anglaise  du  Challenger,  ne  signale  que  des 
différences  très  faibles  entre  eux  et  les  exemplaires  du  nord  de  l'Atlantique.  Les  mâles 
provenant  de  l'Atlantique  Sud,  nous  apprend  cet  auteur,  sont  un  peu  moins  robustes, 
les  spinules  des  côtes  de  la  carapace  sont  moins  distinctes  et  les  pinces  sont  plus 
dilatées.  L'exemplaire  unique,  trouvé  au  voisinage  de  Sydney,  porte  quelques 
tubercules  sur  les  pédoncules  oculaires,  mais  nous  avons  fait  remarquer  que  ce 
caractère  existe  chez  les  Lispognathes  typiques. 

Trois  spécimens  de  cette  espèce,  dont  un  mâle  et  deux  femelles,  ont  été  pris  par 
V Hirondelle,  à  l'aide  du  chalut,  sur  un  fond  de  sable  et  de  vase,  au  sud  de  Fayal, 
par  Soû""  de  profondeur  (Stn.  198). 


Genre  Ergasticus,  A.  Milne-Edwards 

1881.  Ergasticus,  A.  Milne-Edwards  {S*),  p.  gSi. 

1882.  Ergasticus,  A.  Milne-Edwards  (S»),  p.   17. 
i883.    Ergasticus,  Studer  (ISS),  p-  7. 

1886.    Ergasticus,  Miers  (5'*),  p.  29.  1 


10 


La  carapace  est  piriforme  et  armée  d'épines  en  avant  et  sur  les  côtés.  Le  rostre 
est  formé  de  deux  cornes  divergentes  ;  il  est  garni  d'épines  ;  une  forte  pointe  existe 
entre  les  fossettes  antennulaires,  et  sa  pointe  se  montre  dans  l'échancrure  qui  sépare 
les  pointes  rostrales.  Les  yeux  sont  rétractiles;  l'orbite  est  garnie  d'épines  en  dessus 
et  limitée  en  arrière  par  une  épine  plus  forte.  L'article  basilaire  des  antennes  externes 
est  soudé  au  front,  il  se  termine  en  avant  et  en  dehors  par  une  pointe  ;  la  tige  mobile 
s'insère  sur  les  côtés  du  rostre  et  elle  dépasse  celui-ci.  Le  mérognathe  des  pattes- 
mâchoires  externes  est  tronqué  en  avant;  son  angle  antéro-externe  est  très  marqué, 
son  angle  inféro-interne  est  tronqué;  l'exognathe  est  large.  Les  pattes  antérieures  sont 
grandes,  surtout'chez  le  mâle.  La  main  est  presque  aussi  longue  que  le  bras,  ses  doigts 
sont  courts  et  faiblement  denticulés.  Les  pattes  ambulatoires  sont  de  longueur 
médiocre,  spinuleuses,  et  les  doigts  sont  presque  droits.  L'abdomen  du  mâle  se 
compose  de  sept  articles  libres;  l'abdomen  de  la  femelle  n'en  compte  que  six,  le  pénul- 
tième et  l'antépénultième  étant  réunis. 

Ce  genre  diffère  du  Tachymaia  par  ses  cornes  rostrales  plus  longues  et  garnies 
de  petites  épines  à  leur  base,  sur  leur  bord;  par  le  développement  de  l'épine  inter- 
antennulaire,  par  la  présence  d'une  épine  à  l'angle  de  l'article  basilaire  des  antennes 
externes,  par  l'aspect  piriforme  de  la  carapace  et  par  la  longueur  des  pinces.  Il  doit  se 
placer  à  côté  des  Amathia  Roux  et  des  Echinoplax  Miers. 

Deux  espèces  ont  été  décrites,  l'une  plus  anciennement  connue,  VErgasticus 
Cioiiei,  dont  nous  allons  parler,  et  l'autre  nommée  par  M.  Miers  Ergasticus  Naresi 
(4S,  p.  3o,  pi.  V,  fig.  3),  provenant  des  îles  de  l'Amirauté. 

Ergasticus  Clouei,  A.  Milrre-Edwards 

1881.  Ergasticus  Clouei,  A.  Milne-Edwards  (8Î),  p.  gSi 

1882.  Ergasticus  Clouei,  A.  Milne-Edwards  (89),  p.   17. 

i883.     Ergasticus  Clouei,  A.  Milne-Edwards  (90),  !■■=  livraison,  pi.  i. 
i883.     Ergasticus  Clouei,  Studer  (ISS),  p.  7,  pi.  i,  fig.  i. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  60,  profondeur  3oo™. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  247,  profondeur  3 18"".  Açores,  à  l'est  de  Pico. 

La  carapace  est  large  et  renflée  en  arrière,  elle  se  rétrécit  beaucoup  au  niveau  des 
régions  hépatiques  et  surtout  dans  sa  portion  orbito-frontale.  Les  cornes  rostrales 
sont  grêles,  pointues,  divergentes  et  légèrement  relevées  ;  elles  portent  une  petite  épine 
à  leur  base  et  en  dehors.  Le  bord  sus-orbitaire  est  garni  de  trois  ou  quatre  petites 
épines.  Celle  qui  forme  l'angle  post-orbitaire  et  celle  de  la  région  hépatique  sont 
grandes,  pointues  et  un  peu  granuleuses.  Les  bords  de  la  carapace  sont  profondément 
festonnés  par  une  série  d'épines  régulières  et  terminées  en  massue,  ce  qui  leur  donne 
un  aspect  très  particulier.  Dans  sa  partie  supérieure,  le  bouclier  céphalo-thoracique 
est  granuleux,  on  observe  sur  la  région  gastrique  quatre  épines,  dont  trois  plus 
petites,  disposées  en  avant  sur  une  ligne  transversale,  et  une  autre  plus  forte  occupant 


1 1  — 


le  lobe  urogastrique,  quelques  granulations  aiguës  et  placées  en  ligne,  complètent  la 
figure  du  triangle  ainsi  disposé.  Deux  épines  conjuguées  à  leur  base  s'élèvent  au-dessus 
du  lobe  cardiaque  antérieur.  Les  régions  branchiales  sont  surmontées  de  deux  épines 
situées  Tune  devant  l'autre,  la  postérieure  étant  la  plus  longue.  Les  pattes  antérieures 
sont  grandes,  le  bras  est  prismatique,  triangulaire  et  ses  arêtes  sont  chargées  d'épines. 
L'avant-bras  est  petit  et  spinuleux.  La  pince  est  de  la  longueur  du  bras,  sa  portion 
palmaire  est  beaucoup  plus  développée  que  sa  portion  digitale,  elle  porte  sur  ses  arêtes 
de  nombreuses  épines  et,  dans  l'intervalle,  des  granulations.  Les  doigts  sont  faiblement 
denticulés.  Les  pattes  ambulatoires  sont  hérissées  d'aspérités  d'où  se  détachent  de 
grands  poils.  Le  plastron  sternal  est  granuleux,  son  premier  article  est  renflé  de  chaque 
côté  et  parcouru  par  un  sillon  médian.  L'abdomen  porte  une  épine  médiane  sur  son 
premier  article  et  des  tubercules  pointues  sur  les  deux  articles  suivants. 

VErgasticus  Naresi  Miers  se  distingue  facilement  de  VErgasticus  Clouei;  sa 
carapace  est  plus  large,  plus  déprimée,  moins  piriforme,  les  cornes  rostrales  sont 
très  courtes  et  les  orbites  dirigées  en  avant;  les  pattes  sont  plus  longues  et  plus 
épineuses.  VErgasticus  Cloiiei  a  été  trouvé  dans  la  Méditerranée  et  dans  l'Océan  par 
les  naturalistes  du  Travailleur,  du  Talisman  et  de  la  Gazelle.  V Hirondelle 
en  a  capturé  deux  exemplaires  de  petite  taille,  leur  carapace  mesurant  o"o25  de 
longueur. 

Tribu  des  Maiens 
Genre  Acanthonyx,  Latreille 

1829.  Acanthonyx,  Latreille  (5«),  vol.  4,  p.   58. 

1834.  Acanthonyx,  Milne-Edwards  (genus  restrictum)  (»S),  vol.   i,  p.   342. 

1879.  Acanthonyx,  Miers  (6»),  vol.   14,  p.  65o. 

1886.  Acanthonyx,  Miers  (»«),  p.  42. 

La  carapace  est  aplatie,  arrondie  en  arrière;  ses  bords  latéraux  sont  presque 
parallèles.  Les  régions  sont  peu  distinctes  et  elles  ne  portent  pas  d'épines  ou  de 
granulations  en  dessus.  Les  épines  préorbitaires  sont  saillantes.  Le  rostre  est  horizontal 
et  formé  de  deux  cornes  aplaties  et  peu  divergentes.  Les  orbites  sont  petites  et  presque 
remplies  par  le  pédoncule  oculaire,  qui  les  dépasse  notablement  et  qui  est  incomplète- 
ment rétractile.  L'article  basilaire  des  antennes  externes  est  long,  droit  et  dépourvu 
d'épine  à  son  extrémité,  la  tigelle  mobile  est  insérée  à  découvert  sur  les  côtés  du  rostre. 
Le  mérognathe  des  pattes-mâchoires  externes  est  tronqué  en  avant  et  échancré  à  son 
angle  antéro-interne,  pour  l'insertion  du  carpognathe.  Les  pattes  de  la  première  paire 
sont  courtes  et  grosses  chez  les  mâles,  la  main  est  comprimée,  souvent  carénée  en 
dessus  ;  les  doigts  ne  se  touchent  que  par  leur  extrémité.  Les  pattes  ambulatoires  sont 
courtes,  leur  pénultième  article  est  comprimé,  élargi,  et  armé  sur  son  bord  inférieur 
d'une  dent,  contre  laquelle  se  replie  le  doigt,  qui  est  petit  et  aigu,  formant  ainsi  une  sorte 
de  pince.  L'abdomen  du  mâle  est  divisé  en  six  segments  libres. 


—   12   — 

Les  espèces  de  ce  genre  habitent  la  mer  Méditerranée,  l'Atlantique  sur  ses  deux 
rives,  la  Mer  des  Indes  et  l'Océan  Pacifique. 

Acantlionyx  brevifrons,  A.  Milne-Edwards 
1869.    Acanthonyx  brevifrons,  A.  Milne-Edwards  (99),  p-  352. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  216.  Côte  est  de  Florès,  au  milieu  des  rochers.  Une 
femelle  et  un  mâle.  —  Stn.  287,  profondeur  io"\  sur  la  côte  ouest  de  l'île  de  Praya 
(Graciosa).  Un  mâle  pris  dans  une  nasse. 

La  carapace  est  large  et  entièrement  lisse,  les  régions  n'y  sont  pas  distinctes. 
Le  front  est  peu  avancé  et  formé  de  deux  pointes  courtes,  peu  divergentes,  à 
la  base  desquelles  s'étendent  les  angles  orbitaires  internes,  qui  sont  spiniformes.  Le 
bord  orbitaire  supérieur  est  inerme,  et  Tangle  orbitaire  externe  se  continue  insensi- 
blement avec  le  bord  latéral,  sans  former  de  saillie  appréciable.  La  carapace  s'élargit 
en  arrière  des  orbites.  En  arrière  du  front,  les  poils,  qui  d'ordinaire,  dans  ce  genre, 
forment  deux  petits  bouquets,  sont  rares  et  parfois  manquent  complètement.  Les  bords 
latéraux  sont  presque  droits  et  ne  portent  que  deux  dents  peu  saillantes  :  la  première 
occupe  le  lobe  épibranchial,  la  seconde  le  lobe  métabranchial.  Les  pattes  antérieures 
du  mâle  sont  courtes  et  lisses.  Le  bras  ne  dépasse  pas  le  bord  de  la  carapace,  l'avant- 
bras  est  arrondi  et  la  main  se  termine,  en  dessus,  par  un  bord  émoussé.  Les  pattes 
ambulatoires  sont  lisses  et  pourvues  d'un  ongle  très  fort. 

Cet  Acanthonyx  ressemble  beaucoup  à  Y  Acanthonyx  lumdatus  Risso,  qui 
habite  la  Méditerranée,  et  M.  Miers  la  considère  comme  ne  devant  former  qu'une 
race  de  cette  espèce;  cependant,  nous  ne  pouvons  partager  son  opinion,  car  les  carac- 
tères distinctifs  sont  constants,  VA.  liinulatus  ayant  toujours  la  carapace  pourvue  de 
trois  dents  latérales,  tandis  que  chez  VA.  brevifrons.,  il  n'y  en  a  que  deux,  la  dent 
mitoyenne  manquant  complètement  ou  étant  réduite  à  un  tubercule  à  peine  visible. 
Le  front  de  l'espèce  de  la  Méditerranée  est  plus  avancé  et  les  cornes  rostrales  sont  plus 
fortes. 

Trois  exemplaires  de  cette  espèce  ont  été  recueillis  pendant  l'expédition  de 
VHiRONDELLE. 

Genre  Scyramathia,  A.  Milne-Edwards 

18S0.     Scyramathia,  A.  Milne-Edwards  (8S),  p.  3ii. 
i885.    Scyramathia,  G.-O.  Sars  (tl3),  p.  5. 

La  carapace  est  piriforme  et  ses  parties  saillantes  forment  des  protubérances 
aplaties  ou  obtuses.  Les  régions  hépatiques  et  branchiales  sont  pourvues  d'une  épine 
triangulaire.  Le  bord  postérieur  est  arrondi.  Les  cornes  rostrales  sont  au  nombre  de 
deux,  elles  sont  longues  et  divergentes  ;  à  leur  base  existe  une  épine  sus-orbitaire,  qui 


—  i3  — 

manque  dans  le  genre  Amaîhia.  L'orbite  est  bien  complète,  et  l'œil  se  replie  et  se  cache 
dans  une  échancrure  laissée  entre  la  carapace  et  une  saillie  aplatie,  orbitaire  externe. 
L'article  basilaire  des  antennes  externes  déborde  un  peu,  de  manière  à  former  une 
sorte  de  plancher  orbitaire,  il  est  dépourvu  d'épines.  La  portion  mobile  de  l'antenne 
est,  à  sa  base,  cachée  en  partie  sous  le  rostre,  elle  est  courte.  Le  mérognathe  des  pattes- 
mâchoires  externes  est  arrondi  à  son  angle  antéro-externe,  l'angle  antéro-interne  est 
tronqué  pour  recevoir  l'articulation  du  carpognathe.  La  pince  est  pourvue  de  doigts 
aigus  ;  la  portion  palmaire  n'est  pas  renflée.  Les  pattes  ambulatoires  sont  allongées  et 
elles  diminuent  graduellement  de  grandeur  de  la  première  à  la  dernière;  leur  doigt  est 
ai<^u  et  légèrement  courbé.  L'abdomen  du  mâle  se  compose  de  sept  articles  libres,  dont 
le  dernier  est  étroit  et  tronqué  à  son  extrémité. 

Scyramathia  Carpenteri,  Norman 

1873.  Amathia  Carpenteri,  Noiuian,  in  Wyville-Thomson  (135),  p.  17S,  fig.    35,  et  traduction   française 

par  LoRTET,  p.   147,  fig.   35. 

1880.  Scyramathia  Carpenteri,  A.  Milne-Edwards  (88),  p.  3 11. 

i883.  Scyramathia  Carpenteri,  A.  Milne-Edwards  (90),   i'^  livraison. 

i885.  Scyramathia  Carpenteri,  G.-O.  Sars  (1»3),  p.  6,  pi.  i,  fig.  1-7- 

1886.  Anamathia  Carpenteri,  Smith  (I»»),  p.  21. 

1889.  Anamathia  Carpenteri,  Pocock  (lOG);  p.  425. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  242,  profondeur  861™.  Açores,  au  nord  de  Sâo  Jorge. 

La  carapace  est  plus  longue  que  large,  très  convexe  et  très  rétrécie  en  avant;  elle 
porte  huit  protubérances  obtuses  ou  même  tabuliformes,  dont  trois  sur  la  région 
gastrique,  une  sur  la  région  cardiaque  et  deux  sur  chacune  des  régions  branchiales  '. 
Les  cornes  rostrales,  beaucoup  plus  longues  chez  les  mâles  que  chez  les  femelles,  sont 
grêles,  divergentes  et  pointues.  L'épine  préorbitaire  est  bien  marquée,  forte  mais 
peu  proéminente;  l'épine  post-orbitaire  se  continue  en  arrière,  chez  les  individus 
adultes,  par  une  carène  plus  ou  moins  dilatée.  L'œil  est  petit.  Le  cadre  buccal  est 
fermé  en  avant  par  un  bord  cristiforme  et  très  saillant  vers  ses  angles  externes.  Il  n'y 
a  pas  d'épine  interantennulaire.  L'article  basilaire  de  l'antenne  externe,  la  région 
épistomienne,  les  pattes-mâchoires  externes,  le  plastron  sternal  et  l'abdomen  sont 
lisses.  Les  pattes  antérieures  sont  peu  robustes  et  subégales  ;  les  arêtes  en  sont 
légèrement  granuleuses,  et  une  épine  souvent  obtuse  arme  l'angle  interne  de  l'avant- 
bras.  Les  pattes  ambulatoires  sont  cylindriques,  leur  cuisse  est  pourvue  à  son 
extrémité  d'une  petite  épine  surmontant  l'articulation  de  la  jambe. 

Le  corps  et  les  pattes  portent  quelques  poils  crochus  et  d'autres  plus  courts, 
disposés  en  massue  et  de  couleur  brune,  assez  abondants,  surtout  après  la  mue;  ils 

<  M  G  -O.  Sars  indique  l'existence,  sur  le  lobe  cardiaque  postérieur,  d'une  neuvième  saillie,  mais  si  elle 
est  quelquefois  indiquée,  elle  manque  souvent,  et  en  aucun  cas  elle  ne  peut  être  comparée,  comme  développe- 
ment,  à  celles  dont  il  vient  d'être  question. 


—  H  — 

disparaissent  peu  à  peu  par  suite  des  frottements.  La  couleur  est  d'un  rose  plus  foncé 
sur  la  région  frontale,  plus  clair  sur  les  protubérances  de  la  carapace. 

Cette  espèce  est  loin  d'être  rare  dans  les  fonds  de  l'Atlantique,  qui  varient  de  800 
à  looo"",  oîi  elle  a  souvent  été  draguée  par  les  expéditions  du  Travailleur  et  du 
Talisman  ;  sa  limite  bathymétrique  semble  être  i36o™;  elle  a  été  trouvée  à  partir  de 
400"",  et  c'est  à  cette  profondeur  que  l'expédition  norvégienne  en  a  péché  deux 
exemplaires  sur  la  côte  ouest  de  Norvège. 

Deux  jeunes  exemplaires  font  partie  des  collections  de  YHirondelle.  Voici 
leurs  dimensions  : 

Largeur  de  la  carapace  sans  les  épines o^ooS 

Largeur  avec  les  épines o™  01 3 

Longueur  (sans  le  rostre) o^oi  i 

Longueur  (avec  le  rostre) o'"oi8 

Largeur  totale,  les  pattes  étendues o^oSS 


Genre  Eurynome,  Leach 

181 5.     Eurynome,  Leach  («8),  pi.  xvii. 

1834.     Eurynome,  Milne-Edwards  (9S),  vol.  j,  p.  35i. 

t863.    Eurynome,  Heller  (34),  p.  54. 

La  carapace  est  étroite,  convexe  et  couverte  de  granulations  et  de  verrues.  Le 
rostre  est  formé  de  deux  cornes  aplaties,  pointues,  divergentes,  et  portant  une  petite 
échancrure  à  leur  base,  sur  leur  bord  externe  ;  les  orbites  sont  profondes  et  limitées  en 
arrière  par  une  épine  post-orbitaire,  elles  sont  interrompues  par  une  fissure  près  de 
leur  angle  externe;  les  yeux  sont  portés  sur  un  court  pédoncule,  ils  sont  globuleux. 
L'article  basilaire  des  antennes  externes  est  élargi  à  sa  base,  sillonné  longitudinale- 
ment  et  sans  épine  à  son  angle  antéro-externe,  il  est  solidement  réuni  au  front  par  son 
angle  antéro-interne;  la  tigelle  mobile  s'insère  en  avant  de  l'orbite,  au  niveau  de 
l'échancrure  externe  des  cornes  frontales.  Le  cadre  buccal  est  élargi  en  avant  et  de  son 
bord  antérieur  s'avance  de  chaque  côté  une  dilatation  en  forme  de  lobe.  Le  méro- 
gnathe  des  pattes-mâchoires  externe  est  sub-triangulaire,  l'angle  antéro-externe  étant 
très  avancé  et  le  bord  externe  très  oblique  et  fortement  entamé  par  l'ischiognathe.  Les 
pattes  antérieures  du  mâle  sont  longues  et  grêles,  elles  dépassent  de  beaucoup  les  pattes 
ambulatoires  qui  sont  faibles  et  comprimées.  L'abdomen  du  mâle  est  étroit  et  formé 
de  sept  articles  libres. 

Ce  genre  rattache  les  Pisa  et  les  Hyastenus  aux  Lambnis. 


—   i5  — 

Eurynome  aspera,  Pennant 

1777.  Cancer  asper,  Pennant  (105)  pi.  ix  a,  fig.  20. 

181 5-  Eurynome  aspera,  Leach  (<t3),  pi.  xvii. 

1825.  Eurynome  aspera,  Desmarest  (t»),  pi.  xx,  fig.  2. 

1826.  Eurynome  scutellata,  Risso  (tO§),  vol.   5,  p.  21. 

1829.  Eurynome  aspera,  Guérin-Méneville  (30),  pi.  vu,  fig.  4. 

i835.  Eurynome  spinosa,  Hailstone  (SS),  p.   249. 

i836.  Eurynome  boletifera,  Costa  (14),  pi.  m,  fig.  3. 

i863.  Eurynome  aspera,  Heller  (34),  p.  54,  pi.  11,  fig.  i. 

l886.  Eurynome  aspera,  Henderson  (3Î),  p.   18. 

1888.  Eurynome  aspera,  Th.  Barrois  (S),  p.  8. 

1889.  Eurynome  aspera,  Pocock  (106),  p.  426. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  42,  profondeur  iSô™.  —  Stn.  44,  profondeur  lôô"".  — 
Stn.  45,  profondeur  lôo"".  —  Stn.  46,  profondeur  iSS™.  —  Stn.  47,  profondeur  iSo". 
Stn.  56,  profondeur  90".  —  Stn.  58,  profondeur  134™.  —  Stn.  5g,  profondeur  250".  — 
Stn.  60,  profondeur  3oo".  —  Stn.  65,  profondeur  i65'".  —  Stn.  84,  profondeur  147". 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  180". 

La  diversité  des  noms  appliqués  à  ce  Crustacé,  donne  une  idée  des  variations 
qu'il  peut  présenter  et  qui  ont  été  considérées  comme  spécifiques  par  quelques  auteurs, 
mais  il  suffit  d'examiner  un  nombre  considérable  d'exemplaires  pour  constater  que 
des  transitions  graduées  rattachent  entre  elles  les  formes  les  plus  différentes.  Les 
Eurynomes  sont  fort  abondantes,  à  une  faible  profondeur  dans  la  Méditerranée  et  dans 
les  parties  tempérées  de  l'Océan  Atlantique;  elles  sont  rares  dans  la  Manche  et  sur  les 
côtes  de  la  Grande-Bretagne,  et  on  ne  les  rencontre  pas  dans  les  mers  septentrionales. 


Genre  Ghionoecetes,  Kr0yer 

i838.     Chionœcetes,  Kr0yer  (50),  p.  3i3. 
i856.     Peloplastus,  Gerst.ccker  (Sî),  p.  io5. 

La  carapace  est  aplatie,  très  large  et  arrondie  en  arrière  ;  les  régions  sont  bien 
délimitées.  Le  front  est  lamelleux  et  bifide,  les  deux  lobes  triangulaires  qui  le  consti- 
tuent, sont  séparés  par  une  échancrure  étroite.  Les  orbites  sont  grandes,  dirigées  en 
avant,  leur  bord  supérieur  portant  deux  petites  fissures,  leur  bord  inférieur  interrompu 
par  une  large  échancrure.  Les  yeux  sont  petits  et  les  cornes  occupent  la  partie 
inférieure  du  pédoncule.  L'article  basilaire  des  antennes  externes  se  rétrécit  en  avant, 
où  il  est  enchâssé  par  le  prolongement  sous-frontal,  de  manière  que  la  tigelle  mobile 
se  trouve  exclue  de  Torbite;  quoiqu'elle  soit  à  découvert  sur  les  côtés  du  rostre,  elle 
est  très  petite  et  dépasse  à  peine  les  pointes  de  celui-ci.  L'article  basilaire  des  antennes 
internes  est  grand,  subquadrilatère.  Le  cadre  buccal  porte  en  avant  cinq  fissures 
étroites,  l'une  médiane,  les  autres  latérales.  Le  mérognathe  des  pattes-mâchoires 


—  i6  — 

externes  est  arrondi  à  son  angle  antéro-externe,  échancré  à  son  angle  antéro-interne, 
où  s'insère  le  carpognathe.  Le  plastron  sternal  est  large,  aplati  et  arrondi.  Les  pattes 
antérieures  du  mâle  sont  subégales  et  peu  développées.  Les  pattes  ambulatoires  sont 
fortes,  celles  des  deuxième  et  troisième  paires  sont  grandes,  presque  égales,  cependant 
la  deuxième  dépasse  la  première;  elles  sont  comprimées  latéralement,  celles  de  la 
quatrième  paire  sont  beaucoup  plus  courtes,  celles  de  la  cinquième  paire  atteignent  à 
peine  la  cuisse  des  pattes  de  la  deuxième  paire.  Le  doigt  est  court,  robuste  et  très 
pointu.  L'abdomen  du  mâle  est  large  et  il  s'avance  peu,  le  dernier  article,  très  petit, 
ne  dépassant  guère  l'intervalle  séparant  les  pattes  de  la  deuxième  et  de  la  troisième 
paires.  Le  troisième  article  est  de  tous  le  plus  dilaté.  Les  verges  sont  fortement 
courbées  et  en  forme  de  cou  de  cygne.  L'abdomen  de  la  femelle  adulte  couvre  tout  le 
plastron  sternal. 

CMonœcetes  opilio,  Fabricius 

1775.  Cancer  opilio,  Otto  Fabricius  (183),  p.   i8o. 

i838.  Chionœcetes  opilio,  Kroyer  (50),  p.   3i3. 

1849.  Chionœcetes  opilio,  Gaimard  (S5),  pi-  i. 

i856.  Peloplastus  Pallasii,  Gerst^cker  (SÏ),  p.   io5,  pi.  i,  fig.   i. 

1857.  Chionœcetes  behringianus,  Stimpson  (ISS),  p.  448. 

i858.  Chionœcetes  behringianus,  Stimpson  (IS»),  p.  217. 

1876.  Chionœcetes  opilio,  Norman  (103),  p.  206. 

1879.  Chionœcetes  opilio,  Smith  (fttO),  vol.   5,  p.  41. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  162,  profondeur  i55™.  —  Stn.  i63,  profondeur  iSo™. 
Parages  de  Terre-Neuve. 

La  carapace  porte  des  granulations  réunies  sur  des  protubérances  groupées 
symétriquement,  les  unes  forment  une  ligne  bordant  les  régions  branchiales,  d'autres 
s'étendent  transversalement  sur  ces  mêmes  régions,  au  niveau  du  sillon  gastro- 
cardiaque. Quelques-unes  occupent  les  lobes  protogastriques  et  urogastrique.  Il  en 
existe  également  sur  la  région  cardiaque;  d'ailleurs,  la  surface  du  test  porte  des 
granulations  isolées,  nombrevises  en  arrière  et  sur  les  côtés,  rares  en  avant,  sur  les 
régions  gastro-hépatiques.  Une  série  de  pointes,  assez  régulières,  marque  les  bords 
latéraux  et  se  termine,  en  avant,  à  l'angle  antérieur  du  cadre  buccal.  Les  angles 
orbitaires  externes  sont  robustes,  prismatiques  triangulaires  et  peu  avancés,  le  bord 
frontal  est  lisse.  La  portion  palmaire  des  pinces  est  renflée,  elle  est  environ  de  la 
longueur  de  la  portion  digitale,  elle  porte  des  séries  longitudinales  de  tubercules, 
pointus  chez  les  individus  jeunes,  arrondis  chez  les  individus  de  très  grande  taille. 
Les  doigts  sont  grêles,  terminés  en  pointes,  en  contact  dans  toute  leur  longueur,  et 
finement  denticulés.  L'avant-bras  est  dépourvu  d'épine  à  son  angle  interne,  il  est 
granuleux  en  dehors.  Le  bras  est  long,  garni  en  avant  de  forts  tubercules  pointus,  et 
en  arrière,  de  grosses  granulations.  Les  pattes  ambulatoires  sont  granuleuses  sur  leur 
bord  supérieur  et  inférieur;  elles  sont  à  peu  près  lisses  sur  leurs  faces  latérales.  Le 
dernier  article  de  l'abdomen  du  mâle  est  profondément  enchâssé  dans  le  pénultième  ; 
le  premier  et  le  second  sont  garnis  de  granulations. 


—  17  — 
La  carapace  de  ces  Crabes  est  souvent  couverte  de  Spirorbis  et  de  Balanus,  elle  est 
glabre,  ainsi  que  les  pattes;  l'abdomen  est  garni  d'une  bordure  de  poils  bruns,  très 

courts  et  réguliers. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  dans  les  mers  froides  de  l'Europe  et  de  l'Amérique  du 
Nord,  aussi  bien  sur  la  côte  du  Canada,  de  Terre-Neuve  et  du  Labrador,  que  du 
Groenland,  et  même  du  détroit  de  Behring  et  de  la  Sibérie.  Ce  Crabe  est  un  des  plus 
grands  de  la  faune  de  cette  région  et  il  atteint  souvent  des  proportions  gigantesques. 
Un  exemplaire  observé  par  M.  S.  L  Smith  mesurait,  les  pattes  étendues,  80  centimètres, 
et  celui  qui  a  servi  de  type  à  la  description  de  Kr0yer  était  un  peu  plus  grand.  Les 
jeunes  se  trouvent  souvent  dans  l'estomac  des  Poissons. 

Stimpson  avait  considéré  les  Chionœcetes  de  la  mer  de  Behring  comme  apparte- 
nant à  une  espèce  distincte  de  celle  de  l'Atlantique,  mais  les  différences  que  ce 
naturaliste  avait  signalées  dépendent  de  l'âge  des  exemplaires  -,  ceux  qui  provenaient 
de  la  côte  ouest  étaient  jeunes  et  ceux  de  la  côte  est  étaient,  au  contraire,  très  adultes. 

Un  grand  nombre  d'exemplaires  ont  été  capturés  à  l'aide  d'un  chalut  de  pêche, 
dans  les  parages  de  Terre-Neuve  aux  Stations  162  et  1 63  ;  quinze  d'entre  eux  seulement 
ont  été  conservés. 


Femelle 

Malb  Chargée   d'œufs 

Longueur  de  la  carapace o" 092  o-^oSy 

Longueur o^ogS  o-^oSS 

Largeur  totale,  les  pattes  étendues o'°43o  o™  245 

Longueur  de  la  première  patte o"  i35  o"  060 

»  deuxième  patte o™  180  o""  100 

»  troisième  patte o'"  190  o"  io3 

»  quatrième  patte o™  i55  o^ogS 

»  cinquième  patte o*"  1 15  o^oôS 


Genre  Hyas,  Leach 

181 5.  Hyas,  Leach  (5»),  p.  328. 

1834.  Hyas,  Milne-Edwards  (»3),  vol.   i,  p.   3ii. 

1879.  Hyas,  MiERs  (6»),  p.  654. 

1886.  Hyas,  MiERS  {»«),  p.  46- 

La  carapace  est  large,  déprimée,  arrondie  en  arrière.  Le  rostre  est  court  et  formé 
de  deux  larges  pointes  appliquées  l'une  contre  l'autre.  Les  orbites  sont  dirigées  en 
avant,  leur  bord  supérieur  et  leur  bord  inférieur  sont  interrompus  par  une  fissure.  Les 
yeux  sont  courts  et  ils  ne  peuvent  se  cacher  complètement  dans  la  cavité  orbitaire  ;  la 
cornée  occupe  la  partie  inférieure  du  pédoncule.  L'article  basilaire  des  antennes 
externes  est  étroit  et  dépourvu  d'épines.  La  tigelle  mobile  est  très  courte,  exclue  de 

3 


—  i8  — 

l'orbite  et  enchâssée  à  sa  base  par  le  prolongement  sous-frontal.  Le  deuxième  article 
est  aplati  et  caréné  en  dehors.  Le  mérognathe  des  pattes-mâchoires  externes  est  tronqué 
en  avant.  Son  angle  antéro-externe  est  arrondi  ;  son  angle  antéro-interne  est  un  peu 
échancré  pour  l'insertion  du  carpognathe.  L'abdomen  est  composé  de  sept  articles 
libres  chez  le  mâle;  il  est  élargi  vers  son  extrémité,  le  pénultième  anneau  étant 
beaucoup  plus  dilaté  que  l'antépénultième;  le  dernier  est  très  petit,  tronqué  en  avant 
et  renflé  sur  la  ligne  médiane.  Les  verges  sont  grêles  et  très  courbées.  Les  doigts  des 
pattes  ambulatoires  sont  garnis  jusqu'à  l'ongle  d'une  villosité  brune  très  courte. 

Le  genre  Hyas  se  rapproche  beaucoup  du  genre  Chionœcetes  ;  il  ne  s'en  distingue 
guère  que  par  sa  carapace  plus  renflée,  moins  orbiculaire,  et  par  ses  pattes  cylindriques 
et  dont  les  deuxièmes  sont  plus  longues  que  celles  de  la  troisième  paire. 

Hyas  araneus,  Linné 

1766.  Cancer  araneus,  Linné  (64),  p.  1044. 

181 5.  Hyas  araneus,  Leach  (03),  pi.  xxi  A. 

1834.  Hyas  aranea,  H.  Milne-Edwards  (98),  vol.   i,  p.  3i2. 

1849.  Hyas  aranea,  H.  Milne-Edwards  (94),  pi.  xxxii,  fig.  2. 

i853.  Hyas  aranea,  Th.  Bell  (3),  p.  3i. 

1879.  Hyas  aranea,  Smith  (IIO),  p.  27. 

1882.  Hyas  aranea,  Smith  (tSI),  p.  218. 

1884.  Hyas  aranea,  Smith  (liî»),  p.  347 

i885.  Hyas  aranea,  G.-O.  Sars  (113),  p.  2. 

1886.  Hyas  aranea,  Miers  {99),  p.  47. 

1886.  Hyas  aranea,  Henderson  (SÏ),  p.   16. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  i63,  profondeur  i5o™.  Parages  de  Terre-Neuve. 

La  carapace  est  peu  rétrécie  en  arrière  des  orbites.  Les  régions  sont  distinctes  et 
tuberculeuses.  Les  angles  orbitaires  externes  sont  comprimés,  gros,  mais  peu  saillants. 
Le  rostre  est  triangulaire,  ses  deux  pointes  sont  contiguës.  Les  pattes  de  la  première 
paire  sont  fortes  et  portent  quelques  gros  tubercules,  les  doigts  de  la  pince  sont  à  peine 
denticulés.  Les  pattes  ambulatoires  sont  robustes  et  cylindriques. 

Cette  espèce  a  été  recueillie  sur  les  côtes  de  la  France,  de  la  Belgique  et  des  Iles 
Britanniques,  elle  n'est  pas  rare  en  Islande,  en  Norvège,  sur  les  côtes  de  l'Amérique 
du  Nord  et  même  dans  la  mer  d'Ochotsk  ;  elle  ne  paraît  pas  s'enfoncer  au-delà  de  200™. 

Un  exemplaire  mâle  de  VHyas  araneus  à  été  pris  au  chalut  de  pêche.  Ses  dimen- 
sions étaient  peu  considérables,  il  mesurait  : 

Largeur  de  la  carapace 0^044 

Longueur o'"  064 

Longueur  de  la  première  patte 0^070 

»  deuxième  patte o^ogS 

»  troisième  patte 0^092 

»  quatrième  patte o^oSg 

»  cinquième  patte o"  082 


—  19  — 

Hyas  coarctatus,  Leach 

i8i5.  Hyas  coarctatus,  Leach  (59)  p.  329. 

i8i5.  Hyas  coarctatus,  Leach  (63),  pi.  xxi  b. 

1834.  Hyas  coarctata,  Milne-Edwards  (93),  vol.  i,  p.  3i2. 

i85i.  Hyas  coarctata,  Brandt  (8),  vol.  2,  p.  7g. 

i853.  Hyas  coarctata,  Bell  (3),  p.  35. 

1857.  Hyas  latifrons,  Stimpson  (189),  p.  217. 

1879.  Hyas  coarctata,  S.-L  Smith  (11©),  p.  43. 

i8Si.  Hyas  coarctata,  S.-L  Smith  (It?),  p.  414. 

1882.  Hyas  coarctata,  Hoek  (4*),  p.  3,  pi.  i,  fig.  i. 

1882.  Hyas  coarctata,  S.-L  Smith  (tSl),  p.  218. 

i885.  Hyas  coarctata,  G.-O.  Sars  (H3),  ii,  p.  3. 

1886.  Hyas  coarctata,  S.-L  Smith  (1S5),  p.  22. 

1886.  Hyas  coarctata,  Henderson  (37),  p.  16. 

1886.  Hyas  coarctata,  Miers  CS^),  p.  48. 

1889.  Hyas  coarctata,  Pocock,  (lOO),  p.  426. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  162,  profondeur  iSS"".  —  Stn.  i63,  profondeur  iSo™. 
Parages  de  Terre-Neuve. 

La  carapace  de  cette  espèce  est  fortement  rétrécie  en  arrière  des  orbites.  Les 
angles  orbitaires  externes  sont  grands,  dilatés  et  saillants,  en  forme  d'ailerons.  Le 
bord  postérieur  de  la  carapace  est  arrondi. 

Les  lobes  post-orbitaires  correspondant  à  la  région  hépatique,  sont  très  dilatés  en 
forme  d'ailerons,  leur  bord  est  mince,  caréné  et  forme  une  ligne  très  arquée;  en  arrière, 
la  carapace  se  rétrécit  notablement  au  niveau  du  sillon  cervical. 

L'article  basilaire  des  antennes  externes  est  plus  large  en  avant  que  chez  VHyas 
araneus,  son  angle  antéro-externe  est  bien  marqué. 

Le  premier  article  du  sternum  est  plus  large;  il  porte  de  chaque  côté,  à  la  base 
des  premières  pattes,  une  crête  transversale  et  granuleuse,  garnie  de  longs  poils  raides 
et  bruns,  qui  tend  à  s'effacer  vers  la  ligne  médiane;  au  contraire,  chez  le  H.  aranea, 
cette  crête  se  continue  en  s'infléchissant  en  avant,  de  manière  à  se  réunir  sur  la  ligne 
médiane  à  celle  du  côté  opposé,  elle  est  couverte  de  poils  dans  toute  son  étendue. 

Le  Hyade  contracté  se  trouve  dans  les  eaux  de  la  Manche,  il  est  abondant  dans  la 
mer  du  Nord,  dans  la  Baltique,  au  Groenland,  sur  les  côtes  des  Etats-Unis  et  du 
Canada,  et  sur  le  banc  de  Terre-Neuve;  il  entre  pour  une  part  importante  dans 
l'alimentation  de  la  Morue;  il  se  trouve  d'ordinaire  avec  l'espèce  précédente. 

Quatre  Hyas  coarctatus  ont  été  pris  au  chalut  de  pêche.  Tous  étaient  des  mâles; 
le  plus  grand  présentait  les  dimensions  suivantes  : 

Largeur  de  la  carapace o'"072 

Longueur o"  ogS 

Longueur  de  la  première  patte o™  160 

»  deuxième  patte o™  lyS 


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Longueur  de  la  troisième  patte o™  i63 

»  quatrième  patte o""  i53 

»  cinquième  patte o"  145 


Tribu  des  Parthenopiens 
Genre  Parthenolambrus,  A.  Milne-Edwards 

1878.  Parthenolambrus,  A.  Milne-Edvvards  (81),  p.  148. 

1879.  Parthenopoides,  Miers  (09),  p.  672. 
1886.    Parthenolambrus,  Miers  (918),  p.  99. 

La  carapace  est  subtriangulaire,  sa  surface  est  plus  ou  moins  corrodée,  comme 
chez  les  Parthénopes,  son  bord  postérieur  est  presque  droit  ;  les  angles  latéro-posté- 
rieurs  se  prolongent  beaucoup  en  dehors  de  manière  à  recouvrir  la  base  des  pattes 
ambulatoires.  Les  pattes  antérieures  sont  rarement  épineuses. 

Parthenolambrus  expansus,  Miers 

1879.     Lambrus  (Parthenopoides)  expansiis,  Miers  (SO),  p.  25,  pi.  v,  fig.  9. 
1886.     Lambrus  (Parthenolambrus)  expansus,  Miers  (99),  p.  100. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  iSo™.  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal. 

La  carapace  est  subtriangulaire,  la  surface  en  est  très  finement  ponctuée.  Les 
régions  gastrique  et  cardiaque  sont  proéminentes;  trois  saillies,  dont  une  postérieure 
et  deux  antérieures,  occupent  la  première  de  ces  régions  ;  en  arrière,  existe  une  profonde 
dépression  gastro-cardiaque.  Les  régions  branchiales  sont  parcourues  par  une  crête 
granuleuse  qui,  partant  en  arrière  des  orbites,  s'étend  parallèlement  aux  bords 
latéraux,  jusqu'aux  angles  latéro-postérieurs,  et  forme  les  côtés  du  triangle  figuré  par 
la  carapace.  Le  bord  postérieur  de  la  carapace  est  relevé  et  festonné  de  denticulations 
obtuses;  les  bords  latéraux,  dans  leur  portion  branchiale,  sont  dentelés,  minces  et 
constituent  une  expansion  lamelleuse  au  dessus  de  la  base  des  pattes  ambulatoires.  Le 
front  est  proéminent,  déprimé  en  dessus  et  terminé  par  une  extrémité  obscurément 
trilobée.  L'article  basilaire  des  antennes  externes,  les  pattes-mâchoires  externes, 
l'épistome,  les  régions  ptérygostomiennes  et  le  plastron  sternal  sont  criblés  de  petites 
fossettes  arrondies  et  irrégulières,  qui  donnent  à  ces  parties  un  aspect  corrodé.  Les 
expansions  latérales  de  la  carapace  sont,  au  contraire,  lisses  en  dessous.  Les  pattes 
antérieures  sont  inégales,  fortes  et  peu  allongées,  elles  sont  couvertes  de  petites  ponc- 
tuations, mais  non  corrodées  ;  le  bras  déborde  de  beaucoup  la  carapace,  son  bord 
antérieur  est  mince  et  dentelé,  son  bord  inférieur  est  garni  de  granulations  et  son  bord 
postérieur  présente  quelques  proéminences  irrégulières.  L'avant-bras  est  rugueux  en 
dessus  et  en  dehors.  La  main  est  robuste,  elle  est  garnie  en  dessus  et  en  dedans,  de 


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cinq  ou  six  dents  irrégulières  et,  en  dehors,  de  trois  dents  qui  souvent  sont  remplacées 
par  des  saillies  arrondies.  La  face  externe  est  granuleuse,  les  doigts  de  la  plus  grosse 
pince  sont  courts,  robustes  et  arqués,  ils  ne  se  joignent  que  par  leur  extrémité  et  sont 
indistinctement  dentés  ;  ceux  de  la  pince  la  plus  faible  sont  comprimés  latéralement,  le 
pouce  étant  surmonté  d'une  carène,  et  leurs  bords  préhensiles  sont  denticulés  et  en 
contact  dans  toute  leur  étendue.  Les  pattes  ambulatoires  sont  faibles  et  comprimées 
latéralement,  leur  bord  supérieur  est  caréné  ;  la  cuisse  est  lisse,  excepté  celle  des  dernières 
pattes,  qui  présente  quelques  saillies  sur  son  bord  postérieur.  L'abdomen  du  mâle  est 
profondément  encastré  dans  le  plastron  sternal,  et  sa  surface  est  rugueuse  et  corrodée. 
Cette  espèce  a  été  décrite  par  M.  Miers,  d'après  un  exemplaire  unique,  faisant 
partie  des  collections  du  Musée  britannique  et  provenant  de  Madère.  Les  naturalistes 
du  Challenger  ont  constaté  sa  présence  aux  Açores.  Elle  a  été  trouvée  par  le 
Travailleur  aux  îles  Désertes  et,  par  le  Talisman,  au  cap  Bojador,  aux  îles 

Canaries  et  du  Cap-Vert. 

Un  exemplaire  mâle  a  été  recueilli  lors  de  l'expédition  de  ï Hirondelle,  à  l'aide 
du  chalut,  dans  le  détroit  de  Pico-Fayal. 

Cet  exemplaire  est  d'une  couleur  générale  grisâtre,  les  expansions  latérales  de  la 
carapace  sont  d'une  teinte  brune,  l'extrémité  des  pinces  est  noire. 

Largeur  totale  de  la  carapace o"oio 

Longueur o"oo8 

Longueur  du  bras  des  pattes  antérieures o'^ooy 

Longueur  de  la  plus  grosse  pince o"oo6 


Genre  Rhinolambrus,  A.  Milne-Edwards 

1879.    Rhinolambrus,  A.  Milne-Edwards  (81),  p.  148- 

La  carapace  est  peu  élargie  comparativement  à  sa  longueur,  le  rostre  est  grand  et 
avancé;  un  rétrécissement  marqué  existe  en  arrière  des  orbites;  l'article  basilaire  des 
antennes  externes  est  large,  et  la  tigelle  mobile  s'insère  dans  une  échancrure  qu'il 
présente  à  son  extrémité;  l'épistome  est  fort  allongé;  les  pattes  antérieures  sont  de 
longueur  médiocre,  les  pattes  ambulatoires  ne  sont  pas  recouvertes  à  leur  base  par  un 
prolongement  de  la  carapace. 

RMnolam'brus  Massena,  Roux 

1828.  Lambrus  Massena,  Roux  (109),  pi.  xxiii,  fig.  7-12. 

1879.  Rhinolambrus  Massena,  A.  Milne-Edwards  (81),  p.  148. 

1881.  Parthenopoides  Massena,  Miers  (ïl),  p.  207. 

1886.  Parthenolambrtis  Massena,  Miers  (»»),  p.  100. 

1888.  Lambrus  Massena,  Th.  Barrois  (8),  p.  9. 


22    — 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  iSo™.  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal. 

Cette  espèce  est  extrêmement  variable  ;  tantôt  la  carapace  est  seulement  mame- 
lonnée à  sa  surface,  tantôt  elle  est  fortement  granuleuse  et  les  régions  branchiales 
sont  surmontées  d'une  crête  dentelée.  Entre  ces  deux  formes  extrêmes,  on  peut  trouver 
tous  les  intermédiaires.  M.  Miers  a  parfaitement  distingué  ces  deux  variétés;  celle 
qu'il  désigne  comme  la  variété  typique  a  le  front  très  proéminent,  triangulaire,  aigu  ou 
subaigu,  les  régions  gastrique,  cardiaque  et  branchiales,  très  convexes  et  tuberculeuses, 
et  sur  le  sommet  de  chacune  d'elles  un  tubercule  plus  fort  que  ceux  qui  l'entourent; 
les  dépressions  interrégionaires  et  les  côtés,  vers  les  bords  latéraux  des  régions 
branchiales,  sont  d'ailleurs  lisses;  les  pinces  ont  le  bras  allongé,  fortement  tubercule 
en  dessus,  enfin,  la  main  est  pourvue  de  quelques  tubercules  ou  granules  sur  sa  face 
supérieure,  indépendamment  des  dents  marginales.  Il  donne  le  nom  de  variété  Atlan- 
tique à  celle  dont  le  front  est  moins  avancé,  moins  déprimé  et  arrondi  à  son  extrémité, 
chaque  région  étant  moins  convexe,  moins  saillante  et  moins  granuleuse,  et  les  espaces 
interrégionaires  sur  les  côtés  étant  plus  ou  moins  granulés  et  le  bras  plus  court. 

Deux  exemplaires,  appartenant  à  la  première  de  ces  deux  formes,  ont  été  recueillis 
pendant  l'expédition  de  V Hirondelle  dans  le  détroit  de  Pico-Fayal,  par  i3o™  de 
profondeur. 

De  ces  deux  exemplaires,  l'un  est  mâle  et  l'autre  femelle.  Cette  dernière  est  de 
couleur  brune,  son  abdomen  porte  un  énorme  paquet  de  petits  œufs  jaunes.  Le  mâle 
est  d'un  jaune  rosé. 

Femelle  Mâle 

Largeur  de  la  carapace o™oi  i  o^oog 

Longueur o^'oi  i  o'^oog 

»  du  bras  portant  la  pince  o^ooSS  o^ooB 

»  de  la  pince o™oio  0^009 

M.  Miers  range  ce  Crustacé  dans  le  genre  Parfhenolambrus,  à  côté  des  P.  calap- 
poides,  P.  harpax  et  P.  tarpeius  de  White,  et  du  P.  expansiis ;  mais,  nous  ferons 
remarquer  qu'il  ne  présente  pas  le  caractère  distinctif  que  l'un  de  nous  a  assigné  à  cette 
petite  division  générique,  c'est-à-dire  l'expansion  des  bords  latéraux,  recouvrant  la  base 
des  pattes  ambulatoires,  et  qu'au  contraire,  les  régions  branchiales  sont  régulièremeut 
arrondies  en  dehors.  Cette  espèce  doit  prendre  place  dans  le  genre  Rhinolambrus. 


Genre  Heterocrypta,  Stimpson 

iSSo.  Cryptopodia  (pars),  Gibbes  (188),  p.  173. 

1871.  Heterocrypta,  Stimpson  (130),  p.   102. 

1880.  Heterocrypta,  A.  Milne-Edwards  (81),  p.  166. 

1879.  Heterocrypta,  Miers  («»),  p.  668. 

1886.  Heterocrypta,  Miers  (ÏS),  p.   102. 


—    23    — 

La  carapace  est  triangulaire  et  fort  élargie  en  arrière.  Les  régions  sont  peu 
distinctes  ;  les  régions  branchiales  sont  parcourues  par  une  crête  finement  granuleuse, 
qui  s'étend  parallèlement  au  bord  latéro-antérieur,  jusque  sur  les  côtés  de  la  région 
gastrique;  deux  autres  crêtes  partent  du  lobe  urogastrique  et  se  prolongent,  de  chaque 
côté,  jusqu'au  dessus  de  l'orbite.  Le  lobe  urocardiaque  est  saillant  et  granuleux.  La 
surface  générale  est  lisse.  Le  front  est  triangulaire  et  peu  avancé.  Les  bords  latéro- 
antérieurs  sont  lamelleux  et  se  prolongent  beaucoup,  de  chaque  côté,  au-dessus  de 
la  base  des  pattes.  Le  front  s'avance  en  forme  de  bec  triangulaire.  Les  antennes 
externes  sont  très  petites  et  leur  article  basilaire  est  fort  étroit;  le  premier  article  des 
antennes  internes  est,  au  contraire,  très  gros.  Les  régions  sub-hépatiques  et  ptéry- 
gostomiennes  sont  traversées  par  une  crête  granuleuse  qui  s'étend  parallèlement  au 
bord  latéral  et  se  termine  à  l'angle  antérieur  du  cadre  buccal.  Les  autres  caractères 
sont  les  mêmes  que  dans  le  genre  Cryptopodia. 

Les  espèces  de  ce  groupe  sont  de  petite  taille  et  se  trouvent  dans  l'Océan  Atlantique 
et  dans  le  Pacifique. 

Heterocrypta  Marioni,  A.  Milne-Edwards 

1881.  Heterocrypta  Mariants,  A.  Milne-Edwards  (8©),  p.  879. 
i88i.  Heterocrypta  Malt^ani,  Miers  (ïl),  p.  209,  pi.  xiii,  fig.  i. 

1882.  Heterocrypta  Marionis,  A.  Milne-Edwards  (*9),  p.  17. 
i883.  Heterocrypta  Marionis,  A.  Milne-Edwards  (90). 
1886.  Heterocrypta  Alalt^ani,  Miers  (ÏS),  p.  io3. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  44,  profondeur  lôô*".  —  Stn.  45,  profondeur  160". 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  180". 

U Heterocrypta  Marioni  et  VH.  Malt^ani  ont  été  décrits  à  la  même  époque, 
l'un,  d'après  des  exemplaires  trouvés  dans  la  Méditerranée  par  le  Travailleur, 
l'autre,  d'après  des  individus  dragués  sur  les  côtes  de  Corée.  11  est  probable  qu'il  y 
aura  lieu  de  réunir  ces  deux  espèces  qui  se  ressemblent  beaucoup;  cependant,  V Hetero- 
crypta ûgxiré  par  M.  Miers,  est  moins  élargi  en  arrière  que  celui  des  Mers  d'Europe, 
aussi,  pour  établir  l'identité  de  ces  Crustacés,  serait-il  nécessaire  d'étudier  comparati- 
vement les  variations  de  formes  qu'ils  peuvent  présenter,  et  par  conséquent^  il  faudrait 
en  posséder  un  nombre  considérable  d'individus. 

Chez  cette  espèce,  le  test  est  lisse  et  porcellané  ;  le  front  est  horizontal,  large  dans 
sa  portion  interorbitaire,  terminé  par  une  pointe  assez  aiguë  et  fragile.  La  région 
gastrique  est  très  élevée,  s'étendant  en  pente  douce  à  partir  du  front,  s'abaissant,  au 
contraire,  très  brusquement  en  arrière.  La  région  cardiaque  forme  une  saillie  élevée, 
pointue  et  comprimée  latéralement.  Les  bords  de  la  carapace  sont  finement  crénelés  en 
avant  et  festonnés  en  arrière.  L'épistome  et  les  pattes-mâchoires  sont  lisses,  ainsi  que 
l'abdomen.  Le  plastron  sternal  porte  une  forte  crête  granuleuse  et  transversale,  qui 
relie  la  base  des  pattes  antérieures,  celles-ci  sont  très  allongées,  leurs  arêtes  sont 


-  24  — 

découpées  en  dents  granuleuses,  celles  de  l'arête  supérieure  et  interne  de  la  pince  sont 
frangées  de  poils  très  courts,  les  doigts  des  pinces  sont  pointus  et  un  peu  comprimés  ; 
celles  de  la  femelle  sont  presque  aussi  longues,  mais  plus  faibles  et  le  doigt  mobile 
est  plus  vertical.  Les  pattes  ambulatoires  sont  assez  longues,  comprimées  et  pourvues, 
en  dessus,  d'une  crête. 

La  couleur  est  d'un  blanc  rosé. 

U Heterocrypta  Marioni,  découvert,  ainsi  que  nous  l'avons  dit,  dans  la  Médi- 
terranée, a  ensuite  été  trouvé  sur  la  côte  nord  de  l'Espagne,  par  le  Travailleur.  Le 
Challenger  l'a  dragué  aux  Açores. 

Nous  donnons  ici  les  dimensions  de  quelques-uns  de  ces  exemplaires  : 

Male  (Stn.  85)      Femelle  (Stn.  85)        Mâle  (Stn.  46)      Femelle  (Stn.  46) 

Largeur  de  la  carapace        o^oiôS  o"oi5o  o^oiSo  o"oi6o 

Longueur o^'oiSo  o^oiao  o™oi20  o'"oi25 

Longueur  de  la  pince..        o™oi4o  o""oiio  o'"oi33  o"oii5 


Tribu  des  Cyclometopes 

Famille  des  PORTUNIENS 

Genre  Portunus,  Fabricius 

1788.  Cancer  (pars),  Linné  (©5), 

1798.  Portunus,  Fabricius,  (SI),  p.  63. 

1861.  Portunus,  Milne-Edwards  (TS),  p.  392. 

1886.  Portunus,  Miers  (98),  p.  199. 

La  carapace  est  un  peu  plus  large  que  longue,  les  bords  latéro-antérieurs  forment 
avec  le  front  une  ligne  fortement  courbée;  ils  sont  divisés  en  cinq  dents  aiguës.  Le 
front  est  peu  élargi  et  proéminent,  il  dépasse  les  angles  orbitaires  externes.  Les  orbites 
sont  dirigées  en  avant,  leur  bord  supérieur  est  interrompu  par  deux  étroites  fissures, 
leur  bord  inférieur  en  compte  seulement  une.  Les  pédoncules  oculaires  sont  courts. 
Les  fossettes  antennulaires  sont  placées  sur  le  même  niveau  que  les  yeux.  L'apophyse 
épistomienne  ne  fait  jamais  saillie.  L'article  basilaire  des  antennes  externes  est  court, 
étroit  et  réuni  au  front,  de  manière  à  clore  l'orbite  en  dedans  d'une  manière  plus  ou 
moins  complète.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  allongées,  leur  mérognathe  est 
tronqué  à  son  angle  antéro-interne;  les  pattes  antérieures  sont  peu  développées.  Le 
bras  est  dépourvu  d'épines;  l'avant-bras  porte  en  dedans  une  forte  pointe;  la  main 
est  carénée  et  pourvue  d'une  épine  au-dessus  de  l'articulation  du  doigt  mobile.  Les 
pattes  ambulatoires  sont  de  longueur  médiocre,  leur  doigt  est  styliforme;  les  pattes  de 
la  cinquième  paire,  ou  natatoires,  ont  leurs  deux  derniers  articles  larges  et  aplatis.  Le 
plastron  sternal  est  étroit.  L'abdomen  du  mâle  est  formé  de  cinq  articles  libres,  les 
troisième,  quatrième  et  cinquième  segments  étant  soudés  en  un  seul. 


—    25    — 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  abondantes  dans  les  mers  d'Europe.  Quelques-unes 
se  trouvent  sur  les  côtes  de  l'Amérique,  et  l'une  d'elles  s'étend,  d'une  part,  dans 
l'hémisphère  austral  jusqu'en  Australie,  et  d'autre  part,  jusqu'au  Japon. 

Portunus  tuberciilatus,  Roux 

1828.    Portumis  titberculaius,  Roux  (iO»),  pi.  xxxii,  fig.  i-5. 

i853.    Portunus  macropipus,  Costa  (14),  p.  18,  pi.  vi,  fig.  5. 

1861.     Portumis  tubercuLuus,  A.  Milne-Edwards  (73),  p.  Sgô. 

i86i-i858.    Portunus  pustulatus,  Norman  (lOO),  p.  i5i  (année  1861)  et  p.  263  (année  1868). 

i863.    Poi-tunus  tuberculatus,  Heller  (34),  p.  84. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  42,  profondeur  i36".  —  Stn.  44,  profondeur  166™.  — 
Stn.  45,  profondeur  160".  —  Stn.  46,  profondeur  iSS"".  —  Stn.  Sg,  profondeur  250™. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  iSo"". 

Campagne  de  1888  :  Stn.  284,  profondeur  454™. 

La  carapace  est  aplatie,  déprimée  en  avant,  très  régulièrement  arquée.  Les  régions 
sont  distinctement  lobulées  et  le  test  est  partout  granuleux,  excepté  dans  les  sillons 
interrégionnaires.  Le  front  est  formé  de  trois  dents  triangulaires,  l'une,  médiane,  plus 
étroite  et  dépassant  légèrement  les  dents  latérales.  Les  angles  orbitaires  internes  qui 
complètent  le  front  en  dedans,  sont  très  peu  avancés  et  ils  ne  dépassent  pas  le  niveau 
de  la  première  dent  latérale.  Les  orbites  sont  grandes  et  dirigées  en  avant,  leur  bord 
supérieur  est  interrompu  en  dedans  par  une  échancrure  triangulaire,  et  en  dehors 
par  une  fissure  linéaire.  Les  bords  latéro-antérieurs  sont  armés  de  cinq  dents,  la 
première,  constituée  par  l'angle  orbitaire  externe  est  prismatique,  triangulaire  et  peu 
aiguë,  les  deuxième,  troisième  et  quatrième  sont  très  aiguës,  dirigées  en  dehors  et  en 
avant,  et  augmentant  un  peu  de  la  première  à  la  dernière  ;  les  échancrures  qui  les 
séparent  sont  arrondies.  La  cinquième  dent  dépasse  notablement  les  autres,  elle  est 
plus  fine,  plus  cylindrique  et  elle  se  dirige  presque  directement  en  dehors,  donnant 
au  bouclier  céphalothoracique  une  apparence  qui  rappelle  celle  des  Neptiinus  et  de 
certains  Thalamitiens.  Les  bords  latéro-postérieurs  sont  courts  et  concaves.  Le 
bord  postérieur  est  grand  et  fortement  échancré  de  chaque  côté,  au  dessus  de  l'insertion 
des  pattes  de  la  cinquième  paire.  Le  pédoncule  oculaire  est  gros  et  court.  Le  bord 
orbitaire  inférieur  est  fortement  échancré.  L'endostome  est  pourvu  de  deux  crêtes 
obliques.  L'article  basilaire  des  antennes  externes  est  petit  et  étroit,  il  ne  se  joint  pas 
par  son  bord  à  l'angle  orbitaire  interne,  il  en  est  au  contraire  séparé  par  une  large 
échancrure;  la  tige  mobile  est  longue  et  grêle. 

L'article  basilaire  des  antennes  internes  est  gros  et  aplati  en  avant.  Les  pattes- 
mâchoires  externes  sont  grandes;  elles  s'étendent,  quand  elles  sont  fermées,  au  dessous 
de  l'article  basilaire  des  antennes  ;  elles  sont  lisses,  leur  mérognathe  est  arrondi  et  très 
avancé  et  son  angle  interne  est  fortement  tronqué  au  point  correspondant  à  l'insertion 
du  carpognathe.  Les  pattes  de  la  première  paire  sont  longues  et  grêles,  celle  de  droite 

4 


—    26    — 

est  en  général  un  peu  plus  forte  que  l'autre.  Le  bras  dépasse  la  carapace  de  plus  de  la 
moitié  de  sa  longueur,  il  présente  sur  son  arête  antérieure  quelques  granulations  plus 
fortes  vers  son  extrémité.  L'avant-bras  est  armé  en  dedans  d'une  épine  aiguë,  plus 
longue  que  chez  les  autres  espèces  du  même  genre,  une  petite  pointe  est  située  en 
dehors,  sur  le  bord  antérieur,  et  des  rugosités  garnissent  la  face  externe;  la  main  est 
comprimée  latéralement,  surmontée  d'une  arête  interne  élevée,  granuleuse  et  terminée 
par  une  épine  qui  surmonte  la  base  du  doigt  mobile.  La  face  externe  est  parcourue 
par  deux  crêtes  longitudinales  granuleuses  ;  la  face  interne  est  pourvue  d'une  seule 
crête  semblable.  Les  doigts  de  la  pince  sont  comprimés  latéralement,  pointus  et 
fortement  dentés  sur  leur  bord  tranchant,  ils  sont  cannelés  longitudinalement.  Les 
pattes  ambulatoires  sont  longues  et  comprimées,  les  deux  premières  sont  égales,  la 
troisième  est  plus  courte.  Les  pattes  nageuses  sont  grandes.  L'abdomen  du  mâle  est 
triangulaire  et  très  aigu,  les  verges  sont  courtes,  très  renflées  à  leur  base  et  terminées 
par  une.extrémité  brusquement  courbée  en  dehors. 

Quelques  poils  courts  et  fins  sont  épars  sur  la  carapace,  une  rangée  de  poils  plus 
longs  existent  au-dessous  des  bords  latéro -antérieurs  qu'ils  frangent.  Les  régions 
ptérygostomiennes  et  les  pattes  portent  une  villosité  courte  et  clairsemée.  Ces  Crabes 
sont  d'un  gris  jaunâtre,  relevé  de  rose,  disposé  en  bandes  sur  le  bord  des  pattes  et  des 
pinces,  ou  en  taches  occupant  la  base  des  épines. 

Les  femelles  sont  plus  rares  que  les  mâles,  leur  carapace  est  plus  renflée  et  leurs 
pattes  antérieures  sont  notablement  plus  courtes  ;  elles  portent  une  très  grande 
quantité  d'œufs  fort  petits  et  jaunes. 

Femelle 
Mâle  chargée   d'œufs 

Largeur  de  la  carapace,  sans  compter  l'épine  latérale  o'"o275  0^0200 

»                            »          avec  l'épine  latérale ..  < o™o34o  o™o25o 

Longueur  du  bord  antérieur  (de  la  i"  à  la  5"  épine).  o^oiSo  o"oioo 

»          de  la  carapace o™023o  o™oi6o 

»           du  bras  des  pattes  antérieures o"'o25o  o™oio5 

»           de  la  portion  palmaire  de  la  pince o'"oi3o  o"  oo83 

»           du  doigt  mobile o™oi2o  o™oo8o 

»           de  la  deuxième  paire  de  pattes o™045o  0^0290 

»           de  la  troisième  paire  de  pattes o™o45o  o™02go 

»           de  la  quatrième  paire  de  pattes o™o43o  o"o270 

»           de  la  cinquière  paire  de  pattes o"'o3io  o™o23o 

Largeur  totale  de  l'animal,  les  pattes  étendues o™  1020  o"'072o 

Le  Portuntis  macropipus,  décrit  par  Costa  dans  la  faune  de  Naples,  ne  diffère  en 
rien  du  Portunus  tubei-ciilatiis  de  Roux;  l'exemplaire  figuré  est  un  mâle  de  grande 
taille,  dont  les  caractères  sont  très  exactement  indiqués.  Cette  espèce  était  d'ailleurs 
considérée  comme  très  rare;  Roux  n'en  avait  jamais  vu  qu'un  seul  exemplaire  femeUe; 


—    27   — 

les  collections  du  Muséum  n'en  possédaient  que  deux,  aussi  était-elle  mal  connue,  et 
ceci  explique  comment  M.  A. -M.  Norman,  trouvant  ce  Portiinus  dans  la  mer  des 
Shetland,  l'ait  considéré  comme  inédit  et  l'ait  décrit  sous  le  nom  de  Poriunus  pustn- 
latus  et  n'ait  reconnu  son  identité  avec  le  Portunus  tuberculatus  que  quelques  années 
plus  tard.  Les  explorations  du  Travailleur  et  de  V Hirondelle  ont  montré  que  ce 
Crabe  est  loin  d'être  rare  dans  le  Golfe  de  Gascogne,  mais  qu'il  y  vit  caché  à  une 
profondeur  que  les  pêcheurs  n'atteignent  pas. 

Portunus  pusillus,  Leach 

1814.  Portunus  pusillus,  Leach  (59),  p.   3i8. 

181 5.  Portunus  pusillus,  Leach  (63|,  pi.  ix,  fig.   5-8. 
1826.    Portunus  maculatus,  Risso  (108),  p.  5. 

1828.  Portunus  maculatus,  Roux  (fO»),  pi.  xxxi. 

1834.  Portunus  pusillus,  A.  Milne-Edwards  (93),  p.  444. 

1861.  Portunus  pusillus,  A.  Milne-Edwards  (ÎS),  p.  Sgj. 

1866.  Portunus  pusillus,  Norman  (108),  p.   iq/. 

1868.  Portunus  pusillus,  Nofman  (tOO),  p.  263. 

1886.  Portunus  pusillus,  Henuerson  (SÏ),  p.  20. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  38,  profondeur  lo*".  —  Stn.  42,  profondeur  136".  — 
Stn.  44,  profondeur  166'". 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  180'". 

La  carapace  est  glabre,  allongée,  bosselée  surtout  sur  la  région  cardiaque,  le  lobe 
mésogastrique  se  prolonge  jusqu'auprès  du  front,  disposition  rare  chez  les  Fortunes. 
Les  bords  latéro-antérieurs  sont  divisés  en  cinq  dents  peu  saillantes,  mais  larges  à  leur 
base,  la  dernière  est  plus  fine  et  plus  pointue  que  les  autres.  Le  front,  plus  avancé  que 
chez  les  espèces  du  même  genre^  est  trilobé,  le  lobe  médian  étant  plus  avancé  que  les 
latéraux.  Les  pattes  antérieures  sont  fortes  ;  le  bras  est  lisse,  l'avant-bras  est  armé  d'une 
épine  acérée  à  son  angle  antéro-interne.  La  main  est  courte  et  grosse,  assez  fortement 
carénée  en  dessus  et  elle  porte  une  petite  épine  surmontant  la  base  du  doigt  mobile. 
Les  pattes  suivantes  sont  courtes,  la  dernière  est  pourvue  d'une  palette  natatoire 
terminée  en  pointe  et  fortement  ciliée  sur  ses  bords. 

Le  test  est  lisse,  d'un  gris  relevé  de  zones  ou  de  marbrures  roses  ou  rougeâtres.  La 
face  inférieure  du  corps  est  blanche  ;  les  œufs  de  la  femelle  sont  d'un  rouge  orange. 

Cette  espèce,  trouvée  d'abord  par  Leach  sur  les  côtes  de  l'Angleterre,  habite 
aussi  la  Méditerranée  et  s'étend  dans  l'Atlantique  jusqu'au  îles  Canaries,  où  elle  a  été 
pêchée  par  les  dragues  du  Talisman.  Elle  a  été  recueillie  lors  des  expéditions  de 
V Hirondelle  en  divers  points  cités  plus  haut  du  Golfe  de  Gascogne. 

Portunus   holsatus,  Fabricius 

1798.     Portunus  holsatus,  Fabricius  (81),  p.  366. 
1814.     Portunus  lividus,  Leach  (OO),  p.  Bgo. 
1814.     Portunus  lividus,  Leach  (49),  p.   317. 


—   28  — 

i8i5.    Portuiius  lividus,  Leach  («3),  pi.  ix,  fig.  3  et  4. 
1834.     Portumis  holsatus,  H.  Milne-Edwards  (•S),  p.  443. 
1861.     Portunus  holsatus,  A.   Milne-Edwards  (93),  p.  SgS. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  40,  profondeur  63™. 

La  carapace  est  aplatie,  couverte  de  granulations  visibles  à  la  loupe;  les  bords 
latéro-antérieurs  sont  armés  de  cinq  dents  peu  saillantes,  dont  les  quatre  premières 
sont  très  larges  à  leur  base  et  la  dernière  aiguë.  Les  trois  dents  frontales  mitoyennes 
sont  triangulaires,  pointues,  régulièrement  espacées  et  égales  entre  elles;  les  dents 
externes,  formant  les  angles  orbitaires,  sont  obtuses.  Les  pattes  antérieures  sont 
courtes,  la  main,  carénée  en  dessus  et  en  dehors,  porte  au  dessus  de  la  base  du  doigt 
mobile  une  petite  épine  ;  le  dernier  article  des  pattes  nageuses  est  très  élargi. 

Cette  espèce  est  fort  commune,  elle  vît  sur  les  côtes  à  une  très  faible  profondeur. 
Deux  exemplaires  de  petite  taille  ont  été  recueillis  par  V HIRONDELLE  à  la  Station  40. 


Genre  Bathynectes,  Stimpson 

1798.  Portunus  (pars),  Fabricius  (SI),  p.  63. 

1870.  Bathynectes,  Stimpson  (131),  p.   145. 

1879.  Bathynectes,  A.  Milne-Edwards  (81),  p.  233. 

1881.  Bathynectes,  A.  Milne-Edwards  (831,  p.   5o. 

La  carapace  est  arquée  en  avant  et  découpée  latéralement  en  cinq  dents,  dont  la 
dernière  se  développe  en  une  épine  dépassant  les  autres  et  dirigée  en  dehors.  Le  front 
est  divisé  en  quatre  dents  et  diffère,  sous  ce  rapport,  de  celui  des  Fortunes,  où  il 
existe  une  dent  médiane  et  impaire.  Les  angles  orbitaires  internes  sont  peu  avancés. 
L'article  basilaire  de  l'antenne  externe  est  séparé  du  bord  orbitaire  par  une  échancrure 
étroite,  il  se  joint  au  front  par  son  extrémité.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  peu 
élargies,  elles  ne  s'avancent  pas  au  delà  du  cadre  buccal  ;  leur  mérognathe  est  tronqué 
en  avant  et  son  angle  antéro-interne  est  échancré  pour  l'insertion  du  carpognathe.  Les 
pinces  sont  subégales  et  épineuses.  Les  pattes  de  la  deuxième  paire  sont  les  plus 
courtes,  contrairement  à  ce  qui  existe  chez  les  Fortunes,  et  les  pattes  de  la  quatrième 
paire  "sont  les  plus  développées;  les  doigts  en  sont  grêles,  pointus  et  comprimés 
latéralement;  la  cuisse  des  pattes  de  la  cinquième  paire  est  longue  et  la  palette  terminale 
présente  la  forme  d'un  ovale  très  allongé.  L'abdomen  du  mâle  se  compose  de  cinq 
articles  libres,  les  troisième,  quatrième  et  cinquième  étant  soudés  ensemble. 

Toutes  les  espèces  de  ce  groupe  habitent  les  mers  profondes;  les  unes,  comme  le 
Bathynectes  longipes  {Portunus  longipes  Roux),  de  loo  à  i5o™,  les  autres  jusqu'à  looo" 
et  plus. 


—   20 


Bathynectes  longispina,  Stimpson 

i853  ?    Porlunus  superbus,  Costa  (15),  p.   19,  pi-  vu. 

1870.     Bathynectes  loiigispiun,  Stimpson  (131),  p.   146. 

1873-80.    Bathynectes  longispina,  A.  Milne-Edwards  (81),  p.  234,  pi.  xlii,  fig.   i. 

1881.    Bathynectes  longispina,  J.  Smith  (llï),  p.  418. 

i883.     Bathynectes  longispina,  Smith  (ISOl,  p.   17. 

1886.    Bathynectes  longispina,  Smith  (185),  p.  29. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  198,  profondeur  Boo-". 

La  carapace  présente  une  forme  hexagonale,  sa  surface  est  partout  glabre  et 
couverte  de  granulations  très  petites  et  très  serrées.  Les  régions  sont  bien  marquées. 
Les  lobes  protogastriques  sont  nettement  visibles  et  traversés  par  une  crête  granuleuse; 
les  lobes  épigastriques  sont  petits  et  arrondis;  le  lobe  mésogastrique  s'étend 
jusqu'au  voisinage  du  front.  Une  saillie  transversale  s'étend  sur  les  régions  branchiales 
et  sur  le  lobe  métagastrique,  et  réunit  les  deux  épines  du  bord  latéral.  Le  lobe 
cardiaque  antérieur  forme  une  éminence  allongée  transversalement.  Le  bord  latéro- 
antérieur  est  divisé  en  cinq  dents  aiguës  et  bien  détachées,  dont  la  première 
forme  l'angle  orbitaire  externe  ;  les  deux  premières  sont  larges  à  leur  base  et  triangu- 
laires, la  troisième  est  plus  grêle  et  plus  longue,  ces  caractères  s'accentuent  sur  la 
quatrième,  et  la  cinquième  est  très  longue  et  très  aiguë,  dirigée  en  dehors  et  un  peu  en 
haut.  Le  front  est  avancé  et  divisé  en  quatre  dents  ;  les  deux  mitoyennes  plus  étroites 
que  les  deux  latérales.  L'orbite  est  grande*,  son  angle  interne  à  peine  marqué,  son  bord 
supérieur  porte  deux  fissures,  son  bord  inférieur  est  denticulé  et  interrompu  par  une 
échancrure  triangulaire,  et  il  se  termine  par  un  angle  interne  proéminent.  L'article 
basilaire  de  l'antenne  externe  est  étroit  et  son  angle  antéro-externe  s'avance  au-delà 
de  l'insertion  de  l'article  suivant;  la  tigelle  mobile  est  longue,  elle  atteint  la  base  de  la 
cinquième  dent  latérale.  Les  pattes  antérieures  sont  subégales.  Le  bras  est  prismatique 
triangulaire,  son  arête  antérieure  porte  vers  les  deux  tiers  de  sa  longueur  une  épine 
acérée;  une  autre  épine  plus  petite  existe,  au  même  niveau,  sur  l'arête  postérieure. 
L'avant-bras  est  armé  à  son  angle  interne,  d'une  épine  très  longue,  très  pointue  et 
pourvue  sur  son  bord  antérieur  de  deux  ou  trois  petites  épines  et  de  quelques  granu- 
lations. Sa  face  externe  présente  trois  épines  moins  fortes  que  la  précédente  et  des 
granulations  disposées  en  lignes.  La  pince  est  carénée;  la  carène  supérieure  interne 
est  relevée  d'une  forte  épine,  située  un  peu  en  arrière  de  l'articulation  du  doigt  mobile  ; 
la  carène  supéro-externe  porte  environ  six  tubercules  spiniformes  ;  la  face  externe  est 
parcourue  par  trois  crêtes  plus  ou  moins  granuleuses  ;  la  face  interne  n'en  présente 
qu'une.  Les  doigts  sont  presque  aussi  longs  que  la  portion  palmaire,  ils  sont  légère- 
ment comprimés;  le  doigt  mobile  est  armé  à  sa  base  d'une  dent  obtuse,  en  forme  de 
tubercule  allongé,  les  autres  dents  de  la  pince  sont  tranchantes,  elles  s'engrènent  assez 
exactement  et  leur  nombre  est  de  cinq  ou  six.  Les  autres  pattes  sont  très  grêles. 

La  couleur  de  cette  espèce  est  d'un  rose  marbré  de  taches  plus  claires,  l'extrémité 


—  So- 
dés épines  latérales  et  des  doigts  des  pinces  est  d'un  brun  rouge.  La  longueur  de  l'épine 
latérale  de  la  carapace  paraît  susceptible  de  variations  assez  étendues,  d'ordinaire  elle 
est  au  moins  trois  fois  plus  longue  que  les  autres,  mais  parfois  elle  les  dépasse 
beaucoup  moins,  et  le  Bathynectes,  décrit  par  Stimpson  sous  le  nom  de  brevispina, 
paraît  n'être  qu'une  variété  du  Bathynectes  longispina;  c'est  du  moins  l'opinion  de 
M.  S.-I.  Smith,  qui  a  pu  étudier  un  nombre  considérable  d'exemplaires  de  taille 
différente  et  appartenant  à  cette  espèce  ;  la  largeur  de  la  carapace  des  plus  petits  était 
de  o™oi6  (en  comprenant  les  épines  latérales),  celle  des  plus  grands  était  de  o"o65. 
Nous  ferons  remarquer  que  tous  les  individus  de  cette  espèce  que  nous  avons  pu 
observer,  et  qui  avaient  été  pris  dans  la  portion  orientale  de  l'Océan  Atlantique, 
étaient  pourvus  de  longues  épines  latérales,  aucun  ne  se  rapportait  à  la  variété 
brevispina. 

Le  Portunus  superbus^  décrit  et  figuré  par  Costa,  nous  paraît  être  un  exemplaire  très 
adulte  de  cette  belle  espèce,  cependant,  les  dents  frontales  sont  plus  aiguës,  aussi 
n'avons-nous  pas  voulu  établir  définitivement  la  synonymie  de  ces  deux  Bathynectes. 

Dimensions  de  l'unique  exemplaire  recueilli  par  V Hirondelle  :■ 

Femelle 

Largeur  de  la  carapace,  sans  les  épines  latérales o"o275 

»  y>  avec  les  épines  latérales....  0^0460 

Longueur  de  la  carapace o™  023o 

»  des  bras  des  pattes  antérieures o"oi65 

Longueur  de  la  portion  palmaire  de  la  pince o'"oi35 

»  du  doigt  mobile o™oiio 

»  de  la  patte  de  la  deuxième  paire o"'p48 

»  de  la  patte  de  la  troisième  paire o^oôo 

»  de  la  patte  de  la  quatrième  paire o"'o67 

»  de  la  patte  de  la  cinquième  paire o™o36 

Largeur  totale,  les  pattes  étendues o"  i5o 

Nous  rapportons  à  cette  espèce  de  très  jeunes  individus,  pris  dans  le  même 
dragage,  dont  la  carapace  avec  les  épines  ne  mesure  pas  plus  de  5  millimètres  de 
large,  et  chez  lesquels  les  bords  latéro-antérieurs  ne  portent  que  trois  dents,  la  deuxième 
et  la  quatrième  étant  tout  à  fait  rudimentaires.  Les  palettes  natatoires  des  pattes  de  la 
cinquième  paire  sont  plus  étroites  que  chez  les  individus  adultes. 


Genre  Polybius,  Leach 


181 5.     Polybius,  Leach  (63),  p.   14. 

1834.     Polybius,  H.  Milne-Edwards  (93),  p.  438. 

1861.    Polybius,  A.  Milne-Edwards  (9'3),  p.  409. 


—  3i  — 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  les  mêmes  que  ceux  du  genre  Portuntis,  mais  les 
pattes  des  deuxième,  troisième  et  quatrième  paires,  au  lieu  d'être  ambulatoires  et 
terminées  par  un  doigt  styliforme,  sont  natatoires  et  leur  doigt  est  comprimé  et 
lancéolé. 

Polybius  Henslowi,  Leach 

i8i5.     Polybius  Henslowi,  Leach  (63),  p.  14,  pi.  xx  b. 

1849.     Polybius  Henslowi,  H.  Milne-Edwards  (»4),  pi-  viii,  fig.  2. 

1861.    Polybius  Henslowi,  A.  Milne-Edwards  (93),  p-  409. 

Campagne  de  i885  :  Stn.  3,  surface. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  48,  surface.  —  Stn.  Sy,  profondeur  240'".  —  Stn.  65, 
profondeur  lôS™. 

Cette  espèce  représente  seule  le  genre  Polybius;  on  la  rencontre  souvent  en  pleine 
mer,  à  une  grande  distance  des  côtes.  Ces  Crabes  nagent  à  la  surface  à  l'aide  de  leurs 
puissantes  pattes  natatoires,  mais  ils  s'enfoncent  aussi  à  une  assez  grande  profondeur, 
ainsi  que  l'ont  montré  les  dragages  effectués  en  1886  par  V Hirondelle  K 


Genre  Neptunus,  de  Haan 

181 5.  Lupa  (pars),  Leach  (60),  p.  Sgo. 

1834.  Lupa  (pars),  H.  Milne-Edwards  (93),  p.  445. 

i85o.  Neptunus  (pars),  de  Haan  (31),  p.  8. 

1861.  Neptunus  A.  Milne-Edwards  ('93),  p.  314. 

1886.  Neptunus,  Miers  (î»),  p.  172. 

La  carapace  est  très  élargie,  peu  bombée,  à  bords  latéro-antérieurs  formant  avec 
le  front  une  courbe  à  grand  rayon;  les  bords  latéro-antérieurs  sont  divisés  en  neuf 
dents,  dont  les  huit  premières  sont  presque  égales  entre  elles,  mais  dont  la  dernière 
forme  une  épine  allongée.  Le  front  est  large  et  découpé  en  cinq  ou  six  dents,  dont  les 
externes  forment  les  angles  orbitaires  internes.  Le  bord  supérieur  de  l'orbite  est  divisé 
en  trois  lobes  par  deux  scissures,  le  bord  inférieur  s'avance  beaucoup.  L'article 
basilaire  des  antennes  externes  est  court  et  il  se  joint  au  front,  la  tigelle  mobile  occupe 
l'hiatus  orbitaire  externe.  L'apophyse  épistomienne  s'avance  entre  les  fossettes  anten- 

<  «  Un  jour,  sur  la  côte  d'Espagne,  le  chalut  rentra  chargé  de  Crabes  {Polybius  Henslowi  Leach),  grands 
comme  des  Souris.  Le  cubage  de  cette  masse  nous  apprit  qu'elle  contenait  environ  cinq  mille  individus,  et  le 
chalut,  crevé  sur  plusieurs  points,  avait  dû  en  perdre  beaucoup  pendant  les  quarante-cinq  minutes  que  dura 
son  retour  du  fond.  Ce  Crustacé  brandit  des  pinces  aussi  aiguës  que  les  griffes  d'un  Chat  et  l'abus  qu'il  en  fait 
le  rend  odieux.  Répandus  sur  le  pont,  se  traînant  partout,  de  l'avant  à  l'arrière,  nos  Polybius  s'accrochaient 
aux  pieds  nus  des  marins  ou  se  suspendaient  à  leurs  doigts  ».  S.  A.  le  Prince  Albert  de  Monaco,  Deuxième 
campagne  scientifique  de  VHIRONDELLE  dans  l'Atlantique  Nord,  Bullet.  Soc.  de  Géographie  de  Paris,  1887, 
p.  539.  Voir  également,  au  sujet  des  Polybius,  Jules  de  Guerne,  Les  dragages  de  VHIRONDELLE  dans  le 
Golfe  de  Gascogne,  Associât,  franc,  avanc.  des  Se,  Congrès  de  Nancy,  1886,  p.  600. 


—    32    — 

nulaires,  de  manière  à  dépasser  le  front.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  courtes  et 
le  mérognathe  ne  se  prolonge  pas  au  devant  de  Tépistome;  les  pattes  antérieures  sont 
longues;  le  bras  est  armé  d'épines  sur  son  bord  antérieur  et,  quelquefois  aussi,  sur  son 
bord  postérieur;  la  main  est  allongée  et  un  peu  prismatique,  elle  porte  des  crêtes 
longitudinales  donnant  naissance  en  dessus  à  des  prolongements  spiniformes.  Les 
pattes  suivantes  sont  longues,  celles  des  deuxième,  troisième  et  quatrième  paires  ont  le 
dernier  et  Tavant-dernier  articles  comprimés  et  sillonnés  longitudinalement;  la  cuisse 
des  pattes  de  la  cinquième  paire  est  courte  et  en  général  inerme,  le  doigt  est  élargi  en 
palette  natatoire  arrondie.  L'abdomen  du  mâle  se  compose  de  cinq  articles  libres. 

Neptunus  Sayi,  Bosc 

1829.    Portumis  pelagiciis,  Bosc  (9),  vol.   i,  p.  220,  pi.  v,  fig.  3. 

i85o.    Lupa  Sayi,  Gibbes  (S8),  p.   178. 

i852.    Ltipa  Sayi,  Dana  (19'),  vol.  i,  p.  2/3,  pi.  16,  fig.  8. 

1861.     Neptunus  Sayi,  A.  Milne-Edwards  (93),  p.   317. 

1 873-1880.    Neptunus  Sayi,  A.  Milne-Edwards  (81),  p.  210. 

1886.     Neptunus  Sayi,  Miers  (9*),  p.   173. 

Campagne  de  1887  :  Stns.  i36  et  146,  à  la  surface. 

Ce  Crabe  a  des  habitudes  pélagiques  et  on  le  rencontre,  en  général,  attaché  aux 
touflfes  de  Sargasses  flottantes,  dont  il  présente  le  mode  de  coloration  ;  la  carapace  et 
les  pattes  étant  d'un  brun  de  sépia  lavé,  avec  des  taches  irrégulières  d'un  blanc  jaunâtre. 
Les  yeux  sont  d'un  vert  clair;  les  œufs  forment  un  paquet  couleur  jaune  citron. 

Parmi  les  Neptunes,  cette  espèce  peut  facilement  se  reconnaître  à  l'absence 
d'épines  sur  le  bord  postérieur  du  bras  des  pattes  de  la  première  paire,  à  la  brièveté 
de  l'épine  latérale  et  à  sa  coloration  particulière.  De  nombreux  exemplaires  ont  été 
recueillis  par  VHirondelle  à  la  surface  de  l'Océan,  dans  la  mer  des  Sargasses. 


Famille   des    CANCERIENS 
Genre  Xantho,  Leach 

181 5.    Xantho  (pars),  Leach  (fiS). 

1834.     Xantho  (pars),  H.  Milne-Edvi-ards  (9S),  p.   38/. 

i852.    Xantho  (pars),  Dana  (19),  vol.  i,  p.  i65. 

1860.     Xantho,  A.  Milne-Edwards  (94),  vol.   i,  p.  240. 

1873-1880.    Xantho,  A.  Milne-Edwards  (81),  p.  25i. 

1886.    Xantho,  Miers  (98),  p.  124. 

La  carapace  est  élargie,  peu  bombée  transversalement,  à  régions  bien  distinctes. 
Le  front  est  lamelleux,  avancé,  presque  horizontal,  ordinairement  entier  ou  échancré 
au  milieu;  il  n'est  jamais  découpé  en  dents;  les  bords  latéro-antérieurs  sont  épais  et 


—  33  — 

divisés  en  dents  ou  lobes.  L'article  basilaire  des  antennes  externes  se  réunit  au  front, 
la  tigelle  mobile  s'insère  dans  l'hiatus  orbitaire,  qu'elle  remplit  complètement.  Le 
mérognathe  des  pattes-mâchoires  externes  est  subrectangulaire  et  son  bord  antérieur 
ne  porte  pas  d'échancrure;  l'endostome  est  lisse  et  dépourvue  de  crêtes  limitant  le 
canal  expirateur  de  la  chambre  branchiale.  Les  pattes  antérieures  sont  robustes  et 
inégales  et  les  doigts  des  pinces  sont  terminés  par  une  extrémité  pointue;  les  pattes 
ambulatoires  sont  courtes  et  arrondies  en  dessus.  L'abdomen  du  mâle  est  divisé  en 
cinq  articles,  les  troisième,  quatrième  et  cinquième  anneaux  étant  soudés  entre  eux. 

Les  espèces  typiques  de  ce  genre  sont  le  Xantho  floridiis  et  le  X.  rivulosus,  qui 
se  trouvent  communément  sur  les  côtes  européennes. 

Xantho  floridus,  Montagu 

i8i3.  Cancer  floridus,  Montagu  (WÏ),  p.  85,  pi.  2,  fig.  i. 

1816.  Cancer  Poressa,  Risso  (lOÎ),  p.  11. 

1834.  Xantho  floridus,  H.  Milne-Edwards  (9S),  vol.   1,  p.  394. 

1888.  Xantho  floridus.  Th.  Barrois  (S),  p.   10. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  B,  marée  basse.  Açores,  Fayal. 

Dix  exemplaires  de  cette  espèce  ont  été  trouvés  dans  la  baie  Pim  à  Fayal,  le 
i3  août  1888.  Ce  Crabe,  si  répandu  dans  les  mers  d'Europe,  a  aussi  été  signalé  sur  les 
côtes  de  Madère  et  des  îles  Canaries,  qui  semblent  être  la  limite  méridionale  de  son 
aire  de  dispersion,  car  jusqu'à  présent  il  n'a  pas  été  vu  aux  îles  du  Cap-Vert  ou  au 
Sénégal. 

Xantho   tnberculatus,  Couch 

Xantho  tuberculata,  R.-Q.  Couch,  AIss.  (d'après  T.  Bell  (3),  p.  359). 
1853.    Xantho  tuberculata,  Bell  (3),  p.  35g. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  44,  profondeur  166"". 

Campagne  de  1888  :  Stn.  234,  profondeur  454™. 

La  carapace  est  sub-hexagonale  et  pevi  bombée,  elle  est  moins  élargie  que  chez  le 
Xantho  floridus.  Les  régions  sont  bien  marquées  et  couvertes  en  avant  et  sur  les  côtés 
de  granulations  bien  visibles  ;  les  bords  latéro-antérieurs  sont  divisés  en  quatre  dents 
ornées  de  granulations.  Le  front  est  droit,  interrompu  sur  la  ligne  médiane  par  une 
fissure  étroite,  il  est  bordé  par  deux  lignes  parallèles  de  fines  granulations;  les  régions 
ptérygostomiennes  sont  granuleuses.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  larges  et  peu 
avancées  ;  le  mérognathe  est  court,  un  peu  granuleux  et  son  angle  antéro-externe  se 
prolonge  beaucoup  en  dehors,  son  angle  antéro-interne  est  tronqué  ;  les  pattes  de  la 
première  paire  sont  robustes  et  très  inégales  chez  les  mâles,  subégales  chez  les  femelles 
et  les  jeunes;  le  bras  est  caché  sous  la  carapace,  l'avant-bras  est  très  rugueux  en 
dehors  et  pourvu  d'une  pointe  émoussée  à  son  angle  interne;  la  main  est  couverte,  en 

5 


—  34  — 

dessus  et  en  dehors,  de  rugosités  disposées  en  séries  longitudinales,  les  doigts  sont  plus 
courts  que  la  portion  palmaire.  Les  pattes  ambulatoires  sont  plus  longues  que  celles 
du  Xantho floridus ;  la  cuisse  est  un  peu  granuleuse  sur  son  bord  supérieur;  les 
articles  suivants  sont  couverts  d'un  court  duvet  brun  et  de  quelques  poils  plus  longs 
sur  les  bords.  Le  corps  est  d'une  couleur  rosée,  les  doigts  des  pinces  sont  d'un  brun 
foncé;  les  parties  inférieures  sont  d'un  jaune  grisâire. 

Cette  espèce,  découverte  par  Couch  sur  les  côtes  d'Angleterre,  est  fort  rare  ;  elle 
se  distingue  du  Xantho  floridus  par  les  granulations  nombreuses  de  la  carapace,  par  la 
dilatation  du  mérognathe  et  la  villosité  des  pattes  ambulatoires.  Lors  des  dragages  du 
Travailleur,  elle  a  été  trouvée  dans  le  Golfe  de  Gascogne.  U Hirondelle  en  a 
recueilli  deux  exemplaires  mâles  de  petite  taille. 


Genre  Xanthodes,  Dana 

i852.    Xanthodes,  Dana  (lï),  vol.  i,  p.  14S. 
1868.    Xanthodes,  A.  Milne-Edwards  (Î5),  p.  200. 
1873-1880.    Xanthodes,  A.  Milne-Edwards  (8t),  p.  259. 
1886.    Xanthodes,  Miers  (*!8),  p.  127. 

La  carapace  est  moins  bombée  et  plus  convexe  que  chez  les  Xanthes;  les  bords 
latéro-antérieurs  ne  sont  jamais  cristiformes.  L'article  basilaire  des  antennes  externes 
est  court  et  atteint  à  peine  le  bord  frontal.  Les  pattes  ne  sont  pas  surmontées  d'une 
crête.  L'abdomen  du  mâle  se  compose  de  cinq  segments  libres. 

Les  limites  entre  le  genre  Xantho  et  le  genre  Xanthodes  sont  difficiles  à  fixer,  et 
si  les  formes  extrêmes  sont  bien  différentes,  il  en  est  qui  établissent  des  transitions 
graduées  entre  elles. 

Xanthodes  melanodactylus,  A.  Milne-Edwards 

1868.    Xanthodes  melanodactylus,  A.  Milne-Edwards  ('J'J),  p.  60,  pi.  xvir^  fig.  i  à  3. 
i852.    Xantho  parvulus  (non  Fabricius  et  Milne-Edwards),  Dana  (lî),  vol.  i,  p.  170. 
1886.    Xanthodes  melanodactylus,  Miers  (ÏS),  p.  128. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  iSo™.  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal.  — 
Stn.  218,  profondevir  40"".  Florès,  rade  de  Santa-Cruz. 

La  carapace  est  de  forme  hexagonale,  les  sillons  interrégionnaires  sont  profonds 
et  lisses;  les  parties  saillantes  sont,  en  avant  et  sur  les  côtés,  garnies  de  fines  granula- 
tions disposées  obscurément  en  lignes  transversales,  en  arrière  la  surface  est  lisse.  Le 
front  est  large,  peu  avancé,  à  bord  droit,  finement  granulé,  interrompu  au  milieu  par 
une  fissure  étroite  et  séparé  par  un  sillon  des  angles  orbitaires  internes;  les  orbites 
sont  grandes  et  granuleuses  sur  leur  bord  ;  le  pédoncule  oculaire  est  gros  et  il  porte 
une  petite  saillie  en  avant,  à  la  naissance  de  la  cornée.  Les  bords  latéro-antérieurs 


—  35  — 

présentent  trois  dents  bien  marquées,  en  avant  desquelles  on  aperçoit  un  quatrième 
denticule,  l'angle  orbitaire  externe  n'est  pas  saillant  ;  le  bord  de  ces  dents  est  garni  de 
petites  granulations.  Les  pattes  antérieures  sont  grandes  et  inégales  ;  le  bras  déborde 
un  peu  la  carapace,  il  est  granuleux  en  arrière;  l'avant-bras  porte  une  pointe  à  son 
angle  interne  et  de  grosses  granulations  irrégulières  en  dehors.  Des  granulations 
analogues  se  voient  sur  les  faces  supérieure  et  externe  de  la  main.  Les  doigts  de  la 
pince  sont  longs  et  noirs,  leur  extrémité  est  blanche,  à  la  base  du  doigt  mobile  il  existe 
un  gros  tubercule  oblong  et  oblique.  Les  pattes  ambulatoires  sont  longues,  grêles,  et 
portent  quelques  poils  rares  et  fins  sur  le  bord  des  trois  derniers  articles;  le  bord 
supérieur  de  la  cuisse  est  très  finement  serratulé.  Le  plastron  sternal  et  l'abdomen 
sont  lisses. 

La  carapace  est  de  couleur  jaune  rosé  maculé  de  brun,  les  pinces  sont  d'un  rose 
foncé,  les  pattes  ambulatoires  d'un  jaune  marbré  de  rose,  les  parties  inférieures  sont 
d'un  blanc  grisâtre. 

Cette  espèce  est  toujours  de  très  petite  taille,  et  on  voit  des  femelles  chargées 
d'œufs  qui  n'ont  pas  la  grosseur  d'un  pois. 

Femelle 
chargée  d'œufs 

Largeur  de  la  carapace 0^0047 

Longueur o"'  oo32 

Cette  espèce  a  d'abord  été  trouvée  aux  îles  du  Cap-Vert;  elle  ne  nous  paraît  pas 
différer  de  celle  qui  a  été  décrite  par  J.  Dana,  sous  le  nom  de  Xantho  panniliis 
Fabricius.  Ce  nom  ne  peut  lui  être  appliqué,  car  le  Xantho  parvulus  de  Fabricius  et 
de  Milne-Edwards,  dont  l'exemplaire  type  fait  encore  partie  des  collections  du 
Muséum,  diffère  beaucoup  du  petit  crabe  dont  il  est  ici  question  et  qui  appartient, 
non  pas  au  groupe  des  Xanthes^  mais  à  celui  des  Panopés  ;  il  se  range  dans  le  genre 
Eiirypanopœiis,  ainsi  que  l'un  de  nous  l'a  montré  dans  un  autre  travail  (SI,  p.  322, 
pi.  Lix,  fig.  5),  et  au  lieu  d'habiter  les  côtes  de  l'Afrique  il  se  trouve  sur  celles  du  Brésil. 

Lors  de  l'expédition  du  Challenger,  de  nombreux  exemplaires  de  cette  espèce 
ont  été  capturés  à  Saint- Vincent  du  Cap-Vert  et  à  Fayal,  par  5o  à  90  brasses  (91  à  163""); 
un  exemplaire  de  petite  taille  a  été  recueilli  à  Gomera,  dans  l'Archipel  canarien,  à 
75  brasses  (i36™).  Le  Travailleur  &x  le  Talisman ^n  ont  trouvé  un  grand  nombre 
dans  les  mêmes  parages. 

Les  chaluts  de  VHirondelle  en  ont  rapporté  plusieurs  provenant  des  Açores. 

Beaucoup  de  femelles  de  la  Stn.  226  portent  un  paquet  d'œufs  de  couleur  jaune. 


Femelle 

chargée  d'œufs 

Mâle 

0"  007 

0™  0089 

0"  0045 

o'"oo57 

—  36  — 


Genre  Cancer,  Linné 

1766.  Cancer,  Linné  (04),  p.  1044. 

1834.  Platycarcinus,  H.  Milne-Edwards  (93),  p.  412. 

i835.  Cancer,  Bell  («tis),  p.  335. 

i852.  Cancer,  Dana  (19),  vol.  i,  p.  i5i. 

i865.  Cancer,  A.  Milne-Edwards  (ÏS),  p.   i85. 

Le  genre  Cancer  a  pour  représentant  principal  le  Crabe  tourteau  de  nos  côtes, 
Cancer  pagurus  Linné.  Pendant  longtemps,  cette  espèce  était  la  seule  qui  ait  été 
rencontrée  dans  les  eaux  européennes,  mais  M.  Johnson  en  a  découvert  une  autre  à 
Madère.  On  en  connaît  plusieurs  sur  la  côte  de  l'Amérique,  aussi  bien  dans  FOcéan 
Pacifique  que  dans  l'Atlantique  ;  enfin,  un  de  ces  Crustacés  a  été  signalé  à  la  Nouvelle- 
Zélande. 

Cancer  bellianus,  Johnson 

(PI.  II,  fig.  1-4) 
186 (.     Cancer  bellianus,  J.  Y.  Johnson  (48),  p.  240,  pi.  28. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  114,  profondeur  620"". 

Campagne  de  1888  :  Stn.  235,  profondeur  igS™.  Açores,  au  sud-est  de  Graciosa. 

Cette  espèce  a  été  découverte  sur  les  côtes  de  l'île  Madère,  par  M.  Johnson,  elle 
se  reconnaît  aux  caractères  suivants  :  la  carapace  est  large  et  peu  bombée  ;  les  régions 
en  sont  marquées  par  des  sillons  peu  profonds  mais  élargis  ;  les  lobes  branchiaux 
postérieurs  sont  bosselés.  Toute  la  surface  est  couverte  de  granulations  assez  réguliè- 
rement espacées,  plus  saillantes  sur  le  pourtour  que  sur  les  parties  centrales.  Le  front 
est  divisé  en  cinq  dents  pointues  (en  y  comprenant  l'angle  orbitaire  interne)  et  dirigées 
en  avant  ;  la  dent  médiane  est  plus  étroite  que  les  dents  latérales,  elle  est  située  à  un 
niveau  un  peu  inférieur,  les  angles  orbitaires  s'avancent  moins  que  ces  dernières.  Le 
bord  sourciller  est  divisé  par  deux  profondes  fissures,  il  est,  comme  le  front,  légèrement 
festonné  par  des  granulations.  Les  bords  latéro-antérieurs  forment  une  courbe  régu- 
lière à  grand  rayon  et  ils  sont  divisés  en  dix  lobes  par  des  fissures  étroites  et  profondes, 
qui  se  continuent  de  deux  en  deux  sur  les  régions  hépatiques  et  branchiales,  par  des 
sillons  fortement  marqués  ;  chacun  de  ces  lobes  est  denticulé  sur  son  bord,  ces 
denticules  sont  au  nombre  de  trois  ou  quatre,  et  l'un  d'eux,  le  médian,  dépasse  toujours 
les  autres.  Le  premier  de  ces  lobes  est  le  plus  large  de  tous,  il  se  continue  avec  l'angle 
orbitaire  externe,  qui  est  peu  avancé.  Les  pointes  du  neuvième  lobe  sont  plus  proémi- 
nentes que  les  autres  ;  le  dixième  lobe  est  petit,  spiniforme,  et  il  se  continue  en  arrière 
par  une  ligne  marginale  fortement  granulée,  qui  se  prolonge  jusqu'à  la  région 
cardiaque;  quelques  poils  courts  frangent  ces  bords.  Les  régions  ptérygostomiennes 


-  37  - 

sont  presque  lisses;  les  yeux  sont  petits,  leur  pédoncule  porte  en  avant  une  petite 
saillie  granuliforme  ;  l'angle  sous-orbitaire  interne  est  aigu  et  le  bord  qui  lui  fait  suite 
est  granuleux.  L'article  basilaire  des  antennes  externes  s'avance  en  une  épine  qui 
dépasse  le  bord  frontal  ;  les  antennes  internes  ont  leur  premier  article  étroit  et  lisse. 
Le  plastron  sternal  est  rugueux  et  poilu.  Les  pattes  de  la  première  paire  sont  égales 
entre  elles  ;  la  pince  porte  en  dehors  sept  rangées  de  tubercules  pointus,  entre  lesquelles 
on  voit  des  granulations  disposées  en  séries  irrégulières  et  quelques  poils  le  long  du 
bord  supérieur;  les  doigts  sont  noirs,  parcourus  par  des  sillons  limitant  des  crêtes 
longitudinales  obscurément  granuleuses,  leur  bord  préhensile  est  faiblement  armé, 
l'extrémité  seule  des  doigts  est  en  contact.  L'avant-bras,  garni  en  dehors  de  tubercules 
pointus,  porte  en  dedans  une  forte  dent;  le  bras  est  entièrement  caché  sous  la  carapace, 
son  bord  postérieur  est  armé  de  deux  épines  situées,  l'une  à  son  extrémité,  l'autre  un 
peu  en  arrière;  quelques  poils  frangent  les  arêtes  de  ces  articles.  Les  pattes  ambula- 
toires sont  fortes,  leurs  bords  sont  poilus  et  marqués  de  granulations;  les  doigts  sont 
robustes  et  fortement  cannelés. 

Les  mâles  de  cette  espèce  se  reconnaissent  facilement  des  femelles  à  leur  carapace 
plus  déprimée,  et  à  leurs  pinces,  plus  fortes  et  moins  velues.  Leur  abdomen  se 
compose  de  cinq  articles  libres,  dont  le  dernier  est  triangulaire  et  très  pointu  et  le 
premier  couvert  de  granulations  ;  les  autres  articles  sont  presque  lisses.  L'abdomen 
de  la  femelle  est  revêtu  sur  ses  bords  de  poils  longs,  serrés  et  bruns. 

Ces  Crabes  sont  d'une  teinte  brique  générale,  relevée  de  taches  plus  claires;  les 
poils  des  pattes  sont  d'un  jaune  clair. 

Les  exemplaires  que  nous  avons  observés  portaient  de  nombreux  Anatifes,  le 
Pœcilasma  crassum  Darwin.  Deux  femelles  et  un  mâle  ont  été  pris  au  casier  du  2  au 
3  juillet  1887  (Stn.  114);  sept  autres  femelles  ont  été  prises  à  la  Stn.  aë5y  du  19  au 
20  août  1888,  dans  un  casier  en  bois,  à  igS™  de  profondeur  ;  les  exemplaires  conservés 
présentent  les  dimensions  suivantes  : 

Male  Femelle 

Largeur  de  la  carapace o™  171  o"  167 

Longueur  »        o™io5  o"  io5 

Longueur  de  la  pince o™o85  o"o65 

Largeur  de  la  pince o™  043  o"  028 

Longueur  des  pattes  de  la  deuxième  paire o^iôS  o"i3i 

»  »  troisième  paire o'"i64  o'"i32 

»  »  quatrième  paire o^iSS  o'"i24 

»  »  cinquième  paire o"'i3i  o'"ii2 

Largeur  du  deuxième  article  de  l'abdomen o™024  0^030 

»        du  troisième  article  de  l'abdomen 0^027  o°'o38 

»         du  quatrième  article  de  l'abdomen o"o25  0^041 

»         du  ci'".quième  article  de  l'abdomen 0^022  o'"o45 

»        du  sixième  article  de  l'abdomen o^oig  o™043 


—  38  — 

Cette  espèce  se  rapproche  beaucoup  du  Cancer  borealis  Stimpson,  de  l'Amérique 
septentrionale,  et  cette  ressemblance  a  déjà  été  indiquée  par  M.  Smith  (118,  p.  6); 
elle  s'en  distingue  cependant  facilement  par  sa  carapace  plus  bosselée,  plus  granuleuse, 
et  par  ses  lobes  latéro-antérieurs  plus  épineux;  sous  ce  dernier  rapport,  elle  présente 
une  grande  analogie  avec  une  espèce  des  terrains  pliocènes  de  l'Algérie,  que  l'un  de 
nous  a  décrite  sous  le  nom  de  Cancer  Deshayesi  (91.  vol.  i,  p.  3 14,  pi.  xxn,  fig.  i  et  2  ; 
pi.  xxni,  fig.  2);  mais,  chez  ce  Crabe,  la  surface  de  la  carapace  est  couverte  de  granu- 
lations très  fines,  au  lieu  d'être  fortement  granulée. 


Genre  Pilumnus,  Leach 

i8i5.     Pilumnus,  Leach  (59),  p.  32i. 

1834.     Pilumnus,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  i,  p.  41 5. 

1873-1880.     Pilumnus,  A.  Milne-Edwards  (8i),  p.  280. 

1880.     Pilumnus,  Kossmann  (41),  p.   37. 

1886.    Pilumnus,  Miers  {79),  p.  145. 

Le  genre  Pilumnus  comprend  un  très  grand  nombre  d'espèces,  toutes  de  petite 
taille,  fort  serriblables  entre  elles  et  d'une  détermination  très  difficile.  Elles  sont 
réparties  dans  toutes  les  mers  du  globe,  où  elles  habitent  près  des  rivages.  Leur 
carapace  est  bombée,  les  poils  qui  couvrent  le  corps  et  les  pattes  leur  donnent  un 
aspect  particulier.  Le  front  est  formé  de  deux  lobes;  l'article  basilaire  des  antennes 
externes  est  très  court  et  n'atteint  pas  le  front.  L'abdomen  du  mâle  est  formé  de  sept 
articles  libres. 

Pilumnus  Mrtellus,  Linné;  var.  inermis,  nov.  var. 

1766.     Cancer  hirtellus,  Linné  (80),  vol.  i,  p.  1045. 
1814.    Pilumnus  hirtellus,  Leach  (59),  p.  32i. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  i3o"\  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal*. 
—  Stn.  247,  profondeur  SiS".  Açores,  à  l'est  de  Pico. 

Les  Pilumnes  de  nos  côtes  semblent  sujets  à  des  variations  considérables  et  des 
différences,  soit  individuelles,  soit  de  race,  ont  été  considérées  par  beaucoup  de  natu- 
ralistes comme  ayant  une  importance  spécifique.  Cependant,  quand  on  examine  avec 
attention  un  nombre  considérable  d'exemplaires  provenant  de  localités  diverses,  on 
peut  se  convaincre  de  la  difficulté  des  déterminations,  due  au  peu  de  constance  des 
caractères  tirés  de  l'ornementation  de  la  carapace,  et  on  se  trouve  amené  à  considérer 

^  Beaucoup  d'exemplaires  provenant  de  ce  dragage  étaient  attaqués  par  le  Cepon  elegans ;  MM.  Giard  et 
Bonnier  ont  fait  remarquer  que,  généralement,  les  Crabes  infestés  par  des  Bopyriens  se  trouvaient  cantonnés, 
ce  qui  s'explique  aisément  par  le  mode  de  transmission  de  ces  parasites. 


-39- 

comme  appartenant  à  un  seul  et  même  type  spécifique,  les  Crustacés  décrits  sous  les 
noms  de  Pilumnus  hirtellus  Lin.,  P.  spinifer  M.  Edw.,  P.  villosus  Risso,  P.  spimilosus 
Kessler,  P.  affinis  Brito  Capello,  P.  teixeirianus  Brito  Capello,  P.  africanus  M.  Edw. 
et  P.  tridcntaius  Maitland. 

Le  Pilumnus  hirtellus  Linné  paraît  se  distinguer  par  son  bord  sus-orbitaire  sans 
épines,  par  sa  carapace  armée  latéralement  de  quatre  épines,  sans  compter  l'angle 
orbitaire  externe;  par  ses  pinces  garnies  de  tubercules  et  non  de  saillies  épineuses. 
M.  Czerniavsky  reconnaît  sept  formes  différentes  auxquelles  il  donne  le  nom  de  typica^ 
dCintermedia,  de  lœviuscula,  de  làevichela,  depilosa^  à'aberrans  et  de  glaberrima  (IG). 
C'est  assez  dire  combien  les  caractères  sont  variables  :  tantôt  le  bord  orbitaire  est 
lisse,  tantôt  tubercule,  tantôt  denticulé,  souvent  les  pinces  sont  presque  lisses,  mais 
souvent  aussi  tuberculeuses,  enfin,  les  poils  peuvent  être  grands  et  serrés  ou  rares  et 
courts. 

Le  Pilumnus  spinifer  est  armé  seulement  de  trois  épines  latéro-antérieures,  le 
bord  sus-orbitaire  est  épineux  et  la  pince  garnie  de  pointes  nombreuses.  M.  Czer- 
niavsky a  décrit  les  variétés  intermedia,  œgyptia  et  dubia  (IG)  de  cette  espèce  et  il 
mentionne  ce  fait  important  que  le  bord  supérieur  de  l'orbite  peut  être  inerme,  que 
les  dents  latérales  peuvent  être  au  nombre  de  quatre  et  que  les  pinces  sont  plus  ou 
moins  épineuses.  Nous  ajouterons  que  l'un  de  nous  a  souvent  trouvé  dans  la  Méditer- 
ranée des  Pilumnus  ayant  les  pinces  du  P.  spinifer  et  la  carapace  de  P.  hirtellus. 

Le  Pilumnus  villosus  de  Risso  (lOS,  p.  i3  ;  108,  vol.  5,  p.  lo),  paraît  n'être  qu'un 
P.  spinifer,  dont  quelques-unes  des  pointes  latérales  sont  bifides  ou  trifides,  ce  qui 
s'observe  parfois  d'une  manière  non  symétrique  d'un  côté  seulement  de  l'animal.  C'est 
cette  forme  à  laquelle  Kessler  a  donné  le  nom  de  P.  spimilosus  et  qu'il  avait  trouvée  à 
Odessa  (44,  p.  36  et  219). 

Nous  n'avons  pu  trouver  aucune  particularité  importante  permettant  de  distinguer 
de  notre  Pilumnus  les  P.  affinis  et  P.  teixeirianus  des  côtes  du  Portugal,  décrits  par 
M.  Brito  Capello  (»  et  11);  nous  ferons  remarquer  que  ce  naturaliste  n'a  jamais  eu  à 
sa  disposition  qu'un  seul  exemplaire  de  chacun  de  ces  Crabes,  dont  il  ne  peut  connaître 
les  variations  possibles. 

Le  Pilumnus  africanus,  que  l'un  de  nous  a  fait  connaître  et  qui  habite  la  côte  du 
Sénégal  et  les  îles  du  Cap-Vert  (*G,  p.  281),  doit  être  considéré  également  comme  une 
race  de  P.  hirtellus,  dont  les  dimensions  sont  considérables  et  les  épines  nombreuses  et 
fortes.  Enfin  le  Pilumnus  tridentatus,  décrit  par  Maitland  (GS,  p.  282)  et  par  Hoek 
(41,  p.  243,  pi.  XIV,  fig.  12),  n'est  peut-être  qu'un  Pilumnus  hirtellus.,  modifié  par  les 
conditions  particulières  dans  lesquelles  il  vit,  car  il  habite,  en  effet,  les  eaux  saumâtres 
des  côtes  de  la  Hollande  ;  son  apparence  est  très  différente  de  celle  des  Pilumnus  de 
nos  rivages  ;  le  front  est  droit  et  non  spinuleux,  et  les  bords  latéro-antérieurs  portent 
trois  dents  qui  lui  donnent,  ainsi  que  l'a  fait  remarquer  M.  Miers,  une  certaine  ressem- 
blance avec  les  Pilumnoplax  et  les  Heteroplax. 

Plusieurs  des  Pilumnus  recueillis  aux  Açores  par  {'Hirondelle  présentent  des 


—  40  — 

caractères  assez  particuliers  qui  diffèrent  notablement  de  ceux  du  Pilmnmts  dont  il 
vient  d'être  question;  nous  hésitons  cependant  à  désigner  ces  Crustacés  sous  un  nom 
spécifique  nouveau,  et  nous  sommes  portés  à  les  considérer  comme  formant  une  race 
du  Piluinnus  hirtellus,  d'autant  plus  que  tous  les  exemplaires  que  nous  avons  sous 
les  yeux  sont  de  petite  taille  ;  aucun  de  ces  exemplaires  ne  porte  des  œufs  et  beaucoup 
d'entre  eux  sont  attaqués  par  un  Bopyrien,  le  Cepon  elegans  Giard  et  Bonnier,  qui 
a  arrêté  leur  croissance  sans  cependant  beaucoup  déformer  leur  carapace;  celle-ci  ne 
présente  pas  alors  de  bosselure  notable,  mais  elle  est,  d'une  façon  générale,  plus 
bombée  et  plus  épaisse.  Evidemment,  les  conditions  extérieures  dans  lesquelles  vivent 
ces  Pilumniis  leur  sont  peu  favorables,  peut-être  est-ce  à  cette  cause  que  l'on  doit 
attribuer  le  peu  de  développement  des  épines  qui,  chez  les  exemplaires  de  grande 
taille  et  robustes,  semblent  augmenter  en  force  et  en  nombre.  Ces  petits  Piliimnus 
présentent  les  caractères  suivants  : 

La  carapace  est  élargie,  faiblement  bombée  d'avant  en  arrière,  les  régions  sont 
plus  nettement  circonscrites  que  d'ordinaire  et  la  région  hépatique  est  bien  délimitée. 
Le  front  est  formé  par  deux  lobes  à  bord  presque  droit  et  dépourvu  d'épines;  le  bord 
sus-orbitaire  est  inerme  et  l'angle  orbitaire  externe  forme  une  saillie  peu  proéminente; 
en  arrière,  le  bord  latéral  est  armé  de  trois  épines  seulement.  Les  régions  ptérygosto- 
miennes  sont  granuleuses  et  le  bord  sous-orbitaire  porte  une  ligne  de  granulations. 
L'article  basilaire  des  antennes  externes  est  plus  étroit  que  chez  le  Piliimnus  hirtelliis 
type  et  il  est  plus  écarté  de  l'angle  orbitaire  interne  ;  celui-ci  s'avance  sous  forme 
d'une  faible  épine.  Les  pinces  sont  armées  de  granulations  pointues,  qui  existent  aussi 
sur  l'avant-bras,  et  les  pattes  ambulatoires,  au  lieu  d'être  spinuleuses,  ne  sont  que 
rugueuses  en  dessus.  Les  poils  qui  garnissent  le  corps  et  les  pattes  sont  peu  abondants 
et  de  couleur  jaune;  une  sorte  de  duvet  gris  couvre  d'ailleurs  tout  l'animal. 

Largeur  de  la  carapace  du  plus  grand  exemplaire  mâle,  o^oii 

Longueur o™  009 

Largeur  de  la  carapace  du  plus  petit  exemplaire o™  006 

Longueur o™  oo5 

Pendant  son  voyage  aux  Açores  en  1887,  M.  Th.  Barrois  (8,  p.  i3),  a  recueilli 
sous  les  pierres  de  la  côte,  à  Rosto  de  Câo,  un  Pilumnus  qu'il  rapporte  au  P.  Fors- 
kali  Milne-Edwards,  mais,  quoique  nous  n'ayons  pas  vu  l'exemplaire  dont  il  s'agit, 
nous  serions  disposés  à  croire,  d'après  la  distribution  géographique  de  ces  Crustacés, 
qu'il  s'agit  de  la  variété  du  Pilumnus  hirtelhis,  dont  nous  venons  de  faire  connaître  les 
caractères.  C'est  certainement  cette  forme  qui  a  été  décrite  par  M.  Miers  sous  le  nom 
de  Pilumnus  spinifer?  et  qui  avait  été  pêchée  par  le  Challenger  à  Payai,  de  5o  à 
90  brasses  (ôi™  à  164'").  En  effet,  ce  naturaliste  fait  observer  que  ces  Crustacés  sont  de 
petite  taille,  que  leur  bord  sourciller  est  sans  épine,  et  qu'il  n'existe  que  trois  épines 
aux  bords  latéro-antérieurs.  Ces  exemplaires,  dit  M.  Miers,  ne  diffèrent  du  Pilumnus 


—  41  — 
tridentatus  Maitland  que  par  la  présence  d'une  petite  épine  à  l'angle  externe  de  l'orbite, 
par  la  forme  d'épine  des  dents  latérales  et  par  l'absence  de  lignes  transversales  sur  la 
carapace  Cya,  p.  i5o). 

Genre  Geryon,   Kr0yer 

1837.     Geryon,  Kr<3yer  (491,  p.  20. 

i856.     Chalœpus,  Gerst^cker  (SÏ),  p.   118. 

1886.     Geryon,  Miers  (**),  p.  223. 

Le  genre  Geryon  se  rapproche  d'une  part  des  Galène,  d'autre  part  des  Pseiiao- 
rhombila  et  des  Carcinoplax.  La  carapace  est  arquée  en  avant,  le  front  est  horizontal 
ou  peu  infléchi  et  quadridenté.  L'article  basilaire  des  antennes  externes  est  très  petit  et 
il  reste  éloigné  du  front  de  manière  à  laisser  ouverte  en  dehors  la  fossette  antennulaire  ; 
les  antennules  sont  grandes  et  se  replient  transversalement.  Les  pattes-mâchoires 
externes  sont  grandes  et  leur  mérognathe  est  arrondi  en  avant.  Les  pinces  sont 
subégales  et  peu  renflées.  Les  pattes  ambulatoires  sont  longues,  grêles,  plus  ou  moins 
comprimées  et  terminées  par  des  doigts  aigus  et  glabres.  L'abdomen  du  mâle  se 
compose  de  sept  articles  libres,  et  il  recouvre  complètement  le  sternum  à  sa  base, 
entre  les  pattes  de  la  cinquième  paire. 

Les  espèces  de  ce  genre  habitent  l'Océan  Atlantique  ou  la  Méditerranée,  à  une 
profondeur  considérable  et  elles  ne  se  montrent  jamais  sur  les  rivages  ;  elles  sont  peu 
nombreuses.  Le  Geryon  tridens,  décrit  par  Kr0yer,  se  trouve  dans  les  mers  du  Nord  ; 
le  Geryon  longipes  A.  Milne  Edwards  a  été  découvert  dans  l'Océan  et  la  Méditerranée, 
lors  de  l'expédition  du  Travailleur  et  du  Talisman;  il  se  distingue  du  précédent 
par  la  longueur  de  ses  pattes  ambulatoires  et  le  développement  des  épines  latéro- 
antérieures  de  la  carapace.  Le  Geryon  quinqiiedens  a  été  décrit  par  Sidney  Smith 
(la®,  p.  35,  pi.  IX,  fig.  1  et  2;  tfiS),  et  est  abondant  près  des  côtes  de  l'Amérique  du 
Nord,  à  une  profondeur  variant  de  55o  à  iSSo"".  Le  Geryon  incertus  Miers,  trouvé 
aux  Bermudes,  à  795™  de  profondeur,  n'est  connu  que  par  un  seul  exemplaire  mutilé 
et  très  jeune,  dont  les  aflfinités  zoologiques  ne  sont  pas  sufflsamment  établies  et  qui, 
mieux  étudié,  devra  peut-être  prendre  place  dans  une  autre  division  générique. 

Geryon  affinis,  n.  sp. 

(PI.  I,  fig.  1) 

Campagne  de  1887  :  Stn.  114,  profondeur  620"'.  Açores,  entre  Pico  et  Sâo  Jorge. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  219,  profondeur  iSSô".  Açores,  au  sud-est  de  Corvo. 
—  Stn.  222,  profondeur  844*".  Açores,  à  l'est  de  Corvo.  —  Stn.  23o,  profondeur  i236'^. 

La  carapace  est  plus  large  que  longue  et  très  légèrement  rétrécie  à  sa  partie 
postérieure,  elle  est  peu  bombée,  sauf  dans  la  région  gastrique,  sa  surface  est  rugueuse 

6 


—  42  — 

et  glabre.  La  région  branchiale  est  bien  délimitée,  ainsi  que  la  région  cardiaque;  le 
lobe  mésogastrique,  se  prolonge  entre  les  lobes  protogastriques,  vers  le  front;  ces 
derniers  sont  légèrement  granuleux.  Une  saillie  arrondie  s'étend  transversalement  des 
angles  latéraux  vers  le  lobe  urogastrique.  Le  front  est  lamelieux,  horizontal  et  découpé 
en  quatre  dents  triangulaires  et  aplaties;  les  deux  médianes,  bien  séparées  l'une  de 
l'autre,  sont  un  peu  plus  avancées  que  les  latérales,  les  échancrures  qui  les  séparent 
de  ces  dernières  sont  plus  larges  et  plus  profondes  que  1  echancrure  médiane.  Les 
orbites  sont  grandes,  largement  ouvertes  en  avant,  leur  bord  supérieur  très  lamelieux 
est  légèrement  onduleux  en  dedans,  près  de  la  base  de  l'angle  interne.  Une  fissure 
étroite  et  peu  marquée  se  voit  vers  la  partie  moyenne.  Le  bord  latéro-antérieur  est 
mince  et  forme  une  courbe  régulière  à  petit  rayon  ;  il  est  armé  de  cinq  dents,  les 
deuxième  et  quatrième  plus  petites  que  les  autres  :  la  première  forme  l'angle  orbitaire 
externe,  elle  est  triangulaire  et  dirigée  en  avant;  la  seconde,  très  rapprochée  de  la 
première,  est  plus  faible  et  plus  spiniforme,  elle  se  dirige  encore  en  avant;  la  troisième, 
plus  avancée  que  les  autres,  dont  elle  est  séparée  par  une' large  echancrure,  se  dirige 
en  avant  et  un  peu  en  dehors,  ainsi  que  la  quatrième  qui  est  petite;  la  cinquième  est 
la  plus  grande  de  toutes,  elle  est  dirigée  en  dehors  et  un  peu  en  haut,  elle  se  continue 
avec  le  bord  latéro-postérieur  par  une  sorte  de  carène  rugueuse;  le  bord  postérieur 
est  large. 

Les  régions  ptérygostomiennes  sont  rugueuses  au  voisinage  du  cadre  buccal; 
l'angle  sous-orbitaire  interne  est  pointu,  dirigé  en  avant  et  un  peu  en  dehors  ;  il 
s'avance  au-delà  de  l'article  basilaire  des  antennes  externes;  celui-ci  est  très  petit  et 
revêtu  de  poils  courts,  la  tigelle  mobile  est  longue,  et,  lorsqu'elle  est  appliquée  contre 
les  bords  de  la  carapace,  elle  s'étend  au-delà  de  l'épine  latérale.  L'article  basilaire  des 
antennules  est  très  gros,  les  articles  suivants  sont  grands  et  se  replient  dans  des  fossettes 
incomplètes  en  dehors.  Les  pédoncules  oculaires  sont  gros,  courts  et  pourvus  de 
nombreuses  cornéules;  l'épistome  est  lisse  et  limité  par  une  crête  buccale  très  saillante 
et  portant  de  chaque  côté  une  fissure.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  grandes, 
l'ischiognathe  est  revêtu  sur  son  bord  interne  de  poils  très  serrés  et  raides,  le 
mérognathe,  arrondi  à  ses  angles  antéro-externe  et  antéro-interne,  porte  en  dedans 
une  petite  dilatation  lobuliforme,  située  au-dessous  de  l'insertion  du  carpognathe; 
l'exognathe  est  robuste  et  fort  dilaté  à  son  angle  antéro-interne. 

Les  pattes  antérieures  sont  relativement  peu  développées;  une  d'elles,  générale- 
ment la  droite,  est  un  peu  plus  forte  que  l'autre;  la  pince  est  rendue  rugueuse  par  de 
nombreuses  granulations  aplaties,  les  doigts  sont  en  contact  par  toute  l'étendue  de 
leurs  bords  préhensiles,  qui  est  garnie  de  dents  fortes,  subtriangulaires  et  s'engrenant 
assez  exactement.  L'avant-bras,  rugueux  en  dehors,  porte  en  dedans  une  forte  épine; 
le  bras  dépasse  un  peu  le  bord  de  la  carapace;  il  est  prismatique,  triangulaire,  son 
bord  postérieur  se  termine,  un  peu  avant  l'articulation  de  l'avant-bras,  par  une  saillie 
subspiniforme,  ou  au  moins  granuleuse. 

Les  pattes  ambulatoires,  sont  grandes,  fines  et  comprimées.  Celles  de  la  première 


-43  - 

paire  sont  les  plus  courtes,  celles  de  la  quatrième  sont  les  plus  longues;  leur  bord 
supérieur  est  rugueux  ou  granuleux,  principalement  sur  la  jambe  -,  le  pied  est  très 
comprimé  et  ces  dispositions  s'accentuent  davantage  pour  la  cinquième  paire.  Les 
doigts  (Fig.  a)  sont  falciformes,  très  comprimés,  marqués  sur  leur  bord  supérieur 
et,  à  un  moindre  degré,  sur  leur  bord  inférieur,  d'une  profonde  cannelure,  limitée 
par  deux  crêtes.  Celui  des  pattes  de  la  cinquième  est  plus  comprimé  et  plus  large  que 
les  autres.  Leurs  faces  latérales  sont  parcourues  par  deux  sillons,  plus  ou  moins 
profonds,  remplacés  chez  les  très  grands  individus  par  deux  lignes  de  dépressions. 


/■•: 


/ 


,/        Ift 


fi 


Fig.  A.  —  Geryon  affinis 
Extrémiié  de  Fune  des  pattes  ambulatoires  — r- 

A  gauche  Au  milieu  A  droite 

face  supérieure      face  externe        face  inférieure 


M 


Fig.  B.  —  Geryon  qiiinquedens 
Extrémité  de  l'une  des  pattes  ambulatoires  — 

-■1  gr.uche  Au  milieu  A  droite 

face  supérieure        face  externe        face  inférieure 


Tous  les  articles  de  l'abdomen  du  mâle  sont  libres  (Fig.  c);  ils  sont  marqués,  ainsi 
que  le  sternum,  d'enfoncements  punctiformes.  Les  appendices  copulateurs  sont  courts, 
robustes,  fortement  recourbés,  larges  à  leur  base  et  pointus  à  leur  extrémité. 

Les  femelles  se  distinguent  du  mâle  par  leur  taille  moindre,  leur  carapace  plus 
bombée,  par  leurs  pinces  plus  faibles  et  leurs  pattes  plus  courtes.  L'abdomen,  très  large, 
cache  tout  le  plastron  sternal  ;  les  fausses  pattes,  destinées  à  porter  les  œufs  sont  très 
fortes  et  velues  ;  les.  œufs  sont  très  petits. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  au  Geryon  quinquedens  des  mers  de  l'Amérique 
du  Nord.  Cependant,  elle  s'en  distingue  nettement  par  un  caractère  important  et  très 
apparent  à  tous  les  âges  :  le  doigt  des  pattes  ambulatoires,  chez  l'espèce  américaine, 


—  44  *- 

au  lieu  d'être  mince,  comprimé  et  cannelé  en  dessus,  est  épais,  spatuliforme,  lisse  et 
aplati  du  même  côté.  Cette  disposition  existe  chez  les  très  jeunes  individus  comme 
chez  les  adultes,  et  elle  s'observe  dans  les  autres  espèces  du  genre  Geryon,  c'est-à-dire 
chez  le  G.  tridens  Kr0yer  et  le  G.  lougipes  A.  M.-Edw.;  sous  ce  rapport,  le  G.  affinis 
constitue  une  exception  dans  le  genre.  Chez  le  Geryon  qiiinqiiedens,  dont  la  taille  est 


Fig.  c.  —  Geryon  affinis,  mâle  —  Abdomen  -j- 

presque  aussi  grande  que  celle  du  Geryon  affinis,  le  pied  des  pattes  de  la  cinquième 
paire  est  moins  élargi  et  plus  allongé  ;  les  dents  médianes  du  front  sont  plus  rappro- 
chées et  plus  petites  ;  la  carapace,  considérée  dans  son  ensemble,  est  plus  bombée 


Fig.  D.  —  Geryon  quinquedens,  mâle  —  Abdomen  -|- 

d' avant  en  arrière  et  moins  élargie  ;  le  mérognathe  des  pattes-mâchoires  externes  ne 
présente  que  des  traces  de  la  dilatation  lobiforme,  dont  nous  avons  parlé  précédem- 


-45  - 

ment,  enfin,  Tabdomen  du  mâle  est  plus  élargi,  plus  triangulaire,  et  les  troisième, 
quatrième  et  cinquième  articles  ont  une  tendance  à  se  souder  (Fig.  d). 

Un  exemplaire  mâle  de  cette  espèce  a  été  péché,  le  3  juillet  1S87,  à  620™  de  profon- 
deur, entre  Pico  et  Sâo  Jorge  (Stn.  1 14);  il  mesurait,  les  pattes  étendues,  65  centimètres. 
Le  5  août  18S8,  neuf  Geryon  affinis  (six  femelles  et  trois  mâles)  furent  pris  au  casier 
par  i386"'  de  profondeur  (Stn.  219).  Le  7  août  1888,  trois  de  ces  Crabes  furent  encore 
pris  dans  une  nasse  descendue  à  844"  (Stn.  222),  à  l'est  de  Tîle  de  Corvo.  Les  uns  se 
rapprochent  beaucoup  par  leurs  dimensions  de  l'exemplaire  capturé  en  1887,  les 
autres  sont  plus  petits.  Enfin,  un  exemplaire  jeune  portant  deux  Rhizocéphales  sous 
l'abdomen  a  été  pris  au  casier  à  i236"  de  profondeur  au  sud  de  Pico  (Açores). 

Quelques-unes  des  femelles  portaient  quelques  œufs  attachés  aux  fausses  pattes 
abdominales,  mais  aucune  n'en  avait  l'abdomen  chargé.  Nous  rappellerons  que  c'est 
sur  ces  Crustacés  que  M.  de  Guerne  a  recueilli  des  Amphipodes  d'espèce  nouvelle, 
décrits  par  M.  Chevreux  sous  le  nom  de  Paramphithoë  carcinophila  (13,  p.  288). 

Les  chiffres  suivants  feront  connaître  les  dimensions  de  quelques-uns  des  exem- 
plaires de  Geiyofi  affinis  : 

Male  Mâle  Mâle  Femelle 

Largeur  de  la  carapace o"  17  o™  i53  o™  1 12  o""  14 

Longueur                »        o™  1 5  o""  1 33  o""  097  o"'  1 28 

»           de  la  pince  droite o"  i3  o'"i25  o"o8  o'^og 

Circonférence  de  la  grosse  pince  droite o'^i2  o™io  0^07  o'"07 

»             de  la  pince  gauche o"  io5  o'"o9  o™o6  o^oôS 

Longueur  de  la  patte  de  la  deuxième  paire 0^29  0^24  o"i65  o'"20 

»           de  la  patte  de  la  troisième  paire o'"32  o"'265  o™i9  o™2i 

»           de  la  patte  de  la  quatrième  paire....  o'^325  0^27  o™20  o™22 

Longueur  de  la  patte  de  la  cinquième  paire o™3o  o'^26  o"  17  o"2i 

Largeur  du  sternum  (maximum) o™  08  o™  068  o"  o52  o"o63 

»         du  troisième  article  abdominal o'"o55  0^047  o"'o35  o^oSg 

»         du  quatrième  article  abdominal  à  sa  base  0^048  o™042  o™o32  o"'o6o 

»         du  cinquième  article  abdominal  à  sa  base  o"  oSg  o'"o34  o"025  o™o62 

»         du  sixième  article  abdominal  à  sa  base.  o™o3o  0^027  o'"o2o  o'"o6i 

du  septième  article  abdominal  à  sa  base  o™023  o'"020  o^'oiS  0^040 


» 


Tribu  des  Catométopes 

Famille  des  GRAPSIENS 

Genre  Euchirograpsus,   H.  Milne-Edwards 

i853.     Euchirograpsus,  H.  Milnk-Edwards  (»S),  p.  175. 
i855.     Euchirograpsus,   H.  Milne-Edwards  (®5),  p.   i53. 

Ce  genre  présente  certaines  analogies  avec  les  Eriochinis  du  Japon,  mais  il  s'en 
distingue  par  ses  pattes  ambulatoires,  dont  les  dernières  ne  sont  pas  conformées  pour  la 


-46- 

natation.  La  carapace  est  déprimée,  quadrilatère;  le  front  est  avancé  et  horizontal. 
Les  orbites  sont  grandes,  le  lobe  sous-orbitaire  interne  est  rudimentaire  et  la  fosse 
orbitaire  est  fermée  en  dedans  par  l'antenne.  Le  cadre  buccal  est  grand  et  plus  large  en 
avant  qu'en  arrière.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  peu  écartées  sur  la  ligne 
médiane,  leur  mérognathe  est  plus  large  que  long,  légèrement  auriculé  et  tronqué  à  sa 
partie  antéro-interne.  Le  mérognathe  des  pattes-mâchoires  de  la  première  paire,  au 
lieu  d'être  bilobé,  comme  chez  la  plupart  des  Ocypodiens,  ne  présente  aucune  trace  de 
lobe  interne  comme  chez  les  Brachynotus. 

Les  pattes  ambulatoires  sont  longues  et  grêles,  et  terminées  par  des  doigts  aigus, 
comme  chez  les  Grapses.  L'abdoroen  du  mâle  est  triangulaire  et  sa  base  occupe  toute 
la  largeur  du  sternum,  il  se  compose  de  cinq  articles  libres,  les  troisième,  quatrième  et 
cinquième  segments  étant  soudés. 

Ce  genre  n'a  été  connu  pendant  longtemps  que  par  une  seule  espèce  habitant  la 
Méditerranée,  V Eiichirograpsus  liguriens  H.  M.-Edw.,  une  autre  espèce,  VEiichiro- 
grapsus  americaiius  A.  M.-Edw.,  a  été  découverte  dans  la  mer  des  Antilles,  dans 
le  cours  de  l'expédition  du  Blake.  C'est  à  cette  dernière  que  se  rapporte  un  Crabe 
trouvé  dans  les  dragues  de  V Hirondelle. 

Eucliirograpsus  america,nus,  A.   Milne-Edwards 

(PI.  IV,  fig.   10-14) 

1880.     Eucliirograpsus  ainericjnus,  A.  Milne-Edwards  (83),  p.   iS. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  247,  profondeur  3 18".  Açores,  à  l'est  de  Pico. 

La  carapace  est  quadrilatère,  aplatie,  à  surface  finement  granuleuse  et  revêtue  de 
quelques  poils  ;  les  régions  sont  peu  distinctes.  Le  front  est  droit,  lamelleux,  plus 
avancé  que  les  angles  orbitaires,  et  formé  de  deux  lobes  séparés  sur  la  ligne  médiane 
par  une  échancrure  peu  profonde,  leur  bord  est  granuleux.  Les  angles  orbitaires 
internes  sont  arrondis  et  peu  saillants;  les  orbites  sont  très  grandes  et  très  largement 
ouvertes,  leur  bord  supérieur  est  peu  avancé  et  il  est  disposé  obliquement,  de  dedans 
en  dehors  et  d'avant  en  arrière,  de  manière  à  laisser  à  découvert  les  pédoncules 
oculaires,  qui  sont  très  gros.  Les  bords  latéraux  sont  droits  et  parallèles  l'un  à  l'autre, 
ils  sont  armés  de  quatre  dents  spiniformes  :  la  première,  formant  l'angle  orbitaire 
externe,  est  grande,  aiguë  et  dirigée  en  avant;  la  deuxième  est  beaucoup  plus  petite; 
la  troisième  dépasse  un  peu  la  précédente;  la  quatrième  est  rudimentaire  et  située  en 
arrière  du  sillon  branchial  postérieur.  La  carapace  est  fortement  échancrée  à  ses  angles 
latéro-postérieurs,  correspondant  à  l'articulation  des  pattes  de  la  cinquième  paire. 

Les  pattes  antérieures  sont  égales  et  moins  développées  que  chez  V Eucliirograpsus 
liguricus ;  le  bras  porte,  sur  son  bord  antérieur,  une  série  de  cinq  dents  spiniformes, 
et,  à  l'extrémité  de  son  bord  postérieur,  une  petite  épine;  l'avant-bras  et  la  main  sont 
rugueux  et  carénés;  les  doigts  sont  fortement  dentés  et  en  contact  dans  toute  leur 


—  47  — 
longueur.  Les  pattes  ambulatoires  sont  grêles,  allongées,  comprimées  latéralement:  la 
cuisse  est  garnie  en  dessus  d'une  crête  rugueuse  et  terminée  en  dessus  et  en  dessous, 
par  une  épine;  les  doigts,  comprimés  latéralement  et  très  aigus,  sont  armés,  sur  leur 
bord  inférieur,  d'une  double  série  d'épines  articulées.  Des  poils  espacés  et  plus  ou 
moins  raides  et  longs,  garnissent  les  pattes  en  dessus  et  en  dessous. 

Chez  V Eiichirograpsus  liguriens,  la  carapace  est  plus  étroite  en  avant,  les  angles 
orbitaires  externes  se  courbant  un  peu  vers  le  front  et  fermant  davantage  l'orbite  en 
dehors  ;  cette  cavité  est  moins  ouverte  et  les  pédoncules  oculaires  sont  plus  petits  et 
moins  dilatés  dans  leur  portion  terminale.  Les  bords  latéraux  sont  dentés  plutôt 
qu'épineux,  et  la  quatrième  dent  est  moins  marquée. 

Largeur  d'une  femelle,  les  pattes  étendues..     o™o58 

»         de  la  carapace o""  o  1 5 

Longueur  de  la  carapace o'"oo95 

Le  seul  exemplaire  de  cette  espèce  a  été  trouvé  dans  les  parages  des  Açores,  et 
capturé  par  la  barre  à  fauberts  (Stn.  247). 

La  couleur  est  d'un  gris  jaunâtre,  disposé  par  marbrures  sur  la  carapace  et  par 
bandes  transversales,  alternativement  claires  et  foncées  sur  les  pattes;  les  yeux  sont 
noirs. 

Genre  Grapsus,  Lamarck 

1818.  Grapsus,  Lamarck  (5S),  p.  247. 

1837.  Grapsus,  H.  Milne-Edwards  (US),  vol.  2,  p.  83. 

i855.  Grapsus,  H.  Milne-Edwards  (»»),  p.  166. 

1886.  Grapsus,  Miers  (ÎS),  p.  254. 

Ce  genre,  bien  caractérisé  par  les  auteurs,  se  distingue  aisément  par  sa  carapace 
déprimée,  à  bords  latéraux,  régulièrement  arqués  et  non  dentés,  à  front  fortement 
infléchi  et  à  bord  entier.  Les  antennes  sont  petites  et  leur  article  basilaire  ne  se  joint 
pas  au  front,  la  tigelle  mobile  n'étant  pas  exclue  de  l'orbite.  Les  pattes-mâchoires 
externes  sont  allongées,  à  mérognathe  tronqué  à  l'extrémité.  Les  pinces  sont  courtes  et 
égales,  leurs  doigts  sont  excavés  à  l'extrémité  ;  les  pattes  ambulatoires  sont  fortes  et 
comprimées,  à  doigts  spinuleux  ;  l'abdomen  du  mâle  se  compose  de  sept  articles 
distincts. 

Grapsus  maculatus,  Catesby 

1743.    Pagurus  maculatus,  C.vtesby  (flS),  vol.  2,  pi.  36,  fig.  i. 
1766.     Cancer  grapsus,  Linné  (G4),  p.    104S. 
An  XI.  Grapsus  pictus,  Latreille  (541),  p.  69,  pi.  xlvii,  fig.  2. 
1837.     Grapsus  pictus,  H.  Milne-Edwards  (®S),  vol.  2,  p.  86. 
1S49.     Grapsus  pictus,  H.   Milne-Edw.^.rds  {®4H,  pi.  xxii,  fig.   i. 


-  48  - 

i855.     Grapsus  maculatus,  H.  Milne-Edwards  (9«),  p.  167,  pi.  vi,  fig.  i. 

i855.     Grapsus  Webbii,  H.  Milne-Edwards  (9«),  p.  167. 

i883.     Grapsus  pictus,  Latreille,  var.  oceltatus,  Studer  (13S),  p.   14. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  202,  marée  basse  à  Santa  Cruz  (Florès).  —  Stn.  236, 
marée  basse,  à  l'îlot  de  Praya  de  Graciosa. 

Cette  espèce  a  une  répartition  géographique  fort  étendue,  on  la  trouve  sur  les 
côtes  américaines  et  africaines  de  l'Atlantique,  dans  la  région  Sudo-Pacifique  et 
dans  toutes  les  mers  chaudes  -,  la  vivacité  de  ses  couleurs  et  sa  grande  agilité  la  font 
remarquer  par  tous  les  voyageurs.  Ces  Crustacés  vivent  sur  le  rivage  et  peuvent  rester 
longtemps  hors  de  l'eau. 


Genre   Leptograpsus,  H.  Milne-Edwards 

i855.    Leptograpsus,  H.  Milne-Edwards  (96),  p.  171. 

Les  Leptograpsus  ont  le  front  peu  infléchi  et  presque  horizontal  ;  la  carapace  est 
pourvue  de  deux  dents  latérales  situées  en  arrière  de  l'angle  orbitaire  externe. 
L'article  basilaire  des  antennes  externes  ne  s'unit  pas  au  lobe  sous-orbitaire  interne, 
et  la  tigelle  mobile  se  prolonge  dans  l'orbite.  Le  mérognathe  des  pattes-mâchoires 
externes  est  court  et  plus  large  que  long. 

Leptograpsus  marmoratus,   Fabricius 

1787.  Cancer  marmoratus,  Fabricius  (SS),  vol.  i,  p.  Sig. 

i8o3.  Grapsus  varius,  Latreille  (5-ft),  vol.  vi,  p.  67. 

1825.  Grapsus  marmoratus,  Desmarest  (19),  p.  i3i. 

i855.  Leptograpsus  marmoratus,  H.  Milne-Edwards  (96),  p.   171. 

1870.  Pachygrapsus  marmoratus,  Stimpson  (13Î),  p.   loi. 

1888.  Pachygrapsus  marmoratus,  Th.  Barrois  (S),  p.  i5. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  202,  marée  basse  à  Florès.  —  Stn.  236,  marée  basse  sur 
l'îlot  de  Praya  de  Graciosa. 

Ce  Crabe,  que  l'on  trouve  communément  sur  les  côtes  océaniques  de  la  France, 
semble  avoir  une  large  dissémination  géographique,  il  se  trouve  à  Madère,  aux  îles 
Canaries,  et  nous  avons  lieu  de  penser  qu'il  ne  diffère  pas  spécifiquement  des  formes 
décrites  sous  les  noms  de  Leptograpsus  pariegatus  Fabricius  et  de  L.  Bertheloti 
H.  Milne-Edwards. 


Genre  Nautilograpsus,  Linné 

Cancer,  Linné,  Herbst,  Fabricius. 
Grapsus,  Latreille,  Roux. 
Planes,  Bell,  Dana. 
1837.    Nautilograpsus,  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.  89. 


—  49  — 

La  carapace  est  peu  bombée  d'avant  en  arrière  et  plus  longue  que  large;  les 
régions  ne  sont  pas  distinctes.  Le  front  est  avancé,  lamelleux  et  légèrement  incliné. 
Les  pattes-mâchoires  externes  sont  larges,  le  mérognathe  est  dépourvu  de  lobe  interne, 
il  est  tronqué  à  son  extrémité;  les  pinces  sont  subégales  et  peu  robustes,  pourvues  de 
doigts  aigus  et  faiblement  dentés.  Les  pattes  ambulatoires  sont  courtes,  comprimées 
et  larges;  le  pied  est  pourvu  de  poils  sur  son  bord  supérieur,  il  est  spinuleux  inférieu- 
rement;  les  doigts  sont  courts  et  spinuleux. 

Nautilograpsus  minutus,  Linné 

1766.  Jancer  minutus,  Linné  (04),  p.   1040. 

i8o3.  Grapsus  viinutus,  Latreille  (54),  vol.  vi,  p.  68. 

1817.  Grapsus  cinereus,  Say  (115),  p-  99. 

1817.  Grapsus  pelagicus,  Say  (115),  p.  442. 

1829.  Grapsus  testudimim,  Roux  (109),  pi.  6,  fig.   i. 

i836.  Grapsus  diris,  Costa  (14),  pi.  4,  fig.  i. 

1837.  Nautilograpsus  minutus,  H.  Milne-Edwards  (98),  vol.    2,  p.  90. 

i838.  Nautilograpsus  major,  Mac  Leay  (Oî),  p.  ô6. 

i838.  Nautilograpsus  Smithii,  Mac  Leay  (61),  p.  67. 

1844.  Planes  liniteana,  Bell  (3),  p.  i35. 

1844.  Nautilograpsus  mimitus,  Dekay  (18),  p.  i5. 

1846.  Nautilograpsus  tninutus,  Lucas  (OO),  vol.  i,  p.  21. 

1849.  Nautilograpsus  minutus,  Gay  (SO). 

i85o.  Grapsus  minutus.  De  Haan  (31),  p.  32. 

i855.  Nautilograpsus  minutus,  H.  Milne-Edwards  (90),  p.   166. 

1886.  Nautilograpsus  minutus,  Miers  (î*),  p.  254. 

Campagne  de  i8S5  :  Stn.  8,  surface,  sur  une  barrique.  Six  mâles  et  douze 
femelles,  dont  huit  chargées  d'oeufs. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  70,  surface.  —  Stn.  72,  surface. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  94,  sur  une  épave.  —  Stn.  104,  marée  basse  à  Horta  de 
Fayal  (Açores).  —  Stn.  i36  et  Stn.  146,  dan»  les  Sargasses. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  206,  sur  une  épave. 

Cette  espèce  vit  sur  les  corps  flottants  dans  toutes  les  mers,  on  la  trouve  aussi 
bien  au  milieu  des  touffes  de  Sargasses  que  sur  les  épaves  ou  sur  les  carapaces  des 
grandes  Tortues  ^  L'étendue  de  son  aire  de  dispersion  géographique,  la  variété  des 
retraites  qu'elle  choisit  et  les  différences  propres  au  sexe  ou  à  l'âge,  expliquent  les 
erreurs  de  détermination  auxquelles  elle  a  donné  lieu  de  la  part  de  naturalistes  fort 
exercés. 

'  Voir  G.  Pouchet  et  J.  de  Guerne,  Sur  l'alimentation  des  Tortues  marines,  Compt.  rend.  Acad.  des 
Sciences,  12  avril  1886;  E.  Chevreux  et  J.  de  Guerne,  Crustacés  et  Cirrhipèdes  commensaux  des  Tortues 
marines  de  la  Méditerranée,  Ibid.,  Séance  du  27  février  i8g3,  et  Ann.  de  la  Soc.  entomolog.  de  France.,  Bulle- 
tin, p.  cxv,  1892. 


—  5o  — 

Tribu  des  Oxystomes 
Famille  des  CALAPPIENS 

Genre  Atelecyclus,    Leach 

1814.  Atelecyclus,  Leach  («O),  vol.  7,  p.  43o. 

1837.  Atelecyclus,  H.  Milne-Edwards  (03),  vol.   2,  p.   141. 

1844.  Atelecyclus,  Bell  (3),  p.   i5i. 

i863.  Atelecyclus,  Heller  (34),  p.   i3i. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Leach,  d'après  une  espèce  des  mers  d'Europe,  décrite 
par  Montagu,  sous  le  nom  de  Cancer  septemdentatus ;  il  doit  prendre  place  à  côté  des 
Thies  et  des  Corystes  dans  la  section  des  Oxystomes,  mais  d'autre  part,  il  présente  des 
analogies  si  évidentes  avec  certains  Cyclométopes  et  particulièrement  avec  le  genre 
Cancer,  qu'il  doit  être  considéré  comme  un  groupe  de  transition  rattachant  ces  divers 
Crustacés,  au  premier  abord  très  différents. 

Il  se  reconnaît  facilement  à  sa  carapace  presque  circulaire,  à  bords  latéro-anté- 
rieurs  dentés  et  se  continuant  sans  interruption  avec  les  bords  latéro-postérieurs.  Le 
front  est  formé  de  cinq  dents  dont  les  latérales  forment  les  angles  orbitaires  ;  les 
antennes  internes  se  replient  longitudinalement  dans  leurs  fossettes.  L'article  basilaire 
des  antennes  externes  est  grand,  soudé  au  front  et  sépare  complètement  l'orbite  de  la 
fossette  antennulaire  comme  chez  les  Cancer,  mais  la  tige  mobile  est  longue  et  ciliée 
comme  chez  les  autres  Oxystomes.  Le  cadre  buccal  est  presque  quadrilatère,  mais 
imparfaitement  séparé  de  l'épistome.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  étroites  et 
s'avancent  jusqu'à  la  base  des  antennes  internes  ;  le  plastron  sternal  est  étroit  et 
allongé  ;  les  pattes  sont  de  longueur  médiocre  et  frangées  de  poils  ;  l'abdomen  du  mâle 
est  formé  de  cinq  articles  libres  ;  celui  de  la  femelle  est  composé  de  sept  articles  et  il  se 
prolonge  en  avant,  jusqu'au  niveau  du  cadre  buccal. 

Atelecyclus  h.eterodon,  Montagu 

(PI.   V,   fig.   6-11) 

1814.  Atelecyclus  septemdentatus,  Leach  (OO),  vol.  7,  p.  43o. 
i8i5.     Cancer  septemdentatus,  Montagu  (97),  pi.  i,  fig.   i- 

181 5.  Atelecyclus  heterodon,  Leach  (63),  pi.  2. 

1825.  Atelecyclus  septemdentatus,  Desmarest  (%9),  p.  8,  pi.  iv,  fig.   i. 

1837.  Atelecyclus  heterodon,  H.   Milne-Edwards  (»3),  vol.  2,  p.   143. 

1844.  Atelecyclus  heterodon,  Bell  (3),  p.   i53,  figure  dans  le  texte. 

i863.  Atelecyclus  heterodon,  Heller  (34),  p.  i33. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  42,  profondeur  i36™.  Douze  mâles  et  trois  femelles.  — 
Stn.  44,  profondeur  166™.  Trois  mâles  et  une  femelle.  —  Stn.  46,  profondeur  i55". 
Deux  mâles  et  une  femelle.  —  Stn.  Sg,  profondeur  250™.  Uue  jeune  femelle. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  180".  Quatre  mâles. 


—  5i  — 

Cette  espèce  est  rare  sur  les  côtes  de  France  et  d'Angleterre,  elle  habite  les  eaux 
profondes  et  la  plupart  des  individus,  observés  par  les  auteurs  anglais,  avaient  été 
trouvés  dans  restomac  de  Poissons  tels  que  des  Morues  et  des  Pleuroncctes.  Bien 
qu'elle  ait  été  figurée  par  Leach  et  par  Bell,  ses  caractères  n'ont  pas  été  encore  indiqués 
avec  une  précision  suffisante  et  elle  a  parfois  été  confondue  avec  une  autre  provenant 
des  mêmes  mers,  VAtelecyclus  criientatus  Desm.,  aussi  nous  croyons  utile  d'en  donner 
de  nouveau  une  description  et  de  faire  représenter  comparativement  les  deux  espèces. 

UAielecyclus  hcterodou  (PI.  v,  fig.  6-i  i)  se  fait  remarquer  par  sa  carapace  étroite 
et  orbiculaire,  dont  les  bords  latéro-antérieurs  se  prolongent  très  loin  en  arrière  et  se 
continuent  sans  interruption  avec  les  bords  latéro-postérieurs;  ils  sont  découpés  en 
neuf  dents,  petites,  à  pointe  dirigée  en  avant,  inégales,  car  en  général  elles  alternent  en 
grandes  et  petites,  leur  bord  est  à  peine  granulé  ;  les  bords  latéro-postérieurs  sont 
formés  par  une  crête  de  fortes  granulations,  disposées  en  série  et  serrées  les  unes 
contre  les  autres,  ils  ne  se  continuent  pas  directement  avec  le  bord  postérieur  qui  est 
également  granuleux,  mais  ils  s'étendent  de  chaque  côté  au-dessus  de  lui,  en  s'incur- 
vant  régulièrement.  Le  front  est  tridenté,  la  dent  médiane  dépasse  un  peu  les  latérales, 
toutes  les  trois  sont  aplaties,  triangulaires  et  légèrement  frangées  sur  leur  bord.  L'angle 
orbitaire  interne  est  peu  saillant  et  granuleux,  ainsi  que  le  bord  sus-orbitaire  qui 
est  interrompu  par  deux  fissures  profondes;  la  portion  comprise  entre  les  deux 
fissures  s'avance  en  une  sorte  de  dent  à  contour  festonné,  comme  celui  de  tout  le  bord 
sourciller.  Le  bord  orbitaire  inférieur  est  également  denticulé  et  son  angle  interne 
s'avance  en  une  pointe  plus  forte  que  ses  voisines. 

Les  régions  de  la  carapace  ne  sont  pas  très  nettement  dessinées,  les  sillons 
inter-régionnaires  étant  peu  marqués,  à  l'exception  de  ceux  qui  limitent  en  dedans 
les  régions  branchiales;  la  surface  du  test  est  rendue  rugueuse  par  un  grand  nombre 
de  petites  saillies  transversales  répondant  à  l'insertion  de  poils  très  courts,  raides, 
visibles  seulement  à  la  loupe  et  disparaissant  facilement  par  suite  des  frottements.  En 
dessous,  les  parties  latérales  sont  revêtues  de  poils  longs,  souples  et  jaunes,  qui  fran- 
gent la  carapace  et  se  voient  au-dessous  et  en  dehors  des  bords.  La  carapace  de 
VAtelecyclus  criientatus  (PI.  v,  fig.  i-5)  est  toujours  plus  bombée  et  beaucoup  plus 
large,  surtout  chez  les  exemplaires  de  grande  taille,  où  elle  arrive  à  ressembler  beau- 
coup, sous  ce  rapport,  à  celle  de  certains  Cancer  tels  que  le  C.  bellianus,  par  exemple; 
la  surface  est  beaucoup  plus  rugueuse  et  les  dents  latéro-antérieures  sont  larges, 
dirigées  plus  en  dehors  et  fortement  festonnées  sur  leurs  bords,  le  front  est  plus  large 
et  moins  saillant.  Les  figures  qui  ont  été  données  de  ce  Crabe,  ont  toutes  été  faites 
d'après  des  exemplaires  jeunes  et  donnent  une  idée  imparfaite  de  ses  formes  quand  il 
est  adulte. 

Les  antennes  externes  de  VAtelecyclus  heterodon  sont  fortes  et  grandes,  l'article 
basilaire  est  spinuleux  sur  son  bord  externe,  les  articles  suivants  sont  cylindriques  et 
garnis  de  poils. 

Les  pattes  antérieures  sont  fortes,  courtes  et  égales  entre  elles;  les  pinces,  très 


—    52    — 

comprimées  latéralement,  sont  hautes;  leur  bord  supérieur,  en  forme  de  crête^  est 
frangé  de  poils  et  garni  de  deux  épines,  l'une  située  en  arrière  de  l'articulation  du 
doigt  mobile,  l'autre  vers  le  milieu  ;  en  arrière  de  cette  dernière  se  voient  quelques 
denticules;  la  face  externe  porte  six  rangées  longitudinales  de  granulations  plus  ou 
moins  pointues;  la  face  interne  est  lisse.  Les  doigts  sont  courts,  comprimés  latérale- 
ment et  faiblement  armés  sur  leur  bord  préhensile.  L'avant-bras  est  armé  en  dedans 
d'une  forte  dent  et  en  dessus  de  deux  denticules,  le  reste  de  sa  surface  est  parcouru 
par  des  lignes  de  granulations;  le  bras  est  caché  sous  la  carapace,  il  est  frangé  en 
arrière  de  longs  poils.  Chez  V Atelecyclus  cruentatus,  les  pinces  sont  plus  fortes,  plus 
renflées,  plus  granuleuses,  et  les  deux  épines  supérieures  moins  distinctes  des  autres 
denticules,  qui  sont  nombreux. 

Les  pattes  ambulatoires  de  V Atelecyclus  heterodon  sont  peu  robustes,  légèrement 
comprimées  et  frangées  de  longs  poils;  les  doigts  en  sont  grands,  pointus  et  couverts 
en  dessus  d'un  court  duvet.  Le  plastron  sternal  est  très  étroit,  profondément  creusé 
sur  la  ligne  médiane  en  une  sorte  de  rainure  où  s'enchâsse  l'abdomen.  Chez  le  mâle, 
il  est  formé  de  cinq  articles  libres,  dont  le  dernier  est  étroit  et  s'avance  en  forme  de 
pointe  effilée  vers  le  cadre  buccal,  dont  il  est  cependant  séparé  par  un  intervalle 
considérable.  Chez  la  femelle,  l'abdomen  compte  sept  articles  libres,  il  est  peu  élargi 
et  le  segment  terminal  est  relativement  étroit. 

La  couleur  de  cette  espèce  est  d'un  rouge  brique  clair  avec  des  taches  plus  foncées; 
les  pattes  antérieures  sont  rouge  jaunâtre,  les  doigts  des  pinces  sont  noirs. 

Les  mâles  sont  notablement  plus  gros  que  les  femelles  et  ils  semblent  beaucoup 
plus  nombreux;  ainsi,  sur  vingt-sept  individus  capturés  pendant  les  expéditions  de 
Y  Hirondelle,  on  ne  trouvait  que  six  femelles.  La  même  observation  a  été  déjà  faite 
par  Montagu,  Leach  et  Thompson. 

Male  Femelle 

Largeur  de  la  carapace g"" 024  o™oi8 

Longueur  de  la  carapace 0^024  o"oi8 

»         de  la  pince o™  o  1 7  o™  008 

Hauteur o""  01 1  o"  oo5 

Longueur  de  la  patte  de  la  deuxième  paire  o™028  o™oi8 


Famille    des    LEUCOSIENS 
Genre   Ebalia,    Leach 

1777.  Cancer,  Pennant  (I05),  vol.  iv. 

181 5.  Ebalia,  Leach  (63),  p.  i8. 

1817.  Ebalia,  Leach  (Ol),  p.   333. 

1837.  Ebalia,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.   128. 

1844.  Ebalia,  Bell  (3),  p.   iSg. 

i852.  Ebalia,  Dana  (lï),  vol.  i,  p.  392. 

i863.  Ebalia,  Heller  (34),  p.   i23. 

1886.  Ebalia,  Miers  (»«),  p.  3o3. 


—  53  — 

Ce  genre  a  été  caractérisé  par  Leach,  d'après  plusieurs  espèces  des  côtes  d'Angle- 
terre, qui  diffèrent  notablement  des  Leucosies.  La  carapace  est  subrhomboïdale  ou 
hexagonale,  à  angles  arrondis  ;  le  front  est  avancé,  bifide  ou  tronqué  ;  les  yeux  sont 
très  petits  et  les  orbites  portent  deux  petites  fissures  en-dessus.  Les  antennes  sont  très 
petites  et  insérées  dans  l'angle  interne  de  l'orbite  ;  les  antennes  internes  se  replient 
obliquement  sous  le  front.  Le  cadre  buccal  n'est  pas  limité  en  avant  par  une  crête 
transversale  épistomienne.  Les  pattes-mâchoires  externes  s'avancent  beaucoup,  elles 
sont  larges  et  l'exognathe  est  arrondi  à  son  extrémité.  Les  pattes  antérieures  du  mâle 
sont  toujours  plus  fortes  que  celles  des  femelles,  elles  sont  égales  entre  elles  et  la  pince 
est  plus  ou  moins  comprimée.  Les  pattes  ambulatoires  sont  petites,  grêles  et  diminuent 
graduellement  de  longueur  des  premières  aux  dernières.  L'abdomen  du  mâle  se 
compose  de  cinq  articles  libres  ;  l'abdomen  de  la  femelle  est  très  large. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  de  petite  taille  et  répandues  dans  toutes  les  mers. 

Ebalia  tuTserosa,  Pennant 

1777.  Ci.v:cer  tuberosiis,  Pennant  (105I,  pi.  ix,  fig.  29. 

i8i5.  Ebalia  Pennanti,  Leach  (S3|,  pi.  xxv,  fig.    i  à  6. 

i836.  Ebalia  Peiwanti,  Costa  (14),  pi.  v,  fig.  1-2. 

1837.  Ebalia  Pennanti,  H.  Milne-Edwards  (OS),  vol.  2,  p.   129. 

1844.  Ebalia  Pennanti,  Bell  |3I,  p.  141. 

i863.  Ebalia  Pennanti,  Heller  (34),  p.   128. 

1886.  Ebalia  tuberosa,  Miers  (ÎS),  p.  304. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  44,  profondeur  lôô"".  Sept  femelles.  —  Stn.  46,  profon- 
deur i55"\  Deux  femelles  et  un  mâle. 

Cette  espèce,  la  plus  grosse  de  celles  qui  habitent  nos  mers,  se  reconnaît  à  sa 
carapace  subhexagonale  et  renflée,  le  front  se  continue  avec  la  région  gastrique  en 
formant  une  saillie  longitudinale  très  accusée  par  la  dépression  des  régions  hépatiques. 
Celles-ci  sont  séparées  des  régions  branchiales  par  une  fissure  du  bord  latéro-antérieur 
très  caractéristique.  Les  régions  branchiales  et  la  région  cardiaque  s'élèvent  beaucoup 
en  arrière,  formant  ainsi  une  saillie  transversale.  La  surface  entière  est  finement 
granulée.  Les  pattes  antérieures  sont  faibles,  le  bras  est  long  et  grêle,  la  main,  au 
contraire,  est  courte,  renflée  et  carénée  en  dessus.  L'abdomen  du  mâle  est  triangulaire 
et  deux  fois  plus  long  que  large,  il  s'avance  jusqu'au  cadre  buccal. 

Le  corps  est  d'un  brun  rouge,  plus  pâle  en  dessous  ainsi  que  les  pattes,  qui  sont 
tachées  de  rouge  plus  foncé. 

Male  .    Femelle 

Largeur  de  la  carapace o™oii  o'"oi4 

Longueur  de  la  carapace o^oi i  0^014 

»  de  la  pince o"  008  o"  009 

»  du  bras  de  la  pince o^oog  o^oio 


-  54- 

Ebalia  Cranclii,  Leach 

iSi5.  Ebalia  Cranchii,  Leach  (OI),  vol.  3,  p.  20. 

i8i5.  Ebalia  Cranchii,  Leach  («3),  pi.  xxv,  fig.  7  à  11. 

i836.  Ebalia  disa-epans,  Costa?  (14),  pi.  v,  fig.  3  et  4. 

1837.  Ebalia  Cranchii,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.   129. 

1844.  Ebalia  Cranchii,  Bell  (3),  p.  148. 

1849.  Ebalia  Deshayesi,  Lucas  («6),  p.  22. 

i863.  Ebalia  Cranchii,  Heller  (34),  p.  127. 

1875.  Ebalia  chiragra,  Fischer  (*4),  vol.  2,  p.  45,  pi.  i,  fig.   i. 

1888.  Ebalia  Cranchii,  Barrois  (S),  p.   17. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  40,  profondeur  63™.  Un  mâle.  —  Stn.  42,  profon- 
deur 136™.  Neuf  mâles  et  six  femelles.  —  Stn.  46,  profondeur  i55".  Deux  femelles. 
—  Stn.  84,  profondeur  147™.  Trois  femelles. 

La  carapace  est  plus  rétrécie  en  avant  et  moins  bombée  que  chez  ï Ebalia  tuberosa, 
elle  est  plus  régulièrement  hexagonale  et  parcourue  sur  la  ligne  médiane  par  une  saillie 
longitudinale,  s'étendant  du  front  au  lobe  cardiaque  postérieur,  qui  est  arrondi  et 
renflé;  deux  saillies  disposées  symétriquement  existent  en  arrière  de  la  région 
gastrique,  deux  autres  se  voient  sur  les  régions  branchiales.  Les  bords  latéraux  sont 
entiers  ;  le  front,  plus  avancé  que  chez  V Ebalia  tuberosa,  est  légèrement  échancré  sur 
la  ligne  médiane.  Le  bord  postérieur  de  la  carapace  est  formé  de  deux  lobes  arrondis. 
Les  pattes  antérieures  sont  fortes  chez  le  mâle  et  plus  d'une  fois  et  demie  aussi  longues 
que  la  carapace  ;  les  doigts  de  la  pince  sont  plus  courts  que  la  portion  palmaire  ;  le 
bras  est  grêle  et  affecte  la  forme  d'un  prisme  triangulaire  à  bords  arrondis.  Les  granu- 
lations du  corps  sont  petites,  celles  des  pinces  sont  plus  grosses.  La  couleur  est  d'un 
rouge  jaunâtre. 

Male  Femelle 

Largeur  de  la  carapace o™  01 1  o™  010 

Longueur o™oi  i  o™  010 

Longueur  de  la  patte  de  la  première  paire.,  o^oiy  o™oi3 

Longueur  de  la  pince o™oo8  o™  007 

Ebalia  tumefacta,  Montagu 

1808.  Cancer  tumefactiis,  Montagu  (SI),  vol.  9,  p.  86,  pi.  2,  fig.  3. 

i8i5.  Ebalia  Bryerii,  Leach  (63),  pi.  25,  fig.  i3. 

i836.  Ebalia  aspera,  Costa  (14),  pi.  5,  fig.  5. 

1837.  Ebalia  Bryerii,  H.  Milne-Elwards  (93),  vol.  2,  p.    i25. 

1844.  Ebalia  Bryerii,  Bell,  (3),  p.   145. 

i863.  Ebalia  Bryerii,  Heller,  (34),  p.  124. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  i8o™.  Une  femelle. 
Cette  espèce,  qui  paraît  plus  rare  que  les  précédentes,  s'en  distingue  par  sa  carapace 
plus  élargie.  Chez  le  mâle  elle  est  également  plus  aplatie,  déprimée  dans  la  partie 


—  55  — 

centrale  et  très  dilatée  vers  les  angles  latéro-antérieurs  qui  sont  arrondis  et  à  arête 
mince,  le  bord  postérieur  est  faiblement  bilobé.  Chez  la  femelle,  la  carapace  est  plus 
épaisse  et  les  régions  branchiales  forment,  de  chaque  côté,  une  protubérance  arrondie 
et  plus  élevée  que  la  partie  médiane  de  la  carapace.  La  surface  est  à  peine  granuleuse. 
Les  pattes  antérieures  sont  plus  renflées  et  plus  noueuses  que  chez  les  autres  espèces, 
les  pattes  ambulatoires  sont  plus  courtes. 

La  couleur  est  d'un  rouge  brique,  distribuée  par  taches  plus  ou  moins  foncées. 

» 

Largeur  de  la  carapace  d'une  femelle o^oog 

Longueur o™oo8 

Longueur  des  pattes  de  la  deuxième  paire.,     o^oio 

Ebalia  nux,  Norman 

Ebalia  nux,  Norman,  Mss. 
1881.    Ebalia  mix,  A.  Milne-Edwards  (86). 

1881.  Ebalia  nux,  A.  Milne-Edwards  (89). 

1882.  Ebalia  nux,  A.  Milne-Edwards  (89). 
i883.     Ebalia  nux,  A.  Milne-Edwards  (90),  pi.  v. 

1889.    Ebalia  nux,  Pocock  (I06),  p.  426,  figures  dans  le  texte. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  44,  profondeur  166".  Deux  femelles.  —  Stn.  58, 
profondeur  i34".  Une  femelle.  —  Stn.  Sg,  profondeur  25o"\  Trois  mâles.  — Stn.  66, 
profondeur  5io"-363™.  Quatre  mâles  et  une  femelle. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  234,  profondeur  454".  Açores,  à  l'est  de  Graciosa.  Huit 
mâles  et  neuf  femelles.  —  Stn.  247,  profondeur  3i8"\  Açores,  à  l'est  de  Pico.  Un 
individu  mâle. 

La  carapace  de  cette  espèce  est  subglobuleuse,  elle  est  aussi  large  que  longue.  Le 
front  est  tronqué  et  divisé  en  quatre  dents,  dont  deux  lobes  externes  plus  grands  et 
deux  saillies  médianes,  qui  se  détachent  du  bord  des  fossettes  antennulaires.  Cette 
disposition  permet  de  distinguer  facilement  ÏEbalia  nux  de  toutes  les  espèces  qui 
viennent  d'être  mentionnées.  Quatre  saillies  arrondies  existent  en  arrière  de  la  région 
gastrique,  trois  sont  disposées  suivant  une  ligne  transversale  sur  les  lobes  mésogastrique 
et  métagastrique,  la  médiane  étant  la  plus  petite;  une  quatrième  surmonte  le  lobe 
urogastrique.  Celui-ci  forme  une  proéminence  arrondie,  et  il  est  nettement  limité 
comme  un  îlot,  par  des  sillons  linéaires  assez  profonds.  Le  bord  postérieur  se  prolonge- 
en  arrière  en  deux  saillies  lobiformes.  Les  granulations  de  la  carapace  sont  plus 
grosses  et  plus  isolées  que  chez  VE.  tuberosa. 

Les  pinces  du  mâle  sont  longues  et  grêles,  le  bras  est  presque  cylindrique  ;  tous 
les  articles  sont  couverts  de  granulations  serrées  ;  les  pattes  ambulatoires  sont  fines 
et  relativement  assez  allongées. 

L'abdomen  du  mâle  est  étroit  et  son  dernier  article  se  termine  par  une  extrémité 
effilée. 


—  56  — 
La  couleur  de  cette  espèce  est  un  rouge  brique,  nuancé  de  teintes  plus  claires. 

Male  Femelle 

Largeur  de  la  carapace o"  008  o™  008 

Longueur o""  008  o"  008 

Longueur  des  pattes  de  la  première  paire...     o'"oi5  o"'oii 

Longueur  de  la  pince o"  008  o"'  006 


Genre  Merocryptus,  A.  Milne-Edwards 

1873.    Merocryptus,  A.  Milne-Edwards  (99),  p.  S4  et  260. 
1886.    Merocryptus,  Miers  (ÏSj,  p.  3ig. 

Ce  genre  rattache  les  Lithadia  aux  Ixa  et  aux  Persephona.  La  carapace  est 
remarquable  par  la  saillie  des  régions  branchiales,  qui  se  prolongent  latéralement 
au-dessus  de  la  base  des  pattes  ambulatoires  des  deuxième,  troisième  et  quatrième 
paires.  La  région  cardiaque  forme  une  éminence  arrondie,  et  le  bord  postérieur  de  la 
carapace  présente  deux  saillies  disposées  symétriquement  au-dessus  de  la  base  de 
l'abdomen.  Le  front  est  bilobé,  les  orbites  sont  petites.  L'article  basilaire  des  antennes 
externes  est  très  petit  et  n'atteint  pas  le  front.  Les  pinces  sont  égales  et  bien  dévelop- 
pées, les  pattes  ambulatoires  sont  courtes. 

L'abdomen  du  mâle  est  étroit,  allongé;  son  premier  et  son  septième  articles  sont 
seuls  libres,  les  autres  se  soudent  en  une  seule  pièce. 

Jusqu'à  présent,  ce  genre  n'était  représenté  que  par  une  seule  espèce  des  mers 
océaniennes. 

Merocryptus  boletifer,  nov.  sp. 

(PI.  IV,  fig.   1-9) 

Campagne  de  1888  :  Stn.  234,  profondeur  454™.  Açores,  à  l'est  de  Graciosa.  Un 
seul  exemplaire  mâle. 

La  carapace  est  triangulaire,  très  inégale  et  très  bossuée.  Les  lobes  métagastriques 
forment  une  bosse  élevée,  à  bords  abrupts  en  dedans,  en  pente  douce  en  dehors  et  se 
continuant  presque  sans  interruption  avec  une  bosse  allongée  disposée  obliquement, 
surmontant  les  régions  branchiales  et  se  prolongeant  jusqu'à  l'angle  latéral,  qui  est 
aigu;  la  bosse  cardiaque  est  arrondie  et  étranglée  à  sa  base.  Les  régions  hépatiques 
sont  légèrement  renflées.  Toutes  ces  parties  saillantes  sont  marquées  d'impressions 
figurant  des  granulations  aplaties  et  confiuentes.  Les  parties  déprimées,  figurant  des 
sortes  de  vallées,  sont  au  contraire  couvertes  de  granulations  élevées,  pédonculées 
et  ressemblant  à  des  Champignons,  dont  le  chapeau  en  forme  de  table  serait  arrondi, 
plus  ou  moins  granulé  ou  frangé  sur  ses  bords  de  petites  pointes  (PI.  iv,  fig.  8).  Cette 


-57  - 

ornementation  rappelle  celle  de  la  carapace  des  Eurynomes,  et  le  nom  de  boletifer 
donné  à  Tespèce  est  destiné  à  la  rappeler. 

Le  front  est  relevé  et  divisé  en  deux  lobes  peu  saillants  qui  s'avancent,  cependant, 
bien  au-delà  des  orbites.  Sur  la  région  ptérygostomienne,  de  chaque  côté  du  cadre 
buccal,  existe  une  forte  saillie  granuleuse  et  pointue,  qui  se  dirige  en  dehors  et  appa- 
raît sous  la  région  hépatique,  quand  on  regarde  la  carapace  en  dessus.  Le  plastron 
sternal  est  déprimé  et  couvert  de  granulations  bolétiformes.  Les  pattes  antérieures 
sont  de  grandeur  médiocre  et  granuleuses,  la  portion  palmaire  de  la  pince  est  de  la 
même  longueur  que  les  doigts,  ceux-ci  sont  comprimés  et  leurs  bords  tranchants  sont 
en  contact  dans  toute  leur  étendue;  ils  sont  garnis  de  dents  très  fines  et  terminés  par 
une  extrémité  aiguë.  L'avant-bras  est  arrondi  en  dedans;  le  bras  est  grêle,  cylindrique, 
et  quelques-unes  des  granulations  qui  garnissent  son  bord  antérieur  et  son  bord 
postérieur  dépassent  les  autres  et  s'élèvent  en  pointes.  Les  pattes  ambulatoires  sont 
noueuses  et  elles  portent  en  dessus  des  saillies  irrégulièrement  disposées. 

Le  septième  article  de  l'abdomen  du  mâle  est  armé  d'une  petite  épine  médiane 
au  devant  de  son  bord  articulaire. 

Largeur  de  l'animal,  les  pattes  étendues.     o"'o24o 

Largeur  de  la  carapace o"oi  lo 

Longueur  de  la  carapace o^oogS 

Chez  le  Merocryptus  lambriformis  A.  M.-Edw.  ('S'9,  pi.  xni,  fig.  i),  le  front  est 
plus  bilobé,  les  granulations  de  la  carapace  sont  confluentes,  régulières  et  non 
bolétiformes,  et  les  pattes  ambulatoires  sont  dépourvues  en  dessus  de  pointes  saillantes. 


Famille  des  DORIPPIENS 
Genre  Gymonomus,  A.   Milne-Edwards 

Ethusa,  Norman,  Mss. 
1881.     Cymonomus,  A.  Milne-Edwards  (88),  p.  2G. 

Ce  genre  doit  prendre  place  dans  la  famille  des  Dorippiens,  à  côté  des 
Ethuses,  les  canaux  afférents  de  la  chambre  branchiale  ne  s'ouvrant  pas  sur  la  région 
ptérygostomienne  par  une  large  fente  séparée  de  la  base  des  pattes  antérieures,  comme 
chez  les  Dorippes  ;  les  pattes  de  la  quatrième  et  de  la  cinquième  paire  sont  petites, 
relevées  sur  le  dos  et  modifiées  dans  leur  conformation  pour  servir  d'organes  de 
fixation  et  non  de  locomotion.  La  carapace  est  étroite,  subquadrilatère,  terminée  en 
avant  par  un  rostre  pointu,  de  chaque  côté  duquel  s'insèrent  les  pédoncules  oculaires 
dépourvues  de  cornéules.  Les  antennes  externes  sont  beaucoup  plus  développées  que 
chez  les  Ethuses,  elles  dépassent  de  beaucoup  les  antennes  externes  et  elles  ne  peuvent 

8 


—  58  — 

se  reployer  sous  le  front.  Le  cadre  buccal  est  ouvert  en  avant,  il  est  entièrement  caché 
par  les  pattes -mâchoires  externes,  dont  le  mérognathe  s'avance  jusque  sous  les 
antennes,  l'angle  externe  de  cet  article  se  prolonge,  en  effet,  en  une  saillie  arrondie, 
bien  au-delà  de  l'insertion  du  palpe  ;  l'exognathe  est  étroit  et  très  long.  Ces  caractères 
séparent  nettement  les  Cymonomus  des  Ethuses,  où  les  pattes-mâchoires  externes  sont 
petites  et  ne  dépassent  pas  le  cadre  buccal.  Les  pattes  antérieures  sont  subégales  et 
pourvues  de  doigts  pointus,  les  pattes  de  la  deuxième  et  de  la  troisième  paire  sont 
grêles  et  très  longues  ;  les  pattes  de  la  quatrième  et  de  la  cinquième  paires  sont  termi- 
nées par  un  doigt  en  forme  de  crochet,  elles  ne  sont  pas  chéliformes.  L'abdomen  du 
mâle,  formé  de  sept  articles,  est  très  petit  ;  l'abdomen  de  la  femelle  est  relativement 
large  ;  les  œufs  sont  gros  et  peu  nombreux.  Les  orifices  génitaux  s'ouvrent  sur  l'article 
basilaire  de  la  troisième  paire. 

Cymonomus  granulatus,  Norman 

Ethusa  granulata,  Norman,  Mss. 
i88i.     Cymonomus  granidatiis,  A.  Milne-Edwards  (8B). 
i883.     Cymonomus  granulatus,  A.  Milne-Edwards  (90),  pi.  viii. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  66,  profondeur  5io'"-363'". 

Cette  espèce  a  été  découverte  dans  les  mers  du  nord  de  la  Grande-Bretagne, 
en  1869,  pendant  l'une  des  croisières  du  PORCUPINE;  elle  a  d'abord  été  signalée  par 
M.  A.  M.  Norman,  sous  le  nom  à'Ethiisa  granulata.  Ce  savant  naturaliste  donne  à  ce 
sujet  les  renseignements  suivants  : 

«  U Ethusa  granulata  sp.  n.,  appartient  à  l'espèce  trouvée  à  la  hauteur  de  Valentia, 
mais  présente  dans  sa  conformation  une  modification  des  plus  extraordinaires.  Les 
exemplaires  trouvés  de  iio  à  Syo  brasses  (200™  à  673™),  dans  les  parages  plus  méri- 
dionaux, ont  la  carapace  armée  dans  sa  partie  antérieure  d'un  rostre  aigu,  d'une 
longueur  considérable.  L'animal  paraît  être  aveugle,  mais  il  a  deux  remarquables 
tiges  oculaires,  lisses  et  arrondies  à  l'extrémité,  où  l'œil  est  ordinairement  placé. 
Cependant,  chez  les  spécimens  venus  du  nord  et  habitant  une  profondeur  de  542  à 
705  brasses  (g86™  à  i283'"),  les  pédoncules  oculaires  ne  sont  plus  mobiles,  ils  se  sont 
complètement  fixés  dans  leurs  alvéoles  et  leur  caractère  est  changé.  Leurs  dimensions 
sont  de  beaucoup  plus  grandes  ;  ils  sont  plus  rapprochés  à  leur  base  et,  au  lieu  d'être 
arrondis,  leurs  extrémités  se  terminent  par  un  rostre  très  solide.  Ne  servant  plus 
d'appareil  oculaire,  ils  fonctionnent  comme  rostres  et  le  véritable  rostre,  si  saillant 
dans  les  spécimens  venus  du  Midi,  a  disparu.  Si  nous  n'avions  trouvé  qu'un  seul 
spécimen  de  cette  forme,  nous  aurions  pensé  sans  hésitation  que  nous  étions  tombés 
sur  une  monstruosité  ;  cette  hypothèse  ne  saurait  être  invoquée  pour  expliquer  cette 
modification  dans  la  transformation  amenée  par  le  changement  dans  les  conditions  de 
la  vie.  Trois  individus  ont  été  trouvés  à  trois  reprises  différentes  et  ils  sont  à  tous 
égards  parfaitement  identiques  »  (135,  p.  147). 


-69- 

Deux  individus  de  cette  espèce  ont  été  pris  dans  les  dragues  de  YHirondelle. 

Ces  exemplaires  sont  de  petite  taille,  la  carapace  ne  mesure  que  S'""'  de  largeur, 
elle  est  subquadrilatère  et  plus  fortement  granuleuse  que  chez  le  Cymonomus  qiiadra- 
tus  de  l'Amérique;  les  sillons  branchio-cardiaques  sont  moins  marqués  que  chez  cette 
dernière  espèce,  à  laquelle  elle  ressemble  d'ailleurs  beaucoup.  Les  pédoncules  oculai- 
res sont  mobiles  et  ils  ont  la  longueur  du  rostre;  il  n'y  a  aucune  trace  de  cornéules  à 
leur  extrémité,  qui  est  lisse  et  arrondie;  ils  portent  de  nombreuses  épines  dans  toute 
leur  longueur.  v 

II.   —   Section    des   ANOMOURES 

Famille  des  HOMOLIENS 

Genre    Latreillea,    Roux 

1828.  Lalreillia,  Roux  (i09),  liv.  v,  pi.  xxii. 

1834.  Latreillia,  Milne-Edwards  (08),  vol.   i,  p.  277. 

x85o.  Latreillia,  de  Haan  (81),  p.  io5. 

i863.  Latreillia,  Heller  (34),  p.   146. 

1888.  Latreillia,  Henderson  (8»),  p.  23. 

Le  genre  Latreillea  doit  être  placé  dans  la  famille  des  Homolides,  à  côté  des 
genres  Homola  et  Latreillopsis.  La  longueur  démesurée  de  ses  pattes  lui  donne  une 
certaine  ressemblance  avec  les  Stenorhynchus,  mais  celles  de  la  cinquième  paire  sont 
rejetées  sur  le  dos  et  relativement  beaucoup  plus  courtes  que  les  précédentes. 

La  carapace  est  allongée,  épaisse,  étroite,  terminée  en  avant  par  trois  épines,  dont 
la  médiane  est  courte  et  les  deux  latérales  longues,  aiguës  et  divergentes.  Les  yeux 
sont  portés  sur  des  pédoncules  allongés  et  cylindriques,  ils  sont  gros  et  subsphériques. 
Les  antennes  internes  sont  grandes,  leur  article  basilaire  est  dilaté;  les  antennes 
externes  sont  très  petites.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  étroites  et  à  mérognathe 
allongé.  L'abdomen  du  mâle  est  divisé  en  sept  articles;  celui  de  la  femelle  en  compte 
cinq. 

Ce  genre  comprend  quatre  espèces  :  Latreillea  elegans  Roux,  L.  valida  et 
L.  phalangiiim,  décrites  par  de  Haan,  enfin,  L.  aiistraliensis  Henderson,  découverte 
pejidant  l'expédition  du  Challenger. 

Latreillea  elegans,   Roux 
(PI.  VI,  fig.  i3-i5) 

«828.  Latreillia  elegans.  Roux  (109),  pi.  xxii. 

1834.  Latreillia  elegans,  H.  Milne-Edwards  (98).  p.  277. 

1849.  Latreillia  elegans,  Lucas  (60),  p.  3,  pi.  i,  fig.  i. 

i863.  Latreillia  elegans,  Heller  (84),  p.  147,  pi.  4,  fig.  14. 


—  6o  — 

Campagne  de  1888  :  Stn.  247,  profondeur  3 18™.  Une  femelle  avec  des  œufs  petits 
et  nombreux,  prise  avec  la  barre  à  fauberts. 

Cette  curieuse  espèce  a  été  décrite  par  Roux,  d'après  un  exemplaire  mâle  pris  sur 
les  côtes  de  Sicile  par  Caron;  pendant  longtemps,  on  a  cru  qu'elle  était  spéciale  à  la 
Méditerranée,  mais  plusieurs  exemplaires  ont  été  trouvés  dans  l'Océan  Atlantique,  dans 
les  parages  des  îles  Canaries  et  des  Açores,  lors  des  expéditions  du  Travailleur,  du 
Talisman  et  de  Y  Hirondelle. 

La  carapace  est  lisse  et  luisante,  et  parcourue  par  des  bandes  longitudinales  d'un 
brun  rougeâtre.  Les  pattes  et  les  pédoncules  oculaires  sont  annelés  de  brun  et  de 
jaune  clair.  Les  yeux  sont  noirs. 


Genre  Homola,  Leach 

i8i5.  Homola,  Leach  (59),  p.  324. 

181 5.  Homola,  Leach  (G1),  vol.  2,  pi.  lxxxviii. 

1825.  Homola,  Desmarest  (19). 

1837.  Homola,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.    181. 

i852.  Homola,  D.ina  (tl),  vol.  i,  p.  403. 

i863.  Homola,  Heller  (34),  p.  148. 

1888.  Homola,  Henderson  (39),  p.  18. 

La  carapace  des  Homoles  est  étroite,  presque  quadrilatère,  aplatie  en  dessus  et  à 
bords  latéraux  tombant  presque  verticalement.  Le  front  est  rostriforme  et  bidenté,  ou 
unidenté  ;  les  orbites  sont  incomplètes  et  la  base  des  pédoncules  oculaires  est  à  décou- 
vert ;  ceux-ci  sont  composés  de  deux  parties  distinctes,  l'une,  basilaire  et  grêle,  l'autre, 
terminale  et  beaucoup  plus  grosse,  dont  l'extrémité  dilatée  porte  la  cornée.  Les 
antennes  internes  ne  sont  pas  logées  dans  des  fossettes  distinctes,  leur  article  basilaire 
est  très  gros  et  recouvre,  dans  sa  partie  inférieure,  l'insertion  des  pédoncules  oculaires  ; 
les  antennes  externes  sont  longues  et  libres  dans  toute  leur  étendue  ;  le  cadre  buccal  est 
quadrilatère  ;  il  se  prolonge  en  avant  sur  l'épistome,  sans  lignes  de  démarcation.  Les 
pattes-mâchoires  externes  sont  étroites  et  remarquables  par  l'allongement  du  méro- 
gnathe  ;  les  pattes  des  deuxième,  troisième  et  quatrième  paires  sont  longues  et 
comprimées,  celles  de  la  cinquième  paire  sont  courtes,  relevées  sur  le  dos  et  subché- 
liformes.  Les  orifices  génitaux  de  la  femelle  s'ouvrent,  non  pas  sur  le  plastron  sternal, 
comme  d'ordinaire  chez  les  Brachyures,  mais  à  la  base  des  pattes  de  la  troisième  paire. 
L'abdomen,  dans  les  deux  sexes,  se  compose  de  sept  articles  libres  ;  son  extrémité  se 
prolonge  entre  la  base  des  pattes-mâchoires  externes. 

Les  Crustacés  de  ce  genre  habitent  les  eaux  profondes,  et  ils  sont  peu  nombreux 
en  espèces  :  V Homola  Cuvieri  Roux  et  V Homola  spinifrons  Lamarck  se  trouvent  dans 
les  mers  d'Europe;  VH.  vigil  A.  Milne-Edwards  dans  celles  des  Antilles,  et  VH. 
orientalis  Henderson  près  des  rivages  des  îles  Philippines. 


—  6i  — 

Homola  spinifrons,  Lamarck 

iSi5.  Dorippe  spinifrons,  Leach  (Al),  vol.  2,  pi.  i.xxxvin. 

1818.  Dorippe  spinifrons,  Lam.\rck  (59),  vol.   5,  p.  245. 

1818.  Dorippe  spinifrons,  Latreille  (58),  pi.  ccxvii,  fig.  4. 

1825.  Dorippe  spinifrons,  Desmarest  (tO),  p.   i34,  pi.  xvii,  fig.   i. 

1837.  Dorippe  spinifrons,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.   iS3,  pi.  xxn,  fig.  234. 

1849.  Dorippe  spinifrons,  H.  Milne-Edwards  (94),  pi.  xxxix,  fig.  2. 

1849.  Dorippe  spinifrons,  Lucas  (66),  p.  27. 

i863.  Dorippe  spinifrons,  Heller  (34),  p.  149,  pi.  iv,  fig.  12  et  i3. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  235,  profondeur  igS".  Açores,  au  sud-est  de  Graciosa. 
Un  exemplaire  femelle  pris  dans  une  nasse. 

Cette  espèce,  dont  la  taille  est  peu  considérable,  se  distingue  d'ailleurs  facilement 
de  la  gigantesque  Homole  de  Cuvier,  par  son  rostre  bidenté  et  par  l'arrangement  des 
épines  de  la  carapace.  La  région  gastrique  est  hérissée  de  neuf  épines  dont  huit  disposées 
symétriquement,  et  une  médiane  et  impaire  sur  le  lobe  gastrique  postérieur  ;  le  bord 
orbitaire  porte  une  épine  interne  et  une  épine  externe  ;  une  forte  épine  latérale  est  située 
en  arrière  du  sillon  gastro-hépatique  ;  une  série  d'épines^  de  taille  décroissante,  marque 
le  bord  latéro-postérieur.  Les  pinces  sont  subégales  et  garnies,  surtout  en  dedans,  de 
poils  disposés  en  pinceau,  et  épineuses  en  dessous.  Les  pattes  ambulatoires  sont 
comprimées,  spinuleuses  et  poilues  ;  une  épine  courte  et  grosse  arme  le  deuxième 
anneau  de  l'abdomen  : 

Largeur  de  la  carapace  (sans  les  épines  latérales)...     o'"oi4 

Largeur  (avec  les  épines  latérales) o^-oiô 

Longueur  de  la  carapace o"oi8 

L'Homole  à  front  épineux  a  longtemps  été  considérée  comme  spéciale  à  la  Médi- 
terranée, mais  elle  vit  aussi  dans  l'Océan.  Brito  Capello  l'a  trouvée  sur  les  côtes  du 
Portugal  (1©  et  t04). 


Famille   des   PAGURID^ 
Genre  Lithodes 

An  XI.  Lithodes,  Latreille  (54) . 

1837.     Lithodes,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.   184. 

1844.     Lithodes,  Bell  (3|,  p.    164. 

i85o.    Lithodes,  De  Haan  (31),  p.  214. 

i858.    Lithodes,  Stimpson  (1«9).  p.  68. 

1888.     Lithodes,  Henderso.n  (39),  p.  42. 

Les  Lithodes  ont  été  longtemps  considérés  comme  des  Crabes  ;  Herbst  les  rangeait 
parmi  les  Cancer,  et  Fabricius  à  côté  des  Parthenope  et  des  Maia.  Latreille  en  fit  un 


—    62    — 

genre  spécial,  dont  H.  Milne-Edwards  signala  les  affinités  avec  les  Pagures  et  qu'on 
range  dans  la  même  famille  que  ces  derniers  depuis  les  observations  de  M.  Boas*. 
Le  rostre  est  long  et  spinuleux;  les  troisième  et  cinquième  segments  de  l'abdomen 
sont  protégés  chacun  par  une  paire  de  plaques  calcifiées,  beaucoup  plus  développées  à 
gauche  qu'à  droite  dans  la  femelle  ;  enfin,  les  plaques  paraissent  ornées,  sur  la  portion 
membraneuse,  de  noyaux  calcaires  épars. 

Lith.odes  Grimaldii,  nov.  sp. 
(PI.  III,  fig.  1-6) 

Campagne  de  1887  :  Stn.  161,  profondeur  1267".  Parages  du  Grand-Banc  de 
Terre-Neuve. 

M.  Sidney  Smith  a  fait  connaître  une  nouvelle  espèce  de  Lithodes  provenant  des 
dragages  du  Blake,  et  il  Ta  nommé  Lithodes  Agassiii.  Les  individus  adultes,  dont  il 
a  donné  la  description  et  la  figure,  sont  peu  longuement  épineux,  les  épines  sont 
nombreuses  et  entremêlées  de  tubercules  pointus,  occupant  principalement  la  ligne 
médiane  de  la  carapace;  les  exemplaires  qu'il  considère  comme  représentant  le  jeune 
âge  de  la  même  espèce,  sont  remarquables  par  le  développement  excessif  des  épines, 
d'ailleurs  peu  nombreuses,  du  bouclier  céphalothoracique  et  des  pattes;  mais  il  est 
probable  qu'ils  doivent  se  rapporter  à  une  autre  espèce,  car,  au  mois  d'août  1887,  les 
filets  de  ["Hirondelle  ont  capturé  un  Lithode  notablement  plus  grand  que  celui  figuré 
par  Smith,  dont  la  carapace  ne  mesurait  que  2  ou  3  centimètres,  et  cependant,  les  pointes, 
au  lieu  de  se  réduire,  comme  on  serait  en  droit  de  s'y  attendre,  d'après  l'âge  plus 
avancé  de  cet  exemplaire,  présentent  une  longueur  énorme;  il  y  a  donc  lieu  d'admettre 
deux  espèces  distinctes,  l'une  très  épineuse,  l'autre  beaucoup  moins,  et  ce  serait  à  cette 
dernière  que  s'appliquerait  la  dénomination  de  L.  Agassiii,  tandis  que  la  première 
serait  désignée  sous  le  nom  de  L.  Grimaldii. 

La  carapace  du  Lithodes  Grimaldii  offre  la  forme  caractéristique  de  ce  genre; 
elle  est  rétrécie  en  avant,  élargie  et  arrondie  en  arrière  et  elle  présente  une  forte 
convexité  dans  les  régions  gastrique  et  cardiaque.  Le  rostre  est  armé  de  trois  piquants 
très  longs;  en  arrière,  se  voient  deux  groupes  de  quatre  épines  sur  la  région  gastro- 
cardiaque; les  autres  piquants  sont  répartis  symétriquement  sur  la  carapace,  on  en 
compte  environ  quarante,  l'un  deux,  occupant  la  région  hépatique,  et  un  autre, 
implanté  sur  la  région  branchiale,  sont  très  allongés.  Le  bord  orbitaire  est  épais.  Les 
pédoncules  oculaires  sont  implantés  dans  une  échancrure  située  entre  le  rostre  et  la 
bouche,  ils  sont  courts  et  ils  portent  une  petite  épine  au-dessus  de  la  cornée.  Les 
antennes  externes  sont  longues;  leur  article  basilaire  est  soudé  à  la  carapace  sous 
l'épine  latérale;  les  antennes  internes  s'insèrent  en  dehors  et  au-dessous  des  yeux, 
leur  article  basilaire  est  épais  tandis  que  Içs  deux  suivants  sont  grêles. 

'  J.  E.  V.  Boas,  Lithodes  und  Pagurus,  Zool.  Anzeiger,  vol.  3,  p.  349.  1880. 


—  63  — 

Les  pattes  sont  trois  fois  aussi  longues  que  la  carapace,  et  elles  sont  armées 
d'épines  placées  irrégulièrement  et  très  développées,  surtout  sur  la  cuisse  et  la  jambe; 
le  doigt  est  pointu  et  légèrement  arqué. 

Les  pinces  sont  faibles  ;  de  fortes  épines  se  remarquent  sur  le  bras  et  sur  l'avant- 
bras,  la  main  est  hérissée  d'aspérités,  les  mors  préhensiles  sont  presque  lisses. 

Largeur  totale,  les  pattes  étendues o'"2i 

Largeur  de  la  carapace,  sans  les  épines..  o™o35 

Longueur o™  045 

Longueur,  y  compris  les  épines o'^ogo 

Cette  description  concorde  parfaitement  avec  celle  que  M.  S.  Smith  donne  du 
Crustacé  qu'il  considère  comme  le  jeune  des  Lithodes  Agassi{i  et  que  nous  pensons, 
au  contraire,  être  d'une  autre  espèce. 

Le  Lithodes  Grimaldii  a  été  péché,  le  2  août  1887,  à  1267'"  de  profondeur,  près 
de  Terre-Neuve  (Stn.  161)  ;  sa  couleur  était  d'un  rouge  vif. 


Genre  Parapagurus,  Smith 

1879.    Parapaguriis,  S.  I.  Smith  (IIS),  p.  5o. 

1888.     Parapagurus,  Henderson  (8»),  p.  85. 

1893.    Parapagurus,  A.  Milne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (SSquin'"),  p.  26. 

M.  S.-L  Smith,  qui  le  premier  a  indiqué  les  caractères  de  ce  genre,  le  sépare  des 
autres  Paguridœ  et  le  considère  comme  appartenant  à  une  famille  spéciale,  celle  des 
Parapaguridœ.  Il  se  base  sur  la  disposition  des  branchies  qui,  au  lieu  d'être  formées 
chacune  par  deux  pyramides  de  lamelles  superposées  CPhyllobranchiœ),  sont  consti- 
tuées par  quatre  séries  longitudinales  de  papilles  aplaties  et  étroites  fTrichobranchiœJ, 
rappelant  celles  de  certains  Thalassinidés.  Cette  particularité  de  structure  offre 
certainement  une  grande  importance,  mais  elle  est  insuffisante  pour  caractériser  une 
famille,  puisqu'on  trouve  des  transitions  entre  les  deux  formes  de  branchies  et  que  chez 
le  Paguristes  maculatus,  par  exemple,  les  papilles  branchiales  sont  disposées  en  quatre 
séries,  plus  courtes,  il  est  vrai,  et  moins  indépendantes  que  chez  les  Parapagurus  K 

Le  prolongement  rostral  de  la  carapace  est  peu  marqué  ;  les  yeux  sont  petits  et 
non  dilatés  à  leur  extrémité.  Les  antennes  internes  sont  grandes  ;  l'écaillé  des  antennes 
externes  est  étroite  mais  bien  développée.  Les  pattes  antérieures  sont  inégales,  la 
droite  est  d'ordinaire  la  plus  forte,  les  doigts  des  pinces  sont  pointus  et  à  peine  cornés 
à  leur  extrémité  ;  les  pattes  ambulatoires  sont  grandes  et  terminées  par  des  doigts  très 

<  Voir  à  ce  sujet  une  note  publiée  par  l'un  de  nous,   E.-L.   Bouvier,  Sur  les  branchies  des  Paguriens, 
Ann.  des  Sciences  nat.  Zoologie.  [VII],  vol.  11,  p.  400.  1891. 


-64- 

développés,  courbes  et  légèrement  tordus  ;  les  quatrième  et  cinquième  pattes  sont 
chéliformes.  Les  deux  premiers  anneaux  abdominaux  du  mâle  portent  chacun  une 
paire  de  fausses  pattes,  disposées  en  gouttière  ;  les  troisième,  quatrième  et  cinquième 
anneaux  sont  pourvus  d'appendices.  Chez  les  femelles,  la  première  paire  d'appendices 
manque,  la  seconde  est  incomplète,  l'appendice  du  côté  droit  faisant  défaut  ;  les  autres 
paires  sont  biramées. 

Il  n'existe  chez  les  femelles  qu'un  orifice  génital  du  côté  gauche,  sur  la  hanche 
de  la  patte  de  la  troisième  paire.  Les  Crustacés  de  ce  genre  habitent  tous  les  eaux 
profondes. 

Parapagurus  pilosimanus,  Smith 

(PI.  IX,  fig.   1-17) 

187g.  Parapagurus  pilosimanus  S.  I.  Smith  (IIO),  p.  5i. 

1880.  Eupagurus  Jacobii,  A.  Milne-Edwards  (83),  p.  42'. 

1881.  Parapagurus  pilosimanus,  S.  I.   Smith  (llî),  p.  428. 

1882.  Parapagurus  pilosimanus,  S.  I.  Smith  (tl8),  p.  20,  pi.  11,  fig.  4-4''. 

i883.  Parapagurus  pilosimanus,  S.  I.  Smith  (1«0),  p.  33,  pi.  v,  fig.  3-5,  pi.  vi,  fig.  1-4». 

1884.  Parapagurus  pilosimanus,  S.  I.  Smith  (119),  p.   355. 

1886.  Parapagurus  pilosimanus,  S.  I.   Smith  (1*5),  p.  39. 

1889.  Parapagurus  pilosimanus,  Pocock  (108),  p.   43o. 

1892.  Parapagurus  pilosimanus,  A.  Milne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (S*'"),  p.   i-i5. 

1892.  Parapagurus  pilosimanus,  A.  Milne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (9S<jn!"«f),  p.  204. 

1893.  Parapagurus  pilosimanus,  A.  Milne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (OSquinter),  p.  28. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  161,  profondeur  1267".  Parages  de  Terre-Neuve. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  184,  profondeur  i85o™.  —  Stn.  211,  profondeur  1372'". 
Açores,  au  sud  de  Florès.  —  Stn.  21 3,  profondeur  1384".  Açores,  à  l'ouest  de  Florès. 
—  Stn.  244,  profondeur  1266'".  Açores,  entre  Pico  et  Sâo  Jorge, 

La  carapace  est  grande  proportionnellement  à  l'abdomen,  elle  est  épaisse  et  dure 
dans  les  régions  gastrique,  hépatique  et  cardiaque,  et  légèrement  rigide  dans  les  régions 
branchiales.  Sa  surface  est  lisse,  brillante  et  parsemée  de  quelques  bouquets  de  poils 
fins  et  jaunes  situés  sur  les  côtés,  en  arrière  et  en  avant  du  sillon  cervical.  En  arrière, 
la  carapace  porte  sur  la  ligne  médiane  une  échancrure  profonde,  résultant  du  dévelop- 
pement des  régions  branchiales  par  rapport  à  la  région  cardiaque;  cette  dernière  est 
très  étroite  et  en  forme  de  lancette  dont  la  pointe  serait  tournée  en  arrière.  Le  prolon- 
gement rostriforme  est  arrondi,  peu  développé  et  il  ne  s'avance  pas  plus  que  les 
sinuosités  latérales,  situées  au  niveau  de  l'insertion  des  antennes  externes. 

L'anneau  ophthalmique  est  petit,  il  porte  en  dessus  et  en  dedans  une  pointe  très 
courte.  Les  pédoncules  oculaires  sont  un  peu  écartés  à  leur  base,  leur  longueur  est 

'  La  description  de  cette  espèce,  que  l'un  de  nous  a  donnée  en  1 880,  est  inintelligible  par  suite  d'une  faute 
d'impression  qui  n'a  pu  être  corrigée,  les  épreuves  du  travail  publié  à  Cambridge  n'ayant  pas  été  soumises  à 
l'auteur.  Il  est  dit  dans  le  texte  «  la  pince  droite  porte  six  poils  courts  et  très  délicats  »  au  lieu  de  <i  porte  des 
poils  courts  et  très  délicats  ». 


—  65  — 

moindre  que  la  moitié  de  la  largeur  de  la  carapace;  ils  s'amincissent  graduellement 
vers  leur  extrémité,  occupée  par  une  très  petite  cornée;  ils  portent  en  dessus  des 
poils  fins  et  assez  longs. 

Les  antennes  internes  sont  grêles  et  plus  longues  que  la  carapace,  leur  quatrième 
article  est  le  plus  long  de  tous;  la  tigelle  mobile  inférieure  est  petite  et  composée  de 
huit  anneaux  ;  la  tigelle  supérieure,  beaucoup  plus  grande,  en  compte  près  de  quarante 
et  elle  est  bordée  d'assez  longs  poils.  L'article  basilaire  de  l'antenne  externe  est  court  et 
gros,  il  se  termine  en  dehors  par  une  petite  pointe  garnie  de  poils  ;  il  porte,  en  dessus, 
une  écaille  étroite  et  peu  élargie  en  arrière,  bordée  de  poils  en  dedans  et  à  son  extré- 
mité. La  tigelle  mobile  est  grêle  et  dépasse  un  peu  l'extrémité  des  doigts  des  pattes 
ambulatoires.  Les  pièces  de  la  bouche  ressemblent  à  celles  de  V Eupagurus  Bernhardus, 
mais  les  pattes-mâchoires  externes  sont  écartées  à  leur  base,  leur  ischiognathe  est  court 
et  presque  de  même  longueur  que  le  carpognathe;  les  articles  suivants  ont,  d'ailleurs,  à 
peu  près  les  mêmes  dimensions. 

La  pince  droite  est  beaucoup  plus  forte  que  la  gauche;  ses  dimensions  relatives 
sont  variables  suivant  l'âge  et  le  sexe;  tantôt  elle  est,  dans  son  ensemble,  plus  longue 
que  le  corps,  tantôt  plus  courte.  La  main  est  peu  allongée,  comprimée  latéralement, 
elle  est  couverte  de  fines  granulations  et  porte  des  poils  fins,  serrés  et  en  aigrettes,  qui 
disparaissent  vers  l'extrémité  des  doigts.  Ceux-ci  sont  gros^  courts,  hérissés  de 
quelques  poils  raides,  leur  bord  préhensile  est  faiblement  denté  et  leur  pointe  n'est  pas 
élargie  en  cuiller;  la  face  interne  de  la  main  est  nue.  L'avant-bras  est  granuleux  et 
poilu,  il  est  arrondi  en  dessus  et  en  dehors;  le  bras  ne  dépasse  pas  le  niveau  de 
l'écaillé  antennaire.  La  pince  gauche  est  très  petite,  mais  garnie  de  poils  semblables  à 
ceux  de  la  pince  opposée. 

Les  pattes  ambulatoires  sont  lisses,  très  longues,  comprimées  latéralement  et 
grêles  ;  le  doigt  qui  les  termine  est  ordinairement  plus  développé  que  le  pied  ;  il  est 
courbé  et  porte  vers  son  extrémité  deux  lignes  de  poils  raides,  l'une  située  sur  son 
bord,  et  l'autre  parallèlement  et  un  peu  en  dedans.  Les  pattes  de  la  troisième  paire 
dépassent  celles  de  la  seconde;  les  pattes  de  la  quatrième  paire  sont  petites  et  pourvues 
d'une  pince  ovalaire  et  frangée  de  poils.  La  pince  des  pattes  de  la  cinquième  paire  est 
plus  étroite^  mais  plus  longue,  la  portion  palmaire  étant  bien  plus  allongée  que  la 
portion  digitale. 

Les  fausses  pattes  du  premier  anneau  de  l'abdomen  du  mâle  sont  symétriques  et 
beaucoup  plus  petites  que  celles  du  deuxième  anneau;  elles  ont  la  forme  d'une 
gouttière,  à  bords  frangés  et  s'amincissent  à  leur  extrémité.  Du  côté  gauche,  les  fausses 
pattes  des  troisième,  quatrième  et  cinquième  anneaux  sont  de  même  grandeur  et  formées 
d'une  branche  antérieure  bien  développée,  et  d'une  branche  postérieure  très  réduite;  à 
droite,  ces  appendices  manquent.  Chez  la  femelle,  il  existe,  du  côté  gauche,  quatre 
fausses  pattes  biramées,  dont  la  branche  postérieure  est  bien  développée  sur  les  trois 
premières  et  très  courte  sur  la  quatrième.  Les  œufs  sont  nombreux  et  sphériques. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  sur  les  côtes  américaines,  à  des  profondeurs  variant  de 

9 


—  66  — 

25o  à  2221  brasses  (455™  à  4042").  Elle  habite  de  petites  coquilles  de  Gastéropodes, 
servant  de  base  à  une  colonie  d'Epizoanthes;  celle-ci  grandit  avec  le  Pagure,  dont 
elle  n'abrite  cependant  que  l'abdomen.  Le  thorax  reste  toujours  à  découvert,  mais  il 
est  revêtu  de  téguments  assez  solides  pour  le  protéger. 

Les  Coralliaires  dont  il  s'agit  semblent  appartenir  le  plus  souvent  à  l'espèce 
désignée  par  Verrill  sous  le  nom  à'Epiioanthus  paguriphilus.  Toutefois,  aucun  des 
Pagurus  pilosimamis  recueillis  par  V Hirondelle  n'a  été  ramené  par  le  chalut  avec 
le  type  en  question.  Le  seul  Epi{oanthiis  pris  à  la  Stn.  244  en  même  temps  que 
P.  pilosimamis,  est  regardé  comme  nouveau  par  M.  Jourdan,  qui  le  décrit  sous  le 
nom  d'^".  Hirondellei  '. 

Longueur  de  la  carapace  d'une  femelle  portant  des  œufs....  o^oig 

Largeur  de  la  carapace  en  avant o"  010 

»         de  la  carapace  en  arrière o""  014 

Longueur  des  pédoncules  oculaires o*"  oo5 

»  de  la  patte  de  la  première  paire  droite o"  042 

»  de  la  pince 0^019 

Hauteur  de  la  pince o"'oi2 

Longueur  du  pouce o"  010 

»  de  l'avant-bras o"  012 

»  de  la  patte  de  la  première  paire  gauche o""o3o 

»  de  la  pince o™oi  i 

Hauteur  de  la  pince o*"  oo5 

Longueur  du  pouce o*"  006 

»  de  l'avant-bras o"  009 

»  de  la  patte  droite  de  la  deuxième  paire o"o57 

»  de  la  patte  gauche  de  la  deuxième  paire o'"o56 

»  de  la  patte  droite  de  la  troisième  paire o™  066 

»  de  la  patte  gauche  de  la  troisième  paire o"  066 

»  du  doigt  de  la  même  patte o™  023 

»  des  pattes  de  la  quatrième  paire 0^014 

»  des  pattes  de  la  cinquième  paire o"oi8 

»  des  antennes  externes o"  078 

La  carapace  et  les  pattes  de  ce  Pagure  sont  d'une  couleur  rose  orangé,  plus  foncée 
vers  l'extrémité  des  pattes  ambulatoires. 

Le  nombre  des  femelles  paraît  plus  considérable  que  celui  des  mâles. 

^  E.  Jourdan,  Note  préliminaire  sur  les  Zoanthaires  provenant  des  campagnes  du  yacht  l'HlRONDELLE, 
Bull.  Soc.  Zool.  de  France,  vol.  i5,  1890.  —  E.  Jourdan,  Quatrième  campagne  de  l'HlRONDELLE.  Sur  un 
Epizoanthus  nouveau  des  Açores,  ibid.,  vol.  16,  1891. 


-67- 


Genre  Sympag-urus,  Smith 

i883.     Sj'mpagunis,  S.  I.  Smith  (1«0). 

i8q3.     Sympagurus,  A.  Milne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (9S1"'"'"),  p.  58. 

Par  l'existence  d'une  paires  d'appendices  au  premier  et  au  second  anneau  de 
l'abdomen  du  mâle,  ce  genre  se  rapproche  des  Paguristes,  mais  il  s'en  distingue  par 
ses  pinces  très  inégales  et  par  le  faible  développement  de  la  pointe  rostrale.  On  ne 
peut  le  confondre  avec  les  Parapagitnis,  dont  les  lames  branchiales  sont  profondément 
divisées. 

On  ne  connaissait  encore  qu'une  seule  espèce  de  ce  genre,  le  Sympagurus  pictus^ 
décrit  par  M.  Smith  et  provenant  des  côtes  de  la  Nouvelle-Angleterre  (fl.«0,  p.  Sy, 
pi.  v,  fig.  2  et  pi.  VI,  fig.  5-8;  IIO,  p.  354,  pi.  iv,  fig.  3). 

Sympagurus  nudus,  A.  Milne-Edwards 

(PI.  X,  fig.   18-26) 
1891.     Sympagurus  nudus,  A.  Milne-Edwards  (SSbis),  p.   i3i. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  2i3,  profondeur  1384".  Açores,  à  l'ouest  de  Florès.  Un 
exemplaire. 

La  carapace  est  peu  élargie  en  arrière,  les  régions  hépatiques  sont  peu  renflées  et 
presque  confondues  avec  la  région  gastrique;  le  front  s'avance  en  un  lobe  arrondi  peu 
saillant.  Les  yeux  sont  gros  à  leur  base,  mais  ils  s'atténuent  vers  leur  extrémité;  les 
écailles  situées  à  la  base  de  leur  pédoncule  sont  très  petites.  Les  antennes  internes  sont 
longues.  L'épine  sus-antennaire  dépasse  les  yeux  et  s'étend  jusqu'à  la  base  de  la  tige 
multi-articulée.  Les  pattes  antérieures  sont  très  inégales.  La  pince  de  droite  est 
beaucoup  plus  forte  que  la  gauche;  la  portion  palmaire  de  la  main  est  épaisse,  couverte 
en  dehors  de  granulations  arrondies  et  formant  des  rangées  longitudinales  vers  le 
bord  supérieur  et  vers  le  bord  inférieur;  le  pouce  est  granuleux  en  dehors  et 
surmonté  d'une  rangée  de  granulations,  l'extrémité  des  doigts  n'est  pas  cornée. 
Quelques  petits  poils  épars  et  peu  visibles  naissent  sur  la  pince  et  surtout  près  des 
denticulations  digitales.  L'avant-bras  est  épais  et  granuleux  comme  la  main.  La  pince 
gauche  est  très  petite,  elle  ne  s'étend  pas  au-delà  de  l'extrémité  de  l'antennule;  elle 
n'est  pas  granuleuse  et  porte  quelques  poils  fins.  Les  pattes  ambulatoires  sont 
faibles  et  peu  courbées,  la  jambe  et  le  pied  sont  garnis  en  dessus  de  quelques  rugo- 
sités, à  la  base  desquelles  s'insèrent  des  poils  assez  rares;  le  doigt  est  fin,  comprimé 
latéralement  et  frangé  en  dessus,  près  de  son  extrémité,  de  quelques  poils  raides.  Les 
pattes  de  la  quatrième  et  de  la  cinquième  paires  sont  très  petites  ;  elles  sont  presque 
monodactyles.  L'abdomen  du    mâle  porte  une  paire  d'appendices    sur    ses  deux 


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premiers  segments  ;  il  est,  en  outre,  pourvu  du  côté  gauche  de  trois  fausses  pattes  peu 
développées.  Les  lames  branchiales  sont  bilobées,  le  lobe  interne  étant  beaucoup  plus 
développé  que  le  lobe  externe;  cette  lobulation  est  bien  visible  vers  la  base  de  la 
branchie,  mais  elle  disparaît  vers  le  sommet. 

Longueur  totale o'"o26 

»  de  la  pince  droite...     o^oiS 

»  de  la  pince  gauche.,     o'"oo8 

Un  seul  exemplaire  de  cette  espèce  a  été  trouvé  à  la  Station  21 3,  par  1384™  de 
profondeur. 

L'abdomen,  au  lieu  d'être  spirale,  était  droit,  aussi  est-il  probable  que  ce  Pagure 
s'était  logé  dans  une  coquille  de  Dentale. 

Sympagurus  gracilipes,  A.  Milne-Edwards 
(PI.  IX,  fig.   18-34) 

1891.  Sympagurus  gracilipes,  A.  Milne-Edwards  (SUbis)^  p.  132. 

1892.  Sympagurus  gracilipes,  A.  Milne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (SSquater)^  p.  2o5. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  198,  profondeur  800™.  Açores,  au  sud  de  Fayal. 

Ce  Pagure  rappelle  beaucoup  par  ses  proportions  générales  les  Parapagurus;  de 
même  que  chez  ces  derniers,  il  n'existe  qu'un  seul  orifice  génital  femelle,  situé  à  la 
base  de  la  troisième  patte  du  côté  gauche,  mais  il  diffère  de  ce  genre  par  ses  branchies 
en  forme  de  lames. 

La  carapace  est  grande  et  bombée,  elle  est  dure  et  crustacée  ;  elle  porte  quelques 
poils  courts  et  s'avance  peu  sur  la  ligne  médiane.  Les  yeux,  écartés  l'un  de  l'autre  à  la 
base,  sont  courts  et  renflés  à  leur  extrémité,  où  la  cornée  est  très  développée.  L'écaillé 
sus-ophthalmique  est  petite  ;  les  antennules  sont  grandes.  Les  antennes  ont  leur  article 
basilaire  élargi  et  pourvu  d'une  épine  mobile,  courte,  peu  apointée  et  presque  droite. 
Les  pattes  antérieures  sont  très  inégales,  la  pince  droite  étant  la  plus  grande,  celle-ci 
est  presque  entièrement  dépourvue  de  poils.  La  main  est  allongée,  sa  face  externe  est 
lisse  et  marquée  de  petites  empreintes  brunâtres,  mais  à  peine  saillantes,  simulant  des 
granulations  ;  le  bord  supérieur  est  granuleux  ;  les  doigts  qui  s'ouvrent  dans  un  plan 
vertical  sont  en  contact  dans  toute  leur  étendue,  ils  sont  aigus  à  leur  extrémité  qui 
se  croise  ;  quelques  bouquets  de  petits  poils  s'insèrent  auprès  des  denticulations. 
L'avant-bras  est  allongé,  presque  cylindrique,  finement  granulé  et  revêtu  de  quelques 
petits  poils.  La  pince  gauche  est  très  faible,  lisse  et  un  peu  poilue.  Les  pattes  de  la 
deuxième  et  de  la  troisième  paires  sont  d'égale  grandeur  ;  elles  sont  longues,  très  fines 
et  comprimées  latéralement;  le  doigt  est  grêle  et  droit,  quelques  poils  frangent  l'extré- 
mité de  son  bord  supérieur.  Les  pattes  de  la  quatrième  paire  sont  courtes  et  nettement 


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chéliformes  ;  celles  de  la  cinquième  paire  sont,  au  contraire,  monodactyles.  Les 
appendices  du  premier  et  du  deuxième  article  de  l'abdomen  du  mâle  sont  disposés 
comme  ceux  des  Parapagwus^  mais  plus  raccourcis.  L'abdomen  est  proportionnel- 
lement très  petit;  les  branchies  sont  formées  de  lames;  celles  qui  occupent  la 
base  sont  échancrées  à  leur  extrémité  et  légèrement  bifides,  celles  qui  occupent  le 
sommet  de  la  pyramide  sont  arrondies.  La  couleur  du  corps  et  des  pattes  est  d'un 
gris  jaunâtre. 

Longueur  totale  d'un  mâle o"  o55 

»           de  la  carapace o"" oio 

Largeur  de  la  carapace o™  009 

Longueur  de  l'abdomen o™  01 1 

»           de  la  pince  droite o™  027 

»          de  la  pince  gauche o'"oi8 

»          des  pattes  de  la  deuxième  paire o™  oSg 

Plusieurs  exemplaires  de  cette  espèce  ont  été  trouvés  à  la  Station  198,  par  Soo""  de 
profondeur,  au  sud  de  Fayal. 

Sympagurus  bicristatus,  A.  Milne-Edwards 
(PI.  XI,  fig.  i-i5.  —  Sous  le  nom  d'Eupagurus  bicristatus) 

t88o.     Eupagiirus  bicristatus,  A.  Milne-Edwards  (83),  p.  43. 

1892.  Sympagurus  bicristatus,  A.  Milne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (OSI'"^'^''),  p.  2o5. 

1893.  Eupagurus  ?  bicristatus,  A.  Milne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (aSîuinter),  p.  154,  pi  xi,  fig.  11  et  12. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  112,  profondeur  1287"".  Açores,  entre  Pico  et  Sâo  Jorge. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  198,  profondeur  800™.  Açores,  au  sud  de  Fayal.  — 
Stn.  233,  profondeur  i3oo"\  Entre  Pico  et  Sâo  Jorge. 

Dans  cette  espèce,  les  yeux  paraissent  varier  beaucoup  comme  développement. 
Ils  sont  gros  et  dilatés  à  leur  extrémité  chez  les  exemplaires  qui  vivent  à  une  faible 
profondeur,  ils  sont  plus  courts,  plus  grêles  et  atténués  à  leur  extrémité  chez  ceux  qui 
habitent  les  grands  fonds.  Chez  ces  Crustacés  péchés  aune  faible  profondeur,  la  portion 
cornéenne  des  yeux  est  renflée  et  déborde  notablement  le  pédoncule  ;  elle  dépasse  en 
avant  l'extrémité  de  l'écaillé  sus-antennaire.  Chez  un  autre  Pagure  à  crêtes,  dragué  à 
900  mètres  près  de  Frederickstadt,  et  chez  un  individu  de  la  même  espèce,  pris 
en  1888  par  les  filets  de  V Hirondelle  à  800  mètres  dans  les  parages  des  Açores,  les 
yeux  sont  cylindriques  d'une  extrémité  à  l'autre  et  ils  ne  dépassent  pas  l'écailIe  sus- 
antennaire.  Sur  d'autres  exemplaires,  qui  habitaient  dans  la  même  région  à  1287  et  à 
i3oo  mètres,  les  yeux  s'amincissent  vers  le  bout,  la  portion  cornéenne  est  beaucoup 
plus  réduite  et  elle  est  dépassée  de  près  d'un  tiers  par  l'écaillé  sus-antennaire. 

La  carapace  est  lisse  et  peu  élargie  en  arrière;  les  pattes  antérieures  sont  très 


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dissemblables,  la  droite  étant  beaucoup  plus  forte;  la  pince  est  courte,  haute,  légère- 
ment poilue  et  bordée  en  haut  par  deux  crêtes  denticulées  parallèles,  l'une  interne 
plus  élevée,  surtout  au  voisinage  de  l'articulation  du  pouce,  l'autre,  plus  basse  et  plus 
externe  et  prenant  son  origine  au  niveau  du  tubercule  articulaire  de  ce  dernier.  Le 
bord  inférieur  de  la  pince  est  mince  et  finement  denticulé,  la  face  externe  est  ornée 
de  rugosités  disposées  en  séries  transversales.  Les  doigts  sont  courts,  comprimés  et 
courbés  en  dedans;  le  bord  supérieur  du  pouce  est  mince,  finement  denticulé  et  très 
arqué;  ce  doigt  et  l'index  présentent  en  dehors  quelques  petits  bouquets  de  poils. 
L'avant-bras  est  rugueux  et  porte  ainsi  que  le  bras  des  poils  courts;  la  pince  gauche 
est  étroite  et  allongée,  elle  est  garnie  de  petits  bouquets  de  poils.  Les  pattes  ambula- 
toires sont  inermes  et  terminées  par  un  doigt  grand,  comprimé  et  très  arqué.  Les 
fausses  pattes  sexuelles  du  mâle  peuvent  être  au  nombre  de  deux  paires  ou  se  réduire 
à  la  fausse  patte  sexuelle  postérieure  du  côté  gauche.  L'abdomen  est  protégé  en  dessus 
par  quatre  plaques  bien  visibles  et  bordées  de  poils  courts. 

La  couleur  de  la  carapace  et  des  pinces  est  d'un  blanc  jaunâtre. 

Longueur  totale o"o35 

»  de  la  pince  droite o'"oo8 

Hauteur  de  la  pince  droite o""  006 

Longueur  de  l'avant-bras d^ooy 

Sympagurus  ruticheles ',  nov.  sp, 
(PI.  X,  fig.  1-14.  —  Sous  le  nom  d'Eupagurus  ruticheles) 

1891.  Eupagurus  ruticheles,  A.  Milne-Edwards  OS^is),  p.  206. 

1892.  Sympagurus  ruticheles,  A.  Mii.ne-Edwards  et  E.-L.  Bouvier  (SSqua'er),  p.  206.  . 

Campagne  de  1888  :  Stn.  284,  profondeur  454"".  Açores,  à  l'est  de  Graciosa.  Dix 
exemplaires. 

La  carapace  est  étroite,  à  régions  bien  délimitées.  Les  yeux  atteignent  l'extrémité 
de  l'épine  sus-antennaire,  qui  est  fine  et  presque  droite.  Les  écailles  sus-ophthalmiques 
sont  terminées  en  avant  par  une  pointe  aiguë.  Les  antennules  sont  longues,  la  tigelle 
mobile  supérieure  se  compose  de  dix-huit  articles,  la  tigelle  inférieure  de  sept. 
Les  pattes  antérieures  sont  très  inégales;  la  grosse  pince  est  fortement  arquée  en 
dedans,  elle  est  revêtue  en  dehors  de  quelques  poils  clairsemés;  sa  face  externe  porte 
de  petites  granulations  espacées  irrégulièrement,  mais  formant  en  haut  une  rangée 
longitudinale,  partant  du  tubercule  articulaire  de  l'avant-bras  pour  se  terminer  au 
tubercule  articulaire  du  pouce.  Le  bord  supérieur  et  le  bord  inférieur  de  la  pince 
forment  un  bourrelet  épais  divisé  par  des  sillons  transversaux  et  parallèles,  qui  se 
prolongent  sur  une  grande  partie  de  la  face  interne  de  la  pince  et  ne  s'effacent  que  sur 

'  'PuTiç,  plissure  et  /.riJ^r),  pince. 


—  71  — 
la  partie  moyenne  de  celle-ci.  L'extrémité  de  chacun  de  ces  sillons  se  relève  en  un 
tubercule  qui,  réuni  à  ses  voisins,  forme  un  bord  serratulé  en  haut  et  en  bas  de  la  face 
externe  de  la  pince.  Le  pouce  est  comprimé,  presque  lisse  en  dehors,  serratulé  en 
dessus  et  strié  en  dedans  ;  les  stries  de  la  main  se  prolongent  jusqu'à  Textrémité  du 
doigt  immobile.  L'avant-bras  est  strié  en  dedans,  sa  face  externe  est  granuleuse  et 
limitée  en  haut  et  en  bas  par  un  bord  serratulé,  constitué  par  les  mêmes  éléments  que 
pour  la  pince;  la  petite  pince  est  longue,  grêle  et  revêtue  de  poils  fins  et  jaunes. 
L'avant-bras  est  très  développé  et  plus  long  que  la  main.  Les  pattes  ambulatoires  sont 
courbées  en  dedans,  lisses  et  revêtues  de  quelques  poils  jaunes;  les  pattes  de  la 
cinquième  paire  sont  très  préhensiles  ;  les  fausses  pattes  sexuelles  du  mâle  se  réduisent 
à  la  fausse  patte  postérieure  gauche.  L'abdomen,  renfermé  dans  des  coquilles  turbi- 
nées,  est  fortement  tordu. 

Les  pinces  sont  de  couleur  rosée,  les  pattes  ambulatoires  et  la  carapace  sont 
jaunes.  Le  pédoncule  oculaire  est  parcouru  en  dessous  par  une  étroite  bande  d'un 
rouge  vermillon,  une  tache  de  même  couleur  existe  en  dessous  sur  la  ligne  médiane, 
à  la  base  des  yeux. 

Longueur  totale 0^027 

»          de  la  grosse  pince  . .  o'"oo7 

Hauteur  de  la  pince o""  004 

Longueur  de  l'avant-bras o"  oo5 

Cette  espèce  est  très  reconnaissable  aux  stries  de  la  face  interne  de  la  main. 


Genre  Anapagurus,  Henderson 

i858.  Spiropaguriis,  Stimpson  (189),  p.  74. 

1886.  Anapaguriis  (sub  genus),  Henderson  (S9),  p.  27. 

1886.  Anapagurus  (sub  genus),  Henderson  (38)^  p.  y3. 

1888.  Anapagurus  (genus),  Henderson  (39),  p.  y3. 

Le  genre  Anapagurus  doit  prendre  place  à  côté  du  genre  Spiropagurus  et,  peut- 
être,  une  étude  attentive  montrera-t-elle  qu'il  doit  être  confondu  avec  ce  dernier.  En 
effet,  il  ne  s'en  distingue  que  par  la  forme  de  l'appendice  génital  situé  du  côté  gauche 
qui,  au  lieu  de  se  contourner  en  spirale,  n'est  que  légèrement  courbé  en  virgule.  Les 
pinces  sont  plus  inégales,  la  droite  étant  la  plus  forte.  Jusqu'à  présent,  on  ne  connaît 
qu'un  petit  nombre  de  Spiropagurus,  ce  sont  :  S.  spiriger  de  Haan,  5.  dispar 
Stimpson  et  S.  elegans  Miers;  il  est  probable  que  lorsque  ces  Crustacés  seront 
mieux  étudiés,  on  trouvera  des  intermédiaires  les  rattachant  aux  Anapagurus  et,  déjà,- 
on  doit  faire  remarquer  que  l'appendice  mâle  de  Spiropagurus  spiriger  s'enroule 
suivant  une  spire  fort  allongée,  tandis  qu'il  est  court  et  à  spire  serrée  chez  S.  elegans. 


y 


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Les  pinces  de  S.  spirîger  sont  peu  dissemblables,  celles  de  5.  dispar  sont  au  contraire 
très  inégales;  il  semble  donc  y  avoir,  dans  ce  type  carcinologique,  des  combinaisons 
de  caractères  variés. 

Chez  les  Anapagurus,  la  carapace  est  pourvue  d'un  profond  sillon  cervical,  elle 
forme  en  avant  une  légère  saillie  médiane.  Les  pédoncules  oculaires  sont  peu  allongés, 
écartés  à  leur  base  et  pourvus  d'une  petite  écaille  ophthalmique.  L'écaillé  antennaire 
est  grêle;  les  doigts  des  pinces  ont  leur  extrémité  calcifiée  et  non  cornée.  Les  pattes 
ambulatoires  sont  allongées  et  à  doigts  ciliés. 

Les  Catapagurus  A.  Milne-Edwards  {Hemipaguriis  Smith)  ont  beaucoup  de 
rapports  avec  les  Anapagurus;  mais,  chez  ces  Crustacés,  l'appendice  mâle  est  placé  à 
droite  au  lieu  d'occuper  la  hanche  gauche. 

Anapagurus  lœvis,  Thompson 

(PI.  XI,  fig.   16-28) 

1843.  Pagurus  lœvis,  Thompson  (134),  p.  267. 

1844.  Pagurus  lœvis,  Bell  (3),  p.  184. 

ï858.    Eupagurus  lœvis,  Stimpson  (IS9),  p.  74. 
1886.    Anapagurus  lœvis,  Henderson  (39),  p.  28. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  42,  profondeur  i36™.  —  Stn.  44,  profondeur  lôô"".  — 
Stn.  45,  profondeur  160".  —  Stn.  46,  profondeur  i55".  —  Stn.  5o,  profondeur  iSo™. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  180™. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  iSo*".  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal. 

La  carapace  est  légèrement  rugueuse  dans  sa  portion  antérieure,  la  région  cardia- 
que est  large;  le  bord  frontal  s'avance  un  peu,  sous  forme  de  lobe  arrondi,  au-dessus 
des  pédoncules  oculaires.  Ceux-ci  sont  courts,  gros,  dilatés  à  leur  extrémité  et  pourvus 
à  leur  base  d'une  écaille  dont  le  bord  antérieur  est  arrondi  en  avant  et  muni  de  quelques 
poils;  l'écaillé  antennaire  est  petite,  fine  et  courbée,  elle  s'avance  autant  que  les  yeux. 
Les  pattes-mâchoires  externes  sont  fortes,  le  mérognathe  est  court,  mais  les  articles 
terminaux  sont  au  contraire  bien  développés;  les  pinces  sont  très  inégales,  la  droite 
étant  beaucoup  plus  forte  et  plus  longue  que  la  gauche.  La  main  est  très  finement 
rugueuse  et  non  denticulée  en  dessus,  mais  elle  porte  une  ligne  de  granulations  parallèle 
au  bord  inférieur;  les  doigts  sont  gros,  à  dents  arrondies,  et  pourvus  à  leur  base  de  petits 
bouquets  de  poils  courts.  L'avant-bras,  rugueux  en  dehors,  estdenticulé  en  dessus;  le 
bras  est  gros  et  court;  la  main  gauche  est  petite,  faible  et  comparativement  allongée, 
elle  est  lisse  ou  à  peine  rugueuse,  les  doigts  ayant  la  longueur  de  la  portion  palmaire. 
L'avant-bras  porte  en  dessus  une  rangée  de  denticulations  spiniformes  ;  une  autre 
rangée  parallèle,  mais  formée  de  spinules  plus  petits,  se  voit  au-dessous  sur  la  face 
externe.  Les  pattes  ambulatoires  sont  terminées  par  des  doigts  grêles  et  longs  ;  le  pied 
et  la  jambe  sont  garnis  en  dessus  de  quelques  granulations  spiniformes,  à  la  base 
desquelles  s'implantent  des  poils  rares  et  courts.  L'appendice  copulateur,  situé  à  la 
base  de  la  cinquième  patte  du  côté  gauche,  est  grand  et  régulièrement  arqué. 


La  couleur  du  corps  et  des  pattes  est  jaunâtre,  et  la  pince  droite  est  parcourue  par 
une  bande  longitudinale  rouge,  qui  s'étend  sur  la  face  externe  et  se  prolonge  sur  le 
doigt  mobile  et  sur  le  doigt  immobile. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  sur  les  côtes  de  la  Scandinavie  et  des  Iles  Britanniques; 
elle  vit  aussi  dans  la  Méditerranée,  où  elle  a  été  découverte  pendant  l'expédition  du 
Travailleur.  Anapagurus  piisillus  Henderson  des  Açores  et  des  Canaries  lui 
ressemble  beaucoup,  mais  les  écailles  ophthalmiques  sont  aiguës  au  lieu  d'être  arron- 
dies. 

Longueur  totale  d'un  exemplaire  adulte  . .     o'"o3o 

»  de  la  carapace o™oo7 

»  de  la  patte  antérieure  droite.  .  .     o™oi6 

»  de  la  patte  antérieure  gauche..     o'"oii 


Genre  Eupag-urus,  Brandt 

i85i.    Eupagurus,  Brandt  (8),  p.  io5. 

i852.    Bernhardus,  Dana  (lî),  vol.  i,  p.  440. 

i858.    Eupagurus,  Stimpson  (189),  p.  74. 

Les  Eupagurus  se  distinguent  par  leurs  pattes  antérieures  très  inégales,  celle  de 
droite  étant  en  général  la  plus  forte;  les  doigts  ne  sont  pas  cornés  à  leur  extrémité, 
ils  se  meuvent  dans  un  plan  horizontal.  Les  pattes  de  la  quatrième  paire  sont  subché- 
liformes.  L'anneau  ophthalmique  n'est  pas  rostrifère. 

Eupagurus  Prideauxi,  Leach 

iSi5.  Pagurus  Prideauxii,  Leach  (63),  pi.  xxvi,  fig.  5-6. 

1834.  Pagurus  Prideauxii,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.  216. 

1844.  Pagurus  Prideauxii,  Bell  (3),  p.   i/S. 

1849.  Pagurus  Prideauxii,  Lucas  (60),  p.  28. 

i863.  Pagurus  Prideauxii,  Heller  (34),  p.  161,  pi.  v,  fig.  1-8. 

1873.  Pagurus  Prideauxii,  Brito  Capello  (lO),  p.    10. 

1886.  Pagurus  Prideauxii,  Henderson  (39),  p.  25. 

1886.  Pagurus  Prideauxii,  Kœhler  (4©),  p.  Sg. 

1887.  Pagurus  Prideauxii,  Bonnier  (4),  p.   19. 
1889.  Pagurus  Prideauxii,  Gourret  (89),  p.  20. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  40,  profondeur  63™.  —  Stn.  41,  profondeur  ig".  — 
Stn.  42,  profondeur  i36".  —  Stn.  z|4,  profondeur  166".  —  Stn.  45,  profondeur  lôo"". 
—  Stn.  58,  profondeur  134"".  —  Stn.  5g,  profondeur  aSo". 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  180'". 

Cette  espèce,  très  commune  sur  nos  côtes,  ressemble  beaucoup  à  Eupagurus 
Bernhardus,  mais  elle  s'en  distingue  par  ses  pinces  granuleuses  et  non  fortement 

10 


—  74  — 
tuberculeuses,  par  ses  pattes  ambulatoires  presque  lisses,  dont  le  dernier  article  est 
sillonné   longitudinalement   de  chaque  côté    et  non   tordu.    Pagurus  Prideauxi  vit 
associé  avec  une  Actinie  du  genre  Adamsia,  qui  couvre  les  coquilles  où  il  s'abrite.  Il  a 
été  trouvé  par  V Hirondelle  sur  de  nombreux  points  du  Golfe  de  Gascogne. 

Eupagurus  pubescens,  Kr03'er 

iSSg.  Pagurus  pubescens,  Ki-oyer  (51),  p.  25i. 

1844.  Pagurus  Thoinpsoni,  Bell  (3),  p.  372. 

1845.  Pagurus  pubescens,  Gaimard  (S5),  pi.  11,  fig.   i. 
1857.  Pagurus  Thompsoni,  White  (136),  p.  78. 
i858.  Eupagurus  pubescens,  Stimpson  (1S9),  p.  75. 
i858.  Eupagurus  Kroyeri,  Stimpson  (189),  p.  79. 
iSSg.  Eupagurus  Kroyeri,  Stimpson  (130),  p.  8g. 
187g.  Eupagurus  Kroyeri,  Smith  (11©),  p.  48. 
187g.  Pagurus  Thompsoni,  Smith  (IIO),  p.  47. 

1882.  Eupagurus  pubescens,  G.-O.  S.^rs  (IIS),  pi.  i,  fig.   i,  2. 

1882.  Pagurus  Thompsoni,  Smith  (118),  p.   12. 

1882.  Pagurus  Thompsoni,  Hoek  (4S),  p.  6. 

1886.  Eupagurus  pubescens,  Henderson  (39),  p.  26. 

1888.  Eupagurus  pubescens,  Henderson  (39|,  p.  65. 

i88g.  Eupagurus  pubescens,  Pocock  (lOOj,  p.  427. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  i63,  profondeur  iSo"*.  Terre-Neuve. 

Cette  espèce,  qui  atteint  une  taille  égale  à  celle  dCEupagurus  Bernhardus,  s'en 
distingue  facilement  par  les  caractères  de  ses  pattes  antérieures.  Celles-ci  sont  longues 
et  très  dissemblables,  celle  de  droite  étant  la  plus  forte;  la  pince  est  peu  épaisse,  les 
doigts  ont  la  longueur  de  la  portion  palmaire;  elle  est  garnie  de  tubercules  plus  ou 
moins  pointus,  plus  rapprochés  près  des  bords  supérieur  et  inférieur  que  sur  la  face 
externe,  très  espacés  et  peu  saillants  sur  la  face  interne.  Les  doigts  sont  comprimés  et 
terminés  par  une  extrémité  cornée  de  couleur  brune.  Des  poils  courts  et  jaunes 
s'insèrent  à  la  base  des  tubercules. 

L'avant-bras  est  long  et  épais,  son  bord  supérieur  et  son  bord  inférieur  sont 
garnis  de  tubercules  plus  pointus  que  ceux  de  sa  face  externe,  de  nombreux  poils 
semblables  à  ceux  de  la  main  s'insèrent  à  leur  base.  Le  bras,  garni  de  poils,  est  rugueux 
en  dessus  et  en  dehors;  la  pince  gauche  est  remarquable  par  sa  forme  allongée  et  par 
une  forte  carène  couverte  de  tubercules  pointus,  qui  s'étend  sur  sa  face  externe,  de  la 
base  du  pouce  jusqu'à  l'articulation  de  l'avant-bras,  donnant  à  cet  article  une  forme 
prismatique  triangulaire  très  caractéristique;  le  bord  inférieur  est  mince  et  en  carène, 
surtout  dans  sa  portion  postérieure  ;  les  doigts  sont  longs,  grêles  et  appliqués  l'un 
contre  l'autre  dans  toute  leur  longueur.  L'avant-bras  porte  en  dehors  et  en  dessus 
deux  rangées  de  tubercules  pointus  ;  les  pattes  de  la  troisième  et  de  la  quatrième  paires 
dépassent  à  peine  les  pinces,  leurs  doigts  sont  gros,  comprimés,  obtus  et  terminés  par 
im  petit  ongle  brun  et  pointu,  ils  portent  des  rangées  de  poils  et  d'épines  courtes, 


-75- 

cornées  et] articulées  ;  le  pied  et  la  jambe  sont  poilus  et  plus  ou  moins  rugueux  en 
dessus. 

Stimpson  avait  distingué,  sous  le  nom  à'' Eupaguriis  Kroyeri,  un  Crustacé  très 
voisin  à'Eupagurus  piibesceiis,  et  que  la  plupart  des  zoologistes  considèrent  comme 
une  simple  variété  de  celui-ci.  Cependant  M.  S.  Smith,  qui  a  étudié  avec  un  grand 
soin  les  Crustacés  de  l'Amérique  du  Nord,  maintient  cette  distinction.  «  Je  n'ai  pu, 
«  dit  cet  auteur,  en  examinant  plusieurs  centaines  d'exemplaires,  découvrir  aucun 
«  intermédiaire  entre  les  deux  formes  indiquées  par  Stimpson.  Eiipagiirus  Kroyeri 
«  atteint,  ou  peu  s'en  faut,  les  dimensions  de  E.  pubescens,  mais  Stimpson  n'avait 
«  examiné  que  de  petits  spécimens  de  la  première  de  ces  espèces,  et  les  caractères 
«  différentiels  qu'il  mentionne  pour  la  longueur  relative  des  pinces  et  des  pattes 
«  ambulatoires  ne  sont  plus  exacts  quand  il  s'agit  d'exemplaires  entièrement  déve- 
«  loppés.  Toutefois,  les  autres  différences  qu'il  indique  suffisent  complètement  pour 
«  séparer  les  espèces.  La  pubescence  plus  ou  moins  grande  permet  d'ordinaire  de  les 
a  reconnaître  au  premier  coup  d'œil,  mais  la  forme  et  le  mode  d'ornementation 
«  fournissent  de  meilleurs  éléments  de  distinction.  Les  tubercules  et  épines  (sauf  la 
«  série  conique  qui  suit  l'angle  de  la  carène  dorsale  de  la  pince  gauche)  sont  beaucoup 
«  plus  petits  et  plus  serrés  sur  les  deux  pinces  chez  E.  Krpyeri  que  chez  E.  piibes- 
«  cens.  Chez  la  première  de  ces  espèces,  le  bord  externe  ou  gauche  de  la  petite  pince 
«  paraît,  quand  on  le  regarde  en  dessus,  distinctement  incurvé  près  de  la  base  de  la 
«  portion  digitale,  tandis  que  dans  E.  pubescens  ce  bord  est  plein  et  régulièrement 
«  arqué  quoique  peu  courbé,  de  manière  que  la  portion  digitale  de  la  pince  est  beau- 
«  coup  plus  large  vers  la  base  que  dans  E.  Kroyeri.  Chez  ce  dernier,  la  carène 
«  dorsale  de  la  petite  pince  est  beaucoup  plus  rapprochée,  du  côté  droit,  vers  la  base 
«  que  dans  E.  pubescens  \  elle  est  très  haute,  à  arête  proéminente  et  SLirmontée  d'une 
«  rangée  unique  de  tubercules  dentiformes;  l'espace  étroit,  situé  au-dessous  de  la 
«  carène,  du  côté  droit,  est  dépourvu  d'épines  ou  de  tubercules  d'une  manière  complète 
«  ou  presque  complète.  La  surface  externe,  située  à  gauche  de  la  carène,  est  aplatie 
«  ou  légèrement  concave  et  couverte  de  très  petits  tubercules.  Chez  E.  pubescens,  la 
«  carène  est  basse,  obtuse  et  armée  d'une  crête  d'épines  disposées  en  une  double 
«  série,  la  surface  externe  est  un  peu  convexe  et  est  armée  de  tubercules  spiniformes 
«  épars  ». 

Les  caractères  que  nous  venons  d'énumérer,  d'après  la  description  de  M.  S.  Smith, 
ne  nous  paraissent  pas  avoir  une  valeur  spécifique,  et  ils  sont  d'une  appréciation 
tellement  délicate  qu'ils  ne  permettent  pas  une  différenciation  nette  entre  Eupagurus 
pubescens  et  E.  Krpyeri;  aussi,  croyons-nous  préférable  de  considérer  ces  deux 
formes  comme  de  simples  variétés  d'une  seule  et  même  espèce. 

Les  exemplaires  nombreux  recueillis  à  Terre-Neuve  (Stn.  i63)  pendant  l'expédi- 
tion de  VHiRONDELLE,  appartiennent  à  la  variété  E.  Kroyeri,  telle  qu'elle  a  été 
figurée  par  Gaimard  dans  les  planches  du  Voyage  en  Scandinavie  (85,  pi.  n). 

Cette  espèce  se  trouve  dans  toutes  les  mers  du  Nord,  elle  abonde  dans  les  eaux 


-76- 

américaines,  surtout  à  une  profondeur  de  80  à  100  mètres;  elle  a  été  signalée  au 
Groenland,  au  Spitzberg,  aux  îles  Lofoten,  en  Scandinavie,  aux  îles  Hébrides,  et 
parfois  sur  les  côtes  de  la  Grande-Bretagne  [Pagurus  Thompsoni  Bell). 

Longueur  de  la  carapace  d'un  mâle....  o^oaS 

Largeur  de  la  carapace  en  avant o^oiS 

Longueur  du  pédoncule  oculaire../....  o^ooS 

»  de  la  pince  droite o™o25 

Largeur  de  la  pince o"'oi3 

Longueur  de  Tavant-bras o"'o2o 

»  du  bras o'"020 

»         de  la  pince  gauche o™  020 

Largeur  de  la  pince o™  008 

Longueur  de  l'avant-bras  o'^oiô 

»  du  bras o™  014 

Eupagurus  angulatus,  Risso 

1796.  Pagurus  excavatus,  Herbst  ?  (40),  vol.  2,  p.  3i,  pi.  xxiii,  fig.  8. 

1816.  Pagurus  angulatus,  Risso  (iOÎ),  p.  58,  pi.  i,  fig.  8. 

1826.  Pagurus  angulatus,  Risso  (t08),  vol.  5,  p.  Sg. 

1828.  Pagurus  angulatus.  Roux  (I09),  pi.  xi.i. 

1829.  Pagurus  meticulosus,  Roux  (t09),  pi.  xlii. 
i836.  Pagurus  angulatus,  Costa  (14),  p.  7. 

1837.  Pagurus  angulatus,  H.  Milne-Edwards  (03),  vol.  2,  p.  217. 

1849.  Pagurus  angulatus,  Lucas  (OC),  p.  28. 

i858.  Eupagurus  angulatus,  Stimpson  (189),  p.  -jS. 

i863.  Eupagurus  angulatus,  Heller  (34),  p.  166. 

i863.  Eupagurus  meticulosus,  Heller  (34),  p.   167. 

1868.  Pagurus  tricarinatus,  Norman  (99),  p.  264. 

1871.  Eupagurus  tricarinatus,  G.-O.   Sars  (IIO),  p.  2,  pi.   i,  fig.  8-10. 

1881.  Eupagurus  excavatus,  Miers  (51),  p.  280. 

1886.  Eupagurus  excavatus,  Henderson  (38),  p.  70. 

1888.  Eupagurus  excavatus,  Henderson  (39).  p.  62. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  40,  profondeur  ôS"".  —  Stn.  44,  profondeur  lôô"".  — 
Stn.  45,  profondeur  160™.  —  Stn.  56,  profondeur  90".  —  Stn,  Sg,  profondeur  25o"'.  — 
Stn.  66,  profondeur  5io™-363™.  —  Stn.  84,  profondeur  147"". 

Cette  espèce  est  facilement  reconnaissable  à  la  forme  de  ses  pinces,  dont  la  face 
externe  présente  trois  fortes  crêtes  longitudinales,  une  médiane  et  deux  marginales, 
séparées  par  des  gouttières  ou  par  des  surfaces  déprimées  et  presque  lisses.  Ces 
carènes  sont  souvent  aiguës,  très  dilatées  et  dépourvues  de  granulations;  elles  sont 
parfois  peu  dilatées  et  très  granuleuses.  Ces  deux  formes  ont  été  distinguées  par  Roux 
sous  les  noms  de  Pagurus  angulatus  et  de  Pagurus  meticulosus^  mais  elles  sont  reliées 
par  des  transitions  insensibles  et  ne  peuvent  être  considérées  que  comme  des  variétés. 


—  77  — 
Cette  espèce  a  été  longtemps  considérée  comme  appartenant  en  propre  à  la  faune  de  la 
Méditerranée  et,  quand  elle  a  été  trouvée  pour  la  première  fois  dans  les  mers  britan- 
niques et  sur  les  côtes  de  Norvège,  elle  n'a  pas  été  reconnue  et  a  été  décrite  comme 
nouvelle  sous  le  nom  de  Pagurus  tricarinatus  ;  depuis,  elle  a  été  découverte  dans  le 
Golfe  de  Gascogne  par  les  naturalistes  du  Travailleur.  De  nombreux  exemplaires 
ont  été  péchés  pendant  les  campagnes  de  ï Hirondelle  dans  le  Golfe  de  Gascogne. 


Genre  Glibanarius,  Dana 

i852.  Clibanarius,  Dana  (lï),  vol.  i,  p.  461. 

i858.  Clibanarius,  Stimpson  (119),  p-  72- 

i863.  Clibanarius,  Heller  (34),  p.   177- 

i888.  Clibanarius,  Henderson  (39),  p.  60. 

Ce  genre  comprend  les  Pagures  dont  l'abdomen  est  dépourvu  d'appendices 
génitaux,  dont  le  front  s'avance  en  un  petit  rostre,  dont  les  pédoncules  oculaires  sont 
grêles,  rapprochés  et  surmontés  d'une  petite  écaille,  dont  les  pinces  sont  semblables  et 
subégales,  la  main  étant  petite  et  les  doigts  excavés  à  leur  extrémité,  qui  est  cornée, 
s'ouvrant  et  se  fermant  dans  un  plan  horizontal.  La  quatrième  paire  de  pattes  est 
préhensile. 

Clibanarius  roisantliropus,  Risso 

1816.  Pagurus  tubularis,  Risso  (109),  p.  56. 

1826.  Pagurus  misanthropiis,  Risso  (108),  vol.  5,  p.  41. 

1828.  Pagurus  misanthropus.  Roux  (109),  pi.  :six,  fig.   i  et  2. 

1837.  Pagurus  tnisanthropus ,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.  228.  v 

1849.  Pagurus  nigritarsis,  Lucas  (OO),  vol.  i,  p.  3o,  pi.  m,  fig.  4. 

i863.  Clibanarius  misanthropus,  Heller  (34),  p.  jj,  pi.  v,  fig.   16-18. 

1888.  Clibanarius  misanthropus,  Barrois  (S),  p.  20. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  109,  marée  basse.  Açores,  Magdalena  (Pico). 

Cette  espèce,  si  abondante  sur  certaines  de  nos  côtes  de  l'ouest  et  du  sud,  et  qui  se 
reconnaît  de  suite  à  ses  belles  couleurs,  a  été  trouvée  à  marée  basse,  le  26  juin  1887, 
à  Magdalena,  Pico  (Açores). 


Famille  des  PORCELLANIENS 
Genre   Porcellana,    Lamarck 

iBoi.  Porcellana,  Lamarck  (SS^is),  p.  i53. 

1806.  Porcellana,  Latreille  (54bis),  vol.   i,  p.  48. 

1820.  Pisidia,  Leach  (OS),  vol.  18,  p.  53. 

1837.  Porcellana,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.  247. 


-78- 

i85o.  Porcellana,  de  Haan  (31),  p.  199. 

i858.  Porcellana,  Stimpson  (1189),  p.  66. 

i863.  Porcellana,  Heller  (34),  p.  181. 

1883.  Porcellana,  Haswell  (33^'^),  p.  147. 

Ce  genre  renferme  un  grand  nombre  d'espèces  localisées  toutes  au  voisinage  plus 
ou  moins  immédiat  des  côtes.  Il  est  caractérisé  par  sa  carapace  ordinairement  plus 
longue  que  large,  subovale  ou  suborbiculaire,  par  sa  région  frontale  saillante  et  dentée, 
munie  d'orbites  profondes  dans  lesquelles  se  logent  des  pédoncules  oculaires  médio- 
crement développés.  Le  carpognathe  des  pattes  antérieures  est  court  et  ne  présente 
ordinairement  qu'un  seul  lobe,  qui  est  situé  sur  le  bord  interne,  près  de  l'extrémité 
proximale.  Les  doigts  des  pinces  sont  fréquemment  tordus  ;  ceux  des  pattes  ambula- 
toires sont  courts  et  se  terminent  par  une  simple  griffe. 

Porcellana  longicornis,  Pennant 

1777.  Cancer  longicornis,  Pennant  (lOft),  vol.  4,  pi.   i,  fig.  3. 

1796.  Cancer  longicornis,  Herbst  (40),  vol.  2,  pi.  47,  fig.  3. 

1818.  Cancer  longicornis,  Latreille  (58),  pi.  275,  fig.  3. 

1818.  Porcellana  longicornis,  Lamarck  (58),  t.  v,  p.  23o. 

1820.  Pisidia  linneana,  Leach  (OS),  vol.   18,  p.   54. 

1825.  Porcellana  longicornis,  Desmarest  (19),  p.  198. 

1826.  Porcellana  longimana,  Risso,  vol.  5,  p.   5o. 

i833.  Pisidia  longicornis,  Bouchard-Chantereaux  (îI^'^),  p.   i25. 

1837.  Porcellana  longicornis,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.  357. 

1844.  Porcellana  longicornis,  Bell  (3). 

1849.  Porcellana  longicornis,  Lucas  (O©),  p.  34. 

i863.  Porcellana  longicornis,  Heller  (34),  p.  386. 

1872.  Porcellana  bictispidata,  P.  Fischer  (Ï4b's),  vol.  2,  p.  46. 

1872.  Porcellana  longicornis,  P.  Fischer  (S4),  p.   14. 

1882.  Porcellana  longicornis,  Barrois  (1),  p.  21.  ^ 

i885.  Porcellana  longicornis,  Kœhler  145),  p.   59. 

1887.  Porcellana  longicornis,  Bonnier  (4),  p.  241. 

1889.  Porcellana  longicornis,  Gourret  (*9),  p.  26. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  38,  profondeur  10™.  Extrêmement  abondant.  —  Stn.  41, 
profondeur  19".  Très  commune. 

P.  longicornis  n'est  point  localisé  près  du  rivage  comme  P.  platycheles  Pennant, 
autre  espèce  qui  habite  nos  côtes  et  dont  les  pinces  sont  larges  et  poilues,  au  lieu  d'être 
grêles  et  nues  comme  celles  de  P.  longicornis.  Au  reste,  des  différences  plus 
profondes  distinguent  anatomiquement  ces  animaux  :  l'un  de  nous  a  montré,  en  effet, 
que  la  chaîne  nerveuse  abdominale  s'étend  sur  toute  la  longueur  de  l'abdomen  chez 
P.  longicornis,  tandis  qu'elle  est  tout  entière  logée  dans  le  thorax  chez  P.  platycheles; 
le  système  nerveux  de  la  première  espèce  est,  en  d'autres  termes,  un  système  nerveux 
de  Galathée,  tandis  que  celui  de  la  seconde  se  rapproche  beaucoup  de  celui  des 
Crabes  ('5''",  p.  93,  pi.  vu,  fig.  8,  g,  10  et  1 1). 


—  79  — 

Famille  des  GALATHÉENS 
Genre    Galathea,    Fabricius 

1798.  Galathea,  Fabricius  (81),  p.  414. 

1837.  Galathea,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.  273.  , 

i852.  Galathea,  Dana  (tî),  vol.  i,  p.  478. 

1844.  Galathea,  Bell  (3),  p.   igS. 

i863.  Galathea,  Heller  (34),  p.  18S. 

1888.  Galathea,  J.  Bonnier  (5),  p.  39. 

1888.  Galathea,  Henderson  (39),  p.   117. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  nombreuses  et  d'une  détermination  difficile  à  cause 
des  variations  individuelles  qu'elles  présentent.  M.  Bonnier  a  cherché  à  établir  quels 
étaient  les  caractères  offi^ant  le  plus  d'importance  et,  dans  l'examen  qu'il  a  fait  des 
espèces  de  nos  côtes,  il  arrive  à  cette  conclusion  que  les  ornements  de  la  carapace  et 
du  rostre,  ainsi  que  la  disposition  du  rostre,  ne  fournissent  pas  de  bases  bien  solides 
pour  la  distinction  des  espèces,  que  l'étude  des  branchies  ne  donne  pas  de  caractère 
utilisable  et  qu'il  faut  s'adresser  surtout  aux  pièces  de  la  bouche  et  aux  pattes  thoraci- 
ques,  et  prendre  en  considération  la  présence  ou  l'absence  de  l'épipodite  qui  se 
détache  de  leur  article  basilaire.  Il  suffit,  d'ailleurs,  de  jeter  un  coup  d'œil  sur  les 
listes  que  les  divers  carcinologistes  donnent  de  la  synonymie  des  espèces  de  nos 
rivages  pour  juger  de  la  confusion  qui  y  règne  et,  par  conséquent,  du  peu  de  certitude 
des  caractères  qui  ont  été  considérés  comme  spécifiques. 

Galathea  dispersa,  Spence  Bâte 

1859.  Galathea  dispersa,  Spence  Bâte  (ISS^is)^  p.   3. 

1862.  Galathea  dispersa,  Kinahan  (44),  p.  99,  pi.  xiii. 

i863.  Galathea  nexa,  Heller  (34),  p.  191,  pi.  vi,  fig.  4. 

1888.  Galathea  dispersa,  J.  Bonnier  (5),  p.  68,  pi.  xiii,  fig.   i-3. 

1888.  Galathea  dispersa,  Henderson  (39),  p.  119. 

Campagne  de  1886  :  Stn.  38,  profondeur  10™.  —  Stn.  40,  profondeur  63"".  — 
Stn.  42,  profondeur  iSô"".  —  Stn.  44,  profondeur  166™.  —  Stn.  45,  profondeur  160™. 

—  Stn.  46,  profondeur  i55".  —  Stn.  47,  profondeur  i3o'".  —  Stn.  53,  profondeur  135"". 

—  Stn.  57,  profondeur  240™.  —  Stn.  58,  profondeur  i34™.  —  Stn.  59,  profondeur  25o™. 

—  Stn.  61,  profondeur  i85"\  —  Stn.  65,  profondeur  i65™.  —  Stn.  84,  profondeur  147™. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  86,  profondeur  80". 

Galathea  dispersa  ressemble  beaucoup  à  G.  squamifera  et  à  G.  nexa;  comme 
chez  ces  deux  dernières,  les  trois  premières  paires  de  pattes  thoraciques  portent  à  leur 
base  un  appendice  épipodial,  tandis  que   chez  G.   intermedia,  la  première  de  ces 


—  8o  — 

pattes  seule  en  est  pourvue.  Le  rostre  est  allongé  et  armé  de  neuf  dents,  dont  les 
quatre  paires  latérales  vont  en  diminuant  de  la  première  à  la  dernière.  L'ischiognathe 
des  troisièmes  pattes-mâchoires  est  plus  long  que  le  mérognathe  ;  celui-ci  est  pourvu 
sur  son  bord  interne  d'une  forte  dent,  au-dessous  de  laquelle  existent  plusieurs 
petites  épines.  M.  Bonnier  a  insisté,  avec  raison,  sur  l'importance  que  présentent  les 
caractères  des  pattes-mâchoires,  et  sur  l'usage  qu'on  peut  en  faire  pour  établir  des 
distinctions  spécifiques  entre  les  Galathées  de  nos  côtes. 

Les  pattes  de  la  première  paire  sont  inégales,  celle  de  droite  étant  plus  faible  que 
celle  de  gauche  et  à  doigts  plus  grêles  et  plus  longs. 

L'une  des  Galathées  de  la  Station  42  avait  la  carapace  déformée  par  suite  de  la 
présence  d'un  Bopyrien  [Pleurocrypta  Hendersoni  Giard  et  Bonnier). 

Longueur  du  corps  et  des  pattes  du  plus  grand  exemplaire    o™  047 

Cette  espèce,  trouvée  par  Sars  dans  les  mers  du  nord,  habite  aussi  nos  côtes  et 
a  été  signalée  également  dans  la  Méditerranée.    ' 

Galathea  Macliadoi,  Th.  Barrois 

1888.     Galathea  Machadoi,  Th.  Barrois  (S),  p.  22,  pi.  11,  fig.  2-10. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  247,  profondeur  3 18".  Açores,  à  l'est  de  Pico.  —  Un 
mâle  et  trois  femelles. 

Cette  petite  espèce  a  été  décrite  pour  la  première  fois  par  M."  Th.  Barrois,  d'après 
quelques  échantillons  du  Musée  de  Ponta-Delgada,  provenant  de  Sâo  Miguel.  La 
carapace  se  termine  en  avant  par  un  rostre  aigu,  garni  de  chaque  côté  de  quatre  dents 
peu  saillantes,  la  dernière  formant  l'angle  orbitaire  interne;  le  rostre  est  légèrement 
déprimé  en  dessus  sur  la  ligne  médiane.  Les  lobes  protogastriques  portent  chacun 
une  petite  dent;  une  autre  dent  plus  petite  existe  sur  chacune  des  régions  hépatiques. 
Les  crêtes  transversales  de  la  carapace  sont  peu  nombreuses,  on  en  compte  cinq 
continues  entre  lesquelles  s'étendent  cinq  crêtes  incomplètes.  Les  antennes  externes  sont 
presque  deux  fois  aussi  longues  que  la  carapace;  l'article  basilaire  des  antennes 
internes  est  garni  en  avant  de  trois  épines  qui  n'atteignent  pas  l'extrémité  du  rostre. 

La  patte-mâchoire  externe  ressemble  à  celle  de  Galathea  dispersa.  L'ischiognathe 
et  le  mérognathe  sont  à  peu  près  de  même  longueur  et  ce  dernier  article  est  pourvu 
sur  son  bord  interne  de  deux  dents,  dont  l'inférieure  est  la  plus  longue;  le  carpognathe 
porte  en  dessus  quelques  gros  poils  rigides  s'insérant  à  la  base  d'une  petite  granula- 
lation.  Les  pattes  de  la  première  paire  diffèrent  beaucoup  suivant  le  sexe  ;  celles  du 
mâle  sont  robustes,  épineuses  et  médiocrement  allongées;  la  pince  gauche  est  d'ordi- 
naire la  plus  forte,  le  pouce  est  très  courbe,  armé  près  de  sa  base  de  deux  forts 
tubercules  correspondant  à  un  seul  tubercule  de  l'index  ;  ces  doigts  ne  se  joignent  que 
par  leur  extrémité.  Chez  la  femelle,  les  pinces  sont  faibles  et  les  doigts  sont  en  contact 
dans  toute  leur  étendue. 


—  8i  — 
Les  pattes  ambulatoires  sont  assez  fortes  et  elles  n'offrent  rien  de  remarquable. 

Longueur  totale  d'un  mâle,  l'abdomen  replié o"'oi7 

»  l'abdomen  étendu o™  1 20 

»  des  pattes  antérieures o^oiS 

Largeur  de  la  pince o"  002 

Longueur  de  la  carapace o" oo5 

»  totale  d'une  femelle  chargée  d'œufs,  l'abdomen  replié  .  o™oi6 

»  l'abdomen  étendu o^oiS 

»  des  pattes  antérieures o"'oi2 

Largeur  de  la  pince o'"oo9 

Longueur  de  la  carapace o""  0045 

La  disposition  des  pinces  du  mâle  distingue  cette  espèce  de  toutes  celles  dont  la 
patte-mâchoire  externe  est  composée  d'un  ischiognathe  et  d'un  mérognathe  de  même 
longueur. 

Galathea  intermedia,  Lilljeborg 
(PI.  VIII,  fig.   i-io.  —  Sous  le  nom  de  Galathea  pygmea) 

181 5.  Galathea  sqiiammifera,  Leach  (03),  pi.  xxviii,  A,  fig.  2. 

i85i.  Galathea  intermedia,  Lilljeborg  (OSbisj^  p.  21. 

1857.  Galathea  nexa,  Kinahan  (4Sb>s),  p.  15/. 

1857.  Galathea  And7-e»>si,  Kinahan  (43'"),  p.  228. 

iSSg.  Galathea  Andrewsi,  Spence  Bâte  (ISS^'s),  p.  3. 

1S68.  Galathea  intermedia,  Norman  (99),  p.  264. 

1882.  Galathea  Giardii,  Barrois  (1),  p.  22. 

i885.  Galathea  )!exa,  Kcehler  (45),  p.  Sg. 

i885.  Galathea  Aiidren'si,  Kœhler  (40),  p.  22. 

1886.  Galathea  intermedia,  Henderson  (39),  p.  3o. 

1887.  Galathea  Giardii,  J.  Bonnier  (4),  p.  243. 

1887.  Galathea  Parroceli,  Gourret  (S9),  p.  1034. 

1888.  Galathea  Giardii,  Barrois  (S),  p.   i,  pi.  11,  fig.   i. 
1888.     Galathea  intermedia,  J.  Bonnier  (©),  p.  41,  pi.  x  et  xi. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  218,  profondeur  40"".  Açores,  rade  de  Santa  Cruz 
(Florès).  —  Stn.  226,  profondeur  i3o"'.  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal. 

Les  spécimens  de  cette  espèce  recueillis  par  V Hirondelle  sont  tous  très  petits  ; 
une  femelle  chargée  d'œufs  ne  mesurait,  de  l'extrémité  des  pinces  à  celle  de  l'abdomen, 
que  9  millimètres. 

La  carapace  est  peu  élargie,  elle  se  termine  par  un  rostre  aigu,  garni  de  chaque 
côté  de  quatre  dents  aiguës  et  dirigées  en  avant,  la  dernière  formant  l'angle  orbitaire 
interne;  six  crêtes  pilifères  complètes  traversent  la  carapace  et,  de  chaque  côté,  elles 
répondent  à  une  petite  épine  latérale;  dans  leur  intervalle  existent  six  crêtes  incom- 
plètes ;  deux  spinules  surmontent  les  lobes  protogastriques  et  une  petite  épine  existe 
sur  la  région  hépatique.  Les  yeux  sont  gros  et  s'avancent  un  peu  au-delà  du  niveau 

II 


—  Sa- 
de la  deuxième  épine  rostrale.  L'article  basilaire  des  antennes  internes  est  armé  en 
avant  de  deux  fortes  pointes,  sur  lesquelles  s'insèrent  quelques  poils  raides.  Chacun 
des  deux  articles  qui  suivent  sont  de  la  même  longueur,  le  dernier  se  renfle  à  son  extré- 
mité, qui  porte  les  tigelles  mobiles  ;  l'interne  est  courte  et  composée  de  cinq  articles 
cylindriques  et  elle  ne  porte  de  poils  qu'à  son  extrémité;  l'externe  est  formée  de  dix 
articles  dont  les  premiers  sont  surbaissés,  empilés  les  uns  sur  les  autres  comme  des 
pièces  de  monnaie,  et  portent  d'épais  bouquets  de  poils  en  dedans  ;  les  derniers  sont 
cylindriques,  grêles  et  allongés.  Les  antennes  externes  ont  deux  fois  la  longueur  de  la 
portion  de  la  carapace  comprise  entre  l'orbite  et  le  bord  postérieur.  L'article  basilaire 
est  garni  de  deux  petites  épines,  les  articles  suivants  sont  cylindriques.  La  patte- 
mâchoire  externe  est  longue  et  grêle  ;  l'ischiognathe  est  relativement  développé^  son 
bord  interne  est  serratulé  en  une  vingtaine  de  dents  régulières  dont  la  pointe  est  dirigée 
en  arrière;  deux  épines  courtes  se  détachent  en  dedans  au  niveau  de  l'articulation  du 
mérognathe.  Cet  article  est  étroit  et  plus  allongé  que  le  précédent,  il  est  lisse  en  dehors  ; 
en  dedans  il  porte  deux  épines  à  pointe  dirigée  en  avant,  l'une  d'elles,  plus  forte, 
occupe  la  portion  moyenne  du  bord  interne,  l'autre  s'insère  au-dessous  de  l'articulation 
du  carpognathe;  de  très  longs  poils  raides  frangent  ce  bord  interne.  Le  carpognathe  est 
allongé  ,et  cylindrique,  et  porte  en  dessus  quelques  poils  raides  ;  le  prognathe  est  un 
peu  comprimé  latéralement,  ainsi  que  le  dactylognathe,  tous  deux  sont  garnis  d'une 
bordure  de  poils  serrés,  raides;  ils  sont  légèrement  courbés  et  garnis,  de  leur  côté 
concave,  d'une  série  de  dents  serrées  et  plus  ou  moins  larges  ;  les  autres  doigts  sont 
fortement  barbelés,  d'autres  sont  plumeux  ou  simples.  L'exognathe  est  grêle  et  il 
dépasse  notablement  le  mérognathe. 

Les  pattes  antérieures  sont  plus  fortes  chez  le  mâle  que  chez  la  femelle,  et  les 
doigts  de  la  pince  sont  bâillants  à  leur  base  et  se  mettent  en  contact  dans  la  moitié  de 
leur  longueur;  un  tubercule  bien  détaché  existe  à  la  base  du  pouce,  il  ne  s'appuie  sur 
aucune  autre  dent  antagoniste;  en  avant,  le  bord  préhensile  est  finement  et  régulière- 
ment denticulé.  L'index  porte  des  denticulations  analogues  (environ  quarante); 
l'extrémité  des  doigts  est  pointue  et  non  en  cuiller  comme  chez  Galathea  Machadoi; 
quelques  poils  existent  à  la  base  des  denticulations  ;  la  portion  palmaire  de  la  pince 
est  rugueuse  et  garnie  en  dessus  et  en  dessous  de  petites  épines  fines  ;  l'avant-bras  et  le 
bras  portent  des  ornements  analogues.  Chez  la  femelle,  les  pinces  sont  plus  faibles  et 
les  doigts  sont  en  contact  dans  toute  leur  longueur,  elles  sont  revêtues  dans  les  deux 
sexes  de  poils  assez  longs. 

Les  pattes  ambulatoires  sont  fortes;  les  doigts,  très  comprimés  latéralement,  se 
terminent  par  un  ongle  pointu  et  ils  sont  armés  en  dessous  d'une  série  d'environ  sept 
fortes  épines,  articulées  à  la  base  sur  des  tubercules  qui  se  développent  beaucoup  vers 
l'extrémité  du  membre.  Le  pied  porte  sur  son  bord  inférieur  sept  épines  .rigides  et 
articulées;  le  bord  supérieur  de  la  cuisse  est  épineux;  des  poils  longs  et  plus  ou  moins 
raides  garnissent  la  patte,  surtout  en  dessus.  Les  pattes  de  la  cinquième  paire  sont 
petites,  la  main  subcylindrique  et  à  doigts  très  courts,  est  hérissée  de  poils,  dont  les 


—  83  — 

uns  sont  droits  et  simples  ou  légèrement  plumeux,  et  dont  les  autres  sont  en  hameçons 
courbes  et  fortement  pectines  sur  leur  bord  concave,  comme  ceux  qui  garnissent  la 
carapace  de  certains  Crabes  du  groupe  des  Oxyrhynques  ;  les  doigts  s'appliquent  l'un 
sur  l'autre,  ils  sont  bordés  à  leur  extrémité  par  une  série  de  dents  cornées  et  aplaties 
en  forme  de  cuiller,  serrées  les  unes  contre  les  autres. 

L'abdomen  n'offre  rien  de  particulier  à  noter.  Les  œufs  sont  gros  et  leur  nombre 
ne  paraît  pas  dépasser  80  dans  nos  spécimens,  ils  sont  d'un  jaune  brunâtre. 

Longueur  totale  du  mâle,  mesuré  du  bout  des  pinces  au  bout  de  l'abdomen  o™oi5 

des  pinces o™  o  1 2 

totale  de  la  plus  grande  femelle ©'"OH 

totale  d'une  femelle  de  taille  moyenne o""  009 


Genre  Munida,  Leach 

1820.  Munida,  Leach  (69),  vol.  i8,  p.  52. 

1844.  Munida,  Bell  (3),  p.  206. 

i863.  Munida,  Heller  (3-t),  p.   192. 

1888.  Munida,  J.  Bonnier  (5),  p.  78. 

1888.  Munida,  Henderson  (39),  p.   i23. 

Le  genre  Munida  ne  se  distingue  des  Galathées  que  par  des  caractères  peu  impor- 
tants. Le  rostre  est  constitué  par  une  épine  grêle  et  styliforme,  de  chaque  côté  de 
laquelle  s'avance  une  épine  susorbitaire;  les  pattes  sont  grêles,  les  pinces  sont  longues 
et  les  articles  de  l'abdomen  plus  ou  moins  spinuleux  sur  leur  bord  supérieur. 

Pendant  longtemps,  ce  genre  n'était  représenté  que  par  une  seule  espèce,  Munida 
banffica,  que  beaucoup  d'auteurs  ne  séparaient  pas  des  Galathées,  mais  à  mesure 
que  l'exploration  des  profondeurs  des  mers  est  devenue  plus  parfaite,  le  nombre 
des  Crustacés  de  ce  groupe  s'est  considérablement  accru,  et  aujourd'hui  il  est  presque 
aussi  nombreux  en  espèces  que  le  genre  Galathea. 

Munida  banffi.ca,  Pennant 
(PI.  VII,  fig.  1-7.  —  Sous  le  nom  de  Munida  rugosa) 

1777.  Astjcus  bamfficus,  Pennant  (t05),  vol.  4,  pi.  xiii,  fig.  25. 

1788.  Cancer  rugosus,  Linné  (65),  p.   149. 

1793.  Galathea  rugosa,  Fabricius  (SO),  p.  472. 

1798.  Galathea  rugosa,  Fabricius  (Si),  p.  425. 

i8i5.  Galathea  rugosa,  Leach  (63),  pi.  xsix,  fig.   i-3. 

1B37.  Galathea  rugosa,  H.  Milne-Edwards  (93),  vol.  2,  p.  274. 

1844.  Munida  Rondeletii,  Bell  (3),  p.  208. 

i863.  Munida  rugosa,  Heller  (34),  p.  192,  pi.  vi,  fig.  5-6. 

1882.  Munida  tenuimana,  G.-O.  Sars  (II»),  p.  6  et  44,  pi.  i,  fig.  6. 

1888.  Munida  bamffia,  J.  Bonnier  (5),  p.  78. 

1889.  Munida  bamffia,  Pocock  (I06),  p.  427.  ' 


-84- 

Campagne  de  1886  :  Stn.  47,  profondeur  iSo"".  —  Stn.  54,  profondeur  120"".  — 
Stn.  56,  profondeur  90™.  —  Stn.  Sy,  profondeur  240™.  —  Stn.  58,  profondeur  134"", 
—  Stn.  66,  profondeur  5io'"-363'".  —  Stn.  84,  profondeur  147™. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  180™. 

Munida  banffica  habite  toutes  les  mers  de  l'Europe;  il  ressemble  beaucoup 
à  Munida  tenuimana  Sars,  qui  n'est  qu'une  forme  destinée  à  habiter  les  eaux  profon- 
des, car  on  la  rencontre  généralement  au-delà  de  3oo  mètres,  tandis  que  M.  banffica 
se  plaît  entre  5o  et  i5o  mètres.  C'est  dans  la  zone  intermédiaire  que  il/,  banffica  atteint 
tout  son  développement,  mais  il  peut  descendre  plus  profondément  ;  dans  ces  conditions 
il  offre  un  développement  moindre,  les  pattes  sont  plus  grêles,  les  poils  qui  frangent  le 
pédoncule  oculaire  disparaissent  et  il  réalise  la  forme  désignée  par  G.-O.  Sars  sous  le 
nom  de  Munida  tenuimana. 

Cette  espèce  varie  dans  des  limites  assez  étendues.  Ayant  reçu  de  Concarneau 
plus  de  cent  de  ces  Crustacés  adultes,  nous  avons  pu  nous  rendre  compte  des 
modifications  que  l'espèce  pouvait  présenter  chez  des  individus  habitant  dans  les 
mêmes  conditions  et  ayant  à  peu  près  la  même  taille  :  la  longueur  relative  des  pointes 
rostrales  diffère  notablement,  ainsi  que  leur  direction;  en  général,  l'épine  médiane 
dépasse  les  latérales  de  la  moitié  de  sa  longueur  et  elle  se  détache  de  la  carapace  à  un 
niveau  moins  élevé,  parfois  elle  part  du  même  niveau  et  sa  longueur  est  beaucoup 
moindre,  elle  dépasse  à  peine  les  épines  latérales  du  quart  de  sa  longueur.  Ces 
dernières  s'étendent  presque  parallèlement  à  la  pointe  médiane,  cependant,  il  est  des 
individus  où  elles  sont  fortement  divergentes. 

Les  modifications  que  l'on  observe  dans  la  forme  des  pinces,  chez  les  mâles 
adultes,  sont  fort  étendues.  Souvent,  les  deux  pinces  sont  remarquables  par  leurs 
doigts  contournés  ;  dans  ce  cas,  la  portion  palmaire  augmente  de  hauteur  dans  sa 
portion  terminale,  et  la  base  du  doigt  mobile  est  éloignée  de  celle  du  doigt  fixe;  ces 
deux  tiges,  pour  se  rapprocher,  doivent  s'infléchir  l'une  vers  l'autre  et  elles  sont  en 
contact  dans  la  moitié  terminale  de  leur  longueur.  Lorsque  la  pince  réalise  cette 
forme,  le  bord  préhensile  du  doigt  fixe  porte,  dans  sa  partie  basilaire,  une  crête  élevée 
et  régulièrement  granuleuse.  Le  doigt  mobile  est  pourvu  d'une  dent  tuberculiforme 
isolée,  au  devant  de  laquelle  se  voient  beaucoup  de  petits  denticules.  Mais  cette 
dent  n'est  pas  en  contact  avec  la  crête  dont  il  vient  d'être  question.  Cette  disposition 
s'observe  souvent  chez  des  mâles  qui  sont  loin  d'avoir  atteint  toute  leur  croissance. 
Chez  d'autres,  elle  ne  s'observe  que  d'un  côté,  en  général  le  côté  droit,  quoique  cette 
règle  soit  loin  d'être  fixe.  Mais,  souvent,  chez  des  mâles  de  très  grande  taille  et  à 
pinces  très  fortes,  les  doigts  ne  se  contournent  pas,  ils  sont  droits  et  presque  en  contact 
dans  toute  leur  longueur;  la  crête  granuleuse  de  la  base  du  doigt  fixe  est  alors  beau- 
coup plus  courte  et  moins  élevée. 

Munida  banffica  a  été  trouvé  fréquemment  dans  le  cours  des  recherches  faites 
à  bord  de  V Hirondelle. 


—  85  — 

Munida  Sancti-Pauli,   Henderson 
(PI.  vm,  fig.   11-23.  —  Sous  le  nom  de  Munida  Bourgeti) 

Munida  Sancti-Pauli,  Hendenson  (39),  p.   143,  pi.  m,  fig.  6. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  190,  profondeur  696"^.  Açores,  près  de  la  pointe  ouest 
de  Sâo  Jorge.  —  Stn.  284,  profondeur  454™.  Açores,  à  l'est  de  Graciosa. 

La  carapace  est  peu  élargie,  elle  se  rétrécit  un  peu  en  avant  et  sa  largeur  est 
moindre  au  niveau  des  épines  orbitaires  externes  qu'au  niveau  du  sillon  stomato- 
cardiaque.  L'épine  rostrale  médiane  est  forte,  longue  et  aiguë,  elle  est  un  peu  carénée 
en  dessus  et  la  carène  se  prolonge,  sur  la  partie  frontale  de  la  carapace,  jusqu'au  devant 
des  épines  protogastriques.  Les  épines  latérales  du  rostre  sont  moitié  moins'longues 
que  la  médiane,  elles  sont  très  peu  divergentes  et,  au  lieu  d'être  horizontales^  elles  se 
dirigent  très  légèrement  en  haut.  La  région  prégastrique  porte  une  série  de  petites 
épines  disposées  presque  parallèlement  au  bord  antérieur  de  la  carapace^  deux  très 
petites  épines  sont  placées  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane,  en  arrière  du  prolon- 
gement de  la  carène  rostrale  ;  deux  plus  fortes  correspondent  à  la  base  des  pointes 
rostrales  latérales;  deux  autres,  très  petites,  sont  situées  en  arrière  du  bord  orbitaire; 
plus  en  arrière,  le  lobe  protogastrique  est  surmonté  d'une  épine  courte;  enfin,  une 
épine  semblable  existe  sur  la  région  hépatique  et  sur  le  lobe  branchial  antérieur.  Le 
sillon  gastrique  et  le  sillon  branchio-hépatique  sont  bien  marqués.  Les  crêtes  transver- 
sales du  bouclier  céphalothoracique,  garnies  de  petits  poils  courts,  sont  moins 
nombreuses  que  chez  Munida  banffica,  et  leur  régularité,  très  grande  dans  le  jeune 
âge,  se  perd  chez  les  exemplaires  très  adultes.  Les  bords  latéraux  sont  armés  de  sept 
épines,  dont  la  longueur  diminue  d'avant  en  arrière;  la  première,  formant  l'angle 
orbitaire  externe,  est  grande  et  s'avance  au-delà  du  deuxième  article  antennaire,  la 
seconde,  plus  petite,  s'insère  en  avant  du  sillon  gastro-hépatique,  trois  autres  occupent 
la  région  hépatique,  enfin,  deux  très  petites  sont  situées  en  avant  dès  régions  bran- 
chiales. Le  premier  article  de  l'abdomen  est  armé  de  huit  épines  disposées  symétri- 
quement sur  une  crête  transversale,  qui  s'appuie  contre  le  bord  de  la  carapace  dans 
les  mouvements  d'extension  forcée  de  l'abdomen.  Chacun  des  articles  de  cette  partie 
du  corps  ne  porte  qu'un  seul  sillon  transversal  pilifère,  tandis  que  chez  Munida 
banffica,  ces  sillons  sont  nombreux  et  serrés.  La  nageoire  caudale  est  moins  sculptée 
que  chez  cette  dernière  espèce,  et  les  lobes  de  la  lame  médiane  sont  plus  arrondis 
postérieurement. 

Les  yeux  sont  gros,  très  globuleux,  et  leur  portion  cornéenne  est  bordée  de  poils 
qui  s'insèrent  à  l'extrémité  du  pédoncule.  Les  antennes  internes  sont  grandes;  leur 
article  basilaire  dépasse  l'œil  de  la  moitié  de  leur  longueur;  ils  sont  renflés  en  dessous 
et  pourvus  en  dehors  de  deux  épines,  l'une  courte  et  située  au-dessus  de  la  partie 
renflée  correspondant  au  sac  auditif,  l'autre,  beaucoup  plus  longue  et  grêle,  placée  un 


—  86  — 

peu  en  avant  et  en  dessus  de  la  précédente;  à  l'extrémité,  deux  épines  courtes  se 
détachent,  l'une  à  droite,  l'autre  à  gauche,  à  la  base  du  deuxième  article.  La  face 
supérieure  présente  un  profond  sillon  longitudinal  destiné  à  recevoir  les  articles 
mobiles  quand  ils  se  replient  sous  le  front;  ceux-ci  sont  grands,  le  dernier  s'élargit  à 
son  extrémité,  qui  porte  en  dehors  une  frange  d'une  dizaine  de  poils  longs  et  penni- 
formes.  La  tigelle  mobile  interne  est  courte  et  formée  de  six -articles;  la  tigelle  externe 
est  deux  fois  plus  longue,  très  renflée  à  sa  base,  et  elle  se  compose  de  dix-sept  articles, 
dont  les  dix  premiers  portent  en  dedans  d'épais  bouquets  de  poils.  L'antenne  externe 
est  grêle,  elle  a  environ  deux  fois  la  longueur  de  la  carapace. 

Les  pattes-mâchoires  externes  diffèrent  beaucoup  de  celles  de  Munida  banffica  ; 
le  mérognathe  est  de  même  longueur  que  l'ischiognathe,  et  au  lieu  de  ne  porter 
qu'une  seule  épine  interne,  il  en  porte  deux  comme  chez  beaucoup  de  Galathées. 
L'exognathe  est  grêle,  long  et  pourvu  de  poils  flexibles  et  fins. 

Les  pattes  antérieures,  beaucoup  plus  courtes  et  plus  épineuses  que  celles  de 
Munida  banffica^  diffèrent  notablement  suivant  l'âge  et  le  sexe.  Chez  les  mâles  très 
adultes,  elles  sont  dissemblables;  d'ordinaire,  c'est  la  droite  qui  est  la  plus  développée. 
La  pince  est  comprimée  dans  sa  portion  terminale,  armée  d'épines  aiguës  en  dessus, 
en  dessous  et  en  dehors;  ces  épines  forment  ainsi  quatre  lignes  longitudinales  plus  ou 
moins  régulières.  Le  pouce  est  armé  en  dessus  de  deux  épines;  son  bord  tranchant 
porte,  près  de  sa  base,  deux  grosses  dents  isolées  et  de  nombreux  denticules  serrés  dans 
le  reste  de  son  étendue.  L'index  est  légèrement  infléchi  à  sa  base,  de  manière  à  former 
sur  son  bord  préhensile  une  concavité  qui  n'est  pas  en  contact  avec  le  pouce;  les 
denticules  qui  la  garnissent  sont  petits  et  assez  réguliers;  une  forte  pointe  existe  à 
l'extrémité  et  se  croise  avec  la  pointe  du  pouce.  La  pince  du  côté  gauche  est  plus  petite 
et  les  doigts  sont  appliqués  l'un  contre  l'autre  dans  toute  leur  longueur;  cette  disposi- 
tion se  remarque  sur  les  deux  pinces  des  mâles  de  moyenne  et  de  petite  taille,  ainsi 
que  chez  les  femelles.  Quelques  poils  raides  garnissent  les  bords  des  pattes  antérieures, 
et  toute  la  surface  du  test  est  couverte  d'un  duvet  court  qui  cache  de  petites 
rugosités  ou  de  fines  ponctuations.  Les  pattes  de  la  deuxième  paire  sont  notablement 
plus  longues  que  celles  de  la  troisième  paire,  qui  dépassent  beaucoup  celles  de  la 
quatrième  paire;  toutes  sont  comprimées  latéralement.  La  cuisse  est  épineuse  en 
dessus  et  en  dessous,  le  pied  porte  sur  son  bord  inférieur  neuf  petites  épines  ;  le  doigt 
est  grêle  et  armé  en  dessous  de  neuf  épines  articulées;  des  poils  assez  longs  garnissent 
les  membres.  Les  pattes  de  la  cinquième  paire  sont  grêles  et  terminées  par  une  main 
fortement  velue,  dont  quelques  poils  recourbés  sont  fortement  barbelés;  l'extrémité 
de  la  petite  pince  est  formée  par  un  bord  arrondi  et  continu.  Lorsque  ces  pattes  sont 
repliées,  la  pince  est  appliquée  dans  une  échancrure  du  bord  sternal  située  à  la  base 
des  pattes  de  la  quatrième  paire. 

Le  plastron  sternal  porte  des  crêtes  saillantes  transversales,  disposées  par  paires 
et  marquant  la  séparation  des  divers  segments.  Ce  plastron  est  lisse  dans  presque 
toute  son  étendue  ;  à  la  base  des  pattes  de  la  quatrième  paire  il  existe  une  sorte  d'îlot 
de  fines  granulations. 


-87- 

Les  fausses  pattes  abdominales  du  mâle  sont  au  nombre  de  cmq  paires.  Les  deux 
premières  sont  terminées  par  une  lame  repliée  en  cornet  incomplet  et  frangée  de  poils 
plus  longs  et  plus  nombreux  à  la  deuxième  qu'à  la  première  paire.  Les  autres  fausses 
pattes  forment  une  lame  plus  ou  moins  ovalaire,  pourvue  d'un  appendice  interne 
biarticulé  et  frangé  en  dehors  d'une  vingtaine  de  longs  poils  penniformes. 

Cette  espèce  doit  se  placer  à  côté  de  Munida  miles  A.  Milne-Edwards  et  elle 
ressemble  beaucoup  à  Munida  constricta  A.  Milne-Edwards,  de  la  mer  des  Antilles. 

Une  femelle  de  petite  taille,  mais  portant  des  œufs,  a  été  trouvée  dans  le  chalut  de 
V Hirondelle  aux  Açores,  près  de  la  pointe  ouest  de  Sâo  Jorge,  à  une  profondeur 
de  696",  sur  un  fond  vaseux  piqué  de  noir. 

Cet  exemplaire  a  été  peint  d'après  nature  par  M.  Borrel;  il  était  d'un  rouge 
carminé  plus  intense  sur  les  parties  épaisses  de  la  carapace,  surtout  près  des  bords 
orbitaires  et  le  long  des  crêtes  transversales  pilifères.  Les  doigts  des  pinces  et  leurs 
épines  sont  très  colorés.  Les  pattes  ambulatoires  sont  au  contraire  à  peine  teintées. 
Les  œufs  étaient  d'un  rouge  intense.  Quelques  autres  exemplaires  de  petite  taille  ont 
été  capturés  à  l'aide  du  chalut,  à  l'est  de  Graciosa,  à  454"'  de  profondeur. 

Lors  de  l'expédition  du  Talisman,  cette  espèce  a  été  trouvée  en  très  grande 
abondance  près  du  cap  Bojador,  à  une  profondeur  de  600"  à  700",  ce  qui  nous  a  permis 
de  connaître  les  différentes  formes  sous  lesquelles  elle  se  présente.  Elle  avait  été  prise 
povir  la  première  fois  à  l'île  Saint-Paul,  où  le  Challenger  l'a  draguée  par  70  mètres 
de  profondeur. 

Longueur  totale  d'un  mâle o^oSo 

»  des  pinces o™  084 

»  de  la  carapace o'"o20 

Largeur  de  la  carapace o™  009 


Genre  Diptychus,  A.  Milne-Edwards 

1880.     Diptychus,  A.  Milne-Edwards  (83). 
1888.    Diptychus,  J.  Bonnier  (5),  p.  83. 
1888.     Uroptychtis,  Henderson'  (39),  p.  173. 

La  carapace  est  ovalaire,  glabre,  dépourvue  d'épines  et  de  crêtes  transversales 
pilifères;  son  aspect  est  lisse  et  brillant.  Le  rostre  est  simple,  aplati  et  aigu;  les  yeux 

'  M.  Henderson  a  remplacé  le  nom  de  Diptychus  par  celui  à'Uroptychus  parce  que  Steindachner  avait 
appliqué  cette  première  dénomination  à  un  groupe  de  Cyprinides.  Mais  ce  groupe  a-t-il  réellement  une  valeur 
générique  et  ne  doit-il  pas  être  réuni  au  genre  Schijopygapsis  du  même  auteur,  dont  il  ne  diffère  guère  que 
par  la  présence  de  deux  barbillons  qui  manquent  à  celui-ci;  aussi,  avons-nous  cru  devoir  maintenir  le  nom  de 
Diptychus,  à  raison  des  inconvénients  que  présentent  de  pareils  changements. 


—  88  — 

sont  petits  ou  de  médiocre  grosseur,  leur  portion  cornéenne  se  dilate  à  peine.  Les 
antennes  externes  sont  petites  et  pourvues  d'une  écaille  spiniforme  insérée  à  la  base 
et  en  dehors  de  la  tigelle  mobile.  Les  pattes-mâchoires  externes  sont  longues  et  très 
écartées  à  leur  base,  afin  de  permettre  aux  articles  terminaux  de  se  replier,  dans  le 
repos,  entre  la  portion  basilaire  de  ces  membres,  les  dactylognathes  reposant  sur  le 
bord  du  plastron  sternal.  L'abdomen  est  lisse  et  glabre.  La  nageoire  caudale,  très  peu 
développée,  peut  se  replier  complètement  sous  les  derniers  anneaux  de  Tabdomen,  de 
manière  à  rester  cachée  quand  on  étend  celui-ci  ;  la  lame  médiane  est  très  petite  et 
beaucoup  plus  courte  que  les  lames  latérales.  Les  pattes  antérieures  sont  allongées  et 
tantôt  lisses,  tantôt  épineuses  ;  les  pattes  ambulatoires  sont  terminées  par  des  doigts 
très  crochus  et  pourvus  en  dessous  de  grosses  épines.  La  pince  de  la  cinquième  patte, 
repliée  à  la  base  du  sternum,  est  hérissée  de  poils  raides.  Le  mâle  ne  porte  que  deux 
paires  de  fausses  pattes  abdominales  normalement  développées,  celles  du  troisième  et 
du  quatrième  anneaux  sont  rudimentaires.  La  femelle  est  pourvue  également  de  deux 
paires  de  pattes  ovigères,  insérées  sur  le  troisième  et  le  quatrième  anneaux.  Les  œufs 
sont  remarquablement  gros  et  en  très  petit  nombre,  ils  sont  suspendus  sous  l'abdomen 
et  tenus  parfaitement  à  l'abri  dans  une  sorte  de  chambre  incubatrice  adventive,  formée 
par  les  six  premiers  articles  de  l'abdomen,  qui  se  replient  en  avant  (le  septième  article 
étant  déjà  replié  sous  le  sixième)  de  manière  à  ce  que  le  sixième  article  se  joigne  au 
plastron  sternal,  et  à  ce  que  les  lames  latérales  de  la  nageoire  caudale  cloisonnent  les 
vides  laissés  de  chaque  côté;  les  pattes  de  la  cinquième  paire  complètent  l'appareil  de 
défense  de  cette  poche  marsupiale. 

La  forme  des  jeunes  Diptychus^  au  moment  de  l'éclosion,  est  déjà  très  parfaite  et 
à  peu  près  semblable  à  celle  de  l'adulte,  ce  qui  tient  à  la  provision  de  vitellus  qui  est 
très  considérable. 

La  disposition  des  branchies  est  très  différente  de  celle  des  autres  Crustacés  du 
même  groupe,  car  presque  toutes  les  orthobranchies  s'insèrent  directement  sur  les 
parois  du  corps  ;  la  chambre  branchiale  est  petite. 

Les  représentants  de  ce  genre  n'habitent  que  les  eaux  profondes. 

Diptyclius  rubrovittatus,  A.  Milne-Edwards 

(PL  VI,  fig.  1-12) 

1881.  Diptyclius  rubrovittatus,  A.  Milne-Edwards  (88),  p.  40. 

i88r.  Diptyclius  rubrovittatiis,  A.  Milne-Edwards  (89),  p.  ggS. 

i883.  Diptychus  vubrovittatus,  A.  Milne-Edwards  (90),  pi.  xii. 

1888.  Diptychus  rubrovittatus,  J.  Bonnier  (5),  p.  84,  pi.  xiv,  fig.    1-8. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  227,  profondeur  iiSS"".  Açores,  au  sud  de  Pico. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  en  1882,  lors  de  l'expédition  du  Travailleur  dans  le 
Golfe  de  Gascogne,  à  une  profondeur  de  900™,  au  milieu  des  branches  de  Polypiers  du 
genre  Lophohelia.  Une  courte  description  en  a  été  donnée  ainsi  qu'une  figure.  Plus 


-89- 

récemment,  M.  J.  Bonnier  a  fait  connaître  avec  détail  et  exactitude  les  caractères  des 
femelles  qui  lui  avaient  été  envoyées  de  la  côte  nord  de  l'Espagne,  où  elles  avaient 
été  pêchées,  à  600"'  de  profondeur,  par  M.  de  Linarès.  Il  nous  suffira  donc  de  décrire 
le  mâle  adulte. 

La  carapace  est  lisse,  bombée  transversalement  et  rétrécie  en  avant;  les  régions  y 
sont  à  peine  distinctes,  le  rostre,  aplati  en  dessus,  est  aigu  et  entier.  Le  bord  antérieur 
de  la  carapace,  après  s'être  échancré  pour  l'articulation  de  l'œil,  se  renfle  et  forme 
au-dessus  de  l'antenne  externe  une  saillie  surmontée  d'une  petite  pointe.  L'angle 
antéro-externe  est  spiniforme;  les  bords  latéraux  sont  indistinctement  granuleux.  Les 
yeux  sont  cylindriques,  leur  portion  pédonculaire  est  plus  longue  que  leur  portion 
cornéenne  qui  n'est  pas  frangée  de  poils  à  sa  base,  et  qui  présente  la  forme  d'une 
calotte  hémisphérique  non  échancrée  sur  son  bord,  comme  chez  les  Munida. 

L'article  basilaire  des  antennules  est  renflé  et  beaucoup  plus  court  que  chez  les 
Munides  et  les  Galathées;  il  porte  en  dedans  une  pointe  courte  et  légèrement  dentée, 
il  est  arrondi  en  dehors;  le  second  article  est  très  court,  le  troisième  est  cylindrique  et 
une  fois  et  demie  aussi  long  que  le  précédent;  le  quatrième  est  plus  long  que  le 
second,  élargi  à  son  extrémité,  qui  est  dépourvue  de  la  bordure  de  poils  raides  que 
l'on  remarque  chez  les  Munides  et  qui  sert  à  l'articulation  des  deux  tigelles;  l'interne 
est  très  petite,  peu  poilue  et  composée  de  quatre  articles;  l'externe  est  deux  fois  aussi 
longue,  garnie  de  longs  bouquets  de  poils  et  formée  de  seize  articles. 

L'antenne  externe  est  petite,  sa  longueur  totale  égale  environ  la  largeur  de  la 
carapace.  L'écaille,  qui  s'articule  à  la  base  et  en  dehors  de  la  tigelle  mobile,  est  en 
forme  de  lame  triangulaire,  environ  deux  fois  aussi  longue  que  l'article  basilaire,  à 
bords  entiers,  le  bord  interne  presque  droit,  le  bord  externe  un  peu  courbe  et  portant 
quelques  poils  très  courts  et  très  fins,  visibles  au  microscope.  Le  premier  article  du 
flagellum  antennaire  est  court,  le  deuxième  est  très  long  et  dépasse  l'extrémité  de 
l'écaille  ;  la  portion  multiarticulée  se  compose  d'environ  dix-huit  segments. 

La  patte-mâchoire  externe  est  grosse  et  forte.  L'ischiognathe  et  le  mérognathe 
ont  à  peu  près  la  même  longueur,  ce  dernier  article  ne  porte  ni  dent  ni  épine,  comme 
chez  les  Galathées;  le  carpognathe  est  court,  le  prognathe  est  au  contraire  remarqua- 
blement allongé,  le  dactylognathe  est  gros,  courbé  et  garni  d'un  fort  pinceau  de  poils 
penniformes  ou  hérissé  de  pointes,  mais  non  barbelés.  L'exognathe  est  court  et 
n'atteint  pas  l'extrémité  du  mérognathe. 

Les  pattes  de  la  première  paire  sont  longues,  fortes  et  égales,  leur  surface  est 
marquée  de  ponctuations  correspondant  à  l'insertion  de  poils  fins  ;  la  pince  est  épaisse, 
ses  bords  sont  arrondis  et  lisses,  la  portion  palmaire  est  environ  deux  fois  plus  longue 
que  la  portion  digitale  ;  le  pouce  est  armé  près  de  sa  base  d'une  très  forte  dent,  les 
denticulations  qui  garnissent  le  reste  du  bord  tranchant  sont  si  petites  qu'il  faut  une 
forte  loupe  pour  les  apercevoir.  L'extrémité  des  doigts  est  pointue  et  dépourvue 
d'épines  se  croisant  comme  chez  les  Galathées.  Des  poils  fins  et  flexibles  s'insèrent 
dans  de  petites  fossettes,  et  forment  de  petits  bouquets  qui  dépassent  l'extrémité  de  la 


—  go  — 

pince.  L'avant-bras  est  presque  cylindrique  et  aussi  long  que  la  main  ;  il  est  dépourvu 
de  dents  ou  d'épines;  le  bras  est  plus  grêle  et  également  lisse. 

Les  trois  paires  de  pattes  suivantes  diminuent  de  longueur  d'avant  en  arrière, 
leur  surface  est  lisse  et  elles  portent  quelques  poils  fins  assez  nombreux  sur  le  bord 
inférieur  du  pied;  le  doigt  est  très  courbé  et  pourvu  en  dessous  d'une  dizaine  de 
fortes  épines  courtes  et  coniques  ;  il  forme,  en  se  repliant  sous  le  pied  dont  le  bord 
est  armé  d'épines,  un  crochet  puissant  à  l'aide  duquel  ces  Crustacés  se  cramponnent 
aux  tiges  des  Polypiers.  Les  pattes  de  la  cinquième  paire  sont  très  petites,  la  main 
qui  les  termine  est  entièrement  velue,  mais  les  poils  sont  finement  barbelés  et  ils  ne  se 
courbent  pas  en  hameçon. 

L'abdomen  est  très  large  et  court,  les  troisième  et  quatrième  articles  sont  les  plus 
grands,  et  lorsque  l'abdomen  est  placé  dans  la  position  ordinaire  de  l'animal,  c'est  le 
troisième  qui  se  voit  en  arrière  ;  leur  surface  est  lisse  et  brillante.  La  lame  médiane  de 
la  nageoire  caudale  se  plie  transversalement  sur  elle-même  en  deux  parties,  l'une 
basilaire,  plus  large  et  crustacée,  l'autre  terminale,  membraneuse  et  bilobée  à  son 
extrémité,  qui  est  arrondie.  Les  lames  latérales  sont  ovalaires  et  frangées  de  longs 
poils  penniformes. 

La  première  paire  de  fausses  pattes  abdominales  est  étroite  et  formée  par  un 
article  terminal,  membraneux  et  creusé  en  cuiller;  la  seconde  paire  est  plus  élargie  à 
son  extrémité  membraniforme,  qui  affecte  la  forme  d'un  sabot  de  cheval  légèrement 
tordu  sur  lui-même  et  frangé  de  poils  petits,  raides  et  droits. 

Male  Femelle 

Longueur  totale  l'abdomen  étalé o"o5o  0^041 

»          de  la  carapace  avec  le  rostre o"oi2  o^oog 

»           de  la  carapace  sans  le  rostre o"  009  o"  008 

Largeur  maximum  de  la  carapace o""  007  o™  006 

Largeur  maximum  de  l'abdomen o™  007  o"  007 

Longueur  des  pattes  de  la  première  paire o"'o34  o"o3o 

»           des  pattes  de  la  deuxième  paire o^oig  o'"oi7 

»           des  pattes  de  la  troisième  paire 0^017  o'"oi7 

»          des  pattes  de  la  quatrième  paire o™oi5  o"'oi5 

Deux  exemplaires  de  cette  espèce,  un  mâle  et  une  femelle  avec  ses  œufs,  ont  été 
trouvés  à  la  Station  227,  par  1 135™  de  profondeur,  au  sud  de  Pico. 

La  couleur  est  d'un  rose  carminé,  les  pattes  et  la  région  gastrique  plus  colorés  que 
le  reste  du  corps;  des  bandes  longitudinales  alternativement  plus  claires  et  plus  foncées 
sur  les  pattes  antérieures.  Les  cornées  des  yeux  sont  noires. 


APPENDICE 


En  comparant  Lithodes  Grimaldii  (voir  ci-dessus,  page  62)  avec  les  autres  repré- 
sentants de  la  sous-famille  des  Lithodinés,  nous  avons  pu  nous  convaincre  qu'il  diffère 
de  ceux-ci  par  la  structure  de  son  abdomen  et  par  la  forme  de  son  rostre  ;  comme  ces 
différences  sont  d'ordre  essentiellement  générique  dans  la  sous-famille,  il  y  a  lieu  de 
ranger  Tespèce  de  ï HIRONDELLE  dans  un  nouveau  genre  pour  lequel  nous  proposons 
le  nom  de  Neolithodes. 

Les  Neolithodes  rappellent  les  Lithodinés  porcellaniformes  du  genre  Dermatiinis 
por  la  structure  de  leur  abdomen;  ils  ressemblent  d'autre  part  aux  Lithodes  par  la 
forme  générale  de  leur  corps,  par  leur  armature  épineuse  et  vraisemblablement  aussi 
par  leurs  habitudes.  Le  second  anneau  obdominal  ressemble  à  tous  égards  à  celui  des 
Dermatiirus  et  se  compose  comme  lui  de  cinq  pièces  distinctes  ;  les  trois  anneaux 
suivants  présentent  aussi  la  même  structure  dans  les  deux  genres,  en  ce  sens  qu'ils 
sont  remplacés  par  une  foule  de  nodules  solides  implantés  côte  à  côte  dans  la 
membrane  tégumentaire.  Toutefois,  les  nodules  des  Neolithodes  sont  plus  gros  que 
ceux  des  Dermatiirus,  ils  sont  plus  fortement  calcifiés  et  l'on  distingue  parmi  eux,  du 
côté  gauche,  une  série  linéaire  et  discontinue  de  trois  plaquettes  qui  sont  les  ébauches 
des  trois  grandes  plaques  contiguës,  qu'on  observe  dvi  même  côté  dans  les  Lithodes; 
les  plaques  qu'on  observe  à  droite  dans  ce  dernier  genre  font  d'ailleurs  complètement 
défaut  dans  Neolithodes  Grimaldii,  sauf  toutefois  celle  du  troisième  segment  abdo- 
minal, qui  est  représentée  par  une  ou  deux  petites  pièces  calcifiées.  Le  rostre  des 
Neolithodes  est  tout  à  fait  caractéristique  mais  ressemble  plus  à  celui  des  Lithodes 
qu'à  celui  des  Dermatiirus  ;  sa  partie  basilaire  est  fort  peu  saillante  et  les  trois  épines 
qu'elle  porte  s'en  séparent  toutes  au  même  niveau,  l'une  en  dessous  et  les  deux  autres 
du  côté  dorsal. 

La  diagnose  du  genre  Neolithodes  est  la  suivante  :  formes  et  habitudes  des 
Lithodes,  rostre  constitué  par  trois  épines  qui  se  séparent  au  même  niveau  d'une  courte 
saillie  frontale,  deuxième  segment  abdominal  formé  de  cinq  pièces  distinctes,  mem- 
brane tégumentaire  des  trois  segments  suivants  occupée  par  des  nodules  calcifiés,  au 
milieu  desquels  s'observent  des  aires  également  calcifiées  plus  larges  qui  représentent  les 


—  92  — 

ébauches  des  grandes  pièces  des  Lithodes  ;  animaux  armés  de  très  longues  épines^  au 
moins  quand  ils  S07it  jeunes. 

Ce  genre  ne  comprend  actuellement  que  deux  espèces  :  N .  Grimaldii;  dragué 
par  VHiRONDELLE,  dans  les  eaux  de  Terre-Neuve,  et  N.  Agassi{i,  recueilli  par  le 
Blake,  dans  la  mer  des  Antilles.  Ces  deux  espèces  sont  des  formes  représentatives 
très  voisines  l'une  de  l'autre;  aussi,  pensons-nous  qu'il  y  aura  lieu  de  rapporter  à 
N.  Grimaldii,  les  spécimens  que  le  CHALLENGER  a  dragués  au  large  des  Açores  et  que 
M.  Henderson  a  considérés  comme  des  représentants  de  Lithodes  fNeoliihodesJ, 
Agassi{i. 


/ 


/' 


; 


/ 


/ 


TABLEAUX 


DES 


,  ESPECES    RECUEILLIES 


AUX 


DIFFERENTES    STATIONS 


—  94  — 


CAMPAGNE 


NUMÉRO 

des 
STATIONS 

DATE 

LOCALITÉ 

PROFONDEUR 

en 

MÈTRES 

NATURE  DU  FOND 

LATITUDE 

LONGITUDE 

3 

8 

II  juillet 
17  juillet 

450    l3'             N. 
390     8'            N. 

90   47'               0. 

280  34'           0. 

Surface 
Surface 

CAMPAGNE 


NUMÉRO 

des 
STATIONS 

DATE 

LOCALITÉ 

PROFONDEUR 

NATURE  DU  FOND 

LATITUDE 

LONGITUDE 

MÈTRES 

38 

14  juillet 

Belle-Ile, 

mouillage  de  Palais 

10 

Nullipores 

40 

i5  juillet 

470  II'  35"  N. 

50  27'  3o"  0. 

63 

Sable,  gravier,  coquilles  brisées 

41 

17  juillet 

47°  19'  45"  N. 

50  25'          0. 

19 

Vase 

42 

18  juillet 

460  47'          N. 

60  12'  3o"  0. 

i36 

Sable  fin 

44 

20  juillet 

460  27'          N. 

60  3o'          0. 

166 

Sable  vaseux,  alênes  jaunes 

45 

21  juillet 

450  48'          N. 

50  58'          0. 

160 

Sable  fin,  pointes  d'alênes 

46 

26  juillet 

460  24'  42"  N. 

50  55'  3o"  0. 

i55 

Sable  gris,  alênes  jaunes 

-95 


DE    i885 


PROCEDE 

de 
RÉCOLTE 


Pèche  pélagique 
Epave  pélagique 


ESPECES    RECUEILLIES 


Polybius  Henslowi  Leach. 
Nautilograpsus  minittus  Linné. 


DE    1886 


PROCEDE 

de 
RÉCOLTE 


Drague  toile 
Chalut 

Drague  toile 
Chalut 

Chalut 

Chalut 
Chalut 


ESPECES    RECUEILLIES 


Portunus  pusillus  Leach,  Porcellana  longicornis  Pennant,  Galathea  dispersa  Spence  Bâte. 

Stenorhynchus  longirostris  Fabricius,  Inachus  dorsettensis  Pennant,  Portunus  holsatus  Fabricius,  Ebalia  Cranchi 
Leach,  Eupjgurus  Prideauxi  Leach,  Eupagurus  angulatus  Risso,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 

Eupaguriis  Prideauxi  Leach,  Porcellana  longicornis  Pennant. 

Inachus  dorsettensis  Pennant,  Eurynome  aspera  Pennant,  Portunus  tuberculattis  Roux,  P.  pusillus  Leach, 
Atelecychis  heterodon  Montagu,  Ebalia  Cranchi  Leach,  Anapagiirus  lœvis  Thompson,  Eupagurus  Prideauxi 
Leach,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 

Inachus  dorsettensis  Pennant,  Eurynome  aspera  Pennant,  Heterocrypta  Marioni  A.  Milne-Edwards,  Portunus 
tuberculatus  Roux,  Portunus  pusillus  Leach,  Xantho  tubercutatus  Couch,  Atelecychis  heterodon  Montagu, 
Ebalia  tuberosa  Pennant,  Ebalia  nux  Norman,  Anapagurus  lœvis  Thompson,  Eupagurus  Prideauxi  Leach, 
Eupagurus  angulatus  Risso,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 

Inachus  dorsettensis  Pennant,  /.  dorhynchus  Leach,  Eurynome  aspera  Pennant,  Heterocrypta  Marioni  A.  M.- 
Edw.,  Portunus  tuberculatus  Roux,  Anapagurus  lœvis  Thompson,  Eupagurus  Prideauxi  Leach,  Eupagurus 
angulatus  Risso,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 

Stenorhynchus  longirostris  Fabricius,  Inachus  dorsettensis  Pennant,  /.  dorhynchus  Leach,  Eurynome  aspera 
Pennant,  Portunus  tuberculatus  Roux,  Atelecychis  heterodon  Montagu,  Ebalia  tuberosa  Pennant,  Ebalia 
Cranchi  Leach,  Anapagurus  lœvis  Thompson,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 


c)6 


CAMPAGNE  DE 


NUMERO 

des 
STATIONS 


47 
48 

5o 
53 

54 
56 

57 
58 

59 
Go 


DATE 


26  juillet 
2g  juillet 
3o  juillet 
2   août 
3-4  août 

4  août 

5  août 

7  août 

8  août 
q  août 


61 

10  août 

65 

22  août 

66 

24  août 

70 

28  août 

72 

29  août 

84 

7  septembre 

LOCALITE 


LATITUDE 


460  28'  N. 

440  12'  N. 

43"  5o'  08"  N. 
430  44'  5o"  N. 
430  47'  06"  N. 
430  38'  3o"  N. 

430  44'  3o"  N. 
430  40'  N. 

430  53'  N. 


430  57' 


N. 


430  58'  N. 

430  32'  20"  N. 

43°  12'  5o"  N. 

420  21'  2g"  N. 

420  3i'  21"  N. 

5oo  02'  57"  N. 
Banc  de  la 


LONGITUDE 


50  52'  O. 

80  12'         o. 

8°  10'  35"  O. 

8°  12'  O. 

80  og'  45"  O. 

8°  20'  3o"  O. 

80  32'  3o"  O. 

8°  55'  O. 

go  01'  O. 


90  27 


O. 


10°  02'  O. 

10°  59'  i5"  O. 

iio  53'  3o"  O. 

180  33'  45"  O. 

190  38'  08"  O. 

12°  26'  ig"  O' 
Grande  Sole 


PROFONDEUR 


i3o 
Surface 
i5o 
i35 
120 
go 

240 
■34 

248 

3  00 

i85 

i65 
510-363 
Surface 
Surface 

147 


NATURE  DU  FOND 


Sable  gris,  alênes  jaunes  et  blanches 

Sable  vaseux 

Sable  gris,  coquilles,  roche 

Roche 

Sable  et  galets 

Roche,  gros  galets,  sable 
Sable,  galets,  coquilles  brisées 

Sable  fin 

Sable,  gravier,  roche 

Roche,  sable  fin 

Sable  fin 

Vase 


Sable  fin 


—  97 


DE       1886   (Suite) 


PROCEDE 

de 
RÉCOLTE 


Chalut 
Haveneau 

Chalut 

Chalut 

Nasse 

Drague  toile 

Chalut 
Chalut 

Chalut 

Chalut 

Barre  à  fauberts 

Chalut 

Chalut 
Pêche  pélagique 
Pêche  pélagique 

Chalut 


ESPECES    RECUEILLIES 


Inachus  dorsettensis  Pennant,  Eurynome  aspera  Pennant,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte,  Munida  banffica  Pennant. 

Polybius  Henslowi  Leach. 

Polybius  Henslowi  Leach,  Anapagunis  lœvis  Thompson. 

Inachus  dorhynchus  Leach,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 

Munida  banffica  Pennant. 

Stenorhynchus  longirostris  Fabricius,  Inachus  dorsettensis  Pennant,  Eurynome  aspera  Pennant,  Eupagurus 
angulatus    Risso,  Munida  banffica  Pennant. 

Stenorhynchus  longirostris  Fabricius,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte,  Munida  banffica  Pennant. 

Stenorhynchus  longirostris  Fabricius,  Inachus  dorhynchus  Leach,  I.  leptochirus  Leach,  Eurynome  aspera  Pennant, 
Ebalia    nux  Norman,  Eupagurus  Prideauxi  Leach,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte,  Munida  banffica  Pennant. 

Stenorhynchus  longirostris  Fabricius,  Inachus  dorsettensis  Pennant,  /.  dorhynchus  Leach,  Eurynome  aspera 
Pennant,  Portunus  tuberculatus  Roux,  Atelecyclus  heterodon  Montagu,  Ebalia  mix  Norman,  Eupagurus 
Prideauxi  Leach,  Eupagurus  angulatus  Rhso,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 

Stenorhynchus  longirostris  Fabricius,  Inachus  dorhynchus  Leach,  Ergasticus  Clouei  A.  M.-Edw.,  Eurynome 
aspera  Pennant. 

Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 

Eurynome  aspera  Pennant,  Polybius  Henslowi  Leach,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâté. 

Ebalia  nux  Norman,  Cymonomus  granulatus  Norman,  Eupagurus  angulatus  Risso,  Munida  banffica  Pennant. 

Nautilograpstis  tninutus  Linné. 

Nautilograpsus  juinutus  Linné. 

Eurynome  aspera  Pennant,  Ebalia  Cranchi  Leach,  Eupagurus  angulatus  Risso,  Galathea  dispersa  Sp.  Bâte, 
Munida   banffica  Pennant. 


i3 


98 


CAMPAGNE 


NUMERO 

des 
STATIONS 


85 
86 

94 
104 
109 

1:2 

114 

i36 
146 
161 
162 
i63 


DATE 


28  mai 


29  mai 

14  juin 

24  juin 

26  juin 

i"  juillet 

2-3   juillet 

21  juillet 

27  juillet 

2  août 

3  août 

4  août 

LOCALITE 


LATITUDE 


460    3l' 


N. 


470  33'  N. 

430  29'  3o"  N. 

Horta, 

38°  32'         N. 
Magdalena, 

38o  34'  3o"  N. 

38»  38'  N. 

400  39'  22"  N. 

420  02'  26"  N. 

460  04'  40"  N. 

46»  5o'  06"  N. 

470  33'  N. 


LONGITUDE 


60    52' 


o. 


60  08'         o. 

210  33'  40"  O. 

île  de  Payai 

3oo  53'  i5"  O. 
île  de  Pico 

3oo  26'  3o"  O. 

3oo  28'  i5"  O. 

390  18'  45"  O. 

440  o5'  3o"  O. 

490  02'  3o"  O. 

5oo  II'  45"  O. 

530  28'  i5"  O. 


PROFONDEUR 


180 
80 

Surface 
Basse  mer 
Basse  mer 

1287 

620 
Surface 
Surface 

1267 

i55 

i5o 


NATURE  DU  FOND 


Sable  vaseux,  alênes  blanches  et  jaunes 

Vase  molle 
Sur  une  épave 
Sur  les  rochers 

Sur  la  grève 

Sable  fin 
Sable  et  graviers 


Vase  grise  molle 


Sable  fin  et  petits  cailloux 
Sable  fin  et  petits  cailloux 


—  99  — 


DE    1887 


PROCEDE 

de 
RÉCOLTE 


Chalut 

Chalut 
Pêche  pélagique 

Marée 
Marée 

Chalut 

Nasse 

Haveneau 

Haveneau 

Chalut 

Chalut 

Chalut 


ESPECES    RECUEILLIES 


Inachus  dorsettensis  Fermant,  Eurynome  aspera  Pennant,  Heterocrypta  Marioni  A.  M.-Edw.,  Portunus 
tuberculatus  Roux,  Portunus  pusillus  Leach,  Atelecyclus  heterodon  Montagu,  Ebalia  tumejacta  Montagu, 
Anapagurus  lœvis  Thompson,  Eiipagurus  Prideauxi  Leach,  Munida  banffica  Pennant. 

Galathea  dispersa  Sp.  Bâte. 

Nantilograpsus  mimitus  Linné. 

Nautilograpsus  mimitus  Linné. 

Clibanarius  inisanthropus  Risso. 

Sympagurus  bicristatus  A.  M.-Edw. 

Geryon  affinis  nov.  sp. 

Neptunus  Sayi  Bosc,  Nautilograpsus  mimitus  Linné. 

Neptumis  Sayi  Bosc,  Nautilograpsus  mimitus  Linné. 

Lithodes  ( Neolithodes  )  Grimaldii  nov.  sp.,  Parapagurus  pilosimanus  Smith. 

Chionœcetes  opilio  Fabricius,  Hyas  coarctatus  Leach. 

Hyas  aranea  Linné,  Hyas  coarctatus  Leach,  Eupagurus  pubescens  Kr0yer. 


100 


CAMPAGNE 


NUMÉROS 

des 
STATIONS 

DATE 

LOCALITÉ 

PROFONDEUR 

NATURE  DU  FOND 

LATITUDE 

LONGITUDE 

MÈTRES 

184 

14  juillet 

400  o5'          N. 

290  48'            0. 

i85o 

Globigérine  ooze 

190 

19  juillet 

38°  46'  3o"  N. 

3oo  40'  5o"  0. 

696 

Sable  vaseux  piqué  de  noir 

198 

2  5  juillet 

38o  26'  2  5"  N. 

3oo  59'  10"  0. 

800 

Sable  et  vase 

202 

3o  juillet 

Santa  Cruz 

de  Florès 

Basse  mer 

Rochers 

206 

3i  juillet 

390  20'  3o"  N. 

33°  29'  40"  0. 

Surface 

21  I 

1"   août 

390  18'  o5"  N. 

330  22'  i5"  0. 

1372 

Sable  vaseux,  coquilles  brisées 

2l3 

2  août 

390  22'  48"  N. 

33°  45'  3o"  0. 

i384 

Sable  vaseux,  débris  de  Ptéropodes 

216 

3  août 

390  26'  3o"  N. 
Côte  est  de  Florès 

330  29'  i5"  0. 

Basse  mer 

Algues,  roches 

218 

4  août 

Rade  de  Santa  Cruz 

île  de  Florès 

40 

Sable  noir 

226 

14  août 

Détroit  de 

Pico-Fayal 

i3o 

Gravier,  sable,  coquilles  brisées 

227 

i5  août 

38o  23'          N. 

3oo  46'  52"  0. 

II 35 

Sable,  gravier  et  roche 

233 

iS  août 

38°  33'  21"  N. 
Entre  Pico  et 

3oo  28'  54"  0. 
Sâo  Jorge 

i3oo 

Vase  et  sable 

234 

19  août 

390  01'  40"  N. 

3oo  i5'  40"  0. 

454 

Gravier  ferrugineux 

235 

19-20  août 

38°  59'  35"  N. 

3oo  i5'  5o"  0. 

195 

Sable  gris 

236 

20  août 

390  o3'  25"  N. 
Plage  de  l'ilot  de  Praya 

3oo  18'          0. 
près  Graciosa 

Basse  mer 

237 

20-21  août 

390  o3'  i5"  N. 

3oo  18'  i5"  0. 

10 

Algues  et  roche 

242 

22  août 

38o  48'  3o"  N. 

30"  19'         0. 

861 

Sable  et  scories 

244 

27  août 

38o  33'  57"  N. 

3oo  39'  3o"  0. 

1266 

Sable  gris  vaseux 

247 

3o  août 

38°  23'  3o"  N. 

3oo  20'  20"  0. 

3i8 

Roche 

—  loi  


DE    1888 


PROCEDE 

de 
RÉCOLTE 


ESPECES    RECUEILLIES 


Chalut 
Chalut 
Chalut 

Marée 
Epave  pélagique 
Chalut 
Chalut 
Marée 

Drague  toile 
Chalut 

Chalut 
Chalut 

Chalut 

Nasse 
Marée 

Nasse 

Chalut 

Chalut 

Barre  à  fauberts 


Parapagurus  pilosimanus  Smith. 

Mnnida  Sancti-Pauli  Henderson. 

Lispognathus  Thomsoni  Norman,  Bathynectes  longispina  Stimpson,  Sympagurus  gracilipes  A.  M.-Edw.,  Sympa- 
gurus  bicristatus  A.  M.-Edw. 

Grapsiis  maculatus  Catesby,  Leptograpsiis  marmoratus  Fabricius. 

Nautilograpsiis  minutus  Linné. 

Parapagurus  pilosimanus  Smith. 

Parapagurus  pilosimanus  Smith. 

Acanthonyx  brevifrons  A.  M.-Edw. 

Xanthodes  melanodactylus  A.  M.-Edw.,  Galathea  intermedia  Lilljeborg. 

Inachus  leptochirus  Leach,  Parthenolambrus  expansus  Miers,  Rhinolambrus  Massena  Roux,  Xanthodes  melano- 
dactylus A.  M.-Edw.,  Pilumnus  hirtellus  Linné  var.  inermis  n.  var.,  Anapagurus  lœvis  Thompson. 

Diptychus  rubrovittatus  A.  Milne-Edw. 

Sympagurus  bicristatus  A.  M.-Edw. 

Inachus  leptochirus  Leach,   Portunus   luberculatus   Roux,   Xantho    tuberculatiis    Couch,   Ebalia   nux    Norman, 
Merocryptus  boletifer  n.  sp.,  Sympagurus  ruticheles  Milne-Edw.,  Munida  Sancti-Pauli  Henderson. 

Cancer  Bellianus  Johnston,  Homola  spinifrons  Lamarck. 

Grapsus  maculatus  Catesby,  Leptograpsus  marmoratus  Fabricius. 

Acanthonyx  brevifrons  A.  M.-Edw. 

Scyramathia  Carpenteri  Norman. 

Parapagurus  pilosimanus  Smith. 

Ergasticus   Clouei  A.    M.-Edw.,    Pilumnus  hirtellus   Linné   var.   inermis  n.  var.,   Euchirograpsus   americanus 
A.  M.-Edw.,  Ebalia  nux  Norman,  Galathea  Machadoi  Barrois. 


INDEX   BIBLIOGRAPHIQUE 


1 .  Barrois  (Th.),  Catalogue  des  Crustacés  Podophthalmaires  et  des  Echinodermes  recueillis 

à  Concariieau  durant  les  mois  d'août-septembre  1880.  Lille  1882. 

2.  Barrois  (Th.),  Catalogue  des  Crustacés  marins  recueillis  aux  Açores  durant  les  mois 

d'août  et  de  septembre  188'].  Lille  1888. 

2'"'^  Bell  (Th.),  Observations  on  the  genus  Cancer  of  D''  Leach  (Platycarcinus  Latr.),  ivith 
descriptions  of  three  neiv  species,  Trans.  Zool.  Soc.  vol.  i.  London  i835. 

3.  Bell  (Th.),  History  ofBritish  Crustacea  illustrated  by  an  engraving  ofeach  species  and 

by  accessory  tail  pièces.  Pt.  L  London  1844. 

4.  BoNNiER  (J.),  Catalogue  des  Crustacés  Malacostracés  recueillis  dans  la  baie  de  Concar- 

neau,  Bulletin  scient,  du  Nord  de  la  France  et  de  la  Belgique,  vol.  18.  Paris  1887. 

5.  BoNNiER  (J.),  Les  Galatheidae  des  côtes  de  France,   Bulletin  scient,  du  Nord  de  la 

France  et  de  la  Belgique,  vol.  19.  Paris  1888. 

6.  BoNNiER  (J.),  Sur  les  espèces  de  Galathea  des  côtes  de  France,  Comptes  rendus  hebdo- 

madaires des  Séances  de  l'Académie  des  Sciences,  11  juin  1888. 

7.  Bosc  (L.  A.  G.),  Histoire  naturelle  des  Crustacés,   comprenant  leur  description  et 

leurs  mœurs.  Paris  1829. 

7'''^  Bouchard-Chantereaux,    Catalogue  des  Crustacés  observés  jusqu'à  ce  jour  à   l'état 
vivant  dans  le  Boulonnais.  Boulogne  i833. 

7'".  Bouvier   (E.-L.),   Le  système  nerveux  des  Crustacés  décapodes  et  ses  rapports  avec 
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der  kaiserlichen  Akademie  der  Wissenschaften  ^u  S*  Petersburg  ausgefûhrt  und  in 
Verbindung  mit  vielen  Gelehrten  herausgegeben,  vol.  2,  part.  i.  Saint-Pétersbourg  i85i. 

9.  Brito  Capello,  Catalogo  dos  Crustaceos  de  Portugal,  Jornal  de  Sciencias  Math., 

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Academia  Real  das  Sciencias,  vol.  4.  Lisboa  1873. 


—  104  — 

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Sciencias  Math.,  Phys.  et  Nat.,  publicado  sob  os  auspicios  de  Academia  Real  das 
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abitano  le  diverse  regioni  di  questo  regno  e  le  acque  che  lo  bagnano  ;  contenente  la 
descri^iojie  de'  nuovi  o  poco  esattamente  conosciuti,  con  figure  ricavate  da  originali 
vivenii  e  dipinte  al  naturale.  Napoli  1829- 1844. 

i5.     Costa.  (O.-G.j,  Id.,  Addi:[io7ie  a' Decapodi  brachiuri.  Napoli  i853. 

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1792-1794- 

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tion d'après  nature  de  l'une  des  espèces  les  plus  remarquables  et  souvent  non  encore 
figurées  de  chaque  genre  d'anitnaux,  pouvant  servir  d'atlas  à  tous  les  traités  de 
Zoologie,  vol.  6,  Annélides,  Crustacés  et  Arachnides.  Paris  1829- 1844. 

3i.  De  Haan  (W.)  in  Siebold  (Phil.  Frz.  de)  :  Fauna  Japonica,  sive  descriptio  Animalium, 
quœ  in  itinere  per  Japoniam,  jussu  et  auspiciis  superiortim,  qui  summum  in  India 
Batava  imperium  tenent,  suscepto,  annis  i823-i83o  coUegit,  notis,  observationibus  et 
adumbrationibus  illustr.  Conjunctis  studiis  C.  J.  Temminck  et  H.  Schlegel  pro  verte- 
bratis  atque  W.  de  Haan  pro  invertebratis  elaborata.  Régis  auspiciis  édita.  Lugduni 
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p.  i56.  London  1857.  ' 

43*".  KiNAHAN  (J.-R.),  Addendum  to  supplemental  Dublin  list  of  Crustacea,  Ibid.,  vol.  4, 
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havn  i838. 

52.  Lamarck  (J.  B.   P.),   Histoire  naturelle  des  animaux  sans  vertèbres,  présentant  les 

caractères  généraux  et  particuliers  de  ces  animaux,  leur  distribution,  leurs  classes, 
leurs  familles,  leurs  genres,  et  la  citation  synonymiqiie  des  principales  espèces  qui  s'y 
rapportent,  1"  édit.  7  vol.  Paris  i8i5-i822. 

53.  Lamarck  (J.   B.   P.),  Histoire  naturelle  des  animaux  sans  vertèbres,  présentant  les 

caractères  généraux  et  particuliers  de  ces  animaux,  leur  distribution,  leurs  classes, 
leurs  familles,  leurs  genres,  et  la  citation  sjnionj'mique  des  principales  espèces  qui  s'y 


—  loy  — 

rapportent,  2^  édit.  revue  et  augmentée  de  notes,  additions,  présentant  les  faits 
nouveaux  dont  la  science  s'est  enrichie  jusqu'à  ce  jour,  par  M.  G.-P.  Deshayes  et 
H.  Milne-Edwards,  ii  vol.  in-8°.  Paris  1815-1845,  vol.  5,  Arachnides,  Crustacés, 
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gênera,  species,  cum  characteribus,  differentiis,  synonjmis,  locis;  editio  décima  tertia, 
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by  tlie  United  States  coast  sin^vey  steamer  Blake,  Lieut-Commander  C.  D.  Sigsbee, 
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89.  Milne-Edwards  (A.),  Rapport  sur  les  travaux  de  la_  Commission  chargée  par  M.  le 

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—  no  — 


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U.  S.  coast  survey  steamer  Blake,  Lieut.-Comm.  S.  D.  Sigsbee,  U.  S.  N.,  and 
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1 10. 


III, 


1 12. 


Il  3. 


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U.  S.  coast  survej-  steamer  Blake,  commander  J.  R.  Bartlett  U.  S.  N.  commanding. 
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Muséum,  vol.  6,  p.  i.  Washington  i883. 


120 


121 


—    112 


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LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  I 


Page 

Geryon  affinis  nov.  sp.,  grandeur  naturelle 41 


PRINCE  ALBERT deM0XAC0.ca,mp SCIENT 


CRUSTACÉS    PODOPHTKALMAIRES     PI   I 


'  r.dw4i4s  t\  Uyn  del 


OERYON'AFHlr^lS, 


WemerlLWifit«  Fiandorl  ''K 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  II 


Pages 

Fig.   I .       Cancer  bellianus  Johnson 36 

Animal  vu  du  côté  dorsal,  grandeur  naturelle. 

—  2.        Cancer  bellianus  Johnson 36 

Région  antérieure  de  la   carapace   vue  par  la  face   ventrale,  grandeur 
naturelle. 

—  3.       Cancer  bellianus  Johnson 36 

Patte-mâchoire  postérieure  droite,  vue  par  la  face  ventrale,  grandeur 
naturelle. 

—  4.        Cancer  bellianus  Johnson 36 

Abdomen  du  mâle  replié  contre  la  face  sternale,  grandeur  naturelle. 


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LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  III 

{Lithodes  Grimaldii  constitue  le  type  du  genre  nouveau  Neolithodes,  voir  I'Appendice,  page  90) 


Pages 

Fig.       I .      .  Lithodes  Grimaldii  nov.  sp 62 

Animal  vu  du  côté  dorsal,  grandeur  naturelle. 

—  2.  Lithodes  Grimaldii  nov.  sp.  . . .  1 62 

Animal  vu  du  côté  droit,  grandeur  naturelle. 

—  3.  Lithodes  Grimaldii  nov.  sp 62 

Région  antérieure  du  corps,  vue  par  la  face  ventrale,  grandeur  naturelle. 

—  "^      4.  Lithodes  Grimaldii  nov.  sp 62 

Abdomen  du  mâle  replié  contre  la  face  sternale. 

—  5.  Lithodes  Grimaldii  nov.  sp 62 

Patte  gauche  de  la  !■■=  paire,  grandeur  naturelle. 

—  6.  Lithodes  Grimaldii  nov.  sp 62 

Pince  droite,  vue  par  la  face  interne,  grandeur  naturelle. 


PRINCI-  .\l.P.l-:in"Pi..M()XACO.CA.\\P.S(:iH\T 


CRUSTACliS  PODUI'IIT  11. 


Huet  del. 


:;t!;r,  Fiar.cfort^'M 


LITHODES    GRI.MALDII 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  IV 


Pages 

Fig.       I.  Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

Spécimen  vu  du  côté  dorsal,  taille  et  coloration  naturelle. 

—  2.  Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

Le  même  individu  grossi  3  fois. 

—  3.  Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

L'abdomen  à  sa  jonction  avec  le  céphalothorax,  grossi  3  fois. 

—  4.  Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

Pédoncule  oculaire  et  cavité  orbitaire.  Très  grossi. 

—  5.  Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

Régions  frontale  et  épistomienne,  grossies  3  fois. 

—  6.  Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

Abdomen  du  mâle  appliqué  contre  le  plastron  sternal,  grossi. 

—  7.  Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

Pince  gauche  vue  par  la  face  interne,  grossie  3  fois. 

—  8.  Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

Patte  ambulatoire  antérieure  du  côté  gauche,  face  externe,  grossie  3  fois. 

—  9^,  9'',  9^     Merocryptus  boletifer  nov.  sp 56 

Saillies,  en  forme  de  champignons,  qui  ornent  la   dernière  partie   du 
test.  Très  grossies. 

—  10.  EucHiROGRAPsus  AMERiCANUs  A.  Milne-Edwards 46 

Spécimen  vu  du  côté  dorsal,  taille  et  coloration  naturelles. 

—  II.  EucHiROGRAPsus  AMERICANUS  A.  Milne-Edwards 46 

Le  même  individu,  grossi  3  fois. 

—  12.  EUCHIROGRAPSUS  AMERICANUS  A.  Milnc-Edwards 46 

Région  frontale  épistomienne  et  ses  appendices,  grossis  5  fois. 

—  i3.  EUCHIROGRAPSUS  AMERICANUS  A.  Milnc-Edwards 46 

Pince  gauche,  face  externe,  grossie  5  fois. 

—  14.  EUCHIROGRAPSUS  AMERICANUS  A.  Milne-Edwards 46 

Patte-mâchoire -externe  du  côté  droit,  face  inférieure,  grossie. 


PK'lNCl-  AI.MI-RTde  MONACO,  camp.scii-:nt. 


CRUSTACIIS  PODOPIIT.  PI..I\'. 


10. 


1-9  MEROCKYPTUS  BOLF.TIFER      10-14- EUCHIROGKAPSUSAMERICANUS. 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  V 


Pages 

Fig.   I .       Atelecyclus  cruentatus  Desmarest 5 1 

Un  individu  mâle  vu  du  côté  dorsal,  un  peu  grossi. 

—  3.  Atelecyclus  cruentatus  Desmarest 5i 

Pince  droite  du  même  individu,  face  externe. 

—  3.  Atelecyclus  cruentatus  Desmarest 5i 

Abdomen  du  même  individu,  replié  contre  la  face  sternale. 

—  4.  Atelecyclus  cruentatus  Desmarest 5 1 

Patte-mâchoire  gauche  du  même  individu,  vue  par  la  face  inférieure. 

—  5.  Atelecyclus  cruentatus  Desmarest 5i 

Un  individu  femelle,  vu  du  côté  dorsal,  un  peu  grossi. 

—  6.        Atelecyclus  heterodon  Leach 5o 

Un  individu  mâle,  vu  du  côté  dorsal,  grandeur  naturelle. 

—  7.        Atelecyclus  heterodon  Leach 5o 

Face  dorsale  de  la  carapace,  grossie  2  fois. 

—  8.        Atelecyclus  heterodon  Leach 5o 

Région  antennairCj  face  ventrale,  grossie  2  fois. 

—  g.        Atelecyclus  heterodon  Leach 5o 

Patte-mâchoire  postérieure  gauche,  face  inférieure,  grossie  6  fois. 

—  10.        Atelecyclus  heterodon  Leach 5o 

Pince  droite  vue  par  la  face  externe,  grossie  3  fois. 

II.        Atelecyclus  heterodon  Leach 5o 

Abdomen  replié  contre  la  face  sternale,  grossi  3  fois. 


i^l^lXCI-;  . \I.l'>l-.lv'ri>i-.  .MONACO.  CA^\PSCiuNT. 


CRUSTACHS  PODOl'Iir.  l'l..\-. 


J> 


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10. 


:.■■.■••■■  T- 


1  5  ATELEO-CLUS  CRlil-NTATUS    6-11  A.HETERODON. 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  VI 


Pages 

Fig.       I.  DiPTYCHus  RUBROviTTATus  A.  Milnc-Edwards 88 

Un  spécimen  mâle  vu  du  côté  dorsal,  grandeur  naturelle. 

—  2.  DiPTYCHus  RUBROVITTATUS  A.  Milnc-Edwards 88 

Patte-mâchoire  postérieure  droite  vue  par  la  face  inférieure,  grossie  6  fois. 

—  3.  DiPTYCHUs  RUBROVITTATUS  A.  Milnc-Edwards 88 

Patte  droite  d'un  individu  mâle  vue  par  la  face  externe,  grossie  3  fois. 

—  4.  DiPTYCHUs  RUBROVITTATUS  A.  Miliie-Edvi^ards 88 

Extrémité  de  la  même  pince,  grossie  6  fois. 

—  5.  DiPTYCHus  RUBROVITTATUS  A.  Milnc-Edwards 88 

Antennule  gauche  vue  par  la  face  externe,  grossie  6  fois. 

—  6.  DiPTYCHUs  RUBROviTT.\TUs  A.  Milnc-Edwards 88 

Extrémité  de  la  patte  antérieure  gauche,  grossie  6  fois. 

—  y.  DiPTYCHUs  RUBROVITTATUS  A.  Milnc-Edwards 88 

Pince  terminale  de  la  patte  thoracique  postérieure  droite,  face  externe, 
grossie  5o  fois. 

—  8.  DiPTYCHUs  RUBROVITTATUS  A.  Milnc-Edwards 88 

Animal  vu  du  côté  ventral,  le  telson  ramené  contre  la   face  sternale, 
grossi  6  fois. 

—  g.  DiPTYCHus  RUBROVITTATUS  A.   Milnc-Edwards 88 

Première  fausse  patte  abdominale  du  mâle,  très  grossie. 

—  10.  DiPTYCHUs  RUBROVITTATUS  A.  Milne-Edwards 88 

Deuxième  fausse  patte  abdominale  du  màle,  très  grossie. 

—  II.  DiPTYCHUs  RUBROVITTATUS  A.  Milnc-Edwards 88 

Poil  de  l'extrémité  des  pinces  des  pattes  antérieures,  très  grossi. 

—  12.  DiPTYCHUS  RUBROVITTATUS  A.  Milnc-Edwards 88 

Poil  de  l'extrémité  qcs  pinces  des  pattes  postérieures,  très  grossi. 

—  i3.  Latreillea  elegans  Roux 5g 

Un  individu  vu  du  côté  dorsal,  grandeur  naturelle. 

—  14.  Latreillea  elegans  Roux 59 

Région  de  l'épistome  et  du  front,  grossi  2  fois  1/2. 

—  1 5 .  Latreillea  elegans  Roux Sg 

Doigt  et  partie  terminale  du  propodite  d'une  patte  ambulatoire,  grossis 
4  fois. 


PRINCK  .\[,Bi-:R'r  i)K  MONACO,  ca.mr soient. 


CRUSTACES  PODOPHt  Pl.A'I. 


1-12  DIPT^'ClirS  l^l'BRO\"lTT.\TrS    15-15  LATREIJ  LEA  ELEGANS. 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  VII 

{Munida  banffica  est  désigné  à  tort,  au  bas  de  la  planche,  sous  le  nom  de  M.  rugosa) 


Pages 

Fig.       1 .  Munida  banffica  Pennant 83 

Un  individu  femelle  vu  du  côté  dorsal,  grandeur  naturelle. 

—  2.  Munida  banffica  Pennant 83 

Un  individu  femelle  vu  du  côté  dorsal,  grandeur  naturelle. 

—  3.  Munida  banffica  Pennant 83 

Céphalothorax    d'un    autre    spécimen   vu    du    côté    dorsal,    grandeur 
naturelle. 

—  4,     5,    6.      Munida  banffica  Pennant 83 

Pinces  droites  de  divers  individus  vues  par  la  face  externe,  grandeur 
naturelle. 

—  7.  Munida  banffica  Pennant 83 

Extrémité  de   l'abdomen    avec   la  nageoire    caudale   vue   par  la    face 
externe,  grandeur  naturelle. 


Plv'lXCI-  .\ir.i:i^ri)i:  MONACO.  (U.MPsr.ii:.\T. 


CRUSTACHS  l'OnoPiri'.  l'I  ,V1I. 


-^  :^„^J:f<é0à(^^lifi^ 


G. 


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Mi:X'li:>A    Rl^GOSA. 


PI^^IXCI- ALBHKTiJH MONACO,  camhsc.ii-:nï. 


CKUSTAci-s  poporiri-.  pl.vi 


-^■'^.    'T-'-,-  ;  ^ 


IG. 


/ 


17. 


*  1 


1    IC)  G.\i..\rill-:.\  l>^-C..Ml-..\      Il   2.-)  Ml'NIlJA  BOUR(-i;Ti. 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  VIII 

[Galatfiea  intermedia  a  été  désignée  à  tort,  au  bas  de  la  planche,  sous  le  nom  de  G.  pygmea  ; 
et  Munida  Sancti-Pauli  sous  le  nom  de  M.  Bourgeti). 


—         II, 


—         12. 


Pages 

Fig.        I .  Galathea  INTERMEDIA  LiHjcborg 8l 

Un  individu  femelle  vu  du  côté  dorsal,  grossi  6  fois. 

—  2.  Galathea  intermedia  Lilljeborg 8i 

Patte-mâchoire   externe   gauche  vue    par   la   face    inférieure,    grossie 
i8  fois. 

—  3.  Galathea  intermedia  Lilljeborg , 8i 

Antennule  gauche  vue  par  la  face  supéro-externe,  grossie  i8  fois. 

—  4i     5.  Galathea  intermedia  Lilljeborg Si 

Extrémité  des  pattes  antérieures  gauche  et  droite,  vues  par  leur  face 
externe,  grossie  12  fois. 

—  6.  Galathea  intermedia  Lilljeborg 81 

Pince  terminale  de  la  patte  ambulatoire  postérieure  droite,  grossie  35  fois. 

—  7,  Galathea  intermedia  Lilljeborg 81 

Extrémité  du  doigt  immobile  de  la  pince  précédente  vue  par  la   face 
interne,  grossie  i3o  fois. 

—  8.  Galathea  intermedia  Lilljeborg 81 

Doigt  d'une  patte  ambulatoire,  grossi  5o  fois. 

—  g.  Galathea  intermedia  Lilljeborg 81 

Une  des    soies   crénelées   qui   sont   éparses   sur  la   pince   des   pattes 
postérieures,  très  grossie. 

—  10.  Galathea  intermedia  Lilljeborg 81 

Une  des  soies  crénelées   qui   se  trouvent   sur  les    articles   terminaux 
des  pattes-mâchoires  postérieures,  très  grossie. 

Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

Un  spécimen  femelle  vu  du  côté  dorsal,  grossi  2  fois  1/2. 

Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

Le  même  individu,  couleur  et  dimension  naturelles. 

i3.  Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

Antennule  gauche  vue  par  la  face  externe,  grossie  5  fois. 

Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

Antennule  droite  vue  par  la  face  supérieure,  grossie  5  fois. 


14. 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  VIII  (Suite) 


Pages 


Fig.     i5.  MuNiDA  Sancti-Pauli  Henderson 85 

Patte-mâchoire-  postérieure  gauche  vue  par  la  face   inférieure,  grossie 
5  fois. 

—  i6,     17.         MuNiDA  Sancti-Pauli  Henderson 85 

Pinces  droite  et  gauche  d'un  individu  mâle  vues  par  la  face   externe, 
grossies  5  fois. 

—  i8.  Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

Pince  droite  d'un  spécimen  femelle,  face  externe,  grossis  5  fois. 

—  ig.  Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

Pince  droite  de  la  patte  postérieure,  face  externe,  grossie  35  fois. 

—  20.  Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

3e  fausse  patte  droite  d'un  individu  mâle,  grossie   i5  fois. 

—  21 .  Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

4<:  fausse  patte  droite  d'un  individu  mâle,  grossie  i5  fois. 

—  22,     23.         Munida  Sancti-Pauli  Henderson 85 

ire  et  2^  fausses  pattes  sexuelles  d'un  individu  mâle,  grossies  i5  fois. 


PRINCE  ALBERT  DE  MONACO.  CAMR  scient. 


CRUSTACES  PODOPHT.  PL.K. 


Llt:- 


-17  PARAPAGURUS    PILOSI.MANUS      18-51-  S^■MPAG^PI'S    GRACII.IPES. 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  IX 


Pages 

Fig-       I-  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Un  individu  femelle  avec  des  œufs  vu  par  la  face  dorsale,  grossi  5  fois. 

—  2.  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Pédoncule  oculaire  droit  vu  du  côté  dorsal,  grossi  5  fois. 

—  3.  Parapagurus  pilosimanus  S.   L  Smith 64 

Antennule  gauche  vue  en  dessus,  grossie  3  fois  1/2. 

—  4-  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Pédoncule  antennaire  droit,  face  supérieure,  grossi  3  fois  1/2. 

—  5.  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Pédoncule  antennaire  gauche,  face  inférieure,  grossi  4  fois. 

—  6.  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Patte-mâchoire  postérieure  droite,  face  inférieure,  grossie  3  fois. 

—  7*  Parapagurus  pilosimanus  S.  l.  Smith 64 

Pince  droite  vue  par  la  face  externe,  grossie  i  fois  1/2. 

—  8-  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Doigt  de  la  patte  ambulatoire  antérieure  vu  par  la  face  externe,  grossi 

3  fois  1/2. 

—  9-  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Extrémité  de  la  fausse  patte  sexuelle  mâle  de  la  ire  paire,  face  externe, 
grossi  8  fois. 

—  10,     II.         Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Faces  externe  et  interne  de  la  fausse  patte  sexuelle  précédente,  grossies 

4  fois. 

—  12,     i3.         Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Faces  postérieure  et  antérieure  d'une  fausse  patte  sexuelle  mâle  de  la 
2*  paire,  grossies  4  fois. 

14-  Parapagurus  pilosimanus  S.  L   Smith 64 

Extrémité  de  la  patte  thoracique  gauche  de  la  5»  paire,  face    externe, 
grossie  5  fois. 

'5.  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Extrémité  de  la  patte  thoracique  gauche  de  la  4e  paire,   face   supéro- 
externe,  grossie  5  fois. 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  IX  (Suite) 


Pages 

Fig.     i6.  Parapagurus  pilosimanus  S.  L  Smith 64 

Extrémité  de  la  fe  arthrobranchie  de  la  patte  thoracique  droite  de  la 
4e  paire,  grossie  5  fois. 

—  17.  Parapagurus  pilosimanus  S.  l.  Smith 64 

Une  rangée  transversale  de  filaments   de   la    même    branchie,    grossie 
5  fois. 

—  18.  Sympagurus  gracilipes  a.  Milne-Edwards 68 

Un  individu  femelle  avec  des  œufs  vu  par  la  face  dorsale,  grossi  3  fois. 

—  19.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Face  sternale  du  même  individu,  grossi  4  fois. 

—  20.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Antennule  droite  vue  par  la  face  dorsale,  grossie  8  fois. 

—  21,     22.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Pédoncule  antennaire  droit  vu   par  les  faces  supérieure  et  inférieure, 
grossi  8  fois. 

—  23.  Sxmpagurus  gracilipes  a.  Milne-Edwards 68 

Patte-mâchoire  externe  gauche,  face  inférieure,  grossie  8  fois. 

—  24,     25.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Patte  antérieure  droite  vue  par  la  face  externe  et  par  le  bord  supérieur 
ou  interne,  grossie  5  fois. 

—  26.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Extrémité  de  la  4=  patte  gauche,  face  externe,  grossie  9  fois. 

—  27.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Extrémité  de  la  5^  patte  droite,  face  externe,  grossie   ii  fois. 

—  28.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Doigt  de  la  !■■=  patte  ambulatoire,  face  externe,  grossi  6  fois. 

—  29,     3o.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Faces  externe  et  interne  d'une  fausse  patte  sexuelle  mâle  de  la  1^=  paire, 
grossies  8  fois. 

—  3i.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Face  antérieure  d'une  fausse  patte  sexuelle  mâle  de  la  2'  paire,  grossie 
8  fois. 

—  32.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Fausse  patte  abdominale  de  la  S''  paire,  grossie  8  fois. 

—  33.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Une  lamelle  branchiale,  très  grossie. 

—  34.  Sympagurus  gracilipes  A.  Milne-Edwards 68 

Une  rangée  transversale  de  lamelles  branchiales,  grossie. 


I^RIXCF-  ALBERT  de  MOi\ACO,camr  scient. 


CRUSTACES  PODOPHT  PL.X. 


.•■;'^5^, 


J.Hi 


T  ner«.Winter,  Francfort  ^M. 


1-14-  HUPAGURl'S   RUTIGHELES       15-25  S^'MPAGURUS   NLUnJS. 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  X 

{Sympagunis  ruticheles  est  désigné  à  tort,  au  bas  de  la  planche,  sous  le  nom  d'Eupagurus  ruticheles] 


Pages 

Fig.       I.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Un  individu  mâle  vu  du  côté  dorsal,  grossi  3  fois. 

—  2.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Région  frontale  et  ses  appendices  vus  du  côté  ventral,  grossis  5  fois.  (On 
a  indiqué  à  tort,  par  un  trait  continu,  la  forme  de  l'écaillé  ophthalmique  et 
celle  de  l'articulation  de  l'acicule  gauche). 

—  3.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Antennule  gauche,   vu  par  la  face  dorsale,  grossie  5  fois. 

—  4.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Pédoncule  antennaire  gauche,  face  supérieure,  grossi  i3  fois. 

—  5,     6.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Extrémité  de  la  patte  antérieure  droite  vue  par  la  face  externe  et  par 
la  face  interne,  grossi  5  fois. 

—  7,     8.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Extrémité  de  la  même  patte  vue  par  le  bord  supérieur  ou  interne,  et 
par  le  bord  inférieur  ou  externe,  grossie  5  fois. 

—  9.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Doigt  de  la  patte  ambulatoire  antérieure  gauche,  face  externe,  grossi 
9  fois. 

—  10.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Extrémité  de  la  4=  patte  gauche,  face  externe,  grossie  i3  fois. 

—  II.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Extrémité  de  la  3":  patte  gauche,  face  supéro-externe,  grossie   i3  fois. 

—  12.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Fausse  patte  du  3=  segment  abdominal  du  mâle,  grossie   i3  fois. 

—  i3,     14.  Sympagurus  ruticheles  A.  Milne-Edwards 70 

Une  fausse  patte  ovifère  de  la  femelle,  grossie  i3  fois. 

—  1 5.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Un  individu  mâle  vu  du  côté  dorsal,  grossi  4  fois. 

—  16.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Antennule  gauche  vue  par  la  face  supérieure,  grossie  8  fois. 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  X  (Suite) 

Pages 

Fig.     17.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Pédoncule  antennaire  droit,  face  supérieure,  grossi  8  fois. 

—  1 8.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Patte-mâchoire  postérieure  gauche,  grossie  8  fois. 

—  ig.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Patte  antérieure  droite,  face  externe,  grossie  5  fois. 

—  20.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Patte  antérieure  gauche,  face  externe,  grossie  5  fois. 

—  21.  Sympagurus  nudus   A.  Milne-Edwards 67 

Doigt  de  la  patte  ambulatoire  antérieure  droite,   face   externe,  grossi 
6  fois. 

—  22.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Extrémité  de  la  4=  patte  gauche,  face  externe,  très  grossie. 

—  23.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Extrémité  de  la  5^  patte  gauche,  face  supéro-externe,  très  grossie. 

—  24.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Face  inférieure  de  l'abdomen  et  du  thorax  d'un  mâle,  grossie  5  fois. 

—  25.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Extrémité  de  l'abdomen  et  ses  appendices,  face  dorsale,  grossie  9  fois. 

—  26.  Sympagurus  nudus  A.  Milne-Edwards 67 

Une  rangée  transversale  de  lamelles  branchiales,  très  grossie. 


PRINCE  ALBERT  DE  MONACO,  CAMP  S«IEM 

o. 


CRUSTACES  PODOPHT.  PL. XI. 


12. 


.verner&vjir.ter,  rraii: 


1-15   EUP.^GURUS   BICRISTATUS         16   28  ANAPAGURUS    LOLMS. 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  XI 

(Sympagunis  bicristalus  est  désigné  à  tort,  au  bas  de  la  planche,  sous  le  nom  d'Eupagurus  bicristatus) 


Pages 

Fig.       I.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 6g 

Un  individu  femelle  vu  du  côté  dorsal,  grossi  3  fois. 

—  2,  3j  4,  5,  6.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 69 

Appendices  frontaux   de   divers    individus   dans    lesquels   on   voit    se 
réduire  progressivement  la  dilatation  de  la  cornée,  grossis  5  fois. 

—  7.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 69 

Antennule  gauche  vue  du  côté  dorsal,  grossie  i5  fois. 

—  8.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 69 

Antenne  droite  vue  du  côté  dorsal,  grossie  6  fois. 

—  g.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 6g 

Patte-mâchoire  postérieure  gauche  vue  par  la  face    inférieure,  grossie 
6  fois. 

—  lo.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 69 

Extrémité  de  la  patte  antérieure  droite  vue  par  la  face  externe,  grossie 

4  fois. 

—  II.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 69 

Extrémité  de  la  pince  droite  vue  par  la  face  externe,  grossie  5  fois. 

—  12.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 6g 

Extrémité  de  la  patte  antérieure  gauche  vue  par  la  face  externe,  grossie 

5  fois. 

—  i3.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 69 

Patte  droite  de  la  4=  paire  vue  par  la  face  externe,  grossie  7  fois. 

Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 6g 

Patte  droite  de  la  5^  paire  vue  par  la  face  supéro-externe,  grossie  7  fois. 

i5.  Sympagurus  bicristatus  A.  Milne-Edwards 69 

Fausse  patte  abdominale  du  mâle,  très  grossie. 

16.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Un  individu  mâle  vu  du  côté  dorsal,  grossi  3  fois. 

17.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Céphalothorax  du  même  individu  vu  du  côté  dorsal,  grossi  4  fois. 


14. 


^       LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  XI  (Suite) 

Pages 

Fig.     18.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson, 72 

Antenne  gauche  vue  du  côté  dorsal,  grossie  7  fois. 

—  19.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Patte-mâchoire  postérieure  gauche  vue  par  la  face   inférieure,  grossie 
8  fois. 

—  20.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Patte  antérieure  droite,  face  externe,  grossie  5  fois. 

—  21.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Patte  antérieure  gauche,  face  externe,  grossie  5  fois. 

—  22.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Patte  ambulatoire  antérieure  droite,  face  externe,  grossie  5  fois. 

—  23.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Patte  droite  de  la  5=  paire,  face  externe,  très  grossie. 

—  24.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Patte  droite  de  la  5«  paire,  face  supéro-externe,  très  grossie. 

—  25.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Appendice  copulateur  du  mâle  (à  la  base  de  la  patte  postérieure  gauche) 
face  antérieure,  très  grossi. 

—  26.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Appendice  copulateur  du  mâle,  face  postérieure,  très  grossi. 

—  27.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson 72 

Fausse   patte   abdominale    du    3«   segment   abdominal    du    mâle,   très 
grossie. 

—  28.  Anapagurus  lœvis  W.  Thompson .' 72 

Extrémité  de  la  grande  rame  de  la  fausse  patte  précédente. 


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