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Full text of "Spécies général et iconographie des coquilles vivantes : comprenant la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, la collection Lamarck, celle du Prince Masséna (appartenant maintenant à le baron Benjamin Delessert) et les découvertes réecentes des voyageurs"

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ICONOGRAPHIE 


DES \ 
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COQUILLES VIVANTES, 
Comprenant la collection du Muséura d'Histoire saturelle de Par, 


LA COLLECTION LAMARBCK, 
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CELLE DU PRINCE MASSÉNA, 
(Appartenant maintenant à M. le baron BENJAMIN DE&ESSERT ), 


ET LES DÉCOUVERTES RÉCENTES DES VOYAGEURS. 


Par L.-C. KIENER, 


CONSERVATEURB LES COLLECTIONS DU MDCSÉEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, DF CELLE DU PRINCE MA:SÉNa 


MEMBRE DE L'AGAUFMIE DES SCIFNCES DR BOSTON, ET DE PLUSIEURS S0C ILTES SAVANTES. 


FAMILLE DES AILÉES. 


FFM D, 


À PARIS, 
CHEZ ROUSSEAU, LIBRAIRE. 


RUE RICHELIEU, N° 106 ærs; 


J.-B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, 


RUF DE L'KCOLE-DE-MÉDECINE, N° 43 pis. 


SPÉCIES GÉNÉRAL 
ICONOGRAPHIE 


DES 


COQUILLES VIVANTES 


FAMILLE DES AILÉES. 


GENRES. 


ROSTELLAIRE (Rostellaria), Lamarck. 
PTÉROCÈRE (Pterocera), Lamarck. 


STROMBE (Strombus), Linné. 


GENRE ROSTELLAIRE. 


(ROSTELLARIA, Law.) 


Coquille fusiforme ou subturriculée, terminée à sa base 
par un canal en bec pointu. Bord droit entier ou denté, 
plus ou moins dilaté en aile avec l’âge, et muni d’un sinus 
contigu au canal. Opercule corné, onguiforme. 


Testa fusiformis vel subturrita, basi desinens in canalem rostrum acutum 
simulantem. Labrum integrum vel dentatum, plüs minüsve ætate dilatatum, 
lacunä canali contiouâ instructum. Operculum corneum, unguiculatum. 


Animal identique à celui des Ptérocères, pourvu d’une 
tête allongée se prolongeant en une trompe extensile ; 
deux gros tentacules terminés chacun par un œil volumi- 
neux et par une extrémité rudimentaire placée sur le côté 
de la base de l'œil. Pied allongé, divisé en deux parties : 
l’une, antérieure, est aplatie, arrondie en avant; l’autre, 
postérieure, cylindracée, est munie d’un opercule 
corné. . 


Avant les premiers travaux de Lamarck sur les animaux sans 
vertèbres, les Rostellaires étaient confondues avec les Strombes 
de Linné, car elles ont la plus grande analogie avec ces espèces ; 
aussi, dans la plupart des méthodes, sont-elles toujours fixées 
dans leur voisinage, soit comme genre, soit comme sous-genre ; 
c’est sous ce dernier titre que Cuvier les a placées. Nous pensons 
aussi que leurs caractères sont insuffisants pour les conser- 


2 GENRE ROSTELLAIRE. 


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ver comme un genre distinct : ainsi les principaux, ceux du ca 

nalet du bord droit, subissent des modifications successives. 
Nous avons vu de même les deux genres qui précèdent, 
les Strombes et les Ptérocères, différer peu l’un de l’autre dans 
leurs caractères essentiels. M. de Blainville, dans sa Malaco- 
logie, n'a suivi aucun des arrangements de ses prédécesseurs, 
car il place les Rostellaires entre les Pleurotomeés et les Fuseaux, 
dans la famille des Siphonostomes , tandis que les Strombes 
et les Ptérocères font partie de celle des Angyostomes. 

Les Rostellaires sont des coquilles marines ; elles sont remar- 
quables par leur spire en général allongée el terminée à son 
extrémité inférieure par un canal en bec pointu. Le sommet du 
bord droit s'appuie sur la spire ; il est demi-circulaire avec de 
légères découpures en forme de dents, quelquefois il se déve- 
Joppe en digitations plus ou moins larges, dont le nombre est 
variable. Comme dans les Sirombes et les Plérocères, ce bord 
n’acquiert qu'avec l’âge son entier développement, et l’on pour- 
rait confondre les jeunes individus avec les Fuseaux à cause 
de la longueur du canal, comme l’a fait M. de Blainville dans la 
place qu'il leur a assignée. Ce qui a servi surtout à Lamarck pour 
caractériser ce genre, c’est que le sinus de la partie inférieure 
du bord droit est entièrement contigu au canal; distinction qui 
ne se retrouve pas dans les deux autres genres. 

M. Sowerby, dans son Thesaurus conchyliorum, divise les Ros- 
tellaires de Lamarck en deux genres; le premier comprend Îles 
Rostellaires proprement dites, c’est-à-dire les espèces fusiformes 
terminées par un canal allongé en bec pointu et à bord droit 
marginé, plus ou moins denticulé; le second genre, qu’il nomme 
Aporrhais, contient les espèces turriculées, à ouverture subqua- 
driforme, à bord droit fortement dilaté, le plus souvent digité. 
M. Philippi, dans son Ænameratio molluscorum Siciliæ, avait 
proposé, avant M. Sowerby, le genre Chenopus, en prenant pour 
type la Rostellaria pes-pelecani. D'après la figure assez médiocre 
de l'animal de cette espèce qu’a donnée M. Delle-Chiaje, dans le 
3° vol. de l’ouvrage de Poli,et celle que M. Joannis a fait repré- 
senter dans le Magasin de Zoologie (1834), ce mollusque parai- 
trail différer essentiellement des premières espèces de Rostel- 
laires : il suivrait de là que la Rostellaria pes-pelecani devrait 
êlre conservée comme type, non-seulement d'un groupe, mais 
même d’un genre. 

En altendant de nouvelles observations nous conserverons le 
genre Rostellaire à peu près tel que Lamarck l'a établi; seule- 
ment, nous sépsrerons les espèces en deux groupes, et dans le 


GENRE ROSTELLAIRE. à 


second nous comprendrons les Chernopus de M. Philippi. Cet au- 
teur décrit ainsi les caractères de l’animsi de ceite espèce ; tête 
grosse, proboscidiforme , subcylindracée ; tentacules très allon- 
gés, grêles et pointus, ayant à leur base un pédicule fof*t court 
sur lequel se trouvent les yeux ; pied ovaiaire, tronqué en avant, 
pointu en arrière, portant un petit opercule corné, subongui- 
forime. 


1. ROSTELLAIRE BEC-ARQUÉ. Aostellaria curvirostris, Law. 
(Collect. Lam. et Mus.) Listen, Conch. t. 854, fig. 1°. 
PL Let pl. ILE, fig. 4 


R. testà fusiformi-turrità, crassissimâ, ponderosà, iævigatä, transversim 
subtilissimè striatä, fulvo-rufescente ; anfractibus convexiusculis ; supremis ob- 
soletè plicatis ; aperturä albâ ; labro margine dentato; rostro breviuscule, 
curvo. 


Coquille fusiforme, turriculée, épaisse, très-pesante. 
La spire est fort élevée, régulièrement acuminée, pointue ; 
ses tours, au nombre de treize ou quatorze, sont un 
peu convexes ; les premiers sont ornés de plis longitudi- 
naux; le dernier, peu déprimé, offre, du côté opposé 
à l'ouverture, une saillie arrondie et gibbeuse qui le 
fait paraitre ventru. Toute sa surface, ainsi que celle 
des autres tours, est finement striée transversalement ; 
ces stries coupent celles qui résultent de laccroisse- 
ment. L'ouverture est ovale, allongée, munie à son 
sommet d’une gouttière profonde qui est due à la réu- 
nion des deux bords et s'appuie sur les tours précé- 
dents; le bord droit, assez épais, est garni jusque vers 
son milieu d’un petit bourrelet auquel succèdent des fes- 
tons dentifères au nombre de quatre à sept, descendani 
jusqu’à la base du bord ; il existe ensuite un sinus large 


4 GENRE ROSTELLAIRS. 


et profond qui les sépare du canal. La columelle est re- 
couverte d’un bord gauche très-épais et calleux, portant 
. à sa partie supérieure une sorte de tubercule formé par 
le dépôt vitreux ; cette columelle, un peu onduleuse, se 
prolonge à sa base en un canal médiocrement allongé , 
effilé, pointu, rostriforme, arqué et relevé perpendiculai- 
rement du côté de l'ouverture. La coquille est roussâtre ; 
le dernier tour est un peu plus foncé, ainsi que plusieurs 
lignes longitudinales qui correspondent aux stries d’ac- 
croissement. L'ouverture est blanche; le bourrelet ex- 
terne du bord droit est d’un brun jaunâtre, devenant plus 
foncé et presque noirâtre sur le canal. 


Long. 20 centim. 


Habite l'océan des Moluques et la mer Rouge. 


Espèce bien connue et longtemps recherchée dans les collec- 
tions, distincte par son épaisseur el par la forme arquée de son 
canal ; néanmoins , il est à remarquer que dans le jeune âge ce 
canal est droit; alors elle a quelque analogie avec la suivante, 
mais elle est plus ventrue. Vulgairement le Fuseau de Ternate. 
M. Sowerby, dans le Thesaurus conchyliorum, part. 1°, pl. 5, fig. 7, 
11, a fait représenter sous le nom de Rostellaria curta une coquille 
qui n’est qu’une simple variété de notre Rost. curvirostris. Ce sa- 
vant en expose ainsi les principaux caractères : le dernier tour 
un peu plus court, le bec droit; les dents du bord droit au nomi- 
bre de quatre; le canal qui prolonge la partie supérieure de l’ou- 
verture ne dépassant pas le dernier tour. 

D'après le grand nombre d'individus que nous avons pu exa- 
miner, nous nous sommes assuré que ces caractères ne sont que 
de véritables variations ; äinsi, pour les dents du bord droit, nous 
en comptons jusqu’à huit sur les différenis individus que nous 
avons sous les yeux; nous en v6yons trois sur un autre, la qua- 
trième est rudimentaire. Le canal supérieur de l’ouverture varie 
également dans son développement ; celui de la baseest plus ou 
moins arqué, conservant quelquefois dans l’âge adulte la forme 
droile qu’il avait dans le jeune âge. Notre pl. 3, fig. 1, repré- 
sente un Jeune individu de cette espèce. 


GENRE ROSTELLAIRE. 5 


4. ROSTELLAIME BEC-DROIT, Zose/laria rectirostris, Lan. 


(Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, ConcA. t. 854, fig. 11, et 916, 
fig. 9. 


PI. LL, fig. 4. 


R. testà fusiformi-turrità, medio lævisatà, subflavä ; anfractibua convexius- 
culis; ultimo inferné transversim sulcato ; supremis convexioribus cancellatis ; 
labro margine dentato ; ros'ro prælongo, gracili, rectissime. 


Coquille fusiforme, turriculée, La spire est extrême- 
ment élancée, régulièrement conique et pointue; on y 
compte quinze tours. Les premiers sont trés-convexes ei 
ornés de plis longitudinaux qui s’effacent sur le dixième ; 
ils sont, en outre, traversés par des stries extrêmement 
fines qui les font paraitre comme cancellés; les au- 
tres tours sont moins convexes, lisses ou portant simple- 
ment près de la suture un petit sillon pointillé; cette 
suture est simple, mais assez marquée , principalement 
sur les premiers tours. Le dernier, un peu ventru , est 
garni vers sa partie inférieure destries assez fortes, régu- 
lières , finement rugueuses, s’étendant jusqu’à la naissance 
du canal; celui-ci est effilé, grèle, très-droit ; 1l constitue 
au moins le tiers de la longueur totale. L'ouverture est 
oblongue , atténuée à ses extrémités ; la supérieure se 
prolonge en une petite gouttière due à la réunion des deux 
bords et qui, subitement recourbée en arrière, s'étend à 
peine sur l’avant-dernier tour. Le bord droit, assez épais, 
est pourvu à sa pariie supérieure d’une petite côte for- 
mée par le dépôt vitreux et vis-à-vis de laquelle, sur le 
bord opposé, s’en trouve une autre. La partie inférieure 
du bord droit est ornée, à la suite de la peute côte dont 


6 GENRE ROSTELLAIRE. 


nous venons de parler, de cinq dentelures un peu élevées, 
coniques, assez distantes entre elles, lisérées à l'extérieur 
par un petit bourrelet d’un jaune orangé ; la dernière est 
séparée du canal par un large sinus peu profond. La co- 
jumelle est revêtue d’un bord épais, appliqué et sub- 
calleux. Cette coquille est entièrement jaunätre; les 
premiers tours sont d’une teinte plus claire; l'ouver- 
ture est blanche. 


Long. 17 centim. 
Habite la mer des Indes et celle de la Chine. 


Grande et jolie espèce encore assez rare; lorsqu'elle est en bon 
état, elle est fort appréciée dans les collections ; son canal en 
bec très-long, grêle et droit, sa forme élancée, les dentelures de 
son bord droit la rendent remarquable. Vulgairement le Fu- 
seau de la Chine. 


3. ROSTELLAIRE DE POWIS. lostellaria Powistis PETIT, 


{Collect. du Mus.) Magasin de Zoologie, 1842, pl. 53. 


Pl'IL'Apg.2. 


R. testä fusiformi-turritâ, elongatä, crassä, rufo-fuscescente, transversim sul- 
cato-costulatä, striis tenuibus, longitudinalibus, sulcis vix decussantibus ; sutu- 
ris latè canaliculatis; anfractibus convexiusculis ; aperturâ albido-roseà ; labro 


dextro crassissimo , rugoso, margine quinque-dentato , extùs marginato ; co- 
lumellä reflexä ; rostro brevi, recto. 


Coquille fusiforme, turriculée, assez épaisse, allongée. 
La spire est très-élevée, régulièrement conique, acuminée 


» 


GENRE ROSTELLAIRE. 7 


pointue; on y compie douze tours légèrement convexes, 
à suture profonde et subcanaliculée ; ils sont ornés de 
stries transverses décurrentes, fines et régulières, dans 
l'intervalle desquelles on voit d’autres stries longitudi- 
nales, également fines, qui rendent la surface décussée. Le 
dernier tour est un peu comprimé; il porte, du côté 
opposé à louverture, un léger renflement. L'ouverture 
est oblongue, atténuée à ses extrémités ; la supérieure 
se prolonge en une petite gouttière formée par la réu- 
nion des deux bords ; l’inférieure se termine en un canal 
assez court, droit et pointu. Le bord droit est fort épais, 
dilaté et surmonté de quatre ou cinq dentelures; à l’in- 
térieur il est pourvu d’une rangée de granulations. La 
columelle est revêtue d’un bord gauche mince et appli- 
qué. La coquille est de couleur fauve, avec quelques 
maculations roussâtres ; l'ouverture est jaunâtre à l’in- 
térieur ; les bords sont blancs. 


Long. 58 millim. 
Habite la mer de Chine, 


Cette précieuse espèce, dont on ne connaît encore qu'un petit 
nombre d'individus, est remarquable par les stries transverses 
de sa surface et par son bord droit épais et granuleux. 


8 GENRE ROSIELLAIRE. 


&. ROSTELLAIRE DE FAVANNE. Rostellaria Favannit, PFRIFFER. 


Favanxs, Conch. pl. 79, fig. Y. 


PI. III, fig. 2. 


R. testä turritä lævi, ex albo-flavescente pictà, rectè caudatä ; aperturä oblon- 
giusculâ, subovatä; labro reflexo, albo, adnato, incrassato, sinuato , ad apicem 
usquè diducto et protenso ; labro subulato, fimbriato, dentato, serrato, aculeato, 
continuato ; lacunâ sinu fissurâ longitudinali solutä à ventre et spirà ; rostro 
recto, elongato ; basi striatä, cavitate seu fauce candidä. 


Coquille allongée, turriculée, fusiforme. La spire est 
élevée, conique, acuminée et pointue au sommet. Les 
tours de spire, au nombre de douze, sont convexes et 
peu striés transversalement ; le dernier est fort grand, 
assez ventru. L'ouverture est oblongue, elle se pro- 
longe à sa partie supérieure en une goutüère large et 
profonde qui s'étend jusqu’au sommet de la spire et qui 
est formée par l'extension du borddroit. Celui-ci est assez 
épais , réfléchi au dehors ; sa partie supérieure , depuis 
le sommet de laspire, est ornée d’une série de dentelures 
spiniformes, ensuite, sur le reste de son étendue depuis 
la suture du dernier tour, on en compte huit autres, 
plus larges, coniques et plus distantes entre elles ; le ca- 
nal naît insensiblement de la base du dernier tour. Il est 
long, droit, arrondi, sillonné en dessus. La columelle est 
revêtue dun bord gauche mince et appliqué qui se 
prolonge sur la spire, parallèlement au bord droit. La 
coquille est fauve; l’ouverture est blanche. 

Long. 65 millim. 


Habite 


GENRE ROSTELLAIRE. 9 


Coquille extrèémement remarquable que l’on trouve figurée 
dans plusieurs anciens ouvrages, mais qui n'existe dans aucune 
collection de Paris. M. Pfeiffer, dans le registre de Chemnitz 
(1840), p. 106, lui a donné le nom de Favanne, auteur qui en à 
fait représenter la première figure. N'ayant pu nous procurer 
aucun individu de cette coquille, nous avons copié la figure 
qu’en a donnée Chemnitz (t. 11, pl. 195, fig. 1869). Cet auteur 
l'a nommée Strombus fusus fissus aculeatus. Nous lui avons em- 
prunté la phrase caractéristique. M. Deshayes , indiquant cette 
espèce dans la deuxième édition de Lamarck, a rappelé le nom 
qu’elle avait reçu de Chemnitz, en la désignant sous celui de 
Rostellaria fissa. 


5. ROSTELLAIRE TREILLISSÉE, Rostellaria cancellata, Law. 
(Collect. Lam. et Mus.), Encyclop. pl. 408, fig. 5 A B. 
PI. IUT, fig. 3. 


R. testä ovato-turrità, cancellatä, albido-fulvà ; varicibus interruptis, alter- 
nis; labro intüs crenulato, extùs marginato ; columellâ callosâ; rostro brevi, 
recto, acuto. 


Coquille oblongue, turriculée. La spire est conique, as- 
sez élevée, formant la moiué environ de la longueur to- 
tale; on y compte sept ou huit tours légèrement convexes, 
ornés de plis ou de petites côtes longitudinales très-ré- 
gulières, fines, nombreuses, rapprochées entre elles, lisses 
à leur surface. Dans leurs intervalles, on distingue la 
trace de stries transverses également très-fines et qui 
rendent la coquille comme treillissée; cette disposition 
est surtout bien évidente sur le dernier tour; les premiers 
offrent souvent aussi des bourrelets arrondis et sail- 
lants ; ily en a deux sur chaque tour, diamétralement 
opposés l’un à l’autre et formant deux séries à peu près 
continues de chaque côté de la spire; le dernier tour, 
assez grand, est un peu ventru. L'ouverture est étroite , 


19 GENRE ROSTELLAIRE, 


oblonguc; elle se prolonge à son sommet en une petite 
souttière formée par la réunion des deux bords qui 
sont appliqués sur la spire. Le bord droit, légèrement si- 
nueux à sa base, est épais, réfléchi au dehors par un 
bourrelet arrondi, saillant, strié et comme gauffré. La 
columelle est revêtue d’un bord calleux et épais, surtout 
à la base. Le canal est extrêmement court. La coquille est 
roussâtre ; l'ouverture est blanche. 


Long. 35 millim. 


Habite la mer du Sud, les côtes du Chili et les Moluques. 


Cette petite espèce est extrêmement intéressante à cause de 
l'analogie qu’elle présente avec la Rostellaria crassilabrum de 
M. Deshayes, coquille fossile des environs de Paris. Lamarck la- 
vait placée parmi les Strombes sous le nom de S/rombus 
cancellatus. M, Sowerby, dans son Thesaurus, a confondu cette es- 
pèce avec le Strombus fissurella de Linné, qui est la Rostellaria 


fissurella de Lamarck, dont on n’a pas encore trouvé l’analogue 
vivant. 


6. ROSTELLAIRE RIDÉE, Aostcliaria crispata, SOW. 


( Collect. du Mus.) Sowersy, Thesaur. Conch. part. 1, 


pl. 8, fig. 62-63. 
PL. IV, fig. 2. 


R. testä turrità, fusiformi, longitudinaliter plicatä, et transversim striatà, 
grise, fusco-zonatà ; spirâ acuminatä ; anfractibus convexis; ultimo basi atte- 
nuato ; labro crasso, crenulato ; columellä basi callosä ; rostro brevi, acuto. 


Coquille ovale, turriculée, un peu ventrue au milieu, 
atténuée à ses extrémités. La spire est assez élevée, régu- 
lièrement conique , acuminée et pointue an sommet ; on 
y compte sept ou huit tours convexes, portant de pe- 
utes côtes longitudinales nombreuses et subtranchantes , 


GENRE ROSTELLAIRE. IT 


traversées par de fines stries qui y font saillie, les ren- 
dent rugueuses et font paraitre la coquille comme treil- 
lissée. Le dernier tour est renflé, les côtes y sont un peu 
plus fortes et moins nombreuses. L'ouverture est allongée; 
le bord droit, faiblement sinueux à sa base, porte à sa 
partie supérieure une très-petite fissure recourbée en ar- 
rière; il est épais, réfléchi au dehors, orné de stries trans- 
verses produisant de petites crénelures. La columelle est 
revêtue d’un bord gauche mince et appliqué; le canal 
est court, obliquement échancré, terminé en pointe. La 
coquille est d’un fond grisâtre ; son dernier tour est tra- 
versé par trois fascies brunes qui reparaissent dans l’in- 
térieur de l’ouverture ; les bords sont blancs; la partie 
réfléchie du bord droit esi un peu roussâtre ; l'extrémité 
du canal est d’un brun rouge. 


Long. 24 millim. 


Habite la mer des Moluques, les côtes des îles Philippines. 


Jolie petite espèce qui a quelques rapports avec la Rostellaria 
cancellata ; mais elle est plus petite, un peu plus ventrue, elle a 
ses côtes longitudinales plus marquées et rugueuses; elle en 
diffère surtout en ce que la fissure de son bord droit ne se pro- 
longe pas sur la spire. M. Sowerby l’a décrite sous le nom de 
Strombus crispatus. 


19 GENRE ROSTELLAIRE. 


Deuxième Groupe. 


Les Ansérines Chenopus (Pniriprt). 


7. ROSTELLAIRE PIEB-DE-PÉLICAN, Rostellaria pes-pelecani, Law. 


(Collect. Lam. et Mus. ) Lisrer, ConcA. 1. 865, fig. 20. 


PI. IV, fig. 4, de (jeune), 4b 4° var. 


R. testà turritä, griseo-rufescente ; anfractibus medio angulato-nodulosis ; 
labro palmats, in tres seu quatuor digitos partito ; digitis acutis, divaricatis; 
canali baseos obliquo, subfoliaceo. 


Coquille turriculée, à spire élevée, conique, acumi- 
née, pointue, formée de dix tours convexes, subangu- 
leux, ornés d’une rangée décurrente de petits tubercules. 
Sur les premiers tours, ces tubercules sont fins, nombreux, 
allongés de manière à produire des espèces de plis lon- 
gitudinaux; sur le dernier tour, au contraire, 1ls sont 
arrondis, plus limités, plus distants entre eux et forment 
quelquefois deux autres rangées, portées sur des côtes 
transverses qui correspondent aux digitations du bord ; 
toute la surface de la coquille est couverte de stries trans- 
verses extrêmement fines. L'ouverture est étroite, se ter- 
mine à sa base par un canal médiocrement allongé qui 
est dû à une large expansion des deux bords, relevée et 
courbée vers l'ouverture, creusée à son sommet d’une 
petite gouttière. Le bord droit est assez épais, tres-dilaté, 
profondément divisé en trois ou quatre digitations plus 
ou moins longues, creusées en gouttière; deux de ces 
digitations sont un peu courbées et dirigées latéralement; 
la supérieure, dont la base correspond à l’angle sutural 
ens’appuyant sur la spire, est assez écartée des autres, 
beaucoup moins longue et «avance obliquement vers le 


GENRE ROSTELLAIRE. sn 


sommet de la coquille ; la columelle est revêtue d’un bord 
calleux assez épais, surtout à sa base. La coquille est 
blanchâtre ou légerement fauve; l’ouverture est d’un 
beau blanc. 


Long. 53 millim. 


Habite les mers d'Europe. 


Cette espèce, extrêmement commune, est facile à distinguer 
à cause de la disposition singulière de son bord droit; elle 
offre quelques variétés fort remarquables par le nombre et le 
développement des digitations ; l’une d’eilles, assez frappante, à 
été établie avec une coquille fossile que M. Brongniart a décrite 
sous le nom de Rostellaria pes-carbonis, et ensuite avec une 
autre coquille semblable, mais à l’état vivant et décrite par M. Mi- 
chaud, sous le nom de Rostellaria serresiana ( Bulletin de la So- 
ciété linn. de Bordeaux, ti. 2, 1828). Cette coquille est le plus 
souvent mince ; son bord droit est largement dilaté, découpé en 
quatre digitations (7. notre pl. 4, fig. 4r); la variété (1°,même pl.\ 
a cinq digitations. Le Muséum possède deux individus de cette 
dernière variété, dont le bord droit est très-épaissi : ce sont de 
fort beaux exemples qui prouvent que la Rostellaria carbonis 
ne doit être envisagée que comme une simple variété de la Ros- 
tellaria pes-pelecani. Le Muséum possède également de grands 
individus de cette dernière espèce qui ont le bord droit très-di- 
laté et sur lequel on distingue le commencement d’une qua- 
itrième digitation (nous ne comprenons pas dans les digitations 
l'expansion du bord qui se continue le long du canal terminal). 
M. Philippi, qui dans son ÆEnumeratio molluscorum Siciliæ, à 
établi, comme nous l'avons dit, le genre Chenopus avec la Ros- 
tellaria pes-pelecani, en distingue cinq variétés d’après le nombre 
de digitations du bord droit. 


8. ROSTELLAIRE OCCIDENTALE. Aostellaria occidentalis, Brcx. 
(Collect du Mus.). Magasin de Zoologie, 1836, pl. 71. 
PI. ILE, fie. 4. 
R. testä oblongo-turrità, albidä, transversim tenuè striatà ; anfractibus con- 


vexiusculis, longitudinaliter obliquè costellatis ; aperturâ angustäâ, oblongà ; la- 
bro dilatato, alato, mutico. 


Coquille oblongue, turriculée, pyranidale, à spire 


14 GENRE ROSTELLAIRE. 

très-élevée , régulièrement acuminée, pointue, formée de 
dix tours convexes, rapprochés entre eux, ornés de nom- 
breuses côtes longitudinales, ur peu obliques , arquées, 
subtranchantes et régulièrement distantes entre elles ; 
toute la coquille est traversée par des stries extrème- 
ment fines. Le dernier tour est assez grand et très-con- 
vexe; les côtes y sont plus fines et plus nombreuses 
encore que sur les tours précédents. L’ouverture est 
ovalaire; le bord droit, fort dilaté, se développe en 
une aile très-large et très-épaisse, ne s’élevant pas plus 
haut que la suture de lavant-dernier tour et présentant 
à son sommet un large sinus; ce bord s’anuincit, de- 
vient sinueux vers son tiers inférieur et va s’umr obli- 
quement à la base de la columelle par un canal superfi- 
ciel réduit quelquefois à un simple sinus. La columelle, 
aplate à sa partie inférieure, est revêtue d’un bord gau- 
che mince et appliqué ; elle est un peu courbée et termi- 
née par une sorte de petite pointe engagée dans le bord 
droit. La coquille est toute blanche. 


Long. 54 millim. 


Habite l’océan Atlantique, les côtes de Terre-Neuve et 
du Groënland. 


Rarement on voit cette coquille en bon état dans les collec- 
tions; la plupart de celles qu’on y rencontre ont été trouvées 
dans l’estomac des morues. Elle est surtout remarquable par 
son bord droit très-dilaté et formé d'un seul lobe. 


Œable 


DES ESPÈCES DE ROSTELLAIRES 


Rostellaire Bec-Arqué. 


— Bec-Droit. 
— de Powis. 
— de Favanne. 
— Treillissée. 
— Bidée. 


Premier Groupe. 


NOMS 
des espèces, 
Rostellaria Curvirostris. 


— Rectirostris. 
— Powisii. 

— Favannii. 
— Cancellata, 
— Crispata. 


Deuxième Groupe. 


de leurs auteurs. 


En — EME 


Lam. 5 
Lam. à] 
Petit. 6 
Pfeiff, 8 
Lam. 9 
Sovw. 10 


LES ANSÉRINES CHENOPUS ({Philippi.) 


Rostellaire Pied-de-Pélican, Rostellaria Pes-Pelecani. 


— Occidentale. _ Occidentalis. 


NOMS 


——— —— 


des espèces, 


de leurs auteurs, 
Lam. 12 
Beck. 45 


Pags 


«2 


+ 
LOL 


à OI OI 12 D © 


FI. 
4 
3 


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=. 
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° 


D9 O1 DO DO = 


Fig. 
4Aad: 


4 


7° Odl/ 


[ UD Sd) 041 


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? 


272 


1D)/0/900/ 


L on burv- 59 DAIUTTO ISO 


7/7 777/7777/1 


ROSTELLAIRE (Rostellaria ) Pie 


2: 


[S 


1. Rostellaire bec-droit . {Rowtellaria recttrostrir. Lam) 


2.Rostellaire de Powis {Rostellaria Pots. Petit 


Maubert pinx . Piroel rc. 


ROSTELLAIRE (Rostellaria) Pl. 3: 


2 3, 


1. Rostellaire bec-arque. (Rostellaria curvtrostris, junior) 
2. Rostellaire de Favanne . (hostellaria favanni LR) 
3. Rostellaire treillissee | (fostellaria  cancellatæ Lam.) 
4. Rostellaire occidentale . (Rowtellaria occidentalis Beck ) 


bonter prix. Piroel sc 


+ 


ROSTELLAIRE (Rostellaria) 


1. Rostellaire pied - de -Pelican. 


ma id. id. Jeune ; 
aie id. id. var : 
2. Rostlellaire ridée. 


Mrubert pirr . 


{hostellaria pes lelecarné. Lam) 


/ 774 td juruor.) 
{ 774 cd var: ) 
{ Rowtellariæ crispata Jon.) 


Péroel sc . 


GENRE PTÉROCER E. 


(PTEROCERA, Lan.) 


Coquille ovale oblongue, ventrue, terminée à sa parue 
inférieure par un canal allongé. Bord droit se dilatant 
avec l’âge en aile digitée et ayant un sinus vers sa base. 
Spire courte. Opercule corné, long et étroit, à éléments 
presque imbriqués. Sommet terminal. 


Testa ovato-oblonga, ventricosa, in canalem elongatum basi desinens. Labrum 
ætate ampliatum, in alam digitatum, infernè lacusà distinctum. Spira brevis. 
Operculum corneum, longum, angustatum, subimbricatum. Apex terminalis. 


Animal spiral; le pied est assez large en avant, com. 
primé en arrière ; le manteau mince, formant un pli pro- 
longé en avant, d’où résulte une sorte de canal; la tête 
bien disuncte, la bouche en fente verticale, pourvue à 
son extrémité d’une trompe garnie dans sa ligne médiane 
d’un ruban lingual qui est muni d’aiguillons recourbés en 
arrière. Les appendices tentaculaires sont cylindriques , 
gros, longs, portant les yeux en dedans de leur extré- 
mité épaissie ; les véritables tentacules, obtus et plus 
peuts que les pédoncules oculaires. 


Les coquilles réunies par Lamarck, dès 1801, sous le nom de 
Ptérocères, faisaient partie des Strombes dans l’ouvrage de Linné, 


» . = 
* GENRE PYEROCERE. 


etenformaieutla 1 section, car ces coquilles sont tellement voisi- 
nes. qu’elles ne paraissaient pas devoir être séparées en genres par- 
ticuliers. D’après M. Deshayes, Gualtieri cependant détermina le 
premier le genre Ptérocère.,en lui conservant le nom d’Apporhais, 
d'Aristote, que les anciens auteurs croient avoir désigné les coquil- 
les que nous allons décrire. Cuvier (Régre animal) place les Ptéro- 
cères comme sous-genre des Strombes.MM. de Blainville et Quoy 
réunissent les Ptérocères aux Strombes; l'examen des animaux 
de cette famille leur ayant démontré que les Ptérocères ne pou- 
vaient tout au plus que former une division du genre Strombe, 
division établie sur le prolongement du canal et les digilations 
du bord droit. En effet, ces coquilles n’ont point le canal de leur 
base raccourci et tronqué comme les Strombes.mais, au contraire, 
allongé en manière de queue, atténué vers son extrémité et sou- 
vent fermé. Leur bord droit est fort remarquable en ce qu'il se 
dilate avec l’âge en une aile éminemment digitée dont le bord su- 
périeur s’appuie sur toute la spire, tandis que inférieur est in- 
terrompu par une échancrure assez grande; cette échancrure 
v’est point contiguë au corps de la coquille comme dans les Ros- 
tellaires, maïs se trouve semblable à celle qu'on observe dans 
les Strombes; seulement le bord droit de ceux-ci est dépourvu 
de digitations. 

Le nombre des Ptérocères est peu considérable; la plupart de 
ces espèces deviennent fort grandes. Elles viveut toutes dans les 
mers des Indes orientales. Quand leur coquille est bien complète, 
elle est remarquable par la grandeur des digitations du bord droit 
et par sa forme souvent arquée, ce qui leur a fait donner les 
noms vulgaires d’'Araignées et de Scorpions. Dans le jeune âge, 
leur bord n'offre pas de digitations; le canal est court, et la 
coquille ressemble assez bien alors à un cône dont la spire serait 
médiocrement élevée, , 


GENRE PTEROCÈRE. 
e 


1. PTÉBROCÈRE TRONQUÉ. Fterocera truncata, Lax. 


{(Collect. Lam. et Mus. ) Sésa, Mus., 3, t. 63, fig. 3. 
PI. Let pl. X, fig. 3 (jeune). 


Pt. testà ovato-oblonsä, dorso tubero:o subgibbosàä, hexadactylà, subflavä : 
digitis unilateralibus; spirâ tuberculatä, apice truncato-retusé ; aperturä 
lævissimâ, roseû. 


* ? : 


Coquille très-grande, ovale, oblongue, à spire peu 
élevée, tronquée au sommet; on ÿ compte sept ou huit 
tours; les premiers sont aplatis en dessus, les autres sont 
légèrement convexes et noduleux; le dernier est fort 
grand; sa surface, un peu irrégulière, est traversée par 
des côtes qui correspondent aux digitations du bord 
droit et par des stries qui occupent l'intervalle de ces 
côtes et qui sont plus ou moins prononcées. L'ouverture 
est grande, évasée ; le bord droit, très-dilaté, est pourvu 
de six digitations plus où moins canaliculées, suivant 
l’âge; ces digitations sont longues et fortes; celle de la 
partie supérieure, plus longue que les autres et appuyée 
sur la spire, est creusée en une espèce de gouttière qui 
correspond à l'angle sutural; le canal inférieur est lonp, 
digitiforme, un peu Mrhe: la columelle est revêtue 
d’un bord calleux qui couvre la face inférieure de la spire. 
La coquille est d’un jaune pâle; elle est revêtue d’un épi- 
derme jaunâtre plus foncé; les jeunes individus offrent 
des maculations et des uinmules longitudinales irrégu- 
lières de couleur rougeâtre. L'ouverture est d’un blanc 
rose. 


{ GENRE PYÉROCERE, 


Long. 36 centim. 


Habite la mer Rouge et l'ocean Indien. 


Espèce feri commune dans les collections. M. le docteur Gra- 
teloup a publié, en 1840, un mémoire sur plusieurs espèces de 
coquilles, dans lequel nous trouvons décrit et figuré un jeune 
individu du Pterocera truncata, mais auquel il a donné le nom de 
Pyrula bengalina. Nous avons fait représenter une coquille sem- 
blable sur notre planche 10, fig. 3 


2, PTÉROCÈRE DE SÉBA. Pécrocera Sebæ, Varrnc. 


‘ Collect, du Mus. ) 
PI. Il et pl. IV, fig. 2 (jeune). 


Pt testà ovatà, magnà, crassä, gravi, tuberculato-nodosà, transversim cos 
tatâ striatâque, hexadactylä, flavo-fuivâ ; dactylis longis, gracilibus, recurvis ; 
aperturä, albo-roseà. 


Coquiile ovale, grande, épaisse, pesante ; la spire assez 
élevée, subconique , est composée de huit où dix tours 
convexes, subanguleux, pourvus d’une rangée de gros 
tubercules noduleux; le dernier tour est très-wrand; les 
tubercules y sont moins développés, moins nombreux 
et plus irréguliers ; on y disungue des côtes et des siries 
trausverses. L'ouverture est allongée, évasée, surtout à 
sa parte supérieure; le bord droit, très-dilaté, est pourvu 
de six dipitations longues, grèles, pointues, un peu rele- 
vées vers le dos; celle de la partie supérieure est la plus 
développée ; la columelle est revèêtue d’un bord calleux, 
étendu, épais; le sinus du bord droit est superficiel ; 


GENRE PTEROCERE, 
l'intervalle qui le sépare du canal est festonné ; ce canal 
est long, presque droit. La coquille est fauve; lépi- 
derme est jaunâtre ; on y voit quelquefois de petites ma- 
culations roussàtres ; ces maculations sont extrêémement 
nombreuses et développées sur les jeunes individus, L’ou- 
verture est d’un blanc rosé dans l'intérieur. 


Long. 30 centim. 


Habite la mer Rouge et l'océan Indien. 


Cette espèce, nommée dans la collection du Muséuin, est tres- 
voisine de la précédente ; elle en diffère surtout par la forme de 
sa spire qui est subconique, et non pas subitement tronquée 
comme celle du Ptérocère que nous venons de décrire; elle est 
en général plus allongée; ses digitations sont moins longues, 
plus grêles, plus pointues, un peu plus relevées vers le dos. Sa 
surface est plus irrégulière et plus noduleuse ; enfin son canal est 
presque droit. La jeune coquille de cette espèce est figurée sur 
notre planche 4, fig. 2. 


3. PTÉROCÈRE ARAIGNÉE. Pterocera chiragra, Law, 
(Collect. Lau. et Mus.) Rumen., Mus.,t. 35, fig. a. 
PI. Vet pl. X, fig. 2 (jeune). 


Pt. testà ovato-oblongä, crassä, dorso tuberoso subgibbosâ, hexadactylà, 
subflavä, bruneo-maculosä ; dactylis longiusculis, sursüm curvis, utroque latere 
prominentibus ; fauce roseä, albo-striatà. 


Coquille ovalaire, épaisse ; la spire est surbaissée, co- 
nique, étagée ; on y compte sept tours anguleux à leur 
partieinférieure, qui est aussi légèrement noduleuse; sur Le 
dernier tour, les nodosités sont très-développées et por- 
iées sur une be côte transverse qui correspond à lune 


(a) GENRE PTÉROCERE. 

des digitations du bord droit ; le reste du tour est cerclé 
par des côtes semblables, peu ou point tuberculeuses, mais 
dans l'intervalle desquelles on remarque des striestransver- 
ses assez fortes. L'ouverture, étroite, allongée, sinueuse à 
l'intérieur, est évasée extérieurement; son bord droit 
est concave, un peu infléchi; il porte trois digitations 
longues, canaliculées, subitement recourbées en forme 
de crochets; sa partie supérieure offre deux digitations 
séparées des précédentes par un intervalle assez grand et 
un large sinus. L’une d’elles est longue, presque droite ; 
l’autre, qui n’est en quelque sorte qu’une bifurcation de 
celle-ci, est subitement dirigée vers le côté gauche d’une 
manière horizontale, et appliquée sur l’angle du dernier 
tour ; son extrémité supérieure est recourbée. Le canal, 
diamétralement opposé à cette digitation, est aussi très- 
long, dirigé horizontalement et courbé à son extrémité : 
il en résulte que la coquille paraît garnie de six digita- 
uons, en y comprenant le canal. L'intérieur du côté droit 
de l'ouverture est chargé de rides transverses; le bord 
columellaire en porte également sur toute son étendue. 
La coquille est d’un fond jaune pâle orné de maculations 
brunes ou noirâtres, irrégulières, longitudinales, dispo- 
sées quelquefois en zigzags, plus ou moins nombreuses 
suivant les variétés. La partie supérieure des digitations 
est tachetée et offre deux lignes longitudinales noirâtres. 
L'intérieur de l’ouverture est rose. 


Long. 17 centim. 
Habite la mer des Indes et celle de la Chine. 


Espèce fort commune et très-distincte des autres du même 
genre; la singulière disposition de ses digitations lui a valu le 


GENRE PTEROCERE. 7 


som qu'elle porte. Elle présente dansles jeunes individus une va- 
riété assez constante qui est un peu plus petite, d’un fond blan- 
châtre moucheté de maculations d’un rouge brun. L'intérieur 
de l'ouverture, c’est-à-dire la partie qui est chargée de rides et 
le bord columellaire sont noirs ; les rides se détachent en blanc ; 
le reste de l'ouverture est d’un jaune rougeûtre, (Voir notre plan- 
che 10, fig. 2.) 


4. PTÉROCÈRE LAMBIS. Prerocera Lambis, Lam. 


{Collect. Law. et Mus.\ RumPn., Mus., t. 35, fig. E. 
PI. LIL, pl. IX, fig. 2 (jeune) pl. IV, fig. 4 (var. jeune) et fig. 41. 


Pt. testà ovato-oblongä, tuberculato-gibbosä, hexadactylä, transversim striatà, 
albo, rufo et fusco variegatà ; digitis terminalibus rectis ; spirâ conico-acutà ; 
anfractibus carinatis ; aperturà iævissimä, roseä. 


Coquille ovale, oblongue, à spire peu élevée, subconi- 
que, composée de sept ou huit tours légèrement étagés ; 
les premiers sont aplatis ou concaves à leur sommet ; 
ils sont fortement carénés à leur base et pres de la su- 
ture; la carène est pourvue d’une rangée de tuber- 
cules ; elle est moins prononcée sur l’avant-dernier tour; 
les tubercules y deviennent moins nombreux, et enfin sur 
le dernier on n’en compte plus que deux ou trois dont 
l’un est beaucoup plus développé que les autres et forte- 
ment comprimé ; ce tour est élargi à la partie supérieure 
et atténué vers sa base ; il porte deux fortes côtes trans- 
verses, quelquefois irrégulièrement noduleuses et corres- 
pondant aux dernières digitations du bord droit; toute 
la surface de la coquille est traversée par des stries assez 
fines, mais plus fortes sur le dernier tour; l'ouverture, 
allongée d’abord, évasée, est très-resserrée à l’intérieur, 
elle est munie vers son sommet d’un enfoncement 
qui correspond au gros tubercule de lextérieur et un peu 


8 GENRE PTEROCERE. 

au-dessus d’une gouttière profonde communiquant à la 
digitation qui est appuyée sur la spire; le bord àroit, 
très-dilaté, porte six digitations longues, arrondies et 
canaliculées ; les inférieures sont un peu relevées vers le 
dos. Le sinus de la base est large et profond ; l'intervalle 
qui le sépare du canal est élevé, arqué, festonné, le canal 
est long , effilé, presque droit; la columelle est revêtne 
d'un bord gauche épais, calleux, couvrant la face infé- 
rieure de la coquille. Gette espèce d’un fond jaunâtre, 
est variée de petites maculations irrégulières d’un brun 
rouge, souvent blanches, prenant quelquefois assez de 
développement pour devenir de grandes flammules lon - 
gitudinales. L'ouverture est teintée de rose à l’intérieur; 
les bords sont plus clairs. 


Long. 18 centim. 


Habite la mer des Indes et les côtes de la Nouvelle-Zélande. 


Espèce extrêmement commune dans les collections, bien facile 
à distinguer par la forme atténuée de sa base, et surtout par le 
gros tubercule déprimé qui occupe la partie dorsale de son der 
nier tour. La variété représentée sur notre planche 9, fig. 2, est 
un jeune individu de notre type. La variété représentée sur notre 
planche 4, fig. 1, est aussi un jeune individu sur lequel les macu- 
Jations s'étendent en larges taches. 


S. PTÉEROCÈRE ALLONGÉ,. Péerocera elongata, SWwaiss. 
{ Collect. du Mus.) Encycl., pl. 4r0, fig. 7. 
PI. VIII. 
Pt. testä ovato-elongatäâ, subventricosâ, tuberculato-nodosä, supernè striatà, 


octodactylä, flavo-rubescente, albo-maculatä ; labro dextro intüs rugoso ; ca- 
nali torsiusculo ; aperturà flavescente. Û 


Coquille ovale, allongée, à spice assez élevée, subren= 
Îée, conique, pointue au SOImnNel; On y compte «x tours 


GENRE PTEROCERE. re) 
concaves à leur partie supérieure, anguleux à leur base ; 
leur suture est garnie d’une rangée de tubercules dépri- 
més, peu élevés, traversés par un sillon décurrent ; le der- 
nier tour, rétréci vers le milieu, n’est pas aussi angulenx 
que les précédents ; les tubercules y sont beaucoup moins 
nombreux , mais plus gros et coniques; ce tour est, en 
outre , chargé de côtes transverses noduleuses plus ou 
moins D et correspondant aux digitations du 
bord droit ; la surface de la coquille est en Ce] assez 
lisse, à l'exception de la partie supérieure des tours qui 
est garnie de stries décurrentes; le bord sutural est aussi 
finement plissé; l'ouverture est allongée, le bord droit 
peu évasé; il est pourvu de huit digitations dont six 
sont très-courtes, fortes, aplaties sur leur face inférieure; 
les deux autres, situées vers le sommet du bord et dans 
la direcuon de l’ouverture, sont plus longues, plus grè- 
les, très-distantes l’une de l autre ; celle qui correspond à 

lanele sutural est creusée en une gouttière profonde ; 
elle est isolée dela spire et le plus souvent bifurquée à son 
extrémité ; le sinus du bord droit est profond ; l’intervalle 
qui le sépare du canal est festonné ; le canal est long, ef- 
filé, légèrement tordu, presque droit; sa surface est 
pourvue de fortes stries obliques; la face interne du bord 
droit et la columelle sont ornées de rides transverses as- 
sez fortes. La coquille est d'un jaune rougeâtre, variée de 
maculations blanches irrégulières, bien distinctes sur les 
côtes et les nodosités. L’ouverture est jaunâtre dans l’in- 
térieur ; les rides du bord droit et de la columelle sont 
colorées d’un violet pourpré où d’un noir intense; la 
parte lisse du bord droit est jaunâtre. 


Long. 17 centim, 


Habite Ja mer des Indes 


10 GENRE PTÉRUCERE. 


Belle espèce distincte par sa forme aïlongée,ses digitations plus 
courtes et dilatées. La plupart des auteurs l'avaient indiqué 
comme étant la même que le Pterocera millepeda. 


6. PTÉROCÈRE MILLE-PIEDS. Prerocera millepeda, Lay. 


(Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 869, fig. 23. 


PI. IX, fig. 4 etpl. X, fig. 4 (var.). 


Pt. testä ovato-oblongä, tuberculato-pibbosä, sulcato-nodosä, decadactylä, 
rufescente, maculis bruneis; digitis medianis et posticis brevibus, inflexis ; caudä 
breviuseulà, contortä ; fauce rubro-violacescente, albo-rugosà,. 


Coquille ovale, oblongue, peu épaisse ; la spire est éta- 
pée, très-surbaissée ; les tours sont anguleux, carénés et 
ornés d’une rangée de tubercules ; sur le dernier Pangle 
et la carène n’existent pas, mais les tubercules y sont plus 
développés, moins nombreux, très-distants entre eux, 
assez allongés et comme dis de ont 
cette rangée de tubercules, le tour est garni de côtes 
transverses correspondant aux digitations du bord droit 
et qui elles-mêmes supportent d’autres rangées de tuber- 
cules plus ou moins prononcés ; l’intérieur de louver- 
iure est étroit ; son bord droit est évasé et festonné; cha- 
cun des festons forme un pli d’où part une digitation, on 
compte neuf de ces digitations, dont les trois supérieures 
sont les plus développées et presque droites ; l’une d’elles 
est appliquée sur la spire; les six autres sont plus petites 
et courbées en crochet. Le bord est muni, en outre, ainsi 
que lintervalle qui le sépare du canal, de petites pointes 
digitales, et son extrémité imféricure se termine en un sinus 
large et profond ; le canal est long. effilé, tordu: la colu- 
melle est revêtue d’un bord calleux assez étalé et garm 
de rides transverses, ainsi que la face interne du bord 


GENRE PTÉROCEÈRE. If 


droit. La coquille est fauve où blanchâtre, couverte de 


maculations roussâtres ou brunes. Pouce est d'un 
rouge brun violace. 


Long. 16 centim. 


Habite la mer Rouge et l'océan Indien. 


Cette espèce se distingue par le nombre de ses digitations, 
qui lui a fait donner le nom qu’elle porte. Nous avons fait repré- 
senter sur notre planche 10, fig. 1, une coquille que nous avions 
considérée comme une simple variété de celle que nous venons 
de décrire ; depuis, ayant eu plusieurs individus à notre disposi- 
tion, nous avons pu nous assurer qu'elle présente des diffé- 
rences notables avec cette dernière, el nous nous rangeons de 
l'opinion de M. Swainson qui l'avait désignée dans son Æxotic 
concholog., app.,2° édit., pag. 33, sous le nom de Pterocera viola- 
cea. Nous en donnerons une figure plus complète dans un de nos 


prochains suppléments. Elie est surtout remarquable par la cou- 
leur bien prononcée de son ouverture. 


7. PTÉROCÈRE ORANGÉ. Prerocera aurantia, Law. 


( Collect. Lau. et Mus.) Knorr, Verg., 5, t. 4, fig. 3. 
PI. VII. 


Pt. testä ovatä, tuberculato-sibbosà, transverseim rugosä, heptadactylà, albo 
et luteo-nebulosä ; dactylis gracilibus, peracutis, obsoletis, sinu nebulosis ; 
caudâ prælonpä, pracillimä, lævi, curvâ; fauce aurantiä, lævissimä, 


Coquiile ovale, oblongue ; la spire est un peu élevée, 
régulièrement conique ; on y CORIDIE sept tours aplatis 
un peu concaves, anguleux, carénés à leur base et près 
de la suture; la carène est pourvue d’une rangée de pe- 
uts tubercules ; le dernier tour est garni de trois côtes 
transverses qui correspondent aux diguations du bord 
droit ; les tubercules placés sur la côte supérieure sont 


12 GENRE PTÉROCERE, 

très-gros CL en peut nombre. Toute la surface de la co- 
quille est traversée par des stries plus ou moins fines et 
rugueuses ; l'ouverture est étroite, allongée ; le bord droit 
est dilaté et découpé en sept longues digitations très- 
srêles et subcylindriques; les trois premières et celle de la 
base sont les plus longues. La première de ces digitations 
s'incline à sa base vers la spire dont elle couvre en par- 
ue le sommet; elle est légèrement courbée dans sa lon- 
sueur. La seconde est parfaitement droite, un peu moins 
longue que la première. La troisieme est courbée en cro- 
chet amsi queles suivantes. Le canal de la base est très-long 
et très-prêle ; 1l est fortement courbé dans sa longueur ; 
le sinus du bord droit est large, profond; Pintervalle qui 
le sépare du canal est dentelé et festonné; la columelle 
est revêtue d’un bord calleux fort épais, tuberculeux 
vers la base. La coquille, d’un fond jaunâtre pâle, est or- 
née de larges taches d’un jaune orangé et de petites ma- 
culations brunes ou rougeâtres , disposées en séries sur 
les côtes et sur les carènes ; la partie supérieure des di- 
guatons et le canal sont ornés de sillons colorés en noir. 
L'ouverture est lisse et d’un jaune orangé très-vif. 


Long. 3 centim. 


Habite la mer des Indes. 


Jolie espèce qui a quelque analogie avec la suivaate, à cause 
du développement de ses digitations et de son canal. Remarqua- 
ble par la belle couleur orangée de son ouverture. Vulgairement 
le Scorpion rouge. 


GENRE PTÉROCÈRE. 13 


8. PTÉROCÈRE SCORPION. //erocera scorpio, La. 


(Collect. Lam. et Mus.) RuuPs., Mus., t. 36, fig. K. 
PI. VI. 


Pt testà ovato-oblonugä, tuberculato-nibbosäâ, transversim rus0oso-nodosà, 
hexadactylä, albidâ, rufo-maculatä ; dactylis gracilibus, per longitudinem no- 
dosis; anterioribus caudäque prælongis, curvis; fauce rubro-violaceä, albo- 
rusosà. 


Coquille ovale, oblongue, à spire peu élevée, régulie- 
rement conique, pointue; elle est formée de sept ou huit 
tours aplatis, légèrement concaves en dessus, carénés à 
leur partie inférieure qui est finement tuberculeuse; les 
tubercules deviennent noduleux et prennent un grand dé- 
veloppement sur le dernier tour; ils forment trois rangées 
portées sur des côtes transverses et correspondant aux 
digitations du bord droit ; toute la surface de la coquille 
est couverte de stries qui, d’abord très-fines sur les pre- 
miers tours, deviennent fort grosses dans l’intervalle des 
côtes du dernier et produisent des festons sur le bord 
droit ; l’ouverture est allongée, un peu versante à ses 
deux extrémités, l’inférieure donnant dans le sinus du 
bord droit; ce sinus est large et profond; le bord droit 
est épais, denticulé et pourvu de six digitations artüicu- 
lées ; les trois inférieures sont les plus peutes ; les autres, 
plus développées, sont plus constamment et plus large- 
ment canaliculées; l’une d'elles, qui correspond à la spire, 
est la plus longue et la plus grêle; elle est un peu arquée 
latéralement ; toutes les digitations sont, en général, un 
peu courbées ; elles sont ornées de nodosités dispo- 
sées d’une manière assez régulière ; le canal diamétrale- 


14 GENRE PIÉROCERE. 

ment opposé à la digitation de la spire est long, grêle, 
courbé, noduleux et strié; l’intérieur de louverture et la 
columelle sont ornés de rides transverses fort étendues. 
La coquille est d’un fond blanchätre ou fauve, couvert de 
maculations irrégulières roussâtres. L'ouverture est d’un 
violet foncé à l’intérieur ; les rides sont blanches ; la face 
interne du bord droit est jaunâtre; la columelle est éga- 
lement de couleur violette avec des rides blanchâtres. 


Long. 13 centim. 


Habite la mer des Indes. 


Jolie espèce, dont la forme rappelle celle du Pterocera aurantia, 
mais qui en est très-distincte par tout l’ensemble de ses caractères. 
Ce qui lui est surtout particulier, c’est la singulière disposition de 
ses digitations qui sont armées de nodosités et paraissent comme 
articulées. Aussi est-elle nommée vulgairement le Scorpion gout- 
teux. Lamarck a distingué sous le nom de Pterocera pseudo- 
scorpio, une espèce qui paraît être seulement une variété de 
celle-ci ; elle est un peu plus grande; ses digitations sont plus 
épaisses et moins noduleuses, mais ce sont les seules diffé- 
rences qu’on y apercoive. 


Œabli 


DES ESPÈCES DE PTÉROCÈRES. 


Ptérocère Tronqué. 
_ de Séba. 
— Araignée. 


— Lambis. 


— Allonpé. 


— Mille-pieds. 


— Oranpé . 


= Scorpion. 


NOMS 
des espèces. 


Pterocera Truncata, 
— Sebæ. 


— Chirapra. 


— Lambis. 


— Elonpgata. 
Millepeda. 


— Aurantia. 


— Scorpio. 


"RE 


de leurs auteurs. 


Lam. 


Valeric. 


Lin. 


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Lam. 


Lam. 


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PTÉROCÈRE (Pteroccra) 


1. Ptérocère mille-pieds var. 
2. Plérocère araignée jeune. 
£ à 
3. Ptérocere tronqué Jeune. 
; 


Contes pinxr . 


Plr0 


{Perocera nullepeda var.) 

/Phrocera chragra Juruor) 
dé Mie 

/Lkrocera truncala junior) 


l’ireel sc 


# 


+ 


GENRE STROMBE. 


(STROMBUS, Lan.) 
) F3 
Coquille ventrue, terminée à la base par un canal 
court, échancré ou tronqué. Bord droit se dilatant avec 
l'âge en une aile simple, lobée ou crénelée à la partie su- 
périeure et ayant à l’inférieure un sinus séparé du canal ou 
de l'échancrure de la base. Opercule corné onguiforme. 


Testa ventricusa, basi desinens in canalem brevem emarginatum vel trunca- 
tum. Labrum ætate ampliatum in alam simplicem, integram, supernè uniloba- 
tam vel crenatam, infernè lacunâ è canali distinctä interruptam; operculum 
corneum ungui forme. 


Animal spiral, ayant un pied formé de deux parties 
écartées presque à angle droit, toutes deux très-compri- 
mées, épaisses, un peu arrondies sur leurs bords; la 
partie antérieure est plus courte et faiblement échancrée ; 
elle a un sillon marginal dans lequel se trouve l’ouver- 
ture d’un canal aquifère. La partie postérienre, plus 
longne, porte à son extrémité un opercule corné, long, 
onguiculé, très-pointu, à éléments imbriqués et à base 
terminale. La tête est disuncte, élargie, surmontée de deux 
appendices tentaculaires, Fe tronqués et cylindriques. 
A leur extrémité se trouvent les Yeux qui sont grands et 
vivement colorés ; en dedans et vers le sommet de ces 
appendices oculaires, sont disposés deux petits tentacules 
déliés et pointus. La bouche est fendue verticalement, 
pourvue d’une grosse trompe qui est armée, à l’intérieur, 
d'un ruban lingual hérissé de crochets. 


Ce genre, tel qu’il est admis par les conchyliologistes modernes, 
et surtout par Lamarck, n’est plus tout à fait ce qu'il était dans 
I 


2 GENRE STROMBE, 


le Systema naturæ de Linné. D'après la caractéristique qu'on lui 
reconnait, il est évident que sa coquille diffère de celle des Pté- 
rocères par le bord droit : ce bord, quoique se dilatant également 
avec l’âge dans les deux genres, n'est pas divisé dans sa longueur 
en digitations dans Îles Strombes, comme il l’est constamment 
dans les Ptérocères. Ces coquilles se distinguent encore plus ai- 
sément des Rostellaires, parce que le canal y est toujours bien 
plus long que dans ces dernieres; le sinus postérieur est contigu 
au canal. Du reste, l'observation des animaux de ces trois genres, 
que M. Quoy a fait connaitre, démontre que les Ptérocères et les 
Rostellaires ne peuvent tout au plus que former deux divisions 
dans le genre Strombe, divisions établies sur ces digitations du 
bord droit el ce prolongement du canal dont nous venons de 
parler. Lamarck, avec sa sagacité ordinaire, avait tellement senti 
les rapports de ces genres entre eux, avant méme que la con- 
uaissance des animaux vint justifier la vérité de ses assertions, 
qu’il les avait réunis en une famille sous le nom d’ailées, classi- 
fication qui a été admise par presque tous les auteurs modernes. 
Cependant Cuvier, dans son Règne animal, ne l'adopte pas, mais 
la manière dont il établit son genre Strombe avec les sons- 
genres la représente irès- bien. Férussac seul rejeta tout à 
fait ce groupe; il établit, dans ses Tableaux systéinatiques, une 
famille pariiculière du seul genre Strombe, confondant dans ce- 
lui-ci les Ptérocères, et il la placa entre celle des Pourpres terimi- 
née par le genre Rosteilaire et celle des Cônes. M. de Blainville 
adopta la méthode de Férussac et alla encore plus loin ; il classa 
les Rostellaires entre les Pleurotomes et les Fuseaux dans la fa- 
mille des Siphonostones et rangea les Strombes auxquels il réunit 
les Ptéracères, dans sa famille des Angyostomes, dont les Cônes 
font aussi partie. Il établit le rapprochement des Strombes avec 
ce dernier genre sur la ressemblance £énérale des coquilles de ce- 
lui-ci avec les jeunes Strombes; mais, en principe, il est impossible 
d'admettre les analogies de cette nature qui consisteraient dans la 
comparaison du jeune âge d'un genre avec l’âge adulte d'un autre. 
Ce m'est qu’à une certaine époque de leur vie que les Strombes 
el les autres coquilles de la même fami!lie acquièrent cette expan- 
sion du bord droit qui les rend si remarquables; ce bord varie 
d'étendue et de forme dans le même individu, selon les différents 
âges; ce qui a été cause de plusieurs erreurs dans la détermina- 
lion des espèces. 

Les Strombes sont tous des animaux qui vivent dans les mers 
des climats chauds. Ils ont un aspect singulier qui les distingue 
bien des autres Mollusques : le pied a une forme unique parmi 
les Pectinibranches, ce qui ne leur permet pas de marcher comme 


GENRE STROMBE. 3 


les Gastéropodes, c'est-à-dire en rampant ; ils sautent en pre- 
sant un point d'appui sur le sol à l’aide de leur opercule. M. Quoy 
pense que la brillante coloration de la cornée des yeux, qui diffère 
selon les espèces, peut aider à les déterminer. Ces espèces sont 
assez nombreuses ; beaucoup d’entre elles sont d’une taille mé- 
diocre ou même pelite, mais il y en a qui deviennent irès-grandes 
et dont la coquille est fort épaisse. Toutes les coquilles de ces 
animaux sont revêtues d’un épiderme mince, caduc, d’un brun 
assez foncé. 


1, STROMBE AILE-D'AIGLE, Srombus gigas, Lin. 
‘ Collect, Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 863, ne. 10 D. 


PI. I et XXXIIT, fis. À (jeune). 


St. testâ turbinatä, ventricosissimä, maximâ, transversim sulcato-rugosà, 
subflavä ; ventre supernè spirâque tuberculis longis conicis patentibus coronatis ; 
Jabro latissimo, supernè rotundato ; aperturà lævi, roseà. 


Coquille tres-grande, turbinée, ventrue. La spire est 
médiocrement élevée, pointue, conique; on y compte 
sept ou huit tours anguleux, couronnés par une rangée 
de gros tubercules coniques, élevés et divergents; sur le 
dernier tour, ces tubercules atteignent un développement 
considérable. Ce tour, en général irrégulier, est traversé 
par de forts sillons qui sont plus prononcés vers sa partie 
inférieure. L'ouverture est évasée; le bord droit est 
dilaté en une aile très-développée; 1l porte à sa partie 
inférieure un large sinus peu profond. La columelle est 
revêtue d’une expansion calleuse largement appliquée ; 
elle est un peu arquée à sa base d’où naît un canal très- 
court, large et légèrement ascendant. La coquille est 
Jjaunâtre; ses premiers tours offrent quelquefois des ma- 


À GENRE STROMBE, 


culations irrégulières de couleur brune. L'ouverture est 
lisse et colorée d’un rose très-vif. 


Long. 28 centim. 
Habite l'ocean des Antilles. 


Cette espèce est trop connue pour que nous insistions sur ses 
caractères. Elle est la plus grande du genre. La belle coloration 
de son ouverture et sa grande taille la font rechercher comme 
ornement. 


2. STROMBE AIZE-D' AUTOUR. Srrombug accipitrinus, Lam. 


(Collect. Lam. et Mus.) Favaxne, Conch., pl. 20, f. A 2. 


PI. III. 


St. testà turbinatä, subtrisonâ, ventricosä , ponderosä, transversé su!catä, 
albä aut fulvä; ultimo anfractu supernè tuberculis coronsto, quorum unico 
maximo, posticé ad latera compresso ; spirä brevi, submuticä, acutä ; labro dex- 
tro posticè denticulato, medio crassissimo. 


Coquille turbinée, subtrigone, trés-jesante, La spire 
est peu élevée, régulièrement acuminée, pointue au 
sommet. On y compte neuf ou dix tours très-rapprochés 
entre eux et aplats, à suture peu profonde et festonnée ; 
les festons sont produits par la rangée de tubercules dont 
chaque tour est pourvu; ces tubercules, peu apparents 
et arrondis sur les premiers tours, prennent beaucoup 
plus de développement sur le dernier; l'un d’eux, placé 
vers le milieu du dos de la coquille, est très-gros, co- 
nique, subtriangulaire, La surface de cette coquille est 
irréguliere; on y voit de fortes siries transverses. L’ou- 
verture est allongée, souvent évasée; le bord droit est 


GENRE STROMBE. 5 
très épais, un peu réfléchi au dehors ; il unit à lavant- 
dernier tour et forme à sa partie supérieure un angle 
obtus qui correspond à la rangée de tubercules du der- 
nier tour. Le sinus de la base est peu profond. La colu- 
inelle est revètue d’une couche de dépôt vitreux largement 
étendue sur toute la face inférieure; elle est fortement 
arquée à sa base pour former le canal qui est court, 
oblique, arrondi, un peu ascendant. La coquille à une 
teinte générale d’un jaune pâle ; elle est revêtue d’un épi- 
derme assez épais, d’un jaune plus foncé. L'ouverture est 
blanchâtre. 


Long. 14 centim. 
Habite l'ocean des Antilles. 


Bien moins grande que celle qui précède, mais proportionnelle: 
ment plus pesante, cette coquille s’en rapproche par sa forme gé- 
nérale; eile en diffère par sa spire, qui est mutique et légèrement 
noduleuse. 


3. STROMBE CASQUE. Srombus galeatus, Woon, 
(Collect. du Mus.) Woon, Catal. suppl, pl. 4, Ÿ. 13-14. 
PI" ET: 


St. testà subovatä, ventricosä, lævi, fulvä ; spirä brevissimä, mucronatä ; an- 
fractibus propè suturas elevatiusculis, demuüm lato-depressis, parte inferiore et 
ventricosiore profundè transversim sulcatà; aperturâ amplä; labro dextro 
expanso, crasso, marpine plicato. 


Coquille ovale, un peu renflée, épaisse, pesante. La 
spire est courte, acuminée, pointue au sommet. On y 
comple sept tours très-rapprochés entre eux, aplaus et 
même un peu concaves, lisses à leur parue supérieure, 


6 GENRE STROMBE, 


formant une saillie arrondie près de la suture. Le dernier 
tour, très-grand, enveloppe presque l’avant-dernier ; ïl 
est cerclé par des côtes transverses qui vont former des 
festons sur le bord droit. L'ouverture est allongée, évasée. 
Le bord droit est très-épais ; 1l s’insère dans le bori! gauche, 
assez près du sommet de la spire et produit à son point 
d’intersection une gouttière profonde qui correspond à 
l’angle sutural et se prolonge dans l'intérieur de l’ou- 
verture. La columelle est revêtue d’un bord lisse, calleux, 
plus épais aux deux extrémités. Le canal est court, peu 
profond et fort large. Le sinus du bord droit est égale- 
ment très-superficiel. La coquille est blanchâtre ou fauve 
dans l’état adulte ; elle estrecouverte d’un épiderme jaune 
très-dense, qui persiste presque toujours. Dans le jeune 
âge la coloration est plus vive; elle est rougeûtre avec 
des maculations blanches irrégulières, longitudinales ou 
formant des zigzags. L'ouverture est d’une teinte rosée ; 
ses bords sont colorés d’un jaune orange assez vif. 


Long. 22 centim, 


Habite l'océan Pacifique, la côte de Masatlan. 


Cette grande espèce se distingue par sa forme ovale, ventrue 
et par l'épaisseur de son test. Dans le jeune âge elle est au 
contraire assez mince et a tout à fait l'aspect d’un Cône. 


&. STROMBE AILE-LARGE. Strombus latissimus, Lin. 
( Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., t. 862, fig. 18 A. 


Pl: IV: 


St. testà turbinatä, ventricosä, dorso lævigatä, ad alam subrugosä, aurantiä, 
albo-maculatä ; spirä brevi, nodulosä ; ultimo anfractu subcomplanato, laterali- 
ter gibboso ; aperturä lævi, albâ, roseo-tinctà ; labro dextro latissimo, supernè 
rotundato. 


Coquille ovale, ventrue, à spire peu élevée, légèrement 


GENRE STROMBE ÿ 


convexe, élagée, pointue au sommet. On y compte neuf 
ou dix tours subanguleux, courounés par une rangée de 
tubercules arrondis et obtus; ces tubercules diminuent 
graduellement et disparaissent même sur le dernier 
tour qui est lisse, arrondi, gibbeux sur sa partie dorsale ; 
il porte, vers le côté, un tubercule irrégulièrement ar- 
rondi et obtus; son extrémité inférieure est très-dilatée 
etiraversée par des sillons rayonnants. L'ouverture est 
grande, évasée à sa partie supérieure. Le bord droit est 
dilaté en une grande aile qui dépasse de beaucoup le 
sommet de la spire, prés duquel il s’insère dans le bord 
gauche. Cette partie supérieure du bord droit est mince, 
lamelleuse, tranchante, légèrement onduleuse mais ne 
formant pas de sinus. La partie moyenne est réfléchie en 
dedans; le pli qu’elle produit s'étend jusqu'au sinus de 
la base qui est médiocrement profond. La columelle est 
revêtue d’un bord calleux qui se prolonge sur la spire ; 
elle est lisse sur toute son étendue, un peu arquée à sa 
base où elle circonscrit un canal tres-courti et arrondi. 
La coquille est d’un jaune orangé assez vif, parsemée de 
maculations blanches irrégulières ; sur le dernier tour, 
ces maculations sont moins apparentes et le fond jaune 
devient beaucoup moins intense. L'ouverture est blanche ; 
la portion réfléchie du bord droit produit des fascies 
jaunes et blanches. 


n 


Long. 1» centim. 
Habite l'océan des grandes Indes. 


Fort belle espèce, très-remarquable par la partie supérieure 
largement dilatée arrondie et saillante de son bord droit. 


8 GENRE STROMBE 


S. STROMBE CRÊTE-DE-CO@Q. Sérombus cristatus, Law. 


(Collect. Lam. et Mus.) SÉsa, Mus., 3, t. 62, fig. 3. 


PIX 


St. testä ovali, spiraliter striatà , albo et luteo-variä ; spirä exsertä; anfrac 
tibus angulatis, tuberculatis ; ultimo propè aperturam 9ibboso, subcomplanato ; 
ad dorsum tuberculis magnis tribus, mediano maximo; aperturâ magnä : labro 
dextro dilatato, latere replicato, supernè quadrilobato, inferne dentato. 


Coquille ovale, assez pesante, à spire élevée, conique, 
formée de dix tours anguleux, étagés, couronnés par 
une rangée de tubercules saillants et arrondis ; le dernier 
tour n'en présente pas à Sa partie supérieure, qui est 
aplatie et munie seulement d’un renflement longitudinal 
gibbeux. La partie dorsale offre trois tubercules assez 
distants entre eux ; celui du milieu est le plus gros et le 
plus développé. La surface est traversée par des stries 
extrêmement fines ; le hmbe de ce tour est dilaté et orné 
de rayons qui sont dus à des côtes très-larges, à peine 
saillantes, produisant des festons sur le bord droit. L’ou- 
verture est grande, évasée. Le bord droit est fortement 
dilaté, il s’'insère dans Îe bord gauche, pres du sommet 
de la spire ; sa partie supérieure est étendue en une ex- 
pansion mince, divisée en quatre lobes ; sa partie moyenne 
se réfléchit subitement en dedans de manière à produire 
un pli qui s'étend jusqu’au sinus de la base. Ce sinus est 
profond ; l'intervalle qui le sépare du canal est élevé, ar- 
qué et dentelé. La columelle est revêtne d’un dépôt 
vitreux assez abondant; elle est légèrement courbée à 
sa base qui est tronquée et forme un canal très-court. 
Cette coquille, d’un fond blanc, est élégamment colorée 
de maculations d'an jaune orangé où d’un brun clair, en 


GENRE STROMBE, 9 
forme de zigzags, où de petits points sur les premiers 
tours et très-étendues sur le dernier. Les rayons de la 
partie dilatée de celui-ci sont alternativement colorés 
de blanc et d’orangé ainsi que la portion réfléchie du 
bord droit. L'ouverture est d’un brun pourpré quel- 
quefois très-intense; son bord droit est teinté de rose; sa 
columelle est d’un jaune foncé. 


Long. 11 centim. 


Habite l'océan des grandes Indes. 


Espèce encore rare dans les collections. Elleest surtout remar- 
quable par les quatre grandes crénelures de son bord droit qui 
le font paraître lacinié; ce caractère semble faire de cette espèce 
le passage immédiat avec les Ptérocères. La plupart des auteurs 
lui ont donné le nom de Laciniatus. Vulgairemement l’Aile-large- 
couronnée. 


6. STROMBE AILE-DILATÉE. Strombus dilatatus, LA. 
(Collect. Lam. et Mus.) Sera, Mus., 3,t. 63, fig. 4-5. 
PIVe 


St. testà ovato-oblonsä, turgidä, lævigatä, lutescente, maculis albis triseriatim 
cinctâ ; spirà breviuseulâ, nodiferä, labrum superante ; labro dilutato, undato, 
infrà marginem crassiusculo. 


Coquille ovale, oblongue, épaisse, pesante. La spire 
est surbaissée, un peu renflée, formée de sept ou huit 
tours; les premiers sont ornés d’une rangée de tuber- 
cules arrondis, noduleux, traversés par des stries décur- 
rentes assez prononcées. Le dernier tour est lisse, portant 
seulement à ses deux extrémités quelques stries peu pro- 
noncées. L'ouverture est srande, évasée. Le bord droit 
est assez dilaté, onduleux, arrondi à sa partie supérieure 
sans former aucun lobe; son point de réunion avec le 


io GENRE STROMBE. 

bord gauche à heu un peu au-dessous du milieu de ia 
spire. La columelle est revêtue d'un bord ganche calleux, 
légèrement appliqué; elle est un peu flexueuse à sa base. 
Le canal est trés-court, large, assez échancré. Le sinus 
du bord droit est peu prononcé. Celte coquille est jau- 
uâtre, avec des maculauons blanchâtres irrégulières. 
L'ouverture est d’un blanc sale, temté de jaune. 


Long. 11 centim. 
Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines. 


Cetle espèce est extrêmement voisine du Strombus bubonius ; 
elle s'en distingue par sa forme plus allongée, par le manque de 
tubercules sur son dernier tour et surtout par la dilatalion de 
son bord droit. 


7. STROMBE AILE-DE-HIBOU. Sérombus bubonius, Lam. 
( Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., t. 860, fig, 17. 
BIT. 


St.testà ovatä, subturbinatä, tuberculatä et noduliferà, flavescente, albo-ma 
culatä, roseo-fasciatà ; spirà conicà, obtusiusculà, nodulosä, labrum superante 


Coquille ovale, turbinée, à spire peu élevée, légère- 
ment renflée au milieu, pointue au sommet; on y 
compte huit tours, portant sur langle dontils sont pour- 
vus, une rangée de tubercules arrondis, obtus, traversés 
le plus souvent par la suture. Le dernier tour présente, 
outre cette rangée principale, la trace de deux autres 
rangées dont les tubercules sont beaucoup plus rares. 
La surface de la coquille est en général irrégalière ; on 
y distingue des stries d’accroissement ou des stries longi- 
tüdinales, et sur la dernière portion du dernier tour, 
quelques grosses stries transverses. L'ouverture est mé- 
diocre, évasée vers la partie inférieure où elle se termine 


GENRE STROMBE. LE 
par un canal très-court, mais largement ouvert, Le bord 
droit, peu épais, flexueux, est arrondi à sa partie supé- 
rieure qu! présente un sinus large et peu profond; le 
sinus de la base à les mêmes proporuons. La columelle 
est revêtue d’une couche de dépôt vitreux, plus épaisse 
vers son extrémité inférieure où elle forme quelquefois 
un véritable bord. Le fond de cette coquille est jaune, 
parsemé de maculations blanches, en général longitudi- 
nales et produisant, tantôt des taches irrégulières, tantôt 
des zigzags; ces maculations sont le plus souvent dispo- 
sées en 1rois séries transverses correspondant aux séries de 
tubercules qui elles-mêmes sont traversées par des fascies 
blanches et roses. 


Long. 95 millim. 


Habite l’océan Atlantique, vers les côtes d'Afrique, et ce- 
lui des Antilles. 


Cette coquille, assez commune, a été nommée par presque tous 
les auteurs Strombus fasciatus. C’est aussi le Kalan d’Adanson 
( Voyage au Sénégal, pl. IX, fig. 30). 


8. STROMBE PÉRUVIEN. Serombus peruvianus, SWAINS, 


(Collect. du Mus.) Swains., Zoo!, éllustr,, 2° série, pl. 39. 
PI. VIII et XXXIV, fig. 4 var. 


St testà crassà, ovatà, subtrigonä, transversim costatä, subflavä; spirà ob- 
tusà ; anfractibus nodulosis, ultimo magno, tuberculis magnis coronato ; sæpê in 
medio serie tuberculorum minorum ; aperturâ patulà, flavo-aurantiä, labro dex - 
tro intüs plicato. 


Coquille ovale, subirigone, coniforme, assez épaisse, 
pesante. La spire est très-surbaissée, obtuse, pointue au 
sommet. Les tours, au nombre de huit, offrent dans là 
suture les traces d’une rangée de tubercules peu élevés : 


12 GENRE STROMBE. 


ces tubercules sont plus prononcés sur le dernier tour et 
placés sur angle; ils sont irréguliérement développés, 
les uns sont coniques où arrondis; les autres sont allon- 
és. Le dernier tour, très-élargi vers son sommet, est 
atténué à sa base; 1l est traversé par des côtes fortes et 
arrondies qui produisent des festons sur le bord droit. 
L'ouverture est évasée; le bord droit est épais, arrondi 
et versant ; sa partie supérieure est prolongée en une ex- 
pansion munie d’une gouttière peu profonde qui corres- 
pond à l’angle tuberculifère du dernier tour. La face in- 
terne du bord droit est chargée de rides transverses; la 
columelle, qui en est également garnie, est revêtue d’un 
bord mince et larsement étendu sur toute la face in- 
férieure de la coquille; sa base s’atténue et se redresse 
obliquement vers le dos pour former le canal, qui est 
assez lons et arqué. Le sinus inférieur du bord droit est 
peu profond. La coquille est jaunâtre, recouverte d’un 
épiderme dense et persistant, d’un brun rouge. L’ou- 
verture est d'un jaune orangé très-vif; les bords sont d’un 
gris sale plombé. 
Long. 13 centim, 


Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou. 


Cette belle espèce, encore fort rare dans les collections, est re- 
marquable par la forme conique que lui donnent l’aplatissement 
de sa spire et le rétrécissement de la partie inférieure de son der- 
nier lour ; ce caractère suffirait seul pour la distinguer, mais elle 
en offre encore d’autres non moins saillants, tels que la longueur 
du canal, les rides transverses du bord droit, la belle couleur 
orangée de l'ouverture. La variélé que nous avons fait représenter 
sur notre planche XXXIV, fig. 1, diffère du type, principale- 
ment par sa taille qui est plus petite, par son bord droit qui est 
arrondi au sommet, sa coloration et celle de l’ouverture qui sont 
d’un fauve päle, et son dernier tour qui est muni de deux rangées 
de tubercules. Sa surface est encore garnie d’un reste d'épiderme 
d'un brun rouge. 


es 


GENRE STROMBE, L 


9. STROMBE AILE-CORNUE. Srrombus tricornis, Lam. 


( Collect. Lam. et Mus. ) Lisrer, Conch., t. 873, fig. 29. 


Ÿ 


PI. Vilet XXXIII, fig. 5 (jeune). 


St. testà turbinato-trigonà, albo et rufo lonsitudinaliter pictâ; dorso tritu- 
berculato; tuberculo medio majore, lateribus compresso ; spirâ acutäâ, subno- 
dulosä ; labro anteriüs in acumen elongatum producto ; aperturä lævi, albâ. 


Coquille turbinée, triangulaire, à spire assez élevée. 
réguherement conique et pointue ; elle est formée de huit 
tours portant près de la suture une rangée de tubercules 
subarrondis ; ces tubercules sont petits et nombreux sur Les 
premiers tours, mais sur le dernier ils sont seulement au 
nombre de trois et beaucoup plus gros que les précédents ; 
ils sont de forme conique et triangulaire : celui du milieu, 
plus marqué encore que les deux autres, se prolonge en 
une sorte de côte, Le Himbe du dernier tour est chargé de 
quelques côtes transverses ; la partie supérieure se dilate 
et se prolonge en une pointe qui dépasse le sommet de la 
spire. L'ouverture est allongée, évasée, rétrécie à linté- 
rieur. Le bord droit est arrondi, tres-épais ; son sommet, 
creusé en goultière, est terminé en üne pointe parallèle 
à celle du dernier tour, et très- distante de la spire 
dans laquelle elle s’insère vers le quatrième tour environ. 
Son point de réunion avec le bord columellaire est mar- 
qué par un sinus très-étroit qui correspond à la suture, 
La columelle est lisse, calleuse, légèrement courbée à 
son extrémité inférieure où elle s’unit avec le bord droit 
pour former le canal. Celui-ci est court et circulaire. 
Le sinus du même bord est assez profond. La coquille 
est de couleur blanche ou fauve ; dans le jeune âge elle 
offre sur les premiers tours des maculations irrégulières 


14 GENRE STROMBE. 

roussitres ; quelquefois on en voit sur le dernier, princi- 
palentent sur les tubercules. L'épiderme est jaune et as— 
sez épais. L'ouverture est blanche à l’intérieur ; les bords 
sont un peu rosés. 


Long. r2 centim. 
Habite l'océan des Antilles. 


Coquille assez commurze, variable dans sa coloration, mais as- 
sez coustante dans ses formes; nous en avons vu des variétés d’un 
brun marron presque uniforme et d’autres d'un fauve päle sans 
iaches. 


10. STROMBE AILE-D'ANGE. Srombus gallus, Lax. 


(Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 874, fig. 30. 


PI. IX et XXXIU, fig. 2 (jeune). 


St. testâ turbinatä, tuberculiferä, transversim sulcatä, albo et rufo-variegatà ; 
ultimo anfractu supernè tuberculis magnis compressis coronato ; tuberculis ca- 
rinâ transversà coadunatis ; labre tenui, supernè in lobum sæpius prælongum 
producto. 


Coquille turbinée, subtriangulaire. La spire, régulie- 
rement conique et pointue, est composée de dix tours 
assez rapprochés les uns des autres, anguleux à leur par- 
ue supérieure el pourvus sur Der d'une rangée de 
tubercules; s sur le premier tour, ces tubercules sont pe- 
uts et coniques ; sur le dernier, LE prennent un dévelop- 
pement considérable : ils y sont au nombre de trois, 
quelquefois de quatre; l’angle sur lequel ils sont placés 
persiste en une sorte de côte qui se relève au sommet 
du tour en un prolongement canaliforme, dépassant de 
beaucoup la dilatation du bord droit. La surface de la 
coquille est traversée par de fortes côtes arrondies un peu 


GENRE STROMBE, 19 


rugueuses. L'ouverture, étroite et allonsée, est très-éva- 
sée; son bord droit, mince, légèrement onduteux, est 
fortement dilaté ; son inseruon dans la columelle a lieu 
sur la suture du dernier tour. La columelle est lisse, un 
peu calleuse ; son extrémité inférieure se courbe pour 
former le canal de la base qui est long, effilé, un peu 
oblique et ascendant. Le sinus du bord droit est peu 
profond. Cette coquille, d’un fond rosé plus ou moins 
intense sur les premiers tours, est variée de petites ma- 
culations irrégulières, blanchâtres et brunes, qui garnis- 
sent entièrement les côtes transverses du dernier tour. 
L'ouverture, rose dans le jeune âge, est temtée de fauve 
dans l’état adulte. Les couleurs sont, en général, plus 
vives et plus variées chez les jeunes individus. 


Long. 12 centim. 
Habite l'océan des Antilles et les mers de l'Inde. 


Espèce commune dans les collections. Elle à beaucoup d'ana- 
logie avec la précédente ; on l'en distingue néanmoins avec faci- 
lité, parce que les tubercules du dernier tour sont comprimés 
trausversalement ; ce qui est fort différent dans le Strombus 
tricornis. 


11. STROMBE BITUBERCULÉ. Serombus bituberculatus, La. 
.( Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch.,t. 871, fig. 25. 
PL X, fig. 4. 
St. testà turbinatâ, tuberculiferà, transversim sulcato-nodulosä, albo et rufo- 
fuscescente marmoratà ; ultimi anfractüs tubereulis duobus versüs labrum aliis 


eminentioribus, trigonis, posticè compressis ; spirà abbreviatà ; labro latere 
crassiusculo, supernè in lobum brevem terminato. 


Coquille turbinée, ovale, trigone, à spire surbaissée, 
: régulièrement acuminée, pointue au sommet; on y compte 


10 GENRE STROMBE, 

neuf ou dix tours dont les premiers sont lérèrement tu- 
berculeux. La suture est sabmarginée ; le dernier tour, 
chargé de côtes transverses un peu rugueuses, est an- 
guleux à sa partie supérieure; il est pourvu, vers cette 
partie, d’une rangée de tubercules dont les deux derniers 
seuls ont un développement considérable ; ces deux tu- 
bercules sont distants entre eux, coniques, triangulaires, 
comprimés à leur base. Outre cette rangée, placée an 
sominet du tour, il s’en trouve deux autres peu pronon- 
cées, l'une vers le milieu, l'autre à la base du même tour : 
celle-ci correspondant au sinus du bord droit. L'ouver- 
ture est allongée. Le bord droit est très-épais, ridé, fes- 
tonné, réfléchi au dehors ; le sinus de ia partie inférieure 
de ce bord est large et profond ; celui de la partie supé- 
rieure est peu marqué. La columelle, fortement calleuse 
vers la base, est droite et lisse sur tout le reste de son 
étendue ; son extrémité inférieure se courbe vers le dos 
pour former le canal qui est assez court. Cette co- 
quille, sur un fond brun clair, offre des maculations 
blanchâtres, irrégulières, parsemées elles-mêmes de pe- 
üts points bruns, ce qui donne à la coloration générale 
un aspect marbré. L'ouverture est teintée à l’intérieur 
d’un rose vif. 


Long. 90 millir. 
Habite l'océan des Antilles. 


Cette espèce, extrêmement commune dans les collections, est 
facile à reconnaitre par sa coloration et par ies deux tubercules 
coniques et élevés de son dernier tour; elle offre assez d’analogie 
avec le Strombus gallus ; mais les proportions de celui-ci et sur- 
tout le développement de son bord droit terminé par une espèce 
de canal, l'en distinguent éminemment. M. Swainson, dans ses 
Zoolog. illustr., L HU, pl. 153, a Gonnéle nom de Strombus lobatus 
à l'espèce que nous venons de décrire. 


PL 


GENRE STROMBE, 17 
12. STROMBE DOUTEUX. Srrombus dubius, Sow, 


(Collect. du Mus. et de M. Borvin.) SowerBy, Thes. Conch. 
pl. 0, fig. 80. 


PI. XXIX, fig. 2 


St. testâ ovato-coniformi, transversim striatä, roseo-marmoreà ; maculis bru- 
neis, infrà flammulatis ; spirà acuminatä ; anfractibus longitudinaliter plicatis ; 
labro dextro tenui, intüs supernè striato ; columellä callosä, transversim sulcatä. 


Coquilleovale, coniforme. La spire est peu élevée, régu- 
lièrement acuminée et pointue ; elle est formée de neuf ou 
dix tours plissés longitudinalement et traversés par des 
stries décurrentes ; ces stries deviennent plus fortes sur 
le dernier tour ; celui-ci est très-grand, élargi à à sa partie 

supérieure, atténué à sa base. Les premiers tours sont 
interrompus à intervalles irréguliers par de petits bour- 
relets arrondis. L'ouverture est allongée. Le bord droit 
est tranchant, strié vers la partie supérieure de sa face 
interne. La columelle est revêtue d’un bord gauche peu 
épais, appliqué et couvert de rides transverses. Cette co- 
quille est garnie de fascies brunes au nombre de dix 
sur le dernier tour ; la fascie du sommet de ce tour est 
subdivisée en quatre ou cinq autres très-étroites. Le fond 
général de la coloration est rosé et marbré, ainsi que les 
fascies elles-mêmes, de maculations brunes ou noirâtres 
qui deviennent flammulées vers la base du canal. 


Long. 50 millim. 
Habite 


Ce n’est pas sans quelque doute que nous admettons cette es - 
pèce, qui paraît avoir été établie sur un jeune individu; plus on 
l’examine, plus on est frappé de sa ressemblance avec les jeunes 
coquilles du Strombus bituberculatus; cependant l'épaisseur du 
test est plus considérable. 


18 GENRE STROMBE. 
13 STROMBE PACIFIQUE. Srombus pacificus, Son 


( Collect, du Mus.) Manryn., vol. 1, fig. 1°. 


PI. XII, fig. 4. 


St. testà ovato-oblongä, albo-flavä, variegatä, lineis bruneis ornatä; spirä 
turritâ ; anfractibus propè suturam suleatis, medio serie unicâ tuberculorum 
instructis, ultimo spirâ breviore, tuberculis majusculis ornato, infernè regulari- 
ter sulcato ; caudà recurvâ ; labro dextro incrassato, intüs striato, superne lobo 
digitiformi terminato, infernê dapliciter sinuato. 


Coquille ovale, oblongue, à spire très-élevée, co- 
nique, pointue; on y compte dix tours légèrement 
convexes, portant quelques sillons décurrents près de la 
suture, qui est épaissie sur son bord. L'angle des tours 
est peu prononcé et pourvu d’une rangée de tuber- 
cules lisses, oblongs, légèrement aigus; ces tubercules 
sont plus prononcés et en moins grand nombre sur le 
dermer tour, qui est lisse, muni seulement à sa base de 
quelques sillons transverses. Il constitue, en y compre- 
nant le canal, à peu près la moitié de la longueur totale. 
L'ouverture est grande, évasée; le bord droit, très-épais 
et aplati à sa partie supérieure, est prolongé en une di- 
gitation lamelleuse. Le sinus est peu profond. L'intérieur 
de l'ouverture est orné de stries fines et régulières, très- 
élevées, plus fortes à chacune de leurs extrémités. La 
columelle est revêtue d’un bord calleux qui forme une 
gibbosité à sa partie inférieure où elle est fortement re- 
courbée et donne naissance à un canal long, effilé, ascen- 
dant. Cette coquille est agréablement variée de blanc, de 
jaune et d’un grand nombre de petites linéoles brunes 
se croisant en tous sens. L'ouverture est jaunâtre à l’inté- 
rieur ; la partie externe du bord droit est radiée de brun. 
La columelle est marquée, à sa partie moyenne, d’une 


GENRE STROMBE, 19 


large tache brune qui fait ressortir la blancheur de la 
callosité. 


Long. 80 millim. 


Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou. 


Cette espèce, qui, souvent aussi, a été confondue avec le Strom- 
bus auris-Dianæ, en diffère éminemment par sa forme plus allon- 
gée, sa spire très-élevée, sa surface lisse, et surtout les stries de 
l’intérieur de son ouverture; elle n’a d’ailleurs qu’un seul rang 
de tubercules sur le dernier tour. Elle est figurée dans l'ouvrage 
de Chemnitz, t. 10, pl. 156, fig. 1485-6, sous le nom de Str. Ze- 
landiæ. M. Pfeiffer, dans son Catalogue de Martini et Chemanitz, 
l'a nommée Strombus Chemnitzi. 


14. STROMBE MÉLANOSTOME. Srombus melanostomus, SOW. 


(Gollect. du Mus.) Cnemn., 10, tab. 156, fig. 1487-8. 


PI. XIT, fig. 4, et pl. XIV, fig. 2 (var.). 


St. testà ovato-obiongä, transversim sulcatä, tuberculato-nodosä, griseä, 
lineis fuscis longitudinalibus sæpius undulatä ; labro crasso, suprà digitato ut in 
præcedente ; spirà exsertâ ; caudâ ascendente, recurvä; fauce lævi, crocei ; 


ventre nigricante, 


Coquille ovale, oblongue, un peu renflée au milieu. La 
spire est médiocrement élevée, acuminée, pointue au 
sommet ; elle est formée de huit ou neuf tours subangu- 
leux , ornés d’une rangée de tubercules coniques , allon- 
gés et tranchants. La suture esl épaissie, marginée. Le 
dernier tour est fort grand ; outre la rangée de tubercules 
dont il est muni sur son angle , il en offre encore deux 
autres dont les tubercules sont plus irréguliers et moins 
coniques. Toute la surface de la coquille est couverte de 
stries transverses, légèrement rugueuses. L'ouverture est 
allongée , évasée. Le bord droit est très-épais, subar- 


20 GENRE STROMBE. 


rondi, un peu échancré à sa parte supérieure, qui se 
prolonge en une longue pointe digiuforme aplatie, for- 
mant un large sinus en s’insérant dans la spire. La base 
de ce bord est arrondie et porte également un sinus très- 
profond. La columelle est fortement calleuse; elle est 
arquée à son extrémité et donne naissance à un canal 
court, un peu ascendant. La coquille est grisâtre ou 
rosée, couverte de petites taches ou hinéoles brunes et 
Jaunâtres, produisant des maculations , des lignes obli- 
ques ou de petits zigzags. La partie externe du bord droit 
est radiée et comme articulée par des fascies brunes. 
L'ouverture, rougeâtre ou orangée dans l’intérieur, a ses 
bords d’un noir plus où moins intense, suivant l’âge des 
individus ; dans les jeunes et les adultes, l’ouverture est 
presque complétement orangée ; dans les vieux indivi- 
dus , la coloration noire envahit la totalité des deux 


borés. 


Long. 78 millim. 
Habite la mer des Indes. 


À défaut d'autre caractère, la coloration de l'ouverture de cette 
espèce suffirait pour la distinguer du Strombus auris-Dianæ et des 
espèces voisines avec lesquelles elle a d’ailleurs la plus grande 
analogie; sa forme générale plus allongée, ses tubercules moins 
prononcés et placés sur trois rangs , enfin le grand nombre de 
stries dont sa surface est ornée servent également à la rendre 
distincte de l'espèce citée. Voir, pour la variété à bords noirs, 
notre pl. 14, fig. 2. 


GENRE STROMBE. 21 


15. STROMBE AUSTRAL, Srombus australis, SOwW. 


{ Collect. du Mus.) Sowergy, Thes. Conch., vol. 1, pl. 9 
fig. 96-97. 


PI. XIV, fig. 4 


St. testà ovali-rugosä, fulvä, punctis aut lineolis bruneis ornatä ; spirà elon- 
gatà ; anfractibus angulatis, plicato-tuberculatis, ultimo costis tuberculatis dua- 
bus ; labro dextro elevato, validè expanso, unilobato, intüs sulcato, posticè 
costis duabus magnis, margine crasso, subinflexo. 


Coquille ovale, oblongue, à spire tres-élevée, large- 
ment renflée, conique et pointue au sommet ; on y compte 
huit ou neuftours anguleux, étagés, portant sur l’angleune 
rangée de tubercules pliciformes, coniques, subtranchants 
et comprimés. La suture est submarginée et rugueuse. Le 
dernier tour, assez peut en comparaison du reste de la 
spire, a ses tubercules plus développés et plus noduleux ; 
il porte, en outre, deux côtes saillantes tuberculeuses. 
Toute la surface de la coquille est traversée par des stries 
assez fines sur les premiers tours, plus fortes sur le der- 
nier où elles deviennent quelquefois 1rrégulièrement gra- 
nuleuses. L'ouverture est grande, évasée, le bord droit 
épais, subtranchant; sa partie supérieure est prolongée 
en une pointe digitale léyèrement canaliculée qui dé- 
passe le point d'insertion . bord dans la spire; ceite 
insertion a lieu vers le deuxième tour. Ce bord est muni 
de stries transverses assez marquées qu se prolongent 
dans l’intérieur de l'ouverture. La columelle, fortement 
recourbée à sa base, est revêtue d’un bord calleux peu 
épais qui permet d’apercevoir les stries de la coquille, 
ressemblant à des rides; la courbure constitue le canal, 
qui est peu allongé et subitement ascendant. La coquille 


22 GENRE STROMBE, 

est d’un fauve pâle, parsemée de petites maculauons 
jaunes et brunes ; l'extrémité inférieure du dernier tour 
est radiée par des fascies brunes. L'ouverture est blanche. 


Long. 65 millim. 


Habite la mer des Moluques. 


Cette espèce, voisine du Strombus auris-Dianæ, avec lequel elle 
a été souvent confondue , est moins ventrue que celui-ci, a sa 
spire plus allongée, ses tubercules plus nombreux et moins pro- 
noncés ; mais le caractère qui l’en distingue le plus consiste dans 
la présence des nombreuses et fortes stries de l’intérieur de son 
ouverture; cette disposition se retrouve bien dans le Strombus 
pacificus, quiest également très-rapproché du Strombus australis, 
mais, outre que cesstries y sont plus fineset autrement disposées. 
le détail de ses caractères ne permet pas de le confondre avec ce 
dernier. 


16. STROMBSE OMEILLE-DE-DIANE. Scrombusauris-Dianæ, Lan 
( Collect. Lam. et Mus. ) Boraxxi, fiecr., 5, fig. 3or-2. 
PI, XVI, fig. 1. 


St. testä ovato-oblongä, tuberculiferä, transversim striatä, grise; spirâexsertä, 
acutâ ; caudà recurvä ; fauce aurantio-nigricante ; labro incrassato ; anteriüs 
lobo digitiformi terminato, intùs lævigato. 


Coquille ovale, oblongue, à spire médiocrement élevée, 
conique, pointue, formée de sept ou huit tours subangu- 
leux portant une rangée de tubercules traversés à leur 
sommet par une petite côte décurrente qui les lie entre eux 
et les rend comme comprimés et tranchants. D’autres 
stries, également décurrentes et rugueuses, couvrent le 
reste de la surface. La suture est marginée et crénelée ; 
sur le dernier tour, ces différents caractères sont plus 
développés ; les tubercules y sont gros, coniques, distants 


GENRE STROMBE, 29 
entre eux ; les siries y forment des côtes, et les rugosités y 
prennent quelquefois l'apparence de tubercules. L’ou- 
verture est étroite, allongée, le bord droit tranchant, lisse 
et épais; sa partie supérieure se prolonge en une peinte 
digitiforme de chaque côté de laquelle existe un sinus ; 
celui qui est compris entre cette pointe et la spire est le 
plus large. La base du mème bord en porte un autre très- 
profond. La columelle est recouverte d’une couche de 
dépôt vitreux abondant, surtout vers la base ; extrémité 
inférieure de la columelle est fortement recourbée vers le 
dos ; cette courbure constitue le canal, qui est long, el- 
filé, ascendant; la coquille est jaunâtre, ornée de macula- 
uons irrégulières blanches et brunes ; celles qui garnissent 
les stries transverses sont anguleuses et leur donnent une 
apparence articulée. D’autres sont entourées de pelites 
linéoles brunes, de manière à former des alvéoles. L’ou- 
verture est d’un jaune orangé très-vif à intérieur; ses 
bords sont fauves; la callosité columellaire est quelque- 
fois blanchâtre. 


Long, 70 mul. 
Habite l'océan des grandes Indes. 


Cette espèce, connue depuis longtemps, est très-abondante 
dans les collections ; elle est, pour ainsi dire, le type d'un petit 
groupe d'espèces qu'on a longtemps confondues sous le même 
om, à cause de la grande affinité qui les unit. Elle est figurée, 
dans le TAesaurus conchyliorum de M. Sowerby, sous le nom de 
Strombus Lamarchit (Gray). 


2 4 GENRE STRONMLE. 


17. STROMBE MOUCHETÉ. Sérombus guttatus, MaRTiNt. 
(Collect. du Mus.) SéBa, Mus., 3,t. 61, f. 1-2. 


PI. XV, fig. 1. 


St. testà ovali, lævi, aurantiä, maculis albis punctatä : spirâ glabratä, insuper 
vitreâ; anfractibus subanoulatis, ad angulum tuberculatis; aperturâ angustä : 
canali recurvo ; labro sinistro tenui, expanso, margine spiram tegente ; labra 
dextro crasso, subinflexo, supernë in dioitum elonoato. 


Coquille ovale, oblongue, lisse, à spire régulierement 
conique, pointue, formée de huit tours anguleux ornés 
d’une rangée de tubercules coniques, petits et très- 
nombreux, mais le plus souvent cachés par un dépôt 
vitreux dû à l'expansion du bord columellaire. Ces tu- 
bercules sont très-développés et arrondis sur le dernier 
tour. La suture est marginée, légèrement plissée; le 
reste de la coquille est complétement lisse, excepté le ca- 
nal, qui est finement sillonné. L'ouverture est étroite, 
allongée ; le bord droit subtranchant, légèrement inflé- 
chi ; il est échancré à sa partie supérieure et prolongé 
en une pointe digitale aplatie. Le sinus de la base est 
étroit et profond. La colamelle est lisse ; elle se prolonge 
en un canal long, effilé, fortement recourbé vers le dos. La 
coquille est élégamment pontllée de petites maculations 
blanches qui se détachent sur le fond d’un jaune orange. 
L'intérieur de l'ouverture est d’un beau jaune intense. 
Les bords, ainsi que le dépôt vitreux de la spire, sont 
d'un blanc rosé. 


Long. 64 miliim. 
Habite la mer des Indes. 


Cette Jolie espèce, encore extrémement voisine du Stombus 
aurts-Dianæ ‘par sa forme générale, offre cependant des diffé 


re 


GENRE STROMBE. 29 


rences tellement tranchées avec celui-ci, qu'il n'est pas possible 
de les confondre; elle est ordinairement plus petite et de forme 
plus allongée ; sa surface est lisse, son dernier tour n'offre qu’une 
seule rangée de tubercules, enfin elle est enveloppée d’une couche 
de dépôt vitreux. C’est cette espèce que M. Sowerby a prise pour 
type et a nommée auris-Dianæ dans son Thesaur. conchyliorum. 


18, STROMBE GRENOUILLE, Sombus lentiginosus, Lin. 
(Collec. Lam. et Mus.) Lister, t. 867, fig. 18. 
PI. XVIIL, fig. 4. 


St. testà turbinatä, crassä, tuberculiferâ et undiquè nodosâ, squalidé alba, 
cinereo-fuscescente nigroque maculosà ; ultimo anfractu supernè tuberculis ma- 
juseulis subfurcatis coronato ; labro crasso, supernè undatim tricarinato. 


Coquille turbinée, ovale, épaisse, à spire peu élevée, 
renflée, pointue au sommet. Les tours de spire, au 
nombre de six ou sept, sont subanguleux et couronnés 
par une rangée de tubercules arrondis; ces tubercules, 
sur le dernier tour, deviennent plus élevés, plus gros, 
comprimés et commesubdivisés. Outre cette rangée prin 
cipale, ce tour en porte quatre autres dont les hote 
sont beaucoup plus petits et moniliformes. Toute la sur- 
face de la coquille est rugueuse, traversée par des stries 
en général mieux marquées sur la partie supérieure des 
tours. L'ouverture est allongée, à bords presque paral- 
lèles : le bord droit est tres-épais et arrondi, légèrement 
ondé danssa partie moyenne, tranchant et un peu échan- 
cré à son sommet où 1l forme deux sinus et deux lobes; 
il s’insère dans la spire assez près de son sommet, et 
produit une gouttière profonde correspondant à la su- 
ture. La columelle est lisse, revêtue d’une lame mince 
qui devient calieuse à sa base. Le canal est extrêmement 
court. Le sinus inférieur du bord droit est large et pro- 


20 GENRE STROMBE. 

fond. La coquille est blanchâtre, marbrée de taches bru- 
nes, irrégulières, généralement anguleuses, quelquefois 
réduites à de simples points. L'ouverture est d’un blanc 
légèrement teinté de rose où de jaune; les bords sont 
clairs ; le bord droit est comme articulé par de petites 
fascies brunes. 


Long. 75 millim. 
Habite la mer des Indes et celle des Moluques. 


Espèce fort commune: sa surface couverte de nodosités la dis- 
üngue bien. Sa coloration tachetée de brun l’a fait nommer vul- 
gairement la Tête-de-Serpent. 


19. STROMBE AILE-DE-PAPILLON. Swombus papilio, CHEMN. 


(Collect. Lam. et Mus.) Kworr. Verg., 3, t. 26, fig. 2-3. 


PI. XVII, fig. À et 2 (var.). 


St. testä ovatà, subacutä, tuberculiferà, tenuissimèé striatà, albidä, lutco-ma- 
culosä ; ultimo anfractu tubereulis supernè expansis etelevatis triseriatim coro- 
nato; columellà callosä, albâ ; labro crasso, extüs tuberculato, intüs tenuiter 
striato, anteriüs laciniato ; aperturâ aurantio-fuscescente aut nigro-purpuratà. 


Coquille ovale, à spire étagée, conique, pointue, for- 
mée de sept ou huit tours subanguleux, couronnés par 
une rangée de tubercules assez forts et un peu allongés; 
ces tubercules acquièrent une dimension plus considé- 
rable sur le dernier tour ; ils sont larges, élevés, compri- 
més et comme subdivisés par des stries transverses très- 
développées; le reste du tour porte encore d’autres ran- 
gées de tubercules plus petits, arrondis, moniliformes. 


GENRE STROMBE. DU 


Toute la surface de la coquille est ornée de stries trans- 
verses plus ou moins fines et très-irrégulières. L’ouver- 
verture est allongée ; le bord droit est épaissi à extérieur, 
dans sa partie moyenne, par des tubercules plus ou moins 
saillants et irrégulièrement disposés ; sa face interne est 
couverte de rides transverses tres-fines; 1l est aminci à 
son sommet et échancré en ur large sinus dont les bords 
sont festonnés. Le sinus de la base est profond; l’inter- 
valle qui le sépare du canal est mince, courbé et dentelé. 
La columelle est lisse et calleuse ; son extrémité infé- 
rieure est arquée, un peu relevée obliquement vers le 
dos pour former le canal, qui est court et profondé- 
ment échancré. La coquille est blanchâtre, parsemée de 
maculations irrégulières d’un brun jaunâtre; chaque tu- 
bercule est presque toujours marqué d’une petite tache 
brune. L'ouverture est tres-vivement colorée d’un brun 
pourpré ou rougeâtre. Le bord droit est articulé par des 
fascies blanches et brunes. 


Long. 70 millim. 


Habite la mer des Indes et celle des Moluques. 


Fort jolie espèce dont l'ouverture offre une belle et vive co- 
loration. Elle est voisine du Strombus lentiginosus, mais facile 
à distinguer de celui-ci par sa forme plus allongée, sa spire plus 
élevée, ses granulations plus nombreuses, ses stries transver- 
ses plus prononcées; l’ouverture est aussi complétement diffé- 
rente : son bord droit s’insère moins haut dans la spire ; il est 
moins épais et muni de dentelures profondes à ses deux extré- 
mités. On en connaît une variété qui a tout l’ensemble des carac- 
ières que nous venons de décrire, seulement elle est plus rac- 
courcie, plus ventrue et les tubercules de son dernier tour sont 
beaucoup moins développés. C'est cette variété qui a servi de type 
à la plupart des auteurs. (Voir même planche, fig 2.) 


28 GENRE STROMBE. 


20, STROMEE GRANULE. Strombus granulatus, Sow. 


(Collect. du Mus.) Woon, Cata/. suppl. pl. 4, far. 
PI. XXL, fig. 4. 


St. testà ovato-elongatä, striatà, albidä, flammulis bruneis maculatà : spirä 
productà ; anfractibus tuberculis coronatis ; ultimo seriebus tribus tuberculorum 
minorum; margine flexuoso ; aperturà albà ; labro dextro crasso, subinflexo, 
interné granulato. 


Coquille ovale, allongée, à spire élevée, conique, 
poiñtue ; on y compte sept ou huit tours très-convexes, 
surmontés d’une rangée de gros tubercules arrondis ; 
ces tubercules s'élèvent davantage sur le dernier où ils 
sont coniques ; ce tour, élargi à sa base, porte irois au- 
tres rangées de granulations plus où moins prononcées, 
en général irrégulières. La surface de la coquille est tra- 
versée par des stries assez fines. L'ouverture est allongée ; 
le bord droit, légèrement sinueux, est épais, subtranchant, 
granuleux à sa face interne ; il porte à sa base un sinus 
large et profond ; son insertion a lieu dans la rangée de 
tubercules du dernier tour. La columelle est lisse, revè- 
tue d’un bord très-mince et appliqué ; elle est arquée et 
granuleuse à sa base où elle forme un canal court, legère- 
ment ascendant, obliquement échancré en dessus. Cette 
coquille, d’un fond jaunâtre, est éléçamment flammulée 
de maculations brunes disposées par séries transverses et 
correspondant aux rangées de tubercules. L'ouverture 
est blanche ; le bord droit est teinté de jaune orange. 


Long. 76 millim. 
Habite la mer des Indes. 


Espèce fort distincte de ses congénères par sa forme générale, 
sa spire élancée et l'élargissement de son dernier tour. Les gra 


GENRE STROMBE. 2Ù 


nulations de son bord droit sout également un caractère assez 
important. 


21. STROMBE PYRULÉ. Srombus pyrulatus, Law. 


(Collect. Lam. et Mus.) Marrini, Conch., 3, t. 91, fig. 894. 
PI. XIX, fig. 4, et pl. XXXIV, fig. 2 (var). 


St. testà turbinatä, dorso lævigatä, basi spirâque transversim striatà, rufes- 
cente; ultimo anfractu supernè obscurè angulato ; spirà conico-acutä, nodu- 
losà, basi subtuberculiferâ; labro anterius retundé lobato, intüs striato, 


Coquille ovale, oblongue, turbinée, à spire élevée, 
conique, légèrement renflée, pointue au sommet; elle 
est formée de huit tours anguleux portantune rangée de 
tubercules élevés, coniques, subspiniformes ; les premiers 
sont ornés de stries décurrentes assez marquées; le der- 
nier en est également muni vers sa base ; mais elles y 
sont moins prononcées; le reste du tour est lisse. L’ou- 
verture est suballongée. Le bord droit, profondément en- 
taillé à sa partie supérieure, forme un large sinus et s’unit 
au bord opposé un peu au-dessous de la rangée de tuber- 
cules de lavant-dernier tour; il porte sur toute son 
étendue une série de rides transverses fines et régulières. 
Le sinus de la base est peu profond. La columelle est 
lisse, le bord gauche, mince et largement étendu ; son 
extrémité inférieure se termine en une petite pointe con- 
Sütuant le canal, qui est très-court, droit, échancré en 
dessus. Les premiers tours de cette coquille sont blan- 
châtres et parsemés de peutes taches longitudinales d’un 
brun rouge; le dernier est tantôt d’un brun rouge uni- 
forme, tantôt maculé de blanc près de la suture avec 
une large fascie transverse, blanche vers son milieu ; quel- 
quefois enfin il est élégamment coloré de maculations en 


30 GENRE STROMBE. 
agzag Où flamimulées. L'ouverture est d'un beau rouge 
pourpré où d’un noir violacé très-intense. 


Long. 78 millim. 
Habite l’océan Atlantique, les côtes du Brésil. 


Le Strombus pyrulatus a tant de rapport avec le Strombus pugilis, 
que quelques auteurs les ont confondus ; cependant ces deux co- 
quilles offrent des différences essentielles : le Srombus pyrulatus 
a une forme plus allongée, ses tubercules sont moins développés, 
ses Lours de spire étant striés à leur partie supérieure; enfin son 
bord droit est orné de petites rides. Sa coloration est également 
distincte. Nous en avons fait représenter une variété sur notre 
planche 34, fig. 2, dont la surface est ornée de lignes brunes. 


22. STROMBE MURIQUÉ. Sérombus pugilis, Lan. 


{ Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 864, fig. 19. 


PI. XX, fig. 4 et fig. 2 (var). 


St testà turbinatà, ventricosà, luteo-rufetcente ; ultimo anfractu supernè tu- 
berculis coronato, medio iævi, basi sulcato; spirà tuberculis pateutibus muri- 
catà, transversè striatâ; labro auterius breviter labato, intùs versus basim 


sulcato. 


Coquille turbinée, un peu renflée au milieu, atténuée 
vers ses extrémités ; la spire est médiocrement élevée, 
conique, acuminée, pointue au sommet; elle est formée 
de huit ou neuf tours subanguleux, hérissés d’une rangée 
de tubercules très-élevés, coniques, spiniformes ; sur le 
dernier tour, ces tubercules sont un peu moins élevés ; 
quelquefois il porte seulement quelques stries transverses 
un peu au-dessus du canal. L'ouverture est allongée. Le 
bord droit s’insère dansla spire, à peu près vers la suture 
de lavant-dernier tour; ce bord est profondément en- 


GENRE STROMBE, Si: 
taillé à sa partie supérieure ; 1} est épais et subtranchant 
vers sa partie moyenne qui s'étend en forme de petite 
aile, Le sinus de la base est assez profond. La columelle 
est recouverte d’un bord gauche calleux, largement 
étendu et appliqué; elle se termine en une petite pointe 
qui constitue le canal; celui-ci est très-court, droit, 
échancré. La coquille est d’un jaune très-foncé ou rou- 
señtre. L'ouverture est vivement colorée de rouge. 


Long. 70 millim. 


Habite l'ocean Atlantique, les côtes des Antilles et du 
Brésil. 


Espèce extrêmement commune, facile à reconnaître par ses 
tubercules allongés en forme d’épines; sa coloration, d'un rouge 
très-vif, surtout à l’intérieur, lui est également particulière. Elle 
offre quelques variétés assez remarquables : lune d'elles a ses 
tubercules fortement comprimés latéralement, dilatés au som- 
met et ressemblant alors à de petites palettes {voir notre pl. 20, 
fig. 2). M. Leach a établi cette coquiile dans le Zoological Mis- 
cellany sous le nom de Str. Sloanir. 


23. STROMBE DÉLIÉ. Srrombus greculior, Sow. 


(Gollect, du Mus.) Sowerex, Thes. Conch., pl. 28, fig. 93. 


PL XXI, fig. 1. 


St. testä oblongä, apicè acuminato-pyramidali, ad basim transversè striati, 
pallidè aurantiacä ; anfractibus supernè nodulosis, ultimo lævi; labro interno 
tenui, expanso, externè dilatato, intüs transversè leviter sulcato. 


Coquille ovale, oblongue ; la spire est médiocrement 
élevée, renflée vers le milieu, très-acuminée et pointue 
au sommet. On y compte sept tours ; les quatre premiers 
sont striés transversalement , les autres sont lisses ; mais 


32 GENRE STROMBE, 

ils portent une rangée de tubercules petits et arrondis, le 
dernier est garni de stries transverses fort peu marquées. 
L'ouverture est allongée; elle se termine par un ca- 
nal très-court, légèrement échancré en dessus. Le bord 
droit est arrondi ; 1l forme une petite aile profondément 
entaillée à son sommet; son point d'insertion a lieu 
vers la rangée de tubercules de l’avani-dernier tour. Sa 
face inférieure est garnie de quelques rides transverses. 
La columelle est revêtue d’un bord gauche tres-mince et 
largement étendu. La coquille est d’un jaune foncé. L’in- 
térieur de louverture est d’un beau blanc; le bord 
droit est liséré d’un jaune trèsintense. La base du canal 
est teintée de violet. 


Long. 78 millim. 
Habite l'océan Pacifique, la côte de la Californie. 


Cette espèce a la plus grande analogie avec le Strombus pugilis ; 
elle en est cependant distincte par sa forme générale beaucoup 
plus gracieuse ; elle est plus allongée ; les tubercules ne s’éten- 
dent pas jusque sur son dernier tour. La coloration est également 
différente. 


24. STROMBE ISABELLE. Srrombus isabella, Law. 


(Collect. Lam. et Mus.) Marrinr, Conch., 3, t. 79, Hg. 815. 


PI. XXV, fig. 2. 


St. testâ ovato-ventricosä, dorso læviusculâ, basi striatä, albidâ aut pallide 
fulvâ; spirâ exsertà ; anfractibus valdè convexis ; aperturà intds aureo tinctà; 
labro anteriüs sinu distincto. 


Coquille ovale, ventrue, à spire un peu élevée, acu- 
minée, pointue au sommet, composée de neuf ou dix 
tours arrondis ou légèrement subanguleux ; les premiers 


GENRE STROMBE, 33 


sont ornés de quelques stries transverses ; les autres sont 
lisses. Le dernier est très-grand, un peu renflé à son som- 
met, atténué vers la base où 1l se termine par un canal 
court, arrondi, muni de stries obliques. L'ouverture est 
évasée. Le bord droit est assez épais et arrondi; il est lé- 
sèrement infléchi, concave à son sommet et présente 
un large sinus ; son insertion dans le bord opposé a lieu 
près de la suture du premier tour. Sa partie inférieure 
est lévèrement sinueuse. La columelle est lisse et cal- 
leuse. La coquille est de couleur fauve ; quelques indi- 
vidus offrent une teinte plus foncée, presque roussûtre, 
avec quelques maculations blanchâtres, irrégulières, ou 
des lignes longitudinales très-étroites qui correspondent 
aux stries d’accroissement. 


Long. 65 millim. 
Habite la mer des Indes. 


Espèce très-connue , simple de forme et de caractères, sa sur- 
face étant presque entièrement lisse et sa coloration à peu près 
d'une seule teinte. 


25. STROMBE POULE. Srrombus canarium, Lin, 
( Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 855, fig. 9. 


k PI. XXIX, fig. 4 et 4°. 


St. testà ovato-ventricosà, dorso læviusculà, basi striatä, albidä, lincis rufis 
confertissimis, longitudinalibus, flexuosis pictä ; spirà brevi, mucronatä, basi 
planulatà ; aperturä intüs albâ, extüs aureo-tinctà ; labro crasso, dilatato, ante- 

 rids sinu distincto. 


Coquille ovale, ventrue, tres-épaisse. La spire, peu 
élevée, est régulièrement acuminée, pointue au sommet ; 
elle est formée de sept tours aplatis en dessus ; les pre- 
miers sont un peu arrondis et finement cancellés ; les au- 
tres, et surtout le dernier, sont complétement lisses ; ce- 


> 


ns) 


34 GENRE STROMBE. 


lui=ci, très-large, subitement arrondi à son sommet, est 
atténué à sa base et se termine par un canal court, obli- 
quement échancré, sillonné en dessus. L'ouverture est 
allongée ; le bord droit, très - épais, assez développé à 
sa partie supérieure, est subinfléchi et joint à la spire 
par un large sinus; celui de la base est faiblement mar- 
qué. La Clinelle est revêtue d’un bord calleux assez 
épais. La coquille est ornée d’un très-grand nombre de 
linéoles brunes en zigzag qui permettent à peine de 
distinguer le fond jaunâtre de la coloration. L’ouver- 
ture est blanche; les bords sont légèrement teintés de 
jaune. 
Long. 54 millim. 


Habite la mer des Indes et celle de l'Australie. 


Cette espèce, bien que voisine du Strombus isabella, a une 
forme et une coloration tellement distinctes, qu’on ne saurait la 
confondre avec ce dernier. M. Quoy a établi sous le nom de 
Strombus vanikorensis une espèce qui n’est réellement qu’une 
variété de celle-ci; seulement elle est un peu plus grande, et les 
lignes longitudinales dont elle est couverte sont d’un brun vio- 
lacé formant des zigzags très-anguleux. (J’oir votre pl. 12, fig. 19). 
Il en est de même du Strombus tæniatus du même auteur, qui 
n'offre que de légères différences avec notre type. La coloration 
seule est tout à fait distincte; elle consiste en trois larges fascies 
transverses brunes sur un fond blanc. L’individu qui a été rap- 
porté par M. Quoy est décoloré et fruste. 


26. STROMBE RAYÉ. Strombus lineatus, Lam. 
(Collect. Lam. et Mus.) Martini, Conch., 3, t.78, fig. 800-802. 
PI. XXX, fig. 4 et fig. 4°. 
St. testà ovato-conicà, lævi, albä, lineis nigris distantibus cinctà ; ultimo 


anfractu supernè tuberculis majusculis coronato ; aperturä striatâ, aurantià ; 
labro anteriüs sinu distincto. 


Coquille ovale, subcomiforme, à spire médiocrement 


GENRE STROMBE. 35 


élevée, conique, pointue au sommet; on y compte huit 
ou dix tours subanguleux, couronnés le plus souvent par 
une rangée de tubercules coniques assez saillants; ces 
tubercules sont quelquefois moins développés sur le der- 
nier tour et même y disparaissent. Toute la surface de la 
coquille est lisse. L'ouverture est allongée, un peu éva- 
sée vers sa partie inférieure. Le bord droit est subtran- 
chant, infléchi, échancré à son sommet et muni à sa base 
d'un sinus assez profond. La columelle est revêtue d’un 
bord gauche mince, appliqué, très-finement ridé trans- 
versalement. La face interne du bord droit l’est aussi. 
Le canal est large, court et tronqué. Cette coquille est 
élégamment ornée de lignes transverses brunes et noi- 
râtres qui se détachent sur un fond blanc ou un peu 
rosé; ces lignes sont assez régulièrement distantes entre 
elles, quelquefois onduleuses ; elles sont souvent inter- 
rompues ou plutôt composées d’une succession de pe- 
utes maculations triangulaires , lancéolées , s’emboîitant 


les unes dans les autres. L'ouverture est d’un beau jaune 
doré. 


Long. 45 millim. 


Habite la mer de l'Inde, 


La coloration de cette espèce et celle de son ouverture la dis- 
tinguent bien. Chez la variété représentée sur notre pl. 30, fig. 1a, 
les tubercules manquent, et les lignes brunes sont formées de 
petites maculations comme articulées. 


36 GENRE STROMBE, 


07. STROMBSE CONIFORIME. Srrombus coniformis, Sow. 


(Collect. du Mus.) Sowersy, Thes. Conch., pl. 7, fig. 55-61. 


PI. XIX, fs. 2. 


St. testà coniformi, lævi, pallidé fulvä, fasciis brnneis interruptis cinetà, valdè 
angulatà ; spirä brevissimä ; anfractibus sd angulum plicatis ; aperturâ angus- 
tatê ; labro dextre vix expanso, sinu parvo. 


Coquille ovale, coniforme ; la spire est très-surbaissée, 
subconique , pointue, formée de six ou sept tours con- 
vexes , subanguleux ; les premiers portent des plis nodu- 
leux, coupés par la suture ; sur le dernier, ces plis sont 
entiers, peu étendus, saillants, comprimés. Ce tour, quiest 
lisse, est presque aussi large à sa base qu’à sa partie su- 
périeure. L'ouverture est allongée, le bord droit est peu 
développé, à peine dilaté, muni à sa base d’un sinus peu 
profond ; à son sommet, 1l est pourvu d'un angle qui cor- 
respond à celui des tours, son point d'insertion ayant 
lieu dans la suture. La columelle est revêtue d’un bord 
gauche mince et appliqué. Le canal est extrêmement 
court, assez large, obliquement échancré en dessus. Cette 
coquille, d’un fauve pâle, est ornée de lignes longitudi- 
nales onduleuses et interrompues, de couleur brune. 


Long. 24 millim. 


Habite 


Comme l’a indiqué M. Sowerby, la coquille qui lui a servi de 
type pour établir cetle espèce n’était pas adulte; mais comme 
elle offre, dans la forme générale el dans quelques-unes de ses 
parties, des caractères distinctifs, nous pensons qu'elle doit être 
conservée. 


GENRE STROMBE. 7 


28. STROMBE BOSSU. Srrombus gibberulus, Lan. 
( Colleet. Lam, et Mus.) Lisrer, Conch., t. 847, fig, r. 
PL XXVILL, fig. 4 et 4,, et pl. XX XIII, fig. 5 jeune. 


St. testà oblongo -ovali, medio lævigatä, supra labrum infernèque striatä, 
lutco-rufescente, albo-fasciatà ; anfractibus inæqualiter gibbosis ; spirà brevi, 
acutà ; columellà albà ; labro intüs striato, violaceo. 


Coquille oblongue, irrégulière, gibbeuse ; la spire est 
très-surbaissée, pointue au sommet. Ses tours sont con- 
vexes, lisses et au nombre de sept; les premiers sont à 
peu près régulièrement enroulés ; le dernier est beaucoup 
plus bossu, et sa gibbosité, placée du côté gauche, se voit 
d'autant mieux que le côté droit est toujours déprimé ; 
ce tour est élargi à sa partie supérieure et atténué à sa 
base. Sa surface est complétement lisse, à l'exception de 
quelques stries visibles sur le canal et sur la portion ter- 
minale ou externe du bord droit. L'ouverture est allon- 
gée , évasée. Le bord droit est subtranchant ; il offre à 
son sommet un sinus peu profond, et, un peu au-dessus, 
une gouttière formée par sa réunion avec l’autre bord ; 
sa parie inférieure est aussi munie d’un sinus assez pro- 
fond. La columelle est revêtue d’un bord gauche épais 
et calleux; elle est prolongée en une sorte de rostre qui 
constitue Je canal; celui-ci est court, obliquement échan- 
cré en dessus. La coloration de cette espèce est très-va- 
riée; tantôt elle est toute blanche, et l’intérieur de son 
ouverture est d’un beau violet ou d’un rose très-vif; 
tantôt elle est jaunâtre avec des lignes transverses blan- 
ches ou quelquefois d’un jaune foncé ; enfin, le plus sou- 
vent, elle est ornée de petites fascies transverses Jannes 


38 GENRE STROMBE. 


et blanches , plus ou moins distinctes et recouvertes par 
des lignes brunes disposées en z1g7ag. 


Long. 68 millim. 


Habite la mer de l'Inde et des Moluques. 


Cette espèce est extrêmement commune; sa forme gibbeuse 
suffit pour la distinguer ; elle est remarquable aussi par la diversité 
de sa coloration. Elle offre quelques différences de forme et de 
taille qui constituent des variétés assez constantes. Celle que 
nous avons fait figurer sur notre pl. 28, fig. 14, est plus allongée 
et a cela de singulier que son dernier tour n’est pas gibbeux. 
Dans le jeune âge, les tours de spire sont variqueux et le plus 
souvent tout blancs (voir notre pl. 383, fig. 5). 


29 STROMBE BOUCHE-AURCRE. Strombus mauritianus, Lam. 
( Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conck., t. 850, fig. 5. 


PL XKMNEN Hp 21612. 


St. testä oblongo-cylindricä, lævissimä, albä, lineolis rufis angulatis transver- 
sim fasciatà ; spirà brevi, longitudinaliter plicatä, mucronatä ; columellâ albà ; 


labro intùs striato, rosco. 

Coquille allongée, cylindrique, coniforme, à spire très- 
surbaissée, mucronée ; On y compte sept où huit tours 
trés-rapprochés entre eux, lésèrement convexes, à peu 
prés régulièrement enroulés; les premiers sont quel- 
quefois un peu plissés; le dernier est tout à fait lisse, 
atténué à sa base. L'ouvertureest allongée. Le bord droit 
est subtranchant, infléchi, faiblement échancré à son 
sommet. Le sinus de la base est peu profond ; sa face in- 
terne est finement ridée. La columelle est revêtue d’une 
lamelle mince, appliquée, peu développée; elle est lége- 
rement {ronquée à sa base, formant un canal tres-court et 
obliquement échancré en dessus, La coquille est blan- 


GENRE STROMBE, 39 


châtre, ornée de lignes ou de maculations d’un beau 


jaune, disposées en zigzag. L'ouverture est rose, les bords 
sont blancs. 


Long, 57 millim. 
Habite la mer de l'Inde. 


Cette espèce, dont la forme rappelle celle d'un cône, est en 
général assez pesante. L’enroulement de ses tours de spire 
n’est pas tout à fait régulier ; il l’est cependant plus que dans le 
Strombus luhuanus et surtout le Strombus gibberulus. Elle offre 
quelques variétés de forme et de coloration; nous en avons fait 
représenter une (pl. 27, fig. 21) qui est plus allongée et dont 
la coloration consiste en de larges maculations brunes presque 
carrées sur un fond blanc, disposées en séries longitudinales dis- 
tantes entreelles. Nous pensons qu'on doitrapporter à cetteespèce 
le Strombus persicus de Swainson et le Srombus cylindricus de 
Sowerby. 


30. STROMBE BOUCHE-DE-SANG. Srrombus luhuanus, Lin. 
(Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 857, fig. 6. 
PI. XXVIL fig. 4. 


St. testà oblonso-cylindricä, tenuiter striatä, fulvà, albo-fasciatà ; ultimo an- 
fractu supernè obtusè angulato ; spirâ brevi, mucronatä ; columellâ purpureo 
nigroque tinctà ; labro intùs striato. 


Coquille cylindrique, coniforme, à spire obtuse, sub- 
mucronée ; elle est formée de six ou sept tours convexes, 
arrondis, irrégulièrement enroulés et comme détachés les 
uns des autres par une suture profonde ; le dernier est 
subanguleux à son sommet, à peu près lisse et atténué à 
sa base. L'ouverture est allongée, plus dilatée vers son 
extrémité inférieure. Le bord droit est tranchant, subin- 
fléchi, assez profondément échancré à son sommet. Le 
sinus de la base est également profond. La face interne 
de ce bord est couverte de petites stries transverses. La 
columelle est revètue d’un bord gauche mince et apph- 


40 GENRE STROMBE, 


qué. La coloration de cette coquille consiste en macula- 
uons irrégulières, d’un brun rougeâtre, appliquées sur 
un fond blanc ou rosé et disposées en zigzag, de ma- 
mère à former des fascies transverses. L'ouverture est d’un 
beau rouge sanguin; le bord gauche ou la columelle, 
d’un beau noir. 


Long. 50 millim. 
Habite l'océan Indien et celui des Moluques. 


Celte espèce est extrêmement voisine du Strombus mauritia- 
nus; elle en a la forme et l’ensemble des caractères; mais la 
convexité de ses tours de spire, la profondeur de sa suture et 
surtout la coloration sanguine de son ouverture la distinguent 
parfaitement de cette dernière coquille. 


31. STROMBE ÉLANCÉ. Srrombus vittatuss Lin. 


(Collect. du Mus.) Lister, Conch., t 855, fig. 124. 
PI. XXIIT, fig. 4 et da, 1, (var.). 


St. testà fusiformi-turritä, fulvo-rufescente, albo-fasciatà ; ultimo anfractu 
supernè obtusè angulato, infernè sulcato ; spirà longitudinaliter plicatä, trans- 
versim tenuissimè striatà ; suturis marginatis ; labro mediocri, rotundato. 


Coquille fusiforme, allongée, turriculée, à spire très- 
élevée, formant environ la moitié de la longueur totale; 
elle est régulièrement acuminée et pointue au sommet. 
On y compte neuf ou dix tours convexes, ornés de plis 
longitudmaux très-réguliers, plus où moins saillants, 
traversés par des stries fines et décurrentes. La suture est 
submarginée. Le dersier tour, assez large en comparai- 
son des précédents, esi subanguleux à son sommet; sa 
dernière porüon est lisse et dilatée, ses plis longitudi- 
naux n’occupant que la moitié de son évolution; des 
sillons transverses obliques garnissent la base de ce tour, 


GENRE STROMBE, 41 
ainsi que la surface du canal; celui-ci est court, large et 
arrondi. L'ouverture est oblongue, un peu évasée. Le 
bord droit est tranchant et subinfléchi; il est faiblement 
dilaté vers sa partie moyenne en une sorte de petite aile 
arrondie. Sa partie supérieure offre une échancrure large 
et superficielle, le sinus de sa base est également large 
et peu profond. Ce bord est pourvu de petites rides 
transverses sur toute l’étendue de sa face interne. Le 
bord gauche épais, calleux et assez saillant, est granu- 
leux à son sommet ; il forme en se réunissant au bord 
opposé une petite gouttière qui s'appuie sur l’avant-der- 
nier tour, l'insertion ayant lieu un peu au-dessous de la 
suture, La coquille est fauve ou jaunâtre, comme vermi- 
culée par une infinité de petites linéoles ; le dernier tour 
est traversé par trois fascies blanchâtres également ver- 
miculées, mais d’une manière plus apparente. 


Long. 87 millim. 


Habite l'océan Indien et celui des Moluques. 


Cette espèce, bien connue, est facile à distinguer par l’éléva- 
tion de sa spire et par les plis longitudinaux dont elle est ornée. 
Néanmoins c’est dans ces deux caractères qu’elle présente prin- 
cipalement des variétés; ce qui se voit bien chez les deux indi- 
vidus que nous avons fait représenter (fig. 1a et 4h, de notre 
pl. 23). Dans l’un, les plis longitudinaux n’occupent que les pre- 
miers tours, les autres sont complétement lisses. Dans l’autre, la 
spire est extrêmement courte et comme étagée; l’avant-dernier 
tour etle dernier ne portent pas de plis, et celui-ci est pourvu de 
nodosités allongées. La coloration est également variable ; les 
fascies sont plus ou moins marquées et nombreuses; quelque- 
fois elles manquent tout à fait. 


42 GENRE STROMBE 


32. STROMBE TURMRICULÉ, Sombus turritus, Lan. 


( Collect. Lam. et Mus.)CnEmn., Conch., 10, t. 155 


fis. 1481-1482 


PI. XXIV, fig. 4. 


St. testä turritä, longitudinaliter plicatä, transversè striatä, albäâ, luteo-sub- 
maculosà ; anfractibus convexis, ad suturas marpinatis ; labro parvo, intüs striato. 


Coquille fusiforme, très-oblongue, turriculée, à spire 
élevée, régulièrement acuminée, pointue et composant 
près des deux tiers de la longueur totale ; on y compte 
treize où quinze tours convexes , ornés de plis longituidi- 
naux et traversés par des stries décurrentes bien pro- 
noncées seulement sur les premiers tours. La suture est 
marginée. Le dernier tour ne porte de plis que sur sa 
première portion, c’est-à-dire du côté de louverture ; 1l 
est pourvu à sa base de stries transverses obliques qui 
s'étendent sur le canal. L'ouverture est ovale, allongée; le 
bord droit est tranchant, subinfléchi et dilaté en une 
petite aile arrondie, à peine modifiée dans ses contours 
par l’échancrure supérieure et par le sinus de la base; il 
offre à l'extrémité inférieure de sa face interne cinq ou 
six grosses rides. Les deux bords forment en se réunis- 
sant une petite goutuère ; leur insertion a lieu vers la 
moiué de l’avant-dernier tour. Le bord columellaire est 
assez épais, appliqué, légèrement granuleux à sa partie 
supérieure. Le canal est court, tronqué obliquement, 
échancré en dessus. La coquille est roussâtre ; son der- 
nier tour présente trois fascies transverses ; ces fascies, 
distinctes el arrétées, sont blanchâtres et semées de pe- 
Utes maculations d'un jaune clair. 


GENRE STROMBE. 43 


Lons, 80 millim. 


g. 
Habite l'océan Indien. 


Cette espèce, encore peu connue, a la plus grande analogie 
avec le Strombus vittatus ; elle n’en diffère réellement que par 
sa forme qui est encore plus élancée et par son ouverture qui est 
moins large. Le bord droit offre aussi une légère différence : il 
est presque dépourvu de rides transverses , du moins elles y 
sont réduites à cinq ou six. 


33. STROMBE SCALARIFORME. Srrombus scalariformis, Ducros. 


(Collect. de M. Duccos) Magas. de Zool., 1833, pl. 27. 
PI, XIV, lg. 5. 


St. testà parvä, turrità, scalariformi, transversim striatà et lonpitudinaliter 
costulatä, fulvâ, immaculatâ; columellâ concavä ; fauce avroreâ; labro intüs 
striato. 


Coquille allongée, petite, subturriculée. La spire est 
élevée, conique, étagée, légèrement convexe, treillissée 
par des plis longitudinaux que traversent des stries dé- 
currentes assez fines; quelques-uns de ces plis sont plus 
prononcés et forment des espèces de bourrelets. La su- 
ture est profonde, bien marquée. L'ouverture est oblon- 
pue, un peu évasée. Les bords sont très-épais et réunis 
à leur partie supérieure sans former de gouttière. Le bord 
droit porte à sa partie externe un bourrelet longitudmal 
assez épais ; 1l est lévérement infléchi vers le milieu, 
sinueux où échancré à sa base, et pourvu à sa face in- 
terne d’une rangée de rides transverses. Le bord colu- 
mellaire est saillant, évalement ridé d’une manière trans- 
verse. Le canal est tres-court. La coquille est jannâtre ; 
l'ouverture, d’un rose vif ou de couleur aurorc. 


Â4 GENRE STROMBE. 


Long. 22 millim. 


Habite les mers de la Chine. 


Nous ne connaissons celte Jolie petite espèce que d'après la fi- 
sure qu’en a donnée M. Duclos. Elle est surtout remarquable par 


son aspect qui la fait ressembler à une scalaire et auquel elle doit 
son nom. 


34. STROMBE CARINÉ, Strombus marginatus, Lin. 
(Collect, Lam.et Mus.) SCHROETTER, einl. in conch., 1,t.2,f. 10. 
Pl MI ho 2 


St. tesià ovato-acutà, transversim striatà, luteo-fulvâ, albo-fasciatà ; anfrac- 
tibus dorso carinatis, suprà planulatis ; spirà brevi, mucronatä ; 2perturà albä ; 
labro acuto, incurvo, intüs striato ; spiræ adnato, anteriüs sinu distincto. 


Coquille ovale, türbinée, renflée vers le milieu, atté- 
nuée à ses extrémités ; la spire, peu élevée, très-acuminée 
et pointue, est formée de sept ou huit tours aplatis à leur 
extrémité supérieure et ornés d’une forte carène créne- 
lée ; les crénelures s’effacent sur le dernier tour; la ca- 
rene elle-même, encore très-développée sur la première 
partie de ce tour, disparait tout à coup sur sa partie 
médiane, Toute la surface de la coquille est assez régu- 
liérement ornée de fines stries qui deviennent plus fortes 
cependant sur la partie inférieure du dernier tour. L’ou- 
verture est étroite, allongée, lésèrement flexueuse. Le 
bord droit est mince, très-tranchant , un peu infléchi, 
sinueux à son sommet où il remonte vers la spire pour 
sinsérer dans la carène de l’avant-dernier tour, for- 
mant ainsi une gouitière profonde. Ge bord est pourvu 


\ 


a sa face interne de rides transverses plus où moins 


GENRE STROMBE. 45 


granuleuses, La columelle cest revêtue d’un bord gauche 
mince et appliqué ; elle porte à sa base quelques petites 
rides. Le canal est très-court, un peu relevé. La colo- 
ration de cette coquille consiste en un fond blanc par- 
semé de fascies transverses jaunâtres qui sont dues à 
une infinité de petites linéoles onduleuses, irrégulière- 
ment distantes entre elles et s'étendant en maculations. 
L'ouverture est blanche à l’intérieur. 


Long. 58 millim. 


Habite l'océan Indien. 


Espèce bien distincle par la carène de ses lours de spire, à la- 
quelle elle doit son nom, par le singulier développement de la 
partie supérieure de son bord droit, et enfin par les stries trans- 
verses fines et régulières qui couvrent sa surface. Sa coloration 
est élégante. 


35. STROMBE QUADRIFASCIÉ. Strombus succinctus, Lin. 


(Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conch , t. 859, fig. 16. 
P. X, fig. 2. 


St. testà ovato-oblongä, apice acutä, transversim subtilissimé striat, lutes- 
cente ; ultimo anfractu fasciis quatuor albis fusco-lineolatis cincto, supernè tu- 
berculis raris instructo ; anfractibus spiræ anoulatis, plicato-crenatis; labro 
angusto, margine incurvo, intüs striato. 


Coquille ovale, oblongue, à spire médiocrement éle- 
vée, légèrement acuminée, pointue au sommet. On y 
compie sept tours convexes où subanguleux , lisses ou 
finement plissés, striés et noduleux. Le dernier tour, 
assez grand, est atténué vers la base ; l’angle de sa partie 
supérieure s'interrompt subitement et produit un peu 
plus bas vers sa parue dorsale deux nodosités. La sur- 
face de la coquille parait lisse au premier aspect, mais 


40 GENRE STROMBE. 


elle est réellement couverte de fines stries plus ou moins 
prononcées; quelquefois ces stries manquent sur la partie 
dorsale du dernier tour. L'ouverture est étroite , allon- 
gée ; elle se prolonge à son extrémité supérieure en une 
gouttière profonde, formée par le développement du bord 
droit qui remonte sur la spire et s’y applique verticale- 
ment; ce bord est mince, lamelleux , tranchant, un peu 
dilaté, subinfléchi; sa face interne est couverte de rides 
iransverses. Le sinus de la base est à peine marqué. Le 
bord columellaire est mince, appliqué et muni de rides 
à ses deux extrémités. Le canal est court, un peu relevé, 
sillonné en dessus. La coquille est fauve, le dernier tour 
est traversé par quatre fascies blanches, étroites, articu- 
lées ou interrompues par des linéoles roussâtres ; d’au- 
tres linéoles longitudinales garnissent tout le fond. L’ou- 
verture est blanche, ainsi que la partie externe du bord 
droit. 


Long. 56 millim. 
Habite la mer des Indes. 


Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le Strombus margina- 
tus : elle offre le même ensemble de caractères, le même mode 
de coloration , mais elle est un peu plus allongée, elle n’a point 


de carène sur l'angle des tours; enfin les stries de sa surface 
sont moins développées. 


GENRE STROMBE. 47 
36. STROMBE FUSIFORME. Ssombus fusiformis, Sow. 
(Collect. du Mus.) Sowergy, Thes. Conch., pl. 9, fig. 91-92. 


PI. XXVIIL, fig. 2. 


St. testà fusiformi, lævi, griseà, maculis rufis et lineis albis ornatä ; spirâ co- 
nicâ ; anfractibus propè suturam unisulcatis; ultimo ad marginem striato, 
dorso subgibboso ; aperturâ angustatä; labiis intüs striatis, posticè in canalem 
attenuatis ; canali obliquè truncato, sinu anticè parvo. 

Coquille allongée, fusiforme ; la spire, conique, assez 
élevée, est formée de sept tours légèrement convexes, 
garnis , près de la suture, d’un sillon décurrent; ce qui 
fait paraitre cette suture très-marquée. Le dernier tour 
est déprimé, assez large à sa base ; 1l porte vers le som- 
met de sa partie dorsale une peute gibbosité irrégu- 
lière. Toute la surface de la coquille est lisse, à l'exception 
de la base qui est munie de stries transverses. L’ouver- 
ture est oblongue, un peu élargie à sa partie inférieure, 
rétrécie au contraire à son sommet où elle se prolonge 
en une gouttière étroite et profonde, due à l’extension 
du bord droit qui s’insère dans la suture de l’avant- 
dernier tour. Ce bord, épaissi à l’extérieur, est tran- 
chant, à peine modifié par un léger sinus à la base; 
sa face interne est couverte de fines rides transverses, 
La columelle est revêtue d'un bord gauche épais, cal- 
leux, ridé à ses extrémités. Le canal est très-court, obli- 
quement tronqué et sillonné en dessus. La coquille est 
d'un fond rosâtre ou gris cendré , traversée par de 
petites lignes blanches articulées de points jaunes et de 
larges maculations roussâtres ; sur le dernier tour, ces 
maculations plus où moins nuageuses, forment de gran- 
des fascies interrompues. L'ouverture est colorée de rose 
à l'intérieur. 


40 GENRE STROMBE, 


Long. 40 millim. 
Habite 


Cette espèce est bien distincte de toutes ses congénères. La 
disposition évasée de la base de son ouverture nous conduit 
vers le Strombus dentatus , landis que le mode de développement 
et d'insertion de son bord droit rappelle le Sérombus succinc- 
lus. 


37. STROMBE AILE-RELEVÉE. Suombus epidromis, Laix. 


(Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 853, fig. 10. 
PI. XX VI, fig. 1, et pl. XXXIIL, fig. 4 jeune. 


St. testâ ovato-oblongâ, apice acutä, lævi, aibo et luteo-variä ; ultimo anfractu 
supernè subtuberculato; anfractibus spiræ angulatis, crenato-plicatis ; labro di- 
latato, rotundato, crassiusculo, margine acuto, recurvo. 


Coquille ovale , oblongue, à spire assez élevée, régu- 
lièrement acuminée , pointue au sommet ; on y compte 
huit ou neuf tours anguleux, ornés de plis longitudinaux 
fins et cancellés sur les premiers tours, gros et tubercu- 
leux sur les autres; ces plis sont réduits à trois ou qua- 
te, quelquefois à un seul sur le dernier tour ; celui-ci est 
plus arrondi que les autres ; 1l est lisse, sa portion ter- 
minale est très-développée et porte la faible trace d’un 
pli longitudinal parallèle au bord droit. Le canal est 
court , large , obliquement échancré en dessus, traversé 
par quelques fines stries. L'ouverture est grande, large, 
évasée. Le bord droit est développé en une aile mince, 
tranchante, un peu renversée en dessus ; il est arrondi, 
non sinueux à sa partie supérieure. Le sinus de la base 
est large, peu profond. La columelle est revêtue d’un 


GENRE SLROMBE, 49 
bord gauche peu épais, calleux et appliqué ; elle est 
tronquée à sa base. La coquille est jaunâtre ou rou- 
geätre, marbrée de nébulosités blanches qui paraissent 
être le fond de la coloration; la teinte jaunâtre étant 
produite par une infinité de petites linéoles diversement 
entre-croisées, produisant quelquefois de larges macula- 
tions unicolores. L'ouverture est blanche. 


Long. 78 millim. 


Habite les mers des Indes et des Moluques. 


Jolie espèce, remarquable par le développement de son bord 
droit qui forme une sorte d’aile arrondie presque entière, ver- 
sante ou plutôt repliée vers le dos. Sa coloration et le poli de sa 
surface servent aussi à la distinguer. Nous avons fait représenter 
snr notre planche 33, fig. 4, la jeune coquille de cette espèce, 
qui a l'aspect d'un Fuseau et dont le bord droit n’est pas déve- 


loppé. 
38. STROMBE VARIABLE. Srrombus varlabilis, SwAINS. 


(Collect. du Mus.) Swans., Zoo. illustr., série 1, pl. 10. 


PI. XXI, fig. 2 et 2°. 


St. testà ovali, subangulatä, lævi, albâ, maculis aut lineolis fuscescentibus 
aspersâ ; spirà mediocri, acutà ; anfractibus nodulosis, longitudinaliter plicatis ; 
aperturà elongat; labro dextro crasso, rotundo; canali brevi, tenuissimé 
striato. 


Coquille ovale, légèrement élargie et ventrue au mi- 
lieu, atténuée à ses extrémités ; la spire est médiocrement 
élevée, conique, pointue ; on y compte huit ou neuf 
tours subanguleux, ornés de plis longitudinaux noduleux ; 
sur Le dernier de ces tours, les plis sont réduits à trois ou 
quatre et prennent un peu plus de développement; le 


4 


5o GENRE STROMBE. 
tour, assez élargi à sa partie supérieure, est atténué vers 
la base où il porie un gros pli longitudinal et arrondi, 
parallèle au bord droit. Toute la surface de la coquille est 
lisse. L'ouverture est allongée, évasée ; le bord droit est 
assez développé, épais, arrondi, il est muni à son sommet 
d’un sinus plus ou moins profond; celui de sa base est 
toujours large et superficiel. La columelle est revêtue d’un 
bord calleux assez épais, principalement vers la base ; le 
canal est très-court, large, obliquement échancré en 
dessus, couvert de stries fines et régulières. Cette coquille 
présente sur un fond blanc un grand nombre de petites 
maculations ou linéoles d’un brun rougeûtre, en général 
irrégulières, quelquefois en zigzag, et sur le dernier 
tour, disposées de maniere à former trois à cinq fascies 
transverses plus où moins prononcées. L'ouverture est 
entièrement blanchâtre ; la columelle offre simplement, 
à sa parte inférieure, une large tache noire plus ou 
moins carrée. 


Long. 57 milliru, 


Habite ia mer des Indes. 


Cette jolie espèce a quelque analogie, sous le rapport de sa 
forme générale et par l’ensemble de ses caractères, avec le Strom- 
bus columba ; mais elle s'en distingue par sa surface qui est lisse, 
par le manque de stries dans l’intérieur de l'ouverture , et enfin 
par la tache noire de sa columelle. Nous avons fait représenter 
sur notre même pl. 21, fig. 2a, une variété qui n'offre que des 
fascies transverses étroites, sans linéoles ni maculiations. 


GENRE STROMBE. % : 


39. STROMBE AILE=DE-COLOMBE. Srrombus columba, Lam. 


Collect. Lam. et Mus.) Swarns., Zoolog. illust., t. à, pl. TI. 


PI. XXV, fig. 4 et 4°. 


St. testä ovato-oblongä, longitudinaliter plicatä, transversim striatä, albidà, 
maculis rubris inæqualibus aspersà; anfractibus spiræ convexis; labro suprà 
infrâque valdè striato, margine recurvo ; columellä striati. 


Coquille ovale, oblongue, à spire régulièrement coni- 
que, pointue, composée de huit ou neuf tours convexes 
et subanguleux, ornés, sur l’angle, d’une rangée de plis 
longitudinaux plus ou moins tuberculiformes ; cette dis- 
position est plus prononcée sur le dernier tour où les plis 
sont plus gros et moins nombreux ; toute la surface de la 
coquille est finement striée transversalement ; les stries 
sont moins marquées vers la base du dernier tour, où il 
se trouve aussi un pli longitudinal placé à peu de dis- 
tance du bord droit dont il suit à peu près les contours. 
L'ouverture est allongée, sa partie supérieure est munie 
d’une gouttière profonde, formée par la réunion des deux 
bords et prolongée sur la spire jusque vers le soin- 
met de l’avant-dernier tour; le bord droit est dilaté et 
arrondi ; 1l est muni de deux sinus, celui de la base est 
le plus développé et le plus profond ; sa face interne est 
couverte de rides transverses qui s'étendent dans l’inté- 
rieur de ouverture. Le bord gauche est également pourvu 
de rides ; il est calleux et appliqué sur la columelle qui 
se prolonge à son extrémité inférieure en une petite 
pointe constituant le canal; celui-ci est court, arrondi, 
sillonné en dessus. La coquille est blanchâtre, ornée de 
maculations longitudinales irrégulières, plus où moins 


5 GENRE STROMEBE, 

étendues et d'un brun rouge; ke dernier tour est pourvu, 
à sa partie inférieure, d’une fascie transverse blanchâtre 
dans laquelle on distingue de petites linéoles brunes, éga- 
iement visibles sur les autres parties de la surface. L'ou- 
verture présente dans son intérieur et sur le bord droit une 
grande tache brune plus où moins étendue, quelquefois 
divisée en deux, mais occupant le plus souvent toute la 
longueur du bord : une autre tache plus petite et de la 
même couleur garnit la partie supérieure de la colu- 


melle ; le reste des deux bords est blanc. 
Long. 56 millim. 


Habite les mers des îles Philippines. 


Cette jolie espèce, assez élégante de forme, est surtout remar- 
quable par les rides el les grandes taches noirâtres de son ouver 
ture; les plis longitudinaux et tuberculiformes de sa spire servent 
aussi à la distinguer. Nous avons fait représenter sur notre pl. 25, 
fig. 12, le type de la collection Lamarck, qui est, à l'extérieur, d’un 
blanc uniforme. M. Swainson a figuré celte espèce sous le nom 
de $Strombus dilatatus. 


806, SETROMBE AILE-DE-ROITELET, Srombus troglodytes, Lan, 


(Collect. Lam. et Mus.) Rumen., Mus., t. 36, fig. P. 
PI, XXXL, fig. 2. 


St, testà ovato-acutâ, dorso læviusculä, luteo-rufescente, albo-zonatä, sub- 
artieulatâ, striis transversis subnuilis ; anfractibus plicatis, angulatis, spiram 
versès complanatis, plicato-crenulatis ; labro erassiuseulo, flivescente ; colu- 


nellé akbâ, callosâ. 


Coquille ovale, conique, à spire médiocrement élevée, 
pointue, composée de sept ou huit tours étagés, angu- 
leux, pourvus de plis longitudinaux noduleux ; les pre- 
imers sont finement siriés transversalement, les deux der- 


GENRE STROMBE. 53 


miers sont tout à fait lisses; la suture est margimée; le 
dernier tour, assez grand et élargi à sa partie supérieure, 
est atténué vers la base et garni d’un ou de deux tuber- 
cules dorsaux assez saillants ; il présente, sur la première 
portion de son évolution, vers le côté gauche, une sorte 
de grosse côte longitudinale. L'ouverture est allongée, 
évasée; sa partie supérieure se prolonge en une gouttière 
assez bien marquée, formée par la réunion des deux 
bords et s’allongeant sur la spire jusque vers l'avant-der- 
nier tour ; le bord droit est assez développé, il est épais, 
arrondi et offre à chacune de ses exirémités deux sinus à 
peu près égaux, le supérieur est le plus profond, linfé- 
rieur est ridé transversalement. La columelle est revêtue 
d’un bord calleux trés-épais et saillants le canal est fort 
court, un peu relevé obliquement, échancré et pourvu 
en dessus de petites stries. La coquille est d’un brun rou- 
geâire ; on y disüingue, dans les parties les moins foncées, 
une disposition alvéolaire qui permet d’apercevoir le fond 
blanchâtre ; l'angle sutural et la partie externe du bord 
droit sont pourvus d’une fascie transverse interrompue 
et comme articulée. L'ouverture est blanche. 


Long. 35 millim. 
Habite la mer du Sud, les côtes du Pérou. 


Ceite espèce a quelque analogie avec le Sérombus epidromes: 
elle offre plusieurs de ses caractères et principalement Île 
même mode de coloration, mais elle est beaucoup plus petite et 
plus épaisse; ses bords sont moins étendus; le bord droit sur- 
tout est plus épais, plus arrondi, non relevé comme dans l’es- 
pèce dont nous venons de parler. Le Sérombus troglodytes de 
Lamarck avait recu de Linné le nom de Sfrombus minimus qui 
lui a été conservé par la plupart des auteurs modernes. 


54 GENRE STROMBE. 


&1. STROMBE GROSSE-LÈVRE, Strombus labiosus, Woo». 


( Collect. de M. Deresserr.) Woon, Catal. supplément., 
pl. 4, fig. 3. 
PI. XXIL, fig. 2. 


St. testà ovatà, ventricosä, anogulatä, striatà, fusco-flavä ; spirà acuminatä, 
plicatä; anfractibus angulatis, ultimo ad angulum noduloso, ad medium minüs 
striato ; labro externo magno, expanso, margine incrassato, posticè unilobato, 
interné striato. 


Coquille ovale, ventrue au milieu, atténuée à ses extré- 
mités ; la supérieure est assez élevée, très-acuminée, 
pointue ; on y compte dix tours convexes, subanguleux, 
ornés de plis longitudinaux et traversés par des stries 
assez fortes ; sur le dernier tour, ces stries sont moins 
marquées, quelquefois même elles manquent vers son mi- 
lieu; ce tour est très-large, ventru, plus anguleux que 
les autres ; les plis longitudinaux se transforment sur sa 
partie dorsale en de véritables tubercules. L’ouverture 
est allongée, évasée; le bord droit est épais, arrondi, 
tres-développé, pourvu de rides transverses à sa face in- 
terne ; le sinus de sa base est peu profond. Le bord co- 
lumellaire est épais, ridé à ses deux extrémités; l’inser- 
tion des deux bords a lieu vers l’angle sutural de l’avant- 
dernier tour ; la columelle est prolongée à sa base en 
une petite pointe qui constitue le canal ; celui-ci est très- 
court, obliquement échancré en dessus. La coloration de 
cette coquille est d’un brun jaunâtre assez vif et bril- 
lant. 


Long. 50 millim. 


Habite 


Nous ne connaissons encore qu'un petit nombre d'individus 


GENRE STROMBE. 55 


de cette espèce; quoique voisine du Strombus Sibbaldii, elle offre 
des caractères suffisants pour l'en distinguer. L'individu que 
nous venons de décrire est beaucoup plus grand que ce dernier 
Strombe ; sa spire est plus acuminée ; les tubercules qui couron- 
nent son dernier tour sont gros et arrondis. 


42, STROMBE DE CAMBELLZL. Srrombus Carnbellit, Gray. 


( Coll. du Mus.) CHemw., Conch., t. 10, p!. 157, fig. 1496. 
PL. XXIV, fig. 2. 


St. testà ovato-conicà, ventricosâ, granulosà, violaceo-albidä, maculis varie- 
gas aspersä ; spirà (urritä, elongalà ; anfractibus convexiusculis, prope suturam 
unisulcatis, dorso anfractûs ultimi obtusè unilobato, anticè sulcato ; labro 
externo elevato, expanso, posticé inflexo ; sinu parvo. 


Coquille ovale, conique, ventrue ; la spire, assez lon- 
gue, est étagée, régulièrement conique et pointue; elle 
est formée de neuf ou dix tours à peine convexes, à su- 
ture fortement marginée et saillante; le bord sutural, 
simplement strié, est traversé par quelques sillons décur- 
rents qui, mêlés aux plis longitudinaux dont la partie su- 
périeure des tours est ornée, produisent des granulations; 
le dernier tour est assez large, ventru, dépourvu de plis 
longitudinaux; sa partie dorsale est munie d’un tuber- 
cule obtus qui semble reparaitre dans une espèce de ren-' 
flement longitudinal placé sur la portion latérale du 
même tour ; sa partie inférieure est pourvue de sillons 
transverses obliques, plus ou moins nombreux et pro- 
fonds. L'ouverture est oblongue, évasée, prolongée à son 
sommet en une gouttière formée par la réunion des deux 
bords, leur insertion ayant lieu un peu au-dessous de la 
suture du dernier tour, dans le sillon marginal. Le bord 
droit est peu épais, tranchant, dilaté, arrondi, légère- 
ment infléchi à son sommet ; sa face interne est couverte 


56 GENRE STROMBE. 


de rides transverses assez fines ; les sinus sont larges et 
profonds. La columelle est revêtue d’un bord calleux 
assez épais et appliqué, offrant vers sa base quelques gra- 
nulations ; le canal est très-court et assez large. La co- 
quille est blanchâtre, teintée de violet, parsemée de ma- 
culations jaunâtres , tantôt larges et flammulées, tantôt 
vermiculées, anguleuses, alvéolées, formant sur le der- 
mer tour des fascies transverses : les maculations prennent 
vers la base et sur le canal nne teinte plus brune ou 
rougeàtre. L'ouverture est blanche. 


Long. 60 millim. 


Habite 


L'aspect général de cette espèce rappelle encore le Strombus 
vittatus, avec lequel elle a été fréquemment confondue dans les 
collections; elle en est cependant très-distincte; elle est plus 
raccourcie, plus ventrue ; ses tours de spire ont une disposition 
étagée, ses plis longitudinaux sont moins marqués, le bord su- 
tural y forme une plus grande saillie; sa coloration offre aussi 
quelques différences, et enfin son tubercule dorsal est une mar- 
que distinctive assez importante. 


43. STROMBE DE SIBBALD. Srombus Sibbaldii, Sow. 


(Collect. du Mus.) Sowersy, Thes., part. x, pl. 7, fig. 10-17. 
PI. XII, fig. 2. 


St. test elongatä, turriculatä, transversim striatä, fulvâ, lineolis flavis reti- 
culatis ornatä ; anfractibus angulatis, longitudinaliter plicatis ; ultimo magno, 


ventricoso ; labro dextro dilatato, interné striato ; labro externo rugato, rubro- 
fuscescente. 


Coquille allongée, turriculée, à spire très-élevée, co- 
nique, pointue, étagée, formée de dix tours assez rap- 
prochés entre eux, aplatis ou concaves à leur partie supé- 


GENRE STROMBE, 7 


rieure, anguleux sur leur milieu et ornés de plis longitu- 
dinaux fins et nombreux, produisant sur l'angle une série 
de petits tubercules ; ils sont en outre traversés par des 
stries extrèmement fines. Le dernier tour est assez grand, 
il constitue à peu près la moitié de la longueur to- 
tale; on n’aperçoit bien les plis longitudinaux que sur 
sa première portion, du côté de l'ouverture, et les stries 
transverses ne sont aussi bien distinctes que vers sa base 
et sur le canal. L’ouverture est allongée, évasée; le bord 
droit, tres-dilaté et légèrement infléchi, est assez épais : 
son sommet est muni d'un léger sinus et s’insère dans Je 
dernier tour, près de la suture; sa base est également 
garnie d’un sinus large et profond, sa face interne est cou- 
verte de rides rayonnantes fines et nombreuses ; la colu- 
melle est revètue d’un bord gauche assez épais, muni de 
rides, mais plus fortes que celles du bord droit; le canal est 
très-court et légérement échancré en dessus. La coquille 
est fauve, toute chargée de petites linéoles jaunes, très- 
finement entre-croisées de manière à former des espèces 
d’alvéoles; sur le dernier tour, elles constituent plutôt 
des fascies transverses. L'ouverture est blanche, ainsi que 
le bord droit; les rides de la columelle sont au contraire 
d’un rouge brun assez intense. 


Long. 38 millim. 
Habite la mer des Indes. 


Cette espèce, qui porte le nom Ge l’auteur de Ja Scotia illustrata: 
ouvrage publié en 1684, est extrêmement voisine du Sérombus de- 
Jormis de Gray, seulement elle est plus allongée, ses tours sont 
anguleux, sa surface est striée moins grossièrement ; Jes rides de 
son bord droit sont plus fines et plus nombreuses, et enfin celles 
de sa columelle sont rougeâtres, ce qui ne se retrouve pas dans le 
Strombus deformis. 


58 GENRE STROMBE. 
44. STROMBE DIFFORME. Séombus deformis, Gray. 


{ Collect. de M. Deresserr.) GRiFFITH, {he Animal Kingdom, 


pl25;hos. 


PI. XXXIL, fig. 2. 


St. testà ovato-ventricosà, lonzgitudinaliter costatä, striis transversim decur- 
rentibus ornatä, fulvä, albido-fasciatà ; anfractibus angulatis, ultimo elevato, 


prope spiram paululèm emarginato ; labro dextro intüs striato, sinu antico me- 
diocri. 


Coquille ovale, ventrue, à spire médiocrement élevée, 
couique, acuminée, pointue, composée de neuf ou dix 
tours convexes, portant des côtes longitudinales et des 
stries décurrentes ; la suture est marginée ; le dernter 
tour, très-ventru, est subanguleux à sa partie supérieure 
où se retrouvent encore quelques traces des côtes qui 
garnissent les premiers tours, mais elles y sont beaucoup 
plus limitées, subnoduleuses et s’effacent du côté de 
l'ouverture ; au contraire, les stries transverses sont plus 
développées sur ce tour, principalement vers sa partie 
inférieure. L'ouverture est assez grande, allongée ; le bord 
droit, un peu dilaté, est tranchant et infléchi à son som- 
met ; le sinus de sa base est presque nul; sa face interne 
est couverte de rides très-fines ; la coiumelle est revêtue 
d’un bord gauche calleux à son sommet où 1l forme une 
petite gouttière ; il est ridé à ses deux extrémités; le ca- 
nal est fort court. La coquille est de couleur fauve, gar- 
nie de fascies transverses qui deviennent plus foncées sur 
son dernier tour ; l’ouverture est blanche. 


Lonc. 38 millim. 
Habite 


Cette espèce, qui semble parfaitement caractérisée par son 
dernier tour subglobuleux et par sa spire surbaissée, laisse ce- 


GENRE STROMBE. 59 


pendant encore quelques doutes sur la place qu’elle doit occu- 
per : Je serais porté à croire qu’elle n’est qu’une variété de l’es- 
pèce précédente. 


45. STROMBE DE HELL. Sombus Hellir, Rousseau. 


( Collect, du Mus. } 


PI. XILL, fig. 2. 


St. testà parvä, ovato-subglobulosä, crassä, ventricosâ, longitudinaliter pli- 
catà, transversim striatà, fulvä, maculis rufescentibus supernè fasciatà ; spirä 
acuminatà ; anfractibus cancellatis; ultimo magno, ad medium depresso ; aper- 
turà purpureä; labro dextro intüs granuloso ; canali brevissimo. 


Coquille ovale, subglobuleuse, épaisse, ventrue ; la spire 
est assez élevée, conique, acuminée, pointue au sommet; 
on y compte sept ou huit tours légèrement convexes, 
ornés de plis longitudinaux : ces plis, très-fins sur les pre- 
miers tours, sont un peu plus forts sur les derniers; la 
suture est marginée. Toute la surface de la coquille est 
traversée par des stries fines et régulières qui, se croisant 
avec les plis peu saillants des premiers tours, font paraître 
ceux-ci comme cancellés. Le dernier tour est très-large, 
ventru à sa partie supérieure, atténué à sa base, com- 
primé dans son diametre, les plis longitudinaux le gar- 
nissent dans toute sa longueur du côté de l’ouverture; 
ils sont plus prononcés et en même temps plus limités 
sur le dos et finissent par s’effacer vers la base du tour. 
L'ouverture est étroite, allongée; le bord droit, tres- 
épais à son sommet, est mince et tranchant sur le reste 
de son étendue; il est légèrement dilaté à sa base qui 
présente un sinus assez profond, séparé du canal par un 
lobe arrondi et très-développé ; la face interne de ce 
bord est couverte de petites granulations qui se prolon- 
sent dans l’intérieur de l'ouverture; celle-ci se trouve 


60 GENRE STROMBE, 


aussi rétrécie par le bourrelet que forment ces granula- 
uons ; le bord gauche est trés-épais, calleux, saillant, 
couvert de grosses rides transverses; Je canal est fort 
court, obliquement échancré en dessus. La coquille est 
de couleur fauve; la partie supérieure de ses tours offre 
une sorte de fascie formée par la réunion plus où moins 
complète de maculations roussätres; louveriure est 
d’une belle teinte pourprée, on distingue quelques fascies 
sur le bord droit, les granulations sont plus claires. 


Long. 22 millim. 


Habite la mer des Indes, les côtes de l'ile Zanzibar. 


Jolie petite espèce qui fait partie des nombreux objets recueil- 
lis dans la mer de l'Inde par M. Louis Rousseau, aide-natura- 
liste au Muséum d'histoire naturelle; ce jeune voyageur l’a dédiée 
à M. de Hell, contre-amiral et gouverneur de l'île Bourbon. Cette 
coquille se fait remarquer par sa forme globuleuse et surtout par 
ie rétrécissement de son ouverture. 


46. STROMBZS BOUCHE-NOIÎRE. Srrombus urceus, Lin. 


{ Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 857, fig. 15. 
PI. XXX, fig. 2et 5 var. , et pl. XV, fig. 2 var. 


St. testä ovato-oblongä, apice acutÂ, transversè striatâ, cinereo-rufescente , 
supra labrum caudâque nioricante; anfractibus supernè angulato-tuberculatis, 
longitudinaliter subplicatis ; fauce nigrâ ; labro intüs striato. 


Coquille ovale, oblongue, un peu élargie et renflée au 

milieu, atténuée vers ses extrémités, la spire, médiocre- 
F F ds h à 1.4 LÉ 

ment élevée, est conique, pointue, étagée; on y compte 

siX tours anguleux, ornés de gros plis longitudinaux, 

tuberculeux sur l'angle ; ces plis sont moins prononcés 


GENRE STROMBE, O: 


et plus limités sur le dernier tour, quelquefois même ils 
y disparaissent complétement ; 1e tubercules y sont 
moins nombreux et plus gros; ce tour est atténué à sa 
base, qui se termine par un canal court, assez large, ar- 
rondi en dessus, obliquement tronqué et légèrement re- 
levé; toute la surface de la coquille est traversée par 
des stries extrêmement fines, très-rapprochées eutre elles 
et un peu rugueuses, principalement sur la par ue externe 
du bord droit. L'ouverture est étroite, allongée ; le bord 
droit, légérement évasé, est épaissi à à eur et par un 
petit Bovrrdet longitudinal ; ee bord est tranchant; le 
sinus de sa base esi peu marqué; sa partie supérieure 
est très-épaisse; 1] forme en se réunissant au bord colu- 
mellaire une espèce de petit canal; sa face interne est 
couverte de rides transverses fines et rapprochées entre 
elles ; le bord gauche est fort épais, calleux, saillant sur 
la columelle qui est faiblement arquée, munie de stries à 
ses deux extrémités. La coquille est d’un gris cendré, 
quelquefois roussâtre, orné de fascies transverses ponc- 
tuées et peu marquées, principalement sur le dernier 
tour ; l'ouverture, d’un rouge orangé dans le fond, a ses 
bords d’un brun noir, dans l’état très-adulie ; dans les 
jeunes individus, on aperçoit, sur les bords qui ne sont 
pas encore très-épaissis, la coloration orangée de l’inté- 
rieur. 


Long. 6» millim. 


Habite la mer des Indes et celle de l'Océanie. 


Cette espèce offre un grand nombre de variétés de forme et 
de coloration. Nous en avons fait représenter deux principales : 
la première (pl. 15, fig. 2) est remarquable par son ouverture 
tout à fait blanche; la seconde (pl. 30, fig. 3) est une plus 


62 . GENRE STROMBE. 


petite coquille qui mauque de plis longitudinaux’/et dont la sur- 
face est ornée de linéoles longitudinales brunes; les bords de son 
ouverture sont noirs. 


47. STROMEEZE PLISSÉ. Strombus plicatus, Lay. 


{(Collect. Lam. et Mus.\ Rumpx., Mus., t. 37, fig. T. 


PL'XXXE Go.4,4"/410 (var). 


St. testâ ovato-oblongä, apice acutä, longitudinaliter plicatä, juteo-rufes- 
cente, albo-fasciatä et punctatä; spirà contabulatä; ultimo anfractu supernè 
tuberculis coronato ; aperturâ striatä; columellà flavä ; labro parvo, intus 
violacescente. 


Coquilie ovale, oblongue, à spire conique, pointue, 
médiocrement élevée, formée de six où sept tours angu- 
leux, étagés, portant des plis longitudinaux plus ou 
moins tuberculeux ; ces plis n’occupent que la première 
partie de l’évolution du dernier tour, mais sur sa partie 
dorsale ils sont beaucoup plus limités etse transforment 
eu véritables tubercules allongés, quelquefois même assez 
élevés ; toute la surface est garnie de stries transverses 
plus ou moins fortes. L'ouverture est oblongue, un 
peu dilatée à sa base ; le bord droit est épais, subtran- 
chant, muni d’un bourrelet externe et pourvu à son ex- 
trémité inférieure d’un sinus en général peu marqué ; 
le bord gauche est épais, calleux, saillant sur la colu- 
nelle; celle-ci est faiblement arquée, tronquée à sa base 
où elle limite le canal qui est tres-court, arrondi, sillonné 
en dessus; ses deux bords sont munis sur toute leur 
étendue de rides transverses tres-fines. La coloration de 
cette espèce est exirêémement variable; elle est tantôt 
d’un gris cendré avec des maculations irrégulières plus 
ou moins étendues, entremêlées de petits points bruns et 
constituant quelquefois des fascies transverses ; tantôt elle 


GENRE STROMBE. 63 


est jaunâtre avec des fascies blanches ponctuées ou rou- 
geûtres articulées et de petites taches brunes sur la parte 
supérieure des tours; l'ouverture est généralement d’un 
jaune orangé plus où moins vif, rarement d’un brun 
violacé. 


Long. 38 millim, 
Habite les mers de l'Inde et de l'Océanie. 


Cette espèce, si variable dans sa forme et sa coloration, est 
l’une des plus communes du genre ; elle est tellement voisine du 
Strombus urceus qu'il est difficile de reconnaitre leurs caractères 
distinctifs. La variété représentée sur notre même jlanche 31, 
fig. 1°, se fait remarquer par sa forme plus allongée, sa colora- 
tion plus intense et par ses plis longitudiuaux qui tendent à dis- 
paraître sur ce dernier tour. 


48. STROMBE FLEURI, Srombus floridus, Lam. 


(Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., t. 848, fig. 3. 


PI. XXXII, fig. 4, da, Ab, Acvar. 


St. testà ovato-acutà, supra labrum infernèque striatä, coloribus variis 
pictâ ; ultimo anfractu anticè tuberculifero ; spirä brevi, longitudinaliter sub- 
plicatä ; fauce striatä, rubente. 


Coquille ovale, conique, à spire peu élevée, à peine 
étagée; elle se compose de six ou sept tours convexes et 
subanguleux, portant sur langle une rangée de tuber- 
cules ; ces tubercules, très-petits sur les premiers tours, 
tendent à disparaitre sur l’avant-dernier; ils se montrent 
de nouveau sur le dernier, mais seulement au nombre 
de trois à cinq et d’un aspect très-gros, noduleux, irrégu- 
lier ; le plus fort occupe la partie dorsale du tour ; l’extré- 
mité inférieure de celui-ci est dépourvue de tubercules et 
un peu aplatie ; la surface de la coquille est couverte de 
stries transverses plus visibles à la base. L'ouverture est 


64 GENRE SIROMBE. 
allongée, un peu évasée à sa partie inférieure, se prolon- 
seant à son sommet en une petite gouttière formée par 
la réunion des deux bords; à l'extérieur, le bord droit 
est épaissi par une sorte de bourrelet longitudinal; il est 
un peu dilaté à sa base où 1l offre un peut sinus, et lépe- 
rement infléchi à sa partie moyenne ; sa face interne est 
pourvue sur toute son étendue de fines rides transverses ; 
le borä gauche est épais, saillant, calleux, ridé comme le 
bord droit ; le canal est très-court, large, tronqué à sa 
base. Cette coquille, d’un fond blanchâtre, est parsemée de 
maculations brunes ou noires, formant tantôt des mar- 
brures, tantôt des flammules, quelquefois des fascies. 
L'ouverture estrose. 


Long. 40 millim. 
Habite la mer des Indes et des Moluques. 


Ce Strombe présente une infinité de variétés de forme et de 
coloration ; nous en avous fait représenter trois sur notre même 
planche 32 (voir les fig. 12, 1}, 1°), la dernière est d’une couleur 
uniforme d'un jaune orangé. C’est d’ailleurs une espèce très- 
| “nm et facile à distinguer. 


49. STROMBE TRIDENTÉ. Srrombus cridentatus, GMEL. 


{ Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., t. 858, fig. 14. 


PI. XXVI, fig. 2 et 2°. 


St. testà oblongä, superné attenuato-acutä, lævigatä, longitudinaliter subpli- 
catä, luteo-rufescente; anfractibus spiræ convexis; labro angusto, basi tridentato, 
intès striato, rufo-fuscescente. : 


Coquille oblongue, élargie à sa base, atténuée vers sa 
partie supérieure ; Ja spire est médiocrement élevée, co- 
nique, pointue; on y compte sept ou huit tours con- 


GENRE STROMBE. 6 


2 


vexes, lisses ou ornés de plis longitudinaux plus où moins 
prononcés; ces plis arrondis, peu nombreux, distants 
entre eux, n’occupent que le tiers supérieur du dernier 
tour ; celui-ci est presque aussi large à sa base qu’à son 
sommet. L'ouverture est ovale, oblongue, dilatée à son 
exirémité inférieure, atténuée à son sommet où elle se 
prolonge en une petite gouttière formée par la réun ion 
des deux bords; le bord droit, festonné et garni de trois 
dentelures à sa base, est épaissi à l'extérieur par un pli 
longitudinal , sa face interne est couverte de rides trans- 
verses; la columelle est revêtue d’un bord gauche très 
épais, calleux, saillant qui se prolonge jusqu'à sa base ; 
celle-ci est tronquée, le canal est très-court, arqué laté- 
ralement et très-échancré au-dessus. La coquille est d’un 
fond blanchâtre, orné de maculations jaunes ou rouges, 
formant tantôt des z1gzags, tantôt de larges fascies trans- 
verses ; la partie externe du bord droit est blanchätre ; 
l'intérieur de l’ouverture est rougeâtre et muni d’une 
large tache noire ; le bord gauche et les dentelures du 


bord droit sont blancs. à 


Long. 53 millim. 


Habite l'océan Indien. 


Cette espèce est tellement distincte des autres du même genre, 
qu'il est impossible de la confondre avec aucune d'elles ; elle 
est surtout remarquable par la forme de son ouverture et par les 
dentelures de son bord droit. On en connaît une variété que nous 


avons fait représenter sur notre pl. 26, fig. 2%, chez laquelle les 
dents du bord droit manquent. 


QC 


Fe + 


66 GENRE STROMBE. 
50. STROMBE EN TARIÈRE. Srombus terebellatus, Sow. 


Collect. du Mus.) Marin, Conch., t. 3, pl. 78, fig. 810. 


PI. XVIII, fig. 2 


St. testà elongatà, terebelliformi, lævi, luteâ, maculis inæqualibus 2spersä ; 
spirâ apice acutä ; anfractu ultimo anticè obliquè truncato ; labro dextro vix 
expanso, infernè subdentato ; aperturâ oblongä ; canali brevissimo. 


Coquilie allongée, térébelliforme, lisse; la spire est 
médiocrement élevée, conique, pointue ; les tours sont 
légerement convexes et unis; ils sont au nombre de sept 
ou huit; le dernier est presque aussi large à sa partie 
supérieure qu'à sa base qui est tronquée obliquement. 
L'ouverture , un peu striée à l'intérieur, est oblon- 
sue, dilatée à sa base, atténuée à son Re le bord 
droit est simple et tranchant; la columelle est lisse et 
assez arquée; le canal est fort court. Cette coquille 
est d’un jaune clair ou d’un brun pâle, marbré de petites 
ae irrégulières d’un brun foncé et le plus sou- 
vent punctiformes. 
ww 


Long. 40 millim. 
Habite la mer des Indes. 


Jolie espèce, encore rare dans les collections ; elle est voisine 
du Strombus tridentatus, mais en est distincte par sa forme plus 
allongée et par le manque de plis longitudinaux sur ses tours; sa 
columelle est simple, non calleuse; son bord droit est dépourvu 
de dentelures, quoique M. Wood l'ait nommée Strombus dentatus ; 
mais ce nom ne peut lui convenir puisqu'elle n'offre pas ce ca- 

ractère, aussi lui conserverons-nous celui de Sérombus terebella- 
lus, sous lequel M. Sowerby l’a figurée dans son Thesaurus con- 
chyL.. , pl. 9, fig. 84-85. 


Œable 


DES ESPÈCES DE STROMBES. 


trombe Aile-d’Aigle. 
Aile-d’Autour. 


Casque, 
Aile-large. 


Crête-de-CGoq. 


Aile-dilatée. 


Aile-de-Hibou. 


Péruvien. 
Aile-cornue. 
Aile-d’Ange. 
Bituberculé. 
Douteux. 
Pacifique. 


Melanostome. 


Austral. 


Oreille-de-Diane. 


Moucheté. 
Grenouille. 


Aile-de-Papillon. 


NOMS 


des espèces. 


Strombus Gigas. 


Accipitrinus. 
Galeatus. 
Latissimus. 
Cristatus. 
Dilatatus. 
Bubonius. 
Peruvianus. 
Tricornis. 


Gallus. 


Bituberculatus. 


Dubius. 


Pacificus. 
Meianostomus. 


Australis. 
Auris-Dianæ. 
Guttatus. 
Lentiginosus. 
Papilio. 


de leurs auteurs. 
Lin. 
Lam. 
Wood. 
Lin. 
Lam. 
Lam. 
Lam. 
Swains. 
Lam. 
Lin. 
Lam. 
Sow. 
Sow. 


Sow. 


Sow. 
Lin. 
Martini. 
Lin. 
Chemn. 


Pag. PI. Fig 
3 Aet55 1 
4 5 
5 À 
6 4 
8 11 
9 5 
10 6 
14 Set34 1 
15 1et99 3 
14 9et353 2 
15 10 À 
17 29 2 
18 415 4 
12 À 
ET 
2 14 À 
22 146 4 
24 45 1 
25 18 | 
26 417 1-2 


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68 


Strombe Granulé. 


Pyrulé. 


Muriqué. 
Délié. 
Isabelle. 
Poule. 
Raye. 


Coniforme. 


Bossu. 


Bouche-Aurore, 
Bouche-de-Sans. 


Élancé. 
Turriculé. 


Scalariforme. 


Cariné. 


Quadrifascié. 


Fusiforme. 


Aile relevée. 


Variable. à 


Aile-de-Colo 


Aile le-Roitelet.. 
SE LS LU 


de Cambell.… 
Sibbald. 
forme. 


de Hell. 


Bouche-Noire. 


Plissé. 
Fleuri. 
Tridenté. 
En Tariére. 


Il 


_ À 
A Ya: | 
LC dr 


à à 


+ 
TABLE. 


’ 
Strombus Granulatus. 


n'a 


Pyrulatus. 


a 
Gracilior. 
Isabella. 
Canarium. 


Lineatus. 
Coniformis. 


Gibberulus. 


Mauritianus. 


Luhuanus. 
Vittatus.. 
us. 


iformis. 


Marginatus. 
Succinctus. 
Fusiformis. 


—  Epidromis, 


Variabilis. 


. d 
Hellii. 
Urceus. 
Plicatus. 
Floridus. 
Tridentatus. 
Terebelletus . 


ERRATA. 


Sow. 
Lam. 


Lin. 
Sow. 
Lam. 
Lin. 
Lam. 


Sow. 
Lin. 


Lam. 
Lin. 
Lin. 
Lam. 
Duclos. 
Lin. 


Gray. 


Rousseau. 


Lin. 
Lam. 
Lam. 
Gmel. 


Sow.. 


58 


“TA 


4-2 


RO ID LO RD + 9 > NO 9 NO OÙ = à = DOUX E DE À N + 


D 
D = = Ai D 1 


Le 


. 
g A Sitrombe denté, Strombus dentatus, VVood ; lisez: Strombe en ta- 
terebellatus, Sow. 


GENRE STRUTHIOLAIRE. 


(STRUTHIOLARIA, Lan.) 


Coquille ovale, à spire élevée. Ouverture ovale, si- 
nueuse, terminée à la base par un canal très-court et peu 
profond; bord gauche calleux, répandu; bord droit sinué, 
muni d’un bourrelet en dehors. Opercule corné, ongui- 
culé. 


Testa ovata; spira exserta, Apertura ovalis, sinuata, jcanali brevissimo 
recto integroque basi terminata ; labio calloso, ad ultimum anfractüs expla- 
nato ; labro sinuato, replicato, extüs marginato. Operculum corneum, un- 
guiculum. 


Animal à tête petite, cylindrique, portant deux tenta- 
cules grèles et assez courts, à la base externe desquels sont 
placés des yeux sessiles ; la trompe, extensible, peut s’allon- 
ger de beaucoup et parait dépourvue d’un ruban lingual 
Le siphon que forme le bord du manteau s'aperçoit à 
peine. La cavité respiratoire est spacieuse; une grande 
branchie en tapisse la paroi supérieure sans y adhérer. 
L’anus est porté sur un pédicule libre. L’organe mâle 
s'ouvre en avant du tentacule droit, à l'extrémité d’un 
petit tube tronqué; il est sans organe excitateur. Le pied 


2 GENRE STRUTHIOLAIRE, 


est fort pros, épais, ovalaire, peu étalé sur les bords, ar- 
rondi en avant avec un sillon marginal; il porte à l’ex- 
trémité postérieure un petit opercule allongé, pointu, on- 
guiculé. 


Linné confondit avec les Rochers, sous le nom de Murex stra- 
mineus, la seule coquille que l’on connût alors du genre que nous 
décrivons ici ; son exemple futimité par la plupart des auteurs qui 
suivirent : cependant Lamarck, cet habile réformateur, s’apercut 
promptement que cette coquille présentait assez de différences 
pour ouvrir à elle seule un autre genre; il Tui donna donc le nom 
de Struthiolaire dans l'extrait de son cours (1812), mais sans autre 
détermination : il ne la caraciérisa d’une manière positive que 
dans s6n ouvrage des Animaux sans vertèbres (1822). Depuis 
cette époque, ce genre fut généralement adopté, mais changé 
de rapports et séparé de la famille des Canalifères par plusieurs 
auteurs. 

M.de Blainville fut le premier qui introduisit quelque innovation 
dans les idées arrêtées sur cet objet ; ce savant confondit les Stru- 
thiolaires avec le genre Tritons quoiqu’elles n’en possédassent pas 
les caractères. M. Rang suivit presque complétement cette opinion 
dans son Manuel sur les Mollusques. M. Cuvier, dans la 2° édition 
deson Règne animal,comprit les Struthiolaires comme sous-genres 
à la suite des Fuseaux; enfin, vers la même époque, M. Deshayes, 
dans le Dictionnaire classique et dans celui de l'Encyclopédie, 
rejela l'opinion de tous ses devanciers et reportla ces coquilles 
dans la famille des Aïlés, en les faisant précéder des Rostellaires. 
Des caractères assez distincts fixèrent également l'attention de 
ce savant conchyliologiste; tels sont le canal de la base qui est 
court, terminé en gouttière superficielle, la columelle excavée 
dans le milieu,se terminant en pointe, le bord droit épaissi en 
dehors par un large bourrelet et festonné par deux sinus que 
sépare une éminence arrondie; M. Deshayes considéra ces 
sinuosités comme un commencement des mêmes digitations 
que l’on remarque dans plusieurs espèces de Ptérocères, et il 
regarda toutes ces distinclions comme bien suffisantes pour 
conserver au genre qu'il décrivait la place qu'il lui avait d’abord 
assignée. 


GENRE STRUTIIOLAIRE, 4 


Nos observalions nous portent à nous écarter de l'opinion de 
tous cessavants,etnous pensons quelegenre Struthiolaire doit ren- 
trer dans la famille des Purpurifères de Laimarck, le faisant pré- 
céder des Cassidaires avec lesquels il parait avoir plus d'un rap- 
port. Nous remarquons dans le Syropsis methodica Molluscorum 
de Menke, le même genre placé de la manière que nous venons 
d'indiquer; seulement cet auteur le fait suivre de celui des Ozescia 
que nous avons cru devoir supprimer, confondant les espèces qui 
y étaient réunies, avec les Cassidaires. 

En examinant soigneusement les Struthiolaires, on est frappé 
de la ressemblance de l’animal avec ceux des genres de la famille 
des Purpurifères ; la forme de la coquille elle-même se rapproche 
infiniment de celles-ci. M. Quoy, en nous faisant connaître dans son 
magnifique ouvrage (Joy. de l’Astrolabe) l'anatomie de l'animal, 
le cousidérait comme différant peu des Buccins. 

On peut remarquer, d’après ce que nous venons de dire, que 
l'opinion des conchyliologistes sur la place que doit occuper le 
genre Struthiolaire a considérablement varié; aussi, tel qu’il est 
connu maintenant, ne peut-on lui chercher de rapports exacts. 

Ce genre ne comprend jusqu'ici que deux espèces vulgairement 
appelées Pieds d’Autruche; ce sont des coquilles marines et exo- 
tiques qui étaient rares dans les collections et assez chères, avant 
les dernières expéditions autour du monde ; elles habitent les ro- 
chers de la mer du Sud, vers les côtes de la Nouvelle-Zélande. 


Î1. STRÜUTHIOLAIRE NODULEUSE, Suthicolaria nodulosa, LA, 


(Gollect. Mass. Lam.) Marryws, fig. 53-54. 


PL. I, fig. 1et 1e jeune ; pl. IT, fig. 2, var. 


St. Lesta ovato-oblongà, crassà, trapsversim strialà, fulvà, flamumulis lon- 
gitudinalibus undatis rufis pictà ; anfractibus supernè angulatis, supra pla- 
nulatis, ad angulam nodulosis ; suturis simplicibus; labro intüs luteo-ru - 
fescente. 


Coquille ovale-oblongue, ventrue, épaisse, à spire co- 
nique et pointue, aussi grande que le dernier tour, et 


4 GENRE STRUTHIOLAIRE. 


formée de sept à huit tours convexes, assez larges, subea- 
rénés vers la partie supérieure, et couronnés sur la carène 
par un seul rang de tubercules obtus, courts et arrondis; 
quelquefois ces tubercules sont pointus sur les premiers 
tours. La suture est superficielle et un peu ondulée; la 
surface extérieure de la coquille est couverte de stries 
transverses légèrement onduleuses ; ouverture est ovale 
obronde, fauve dans lefond de la cavité; le bord droitest 
épais, légèrement dilaté et faiblement renversé au dehors. 
La columelle est arrondie, fortement arquée dans sa lon- 
gueur et revêtue d’une large callosité étendue, lisse, fort 
épaisse, d’un beau blanc brillant comme le limbe du bord 
droit. La base de la coquille offre un léger canal et une 
échancrure superficielle et oblique qui en indique lori- 
gine. La coloration de cette espèce est peu variable ; géné- 
ralement les individus en sont d’un fauve clair et pourvus 
d’an grand nombre de taches ou flammules longitudinales 
éparses, irrégulières, d’un brun roux. 


Long. 3 pouc. 1/2. Ù 


Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. 


Cette espèce est, ainsi que nous l'avons dit, communément 
appelée le Pied d'Autruche; très-rare autrefois, elle est devenue 
plus commune depuis quelques années. D’après M. Quoy, on la 
trouve en grande quantité à la baie desiles; les naturels se nour- 
rissent de l’animal et en font une si grande consommation, qu'ils 
en réunissent les coquilles en tas devant leurs portes. M. Sowerby, 
dans son Genera, cahier 1°", a donné à celte espèce le nom de 
Struthiolaria straminea. 

Une variété que nous avons fait représenter (pl. 2, fig. 2) est 
d'un fauve plus où moins effacé qui quelquefois devient tout à 
fait blanchätre. 


GENRE STRUTHIOLAIRE. 5 


2. STRUTHIOLAIRE CRÉNELÉE, Suthiolaria crenulata, Lam. 


(Collect. Mass. et Mus.) Joy. de l’'Astr., pl. 31, fig. 7-0. 
PI. U, fs. 3et 3-4 var: 


St. testâ ovato-oblongà, levis, transversim tenuissimèe striatà, fulvà, lineis 
longitudinalibus undatis rufis pictâ; anfractibus supernè canaliculatis, aut 
suprà planulatis ad angulum nodulosis ; labro intüs luteo-rufescente. 


Coquille de grandeur médiocre, ovale-oblongue, légère, 
ventrue au milieu, atténuée aux extrémités. La spire en 
est ordinairement peu élevée, subturriculée, pointue au 
sommet, formée de sept tours dont le dernier est plus 
grand que les autres réunis; ces tours sont convexes et 
chargés de stries transverses, fines et rapprochées ; cha- 
cun d’eux présente presque toujours vers la partie supé- 
rieure une rangée de petits tubercules qui souvent dis- 
paraissent complétement; la suture est en général pro- 
fonde et canaliculée; l'ouverture est ovale-obronde; Île 
bord droit est peu épais, très-légèrement sinueux. La co- 
lumelle est arrondie, fortement excavée dans le milieu 
de sa longueur, à peine revêtue d’un léger bord gauche; 
la base du dernier tour se termine par un très-petit canal 
oblique. Cette coquille, ordinairement fauve, est souvent 
marquée de lignes longitudinales et onduleuses d’un brun 
vineux. 


Long. 02 lignes. 


Habite les plages de la nouvelle baie Tasman, dans le dé- 
troit de Cook, à la Nouvelle-Zélande. 


Cette coquille a tant d’analogie avec la précédente, qu'elle ne 
s'en distingue guère que par la taille, étant plus petite et plus 


6 GENRE STRUTHIOLAIRE, 


légère. Le canal qui se trouve à la base des tours de spire n’est 
pas un caractère constant, puisqu'il n’existe pas chez certains in- 
dividus, comme nous l’avons montré sur notre pl. 2, fig. 3 a. Cette 
variété, par sa forme extérieure, paraîtrait faire le passage de 
celle que nous'venons de décrire à la Struthiolaria nodulosa. Les 
caractères de l’animal que nous avons détaillés en tête de ce genre 
appartiennent également à celui de la Struthiolaria crenulata. En 
outre, le corps de ce dernier est d’un blanc jaunâtre, marqué de 
petites stries rougeûtres très-fines; les tentacules sont blancs à 
la pointe. 

M. Sowerby, dans son Genera, cahier 1°, a fait figurer cette 
coquille sous le nom de Struthiolaria inermis ; nom spécifique 
qui ne lui convient en aucune facon, puisque nous rencontrons 
souvent des individus qui ont les tours de spire couronnés d’une 
rangée de tubercules. La citation de Lamarck de la figure qu'a 
donnée Chemnitz sur ce sujet n’est pas exacte; cette figure appar- 
tient au genre Bulime, lequel a été nommé par ce dernier auteur 
Auris vulpina. 

Il existe dans la collection du Muséum d'histoire naturelle une 
coquille qui porte le nom de Struthiolaria oblita, et qui est décrite 
sous ce même nom dans le Catalogue de Tankerville, par M. So- 
werby, pag. 28. Elle est fort remarquable par son test, qui parai- 
trait réunir les caractères des deux espèces, les cinq premiers 
tours étant semblables à ceux de notre première espèce, et les 
suivants élant complétement dépourvus de tubercules et de stries 
transverses, comme il arrive quelquefois dans la Struthiolaria 
crenulata; la suture de ces derniers tours est couverte d’une lame 
mince, fortement appliquée sur la base des tours supérieurs. Le 
bord droit est mince. La coloration de la coquille est un fond 
blanchâtre presque couvert de lignes fauves ondulées, quelquefois 
entremélées d’autres lignes grisâtres, traversées de deux bandes 
horizontales un peu plus foncées. 

Cette coquille ne me paraît être qu’une variété de la Struthiola- 
ria nodulosa, car on remarque sur le cinquième tour, au point où 
l'animal a changé la nature de son test, un bourrelet qui garnis- 
sait le bord droit de l'ouverture. Ces changements ont sans doute 
élé occasionnés par une maladie ou un accroissement plus rapide, 
selon les circonstances dans lesquelles l'animal s’est trouvé. Des 
exemples semblables ont été remarqués chez quelques individus 
dans plusieurs autres genres. 


us PR 


or 
des 


PL: 


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Struthiolaria.) 


x 
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S'TRUTHIOLAIRI 


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47 


STRUTHIOLAIRE. | Struthiolaria ) PL. 2 


5 


2. St. Noduleuse, F4 Nodtora 3. St. Crenulee /Y£4 Genulata 


5 Variete de la meme 


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STROMBE (Strombus) 


Jtrombus dlatatits Lan) 


{rombe dilate 


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STROMBE (Strombus) 


PL. 


10% 


1. Strombe biluberculé. 
2. Strombe quadrifascié. 


Haubert pire . 


(Strombus biuberculatus. Lam) 


(Srombus sucanctus. 


Len 


D À 


lérocd sc 


£ tete A À ma? 


Jéombus crslalus Lam.) 


-de-Coq: 


rete 


Strombe e 


TROMBE (Strombus) 


/ 
È , 
1 Strombe mélanostome. 


2. Strombe de Sibbald. 


bader pinz. 


Jtrombus melanostorits Sinains 


J'ombus Sibbaldi . 


Jom 


RP 


12 


STROMBE (Strombus) | Pre 


[S 


1. Strombe pacifique . {Strombus pacificus Sans ) 
2. Strombe de Ilell. (Strombu Hell Rousreau) 


ch Par « 


lue se 


M. 


dust Mu LS LS 


sf) ñ 


. 
12 ‘ 
dhésidep VERT 
rréde “ip 3ee o 


STROMBE (Strombus.) 


ee] 


Pl. 


1. Strombe austral. 

à 5 
2. Strombe mélanostome var: 
5. Strombe scalariforme . 


Conter pire 


lSt'ombtus 
Strombus 


{Strombtus 


australis Join, 
meltnoslomus var : 
scalar formé Puctos. 
A 


Leu 


‘€ 


STROMBE {Strombus) PLATE. 


1. Strombe mouchete. 


{dérom bus guttatus Chemn ) 


2. Strombe bouche-noire var. {Jtrombus urceus var: } 


Contior Pine . liroe. re 


# 


, 


re nense | à 


. 
û 
l 
F 
L 
& 
mue à * = 


STROMBE (Strombus) PI 


10. 


1. Strombe orcille-de-Diane . / Strombus auris-Dianæ Lin) 
2. Strombe carineé , (Strombus marginalus. Lin) 


Conter pine 


4 2 
Lagesre st 


ce 


nudrénsites 34 DLPRE re 


% 


LL 
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— 


(OLELLET PIN ERA “dress à 


TETE! Miodoimails € 


ct, A 


STROMBE (Strombus) 


PI 


1. Strombe ale-de-papillon. 


2. Strombe id. jeune ; 
È 


Contier pPinx ’ 


(Jtrombus papilio Chem 


Jrombus 14. Juruor. 


17. 


Pire se 


STROMBE (Strombus) P1.18. 


1. Strombe grenouille. (Sombus lrntginorts. Lin.) 
2.Strombe dente. (JStrombus dentatus. Wood) 


Gonter pin. Lagesre. se. 


STROMBE ‘Strombus. 


IQ 


1. Strombe pyrule . 


2. Strombe coniforme . 


Gonter pie. 


(Jtrombus PYT udlatus.. Lam 


{Jtrombus contÿforrmis Som 


7 
L lt 


J- 


STROMBE (Strombus) 


1. Strombe muriquée . 


2. Strombe id. var. 


! à ; 
1117772 PIX. 


{Strombus pusgiles. Lin.) 


Sombus id. var. / 


Ple5. 


Piroel sc. 


NI 


4 


à 
EA ‘ : 


STROMBE (Strombus) PL. 


ji fa. 
En 


Al" 
(N 
LE D 


Li 
£ 


ce 1q “7° , 
1. Strombe délie. (Srombus graciior Saw. ) 
2. Strombe variable . (Strombus vartabilis Srpains,) 


Conter pine. : Piroë se. 
P 


STROMBE (Strombus ) 


1. Strombe oranu leux . 
Le 


2. Strombe grosse-levre. 


= : : 
Gonrdier PU , 


2] 


(Strombus granulalus. Son.) 


(Stombus labiosus. ot. 


lürto 


se 


4 
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5 
> 
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L 
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sl 


STROMBE (Strombus) PS5. 


: , ; . | _ 
1. Strombe élanceé. lStrombus vitatus. Lin.) 


AT. ser f” 2@: «id. var. / 


Maubert pire. 


Piroel re. 


STROMBE (Strombus) PL. 24. 


2 


1. Strombe {urrieulé. {Slrornbus lurrius.. Lam. 


2. Strombe de Cambell. lSlrombus Carnibelli. Cray ) 


D 


Aoch pie. liste se. 


. 


son va 


ar: L le | Le “+ 11 spebiis ? AL 
ù ” À 
bte hé si ; | 


4 


ch 


BE (Strombus) PI. 25. 


1.Strombe aile-de - colombe. 


{Strombus columba Lam.) 


2 Strombe isabelle. ‘Jrombus wabella Lam. 


l'iroë 54 


STROMBE (Strombus) PI. 26. 


1. Strombe aile -relevée . {Sombus epudrornes. Lin. ) 
2, Strombe tridenteé . (Nrombus tridentttus. Cmel.) 


Contier pina. lärte se. 


STROMBE (Strombus) 


1. Strombe bouche-de-sang . 


2. Strombe bouche-aurore . 


Âoch pie . 


Wirombus luhuanus. Lin. ) 


(Strombus mauritianus Lam) 


Priroel rc. 


STROMBE (Strombus) PI. 28. 


1. Strombe bossu. (Strombus giéberutus. Lin) 
2. Strombe fusiforme. /Sérombus Jäsyjormes. So) 
« La 


Æoch pur . Paroel rc. 


STROMBE (Strombus) Fl:20. 


1. Strombe poule. {Strombus canaruun. Lan.) 
2. Strombe douteux lSrombus dubius Sow.) 
Conker par. : Pere se 


STROMBE. (Strombus) 


D 


P1.30o 


” 


1. Strombe raye. 


2. Strombe bouche-noire 


3. Strombe 14. 


Conter pinæ 


var : 


lSrombus lneatus Lam.) 


fJStombus urceus Lin.) 
{Strombus id. var: |) 


liroel 


re 


STROMBE (Strombus) PI] : 55. 


1. Strombe plhisse . {Strombus plcatus. Lam.) 
1% 10 id, id. var. / cd. «dd. bar / 
2. Strombe aile-de-Roitelet . (Strombts troglo dites. Lam) 


Loch Pin. 


liroel se 


STROMBE (Strombus) PI: 


1. Strombe fleuri. {Sirombus florides Lam, 
1%à 12 Id. 1d.var. / 774 «d. DA. } 
2 Strombe difforme. {Sombu«s deforrres. Cray 


2 
och pinæ Peroel se 


STROMBE (Strombus) 


7 + Cr b 


. Strombe 
. Strombe 
. Strombe 
. Stombe 
- Strombe 


aile-d'a igle Jeune. 
aile-d'ange. id. 
Le 
ale-cornue. 14. 
aile-relevée . id. 


bossu id. 


{Srombus 
{JS'trombus 
(Strombus 


(Irombtus 


#2 
2 


Lurve 


IGN Juruor) 
gallus td. ) 
é 
wuwcornu id. | 
epitronus id. | 


(Sombus gibberukesr 2. } 


re 


STROMBE (Strombus) 


Pl. 34. 


1. Strombe du Pérou var. 


2.Strombe pvrule var. 


Conter pinx . 


{Stombus lercoiants var) 


/Nrombus pyrulatus var) 


Prroel re. 


2 ect d 
. drets. LE Ver 
à 


2 . 


il 


TARRIERE (Terebellum ) 


.Tarrière subulce 


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Loch pinrzx 


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# À 

LD Ep Éaatien 

| j 4 Pl. 
d'A 


{Terebellum subulatum ram ; 


/ 1774 «d. vartelates 


Piroel sculp 


FAMILLE 


DES 


PLICACÉES 


DE LAMARCK, 


DES TROCHOIDES 


DE CUVIER. 


Les coquilles que renferme ceite famille sont marines, 
à ouverture non évasée, ayant des plis à la columelle. 
Elles ont été long-temps confondues avec les Folutes , les 
Bulimes , et mème dans ces derniers temps, quelques zoolo- 
gistes les ont encore placées parmi les Æuricules, avec les- 
quelles elles ont beaucoup de rapports; cependant elles 
doivent en être éloignées par une différence assez remarqua- 
ble, la présence d’un opercule. C’est pour cette raison 
qu'on doit en former une famille à part qui, d’après La- 
marck, ne se compose que de deux genres, celui des Zor- 
natelles et celui des Pyramidelles. 


TORNATELLE. 


GENRE TORNATELLEE. 


(TORNATELLA , Lamarck. ) 


Caractères génériques. Coquille enroulée, ovale, cylin- 
drique , le plus souvent striée transversalement ; ouverture 
oblongue, entière, un peu versante à sa base; un ou plu- 
sieurs plis à la columelle; bord droit mince, tranchant, 
n'ayant jamais de bourrelet. 

Animal inconnu, opercule corné. 


Testa convoluta, ovato-cylindrica, sæpiüs transversim striata, apertura oblouga ; 
integra; margine exteriore acuto. Columella basi uni vel pluriplicata. 
Opercula ovata, cocnea. 


Les espèces de ce genre sont toutes marines et enroulées; elles 
ont presque toujours des stries transversales ; elles sont ordinaire- 
ment ovoides, cylindracées , à spire plus ou moins saillante et ob- 
tuse ; l’ouverture est alongée , souvent rétrécie à sa partie posté 
rieure, évasée et un peu versante à la base ; les plis de la columelle 
variables en nombre , de un à trois: ils sont ordinairement épais et 
obtus. 


1. TORNATELLE BROCARD. 7ornatella flammea, Guer. 


(Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch. t. 814, fig. 24. 
Plone ere 


T.testà crassä, ovali, albä, ventricosä, transversim striatà; lineis longitudinalibus 
undatis, subrubris ; spirä conoideä; aperturä oblongä ; columellä uniplicatä. 


Coquille épaisse, ovale, ventrue, blanche , couverte de 
stries transversales avec des lignes longitudinales ondulées , 
rougeatres, souvent divisées en trois parties dans leur lon- 
gueur. Spire conoïde , canaliculée, composée de six tours , 
les premiers tres rapprochés, le dernier beaucoup plus grand 
que tous les autres. Ouverture oblongue, élargie, dilatée à sa 


4 GLNRE TORNATELLE. 
base; le bord droit très aminci , presque tranchant ; un pli 
à la columelle qui est oblique. 


Longs. 15 lig. Larg. 9 lig. 
Habite 


Chez certains individus les lignes ondulées sont beaucoup plus 
espacées, plus étroites, et se continuent dans toute la longueur de 
la coquille. 


2. TORNATELLE MOUCHETÉE. /'ornutella solidula, Bruc. 


(Collect. Mass. Lam.) Favanne, Conch. pl. 65, fig. p. 2. 


BIT. he, 2 


T.testà crassä, ovalo-oblongä, cylindricä, transversim striatà, maculis oblongis, 
fuscis et rufulis ; spirà conico-acutà ; aperturà oblongä ; columellà biplicatä , plicä 
majore bilohä, 


Coquille épaisse , ovale, oblongue, cylindrique ; des stries 
transversales peu profondes traversées par des taches oblon- 
ques brunes, et souvent entremêlées d’autres taches rous- 
sätres, principalement sur les tours de spire ; une bande 
blanche étroite entoure, vers le milieu, le dernier tour de 
la coquille. Spire conique pointue; ouverture oblongue , ré- 
uécie, un peu comprimée vers le tiers de sa partie supé- 
rieure , et se dilatant à sa partie inférieure. Deux plis à la 
columelle , séparés par une échancrure demi-circulaire 
assez profonde , le plus grand bilobé. 


Long. 15 lig. Larg. 6 lig. 
Habite l'Océan Indien. 


Cette espèce, commune dans les collections, est bien diffé- 
rente de la précédente, par sa forme cylindrique et les deux plis 
sur la columelle, dont un est bilobé; il existe une variété dont la 
coquille est constamment plus petite; elle est blanche ou rousse 
avec des taches jaunâtres sur tous les tours de spire; le premier pli 
de la columelle est aussi plus visible que dans la variété ordinaire. 


ST 


GENRE TORNATELLE. 
5. TORNATELLE Y'ASCIÉE. l'ornate!la fasciata, BruG. 


(Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch. t. 835, fig. 58. 
Pl rfi 5: 


Testà ovato-conicà, tenui, subperlucidä, rufo-rubente , albo-bifasciatä ; spnä 
exertäâ, acutä; columellä uniplicatä. 


Coquille conique , ovale, mince , subtransparente , rous- 
satre, couverte de stries transverses nombreuses et ser- 
rées ; celles placées à la base du dernier tour sont plus 
profondes et plus écartées que les autres ; une bande blanche 
existe à la base de chaque tour de spire, et deux autres tres 
prononcées sur le dernier tour de la coquille. Spire saillante, 
pointue ; ouverture oblongue, rétrécie à sa partie supé- 
rieure ; un pli à la columelle. 


Long. 11 lig. Larg. à lig. 
Habite la Méditerranée et }’Océan Européen. 


Cette espèce est très remarquable par la finesse des stries, et par 
les bandes blanches qui la distinguent de toutes les autres espèces. 


À. TORNATELLE BULLE. Z'ornatella bullata, Nosis. 


(Collect. Mass. Lam.) Lisr. Conch. pl. 714. 


PL. 1. fig. 4. 


Testà parvä, oblongä, cylindricà, albo diaphauä, transversim tenuissimè 
striatà ; spirà brevi, conicâ ; aperturä oblougà , angustä ; columellä uniplicatä. 


Coquille petite, oblongue, cylindrique, d'un blanc dia- 
phane; des stries transversales très fines et très serrées 
sur toute la coquille. Spire courte, conique, composée 
de cinq tours dont les sutures sont canaliculées. Ouverture 
oblongue, étroite dans les deux tiers de sa partie supeé- 
rieure et se dilatant à sa base. Leévre mince, arrondie, 


6 GENRE TORNATELLE. 
échancrée à sa partie supérieure à sa réunion avec le bord 
gauche. Un pli à la columelle. 


Long. 4 lig. 112. Larg. 1 lig. 3/4. 
Habite les mers des Indes. 


Cette jolie petite espèce assez commune, est très remarquable 
par sa petitesse, sa couleur blanche transparente et ses stries extré- 
mement fines ; sa forme la rapproche de celle de plusieurs bulles. 


5. TORNATELLE LUISANTE. Z'ornatella nitiliula, Lan. 


(Collect. Mass. Lam.) Encyclop., pl. 452, fig. 2,a, b. 
Pl. 1,02, 2. 


Test crassä, ovato-oblongä, albo-roseä, nitiduià ; spirà brevi , acutà ; columellà 
biplicatä. 


Coquille épaisse, ovale, oblongue, lisse, d’un blanc 
rosé, des stries transverses en nombre variable à la base du 
dernier tour ; spire courte, pointue au sommet, composée 
de six à sept tours trés rapprochés ; ouverture oblongue, 
étroite, un peu évasée à sa base; bord droit, épaissi à 
l'intérieur, lisse et tranchant dans toute son étendue. Deux 
plis à la columelle qui est épaisse; de ces deux plis Pin- 
férieur est le plus gros et est subquadrangulaire, le su- 
périeur qui est beaucoup plus petit est séparé de Pautre 
par une échancrure demi-circulaire très profonde. 


Long. glig. Larg. 5 lig. 


Habite les mers de l'ile de France et de la Nouvelle- 
licllande. 


Cette espèce est très commune. Elle se distingue des autres 
par sa spire courte et très effilée, et par la grosseur de son der- 
nier ph. 


TORNATELLES 


rocard 


B 


Vo [NA] 


Houchetee 


>)": 


ic 


Luisante 


Vovn 


4) 


LT 


dt et Piri 


Pument Pur 


GENRE PYRAMIDELEE. 


(PYRAMIDELLA, Lamanck.) 


Testa turrita, conico -elongata, epidermide destituta. Apertura integra, 
semi-ovalis ; labro acuto. Columella basi producta, subperforata ; plicis tri- 
bus transversis. Operculum corneum. 

Coquille turriculée, conique, alongée, faiblement striée, 
dépourvue d’épiderme. Ouverture entière, demi-ovale, 
élargie à la base, à bord inférieurement subperforé, et 
munie de trois plis transverses. Opercule corné, mince, 
ovale, alongé, à éléments très-fins et à plis obliques. 

Animal ayant une tête surmontée de deux larges ten- 
tacules, assez longs, en forme de cornet pointu, et laté- 
ralement ouverts. La bouche, placée dans un mufle 
aplati, large, dilaté et assez profondément bilobé, séparé 
du pied par une rainure. La cavité respiratoire, ou- 
verte dans toute la largeur du manteau, porte au bord 
droit une longue et étroite branchie. Le cœur a une 
direcuon de droite à gauche. Le rectum et l'utérus sont 
accolés lun à l’autre le long de la branchie et aboutis- 
sent dans une goutuère en forme d’auricule produite par 
le bord du manteau. Les follicules qui sécrètent la mu- 
cosité tapissent la paroi supérieure de la cavité. Le pied 
est arrondi, sans sillon marginal, se rabattant en avant 
en forme d’écusson auriculé, et portant postérieurement 
un opercule membraneux à lamelles sans spirale, lequel 
possède une ou deux échancrures pour glisser sur les 
plis columellaires. 

MM. Quoy et Gaimard, à qui nous devons la connaissance de 
ces animaux, présument qu'ils ont les sexes réunis en herma- 
phrodisme insuffisant ; ces savants n’ont pu examiner complète- 
ment les organes de la génération. 

La couleur générale du corps de ces mollusques est d’un blanc 
mat. L'opercule seul et le bord du manteau sont jaunâtres. 


I 


2 GENRE PYRAMIDELLE. 


Lamarck, dans son Histoire des animaux sans vertébres (1801), 
forma d’abord le genre Pyramidelle avec le Trochus dolabratus 
de Linné et le Bulimus terebellum de Bruguières ; il le placa en- 
tre les Mélanies et les Auricules, considérant les espèces qui la 
composent comme des coquilles fluviatiles. Quelques années 
après, il supprima ce genre et ne le rétablit que dans l'extrait de 
son cours en 1811; mais pendant l'intervalle écoulé entre ces 
deux époques, MM. de Roissy et Montford l'avaient conservé et 
admis, lun dans le Buffon de Sonnini, l’autre dans sa Conchylio- 
logie systématique; et lorsqu’en 1811, Lamarck, après un plus 
mûr examen, se fut rangé de leur avis, ou plutôt, eût reconnu la 
justesse de son premier aperçu, il réunit aux Pyramidelles le 
genre Tornatelle et en forma une famille sous le nom de Plicacés; 
les analogies qu'il trouva entre ces deux genres l’engagèrent, en 
les confondant, à les rapprocher des Macrostomes et des Scala- 
riens ; cette petite famille parait si naturellement établie qu'elle 
est restée presque invariable dans les principales méthodes pu- 
bliées depuis cette époque. 

M. Cuvier, dans la première édition de son Règne animal, placa 
les coquilles de ce genre parmi la famille des Auriculées ; cette 
détermination fut suivie par M. de Férussac dans son Tableau sys- 
tématique; mais dans la seconde édition du Régre animal, son 
illustre auteur se rapprocha de l'opinion de M. Lamarck, en réu- 
nissant ces deux genres dans la famille des Pectiuibranches, entre 
les Mélanies et les Janthines. 

M. de Blainville (Traité de Malacologie, p.453) les rangea dans 
ses Auriculacés, et n'adopta point la division des Plicacés de La- 
marck; mais par la suite, ayant eu connaissance de l’opercule 
que possède l'animal des Tornatelles, ce savant jugea qu'il ne de- 
vait plus occuper la place qu'il lui avait d’abord assignée, sans 
néanmoins lui en marquer une autre. En effet, ce mollusque dif- 
fère essentiellement de l'animal des Auriculacés par la présence 
de l'opercule que nous venons de mentionner,'et par la disposi- 
tion de l'organe pulmonaire, qui est une vraie branchie; cepen- 
dant, sous d’autres rapports, les caractères de la coquille ont la 
plus grande analogie avec quelques individus de cette dernière 
famille. 

M. Sowerby, dans son Genera, propose de rapporter aux Pyra- 
midelles. plusieurs espèces de coquilles dont quelques-unes sont 
comprises parmi les Auricules; je ne suis point de l'avis de cet 


GENRE PYRAMIDELLE, 5 
auteur : ces espèces ne me paraissent pas réunir les caractères 
observés dans le genre que je viens de décrire. Quant au nombre 
de plis, qu'il pense être variable, je l'ai toujours trouvé le même 
chez tous les individus que j'ai pu examiner, et les plis sur la co- 
lumelle étant un caractère distinctif dans ce genre, il ne paraît 
pas conséquent d'y admettre des coquilles qui en soient dépour- 
vues. En outre, et ceci me parait sans réplique pour établir une 
distinction exacte entre ces diverses coquilles, celles de la famille 
des Plicacés sont marines et operculées, tandis que les autres, au 
contraire, vivent dans les eaux douces et sont privées d'un oper- 
cule. 

Les espèces du genre Pyramidelle sont peu nombreuses. Les 
coquilles en sont généralement assez petites, d’une forme élé- 
gante, élancées, marquées de taches plus où moins foncées. Les 
animaux sont très timides ; aucune espèce n’a encore été rencon- 
tirée dans nos mers. Ils paraissent vivre dans celles de l'Inde et 
sur les côtes d'Afrique. 

1. PYRAMIDELLE FORET. Pyramidella terebellum, Lan. 
(Gollect. Mass. Lam. ) Lisr., Conch., t. 844, fig. 72. 
PL. I, fig. 2, et fig. 3, dentée. 

P. testà conico-turrità, umbilicatà, Levi, albà, lineis rufis cinctà ; colu- 
mellà recurvà ; labro intüs levigato. 

Coquille conique, turriculée, luisante, alongée , lége- 
rement transparente, blanche, ent ornée de Die 
des transverses rousses ou Des, au ombre de trois 


sur chaque tour, et de quatre à cinq sur le dernier, qui 
est plus renflé; la bande du milieu est toujours la plus 
étroite ; les autres sont plus larges et plus foncées. Spire 
pointue, composée de dix à onze tours distincts, lisses et 
un peu convexes. L'ouverture est ovale, subarrondie à la 
base, et ordinairement marquée en dedans de sillons très 
prononcés, se continuant sur certains individus jusque sur 
le bord de la levre droite, qui est tranchant; columelle 
un peu arquée, recourbée au dehors autour de lombilic ; 
elle est garnie à sa base de trois plis dont le supérienr 
est plus prononcé que les autres. L’ombilic est petit, 
cylindrique, étroit et profond. 


 GENRE PYRAMIDELLE. 
Long. 16 lig. Larg. 9 lig. 

Habite les mers de l'Amérique aux Antilles. 

Nous trouvons dans cette espèce quelques variations de cou- 
leur. Plusieurs coquilles sont violacées avec toutes les bandes 
brunes, d’autres sont d'un blanc mat avec les lignes moins larges 
et moins nombreuses. Ainsi que M. Deshayes, nous considérons 
la Pyramidella dolabratum comme une très adulte de la Terebel- 
lum de Lamarck; car elle ne diffère de celle-ci que par les sillons 
qui se trouvent à la partie interne de son bord gauche, de sorte 
que si le bord de la lèvre vient à être cassé, ce bord a l'apparence 
d'être denticulé ; c’est cet accident seul, se retrouvant fréquem- 
ment, qui a donné lieu à la séparation de ces deux espèces, car 
chez les individus restés intacts, les plis ne se voient que dans le 
fond de l'ouverture. Les individus très adultes ont aussi les plis 
de la columelle très fortement prononcés. Du reste, il y a identité 
parfaite dans les autres caractères de ces deux espèces. 


2. PYRAMIDELLE VENTRUE. P)ram. ventricosa, Quoy et Garm. 
(Collect. Mass. Lam.) Voy. de l’Astr., pl. 65, fig. 37. 


PL F, fig, 1. 


P. testà ovato-turrità, ventricosà, apice acutà ; anfractibus convexiusculis, 
lineis longitudinalibus rufescentibus vel fascescentibus undulaüm ornatis, 
ultimo ventricosiusculo ; aperturà ovatà, albidà. 


Coquille ovale, turriculée, luisante, pointue au som- 
met, légèrement striée dans toute sa longueur; spire 
composée de dix tours, faiblement convexes, le dernier 
un peu ventru et blanchâtre; tous sont ornés de lignes 
longitudinales roussâtres ou brunes, ondulées, assez rap- 
prochées ; de larges taches brunes les couvrent souvent 
en parte, une ligne également brune traverse chaque 
tour de spire; sur le dernier s’en trouvent trois autres 
qui forment quelquefois des bandes assez larges de même 
couleur. Les sutures sont un peu canaliculées. L'ouverture 
est ovale, blanchâtre, marquée aussi de quelques lignes 
brunes vers le fond de la cavité, qui laisse apercevoir des 
sillons assez fortement prononcés. Le bord droit est 
mince, terminé en bas par un petit canal, à sa réunion 


n/ 


GENRE PYRAMIDELLE, J 


avec la columelle qui est faiblement arquée, avec trois 
plis à la base, le premier très prononcé. L’ombilic est peu 
marqué. De la base, part aussi un pli arrondi qu'on voit 
tourner en spirale dans l’ombilic. L’opercule est ovalaire, 
membraneux, à lamelles sans spirale, ayant une ou deux 
échancrures pour glisser dans les plis columellaires. 
Long. 15 lig. Larg. 6 lig. 

Habite l’île Vanikoro, où on la trouve en grande quantité. 

C’est à MM. Quoy et Gaimard que les conchyliologistes doivent 
la connaissance de cette espèce, qui est remarquable par la dis- 
tribution de ses lignes longitudinales. Je présume que la Pyrami- 
della fasciata de M. Férussac doit appartenir à celle que je viens 


de décrire, mais dans un état fruste; on n’apercçoit plus sur celle- 
là que des bandes transverses. 


3. PYRAMIDELLE PLISSÉE. Pyramidella plicata, Lam. 


(Collect. Mass. Lam. ) Lisr., pl. 577, fig. 32 à. 


PET 10.4: 
P. testà ovato-oblongà, solidà, longitudinaliter plicatà, albà, punetis rufis 
serialim cinctà; plicis levibus; interstitiis transversè striatis; ultimo an- 
fractu spirà turgidulà breviore. 


Coquille ovale, alongée, solide; spire pointue, com- 
posée de dix à onze tours peu convexes, distincts et sé- 
parés par une petite rampe, accompagnant la suture, 
laquelle est légèrement ondulée. Le dernier tour est pres- 
que aussi grand que tous les autres réunis : tous sont 
ornés de plis ou côtes longitudinales nombreuses, sail- 
lantes, d’une extrème régularité, souvent terminées à la 
partie supérieure par un petit tubercule; entre les inter- 
valles des côtes se remarquent des stries fines et trans- 
verses. La coloration de cette coquille est blanchâtre, 
elle est entourée de taches rousses rangées en séries trans- 
verses, presque toujours réunies et formant des bandes 
au nombre de trois sur les tours supérieurs, de cinq sur 
l’inférieur ; sur celui-ci se montre souvent aussi une large 
fascie brune et irrégulière. L'ouverture est ovale, alongée, 


6 GENRE PYRAMIDELLE. 


étroite, un peu oblique. Le bord droit est épais, blanc, 
formant une petite souttière à la base; columelle imper- 
forée à l'extrémité inférieure, oblique, chargée de trois 
plis inégaux : le premier, plus prononcé, est horizontal, 
mince et tranchant; les deux autres sont obliques et plus 
petits. 
Long. 11 lig. Larg. 4 lie. 

Habite les mers de l'Ile-de-France et l'ile de Vanikoro. 

Cette petite Pyramidelle, fort élégante, est remarquable par ses 
côtes longitudinales. 

4. PYRAMIDELLE FRONCÉE. Pyramidella corrugata, Lam. 


(Collect. Mass. Lan. ) 
PlT He 6: 
P. testà elongato-turrità, gracili, longitudinaliter plicatà, albà, prope su- 
turas punctis luteis raris pictà ; ultimo anfractu spirà multo breviore. 


Coquille. alongée, turriculée, effilée, blanche, avec 
quelques petites taches jaunâtres et éparses ; spire poin- 
tue, formée de neuf à dix tours faiblement convexes, 
dont la superficie est chargée de plis longitudinaux, éga- 
lement convexes, très prononcés, lisses, nombreux, régu- 
liers, se prolongeant jusqu’au sommet des tours et ac- 
compagnés de quelques petites taches dispersées et jau- 
nâtres; 1l se trouve entre les plis des stries transverses, 
nombreuses et comprimées. La suture est linéaire. L’ou- 
verture est étroite, ovale, alongée, légèrement rétrécie 
aux extrémités ; elle forme à la base une petite dépression 
en un canal oblique. La lèvre est mince, arquée. La co- 
lumelle est sans perforation à la base; elle est faiblement 
arquée, garnie de trois plis, le premier plus fortement 
prononcé que les deux autres qui sont un peu obliques. 


Long. 9 lig. Larg. 4 lig. 
Habite les mers de l'Ile-de-France. 


Cette petite coquille et la précédente ont entre elles une si con- 
slante analogie qu’elles ne doivent être considérées que comme une 


GENRE PYRAMIDELLE. 7 


mème espèce ; celle que nous venons de décrire est une variété de 
la Plicata, elle ne diffère de celle-ci que par sa coloration, qui est 
entièrement blanche, et par sa forme plus étroite et plus élancée. 


5. PYRAMIDELLE TACHETÉE. Pyramidella maculosa, Lan. 
(Collect. Mass. Lam.) Lisr., pl. 844, fig. 72 0. 


PL. IL, fig. 5, et 5 a jeune. 

P, testà turrito-subulatà, longitudinaliter striatà, albidà, maculis punctis- 
que rufis sparsim pictà ; anfractibus numerosis ; ultimo spirà multo breviore. 

Coquille alongée, turriculée, brillante, pointue au som- 
met, légèrement élargie à la base, d’un blanc grisätre, 
quelquefois tirant sur le roux, parsemée de points bruns 
nombreux, rangés en séries transverses, au nombre de 
trois sur tous les tours et de cinq sur linférieur ; à la 
surface se voient de larges taches brunes, nuageuses et 
irrégulières ; quelquefois les points qui ornent la coquille 
sont réunis et forment des lignes longitudinales ondulées ; 
spire formée de quinze à seize tours peu convexes, dis- 
üncts, à suture linéaire peu profonde; le dernier tour 
est court et non perforé à la base. L'ouverture est pe- 
tite, subovalaire, et au fond s’aperçoivent des sillons 
à peme prononcés; elle est terminée à la base par une 
petite échancrure étroite et peu profonde. La columelle 
est faiblement arquée et offre trois plis mégaux vers la 
base : le premier est plus saillant et se contourne pres- 
que horizontalement ; les deux autres sont petits, obliques 
et parallèles. Le bord droit est arqué, mince, tranchant, 
légèrement convexe. 

Long. 20 lig. Lare. 7 lig. 

Habite l'Océan-Pacifique, l'Ile-de-France, l'île de Vanikoro, 

Les Jeunes individus de cette espèce sont très légèrement striés 
et d’une couleur roussätre; des lignes ondulées et des taches 
brunes, distribuées çà et là, couvrent la coquille. Certains indivi- 


dus sont d’une couleur plus roussàlre encore, et les points sur 
la coquille sont alors plus nombreux et d'une teinte plus foncée. 


8 GENRE PYRAMIDELLE. 
6. PYRAMIDELLE EFFILÉE. Pyramidella gracilis, BROGCHE. 


(Collect. du Mus.) Brocenr, Conch. subapp., pl. 6, fig. 6, a-b. 
PI. II, fig. 5. 


P. testà cylindricà, angustà, apice acutissimà, nitidà, albidà ; spirà clon- 
gatà ; anfractibus convexiusculis, frequentibus; suturà simplici, depressà ; 
aperturà parvà, oblongà. 


Coquille cylindrique, étroite, très-pointue au sommet, 
grèle, turriculée, brillante, blanchâtre, légèrement striée 
longitudinalement; spire alongée et formée de quinze à 
seize tours distincts, rapprochés, faiblement convexes : le 
dernier est divisé dans son milieu par une strie trans- 
verse étroite et peu profonde. Suture simple, légèrement 
creusée et aplatie. L’ouverture est petite, oblongue, fai- 
blement rétrécie aux extrémités. La columelle est pres- 
que droite, un peu tordue à la base, et pourvue de trois 
plis, dont le premier est plus marqué. Le bord droit 
mince, tranchant, obliquement sinueux dans le milieu de 
sa longueur; son extrémité inférieure dépasse un peu 
celle de la columelle, et forme à cette partie un rétréeis- 
sement ou petite goutuère peu profonde. 


: der: 
| Long. 10 lg. Larg. 3 lig. 
Habite 


Cette Jolie petite espèce, une des plus cylindriques du genre. 
a quelque analogie par sa forme avec la Pyramidella maculosa. 
M. Férussac rapporte cette espèce vivante à la coquille fossile 
figurée par Brocchi, t. 2, p. 282, tab. 6, fig. 6, sous le nom de 
Turbo gracilis, et qui se trouve à Saint-Just, près Vallerra, dans 
le midi de la France. 


PYRAMIDELLES 


dentece 


D. 


ventrue., 


ram 


Pyrram . 


Plissée . 


Pyraim. 


+ . 


Foret. 


… Pyram 


Pmenéd Pinvet et Direvit 


P 


> 


Pire 


PYRAMIDELLES 


Aie 


a 
s] 


RES Au 


0 


o 


9. Pvram. (acheice. D a. Pyvraim. tachetce jeune 
{? « LI 

G. Pvram. froncece 7. Prram. efMlce . 
: k 


P Pimenil Jinvit et Pirevtt. 


GENRE ROULETTE. 


(ROTELLA, Lam.) 


Le 


Coquille orbiculaire, luisante, sans épiderme, à spire 
très-basse, subconoïde, à face inférieure convexe et cal- 
leuse. Ouverture demi-ronde. Opercule corné, multispire, 
fort mince, tout à fait orbiculaire. 


Testa orbicularis, nitida, decorticata ; spira brevissima, subconoïdea, in- 
fernä facie convexà callosä. Apertura semirotunda. Operculum tenue, cor- 


neum, orbiculare. 


Animal très-spiral. ‘Tête pourvue en avant de d'ux 
doubles lèvres, petites, formant un voile au-dessus de la 
bouche. Tentacules longs, grêles, coniques, avec deux 
pédoncules de même longueur, situés près de la base 
externe des tentacules, et portant les yeux à leur sommet. 
Pied ovalaire, allongé, se pliant dans le sens de la lon- 
gueur pour rentrer dans la coquille, ayant à la partie 
postérieure un opercule corné; ce pied est marginé en 
avant, garni dans sa longueur et de chaque côté de trois 
membranes dont les deux inférieures sont légèrement 
frangées ; la supérieure, très-découpée, présente quatre 
longs filaments déliés. La cavité respiratrice est très- 
ouverte, ne renfermant qu'une seule branchie longue et 
étroite, dont les lamelles sont rigides, libres dans toute 
leur longueur. L’anus et utérus sont placés au bord 


2 GENRE ROULETTE. 


droit; sous le tentacule de ce côté, est une auricule assez 
grande, creusée en gouttière, et qui sert sans doute, pense 
M. Quoy, à diriger la sortie des œufs. 


Lamarck, dans le tome 7° des Animaux sans vertébres, a séparé 
avec raison des Troques les coquilles qu’il a classées comme genre 
particulier sous le nom de Roulettes, en prenant pour type le 
Trochus vestiarius de Linné, car la face inférieure de ces coquilles 
est éminemment calleuse. Les différences notables qui existent 
entre les animaux des deux genres rendaient indispensable 
la séparation qui en a été faite. Cependant plusieurs auteurs 
rejetèrent cette distinction : les uns continuèrent à joindre aux 
Troques les espèces qu’il renferme; d’autres en firent un petit 
sous-genre. Mais ces coquilles ont un aspect tellement particulier, 
que nous n’admettons pas le moindre doute sur l'exactitude de 
la classification de Lamarck, et nous pensons que le genre qu'il 
a établi restera au nombre de ceux qui doivent figurer dans la 
liste générique. C’est entre les Cadrans et les Troques que La- 
marck l’a placé, et il a en effet avec ceux-ci beaucoup de rappro- 
chement, quant à la forme. 

Les différentes espèces de ce genre offrent toutes beaucoup 
d’analogie entre elles dans l'aspect général, et néanmoins elles 
sont constamment distinctes par diverses particularités relatives 
à leurs sutures cu à la forme de la surface. Elles sont en petit 
nombre, très-agréables par la variété de leur coloration et par 
le joli ton rosé qui en fait la teinte principale. C’est dans les mers 
des pays chauds qu’on rencontre ces espèces. 

Nous y réunissons, comme simples variétés, deux coquilles que 
Lamarck avait établies comme espèces. L'une est la Rotella rosea, 
qui n’est qu'une Aneolata ; et l’autre la Rotella javanica, qui n’est 
aussi qu'une variété de la m#onilifera du même auteur. 


GENRE ROULETTE. 3 


Î. ROULETTE LINÉOLÉE. /totella lineolata, Law. 


(Collect. Mass. Lam.) Boxanni, Récr., 3, f. 355. 
PAT, fig rar fe 


R. testà orbiculari, convexo-conoïdeà, levissimä, pallidè carneä; lineolis 
longitudinalibus confertis, undulatis, fuscis ; anfractibus® contiguis; infimä 
facie albä, 


Coquille orbiculaire, légèrement convexe en dessus, 
aplatie en dessous; spire peu élevée, formée de six à sept 
tours étroits, parfaitement lisses et brillants, dont la su- 
ture est simple et superficielle. Ouverture subdéprimée, 
demi-ronde, un peu oblique à l'axe; le bord est très- 
mince et friable ; en dessous, le dernier tour est aplati, et 
une large callosité plus ou moins épaisse, selon les indi- 
vidus, occupe une partie de la base ; elle varie dans sa 
couleur, passant du blanc au rose, quelquefois au gris 
noirâtre. La teinte de l’espèce type que nous décrivons 
est couleur de chair plus ou moins pâle, variée de petites 
lignes brunes longitudinales, ondulées, souvent trés-fines 
et serrées en dessus, s’élargissant vers la base, qui est 
blanche, quelquefois brune. 


Larg. 8 lig. Haut. 5 lig. 


Habite les mers de l'Inde, les côtes de Ceylan et celles de 
Malabar; la Méditerranée sur la côte d'Afrique; la Manche, 
les îles Chaussey et Gernesey. 


Cette espèce, très-commune dans les collections, est extrème- 
ment variable ; cependant, l’on peut facilement reconnaître et 
classer ses diverses variétés, si l’on veut faire attention aux élé- 
ments de variabilité et à leur combinaison. Deux couleurs prin- 
cipales se retrouvent sur toutes les espèces de cette coquille : le 


 GENRE ROULETTE. 


rose et le blanc; les variétés se multiplient par les combinaisons 
de l'apparence de lignes ondulées, soit parce qu’elles sont inter- 
rompues, soit parce qu’elles s’effacent complétement. 

Nous allons indiquer quelques-unes des principales variétés 
dont nous parlons. 

La première, fig. 1 a, dont Lamarck a fait une espèce sous le 
nom de Âotella rosea, me parait offrir tous les caractères de l’es- 
pèce type; la seule différence qu’on puisse y distinguer, est qu’au 
lieu de se trouver ornée de linéoles brunes sur un fond couleur 
de chair, elle offre une fascie de lignes alternativement brunes 
et blanches qui, sur un fond rose, se développent le long de la 
parlie supérieure des tours de spire; une autre fascie, dont les 
taches blanches forment souvent une ceinture, se continue au- 
tour du disque du dernier tour. 

La seconde variété, fig. 1 e, est d’une couleur grisâtre uniforme, 
ayantune fascie blanche suturale qui se prolonge sur le disque du 
dernier tour. 

Sur la troisième variété, fig. 1 /, il n'existe aucune autre 
coloration que celle du fond de la coquille qui est d’un rose clair 
uniforme. 

Dans la quatrième variété, fig. 1 d, le fond de la coloration est 
nuageux avec des taches blanches. Une fascie brune borde la 
suture. 

Dans les variétés suivantes, fig. 1 & et 1 c, le fond de Ja colora- 
tion de la coquille est blanc avec de larges taches longitudinales 
brunes, plus ou moins espacées. 


2. ROULETTE ÉLÉGANTE. fotella elcgans, Becr. 


(Collect. Mass. et Mus.) Lisr., pl. 166, fig. a-b. 


PL IL, fig 6. 


R. Lestä discoideä, levissimä, nitidä, viridiscente, seriatim fusco-punctatà; 
spirä convexiusculä; infimà facie callosà, griseà, aut roseà; labro dextro 
tenui, 


Coquille discoïide, aplatie en dessous, à spire conique, 
mais peu élevée; on y compte six à sept tours étroits, 


GENRE ROULETTE. 5 


trés-lisses, brillants, à peine convexes; à suture linéaire, 
superficielle. Le dernier tour, arrondi vers le milieu, se 
termine par une ouverture médiocre, oblique à l’axe, 
semi-lunaire. Le bord droit est mince, tranchant en des- 
sous. Une grande partie de la base est occupée par une 
large callosité plus ou moins épaisse selon les individus, 
et qui passe du gris noirâtre au rose clair ou au blanc nacré. 
La disposition des couleurs de cette espèce varie souvent, 
elle est le plus ordinairement verdâtre, ornée de ponc- 
tuations brunes, rangées en séries transverses, qui sont 
quelquefois alternées par d’autres séries moins apparen- 
tes et blanchâtres. Chez un grand nombre d'individus, on 
remarque sur le milieu de la convexité du dernier tour 
une zone blanche divisée par de larges taches brunes et 
oblongues, circonscrites en dessous par un espace coloré 
d’une même teinte que celle de la callosité. 


Larg. 8 lig. Haut. 4 lig. 


Habite les mers de l'Inde, les îles Philippines, Manille, 
l'océan Atlantique, les côtes de la Martinique. 


Cette espèce a tant d’affinité avec la précédente, qu’elle a été 
longtemps confondue avec elle. Certains individus se font remar- 
quer par une strie noirâtre et décurrente qui borde la suture, et 
par une coloration beaucoup plus foncée qui ne laisse plus voir 
d'apparence de taches que sur le milieu de la convexité ; quelque- 
fois encore ces taches se changent en un grand nombre de petites 
maculations. 


6 GENRE ROULETTE, 


3. ROULETTE GÉANTE. Aotella gigantea, Lasson. 


(Gollect. Mass. et Mus.) Lesson, {{ustr. zoolog., pl. 17. 


PI. II, fig. 7. 


R. testä orbiculari, crassä, convexo-conoideä, longitudinaliter minutissimè 
striat, griseâ ; albis nec non bruneis maculis parvis aut linearibus notatä, 
infimä facie grise; callo albido. 


Coquille assez grande, solide, épaisse, formant un cône 
arrondi, surbaissé, dont la base dilatée est circulaire. 
Spire courte, composée de sept tours étroits, légèrement 
convexes, couverts d’un très-grand nombre de stries 
d’accroissement onduleuses et irrégulières, très-rappro- 
chées les unes des autres. La suture est simple, mais 
profonde. Le dernier tour est aplati en dessous et forme, 
dans son milieu, une carène arrondie. Ouverture oblique, 
subdéprimée, demi-ronde, nacrée à l’intérieur; bord 
droit mince et tranchant. La columelle présente vers sa 
base une large callosité aplatie et blanchâtre, veinée de 
brun, circonscrite en dehors par une espece de cercle 
qui n’est autre que la terminaison subite de la coloration 
du reste de la coquille, coloration d’un gris cendré avec 
de petites maculations interrompues de blanc et de brun 
sur le bord de la suture. La carène est marquée de peti- 
tes taches blanches allongées, disposées par lignes. 


Larg. 18 lig. Haut. 1 pouc. 
Habite les mers du Japon. ? 
Cette espèce, encore assez rare, se fait remarquer surtout par 
son grand développement, relativement aux autres espèces du 


genre. Aussi est-elle recherchée par les amateurs. Elle a été nom- 
mée par M. Sowerby Rotella aucta (Genera, cah. 14). 


GENRE ROULETTE. g 


4. ROULETTE DE GUAM. Rotella Guamensis, Quox. 


(Collect. du Mus.) Joy. de l'Astr., pl. 6x, fig. 32-33. 
PL: IF, fes. 


R. testà discoïdeä, subglobulosä, nitidà, albidä et roseä, vittis albis punc- 
tatis cinctâ, punctis rubris raris ornatâ; anfractibus convexis ; infimä facie 
rubro-lineolatà; aperturà ovali. 


Coquille discoïde, subglobuleuse, très-lisse sur toute 
la surface, mince, un peu diaphane, à spire courte, obtuse 
au sommet, composée de six tours étroits légèrement 
convexes, à suture simple et linéaire. L'ouverture est 
ovale-obronde, nacrée à l’intérieur ; le bord droit est 
mince et simple; au-dessous du dernier tour se remar- 
que une callosité peu développée qui laisse à découvert 
la trace du commencement d’un ombilic. La coloration 
de cette espèce est d’un blanc nacré à reflets roses ; elle 
est ceinte de petites lignes blanches ponctuées, et ta- 
chée de petits filaments délicats et déliés blancs et roses, 
qui la fait paraître élégamment piquetée. Le dessous est 
blanc, marqué de petites stries rouges autour de l’om- 
bilic. 

Larg, 7 lig. Haut. 3 lig. 


Habite l’île de Guam ou les îles Carolines. 


Cette espèce, très-rare, a été recueillie par M. Quey dans ses 
pénibles mais fructueuses recherches, lors de son dernier voyage 
autour du monde. 


Le) GENRE ROULETTE. 


5. ROULETTE SUTURALE. Rotella suturalis, Law, 


(Collect. Mass. Lam.) 
Pt. IE, fe. 3 


R. testâ orbiculari, convexo-conoideà, striis distantibus cinctà, grisea, 
lineolis fuscis longitudinalibus angulato - flexuosis numerosissimis pictà ; 
aufractuum margine superiore prominulo; infimä facie disco purpureä, 


Coquille orbiculaire, discoide, presque aussi convexe 
en dessous qu’en dessus. Spire peu saillante, formée de 
six tours légèrement aplatis, souvent chargés de deux à 
trois petites cordelettes transverses. Suture un peu en- 
foncée, bordée en dessous par un petit bourrelet décur- 
rent. Ouverture ovale-obronde, inclinée à l'axe, à bord 
droit, mince et fragile. En dessous et au centre du der- 
nier tour on remarque une callosité circulaire d’un rouge 
clair. La coloration de cette coquille paraît assez con- 
stante : sur un fond blanc, elle est peinte et presque en- 
uérement recouverte d’un très-grand nombre de linéoles 
anguleuses, brunes, onduleuses, qui semblent au premier 
coup d'œil former des tresses régulières. La partie infé- 
rieure du dernier tour qui circonscrit la callosité présente 
une ceinture d’une teinte plus blanche. 


Larg. 8 lig. Haut. 5 lig. 


Habite les mers de l'Inde. 


Celte espèce est remarquable, surtout par le bord supérieur 
des tours qui, étant saillant, fait paraitre les sutures enfoncées. 


GENRE ROULETTE. 9 


6. ROULETTE MONILIFÈRE. Aotella monilifera, Lam. 


(Collect. Mass. Lam.)Guarr., Test., t. 65, fig. e. 
PL. IL, fig. 4-4 a. 


R. testà orbiculari, convexo-conoideä, transversim sulcatä, luteo-virente, 
apice aureä ; sulcis nigro-punctatis; anfractuum margine superiore nodis 
coronato ; infimä facie disco pallidè roseo, centro gibboso. 


Coquille orbiculaire, légèrement convexe en dessus 
comme en dessous, à spire conique, surbaissée, formée 
de cinq à six tours faiblement aplatis, sillonnés en tra- 
vers, couronnés à leur sommet, immédiatement au-des- 
sous de la suture, d’une série décurrente de nodosités 
plus où moins grosses et régulièrement espacées. Le 
dernier tour ne présente de stries qu’à la partie supé- 
rieure ; en dessous, il laisse voir une large callosité peu 
épaisse, d’un rose tendre. L'ouverture est semi-lunaire ; 
le bord droit est mince et tranchant. La coloration exté- 
rieure de cette coquille est peu variable. Le fond est un 
jaune verdâtre avec de fines ponctuations noirâtres, dis-- 
posées en séries sur les stries transverses. A la face infé- 
rieure se voient le plus souvent de larges taches irrégu- 
lières, espacées et en zigzag sur un fond blanc. 


Large. 7 lig. Haut. 4 lig. 
Habite les mers de l'Inde. 


Cette espèce est bien distincte des autres du même genre, par 
la rangée de granulations qui couronnent chacun de ses tours. 
Nous y réunissons, comme simple variété, la Rotella javanica de 
Lamarck, qui n’en diffère que par une strie de moins et par le 
fond de sa coloration qui est violacé; ceci provient de l’état fruste 
de l'individu qui a servi de type à ce savant. 


10 GENRE ROULETTE, 


7, ROULETTE COSTULÉE,. Rotella costata, VALENCIENNES. 
(Collect. du Mus.) 
Pl'IL he. 5: 


R. testà orbiculari, transversim sulcatà, cinereà, lineolis numerosis ornatà; 
spirà brevi, conicà; suturà subcanaliculatä ; ultimo anfractu deorsüm levi, 
maculis fuscis et alBis vicissim cincto. 


Coquille orbiculaire, à spire courte, conique, compo- 
sce de cinq à six tours étroits à peine convexes, réunis 
par une suture simple, légèrement canaliculée et bordée 
en dessous. Leur surface offre quatre à cinq stries trans- 
verses, distantes et très-régulières; le dernier tour est 
large relativement aux autres, limité vers le milieu de sa 
circonférence par une carène arrondie; en dessous, il est 
très-lisse, convexe, ornée d’une ceinture étroite, alter- 
née de taches oblongues, brunes et blanches. Au centre 
on remarque une callosité peu épaisse qui couvre la base 
de la columelle, et qui est moins foncée que la zone qui 
l'entoure. L'ouverture est semi-lunaire, nacrée dans l'in- 
térieur ; le bord droit est mince et tranchant. La colo- 
ration de cette coquille est d’un cendré clair; elle est 
presque entièrement recouverte sur les stries de petites 
taches ou de linéoles nombreuses, souvent alignées, qui 
ont l'aspect de tresses ; les taches qui bordent la suture 
sont plus apparentes. 


Larg, 10 lig. Haut. 7 lig. 
Habite les mers de l'Inde. 
Quoique cette Roulette tienne de très-près à la précédente, elle 
s'en distingue cependant par deux différences notables : elle est 


de plus grande taille, et la suture n’est pas garnie, comme la 
Roulette monilifère, de petites nodosités, 


ROULE T'FH (Rotella) PI 


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GENRE DAUPHINULE. 


(DELPHINULA, Law.) 


Coquille subdiscoïde, déprimée, largement ombiliquée, 
à spire peu élevée, à tours arrondis, rudes, anguleux et 
rarement disjoints. Ouverture entière, ronde, quelquefois 
trigone, à bords complétement réunis, le plus souvent 
frangés ou munis d’un bourrelet. Opercule corné, mince, 
arrondi, subspiral, à éléments concentriques et circu- 
laires. 


Testa subdiscoïdea vel conica, umbilicata, solida ; anfractibus asperis aut 
angulatis. Apertura integra, rotunda, interdüm trigona : marginibus con- 
nexis, sæpids fimbriatis aut incrassato-marginatis. 


Animal pourvu d’une tête fort grosse et renflée, avec 
un mufle proboscidiforme, à l'extrémité duquel est la 
bouche. Les tentacules sont longs, coniques, surmontés 
de deux pédoncules renflés, oculaires, situés à la base 
externe ; il part, de la base de ces pédoncules, une mem- 
brane latérale et mince qui va se perdre sur les côtés du 
pied : celui-ci est oblong, gros, large, épais, portant à 
sa partie postérieure un opercule corné qui offre un petit 
bouton vers le sommet d'insertion. 


Lamarck a donné à ce nouveau genre le nom de Dauphinule 
parce qu’il renferme quelques-unes des espèces de Turbos de Linné, 
que l’on connaissait anciennement dans les collections sous le 


2 GENRE DAUPHINULE, 


nom vulgaire de Dauphins. Le caractère le plus frappant de ces 
espèces consiste dans l’ouverture de la coquille qui est arrondie, 
entière et à bords réunis circulairement. Lamarck les avait d’a- 
bord assimilées aux Cyclostomes,{et par la suite, en les classant 
sous le nom de Dauphinules, il les plaça près des Scalaires avec 
lesquelles il pensa qu’elles avaient le plus de rapports d’après 
la forme de l'ouverture et surtout parce qu’elles sont toutes 
marines. Depuis que l’on a eu occasion d'observer l’animal des 
Dauphinules et son analogie avec celui des Turbos, il n’existe 
plus aucun doute sur l'exactitude de la classification qui a 
rapproché ces coquilles les unes des autres; il y a en effet la plus 
grande ressemblance entre elles; et les caractères qui les sé- 
parent paraissent de si peu de valeur, que Lamarck lui-même a 
compris dans les Dauphinules de vrais Turbos, tels que la De/- 
phinula Turbinopsis que nous reportons à sa véritable place dans le 
genre dont nous venons de parler. On peut cependant distinguer 
assez facilement celui-ci, non-seulement parce que l’ouverture est 
arrondie dans les espèces qui le composent, mais encore par 
cette particularité, qu’elles manquent de columelle et ont tou- 
jours les bords réunis. 

L'établissement de ce genre a été accepté par le plus grand 
nombre des conchyliologistes, soit tel que Lamarck l’a disposé, 
soit comme sous-genre, soit enfin comme section des Turbos. 

Parmi les coquilles comprises par Lamarck dans les Dauphi- 
nules, il en est une fort rare, dont la plupart des auteurs ont 
parlé ; elle est généralement connue sous le nom de Bordstrape 
(Delphinula trigonostoma). C’est à tort (comme le pense aussi 
M. Deshayes) que cette coquille a été admise dans ce genre; elle 
doit plutôt rentrer dans celui des Cancellaires avec lesquelles elle 
paraît avoir le plus de rapports, surtout par les plis transverses 
qui existent sur sa columelle; nous supprimons aussi une co- 
quille décrite comme vivante par M. Duclos sous le nom de De/phi- 
nula adamentina (Magas. de Zool., tome 4, pl. 31), el qui est sans 
aucun doute la même que l'espèce fossile nommée par Lamarck 
Delphinula Warnii ; la coloration de l'individu qui a servi de type 
à M. Duclos était due très-probablement à la nature du terrain 
dans lequel on a trouvé cette coquille. 

Les Dauphinules sont des coquilles marines assez épaisses, na- 
crées intérieurement et sous leur couche externe. La plupart 
sont hérissées d’épines subrameuses ou de tubercules écailleux, 


GENRE DAUPHINULE, 3 


et quelquefois de stries longitudinales scabres, rarement lisses. 
Les tours de spire sont en général comme anguleux, quelquefois 
offrant un bourrelet à l’entrée de l’ombilic. 

Les animaux des Dauphinules, d’après les observations de 
M. Quoy, sont timides, apathiques, ne se développant que lente- 
ment; aussi, la plupart du temps, sont-ils couverts d’un enduit 
marin qui empêche de distinguer leur couleur : ce n’est que 
quand ils sont usés par le frottement, ou roulés, qu’on peut bien 
les voir. 


On ne connaît qu’un petit nombre d’espèces de Dauphinules 
vivantes ; elles habitent presque toutes les mers de l'Inde. 


1. DAUPHINULE LACINIÉE. Delphinula laciniata, Lan. 


(Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 608, f. 45. 


PI. L, fig. 1, et pl. IL, fig. 1 aet 2. 


D.Testà subdiscoïdeà, crassà, transversim sulcato-asperatà, appendicibus 
maximis, curvis, laciniato-ramosis armatà, albido-violaceà, varià; spirà 
relusà, 


Coquille subdiscoïde, épaisse, à spire obtuse au som- 
met, composée de quatre à cinq tours aplatis supérieure- 
ment ; toute la surface est chargée de sillons écailleux 
ou granuleux, et de plusieurs rangées d’appendices 
laciniés plus ou moins longs : ceux-ci existent surtout 
sur la carène des tours. La suture est linéaire, rarement 
disjointe. Le dernier tour est convexe, percé en dessous 
d’un large ombilic qui remonte jusqu’au sommet de la 
spire, et se trouve circonscrit à l'extérieur par un angle 
aigu souvent garni de pointes plus ou moins allongées. 
L'ouverture est arrondie, d’une belle nacre argentée et 
brillante à l’intérieur, à bords minces et frangés. À l’ex- 
térieur cette coquille est d’un blanc violacé, quelquefois 
d’un blanc rosé terne. Les pointes sont souvent colorées 
d’un noir très-foncé. 


 GENRE DAUPHINULE. 


Long. 22 lig. Larg. à pouc. 1/2. 


Habite l'Océan Indien, les côtes de la Nouvelle-[rlande. 


Cetle espèce est remarquable par les deux ou trois rangées 
de grandes pointes laciniées ou rameuses qui enveloppent son 
dernier tour, surtout chez les grands individus. L'animal est de 
couleur jaunâtre, ponctué de brun. Le pied est jaune d’orpin 
uniforme en dessous. Les tentacules sont cerclés de brun rou- 
geätre. L'opercule est également d’un brun rougeâtre. 

Nous avons fait représenter une variété très-remarquable de 
cette espèce de Dauphinule, laquelle a jusqu’à sept séries de sim- 
ples pointes relevées en écailles; celles de la rangée supérieure 
sont très-longues et dirigées vers le sommet de la spire; le der- 
nier tour de cette spire est fortement disjoint; c'est surtout celte 
différence qui nous avait entrainés à la regarder comme type de 
la D. distorta de Lam. Mais d’après un nouvel examen et de 
scrupuleuses observations, nous avons reconnu que l'espèce dé- 
crite par Lamarck sous ce dernier nom appartient plutôt à la 
figure à laquelle nous avions donné celui de De/phinula plicata 
et qui, réciproquement, nous a paru de même mériter mieux le 
premier nom sous lequel ce savant l'avait désignée. 


2. DAUPHINULE DISTORTE, Deiphinula distorta, Lam. 
(Collect. Mass. Lam.) Lisr., pl. 608, fig. 46. 


PL. II, fig. 4. 


D.testà subdiscoïdeà, crassà, roseà vel rubro-fuscà ; sulcis transversis, gra- 
nulatis, anfractibus supernè angulato-planulatis et longitudinaliter plicatis ; 
umbilico infundibuliformi. 


Coquille subdiscoïde, épaisse, à spire courte, déprimée 
au sommet, formée de quatre à cinq tours aplats, ca- 
rénés à leur circonférence ; le plus souvent la carène est 
découpée en épines plus ou moins longues, assez aigües, 


GENRE DAUPHINULE. 5 


trés-comprimées latéralement et creusées en goutuères 
en dedans. La surface extérieure des tours présente con- 
stamment des stries transverses assez régulières, granu- 
leuses ou subécailleuses, et des rides placées d’une ma- 
nière inégale sur laplatissement des tours; le dernier 
d’entre eux offre par-dessous un ombilic assez grand, in- 
fundibuliforme, et plusieurs rangs de petites épines al- 
ternées entre celles des granulations. La suture est super- 
ficielle, très-rarement disjointe. L'ouverture est ronde, 
nacrée, à bords épais. La coloration de cette espèce parait 
assez constante; elle est d’un rose vif avec les granu- 
lations d’un brun rouge. 


Long. 2 pouc. Larg. 15 lig. 


Habite l'Océan Indien. 


Cette espèce est fort rapprochée de la précédente, mais elle s’en 
distingue par sa carène plus anguleuse, ses stries granuleuses, et 
surtout par le manque d’appendices laciniés. L’individu dont 
Lamarck s’est servi pour la détermination de l'espèce était un 
très-grand individu fruste, en mauvais état de conservation, et 
dont le dernier tour était séparé du précédent ; ce dernier carac- 
ière n’est nullement constant dans cette Dauphinule. 


3. DAUPHINULE ÉPERONNÉE. Delphinula sphærula, Nosis. 


(Collect. Mass.) Sesa, Mus. 3, t. 59, fig. 1-2. 
PI. IL, fig 3. 


D. testà subdiscoïdeà, apice obtusä, albidà, vel roseo-argenteä; sulcis 
transversis, granulatis; peripherià spinis longis radiatà; infernè striis la- 
mellosis. 


Coquille subdiscoïde, à spire courte et très-obtuse au 
sommet. On y compte quatre tours légèrement aplaus en 


6 GENRE DAUPHINULE, 


dessus et comme gaufrés ; le milieu de leur circonférence 
est limité par une faible carène de laquelle partent, en 
rayonnant, des épines nacrées, longues et comprimées, 
au nombre de douze à quatorze sur le dernier tour ; la 
partie inférieure de celui-ci est convexe, et l’on y remar- 
que plusieurs séries de petites épines; deux rangées d’en- 
tre elles sont plus élevées et l’on en voit une qui circon- 
scrit la base de la coquille, laquelle est percée d’un om- 
bilic infandibuliforme. Toute la surface de cette espèce 
est garnie de stries irrégulières finement chagrinées ou 
squammeuses. L'ouverture est ronde, nacrée, irisée à l’in- 
térieur, à bord mince, tranchant, et offrant une petite 
gouttière qui correspond à la carène extérieure. Le de- 
hors de cette coquille paraît d’un blanc sale, mais quand 
la partie corticale est enlevée, elle est d’un joli rose nacré 
avec des reflets brillants. 


Long. 1 pouc. 6 lig. Larg. 2 pouc. 


Habite l'Océan des Grandes-Indes. 


Cette espèce parait assez rare; nous n’en connaissons encore 
que deux individus qui font partie de la collection du prince d’Ess- 
ling. Quoiqu’elle ait beaucoup d’analogie avec la précédente, elle 
s’en distingue cependant avec facilité par la disposition de sa ca- 
rène munie de longues épines, ce qui lui donne la forme d’une 
mollette d’éperon. Elle est très-voisine aussi d’une espèce fossile, 
la Delphinula calcar de Lam. Celle-ci est toujours beaucoup plus 
petite et n’a jamais de boursouflement sur la partie supérieure 
des tours. 


GENRE DAUPHINULE. 


De | 


4. DAUPHINULE RAYONNÉE. Delphinula radiata, Nomts. 


(Collect. JANELLE.) 
PLIV, fie. 


D. testà minimà, pyramidatà, roseà, supernè flammulis roseo-fuscis ma- 
culatà ; anfractibus transversim granulatis, ad medium carinatis ; ultimo bica- 
rinato, denticulato. 


Coquille très-petite, conique, pyramidale; spire peu 
élevée, pointue au sommet et composé de cinq tours lé- 
gèrement aplatis à l'extrémité supérieure, avec une suture 
peu profonde; ils sont pourvus dans leur milieu d’une 
carène saillante et dentelée : sur la surface extérieure de 
ces tours se voient des rangées transverses de fines gra- 
nulations. Le dernier est convexe en dessous et offre à sa 
circonférence deux petites carènes beaucoup moins sail- 
lantes que la première et dentelées comme elle ; au centre 
il est percé d’un ombilic profond. L'ouverture est arron- 
die, nacrée en dedans ; les bords faiblement épaissis au 
dehors. La coloration est une jolie teinte rosée et trans- 
parente, ornée, vers la partie supérieure des tours, de 
petites taches flammulées et régulières d’un rose vif. 


Long. 4 lig. Larg. 5 lig. 


Habite les mers de l'Inde. 


Cette jolie petite coquille, encore rare dans les collections, 
nous a été communiquée par M. Janelle avec la bonté et la com- 
plaisance qui sont ordinaires à cet amateur. Elle est d’un char- 
mant aspect par la délicatesse de sa forme, surtout par la distri- 
bution des taches placées en légers rayons, et d’un rose qui 
tranche à merveille sur le fond plus pâle du reste de la coquille. 


8 GENRE DAUPHINULE. 


5. DAUPHINULE AUSTRALE. Delphinula australis, Nowis. 
(Collect. du Mus.) 
PL IV, fig. 7. 


D. testà parvä, ovato-rotundatà, depressà, albidà; spirà superne planatà ; 
anfractibus transversim costulatis, tenuissimè longitudinaliter striatis ; aper- 
turà margine reflexo. 


Coquille assez petite, ovale-arrondie, déprimée, à spire 
plus courte que son diamètre ; presque plane en dessus, 
pourvue en dessous d’un large ombilic. La suture est sim- 
ple, à peine profonde. Les tours de spire sont au nom- 
bre de quatre, arrondis, subcylindracés, non anguleux, 
et présentant surtout de petites côtes transverses bien 
apparentes, coupées par des stries multipliées trés-fines 
et très-rapprochées. L'ouverture est ronde, à bords 
épais, renversés au dehors et régulièrement crénelés par 
la continuation des côtes transverses externes. Toute la 
surface de cette coquille est d’un blanc plus ou moins 


mat. 
Long. 4 lig. Larg. 7 lig. 


Habite les mers de l'Océanie, les côtes de la Nouvelle- 
Hollande, les îles Saint-Pierre et Saint-François. 


Cette espèce a été recueillie dans le voyage de circumnavigation 
du capitaine Baudin. Elle a beaucoup de rapports avec une espèce 
fossile décrite par Lamarck sous le nom de Delph. Warnii ; ce 
qui distingue celle-ci, c’est que sa surface extérieure présente un 
réseau très-régulier, tandis que chez l’espèce que nous venons 
de décrire les stries longitudinales sont tellement fines et serrées, 
qu’elles sont presque confondues entre elles. 


GENRE DAUPHINULE, 9 


6. DAUPHINULE DE PÉRON. Delphinula Peronü, Nomis, 
(Collect. du Mus.) 
PI. IE, fig. 5. 


D. testà ovato-rotundatà, parvà, subglobulosä, punctulatà, albidà ; anfrac- 
bus longitudinaliter plicatis, transversim granulosè striatis; ultimo nodu- 
losè, bicarinato ; aperturà margine reflexo. 


Coquille ovale-arrondie, peute, subglobuleuse, à spire 
courte, presque aussi haute que large, obtuse au somniet, 
composée de quatre à cinq tours à peine convexes, sé- 
parés par une suture linéaire. Leur surface extérieure 
est chargée de plis longitudinaux rendus granuleux par 
des stries irréguhères, transverses, fines et nombreuses. Le 
dernier tour présente à sa circonférence deux carènes 
noduleuses formées par les points de jonction des plis avec 
des stries élevées et circulaires. En dessous, le tour est 
peu convexe et ouvert par un petit ombilic qui est cir- 
conscrit au dehors par une série de petits points enfoncés. 
Quelquefois toute la surface de cette coquille est toute 
piquetée d’une maniere fine et réguhère, ce qui la rend 
comme gaufrée. L'ouverture est ronde, bordée exté- 
rieurement. La coloration apparente est blanchâtre ou un 
peu terreuse. 


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Long. 7 Big. Larg. 5 lig. 


Habite les mers de l'Océanie, les côtes de la Nouvelle- 
Hollande, les îles Saint-Pierre et Saint-Francois. 


Cette petite coquille, qu’on trouve dans les mêmes parages que 
la précédente, se fait remarquer par la disposition des plis et des 
carènes qui couvrent la convexilé de sa spire, ce qui lui donne un 
aspect particulier. 


10 GENRE DAUPHINULE, 


7. DAUPHINULE TREILLISSÉE. De/phinula cancellata, Nonis. 


({Collect. WorpEmar.) 
Pi. IV, fig. 10. 


D. testà parvà, rotundatà, tenui, griseo-albidà; spirà compressà ; anfrac- 
tibus longitudinaliter costatis, transversim striatis ; ultimo tricarinato, sub- 
spinoso ; umbilico dilatato. 


Coquille assez petite, arrondie, mince, fragile et trans- 
parente; aplatie en dessus, largement ombiliquée en 
dessous ; spire formée de quatre tours, dont le dermier est 
fort grand et marqué, à la superficie, de côtes longitudi- 
nales traversées par sept à huit stries : les trois du milieu 
de la convexité sont plus prononcées et forment, sur les 
tours supérieurs, des carènes finement crénelées qui ont 
autant de tubercules épineux que l’on compte de côtes 
sur la surface. La suture est simple et linéaire. L’ouver-- 
ture est ronde. La couleur est d’un blanc grisätre. 


Long. 3 lig. Larg. 5 lig. 
Habite les mers de l'Inde. 


Jolie petite coquille, légère, fort élégante, remarquable par 
l'entrecroisement des stries, et surtout par les trois carènes den- 
ticulées qui existent sur le milieu de la convexité du dernier tour. 
Cette espèce fait partie de la collection de M. Woldemar. 


GENRE DAUPHINULE, TE 


8. DAUPHINULE CRÉNELEE. Delphinula crenata, Noris. 


D. testà parvä, ovato-rotundatä, apice obtusi, griseo-fulvâ ; anfractibus su- 
prà planulatis, infernè convexis, ad marginem periphæriam carinato-crenatis ; 
aperturâ rotundâ; labro crasso, marginato; umbilico mediocri, striato. 


Coquille suborbiculaire, à spire peu saillante, obtuse 
au sommet; On y Compte quatre ou cinq tours aplatis 
en dessus, à peine marqués ; leur circonférence est limi- 
tée par une carène finement crénelée; cette carène se 
prolonge sur la convexité du dernier tour, et alors les 
crénelures deviennent très-apparentes. La partie supé- 
rieure de ce tour est garnie d’un sillon transverse légère- 
ment noduleux ; il est convexe en dessous, au centre, il est 
percé d’un ombilic peu profond et strié. L'ouverture est 
arrondie, à bords épais. L’extérieur est bordé, légérement 
phissé, présentant quatre ou cmq petits enfoncements ar- 
rondis. La coquille est d’un gris fauve. 


Long. 12 lig., larg. 15 lig. 


Habite 


Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la Delphinula Peronü ; 
ce qui l'en distingue seulement, c’est le manque de plis longitu- 
dinaux. 


i2 GENRE DAUPHINULE, 


9. DAUPHINUSE LÉCGÈRE. Delphinula lævis, Nomis. 


CHemx., Conch., t. 10, pl. 165, fig. 1587, 1588. 
PL''IV, fe, 6. 


D. testä orbiculatä, convexä, pellucidä, albà ; spirà depressà, apice obtusä ; an- 
fractibus convexis, transversim et regulariter sulcatis, sulcis subcarinatis ; ultims 
anfractu basi transversim striato, in medio umbilicato ; suturà profundä, subcana- 
licalatä ; aperturà subrotundâ ; umbilico magno, profundo, 


Coquile mince, orbicuiaire, déprimée, à spire très- 
courte, obtuse au sommet; elle est composée de trois où 
quatre tours; le dermer est proportionnellement plus 
grand que les autres ; tous sont pourvus en dessus de 
sillons profonds, larges, réguliers, séparés les uns des 
autres par des carènes obtuses el saillantes; à la parte 
inférieure des tours, ces carènes se changent en fines 
stries très-rapprochées les unes des autres; le dernier 
tour est convexe en dessous, ouvert au milieu par un 
très-large ombilic qui laisse à découvert tous les tours 
de spire. L'ouverture est large, arrondie, à bords minces, 
à peine denticulés. Cette coquille est toute blanche. 


Long. 2 lig., larg. 15 big. 
Habite les mers de l'Inde. 


Cetie espèce se distingue facilement des autres du même genre; 
nous n’en connaissons qu'un individu qui faisait partie de la col- 
lection de feu M. Woldemar. 


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8.Dauph: crénelée. /eph: crenata ). 9-Pauph:ravonnée . /De/ph: radiata 


10. Dauph: treillissée . /2e44: cancellutu) 


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1. Troque cercle. , { Trochus doliarius Martin.) 
2. Troque porte-e ollher. { Trochus montlifèrus Lam. 
5. Troque annelé. { Zrochus annulalus Marty.) 


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2. Turbo de Quos Zurbo Cuoy ob 

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1. Turbo de Pelessert Turbo Pelessrertt no bis 
>. Turbo porphs ré Zurbo porphurit x Cmel 
5. Turbo  sillonné Turbo. porcatur | 
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TURBO ({ Turbo.) PI 


1. Turbo du Japon Jurbe apornicus 

2. Turbo nulitare Zurbo militarts 

5. Turbo pu stulé Turbo pusrtulatiur lee vi 
4. Turbo trochoiïde Turbo trochotdes Aeev 
5. Turbo de Nicobar Turbo Yrcobarictws Cmel 
G. Turbo porphx ré var. Turbo porphyrues out 


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PHASIANELLE (Phasianella) (EF dé 22 > PI. 2. 


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1. Phasianelle bulimoide. Phawtanella bulimoides Lam) 
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PHASIANELLE (Phasianella) Pl. 3. 


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2. Phasianelle solide 


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1. Phasianelle bigarre. l'hartanella variegata Lam 
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2. Phasianelle unifasciale. /lhastanella unfascurdes robis 

5. Phasianelle intermédiaire. Phasianella  intermedia. Sracehi 

4. Phasianelle rouveatre. Phasianella rubens Lam: 

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Vaubert pinæ . l'iroel se 


PIASIANELLE (Phasiancella) pe 


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1. Phasianelle pourprée. Phasianella pulla. Paur 
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2. Phasianelle de vieux. (Phasianella vieurte Payr.) 
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