Skip to main content

Full text of "Supplément au mémoire sur Les genres Liriope et Peltogaster, H. Rathke"

See other formats


Re RSS ENS 
RATE à 
A RENE x ne Ve 
* ACER PACE 
te Dh 2 Be Von GC 
PORT 
PARUTS 
RL A tré 


Ne 
RATES 


mate a 


PORTE Er ren 


VENDED /70 


SUPPLÉMENT Au MÉMOIRE SUR LES GENRES 


LIRIOPE ET PELTOGASTER, H. RATHKE. 


DA 


FRE 


PAR 


WW. LILLIJEBOKRG. 


Lu 
PROFESSEUR DE ZOOLOGIE. 


PL. VI—IX. 


(Lu LE 1FR Mars 1860). 


(EXTR. DES NOVA ACTA REG. SOCIET. SCIENT. UPSAL. SLR. 34# VOL. I). 


UPSAL, 
CHEZ C. A. LEFFLER. 


1860. 


HS He 


| Les les collections que j'ai emportées en 1858 des côtes de la Norvège, 
j'ai trouvé encore un exemplaire un peu moins développé de la femelle de 
la Liriope, fixé sur le Peltogaster paguri. Séjournant aux bords de la mer 
de Bohuslaen en Suède pendant l'été de 1859, j'eus l'occasion d'examiner 
un exemplaire vivant de la Pachybdella Diesine, ou Sacculina Taompson, 
ainsi que plusieurs exemplaires du Peltogaster paguri et du P. sulcatus. 
J'obtins en outre deux genres nouveaux appartenant à cette groupe d'ani- 
maux, desquels l’un s'approche de la Sacculina et l'autre du Peltogaster. Je 
vais à prèsent exposer, comme supplément à mon mémoire précédent sur le 
mème sujet, les observations que m'ont fournis ces nouveaux matériaux. 


LIRIOPE, H. Ratakxe. 
Fig. 1—2. 


Sur un exemplaire assez petit du Pagurus pubescens, pris à Bergen 
en Norvège, j'ai trouvé un Peltogaster paguri, long, seulement, de 51 millim. 
qui avait sur lui une femelle de la Zäriope pygmaea, large de 21 millim. 
La figure 1 les représente tous les deux; «&, Peltogaster, et b, Liriope, vus 
de la partie supérieure. Toute la partie antérieure de la Ziriope, laquelle 
j'ai représentée dans mon mémoire précédent sur la planche 1, fig. 3 & 4, 
a, a pénétré à travers de la peau du Pelogaster, de manière à ne pas 
être visible par dehors de ce dernier. La partie du corps où la Ziriope 

; l 


2 


est fixée, se trouve enflée, ce que l'on doit sans doute attribuer à l'influence 
de cet animal. Le Peltogaster était opaque et d'une couleur blanchâtre, mais 
il manquait d'oeufs, au moins à ce que j'ai pu observer. Il offrait par con- 
séquent la mème forme que celui sur lequel j'ai trouvé la Ziriope, dont j'ai 
parlé dans mon mém. précéd. Le corps de la Ziriope dernièrement trouvée 
est plus distendu et arrondi que celui de la précédente, et n'a point de plis 
ou de rides. En la voyant d'en haut (fig. 1, 2) elle est presque transver- 
salement ovale, ayant une convexité assez regulière et une déclivité plus 
marquée en arrière. La partie la plus élevée ou la plus convexe est le 
petit col, qui paraît complétement traverser la peau du Petogaster. Par der- 
rière (fig. 2) elle est plus arrondie. A la partie postérieure (4) on voit dans 
un petit enfoncement l'ouverture anale, entourée de points foncés et d'un 
bord un peu saillant. Au-dessous le corps est mois convexe qu'au-dessus 
et n’a point une fissure longitudinale, comme l'avait l'exemplaire compléte- 
ment développé que nous avons décrit dans le mém. précéd. (pl I, fig. 4). 
Elle paraît donc être bien moins développée que ce dernier. La couleur 
en est blanche-jaunâtre. L'abdomen du Pagurus était au contraire plus foncé 
qu'à l'ordinaire, presque noir. 


SACCULINA CARCINI, J. V. Taowprson, 
Entomol. Magz. Vol. III, pag. 452. London 1836. 


Pachybdella carcini, DIESING. 


Fig. 5—11. 


Depuis que mon dernier mémoire sur ces animaux a été imprimé, jai 
eu l'occasion de voir trois mémoires touchant ce même sujet, lesquels 
m'étaient alors inconnus. Je vais donc premièrement en exposer le contenu. 
Le premier est celui de M:r Taompson, que j'ai cité ci-dessus, et sur lequel 
M:r R. Leuckart dans «Troschels Archiv für Naturgeschichte 25:ter Jahre. 
1859, IL. Bd. pag. 234» avait fixé notre attention. Cet auteur distingué, qui a 
enrichi la science de plusieurs recherches très-importantes, entre lesquelles 
je veux surtout nommer sa description du développement des Décapodes 
et des Cirripèdes, a donné, dans le mémoire que nous venons de nommer, 
à l'animal en question le nom de Sacculina carcini. A en a décrit tant la 
structure extérieure que l'intérieure, et enfin le développement. Il parâit 


3 


qu'il a eu de riches matériaux, et il raconte qu'il a quelquefois trouvé trois 
exemplaires de la Sacculina fixés sur le même Carcinus maenas. Comme 
il a trouvé ce parasite sur le même Crustacé que RATHKE, LovéN et moi 
nous l'avons fait, il paraît certain que le sien est de la même espèce que 
le mien, malgré la petite différence qu'offrent ses figures. Cette différence; 
qui consiste principalement en ce que les parties latérales de la Sacculina 
sont plus étroites et plus proéminentes, peut avoir sa cause dans un dessin 
moins exacte, fait peut-être d'après un exemplaire aplati et conservé dans 
de l'esprit de vin. Mais ce que peut aussi en être une cause, cest que la 
forme de la Sacculina est sujette à un changement assez remarquable à me- 
sure qu'elle resserre plus ou moins le palliam, ou qu'elle absorbe une quan- 
tité d'eau plus ou moins grande, ce que j'ai eu moi-même l'occasion d'ob- 
server. En plongeant la Sacculina fixée sur le Carcinus maenus dans de 
l'esprit de vin, ce dernier animal, en resserrant fortement l'abdomen, occa- 
sionne à la Sacculina une forme aplatie. En absorbant une plus grande 
quantité d'eau, elle recoit une forme plus enflée et arrondie, comme la fig. 
3 le représente. Après avoir vidé et abandonné les tubes ovifères, l'animal 
prend une forme plus rétrécie. La description des parties intérieures est 
bien courte. Ce quil y a à observer, cest que tout le corps intérieur a 
été envisagé comme une glande testiculaire, quoique l'auteur n'y ait pas 
trouvé de spermatozoïdes. L'organe d'adhésion y est décrit comme rameux 
et articulé, malgré les figures qui n'en démontrent rien. Quant à des ar- 
ticulations, je n'en ai rien observé, mais bien quelquefois que les bords en 
sont un peu rameux. 

Les observations sur le développement sont d'un intérêt bien grand; 
aussi sont-elles les meilleures qui aient été faites jusqu’ à présent. Elles con- 
firment d'une manière évidente mon opinion que la Sacculina est un Cirri- 
pède. Taompson a eu l'occasion d'examiner et de figurer deux larves de 
degrés de developpement moins avancés. Ses deux figures en sont copiées 
ici, fig. 13 & 14 La prémière figure, qui montre la larve telle qu'elle 
était en sortant de la mère (probablement sous une compression légère) 
correspond parfaitement avec la larve nouvellement éclose, chez CAvoLinr 
(voir fig. 15 de mon mém. précéd.). Elle est un peu plus grossie et d'une 
forme plus allongée, ce qui peut avoir sa cause dans un développement un 
peu plus avancé. La seconde figure (14) est probablement aussi prise d'une 
larve trouvée chez la mère, quoique rien n'en soit dit précisement. Taomp- 
son se prononce de laimanière suivante: «Several years elapsed before I 
discovered this same larva in its advanced state (fig. 5) (voir fig. 14), which 
I have since found to abound in the harbour of Cove during the Spring 


7 


months»: ‘etc. Comme Tnompson connaissait bien les larves des autres 
Cirripèdes, il a du concevoir qu'il était possible de confondre la larve en 
question avec celles-ci, en cas qu'il ne l'eût trouvée que nageant au port 
de Cove. Cela posé, on pourra expliquer la citation ci-dessus de la ma- 
nière suivante: il a premièrement trouvé cette larve chez la mère et puis 
dans un état libre au port de Cove. Le dessin quil présente de cette 
larve diffère extrèmement de celui de la première, et il aurait certaine- 
ment trouvé leur commune origine douteuse, s'il ne les avait pas trouvées 
toutes les deux chez la mère. Cette larve présente tous les signes 
caractéristiques d'une larve de Cirripède, mais diffère pourtant de la 
forme ordinaire d'une telle larve au mème degré de développement en ce 
que le tégument dorsal présente à la partie postérieure trois apophyses 
aiguës au lieu d'une seule (voir fig. 48 de mon mém. précéd.). La larve 
plus jeune (fig. 13) diffère aussi de la larve ordinaire des Cirrepèdes, en ce 
qu'elle présente à la partie postérieure et supérieure du corps deux apophy- 
ses aiguës au lieu d'une seule (voir fig. 47 de mon mém. précéd.). 

M: Tnompson à compris que cette larve a la plus grande corres- 
pondance avec celles des Cirripèdes, mais il considère pourtant ce parasite 
comme différent tant des Cirripèdes que des autres Crustacés. Quant à son 
affinité avec les Lernéides, il n’en exprime pas la moindre supposition, 
L'exposé du mémoire de Taompson dans l'Archive de Wiecemann pour 
l'année 1837 pag. 248, parait donc ètre inexact en ce qu'il fait entendre 
que! M:r Taompson a envisagé la Sacculina comme un Eernéide. À cause 
de la difficulté que la plupart peut être trouveront pour se procurer ce 
mémoire, il me sera permis d'exposer ce qu'il dit de l'affinité de la Saccu- 
lina avec les autres Crutacés. Pag. 455 il dit: «Some important results and 
reflections naturally present themselves from a consideration of the foregoing 
detail, but they derive a ten-fold degree of interest by the subsequent di- 
scovery of the metamorphosis in the pedunculated Cürripedes, as developed 
in the Memoir read before the Royal Society. Without this we should 
still remain ignorant of the real affinities of this curious parasite, and the 
mystery of its procreation. That it agrees with no tribe of the Crustacea 
is apparent, not even with the Cirripedes: nevertheless, its concealed affinity 
to these latter becomes evident, on a comparison of the respective larvae, 
and yet how different and masked is the perfect animal, which presents us 
with another point of affinity in a union of the two sexes in the same in- 
dividual; indeed the Sacculina furnishes the only example in nature of an 
animal all generative organs, to the apparent exclusion of every other, — its 
body being entirely filed with the ovaria, and an enormous testicular gland.» 


5 


De ce qui vient d'être cité, il paraît donc aussi clair, que la déno- 
mination de Sacculina, donnée par M:r Taompson à ce genre, a la priorité 
sur celle de Pachybdella, donnée par Diese, que du reste est fondée sur 
une idée fausse de la nature de l'animal. Taompson et H. RaTake ont tous 
les deux, sans le savoir, donné le même nom de Curcini à cette espèce. 

Dans le mémoire nommé ci-dessus, M:r Leuckarr a, d'après ce qu'il 
dit lui-même, donné une description bien défectueuse de la structure in- 
térieure de la Sacculina, fondée sur des recherches d'un exemplaire qu'il 
a trouvé près de Helgoland sous l'abdomen d'un Hyas araneus. Cette de- 
scription est néanmoins la plus detaillée que nous possédions, et correspond 
pour la plus grande partie avec les observations que j'ai eu l'occasion de 
faire moi-même. Toutefois LEUcKART n'a pas observé qu’elle est un 
Cirripède. 

Dans les actes de la Société des Sciences de Danemark de l’année 
1855 pag. 127, M:r H. Krôüver a publié une notice de ses observations sur 
la Pachybdella et le Peltogaster, où il rapporte, qu'il a trouvé deux espèces 
du premier genre et quatre ou cinq du dernier. Sur des Hippolytes il a 
trouvé une forme appartenant à cette groupe d'animaux à laquelle il a donné 
le nom de Sy/on. Quant à des descriptions, il n’y en a point. 

À la description dans le mémoire précédent nous ajouterons ce qui 
suit. La fig. 3 représente une Succulina vivante, de grandeur naturelle et 
étant un peu enflée par suite de l'eau quelle a absorbée. La largeur en est 
plus grande que la hauteur et l'épaisseur. Elle montrait à peine quelque 
mouvement, si non qu'elle resserrait de temps en temps l'ouverture à #, de 
manière que les rides sur le pallium autour de cette ouverture devenaient 
plus nombreuses et formaient au pallinm un enfoncement, comme la figure 
le représente. Le pallium était un peu transparent, de manière que l'on 
pouvait indistinctement apercevoir les tubes ovifères. Dans le pallium, ou 
dans la partie de la Sacculina qui enveloppe les tubes ovifères et le corps 
intérieur, j'observais trois membranes distinctes. ÆExtérieurement se trouve 
une membrane chitineuse assez épaisse et opaque et d’une couleur blanche- 
jaunâtre, ayant à la face intérieure une couche cellulaire bien épaisse. Dans 
cette couche cellulaire jobservais des tubes rameux et anastomosants, con- 
tenant une matière plus foncée, qui sont probablement des tubes musculai- 
res (fig. 4). Une membrane épaisse et opaque, légèrement attachée par de 
tissu connectif, se trouve au-dessous de cette couche, et parait présenter 
une structure plus compliquée. A l'extérieur, elle avait une mince lamelle 
chitineuse où l’on observait un grand nombre de bandes d'une structure 
plus solide, s'élevant un peu au-dessus de la lamelle, et se confondant avec 


6 


celle-ci aux extrémités et quelquefois même au milieu, comme la figure 5 le 
représente. Sous cette lamelle chitineuse se trouvait une couche épaisse 
dune substance intercellulaire et de cellules peu distinctes, entre lesquelles 
se trouvaient des fibres musculaires plus ou moins évidentes, faiblement 
liées ensemble et manquant de stries transversales. Cette membrane se déta- 
chait facilement des autres. LEuckART l’envisage comme, «eine art Fett- 
kürper» ou «ein mit Fett durchwirkter Hautmuskelschlauch » A l'intérieur 
de cette membrane musculaire se trouvait une autre mince et trans- 
parente, contenant des cellules petites et irregulières, et se détachant faci 
lement de la précédente. A la partie supérieure du tube qui mène à l'ou- 
verture de la bouche, les deux intérieures de ces membranes s'unissent 
entre elles et avec les membranes qui entourent le corps intérieur. Elles 
forment aussi le tube qui tapisse la face intérieure du col de l'organe d'adhésion. 
Tant à l'ouverture opposée de la bouche qu'à l’un des cotés du corps in- 
térieur (le coté droit (c) fig. 28' de mon mém. précéd.) ces deux mem- 
branes sont unies à celles qui entourent le corps intérieur. Le tube qui 
descend dans l'organe d'adhésion n'est pas tourné en forme de spirale 
(fig. 6, a). 

Le corps intérieur («corpus carnosum») (fig. 6, de grandeur naturelle) 
chez l'animal vivant diffère un peu de celui que j'ai figuré précédemment. Il 
est plus enflé et arrondi. ‘ne coupe longitudinale par l'organe d'adhésion 
et l'ouverture opposée est à peu près elliptique. Le corps est entouré en 
dehors par une membrane chitineuse mince et transparente (fig. 7) sur la- 
quelle on voit de petites cellules élevées et irrégulières, probablement les 
nuclei des cellules, qui sont restés après que la membrane est devenue 
chitmeuse. Cette membrane entoure le corps bien légèrement et ressemble 
complétement à la membrane intérieure ou troisième du pallium. Elle est 
unie à cette membrane à la partie inférieure du corps, à l'ouverture du 
pallum ainsi qu'à la partie droite du corps, et peut en être considérée 
comme une continuation. Entre ces deux membranes se trouvent les tubes 
ovifères, légèrement fixés à l'une et à l'autre, sans être entourés d'aucune 
autre membrane sacciforme, de manière que les oeufs étant éclos, les pe- 
tits, après avoir quitté les tubes ovifères, peuvent directement sortir par l'ou- 
verture du pallium. Dans un exemplaire où tous les tubes ovifères étaient 
vidés j'ai seulement observé les restes des membranes qui les avaient formés, 
et qui étaient à présent placés au côté droit de l'ouverture du pallium:- 
Quelques rameaux de ces membranes s'étendaient avec leurs bouts déchires 
jusque dans l'ouverture du pallium. Près de l'endroit dont nous avons 
parlé, et dans le voisinage de la glande rameuse, nous avons observé dans 


% 


le corps du même exemplaire, des tubercules cornés d'une couleur brunâitre 
et d'une forme irrégulière et variable. Peut-être ont-ils été produits par 
une sécrétion de la glande rameuse. Tout près du coté droit de l’ouver- 
ture du pallium (fig. 6, c) j'ai observé l'ouverture au moyen de laquelle les 
ovaires intérieurs communiquent avec les tubes ovifères, et auprès de 
cette ouverture se trouvait un grand tronc de ces tubes. La partie inférieure 
du corps, qui avoisine le tube (4) qui descend dans l'organe d'adhésion, est d’une 
couleur blanchâtre, et les ovaires intérieurs n'y pénètrent pas. La mem- 
brane musculaire qui forme les parois de cette partie, est de la même na- 
ture que celle qui les forme dans les autres parties du corps intérieur, mais 
plus compacte qu'à l'ordinaire, à l'exception de la partie qui entoure l'ou- 
verture du pallium. Elle offre une grande quantité de fibres musculaires 
pour la plupart peu connectés. Dans deux petits morceaux de cette mem- 
brane j'ai observé quelques fils plus gros et plus longs, enflés ca et là, et 
n'ayant point de stries transversales. Æ la place où ils étaient déchirés ces 
fils présentaient une structure fibreuse. L'un des fils était à l'un des extré- 
mités un peu plus épais, et les enflements étaient plus fréquents et plus 
grands (fig. 8 « & 6, grossi de 4300 fois) Si ces fils ne sont pas des 
fibres nerveux, il m'a été impossible de découvrir la moindre trace d’un 
système nerveux. J'ai aussi trouvé de pareils fils chez les espèces du Pe/- 
togaster. Dans la dite (infèrieure) partie du corps j'observais deux organes 
placés tout près l’un de l’autre, qui avaient la forme de sacs allongés fig. 9). 
Vers le bout fermé, (z\ les parois étaient épais et compactes et d'une cou- 
leur blanchâtre, tandis que vers l'autre, (4) ils étaient minces et cellulaires. 
De petites globules manquant de noyaux et étant d'une grandeur variable 
formaient le contenu de ces parties sacciformes. L'un de ces organes à 
été observe par THompson, qui dit qu'il est transparent; il suppose même 
que cet organe pouvait être un estomac. Sa forme a donc certainement été 
différente de celle que j'ai observée, et l'organe doit avoir été plus grand. Ces 
organes paraissent complétement répondre à ceux que j'ai figurés dans mon 
mémoir précédent (fig. 34 & 42) et que j'ai regardés comme des ovaires 
primaires chez le Peltogaster paguri, et comme des organes de génération 
masculins chez le Peltog. sulcatus. Par des observations sur le contenu des 
organes correspondants chez une forme proche au Peltogaster, je suis porté 
à croire que ce sont des testicules. Il est bien à observer que chez le 
Peltog. sulcatus je les ai toujours trouvés plus grands chez des exemplaires 
qui étaient plus petits, et qui avaient les ovaires et les oeufs moins déve- 
loppés. Entre les cellules ayant un noyau distinct j'y ai aussi vu des glo- 


8 


bules plus ou moins grands, desquels quelques uns étaient d'une couleur 
brunâtre. 

Quant aux organes de digestion, je n'en ai rien vu de distinct. Mais 
si l'animal a un ventricule, il me paraît qu'il doit avoir sa place dans la 
partie inférieure du corps. | 

La partie restante et plus grande du corps intérieur est d'une struc- 
ture bien compliquée, et consiste principalement d'un tissu musculaire et des 
ovaires, ainsi que d'une glande assez grande qui, d'après LEUCKART, 
paraît être une glande cimentaire. La membrane musculaire qui forme les 
parois du corps (fig. 10) ressemble à la deuxième membrane du pallium, 
mais j'y ai clairement vu que les fibres musculaires ont des stries transver- 
sales. Extérieurement elle est couverte d'une membrane extrèmement mince, 
probablement chitineuse, qui offre des bandes pareilles à celles de la secon- 
de membrane du pallium. Le tissu intérieur, étant formé de fibres muscu- 
laires faiblement liées ‘ensemble, &St plus ou moins dense. Il est le plus 
dense près de l'ouverture du pallium, et forme une sorte de sphincter autour 
de celle-ci (fig. 6, #). En dedans le corps est partagé en plusieurs compar- 
timents où sont logés les ovaires rameux. 

La membrane musculaire qui couvre le corps intérieur, tout près de 
l'ouverture du pallium, ressemble à celle qui couvre la partie inférieure de 
ce corps. Elle s'élève un peu au-dessus de la membrane musculaire voisine, 
et s'étend jusqu'à l'ouverture du pallium. Au-dessous de cette même mem- 
brane se trouve une grande glande formée de tubes rameux (fig. 11). Je 
n'ai pas observé son canal efférent, mais les tubes en étaient dirigés vers 
la partie supérieure, et donc probablement vers l'ouverture au moyen de 
laquelle les ovaires intérieurs communiquent avec les tubes oviferes. Ses 
tubes rameux étaient beaucoup plus minces que les tubes ovifères. La fig. 
42 représente un de ces tubes grossi de 350 fois. La largeur en était à 
peu près de 0,04 millim. Les parois sont formés par de cellules irregulières. 
LeucxaART prétend qu'ils sont formés de cellules cylindriques. Cette glande 
était vide. Probablement le contenu en avait été déchargé lorsque les oeufs 
quittaient les ovaires intérieurs, et que les tubes ovifères se formaient. Chez 
un autre exemplaire j'ai trouvé cette glande remplie d'une matière cellulaire, 
et les parois étaient, comme LeucrarrT le dit, formés de cellules cylin- 
driques. LEUCKART a envisagé cette glande comme un organe eimentaire. 
Les tubercules cornés qui se trouvaient dans son voisinage le rendent aussi 
croyable. D'ailleurs, si les deux organes sacciformes allongés ne sont des 
testicules, on pourrait croire que cette glande est un testicule, puisqu' elle 
présente quelque ressemblance avec les testicules des Cirripédes ordinaires. 


CLISTOSACCUS"’) PAGURI, n. Gen. ET spEc. 
Fig. 15—18. 


Sur deux exemplaires assez petits du Pagurus bernhardus pris au 
mois de Juillet de l’année précédente (1859) à Christineberg en Bohuslaen, 
j'ai trouvé le parasite en question. Il était fixé sur l'abdomen au même en- 
droit où les Peltogasters se fixent ordinairement, c. a. d. au coté gauche et 
non loin de la base de l'abdomen. Il n’y avait qu'un seul exemplaire sur 
chaque Pagurus. 

L'animal (fig. 15, & 16, a) qui a la forme d'un sac complétement 
fermé, et plus ou moins arrondi, était fixé avec l’un des cotés sur l’abdo- 
men du Pagurus. La forme extérieure en était par conséquent si simple, 
que j'étais sur le point de l'envisager comme une excroïssance maladive 
sur le Pagurus, avant que je voyais sa structure intérieure, lorsque les tu- 
bes ovifères me tombèrent à l'instant dans les yeux, et me rappelèrent de 
ceux de la Sacculina. Chez l'exemplaire plus grand (fig. 15), qui avait une 
longueur de 5 millim., la forme était ovale, et chez celui qui était plus petit 
(fig. 16) elle était arrondie. La surface du pallium était lisse, et présentait 
chez l'exemplaire plus grand à la partie inférieure, où il était fixé, une pe- 
tite sinuosité. Chez le même exemplaire l’un des bouts était un peu plus 
large que l’autre, et tous les deux également arrondis. Le pallium était 
assez épais, quoique plus transparent que chez la Sacculina. Chez le plus 
grand on voyait un vide au-dessous du pallium à l’un des cotés de l’extré- 
mité plus large. Quant à la structure, le pallium ressemble à celui de la 
Sacculina. La partie du parasite qui était fixée sur l'abdomen du Pagurus 
(fig. 16, 4, et 17, a), était fortement convexe, et avait traversé la peau du 
Pagurus. La compacte membrane extérieure du pallium ne s'étend pas sur 
la partie de l'animal qui a pénétré cette peau, mais s'arrête auprès de celle-ci 
avec un bord relevé, corné et brunâtre, qui se confond avec la peau du 
Pagurus, de la même manière que les bords cornés de l'organe d'adhésion 
de la Sacculina et du Peltogaster sont unis à la peau des Crustacés, sur 
lesquels ils sont fixés. Ce bord corné est donc complétement analogue avec 
ces derniers bords, et peut par conséquent être envisagé comme l'organe 
d'adhésion de cet animal. On peut avec d'autant plus de raison le présu- 
mer, que, d'après ce que nous montrerons plus tard, la peau qui enveloppe 


1) De xlezotoc, fermé, et Odxx06, sac. 


19 


10 


l'organe d'adhésion chez les exemplaires plus jeunes du Peltogaster, s'attache 
absolument de la même manière sur l'abdomen du Pagurus. Peut-être les 
exemplaires plas jeunes de la Sacculina sont-ils aussi fixés de la mème 
manière. Chez des Peltogasters plus jeunes j'ai aussi quelquefois trouvé 
l'ouverture antérieure du pallium fermée; mais ils ont toujours eu une ouver- 
ture buccale. Ils est donc évident qu'il y a beaucoup d'analogie entre le 
Clistosaccus et les exemplaires plus jeunes du Peltogaster, et probablement 
aussi de la Sacculinæ, mais le Clistosaccus diffère néanmoins toujours de 
ceux-ci en ce qu'il manque d'ouverture buccale. Il paraît donc être resté 
sur un degré de développement inférieur, quoique, comparé au Peltogaster, 
il représente, quant à la structure intérieure, un degré plus élevé, et sap- 
proche davantage de la Sacculina. 

La partie du::Clistosaccus qui avait traversé la peau du Pagurus 
(fig. 16, #, & 17, a) était entourée d'une membrane musculaire et cellulaire 
qui était épaisse mais non compacte, et qui me paraissait être une conti- 
nuation de la seconde membrane du pallium, et répondre à la même de la 
Sacculina, quoique je n'y aie pu observer la mince lamelle chitineuse avec 
des bandes que j'ai trouvée chez celle-ci. Immédiatement au-dessous de la 
peau du Pagurus se trouvait fixé sur la partie pénétrante du Cistosaccus 
un anneau d'appendices molles et rameuses (fig. 16, ce, & 174). Ces appen- 
dices (fig. 18) avaient extérieurement une membrane bien transparente et 
mince, et au-dessous de celle-ci des granules et de petites vésicules rondes 
sans noyau distinct. Au-dessous de cet anneau le tégument du corps de- 
venait plus épais, de manière que la partie la plus épaisse était près de la 
base, et y présentait une surface très-inégale. 

Quant à la structure de la partie qui pénètre dans l'abdomen du 
Pagurus, nous y trouvons une analogie frappante avec 7’ Anelasma squalicola. 
Le pédoncule de cette dernière, qui pénètre à travers de la peau du Syualus, 
ressemble beaucoup à la partie du Clistosaccus qui traverse la peau du 
Pagurus. Le premier est aussi pourvu de semblables appendices rameuses. 
Comme le Cistosaccus manque d'ouverture buccale, il faut admettre que 
c'est au moyen d'absorption qu'il se procure la nourriture: par conséquent 
au moyen d'une qualité absorbante chez la partie qui pénètre dans l'abdo- 
men du Pagurus. Il paraît donc vraisemblable que les appendices rameuses 
fonctionnent comme des organes d'absorption; et qu’elles peuvent être com- 
parées aux villosités dans les intestins des animaux supérieurs. Peut-être 
que ces appendices chez Z’Anelasma ont aussi une pareille fonction. 

Le pallium étant ouvert (fig. 17) l'animal présente en dedans une 
structure presque complétement d'accord avec celle de la Sacculina. Nous 


11 


y trouvons un corps intérieur (c) musculeux, ovale et blanchâtre, entouré 
de tous cotés de tubes oviferes. Ce corps avait un petit col au moyen 
duquel il était fixé à la partie basale de l'animal. Maïs ce corps était com- 
parativement plus petit que celui de la Sacculina, et je ne pouvais pas ob- 
server qu'il était, comme chez cette dernière, attaché au pallium. En de- 
dans du corps j'ai trouvé des ovules plus ou moins développés, mais ils 
n'étaient pas, à ce que jai pu observer, renfermés dans des tubes rameux;, 
comme chez la Sacculina. Comme le pallium est complétement fermé, il 
faut qu'il s'y forme une fissure quelconque pour faire sortir les petits. 

Cette description faite, nous pourrons de la manière suivante carac- 
teriser le 


CLISTOSACCUS, x. Gen. 


Animal e Crustaceorum classe et Cirripediorum subclasse, generibus 
Sacculinae et Peltogasteris affine, ectoparasiticum, in abdomine Paguri degens. 

Animal sacciforme, saccum rotundum vel ovale, clausum et laeve prae- 
bens, latere uno (inferiore) in abdomine Paguri immerso, molli et appendicibus 
ramosis ((absorbentibus?) praedito, ilique pallii tunica extima chitinosa cum 
cute Paguri coalita. Pallio aperto corpus parvulum carnosum, ovaria interna 
continens, et tubulis oviferis caeciformibus obtectum, videmus. 


CLISTOSACCUS PAGURI, x. se. 
Specimina duo, quorum majus (fig. 15) 5 millim. longum, in abdomine 


Paguri bernhurdi, mense Julii ad litus Bahusiae accepta. 


PELTOGASTER PAGURI, H Rarukxe. 
Fig. 19—20, 22—27. 


La membrane extérieure du pallium est formée de deux lamelles chiti- 
neuses, desquelles l'extérieure est la plus épaisse et a des lignes ou des ban- 
des longitudinales plus ou moins développées, un peu ressemblant à celles 
que nous trouvons dans la membrane qui entoure extérieurement le sac 
ovarien (fig. 24). Sur de différentes places du pallium j'ai trouvé le déve- 
loppement de ces bandes assez variable, de même que la lamelle elle-même 
de temps en temps d'une épaisseur et d'une opacité différente. Sur la face 
intérieure de la lamelle intérieure et plus mince j'ai trouvé un épithélium 
plus ou moins évident avec des cellules irrégulières, et cette lamelle a été 


12 


elle-même quelquefois composée de cellules hexagones (fig. 19. Cet épi- 
thélium a été le plus distinct précisement entre les bandes. Au-dessous de 
cette lamelle et légèrement y fixée, ou quelquefois séparée d'elle, nous 
trouvons une membrane ou un sac épais plus ou moins opaque, qui a une 
structure tant cellulaire que fibreuse (fig. 20). Cette membrane a en effet 
une couche cellulaire assez épaisse, sur la face intérieure de laquelle on 
voit des faisceaux de fibres musculaires faiblement liées ensemble, et diri- 
sées transversalement vers l'axe longitudinale du corps. Il est bien naturel 
que ces fibres se forment de la couche cellulaire, et chez le Pelrog. sulea- 
us j'ai clairement vu les cellules prendre la forme de fibres (fig. 21). Chez 
ce dernier les fibres musculaires étaient évidemment striées, mais chez le 
Peltog. paguri elles étaient lisses. Dans la couche cellulaire de cette mem- 
brane j'ai observé un système de canaux lacunaires, quoique moins déve- 
loppé que chez /’Apeltes. 

Cette membrane ou ce sac répond complétement à la seconde mem- 

brane musculaire du pallium chez la Sacculina, et comme elle, de même 
que la membrane extérieure, entoure toutes les parties intérieures, et qu’elle 
est souvent placée tout près de cette membrane, nous l'envisagerons aussi 
comme appartenant au pallium, quoique, lorsque le Peltogaster ne contient 
point d'oeufs, elle soit quelquefois rétrécie et forme un sac qui est bien 
éloigné de la membrane extérieure du pallium (fig. 30, d). Elle s'étend 
dans l'ouverture antérieure du pallium, où elle est bien épaisse et riche- 
ment pourvue de fibres musculaires qui servent à rétrécir cette ouverture 
(sphincteres). Elle forme aussi un tube qui descend dans le col de l’'or- 
gane d'adhésion. 
C'est probablement ce sac que M:r RATHKE a envisagé comme un 
organe de digestion ou un ventricule, et à la même fois comme une ma- 
trice. C'est la membrane de ée sac que j'ai appelée «derme» dans mon 
mémoir précédent, en l’envisageant comme la seconde couche tégumentaire 
de l'animal. 

Lorsque l'animal contenant des oeufs a été privé de ces membranes 
qui forment conjointement le pallium, il présente, vu d'en bas, la forme que 
montre la fig. 22. Cette figure a été prise d'après un exemplaire conservé 
dans de l'esprit de vin. Au long de la partie médiane on observe un corps 
blanchâtre ou jaunâtre, que nous voulons appeller sac ovarien, et qui est 
bordé au-dessus et le long des cotés par un grand sac ovifère. A la partie 
inférieure du sac ovarien on voit deux parties cylindriques et allongées, 
entourées de tissu connectif, par lequel elles sont aussi attachées a ce sac 
(e, c, et fig. 23). J'ai du envisager ces deux parties comme des testicules, 


13 


par suite de ce que j'ai observé chez une forme assez proche, Apeltes. De 
l'extrémité plus obtuse et blanchâtre, qui est entourée d'une membrane cel- 
lulaire assez épaisse, serpente un canal étroit et compacte, qui se fixe à 
chaque coté dans la membrane du sac ovifère (fig. 23, 4). C'est la plus 
grande partie de ce canal que j'ai représentée dans mon mémoir précédent 
(fig. 35). 

Le sac ovarien est attaché par un tissu connectif au sac ovifère qui 
l'entoure, et par devant («) et par derrière (4) à la membrane intérieure 
du pallium; il envoit un petit tube dans le col de l'organe d'adhésion. Ce 
sac est entouré extérieurement par une membrane chitineuse qui est pourvue 
de bandes longitudinales élevées et régulières (fig. 24, grossie de 300 fois). 
Ces bandes paraissaient avoir en dedans un canal longitudinal. A la figure 
95, qui représente le sac ovarien vu en profil sous un grossissement moins 
grand, on peut voir la direction de ces bandes. Sous cette membrane 
extérieure se trouve une autre, cellulaire et fibreuse qui ressemble à 
celle que nous avons vue dans le pallium, à l'exception du tissu musculaire 
qui est un peu plus dense. Ce sac ovarien présente donc, quant à sa 
structure, beaucoup de conformité avec le sac du pallium. Fig. 25 nous 
montre les bords déchirés de la membrane musculaire. Chez l'exemplaire 
qui est figuré ici, l'extrémité antérieure (a) se prolongeait dans l'ouverture 
du pallium, de manière qu'elle était visible avant que le pallium füt été ôté. 
A l'extrémité antérieure je n'ai point pu apercevoir d'ouverture, mais le 
tégument y était seulement un peu plus mince. Il ne m'a non plus réussit 
de voir l'ouverture par où les oeufs doivent sortir du sac ovarien. 

Les ovaires qui sont renfermés dans le sac ovarien ont la forme de 
deux sacs parallèles à l'axe du corps. Dans les parties latérales ces sacs 
ont des lobules ou des rameaux plus ou moins longs, et ils se confondent 
dans la partie postérieure. Il parait qu'ils sont sujets à des variations assez 
grandes tant à la forme qu'au volume, à mesure que les oeufs se dévelop- 
pent. Chez l'exemplaire représenté fig. 22, ces sacs étaient volumineux, 
et le sac ovarien était par conséquent assez grand et distinct. Il arrive 
quelquefois qu'il est bien plus petit Dans les ovaires je voyais des oeufs, 
des cellules et de la substance intercellulaire. Une partie des oeufs étaient 
assez grands et remplis d'un grand nombre de veésicules. La couleur du 
sac ovarien était blanchâtre, et par derrière un peu tirant sur le rouge- 
jaunûtre. ; 

Le sac ovarien chez le Peltogaster répond complétement à la partie 
de la Sacculina que j'ai appelée «corpus carnosum», ou «le corps: trans- 
formé» dans mon mémoire précédent. Le contenu en consiste, d'après les 


3 


14 


observations données ci-dessus, des ovaires, au moins quant à la plus grande 
partie. Il est donc clair que c'est le sac ovarien, de même que le corps 
de la Sacculina, qui doit absorber les aliments. 

Les deux testicules (fig. 22, c, & fig. 23) ont ch été de la même 
forme, c. a. d. de celle d'un sac allongé, cylindrique et ayant l'une des 
extrémités fermée. De l'autre, qui est plus grosse (a), il sort un canal 
long, étroit et tortueux (4). La couleur en est jaune-verdâtre avec des 
lignes transversales plus foncées. Les parois sont compactes. épais et opaques 
et formés de plusieurs couches de cellules. Ils sont entourés d'un sac de 
tissu connectif, qui est très-épais et cellulaire à la partie d'où sort le canal, 
et qui entoure ce canal même. Je les ai trouvés vides chez les exemplai- 
res qui ont eu le sac ovifère très-développé, mais chez ceux qui en 
manquaient je les ai vus avoir un contenu cellulaire et ténace. Il ne 
ma pas réussit de les voir sur le point de développement où ils contien- 
nent des spermatozoïdes. Le canal qui en sort (fig. 35 de mon mém. pré- 
céd.) est bien compacte et fort, de même qu'étroit et tortueux, ayant à la 
partie qui est fixée au testicule une dilatation en forme de flacon, étant d'une 
consistance moins solide. Chez l'exemplaire représenté fig. 22 j'ai trouvé 
l'un de ces canaux pourvu au milieu d’une courte branche aveugle, et ayant 
aussi une apophyse à l'extrémité qui était fixée sur la membrane du sac 
ovifère; tandis que l'autre canal ne présentait point de pareilles branches ou 
d'apophyses. La membrane qui entourait le sac ovifere était à l'endroit, 
où le canal aboutissait, plus épaisse, inégale et rugueuse, ainsi que d'une 
couleur brunâtre, ce qui parait prouver qu'une déposition de ciment y avait 
eu lieu. Cette partie se trouvait au bord inférieure du sac ovifère tout près 
du sac ovarien. La circonstance que le canal est fixé sur le sac ovifère 
parait montrer que les oeufs ne sont fécondés qu'après avoir abandonné 
l'ovaire, et être venus dans le sac ovifere. à 

Le sac d'oeufs (fig. 22, d), qui est grand et gros, entoure le sac 
ovarien d'en haut ct le long des cotés, et forme la plus grande partie du 
contenu du Peltogaster. Il est partout entouré d'une membrane mince et 
pellucide, ayant de petites cellul>s irrégulières et plus ou moins évidentes, 
et se trouve légèrement attaché par un tissu conneectif tant à la membrane 
musculaire du pallium qu'au sac ovarien. La membrane qui entoure le sac 
d'oeufs parait être complétement analogue à celles qui chez la Sacculina 
sont placées le plus près des tubes ovifères. En dedans de cette membrane 
se trouvent les oeufs unis par du ciment, de la mème manière que dans 
les sacs d'oeufs chez le Cyclops. Ce sac d'oeufs répond aux tubes ovifères 


145 


de la Sacculina. La couleur en était rouge-jaunâtre, maïs varie pourtant 
selon le développement des oeufs. 

Par suite des recherches renouvelées que je viens d'exposer, il me 
faut supprimer tout ce que j'ai dit des ovaires dans mon mémoire préce- 
dent pag. 21. Les parties que jy ai décrites et figurées comme des «ovai- 
res primaires», sont les testicules, enveloppés des sacs qui les entourent, de 
manière que ce ne sont que ces derniers qui y ont été représentés. J'y ai 
par conséquent passé par-dessus les vrais ovaires. J'y ai aussi exprimé la 
supposition que ces animaux cessent de vivre, la ponte une fois faite, mais 
à présent j'ai eu l'occasion de me convaincre que le cas n’en est pas le 
mème. J'ai en effet, trouvé dans le sac d'oeufs chez le même exemplaire 
du Peltogaster sulcatus des petits déjà éclos et dans les ovaires des oeufs 
assez grands et remplis de vesicules jaunâtres. (Ces oeufs étaient par con- 
séquent destinés à entrer dans le sac d'oeufs, ou à en former un nouveau, 
après que les petits éclos étaient sortis du sac d'oeufs précédent. Les pe- 
tits une fois sortis, ce sac d'oeufs se détruit probablement, comme Île cas 
est avec les sacs d'oeufs du Cychbs, et comme il parait être, selon l'obser- 
vation ci-dessus, avec les tubes ovifères de la Sacculina. 

Une fois j'ai trouvé un exemplaire plus petit de cette même espèce 
(fig. 26) chez lequel il m'a été impossible de découvrir quelque trace d'une 
ouverture antérieure du pallium. Aussi pensais-je au commencement que 
c'était une espèce distincte, mais la forme de son organe d'adhésion (fig. 27) 
ainsi que les testicules, qui ressemblaient complétement à ceux du Pe/toga- 
ster paguri, montraient qu'il devait être de la mème espèce. Sa longueur 
était de 3 millim.: la couleur du sac d'oeufs en était d'un rouge brunâtre ex- 
trémement foncé. Il était fixé sur un Pagurus chiracanthus, Lis. Comme 
j'ai fait l'observation que l'ouverture antérieure du pallium chez le Peltogaster 
sulcatus présente des différences assez grandes quant à son développement, 
et qu’elle est même quelquefois fermée (fig. 39, 4) chez des exemplaires moins 
développés, il me paraît très-probable qu’une telle conformation n'appartient qu'a 
un certain degré de développement. Le bouclier de l'organe d'adhésion du 
petit exemplaire en question prouvait que l'animal n'était pas très-avancé en 
age (fig. 27, 4). La partie mtérieure en était opaque et brunâtre, mais la 
partie extérieure était pellucide et d'une couleur claire, par suite de ce que 
la sécrétion du ciment n'avait pas encore eu le temps de s’y étendre dans 
la même proportion. Les rameaux qui étaient fixés sur la peau du Pagu- 
rus avaient à l'extrémité une structure fibreuse. 


16 


PELTOGASTER SULCATUS, Liruserorc. 
Fig. 21, 28—%0. 


Quant à la disposition des parties du corps, ce Peltogaster corres- 
pond avec le précédent, mais il diffère quant à la forme de ces parties. 
Le palliam en est formé de membranes analogues; il a un pareil sac ovarien 
qui est entourés d'en haut et aux cotés par un sac d'oeufs. Au dessous du 
sac ovarien et vis-à-vis de l'organe d'adhésion on rencontre aussi une paire de 
testicules, qui ont chacun son canal aboutissant à la membrane qui entoure 
le sac d'oeufs. Quant aux membranes du pallium, on trouve cette différence 
que la membrane chitineuse et extérieure manque de bandes longitudinales 
ou de lignes élevées, et la membrane musculaire a la couche cellulaire plus 
mince mais la couche fibreuse au contraire bien plus développée, et formant 
une couche compacte de fibres musculaires évidemment striées. La membrane 
extérieure du sac ovarien manque aussi de bandes longitudinales, et la mem- 
brane musculaire qui se trouve au-dessous d'elle est bien plus mince que 
chez le Peltogaster paguri. Les testicules ont une forme différente, tels que 
nous les avons représentés fig. 42 du mém. précéd., mais du reste ils sont 
un peu variables. Quelquefois je les ai trouvés si petits qu'ils étaient à peine 
plus grands que les oeufs. C'était surtout le cas chez des exemplaires qui 
avaient un grand sac d'oeufs. Tantôt je les ai trouvés vides, tantôt remplis 
de granules et de cellules avec des noyaux évidents, et enveloppant un sac 
plus petit, ou ayant de doubles parois. Ils ont alors le plus souvent con- 
tenu des granules brunes. Il est bien remarquable qu'ils ont toujours été le 
plus grands chez des exemplaires moins développés, qui manquaient de sac 
d'oeufs, et alors ils ont été d'une couleur blanchâtre. La figure 28 repré- 
sente l'un des deux testicules d'un exemplaire jeune, conservé dans de 
l'esprit de vin, qui ne contenait point encore d'oeufs, et dont la forme est 
representée fig. 32. La longueur du testicule était de 0,18 millim. et celle 
du, canal de 0,1 millim. Comme je n'ai pas pu observer la position de Ja 
membrane (ce, c), à laquelle il était fixé au moyen de son col, je ne puis 
dire, si cette membrane est la même qui devait plus tard envelopper le sac 
d'oeufs. Le testicule lui-même («) avait un contenu cellulaire avec de cel- 
lules bien évidentes, dont une partie avait des noyaux. Entre les cel- 
lules se trouvaient comme d'ordinaire des granules de pigment noir-brunà- 
tres.  Quelquefois j'ai aussi trouvé dans les testicules des gouttes jaunâtres, 
probablement huileuses. Les parois étaient inégales, minces et transparents. 


17 


En sortant du testicule, le canal était un peu plus épais et opaque. Il était 
du reste un peu plus inégale et moins compacte que je ne l'ai trouvé chez 
des exemplaires plus agés, où il était très-solide, L'extrémité qui était fixée 
à la membrane (c) était un peu élargie, ayant les bords inégales et un peu 
épais. A cet endroit le canal paraissait avoir traversé la membrane, et de 
l'autre coté de celle-ci était une vésicule qui contenait une autre plus petite 
(6), fixée à l'orifice du canal et paraissant être poussée en dehors de l'inté- 
rieur du dernier. Les cellules spermogènes dans ces testicules étaient moins 
développées que dans celui de /’Apeltes, où elles faisaient clairement voir 
leur nature. 

Les ovaires présentent à peu près la mème forme que celles du Pe/ro- 
gaster paguri et prennent au moins pendant un certain degré de dévelop- 
pement la forme de deux sacs parallèles et rameux. Il m'a été impossible 
de trouver dans le sac ovarien de celui-ci ou du précédent quelque organe 
qui puisse répondre à la glande cimentaire de la Sacculina !); et je n'y ai 
non plus pu voir l'ouverture par laquelle les oeufs sortent des ovaires dans 
le sac d'oeufs. 

La forme des exemplaires adultes diffère un peu de celle que j'ai 
présenté fig. 36 de mon mém. précéd. qui a été prise d'après un exem- 
plaire conservé dans de l'esprit de vin. Ils sont plus également cylindriques 
et manquent de sillons sur la peau. Nous offrons donc ici fig. 29 le contour 
d'un exemplaire vivant et complétement développé. A la fig. 30 nous pré- 
sentons le dessin d'un exemplaire aussi complétement développé, mais con- 
servé dans de l'esprit de vin, duquel les petits étaient déjà sortis, et qui 
manquait d'oeufs dans les ovaires. Il parait en grande partie vide, et le pe- 
tit sac ovarien (e) se présente au fond de la cavité du corps, en s'étendant 
de l'extrémité antérieure du corps (a) à la postérieure (2). Il est entouré 
d'assez près de la membrane musculaire (d) que j'ai envisagée comme appar- 
tenant au pallium, et qui s'y est resserrée et séparée de beancoup de la 
membrane chitineuse extérieure du pallium. A l'extrémité antérieure (a) 
nous voyons comment la partie antérieure du sac ovarien a été forcée à 
travers l'ouverture du pallium, et comment elle s’est rompue et a laïssé sortir 
une partie de son contenu. A l'extrémité postérieure du corps (4) le res- 
serrement de la dite membrane musculaire ou du sac ovarien a changé la 
forme ordinaire de cette partie. D'ailleurs cet exemplaire ressemble quant 
à sa forme à peu près à l'animal vivant. Quelquefois j'ai trouvé de pareils 
exemplaires vidés encore vivants, ce qui m'a donné lieu de croire que cet 


1) Cette circonstance semble donner quelque appui à la supposition que cette prétendue 
glande cimentaire chez la Sacculina pouvait être les testicules. 
4 


18 


exemplaire vivait encore lorsqu'il fut plongé dans de l'esprit de vin, et 
que la grande contraction des parties intérieures en était une suite. Je suis 
pourtant tenté de croire qu'un exemplaire tellement vidé, et contenant un 
si petit sac ovarien, ne saurait plus se propager, et qu'il tirait à sa fin. 

J'ai trouvé des exemplaires nombreux de cette espèce, et j'ai été 
par conséquent en état de faire quelques observations intéressantes sur son 
développement ultérieur. En général la vivacité est en proportion de la pe- 
titesse, de manière que plus petits ils sont, plus on y voit de vivacité. Ils 
se courbent alors dans des directions différentes, et présentent des mouve- 
ments vermiculaires, resserrant continuellement le corps du derrière en avant. 
Le tube court qui entoure l'ouverture du pallium s'étend et s’élargit un peu, 
et de temps en temps quelqu'une des membranes intérieures devient mise 
dehors, en forme de sac, par cette ouverture. Quelquefois ils retirent le 
petit tube, et alors l'ouverture ne se présente que comme un enfoncement. 
J'observais de pareils mouvements chez eux qui ont été représentés fig. 
31, 32 & 35, desquels celui des deux premières figures n’était que de deux 
millim., et celui de la dernière de quatre millim. de longueur. La dernière 
figure à été prise d'un exemplaire conservé dans de l'esprit de vin, mais 
dont la forme n’a subit aucun changement. 

Ces petits exemplaires sont encore remarquables à cause de la gran- 
_de différence, quant à la forme, entre eux et les exemplaires complétement 
développés. Qu'on les compare avec les figures 29 & 30. Du plus petit 
(fig. 31 & 32) j'ai une fois trouvé huit exemplaires sur l'abdomen d'un petit 
Pagurus cuunensis. Us avaient tous la mème grandeur et la même forme. 
La figure 32 représente un d'eux sous un grossissement assez fort, après 
qu'il a été détaché de l'abdomen du Pagurus. Par suite de cela la partie 
postérieure (e) a été courbée et les membranes du pallium se sont con- 
tractées, de manière qu'une quantité de rides et de plies se sont formées 
sur le pallium. Après être détaché, il vivait dans cet état encore à peu près 
deux heures. 

Ce qui tombe premièrement dans les veux, c'est qu'il porte à l'ex- 
trémite antérieure (4) la carapace d'une larve de Cirripède du dernier degré 
de développement (c), fixée dans l’enfoncement du tube retiré du pallium. La 
figure 34 représente cette carapace sous un grossissement plus grand. La 
longueur en est de 0,16 millim On voit facilement que ce n'est qu'une 
dépouille, puisque le corps y manque. La forme en est complétement 
semblable à la forme ordinaire des larves des Cirripèdes sur le dernier 
degre de leur développement, ou à le «pupal-stage», Darwin. Cette larve 
a six paires de pattes ainsi qu'une appendice caudale. Les antennes pré- 


19 


hensiles sont grandes et attachées dans l'ouverture du pallium du Pe/togaster. 
La dépouille était lisse. Comme trois de ces huit exemplaires portaient 
chacun une telle dépouille fixée à la même place, et comme cette dépouille 
a seulement été trouvée sur des Peltogasters qui étaient les plus petits et 
les moins développés que j'ai vus, je n'hésite pas d'admettre, que cette dé- 
pouille appartient au dernier degré de développement de la larve du Pelto- 
gaster mème, et qu'elle est resté fixée quelque temps après que le Pelto- 
gaster en est sorti. Là où à son dernier degré de développement la larve 
s'est fixée avec ses antennes préhensiles, elle reste encore comme comple- 
tement développée; et comme il n'y a point ici d'autre Cirripède que le 
Peltogaster lui-même qui eût pu être développé de la larve, à laquelle 
appartenait la dépouille, cette dépouille doit par conséquent appartenir au 
Peltogaster. 

J'ai dit que ces petits Peltogasters diffèrent beaucoup, quant à la 
forme, de ceux qui sont complétement développés. Nous examinerons pre- 
mièrement celui qui a été représenté par les figures 31 & 32. Avant tout 
il diffère par la structure de son organe d'adhésion et de la partie du corps 
voisine à cet organe. La structure de ces parties est d’un intérêt parti- 
culier, parcequ'elles se montrent ici comme des organes de succion plus 
développés que chez les individus adultes. Ceci correspond aussi, d'après 
ce que nous allons bientôt montrer, avec la vivacité plus grande de l'ani- 
mal, ainsi qu'avec les changements auquels l’attache du Pe/rogaster sur la 
peau du Pagurus est soumise. Il correspond aussi avec ce qu'on voit or- 
dinairement chez les organismes, que les fonctions de nutrition sont toujours 
le plus actives pendant la croissance. En comparant les fig. 31 & 32 avec 
les fig. 29 & 30, nous voyons que le tube (4), avec lequel ce Peltogaster 
a été fixé sur le Pagurus, et qui est par conséquent son organe d'adhésion, 
diffère beaucoup, quant à la grandeur et à la structure, des organes d'adhe- 
sion des autres (fig. 30, c, & 29, a), Ce tube est bien plus grand et d’une 
consistance plus tendre, en exceptant les bords inférieurs, qui ont été fixés 
au Pagurus. En dedans de ce tube on observe un autre avec des parois 
épais et cellulaires, formés de la membrane musculaire du pallium et, comme 
il paraît, aussi du tube qui sort du sac ovarien et qui s'unit au précédent. 
La fig. 33 nous montre les extrémités de ces deux tubes, vues d'en bas. 
a est l'orifice du tube intérieur, et 4 le bord du tube extérieur. Les bords 
de tous les deux, mais principalement du premier, sont pliés en dehors. En 
plaçant le bout du tube intérieur sous le microscope, je voyais qu'il était 
pour la plus grande partie composé de cellules plus ou moins grandes et 
d'une substance intercellulaire. Il offrait deux différentes couches concen- 


20 


triques, desquelles l'extérieure appartenait probablement à la dite membrane 
du pallium, et l’intérieure au sac ovarien. Dans la couche extérieure les 
cellules étaient plus grandes et plus transparentes et n'étaient pas si forte- 
ment liées ensemble comme celles de la couche intérieure. Au bord exté- 
rieur de la même couche je voyais une ou deux rangées de cellules cylin- 
driques qui étaient plus grandes que les autres. La couche intérieure avait 
une couleur plus foncée, tirant un peu sur le jaune ou le brun. La struc- 
ture cellulaire en était moins évidente, et n’était point apercevable au bord 
extérieur, qui était un peu fibreux et distinctement limité. Ce bord avait 
déjà quelque ressemblance avec celui de l'organe d'adhésion de la Saccu- 
lina. Cette couche était aussi d'une consistance plus compacte, et toutes 
ses parties étaient cohérentes lors mème d’une forte pression. Tout paraït 
donc contribuer à prouver que c’est cette couche qui chez l'animal complé- 
tement développé se transforme en ce bord ou disque corné qui est attaché 
à la peau du Pagurus (fig. 38, l'anneau intérieur). Là, où le tabe intérieur 
était fixé, se trouvait un trou à travers les deux lamelles chitineuses des- 
quelles cette peau est fermée, et lorsque le Peltogaster fut détaché, j'aper- 
cevais une partie des tissus intérieurs de l'abdomen du Pagurus pendante 
au dite tube. De tout ce qui a été dit il s'ensuit clairement que c’est avec 
le tube intérieur que le Peltogaster suce sa nourriture de l'abdomen du 
Pagurus. É 

Les testicules, comme on le voit fig. 32, sont particulièrement grands 
et placés à la partie supérieure du tube que nous venons de décrire. Ce 
développement considérable des testicules à un age si peu avancée donne 
lieu à croire qu'ils ont alors une autre fonction que celle des testicules en 
général. Comme j'y ai trouvé des grains de pigment bruns, et comme leur 
contenu a été fortement cohérente, je suis tenté de croire qu'ils secrètent 
alors du ciment, de même comme le cas est, d'après DaRwiIN, avec les 
ovaires chez les Cirripèdes ordinaires. Ce Peltogaster avait le pallium 
hérissé de courtes épines. 

La fig. 35 nous présente un exemplaire plus développé et à peu près 
deux fois aussi long que le précédent. Le corps en est un peu plus allongé 
et le sac ovarien avec son contenu est plus évident. Le tube de l'organe 
d'adhésion, quoique encore grand, s'est pourtant diminué, en devenant aussi 
plus étroit à l'extrémité inférieure. Les testicules sont aussi plus petits. 
Dans cet état il offrait peu ou point de contractions vermiculaires, mais se 
courbait avec assez de vivacité dans de différentes directions. A l'extrémité 
anétrieure du corps (æ) se trouve une ouverture. La fig. 36 montre l'attache 
de ce Peltogaster sur la peau du Pagurus, vue de la face intérieure de la 


21 


peau, pendant que le Peltogaster y était fixé, parce qu'autrement, en déta- 
chant l'animal, la peau du Pagurus aurait pu être déchirée. Au milieu nous 
voyons l'ouverture (a) par laquelle l'animal a sucé sa nourriture. La mem- 
brane qui entoure cette ouverture est la lamelle intérieure chitineuse de la 
peau. Elle est très-mince et transparente, et n'a été encore que fort peu 
imprégnée de ciment. On n’y voit que ça et là quelques taches fon- 
cées. Immédiatement autour de l'ouverture la lamelle présente une struc- 
ture de stries concentriques, et le bord en est extrèmement mince. En de- 
hors, autour de cette lamelle, on voit un bord circulaire, assez épais et 
brunâtre, appartenant à la lamelle extérieure de la peau du Pagurus. Ce 
bord marque les limites de l'ouverture sur cette lamelle extérieure, et il a 
déja été assez fortement imprégné de ciment. Du même bord vont en de- 
dans des lignes radiaires formées d'un ciment brun, et le bord du tube de 
l'organe d'adhésion du Peltogaster y a été fixé. 4, 4 est la peau du Pagurus 
en de hors de l’attache. 

En faisant une comparaison entre cette attache et celle du vieux 
Peltogaster sulcatus (fig. 37, vue d'en haut), nous y trouvons de grandes 
différences. Sur cette dernière la lamelle intérieure de la peau du Pagurus 
a été fortement imprégnée de ciment. L'ouverture centrale a été bouchée 
d'une couche de cette matière complétement opaque et d'une couleur brun- 
foncé. Les stries concentriques autour de cette ouverture bouchée sont bien 
plus marquées. Le bord élevé de la lamelle extérieure de la peau est plus 
grand et plus élevé, d’une couleur plus foncée et d'une structure fibreuse. 
Sur l’attache figurée ici quelques fils ont été arrachés en détachant le Pelto- 
gaster. a, a, est la peau du Pagurus qui entoure l'attache. 

En rapport avec ce qui vient d'être dit nous examinerons aussi l'or- 
gane d'adhésion d'un Peltogaster sulcatus complétement développé et conte- 
nant des oeufs, parcequ'il montre de l’analogie avec l'attache dernièrement 
décrite. La fis. 38 représente un tel organe vu d'en bas, un peu comprimé 
et grossi de 200 fois. Cet organe est limité en dehors par un anneau 
sinueux, et ce q'uon observe en dehors de celui-ci est la peau ordinaire du 
Peltogaster. Tant cet anneau extérieur que toutes les parties qui sont pla- 
cées en dedans de lui sont d'une couleur brunâtre et fortement impregnées 
de ciment. L'anneau intérieur et sinueux désigne la circonférence de la 
partie qui est fixée sur la peau du Pagurus, et qui se trouve sur un petit 
col, et forme, dans une signification plus limitée, l'organe d'adhésion. L'an- 
neau extérieur, qui est un peu élevé et qui ressemble à un canal de ciment 
qui s'est figé, renvoit vers l'intérieur des rameaux conduisant le ciment, et 
borne en dehors un bouclier qui se trouve dans la peau, et qui entoure le 


4 


22 


col de l'organe d'adhésion. Ce bouclier est inégal et a des ramifications de 
ciment irrégulières et plus ou moins évidentes. Le bord de la partie de 
l'organe d'adhésion qui se trouve à l'extrémité inférieure du col, est plus 
foncé que le reste de cet organe; et de ce bord de nombreuses lignes de 
ciment radiaires et plus ou moins évidentes se dirigent vers le centre. L’ou- 
verture centrale a été fermée de ciment, qui sest rompu par suite de 
la pression, de manière qu'une fente s'y est formée. Autour de cette partie 
on voit, ainsi que sur l'attache, des stries concentriques; elle est placée un 
peu plus profondément que le bord. «, a, est la peau du Peltogaster en 
dehors de cet organe. 

L'attache sur la peau du Pagurus, représentée fig. 37, ainsi que l’or- 
gane d'adhésion, donné fig. 38, prouvent clairement que le Peltogaster, étant 
à ce degré de développement, ne suce point de nourriture du Pagurus, 
puisque l'ouverture, par laquelle la nourriture devait passer, se trouve bou- 
chée par du ciment. Ainsi les fonctions de nutrition chez ces animaux 
doivent s'arrêter quand ils ont été complétement développés. Il leur faut 
donc, pendant une période moins avancée de la vie, se procurer les matières 
nutritives qui leur sont nécessaires pour les fonctions de la reproduction. 

Sur un exemplaire très-jeune (fig. 39), quoique plus développé que 
celui qui est representé fig. 35, nous voyons que la forme est moins allongée, 
et que le tube d'adhésion (a) est plus court. La longueur de cet animal est 
à peu près de 5 millim. L'ouverture antérieure du pallium est fermée. Les 
ovaires sont bien plus développés et se présentent distinctement sous la 
forme de deux sacs allongés et rameux. Les testicules sont plusÿpetits et 
à peine apercevables. 

A la fig. 40 nous voyons un exemplaire encore plus développé, 
ayant une longueur de 54 millim. Le tube d'adhésion est devenu plus étroit, 
et son bord, plié en dehors, a commencé à s'unir avec le tube intérieur, 
pour prendre la forme ordinaire de l'organe d'adhésion complétement déve- 
loppé. Le sac ovarien est trés-grand et bien développé, contenant des oeufs 
disuncts, et ses rameaux se sont transformées en des lobules courts et saillants. 
Une petite ouverture se trouve à l'extrémité antérieure du corps (a). 

Tous les exemplaires de cette espèce, qui ont été trouvés auprès de 
la côte de Bohuslaen, étaient fixés sur le Pagurus cuanensis. 


23 


APELTES') PAGURI, =. cen. & sr. 
Fig. #1—6. 


Le parasite qui est le type de ce genre et de cette espèce ressem- 
ble, quant à la forme, presque au Peltogaster paguri, mais il est un peu 
plus allongé (fig. 41, d'après un exemplaire conservé dans de l'esprit de vin). 
Il est d’une longueur de 11 millim. et d’une largeur de 31 millim. On voit 
au premier coup d'oeil qu'il diffère tant du Peltogaster que des formes pré- 
cédentes par la structure de la partie avec laquelle il est fixé sur la peau 
du Pagurus. Derrière le milieu se trouve à la face inférieure du corps sur 
le pallium une grande ouverture arrondie; le bord de la membrane chi- 
tineuse du pallium autour de cette ouverture est un peu relevé, corné et 
brun, et avec ce bord l'animal est fixé à la peau du Pagurus (fig. 42). 
On voit un morceau de la peau du Pagurus (c) attaché au dit bord. Ce qui 
le caractérise encore, c'est qu'il a à l'extrémité postérieure du corps un petit 
tubercule ou tube (4), qui fait entendre qu'une ouverture s'y est trouvée. 
En effet la membrane extérieure du pallium forme un bord saillant autour 
d’une ouverture qui est fermée par les membranes intérieures. A cet en- 
droit conduit aussi un tube court et corné du sac ovarien. A l'extrémite 
antérieure du corps (æ) se trouve une ouverture grande et béante, dont le 
bord inférieur forme une pointe obtuse. Si le tube postérieur est jamais 
ouvert, nous avons alors ici une ouverture antérieure et une postérieure, 
qui paraissent offrir quelque analogie avec la bouche et l'anus, mème si ces 
ouvertures n'en ont pas les fonctions. Le pallium est compose des mem- 
branes ordinaires. Dans la membrane musculaire on voit tant sur la face 
supérieure que sur l'inférieure du corps, mais surtout sur cette dernière, 
un système de vaisseaux lacunaires (fig. 42 & 43), qui offre des troncs 
assez grands desquels des rameaux nombreuses se ramifient partout dans le 
pallium. 

Le sac ovarien (fig. 44, vu d'en haut) ressemble à celui du Pe/og. 
paguri. La membrane extérieure avait des bandes longitudinales, comme 
chez ce dernier, et au dessous de celle-ci se trouvait une membrane muscu- 
laire avec des fibres très-fines et faiblement liées ensemble. Cette mem- 
brane formait à l'extrémité antérieure (fig. 45, 4) une couche épaisse d’un 
tissu lâche et cellulaire. Le deux ovaires sacciformes (c, c) étaient entourés 


1) De & et zéÂry, sans bouclier. 


24 


d'une membrane extrêmement mince et sans structure. Ils paraissaient être 
récemment vidés, et ne contenaient que fort peu d'oeufs, qui ressemblaïent 
à peu près à ceux du sac d'oeufs. A l'extrémité postérieure (d) se trou- 
vait un tube court. Au devant de celui-ci les deux ovaires étaient unis. 
Entre les ovaires, que l’on voit déployés à la figure, se trouvait un seul te- 
sticule attaché avec du tissu connectif plus près de l'extrémité antérieure. 
Ce testicule fig. 45, «) était grand, oval et opaque, et d'une couleur jaunà- 
tre. Les parois en étaient formés d'une membrane mince et sans structure, 
qui était à la face intérieure revêtue d'une couche épaisse de matière for- 
matrice. A l'extrémité antérieure il en sortait deux canaux éfférents. Les 
parois de ces canaux, desquels j'ai seulement vu la partie qui est le plus 
proche des testicules, étaient d'un tissu lâche, contenant une très-grande 
quantité de fibres fines, mêlées de matières cellulaires. Le testicule était 
rempli de cellules spermogènes, toutes presque également développées, plus 
ou moins arrondies, et contenant plusieurs globules ou gouttes graisseuses 
de différente grandeur (fig. 46). A cause de cela il est probable que les 
oeufs, qui se trouvaient dans le sac d'oeufs, n'étaient pas encore fécondés. 
Ils contenaient des gouttes nombreuses et plus ou moins grandes. Le sac 
d'oeufs était aussi encore fort petit. 

De cette nouvelle forme je n'ai obtenu qu'un exemplaire, trouvé sur 
un petit Pagurus bernhardus auprès de la côte de Bohuslaen; et toutes les 
figures ici données ont été prises d'après l'animal conservé dans de l'esprit 
de vin. 


J'ai dit dans mon mémoire précédent que ces Cirripèdes diffèrent 
tellement des autres, qu'ils doivent former un ordre particulier de la sous- 
classe des Cirripèdes, et c’est pourquoi j'ai proposé de leur donner le nom 
de Cirripedia Suctoria, par la raison qu'ils sucent leur nourriture des 
animaux sur lesquels ils sont fixés. J'ai aussi dit, que la Sacculina ( Pachyb- 
della) et le Peltogaster paraissaient devoir former deux familles distinctes. 
Les nouvelles formes que j'ai trouvées depuis lors, desquelles l’une s'approche 
de la Sacculina et l'autre du Peltogaster, paraissent confirmer cette opinion. 
Nous voulons par conséquent les ranger en deux familles: Sacculinidae et 
Peltogastridae; et nous livrons le tableau suivant sur ces familles. 


ei 


Genera: 
apertura suctoria, 


sive ore praeditum. Sacculina. 
in tubulis ramosis 1. Familia: 


caeciformibus. . . . Sacculinidae. 
Corpus subtus. 


CIRRIPEDIA. 
Ordo sine apertura 
SUCTORIA suctoria. . . . . .. Clistosaccus. 


Ova portantur. . . . 


tubulo postico nullo. 


1 Testes duo. . . . . . . Peltogaster. 
in sacco sim- 2. Familia: 
plici magno.. Peliogastridae. 
Corpus. 


tubulo postico brevis- 
simo. 


Testis unus. . ..... Apeltes. 


Dans ce tableau j'ai exposé quelques-uns des caractères principaux 
par lesquels les formes de l’ordre Suctoria diffèrent l'une de l’autre. Dans 
mon mémoire précédent j'ai, avant de faire les descriptions des genres 
Pachybdella et Peltogaster, donné un exposé en, latin de leur structure. Comme 
les observations dernièrement faites occasionnent quelques modifications 
dans ces exposés, je vais pour chacun d'eux en donner un nouveau. 


GEn. SACCULINA, Tuomwps. 


(Pachybdella, DIESING ). 


Animal e Crustaceorum classe et Cirripediorum subclasse, ectopara- 
siticum, sub abdomine Crustaceorum Decapodorum Brachyurorum degens. 

Animal adultum crassum, sacciforme, transverse ellipticum, cute 
(pallio) laevi, molli, sed firma, corpus internum crassum, carnosum, genitalia 
continens et sine cavitate digestionis distincta, instar pallii circumdante, vesti- 
tum. Os in organo adfigendi subinfundibuliformi et corneo perforatum, et in 
oesophagum vel tubulum suctorium transiens. Genitalia biseszualia. Testes duo, 
sacculiformes, elongati? vel fortasse tubuliformes et ramosi?, in corpore interno 
positi. Ovaria ramosa, tubuliformia, in corpore interno sita.  Tubuli oviferi 
numerosi, rumosi, caeciformes, circa corpus internum ad duas membranas te- 


5 


22 


nues adfixi. Cuvitas inter corpus internum et pallium per foramen sat mag- 
num, orè oppositum et plicis pallii circumdatum, aperta. 


Pullus entomostraciformis, pullo Cirripediorum processibus ad latera 
partis anterioris corporis similis, et tantum processibus pluribus posterioribus 
diversus. 


Gen. PELTOGASTER, H Raraxe. 


Animal _e Crustaceorum classe et (Cirripediorum subclasse, ectopara- 
siticum, in abdomine Crustaceorum generis Paguri degens. 


Animal adulium: Corpus sacciforme, elongatum, teretiusculum, vel 
depressiusculum, cute (pallio ») plus vel minus pellucida sed firma vestitum, mi- 
nime segmentatum, et partibus appendicularibus articulatis destitutum. Os vel 
apertura suctoriæ in organo adfigendi subinfundibuliformi, vel acetabuliformi, 
vel etium tubiformi, plus vel minus corneo, in latere inferiore corporis situm, 
appendicibus buccalibus nullis. Ad extremitatem unam ( anteriorem ) corporis 
plerumque apertura, interdum magna, interdum parva, cavitatem intrapullialem 
aperiens, adest.  Nullum corpus internum crassum et carnosum, ut apud Sac- 
culinam, nullusque ventriculus adest, saccum vero internum musculosum, ovaria 
amplectens, invenimus. Genitalia bisexualia.  Testes duo simplices tubiformes 
vel sacculiformes, infra saccum ovariorum positi, uterque canaliculo ad saccum 
oviferum adfirus.  Ovaria duo sacciformia, plus vel minus ramosa vel lobata, 
et sacco communi inclusa.  Ova, quum ex ovarts exierunt, in SACCo MAZNO , 
ovariorum saccum communem supra et ad latera obtegente, adservantur. 


Pulli pullis antecedentis similes, entomostraciformes, cum Cirripediorum 
pullis processibus lateralibus a parte anteriore et inferiore corporis exeuntibus 
congruentes, 


EXPLICATION DES FIGURES ). 
Planche VE, fig. 1—15. 


Rte Liriope pygmaea, fixée sur Peltogaster paguri. a, Peltog. paguri; 
ë, Liriope pygmaea. 


1) Les figures marquées d’un astérisque sont prises d’après des exemplaires vivants. 


Fig. 


LE 


» 


» 


»» 
»? 


22 


LE 


2: 


14. 


15. 


23 


Lirivpe pygmaea, Vue du coté postérieur. &, la partie antérieure; 
&, la partie postérieure. 


Fig. 5—14, Sacculina carcini. 


L'animal, en grandeur naturelle. a, l'organe d'adhésion; 4, l'ouver- 
ture du pallium. * 

Un morceau d'une couche cellulaire sur la face intérieure de la 
membrane extérieure chitineuse du pallium, avec des tuyaux ra- 
meux, qui entourent probablement des muscles rameux (grossi 
de 300 fois). 

Un morceau de la membrane cellulaire et musculaire (la seconde) 
du pallium. Elle est couverte d'une lamelle extrèmement mince et 
probablement chitineuse, qui forme des bandes courtes, * 

Le corps intérieur ou ovarien, en grandeur naturelle, «&, l'ouver- 
ture de bouche ou de suçoir. #, la membrane épaisse et muscu- 
laire autour de l'ouverture du pallium. ce, l'ouverture par laquelle 
les ovaires intérieurs sortent et communiquent avec les tubes ovi- 
fères. d, une partie de la 2de et de la 3me membrane du pal- 
lium, e, une partie de la membrane extérieure chitineuse du 
pallium. * 

Un morceau de la membrane chitineuse qui entoure le corps ova- 
rien (grossi de 300 fois). 

Un morceau d’un des filaments longs qui se trouvaient dans la mem- 
brane musculaire et blanchâtre au-dessus de l'organe d'adhésion 
(grossi de 300 fois). 

Un testicule? a, la partie apicale, qui est blanchâtre et compacte. 
&, la partie basale, qui est plus lâche et cellulaire. * 

Un morceau de la membrane musculaire qui forme les parois ex- 
térieures du corps ovarien. * 

Une partie de la glande cimentaire (?) dans ce corps (grossie de 
200 fois). * 

Un rameau vide de la mêmes 

Une larve du premier degré de développement (d'après J. V. 
Taompson). 

Une larve d'un degré de développement plus avancé (d'après le 
même auteur). 


Fig. 15—18, Clistosaccus paguri. 


Un exemplaire plus grand, fixé sur l'abdomen du Pagurus bern- 
hardus. a, Clistosaccus; &, l'abdomen du Pagurus. 


2] 


22 


22 


22 


16. 


47. 


Planche VII, fig. 16—98. 


Un exemplaire plus petit, fixé à la peau détachée du Pagurus, 
a, l'animal au-dessus de cette peau. 6, la partie du mème qui a 
traversé la peau. c, c, appendices rameuses sur cette partie. 4, 
la peau du Pagurus. * 

L'animal ouvert. a, la partie qui se trouve au-dessous de la peau 
du Pagurus. b, b, les appendices rameuses. ce, le corps ovarien. 
d, d, des lobes du pallium. e, e, la peau du Pagurus. * 

Une des dites appendices, plus fortement grossie. * 


Fig. 19—920, 22-27, Peltogaster paguri. 


Un morceau de la lamelle intérieure de la membrane extérieure 
chitineuse du pallium (grossi de 300 fois). 

Un morceau de la membrane musculaire du pallium (grossi de 
200 fois). 

Une cellule, se transformant en une fibre musculaire de la dite 
membrane, chez Peltog. sulcatus. 

Un exemplaire ovifère, depuis que le pallium a été détaché. a, 
l'extrémité antérieure du sac ou corps ovarien. #, l'extrémité po- 
stérieure du même. c, c, les testicules. 4, d, le sac ovifère 
(grossi de 25 fois) 

Un testicule. &, le testicule. ©, le canal efférent. * 

Un morceau de la membrane chitineuse qui enveloppe extérieure- 
ment le sac ovarien. (grossi de 300 fois). 

Le sac ovarien vu du coté latéral. «, l'extrémité antérieure. 6, 
l'extrémité postérieure. €, le coté supérieur. 4, le coté inferieur 
qui est lacére. 

Un exemplaire très-petit. a, l'extrémité antérieure. #, l'extrém. 
postérieure. 

L'organe d'adhésion du mème exemplaire. «, l'ouverture de la 
bouche. &, 4, le bouclier. ce, c, des rameaux du bord de l'or- 
gane d'adhésion ou de l'acetabulum. 4, un morceau de la peau 
adhérente du Pagurus. 


Fig. 28—40, Peltogaster sulcatus. 


Un testicule d'un individu très-jeune, le même qui a été repré- 
senté à la fig. 32 «, le testicule, b&, une vésicule fixée à l'ori- 
fice du canal efférent. c, c, un morceau de la membrane à la- 
quelle le canal est fixé. (grossi de 200 fois\. 


25 


Planche VIIL, fig. 29——58. 


Fig: 29. Un individu adulte, vu de profil. 4, l'organe d'adhésion. * 
» 30. Un individu adulte dépourvu d'oeufs et dé petits. «, l'extrémité 


LE 


31. 


antérieure, où le bout du sac ovarien a été poussé dehors, 4, 
l'extrémité postérieure du corps, un peu resserrée. ec, l'organe 
d'adhésion. 4, la membrane musculaire du pallium. e, le sac 
ovarien. 
Un individu très-jeune, sous un faible EFORSiSSEmENt a, le tube 
de l'organe d'adhésion. * 


» 92. Le même individu plus grossi et avec . rides et des Shi; OCCa- 


29 


LE 


39. 


94. 


37. 


38. 


39. 


sionés par le rétrécissement de l'animal. &, le tube de l'organe 
d'adhésion. #, l'extrémité antérieure, où une dépouille,' ec, de sa 
larve du dernier degré de développement est fixée avec les anten- 
nes préhensiles dans l'ouverture du pallium. 4, le tube intérieur 
et cellulaire de l'organe dass e, l'extrémité postérieure qui 
a été courbée. * hall 

Le bout du tube de l'organe d'adhésion, vu d'en bas. a, le tube 
intérieur, #, le tube extérieur. 

La dite dépouille. «, les antennes préhensiles. 4, l'extrémité an- 
térieure du Peltogaster (grossie de 200 fois). 

Un individu jeune, un peu plus développé que le précédent. a, 
l'extrémité antérieure avec l'ouverture du pallium. 

L’attache du même sur la peau du Pagurus, vue de la face inté- 
rieure de cette peau. a, l'ouverture centrale. 4, #, la peau en- 
tourante. 

Une telle attache pour un vieil individu, vue de la face supérieur 
de la peau. &, a&, la peau entourante du Pagurus. 

L'organe d'adhésion d’un individu adulte, vu de la face inférieure. 
L'anneau extérieur et sinueux circonscrit un bouclier dans la peau 
du Peltogaster: et l'annezu intérieur circonscrit le propre organe 
d'adhésion, qui est porté sur un col court. a, a, la peau du Pet 
togaster (grossi de 200 fois). 


Planche IX, fg. 59—46. 


Un individu jeune un peu plus développé, chez lequel les ovaires 
lobuleux sont évidents. a«, le tube de l'organe d'adhésion. 6, 
l'extrémité antérieure qui est fermée. * 
Un individu jeune encore plus développé. a, l'extrémité antérieure 
qui est ouverte. * 

6 


PA 


26 


Fig. 


22 


41. 


42. 


46. 


Fig. 41—46, Apeltes paguri. 
L'animal vu d'en haut. «, l'extrémité antérieure, #4, l'extrémité 
postérieure avec un petit tube. 
Le même exemplaire vu d'en bas. «, l'ouverture antérieure du 
pallium. 6, l'extrémité postérieure. c, un morceau de la peau du 
Pagurus, fixé à l'organe d'adhésion ou au bord du pallium, qui 
entoure l'ouverture grande et arrondie qui s'y trouve. 
L'extrémité antérieure du même, où l'on voit des lacunes rameuses 
dans la membrane musculaire du pallium, vue d'en haut. 
Le sac ovarien du mème vu den haut. #, un morceau du pal- 
lium fixé à l'extrémité antérieure. 4, le tube postérieur. 
Les deux ovaires sacciformes un peu deployés, et le testicule, vus 
de la face inférieure. #, le testicule avec deux canaux efférents. 
&, b, la couche cellulaire épaisse à l'extrémité antérieure des 
ovaires. ec, c, les deux ovaires. 4, leur extrémité postérieure. 
Une cellule spermogène prise du testicule (grossie de 300 fois). 


Nova Acta Societ. ScieréUpsal. Ser 3% Voc. A. 


Gen.Stab.LithtInr. 


i-Pis 21& 28 Peltosas- 


Ad nat delin. Lilljeborg . 


©, 


19.20 22-27 Peltogaster pasur 


F$.16-16, Clistosaccus p astra 


ter suloatus.- 


Nova Acta Socict. Sciert. Upsal. Ser. 8% Vol. AT 
CT 


Gen Stab Lath Inr 


Ad nat, delin. Lilljeborg. 


Peltosaster sulcatus. 


3 


Nova Actæ Societ. Scient Upsal. Ser. 3€ Vo. HI. 


7 


=I| 
Gen Stab Lath Inr 


Ad nat.delin lälljeboré 9 
Fié"39,& 40) Peltogaster sulcatuse = Fig #1- LG Apeltes pagurti. 


Nova Acla Societ. Scient. Upsal. Ser.3® Vol. A. 
E n ñ 


f 


\ AK 1 Y k Ê 
| sl SIN F CUS 
| < SE 
. Le m 


= À 


Ad nat. delin Lilljeboré Fig 13 & 14 del. JVThompson. Gen Stab Lith Inr 
Ms1&k2Liriope Pyémæa.Fié 3-14 Sacculina carcini.- Fig. 15 Clistosaccus paguri- 


vu 
LORS CNE 


RAA SET RS Rem en : 


CO Er 
RE TI 


CET A