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Full text of "Spécies général et iconographie des coquilles vivantes comprenant la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris : la collection Lamarck, celle du prince Masséna (appartenant maintenant a M.B. Delessert) et les découvertes récentes des voyageurs"

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SPÉC1ES  GÉNÉRAL  ET  ICONOGRAPHIE 


COQUILLES  VIVANTES 


FAMILLE    DES   ENROULEES 


LIBRAIRIE   J.-B.    BAILLIERE    ET   FILS 

Le  Spécies  et  Iconographie  des  Coquilles,  de  Kiener,  continué  par  M.  P.  Fischer, 
continue  à  paraître  par  livraisons.  140  livraisons  sont  en  vente. 

Prix  de  la  livraison  grand  in-8°  raisin,  figures  coloriées.    .       6  fr. 

La  livraison  in-4"  vélin,  figures  coloriées 12  fr. 

Les  livraisons  139  et  140  contiennent  le  texte  complet  du  genre  Turbo,  rédigé 
par  M.  Fischer,  128  pages  et  6  planches  nouvelles. 

Voici  la  liste  des  monographies  parues,  avec  le  nombre  de  pages  et  de  planches 
dont  elles  se  composent,  et  le  prix  auquel  chaque  famille,  chaque  genre,  se 
vendent  séparément  format  grand  in-8°  : 


FAMILLE    DES    ENROULÉES 

î  roi.  Pages  PI.  Prii 

G.  Porcelaine  (Cyprœa,  Lis.).   .  166    57    57 fr 

—  Ovule  (Ovula.  Brug.).     ...     26      6      6 

—  Tarière  (Terebellum,  Lam.).    .511 

—  Âncillaire  (Ancillaria,  Lam.).    29      6      6 

—  Cône  (Conus,  Lin.) 579  111  111 

,  "Ï8Ï 

FAMILLE    DES   COLUMELLAIRES 
i    TOI. 

G.  Mitre  (Mitra,  Lam.) 120    5i    54 

—  Volute  (Voluta,  Lam.).  ...    69    52    52 

—  Marginelle  (i/argiwe^a,  Lam.)    44    15    15 

~99 

FAMILLE    DES   AILÉES 
1  Ml. 

G.  Rostellaire(RosteWaria,LAM.)    14      4      4 

—  Ptérocère  (Plerocera ,  Lam.)    15    10    10 

—  Strombe  (Strombus,  Lin.).   .     68    54    54 

~48 

FAMILLE    DES   CANALIFÈSES 
3  toi. 

G.  Cérite  (Cerithium,  IShug).   .  104  52  52 

—  Pleurotome  (Pleurotoma) .   .     84  27  27 

—  H'useau  (Fusus,  Lam.).    ...     62  51  51 

—  Pyrule  (Pyrula,  Lam.).   ...     54  15  15 

—  Fasciolaire(FasctoZarta,LAM.)    18  15  15 

—  Turbinelle  (Turbinella,  Lam.)    50  21  21 

—  Cancellaire  (Cancellaria)  .   .     44  9  9 

—  Rocher  (Murex,  Lam.).  .   .   .  150  47  47 

—  Triton  (Triton,  Lam.).   ...    48  18  18 

—  Ranelle  (Ranella,  Lam  ).   .   .    40  15  15 

"228 


FAMILLE    DES   PORPDRJFEUES 

i  Toi.  Pages    PI 

G.  Cassidaire  (Cassidaria,  Lam.)    10      2 

—  Casque  (Cassis,  Lam.).   ...     40 

—  Tonne  (Dolium,  Lam.).   ...     16 

—  Harpe  (llarpa,  Lam.).    ...     12 

—  Pourpre  (Purpura,  Adans).   .  151 

—  Co\omhe\\e  (Columbella,L\u.) 

—  Buccin  (Buccinum,  Adans).  . 

—  Eburne  (Eburna,  Lam.).    .   . 

—  Strulhiolaire  (Struthiolaria) 


16 
S 

fi 

40 

16 

51 

8      5 

6      2 


65 

108 


Pril 

2fr 
16 

5 

6 
46 
16 
51 

5 


—  Vis  (Terebra,  Lam.) 42    14    14 


141 


FAMILLE    DES    TURBINACEES 
i    TOI. 

G.  Turritelle  (Turritella,  Lam.). 

—  Scalaire  (Scalaria,  Lam.).   . 

—  Cadran  (Solarium,  Lam.)  .    . 

—  Roulette   (Rotella,  Lam.)  .   . 

—  Dauphinule(fle/p/unw/a,  Lam) 

—  Phasianelle  (Phasianella)  .  . 

—  Turbo    (Turbo,  Moutf.).  .   IV- 

—  Troque  (Trochus,  Lin.).    (En 

cours  de  publication,  sera 
terminé  par  M.  Fischer).   .      » 

famille  dus  plicacées 
G.  Tornatelle  (Tornalella,  Lam).      6 

—  Pyramidelle  (Pyramidella)  .      8 


famille  des  mïaires 
G.  Thracie  (Thracia,  Leacii)  .  . 


40 

14 

11 

±2 

7 

7 

il 

1 

■1 

10 

3 

5 

12 

4 

l 

11 

5 

5 

1-28 

43 

50 

56 


Prix  des  140  livraisons  parues  in-Oi  lavo,  840  fr. 

Prix  d'une  reliure  de  luxe,  dos  en  maroquin,  les  planches  montées  sur  ongh't,  tranche  supé- 
rieure dorée,  6  fr.  le  volume  in-octavo. 

On  peut  acquérir  chaque  famille,  chaque  genre,  format  in-4°  au  double  du  prix 
indiqué  ci-dessus  pour  l'édition  in-8". 


PARIS    —  IMP.    SIMON   RAÇON   ET   C0.MP.,    RUE   n'ERFURTII,    1. 


SPÉCIES  GÉNÉRAL  ET  ICONOGRAPHIE 

DES 

COQUILLES  VIVANTES 

Comprenant  la  Collection  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Pans 

LA   COLLECTION    LAMARCK 

CELLE   DU  PRIKCE    MASSÉNA    (APPARTENANT   MAINTENANT    A   M.    B.    DELESSERT) 

ET  LES  DÉCOUVERTES    RÉCENTES    DES    VOYAGEURS 

Par  L.-C.    KIENER 

Conservateur  des  collections  du  Muséum  d'Histoire  naturelle, 

CONTINUÉ 

Par  le  docteur  P.  FISCHER 

Aide-naturaliste  au  Muséum  d'Histoire  naturelle 

FAMILLE   DES   ENROULÉES 


PARIS 

J.-B.   BAILLIÈRE  ET  FILS 

19,  RUE  HAUTEFEUILLE,  PRÈS  DU  BOULEVARD,  S  AI  NT-  G  ER  M  A  I  H 


5^  /ué.fafa 

\f.Z 


GENRE    CONE. 

(CONUS,  Lin.) 


Coquille  turbinée,  ou  en  cône  renversé,  roulée  sur 
elle-même.  Ouverture  longitudinale,  étroite,  à  bords 
parallèles,  *à  columelle  simple,  versante  à  la  base. 
Opercule  corné,  allongé,  fort  petit  et  onguiculé. 


Testa  turbinata  seu  inversé  conica,  convoluta.  Apertura  longitudinalis,  angusta, 
edentula,  basi  effusa;  columella  simplex.  Opercula  corne»?  elongata,  parvula,  un- 
guiculata. 


Animal  ayant  une  tête  d'un  médiocre  volume,  se 
prolongeant  en  un  petit  mufle  proboscidiforme,  à  la 
base  duquel  s'élève,  de  chaque  côté,  un  tentacule  as- 
sez grêle  et  cylindrique;  vers  le  milieu  de  ce  tentacule, 
du  côté  externe,  est  placé  le  point  oculaire  ;  à  l'extré- 
mité de  cette  espèce  de  trompe  se  trouve  l'ouverture 
buccale,  armée  en  dedans  de  nombreux  crochets  cornés. 
Le  pied  est  allongé,  fort  étroit,  tronqué  en  avant,  por- 
tant, à  l'extrémité  postérieure,  un  très-petit  opercule 
rudimentaire.  Le  manteau  se  prolonge  en  avant  pour 
former  le  siphon,  en  un  canal  charnu,  cylindracé, 
évasé  à  son  extrémité.  Les  branchies,  au  nombre  de 

l 


56043'! 


2  GENRE   CONE. 

deux,   sont  inégales  ;  la  plus  grande  est  fortement 
arquée. 

Le  genre  Cône  est,  comme  |  l'a  dit  Lamarck,  le  plus  beau,  le  plus 
étendu  et  l'un  des  plus  considérables  de  la  classe  des  Univalves.  C'est 
celui  qui  renferme  les  coquilles  les  plus  précieuses  et  en  même  temps 
les  plus  remarquables,  soit  par  la  régularité  de  leur  forme,  soit  par 
l'éclat  et  l'admirable  variété  de  plusieurs  d'entre  elles.  Aussi  sont-elles 
très-recherchées  des  amateurs. 

Ce  genre,  considéré  sous  le  rapport  des  espèces  qu'il  contient,  est 
un  des  exemples  les  plus  frappants  de  la  difficulté  de  déterminer  ce  que 
l'on  est  convenu  de  désigner  ainsi  parmi  les  coquilles  ;  la  même  espèce 
peut  offrir  des  différences  notables,  non-seulement  sous  le  rapport  des 
couleurs,  qui  sont  en  général  assez  inconstantes,  mais  encore  sous  celui 
de  l'aplatissement  plus  ou  moins  considérable  de  la  spire  et  des  tuber- 
cules qui  couronnent  les  tours,  et  enfin  de  l'état  lisse  ou  granuleux  du 
corps  de  la  coquille.  Le  caractère  le  plus  remarquable  des  Cônes  est 
une  forme  véritablement  turbinée,  s'atténuant  vers  la  base  et  s'élar- 
gissant  jusqu'à  la  spire  ;  celle-ci  est  généralement  courte,  tantôt  très- 
aplatie,  tantôt  un  peu  convexe,  et  tantôt  légèrement  conoïde. 

C'est  Linné  qui  caractérisa  définitivement,  dans  son  Syslema  naturœ, 
le  genre  Cône.  Plusieurs  des  coquilles  de  ce  genre  avaient  déjà  été 
mentionnées  par  la  plus  grande  partie  [des  savants  qui  ont  précédé  ce 
grand  naturaliste.  Depuis  cette  époque,  des  travaux  remarquables  ont 
été  entrepris  sur  les  Cônes:  Bruguières,  en  1792,  a  publié,  dans  le  pre- 
mier volume  de  Y  Encyclopédie  méthodique,  une  monographie  très-bien 
faite  de  ce  genre  ;  son  travail  est  surtout  remarquable  par  les  descrip- 
tions et  les  déterminations  spécifiques,  qui  sontd'une  grande  exactitude. 
Il  a  été  fait  sur  la  collection  d'un  riche  amateur  hollandais,  M.  Hwass. . 
Adanson,  dans  son  Voyage  au  Sénégal,  a  donné  le  premier  la  descrip- 
tion de  l'animal  de  quelques  espèces  de  Cônes  ;  Bruguières,  dans  le 
voyage  qu'il  fit  à  Madagascar,  eut  l'occasion  d'en  observer  vivantes 
quelques  autres  espèces  ;  mais  c'est  surtout  dans  ces  dernières  années 
que  MM.  Quoy  et  Gaymard  (  Voyage  de  l'Astrolabe)  ont  publié  des  des- 
criptions et  de  bonnes  figures  de  plusieurs  espèces  avec  leur  anatomie 
détaillée. 

Lamarck,  conduit  par  certaines  considérations,  comprit  les  Cônes 
dans  la  famille  des  Enroulées  ;  Cuvier  adopta  les  idées  de  ce  savant  ; 
Férussac,  dans  ses  Tableaux  systématiques  des  Mollusques,  propose  de 
rapprocher  les  Cônes  des  Strombes,  tout  en  établissant  pour  eux  une  pe- 


GEiNRE    CÔNE.  3 

tite  famille.  Bruguières,  dans  son  travail,  avait  déjà  admis  cette  opinion, 
parce  que,  dans  tous  les  genres  de  la  famille  des  Enroulées  (Olive, 
Porcelaine,  etc.),  l'animal  est  pourvu  d'un  très-large  manteau,  le  renverse 
sur  la  coquille,  et  lui  donne  ce  poli  naturel  qui  les  caractérise  ;  dans  les 
Cônes,  au  contraire,  l'animal  a  le  manteau  très-court,  et  la  coquille  est 
toujours  revêtue  d'un  épiderme.  Conséquemment,  ces  différences  lui 
paraissaient  suffisantes  pour  éloigner  ces  coquilles  des  Olives  et  des 
Porcelaines. 

M.  deBlainville  (Traité  de  Malacologie)  place  les  Cônes  dans  sa  fa- 
mille des  Angyostomes,  à  la  suite  des  Strombes,  ayant  remarqué  une 
très-grande  affinité  entre  ces  genres,  pour  la  forme  de  la  coquille  dans 
le  jeune  âge.  On  a  quelquefois  de  la  peine  à  distinguer  un  Strombe  d'un 
Cône.  M.  Quoy,  d'après  les  observations  qu'il  a  pu  faire  sur  les  animaux 
de  ces  deux  genres,  ne  doute  pas  de  leur  analogie  ;  car  on  pourrait 
même  dire  de  l'animal  des  Cônes  que  c'est  un  Strombe  dont  certaines 
parties  sont  raccourcies,  comme  la  trompe,  les  tentacules  et  le  pied. 

M.  Deshayes,  dans  son  article  Cône,  du  Dictionnaire  universel  d'his- 
toire naturelle,  indique  presque  le  rapprochement  du  genre  Cône  avec 
les  Mitres  et  les  Colombelles;  la  seule  différence  notable  que  ce  savant 
indique  entre  ces  coquilles  consiste  en  ce  que  dans  celles-ci  il  existe 
une  trompe  quelquefois  très-allongée,  tandis  qne  dans  les  Cônes  cette 
trompe  paraît  manquer  et  est  remplacée  par  une  langue  hérissée  de 
crochets.  Nous  voyons  ensuite  ce  savant  revenir  (  dans  la  deuxième 
édition  des  Animaux  sans  vertèbres  de  Lamarck)  à  l'opinion  de  M.  Fé- 
russac,  mais  en  la  modifiant  et  rapprochant  les  Cônes  des  Buccins,  pour 
les  rattacher  aux  Pleurotomes,  parce  qu'un  certain  nombre  d'espèces 
de  ce  dernier  genre  ont  quelque  analogie  avec  les  Cônes  par  la  forme 
générale  de  la  coquille  et  les  caractères  du  bord  droit. 

Les  Cônes  sont  des  mollusques  de  toutes  les  mers,  où  ils  vivent  en 
très-grande  abondance;  on  n'en  connaît  qu'un  petit  nombre  dans  la 
Méditerranée.  Ils  sont  communs  dans  les  pays  chauds  ;  certaines  espèces 
vivent  à  des  profondeurs  plus  ou  moins  grandes,  et  presque  toujours 
dans  le  sable  ou  dans  la  vase.  En  général,  ce  sont  des  coquilles  d'un 
médiocre  volume  ;  quelques  espèces  acquièrent  une  taille  assez  consi- 
dérable, et  alors  elles  deviennent  lourdes  et  solides.  Dans  cet  état,  la 
pesanteur  de  leur  coquille,  jointe  au  peu  de  grandeur  de  leur  pied, 
nuit  beaucoup  à  leur  accroissement.  Toutes  sont  couvertes  d'un  épiderme 
grossier,  membraneux,  s' enlevant  par  couches  longitudinales  par  la 
dessiccation,  et  souvent  si  épais,  qu'il  cache  entièrement  les  couleurs 
de  la  coquille.  Ce  n'est  que  lorsqu'elles  en  sont  débarrassées  qu'elles 
paraissent  dans  l'état  brillant  où  nous  les  trouvons  dans  les  collections. 


4  GENRE  CÔNE. 

Lamarck  a  divisé  le  genre  Cône  en  deux  sections,  en  coquille  cou- 
ronnée, et  en  coquille  non  couronnée.  La  première  renferme  les  co- 
quilles dont  la  spire  est  couronnée,  sans  avoir  égard  à  la  forme  ;  la  se- 
conde prend  sa  place,  au  contraire,  de  la  forme  de  la  coquille,  et  la  spire 
n'y  est  jamais  couronnée.  Quoique  ces  deux  sections  ne  nous  paraissent 
pas  bien  tranchées  par  la  variabilité  de  leur  caractère,  nous  les  con- 
serverons cependant  jusqu'à  ce  que  nous  soyons  assez  heureux  pour 
trouver  à  grouper  définitivement  les  espèces  des  Cônes. 


Coquille  couronnée. 


X.  COITE  DAMIER.  Conus  marnioreus,  Lin. 

(Gollect.  Lam.)  Lister,  Conch.  t.  787,  fig.  39. 
pi.  il,  fig.  1. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  nigrâ  ;  maculis  albis,  subtrigonis  ;  spirâ  tuberculis 
coronatâ,  obtusâ  ;  ani'ractibus  concavo-canaliculatis. 

Coquille  très-épaisse ,  pesante,  turbinée,  à  peu  près 
régulière,  offrant  un  léger  rétrécissement  vers  son  mi- 
lieu. La  spire  est  fort  large,  subconique,  peu  élevée, 
formée  de  dix  ou  douze  tours  environ  ;  elle  est  cana- 
liculée,  lisse,  couronnée  par  de  petits  tubercules  no- 
duleux  et  légèrement  comprimés  ;  la  surface  du  dernier 
tour  est  traversée  par  un  grand  nombre  de  stries  géné- 
ralement fines,  mais  cependant  plus  prononcées  vers 
la  base  qui  est  aussi  munie  de  stries  longitudinales  plus 
ou  moins  marquées  et  espacées  entre  elles,  indiquant 
les  accroissements  successifs  de  la  coquille.  La  colora- 


GENRE   CÔNE.  5 

tion  consiste  en  un  fond  d'un  brun  noirâtre,  sur  lequel 
se  détachent  de  larges  taches  blanches,  trigones,  assez 
régulièrement  disposées  par  séries  obliques.  L'ouver- 
ture est  allongée,  un  peu  dilatée  à  sa  base  ;  le  bord 
droit  est  mince  et  tranchant  ;  il  offre  à  son  sommet 
une  échancrure  assez  profonde.  L'intérieur  de  l'ou- 
verture est  blanc  ou  légèrement  teinté  de  rose. 

Long.  9  cent. 

Habite  les  mers  de  l'Océanie,  l'île  de  Vanikoro. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  ;  elle  est  bien  caractérisée  par  ses  taches 
blanches  trigones  se  détachant  sur  un  fond  noir,  disposition  qui  la  fait 
désigner  vulgairement  sous  le  nom  de  Damier.  Elle  offre  plusieurs  va- 
riétés remarquables  par  la  disposition  que  présentent  ses  taches  ;  quel- 
quefois elles  sont  séparés  par  deux  larges  ceintures  formées  par  le  fond 
de  la  coloration  ;  d'autres  fois  elles  ont  une  forme  allongée  et  ondu- 
leuse.  La  surface  des  jeunes  individus  est  garnie  de  stries  transverses 
et  de  petites  granulations. 

2.  CONE  MARQUIS.  Conus  rnarchionatus,  Hinds. 

(Collection  Verre  aux.  )Reeve,  Conch.  iconica,  pi.  13,  fig.65. 

PI.  XXXVII,  fig.  1. 

C.  testa  abbreviato-turbinatâ,  lsevi,  basim  versus  sulcatà,  albâ,  fusco  latè  reti- 
culatà;  spirâ  depressâ,  laeviter  caniculatà,  spiraliter  striatâ;  apice  raucronato. 

Coquille  turbinée,  conique,  très-raccourcie,  élar- 
gie à  sa  partie  supérieure,  étroite  à  sa  base.  La  spire 
est  un  peu  élevée,  subdéprimée,  mucronée,  pointue 
au  sommet  ;  on  y  compte  environ  huit  ou  dix  tours  lé- 


6  GENRE   CÔNE. 

gèrement  canaliculés,  striés  et  couronnés  de  très-petits 
tubercules  ;  le  dernier  tour  est  lisse  ;  sa  base  seule- 
ment est  ornée  de  quelques  sillons  transverses.  La 
coloration  consiste  en  de  larges  alvéoles  blanchâtres, 
quadrangul aires,  disposées  en  quinconces  et  limitées 
par  des  lignes  d'un  brun  marron  qui  forment  un  vé- 
ritable réseau.  La  spire  est  veinée  de  brun. 

Long.  40  millim. 

Habite  les  îles  Marquises. 

Espèce  voisine  du  Conus  marmoreus;  elle  en  a  généralement  le 
faciès;  mais  elle  s'en  distingue  par  la  forme  de  sa  spire,  qui  est  très- 
légèrement  couronnée,  et  la  coloration  de  son  dernier  tour  formant  un 
réseau  brun  à  trame  fine  et  à  mailles  extrêmement  larges. 

3.   CONE  DE  BANDA.  Conus  Bandanus,  Bbug. 

(Collect.  Lam.)  Seba,  Mus.  3,  t.  55,  tïg.  2-3. 

PI.  IV,  fig.  î.  i 

C.  testa  turbinatâ,  nigricante;  maculis  parvis  albis,  trigono-cordatis,  roseo 
caeruleoque  tinctis  ;  spirâ  depressâ,  tuberculis  coronatâ. 

Coquille  allongée,  turbinée,  formant  un  cône  mé- 
diocre àsabase,  double  environ  de  celui  du  sommet;  les 
plans  latéraux,  légèrement  renflés  vers  les  extrémités, 
sont  resserrés  et  concaves  au  milieu.  La  spire  est  co- 
nique, peu  élevée,  assez  acuminée;  elle  est  formée 
d'une  dizaine  de  tours  un  peu  canaliculés  en  dessus; 
leur  angle  externe  est  surmonté  d'une  série  de  petits 
tubercules  coniques  et  déprimés  ;  toute  la  superficie 


GENRE   COKE.  7 

du  dernier  tour  est  lisse  ;  cependant  quelques  sillons 
transverses  paraissent  à  sa  partie  inférieure,  ainsi  que 
des  stries  longitudinales  plus  ou  moins  marquées.  La 
coloration  consiste  en  un  grand  nombre  de  taches 
blanchâtres  ou  légèrement  rosées,  plus  ou  moins  lar- 
ges, irrégulièrement  trigones  ou  cordiformes,  affectant 
une  disposition  de  séries  obliques  qui  deviennent 
d'un  brun  très-foncé  sur  la  partie  supérieure  et  à  la 
base  de  la  coquille.  L'ouverture,  assez  large  à  son  som- 
met, est  un  peu  teintée  de  rose;  le  bord  droit  est 
mince,  tranchant,  échancré  près  delà  spire. 

Long.  9  cent. 

Habite  les  mers  des  Moluques. 

Cettte  espèce  est  trés-voisine  du  Conus  marmoreus;  elle  en  a  la  forme 
générale  et  présente  le  même  système  de  coloration  ;  les  taches  cepen- 
dant sont  plus  petites,  en  plus  grand  nombre,  d'une  teinte  rosée,  et  par 
leur  arrangement  produisent  des  fascies  qui  suffisent  pour  la  rendre 
distincte  de  celle  à  laquelle  nous  la  comparons.  On  désigne  vulgairement 
ce  cône  sous  le  nom  de  Damier  rose. 

4.   CONE  NOCTURNE.   Conus  nocturnus,  Brug. 

(Gollect.  Lam.)  Seba,  Mus.  3,  t.  46,  fig.  5-6. 

PI.  II,  fig.  2,  2"  var. 

C.  testa  turbinatâ,  nigrâ;  maculis  albis,  cordiformibus,  connatis,  fasciatim  diges- 
tis  ;  spirâ  obtusâ,  coronatâ. 

Coquille  turbinée,  allongée,  un  peu  effilée,  formant 
un  cône  à  base  étroite,  et  dont  les  plans  latéraux  sont 


GENRE    CONE. 


convexes.  La  spire  est  assez  élevée,  conique,  mucro- 
née  au  sommet  ;  on  y  compte  environ  une  douzaine 
de  tours  striés  circulairement  en  dessus  et  un  peu 
concaves  ;  leur  angle  externe  est  surmonté  d'une  série 
de  tubercules  élevés,  coniques,  pointus  et  espacés 
entre  eux  ;  la  surface  du  dernier  tour  est  lisse  et  lui- 
sante, excepté  vers  sa  base,  qui  est  pourvue  de  douze 
ou  quinze  stries  assez  saillantes,  colorées  en  noir  et  un 
peu  granuleuses.  Le  fond  de  la  coquille  est  noirâtre, 
avec  de  nombreuses  lignes  transverses  rapprochées 
entre  elles,  tantôt  plus  foncées,  tantôt  plus  claires  que 
le  fond  lui-même,  sur  lequel  se  détachent  aussi  des 
maculations  blanches,  irrégulièrement  anguleuses; 
elle  sont  disposées  en  séries  transverses  et  forment 
trois  sortes  de  fascies  irrégulières.  Sur  quelques  indi- 
vidus on  voit  encore,  dans  l'intervalle  des  fascies, 
des  maculations  isolées  qui  semblent,  pour  ainsi  dire, 
détachées  des  fascies  elles-mêmes.  La  spire  est  presque 
blanche,  offrant  seulement  quelques  légères  veines 
brunes. 


% 


Long.  65  millim. 
Habite  les  mers  de  l'Inde  et  des  Moluques. 

Cette  espèce  est  remarquable  par  ses  séries  de  taches  blanches  ;  elle 
se  distingue  du  Conus  bandanus,  dont  elle  est  d'ailleurs  très-voisine, 
par  cette  singulière  disposition,  ainsi  que  par  sa  forme  plus  élancée  et 
sa  spire  plus  élevée.  Ce  cône  est  quelquefois  granuleux  à  sa  base.  Vul- 
gairement le  Damier  à  bandes  (Voy.  notre  fig.  2»  ). 


m 


GENRE    CONE.  9 

5.    CONE  DE  NICOBAR     Conus  Nicobaricus,  Brcg. 

(Collect.  Lam.)  Chemn.  Conch.  10,  t.  139,  6g.  1292. 

PI.  VIII,  fig.  1  et  2  var. 

C.  testa  turbinatâ,  nigricante,  maculis  albis  numerosis  furvo  inclusis  reticulatû  ; 
subbifasciatâ  ;  spirâ  depressâ,  nmcronatâ,  coronatâ  ;  anfractibus  concavo-canali- 
culatis  ;  fauce  luteâ. 

Coquille  assez  régulièrement  conique,  large  à  son 
sommet,  rétrécie  à  sa  base.  La  spire  est  peu  élevée, 
mucronée;  les  tours  sont  étroits,  lisses,  canaliculés; 
leur  angle  externe  est  pourvu  d'une  rangée  de  tuber- 
cules très-élevés,  comprimés,  assez  espacés  entre  eux  ; 
le  dernier  tour  est  presque  complètement  lisse,  excepté 
vers  sa  base,  où  l'on  aperçoit  quelques  stries  fort  légè- 
res ;  il  est  couvert  de  nombreuses  taches  plus  ou  moins 
larges  et  d'un  blanc  rosé,  de  forme  anguleuse,  trigone 
ou  carrée,  séparées  entre  elles^par  des  lignes  brunes  ou 
noires  ;  ces  lignes  constituent  le  fond  lui-même  et  for- 
ment une  sorte  de  réseau  ;  deux  fascies  transverses  et 
brunes  garnissent  encore  le  dernier  tour  ;  elles  sont 
dues  à  des  taches  plus  petites,  plus  rapprochées  entre 
elles  et  plus  foncées.  La  spire  est  comme  réticulée  ou 
veinée  par  les  lignes  brunes  qui  séparent  les  taches. 
L'ouverture,  presque  régulièrement  linéaire,  est  ce- 
pendant plus  large  à  sa  base  ;  le  bord  droit  est  tran- 
chant et  un  peu  flexueux. 

Long.  50  millim. 

Habite  les  mers  des  Indes,  l'Islande  et  Nicobar. 

2 


10  GENRE    CONE. 

Cette  espèce  est  remarquable  par  sa  forme  régulièrement  conique, 
par  l'élévation  des  tubercules  de  la  spire  et  par  la  disposition  de  sa  co- 
loration. Vulgairement  le  Damier  à  réseau.  La  variété,  fig.  2,  est  sur- 
tout remarquable  parce  que  le  réseau  de  sa  surface  est  plus  fin,  et  les 
deux  fascies  de  son  dernier  tour  plus  marquées. 


6.    CONE  ESPIANDIAN.    Conus  araneosus,  Brug 

(Gollect.  Lam.)  D'Argenville,  Conch.  append.  pi.  4,  fig.  T 

PI.  VI,  fig.  1. 


C.  testa  turbinatâ,  albidâ,  furvo-fasciatâ,  filis  fuscis  araneosis  reticulatâ;  spirâ 
convexo-obtusâ,  mucronatâ,  tuberculis  coronatâ. 


Coquille  turbinée,  assez  régulièrement  conique,  à 
plans  légèrement  convexes,  très-large  à  sa  partie  supé- 
rieure, étroite  à  sa  base.  La  spire  est  plus  ou  moins 
élevée  ;  son  sommet  est  mucroné  ;  elle  est  formée  dune 
douzaine  de  tours  lisses,  peu  convexes  et  ornés  d'une 
série  de  tubercules  peu  élevés  et  assez  comprimés.  La 
surface  de  la  coquille  est  presque  entièrement  lisse  ; 
seulement  sa  base  est  garnie  de  quelques  sillons  trans- 
verses. La  coloration  consiste  en  un  double  réseau, 
l'un  formé  par  des  taches  trigones,  assez  grandes  et 
blanches,  l'autre  remplissant  l'intervalle  de  ces  ta- 
ches, et  composé  de  taches  beaucoup  plus  petites, 
souvent  arrondies  et  d'un  blanc  rose  ;  les  linéoles  qui 
constituent  principalement  ce  réseau  sont  d'un  brun 
roussâtre  ;  quelquefois  elles  se  confondent  entre  elles, 
et  produisent  sur  le  dernier  tour  deux  ou  trois  fascies 
transverses  dont  l'inférieure  est  la  plus  large  et  la  plus 


GENRE   CONE.  M 

marquée.  Les  intervalles  des  tubercules  de  la  spire 
offrent  des  lignes  brunes  qui  les  joignent  entre  eux. 
L'ouverture  est  blanche  et  un  peu  dilatée  à  sa  base. 

Long.  76  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes  et  des  Moluques. 

Cette  espèce  est  assez  voisine  du  Conus  Nicobaricus  ;  elle  en  est  dis- 
tincte par  ses  plans  latéraux  qui  sont  plus  convexes,  et  par  les  tubercules 
de  la  spire  qui  sont  moins  saillants.  Ses  taches  surtout  sont  différentes  ; 
elles  sont  généralement  moins  régulières  et  comme  contenues  dans  un 
second  réseau  à  mailles  beaucoup  plus  petites,  que  l'on  a  comparé  à  une 
toile  d'araignée.  Enfin  son  dernier  tour  offre  le  plus  souvent  trois  fas- 
cies  transverses,  tandis  qu'il  ne  s'en  trouve  que  deux  sur  l'espèce  à 
laquelle  nous  la  comparons.  Avant  la  publication  de  Bruguières,  cette 
espèce  avait  déjà  été  indiquée  par  Gmélin,  sous  le  nom  de  Conus 
arachnoideus . 


7.  CONE  IMPÉRIAL.  Conus  imperialis,   Lut. 

(Collect.  Lam.)  Lister,  Conch.  t.  766,  f.  15. 

PI.  V,  fig.  1, 1»,  lb,  et  PI.  VIT,  fig.  1. 


C.  testa  oblongo-turbinatâ,  albidâ;  fasciis  olivaceo-flavis  ;  lineis  transversis  albo 
fuscoque  articulatis  ;  spirâ  obtusâ,  depressâ,  tubèrculis  majusculis  coronatâ. 


Coquille  oblongue,  turbinée,  épaisse,  très-élargie 
vers  son  sommet.  La  spire  est  fort  peu  élevée,  quel- 
quefois plane  ;  chacun  de  ses  tours  est  garni  d'une  série 
de  gros  tubercules  coniques,  saillants  et  comprimés  ; 
la  surface  est  finement  striée  en  travers  ;  les  stries  sont 
plus  fortes  vers  la  base  et  un  peu  granuleuses.  La  co- 


<2  GENRE   CONE. 

loration  consiste  en  un  fond  blanchâtre  et  nuageux, 
traversé  par  un  grand  nombre  de  lignes  noires  plus 
ou  moins  larges,  souvent  interrompues  et  comme  ar- 
ticulées par  de  petites  taches  blanches  quadrangulaires  ; 
deux  larges  fascies  brunes  ou  jaunâtres  garnissent  le 
dernier  tour,  Tune  son  sommet,  l'autre  sa  partie  in- 
férieure; ces  fascies,  quelquefois  unies,  sont  le  plus 
souvent  variées  de  grandes  taches  longitudinales,  ir- 
régulières et  blanchâtres.  L'ouverture  est  étroite,  li- 
néaire, légèrement  rétrécie  vers  son  milieu  et  d'une 
teinte  blanche;  le  bord  droit  est  mince  et  tranchant  ; 
il  est  coupé  vers  sa  base  d'une  manière  un  peu  oblique 
pour  former  l'échancrure  qui  est  colorée  en  brun. 

Long.  8  centim. 

Habite  l'Océan  des  grandes  Indes  et  des  Moluques. 

Cette  espèce,  rare  autrefois  etencore  recherchée  aujourd'hui  des  ama- 
teurs, présente  des  caractères  fort  remarquables  par  la  disposition  ar- 
ticulée de  ses  lignes  transverses  et  celle  de  ses  deux  fascies  ;  elle  offre, 
sous  le  rapport  de  la  coloration,  des  variétés  assez  notables  qui  ont 
donné  lieu  à  l'établissement  d'espèces  que  nous  considérons  au  moins 
comme  très-douteuses;  tel  est,  entre  autres,  leConus  viridulus  deLa- 
marck  (Voy.  notre  pi.  7,  fig.  \)  qui  n'est  qu'un  Conus  imperialis,  dont 
le  fond  de  coloration  est  un  jaune  verdâtre  offrant  des  lignes  trans  verses 
brunes,  articulées  de  points  blancs.  Ses  taches  blanches  sont  ponctuées 
et  disposées  en  flammules  ou  masses  longitudinales.  Les  fig.  1",  1b  de  la 
pi.  S  sont  aussi  différentes  du  type  par  la  forme  et  la  disposition  des 
taches. 


GENBE   CÔNE.  15 

8.  COKTE  MAURE.    Conus  fuscatus,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  319,  f.  7. 

PI.  VII,  fie.  2. 


C.  testa  oblongo-turbinatâ,  coronatâ,  fusco-virescente,  albo-maculatâ  ;  filis  trans- 
versis  nigris;  spirâ  planissimâ,  truncatâ;  aperturà  basi  fuscâ. 


Coquille  turbinée,  formant  un  cône  peu  élevé,  à 
sommet  élargi  et  à  plans  latéraux  légèrement  convexes. 
La  spire  est  aplatie  et  même  concave  ;  sa  partie  centrale 
est  un  peu  saillante.  Les  tours  sont  très-étroits,  munis 
d  une  rangée  de  tubercules  assez  saillants  et  compri- 
més. La  coloration  consiste  en  flammules  longitudi- 
nales noires,  très-irrégulières,  anguleuses,  peu  dis- 
tantes entre  elles,  alternant  avec  d'autres  flammules 
blanchâtres  qui  constituent  le  fond  de  la  coquille;  deux 
fascies  transverses  brunes  garnissent  le  dernier  tour  ; 
toute  la  surface  est,  en  outre,  traversée  par  des  lignes 
noires,  étroites,  souvent  interrompues  et  comme  arti- 
culées par  des  taches  d'un  blanc  mat,  quadrangulaires, 
donnant  à  la  coquille  un  aspect  tigré 

Long.  60  raillim. 

Habite  l'océan  Méridional. 

Il  est  encore  assez  difficile  de  décider  si  cette  espèce  est  réellement 
distincte  du  Conus  imperialis,  ou  si  elle  n'en  est  qu'une  variété.  On 
trouve,  il  est  vrai,  quelques  différences  dans  sa  forme  et  sa  coloration  ; 


14  GENRE   CONE. 

ainsi  elle  est  un  peu  plus  raccourcie  ,  sa  spire  est  plus  aplatie,  concave 
même  :  les  flammules  dont  elle  est  ornée  sont  beaucoup  plus  petites, 
plus  rapprochées  entre  elles  ;  enfin  les  petites  taches  qui  la  couvrent  la 
rendent  comme  tigrée.  Mais  ces  différences  s'effacent,  pour  ainsi  dire, 
peu  à  peu,  par  la  gradation  qu'on  observe  dans  un  grand  nombre  d'in- 
dividus des  deux  espèces.  Celui  que  nous  avons  fait  représenter,  pi.  5, 
fig.  1»,  est  un  de  ceux  qui  montre  le  mieux  cette  analogie. 


9.    CONE  ZONAL,  Conus  zonatus,  Brcg- 

(Collect.  Lam.)  Chemn.  Conch.   10,  t.  139.  f.  1286-1288. 

PI.  m,  fig.  5. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  violaceo-cœsià,  tcssulis  albis  alternatim  zonatâ; 
filis  transversis  croceis  parallelis;  spirâ  plano-obtusâ,  truncatâ. 

Coquille  turbinée,  très-régulièrement  conique,  élar- 
gie à  sa  partie  supérieure.  La  spire  est  médiocrement 
élevée,  conique  ;  on  y  compte  une  dizaine  de  tours 
étroits,  surmontés  d'une  série  de  tubercules  arrondis, 
obtus  et  peu  saillants.  Le  dernier  tour  est  lisse  ou 
marqué  de  stries  longitudinales  qui  indiquent  les  ac- 
croissements ;  on  voit  aussi  vers  la  base  quelques  stries 
transverses  peu  saillantes.  La  coloration  consiste  en  un 
fond  blanc  partagé  en  quatre  fascies  transverses,  d'un 
brun  violacé,  formées  détaches  très-irrégulières, plus 
ou  moins  confondues  entre  elles,  généralement  angu- 
leuses ou  linéaires  ;  en  outre,  toute  la  superficie  est 
traversée  par  des  lignes  d'un  jaune  safran,  légèrement 
onduleuses,  assez  régulièrement  distantes,  et  sur  les- 
quelles viennent  se  placer  les  taches  brunes  qui  for- 
ment les  fascies  ou  celles  qui  se  trouvent  dans  leurs 
intervalles.  La  spire  est  marquée  de  taches  ou  de  flam- 


GENRE    CÔNE.  jg 

mules  brunes.  L  ouverture  est  blanche  à  l'intérieur; 
elle  est  un  peu  dilatée  vers  sa  base. 

Long.  6  centim. 

Habite  l'océan  Indien. 

(Jette  belle  et  rare  espèce  est  extrêmement  remarquable  entre  toutes 
celles  du  même  genre,  par  les  fascies  d'un  brun  violet  qui  la  traversent, 
ainsi  que  par  les  lignes  orangées  ou  noirâtres  sur  lesquelles  les  taches 
sont  disposées  comme  des  espèces  de  notes  de  musique. 

ÎO.    CONE   ROYAL.   Conus  regius,  Chemn. 

(Gollect.  Lam  et  Mus.)  Favanne,  Conch.  pi.  17,   fig.  B. 

PI.  III,  fig.  2,  et  PI.  XI,  fig.  4. 


G.  testa  oblongo-turbinatà,  coronatâ,  roseâ;  lineis  purpureo-fuscis  longitudi- 
nalibus  subramosis  ;  spirâ  convexà. 


Coquille  régulièrement  conique,  très-large  à  sa  par- 
tie supérieure,  atténuée  à  sa  base,  c'est-à-dire,  vers 
l'échancrure.  La  spire  est  très-surbaissée,  mucronée 
au  sommet,  composée  de  sept  ou  huit  tours  aplatis  ou 
légèrement  concaves,  un  peu  marginés  près  de  la  su- 
ture ;  leur  angle  externe  est  muni  d'une  série  de  tu- 
bercules assez  gros,  arrondis  et  obtus.  Le  dernier  tour 
paraît  presque  complètement  lisse  ou  marqué  de 
quelques  stries  transverses  vers  sa  base  ;  cependant  sa 
surface  est  couverte  de  stries  transverses  extrêmement 
fines  qu'on  n'aperçoit  bien  qu'à  l'aide  de  la  loupe.  La 
coquille  est  rougeâtre,  avec  des  flammules  longitudi- 


16  GENRE    CÔNE. 

nales  étroites,  onduleuses  et  d'un  beau  noir.  La  spire 
est  tachetée  de  noir.  L'ouverture  est  assez  grande,  à 
peine  élargie  à  sa  base,  et  d'un  rouge  orangé  à  l'in- 
térieur. 

Long.  7  ceritim. 

Habite  l'océan  Pacifique,  les  côtes  du  Mexique,  la  baie  de 
Panama. 

Belle  espèce  encore  rare  dans  les  collections.  Les  flammules,  plus 
ou  moins  nombreuses,  sont  quelquefois  réduites  à  de  simples  linéa- 
ments à  peine  onduleux,  très-rapprochés  entre  eux.  Le  fond  est  d'un 
jaune  orangé  ;  telle  est  la  variété  très-remarquable  que  nous  avons  fait 
représenter  sur  notre  pi.  11,  fig.  4.  Il  arrive  aussi  que  certains  individus 
sont  d'une  coloration  uniforme  d'un  jaune  orangé,  n'ayant  aucune  flam- 
mule  longitudinale  apparente.  Le  nom  de  Conus  princeps  avait  été  donné 
par  Linné  au  Conus  regius  des  auteurs  modernes. 

11.   CONE  PAPIER-MARBRÉ.    Conu s  nebulosus,  Solasd.  , 

(Gollect.  Lam.)  Seba,  Mus.  3,  t.  44,  fig.  17. 

PI.  XXIV,  fig.  2-2». 

G.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  erassà,  interdùm  granulatâ,  luteo-fuscâ,  maculis 
albis  marmoratâ  ;  lineis  transversis  fuscis  ;  spirâ  acutâ. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  formant  un  cône  très- 
raccourci,  large  à  sa  base,  c'est-à-dire,  vers  l'angle 
spiral,  atténuée  à  son  sommet  et  à  plans  légèrement 
convexes.  La  spire  est  assez  élevée,  concave  et  acumi- 
née  ;  on  y  compte  une  dizaine  de  tours  striés  concen- 
triquement,  et  dont  l'angle  externe  est  orné  d'une 
rangée  de  tubercules  arrondis  et  obtus  ;  toute  la  su- 


a. 


GENRE   CÔNE.  17 

perficie  du  dernier  tour  est  traversée  par  des  stries 
extrêmement  fines,  devenant  cependant  plus  fortes  et 
plus  espacées  vers  la  base,  où  elles  sont  granuleuses. 
La  coloration  consiste  en  un  fond  brun,  quelquefois 
jaunâtre,  traversé  par  des  lignes  plus  foncées,  nom- 
breuses et  comme  articulées  ;  des  taches  blanches,  ir- 
régulières, nuageuses,  se  dessinent  sur  le  fond  et  y 
forment  le  plus  souvent  des  fascies  transverses  dont 
l'une,  assez  nette,  est  placée  à  peu  près  vers  le  milieu 
du  dernier  tour  ;  les  autres,  moins  constantes,  occu- 
pent les  extrémités  et  ne  forment  souvent  que  de 
grandes  flammules  allongées,  parsemées  de  séries  de 
points  d'un  blanc  laiteux.  Quelquefois  la  coloration 
brune  est  peu  abondante  et  semble  alors  former  les 
fascies,  tandis  que  le  reste  de  la  coquille  est  blanc.  La 
spire  est  flammulée  et  veinée  de  brun  et  de  blanc. 
L'ouverture  est  presque  égale  dans  toute  son  étendue. 

Long.  60  millim. 

Habite  l'océan  Américain  et  celui  des  grandes  Indes. 

Ce  Cône,  très-commua  et  très-répandu  dans  les  collections,  est  voisin 
du  Conus  cedonulli,  et  la  distinction  de  ces  deux  espèces  présente  quel- 
quefois de  véritables  difficultés  par  leurs  nombreuses  variétés  ;  cepen- 
dant on  peut  dire  que  le  Conus  nnbulosus  diffère  du  Conus  cedonulli  par 
>a  forme  plus  raccourcie,  sa  spire  plus  large,  plus  acuminée  et  pour- 
vue de  plus  gros  tubercules.  La  coloration,  moins  élégante,  n'offre  pas 
les  lignes  ponctuées  et  articulées  de  la  même  manière.  Les  jeunes  indi- 
vidus sont  remarquables  par  leurs  stries  transverses  qui  sont  munies  de 
granulations.  (Voir  notre  pi.  24,  fig.2.)M.  Reewe,dans  son  Conchological 
iconica,  a  fait  représenter,  pi.  18,  fig.  96,  une  variété  d'un  très-jeune 
individu  du  Conus  nebulosus,  sous  le  nom  de  Conus  sphacelalus,  Sow. 


À 


.-■. 


m 


j$  GENRE    CQNE. 

12    CONE  CESOKTULU.    Conua  cedonulli,   Lis. 

(Collect.  Lam.  et  de  M.  Delessert.) D'Argenv.  Conch.  append. 
pi.  1,6g.  H. 

PI.  XVI,  fig.  1,  1"  à  Ie  var. 

C.  testa  turbinatâ.  loronatâ,  maculis  albis  disjunctis  aut  confluentibus  ;   lineis 
transversis  tusco  niveoque  articulatis  ;  spirâ  concavo-acutâ. 

Coquille  turbinée,  conique,  formée  de  plans  à  peu 
près  rectilignes.  La  spire  est  élevée,  légèrement  con- 
cave et  pointue  ;  on  y  compte  huit  ou  dix  tours  sub- 
canaliculés  et  pourvus  sur  leur  angle  externe  d'une 
série  de  petits  tubercules  arrondis,  obtus  et  peu  sail- 
lants. La  coloration  consiste  en  taches  plus  ou  moins 
étendues,  les  unes  blanches  ou  d'un  gris  perle,  les  autres 
jaunâtres,  orangées  ou  brunes,  constituant  le  fond  lui- 
même  ;  ces  taches  forment,  le  plus  souvent,  des  fas- 
cies  plus  ou  moins  larges  et  nombreuses,  suivant  les 
variétés;  toute  la  superficie  est  ornée  d'un  grand 
nombre  de  lignes  ou  cordons  transverses  rapprochés 
entre  eux,  composés  de  trois  petits  points  alternati- 
vement bruns  et  blancs;  ceux-ci  sont  quelquefois  ren- 
flés et  arrondis,  de  manière  à  simuler  de  petites  perles. 
La  base  du  dernier  tour  est.  garnie  de  quelques  stries 
transverses.  La  spire  est  flammulée  et  veinée  de  blanc 
et  de  fauve.  L'ouverture  est  assez  étroite  et  un  peu 
dilatée  à  sa  partie  inférieure. 

Long.  46  millim. 
Habite  les  mers  de  l'Amérique  méridionale  et  des  Antilles. 


GEiNRE    CÔNE.  {g 

Cette  jolie  espèce,  toujours  rare  et  recherchée  des  amateurs,  pré- 
sente un  grand  nombre  de  variétés  que  l'on  a  cherché  à  distinguer  et 
auxquelles  on  a  même  donné  des  noms  particuliers.  Nous  avons  fait 
ligurer  les  principales  sur  notre  même  planche  16  ;  celle  que  nous  ve- 
nons de  décrire  est  celle  que  Lamarck  a  désignée  sous  le  nom  de  Ce- 
donulli  verus  seu  principalis,  et  Bruguières  sous  celui  de  Cedonulli 
amiralis. 

13.   COSIE  ÉCO.iCE-D'ORANGE.  Conus  aurantius,  Bure. 

(Collect.  Lam.  cl  de  M.  Delesseut.  )  Lister,  Conch.  t.   775, 

fig.  21. 

PI.  XV,  fig.  2,  2*. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  coronatâ,  granulatâ,  aurantiâ  vcl  citrinâ  aut  fulvo- 
rufescente,  albo-maculatâ  ;  lineis  transversis  punctitis  .  spirâ  acutà. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  oblongue,  allongée.  La 
spire  est  élevée,  conique,  composée  d'une  dizaine  de 
tours  lisses  en  dessous  et  dont  l'angle  est  pourvu 
d'une  rangée  de  tubercules  mousses  et  un  peu  obli- 
ques; le  dernier  tour,  un  peu  convexe,  est  couvert  de 
granulations  disposées  en  séries  transverses  ;  cepen- 
dant ces  granulations  manquent  quelquefois  sur  le 
tiers  supérieur,  mais  sont  toujours  nettement  marquées 
sur  le  reste  de  la  coquille.  Cette  espèce  est  d'un  bel 
orangé  plus  ou  moins  vif  avec  de  larges  taches  blan- 
ches irrégulières,  formant  ordinairement  une  fascie 
découpée  et  sinueuse  qui  occupe  le  milieu  du  tour  ; 
les  taches  qui  garnissent  l'angle  spiral  sont  arrondies 
ou  en  forme  de  flammules,  comme  celles  de  la  base. 

Long.  54  millim. 
Habite  l'océan  Asiatique. 


20  GENRE    CÔNE. 

Cette  belle  espèce  est  encore  très-voisine  du  Conus  cedonulli,  et  quel- 
ques auteurs  l'ont  même  confondue  avec  celle-ci  ;  elle  en  est  distincte 
par  sa  forme  plus  allongée,  la  différence  de  ses  granula lions,  sa  couleur 
d'un  bel  orangé  ;  pourtant  quelques  variétés  ne  conservent  pas  celte 
teinte  et  deviennent  d'un  brun  noirâtre  (  Voir  même  planche,  fig.  £••) 


14.    CONE    CHAGRIN.    Conus  varius ,  Lis. 

(Collect.  Lam.  et  Mus.)D'Argenv.  Coneh.  pi.  12,  fig.  R. 

PI.  Vil,  fig.  3  et  3»  var.,  et  PI.  XIII,  fig.  4 


C.  testa  oblongo-turbinatâ,  coronatâ.  granoso-muriculatà,albâ,  castaneo-iuacu- 
latà  ;  spirâ  acutà. 


Coquille oblongue,  turbinée,  à  spire  élevée,  conique, 
pointue,  formée  de  huit  ou  dix  tours  étroits,  marqués 
de  stries  décurrentes  et  couronnés  d'une  série  de  tu- 
bercules arrondis  et  obtus.  Le  dernier  tour  est  assez 
régulier;  les  plans  sont  cependant  légèrement  con- 
vexes. Sa  surface  est  couverte  de  granulations  arron- 
dies et  nombreuses,  placées  sur  des  stries  et  disposées 
eu  séries  transverses  ;  ces  granulations  ne  sont  bien 
marquées  que  vers  la  base  du  tour.  L'ouverture  est 
allongée,  étroite,  si  ce  n'est  à  sa  base;  le  bord  droit 
est  tranchant.  Le  fond  de  la  coquille  est  blanchâtre 
ou  couleur  de  chair,  traversé  par  des  séries  de  petits 
points  noirs  ou  bruns  correspondant  aux  granulation^ 
ou  placés  dans  leurs  intervalles.  Deux  rangées  de 
grandes  maculations  brunes  ou  de  couleur  marron  se 
voient  au  sommet  et  un  peu   au-dessus  de  l'échan- 


GENRE   COKE.  2t 

crure  ;  elles  produisent  deux  fascies  de  largeur  iné- 
gale. 

Long.  42millim. 

Habite  les  mers  des  îles  Philippines. 

Espèce  remarquable  par  ses  deux  fascies  brunes  et  par  les  granula- 
tions qui  couvrent  sa  surface.  Vulgairement  la  Peau-de-chagrin.  La 
variété  que  nous  avons  fait  représenter,  pi.  15,  fig.  4,  est  celle  que  La- 
marck  a  indiquée,  qui  n'est  granuleuse  que  vers  la  base  du  dernier 
tour,  et  a  une  coloration  uniforme  d'un  blanc  grisâtre.  C'est  avec  cette 
variété  que  M.  Sowerby  a  établi  son  Conus  pulchellus,  espèce  qui  doit 
être  supprimée  des  catalogues. 

15.  CONE   PONCTUÉ.  Conus  punclatus,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Chemn.  Conch.  10,  t.  139,  fig.  1294. 

PI.  IX,  fig.  1. 

G.  testa  turbinatâ,  obsolète  coronatà,  helvaceâ,  albo-zonatâ,  striis  transversis 
elevatis  fusco-punctatis  ;  spirâ  obtusâ,  albo  fuscoque  maculatâ. 

Coquille  turbinée,  formant  un  cône  assez  régulier,  à 
base  médiocrement  élargie.  La  spire  est  peu  élevée, 
acuminée  au  sommet  ;  on  y  compte  sept  ou  huit 
tours  légèrement  étages,  marqués  de  stries  concen- 
triques et  à  suture  faiblement  marginée  ;  ils  portent 
sur  leur  angle  externe  une  série  de  tubercules  mousses 
et  peu  saillants  ;  ces  tubercules  tendent  à  disparaître 
sur  le  dernier  tour  ;  celui-ci  est  finement  -strié  en 
travers  :  les  stries,  un  peu  onduleuses ,  deviennent 
plus  saillantes  vers  la  base  et  y  sont  finement  granu- 
leuses. Les  stries  longitudinales  d'accroissement  sont 
assez  visibles.  Le  fond  de  la  coquille  est  gris-cendré 


22  GENRE    CÔNE. 

mêlé  d'une  teinte  rosée  ou  légèrement  violacée  ;  elle 
est  traversée  par  une  fascie  blanchâtre,  étroite  et  or- 
née de  lignes  ou  de  flammules  brunes  plus  ou  moins 
larges,  composées  elles-mêmes  de  séries  de  petiis 
points  bruns.  La  spire  est  tachetée  ou  veinée  de  brun 
noirâtre  dans  l'intervalle  des  tubercules.  L'ouverture 
est  grande,  à  peine  élargie  à  sa  partie  inférieure  ;  elle 
est  blanchâtre  en  dedans  avec  une  teinte  violette.  Le 
bord  droit,  mince  et  tranchant,  est  liséré  de  brun. 

Long.  60  millim. 
Habite  l'océan  Africain. 

Cette  espèce,  assez  rare  et  d  une  coloration  peu  brillante,  e^t  cepen- 
dant facile  à  distinguer  par  la  disposition  de  ses  points  bruns  réunis  en 
flammules. 

16.    CONE  ROSÉ.   Conus   roseus ,   U.w. 

(Collect.  Lam.  et  Mus.)  Martini,  Conch.  %  t.  63,  fig.  707. 

PI.  IX,  fig.  5. 


C.  testa  turbinatà,   coronatâ,  transversim  sulcatâ,  roseà,  fiiscis  sparsim  punc- 
tis  ;  fasciâ  albidâ  ;  apice  obtusâ. 


Coquille  turbinée,  épaisse,  large  et  convexe  à  sa 
partie  supérieure,  étroite  et  resserrée  à  sa  base.  La 
spire  est  obtuse,  peu  élevée,  formée  de  sept  ou  huit 
tours  légèrement  concaves,  ornés  de  stries  décurrentes 
et  surmontés  d'une  rangée  de  tubercules  obtus  ;  le 
dernier  tour  est  traversé  par  des  sillons  assez  forts, 


GEiNRE    CÔNE.  25 

surtout  vers  la  base.  La  coloration  consiste  en  une 
teinte  générale  rosée.  La  coquille  est  traversée  d'une 
fascie  blanchâtre;  une  même  fascie  couronne  Fangle 
de  la  spire  ;  la  surface  est  en  outre  parsemée  de  petits 
points  noirs  ou  bruns  ;  dans  l'intervalle  des  tubercules, 
la  spire  est  tachetée  de  brun  ;  la  base  de  la  columelle 
est  colorée  de  brun  pourpre. 

Long.  40  millim. 

Habite  les  mers  des  Antilles. 

Cette  espèce,  très-voisine  du  Conus  mus,  en  est  distincte  par  sa  forme 
moins  renflée,  sa  spire  moins  élevée,  et  enfin  parce  que  les  sillons  qui 
la  traversent  ne  sont  point  chargés  de  granulations.  En  outre,  sa  colo- 
ration rose  piquetée  de  brun  et  la  teinte  foncée  de  la  base  de  la  colu 
nielle  établissent  également  des  différences  entre  les  deux  coquilles. 
M.  Reeve,  dans  son  Conchol.  icon.,  a  fait  représenter  un  Conus  lividu* 
var.,  pour  le  Conus  roseus  de  Lamarck. 

17.  CONE  SOURIS.  Conus   mus,    Brcg. 

(Collect.  Lam.)  Gualt.  Test.  t.  20,  fig.  R. 

PI.  XXIV,  fig.  3. 

G.  testa  ovato-turbinatâ,  coronatâ,  cinereâ,  albo-fasciatà  :  maculis  fulvis  longi- 
tudinalibus;  striis  transversis  elevatis  ;  spirâ  variegatâ,  acutà. 

Coquille  ovale,  turbinée,  formant  un  cône  large  à 
sa  base,  atténuée  à  son  sommet  et  à  plans  latéraux 
très-convexes.  La  spire  est  assez  élevée  et  pointue  ;  elle 
est  formée  de  dix  tours  un  peu  étages,  concaves, 
pourvus  de  stries  décurrentes  et  ornés  sur  leur  angle 
externe  dune  rangée  de  tubercules  allongés,  trans- 
verses, assez  saillants  et  obtus.  Le  dernier  tour  est 


* 


24  GENRE   CONE. 

traversé  par  des  stries  saillantes  et  rapprochées  les 
unes  des  autres  :  elles  sont  séparées  par  d'autres  stries 
parallèles  plus  petites.  L'ouverture  est  assez  large, 
surtout  vers  la  base  qui  est  simple  et  non  échancrée  ; 
le  bord  droit,  assez  épais,  est  faiblement  entaillé  à  son 
sommet.  La  coloration  de  cette  coquille  consiste  en 
un  fond  cendré  bleuâtre  sur  lequel  se  détachent  des 
flammules  longitudinales,  fauves  ou  brunes  ;  une 
fascie  blanche  colore  les  tubercules  dont  les  interstices 
sont  munis  d'une  tache  blanche;  une  autre  fascie 
blanche  garnit  le  dernier  tour.  L'ouverture  est  blan- 
châtre, nuancée  de  violet. 

Long.  44  millim. 

Habite  l'océan  des  Antilles ,  sur  les  côtes  de  la  Guade- 
loupe. 

Cette  espèce,  remarquable  par  sa  forme  renflée  et  très-atténuée  à  sa 
base,  Test  aussi  par  les  fortes  stries  de  sa  surface.  Ses  points  bruns  ou 
noirâtres,  qui  occupent  les  interstices  des  tubercules  de  la  spire,  four- 
nissent un  caractère  très-facile  à  apprécier. 

18.    CONE  BRUN     Conus  brunneus,  Wuod. 

(Collect.  de  M.  Delesseht.)  Wood.  Ind.  test.  supp.  pi. 5,  fig.l 

PL  XV,  fig.  1-1». 

C.  testa turbinatâ,  fuscâ,  maculis  albis,  longitudinaliter  sinuatis,  fasciatim  dispo- 
sitis,  cinctâ  ;  spirâ  subprominulâ,  albo  i'uscoque  maculatâ,  spiraliter  sulcatâ,  coro- 
natâ;    basi   lineatâ,  lineis   elevatis  sabgranosis. 

Coquille   turbinée.    à    spire  large,  médiocrement 


* 


k 


GEKRE    CÔNE.  25 

élevée,  conique  et  pointue.  On  y  compte  huit  ou  dix 
tours  striés  concentriquement,  concaves  en  dessus  et 
couronnés  par  une  rangée  de  tubercules  assez  forts  ; 
le  dernier  tour,  lisse  à  sa  partie  supérieure,  est  traversé, 
vers  les  deux  tiers  inférieurs,  par  des  stries  également 
distantes  entre  elles  et  granuleuses.  La  coquille  est 
presque  entièrement  brunâtre  ;  son  dernier  tour  est 
parsemé  de  lignes  formées  de  petits  points  blancs  et 
vers  le  sommet  de  quelques  taches  irrégulières  plus 
larges.  La  spire  est  tachetée  de   blanc  et  de  brun. 
L'ouverture  est  assez  grande;  sa  base  est  simple,  sans 
échancrure;  elle  est  blanchâtre  à  l'intérieur  avec  une 
légère  teinte  bleue  vers  le  tranchant  du  bord  droit 
qui  est  faiblement  entaillé  à  son  sommet . 


Long.  48  millim. 

Habite  les  côtes  de  Panama  et  celles  des  îles  Gallapagos. 

Espèce  bien  distincte  par  sa  forme  élargie  et  ventrue  à  son  sommet, 
ainsi  que  par  les  saillies  de  ses  tubercules.  La  variété  représentée 
(fig.  1)  est  remarquable  par  sa  coloration  toute  brune  et  sa  spire  d'un 
blanc  jaunâtre. 

19.    CONE,  GLADIATEUR.   Couus  gladiator,  Bkod. 

(Collect.  du  Mus.!  Sowerby.  Conch.  illustr.  fig.  34. 

PI.  XV,  fig.  4. 

C.  testa  conicà,  brunneà,  albo  obscure  longitudinaliter  strigatâ,  balteo  subcen- 
trali  subobsoleto,  albentc  ;  spirâ  subcoronatâ,  granuloso-striatâ,  brunneâ.  albo- 
maculalâ. 

Coquille  épaisse,    turbinée,    assez    régulièrement 


• 


* 


è 


* 


26  GEiNRE    COKE. 

conique,  légèrement  renflée  au  milieu;  la  spire  est 
conique,  peu  élevée  ;  on  y  compte  six  ou  sept  tours 
étroits,  marqués  de  fines  stries  décurrentes  ou  mu- 
nis sur  leur  angle  externe  d'une  série  de  tubercules 
coniques  et  saillants  ;  toute  la  surface  est  finement 
striée  en  travers  ;  les  stries  sont  plus  saillantes  vers  la 
base.  A  des  intervalles  plus  ou  moins  rapprochés, 
on  remarque  des  stries  longitudinales  d'accroisse- 
ment assez  profondes.  L'ouverture  est  assez  large  et 
légèrement  dilatée  à  sa  base  qui  est  simple  et  sans 
échancrure.  La  coloration  consiste  en  un  fond  rou- 
geâtre,  traversé  de  lignes  noires  qui  correspondent 
aux  stries  ;  une  fascie,  composée  de  taches  blanches, 
irrégulières ,  anguleuses  et  allongées ,  orne  le  der- 
nier tour  ;  vers  l'angle  de  la  spire  existe  une  autre 
série  de  taches  blanches  qui  naissent  de  chaque  tu- 
bercule et  se  prolongent  quelquefois  assez  pour  for- 
mer une  rangée  longitudinale  de  petits  points.  La 
spire  est  presque  entièrement  blanche  :  on  y  voit  ce- 
pendant quelques  taches  brunes  dans  l'intervalle  des 
tubercules.  L'ouverture  est  blanchâtre. 

Long.  38  millim. 
Habite  la  mer  du  Sud,  les  côtes  de  Panama. 

Oette  espèce  est  extrêmement  voisiue  du  Conus  brunneus  ;  on  trouve 
cependant,  soit  dans  sa  forme  moins  renflée,  soit  dans  sa  coloration, 
des  différences  qui  permettent  assez  bien  de  la  distinguer. 


• 


* 


% 


GENRE    CÔNE.  27 

ao.   CONE  BAUDRIER.  Cor»**  balteatu»,  Sow. 

(Collect.  de  M.  Cuming.)Sowerby,Co7ic/i.  illustr.  pi.  8,  tig.58. 

PI.  XV,  fig.5. 

C.  testa  abbreviato-conicà,  basini  versus  sulcatâ,  pallidè  ca:ruieo-flaveseeiite, 
olivaceo-fusco  médiane  et  infernè  balteatâ,  basi  subpurpureâ  ;  spirâ  depresso- 
convexâ,  coronatâ,  spiraliter  striatâ,  apice  roseâ. 

Coquille  conique,  turbinée,  renflée  au  milieu  et 
atténuée  vers  la  base.  La  spire  est  convexe,  peu  éle- 
vée, composée  de  six  ou  sept  tours  pourvus  de  stries 
décurrentes  et  dont  l'angle  externe  est  orné  d'une 
rangée  de  tubercules  coniques  et  peu  élevés  ;  la  sur- 
face du  dernier  tour  est  striée  transversalement  ;  les 
stries  sont  fines  vers  le  sommet  et  assez  marquées  à  la 
base  pour  former  de  véritables  sillons.  La  coloration 
consiste  en  un  fond  cendré  ou  légèrement  jaunâtre 
traversé  de  deux  fascies  d'un  brun  olive.  La  spire  est 
blanchâtre  ou  cendrée;  son  sommet  est  teinté  de 
rose. 

Long.  30  millim. 

Habite  la  mer  de  Chine,  les  îles  Philippines. 

Cette  petite  espèce,  que  nous  ne  connaissons  encore  qu'imparfaite- 
ment, paraît  assez  voisine  du  Conus  lividus.  Il  serait  peut-être  bon  de 
l'y  réunir,  et  M.  Sowerby,  qui  l'a  décrite,  était  porté  à  le  croire. 


28  GEMRE    CÔNE. 

21     CONE  MEMNON1TE.    Conus  distant,  Brcc. 

(Gollect.   Lam.)  Chemn.  Conch.  iO,  t.   138,  f.  l'281 
pi.  m,  flg.  i. 


C.  testa  turbinaiâ,   coronatâ,   flavescente,  basi  subviolaceâ;  lineis  transversis 
irapressis  distantibus  ;  spirà  convexâ,  albo  fuscoque  maculatà. 


Coquille  assez  épaisse,  pesante,  régulièrement  co- 
nique, à  plans  latéraux  droits,  à  peine  convexes  vers  la 
partie  supérieure  et  faiblement  resserrés  au  milieu. 
La  spire  est  surbaissée;  on  y  compte  dix  ou  douze 
tours  marginés  près  de  la  suture  ;  les  derniers  sont 
un  peu  concaves,  creusés  en  forme  de  gouttière  et 
assez  étages  ;  leur  angle  externe  est  garni  d'une  ran- 
gée de  tubercules  obtus  qui  vont  en  diminuant  sur 
les  derniers  tours  et  qui  finissent  par  ne  plus  former 
que  de  simples  ondulations  ;  le  dernier  tour  est  fine- 
ment strié  transversalement;  quelques-unes  des  stries, 
plus  prononcées  que  les  autres,  sont  parallèles.  A  la 
base  il  existe  quelques  sillons  très-larges,  mais  peu 
profonds.  L'ouverture  est  un  peu  dilatée  à  sa  partie 
inférieure  qui  est  simple  et  non  échancrée  ;  le  bord 
droit  est  profondément  entaillé  à  son  sommet  La  co- 
quille a  une  teinte  jaunâtre  à  peu  près  uniforme  qui  dis- 
paraît sur  les  individus  un  peu  frustes  ;  elle  est  traversée 
par  une  fascie  blanche  ;  sa  base  est  teinte  ou  maculée  de 
brun  rougeâtre  ;  la  spire  est  parsemée  de  taches  jaunes 
ou  rousses  situées  dans  les  interstices  des  tubercules. 


GE>RE    CÔNE.  29 

L'ouverture  est  blanche  ;  sa  base  est  un  peu  teintée 
de  violet. 

Long.  70  millim. 
Habite  l'océan  Pacifique,  les  côtes  de  la  Nouvelle-Zélande. 

Cette  grande  espèce  u*a  rien  de  bien  remarquable  dans  ses  différents 
caractères  ;  cependantson  aspect  général  et  sa  teinie  jaunâtre  uniforme, 
les  maculaiions  rousses  de  sa  spire,  les  stries  de  sa  surface  la  rendent 
facilement  distincte:  à  la  première  vue,  elle  a  un  pe<i  l'apparence  du 
Conus  virgo . 

22.    CONE   LIVIDE.    Conus  lividus,  Bkug. 

tlollect.  Lam.)  Knorr,  Vergn.  4,  t.  13,  fig.  3. 

PI.  IX,  fig.  2, 2»  var. 

C.  testa  turbinalà,  coronalâ,  interne  granoso-muriculatà,  livido-virescente, 
basi  subcœruleà  ;  zona  albidâ;  spirâ  albâ,  obtusà. 

Coquille  épaisse,  pesante,  turbinée,  formant  un 
cône  assez  régulier,  un  peu  resserré  vers  le  milieu.  La 
spire  est  conique,  tantôt  surbaissée  et  arrondie,  tantôt 
mucronée  au  sommet;  elle  est  formée  de  dix  tours 
aplatis  ou  légèrement  concaves,  quelquefois  un  peu 
étages  et  pourvus  de  fines  stries  décurrentes  ;  leur 
angle  externe  est  surmonté  d'une  rangée  de  tuber- 
cules généralement  obtus  et  peu  saillants  ;  le  dernier 
tour  paraît  presque  lisse  ;  cependant  il  est  couvert  de 
stries  transverses  extrêmement  fines,  mais  qui,  vers  sa 
base,  deviennent  plus  saillantes  et  plus  ou  moins  gra- 
nuleuses. L'ouverture  est  étroite,  resserrée  au  milieu, 


30  GENRE    CONE. 

dilatée  à  la  base  qui  est  simple,  sans  échancrure.  Le 
bord  droit,  mince  et  tranchant,  est  légèrement  en- 
taillé au  sommet.  Cette  coquille  est  d'une  teinte  oli- 
vâtre plus  ou  moins  foncée  ;  l'angle  de  la  spire  est  en- 
touré d'une  fascie  étroite,  blanchâtre;  une  autre  fas- 
cie,  également  blanche  ou  jaune,  est  située  vers  la  base 
du  dernier  tour.  La  spire,  rosée  au  sommet,  est  quel- 
quefois toute  blanche  et  le  plus  souvent  maculée  de 
jaune  ou  de  rougeâtre  dans  les  interstices  des  tuber- 
cules ;  ceux-ci  sont  blancs.  L'ouverture  est  violette  ; 
sa  base  est  d'une  teinte  plus  foncée. 

Long.  54  millim. 

Habite  l'océan  des  grandes  Indes. 

Espèce  extrêmement  commune,  très-distincte  par  sa  teinte  livide  ci 
les  deux  faseies  de  son  dernier  tour.  Elle  offre  des  variations  assez 
grandes,  dans  l'intensité  de  sa  coloration  qui  du  jaune  passe  au 
verdâtre  pour  arriver  au  brun  noir  assez  foncé.  Chez  les  jeunes  indivi- 
dus, la  coquille  est  le  plus  souvent  garnie  sur  toute  sa  surface  de  ran- 
gées transverses  de  granulations  très-apparentes;  quelquefois  ces 
mêmes  granulations  n'existent  que  sur  la  moitié  inférieure  du  dernier 
tour.  {Voir  notre  pi.  9,  ftg.  2".) 

23.  CONE   ALLONGÉ.   Conus  eïongatus,    Rfkvf 

(Collect.deM.DELEssERT.)REEVE,  Conch.  icon.pl. 27, fig.  157. 
PI.  XXXÏU.fig.  \. 

C.  testa  clongato-turbinatâ,  lœvi,  luteo-olivaceâ,  supernè  cœruleo-albà,  fasciâ 
interruptâ  subindistinctâ  deorsùm  cingulatâ  ;  spirà  convexâ,  caeruleo-albâ,  subti- 
lissimè  coronatâ,  apice  rosaceo  ;  basi  et  aperturâ  fauce  vividè  violaceis. 

Coquille  allongée,  turbinée,  peu  épaisse,  très-atté- 
nuée  à  sa  base;  les  côtés,  assez  convexes  à  leur  som- 


« 


GENKEC.ÔNE.  51 

met,  offrent  vers  leur  milieu  un  léger  rétrécisse- 
ment. La  spire  est  peu  élevée,  convexe;  on  y  compte 
huit  tours  étroits,  finement  striés  circulairement  ou 
surmontés  d'une  rangée  de  petits  tubercules  nom- 
breux, mousses  et  obtus.  Le  dernier  tour  est  presque 
lisse  ;  seulement,  à  sa  partie  inférieure,  il  est  muni 
de  quelques  stries  fines.  L'ouverture  est  très-étroite, 
linéaire,  s'élargissant  un  peu  à  sa  base.  Le  canal  est 
simple,  non  éch ancré,  le  bord  droit  peu  entaillé.  La 
coquille  est  d'un  jaune  olivâtre,  un  peu  veiné  longi- 
tudinalement  ;  sa  partie  inférieure  est  brunâtre. 
L'angle  de  la  spire  est  ceint  d'une  fascie  blanche;  les 
interstices  des  tubercules  sont  marqués  d  une  petite 
tache  roussâtre,  et  une  autre  fascie  blanchâtre  peu 
prononcée  orne  le  milieu  du  dernier  tour.  L'ouver- 
ture est  violacée  à  l'intérieur. 

Long.  40  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 

Cette  espèce  est  voisine  du  Conus  lividus;  on  y  remarque  à  peu  près 
le  même  ensemble  de  caractères;  mais  elle  s'en  distingue  par  sa  forme 
beaucoup  plus  allongée  et  par  ses  tubercules  plus  petits  et  plus  nom- 
breux. 

24.   CONE    COSTÉ.  Conus  costatus,  Chemn. 

(Collect.  du  Mus.)  Chemn.  Conch.  il ,  1. 181 ,  fi  g.  1745  et  1747. 

PI.  VI,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  transversim  sulcatâ,  albido-luteà  ;  sulcis  elevatis 
scabris  ;  spirâ  convexo-acutâ  ;  labro  denticulato. 

Coquille  turbinée ,   assez   régulièrement  conique, 


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32  GENRE    CONE. 

très-large  à  sa  partie  supérieure,  atténuée  à  sa  base, 
c'est-à-dire,  vers  le  canal.  La  spire  est  peu  élevée, 
excepté  à  son  sornmet  qui  est  acuminé  et  pointu  ;  elle 
est  composée  de  dix  tours  concaves,  creusés  en  une 
sorte  de  gouttière  et  marqués  de  sillons  décurrents  ; 
leur  angle  externe  est  relevé  en  une  carène  qui  est 
comme  festonnée  par  de  petits  tubercules  ;  le  dernier 
tour  est  traversé  par  des  sillons  ou  cannelures  trans- 
verses assez  profondes,  produisant  des  espèces  de 
côtes  un  peu  granuleuses  ;  les  stries  d'accroissement, 
assez  bien  marquées,  forment,  au  fond  des  sillons, 
des  séries  de  crénelures  extrêmement  fines.  Le  canal 
est  un  peu  relevé  vers  le  dos.  L' ouverture  est  grande, 
assez  dilatée  à  sa  base.  La  coquille  a  une  teinte  géné- 
rale fauve  ;  les  côtes  sont  un  peu  plus  vivement  colo- 
rées; la  spire  est  blanchâtre,  son  sommet  un  peu 
jaune. 

Long.  60  millim, 

Habite  les  mers  des  Indes  orientales. 

Cette  espèce  est  bien  remarquable,  entre  toutes  celles  du  même  genre, 
par  les  sillons  et  les  cannelures  qui  la  traversent  et  sa  coloration  fauve 
à  peu  près  uniforme.  Bruguières  l'a  fait  connaître  sous  le  nom  de  Conu$ 
sulcalus,  et  plus  tard  Lamarck  en  distingua,  sous  le  nom  de  Conus  as- 
per,  un  individu  qui  n'en  est  évidemment  qu'une  variété  ;  c'est  pourquoi 
nous  pensons  qu'il  vaut  mieux  lui  conserver  le  nom  que  Chemnitz  lu» 
a  imposé. 


» 


GENRE   CONE.  35 

25.  CONE  D'OKBIGrlffY.   Conus  Orbtgnyi,   A.udouin. 

(Collect.  du  Mus.  )  Magasin  de  zoologie,  1831,  pi.  20. 

PL  XIII,  fig.  3. 

C.  testa  tenui,  subfusiformi,  gracillimè  turbinatâ,  versus  basim  valdè  attenuatâ, 
transversim  costatâ,  costis  lœvibus,  planissimis  ;  albâ,  maculis  spadiceis  sparsis 
plus  minùsve  irregulariter  pictâ  ;  spirâ  elevato-acutâ,  minutissimè  moniliferùm 
coronatâ. 

Coquille  allongée ,  subfusiforme,  à  spire  élevée  et 
pointue,  régulièrement  conique,  composée  de  treize 
ou  quatorze  tours  traversés  par  des  stries  qui  treillis- 
sent  leurs  intervalles.  Ces  tours  sont  légèrement  cana- 
liculés  en  dessus  et  bordés  d'une  carène  élégamment 
couronnée  de  tubercules  ou  de  crénelures  ;  le  dernier 
est  entièrement  garni  de  stries  transverses  fort  pro- 
noncées, régulières,  très-rapprochées  entre  elles,  plus 
distantes  vers  le  sommet.  L'ouverture  est  étroite,  un 
peu  dilatée  dans  le  milieu  ;  le  bord  droit  est  mince  et 
se  détache  de  la  spire  par  une  échancrure  assez  pro 
fonde.  Le  fond  de  la  coloration  est  blanc  et  il  s'y  des- 
sine des  lignes  transverses  de  taches  quadrangulaires 
et  de  flamrnules  oblongues,  d'un  roux  brunâtre  ,  qui 
ont  quelquefois  la  forme  de  chevrons. 

Long.  56  millim. 
Habite  les  mers  de  la  Chine. 

m 

Cette  belle  espèce,  toujours  rare,  a  été  décrite  et  figurée,  pour  la 
première  fois,  par  Audouin,  en  1831.  M.  Sowerby,  dans  son  Concholo- 
gical  illust.,  fig.  15,  a  fait  représenter  ce  Cône  sous  le  nom  de  Conus 
planico  status. 

5 


* 


+ 


34  GENRE   CÔNE. 

26.  CONE    CALEDONIEN1.   Conus  caledomus,  Bkug. 

(GoUec,.feM.DBU!s8EM.)^.pl.52l<fig.lO. 

PI.  LXXIX,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  aurantiâ,  filis  rufis  tenuissimis  parallelis  contiguis 
cinctà;  spirâ  acutâ. 

Coquille  conique,  oblongue,  à  spire  élevée,  compo- 
sée de  dix  tours  ;  les  deux  derniers  sont  légèrement 
canaliculés,  un  peu  aplatis,  tandis  que  les  autres,  gar- 
nis de  tubercules  semblables  à  des  rides,  s'élèvent  en 
angle  aigu.  Le  dernier  tour  est  garni  d'un  bout  à 
l'autre  de  lignes  circulaires  parallèles ,  semblables  à 
des  fils  et  formant  une  légère  saillie  sur  sa  superficie  ; 
celles  de  la  moitié  inférieure  du  tour  sont  légèrement 
granuleuses  ;  on  y  distingue  aussi  quelques  sillons  lon- 
gitudinaux, inégalement  distants  entre  eux  et  qui  in- 
diquent les  accroissements  successifs.  L'ouverture  est 
simple,  droite  et  terminée  à  son  extrémité  supé- 
rieure par  une  échancrure  profonde  ;  elle  est  unifor- 
mément blanche  à  l'intérieur  ;  au  dehors,  elle  est  d'un 
jaune  orangé  assez  vif,  coupée  par  des  lignes  circu- 
laires d'un  roux  foncé  et  disposées  parallèlement.  La 
*spire  offre  partout  une  teinte  orangée  sans  aucun 
mélange  d  autre  couleur. 

|  Long.  58  millim. 

Habite  la  mer  Pacifique,  vers  les  côtes  de  la  Nouvelle- 
^  Calédonie. 

Cette  coquille,  extrêmement  rare,  est  bien  distincte  des  autres  Cônes, 
et  a  une  coloration  tout  à  fait  différente.  Nous  nous  sommes  servi,  pour 
notre  figure,  du  dessin  original  que  Bruguières  a  fait  copier  pou;  l'En- 
m  cyclopédie. 


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GENRE    CÔNE. 

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27.    CONE  PONTIFICAL.   Cornu 

pontificalis, 

Lam. 

(Collect.  Lam.)  Delessert,  Recueil  de  Coq.  pi.  40,  fig.  15 

a  b. 

PI.  XTD,  fig.  5. 

C.  testa  ovato-turbinatâ,  coronatâ,  transversim  subtil  issimè  sulcatâ,  albâ;  epi- 
dermide  luteo-virescente  ;  spirâ  elevatâ,  conicâ. 


Coquille  turbinée ,  à  spire  allongée ,  conique ,  for- 
mant plus  du  tiers  de  la  longueur  totale  ;  elle  est  com- 
posée de  neuf  tours  peu  concaves ,  bordés  d'un  rang 
de  tubercules  arrondis,  situés  près  de  la  suture  et  joints 
par  une  rampe  spirale  striée  transversalement.  Le  der- 
nier tour  est  chargé  de  stries  transverses  assez  fines  dont 
les  plus  profondes  sont  celles  de  la  base.  Toutes  ces 
stries  sont  marquées  de  petits  points  enfoncés.  La  co- 
quille est  blanche,  mais  recouverte  d'un  épiderme 
d  un  vert  jaunâtre,  qui  se  détache  aisément. 

Long.  43  millim. 

Habite  les  parages  de  la  terre  de  Diémen. 

Espèce  que  l'on  rencontre  rarement,  mais  que  l'on  distingue  sans 
peine,  parce  que  sa  forme  rappelle  une  tiare  pontificale. 


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36 


GENRE    CONE. 
28.   CONE  DE  SOIANDER.  Conus  coccineus,  Gmel. 

(  Collect.  de  M.  Boivin  )  Knorr,  Vergn.  t.  5,  pi.  24,  fig.  2. 

PI.  LXXVII,  fig.  3-3». 

C.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  subcoronatâ,  transversè  striatâ,  striis  frequen- 
tibus,  aut  infernè,  aut  ubiquè  granulosis  ;  pallidè  aurantiâ,  interdùm  aurantio- 
coccineâ,  interdùm  spadiceo-laccâ,  fasciâ  albâ  in  medio,  castaneo-maculatâ  et 
punctatà  ;  spirâ  mediocri,  rudi,  lœviter  striatâ. 

Coquille  cylindracée ,  conique  ,  à  spire  convexe , 
pointue  au  sommet,  composée  de  onze  ou  douze  tours, 
traversés  par  des  stries  découpées  en  réseau  et  cou- 
ronnés d'une  rangée  de  tubercules  assez  gros  et  sou- 
vent irréguliers  ;  toute  la  surface  du  dernier  tour  est 
chargée  de  petits  sillons  transverses  plus  ou  moins 
granuleux  :  ceux  de  la  base  sont  plus  gros  et  plus 
écartés  entre  eux  que  ceux  du  sommet.  L'ouverture 
est  blanche  et  étroite  ;  toute  la  coquille  est  d'un  beau 
brun  rougeâtre  peu  foncé  ;  le  milieu  du  dernier  tour 
est  orné  dune  zone  blanche  assez  large  sur  laquelle 
se  dessinent  des  flammules  longitudinales,  irrégu- 
lières, assez  foncées,  et  des  rangées  de  ponctuations 
alternant  avec  le  fond  blanc  ;  les  tours  de  spire  ont 
une  zone  d'un  brun  noirâtre  qui  se  découpe  en  taches 
irrégulières,  alternant  avec  le  fond  rosé  et  qui  finit 
par  disparaître  au  sommet 

Long.  45  millim. 

Habite  les  mers  des  îles  Philippines. 

M.  Deshayes,  dans  la  2e  édition  de  Lamarck,  a  rendu  à  cette  belle 


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4 


GENRE  CONE. 


37 


espèce  son  premier  nom,  celui  de  Conus  coccineus,  que  Gmelin  lui  avait 
donné  ;  mais  les  conchyliologistes  anglais  l'ont  décrite  sous  celui  de 
Conus  Solanderi.  La  coloration  de  cette  coquille  est  assez  variable  ;  nous 
en  avons  fait  représenter  sur  notre  même  planche  77,  fig.  3,  un  individu 
dont  le  fond  est  d'un  jaune  citron,  mais  qui  conserve  tous  les  carac- 
tères du  type. 

29.   CONE  CARDINAL.    Conus   cardinalis,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Knorr,  Vergn.  5,  t.  17,  fig.  5. 

PI.  XIV,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  granulosâ,  coccineâ;  fasciâ  albâ,  i'usco-maculatâ; 
spirâ  depressâ. 

Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  composée  de 
huit  ou  neuf  tours  dont  la  superficie  est  aplatie, 
légèrement  tuberculeuse  vers  les  bords  et  élevée 
en  angle  obtus  ;  le  dernier,  quoique  luisant,  offre 
des  stries  circulaires  écartées ,  souvent  granuleuses , 
plus  prononcées  vers  la  base  et  même  dès  la  moitié 
inférieure.  L'ouverture  est  faiblement  échancrée  vers 
son  sommet,  simple  à  sa  base,  blanche  ou  nuancée  de 
rose  très-clair  à  l'intérieur.  La  coloration  de  la  co- 
quille est  incarnate  ou  d'un  rouge  corail,  à  l'exception 
dune  zone  blanche  tachetée  de  brun,  située  un  peu 
au-dessous  du  milieu  du  dernier  tour  ;  la  spire  est 
blanche,  nuancée  de  rose  et  parsemée  irrégulièrement 
de  quelques  taches  orangées. 

Long.  27  millim. 
Habite  l'océan  Indien. 


m     4. 


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Ce  joli  petit  Cône  est  peu  commun  ;  il  offre  quelquefois  une  variété 
ayant  deux  zones  blanches  tachetées  de  brun,  au  lieu  d'une  seule. 


58  GENRE    CONE, 

30.    CONE    PIQURE-DE-MOUCHE.   Conus  arenatus,  Lam. 

(Gollect.  Lam.)  Lister,  Conch.  t.  761,  fig.  10. 

PL  X,  fig.  1,  1»,  lb  var. 

G.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  albâ,  punctis  nigris aut  rubris  acervatim  conspersâ  ; 
spirâ  convexo-planulatâ,  mucronatâ. 

Coquille  épaisse,  formant  un  cône  à  base  étroite, 
à  plans  latéraux  convexes ,  excepté  au  milieu  où 
il  existe  un  léger  étranglement.  La  spire  est  peu 
élevée,  mucronée  au  sommet;  on  y  compte  douze 
ou  quinze  tours  dont  l'angle  externe  est  orné  d'une 
série  de  tubercules  coniques,  comprimés  et  subtran- 
chants. Le  dernier  tour  paraît  lisse  dans  toute  son 
étendue,  il  présente  cependant  à  sa  base  quelques  stries 
transverses  ;  sa  surface  est  également  couverte  de  stries 
longitudinales  extrêmement  fines  :  ce  sont  les  stries 
d'accroissement.  La  coloration  consiste  en  un  fond 
blanchâtre  ou  rosé  sur  lequel  sont  parsemés  un  très- 
grand  nombre  de  petits  points  bruns  ou  noirâtres,  ir- 
régulièrement disposés  mais  tendant  à  former  des 
flammules  longitudinales,  plus  confuses  et  plus  rap- 
prochées entre  elles  vers  la  base. 

Long.  52  millim. 

Habite  les  mers  des  Philippines  et  de  la  Nouvelle- 
Guinée. 

Espèce  extrêmement  commune  et  facilement  distincte.  Les  variétés 
1°,  1*,  montrent  les  dispositions  diverses  qu'affectent  les  points. 


GENRE    CÔNE.  39 

11     CONE  MORSURE -DE -PUCE.   Con  us  pulicarius,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Lister,  Conch.  t.  774,  fig.  20. 

PI.  X,  lig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  albâ,  punctis  majusculis  fuscis  ;  zona  duplici  au- 
rantiâ  ;  spirâ  subdepressâ,  mucronatâ. 

Coquille  épaisse,  raccourcie,  un  peu  resserrée  vers 
sa  partie  moyenne,  formant  un  cône  à  base  étroite 
et  à  plans  convexes.  La  spire  est  courte,  légèrement 
conique,  mucronée  au  sommet  ;  elle  est  couronnée 
par  des  tubercules  occupant  l'angle  externe  des 
tours  qui  sont  munis  de  stries  décurrentes;  la  sur- 
face du  dernier  paraît  lisse  ;  elle  est  cependant  cou- 
verte de  stries  transverses  et  longitudinales  d'une  fi- 
nesse extrême  ;  il  existe  aussi  à  la  base,  au-dessus  de 
l'échancrure,  quelques  sillons  transverses.  Cette  co- 
quille offre,  sur  un  fond  blanc  très-luisant,  une  série 
de  taches  noires  quadrangulaires,  carrées  ou  allon- 
gées, plus  rapprochées  entre  elles  à  la  base  du  dernier 
tour.  L'ouverture  est  blanchâtre  ou  légèrement  rosée; 
elle  est  profondément  éch ancrée  à  sa  base. 

Long.  56  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique,  les  côtes  de  la  Nouvelle-Gui- 
née. 

Cette  espèce,  voisine  du  Conus  arenatus,  en  est  distincte  par  la  forme 


:  * 


40  GEJN'RE   CÔNE. 

de  ses  points  quadrangulaires,  beaucoup  plus  gros  et  moins  nombreux 
que  dans  celui-ci  ;  elle  présente  sous  ce  rapport  beaucoup  de  va- 
riétés. 


32.    CONE  FUSTIGE.    Conus  fustigatus,  Brio 

(Collect.  Lam.)  Rumph.  Mus.  t.  33,  fig.  2. 

PI.  XI,  fig.  5. 


0 


G.  testa  turbinatà,  coronatâ,  albâ  ;  guttis  nigris  aut  fusco-cinnamomeis  diffor- 
mibus  ;  spirâ  subdepressâ,  mucronatâ. 

Coquille  un  peu  raccourcie,  renflée,  tres-solide  et 
pesante.  La  spire  est  courte,  obtuse;  on  y  compte 
environ  huit  ou  dix  tours  à  suture  marginée  ;  ils  sont 
munis  de  sillons  décurrents  et  couronnés  d'une  série 
de  tubercules  comprimés  et  subtranchants  ;  le  dernier 
tour ,  presque  lisse ,  très-finement  strié ,  offre  h  sa 
base  quelques  sillons  transverses.  La  coloration  con- 
siste en  un  fond  blanc  ou  légèrement  rosé,  parsemé 
de  taches,  la  plupart  allongées  transversalement,  noi- 
râtres, irrégulièrement  disposées;  l'ouverture,  dilatée 
à  sa  base,   est  blanchâtre  à  l'intérieur. 

Long.  40  millim. 


Habite  les  mers  de  l'Inde  et  des  Moluques. 


Il  est  assez  difficile  de  distinguer  cette  espèce  du  Conus  pulicarius  ; 
on  remarque  seulement  que  ses  taches  quadrangulaires  sont  plus  lar- 
ges, plus  nombreuses  et  qu'elles  couvrent  à  peu  près  également  toute 


GENRE   CONE.  4i 

la  surface,  se  dessinant  vaguement  en  deux  fascies  Mais  ces  caractères 
sont  de  peu  d'importance ,  car  le  Conus  pulicarius  varie  extrêmement 
sous  ce  rapport  :  nous  ne  sommes  donc  pas  éloigné  de  l'opinion  de 
M.  Dillwyn  et  de  celle  des  autres  auteurs  qui  réunissent  les  deux  espèces. 

33.  CONE  CIVETTE.    Conus  obesus,  Brug. 

(Collect.  Lam.  et  Mus.)  Chemn.  Conch.  10, 1. 142,  fig.  1318. 

PI.  X,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  niveo-roseâ,  maculis  punctis  et  nubeculis  violaceis 
undulatà  :  spirâ  concavo-obtusâ,  mucronatâ. 

♦» 

Coquille  épaisse,  turbinée,  un  peu  rtflBiourcie  et 
renflée.  La  spire  est  peu  élevée,  obtuse,  mucronée  au 
sommet  ;  on  y  compte  huit  ou  dix  tours  étroits,  mu- 
nis de  sillons  décurrents  et  dont  l'angle  externe  est 
garni  de  tubercules  très-peu  marqués ,   ne  formant 
même  que  de  simples  festons  ;  la  base  du  dernier  tour 
est  ornée  de  quelques  sillons  transverses.  La  colora- 
tion, extrêmement  remarquable,  consiste  en  taches  ou 
nébulosités   violàtres   ou    rosées,    interrompues   par 
d'autres  taches  d'un  blanc  mat  ;  au  milieu  des  premières 
sont  placés  un  grand  nombre  de  points  noirâtres  plus 
ou  moins  larges,  arrondis,  quadrangulaires,  formant 
quelquefois   des   espèces   de   lignes  trans verses  arti- 
culées; ces  taches,  points  et  nébulosités  sont  disposés 
de   manière   à  produire  des  ondulations   longitudi- 
nales imitant  jusqu'à  un  certain  point  le  jaspe  :  des 
fascies  transverses  assez  larges  sont  obscurément  tra- 
cées sur  le  dernier  tour  par  la  teinte  un  peu  plus  fon- 
cée des  nébulosités.  L'ouverture  est  étroite  en  haut, 

6 


42  GENRE    CONE. 

large  au  bas.  La  columelle,  convexe  à  sa  partie  supé- 
rieure et  concave  à  l'inférieure,  porte  vers  cette 
partie  un  pli  de  torsion  assez  marqué. 

Long.  56  millim. 

Habite  la  mer  de  l'Inde,  les  côtes  deCeylan. 

Jolie  espèce  que  sa  coloration  rend  bien  distincte  ;  par  sa  forme,  elle 
est  voisine  du  Conuspulicarius.  Chemnitz  lui  a  donné  le  nom  de  Conus 
ceylonicus,  etGmelin,  celui  de  Conus  zeylanicus.  Vulgairement  la  Peau 
de  civette. 

34.    CONE  MILIAIRE.  Conus  miliaris,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  319,  fig.  6. 

PI.  XIII,  fig.  1. 

C .  testa  turbinatà ,  coronatâ,  carneâ,  albo-zonatâ  ;  fasciis  duabus  lividis  ;  lineis 
transversis  fusco-punctatis  ;  spirâ  obtusâ. 

Coquille  conique,  à  spire  obtuse,  composée  de  onze 
tours  qui  sont  garnis  de  tubercules  saillants  et  con- 
vexes, se  prolongeant  d'une  manière  très-distincte  de- 
puis la  pointe  du  sommet  jusqu'au  bord  de  l'ouver- 
ture. Ces  tours  sont  striés  circulairement.  La  super- 
ficie de  la  coquille  est  luisante  ;  sa  moitié  supérieure 
est  lisse,  et  le  reste,  depuis  le  milieu  jusqu'au  bas,  est 
strié  circulairement.  L'ouverture  est  simple  à  sa  base, 
échancrée  à  son  extrémité  supérieure;  la  columelle 
est  arrondie,  légèrement  oblique  et  contournée  au  de- 
hors par  une  côte  saillante  bien  marquée.  La  couleur 
de  la  coquille  consiste  en  une  teinte  incarnate,  sur  la- 
quelle sont  tracées  deux  fascies  blanches  ou  mouche- 


GENRE   CÔNE.  43 

tées,  de  même  couleur  que  le  fond  ;  en  outre,  elle  est 
ornée  de  lignes  circulaires  très-finement  ponctuées  de 
brun.  L'ouverture  est  olivâtre  ou  livide  dans  le  fond. 

Long.  38  millim. 
Habite  les  côtes  de  la  Chine. 

Espèce  assez  commune,  qui  doit  son  nom  aux  lignes  circulaires  fine- 
ment ponctuées  de  sa  surface,  et  peut-être  aux  petits  grains  dont  sa 
partie  inférieure  est  garnie. 


35.   CONE    GOURGOURAN    Conus  barbadensis,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  322,  fig.  8. 

PI.  XIII,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  roseâ  aut  rufescente  ;  lineis  transversis  fusco  al- 
boque  articulatis  ;  fasciis  duabus  albidis  ;  spirâ  obtusâ. 

Coquille  conique,  renflée  vers  son  sommet,  à  spire 
obtuse,  composée  de  huit  ou  neuf  tours  dont  la  partie 
supérieure,  légèrement  canaliculée ,  est  entourée  de 
plusieurs  stries  circulaires,  et  dont  la  moitié  inférieure 
est  garnie  de  tubercules.  Le  dernier  tour  est  luisant, 
quoique  sillonné  circulaire  ment  sur  toute  son  éten- 
due, et  granuleux  à  sa  base.  Quant  à  la  couleur  de  la 
coquille ,  on  aperçoit  d'abord  une  fascie  blanchâtre 
vers  la  naissance  des  tubercules  de  la  spire,  puis  deux 
larges  ceintures  de  couleur  fauve  ou  rosée ,  séparées 
entre  elles  par  une  seconde  fascie  blanche.  En  ou- 


44  GENRE   CONE. 

tre,  toute  la  surface  est  ornée  de  lignes  trans verses, 
articulées  de  brun  et  de  blanc.  L'ouverture  est  d'un 
blanc  violacé  dans  le  fond. 

Long.  38  millim. 

Habite  les  mers  des  Antilles. 

Nous  pensons  que  cette  espèce  doit  être  réunie  au  Conus  miliaris; 
ces  deux  coquilles  offrent,  en  effet,  très  peu  de  différences  entre  elles, 
et  se  réunissent  par  un  grand  nombre  de  variétés.  MM.  Sowerby  et 
Reeve  ont  donné,  dans  leur  publication,  le  nom  de  Conus  barbadensis 
à  une  variété  du  Conus  nebulosus. 

36.  CONE  PAPIER-TURC.   Conus  rninimus,  Lin. 

(Collect.  Lam.) Martini,  Conch.  %  t.  63,  fig.  703-705. 

PI.  XIV,  fig.  1  à  i<. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ ,  glaucinâ,  fulvo-maculatâ;  lineis  trans  versim  fusco 
et  albo  articulatis;  spirâ  brevi,  obtusâ. 

Coquille  conique,  élargie  à  sa  partie  antérieure  ;  la 
spire  est  obtuse,  arrondie  ou  légèrement  rétrécie  vers 
la  naissance  des  tubercules  ;  elle  est  composée  de  huit 
ou  neuf  tours  dont  la  superficie,  en  biseau,  est  gar- 
nie de  plusieurs  stries  circulaires,  et  le  bord  extérieur, 
d'un  rang  de  tubercules  trans  verses,  lisses  et  petits, 
mais  bien  marqués.  La  coloration  de  cette  coquille 
est  glauque  ou  d'un  cendré  bleuâtre;  elle  est  garnie 
de  quinze  ou  seize  lignes  transverses,  finement  arti- 
culées de  blanc  et  de  brun,  avec  quelques  larges  taches 


# 


*• 


GENRE   CÔNE.  45 

de  forme  variée  et  de  couleur  fauve  ;  souvent  aussi  on 
remarque  sur  la  surface  une  fascie  fauve,  et  au-des- 
sous, une  seconde  fascie  blanche  dont  la  trace  s'aper- 
çoit à  l'intérieur.  La  spire  offre  ordinairement  des 
taches  brunes,  alternant  avec  les  tubercules  blancs 
dont  elle  couronnée  ;  quelques  taches  semblables  sont 
parsemées  sur  la  superficie  des  tours. 

Long.  34  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes. 

Cette  jolie  espèce,  très-commune  ,  présente  un  grand  nombre  de 
variétés  dans  la  coloration  des  taches  et  dans  le  plus  ou  moins  de  déve- 
loppement des  tubercules  de  la  spire  ;  nous  en  avons  fait  représenter 
trois  principales  (même  pi.,  tig.  1.  à  Ie).  M.  Reeve  a  donné  dans  son 
Conch.  icon.  pi.  16,  fig.  86,  une  variété  très-remarquable  de  ce  Cône 
sous  le  nom  de  Conus  abbreviatus. 

37.    CONE   HÉBRAÏQUE.  Conus  h&brœus,  Lin. 

(Collect.  Lam.  et  Mus.)  Lister,  Conch.  t.  779,  fig.  25. 

PI.  IV,  fig.  2,  et  PI.  VIII,  fig.  3,  3»  var. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  albâ  ;  maculis  nigris  subquadratis  fasciatim  diges- 
tis,  autflammis  longitudinalibus  perangustis  ;  striis  transversis;  spirâ  convexo- 
obtusâ. 

Coquille  conique,  élargie  vers  le  haut,  rétrécie  à  sa 
base.  La  spire  est  peu  élevée,  obtuse,  arrondie  et  légè- 
rement mucronée  au  sommet;  on  y  compte  une  dizaine 
de  tours  faiblement  striés  en  travers  et  dont  l'angle 
externe  est  pourvu  de  petits  tubercules  arrondis  ;  ces 


# 


46  GENRE   CÔNE. 

tubercules  sont  plus  apparents  sur  les  deux  ou  trois 
premiers  tours.  Le  dernier  est  marqué  de  stries 
transverses  à  peine  apparentes ,  excepté  à  la  base  où 
elles  forment  des  sillons  quelquefois  granuleux.  La 
coquille  est  blanchâtre  ou  légèrement  teintée  de  rose; 
son  dernier  tour  est  traversé  par  trois  ou  quatre  fas- 
cies  plus  ou  moins  larges ,  formées  par  des  séries  de 
taches  noires,  quadrangulaires,  plus  longues  que  larges; 
des  taches  semblables  sont  distribuées  sur  la  spire  où 
elles  occupent  les  interstices  des  tubercules.  L'ou- 
verture est  étroite  ;  l'intérieur  est  coloré  de  violet  ou 
de  noirâtre. 

Long.  40  millim. 

Habite  les  mers  des  climats  chauds  de  l'Asie ,  de  l'A- 
frique et  de  l'Amérique. 

Cette  espèce,  très-commune,  offre  un  grand  nombre  de  variétés,  dont 
quelques-unes  sont  assez  constantes.  La  variété  de  notre  pi.  8,  flg.  3, 
avait  été  établie  comme  espèce  par  Lamarck,  sous  le  nom  de  Conus 
vermiculatus  ;  mais  l'examen  des  variétés  intermédiaires  nous  a  permis 
de  la  réunir  au  C.  hebrœus;  elle  n'en  diffère  que  par  la  forme  de  ses 
taches  qui  sont  longitudinales  et  réunies  entre  elles,  souvent  anguleuses 
ou  rameuses  et  noires  sur  un  fond  blanc.  La  variété,  même  planche  8, 
fig.  5",  est  d'une  teinte  tout  à  fait  rosée,  et  n'a  point  les  deux  fascies  du 
milieu  du  dernier  tour  :  elles  sont  remplacées  par  des  suites  circulaires 
de  points  noirs. 


GENRE   CÔNE.  47 

38.    CONE   NOISETTE.   Conus  nux,  Brod. 

(Collect.  du  Mus.)  Sow.  Conch.illust.  pi.  5,  fig.  31. 

PJ.  XI,  fig.  3. 

C.  testa  obeso-turbinatâ,  laevi,  basim  versus  granuloso-striatâ,  granulis  subob- 
soletis,  albâ,  maculis  bruneis  undatis  bifasciatâ;  spirâ  depresso-convexà  ;  apice 
subobtuso,  basi  et  aperturae  fauce  violaceo-nigricante. 

Coquille  courte  et  turbinée.  Le  sommet  du  dernier 
tour  est  large;  la  spire,  très-courte,  est  composée  d'un 
petit  nombre  de  tours  étroits,  couronnés  d'une  rangée 
de  tubercules  le  plus  souvent  de  grosseur  irrégulière. 
Le  dernier  tour  est  très-rétréci  à  la  base;  et,  vers 
cette  partie,  on  remarque  quelques  petites  côtes  trans- 
verses granuleuses.  L'ouverture  est  fort  étroite ,  à 
bords  parallèles  ;  le  bord  droit  est  mince  et  séparé  de 
la  spire  par  une  échancrure  étroite  et  profonde.  La 
coquille  est  d'un  fond  blanc  grisâtre,  ornée  de  deux 
zones  transverses  et  inégales  de  taches  brunes.  La  zone 
supérieure  est  formée  de  flammules  irrégulières ,  plus 
ou  moins  rapprochées  entre  elles  et  découpées,  se  con- 
fondant vers  le  milieu  de  la  coquille.  La  seconde  zone 
est  située  près  de  la  base  ;  elle  est  également  formée 
de  flammules,  mais  plus  simples.  Entre  chaque  tuber- 
cule de  la  spire,  il  y  a  une  tache  brune.  L'ouverture 
est  teintée  d'un  beau  violet,  surtout  vers  la  base,  où 
cette  couleur  passe  au  dehors. 

Long.  25  millim. 
Habite  l'océan  Pacifique,  les  îles  Gallopagos. 
Petite  espèce  très-distincte.  Il  faudra  y  rapporter,  comme  variétés, 


48  GENRE    CÔNE. 

deux  coquilles  établies  comme  espèces  par  M.  Broderip  et  figurées 
par  M.  Sowerby  dans  son  Conch.  illust.  fig.  25  et  6.  La  première,  nommée 
Conus  maculiferus,  ne  diffère  de  notre  type  que  par  les  taches  de  sa 
surface  qui  sont  un  peu  plus  confluentes,  et  par  la  base  de  l'ouverture 
qui,  au  lieu  d'être  de  couleur  violette,  est  rosée.  La  seconde,  que  le 
même  auteur  a  nommée  Conus  nanus,  paraît  être  un  individu  plus 
petit  et  roulé,  dont  la  partie  supérieure  est  blanche  et  la  base  d'un 
violet  obscur. 


39.    CONE  ÉPOUX.  Conus  sponsalis,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Ghemn.  Conch.  11,  t.  182,  fig.  1766-1767. 

PI.  XIV,  fig.  4. 

C.  testa  ventricosâ,  coronatâ,  infernè  granulatâ,  luteâ,  maculis  fulvis  oblongis 
distinctis  bifasciatâ  ;  spirâ  convexo-acutâ  ;  fauce  violaceo-nigricante. 

Coquille  petite,  ventrue  et  arrondie  vers  sa  moitié 
supérieure;  sa  base  est  étroite,  un  peu  échancrée  et 
noirâtre  sur  les  deux  faces  ;  la  spire  est  convexe,  sail- 
lante, terminée  en  un  sommet  pointu  :  elle  estcomposée 
de  neuf  ou  dix  tours,  couronnés  par  des  tubercules 
arrondis,  également  distants  entre  eux.  La  surface  de 
son  dernier  tour  est  lisse,  marquée  de  quelques  stries 
d'accroissement  ;  sa  moitié  inférieure  est  garnie  de 
stries  circulaires,  granuleuses.  L'ouverture  est  étroite, 
colorée  intérieurement  d'un  violet  très-foncé.  Le  fond 
de  coloration  de  la  coquille  est  jaunâtre,  orné  de 
deux  fascies  composées  de  taches  fauves  ou  rouges, 
inégales  et  oblongues  ;  de  ces  deux  fascies,  celle  dont 
les  taches  sont  les  plus  grandes,  est  placée  vers  le 
milieu  de  la  coquille;  la  seconde  occupe  les  tours  de 


GENRE    CONE.  49 

sée  en  points  subarrondis  dans  les  interstices  des  tu- 
bercules. 

Long.  22  millim. 

Habite  la  mer  Pacifique,  dans  les  parages  des  îles  Saint- 
Georges. 

Ce  petit  Cône,  encore  assez  rare,  ressemble  beaucoup  au  Conus  nux; 
jl  est  cependant  d'une  forme  plus  courte  et  plus  arrondie 


40.   CONE   DES  ZKCOIiUQUES.  Conus  moluccensis,  Chemn. 

Collect.  de  M.  Cuming.  )   Chemn.  Conch.    t.    xi,  pi.   483, 
fig.  1780-1781. 


PL  LXXV,  fig.  2. 

G.  testa  conico-turbinatâ ,  albâ,  vel  carneâ,  maculis  rufescentibus  longitudinali- 
bus  nubeculatà,  transversim  dense  sulcatâ,  sulcis  pertusis,  striis  subgranulatis  ; 
spirâ  mediocriter  convexâ,  tuberculis  regulariter  coronatâ;  apice  mucronato. 


Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  élevée  en  angle 
obtus,  composée  de  sept  ou  huit  spirales  sillonnées 
transversalement  et  finement  granuleuses;  les  tours 
sont  couronnés  par  une  série  de  tubercules  réguliers, 
saillants,  pointus  sur  le  dernier  ;  ceux  du  sommet  ne 
sont  pas  visibles.  Le  dernier  tour  est  muni  de  dix-huit 
à  vingt  lignes  circulaires  brunes,  formées  en  partie  de 
légères  granulations  qui  deviennent  beaucoup  plus  ap- 
parentes sur  les  sillons  transverses  placés  à  la  base  du 
tour.  La  coquille  est  d'un  fond  blanc  ou  couleur  de 
chair  ;  toute  sa  surface  est  ornée  de  larges  flammules 


m 


50  GENRE    COSE. 

longitudinales  brunes  ou  rougeàtres  qui  se  réunissent 
quelquefois  dans  leur  trajet,  et  forment  un  très-léger 
réseau  entre  les  mailles  duquel  on  voit  les  séries  de 
lignes  brunes  granuleuses. 

Long.  40  millim. 

Habite  les  mers  des  Moluques. 

Celte  jolie  coquille,  que  M.  Reeve  a  nommée  Conus  Slainforthii 
(Procoedings,  part  XI,  I8i5,  page  12),  avait  déjà  été  décrite  et  figurée 
par  Chemnitz,  t.  XI,  page  63,  pi  185,  lig.  I780-1781,  sous  le  nom  de 
Conus  moluccensis,  que  nous  lui  avons  couservé,  comme  étant  le  pre- 
mier qui  lui  ail  été  donné  Cette  espèce  est  encore  fort  rare  dans  les 
collections. 

41.    CONE  TIAB.E.   Conus  tiaratus,  Brou. 

Sow.  Conch.  illust.  fig.  10. 

PI.  XI,  fig.  2. 


G.  testa  turbinatà,  albâ,  monilibus  castaneo-albis  tessellatis  basim  versus 
pallidè  bifasciatâ  ;  spirâ  subproductâ ,  conicâ  ,  coronatà  ;  ultimo  transversim 
striato,  interstitiis  bruneo-maculatis  ;  aperturâ  fuscâ,  albo-bifasciatà. 


Coquille  turbinée,  à  spire  large,  assez  élevée,  co- 
nique et  pointue;  on  y  compte  huit  ou  neuf  tours 
garnis  de  tubercules  convexes  et  saillants  qui  se  pro- 
longent d'une  manière  très-distincte  du  sommet  à  l'ou- 
verture. Le  dernier  tour  est  garni  de  quatorze  ou 
quinze  stries  transverses  granuleuses,  régulièrement 
espacées  entre  elles.  Le  fond  de  coloration  de  la  co- 


GENRE    CÔNE.  g| 

quille  est  blanc,  traversé  par  deux  bandes  d'un  brun 
marron;  l'une  est  située  à  l'extrémité  supérieure  du 
dernier  tour,  l'autre  un  peu  au-dessous  de  son  milieu; 
la  bande  supérieure  est  très-large  et  garnit  presque  la 
moitié  de  la  convexité  du  tour  ;  la  seconde  n'occupe 
qu'une  partie  de  la  moitié  inférieure.  La  spire  est  blan- 
che et  offre  dans  les  interstices  des  tubercules  des  ta- 
ches brunes  qui  se  continuent  en  formant  une  bande 
circulaire  autour  des  spirales.  L'intérieur  de  l'ouverture 
est  brun,  marqué  de  deux  fascies  blanches  correspon- 
dant aux  fascies  semblables  qui  sont  placées  sur  la  su- 
perficie. 

Long.  32  millim. 
Habite  la  mer  Pacifique,  les  côtes  des  îles  Gallapagos. 


Nous  avons  fait  représenter  cette  coquille  d'après  la  figure  qu'en  a 
donnée  M.  Sowerby.  Elle  a  été  décrite  pour  la  première  fois  par  M.  Bro- 
derip  dans  les  Proceedings,  1855,  page  52  ;  depuis,  elle  a  été  envisa- 
gée par  M.  Reeve  comme  une  variété  du  Conus  minimus,  ce  qui  nous 
paraîtrait  assez  probable  en  la  comparant  avec  la  variété  de  cette  der- 
nière espèce  que  nous  avons  fait  représenter  sur  notre  planche  14, 
fig.  Ie,  et  dont  elle  se  rapproche  le  plus.  Pu  reste,  comme  nous  ne  con- 
naissons cette  coquille  que  d'après  la  description  de  M.  Sowerby,  nous 
ne  pouvons  rien  affirmer  à  son  sujet.  La  variété  de  notre  même  plan- 
che 1  i,  fig.  2\  doit  être  reportée  comme  jeune  du  Conus  hebrœus. 


* 


* 


52  GENRE    CONE. 

42.    CONE  MURICUIiE.    Conus  muriculatus,  Sow 

(Collect.  de  Mme  Dcpont.  )  Sow.  Conch.  illust.  fig.  1. 

PI.  LXXII,  ûg.  2. 

C.  testa  turbinatà,  albâ,  fasciis  daabus  latis,  luteo-fuscis,  lineolatis  circum 
cinctâ,  muriculato-^çranulatâ  ;  granulis  prominentibus,  subdistantibus,  seriatim 
digestis;  spirâ  depresso-convexâ,  coronalà,  rubido-fusco  maculatâ  ;  basietaper- 
turae  fauce  violaceis. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  à  spire  courte  ou  sur- 
baissée ;  elle  se  compose  de  huit  ou  neuf  tours  couron- 
nés d'une  rangée  de  tubercules  comprimés  et  obliques; 
le  dernier  est  chargé  de  douze  ou  treize  sillons  trans- 
verses sur  lesquels  sont  rangées  de  grosses  granulations 
assez  distantes  entre  elles  ;  ces  sillons  sont  égaux  sur  la 
plus  grande  partie  de  la  coquille  ;  ceux  de  la  base  sont 
plus  rapprochés  les  uns  des  autres.  L'ouverture  est 
étroite,  d'un  beau  violet  ;  la  base  de  la  coquille  est  de 
la  même  couleur,  tandis  que  le  reste  est  d'un  fauve 
foncé  séparé  en  deux  larges  zones  par  une  fascie  blan- 
che; une  autre  fascie,  également  blanche,  règne  au 
sommet  du  dernier  tour  ;  sur  les  zones  fauves  on  re- 
marque des  linéoles  filiformes  plus  foncées.  La  spire 
est  tachetée  de  brun  rougeâtre. 

Long.  24  millim. 

Habite  les  mers  des  îles  Philippines. 

Cette  espèce,  qui  n'acquiert  qu'un  petit  volume,  rappelle  encore  dans 
quelques-uns  de  ses  caractères  le  Conus  varius. 


GEKRE   CONE.  33 

43.    CONE  SPLEEN.  Conus  tabidus,  Reeve. 

(Colleclion  du  Mus.)  Reeve,  Conch.  iconica,  pi.  44,  fîg.245. 

PI.  LXVI,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  leviter  pyriformi,  nitidà,  undiquè  striatâ,  albidâ,  cinereo- 
l)izonatà ,  sulcis  basalibus  laterioribus,  subprol'undis  ;  spirâ  subobtuso-convexà, 
obsolète  coronatâ,  interstitiis  fulvo- maculatis. 

Coquille  turbinée,  pyriforme,  épaisse,  luisante,  a 
spire  obtuse,  généralement  peu  saillante  et  composée 
de  huit  ou  neuf  tours  étroits,  séparés  les  uns  des  au- 
tres par  une  suture  onduleuse  ;  les  tubercules  sont 
larges  et  peu  saillants  ;  on  les  voit  à  peine  sur  la  moitié 
supérieure  du  dernier  tour,  et  pas  du  tout  sur  les  au- 
tres. Le  dernier  tour  est  garni  de  sillons  très-marqués 
à  sa  base  et  de  stries  circulaires  peu  élevées,  beaucoup 
moins  visibles  vers  son  sommet  ;  quelques  sillons  lon- 
gitudinaux, peu  profonds,  accompagnés  de  stries  pa- 
rallèles très-déliées,  indiquent  les  accroissements  suc- 
cessifs. Le  fond  de  la  coquille  est  blanchâtre,  orné  de 
deux  zones  d'un  gris  cendré  ;  l'une  placée  vers  le  haut 
du  dernier  tour,  l'autre  située  un  peu  au-dessous  de 
son  milieu.  Les  interstices  des  tubercules  de  la  spire 
présentent  des  taches  fauves  ou  roussâtres.  L'épiderme 
est  d'un  fauve  très-intense,  les  stries  et  les  sillons  delà 
surface  en  restent  souvent  marqués. 

Long.  35  millim. 
Habite 

Coquille  assez  ambiguë  et  que  M.  Reeve  a  distinguée  comme  espèce; 


54  GENRE    CÔN'E. 

elle  a  par  sa  forme  de  l'analogie  avec  le  Conus  lividus,  elle  en  est  prin- 
cipalement distincte  par  la  coloration  de  son  ouverture  qui  n'est  pas  de 
teinte  violette  comme  celle  de  ce  dernier. 

44.    CONE  ÉMAIIiLÉ.   Conus  enenustus,  Noms 

(  Collect.  de  M.  Pkevost.) 
PI.  XIV,  fig.  2. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  transversim  slriatâ,  fulvâ  -aut  rubescente,  punetis 
albis  lineoiisque  fuscescentibus  vicissim  aspersâ.  albo-bizonatâ ;  spirâ  muern- 
natâ  ;  sulcis  prominentibus. 

Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  peu  élevée,  mu- 
cronée;  les  tours,  au  nombre  de  sept,  sont  étroits, 
striés  circulairement  ;  leur  angle  externe  est  pourvu 
d'une  rangée  de  tubercules  arrondis  et  très-prononcés  ; 
le  dernier  tour  est  luisant  ;  sa  moitié  supérieure  est 
striée  transversalement,  et  sur  le  reste  jusqu'à  la  base, 
ces  stries  se  changent  en  sillons  élevés.  L'ouverture  est 
fort  étroite,  colorée  d'un  brun  fauve  dans  le  fond.  A 
l'extérieur,  la  coquille  est  de  couleur  fauve  ou  rou- 
geâtre,  parsemée  de  points  blancs  allongés,  souvent  ir- 
réguliers déforme,  disposés  en  séries  transverses,  très- 
rapprochés  les  uns  des  autres  et  alternés  par  de  petits 
traits  bruns.  Les  taches  blanches  forment  deux  zones  ; 
l'une  placée  vers  la  partie  supérieure  du  dernier  tour  ; 
l'autre  au-dessous  du  milieu  du  même  tour.  Des  ma- 
culations  brunes  ornent  les  interstices  des  tubercules. 

Long.  26  miliim. 
Habite 
Malgré  l'analogie  que  cette  coquille  paraît  avoir  avec  plusieurs  varié- 


GENKECONE.  ob 


tés  du  Coi.usminimus,  elle  doit,  cependant  consumer  une  espèce  par- 
ticulière ;  elle  est  surtout  remarquable  par  la  disposition  de  ses  taches 
ets\  couleur  qui  lui  donnent  l'aspect  d'une  -mosaïque. 


45.  CONE  VARIOLE.    Conus  verrucosus,  Bkug. 

(Collect.  Lam.  )  Favanne,  Conch.  pi.  18,  fig.  H. 

PI.  LXVI,  fig.  6,  6-  var. 


C.  testa  turbinatâ,  sulcatà,  granulatà,  albidà  vel  flavidâ,  fulvo-variegatâ  ;  spuâ 
acuminatâ,  granosâ. 


Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  élevée,  pointue, 
composée  de  dix  spirales  dont  la  superficie  est  légè- 
rement marquée  de  stries  circulaires,  et  le  bord  exté- 
rieur dune  série  de  tubercules  médiocres  et  très  rap- 
prochés entre  eux;  sur  les  premiers  tours,  ces  tuber- 
cules n'offrent  qu'une  carène  simple  et  aiguë  ;  la  su- 
perficie du  dernier  porte  quatorze  ou  quinze  «pr- 
delettes  convexes,  assez  distantes  entre  elles,  chargées 
de  grains   saillants  ;  leurs  intervalles  sont  ornés  de 
traits  transverses  d'un  brun  plus  ou  moins  foncé.,  qui 
deviennent  plus  fins  et  plus  serrés  vers  l'extrémité  de 
la  base.  L'ouverture  est  profondément  échancrée  vers 
le  haut,  colorée  à  l'intérieur  d'un  blanc  nuancé  de 
violet  ou  de  brun.  Cette  coquille  est  blanche  et  mar- 
quée de  deux  zones  fauves  plus  ou  moins  foncées  ;  ou 
bien   elle  est  roussàtre,  flambée  sur  sa  longueur  de 
traits  fauves   et  bruns.  La  spire  offre   quelques  ta- 
ches brunes  ou  fauves,  ou  de  couleur  citron  sur  la  su- 


56  GEKRE   CÔNE. 

perlicie  des  spirales  ;  on  voit  un  rang  de  points  bruns 
placés  un  à  un  dans  les  interstices  de  leurs  crénelures. 

Long.  11  millim. 

Habite  les  mers  d'Afrique,    les  côtes  du  Sénégal  et  de 
Mozambique. 


Ce  Cône,  de  laille  moyenne,  est  remarquable  par  ses  granulations  et 
se  rapproche  beaucoup,  sous  ce  rapport,  du  Conusvaritu.  La  variété  de 
notre  p!.  66,  fig.  6a,  est  ornée  de  larges  taches  ou  flammules  d'un 
brun  foncé,  coloration  qui  appartient  généralement  aux  jeunes  indivi- 
dus de  cette  espèce;  on  trouve  quelquefois  d'autres  individus  entière- 
ment blancs. 


46.    CONE    TACHETÉ    DE    BLANC.    Conus   albomaculatus ,  Reevê. 

(  Collect.  de  Mme  Dupont.  )  Sow.  Conch.  illustr.  fig.  2. 

PI.  LXXXIII,  tig.  2. 

C.  testa  minuta,  turbinatâ,  granulatâ,  aurantiâ,  macularum  albarum  seriebus 
duabus  vividè  ornatà;  granulis  prominentibus,  subdistantibus  ;  spirâ  convexâ,  ob- 
solète coronatâ  ;  apice  mucronato,  elato. 

Coquille  petite,  turbinée,  granuleuse  ;  sa  spire  est 
aiguë,  légèrement  aplatie  sur  les  côtés,  couronnée  de 
très-petits  tubercules  comprimés  et  obliques  :  elle  est 
parsemée  de  blanc  et  de  brun  ;  la  superficie  de  son 
dernier  tour  est  marquée  de  dix  ou  onze  stries  circu- 
laires, munies  de  granulations  assez  saillantes.  Le  fond 
de  la  coloration  de  cette  coquille  est  blanc,  marbré  de 


» 


GENRE    COJNE.  57 

grandes  taches  de  couleur  fauve  ou  orange  ;  quelquefois 
ces  taches  forment  deux  fascies  distinctes,  ou  bien 
elles  se  réunissent  pour  former  un  large  réseau. 

Long.  22  millim. 
Habite 


Quoiqu'il  existe  beaucoup  d'analogie  entre  le  Conus  albomacuïalus 
el  le  Conus  verrucosus,  on  ne  saurait  les  confondre  ;  leur  spire  et  leur 
coloration  sont  différentes,  mais  la  disposition  des  stries  est  la  même, 
quoique  moins  caillantes  dans  cflui  que  nous  venons  de  décrire. 


47.    CONZ    TURBAN.   Conus  cidaris,  Noms. 

(Gollect.  du  Mus.  et  de  M"*  Dupont), 
pi.  LXIII,  fig.  1,  1». 

C.  testa  conicà,  cdronatâ,  citreâ,  f'ulvo-zonatâ,  albo-maculatâ>;  spirâdepressâ, 
obsolète  sulcatâ;  aperturâ  intùsroseâ. 

Coquille  conique,  peu  épaisse,  très-luisante  sur  sa 
superficie,  marquée  de  quelques  sillons  trans verses  à 
peine  visibles  :  ceux  de  la  base  sont  plus  saillants.  La 
spire  est  obtuse,  légèrement  aplatie,  composée  de  neuf 
spirales  dont  les  sutures  sont  bien  marquées,  quoique 
peu  profondes  ;  le  bord  de  ces  spirales  est  couronné 
d'un  rang  de  petits  tubercules  qui  tendent  quelquefois 
à  disparaître  et  rendent  les  tours  subanguleux.  L'ou- 
verture est  étroite,  d'un  blanc  rosé  dans  l'intérieur. 
L'échancrure  de  son  sommet  est  peu  profonde.  La  co- 

8 


58  GENRE    CONE. 

quille  est  lisse,  portant,  sur  un  fond  d'un  jaune  citron 
ou  nuancé  d'orange,  une  fascie  assez  large  placée  vers 
le  milieu  du  dernier  tour  ;  cette  fascie  est  de  couleur 
fauve,  piquetée  de  petits  points  bruns,  et  interrompue 
par  de  larges  taches  blanches  dont  les  bords  sont  dé- 
chiquetés; une  seconde  fascie,  veinée  de  même  cou- 
leur que  la  précédente,  mais  plus  étroite,  occupe  le 
sommet  du  dernier  tour  et  toute  la  superficie  de  la 
spire. 

Long.  25  millim. 

Habite  l'océan  Indien. 

INous  ne  connaissons  encore  que  peu  ci  individus  de  celle  jolie  petite 
espèce  de  Cône  :  l'un  d'eux  se  trouve  dans  la  collection  du  Muséum  ; 
un  autre  nous  a  été  communiqué  par  Mme  Dupont;  c'est  la  variété  de 
notre  même  pi.  63,  fig.  1a;  elle  est  remarquable  par  un  fond  décolora- 
tion plus  orangé  et  par  des  flammules  éîroites,  longitudinales,  légère 
ment  ondulées  qui  garnissent  la  surface  de  son  dernier  tour. 

48.  CONE   JADNATEE.    Conus  flavesceiis,  Gray. 

(Collect.  de  Mme Dupont.)  Sow.,  Conch.  illust.  fig.  68. 

PI.  LXVIII,  iig.  1. 

G .  testa  turbinalà,  leviter  striatâ,  basim  versus  sulcatà ,  flavesceute,  maculis 
albis  irregularibus  perpaucis  biseriatim  ornatâ  ;  spirâ  aculà,  coronatà  ;  apice  mu- 
cronato,  elato. 

f 

Coquille  conique,  obtuse,  rétrécie  vers  sa  base  ;  ses 
tours  de  spire  sont  au  nombre  de  huit,  légèrement 


GENRE    COKE.  59 

convexes  ou  aplatis  ;  leur  bord  est  muni  dune  série 
de  petits  tubercules  irréguliers,  plus  ou  moins  rappro- 
chés les  uns  des  autres.  Le  sommet  du  dernier  tour  est 
peu  aigu;  sa  surface  offre  quelques  légères  stries  trans- 
verses :  celles  de  la  base  sont  saillantes  et  onduleuses. 
L'ouverture  est  fort  étroite,  blanchâtre,  violette  dans 
le  fond.  La  coloration  de  la  coquille  est  jaune  mêlé 
d'orange  ;  deux  fascies  l'entourent  ;  l'une,  composée  de 
larges  taches  blanches  à  bords  déchiquetés  et  rarement 
de  couleur  fauve,  est  située  vers  le  milieu  du  dernier 
tour;  l'autre  est  formée  par  les  tubercules  qui  sont 
blancs.  De  petites  linéoles  fauves  se  font  distinguer 
aussi  dans  les  interstices  des  tubercules  et  à  leur  base. 

Long.  20  millim. 
Habite 

Cette  petite  coquille,  que  l'on  rencontre  rarement  dans  les  collections, 
a  quelques  rapports  avec  la  précédente  par  sa  forme  et  sa  coloration  : 
elle  en  est  distincte  par  des  caractères  assez  constants. 

49.    CONE  CHIXVGrUXiAXS.   Conus  ceylanensis,  Bkig. 

Collect.  du  Mus.  et  de  M.  Delessert.)  Encyclop.  pi.  31'2, 
fig.  10. 

PI.  XIV,  fig.  5. 

C.  testa  turbinatâ,  coronatâ,  basi  granosâ,  flavidâ,  fasciâ  intermediâ  ramosâ, 
pallidè  eœsiâ,  supernè  zona  albà,  lineis  fulvo-punctatis  distinctâ  ;  spirâ  obtusâ  : 
J'îuirc  violaceâ. 

Coquille  petite,  conique,  à  spire  obtuse,  composée 


60  GENRE    CONE. 

de  huit  tours  couronnés  de  petits  tubercules  rappro- 
chés entre  eux  ;  la  moitié  supérieure  du  dernier  tour 
est  lisse,  l'autre  moitié  est  garnie  de  séries  transverses 
de  petites  granulations.  L'ouverture  est  étroite  ;  le  bord 
droit  est  mince,  son  extrémité  supérieure  est  profon- 
dément échancrée,  sa  base  est  colorée  intérieurement 
de  violet  mêlé  de  blanc.  La  coquille  offre,  sur  un  fond 
jaunâtre,  une  fascie  blanche  placée  vers  l'extrémité 
supérieure  du  dernier  tour  et  accompagnée  de  deux 
ou  trois  lignes  circulaires  ponctuées  de  fauve,  égale- 
ment distantes  entre  elles  ;  une  seconde  fascie  blanche 
est  située  un  peu  au-dessous  du  milieu  du  même  tour; 
elle  est  plus  étroite  que  la  première  et  est  jointe  à 
celle-ci  par  des  lignes  en  chevrons  qui  se  renouvellent 
à  la  partie  inférieure  du  tour;  enfin  la  base  de  la  co- 
quille est  colorée  au  dehors  de  la  même  teinte  vio- 
lette qui  nuance  l'intérieur. 

Long.  18  millim. 

Habite  les  côtes  de  l'île  de  Ceylan. 

Petite  coquille  fort  élégante  qui  a  de  l'analogie  avec  le  Conut  spon- 
salis,  niais  qui  en  est  distincte  par  des  caractères  constants. 


GENRE    CONE.  f,| 

50.    CONE    MUSIQUE.   Conus  musicus,  Bbog. 

(Gollect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  322,  fig.  4. 

PI.  XIII,  fig.  6,  6*  var. 

C.  testa  turbinatâ,  eoronatâ,  albâ;  zona  cœruleâ  ,  lineis  transversis  fusco-piuu ■- 
latis;  spiràobtusâ,  nigro-maculatà  ;  fauce  violaceâ. 

Coquille  petite,  conique,  mince,  effilée,  à  base  tron- 
quée, à  spire  obtuse,  composée  de  huit  tours  peu  con- 
vexes et  couronnés  de  tubercules  arrondis  ;  ces  tuber- 
cules ne  sont  bien  visibles  que  sur  les  deux  ou  trois  der- 
niers tours.  Le  dernier  est  luisant,  uni  ;  son  extrémité 
inférieure  est  marquée  de  plusieurs  stries  profondes. 
L'ouverture  est  étroite,  colorée  dun  violet  foncé  à  sa 
base  et  dans  1  intérieur.  La  superficie  de  la  coquille  est 
blanche,  ornée  d'une  zone  grise  ou  noirâtre  qui  est  pla- 
cée un  peu  au-dessus  du  milieu  du  dernier  tour  ;  neuf 
ou  dix  lignes  ponctuées  de  brun  la  traversent  :  ces  li- 
gnes sont  assez  régulièrement  espacées  entre  elles  ;  en 
outre,  on  voit  au  haut  du  même  tour  un  rang  de  taches 
brunes  très-foncées,  figurant  des  chevrons  et  se  prolon- 
geant sur  la  spire  dans  les  interstices  des  tubercules, 
jusqu'à  proximité  du  sommet. 

Long.  18  millim. 

Habite  les  côtes  de  la  Chine. 

Jolie  petite  espèce  assez  commune  qui  offre  plusieurs  variétés  dans- 


62  GEiNRE   CÔNE. 


le  nombre  et  l'écartement  inégal  de  ses  lignes  ponctuées.  Notre  tig.  G, 
(même  planche)  est  remarquable  en  ce  que  ces  lignes  ne  passent  jamais 
sur  la  zone  bleuâtre 


51.   CONE    EXIGU.   Conns  emguus,   I.am 

(  Gollect.  Lam.  ) 
Pi.  XI,  fig.  i. 

C.  testa  oblongo-turbinatà,   coronatâ,  albâ;  maculis  fuscis   longitudinalibus  ; 

sfriis  transversis  Iaxis;  spirà  convexo-acutà. 

Coquille  petite,  oblongue,  turbinée ,  à  spire  cou 
vexe,  peu  élevée,  formée  de  six  ou  sept  tours  étroits,  a 
peine  creusés  ;  leur  bord  est  couronné  d'une  rangée 
de  tubercules  assez  réguliers  ;  la  surface  du  dernier  est 
garnie  de  stries  transverses  fines,  de  couleur  brune  et 
régulièrement  distantes  entre  elles.  Le  fond  de  colora- 
tion de  la  coquille  est  blanc,  varié  de  larges  taches  ou 
flammules  brunes ,  peu  régulières ,  se  continuant  le 
plus  souvent  sur  toute  la  surface  du  dernier  tour.  La 
spire  et  les  tubercules  sont  blancs  ;  une  bande  brune 
borde  la  suture;  l'intérieur  de  l'ouverture  est  olivâtre. 

Long.  18  millim. 

Habite  les  mers  de  l'Asie. 

Petite  coquille  foi  t  élégante  ei  qui  se  rapproche  par  ses  caractères 
du  Conns  varius  ;  peut-être  bien  ne  devra-t-elle  figurer  plus  tard  que 
comme  jeune  individu  de  ce  dernier,  ses  granulations  n'étant  pas  encore 
apparentes. 


GÉÎSHE    CONE.  03 


• 


5a.  CONE  NAIN.   Conus  pusiîlus,  Ciiemn 


(Collcct.  de  M.  Delessert.  )  Chemin.   Conch.  n,   t.  185. 
fig.  4788-1789. 

PI.  LV,  fig.  7,  7». 


C.  (esta  conico-turbinalâ,  fasciis  longitudinalibus  et  punctis  rufescentibus  in 
fundo  albo  ornatâ  ;  spirâ  subconvexà,  subtiliter  coronatà;  basi  et  fauce  violaeeis 


Coquille  petite  et  lisse,  excepté  à  sa  base  où  il  existe 
quelques  sillons  transverses  légèrement  prononces  ;  la 
spire  est  courte,  obtuse,  composée  de  six  ou  sept 
tours  dont  la  superficie  est  étroite  ;  ces  tours  sont 
garnis  d'un  rang  de  petits  tubercules  se  prolongeant 
quelquefois  en  forme  de  plis.  L'ouverture  est  étroite, 
colorée  dans  l'intérieur  et  à  sa  base  d'un  violet  très- 
foncé.  Le  fond  de  coloration  de  la  coquille  est  blanc  ; 
elle  est  constamment  garnie  d'un  grand  nombre  de 
points  bruns  ou  noirs,  disposés  en  lignes  circulaires, 
assez  variables  dans  leur  forme  et  leur  nombre  ; 
outre  ces  points,  elle  est  aussi  ornée  de  flammules  de 
même  couleur  qui  forment  souvent  des  zigzags  lon- 
gitudinaux ,  variables  dans  leur  largeur  et  leur  in- 
tensité. 

Long.  18  millim. 

Habite  les  côtes  des  îles  Séchelles  et  de  Madagascar. 
Nous  avons  donné  sur  noire  planche  43,  fig.  2,  une  jeune  coquille  du 


(>'!  GEXIiE    COKE. 

Conus  calus  sous  le  nom  de  Conus  jmsillus,  parce  que  c'est  l'individu 
que  Lamarck  a  établi  ainsi  dans  sa  coll.  clion  ;  depuis,  nous  avons  re- 
trouvé des  individus  tout  à  fait  semblables  à  la  figure  qu'a  donnée  Chcm- 
nitz ,  mais  n'ayant  aucun  rapport  avec  la  coquille  de  Lamarck  ;  il 
faudra  donc  regarder  comme  jeune  du  Conus  cnfs  la  figure  2  de  no- 
tre planche  43. 

La  figure  7»  de  noire  planche  5"  représente  un  individu  du  Omut 
pusillus,  remarquable  par  sa  spire  phis  acumiuée  et  ses  tubercules  plus 
saillants  ;  le  nombre  drs  points  de  la  surface  de  sou  de/nier  Jour  est 
aussi  moins  considérable. 


-9  <^<^Sr<^< 


Coquille  non  couronnée. 


53.   CONE  TIGRE.   Conus  millepunctatus .    Lam. 

(Collect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  325,  fig.  5. 

PI.  XVIII,  fig.  1. 


C.  testa  turbinatà,  albà,  maculis  fuscis  aut  nigris  seriatîni  einctâ:  spira  plano- 
obtusâ  ;  anfractibus  subcanaliculatis. 

(Coquille  épaisse,  pesante ,  conique  ;  la  spire  est 
obtuse,  souvent  aplatie,  anguleuse  :  elle  est  formée  de 
huit  ou  neuf  tours  légèrement  canaliculés  et  sillonnas 
circulairement  ;  sa  suture  est  un  peu  enfoncée,  son 
bord  est  accompagné  d'un  petit  bourrelet  arrondi  ;  sa 
superficie  paraît  lisse,  mais  elle  est  garnie  de  stries  lon- 
gitudinales très -fines  et  très-serrées,  et  d'autres  stries 
transverses  un  peu  onduleuses  ;  celles-ci  sont  plus  vi- 
sibles vers  la  base  du  dernier  tour.  L'ouverture  occupe 


GENRE  CÔNE.  65 

toute -la  longueur  de  la  coquille  :  son  somniel  est  ter- 
miné par  une  échancrure  oblique,  le  fond  de  colora- 
lion  de  cette  espèce  est  toujours  d'un  beau  blanc,  cou- 
vert de  lignes  circulaires  composées  de  tâches  noirâtres 
ou  bleuâtres  sur  leur  bord  postérieur  et  d  une  forme 
arrondie  ou  ovalaire;  quelques  lignes  circulaires  de 
points  rouges  ou  bruns  sont  rangés  dans  les  mêmes 
séries  que  les  taches  et  n'en  sont  distinctes  que  par  leur 
petitesse.  La  spire  est  variée  de  larges  taches  brunes 
très-foncées  qui  garnissent  aussi  le  sommet. 

Long.  12  cent. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Cette  espèce,  qui  prend  souvent  un  accroissement  considérable,  a  été 
établie  par  Lamarck,  car  Bruguières  l'avait  rangée  parmi  les  variétés  du 
Conus  liiteralus.  Elle  offre  plusieurs  variétés  dans  le  nombre  des  sé- 
ries de  ses  taches  et  dans  leur  forme  ;  la  spire  est  aussi  plus  ou  moins 
élevée  ;  cependant,  le  plus  souvent,  on  la  voit  aplatie  et  son  dernier 
tour  anguleux. 

54.   CONE   ARABE.  Conus  litteratus,  La. 

(Gollect.  Lam.  )  Bonanni,  Recréât.  3,  fig.  363. 

PI.  XIX,  fig.  1,  i\ 

C.  testa  turbinatâ,  albâ,  maculis  fuscis  aut  nigris  seriatîm  cinctâ;  zonis  tribu* 
luteo-aurantiis  ;  spirâ  plana ,  truncatâ  ;  anfractibus  canaliculatis. 

Coquille  épaisse  ,  turbinée ,  à  tours  de  spire  conca- 
ves, lisses,  sans  stries  circulaires;  ses  trois  derniers  sont 

9 


** 


66  GENRE   CÔNE. 

bordés  d  un  talus  arrondi  plus  ou  moins  prononcé; 
la  suture  des  tours  est  bien  marquée  et  ressemble  à 
un  sillon  profond.  Leur  superficie  paraît  lisse  ;  cepen- 
dant on  y  remarque  des  stries  longitudinales  d'accrois- 
sement assez  sensibles ,  et  des  stries  circulaires  ondu- 
leuses  très-fines  et  très-serrées ,  plus  apparentes  vers 
la  base.  L'ouverture  occupe  toute  la  longueur  de  la 
coquille  ;  son  sommet  est  terminé  en  une  coupe  obli- 
que et  profonde.  Le  fond  de  la  coloration  est  ordinai- 
rement blanc ,  moucheté  de  taches  ovales ,  carrées  ou 
oblongues  ,  d'un  brun  très-foncé ,  presque  noirâtre , 
diversement  rapprochées  les  unes  des  autres  et  ran- 
gées en  lignes  circulaires  ;  deux  ou  trois  zones  plus  ou 
moins  apparentes,  d'un  jaune  orangé  ou  couleur  ci- 
tron, garnissent  aussi  la  surface.  La  spire  est  constam- 
ment variée  de  taches  brunes  très-foncées  sur  un  fond 
blanc ,  ces  taches  occupent  la  largeur  des  tours  et 
partent  du  sommet. 

Long.   9   cent. 
Habite  la  mer  des  Indes. 


Cette  espèce,  que  l'on  a  considérée  longtemps  comme  une  variété 
de  la  précédente,  offre  par  le  nombre  et  la  forme  de  ses  taches  un 
bon  nombre  de  variétés.  La  forme  de  la  spire  est  aussi  peu  constante, 
et  présente  plus  ou  moins  de  saillie.  L'individu  que  nous  avons  fait 
représenter,  même  planche,  fig.i*,  est  remarquable  par  les  rangs  serrés 
de  taches  longitudinales,  presque  quadrangulaires  et  bleuâtres,  qui 
occupent  toute  sa  superficie  et  rarement  sont  disproportionnées  entre 
elles. 


GENRE    CÔNE.  67 

55.  CONE   PAVÉ.    Conus  eburneus,  Bitcc. 

(  Collect.  Lam.  )  Lister,   Conch.  t.  774,  fig.  20. 

PI.  XVII,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatà,  basi  sulcatâ,  albâ,  maculis  fulvis  aut  nigris  subquadratis 
seriatim  cinctâ;  fasciis  luteo-aurantiis  subternis;  spirâ  obtusâ,  striatâ,  acuminatâ. 

Coquille  conique,  arrondie  à  son  sommet.  La  spire, 
légèrement  aplatie  ,  est  composée  de  dix  tours  un  peu 
élevés  à  leur  centre  et  à  sommet  pointu;  on  distingue 
sur  chacun  d'eux  une  ou  deux  stries  circulaires  bien 
marquées ,  et  à  la  base  du  dernier  tour,  neuf  ou  dix 
sillons  inégaux  dans  leur  profondeur  et  leur  distance 
entre  eux  ;  le  reste  delà  superficie  paraît  lisse,  quoique 
marqué  par  un  grand  nombre  de  stries  transverses , 
mais  qui  sont  à  peine  visibles.  La  coloration  de  cette 
coquille  consiste  en  plusieurs  rangs  inégaux  et  trans- 
verses de  taches  noires  ou  fauves,  plus  ou  moins  qua- 
drangulaires,  placées  sur  un  fond  blanc  qui  est  diver- 
sifié de  plusieurs  fascies  d'un  jaune  tirant  sur  le  jon- 
quille. La  spire  est  blanche  et  ornée  d'un  seul  rang  de 
taches  fauves  ou  noires ,  situées  près  du  bord  extérieur 
de  chaque  tour. 

Long.  56  millim. 

Habite  les  mers  des  Indes  orientales. 

Celte  coquille  est  toujours  beaucoup  plus  petite  que  celle  qui  pré- 
cède, et  en  est  bien  distincte.  Elle  offre  plusieurs  variétés  remarqua 
blés  en  ce  qu'elles  n'ont  point  de  fascies,  et  que  leurs  taches  sont  de 
forme  arrondie  et  de  couleur  marron. 


68  GENRE    CÔNE. 

56.    CONE  MOSAÏQUE.   Conus  tesseUalus,  Brug. 

(  Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  767,  fig.  17. 

PI.  XVII,  fig.  1. 

C.  lesta  turbinalâ,  albà;  maculis  ccrccineis  quadrangulis  seriatis;  basi  sulcatà, 
violaceâ;  spirà  plano-obtusâ,  acuminatà. 

Coquille  conique.,  turbinée;  sa  spire  est  aplatie  à  la 
circonférence  ;  son  sommet  est  élevé  ;  elle  est  compo- 
sée de  dix  ou  douze  spirales  étroites  ,  légèrement  con- 
caves, marquées  d'une  ou  de  deux  stries  circulaires  et 
bordées  d'un  cordon  lisse  et  convexe.  La  superficie  du 
dernier  tour  offre  des  stries  circulaires  extrêmement 
fines  et  serrées,  coupées  par  d'autres  stries  longitudi- 
nales plus  apparentes.  La  base  est  profondément  striée 
extérieurement;  l'intérieur  est  coloré  de  violet;  la 
même  nuance  s'étend  sur  le  cordon  oblique  de  la  co- 
lumelle  et  quelquefois  même  se  prolonge  sur  sa  con- 
vexité. Le  fond  de  la  coquille  est  presque  toujours  d'un 
beau  blanc  ;  on  y  compte  depuis  dix  jusqu'à  vingt-qua- 
tre rangs  circulaires  de  taches  écarlates  ou  dune  teinte 
orangée  tirant  sur  le  rougeâtre  ;  ces  taches ,  plus  ou 
moins  régulières,  sont  assez  souvent  rapprochées  entre 
elles  par  des  rangs  circulaires  de  taches  plus  petites  et 
plus  distantes  les  unes  des  autres  que  les  premières. 

Long.  60  millim. 

Habite  l'océan  des  grandes  Indes. 

Cette  coquille,  qui  n'est  pas  rare,  se  rapproche  beaucoup  de  l'espèce 


GENRE  CÔNE.  69 

précédente  par  sa  forme,  mais  elle  en  est  distincte  par  ses  rangs  trans- 
verses de  taches  rougeâtres  et  sa  base,  dont  l'intérieur  est  consom- 
ment teinté  de  violet;  elle  offre  souvent  des  variétés  :  les  unes  ont  les 
taches  plus  grandes,  plus  allongées;  les  autres  ont  ces  taches  réunies 
en  forme  de  caractères  d'écriture. 


57.  CONE    PAFILIONACÉ,   Conus  papilionaceus,  Brvg. 

(  Collect.  Lam.)  Bonanni,  Recr.  3,  fig.  132. 

PI.  XXIV,  tig.l. 


C.  testa  turbinatâ,  crassâ,  ponderosâ,  albâ  ;  punctis  et  maculis  fulvis  subqua- 
dratis  vel  oblongo-verticalibus  transverSim  seriatis  ;  spirâ  convexâ ,  subcanalicu- 
hitâ,  mucronatâ. 


Coquille  conique,  à  spire  formée  de  douze  ou  treize 
tours  assez  larges,  légèrement  concaves,  à  bords  ar- 
rondis et  placés  de  manière  que  le  bord  supérieur  de 
chacun  d'eux  est  plus  saillant  et  plus  élevé  que  le  bord 
inférieur  du  tour  qui  suit;  la  ligne  des  sutures  est 
profonde  et  bien  marquée.  La  superficie  est  finement 
treillissée  de  stries  longitudinales  un  peu  onduleuses, 
produites  par  les  accroissements  et  qui  sont  croisées 
par  d'autres  stries  circulaires  aussi  fines,  quelquefois 
même  par  des  sillons  peu  prononcés  et  distants  entre 
eux.  La  coloration  de  la  coquille  consiste  en  zones  et 
en  lignes  circulaires  de  taches  et  de  points  fauves  ou 
rouges,  placées  sur  un  fond  blanc  ;  les  zones,  beaucoup 
plus  larges  que  les  lignes,  sont  composées  de  taches 
irrégulières  d'un  fauve  teinté  de  lilas  ;  les  points  des 


70  GENRE    CÔNE. 

lignes  sont  de  forme  carrée  ou  allongée.  La  spire  est 
blanche  et  flammulée  irrégulièrement  de  fauve. 

Long.  10  cent. 

Habite  l'océan  Asiatique,  les  côtes  de  la  Guinée. 

Ce  Cône,  que  l'on  nomme  vulgairement  la  Fausse  aile  de  papillon , 
devient  quelquefois  très  gralad  ;  il  offre  des  variétés  remarquables  par 
la  différence  de  largeur  des  zones,  par  leur  nombre,  l'irrégularité  de 
leurs  taches,  la  distribution  de  leurs  couleurs.  Sur  quelques  individus 
on  remarque  quelques  bandelettes  jaunâtres,  et  les  taches  y  paraissent 
assez  semblables  à  des  caractères  d'écriture. 

58.  CONS  SIAMOIS.  Conus  siamensis,  Brug. 

(  Collect.  Lam.  )  Rumph.  Mus.  t.  34,  fig.  E. 
PI.  xci,  %.  1. 

C.  testa  oblongo-lurbinatâ,  albidâ,  fulvo-fasciatâ  ;  lineis  transversis  numerosis, 
fulvo  aut  fusco  et  albo-articulatis  ;  spirâ  convexo-obtusâ,  mucronatà ,  aurantio 
alboque  variegatâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée ,  légèrement  rétrécie 
vers  son  milieu  et  bombée  à  son  extrémité  supérieure  ; 
on  compte  onze  ou  douze  tours  à  la  spire  ;  ces  tours 
sont  larges ,  un  peu  concaves ,  élevés  en  angle  très- 
obtus;  le  dernier  paraît  lisse,  quoique  marqué  de 
quelques  stries  longitudinales  peu  prononcées  et  de 
stries  transverses  qui  ne  sont  visibles  qu'à  son  extré- 
mité inférieure.  Son  ouverture  est  terminée  par  une 
échancrure  peu  profonde  :  elle  est  blanche  intérieu- 
rement ;   son  bord  droit  est  assez  souvent  liséré  de 


GENRE   CONE.  7{ 

points  fauves  et  même  d'un  rang  de  taches  brunâtres. 
La  coquille  est  d'un  fond  jaune,  flambé  longitudina- 
leuient  de  fauve  nuancé  d'orange  et  orné  de  plusieurs 
zones  qui  sont  composées  de  points  d'un  fauve  clair, 
ou  de  portions  de  lignes  transverses  d'une  teinte  tirant 
sur  le  marron  foncé;  elle  porte  encore  trois  fascies 
blanches  :  la  première,  située  vers  son  tiers  supérieur, 
a  deux  ou  trois  rangs  de  lignes  ponctuées  ;  ces  lignes 
sont  inégales  entre  elles  par  la  grandeur  ou  la  peti- 
tesse de  leurs  points  ;  on  compte  quatre  ou  cinq  rangs 
de  lignes  semblables  sur  la  fascie  intermédiaire ,  et 
quelquefois  pins  de  quatre  autres  rangs  formés  de 
petits  points  sur  celle  qui  occupe  la  base.  La  spire  est 
blanche  et  ornée  de  flammes  fauves  et  orangées. 

Long.  11  cent. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Ce  Cône,  qui  devient  assez  grand  et  épais,  paraît  tenir  le  milieu  entre 
l'espèce  précédente  et  celle  qui  suit  ;  néanmoins ,  il  est  beaucoup  plus 
voisin  de  la  première  par  sa  forme  et  sa  coloration. 

59.  CC  NE   PROMÉTHÉE.  Conus  Promettent,  Brug. 

(Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  771,  fig.  17,  D. 

PI.  XCII,  fig.  1,  et  pi.  XXV,  fig.  1  var. 

G.  testa  oblongo-turbinatâ,  albâ,  ferrugîneo-interruptâ  zonatâ;  spirâ  convexâ, 
subcanaliculatâ ,  mucronatâ,  aurantio  et  albo-variegatâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  légèrement  rétrécie 
au  milieu  ;  sa  superficie  est  marquée  le  plus  ordinai- 


I 


72  GE.MIE    CÔNE. 

rement  de  fines  stries  transverses  et  de  stries  longi- 
tudinales d'accroissement  assez  sensibles  ;  sa  spire, 
médiocrement  élevée  en  angle  obtus,  est  formée  de 
douze  ou  quatorze  tours  assez  larges,  légèrement  con- 
caves, et  dont  les  sutures  forment  un  sillon  bien  pro- 
noncé. Le  fond  de  la  coquille  est  blanchâtre,  orné  de 
deux  ou  trois  larges  zones  de  marbrures  ou  de  veines 
irrégulières  et  très-serrées  d'un  fauve  roussàtre  qui 
laissent  paraître  les  veines  blanches  du  fond  ;  ces  zones 
sont  elles-mêmes  souvent  tachetées  d'un  fauve  plus 
vif.  quelquefois  des  portions  de  lignes  transverses 
delà  même  teinte  les  coupent  circulairement.  Outre 
ces  zones,  on  remarque  encore  sur  la  surface  plusieurs 
rangées  de  points  d'un  fauve  plus  foncé.  La  spire  est 
blanche,  marbrée  de  grandes  taches  jaunes;  l'inté- 
rieur de  l'ouverture  est  blanc. 

Long.  12  cent. 

Habite  l'océan  Africain  et  la  mer  des  Indes. 

Ce  Cône,  que  Ton  uomme  vulgairement  la  Spéculation,  devient  fort 
grand  et  d'une  couleur  presque  uniforme,  d'un  blanc  jaunâtre,  La  va- 
riété que  nous  avons  fait  représenter  pi.  25,  fig.  1,  est  remarquable 
par  l'aplatissement  de  la  spire  et  par  ses  lignes  ponctuées. 

60.    CONE    LEONIN.   Conus  leoninus,  Brug. 

(Collect.   Lam.  )Gualt.  Test.  t.  21,  fig.  D. 

PI.  XIX,  fig.  2,  2». 

C.  testa  turbinatà,  albâ  ;  punctis  mimerosis,  seriatis  fulvis  aut  fuscis  et  macu- 
lis  longitudinaliter  confluentibus,  interdùm  subconnatis  ;  spirâ  plana,  canaliculatâ, 
mucronatâ. 

Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  mucronée.  peu 


GEISRE   CÔNE.  73 

élevée  en  angle  obtus  ;  on  y  compte  dix  ou  douze  tours 
à  superficie  lisse,  concave,  garnis  extérieurement 
d'un  léger  bourrelet  ;  le  dernier  offre  quelquefois  des 
stries  longitudinales  assez  prononcées,  plus  ou  moins 
nombreuses,  mais  les  stries  circulaires  qu'on  y  aper- 
çoit y  sont  toujours  extrêmement  fines,  excepté  à  sa 
base,  où  elles  deviennent  fort  apparentes.  La  coquille 
est  d'un  fond  blanc,  tout  parsemé  de  lignes  circulaires 
serrées,  composées  de  points  carrés  d'inégale  grosseur; 
deux  larges  zones  occupent  le  dernier  tour  :  l'une  est 
située  vers  sa  moitié  supérieure,  l'autre,  vers  sa  base. 
Elles  offrent,  indépendamment  de  leurs  taches,  des 
mouchetures  longitudinales,  diversement  figurées.  La 
couleur  de  ces  taches,  comme  celle  des  points,  est  d'un 
brun  rougeâtre  très-foncé,  souvent  noirâtre.  L'inté- 
rieur de  l'ouverture  est  d'un  blanc  nuancé  de  rose  ; 
un  rang  de  taches  brunes  ou  violâtres  orne  le  bord 
droit. 

Long.  60  millim. 
Habite  les  mers  de  l'Amérique. 

Ce  Cône  est  si  voisin  du  Conus  proteus,  que  Bruguières ,  dans  son 
article  de  Y  Encyclopédie,  paraît  hésiter  à  l'établir  comme  espèce,  et 
dit  qu'il  ne  diffère  du  Conus  proteus  que  par  ses  couleurs  qui  sont 
très-inconstantes.  La  variété  [même  planche,  fig.  2.)  est  ornée  de  séries 
circulaires  de  portions  de  lignes  plus  ou  moins  interrompues ,  de  cou- 
leur marron  ou  noirâtre  ,  avec  de  larges  taches  découpées ,  de  même 
couleur. 


10 

m 


7  5  GENRE   CÔNE. 

61.  CONE    TISIE.    Conus  betulinm,   L». 

(Collect.  Lam.  )  Seba,  Mus.  3,  t.  45,  fig.  4. 

PI.  XXXVIII,  fig.  i,  l*,lb. 

C.  testa  turbinaiâ,  supcrnè  latissimà,  basi  rugosà,  citrinâ;  raaculis  fuscis  trans- 
versim  geriatis;  ultimi  anfractûs  angulo  rotundato;  spirâ  convexiusculâ,  niucro- 
natâ. 

Coquille  épaisse,  s' élargissant  et  sarrondissant  in- 
sensiblement vers  son  sommer;  sa  spire  est  formée  de 
quatorze  tours  convexes,  lisses  et  élevés  en  un  sommet 
saillant.  La  surface  est  marquée  de  lignes  d'accroisse- 
ment en  général  assez  fines,  mais  dans  quelques  en- 
droits très-prononcées  ;  ses  stries  circulaires,  inégales 
et  assez  serrées,  sont  aussi  plus  ou  moins  sensibles, 
mais  celles  de  la  partie  inférieure  du  dernier  tour  sont 
ordinairement  très-marquées,  et  la  côte  oblique  que  la 
columelle  forme  en  cet  endroit  est  bien  saillante.  La 
coloration  consiste  en  un  fond  citron  sur  lequel  on 
compte  un  grand  nombre  de  rangs  circulaires  de  ta- 
ches brunes  ou  noirâtres  ;  ces  taches ,  plus  ou  moins 
larges,  sont  quelquefois  assez  distantes  entre  elles.  La 
spire  est  panachée  de  grandes  taches  un  peu  ondées, 
de  même  couleur  que  les  précédenies. 

Long.  12  cent. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes,  depuis  Madagascar 
jusqu'en  Chine. 

Ce  cône  parvient  à  un  très-grand  volume ,  il  présente  beaucoup  de 


GENRE    CONE.  75 

variétés,  non  dans  sa  forme,  qui  est  constante ,  mais  dans  le  nombre  et 
la  figure  de  ses  taches.  Nous  en  avons  fait  représenter  deux  des  prin- 
cipales :  la  première,  fig.  1»,  diffère  de  notre  type  par  le  nombre  plus 
considérable  de  rangs  circulaires  de  taches ,  par  leur  dimension ,  al- 
ternativement grandes  et  petites ,  enfin  par  leur  couleur  et  leur  ar- 
rangement :  les  grandes  étant  brunes  ou  de  couleur  marron ,  et  les 
plus  petites  offrant  seulement  de  simples  séries  de  points  fauves. 
La  fig.  1b  est  bien  remarquable  par  le  manque  presque  complet  des 
taches  de  la  surface. 


62.   CONE   DE  SURATE.    Conus  suratemis,  Brug. 

(  Collect.  Lam.  )  Chemn.   Conch.  11,  t.  181,  fig.  1752-1753. 

H.  XXXVII,  fig.  4. 


C.  testa  turbinatâ,  anteriùs  rotundato-turgidâ,  basi  striatà  ,  flavidulâ,  maeulis 
fuscis  linearibus  seriatim  cinctâ  ;  spirâ  convexiusculâ,  mucronatâ,  fuseo-macu- 
latâ. 


Coquille  turbinée,  conique,  arrondie,  un  peu  bom- 
bée au  sommet  ;  sa  spire  est  légèrement  convexe,  for- 
mée de  neuf  tours  lisses  et  dont  le  bord  supérieur  fait 
saillie  d'une  manière  sensible  sur  le  bord  inférieur  du 
tour  suivant  ;  leur  sommet  est  peu  élevé.  La  superficie 
du  dernier  tour  est  lisse,  excepté  vers  son  tiers  infé- 
rieur où  elle  est  striée  ;  les  si  ries  de  cette  partie  sont 
profondes  et  distantes  entre  elles  ;  les  intervalles  qui 
les  séparent  sont  un  peu  convexes  et  semblables  à  des 
cannelures.  Le  fond  de  la  coquille  est  fauve  ;  un  rang 
de  taches  allongées,  distantes  entre  elles,  d'un  fauve 
plus  foncé,  garnit  le  bord  supérieur  ;  le  reste  «Je  la 
superficie  est  couvert  d'un  grand  nombre  de  séries 
circulaires  de  points  ou  mouchetures  d'un  fauve  très- 


76  GENRE   CÔNE. 

foncé,  tirant  sur  le  brun;  ces  mouchetures,  rarement 
égales  entre  elles ,  sont  souvent  rétrécies  aux  deux 
bouts,  et  l'on  remarque  que  celles  qui  offrent  cet  as- 
pect ont  leur  centre  muni  d'une  tache  fauve  qui  les  fait 
paraître  comme  œillées.  La  spire  est  ornée  de  larges 
flammules  brunes. 

Long.  70  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes. 

Ce  Cône,  voisin  du  précédent  par  sa  forme,  en  est  distinct  par  ses 
taches  et  sa  coloration  ;  il  a  cependant  quelques  variétés  qui  tendraient 
à  le  réunir  au  Conus  belulinus. 

63.  CONE  MINIME.    Conus  figulinus,  Lro. 

(  Gollect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  785,  fig.  32. 

PI.  XXVIII,  fig.  1,1»,  l". 

C.  testa  turbinatâ,  supernè  ventricoso-rotundatà,  rubiginoso-fuscâ,  filis  rulis 
circumligatâ  ;  spirâ  convexâ,  mucronatâ. 

Coquille  épaisse,  renflée  vers  le  milieu;  le  sommet 
de  son  dernier  tour  est  arrondi.  La  spire  est  convexe , 
élevée  en  angle  obtus,  à  sommet  pointu  ;  ses  tours,  un 
peu  bombés,  sont  légèrement  marqués  de  stries 
longitudinales,  nombreuses  et  un  peu  arquées;  les 
stries  d'accroissement  du  dernier  tour  sont  souvent 
très-prononcées  à  sa  partie  inférieure  où  il  se  rétrécit. 
Les  sillons  circulaires  et  onduleux  sont  aussi  très-mar- 


GENRE   CÔHE.  77 

qués.  La  coloration  générale  est  d'un  rouge  brun  ou 
d'un  fauve  cannelle;  mais  cette  teinte  est  toujours  plus 
vive  et  plus  foncée  sur  les  tours  de  la  spire  où  elle 
forme  une  large  zone,  soit  continue,  soit  interrompue. 
Le  dernier  tour  est  d'une  coloration  plus  claire  ;  son 
sommet  est  muni  d'un  liséré  roux ,  contigu  à  la  zone- 
supérieure  ,  et  sa  convexité  rembrunie  est  couverte 
d'un  grand  nombre  de  lignes  circulaires  plus  ou  moins 
distantes  entre  elles,  d'un  brun  foncé  presque  noirâtre 
qui  tranche  fortement  sur  la  couleur  du  fond.  L'in- 
térieur de  l'ouverture  est  blanchâtre,  et  son  bord  droit 
est  terminé  par  un  liséré  fauve,  ponctué  de  brun. 

Long.  72  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes,  des  Moluques  et  des 
Philippines. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  et  n'acquiert  qu'une  moyenne  grandeur  ; 
elle  a  beaucoup  d'analogie  par  sa  forme  avec  la  précédente ,  mais  les 
lignes  transverses  de  sa  superficie  la  font  facilement  reconnaître.  Il 
arrive  cependant  que  certains  individus  ont  leurs  lignes  transverses 
interrompues  sur  la  convexité  de  la  coquille  et  présentent  des  séries 
de  petites  taches  allongées  et  comme  articulées,  avec  deux  zones  blan- 
ches placées  à  la  base  du  dernier  tour.  (  Voir  noire  fig.  1\)  Cette  variété 
offre,  par  sa  forme  et  la  disposition  de  ses  taches,  infiniment  de  rap  - 
ports  avec  le  Conus  glaucus.  La  variété  lb  diffère  du  type  par  le  fond 
de  sa  coloration  qui  est  fauve,  mêlé  de  gris  et  de  bleuâtre.  Les  lignes 
circulaires  y  sont  aussi  moins  apparentes. 


78  GEKRE    CÔNE. 

64.    CONE  G Ii AU  QUI.  Cortus  glaucus,  Lix. 

(  Collect.  Lam.  )  Rumph.  Mus.  t.  35,  fig.  G.  G. 

PI.  XXV,  fig.  2 

C.  testa  turbinatâ,  anteriùs  rotundato-turgidâ,  cinereo  -caerulescente ,  lineis 
iuscis  confertis  interruptis  cinctâ;  spirâ  obtuso-convexâ,  mucronatâ,  fuseo-ma- 
culatâ  ;  basi  striatâ . 

Coquille  conique  ,  à  spire  convexe  et  formée  de  six 
tours  très-lisses  et  légèrement  arrondis,  à  sommet 
saillant  et  pointu.  Le  dernier  tour  est  bombé  vers  le 
haut  ;  sa  convexité  est  luisante,  striée  profondément , 
et  sa  base  est  même  sillonnée  de  lignes  circulaires. 
L'ouverture  est  blanche  ,  nuancée  de  bleuâtre ,  ter- 
minée par  une  échancrure  oblique  assez  profonde; 
elle  offre  extérieurement  une  légère  courbure  vers  le 
dos  ;  l'intérieur  de  son  bord  droit  est  liséré  de  brun. 
La  couleur  de  la  coquille  est  un  gris  bleuâtre  plus 
ou  moins  vif,  souvent  mêlé  d'une  teinte  couleur  de 
chair  et  de  quelques  veines  longitudinales  mélan- 
gées de  fauve,  et  peu  régulières.  Le  haut  du  dernier 
tour  est  ceint,  le  plus  souvent,  d'une  bandelette  blan- 
châtre ;  quelquefois  une  bandelette  semblable  est  pla- 
cée sur  le  milieu  du  même  tour.  Tout  le  reste  de  la  su- 
perficie est  orné  de  lignes  interrompues  en  séries  cir- 
culaires de  traits  transverses,  dune  couleur  d'un  brun 
marron.  La  spire,  dont  le  fond  est  d'un  gris  plus  clair 
que  celui  du  dernier  tour,  est  flambée  de  brun  ou  de 
roussâtre. 

Long.  50  millim. 


GENRE    CONE.  79 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes,  les  côtes  des  Mo- 
luques  et  des  Philippines. 

Espèce  bien  distincte,  peu  commune  dans  les  collections,  vulgai- 
rement le  Minime  bleu,  car,  à  cause  de  ses  rapports  avec  certaines 
variétés  du  Conus  figulinus,  elle  a  été  considérée  par  les  anciens  con- 
chylioloiùstes  comme  une  variété  de  ce  Cône. 


65.    CONfi    AUMOSSE.    Conus  vexillum,  Mart. 

(  Gollect.  Lam.  )   Rumph.  Mus.  t.  31,  fig.  5. 

PI.  XXXIV,  fig.l. 

C.  testa  turbinatâ,  fulvâ  aut  fulvo-virescente ,  albo-fasciatà,  basi  nigricante, 
lineis  irregularibus  longitudinalibus  venulalà  ;  spirâ  obtusâ,  albo  fulvoque  varie- 
gatâ. 

Coquille  conique,  assez  régulière,  à  spire  obtuse,  plus 
ou  moins  élevée,  composée  de  dix  ou  douze  larges 
tours ,  peu  concaves  et  garnis  de  fines  stries  circulai- 
res onduleuses,  mais  bien  distinctes  ;  le  bord  supérieur 
de  ces  stries  forme  une  légère  saillie  tout  le  long  des 
sutures  ;  sur  le  dernier,  les  stries  longitudinales  d'ac- 
croissement sont  très-rapprochées  entre  elles  et  très- 
apparentes  ;  les  sillons  ou  cordons  obliques  de  sa  base 
sont  nombreux ,  distants  les  uns  des  autres  et  bien 
prononcés,  ce  qui  la  rend  légèrement  raboteuse.  L'ou- 
verture est  d'un  blanc  uniforme  ;  sa  partie  supérieure 
offre  une  échancrure  assez  profonde.  La  coquille  est 
d'un  fond  de  couleur  fauve,  nuancé  de  roux  ou  de  jau- 
nâtre et  veiné  longitudinalement  d'un  fauve  brun  ; 
elle  est  ornée  de  deux  fascies  blanches  :  l'une  est  placée 


80  GENRE    CÔNE. 

vers  son  sommet,  l'autre  sur  son  milieu;  ces  fascies 
sont  quelquefois  accompagnées  de  lâches  blanches  lon- 
gitudinales qui  les  dépassent  de  chaque  côté,  et  y  for- 
ment comme  autant  de  croix  ;  ou  bien  elles  sont  jau- 
nâtres et  interrompues  par  de  grandes  taches  blanches, 
distantes  entre  elles  et  plus  ou  moins  régulières.  De 
ces  deux  fascies,  il  arrive  souvent  que  la  supérieure 
est  composée  de  grandes  taches  brunes  et  blanches  : 
dans  ce  cas  ,  elle  est  un  peu  plus  large  que  celle  du 
milieu.  La  spire  est  marbrée  de  taches  alternativement 
blanches  et  brunes,  ou  variées  de  fauve. 

Long.  86  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique,  dans  les  parages  des  Moluques, 
et  les  mers  Australes. 


Ce  Cône  acquiert  un  assez  grand  volume  ;  il  est  cependant  peu  épais 
et  est  remarquable  par  les  flammules  longitudinales  dont  il  est  veiné. 
Une  variété  de  cette  espèce  diffère  du  type  en  ce  que  son  dernier  tour 
n'offre  aucune  trace  de  fascies  transverses. 


66.    CONI  LOUP.   Cornu  sumatremis,  Bbdg. 

(Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  781,  fig.  28. 

PI.  XXXVI,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  albidâ   vel  lutescente;  lineis  fuscis  ramosis  longitudinali- 
bus  confluentibus  ;  spirâ  obtusâ,  variegatâ. 

Coquille  turbinée,  renflée,  à  spire  formant  un  angle 
très-obtus,  composée  de  onze  tours  aplatis  et  marqués 


GENRE   CÔNE.  s! 

de  plusieurs  stries  circulaires  assez  apparentes  ;  la  con- 
vexité du  dernier  paraît  lisse,  quoique  garnie  de  stries 
transverses  tremblotantes,  et  d'autres  stries  longitudi- 
nales plus  profondes  qui  sont  les  traces  des  accroisse- 
ments successifs.  Yers  le  tiers  inférieur  du  tour,  ces  stries 
sont  beaucoup  plus  sensibles  et  leurs  intervalles  sont  un 
peu  convexes,  sans  être  raboteux.  L'ouverture  est  d'un 
blanc  violacé;  son  extrémité  supérieure  est  coupée 
obliquement  par  une  échancrure  peu  profonde.  Le 
fond  de  coloration  de  la  coquille  est  blanchâtre  et 
coupé  par  deux  larges  zones  fauves,  dont  l'une  est  si- 
tuée vers  son  tiers  supérieur  et  l'autre  vers  sa  base. 
Toute  la  coquille  est  ornée  de  lignes  longitudinales 
larges,  onduleuses,  ramifiées,  souvent  réunies  les  unes 
aux  autres  par  divers  points  de  leur  longueur  ;  elles 
sont  d'un  brun  très -foncé,  tirant  sur  le  noirâtre,  et 
leurs  bords  sont  diversement  nuancés,   sur  toute  la 
moitié  supérieure  du  tour,  de  fauve  et  de  violet.  La 
base  est  rousse  ou  jaunâtre  et  sans  taches.  La  spire  offre 
des  taches  brunes,  élargies,  plus  ou  moins  foncées,  qui 
sont  les  prolongements  des  lignes  ramifiées  dont  nous 
venons  de  parler. 

Long.  75  millim. 

Habite  la  mer  Rouge  et  la  mer  des  Indes. 


Coquille  qui  par  sa  forme  se  rapproche  de  la  précédente  ;  elle  est 
reconnaissable  surtout  par  ses  lignes  longitudinales  ramifiées.  Elle  n'est 
plus  rare  dans  les  collections. 

H 


82  GENRE    CONE. 

67.    CONE   BOIS -DE-FRÊNE.  Connu  nemocanus,  Bnuc. 

(Collect.  du  Mus.)  Encyclop.  pi.  338,  fig.  5. 

PI.  XXXV,  fig.  3. 


C.  testa  turbinatâ,  lutescente,  zonis  filisque  tenuissimis  undulatis  approxima- 
tis  fulvis  cinctâ;  spirâ  obtusâ,  striato-punctatâ ,  fusco-maculatâ;  fauce  subcœ- 
ruleâ. 


Coquille  effilée  à  sa  base  et  légèrement  rétrécie  vers 
son  milieu  ;  la  spire  est  obtuse,  composée  de  dix  ou 
onze  tours  un  peu  concaves,  excepté  le  dernier  qui  est 
bombé  ;  tous  sont  marqués  de  plusieurs  stries  circu- 
laires, finement  piquées  de  points  enfoncés  ;  ces  pique- 
tures  sont  souvent  peu  sensibles.  L'extrémité  supé- 
rieure de  l'ouverture  est  terminée  par  une  échancrure 
assez  profonde ,  et  l'intérieur  de  son  bord  droit  est 
nuancé  d'une  teinte  bleuâtre  sur  un  fond  blanc.  La 
coloration  de  la  coquille  est  jaunâtre  ou  verdàtre  ;  elle 
est  environnée  d'un  grand  nombre  de  zones  fauves 
onduleuses  et  de  fils  ou  lignes  circulaires  également 
onduleuses   qui  occupent  les  interstices   des  zones; 
une  fascie  blanchâtre  garnit  l'extrémité  supérieure  de 
son  dernier  tour  ;  on  en  distingue  une  seconde,  sou- 
vent plus  apparente  que  la  première,  un  peu  au-des- 
sous du  milieu  du  même  tour  ;  cette  fascie  consiste  en 
un  rang  de  taches  assez  larges,  quelquefois  allongées  et 
dentelées,  d'une  couleur  d'un  brun  marron.  Ces  taches 
bordent  la  zone  en  dessus.  La  spire,  ornée  de  taches 


GENRE   CÔNE.  85 

gaiement  dun  brun  marron,  est  distincte  par  une 
ligne  suturale  assez  profonde. 

Long.  70  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes ,  les  côtes  de  Madagascar  et  des 
Séchelles. 

On  donne  le  nom  de  Bois-de-frêne  à  cette  coquille,  parce  qu'effec- 
tivement les  fils  fauves  et  onduleux  dont  elle  est  ornée  sur  un  fond 
jaunâtre  représentent  assez  fidèlement  les  courbes  et  les  fibres  qui 
distinguent  cette  espèce  de  bois. 

68.  CONE  HYÈNE.  Conus  hyarna,  Brcg. 

(  Collect.  de  M.  Delessert.)  Encyclop.  pi.  327,  fîg.  5. 

PI.  XXXV,  fig.4. 


C.  testa  turbinatâ,  lutescente;  flammis  fulvis  longitudinalibus  ;  spirâ  convexâ, 
mucronatâ. 


Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  mucronée, 
formée  de  onze  tours  convexes ,  à  sommet  pointu  ; 
chacun  de  ces  tours  est  marqué  de  stries  circulaires 
très-fines  et  distinctes  les  unes  des  autres  par  un  sillon 
très-mince.  Le  dernier  tour  est  muni  de  stries  super- 
ficielles dont  quelques-unes  sont  longitudinales  et  assez 
sensibles.  On  voit  encore  sur  ce  tour  des  cannelures 
augmentant  en  nombre  à  sa  base  et  légèrement  ondu- 
leuses.  La  coloration  de  la  coquille  consiste  en  une 
teinte  jaunâtre,  variée  de  flammes  étroites  et  longitu- 


84  GENRE   COKE. 

dinales,  de  couleur  fauve,  et  de  séries  longitudinales 
de  points  ou  de  portions  de  lignes  d'un  fauve  plus 
foncé.  Une  fascie  ou  zone  blanche  est  placée  un  peu 
au-dessous  du  milieu  du  dernier  tour  ;  elle  est  inter- 
rompue ou  traversée  par  des  flammules  de  couleur 
fauve.  Une  fascie  semblable  se  dessine  au  sommet 
du  même  tour  ;  mais  celle-ci  est  rarement  entière  et 
moins  distincte  que  la  première. 

Long.  64  millim. 

Habite  les  mers  de  la  côte  ouest  d'Afrique. 

Cette  espèce  a  beaucoup  d'analogie  avec  la  précédente ,  sa  forme  est 
la  même.  Les  seuls  caractères  distincts  qu'elle  offre  consistent  dans  les 
flammes  longitudinales  et  onduleuses  dont  elle  est  ornée. 

69.  COKE  PIQUETÉ.  Conus  pertusus,  Brug. 

(  Collect.  du  Mus.  )  Encyclop.  pi.  536,  fig.  2. 

PI.  XXXV,  fig.  1,  1». 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  roseâ,  incarnato-fasciatâ,  albido-cœrulescente  nebu- 
latâ  ;  striis  transversis  pertusis;  spirâ  convexà. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  à  spire  élevée  et  for- 
mée de  onze  tours  convexes,  séparés  par  des  sutures 
onduleuses  très-prononcées  ;  chacun  des  tours  offre 
vers  son  milieu  trois  stries  circulaires  composées  de 
très-petits  points  enfoncés,  semblables  à  des  piquetures 
d'épingle  ;  celles  qui  garnissent  le  dernier  tour  sont 
très-écartées  entre  elles  et  peu  apparentes  vers  le  haut 


GENRE    CÔNE.  85 

du  tour  j  elles  sont,  au  contraire,  plus  serrées  et  leurs 
piquetures  sont  plus  distinctes  sur  la  moitié  inférieure 
où  l'on  aperçoit  aussi  quelques  cordelettes  saillantes, 
lisses  et  distantes  entre  elles.  L'ouverture  est  blanche, 
l'échancrure  supérieure  peu  profonde.  La  couleur  de- 
cette  coquille  consiste  en  un  fond  rose,  sur  lequel  se 
détachent  une  ou  deux  fa  scies  incarnates  qui  sont 
munies  de  quelques  lignes  circulaires  d'un  rouge 
orangé  et  de  taches  du  même  rouge,  interrompues  par 
des  nébulosités  d'un  blanc  mat  mêlé  de  rose  ;  enfin,  de 
très-petits  points  blanchâtres  sont  parsemés,  sans  trop 
de  régularité,  sur  toute  la  surface. 

Long.  54  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes. 

Cette  espèce,  encore  assez  rare,  se  distingue  aisément  de  toutes  les 
autres  du  même  genre.  Nous  y  réunissons,  comme  variété,  une  coquille 
que  Lamarck  avait  établie  sous  le  nom  de  Conus  amabilis ,  et  dont 
Chemnitz  a  décrit  et  figuré  un  jeune  individu  sous  le  nom  de  feslivut. 
[  Voir  même  planche,  fig.  1»  var.  ) 

70.  CONE  CAPITAINE.  Conus  capitaneus,  Lin. 

(Gollect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  780,  fig.  27. 

PI.  XX,  fig.  |, 

C.  testa  turbinatâ,  olivaceo-flavidâ  ;  fasciis  duabusalbis  fusco-maculatis  ;  lineis 
transversis  punctatis  ;  spirâ  convexâ,  fusco-maculatâ. 

Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  élevée  en  angle 
obtus,  formée  de  dix  ou  onze  tours  un  peu  aplatis, 
dont  la  superficie  est  striée  circulairement  et  dont  la 


86  GENRE   CÔNE. 

suture  est  peu  profonde,  mais  bien  apparente;  sur 
l'avant- dernier  tour,  les  stries  consistent  le  plus  sou- 
vent en  séries  de  petits  points  enfoncés,  semblables  à 
des  piqûres  ;  la  moitié  supérieure  du  dernier  est  lisse, 
la  partie  inférieure  est  striée  comme  le  tour  précé- 
dent ;  les  interstices  des  stries  sont  convexes  et  élevés 
comme  des  cordelettes,  surtout  vers  la  base.  La  co- 
quille est  jaune,  quelquefois  verdâtre,  ou  d'une  teinte 
olivâtre  légèrement  rembrunie  ;  outre  les  points  bruns 
de  ses  stries  circulaires,  elle  est  ornée  de  veines  lon- 
gitudinales et  onduleuses  de  la  même  couleur,  qui 
sont  ordinairement  réunies  sur  sa  moitié  supérieure. 
Le  fond  de  coloration  est  interrompu  par  deux  fascies 
blanches,  dont  l'une  occupe  la  partie  supérieure  de 
la  coquille  et  se  prolonge  sur  la  spire ,  l'autre  est  si- 
tuée un  peu  au-dessous  de  sa  partie  moyenne.  La  pre- 
mière est  la  plus  étroite  :  elle  est  bordée  en  dessous 
d'un  rang  de  taches  inégales  d'un  brun  noirâtre  et 
traversée  par  le  prolongement  de  quelques  flammes 
de  la  spire  ;  celle  du  milieu  est  bordée  de  chaque  côté 
par  un  rang  de  taches  semblables  à  celles  de  la  pre- 
mière fascie  et  dont  la  forme  est  irrégulière,  ovale  ou 
carrée  :  cette  fascie  est  quelquefois  traversée  par  des 
veines  ou  des  flammes  d'une  teinte  plus  claire.  La 
spire  est  blanche,  flambée  d1un  brun  foncé  ou  rou- 
geâtre.  L'intérieur  de  l'ouverture  est  d'un  blanc  vio- 
lacé. 

Long.  65  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Coquille  commune ,  qui  offre  plusieurs  variétés  remarquables  dans 


GENRE    CÔNE.  87 

Tordre  ou  la  distribution  de  ses  taches,  ou  par  le  manque  des  séries 
ponctuées  et  des  veines  longitudinales  de  sa  surface. 


71.  CONE  MATELOT.  Conus  cîassiarius,  Brcg. 

(Gollect.  Lam.  et  de  Mme  Dupont.)  Encyclop.  pi.  335,  fig.  7. 

PI.  LXIII,  fig.  3. 

G.  testa  turbinatâ,  ferrugineâ,  aut  castaneâ ,  fasciâ  albâ  marginibus  fusco-ma 
culatis  cinctâ;  spirâ  obtusâ,  albâ,  fusco-maculatâ. 

Coquille  conique,  à  spire  convexe,  obtuse,  formée 
de  sept  tours  striés  circulai  rement  et  à  sutures  bien 
marquées;  la  partie  supérieure  du  dernier  est  lisse, 
mais  tout  le  reste  du  même  tour  est  garni  de  stries 
transverses  également  espacées  entre  elles  et  formées 
de  rangées  de  petites  piquetures  enfoncées  ;  la  coquille 
est  d'un  fond  couleur  de  rouille  mêlée  de  marron  ; 
elle  est  traversée,  un  peu  au-dessous  de  son  milieu, 
par  une  fascie  blanche  garnie  de  deux  rangs  de  taches 
d'un  brun  noirâtre,  et  de  quelques  lignes  fauves  ;  une 
seconde  fascie  borde  le  sommet  du  dernier  tour  et 
occupe  toute  la  superficie  de  la  spire.  Cette  fascie  est 
blanche  et  flambée  de  rouge  brun  ou  de  brun  foncé. 

Long.  35  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Ce  Cône  est  plus  petit  que  le  Conu$  capilaneus;  mais  il  a  tant  de  rap- 
ports avec  celui-ci ,  que  nous  pensons  qu'il]devra  en  être  considéré 
comme  une  simple  variété. 


88  GENRE   CÔNE. 

72.    CONE    CHANGEANT.  Conus  mutabilis,  Chemn. 

(Collect.  de  Mme  Dupont.)  Ghemn.  Conch.  XI,  t.  182, 
fig.  1738-1759. 

PL  LXX,  fig.  1. 

C.  testa  turbinatâ,  subpyriformi,  lœvigatâ,  basim  versus  undulatim  sulcatâ  ; 
fuscescente  in  medio  sœpè  pallidissimâ,  fusco  irregulariter  virgatâ,  lineisque  fus- 
cis  interruptis  cinctâ;  spirà  convexâ,  spiraliter  striatâ,  suturis  rudibus,  apice 
elato. 

Coquille  turbinée,  subpyriforme,  à  spire  peu  éle- 
vée en  angle  obtus,  composée  de  dix  tours  distincts, 
à  bord  élevé  ;  leur  suture  est  peu  profonde,  mais  bien 
apparente.  Toute  la  surface  de  cette  coquille  est  fine- 
ment striée  circulairement  ;  ces  stries,  très-nombreu- 
ses, sont  tremblotantes  et  à  peine  visibles.  D'autres 
stries  longitudinales,  qui  sont  la  trace  des  accroisse- 
ments successifs,  se  montrent  plus  profondes  et  irré- 
gulièrement espacées  entre  elles.  L'ouverture  est  ar- 
quée, blanche  à  l'intérieur,  marquée  de  deux  larges 
fascies  violâtres.  Le  bord  droit  est  mince  et  tranchant. 
La  coloration  extérieure  est  d'un  jaune  olivâtre,  tra- 
versée par  un  grand  nombre  de  linéoles  circulaires 
fauves.  Une  large  fascie  blanche  occupe  le  milieu  du 
dernier  tour  :  elle  est  accompagnée  de  plusieurs  séries 
ponctuées  de  points  bruns  ;  la  spire  est  décorée  de  ta- 
ches allongées  brunes  ou  fauves. 

Long.  60  millim. 
Habite 


GENRE  CONE.  89 

Cette  coquille  avait  été  considérée  par  Lamarck  comme  une  variété 
du  Conus  vexillum  ;  elle  paraît  avoir  plus  d'analogie  avec  le  Conus 
capilaneus,  par  sa  forme  et  même  par  sa  coloration,  quoiqu'elle  en  soit 
bien  distincte  sous  d'autres  rapports.  Nous  ne  connaissons  encore  qu'un 
petit  nombre  d'individus  de  celte  espèce. 


73.    CONE   ACAJOU.    Conus  badins,  Nobis. 

(  Collect.  Verreaux.  ) 

PI.  XXXIII,  fig.  3. 

G.  testa  turbinatâ,  albo-violaceâ,  transversim  striatâ  ;  striis  tenuibus,  numero- 
sis,  undulatis,  fulvis  vel  aurantiis,  longitudinaliter  fiammulatis;  spirâ  plano- 
obtusâ,  albâ,  fusco-maculatâ  ;  apice  truncato;  aperturâ  albo-violaceâ. 

Coquille  ayant  la  figure  d'un  cône  renversé,  à 
spire  composée  de  douze  tours  aplatis;  ceux  du  som- 
met sont  presque  confondus  ensemble  et  forment 
un  bouton  blanc  à  peine  saillant  ;  leur  suture  offre 
un  sillon  bien  prononcé.  Toute  la  surface  de  cette 
coquille  est  munie  de  stries  transverses  :  celles  de 
la  spire  sont  plus  saillantes  que  celles  du  dernier 
tour  qui  sont  plus  ou  moins  fines  et  très-nombreu- 
ses ;  elles  deviennent  beaucoup  plus  rapprochées  et 
plus  visibles  à  la  base  du  tour.  Ces  stries  sont  paral- 
lèles et  onduleuses.  L'ouverture  est  blanche,  nuancée 
de  violet  ;  son  échancrure  supérieure  est  arrondie,  peu 
profonde  :  son  bord  droit  est  tranchant  et  liséré  de 
fauve.  Le  fond  de  la  coquille  est  d'un  blanc  violacé; 
les  stries  sont  fauves  ou  d'un  rouge  orangé  :  elles  sont 
traversées  par  des  veines  ou  flammules  longitudinales 
de  même  couleur  et  qui  sont  souvent  réunies  ;  une  fascie 

12 


90  GENRE    CÔNE. 

blanche  est  située  un  peu  au-dessous  de  la  partie 
moyenne  du  dernier  tour  :  cette  fascie  est  rarement 
interrompue  ou  traversée  par  les  flammules.  La  spire 
est  blanche  et  flambée  de  taches  d'un  brun  noirâtre 
ou  d'un  marron  foncé. 

Long.  60  millim. 
Habite 

Quoique  voisine  du  Conus  capitaneus,  sous  plusieurs  rapports ,  cette 
espèce  en  est  dictincte  par  sa  spire  très-aplatie  et  d'autres  caractères. 

74.  CONE   HERMINE.   Conus  mustelinus,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Seba,  Mus.  3,  t.  42,  fig.  31. 

PI.  XX,  fig.  2,  2\ 

G.  testa  turbinatâ,  pallidè  luteâ  vel  virescente;  fasciis  duabus  albis  ;  superiorc 
nigro-variegatâ  ;  inferiore  série  duplici  macularum  nigricantium  ;  spirà  plano- 
obtusâ. 

Coquille  turbinée,  allongée,  à  spire  obtuse,  conique, 
composée  de  dix  tours  peu  élevés,  striés  circulairement; 
ces  tours  sont  veinés  et  flambés  sur  un  fond  blanc, 
d'un  brun  noirâtre  souvent  très-foncé.  Le  dernier 
tour  est  lisse,  excepté  vers  son  tiers  inférieur  où  il  est 
strié;  sa  coloration  est  d'un  fond  verdâtre,  quelque- 
fois passant  au  citron  ;  il  est  orné  de  deux  larges  ban- 
des blanches  ou  fascies  circulaires  dont  l'une  occupe 
sa  partie  supérieure  ;  elle  est  ornée  de  flammules  bru- 
nes ou  d'un  brun  noirâtre,  qui  sont  la  continuation  de 


GENRE   CONE.  Q\ 

celles  de  la  spire  ;  la  seconde  fascie  est  placée  un  peu 
au-dessous  du  milieu  du  tour  :  elle  est  tachetée  ou 
ponctuée  sur  ses  deux  bords,  de  deux  rangs  de  taches 
noires,  irrégulières  dans  leur  grandeur. 

Long.  70  millim. 
Habite  l'océan  Asiatique. 

Cette  espèce  est  bien  distincte  de  la  précédente  par  sa  forme  plus 
allongée  ,  les  stries  circulaires  de  sa  spire ,  sans  piqûres ,  et  surtout 
par  sa  coloration  toute  différente.  La  variété  que  nous  avons  fait  repré- 
senter même  planche  ,  figure  2»,  est  remarquable  par  une  troisième 
fascie  située  dans  l'intervalle  des  deux  autres  et  beaucoup  plus  étroite  : 
il  n'y  existe  qu'une  seule  rangée  de  points. 

75.  CONE  DE  LOROXS.  Conus  Loroisii,  Nobis. 

(  Gollect.  de  MM.  Lorois  et  Boivin.  ) 

PI.  LXV,  fig.  1. 

C.  testa  turbinatâ,  crassâ,  cinereo-virescente,  transversitfi  lineis  distantibus, 
viridibus  circumcinctâ  ;  spirâ  convexâ  ;  ultimo  anfractu  suprà  lsevigato ,  infrà 
striato  ;  aperturâ  griseo-violaceâ. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  arrondie  et  bombée  vers 
le  haut.  La  spire  est  ordinairement  convexe,  peu  éle- 
vée, composée  de  dix  tours  assez  aplatis  ;  les  supé- 
rieurs sont  presque  granuleux  ;  leur  suture  est  peu 
profonde,  ondulée  et  bien  marquée  jusqu'au  sommet, 
qui  est  légèrement  saillant  et  pointu  ;  la  moitié  supé- 
rieure du  dernier  tour  est  lisse  ;  la  partie  inférieure 
présente  des  stries  circulaires,  rares  d'abord,  écartées 


92  GENRE    CONE. 

entre  elles,  peu  apparentes,  mais  grossissant  et  se  res- 
serrant à  mesure  qu'elles  approchent  de  la  base.  L'ou- 
verture est  d'un  gris  violacé  dans  le  fond  ;  son  extré- 
mité supérieure  offre  une  écbancrure  assez  profonde 
et  sa  base  un  bourrelet  oblique  et  saillant  ;  le  bord 
droit  est  tranchant,  marqué  dans  toute  sa  longueur 
d'un  liséré  fauve.  Toute  la  surface  de  la  coquille  est 
d'un  cendré  verdâtre,  traversé  par  des  lignes  plus 
foncées  que  le  fond  de  la  coloration  ;  ces  zones  sont 
étroites,  assez  régulièrement  espacées  entre  elles,  le 
plus  souvent  traversées  par  des  stries  d'accroissement 
arquées,  très-rapprochées  les  unes  des  autres  sur  la 
spire  et  plus  espacées  sur  le  reste  de  la  coquille. 


Long.  70  millim. 


Habite  la  mer  de  l'Inde. 


Nous  ne  connaissons  encore  qu'un  petit  nombre  d'individus  apparte- 
nant à  cette  espèce.  Quoique  très-  voisins ,  sous  beaucoup  de  rapports , 
du  Conus  minimus,  ils  ont  des  caractères  qui  nous  semblent  suffisants 
pour  les  distinguer  de  celui-ci.  C'est  à  M.  Lorois,  préfet  du  Morbihan , 
que  nous  avons  dû  la  connaissance  de  cette  espèce,  et  nous  nous 
sommes  empressé  de  lui  donner  le  nom  d'un  amateur  dont  les  re- 
cherches assidues  contribueront  à  compléter  les  richesses  conchylio  - 
logiques. 


GENRE   CONE.  95 

76.    CONE  LINÉE.   Conus  quercinus,  Brug. 

(Collect.  Lam.  )  Knorr,  Vergn.  3,  t.  11,  fig.  2. 

PI.  XXXII,  fig.  1,  et  pi.  XXXIII,  fig.  2  var. 

C.  testa  turbinatâ,  pallidè  luteâ,  filis  tenuissimis  circumdatâ;  spirâ  plano- 
obtusâ,  s  tria  ta;  basi  rugosà. 

Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  formant  un  an- 
gle obtus  peu  élevé  ;  elle  est  ordinairement  aplatie  sur 
toute  sa  circonférence,  saillante  et  mucronée  au  cen- 
tre ;  elle  est  formée  de  douze  tours  striés  circulaire- 
ment  ;  les  stries  du  dernier  ne  sont  bien  sensibles  que 
vers  sa  partie  inférieure  :  elles  s'y  montrent  moins 
serrées  et  onduleuses.  L'ouverture  est  étroite,  tronquée 
obliquement  vers  son  sommet  ;  le  bord  droit  est 
mince,  accompagné  d'un  liséré  jaunâtre  ;  la  couleur 
de  là  coquille  est  d'un  jaune  orangé  ;  elle  est  couverte 
de  lignes  très-fines  et  très-serrées,  d'une  nuance  fauve; 
on  remarque  aussi  sur  le  dernier  tour  deux  zones 
blanchâtres. 

Long.  68  millim. 
Habite  l'océan  des  grandes  Indes,  les  côtes  de  Timor. 


Ce  Cône  n'est  pas  rare  ;  il  est  surtout  remarquable ,  dans  son  jeune 
âge,  par  les  lignes  très-apparentes  de  sa  surface  ;  ces  lignes  disparais- 
sent ou  deviennent  peu  sensibles  lorsque  la  coquille  a  atteint  un  certain 
volume.  (Voir  notre  pi.  33,  fig.  2.) 


94  GENRE   CONE. 

77.  CONE  NAVET.    Conus  miles,  Lin. 

(Collect.  Lam.  )  Lister,   Conch.  t.  786,  fig.  34. 
pi.  xxxvnr,  «g.  1. 

G.  testa  turbinatâ,  pallidè  flavescente,   suprà  médium  fasciâ  fusco-ferrugineâ 
cinctâ  ,  basi  nigricante;  filis  fulvis  longitudinalibus  flexuosis  ;  spirâ  plano-obtusâ. 

Coquille  turbinée,  à  spire  peu  élevée,  dont  les  tours, 
au  nombre  de  douze,  sont  étroits,  aplatis  ou  très-légè- 
rement concaves  et  striés  circulairement,  excepté  le 
dernier  dont  les  deux  tiers  supérieurs  sont  lisses  ;  le 
reste  est  garni  de  plusieurs  stries  élevées  et  transver- 
ses. L'ouverture  est  étroite,  le  bord  droit  mince,  mar- 
qué de  deux  larges  bandes  noirâtres.  La  coloration 
de  la  coquille  est  fauve  ou  d'un  jaune  pâle,  mêlé  de 
veines,  de  fils  ou  lignes  longitudinales  onduleuses,  d'un 
fauve  orangé,  quelquefois  très-foncé;  deux  fascies, 
d'un  brun  noirâtre  ou  couleur  de  bistre,  ornent  le 
dernier  tour  ;  la  plus  large  est  placée  vers  son  tiers  in- 
férieur ;  l'autre,  située  vers  le  tiers  supérieur,  semble 
être  placée  au  milieu  d'une  grande  bande  fauve.  La 
spire  présente  par  intervalles,  outre  le  fauve  clair  et 
les  veines  de  fauve  orangé  dont  elle  est  colorée,  quel- 
ques taches  d'un  fauve  rougeâtre,  entremêlées  de 
parties  jaunes  ou  tirant  sur  le  roux. 

Long.  70  millim. 
Habite  l'océan  des  grandes  Indes  et  des  Moluques. 
Celte  espèce ,  très-commune  dans  les  collections ,  offre  quelques 


GENRE   CONE.  95 

légères  variétés  :  une  d'entre  elles  ne  présente  d'autre  différence  avec 
le  type  que  la  privation  de  la  fascie  noirâtre  supérieure  qui  y  est  rem- 
placée par  des  lignes  circulaires  orangées. 


78.  CONE  CIERGE.   Conus  virgo,   Lin. 

(  Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  754,  fig.  2. 

PI.  XXXVI,  fig.  1. 

G.  testa  turbinatâ,  pallidè  luteâ,  basi  cœruleo-violacescente  ;  striis  transversis 
tenuissimis  obsoletis  ;  spirâ  plano-convexâ,  obtusâ. 

Coquille  turbinée,  allongée,  à  spire  très-peu  élevée 
en  angle  obtus;  on  y  compte  neuf  ou  dix  tours  aplatis, 
striés  circulairement,  à  peine  saillants  les  uns  au-des- 
sus des  autres;  les  stries  du  dernier  sont  très-légères, 
plus  fortement  prononcées  à  sa  base.  L'ouverture  est 
étroite  ;  son  intérieur  est  d'un  blanc  nuancé  de  violet 
clair,  qui  devient  un  violet  vif  et  foncé  à  son  extrémité 
inférieure.  Le  bord  droit  est  mince,  tranchant;  l'é- 
chancrure  de  son  sommet  est  peu  profonde.  La  cou- 
leur de  la  coquille  est  jaune  ou  couleur  de  soufre  ;  sa 
base  est  décorée  d'une  large  tache  violette. 

Long.  75  millim. 

Habite  les  mers  des  Indes  orientales. 

Cette  espèce  devient  souvent  très  grande  et  épaisse  ;  elle  est  fort 
commune,  et,  dans  les  collections,  on  la  voit  le  plus  ordinairement  dé- 
pouillée de  sa  première  couche  :  alors  elle  a  perdu  cette  couleur  sou- 
frée qui  la  distingue,  et  elle  se  montre  d'un  beau  blanc  de  porcelaine, 
mais  la  base  reste  constamment  violette. 


96  GENRE    CONE. 

79.   CONE  BLONDIN.   Conus  flavidus,  Lam. 

(  Collect.  Lam.  )  Reeve,  Conch.  won.  pi.  38,  fig.  207. 

PI.  XXVI,  iig.  4. 

C.  testa  turbinatâ,  flavo-rubente,  fasciis  duobus  albis  cinctâ,  basi  fusco-vio- 
laceâ;  striis  transversis,  inferioribus  subgranosis  ;  spirâ  obtusâ,  immaculatâ. 

Coquille  turbinée,  formant  un  cône  assez  régulier  ; 
elle  est  un  peu  resserrée  vers  le  milieu,  à  spire  obtuse, 
très-peu  saillante,  composée  de  dix  ou  onze  tours  étroits, 
aplatis,  assez  creusés  en  gouttière  et  distincts  les  uns 
des  autres  par  une  suture  bordée  et  onduleuse.  Le 
dernier  tour,  fort  rétréci  à  sa  base ,  paraît  lisse  ; 
cependant  il  est  couvert  de  stries  circulaires  extrême- 
ment fines  qui  deviennent  plus  saillantes  vers  la  base 
et  plus  ou  moins  granuleuses.  L'ouverture  est  étroite, 
un  peu  plus  dilatée  vers  ses  deux  extrémités.  Le  bord 
droit  est  mince,  tranchant,  faiblement  échancré  à  son 
sommet,  simple  et  arrondi  à  sa  base,  marqué  dans 
l'intérieur  de  deux  larges  bandes  violettes.  La  couleur 
de  la  coquille  consiste  en  un  fond  blanc  rougeâtre,  tra- 
versé par  une  ou  deux  zones  blanchâtres,  dont  Tune 
est  placée  le  plus  souvent  vers  le  haut  du  dernier 
tour,  et  l'autre,  plus  large,  un  peu  au-dessous  de  son 
milieu  ;  la  base  de  ce  tour  est  constamment  colorée 
de  violet  foncé. 

Long.  60  millim. 

Habite  les  côtes  des  îles  de  la  Polynésie. 

Espèce  voisine  de  la  précédente,  et  que  M.  Dillwyn  a  confondue  avec 
elle  ;  elle  a  cependant  des  caractères  constants  qui  peuvent  servir  à  la 
distinguer,  ce  qu'a  fait  Laraarck  en  l'établissant  comme  espèce. 


GENRE  CONE.  97 

80.  COItTiu    COSUCOLOR.  Comts  concolor,  Sow. 

Collect.  du  Mus.  )  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  59. 

PI.  XLV,  fig.  2. 


C.  testa  subpiriformi-turbinatâ,  basim  versus  subtiliter  liratâ,  cinnamomeà, 
lineis  fuscis  irregularibus,  nunc  confertis,  nunc  distanlioribus,  cinctà  ;  spirâ  con- 
vexâ,  spiraliter  sulcatâ  ;  suturis  rudibus  ;  apice  elato. 


Coquille  subpiriforme ,  à  spire  conique,  pointue, 
composée  de  dix  tours  médiocrement  convexes;  l'an- 
gle du  dernier  est  très-obtus.  Toute  la  surface  de  ces 
tours  est  garnie  de  stries  transverses ,  obscurément 
treillissées  par  des  stries  longitudinales;  sur  le  dernier, 
les  stries  transverses  sont  ondulées  et  fort  irrégulière- 
ment espacées  entre  elles  ;  celles  de  la  base  forment 
des  sillons  assez  réguliers.  L'ouverture  est  étroite , 
blanche  à  l'intérieur.  Toute  la  coquille  est  d'un  brun 
rougeâtre  plus  ou  moins  foncé;  quelquefois  on  voit 
sur  sa  surface  des  zones  irrégulières ,  longitudinales  et 
blanchâtres. 

Long.  80  millim. 
Habite  la  mer  de  Chine. 


Ce  Cône,  encore  assez  rare,  se  rapproche  beaucoup  de  la  variété  du 
Conus  quercinw;  il  en  est  distinct  cependant  par  sa  forme  beaucoup 
plus  piriforrae  et  sa  spire  plus  élevée. 

15 


é 


0 


98  GENRE    CONE. 

81.   CONE  CAROTTE.   Conus  daucus,  Bmh 

(  Collect.  Lam.  )  Favanne,  Conch.  pi.  15,  fig.  0. 

PI.  XXVI,  fig.  1,  1M". 


C.  testa  tuibinatâ,  basi  sulcatâ,  aurantio-rubrâ,  interdùm  pallidè  luteâ  ;  spirà 
plano-obtusâ,  subcanaliculatâ,  obsolète  maculatâ. 


Coquille  turbinée  ,  à  spire  obtuse,  composée  de  dix 
ou  douze  tours ,  légèrement  concaves ,  formant  saillie 
les  uns  au-dessus  des  autres  par  des  stries  arquées  et 
d'autres  stries  circulaires  très-peu  apparentes;  la  su- 
perficie du  dernier  est  lisse  ou  marquée  de  stries  cir- 
culaires extrêmement  fines;  à  sa  base,  elles  forment 
des  sillons  convexes,  souvent  un  peu  granuleux.  L'ou- 
verture est  étroite ,  plus  large  vers  sa  base ,  nuancée 
intérieurement  d'une  belle  teinte  rosée.  La  couleur 
extérieure  est  d'un  beau  rouge,  nuancé  d'orangé  et  tra- 
versé par  une  ou  plusieurs  zones  blanches  simples  ; 
celle  de  la  partie  supérieure  est  composée  de  taches 
plus  foncées  que  le  fond  de  la  coloration  générale.  La 
spire,  d'un  rouge  plus  orangé,  offre  des  taches  rares  , 
irrégulières ,  blanches  ou  nuancées  de  rose  vif. 

Long.  50  millim. 
Habite  les  mers  de  l'Amérique. 

Celte  espèce  est  moins  grande  que  le  Conus  flavidus,  avec  lequel  elle 


GEiNRE    CONE.  <>9 

a  le  plus  de  rapport  par  sa  forme  ei  même  par  sa  coloration  ;  mais  elle 
s'en  distingue  surtout  parce  qu'elle  n'a  pas  cette  belle  teinte  violette 
qui  colore  la  base  et  l'ouverture  de  cette  dernière  espèce.  Le  Conus 
dan  eus  offre  plusieurs  variétés  remarquables  ;  la  première  (fig.  1a)  n'a 
pas  de  bandes  blanches  et  est  traversée  par  des  séries  de  petits  points 
bruns  très-rapprochés  les  uns  des  autres.  La  fig.  Ib  est  un  jeune  indi- 
vidu qui  présente  deux  larges  fascies  blanches  ;  le  fond  de  sa  coloration 
est  plus  pâle  et  sa  surface  est  garnie  de  lignes  circulaires  ponctuées 
de  brun. 


82.  COMTE  MAGEIAANIQUE.  Conus  magellanicus,  Bbug. 

(CollecJL  de  M.  Delessert.)  Favanne,  Conch.  pi.  16,  fig.  H. 

PI.  XXIX,  fig.  3. 

C.  testa  turbinalâ,  aurantiâ,  fasciâ  albo  fulvoque  punctatâ  ;  spirâ  plano-obtusà  ; 
apice  subtruncato. 

Coquille  turbinée,  à  laquelle  on  compte  neuf  tours 
de  spire  un  peu  élevés  les  uns  au-dessus  des  autres , 
légèrement  concaves  et  dont  le  bord  extérieur  est  ter- 
miné par  un  talus  prononcé.  Les  sutures  sont  pro- 
fondes ou  semblables  à  un  sillon  onduleux  ;  le  sommet 
est  terminé  par  un  bouton  saillant.  Le  dernier  tour 
est  garni  de  quelques  stries  circulaires  peu  apparentes; 
sa  base  et  son  extrémité  supérieure  en  laissent  voir 
une  seule  bien  prononcée.  L'ouverture  est  fort  étroite, 
nuancée  de  rose.  La  couleur  de  la  coquille  est  orangée  ; 
une  fascie  blanche,  articulée  par  des  points  fauves, 
orne  son  milieu  ;  cette  fascie  est  munie  de  taches  blan- 
ches irrégulières  qui  rendent  ses  bords  sinueux  ;  l'ex- 
trémité supérieure  est  également  ornée  d'une  autre 


100  GENRE    CONE. 


fascie  dont  le  bord  inférieur  est  déchiqueté,  nuancé 
de  fauve  et  quelquefois  veiné. 


Long.  26  millim. 
Habite  les  parages  du  détroit  de  Magellan. 


Cette  espèce  est  constamment  de  petite  taille  ;  elle  est  assez  rare. 
Bruguières  l'avait  rapprochée  du  Conus  cardinalis.  Comme  l'individu 
qui  nous  a  servi  de  type  n'est  pas  couronné,  nous  pensons  que  ce  cône 
doit  naturellement  venir  se  placer  près  du  Conus  daucus  avec  lequel 
il  paraît  avoir  le  plus  d'analogie. 


83.    CONE  PANAIS.   Conus  pastinaca,  Lan. 

(  Gollect.  Lamarck  et  de  M.  Delessert. 

PI.  XXVI,  fig.  2. 


G.  teslà  turbinatà,  transversim  tenuissimè  striatâ,  basi  sulcatâ,  pallidâ,  spirâ 
obtusâ,  fulvo-maculatâ,  submucronatâ . 


Coquille  turbinée,  à  spire  élevée  en  angle  obtus, 
composée  de  dix  tours  légèrement  aplatis,  formant 
saillie  les  uns  au-dessus  des  autres.  La  surface  du  der- 
nier offre  de  légères  stries  circulaires ,  plus  saillantes 
a  sa  base.  L'ouverture  est  étroite,  blanche  à  l'intérieur. 
La  coquille  est  d'un  blanc  pâle  ,  quelquefois  jaunâtre  ; 


GENRE   CÔNE.  101 

elle  est  traversée  vers  son  milieu  par  une  large  fascie 
blanche  ;  la  spire  est  parsemée  de  taches  fauves. 

Long.  48  millim. 

Habite 

Dans  les  collections ,  on  voit  rarement  cette  espèce  bien  conservée  , 
et  on  l'indique  comme  toute  blanche.  L'individu  qui  nous  a  servi  est  en 
état  parfait  de  conservation  et  fait  partie  de  la  riche  collection  de 
M.  Delessert. 

84.  COKE   CONSORT.  Conus  consors,   Sow. 

(Collect.  de  M.  Largilliert.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  21, 
fig.  121. 

PI.  LXXIII,  fig.  5. 

G.  lesta  turbinatâ,  lœvi,  basim  versus  sulcatâ,  luteolâ,  luteo-fuscescente,  trans- 
versim  et  longitudinaliter  varié  fasciatâ;  spirâ  subobesâ,  convexo-elatâ,  apicem 
versus  subtilissimè  coronatâ  ;  apice  acuto. 

Coquille  turbinée ,  lisse ,  à  spire  convexe ,  terminée 
par  un  sommet  pointu  ;  elle  est  formée  de  neuf  tours 
convexes  ;  chaque  tour  est  distinct  du  précédent  par 
un  léger  sillon ,  un  peu  irrégulier  et  à  bord  rugueux. 
Le  dernier  tour  est  lisse  sur  presque  toute  son  étendue, 
seulement  on  voit  à  sa  base  quelques  cannelures  cir- 
culaires. L'ouverture  est  étroite,  d'un  blanc  nuancé 
de  violet  dans  le  fond.  Le  bord  droit  est  mince , 
tranchant  ;  l'échancrure  de  son  sommet  est  peu  pro- 
fonde. La  coloration  de  la  coquille  est  jaunâtre,  tra- 


102  GENRE    CONE. 

versée  par  des  lignes  et  des  bandes  plus  foncées  que 
le  fond  et  quelquefois  d'un  brun  pâle. 

Long.  54  millim. 

Habite  la  mer  de  Chine. 


Ce  Cône  ressemble  beaucoup  au  C.  paslinaca  de  Lam.  Il  en  a  à  peu 
près  la  forme ,  mais  il  en  est  distinct  au  premier  aspect  par  sa  colo- 
ration. 


85.  COMTE  FLÉTRI.   Conus  sugillatus,  Reeve. 

(  Collect.  de  M.  Delessert.  )  Ïieeve,  Conch.  icon.  pi.  45, 
6g.  247. 

PI.  XXVI,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  kevigatà,  basim  versus  subobsoletè  noduloso-liratâ ,  albidn, 
fasciis  duobus  latissimis  livido-olivaceis,  lineisque  exilibus  fuscescente-punctatis, 
cinctâ  ;  spirâ  obtusâ  ;  apice  mucronato,  elato  ;  ultimo  anfractu  basi  et  aperturœ 
fauce  violaceo-tinctâ. 

Coquille  allongée,  conique,  étroite,  à  spire  sur- 
baissée, composée  de  dix  tours  subnoduleux,  à  surface 
finement  treillissée  par  l'entre-croisement  de  stries 
longitudinales  et  transverses.  Le  dernier  tour  est  lisse, 
excepté  à  sa  base  où  il  porte  quelques  sillons  trans- 
verses et  obliques  ;  cependant  on  remarque  quelque- 
fois sur  la  surface  de  ce  tour  le  fin  réseau  qui  existe 
sur  la  spire  ,  mais  il  s'y  montre  moins  régulier,  à  cause 
des  stries  d'accroissement.  L'ouverture  est  fort  étroite, 
d'un  beau  violet  foncé  à  l'intérieur  ;  cette  nuance  est 


GEiNRE    CONE.  103 

interrompue  dans  le  milieu  et  au  sommet  par  des 
zones  blanches  assez  larges.  Le  dernier  tour  porte  sur 
un  fond  d'un  blanc  bleuâtre  ou  grisâtre  deux  larges 
zones  d'un  jaune  verdâtre  plus  ou  moins  foncé;  la 
base  est  colorée  par  une  zone  oblique  d'un  violet 
obscur. 

Long.  38  millim. 
Habite 


Ce  Cône  a  de  l'analogie  avec  le  C.  flavidus,  mais  il  est  beaucoup  plus 
petit  et  se  distingue  encore  de  celui-ci  par  certains  individus  qui  ont 
les  tours  de  spire  noduleux;  peut-être  devra-t-on  le  rapprocher  du 
Conus  Hvidus,  avec  lequel  il  paraît  avoir  le  plus  de  rapport. 


86.  CONE   CORDEIjIER.   Conus  fumigatus,  Bnuc. 

(  Gollect.  de  M.  Delessert.)  D'Argenville,  Conch.  pi.  12, 
fig.  D. 

PI.  L,  %.  2,  2»,  et  pi.  LXXIX,  iig.  2. 

G.  testa  turbinatâ,  lœvi,  rufo-castaneâ,  albo-zonatâ;  spirâ  obtusâ,  canaliculatâ, 
albo  castaneoque  maculatâ. 

Coquille  conique,  luisante,  aspire  obtuse,  formée 
de  huit  tours  dont  les  sutures  sont  bien  marquées , 
quoique  peu  profondes,  et  dont  la  superficie  est  lisse 
et  légèrement  canaliculée  ;  le  sommet  est  pointu  ,  mais 
peu  saillant.  Le  dernier  tour  est  lisse;  sa  base  est 
marquée  de  plusieurs  stries  écartées  et  peu  élevées. 
L'ouverture  est  assez  large  ,  violâtre  dans  l'intérieur, 


104  GENRE    CONE. 

ornée  de  deux  fascies  qui  correspondent  à  deux  fascies 
semblables  placées  sur  la  superficie.  Le  fond  de  colo- 
ration extérieure  est  d'un  brun  tirant  sur  le  marron, 
nuancé  de  quelques  traits  longitudinaux  plus  fonces , 
et  traversé  par  deux  fascies  blanches,  dont  l'une  est 
située  à  l'extrémité  supérieure  de  la  coquille,  et  l'autre 
un  peu  au-dessous  de  son  milieu.  La  fascie  supérieure 
est  droite,  veinée  de  fauve  ou  de  marron,  et  se  pro- 
longe sur  les  tours  de  la  spire  ;  celle  du  milieu  est 
bordée  de  chaque  côté  par  une  ligne  rougeâtre.  La 
spire  offre  des  veines  mêlées  de  taches  marron  sur  un 
fond  blanc. 

Long.  45  millim. 
Habite  les  mers  de  l'Amérique. 

Cette  coquille  ,  à  laquelle  Gmelin ,  avant  Bruguières  ,  avait  donné  le 
nom  de  Conus  coffea,  offre  plusieurs  variélés  ;  l'une,  que  M.  Broderip 
a  nommée  Conus  orion ,  est  l'individu  que  nous  avons  fait  représenter 
(pi.  50,  fig.  2")  Il  ne  diffère  du  type  que  par  une  coloration  plus  claire 
et  des  taches  plus  larges  situées  sur  les  zones  blanches.  La  seconde 
(pi.  79 ,  fig.  2),  est  un  individu  presque  entièrement  décoloré  et  auquel 
M.  Reeve  a  donné  le  nom  de  Conus  incamalus. 

87.  CONE  SÉNATEUR.   Conus  senator,  Gmel. 

(Gollect.  Lam.  )  Born.  Mus.  t.  7,  fig.  13. 

PI.  XXVII,  Bg.l,  1*. 

C.  testa  turbinatâ,  rufâ,  pallidè  fasciatâ,  basi  fuscatà;  Mis  fulvis  obsoletis,  in- 
t'erioribus  subgranosis;  spirâ  obtusà,  slriatâ,  fusco-maculatâ . 

Coquille  conique,  à  spire  légèrement  convexe ,  com- 


GENRE   CÔNE.  |()5 

posée  de  onze  tours  à  peine  concaves,  garnis  de 
stries  circulaires  rugueuses.  Les  rugosités  sont  for- 
mées par  des  stries  arquées  très-serrées  qui,  croisant 
les  stries  circulaires,  rendent  cette  partie  finement 
treillissée.  Chez  certains  individus ,  le  dernier  tour  est 
traversé  par  de  légères  cordelettes  qui ,  vers  sa  base , 
deviennent  plus  élevées  et  un  peu  granuleuses.  L'ou- 
verture est  colorée  dans  le  fond  d'un  violet  très-pàle. 
Le  bord  droit  est  profondément  échancré  vers  son 
sommet  et  liséré  de  fauve  rougeâtre.  La  coquille  est 
de  couleur  fauve ,  ornée  de  deux  zones  d'un  roux  clair, 
dont  la  plus  étroite  occupe  le  sommet  du  dernier  tour 
et  l'autre  le  milieu  ;  on  aperçoit  encore  sur  la  con- 
vexité du  même  tour  des  lignes  circulaires ,  tremblo- 
tantes et  d'un  fauve  plus  foncé  que  celui  du  fond  :  elles 
ne  sont  bien  apparentes  que  sur  les  deux  zones  rousses, 
mais  celle  du  sommet  est  le  plus  souvent  garnie  de 
flammes  brunes  irrégulières  qui  se  prolongent  quel- 
quefois sur  le  reste  de  la  coquille.  La  spire  est  d'un 
fauve  très-clair,  et  les  taches  dont  elle  est  variée  sont 
arquées  d'un  brun  noirâtre. 

Long.  55  millim. 

Habite  les  côtes  de  la  Guinée. 


Ce  Cône,  nommé  vulpinus  par  Bruguières,  offre  des  différences  dans 
sa  coloration  et  celle  de  ses  lignes  transverses  plus  ou  moins  foncées. 
Une  variété  bien  distincte,  que  nous  avons  fait  représenter  (même 
planche,  fig.  I3),  est  surtout  remarquable  pr.r  des  séries  circulaires 
granuleuses,  distantes  entre  elles  et  élevées,  garnissant  toute  la  con- 
vexité de  la  coquille. 

\A 


106  GENRE   CÔNE. 


88.  CONE  VITULIN.  Conus  vitulinus,  Bhbg. 


(  Collect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  326,  fig.  3. 


PI.  XXII,  fig.  1. 


C  lesta  oblongo-turbinatà,  basi  granosâ,  fulvâ  ;  maculis  llammeis  fuscis  fas 
cias  albas  longitudinaliter  intersecantibus  ;  spirâ  obtusâ,  fusco-maculalâ. 


Coquille  conique,  à  spire  obtuse ,  peu  élevée  et  com- 
posée de  onze  ou  douze  tours  légèrement  concaves  et 
marqués  de  plusieurs  stries  circulaires  fines ,  serrées  et 
pointillées.  Les  deux  tiers  supérieurs  du  dernier  tour 
sont  Hssps,  et  sa  partie  inférieure  est  munie  de  corde- 
lettes circulaires ,  distantes  entre  elles  et  plus  ou  moins 
granuleuses.  L'ouverture  est  étroite,  blanche  intérieu- 
rement ;  la  couleur  de  la  coquille  consiste  en  une 
grande  zone  fauve  très  foncée,  que  l'on  doit  consi- 
dérer, à  cause  de  sa  largeur,  comme  le  fond;  cette  zone 
est  coupée  cirrulairement  par  des  lignes  écartées  entre 
elles  et  d'un  fauve  clair;  des  flammes  brunes  ondu- 
leuses  la  sillonnent  longitudinalement  5  deux  fascies 
blanches  et  flambées  de  brun  d'une  manière  irrégu- 
lière la  garnissent,  lune  vers  les  tours  de  la  spire, 
l'autre  vers  le  milieu  de  la  convexité.  Les  cordelettes 
granuleuses  de  la  base  offrent  la  même  teinte  fauve 
clair  que  les  lignes  circulaires  du  sommet.  La  spire  est 


GENRE   CÔNE.  \{fi 

blanche ,  marquée  de  taches  d'un  brun  foncé  et  arqué. 

Long.  58  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Ce  Cône,  qui  ressemble  par  sa  forme  au  précédent,  en  est  distinct  par 
son  système  de  coloration.  Chez  certains  individus  ,  les  lignes  longitu- 
dinales brunes  sont  plus  fines,  plus  rapprochées  entre  elles  et  se  pro- 
longent sur  presque  toute  la  convexité  du  tour. 

89.    COKE   FIIiEUR.  Conus  lineatus,  Chems. 

(  Gollect.  Lam.  )  Chemn.  Conch.  10,  t.  138,  fig.  1285. 
pi.  xvm,  Cg.  4. 


C.  testa  oblongo-turbinatâ,  basi  granosâ,  albâ  ;  maculis  fuscis  longitudinalibu? 
tilisque  numerosis  transversis  interruptis;  spirâ  obtusâ. 


Coquille  oblongue  et  turbinée  ;  on  compte  à  sa  spire 
dix  ou  onze  tours  étroits ,  peu  concaves  ,  marqués  de 
trois  ou  quatre  stries  circulaires  serrées  et  bordées 
d'un  très-petit  talus.  La  suture  est  peu  profonde,  mais 
bien  marquée.  La  superficie  du  dernier  tour  est  très 
finement  striée  circulairement ,  mais,  vers  sa  base,  les 
stries  sont  fort  sensibles  :  plusieurs  sont  saillantes  et 
granuleuses.  L'ouverture  est  d'un  blanc  violacé ,  le 
bord  droit  mince  et  tranchant ,  liséré  de  fauve.  La 
coquille  est  blanche ,  coupée  par  deux  larges  ceintures 
ou  par  deux  rangs  de  grandes  taches  longitudinales  , 


108  GENRE   CÔNE. 

d'un  brun  tirant  sur  le  marron,  qui  occupent  presque 
toute  sa  superficie  :  ces  taches ,  semblables  à  des 
flammes  irrégulières  ,  sont  onduleuses  et  sinueuses 
sur  leurs  bords ,  se  rétrécissant  vers  leurs  extré- 
mités et  traversées  par  des  fils  ou  des  lignes  nom- 
breuses et  serrées  ;  la  couleur  de  ces  lignes  est 
d'un  brun  plus  foncé  que  celui  des  taches.  Le  fond 
blanc  de  la  coquille  forme  comme  trois  fascies  dis- 
tinctes ;  l'une  est  placée  au  sommet  du  dernier  tour  , 
l'autre  vers  son  milieu  ,  la  troisième,  moins  apparente, 
à  sa  base  ;  ces  fascies  présentent  aussi  des  stries  cir- 
culaires peu  visibles ,  souvent  interrompues  et  com- 
posées de  petits  points  fauves.  La  spire  est  blanche , 
flambée  de  taches  arquées,  d'un  brun  noirâtre. 

Long.  58  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Ce  Cône,  très  commun  dans  les  collections,  offre  dans  la  disposition 
de  ses  taches  Ct  de  sa  coloration  plusieurs  variétés  remarquables.  Chez 
les  unes,  la  coloration  est  plus  intense  et  les  zones  formées  par  ie  fond 
sont  moins  apparentes  ;  chez  les  autres ,  le  fond  blanc  est  bien  plus  vi- 
sible ,  les  zones  brunes  sont  étroites  et  flammulées  sur  toute  la  sur- 
face. Nous  avons  fait  représenter  (pi.  102,  lig.  3)  une  très-jolie  variété 
qui  est  presque  complètement  blanche  ,  et  dont  la  surface  n'est  inter- 
rompue que  par  quelques  larges  taches  ou  flammules  d'un  brun  foncé. 
Cette  coquille  nous  a  été  conliée  par  M.  Bernardi ,  amateur  zélé  qui  a 
contribué  à  enrichir  notre  monographie  des  Cônes. 


GENRE    CONE.  109 

90.  CONE  AGRÉABLE.  Conus  pulchellus,   Swains. 

(  Collect.  de  M.  Delessert.  )  Swainson,  Zool.  illust.  V  série, 
t.  2,  pi.  65. 

PI.  LIX,  iig.  1, 1». 


C.  testa  oblongo-turbinatâ,  in  medio  leviter  coarctatâ  ,  fulvo-aurantiâ,  macu- 
lis  grandibus  sinuatis  médiane  et  supernè  ornatâ,  punctisque  fuscis  numerosis 
ubiquè  seriatim  cinctâ  ;  j-pirà  depressâ ,  striatâ  ,  basi  pallidè  purpureâ ,  leviter 
nodulosâ  ;  fauce  purpureâ. 


Coquille  allongée,  tnrbinée,  à  spire  très-courte, 
finement  striée,  composée  de  dix  tours  un  peu  creu- 
sés; la  suture  est  bien  distincte.  Le  dernier  tour  pa- 
raît lisse,  quoique  légèrement  strié,  et,  vers  la  base, 
il  présente  plusieurs  rangées  distantes  et  transverses 
de  petites  granulations.  L'ouverture  est  étroite,  d'un 
blanc  jaunâtre  ou  d'un  rose  pâle ,  passant  au  rose 
pourpré  à  la  base.  La  couleur  de  la  coquille  consiste 
en  deuxzonesd'un  brun  marron  rougeâtre,  découpées 
sur  leurs  bords  en  taches  ou  flammules  étroites  ;  ces 
taches  les  réunissent  souvent  sur  le  milieu  du  dernier 
tour.  Les  flammules  de  la  zone  supérieure  se  prolon- 
gent sur  le  bord  de  la  spire  ;  ses  tours  sont  d  un  rose 
pourpré,  ornés  de  petites  taches  longitudinales  brunes. 
On  remarque  de  plus  sur  la  surface  de  cette  coquille 
des  linéoles  transverses  plus  ou  moins  nombreuses  et 


i\0  GENRE   CÔNE. 

irrégulières,  formées  d'un  grand  nombre  de  petits 
points  allongés,  d'un  brun  noir. 

Long.  45  millim. 
Habite 

Ce  Cône,  encore  assez  rare,  paraît  intermédiaire  entre  le  C.  vitulinus 
et  le  C.  linealus.  La  variété  que  nous  avons  fait  représenter  (même 
planche ,  fig.  1")  est  distincte  du  type  par  des  zones  moins  larges ,  de 
couleur  marron ,  et  par  le  peu  d'apparence  des  linéoles. 

91.  CONE  CERCLÉ.  Conus  vittalus,  BbuG. 

(Gollect.  du  Mus.  )  Knorr,  Vergn.  3,  t.  14,  fig.  o. 

PI.  LXIII,  fig.  5. 

C.  testa  turbinatâ,  lutcâ  aut  fulvâ  ;  zona  albâ  supernè  laciniatâ  et  maculatà  ; 
spirà  convcxâ ,  mucronatâ. 

Coquille  turbinée  ;  son  extrémité  supérieure  est  lé- 
gèrement arrondie ,  sa  base  un  peu  rétrécie.  La  spire 
est  composée  de  neuf  tours  peu  élevés,  convexes,  tra- 
versés par  des  stries  circulaires  fines  et  nombreuses. 
Les  deux  tiers  supérieurs  du  dernier  tour  sont  lisses 
et  le  tiers  inférieur  muni  de  stries  convexes  et  inégales. 
L'ouverture  est  étroite  et  blanche.  Le  fond  de  colo- 
ration de  la  superficie,  fauve  ou  jaunâtre,  quelquefois 
nuancé  d'orangé,  est  traversé  sur  toute  sa  longueur  par 
des  traits  blanchâtres  peu  marqués  et  par  des  lignes 
très-fines  ponctuées  de  brun  ;  une  fascie  blanche  assez 
large  se  laisse  voir  un  peu  au-dessous  du  milieu  de  la 


GENRE   COKE.  \\\ 

coquille  ;  cette  foscie  est  veinée ,  tachetée  et  ponctuée 
de  brun  ;  ses  bords  sont  souvent  déchiquetés.  Une  se- 
conde fascie  à  marbrures  brunes  sur  un  fond  blan- 
châtre occupe  l'extrémité  supérieure  du  dernier  tour 
et  toute  la  superficie  de  la  spire  dont  les  sutures , 
ponctuées  d'orangé ,  paraissent  comme  crénelées. 

Long.  48  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Ce  Cône  est  encore  un  de  ceux  qui  ont  de  l'analogie  avec  le  C.  li- 
vealas.  11  se  rapproche  de  celui-ci  par  sa  forme  et  un  peu  par  la  dis- 
position de  ses  couleurs  ;  mais  il  en  est  distinct  principalement  par  le 
sommet  de  son  dernier  tour  qui  est  arrondi,  et  par  sa  fascie  médiane, 
blanche  veinée  de  taches  et  de  points  bruns. 

92.  CONE  CARÉNÉ.    Conus  carinatus,  Swains. 

(  Gollect.  de  M.  Delessert.)  Swainson,  Zool.  illust. 
lre  série,  pi.   112. 

PI.  XXVII,  fig.  2,  2». 

G.  testa  elongatâ,  turbinatâ,  subcylindraccà  ,  supernè  carinalâ ,  fuscâ,  trans- 
versim  lineis  minutissimè  articulatis  ;  spirâ  subdepressâ  ,  spiraliter  striatâ,  fusco- 
variegatà. 

Coquille  allongée,  turbinée,  subcylindracée,  aspire 
subdéprimée,  composée  de  dix  tours  striés  circulaire- 
ment  ;  les  stries  sont  fines  et  pointillées.  Le  dernier 
tour  est  finement  strié  ;  sa  base  est  munie  de  sillons 
assez  profonds  et  rapprochés  entre  eux.  L'ouverture 
est  étroite,  d'un  blanc  violacé   intérieurement;  ses 


ii 2  GENRE    CÔNE. 

extrémités  sont  élargies.  Le  bord  droit  est  très-mince, 
liséré  de  fauve  clair.  La  coquille  est  d'un  fond  fauve 
clair,  garnie  de  zones  plus  ou  moins  larges,  d'un  fauve 
plus  foncé  ;  sa  convexité  est  aussi  couverte  de  petites 
lignes  brunâtres  le  plus  souvent  interrompues  et 
comme  articulées.  La  spire  est  variée  de  taches  longi- 
tudinales arquées,  d'un  brun  noirâtre. 

Long.  70  millim. 

Habite  la  mer  de  l'Inde. 

•  Ce  Cône  avoisine  quelques  variétés  du  Conus  senator  ;  néanmoins  il 
est  plus  grand  et  plus  allongé.  M.  Reeve,  dans  son  Concholog.  icon. 
(pi.  44,  fig.  239),  a  fait  représenter  une  coquille  sous  le  nom  de  C.  us- 
(ulalus,  qui  ne  paraît  offrir  pour  toute  différence  avec  le  C.  carinalus 
qu'une  dimension  plus  petite  et  une  ceinture  blanche  sur  le  milieu  du 
dernier  tour.  Nous  avons  donné  une  variété  de  cette  même  espèce 
(pi .  27,  fig.  2a),  qui  est  remarquable  par  sa  spire  plus  saillante,  ses  linéoles 
plus  prononcées  et  des  flammules  longitudinales  brunes. 

•  , 

93.   CONE   LIGNE.    Conus  lignarius,  Reeve. 

(  Collect.  de  M.  Delessert.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  24, 
fig.  136. 

PI.  XXVII,  fig.  3. 

G.  testa  oblongo  turbinatâ,  basim  versus  subtiliter  sulcatâ,  luteo-fuscà,  fusco 
indistincte  bif'asciatâ,  filis  tenuissimis  fuscis  densissimè  cingulatà  ;  spirâ  planius- 
culâ,  leviter  canaliculatâ  ;  sutura  subirregulari  ;  apice  elato,  acuto. 

Coquille  allongée,  conique ,  très-finement  treillissée 
pari' entre-croisement  de  stries  longitudinales  et  trans- 
verses.  La  spire  est  médiocre,  très-pointue  au  sommet  ; 


GENRE    CÔNE.  H 5 

on  y  compte  dix  tours  étroits,  un  peu  concaves  ;  le 
dernier,  dont  la  base  est  sillonnée,  est  circonscrit  par 
un  angle  aigu.  La  suture  est  profonde.  L'ouverture  est 
étroite,  blanche  dans  le  fond ,  un  peu  dilatée  vers  sa 
base  ;  la  columelle  est  un  peu  rentrante  à  son  extré- 
mité inférieure  et  porte  un  pli  tordu.  Le  bord 
droit  est  mince  et  brunâtre.  La  coloration  de  la  sur- 
face est  d'un  brun  cannelle  un  peu  foncé;  elle  est 
couvert*1  de  linéoles  transverses  brunes ,  fort  rappro- 
chées entre  elles  ;  une  ou  deux  zones  plus  pâles  sont 
distinctes  sur  le  dernier  tour. 

Long.  50  millim 
Habite  les  mers  des  îles  Philippines. 

Ce  Côiie  a  de  l'analogie  avec  le  Conus  figulinus  par  ses  linéoles  trans- 
verses ;  mais  elles  sont,  sur  sa  surface,  plus  fines,  plus  nombreuses  et 
beaucoup  moins  apparentes  ;  il  est  plus  petit  et  d'une  forme  plus  ré- 
trécie.  Un  individu  un  peu  plus  petit  que  notre  espèce,  et  qui  n'a  pas, 
comme  celui-ci,  les  tours  de  spire  légèrement  concaves,  a  été  établi 
comme  espèce  par  M.  Reeve,  sous  le  nom  de  C.  buxeus  (Conch.  icon. 
pi.  47,  fig.  265)  ;  mais  il  ne  doit  être  envisagé  que  comme  une  simple 
variété  du  C.  lignarius.  • 

94.  CONE  SUTURÉ.   Conus  tuturatus,  Reeve. 

(  Collect.  de  Mme  Dupont.)  Reeve,  Coneh.  ïeon.  pi.  45, 
fig.  250. 

PI.  LXXXVIII,  fig.  1 . 

C.  testa  turbinatâ,  laevigatâ,  basim  [versus  sulcatâ,  sulcis  latiusculis,  distanti- 
bus ,  albâ,  basi  pallidè  rosaceâ;  spirâ  plano-convexâ,  profonde  suturatâ,  spira- 
liter  liratâ  et  striatâ  ;  apice  minuto,  acuto. 

Coquille  conique,  turbinée;  sa  spire  est  peu  élevée 

15 


MA  GENRE    CONE. 

en  angle  obtus,  formée  de  dix  tours  légèrement  aplatis, 
munie  de  stries  transverses  et  longitudinales  qui  forment 
par  leur  entre-croisement  un  treillis  assez  fin.  La  su- 
ture est  bien  distincte.  Le  dernier  tour  est  peu  convexe 
dans  ses  contours  ;  il  est  lisse  et  présente  à  sa  base  des 
sillons  obsolètes.  L'ouverture  est  étroite  ;  sa  base,  un 
peu  dilatée,  est  d'un  blanc  violacé.  La  coloration  de 
cette  espèce  est  assez  uniforme  ;  sur  un  fond  d'un  blanc 
quelquefois  mêlé  de  jaunâtre,  sont  t racées  de  légères 
fascies  circulaires  d'une  nuance  un  peu  ulus  foncée. 
La  basé  est  d'un  rose  pâle. 

Long.  36  millim. 
Habite 

Ce  Cône,  qui  est  voisin  par  sa  forme  du  C.  pastinaca,  est  d'un 
aspect  remarquable  par  ses  tours  de  spire  treillissés. 

95.  CONE    GRISATRE.  Conus  griseus,  Nobis. 

(  Gollect.  de  Mme  Dupont.  } 
PI.  CXIII,  fig.  2. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  basim  versus  subtiliter  sulcatâ,  griseâ,  longitudi- 
naliter  fulvo-lineatâ  :  sulcis  aequaliter  distautibus  ;  spirâ  depressiusculâ ,  maculis 
brunneis  inaequalibus  tinctâ  ;  sutura  lineali  undulosè  marginatâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  à  spire  conique  et  peu 
élevée.  On  y  compte  dix  tours  médiocrement  conca- 
ves dont  la  suture  linéaire  est  bordée  d'un  petit  bour- 
relet onduleux.  La  surface  est  lisse,  excepté  vers  la 
base,  où  l'on   voit  un  petit  nombre  de  sillons  trans- 


it 


GENRE    CÔNE.  41S 

verses,  égaux,  également  distants  entre  eux.  L'ou- 
verture est  étroite,  blanche,  un  peu  dilatée  à  sa  ba^e; 
le  bord  droit  est  mince  et  tranchant,  arqué  dans  sa 
longueur;  son  sommet  est  terminé  par  une  échan- 
crure  assez  profonde.  Cette  coquille,  sur  un  fond  d'un 
blanc  grisâtre,  présente  quelques  lignes  longitudinales 
irrégulières,  nuancées  de  fauve.  La  spire  est  tachetée 
de  maculations  brunes  ou  fauves,  inégales  et  allongées. 

Long.  40  millim. 

Habite  les  côtes  septentrionales  d'Afrique. 

Ce  Cône  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  C.  sugillalus  ;  mais  il  en  est 
constamment  distinct  par  sa  spire  plus  élevée  et  par  la  coloration 
presque  uniforme  de  son  dernier  lour. 

96.  CONE   DE  REEVE.   Conm  Reevei,   Noms 

(Gollect.  de  Mme  Dupont.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  24, 
fig.   153  b. 

PI.  XLIV,  fig.  2. 

C.  testa  conicâ,  crassâ,  apice  ventricosâ,  basim  versus  angustatâ,  reticulatim 
striatâ;  spirâ  obtusâ,  maculis  brunneis  albisque  vicissim  distincte  ;  ultimo  anfractu 
confertissimè  lineato,  ad  médium  albo-fasciato. 

Coquille  conique,  épaisse,  bombée  à  son  extrémité 
supérieure  ,  légèrement  arrondie  vers  la  naissance  de 
la  spire  et  rétrécie  à  sa  base.  La  spire  est  peu  éle- 
vée, obtuse,  composée  de  neuf  ou  dix  tours  étroits, 
médiocrement  aplatis.  L'ouverture  est  étroite,  d'un 
blanc  rosé.  Cette  coquille  est   couverte  d'un  grand 


116  GENRE     CÔNE. 

nombre  de  fines  stries  longitudinales  et  transyerses 
dont  l' entre-croisement  forme  un  réseau  extrêmement 
serré.  Le  dernier  tour,  quelquefois  de  couleur  olivâ- 
tre, est  traversé  dans  toute  son  étendue  par  un  grand 
nombre  de  lignes  également  distantes  entre  elles,  plus 
saillantes  vers  la  base  de  la  coquille.  Ces  lignes  sont 
formées  de  petits  points  allongés  très-rapprochés  entre 
eux  et  d'un  fauve  foncé.  Une  étroite  fascie  blanche, 
pointillée  de  même,  est  placée  un  peu  au-dessous  du 
milieu  du  dernier  tour.  La  spire  est  marquée  de  larges 
taches  d'un  brun  foncé,  alternant  avec  d'autres  taches 
blanches  à  peu  près  égales. 

Long.  46  millim. 
Habite 

Ce  Cône  a  été  signalé  pour  la  première  fois  par  M.  Reeve  qui  l'a  in- 
diqué comme  variété  du  C.  punctatus,  en  proposant  de  le  réunir  au 
C.  hyœna.  Pour  nous ,  ces  deux  espèces  sont  bien  distinctes  l'une  de 
l'autre  "et  ne  peuvent  être  confondues.  Le  Cône  auquel  nous  avons 
donné  le  nom  de  M.  Reeve  est  une  coquille  bien  différente  du  C.  punc- 
tatus de  Bruguières  :  il  en  est  distinct,  au  premier  aspect,  en  ce  que  la 
spire  n'est  jamais  couronnée. 

97.    CONE    PICOTÉ.   Conus  augur,  Bruc. 

(Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  755,  fig.  7. 

PI.  XVIII,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  albido-flavescente;  fasciis  duabus  fulvo-nigricantibus 
punctisque  rutis  transversim  seriatis;  spirâ  obtusâ,  striatâ,  maculis  brunneis  va- 
riegatâ. 

Coquille  conique,  aspire  obtuse,  peu  élevée,  compo- 


GENRE    CÔNE.  \\1 

sée  de  dix  ou  douze  tours  étroits,  très-légèrement  con- 
caves etgarnis  de  plusieurs  stries  circulaires  peu  pronon- 
cées. La  surlacedu  dernier  tour  paraît  lisse,  quoiqu'elle 
soit  munie  de  quelques  stries  circulaires  et  d'autres 
stries  longitudinales,  mais  à  peine  distinctes.  Les  stries 
transverses  de  la  base  sont  saillantes,  alternativement 
prononcées.  L'ouverture  est  étroite,  blanche  en  de- 
dans; le  bord  droit  est  mince,  accompagné  d'un  liséré 
ponctué  et  tacheté  de  brun.  Le  ibnd  de  la  coquille 
offre  une  teinte  rousse  ou  légèrement  jaunâtre,  parse- 
mée d'un  bout  h  l'autre  de  très-petits  points  rougeà- 
tres  disposés  en  rangées  transverses  :  elle  est  ornée  de 
deux  fascies  d'un  brun  noir,  quelquefois  de  couleur 
marron.  L'une  de  ces  fascies  est  située  un  peu  au-des- 
sus du  milieu  de  la  coquille;  l'autre,  vers  le  tiers  in- 
férieur. La  fascie  supérieure  est  toujours  formée  de 
flammules  longitudinales  plus  ou  moins  distantes  entre 
elles.  La  spire  offre,  sur  un  fond  blanchâtre,  un  rang 
de  mouchetures  fauves  ou  brunes  qui  se  prolongent 
sur  le  bord  supérieur  des  tours. 

Long.  60  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique,  les  côtes  de  Ceylan. 

Espèce  bien  distincte  et  peu  commune,  qui  a  beaucoup  de  la  forme 
du  C.  lineatus  ;  elle  est  remarquable  par  le  grand  nombre  de  ses  séries 
circulaires  de  petits  points  et  par  ses  deux  zones  transverses. 

j 


i\S  GENRE    CONE. 

98.  CONE  GRAND  AMIRAL.    Conus  thalassiarchus,  Giur. 

(  Collect.  de  M.  Delessert  et   du  Mus.  )  Sowerby,   Conch. 
illust.  fig.  80  et  85. 

PI.  XXII,  fig.  3,  3»-5f. 

C.  testa  cylindraceo-conicâ,  albidâ,  lineis  furvo-nigricantibus,  acutissimè  et 
triangulariter  undulatis,  profusè  pictâ  ;  lineis  ssepè  in  medio  quasi  fasciâ  inter- 
ruptis;  spirâ  minuvè  depressâ. 

Coquille  conique ,  a  spire  très-courte  et  presque 
plane,  compoisée  de  dix  ou  onze  tours  légèrement  con- 
caves, bordés  d'un  talus  peu  saillant.  Le  dernier  tour 
est  lisse ,  garni  seulement  à  la  base  de  stries  trans- 
verses obsolètes.  L'ouverture  est  étroite,  un  peu  dila- 
tée à  sa  base;  elle  est  d'un  blanc  jaunâtre;  le  bord 
droit  est  mince,  il  se  projette  en  avant,  détaché  à 
son  sommet  par  une  échancrute  profonde.  Cette  co- 
quille est  toute  marbrée  et  panachée  d'un  grand  nom- 
bre de  veines  d'un  brun  foncé ,  descendant  en  zig- 
zag et  formant  par  leur  entrelacement  un  réseau  à 
mailles  inégales.  Ce  réseau  est  quelquefois  interrompu 
par  deux  ou  trois  zones  blanches  comme  le  fond , 
mais  garnies  de  séries  circulaires  de  petits  points 
bruns.  La  spire,  comme  le  reste  de  la  superficie ,  est 
panachée  de  bran. 

Long.  68  millim. 
Habite  la  mer  des  îles  Philippines  et  de  Luçon. 

Ce  Cône ,  encore  assez  rare  dans  les  collections ,  a  une  coloration 


GENRE    CÔNE.  119 

très-variable.  L'individu  (  fig.  5')  est  remarquable  par  le  grand  nom- 
bre de  ses  lignes  d'un  brun  foncé ,  descendant  en  zigzag  du  sommet 
à  la  base,  s'entre-croisant  souvent  de  manière  à  former  des  taches 
triangulaires.  Cette  variété  n'a  pas  de  zones.  La  variété  5b,  au  contraire, 
a  sa  surface  occupée  par  de  larges  zones  fauves ,  chargées  de  lignes 
ponctuées  ;  les  flammules  longitudinales  ne  s'y  montrent  plus  qu'au 
sommet,  sur  le  milieu  et  à  la  base  du  dernier  tour. 


99  CONE  DE  MA1ACA.  Con us  malacanus,  Brio 

(  Collect.  Lam.  )  Ghemn.  Conch.  11,  t.  181,  f.  4  748-1749. 

PI.  XXII,  fig.  2.  et  pi.  CI,  «g.  5  var. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  basi  sulcatâ ,  albâ,  helvaceo-fasciatâ ,  maculis  et 
lineis  paucis  albo  fulvoque  articulatis,  concatenalis;  spirâ  convexiusculâ,  margi- 
natâ,  apice  mucronatâ. 

Coqaille  oblongue,  turbinée,  peu  épaisse,  à  spire 
composée  de  dix  ou  onze  tours.  Cette  spire  est  très- 
obtuse,  lerminée  par  un  sommet  pointu  et  saillant; 
chacun  de  ces  tours,  considéré  séparément,  forme  une 
surface  aplatie,  garnie  de  trois  ou  quatre  stries  circu- 
laires dont  le  bord  extérieur  s'élève  en  vive  arête; 
au  quatrième  tour,  elle  cesse  d'être  aperçue.  L'ou- 
verture est  étroite ,  profondément  échancrée  vers 
sa  partie  supérieure.  Le  bord  droit  est  mince , 
teinté  de  fauve ,  émaillé  de  blanc  dans  tout  le  reste 
de  sa  cavité.  Le  tond  blanc  de  cette  coquille  est 
orné  de  deux  fascies  d'un  rouge  pâle  ou  safran,  et 
de  quelques  flammes  irrégulières  brunes  ;  la  fascie 
supérieure  est  située  un  peu  au-dessus  du  milieu  de 
la  coquille  :  elle  est  bordée  de  chaque  côté  par  une 
zone  composée  de  deux  ou  trois  lignes  brunes  articu- 


120  GENRE   CÔNE. 

lées  de  fauve  et  de  blanc,  plus  ou  moins  rappro- 
chées entre  elles.  Une  ligne  semblable  existe  au  mi- 
lieu, mais  isolée.  La  seconde  fascie  est  située  un  peu 
au-dessous  de  la  moitié  inférieure  de  la  coquille  ;  ses 
lignes  articulées  sont  quelquefois  peu  marquées.  Le 
reste  de  la  coquille  est  blanc,  marqué  de  taches  d'un 
roux  brun  flammulées  irrégulièrement;  celles  de  la 
spire  sont  plus  rares. 

Long.  58  millim. 

Habite  près  du  détroit  de  Malaca. 

Coquille  agréablement  panachée ,  peu  commune ,  recherchée  dans 
les  collections.  La  variété  que  nous  avons  fait  représenter  pi.  101,  fig. 
o,  est  remarquable  par  la  coloration  de  son  dernier  tour  qui  est  pres- 
que généralement  d'un  roux  verdàtre,  traversé  vers  son  milieu  d'une 
ceinture  brune  et  accompagné  au-dessous  de  deux  lignes  brunes  peu 
espacées  entre  elles  et  articulées  de  petits  points  blancs  allongés.  Cet 
individu  fait  partie  de  la  collection  de  M.  Bernardi. 

ÎOO.   CONE  AMADIS.  Conus  Amadts ,  Chem*. 

(Collect.  Lam.  et  de  M.  Delessert.)  D'Argenville,  Conch. 
append.  pi.  1,  fig.  S. 

PI.  XLI,  fig.  1-1»,  et  PI.  LXXXFV,  fig.  2  var. 

C.  testa  turbinatâ ,  basi  punctatim  sulcatâ,  aurantio-fuscâ  ;  maculis  niveis  tri- 
gono-cordatis  insequalibus  ;  lineis  transversis  raris  albo  fulvoque  articulatis  :  spirâ 
canaliculatâ,  acuminatâ. 

Coquille  turbinée,  peu  épaisse,  à  spire  élevée,  poin- 
tue ,  composée  de  dix  ou  douze  tours  assez  larges , 
concaves,  à  stries  fines,  circulaires,  légèrement  ondu- 


GENRE   CÔNE.  i21 

leuses,  presque  treillissées  et  bordées  d'un  talus  sail- 
lant dont  les  sutures  sont  peu  profondes  et  régulières. 
Le  dernier  tour  est  lisse,  excepté  vers  sa  partie  infé- 
rieure où  l'on  compte  un  nombre  assez  considérable 
de  stries  circulaires  profondes,  garnies  de  points  con- 
caves ou  de  piqûres  plus  ou  moins  apparentes.  Ces 
piqûres  disparaissent  sur  les  dernières  stries.  L'ouver- 
ture est  blanche,  fortement  échancrée  à  son  sommet. 
Le  bord  droit  est  très-mince,  projeté  en  avant.  Toute 
la  superficie  de  la  coquille  est  marbrée,  sur  un  fond 
blanc  de  traits  en  zigzag,  d'un  fauve  plus  ou  moins 
brun  ou  tirant  sur  l'orangé,  qui  laissent  paraître  dans 
leurs  interstices  des  parties  blanches  du  fond  en  forme 
d'écaillés  triangulaires  ou  cordées  ;  des  taches  brunes 
ou  fauves  sont  parsemées  entre  les  mailles  de  ce  ré- 
seau et  souvent  réunies  en  deux  espèces  de  zones. 
La  spire  est  garnie  de  grandes  taches  brunes  ou  mar- 
ron sur  un  fond  blanc. 

Long.  72  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes,  les  côtes  de  Java  et 
de  Bornéo. 

Cette  espèce,  commune  dans  les  collections ,  offre  chez  certains  in- 
dividus des  différences  de  coloration.  La  coquille  que  nous  avons  fait 
représenter,  même  planche,  flg.  r,  est  d'une  teinte  beaucoup  plus 
orangée,  garnie,  au-dessus  et  au-dessous  de  sou  milieu,  de  cordons  cir- 
culaires de  petits  points  inégaux  entre  eux,  d'une  forme  ronde  ou  ovale. 
Notre  seconde  variété  (  pi.  84,  fig.  2),  qui  fait  partie  de  la  magnifique 
collection  de  M.  Delessert,  est  bien  remarquable  par  sa  coloration 
presque  uniforme,  d'un  roux  tirant  quelquefois  sur  le  verdàtre,  avec 
une  large  fascie  réticulée  située  un  peu  au-dessous  du  milieu  du  der- 
nier tour. 

46 


«22  GENRE    CÔNE. 

ÎOI.   CONE  FLflMBLOYANT,    Conwi  generalis,  Lin. 

(  Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  786,  fig.  35. 

PI.  XXX,  fig.  1,  1»  à  Ie;  pi.  XXXf,  fig.  2,  2'. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ  ,  fuscâ  vel  citrino-aurantiâ,  basi  nigrâ;  fasciis  albis 
interruptis;  spirâ  plana,  marginatâ,  apice  acuminatâ,  fusco-flammulatâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée  ,  rétrécie  vers  la  base. 
La  spire  est  composée  de  douze  tours  étroits  ;  son  som- 
met est  élevé,  pointu  :  il  forme,  avec  les  tours  qui  le 
composent,  un  angle  aigu,  tandis  que  les  suivants  sont 
légèrement  aplatis  et  un  peu  concaves.  Le  dernier  est 
luisant,  quoique  garni  de  stries  d'accroissement  lon- 
gitudinales et  même  de  stries  circulaires  peu  apparen- 
tes, excepté  celles  de  la  base  qui  sont  assez  grosses  , 
distantes  entre  elles,  quelquefois  même  légèrement  gra- 
nuleuses. L'ouverture  est  étroite,  blanche  ;  son  extré- 
mité inférieure  est  noirâtre.  Le  fond  delà  coquille  offre 
une  couleur  fauve  ou  brune  très- vive,  ornée  de  trois  ou 
quatre  fascies  transverses  blanches,  flambées  de  brun 
noirâtre  ;  les  flammules  sont  inégalement  disposées  ; 
la  fascie  qui  occupe  le  milieu  de  la  coquille  est  la  plus 
large  ;  celle  de  la  base  la  plus  étroite.  La  spire  est 
blanche,  panachée  de  flammes  arquées  d  un  brun  tres- 
foncé. 

Long.  58  millim. 

Habite  l'océan  des  grandes  Indes. 

Belle  coquille,  mais  dont  la  couleur  n'est  pas  toujours  telle  que  nous 


GENRE  CÔNE.  125 

venons  de  la  décrire  ;  ii  est  même  assez  rare  de  rencontrer  des  indi- 
vidus complètement  semblables  :  on  en  trouve  qui  sont  tout  bruns, 
d'autres  de  même  couleur  avec  trois  fascies  interrompues  (  Foir  notre 
pi.  50,  fig.  1b  ),  d'autres,  d'une  coloration  rosée  avec  des  tlammules 
d'un  brun  clair  (  Voir  pi.  51,  fig.  2");  MM.  Dillwym  et  Deshayes  pensent 
que  le  C.  maldivus  n'est  qu'une  variété  du  C.  generalis.  Le  C.  maldi- 
vus  se  distingue  par  des  lignes  brunes  transverses  et  des  lignes  ponc- 
tuées à  la  base.  M.  Deshayes  possède  un  individu  dont  une  moitié  du 
dernier  tour  porte  ces  caractères ,  tandis  que  l'autre  offre  ceux  du 
C.  generalis.  Ce  fait  prouve  évidemment  la  complète  analogie  des  deux 
coquilles  ;  aussi  les  avons-nous  réunies  en  en  donnant  plusieurs  ligures 
(  pi.  50,  fig.  r  à  Ie,  et  pi.  51 ,  fig  2, 2*  ),  afin  de  montrer  les  nombreuses 
variétés  de  coloration  de  celte  espèce. 

102.  CONE   FAISAN.   Conus  monile,  Brug. 

(  Collect.  Lam.  )  Knorr  ,   Vergn.  3,  t.  6,  fig.  3. 

PI.  XXXI,  Ug.  1,  î»,  ib. 

C.  testa  oblongo-turbina ta,  albo-rubellâ  ;  lineis  maculisque  rufis  transversim 
seriatis;  fasciâ  albâ,  punctatâ  ;  spirâ  plana,  canaliculatâ,  apice  acuminatâ. 

Coquille  allongée,  étroite,  à  spire  élevée  en  angle 
aigu ,  composée  de  douze  tours  ;  elle  ressemble  à 
celle  du  Cône  flamboyant  par  son  aplatissement  vers 
la  circonférence ,  par  le  talus  intérieur  des  tours  et 
par  la  saillie  du  sommet.  Le  dernier  tour  est  lisse,  ré- 
tréci, strié  à  sa  base,  quelquefois  marqué  de  stries 
longitudinales  d'accroissement  assez  apparentes.  La 
coloration  de  la  coquille  consiste  en  un  fond  blanc 
mêlé  d'une  teinte  rougeâtre  souvent  très-légère,  ou 
d'un  fauve  extrêmement  clair  sur  lequel  on  compte 
plusieurs  suites  circulaires  de  taches  et  de  portions  de 
lignes  brunes  ou  d'un  rouge  foncé,  de  grandeur  et  de 


124  GENRE   CONE. 

distances  inégales;  une  ou  deuxfascies  blanches,  gar- 
nies de  plusieurs  séries  de  points  de  la  même  nuance 
que  les  taches,  occupent  aussi  lefond  de  coloration.  S'il 
ne  se  trouve  qu'une  fascie  sur  la  coquille,  cette  fascie 
est  placée  vers  sa  partie  moyenne;  si  l'on  en  voit  deux, 
la  seconde  est  située  à  sa  base.  La  spire  est  blanche, 
flambée  de  taches  brunes  arquées. 

Long.  60millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Cette  coquille  rappelle  la  forme  du  C.  generalis  et  il  est  vraisem- 
blable qu'elle  n'en  est  qu'une  variété,  puisqu'elle  offre  avec  toutes  les 
parties  de  ce  Cône  la  plus  grande  analogie.  L'une  des  deux  variétés 
que  nous  avons  fait  représenter  (  fig.  1*  )  présente  une  autre  disposi- 
tion des  taches  qui  y  sont  plus  larges  et  placées  longitudinalement.  La 
seconde  (  fig.  1b  ]  est  remarquable  en  ce  que  les  taches  se  prolongent 
sur  toute  sa  surface  en  flammes  onduleuses. 

ÎO».   CONE  RÉGULIER.   Conus  regularis,   Sow. 

(Collect.  de  M.  Delessert  et  du  Mus.)  Sowerry,  Conch.  illust. 
fig.  29  et  45. 

PI.  XXIII,  fig.  3,  3,. 

C.  testa  suboblongo-turbinatâ,  propè  basim  paululùm  attenualâ,  laevi,  albidâ, 
rubido-fusco  plus  minùsve  pallidè  tinctâ,  fasciis  fuscis  angustis,  numerosis  ,  in- 
terruptis  cinctâ;  spirâ  acuminato-exsertâ ,  fusco  profusè  maculatâ. 

Coquille  allongée,  étroite,  à  spire  assez  longue,  très- 
pointue,  à  angle  aigu,  composée  de  dix  tours  étroits 
légèrement  concaves.  Le  dernier  est  circonscrit  vers 


GENRE    CONE.  125 

son  sommet  par  un  angle  vif  et  atténué  à  sa  base  qui 
est  chargée  de  stries  fines  et  onduleuses.  L'ouverture 
est  très-étroite,  blanche  ou  dun  brun  brunâtre.  Le 
bord  droit  est  mince,  liséré  de  petites  taches  fauves. 
Le  fond  de  coloration  de  cette  coquille  est  blanchâ- 
tre, teinté  de  violet,  et  traversé  par  six  ou  huit  fascies 
formées  de  taches  irrégulières  dun  brun  noirâtre  assez 
rapprochées  entre  elles,  quelquefois  interrompues  par 
de  courtes  flammules  ;  ces  fascies  sont  souvent  alter- 
nées par  des  lignes  étroites  de  petits  points  bruns.  La 
spire  est  maculée  de  linéoles  brunes. 

Long.  50  millim. 

Habite  les  îles  Philippines. 

Ce  Cône  ressemble  beaucoup  par  sa  forme  au  C.  monile  ;  il  est  à  peu 
près  de  la  même  taille,  mais  il  en  est  distinct,  au  premier  aspect,  par  sa 
coloration.  Il  offre  plusieurs  variétés.  Celle  que  nous  avons  fait  repré- 
senter (même  planche,  fig.  3*)  est  remarquable  par  une  coloration  d'un 
fauve  obscur  parsemée  de  flammules  sur  les  deux  tours  supérieurs  de 
la  coquille;  le  reste  du  dernier  tour  est  traversé  par  des  séries  de  taches 
de  même  couleur  d'un  brun  foncé. 

104     CONE  PLUIE    D'OR.  Conus  japonicus,  Brug. 

Encyclop.  méthod.  pi.  350,  fig.  3. 

PI.  LXXIX,  ûg.4. 

C.  testa  turbinatâ,  basi  sulcatâ,  luteâ,  albo-interspersâ;  lineis  fuscis  interruptis 
punctatis;  spirà  acuminatâ. 

Coquille  petite,  conique,  turbinée,  composée  de  dix 


126  GENRE    CÔNE. 

tours  étroits,  légèrement  aplatis,  a  bords  arrondis  et 
peu  saillants.  La  spire  est  élevée,  presque  aiguë  ;  ses 
sutures  sont  profondes.  Le  dernier  tour  est  lisse;  sa 
base  seulement  est  marquée  de  quelques  stries.  L'ou- 
verture est  étroite,  bien  échnncrée  à  son  sommet,  co- 
lorée de  fauve  à  l'intérieur;  son  bord  droit  est  mince, 
peu  tranchant.  Le  fond  delà  coquille  est  jaune,  flambé 
de  blanc,  de  fauve  ou  d'orangé  et  garni  de  nombreu- 
ses lignes  circulaires  brunes  ou  d'un  fauve  foncé,  in- 
terrompues par  des  points  blancs,  ce  qui  leur  donne 
l'aspect  de  petites  chaînes.  Un  peu  au-dessous  du  mi- 
lieu du  dernier  tour,  on  remarque  une  fascie  blan- 
che bordée  d'une  ou  de  deux  lignes  circulaires  à  points 
plus  gros  et  d'une  teinte  plus  foncée  que  ceux  des 
autres  rangs.  La  spire  est  tachetée  de  fauve  orangé 
sur  un  fond  blanc. 

Long.  30  millim.    • 

Habite  les  côtes  du  Japon. 

Bruguières  dit  que  cette  jolie  petite  coquille  a  une  grande  analogie 
avec  le  C.  mindanus,  et  que  Favanne  avait  réuni  ces  deux  espèces. 
Cependant,  d'après  la  figure  de  Y  Encyclopédie  méthodique  que  nous 
avons  copiée,  ainsi  que  la  description,  notre  coquille  ici  décrite  paraît 
bien  distincte.  N'ayant  pas  vu  d'individus  en  nature  et  ne  connaissant 
que  celui  qui  est  cité  de  la  collection  de  M.  Hwass,  nous  ne  pouvons 
nous  prononcer  à  ce  sujet;  toutefois,  nous  avons  cru  devoir  représen- 
ter cette  espèce  afin  de  l'indiquer  seulement  aux  conchyliologistes. 


GENRE    CÔNE.  127 

105.   CONE  ÉTOURBTEAU.  Conus  Uthoglyphut ,  Bkug. 

(Collect.  Lam.)  Seba,  Mus.  3,  t.  42,  fig.  40-42. 
pi.  xxix,  %.  î,  1*. 

G .  testa  turbinatâ ,  basi  granulatâ ,   rubro-fulvâ,  infernè  nigricante;   fasciis 
duabus  niveis  distantibus  ;  superiore  fulvo-variegatâ  ;  spirâ  obtusâ. 

Coquille  lurbinée,  un  peu  bombée  vers  son  extré- 
mité supérieure,  également  décroissante  jusque  sa 
base;  les  tours  de  spire  sont  au  nombre  de  dix  :  ils 
sont  ou  légèrement  convexes,  ou  aplatis  ;  la  ligne  de 
leurs  sutures  est  profonde,    peu   régulière,  presque 
toujours  festonnée  sur  son  bord  supérieur.  La  spire  est 
obtuse,  terminée  par  un  sommet  peu  aigu.  La  super- 
ficie du  dernier  tour  offre  des   stries  longitudinales 
extrêmement  fines  et  des  cordelettes  écartées  au  nom- 
bre de  neuf  ou  dix,  dont  les  supérieures  sont  peu  ap- 
parentes, tandis  que  celles  de  la  base  sont  souvent  sail- 
lantes et  quelquefois    granuleuses.    L'ouverture  est 
étroite,  d'un  blanc  orné  de  violâtre,  excepté  vis-à-vis 
les  fascies  extérieures  où  elle  est  tout  à  fait  blanche,  et 
à  sa  base,  où  elle  est  entièrement  noirâtre.  Le  fond  de 
la  coloration  extérieure  est  d'un  beau  rouge,  quelque- 
fois tirant  sur  le  fauve  ou  l'orangé.  On  y  aperçoit  des 
bandelettes  circulaires  un  peu  plus  obscures,  et  deux 
fascies,  dont  l'une,  composée  de  grandes  taches  blan- 
ches variées  de  fauve,  occupe  le  haut  de  la  coquille, 
et  l'autre,  entièrement  blanche  et  déchiquetée  sur  ses 


t 


*28  GENRE   CÔNE. 

bords,  est  placée  un  peu  au-dessous  du  milieu.  La  spire 
est  tachetée  de  blanc  sur  un  fond  rouge  ou  fauve. 

Long.  60  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes ,    les  côtes  des  îles 
Philippines. 

Ce  Cône  est  assez  commun,  très-facile  à  r*  connaître  par  sa  colora- 
tion. La  variété  de  notre  pi.  29  (fig.  I1)  est  remarquable  par  sa  cou- 
leur presque  uniforme  d'un  rouge  foncé,  avec  une  seule  tache  blanche 
vers  le  haut  du  dernier  tour  ;  la  fascie  placée  au-dessous  du  mi- 
lieu est  peu  apparente  et  n'est  pas  déchiquetée  sur  ses  bords. 

«  106.  CONE   JANUS.    Conus  Janus,     Bhoc. 

(Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  785,  fig.  33. 

PI.  XXIX,  fig.  2,  2%  Vb. 


C.  testa  oblongo-turbinatâ.  basi  sulcatâ,  albâ,  fulvo  et  castaneo-undatâ  ;  spir» 
subcanaliculatâ,  exserto-acutâ. 


Coquille  oblongue  et  turbinée  ;  sa  spire  est  compo- 
sée de  douze  tours  légèrement  concaves,  garnis  de  trois 
ou  quatre  stries  circulaires  bien  prononcées,  quelque- 
fois ridées  ou  onduleuses.  Le  dernier  tour  est  uni,  lui- 
sant, quoique  marqué  de  stries  d'accroissement  assez 
sensibles  jusque  vers  son  tiers  inférieur  où  l'on  aper- 
çoit des  sillons  obliques  et  écartés,  dont  la  cavité  est 
finement  striée  et  quelquefois  ponctuée  par  des  pi- 
qûres longitudinales  semblables  à  de  petites  rides. 
L'ouverture  est  assez  large  ;  son  extrémité  supérieure 


i 


GENRE    CÔNE.  129 

est  peu  echancrée  ;  son  bord  droit  est  peu  épais,  mar- 
qué d'un  liséré  taché  de  brun  sur  un  fond  roussàtre 
ou  jaune  clair  qui  occupe  toute  sa  cavité.  La  coquille 
est  ornée,  sur  un  fond  blanc,  de  flammes  longitudi- 
nales un  peu  obliques,  onduleuses  ou  en  zigzag,  de 
couleur  fauve  ou  brune  plus  ou  moins  foncée.  Ces 
flammules,  ordinairement  peu  écartées  entre  elles, 
sont  quelquefois  inlerrompues  par  deux  ou  trois  rangs 
circulaires  de  grandes  taches  brunes  mêlées  de  fauve, 
avec  lesquelles  elles  se  confondent  et  qui  y  forment 
comme  autant  de  zones  d'une  largeur  très-sujette  à 
varier.  La  spire  est  maculée  de  flammes  brunes  ou 
jaunâtres  sur  un  fond  blanc. 

Long.  60  millim. 

Habite    l'océan   Asiatique,   les   côtes    de   la  Nouvelle- 
Guinée  et  celles  d'Otaïti. 


Coquille  commune  dans  les  collections.  Elle  offre  plusieurs  variétés 
remarquables  dans  sa  coloration.  La  fig.  2a,  dont  le  fond  est  fauve  ou 
d'un  jaune  orange,  est  traversée  de  deux  fascies  blanches  assez  larges, 
profondément  déchiquetées  sur  leurs  bords.  La  fig.  2^  est  un  jeune 
individu  dont  la  surface  est  toute  sillonnée  en  travers  et  panachée  de 
taches  rousses  ou  d'un  brun  fauve. 


17 


«50  GENRE  CÔNE. 

107.  CONE  SOUFRÉ.  Conus  suîphuratus,  Nobis. 

(  Collect.  de  M.  Boivin  et  du  Mus.  ) 

PI.  LXVI,  fig.  3,  et  pi.  LXXVHI,  fig.  4. 

C.  testa  conicâ,  turbinatâ,  obsolète  striatâ,  sulphuratâ,  seriatim  fusco-macu- 
latâ;  spirâ  obtusâ,  depressiusculâ  ;  ultimo  anfractu  supernè  laevigato;  aperturâ 
flavescente-albidâ. 

Coquille  petite,  conique,  assez  mince,  à  spire  ob- 
tuse, peu  élevée,  composée  de  huit  ou  neuf  tours  faible- 
ment aplatis,  marqués  de  plusieurs  stries  circulaires. 
La  moitié  supérieure  du  dernier  est  lisse  ;  sa  par- 
tie inférieure  présente  des  stries  transverses  réguliè- 
rement espacées  entre  elles,  peu  apparentes,  mais  se 
rapprochant  et  devenant  plus  distinctes  vers  la  base. 
L'ouverture  est  blanche ,  nuancée  de  jaunâtre  ;  son 
échancrure  supérieure  est  arrondie  et  peu  profonde. 
La  couleur  de  cette  coquille  est  d'une  belle  couleur  de 
soufre  ;  une  série  circulaire  de  petites  taches  brunes 
arrondies  ou  oblongues  se  détache  sur  le  milieu  du 
dernier  tour;  des  taches  semblables,  mais  beaucoup 
plus  grandes,  ornent  les  tours  de  spire. 

Long.  28  millim. 
Habite 

Cette  jolie  petite  espèce,  que  nous  a  communiquée  M.  Boivin,  parait 
se  rapprocher  du  Conus  mustelinus  avec  lequel  on  pourrait  même  la 
confondre  ;  tout  au  moins  on  pourrait  la  considérer  comme  un  jeune 
individu  de  ce  dernier,  ainsi  que  l'a  déjà  fait  M.  Sowerby  dans  son 
Concholog.  illustr.,  fig.  77.  Cependant  elle  en  est  distincte  par  sa  forme 


GENRE    CÔNE.  151 

plus  acuminée  à  la  base,  par  le  manque  de  fascies  blanches  et  de  flam- 
mules;  en  outre,  elle  n'a  qu'un  rang  de  taches  sur  le  milieu  du  dernier 
tour,  tandis  que  le  C.  muslelinus  en  a  deux.  L'individu  que  nous  avons 
fait  représenter  pi.  78,  fig.  4,  sous  le  nom  de  C.  ciirinus,  nous  paraît  être 
l'adulte  du  C.  sulphuralus;  l'individu  de  notre  pi.  66,  fig.  5,  est  jeune. 

108.   CONE  ÉMARGIBTÉ.  Conus  emarginatus,  Reeve. 

(Gollect.  du  Mus.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  43,  fig.  232. 

PI.  XXIII,  fig.  4. 

C.  testa  subfusiformi  turbinatâ,  lœvi,  ad  basim  leviter  sulcatâ ,  albidâ,  strigis 
fuscis  latiusculis  undatis  vividè  variegatâ  ;  spirâ  elatâ,  subcanaliculatâ,  apice  mu- 
eronato  ;  labro  arcuato  ,  juxta  spiram  emarginato. 

Coquille  subfusiforme,  turbinée,  lisse,  sillonnée  à 
sa  base,  à  spire  conique,  longue,  pointue,  composée 
de  douze  tours  faiblement  canaliculés  en  dessus,  bor- 
dés par  un  petit  talus  caréniforme  ;  le  dernier  est  cir- 
conscrit par  un  angle  vif  à  son  sommet  et  fortement 
atténué  à  sa  base.  L'ouverture  est  étroite,  un  peu  ré- 
trécie  vers  le  milieu  ;  le  bord  droit  est  mince,  tran- 
chant et  arqué,  détaché  de  la  spire  par  une  échan- 
crure  arrondie  et  peu  profonde.  Cette  coquille,  sur  un 
fond  d'un  blanc  grisâtre,  est  traversée  par  des  veines 
ou  des  flammules  irrégulières  brunes,  souvent  arquées 
et  entrelacées.  La  base  est  marquée  de  plusieurs  sé- 
ries transverses  de  petites  taches  allongées;  la  spire 
elle-même  est  tachetée  de  brun. 

Long.  50  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique. 

Cette  espèce  est  très-différente  du   Conus  regularis,  avec  lequel 


132  GENRE    CÔNE. 

cependant  on  pourrait  la  confondre.  Elle  est  plus  étroite  ;  sa  spire  est 
plus  longue,  la  disposition  de  sa  coloration  n'est  pas  la  même. 

109.  COKE    RECOURBÉ.   Conus  recurvus,  Brod. 

(Collect.  de  M.  Bernardi.)  Sowerry,  Conch.  illust.  fig.  36. 

PI.  XGVII,  fig.  4,  4". 

C.  testa  elongato-conicâ,  subrecurvâ,  albâ,   rubro-castaneo  nebulosâ  et  vitta- 
tim  punctatâ;  spirâ  prominente,  acutâ,  albo  castaneoque  maculatâ. 

Coquille  étroite,  allongée,    conique,   lisse,   mais 
striée  à  sa  base,  légèrement  recourbée,  à  spire  com- 
posée de  dix  tours  un  peu  aplatis,  dont  la  suture  est 
bordée  d'un  petit  cordonnet;  le  sommet  est  assez 
élevé  et  pointu  ;  la  partie  supérieure  du  dernier  tour 
est  subcarénée,  sa  base  est  très-rétrécie.  L'ouverture 
est  fort  étroite  ;  l'échancrure  du  haut  est  à  peine  ap- 
parente. La  coloration  de  cette  espèce  consiste  en  un 
fond  blanc  sur  lequel  on  remarque  un  assez   grand 
nombre  de  séries  transverses  de  points  allongés  ou  de 
portions  de  lignes  d'un  roux  marron,  et  quelquefois 
de  larges  maculations  ou  flammules  d'une  teinte  moins 
foncée  que  les  taches,   couvrant  une  petite  partie  de 
celles-ci,  qui  sont  toujours  plus  larges  dans  la  moitié 
supérieure  de  leur  convexité  ;   celles  de  la  base  sont 
plus  petites  et  de  forme  plus  régulière.  La  spire  est 
tachée  irrégulièrement  de  blanc  et  de  fauve. 

Long.  42  milliin. 

Habite  les  mers  des  Antilles. 

Celle-ci  n'est  pas  moins  rare  que  la  précédente,  et  s'en  rapproche 


GENRE  CONE.  153 

beaucoup  par  sa  forme  ;  mais  elle  est  plus  petite  et  en  est  surtout  dis- 
tincte par  sa  coloration,  composée  de  séries  transverses  de  points  plus 
ou  moins  allongés  qui  n'existent  pas  sur  le  C.  emarginalus.  La  figure 
4*  est  un  jeune  individu. 


110.  CONE  DE   NEPTUNE.   Conus  Xeptunus,  Reete. 

(Gollect.  de  M.  Largilliert.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  6, 
fig.  30. 

PI.  XCIX,  fig.  5. 

C.  testa  elongato-conicâ  ,  nitidâ,;'pallidè  fulvâ,  lineis  maculisque  rubidis  ubiquè 
nebulosâ  et  verrosâ  :  spirâ  acuminatâ ,  striatâ  ,  apice  acutâ ,  versus  basim  leviter 
sulcatâ,  sulcis  distantibus  ;  columellâ  et  aperturae  fauce  subrosaceis. 

Coquille  allongée,  conique,  étroite,  luisante,  à  spire 
élevée,  composée  de  onze  ou  douze  tours  étages,  con- 
caves ,  à  stries  circulaires  assez  saillantes  et  bordées 
d'un  talus  saillant  ;  la  suture  est  peu  profonde  et  très- 
régulière;  le  sommet  est  pointu,  les  tours  sont  serrés, 
arrondis  et  lisses  ;  le  dernier  est  muni  de  sillons  trans- 
verses réguliers,  assez  nombreux  et  espacés  entre  eux  ; 
ceux  de  la  base  sont  plus  fins  et  beaucoup  plus  rappro- 
chés les  uns  des  autres.  L'ouverture  est  blanche,  tein- 
tée de  rose,  régulièrement  étroite  dans  sa  longueur  ; 
le  bord  droit  est  mince,  bordé  d'un  liséré  fauve,  Yér 
chancrure  du  haut  est  à  peine  sensible.  La  coquille, 
d'un  fauve  clair,  porte  deux: -ou  trois  fascies  blanchâ- 
tres qui  laissent  paraître,  dans  leurs  interstices,  un  ré- 
seau formé  de  petites  taches  triangulaires  ou  cordées; 
la  fascie  qui  est  placée  au  sommet  du  dernier  tour 
est  toujours  plus  large  que  celle  du  milieu  ;  celle  de  la 


134  GENRE    CÔNE. 

base  est  à  peine  distincte.  La  spire  est  tachée  réguliè- 
rement de  blanc  jaunâtre  et  de  fauve. 

Long.  40  millim. 
Habite  la  mer  des  îles  Philippines. 

Ce  Cône  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  Conus  generalis.  Sa  forme  est 
la  même,  seulement  sa  spire  est  plus  acuminée  ;  mais  ce  qui  le  rend 
surtout  distinct  de  celui-ci,  c'est  la  disposition  des  mailles  du  réseau 
qui  forme  les  fascies.  La  figure  que  nous  avons  représentée  comme 
variété  de  cette  espèce,  pi.  92,  fig.  5,  doit  être  au  contraire  reportée 
au  C.  acurninalus,  comme  variété. 

111.  CONE  AMIRAL     Conus  amiralis,  Lro. 

(  Collect.  Lam.  et  de  M.  Delessert.  )  Rutmph.  Mus.  t.  34, 

fig.B. 

PI.  XXI,  fig.  1  à  id. 

C.  testa  turbinatâ ,  citrino-fulvâ  :  maculis  albis  trigonis  fasciïsque  flavis  subti- 
lissimè  reticulalis;  spirâ  concavo-acutâ,  aurantio-marmoratâ. 

Coquille  turbinée,  à  spire  élevée  le  plus  souvent  en 
angle  aigu  et  terminée  par  un  sommet  pointu  ;  elle 
est  composée  de  onze  tours  légèrement  concaves  ;  on 
aperçoit  un  léger  talus  sur  les  derniers  de  ces  tours 
et  quelquefois  même  des  stries  circulaires  serrées, 
peu  distinctes  ;  la  superficie  du  dernier  est  presque 
toujours  dépourvue  de  stries,  excepté  vers  sa  base  où 
elles  deviennent  très-prononcées.  Le  bord  droit  est 
tranchant  ;  Féchancrure  de  son  sommet  est  médiocre. 
Le  fond  de  coloration  de  la  coquille  est  un  jaune 
orangé  ou  marron  parsemé  de  taches  trigones  d'iné- 


GENRE   CÔNE.  i55 

gale  grandeur  et  d'un  blanc  de  lait;  des  lignes  brunes 
transversales  et  longitudinales  avec  quelques  zones  plus 
ou  moins  larges,  finement  réticulées,  de  couleur  blan- 
che ou  d'un  jaune  citron,  ornent  également  toute  la 
surface  ;  le  plus  souvent  ces  zones  sont  divisées  en  deux 
parties  par  un  cordon  ponctué  de  marron  qui  les  fait 
paraître  doubles.  Toute  la  spire,  dont  le  fond  est 
blanc,  est  marbrée  de  taches  arquées  ou  en  croissant, 
d'un  très-beau  fauve  orangé. 

Long.  58  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes ,  celles  des  Moluques 
et  de  la  mer  du  Sud. 


Cette  espèce  est  une  des  plus  belles  et  des  plus  élégantes  du  genre  ; 
ses  nombreuses  variétés,  dont  quelques-unes  sont  rares  et  précieuses, 
sont  recherchées  avec  empressement.  Ces  variétés  offrent  principale- 
ment les  différences  que  nous  indiquons  ici  :  les  fascies  treillissées  plus 
ou  moins  nombreuses,  les  places  diverses  qu'elles  occupent  sur  la  co- 
quille, l'existence  et  le  nombre  des  cordons,  ou  leur  absence  ;  la  divi- 
sion des  fascies  en  deux  ou  trois  (  voir  les  figures  1',  ih) ,  les  tubercules 
dont  la  superficie  est  quelquefois  ornée;  dans  ce  cas,  la  coquille  est 
plus  petite  :  elle  est  munie  de  stries  circulaires  très-prononcées  qui 
sont  chargées  de  petits  grains  plus  ou  moins  saillants  (fig.  1d).  Enfin  la 
figure  1«  a  pour  signe  distinctif  les  tubercules  qui  couronnent  ses  tours 
de  spire,  contradiction  qui  se  rencontre  assez  fréquemment  sur  certains 
individus  de  la  section  établie  des  espèces  non  couronnées.  C'est  cette 
variété  que  M.  Vignart  a  décrite  sous  le  nom  de  Conus  Blainvillei.  E1I« 
n'est  plus  très-rare  dans  les  collections. 


436  GENRE   CÔNE. 

lia    CONE  LIEUTENANT.   Conut  vicariat,  Lan. 

(Collect.  du  Mus.  ) 

PI.  XXXVII,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  citrinâ,  maculis  albis  subtrigonis  inaequalibus ;  majoribus 
fasciatim  congestis  ;  lineis  fulvis  decussatis  cingulisque  articHlatis  ;  spirâ  acutâ , 
apice  roseâ. 

Coquille  turbinée,  conique,  anguleuse  à  sa  nais- 
sance ;  sa  spire  est  composée  de  neuf  tours  lisses  et  lé- 
gèrement arrondis  qui  sont  terminés  par  un  sommet 
peu  saillant  et  pointu  ;  le  dernier  est  subanguleux  à 
sa  circonférence  ;  on  remarque  à  sa  base  quelques  sil- 
lons trans verses  :  tout  le  reste  de  la  surface  est  parfai- 
tement lisse.  Cette  coquille  présente,  sur  un  fond  ci- 
trin  ou  blanchâtre,  une  grande  quantité  de  taches 
inégales,  ovoïdes  ou  trigones  ;  les  plus  grandes  de  ces 
taches  sont  rapprochées  entre  elles  et  souvent  con- 
fluentes,  affectant  alors  la  forme  de  zones  transverses 
et  longitudinales.  Dans  les  interstices  de  ces  zones,  on 
remarque  d'autres  petites  taches  blanches,  des  lignes 
rousses  ou  marron  qui  se  croisent  et  des  cordelettes 
étroites,  articulées.  La  spire  est  panachée  de  blanc  et 
de  fauve  marron;  le  sommet  est  rose. 

Long.  44  millim. 

Habite  l'océan  Indien. 

L'aspect  de  ce  Cône  est  celui  du  C.  amiralis  à  zones  très-blanches, 
irrégulières,  et  presque  sans  réseau.  Déjà  Linnée.  dans  son  Systema 


GENRE    CONE.  J3T 

naturœ,  avaii  donné,  sous  le  nom  de  C.  vicarius,  une  variété  du  Conus 
amiralis,  que  M.  Dillwin  a  mentionnée  dans  son  catalogue  en  la  re- 
portant à  sa  place.  Nous  pensons  de  même  que  le  Conus  vicarius  de 
Lamarck  n'est  autre  qu'une  variété  du  Conus  amiralis.  On  retrouve 
tous  les  caractères  de  celui-ci  dans  cet  individu  qui,  cependant,  ne  paraît 
pas  être  en  état  parfait  de  conservation. 


1X3.   CONE  DE  RTJMPHIUS.   Conus  acuminatus ,  Bure, 

(  Collect.  Lam.  )  Rumph.  Mus.  t.  34,  fig.  F. 
PI.  XXXIX,  fig.  i-i«,  ib. 

C.  testa  turbinatâ,  albâ,  fusco-reticulatà,  subfasciatâ;  maculis  albis  trigonis  ; 
spirâ  subcanaliculatâ,  acutâ. 

Coquille  turbinée,  à  spire  élevée  en  angle  aigu 
composée  de  neuf  tours  lisses,  subcanaliculés,  formant 
une  légère  saillie  les  uns  au-dessus  des  autres  ;  la  su- 
ture est  assez  profonde  et  ondulée  ;  la  surface  du  der- 
nier tour  est  presque  lisse  et  l'on  n'y  voit  les  stries 
circulaires  qu'à  la  base.  L'ouverture  est  plus  étroite 
vers  son  milieu,  1  échancrure  supérieure  est  profonde, 
le  bord  droit  tranchant  ;  il  est  ponctué  de  brun  sur 
toute  Ja  longueur.  Les  couleurs  qui  ornent  cette  co- 
quille consistent  en  veines  très-fines  formant  un  ré- 
seau à  mailles  médiocres  et  triangulaires  d'un  brun 
fauve  ou  marron  foncé,  quelquefois  d'un  brun  vio- 
lâtre  sur  un  fond  blanc.  Sur  ce  réseau  on  aperçoit 
quelques  taches  longitudinales  plus  foncées  et  compo- 
sées de  mailles  beaucoup  plus  petites  que  celles  du 
réseau  :  ces  mailles  sont  rondes  ou  ovales.  Les  taches, 
ordinairement  disposées  en  deux  zones,  dont  l'une  est 
placée  un  peu  au-dessus  du  milieu  de  la  coquille  et 

48 


138  GENRE  CONE. 

l'autre,  plus  étroite,  vers  le  tiers  inférieur,  sont  séparées 
entre  elles  par  la  zone  treillissée  du  fond,  marquée  de 
traits  bruns  arrondis  qui  forment  des  séries  transverses. 
La  spire  est  marbrée  de  blanc  et  de  brun  noirâtre. 

Long.  43millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes,  surtout  celles  des 
Moluques. 

Espèce  de  grandeur  médiocre,  commune  dans  les  collections,  assez 
variable  dans  la  disposition  de  ses  couleurs.  La  variété  fig.  1»,  ressem- 
blant à  la  précédente  dans  toutes  ses  parties,  n'en  est  distincte  que  par 
le  réseau  de  sa  surface,  qui  est  plus  lâche  avec  de  larges  taches  fauves 
le  cachant  en  partie.  La  fig.  1b  a  une  forme  plus  étroite;  la  colo- 
ration du  fond  est  roussâtre,  traversée  par  plusieurs  cordons  ponctués 
de  blanc.  Les  mailles  du  réseau  y  sont  à  peine  visibles. 


114.  CONES   ÉCLAIR.  Conus  flammeus,  Lah. 

(  Gollect.  Lam.  )  Encyclop.  pi.  336,  fig.  1. 
pi.  xxm,  fig.  1. 

C.  testa  turbinatâ,  basi  striatâ,  lineisque  punctatis  notatâ,  albidâ  vel  flaves- 
cente;  flammis  longitudinalibus  fui  vis  ;  spirâ  obtusâ. 

Coquille  conique,  à  spire  élevée  en  angle  obtus, 
aplatie  vers  sa  circonférence  et  mucronée  au  centre  ; 
on  y  compte  dix  tours  dont  la  superficie  est  lisse  et 
luisante  et  bordée  d'un  léger  talus.  Les  deux  derniers 
sont  légèrement  concaves  ;  le  dernier  est  très-atténué 
à  sa  base,  lisse  sur  sa  moitié  supérieure  ;  le  reste  de 
la  surface  est  marqué  de  stries  circulaires  bien  distinc- 


GENRE  CÔNE.  139 

tes  et  comme  tremblées,  plus  serrées  vers  le  bas.  L'ou- 
verture est  étroite,  blanche  dans  le  fond;  l'échan- 
crure  supérieure  est  faible  et  arrondie.  La  coquille 
est  d'un  fond  blanc  orné  d'un  grand  nombre  de  lignes 
transverses  de  points  fort  rapprochés,  de  couleur  mar- 
ron ou  jaunâtre  ;  ces  lignes  sont  presque  constamment 
traversées  dans  leur  longueur  par  des  flammules  de  la 
même  teinte,  onduleuses  et  irrégulières.  Ces  flam- 
mules occupent  le  plus  souvent  toute  la  longueur  du 
dernier  tour,  mais  il  arrive  aussi  qu'elles  s'interrom- 
pent à  la  base  et  laissent  voir  alors  distinctement  les 
rangs  circulaires  de  taches.  La  spire  est  marquée  de 
taches  plus  ou  moins  larges  d'un  brun  mêlé  de  fauve. 

Long.  50  millim, 

Habite  les  mers  d'Afrique. 

Ce  Cône  est  fort  rare.  Lamarck  y  avait  rapporté  la  figure  du  Conus 
lorenzianus  de  Cheranitz,  ce  qu'ont  fait  aussi  dernièrement  MM.  Reeve 
et  Deshayes  ;  cependant  le  Conus  lorenzianus  se  distingue  surtout  du 
Conus  flammeus,  en  ce  que  sa  surface  n'est  pas  traversée  par  des  lignes 
nombreuses  de  points  ;  ses  flammules  sont  moins  nombreuses  et  plus 
distinctes  ;  en  outre,  il  est  généralement  plus  petit. 

115.   CONE  DE  IiOREBTZ.   Conus  lorenzianus,  Chemn 

(Gollect.  de  M.  Delessert.  )  Ghemn.  Conch.  vol.  ii,  pi.  181, 
fig.  1754,  1750. 

PL  LV,  fig.  i. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  transversim  striatâ,  albidâ ,  lineis  longitudinalibus 
rufescentibus  notatâ  ;  spirâ  exsertâ,  et  basi  punctis  rubicundis  punetatâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  à  spire  élevée,  mu- 


140  GENRE    CÔNE. 

cronée,  composée  de  neuf  tours  lisses,  séparés  les  uns 
des  autres  par  une  suture  onduleuse  bien  prononcée  ; 
le  dernier  est  garni  de  stries  transverses  superficielles; 
celles  de  la  base  qui  est  très-étroite,  sont  plus  espacées 
et  plus  profondes.  L'ouverture  est  très-étroite,  à  bords 
parallèles  dans  toute  sa  longueur  ;  son  échancrure  su- 
périeure est  peu  profonde.  Cette  coquille  est  d'un 
fond  blanc  grisâtre  sur  lequel  sont  tracées  de  grandes 
flammules  longitudinales  étroites,  ondulées  et  irrégu- 
lières, d'un  roussâtre  un  peu  foncé.  Ces  flammules 
sont  rarement  réunies  entre  elles;  des  taches  inégales 
«le  même  couleur  se  montrent  sur  la  spire. 

Long.  38  millim. 

Habite  la  mer  du  Sud,  les  côtes  d'Acapulco. 

Cette  coquille  a  beaucoup  d'analogie  avec  la  précédente;  cependant 
elle  en  est  distincte  par  des  caractères  constants  et  par  sa  coloration. 

116.    CONE  ÉTAGE.    Conts  gradatus.  Gray. 

(Collect.  de  M.  Largilliert.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  25. 
fig.  140. 

PI.  XCIV.fig.  6. 

C.  testa  elongato- turbina  ta,  lœviusculâ,  albidâ,  rubido-fusco  longitudinaliter 
inquinatâ  ;  spirâ  turrito-exsertâ  ;  apice  valdè  elato. 

Coquille  turbinée,  lisse,  à  spire  très-allongée,  tur- 
riculée,  formée  de  onze  ou  douze  tours  graduellement 
étages,  carénés  dans  le  mi  lieu,  subcanaliculés  en  dessus; 


GENRE   COKE. 


la  partie  supérieure  du  dernier  est  large  et  carénée  ;  la 
base  est  atténuée;  sa  superficie  n'offre  que  des  stries 
longitudinales  d'accroissement.  Le  bord  droit  est 
mince  et  trancbant ,  arqué  dans  sa  longueur  ;  son 
échancrure  supérieure  est  assez  profonde.  La  coquille 
offre,  sur  un  fond  blanc  ,  de  grandes  marbrures  ou 
flammules  longitudinales  irrégulières  ,  onduleuses  , 
quelquefois  ramifiées.  Ces  flammules  sont  d'un  brun 
cannelle,  bordées  de  jaunâtre.  La  spire,  comme  le 
reste  de  la  superficie,  est  marquée  de  taches  oblon- 
gues  qui  sont  le  prolongement  des  flammules. 

Long.  80  millim. 

Habite  les  côtes  du  Mexique. 

Cette  espèce,  très-remarquable,  semble  se  rapprocher  du  Conus  gé- 
nérales ;  elle  est  plus  grande,  la  spire  plus  allongée  et  forme  plus 
du  tiers  de  la  longueur  totale  ;  sa  base  est  plus  large.  Nous  devons  à 
l'obligeance  de  M.  Largilliert,  de  Rouen,  la  connaissance  d'un  individu 
plus  petit  que  celui  que  nous  avons  fait  représenter.  Celui-ci  est  une 
copie  du  type  de  M.  Reeve. 

117.  CONE  A  COLLIER.   Conus  monilifer,  Brod. 

(  Collect.  de  M.  Delessert.  )  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  37. 

PI.  XCIII,  fig.  1. 

G.  testa  subfusiformi,  turbinatâ,  transversim  striatâ,  albicante,  castaneo-varie- 
gatâ ,  punctis  castaneis  numerosis  seriatim  cinctâ  ;  spirâ  valdè  acuminatâ,  cas- 
tan  eo-maculatâ. 

Coquille  subfusiforrne ,  turbinée,  à  spire  très-élan- 
cée,  conique,  composée  de  onze  tours  légèrement  con- 


<42  GENRE   CONE. 

caves  dont  le  dernier  est  circonscrit  par  un  angle  as- 
sez aigu.  Ce  tour,  légèrement  ventru  vers  sa  partie  su- 
périeure, s'atténue  presque  subitement  à  sa  base  ;  toute 
sa  surface  est  striée.  Cette  coquille,  dont  le  fond  est 
d'un  blanc  gris,  est  ornée  d'un  assez  grand  nombre 
de  lignes  transverses,  composées  de  petites  taches  d'un 
brun  assez  foncé,  affectant  quelquefois  une  forme 
en  croissant  ;  outre  ces  lignes,  le  dernier  tour  porte 
un  petit  nombre  de  larges  taches  ou  de  flammules 
d'un  brun  roussâtre,  irrégulièrement  distribuées.  La 
spire  est  marquée  de  taches  allongées,  d'un  brun  foncé, 
alternant  avec  les  taches  plus  grandes  du  fond  de  la 
coquille. 

Long.  40  millim. 

Habite  Salango  dans  l'Amérique  du  Sud. 

Cette  espèce,  assez  rare  encore  dans  les  collections,  est  très-diffé- 
rente des  précédentes  par  la  disposition  des  séries  nombreuses  de 
petits  points  dont  elle  est  munie,  et  par  sa  coloration. 

118.  CONE  SANGLÉ.   Conus  cingulatus,  Lut. 

(Collect.  de  M.  Delessert.) 

pi.  XCIII,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  transversim  striatâ,  albidâ ,  fulvo-maculatâ ,  flammis  fulvis 
longitudinalibus  pictâ;  cingulis  transversis  albo  fulvoque  articulatis;  spirâ  acu- 
minatâ  variegatâ. 

Coquille  conique,  turbinée;  la  spire  est  lisse,  aiguë, 
composée  de  dix  tours  légèrement  arrondis  et  à  suture 


GENRE   CÔNE.  (43 

bien  distinc  te.  Toute  l'étendue  du  dernier  est  garnie 
de  stries  tranversales  un  peu  espacées,  dont  les  inter- 
valles forment  de  petites  cordelettes  aplaties  ;  la  partie 
supérieure  de  ce  tour  est  circonscrite  par  un  angle  ob- 
tus et  sa  base  est  atténuée.  Les  stries  sont  plus  pro- 
noncées vers  cet  endroit.  L'ouverture  est  fort  étroite, 
d'un  blanc  violacé.  La  coloration  de  cette  espèce  est 
blanchâtre  :  elle  présente  un  très-grand  nombre  de  sé- 
ries trans  verses  de  points  fauves,  subquadrangulaires  et 
comme  articulés.  Ces  séries  sont  alternées  par  d'autres 
lignes  de  points  beaucoup  plus  fins;  desflammulesoudes 
maculations  longitudinales  anguleuses,  de  même  cou- 
leur que  les  points,  garnissent  tout  le  dernier  tour  du 
haut  en  bas.  La  spire  est  maculée  de  blanc  etde  marron. 

Long.  45  millim. 

Habite  l'océan  Indien. 

M.  Reeve,  dans  son  Conch.  illustr.,  pi.  27,  flg.  158,  a  donné  comme 
C.  cingulatus  de  Lam.  une  coquille  toute  différente  de  l'espèce  type 
et  à  laquelle  nous  avons  donné  le  nom  de  C.  undalus,  à  cause  de  la  dis- 
position des  lignes  dont  elle  est  ornée. 

119.    CONE    CHINOIS.  Conus  sinensis,  Sow. 

(Gollect.  de  M.  Boivm.  )  Sow.  Conch.  illust.  fig.  56. 

PI.  LXXI,  fig.  1. 

C.  testa  obtuso-fusiformi,  transversim  sulcatâ,  sulcis  interdùm  latis  subtiJis- 
simè  pertusis  ;  albidâ,  fusco  pallidè  maculatâ  et  variegatâ;  labro  tenui,  acuto 
juxtà  spiram  emargiuato;  spirâ  valdè  elatâ,  striatâ,  angulato-carinatâ  ;  apicé 
mucronato. 

Coquille  turbinée ,  à  spire  élancée ,  conique,  très- 


144  GENRE    CÔNE. 

pointue  au  sommet,  composée  de  dix  ou  douze  tours, 
dont  les  premiers  sont  légèrement  carénés  au  milieu  ; 
les  suivants  sont  un  peu  aplatis,  formant  saillie  les  uns 
au-dessus  des  autres  ;  le  dernier  est  conique,  très-atté- 
nué  à  sa  base  ;  sa  surface  est  garnie  presque  entière- 
ment de  stries  assez  larges  et  peu  profondes.  L'ouver- 
ture est  étroite,  blanchâtre  dans  l'intérieur.  Le  bord 
droit  est  mince  et  tranchant  ;  il  s'arrondit  en  avant  et 
se  détache,  vers  sa  partie  supérieure,  par  uneéchan- 
crure  profonde.  La  coloration  de  cette  coquille  con- 
siste en  un  fond  blanchâtre,  varié  d'un  grand  nombre 
de  séries  transverses  de  points  bruns ,  plus  ou  moins 
allongés,  formant  quelquefois  des  lignes  interrompues 
et  des  flammules  longitudinales  nuageuses ,  souvent 
peu  apparentes.  La  spire  est  tachetée  de  brun  et  de 
blanc  :  les  taches  sont  alternées  et  à  peu  près  égales. 

Long.  32  millim. 
Habite  les  mers  de  la  Chine. 


Ce  joli  petit  Cône  a  tant  d'analogie  avec  le  précédent,  qu'il  ne  parait 
en  être  distinct  que  par  sa  taille,  qui  est  moindre,  et  par  l'échancrure 
du  sommet  de  l'ouverture,  qui  est  plus  large  et  plus  profonde.  Aussi  pen- 
sons-nous que  l'on  devra  réunir  ces  deux  espèces. 


GENRE    CONE.  143 

iaO     CONE  RÉTICULÉ.  Conus  reticulatus.  Sow. 

(Coilect.  de  M°"  Dupont.)  Sow.  Conch.  illust.  fig.  86. 

PL  LXVI,  iig.  5. 

C.  testa  turbinatâ,  solidâ,  albido  griseâ,  Hneis  transversîm  bruneis  aut  fuscis, 
subdistantibus  interdùm  interruptis  ,  interstitiis  lineis  longitudinalibus  brevibus, 
arcuatis,  subirregulariter  reticulatâ  ;  ultimo  basisulcato;  spirâ  convexo-obtusâ, 
laevi,  maculis  fuscis  tessellatis. 

Coquille  turbinée,  assez  épaisse,  lisse,  à  spire  coni- 
que, pointue  au  sommet,  formée  de  neuf  ou  dix  tours 
étroits,  dont  les  derniers  sont  légèrement  creusés.  La 
suture  est  simple  et  bien  distincte.  Le  dernier  tour  est 
régulièrement  conique,  muni  seulement  à  sa  base  de 
plusieurs  sillons  trans verses  espacés  entre  eux.  La  colo- 
ration de  cette  coquille  est  très-agréable;  le  fond  gris- 
blanc  est  orné  d'un  réseau  formé  de  lignes  circulaires 
bien  distinctes  d'un  brun  rougeâtre,  et  d'un  grand 
nombre  de  petites  linéoles  longitudinales  de  couleur 
fauve,  droites  ou  obliques,  assez  fines,  souvent  arquées  : 
elles  n'ont  rien  de  régulier  ni  de  constant  dans  leur 
forme  ou  leur  longueur  ;  le  plus  ordinairement  elles 
sont  circonscrites  dans  l'intervalle  des  lignes  circu- 
laires qui  sont  quelquefois  interrompues  par  le  pro- 
longement de  ces  linéoles  ;  des  taches  de  forme  irrégu- 
lière et  d'un  brun  violacé  ornent  aussi  la  convexité 
du  dernier  tour.  La  spire  est  marquée  de  quelques 
maculations  et  de  linéoles  fauves  ou  d'un  brun  violacé. 

Long.  40  millim. 

Habite 

19 


146  GENRE   COKE. 

Celle  jolie  espèce,  encore  rare,  est  bien  facile  à  reconnaître  par  la 
disposition  particulière  de  sa  coloration. 

121.  CONE  MAGISTRAT.  Conus  archon.  Brod. 

(Collect.  de  Mm"  Dupont  et  de  M.  Verreaux.)  Sow.  Conch.  il- 
lust.    fig.  38. 

PI.  LXXV,  fig.  3,  et  pi.  CIV,  «g.  4. 

C.  testa  conicâ,  albâ,  maculis  grandibus  flavo-castaneis  longitudinaliter  nebu- 
losâ,  puncticulis  albis  subdistantibus  tœniatis;  spirâ  subconcavo-exsertâ,  apice 
acutissimè  acuminato. 


Coquille  conique ,  lisse ,  à  spire  aiguë,  légèrement 
comprimée  sur  les  côtés  et  composée  de  neuf  ou  dix 
tours  plus  ou  moins  canaliculés;  il   existe  quelques 
stries  transverses  peu  profondes  et  granuleuses  à  la 
base  du  dernier.   La  coloration  de  cette  coquille  est 
d'un  fond  blanc,  couvert  en  grande  partie  de  larges 
taches  ou  flammules  déchiquetées,  d'un  fauve  clair  ou 
marron  ;  ces  taches  se  prolongent  du  haut  en  bas  du 
dernier  tour  en  se  rétrécissant  vers  différents  points. 
La  surface  est  en  outre  traversée  par  un  grand  nombre 
de  cordons  étroits ,  bruns ,  articulés  de  points  blancs 
arrondis  ;  le  dernier  tour  est  aussi  orné  de  plusieurs 
fascies  transverses  dues  à  la  coloration  du  fond,  la 
fascie  du  milieu  de  la  convexité  est  toujours  la  plus 
large  :  toutes  sont  traversées  par  les  taches  réduites 
en  flammules  étroites.  La  coloration  de  la  spire  dif- 
fère peu  de  celle  du  dernier  tour  :  elle  est  variée  de 
taches  blanches  ou  d'un  brun  fauve,  mais  elle  n'a  pas 
de  lignes  articulées. 


GEJNRE   CÔNE.  147 

Long.  42  millim. 

Habite  les  côtes  du  Mexique. 

Cette  espèce  est  l'une  des  plus  rares  du  genre.  Elle  a  tellement  de 
ressemblance  avec  le  Cône  cedonulli,  qu'on  serait  tenté  de  la  regarder 
comme  une  simple  variété  de  celui-ci.  La  seule  différence  véritable  qui 
peut  l'en  séparer  est  de  n'avoir  jamais  sa  spire  couronnée.  Ses  cordons 
articulés  présentent  aussi  quelques  changements.  Nous  avons  fait  re- 
présenter sur  notre  pi.  104,  fig.  4,  un  individu  d'une  très-grande  di- 
mension que  nous  devons  à  l'obligeance  de  M.  Verreaux,  et  qui  de- 
puis, a  été  acquis  par  M.  Wilson. 

122.  OONE  SPLENDIDE.   Conus  splendidulus.  Sow. 

(  Collect.  Masséna.)  Sowerby.  Conch.  ïllust.  fig.  53. 

PI.  XXXV,  fig.  2. 

G.  testa  turbinatâ,  solidiusculâ,  luteo-fulvâ  alboque  alternatim  fasciatâ,  lineis 
fuscis  subflexuosis,  plus  minùsve  interruptis,  vividè  cinctâ;  spirâ  conicâ,  acutâ, 
anfractuum  marginibus  nigro-flammeâ. 

Coquille  turbinée,  dilatée  à  sa  partie  supérieure  ;  sa 
spire  est  conique ,  pointue  au  sommet ,  formée  de 
neuf  ou  dix  tours  légèrement  convexes,  à  sutures  peu 
profondes.  Toute  la  coquille  est  lisse,  excepté  la  base 
du  dernier  tour  qui  est  ornée  de  quelques  stries  trans- 
verses. L'ouverture  est  étroite ,  à  bords  parfaitement 
parallèles;  le  bord  droit  est  mince  et  tranchant,  dé- 
taché vers  son  sommet  de  l'avant-dernier  tour  par 
une  échancrure  peu  profonde.  La  coquille  est  d'un 
fond  jaune  plus  ou  moins  foncé;  le  dernier  tour  est 
traversé  par  un  grand  nombre  de  lignes  interrompues 
le  plus  souvent  par  des  portions  de  lignes  blanches  ; 


148  GENRE  CONE. 

on  remarque  aussi  trois  zones  blanches  sur  ce  tour  ; 
la  première  est  située  vers  sa  partie  supérieure ,  la  se- 
conde au-dessus  de  son  milieu ,  et  la  troisième  au- 
dessus  de  sa  base  qui  est  brune.  La  spire  est  blanche 
et  ornée  de  larges  taches  ou  flammules  noires. 

Long.  54  millim. 
Habite 

L'ensemble  de  cette  espèce  lui  donne  la  plus  grande  analogie  avec  la 
suivante  ;  cependant  elle  est  d'une  taille  moins  considérable,  et  les 
lignes  transverses  interrompues  de  son  dernier  tour  sont  tout  à  fait 
différentes. 

ItS.  COITE    CENTURION'.   Conus  centurio.  Born. 

(  Gollect.  Lam.  )  Born.  Mus.  t.  7,  fig.  10. 

PI.  XXXVI,  fig.  2-2'. 

C.  Testa  turbinatâ,  supernè  dilatatâ,  basi  sulcatâ,  albâ,  fasciis  tribus  rufo-fus- 
cis  ramosis  undulatis;  spirâ  concavo-convexâ. 

Coquille  turbinée,  large  vers  le  haut,  très-atténuée 
à  sa  base;  la  spire  est  élevée  en  angle  obtus  et  com- 
posée de  dix  ou  douze  tours  légèrement  concaves  et 
à  bords  carénés,  graduellement  élevés  les  uns  au-dessus 
des  autres.  La  coquille  est  lisse,  excepté  la  base  du 
dernier  tour  qui  présente  des  sillons  circulaires  dont 
les  interstices  ressemblent  assez ,  par  leur  saillie,  à  de 
grosses  cordelettes  aplaties.  L'ouverture  est  étroite, 
d'un  blanc  grisâtre;  le  bord  droit  très- mince  et  tran- 
chant, arqué  en  avant  et  détaché  des  tours,  vers  sa 


GENRE   CÔNE.  449 

partie  supérieure,  par  une  échancrure  profonde.  La 
coquille  est  d'un  fond  blanc,  orné  de  trois  fascies 
d'un  jaune  plu9  ou  moins  foncé  ;  la  première  occupe 
le  haut  du  dernier  tour,  la  seconde  est  située  vers  son 
milieu,  la  troisième  vers  sa  base  ;  celle-ci  est  la  plus 
large  :  ces  fascies  sont  marbrées  de  veines  ou  flam- 
mules  irrégulières,  souvent  entrelacées  ou  rameuses, 
et  d'un  rouge  brun. 

Long.  43millim. 

Habite  les  mers  des  Antilles. 

Cette  espèce  est  remarquable  par  sa  forme  turbinée  et  la  disposition 
de  sa  coloration.  Elle  offre  une  variété  dont  la  forme  est  moins  turbinée 
et  le  fond  de  coloration  roussâtre.  Les  fascies  sont  souvent  interrom- 
pues sur  cette  variété  par  des  flammules  beaucoup  plus  étroites  et  plus 
nombreuses.  (Voir  même  planche,  fig.  2».  ) 

124.   CONE  A   TACHES  ROUSSES.  Conus  kntiginosus .   Reeve. 

(Collect.  de  Mme  Dupont.)  Reeve.  Conch.  icon.  pi.  44,  fig.  245. 

PI.  LXXXVIII,  fig.  3. 

C.  testa  subfusiformi  turbinatâ,  tenuiculâ,  lœvi,  basim  versus  sulcatâ,  sulcis 
latiusculis,  profundis;  albidà,  fuscescente  lentiginosâ  et  punctatâ;  spirâ  elatâ  ; 
anfracubus  acutangulis. 

Coquille  subfusiforme,  turbinée,  à  spire  lisse,  régu- 
lièrement conique,  composée  de  dix  tours  étroits,  à 
peine  creusés  en  gouttière  ;  leur  bord  inférieur  est 
légèrement  caréné.  La  surface  du  dernier  est  occupée 
par  des  stries  transverses  régulières,  distantes  entre 
elles,  au  nombre  de  douze  ou  quatorze;  la  base  de  ce 


130  GENRE    CONE. 

tour  est  munie  de  plusieurs  larges  sillons. -L'ouverture 
est  étroite ,  le  bord  droit  mince  et  tranchant,  légère- 
ment arqué  dans  sa  longueur.  Le  fond  de  coloration 
de  cette  coquille  offre  une  teinte  blanchâtre,  ornée 
d'un  grand  nombre  de  petits  points  bruns  qui  sont 
placés  sur  les  stries  circulaires.  On  voit  encore  sur 
toute  la  surface,  de  larges  taches  rousses  se  prolon- 
geant quelquefois  en  flammules.  Les  taches  de  la  spire 
sont  brunes  et  de  forme  quadrangulaire. 

Long.  50  millim. 
Habite 

Cette  Coquille  est  très-voisine  de  la  précédente  ;  on  pourrait  même 
la  prendre  pour  un  jeune  individu  de  cette  dernière;  cependant  elle 
paraît  offrir  des  différences  assez  constantes  :  elle  est  toujours  plus  pe- 
tite et  sa  coloration  toujours  distincte. 

125.    CONE  AMBIGU.   Conus  ambiguus.   Reeve 

(  Collect.  de  M.  Delessert.  )  Reeve.  Conch.  icon.  pi.  44. 
fig.  244. 

PI.  LXX,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  laevi,  basim  versus  lirata,  lineis  subtilissimis,  undatis,  lon- 
gitudinalibus,  subobsoletè  incisis;  albâ,  pallidè  fuscescente  tinctâ;  spirâ  obtuso- 
convexâ,  leviter  canaliculatâ,  maculis  arcuatis  fuscesccntibus  ornatâ,  apice  mu- 
cronato,  elato. 

Coquille  régulièrement  conique,  aspire  assez  large, 
convexe,  formée  de  dix  ou  douze  tours  un  peu  con- 
caves dans  leur  milieu,  séparés  entre  eux  par  une  suture 
linéaire  assez  profonde  ;  le  sommet  est  saillant,  fort 


GENRE  COKE.  151 

pointu.  La  surface  paraît  lisse,  quoique  très-finement 
striée  ;  seulement  à  la  base  l'on  remarque  des  sillons 
tran  verses  égaux,  également  distants  entre  eux;  les  bords 
de  l'ouverture  sont  parallèles  ;  le  bord  droit  est  mince, 
tranchant,  faiblement  arqué  dans  sa  longueur.  Sous 
un  épidémie  verdâtre ,  cette  coquille  est  blanche, 
marquée  de  plusieurs  zones  transverses  inégales,  d'une 
teinte  plus  pâle.  La  spire  est  souvent  ornée  de  petites 
zones  obliques  d'un  brun  pâle. 

Long.  34  millim. 
Habite 

Ce  Cône,  par  sa  forme,  ressemble  beaucoup  au  C.  Largillertii,  mais 
il  s'en  distingue,  au  premier  aspect,  par  sa  coloration  uniforme. 

126.  CONE  TB.EILLISSÉ.   Conus  cancellatus.  Brug. 

(Gollect.  de  M.  Delessert.)  Encyclop.  méth.  pi.  338.  fig.  1. 

PI.  LXXVI,  fig.  4. 

G.  testa  turbinatâ,  sulcis  transversis  striisque  profundis  longitudinalibus  de- 
eussatim  cancellatâ,  albà,  spirâ  acuminatâ. 

Coquille  allongée ,  turbinoïde ,  fortement  rétrécie 
vers  la  base;  sa  spire  est  conique,  subturriculée ,  for- 
mée de  douze  ou  quatorze  tours  étroits,  un  peu  élevés 
les  uns  au-dessus  des  autres,  légèrement  concaves  vers 
leur  milieu  et  bordés  par  un  talus  assez  aigu.  Chacun 
de  ces  tours  offre  quatre  ou  cinq  stries  circulaires 
saillantes  et  serrées,  traversées  par  d'autres  stries 
longitudinales  plus  fines  ;   le  dernier  est  régulière- 


132  GEKRE    COKE. 

ment  conique  ;  toute  sa  surface  est  traversée  par  des 
stries  circulaires  onduleuses,  et  présente  aussi  des  stries 
longitudinales  d'accroissement.  L'ouverture  est  assez 
étroite ,  le  bord  droit,  mince,  tranchant,  faiblement 
arqué  vers  sa  partie  supérieure,  qui  est  terminée  par 
une  échancrure  peu  profonde.  La  coloration  de  cette 
espèce  est  d'un  blanc  grisâtre  uniforme. 

Long.  42  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique  sur  les  côtes  de  l'île  d'Owhyhée. 

Bruguières  regarde  ce  Cône  comme  l'analogue  vivant  du  C.  perdu, 
que  l'on  trouve  en  France  dans  l'état  fossile.  Il  a  cependant  des  carac- 
tères qui  paraissent  suffisants  poar  l'en  rendre  distinct  :  ses  stries  sont 
plus  nombreuses,  plus  apparentes,  et  la  saillie  des  tours  est  différente. 

127.   CONE  INTERROMPU.   Conus  interruptus.  Broderip. 

(Collect.  du  Mus.)Gray.  Zool.  Bech.  Voy.  pi.  33,  fig.  2. 

PI.  LIV,  fig.  2. 

C.  testa  subgracili,  albidâ,  spadiceo-nubilâ,  tœniis  frequentibus  spadiceis  albo- 
interruptis  cinctâ,  ad  basim  striatâ;  spirâ  mediocri,  simplici;  labro  recto,  cre- 
nulato. 

Coquille  allongée,  subcylindracée,  à  spire  réguliè- 
rement conique,  formée  de  dix  tours  conjoints  et 
légèrement  aplatis  ;  le  dernier  circonscrit  la  base  de 
la  spire  par  un  angle  obtus.  Toute  la  coquille  est  lisse, 
excepté  la  base  du  dernier  tour  qui  est  garnie  de  sil- 
lons transverses  dont  les  derniers  sont  très-profonds. 
L'ouverture  est  étroite,  un  peu  arquée  dans  sa  Ion- 


GENRE  CÔNE.  153 

gueur,  d'un  rose  pourpré  en  dedans.  Le  fond  de  colo- 
ration de  cette  coquille  est  blanc,  et  il  s'y  détache  un 
grand  nombre  de  lignes  transverses  formées  de  points 
bruns  plus  ou  moins  allongés  ou  subquadrangulaires  ; 
souvent  des  lignes  de  points  beaucoup  plus  petits,  al- 
ternent avec  les  premières;  outre  ces  lignes,  la  sur- 
face est  aussi  munie  de  grandes  taches  longitudinales 
et  transverses,  nuageuses  sur  leur  bord  et  d'un  brun 
assez  foncé. 

Long.  52  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique. 

Cette  espèce  est  facilement  distincte  par  sa  coloration,  quoiqu'elle  ne 
manque  pas  d'analogie  avec  le  C.  puncticulatus  de  Bruguières,  mais 
celui-ci  est  beaucoup  plus  petit  et  de  forme  différente. 

128.   CONE  TOUPIE.  Conus  tornatus.  Broderip. 

(Gollect.  de  M.  Delessert.)  Sowerby.  Couch.  illust.  fig.  25. 

PI.  LIX,  fig.  5. 

C.  testa  elongato-turbinatâ,  subfusiformi,  leviter  sulcatâ;  spirâ  valdè  elatâ,  tur- 
rito-acuminatâ,  apice  acuto  ;  albâ,  fusco-nigricante  bifasciatim  nebulosâ,  punctis 
fuscis  irregularibus  ubiquè  cinctâ. 

Coquille  allongée,  étroite,  à  spire  très-proéminente 
et  fort  aiguë  au  sommet,  régulièrement  conique,  formée 
de  neuf  ou  dix  tours  légèrement  concaves  et  suban- 
guleux à  leur  base  ;  la  suture  est  bien  distincte  et  en- 
foncée. Le  dernier  tour  est  atténué  et  strié  à  sa  base  ; 
le  reste  de  la  coquille  est  lisse.  La  coloration  consiste 

20 


154  GENRE    CONE. 

en  lignes  transverses  nombreuses ,  formées  de  points 
d'un  brun  violacé;  ces  lignes  ressortent  sur  le  fond  de 
la  coquille  qui  est  d'un  blanc  légèrement  violet;  en 
outre,  un  grand  nombre  de  taches  ou  flammules  lon- 
gitudinales, également  d'un  brun  violet,  se  prolongent 
d'une  extrémité  à  l'autre  de  la  surface  et  sont  inter- 
rompues vers  le  milieu  du  dernier  tour  par  une  zone 
blanche. 

Long.  58  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique. 

Ce  Cône,  publié  pour  la  première  fois  par  M.  Broderip  dans  les  Pro- 
ceedings,  1835,  page  55,  a  infiniment  de  ressemblance  avec  le  précé- 
dent ;  il  ne  devra  sans  doute  être  envisagé  que  comme  une  variété  de 
ce  dernier.  Les  seuls  caractères  différents  qu'on  y  puisse  trouver  sont 
ceux-ci  :  la  spire  plus  proéminente  et  les  tours  plus  détachés  ;  sa  colo- 
ration est  presque  semblable. 

1919.   CONE  DE  IiA  MER  ROUGE.  Conts  erythrœensis.  Beck. 

(Gollect.  de Mme Dupont.)  Reeve.  Conch.  icon.  pi.  24.  fig.  127. 

PI.  LXXI,fig.  4. 

C.  testa  turbinatâ,  leevi,  albidâ,  maculis  rubido-fuscis  numerosis,  irregulariter 
subquadratis,  interdùm  bifasciatim  confluentibus ,  seriatim  cinctâ;  spirâ  exsertâ, 
laeviter  canaliculatâ,  rubido-fusco  densissimè  tessellatâ;  apice  acuto,  aperturœ 
fauce  violaceà. 

Coquille  turbinée,  un  peu  ventrue,  aspire  conique, 
composée  de  neuf  ou  dix  tours  ;  les  premiers  sont  ca- 
rénés, les  suivants  sont  conjoints  et  à  peine  concaves  : 
ils  portent  un  petit  nombre  de  stries  concentriques. 
Le  dernier  présente  à  sa  base  quelques  sillons  peu 


GENRE   CÔNE.  153 

profonds  dont  quelques-uns  remontent  jusque  vers  le 
milieu  du  tour,  mais  ceux-ci  sont  plus  fins  etplus  écartés 
entre  eux.  L'ouverture  est  étroite,  un  peu  dilatée  à  sa 
base,  d'un  blanc  rosé  ou  d'un  fauve  très-pâle.  Le  bord 
droit  est  mince  et  tranchant,  son  échancrure  supé- 
rieure est  peu  profonde.  La  spire  est  ornée  de  taches 
brunes ,  étroites  ,  longitudinales ,  également  espacées 
entre  elles  ;  sur  le  dernier  tour,  ces  taches  franchissent 
l'angle  et  viennent  s'arrêter  un  peu  au-dessous.  Le 
reste  de  la  surface  est  orné  sur  un  fond  blanc  de  lignes 
transverses  formées  par  des  ponctuations  d'un  brun 
roux  assez  foncé  ;  souvent  la  base  est  munie  de  taches 
confluentes. 

Long.  26  millim. 

Habite  la  mer  Rouge. 

Jolie  petite  espèce  qui  avoisine  quelques  variétés  du  Conus  puncli- 
culalus,  mais  très-dislincte  par  des  caractères  constants. 

130.  CONE  ACUTANGLE.  Conus  acutangulus.  Chemn. 

(Collect.  du  Mus.)  Chemn.  11.  t.  182.  fig.  1772-1773. 

PI.  LXXII,  fig.  d. 

G.  testa  oblongo-turbinatà,  subfusiformi,  transversim  sulcatâ,  albidâ,  fulvo  vel 
rubro  maculatà  ;  sulcis  punctato  pertusis;  spirâ  elevatâ,  peracutâ. 

Coquille  petite,  oblongue,  turbinée,  fusiforme,  à 
spire  conique ,  très-pointue ,  composée  d'un  grand 
nombre  de  tours  striés  circulairement,  bordés  par 
un  angle  plus  ou  moins  granuleux  ;  le  dernier  est 


156  GENRE   CÔNE. 

très-atténué  vers  sa  base  et  toute  sa  surface  offre  des 
sillons  transverses  munis  de  points  enfoncés.  L'ouver- 
ture est  fort  étroite,  le  bord  droit,  arqué  dans  sa 
longueur,  peu  échancré  à  son  extrémité  supérieure. 
La  coquille  est  blanche,  ornée  de  taches  ou  de  flam- 
mules  longitudinales  de  couleur  orangée  ou  rougeâtre; 
ces  taches  sont  quelquefois  assez  larges  et  forment 
deux  zones  interrompues  sur  le  dernier  tour. 

Long.  28  millim. 

Habite  les  mers  du  Japon. 

Les  plus  grands  rapports  existent  entre  cette  Coquille  et  le  C.  si- 
nensis,  de  Sowerby  ;  elle  a  à  peu  près  la  même  forme,  mais  elle  est 
toujours  plus  petite  et  plus  acuminée  à  ses  deux  extrémités;  en  outre, 
ses  tours  de  spire  et  ses  sHlons  circulaires  sont  propres  à  la  faire  par- 
faitement distinguer. 

131.  CONE  DELESSERT    Qonm  Detemrtii.  Recluz. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Magasin  de  Zoologie,  1843, 
pi.  72. 

Pi.  XXIII,  fig.  2. 

C.  testa  obeso-fusiformi,  ad  basim  sulcatâ,  sulcis  prominentibus  ;  albido  lu- 
tescente,  fasciis  tribus  rubido  aurantiis  cinctâ,  maculis  rubidis  rhomboidibus  mi- 
nutis  per  totum  aspersâ,  maculis  super  fascias  majoribus,  interdùm  longitudina- 
liter  confluentibus;  spirâ  valdè  elalâ,  subcanaliculatâ  ;  maculis  rubidis  vividè 
aspersâ,  apicc  mucronato,  acuto  ;  labro  tenuisculo,  arcuato,  iuxtà  spiram  emar- 
ginato. 

Coquille  turbinée,  fusiforme,  à  spire  conique,  très- 
allongée,  à  sommet  aigu,  formée  d'un  grand  nombre 
de  tours  anguleux  à  leur  base  et  légèrement  creusés 


GENRE    CÔNE.  137 

dans  leur  milieu  ;  les  premiers  sont  granuleux,  le  der- 
nier est  atténué  à  sabase,  qui  est  sillonnée  transversa- 
lement. L'ouverture  est  blanche,  très-étroite,  surtout 
vers  son  milieu  ;  le  bord  droit,  mince  et  tranchant,  est 
fortement  arqué  en  avant  et  détaché  de  l'avant-der- 
nier  tour  à  sa  partie  supérieure  par  une  échancrure 
profonde.  La  coloration  de  la  surface  est  d'un  rose  ar- 
rivant au  roussâtre  ou  au  jaunâtre,  peinte  de  points 
plus  ou  moins  carrés,  de  couleur  marron,  devenant 
quelquefois  confluents  et  formant  alors  des  flammes 
longitudinales  obliques  ;  ces  flammules  sont  coupées 
sur  le  milieu  du  dernier  tour  par  deux  larges  fascies 
blanches  marquées  de  points,  également  de  couleur 
marron.  La  spire  est  d'un  jaune  orangé,  flammulée 
de  marron  foncé. 

Long.  60  millim. 

Habite  la  mer  Rouge,  près  des  côtes  de  l'île  de  Socotora. 

Cette  Coquille  est  une  des  plus  belles  connues  du  genre  cône  ;  elle 
est  bien  distincte  par  sa  forme  toute  particulière. 

132.  CONE   ARQUÉ.   Conus   arcuatus.  Brod. 

(Collect.  de  Mme  Dupont.)  Sowerby.  Conch.  illust.  fig.  9. 

PI.  LXXII,  fig.  5. 

G.  testa  fusiformi,  albidâ,  castaneo-marmoratâ  ;  striis  et  labio  spiram  versus 
marginato-arcuatis,  spirâ  mediocri,  carinatâ. 

Coquille  conique  et  ventrue  vers  son  milieu,  atté- 
nuée vers  ses  deux  extrémités,  à  spire  allongée,  très- 


158  GENRE   CONE. 

pointue,  formée  d'un  grand  nombre  de  tours  un  peu 
concaves,  carénés  à  leur  circonférence  et  au-dessus  de  la 
suture  qui  est  linéaire  et  à  peine  apparente  ;  toute  la  sur- 
face du  dernier  est  ornée  de  stries  transverses  assez  pro- 
fondes, étroites,  également  distantes  entre  elles.  L'ou- 
verture est  très-étroite  ;  le  bord  droit  mince ,  arqué 
dans  sa  longueur  et  échancré  à  son  sommet  près  de  la 
spire.  La  coquille  est  d'un  fond  blanchâtre  orné  de 
flammules  anguleuses,  irrégulières,  peu  nombreuses 
et  d'un  brun  marron;  ces  flammules  se  continuent 
quelquefois  du  haut  en  bas  du  dernier  tour  ;  souvent 
elles  sont  interrompues,  vers  son  milieu,  par  des  ponc- 
tuations de  même  couleur. 

Long.  55  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique. 

Cette  espèce  fort  remarquable  est  rare  encore  dans  les  collections. 
Elle  est  parfaitement  distincte  de  toutes  ses  congénères,  quoiqu'il  existe 
cependant  un  peu  de  ressemblance  de  forme  entre  elle  et  la  précédente. 

133.  CONE   A   SPIRALE.    Conus  scalaris.  Valesc. 

(Collect.duMus.) 

PI.  LXXXVIII,  fig.  5. 

C.  testa  oblongâ,  fusiformi,  subtiliter  costigerâ,  albidâ,  rufo  longitudinaliter 
variegatâ;  anfractibus  ad  basim  angulatis,  et  in  spiram  scalarim  decurrentibus  ; 
spirâ  conicâ,  acutâ. 

Coquille  allongée,  fusiforme,  à  spire  très-pointue, 
composée  de  neuf  tours  étroits,  carénés  à  leur  base  en 


GENRE  CONE.  159 

rampe  spirale  aplatie,  séparés  par  une  suture  légère- 
ment creusée.  Le  dernier  tour  est  faiblement  ventru 
vers  le  haut.  Toute  la  surface  delà  coquille  est  munie 
de  stries  verticales  peu  distinctes  et  de  stries  trans- 
verses pointillées,  étroites,  également  distantes  entre 
elles.  L'ouverture  est  fprt  étroite  ;  le  bord  droit  mince 
et  arqué.  La  coquille,  d'un  fond  blanc,  est  maculée 
de  grandes  taches  jaunâtres  plus  ou  moins  irrégu- 
lières ;  quelques-unes  forment  des  flammules  longitu- 
dinales. Sur  la  spire,  les  taches  sont  plus  foncées  et 
plus  régulières. 

Long.  28  millim. 
Habite  la  mer  Pacifique,  sur  les  côtes  d'Acapulco. 

Cette  espèce,  décrite  pour  la  première  fois  par  M.  Valenciennes 
(  Coquilles  vivantes,  Voyage  de  MM.  Humboldt  et  Bompland,  p.  538), 
a  beaucoup  d'analogie  avec  le  Conus  aculangulus  ;  elle  en  est  distincte 
cependant  par  sa  forme,  plus  étroite  et  plus  élancée. 

134.  CONE  FOUDROYANT.  Conus  fulgurant.  Brug. 

Encyclopédie,  pi.  337.  fig.  3. 

Pl.CI.fig.4. 

C.  testa  ovato-turbinatâ,  basi  scabrâ,  albidâ;  maculis  longitudinalibus  ilexuosis 
guttisque  ferrugineis  transversis  ;  spirâ  convexo-acutâ. 

Coquille  ovale,  turbinée,  élevée  en  aigle  aigu,  com- 
posée de  onze  tours  bien  distincts,  ordinairement 
lisses,  un  peu  concaves  et  un  peu  saillants  les  uns  au- 
dessus  des  autres  ;  le  dernier  se  rétrécit  à  sa  base,  qui 


160  GENRE    CÔNE. 

est  garnie  de  sillons  bien  distincts ,  ce  qui  la  rend  ra- 
boteuse. L'ouverture  est  échancrée  à  son  extré- 
mité supérieure,  blanche  dans  le  fond  ;  le  bord  droit 
est  mince  et  tranchant  ;  il  est  marqué  d'une  ligne  fauve 
tachetée  de  brun.  La  coloration  de  la  coquille  est 
d'un  fond  blanc,  peint  de  plusieurs  rangs  circulaires 
de  points  ronds  ou  ovales,  de  couleur  brune  ou  marron 
foncé  ;  ces  rangs  sont  rapprochés  entre  eux  et  tra- 
versés, dans  toute  leur  longueur,  par  des  flammules 
souvent  entrelacées  ou  en  zigzags,  de  même  couleur 
que  les  points.  Souvent  ces  flammules  ornent  toute 
la  coquille  ;  d'autres  fois  elles  s'interrompent  à  quel- 
que distance  de  la  base ,  où  l'on  aperçoit  alors  plus 
distinctement  les  rangs  circulaires  de  points.  La  spire 
est  marbrée  de  marron  sur  un  fond  blanc  ou  de  brun 
mêlé  de  fauve;  le  bord  de  ses  tours  offre  un  rang  de 
taches  semblables  aux  flammules,  mais  beaucoup  plus 
petites. 

Long.  40  millim. 

Habite  les  côtes  d'Afrique. 

Cette  coquille,  qui  a  été  décrite  et  ûgurée  pour  la  première  fois  par 
Bruguières  dans  l'Encyclopédie,  paraît  extrêmement  rare,  puisque  de- 
puis cette  époque  on  ne  la  voit  citer  dans  aucune  autre  collection  que 
celle  de  M.  Hwass.  Aussi,  pour  la  reproduire  ici,  nous  avons  été  forcé 
de  copier  la  figure  et  la  description  de  Bruguières.  La  figure  citée  de 
l'ouvrage  de  Martini,  t.  II,  pi.  58,  fig.  644,  paraît  plutôt  appartenir  au 
Conus  (lammeus  de  Lamark. 


':«* 


GENRE   COHE.  164 

135.    CONE  NARCISSE.  Conus  narassui,  Lamarck. 

(  Collect.  Lam.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  27,  fig.  155. 

pi.  lu,  fig.  4. 

C.  testa  turbinatâ,  aurantiâ,  albo-maculatâ  ;  fasciâ  albâ,  interruptâ  :  spirâ  ob- 
tusâ,  striatâ,  variegatâ.  '     '  .    v 

Coquille  turbinoïde,  à  spire  peu  élevée,  conique , 
composée  de  huit  ou  neuf  tours  légèrement  aplatis  et 
striés  ;  le  dernier  est  conique ,  élargi  vers  son  som- 
met et  rétréci  à  son  extrémité  inférieure  qui  est  mu- 
nie de  stries  assez  nombreuses  et  profondes;  le  reste 
de  la  surface  est  lisse.  Le  fond  de  la  coquille,  d'un 
jaune  orangé,  est  orné  de  taches  d'un  blanc  de  lait, 
de  forme  variable,  arrondies  ou  oblongues  :  ces  taches 
sont  assez  nombreuses,  espacées  entre  elles  et  presque 
disposées  en  bandes,  soit  transversales,  soit  longitu- 
dinales, le  plus  souvent  réunies  par  de  petits  filets 
fauves  ;  une  large  fascie,  formée  de  taches  irrégulières 
blanches,  déchiquetées  sur  leur  bord,  est  placée  au- 
dessous  du  milieu  du  dernier  tour.  La  spire  est  blan- 
châtre, flambée  de  fauve  et  d'orangé. 


Long.  48  millim. 
Habite  les  mers  des  îles  Philippines. 

Joli  cône  bien  distinct  par  sa  coloration  ;  il  est  encore  rare  dans  les 
collections.  Sa  forme  paraît  se  rapprocher  de  celle  du  Conus  contorl. 


162  GENRE    CONE. 

136.  CONE  SAFRANE.   Conus  crocatus.  Lam. 

(  Collect.  Lam.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  1,  fig.  6. 
pi.  lu,  fig.  3. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  aurantiâ,  maculis  albis  subtrigonis  fasciatim  spar- 
,iis;  striis  transversis  obsoletis  ;  spirâ  convexo-acutâ. 

Coquille  subfusiforme,  5  spire  conique,  saillante, 
composée  de  neuf  tours  convexes,  bien  distincts  les 
uns  des  autres,  finement  striés  circulairement  ;  le  der- 
nier est  conique,  aplati  vers  son  extrémité  supérieure, 
effilé  dans  sa  longueur;  presque  toute  sa  surface  est 
garnie  de  stries  transverses  fines  et  serrées  ;  celles  de 
la  base  sont  plus  profondes.  Le  fond  de  la  coquille  est 
d'un  beau  jaune  orangé,  parsemé  de  taches  blanches, 
les  unes  trigones,  les  autres  arrondies  ou  ovales  ;  ces 
taches  sont  éparses,  peu  nombreuses,  quelquefois  grou- 
pées; lestachesde  laspire  sontplus  grandes  et  allongées. 

Long.  50  millim. 

Habite  l'océan  Américain. 

Cette  espèce  a  beaucoup  d'analogie  avec  la  précédente  ;  elle  en  est  ce- 
pendant bien  nettement  distincte  par  sa  forme  plus  étroite,  et  surtout 
par  ses  taches  moins  nombreuses  et  plus  petites. 


GENRE   CÔNE.  4^5 

137.  COKTE  AIIE  DE  PAPILLON.  Con«»  ^eriuanu*.  Lra. 

(Collect.  Lam.)  Lister,  ConcL  t.  769,  fig.  17,  B. 

PL  XVIII,  fig.  s. 


C.  testa  turbinatâ,  albido-roseâ,  tœniis  inaequalibus  fusco  alboque  articulatis 
cinctâ  ;  spirâ  plano-obtusâ,  mucronatâ. 


Coquille  turbinée,  épaisse,  lisse;  la  spire,  élevée  en 
angle  obtus,  a  son  sommet  pointu  et  mucroné;  elle  est 
formée  de  douze  ou  quatorze  tours  dont  la  superficie, 
très-légèrement  concave,  s'arrondit  vers  le  bord  su- 
périeur; le  sillon  des  sutures  est  peu  profond,  l'ou- 
verture blanchâtre,  assez  étroite.  L'échancrure  su- 
périeure est  peu  profonde  et  le  bord  droit  tacheté 
de  marron  à  l'intérieur.  La  coquille  est  d'un  fond 
blanchâtre,  orné  d'une  teinte  rose  très-délicate  ou 
quelquefois  d'un  fauve  clair  ;  elle  est  entourée  de  zones 
circulaires  inégales,  nombreuses,  d'un  beau  blanc, 
assez  régulièrement  mouchetées  de  petites  taches 
brunes,  plus  longues  que  larges  et  inégalement  dis- 
tantes entre  elles  ;  ces  zones  sont  disposées  de  ma- 
nière qu'une  large  zone  est  suivie  d'une  zone  plus 
étroite ,  formée  de  points  rapprochés  les  uns  des 
autres  et  le  plus  souvent  arrondis.  La  spire  est  ornée 
de  quelques  taches  de  couleur  amaranthe  et  d'un  cor- 
don blanc  ponctué  de  marron,  situé  sur  le  bord  su- 
périeur de  chaque  tour. 


464  GENRE    CÔNE. 

Long.  58  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes,  des  Moluques  et  du 
Sénégal. 

Espèce  très-belle,  peu  commune,  recherchée  à  cause  de  l'élégance 
et  de  la  vivacité  de  ses  couleurs. 

138.   CONE  B.UBANÉ.  Conus  tœniatus.  Brdg. 

(Collect.  Lam.)  Lister,  Conch.  t.  763,  fig.  12. 

PI.  VIII,  «g.  4. 

C.  testa  turbinatâ,  albâ,  amethystino-zonatâ  ;  lineis  fusco  alboque   articulatis 
spirâ  obtusâ;  aperturâ  cœr descente. 

Coquille  turbinée,  épaisse,    lisse,  un  peu  renflée 
vers  son  milieu;  sa  spire  est  obtuse,  formée  de  neuf 
tours  légèrement  convexes.  Le  sillon  des  sutures  est 
assez  profond  et  bien  distinct.  L'ouverture  est  étroite 
et  blanche,   mêlée  d'une  légère  teinte  bleuâtre.   Le 
bord  droit  est  liséré  de  brun,  son  extrémité  supérieure 
est  terminée  par  une  échancrure  peu  profonde  et 
oblique.  La  coquille  est  blanche,  marquée  de  trois 
fascies  d'un  violet  clair  ;  ces  fascies  et  tout  le  fond  de 
coloration  sont  garnis  de  douze  ou  quinze  lignes  trans- 
verses articulées  de  taches  blanches  d'un   brun  noi- 
râtre, plus  écartées  les  unes  des  autres  sur  les  parties 
blanches  de  la  coquille  que  sur  les  fascies  ;  le  plus  sou- 
vent,  les  taches  brunes  sont  larges  et  flammulées  ; 
quelquefois  une  série  de  petits  points  bruns  alternent 


GENRE  CONE.  165 

ces  lignes  transverses.  La  spire  est  dune  teinte  plus 
claire. 

Long.  45  raillim. 

Habite  les  mers  de  Chine. 

Coquille  fort  jolie  et  peu  commune  ;  ses  petites  taches  noires  et  car- 
rées, disposées  en  lignes  transverses,  ont  été  comparées  à  des  notes  de 
musique. 

139.  CONE  PROTÉE.  Conus  proteus.  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Rumph.  Mus.  t.  54,  fig.  M. 

PI.  XUI,  fig.  2,  2». 

G.  testa  turbinatâ,  albâ  ;  guttis  aut  lineolis  fuscis  vel  fulvis  Iaxis  transversini 
seriatis  maculisque  irregularibus  separatis  fasciatim  digestis  ;  spirâ  canaliculatà, 
subacuminatâ,  variegata. 

Coquille  conique;  sa  spire  est  élevée  en  angle  obtus, 
mucronée  au  centre;  sa  circonférence  est  aplatie;  on 
y  compte  onze  ou  douze  tours  lisses,  un  peu  concaves 
et  bordés  d'un  léger  talus;  le  dernier,  ordinairement 
lisse,  offre  quelquefois  cependant,  des  stries  circulaires 
très-fines  ;  celles  de  la  base  sont  toujours  plus  appa- 
rentes, quelquefois  très-prononcées.  Le  bord  droit  pré- 
sente vers  l'intérieur  de  l'ouverture  une  suite  détaches 
peu  apparentes  qui  correspondent  à  celles  de  l'extérieur; 
son  sommet  est  muni  d'une  échancrure  profonde.  Le 
fond  de  la  coquille  est  d'un  beau  blanc,  orné  de  trois 
ou  quatre  rangs  circulaires  de  grandes  taches  de  forme 


166  GENRE    CÔNE. 

bizarre  et  irrégulière  ;  au-dessous  de  chacun  deces  rangs 
se  trouve  une  ligne  d'autres  taches  beaucoup  plus 
petites,  rondes  ou  ovales  ;  toutes  ces  taches  sont  d'un 
marron  brun  ou  noirâtre.  La  spire  est  panachée  de 
taches  semblables. 

Long.  60  millim. 

Habite  l'océan  Atlantique  et  les  mers  d'Amérique. 

Ce  cône  a  beaucoup  de  rapports  avec  le  Conus  leoninus;  cependant 
on  l'en  distingue  facilement,  à  cause  de  ses  larges  taches  irrégulières. 
La  variété  représentée  même  planche,  fig.  2a,  diffère  du  type 
par  un  plus  grand  nombre  de  séries  de  taches,  moins  grandes; 
elles  varient  aussi  d'aspect  :  il  y  en  a  en  forme  de  zigzags  ou  de 
flammules. 

X40.   CONE  ALVÉOLÉ.  Conus  alveolus.  Sow. 

(Collect.  M.  Delessert.)  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  11. 

PI.  LIX,  fig.  2. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  subcylindraceâ,  basim  versus  sulcatâ,  sulcis  distan- 
tibus,  subtilissimè  striato-cancellatis  ;  albâ,  maculis^quadrangularis  bruneis,  bi- 
fasciatim  confusis  cinctâ;  spirâ  concavo-elatâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée;  la  spire  est  composée 
de  dix  ou  onze  tours  étroits,  légèrement  concaves  et 
bordés  d'un  talus  assez  saillant;  ces  tours  sont  mar- 
qués de  plusieurs  stries  circulaires  bien  distinctes  ;  le 
dernier  paraît  lisse  et  luisant,  quoique  orné  d'un  grand 
nombre  de  stries  transverses  et  longitudinales  extrê- 
mement fines  ;  sa  base  porte  de  longs  sillons  égaux 


GENRE    CÔNE.  .](,; 

dans  leur  écartement  et  leur  profondeur  et  sur  les- 
quels les  stries  sont  plus  apparentes.  L'ouverture  est 
étroite,  d'un  blanc  teinté  de  violet.  Le  bord  droit  est 
mince,  à  peine  échancré  vers  le  haut;  il  est  bordé  de 
taches  interrompues,  d'un  fauve  clair  ou  brun.  Le 
fond  de  la  coquille  est  blanc  et  on  y  voit  treize  ou 
quatorze  rangs  circulaires  de  taches  brunes  ou  légère- 
ment teintées  de  fauve  ;  ces  taches  sont  plus  ou  moins 
régulières  dans  leur  forme  ;  celles  de  la  première 
rangée  sont  toujours  plus  grandes  et  allongées  ;  quel- 
quefois les  taches  de  plusieurs  rangs  se  réunissent  et 
présentent  alors  des  espèces  de  fascies  interrompues 
au-dessus  et  au-dessous  du  milieu  du  dernier  tour. 

Long.  38  millim. 

Habite  les  mers  des  Moluques  et  des  Philippines. 

Celte  espèce,  au  premier  aperçu,  paraîtrait  appartenir  à  quelques 
variétés  du  Conus  proteus,  mais  elle  en  diffère  d'une  manière  essen- 
tielle tant  par  sa  forme  plus  cylindrique  que  par  le  nombre  de  taches 
de  sa  coloration. 

141.  CONî;  MAILLOT.  Conus  voluminalis.  Hinds. 

(Collect.  de  M.  Boives)  Reeve, Conch.  icon.  pi.  37,  fig.  206. 

PI.  LXXI,  fig.5. 

C.  testa  turbinatâ,  supernè  validé  acutangulâ,  laevi,  basiiu  versus  sukatâ,  albâ, 
niaculis  fuscis,  perpaucis  grandibus  hieroglyphiis  biseriatim  cinctà  ;  spirâ  concavo- 
depressâ,  striatâ. 

Coquille  conique,   turbinée,   à  spire  assez  large, 
courte,  composée  de  douze  tours  étroits,  légèrement 


168  GENRE    CÔNE. 

concaves  et  striés  circulai  rement  ;  le  dernier  est  fort 
rétréci  vers  sa  base  qui  est  munie  de  sillons  trans- 
verses, rapprochés  les  uns  des  autres;  ceux  qui  gar- 
nissent la  convexité  de  ce  tour  sont  plus  distants  entre 
eux;  le  bord  droit  est  mince,  tranchant,  sa  partie  supé- 
rieure est  terminée  par  une  échancrure  profonde.  La 
coloration  de  cette  coquille  consiste  en  séries  trans- 
verses assez  régulières  de  petites  taches  de  forme  plus 
ou  moins  carrée,  d'un  fauve  pâle  sur  un  fond  blanc 
souvent  aussi  elle  est  ornée  de  quelques  larges  taches 
allongées  d'un  brun  roux ,  ordinairement  disposées  en 
deux  zones  transverses. 

Long.  38  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes,  les  côtes  de  Malaca. 

Cette  espèce  ne  manque  pas  d'analogie  avec  la  variété  du  Conus  pro- 
leus;  sa  forme  est  la  même  ;  seulement  elle  est  j>lus  petite  et  sa  base 
est  plus  rétrécie  ;  elle  diffère  surtout  de  ce  cône  par  sa  coloration. 

142.  CONE  DE  CLÉHY.  Conus  Clerii.  Reeve. 

(Collect.  Mme  Dcpont.)  Reeve,  Conch.icon.,  pi.  43,  fig.  229. 

•  -     pi.  xcxiv,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  supernè  acutangulâ,  tenuisculâ,  per  totam  superficiem  «ubti- 
lissimè  liratâ ,  albà,  strigis  fuscescentibus,  longitudinaliter  undatis  subirregula- 
riter  variegatâ  ;  spirâ  depressiusculâ,  leviter  canaliculatâ,  apice  elato,  mucronato. 

Coquille  turbinée ,  étroite  ,  à  spire  peu  élevée  ,  à 
sommet  aigu  ,  composée  de  huit  ou  neuf  tours  étroits, 


* 


GENRE  CÔNE.  169 

à  peine  convexes  et  bordés  d'un  léger  talus  ;  le  der- 
nier est  légèrement  canaliculé;  sa  partie  supérieure 
est  carénée;  sa  base  très-atténuée.  Presque  toute  la 
surface  de  cette  coquille  est  couverte  de  stries  trans- 
verses  superficielles  à  peine  visibles,  excepté  vers  la 
base  du  dernier  tour  où  elles  sont  fort  apparentes  et 
très-rapprochées  les  unes  des  autres.  L'ouverture  est 
étroite,  à  peine  échancrée  à  son  sommet.  La  colora- 
tion de  la  coquille  est  blanche,  et  toute  sa  surface 
est  parsemée  d'un  grand  nombre  de  linéoles  ou  taches 
étroites,  longitudinales,  onduleuses,  irrégulièrement 
distribuées  et  d'un  brun  fauve  ;  ces  taches  se  confon- 
dent quelquefois  et  forment  alors  de  véritables  flam- 
mules  qui  se  prolongent  sur  toute  la  longueur  du 
tour. 

Long.  32  millim. 
Habite 

Petite  coquille  qui,  par  ses  caractères,  se  rapproche  du  Conus  emar- 
qinalus,  et  devra  sans  doute,  par  la  suite,  être  regardée  comme  va- 
riété ou  jeune  individu  de  ce  dernier.' 

X43.  CONE  ANDAIiOUS.   Conus  Bœticulus.  Reeve. 

(Collect.  de  Mm*  Dupont)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  42,  fig.  226. 
Pi.  lv,  %.  2. 

C.  testa  turbinatà,  solidiusculâ,  lœvi,  basim  versus  granulosâ ,  albâ,  punctis 
maculisque  grandibus  vividè  pictà;  spirâ  subobtuso-convexâ,  sulcatâ  et  striato- 
cancellatâ. 

Coquille  turbinée,  un  peu  effilée,  aspire  convexe, 
dont  le  sommet  est  saillant  et  pointu  ;  elle  est  compo- 

22 


470  GENRE    CÔNE. 

sée  de  dix  ou  onze  tours  légèrement  aplatis,  marqués 
de  stries  trans verses  et  longitudinales  souvent  peu  ap- 
parentes. Le  dernier  tour  est  subanguleux  vers  sa 
partie  supérieure,  lisse  sur  presque  toute  sa  convexité  ; 
sa  base  est  étroite,  traversée  par  des  sillons  profonds 
et  granuleux.  La  coquille,  d'un  fond  blanc,  est  garnie 
d'un  grand  nombre  de  lignes  circulaires  interrom- 
pues, composées  de  séries  de  petits  points  bruns 
allongés  ;  sur  le  dernier  tour,  on  remarque  deux  zones 
interrompues,  formées  de  larges  taches  transverses 
et  longitudinales,  d'un  brun  foncé. 

Long.  40  millim. 
Habite 

Coquille  qui  tient  du  Conusinterruplus  par  sa  forme  et  sa  couleur  ; 
elle  n'en  est  véritablement  distincte  que  par  sa  spire  un  peu  plus  courte, 
ses  tours  un  peu  carénés  et  quelquefois  couronnés  de  petites  nodosi- 
tés ;  les  taches  ou  flammules  longitudinales  de  sa  coloration  sont  aussi 
plus  nombreuses. 

144.  CONE  WAHOGAWI .  Conus  mahogani.  Reeve. 

(Gollect.  de  M.  Boivin.)  Reeve,  Conch.  won.,  pi.  22, 
fîg.  126. 

PI.  LXXIV,  fig.  3. 

C.  testa  elongato-turbinatâ,  subcylindraceâ,  basim  versus  sulcatâ,  albidâ,  spa- 
diceo  profusè  tinctâ ,  taeniis  frequentibus  spadiceo  alboque  articulatis  cinctâ  ; 
spirâ  valdè  elatâ  ;  aperturae  i'auce  albâ. 

Coquille  allongée,  étroite ,   à  spire   régulièrement 
conique  et  pointue  ;  on  y  compte  neuf  ou  dix  tours 


GENRE    CÔNE.  tf\ 

obliques  à  suture  bien  distincte  ;  le  dernier  est  co- 
nique, un  peu  rétréci  vers  son  extrémité  inférieure 
qui  est  garnie  de  stries  transverses  ;  le  reste  de  la 
surface  est  lisse.  L'ouverture  est  étroite,  à  bords  pa- 
rallèles; son  échancrure  supérieure  est  peu  profonde. 
Toute  cette  coquille  est  peinte  de  petits  points 
oblongs  ou  arrondis ,  d'un  brun  foncé ,  disposés  en 
séries  transverses  très-rapprochées  les  unes  des  autres, 
et  comme  articulées  ;  de  larges  bandes  ou  flammules 
longitudinales,  quelquefois  ramifiées,  d'un  beau  brun 
rouge,  sillonnent  aussi  sa  surface.  La  spire  est  blan- 
châtre, marquée  de  larges  taches  brunes  irrégulières. 

Long.  42  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique,  les  côtes  de  la  Colombie. 

Cône  qui,  par  ses  caractères,  se  rapproche  du  Conus  zébra  de  Lam.  ; 
il  a  aussi  beaucoup  d'analogie  avec  le  C.  interrvptus  de  Broderip,  et 
pourrait  bien  n'être  qu'une  variété  de  celui-ci. 

145.    COKE  ZÈBRE.  Conué  zébra.  Lm. 

(Gollect.  du  Mus.) 

PI.  LXXVI,  fig.  2. 

G.  testa  oblongo-turbinatâ,  angustatâ,  albidâ,  flammis  fulvo-rubris  longitudi- 
nalibus  angustis  lineatâ  ;  basi  sulcis  distantibus  ;  spirà  convexâ,  non  striatâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  à  spire  courte,  poin- 
tue au  sommet,  composée  de  onze  ou  douze  tours 
très-étroits ,  médiocrement  convexes  ;  le  dernier  est 
renflé  et  un  peu  anguleux  vers  son  sommet;  sa  moitié 


172  GENRE    CÔNE. 

supérieure  est  lisse,  le  reste  porte  des  sillons  trans- 
verses assez  réguliers  et  distants  entre  eux  ;  sa  base 
est  atténuée.  L'ouverture  est  un  peu  arquée  dans  sa 
longueur,  un  peu  large  à  sa  base  ;  elle  est  d'un  blanc 
violacé  ;  le  bord  droit  est  mince,  ponctué  de  brun  en 
dedans.  Cette  coquille,  d'un  fond  blanchâtre,  est 
ornée  de  lignes  ou  flammules  longitudinales  plus  ou 
moins  larges,  d'un  rouge  un  peu  fauve,  et  qui  des- 
cendent du  sommet  à  la  base  ;  ces  flammules  se  chan- 
gent quelquefois  en  marbrures  ou  veines  rameuses 
irrégulières. 

Long.  32millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Espèce  assez  facile  à  distinguer  parmi  ses  congénères  par  ses  belles 
lignes  longitudinales  d'un  rouge  brun. 

146.   CONE  POINTILLÉ.  Conus  puncticulatus.  Brdg. 

(Cotlect.  Lam.)  Seba,  Jlfus.  3,  t.  48,  fig:  46,  47. 

Pl.LX.fig.-l,  1»,  lb. 

C.  testa  turbinatâ,  basi  sulcatâ,  albidâ,  seriebus  approxitnatis  punctorum  fus- 
cor  um  cinctâ;  spirâ  convexo-acutâ. 

Coquille  conique,  turbinée  ;  sa  spire  est  élevée  en 
un  angle  obtus  et  composée  de  huit  ou  neuf  tours 
dont  le  bord  extérieur  est  terminé  par  un  talus  assez 
saillant,  et  dont  la  superficie,  légèrement  concave, 
est  marquée  de  stries  longitudinales,  ou  arquées;  très- 


GENRE  CÔNE.  ^75 

fines.  La  moitié  supérieure  du  dernier  tour  est  lisse  , 
et  le  reste  strié  circulairement  ;  les  stries  sont  con- 
vexes ,  plus  ou  moins  saillantes ,  toujours  séparées 
les  unes  des  autres  par  des  sillons  larges  et  aplatis 
dont  la  cavité  est  garnie  de  stries  longitudinales. 
L'ouverture  est  blanche,  nuancée  de  violâtre.  Le  fond 
blanc  ou  rose  de  cette  coquille  est  orné  d'un  grand 
nombre  de  rangs  circulaires  de  points  bruns  ;  les 
points  de  la  rangée  qui  occupe  le  haut  du  dernier 
tour  sont  plus  grands  et  se  prolongent  sur  le  bord 
des  autres  tours. 

Long.  32  millim. 

Habite  les  côtes  de  la  Chine. 

Jolie  espèce,  répandue  dans  les  collections  et  qui  offre  plusieurs  va- 
riétés ;  la  première  que  nous  avons  fait  représenter  même  planche, 
fig.  1»  est  de  même  grandeur  que  notre  type  ;  elle  en  diffère  par  les 
stries  saillantes  de  sa  partie  inférieure  qui  sont  plus  convexes  et  sou- 
vent granuleuses  et  par  des  flammes  longitudinales,  brunes,  onduleu- 
ses  ou  en  zigzags  formées  par  la  réunion  des  points,  qui  ornent  le 
fond  blanc  de  sa  superficie.  La  variété  \b  est  distincte  de  la  précédente 
par  la  teinte  fauve  ou  orangée  des  flammules  et  des  points  dont  elle 
est  ornée. 

X47.  CONE  CHINÉ.  Conus  mauritianus.  Brug. 

(Gollect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  330,  fig.  9. 

PI.  LXÏX,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  basi  sulcatà,  albâ,  fulvo-maculatâ,  punctis  i'Useis  lineatis 
cinctà:  spirâ  obtusâ,  depressâ,  striatâ,  fusco-marmoratâ. 

Coquille  turbinée,   un  peu  ventrue;   sa  spire  est 
conique,  obtuse  au  sommet;  ses  tours  sont  aplatis 


J74  GENRE    CÔNE. 

et  même  un  peu  concaves,  garnis  de  stries  arquées; 
la  moitié  supérieure  du  dernier  est  lisse ,  l'autre 
moitié  sillonnée.  Cette  coquille,  d'un  fond  blanc, 
offre  un  grand  nombre  de  séries  circulaires  de  petits 
points  bruns,  fort  rapprochés  les  uns  des  autres,  quel- 
quefois arqués  en  croissants  ;  des  flammules  longitudi- 
nales, de  couleur  fauve  nuancée  de  brun  et  de  vio- 
lâtre,  traversent  ces  lignes  ponctuées.  La  spire  est 
marbrée  de  brun  sur  le  fond  blanc  ;  le  bord  inférieur 
des  tours  est  orné  d'un  rang  de  petites  lignes  arquées. 

Long.  38  millim. 

Habite  les  mers  d'Afrique. 

Cette  espèce,  distinguée  par  M.  Hwass,  et  décrite  par  Bruguières 
dans  l'Encyclopédie,  n'est  bien  certainement  qu'une  variété  du  C.  punc- 
ticulatus;  elle  a  non-seulement  la  même  forme,  mais  encore  la  même 
disposition  de  rangs  circulaires  de  points  traversés  de  flammules  longi- 
tudinales, comme  dans  les  deux  variétés  que  nous  avons  fait  repré- 
senter pi.  60,  fig.  \a,\b  ;  elle  ne  diffère  de  ce  cône  que  par  la  nuance  de 
coloration. 

148.  CONE  PYGMÉI.   Conus  pygmœut.  Reete. 

(  Gollect.  de  M.  Delessert.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  47, 
fig.  260. 

pi.  en,  fig.  i,  i»,  i". 

C.  testa  subabbreviato-turbinatâ,  lœvi,  infernè  sulcatâ,  sulcis  prominentibus. 
subdistantibus  ;  pallidè  violaceo-albâ,  strigis  fuscis  longitudinalibus,  latis,  unda- 
tis,  punctorumque  seriebu»  transversim  ornatâ;  spirâ  obtusâ. 

Coquille  conique ,  assez  courte  ,  lisse ,  à  spire  peu 
élevée ,  composée  de  huit  tours  subaplatis ,  à  peine 


GENRE   CÔNE.  175 

creusés,  dont  les  bords  sont  peu  aigus  ;  le  dernier  est 
large  et  subanguleux  à  sa  partie  supérieure,  rétréci  à 
sa  base  qui  est  garnie  de  sillons  larges  et  profonds; 
le  reste  de  la  surface  est  lisse.  L'ouverture  est  d'un 
beau  rose  violacé.  Le  bord  droit,  très-mince  et  tran- 
chant ,  est  arqué  en  avant  et  détaché  à  son  sommet 
par  une  légère  échancrure.  Le  fond  de  la  coquille  est 
d'un  blanc  violacé  :  toute  sa  surface  est  ornée  d'un 
grand  nombre  de  lignes  circulaires  très-fines,  formées 
de  ponctuations  allongées  d'un  brun  rouge;  sa  spire 
est  flammulée  de  brun  rouge  plus  foncé  que  la  cou- 
leur des  points  ;  ces  flammules,  anguleuses  et  irrégu- 
lières ,  se  prolongent  plus  ou  moins  sur  la  convexité 
du  dernier  tour. 

Long.  22  millim. 
Habite  le  golfe  du  Mexique. 


Cette  petite  coquille,  très-variable  dans  sa  coloration,  a  de  l'analogie 
avec  le  C.  puncliculatus,  par  quelques-unes  de  ses  variétés  ;  néanmoins, 
elle  reste  toujours  plus  petite.  Nous  avons  fait  représenter  même  plan- 
che 102,  fig.  1",  1*,  deux  variétés;  la  première,  fig.1",  n'a  pas  de  stries 
circulaires  et  sa  convexité  est  ornée  de  larges  flammules  rougeâtres 
qui  descendent  du  sommet  à  la  base  de  la  coquille;  la  seconde,  fig.  1 4, 
est  presque  semblable  au  type,  mais  beaucoup  plus  petite. 


176  GENRE  CÔNE. 

149.  CONE   D'ORANGE.   Corfus  aurùiaeui.  Lia. 

(  Gollect.  Lam.  )  Rumph.  Mus.  t.  34,  fig.  A. 

PL  XLIX,  fig.  2,  2'. 

C.  testa  oblongo- turbinatâ,  basi  emarginatâ,  incarnate,  albo-zonatâ,  striis  ele- 
vatis  albo  fuscoque  tessulatis;  spirâ  obtusâ,  canaliculatâ,  maculatâ. 

Coquille  allongée,  turbinée  ;  sa  superficie  est  gar- 
nie de  cordelettes  transverses  nombreuses,  inégales 
et  assez  distinctes  entre  elles,  excepté  vers  la  base  où 
elles  sont  plus  fines  et  plus  serrées.  La  spire  est  ob- 
tuse, composée  de  dix  tours  concaves  ou  creusés  en 
gouttière,  garnis  de  quelques  stries  circulaires  et  d'au- 
tres stries  longitudinales  moins  marquées,  bordées  de 
chaque  côté  d'un  talus  légèrement  arrondi.  La  suture  est 
fine,  quoique  bien  apparente,  régulière  et  munie  d'un 
petit  sillon.  L'ouverture  est,  dans  l'intérieur,  d'un  beau 
blanc ,  bien  échancrée  à  son  extrémité  supérieure. 
Le  fond  de  coloration  est  une  belle  couleur  incarnate, 
ornée  de  trois  fascies  d'un  blanc  nuancé  de  rose 
tendre  ;  la  convexité  est  garnie  de  cordelettes  et  de 
lignes  circulaires  d'un  blanc  pur,  interrompues  par 
des  points  ou  des  portions  de  lignes  d'un  brun  très- 
foncé  ;  de  ces  trois  fascies,  l'une  est  située  vers  le  tiers 
supérieur  du  dernier  tour,  la  seconde  un  peu  au- 
dessous  de  son  milieu  ,  la  troisième  vers  son  tiers  in- 
férieur. Les  points  bruns  des  cordelettes  y  sont  un 
peu  moins  gros  et  plus  distants  entre  eux  que  sur  les 
parties  du  fond;  enfin,  au  sommet  du  même  tour, 


GENRE  CÔNE.  177 

on  remarque  un  cordon  de  taches  plus  ou  moins 
larges,  alternativement  brunes  et  blanches,  et  qui  se 
retrouve  sur  le  bord  inférieur  des  tours  de  la  spire. 

Long.  58  millim. 
Habite  les  mers  des  Moluques. 

Ce  Cône  est  sans  contredit  un  des  plus  beaux  du  genre.  La  variété, 
même  planche,  fig.  2°,  est  d'une  teinte  plus  jaune;  la  fascie  du  milieu 
conserve  seule  la  nuance  incarnate  ;  les  taches  y  sont  plus  marquées  et 
les  stries  de  la  base  beaucoup  plus  profondes. 

150.  CONE  PEAU-DI-SERPENT.  Conus  testudtnarius,  Martini. 

(  Collect.  Lam.  )  Rumph.  Mus.  t.  34,  fig.  K. 

PI.  LVII,  6g.  là Ie. 

C.  testa  turbinatâ,  albâ,  furvo  et  pallidè  cœsio-nebulatâ  ;  maculis  fui  vis  aut  fus- 
cis  per  fascias  albas  dispersis  ;  spirâ  obtusiusculâ. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  légèrement  arrondie 
vers  son  extrémité  supérieure  qui  est  terminée  en 
une  sphère  conique,  un  peu  obtuse,  composée  de  onze 
ou  douze  tours  assez  larges ,  légèrement  concaves  et 
marqués  le  plus  souvent  de  quelques  stries  circulaires. 
On  remarque  sur  le  dernier  tour  quelques  stries  trans- 
verses assez  distantes  entre  elles  ;  celles  de  la  base  sont 
beaucoup  plus  apparentes,  plus  rapprochées  et  gra- 
nuleuses. Le  fond  blanc  de  cette  coquille,  nuancé  de 
bleuâtre  ou  de  violacé,  offre  deux  rangs  de  taches 
brunes  ou  marron  foncé,  dont  la  forme,  très-irrégu- 
lière,  est  entrelacée  avec  les  parties  blanches  du  fond, 

23 


178  GENRE   CÔNE. 

et  dont  les  bords  sont  très-déchiquetés.  Le  premier 
de  ces  rangs  occupe  à  lui  seul  la  moitié  supérieure  du 
dernier  tour  et  s'y  prolonge  en  flammules  de  même 
couleur.  Vers  le  milieu  du  tour,  ces  flammules  s'in- 
terrompent et  laissent  voir  une  fascie  blanche,  ponc- 
tuée de  petites  taches  d'un  marron  brun,  disposées  en 
lignes  circulaires.  A  la  base  du  même  tour,  on  dis- 
tingue aussi  une  seconde  fascie  blanche  également 
ponctuée.  L'ouverture  est  d'un  blanc  nuancé  de  violet 
dans  l'intérieur.  «■.-«»*. 

Long.  74  millim. 
Habite  l'océan  des  Antilles. 


Le  Cône  peau-de-serpent  a  été  ainsi  nommé  à  cause  des  taches  dont 
sa  coquille  est  marbrée  et  qui  offrent  une  vague  ressemblance  avec 
celles  de  la  peau  de  quelques  serpents.  Cette  espèce  présente  un  grand 
nombre  de  variétés  qui  dépendent  souvent  de  l'âge  ou  des  divers  de- 
grés de  conservation  des  individus  ;  nous  avons  fait  représenter  plu- 
sieurs de  ces  variétés  sur  notre  planche  57.  La  première,  fig.  1«, 
ressemble  beaucoup  au  type  ;  mais  ses  taches,  d'un  brun  rougeâtre, 
sont  plus  foncées  et  tellement  confondues  ensemble,  qu'elles  forment 
deux  larges  fascies  transverses.  La  fig.  1*  a  toute  sa  surface  marbrée 
de  taches  plus  ou  moins  larges,  déchiquetées  et  flammulées,  le  plus 
souvent  réunies  entre  elles,  ce  qui  fait  paraître  la  coquille  presque  en- 
tièrement de  couleur  marron.  Au  contraire,  la  fig.  i"  montre  un  indi- 
vidu en  grande  partie  dépourvu  de  taches,  et  dont  le  fond  de  coloration 
est  d'un  blanc  fortement  violacé.  C'est  avec  une  variété  semblable  à 
celle-ci  que  M.  Reeve  a  établi  son  Conus  fulmen;  le  même  auteur  a 
également  distingué  un  jeune  individu  de  cette  espèce  sous  le  nom  de 
Conus  Grayi. 


GENRE  CÔNE.  1Ï9 

151.  CONE   SE  POB.TO-BJCCO.  Conus  portoricanus,  Bruc, 

(Collect.  de  M.  Largiluert.)  Encyclop.  pi.  338, 
fig.4. 

PI.  LXXXIV,  fig.  1. 
C.  testa  turbinatâ,  granulatâ,  albâ,  fulvo-maculatâ  ;  spirâ  convexo-mucronatâ. 

Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  convexe,  mucro- 
née  au  centre  ;  on  y  compte  neuf  tours  marqués  de 
stries  circulaires.  Le  bord  de  ces  tours  est  muni  d'une 
cordelette  subgranuleuse  qui  les  fait  paraître  un  peu 
couronnés,  surtout  les  six  premiers  ;  leurs  sutures 
sont  bien  prononcées  et  un  peu  canaliculées.  Le  der- 
nier est  bombé  vers  son  sommet,  effilé  à  sa  base  ;  il 
est  chargé  de  petites  cordelettes  granuleuses  également 
distantes  entre  elles,  et  dont  les  intervalles  sont  gar- 
nis de  stries  circulaires  onduleuses  extrêmement  fines. 
Ces  cordelettes  disparaissent  souvent  vers  le  haut  du 
tour,  mais  sont  toujours  très-prononcées  à  sa  base. 
L'ouverture  est  étroite,  un  peu  arquée  dans  sa  lon- 
gueur, légèrement  échancrée  à  son  sommet,  blan- 
châtre dans  l'intérieur.  Cette  coquille,  d'un  fond  blanc, 
offre  plusieurs  rangs  de  taches  irrégulières  de  couleur 
fauve  ou  marron.  Ces  taches  sont  ordinairement  dis- 
tantes entre  elles,  déchiquetées  sur  leurs  bords.  Les 
lignes  circulaires  sont  articulées  de  petits  points  sagit- 
tés.  Le  milieu  du  dernier  tour  porte  souvent  deux  zones 
très-rapprochées  l'une  de  l'autre  et  de  même  couleur 
que  les  taches.  La  spire  est  marbrée  de  fauve  et  de 
brun. 


180  GENRE  CÔNE. 

Long.  42  millim. 

Habite  les  mers  des  Antilles,  vers  les  côtes  de  Porto- 
Ricco. 

Cette  coquille  est  encore  fort  rare  dans  les  collections  :  nous  n'en 
avons  vu  jusqu'à  présent  qu'un  petit  nombre  d'individus.  Celui-ci  nous 
a  été  communiqué  par  M.  Largilliert  ;  il  fait  partie  de  la  magnifique 
collection  de  cet  amateur.  Néanmoins  ce  Cône,  par  sa  forme  et  sa  colo- 
ration, paraît  avoir  beaucoup  de  rapports  avec  de  jeunes  individus  du 
Conus  lesludinarius. 

152.  CONE  VELOURS.   Conus  luzonicus,  Brug. 

Encyclopédie,  pi.  338,  fig.  6. 

PI.  LXXXIII,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  albidâ,  fusco-interruptè  fasciatâ  punctisque  sagittatis  lac- 
teo-articulatis  lineatâ;  spirâ  convexâ,  mucronatâ. 

Coquille  conique,  turbinée,  à  spire  convexe  et  mu- 
cronée  au  centre,  composée  de  dix  tours  étroits  ;  leur 
superficie,  légèrement  bombée,  a  quelques  stries  cir- 
culaires ordinairement  peu  apparentes.  Les  six  pre- 
miers sont  garnis  d'un  rang  de  granulations  qui  n'existe 
pas  sur  les  derniers.  La  ligne  des  sutures  est  fine,  quoique 
peu  régulière.  La  superficie  du  dernier  tour  est  lisse, 
excepté  vers  sa  base  où  l'on  remarque  quelques  stries 
circulaires  grosses  et  assez  serrées  ;  il  est  très-renflé  vers 
son  sommet,  rétréci  à  sa  base.  L'ouverture  est  colorée 
de  bleuâtre  à  l'intérieur  ;  son  bord,  peu  tranchant  et 
peu  échancré  à  son  extrémité  supérieure,  est  veiné  de 
brun-marron.  Le  fond  de  coloration  de  la  coquille  est 
blanchâtre,  garni  de  lignes  circulaires  fines  et  nom- 


GENRE   CÔNE.  ffcf 

breuses  dun  blanc  de  lait.  Ces  lignes  sont  interrom- 
pues à  distances  inégales  par  des  points  ou  piqûres  sa- 
gittées,  de  grandeur  variable  ;  en  outre,  de  larges  taches 
inégales,  fauves  ou  d'un  brun-marron,  très-découpées 
sur  leurs  bords,  garnissent  la  surface  et  sonf  également 
traversées  par  les  lignes  piquetées.  La  spire  est  tachetée 
de  brun  ou  de  fauve  clair  sur  un  fond  cendré  ou  mêlé 
de  bleuâtre.  Les  sutures  sont  bordées  d'un  liséré  étroit, 
moitié  blanc  et  moitié  brun. 

Long.  40  millim. 
Habite  l'océan  Austral,  les  côtes  des  îles  Philippines. 

Nous  soupçonnons  que  cette  espèce,  désignée  par  Brugaières  sous  le 
nom  de  C.  luzonicus ,  n'est  qu'une  variété  en  mauvais  état  du  précé- 
dent. Elle  paraît  en  posséder  tous  les  caractères,  excepté  les  séries  de 
granulations  ;  mais  même  sur  le  C.  portoricanus  du  même  auteur  on 
ne  les  retrouve  pas  toujours.  Comme  nous  n'avons  pas  vu  l'individu 
qui  a  été  décrit  comme  type,  et  que  nous  nous  sommes  servi  de  la 
figure  de  l'Encyclopédie  et  de  la  description  de  Bruguières,  nous  ne 
pouvons  nous  prononcer  à  ce  sujet.  Lamarck  a  donné,  comme  variété  B 
du  C.  luzonicus,  une  coquille  de  sa  collection  qui  a  un  aspect  tout 
particulier,  ce  qui  nous  a  engagé  à  l'établir  comme  espèce,  en  lui  don- 
nant le  nom  du  savant  illustre  auquel  elle  appartenait. 

153.  CONE  HIÉROGLYPHIQUE.  Conus  hieroglypMcus,  Duaos. 

(Collect.  de  M.  Boivin.)  Magasin  de  zoologie,  1833,  pi.  23. 
pi.  lxxiu,  fig.  i-i". 

G.  testa  cylindraceo-ovatà,  cinereo-violaceâ ,  macularum  fasciis  duabns  or- 
natâ,  maculis  niveis  peculiariter  sinuosis,  granulosâ,  granulis  pallidis;  spirâ 
convexo-acutâ,  variegatâ;  basi  striatâ. 

Coquille  turbinée,  un  peu  ovale.  Sa  spire  est  peu 


182  GENRE   CONE. 

élevée,  formée  de  sept  tours  convexes  sur  lesquels  se 
montrent  de  fines  stries  concentriques  ;  le  dernier  est 
un  peu  ventru,  strié  à  sa  base.  L'angle  de  la  spire  est 
strié  et  arrondi  ;  la  surface  est  garnie  de  rangées  trans- 
verses de  fines  granulations  blanchâtres,  également 
distantes  entre  elles.  L'ouverture,  assez  ouverte,  est 
nuancée  de  violet  cendré  dans  l'intérieur.  La  colora- 
tion de  la  coquille  est  d'un  blanc  violacé  ;  le  dernier 
tour  est  orné  de  deux  fascies  de  taches  brunes  flam- 
mulées  et  irrégulièrement  découpées  :  la  spire  est 
aussi  maculée  de  larges  taches  inégales. 

Long.  22  millim. 

Habite 

Petite  espèce  remarquable  par  la  forme  et  la  disposition  des  taches 
de  sa  coloration  qui  semblent  rappeler  des  caractères  hiéroglyphiques. 
Sur  certains  individus,  le  blanc  est  plus  apparent,  et  la  coquille  est 
ornée  de  larges  lignes  longitudinales,  onduleuses  et  ramifiées,  d'un 
brun rougeâtre.  (Voy.  fig.  \a.) 

154.  CONE  VEINÉ.  Conus  venuîatus,  Brug. 

(Gollect.  Lam.)  Favanne.  Conch.,  pi.  14,  fig.  D,  i. 

PI.  LXIX,  fig.  1 . 
C.  testa  turbinatâ,  albidâ,  flavo  vel  aurantio-venulatâ  ;  spirâ  convexâ,  ■variegatâ. 

Coquille  conique,  turbinée,  élargie  vers  le  haut.  La 
spire  est  convexe,  composée  de  neuf  tours  dont  la 
superficie  est  lisse  ;  les  deux  derniers  sont  plutôt  un 
peu  concaves.  Les  bords  sont  saillants  et  renflés.  On 
distingue  sur  la  base  du  dernier  tour  des  cordelettes 


GENRE  CÔNE.  483 

circulaires  bien  prononcées.  L'ouverture  est  blan- 
che, l'échancrure  supérieure  peu  profonde;  le  bord, 
étroit,  mince,  tranchant,  liséré  de  fauve.  La  surface 
de  la  coquille,  d'un  fond  blanchâtre,  est  presque  en- 
tièrement veinée  par  une  multitude  de  traits  ou  flam- 
mules  d'une  couleur  orangée  mêlée  de  rouge-brun,  et 
qui  la  font  paraître  réticulée.  L'interruption  de  ces 
flammules  forme  une  zone  blanchâtre  un  peu  au-des- 
sous du  milieu  du  dernier  tour.  La  spire,  d'une  teinte 
légèrement  rose,  est  tachée  de  jaune  orangé  et  de  fauve 
clair. 

Long.  38  millim. 
Habite  les  mers  d'Amérique. 

Espèce  encore  rare.  L'ensemble  de  ses  caractères  la  rapproche  du 

C.  guinaicus. 

155.   CONE  DE  GUINÉE.  Conus  guimicus,  Brug. 

■ 

(Gollect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  337,  fig.  4. 
pi.Ln,fig.  1, 1»,  i». 

C.  testa  turbinatâ,  rubiginosâ,  albo-cœrulescente  nebulosâ,  obsolète  fasciatâ  ; 
spirâ  convexo-obtusâ,  maculatâ. 

Coquille  turbinée,  renflée  vers  son  sommet  et  fort 
rétrécie  à  sa  base  ;  la  spire  est  conique  et  obtuse,  com- 
posée de  neuf  tours  légèrement  convexes  qui  parais- 
sent lisses  et  sont  néanmoins  garnis  de  fines  stries 
circulaires;  ces  stries  quelquefois  même  deviennent 
assez  distinctes.  La  ligne  des  sutures  est  bien  mar- 
quée et  peu  régulière.  Les  stries  de  la  base  du  der- 


P 


184  GENRE   CÔNE. 

nier  tour  sont  saillantes  et  serrées.  L'ouverture  est 
assez  étroite,  légèrement  échancrée  vers  son  extré- 
mité supérieure  ;  elle  est  colorée  de  blanc  violacé 
dans  l'intérieur;  le  bord  droit  est  liséré  de  fauve. 
La  coquille,  d'un  fond  brun  rougeâtre,  offre  de 
grandes  taches  d'un  blanc  nuancé  de  bleu;  celles  qui 
sont  situées  vers  le  milieu  de  la  coquille  sont  longitu- 
dinales ou  obliques,  séparées  entre  elles  par  des  traits 
bruns  et  étroits,  tandis  que  celles  qui  occupent  l'extré- 
mité supérieure  sont  plus  petites,  transversales,  et 
presque  ovales.  Ces  taches  sont  disposées  de  manière 
que  la  teinte  du  fond  y  forme  deux  ou  trois  zones  plus 
ou  moins  distinctes  ;  on  aperçoit  souvent  encore  une 
autre  petite  zone  blanche  qui  coupe  circulairement 
les  taches  du  milieu  de  la  coquille.  La  spire  est  mar- 
brée de  blanc  sur  un  fond  d'un  fauve  nuancé  de  brun 

Long.  52  millim. 
Habite  les  côtes  de  Guinée. 

Cette  coquille,  assez  commune,  qui,  en  apparence,  semble  facile  à 
distinguer,  offre  cependant  d'assez  grandes  différences  dans  son  sys- 
tème de  coloration.  La  variété  fig.  1«  est  toujours  plus  petite  :  elle  est 
remarquable  en  ce  que  ses  taches  sont  moins  nombreuses  et  d'un  brun 
foncé.  L'individu  de  la  variété  fig.  1*  a  ses  deux  fascies  un  peu  plus 
larges  et  d'une  coloration  plus  intense. 


GENRE   CÔNE.  485 

156.  CONE  CHAT.  Conus  catut,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Martini,  Conch.  2,  t.  55,  fîg.  609,  610. 

pi.  XLin,  fig.  l-iMd. 

G.  testa  turbinatâ,  albidâ,  fulro  vel  fusco-variegatâ;  striis  transversis  elevatis 
numerosis  ;  spirâ  conveio-obtusâ,  striatâ,  variegatâ. 

Coquille  épaisse,  courte,  bombée  ;  sa  spire,  de  forme 
obtuse,  est  composée  de  dix  tours  dont  les  inférieurs 
sont  légèrement  concaves,  garnis  de  plusieurs  stries 
circulaires  bien  prononcées.  Le  dernier  est  arrondi 
vers  le  haut,  quelquefois  lisse  sur  cette  partie,  mais 
plus  ordinairement  sillonné  d'un  bout  à  l'autre  et 
garni  de  cordelettes  saillantes  :  ces  cordelettes  sont 
convexes  sur  la  moitié  inférieure  du  tour,  souvent 
granuleuses,  plates  ou  peu  élevées  sur  la  moitié  supé- 
rieure. La  coquille,  d'un  fond  blanchâtre,  est  ornée 
de  deux  ou  trois  rangs  circulaires  de  taches  irrégu- 
lières de  couleur  fauve  ;  ces  taches,  assez  souvent  dis- 
tinctes et  séparées,  se  confondent  quelquefois  par  des 
nuances  qui  participent  également  de  la  couleur  fauve 
et  de  celle  du  fond.  En  outre,  les  cordelettes  sont 
ponctuées  alternativement  de  fauve  et  de  blanc,  et, 
sur  la  moitié  supérieure  du  tour,  souvent  marquées  de 
portions  de  lignes  fauves  et  blanches,  dans  les  inter- 
stices desquelles  se  voient  d'autres  rangs  de  lignes  sem- 
blables, mais  plus  étroites.  La  spire  est  tachetée  de 
marron  et  de  fauve  sur  un  fond  cendré. 

24 


486  GENRE   CÔNE. 

Long.  40  millim. 

Habite  l'océan  des  Antilles,  les  côtes  du  Sénégal,  de  l'île 
de  France,  etc. 

Cette  espèce,  extrêmement  commune,  offre  un  grand  nombre  de  va- 
riétés dans  la  coloration,  jamais  dans  la  forme.  (Voir  les  figures  \  « 
à  \d.  ) 

157.   COKE  RAT.  Conusrattus,  Brug. 

(  Gollect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  338,  fig.  9. 

PI.  XLIV,  fig.  s. 

C.  testa  turbinatâ,  olivaceâ  vel  cinereo-violaceâ,  fasciâ  punctisque  albis  spar- 
sisnotatâ;  spirâ  obtusâ;  fauce  violaceo-roseâ. 

Coquille  turbinée,  dilatée  vers  sa  partie  supérieure. 
La  spire  est  obtuse,  composée  de  dix  tours  légèrement 
convexes,  traversés  par  des  stries  circulaires  et  mar- 
qués d'accroissements  multipliés.  La  suture  des  tours 
est  bien  prononcée  ;  la  superficie  du  dernier  paraît 
lisse,  mais  elle  est  chargée  de  stries  circulaires  très-fines 
qui  ne  se  voient  bien  qu'à  son  extrémité  inférieure. 
Les  couleurs  de  cette  coquille  consistent  en  un  fond 
cendré  ou  violacé ,  nuancé  d'olivâtre  ,  sur  lequel  se 
détachent  deux  fascies  inégales.  La  première  de  ces 
fascies,  située  vers  le  haut  du  tour,  est  blanche,  assez 
large,  interrompue  par  des  flammules  ;  la  seconde,  un 
peu  plus  étroite,  est  placée  un  peu  au-dessous  du  milieu 
du  tour;  elle  est  ordinairement  couleur  d'agathe,  nuan- 
cée de  violet,  et  toute  parsemée  de  points  blancs  ou  cou- 
leur de  chair,  et  de  quelques  nébulosités  blanchâtres. 
La  spire  est  marbrée  de  fauve  ou  de  roux  sur  un  fond 


GENRE   CÔNE.  4*8T 

blanc  ;  toute  la  cavité  de  l'ouverture  est  colorée  d'une 
nuance  violacée  qui  s'étend  aussi  sur  la  columelle. 

Long.  43  millim. 

Habite  les  mers  de  l'Amérique. 

Espèce  très-commune  et  peu  variable  dans  sa  coloration.  La  plupart 
des  conchyliologistes  la  confondent  avec  le  C.  taitensis  de  Bruguières, 
mais  toutes  deux  sont  assez  distinctes  pour  être  séparées. 

158.   CONE  VIOLET.  Conus  taitensis,  Brug. 

(Gollect.  Lam.)  Encyclop.  méthod.  pi.  336,  fig.  9. 

PI.  LXVI,  fig.  4. 

C.  testa  turbinatâ,  transversim  str  ,  violaceo-nigricante  ;  maculis  et  punctis 
raris  albis;  spirâ  obtusâ,  striatâ. 

Coquille  turbinée,  assez  courte,  bombée  vers  sa 
partie  supérieure,  très  -  rétrécie  à  sa  base.  La  spire 
est  composée  de  neuf  tours  aplatis ,  marqués  de 
plusieurs  stries  circulaires  bien  prononcées  et  d'au- 
tres stries  longitudinales  nombreuses  et  très -fines. 
La  ligne  des  sutures  est  régulière  et  distincte;  le 
dernier  tour  est  garni  d'un  bout  à  l'autre  de  stries 
transverses  légèrement  onduleuses  et  beaucoup  moins 
prononcées  vers  son  tiers  supérieur.  L'ouverture  est 
étroite ,  blanchâtre  dans  le  fond  de  la  cavité,  d'un 
violet  bleuâtre  près  du  bord  droit  qui  est  mince, 
un  peu  onduleux  à  sa  base  et  liséré  de  marron 
foncé.  La  coquille  est  de  couleur  marron  ou  d'un  vio- 
let très-foncé.  Vers  le  haut  du  dernier  tour  et  un  peu 
au-dessous  de  son  milieu ,  on  remarque  une  suite  de 
nébulosités  bleuâtres,  pointillées  de  blanc,  et  un  rang 


188  GENRE   CÔNE. 

de  taches  peu  régulières ,  mais  bien  distinctes,  d'un 
blanc  mêlé  quelquefois  de  bleu  clair.  La  spire  est  mar- 
brée de  taches  livides  ou  de  couleur  marron  sur  un 
fond  plus  ou  moins  blanc. 

Long.  38  millim. 
Habite  l'océan  Pacifique,  vers  les  côtes  de  l'île  d'Otaïti. 

M.  Reeve  considère  ce  Cône  comme  une  variété  du  C.  rattus;  cepen- 
dant on  y  trouve  des  caractères  constants  de  forme  et  de  couleur  qui 
semblent  le  distinguer  de  celui-ci,  quoiqu'il  y  ait  entre  eux  une  grande 
analogie. 

159.  CONE  AGATHE.   Conus  acliatinus,  Chbmn. 

(Collect.  Lam.)  D'Argenville,  Conch.  pi.  13,  fig.  B. 

PI.  XL,  fig,  1-1»  à  l». 

C.  testa  ovato-turbinatâ,  iasi  subgranulatâ,  furvâ,  albo-cœruleoque  nebulosâ, 
lineis  punctatis  interruptis  cinctâ  ;  spirâ  acutâ. 

Coquille  ovale,  turbinée,  à  spire  assez  aiguë,  com- 
posée de  onze  tours  dont  la  superficie  est  striée  circu- 
lairement.  La  ligne  de  leurs  sutures  est  peu  profonde, 
sensiblement  onduleuse  ;  la  partie  supérieure  du  der- 
nier tour  est  légèrement  concave.  Il  porte  sur  toute  sa 
convexité  un  grand  nombre  de  stries  circulaires  bien 
distinctes ,  devenant  plus  prononcées  et  quelquefois 
granuleuses  à  la  base  de  la  coquille.  L'ouverture  est 
dilatée  vers  sa  partie  inférieure  ;  elle  est  un  peu  arquée. 
Son  sommet  est  terminé  par  une  légère  échancrure. 
Les  couleurs  de  cette  coquille  consistent  en  de  larges 
flammules  longitudinales  d'un  fauve  brun  sur  un  fond 
blanchâtre,  mêlé  de  teintes  bleues  et  orné  de  lignes 


GENRE   CÔNE.  J\gQ 

circulaires  composées  de  traits  transversaux  noirs  et  de 
points  de  couleur  marron  ou  cramoisie.  Les  flammules 
brunes  sont  onduleuses,  déchiquetées  sur  leurs  bords. 
La  spire  présente  le  même  fond  et  les  mêmes  mar- 
brures que  le  dernier  tour,  mais  on  n'y  aperçoit  pas  de 
lignes  ponctuées. 

Long.  68  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Ce  Cône,  que  l'on  nomme  vulgairement  la  Tulipe,  offre  plusieurs  va- 
riétés de  coloration  :  la  flg.  1°  diffère  du  type  par  son  fond  blanchâtre 
marqué  de  grandes  taches  d'un  brun  noir,  qui  y  sont  divisées  en  deux 
grandes  fascies  ;  les  lignes  circulaires  qui  les  traversent  sont  moins 
ponctuées,  excepté  trois  ou  quatre  qui  garnissent  le  milieu  de  la  con- 
vexité de  la  coquille  et  sa  base.  La  variété  1  *  est  entièrement  de  couleur 
uniforme  d'un  fauve  clair  qui  ne  laisse  apercevoir  que  quelques  petites 
taches  éparses  du  fond  blanc  de  la  coquille  ;  une  nuance  plus  claire 
forme  une  zone  transverse  sur  le  milieu  de  la  convexité  du  dernier  tour, 
et  à  la  base  du  même  tour  se  retrouvent  les  séries  de  points  et  de 
traits  que  nous  avons  déjà  indiquées.  La  variété  i  <:  appartient  à  l'espèce 
établie  par  Bruguières,  et  connue  des  auteurs  modernes  sous  le  nom  de 
C.  ranunculus.  Elle  est  évidemment  une  variété  du  C.  achatinus;  une 
suite  d'individus  de  ces  coquilles  le  démontre  d'une  manière  incontes- 
table, car  on  les  voit  se  fondre  dans  des  nuances  insensibles. 

160.  CONE  POURPRÉ.    Conus  purpurascens ,  Brod. 

(Gollect.  de  M.  Delessert.)Sow.  Conch.  illust.  fig.  13. 

PI.  XXXIX,  fig.  2,  et  pi.  LXI,  fig.  3. 

C.  testa  subobeso-conicâ,  interdùm  leviter  granulosâ;  violaceâ,  purpureo-va- 
riegatâ  et  nebulosâ ,  monilibus  purpureis  et  albis  frequentibus  cingulatâ  ;  aper- 
turâ  subamplâ,  ;  spirâ  convexâ,  subcanaliculatâ,  spiraliter  striatâ. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  à  spire  large,  peu  proé- 


190  GENRE   CÔNE. 

minente,  régulièrement  conique,  composée  de  dix  ou 
douze  tours  médiocrement  concaves,  et  dont  la  sur- 
face est  occupée  par  des  stries  transverses,  égales  et 
régulières.  L'angle  supérieur  du  dernier  tour  est  aigu; 
ce  tour  est  un  peu  ventru,  substrié  sur  presque  toute 
son  étendue.  Les  stries  sont  fines  et  plus  rapprochées 
entre  elles  vers  la  base,  légèrement  saillantes  vers  le 
sommet  du  tour.  L'ouverture  est  assez  large,  d'un 
beau  blanc  ;  la  coloration  de  la  coquille  est  un  gris 
violacé,  avec  de  larges  taches  d'un  brun  rougeâtre 
foncé ,  interrompues  vers  le  milieu  du  dernier  tour 
par  une  zone  d'un  blanc  pourpré ,  irrégulièrement 
découpée  sur  ses  bords  et  assez  souvent  ponctuée  de 
blanc.  En  outre,  la  surface  est  encore  ornée  d'un 
nombre  assez  considérable  de  lignes  transverses  d'un 
brun  rouge  très-intense.  La  spire  est  garnie  de  taches 
subquadrangulaires  brunes,  alternant  avec  d'autres 
taches  blanches. 

Long.  65  millim. 
Habite  la  côte  de  Panama. 

Ce  Cône  ne  manque  pas  d'analogie  avec  certaines  variétés  du  C. 
tesludinarius  de  Brug  ;  mais  plusieurs  caractères  constants  de  forme 
et  de  coloration  l'en  distinguent.  Nous  avons  fait  représenter  (pi.  61 , 
fig.  3)  la  variété  d'un  petit  individu  qui  diffère  du  type  par  sa  spire 
plus  courte,  les  lignes  de  sa  coloration  plus  fines  et  formées  de  petits 
points  bruns  ;  sur  cette  variété  les  taches  sont  beaucoup  moins  grandes 
et  moins  nombreuses. 


GENRE   CONE.  191 

161.   CONE  PLUIE -D' ARGENT.   Conus  mindcmus,   Brug. 

(  Collect.  Lam.  )  Encyclop.  pi.  330,  fig.  7. 

PI.  LIX,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  basi  sulcatâ,  albâ,  puniceo-variegatâ,  lineis  numerosis  punc- 
ticulatis  cinctâ;  spirâ  acuminatâ. 

Coquille  turbinée,  rétrécie  à  son  extrémité  infé- 
rieure, assez  arrondie  au  sommet.  La  spire  est  élevée, 
composée  de  neuf  tours  un  peu  concaves,  légèrement 
marqués  de  stries  en  croissant,  et  dont  le  bord  infé- 
rieur est  terminé  par  un  talus  saillant.  La  superficie 
est  lisse,  mais  la  base  du  dernier  tour  est  marquée  de 
stries  nombreuses  et  profondes.  Cette  coquille,  d'un 
fond  blanc,  offre  de  grandes  taches  nébuleuses  déchi- 
quetées, ordinairement  longitudinales,  soit  d'un  rouge 
écarlate ,  soit  verdâtres  ;  en  outre,  elle  est  ornée  de 
nombreuses  lignes  circulaires  d'un  blanc  de  lait,  mu- 
nies de  points  ou  piqûres  transverses  d'un  rouge  vif. 
La  spire,  dont  le  sommet  est  terminé  en  une  pointe 
rose,  présente  aussi,  sur  le  fond  blanc  de  ses  tours, 
des  taches  écarlates  et  deux  rangs  de  points  rouges 
plus  gros  que  ceux  des  lignes  du  dernier  tour. 

Long.  34  millim. 

Habite  les  côtes  des  îles  Philippines. 

Il  arrive  quelquefois  pour  cette  espèce  que  certains  individus  ont 
leurs  tours  très-légèrement  couronnés  d'une  série  de  petites  nodosités; 
c'est  avec  une  variété  semblable  que  M.  Duclos  a  établi  son  Conus  el- 
ventinus.  (Magasin  de  Zool.  1833,  pi.  19.) 


192  GENRE    CONE. 

162.  CONE  FRANCISCAIN.  Conus  franciscanus,  Brcg. 

(Collect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  337,  fig.  5. 

PL  LU,  fig.  2. 

G.  testa  turbinatâ,   castaneâ ,  albido-bifasciatâ;  fasciâ  superiore   anfractus 
decurrente;  spirâ  convexo-acutâ. 

Coquille  conique,  arrondie  vers  sa  partie  supérieure 
qui  est  terminée  par  une  spire  convexe,  aiguë,  formée 
de  huit  tours  assez  larges,  lisses,  dont  les  sutures  sont 
bien  distinctes  et  raboteuses.  La  superficie  de  cette  co- 
quille est  pourtant  munie,  malgré  son  apparence  lisse, 
de  quelques  stries  circulaires  ;  ces  stries  deviennent 
plus  saillantes  et  plus  rapprochées  entre  elles  à  la  base. 
Quelques  stries  longitudinales  d'accroissement,  tantôt 
plus  foncées,  tantôt  plus  claires,  se  montrent  aussi  sur 
la  surface.  L'ouverture  est  assez  large,  peu  échancrée 
vers  son  extrémité  supérieure,  d'un  blanc  nuancé  de 
violet  dans  l'intérieur  et  liséré  de  marron  clajr  sur  le 
tranchant  du  bord  droit.  La  coloration  de  la  coquille 
est  d'un  brun-marron,  sur  lequel  on  peut  apercevoir 
les  lignes  circulaires  assez  écartées  les  unes  des  autres, 
et  d'un  brun  plus  foncé.  Trois  petites  zones  blanchâtres 
occupent  le  dernier  tour  :  la  première  est  située  vers 
son  extrémité  supérieure  ;  la  seconde  un  peu  au-dessous 
du  milieu  de  la  convexité  du  tour  ;  et  la  troisième  à 
la  base. 

Long.  60  millim. 

Habite  les  mers  d'Afrique  et  la  Méditerranée. 

Ce  Cône,  assez  commun,  qui  a  été  établi  comme  espèce  par  Bru- 
guières,  n'est  très-probablement  qu'une  variété,  ou  mieux  encore  un 
individu  roulé  du  C.  mediterraneus ;  aussi  pensons-nous  qu'il  devra 
être  supprimé  des  catalogues  comme  espèce. 


GENRE   CÔNE.  495 

163.  CONE  MÉDITERRANÉEN.  Conus  mediterraneus,  Brdg. 

(Collect.  Lam.)  Seba,  3,  t.  47,  fig.  27. 

PI.  I/VI,  fig.  là  lf. 

G.  turbinatâ,  cinereo-virescente  vel  rabellâ,  fulvo  aut  fusco  nebulatâ;  lineis 
transversis  albo  fuscoque  articuîatis  ;  fasciâ  albidâ  ;  spirâ  convexo-acutâ,  ma- 
culatâ. 

Coquille  conique,  turbinée,  renflée  vers  son  extré- 
mité supérieure;  sa  spire  est  élevée,  presque  aiguë, 
formée  de  neuf  tours  légèrement  convexes  ;  les  derniers 
sont  traversés  par  quelques  fines  stries  circulaires  ; 
leurs  sutures  sont  bien  distinctes.  Quelques  stries  trans- 
verses, extrêmement  fines,  paraissent  visiblement  sur 
la  base  du  dernier  tour,  tandis  que  le  reste  de  la  sur- 
face semble  tout  à  fait  lisse,  quoique  également  garni 
de  fines  stries.  L'ouverture  est  étroite,  colorée  de 
fauve  violacé  dans  l'intérieur,  avec  deux  fascies  blan- 
ches ;  l'une  située  vers  son  extrémité  supérieure,  l'au- 
tre vers  son  milieu  ;  ces  fascies  correspondent  à  celles 
de  la  superficie.  Le  fond  de  coloration  de  la  coquille 
est  d'un  vert  olivâtre  ;  toute  sa  surface  est  garnie  d'un 
grand  nombre  de  lignes  circulaires  très-fines,  ponc- 
tuées de  brun  et  parsemées,  sans  régularité,  de  taches 
ou  mouchetures  transverses,  blanchâtres  ou  cendrées  ; 
une  fascie  d'un  blanc  cendré,  le  plus  souvent  ponc- 
tuée comme  le  reste  de  la  coquille,  est  située  un  peu 
au-dessous  du  milieu  du  dernier  tour.  La  spire  est 
maculée  de  taches  blanches  et  noirâtres. 


25 


"9 


194  GENRE  CÔNE. 

Long.  45millim. 
Habite  la  Méditerranée  et  la  mer  des  Antilles. 

Cette  coquille  est  très-commune  ;  on  y  pourrait  compter  presque  au- 
tant de  variétés  que  d'individus,  si  l'on  ne  suivait  les  intermédiaires 
depuis  l'espèce  type  jusqu'à  la  deçnière  variété.  Nous  n'avons  fait 
représenter  que  les  principales.  Nous  avons  réuni  à  cette  espèce  le 
C.  jamaicensis  et  madurensis  de  Brug.,  qui  ne  sont  que  des  variétés 
de  localité.  (Voir  la  fig.  1°,  même  pi.  56,  pour  le  premier  de  ces  cônes; 
le  second  (fig.  \c  )  est  plus  petit  que  le  précédent,  et  c'est  la  seule  dif- 
férence qui  l'en  distingue.  La  fig.  \b  est  de  forme  plus  courte;  les 
séries  de  points  y  sont  à  peine  apparentes,  et  les  taches  plus  brunes  et 
plus  prononcées.  La  fig.  1<*  ressemble  beaucoup  au  type,  elle  est  seu- 
lement plus  petite.  La  fig  \e  n'a  plus  de  taches  visibles,  elle  est  garnie 
de  séries  de  petites  ponctuations.  La  fig.  1/"est  remarquable  par  les 
lignes  circulaires  brunes  et  continues  qui  remplacent  les  séries  de 
points.) 

164.  CONE  EN  FUSEAU.  Conus  fustformis,  Lam. 

(Collect.  Lam.) 

pi.  LXXVI,  fig.  3. 

G.  testa  turbinato-fusiformi,  striïs  tenuissimis  transversis  et  longitudinalibus 
obsolète  cancellatâ,  pallidè  albo-rufescente  ;  spirâ  elevatâ,  acutâ;  anfractibus 
convexis. 

Coquille  turbinée,  fusiforme,  à  spire  conique,  élar- 
gie vers  sa  base  et  formée  de  dix  tours  anguleux  sur 
leur  milieu  ;  leur  partie  supérieure  est  oblique  et  légè- 
rement creusée.  Ces  tours  sont  garnis  de  stries  trans- 
verses assez  fines  :  le  dernier  est  régulièrement  coni- 
que, anguleux  vers  son  sommet;  il  est  chargé  de  stries 
transverses  qui  deviennent  plus  espacées  entre  elles  et 
plus  profondes  vers  sa  base  ;  d'autres  stries  longitudi- 


GENRE  CÔNE.  195 

nales  très-fines  coupent  ces  stries  trans verses,  et  leur 
entre-croisement  forme  un  treillis  si  fin  qu'il  est  à 
peine  visible.  L'ouverture  est  étroite,  le  bord  droit 
mince  et  arqué.  La  coloration  est  d'un  blanc  roussâtre 
uniforme. 

Long.  48  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique  ? 

Ce  Cône,  très-rare,  paraît  se  rapprocher  infiniment  de  plusieurs  es- 
pèces fossiles,  entre  autres  du  Conus  deperdilus  de  Bruguière. 

165.  CONE  AGUX.EXFORME.  Conus  aculeiformis,  Reeve. 

(Gollect.  de  Mme  Dupont.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  44,  fig.  240. 
pi.  xcn,  fig.  4. 

C.  testa  elongato-turbinatâ,  subfusiformi,  undiquè  sulcatâ,  sulcis  subtilissimè 
striato- cancellatis ;  albidâ,  fuscescente  punctatâ,  maculis  fuscescentibus  biseria- 
tim  cinctâ  ;  spirâ  acuminatâ,  apice  elato,  acuto. 

Coquille  petite,  allongée,  subfusiforme,  étroite,  à 
spire  longue  dont  le  sommet  est  très-aigu,  composée 
de  dix  tours  obliques  et  distincts.  Le  dernier  est  coni- 
que, caréné  vers  sa  partie  supérieure,  très-atténué  à 
sa  base  ;  toute  la  surface  de  ce  tour  est  garnie  de  sil- 
lons transverses  pointillés,  également  distants  entre 
eux  et  traversés  par  de  fines  stries  longitudinales. 
L'ouverture  est  étroite,  à  peine  échancrée  à  son  som- 
met ;  le  bord  droit  est  mince  et  arqué.  La  coloration 
de  la  coquille  est  blanche,  traversée  de  lignes  nom- 
breuses formées  de  petits  points  bruns.  Deux  larges 


196  GENRE   CONE. 

taches  brunes,  de  forme  irrégulière,  sont  placées  sur 
le  milieu  du  dernier  tour.  La  spire  est  ornée  de  taches 
longitudinales  irrégulières. 

Long.  22  millim. 

Habite  les  côtes  de  Mindanao  et  des  Philippines. 

Très-jolie  petite  espèce,  qui  par  l'ensemble  de  ses  caractères  se 
distingue  facilement  des  autres  cônes. 

166.  CONE  JAUNATRE.  Conus  flavescens,  Sowerbt. 

(Collect.  de  Mm*  Dupont.)  Sow,  Conch.  illust.  fig.  68. 
i  pu  xcn,  fig.  2. 

G.  testa  turbinatâ,  laevi,  basim  versus  sulcatâ;  albidâ,  maculis  flavescentibus  ir- 
regularibus  perpaucis  biseriatim  ornatâ  ;  spirâ  acutâ,  angulatâ,  apice  mucronato, 
elato. 

Coquille  petite,  turbinée,  lisse,  à  spire  allongée,  ré- 
gulièrement conique  et  pointue.  On  y  compte  dix 
tours  étages,  à  surface  concave  et  dont  la  .base  est  bor- 
née par  un  angle  aigu.  La  partie  supérieure  du  der- 
nier tour  est  anguleuse  et  sa  base  très-atténuée  ;  sa  sur- 
face est  lisse,  excepté  la  partie  inférieure  qui  est  striée. 
L'ouverture  est  étroite,  blanche  en  dedans  ;  le  bord 
droit  se  projette  en  avant,  sous  une  courbure  assez 
forte  et  se  détache  de  Y  avant-dernier  tour  par  une 
échancrure  large  et  profonde.  La  coloration  de  ce 
cône  est  blanchâtre  ;  son  dernier  tour  est  orné  de 
larges  taches  irrégulières,  d'un  jaune  orangé,  et  dispo- 


GENRE  CONE.  197 

sées  en  deux  fascies  transverses.  La  spire  est  maculée 
de  taches  longitudinales  de  même  couleur. 

Long.  26  millim. 
Habite 

Nous  ne  connaissons  encore  qu'un  petit  nombre  d'individus  appar- 
tenant à  cette  espèce,  quoique  voisins,  sous  certains  rapports  de 
forme,  du  Conus  emarginalus. 

167.  CONE   OCRACÉ.   Conus  ochraceus,  Lam 

(Collect.  du  Mus.) 

PI.  XXXVII,  %.  2-2«. 

C.  testa  turbinatâ,  flavâ,  albo-fasciatâ  et  maeulatâ;  fasciis  luteo-punctatis  ; 
spirâ  planiusculâ,  mucronatâ  :  anfractibus  canaliculatis. 

Coquille  turbinée,  à  spire  conique,  très-surbaissée, 
formée  de  neuf  ou  dix  tours  étroits,  lisses,  un  peu 
convexes,  à  sutures  assez  profondes.  Le  dernier  tour, 
obtus  5  sa  circonférence,  est  sillonné  à  sa  base.  L'ou- 
verture est  légèrement  arquée,  blanche  en  dedans  ; 
l'échancrure  du  bord  droit  est  peu  profonde.  Cette 
coquille,  d'un  fond  jaunâtre,  présente  de  longues  mar- 
brures longitudinales  blanches  et  irrégulières  ;  le  mi- 
lieu du  dernier  tour  est  orné  d'une  zone  blanche  ir- 
régulièrement .  découpée  sur  ses  bords  et  ornée  de 
taches  ou  de  points  subquadrangulaires.  La  spire  est 
maculée  de  taches  fauves  alternant  avec  le  fond 
blanc. 

Long.  40  millim. 

Habite 


198  GENRE  CÔNE. 

Cette  coquille  se  rapproche  beaucoup,  par  sa  forme,  du  Conus  tessel- 
latus  :  elle  en  est  distincte  par  ses  couleurs.  La  variété  que  nous  avons 
fait  représenter  (fig.  2w)  est  plus  grande  que  le  type  de  la  collection 
Lamarck  ;  elle  offre  aussi  la  différence  d'une  fascie  blanche  située  sur 
le  dernier  tour,  et  semée  de  plusieurs  rangées  transverses  de  points 
d'un  fauve  brun. 


168.  CONE   D'ALGOA.  Conus  algoensis,  Sowerby. 

(Collect.  deMme  Dupont.)  Sow.,  Conch.  illust.  fig.  66. 

PI.  LXVHI,  fig.  3. 

C.  testa  subcylindraceo  -  turbinatâ,  tenuiculâ,  castaneo-fuscâ,  fasciâ  unicâ, 
fasciisve  duabus  albis,  peculiariter  interruptis,  ornatâ;  spirâ  brevi,  convexâ, 
fusco  alboque  articulatâ. 

Coquille  petite,  subcylindrique,  turbinée,  à  spire 
courte,  légèrement  convexe,  formée  de  sept  tours  un 
peu  aplatis  et  subanguleux.  Toute  la  surface  de  cette 
coquille  est  garnie  de  fines  stries  longitudinales  d'ac- 
croissement, très-rapprochées  entre  elles,  traversées 
par  d'autres  stries  à  peine  visibles  d'abord,  mais  plus 
apparentes  et  rugueuses  sur  la  base  du  dernier  tour. 
L'ouverture  est  étroite,  d'un  blanc  nuancé  de  violet 
dans  l'intérieur.  Le  fond  de  coloration  de  cette  co- 
quille est  d'un  marron  clair  ;  deux  zones  formées  de 
tacbes  irrégulières  de  forme  et  de  grandeur  ornent  la 
convexité  du  dernier  tour.  Ces  taches  se  réunissent 
quelquefois,  et  ne  forment  plus  alors  qu'une  seule  et 
large  zone.  Une  autre  fascie,  à  marbrures  allongées 
d'un  marron  foncé  sur  un  fond  blanc,  occupe  l'extré- 
mité supérieure  du  dernier  tour  et  le  reste  de  la  spire. 


GENRE   CÔNE.  <99 

Long.  28  millim. 

Habite  les  côtes  du  cap  de  Bonne-Espérance  et  la  baie 
d'Algoa. 

Joli  petit  Cône  bien  distinct  des  autres  cônes  par  sa  coloration.  Il  est 
encore  rare  dans  les  collections,  et  paraît  avoir  quelques  rapports  de 
forme  avec  le  C.  narcissus  de  Lamark  ;  mais  il  est  beaucoup  plus  petit. 

169.  CONE  BRILLANT.  Conus  nitidus,  Reste. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  47, 
fig.  266. 

PI.  LXIII,  fig.  4-4' . 


G.  testa  parvâ,  turbinatâ,  laevi,  nitidâ,  prope  basim  subtilissimè  liratâ;  auran- 
tio-fucescente,  supernè  et  médiane  exiliter  albimaculatâ,  lineis  fuscis  interrup- 
tis  subdistantibus  undiquè  cinctâ  ;  spirâ  subelatâ,  spiraliter  striatâ,  apice  pallidè 
rosaceo. 


Coquille  petite,  turbinée,  subcylindracée.  La  spire 
est  courte,  pointue,  d'un  rose  pâle  au  sommet,  et 
composée  de  dix  tours  étroits,  un  peu  aplatis,  dont  la 
surface  est  munie  de  plusieurs  stries  circulaires  fine- 
ment granuleuses.  La  suture  est  bien  distincte,  subca- 
naliculée.  Le  dernier  tour  est  légèrement  arrondi  vers 
sa  partie  supérieure;  sa  base  est  rétrécie  et  munie  de 
petits  sillons  élevés  ;  tout  le  reste  de  la  surface  est  lisse 
et  luisant.  L'ouverture  est  étroite,  blanche  en  dedans  ; 
le  fond  de  coloration  de  la  coquille  est  jaunâtre, 
nuancé  d'orangé;  elle  est  traversée  dans  toute  sa  lon- 
gueur par  des  traits  bruns  rarement  interrompus  ;  une 


200  GENRE    CONE. 

fascie  blanche  assez  large  et  ponctuée  de  brun  est  pla- 
cée un  peu  au-dessous  du  milieu  du  dernier  tour  ;  une 
autre  fascie  à  marbrures  fauves  sur  un  fond  blanc 
occupe  l'extrémité  supérieure  du  même  tour  et  toute 
la  superficie  de  la  spire. 

Long.  24  millim. 
Habite  les  côtes  des  îles  Philippines. 

Petite  coquille  très-élégante,  qui  se  distingue  de  ses  congénères  par 
sa  forme  et  sa  coloration.  La  variété  que  nous  avons  fait  représenter 
même  planche,  fig.  4<»,  présente  sur  toute  sa  surface,  au  lieu  de  traits 
bruns,  des  séries  de  petits  points  très-rapprochés  entre  eux.  La  colo- 
ration de  celle-ci  est  d'un  jaune  pâle. 

170.  CONE  ASPERGÉ.  Conus  compersus,  Reeve. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Reeve,  Conch.  illust.  pi.  47, 
fig.  262. 

PI.  LXXXVin,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  laeviter  intlatâ,  lœvi,  basim  versus  sulcatâ;  paliidè  luteolâ, 
maculis  aurantio-fuscis  variisque  irregulariter  conspersis,  lineis  capillaribus  con- 
fertis  undiquè  cinctâ;  spirâ  convexâ,  aurantio-fusco-iuaculatâ. 

* 

Coquille  conique,  turbinée,  un  peu  renflée  vers  le 
milieu.  La  spire  est  peu  proéminente,  composée  de 
huit  ou  neuf  tours  légèrement  aplatis,  garnis  de  fines 
stries  circulaires.  La  base  du  dernier  tour  est  fort  ré- 
trécie  et  offre  un  petit  nombre  de  sillons  trans verses, 
étroits,  très -écartés  entre  eux,  finement  ponctués. 
L'ouverture  est  assez  large,  d'un  jaune  safrané  très- 


* 


GENRE   CÔNE.  2(M 

tendre.  La  coloration  de  cette  coquille  consiste  en  ta- 
ches plus  ou  moins  allongées  d'un  brun  fauve  ;  ces 
taches  sont  irrégulières,  imitant  des  marbrures;  elles 
se  dessinent  nettement  sur  le  fond  d'un  blanc  jaunâ- 
tre et  sont  interrompues  sur  le  milieu  du  dernier  tour 
par  une  zone  blanchâtre.  En  outre,  toute  la  surface 
est  ornée  d'un  très-grand  nombre  de  linéoles  trans- 
verses extrêmement  fines  et  qui  se  montrent  aussi 
bien  sur  les  taches  que  sur  le  fond  de  la  coquille. 

Long.  30  millim. 

Habite 

Espèce  rare,  qui,  par  sa  forme  et  sa  coloration,  ne  manque  pas  d'a- 
nalogie avec  plusieurs  autres  du  même  genre  auxquelles  on  devra 
sans  doute  la  rattacher  lorsqu'on  aura  un  plus  grand  nombre  d'indi- 
vidus à  examiner. 

171.   CONE  FÉ  VEROLE.   Conus  fabula,  Sow. 

(Collect.  de  M.  Boives.)  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  5. 

PI.  LXXVIII,  fig.  2-2». 

C.  testa  pyriformi-turbinatâ,  supernè  solidâ,  transversè  striatâ,  striis  subtilis- 
simè  granulosis,  granulis  sequidistantibus  regularibus  ;  albâ,  fusco  hic  et  illic  lon- 
gitudinaliter  confluente,  bifasciatim  inquinatâ;  spirâ  obtuso-rotundatâ  ;  apice 
parvo,  elato,  acuto. 

Coquille  petite,  pyrifbrme,  turbinée,  à  spire  con- 
vexe et  à  sommet  pointu.  L'angle  de  sa  circonférence 
est  arrondi  :  les  tours  sont  étroits,  au  nombre  de  dix. 
On  y  remarque  quelques  stries  concentriques.  Ces 
tours  sont  séparés  par  une  suture  bien  distincte  et  as- 

26 


202  GENRE   CONE. 

sez  profonde.  Le  dernier  est  strié  transversalement 
dans  toute  son  étendue;  les  stries  de  sa  base  sont 
profondes  et  le  plus  souvent  granuleuses.  L'ouverture 
est  très-étroite,  un  peu  plus  large  vers  sa  partie  infé- 
rieure ;  elle  est  d'un  violet  pâle,  interrompu  vers  le 
milieu  par  une  zone  blanche.  Le  fond  de  coloration 
de  la  surface  est  blanc,  orné  de  grandes  taches  d'un 
brun  cannelle  de  forme  quadrangulaire  ou  rameuse, 
irrégulièrement  disposées  ;  souvent  ces  taches  se  réu- 
nissent et  ont  alors  l'aspect  de  larges  ceintures  déchi- 
quetées sur  leurs  bords. 

Long.  30  millim. 

Habite  les  côtes  des  îles  Philippines. 

Coquille  assez  rare  dans  les  collections.  Nous  en  devons  la  commu- 
nication à  M.  Boivin,  de  même  que  de  la  variété  (fig.  2").  Celle-ci  a 
moins  de  taches  que  l'espèce  type  ;  elle  est  surtout  remarquable  par 
les  nombreuses  séries  transverses  de  granulations  qui  garnissent  son 
dernier  tour. 

X72.    CONE  AMBASSADEUR.  Conus  tinianus,  Bric 

(Collect.  de^M.  Bellanger.)  Encyclop,  pi.  338,  fig.  2. 
Pi.  lxi,  %.  1. 

C.  testa  turbinatâ,  cinnabarinâ,  maculis  pallidè  caesiis  nebulatâ  ;  punctis  fulvis 
interspersis  ;  spirâ  convexâ. 

Coquille  conique,  ovale,  bombée  vers  son  extrémité 
supérieure,  effilée  vers  sa  base  qui  est  garnie  de  stries 
circulaires  ;  le  reste  de  la  superficie  est  lisse.  La  spire 
est  convexe,  composée  de  huit  tours  un  peu  bombés, 


GENRE   CONE.  205 

assez  larges,  et  dont  les  sutures  consistent  en  une  ligne 
simple  et  peu  profonde.  L'ouverture  est  plus  élargie 
vers  la  base  ;  elle  est  d'un  blanc  nuancé  de  rose  à  l'in- 
térieur. Le  bord  droit  est  mince,  Féchancrure  supé- 
rieure peu  profonde.  La  coquille  est  d'un  rouge  vif, 
analogue  à  celui  du  cinabre  ;  le  dernier  tour  est  tra- 
versé par  plusieurs  rangées  de  taches  d'un  bleu  cen- 
dré pâle.  L'une  est  située  vers  la  partie  supérieure  de 
la  coquille,  l'autre  un  peu  au-dessous  de  son  milieu, 
et  la  dernière  vers  la  base.  Ces  taches  offrent,  dans 
leurs  intervalles,  des  points  plus  ou  moins  allonge's, 
de  couleur  fauve  ou  blanchâtre,  formant  le  plus  sou- 
vent des  séries  circulaires  qui  se  confondent  avec  le 
fond  rouge  de  la  coquille.  La  spire,  nuancée  de  rose 
sur  un  fond  cendré,  a  quelques  taches  irrégulières  de 
couleur  fauve  ou  marron. 

Long.  50  millim. 

Habite  l'océan  Pacifique  vers  les  côtes  de  l'île  de  Tinian. 

Coquille  fort  rare  dans  les  collections.  Elle  se  distingue  facilement 
de  toutes  les  espèces  connues. 

173.  CONE  QUESTEUR.  Conus  characteristicus,  Chïmn. 

(  Gollect.  du  Mus.  )  Chemnitz,  Conch.  1. 11,  pi.  182, 
fig.  1760,  1761. 

PI.  XLII.Sfig.  1,  1»,  l». 

C.  testa  turbiuatâ,  albâ  ;  maculis  aurantio-fulvis  longitudinalibus  flexuosis  sub- 
ramosis  ;  spirâ  plana,  maculatâ. 

Coquille  turbinée,  à  spire  élargie,  presque  plane, 


204  GENRE    CÔNE. 

composée  de  dix  tours  un  peu  élevés  à  leur  centre  et 
formant  un  sommet  obtus.  La  partie  supérieure  de  ces 
tours  présente  le  plus  souvent  des  stries  variables  eu 
nombre  et  en  grosseur.  Les  stries  sont  bien  distinctes, 
rarement  onduleuses.  Le  dernier  tour  est  conique,  un 
peu  rétréci  vers  sa  base  où  l'on  remarque  plusieurs 
sillons  obliques  ;  le  reste  de  la  surface  est  lisse.  L  ou- 
verture est  plus  dilatée  à  sa  base  qu'à  son  sommet. 
L'.échancrure  du  bord  droit  est  étroite  et  peu  pro- 
fonde. La  coloration  de  ce  cône  est  un  fond  blanc  tout 
parsemé  de  flammules  fléchies  en  zigzags  et  de  lignes 
longitudinales  irrégulières,  un  peu  rameuses  et  d'un 
brun  orangé.  De  larges  taches  de  même  couleur,  peu 
distantes  les  unes  des  autres,  forment  comme  deux 
zones  sur  la  convexité  du  dernier  tour. 

Long.  50  millim. 
Habite  l'océan  Indien. 

Ce  Cône,  que  Laraarck  avait  établi  sous  le  nom  de  C.  questor,  est  le 
même  que  le  Characteristicus  de  Chemnitz.  Il  est  encore  assez  rare 
dans  les  collections.  Il  offre  certaines  variétés  remarquables  :  la 
première,  que  nous  avons  fait  représenter  (fig.  i»)  est  distincte  par 
son  mode  de  coloration,  dont  les  flammules  plus  ou  moins  larges,  dé- 
chiquetées en  zigzags,  descendent  sans  interruption  du  sommet  à  la 
base  du  dernier  tour;  la  seconde  variété  (fig.  I4)  avait  été  établie 
comme  espèce,  par  Lamarck,  sous  le  nom  de  C.  muscosus;  cet  indi- 
vidu a  tous  les  caractères  du  C.  characteristicus  de  Chemnitz ,  cepen- 
dant, les  deux  premiers  que  nous  venons,  de]  décrire  ont  généralement 
la  spire  plus  large  et  plus  surbaissée;  la  coloration  de  celui-ci  est  un 
peu  différente  ;  elle  consiste  en  un  fond  blanchâtre  parsemé  de  petites 
taches  trigones,  de  couleur  fauve  ou  d'un  roux  brun,  la  plupart'réu- 
nies  en  petites  flammules  onduleuses  et  longitudinales. 


GENRE  CÔNE.  205 

174.  CONE  AFIiUSTRE.  Conus  af  lustre,  Reeve. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  30. 
fig.  170. 

PI.  LXXIV,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  tenui,  subinflatâ,  lœvi,  basim  versus  liratâ;  rubido-fusco  et 
cœruleo  pallidè  et  subirregulariter  zonatâ,  taeniis  fusco-articulatis  angustis  nume- 
rosis  subtilibus  ornatâ  ;  spirâ  depresso-convexâ,  apice  mucronato. 

Coquille  petite,  turbinée,  élargie  vers  son  sommet  ; 
sa  spire  est  peu  élevée,  obtuse  à  sa  partie  supérieure, 
formée  de  sept  ou  huit  tours  aplatis  et  bordés  d'un 
léger  talus  arrondi  ;  ces  tours  sont  garnis  de  plusieurs 
stries  fines  et  circulaires.  Le  dernier  est  large,  suban- 
guleux vers  son  sommet,  fort  rétréci  à  sa  base  qui  est 
garnie  de  sillons  élevés  ;  le  reste  de  la  surface  est  lisse. 
L'ouverture  est  étroite,  d'un  rose  violacé  ;  le  bord 
droit  est  mince  et  arqué.  Le  fond  de  la  coquille  est 
jaunâtre  ou  rougeâtre,  nuancé  de  cendré  pâle,  orné 
sur  toute  son  étendue  de  lignes  circulaires  qui  sont 
formées  de  ponctuations  souvent  allongées  et  d'un 
brun  rouge.  Une  fascie  d'un  blanc  violacé  est  située 
sur  le  milieu  du  dernier  tour.  La  spire  est  flammulée 
de  brun  sur  un  fond  blanc. 

Long.  20  millira. 
Habite 

Par  sa  coloration  cette  jolie  espèce  a  beaucoup  d'analogie  avec 
le  C.  splendidus  ;  mais  elle  est  beaucoup  plus  petite. 


206  GENRE   CÔNE. 

17S.  CONE  DRAP-D'ARGENT.  Conm  stercus-mutcarum,  Lin. 

(  Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  757,  fig.  9. 

> 

PI.  LVIII,  fig.  3 


C.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  albâ,  fusco-maculatâ  ;  punctis  nigris  cingulatis 
identidera  coacervatis;  spirâ  convexo-obtusâ,  subcanaliculatâ. 


Cône  cylindrique,  turbiné,  assez  épais,  à  spire  lisse, 
obtuse,  composée  de  dix  ou  onze  tours  dont  les  deux 
ou  trois  derniers  sont  concaves  et  légèrement  arron- 
dis sur  leurs  bords;  toute  la  superficie  de  la  coquille 
est  garnie  de  stries  circulaires  extrêmement  fines.  Mais 
sur  le  tiers  inférieur  elles  ont  plus  de  saillie  et  for- 
ment souvent  des  cordelettes.  L'ouverture  est  plus 
large  vers  sa  base  ;  elle  est  blanche  en  dedans  ;  le  bord 
droit  est  tranchant,  liseré  à  l'intérieur  de  petites  pi- 
quetures  noires.  Cette  coquille ,  d'un  fond  blanc 
nuancé  de  rose  clair,  présente  un  très-grand  nombre 
de  points  noirs  ou  bruns  rangés  en  lignes  circulaires 
très-serrées;  ces  points,  ordinairement  arrondis,  mais 
qui  varient  en  grosseur  sur  la  même  ligne,  sont  entre- 
mêlés, à  distances  inégales,  de  mouchetures  trans ver- 
ses blanches.  En  outre,  on  voit  sur  la  surface  deux  zo- 
nes de  taches  qui  sont  elles-mêmes  composées  ou  de 
points  plus  nombreux,  plus  rapprochés  entre  eux ,  ou 
de  petites  lignes  longitudinales  onduleuses  ou  noirâ- 
tres. La  spire  est  ordinairement  d'un  blanc  roux,  mou- 
chetée de  lignes  allongées  d'un  marron  noir. 


GENRE  CÔNE.  207 

Long.  52  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique,  les  côtes  de  Ceylan  et  d'Am- 
boine. 

Espèce  assez  commune  dans  les  collections;  au  premier  aspect  elle 
paraît  se  rapprocher,  par  sa  forme  et  sa  coloration,  des  C.  arenatus 
eipulicarius.  Maison  la  distingue  facilement  de  ceux-ci  par  sa  spire, 
qui  n'est  jamais  couronnée. 

176.  CONE  SATINÉ.  Conus  timorensis,  Brug. 

(  Gollect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  341,  fig.  3. 

PI.  LXXV,  fig.  4. 

G.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  gracili,  incarnatâ,  albo-undatâ;  zona  obsoletâ 
intermediâ  ;  spirâ  subcanaliculatâ,  acuminato  ;  aperturâ  hiante. 

Coquille  cylindrique,  turbinée,  étroite  ;  sa  spire  est 
conique,  à  peine  élevée,  composée  de  dix  tours  fine- 
ment striés,  un  peu  concaves,  et  dont  le  bord  extérieur 
forme  un  talus  aigu  très-prononcé.  Le  dernier  tour 
est  conique,  atténué  vers  sa  base  qui  porte  un  petit 
nombre  de  stries  larges  et  peu  profondes  ;  le  reste  de 
la  surface  est  lisse.  L'ouverture  est  étroite,  blanche  à 
l'intérieur,  tachetée  d'incarnat  ou  de  rose  vif.  Le  bord 
droit  est  mince  et  tranchant;  son  extrémité  supé- 
rieure est  terminée  par  une  échancrure  profonde.  La 
coquille  est  d'un  fond  incarnat  ou  rose  mêlé  de  blanc, 
sur  lequel  se  dessinent  des  rangées  transverses  de  ta- 
ches blanches  et  allongées,  assez  écartées  entre  elles, 
interrompues  par  des  mouchetures  de  couleur  incar- 


208  GENRE   C0«E. 

nat  et  comme  articulées.  La  spire  est  d'un  blanc  rosé, 
tacheté  d'incarnat. 

Long.  43  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes,  des  Moluques,  les 
côtes  de  Timor. 

Cette  jolie  espèce  est  bien  distincte  de  ses  congénères  par  sa  forme 
et  sa  coloration. 


177.  CONE  FEINT.   Conus  pictus,   Reeve. 

(Gollect.  Stainforth.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  18,  fig.  98. 
PI.  lxviii,  fig.  4. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  tenuiculâ,  subventricosâ,  puniceo-bruneove  et  albo 
aJternatim  fasciatâ,  fasciis  interstitiisque  fusco  alboque  identidem  tœniatis  et  va- 
riegatis  ;  spirâ  convexo-elatâ,  ad  marginem  peculariter  strigatâ. 

Coquille  petite,  oblongue,  turbinée,  à  spire  peu  éle- 
vée en  angle  obtus,  composée  de  six  ou  sept  tours 
étroits,  striés  transversalement;  ils  sont  nettement 
séparés  entre  eux  par  un  bourrelet  décurrent  qui  s'é- 
lève au-dessus  delà  suture.  Le  dernier  tour  est  large  ; 
sa  partie  supérieure  est  carénée  ;  son  extrémité  infé- 
rieure est  rétrécie  :  on  y  remarque  quelques  stries 
obliques.  Tout  le  reste  de  la  surface  est  lisse.  L'ou- 
verture est  étroite,  elle  s'élargit  insensiblement  à  son 
sommet ,  où  elle  est  terminée  par  une  échancrure 
profonde.  Le  fond  de  coloration  est  d'un  rouge  écar- 
late  plus  ou  moins  foncé  ;  le  dernier  tour  est  orné  de 


GEXKE    CÔNE.  209 

deux  ou  trois  fascies  transverses  blanches,  dont  celle 
du  milieu  est  la  plus  étroite;  ces  fascies  sont  peintes 
de  petites  taches  irréguîières  flammulées  ou  en  zigzags, 
et  de  points  bruns  foncés.  Une  autre  fascie  de  même 
disposition  est  placée  à  la  base  du  tour.  La  spire  est 
blanche,  panachée  de  flammules  plus  ou  moins  ar- 
quées et  d'un  brun  très-foncé. 

Long.  26  millim. 
Habite 

La  coloration  de  cette  jolie  Coquille  est  d'un  caractère  si  particu- 
lier, qu'elle  se  distingue  netiement  des  espèces  qui  en  sont  le  plus  voi- 
sines. 

178.  CONE  MARRON.  Conus  caatcmeus,  Nom*. 

(Collect.  deîM.  Gobba.) 

PI.  CIV,  iig.  3. 

C.  testa  turbinatà,  supernè  turgidâ,  infrâ  coarctatâ;  castaneâ,  maculis  albis 
irregularitcr  sparsis;  fasciâ  obscurâ  subspirali;  spirâ  exsertâ,  mucronatâ. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  formant  un  cône  à  base 
très-élargie,  environ  quatre  fois  plus  large  que  son 
sommet  ;  les  plans  latéraux  sont  très-convexes,  surtout 
vers  leur  milieu,  au-dessous  duquel  existe  un  rétrécis- 
sement remarquable.  L'angle  spiral  du  derniertour  est 
saillant,  quoique  obtus,  et  on  le  retrouve  sur  les  tours 
précédents.  La  spire  est  très-élevée,  conique,  étagée  ; 
on  y  compte  environ  neuf  tours  obliquement  aplatis 
en  dessus.  Cette  coquille  est  d'un  brun  foncé  ou  mar- 
ron, ornée  d'une  fascie  étroite  plus  foncée  au-dessous 

27 


210  GENRE   CÔNE. 

de  l'angle  spiral  ;  elle  est  en  outre  parsemée  de  taches 
blanches  irrégulières,  quelquefois  très- allongées,  mais 
généralement  peu  nombreuses,  excepté  sur  la  spire 
où  elles  sont  plus  petites  et  en  plus  grande  quantité. 


v 


Long.  45  millîm. 
Habite 


Cette  espèce  est  remarquable  par  sa  forme  très-élargie  vers  sa  partie 
supérieure  et  rétrécie  au  contraire  à  sa  base  ;  sa  couleur  marron, 
parsemée  de  taches  blanches,  et  sa  spire  assez  élevée,,  servent  encore 
à  la  distinguer. 

179.  CONE  ONDE.   Cornu  undatus,  Noms. 

.    (Gollect.  de  M.  Delessert.  ) 
pi.  xcxiv,  fig.  i. 

G.  testa  turbinatâ,  supernè  inflatâ,  transversim  sulcatâ;  albidâ,  flaœmulis  cas- 
taneis  undatis  vividè  pictâ  ;  spirâ  elatâ,  acuminatà,  fusco  variegatâ. 

Coquille  turbinée,  très-élargie  vers  sa  partie  supé- 
rieure, atténuée  et  rétrécie  à  l'inférieure,  à  plans  laté- 
raux très-convexes.  La  spire  est  fort  élevée,  conique, 
acuminée  et  pointue  vers  son  sommet  ;  elle  est  formée 
de  dix  tours  environ,  étroits  et  aplatis  ;  le  dernier  est 
légèrement  aplati  au-dessous  de  l'angle  spiral  qui  est 
saillant  et  bien  marqué.  Sa  superficie  est  traversée  par 
des  sillons  qui  deviennent  plus  rares  et  disparaissent 
même  quelquefois  sur  le  tiers  supérieur  de  la  coquille. 
La  coloration  consiste  en  un  fond  blanchâtre  sur  le- 
quel se  détachent  de  grandes  maculations  longitudi- 


GENRE   CONE.  211 

nales  assez  larges,  irrégulièrement  contournées,  et  se 
transformant  en  zigzags  sur  la  partie  supérieure  de 
la  coquille;  elles  sont  interrompues  vers  la  base,  et 
deviennent  plus  régulièrement  parallèles.  La  spire  est 
également  maculée  de  brun. 

Long.  52  millim. 

Habite  l'océan  indien. 

.* , .  .  .    ■. 

Jolie  espèce  qui  rappelle  un  peu  par  sa  forme  le  Conus  sinensis 

mais  qui  en  diffère  par  ses  sillons  transverses ,  ainsi  que  par  ses  gran- 
des flammules  longitudinales  brunes  se  détachant  d'une  manière  bien 
nette  sur  le  fond  blanchâtre  de  la  coquille. 

M.  Reeve  a  commis  une  erreur  dans  son  Gonch.  icon.  pL  27, 
fig.  158,  en  prenant  cette  coquille  pour  le  Conus  cingulatus  de  La- 
marck. 

180.  CONE  DISPARATE.  Conus  dispar,  Sow. 

(Collect.  de  M.  Bernardi.)  Sowerby,  Conch.  illust,  fig.  57. 
Pi.  ci,  fig.  3. 

C.  testa  elongatâ,  subcylindricâ,  infernè  angustâ;  albâ,  maculis  castaneis  irre- 
gulariter  fasciatâque  seriatim  punctatâ  ;  spirâ  conicâ,  flammulis  nigris  longitu- 
diaalibus  pictâ. 

Coquille  petite,  très-allongée,  subcylindrique,  très- 
étroite  vers  sa  partie  inférieure  ;  les  plans  latéraux  sont 
irrégulièrement  et  légèrement  convexes  ;  celui  qui  cor- 
respond au  bord  droit  est  un  peu  concave.  La  spire  est 
médiocrement  élevée  et  conique.  La  coquille  est  blan- 
che avec  de  larges  taches  brunes  irrégulières,  formant 


212  GENRE   CÔNE. 

des  espèces  de  fascies  ;  entre  ces  taches  on  remarque 
des  séries  transverses  de  petits  points  bruns.  La  spire 
est  de  même  maculée  de  brun,  seulement  les  taches 
y  sont  plus  petites  et  irrégulièrement  quadrilatères. 
L'ouverture  est  de  couleur  iauve  dans  l'intérieur. 

Long.  24  millim. 
Habite  la  mer  des  Indes. 


Jolie  petite  espèce  remarquable  par  sa  forme  allongée,  et  surtout 
par  ses  grandes  taches  brunes  et  ses  séries  de  petits  points  qui  se  dé- 
tachent d'une  manière  très-nette  sur  le  fond  blanchâtre. 


181.  CONE  DE  lARGIIXIERT.  Conus  Largillierti,  Nobis. 

(Collect.  de  JML  Largilliert.) 

PL  XCVIII,  fig.  3,  et  pi.  CI,  fig.  1-1». 

G.  testa  ovatâ,  basi  attenuatâ,  coarctatâ;  aurantio-fuscâ,  medio-albifasciatâ, 
ternis  angustis  rufo-fusco  alboque  articulatis  undiquè  cingulatâ;  spirâ  elatâ, 
acutâ,  irregulariter  tessellatâ. 

Coquille  un  peu  épaisse,  à  plans  latéraux  convexes 
et  resserrés  vers  la  naissance  du  canal;  la  spire  est 
très-élevée ,  acuminée  et  pointue  ;  l'angle  spiral  du 
dernier  tour  est  bien  marqué.  Toute  la  surface  est 
lisse  à  l'exception  de  la  base  qui  porte  trois  ou  qua- 
tre sillons  transverses.  La  coquille  est  fauve  ou  rous- 
sàtre,  avec  des  lignes  transverses  de  petits  points  rou- 
ges ou  orangés,  très-rapprochés  entre  eux,  comme  ar- 
ticulés, et  se  confondant  même  quelquefois  ;  ces  lignes 


GENRE   CÔNE.  215 

alternent  avec  d'autres  lignes  plus  petites.  Vers  le  tiers 
inférieur  de  la  coquille,  on  aperçoit  une  fascie  trans- 
verse formée  de  taches  blanchâtres  irrégulières.  La 
spire  est  maculée  de  taches  rouges  irrégulièrement 
quadrilatères. 

Long.  34  millim. 
Habite  les  côtes  du  Mexique. 

Espèce  fort  remarquable,  ayant  quelque  ressemblance  avec  le  Conus 
japonicus,  mais  qui  s'en  distingue  surtout  par  sa  forme  moins  élargie 
vers  la  partie  supérieure  ;  elle  présenie  d'ailleurs  des  variations  assez 
notables  ;  ainsi,  chez  certains  individus,  les  rangées  de  points  sont  beau- 
coup moins  nombreuses  et  moins  rapprochées  entre  elles,  et  quel- 
quefois la  coquille  prend  une  teinte  générale  grisâtre.  (Voir  notre 
pi.  101,0g.  1,  la) 

Nous  avons  dédié  cette  belle  espèce  à  M.  Largillierl,  connu  depuis 
longtemps  par  sa  riche  collection  de  coquilles. 

18a.   CONE  DE  PHH.IPFI.  Conus  Philippii,  Noms. 

(Collect.  de  M.  Largilliert.  ) 

.       PI.  XCVIII,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  basi  attenuatâ,  albo-luteâ,  punctis  rubris  transversim  seria- 
tim  ornatâ;  spirâ  elatâ,  exsertâ,  fusco-maculatâ. 

Coquille  turbinée,  très-régulièrement  conique  et 
très-atténuée  vers  sa  partie  inférieure.  L'angle  spiral, 
bien  marqué  et  saillant  sur  les  premiers  tours,  s'efface 
le  plus  souvent  sur  le  dernier  où  il  est  obtus  et  ar  - 
rondi.  la  spire  est  élevée,  acuminéeet  pointue;  on  y 


214  GENRE    COKE. 

compte  neuf  ou  dix  tours  étages.  La  coloration  con- 
siste en  un  fond  blanc  ou  jaunâtre  sur  lequel  sont  dis- 
posées transversalement  des  séries  nombreuses  et  régu- 
lières de  petits  points  rougeâtres.  Ces  séries  sont  plus 
rapprochées  entre  elles  sur  quelques  parties  de  la  co- 
quille et  ont  tendance  à  former  des  fascies.  L'an- 
gle spiral  offre  au  lieu  de  points,  des  ma culations  bru- 
nes irrégulières  que  l'on  retrouve  sur  la  spire  ;  celle- 
ci  est  généralement  plus  claire  que  le  reste  de  la  co- 
quille. 

Long.  36  millim. 

Habite  les  côtes  du  Mexique. 

Jolie  espèce  voisine  de  notre  Conus  Largillierli  par  son  mode  de 
coloration,  mais  qui  en  est  fort  distincte  par  sa  forme  générale.  Nous 
l'avons  dédiée  à  M.  Philippe  de  Cassel,  amateur  fort  distingué.  Cette 
rare  coquille  nous  a  été  communiquée  par  M.  Largilliert. 

183.   CONE  CANDIDE.  Conus  candidus,  Nobis. 

(Collect.  de  M.  Bernardi.) 

pi.  XCVII,  fig.l. 

C.  testa  elonprato-tnrbinatâ,  ad  basim  attenuatâ;  albâ,  punctis  minimis  fuscis 
regulariter  seriatis;  spirâ  elatâ,  acutâ,  variegatâ,  apice  fusco. 

Coquille  élancée,  très-atténuée  vers  sa  partie  infé- 
rieure où  elle  paraît  comme  étranglée.  La  spire  est 
fort  élevée,  acuminée  et  pointue  ;  on  y  compte  onze 
ou  douze  tours  étroits,  étages  entre  eux,  portant  un 


GENRE   CÔNE.  2lo 

angle  bien  marqué  sur  leur  partie  externe.  La  suture 
est  finement  marquée  ;  le  dernier  tour  est  lisse  jusque 
sa  base  qui  offre  cinq  ou  six  gros  sillons  transverses. 
Cette  coquille  est  blanche  avec  des  séries  transverses 
de  petits  points  bruns  très-régulièrement  espacés  en- 
tre eux.  La  spire  est  parsemée  de  taches  brunes  et  obli- 
ques. Le  sommet  est  entièrement  coloré  de  brun. 

Long.  31  millim. 

Habite 

Cette  espèce,  de  forme  élégante,  est  remarquable  par  les  séries 
transverses  de  petits  points  bruns  dont  elle  est  ornée. 


X84.  CONE  CHAGRINÉ.   Conus  granarius,  Nobis. 

(Gollect.  de  M.  Bernardi.) 

■ 

pi.xcvm\fig.  1. 

C.  testa  oblongà,  supernè  dilatatà,  subinflatâ,  infernè  coarctatâ;  granulis  cre- 
berrimis  seriatim  dispersis  ornatâ  ;  fuscâ,  maculis  obscuris  pictâ  ;  spirâ  exsertâ, 
acuminatâ,  medio  subnodulosâ. 

Coquille  turbinée,  large  vers  sa  partie  supérieure, 
atténuée  vers  sa  base  ;  la  spire  est  très-élevée,  acumi- 
née,  pointue  au  sommet,  un  peu  étagée.  On  y  compte 
une  dizaine  de  tours  étroits  et  anguleux  ;  les  premiers 
et  les  derniers  sont  lisses,  les  autres  sont  couronnés 
sur  leur  angle  d'une  rangée  de  petits  tubercules. 
Toute  la  surface  du  dernier  tour  est  chargée  de  petits 


216  GENRE    CÔNE. 

grains  saillants  disposés  en  séries  transverses  très- 
nombreuses  et  comme  articulées.  La  coquille  est  d'un 
blanc  verdàtre  ,  parsemé  de  grandes  taches  brunes 
irrégulières  ;  la  spire  est  pourvue  des  mêmes  taches, 
à  l'exception  des  premiers  tours  qui  sont  d'un  brun 
clair  uni. 

Long.  35  millim. 

Habite 

Cette  jolie  espèce  est  très-facile  à  distinguer  à  cause  des  séries  de 
granulations  dont  elle  est  ornée.  Ses  grandes  maculations  brunes  ont 
quelquefois  tendance  à  former  des  fascies. 

Nous  devons  la  connaissance  de  cette  nouvelle  espèce  à  M.  Bernardi, 
dont  nous  ne  pouvons  trop  louer  l'obligeance. 

185.  CONE  MUCRONI.   Conus  mucronatus,  Reste. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  57, 
fig.  204. 

PI.  XCH,  fig.  i. 

C.  testa  acuminato-turbinatà,  basim  versus attenuatâ,  transversim  sulcatâ,  striis 
longitudinalibus,  subcancellatis  ;  albidâ,  maculis  fulvis  minimis  ornatâ  ;  spirâ  acu- 
minatâ,  fusco  palidè  maciilatâ. 

Coquille  subcylindrique,  allongée,  à  peu  près  régu- 
lièrement conique.  La  spire  est  élevée,  excavée,  acu- 
minée  et  mucronée  au  sommet  ;  on  y  compte  dix  ou 
douze  tours  légèrement  convexes,  marqués  de  stries 
fines  et  décurrentes.  L'angle  supérieur  du  dernier  est 
obtus  et  un  peu  arrondi,  toute  la  surface  est  traversée 
par  des  sillons  parallèles  et  espacés  entre  eux,  au  nom- 


GENRE  CÔNE.  217 

bre  de  vingt  environ  :  ces  sillons  sont  coupés  par  des 
stries  longitudinales  qui  donnent  à  la  coquille  une 
apparence  cancellée.  La  coloration,  extrêmement  sim- 
ple, consiste  en  un  fond  blanchâtre  parsemé  de  petites 
taches  d'un  jaune  pâle.  La  spire  est  marquée  de  taches 
plus  pâles. 

Long.  28  millim. 

Habite  les  côtes  des  îles  Philippines. 


Par  sa  forme,  cette  espèce  se  rapproche  du  Conus  Lorenzianvs, 
mais  elle  est  beaucoup  plus  petite  et  son  système  de  coloration  est 
aussi  bien  différent. 


186.  CONE  EPEaVIER.  Conus  nisus,  Chemn. 

'  -  ■ 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Chemnitz,  t.  XI,  pi.  183, 
fig.  1786-1787. 

PL  LIX,  fig.  4 

C.  testa  turbinatâ,  basi  angustiore;  cinerascente,  maculis margis  et  ruiis  tinctâ, 
fasciatâ,  lineis  transversis  punctatâ  ;  spirâ  conicâ,  exsertâ,  maculatâ,  fauce  brun- 
neâ. 

Coquille  turbinée,  très-large  vers  sa  partie  supé- 
rieure ,  atténuée  à  sa  base  et  légèrement  rétrécie  vers 
son  milieu.  La  spire  est  assez  élevée,  régulièrement 
conique,  formée  de  huit  tours  un  peu  convexes  et  fai- 
blement étages.  La  surface  est  lisse,  à  l'exception  de 
la  base  du  dernier  tour  qui  présente  sept  ou  huit  sil- 

28 


218  GENKE    CONE. 

Ions  trans verses  et  parallèles  entre  eux.  La  coloration 
consiste  en  un  fond  grisâtre  articulé  de  petits  points 
bruns  disposés  par  séries  transverses,  très-rapprochés 
les  uns  des  autres,  et  de  grandes  taches  fauves  ourou- 
geâtres  nuageuses  disposées  sur  le  dernier  tour  de 
manière  à  former  trois  fascies  transverses.  L'angle 
supérieur  de  ce  tour  est  orné  d'une  série  de  points 
noirs  assez  distants  entre  eux  et  que  l'on  retrouve  sur 
les  tours  précédents  ;  ceux-ci  sont,  en  outre,  parsemés 
de  petites  taches  fauves.  L'ouverture  est  droite  et  co- 
lorée de  brun. 

Long.  55  millinx 

Habite  les  côtes  de  Madagascar. 

Cette  espèce  rappelle  un  peu  par  sa  forme  le  Conus  cedonulli,  mais 
elle  n'est  pas  couronnée  ;  sa  coloration  aussi  olfre  quelque  ressem- 
blance avec  celui-ci ,  mais  elle  est  beaucoup  plus  compliquée  et  les 
taches  qui  la  constituent  sont  plus  larges  et  plus  rares. 

187.  CONE  ^ JASPE.   Conus  jaspideus,  Nobis. 

(Gollect.  Masséna.  ) 

PL  LV,  fig.  i. 

C.  testa  turbinatâ,  ovato-conicâ,  basi  attenuatâ,  creberrimè  sulcatâ,  puncti* 
seriatim  dispositis,  flammulis  undulatis  characteribus  aurantio  -  fuscis  ornatâ, 
fasGiâ  aurantiâ  supernè  ciagulatâ  ;  spirâ  conicâ,  fusco  radiatim  strigatâ  ;  apicc 


roseo. 


Coquille  ovale,  conique,  turbinée,  atténuée  vers  la 


GENRE  CONE.  «M 9 

partie  inférieure  et  légèrement  renflée  au  milieu  ;  elle 
est  formée  de  six  tours  ;  l'angle  supérieur  du  dernier 
est  un  peu  obtus.  La  spire  est  médiocrement  élevée, 
conique  ;  la  suture  est  profonde  et  bien  marquée  Le 
dernier  tour  est  lisse  jusqu'à  la  partie  inférieure  qui 
est  garnie  d'une  douzaine  de  sillons  transverses  très- 
fins  et  parallèles  entre  eux.  Le  fond  de  coloration  est 
blanc  avec  des  séries  trans verses  de  petits  points  et 
des  flammules  longitudinales  irrégulièrement  ondu- 
leuses,  d'un  brun  fauve  ou  orangé,  formant  des  espè- 
ces de  fascies.  La  partie  supérieure  du  dernier  tour 
est  ceinte  d'une  fascie  assez  large,  bien  nettement  ac- 
cusée et  d'un  jaune  orangé.  La  spire  est  veinée  de 
flammules  longitudinales  de  couleur  fauve  et  disposées 
en  rayons.  Le  sommet  a  une  teinte  rosée. 

Long.  33  millim. 
Habite  la  baie  d'Algoa. 

Cette  jolie  espèce  a  la  forme  générale  du  Conus  mediterraneus, 
mais  sa  coloration  la  rend  aussi  distincte  de  ce  cône  que  de  tous  les 
autres.  Elle  est  surtout  remarquable  par  la  fascie  orangée  bien  mar- 
quée qui  entoure  la  portion  supérieure  de  son  dernier  tour. 

188.  CONE  PI.D  VIEUX.  Conut  nimbosus,  Brug. 

(  Collect.  Lam.  )  JEncyclop.  pi.  341 ,  fig.  5. 

PI.  XLV,  fig.  4. 

C.  testa  subcylindraceâ,  turbinatâ,  transversim  sulcatâ;  albido  roseâ,  punctis 
lineolisque  rufo  purpureus  aut  fuscis  fasciis  obsoletis  ;  spirâ  subdepressâ,  striatâ, 
mucronatâ. 

Coquille  turbinée,  subcylindrique,  renflée  vers  le 


220  GENRE    CÔNE. 

milieu,  rétrécie  vers  sa  partie  supérieure.  La  spire 
est  peu  élevée,  acuminée.  On  y  compte  huit  ou  neuf 
tours  étroits,  lisses,  très-légèrement  striés  et  creusés 
d'une  sorte  de  gouttière  peu  profonde.  Toute  la  sur- 
face du  dernier  est  traversée  par  des  stries  assez  fines, 
parallèles  entre  elles  et  comme  articulées  par  de  petits 
points  bruns  ou  pourpres  plus  ou  moins  rapprochés 
les  uns  des  autres.  Deux  grandes  taches  fauves  formant 
deux  fascies  assez  larges  et  obscures,  occupent  le  der- 
nier tour.  Le  fond  de  la  coquille  est  d'un  blanc  rosé. 

Long.  50  millim. 
Habite  les  mers  des  grandes  Indes,  les  côtes  de  Ceylan. 

Cette  espèce,  assez  rare  dans  les  collections,  est  d'une  coloration 
remarquable  par  son  élégance  et  sa  simplicité. 


189.   CONE  DE  BERNARDI.   Conus  Bernardii,  Noms. 

(  Collect.  de  M.  Bernardi.  ) 

PI.  C  ,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  subcylindricâ ,  transversim  sulcatâ;  fulvâ,  maculis  albis 
sparsis  vel  supernè  aggregatis  in  fascio  fusco;  spirâ  striatâ,  apice  mucronatâ. 

Coquille  allongée,  subcylindrique,  à  plans  latéraux 
très-légèrement  convexes,  à  angle  spiral  arrondi  et 
obtus.  La  spire  est  conique,  médiocrement  élevée  et 
mucronée  au  sommet.  Toute  la  surface  du  dernier 


GENRE    CÔNE.  221 

tour  est  traversée  par  des  sillons  distants  entre  eux,  sur- 
tout vers  sa  partie  inférieure.  La  coquille  est  de  cou- 
leur fauve,  avec  des  maculations  irrégulières  blan- 
châtres et  peu  nombreuses,  si  ce  n'est  vers  l'angle 
spiral  où  elles  couronnent  une  fa  scie  brune  qui  se  re- 
trouve sur  les  premiers  tours.  En  outre,  la  spire  est 
chargée  de  stries  longitudinales  parallèles  à  l'axe  de  la 
coquille. 

Long.  44  millim. 

Habite 

Jolie  espèce  bien  distincte  de  ses  congénères  par  sa  forme  élégante, 
par  les  sillons  dont  elle  est  traversée  et  par  la  fascie  brune  tachetée 
de  blanc  qui  décore  la  partie  supérieure  de  son  dernier  tour. 

Nous  nous  faisons  un  plaisir  de  la  dédier  à  M.  Bernardi,  bien  connu 
par  son  zèle  pour  la  conchyliologie. 

190.    COMTE  DE  BRUGUIÈRE.  Conus  Bruguxeri,  Nobis. 

(Gollect. de  Mme Dupont.) 

pi.  LVI,  fig.  2. 

G .  testa  subcylindricâ,  elongatâ,  basi  coarctatâ  ;  olivaceo-fuscâ,  cum  lineis  obs- 
curis  etpunctis  albis  articulatâ;  fasciâ  anguslâ  superiore  ultimo  anfractu  obscu- 
râque  albo  variegatâ  in  parte  inferiore  ;  spirâ  conicâ,  maculatâ. 

Coquille  subcylindrique,  étroite,  allongée,  légère- 
ment renflée  vers  le  milieu,  très-rétrécie  à  sa  base; 
elle  se  compose  de  six  ou  sept  tours  faisant  légère- 
ment saillie  les  uns  sur  les  autres.  Le  dernier  est  à 
peine  anguleux  vers  son  sommet  ;  il  est  lisse  jusqu'au 


222  GENRE    CONE. 

canal  où  quatre  ou  cinq  sillons  sont  faiblement  indi- 
qués. La  coquille  est  d'un  brun  olivâtre  plus  ou  moins 
foncé,  quelquefois  presque  noir,  avec  des  lignes  trans- 
verses étroites  et  en  grand  nombre,  de  couleur  obs- 
cure et  articulées  de  petits  points  blancs.  Vers  le  tiers 
inférieur  de  la  coquille  on  voit  une  fascie  étroite 
blanchâtre  sur  laquelle  sont  disposées  des  taches  irré- 
gulières d'un  blanc  de  lait  et  dans  leur  intervalle 
d'autres  taches  de  couleur  fauve.  L'angle  supérieur 
du  dernier  tour  est  également  pourvu  d'une  ligne 
blanchâtre  ou  brune  plus  étroite  et  maculée.  La  spire 
offre  aussi  des  taches  blanchâtres,  mais  moins  affé- 
rentes. La  suture  est  liserée  de  fauve. 

Long.  38  millim.    , 

Habite 

Espèce  confondue  par  Bruguière  avec  le  Conus  jamaicensis,  et  con- 
stituant sa  variété  B.  Sa  tonne  plus  allongée,  cylindracée,  sa  spire 
conique  ainsi  que  sa  coloration  la  rendent  facilement  distincte.  Elle  a 
d'ailleurs  assez  l'aspect  du  Conus  méditer raneus. 

Nous  dédions  ce  Cône  au  savant  auquel  la  science  est  redevable 
d'articles  si  remarquables  sur  la  conchyliologie,  dans  l'encyclopédie  mé- 
thodique. 

191.  COXtfJE  B.Î&EAU.  Conus  \mercator,  Lis. 

(Collect.  Lam.)  Lister,  Conch.  f.  788,  fig.  41. 

PI.  LIV,  fig.  3à3J. 

C.  Testa  ovato-oblongâ,  angulo  spirali  obtuso;  albo-luteâ,  fasciis  reticulatis 
flavis  aut  nigris  cinctâ;  spirâ  subdepressâ,  apice  mucronatâ. 

Coquille  ovale,  oblongue,  conique,  à  plans  latéraux 


GENRE  CÔNE.  223 

légèrement  convexes.  L'angle  supérieur  du  dernier 
tour  est  arrondi  et  obtus.  La  spire  est  peu  élevée,  co- 
nique et  mucronée  au  sommet.  La  partie  supérieure 
du  canal  porte  quelques  larges  sillons.  Le  fond  de  la 
coloration  est  jaunâtre  avec  des  linéoles  très-réguliè- 
rement entrelacées  de  manière  à  former  un  réseau 
plus  ou  moins  fin  ;  ce  réseau  est  disposé  par  fascies 
transverses,  en  général  au  nombre  de  deux  :  l'une 
plus  large  et  occupant  la  partie  supérieure  du  dernier 
tour;  l'autre  située  vers  le  tiers  inférieur.  Dans  cer- 
taines variétés  ce  réseau  est  très-irrégulier  et  ne  forme 
pas  de  fascies  bien  déterminées  ;  dans  d'autres  il  se  ré- 
duit à  de  simples  taches  disposées  en  fascies;  le  reste 
de  la  coquille  étant  d'ailleurs  d'un  brun  foncé. 

Long.  36  millim. 
Habite  les  côtes  d'Afrique  et  la  mer  de  Indes. 


Cette  jolie  petite  espèce,  fort  commune  dans  les  collections,  est  très- 
remarquable  par  le  réseau  de  linéoles  brunes  dont  elle  est  ornée ,  ré- 
seau tantôt  très-tin,  tantôt  à  mailles  assez  larges,  perdant  quelquefois 
toute  sa  régularité  en  même  temps  que  le  fond,  ordinairement  jaunâtre, 
devient  d'un  brun  foncé.  (Voir,  pour  les  variétés,  les  figures  3»  à  3d.) 


224  GENRE    CÔNE. 


! 

192.  CONE  PETIT  COIN.  Conus  cuneolus,  Reeve. 


(Collect.  de  M.  Gubba.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  57, 


fig.  205.  a-b. 


PI.  XGII,  fig.  3-3*. 


C.  Testa  abbrevialo-turbinatâ,  supernè  obesâ,  subinflatâ;  fuscâ,  maculis  albidis 
paucis  parvis,  irregularibus,  subtrigonis,  fasciatim  aspersâ  ;  fasciâ  albidâ,  fusco 
pallide  strigatâ  ;  spirâ  convexo-obtusâ. 

Coquille  turbinée,  large  et  renflée  vers  sa  partie  su- 
périeure, atténuée  vers  la  base  ;  elle  est  formée  de  six 
tours  légèrement  convexes  en  dessus.  Le  dernier,  dont 
l'angle  est  arrondi,  est  lisse  jusqu'à  sa  base  qui  est  gar- 
nie de  sept  ou  huit  sillons  obliques  et  parallèles.  La 
coloration  consiste  en  un  fond  d'un  blanc  jaunâtre  ou 
rouge  sur  lequel  se  détachent  de  petites  taches  blan- 
ches formant  des  fascies  transverses  et  produisant,  dans 
certains  cas,  un  véritable  réseau  ;  l'une  de  ces  fascies 
est  située  au-dessous  de  l'angle  spiral,  l'autre  occupe 
le  tiers  inférieur  de  la  coquille  ;  entre  celles-ci,  il  en 
existe  une  troisième  moins  bien  limitée,  formée  de 
taches  plus  rares  et  plus  espacées  entre  elles.  La  spire 
est  quelquefois  aussi  tantôt  maculée  de  blanc,  tantôt 
d'un  brun  très-clair  uni. 

Long.  34  millim. 

Habite 

Cette  espèce  est  très-voisine  du  Conus  mercalor,  soit  par  sa  forme, 
soit  par  son  mode  de  coloration  ;  elle  est  cependant  plus  renflée  vers  son 
sommet,  et  le  réseau  que  forment  ses  taches  n'est  pas  aussi  nettement 
dessiné. 


GENRE   CÔNE.  225 

193.  CONE  ÉTOILE.   Conus  stellatus,  Noms. 

(  Collect.  de  M.  Bernardi.  ) 

pi.  XGIX,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  subcylindricâ  ;  fuscâ,  lineis  tenuissimis  reticulatis  passim 
obscuris  ornatâ;  spirâ  convexâ,  apice  mucronatâ. 

Coquille  subcylindrique,  légèrement  renflée,  à  an- 
gle spiral  arrondi  et  obtus.  La  spire  est  un  peu  élevée , 
arrondie  et  mueronée  au  sommet;  toute  la  surface  est 
lisse ,  à  l'exception  du  tiers  inférieur  qui  porte  une 
douzaine  de  stries  transverses  parallèles  très-fines.  La 
coloration  consiste  en  un  fond  d'un  brun  foncé,  sur 
lequel  se  détache  un  réseau  de  linéoles  extrêmement 
fines,  peu  distinctes  ,  dans  certains  endroits,  du  fond 
lui-même ,  et  laissant  voir ,  dans  d'autres  parties,  des 
taches  blanches  un  peu  plus  grandes  et  irrégulièrement 
triangulaires.  La  spire  offre  le  même  système  de  co- 
loration, mais  un  peu  plus  foncé,  excepté  cependant 
sur  son  sommet  dont  la  teinte  est  plus  claire.  L'ou- 
verture est  b'anche  dans  l'intérieur. 

Long.  20  millim. 
Habite 

Cette  charmante  petite  espèce  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  Conus 
mercator;  elle  est  cependant  plu-»  petite  ;  sa  forme  est  un  peu  plus  al- 
longée, et  le  réseau  qui  l'enveloppe  est  beaucoup  plus  fin  et  ne  forme 
pas  de  fascies  transverses. 

29 


226  GENRE   CÔNE. 

194.    CONE  NEIGEUX.   Conus  nxvosus,  Lam. 

(  Collect.  Lam.) 

pi.  LXXXI,  fig.  1  à  lf. 

C.  testa  crassâ,  turbinatà,  pallidè  luteâ  aut  fuscà,  maculis  niveis  quadrangula- 
ribus  vel  triangularibus  sparsis  ;  spirâ  brevi,  plano-obtusâ,  leviter  mucronatâ. 

Coquille  épaisse ,  turbinée ,  légèrement  renflée  vers 
sa  partie  supérieure  ;  la  carène  du  dernier  tour  est  un 
peu  obtuse.  La  surface  est  lisse  ,  à  l'exception  de  la 
base  qui  est  marquée  de  sept  sillons  transverses*  et 
parallèles.  La  coloration,  extrêmement  variable,  con- 
siste ordinairement  en  un  fond  jaunâtre  ou  citron 
très-pâle ,  sur  lequel  se  détachent  des  maculations 
ovales  ou  quadrangulaires  assez  larges  et  blanchâtres  ; 
quelquefois  ces  maculations  ont  une  forme  irréguliè- 
rement triangulaire  et  sont  disposées  en  fascies  trans- 
verses vaguement  indiquées;  mais  dans  les  jeunes  in- 
dividus elles  sont  plus  nombreuses  ,  mieux  marquées 
et  d'une  couleur  brune  ou  jaunâtre  uniforme.  Chez 
quelques  individus,  le  fond  de  coloration  est  sillonné 
de  quelques  lignes  étroites,  brunes,  interrompues 
par  les  maculations  blanchâtres  qui  alors  sont  plus 
allongées  et  produisent  des  espèces  de  flammules  La 
spire  est  surbaissée  ,  légèrement  acuminée  et  mucro- 
née  au  sommet.  Dans  les  jeunes  individus  elle  est  plus 
obtuse. 

Long.  48  millim. 
Habite  les  mers  d'Amérique. 


GENRE    CÔNE.  227 

Cette  espèce,  extrêmement  variable  de  coloration ,  a  été  établie  sui- 
des individus  d'un  jaune  citron  très-pâle,  avec  des  taches  d'un  blanc 
de  lait,  mais  le  plus  ordinairement  le  fond  est  beaucoup  plus  foncé, 
jaunâtre  ou  brunâtre. 

Dans  une  note  de  la  deuxième  édition  du  système  des  animaux  sans 
vertèbres  de  Lamarck,  M.  Deshayes  dit,  à  l'occasion  de  cette  espèce, 
qu'elle  est  la  même  que  le  C.  venulatus  du  Bruguières  ;  nous  ne  parta- 
geons pas  cette  opinion,  et  nous  croyons  les  deux  espèces  bien  distinc- 
tes. Le  C.  venulalus  est  beaucoup  moius  large  vers  sa  partie  supérieure 
qui  est  arrondie  ;  sa  spire  est  plus  obtuse,  conique  et  non  acuminée  ; 
sa  coloration  est  aussi  très-différente.  Il  n'en  est  pas  de  même  du  C.  ni- 
vifer  de  Broderip,  que  nous  regardons  comme  une  simple  variété  du 
C.  nivosus. 

(Voir,  pour  les  variétés  de  coloration  de  ce  dernier  Cône,  nos  fig.  \n 
àlf,  même  planche  81 .  ) 


195.  CONE  HÉPATIQUE.   Conus  hepaticus,  Noms. 

(  Gollect.  de  Mme  Dopont.  ) 

PI.  XCVII,  fig.  3. 


G.  testa  turbinatâ,  crassâ,  transversînn  sulcatâ  ;  luteo-virescente  ;   spirâ  de- 
pressâ,  mucronatâ. 


Coquille  turbinée,  formant  un  cône  assez  régulier, 
à  plans  latéraux,  très-légèrement  convexes.  La  spire 
est  très-surbaissée,  à  peine  mucronée  :  elle  est  formée 
de  sept  tours  légèrement  excavés  et  canaliculés  ei. 
dessus.  Toute  la  surface  du  dernier  est  traversée  de 
stries  fines  et  parallèles,  groupées  par  faisceaux,  de 
manière  à  laisser  voir  un  intervalle  assez  large  entre 
chacun  des  groupes.  La  coquille  est  verdâtre  ou  légè- 
rement jaune  en  certains  endroits. 


228  GENRE   CÔNE. 

Long.  40  millim. 

Habite 

Espèce  bien  facile  à  distinguer  à  cause  de  sa  forme  régulière,  de  la 
disposition  des  stries  de  sa  surface,  et  surtout  de  sa  teinte  uniforme, 

196.  CON£  3VCDIFER.     Conus  nodiferus,  Nows. 

(Gollect.  de  M.  Bernardi.  ) 

PI.  G,  6g.  4. 

G.  testa  elongato-turbinatâ,  transversim  sulcatâque  granulosâ  ;  spirâ  élatâ,  acu- 
minatâ,  angulatâ;  angulo  maculis  fuscis  articulât!. 

Coquille  allongée  ,  formée  de  deux  cônes  opposés 
base  à  base  :  l'un,  plus  grand,  constitue  le  dernier 
tour  ;  il  est  assez  régulier,  très-atténué  vers  sa  base,  et 
porte,  sur  toute  son  étendue,  des  sillons  trans verses 
dans  l'intervalle  desquels  il  existe  des  séries  de  petites 
granulations  ;  l'autre ,  plus  petit  et  formant  plus  du 
tiers  de  la  longueur  totale,  constitue  la  spire  ;  celle-ci 
est  très-élevée ,  conique  et  acuminée  ;  on  y  compte 
sept  ou  huit  tours  un  peu  étages  ;  aplatis  en  dessus  et 
marqués,  sur  leur  partie  externe,  d'un  angle  assez  sail- 
lant ;  cet  angle  a  une  teinte  blanche  et  est  articulé 
de  petites  taches  brunes,  rougeâtres,  qui  le  font  pa- 
raître noduleux.  Tout  le  reste  de  la  coquille  est  jau- 
nâtre. 

Long.  38  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 


GENRE    CÔNE.  229 

Charmante  petite  espèce,  remarquable  par  sa  torme  régulière,  par 
l'élévation  de  sa  spire,  sa  surface  grenue  et  les  sillons  de  son  dernier 
tour. 


X97.   CONE  BAVÉ.  Conus  scalptus,  Rkete. 

(Collect.  de  M.  Gaillaud.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  37, 
fig.  203. 

PI.  LV,  fig.  3. 

G.  testa  turbinatâ,  solidiusculâ,  politâ;  albidâ,  dis  rubidis  numerosis  cincta  . 
spirâ  conico-obtusâ,  spiraliter  striatâ,  rubro  fus  coque  variegatâ. 

Coquille  épaisse ,  turbinée ,  formant  un  cône  peu 
élevé,  à  plans  latéraux  légèrement  convexes  ,  princi- 
palement vers  l'angle  spiral ,  qui  est  arrondi  et  obtus. 
La  spire  est  médiocrement  élevée,  conique,  composée 
de  six  tours  marqués  en  dessus  de  légères  stries  décur- 
rentes.  La  coloration  consiste  en  un  fond  blanchâtre, 
sur  lequel  se  détachent  un  grand  nombre  de  petites 
lignes  trans verses  rouges.  La  spire  présente  de  grandes 
maculations  généralement  allongées ,  et  d'un  brun 
rouge. 

Long.  30  millirn. 
Habite 

Espèce  bien  remarquable  et  bien  distincte  de  ses  congénères  à  cause 
des  lignes  transverses  rougeâtre  dont  elle  est  ornée. 


230  GENRE    CONE. 

198.  CONE  INFORME.    Conui  informi»,  Brcg. 

(Collect.  Lam.)  Knorr.  Vergn.  2.  t.  1,  fig.  6. 

PL  LI,  6g.  2,  2». 

C.  testa  oblongo-turbinatâ ,  saepiùs  informi ,  albâ ,  maculis  elongatibusque 
irregularibus  castaneis  ornatâ;  spirâ  convexo-acutâ  maculatâ. 

Coquille turbinée ,  cylindracée,  déforme  variable, 
à  angle  spiral  quelquefois  saillant  et  un  peu  arrondi, 
quelquefois  effacé  eu  se  confondant  plus  ou  moins  avec 
les  plans  latéraux  qui  sont  alors  légèrement  convexes. 
La  spire  est  assez  élevée ,  conique  et  un  peu  renflée  ; 
quelquefois  elle  est  un  peu  excavée  et  acuminée  au 
sommet.  La  partie  inférieure  du  dernier  tour  porte 
quinze  sillons  transverses  parallèles  et  bien  accusés.  La 
coloration  consiste  en  un  fond  blanchâtre  légèrement 
nuancé  de  rosé  ou  fauve ,  sur  lequel  se  détachent  de 
grandes  flammules  longitudinales  très -irrégulières, 
d'un  brun  foncé,  formant  tantôt  des  zigzags ,  tantôt 
des  espèces  de  lignes  transverses  articulées  ;  la  spire 
est  de  même  maculée  de  brun. 

Long.  62  millim, 

lHabite  l'océan  Américain. 

Ce  Cône,  dont  la  forme  est  encore  plus  irrégulière  que  celle  du  Conus 
mozambicus,  a  la  plus  grande  ressemblance  avec  un  jeune  strombe,  et 
Bruguières  avait  été  tenté  de  le  considérer  comme  tel  ;  mais  il  appar- 
tient réellement  au  genre  cône.  Il  présente,  chez  quelques  individus, 
une  particularité  bien  remarquable  ;  c'est  la  présence  d'un  renflement 
qui  le  rend  comme  bossu. 


GENRE   CÔNE.  25i 

199.    CONE  MOZAMBIQUE.  Conus  mozambicus,  Brug. 

(Collect.  Lam.  )  Chemn.  Conch.  10,  t.  144a,  fig.  I.  K. 

PI.  LI,  iig.  1  à  Ie. 

G.  testa  oblongo-turbinatâ,  supernè  inflatâ;  fuscâ  aut  fulvâ,  maculis  albisque 
fuscis  fasciatâ,  lineis  transversis  articulatis;  spirâ  convexiusculâ  sœpiùs  striatâ. 

Coquille  oblongue,  subcylindrique,  renflée  vers  sa 
partie  supérieure ,  à  plans  latéraux  légèrement  con- 
vexes. La  spire  est  médiocrement  élevée  et  conique  ; 
on  y  compte  cinq  ou  six  tours  un  peu  convexes,  mar- 
qués le  plus  souvent  de  stries  fines  et  décurrentes. 
L'angle  supérieur  du  dernier  tour  est  arrondi  et  obtus. 
Toute  sa  superficie  est  lisse,  à  l'exception  de  sa  partie 
inférieure  qui  porte  une  quinzaine  de  sillons  trans- 
verses, fins  et  parallèles.  La  coquille  est  brune  ou  de 
couleur  fauve,  parsemée  de  taches  blanches  et  brunes, 
formant,  un  peu  au-dessous  du  milieu  du  dernier  tour, 
une  fascietantôt  simple,  tantôt  divisée.  Le  plus  souvent 
le  reste  du  dernier  tour  est  traversé  par  des  lignes  ar- 
ticulées de  blanc  et  de  brun,  et  les  points  bruns,  bien 
régulièrement  disposés  les  uns  au-dessus  des  autres  , 
se  confondent  et  forment  des  espèces  de  flammules 
longitudinales.  La  spire  est  ornée,  en  général,  de  ma- 
culations  allongées ,  alternativement  brunes  et  blan- 
ches. 

Long.  50  millim. 

Habite  la   côte  occidentale  de  l'Afrique  vers  le  cap  de 
Bonne-Espérance. 


252  GENRE   CÔNE. 

Cette  espèce  présente  d'assez  grandes  variations  de  forme  et  de  co- 
loration ;  cependant  celle-ci  se  réduit,  en  dernière  analyse,  à  des  ma- 
culations  brunes  et  blanches  formant  la  fascie  du  dernier  tour  et  des 
lignes  transverses  articulées  de  blanc  et  de  brun.  (Voir,  pour  les  varié- 
tés, nos  fig.  \a  à  \c,  même  planche  51 .  ) 

aOO.   CONE  BACHELIER.   Conus  cœlebs,  Hinds. 

(  Gollect.  de  M.  Delessert.  )  Reeve.  Conch.  icon.  pi.  13. 
fig.  64. 

PI.  LI ,  fig.  3. 

G.  testa  oblongâ,  subpyriformi,  albâ,  ad  apicem  basimque  violaceâ  obscure 
t'asciatâ  ;  epidermide  corneâ,  olivaceo,  crasso,  transversim  lineato. 

Coquille  turbinée,  très-élargie  à  sa  partie  supé- 
rieure ,  atténuée  à  sa  base ,  à  plans  latéraux  à  peine 
convexes.  L'angle  du  dernier  tour  est  obtus.  La  spire 
est  très-surbaissée  et  mucronée  au  sommet  ;  toute  la 
coquille  est  blanchâtre,  excepté  le  sommet  de  la  spire 
et  la  partie  inférieure  du  dernier  tour  qui  sont  viola  • 
ces  ;  vers  le  milieu  du  même  tour  on  aperçoit  une  fas- 
cie transverse  brune  assez  large.  Cette  coquille  est  or- 
dinairement recouverte  d'un  épiderme  olivâtre,  épais, 
relevé  de  lignes  transverses  squammeuses  assez  saillan- 
tes et  à  distances  égales  entre  elles. 

Long.  28  millim. 

Habite  les  mers  desMoluques. 

C'est  avec  le  Conus  mozambicus  que  cette  espèce  a  le  plus  de  res- 
semblance par  sa  forme.  Elle  rappelle  aussi  le  Conus  mercalor,  mais 
elle  est  plus  allongée,  et  d'ailleurs  sa  coloration  l'eu  distingue. 


GENRE  CONE.  233 

aOl.  CONE  TAUPIN   Conus  cinereus,  Bi.ug. 

(  Gollect.  Lam.  )  Rumph.  Mus.  t.  32,  fig.  R. 

PI.  XLVI,  iig.  l.à  i  . 

G.  testa  oblongo-turbinatà,  supernè  retusâ,  infernè  attenuatâ,  basi  sulcis  dis- 
tantibus  cinctâ;  cinereo-caerulescente,  fasciatâ,  maculis  fuscis  lineisque  punctatis; 
spirâ  convexâ,  mucronatâ  aliquandô  acuminatâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  large  et  obtuse  vers- 
sa  partie  supérieure ,  atténuée  à  sa  base.  Les  plans  la- 
téraux sont  irrégulièrement  convexes.  L'angle  spiral 
du  dernier  tour  est  arrondi  et  obtus;  la  moitié  inté- 
rieure de  ce  tour  est  marquée  de  sillons  transverses 
très -espacés  entre  eux.  La  spire  est  ordinairement 
surbaissée,  convexe ,  mucronée  au  sommet  ;  quelque- 
fois elle  est  plus  élevée,  conique  et  légèrement  acumi- 
née.  La  coloration  est  assez  variable;  elle  consiste,  le 
plus  souvent,  en  un  fond  cendré  ou  tout  à  fait  fauve, 
sur  lequel  se  détachent  des  maculations  irrégulières, 
brunes,  disposées  par  fascies,  et  dans  l'intervalle  des- 
quelles sont  placées  des  lignes  ponctuées  de  même  cou- 
leur. La  spire  est  également  munie  de  grandes  taches 
brunes,  allongées  et  comme  radiées. 

Long.  36  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique  et  les  côtes  des  îles  Philippines. 

Cette  espèce,  variable  dans  sa  coloration,  l'est  aussi  dans  sa  forme, 
qui  est  plus  ou  moins  allongée.  Chez  certains  individus,  la  coloration 
est  plus  foncée,  les  taches  plus  grandes,  moins  arrêtées,  et  les  fascies 

50 


254  GENRE    CONE. 

peu  ou  point  marquées  ;  voir  notre  fig.  1*.  Chez  d'autres,  au  contraire, 
les  points  sont  très-petits,  peu  nombreux,  et  la  coquille  est  presque 
entièrement  d'un  gris  cendré  (  fig.  Ie  ).  Dans  la  fig.  1°  les  taches,  larges 
et  régulièrement  espacées,  sont  d'une  teinte  roussâtre.  Le  caractère  qui 
sert  le  plus  particulièrement  à  distinguer  cette  espèce  consiste  dans  les 
sillons  transverses  du  dernier  tour. 

aoa.  CON/l     -AI^IiET.  Conus  stramineus,  Lah. 

(Collect.  du  Mus  ) 

PI.  XLVI,  fig.  2. 

C.  testa  oblongo- turbinatâ,  albidâ,  maculis  subquadratis,  pallidè  fulvis  ornatà  : 
basi  sulcis  transversis  distantibus  ;  spirâ  subdepressâ,  acutâ,  acurainatâ;  spiraliter 
striatâ,  maculis  fuscis  majoribus  pictâ. 

Coquille  oblongue,  de  forme  régulière,  légèrement 
rétrécie  vers  sa  partie  inférieure.  La  spire  est  peu  éle- 
vée, concave  et  acuminée  :  on  y  compte  huit  ou  neuf 
tours  aplatis  en  dessus  et  marqués  de  stries  décur- 
rentes;  le  dernier  porte  n  sa  base  quelques  sillons  très- 
espaces  entre  eux.  Sur  un  fond  blanchâtre  cette  coquille 
est  garnie  de  petites  taches  quadrangulaires  jaunâtres 
ou  d'un  brun  pâle ,  régulièrement  disposées  en  séries 
transverses  ;  vers  le  tiers  inférieur  du  dernier  tour,  ces 
séries,  étant  plus  espacées  entre  elles  ,  produisent  une 
sorte  de  fascie  divisée  par  un  rang  de  taches.  Les  pre- 
miers tours  de  la  spire  sont  fauves  ou  brunâtres  ;  le 
dernier  est  marqué  de  taches  quadrangulaires  pins 
grandes  que  toutes  les  autres,  et  d'un  brun  plus  foncé. 

Long.  38  millim. 
Habite  l'océan  Asiatique. 


GENRE  CONE.  235 

Espèce  remarquable  par  la  régularité  parfaite  de  sa  forme  et  par  son 
angle  spiral  bien  marqué,  mais  surtout  par  les  séries  de  taches  quadran- 
gulaires  qui  la  couvrent.  Elle  se  rapproche  du  C.  cinereus  de  Lamarck, 
mais  elle  est  plus  étroite  et  plus  régulièrement  conique. 


403.  CONI  AWÉMONS.  Conus  anémone,  Lam. 

(  Collect.  Lam.  )  Keeve,  Conch.  icon.  pi.  25,  fig.  139""*. 

PI.  XLVI,  fig.  3  à  3b. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  striis  Iransversis  crebris  elevatis  ;  albido-cinereâ 
vel  cinnamomeâ,  maculis  fuscis  aut  castaneis  undatâ,  fasciâ  albidâ;  spirâ  brevi. 
conicâ,  tenuissimè  striatâ. 

Coquille  oblongue ,  turbinée ,  légère  ,  formant  un 
cône  un  peu  irrégulier,  à  plans  latéraux  presque  droits, 
mais  arrondis  et  obtus  vers  l'angle  spiral.  Toute  la 
surface  est  traversée  par  des  stries  extrêmement  fines 
et  nombreuses;  celles  delà  partie  inférieure  sont  un 
peu  plus  fortes  et  plus  espacées  entre  elles.  La  spire 
est  médiocrement  élevée,  conique  et  acuminée. 

Cette  coquille  est  ordinairement  dun  gris  cendré, 
avec  des  taches  allongées,  irrégulières,  d'un  brun  plus 
ou  moins  foncé;  il  reste  assez  souvent  une  partie 
blanchâtre  vers  le  tiers  inférieur  du  dernier  tour,  et 
il  n'est  pas  rare  d'en  voir  une  autre  un  peu  plus  étroite 
au-dessus  de  celle-ci. 

Long.  45  millim. 

Habite  les  côtes  de  la  Nouvelle-Hollande. 

Cette  espèce  est  d'une  forme  légère  qui  suffirait  à  la  distinguer;  mais 
elle  est  encore  remarquable  par  les  stries  fines  et  nombreuses  qui  cou- 


236  GENRE    CÔNE. 

vrent  sa  surface.  Dans  certaines  variétés  les  fascies  manquent  complè- 
tement, et  la  coquille  prend  une  teinte  générale  brunâtre  ou  jaunâtre, 
sur  laquelle  les  maculations  se  détachent  eu  blanc.  (  Voir  fig.  5",  3A, 
même  planche  46.  ) 


204.  CONE  MOINE.  Conus  monachus,  Lin. 

(  Collect.  Lam.  )  Knorr,  Vergn.  3, 1. 16,  fig.  2. 

PI.  L,  fig.  1  à  id. 

C.  testa  oblongâ,  sûbcylindricâ,  basi  sulcatâ,  fusco  et  albo-cœrulescente  un- 
datâ;  spirâ  brevi  conieâ,  obtusiusculà. 

Coquille  oblongue,  subcylindrique,  à  plans  latéraux 
convexes  ;  elle  est  formée  de  six  ou  sept  tours  marqués 
de  stries  décurrentes;  l'angle  du  dernier  est  arrondi 
et  obtus.  La  spire  est  un  peu  élevée  ,  conique  et  plus 
ou  moins  mucronée  au  sommet.  La  coloration  consiste 
en  maculations  brunes  et  blanchâtres  irrégulièrement 
entremêlées  et  donnant  à  la  coquille  un  aspect  nébu- 
leux. Le  plus  souvent  il  existe,  vers  l'angle  spiral,  une 
fascie étroite,  articulée  détaches  blanchâtres. 

Long.  45  raillim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Cette  espèce  est  remarquable  par  sa  forme  oblongue  et  surtout  par 
ses  nébulosités  brunes  et  blanches  qui  présentent  des  variétés  assez  no- 
tables ;  tantôt  ce  sont  les  maculations  blanches  qui  dominent,  tantôt  ce 
sont  les  brunes  ;  chez  certains  individus  elles  sont  plus  petites,  plus 
pâles,  quelquefois  presque  nulles,  et  toute  la  superficie  du  dernier  tour 
est  traversée  par  des  lignes  brunes  articulées  de  petits  points  blancs. 
(Voir  les  fig.  1a,  1d,  même  planche  50.  ) 


GENRE   CÔNE.  237 

aOS.  CONE  ROYAUTÉ.   Comts  regalitatis,  Sow. 

(Gollect.  du  Mus.  )  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  87. 

PI.  XXXIX,  fig.  3. 

C  testa  ovato-turbinatâ,  lœvi,  crassiusculâ,  supernè  ventricosâ  ;  spadiceâ,  fas- 
ciâ  albo-cœrulescente,  punctis  f'uscis  articulatâ,  maculis  caerulescentibus  passim 
varia  ;  spirâ  depressiusculâ,  spiraliter  sulcatâ  ;  basi  lineis  elevatiusculis  paucis 
subgranosis. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  lisse,  très-renflée  vers 
sa  partie  supérieure,  à  plans  latéraux  légèrement  con- 
vexes. La  spire  est  très-surbaissée  et  marquée  de  stries 
décurrentes  ;  l'angle  spiral  du  dernier  tour  est  arrondi 
et  obtus  ;  vers  la  base  de  ce  tour  on  observe  quelques 
stries  obliques  un  peu  granuleuses.  La  coquille,  d'un 
rouge  brun  foncé,  est  traversée  par  des  lignes  nom- 
breuses plus  obscures  ;  vers  le  tiers  inférieur  du  der- 
nier tour  ,  il  existe  une  fascie  dun  blanc  bleuâtre,  à 
bords  festonnés ,  au  milieu  de  laquelle  sont  tracées 
deux  ligues  brunes  articulées  ;  la  partie  supérieuredu 
canal  est  d'un  blnnc  bleuâtre  ;  des  taches  de  même 
couleur  sont  éparses  sur  différentes  parties,  mais  for- 
ment quelquefois ,  au-dessous  de  la  spire ,  une  série 
transverse  ;  l'angle  spiral  et  le  sommet  de  la  coquille 
sont  d'une  teinte  plus  claire  et  sont  parsemés  de  ta- 
ches semblables. 

Long.  62  millim.       , 

Habite  l'océan  Pacifique,  les  côtes  du  Pérou. 


258  GENRE    CONE. 

Ce  Cône  a  quelque  analogie  avec  le  Conus  purpuraceus  de  Broderip, 
mais  il  est  plus  raccourci  ;  sa  spire  est  aussi  plus  courte,  sa  coloration 
plus  uniforme  et  plus  foncée,  les  taches  nuageuse?  qui  existent  dans  le 
Conus  purpuraceus  n'étant  représentées  dans  celui-ci  que  par  un*1  fas- 
cie  et  quelques  maculations  isolées. 


206.    CONTE  C3ÉTIF.    Conus  pauperculus,  Sow. 

(Collect.  de  M.  Stawforth.)  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  78. 

PI.  LXXIl,  hg.  3. 

C.  testa  subcylindraceâ,  conico-elongatâ  ad  basim  coarctatâ;  fuscâ,  punctis 
iiigris  minimis  seriibus  transversis  dispositis,  fasciâ  aibâ,  submediâ  ;  spirâ  conicâ. 
laeviter  acuminatâ,  maculis  nigris  elongatis  pictâ. 

Coquille  subcylindrique,  allongée,  à  plans  latéraux 
légèrement  convexes  vers  leur  partie  moyenne ,  con- 
caves et  resserrés  à  leur  base.  La  spire,  médiocrement 
élevée,  est  conique  et  acuminée;  l'angle  spiral  du 
dernier  tour  est  obtus  ;  vers  la  base  de  ce  tour  on 
aperçoit  quelques  légers  sillons  obliques.  La  coquille, 
d'un  fond  brun  clair  ,  est  couverte  de  séries  transverses 
de  très-petits  points  noirâtres;  un  peu  au-dessous  du 
milieu  du  dernier  tour,  il  existe  une  fascie  blanchâtre 
faiblement  indiquée.  La  spire  est  marquée  de  taches 
noirâtres,  allongées  et  très-rapprochées  entre  elles. 

Long.  23  millim. 
Habite 

Cette  jolie  petite  espèce,  que  nous  ne  connaissons  que  par  la  figure 
qu'en  a  donnée  M.  Reeve,  est  remarquable  par  sa  forme  allongée  et 
surtout  par  ses  séries  de  petits  points  noirs. 


GENRE   CÔNE.  239 

207.  CONE  SIIAOXdTWÉ.   Conus  exaratus,  Reeve. 

(Gollect.  de  Mme  Dupont.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  44,  fig.  238. 

Ph  LXXII,  fig.  6. 

G.  testa  turbinato-conicâ ,  elongatâ  ,  supernè  inflatâ,  ad  basim  attenuatâ  ; 
transversim  sulcatâ,  sulcis  regularibus  latiusculis,  interstitiis,  subtilissimè  striato- 
cancellatis  ;  pallidè  caeruleo-purpureâ,  punctis  minimis,  seribus  transversis  ma- 
culis  ferruginosis  albo-nebulatis  sparsim  ornatâ;  spirâ  elatior,  acuminatâ. 

Coquille  turbinée ,  conique ,  très-atténuée  vers  sa 
base;  toute  sa  superficie  est  couverte  de  sillons  trans- 
verses espacés  entre  eux ,  coupés  par  des  stries  longi- 
tudinales très-fines.  La  spire  est  fort  élevée  et  acumi- 
née  ;  elle  forme  au  moins  le  tiers  de  la  longueur  totale  ; 
on  y  compte  huit  tours  étroits;  l'angle  spiral  du  der- 
nier est  obtus  et  arrondi.  La  coquille  est  rougeâtre  ou 
faiblement  pourprée ,  munie  de  taches  plus  foncées, 
ferrugineuses ,  quelquefois  nébuleuses ,  formant  une 
espèce  de  iascie  irrégulière  vers  le  tiers  inférieur  du 
dernier  tour,  et  une  autre  moins  distincte  vers  l'an- 
gle spiral  du  même  tour.  Toute  la  surface  est  en  outre 
traversée  par  des  séries  de  petits  points  rougeâtres.    . 

Long.  20  millim. 
Habite 

Petite  espèce  fort  remarquable  par  sa  forme  atténuée  à  la  base,  l'é- 
lévation de  sa  spire,  et  surtout  par  les  sillons  dont  elle  est  traversée. 


240  GENRE   CÔNE. 

208    CONE  DE  LAMABCK     Conus  Lamarckii,  Noms. 

(Gollect.  Lam.) 

PI.    LXXXIII,   fig.  4. 

G.  testa  turbinatâ,  crassâ,  supernè  turgidâ;  luteâ,  duobus  fascibus,  maculis 
albis  reticulatis  ;  spirâ  rotundâ,  obtusâ,  mucronatâ,  decurrente  excavatâ,  albo 
maculatâ. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  renflée  vers  sa  partie  su- 
périeure, à  plans  latéraux  légèrement  convexes,  sur- 
tout vers  l'angle  spiral,  qui  est  arrondi;  la  spire,  mé- 
diocrement élevée,  est  convexe,  obtuse,  mucronée'au 
sommet  ;  on  y  compte  six  tours  marqués  au-dessous 
de  la  suture  d'une  gouttière  superficielle  decurrente  ; 
la  base  du  dernier  offre  une  dizaine  de  petits  sil- 
lons assez  rapprochés  les  uns  des  autres.  La  coloration 
est  élégante;  elle  consiste  en  un  fond  d'un  jaune 
orangé  traversé  par  deux  fascies  formées  de  petites  ta- 
ches blanches  disposées  en  réseau  ;  la  fa  scie  qui  oc- 
cupe la  partie  supérieure  est  la  plus  étroite  et  la  mieux 
limitre;  l'autre,  plus  large,  s'étend  plus  ou  moins  vers 
la  partie  inférieure.  La  spire,  d'une  coloration  plus 
foncée,  est  marquée  de  taches  brunes  et  blanches. 

Long.  58  millim. 
Habite 

Jolie  espèce  confondue  par  Lamarck  avec  le  Conus  luzonicus,  et 
constituant  sa  variété  b.  Mais  il  suffit  de  jeter  les  yeux  sur  les  figures 
qui  représentent  ces  deux  espèces  pour  constater  leurs  différence  s. 
soit  de  forme,  soit  de  coloration. 


* 


GENRE   CÔNE  241 

209     COKE  TACHETÉ  DÉCABXATE.  Conus  cocceus ,  Reeve. 

(Collect.  de  M.  Gubba.  )Reeve,  Conch.  icon.  pi.  42,  fig.  228. 

PI.  CVII,  fig.  i-ia. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  supernè  angulo-obtusâ  in  medio  subinflatâ,  ad 
basitn  latè  sulcatâ;  albâ,  maculis  subquadratis  pallidè  cocceis,  scriibus  transversis 
dispositis,  sparsim  tseniatis  :  spirâ  obtusiusculâ,  apice  mucronato. 

Coquille  turbinée ,  oblongue,  subcylindrique ,  à 
plans  latéraux  convexes  ;  l'angle  spiral  du  dernier  tour 
est  légèrement  arrondi  et  obtus  ;  sa  base  est  traversée 
par  huit  sillons  bien  marqués  et  espacés  entre  eux.  La 
spire  est  peu  élevée  et  obtuse  ;  son  sommet  est  légè- 
rement mucroné  ;  on  y  compte  sept  ou  huit  tours 
aplatis  en  dessus,  marqués  de  quelques  stries  décur- 
rentes.  L'ouverture  s'élargit  un  peu  vers  sa  base.  La 
columelle  est  légèrement  tordue  à  sa  partie  inférieure  ; 
le  bord  droit  mince  et  tranchant,  offre  vers  son  som- 
met une  échancrure  profonde.  La  coquille  est  blanche 
avec  des  taches  jaunâtres  ou  oranges,  de  forme  géné- 
ralement quadrangulaire ,  mais  quelquefois  irrégu- 
lièrement dispersées  en  séries  transverses  plus  ou 
moins  nettement  dessinées.  La  spire  offre  également 
des  taches  jaunâtres,  mais  elles  sont  plus  irrégulières 
et  le  plus  souvent  allongées.    > 

Long.  40  millim. 

Habite  les  mers  de  la  Nouvelle-Hollande. 

5, 


142  GENRE   CÔNE. 

Cette  espèce  a  un  peu  l'aspect  du  Conus  stramineus,  mais  elle  en 
est  distincte  par  sa  forme  moins  régulièrement  conique,  par  son  angle 
spiral  moins  marqué  et  par  ses  taches  plus  larges  et  plus  irrégulières. 
La  variété  1*  est  surtout  remarquable  par  sa  forme  qui  est  plus  rétré- 
«e  et  sa  spire  qui  est  beaucoup  plus  élevée. 


210.  CONE  DE  CIBXEX..   Conus  Cibielii,  Noms. 

(Collect.  de  M.  Qbiel.  ) 

PI.  GVII,  fig.  2. 


C.  testa  turbina  ta,  valdc  conicà  ,  supemè  latissimà,  infernè  attenuatâ,  striis 
iransyersis  minutissimis  ornatâ,  ad  basim  sex  elatioribus  ;  viridè  pictâ ,  fascis 
fuscis  bicinctâ  ;  spirâ  conico-obtusâ,  spiraliter  striatà. 


Coquille  turbinée,  très-élargie  vers  sa  partie  supé- 
rieure, atténuée  et  un  peu  rétrécie  à  sa  base;  l'angle 
spiral  du  dernier  tour  est  bien  marqué  et  légèrement 
tuberculeux  ;  toute  la  surface  est  traversée  par  des 
stries  extrêmement  fines  ;  vers  la  base  on  en  distingue 
six  plus  saillantes  et  plus  espacées  entre  elles.  L'ouver- 
ture est  étroite,  les  bords  sont  presque  parallèles  ;  le 
bord  droit,  mince  et  tranchant,  est  échàncré  vers  son 
sommet.  La  spire  est  conique,  très -surbaissée  ;  on  y 
compte  six  tours  aplatis  garnis  de  stries  décurrentes 
La  suture  en  est  bien  marquée.  La  coloration  consiste 
en  un  fond  verdâtre  sur  les  individus  très-frais  ou  quel- 
quefois blanchâtre  et  sur  lequel  se  détachent  deux  larges 
fascies  brunes  vaguement  indiquées.  La  spire  est  brune, 
avec  quelques  petites  taches  un  peu  plus  foncées.  L'ou- 
verture est  violette  dans  l'intérieur. 


GENRE  CONE.  245 

\ 

Long.  28  millim. 
Habite 

Petite  espèce  bien  remarquable  par  sa  forme  élargie  vers  sa  spire 
qui  est  couronnée  d'une  rangée  de  très-pelits  tubercules. 

Nous  devons  la  connaissance  de  cette  espèce  à  l'obligeance  de  M.  Ci- 
biel,  amateur  au  Havre. 

ftll.  CONE  SUBULÉ.  Cor»»»  tubulatw,  Noms. 

(Collect. de  Mme Dupont.) 

PI.  LXX,  «g.  2. 

C.  testa  turbino-elongatâ,  subfusiformi  ad  basim  inflexà;  spirâ  elatâ,  acumi- 
natâ,  circiter  striatâ  ;  ultim#anfractu  supernè  angulato,  sulcis  latis  ornatc,  infe- 
rioribus  creberrimis  ;  albâ,  maculis  fuscis  quadrangularibus  sparsis  ;  aperturâ 
infernè  dilatatâ,  intùs  violaceâ. 

Coquille  allongée,  subfusiforme,  légèrement  inflé- 
chie ou  rétrécie  vers  la  partie  inférieure.  La  spire  est 
très-élevée,  acuminée  et  pointue  ;  on  y  compte  douze 
tours  aplatis  et  ornés  de  quelques  stries  décurrentes  ; 
l'angle  spiral  du  dernier  est  bien  marqué  ;  toute  son 
étendue  est  couverte  de  larges  sillons  transverses  moins 
prononcés  vers  la  partie  supérieure,  mais  devenant 
plus  rapprochés  et  cancellés  vers  la  base  ;  l'ouverture 
est  un  peu  dilatée  à  sa  partie  inférieure,  le  bord  droit 
tranchant  et  sinueux  est  fortement  éch  ancré  à  son 
sommet.  La  coquille  offre  sur  un  fond  blanchâtre  des 
taches  brunes  éparses,  peu  nombreuses,  le  plus  sou- 
vent quadrangulaires,  niais  occupant  presque  toujours 
l'intervalle  des  sillons.  La  spire  est  ornée  de  taches 


2i4  GENRE    CÔNE. 

semblables,  mais  plus  petites  et  tout  à  fait  irrégulières. 
L'ouverture  est  violette  en  dedans. 

Long.  34  millim. 
Habite 

Jolie  espèce  d'une  forme  très- élancée  et  comme  flexueuse,  remar- 
quable par  les  larges  sillons  qui  couvrent  sa  surface  et  les  taches  qua- 
drangulaires  qui  y  sont  mêlées. 

212.  CONE  AURORE.  Conus  aurora,  Lamarck. 

(Collect.  du  Mus  )  Chemn.  Conch.  11,  t.  181,  fig.  1756-1757. 

PI.  XLV,  fig.  1. 

G.  testa  oblongo-turbinatâ  ,  subventricosâ  ,  basi  sulcatâ;  coccinatâ  ,  fasciis 
binis  angustis  albidis  cingulatâ;  spirâ  convexo-acutà. 

Coquille  assez  mince,  turbinée,  oblongue.  La  spire 
est  surbaissée  et  pointue  ;  on  y  compte  huit  tours 
aplatis  et  marqués  en  dessus  de  quelques  stries  dé- 
currentes.  La  suture  est  profonde  et  bien  indiquée. 
L'angle  spiral  du  dernier  tour,  qui  est  un  peu  renflé 
vers  sa  partie  supérieure,  est  arrondi  et  obtus  ;  ce  tour 
a  sa  base  pourvue  d'un  assez  grand  nombre  de  sillons 
transverses,  ir réguliers  et  espacés  entre  eux.  La  co- 
quille a  une  teinte  générale  rougeâtre  ou  aurore,  s'af- 
faiblissant  un  peu  vers  l'angle  spiral  et  au  milieu  du 
dernier  tour,  de  manière  à  former  deux  sortes  de 
fascies  un  peu  plus  pâles  que  le  fond  lui-même. 


GENRE    CÔNE.  245 

Long.  60  millim. 


Habite 


Belle  espèce  assez  rare  dans  les  collections  et  bien  distincte  de  ses 
congénères  par  sa  teinte  presque  uniformément  aurore. 

218.  CONE  D'ADIMSON.  Conus  Adamsonii,  Lamarck 

(Collect.  Lam.)  Sowerby.  Conch.  illustr.,  fig.  20. 

PI.  XLIV,lig.  i. 

C.  testa  oblongo-tufbinatâ,  cinereo-flavescente,  fasciâ  albidâ,  interruptà,  li- 
neis  transversis  punctorum  fuscorum  numerosis;  spirâ  convexo-acutâ,  decur- 
rentè  striatâ,  maculosâ. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  à  plans  latéraux  assez 
réguliers,  presque  droits,  si  ce  n'est  vers  l'angle  spiral 
où  ils  s'arrondissent  un  peu.  La  spire  est  médiocre- 
ment élevée,  conique  ;  on  y  compte  six  ou  sept  tours 
aplatis  en  dessus  et  marqués  de  stries  décurrentes  fines 
et  nombreuses.  La  suture  est  profonde  et  surmontée 
d'une  sorte  de  petit  bourrelet  ;  le  dernier  tour,  lisse 
sur  presque  toute  son  étendue,  "offre  seulement  vers 
sa  base  quelques  sillons  très-rapprochés  entre  eux. 
La  coloration  consiste  en  un  fond  jaunâtre  très-clair 
nuage  de  tacbes  blanches  sur  l'angle  spiral  et  au-des- 
sous du  milieu  du  tour,  ce  qui  produit  deux  fascies 
mal  arrêtées.  Toute  la  surface  est  en  outre  traversée 
par  un  grand  nombre  de  petites  lignes  formées  par 
des  points  très-fins  et  très-rapprochés  les  uns  des  au- 
tres ,  ces  points  sont  d'un  brun  rougeâtre.  La  spire 
est  radiée  de  maculations  brunes  et  allongées. 


246  GENRE    CÔNE. 

Long.  30  millim. 
Habite 


Celle  espèce,  bien  distincte  par  sa  forme  et  sa  coloration,  a  été 
établie  par  Lamarck  sous  le  nom  de  Conus  Adamsonii,  car  ce  savant 
pensait  que  leCholin  d'Adamson  (Voy.  an  Sénégal,  pi.  6,  fig.  6.)  se  rap- 
portait à  cette  coquille  ;  mais  l'espèce  figurée  par  Adamson  n'est  qu'une 
variété  du  Conus  méditer raneus.  M.  Reeve,  dam  ton  Coneh.  icon., 
pi.  43,  fig.  193,  a  fait  représenter  un  Conus  mediterraneus  pour  le  C. 
Adamsonii  de  Lamarck.  M.  Sowerby,  dans  son  Conch.  illust.,  fig.  20, 
a  donné  à  l'espèce  que  nous  décrivons  le  nom  de  C.  unicolor;  c'est 
sous  ce  nom  que  nous  avions  d'abord  fait  représenter  ce  cône  (pi.  61 , 
fig.  4),  mais  nous  croyons  devoir  lui  restituer  le  nom  que  lui  avait  d'a- 
bord donné  Lamarck. 


2X4.   COKE  COR.  ALUN.    Conus  corallinus.  Noms. 

(  Collect.  de  MBe  Dupont.  ) 

Pi.  LXXIII,  fig.  2. 

C.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  ad  angulum  spirale  inflatâ.  basim  attenuatâ , 
subrubrâ,  albo-fasciatà,  maculis  rubris  tinctà,  lineis  fuscis  transversis  ornatâ ; 
spirâ  elatà,  striatâ  rubro-maculatâ. 

Coquille  turbinée,  cylindrique,  renflée  vers  son 
angle  spiral,  atténuée  à  la  base.  La  spire,  très-élevée, 
forme  environ  le  tiers  de  la  longueur  totale;  elle  est 
conique  et  un  peu  mucronée  au  sommet  ;  on  y  compte 
neuf  ou  dix  tours  finement  striés  en  dessus,  portant 
vers  leur  angle  externe  les  traces  à  peine  visibles  d'une 
petite  carène  marginale  que  l'on  retrouve  assez  pro- 


GEHRE   CÔNE.  247 

noncée  sur  le  dernier  tour  ;  celui-ci  est  lisse  à  l'excep- 
tion de  sa  base  où  l'on  observe  quelques  stries  obliques. 
La  coquille  est  rose  ou  rougeâtre  avec  une  fascie 
transverse  blanche  située  un  peu  au-dessous  du  milieu 
du  dernier  tour  ;  cette  fascie  est  accompagnée  de  ma- 
culations  d'un  rouge-brun  ;  une  fascie  à  peu  près  sem- 
blable occupe  l'angle  spiral,  et  enfin  des  maculations 
de  même  couleur  enveloppent  le  canal.  Toute  la  sur- 
face est  en  outre  traversée  par  des  lignes  brunes  très- 
fines.  La  spire  offre  de  grandes  taches  rouges  sépa- 
rées par  des  intervalles  blancs.  L'ouverture  est  rosée 
à  l'intérieur. 

Long.  24  millim. 

Habite 

Jolie  espèce  remarquable  par  sa  forme  allongée,  subcylindrique,  par 
l'élévation  de  sa  spire  et  sa  coloration  rougeâtre  fasciée  de  blanc  et 
tachetée  de  rouge. 

2X5.  CONE  IODOSTOME.  Conus  iodostomus,  Reeve. 

(Collect.  deM.DELESSEBT.)  Reeve,  Conch.icon.  pi.  28,  fig.  159. 

pi.  LXXII,  fig.  7. 

C.  testa  subelongatâ,  turbinatâ,  leviter  inflatâ,  basim  attenuatâ;  albidâ,  luteo- 
fuscescente,  sparsim  irregulariter  maculatâque  punctatâ  ;  spirâ  subelatâ,  acutâ, 
subtilissimè  striato-decussatâ. 

Coquille  allongée,  turbinée,  à  plans  latéraux  légè- 
rement renflés  au  milieu,  atténuée  à  sa  partie  infé- 
rieure qui  est  sensiblement rétrécie.  La  spire  estasse/, 
élevée,  elle  forme  un  peu  moins  du  tiers  de  la  lon- 
gueur totale  ;  on  y  compte  huit  tours  aplatis  en  dessus 


248  GENRE   CÔNE. 

et  finement  déçusses  ;  le  dernier  porte  vers  sa  partie 
inférieure  quelques  sillons  obliques.  La  coloration 
consiste  en  un  fond  blanchâtre  avec  des  taches  ou  des 
points  d'un  brun  jaune  très-irrégulièrement  disposés, 
mais  produisant  dans  certains  endroits,  soit  des  flam- 
mules  longitudinales,  soit  une  sorte  de  réseau,  soit 
enfin  simplement  des  lignes  ou  séries  de  points.  La 
spire  est  variée  de  taches  brunes.  L'ouverture  est  lé- 
gèrement teintée  de  violet. 

Long.  25  millim. 
Habite 

Petite  espèce  remarquable  "par  les  petits  points  et  les  taches  brunes 
dont  elle  est  ornée.  Par  sa  forme,  elle  a  quelque  analogie  avec  notre 
variété  (G)  du  Conus  cinereus,  mais  elle  en  est  distincte  par  le  manque 
de  sillons  sur  le  dernier  tour. 

ai6,  CONE   CITRIX.   Conus  citrinus,  Noms. 

(Collect.  Declerc.  ) 

PI.  LIX,  fig.  6. 

C.  testa  turbinatâ,  ventricosâ,  supernè  inflatâ,  basi  attenuatâ,  angulo  spirali 
rotundato;  citrino-aurantiâ,  maculis  albis  nebulosâque  obscure  fasciatâ  ,  lineis 
transversis  fuscis  et  albis  articulatis  ;  spirâ  obtusâ  apice  conicâ. 

Coquille  turbinée ,  ovale ,  ventrue ,  renflée  vers  sa 
partie  supérieure.  La  spire  est  peu  élevée,  conique; 
la  suture  est  profonde  et  bien  marquée;  les  tours,  au 
nombre  de  sept,  sont  légèrement  convexes  en  dessus  ; 
le  dernier,  dont  l'angle  spiral  est  arrondi,  est  lisse  jus- 
qu'à sa  base  qui  porte  un  grand  nombre  de  stries  très- 


GENRE   CONE.  249 

fines  et  très- rapprochées  entre  elles.  Toute  la  coquille 
est  d'un  jaune  citrin  assez  vif  avec  de  grandes  macula- 
tions  blanches,  nuageuses,  formant  une  sorte  de  fas- 
cie  vaguement  indiquée  et  située  un  peu  au-dessous 
du  milieu  du  dernier  tour.  Des  maculations  sembla- 
bles existent  également  vers  l'angle  spiral  et  à  la 
base  du  canal.  Le  dernier  tour  est  aussi  orné  de  li- 
gnes transverses  brunes  articulées  de  blanc  ,  formant 
des  fascies.  La  spire  est  garnie  de  taches  nuageuses 
blanches  et  jaunâtres  un  peu  plus  foncées  que  le  fond 
lui-même. 

Long.  40  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes,  les  côtes  de  l'île  de  Ceylan. 

Cette  espèce  est  remarquable  entre  toutes  celles  du  même  genre  par 
sa  coloration  orangée,  ses  fascies  nuageuses  peu  arrêtées,  et  les  lignes 
articulées  de  blanc  qui  la  traversent. 

ai7.   CONE  DE  VERRE  AUX.   Conus  Verreauxii,  Noms. 

(  Collect.  Verreaux.  ) 

PI.    LX,   fig.  5. 

C  testa  ovato-turbinatâ,  subinflatâ,  subtilissimè  transversim  striatâ,  basi  sex 
latisulcatâ  ;  luteâ,  transversim  fasciatâ,  maculis  fuscis  angilWtisque  irregularibus 

ornatâ. 

Coquille  turbinée,  ovale,  un  peu  renflée,  à  plans 
latéraux  convexes.  La  spire  est  peu  élevée,  conique 
et  pointue;  les  tours,  au  nombre  de  neuf  ou  dix, 
sont  aplatis  et  striés  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  ar- 

52 


« 


250  GENRE    CÔNE. 

rondi  et  obtus.  Toute  la  surface  est  couverte  de  stries 
extrêmement  fines  et  rapprochées  entre  elles.  Vers 
la  base,  on  observe  six  larges  sillons  distants  entre  eux. 
Le  fond  de  coloration  est  d'un  jaune  de  soufre  assez 
vif  avec  des  taches  brunes  irrégulières,  anguleuses, 
interrompues  un  peu  au-dessous  du  milieu  de  la  co- 
quille, et  qui  laissent  voir  le  fond  comme  une  fascie 
transverse  à  cet  endroit.  La  spire  offre  des  maculations 
a  peu  près  semblables. 

Long.  40  millim. 

Habite  les  côtes  du  cap  de  Bonne-Espérance. 

Cette  jolie  espèce  est  remarquable  par  les  stries  extrêmement  fines 
dont  sa  surface  est  ornée,  et  par  sa  coloration  d'un  jaune  de  soufre. 
Elle  a  cependant,  malgré  ces  différences,  une  légère  analogie  avec  le 
Cornu  anémone. 

218.  CONE  PARÉ.   Conus  lautus,  Reeve. 

(Collect.  du  Mus.  brit.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  46, 
fig.  255. 

pi.  i^xxxvm,  %.  6. 

C.  testa  turbinatâ,  tenuiculâ,  laevigatâ;  luteâ,  punctis  grandibus  fuscis  trifas- 
ciatim  confusis,  seriatim  cinctâ  ;  spirâ  obtuso-convexâ ,  strigis  fuscis  arenatis 
orna  ta. 

Coquille  turbinée,  convexe  et  très-renflée  vers  son 
sommet,  atténuée  à  sa  base.  La  spire  est  obtuse  et 
convexe,  on  y  compte  cinq  ou  six  tours;  l'angle  spi- 
ral du  dernier  est  très-arrondi  et  obtus,  lisse  sur  toute 
son  étendue.  La  coloration  consiste  en  un  fond  jaune 


GENRE  CÔNE.  .  251 

ou  verdâtre  s,ur  lequel  se  détachent  trois  fascies  trans- 
verses d'un  rouge  brun;  ces  fascies  assez  larges,  sont 
formées  de  taches  allongées,  simples  ou  bifides  et  ran- 
gées parallèlement;  leurs  intervalles  sont  en  outre 
traversés  par  des  séries  de  points  de  même  couleur 
que  les  maculations  et  formant  des  lignes  articulées. 
La  spire  offre  également  des  taches  allongées  rou- 
geâtres. 

Long.  34  millim. 

Habite 


Espèce  fort  curieuse  par  sa  coloration  et  sa  forme  générale  ;  elle  est 
du  petit  nombre  de  celles  qui  manquent  de  stries  vers  la  partie  infé- 
rieure du  canal. 


219.  COMTE  ÉMULE.  Conus  œmulus,  Reeve. 

(Collect.  du  Mus.  brit.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  46,  fig.  256. 

PI.  XCIV,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  supernè  tumidiusculâ,  lœvigatâ;  olivaceo-cœruleâ,  olivaceo- 
fusco  variegatâ,  tœniatâ  et  maculatâ;  spirâ  subobtuso-elatâ,  suturis  rudibus  ; 
aperturae  fauce  olivaceo-fusco  tinctâ. 

Coquille  turbinée,  très-large  et  renflée  vers  son 
sommet,  fortement  atténuée  à  sa  base  qui  est  un  peu 
rétrécie  et  infléchie.  La  spire  est  un  peu  obtuse,  coni- 
que, formée  de  sept  tours  lisses  et  arrondis  en  dessus, 
réunis  par  une  suture  profonde  et  rugueuse.  L'angle 
supérieur  du  dernier  tour  est  très-arrondi  et  obtus  ; 


c_ 


252  GENRE   CONE. 

sa  superficie  est  lisse,  la  base  est  seulement  traversée 
par  huit  sillons  assez  espacés  entre  eux.  La  coquille  , 
d'un  gris  olivâtre  ou  verdâtre,  est  ornée  de  macu- 
lations  et  de  points  bruns  teintés  également  d'oli- 
vâtre; ces  maculations,  d'une  forme  très-irrégulière, 
offrent  des  espèces  de  fascies  mal  arrêtées.  Les 
points,  au  contraire,  sont  régulièrement  disposés  en 
séries  transverses.  La  spire  est  radiée  d'une  manière 
confuse,  des  mêmes  maculations  brunes.  L'ouverture 
est  colorée  de  brun  olivâtre  en  dedans  ;  cette  teinte 
devient  moins  intense  sur  la  partie  tranchante  du 
bord  droit. 

Long.  32  millim. 

Habite 

Cette  espèce  se  rapproche  par  sa  forme  et  par  sa  coloration  du 
Conus  cinereus  de  Brug,  peut-être  bien  n'en  est-elle  qu'une  variété? 

220    CONE  DE  BRODER.IP   Conus  Broderipii,  Reeve. 

(Collect.  de  M.  Boivin.)  Reeve,  Conch.  icon.,  pi.  46, 
fig.  254? 

PI.  LXXI,  fig.  2. 

C.  testa  tenuicuiâ,  subinflatâ,  transversim  sulcatâ,  sulcis  basim  versus  distinc- 
tioribus  subtilissimè  pertusis  ;  pallidissimè  incarnato-albâ ,  maculis  aurantio- 
fuscescentibus  inter  sulcos  ornatâ  ;  spirâ  planiusculâ,  spiraliter  sulcatâ  ;  apice 
elato  mucronato,  basi  et  aperturae  fauce  pallidè  incarnato-roseâ. 

Coquille  mince,  bulloïde,  un  peu  renflée.  La  spire 
est  surbaissée,  légèrement   mucronée  au  sommet  et 


GENRE    CÔNE.  253 

marquée  de  stries  décurrentes.  Toute  la  surface  du 
dernier  tour  est  couverte  de  stries  transverses  géné- 
ralement peu  visibles,  excepté  vers  la  base  où  elles 
sont  ponctuées  et  impressées.  La  coquille  est  d'un 
rose  pâle  avec  une  fascie  transverse  située  vers  le  mi- 
lieu du  dernier  tour;  cette  fascie  est  formée  de  petites 
maculations  irrégulières  blanches  ou  d'un  brun  oran- 
gé ;  d'autres  petites  séries  de  taches  couvrent  certaines 
parties  de  ce  tour,  mais  elles  sont  généralement  peu 
visibles.  La  spire  est  également  variée  de  taches  oran- 
gées. L'ouverture  est  rosée  en  dedans. 

Long.  26  millim. 

Habite 

Petite  espèce  assez  jolie,  fort  voisine  du  Conus  inflatus,  cependant 
assez  facile  à  distinguer  à  cause  des  stries  extrêmement  fines  dont 
elle  est  traversée  et  aussi  à  cause  de  sa  coloration  incarnate,  fasciée 
de  taches  rouges  et  blanches. 

C'est  à  M.  Boivin  que  je  dois  la  connaissance  en  nature  de  cette  es- 
pèce ;  il  l'avait  reçue  d'Angleterre,  désignée  sous  le  nom  de  C.  de 
Broderip. 

221.  CONE  ENFLÉ.    Conus  inflatus,  Sow. 

(  Gollect.  de  M.  Delessert.  )  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  41. 

PI.  LXXI,  fig.  3. 

G.  testa  turbinatâ,  tenui,  subinflatâ,  rubro-aurantiâ,  bifasciatâ,  fasciis  albis 
nebulosisque  venulatis  ornatâ  ;  spirâ  conico-obtusâ ,  albo  et  fusco  venulatâ  ; 
aperturâ  latâ,  roseo  Une  ta. 

Coquille  turbinée,  mince,  un  peu  renflée,  à  spire 
obtuse,  conique,  peu  élevée,  formée  de  sept  tours 


254  GENRE    CÔNE. 

aplatis  en  dessus  et  ornés  de  stries  décurrentes  ex- 
trêmement fines.  La  suture  est  rugueuse  et  bien  mar- 
quée. L'angle  spiral  du  dernier  tour  est  arrondi  et 
obtus;  il  est  lisse  jusqu'à  sa  base  où  l'on  observe  quel- 
ques stries  obliques  fines  et  rapprochées  entre  elles. 
La  coloration  consiste  en  un  fond  rouge  orangé  très- 
vif  avec  deux  fascies  transverses  blanches;  celle  qui 
est  située  un  peu  au-dessous  du  dernier  tour,  est  la 
plus  large  et  la  plus  nettement  dessinée  ;  elle  est 
formée  d'un  grand  nombre  de  petits  points  d'un 
blanc  laiteux  ,  entremêlés  de  veinules  rou^eàtres  ; 
1  autre  fascie ,  placée  au-dessus  de  la  précédente,  est 
plus  étroite  ,  interrompue  et  mal  limitée  ;  l'angle 
spiral  est  pour  ainsi  dire  enveloppé  par  une  troi- 
sième fascie  également  veinulée  et  tachetée  :  il  en 
résulte  que  la  spire  est  blanchâtre  et  simplement 
veinée  de  brun  ;  enfin  la  base  du  canal  offre  aussi  quel- 
ques maculations  blanchâtres.  L'ouverture  est  grande, 
large,  rosée  à  l'intérieur. 

Long.  40  millim. 
Habite 

Cette  espèce,  par  sa  forme  mince  et  bulloïde,  rappelle  un  peu  te 
Conus  lulipa;  elle  en  est  bien  distincte  par  ses  autres  caractères. 


GENRE    CÔNE.  255 

222.   CONE   ÉCRIT.   Conus  inscriptus,  Reeve. 

(Gollect.  de  M.  Largilliert.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  29, 
fig.  164. 

PI.  GV,  fig.  3, 

G.  testa  turbinatâ,  solidiusculâ,  laevi,  basim  versus  sulcatâ,  sulcis  latis,  stria - 
tis;  cœruleo-albidâ,  maculis  grandibus  fuscescentibus,  litteris  sinensibus  similli- 
mis,  trifasciatîm  inscriptâ  ;  spirâ  mediocri,  spiraliter  striatâ,  fuscescente  varie- 
gatâ,  apice  acuto;  aperturse  fauce  violaceo-carneolatâ. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  très-renflée  à  sa  partie 
supérieure,  atténuée  vers  sa  base  qui  est  un  peu  ré- 
trécie.  La  spire  est  élevée,  conique,  pointue.  On  y 
compte  huit  tours  marqués  en  dessus  par  des  stries 
décurrentes;  l'angle  spiral  du  dernier  est  large- 
ment anguleux  ;  sa  base  est  garnie  de  quelques  sillons 
obliques  assez  larges  et  déçusses.  L'ouverture  est 
un  peu  élargie  vers  sa  partie  inférieure  ;  le  bord  droit 
est  mince,  sinueux  et  fortement  échancré  au  sommet. 
Cette  coquille  offre,  sur  un  fond  gris  cendré,  de 
grandes  taches  brunes  irrégulières  contournées  en 
zigzag,  de  manière  à  simuler  vaguement  des  carac- 
tères chinois.  Quelquefois  il  existe  un  peu  au-dessous 
du  milieu  du  dernier  tour  une  série  transverse  de  pe- 
tits points  bruns.  L'ouverture  est  colorée  en  dedans 
d'un  violet  foncé  prenant  une  teinte  rougeâtre  sur  le 
bord  droit. 

Long.  50  millim. 
Habite 


256  GENRE    CÔNE. 

Petite  espèce  remarquable  par  sa  forme  élargie,  l'élévaiion  de  sa 
spire,  et  plus  encore  par  les  grandes  taches  irrégulières  qui  couvrent 
sa  surface.  Au  premier  aperçu,  on  pourrait  la  prendre  pour  un  Conus 
guinaicus,  mais  en  comparant  avec  un  peu  d'attention  ces  deux  co- 
quilles, on  en  reconnaît  facilement  les  différences. 

223.   CONE  HYBRIDE.   Conus  hybridus,  Noms. 

(Collect.  de  M  Delessert.  ) 

PI.  LXXXIII,  fig.  1. 

C.  testa  turbinatâ,  tenui,  supernè  inflatâ ,  basi  attenuatâ;   cinereo-olivaceâ, 
submedio-fasciatâ,  maculis  irregularibus  fuscis  et  punctis  albis  aspersâ  ;  spirâ . 
subulatâ,  turgidâ,  apice  acuto,  mucronato;  aperturâ  intùs  violaceâ. 

Coquille  turbinée,  mince,  très-renflée  à  son  som- 
met, atténuée  vers  sa  base.  La  spire ,  médiocrement 
élevée,  est  convexe  dans  une  partie  de  son  étendue. 
Le  sommet'est  saillant  et  mucroné.  Les  tours,  au  nom- 
bre de  dix  ou  douze,  sont  aplatis  et  lisses  ;  les  pre- 
miers présentent  quelquefois  des  stries  fines  et  dé- 
currentes  ;  le  dernier  est  très-renflé  ;  l'angle  spiral  en 
est  arrondi  et  obtus.  Toute  la  surface  est  lisse  jusqu'à 
la  base  qui  présente  quelques  stries  fines  à  peine 
visibles.  L'ouverture,  dilatée  à  la  partie  inférieure, 
offre  des  bords  un  peu  flexueux  ;  le  bord  droit,  mince 
et  tranchant,  est  profondément  échancré  à  sa  partie 
supérieure.  La  coloration  consiste  en  un  fond  d'un 
gris  olivâtre  couvert  de  maculations  brunes  très-irré- 
gulières  entremêlées  de  petits  points  de  même  cou- 
leur et  d'autres  points  d'un  blanc  laiteux.  L'intervalle 
de  ces  taches  et  de  ces  points  est  un  peu  plus  clair  que 
le  fond  lui-même  qu'on  distingue  bien  en  fascie  trans- 


* 


GENRE  CONE.  257 

verse  un  peu  au-dessous  du  milieu  du  dernier  tour. 
L'ouverture  est  d'un  violet  devenant  plus  brun  sur  le 
bord  droit. 

Long.  42  millim. 

Habite 

Jolie  espèce  bien  distincte ,  ayant  un  peu  l'aspect  du  Conus  mediter- 
raneus  ;  mais  sa  forme  plus  élargie  et  la  disposition  de  sa  spire  suffiraient 
pour  la  faire  reconnaître. 

224.  CONE  ZEBROIDE.   Conus  zebroïdes,  Noms. 

(Gollect.  de  M.  Largilliert.  ) 

PI.  CV,  fig.  5. 

C.  testa  lurbinatâ,  supemè  inflato-turgidâ,  ad  basim  attenuatâ;  fulvâ,  lineis 
t'uscis  longitudinalibusque  flexuosis  pictâ  ;  sp#à  brevi,  obtuso-convexâ  ;  apice 
mucronato. 

- 

Coquille  turbinée,  large  et  renflée  vers  sa  partie 
supérieure,  atténuée  à  sa  base  qui  présente  un  léger 
étranglement.  La  spire  est  convexe  et  peu  élevée;  on 
y  compte  six  tours  lisses  et  arrondis  ;  l'angle  spiral  du 
dernier  est  très-obtus;  toute  sa  surface  est  lisse, 
excepté  sa  base  qui  offre  une  douzaine  de  stries  obli- 
ques peu  marquées.  La  coloration,  très-élégante,  con- 
siste en  un  fond  jaunâtre  clair,  sur  lequel  se  détachent 
de  grandes  lignes  brunes  longitudinales,  un  peu 
flexueuses,  zébrant  toute  l'étendue  du  dernier  tour  ;  la 
spire  est  pourvue  des  mêmes  lignes,  mais  elles  y  sont 
plus  fines. 

35 


258  GENRE    CONE. 

Long.  45  millim. 

Habite 

Jolie  coquille ,  très-remarquable  par  les  grandes  lignes  brunes  dont 
elle  est  zébrée  ;  sa  forme  élargie  et  obtuse  à  sa  partie  supérieure  la  ren- 
dent également  facile  à  distinguer  de  ses  congénères.  C'est  encore  à  l'o- 
bligeance de  M.  Largilliert  que  nous  devons  la  connaissance  de  celte  in- 
téressante espèce. 

225.  CONE  BULBE.  Conus  bulbus,  Reevg. 

(Collect.  de  M.  Delessert.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  30, 
fig.  a-b. 

PI.  LXXVIII,%.  3-3a. 

C.  testa  subobeso-turbinatâ,  solidâ,  supernè  rotundatâ;  albâ,  fusco  longitudi- 
naliter  strigatâ,  strigis  irregularibus,  obliqué  undulatis,  supernè  et  infernè  ditfu- 
sis  ;  spirâ  brevi,  conicâ ,  apice  mu^dnato. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  renflée  et  obtuse  vers  sa 
partie  supérieure,  atténuée  et  rétrécie  à  sa  base.  La 
spire,  peu  élevée,  est  acuminée  et  mucronée  au  som- 
met ;  on  y  compte  huit  tours  ;  l'angle  spiral  du  der- 
nier est  arrondi  ;  la  partie  inférieure  de  ce  tour  est 
pourvue  de  quelques  stries  fines  et  obliques.  La  colo- 
ration consiste  eu  un  fond  brun  sur  lequel  se  détachent 
de  grandes  maculations  blanches,  allongées,  un  peu 
onduleuses  et  disposées  parallèlement;  ces  macula- 
tions sont  tantôt  droites,  tantôt  obliques,  quelquefois 
interrompues  vers  l'angle  spiral  du  dernier  tour  et 
vers  la  base;  d'autres  fois  elles  se  continuent  sur  toufe 
la  surface. 


GENRE  CONE.  259 

Long.  22  millim. 

Habite  la  côte  occidentale  d'Afrique. 

Petite  espèce  très-remarquable  par  ses  grandes  maculations  ontluleu- 
ses.  M.  Reeve,  qui  l'a  fait  connaître,  en  indique  une  variété  qui  est  en- 
tièrement brune. 

aae     CONE  TRUITE.   Conus  guttatus,  Noms. 

(Gollect.  de  M.  Largilliert.) 

PI.    GV  ;  fig.  4. 

C.  testa  turbinatâ,  supernè  inflato-turgidâ;  fui  va,  maculis  et  punctis  fuscis  pas- 
<im  ornatâ  ;  spirâ  obtusâ. 

Coquille  turbinée,  raccourcie,  élargie  et  renflée  vers 
sa  partie  supérieure.  La  spire  est  surbaissée  et  obtuse  ; 
on  y  compte  six  tours  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est 
très-arrondi  et  obtus  ;  il  est  lisse  sur  toute  son  éten- 
due, excepté  vers  sa  base  qui  présente  quelques  petits 
sillons  obliques.  La  coquille  est  d'un  gris  fauve,  mar- 
quée de  petits  points  bruns  ou  taches  irrégulières 
éparses  et  peu  nombreuses;  ses  points  présentent 
quelquefois  l'aspect  de  séries  d'ailleurs  fort  irrégu- 
lières. 

Long.  32  millim. 

Habite 

Cette  espèce  est  très-singulière  par  sa  coloration.  Elle  rappelle  le 
Conus  belulinus,  mais  elle  est  beaucoup  plus  petite. 


260  GENRE    CONE. 

227.   CONE  AFRICAIN,   Conus  africanus,  Noms. 

(Collect.  de  M.  Largilliert.) 
pi.  CIV,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  supernè  inflato-obtusâ ;  fuscâvel  nigrâ,  maculis  albis  spar- 
sis,  in  medio  fasciatis,  fasciâ  irregulari  lineis  fuscis  articulatâ  ;  spirâ  obtusâ  ma- 
culis albis  gultatâ. 

Coquille  turbinée,  renflée  et  obtuse  vers  sa  partie 
supérieure.  La  spire  est  surbaissée  et  convexe,  elle  est 
formée  de  cinq  tours  étroits  ;  le  dernier  a  son  angle 
spiral  arrondi  et  obtus  ;  il  porte  vers  sa  partie  infé- 
rieure huit  sillons  obliques  assez  espacés  entre  eux. 
La  coloration  consiste  en  un  fond  d'un  brun  très- 
foncé  ou  noirâtre  avec  des  points  blancs  épars  sur  la 
partie  supérieure  et  des  maculations  également  blan- 
ches, très-grandes,  mais  interrompues,  formant,  vers 
le  milieu  du  dernier  tour,  une  large  fascie  irrégulière 
articulée  par  des  séries  transverses  de  points  bruns. 

Long.  30  raillim. 

Habite  l'océan  Atlantique,  la  côte  de  Guinée. 

Charmante  espèce,  facile  à  distinguer  à  cause  de  sa  forme  obtuse  et 
renflée  vers  sa  partie  supérieure ,  mais  surtout  à  cause  de  sa  coloration 
brune  très-foncée,  parsemée  de  taches  blanches. 


GENRE  CONE.  261 

228.    CONE  MOUCHETÉ.   Conus  variegatus,  Noms. 

(  Collect.  de  M.  Largilliert.  ) 
PL  CVI,  fig.  i-l«. 

G.  testa  turbinatâ,  supernè  inflatà,  ad  basim  coarctatâ,  transversim  sulcatâ  ; 
t'uscâ  vel  luteâ ,  maculis  albis  minimis  irregularibus  sparsis  ,  spirâ  obtusâ ,  apice 
mucronato. 

Coquille  turbinée,  obtuse  et  renflée  vers  sa  partie 
supérieure,  atténuée  et  rétrécie  à  sa  base.  La  spire  est 
surbaissée,  mucronée  au  sommet;  l'angle  spiral  du 
dernier  tour  est  arrondi  et  obtus,  toute  la  surface  de 
ce  tour  est  couverte  de  sillons  transverses  ;  ceux  de  la 
partie  inférieure  sont  un  peu  plus  espacés  entre  eux. 
La  coquille  est  le  plus  souvent  d'un  brun  foncé  avec  de 
petites  taches  ou  des  points  blancs  irrégulièrement 
épars  ;  d'autres  fois  elle  est  fauve  avec  des  séries  de 
petits  points  bruns  correspondant  aux  sillons  trans- 
verses; l'angle  spiral  est  articulé  de  petites  taches  al- 
ternativement brunes  et  blanches. 

Long.  25  millim. 

Habite 

Petite  espèce  fort  jolie,  qui  offre  beaucoup  d'analogie  avec  notre  Conus 
africanus,  mais  qui  en  est  distincte  par  sa  forme  plus  atténuée  vers  sa 
base,  et  surtout  par  les  sillons  qui  la  traversent.  Sa  coloration  est  éga- 
lement très-différente  ;  les  taches  sont  beaucoup  moins  grandes.  La  va- 
riété fig.  U  est  plus  petite,  et  est  remarquable  par  un  fond  de  colo- 
ration d'un  fauve  clair  ;  les  séries  de  points  transverses  y  sont  aussi  plus 
marquées. 


262  GENRE   CÔNE. 

a»9.  CONE  SPECTRE.  Conut  spectrum,    Lis. 

(Collect.  Lam.)  Lister,  Conch,  t.  783,  fig.  30. 

Pi.  xuv,  fig.  5-5«. 

C.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  infernè  sulcatâ;  albâ,  maculis  rufo-fuscis  iongi- 
tudinalibus  flexuosis  ;  spirâ  obtusà,  mucronatà;  aperturâ  déhiscente. 

Coquille  turbinée,  subcylindrique,  mince,  à  spire 
courte,  excavée,  pointue  et  mucronée  au  sommet.  Le 
dernier  tour  est  très-ample  et  pourvu  vers  sa  partie 
supérieure  d'un  angle  spiral  arrondi  et  obtus  ;  toute  la 
moitié  inférieure  est  traversée  par  des  sillons  larges  et 
distants  entre  eux.  L'ouverture  est  large,  un  peu  éva- 
sée à  sa  base;  le  bord  droit  est  mince,  tranchant, 
profondément  échancré.  La  coloration  consiste  en  un 
fond  blanc  sur  lequel  se  détachent  de  grandes  flam- 
mules  d'un  brun  roussâtre  ;  ces  flammules,  irrégu- 
lières, flexueuses  ou  anguleuses,  sont  plus  ou  moins 
larges  et  étendues  ;  elles  laissent  voir,  par  leur  inter- 
ruption, une  sorte  de  fascie  transverse  qui  occupe  le 
tiers  inférieur  de  la  coquille.  La  spire  offre  aussi  quel- 
ques taches  brunes. 

Long.  48  millim. 

Habite  l'océan  Indien,  les  côtes  des  Moluques. 

Cette  espèce,  remarquable  par  les  larges  sillons  qui  occupent  la  moi- 
tié inférieure  de  son  dernier  tour,  ne  l'est  pas  moins  par  sa  coloration, 
formée  de  grandes  flammules  longitudinales  flexueuses.  La  Gg.  oa  (même 
planche  44)  est  un  jeune  individu  qui  diffère  du  type  en  ce  qu'il  est  en- 


GENRE  CÔNE.  263 

lièrement  couvert  de  stries  ,  et  que  ses  maculations  sont  nombreuses  et 
très-petites. 

230.  CONE  DÉCRÉPIT.  Conus  decrepitus,   Noms. 

(Collect.  de  M.  Bernardi.  ) 

PI.  XCIX,  fig.  4. 

C.  testa  oblongâ,  tenui,  bulloïdeâ,  supernè  inflatâ  ;  omnius  minutissimè  trans- 
versim  striatâ;  albâ,  maculis  elongatis,  cinereo-fulvis,  irregularibus  passim  areo- 
tatis  ornatâ,  punctis  quadrangulis  intermissis;  spirâ  conico-obtusâ,  longitudina- 
liter  flammulatâ. 

Coquille  turbinée,  mince,  bulloïde,  renflée  à  sa 
partie  supérieure,  à  plans  latéraux  arrondis  et  obtus 
vers  l'angle  spiral,  légèrement  convexes  sur  tout  le 
reste.  La  spire  est  conique,  un  peu  obtuse,  elle  est  for- 
mée de  cinq  ou  six  tours.  La  superficie  de  la  coquille 
est  couverte  de  stries  transverses  extrêmement  fines, 
égales  entre  elles  ;  celles  de  la  base  du  canal  sont  un 
peu  plus  grosses.  La  coloration  consiste  en  un  fond 
blanchâtre  sur  lequel  on  voit  de  nombreuses  macula- 
tions de  couleur  fauve  ou  grise;  ces  maculations,  de 
forme  irrégulière,  mais  le  plus  souvent  allongées, 
s'entrecroisent  de  manière  à  former  sur  certains  points 
une  sorte  de  réseau  ;  dans  d'autres  parties,  elles  sont 
disposées  à  peu  près  parallèlement  et  produisent  des 
espèces  de  fascies  ;  enfin  il  existe  dans  leurs  intervalles 
des  séries  transverses  de  petites  taches  quadrangulaires 
de  la  même  couleur. 

Long.  38  millim. 
Habite  l'océan  Austral,  les  côtes  de  la  Nouvelle-Hollande. 


264  GENRE   CÔNE. 

Cette  singulière  espèce  a  un  peu  l'aspect  du  Conus  anémone;  elle  est 
couverte  comme  lui  de  stries  transverses  très-fines,  mais  elle  est  encore 
plus  mince,  plus  bulloïde,  en  même  temps  que  sa  spire  est  plus  obtuse  ; 
enfin  la  coloration  aussi  est  un  peu  différente. 


231.  CONE  CRÉTACÉ.  Conus  cretaceus,  Nobis. 

(Collect.  de  M.  Bernardi.) 

PL  XCIX,  fig.  1.   . 

C.  testa  turbinatâ,  subelongatâ,  basim  versus  liratâ;  albidâ  ;  spirâ  conicâ,  gra- 
datâ  ;  ultimo  anfractu  subtùs  concavo,  punctis  niveis  in  seriibus  transversim  dis- 
posais ornato;  labro  dextro  sinuato,  in  medio  inflexo. 

Coquille  tur  binée,-  assez  régulièrement  conique.  La 
spire  est  médiocrement  élevée  ;  elle  est  formée  de  sept 
ou  huit  tours  un  peu  étages  et  lisses  ;  l'angle  spiral  du 
dernier,  qui  est  un  peu  excavé,  est  bien  marqué;  la 
moitié  inférieure  de  ce  tour  porte  une  dizaine  de  sil- 
lons transverses  assez  larges  et  distants  entre  eux.  L'ou- 
verture est  arquée  dans  sa  longueur  ;  elle  s'élargit  vers 
sa  base  ;  le  bord  droit  est  mince  et  il  se  détache  de  l'a- 
vant-eternier  tour  par  une  échancrure  large  et  pro- 
fonde. La  coquille  est  d'un  blanc  grisâtre  ;  le  dernier 
tour  est  tacheté  de  points  d'un  blanc  de  lait,  disposés 
par  séries  transverses. 

Long.  52  millim. 

Habite 

Cette  espèce,  très-distincte  de  ses  congénères,  est  remarquable  par  la 
disposition  de  sa  coloration,  où  paraissent  bien  les  petites  taches  blan- 
ches qui  garnissent  la  surface  de  son  dernier  tour. 


GENRE  CÔNE.  263 

232    COM  ROSACÉ.  Conus  rosaceus,  Nobis. 

(Collect.  de  M.  Gubba.  ) 

PL  CVII,  fig.  4. 

C.  testa  turbinatâ,  conicâ,  ad  basim  subcoarctatâque  recurvatâ,  interne  suleatâ, 
sulcis  duodecim,  latis  ;  cinereâ,  niaculis  roseis  albisque  irregularibus  nebulosâ, 
obscure  bifasciatâ  ;  spirâ  elatâ,  acuminatâ  ;  ore  roseo. 

Coquille  turbinée,  régulièrement  conique,  offrant 
vers  sa  partie  inférieure  un  léger  rétrécissement  suivi 
d'une  faible  inflexion  dorsale.  La  spire  est  assez  éle- 
vée, elle  forme  environ  le  quart  de  la  longueur  totale. 
Elle  est  un  peuétagée,  conique  et  très-acuminée  ;  on 
y  compte  dix  tours  aplatis  en  dessus  et  portant  quel- 
ques stries  décurrentes  très-fines.  Toute  la  moitié  su- 
périeure du  dernier  tour  est  lisse,  l'autre  moitié  est 
pourvue  de  douze  gros  sillons  trans verses  espacés  en- 
tre eux.  L'ouverture  est  étroite,  les  bords  en  sont  à 
peu  près  parallèles  ;  le  bord  droit,  mince  et  tranchant, 
offre  vers  sa  partie  supérieure  une  échancrure  bien 
marquée.  La  coloration  consiste  en  des  taches  irré- 
gulières jaunâtres  se  détachant  sur  un  fond  blanc  ou 
rosé:  En  outre,  on  distingue  encore  sur  le  fond  d'au- 
tres petites  taches  d'un  blanc  mat  formant  deux  sortes 
de  fascies  transverses  vaguement  indiquées.  La  spire 
est  marquée  de  taches  brunes  et  blanches.  L'ouverture 
est  rose  dans  l'intérieur. 

Long.  26  millim. 

Habite 

.    34 


_.h(  GENRE   CONE. 

Cette  jolie  espèce  est  remarquable  par  son  aspect  nébuleux  dû  aux 
différentes  sortes  de  taches  dont  elle  est  ornée.  C'est  par  erreur  qu'elle 
est  indiquée  sur  notre  planche  107,  fig.  4,  sous  le  nom  de  C.  roseus. 


233.  CONE  STRIOXiÉ.  Conus  striolatus,  Nobis. 

(  Gollect.  de  M.  Bernardi.  ) 

Pi.  cv,  iig.  1. 

C.  testa  turbinatà,  turgidulâ,  ad  basim  coarctatâ  ;  albâ,  in  medio  bifasciatà, 
fasciis  luteis,  altéra  canali  circumdatâ  ;  striis  transversalibus  numerosis  et  punc- 
tulatis  ornatâ,  basi  mucrosulcatâ ;  spirâ  inflatâ,  striis  decurrentibus  sculpta,  apice 
mucronato  roseo. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  à  peine  conique,  à  plans 
latéraux,  légèrement  convexes,  formant  vers  la  partie 
inférieure  un  étranglement  bien  marqué.  La  spire, 
médiocrement  élevée,  est  renflée  et  mucronée  au  som- 
met ;  on  y  compte  six  tours  pourvus  en  dessus  de 
stries  fines  et  décurrentes  ;  le  dernier  est  légèrement 
creusé  en  gouttière  ;  tout  le  reste  de  sa  superficie  est 
traversé  par  des  stries  fines  et  rapprochées  entre  elles, 
articulées  de  petits  points  noirs.  La  base  présente  qua- 
tre ou  cinq  gros  sillons  obliques.  La  coquille  est  toute 
blanche  avec  deux  faseies  étroites  jaunâtres,  placées 
vers  le  milieu  du  dernier  tour  ;  une  autre  fascie  plus 
large  entoure  le  canal;  sa  spire  est  blanche,  son  som- 
met est  coloré  de  rose. 

Long.  28  millim. 
Habite 


GENRE  CONE.  267 

Petite  espèce  très-remarquable  par  sa  forme  peu  conique,  mais  sur- 
tout par  les  stries  fixes  et  pointillées  dont  sa  surface  est  ornée. 


234.   CONE  ROUGE     Conus  rutilus,  Meske. 

(Collect.  de  M.  Delessekt.)  Reeve,  Conch.icon.  pi. 47,  fig.  264. 

PI.  LXXIII,  fig.  4. 

G.  testa  turbinatâ,  subpyriïormi,  tenui,  inflatâ,  ad  basim  coarctatâ,  striis  te- 
nuissimis,  subosoletis  confertis  cinctâ  ;  rutila,  unicolore;  spirâ  depressiusculà, 
versus  apicem  subtilissimè  coronatâ  ,  apice  elato,  acuminato. 

•  "■  j 

Coquille  turbinée,  subpyriforme,  mince,  renflée  à 
sa  partie  supérieure,  atténuée  et  rétrécie  vers  la  base. 
La  spire  est  surbaissée  et  excavée;  le  sommet  est  élevé 
et  acuminé  :  on  y  compte  six  ou  sept  tours  aplatis  en 
dessus  et  ornés  vers  leur  suture  d'une  rangée  de  tu- 
bercules très -petits.  L'angle  spiral  du  dernier  est 
très- saillant  et  caréné;  toute  la  surface  de  ce  tour  est 
traversée  par  des  stries  extrêmement  fines  et  rappro- 
chées entre  elles,  un  peu  plus  fortes  sur  le  canal.  L'ou- 
verture est  grande  et  ample  :  les  bords  sont  un  peu 
flexueux  ;  le  bord  droit  est  profondément  échancré 
vers  sa  partie  supérieure.  La  coquille  est  uniformé- 
ment teintée  d'un  gris  clair,  quelquefois  traversée  par 
plusieurs  séries  de  petits  points  fauves. 

Long.  16  millim. 

Habite  l'océan  Austral,  les  mers  de  la  Nouvelle -Hol- 
lande. 


268  GENRE   CÔNE. 

Petite  espèce  pyriforme,  très-distincte  et  facile  à  reconnaître  à  cause 
de  sa  couleur  rougeâtre  et  sa  ténuité. 


235.  CONE  LACTÉ.   Conus  lacteus,  Lamarck. 

(  Collect.  Lam.  )  Ghemn.,  Conch.  10,  t.  440,  fîg.  1304. 

PI.  LX,  iig.  4. 


C.  testa  oblongo-turbinatâ,  candidâ,  sulcis  distantibus  undiquè  cinctâ,  supe- 
rioribus  obsoletis  ;  spirâ  convexo-acutâ,  mucronatâ,  striatâ. 


Coquille  allongée,  turbinée,  à  spire  conique,  légère- 
ment acuminée,  formée  de  sept  ou  huit  tours  étroits 
marqués  en  dessus  de  stries  fines  et  décurrentes  ;  l'an- 
gle spiral  du  dernier  est  un  peu  obtus;  toute  la 
surface  de  ce  tour  est  traversée  par  des  sillons  très-es- 
paces entre  eux;  ceux  de  la  partie  supérieure  sont 
moins  prononcés  que  les  autres  La  coquille  est  entiè- 
rement blanche. 

Long.  38  millim. 

Habite  l'océan  Indien. 


Espèce  très-distincte  de  ses  congénères,   et   remarquable  par  les 
sillons  transverses  qui  occupent  toute  la  surface  de  son  dernier  tour. 


GENRE    CONE.  269 

236.  CONE  COLOMBE.   Conus  columba,  Brug. 

(  Gollect.  Lam.  )  Gualt.,  test.  25,  fîg.  G. 

PI.  LXXYIl,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  abbreviatâ;  albà,  vel  roseâ;  spirâ  elatâ,  acuto-acuminatâ, 
ultimo  anfractu  laevi  in  parte  inferiore,  sulcatoque  interdùm  granulato. 

Coquille  turbinée,  un  peu  raccourcie,  à  plans  laté- 
raux convexes.  La  spire,  médiocrement  élevée,  est  co- 
nique et  très-acuminée  ;  on  y  compte  une  dizaine  de 
tours  marqués  vers  leur  suture  d'un  petit  bourrelet 
décurrent  ;  le  dernier,  lisse  aux  trois  quarts  supérieurs, 
est  traversé  à  sa  base  de  huit  gros -sillons,  portant  çà 
et  là,  dans  leurs  intervalles,  quelques  granulations.  La 
coquille  est  toute  blanche,  quelquefois  un  peu  teintée 
de  rose  plus  ou  moins  purpurin.  L'ouverture  est  vio- 
lacée d  ans  F  intérieur . 

Long.  25  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Petite  espèce  assez  commune,  remarquable  par  sa  coloration  d'un 
blanc  rosé.  Nous  pensons  que  le  Conus  trochulus  et  le  Conus  tristis,  de 
Reeve,  n'en  sont  que  des  variétés. 


270  GENRE   CONE. 

237.    CONE  ÉCHINULÉ.   Conus  echinulatus,  Noms. 

PI.  CV,  fig.  2. 

C.  testa  minimâ,  turbinatâ,  elongatâ  ;  albâ  ;  spirâ  elatâ,  conico-acutà,  sub- 
gradatâ;  anfractibus  subtùs  planibus  octo  ;  ultinio  seriibus  granulato.  ad  basim 
obliqué  sulcato. 

Coquille  turbinée,  petite,  allongée.  La  spire,  très- 
élevée,  forme  près  du  tiers  de  la  longueur  totale  ;  elle 
est  conique  et  acuminée;  on  y  compte  huit  tours 
étroits,  lisses  en  dessus  et  un  peu  étages;  le  dernier 
est  orné,  dans  toute  son  étendue,  de  séries  trans verses 
de  granulations  assez  saillantes  et  pointues  ;  on  voit  en- 
core vers  sa  partie  inférieure  sept  ou  huit  sillons  obli- 
ques bien  prononcés.  L'ouverture  est  étroite,  régu- 
lièrement allongée  et  terebelliforme.  La  coquille  est 
entièrement  blanche. 

Long.  18  millim. 
Habite 

Petite  espèce  assez  commune,  remarquable  par  sa  forme  régulière- 
ment conique,  par  sa  spire  très-élevée  et  un  peu  étagée,  mais  surtout 
par  les  séries  de  granulations  saillantes  et  pointues  qui  ornent  la  surface 
de  son  dernier  tour. 


GENRE   CONE.  27i 

238.  CONE  PAPILLEUX.   Cornu  papilloaus,  Nobis. 

(  Collect.  de  Mme  Dupont.  ) 

PI.  LXXII,  fig.  4. 

C.  testa  turbinatâ,  abbreviatà,  supernè  inflato-angulatâ,  ad  basim  attenuatâ  ; 
albâ,  granulosâ,  interstitiis  granulorum  punctulis  fuscis  seriatim  articulatis;  spirâ 
subelatâ,  conico-acuminatâ,  lœvi  ;  ultimo  anfractu  granulis,  per  seriibus  disposi- 
tis  ornato,  infernè  sulcato. 

Coquille  turbinée,  raccourcie,  large  et  renflée  vers 
sa  partie  supérieure.  La  spire,  médiocrement  élevée, 
est  conique,  acuminée  et  pointue;  on  y  compte  huit 
tours  lisses  et  un  peu  étages  ;  l'angle  spiral  du  dernier 
est  bien  marqué  et  entouré  d'un  large  sillon  au-des- 
sous duquel  commencent  des  séries  transverses  de  gra- 
nulations papilliformes,  très- régulièrement  disposées 
jusque  vers  la  base  où  elles  deviennent  moins  pronon- 
cées et  sont  même  remplacées  par  de  simples  sillons. 
La  coquille  est  blanche  ;  l'angle  spiral  est  seulement 
articulé  de  petites  pointes  rougeâtres  qui  se  retrou- 
vent plus  ou  moins  sur  les  premiers  tours.  L'intervalle 
des  granulations  est  orné  de  points  ou  de  petits  traits, 
formant  autant  de  lignes  articulées  qu'il  y  a  de  séries 
de  granulations. 

Long.  25  millim. 

Habite 

Cette  espèce  a  beaucoup  d'analogie  avec  notre  C.  echinulalus,  mais 
elle  en  est  distincte  par  sa  forme  moins  élancée,  par  ses  granulations 
plus  développées  et  surtout  par  les  pointes  rougeâtres  et  articulées  qui 
occupent  l'intervalle  de  ces  granulations. 


272  GENRE    CONE. 

289.   CONE  PUSTULE.   Conus  pustulatus,  Noms. 

(Collect.  de  M.  Bernardi.  ) 

PI.  CI,  fig.  2. 

C.  testa  mininiâ.  crassiusculâ,  abbreviatâ,  supernè  inllato-angulatâ  ;  fuscâ, 
albo  vel  cinereo  nebulatâ  ;  spirâ  conieo-acuminatâ  ;  ultimo  anfraclu  transversim 
smlcato.  interstitiïs  tuberculiferis. 

Coquille  turbinée,  petite ,  épaisse,  raccourcie,  à 
plans  latéraux  très-convexes,  fort  élargie  vers  sa  par- 
tie supérieure,  atténuée  et  resserrée  à  sa  base.  La  spire 
est  médiocrement  élevée,  très-acuminée  ;  on  y  compte 
huit  ou  neuf  tours  aplatis  en  dessus  et  portant  près  de 
leur  suture  une  rangée  de  petites  granulations.  L'an- 
gle spiral  du  dernier  est  saillant  et  fortement  caréné  : 
toute  sa  surface  est  traversée  par  de  larges  sillons  dans 
l'intervalle  desquels  se  dessinent  des  séries  de  tuber- 
cules assez  saillants  et  arrondis.  La  coquille  est  bru- 
nâtre avec  des  parties  blanches  ou  cendrées  et  comme 
nébuleuses.  Les  tubercules  sont  blancs. 

Long.  20  millim. 
Habite 


Cette  jolie  espèce  est  surtout  remarquable  par  les  sillons  qui  la  tra- 
versent et  les  rangées  de  tubercules  qui  entrecroisent  ces  sillons. 


GENRE  CONE.  275 

»40.  CONE  DE  DUPONT.  Conus  Dupontii,  Noms. 

(  Collect.  de  Mme  Dupont.  ) 

PI.  LXI,  fig.  2. 

C.  testa  turbinatâ,  brevi,  supernè  inflatissimâ,  ad  basim  valdè  attenuatâque 
coarctatâ,  maculis  albis  et  fuscis  irregularibus  pictâ  ;  spirâ  brevi  obtusâ ,  apice 
mucronato. 

Coquille  turbinée ,  extrêmement  élargie  et  renflée 
vers  sa  partie  supérieure,  atténuée  et  un  peu  étranglée 
à  sa  base  ;  elle  est  formée  de  sept  tours  étroits,  le  der- 
nier très- ample  :  son  angle  spiral  est  arrondi  et  obtus. 
Toute  la  surface  est  lisse,  à  l'exception  de  la  partie  in- 
férieure qui  est  pourvue  de  sept  ou  huit  sillons  obli- 
ques très-fins  et  très-rapprochés  entre  eux.  La  spire 
est  peu  élevée,  conique,  mucronée  au  sommet.  L'ou- 
verture est  sinueuse,  un  peu  dilatée  vers  sa  partie  in- 
férieure, la  partie  parallèle  de  la  columelle  offrant 
une  sorte  de  pli  oblique.  Cette  coquille,  d'un  fond 
blanchâtre ,  est  parsemée  de  grandes  taches  brunes 
très-irrégulières,  comme  lacérées  et  réduites,  vers  cer- 
taines parties,  en  petites  linéoles. 

Long.  25  millim. 
Habite 

Jolie  espèce  qui  se  dislingue  de  toutes  ses  congénères  par  sa  forme 
raccourcie.  Elle  olfre  pourtant  une  certaine  analogie  avec  notre  Conus 
africanus. 

55 


274  GENRE   CÔNE. 

241.   CONE  CHEVALIER.  Conus  equtt,  Bp.lt. 

(Encyclop.,  p.  535,  fig.  9.  ) 

PL  LXVI,  fig.  1. 

C.  testa  turbinatâ,  abbreviatâ,  turgidè-inflatâ,  albo-luteâ,  lineis  ramosis  fulvis 
ornatâ,  maculis  fuscis  obscure  bifasciatâ  ;  spirâ  convexâ. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  très-élargie,  renflée  vers 
sa  partie  supérieure,  atténuée  et  rétrécie  à  sa  base.  La 
spire  est  surbaissée  et  obtuse.  L'angle  spiral  du  der- 
nier tour  est  arrondi.  Ce  tour,  lisse  sur  presque  toute 
son  étendue,  offre  seulement  à  sa  base  une  dizaine  de 
stries  obliques  fines  et  rapprochées  entre  elles.  La  co- 
loration de  la  coquille  consiste  en  un  fond  d'un  blanc 
jaunâtre  presque  entièrement  couvert  de  taches  li- 
néaires étroites,  comme  rameuses  et  d'une  teinte 
fauve;  d'autres  taches  subquadrangulaires,  d'un  brun 
foncé,  forment  sur  le  dernier  tour  deux  espèces  de  fas- 
cies  transverses,  distantes  entre  elles.  La  spire  est  cou- 
verte de  macula tions  également  fauves  et  brunes. 

Long.  32  millim. 

Habite  l'océan  Austral  et  les  mers  d'Amérique. 

Espèce  très-remarquable  par  sa  forme  raccourcie  et  sa  coloration. 
N'ayant  pu  me  procurer  cette  coquille  en  nature ,  j'ai  fait  représenter  la 
figure  de  l'Encyclopédie. 


GENRE   COKE*  275 

242.  CONE  PYRIFORME.   Conus  pyriformis,  Reeve. 

(Collect.  de  M.  Delessert.  )  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  13, 
fig.  70. 

PI.  XLT7,  fig.  4. 

G.  testa  solidulâ,  valdè  pyriformi,  albidà  carneo  eximiè  tinctâ  ;  spirâ  convexius- 
culâ,  apice  acuminato,  anfractibus  rotundatisque  crenulatis,  uitimo  supernè  infla- 
tissimo,  basi  tenuissimè  sulcato  ;  caudâ  productique  paululùm  recurvâ. 

Coquille  régulièrement  pyriforme,  très-renflée  vers 
sa  partie  supérieure,  atténuée  et  rétrécie  à  sa  base  qui 
forme  un  canal  bien  indiqué  et  légèrement  recourbé 
vers  le  dos.  La  spire  est  peu  élevée  ;  son  sommet  est 
saillant  et  acuminé  ;  on  y  compte  une  dizaine  de  tours 
très-étroits ,  arrondis  en  dessus  et  finement  crénelés 
vers  la  suture;  le  dernier  est  lisse  :  son  angle  spiral 
est  arrondi  et  obtus  ;  il  présente  vers  sa  base  un  assez 
grand  nombre  de  sillons  trans verses  très-fins.  La  co- 
quille est  blanchâtre,  nuancée  de  rose  ou  d'une  teinte 
carnéolée. 

Long.  52  millim. 

Habite  la  mer  des  Antilles. 

Espèce  fort  élégante ,  facile  à  distinguer  par  sa  forme  très-renflée  à 
son  sommet  et  au  contraire  très-étroite  à  sa  base. 


276  GENRE   CONE. 

243.  CONE  DE  MARTINI.   Conus  mcurtinianus,  Reeve. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Martini,  Conch.  vol.  2,  pi.  53, 
%.  584. 

PI.  LX,  fig.  2. 

C.  testa  cylindraceo  turbinatâ,  fuscâ,  vel  luteolo-fuscâ,  ad  basim  et  per  spirœ 
ir.arginem  albidâ;  lœvi,  infrâ  médium  sulcatâ,  sulcis  latiusculis,  sHbdistantibus, 
striis  prominentibus,  cancellatis  ;  spirâ  convexâ,  spiraliter  multisulcatâ. 

Coquille  turbinée,  subcylindrique,  à  spire  peu  éle- 
vée, convexe,  acuminée  au  sommet,  formée  de  sept 
tours  marqués  en  dessus  de  stries  décurrentes  fines  et 
nombreuses  ;  l'angle  spiral  du  dernier  tour  est  arrondi 
et  obtus  :  ce  tour  est  pourvu  un  peu  au-dessous  de  sa 
moitié  inférieure  d'une  dizaine  de  sillons  transverses 
larges  et  distants  entre  eux,  cancellés  par  des  stries  fines 
et  nombreuses.  L'ouverture  est  assez  ample  ;  la  colu- 
melle  est  un  peu  tordue  à  sa  base,  le  bord  droit  échan- 
cré  vers  sa  partie  supérieure  et  légèrement  infléchi 
vers  son  milieu.  La  coquille  est  brune  ou  jaunâtre;  la 
spire  un  peu  plus  foncée  ;  le  dernier  tour  est  orné 
vers  son  angle  spiral  d'une  fascie  blanchâtre  étroite. 


Long.  58  millim. 


Habite  les  mers  des  îles  Philippines  et  de  Luçon. 

Espèce  remarquable  par  sa  coloration  uniforme  sur  laquelle  tranche 
bien  la  fascie  blanche  de  l'angle  spiral  ;  par  sa  forme  générale,  elle  offre 
une  grande  analogie  avec  le  Conus  lacteus  de  Lamark. 


GENRE  CONE.  277 

244.  CONE  ALBATRE.   Conus  parius,  Reeve. 

(Gollect.  de  M.  Delessert.»)  Chemn.  Conch.  t.  10,  pi.  140, 

fig.  235. 

PI.  LX,  lig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  solidâ,  supernè  obesâ,  basim  versus  sulcatâ ,  sulcis  distan- 
tibus,  latiusculis,  densissimè  striato-cancellatis  ;  marmoreo-albidâ  ;  spirâ  conicâ, 
laevi,  apice  mucronato,  fuscescente. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  légèrement  renflée  vers 
sa  partie  supérieure.  La  spire,  médiocrement  élevée, 
est  conique,  mucronée  au  sommet.  On  y  compte  neuf 
tours  étroits  et  lisses  ;  F  angle  spiral  du  dernier  est  un 
peu  obtus.  Toute  la  superficie  de  ce  tour  est  lisse, 
excepté  sa  partie  inférieure  qui  présente  huit  ou  neuf 
larges  sillons  transverses,  espacés  entre  eux,  coupés 
verticalement  par  de  fines  stries  qui  leur  donnent  une 
apparence  cancellée.  La  coquille  est  entièrement  blan- 
che ;  le  sommet  de  la  spire  est  légèrement  fauve. 

Long  38  millim. 
Habite 

Cette  espèce,  voisine  du  Conus  lacteus ,  a  aussi  une  grande  analogie 
avec  le  Conus  marlinianm;  elle  en  est  cependant  distincte  par  sa  forme 
plus  renflée  au  sommet,  par  sa  spire  un  peu  plus  élevée  et  conique,  par 
son  angle  spiral  qui  est  plus  marqué ,  et  enfin  par  sa  coloration  diffé- 
rente. 


278  GENRE    CONE. 

245.  CONE  SUAIRE.   Conus  sindon,  Reeve. 

(Gollect.  de  M.   Prévost.)  Reeve,  Conch.  icon.,   pi.  43, 
fig.  233  A-B. 

PI.  XCIV,  fig.  4. 


•C.  testa  subventricosâ,  turbinatâ,  lœviusculâ  ;  albidâ,  vel  rufà,  lineis  rubido- 
fuscis  subtilissimis  densissimè  bifasciatim  decussatâ;  spirâ  subobtuso-convexâ, 
apice  rosaceo. 


Coquille  turbinée,  légèrement  ventrue.  La  spire 
convexe,  un  peu  élevée,  est  composée  de  six  tours  : 
le  dernier  est  faiblement  excavé  en  dessus  ;  l'angle  spi- 
ral en  est  bien  marqué  :  ce  tour  est  traversé,  sur  presque 
toute  son  étendue,  par  des  lignes  brunes  extrêmement 
fines,  rapprochées  entre  elles  et  groupées  en  deux  es- 
pèces de  fascies  qui  laissent  voir  un  peu  au-dessous  du 
milieu  du  tour  un  intervalle  assez  étroit  ;  la  fascie  su- 
périeure, naissant  un  peu  au-dessous  de  l'angle  spiral, 
forme  aussi  vers  cet  endroit  un  cercle  étroit  plus  clair. 

Habite 

Long.  32  millim. 


Celte  espèce  rappelle  par  sa  forme  le  Conus  lacteus;  elle  a  surtout 
de  l'analogie  avec  le  Conus  martinianus  ;  mais  elle  en  diffère  par  plu- 
sieurs caractères,  et  notamment  par  le  manque  des  larges  sillons  qui 
existent  dans  ces  deux  espèces. 


GENRE    CÔNE.  279 

246.  CONE  MÉLANCOLIQUE.    Conus  melancholicut  ,  Lav. 

(Collect.  du  Mus.) 

PL  XLV,  iig.  3. 

C.  testa  elongatà,  subcylindricâ,  in  medio  leviter  inflatâ,  striis  subtilissimis 
cancellatâ,  rubro-aurantiâ  ;  fasciâ  submedio  interruptâ,  maculis  irregularibus  fla- 
vidis  ;  spirâ  plano-acutâ,  marginatâ,  striatâ. 

Coquille  allongée,  subcylindrique ,  renflée  vers  sa 
partie  moyenne.  La  spire  est  peu  élevée,  aplatie  sur 
une  partie  de  son  étendue,  conique  et  acuminée  au 
sommet;  elle  est  formée  de  sept  ou  huit  tours  étroits, 
pourvus  de  quelques  stries  et  d'un  bourrelet  décur- 
rent  qui ,  sur  le  dernier  tour,  est  très-développé.  Ce 
tour  est  couvert  de  stries  longitudinales  et  trans verses, 
composant  un  treillis  extrêmement  fin  ;  la  partie  supé- 
rieure du  canal  porte  quelques  sillons  obliques.  La  co- 
quille est  d'un  rouge  fauve  ou  orangé  avec  des  taches 
jaunâtres  irrégulières  formant,  un  peu  au-dessous  du 
milieu  du  dernier  tour,  une  fascie  transverse  interrom- 
pue. Le  bourrelet  de  l'angle  spiral  est  pourvu  d'une 
fascie  semblable,  mais  beaucoup  moins  large. 

Habite 

Long.  52  millim. 

Espèce  encore  peu  répandue  dans  les  collections,  remarquable  par  sa 
couleur  rougeâtre  orangée,  mais  surtout  par  le  bourrelet  de  l'angle 
spiral. 


280  GENRE  CÔNE. 

247.  CONE  STRIÉ.  Conus  striatus,  Lin. 

(Collect.  Lam.)  Lister,  Conch.  pi.  760,  fig.  6. 

PL  XLVII,  fig.  1-la. 

C.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  basi  rugosâ,  albâ  vel  albo-roseâ,  fulvo  aut  i'usco 
maculatâ  ;  striis  tenuissimis  transversis,  ad  maculas  albas  interruptis  ;  spirâ  ob- 
tusâ  canaliculatâ. 

Coquille  turbinée,  cylindrique,  épaisse,  pesante, 
renflée  et  comme  gibbeuse  à  sa  partie  supérieure,  at- 
ténuée à  sa  base.  La  spire  est  peu  élevée,  conique,  un 
peu  obtuse  :  elle  est  formée  de  huit  ou  dix  tours  forte- 
ment excavés,  canaliculés  en  dessus,  réunis  par  une 
suture  bien  marquée  et  marginée  ;  le  dernier  est  ré- 
tréci vers  son  angle  spiral  qui  est  très-saillant  et  ca- 
réné. Toute  la  surface  est  couverte  de  stries  trans verses, 
extrêmement  fines  et  rapprochées  entre  elles.  La  par- 
tie inférieure  est  munie  de  quelques  gros  sillons  obli- 
ques bien  marqués.  La  coloration  consiste  en  un  fond 
blanc  ou  légèrement  rosé  avec  de  grandes  maculations 
brunes  ou  noirâtres,  quelquefois  bordées  de  blanc;  ces 
maculations  sont  irrégulières,  fortement  dentelées  ou 
découpées,  formant  sur  certaines  parties  des  espèces 
de  fascies  interrompues  ;  quelquefois  elles  sont  rédui- 
tes à  de  simples  flammules  irrégulièrement  onduleu- 
ses.  La  spire  est  maculée  et  veinée  de  la  même  cou- 
leur. 

Long.  65  millim. 

Habite  l'océan  des  grandes  Indes  et  des  Moluques. 


GENRE   CONE.  281 

Espèce  extrêmement  commune,  facile  à  distinguer  par  sa  forme,  sa 
pesanteur,  et  surtout  par  les  stries  transverses  dont  elle  est  couverte. 
Ses  grandes  taches  brunes,  très-foncées  et  irrégulièrement  découpées, 
ont  fait  nommer  vulgairement  ce  Cône  ïécorché.  C'est  par  erreur  que 
sur  notre  pi.  47,  consacrée  à  la  représentation  de  cette  espèce,  la 
fig.  1b  a  été  désignée  comme  variété  du  Cône  strié  ;  cette  figure  appar- 
tient au  Conus  g»bcrnalor  et  est  même  une  des  variétés  remarquables  de 
cette  espèce. 


248.  CONE  GOUVERNEUR.   Conus  gubernator,  Bbug. 

(  Collect.  Lam.  )  Encyclop.  pi.  540,  iig.  5. 

PI.  XLVIII,  fig.  1  àld;  pi.  XLVII,  fig.  1*. 

G.  testa  turbinatâ,  subcylindricà,  crassâ,  supernè  ventricosâ,  in  medio  depres- 
siusculà,  lœvc  ad  basim  obliqué  sulcatâ  ;  albido-roseâ,  maculis  fuscis  majusculis 
seu  irregulariter  lineatis  ornatâ  ;  spirâ  obtuso-planatâ,  canaliculatâ,  apice  acûto- 
mucronatâ. 

■ 

Coquille  épaisse,  solide,  turbinée,  subcylindrique, 
renflée  vers  sa  partie  supérieure,  légèrement  rétrécie 
vers  son  milieu.  La  spire  est  peu  élevée,  conique, 
quelquefois  obtuse  et  surbaissée  :  le  sommet  en  est 
saillant  et  acuminé;  on  y  compte  huit  ou  dix  tours 
fortement  canaliculés  en  dessus  ;  l'angle  spiral  du  der- 
nier est  obtus  et  caréné  ;  toute  la  surface  de  ce  tour  est 
lisse,  excepté  sa  base  qui  offre  quelques  sillons  obli- 
ques. La  coquille  est  d'un  blanc  rosé  tendre,  avec  de 
grandes  maculations  brunes,  nombreuses,  étendues  et 
généralement  irrégulières;  quelquefois  elles  prennent 
la  forme  de  linéoles  longitudinales  interrompues,  de 
manière  à  produire  de  larges  fascies  ;  d'autres  fois  ces 
taches  sont  ovales  et  transverses.  La  spire  est  égale- 
ment veinée  de  brun.  v 

36 


28À  GENRE    CÔNE. 

Long.  64  millim. 

; 

Habite  l'océan  des  grandes  Indes. 

Celte  espèce  est  voisine  de  la  précédente  par  sa  forme;  sa  coloration 
est  aussi  à  peu  près  la  même,  mais  elle  en  diffère  essentiellement  par  le 
manque  de  stries  transverses.  Comme  l'espèce  que  nous  venons  de  ci- 
ter, elle  offre  des  variations  assez  remarquables,  soit  de  forme,  soit  de 
coloration  ;  tantôt  les  taches  sont  très-grandes  et  couvrent  presque  toute 
la  surface,  tantôt  elles  sont  au  contraire  fort  étroites  et  longitudinales . 
tantôt,  enfin,  elles  sont  éparses  et  en  très-petit  nombre.  {Voir  no  s 
fig.  ta  die  el  notre  pi.  47,  fig.  1b.)  Celle-ci  présente  surtout  ce  dernier 
cas  ;  elle  y  a  été  désignée  à  tort  sous  le  nom  de  Conus  slrialus.  Nous 
rapportons  également  à  celte  espèce,  à  litre  de  variété,  le  Conus  termi- 
nus de  Linn.  Il  suffit,  en  effet,  de  jeter  les  yeux  sur  la  figure  que  nous 
en  donnons,  pi.  48,  fig.  td,  pour  être  convaincu  de  la  justesse  de  ce  rap- 
prochement. 

a  19.  CONE  DE  SOI  VIN.  Conus  Boivini,  Noms. 

(Gollect.  de  M.  Boivin.  ) 

PI.  LXLV,  fig.  2. 

C  testa  turbinatâ,  cylindricâ,  ponderosâ,  supernè  inflatâ,  ad  basim  depressius- 
culâ;  spirâ  planatâ,  apice  mueronato  ;  albo-roseâ  nebulatà,  obscure  fulvo-bifas- 
ciatâ,  maculis  rubro-fuscis  sparsis  ornatâ  ;  ultimo  anfractu  basi  et  supernè  crassi- 
sulcato. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  cylindrique,  légèrement 
renflée  vers  son  sommet  et  un  peu  rétrécie  à  sa  base. 
La  spire  est  aplatie  :  le  sommet  seul  en  est  saillant  et 
mucroné.  Le  dernier  tour  offre  un  angle  spiral  angu- 
leux et  bien  marqué  ;  sa  partie  supérieure  est  ornée 
de  huit  gros  sillons  trans verses  distants  les  uns  des 
autres  \  le  milieu  est  très-finement  strié  et  sa  base  est 
pourvue  de  huit  autres  sillons  obliques  fort  gros  aussi 


GENRE   CONE.  285 

et  espacés  entre  eux.  La  coloration  de  la  coquille 
consiste  en  un  fond  d'un  blanc  rose  nébuleux  orné  de 
deux  fascies  transverses  de  couleur  fauve,  sur  les- 
quelles sont  éparses  des  maculations  très-irrégulières, 
d'un  brun  foncé  et  le  plus  souvent  longitudinales;  ces 
maculations  n'occupent  pas  exclusivement  les  deux 
zones  transverses  :  on  en  retrouve  d'autres  plus  pe- 
tites sur  le  reste  de  la  coquille  et  particulièrement  sur 
la  spire. 

Long.  62  millim. 
Habite 


Belle  espèce  rappelant  par  sa  l'orme  générale  le  Conus  strialus,  mais 
elle  en  est  distincte  par  l'aplatissement  complet  de  la  spire  et  surtout 
par  les  gros  sillons  transverses  de  son  dernier  tour  ;  sa  coloration,  et 
particulièrement  les  deux  fascies  qui  la  traversent,  servent  encore  à  la 
faire  reconnaître. 


250     CONE  NÉBULEUX.   Conus  magui,  Lin. 

(  Collect.  Lam.  )  D'Argent,  Conch.  append.  pi.  2,  fig.  C. 

PI.  LXV1I,  lig.  AaÀ\c. 

C.  testa  elongato-turbinatâ,  subcylindricâ  ;  albâ,  ilammulis  longitudinalibus 
fulvis  aut  f'uscis  subfasciatis,  Hneis  transversis  albo  tuscoque  articulatis  ;  spirâ 
convexo-acutà,  longitudinaliter  maculatâ. 

Coquille  allongée,  subcylindrique,  à  plans  latéraux 
légèrement  convexes,  à  spire  peu  élevée  et  faiblement 
conique;  on  y  compte  une  dizaine  de  tours  aplatis 
en  dessus  et  le  plus  souvent  pourvus  de  stries  décur- 
rentes;  le  dernier  est  un  peu  concave  et  canaliculé 


234  GENRE   CÔNE. 

en  dessus;  l'angle  spiral  en  est  obtus  ;  il  porte  vers  sa 
partie  inférieure  quelques  sillons  obliques  peu  appa- 
rents. Cette  coquille  est  ordinairement  blanchâtre 
avec  un  grand  nombre  de  flammules  longitudinales 
brunes  ou  fauves;  ces  flammules  sont  interrompues 
et  forment  des  espèces  de  fascies-,  quelquefois  les 
taches  sont,  blanches,  nuageuses  et  forment  des  fas- 
cies bien  dessinées  occupant  les  extrémités  et  le  mi- 
lieu du  dernier  tour.  Outre  ces  taches,  toute  la  sur- 
face est  traversée  par  un  grand  nombre  de  lignes  ar- 
ticulées composées  de  petits  points  alternativement 
bruns  et  blancs.  La  spire  est  veinée  de  maculations 
également  brunes  ou  fauves. 

Long.  56  millim. 
Habite  la  mer  des  Indes  et  celles  de  l'Australie. 


Cette  espèce,  très-commune,  est  l'une  des  plus  variables  du  genre  Cône. 
Elle  est  le  plus  ordinairement  couverte  de  flammules  longitudinales 
brunes,  mais  quelquefois  ces  flammules  sont  remplacées  par  de  grandes 
taches  blanches  irrégulièrement  découpées  et  formant  des  fascies  trans- 
verses.(  Voir  fig.  i»  îb  .)Les  lignes  articulées,  au  contraire,  ne  manquent 
jamais  ;  seulement,  elles  sont  plus  ou  moins  fines  et  nombreuses.  C'est 
en  raison  de  l'extrême  variabilité  de  cette  espèce  que  nous  croyons  de- 
voir y  réunir  le  Conus  raphanus  de  Brug,  qui  n'en  diffère  que  par  le 
manque  de  flammules  longitudinales,  ou  tout  au  moins  y  sont-elles  à 
peine  marquées;  même  pi.  67,  fig.  Ie. 

•   • 


GENRE    CONE.  28 S 

251.   CONE  DE  CAULAUD.  Conus  Caillaudii,  Nobis. 

(  Gollect.  de  M.  Gâillaud.  ) 

PL  LV,  fig.  5. 


C.  testa  elongato-turbinatâ,  subcylindricâ,  transversim  omnino  sulcatâ  ;  luteo 
aurantiâ  ;  spirâ  subplanatà,  rubro  raaculatâ,  apice  mucronato. 


Coquille  allongée,  turbinée,  subcylindrique,  un  peu 
rétréci  e  vers  le  milieu.  La  spire  est  surbaissée  ;  le  som- 
met, saillant,  est  mucroné.  On  y  compte  six  tours 
aplatis;  les  premiers  sont  pourvus,  près  de  leur  suture, 
d'une  rangée  de  tubercules  à  peine  visibles  ;  l'angle 
spiral  du  dernier  est  un  peu  émoussé;  il  porte,  sur 
toute  son  étendue,  des  sillons  transverses  parallèles  et 
un  peu  onduleux.  Toute  la  coquille  est  d'un  jaune 
orangé  assez  vif,  les  sillons  transverses  s'y  détachent 
par  leur  couleur  brune.  La  spire  offre  des  macula- 

tions  irrégulières  rougeâtres. 

. 

Long.  50  millim. 
Habite 


Celte  espèce  est  remarquable  par  sa  belle  couleur  orangée  et  les  sil- 
lons qui  la  couvrent.  Elle  nous  a  été  communiquée  par  M.  Caillaud, 
amateur  distingué,  auquel  nous  nous  faisons  un  plaisir  de  la  dédier. 


286  GEKRE    CÔNE. 

115a.  CONE   DE  CÉCILE.  Conus  Cecilei,  Noms. 

(Çollect.  de  M.  Largilliert.) 

PI.  XCVIII,  fig.  4,  et  pi.  GVII,  fig.  3. 

G.  testa  elongatâ,  subcylindraceâ  ;  luteo-fuscâ  obscure  fasciatâ,  punctis  mini- 
misqHe  numerosis  nigricantibus  seriatis  eleganlissimè  ornatâ;  spirâ  exsertà,  con- 
tabulatâ,  conico-acutà,  lineis  fuscis  radiatâ,  basi  canali  nigrescente-. 

Coquille  allongée,  subcylindracée,  aspire  assez  éle- 
vée formant  environ  le  quart  de  la  longueur  totale  ; 
elle  est  conique,  acuminée  et  pointue;  on  y  compte 
neuf  tours  étroits  aplatis  en  dessus  et  légèrement  éta- 
ges ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  bien  marqué  :  ce  tour 
est  lisse  sur  toute  son  étendue,  excepté  vers  sa  partie 
inférieure  qui  présente  quelques  sillons  obliques  ex- 
trêmement fins  et  rapprochés  entre  eux.  La  coloration 
de  la  coquille  consiste  en  un  fond  d'un  brun  jaunâtre 
tout  couvert  de  points  très-fins  et  disposés  en  séries 
transverses  fort  rapprochées  les  unes  des  autres;  ces 
points  sont  bruns  ou  noirâtres.  On  voit  encore  sur  la 
surface  une  ou  deux  fascies  trans verses  peu  marquées, 
et  la  partie  supérieure  du  canal  est  colorée  de  noir. 
La  spire  est  couverte  de  petites  linéoles  brunes  longi- 
tudinales et  comme  radiées. 


Long.  42  millim 
Habite  les  mers  de  Chine. 


^  * 

Cette  charmante  espèce  est  extrêmement  remarquable  par  sa  colora- 
tion. ÎNous  avons  fait  représenter,  pi.  107,  fig.  3,  une  variété  de  ce  Cône, 


GENRE    CÔNE.  287 

dont  la  coloration  est  beaucoup  plus  claire,  les  points  moins  apparents, 
les  fascies  transverses  plus  visibles,  et  dont  la  forme  est  plus  pyrami- 
dale. Celle  variété  appartient  à  la  collection  de  M.  Gubba. 


253.   CONE  FLOCONNEUX.   Conus  floccitus,  Sow. 

(Gollccl.  de  M.  Gubba.  )  Sowerby,  Conch.  illus.  fig.  112 

PI.  CVI,  fig.  5,  et  pi.  LXII,  fig.  2. 

G.  testa  turbinalâ,  subcylindricà,  crassâ.olivaeformi;  carneo-roseà,  fasciolis  al- 
bidis  interruptis  transversim  fasciolatâ ,  maculis  fusco- rufis  irregularibus  quasi 
floccis  inspersâ;  spirâ  obtusâ,  subcanaliculatâ. 

Coquille  turbinée,  subcylindrique,  épaisse ,  olivi- 
forme,  presque  aussi  large  à  son  sommet  qu'à  sa  base. 
La  spire  est  peu  élevée,  obtuse,  convexe  ;  on  y  compte 
six  ou  sept  tours  étroits,  légèrement  canaliculés  en 
dessus  et  réunis  par  une  suture  profonde  et  bien  mar- 
quée; l'angle  spiral  du  dernier  est  obtus;  ce  tour  est 
lisse  sur  toute  son  étendue,  excepté  vers  sa  base,  où  il 
est  muni  de  quelques  gros  sillons  obliques.  La  coquille, 
d'un  fond  rosé  ou  carnéolé,  est  pourvue  de  bande- 
lette étroites  et  transverses,  de  couleur  blanchâtre  ; 
ces  bandelettes  sont  interrompues  et  peu  apparentes. 
Toute  la  surface  est,  en  outre,  parsemée  de  taches 
irrégulières  d'un  brun  rouge,  généralement  arrondies, 
mais  formant,  dans  certains  endroits,  des  espèces  de 
flammules  longitudinales.  La  spire  est  ornée  des 
mêmes  maculations.  L'ouverture  est  vivement  colo- 
rée, dans  l'intérieur,  d'une  belle  teinte  orangée;  le 
bord  droit  et  la  base  de  la  columelle  sont  d'un  beau 
blanc  lacté. 


# 


288  GENRE    CÔNE. 

Long.  62  millim. 

Habite  les  îles  Philippines. 

Espèce  très-singulière  par  sa  forme  qui  lui  donne  l'aspect  d'une 
olive,  et,  en  outre,  par  sa  coloration,  son  fond  rosé,  ses  petites  fascies 
blanches  interrompues  et  ses  taches  rougeàlres  ressemblant  à  des  gout- 
telettes. La  figure  que  nous  avons  fait  représenter,  pi.  62,  fig.  ?,  est  une 
variété  très-remarquable  de  ce  Cône,  que  M.  Reeve  a  donnée  dans  son 
Conchol.  icon.  pi.  3,  fig.  4,  comme  type  de  l'espèce.  Les  taches  y  sont 
bien  plus  larges  et  d'une  teinte  plus  foncée. 

254.  CONE  DADAMSON.   Conus  Adamsoni,  Broderii>. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Jay,  Cat."p\.  7,  fig.  2-5. 

PI.  XLIV,  fig.  1 

C.  lesta  solidâ,  turbinatâ,  subcylindraceâ,  albidâ  roseo  pallido  spadiceoquc  tes- 
sellatâ,  Fasciis  tribus  distantibus  spadiceo  puncticulatis  ornatâ;  spirâ  brevi  pla- 
natà,  ant'ractibus  elevatis,  spiraliter  striatis.  ultimo  in  cxtremitatibus  transver- 
si'm  sulcato.  ,. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  subcylindrique,  à  spire 
presque  aplatie,  dont  le  sommet  est  légèrement  sail- 
lant; elle  est  formée  de  six  ou  sept  tours  convexes  en 
dessus,  faisant  saillie  sur  les  sutures  et  pourvus  de 
stries  décurrentes  assez  fines  ;  le  dernier  porte  à  ses 
extrémités  supérieure  et  inférieure  de  gros  sillons 
transverses  finement  crénelés  dans  leurs  interstices. 
La  coloration  de  la  coquille  consiste  en  un  grand 
nombre  de  petites  taches,  la  plupart  roses,  mêlées  à 
d'autres  taches  blanchâtres  ou  jaunâtres  et  comme 
nuageuses;  en  outre,  elle  est  traversée  par  trois  fas- 


GENRE   CÔNE.  289 

cies  blanchâtres  couvertes  d'un  très-grand  nombre  de 
petits  points  d'un  brun  jaunâtre  ;  ces  fascies  sont  très- 
distantes  les  unes  des  autres  ;  les  deux  supérieures,  plus 
développées,  sont  placées  sur  la  limite  des  sillons  ;  la 
troisième,  très-réduite,  occupe  la  partie  supérieure 
du  canal.  L'ouverture  est  blanche  à  l'intérieur. 

Long.  48  millim. 

Habite  les  mers  de  l'Australie. 

Cette  belle  espèce,  remarquable  par  sa  forme  bullée,  l'est  plus  encore 
par  l'élégance  de  sa  coloration  et  aussi  par  les  gros  sillons  transverses 
qui  ornent  les  extrémités  de  son  dernier  tour.  M.  Sowerby  avait  donné, 
dans  le  catalogue  de  Tankerville,  le  nom  de  C.  cingulalw  à  cette  espèce, 
et  M.  Jay  dans  son  catalogue  l'a  désignée  sous  celui  de  Rhododendron. 

255.  CONE  DE  GUBBA.   Conus  Gubba,  Noms. 

(Gollect.  de  M.  Gubba.) 

PI.  CIV,  fig.  4. 

C.  testa  elongatâ,  subcylindricâ,  fusc©-nigrâ,  spirâ  conico-obtusâ,  uliimo  an- 
fractu  supernè  obtuso,  sulcis  magnis  transversis  distantibusque  replentibus  par- 
tem  dimidiam  inferiorum  ;  aperturâ  intùs  violaceâ,  fusco  marginatâ. 

Coquille  allongée,  subcylindrique,  légèrement  ren- 
flée vers  le  milieu.  La  spire  est  conique,  obtuse  au  som- 
met; on  y  compte  huit  tours  étroits,  un  peu  con- 
vexes ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  arrondi  et  obtus, 
sa  moitié  inférieure  est  pourvue  d'environ  douze  gros 
sillons  transverses,  très-distants  entre  eux.  L'ouverture 

37 


* 


290  GENRE    CONE. 

est  assez  grande,  un  peu  dilatée  vers  sa  base,  violacée 
dans  le  fond  ;  le  bord  droit  est  bordé  de  brun  foncé. 
Toute  la  coquille  est  d'un  brun  noirâtre  à  l'extérieur  ; 
les  jeunes  individus  sont  tachetés  de  blanc. 


Habite 


Long.  38  millim. 


Cette  espèce  se  distingue  de  ses  congénères  par  sa  coloration  entière 
ment  noirâtre  à  l'extérieur.  Elle  nous  a  été  communiquée  par  M.  Gubba, 
amateur  distingué  auquel  nous  nous  faisons  un  plaisir  de  la  dédier. 

256.   CONE   NOBLE.   Conus  nobilis,  Lin. 

(Collect.  Lam.)  Seba  Mus.,  3,  t.  43,  fig.  13-14. 

PI.  XLIX,  fig.  ia  kie. 

C.  testa  cylindraceo-turbinatâ  ;  luteo  citrinâ,  maculis  albis  trigono-rotundatis 
ornalâ,  lineis  transversis  fulvo  alboque  articulatis,  obscure  bifasciatâ;  spirâ  plano- 
concavâ,  mucronatâ. 

Coquille  turbinée,  subcylindrique,  à  spire  dépri- 
mée, concave,  mucronée  au  sommet,  ayant  les  tours 
de  spire  creusés  en  dessus  par  une  large  gouttière  dé- 
currente;  l'angle  spiral  du  dernier  est  bien  marqué;  ce 
tour  est  caréné,  lisse  sur  toute  son  étendue,  excepté  vers 
sa  partie  inférieure  qui  présente  quelques  sillons  obli- 
ques peu  prononcés.  La  coloration  consiste  en  un  fond 
d'un  jaune-citron,  quelquefois  brunâtre,  sur  lequel  se 
détachent  de  grandes  taches  blanches  de  forme  irré- 
gulièrement trigone,  à  angle  obtus  ;  ces  taches  sont 


* 


GENRE  CONE.  291 

très-nombreuses  et  plus  ou  moins  larges.  Dans  leurs 
intervalles  sont  placées  des  lignes  transverses  articulées 
de  petits  points  bruns  et  blancs.  Ces  lignes  ont  l'aspect 
de  deux  espèces  de  fascies  qui  occupent,  l'une  le  quart 
supérieur,  l'autre  le  quart  inférieur  du  dernier  tour. 

Long.  60  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes  et  celle  des  Moluques. 

Cette  belle  espèce,  encore  rare  et  recherchée  dans  les  collections, 
est  remarquable  par  la  forme  trigone  de  ses  taches  blanches  qui  rappel- 
lent celles  du  Cône  damier  ;  aussi  est-elle  connue  vulgairement  sous  le 
nom  de  Damier  chinois.  Elle  offre  des  variations  assez  notables,  soit  dans 
sa  forme  plus  ou  moins  conique,  soit  dans  sa  coloration.  Nous  avons 
fait  figurer,  même  pi.  49,  fig.  -1 a,  un  individu  dont  le  fond,  au  lieu  d'être 
d'un  jaune-citron  comme  il  l'est  le  plus  ordinairement  dans  les  coquilles 
de  cette  espèce,  est  d'un  brun-marron  assez  foncé.  La  fig.  Ie  est  fort 
remarquable  par  ses  lignes  transverses  articulées,  groupées  en  deux 
fascies  bien  marquées.  Cette  variété  constitue  le  Conus  Victor  de  Bro- 
derip. 

257.  CONE  DOMA,   Conus  omaicus,  Brog. 

|(Gollect.  du  Mus.)  Martini,  Conch.  %  t.  53,  fig.  590. 

C.  testa  cylindraceo-elongatâ  ;  aurantiâ,  albo-trifasciatâ  ,  zoniset  lineis  nume- 
rosis  fulvo  alboque  distinctis,  sœpiùs  notulis  litterarum  signatis  ;  spirâ  conico- 
obtusâ,  canaliculatà,  maculatâ. 

PI.  XXXII,  fig.  2. 

Coquille  médiocrement  allongée,  cylindrique,   à 
spire  peu  élevée,  conique,  étagée  ;  on  y  compte  neuf 


292  GENRE   CÔNE. 

ou  dix  tours  anguleux  et  canaliculés  en  dessus  ;  l'angle 
spiral  du  dernier  est  bien  marqué  ;  toute  la  surface 
de  ce  tour  est  lisse;  seulement  la  partie  supérieure  du 
canal  offre  quelques  petits  sillons  obliques.  La  colora- 
tion consiste  en  un  fond  orangé  assez  vif,  marqué  de 
trois  fa  scies  trans  verses  blanches,  distinctes  entre  elles, 
et  portant  des  séries  articulées  de  petits  points  oran- 
gés ressemblant  à  des  notes  de  musique  ;  entre  les 
fescies  on  remarque  de  grandes  taches  blanches  ou 
orangées,  de  forme  irrégulière,  mais  affectant  souvent 
une  disposition  de  séries  transverses.  L'angle  spiral  de 
la  spire,  qui  est  blanche  dans  la  gouttière,  est  garni  de 
linéoles  orangées  irrégulières  plus  ou  moins  angu- 
leuses. 

Long.  85  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique,  vers  les  côtes  de  l'île  d'Oma.  ] 

Belle  espèce  encore  fort  rare  et  recherchée  dans  les  collections,  re- 
marquable par  la  disposition  de  sa  coloration. 

258.   CONE  COMMANDANT    Conus  dux,  Bric 

(Gollect.  du  Mus.)  Martini,  Conch.  2,  t.  52,  fig.  571-572. 

C.  testa  cylindraceo-elongatâ,  transversim  striatâ,  aurantio-rubescente,  vio- 
laceo-nubeculatâ,  tœniis  transversis  angustis  fuscoque  albo-articulatis;  spirâ  con- 
vexo-exsertâ. 

PI.  LXII,  fig.  1  à  1". 

Coquille  allongée,  cylindrique,  à  plans  latéraux 
convexes.  La  spire  est  peu  élevée,  conique,  formée  de 


GENRE   CONE.  295 

huit  ou  neuf  tours  légèrement  convexes,  subcanaliculés 
en  dessus  et  munis  de  stries  décurrentes  ;  l'angle  spi- 
ral du  dernier  est  obtus  ;  toute  sa  surface  est  ornée 
de  stries  transverses  généralement  fines  ;  cependant 
quelques-unes  sont  plus  fortes  et  comme  cordelées. 
La  coquille  est  d'un  jaune  orangé  marqué  de  violet,  et 
munie  d'une  ou  de  plusieurs  fascies  transverses  plus 
claires,  faiblement  indiquées  ;  en  outre,  toute  sa  sur- 
face est  pourvue  de  lignes  transverses  articulées  de 
petits  points  bruns  ;  ces  lignes  correspondent  aux 
stries,  et,  comme  celles-ci,  elles  sont  plus  ou  moins 
grosses  et  en  forme  de  cordelettes. 

Long.  68  millim. 

Habite  la  mer  de  Chine. 

Espèce  encore  assez  rare,  remarquable  par  sa  forme  alloogée,  cylin- 
drique, et  surtout  par  sa  coloration  élégante.  Dans  certains  individus, 
/es  taches  sont  plus  larges,  irrégulières,  et  s'étendent  plus  ou  moins  en 
forme  de  flammules  ;  la  spire,  plus  claire  que  le  reste  de  la  coquille,  offre 
aussi  de  grandes  maculations  irrégulières flammulées.  (Voir  nos  fig.  iA , 
1b,  même  planche  62.)  On  désigne  vulgairement  ce  Cône  sous  le  nom  de 
Y  Amiral  de  Hollande. 

a5».  CONE  DE  MADELEINE.   Conus  Magdalence,  Chenu. 

(Gollect.  de  M.  Delessert.  )  Chenu,  Leçons  élémentaires, 
pi.  12,  fig.  7. 

PI.  LX1X,  fig.  4. 

C.  testa  subcyfindraceâ,  turbinatâ,  leviter  inflatâ;  aurantiâ,  infrà  medio-fas- 
ciatâ,  lineis  transversis  distantibus  fuscorum  punctorum  articulatis  ornatâ,  ma- 
culis  albis  sparsis;  spirâ  eonico-oblusâ,  albo-maculatâ. 

Coquille  tur binée,  subcylindrique,  un  peu  renflée 


294  GENRE  CONE. 

vers  sa  partie  moyenne.  La  spire  est  obtuse  et  peu 
élevée  ;  on  y  compte  huit  tours  étroits  ;  le  dernier  est 
légèrement  canaliculé  en  dessus  ;  l'angle  spiral  en  est 
obtus  et  arrondi  ;  toute  la  surface  est  lisse,  à  l'excep- 
tion de  quelques  stries  longitudinales  d'accroissement 
qu'on  y  distingue.  La  coloration  consiste  en  un  fond 
d'un  jaune  orangé,  sur  lequel  se  dessine,  un  peu  au- 
dessous  de  la  partie  moyenne  du  dernier  tour,  une 
fascie  transverse  blanchâtre  articulée  de  points  bruns  ; 
d'autres  lignes  également  articulées,  mais  plus  fines  et 
distantes  entre  elles,  ornent  le  reste  de  la  coquille  ; 
enfin  des  maculations  blanchâtres  y  sont  éparses, 
mais  elles  occupent  plus  particulièrement  l'angle 
spiral  du  dernier  tour. 

Long.  52  millim. 
Habite 

Cette  espèce  ne  parait  présenter  au  premier  aspect  rien  de  particulier  -, 
mais  la  disposition  de  sa  coloration  la  rend  bien  distincte  de  ses 
congénères  ;  elle  semble  offrir  pourtant  quelques  rapports  avec  certai- 
nes variétés  du  Conus  ranunculus  de  Brug. 

260.   COItTE  GRANULEUX.   Conus  grcmulatus,  Lis. 

(  Collect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  760,  fig.  5. 

PI.  LXVIII,  fig.  5. 

G.  testa  elongatâ,  cylindraceo-turbinatâ,  transversim  crassisulcatâ  ;  coccineâ, 
obscure  albo-fasciatâ  ;  sulcis  subgranulosis  purpureo-punctatis  ;  spirâ  convexo- 
acutâ,  fusco-variegatâ. 

Coquille  allongée,  turbinée,  cylindrique,  à  spire 
saillante,  conique,  formée  de  neuf  ou  dix  tours  con- 


GENRE    CÔNE.  295 

vexes,  réunis  par  une  suture  profonde  et  bien  mar- 
quée ;  ces  tours  sont  couverts  d'un  grand  nombre  de 
stries  décurrentes  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  ar- 
rondi et  obtus  ;  toute  sa  surface  est  couverte  de  sillons 
transverses  assez  gros  et  granuleux.  La  coquille  est 
d'un  rouge  écarlate,  traversée  d'une  fascie  blanchâtre 
faiblement  indiquée  ;  les  stries  sont  la  plupart  des  sé- 
ries de  petits  points  d'un  brun  pourpré.  La  spire, 
d'une  teinte  plus  claire  que  le  reste  de  la  coquille,  est 
ornée  de  taches  irrégulières  flammulées  dont  la  cou- 
leur est  aussi  d'un  brun  pourpré. 

Long.  65  millim. 

Habite  l'océan  Américain,  les  côtes  de  Surinam  et  celles 
du  Brésil. 

Belle  espèce  remarquable  par  les  cannelures  qui  la  traversent  et  par 
sa  belle  couleur  rouge.  Encore  rare  et  recherchée  dans  les  collections t 
elle  est  connue  vulgairement  sous  le  nom  de  l'Amiral  d'Angleterre. 

261.  CONE  AUSTRAL.  Conus  australis,  Chehk 

(Collect.  duMus.)CHEMN.  Conch.  11, 1. 183,  fig.  1774-1775. 

PI.  XLI,  fig.  2. 

C.  testa  elongatâ,  cylindrico-turbinatâ  in  medio  inftatâ,  transversim  sulcatâ; 
albido-roseâ,  maculis  fuscis  aut  fulvis  subfasciatâ,  lineis  vel  flammulis  sparsis 
ornatâ  ;  spirâ  elevato-acutâ,  suturis  uiarginatis. 

Coquille  allongée,  cylinrlracée,  renflée  vers  sa  par- 
tie moyenne,  atténuée  à  sa  base.  La  spire  est  élevée, 
conique,  acuminée  ;  on  y  compte  onze  ou  douze  tours 
étroits,  légèrement  canaliculés,  dont  la  suture  est 
pourvue  d'un  petit  bourrelet  décurrent,  et  qui  sont 


296  GENRE   CÔNE. 

couverts  de  stries  également  décurrentes.  L'angle 
spiral  du  dernier  tour  est  assez  bien  marqué,  mais 
obtus  ;  toute  sa  surface  est  ornée  de  sillons  transverses 
assez  gros;  la  coquille  présente,  sur  un  fond  d'un 
blanc  rosé,  un  grand  nombre  de  maculations  brunes: 
les  unes,  assez  grandes  et  irrégulières,  forment  deux 
zones  interrompues  et  distantes  entre  elles  :  elles  occu- 
pent la  partie  moyenne  delà  coquille;  les  autres,  plus 
petites  et  allongées  en  forme  de  flammules  ou  réduites 
à  de  simples  points,  sont  éparses  sur  tout  le  reste  de  la 
coquille.  La  spire  est  ornée  de  grandes  maculations 
également  brunes. 

Long.  62  millitn. 

Habite  l'océan  Austral,  les  côtes  de  Botany-Bay. 

Ce  Cône  ressemble  beaucoup  au  précédent,  il  en  a  la  taille  ;  cepen- 
dant il  s'en  distingue  par  la  disposition  de  ses  stries  circulaires,  par 
celle  de  sa  spire  qui  est  plus  acu minée,  et  surtout  par  son  système  de 
coloration.  Le  nom  de  strigatus  lui  a  été  donné  à  tort  sur  notre  plan- 
che 41 .  C'est  le  C.  australis  de  Chemnitz. 
. 

262.  CONE  PRÉFET.   Conus  prœfktus,  Brug. 

(€ollect.  du  Mus.  )  Martini,  Conch.  2,  t.  52,  fig.  575. 

PI.  XLI,  fig.  3. 

C.  testa  elongatâ,  subcylindricâ,  supernè  inflatâ,  infernè  attenuatâ  et  crassisul- 
catâ  ;  fulvâ,  albido-pallidè  fasciatâ  ;  spirâ  subelatâ,  acuminatâ,  spiraliter  striatâ, 
maculis  aurantiis  ornatâ. 

Coquille  allongée,  subcylindrique,  renflée  vers  sa 


GENRE   CONE.  297 

partie  supérieure,  fortement  atténuée  à  sa  base.  La 
spire,  peu  élevée,  est  conique  et  acuminée  ;  les  tours, 
au  nombre  de  douze  environ,  sont  étroits,  un  peu 
étages,  et  légèrement  canaliculés  en  dessus;  le  dernier 
est  très-renflé  :  sa  partie  supérieure  est  lisse,  mais  sa 
base  est  garnie  de  douze  à  quatorze  sillons  transverses 
très-distants  entre  eux.  La  coquille  est  d'un  fauve  pâle 
un  peu  rosé,  elle  porte  au-dessous  du  milieu  du  der- 
nier tour  une  fascie  blanchâtre  peu  apparente;  la 
spire  est  ornée  de  taches  orangées  occupant  l'angle 
des  tours. 

Long.  65  millim. 
Habite  les  mers  de  Chine. 

Cette  espèce,  très-atlénuée  à  sa  partie  inférieure,  est  distincte  par  ses 
larges  sillons  transverses  et  sa  couleur  fauve  teintée  de  rose. 

263.  CONE  JAUNE.   Conus  luteus,    Sow. 

(  Collect.  de  M.  Guming.  )  Sowebby,  Conch.  illust.  fig.  8. 

PI.  LXXIII,  fig.  3,  3a. 

C.  testa  elongato-turbinatâ,  basim  attenuatâ  ;  luteâ,  monilibus  castaneis,  exi- 
libus  ciactâ,  maculis  nigro- castaneis  alboque  Jimbatis  in  spiram  et  in  anfractûs 
médium  tessellatâ  ;  spirâ  obtuso-produclâ  ;  apice  mucronato. 

Coquille  allongée  en  forme  de  petite  massue,  très- 
atténuée  à  sa  partie  inférieure.  La  spire,  médiocre- 
ment élevée,  est  convexe  et  obtuse  ;  le  sommet  est 
un  peu  mucroné  ;  on  y  compte  huit  tours  étroits  réu- 

58 


298  GENRE   CONE. 

nis  par  une  suture  bien  marquée  ;  l'angle  spiral  du 
dernier  est  obtus  et  à  peine  indiqué  ;  il  porte  à  sa 
base  une  douzaine  de  sillons  transverses  fins  et  régu- 
liers. La  coloration  de  la  coquille  consiste  en  un  fond 
jaunâtre  teinté  de  rose  et  parsemé  de  quelques  taches 
irrégulières,  brunes,  bordées  de  blanc,  formant  deux 
fascies;  l'une  placée  vers  la  partie  supérieure  des 
tours,  l'autre  au-dessous  du  milieu  du  dernier. 

Long.  40  millim. 
Habite  l'océan  Pacifique. 

Cette  jolie  espèce  se  distingue  par  sa  forme  imitant  une  petite  massue; 
sa  coloration  est  élégante.  Dans  la  variété  5a,  le  fond  est  rose,  les  taches 
brunes,  plus  petites,  non  bordées  de  blanc  :  la  coquille  est,  de  plus, 
traversée  par  de  petites  lignes  interrompues  et  comme  articulées. 

*     264.  CONE  T ARRIERE.    Conus  terebra,  Brug. 

(  Collect.  Lam.  )  Favanne,  Conch,  pi.  17,  fig.  K,  2. 

PI.  XXXIV,  fig.  2. 

G.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  terebriformi ;  albidâ  vel  albido-rubellâ  ;  striis 
transversis  elevatis  asperatâ  ;  fasciis  binis  flavescentibus  obscure  tinctà  ;  spirâ 
convexo-obtusâ,  subcanaliculatâ. 

Coquille  épaisse,  turbinée,  subcylindrique,  régu- 
lièrement atténuée  vers  sa  partie  inférieure.  La  spire 
est  un  peu  élevée,  obtuse  ;  elle  est  formée  de  cinq  ou 
six  tours  ;  les  premiers  sont  légèrement  convexes,  les 


GENRE    CÔNE.  299 

autres  faiblement  canaliculés  ;  l'angle  spiral  du  der- 
nier est  bien  marqué, 'mais  obtus  ;  toute  son  étendue 
est  couverte  de  stries  transverses  assez  saillantes  et  ru- 
gueuses. La  coquille  est  blanchâtre  ou  légèrement 
teintée  de  rose  ;  elle  est  traversée  par  deux  larges  fas- 
cies  fauves  faiblement  indiquées.  La  spire  est  toute 
blanche. 

Long.  64  millim. 

Habite  la  mer  de  Chine,  les  côtes  des  îles  Philippines. 

Espèce  assez  commune,  facile  à  distinguer  par  sa  forme  régulièrement 
atténuée  à  sa  base,  mais  surtout  à  cause  des  stries  rugueuses  qui  la  tra- 
versent. On  la  désigne  vulgairement  sous  le  nom  de  Bout  de  chandelle. 

265.  CONE  HTUSSATEIiIiE.   Conus  nussatella,  Brug. 

(Gollect.  Lam.)  Lister,  Conch.  t.  744,  fig.  35. 

PI.  LUI,  fig.  2. 

G.  testa  elongato-angustâ,  subcylindricâ  ,  transversim  striatâ  ;  albâ  vel  roseâ, 
fui  vo  aut  aurantio  nebulatâ,  punctis  fuscis  aut  nigris  seriatim  cinctâ  ;  spirâ 
convexo-exsertâ,  apice  mucronato. 

Coquille  allongée,  étroite,  subcylindrique,  un  peu 
resserrée  vers  le  canal.  La  spire  est  assez  élevée,  con- 
vexe, mucronéeau  sommet;  on  y  compte  cinq  tours 
arrondis  en  dessus  et  marqués  de  stries  décurrentes  ; 
l'angle  spiral  du  dernier  est  peu  saillant  et  arrondi  ; 
toute  sa  surface  est  couverte  de  stries  transverses.  Le 
fond  de  la  coquille  est  blanc  ou  légèrement  rosé  avec 


300  GENRE   CÔNE. 

de  grandes  taches  nuageuses  orangées  ou  de  couleur 
fauve,  présentant  l'aspect  de  fascies  transverses;  en 
outre,  toute  la  surface  est  couverte  de  points  bruns 
ou  noirâtres.  La  spire  est  fasciée  de  fauve  orangé  avec 
une  série  de  points  occupant  l'angle  spiral.  L'ouver- 
ture est  rosée  à  l'intérieur. 

Long.  62  millim. 

Habite  les  côtes  de  la  Chine  et  celles  des  îles  Philippines. 

Cette  espèce  est  l'une  des  mieux  caractérisées  du  genre  ;  elle  est  sur- 
tout remarquable  par  sa  forme  étroite  et  allongée  et  par  les  nombreux 
petits  points  qui  la  garnissent.  Elle  est  connue  vulgairement  sous  le  nom 
de  Drap  piqueté. 

266.   CONE  GLAND.   Conus  glans,  Bbdg. 

(Collect.  Lam.)  D'Argent,  Conch.  append.  pi.  %  fig.  D. 

PI.  LXXX,  fig.  1  à  le. 

C.  testa  elongdtâ,  subcylindricâ  ,  transversim  striatâ;  fulvo-fuscâ  aut  violaceo- 
castaneà,  fasciis  albis  interruptis  fusco  maculatis;  spirâ  convexa- exsertâ ,  obtusâ 
apice  mucronato. 

Coquille  allongée,  subcylindrique,  renflée  à  sa  par- 
tie supérieure,  atténuée  vers  sa  base  en  forme  de  pe- 
tite massue.  La  spire  est  assez  élevée,  convexe,  mu- 
cronée  au  sommet  ;  on  y  compte  une  dizaine  de  tours 
légèrement  convexes,  lisses,  à  suture  bien  marquée. 
L'angle  spiral  du  dernier  est  à  peine  visible  ;  vers 
cette  partie,  ce  tour  est  lisse,  mais  le  reste  de  son 
étendue  est  couvert  de  fines  stries  transverses  soit 
simples,  soit  rugueuses  et  même  granuleuses.  La  co- 


GENRE   CÔNE.  3O4 

loration  est  assez  variable;  elle  est  ordinairement  d'un 
brun  fauve,  quelquefois  marron,  avec  deux  fascies 
transverses,  blanchâtres,  interrompues  et  tachetées  de 
brun.  L'une  de  ces  fascies  occupe  la  partie  supérieure 
de  l'angle  spiral,  l'autre  est  située  un  peu  au-dessous 
du  milieu  du  dernier  tour.  L'ouverture  est  d'un  beau 
violet  à  l'intérieur. 

Long.  50  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes  et  celle  des  Moluques. 

Cette  espèce  est  remarquable  par  sa  forme,  qui  l'a  fait  comparer  à  un 
gland;  non-seulement  elle  est  variable  de  coloration,  mais  aussi  de 
structure  ;  elle  est  du  petit  nombre  de  celles  qui  présentent  des  variétés 
granuleuses  constantes.  La  variété  1a  est  d'une  couleur  fauve,  uniforme; 
les  fascies  y  manquent  complètement.  La  variété  1  '',  plus  petite,  a  ses 
stries  transverses  granuleuses.  La  variété  Ie  ressemble  de  forme  à  celle- 
ci,  mais  elle  en  diffère  par  ses  stries  circulaires,  garnies  de  grains  sail- 
lants, allongés  transversalement,  et  par  sa  coloration  d'un  violet  blan- 
châtre; les  fascies  y  sont  teintées  de  fauve. 

267.  CONE  VÉRU1EUX.   Conus  verulosus,  Brcg. 

(Collect.  Lam.)  Favanne,  Conch.  pi.  15,  fig.  G.  3. 

PI.  LXIX,  fig.  5. 

G.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  basim  valdè  attenuatâ;  albâ  ;  transversim  sul- 
catà;  sulcis  prominulis  verrucosis,  inferioribus  majoribus  et  laxioribus  ;  spirâ 
convcxo-conicâ,  subcontabulatâ. 

Coquille  turbinée,  cylindrique,  très-atténuée  vers 
sa  partie  inférieure.  La  spire  est  peu  élevée,  conique, 


302  GENRE   CÔNE. 

un  peu  étagée  ;  elle  se  compose  d'une  dizaine  de  tours 
très-convexes,  marqués  en  dessus  de  stries  décurrentes; 
ces  stries  s'effacent  sur  le  dernier  tour  dont  l'angle 
spiral  est  arrondi,  obtus  et  lisse,  mais  le  reste  du  tour 
est  couvert  de  sillons  trans verses  très  -  profonds  et 
produisant  de  véritables  côtes  chargées  de  petites  ver- 
rues. Ces  sillons  sont  plus  gros  et  plus  espacés  en- 
tre eux  vers  la  base.  La  coquille  est  entièrement 
blanche. 

Long.  54  millim. 

Habite  les  mers  de  l'Amérique. 

Espèce  remarquable  par  les  gros  sillons  qui  la  traversent  et  qui  sem- 
blent souvent  chargés  de  verrues. 

268.  CONE  CYLINDRACÉ.  Conus  cylindraceus,  Brod. 

(Gollect.  de  M.  Delessert.  )  Broderip.  Zooloyical  Journ. 
t.  5,  pi.  suppl.  40,  fig.  5. 

PI.  LXV,  fig.  2. 

C.  testa  cylindraceo-fusiformi,  lsevigatâ  ;  fulvo-lutescente;  strigis  albis  longitu- 
dinalibus  ornatâ  ;  spirâ  elatâ,  rotundato-pyramidatâ  ;  apice  mucronato. 

Coquille  allongée,  cylindrique,  fusiforme.  La  spire 
est  élevée,  convexe,  pyramidale  et  mucronée  au  som- 
met. On  y  compte  neuf  ou  dix  tours  subaplatis;  le 
dernier  est  très-déclive  vers  sa  partie  supérieure,  et  son 
angle  spiral  est  à  peine  marqué  ;  il  porte  à  sa  base  quel- 


GENRE   CÔNE.  503 

ques  petits  sillons  obliques  ;  tout  le  reste  de  la  co- 
quille paraît  lisse,  mais  à  la  loupe  on  aperçoit  sur  la 
surface  des  stries  excessivement  fines.  La  coquille  est 
d'un  brun  jaunâtre  plus  ou  moins  foncé  avec  un  grand 
nombre  de  lignes  longitudinales,  flexueuses,  d'un 
beau  blanc;  ces  lignes  forment  vers  la  partie  infé- 
rieure une  sorte  de  fascie  interrompue.  La  spire  est 
également  veinée  de  blanc. 

Long.  38  millim. 
Habite  les  côtes  des  îles  de  la  Société. 

Cette  jolie  petite  espèce,  remarquable  par  sa  forme  élancée,  très-ré- 
gulièrement atténuée  vers  les  extrémités  à  la  manière  d'un  fuseau,  ne 
l'est  pas  moins  par  sa  coloration  brune,  élégamment  ornée  de  lignes 
flexueuses  blanches.  Elle  est  voisine,  par  sa  forme,  de  la  suivante,  mais 
celle-ci  est  couverte  de  granulations,  et  sa  coloration  est  aussi  très-dif- 
férente. 

*69.   CONE  MITRE.  Conus  mitratus,  Brug. 

(Gollect.  Lam.  )  Encyclop.  pi.  342,  fig..  3. 

PL  LXXXVIII,  fig.  7. 

G.  testa  elongatâ,  cylindrico-fusiformi,  transversim  striatâ,  striis  granulosis  ; 
albâ,  maculis  fulvo-auraniiis  fascialâ  ;  spirâ  elato-pyraraidatâ,  convexâ  ;,apice 
mucronato. 

Coquille  allongée,  cylindrique,  fusiforme,  ornée  de 
stries  transverses  qui  sont  surmontées  de  granulations 
assez  saillantes.  La  spire  est  un  peu  élevée,  pyrami- 
dale et  mucronée  au  sommet»  Les  tours,  au  nombre  de 


504  GENRE   CÔNE. 

neuf  ou  dix,  sont  légèrement  convexes;  le  dernier  est 
un  peu  plus  renflé  vers  l'angle  spiral  qui  est  à  peine 
indiqué  ;  les  stries  granuleuses  dont  ce  tour  est  orné 
sont  un  peu  plus  distantes  entre  elles  à  sa  base.  La  co- 
quille est  blanchâtre  avec  de  grandes  taches  d'un  brun 
jaunâtre  formanttrois  fascies  interrompues,  dontl'une, 
plus  grande,  occupe  le  milieu  du  dernier  tour,  et  les 
autres  ses  extrémités.  La  spire  est  pourvue  de  taches 
de  la  même  couleur. 

Long.  40  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes  et  celle  de  Chine. 

Cette  espèce  est  facile  à  distinguer  à  cause  de  sa  forme  allongée  qui 
rappelle  tout  à  fait  celle  d'une  mitre.  Ses  stries  granuleuses  et  ses 
grandes  taches  rougeâlres  servent  également  à  la  faire  reconnaître. 

270.  COKE  BATONNET.  Conus  tendineus,  Brug. 

(Collect.  Lam.  )Lister,  Conch.  t.  745,  fig.  36. 

PI.  LXXX,  fig.  2-2a. 

C.  testa  elongatâ,  cylindraceâ ,  trans\ersim  striatâ ,  striis  elevatiusculis , 
interdùm  subgranulosis  ;  albâ  aut  pallidè  violaceâ ,  castaneo-fuscoque  longi- 
tudinaliter  inquinatâ  vel  fasciatâ  ;  spirâ  convexo-elatâ;  apice  mucronato,  violaceo  ; 
basi  intùsque  extùs  violaceâ. 

Coquille  épaisse,  allongée,  cylindrique,  fusi forme, 
striée  transversalement  sur  toute  son  étendue;  les 
stries  sont  saillantes  et  un  peu  granuleuses  en  certains 
endroits.  La  spire  est  élevée,  convexe,  pyramidale, 
mucronée  au  sommet.  On  y  compte  neuf  ou  dix  tours,- 


GENRE    CÔNE.  305 

l'angle  spiral  du  dernier  est  à  peine  marqué  ;  ce  tour 
est,  en  outre,  pourvu,  à  de  larges  intervalles,  de  quel- 
ques profondes  stries  longitudinales  d'accroissement, 
marquant  des  temps  d'arrêt.  La  coloration  consiste 
en  un  fond  blanchâtre  ou  violacé  sur  lequel  se  déta- 
chent de  grandes  maculations  longitudinales  d'un 
brun  marron,  formant  trois  fascies  assez  larges  et  plus 
ou  moins  prononcées  qui  occupent  le  centre  et  les 
extrémités  du  dernier  tour. 

Long.  80millim. 

Habite  la  mer  des  Indes,  les  côtes  de  l'ile  de  France. 

Cette  espèce  estvoisinedu  Conus  glans,  mais  elle  est  un  peu  plus  fusi- 
forme  et  les  stries  de  sa  surface  sont  plus  fortes  ;  elle  se  rapproche 
également  du  Conus  terebra,  mais  sa  spire  est  plus  élevée  et  sa  colo- 
ration, d'ailleurs,  est  très-différente.  La  variété  A  est  d'un  violet  plus  in- 
tense que  l'espèce  type,  et  les  fascies  brunes  ou  pourprées  y  sont  mieux 
arrêtées.  L'intérieur  et  l'extérieur  de  la  base  du  canal  sont  de  couleur 
violette. 

271.  CONE  ARTOPTE.   Conus  artoptus,  Sow. 

(Collect.  de  M.  Stainforth.  )  Sowerby,  Conch.  Mus.  fig.  35. 

PI.  XCIV,fig.5. 

C.  testa  cylindraceâ,  angustâ,  transversim  granuloso-striatâ  ;  albidâ,  aurantio- 
fusco  trifasciatim  nebulosâ,  interstitiis  seriibus  punctulorum  instructâ;  spirâ 
conico-obtusâ. 

Coquille  cylindrique  ,  étroite ,  à  plans  latéraux 
droits  et  parallèles  vers  le  milieu,  obliques  et  atténués 
aux  extrémités.  La  spire  est  un  peu  élevée,  subco- 

39 


306  GENRE   CÔNE. 

nique,  obtuse.  L'angle  spiral  du  dernier  tour  est  bien 
marqué,  quoique  obtus.  Toute  la  surface  est  couverte 
de  stries  transverses  extrêmement  fines  et  granuleuses; 
ces  stries  sont  un  peu  plus  fortes  sur  la  partie  supé- 
rieure du  canal.  La  coquille  est  blanchâtre  avec  trois 
larges  fascies  transverses  formées  par  des  taches  allon- 
gées, irrégulières,  d'un  brun  orangé  ;  les  taches  sont 
assez  distantes  entre  elles  ,  leurs  intervalles  sont  ornés 
de  séries  transverses  de  très-petits  points  rougeâtres. 

Long.  40  millim. 
Habite 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  au  Conus  nussalella,  mais  elle  en 
diffère  par  sa  forme  moins  élancée,  par  sa  partie  moyenne  plane  s'atté- 
nuant  brusquement  vers  les  extrémités,  par  sa  spire  moins  élevée  et  son 
angle  spiral  mieux  marqué  ;  enfin,  les  fascies  qui  ornent  sa  surface  sont 
plus  larges  et  les  taches  sont  aussi  mieux  accentuées. 

'■  •      . . 

27».  CONE  DACTYLE.   Conus  dactylosus,  Nobis. 

(Gollect.  de  M.  Bernardi.) 
pi.  XCVII,  fig.  2. 

C.  testa  angustâ,  elongato-cylindraceâ,  tenuissimè  decussatim  striatâ;  luteo- 
pallidâ,  lineolis  f'ulvis  tenuissimisque  areolatis  quadrifasciatâ  ;  spirâ  convexo-ob- 
tusâ ,  apice  mucronato. 

Coquille  allongée,  étroite,  cylindrique,  atténuée 
vers  sa  partie  inférieure.  La  spire  est  peu  élevée,  ob- 
tuse, mucronée  au  sommet;  on  y  compte  neuf  tours 
étroits,  légèrement  convexes  en  dessus  ;  le  dernier,  au 
contraire,  est  un  peu  concave  et  canaliculé  ;  son  angle 


GENRE  CÔNE  .  307 

spiral  est  bien  marqué.  Toute  la  surface  est  couverte 
de  stries  transverses  et  longitudinales  entrecroisées 
très-fines  et  très-régulières.  La  coloration  consiste  en 
un  fond  d'un  jaune  clair  orné  de  quatre  fascies  trans- 
verses, distantes  entre  elles;  ces  fascies,  blanchâtres, 
sont  remplies  par  un  réseau  très-fin  et  très-délié  qui 
est  formé  de  petites  linéoles  fauves.  La  spire  est  un 
peu  plus  foncée  que  le  reste  de  la  coquille. 

Long.  36  millim. 

Habite 

Petite  espèce  extrêmement  élégante  de  forme  et  surtout  de  coloration. 
Les  quatre  fascies  alvéolées  de  son  dernier  tour  la  distinguent  facile- 
ment de  ses  congénères. 

273.   CONE  BRÛLÉ.   Conus  fur  vus,  Reeve. 

(Collect.  de  M.  Janelle.  )  Reeve,  Icon.   pi.  15,  fig.  69. 
PI.  LXXX,  fig.  3. 

G.  testa  elongato-turbinatâ,  angustâ  ;  luteolâ;  fasciis  duobus,  furvo-fuscis, 
cingulatâ  ;  spirâ  elatâ,  conico-acuminatâ,  suturis  marginatis. 

Coquille  allongée,  étroite,  assez  régulièrement  co- 
nique. La  spire  est  élevée,  acuminée;  on  y  compte 
neuf  tours  étroits  en  dessus  et  pourvus  d'un  sillon 
décurrent.  La  suture  est  légèrement  marginée  ;  l'an- 
gle spiral  du  dernier  tour  est  assez  marqué,  mais 
un  peu  obtus.  Toute  la  surface  est  couverte  de  stries 
transverses  fines  et  régulières  ;  celles  de  la  base  sont 


/ 


508  GENRE  CÔNE. 

les  plus  prononcées.  L'ouverture  est  étroite  et  linéaire; 
le  bord  droit  fortement  sinueux  et  profondément 
échancré  à  sa  partie  supérieure.  La  coquille  est  jau- 
nâtre ou  d'un  brun  ferrugineux;  deux  fascies  plus 
claires  se  distinguent  bien  sur  le  dernier  tour.  La  base 
est  colorée  de  brun. 

Long.  52  millim. 

Habite  les  îles  Philippines. 

Cette  espèce  est  distincte  par  sa  forme  allongée,  sa  spire  un  peu  acu- 
minée,  et  surtout  par  son  bord  droit  sinueux  au  milieu,  très- échancré  au 
sommet. 

»74.   CONE  EFFILÉ.  Conus  longurionû,  Nobis. 

(Gollect.  de  M.  Prévost.) 
ri.  xcn,  fig.  6. 

C.  testa  elongatissimâ,  angustâ,  utrinquè  attenuatâ,  subulatâ,  transversim  sul- 
catâ  ;  albo-luteâ  ,  maculis  rufo-aurantiis  quadrangularis ,  transversim  obsolète 
bifasciatâ  ;  spirâ  elatiore. 

Coquille  très-allongée,  étroite,  subulée.  La  spire  est 
élevée,  acuminée  et  forme  environ  le  tiers  de  la  lon- 
gueur totale  ;  on  y  compte  quatorze  ou  quinze  tours 
étroits,  arrondis,  légèrement  étages,  réunis  par  une 
suture  profonde  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  obtus; 
toute  la  surface  de  ce  tour  est  couverte  de  sillons 
transverses  assez  gros  ;  sa  base  est  très-acuminée  et 
largement  recourbée  vers  le  dos.  La  coquille  est  blan- 
châtre ou  légèrement  jaune,  ornée  de  fascies  trans- 


GENRE   CÔNE,  && 

verses  distantes  entre  elles  ou  interrompues,  formées 
par  des  taches  irrégulièrement  quadrangulaires,  de 
couleur  rougeâtre  ou  orangée. 

Long.  36  millim. 
Habite 

Cette  jolie  espèce,  d'une  forme  extrêmement  allongée,  est  remar- 
quable par  sa  spire  très-acuminée  et  par  les  sillons  qui  couvrent  son 
dernier  tour. 

Par  suite  d'une  erreur  typographique,  elle  a  été  désignée  à  tort  sur 
notre  planche  92,  fig.  6,  sous  le  nom  de  C.  subulatut. 

275.  CONE  CISELÉ.   Conus  insculptus,  Nobis. 

(Collect.  de  M.  Largilliert. ) 

PI.  XCIX,  fig.  2. 


C.  testa  longissimo-pyramidatâ,  angustâ;  ferrugineâ;  spirâ  elatâ,  conico-acu- 
minatâ  ;  anfractibus  octo,  supernè  angulatisque  spiraliter  striatis  :  ultimo  trans- 
versim  undiquè  sulcato  ;  basi  subrecurvâ. 


Coquille  très-allongée,  pyramidale,  effilée  vers  le 
canal,  qui  est  légèrement  infléchi  en  dessus.  La  spire 
est  assez  élevée,  conique  et  acuminée  ;  on  y  compte 
huit  tours  étroits,  marqués  d'un  angle  caréné  et  de 
stries  décurrentes  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  bien 
prononcé  ;  ce  tour  est  couvert  de  sillons  transverses 
espacés  entre  eux  et  finement  pointillés  ;  sa  partie  in- 
férieure se  rétrécit  en  une  sorte  de  canal  légèrement 
recourbé  en  dessus.  L'ouverture  est  étroite,  la  colu- 


310  GENRE    COKE. 


nielle  un  peu  sinueuse.Toute  la  coquille  est  d'un  brun 
ferrugineux. 

Long.  25  millim. 

Habite  la  mer  de  Chine. 

La  forme  très-eflilée  de  cette  coquille,  son  canal  étranglé  et  infléchi 
en  dessus,  ses  sillons  transverses,  la  rendent  bien  facile  à  distinguer  de 
ses  congénères. 

a76.  CONE  PAGODE.   Conus  pagodus,  Chenu. 

(Collect.  de  M.  Delessert.  )  Chenu,  Leçons  élémentaires, 
pi.  12,  fig.  2. 

PI.  LXX,  fig.  4. 

C.  testa  fusiformi-turbinatâ,  ventricosissimâ  ,  basi  coarctatâ,  transversim  un- 
diquè  sulcatâ,  interstitiis  sulcorum  cancellatis;  spirâ  exsertâ,  acuminatâ,  spira- 
liter  striatâ;  albâ,  maculis  quadrangularibus  trifasciatis  cinctâ. 

Coquille  turbinée,  fusiforme,  très-renflée  et  ventrue 
au  milieu,  atténuée  vers  ses  extrémités;  l'inférieure 
est  étranglée  et  forme  une  sorte  de  canal  assez  long  ; 
la  supérieure  constitue  la  spire  qui  est  très-élevée  et 
forme  le  tiers  environ  de  la  longueur  totale  de  la  co- 
quille; on  y  compte  quatorze  tours  étroits,  légèrement 
étages  et  pourvus  de  stries  décurrentes  ;  les  premiers 
de  ces  tours  portent  une  série  de  petits  tubercules 
à  peine  visibles  ;  le  dernier  présente  un  angle  spiral 
lisse,  mais  bien  marqué  ;  toute  son  étendue  est  cou- 
verte de  sillons  transverses  assez  gros,  dans  l'inters- 
tice desquels  on  distingue  de  petites  stries  longitudi- 


GENRE   CÔNE.  311 

nales  qui  font  paraître  ces  sillons  comme  cancellés.  La 
coquille,  d'un  fond  blanc,  est  ornée  de  trois  fascies 
trans verses  composées  de  taches  rougeâtres  irrégulière- 
ment quadrangulaires.  Ces  fascies  sont  distantes  entre 
elles  et  de  largeur  inégale,  la  supérieure  est  la  plus 
large  :  elle  est  située  un  peu  au-dessous  de  l'angle 
spiral;  l'inférieure  occupe  la  partie  rétrécie  du  canal: 
elle  est  la  plus  étroite  et  peu  marquée.  La  spire  est 
aussi  marquée  de  taches  rougeâtres. 

Long.  42  millim. 

Habite  les  côtes  de  l'île  de  Taïti. 

Singulière  espèce,  remarquable  par  sa  forme,  qui  lui  donne  l'appa- 
rence d'un  fuseau.  Les  sillons  dont  toute  sa  surface  est  traversée  et  sa 
coloration  la  rendent  également  bien  distincte. 

277.  CONE  FASCIÉ.  Conus  fasciatus,  Noms 

(Gollect.  de  M.  Lorois.) 

PI.  CIX,  fig.  2. 

C.  testa  elongate-turbinatâ  ;  albo-nebulosâ,  transversim  bifasciatâ,  fasciis  lu- 
teo-aurantiis,  seriebus  punctulis  nigris  articulatis,  interstitiis  œqualiter  puncti- 
culatis  ;  spirâ  acutâ,  acuminatâ  ;  columellâ  infernè  contortâ. 

Coquille  turbinée,  un  peu  allongée,  à  plans  laté- 
raux assez  droits  et  réguliers.  La  spire  est  peu  élevée  ; 
elle  forme  environ  le  cinquième  de  la  longueur  totale  : 
elle  est  conique  et  acuminée  au  sommet;  on  y 
compte  dix  tours  étroits  ;  les  inférieurs  sont  légère- 
ment canaliculés  en  dessus  et  saillants  près  de  la  su- 


3*2  GENRE   CÔNE. 

ture;  le  dernier  est  lisse,  excepté  vers  sa  base  qui  est 
munie  d'une  douzaine  de  sillons  obliques  ;  l'angle  spi- 
ral de  ce  tour  est  bien  marqué.  L'ouverture  est  étroite. 
La  columelle  est  légèrement  tordue  et  excavée  à  sa 
base.  La  coloration  est  d'un  blanc  nuageux  ;  la  surface 
est  ornée  de  deux  fascies  transverses  d'un  jaune  orangé 
assez  pâle,  garnies  de  lignes  ponctuées  noirâtres  et 
de  petites  taches  blanches  subquadrangulaires  ;  l'in- 
tervalle de  ces  fascies  présente  aussi  des  lignes  trans- 
verses de  petits  points  jaunâtres  un  peu  plus  distants 
entre  eux.  La  spire  est  maculée  de  petites  taches  irré- 
gulières brunes. 

Long.  42  millim. 
Habite 

Celte  espèce  rappelle,  dans  une  certaine  limite,  le  Conus  monile,  soit 
par  sa  forme  générale,  soit  par  son  système  de  coloration  ;  elle  en  est 
distincte  par  sa  spire  plus  élevée,  plus  allongée,  moins  pyramidale.  La 
coloration  aussi  est  plus  pâle  ;  les  lignes  ponctuées  sont  beaucoup  plus 
fines  ;  les  fascies  mieux  marquées  et  plus  larges. 

278.  CONI  XiACINUXiÉ.  Conus  lacinulatus,  Nobis. 

(Collect.  de  M.  Lorois.  ) 
pi.  cvm,  fig.  2. 

C.  testa  pyramidali-turbinatâ,  basi  attenuatâ;  aurantiâ,  fasciis  duobus  albis, 
transversis  laciniatis  omatâ  ;  spirâ  conico-obtusâ  ;  anfractibus  octo,  ultimo  sub- 
tùs  planulato,  basi  granulis  seriatis  munito. 

Coquille  turbinée,   pyramidale,    épaisse,  à  spire 
large,  peu  élevée,  conique  ;  on  y  compte  trois  tours 


GENRE  CÔNE.  315 

étroits  :  le  dernier  est  pourvu  d'un  angle  spiral  bien 
marqué.  Toute  la  superficie  de  ce  tour  est  lisse; 
sa  base  porte  seulement  deux  ou  trois  séries  trans- 
verses de  petites  granulations.  L'ouverture  est  étroite, 
linéaire  et  à  peu  près  égale.  La  coquille  est  d'un 
orangé  pâle ,  avec  deux  larges  fascies  transverses 
blanches; ces  fascies,  dont  les  bords  sont  profondé- 
ment découpés,  surtout  d'un  côté,  occupent  la  partie 
supérieure  et  le  tiers  inférieur  du  dernier  tour;  vers 
la  base  on  remarque  quelques  lignes  transverses  rou- 
geàtres.  La  spire  est  tachetée  de  blanc  ou  de  jaune 
orangé. 

Long.  38  miliim. 

Habite 

Cette  jolie  espèce,  dont  l'aspect  général  rappelle  un  peu  le  Conus  li 
thoglyphus,  est  distincte  de  celui-ci  par  ses  deux  fascies  blanches;  en 
outre,  elle  porte  sur  la  base  de  son  canal  des  séries  de  granulations  qui 
la  rendent  très-remarquable. 

279.  CONE  DEUIL.   Conus  ateralbus,    Kobis. 

(Collect.  de  M.  Lorois.) 

PI.  CVIII,  fig.  4-4a. 

C-  testa  abbreviatâ,  turbinatâ,  crassâ  ;  fuscâ,  maculis  albis  sparsis,  fasciibus 
dispositis  ;  spirâ  depressâ,  latâ  ;  anfractibus  supernè  planulatis  ;  ultimo  valdè  ca- 
rinato,  basi  tenuiter  striato. 

Coquille  épaisse,  raccourcie,  pyramidale,  turbinée. 
La  spire  est  presque  plane,  légèrement  mucronée  au 
sommet;  on  y  compte  six  ou  sept  tours  aplatis  ou 

40 


314  GENRE    CÔNE. 

même  canaliculés  en  dessus;  l'angle  spiral  du  dernier 
est  très-marqué  ;  sa  base  porte  quelques  sillons  obli- 
ques peu  prononcés.  L'ouverture  est  étroite,  un  peu 
dilatée  vers  sa  partie  inférieure.  La  columelle  est  lé- 
gèrement flexueuse,  surtout  vers  sa  base.  La  coquille 
est  d'un  brun  foncé  noirâtre  avec  des  taches  blanches 
irrégulières,  le  plus  souvent  de  forme  quadrangulaire, 
composant  deux  fascies  transverses  plus  ou  moins 
larges;  quelquefois  ces  taches  sont  confluentes  et  al- 
longées. La  fascie  la  plus  large  est  placée  au-dessous 
du  milieu  du  dernier  tour;  l'autre,  plus  étroite  et  in- 
terrompue, occupe  l'angle  spiral. 

Long.  45  millim. 
Habite 

Espèce  remarquable  par  sa  forme  raccourcie,  sa  spire  presque  blan- 
che, ses  taches  fasciées  blanches  aussi  et  se  détachant  nettement  sur  le 
fond  noirâtre.  Elle  a  l'aspect  général  du  Conus  nivosus,  mais  elle  est  un 
peu  plus  épaisse,  plus  raccourcie  et  ses  taches  sont  disposées  différem- 
ment. La  variété,  fig.4a  est  d'une  couleur  en  général  plus  obscure. 

280.   CONE  PAULINE.  Conus  Paulina,  Nobis. 

(Collect.  de  M.  Lorois.) 

PI.  CVHI,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ  ;  albo-cinereâ,  maculis  fuscis  subquadratis  transversaliter 
seriatis  ornatâ;  spirâ  latà,  obtusiusculâ;  ultimo  anfractu  supernè  angulato,  ad 
basim  tenue  sulcato  ;  aperturâ  dilatatâ. 

Coquille  turbinée,  très-large  vers  sa  partie  supé- 
rieure. La  spire  est  peu  élevée,  subconique,  formée  de 
cinq  tours  presque  planes  en  dessus;  l'angle  spiral  du 


GENRE   CÔNE.  515 

dernier  est  bien  marqué  ;  ce  tour  porte,  vers  sa  par- 
tie inférieure,  vingt  à  vingt-cinq  sillons  transverses 
extrêmement  fins  et  rapprochés  entre  eux.  L'ouver- 
ture est  large,  surtout  vers  sa  base.  Le  fond  de  la 
coquille  est  d'un  blanc  grisâtre,  sur  lequel  sont  dis- 
posées des  taches  brunes  quadrangulaires  plus  ou 
moins  grandes  et  irrégulières,  formant,  en  général, 
des  séries  transverses.  La  spire  est  tachetée  de  la 
même  manière  :  seulement  les  taches  y  sont  toujours 
larges. 

Long.  36  millim. 
Habite 

Celte  espèce  se  distingue  surtout  de  ses  congénères  par  les  sillons 
fins  et  nombreux  qui  occupent  la  partie  inférieure  de  son  dernier  tour 
et  son  canal.  Elle  se  rapproche  un  peu  du  Conus  proteus  par  sa  forme 
et  son  mode  de  coloration,  mais  sa  spire  est  plus  surbaissée  et  plus  ob- 
tuse. 

Nous  sommes  heureux  de  la  dédier  à  madame  Lorois,  reconnaissant 
de  l'obligeance  dont  le  mari  de  celte  dame  veut  bien  nous  donner  une 
preuve  si  continue,  en  nous  faisant  connaître  tant  d'espèces  nouvelles. 

281.  CONE  DE  GABRIEL.  Conus  Gabrielii,  Chenu. 

(Collect.  de  M.  Delessert.  ) 

PI.  LXXIV,  fig.  4. 

C.  testa  elongato-turbinatâ,  supernè  obtusiusculâ  ;  ciuereâ,  maculis  fuscis  ir- 
regularibusque  laciniatis  obscure  fasciatis  ornatâ,  puncticulis  albis  seriatim  mu- 
nitâ;  spirâ  subelatâ;  apice  prominulo,  acuminato;  ultime-  anfractu  basi  lati- 
sulcato. 

Coquille  allongée,  turbinée.  La  spire  est  peu  élevée, 
convexe  sur  une  partie  de  son  étendue,  conique  et 
acuminée  vers  le  sommet  ;  on  y  compte  environ  douze 


3*6  GENKE  CÔNE. 

tours  dont  les  premiers  sont  très-étroits  ;  l'angle  spiral 
du  dernier  est  arrondi  ;  la  moitié  supérieure  de  ce 
tour  est  lisse,  l'inférieure  est  pourvue  de  dix  sillons 
transverses  très-espaces  entre  eux.  La  coquille  est  d'un 
fond  gris  cendré,  orné  de  taches  brunes  très-irrégu- 
lières,  à  bords  laciniés,  formant  trois  espèces  de 
fascies  transverses  interrompues  ;  en  outre,  toute  la 
surface  est  parsemée  de  petits  points  blancs  disposés 
par  séries  transverses,  comme  articulées.  La  spire  est 
veinée  de  lignes  brunes  ;  l'angle  spiral  du  dernier  tour 
est  accompagné  dune  fascie  étroite  d'un  gris  cendré. 

Long.  40  millim. 
Habite 

Cette  espèce  n'est  peut-être  qu'une  variété  du  Conus  cinereus,  ce- 
pendant on  y  distingue  constamment  quelques  différences.  M.  Chenu  a 
cru,  pour  cette  raison,  devoir  la  constituer  comme  espèce  et  la  dé- 
dier au  frère  d'un  homme  si  justement  regretté  par  les  savants  et 
les  artistes  qui  trouvaient  en  lui  un  protecteur  éclairé  ;  savant  lui-même 
qui  a  puissamment  contribué  à  répandre  en  France  le  goût  et  l'étude  de 
l'histoire  naturelle. 

fc8ft.  CONE  ARDOISÉ.    Conus  ardisiaceus,  Nobis. 

(Collect.de  M.Lorois.  ) 

PL  GVIII,  fig.  1. 

C.  testa  oblongo-turbinatâ,  subventricosâ  ;  cinereoque  nigro  maculatâ,  maculis 
irregularibus  magnis,  lineis  transversis  punctorum  nigrorum  arliculatis  ;  spirà 
obtusâ;  ultimo  ani'ractu,  supernè  obtuso. 

Coquille  oblongue,  turbinée,  renflée  vers  sa  partie 
supérieure.  La  spire  est  convexe,  obtuse,  mucronée 
au  sommet  ;  on  y  compte  six  ou  sept  tours  étroits  ; 


GENRE  CÔNE.  347 

l'angle  spiral  du  dernier  est  obtus;  ce  tour  est 
lisse,  excepté  vers  sa  base  qui  porte  quelques  sil- 
lons obliques.  L'ouverture  est  sinueuse,  un  peu  dila- 
tée vers  sa  partie  inférieure.  La  coquille  est  marbrée 
de  grandes  maculât  ions  noirâtres  irrégulières,  se  dé- 
tachant sur  un  fond  gris  cendré  nuageux  ;  en  outre, 
elle  est  traversée  par  un  grand  nombre  de  lignes  ponc- 
tuées, comme  articulées.  L'intérieur  de  l'ouverture  est 
d'un  brun  violacé. 

Long.  55  millim. 
Habite 

Cette  espèce  est  si  voisine  du  Conus  cinereus,  qu'on  pourrait  la 
prendre  pour  une  variété  de  celui-ci  ;  mais,  en  les  examinant  attenti- 
vement, on  reconnaît  entre  ces  deux  coquilles  des  caractères  suffisants 
pour  les  rendre  distinctes. 

283.   CONE  OBTUS.  Conus  obtusus,  Noms. 

(Gollect.  de  M.  Lorois.) 

pi.  CIX,  fig.  3. 

C.  testa  ovato-turbinatâ,  supernè  inflatâ,  obtusâ,  infernè  attenuatâ  ;  cinereà, 
tnaculis  fuscis  irregularibus  longitudinaliter  strigatâ;  anfractibus  quinque  an- 
gustis  ;  ultimo  supernè  rotundato,  lsevi,  basi  sulcato. 

Coquille  ovale,  turbinée,  renflée  et  obtuse  à  sa 
partie  supérieure,  atténuée  vers  sa  base.  La  spire  est 
très-courte,  arrondie,  formée  de  cinq  tours  légèrement 
convexes  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  arrondi  et  ob- 
tus ;  toute  sa  superficie  est  lisse  ;  sa  base  seule  porte 


318  GENRE   CONE. 

quelques  gros  sillons  transverses.  L'ouverture  est 
étroite,  un  peu  élargie  vers  sa  partie  inférieure»  La 
coloration  consiste  en  un  fond  gris  cendré  nuageux, 
couvert  en  grande  partie  par  des  maculations  brunes 
très-irrégulières,  plus  ou  moins  étendues  et  formant 
des  espèces  de  fascies  transverses  :  l'une  d'elles  occupe 
l'angle  spiral.  L'intérieur  de  l'ouverture  est  d'un  gris 
cendré  ;  le  bord  droit  est  liseré  de  brun. 

Long.  24  millim. 
Habite 

Cette  petite  espèce  a  aussi  quelques  rapports  avec  le  Conus  cinereus, 
principalement  par  son  système  de  coloration,  mais  elle  en  diffère  par  sa 
tonne  renflée  et  obtuse  au  sommet  et  fortement  atténuée,  au  contraire, 
vers  la  base  ;  sous  ce  rapport,  elle  aurait  plus  de  ressemblance  avec  notre 
Conus  africanus,  mais  la  spire  mucronée  de  celui-ci,  et  surtout  sa  colo- 
ration toute  particulière,  suffisent  pour  l'en  distinguer. 

284.  CONE  BRUNETTE.  Conus  aulicus,  Linn. 

(Collect.  Lam.)  Rumph.  Mus.  t.  33,  fig.  3. 

PI.  LUI,  fig.  i. 

C.  testa  subcylindricâ,  elongatâ,  medio  convexâ;  fuscâ  aut  castaneâ  ;  maculis 
subtriangularibus  inaequalibus  albis  ;  striis  transversis  tenuissimis  ;  spirâ  acutâ  ; 
suturisprofundis. 

Coquille  allongée,  cylindracée,  renflée  vers  le  mi- 
lieu. La  spire  est  conique  et  aiguë  ;  on  y  compte  huit 
tours,  réunis  par  une  suture  profonde  ;  l'angle  spiral 
du  dernier  est  effacé,  à  peine  sensible  ;  la  superficie  de 
ce  tour  est  marquée  de  stries  transverses  extrême- 


GENRE   CONE.  319 

ment  fines  et  rapprochées  entre  elles.  L'ouverture  est 
dilatée  vers  sa  base;  la  columelle  est  sinueuse.  La  co- 
loration consiste  en  un  fond  brun  ou  marron  sur 
lequel  se  détachent  vivement  de  grandes  maculations 
blanches  plus  ou  moins  larges,  de  forme  irréguliè- 
rement triangulaire,  souvent  rapprochées  et  con- 
fluentes  entre  elles  de  manière  à  former  des  groupes 
allongés  ou  transverses.  L'intérieur  de  l'ouverture 
est  jaunâtre. 

Long.  90  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes. 

Grande  et  belle  espèce  assez  répandue  dans  les  collections,  remar- 
quable par  sa  forme  cylindrique,  régulièrement  renflée  au  milieu,  et 
par  sa  coloration  brillante. 

285.  CONE  ÉVÊQUE.   Conus  episcopus,  Brio. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Encyclop.  pi.  345,  fig.  2. 

PI.  XCI,  fig.  i  à  le. 

C.  testa  subcylindraceo-turbinatâ;  furvâ,  maculis  albis  trigonis  insequalibus 
majusculis  subfasciatis  ;  lineis  transversis  albo-punctatis  articulatâ  ;  spirâ  obtu- 
siusculâ. 

Coquille  turbinée,  subcylindracée.  La  spire  est  peu 
élevée,  obtuse  au  sommet;  on  y  compte  huit  tours 
aplatis  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  obtus  et  arrondi; 
toute  sa  surface  est  couverte  de  stries  transverses  ex- 
trêmement fines  et  rapprochées  entre  elles  ;  celles  de 
la  base,  sur  le  canal,  sont  plus  fortes  et  forment  de 


320  GENRE    CÔNE. 

véritables  sillons.  La  coquille,  d'un  fond  jaunâtre  ou 
brunâtre  plus  ou  moins  foncé,  est  couverte  de  gran- 
des taches  blanches  inégales,  de  forme  trigone,  dis- 
posées par  larges  fascies  transverses  plus  ou  moins  dis- 
tinctes. Dans  leurs  intervalles  on  distingue  quelque- 
fois des  lignes  transverses  ponctuées  de  blanc. 

Long.  74  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes. 

Cette  espèce  a  de  grands  rapports  avec  la  précédente  ;  elle  en  est  dis- 
tincte cependant  par  sa  forme  régulièrement  cylindrique  ;  l'angle  spiral 
de  son  dernier  tour  étant  mieux  indiqué,  et,  par  là,  sa  spire  plus  obtuse. 
Sa  coloration,  quoique  assez  semblable,  offre  pourtant  aussi  des  lâches 
plus  larges  et  des  fascies  plus  évidentes.  Ce  Cône  a  des  variétés  remar- 
quables ;  la  variété  a  présente  ses  taches  extrêmement  larges;  celles  des 
variétés  b  et  c,  au  contraire,  sont  plus  petites  et  plus  nombreuses. 

286.  CONE   BBAP-ORANGÉ.  Conus  aura  tus,  Bnrc. 

(Collect.  Lam.)  Gualtien,  Test.  t.  25,  fig.  X. 

PI.  LXXXVI,  fig.  2-2a. 

C.  testa  subcylindricâ,  elongatâ,  transversim,  tenuissimè  striatâ;  aurantiâ, 
maculis  albis  cordatis  seriebus  longiludinalibus  irregularibus  remotisque  angu- 
latis;  lineis  transversis  albo -punctatis,  obsoletissimis  ;  spirâ  acutâ. 

Coquille  allongée,  cylindracée.  La  spire  est  conique, 
obtuse  au  sommet  ;  on  y  compte  sept  tours  oblique- 
ment aplatis  en  dessus  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est 
faiblement  indiqué  ;  ce  tour  est  un  peu  renflé  :  sa  su- 
perficie porte  un  très-grand  nombre  de  stries  trans- 
verses extrêmement  fines  devenant  plus  prononcées 


GENRE    CÔNE.  521 

vers  la  base  et  sur  le  canal.  La  coquille  est  d'un  jaune 
orangé  avec  des  taches  blanches  subtriangulaires  ou 
cordif ormes  réunies  par  groupes  allongés  ou  anguleux 
assez  espacés  entre  eux  ;  quelques  points  blancs  occu- 
pent leurs  intervalles  et  sont  quelquefois  disposés  par 
séries  transverses. 

Long.  68  millim. 
Habite  les  mers  de  la  Chine  et  des  Moluques. 

Cette  jolie  espèce  est  très-voisine  du  Conus  aulicus  et  du  Conus  épis- 
copus,  mais  elle  en  est  distincte  par  sa  forme  plus  allongée,  sa  couleur 
orangée,  ses  taches  plus  petites  et  plus  nettement  groupées. 

287.  CONE  DRAP-RÉTICULÉ.   Conus    clavus ,  Loi', 

(  Gollect.  Lam.  )  Lister,  Conch.  t.  744,  fig.  34. 

PI.  LXXXVII,  fig.  2. 

G.  testa  clongato  - subcylindraceâ ,  basi  attenuatâ  ,  transversim  tenuissimè 
striatâ;  fulvo-cinnamomeâ,  maculis  albis  trigonis  fasciatim  reticulatâ;  spirâ  acutâ, 
stria ta. 

Coquille  étroite,  allongée,  subcylindrique,  atté- 
nuée et  rétrécie  vers  le  canal.  La  spire  est  conique  ;  on 
y  compte  dix  tours;  les  premiers  sont  très-étroits, 
les  autres  sont  légèrement  convexes  et  striés  transver- 
salement ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  à  peine  indi- 
qué ;  toute  la  surface  de  ce  tour  est  couverte  de  stries 
transverses  extrêmement  fines,  celles  de  la  base  sont 
plus  fortes  et  produisent  de  véritables  sillons.  Il  existe, 
vers  la  naissance  du  canal,  un  rétrécissement.  La  co- 

41 


522  GENRE    CÔNE. 

loration  consiste  en  un  fond  d'un  brun  jaunâtre 
orangé  avec  des  taches  blanches  irrégulièrement  trian- 
gulaires, réunies  par  fascies  transverses  et  comme  ré- 
ticulées ;  ces  fascies  sont  au  nombre  de  trois  ou  qua- 
tre; leurs  intervalles  sont  parsemés  d'autres  taches 
plus  grandes  de  même  forme  et  de  même  couleur. 

Long.  56  millim. 
Habite  les  mers  des  grandes  Indes. 

Cette  espèce  est  très-voisine  de  la  précédente  ;  elle  en  a  la  forme 
générale,  cependant  elle  est  un  peu  plus  allongée  et  surtout  plus  atté- 
nuée à  sa  partie  inférieure,  où  il  existe,  à  la  naissance  du  canal,  un  ré- 
trécissement qu'on  ne  remarque  pas  dans  l'espèce  citée  ;  ses  fascies 
sont  aussi  mieux  marquées  ;  les  taches  qui  les  constituent,  plus  petites  et 
plus  rapprochées  entre  elles,  forment  une  espèce  de  réseau  irrégulier. 

288.  COMTE  DRAP-FIiAMBÉ.  Conus  aureus,  Bric. 

(Gollect.  Lam.)  Knorr.  Vergn.  5,  t.  11,  fig.  5. 

PI.  LXXXII,  fig.  2. 

C.  testa  subcylindricâ,  elongatâ,  medio  convexâ,  transversim  striatà  ;  luteo- 
aurantiâ  ;  flammis  fulvis  aut  fulvo-purpureis  linearibus  longitudinalibus  ;  maculis 
albis  trigonis  fasciatim  confertis;  spirâ  exsertâ,  subacutâ. 

Coquille  subcylindrique,  allongée,  légèrement  ren- 
flée au  milieu,  atténuée  à  sa  base.  La  spire  est  coni- 
que, subaiguë  ;  on  y  compte  neuf  ou  dix  tours  sub- 
aplatis, taillés  en  biseau  et  réunis  par  une  suture  bien 
marquée;  l'angle  spiral  du  dernier  est  obtus  et  ar- 
rondi ;  ce  tour  est  couvert  de  stries  transverses  deve- 
nant, vers  la  base,  de  véritables  sillons  peu  espacés 


GENRE  CÔNE.  325 

entre  eux.  La  coquille,  d'un  fond  orangé  ou  brun 
foncé,  est  couverte  de  zones  longitudinales  ou  trans- 
verses, formées  par  un  réseau  de  taches  blanches  plus 
ou  moins  larges,  et  de  forme  trigone.  Dans  l'intervalle 
de  ces  zones  réticulées  on  voit  de  grandes  lignes  longi- 
tudinales ondulées  d'un  roux  brun  presque  pourpré. 

Long.  58  millim. 

Habite  les  côtes  de  la  Chine  et  celles  des  îles  Philippines. 

Cette  espèce  est  d'une  coloration  extrêmement  agréable  ;  elle  a  beau- 
coup d'analogie  avec  le  Conus  auratus,  mais  sa  forme  est  moins  allon- 
gée, sa  spire  plus  conique,  et  ses  taches  sont  disposées  d'une  manière 
différente,  outre  les  grandes  lignes  longitudinales  qui  remplissent  l'in- 
tervalle des  réseaux. 

Lamarck  avait  donné  à  celte  espèce  le  nom  de  C.  auricomus. 

289.   CONE  LÉGAT.   Conus  legatus,  Lam. 

(Collect.  de  M.  Delessert.  )  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  12. 

pi.  LXXXIX,  fig.  3. 

C.  teslâ  cylindricâ,  turbinatâ,  angustâ,  basi  attenuatâ;  albo-aurantio  roseo- 
que  variegatâ,  fusco-tmdatâ  ;  maculis  albis,  cordatis,  insequalibus,  seriebus  lon- 
gitudinalibus  ornatâ  ;  spirâ  acutâ. 

Coquille  turbinée,  étroite,  cylindrique,  légère- 
ment renflée  vers  sa  partie  supérieure,  atténuée  à  sa 
base.  La  spire  est  régulièrement  conique  et  mucronée 
au  sommet  :  elle  est  formée  de  sept  tours  aplatis 
obliquement  en  dessus  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est 
lisse  jusqu'à  sa  base,  qui  est  garnie  de  quinze  sillons 
transverses  assez  fins.  L'ouverture  est  étroite  et  li- 


324  GENRE  CÔNE. 

néaire.  Le  fond  de  la  coquille  est  rose  sur  certaines 
parties,  d'un  jaune  assez  vif  sur  d'autres  ;  ces  nuances 
alternent  avec  de  grosses  lignes  longitudinales  ondu- 
lées, sur  lesquelles  sont  disposées  en  séries  de  petites  ta- 
ches blanches  de  forme  trigone  ;  sur  les  parties  rosées 
domine  un  réseau  à  mailles  cordiformes  très-larges.  La 
spire  est  veinée  de  lignes  brunes.  L'intérieur  de  l'ou- 
verture est  d'une  teinte  rosée  assez  vive. 

Long.  42  millim. 

Habite  la  mer  de  la  Chine  et  celle  desMoluques. 

Cette  jolie  espèce  se  dislingue  facilement  de  ses  congénères  par  la 
disposition  élégante  de  sa  coloration.  Le  Conus  musivum  de  Broderip 
n'est  qu'une  variété  du  C.  legatus. 

a90.  CONE  POUDING.   Conus  rubiginosus,  Bnuc. 

(Collect.  Lam.)  Favanne,  Conch.,  pi.  18,  fig.  C,  4. 

PI.  LXXXII,  fig.  1-1*. 

C.  testa  ovato-turbinatâ,  supernè  ventricosiusculâ,  basi  angustâ;  castaneâ  aut 
fuscâ;  maculis  albis  cordatis  irregularibus,  interdùm  in  flammulis  confluentibus  ; 
spirâ  convexo-acutâ. 

Coquille  ovale,  turbinée,  large  et  renflée  vers  sa 
partie  supérieure,  atténuée  et  resserrée  vers  le  canal. 
La  spire  est  peu  élevée,  conique,  formée  de  huit  tours 
légèrement  convexes  ;  le  dernier  est  aplati  en  dessus , 
son  angle  spiral  est  bien  marqué  et  arrondi  ;  ce  tour 
est  renflé  vers  sa  partie  moyenne ,  son  canal  porte  une 
quinzaine  de  sillons  transverses.  La  coloration  con 


GENRE    CÔNE.  325 

siste  en  un  fond  d'un  brun  marron  plus  ou  moins 
foncé,  quelquefois  de  couleur  fauve  sur  lequel  sont 
éparses  un  grand  nombre  de  taches  blanches  plus  ou 
moins  larges ,  irrégulièrement  trigones  ou  cordi- 
formes,  se  réunissant  quelquefois  pour  former  des 
maculations  allongées  et  flammulées ,  disposées  en 
séries  transverses  et  comme  fasciées. 

Long.  58  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Cette  espèce  est  de  forme  plus  raccourcie  et  plus  large  que  les  précé- 
dentes ;  elle  est  remarquable  par  ses  taches  cordiformes  se  détachant 
vivement  sur  le  fond  d'un  brun  marron  ;  cependant,  dans  certaines  va- 
riétés, ce  fond  est  d'une  teinte  beaucoup  plus  claire  ;  c'est  surtout  dans 
ces  variétés  que  les  taches,  devenant  conflnentes,  forment  des  espèces 
de  flammules  longitudinales  obscurément  fasciées.  Telle  est  la  fig.  1a  de 
notre  pi.  82. 

291.  CONE  SOLIDE.   Conus  solidus,  Sow. 

(  Gollect.  du  Mus.  )  Sowerby,  Conch.  illust.  fig.  76. 

PI.  L1V,  fig.  1. 

C.  testa  conico-turbinatâ,abbreviatâ,supernè  inllatâ,  transversim  striatâ  ;  ma- 
culis  subtrigonis  albo-carneolis  trisfasciatâ ,  l'undo  aureo  lineis  longitudinalibus 
nigricantibus  strigato  ;  spirâ  convexo-acutâ,  mucronatâ. 

Coquille  turbinée,  raccourcie,  renflée  vers  sa  par- 
tie supérieure  et  très-atténuée  à  sa  base.  La  spire  est 
peu  élevée,  conique,  mucronée  au  sommet  :  on  y 
compte  sept  tours  aplatis  en  dessus  et  marqués  de 


326  GENRE   CÔNE. 

stries  décurrentes  ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  obtus, 
lisse  et  arrondi  :  un  peu  au-dessous  de  cet  angle  nais- 
sent des  stries  transverses  très-fines,  devenant  plus 
prononcées  vers  la  partie  inférieure.  La  coloration 
consiste  en  un  fond  d'un  jaune  doré,  marqué  de 
distance  en  distance  de  grandes  lignes  longitudinales 
irrégulières  et  brunâtres,  et  de  taches  subtrigones  d'un 
blanc  rosé,  comme  imbriquées,  formant  trois  fascies 
transverses  dont  l'un  occupe  l'angle  spiral  du  dernier 
tour,  l'autre  la  base  du  canal  et  la  troisième  à  peu 
près  le  milieu  de  la  surface.  Les  taches,  limitées  par 
des  lignes  brunes  extrêmement  déliées,  produisent  une 
sorte  de  réseau  irrégulier. 

Long.  38  millim. 

Habite  les  côtes  des  îles  Philippines. 

Cette  jolie  espèce  est  très-facile  à  distinguer  de  ses  congénères  par 
sa  forme  raccourcie,  très  atténuée  à  sa  partie  inférieure,  et  par  sa 
coloration  fort  élégante. 

Si92.   CONE  GLOIRE  DE  LA  MER.  Conus  gloria  maris,  Chemn. 

(Collect.  de  M.  Delessert.)  Chemn.  Conch.  10, 1. 143. 
fig.  1324-25. 

PI.  LXXVI,  fig.  4,  et  pi.  LXXVII,  fig.  \ . 

G.  testa  elongatâ,  cylindrico-turbinatâ  ;  albâ,  aurantio-fasciatâ,  maculis  albis 
trigonis  subtilissimis  fusco-cinctis  ad  apicem  usquè  reticulatâ  ;  spiree  concavo- 
acuminatœ;  aniractibus  superioribus  nodulosis. 

Coquille  allongée,  cylindrique,  turbinée,  à  spire 
élevée,  conique,  acuminée,  formée  de  dix  tours  étroits; 


GENRE    CONE.  527 

les  premiers  sont  garnis  d'une  série  transverse  de  pe- 
tits tubercules  ou  crénelures  ;  les  autres  ont  leur  su- 
perficie légèrement  concave,  bombée  sur  le  bord 
inférieur,  et  finement  treillissée  ;j  le  bord  spiral  du 
dernier  de  ces  tours  est  obtus  et  arrondi,  la  base  est 
traversée  de  rayons  obliques  assez  apparents.  L'ouver- 
ture est  profondément  échancrée  à  son  extrémité  su- 
périeure, elle  est  blanche  à  l'intérieur,  mince  et  tran- 
chante. Le  coquille,  d'un  fond  blanc  rosé,  veiné  de 
jaunâtre,  est  couverte  d'un  réseau  à  mailles  fines,  in- 
égales ,  triangulaires  ou  rhomboïdales ,  qui  occupe 
toute  sa  superficie  j  en  outre,  on  y  remarque  des  fas- 
cies  transverses,  étroites,  irrégulières,  distantes  entre 
elles,  composées  de  taches  interrompues  d'un  jaune 
orangé  sur  lesquelles  ondulent  quelques  lignes  longi- 
tudinales d'un  marron  rouge. 

Long.  90  millim. 

Habite  les  mers  des  Indes  orientales. 

Cette  espèce  est  encore  aujourd'hui  la  plus  rare  et  la  plus  précieuse 
du  genre  Cône  ;  par  son  système  de  coloration,  elle  rentre  évidem- 
ment dans  la  division  des  Draps-d'or,  mais  sa  forme  pyramidale  et 
très-allongée  la  distingue  éminemment  de  toutes  les  espèces  de  ce 
groupe. 


» 


328  GENRE    CÔNE. 

293.   COBJB  DRAP-D'OR     Conus  textile,  Lin. 

(Collect.  Lam.)  Bonanni,  Recréât.  3,  fig.  135. 

PL  XC,  fig.  4a  à  le,  et  pi.  Cil,  fig.  4. 

C.  testa  cylindraceo-ovatâ;  luteâ  vel  aurantiâ,  lineis  fuscis  longitudinalibus 
undulatis  maculisque  albis  trigonis  fulvo-circumligatis  ;  spirâ  conico-acuminatâ. 

Coquille  cylindracëe,  allongée,  renflée  vers  le  mi- 
lieu, à  spire  élevée,  conique,  acuminée;  on  y  compte 
dix  ou  douze  tours  légèrement  concaves  en  dessus, 
arrondis  sur  leur  bord  inférieur;  l'angle  spiral  du 
dernier  est  bien  marqué,  mais  obtus  ;  ces  tours  sont 
garnis  de  quelques  stries  inégales,  fines  et  obliques. 
La  coloration  de  la  coquille  consiste  en  un  fond  d'un 
jaune  orangé,  marqué  de  lignes  longitudinales  ondu- 
leuses  d'un  brun  rougeâtre  et  parsemé  de  taches  blan- 
ches triangulaires  ou  cordiformes  qui  sont  circon- 
scrites par  des  traits  filiformes  de  couleur  fauve  ou 
brune;  ces  taches,  produisant  des  fascies  transverses 
plus  ou  moins  interrompues,  sont  rares  là  où  le  fond 
est  bien  apparent,  et,  au  contraire,  très-rapprochées 
entre  elles,  disposées  en  écailles  de  grandeur  inégale, 
plus  ou  moins  serrées,  vers  les  parties  où  Ton  distin- 
gue le  moins  la  coloration. 

Long.  80  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 

Cette  espèce,  l'une  des  plus  communes  du  genre,  est  en  même  temps 
l'une  des  plus  élégantes  sous  le  rapport  de  la  coloration  ;  elle  varie 


GENRE    CONE.  529 

d'ailleurs  extrêmement,  soit  par  sa  forme  plus  ou  moins  cylindracée, 
soit  par  un  réseau  plus  ou  moins  serré  sur  la  surface  du  dernier  tour. 
La  variété  1  a  de  notre  pi.  90  est  plus  ventrue  vers  la  partie  supérieure 
de  ce  même  tour,  et  les  taches  qui  forment  le  réseau  y  sont  plus  gran- 
des. La  variété  1b  est  d'une  coloration  plus  pâle,  la  maille  du  réseau 
y  est  beaucoup  plus  fine  que  dans  notre  espèce  type.  La  variété  le  est 
remarquable  par  un  système  de  coloration  qui  la  distingue  particuliè- 
rement, le  réseau  de  sa  surface  étant  fort  diffus.  La  variété  de  notre 
pi.  102  est  beaucoup  plus  petite;  le  fond,  d'un  rose  violacé,  est  tra- 
versé de  deux  fascies  jaunâtres,  ou  seulement  de  nombreuses  lignes 
longitudinales  onduleuses  ou  en  zigzags,  peu  régulières  et  ne  produi- 
sant aucun  réseau. 


294.  CONE  PYRAMIDAL.    Convs  pyramidalis,  La». 

(Collcct.  Lam.)  Favanne,  Conch.  pi.  18,  fig.  G.  1. 

PI.  LXXXV,  fig,  1-la;  et  pi.  XCVI,  fig.  2-2a. 

C.  testa  elongato-turbinatâ,  saepiùs  fusoideâ;  albidâ  vel  aurantiâ;  Hneislongi- 
tudinalibus  fuscis  nuraerosissimisque  flexuoso-angulatis,  quandoquè  maculis  sub- 
trigonis  areolatis  ornatâ  ;  spirâ  elevatâ,  acuminatâ  ;  anfractibus  superioribus  no- 
dulosis. 

Coquille  allongée,  turbinée,  plus  ou  moins  fusoïde, 
à  spire  élevée,  pyramidale  et  acuminée.  Les  tours  sont 
au  nombre  de  dix  environ;  les  premiers  sont  chargés 
d'une  rangée  de  petits  tubercules;  l'angle  spiral  du 
dernier  est  peu  marqué  ;  ses  plans  latéraux  sont  un 
peu  convexes  et  sa  base  est  fortement  atténuée  vers  le 
canal,  dont  la  partie  supérieure  est  pourvue  d'une 
vingtaine  de  stries  obliques  extrêmement  fines.  La  co- 
loration consiste  en  un  grand  nombre  de  linéoles  lon- 
gitudinales brunes,  irrégulièrement  onduleuses  ou  en 
zigzags  et  comme  venniculées;  ces  linéoles  circonscri- 
vent quelquefois  des  taches  irrégulièrement  trigones, 

42 


350  GENRE  CÔNE. 

d'un  blanc  violacé,  et  forment  un  réseau  plus  ou  moins 
apparent  ;  le  fond  lui-même  ne  paraît  çà  et  là  que  sous 
la  forme  de  grandes  maculations  orangées  portant  des 
lignes  longitudinales  brunes. 

Long.  54  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 

Cette  espèce  est  très-remarquable  par  sa  forme  allongée  en  fuseau, 
ainsi  que  par  les  lignes  ondulées  et  vermiculées  qui  ornent  sa  surface. 
Dans  certaines  variétés  (voir  notre  pi.  96,  fig.  2,  2a),  ces  lignes  for- 
ment une  forme  de  réseau  à  mailles  subtrigones  ;  ces  variétés  sont . 
aussi  d'une  forme  plus  élargie.  L'espèce  type  de  notre  pi.  85,  fig.  i ,  est 
copiée  de  l'Encyclopédie;  la  fig.  1»,  même  planche,  est  l'individu  de  la 
collection  Lamarck.  lequel  fait  maintenant  partie  de  celle  de  M.  De- 
'essert. 

295.   CONE  TBAMAIL,   Conus  verriculum,  Reeve. 

(Collect.  de  M.  Lorois.)  Reev.  Conch.  icon.  pi.  38,  fig.  208. 

PI.  XCV,  fig.  2. 

C.  testa  ovato-turbinatâ,  abbreviatâ,  ventricosâ,  lsevi ,  basim  versus  striatâ; 
maculis  albis  subtrigonis  irreguiaribus  latissimè  reticulatis,  obscure  -fasciatâ, 
interstitiis  aurantiis  longitudinal! ter  fusco-strigatis  ;  spirâ  elatâ,  concavo-acu- 
minatâ.- 

Coquille  ovale,  turbinée,  raccourcie,  un  peu  ven- 
true au  milieu,  rétrécie  vers  la  base.  La  spire,  médio- 
crement élevée,  est  concave  et  acuminée  ;  ses  tours 
sont  aplatis  en-dessus;  l'angle  spiral  du  dernier  est 
bien  marqué,  mais  obtus.  La  partie  supérieure  du  ca- 
nal est  pourvue  de  quelques  stries  obliques  assez  fines. 
La  coloration  consiste  en  un  grand  nombre  de  taches 


GENRE    CONE.  531 

blanches  généralement  assez  larges,  irrégulièrement 
trigones,  limitées  par  un  réseau  de  lignes  brunes,  dis- 
posées en  Fascies  trans verses  très-irrégulières,  reliées 
quelquefois  par  des  groupes  longitudinaux  de  taches 
semblables  aux  premières.  Le  fond  lui-même,  visible 
dans  les  interstices,  est  coloré  d'un  jaune  orangé  avec 
des  lignes  longitudinales  plus  obscures.  L'ouverture 
est  d'un  blanc  violacé  dans  l'intérieur. 

Long.  55  millim. 
Habite  la  mer  des  Indes,  les  côtes  de  Ceylan. 

Cette  espèce  présente  encore  le  même  système  de  coloration  que  le 
Conus  textile;  seulement,  les  mailles  du  réseau  sont  généralement  pins 
larges,  plus  irrégulières,  et  le  fond  lui-même  n'apparaît  qu'à  de  rares 
intervalles  ;  sous  le  rapport  de  la  forme,  au  contraire,  elle  diffère  sen- 
siblement de  l'espèce  citée,  elle  est  plus  large,  plus  ventrue  et  plus  rac- 
courcie. Enfin  la  spire  est  également  plus  eoncave  et  plus  acuminée. 


296.   CONE  COULEUVRE.   Conus  colubrinus,   Lam. 

(Gollect.  du  Mus.) 

PI.  LXXXIÏ.fig.  3. 

C.  testa  elongato-cylindraceâ  ;  luteo-aurantiâ;  maculis  albis  eordato-trigonis 
squamiformibus  :  striis  transversim  subtilissimis  ;  spirâ  conico-subacutâ  ;  albo- 
maculatâ  et  fusco-venulatâ. 

Coquille  cylindrique,  allongée,  légèrement  renflée 
vers  le  milieu,  rétrécie  à  sa  base.  La  spire  est  assez  éle- 
vée, conique  et  acuminée  ;  les  tours  sont  aplatis  en 
dessus;  on  en  compte  environ  une  douzaine;  l'angle 


532  GENRE    CONE. 

spiral  du  dernier  est  fuyant  et  peu  marqué  ;  les  plans 
latéraux  sont  légèrement  convexes.  Toute  la  surface 
est  couverte  de  stries  transverses  très-fines  :  celles  de 
la  partie  supérieure  du  canal  sont  plus  fortes  et  obli- 
ques. La  coquille,  d'un  fond  jaune  orangé  très-vif, 
est  ornée  de  lignes  longitudinales  onduleuses,  plus  ou 
moins  fines  et  rapprochées  entre  elles  ;  en  outre,  elle 
est  couverte  d'un  réseau  extrêmement  fin  de  linéoles 
brunes  qui  entourent  un  grand  nombre  de  taches 
blanches  irrégulièrement  trigones;  ce  réseau  forme 
ordinairement  de  grandes  zones  longitudinales  irré- 
gulières, et  çà  et  là  des  fascies  transverses  ;  l'une  de 
ces  fascies  occupe  constamment  l'angle  spiral  :  elle  est 
accompagnée  en  dessus  par  une  autre  fascie  d'un  brun 
uni  que  l'on  retrouve  sur  la  spire. 

Long.  56  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 

Jolie  espèce  aussi  élégante  par  sa  forme  allongée  et  cylindrique  que 
par  sa  coloration.  Elle  a  beaucoup  de  rapports  avec  certaines  variétés 
du  Conus  textile  ;  elle  en  diffère  cependant  par  l'absence  de  lignes 
longitudinales.  Les  deux  figures  du  C.  colubrinus  que  donne  M.  Reeve 
dans  son  Conch.  icon.,  pi.  22,  fig.  123  a-b,  appartiennent  au  Conus 
rubiginosus  de  Lamarck. 


GENKECONE.  533 

A97.   CONE  TEXTILIN.   Conus  textilinus,  Noms. 

(Collect.  de  Mme  Dupont.) 
pi.  cm,  fig.  5. 

C.  testa  pyramidalâ ,  basi  attenuatâ  ;  albâ,  maculis  trigonis  passim  minutissi- 
mis  imbricalis  ornatâ  ;  lineis  longitudinalibus  fuscis  iu  fundu  aurantio  subfas- 
ciatâ;  spirâ  breviore,  conico-mucronatâ. 

Coquille  turbinée ,  pyramidale ,  élargie  à  sa  partie 
supérieure,  vers  l'angle  spiral,  atténuée  à  sa  base.  La 
spire  est  peu  élevée,  conique,  un  peu  convexe  et  mu- 
cronée  au  sommet.  Les  tours  sont  au  nombre  de  huit; 
ils  sont  légèrement  convexes  en  dessus  et  pourvus  de 
stries  décurrentes  ;  le  dernier  est  un  peu  concave  ;  son 
angle  spiral  est  bien  marqué;  ses  plans  latéraux  sont 
à  peu  près  rectilignes;  la  base  du  canal  offre  quel- 
ques stries  obliques  extrêmement  fines.  La  coquille  est 
couverte  en  grande  partie  d'un  réseau  très-fin  de  li- 
néoles  brunes  entourant  de  petites  taches  trigones  d'un 
blanc  rosé  :  le  fond  apparaît  çà  et  là  de  couleur  oran- 
gée, avec  des  lignes  longitudinales  brunes  assez  larges 
et  espacées  entre  elles. 

Long.  40  millim. 
Habite 

Cette  espèce  se  rapproche  beaucoup  du  Conus  textile,  au  moins  par 
ja  coloration  ;  cependant  son  réseau  est  généralement  plus  fin  et  plus 
étendu,  sa  forme  est  aussi  assez  différente;  elle  est  toujours  plus  pe- 
tite, plus  pyramidale,  plus  élargie  vers  la  spire,  et  ses  plans  latéraux 
sont  presque  rectilignes,  tandis  que  dans  l'espèce  citée  ils  sont  toujours 
convexes. 


534  GENRE    CÔNE. 

298.   CONE  VICTORIA.   Comts  Victoria,  Reeve. 

(Gollect.  de  M.  Bonms.)  Reeve.  Coneh.  icon.  pi.  37,  fig.  202. 

PI.  LXXVIII,  fig.  1. 

C.  testa  ovats-turbinatâ,  tenui,  subinflatâ,  transversim  striatâ;  albidâ,  cœsio 
longitudinaliter  inquinatâ,  maculis  grandibus,  subsolitariis,  aurantiis,  fusco-un- 
dulato-virgatis  trifasciatim  ornatâ,  interstitiis  aurantio-fusco,  subtilissimè  reti- 
culatis;  spirâ  elevato-exsertâ,  apice  acutissimo. 

Coquille  ovale,  turbinée,  un  peu  renflée  vers  le  mi- 
lieu. La  spire  est  élevée  et  fortement  acuminée  ;  les 
tours  sont  concaves  en  dessus  et  un  peu  étages  ;  l'an- 
gle  spiral  du  dernier  est  caréné  ;  ses  plans  latéraux 
sont  convexes.  Toute  la  surface  est  couverte  de  stries 
trans verses  très-fines,  plus  apparentes  sur  le  canal. 
L'ouverture  est  large,  dilatée  à  sa  partie  inférieure. 
La  coquille,  d'un  fond  jaune  doré,  est  ornée  d'un  ré- 
seau qui  enveloppe  des  taches  trigones  blanches  plus 
ou  moins  grandes  et  disposées  en  séries  transverses  ; 
ce  réseau»  très-étendu,  laissée  peine  voir  le  fond,  qui 
est  marqué  aussi  de  lignes  longitudinales  brunes  pre- 
nant quelquefois  une  apparence  réticulée.  L'ouverture 
est  d'un  violet  pâle  dans  l'intérieur. 

Long.  40  millim. 

Habite  les  côtes  de  la  Nouvelle-Hollande,  à  l'embouchure 
de  la  rivière  Victoria, 

Cette  jolie  espèce,  voisine  du  Conus  textile,  en  est  distincte  par  l'es. 
pèce  de  désordre  qu'offre  son  système  d'ornementation.  Elle  a  égale- 
ment beaucoup  d'affinité  avec  notre  Cane  textilin;  mais  sa  spire  est 
beaucoup  plus  acuminée. 


GENRE    CÔNE.  35g 

a»9.    CONE  CHANOINE.   Conus  canonicus,  Brug. 

(Collect.  du  Mes  )  Knorr.  Verg.  3,  t.  18,  fig.  2. 

PI.  XCV,  fig.  1. 

C.  Icslâ  cylindrico-turbinatâ;  fustà,  lineis  transversis  nigri?,  maculis  retibut- 
que  albis  inaequalibus  conlertis;  spirâ  acuminatâ,  subgranosâ;  iauce  rosâ. 

Coquille  cylindracée,  un  peu  renflée,  à  spire  élevée, 
concave  et  acuminée.  Les  tours  sont  aplatis  ou  con- 
caves en  dessus,  striés  circulairement  ;  les  premiers 
sont  légèrement  granuleux  ;  l'angle  spiral  du  dernier 
est  bien  marqué  et  subcaréné  :  toute  la  moitié  infé- 
rieure de  ce  tour  est  traversée  par  des  stries  extrême- 
ment fines,  plus  apparentes  sur  le  canal.  La  coquille 
est  presque  entièrement  couverte  par  un  réseau  de 
linéoles  brunes  qui  circonscrivent  des  taches  blanches 
écailleuses,  inégales  et  irrégulières;  les  unes  sont  sub- 
trigones  ou  cordiformes,  les  autres  subquadrangulai- 
res,  et  forment  des  groupes  divers  où  on  les  voit  tan- 
tôt plus  petites,  tantôt  plus  grandes,  mêlées  avec  d'au- 
tres de  moyenne  dimension.  Ce  réseau  de  taches  se 
divise,  sur  certaines  parties  de  la  surface,  en  fascies 
transverses  obscurément  marquées  ;  sur  d'autres,  elles 
sont  disposées  en  séries;  le  fond  lui-même,  d'un  brun 
rougeâtre  et  orangé,  n'apparaît  qu'en  très-peu  d'en- 
droits ;  il  offre  également  des  traces  de  flammules  on- 
dulées brunes  et  de  lignes  circulaires  noirâtres.  L'ou- 
verture est  d'un  rose  vif  à  l'intérieur. 

Long.  65  millim. 
Habite  la  mer  des  Indes. 


336  GENRE    CÔNE. 

Cette  espèce,  bien  distincte  par  sa  forme  cylindracée,  l'est  aussi  par 
l'abondance  des  tacbes  irrégulièrement  trigones  dont  sa  surface  est 
couverte.  Elle  est  voisine  du  Conus  textile;  mais,  outre  les  différences 
que  nous  venons  d'y  signaler,  on  remarque  encore  que  sa  spire  est 
plus  acumiuée  et  plus  concave. 

300.  CONE  ARCHEVÊQUE.  Conus  archiepiscopus,  Bbcg. 

(Collect.  Lam.)  Encyclop.  pi.  346,  fig.  7. 

PI.  XGVI,  fig.  1  et  u. 

C.  testa  ovato-turbinatâ,  ventricosâ,  luteo-fulvâ,  lineis  longitudinalibus  fuscis 
flexuosis  ;  fasciis  quatuor  albo  cœruleo  violaceoque  articulatis  ;  spirâ  elatiore  acu- 
minatâ. 

Coquille  ovale,  turbinée,  un  peu  ventrue,  à  spire 
élevée,  concave  et  acuminée.  On  y  compte  douze  ou 
quatorze  tours  aplatis  en  dessus,  convexes  près  de  la 
suture  ;  le  dernier  est  concave  en  dessus,  son  angle 
spiral  est  obtus  ;  ses  plans  latéraux  sont  convexes  ;  sa 
partie  inférieure  est  pourvue  de  stries  trans verses  très- 
fines.  Le  fond  de  coloration  est  d'un  jaune  orangé  avec 
des  lignes  longitudinales  brunes  assez  espacées  entre 
elles  et  flexueuses  ;  en  outre,  la  surface  est  ornée  de 
quatre  fascies  transverses  irrégulières  plus  ou  moins  dis- 
tinctes, formées  par  un  réseau  de  taches  trigones  d'un 
blanc  bleuâtre  ou  violacé;  ces  fascies  sont  fréquem- 
ment reliées  entre  elles  par  des  groupes  longitudinaux 
de  taches  également  réticulées  et  irrégulières.  La  spire 
offre  aussi  quelques  taches  blanches,  et  surtout  des 
taches  longitudinales  brunes. 

Long.  74  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 


GENRE   CÔNE.  557 

C'est  encore  avec  le  Conus  textile  que  cette  espèce  a  le  plus  d'ana- 
logie ;  elle  en  est  cependant  distincte  par  sa  forme  plus  atténuée  vers 
la  base,  sa  spire  plus  acuminée,  et  enfin  ses  réticulations  disposées  en 
fascies  transverses.  La  variété  la  est  moins  grande,  sa  forme  est  un 
peu  plus  cylindrique,  ses  fascies  moins  distinctes  et  la  teinte  vio- 
lette domine  sur  le  fond  de  coloration. 


301.  CONE  PETIT-DRAP.  Conus  panniculus,  Lam. 

(Collect.  Lam.)  Fa  vanne.  Conch.  pi.  18,  fig.  B.  6. 

PI.  LXXXVII,  fig.  1-ia. 


G.  testa  ovato -turbinatâ,  albidâ,  vel  pallidè  fulvà:  lineis  fusco-rubiginosis  lon- 
gitudinalibus  undulatis  creberrimis  confertis  ;  fasciis  obscuris  reticulatis  ;  spirâ 
acuminatâ. 


Coquille  ovale,  turbinée,  très-ventrue  au  milieu, 
atténuée  et  rétrécie  à  sa  base.  La  spire  est  médiocre- 
ment élevée,  conique  et  acuminée.  Les  tours  sont 
larges  et  aplatis  en  dessus  ;  on  en  compte  une  dizaine  ; 
l'angle  spiral  du  dernier  est  bien  marqué,  mais  obtus. 
La  coloration,  généralement  assez  foncée,  est  formée 
d'un  réseau  de  petites  taches  irrégulières  plus  ou 
moins  anguleuses,  groupées  de  manière  à  produire 
des  espèces  de  fascies  transverses  très-obscures,  d'un 
blanc  cendré  ou  bleuâtre  ;  ces  fascies  se  détachent  sur 
le  fond  qui  est  d'un  blanc  jaunâtre  ou  orangé  avec 
des  lignes  longitudinales  brunes  et  onduleuses. 

Long.  72  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 

43 


558  GENRE    CÔNE. 

Cette  espèce  se  reconnaît  bien  à  sa  forme  un  pen  ventrue  et  à  son 
réseau  extrêmement  fin  et  irrégulier,  affectant  cependant  une  disposi- 
tion fasciée  transversale.  Dans  certaines  variétés,  le  réseau  est  à  peine 
distinct,  ce  sont  les  lignes  longitudinales  brunes  qui  dominent.  (Voir  la 
fig.  la  de  notre  pi.  27.) 


30&.   CONE  ABBÉ.  Conus  abbas,  Bnio 

(Collect.  Lam.)Chemn.  Conch.  10.  t.  143,  fig.  1326,  B.  C. 

PI.  LXXXVI,  fig.  i. 

C.  testa  subcylindraceo-turbinatâ ;  aurantià,  fusco-undatâ,  zonis  subroseis  re- 
ticulatis  maculisque  albis  raris  passim  sparsis;  spirâacutâ. 

Coquille  subcylindrique,  turbinée,  légèrement  ren- 
flée à  sa  partie  supérieure.  La  spire  est  peu  élevée, 
conique,  pointue.  Les  tours  sont  aplatis  ou  légère- 
ment concaves  en  dessus  et  couverts  de  stries  décur- 
rentes  très-fines  ;  l'angle  du  dernier  est  bien  marqué 
et  subcaréné.  Le  fond  de  la  coquille  est  d'un  jaune 
orangé  avec  des  flammules  longitudinales  brunes  et 
flexueuses  ;  il  est  couvert  en  grande  partie  par  trois 
fascies  trans verses  généralement  très-larges,  finement 
réticulées  et  rosées  ;  ces  fascies  et  leurs  intervalles 
sont  parsemés  de  grandes  taches  trigones  le  plus  sou- 
vent isolées  ,  mais  quelquefois  groupées  ensemble. 
La  spire  est  aussi  ornée  de  quelques-unes  de  ces  taches 
mêlées  de  bleuâtre,  mais  elle  est  surtout  garnie  de  li- 
gnes onduleuses  d'un  rouge  brun. 

Long.  65  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 


GENRE   CÔNE.  339 

Ce  Cône  diffère  un  peu  dans  sa  forme  de  l'espèce  précédente  ;  il  est 
moins  bombé  vers  son  extrémité  supérieure  ;  il  présente,  dans  l'élé- 
gance et  la  finesse  du  réseau  qui  forme  ses  fascies  transverses  ainsi 
que  dans  leur  coloration  rosée,  des  caractères  qui  servent  à  le  distin- 
guer des  espèces  voisines  ;  il  est  également  remarquable  par  ses  gran. 
des  taches  trigones  blanchâtres  qui  se  trouvent  éparses  et  isolées,  soit 
sur  le  fond  lui-même,  soit  sur  les  fascies  réticulées. 

303.  CONE  PIiUMEUX.  Conus  pennaceus ,  Born. 

(Collect.  Lam.  )  Rumph.  Mus.  t.  33,  fig.  4. 

PJ.  LXXXIX,  fig.  2. 

G.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  subovatâ,  aurantio-fuscâ  ;  maculis  albis  cordi- 
l'ormibus  longitudinaliter  transversimque  congestis  lineis  transversis  fuscis  albo 
punctatis;  spirâ  obtusâ. 

Coquille  ovale,  turbinée,  large  et  anguleuse  à  sa 
partie  supérieure.  La  spire  est  peu  élevée  et  obtuse  ; 
on  y  compte  sept  ou  huit  tours  :  les  premiers  sont  lé- 
gèrement convexes  ,  le  dernier  est  aplati,  un  peu 
canaliculé  en  dessus  ;  son  angle  spiral  est  bien  mar- 
qué, mais  obtus.  Le  reste  de  la  superficie  est  garni 
de  stries  circulaires,  très-sensibles  sur  la  moitié  infé- 
rieure, à  peine  visibles  sur  l'autre  moitié.  La  co- 
quille est  d'un  fond  brun  orangé,  orné  de  lignes  bru- 
nes transverses,  étroites  et  serrées;  ces  lignes  sont 
finement  ponctuées  de  blanc  et  interrompues  par  des 
taches  blanches  inégales ,  cordiformes  ou  ovales , 
groupées  en  écailles  et  formant  souvent  de  grandes 
zones  longitudinales. 

Long.  56  millim. 
Habite  l'Océan  Asiatique, 


340  GENRE   CÔNE. 

C'est  avec  le  Conus  omaria  que  cette  espèce  a  le  plus  d'analogie  ; 
le  système  de  coloration  de  ces  deux  coquilles  est  à  peu  près  sembla- 
ble ;  seulement,  dans  l'espèce  ici  décrite,  les  grandes  zones  sont  plutôt 
longitudinales  que  transverses,  et  le  réseau  qui  les  constitue  n'est  pas 
aussi  nettement  limité.  La  forme  d'ailleurs  est  également  différente; 
elle  est  toujours  plus  raccourcie  et  plus  ventrue. 


304.  CONE  PRÉLAT.   Conus  prelatus,  Brug. 

(Collect.  Lam.)  Favanne.  Conch.  pi.  18.  fig.  B7. 

PL  LXXXlX,fig.  1-la. 


G.  testa  ovalo-turbinatâ,  luteo-aurantiâ  vel  fulvâ;  maculis  trigonis  vel  irregu- 
ariter  oblongis  imbricatis,  albo  caesio  et  incarnato  variegatis,  seriebus  irregula- 
ribus  confertis  ;  lineis  transversis  albo  castaneoque  punctatis  ;  spirâ  acutâ. 


Coquille  ovale,  turbinée,  à  plans  latéraux  légère- 
ment convexes  vers  leur  partie  médiane  et  supérieure. 
La  spire  est  un  peu  élevée  et  conique  ;  on  y  compte 
huit  ou  dix  tours  aplatis  en  dessus  :  le  dernier  est  lé- 
gèrement concave  vers  cette  partie  ;  son  angle  spiral 
est  arrondi  et  obtus.  La  coloration  consiste  en  un 
fond  jaunâtre  ou  orangé  sur  lequel  sont  dispersés 
des  groupes  de  taches  oblongues  ou  subtrigones, 
comme  imbriquées  et  d'un  blanc  incarnat  nuancé  de 
violet  ;  ces  groupes  réticulés  forment  des  fascies  trans- 
verses ou  des  zones  longitudinales  irrégulières  ;  en  ou- 
tre, le  fond  est  encore  couvert  de  lignes  transverses 
très-fines,  articulées  de  points  alternativement  blan- 
châtres et  marrons.  La  spire  est  veinée  de  lignes  bru- 


GENRE  CÔNE.  341 

nés  ;  on  y  distingue  aussi  des  groupes  de  petites  ta- 
ches blanches  réticulées. 

Long.  48  millim. 

Habite  les  mers  des  grandes  Indes. 

Cette  espèce  rappelle  assez  par  sa  coloration  le  Conus  pennaceus  ; 
cependant  ses  taches  sont  généralement  plus  ovales  et  d'une  teinte 
plus  violacée  ;  elle  en  est  surtout  distincte  par  sa  forme  plus  allongée 
et  par  son  angle  spiral  qui  est  moins  prononcé.  La  variété  1*  offre  des 
taches  beaucoup  plus  nombreuses,  disposées  en  écailles  avec  des  inter- 
stices d'un  blanc  nuancé  de  bleuâtre  ou  de  rose. 

SOS.  CONE  ITEMS  A.  Conus  Elisœ,  Noms. 

(Gollect.  de  M.  Boivin.) 

PI.  LXIV,  fîg.  1-1  a. 


C.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  crassâ,  infernè  subrectè  attenuatâ;  fusco-casta- 
neâ,  transversim  tenuissimè  reticulatâ;  interstitiis  punctis  albis  moniliformibus 
articulatis  ;  spirâ  conico-obtusâ. 


Coquille  cylindrique,  turbinée,  épaisse,  presque 
régulièrement  atténuée  vers  la  base.  La  spire  est  un 
peu  élevée,  conique,  obtuse  ;  on  y  compte  six  tours 
convexes  à  suture  profonde  et  bien  marquée  ;  le  der- 
nier, légèrement  concave  en  dessus,  a  son  angle  spi- 
ral obtus  et  arrondi,  mais  saillant.  La  coquille  est 
d'un  brun  marron  plus  ou  moins  foncé  ;  dans  le  jeune 
âge,  on  distingue  très-bien  sur  sa  surface  deux  fascie 
transverses  formées  d'un  réseau  extrêmement   fin, 


342  GENRE   CÔNE. 

circonscrit  par  de  petites  taches  arrondies;  l'une  de 
ces  fascies  occupe  l'angle  spiral  du  dernier  tour  et  se 
retrouve  sur  la  totalité  de  la  spire;  l'autre  est  située 
un  peu  au-dessous  de  la  partie  moyenne  de  la  co- 
quille. Leurs  intervalles  sont  marqués  de  lignes 
transverses  moniliformes  extrêmement  fines  et 
comme  articulées  ;  sur  les  individus  adultes,  ces  li- 
gnes dominent  les  fascies,  qui  sont  alors  à  peine  visi- 
bles. 

Long.  52  millim. 

Habite 

Jolie  espèce  dont  nous  devons  la  connaissance  à  l'extrême  obligeance 
de  M.  Boivin.  Elle  est  remarquable  à  la  fois  par  sa  forme,  qui  rappelle 
un  peu  le  Conus  terebra,  et  par  le  réseau  très -fin  qui  compose 
sa  coloration.  M.  Reeve,  dans  son  supplément  de  Conchologia  Iconica, 
pi.  9.  fig.  280b,  a  fait  représenter  pour  cette  espèce  une  variété  du 
C.  monachus,  et  sur  la  même  planche,  fig.  280,  il  a  donné,  comme  jeune 
du  même  Cône,  une  coquille  qui  n'est  autre  que  mon  Conus  stellatus, 
espèce  cependant  bien  distincte. 

306.  CONE  PERLÉ.  Conus  omaria,  Brug. 

(Gollect.  Lam.)  Seba.  Mus.  3,  t.  47,  fig.  f&. 

PL  LXXIX,  fig.  l-la. 

G.  testa  cylindraceo-turbinatâ,  fulvo-fuscâ  vel  aurantiâ  ;  maculis  albis  cor- 
dato  trigonis ,  lineisque  fuscis*  numerosis  albo  punctatis  ;  spirâ  obtusâ  ;  apice 
roseo. 

Coquille  turbinée,  subcylindrique,  légèrement  ren- 
flée presque  dans  toute  sa  longueur.  La  spire  est  peu 


GENRE   CÔNE.  345 

élevée,  obtuse.  Les  tours  sont  légèrement  canaliculés 
en  dessus ,  le  dernier  porte  un  angle  spiral  arrondi  et 
obtus  ;  toute  sa  surface  est  couverte  de  stries  trans- 
verses extrêmement  fines  se  confondant  avec  les  sil- 
lons de  la  base.  Le  fond  de  la  coquille  est  d'un  brun 
plus  ou  moins  foncé,  quelquefois  orangé  avec  un 
grand  nombre  de  petits  points  blancs  formant  des 
lignes  transverses.  Sur  ce  fond,  se  détachent  de  gran- 
des taches  blanches,  irrégulièrement  trigones  ou  cor- 
diformes,  entourées  de  simples  linéaments  blancs,  ce 
qui  produit  une  espèce  de  grand  réseau  disposé  par 
fascies  transverses  ou  relié  de  distance  en  distance  par 
des  zones  longitudinales  ;  ces  fascies  et  ces  zones  cir- 
conscrivent ainsi  de  grands  espaces  quadrangulaires. 
Dans  certaines  variétés,  cette  disposition  est  moins 
régulière  et  moins  apparente. 

Long.  60  millim. 

Habite  l'océan  Asiatique. 

Cette  espèce  n'est  pas  sans  analogie,  soit  par  sa  forme,  soit  par  sa 
coloration,  avec  certaines  variétés  du  Conus  episcopus,  mais  elle  en 
est  distincte  par  ses  taches  plus  petites  qui  produisent  un  réseau  mieux 
prononcé  :  elle  est  aussi  plus  obtuse.  La  coquille  de  la  variété  1aest 
d'un  marron  plus  rembruni,  quelquefois  d'un  brun  cannelle,  orné  de 
taches  blanches  irrégulières  plus  petites  et  plus  nombreuses. 


344  GENRE  CÔNE. 

307.  CONE  CERF.  Conus  cervus,  Lui. 

(Collect.  Lam.) 

PL  LXXIV  et  LXXV,  fig.  1. 


C.  testa  majuscule,  cylindraceo-ovatâ,  tenui,  pallidè  luteâ,  taeniis  transversis 
inœqualibus  fulvo  et  albo  articulatis  ;  spirâ  brevi,  subacutâ  ;  anfractibus  supernè 
planulatis,  striatis  ;  fauce  albâ. 


Coquille  ovale,  grande,  mince,  cylindracée,  un  peu 
renflée.  La  spire  est  courte,  subdéprimée,  mucronée 
au  sommet  ;  on  y  compte  une  douzaine  de  tours  apla- 
tis en  dessus  et  pourvus  de  stries  décurrentes  ;  l'angle 
spiral  du  dernier  est  bien  marqué,  saillant  ,  subca- 
réné :  il  est  lisse  dans  toute  son  étendue.  La  colora- 
tion consiste  en  un  fond  d'un  jaune  pâle  sur  lequel 
se  détachent  des  lignes  transverses  d'une  teinte  plus 
foncée  ;  ces  lignes  articulées  à  points  blancs  monili- 
formes  sont  plus  ou  moins  larges,  formant  quelque- 
fois de  véritables  fascies  sur  lesquelles  se  détachent  des 
taches  plus  grandes  et  irrégulières. 

Long.  94  millim. 
Habite 


Cette  belle  et  grande  espèce,  remarquable  par  sa  coloration,  est  voi- 
sine du  Conus  bullatus,  mais  elle  s'en  distingue  aisément,  soit  par  sa 
taille,  soit  par  sa  coloration.  Elle  est  encore  rare  dans  les  collections. 


GENRE   CÔNE.  545 

308.   CONE  BROCARD.  Conus  geographus,  Lin. 

(Collect.  Lam.)  Lister.  Conch.  t.  747,  fig.  41. 

PI.  XII,  iig.  1. 

C.  testa  oblongâ,  subventricosâ,  tenui,  albo  fulvo  castaneoque  variegatâ,  ma- 
culis  albis  obscure  reticulatis  nebulosâ;  spirâ  concavo-obtusâ ,  mucronalâ,  tu- 
berculis  coronatâ  ;  aperturâ  déhiscente,  basi  excavatâ  ;  fauce  violaceâ. 

Coquille  oblongue,  subcylindrique,  mince,  un  peu 
ventrue.  La  spire  est  très-courte,  concave,  mucronée 
au  sommet  ;  on  y  compte  sept  ou  huit  tours  aplatis 
en  dessus,  ornés  près  de  leur  suture  d'une  rangée  de 
gros  tubercules  un  peu  comprimés  et  subtranchants, 
au  moins  sur  le  dernier;  l'angle  spiral  de  ce  tour  est 
très-marqué  et  saillant  ;  toute  sa  surface  est  lisse. 
L'ouverture  est  grande,  dilatée  à  la  partie  inférieure 
où  la  columelle  offre  une  sinuosité  profonde.  La  co- 
quille est  presque  entièrement  couverte  d'un  réseau 
irréguliër  qui  circonscrit  des  taches  rosées  ou  carnéo- 
lées  ;  dans  les  intervalles  de  ce  réseau  paraît  le  fond 
qui  forme  de  grandes  taches  irrégulières  prenant 
souvent  la  forme  de  larges  flammules  longitudinales 
très -déchiquetées ,  d'un  brun  marron  nuancé  de 
bleuâtre  ou  de  violacé.  L'ouverture  est  violette  dans 
l'intérieur. 

Long.  92  millim. 

Habite  les  mers  des  Indes. 

44 


346  GENRE    CONE. 

Grande  et  belle  espèce  très-commune  dans  les  collections,  facile  à 
distinguer  par  sa  taille,  son  test  mince,  l'ampleur  de  son  ouverture,  et 
enfin  par  sa  coloration  très-agréable  à  l'œil. 


309.  COMTE  TULIPE.   Conus  tulipa,  Lin. 

(Collect.  Lam.)  Lister.  Conch.  t.  764,  fïg.  13. 

PL  XII,  fig.  2-2a. 

C.  testa  tenui,  oblongâ,  obsolète  coronatâ,  rufescente  vel  roseâ  albo  et  cseru- 
leo-undatâ  ;  lineis  transversis  fuscis  albo-punctatis  ;  spirâ  brevi,  obtusiusculâ  ; 
aperturâ  patente,  violacescente. 

Coquille  ovale,  oblongue,  mince,  lisse,  un  peu  ven- 
true. La  spire  est  surbaissée  et  obtuse.  Les  tours  sont 
aplatis  en  dessus  et  pourvus  vers  leur  suture  d'une 
rangée  de  tubercules  obsolètes  tendant  à  disparaître 
presque  complètement  sur  le  dernier  ;  l'angle  spiral 
de  ce  tour  est  saillant,  mais  obtus.  La  coloration  con- 
siste en  un  fond  rose  ou  roussâtre  sur  lequel  on  dis- 
tingue de  grandes  maculations  irrégulières,  brunes  ou 
violacées,  formant  quelquefois  des  fa  scies  transverses. 
Toute  la  surface  est,  en  outre,  traversée  par  un  grand 
nombre  de  lignes  articulées  de  points  alternativement 
bruns  et  blancs. 

Long.  52  millim. 

Habite  les  mers  d'Afrique  et  des  Indes. 

Cette  espèce  présente  quelque  analogie  avec  le  Conus  geographus, 
su  moins  par  son  aspect  général,  mais  elle  est  un  peu  plus  épaisse  ; 


GENRE    CÔNE.  347 

les  tubercules  de  la  spire  sont  moins  marqués  et  finissent  même  par 
disparaître.  Dans  la  variété  2a  la  coloration  diffère  surtout  en  ce  qu'au 
lieu  d'un  réseau  elle  ne  porte  plus  que  des  lignes  articulées  circu- 
laires. 

Nous  pensons  que  l'on  doit  rapporter  à  cette  espèce,  à  titre  de 
variétés  seulement,  le  Conus  violaceus  et  le  Conus  intermedius  de 
Reeve. 


310.  CONE  OBSCUR.   Conus  obscurus,  Reev. 

(Collect.  de  M.  Borvra.)  Reev.  Conch.  icon.  pi.  16,  fig.  82. 

PI.  LXVIII,  fig.  2. 

C.  testa  oblongâ,  tenui,  laeviter  iuflatâ,  maculis  castaneo  fuscis  aut  violaceis, 
varié  nebulatâ,  punctis  violaceis  sparsis  ornatâ  ;  spirâ  subelatâ,  spiraliter  striatâ  , 
apice  roseo,  mucronato;  aperturâ  déhiscente,  fauce  violaceo. 

Coquille  oblongue,  mince,  légèrement  ventrue.  La 
spire  est  conique,  un  peu  élevée,  acuminée  et  mucro- 
née  au  sommet.  Les  tours  sont  étroits,  concaves  en 
dessus,  pourvus  de  stries  décurrentes  ;  l'angle  spiral 
du  dernier  est  saillant  et  subcaréné.  La  partie  supé- 
rieure du  canal  est  pourvue  de  sillons  obliques  très- 
fins.  La  coquille  est  marquée  de  grandes  taches  vio- 
lettes et  de  points  de  même  couleur  se  détachant  sur 
un  fond  d'un  brun  marron,  formé  lui-même  de  gran- 
des maculations  nuagées.  L'ouverture  est  violacée 
dans  l'intérieur. 

Long.  30  millim. 
Habite  la  mer  de  Chine. 


348  GENRE   CÔNE. 

Cette  espèce  a  la  plus  grande  affinité  avec  le  Conus  tulipa,  et  pour- 
rait bien  n'en  être  qu'une  variété  ;  cependant  sa  forme  paraît  un  peu 
plus  allongée,  sa  spire  est  plus  élevée  et  acuminée.  Dans  le  doute  où 
nous  sommes  sur  l'importance  de  ses  rapports,  nous  avons  dû  la  con- 
server comme  distincte. 


311.   CONE  DE  DESHAYES.  Conus  Deshayesii.  Reeve 

Gollect.  de  Mme  Dupont.)  Reeve.  Conch.  Icon,  pi.  5,  fig.  28. 
pi.  Lvin,  fig.  î. 


C.  testa  cylindraceo-ovatâ,  tenuiculâ,  inflatâ,  pallidè  olivaceo-fulvâ,  profusè 
rubido-puncticulatâ  ,  maculis  albis  grandibus  perpaucis,  sparsim  et  irregulariter 
nebulosâ  ;  spirâ  depresso-planâ ,  apice  mucronato;  aperturâ  déhiscente,  fauce 
quasi  politâ  nitente. 


Coquille  ovale,  subcylindrique,  mince,  un  peu  ven- 
true. La  spire  est  très- surbaissée,  presque  plane,  mu- 
cronée  au  sommet;  elle  est  formée  de  tours  concaves 
et  même  canaliculés  en  dessus  ;  l'angle  spiral  du  der- 
nier est  saillant  et  comme  caréné  :  il  porte  vers  sa 
base  sept  ou  huit  gros  sillons  obliques.  L'ouverture 
est  ample,  dilatée  à  sa  partie  inférieure  où  la  columelle 
est  fort  excavée.  La  coquille  est  d'un  jaune  olivâtre, 
avec  de  grandes  maculations  blanches,  nuagées  de 
violet,  peu  nombreuses,  isolées,  disposées  transversa- 
lement de  manière  à  produire  deux  sortes  de  larges 
fascies  interrompues.  Toute  la  surface  est  en  outre 
traversée  par  un  grand  nombre  de  lignes  ponctuées 
de  brun.  L'ouverture  est  d'un  jaune  verdâtre  dans 


GENRE  CÔNE.  349 

l'intérieur.  Le  bord  droit  est  fauve,  orné  d'une  série 
de  petits  points  bruns. 

Long.  48  millim. 
Habite  les  mers  de  la  Nouvelle-Hollande. 

Cette  espèce  appartient  par  sa  forme  à  la  division  des  Cônes  bul- 
les; son  test  est  mince,  son  ouverture  ample;  par  son  système  de 
coloration  elle  rappelle,  au  contraire,  jusqu'à  un  certain  point,  les 
C.  magus  et  Raphams.  Cette  réunion  de  caractères  la  rend  facile  à 
distinguer. 

312.  CONE  BULLE.  Conus  bullatus,  Lin. 

(Collect.  Lam.  )  Gualt,  Test.  t.  26,  fig.  G. 

PI.  LVIII,fig.2. 

C.  testa  cylindraceo-ovatâ,  ventricosâ,  miniatâ,  paniceo  et  albo  variegatâ,  obs- 
cure fasciatâ  ;  spirâ  brevi,  canaliculatâ,  mucronatâ;  aperturâhiante;  fauce  aurantiâ. 

Coquille  ovale,  cylindrique,  mince,  ventrue,  bul- 
loïde.  La  spire  est  surbaissée,  canaliculée,  mucronée 
au  sommet  ;  les  tours  sont  concaves  en  dessus  et  pour- 
vus, près  de  leur  suture,  d'une  série  de  petites  granu- 
lations ;  l'angle  spiral  du  dernier  est  légèrement  ca- 
réné ;  ce  tour  est  étroit  vers  cette  partie  ;  on  distingue 
à  sa  base  une  douzaine  de  sillons  obliques  et  ponc- 
tués. L'ouverture  est  grande,  dilatée  vers  sa  base  ;  la 
columelle  est  légèrement  tordue  et  comme  plissée  à  sa 
partie  inférieure.  La  coquille  a  une  teinte  générale  de 
rouge  orangé  très- vif,  avec  un  grand  nombre  de  taches 


550  GENRE  CÔNE. 

d'une  teinte  plus  claire;  ces  taches  sont  isolées,  en 
forme  de  gouttelettes  ou  réunies  en  zones  transverses 
et  en  lignes  ponctuées.  L'ouverture  est  d'un  jaune 
orangé  qui  s'étend  dans  toute  la  cavité. 

Long.  68  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes  et  celle  des  Moluques. 

Belle  espèce  bien  distincte  de  ses  congénères,  soit  par  sa  forme  bul- 
loïde,  soit  par  sa  coloration. 


SUPPLÉMENT  ET  ADDITIONS. 


313.  CONE  DE  VAUTIER.  Conus  Vautieri,  Nobis. 

(  Collect.  de  M.  Bernardi.  ) 

PI.  C,  fig.  3. 

G.  testa  turbinatâ,  subinflatâ,  solidâ,  lsevigatâ,  basi  sulcatâ  ;  albâ,  rosoque  fusco- 
nebulosâ,  punctis  fuscis  vel  nigris  sparsim  ornatâ  ;  spirâ  plano-depressâ,  tuber- 
culis  crassis  coronatâ. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  légèrement  renflée,  à 
spire  plane,  déprimée,  dont  les  tours  assez  nombreux 
sont  couronnés  par  une  série  de  gros  tubercules  coni- 
ques. L'angle  spiral  du  dernier  est  bien  prononcé; 
presque  toute  l'étendue  de  ce  tour  est  lisse,  sa  base 


GENRE   CONE.  551 

seulement  est  garnie  de  quelques  sillons  obliques  as- 
sez distants  entre  eux.  La  coloration  consiste  en  un 
fond  blanchâtre  nuage  de  rose  et  de  brun,  sur  lequel 
se  détachent  un  grand  nombre  de  points  bruns  ou  noi- 
râtres, irrégulièrement  épars,  quelquefois  agglomé- 
rés, principalement  sur  les  parties  nuagées  de  brun. 

Long.  32  millim. 
Habite 

Cette  espèce  est  voisine  du  Conus  pulicarius,  mais  en  est  distincte 
par  plusieurs  caractères  importants,  surtout  par  l'aplatissement  plus 
considérable  de  la  spire  et  par  le  plus  grand  développement  des  tu- 
bercules, enfin  par  ses  points  bruns  plus  nombreux  et  accompagnés  de 
nébulosités.  Nous  avons  dédié  cette  espèce  à  M.  Vautier,  amateur  zélé 
qui  habite  le  Calvados. 

3X4.  CONE  RABOTEUX.   Conus  scaber,  Kobis. 

(Collect.  de  M.  Bernardi.) 
Pi.Cfig.i. 

C.  tcslâ  inflato- turbinatâ,  crassâ,  basi  angustâ;  spirâ  exsertâ,  conico- mucro- 
natâ,  tuberculis  crassis  coronatà,  circuliter  striatâ  ;  ultimo  anfractu  tuberculis 
monibformibus  albis  per  seriibus  transversis  dispositis  omatâ  ;  aurantiâ,  lineo- 
lisque  punctibus  reticuldtis  obscure  fasciatâ. 

Coquille  turbinée,  épaisse,  renflée  au  milieu,  atté- 
nuée et  rétrécie  à  sa  partie  inférieure.  La  spire,  mé- 
diocrement élevée,  est  couronnée  par  une  rangée  de 
gros  tubercules  obtus.  L'angle  spiral  du  dernier  tour 
est  bien  prononcé  ;  presque  toute  la  surface  de  ce  tour 
est  ornée  de  séries  transversales  de  petits  tubercules 
moniliformes  très-réguliers  et  d'un  blanc  lacté  :  ces 


352  GENRE   CÔNE. 

tubercules  tranchent  ainsi  sur  le  fond  de  la  coquille, 
formée  d'un  grand  nombre  de  linéoles  orangées,  con- 
stituant une  sorte  de  réseau  irrégulier  qui  circonscrit 
de  petits  espaces  blanchâtres. 

Long.  28  millim. 

Habite  les  mers  de  l'Océanie. 

M.  Reeve,  qui  a  mentionné  cette  espèce  d'après  nos  figures,  la  rap- 
porte cependant  à  titre  de  variété  au  Conus  miliaris.  Malgré  l'analogie 
de  forme  qui  existe  entre  ces  deux  espèces,  il  est  évident  qu'elles  pré- 
sentent des  différences  assez  importantes  pour  être  classées  distincte- 
ment. Ainsi,  dans  notre  C.  scaber,  les  tubercules  de  la  spire  sont  plus 
prononcés,  la  forme  est  moins  élargie,  la  surface  couverte  de  granula- 
tions moniliformes  j  enfin,  le  système  de  coloration  est  tout  à  fait  diffé- 
rent en  ce  sens  qu'il  est  constitué  par  un  réseau  de  linéoles  orangées, 
tandis  que  dans  le  C.  miliaris,  il  est  formé  de  lignes  ponctuées. 

315.   CONE  »E  MIGHIXS.   Conus  Mighelsi,  Nom? 

(Gollect.  de  M.  Largilliert.  ) 
pi.  cm,  fig.  1. 

C.  testa  turbinatâ,  albâ,  punctis  nigris  per  seriebus,  transversîm  articulatis 
ornatâ,  cum  fasciâ  ferrugineâ  in  medio  cinctâ  ;  spirâ  coronatâ,  nigro-maculatâ  ; 
aperturâ  intùs  violaceà  ;  ultimo  anf'ractu  supernè  lsevi,  infernè  transversim  gra- 
nulato. 

Coquille  assez  régulièrement  turbinée,  très-étroite 
vers  sa  partie  inférieure.  La  spire  est  peu  élevée,  co- 
nique et  mucronée  au  sommet;  elle  est  couronnée  par 
une  rangée  de  tubercules  médiocrement  prononcés. 
L'angle  spiral  du  dernier  tour  est  bien  marqué  ;  la 
moitié  supérieure  de  ce  tour  est  lisse,  l'autre  moitié 


GENRE   CÔNE.  555 

porte  des  séries  transverses  de  petits  tubercules.  La  co- 
loration consiste  en  un  fond  blanchâtre  sur  lequel  se 
détachent  des  séries  de  points  noirs  subquadrangulai- 
res  allongés  et  comme  articulés;  vers  le  milieu  de  la 
coquille,  il  existe  une  fascie  transverse  roussâtre  plus 
ou  moins  interrompue.  Le  canal  et  1  intérieur  de  l'ou- 
verture sont  colorés  de  brun  violacé. 

Long.  56  millim. 

Habite  la  mer  des  Indes. 

Cette  jolie  petite  espèce  offre  quelque  analogie  de  forme  avec  le  Co- 
nus  musicus,  mais  elle  en  est  nettement  distincte  par  ses  séries  trans- 
verses de  points  noirs  qui  sont  plus  gros  et  par  la  fascie  médiane.  Nous 
sommes  donc  étonné  que  M.  Reeve,  qui  a  mentionné  ce  Cône  d'après 
nos  figures,  l'ait  rapporté  au  C.  musicus  lui-même  à  titre  de  variété; 
il  suffit  de  comparer  les  figures  des  deux  espèces  pour  se  convaincre 
de  leurs  différences.  M.  Largilliert,  à  qui  nous  devons  la  communication 
de  celte  intéressante  espèce  qui  fait  partie  de  sa  belle  collection,  lui 
avait  déjà  donné  le  nom  de  M.  Mighels,  docteur  à  Portland. 

316.   CONE  PATRICIEN.    Conus  patriciua,  Hinds. 

(Collect.  de  M.  Belcher.)  Reeve.  Conch.  icon.  pi.  13,  fig.63. 

PI.  LXXXVIII,  fig.  k. 

G.  testa  pyriformi,  tumidâ,  carneâ,  epidermide  luteâ  indutâ;  spirâ  concavo- 
elatâ,  minute  tuberculato-coronatâ;  apice  valdè  acuminato  ;  undulatis,  superm 
plicato,  infernè  valdè  attenuato;  labro  tenui,  acuto. 

Coquille  allongée,  pyriforme,  renflée  et   comme 
tronquée  à  sa  partie  supérieure,  très-atténuée  ver* 


354  GENRE  CÔNE. 

sa  base.  Sa  spire  est  assez  élevée  et  acuminée  ;  on  y 
compte  neuf  ou  dix  tours  légèrement  excavés  en  des- 
sus et  dont  l'angle  externe  est  couronné  d'une  rangée 
de  petits  tubercules  moniliformes.  Sur  le  dernier  tour, 
ces  tubercules  se  prolongent  en  forme  de  plis  longitu- 
dinaux et  un  peu  obliques  ;  toute  la  surface  du  tour 
est  traversée  par  un  grand  nombre  de  stries  extrême- 
ment fines  et  un  peu  onduleuses.  La  coquille  est  d'un 
blanc  rosé,  comme  carnéolé,  et  revêtue  d'un  épiderme 
jaunâtre. 

Long.  30  millim. 
Habite  les  côtes  du  Mexique. 

Cette  jolie  espèce  offre  quelque  analogie  par  sa  forme  générale  avec 
le  Conus  Orbignyi,  mais  elle  en  diffère  éminemment  par  tous  les  dé- 
tails de  sa  structure  et  de  sa  coloration. 

317.  CONE  LABOURÉ.  Conus  liratus,  Reeve. 

(Gollect.  de  M.  Largilliert.)  Reeve,  Conch.  icon.  pi.  47. 
fig.  268. 

pi.  cm,  fig.  2. 


C.  testa  subabbreviato-turbinatâ,  liris  subprominulis  undiquè  circumdatâ  ;  al- 
bidâ ,  maculis  paucis  aurantio-fuscis  longiludinaliter  confluentibus  biseriatim 
cinctâ;  spirâ  exsertâ,  noduliferâ,  apice  pallidè-rosaceo  ;  basi  et  aperturœ  fauce 
vividè  violaceo-roseâ. 

Coquille  turbinée,  biconique,  régulièrement  atté- 
nuée à  sa  partie  inférieure.  La  spire  est  assez  élevée  et 


GENRE    CÔNE.  355 

un  peu  étagée  ;  elle  est  formée  de  tours  anguleux  cou- 
ronnés d'une  rangée  de  tubercules  saillants.  Toute  la 
superficie  du  dernier  tour  est  traversée  par  des  stries 
très-saillantes  et  subtranchantes.  Le  fond  de  la  coquille 
est  blanc  avec  des  flammules  longitudinales  orangées, 
brunes,  un  peu  flexueuses,  quelquefois  confluentes 
et  formant  deux  fascies  transverses  dont  l'une  occupe 
les  deux  tiers  supérieurs  du  dernier  tour  et  l'autre  la 
base  du  canal.  L'intérieur  de  l'ouverture  est  assez  vive- 
ment coloré  d'un  violet  rose. 

Long.  20  millim. 
Habite 


Petite  espèce  extrêmement  remarquable  par  l'élévation  de  sa  spire 
et  par  les  stries  subtranchantes  de  son  dernier  tour.  Sa  coloration  sert 
aussi  à  la  distinguer  très-nettement  de  ses  congénères. 


318.  COMTE  Ca£NTJLI.   Conus  crenulatus,  Noms. 

(Collect.  de  M.  Lorois.) 

Pl.  cix,  fig.  l. 

C.  testa  fusiformi  turritâ,  medio  inflatâ,  extremitatibus  valda|attenuatis  ;  albo- 
lutescente;  spirà  elalâ,  acuminatâ,  tuberculis  subcompressis  coronatâ,  ultimo 
anfractu  transversim  costatoque  tuberculifero,  interstitiis  longitudinaliter  stria- 
tis;  labro  acuto  flexuoso. 

Coquille  allongée,  fusiforme,  turriculée,  renflée  au 
milieu,  fortement  atténuée  vers  ses  extrémités.  La  spire 
est  acuminée,  très-élevée  et  forme  près  de  la  moitié 


356  GENRE    CÔNE. 

de  la  longueur  totale  ;  elle  se  compose  de  douze  ou 
treize  tours  étroits,  tectiformes,  garnis  de  stries  décur- 
rentes,  et  dont  la  suture  est  ornée  d'une  rangée  de  tu- 
bercules un  peu  comprimés  qui  sont  portés  sur  une 
espèce  de  cordon  décurrent.  Toute  la  surface  du  der- 
nier tour  est  traversée  par  des  côtes  saillantes  chargées 
de  petits  tubercules  moniliformes.  L'intervalle  de  ces 
côtes  est  pourvu  de  stries  verticales  extrêmement  fines. 
L'ouverture  est  fort  étroite  :  le  bord  droit  est  mince, 
tranchant,  flexueux  :1a  coquille  est  d'un  blanc  jau- 
nâtre très-pâle. 

Long.  32  millim. 
Habite 

Cette  charmante  espèce,  dont  nous  devons  la  communication  à  M.  Lo- 
rois,  aune  forme  très-distincte,  quoique  offrant  quelque  rapport  avec 
le  Conus  Orbignyi;  mais  sa  spire  est  beaucoup  plus  élevée,  son  dernier 
tour  plus  atténué  vers  la  partie  inférieure  ,  de  plus,  ses  côtes  transver- 
ses sont  surmontées  de  tubercules  moniliformes. 

319.  CONE   SANGUIN.  Conus  sanguineus,  Nobis. 

(Collect.  de  M.  Verre  aux.) 

pi.  CXI,  fig.  2. 

C.  testa  pyramidali  turbinatâ,  incrassatâ  ;  rubro-sanguinolentâ,  maculis  pal- 
lidis  irregularibus  elongatisque  angulatis,  in  tribus  fasciatis  dispositis  ornatâ  ;  li- 
neis  transversis  punctorum  nigrorum  articulatis  omninè  instructâ  ;  spirâ  bre- 
viore  subcontabulatâ,  grauulis  obsoletis  coronatâ. 

Coquille turbinée,  pyramidale.  La  spire  est  conique, 
un  peu  élevée;  on  y  compte  trois  tours  étroits  :  les 


GENRE    CONE.  357 

premiers  sont  légèrement  anguleux  et  munis  d'une 
rangée  de  tubercules  peu  prononcés  ;  le  dernier  est 
aplati,  excavé  en  dessus;  son  angle  spiral  est  obtus. 
Toute  la  surface  est  lisse,  à  l'exception  du  canal  de  la 
base  qui  présente  quelques  sillons  obliques.  La  colora- 
tion consiste  en  un  fond  d'un  rouge  sanguinolent  très- 
vif  sur  lequel  on  distingue  un  grand  nombre  de  lignes 
transverses  articulées  de  très-petits  points  noirâtres. 
Trois  fascies  occupent  le  dernier  tour  :  l'une  est  placée 
vers  l'angle  spiral,  l'autre  vers  la  partie  supérieure 
du  canal  et  enfin  la  troisième  qui  est  la  plus  impor- 
tante, est  située  un  peu  au-dessous  du  milieu  du  tour. 
Ces  fascies  sont  formées  de  la  réunion  de  grandes  ma- 
culations  blanchâtres,  très-irrégulières,  allongées,  an- 
guleuses et  quelquefois  trigones. 

Long.  44  millim. 

Habite 

Cette  belle  espèce  est  extrêmement  voisine  du  Conus  archon  ;  elle  a 
à  peu  près  l'ensemble  des  caractères  de  ce  dernier  Cône,  mais  elle  en 
diffère  par  quelques  nuances  ;  sa  forme  est  moins  pyramidale,  sa  spire 
un  peu  étagée  ;  ses  premiers  tours  sont  obscurément  couronnés  ;  enfin 
sa  coloration  présente  des  taches  moins  nombreuses  et  moins  dissé- 
minées. 


358  GENRE    CONE. 

320.  COKE  DE  BX.AIKTVILXE .  Conus  Blainvillei,  Noms. 

(  Collect.  de  M.  Verreaux.) 
pi.  CXI,  fig.  i. 

C.  testa  abbreviato-turbinatâ,  subincrassatâ  ;  luteo-viridescente ,   bifasciatâ 
lineis  transversalibus  punctorum  nigrorum  articulatis  ornatâ  ;  spirâ  brevi,  ai  utâ, 
anfractibus  supernè  pauciter  angulatis;  fauce  violaceâ,  albo  bifasciatâ. 

Coquille  turbinée,  raccourcie,  assez  épaisse.  La  spire 
conique  est  un  peu  élevée;  elle  est  formée  de  sept  tours 
étroits,  lisses,  subanguleux  en  dessus  ;  l'angle  spiral 
du  dernier  est  bien  marqué,  mais  obtus;  toute  sa  sur- 
face est  lisse,  seulement  la  partie  supérieure  du  canal 
offre  quelques  légères  stries  obliques.  La  coquille  a 
une  teinte  générale  d'un  jaune  verdâtre;  presque  toute 
son  étendue  est  traversée  de  lignes  ponctuées  et  comme 
articulées  qui  sont  séparées  en  deux  faisceaux  par  une 
espèce  de  fascie  d'un  jaune  plus  clair  ;  cette  fascie  est 
située  un  peu  au-dessous  du  milieu  du  dernier  tour; 
une  autre  fascie,  de  même  teinte,  occupe  la  partie  su- 
périeure de  la  coquille  près  de  l'angle  spiral.  L'ou- 
verture est  violacée  dans  l'intérieur.  On  distingue  sur 
le  bord  droit  deux  traces  blanches  qui  correspondent 
aux  fascies  externes. 

Long.  38  millim. 

Habite 

Cette  espèce  a  une  certaine  analogie  avec  le  Conus  Reevii,  mais  elle 
en  est  éminemment  distincte  par  sa  forme  et  sa  coloration. 


GENRE   CONE.  559 

321.  CONE  OtlVACÉ.   Conus  olivaceus,  Nobis. 

(Gollect.  de  M.Verreaux.) 

pi.  CXI,  fig.  3. 

C.  testa  turbinatâ,  pyriformi,  subinflatâ;  luteâ,  obscure  trifasciatâ;  spirâ  bre- 
viore  acutâ,  mucronatâ;  fauce  violaceâ,  albo  bifasciatâ. 

Coquille  turbinée,  pyriforme,  un  peu  renflée  vers 
la  partie  supérieure,  atténuée  à  la  base.  La  spire  est 
surbaissée,  excavée,  mucronée  au  sommet.  L'angle 
spiral  du  dernier  tour  est  arrondi  et  obtus  ;  ce  tour 
est  lisse  excepté  vers  sa  base  qui  est  munie  d'environ 
quinze  sillons  obliques  bien  marqués.  La  coloration 
consiste  en  un  fond  jaunâtre  sur  lequel  se  détachent  à 
peine  deux  ou  trois  fascies  transverses,  étroites,  mal 
limitées  et  à  peu  près  de  la  même  couleur  que  le  fond 
ou  un  peu  plus  foncées.  L'ouverture  est  vivement  colo- 
rée à  l'intérieur  d'un  violet  foncé  ;  le  bord  droit  est 
marqué  de  deux  fascies  blanches  qui  correspondent  à 
celles  de  l'extérieur. 

Long.  35  millim. 
Habite 

Cette  espèce  se  rapproche  un  peu  par  sa  forme  générale  du  Conus 
venulatus,  elle  est  pourtant  plus  pyriforme  ;  sa  coloration,  au  contraire, 
lui  donne  de  l'analogie  avec  notre  Conus  Blainvillei;  mais  elle  est  d'une 
teinte  générale  plus  claire  et  n'a  point  de  lignes  transverses  articu- 
lées. 


:♦ 


560  GENRE    CÔNE. 

322.  CONE  DE  TASLÉ.   Conus  Taslei,  Nobis. 

(Gollect.  de  la  Société  de  Vannes.  ) 

PI.  CX ,  fig.  5. 


C.  testa  turbinato  pyriformi,  supernè  inflatâ,  infernè  vaklè  attenuatà  ;  lutes- 
cente,  fasciis  lividisque  albis  cinctâ ;  spirâ  conicâ,  mucronatâ;  fauce  violacescente, 
albo-bifasciatâ. 


Coquille  turbinée,  pyriforme,  renflée  vers  sa  partie 
supérieure,  fortement  atténuée  à  sa  base.  La  spire  est 
un  peu  élevée,  conique,  mucronée  au  sommet  ;  on  y 
compte  sept  ou  huit  tours  étroits,  lisses  en  dessus  ; 
l'angle  spiral  du  dernier  est  arrondi  et  renflé  ;  ce  tour 
porte  à  sa  base  une  douzaine  de  petits  sillons  obliques. 
La  coquille  a  une  teinte  générale  d'un  jaune  verdâtre 
ou  livide;  elle  est  traversée  par  deux  fascies  blanchâ- 
tres dont  l'une  est  située  un  peu  au-dessous  du  milieu 
du  dernier  tour  et  l'autre  près  de  l'angle  spiral.  La 
spire  est  généralement  brunâtre.  L'ouverture  est  d'un 
violet  foncé  dans  l'intérieur  avec  deux  traces  de  fascies 
blanches  sur  le  bord  droit  qui  correspondent  à  celles 
de  l'extérieur. 

Long.  32  millim. 

Habite 

C'est  avec  notre  Conus  olivaceus  que  cette  espèce  a  le  plus  d'analo- 
gie; son  mode  de  coloration,  surtout,  est  bien  semblable,  mais  sa  forme 
plus  renflée  vers  la  partie  supérieure  et  en  même  temps  plus  atténuée 
à  sa  base,  l'en  distingue  aisément. 


GENRE   CÔNE.  3^ 

323.   CONE  UNIBANDE.  Conus  unifasciatus.  Noms. 

(Collect.  de  la  Société  de  Vannes.  ) 

PI.  CX,  iig.  4. 


C.  testa  oblongo-turbinatâ,  ovoideâ;  fusco-castaneâ,  infernè  obscure,  trans- 
versim  lineolatâ,  supernè  albo  zonatâ;  spirâ  elatâ,  conicâ,  apice  mucronato  al- 
bescente;  fauce  violaceâ,  albo  unifasciatâ. 


Coquille  turbinée,  oblongue,  ovoïde,  un  peu  ren- 
flée. La  spire  est  conique,  assez  élevée  et  mucronée  au 
sommet.  Les  tours,  au  nombre  de  huit,  sont  étroits  et 
lisses  en-dessus  ;  le  dernier  est  arrondi  vers  son  angle 
spiral ,  il  porte  à  sa  base  et  sur  le  canal  quelques  stries 
obliques  très-fines.  La  coquille  est  d'un  brun  foncé 
ou  marron,  avec  une  fascie  blanchâtre  qui  occupe  la 
partie  supérieure  du  dernier  tour.  La  coloration  brune 
est  en  partie  composée  de  lignes  transverses;  mais,  pre- 
nant une  teinte  plus  foncée  en  quelques  endroits,  elle 
semble  produire  de  véritables  fascies.  Le  sommet  de 
la  spire  est  blanchâtre.  L'ouverture  est  d'un  brun  vio- 
lacé avec  la  trace  de  la  fascie  externe  sur  le  bord 
droit. 

Long.  24  millim. 

Habite 

Cette  jolie  petite  espèce  par  sa  forme  a  la  plus  grande  analogie  avec 
certaines  variétés  du  Conus  mercator;  cependant  sa  spire  est  plus  al- 
longée et  sa  coloration  brune,  presque  uniforme,  sans  trace  de  réseaux 
la  rendent  aussi  facilement  distincte  de  ce  dernier  Cône. 

46 


•* 


362  GENRE    CONE. 

344.  CONE  WATTiTiÉ.  Conus  concatenatus ,  Nobis. 

(Gollect.  de  M.  Lorois.) 
pi.  ex,  fig.  1. 

C.  testa  turbinatâ,  ovato-oblongâ,  tenui  ;  albâ,  lineolis  aurantiis  angulatis  laxè 
textilosis  ornatâ  ;  spirâ  conicà,  subelatâ  ;  aperturâ  dilatatâ   intùs  albâ. 

Coquille  turbinée,  mince,  ovale,  oblongue.  Spire 
médiocrement  élevée,  conique,  un  peu  acuminée, 
formée  de  sept  tours  étroits  et  lisses  en-dessus  ;  l'angle 
spiral  du  dernier  peu  marqué  et  obtus,  il  porte  à 
sa  base  quelques  stries  obliques  extrêmement  fines. 
L'ouverture  est  large  vers  sa  partie  inférieure  ;  le  bord 
droit  mince  et  tranchant.  La  coloration  de  la  coquille 
consiste  en  un  fond  blanchâtre  sur  lequel  se  détache 
une  sorte  de  grand  réseau  très-irrégulier,  formé  par 
des  linéoles  orangées  plus  ou  moins  fines  et  angu- 
leuses. 

Long.  35  raillim. 
Habite 

Par  son  système  de  coloration  cette  espèce  appartient  à  la  division 
des  Draps-d'or  ;  seulement  le  réseau  dont  elle  est  ornée  est  remarqua- 
ble par  la  largeur  et  l'irrégularité  de  ses  mailles.  Son  test  est  aussi 
plus  mince. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


DU  GENRE  CONE. 


Gonus  Abbas. 

Brug. 

338 

Conu 

s  Ateralbus. 

Nobis. 

313 

— 

Achatinus. 

Brug. 

188 

— 

Augur. 

Brug. 

116 

— 

Aculeif'ormis. 

Beeve. 

195 

— 

Aulicus. 

Lin. 

318 

— 

Acuminatus. 

Brug. 

137 

— 

Aurantius. 

Brug. 

19 

— 

Acutangulus. 

Ghemn. 

155 

— 

Auratus. 

Brug. 

320 

— 

Adamsonii. 

Brod. 

288 

— 

Aureus. 

Brug. 

322 

— 

Adansonii. 

Lam. 

'245 

— 

Auricomus. 

Lam. 

323 

— 

jEmulus. 

Brod. 

251 

— 

Aurisiacus. 

Lin. 

176 

— 

Africanus. 

Nobis. 

260 

— 

Aurora. 

Lam. 

244 

— 

Albo-maculatus. 

Sow. 

56 

— 

Australis. 

Chemn 

295 

— 

Algoensis. 

Sow. 

198 

— 

Alveolus. 

Sow. 

166 

Gonus  Badius. 

Nobis. 

89 

— 

Amabilis. 

Lam. 

85 

— 

Baeticulus. 

Beeve. 

169 

— 

Amadis. 

Chemn. 

120 

— 

Balteatus. 

Sow. 

27 

— 

Ambiguus. 

Beeve. 

150 

— 

Bandanus. 

Brug. 

6 

— 

Amiralis. 

Lin. 

134 

— 

Barbadensis. 

Brug. 

43 

— 

Anémone. 

Lam. 

235 

— 

Bernardii. 

Nobis. 

220 

— 

Aplustre. 

Beeve. 

205 

— 

Bœtulinus. 

Lin. 

74 

— 

Araneosus. 

Brug. 

10 

— 

Blainvillei. 

Nobis. 

320 

— 

Arehiepiscopus. 

Brug. 

336 

— 

Boivinii. 

Nobis. 

282 

— 

Archon. 

Brod. 

146 

— 

Broderipii. 

Beeve. 

252 

— 

Arcuatus. 

Brod. 

157 

— 

Bruguierei. 

Nobis. 

221 

— 

Ardisiaceus. 

Nobis. 

316 

— 

Brunneus. 

Wood. 

24 

— 

Arenatus. 

Lam. 

38 

— 

Bulbus. 

Reeve. 

258 

— 

Artoptus. 

Sow. 

305 

— 

Bullatus. 

Lin. 

349 

364 


TABLE. 


Conus  Cœlobs. 

Hinds. 

232 

Conus 

Dactylosus. 

Nobis. 

306 

— 

Ccerulescens. 

Lam. 

233 

— 

Daucus. 

Brug. 

98 

— 

Caillaudi. 

Nobis. 

285 

— 

Decrepitus. 

Nobis. 

263 

— 

Caledonicus. 

Brug. 

34 

— 

Delessertii. 

Récluz. 

156 

— 

Cancellatus. 

Brug. 

151 

— 

Deshayesii. 

Reeve. 

348 

— 

Candidus. 

Nobis. 

214 

— 

Dispar. 

Sow. 

211 

— 

Canonicus. 

Brug. 

335 

— 

Dis  tans. 

Brug. 

28 

— 

Capitaneus. 

Lin. 

85 

— 

Dupontii. 

Nobis. 

273 

— 

Cardinalis. 

Brug. 

37 

— 

Dux. 

Brug. 

292 

— 

Carinatus. 

Swains. 

111 

_ 

Castaneus. 

Nobis. 

209 

Conus  Eburneus. 

Brug. 

67 

— 

Catus. 

Brug. 

185 

— 

Echinulatus. 

Nobis. 

270 

— 

Gecilei. 

Nobis. 

286 

— 

Elisae. 

Nobis. 

341 

— 

Cedonulli. 

Brug. 

18 

— 

Elongatus. 

Reeve. 

30 



Centurio. 

Born. 

148 

— 

Emarginatus. 

Reeve. 

131 

— 

Cervus. 

Lam. 

344 

— 

Encaustus. 

Nobis. 

54 

— 

Ceylanensis. 

Brug. 

59 

— 

Episcopus. 

Brug. 

319 

— 

Characteristicus. 

Chemn. 

203 

— 

Eques. 

Brug. 

274 



Cibieli. 

Nobis. 

242 

— 

Erythraîensis. 

Beck. 

154 

— 

Cidaris. 

Nobis. 

57 

— 

Exaratus. 

Reeve. 

239 

— 

Cinereus. 

Brug. 

233 

— 

Exiguus. 

Lam. 

62 

— 

Cingulatus. 

Lam. 

142 

— 

Citrinus. 

Nobis. 

248 

Conus  Fabula. 

Sow. 

201 

— 

Classiarius. 

Brug. 

87 

— 

Fasciatus. 

Nobis. 

311 

— 

Clavus . 

Lin. 

321 

— 

Figulinus. 

Lin. 

76 



Clerii. 

Reeve. 

168 

— 

Flammeus. 

Lam. 

138 

— 

Cocceus. 

Reeve. 

241 

— 

Flavescens. 

Gray. 

58 

— 

Coccineus. 

Gniel. 

36 

— 

Flavidus. 

Lam. 

96 

— 

Colubrinus. 

Lam. 

331 

— 

Floccatus. 

Sow. 

287 

— 

Columba. 

Brug. 

269 

— 

Franciscanus. 

Brug. 

192 

— 

Concatenatus. 

Nobis. 

362 

— 

Fulgurans. 

Brug. 

159 

— 

Concolor. 

Sow. 

97 

— 

Fulmen. 

Reeve. 

178 

— 

Consors. 

Sow. 

101 

— 

Fumigatus. 

Brug. 

103 

— 

Conspersus. 

Reeve. 

200 

— 

Furvus. 

Reeve. 

307 

— 

Corallinus. 

Nobis. 

246 

— 

Fuscatus. 

Reeve. 

13 



Costatus. 

Chemn 

3i 

— 

Fusiformis. 

Lam. 

194 

— 

Crenulatus. 

Nobis. 

355 

— 

Fustigatus. 

Brug. 

40 

— 

Cretaceus. 

Nobis. 

264 

— 

Crocatus. 

Lam. 

162 

Conus  Gabrielei. 

Chenu. 

315 

— 

Cuneolus. 

Reeve. 

224 

— 

Gcneralis. 

Lin. 

122 

— 

Cylindraceus. 

Brod. 

302 

— 

Genuanus. 

Lin. 

163 

— 

Geographus. 

Lin. 

345 

TABLE. 


365 


Conus  Gladiator. 

—  Glans. 

—  Glaucus. 

—  Gloria-Maris. 

—  Gradatus. 

—  Granarius. 

—  Granulatus. 

—  Griseus. 

—  Gubba. 

—  Gubernator. 

—  Guinaicus. 

—  Guttatus. 

Conus  Hebraeus. 

—  Hcpathicus. 

—  Hieroglyphicus. 

—  Hybridus. 

—  Hyena. 

Conus  Imperialis. 

—  Incarnatus. 

—  Inflatus. 

—  Informis. 

—  Insculptus. 

—  lnscriptus. 

—  Interruptus. 

—  Iodostomus. 

Conus  Jamaicensis. 

—  Janus. 

—  Japonicus. 

—  Jaspideus. 

Conus  Lacinulatus. 

—  Lacteus. 

—  Lamarckii. 

—  Largillierti. 

—  Lautus. 

—  Legatus. 

—  Lentiginosus. 

—  Leoninus. 

—  Lignarius. 


Brod. 

Brug. 

Lin. 

Brug. 

Gray. 

Nobis. 

Lin. 

Nobis. 

Nobis. 

Brug. 

Brug. 

Nobis. 


Lin. 

Reeve. 

Sow. 

Brug. 

Nobis. 

Reeve. 

Brod. 


25 
300 

78 
326 
140 
215 
294 
114 
289 
281 
183 
259 


Lin.  45 

Nobis.  227 

Duclôs.  181 

Nobis.  256 

Brug.  83 


11 

104 
253 
230 
509 
255 
152 


Reeve.     247 


Brug. 

194 

Brug. 

128 

Brug. 

125 

Nobis. 

218 

Nobis. 

312 

Lam. 

268 

Nobis. 

240 

Nobis. 

212 

Reeve. 

250 

Lam. 

323 

Reeve. 

149 

Brug. 

72 

Reeve. 

112 

Conus  Lineatus. 

—  Liratus. 

—  Lithoglyphus. 

—  Litteratus. 

—  Lividus. 

—  Longurionis. 

—  Lorenzianus. 

—  Loroisi. 

—  Luteus. 

—  Luzonicus. 

Conus  Madurensis. 

—  Magdalenœ. 

—  Magellanicus. 

—  Magus. 

—  Maliogani. 

—  Malacanus. 

—  Maldivus. 

—  Marchionatus. 

—  Marmoreus. 

—  Martinianus. 

—  Mauritianus. 

—  Mediterraneus. 

—  Melancholicus. 

—  Mercator. 

—  Mighelsii. 

—  Miles. 

—  Miliaris. 

—  Millepunctatus. 

—  Mindanus. 

—  Minimus. 

—  Mitratus. 

—  Moluccensis. 

—  Monachus. 

—  Monde. 

—  Monilifer. 

—  Mozambicus. 

—  Mucronatus. 

—  Muriculatus. 

—  Mus. 

—  Muscosus. 

—  Musicus. 


Chemn.    107 
Reeve.     354 


Brug. 
Lin. 
Brug. 
Nobis. 


127 
65 
29 

308 


Chemn.  139 

Nobis.  91 

Brod.  297 

Brug.  180 


Brug. 

Chenu. 

Brug. 

Lin. 

Reeve. 

Brug. 

Brug. 

Hinds. 

Lin. 

Reeve. 

Brug. 

Brug. 

Lam. 

Lin. 

Nobis. 

Trug. 

Brug. 

Lam. 

Brug. 

Lin. 

Brug. 

Chemn. 

Lin. 

Brug. 

Brod. 

Brug. 

Reeve. 

Sow. 

Brug. 

Lam. 

Brug. 


194 

293 

99 

283 

170 

119 

123 

5 

4 

280 

173 

193 

279 

222 

352 

94 

42 

64 

191 

44 

303 

49 

236 

123 

141 

231 

216 

52 

23 

204 

61 


366 


TABLE. 


Conus  Mustelinus. 

Brug. 

90 

Conus  Portoricanus. 

Brug. 

179 

—    Mutabilis. 

Chemn 

88 

— 

Prsefectus. 

Brug. 

296 

— 

Prœlatus. 

Brug. 

340 

Conus  Narcissus. 

Lam. 

161 

— 

Prometheus. 

Brug. 

71 

—    Nebulosus. 

Soland 

16 

— 

Protheus. 

Brug. 

165 

—    Nemocanus. 

Brug. 

82 

— 

Pulchellus. 

Swains 

109 

—    Neptunus. 

Beeve. 

133 

— 

Pulicarius. 

Brug. 

39 

—    Nicobaricus. 

Brug. 

9 

— 

Punctatus. 

Brug. 

21 

—    Nimbosus. 

Brug. 

219 

— 

Puncticulatus. 

Brug. 

172 

—    Nisus. 

Chemn 

217 

— 

Purpurascens. 

Brod. 

189 

—    Nitidus. 

Beeve. 

199 

— 

Pusillus. 

Chemn 

63 

—     Nivosus. 

Lam. 

226 

— 

Pusio. 

Brug. 

185 

—    Nobilis. 

Lin. 

290 

— 

Pustulatus. 

Nobis. 

272 

—    Nocturnus. 

Brug. 

7 

— 

Pygmaeus. 

Beeve. 

174 

—    Nodiferus. 

Nobis. 

228 

— 

Pyramidalis. 

Lam. 

329 

—    Nussatella. 

Brug. 

299 

— 

Pyriformis. 

Beeve. 

275 

—    Nux. 

Brod. 

47 

Conus  Quercinus. 

Brug. 

93 

Conus  Obesus. 

Brug. 

41 

— 

Questor. 

Lam. 

204 

—    Obscurus. 

Beeve. 

347 

—    Obtusus. 

Nobis. 

317 

Conus  Banunculus. 

Brug. 

18 

—    Ochraceus. 

Lam. 

197 

— 

Baphanus. 

Brug. 

284 

—    Olivaceus. 

Nobis. 

359 

— 

Battus. 

Brug. 

186 

—    Omaicus. 

Brug. 

291 

— 

Becurvus. 

Brod. 

132 

—     Omaria. 

Brug. 

342 

— 

Beevei. 

Nobis. 

115 

—    Orbignyi. 

Audouin 

.  33 

— 

Begalitatis. 

Sow. 

237 

—     Orion. 

Brod. 

104 

— 

Begius. 

Chemn. 

15 

— 

Begularis. 

Sow. 

124 

Conus  Pagodus. 

Chenu. 

310 

— 

Beticulatus. 

Sow. 

145 

—    Panniculus. 

Lam. 

337 

— 

Bosaceus. 

Nobis. 

265 

r—    Papilionaceus. 

Brug. 

69 

— 

Boseus. 

Lam. 

22 

—     Papillosus. 

Nobis. 

271 

— 

Bubiginosus. 

Brug. 

324 

—    Parius. 

Beeve. 

277 

— 

Butilus. 

Menke. 

267 

—    Pastinaca. 

Lam. 

100 

—    Patricius. 

Hinds. 

353 

Conus 

Sanguineus. 

Nobis. 

356 

—    Paulina. 

Nobis. 

314 

— 

Scaber. 

Nobis. 

351 

—    Pauperculus . 

Sow. 

238 

— 

Scalaris. 

Valenc. 

158 

—    Pcnnaceus. 

Born. 

339 

— 

Scalptus. 

Reeve. 

229 

—    Pertusus. 

Brug. 

84 

— 

Senator. 

Lin. 

104 

—    Philippii. 

Nobis. 

213 

— 

Siamensis. 

Brug. 

70 

—    rictus. 

Beeve. 

208 

— 

Sindon. 

Beeve. 

278 

—    Pontificalis. 

Lam. 

35 

— 

Sinensis. 

Sow. 

143 

TABLE. 


367 


Conus  Solanderi. 

Sow. 

36 

Conus 

Tinianus. 

Brug. 

202 

— 

Solidus. 

Sow. 

325 

— 

Tornatus. 

Brod. 

153 

— 

Spectrum. 

Lin. 

262 

— 

Tulipa. 

Lin. 

346 

— 

Splendidulus. 

Sow. 

147 

— 

Sponsalis. 

Brug. 

48 

Conus 

Undatus. 

Nobis. 

210 

— 

Stellatus. 

Nobis. 

225 

— 

Unicolor. 

Sow. 

246 

— 

Stercus-MuscdrumLin . 

206 

— 

Unifasciatus. 

Nobis. 

361 

— 

Stramineus. 

Lara. 

234 

— 

Striatus. 

Lin. 

280 

Conus  Variegatus. 

Nobis. 

261 

— 

Strigatus. 

Brug. 

234 

— 

Varius. 

Lin. 

20 

— 

Striolatus. 

Nobis. 

266 

— 

Vautieri. 

Nobis. 

350 

— 

Subulatus. 

Nobis. 

243 

— 

Venulatus. 

Brug. 

182 

— 

Sugillatus. 

Reeve. 

102 

— 

Vermiculatus. 

Lam. 

46 

— 

Sulcatus. 

Brug. 

32 

— 

Verreauxii. 

Nobis. 

249 

— 

Sulphuratus. 

Nobis. 

130 

— 

Verriculum. 

Reeve. 

330 

— 

Sumatrensis. 

Brug. 

80 

— 

Verrucosus. 

Brug. 

55 

— 

Suratensis. 

Brug. 

75 

— 

Verulosus. 

Brug. 

301 

— 

Sutura  tus. 

Reeve. 

115 

— 

Vexillum. 

Brug. 

79 

— 

Vicarius. 

Lam. 

136 

Conu 

Tabidus. 

Reeve. 

53 

— 

Victor. 

Brod. 

291 

— 

Teeniatus. 

Brug. 

164 

— 

Victoriae. 

Reeve. 

334 

— 

Tntensis. 

Brug. 

187 

— 

Violaceus. 

Reeve. 

347 

— 

Taslei. 

Nobis. 

360 

— 

Virgo. 

Lin. 

95 

— 

Tendineus. 

Brug. 

304 

— 

Viridulus. 

Lam. 

12 

— 

Terebra. 

Brug. 

298 

— 

Vittatus. 

Brug. 

110 

— 

Terminus. 

Lam. 

282 

— 

Vitulinus. 

Brug. 

106 

— 

Tessellatus. 

Brug. 

68 

— 

Voluminalis. 

Hinds. 

167 

— 

Testudinarius. 

Brug. 

177 

— 

Vulpinus. 

Brug. 

105 

— 

Textile. 

Lin. 

328 

— 

Textilinus. 

Nobis. 

333 

Conus  Zébra. 

Lam. 

171 

— 

Thalassiarchus. 

Gray. 

118 

— 

Zebroides. 

Nobis. 

257 

— 

Tiaratus. 

Brod. 

50 

— 

Zonatus. 

Brug. 

14 

— 

Timorensis. 

Brug. 

207 

ERRATA. 


.  35,  n°  19,  C.  Gladiator.  Voyez  pi.  109,  fig.  4-4e. 
39,  n°  31,  C.  Pulicarius.  Voyez  pi.  111,  fig.  4. 
47,  no  38,  C.  Nux.  Voyez  pi.  102,  fig.  3. 
61,  n°  53,  C.  Millepunctatus.  Voyez  pi.  1. 

70,  n°  58.  C.  Siamensis,  pi.  91,  fig.  1,  lisez  :  pi.  93,  fig.  3. 

71,  n°  59.  C.  Prometheus,  pi.  92,  lisez  :  pi.  85. 

245,  n°  113.  C.  d'Adamson,  lisez  :  C.  d'jidamon,  Lam. 
245,  n°  113.  PI.  44,  fig.  1,  lisez:  pi.  61,  fig.  1. 


PI.  41,  fig. 2.  C.  strigatus,  lisez:  C.  australis. 

—  43,  fig.  2,  C.  pusillus,  lisez  :  C.  ca<u*  junior. 

—  61,  fig.  4,  C.  untcotor,  lisez  :  C.  Adansoni. 

—  78,  fig.  4,  C.  ct'frt'nuj,  lisez  :  C.  sulphuratus. 

—  92,  fig.  5,  C.  Nepttmus,  lisez  :  C.  acuminatus,  Var, 

—  92,  fig.  6,  C.  su&uJafu»,  lisez  :  C.  Jongiurtoni*. 

—  107,  fig.  4,  C.  roscus,  lisez  :  C.  ro»acet«. 


®abk 


DES  ESPÈCES  DE  CONES 


DIVISEES   EN   SIX   GROUPES. 


Premier  Groupe. 
LES   COURONNÉES. 


Auteurs. 

Pag. 

PI. 

Fig. 

]ône  Damier. 

Conus  Marmoreus. 

Lin. 

4 

2 

1 

—    de  Banda. 

— 

Bandanus. 

Brug. 

6 

4 

1 

—    Nocturne. 

— 

Nocturnus. 

Brug. 

7 

2 

2-2» 

—     Marquis. 

— 

Marchionatus. 

Hinds. 

5 

37 

1 

—    Impérial. 

_ 

i  Imperialis. 

Lin. 

11 

5 

làlb 

—    Verdâtre. 

— 

(  Viridulus. 

Lam. 

12 

7 

1 

—    Maure. 

— 

Fuscatus. 

Brug. 

13 

7 

2 

—    de  Nicobar. 

— 

Nicobaricus. 

Brug. 

9 

8 

1-2 

—    Esplandian. 

— 

Araneosus. 

Brug. 

10 

6 

1 

—    Zonal. 

— 

Zonatus. 

Brug. 

14 

3 

3 

—    Royal. 

- 

Regius. 

Chemn. 

15 

|  11 

il 

—    Memnonite. 

— 

Distans. 

Brug. 

28 

3 

1 

—    Livide. 

— 

Lividus. 

Bruj;. 

29 

9 

2-2» 

—     Allongé. 

... 

Elongatus. 

Beeve. 

30 

33 

1 

—    Gladiateur. 

— 

Gladiator. 

Brod. 

25 

vl09 
1    15 

44. 
4 

—    Spleen. 

— 

Tabidus. 

Reeve. 

53 

66 

2 

—    Cibiel. 

~— 

Cibieli'. 

Nobis 

242 

107 
47 

2 

570 


TABLE. 


Auteurs. 

Pag. 

PI. 

Fig- 

Cône  Piqûre-de-mouches. 

Conus  Arenatus. 

Bru  g. 

38 

10 

làlt- 

— 

Morsure-de-puces. 

—    Pulicarius. 

Brug. 

59 

10 

2 

— 

Fustigé. 

—    Fustigatus. 

Brug. 

40 

11 

5 

— 

Nain. 

—    Pusillus. 

Chemu. 

63 

55 

7-7» 

— 

Musique. 

—    Musicus. 

Brug. 

61 

13 

6-6> 

— 

de  Vautier. 

—    Vautieri. 

Nobis. 

350 

100 

5 



Civette. 

—    Obesus. 

Brug. 

41 

10 

3 

— 

Miliaire. 

—    Miliaris. 

Brug. 

42 

13 

1 

— 

Gourgouran. 

—    Barbadensis. 

Brug. 

43 

13 

2 

— 

Papier-Turc. 

—    Minimus. 

Lam. 

44 

14 

1  à  Ie 

— 

Emaillé. 

—    Encaustus. 

Nobis. 

54 

14 

2 

— 

Raboteux. 

—    Scaber. 

Nobis. 

351 

100 

1 

— 

de  Mighels. 

—    Mighelsi. 

Nobis. 

352 

103 

1 

— 

Chingulais. 

—    Ceylanensis. 

Brug. 

59 

14 

5 

— 

Hébraïque. 

—  i  Hebraeus. 

Lam. 

45 

i    4 

2 

— 

Vermiculé. 

—  (  Vermiculatus. 

Lam. 

» 

J     8 

3-3» 

— 

Noisette. 

—    Nux. 

Brod. 

47 

j  102 
1   11 

2 
3 

— 

Epoux. 

—    Sponsalis. 

Brug. 

48 

14 

4 

— 

Papier-Marbré. 

—    Nebulosus. 

Soland. 

16 

24 

2-2« 

— 

Gedonulli. 

—    Cedonulli. 

Brug. 

18 

16 

1  à  Ie 

— 

Ecorce-d'Orange . 

—    Aurantius. 

Brug. 

19 

15 

2-2» 

— 

Chagrin. 

—     Varius. 

Lin. 

20 

1    13 

3-3» 

4 

— 

Exigu. 

—    Exiguus. 

Lam. 

62 

11 

1 

— 

Brun. 

—    Bruneus. 

Wood. 

24 

15 

1-1  a 

— 

Baudrier. 

—    Balteatus. 

Sow. 

27 

15 

5 

— 

Turban. 

—     Cidaris. 

Nobis. 

57 

63 

1-1  a 

— 

Jaunâtre. 

—     Flavescens. 

Gray. 

58 

68 

1 

— 

Solander. 

—    Coccineus. 

Gmel. 

36 

77 

3-3» 

— 

des  Moluques. 

—    Moluccensis. 

Chemn. 

49 

75 

2 

— 

Ponctué. 

—     Punctatus. 

Brug. 

21 

9 

1 

— 

Rose. 

—    Roseus. 

Lam. 

22 

9 

3 

— 

Cardinal. 

—    Cardinalis. 

Brug. 

37 

14 

3 

— 

Souris. 

—    Mus. 

Brug. 

23 

24 

5 

— 

Tiare. 

—    Tiaratus. 

Brod. 

50 

11 

2 

— 

Muriculé. 

—    Muriculatus. 

Sow. 

52 

72 

2 

'  — 

Variole. 

—     Verrucosus. 

Brug. 

55 

66 

6-6» 

— 

Tacheté-de-blanc. 

—    Albomaculatus. 

Reeve. 

56 

83 

2 

— 

Labouré. 

—    Liratus. 

Reeve. 

354 

103 

2 

— 

Costé. 

—  i  Costatus. 

—  '  Sulcatus. 

Cbemn. 

31 

6 

2 

— 

Cannelé. 

Brug. 

32 

» 

» 

TABLE. 

371 

Auteurs. 

Pag. 

PI. 

Fig. 

Cône  Calédonien. 

Conus  Caledonicus. 

Brug. 

34 

79 

3 

—    Patricien. 

—    Patricius. 

Hinds. 

553 

88 

4 

—    d'Orbigny. 

—    Orbignyi. 

Audouin. 

33 

13 

3 

—    Pontifical. 

—    Pontificalis. 

Lam. 

35 

13 

5 

—    Crénulé. 

—    Crenulatus. 

Nobis. 

355 

109 

1 

Deuxième  Groupe. 
LES  TURBINÉ  ES. 


Cône  Tigre. 

Conus  Millepunctatus. 

Lam. 

64 

18 

1 

—    Arabe. 

— 

Litteratus. 

Lin. 

65 

19 

1-1» 

—    Siamois. 

— 

Siamensis. 

Brug. 

70 

93 

3 

—     Prométhée. 

— 

Prometheus. 

Brug. 

71 

l    85 
i    25 

1 
1 

—    Papilionacé. 

— 

Papilionaceus. 

Brug. 

69 

24 

1 

—    Tine. 

— 

Betulinus. 

Lin. 

74 

38 

i  il»» 

—    de  Surate. 

— 

Suratensis. 

Brug. 

73 

37 

4 

—    Glauque. 

— 

Glaucus. 

Lin. 

78 

25 

2 

—    Truite. 

— 

Guttatus. 

Nobis. 

259 

105 

4 

—    Léonin. 

— 

Leoninus. 

Brug. 

72 

19 

2-2» 

—    Mosaïque. 

— 

Tessellatus. 

Brug. 

68 

17 

1 

—    Caractéristique. 

— 

f  Characteristicus. 

Chemn. 

203 

42 

1 

—    Questeur. 

— 

}  Questor. 

Lam. 

204 

42 

1» 

—    Mousseux. 

— 

(  Muscosus. 

Lam. 

204 

42 

1b 

—    Neigeux. 

— 

Nivosus. 

Lam. 

226 

81 

làlf 

—    Pavé. 

— 

Eburneus. 

Brug. 

67 

17 

2 

—    de  Pauline. 

— 

Paulinse. 

Nobis. 

514 

108 

5 

—    Protée. 

— 

Proteus. 

Brug. 

165 

42 

2-2» 

—    Aile-de- papillon. 

-^- 

Genuanus. 

Lin. 

163 

18 

2 

—    Rubané. 

— 

Taeniatus. 

Brug. 

164 

8 

4 

—    Capitaine. 

— 

Capitaneus. 

Lin. 

85 

20 

1 

—    Matelot. 

— 

Classiarius. 

Brug. 

87 

63 

3 

—    Hermine. 

— 

Mustelinus. 

Brug. 

90 

20 

2-2» 

—    Splendide. 

- 

Splendidulus. 

Sew 

147 

35 
i    66 

i    78 

2 

—    Soufré. 

- 

Sulphuratus. 

Nobis. 

131 

3 

4 

372 


TABLE . 


Auteurs. 

Pag. 

PI. 

Fig. 

Cône   Rouge. 

Conus  Rutilus. 

Menke. 

267 

73 

4 

—    Aumusse. 

—    Vexillum. 

Brug. 

79 

34 

3 

—    Piqueté. 

—     i  Pertusus. 

Brug. 

84 

35 

1 

—    Aimable. 

—      I  Amabilis. 

Lam. 

85 

35 

la 

—    Pyriforme. 

—    Pyriformis. 

Reeve. 

275 

44 

4 

—    Centurion. 

—    Centurio. 

Born. 

148 

36 

2-2» 

—    Loup. 

—    Sumatrensis. 

Brug. 

80 

36 

3 

—    Bois-de-frêne. 

—    Nemocanus. 

Brug. 

82 

35 

3 

—    Hyène. 

—    Hyœna. 

Brug. 

83 

35 

4 

—    Zébroïde. 

—    Zebroïdes. 

Nobis. 

257 

105 

5 

—    de  Lorois. 

—    Loroisii. 

Nobis. 

91 

65 

1 

—    Minime. 

—    Figulinus. 

Lin. 

76 

28 

1  àl> 

—    Olivacé. 

—    Olivaceus. 

Nobis. 

359 

111 

3 

—    de  Taslé. 

—    Taslei. 

Nobis. 

360 

110 

3 

—    Changeant. 

—    Mutabilis. 

Chemn. 

88 

70 

1 

j   32 

1 

—    Linée. 

—    Quercinus. 

Brug. 

93 

1   33 

2 

—    Acajou. 

—    Badius. 

Nobis. 

89 

33 

3 

—    Concolor. 

—    Concolor. 

Sow. 

97 

45 

2 

—    Aurore. 

—    Aurora. 

Lam. 

244 

45 

1 

—    Navet. 

—    Miles. 

Lin. 

94 

58 

2 

—    Consort. 

—    Consors. 

Sow. 

101 

73 

5 

—    Striolé. 

—    Striolatus. 

NÔbis. 

266 

105 

1 

—    Cierge. 

—    Virgo. 

Lin. 

95 

36 

1 

—    Blondin. 

—    Flavidus. 

Lam. 

96 

f   26 
1106 

4 
2 

—    Carotte. 

—    Daucus. 

Brug. 

98 

26 

1  ài*> 

—    Magella  nique. 

—    Magellanicus. 

Brug. 

99 

29 

3 

—    Flétri. 

—    Sugillatus. 

Reeve. 

102 

26 

3 

—    Panais. 

—    Pastinaca. 

Lam. 

100 

26 

2 

—    Grisâtre. 

—    Griseus. 

Nobis. 

114 

63 

2 

—    Suturé. 

—    Suturatus. 

Reeve. 

113 

88 

1 

—    Hépatique. 

—    Hepaticus. 

Nobis. 

227 

97 

5 

—    Crétacé. 

—    Cretaccus. 

Nobis. 

264 

99 

1 

—    Ambigu. 

—    Ambiguus. 

Reeve. 

150 

70 

3 

—    Ligné. 

—    Lignarius. 

Reeve. 

112 

27 

3 

—    Etourneau. 

—    Lythoglyphus. 

Brug. 

127 

29 

1-1» 

—    Ocracé. 

—    Ochraceus. 

Lam. 

197 

37 

2-2» 

—    Lacinulé. 

—    Lacinulatus. 

Nobis. 

312 

108 

2 

—    Janus. 

—    Janus. 

Brug. 

128 

29 

2  à  2'' 

—    Spectre. 

—    Spectrum. 

Lin. 

262 

44 

5-5» 

—    Maillot. 

—    Voluminalis. 

Hinds. 

167 

71 

5 

TABLE. 

575 

Auteurs. 

Pag. 

PI. 

Fig. 

Cône  Préfet. 

Gonus  Prsefectus. 

Brug. 

296 

41 

3 

—    Sénateur. 

—      1  Senator. 

Lin. 

104 

27 

1-la 

—  Renard. 

—      i  Vulpinus. 

Brug. 

105 

» 

» 

—    de  Reeve. 

—    Reevii. 

Nobis. 

115 

44 

2 

—    Cerclé. 

—    Vittatus. 

Brug. 

110 

63 

5 

—    Safrane. 

—    Crocatus. 

Lam. 

162 

52 

3 

—    Narcisse. 

—    Narcissus. 

Lam. 

161 

52 

4 

—    Rat. 

—    Rattus. 

Brug. 

186 

44 

3 

—    Violet. 

—    Taitensis. 

Brug. 

187 

66 

4 

—    Cordelier. 

—    Fumigatus. 

Brug. 

103 

j   50 
i    79 

2-2» 
2 

Deuil. 

—    Ateralbus. 

Nobis. 

313 

108 

4-4» 

—    de  Blain ville. 

—    Blain  villei. 

Nobis. 

358 

111 

1 

—    Suaire. 

—    Sindon. 

Reeve. 

278 

94 

4 

—     Lacté. 

—    Lacteus. 

Lam. 

268 

60 

4 

—    Albâtre. 

—     Parius. 

Reeve. 

277 

(   60 
M03 

3 

4 

—     de  Martini. 

—    Martinianus. 

Reeve. 

276 

60 

2 

—    deGubba. 

—     Gubba. 

Nobis. 

289 

104 

1 

—     d'Oma. 

—    Omaïcus. 

Brug. 

291 

32 

2 

—    Amadis. 

—    Amadis. 

Chemn. 

120 

c   41 

i   84 

1-1» 
2 

—     de  Malaca. 

—    Malacanus. 

Brug. 

119 

t   22 
(101 

2 
5 

—    de  Neptune. 

—    Neptunus. 

Reeve. 

133 

99 

5 

—    Réticulé. 

—    Reticulatus. 

Sow. 

145 

66 

5 

—    Peint. 

—    Pictus. 

Reeve. 

208 

68 

4 

—    Grand- Amiral. 

—    Thalassiarchus. 

Gray. 

118 

22 

3à3'' 

—    Vitulin. 

—    Vitulinus. 

Brug. 

106 

22 

1 

—    Picoté. 

—    Augur. 

Brug. 

116 

18 

3 

—    Fileur. 

—    Lineatus. 

Ghemm 

.  107 

)    18 
(102 

4 
3 

—    Agréable. 

—    Pulchellus. 

Swains. 

109 

59 

1-1» 

—    Alvéole. 

—    Alveolus. 

Sow. 

166 

59 

2 

—    Noble. 

—    Nobilis. 

Lin. 

290 

49 

1  à  Ie 

—    Etage. 

—    Gradatus. 

Gray. 

140 

94 

6 

—    Flamboyant. 

—    Generalis. 

Lin. 

122 

.   30 
1   31 

là  1e 
2  à  2» 

—    Faisan. 

—    Monile. 

Brug. 

123 

31 

làl*> 

—    de  Cléry. 

—     Cleryi. 

Reeve. 

168 

94 

2 

—    Emarginé. 

—    Emarginatus. 

Reeve. 

131 

23 

4 

—    Régulier. 

—    Regularis. 

Sow. 

124 

23 

3-3. 

—    Eclair. 

—    Flammeus. 

Lam. 

138 

23 

1 

374 


TABLE. 


Auteurs. 

Pag. 

PI. 

Fig. 

Cône  de  Lorenz. 

Conus  Lorenzianus. 

Chemm 

.   139 

55 

1 

—    Amiral. 

— 

Amiralis. 

Lin. 

134 

21 

làld 

—    de  Rumphius. 

— 

Acuminatus. 

Brug. 

137 

39 

1  àlb 

—    Magistrat. 

— 

Archon. 

Brod. 

146 

i    75 
'104 

3 
4 

—    Sanguin. 

— 

Sanguineus. 

Nobis. 

356 

111 

2 

—    Lieutenant. 

— 

Vicarius. 

Lam. 

136 

37 

3 

—    Pluie -d'or. 

— 

Japonicus. 

Brug. 

125 

79 

4 

—    A  taches-rousses. 

— 

Lentiginosus. 

Beeve. 

149 

88 

3 

—    Chagriné. 

— 

Granarius. 

Nobis. 

215 

98 

1 

—    de  Largilliert. 

— 

Largillierti. 

Nobis. 

212 

|    98 
'101 

3 

1  àl« 

—    Foudroyant 

— 

Fulgurans. 

Brug. 

159 

101 

4 

—    Chiné. 

— 

Mauritianus. 

Brug. 

173 

69 

2 

—    Pointillé. 

— 

Puncticulatus. 

Brug. 

172 

60 

làli' 

—    de  la  mer  Rouge. 

— 

Erythrceensis. 

Beck. 

154 

71 

4 

—    Aplustre. 

— 

Aplustre. 

Reeve. 

205 

74 

2'' 

—    Pygmée. 

— 

Pygmœus. 

Reeve. 

174 

102 

làlb 

—    Colombe. 

— 

Columba. 

Brug. 

269 

77 

2 

—    Papilleux 

— 

Papillosus. 

Nobis. 

271 

72 

4 

—    Pustule. 

— 

Pustulatus. 

Nobis. 

272 

101 

2 

—    Echinulé. 

— 

Echinulatus. 

Nobis. 

270 

105 

2 

—    Nodifer. 

— 

Nodiferus. 

Nobis. 

288 

100 

4 

—    Jaunâtre. 

— 

Flavescens. 

Gray. 

196 

92 

2 

—    Epervier. 

— 

Nisus. 

Chemn. 

217 

59 

4 

—    Rosacé. 

— 

Rosaceus. 

Nobis. 

265 

107 

4 

—    Mucroné. 

— 

Mucronatus. 

Reeve. 

216 

92 

1 

—    Corallin. 

— 

Corallinus. 

Nobis. 

246 

73 

2 

—    Aculéiforme. 

— 

Aculeiformis. 

Reeve. 

195 

92 

4 

—    Disparate. 

— 

Dispar. 

Sow. 

211 

101 

3 

—    Sillonné. 

— 

Exaratus. 

Reeve. 

239 

72 

6 

—    Brillant. 

— 

Nitidus. 

Reeve. 

199 

63 

4-4- 

—    Chétif. 

— 

Fauperculus. 

Sow. 

238 

72 

5 

—    Iodostome. 

— 

Iodostomus. 

Reeve. 

247 

72 

7 

—    Fascié. 

— 

Fasciatus. 

Nobis. 

311 

109 

5 

—    Candide. 

— 

Candidus. 

Nobis. 

214 

97 

1 

—    de  Philippi. 

— 

Philippii. 

Nobis. 

213 

98 

2 

—    Recourbé. 

— 

Recurvus. 

Brod. 

132 

97 

4-4« 

—    à  collier. 

— 

Monilifer. 

Brod. 

141 

93 

1 

—    Brûlé. 

— 

Furvus 

Reeve. 

307 

80 

3 

—    de  Cécile. 

— 

Cecilei. 

Nobis. 

286 

i    98 
M07 

4 
3 

—    Sanglé. 

— 

Cingulatus. 

Lam. 

142 

93 

2 

TABLE. 

375 

Auteurs. 

Pag. 

PI. 

Fig. 

Cône  Acutangle. 

Conus  Acutangulus. 

Chemm. 

155 

72 

1 

—    Chinois. 

— 

Sinensis. 

Sow. 

143 

71 

1 

—    à  spirale. 

— 

Scalaris. 

Valenc. 

158 

88 

5 

—    Subulé. 

— 

Subulatus. 

Nobis. 

243 

70 

2 

—    Onde. 

— 

Undatus. 

Nobis. 

210 

94 

1 

—    Delessert. 

— 

Delesserti. 

Recluz. 

156 

23 

2 

—     Arqué. 

— 

Arcuatus. 

Sow. 

157 

72 

5 

—    Pagode. 

— 

Pagodus. 

Chenu/ 

310 

70 

4 

—    en  Fuseau. 

— 

Fusiformis. 

Lam. 

194 

76 

3 

—    Treillissé. 

— 

Cancellatus. 

Brug. 

151 

76 

4 

—    Ciselé. 

— 

Insculptus. 

Nobis. 

309 

99 

2 

—    Effilé. 

— 

Longurionis. 

Nobis. 

308 

92 

6 

Troisième  Groupe. 

LES  TURGIDÊES. 


Cône  Peau-de-serpent. 

Conus  Testudinarius. 

Martini 

177 

57  1  à  Ie 

—    Agate. 

— 

j  Achatinus. 

Brug. 

188 

40  1  à  V 

—    Renoncule. 

— 

1  Ranunculus. 

Brug. 

189 

40          iK 

—    de  Madeleine. 

— 

Magdalenœ. 

Chenu. 

293 

69           4 

—    Pourpre. 

— 

Purpurascens . 

Brod. 

189 

{   39           2 
*   61            3 

—    Marron. 

— 

Castaneus. 

Nobis. 

209 

104           3 

—    Chat. 

— 

.    Catus. 

Brug. 

185 

43  1  à  ld 

—    Jaunisse. 

— 

<    Pusio. 

Lam. 

185 

45           2 

—    Toupie. 

— 

Tornatus. 

Brod. 

153 

59           5 

—    Interrompu. 

— 

Interruptus. 

Brod. 

152 

54           2 

—    Mahogani. 

— 

Mahogani. 

Reeve. 

170 

74           3 

—    Méditerranéen. 

— 

j    Mediterraneus. 

Brug. 

193 

56  là  lf 

—    Pavillon. 

— 

1    Jamaïcensis. 

Brug. 

194 

56          1» 

—    Croisé. 

— 

(   Madurensis. 

Brug. 

194 

56          Ie 

—    Franciscain. 

-    — 

Franciscanus. 

Brug. 

192 

52            2 

—    de  Bruguière. 

— 

Bruguierei. 

Nobis. 

221 

56            2 

—    Pluie-d'argent. 

— 

Mindanus. 

Brug. 

191 

59           3 

—     d'Adanson. 

— 

Adansoni. 

Lam. 

245 

61            4 

—    Hybride. 

— 

Hybridus. 

Nobis. 

256 

83           1 

—    Ecrit. 

— 

Inscriptus. 

Reeve. 

255 

105    '       3 

378 


TABLE. 


Cinquième  Groupe. 

LES  TEXTILÉES. 


Auteurs. 

Pag. 

PI. 

Fig. 

Gloire-de-la-mer . 

Conus  Gloria-maris. 

Brug. 

236 

î   76 

1    77 

1 
1 

Drap-d'or. 

—    Textile. 

Lin. 

328 

(   90 
(102 

1  à  Ie 

4 

Pyramidal. 
TextiUn. 

—    Pyramidalis. 

Lam. 

329 

1    85 
!   96 

2-2» 
2-2» 

—    Textilinus. 

Nobis. 

333 

103 

5 

Victoria. 

—    Victoriae. 

Reeve. 

334 

78 

1 

Couleuvre. 

—    Coluhrinus. 

Lam. 

331 

82 

3 

Maillé. 

—    Concatenatus. 

Nobis. 

362 

110 

1 

Tramail. 

—    Verriculum. 

Reeve. 

330 

95 

2 

Chanoine. 

—    Canonicus. 

Brug. 

335 

95 

1 

Archevêque. 

—    Archiepiscopus. 

Brug. 

336 

96 

1-1» 

Petit-drap. 

—    Pauniculus. 

Lam. 

337 

87 

1-1» 

Abbé. 

—    Abbas. 

Brug. 

338 

86 

1 

Pouding. 

—    Rubiginosus. 

Brug. 

324 

82 

1-1» 

d'Elisa. 

—    Elisée. 

Nobis. 

341 

64 

1-1» 

Plumeux. 

—    Pennaceus. 

Brug. 

339 

89 

2 

Prélat. 

—    Praelatus. 

Brug. 

340 

89 

1-1' 

Drap-flambé. 

—    Aureus. 

Brug. 

322 

82 

2 

Légat. 

—    Legatus. 

Lam. 

323 

89 

3 

Solide. 

—    Solidus. 

Sow. 

325 

54 

1 

Brunette. 

—    Aulicus. 

Lin. 

318 

53 

1 

Evêque. 

—    Episcopus. 

Brug. 

319 

91 

1  à  Ie 

Perlé. 

—    Omaria . 

Brug. 

342 

79 

1-1» 

Drap-orangé. 

—    Auratus. 

Brug. 

320 

86 

2-2» 

Drap-réticulé. 

—    Clavus. 

Lin. 

321 

87 

2 

TABLE. 


379 


Sixième  Groupe» 

LES  BULLÊES. 


Auteurs 

Pag. 

PI. 

Fig. 

Cône  Cerf. 

Conus  Cervus. 

Lam. 

344 

|    74 
'   75 

1 
1 

—    Brocard. 

—    Gcographus. 

Lin. 

345 

12 

1 

—    Tulipe. 

—    Tulipa. 

Lin. 

346 

12 

2-2» 

—    Obscur. 

—    Obscurus. 

Reeve. 

347 

68 

2 

—    de  Deshayes. 

—    Deshayesiï. 

Reeve. 

348 

58 

1 

—    Bulle. 

—    Bullatus. 

Lin. 

349 

58 

2 

fan»  —  lnp.  Simon  Rajoii  i  C'*,  ra  d'-farth,  i. 


« 


• 


* 


« 


* 


8>      §> 


1 


THE  LWtJÉf 

OFTHE 

umvcmtî  OF  llUSOis 


CONE  (Cornu) 


m 


i.Cône  damier. 
2.  Cône  nocturne. 
2?     id:       id  :      var. 


Uonus  marmoreu*  ■  Lm 

fConu.r  noclur/ius.    firuq  , 
/    id  :        id        var  .         ) 


Jïoch  pin.v 


■  ni  J.B.BaiTUèi 


PirotU   se 


thé  imm 

OMHC 
UlIVWttîlf  (IF  ILUNOIS 


COTSK   (Conus) 


PI.  3. 


î.Cone  meinnonito 
a.  Cône  royal 

5.  Cône  xonal 


(CertUtf    dùrla/iJ  Bmig  ) 
(Con*Ut    relias.  Che/n/ii 

<Co/>us  x/matuf.  flra,/  I 


Roc  h  pu 


P-uWie  car  J.B.BaUUère  et  fils,  Pans. 


THE  UBRARY 

OF  THE 

UN1VERS1TY  if  IkkIRfltt 


CONE  (Coin») 


PI.   i. 


JfcJË 


y.  Conc    de    Banda  . 
2.  Cane  hébraïque  . 

'''"'  Kïtnar  pin*,.  Publié  par  J.B.Baillière  et  fils,  Paris 


f(onu.r  /it//it/a/)t/,r.  Jtrup -.) 
(ÛmiV   he/>nra.y      Zam) 


THE  LIBRARY 
OFTHE 

usiYÊBsiïY  cr  ill:;:::s 


CONE.   (Conus; 


PI .  5 


î .  ("ont-  impérial 
i?iV  k1:      ià:     var**" 


(Conus  imperta&r   Lin) 

i      id  :   id:  oarte'-         ! 


par  J.B  Baillière  et  fils,  Paris 


ÎHE  IIBBARY 
OFTHE 

usivifisirr  or  iiu;:::$ 


CONE     (tonus) 


PI.    6. 


1.  Cotte    es  planchai! . 
2  .  Couc    coste 


f  Coi tuf  arajieosus  Rruy.) 
/  Conus  co status  ■     Qienuij 


Rûc/v  pir&y  ■ 


Publié  par  J  B.Baillière  et  fils,  Paris 


m  imm 


CONE      ('.mus; 


IM. 


3a 


i    (one    impérial 

■2  Cône  maure 
3. Cône   chagrin 


iCoraut  imperialis.  va,-: 
I  id  viridutus.  ia/>u 
fContu  fèurcaêttf.  Briy) 


/!,„■/, 


f Cornu  varàùf.      /.in.. 
'    /</ .        ii/.    par:     I 

■  :  J. B. Bailhcre  et  fils, Paris  Piroé.    », 


id .  id .    var 


THE  LÎ8RARY 

OFTHE 


CONE    Conus, 


PI.  8 


v-  r 


i  .  Cône  de  nieobar  . 
2.  Cône  là.      var. 

5.  Cône  hébraïque  vax 
ôa    ià.  id 

4.  Cône    vu ba ne 


tonus  rucoàtwiats-  Bny  ; 

ffonus  0/     var.            j 

! ih/ius  /u>/>ra>us   />///■             j 

i     /</.  a/.                           ) 

fConus  teeniatus .       jinw  I 


par  J  B  Baflli-- 


m  L1BRIRÏ 
OF  THE 

mmmt  cf  llliaoïs 


CONE  fConus) 


PI. 


i.  Cône  ponctué.  / ' Conu*r  punctalus.  /Irug.) 

2.  Cône  livide  .  / ' Conas  hvidiis.        fini?.) 

2a     îd.      id:    var:  f     /</       ui '  :    var:  ) 

ô.  Cône    rosé  .  { Conus  roj-etu-.        Lam.) 

C"e  Sîtnm  pirur  Publié  par  J.B.BailUcri.- ctfils,  Paris.  Pa  •  <■/ 


THE  UBRARY 
OF  THE 


CONE  fConus) 


VI 


2. 


•  ••  • 


•       T 


i .  Cône  piqure-de-moucho 
ia  i .    id  .         id:         var. 
2.  Cône  morsurede-puoe . 
3. Cène  civette. 


ItocJi  puur  . 


fïhruLr  aretia/tùr   Brty.) 

id  :      id  :      var.      j 

(Co/iu.r  pu/tairiw  Brwy) 

fConus  obesus.       #rup.) 

Publié  par  J.B.Baillière  et  fils,  Paris  J'iroel  j&. 


ftotmm 


CONE    (Conusj 


PI. 


■f 


3. 


Jhuiert  pince 

i     c 


Piroei 


one  exiçoi . 

■j .   Cône  tiare  . 
■zn       id  :         îd  :     jeune . 

.■>     ("one  noiselle. 

4  Cone  roya]    var  : 

5  Cone  fustige 

Pu-bbcpar  J.B.Baillicre  et  fïls.ftiris 


jCo/VUS  tianUUf     Brod) 

/     ids  :  ùt/  :  junior.) 

f  Conutr  nuay .           Jirod) 

(Co/itur  reaùta  va/-.    J 

(CoTVUffi  //'/<(V ' «jutas.  Jiruç) 


THE  LI83ARY 
OF  THE 

mmmt  OF  nuws 


CONE  /Comis) 


PI. 


1 .  Cane   brocart  . 
a   Cône   Uilipc  . 
2*     id.     id.     var. 


t Conus  geoyropfuts  J.in.) 
I  Conus  (ulipa    .  Lin,.) 

(    id .        id  .        var. 


Koch  pinx 


PufcKé  par  J.B.BailLière  et  fils,  Paris 


THE  UBRARr 
OF  THE 

uwvEBSiîr  or  ILUSÛiS 


CONK    (Tonus.) 


Pl.i3. 


6. 


5. 


i    Cône  miliaire 

a.  Cône  TOur^ouran. 

3.  Cône  de  <{'  Orbigny. 

i-  Cône  chagrin  . 

5.  Cône  pontifical 

6   (  ône  mu  sique 

6a       id  :  id  :        var  : 


II** 


fCoruis  nuliarLr.      firug.) 

fConwf  baj'badejisij-.Briyr.) 

fCoiius  Orbignui  JudocunJ 

fConus  variior  var. 

fConuj  ponti/icaZcj.  /.am.) 

(Conus  mufieuf      /tnujj 

f    id  :  idb  :     var  : 


Jiûrh  pf/vv  . 


Publié  par  J.  B,  Baillière  et  fils,  Paris. 


THE  LWWRT 
OF  THE 


COXK    (ConuaJ 


PI  .  14 


1.  Cône  papier 'turc 

ia  à    ic       iii  :      var: 
3.  Cône    emoille . 
."  Cone  cardinal 
4   Cône   époux. 
5.  Cone  chino-ulais. 


t'o/uts  rruni/ruof  ■ 

f  11/  :  id>  :       Oui  ■  :        1 

(CoiUUt  c/u'aii.i/u.i-       nehur) 

(b/uuv  cardùutàs      Srap) 

Conus  .iyji>/i.i;///j\      ///■/■■,/ 1 

(o/ui.t  ca/la/i&urùr.  Bru?) 


/toch  pù*> 


PuWUparJ  1  -. .  i . .  >  :  1 L .  •  • .  ■■ 


THE  LIBRARY 
OFTHE 

UNiVÉRsirr  of  autm 


CONE   (Coiius.; 


PI .  16 


A/auLert  pùur 


i.  Cône  Tnrnn. 

ja      id  :        id  :      var  : 
2     Cône   eeorce   d'orange. 
2a      id  :  Jd :       var ; 

3.  Cône   baudrier . 

ne    oj  ,id  ia  I  eu  r  . 


fConcts  brienneas  Wood) 

f     id  id  :    vdr  :         ) 

f  Coruor  au/-(Ubliu*r./lrug.) 

f     id-  :  id  :     var:          ) 

{Conus  AatleeUur .    Sou?.) 

fCo/iua  çladiatorUrod.) 


THE  LIBRARÏ 
OF  THE 

ttwwsiîr  or  ilîxsîs 


CONE   (Conusj 
I. 


PI .  16  . 


1     Cône  Codonulli  . 

ia  k   jb     id:   id.    var^9 


Afaufart  pina:  . 


f    id  .      id 

luhlié  par  J.B.Baillière  et  fils,  Paris. 


fCo/vulr    CedonuHo  Brug.) 


Piroe/    se . 


THE  WUÊI 

OF  THE 
UmViRMIT  OF  ILUSCÎS 


CONE    (Cornis.) 


PI 


î.Cone  mosaïque. 
2.C6nc   pavé 


{(bnus  eàu/'/ieiof.    Jirugi 


CyXietter  pùur . 


Publié  par  J.  B  Bailli  ère  et  filB.  Paris. 


THE  LIBRARY 

OFTHE 

ijHIYIRSiîr  OF  ILîJuCS 


COINE     (Tonus 


FI.  18. 


3. 


«  *     »  •  * 


■ 


1 .  C  ône  li<rre  . 

2-  Cône  aile  de  papillon 

3.  Cône  picote  . 

4-  Cône  Hlcur . 


ffo/ius  niMepu/tctcUus .  Lanv) 

(Gtnus  aenua/iUiT.          Lin,  j 

(Gf/lUS  CULÛLU' .                       flruy) 

(G>  nus  àsica/us .              Cfo/rv) 


Jtoch'  puur. 


Publié  par  J.B.  Bailli  ère  et  fils ,  Paris 


THE  LfBRARY 

OF  ME 

w>mmr  or  vjusm 


CONE      ('< 


PI  .  ,o 


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£S9F 


i     (  oiic  arabe 

la      id  :  id  :       var 

a     Cône  Léonin  . 

3?       id :  id:        \ar: 


fC'onu.r    /ÙJcraOïs.  Lùv.) 

id  :         id  :      oar  .;      ) 

(Cetnua  horunus.  Jiru#J 

/     (d  :         id       va/'  :       ' 


/,'<><  h 


Publié  par  J.iS.Baillière  et  fila.  Parie 


J'u-oal 


ÎHE  LieHARY 
QHHE 

mmmiï  or  ilukois 


CÔNE     (Tonus  | 


P1.30. 


i  .  Côile    capitaine 
:;    Cône     hermine 

-!■'     ni  id . 


Cotuuf    cdpûaneutr.     Là» 
Connut   mu<rteliruur .       n,-,,.; 
id/.  /{/  var.  I 


Pans 


ÎHE  UBfURY 
ÛF  THE 

\mnmu  of  iluxois 


CONE    (Conus) 


ri 


i .  Cône   (unirai  . 
iaiid    id:    id:  vaxtés 


fContar   amà^itlis.   Luv) 
f    id.       id:     var^  j 


Maubert,  pisuc 


PuVIié  par  J.  B,  Bailliere  et  fils  Pins 


Piroel   je 


THE  LIBRARY 
OF  THE 

ttNIVIAfttTf  OF  ILUKÛ1S 


CÔNE    (fonus) 


IM 


i.  Cône  Yitulm 
2  .  Cône   de  Alalaea  . 
.1.  Cône    o-rand  amiral 
1  T)1'    id  :     "  id  :        var1™ 


(Comtf  l  ■/>"'■                              l'riaf.j 

'fo/uLi-  Ma/acanit.r .          /inty.i 

(uHtut  ihe/ilir.riarc/uur    firmu) 

f  id  :  id:         twr** 


Mau/>-" 


Publié  par  J.  B.  Baillière  et  filB,  Paris 


THE  UBRARY 
Of  ME 

umvfcHsirr  or  iluaqis 


CONE    (Tonus) 


PI  .  s3. 


4 


\M 


Al  «»  »   -  - .     * 


f('v/iu<r  /lojtuneÂiir.  J.curv.  ) 
(Ccruu*  J)e/e<r<rerttï.  /tec/uzi 
( t'o/ms   reçuÙWW.    Soiu .  l 


i    (  ône  éclair  . 

2. Cône  de   Delessert.. 

3.  Cône  régulier. 

5*      ni    :  id  :         var:  /      id  :  id ■'     ttar: 

4.  Cône  omai-o'inr  .  U'o/ut.r   emewaùutiuf-  Jttmt^ 

Jtaubm-t  pinte, .  Publié  par  J.B  Baillière  et  fils.  Pans  /W,./ 


THE  U8RARY 

OFTHE 

UhlVfcHtflTT  Or  lUJNdlS 


CONE   Tonus  ; 


El.  «4 


*  *  *  *     .a»  »  j 


2, 


i    V  one  papihonaee 
^    Cône  papier-marbre , 
t*     id  :         irl  :        var  ■ 
.")   Cône     souris  . 


(Carats  papiliontuvas.Bruy) 
(Coniur  nebulosus  Mauty 
i  k/  /</ .  var:  ) 
/(omis  mut .  Jimçj 


Publié  Tiar  J.B.Baillirrc  el  fils   Paris 


the  mmi 

OF  THE 


CONE    ((omis) 


PI. 35. 


î    Cône  prométhee 

2.  Cône    o'Iaucjue  , 


/  Co/ius promet/u'iu:  Brua  / 
/Gorutf  jflauaur.      /.m.i 


Poblié  par  J.  B.  Baillière  et  fils,  Pans. 


l'iroel  se  ■ 


THE  LIBRAftY 

if  ne 

mumi  ONU» 


CONE  CC onus.) 


PI  .  *6 . 


(CofUt*     étUÙCUf.  Brug '.; 

(      id  :        td.    var'™  j 

tonus  aeurttnacci    l.am) 

I  (o/t  tu-     fut/l/Za/us .  J(cevtr) 

4 .  C  one    blondir» .  /  Coti  <y./  •  /lao  ùtuf     t.  anv) 

Afiiabcrl ptri.r  .  PiibUé  par  J.B.Bailli&re  et  i'ils,  Paris  l'iroel  se  ■ 


i  .  C  âne  oarol  t  f  . 
if   i1'    ici  id:    var 

2    Cône  pan ai  s 

f)    (one  (lot  ri  . 


THE  U8RABY 
OF  THE 

USiYERWTT  Of  ILUM» 


CONK    fConus) 


PI.    »7. 


^ce 


ï»> 


i.  Cône    sénateur. 
ia     ad  ■      îd  :       var. 
2.  Cône    caréné. 
2a     id  :      id:    var: 
5.   Cône    Ji^né  . 


fCbniur  senator  ■    I.ùv.     ) 

{   id  :  id:      var:  ) 

((onutf  caruia/iur.  Smiunr.) 

f     id '■■  id  :    var:  ) 

fCbnus  liy/ulruis.  Ausve,  ) 


Millibert  pm.v 


Publié  par  J  B  Baillière  et  fils,  Paria. 


THE  LIBRARY 
OF  THE 

IWER3ITY  Bf  IUIÏ8» 


- 


CONE  (Conus) 


Pl.a8. 


î.Cone   minime 
iai1>   id.      id.   var' 


f Conus  /iqultnns.  Lin.) 
/   id.         id  var^        ) 


lïo eh  pi* 


Publié  par  J,  B.  Baillièrc  et  fils,  Paris 


THE  LSBRARY 
OF  THE 


(   i.'  \  E       ('«nus 


(IV* 


3. 


i     Cour  r-i  ourneau  . 

l*       id  :  ni  var 


(on 


.«  „l> 


s    ,) 


c     lanus 


/  (h/11/,  r  h'thoo typhus  ârttç.) 

/    id               u/         uar  ! 

/ Co/ias    /an  as.  Jiru</. 

kI          là        var                              /    ,>/.•          /,/•        „,„■.■  i 

ne   magellamque .                   SCemts  mapellarticu*  /o-u., 

"•'•                                Publié  par  J.B.Bailhère  et  fils.  Paris.  fiiiMf 


ut  m 


CONK   (  Coi  m  s 


P1.5o. 


i  .  Cône  flamboyant 

if  à  ic.    Cône         id       vai- 


u/       id:     tut/-.        ) 


.1     llbei  II   fil. 


niE  imm 

OFÎNE 


CONE      ('omis 


i>; 


«»• 


i  ("ont*   /ni san 

j  f  j        id:  id  var: 

3.3*  Cerne  flamboyant  vai 


lioch 


/•" 


Uo /i//.i-   ntoni/e         Brug 
f    id  :        id  var       i 

i(o//u,r  aatêralts  var 

Publié  par  J.B.Bailïère  et  fils,  Paris.  ,  /'iroe 


THE  UBRARÏ 
OF  THE 


CONE  (Conus) 


PI.   32 


1.  Cône  linée  . 

2.  Cone  d'Oma 


f  Conus  (juercuuw  Brug.j 
1 Coruis    Omaicus.  Brug./ 


Roch 


Publié  par  J.  B  Baillière  et  fils. Paris 


Fù-oeL  . 


îhe  [mm 

Of  IHE 


COJSK  (Conus.) 


PI.    33. 


1 .  Cône  allongé  . 
2    Cone  Imée  var: 
3.  Cône   acajou. 


(  ûrntur  elonaatzis  Reeoe.) 
/  Cbruw  çuercinzor  var) 
f Conus  btuLUtr.      nabis.) 


Maubert  piiur  . 


ïiiblië  par  J.  B  Baillière  et  fils  Paris  . 


THE  LIBRAItr 

mm 


COJNR     Conus 


Pi.  34. 


1.  Cône   aumusse 

2.  Cône   tiirrière 


{Cojuts  u&vi/Uurn       /l/-u</  i 
( Conus  1er cl?/ a  Brug.) 

Publié  par  J.B  Bailli  ère  et  fils,  Pans  Zebr 


m  URRARY 
OF  ÎHE 


CONE    (Canna) 

l. 


PI .  35. 


i .   Cône  piqueté 

ia      là:  là  :  var 

2  .  Cône  splendide  . 

ô.   Cône  bois- de-irène 

4  .   Cône  llvone  . 

liberl   fiui.r 


j  l  \>/ll/J'    pCltllJUS-  Rrtu/. 

(o/uts  fplendùùiilUir.  .<;«»•  j 
Cornu  nemocanus .  ///•««/ 
Conus   Thfcena.  ■  Brua 

Pirvd 


tw 


CONE    (C'onus.) 


PI. 36. 


1 .  Cône   ciero'i' . 
2     Cône    centurion . 
2a     id  :  id  :         \ar 

3.  Cône   loup  . 


t'o/ias  vi'rço  •  /.m.  j 

(Cornu  centurie.  Bamj 

(   id  :        iW  :       var  :  j 

(Ceruur  .rt<ma/ren<rù'  //'-,«/.) 


TuVlièpeir  J.  B.Baillièrc  et  fils,  Paris. 


THE  UBfEARY 
Of  THE 

»hivwiitHMLU::::s 


CONK     Co.iu.v 


'" 


1   Cône  marc uù 
a  .  Cône   oora.ee 

3*     id  :         id:         var  : 
."> .  Cône  lieutenant 

4.  Cône   do  Surau- . 


(h/ut.r  marchionatus .  Sïadej 
ComuF  otAracetif- 

/'</  /</  mu- 

GtruttF  vicarius".  Lkm    I 

(omis  suraterwùr       /tr-Uj.    > 


Maubrrt   pina- 


Paris 


thé  mbrahy 

OF  THE 


CONK   (Cornis. 


PI  .58. 


4.* rf- 

*    S  A  i  •   * 


m  * 


j  .  Cône  tine. 
i"  i1?      îd.       id.    var. 
2.  Cône    navet. 


(Coniur  beùdùius.  Im,.) 
I  id.  id>.  var.  ) 
fCbnud-   rnil&r.         Lv*) 


■;,.-/, 


Publié  par  J,  B.  Baillière.  et  fils,  Paris. 


THE  UBSABÏ 
OF  THÊ 


CONE     (omis 


l'I 


*,;** 


i    Cône  de  Rumphius. 
l*£    id.  id:     yarM 

_'.  (  one   pourpre' . 
.">  Cône  royauté  . 


1<Hth,'f-t  pifKl 


/Gtnus  acusninalus  Bruy.) 


id.     id. 


) 


PuUié  par  J.B.Bmllière  et  fus,  Paris  /.,■/„„„ 


THE  LIBRARr 
OMH£ 

ïmmn  tf  m 


CONE      (omis 


Pi.    4o. 


•■«%v- 


i    (  one    iioaii'u 

'"    -b     id:  id- 


id  :         ni:         vai 


Jlimbert  prn. 


(o/ias  achatùms.     Brua 
f     u/      ni      var**  / 

1.         id  :         id  :         \;ir  ' 

I  1 0/I//J-  ranuncuitts.  /!,-,,,/ 

Publié  par  J.B.Baillièrc  et  fris.  Paris  /'„■,„■/.,:■ 


the  imuxt 

OF  THE 
DltVfMin  ef  JLbbiâB 


CONE    (Conus 


PI. 41 


1 .  C  one  amadis  . 
ja     id :  id.       var. 

2  .  Cône  sillonne. 
3.  Cône  préfet . 


fContU-   d/TUtdif.      Cfienuu) 

(  id:  id:  var-  j 
( ûtntur  striaaJUif.  £ru#.) 
fConus  prcp/ix/ior  ■    flrug.j 


Publié  par  J. B.  Bailliére  et  fils,  Paris. 


L  ehricn.   se  . 


THE  USRAHr 

ftfîrt 
omtttrtfftUBflB 


CONE    (Tonus) 


PI  .  42. 


•lôi'rt  fH'Ui- 


fonil.r     cltiirrtc/cn.rtictis.   Chemn) 

ù/  :       questor  .  /.a ni  .  I 

/(/ :       -nuurco.ru.r .       '      /.asri.  I 

(Coruaf   proteus  .  Brug.  j 

I    id  :  /</  :  var:  ) 

Piroei  xc  . 


m  itBRARr 
af  me 


CÔ>TE    (Conus) 


PL  43. 


i    Cône    chat . 
i?  a  j.   id:      id.     var 
a  .  Cône   nain  . 


I/o,/, 


(Coniu1   caùis.  Aruy.j 

f    id  :         id .  var.) 

(CenUS  pusi/ùlf  ûtetitn  ) 

Publié  par  J.B.Baillière  et  fils,  Paris. 


THE  LIBRARY 
QHHE 

nmmrtfiuiujis 


CÔNE    (Conus.) 


PI  ■  44. 


1.  Cône  d'Adamson  . 

a-  Cône  de  Reeve  . 

3.  Cône  rat  . 

4-  Cône  pyriforme  . 

5.  Cône  spectre  . 

5?      îd:  id:       jeune . 

\-ner  Publié  par  J.B.Baillière  et  fils,  Paris 


fionuj-  Adamsoni  Brod.) 
{(brios  Iteeoei/  .  ,,,, ■/,,.,■  ) 
(Cenu<r  ra/Our.  Sr^ .) 
(Conutr  py/J/ormis.  /te-eve  ) 

fConuS      jptttitltm/.    /.in.) 

f   id  :  id  :         /uruor.j 


THE  LIBRARr 
OFTHE 

îiMVflwrr  tfiLuuifis 


CONE   fConus 


PI  .45 


i .  Cône  aurore, 
a.  (  one  concolor. 

3.  C()i)c  mélancolique 

4.  Cône  pluvieux 


lib/iiAi-  entrera  .  /.,//>,  j 

(Conuf  concolor  ,<oi,>< 

tCorucf  metancnolictw,  f.am  I 

Conuf  nimbosuf  .        Bwg  1 


A'in/i   /',/!.!■ 


'ttblté  par  J.  B.  Baillière  et  fila    Paris 


/.<■/>, 


THE  LIBHARY 
OfTHl 


CONK      ('omis 


PI  .  *6. 


\X\  +*? 


M 


3' 


i     (  one  i  <i ii pin  . 

.-'  à   f.     id  id:     var1.1^ 

2  .  Cone  pajllcl  . 
5 .  Cone  anémone . 

:>*7>h     id:       id:     var'" 


/  Cornu  ainéreits         Betu-l 

i    id  :        id:  w*!*  ) 

Conzur  strturunetur    L*m 

i  Co/ui.r  ananone  .      Lam 

I      id  :  id:    txir1':''  j 


Publié  par  J.  B.  Baillière  et  fils,  Paris  . 


/><,;„;'  .., 


THÉ  LISittRT 
OPÎHl 


CONE  (Conus- 


PI. 


1 .  Cône    strié.  (Coruw  sàràttUiT.    Lin 

iaib      id.         id.     vartés  (     id.     id:    var^        ) 


Itoch   pmjr 


Publié  par  J  B.&aillicrc  et  fils,  Paris. 


•oru/t     j-c 


THE  LIBRARY 

OPTHC 


CONE      (on  us 


PI.    48. 


aj 


1  .  (  omc   o-ou\  erneur . 
1?  à     ic    id  :        id  :       var  . 

I  .  id:  id  :         Viir: 


(o/ut.r   çiiùrr/ia/o/'    /!/  ay 
/</:       ///:      n,r /■'''■'  i 


-,  (     id        ici       ua/\ 

d.        var 

\  (h/uis  terminus.      /.,„ 

Pvvti 


THE  LIBRARY 
OF  THE 


CONE     Coma 


PI.   48. 


1      <.  onc    o-ou\  l'i'iicur  . 


Jaa    ir    id:        id. 


1?  id:         id 


(Conuf  oubemator-  ///■<«/ 

id  :       id: 


.  àaf 


|     id  :      id  :      du/-: 
tir: 

I  (0/1 us    fri-mi/uis        Lui 
'■.'•  B.Bailhèlt  Piror/ 


THE  UBHARY 
OFïHE 
UNiViHttr  J  BU 


CONE    '("omis) 


PI, 


4.9 


1 .  Cône  noble  . 
L  à   j  ?  id  :      id  :      vai1.1' 

2 .  Cône   d'orange  . 


3a     id:  i<| 


ttuétrl  [,, 


■) 


(Gnatt  /u>/>i/ij.  l, 

'     id:       id:    txi/- '!'■>' 
Qmua  aurifiacuf.  i.,n.> 
var  id:      id:   var. 

Publié  par  J.  B.  Baillifcri  /w/ 


îflE  II8RABK 
OF  THE 


CONE    ^Con us 


PJ.    5o. 


mm** 


1rs 


i  .  (  one  moine  . 

.■'ai1'     id.        id:         vai 

•j  .  Cône  cor  délier: 

a"      id:  id.        vav:  ,W.     Ùt:    1x1/ 

Xuiberl  /w/.r  ■  Publié  par  J. B . Bailliàre  et  fïîs,  Paris 


■  (b/IU.r   IIWH(u/ltl.r.      /.„,  .  I 

!</■:     a/:  var1''-''  > 

/  Co/nt.r  fumtÇcUUf-  Bru,/., 


[HE  LIBBA8Y 
ÛFTtfE 

kl    «—..... 


CONE     i  Corn,  s> 


pi  .  :>i . 


î.Cône  de  Mosambiqne 
i*A  «  id  id:        var^* 

2.  Cône   informe  . 

3*     id  :  id:         var  : 

3.  Cône    Bachelier. 


f  Coniur  MoKanibuw-   Jiny  j 
•      id:        id:      »arta/ex  ) 

fCortuj-  infornus  Briy.) 

/     id  :       id  :      var":  ) 

f.ÛUlMif    l'a>li>ù.i\  ffaid*) 


Jftuièeft  puu: 


ar  J.B.Bailhe? 


M!  UBRARY 
OFïHÊ 


CONE  (Caans) 


IM 


3. 


i    (  one  de     Guinée 

i"'l>       id:  id:  varl?s 

2.  Cane  franciscain  . 

ô.  Cône  safrané  . 


4.  (  one       narcisse 

Vaii/icrt    uuij:- 


' CortUO>  CtUfUZlCtftf  .        Bru*    î 

?       «/  id       ,„tr  '•"'■-' 

{  GmUf  /rt//l<-/.r('tV/(f.f     /ira,/.) 

I  1  Conior  crotxUutr.          /.<„„ 

' ÛnUW  )i<irct,t\,-t(.r  .        /.,,„, 

Publié  par  J.B.Raillière  et  t  ;  Pire  ai    .r, 


THE  UBBARY 
OF  THE 


CONE    r«....is; 


PI.  53 


\.  Cône   brunetie.  fonu.r  auh'at* ■      /"' 

2.  Cône    iiiissalelle.  / 'Gtmtw  ntursah-lla    /Sru</ 

jbcA  pms  .  MM**  par  J. B.  Bailliére  et  iils .  Pans .  I '■'"■un  *ê 


ÏHE  U8BARY 
OFÏHE 


CONE  fCcnoa.) 


P1.54. 


1 .  Cône    solide  . 
3.  Cpne    interrompu, 
ô  .  Coin*   réseau  . 
3*  à  3e)    id:       id:     var1™ 


'(b/ia<r  <ro/f(/u<r.           Simm.) 

/ fo/u/.r  tniemqpfyts*  Ji,od.} 

/ Gmur  nteroator.     Lin,.) 

/      /</  .  /</             MB»  *»      / 


Haubert  pùuz-  . 


Publié  par  J.B.Bailliere  et  fils.  Pans. 


THE  LIBRARY 
OFTHE 

tJNivfiasirr  of  liUNOis 


CONE    Cornis) 


El.  5b. 


i  .  Cône  Lorenz  . 

2.  Cône  Andalous  . 

ô   Cône  rave . 

4.  Cône  jaspe 

5.  Cône  de  Caillaud 

6.  Cône  cheville 
-.  (' ône  11  a  1 11 . 


6. 


MtUdotrt  /)(. 


fCo/vt&r  L^renKÙuuw.  Cktmnj 

fCo/IUS    BψiCUf.  Iteexe    i 

ffb/tuf  stxzlptus. 

/ Conuf  jcurpideua- ■ 

Cbruùt  CculléUieU 

(Cb/uùf  epùrtomimn 

Publié  par  J.B.Baillière  et  fils, Paris. 


?to  6r\r  .1 

(■/„■„,„: 
/>;,■„<■/ 


OF  THE 


CONE      ("omis 


PI.  56, 


1.  Cône  méditerranéen 
^à  i.    id:  id:  var: 

.2.  Cône   de  Brruo^uieres  • 


(Con  //«<•  />  lee&tet  •/  •aneiu  •■  Jinig .  ) 
f    id/:  uL  :  var:        ) 

(Co/U/s  Bruyi/ÀereJL-.       nobùr) 


JfiiuSert  pu 


Futlié  par  J.  B  Bailliere  et  fils  Pans 


«f  UBSARY 
B«W«W«F  /Uttfi/i 


CONE  (Cornu 


PI.  5 


pïi& 


i    Cône  peau-dé-  serpent 

i  ?  à  ]'    ici  id  :  var  . 


/  (o/k/<i    iwtUcUfUWÙM'.    Uar/t/it  / 


tils,  Paris. 


; 


\M  UBBAKY 


CONE     Camus 


ri.  bi 


i.    Cône   de  Deslmves.  iûvu*f     /?<:>■/> <n/iveï .  fiée»* 

■2.  Cône    bulle.  (Gmua    bidùclua.  &**    ' 

5.  Cône  di-rtj>  -d'aro-eni .  ffonuf  stercus-mztd-canan  Lin    j 

Utmieri  puu-  Publié  par  J.B.Baillière  et  fils,  Paris  /'„,„■/. 


THE  U8RARY 
0?  THE 


CONE      ("omis 


PI. :.<). 


6. 


-//(//</■■<'/•/  pùte> 


4- 


('on 


^éablo . 


e    ao'rc 
l  *       id:  id  :  vai'  : 

a .  Cône  alvéole 

3.  Cône  pluie  d'aro'rnl 

4 .  Cône  epen  ici- . 

5 .  Cône  toupie 

6    Cône  Citrin 


Cbrvua  ptûehettuf  Jm*£n* 

id ' :        id.    ruer:  ) 

ib/u/.r  ahfeo&uf.  Som      I 

fContuf  mùtdtBmw.  Brua    i 

CortUtf    nùrus.  Chemn) 

i  Co/tldf    to//i<r/u.(  .  ârvd'J 

tonus   ( 'ï/r//i/(.f  /io/u.i'  i 


THE  LIBRARY 
OF  THE 


CONE   fComua 

J." 


l'J.    60. 


l     ('une     pointillé  . 
j8^    id:  id:  var 

^    Cône  de  Martini 

3  Cône   albâtre  . 

4  ('  mie    lacté 

5 .  Cône  ieVerrefun 


c'i///  lùr  ptt/N  //(•<//(///<.<■  /1,-uç  : 
(     a/                id        mi/-. 

(  Co/itis   Mar/i/mtfiu.i  Berne 

I  (b/uur  J'a/'iiis .  /tome 

(b/ll/.f   litcfeuf.  /.a m 

'  (b/it/.r  Verreecuazi  noiù 

J.B.Baill 


THE  L1BRARY 

of  m 

n ....  . .-  : .... 


CONE    (Conu».) 


PI.  6, 


i      (  mac   ambassadeur 

2 .  Cône  de  J)upoiit  . 

pourpré  var. 


S.  Cône 

A.  Cône    unieolor 


(G>nU*.  tWUOfUW.  /Iruy  ! 

fConit<r  Dupont  <i  .       iurfori 

(ù>niùr  purpununtns.  varj 

(Canu*    unico/or. 

Public  par  J.B.Bdi.llirrr  et  fil?    Paris 


SoiD  .) 


THE  LIBRARY 

OF  THE 

JNlVERSiTï     ■-  .  IBM 


CONE     Conus.j 

ib 


i .  Cône  commandant 

2.  (  0110  ûocanneux  . 


Corilùf     i /<■/./ ■ 
u/ '  :       ut     ixr/ 
'  t o/>t/,r  //(/(■<■<////./•  . 


/Ir,,,/ 


Haubert  Binas 


Publié  pax  J.B.BailKère  et  fils,  Pons 


/'„■„,,/   .,-. 


THE  L1BBARY 
BfflVERSlT?  £ 


CONE      (on 


PI. 63. 


i  .   ('ont'  t  urbrtii  . 
1*     id:  id:      var: 

a    Cône  grisâtre. 

5.  Cône  matelot  . 

4-  Cane  brillant  . 
4?     id:  id:        \iir: 

5.  Cône  cercle 

PnàTiè  par  J  B.Baillièçe  l 


i  Conus  ddarù'        no/>u-t 

id  :  id      oar:             ) 

I  Conuj-  yrùreur.       rwàv.) 

({bmor  cteuurarùw.  Jirutf.  I 

(Côruw  nïtichw.         Jieevel 

C    id  :  id:      va/-:            ) 

(Gmw  ttieteUur.       /!/•/<? 

fils   Paris 


m  LÎ8HARY 


CONE    fConusJ 


PI.  64. 


1    (  one  E  Usa 

r1     i<l  id:        jeui 

a.  Cône  di'  Bojviii  . 


Haubert  pt 


'Coruur    ElîfCB  no/iu- 

ut '  :  ù£  /it/ini/- 

tontw  Boivini    rvoèùr  I 
Paru  Pirajl 


':: 


the  mmi 

OFTKÊ 

mimii  c 


CONE  (Conus.l 


i    Cône  de  !  .orois 
■2 .  Cône  Cyimdrace 


!('o/!tl.r     LoroîfU   /it///i.f! 

(  ornes  (à/ltndrcu  vus.  Ji/vd 


tauhert  pi 


Publié  par  J.B.Ba.illièrc  et  fils,  Paris 


m  U8RABY 

mnmrt  ofiiu 


CONE    Conu! 


66 


3. 


i .  Cone  chevalier 

■2     Cone  spleen  . 

.">.  Cône  soiiti-e  . 

4     Cone  violet 

.) .  (  oui'  réticule  . 

Ci    Cone  variole  . 
6?     id  id       var 


(Ct>nuè  a/t/c.r.  lirutf.) 

(Cotait  (<zôu/u.r.  A'rvth- 

(i>/l/lS  fU&BÀurtUUf.  noiij-j 

'CÔ/U&  &uêmftt.  /inti/l 

t'u/i/t.ï  rt'/ut//i////y  .><iti> 

f (o/lt/.r  t't>/VV/CO.W<i-  8ruf  > 

f     /</  ri/  /><//■:/ 

Publié  par  J.  B.Baillièreet  fils, Paris.  /'„-.>,■ 


THE  UBRARY 

OFTHE 

URIVEBSiïï  C?  IILW01S 


CONK    Conua.) 


>1.   6; 


i    Cone   nebuleui 

.ai1'    id:         id      var' 

i('      ni  1(1:       \.»P 


(Conte*  /lun/its.       Li/i  ) 

(      l</:  h/:    Vit/' ■         j 

\(',)/ia.i-  /'ii/)/it//it(.r.  Brtff.) 


PuMié  par  J.  BBaillière  et  fil 


THE  LIBRARY 

OFTHE 

BNIVÉ RSITÏ  ÔF  l!ilï!0!S 


CONE      Comis.i 


PI.  68. 


1 

I 


4- 


i  Cône  jaune . 
■i .  Cône  obscur 
.">  Cône   A  Auroa  . 

9 

4  Cone    peint 

5.  Cône  PTonuleux 


'CtftlUt  //ttotvce/i.f         i 
fConu-r  olwctcrus        ïïump} 
fCotutf   a/goerurùr 

(o/;</.f    ptctltf. 
CoitUS  <//</tl«/<tÙ/.f 
etfiU.Paris.  Pàrod 


THE  LI8HARY 

ÛF  THE 

BN1VÏR8IU  ÛF  IIUIWS 


CONE    (Conus.) 


PI.  63. 


3. 


Mauherù  pt/ix- 


4 


i-  Cône  veine  ( ' (h/tus    oesui/tf/Hs.  /lm,9 ; 

a.  Cône  chine  vnr  .  ( Co/ui.r  mauri/«uu<j-  oa/ •:Zmm  j 

3.  Cône    ao*athc  var.  ( (b/utr  ar/ui/<n<<.r  nar  :  ) 

4 -Cône   de  iiiadclnjnc.  f Ûfnuf  mttgrdfkna* .  flkmw) 

h.  Cône    vérulcux.  (tô/u/s    veru&JW.  Rrugî 

Inl'hc  par.l.K.baillicre  cl  fils ,  l'an  s. 


THE  LIBHARY 

OFTHE 


CONE     Conua. 

2. 


3. 


4- 


Cone  changeant 
■j-  Cone  Bubale 

3.  Cône    ainbio'U 

4 .  Cone  pagode - 

Maubcrt    , 


I tonus  ntutaiicùf.  Ckmnn 
'Conter   jt///t//<rùto\ 
(ofiu.f  eamètauuf-    A 
Conuf  padodtùP.    i  Ae/,1, 

l'iroel  j-culp 


THE  LIBRARY 

OFÏKE 

BWVERWTY  C?  ILUSOIS 


CONE    (Cornu) 


PI. 


1.  Cône    chinois. 

3.  Cône    de  Broderip. 

3.  Cône    enflé . 

4-  Cône    delà  mer  rouge 

5.  Cône    maillol  ■ 


'  (hniuf    j"OTôww  Som.) 

(  Ctrutf  /irode/'yjù .  JUro») 

I  l'o/itor    ùi/ùtiics.  Sova.  ) 

( ût/Mùr  eri/t/irceesurùr.  /SeM.) 

( Cmtlf    VoflU/U/Hllis-  1/iriJj-} 


Jfai*.btvf  pu 


PabKé  par  J  BBaiUicre  c'  I 


THE  LfBRARY 

ÛF  TKS 


CO.XK    (ConUBj 
i. 


PI.  73. 


1.  Cône    acutangle. 
3.  Cône  murieulé. 

3-  Cône    chctif . 

4-  Cône  papillcux. 
b   Cône    arque . 

6.  Cône    sillonne. 

7.  Cône   iodostome 


fù>nus  ttcuutna  u/cos:  CAemsi) 
I Contes  nutricu/aitùr.  Stna.  ) 

I '  Co/ius  paupercu/tis.  Sam .  ) 

fComis   pap/V/ostts.  nobir) 

/Conus   arci<a/{ts-  ffrod  ) 

! Tonus    ea-ara/us.  Ilceoe) 

I CbnUJ'    iO(/o.rtomus.  /ieeoe) 
Publiépar  J.B.Bailbere  et  fils.  Paris.                                                     Pi 


COJSE   (Conus) 

y. 


4- 


I 


ô. 


\  \  \  m 

1W 

'-%sM 

'■ 

i.Cono   hicro^lvph 

que . 

(CÔ/IUS 

/tieroq/i//tnicio?  Diw/oj-.) 

la      id:                 ld~' 

var: 

(      id: 

id\ 

oar:        ) 

a.  Coiic    oorallin . 

(  Conus 

corallùiiot 

no 6 tir  ) 

3.  Conc  jaune . 

1  tonna' 

tu/nus. 

£rod.) 

5a     id:             id: 

var: 

(       id: 

id: 

var:        j 

4-  Conc    rouo'c 

i  Comtj- 

rutâiw. 

Mente) 

ô.Cone    consort. 

1 Conu<r 

c-onsors. 

Son>.  ) 

Maubtrl  ,oisu>. 

Publié  pa. 

r  JB.Bainière  etfil». Paris. 

Piroet   ,rt>-  . 

THE  LIBRARY 

OFTHE. 


CONE     Coiras. 


PJ.74. 


3. 


i    Corne   Cerf. 
S. Cône    Aplustre. 
S.  Cône  Mahoo-ani 
4  .  Conc  de  Gabriel 


(Contes  (eri'/w          /.«m  I 

(oru/.r  .  Ifiùitf/ye  .       Steve) 

!  ( '/'////.f  Ala/iot/ii/u  .  Mn»t>) 

;  I <>////<<■  Ifd/wwllt             l'Àmil! 


Haubert  pi/u 


PnHiê  par  J.B.BaiHièw  et  fas.Pari 


THE  LIBRARY 

QFÏKE 
BHVSBSKÏif  8?ÎU 


COINE    fConus.i 


PI. 7b. 


I l'anus    Cervior .  £nm.  j 

(Conx&r  /noùœceiùror  ■  CAemn) 

I  £bnu<r   arcAo/i  >.  Jlrod  ■  ) 

4 .Cône    satiné.  ( Coniùr  tif/wrensis' .  Jlruy-  ) 

Jlrtuiert  pi/i.r  PuWié  pax  J.B  .Baillière  et  fila.  Paria.  l'iroeJ  . 


i.  Cône   Cerf. 

2.  Cône  des  nioluques. 

3.  Cône    magistrat 


THE  LIBRARY 
OF  THE 

e9VEmti  c,;  uwm 


CONE    (Conus.) 


PI. 76. 


3. 


4- 


Mmuitrtpin».  Publié  par  J.B.  Baillière  et  fils,  Paris.  PcroU  . 

1  Cône  oloii-e-de-la-mer.  (Gmur  jlona-mam.  M„,ul) 


•j.Conc   jmAh'V) 

5  Cône  en   fuseau 

4  Cône    treilluMe. 


(Cû/Ubr  Xaitrm    .  Zam/.) 

/  Co/ti&r  /ù.f{/ô/'//it<r.        Lcu7v  J 


THE  LIBRARY 
OFT^ 


CONE    fConus.) 


PI 


3a 


1.  Cône  gloire- dc-la-mer.  -                          (G>niis y/orut  -marif ■  CAemn.: 

a.  Cône  colombe.  (Cèmtr    aoùemitt/.        S^uç.) 

5.  Cône  de  SoJander  ((ontw  eoecmmw..           Cmei.) 

4  •     id  :               id  :           var  /W              /</            oar.        ) 

Mecubert  puijr                                     PuV.!  Piroei 


THE  1IBHÂRY 

Ce  mtc 

." ....  ■»■ 


CONE      ('omis 


PI. -8. 


i   Cône  do  Moloria. 

•2.  Cône  fc'voi'ole  . 

a'.'    ni:  id.       var: 

.">.  (  ont-  bulbe . 

V     id:  id:        va,-. 

4.  Cône  <*■  l i*iii . 

.UiuiJht!  Put  lié 


l(o/>u.r  I /r/vr/a>  lUv»e 
( 'CùfUtf  /à/)l(/<r  Soin,  j 
I      t(/  /</ :    o<ir:  i 

(  (o/i/ /s   éuHut".      Rem/e,) 

(o/u/.r     ri/rmi(,)\   neèùr) 


par  J.B.Biillière  et  fils,  Pa 


THE  LÎBRÂRY 


CONE    (Conus.) 


l'I. 


79- 


i .  Cône    perlé  . 
ia   id  :         id.      var: 
J.Cone    eordelier   var 
o.Cone   calédonien. 
4-  Cône  pluie -d'or. 

..Haubert  puuc  . 


'(s>nn<r   o maria  .       /iruç. 
(    id  :  id  :  oar:      ) 

Cmw  /iuiitaaiuj-  oar: 

{Coruts  Cil/cdo/i 'ira.r   /Iruy.  ) 
Uo/iué-  japonicus.      Jlruy.) 


Publié  parJ.B.Baillièreet  fils,  Pari» 


7\ 


THE  LIBRARY 


COSE     Cenua 


l'I .  <So. 


Haubert  pi/ 


\  .  Cône  o-land 
a    ic     id:  ni       W**9 

j.  Cône  bâtonnet 

3?       id:  id      var 

." .  C'one  brûle. 


Co/l/t.,-  (jltl/iS.  Jlruif} 

l    «/  ÙL:   »«/■'""■' 

(Conuf  tendùuw<r.  //-«y 

i  (o/Kt.c  /!t/-t>i/.r         A'.:;,,- 


Fublièua. 


THE  UBMRY 

i\K  THE 


CONE    (Conus^ 


PI.  81 


i  .  Cône  neûramt. 

ia  à   r  id  :        id:       vai 


Publié  par  J.B.BailUère  et  fils.  Paris. 


<<l/lt/.V     /KO(K\llS      /.H/ll 
/'vue/ 


THE  LIBRARY 


CONE   (Çonus) 
1. 


PI.  8j 


a. 


i.  Cône   pouding. 

1?    id'.  id:        var: 

2.  Cône  drap-flambé. 

3.  Cône  couleuvre. 


{(b/izw  ru&Uj/i/iOJ'lW-  flruy.) 
f   id  ■  id  :       var:       ) 

{(bniur   auretw .  -Bru?.) 

/ '  Conu<r   co/uôrùius.      Lanv) 


Mauèert  pi 


PuWié  par  J.  B.  Baillière  et  fils,  Paris , 


THE  LIBRARY 


./ 


("ONE     (on  us 


PI.  85. 


j.Cônc   hybride. 

3.  Cône   tacheté  de  blanc. 
5  Cône   velours . 

4.  Cône    de  Lamarek. 

5.  Cône   radis  var. 


fûmus   hi/brtduj*.  noAu-j 

fCo/uor   alàtsnacuùz/iùf.  Soi») 

(Conuj-   LamewcAu/.        nobuj 
l '  Co/uùt    rapharuw.  var:       ) 


'■" 


Publié  par  J.  B.Baillière  et  fils    Paris 


THE  LI8RARY 

OF  THE 


('ON  K     ('omis 


PI.    «4 


i.  fone    do  Porto -Ricoo. 
2.   Cone    anicidis   vnr  : 


{(onus  Porto r ùxutiu  Jirui/ 
fComis    ama/£ùt  var:  j 


XauBêrt  pt/w 


Publié  par  J.B.Baillicre  et  fils,  Pans 


HElffllMlY 
BlfffH     • 


CONE     Conus 


M    8i 


i.  Coin-  promet  lire 

2    Cône  pvra  midaJ 

Ȕ      id:  k! 

tùi>rt  pin 


t'o/Ui.r  fi/i)/>>e//ll,l/.r      /iriiif 
Conutt  />i/rtr/nir/<t/ts.  /.ani   I 
11/  /,/  na/ 


Pu  Hu-  p 


THE  LIBRARY 


CONE   i  Tonus.;, 


PI. 86. 


i.    Cône    abbé  . 

2.  Conc    drap~orang;é 

2a      là  :  id  :  v 


Mn/éart  pi/w 


(Gtnu*  aura/us   Brtff  I 
f    id  :         id  :        oar.  ) 


Publié  par  J.B.BaUHère  eEfiU.Pans. 


THE  LIBRARY 

.  •   ■ 


CONE       (omis 


PI.  8-. 


i  .   Cône   pctil-drap 

l*       id  id:  v.iiv 

2-  Cène   drap- rot  K-ulo 


(omis  ptuuùcukts.  /■*"»  ' 
(     id ':  id:  i'<i' 

(CamuF  eùnMtf.  /.ut.) 


UtUt/itVl    fXIKV 


Publié  par  J.B.B. 


uUKëre  et  fiU.ftu 


THE  1IBRARY 


CONE  iConus 


PI.  8». 


4- 


Maubert  pinj& 


Piroel   se . 


1 

Cône 

sxiture  . 

2- 

(One 

aspci'o'c  . 
1       c 

5 

Cône 

lâches    rousses 

4 

Cône 

pal  iieien  . 

;» 

Cône 

a    spi raie. 

6 

Cône 

pare  . 

- 

Cône 

mitre  . 

(o/ut.r  <r/t/walus .  Sbho» 

I  (<//!//.<•  rtm.iyjCf.iK.r.  Ratio*   ' 

I  (o/i/t.i-  /<>////</ i/i<>,?u.r.  Me«oe  j 

!  (o/itts  BCtfridus.  ffzruùr) 

( Coruur  SCO/ûrif.  Pa/enc.J 

i  (<>/i  a. r  /<rt</ti.<-.  fii-erip.l 

I  ConUtf  //>///r////.r.  fl/'ug.   I 


THE  LIBRARY 

0    . 


('ON!'.    Komis 


Pl.&i 


3,  . 


i .  Cône  prélat 

i*      id  :  id  :         var 

2    Cone   pJ uni eux. 
5 .  Cone  Léera.1 


/</:  id/!      var: 

cConbw  penivaceiw.  /inm  i 

•  fo/l UtT    /n/t//u.l\'        /.nrti 


Publié  par  J.  B.Baillière  et  fila,  Pans. 


ÏH£  LIBRAflY 


CONE    iComis! 


PI. 


()<> 


i  .  Cône  di-ap-d  oi' 
ia  a  i^"  id  id .        var. 


CoTUCS    /r.r/t/c  /,i/>. 

id.  ,</ :      NT* 


%Bu&êrt  /""■< 


Publié  par  J.B.Bailhère  et  fils  Paris 


IH£  U8BARY 

■ 


CONE      (omis 


Pl.qi. 


i .  C ônc    cvcquc . 

>a  a  ic  id:         id:        var1™ 


(h/ai.i-  epi.icopuj:  Btitf-j 
,     M:       ,W:     varfatar 


.  Haubert  /n/i.r 


Publié  par  J.  B.Baillière  et  fils,  Paris 


THE  LISRARY 

ÉftSiï/  (tf 


CONE    Conuv 


& 


Maabart 


i .  (ont*  m  lieront' . 

3.  Cône  jaunâtre  . 

ô.  (one  petit -eoin. 

,">a     id  :  ul  vai' 

4   (ont-  oculeifornie . 

.*).  ("one  Nen(  une  . 

6.  (one  su  bu  II-  ■ 


3a 


(Cornts    miicronailis.  lieeve  .) 
(Contdr   //aoe.rrens.        ('■'■ay     \ 

Cornus    cii/x'o/as.        JÇ*ap* 
(     /'(/  :  /<•/  :  ntir         I 

Conut  (tcu/er/oriiits.    fieeo* 
fConutr    Nepturuw.       Smêo».) 


Coruw   subuLztud-. 


vbif.  ) 


R  B»,ll,;-r<-  rtfilu   Parit 


THE  LIBRARY 
OF  THE 

e»ivsft«îif  OF  misas 


CONE      (omis 


PI.  o3. 


i    Cane  à    collier 
a    Cône     sanglé 

.  )    l  i  >  n  <  •     siamois. 


(Ofu/j-     /no/u/l/i'r:      /irot/ 


Y/Tiibi't 


:ar  J.  B.BaJIicrc  cl  fils,  Paris 


THE  UBRARY 
OF  THE 

u-Milif  ftfM?"'  • 

'I......      w..      


CONE      (omis. 


PI.  94. 


3. 


4- 


i    Coin-  onde 

■>   Cône  de   t'lci;\ 

3.  (  iiiu'  émule 

4    Cône  sua i rv 

.')    loin-  arl  opl  c 

li    Cône  el  .1»  «.- 


/  (bnutr  undatw-   noàie  ' 

CbntLf  </<'/■/<  /! 

Conutf  eemUitur.    /!,■<■<><■' 

(ti/u/.r  j-indon 

Contur  ar  top  tus.  Sam 

t'ti/iu.r  OfCUÙtllV.  (■'rai/ 


THE  LIBRARY 
OF  THE 


CONE  (Conus 


PI     Q.r» 


^3 


i .  (  oiic    chanoine 
^ .  (  oiic   tramai] 


/û>/u/.r  canorucuf.    JJ/-ur/.  I 
'Cbnus  verrtculum/.  Bemta 


Flaubert  pinea 


Public  par  J.  B  BailhèrC  et  fils,  Parie 


ÙPIHE 


CONE    (omis  J 


PI .  96 . 


i.Cône  archevêque . 

j'1      id  :  i<l  :  vai 

2.- Cône  pyramidal     var; 

BÎ    iH.  id.  var 

Maiibert  />r/>.r.  \i  par  O.B.BaiUière  et  fils,  Paris 


f fon/is  irrc/u'e/>i.rro/>it.r.  Bruf  '• 

/     /'</ :  id  :          var:     j 

l'o/it/.r  />>/''(! n>/d<r/is    txir:     j 

/',/ .  id:           /it/r 


THE  LI8RARY 
OFTHÉ 

•        -  .     :,    , 


CONE    CoiraaJ 


97- 


i .  Cône  candide 

2.  Cone  daclvic 

.")   Cône  licpalique. 

4    Cone  recourbe 

4a      i<l  id  jeune  . 


<rt/u(,r  ai/u/u/as.       nabùr 

Conua  (/itctt//ost<s.  /wliu- 

(imus  /icpil/icu.i:     /:<>/".<- 

(omis  recurew.     Srod 

iJ  /</     fiuuor  ■ 


THÉ  LlBRARy 
CF  m 


CONE      (omi- 


PI    98. 


:>. 


:   (  otic    chagrine 
a    (  «me    4e   l'Inlippi 


(o/u/s  ,/ritrntriu.r.     no/u,<- 

('oitt/.r  PhiUppÙ  .  rio&ùr.l 

.">    Cône    <le    Lai-oillicpi  t o/ii/.r  LarçïBtertu,'.  nabis. 

4-  Cône   <le   Cécile  Conus  Cealm 

Maubtrt    .  /'//• 


I»  ...  .  _!•  -.  . 


("ON  F.     ('omis 


l'I 


93 


i. 


ô. 


1.  Cône  crétacé  . 

2   (une  ciselé 

.">.  (one  étoile 

4  (one  décréml 

5.  Cône  de  Neptune 


fCorUUr  t/i.ïctl/ptus.  nobif) 

(Conuf  .</t'//<r//t.r.  nobùj 

<  <>/t//,r  decrtfpttue.  nobit) 

Coruitf  Nqftunus.  fiaaot) 


THE  UBSARY 


CONK     (< 


IM.     100 


1  .  Cour  ial>ot<u\ 

i   Cône  de  Bernard  i 

.">.  (  oui'  de    \  nul  KM- 

4 .  Cône  noilifci- . 


('o/iu.f  .rrtî/x'r  nobir.) 

('ii/iu.r  Jier/itin/ii .  nobir) 

(',)// n.r  I  i/K/iiTi  Yw&ù: 

I  n/ii/.i-  it/ji/i/i'/n.i-  /w/n.r. 


Jfauôerl  pu 


THE  UB1ARY 

. 


rONF.    fConus) 
y. 


1M.  101 


iai.    (onc  de   I.aioillioit   var: 
■2 .  Cône    pu  si  nié  . 
,">    Cône     disparate . 
4    (One    foudroyant 
.>.  Cône     «le  Alalara  . 


!  Conus  Leuyiiliefù.  ww 

I  fonus  jncftitiUuus.    iu>/>:.< 

Conuf   difptw .  J?m>. 

Co/iu.r  ftdaurarur     Bra</ 

Cornu    Mal&canus  utu- 


Publié  uar  J  B  Baillirre  et  fils,  Paria. 


Of  (HE 


■ 


COISK    (Conus) 


l'I 


J. 


i .  Cone  pmtc  . 
iaib    id:        id.      var1" 
3.  Cone  noisette   var  : 
3.  Cone   flleur    var  : 
4- Cone  drap-d'or  var 
Mtiu6?rf  jftnay .  Publié] 


f    ul  :  ui          var  ">«■*} 

({b/uis  nu,r  /var:           j 

(&>nii<r  lisieatiùr  odr:    j 

(Connue  teaetU*  var:       I 


■  J  B.Bailiière  et  fils,  îaxie 


THE  LIBRARY 
OFTIfE 

CTsbsît?  tï  liltéQis 


CONE    (Conus) 


PI .  io3. 


^ 


j  .  Cône  de  Mig-hels. 

2  .  Cône    labouré  . 

5.  Cône  hieroo-lyphique  var 

4    Cône   de  Paros  var  : 

3.  Cône   textilin. 


tré  pûtv  - 


I  Conus    Mùjheù-i  .  nobor) 

(Comur    (à-atus  .  Reeve) 

( Coruis  Jueroff/yphicus  oa/1) 
(Conus  J'arutj'  var:  ) 

(Conu.r  teiïtzlirutd-  nobùr) 

Publié  par  J  B.Bailliére  et  fils.  Pari»,  Piroel 


THE  U8RARY 
OF  THE 

mmmi  ûmlui 


CONE  fConus) 


PI    104 


/ 


3. 


j    Conc   Cubba . 

2.  Cône   africain 

3.  Cône   marron  . 

4.  Conc  magistral 


Conas   Gubba  .        rwiur.) 
(b/iiis  a/ricanuf.  nobù-) 

ib/u/s    Cttstil/toiu:   naiij-.) 
tînmes    archon   .      //,;>,/ 


Miuiitrt  pi 


ojiîvfcasiir  QMdi 


CONE    (Conus.) 
7. 


PL    100. 


2. 


3. 


â. 


1.     Coilf  St.-iolc. 

3..  Cône  eVhiimlo. 

T>    Cône  écrit . 

4 .  Cône  truilo. 

.>.  Cône  zoUi-oûlo 

V.ni/ii:-/  .M .  Publié  par  J.  B.B  ùlliàr-  «t  îïlr. ,  l'ari 


/(ornes  ftrioùxtuf  noâù  j 

/Ctmuf  echùtttUrfn*  no  fris.) 

fConuS  t/ui'rrin/iur  XiWcJ 

/(o/uts  Ç1tttn(tt\t  /lofii.r.j 

I  ConitJ'  \û/>/vuÛo-  no6i\r ./ 


THE  LIBMRY 
OF  THE 

mmmtf  M  iuukus 


CONE    (Cornu, 


PI.    ioG 


i .  Cône 

S.    ('<>!■<• 

3    Cône 


mouche 

ici. 
(>!<>n<lin 
flocon  no 


/  ,/,■/. 


t.  (ttmiur  t>ir/vi'</tr///s  no/>i.r j 

Viir  /     «/■  ///.           iw.       J 

mm-.  /(i>/ir/.r  fuandus   par.      J 

n\  .  (CunUé  f/occir/r/.r        Soiv .  / 


; 


ïH£  muai 

ÛF  THE 

ewiVfcBsiry  ùf  ilumois 


CONE     I   ('omis  . 


PI.  107. 


3. 


1  .  Cône  tacheté    d'écarlate 

1".  ici  .            id.         var. 

■2  .  Cône  do    (iliiol 

ô.  Cône  de    Cécile     var. 

4  .  Cône  rosr    . 


/  Cornu'  Coccecui'     Reevr  ) 

/  1,/ .  ÙL.        t'ttr .  ) 

(  (\tfttui-  Cilncli      nobLr  ) 

(  Contuf  CeciUi    vur.  ) 

l  Co/nnr  rcKi'c'//.r     /;<>/>«-  J 


PuWie  psx  J  B.Baillière  et  11U.   Fan? 


THE  LIBRABY 
OF  THE 


CONE  i'«mis 


lJl.     l<>«. 


VÎT.  S  &V 


Cône  ardoisé 

Cône  lac  i  nu  lé 

Cône  Pauline 

Cône  deuil 

i<i .  ici .    var . 


/ 

(  'omis 

{wetLriaçeuf 

„.. /,!.,■ 

J 

/ 

Conus 

lacùmZ(Uutf 

nebw 

J 

f 

(',>/>//,  /■ 

Paztlina 

noh,.,- 

J 

f 

Coruw 

if/rVif//'//.'' 

,„•/>,..■ 

J 

f 

/,/ 

id.       var 

Publié  par  J  BBaillière  et  fil 


THE  UBBARY 

OF  THE 

UNiViBaiTT  Or  ILUXOfS 


CONE        (.'omis 


ri 


IOI)  . 


i .     Cône  créonlé    . 

Cône  lasi'ié  . 

ô  .     Cône  obtus  . 

4.     Cône  gladiateur  . 


f     Contes  crenulatiw ,  n*n*.  I 

Connut-  feLPciatiur  ,  «***>.  ■' 

1       ConUJ"      (>/>///,r//.r  .  nolu..- 

Contw  qlatfîator  .  firo.t.    I 

id .  '</■      Junior  . 


THE  IIBRARY 

OFTHE 

UNIYÏMITf  ÛF  ILUNOJS 


CONE    '  l'omi* 


l'I.  .10 


1         (  0110  maille 

(  one  <lc  uumee    var 

3  .      (  mu'  <le  Tasle 

4.      Cône  unibande 


Co/lltS  CO/ltUlfr/Kl/ll.i-        nofii.r.J 

('<'////.••  (itu/iiiïiii.i'    var.      ?) 

('iUU/,1'  /il. i-/,'i                        natif 

('/>////.'■  unifiurciati&f 


Publie  par  J,  B.Baillière  et  fils ,  Paris  . 


THE  LÎBRARY 

OFTHE 

M1VEBIIÎÏ  W  ILUKDI8 


CONE      Cornu    . 


1  Cône  de  lîlnnn  ille 

•j  .  (.  one  saiumm 

.)  (  une  oli\  ace 

+  .  (une  morsure- de -Puce 


/  Cbnuw  Blaira  -///fi 

(  tonus  ,iii/ii//ii/ic//ti'   ,„./.,. 

^  (!>/l//.r    <///!  ilif//.r  „. ■/■!., 

1  Contes  puucarius    />'■".</    J 
Publié  par  J  B  BaiOiètr  et  81«  :  ;;./<„/'f,-t  ...•  . 


i>f  -ne 
OltVktiSUif  UMIL18U1S 


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univershy  of  illinois-urbana