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Full text of "Synopsis des Hémiptères-Hétéroptères de France"

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BIOLOGY 


SYNOPSIS 

DES 

HÉMIPTÈRES -HÉTÉROPTÈRES 


JM 


DE  FRANCE. 


Digitized  by  the  Internet  Archive 
in  2015 


https://archive.org/details/synopsisdeshemip41  puto 


SYNOPSIS 


DES 


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HEM1HERES-HETER0PTERES 


DE  FRANGE 


Par  le  Docteur  PUTON, 

Membre  des  Sociétés  Entomologiques  de  France , de  Suisse , d’Italie , de  Berlin , de  la  Société  I.-R. 
de  Zoologie  et  de  Botanique  de  Vienne,  de  la  Société  des  Sciences, 
de  l'Agriculture  et  des  Arts  de  Lille,  etc. 


1r0  PARTIE 

LYGÆIDES. 


paris  ? 

DEYROLLE,  23,  rue  de  la  monnaie. 


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SYNOPSIS 


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DE  FRANGE, 

de  la  famille  des  LYGÆIDES, 
Par  le  Docteur  PUTON  , 

Présenté  à la  séance  du  15  février  1818. 


Si  tous  les  naturalistes  qui  s’occupent  d’étudier  les 
richesses  naturelles  de  notre  pays  s’imposaient  la  tâche 
de  publier,  chacun  dans  leur  spécialité,  lerésultat  de  leurs 
recherches,  la  Faune  française  serait  beaucoup  plus 
avancée  qu’elle  ne  l’est  aujourd’hui,  et  nous  n’aurions  pas 
à regretter  de  voir  beaucoup  des  pays  voisins  plus  favo- 
risés que  nous  sous  ce  rapport. 

M’étant  occupé  plus  particulièrement  des  insectes 
Hémiptères,  je  viens  aujourd’hui  apporter  ma  petite 
pierre  à l’édifice  de  ce  travail  national  en  publiant  un 
Synopsis  d’une  des  familles  de  cet  ordre.  Si  le  temps  et 
la  santé  me  le  permettent,  je  publierai  successivement 
| les  autres,  et  c’est  dans  cette  prévision  que  je  fais  pré- 
céder mon  synopsis  des  Lygæides  de  France  d’un  ta- 
bleau synoptique  des  familles  qui  composent  l’ordre  des 
Hémiptères-Hétéroptères . 

Mon  travail  n’est  pas  une  monographie,  mais  un 
simple  tableau,  suffisant,  je  pense,  pour  permettre  la 


- 2 — 


détermination  des  espèces  que  l’on  rencontre  en  France. 
Il  ne  fait  donc  pas  double  emploi  avec  la  monographie 
commencée  sur  un  tout  autre  plan  par  MM.  Mulsant  et 
Rey  et  qui , d’ailleurs , n’embrasse  encore  que  quelques 
familles  que  je  réserverai  pour  les  dernières. 

Je  me  suis  efforcé  d’élaguer  de  mon  travail  tout  ce  qui 
est  inutile  et  la  forme  dichotomique  m’a  permis  de  res- 
treindre beaucoup  son  étendue.  La  synonymie  complète 
m’a  aussi  paru  un  luxe  superflu  : on  la  trouve  dans  les 
traités  et  catalogues  généraux.  J’ai  donné  plus  desoins  à la 
partie  géographique,  et  je  me  suis  efforcé  de  déterminer 
exactement  l’habitat  de  chaque  espèce.  Cependant,  sons 
ce  rapport , il  y a encore  beaucoup  à faire  et,  pour  éviter 
les  erreurs  de  déterminations,  je  n’ai  noté  pour  les 
espèces  rares  que  les  localités  de  celles  que  j’ai  pû  vérifier 
par  moi-même. 

Je  remercie  cordialement  les  Hémiptéristes  français 
des  communications  qu’ils  m’ont  faites  et  qui  m’ont 
permis  d’enregistrer  un  assez  grand  nombre  d’espèces 
rares  ou  nouvelles  pour  notre  Faune;  je  citerai  notamment 
MM.  André,  à Gray;  Bellevoye , à Metz;  Gaulle,  à 
Nogent;  Champenois,  à La  Rochelle;  Cuny-Gaudier , 
à Gérardmer;  Damry,  à Porto-Vecchio  ; Deschamps,  à 
à Rouen;  Duchalais , à Orléans;  Duverger,  à Dax  ; Le- 
thierry,  à Lille;  Marquet,  à Toulouse;  Nicolas  et  le 
frère  Thelesphore,  à Avignon  ; Pandellé,  à Tarbes  ; Perris, 
à Mont-de-Marsan;  Pierrat,  à Gerb amont  ; Docteur 
Populus,  àCoulanges-la-Vineuse ; Reiber,  à Strasbourg; 
Rey,  à Lyon;  Docteur  Signoret,  à Paris,  etc. 


HEMIPTERA  HETEROPTERA 


TABLEAU  DICHOTOMIQUE  DES  FAMILLES. 

1 (24)  Antennes  libres , saillantes.  Insectes  terrestres  ou  nageant  à la 

surface  de  l’eau  : Sect.  I.  Geocores  ou  Gymnogerata. 

2 (23)  Ongles  insérés  à l’extrémité  du  dernier  article  des  tarses. 

3 (4)  Bords  de  la  tête  tranchants  , aigus  , cachant  l’insertion  des  antennes 

qui  n’est  pas  visible  d’en  haut.  Antennes  à cinq  articles.  Ecusson  long, 
dépassant  le  milieu  de  l’abdomen. 

4.  Pentatomidæ. 

4 (3)  Bords  de  la  tête  obtus  , insertion  des  antennes  découverte  et  visible 

d’en  haut.  Écusson  court  ou  ne  dépassant  pas  le  milieu  de  l’abdomen. 
Antennes  à quatre  articles.  (Chez  les  Reduvidæ  et  Hebridæ  il  existe 
quelquefois  de  petits  articles  supplémentaires  entre  les  articles  pro- 
prement dits). 

(6)  Meso  et  métapleures  composés  de  plusieurs  pièces.  Élytres  avec  un 
appendice  ou  cuneus  (Cimicidœ  Reut). 

9.  Capsidæ. 

6 (5)  Meso  et  métapleures  simples.  Élytres  sans  cuneus  ou  appendice. 

7 (iô)  Tarses  à trois  articles. 

8 (13)  Bec  non  arqué  à la  base . appliqué  au  repos  contre  le  dessous  de 

la  tête. 

9 (40)  Membrane  des  hémélytres  avec  de  nombreuses  nervures  longitu- 

dinales partant  d’une  nervure  transverse  parallèle  au  bord  postérieur 
de  la  corie.  Toujours  des  ocelles. 

2.  Coreidæ. 

10  (9)  Membrane  avec  cinq  nervures  longitudinales  seulement.  ( Dans  le 

genre  Pyrrhocoris  de  la  famille  des  Lygeidæ  , il  y en  a environ  huit , 
mais  il  n’y  a pas  d’ocelles). 

11  (42)  Antennes  insérées  au-dessus  d’une  ligne  passant  du  milieu  des 

yeux  au  sommet  de  l’épistome.  Antennes  et  pattes  très-grèles  , très 
longues  ; les  fémurs  et  le  1er  article  des  antennes  avec  un  brusque 


— 4 — 


renflement  tout  près  du  sommet  ; le  1er  article  des  antennes  beaucoup 
plus  long  que  la  tête.  Yertex  avec  un  étranglement  devant  les  ocelles. 

3.  Berytidæ. 

12  (44)  Antennes  insérées  au-dessous  d’une  ligne  passant  du  milieu  de 

l’œil  au  sommet  de  l’épistome.  1er  article  des  antennes  moins  long 
que  la  tête.  Antennes  et  pattes  ordinaires.  Yertex  sans  étranglement 
devant  les  ocelles. 

4.  Lydæidæ. 

13  (8 j Bec  robuste  et  arqué  à la  base,  éloigné  du  dessous  de  la  tête  et 

non  susceptible  de  s’y  appliquer. 

14  (45)  Bec  long.  Ocelles  entre  les  yeux  et  très -rapprochés  l’un  de  l’autre 

Dernier  article  des  antennes  non  aminci  en  soie  à l’extrémité.  Mem- 
brane avec  quatre  longues  cellules  longitudinales  qui  occupent  toute 
sa  longueur. 

40.  Saldidæ. 

15  (44)  Bec  court;  ocelles  situés  derrière  les  yeux.  Dernier  article  des 

antennes  sétacé.  Membrane  avec  deux  ou  trois  grandes  cellules 
basales  émettant  plus  ou  moins  de  nervures  longitudinales. 

44 . Red^vidæ. 

16  (7)  Tarses  à deux  articles.  (Tête  avec  un  fort  sillon  en  dessous  pour 

loger  le  bec). 

17  (48)  Pattes  antérieures  ravisseuses.  Antennes  cachées  au  repoe,  dans  un 

sillon  sous  le  bord  du  pronotum. 

7.  pHYMATIDÆ. 

18  (47)  Pattes  antérieures  non  ravisseuses.  Antennes  non  cachées  sous  le 

bord  du  pronotum. 

19  (20)  Hanches  antérieures  insérées  sur  le  disque  du  prosternum.  Une 

forte  épine  en  dehors  de  la  base  des  antennes.  Corps  très-aplati  en 
dessus  et  en  dessous. 

8.  Aradidæ. 

20  (49)  Hanches  antérieures  insérées  au  bord  postérieur  du  prosternum. 

21  (22)  Clavus  membraneux  confondu  avec  la  membrane  qui  est  privée  de 

nervures.  Insectes  vivant  sur  les  plantes  aquatiques.  (Des  ocelles  , 
écus*on  découvert , élytres  non  réticulées). 


G.  Hebridæ. 


— O — 


22  (2l)  Éljtres  ordinairement  homogènes  et  réticulées , sans  distinction 

de  corie  , clavus  et  membrane  ; pas  d’ocelles  et  écusson  caché  par  le 
pronotum.  (Dans  le  genre  Piesma  qui  a des  ocelles  et  l’écusson 
découvert , les  joues  sont  avancées  en  forme  de  corne  de  chaque  côté 
de  l’épistome,  le  clavus  n’est  pas  membraneux,  et  la  membrane,  quand 
elle  existe  , a quatre  nervures  longitudinales.) 

5.  Tingididæ. 

23  (2)  Ongles  insérés  avant  l’extrémité  du  dernier  article  des  tarses , au 

fond  d’une  fente  à l’extrémité  de  cet  article.  Insectes  vivant  à la  sur- 
face de  l’eau  et  revêtus  en  dessous  d’une  pubescence  soyeuse  im- 
perméable. 

12.  Hydrometridæ. 

24  (1)  Antennes  extrêmement  courtes,  cachées  dans  une  fossette  en 

dessous  de  la  tête.  Insectes  vivant  dans  l’eau.  (Un  genre  au  bord  de 
l’eau).  Sect.  II.  Hyorocores  ou  Cryptocerata. 

25  (26)  Des  ocelles.  Insectes  littoraux. 

13.  Pelegonidæ. 

26  (25)  Pas  d’ocelles.  Insectes  aquatiques. 

27  (30)  Hanches  antérieures  insérées  sur  le  disque  du  prosternum  ou  à son 

bord  antérieur. 

28  (29)  Antennes  à quatre  articles  simples.  Deux  articles  aux  tarses  inter- 

médiaires et  postérieurs.  Pas  d’appendice  tubuleux  anal. 

14.  Naucoridæ. 

29  (28)  Antennes  à trois  articles  , le  deuxième  avec  un  prolongemen 

latéral.  Un  seul  article  à tous  les  tarses.  Un  long  appendice  tubuleux 
anal. 

13.  Nepidæ. 

30  (27)  Hanches  antérieures  insérées  au  bord  postérieur  du  prosternum. 

31  (32)  Bec  libre  à trois  ou  quatre  articles.  Insectes  nageant  sur  le  dos. 

16.  NOTONECTiDE. 

32  (31)  Bec  caché , paraissant  inarticulé. 

17.  CORISID/E. 


- 6 — 


Famille  des  LYGrÆIDES. 

Corps  plus  ou  moins  allongé  ou  ovalaire,  de  consistance  coriace.  Tête 
triangulaire , sans  rebord  et  sans  étranglement  en  avant  des  jeux.  Des 
ocelles  (excepté  dans  les  Pjrrhocoris).  Bec  et  antennes  quadriarticulés  ; 
celles-ci  filiformes  ou  légèrement  renflées  au  sommet , insérées  en  dessous 
d’une  ligue  allant  du  milieu  des  jeux  au  sommet  du  cljpeus.  Pronotum  le 
plus  souvent  divisé  en  deux  lobes  par  un  sillon  ou  dépression  traverse. 
Écusson  petit  ou  médiocre,  triangulaire.  El j très  composées  d’une  corie, 
d’un  clavus  et  d’une  membrane , celle-ci  ajant  au  plus  5 nervures  longi- 
tudinales (excepté  Pjrrhocoris).  Membrane  souvent  nulle  ou  rudimentaire. 
Tarses  triarticulés.  Abdomen  à six  segments  non  génitaux. 

Obs.  La  tribu  des  Pjrrhocorini  mériterait  de  former  une  sous-famille  se 
distinguant  des  autres  Ljgæides  par  la  nervation  de  sa  membrane,  l’ab- 
sence d ocelles  et  surtout  le  dernier  segment  ventral  non  anguleusement 
échancré  chez  la  femelle.;  mais  son  faciès  est  bien  le  même  que  celui  des 
autres  Ljgæides. 

C’est  cette  même  considération  qui  m’engage  à laisser  les  Piesma  avec 
les  Tingidides,  bien  que  l’écusson  découvert,  la  présence  d’ocelles  et  la 
conformation  des  segments  génitaux  les  rapprochent  plus  des  Ljgæides  , 
où  les  ont  du  reste  classés  Spinola  , Herrich-Schæffer , Flor , etc. 

Par  contre,  je  laisse  dans  une  famille  à part  les  Berjtides  à cause  de 
leur  faciès  tout  spécial , bien  qu’ils  présentent  de  grandes  affinités  avec 
certains  genres  exotiques  de  Ljgæides  de  la  tribu  des  Cjmini. 

TABLEAU  DES  TRIBUS. 

1 (2)  Pas  d’ocelles.  Membrane  avec  deux  ou  trois  cellules  basales  d’où 

partent  d’assez  nombreuses  nervures  plus  ou  moins  fourchues.  Plu- 
sieurs sutures  ventrales  courbées  ou  sinuées  extérieurement.  Dernier 
segment  ventral  non  anguleusement  échancré  chez  la  femelle.  Orifices 
odorifiques  indistincts. 

10.  PYRRHOCORiNI. 

2 (i)  Des  ocelles.  Membrane  avec  cinq  nervures  au  plus. 

3 (4.  5)  Yeux  pédonculés.  (Tete  très-large  ; stigmates  des  cinquième  et 


— 7 — 


sixième  segments  ventraux  situés  sur  le  ventre  et  non  sur  le 
connnexivum.  (*) 

4.  Henestarini. 

4  (3.  5)  Yeux  de  forme  allongée,  s’étendant  obliquement  en  arrière  sur  les 
angles  antérieurs  du  pronotum  , qui  sont  coupés  obliquement  pour 
les  recevoir.  ( Tête  très-courte  et  très-large.  Clypeus  sillonné  lon- 
gitudinalement. Stigmates  des  trois  derniers  segments  situés  sur 
le  ventre). 

5.  Geocorinî. 

5 (3.4)  Yeux  globuleux , non  pédonculés , ni  obliquement  couchés  sur 

l’angle  antérieur  du  pronotum. 

6 (-16)  Sutures  ventrales  entières,  droites  et  atteignant  le  bord  de 

l’abdomen. 

7 (8)  Joues  presque  aussi  longues  que  le  clypeus , s’étendant  bien  en 

avant  des  tubercules  antennifères. 

6.  Artiiexein». 

8 (7)  Joues  très-distinctement  plus  courtes  que  le  cljpeus , moins  pro- 

longées en  avant  des  tubercules  antennifères. 

9 (-12. 13)  Stigmates  abdominaux  tous  placés  sur  le  connexivum. 

10  (11)  Ponctuation  des  cories  nulle  ou  très-obsolete.  Les  deux  nervures 

internes  de  la  membrane  réunies  par  une  nervure  transverse.  (Pronotum 
ayant  de  chaque  côté  un  peu  en  arrière  du  bord  antérieur  un  sillon 
transverse  lisse  en  forme  d’S  renversé  ou  d’accolade , qui,  dans  les 
autres  tribus  ne  se  remarque  que  dans  le  genre  Kleidocerus). 

Lygaeini. 

11  (-10)  Cories,  pronotum  et  écusson  très-distinctement  ponctués.  Ner- 

vures internes  de  la  membrane  non  réunies  par  une  nervure  transverse. 

2.  Cymîn?. 

12  (9.13)  Stigmates  du  sixième  segment  abdominal  situés  sur  le  ventre  , 

les  autres  sur  le  connnexivum.  (Corps  étroit,  allongé,  presque  pa- 
rallèle ) . 

3.  Blissim. 

13  (9.  -12)  Les  stigmates  de  tous  les  segments  ou  au  moins  des  trois  der- 

niers placés  sur  le  ventre . 


(*)  Connexivum  : tranche  abdominale. 


- 8 — 


14  (45)  Ailes  sans  hamus*.  Ventre  parallèle,  fortement  débordé  par  les 

cories.  Nervures  de  la  membrane  parallèles  , simples  , naissant  de  la 
base  même  de  la  membrane. 

8.  OXYCARENINI. 

15  (14)  Ailes  avec  un  hamus  sur  la  nervure  transversale  (vena  connectens). 

Ventre  ovalaire,  non  ou  à peine  débordé  par  les  cories.  Nervures  de 
la  membrane  naissant  de  deux  ou  trois  cellules  basales. 

8.  Heterogastrini. 

16  (ô)  Troisième  suture  ventrale  courbe  et  sinuée  près  des  côtés  qu’elle 

n’atteint  pas  (caractère  seulement  faiblement  indiqué  dans  les  genres 
Plinthisus , Acompus  et  Gastrodes).  Ailes  avec  un  hamus  sur  la 
nervure  sous-costale  (vena  subtensa). 

9.  Pachymerini. 


Trlb.  I.  IjYG-ÆINI. 

1 (8)  Bord  apical  de  la  corie  droit.  Angle  apical  externe  des  tubercules 

antennifères  obtus.  Insectes  à couleurs  vives.  (Div.  I.  Lygæaria). 

2 (5)  Tête  non  renflée  derrière  les  jeux , qui  touchent  les  angles  anté- 

rieurs du  pronotum. 

3 (4)  Couleur  rouge  et  noir  bien  tranchée.  Bord  postérieur  des  méta- 

pleures  droit. 

Lygaeus.  Fab. 

4 (3)  Couleur  brune  avec  quelques  taches  flaves,  vagues.  Bord  postérieur 

des  métapleures  oblique. 

Lygæosoma.  Spin. 

5 (2)  Tête  renflée  derrière  les  jeux  qui  sont  éloignés  des  angles  anté- 

rieurs du  pronotum. 

6 (7)  Fémurs  inermes.  Pronotum  caréné  longitudinalement.  Quatrième 

article  des  antennes  égal  au  deuxième. 

Arocatüs.  Spin. 

7 (e)  Fémurs  antérieurs  avec  une  épine  près  du  sommet  chez  les  mâles. 

(*)  Hamus  : petite  nervure  qui  part  non  de  la  base  de  l’aile,  mais  est  insérée  sur  une 
des  nervures  principales  , avec  laquelle  elle  forme  un  crochet. 


— 9 — 


Prono tum  nor.  Cjiréné.  Quatrième  article  des  antennes  bien  plus  long 
que  le  deuxième. 

Caenocoris.  Fieb. 


8  (l)  Bord  apioc,,.  <ie  la  corie  sinué.  Angle  apical  externe  des  tubercules 
antennifères  aigu.  Insectes  à coloration  flave  ou  grisâtre  variée 
de  brun. 

(Div.  2 Orsillaria) 


9  (10)  Fémurs  antérieurs  épineux.  Rostre  atteignant  et  dépassant  même 
l’extrémité  de  l’abdomen.  Corps  plus  grand  et  plus  déprimé. 

Orsillus.  Dali. 


10  (9)  Fémurs  antérieurs  inermes.  Rostre  ne  dépassant  pas  les  hanches 
postérieures.  Taille  plus  faible. 


Nysius.  Dali. 


Div.  1.  LYGÆARIA. 

LYGrÆUS.  Fab. 

1 . (2)  Une  carène  longitudinale  au  pronotum  , atteignant  le  bord  anté- 
rieur. Tête  noire  avec  un  petit  point  rouge  sur  la  nuque. 

1  L.  Venustus.  H. -S.  Pronotum  noir  avec  les  bords  antérieurs  et 
latéraux  et  une  bande  médiane  rouge.  Corie  rouge  avec  une 
grande  tache  noire  en  triangle  au  niveau  du  milieu  , clavus  noir 
avec  la  base  rouge.  Membrane  noire  avec  le  bord  arqué  finement 
blanc.  Segments  ventraux  et  sternaux  bordés  de  rouge.  Long. 
9-9  1/2  m. 

France  moyenne  et  méridionale.  Commun  à Paris  sur  le  Cynan- 
chum  vincetoxicum. 

2 (4)  Carène  longitudinale  du  pronotum  écourtée  en  avant. 

3 (8)  Tête  rouge  et  noire. 

4 (5)  Fémurs  inermes  chez  les  mâles.  Poitrine  noire. 

2.  L.  Equestris.  Lin.  Pronotum  noir  en  avant  et  en  arrière , au 
milieu  une  bande  transverse  rouge  , irrégulière , trifide  en  avant. 
Corie  rouge,  une  bande  noire  sur  le  milieu;  un  point  noir  au  milieu 


du  clavus,  qui  est  rouge  avec  le  sommet  rembruni.  Membrane 
noire , une  tache  centrale  ronde , une  à la  base  et  le  bord  arqué 
blancs.  Ventre  rouge,  chaque  segment  avec  deux  taches  noires 
de  chaque  côté,  à la  base,  l’une  au  côté  externe,  l’autre  près  du 
milieu,  dernier  segment  noir.  Long.  10-12  m. 

Commun  dans  toute  la  France. 

5 (4)  Fémurs  épineux  en  dessous  chez  les  mâles.  Poitrine  avec  trois  taches 

rouges  de  chaque  côté. 

6 (7)  Bords  externe  et  apical  de  la  corie  rouges. 

3 L Militaris.  Fab.  Pronotum  rouge  sur  les  bords  latéraux  et  avec 
une  bande  médiane  longitudinale  irrégulière  de  même  couleur , 
large  à la  base  et  étroite  en  avant  où  elle  n’atteint  pas  le  bord 
antérieur.  Corie  rouge , une  bande  noire  transverse  au  milieu  ; 
clavus  rouge  avec  le  sommet  obscur  et  une  tache  noire  un  peu 
avant  le  sommet.  Membrane  noire,  son  bord  arqué  concolore, 
une  tache  blanche  ronde  centrale  et  une  ou  deux  petites  à la  base. 
Chez  les  exemplaires  d’Algérie  la  membrane  est  entièrement 
blanche.  Ventre  rouge,  la  base  des  segments  noire  au  milieu  au 
moins,  une  tache  triangulaire  à la  base  au  côté  externe  et  une 
arrondie  sur  chaque  stigma.  Long.  12  à 14  m. 

France  méridionale. 

7 (6)  Bords  externe  et  apical  de  la  corie  noirs. 

4.  L.  Saxatilis.  Scop.  Pronotum  noir  avec  une  ligne  rouge  latérale 
souvent  interrompue  et  une  médiane  raccourcie  avant  le  bord 
antérieur.  Cories  noires  sur  les  bords , le  centre  irrégulièrement 
rouge  et  portant  une  tache  noire  souvent  confluente  avec  les  bords. 
Clavus  rouge  à la  base,  obscur  à l’extrémité,  une  tache  noire  ronde 
vers  le  dernier  tiers.  Membrane  obscure.  Ventre  à peu  près  comme 
dans  le  L.  militaris  , coloration  noire  plus  tendue.  Long. 
10-11  m. 

Toute  la  France,  assez  commun. 


8  (3)  Tête  noire. 


40)  Bord  antérieur  du  pronotum  noir.  Membrane  noire  avec  une  tache 
centrale  blanche.  Premier  article  du  bec  plus  long  que  le  dessous  de 
la  tête. 

5. L.  Apuans.  Rossi  {‘punctum,  Fab.)  Pronotum  rouge,  le  bord  anté- 

rieur noir  ainsi  que  le  disqne  dont  le  milieu  est  occupé  par  une 
tache  médiane  rouge  , large  en  arrière  et  étroite  en  avant.  Corie 
rouge  avec  une  petite  tache  noire , ronde  , sur  le  milieu,  clavus 
obscur.  Poitrine  noire;  ventre  rouge,  le  dernier  segment  et  la  base 
du  premier,  noirs.  Long.  7-8. 

Commun  dans  la  France  méridionale,  plus  rare  dans  la  région 
moyenne,  paraît  manquer  dans  le  Nord  : Provence,  Languedoc, 
Pyrénées,  Rouen,  Paris, Vosges , etc. 

10  (9)  Bord  antérieur  du  pronotum  rouge.  Membrane  noire  avec  une 
tache  centrale  et  une  apicale  blanches.  Premier  article  du  bec  aussi  long 
que  le  dessous  de  la  tête. 

6. L.  Pungtatoguttatus.  Fab.  Pronotum  rouge,  la  moitié  postérieure 

noire  avec  une  ligne  rouge  dans  le  milieu.  Clavus  rouge.  Ventre 
rouge  sur  les  segments  intermédiaires  ; une  tache  noire  sur  chaque 
segment  du  connexivum  qui  n’est  pas  caché  par  les  cories.  Mem- 
brane quelquefois  écourtée.  Long.  5. 

Variet.  Tibias  et  genoux  rouges.  Variété  propre  aux  régions 
méridionales  et  surtout  à l’Algérie. 

Commun  dans  la  France  méridionale,  plus  rare  dans  la  France 
moyenne  et  ne  paraît  pas  aller  au  nord  au-delà  de  Paris. 


LYGÆOSOMA.  Spin. 

l.L.  Reticulatum.  H -S.  ( Sardeum  Spin.)  Oblong,  noir,  opaque,  à 
pubescence  grise  veloutée.  Pronotum  d’un  gris  jaunâtre  ou  bru- 
nâtre, à forte  ponctuation  noire,  confluente  surtout  en  avant, 
mais  laissant  libre  la  ligne  médiane,  les  angles  postérieurs  et  les 
bords  ; sommet  de  l’écusson  flavescent.  Elytres  d’un  gris  bru- 
nâtre, avec  un  fin  réseau  de  nervures  pâles,  souvent  peu  apparent 
Membrane  noire  , le  bord  arqué  blanchâtre  et  une  tache  blanche 
au  milieu  du  bord  basilaire.  Genoux,  tibias , taches  aux  cotyles  et 


- 12  - 


au  connexivum  et  bords  des  segments  pleuraux  jaunâtres.  Mem- 
brane quelquefois  écourtée  à moitié.  Long.  4. 

France  méridionale  : Provence,  Languedoc , Pyrénées,  Landes, 
île  d’Oléron  , Yonne,  Morbihan. 


AROCATUS.  Spin. 

1 (2)  Extrémité  des  cories  noire.  Connexivum  annelé  de  noir  et  de  rouge* 
Tête  moins  longue  que  large  à la  base.  Bec  atteignant  les  hanches 
intermédiaires. 

1.  A.  Mei.anocephalus.  Fab  Oblong,  rouge  et  noir,  à fine  pubes- 
cence grise.  Antennes  noires,  les  deux  derniers  articles  rougeâtres; 
tête  noire  ; pronotum  avec  le  bord  antérieur  et  les  latéraux  rouges, 
une  grande  tache  transverse  rouge  le  long  du  bord  postérieur  ; 
élytres  rouges,  le  bord  externe  et  une  grande  tache  apicale  trian- 
gulaire d’un  noir  bronzé.  Orifices,  hanches,  cotyles  et  bords  des 
segments  sternaux  rouges.  Ventre  rouge  , des  taches  noires  sur 
les  stigmates  , dos  de  l’abdomen  rouge,  le  dernier  segment  noir. 
Pattes  rouges , un  large  anneau  aux  fémurs  et  base  des  tibias 
noirs.  Long.  6-6  1/2. 

Une  grande  partie  de  la  France  , mais  rare  : Paris  , Avignon, 
Pyrénées  , Vosges  , etc. 

2 (1)  Extrémité  des  cônes  rouge.  Connexivum  rouge.  Tête  au  moins 
aussi  longue  que  large  à la  base.  Bec  dépassant  les  hanches  posté- 
rieures. Pattes  et  antennes  noires. 

2.  A.  Rœselii.  Scliiml.  Oblong,  noir  et  rouge,  finement  pubescent. 
Tête,  écusson,  pattes  et  antennes  entièrement  noirs.  Pronotum 
avec  les  bords  antérieurs  et  latéraux  rouges  , ainsi  que  une  tache 
vague  au  milieu  du  bord  postérieur.  Elytres  rouges  avec  une 
grande  tache  discoidale  noire  qui  ne  touche  aux  bords  que  sur  une 
faible  portion  du  bord  externe;  membrane  d’un  noir  un  peu 
bronzé.  Orifices  et  bord  postérieur  des  métapleures  rouges,  taches 
flaves  aux  cotyles.  Abdomen  rouge,  le  segment  anal  et  des  taches 
sur  les  stigmates  noirs.  Long.  6-7. 

Rare  : Paris  , Yonne  , Vosges  , Lyon  , Pyrénées. 


— 13 


Far.  Jntermedius . Je  possède  un  exemplaire  de  Corse  qui  a les 
genoux  et  les  tibias  rouges  moins  la  base  et  le  sommet  et  les  côtés 
de  la  poitrine  presque  entièrement  rouges.  Il  a le  bec  long  comme 
le  type. 


CÆNOCORIS.  Fieb. 

1.  C.  Nerii.  Germ.  Allongé  , d’un  noir  bleuâtre  , finement  pubescent; 
tête  rouge  avec  une  ligne  médiane  noire  n’atteignant  pas  le  bord 
postérieur  ; angle  postérieur  du  pronotum  avec  une  tache  trian- 
gulaire rouge  ; la  base  des  élytres  sur  une  faible  étendue  , le  bord 
postérieur  et  la  commissure  rouges  ; membrane  d’un  noir  bleuâtre. 
Extrémité  de  l’écusson , bord  postérieur  des  pro  et  métaste- 
thium , hanches  et  ventre  rouges , ce  dernier  avec  une  ligne  de 
taches  noires  sur  le  milieu  des  flancs.  Long.  9-10. 

Doit  se  trouver  en  Provence  et  en  Corse  sur  le  laurier  rose  ; 
je  n’en  ai  cependant  pas  vu  d’exemplaire  de  France. 

Div.  2.  ORSILL ARI A. 


ORSILLUS.  Dali, 

( Mécorhamph  u s . Fieb . ) 

1 (2)  Bec  atteignant  l’extrémité  de  l’abdomen.  Troisième  et  quatrième 
segments  ventraux  non  sillonnés. 

1.0.  Maculatus.  Fieb.  ( Longirostris  M.  R.)  Oblong , déprimé, rétréci 
en  avant , fortement  ponctué  , d’un  roux  grisâtre  flavescent,  plus 
foncé  et  plus  roux  sur  la  tête  et  le  lobe  antérieur  du  pronotum 
que  sur  le  lobe  postérieur , un  point  brun  sur  la  ligne  médiane 
un  peu  avant  le  bord  antérieur  du  pronotum.  Dessous  de  la  tête 
presque  noir.  Membrane  grisâtre  à fines  mouchetures  transpa- 
rentes blanches.  Connexivum  roussâtre  avec  une  large  tache  pâle 
à la  base  de  chaque  segment.  Tête  allongée;  yeux  peu  saillants. 
Deuxième  article  des  antennes  plus  long  que  dans  le  depressus. 
Long.  7-8.  C’est  bien  l’espèce  décrite  par  Fieber  puisqu’il  indi- 


— U 


que  que  le  bec  atteint  l’extrémité  de  1 abdomen  et  qu’il  ne  donne 
pas  la  base  du  ventre  comme  sillonnée. 

Provence , Avignon,  sur  les  pins  et  cyprès. 

2 (4)  Bec  atteignant  seulement  le  troisième  segment  ventral. 

3 (4)  Un  trait  longitudinal  noir  sur  le  pronotum.  Troisième  et  quatrième 

segments  ventraux  un  peu  sillonnés.  Tête  assez  courte  ; yeux  forts 

et  saillants. 

2.0.  Depressus  Mis.  Rey.  Oblong.  déprimé , peu  rétréci  en  avant, 
fortement  ponctué,  d’un  roux  grisâtre  flavescent  comme  dans  le 
précédent , un  peu  plus  foncé  sur  le  connexivum  qui  est  aussi 
plus  largement  annelé  de  pâle.  Tête  bien  plus  courte,  yeux  plus 
gros  et  plus  saillants  , pronotum  plus  convexe , plus  large  en 
avant.  Poitrine  largement  noire.  Long.  7-7  1/2. 

France  méridionale  sur  les  pins  et  genévriers  : Lyonnais , 
Pyrénées,  Provence.  Commun  à la  Ste-Beaume. 

4 (3)  Pronotum  sans  trait  longitudinal  noir.  Troisième  et  quatrième 

segments  ventraux  fortement  sillonnées.  Tête  allongée , yeux 
petits. 

3.  0.  Reyi.  Put.  ( planus  Mis.  R.)  Oblong,  très-déprimé  , fortement 
rétréci  en  avant , d’un  roux  plus  jaune , plus  clair  et  moins  gri- 
sâtre que  les  précédents;  dessous  du  corps  non  rembruni;  con- 
nexivum non  annelé  mais  finement  marbré.  Pronotum  sans  ligne 
ni  tacbe  noire,  sa  dépression  trans verse  située  au  milieu  et  non 
avant  le  milieu  comme  dans  le  depressus.  Tête  aussi  allongée  et 
yeux  encore  plus  petits  que  dans  le  maculatus.  Long.  7-8. 

Rare,  sur  les  pins  : Hyères,  St.-Tropez , Aubogne,  Corse.  Se 
trouve  aussi  en  Algérie. 

NYSIUS  Dali. 

1 (2)  Lames  rostrales  (*)  également  élevées  sur  toute  leur  longueur  et 

{*)  Bucculæ,  lames  génales  (Wangenplatten  Fieber),  pièces  prébasilaires  (Muls  Rey). 
Lames  génales  qui  forment  un  canal  à la  base  du  rostre  ; elles  appartiennent  aux  joues, 
bien  que,  par  abbréviation  , je  les  nomme  lames  rostrales. 


— 45  — 


prolongées  jusqu’au  delà  de  la  base  de  la  tête  , où  elles  forment  un 
lobe  libre  dirigé  en  arrière.  [S.  G.  Macroparius  Stal). 

1.  N.  Graminicola.  Kol.  Ovalaire  , atténué  en  avant  et  en  arrière  , à 

pubescence  fine , courte  et  soyeuse  ; d’un  flavescent  pâle , 
ponctué  de  brun.  Bec , pattes  et  antennes  flaves , le  premier  et 
le  deuxième  articles  des  antennes  noirâtres  au  sommet  , cuisses 
ponctuées  de  brun.  Sillons  antérieurs  du  pronotum  noirs,  carène 
longitudinale  fine  , mais  visible  dans  toute  sa  longueur.  Carène 
de  l’écusson  blanche  sur  le  tiers  apical.  Elytres  entièrement  flaves 
ou  n’ayant  que  deux  petits  traits  bruns  le  long  de  la  suture  de 
la  membrane.  Abdomen  en  grande  partie  flave,  les  segments  de  la 
base  seuls  noirâtres  au  milieu.  Long.  4 */2  5. 

Assez  rare  en  France  : Paris,  Vosges,  Provence.  Moins  rare 
en  Corse. 

2 (i)  Lames  rostrales  généralement  plus  élevées  en  avant  qu’en  arrière 

où  elles  se  terminent  en  s’abaissant  graduellement  et  sans  former  de 
lobe  libre  prolongé  en  arrière 

3 (4)  Ely  très  très -raccourcies,  réduites  à des  moignons  ayant  à peine  deux 

fois  la  longueur  de  l’écusson.  (Chez  les  macroptères , inconnus  en 
France , les  deux  nervures  internes  de  la  membrane  ne  sont  pas 
réunies  à la  base  par  une  nervure  transverse). 

2.  N.  Jacobeae.  Schill.  D’un  jaunâtre  obscur  à ponctuation  brune 

très-dense.  Abdomen  fortement  dilaté  surtout  chez  la  J.  Dessous 
du  corps  noirâtre  ainsi  que  les  cuisses;  connexivum  jaunâtre 
maculé  de  noir,  ventre  avec  une  tache  jaunâtre  au  milieu.  An- 
tennes entièrement  noires  ou  avec  les  articles  deux  et  trois  en 
grande  partie  ferrugineux.  Ecusson  arrondi  au  sommet  qui  porte 
une  très-courte  carène  blanchâtre.  Ely  très  en  forme  de  petites 
écailles  triangulaires  très -courtes.  Long.  4-5. 

Espèce  alpestre  : Hautes-Alpes  , Mont-Genèvre  , Mont-Cenis  , 
Col-des-Ayes  ; Pyrénées,  Gavarnie;  Jura,  les  Rousses. 

4 (3)  Elytres  complètes;  les  deux  nervures  internes  de  la  membrane 

réunies  à la  base  par  une  nervure  transverse. 

5 (40)  Marge  latérale  de  la  corie  droite  à la  base,  puis  arquée  et  un 


— 16  - 


peu  élargie  à partir  du  tiers  de  la  longueur.  Membrane  dépassant 
l’extrémité  de  l’abdomen. 

6 (9)  Ecusson  sans  longue  carène , ou  caréné  seulement  à l’extrême  som- 

met. du  Carène  pronotum  visible  seulement  en  avant. 

7 (8)  Bec  entièrement  noir.  Élytres  grisâtres , opaques , non  transpa- 

rentes; les  deux  nervures  delà  corie  ordinairement  maculées  de  brun. 

3.  N.  Thymi.  Wolff.  Ovale  oblong , peu  brillant , grisâtre  ponctué 

de  noir;  dessous  du  corps  noir,  les  orifices  et  des  taches  aux 
cotyies  blanchâtres.  Antennes  noires  , les  articles  deux  et  trois 
largement  jaunâtres.  Cuisses  fortement  ponctuées  de  noir.  Écus- 
son noirâtre  , l’extrême  sommet  à peine  blanchâtre.  Bord  apical 
de  la  corie  avec  une  ligne  noire  complète  ou  décomposée  en  trois 
traits  ; les  deux  nervures  de  la  corie  ordinairement  maculées  de 
noir.  Membrane  transparente , souvent  avec  des  nébulosités  dans 
l’intervalle  des  nervure.  Long.  4. 

Toute  la  France,  mais  bien  moins  commun  que  le  senecionis. 

Obs.  Le  IV,  Maculatus.  Fieb .,  dont  je  n’ai  pas  de  types,  ne 
paraît  qu’une  variété  plus  noire  de  cette  espèce  dans  laquelle  le 
pronotum  est  d’un  noir  plus  uniforme  avec  quatre  taches  discoï- 
dales  et  les  bords  étroitement  flavescents,  le  ventre  presque 
entièrement  noir  ainsi  que  les  cuisses. 

8 (7)  Bec  en  grande  partie  flave.  Élytres  d’un  flave  blanchâtre , trans- 

parentes , brillantes , les  deux  nervures  de  la  corie  ordinairement 
immaculées.  Sommet  de  l’écusson  plus  largement  flave. 

4.  N.  Senecionis.  Schill.  Ovale  oblong,  un  peu  brillant,  d’un  flave 

blanchâtre  , pontué  de  brun.  Dessous  du  corps  noirâtre , pattes  , 
orifices , cotyles  et  une  grande  partie  du  ventre  flavescents , 
cuisses  légèrement  ponctuées  de  noir.  Antennes  Caves , le  qua- 
trième article , le  sommet  du  premier  et  la  base  des  deuxième  et 
troisième  noirâtres.  Écusson  noir  à la  base , sa  pointe  carénée  et 
blanchâtre.  Élytres  presque  transparentes , d’un  flave  blanchâtre, 
deux  ou  trois  traits  bruns  au  bord  postérieur  le  long  de  la  suture 
de  la  membrane.  Long.  4. 

Commun  dans  toute  la  France. 


— 17  — 


Variet.  ( Fuliginosus.  Fieb.  ? ) Antennes  entièrement  flaves  , 
cuisses  à peine  ponctuées  de  noir;  tête  et  pronotum  un  peu  plus 
rougeâtres;  taille  plus  faible.  Long.  France  méridionale, 

Marseille,  Cette.  Le  N.  Fuliginosus , d’après  la  description  de 
Fieber  , doit  avoir  les  cories  ponctuées  de  brun  à l’extrémité  , ce 
qui  n’existe  pas  dans  mes  exemplaires , mais  les  antennes  sont 
bien  entièrement  flaves. 

9 (6)  Ecusson  avec  une  carène  haute , lisse , flave , éburnée  sur  ses 
trois  quarts  postérieurs  au  moins.  Carène  du  pronotum  visible  sur  toute 
sa  longueur.  Taille  plus  grande, 

5.  N.  Helveticus . H. -S.  ( Obsoletus  Fib.  ericae  Boh.)  Oblong, 

allongé  , plus  grand  et  plus  étroit  que  les  précédents  et  élytres 
peu  dilatées  latéralement , surtout  chez  le  mâle , ce  qui  lui  donne 
la  forme  du  suivant.  D’un  flave  grisâtre,  ponctué  de  noir  , très- 
obsolètement  pubescent.  Antennes  noirâtres  avec  des  portions 
testacées.  Cuisses  densement  ponctuées  de  noir.  Eljtres  d’un 
flavescent  grisâtre,  non  transparentes,  non  ponctuées  de  brun,  le 
bord  postérieur  brun  près  de  la  suture  de  la  membrane  , les  ner- 
vures de  la  corie  en  partie  brunâtres.  Membrane  hyaline , les 
intervalles  des  nervures  souvent  légèrement  enfumés.  Long. 
5-5  % 

Var.  Brunneus  Fieb.  Cories  d’un  testacé  plus  roux , les  ner- 
vures concolores;  membrane  avec  une  petite  tache  vague  brune 
au  milieu  de  son  bord  basilaire , contiguë  au  bord  postérieur  de 
la  corie. 

Assez  rare  : Vosges  , Landes , Provins. 

10  (5)  Marge  latérale  de  la  corie  droite  sur  toute  sa  longueur  , non  élargie 
ni  arquée  en  arrière.  Membrane  atteignant  , mais  ne  dépassant  pas 
l’extrémité  de  l’abdomen.  [S.- G.  Ortholomus  Stâl). 

6.  N.  Punctipennis.  H. -S.  ( Pubescens  J.  Sahlb.)  Oblong  allongé , 

de  mêmes  taille  et  forme  que  le  précédent,  dont  il  diffère,  outre 
les  caractères  déjà  indiqués , par  une  pubescence  plus  forte , 
formée  de  poils  courts  , dressés  , par  la  carène  de  l’écusson  plus 
faible  et  occupant  à peine  le  tiers  postérieur.  Antennes  entiè- 


2 


— 18  - 


rement  noires  ou  avec  les  articles  deux  et  trois  jaunâtres  au 
milieu.  Cuisses  à ponctuation  noire  confluente.  Pronotum  avec 
une  carèue  fine  sur  toute  sa  longueur.  Elytres  grisâtres  avec 
des  taches  brunes  vagues  sur  la  moitié  postérieure , bord  apical 
brun.  Membrane  ne  dépassant  pas  l’abdomen , blanchâtre  avec 
des  traînées  nébuleuses  entre  les  nervures.  Long.  5-5  llî. 

Peu  commun  : Landes,  Cassis,  Lyon,  Langres,  Alsace. 


Trib.  ».  C VIIIM. 


TABLEAU  DES  GENRES  : 

1 (4)  Tête  avec  un  sillon  longitudinal  de  chaque  côté.  Lames  rostrales 

courtes.  Ecusson  petit,  plus  court  que  la  commissure  du  clavus, 
Pronotum  caréné  longitudinalement  au  milieu  , tronqué  à la  base , 
bords  latéraux  arrondis.  Corie  à ponctuation  forte,  dense,  non 
en  ligne. 

2 (3)  Premier  article  des  antennes  n’atteignant  pas  le  sommet  de  la 

tête  ; deuxième  article  égal  au  troisième  ou  presque  égal.  Angle 
antérieur  du  pronotum  obtus. 

CïMUS. 

3 (2)  Premier  article  des  antennes  dépassant  le  sommet  de  la  tête  ; 

deuxième  article  à peine  moitié  du  troisième.  Angle  antérieur  du 
pronotum  aigu , prolongé  en  avant. 

Cymodema. 

4 (1)  Tête  sans  sillons  de  chaque  côté.  Lames  rostrales  longues.  Ecus- 

son grand , large  , non  caréné , plus  long  que  la  commissure  du 
clavus.  Pronotum  non  caréné  au  milieu,  arrondi  à la  base,  bords 
latéraux  légèrement  carénés.  Corie  à ponctuation  rare  et  disposée 
en  lignes.  Corps  à aspect  velouté. 

Kleidocerus. 

CYMUS.  Hah* 

1 (2)  Ecusson  avec  une  forte  carène  lisse  blanchâtre.  Deuxième  article 
des  antennes  égal  au  troisième.  Carène  du  pronotum  presque  entière. 

l.C.  Glandicolor.  Hah.  Oblong,  glabre,  distinctement  ponctué, 
flavescent , élytres  un  peu  plus  pâles  avec  une  bande  longitu- 


— 49  — 


dinale  médiane  brunâtre  , vague , souvent  indistincte.  Dessous 
du  corps  brun  foncé , marge  de  l’abdomen , pattes  et  antennes 
rousses.  Long,  4 1/2. 

Commun  dans  toute  la  France  , dans  les  prairies  marécageuses. 

2 (l)  Ecusson  ponctué  sur  toute  sa  surface.  Carène  du  pronotum  visible 

en  avant  seulement. 

3 (4)  Deuxième  article  des  antennes  égal  au  troisième.  Tête  brunâtre  ; dos 

de  l’abdomen  brun. 

2.  C.  Melanocephalus.  Fieb.  Oblong , glabre,  plus  fortement 
ponctué  que  le  précédent.  Tête  plus  courte , brune  ainsi  que 
l’écusson  ; pronotum  roux  ; él ytres  flavescentes  avec  le  sommet  du 
clavus  et  de  la  corie  brun.  Long.  S1/^ 

Commun  surtout  dans  la  région  méridionale  et  moyenne 
rare  vers  le  nord. 

4 (3)  Deuxième  article  des  antennes  un  peu  plus  court  que  le  troisième. 

Tête  d’un  testacé  pâle.  Dos  de  l’abdomen  jaunâtre. 

3.  C.  Clavigulus.  Fall.  Oblong,  glabre,  distinctement  ponctué, 

flavescent  ; les  élytres  plus  pâles  ; dessous  de  la  tête  et  de  la  poi- 
trine bruns;  sommet  de  la  corie  un  peu  rembruni.  Long.  3 */4. 

Toute  la  France. 

CYMODEMA.  Spin. 

l.C.  Tabidum.  Spin.  Taille  et  aspect  du  Cymus  glandicolor.  — 
Oblong,  glabre,  distinctement  ponctué,  entièrement  jaunâtre 
pâle,  le  dernier  article  des  antennes  et  un  peu  le  milieu  de  la 
poitrine  bruns , la  suture  de  la  membrane  et  le  sommet  du  clavus 
souvent  brunâtres.  Une  carène  médiane  blanche,  lisse  sur  le  lobe 
antérieurd  pronotum  et  sur  l’écusson.  Long.  4*/2. 

Rare  : Fréjus,  Collioure,  Corse. 

KLEIDOCERbS.  Westw. 
flSCHNORHYNCHüS  Fieb.) 

l.K.  Didymus.  Zett.  (Resedœ  Pz .)  Ovale,  oblong,  déprimé,  d’un 
flavescent  jaunâtre,  assez  fortement  ponctué.  Tête roussâtre  ainsi 


— 20  — 


que  le  bord  antérieur  du  pronotum  et  l’écusson  moins  la  base. 
Antennes  noires , les  deuxième  et  troisième  articles  roux  avec  la 
base  et  l’extrémité  noires.  Une  bande  transverse  noire  sur  le 
pronotum  après  le  bord  antérieur.  Elytres  d’un  flavescent  gri- 
sâtre, presque  transparentes,  deux  petites  taches  noires  ponc- 
tiformes  sur  le  milieu  de  la  corie  et  quatre  autres  sur  le  bord 
postérieur,  une  à l’angle  externe,  une  à l’angle  interne  et  les 
deux  autres  dans  l’intervalle.  Dessous  du  corps  et  abdomen  en 
grande  partie  noirs,  pattes  rousses.  Long.  5*/2  avec  la  membrane. 

Toute  la  France,  commun. 

2.  K.  Geminàtus.  Fieb.  Ne  diffère  du  précédent  que  par  la  taille 
très-notablement  plus  faible , ses  antennes  qui  ont  ordinairement 
le  premier  article  jaunâtre,  moins  la  base  ; la  teinte  générale  est 
plus  pâle , plus  grise  ; le  pronotum  n’a  de  noir  que  les  sillons  en 
S.  transversale  ; cependant  on  peut  le  considérer  comme  distinct 
en  raison  de  son  habitat  bien  défini  sur  les  bruyères.  Long. 
4 (avec  la  membrane). 

Fréjus,  Hyères,  Collioures,  île  d’Oléron , Corse,  Versailles. 

Trib.  3.  BLISSINI. 

1 (2)  Cotyles  antérieures  fermées  en  arrière.  Corps  allongé , déprimé. 

Antennes  plus  longues  que  la  tête  et  le  thorax  réunis.  Dans  la  forme 
macroptère  , bord  apical  de  la  corie  droit  ; dans  la  forme  brachyptère, 
hemielytres  au  moins  trois  fois  plus  longues  que  l’écusson. 

ISCHNODEMUS. 

2 (4)  Cotyles  antérieures  ouvertes  en  arrière.  Antennes  pas  plus  longues 

que  la  tête  et  le  pronotum  réunis.  Dans  la  forme  brachyptère,  hemié- 
lytres,  un  peu  plus  longues  que  l’écusson. 

3 (4)  Fémurs  antérieurs  mutiques.  Corps  allongé  , déprimé. 

Dimorphopterus. 

4 (3)  Une  épine  aux  fémurs  antérieurs.  Corps  plus  oblong , moins  dé 

primé.  Dans  la  forme  macroptère , non  connue  en  France , le  bord 
apical  de  la  corie  est  sinué. 


Blissus  . 


ISCHNODEMUS.  Fidb. 

(micropus.  Spin.) 

1. 1.  Sabuleti.  Fall.  ( Quadratus . Fieb.  dccurtatus  II. -S.)  Allongé, 
parallèle , noir,  opaque,  bord  postérieur  du  pronotum  pâle  surtout 
aux  angles , pattes  flaves  avec  le  milieu  des  fémurs  noir.  Ely  très 
flavescentes  à nervures  brunes,  très-souvent  écourtées.  Cinquième 
segment  ventral  écbancré  mais  non  jusqu’à  la  base  dans  la  femelle. 
Long.  4 Vî—tL 

Assez  commun  dans  toute  la  France  méridionale  : Provence  , 
Avignon  , Béziers  (sur  les  Cistes),  Toulouse,  Pyrénées.  — Fieber 
l’indique  sur  l’arundo  pbragmites. 

2.  I.  Genei.  Spin.  ( Decurtatus . Fieb.)  Diffère  du  précédent  par  les 
caractères  suivants  : Antennes  plus  courtes,  yeux  plus  petits, 
moins  saillants,  pronotum  plus  long,  plus  rétréci  en  avant,  bande 
jaune  du  bord  postérieur  du  pronotum  plus  égale,  moins  élargie 
aux  épaules  ; abdomen  plus  long , connexivum  roux  et  souvent 
le  dos  de  l’abdomen  de  cette  couleur.  Corps  plus  allongé.  — 
Cinquième  segment  ventral  entièrement  fendu  chez  la  femelle.  — 
Exemplaires  macroptères  et  brachyptères.  Long.  4-6. 

Plus  rare  que  le  précédent  : Hyères , Agde , Toulouse  , Lille. 

DIMORPHOPTERUS . Stal. 

l.D.  Spinolæ.  Sign.  Allongé,  noir,  très-finement  pubescent,  tête 
et  pronotum  fortement  ponctués,  assez  brillants.  Bord  posté- 
rieur du  pronotum  un  peu  plus  roussâtre.  Pattes  et  les  trois 
premiers  articles  des  antennes  roux , les  fémurs  plus  obscurs . 
Chez  les  exemplaires  macroptères  la  membrane  est  un  peu  plus 
courte  que  l’abdomen  , blanchâtre  avec  trois  nervures  simples , 
rousses,  la  corie  est  jaunâtre  avec  l’angle  postérieur  externe  très- 
allongé  , brun.  Chez  les  brachyptères , les  ély  très  sont  réduites  à 
de  petites  écailles  brunes , coupées  obliquement  en  dedans  et  un 
peu  plus  longues  que  l’écusson.  Long.  4 */2. 

Très-rare  : Dunes  de  St. -Quentin,  Paris,  Strasbourg,  île 
d’Oléron. 


— 22  - 


BLISSUS.  Klug. 

1.  B.  Doriæ.  Ferrari.  Etroitement  ovale,  noir,  peu  brillant , à poils 
pâles,  assez  fortement  ponctué;  antennes , bec , orifices,  taches 
sur  les  cotyles,  pattes  et  bord  postérieur  du  pronotum  d’un 
testacé  rougeâtre,  dernier  article  des  antennes  noirâtre , élytres 
réduites  à une  petite  écaille  triangulaire  d’un  brun  roux  ; abdo- 
men un  peu  dilaté  sur  les  côtés , son  dos  finement  ruguleux  en 
tra  ers.  Long.  2 1/2. 

Très-rare  : Hyères. 


Trftb.  4L.  HENESTARINI. 


1 


r 'Lames  rostrales  hautes  en  avant  et  presque  nulles  en  arrière,  où 
le  premier  article  du  bec  est  bien  à découvert. 

Henestaris. 


2 (i)  Lames  rostrales  aussi  hautes  ou  même  plus  hautes  en  arrière  qu’en 
avant,  dépassant  même  le  bord  antérieur  du  sternum.  Corps  plus 
court. 

Engistus. 


HENESTARIS.  Spin. 


l.H.  Laticeps.  Curtis.  ( Haiophilus  Burm.)  Oblong  , flavescent  plus 
ou  moins  brunâtre,  ponctué  de  brun,  à fine  pubescence  blanche. 
Tête  avec  les  yeux  plus  large  que  le  pronotum.  Le  bord  interne  des 
yeux , la  ligne  médiane  de  la  tête  et  du  pronotum  et  ses  angles 
postérieurs  non  ponctués  de  brun.  Un  calus  élevé , blanchâtre,  de 
chaque  côté  de  la  base  de  l’écusson.  Cories  plus  ou  moins  brunes 
au  bord  postérieur  et  à l’angle  interne.  Membrane  complète  , 
blanchâtre,  plus  ou  moins  veinée.  Premier  article  des  antennes  et 
le  dernier  plus  ou  moins  bruns.  Long.  5-6. 

France  méridionale  : Provence,  Cette,  Avignon,  Landes. 
Très-rare  plus  au  nord,  trouvé  cependant  à Metz  , par  M.  Belle- 
voye,  et  sur  les  côtes  de  Picardie,  à Ault.  (Jules  Ray). 


ENGISTUS.  Fieb. 

l.E.  Boops.  Dufour.  ( Bruckii . Fieb.)  D’un  blanc  jaunâtre,  glabre 
en  dessus  et  couvert  de  grospoints  enfoncés  presque  ocellés.  Yeux 


— 23  — 


pétiolés,  débordant  les  angles  antérieurs  du  pronotum,  peu 
relevés,  mais  presque  étendus  horizontalement.  Pronotum  plus 
large  que  long , un  peu  plus  large  en  arrière  qu’en  avant , bord 
postérieur  coupé  à peu  près  droit;  un  petit  point  noir  de  chaque 
côté  sur  le  calus  antérieur.  Ecusson  à peine  visiblement  caréné , 
de  chaque  côté  de  sa  base  un  calus  très-peu  élevé.  Eljtres  avec 
quelques  petites  taches  brunes  ponctiformes  sur  leur  dernière 
moitié  et  sur  la  membrane  , ces  taches  sont  très-faibles  et  même 
peuvent  disparaître.  Connexivum  avec  une  tache  brune  peu 
apparente  sur  chaque  segment.  Dessous  du  corps  très-finement 
pubescent , le  milieu  de  la  poitrine  brunâtre , cuisses  légèrement 
ponctuées  de  brun.  Bord  postérieur  des  métapleures  coupé  droit. 
Long.  4. 

Très-rare  : Rognac  , au  bord  de  l’étang  de  Berre , au  pied  des 
Salsolacées,  Cette  (Lethierrj),  Pau  (Mink,  cité  par  Fieber). 

Obs.  On  trouve  à Madrid  une  espèce  (Commcndatorius  Perez, 
inéd.),  qui  me  paraît  différer  de  la  précédente  par  les  caractères 
suivants  : Plus  large  proportionnellement  ; jeux  plus  longuement 
pétiolés,  relevés  au-dessus  du  niveau  du  pronotum , de  sorte  que, 
vus  depuis  en  avant,  ils  ne  sont  pas  étendus  horizontalement , 
mais  forment  entre  eux  un  angle  très-accusé;  pronotum  plus 
large,  moins  rétréci  en  avant,  à calus  antérieurs  et  angles  pos- 
térieurs plus  saillants,  à bord  postérieur  presque  anguleusement 
arrondi  en  arrière  devant  l’écusson  ; callosités  de  l’écusson  plus 
fortes  ; bord  postérieur  des  métapleures  formant  un  angle  très- 
évident  et  dirigé  en  arrière  au  niveau  du  tiers  externe.  Des  deux 
exemplaires  femelles  que  j’ai  vus  , l’un  est  d’un  flave  légèrement 
verdâtre  tout-à-fait  sans  taches , l’autre  au  contraire  présente  des 
points  et  de  petites  taches  très*  nombreuses  sur  les  cories  , la 
membrane , les  pattes  et  le  dessous  du  corps.  Long.  4. 

M.  Stal,  en  décrivant  VE.  exsanguis  de  Biskra  le  distingue  du  Bruckii 
par  des  caractères  qui  sont  en  grande  partie  ceux  qui  m’ont  permis  de 
distinguer  les  deux  espèces  précédentes  ; je  crois  donc  que  son  E.  Bruckii 
estle  commendatorius;  et  que  son  exsanguis  n’est  qu’une  variété  duBoops, 
distincte  seulement  par  sa  couleur  plus  jaune , l’absence  de  taches , les 
reliefs  de  l’écusson  et  du  pronotum  moins  sensibles.  Mais  les  insectes  de 
ce  genre  sont  si  rares  dans  les  collections  qu’il  est  prudent  d’attendre  pour 
fixer  les  espèces  et  la  sjnonjmie. 


- 24  - 


Trib.  5.  GEOCORI MI. 


GEOCORIS.  Fall. 

(OPHTH  4LM1CUS  Schill.  ). 

1 (<)  Pronotum  plus  large  que  long,  rarement  carré,  sans  ligne  médiane 

blanche. 

2 (3)  Pronotum  unicolore,  noir  (fauve  dans  la  variété).  Deuxième  article 

du  bec  un  peu  plus  long  que  le  troisième. 

1.  G.  Erytrocephalus.  Lep.  Noir,  tête  et  pattes  rousses,  quelquefois 

les  cuisses  brunes , pourtour  des  cotyles  flave  , ainsi  que  le  bord 
antérieur  du  sternum,  les  orifices  et  l’extrémité  de  l’écusson.  — 
Quelquefois  le  bord  externe  de  la  corie  roussâtre.  Long.  3 */2  4. 

France  méridionale  : Avignon  , Montpellier , Cette , Toulouse , 
Pyrénées. 

Variet.  Entièrement  d’un  fauve  roussâtre.  Cette. 

3 (2)  Pronotum  noir  avec  les  bords  en  partie  ou  en  entier flaves.  Deuxième 

article  du  bec  plus  court  que  le  troisième. 

4 (5)  Corie  et  clavus  soudés,  membrane  rudimentaire. 

2.  G.  Grylloïdes.  Lin.  Noir,  brillant,  tous  les  bords  du  pronotum 

et  des  cories  , sommet  de  l’écusson , cotyles,  orifices , connexi- 
vum,  devant  de  la  tête  et  pattes  d’un  flave  blanchâtre.  Long.  4-5. 
Rare  : Nord,  Dunkerque,  Paris,  Vosges. 

5 (4)  Corie  et  clavus  bien  distincts , membrane  entière. 

6 (7)  Ponctuation  du  pronotum  très-forte  et  très-espacée.  Bord  posté- 

rieur du  pronotum  ordinairement  pâle  ainsi  que  les  angles  postérieurs. 

3.  G.  Sigulus.  Fîeb.  D’un  noir  brun,  brillant,  élytre  d’un  flave  pâle, 

devant  de  la  tête , bords  antérieur  et  postérieur  du  pronotum  , ce 
dernier  plus  largement  aux  angles  , pointe  de  l’écusson , pattes , 


— 25  — 


cotjles  et  devant  du  prosternum  flaves;  les  cuisses  ordinairement 
brunes  chez  les  exemplaires  du  Nord,  qui  sont  en  général  moins 
pâles.  Espèce  assez  variable  comme  coloration.  Long.  3 d/2  4. 

Var.  Mediterraneus . Les  exemplaires  de  Corse  (comme  ceux 
de  Gènes,  etc.)  ont  généralement  le  bord  postérieur  du  pronotum 
noir,  excepté  les  angles,  comme  le  semipunctatus. 

Dunkerque,  Avignon,  Tarbes,  Landes,  Corse. 

7 (6)  Ponctuation  du  pronotum  assez  fine  et  très-serrée.  Bord  portérieur 
du  pronotum  ordinairement  noir  avec  les  angles  et  une  tache  médiane 
flaves.  Taille  plus  faible. 

4.  G Pallidipennis  Costa  [Semipunctatus  Fieb.). Noir,  éljtres  d’un 
flave  blanchâtre , ainsi  que  le  bord  antérieur  de  la  tête , trois 
petites  taches  au  bord  antérieur  du  pronotum  , les  angles  posté- 
rieurs largement  et  une  petite  tache  au  milieu  du  bord  postérieur  , 
les  cotjles , l’angle  externe  du  metasternum  , le  connexivum  et 
les  genoux.  Angle  interne  de  la  corie  souvent  un  peu  rembruni. — 
Les  J ont  les  pattes  plus  largement  pâles  et  quelquefois  le  bord 
postérieur  du  pronotum  aussi.  Long.  3. 

France  méridionale  : Avignon,  Cette,  Tarbes,  Arcachon. 

Obs.  Le  semipunctatus.  Fieb.  ne  me  paraît  qu’une  variété  peu 
importante  du  pallidipennis  Costa.  Ce  dernier  doit  avoir  le  bord 
postérieur  du  pronotum  étroitement  blanchâtre  entre  les  angles  et 
la  tache  médiane,  et  l’angle  interne  de  la  corie  doit  avoir  une 
tache  brunâtre  un  peu  plus  visible.  J’ai  vu  un  exemplaire  de  Tarbes 
qui  répond  à ce  signalement  et  je  possède  un  exemplaire  de 
Naples,  qui  ne  diffère  en  rien  des  semipunctatus  du  midi  de 
la  France. 

Le  G.  megacephalus  Rossi,  qui  se  trouve  dans  le  Valais  et  le 
Nord  de  l’Italie  est  voisin  de  cette  espèce  et  en  diffère  par  ses 
éljtres  plus  brunes  et  son  pronotum  d’un  noir  plus  brun. 

Le  g.  pygmaeus  Fieb.,  qui  se  trouve  à Gênes  et  en  Espagne 
en  est  aussi  très-voisin  , il  est  plus  large  et  a une  grande  tache 
brune  à l’extrémité  de  la  corie. 

8 (F)  Pronotum  plus  long  que  large,  une  ligne  médiane  pâle  sur  pres- 
que toute  sa  longueur. 


- 26  - 


9  (4o)  Elytres  entièrement  noires. 

5.  G.  àter.  Fab.  Noir  brillant , bord  antérieur  du  posternum,  cotyles, 

hanches , genoux  et  tibias  flaves  ; ligne  médiane  flave  du  prono- 
tum  un  peu  raccourcies  en  arrière.  Membrane  ordinairement  très- 
raccourcie,  mais  souvent  cependant  complète  et  transparente. 
Long.  3 Va- 

Rare  : Nord,  Paris,  Vosges,  Gray,  Lyon. 

10  (9)  Elytres  noires  et  flaves. 

11  (12)  Elytres  flaves  avec  le  bord  externe  et  le  plus  souvent  aussi  Tin- 

terne  noirs.  Membrane  plus  courte  que  l’abdomen. 

6.  G.  Albipennis.  Fab.  Noir,  brillant,  bord  antérieur  du  proster- 

num , cotyles  , hanches  et  pattes  flaves , fémurs  postérieurs  bruns 
Elytres  de  couleur  assez  variable , soit  flaves  avec  la  base  du  bord 
externe  et  la  commissure  brune,  soit  brunes  avec  une  bande 
longitudinale  flave  plus  ou  moins  large.  Membrane  un  peu 
moins  longue  que  l’abdomen.  Long.  3 */2.  — N’est  peut-être 
qu’une  variété  du  G.  ater. 

Très-rare  en  France  : Hyères. 

12  (j<)  Elytres  flaves  avec  l’extrémité  plus  ou  moins  noire  le  long  de  la 

suture  de  la  membrane.  Membrane  plus  longue  que  l’abdomen. 

7.  G.  Lineola.  Ramb.  Noir,  brillant;  deux  taches  en  avant  de  la 

tête,  bord  antérieur  du  prosternum,  cotyles  et  pattes  flaves, 
fémurs  ordinairemenr  bruns  , surtout  les  antérieurs  et  quelquefois 
tous  flaves  ; ligne  flave  du  pronotum  raccourcie  en  arrière.  Cories 
blanchâtres  avec  la  suture  de  la  membrane  brune,  surtout  à l’angle 
interne  Un  exemplaire  avec  tous  les  fémurs  pâles.  Long.  3. 

Var.  Distinctus.  Fieb.  La  teinte  brune  de  l’extrémité  de  la 
corie  plus  étendue,  atteignant  quelquefois* le  milieu  ; tête  sans 
taches  flaves;  fémurs  généralement  tous  brunes.  Se  trouve  avec 
le  type. 

France  méridionale  : Avignon  , Marseille , Corse 


27  — 


Trlb.  O.  ARTHENEINI. 


TABLEAU  DES  GENRES  : 

1 (2)  Yeux  petits;  un  sillon  longitudinal  superficiel  sur  le  pronotum. 

Lames  rostrales  bien  distinctes  et  égales  sur  tout  le  dessous  de  la  tête; 

prosternum  sillonné. 

Artheneis. 

2 (l)  Yeux  grands  ; pronotum  sans  sillon  longitudinal.  Lames  rostrales 

peu  visibles  et  seulement  en  avant. 

3 (4)  Tête  bisillonnée  seulement  en  avant.  Rostre  long , atteignant  l’ex- 

trémité du  mesosternum.  Prosternum  non  sillonné. 

Chilacis. 

4 (3)  Tête  bisillonnée  en  avant  et  en  arrière.  Rostre  court,  atteignant 

l’extrémité  du  prosternum.  Prosternum  sillonné. 

Holcocr  anum  . 

ARTHENEIS.  Spin. 

1.  A.  Foveolata.  Spin.  D’un  jaune  paille  pâle,  opaque  , fortement 
et  densement  ponctué  ; dernier  article  des  antennes , base  de 
l’écusson  et  une  tacbe  triangulaire  à la  base  de  chaque  segment 
du  connexivum,  bruns;  une  tache  brune  au  milieu  du  bord 
externe  de  la  corie  et  quelques  autres  plus  ou  moins  apparentes  le 
long  de  la  suture  de  la  membrane.  Ecusson  avec  deux  carènes 
élevées,  convergentes  , formant  un  Y.  Long.  3. 

France  méridionale  sur  le  Tamarix  : Provence , Arles , Cette  , 
Toulouse  , Pyrénées , Corse. 

CHILACIS.  Fieb. 

1.  C.  Typhae.  Perris.  Jaunâtre,  brillant,  glabre,  avec  une  forte 
ponctuation  brune  ; dessous  de  la  tête  et  de  la  poitrine  noirs  ; 
cotyles  et  angles  postérieurs  des  segments  pleuraux  pâles;  une 
tache  brune  vague  à l’angle  interne  de  la  corie  et  une  plus  petite 
à l’angle  externe;  bords  latéraux  de  l’écusson  calleux,  pâles  et 
lisses , le  milieu  brun , ponctué  de  noir  ; des  lignes  brunes  et  pâles 
longitudinales  sur  la  tête.  Long.  4 1/2. 

Très-rare,  sur  le  Typha  latifolia  : Landes , Avignon x Lille. 


HOICOCRANUM.  Fteb. 


1.  H.  Saturejae.  Kol.  D’un  flave  grisâtre,  ponctué  de  noir,  brillant , 
glabre.  Sillons  de  la  tête  bruns,  ainsi  que  la  poitrine  et  le  ventre 
moins  les  bords  ; écusson  noirâtre  avec  un  trait  flavescent  de 
chaque  côté.  Bords  du  pronotum  transparents  , non  ponctués  de 
noir,  son  disque  avec  quatre  très-faibles  carènes  effacées  en 
arrière.  Gonnexivum  alternativement  brun  et  flavescent.  Cuisses 
plus  ou  moins  rembrunies.  Long.  3. 

Espèce  de  la  Russie  méridionale  dont  je  n’ai  vu  qu’un  exem- 
plaire de  France  , trouvé  en  mars  1877,  par  le  frère  Thelesphore, 
à Avignon  , sur  une  tige  d’Euphorbia  Characias. 


Trib.  7.  HËTËROGASTRIMI. 


TABLEAU  DES  GENRES  : 


1 (2)  Fémurs  antérieurs  avec  une  épine  en  dessous.  Pronotum  non 

transverse  , ses  côtés  seulement  obsolètement  marginés  , sinués. 

Heterogaster . 

2 (<)  Fémurs  mutiques.  Pronotum  trans verse  , ses  côtés  avec  une  ex- 

pansion marginale,  non  sinués.  Corps  plus  court;  jeux  moins 
saillants. 

Platyplax. 

HETEROGASTER.  SchüL 


(phygadicus  Fieb.). 

1 (4)  Cuisses , hanches  et  cotjles  noires. 

2 (3)  Deuxième  article  des  antennes  noir.  Tibias  flaves  au  milieu. 


1H.  Nepetæ.  Fieb.  [rufescens  H. -S.).  Noir,  brillant,  un  peu  pu- 
bescent,  fortement  ponctué , une  petite  tache  sur  le  vertex  flave  , 
ainsi  que  le  sommet  de  l’écusson , les  éljtres , des  taches  sur  le 
connexivum,  la  base  des  deux  derniers  articles  des  antennes. 
Membrane  transparente , blanche.  Lobe  postérieur  du  pronotum 
flave  ponctué  de  noir.  Une  grande  tache  noire  à l’extrémité  des 
cories  , dont  elle  n’atteint  pas  l’angle  externe.  Cette  tache  manque 
souvent  ( var . bicolor  Kol.).  Long.  7. 

Rare  : Digne , Briançon. 


— 29  — 


3 (2)  Deuxième  article  des  antennes  rougeâtre.  Tibias  avec  la  base  et 

l’eitrémité  et  un  petit  anneau  médian  noirs. 

2.  H.  Semicolon.  Fieb.  (affinis  H. S.).  Noir,  un  peu  pubescent, 

fortement  ponctué  ; lobe  postérieur  du  pronotum  testacé,  ponctué 
de  noir,  un  point  jaunâtre  au  milieu  du  bord  antérieur.  Une  ligne 
flave  sur  l’écusson  s’étendant  du  sommet  jusqu’à  près  de  la  moitié 
de  sa  longueur.  El  v très  testacées  avec  le  sommet  bordé  de  brun  ; 
connexivum  avec  des  taches  de  même  couleur.  Membrane  trans- 
parente, légèrement  jaunâtre  avec  deux  petites  taches  brunes  au 
milieu.  Les  exemplaires  de  Tarbes  ont  le  deuxième  article  des 
antennes  presque  entièrement  noir.  Long.  7. 

Rare  : Yonne,  Tarbes  , Lamarche  (Vosges). 

4 (4)  Base  des  cuisses,  hanches  et  cotyles  flaves  ou  testacées. 

5 (6)  Tibias  avec  trois  anneaux  noirs. 

3.  H.  Urticæ.  Fab , D’un  noir  légèrement  bronzé,  brillant,  à longs 

poils  , fortement  ponctué.  Lobe  postérieur  du  pronotum  avec  une 
tache  pâle  médiane  vague , se  décomposant  presque  en  deux 
lignes  longitudinales.  Extrême  sommet  de  l’écusson  flave , ainsi 
que  des  taches  sur  le  connexivum , les  trois  derniers  articles  des 
antennes , le  milieu  du  ventre  et  les  ély très , ces  dernières  ponc- 
tuées de  brun , avec  quelques  petites  taches  brunes.  Membrane 
transparente,  avec  deux  petites  taches  noirâtres  au  milieu. 
Long.  6 Va— T. 

Toute  la  France  et  la  Corse , commun. 

6 (5)  Tibias  avec  la  base  noire  et  le  sommet  brun . 

4.  H.  Artemisiae.  Schill.  Noir,  à duvet  cendré,  fortement  ponctué. 

Antennes  en  partie  roussâtres , ainsi  que  le  lobe  postérieur  du 
pronotum , le  sommet  de  l’écusson , des  taches  au  connexivum  et 
les  élytres  ; celles-ci  avec  une  petite  tache  brune  ( quelquefois 
invisible)  à l’angle  postérieur  interne.  Membrane  transparente, 
sans  taches.  Plus  petit  et  plus  étroit  que  les  précédents.  Long. 
5-5  Va- 

Toute  la  France  et  la  Corse. 


— 30  — 


PLATYPLAX.  Fteb. 

1.  P.  Salviae.  Schill.  Jaune  pâle  grisâtre,  ponctué  et  tacheté  de  noir. 
Tête  , écusson  et  poitrine  noirs , une  tache  jaunâtre  sur  le  vertex , 
deux  traits  sur  l’écusson  et  son  sommet  jaunâtres.  Lobe  antérieur 
du  pronotum  plus  densement  ponctué  de  noir.  Antennes  noires 
avec  le  deuxième  article  et  le  sommet  du  premier  jaunâtres. 
Membrane  blanchâtre.  Pattes  ponctuées  et  maculées  de  noir  , une 
grande  tache  noire  sur  chaque  segment  du  connexivum.  Bord  des 
segment  pectoraux  et  des  cotyles  flaves.  Long.  6 1/2. 

Toute  la  France  et  la  Corse  sur  la  Salvia  pratensis. 

Les  exemplaires  méridionaux  sont  ordinairement  plus  petits,  la 
tache  flave  du  vertex  se  prolonge  et  forme  une  ligne  sur  toute  la 
tête , le  connexivum  plus  étroit  déborde  les  cories.  Ile  ne  parais- 
sent pas  spécifiquement  distincts. 


Trib.  8.  OX  YCARE\Ii\I. 

1 (2)  Elytres  très-convexes,  de  substance  homogène,  coriace,  à ponc- 

tuation très-forte , ne  présentant  pas  de  distinction  de  corie , clavus  et 
membrane.  — Fémurs  antérieurs  inermes. 

Anomaloptera. 

2 (4)  Elytres  déprimées  ou  peu  convexes;  clavus  et  membrane  bien  dis- 

tincts de  la  corie. 

3 (s)  Lames  rostrales  très-courtes,  distinctes  seulement  à la  partie  anté- 

rieure delà  tête.  Fémurs  antérieurs  inermes,  ou  avec  une  seule  épine 
très-distincte  qui  très-rarement  est  suivie  d’une  autre  très-petite  et  à 
peine  visible. 

4 (7)  Fémurs  antérieurs  inermes.  Premier  article  du  bec  n’atteignant  pas 

le  milieu  de  la  tête. 

5 (ô)  Premier  article  des  tarses  postérieurs  aussi  long  que  les  deux  sui- 

vants réunis.  Corps  poilu.  Premier  article  des  antennes  peu  épais. 

Camptotelus. 

6 (5)  Premier  article  des  tarses  postérieurs  plus  long  que  les  deux  sui- 

vants réunis.  Corps  glabre.  Premier  article  des  antennes  épais. 

Macropterna. 


7 (4)  Fémurs  antérieurs  avec  une  épine  assez  grande  suivie  quelquefois 

d’une  autre  très-obsolète. 

Microplax. 

8 (3)  Lames  rostrales  longues  , élevées  et  également  sur  toute  la  lon- 

gueur du  dessous  de  la  tête.  Fémurs  antérieurs  armés  de  deux  ou 
plusieurs  fortes  épines. 

9 (40)  Tubercules  antennifères  très -saillants  et  divergents  en  dehors. 

Clypeus  , surtout  chez  le  mâle  , terminé  par  un  prolongement  lamelli- 
forme dilaté,  arrondi  au  sommet  et  rétréci  à la  base.  Deuxième  article 
du  bec  dépassant  la  base  de  la  tête. 

Metopoplax  . 

10  (9)  Tubercules  antennifères  peu  saillants  et  non  dirigés  en  dehors. 

Clypeus  non  dilaté  au  sommet,  mais  régulièrement  atténué  de  la  base 
vers  le  sommet. 

11  (42)  Bec  court,  n’atteignant  pas  le  milieu  du  mesosternum.  Deuxième 

article  n’atteignant  que  la  base  de  la  tête. 

Bràchyplax. 

12  (il)  Bec  long,  atteignant  les  hanches  postérieures,  quelquefoies  même 

le  deuxième  segment  abdominal.  Deuxième  article  atteignant  les  han- 
ches antérieures. 

OXYCARENUS. 

ANOMALOPTERA.  Perris . 

l.A.  Helianthemi.  Perris.  Ovalaire,  très-convexe,  noir,  opaque, 
très-ponctué.  Bord  antérieur  du  pronotum  largement  gris-blan- 
châtre. Les  articles  deux  et  trois  des  antennes  blancs.  Elytres 
globuleuses , d’un  gris-blanchâtre  , fortement  ponctuées  de  brun 
et  parsemées  de  petites  taches  brunes,  les  nervures  élevées , lisses, 
blanchâtres.  Pattes  blanchâtres,  les  fémurs  noirs.  Long.  2 V4. 

Landes , sur  Helianthemum  guttatum  ; Corse.  Les  exemplaires 
de  Corse  notablement  plus  petite  (2  mill.)  et  de  couleur  plus 
obscure. 

CAMPTOTELÜS.  Fieb. 

l.C.  Lineolatus.  Schill.  Allongé,  noirâtre,  opaque,  densement 
ponctué,  à pubescence  assez  forte  ; deuxième  article  des  antennes 
ferrugineux , le  premier  n’atteignant  pas  le  sommet  de  la  tête. 
Pronotum  rétréci  en  avant , bord  antérieur  et  lobe  postérieur  pas- 
sant au  ferrugineux.  Elytres  d’un  gris  fia vescent,  les  nervures 


— r 32  — 


fortes , brunes , une  étroite  bordure  brune  au  bord  postérienr  de 
la  corie  ; clavus  imponctué  ; membrane  très-grande,  transparente, 
grise,  avec  cinq  fortes  nervures  brunes,  les  deux  externes  souvent 
réunies  par  une  petite  nervure  transverse.  Sutures  pleurales  , 
orifices , hanches  et  pattes  flaves  ; cuisses  noires  ainsi  que  la  base 
et  le  sommet  des  tibias.  Long.  3-3  */2. 

Très-rare  : Prades  (Signoret),  doit  se  rencontrer  en  Provence , 
parce  qu’il  se  trouve  à Gênes  à la  racine  de  l’Eryngium  campestre 
(Docteur  Ferrari) . 

Obs.  Le  G.  Cortalis.  H. S.,  qui  se  trouve  en  Allemagne,  dif- 
fère par  sa  taille  plus  petite , le  prolongement  céphalique  moins 
long,  non  dilaté  en  avant,  le  premier  article  des  antennes  attei- 
gnant le  sommet  de  la  tête , les  nervures  de  la  corie  plus  fortes  , 
la  membrane  plus  courte  , plus  étroite , le  pronotum  noir , le  troi- 
sième articles  des  antenne  jaunâtre  comme  le  deuxième. 

MACROPTERNA.  Fieb. 

1 (4)  Pronotum  entièrement  noir. 

2 (3)  Ecusson  entièrement  noir.  Pronotum  fortement  ponctué , opaque. 

1. M.  Convexa.  Fieb.  Noir,  ovalaire,  atténué  en  avant,  fortement 

ponctué,  opaque , glabre  ; deuxième  article  des  antennes,  genoux, 
tibias  et  tarses  flaves.  Ehytres  blanchâtres , leur  base  très-étroite- 
ment  noire , une  large  bande  apicale  noire  occupant  toute  leur 
moitié  postérieure.  Membrane  très-grande,  noire,  une  très-étroite 
ligne  blanche  à la  base , ainsi  que  un  arc  à l’extrémité  et  une 
large  bande  transverse  vers  le  milieu  raccourcie  au  côté  interne. 
Long.  2 D4. 

Variet.  Les  articles  deux  et  trois  des  antennes  flaves.  Mem- 
brane blanche  avec  un  arc  brun  subbasilaire.  Fréjus. 

Rare  : Corse,  Fréjus,  Cette,  Arcachon. 

3 (2)  Ecusson  blanchâtre  au  sommet.  Lobe  antérieur  du  pronotum  lisse  , 

brillant , très-convexe  avec  un  sillon  longitudinal. 

2.  M.  Marginalis.  Fieb.  Même  forme  que  le  précédent , excepté  le 

pronotum  ; antennes  flaves  , la  base  du  premier  article  et  le  qua- 
trième bruns.  Etytres  blanchâtres , le  bord  externe  et  une  partie 


- 33  — 


du  bord  apical  noirâtres , une  tache  blanche  sur  ce  bord  entre 
l’angle  interne  et  l’angle  externe.  Membrane  d’un  jaune  blan- 
châtre, une  tache  brune  allongée  à la  base  près  de  l’angle  de  la 
corie  et  une  tache  d’un  brun  jaunâtre  à l’extrémité.  Long.  2 4/4. 

Trouvée  à Toulouseq>ar  J.  Duval  et  communiquée  à Fieber,ipar 
M.  Signoret. 

4 (i)  Pronotum  avec  une  ligne  longitudinale  flavescente,  visible  surtout 

en  arrière. 

3.  M.  Bicolor.  Scott.  1872.  Noir,  opaque , ovalaire , peu  atténué  en 
avant;  tête  noire,  fortement  ponctuée,  rugueuse;  antennes  jaunâ- 
tres, le  premier  et  le  dernier  articles  bruns.  Pronotum  peu  convexe, 
peu  rétréci  en  avant,  à ponctuation  forte  et  dense,  d’un  noir  brun, 
un  peu  ferrugineux  sur  le  lobe  postérieur,  une  ligne  longitudi- 
nale blanchâtre  médiane  sur  le  lobe  postérieur , les  angles  pos- 
térieurs testacés.  Ecusson  noir.  Ely très  blanchâtres , une  tache 
brune  triangulaire  occupant  l’angle  et  le  bord  postérieurs.  Mem- 
brane grande , noirâtre  , le  bord  postérieur  arqué  blanc  ainsi  que 
une  bande  transverse  avant  le  milieu  et  ne  s’étendant  que  du  bord 
externe  jusqu’à  moitié  de  la  largeur;  pâttes  flaves , les  fémurs 
noirs,  l’extrémité  des  antennes  flaves.  Long.  2 4/2. 

Corse , très-rare. 

MICROPLAX.  Fieb. 

1.  M.  interrupta.  Fieb.  Membrane  blanchâtre,  les  nervures  brunes . 

Elytres  blanchâtres  , nervures  fortes , brunes , clavus  à points 
concolores.  Noir , opaque,  allongé,  à longs  poils  sur  la  tête  et  le 
pronotum  ; deuxième  article  des  antennes , tibias , tarses  et 
orifices  jaunâtres.  Tête  et  pronotum  à ponctuation  forte , serrée  , 
rugueuse  , le  bord  postérieur  du  pronotum  souvdrï  un  peu  ferru- 
gineux. Long.  3. 

France  méridionale,  rare  : Hyères  , Nice , Corse. 

2.  M.  Albofasciata.  Costa  ( dimidiata  Fieb.).  Membrane  blanchâtre, 

les  nervures  brunes  et  dans  les  intervalles  entre  chaque  nervure 
une  série  de  taches  brunes  arrondies.  Elytres  blanchâtres  , avec 
les  nervures, la  base  et  la  moitié  apicale  brunes,  le  clavus  brun 
à sa*moitié  basilaire  et  au  sommet.  Noir,  opaque,  allongé,  mais 

3 


- 34  - 


un  peu  élargi  en  arrière,  tête  et  pronotum  à long  poils  , à ponc- 
tuation forte , rugueuse,  deuxième  article  des  antennes,  tibias  , 
tarses  et  orifices  jaunâtres.  Long.  3. 

Paris , Lyon  , Charente-Inférieure , Montauban  , Tarbes , Mar- 
seille , etc. 

BRACBYPLAX.  Fieb. 

1.  B.  Palliata  Costa  ( albidaFieb . tennis  Mis.  R.).  Allongé,  linéaire, 

un  peu  élargi  en  arrière , poilu  ; tête , pronotum  et  écusson  à 
ponctuation  forte  et  serrée.  Elytres  très-allongées,  corie  et  cîavus 
d’un  blanc  flavescent,  membrane  transparente , blanchâtre. 
Antennes  entièrement  noires  ; orifices , hanches  , genoux  , tibias 
et  tarses  jaunâtres.  Long.  3 1/4. 

France  méridionale  : Avignon , Aix , Corse. 

2.  B.  Linearis.  Scott.  1872.  N’ayant  pas  vu  cet  insecte , je  suis 

obligé  de  donner  la  traduction  de  la  description  de  l’auteur  : 

Etroit,  tête  et  pronotum  d’un  jaune  brun,  à ponctuation  forte 
et  serrée.  — Tête  d’un  brun  jaune  ou  d’un  brun  rougeâtre,  quel- 
quefois brun  en  travers  du  lobe  central  ; antennes  noires,  épaisses, 
le  premier  article  d’un  jaune  rouge.  Pronotum  d’un  jaune  brun, 
plus  ou  moins  d’un  brun  foncé  sur  les  côtés  , le  tiers  postérieur 
d’un  blanc-gris.  Ecusson  noir,  ridé  transversalement.  Elytres 
d’un  blanc-gris  : clavus  ponctué  à la  base  en  une  ligne  aussi  loin 
que  le  sommet  de  l’écusson , près  de  la  suture  un  rang  distinct 
de  points  ; corie  légèrement  rétrécie  à peu  près  au  niveau  du 
milieu  du  clavus  et  avec  une  rangée  de  points  fins  près  le  bord 
antérieur.  Membrane  très-longue  et  d’un  foncé  très-pâle.  Pattes 
jaunes,  cuisses  antérieures  très  - épaisses , avec  trois  dents  au 
sommet,  noires  et  diminuant  de  taille  graduellement,  tibias  d’un 
jaune  pâle,  troisième  article  des  tarses  légèrement  noirâtre  au 
sommet.  Long  1 4/3.  lig.  — Ressemble  beaucoup  à YOxycarenus 
pallens , mais  il  est  beaucoup  plus  linéaire  et  n’a  pas  la  même 
stature.  — Corse. 

OXYCARENUS.  Fieb. 

(Stenogaster.  Hah.) 

1 (s)  Premier  article  des  antennes  ne  dépassant  pas  le  sommet  de  la  tête. 

Clavus  avec  deux  séries  de  points  régulières.  ( S G.  Oxycarenus  Fieb.) 


— 35 


2 (7)  Membrane  blanche , hyaline , sans  taches. 

3 (6)  Pronotum  noir. 

4 (5)  Antennes  entièrement  noires.  Cories  d’un  rouge  obscur. 

1.0  Lavateræ.  Fab.  Ovalaire,  noir,  opaque,  fortement  ponctué 
et  finement  poilu.  Cories  d’un  rouge  sombre,  l’angle  apical 
externe  , le  bord  postérieur  et  l’extrémité  des  deux  nervures  in- 
ternes noirs  ; clavus  brun  ; base  du  ventre  d’un  beau  rouge  ; 
pattes  noires , cotyles , orifices  et  un  anneau  aux  tibias  flaves- 
cents.  Long.  5-6 , avec  la  membrane  qui  dépasse  de  beaucoup 
l’abdomen. 

France  méridionale  : Cette  , Toulouse  , Tarbes , Landes,  Corse. 

5 (4)  Deuxième  article  des  antennes  roux.  Cories  blanchâtres , un  peu 

transparentes. 

2.  Hyalinipennis.  Costa  ( leucopterus  Fieb.)  De  même  forme  et  aspect 

que  le  précédent,  mais  un  peu  plus  étroit,  pubescence  plus  blanche 
et  plus  abondante  sur  la  tête  et  le  pronotum.  Cories  et  clavus 
blanchâtres , presque  transparents , le  sommet  seul  de  l’angle 
postérieur  externe  de  la  corie  noire.  Ventre  noir  ; cotyles,  orifices, 
hanches  et  un  anneau  aux  tibias  flavescents.  Ordinairement  le 
bord  postérieur  du  pronotum  un  peu  jaunâtre.  Long.  4 */2 — 5. 

Très-rare  en  France  : Hyères  , Corse. 

6  (3)  Pronotum  flavescent  avec  une  bande  transverse  noire  ou  jaunâtre. 

3.  0.  Pallens.  H. -S.  ( collaris  Mis.  R.)  Oblong,  glabre,  d’un  jau- 

nâtre blanc  ; antennes , bec  , tête  , base  de  l’écusson  et  poitrine 
noirs  , une  bande  transverse  noire  un  peu  après  le  bord  antérieur 
du  pronotum.  Base  de  l’abdomen  et  un  large  anneau  aux  cuisses 
noirs.  Long.  3-4  1/2. 

Variet.  Très-souvent , le  plus  souvent  même  , les  parties  indi- 
quées comme  noires  dans  le  type,  sont  d’un  jaune  roux  plus  ou 
moins  foncé  ; les  antennes  sont  alors  jaunâtres  avec  le  dernier 
article  brun  , ou  brunes  avec  le  deuxième  article  jaunâtre. 

France  méridionale  : Embrun,  Beziers  , Avignon,  Nice , St.- 
Antonin  , Tarbes , etc.,  assez  commun. 


- 36  — 


7 (2)  Membrane  noire  avec  une  grande  tache  blanche  à la  base  près  de 

l’angle  de  la  corie. 

4.0.  Modestus.  Fall.  Ovalaire  , atténué  en  avant,  déprimé,  glabre, 
d’un  ferrugineux  obscur,  écusson  et  dessous  du  corps  noirs  ; 
deuxième  article  des  antennes  et  tibias  plus  pâles.  Base  de  la  corie 
et  duclavus  blanchâtre.  Taches  près  des  hanches,  orifices  et  bords 
des  segments  pleuraux  flaves.  Long.  3 */2 — 4. 

Assez  rare  : Paris  , Rhône , Murat  (sur  l’aulne) , Nice , Tarbes . 

8 (l)  Premier  article  des  antennes,  dépassant  très-notablement  le  som- 

met de  la  tête.  Clavus  à ponctuation  irrégulière.  (S.-G.  Macroplax 
Fieb.). 

9 (io)  Membrane  petite , blanche  avec  les  nervures  brunes  et  des  taches 

dans  les  intervalles.  Corie  blanche  avec  les  nervures  brunes,  sans 
bande  transverse. 

5. 0.  Preyssleri.  Fieb.  (fuscovenosus  Dahlb.).  Oblong,  noir,  fortement 
ponctué  , à pubescence  cendrée  assez  courte  et  épaisse.  Deuxième 
article  des  antennes  jaunâtre , moins  la  base  et  l’extrémité;  bord 
postérieur  du  pronotum  entièrement  roussâtre.  Taches  près  des 
hanches , orifices  , tibias  et  tarses  d’un  jaunâtre  pâle.  Long.  3-4. 

Paris,  Provins  , Yonne  , Alsace  , Rouen,  Lyon,  St.-Antonin, 
Hautes-Alpes  et  Hautes-Pyrénées. 

10  (9)  Membrane  grande  , noire  , une  grande  tache  blanche  au  milieu  du 
bord  externe.  Cories  blanches  avec  les  nervures  brunes  et  une  large 
bande  transverse , brune , au  milieu  de  leur  longueur , souvent  plus 
ou  moins  oblitérée  en  dehors  et  en  dedans. 

6.  0.  Helferi.  Fieb.  ( fasciatus  H-S.).  Oblong,  noir,  fortement 
ponctué,  à pubescence  cendrée  , courte  et  peu  épaisse.  Deuxième 
article  des  antennes  jaunâtre  , excepté  la  base  et  l’extrémité. 
Bords  antérieur  et  postérieur  du  pronotum  largement  d’un  roux 
obscur.  Taches  près  des  hanches,  orifices,  tibias  et  tarses  flaves. 
Long.  3 */*— 4 */*. 

France  méridionale  : Fontainebleau,  Avignon,  Yernet,  Tarbes, 
Landes  , Toulouse  , Beziers , Corse.  Commun. 


— 37  — 


Trflb.  9.  PACH1IHERIW1. 


TABLEAU  DES  DIVISI  S. 

1  (2)  Pronotum  avec  un  étranglement  apr  le  milieu  et  un  bourrelet 
antérieur  en  forme  de  cou  , ses  côtés  arrondis  , obtus  , non  carénés. 

\ . Plociomeraria. 


2 (*)  Pronotum  simplement  déprimé  en  travers;  pas  de  bourrelet  en 

forme  de  cou  au  bord  antérieur  ; bords  latéraux  carénés  ou  munis 
d’une  expansion  lamellaire. 

3 (6)  Pronotum  avec  une  expansion  lamellaire  égale  et  régulière  sur 

toute  l’étendue  de  ses  bords  latéraux,  qui  sont  régulièrement  arrondis 
et  très-rarement  un  peu  sinués. 


4 (5)  Antennes  nues  ou  rarement  brièvement  pubescentes.  Expansions 

latérales  du  pronotum*  et  de  la  corie  non  ou  rarement  ponctuées  ; 
disque  antérieur  du  pronotum  le  plus  souvent  lisse  ou  faiblement 
ponctué,  rarement  à ponctuation  dense  et  forte. 

3 . Beosaria. 

5 (4)  Antennes  à soies  ou  poils  rigides  à la  base.  Expansions  latérales 

du  pronotum  et  de  la  corie  ponctuées.  Corps  ordinairement  testacé 
en  dessus.  Suture  entre  les  joues  et  le  clypéus  sillonnée. 


4.  Gonianotaria. 

6 (3)  Pronotum  avec  ses  bords  latéraux  simplement  carénés  , sans  expant 

sion  lamellaire , ou  muni  d’une  faible  expansion  au  niveau  seulemen- 
de  la  sinuosité  latérale. 

7 (s)  Tache  opaque  postérieure  des  bords  du  quatrième  segment  ventral 

très-éloignée  de  la  tache  antérieure  et  rapprochée  du  bord  postérieur 
du  segment  (comme  dans  les  trois  groupes  précédents).  Pronotum 
dans  le  plus  grand  nombre  des  genres  , à bords  latéraux  simplement 
carénés,  non  ou  peu  sinuées,  moins  rétréci  en  avant  que  dans  le 
groupe  suivant. 

2 Rhyparochromaria. 

8 (7)  Tache  opaque  postérieure  des  bords  du  quatrième  segment  ventral 

très-éloignée  du  bord  postérieur  et  rapprochée  de  la  tache  anté- 


— 38  - 


rieure  (4).  Pronotum  très-rétréci  d’arrière  en  avant  et  ordinairement 
sinué  latéralement. 

5.  Dr  YM  ARIA. 


Div  1.  PLOCIOMERARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 


1.  Pronotum  très-allongé,  beaucoup  plus  long  que  large  en  arrière. 
Bourrelet  antérieur  large 

Paromius. 

2 Pronotum  aussi  long  que  large  en  arrière.  Bourrelet  du  cou  étroit. 

Plociomerus. 


PAROMIUS.  Fieb . 


1 P.  Leptopoïdes.  Baer.  Noir,  antennes  à longues  soies  dressées, 
testacées  avec  la  base  du  premier  article  et  l’extrémité  du  dernier 
bruns.  Pattes  testacées  , un  large  anneau  brun  aux  cuisses  anté- 
rieures et  un  plus  obsolète  aux  postérieures  ; cuisses  antérieures  très- 
renflées,  une  forte  dent  vers  le  milieu  et  un  groupe  de  quatre  ou 
cinq  vers  l’extrémité  ; tibias  antérieurs  avec  un  éperon  vers  le 
milieu  chez  le  mâle.  Cories  testacées  avec  des  lignes  de  points 
bruns  et  des  taches  brunes  confluentes  surtout  vers  l’extrémité. 
Angles  huméraux  du  pronotum  étroitement  jaunâtres.  Membrane 
noirâtre,  nervures  plus  pâles.  Long.  7. 

France  méridionale,  rare  : Hjères,  Avignon,  Toulouse,  Tarbes, 
Corse. 

2.  P.  Gracilis.  Ramb.  [nabi for  mis  Costa) . Testacé  , sans  longues 
soies,  revêtu  d’un  duvet  cendré  très-court,  surtout  sur  la  tête  et 
le  devant  du  pronotum  qui  sont  bruns  ainsi  que  le  dessous  du 
corps.  Ecusson  brun-rougeâtre.  Extrémité  de  la  corie  avec  quel- 
ques points  et  une  petite  tache  brune.  Pronotum  plus  déprimé  que 
dans  l’espèce  précédente.  Membrane  jaunâtre  , les  nervures  plus 
pâles.  Long.  7. 


(!)  Le  genre  Ischnocoris  d’après  ce  caractère  doit  faire  partie  des  Drymaria,  mais  je 
préfère  le  ranger  dans  les  Rhyparochromaria  , parce  qu’il  en  a le  faciès  , la  forme  du 
pronotum  et  qu’on  ne  peut  l’éloigner  du  genre  Macrodema . 


— 39  — 


Provence,  très-rare  : Hyères,  Fréjus,  Collioure.  Ressemble 
beaucoup  au  Nabis  férus. 

PLOCIOMERÜS  Sag.  Fieb. 

1 (ô)  Fémurs  antérieurs  avec  un  groupe  d’épines  vers  l’extrémité,  inermes 

vers  le  milieu. 

2 (5)  Dessus  du  corps  plus  ou  moins  poilu.  Lobe  antérieur  du  pronotum 

plus  long  que  le  postérieur. 

3 (4)  Ecusson  noir.  Cories  noirâtres  avec  le  bord  externe  interrompu 

blanchâtre  et  des  linéoles  blanchâtres.  Deuxième  et  troisième  seg- 
ments ventraux  avec  une  bande  dénudée,  très-finiment  striguleuse  en 
travers,  de  chaque  côté  du  disque.  Membrane  un  peu  raccourcie. 

1.  P.  Sylvestris.  Lin.  Noir  à duvet  cendré  et  avec  des  poils  hérissés 

assez  peu  nombreux  et  peu  longs.  Antennes  longues,  les  deux 
derniers  articles  noirs  et  plus  épais,  le  deuxième  et  l’extrémité  du 
premier  flaves.  Lobe  postérieur  du  pronotum  avec  quatre  traits 
d’un  roux-brun  très-peu  apparents.  Cuisses  antérieures  et  tibias 
postérieurs  bruns,  ainsi  que  l’extrémité  des  cuisses  intermédiaires 
et  postérieures  ; le  reste  des  pattes  un  peu  plus  pâle.  Cotyles  et 
bord  postérieur  des  métapleures  jaunâtres.  Tibias  antérieurs 
droits  et  inermes  chez  le  mâle.  Long.  5 1/2. 

Espèce  alpine  : Hautes- Alpes , Col  des  Ayes , près  Briançon , 
Mont-Cenis , Lagrave. 

4 (3)  Ecusson  brun  avec  deux  taches  rousses.  Cories  flaves  avec  des 

lignes  de  points  bruns  et  quelques  petites  taches  brunes.  Tibias 
antérieurs  du  mâle  courbes  et  armés  d’un  fort  éperon  vers  le  tiers 
apical. 

2.  P.  Calcaratus.  Put.  Varié  de  brun  et  de  flave  , couvert  de  lon- 

gues soies  hérissées.  Antennes  grêles  , d’égale  épaisseur,  le  dernier 
article  rembruni.  Tête  noirâtre.  Pronotum  roux  avec  des  taches 
flaves  sur  le  lobe  postérieur.  Cories  flaves  avec  des  points  bruns 
plus  ou  moins  en  séries  et  quatre  ou  cinq  petites  taches  brunes. 
Membrane  enfumée  avec  les  nervures  blanches.  Abdomen  noi- 
râtre. Pattes  très- velues , un  anneau  brun  vers  le  milieu  des 
cuisses  et  un  autre  très-petit,  à peine  apparent  près  des  genoux. 
Long.  5 */*■ 


— 40  — 


Un  seul  exemplaire  trouvé  à Apt  (Vaucluse),  par  M.  Abeille  de 
Perrin. — Espèce  commune  en  Algérie,  surtout  à Biskra , se 
trouve  aussi  en  Egypte. 

5 (2)  Dessus  du  corps  non  poilu.  Lobe  antérieur  du  pronotum  égal  au 

postérieur. 

3.  P.  Fracticollis.  Schill.  Tête,  pronotum  et  dessous  du  corps 

noirs  ; bord  antérieur  du  pronotum  jaunâtre , lobe  postérieur 
varié  de  jaunâtre  et  de  roux  et  ponctué  de  brun.  Antennes  rous- 
sâtres  , le  premier  et  le  dernier  articles  ordinairement  bruns. 
Cories  jaunâtres  à points  et  linéoles  bruns.  Pattes  rousses 
avec  un  faible  anneau  brun  aux  fémurs  postérieurs  et  quel- 
quefois à tous.  Tibias  antérieurs  droits  même  chez  le  mâle.  Long. 
5-5  */, • 

Peu  commun  : Nord,  Yonne  , Aube  , Alsace. 

6 (i)  Fémurs  antérieurs  avec  une  forte  épine  vers  le  milieu  et  un  groupe 

d’autres  près  de  l’extrémité.  Dessus  du  corps  poilu. 

4.  P.  Luridus.  Hahn . Tête  , pronotum  , écusson  et  dessous  du  corps 

noirâtre,  quelquefois  le  lobe  postérieur  du  pronotum  ujl  peu 
roussâtre.  Elytres  d’un  roux-jaunâtre  , plus  foncées  que  dans  les 
deux  espèces  précédentes  et  à ponctuation  brune  bien  moins  appa- 
rente. Antennes  brunes  , le  troisième  et  le  quatrième  article  roux 
moins  l’extrémité.  Pattes  rougeâtres  , les  tibias  et  l’extrémité  des 
fémurs  ordinairement  bruns.  Bords  latéraux  du  ventre  roux.  Tibias 
antérieurs  courbés  à la  base  chez  le  mâle , presque  droits  chez  la 
femelle.  Long.  5-5  1/2. 

Assez  rare  en  France  : Vosges  , Nord,  Finistère. 

Div.  2.  RHYPAROCHROMARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES  : 

1 (6)  La  carène  latérale  du  pronotum  n’est  indiquée  que  par  une  faible 
strie,  visible  seulement  en  regardant  'insecte  de  côté.  Cuisses  anté- 
rieures très -renflées , dentées. 


- M - 


2 (3)  Tête  et  pronotum  plus  longs  que  larges.  Tubercules  antennifères 

très-prolongés  en  avant,  antennes  insérées  bien  en  avant  des  jeux. 

Prodkrus. 

3 (2)  Tête  et  pronotum  aussi  longs  ou  moins  longs  que  larges.  Tuber- 

cules antennifères  peu  éloignés  des  jeux. 

4 (5)  Pronotum  aussi  long  que  large  en  arrière. 

Icus. 


5  (4)  Pronotum  moins  long  que  large  en  arrière  ; fémurs  antérieurs  moins 
renflés- 


Tropistethus. 


6 (4)  Carène  latérale  du  pronotum  saillante  et  formant  un  rebord  bien 

visible  en  dessus. 

7 (8)  Pronotum  très  -profondément  échancré  en  avant , souvent  plus 

large  en  avant  qu’en  arrière.  Tête  petite.  Fémurs  antérieurs  renflés, 
dentés. 

PLINTHISUS  (S.  STR.). 

8 (7)  Pronotum  coupé  droit , ou  presque  droit  au  bord  antérieur. 

9 (26)  Pronotum  peu  rétréci  d’arrière  en  avant , angles  antérieurs  subi- 

tement rétrécis , côtés  presque  parallèles.  Tête  moins  large  ou  quel- 
quefois aussi  large  que  l’avant  du  pronotum  ; jeux  petits.  Cuisses 
antérieures  dentées  ou  mutiques. 

10  (23)  Cuisses  antérieures  inermes  ou  armées  d’une  seule  épine. 

11  (1 6)  Cuisses  antérieures  avec  une  dent. 

12  (45)  Pronotum  carré  ou  transverse.  Yeux  touchant  les  angles  anté- 

rieurs du  pronotum. 


13  (u)  Pronotum  carré;  taille  très-petite.  Insectes  ordinairement  brachjp- 


tères  ; troisième  suture  ventrale  droite. 


Plinthisomus. 


14  (13)  Pronotum  transverse.  Taille  plus  grande.  Insectes  macroptères. 

Troisième  suture  ventrale  courbe  et  sinuée. 

Lamprodema. 

15  (12)  Pronotum  beaucoup  plus  long  que  large.  Yeux  ne  touchant  pas  les 

angles  antérieurs  du  pronotum.  Corps  allongé  , parallèle. 

Pterotmetls. 

16  (n)  Cuisses  antérieures  mutiques. 

17  (48)  Yeux  proéminents,  ne  touchant  pas  les  angles  antérieurs  du  pro- 

notum. 


Macrodema. 


— 42  — 


18  (17)  Yeux  peu  proéminents , touchant  les  angles  antérieurs  du  pro- 

notum. 

19  (22)  Corps  velouté  ou  pubescent  en  dessus.  Dépression  transverse  du 

prono tum  bien  apparente. 

20  (21)  Côté  du  quatrième  segment  ventral  avec  deux  taches  opaques,  la 

postérieure  très-rapprochée  de  l’antérieure  et  éloignée  du  bord  posté- 
rieur. (Comme  dans  les  Dry  maria). 

Ischnocoris  . 

21  (20)  Tache  opaque  postérieure  très -éloignée  de  l’antérieure  etrapprochée 

du  bord  postérieur.  Corps  plus  large  , plus  poilu. 

PiONOSOMUS. 

22  (>19)  Corps  lisse  au-dessus;  dépression  transverse  du  pronotum  à peine 

apparente. 

Aoploscelis. 

23  (40)  Cuisses  antérieures  armées  en  dessous  sur  toute  leur  moitié 

apicale  de  nombreuses  dents  au  milieu  des  quelles  on  en  remarque-une 
plus  grande. 

24  (25)  Tête  courte , presque  transverse  ; jeux  touchant  les  angles  anté- 

rieurs de  pronotum. 

Rhyparochromus. 

25  (24)  Tête  plus  longue  que  large  ; jeux  un  peu  éloignés  des  angles 

antérieurs  du  pronotum.  Corps  plus  étroit , plus  déprimé  que  dans  le 
genre  précédent. 

PlEZOSCELIS. 

26  (9)  Pronotum  trapézoïdal),  graduellement  rétréci  d’arrière  en  avant 

jusqu’aux  angles  antérieurs  qui  ne  sont  pas  subitement  arrondis.  Tête 
plus  large  que  l’avant  du  pronotum  ; jeux  assez  grands.  Cuisses  anté- 
rieures dentées  ou  mutiques. 

27  (32)  Cuisses  antérieures  mutiques.  Côtés  du  pronotum  peu  fortement 

marginés . 

28  (29)  Lobe  antérieur  du  pronotum  en  grande  partie  imponctué , ainsi 

que  deux  bandes  longitudinales  sur  les  cories  , l’une  externe  , l’autre 
médiane.  Premier  article  des  antennes  dépassant  de  beaucoup  le 
sommet  de  la  tête. 

Lasiosomus. 

29  (28)  Pronotum  et  cories  entièrement  et  fortement  ponctués. 

30  (31)  Premier  article  des  antennes  ne  dépassant  pas  ou  à peine  l’extré- 

mité de  la  tête.  Clavus  à trois  séries  de  points. 


Acompus. 


— 43  — 


31  (30)  Premier  article  des  antennes  dépassant  notablement  l’extrémité  de 

la  tête.  Glavus  à quatre  séries  de  points. 

Stygnüs. 

32  (27)  Cuisses  antérieures  dentées.  Côtés  du  pronotum  plus  distinctement 

marginés. 

33  (34)  Corps , antennes  et  pattes  à longues  soies  rigides.  Tête  un  peu 

allongée.  Tubercules  antennifères  assez  éloignés  des  jeux. 

lASrOCORJS. 


34  (33)  Corps  sans  longues  soies.  Tête  moins  allongée , tubercules  anten- 
nifères moins  éloignés  des  jeux,  ceux-ci  plus  grands.  (Côtés  du 
pronotum  devenant  déjà  un  peu  lamellaires  comme  dans  les  Beosaria , 
mais  seulement  au  milieu  au  niveau  du  sinus  latéral). 

Peritrechus  . 


PRODERUS.  Am. 


1.  P.  Suberythropus  Costa.  ( Flavipes . Luc.).  Très-allongé,  d’un 
noir  un  peu  brun,  glabre,  pattes  , hanches  et  bec  d’un  beau  jaune, 
cljpeus  rougeâtre , antennes  fauves , le  troisième  article  brun. 
Pronotum  très-allongé  , ponctué  sur  son  dernier  tiers  , ainsi  que 
l’écusson  et  les  éljtres,  celles-ci  ponctuées  un  peu  en  lignes.  Mem- 
brane noirâtre.  Long.  6 */2 — 7. 

France  méridionale,  rare  : Avignon , Prades,  Toulouse,  Corse. 


ICUS.  Fieb. 

1.1.  Angularis.  Fieb.  Allongé,  noir,  opaque,  trois  petites  taches 
jaunâtres  au  bord  postérieur  du  pronotum  : une  au  milieu  et  une 
de  chaque  côté  sur  l’angle  postérieur  , ces  trois  taches  réunies  par 
une  fine  bordure  au  bord  même.  Base  du  pronotum  et  écusson  assez 
fortement  ponctués.  Eljtres  d’un  gris-jaunâtre  à points  bruns  en 
séries,  le  bord  apical  brun  ainsi  qu’une  tache  à l’angle  interne; 
membrane  noirâtre,  les  nervures  et  une  tache  blanchâtres  à l’angle 
de  la  base.  Base  des  cuisses  , tibias  et  les  deux  premiers  articles 
des  antennes  plus  ou  moins  flavescents.  Long.  4-4  4/2. 

Avignon  un  exemplaire  (M.  Nicolas)  ; se  rencontrera  probable- 
ment en  Provence,  parce  qu’on  le  trouve  à Gênes.  Les  exem- 
plaires de  Corse  constituent  une  variété  : 

Var.  Corsicus.  Put.  Pattes  et  antennes  entièrement  noires  ; 
taches  du  pronotum  non  reliées  par  une  bordure  au  bord  postérieur, 


— 44  — 


sur  les  élytres  la  couleur  noire  envahit  la  moitié  apicale , la  moitié 
basilaire  au  contraire  est  d’une  teinte  plus  blanche  et  moins  rous- 
sâtre,  comme  dans  la  modification  analogue  de  YIschnocoris 
hemipterus. 

Les  exemplaires  de  Hongrie  (var.  hungaricus  Horw.)  ont,  au 
contraire , les  pattes  entièrement  rousses. 

TROPISTETHUS.  Fieb. 

l.T.  Holosericeus.  Scholz.  ( Sabuleti . Hah.  nec  Fall.).  Allongé, 
noir,  opaque,  très  finement  pubescent,  velouté.  Pointe  de  l’écus- 
son, bec,  cotyles  et  pattes  jaunâtres , cuisses  brunes.  Elytres 
ochracées , ponctuées  de  brun , leur  bord  apical  brun  ainsi  que 
une  tache  à l’angle  interne.  Membrane  complète;  d’un  blanc 
jaunâtre.  Long.  2 1/2. 

Toute  la  France  : Corse  , souvent  dans  les  fourmilières. 

Les  exemplaires  de  Corse  ont  souvent  les  cories  bien  plus  pâles, 
blanchâtres  avec  une  tache  brune  bien  nette  à l’angle  interne. 

PLINTBISUS.  Westw. 

1 (4)  S. -G.  Plinthisomus.  Fieb.  Pronotum  subcarré , à ponctuation 

égale  , bord  antérieur  droit.  Fémurs  antérieurs  unidentés.  Tibias  anté- 
rieurs droits  , taille  très-petite. 

2 (3)  Brunâtre.  Elytres  coupées  obliquement  en  arrière,  laissant  à décou- 

vert le  dernier  segment  et  la  moitié  de  l’avant  dernier. 

1. P.  Pusillus.  Scholtz.  D’un  noir  de  poix  brillant,  fortement 

ponctué,  à pubescence  très-fine  , jaunâtre  , la  base  des  antennes, 
le  bec  et  les  pattes  d’un  testacé  ferrugineux.  Long.  1 3/4 — 2. 

Très-rare  : Dunkerque  , Paris  , Bitsche. 

La  forme  macroptère  ( latus  Reut.)  esi  extrêmement  rare  et  n’a 
pas  encore  été  trouvée  en  France  , elle  est  plus  grande,  2 */2  m. 

3 (2}  Jaune  ferrugineux.  Elytres  coupées  droit  en  arrière , laissant  à 

découvert  les  trois  derniers  segments. 

2.  P.  Minutissimus.  Fieb.  Brillant,  glabre,  écusson  et  abdomen 


— 45  — 


rembrunis  , antennes  brunâtres,  plus  claires  à la  base  et  au  som- 
met. Long.  1 */4 — 11/3 . Le  plus  petit  des  Lygéides  de  France. 

Rare  : dans  les  nids  des  Formica  rufa  et  congerens.  Provence, 
Lyon , Fontainebleau  , Montpellier. 

La  forme  macroptère  dont  je  ne  connais  qu’un  exemplaire  de 
Bône  est  un  peu  plus  ovalaire , la  corie  un  peu  obscure  au  bord 
apical  et  le  long  du  clavus , la  membrane  flavescente  légèrement 
obscure  au  milieu. 

4 (4}  S G.  Plinthisus.  Westw.  Pronotum  plus  long  que  large,  lisse  ou 

à peu  près  en  avant , fortement  ponctué  sur  le  dernier  tiers  , bord 
antérieur  échancré.  Fémurs  antérieurs  bidentés.  Tibias  antérieurs 
arqués.  Taille  plus  grande. 

5 (ô)  Elytres  avec  ou  sans  membrane  ; dans  ce  dernier  cas  elle  forme 

cependant  une  étroite  bordure  qui  ne  laisse  que  les  deux  derniers 
segments  abdominaux  à découvert.  Fémurs  antérieurs  armés  seule- 
ment de  deux  dents  égales.  Dessus  du  corps  glabre  (*). 

3.  P.  Brevipennis.  Latr.  Noir  de  poix,  brillant,  glabre;  base  des 
antennes  et  des  fémurs,  genoux,  tibias  et  tarses  plus  pâles.  Tête 
et  lobe  antérieur  du  pronotum  finement  rugueux,  ponctués,  clavus 
et  corie  irrégulièrement  ponctués  , disque  de  la  corie  à ponctua- 
tion plus  fine  et  plus  espacée.  Long.  23/4 — 3 ij 3. 

Forme  macroptère.  (Bidentulus  H.-S.).  Pronotum  trapézoïdal, 
élytres  d’un  ferrugineux  obscur,  plus  clair  sur  le  disque  et  le 
long  du  clavus,  membrane  flavescente. 

Forme  brachypt ère.  ( Brevipennis  Latr.).  Pronotum  un  peu 
ou  à peine  rétréci  en  arrière , ély très  obliquement  tronquées  en 
arrière  , membrane  rudimentaire , grisâtre. 

Toute  la  France  et  la  Corse.  Assez  commun. 

6 (5)  Elytres  toujours  sans  membrane  même  rudimentaire  , de  sorte  que 

(1)  Le  P.  Flavipes.  Fieb.  qui  appartient  à ce  groupe  et  se  trouve  en  Italie  et  en 
Sicile,  se  rencontrera  peut-être  en  Provence.  Il  diffère  du  P.  Brevipennis  par  sa 
surface  légèrement  pubescente  , sa  taille  plus  faible  (2  1/2  — 2 3/4)  ses  élytres  et  ses 
pattes  plus  claires , les  cories  à ponctuation  égale  , le  pronotum  à peine  plus  long  que 
large , aussi  large  en  arrière  qu’en  avant. 


— 46  — 


les  trois  derniers  segments  abdominaux  restent  à découvert.  Fémurs 
antérieurs  avec  plusieurs  petites  dents  entre  les  deux  grandes. 

7 (8)  Dessus  glabre  , brillant. 

4.  P.  Putoni.  Horwath.  Oblong  , noir  , brillant , glabre  , pronotum 
à peine  ou  sensiblement  (Far.  Coarctatus.  How.)  rétréci  en 
arrière , son  lobe  antérieur  lisse  ainsi  que  la  tête  ; ély  très  distinc- 
tement ponctuées  , coupées  droit  en  arrière  , membrane  nulle  ; 
antennes  et  éiytres  d’un  noir  de  poix , bec , genoux , tibias  et 
tarses  d’un  flave  ferrugineux.  Long.  2 3/4  — 3. 

Beziers.  Commun  en  Algérie  dans  toute  la  province  de  Cons- 
tantine. 

8 (7)  Dessus  pubescent. 

9 (10)  Elytres  coupées  droit  en  arrière,  l’angle  externe  droit  ou  obtus. 

5tP.  Convexus.  Fieb.  Oblong,  noir  de  poix,  à pubescence  dorée 
tres-courte  , mais  distincte  ; bec  , genoux  , tibias  et  tarses  plus 
pâles.  Pronotum  convexe , graduellement  rétréci  en  arrière , 
bords  latéraux  distinctement  arrondis  en  avant  ; élytres  fortement 
ponctuées  , membrane  nulle.  Long.  3*/3 — 32/3. 

Corse.  Doit  se  trouver  probablement  dans  la  Provence  puis- 
qu’on le  trouve  à Gênes. 

10  (9)  Elytres  coupées  obliquement  en  arrière  de  sorte  qu’elles  forment 
un  angle  à leur  bord  postérieur  et  que  l’angle  externe  est  aigu. 

6.  P.  Longicollis.  Fieb.  Oblong,  noir  de  poix,  à pubescence  dorée 
bien  plus  faible  que  chez  le  précédent , brillant , ponctulé  , bec  , 
bord  externe  de  la  corie , genoux , tibias  et  tarses  plus  pâles. 
Pronotum  convexe  , graduellement  rétréci  en  arrière  , bords  laté- 
raux distinctement  arrondis  en  avant , angles  antérieurs  non 
proéminents.  Elytres  assez  fortement  ponctuées.  Membrane  nulle. 
Long.  3-3 1/2. 

France  méridionale  : Hyères,  Beziers,  Prades. 

LAMPRODEMA.  Fieb. 

1.  L.  Maurum.  Fieb.  Ovale , noir , brillant , glabre  , tête,  pronotum 


- 47  — 


et  écusson  très-légèrement  bronzés  ; angles  postérieurs  et  bord 
postérieur  du  pronotum  , bord  scutellaire  des  cories  , base  des 
antennes , tibias  et  tarses  d’un  roux  ferrugineux  plus  ou  moins 
foncé  ; membrane  ordinairement  entière,  blanchâtre  avec  le  milieu 
obscur.  Long.  4-4 1/2. 

Assez  rare  : Nord,  Paris  , Avignon,  Toulouse. 

PTERTOMETUS.  Am.-Serv. 

l.P.  Staphylinoïdes.  Burm.  Corps  allongé,  parallèle  , noir  brillant, 
glabre,  cories  d’un  jaunâtre  ochracé  , velouté  , ordinairement  très- 
courtes  et  avec  une  membrane  rudimentaire  blanchâtre , très- 
rarement  avec  la  membrane  complète  blanchâtre  avec  le  milieu 
enfumé.  Long.  5-5 1/2. 

Toute  la  France,  assez  rare  : Nord,  Paris , lYosges , Ljon, 
Toulouse  , Landes,  Pyrénées. 

Obs.  Le  P.  Dimidiatus.  Fieb.  d’Espagne  et  d’Algérie  est  un 
peu  plus  étroit  et  la  moitié  postérieure  de  la  corie  est  noire. 

MACRODEMA.  Fieb. 

1.  M.  Micropterum.  Curt.  Corps  allongé,  noir,  brillant,  glabre. 
Tête  et  pronotum  d’un  noir  bleuâtre  , ponctués  , bord  postérieur 
du  pronotum  mat,  velouté,  jaunâtre.  Ecusson  entièremeDt  noir. 
Cories  veloutées  , jaunâtres,  à lignes  de  points  noirs,  une  tache 
brune  au  bord  externe  un  peu  avant  l’extrémité  , le  plus  souvent 
très-courtes  et  laissant  à découvert  cinq  segments  de  l’abdomen. 
Deuxième  article  des  antennes  ferrugineux  moins  la  base  et  l’ex- 
trémité, hanches  et  pattes  ferrugineuses  avec  les  cuisses  largement 
brunes.  Long.  3. 

La  forme  macroptère  (Subaeneum  H.-S.)  qui  est  extrêmement 
rare  (je  n’en  ai  vu  que  deux  exemplaires  des  Yosges),  a la  corie 
et  la  membrane  complètes , celle  ci  blanchâtre  avec  le  disque 
noirâtre , le  bord  externe  de  la  corie  est  brun  depuis  le  dernier 
tiers  jusqu’au  sommet. 

Une  grande  partie  de  la  France  : Nord,  Paris  , Rouen  , Yosges, 
Tarbes. 


— 48  - 


ISCHNOCORIS.  Fieb. 

1 (2)  Tête,  pronotum  et  écusson  à ponctuation  très-fine , à peine  visible. 
Bord  antérieur  du  pronotum  noir  comme  le  disque  et  Parète  linéaire 
du  bord  externe. 

1.1.  Hemipterus.  Schill.  Allongé,  noir,  pronotum  presque  carré 
( forma  brachyptera ) ou  un  peu  rétréci  en  avant  [f.  macropt.  ), 
son  tiers  postérieur  jaunâtre  ponctué  de  noir.  Extrémité  de  l’écus- 
son jaunâtre  , cories  jaunâtres  à lignes  de  points  bruns,  ainsi  que 
l’angle  apical  externe , tantôt  courtes  sans  membrane , tantôt 
longues  avec  une  membrane  bleuâtre  veinée  de  brun.  Antennes 
noires  , le  sommet  du  premier  article  des  antennes  et  le  deuxième 
en  entier  jaunâtres  ainsi  que  les  pattes  ; fémurs  bruns.  Long. 

2 7* — 23/t. 

Var.  Xigricans.  Put.  Couleur  noire  plus  développée  sur  les 
pattes,  les  antennes  et  les  cories  et  les  parties  jaunâtres  des  cories 
devenant  plus  blanchâtres.  — Corse. 

Assez  rare  : Nord,  Vosges , St-Girons , Tarbes. 

2 (l)  Tête,  pronotum  et  écusson  à ponctuation  forte,  bien  visible.  Bord 
antérieur  du  pronotum  jaunâtre  au  milieu , ainsi  que  l’arête  linéaire 
du  bord  externe. 

2. 1.  Punctulatus.  Fieb.  Allongé,  noir  ; pronotum  un  peu  plus  court 
et  plus  large  que  chez  le  précédent  ; son  tiers  postérieur  jaunâtre 
ponctué  de  noir,  sommet  de  l’écusson  jaunâtre.  Cories  jaunâtres 
ponctuées  de  brun , angle  apical  externe  brun  , membrane  blan- 
châtre (toujours  complète  à ma  connaissance).  Antennes  noires  , 
les  deux  premiers  articles  plus  ou  moins  jaunâtres  au  sommet. 
Pattes  flaves  en  entier  ( flavipes . Sign.  ) ou  avec  les  cuisses  brunes 
au  milieu.  Long.  2 1/2  — 2 3/4, 

Provence,  Montpellier,  Toulouse,  Metz,  Corse. 

PIONOSOMUS . Fieb 

l.P.  Varius.  Wolff.  Ovale,  noir,  hérissé  de  long  poils;  deux 
taches  jaunâtres  et  ponctuées  de  brun  au  milieu  du  bord  posté- 
rieur du  pronotum.  Entres  flavescentes  à lignes  de  points  bruns, 


— 49  — 


une  tache  brune  au  milieu  du  bord  externe  et  prolongée  en  travers 
vers  l’intérieur  et  une  à l’angle  apical  externe  ; membrane  tantôt 
complète , tantôt  un  peu  raccourcie,  blanche  avec  le  centre  et  des 
veines  noirâtres.  Antennes  noires , les  articles  deux  et  trois  en 
partie  jaunâtres  ainsi  que  les  pattes,  fémurs  noirs.  Long. 
2 '1,-3. 

Dunkerque,  Paris,  Landes. 

AOPLOSCELIS.  Fieb. 

1.  A.  Bivirgatus.  Costa  ( bilineatus . Fieb.).  Allongé,  d’un  noir  très- 
brillant,  à reflet  un  peu  verdâtre,  glabre,  fortement  ponctué.  Une 
bande  longitudinale  d’unblanc  jaunâtre  au  bord  externe  du  clavus, 
cette  bande  avec  une  ligne  de  gros  points  enfoncés  et  espacés, 
deux  autres  lignes  à points  plus  fins  et  plus  serrés  sur  la  partie 
interne  qui  est  noire.  Cories  à ponctuation  éparse.  Antennes  et 
pattes  noires.  Long.  3. 

Corse.  Rochaute  près  Béziers  (M.  Mayet). 

RHYPAROCHROMUS.  Curtis. 

(Megalonotus.  Fieb.) 

1 (4)  Pattes  entièrement  jaunâtres. 

2 (3)  Pubescence  rare  et  courte. 

1.  R.  Antennatus.  Schill.  Ovale,  oblong , un  peu  brillant,  noir,  à 

pubescence  fine  et  courte  , fortement  ponctué  ; moitié  supérieure 
du  premier  article  des  antennes  et  le  deuxième  en  entier  d’un 
flave  testacé  ainsi  que  les  pattes.  Elytres  d’un  testacé  obscur, 
opaques,  ordinairement  brunâtres  vers  l’extrémité.  Membrane 
rudimentaire , brunâtre.  Long.  4 2/3. 

Assez  rare  : Nord,  Paris,  Vosges,  Grande-Chartreuse,  Tarbes. 
8 (2)  Pubescence  longue  et  forte. 

2.  R.  Hirsutus.  Fieb.  Très-semblable  au  précédent,  mais  plus  opaque, 

hérissé  de  longues  soies  surtout  sur  le  pronotum  et  les  pattes. 
Le  premier  et  le  deuxième  article  des  antennes  entièrement  tes- 
tacés.  Long.  4 2/3. 


4 


— 50  — 


Ordinairement  brachyptère  ; cependant  je  possède  du  Caucase 
des  exemplaires  à membrane  complète  brune  avec  Tangle  de  la 
base  pâle  ; ils  sont  aussi  un  peu  plus  grands. 

Très-rare  en  France  : Vosges. 

4 (i)  Pattes  avec  une  ou  plusieurs  paires  de  cuisses  brunes. 

5 (8)  Pronotum  et  élytres  glabres , brillants  sans  longues  soies , ni 

pubescence  courte. 

6 (7)  Cories  jaunâtres  avec  l’extrémité  brune.  Pattes  d’un  jaunâtre  pâle 

avec  les  fémurs  antérieurs  noirs. 

3.  R.  Prætextatus.  H -S.  Noir,  glabre,  brillant,  sommet  du  pre- 

mier et  du  deuxième  article  des  antennes  et  élytres  d’un  flave 
testacé  , une  large  bande  apicale  brune  à la  corie , membrane 
complète,  membrane  noirâtre  avec  la  base  blanchâtre.  Long. 

4*/i-5. 

Une  grande  partie  de  la  France  : Nord  , Paris,  Landes  , Pyré- 
nées , Corse. 

7 (6)  Cories  entièrement  noires  Pattes  d’un  roux  foncé  , tous  les  fémurs 

ou  quelquefois  seulement  les  antérieurs  noirs. 

4.  R.  Puncticollis.  Luc.  (Niger  Fieb.).  Noir , glabre , brillant , 

presque  parallèle  , très-fortement  ponctué.  Pattes  d’un  roux  foncé, 
les  fémurs  bruns,  les  postérieurs  quelquefois  roux  , les  antérieurs 
très-fortement  renflés , presque  globuleux , finement  dentés  sur 
toute  leur  arête  inférieure.  Membrane  complète  ou  presque  com- 
plète , noirâtre  , une  tache  blanche  à la  base  et  une  au  sommet. 
Long.  4 3/4. 

Corse. 

8 (5)  Pronotum  et  élytres  à longues  soies  ou  couverts  d’une  pubescence 

courte,  veloutée. 

9 ; 4 0)  Pronotum  brillant,  sans  pubescence  courte,  mais  à soies  très- 

longues  et  nombreuses. 

5.  R.  Nitidicollis.  Put.  Noir,  pronotum  très-brillant,  hérissé  de 

longues  soies  noires;  écusson  et  élytres  opaques,  veloutés  et 


— 51  — 


hispides.  Une  petite  tache  ferrugineuse  obsolète  sur  les  angles  posté- 
rieurs dupronotum.  Cories  colorées  comme  dans  le  R.  Sabulicola , 
d’un  ferrugineux  jaunâtre  avec  une  tache  brune  rhomboïdale  irré- 
gulière qui  occupe  le  milieu  jusqu’à  l’angle  postérieur  interne. 
Membrane  complète  brune  avec  une  tache  pâle  à la  base  et  une 
autre  au  sommet.  Antennes  noires , hispides , le  deuxième  article 
et  le  sommet  du  premier  roux.  Pattes  hispides , rousses , les 
fémurs  antérieurs  noirs,  une  tache  brune  ou  anneau  incomplet 
près  de  l’extrémité  des  quatre  postérieurs.  Long.  4 3/4. 

Corse , très-rare. 

10  (9)  Pronotum  opaque,  à pubescence  courte,  veloutée,  avec  ou  sans 

mélange  de  longues  soies. 

11  (12)  Tibias  et  antennes  noirs.  Pronotum  sans  longues  soies. 

6.  R.  Dilatatus.  H.-S.[Obscurus.  Muls.  R.).  Noir,  opaque,  à pubes- 

cence extrêmement  fine  et  courte.  Pronotum  plus  déprimé  que 
chez  les  autres  espèces , à ponctuation  forte  et  serrée.  Elytres 
d’un  noir  brunâtre  , à peine  d’un  ferrugineux  obscur  sur  les  ner- 
vures de  la  base  et  du  clavus  ; membrane  complète , noirâtre  avec 
une  tache  pâle  à la  base  ; genoux  et  tarses  très-légèrement  ferru- 
* gineux.  Long.  5-5  1/2. 

Une  grande  partie  de  la  France , assez  rare  : Nord , Paris , 
Chartres  , Vosges , Le  Lioran  , Tarbes , Corse. 

12  (il)  Tibias  et  deuxième  article  des  antennes  roux.  Pronotum  avec  de 

longues  soies. 

13  (44)  Tibias  noirs  au  sommet. 

7.  R.  Chiragra.  Fab.  Noir,  opaque  , à pubescence  courte,  grise  et  à 

longs  poils  noirs.  Elytres  jaunâtres  ponctuées  de  brun  ; mem- 
brane complète  ou  peu  raccourcie1,  brune  avec  la  base  et  quelques 
veines  jaunâtres.  Fémurs  postérieurs  roux  jusqu’au  delà  du  milieu. 
Long.  5. 

Var.  Nigricornis.  Dgl.  Sc.  Deuxième  article  des  antennes  noir. 
J’en  possède  un  exemplaire  de  Bône. 

Toute  la  France  : commun. 


UNIVERSITY  0F  ILLINOIS 
LIBRARY 


— 52  — 


14  (43)  Tibias  entièrement  d’un  roux  testacé. 

8.  R.  Sabulicola.  Thoms.  Cette  espèce,  qui  n’est  peut-être  qu’une 
race  du  précédent , n’en  diffère  que  par  la  taille  plus  faible , les 
tibias  entièrement  roux  , les  fémurs  postérieurs  noirs  sur  une  plus 
grande  étendue , le  pronotum  moins  fortement  ponctué  en  arrière, 
la  membrane  plus  largement  jaunâtre.  Long.  44/î' 

Nord,  Vosges,  Tarbes,  Dax,  Corse,  etc. 

PIEZOSCELIS.  Fieb. 

l.P.  Staphylinus.  Ramb.  ( Antennata . Sign.).  Allongé,  étroit,  pa- 
rallèle , noir , brillant , glabre  sur  la  tête  , le  pronotum  et  le  dos 
de  l’abdomen,  à pubescence  très-fine  et  très- courte  sur  le  reste 
du  corps.  Pronotum  plus  long  que  large  , lobe  antérieur  convexe 
à ponctuation  éparse  , mais  avec  deux  lignes  de  points  longitu- 
dinales sur  le  milieu  du  disque , lobe  postérieur  très-court , à 
ponctuation  très-forte.  Cories  d’un  brun  foncé , très-courtes  , 
laissant  à découvert  cinq  segments  de  l’abdomen , très-rarement 
entières  avec  la  membrane  noire  excepté  la  base  qui  est  blanche  ; 
clavus  jaunâtre  à ponctuation  très-forte  et  en  lignes  régulières 
ainsi  que  les  cories.  Deuxième  article  des  antennes  roux  excepté 
le  sommet.  Bec , pattes  et  hanches  roussâtres , les  fémurs  anté- 
rieurs très-renflés,  globuleux,  noirs,  les  antérieurs  bruns 
Long.  4 j/î- 

Provence  , Avignon , Toulouse  , St.-Antonin.  Un  exemplaire 
macroptère  de  Corse. 

Le  Megalonotus  angustatus  Fieb.  ne  parait  pas  différer  de  cette 
espèce , autant  qu’on  peut  en  juger  par  le  type  entièrement  mutilé 
que  je  possède. 

LASIOSOMUS.  Fieb. 

1.  L.  Enervis.  H. -S.  Ovale  , oblong,  brillant , hérissé  de  poils  assez 
longs.  Pattes , hanches , bec  et  les  trois  premiers  articles  des 
antennes  flaves.  Tête  noire  , rougeâtre  en  avant.  Pronotum  tra- 
pezoidal , noir,  le  bourrelet  du  bord  antérieur,  les  angles  huméraux 
et  une  grande  partie  du  bord  postérieur  d’un  jaunâtre  flavescent , 
lobe  antérieur  presque  lisse.  Elytres  d’un  flave  obscur,  clavus 
avec  quatre  stries  de  forts  points , cories  avec  deux  lignes  de  gros 


— 53  — 


points  à la  base  et  quelques  uns  irréguliers  à l’extrémité  , le  reste 
lisse.  Membrame  complète , flavescente.  Dessous  du  corps  noi- 
râtre, excepté  le  bord  postérieur  des  segments  pleuraux. 
Long.  4. 

Rare  : Nord,  Rouen,  Vosges,  Alsace,  Metz, 

ACOMPUS.  Fieb. 

1. A.  Rufipes.  Wolff.  Ovale,  oblong,  noir,  peu  brillant,  à peine 

pubescent,  fortement  ponctué.  Articles  deux  et  trois  des  antennes 
et  pattes  d’un  flave  testacé , ordinairement  les  fémurs  antérienrs 
et  quelquefois  les  postérieurs  bruns.  Elytres  jaunâtres,  ponctuées 
de  brun  , une  grande  tache  brune  à l’angle  postérieur  de  la  corie 
et  quelquefois  une  autre  à l’angle  externe.  Membrane  tantôt  très- 
raccourcie  , tantôt  complète,  blanchâtre  , irrégulièrement  maculée 
de  noirâtre.  Long.  4. 

Toute  la  France  : assez  commun. 

STYGNUS.  Fieb. 

1 (2)  Insecte  noir  ou  brun -noir  très- foncé,  base  du  pronotum  concolore. 

Membrane  ordinairement  incomplète. 

l.S.  Rusticus.  Fall.  Noir,  opaque,  à ponctuation  forte  et  serrée, 
couvert  d’une  pubescence  cendrée  très-courte.  Antennes  et  pattes 
d’un  roux  foncé,  le  dernier  article  et  les  fémurs  noirâtres.  Elytres 
raccourcies , membrane  rudimentaire  blanchâtre.  On  trouve  très- 
rarement  en  Angleterre  et  en  Finlande  des  exemplaires  à corie  et 
membrane  complètes  (S.  incanus  Fieb.)  ; ces  exemplaires  ont  le 
bord  de  la  corie  un  peu  roussâtre.  Long.  3 */2 — 4. 

Assez  rare  : Nord,  Paris,  Vosges,  Tarbes,  Nice,  Corse. 

2 (i)  Insectes  moins  sombres;  base  du  pronotum  ferrugineuse  moins 

foncée  que  le  lobe  antérieur.  Membrane  toujours  complète. 

3 (4)  Antennes  et  pattes  brunes.  Pubescence  très-courte  et  serrée. 

2.  S.  Arenarius.  Hall.  Noir  brunâtre , opaque , très-ponctué , à 

pubescence  grisâtre,  très-courte,  assez  serrée;  deuxième  et  troi- 
sième articles  des  antennes , tibias  et  tarses  roussâtres  ; quatrième 


— 54  — 


article  des  antennes  à peine  plus  long  que  le  troisième  ; base  du 
pronotum  et  élytres  d’un  roussâtre  foncé . Long.  2 4/2 — 3. 

Commun  dans  toute  la  France  et  la  Corse. 

Obs.  On  trouve  en  Scandinavie  le  S.  Pygmæus  Sahl , qui  se  ren- 
contrera peut-être  en  France.  Il  diffère  du  précédent  par  sa  taille 
plus  faible  de  moitié , le  quatrième  article  des  antennes  plus  long 
d’un  tiers  que  le  troisième , ses  antennes  et  pattes  moins  foncées  , 
son  corps  moins  opaque,  la  pubescence  plus  longue , mais  moins 
que  dans  le  sabulosus. 

4 (3)  Antennes  et  pattes  d’un  flave  pâle.  Pubescence  longue. 

3.  S.  Pedestris.  Fall  Zett.  (Sabulosus  Schill.).  Noirâtre  un  peu  bril- 
lant, à poils  pâles  assez  longs  ; antennes  et  pattes  d’un  flave  pâle  ; 
quatrième  article  des  antennes  noir , à peine  plus  long  que  le 
troisième.  Base  du  pronotum  et  élytres  d’un  testacé  obscur. 
Long.  3. 

Commun  dans  toute  la  France  et  la  Corse. 

LÀSIOCORIS.  Fieb. 

1.  L.  Anomalus.  Kol.  (Villosus  Mis . JR.).  Ovale,  allongé , noir  , 
hérissé  de  longues  soies  noires.  Tête  d’un  noir  légèrement  bronzé 
avec  une  pubescence  courte  cendrée  ; antennes  épaisses  densé- 
ment et  longuement  poilues , le  deuxième  article,  excepté  le  som- 
met et  base  du  troisième  roux.  Bourrelet  des  bords  antérieurs  et 
latéraux  du  pronotum  roux  , ainsi  que  le  lobe  postérieur;  ce  der- 
nier ponctué  de  noir,  les  angles  postérieurs  avec  un  calus  lisse 
d’un  noir  bronzé  brillant.  Elytres  rousses  (quelquefois  un  peu 
blanchâtres),  ponctuées  de  noir  et  avec  une  grande  tache  noire 
irrégulièrement  arrondie  sur  le  disque  au  niveau  de  l’angle  interne, 
membrane  d’un  beau  noir  avec  le  bord  arqué  blanc.  Sommet  de 
l’écusson  , tibias  et  tarses  antérieurs  et  une  tache  au  bord  externe 
des  cotyles  roux.  Long.  7-7 1/2. 

France  méridionale,  assez  rare  : Provence,  Marseille,  Avignon, 
Lyon  , Dijon , Tarbes  , Corse. 

PKRITRECHUS.  Fieb. 

1 (9)  Fémurs  antérieurs  bidentés  ; antennes  poilues. 

2 (s)  Antennes  entièrement  noires. 


3 (7)  Fémurs  presque  entièrement  noirs.  Antennes  grêles  ou  épaisses  , 

mais  non  sensiblement  renflées  en  massue. 

4 (5-6)  Antennes  épaisses,  Yeux  très-saillants  Pronotum  étroit  en  arrière. 

Tibias  postérieurs  noirs.  Tête  fortement  ponctuée. 

l.P.  Geniculatus.  Hah.  ( Puncticeps  Thoms.).  Oblong,  noir  à 
pubescence  grise  très-courte.  Antennes  fortes , robustes  , les  arti- 
cles plus  épais  vers  le  sommet  qu’à  la  base.  Pronotum  peu  élargi 
en  arrière,  son  lobe  postérieur  et  les  élytres  d’un  Hâve  grisâtre 
pâle , ponctués  de  noir , l’angle  postérieur  externe  des  cories  noir  ; 
membrane  blanchâtre  variée  de  brun.  Ecusson  noir,  son  sommet 
avec  une  tache  flave  en  forme  de  Y.  Bec,  hanches,  sommet  extrême 
des  fémurs,  tibias  antérieurs  en  entier,  le  sommet  des  postérieurs 
et  le  premier  article  des  tarses  d’un  flave  testacé.  Long.  5-5 
Nord  , Vosges  , Paris  , Mural , etc. 

5 (4.6)  Antennes  grêles , yeux  très-saillants.  Pronotum  assez  étroit  en 

arrière.  Tous  les  tibias  et  tarses  testacés.  Tête  fortement  ponctuée. 

2 P.  Gracilicornis.  Put . Petites  nouv.  ent.  1877.  117.  Cette  espèce 
ressemble  extrêmement  à la  précédente  et  en  diffère  par  tous  ses 
tibias  et  ses  tarses  testacés , ses  antennes  beaucoup  plus  grêles  , 
à articles  cylindriques  , pas  plus  épais  au  sommet  qu’à  la  base, 
Le  pronotum  est  un  peu  moins  allongé  et  un  peu  moins  étroit  en 
arrière  que  dans  le  Geniculatus , mais  bien  plus  que  dans  le 
Nubilus.  Long:  5-5  */2. 

Rouen,  Yonne  , Tarbes  , Ile  d’Oléron  , Corse. 

6 (4  5)  Antennes  grêles , yeux  peu  saillants.  Pronotum  fortement  élargi 

en  arrière.  Tête  finement  ponctuée.  Tibias  postérieurs  en  tout  ou  en 

grande  partie  noirs. 

3.  P.  Nubilus.  Fait.  La  disposition  des  couleurs  est  la  même  que 
celle  décrite  plus  haut  pour  le  geniculatus  ; le  nubilus  en  diffère 
par  ses  antennes  grêles  (comme  dans  le  gracilicornis ) , ses  yeux 
plus  petits  , bien  moins  saillants , sa  tête  à ponctuation  fine  et 
serrée , le  pronotum  beaucoup  plus  élargi  postérieurement  et 
moins  allongé.  La  couleur  des  pattes  est  la  même.  La  membrane 
est  souvent  marquée  de  taches  noirâtres  plus  foncées  et  moins 
vagues.  Long.  5-5  1/i. 


— 56  — 


Presque  toute  la  France,  surtout  septentrionale  et  moyenne  : 
Nord  , Paris,  Vosges  , Iled’Oléron  , Corse. 

7 (3)  Fémurs  très-largement  testacés  sur  leur  moitié  basilaire.  Antennes 

graduellement  renflées  en  massue. 

4.  P.  Angusticollis.  Sahlb.  Cuisses  d’un  jaune  rougeâtre , sommet 

des  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  largement  noir.  Tibias 
postérieurs  noirâtres  , leur  sommet  jaunâtre.  Sommet  de  l’écusson 
d’un  blanc  jaunâtre,  ponctué  de  noir.  Antennes  noires  très-épaisses. 
Membrane  noirâtre  , les  nervures  largement  bordées  de  blanc  et 
une  grande  tache  blanche  à la  base  entre  les  deuxième  et  troisième 
nervures.  Bec  jaune  à poils  jaunes.  Cuisses  antérieures  largement 
noires  à l’extrémité  (J)  ou  presque  entièrement  noires  (J).  Long.  4. 
(D’apres  Fieber). 

Cette  espèce,  que  je  ne  possède  pas,  est  extrêmement  rare  ; il  ne 
m’en  a été  signalé  que  trois  exemplaires  , l’un  du  Nord , un  autre 
de  Strasbourg,  le  troisième  de  La  Teste. 

8 (2)  Antennes  rousses  au  moins  sur  les  deuxième  et  troisième  articles. 

5.  P.  Meridionalis.  Pu t.  Petites  nouv.  ent.  1877.  117.  Extrêmement 

voisin  du  P.  Nubilus  ; il  a comme  lui  le  pronotum  large  en 
arrière,  les  yeux  petits  et  peu  saillants  , les  antennes  grêles.  Il  en 
diffère  par  sa  taille  un  peu  plus  courte , sa  forme  plus  étroite  et 
plus  convexe  , les  articles  deux  et  trois  des  antennes  et  quelquefois 
aussi  le  premier  roux  ; la  tête  a la  ponctuation  beaucoup  plus  fine 
et  plus  espacée  , presque  nulle  ; tous  les  tibias  et  tarses  , les  han- 
ches et  les  fémurs  fauves  , ceux-ci  le  plus  souvent  avec  un  anneau 
brun  au  milieu , assez  souvent  cependant  entièrement  roux,,  les 
élytres  ^sont  plus  pâles  à ponctuation  brune  bien  moins  visible. 
Long.  4 3/4— 5. 

France  méridionale  : Beziers  , Cette  , Collioure  , Corse. 

6 (1)  Fémurs  antérieurs  très  obsolètement  unidentés.  Antennes  non  poi- 
lues , leur  deuxième  article  largement  roux  à la  base. 

6.  P.  Luniger,  Scliill.  Oblong  , noir , à pubescence  grise  très-courte. 

Antennes  grêles , bec  noir.  Lobe  postérieur  du  pronotum  d’un 


— 87  — 


flave  grisâtre  ponctué  de  noir.  Sommet  de  l’écusson  flave.  Elytres 
d’un  flave  grisâtre  à lignes  de  points  noirs , deux  petites  taches 
noires , le  long  du  bord  postérieur  ainsi  que  l’angle  externe. 
Membrane  d’un  beau  noir,  une  tache  blanche  arrondie  à l’extré- 
mité , une  autre  arquée  à la  base  , nervures  fines , blanches.  Pattes 
noires,  les  genoux  et  tibias  antérieurs  roux.  Long.  4 1/2. 

Toute  la  France  et  la  Corse;  assez  commun. 


Div.  3.  BEOSARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 (4)  Tête  courte , plus  ou  moins  transverse.  Antennes  un  peu  poilues  , 

insérées  peu  en  avant  des  yeux , premier  article  dépassant  peu  ou  pas 
le  sommet  de  la  tête.  Pronotum  transverse  , ses  côtés  munis  d’une 
marge  lamellaire  étroite  , le  plus  souvent  linéaire.  Premier  article  des 
tarses  postérieurs  non  distinctement  du  double  plus  long  que  les 
deux  suivants  réunis. 

2 (3)  Fémurs  antérieurs  grêles , à peine  plus  épais  que  les  postérieurs , 

une  très-petite  dent  peu  apparente.  Yeux  débordant  fortement  les 
angles  antérieurs  du  pronotum. 

Hyalochilus  . 

3 (2)  Fémurs  antérieurs  très-renflés,  avec  une  forte  dent  (excepté  Anorus) 

et  plusieurs  autres  petites.  Yeux  ne  débordant  pas  ou  à peine  les 
angles  antérieurs  du  pronotum. 

Trapezonotus. 

4 (1)  Tête  aussi  large  que  longue.  Antennes  nues  ou  presque  nues, 

insérées  assez  loin  en  avant  des  yeux  ; premier  article  dépassant 
notablement  le  sommet  de  la  tête.  Pronotum  plus  long  que  dans  le 
groupe  précédent,  sa  marge  lamellaire  plus  large.  Premier  article 
des  tarses  postérieurs  distinctement  du  double  plus  long  que  les 
deux  précédents  réunis. 

5 (s)  Tête  plus  étroite  ou  pas  plus  large  que  le  devant  du  pronotum. 

Yeux  petits  et  peu  saillants.  Bord  antérieur  du  pronotum  échancré  , 
les  latéraux  arqués.  Premier  article  des  antennes  ne  dépassant  le 
sommet  de  la  tête  que  de  un  quart  ou  à peine  de  un  tiers  de  sa 
longueur. 


— 58  — 


6 (7)  Deuxième  et  troisième  articles  du  bec  presque  égaux.  Corps  entière- 

ment noir,  plus  large.  Tibias  plus  densement  garni  de  fortes  soies  ou 
épines.  Trochanters  antérieurs  avec  deux  épines  coniques  terminées 
par  des  soies. 

Microtoma. 

7 (6)  Deuxième  article  du  bec  plus  long  que  le  troisième.  Corps  plus  étroit. 

Tibias  à soies  plus  fines , moins  nombreuses  et  moins  rigides. 

Pachymerus. 

8 (5)  Tête  plus  large  que  le  devant  du  pronotum;  jeux  grands  et  sail- 

lants ; bord  antérieur  du  pronotum  coupé  droit , les  latéraux  non 
arqués  ; premier  article  des  antennes  dépassant  le  sommet  de  la  tête 
de  la  moitié  au  moins  de  sa  longueur  ; pattes  [plus  longues. 

Beosus. 


HYALOCHILUS.  Fieb. 

l.H.  Ovatulus  .Costa.  [Cordiger  Fieb.).  Pâle,  flavescent  grisâtre  , 
ponctué  de  brun  en  dessus.  Tête  , partie  antérieure  du  pronotum 
moins  l’extrême  bord , et  écusson  noirs , ce  dernier  largement 
jaunâtre  à l’extrémité.  Membrane  transparente.  Poitrine  et  base 
de  l’abdomen  plus  ou  moins  noirs.  Ressemble  un  peu  en  petit  au 
Platyplaæ  salviœ.  Long.  3 */2. 

Nice,  Corse. 


TRAPEZONOTUS.  Fieb. 

1 (2)  Cotés  du  pronotum  ciliés.  Ecusson  avec  deux  taches  jaunes. 

l.T.  Nebulosus.  Fall.  Noir,  poilu  sur  la  tête  et  le  pronotum;  un 
étroit  bord  latéral  jaunâtre  au  pronotum , son  lobe  postérieur 
flavescent,  densement  ponctué  de  noir.  Eljtres  flavescentes,  den- 
sement ponctuées  et  maculées  de  noir  Membrane  complète,  brune, 
veinée  et  maculée  de  blanchâtre.  Antennes  et  pattes  noires , 
quelquefois  les  articles  deux  et  trois  des  antennes  roussâtres. 
Long.  4 */2 — 5. 

Extrêmement  rare  en  France  : Graj  (M.  André). 

2 (i)  Côtés  du  pronotum  non  ciliés.  Ecusson  entièrement  noir. 

3 (e)  Articles  deux  et  trois  des  antennes  noirs.  Premier  article  des  tarses 

postérieurs  aussi  long  que  les  deux  derniers  réunis. 


— 59  — 


4 (5)  Taille  4 4/2. — £ Portion  apicale  des  fémurs  "postérieurs,  tibias  pos- 

térieurs et  tarses  noirs , tibias  intermédiaires  quelquefois  noirs  vers 
le  sommet;  premier  article  des  antennes  jaune.  — J Cuisses,  tibias 
et  tarses  noirs. 

2.  T.  Agrestis.  Fall.  Noir , un  bord  latéral  jaunâtre  étroit  au  pro- 

notum , lobe  postérieur  flavescent,  densement  ponctué  de  noir. 
Eljtres  flavescentes,  ponctuées  et  maculées  de  noir  , surtout  vers 
l’angle  interne  de  la  corie  où  les  macules  sont  confluentes  et  for- 
ment une  tache  rhomboïdale.  Membrane  brune,  veinée  de  blan- 
châtre, tantôt  entière , tantôt  écourtée  (surtout  chez  les  exem- 
plaires alpestres).  Premier  article  des  antennes  jaune  chez  le  mâle. 
Long.  4-5. 

Toute  la  France  : commun . 

Dans  les  exemplaires  alpestres , des  Alpes  et  des  Pyrénées , 
dans  une  variété  de  la  Corse , la  membrane  est  toujours  plus  courte 
que  l’abdomen  , les  cories  sont  plus  obscures  surtout  en  arrière  et 
les  parties  flaves  sont  plus  pâles  et  plus  tranchées. 

5 (4)  Taille  5-5  */2.  — J Rostres  et  pattes  flaves,  un  anneau  subapical 

aux  fémurs  pestérieurs  et  extrémité  des  tarses  noirs , quelquefois 
aussi  une  tache  noirâtre  après  le  milieu  des  fémurs  antérieurs.  — J 
bec  et  pattes  noires  , tibias  et  tarses  flaves , tibias  postérieurs  le  plus 
souvent  rembrunis  vers  la  base. 

3.  T.  Dispar.  Stâl.  Cette  espèce,  très-voisine  de  la  précédente,  en 

diffère,  outre  les  caractères  sus-indiqués  par  la  tache  rhomboïdale 
de  la  corie  plus  grande  et  mieux  limitée , la  teinte  générale  plus 
claire.  La  membrane  est  toujours  entière  (à  ma  connaissance). — 
J Premier  article  des  antennes  jaune.  Long.  5-5  V*. 

Presque  toute  la  France  : Nord,  Paris , Orléans  , Vosges  , Cha- 
rente. 

6 (3)  Article  deux  et  trois  des  antennes  jaunâtres.  Premier  article  des 

tarses  postérieurs  beaucoup  plus  long  que  les  deux  derniers  réunis. 

4.  T.  Ullrichii.  Fieb.  Même  disposition  de  couleurs  que  les  deux 

précédents  , mais  plus  grand  , cories  plus  pâles , tache  rhomboï- 


— 60  — 


dale  plus  faible , membrane  blanche  sans  taches.  — J Premier 
article  des  antennes  et  pattes  fauves , un  anneau  brun  subapical 
aux  fémurs  postérieurs.  — J Premier  article  des  antennes  noir  , 
tous  les  fémurs  plus  ou  moins  largement  noirs.  Long.  5 1/î  — 6. 

Toute  la  France  : Lille  , Rouen  , Versailles , Yonne  , Metz  , 
Gray,  Tarbes  , Dax , Fréjus , Corse. 

Obs.  Le  T.  Anorus.  Flor  , d’Allemagne , non  encore  indiqué 
de  France  , a les  pattes  et  les  antennes  noires,  la  membrane  for- 
tement écourtée  ; il  se  distingue  de  toutes  les  espèces  par  ses 
fémurs  antérieurs  nautiques. 

MICROTOMÀ.  Lap. 

1.  M.  Carbonaria.  Rossi  (Echii  Panz.).  D’un  beau  noir  velouté, 

opaque,  membrane  entière,  de  même  couleur.  Pronotum  déprimé , 
ses  côtés  explanés,  légèrement  relevés.  Long.  8. 

Presque  toute  la  France , le  Nord  excepté  ; souvent  sur  les 
Echium. 

Obs.  Le  M.  Leucoderma.  Fieb.,  d’Italie  etd’Espagne,  se  rencon- 
trera peut-être  dans  l’extrême  midi  de  la  France , il  diffère  de 
l’espèce  précédente  par  sa  forme  plus  étroite , la  dépression  trans- 
verse du  pronotum  plus  forte , la  membrane  blanche. 

PÀCHYMERUS.  Lep.  Serv. 

(riiyparochromus.  Fieb.). 

1 (2)  Insectes  noirs  avec  une  tache  rhomboïdale  rousse  sur  la  membrane. 

1 P.  Rolandri.  Lin.  Noir,  opaqtie;  clavus  à ponctuation  confuse. 
Une  épine  aux  fémurs  antérieurs.  Long.  7. 

Toute  la  France  et  la  Corse;  assez  commun. 

2 (j)  Insectes  noirs  et  flaves. 

3 (6)  Ecusson  avec  deux  bandes  flaves. 

4 (5)  Une  tache  rhomboïdale  noire  sur  l’angle  interne  de  la  corie. 

2. P.  Lynceus . Fab.  Noir;  expansion  lamellaire  du  pronotum  lar- 

gement flave,  non  ponctuée  de  noir;  bord  antérieur  très-étroite- 


— 61 


ment  flave  ; lobe  postérieur  et  cories  llaves  ponctués  de  noir  ; une 
petite  tache  blanche  au  bord  postérieur  de  la  corie  contiguë  au  bord 
externe  de  la  tache  rhomboïdale  noire  ; cotyles  blanchâtres  ainsi 
que  une  petite  tache  au  bord  externe  des  pro  et  metastethium. 
Membrane  enfumée  avec  la  base  des  nervures  et  quelques  petites 
taches  vagues  plus  pâles.  Long.  7-8. 

Une  grande  partie  de  la  France , souvent  sur  les  Echium  : 
Nord,  Paris,  Vosges,  Isère,  Pyrénées,  Corse. 

5 (4)  Pas  de  tache  rhomboïdale  noire  sur  l’angle  interne  de  la  corie. 

3.  P.  Adspersus.  Mis.  R.  Plus  petit  et  surtout  plus  étroit  que  le 

précédent , en  diffère,  en  outre  du  caractère  sus-indiqué , par  les 
tibias  roux  ainsi  que  la  base  du  deuxième  article  des  antennes. 
Long.  6 ‘/s- 

Cette  espèce  , qui  est  très-rare  , a cependant  un  habitat  très- 
étendu  : Nord,  Lille,  Elbeuf,  Ain,  Saône-et-Loire,  Pyrénées. 

6 (3)  Ecusson  entièrement  noir. 

7 (20)  Fémurs  postérieurs  inermes , les  antérieurs  avec  une  grande  dent 

et  plusieurs  très-petites. 

8 (13)  Lobe  antérieur  du  pronotum  entièrement  noir  sur  les  côtés  comme 

sur  le  disque,  ou  bien  [fini)  la  ligne  marginale  seule  très-étroi- 
tement  flave. 

9 (10)  Ligne  maginale  de  l’expansion  latérale  du  pronotum  très-étroi- 

tement  flave.  Bord  externe  de  la  corie  (côte)  concolore,  flave. 

4.  P.  Pini.  Lin.  Noir,  opaque,  un  peu  bronzé  en  dessous.  Lobe 

postérieur  du  pronotum  flavescent  à ponctuation  noire  confluente. 
Elytres  flavescentes , ponctuées  de  noir  avec  le  bord  interne  du 
clavus  noir  ainsi  que  une  tache  rhomboïdale  à l’angle  interne  de 
la  corie.  Membrane  noire  avec  de  petites  taches  blanchâtres  à 
l’extrémité.  Base  des  tibias  antérieurs , une  tache  au  bord  externe 
des  cotyles  et  bord  postérieur  des  pro  — et  metastethium  roux. 
Long.  7 */*. 

Très-commun  dans  toute  la  France  : sols  arides  et  chauds. 


— 62  — 


10  (9)  Expansion  marginale  du  lobe  antérieur  du  pronotum  noire , sans 

ligne  externe  pâle. 

11  (12)  Membrane  noire  très-finement  bordée  de  blanc.  Portion  posté- 

rieure flave  du  pronotum  coupée  droit  en  avant. 

5 P.  Phæniceus.  Rossi.  Très  voisin  du  précédent,  en  diffère,  outre 

les  caractères  sus-indiqués,  par  le  bord  externe  même  de  la  corie 
(côte)  qui  est  noir,  les  tibias  antérieurs  entièrement  noirs  , la 
membrane  sans  taches.  Varie  du  flave  grisâtre  au  rougeâtre. 
Long.  7 */*. 

Paraît  affectionner  les  pays  de  montagnes  : Vosges,  Alpes, 
Pyrénées  ; plus  rare  dans  les  plaines  : Lille , Beaune. 

12  (n)  Membrane  avec  une  tache  apicale  blanche.  Portion  postérieure 

flave  du  pronotum  coupée  en  arc  et  plus  avancée  sur  les  côtés  qu’au 
milieu. 

6 P.  Vulgaris.  Schill.  Noir,  lobe  postérieur  du  pronotum,  cories , 

cotyles  et  bord  postérieur  des  pro  — et  metastethium  d’un  jaune 
blanchâtre , lobe  postérieur  et  cories  ponctués  de  noir,  une  ligne 
noire  sur  le  bord  scutellaire  du  clavus , une  grande  tache  noire  à 
l’angle  interne  de  la  corie  et  en  dehors  de  celle-ci  une  tache 
subapicale  blanchâtre;  base  du  deuxième  article  des  antennes  , 
genoux , hanches  et  tibias  et  tarses  antérieurs  et  intermédiaires 
roux,  les  tibias  et  tarses  noirs  au  sommet.  Long.  7-8. 

Toute  la  France,  sans  être  commun.  Corse. 

13  (8)  Lobe  antérieur  du  pronotum  latéralement  flave  sur  toute  la  largeur 

de  l’expansion  membraneuse. 

14  (45)  Une  tache  triangulaire  d’un  blanc  pur  à l’angle  postérieur  externe 

de  la  corie.  Membrane  noire  avec  une  petite  tache  apicale  blanche. 

7 P.  Tristis.  Fieb.  Noir,  pronotum  avec  les  côtés  et  le  lobe  posté- 
rieur flavescents,  ponctués  de  noir , le  bord  antérieur  très-étroi- 
tement  flavescent , les  angles  postérieurs  avec  une  tache  noire. 
Cories  flavescentes  avec  des  lignes  longitudinales  et  une  grande 
tache  à l’angle  interne  noires  ainsi  que  le  bord  interne  du  clavus. 
Tarses  antérieurs , genoux  et  extrême  sommet  des  deux  premiers 


— 63  — 


articles  des  antennes  roux.  Got yles  et  bords  postérieurs  des  trois 
segments  pleuraux  blanchâtres.  Long.  6. 

Aude , Corse. 

15  (44)  Pas  de  tache  blanche  à l’angle  postérieur  externe  de  la  corie.  Mem- 
brane grisâtre  ou  blanchâtre  ou  avec  une  très-grande  tache  noire  qu 
occupe  tout  son  disque. 

16  (49)  Lobe  postérieur  du  pronotum  entièrement  flave. 

17  (48)  Membrane  avec  une  grande  tache  noire  qui  occupe  tout  son 
disque.  Une  grande  tache  brune  rhomboïdale  à l’angle  interne  de 
la  corie. 

8 P.  Saturnius.  Rossi.  Noir,  glabre,  large  expansion  latérale  et 

lobe  postérieur  du  pronotum  d’un  fia vescent  pâle.  Gories  flaves , 
pâles,  ponctuées  de  brun.  Antennes  entièrement  jaunâtres,  ou  avec 
la  base  du  premier  article  noire  ; tibias , tarses  , bord  postérieur 
des  segments  pleuraux  et  taches  près  des  cotyles  jaunâtres. 
Long.  7. 

Provinces  méridionales  de  la  France  et  Corse. 

18  (47)  Membrane  sans  tache  discoïdale.  Tache  de  l’angle  interne  de  la 

corie  petite,  allongée. 

9 P.  Qüadratus.  Fab.  Ne  diffère  du  précédent,  outre  les  caractères 

sus-indiqués , que  par  sa  taille  plus  faible , ses  antennes  presque 
toujours  noires,  sa  membrane  blanchâtre  à nervures  brunes* 
Long.  5 '/a- 

Presque  toute  la  France , assez  commun  : Nord,  Paris,  Vosges, 
Drome,  Pyrénées. 

19  (46)  Lobe  postérieur  du  pronotum  blanchâtre  en  avant  et  noir  en 

arrière. 

10.  P.  Douglasi.  Fieb.  d’un  beau  noir  pur  velouté,  expansion  latérale 
du  pronotum  d’un  blanc  à peine  jaunâtre,  quelquefois  rosé,  ainsi 
que  une  bande  transverse  (droite  en  avant , anguleuse  en  arrière  ) 
en  avant  du  bord  postérieur,  celui-ci  noir  sur  une  aussi  grande 
largeur  que  la  bande  blanche , bord  antérieur  du  pronotum  avec 


- 64  — 


trois  petits  points  blancs . Elytres  avec  les  trois  quarts  basilaires 
du  bord  externe  , le  clavus  moins  le  bord  scutellaire  et  quelques 
lignes  dans  l’intervalle  d’un  blanc  presque  purSou  rosé.  Membrane 
noire  avec  une  large  bordure  blanche  tout  autour.  Genoux  très- 
étroitement  jaunâtres.  Long.  4 1/2. 

Corse. 

20  (7)  Fémurs  postérieurs  avec  une  dent  près  du  sommet,  les  antérieurs 

avec  plusieurs  dents.  (Lobe  antérieur  du  pronotum  noir  sans  marge 

pâle). 

21  (22)  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  roux,  base  du  qua- 

trième blanche. 

11  P.  Pineti.  H. -S.  Noir,  une  large  hande  jaunâtre  ponctuée  de 
brun,  occupe  tout  le  lobe  postérieur  du  pronotum , moins  les 
angles  postérieurs , et  remonte  anguleusement  le  long  des  côtés 
jusqu’à  la  moitié  de  leur  longueur.  Elytres  jaunâtres  excepté  le 
bord  scutellaire  du  clavus  et  une  grande  tache  noire  à l’angle 
postérieur  interne.  Membrane  noire  avec  une  tache  blanche, 
ronde  à l’extrémité  ; tibias  et  tarses  roux.  Bord  postérieur  des 
segments  pleuraux  et  taches  au  côté  externe  des  cotyles  blancs. 
LoDg.  7 V*. 

22  (2l)  Deuxième  article  des  antennes  roux  (ou  noir  dans  la  variété),  les 

troisième  et  quatrième  noirs.  Antennes  plus  épaisses. 

12.  P.  Pedestris.  Pz  ( Caffer  Thunb  ? ?).  Noir,  une  large  band  rous- 
sâtre  ponctuée  de  brun,  occupe  tout  le  lobe  postérieur  du  prono- 
tum moins  les  angles  postérieurs  et  remonte  anguleusement  le  long 
des  côtés  jusqu’à  la  moitié  de  leur  longueur.  Elytres  d’un  roux 
jaunâtre  avec  quelques  linéoles  vagues , blanchâtres  à la  base  et 
dans  le  clavus  et  une  tache  blanche  à l’angle  postérieur  externe , 
cette  dernière  limitée  en  avant  par  une  tache  brune.  Pattes 
rousses  ; les  fémurs  antérieurs  et  postérieurs  avec  un  anneau  brun 
près  du  sommet.  Bord  postérieur  des  segments  pleuraux  blan- 
châtres ainsi  que  le  côté  externe  des  cotyles.  Membrane  noire,  le 
sommet  blanc.  Long.  6. 

Toute  la  France. 


— 65  — 


Variet.  Funerea  Put.  On  trouve  en  Provence,  en  Corse  et 
sur  tout  le  littoral  de  la  Méditerranée  une  variété  très- remar- 
quable dans  laquelle  toutes  les  parties  rousses  sont  devenues 
noires,  il  en  résulte  que  l’insecte  est  noir  avec  un  dessin 
blanc  ; la  bande  blanche  du  pronotum  est  devenue  plus  étroite  et 
laisse  une  bordure  noire  le  long  du  bord  postérieur  ; les  pattes 
et  antennes  sont  entièrement  noires , les  élytres  sont  noires  avec 
grande  tache  apicale  blanche , une  ligne  dans  le  clavus  et  quel- 
ques autres  moins  nettes  à la  base  de  la  corie  de  même  couleur. 
On  trouve  tous  les  passages  entre  ces  deux  formes  si  tranchées. 

BEOSUS  Am.  Serv. 

(Ischnotarsüs  Fteb  ). 

1 (2)  Lobe  postérieur  du  pronotum  et  élytres  d’un  blanc  jaunâtre  ponctués 

de  brun. 

1.  B.  Luscus  Fab.  [Quadratus  Pz.  Am.).  Allongé,  noir,  les  trois 

premiers  articles  des  antennes  flaves  ( le  premier  plus  ou  moins 
noir  chez  la  J).  Bords  antérieur  et  latéraux  du  pronotum,  deux 
traits  sur  l’écusson  et  son  sommet  et  pattes  flaves;  les  fémurs 
plus  ou  moins  largement  noirs  près  du  sommet.  Angles  posté- 
rieurs du  pronotum  noirs.  Elytres  avec  le  bord  apical  noir  ainsi 
qu’une  assez  grande  tache  à l’angle  interne.  Membrane  brune , les 
nervures  et  une  tache  apicale  blanches.  Long.  7. 

Var.  Sphragidimium.  Am.  Chez  les  exemplaires  méridionaux 
la  coloration  noire  prend  plus  de  développement  sur  les  élytres  , 
la  membrane  et  les  fémurs. 

Toute  la  France  et  la  Corse. 

2 (t)  Lobe  postérieur  du  pronotum  et  élytres  d’un  fauve  rouge,  bord 

externe  de  ces  dernières  et  une  grande  tache  subapicale  blancs 

2.  B.  Erythropterus . Brullé  [Pulcher  H. -S.).  Allongé,  noir,  les 

trois  premiers  articles  des  antennes  rougeâtres , le  premier  article 
souvent  en  partie  noir.  Bords  latéraux  du  pronotum  blanchâtres. 
Deux  traits  sur  l’écusson  et  son  sommet  roux  ainsi  que  les  pattes, 
les  fémurs  avec  un  anneau  brun  près  du  sommet , moins  fort  et 
souvent  nul  aux  intermédiaires.  Angles  postérieurs  du  pronotum 


5 


— 66  — 


noirs.  Elytres  à ponctuation  presque  concolore,  le  bord  apical  et 
une  grande  tacbe  transverse  noirs  , cette  dernière  située  avant  la 
tacbe  blanche.  Membrane  noirâtre,  une  tache  apicale  blanche. 
Pronotum  plus  convexe  en  avant  que  chez  le  précédent.  Long.  7. 

France  méridionale  : Provence , Marseille , Toulouse , Corse. 


Div.  4.  GONIANOTARIA. 

1 (4)  Tête  courte,  transverse.  Pronotum  transverse  ; écusson  aussi  long 

que  lui. 

2 (3)  Pronotum  échancré  en  avant.  Espace  entre  les  antennes  et  les  yeux 

court,  tubercules  antennifères obtus , non  saillants* 

Emblethis. 

3 (2)  Pronotum  coupé  droit  en  avant.  Espace  entre  les  antennes  et  les 

yeux  long.  Tubercules  antennifères  tronqués  au  sommet,  leur  angle 
externe  proéminent. 

Gonianotus* 

4 (1)  Tête  plus  longue  que  large.  Pronotum  plus  long  que  large  ou  à 

peine  aussi  large  que  long.  Ecusson  plus  court  que  le  pronotum. 
Antennes  assez  éloignées  des  yeux.  Ceux-ci  ne  touchant  pas  les  angles 
antérieurs  du  pronotum. 

5 (6)  Premier  article  des  antennes  dépassant  la  tête  de  moitié.  Joues 

saillantes  et  détachées  du  clypeus.  Tête  plus  large  que  le  sommet  du 
pronotum , yeux  débordant  les  angles  antérieurs. 

ISCHNOPEZA. 

6 (5)  Premier  article  des  antennes  ne  dépassant  pas  ou  à peine  le  sommet 

de  la  tête.  Joues  non  saillantes.  Tête  moins  large  que  le  sommet  du 
pronotum  , yeux  ne  débordant  pas  les  angles  antérieurs. 

Neurocladus. 


EMBLETHIS.  Fieb. 

1 (2)  Marge  latérale  du  pronotum  non  ciliée , largement  dilatée. 

1.  E.  Verbasci.  Fab.  (Platychilus  Fieb.).  Ovalaire,  d’un flave grisâtre 
ponctué  de  noir,  les  points  se  réunissant  sur  la  marge  du 
pronotum  et  des  élytres  pour  former  çà  et  là  de  petites  taches. 
Poitrine  noire , ses  bords  et  le  ventre  ferrugineux.  Membrane 


— 67  — 


grise  avec  de  petites  taches  blanches.  Marge  du  pronotum  lar- 
gement dilatée,  peu  rétrécie  en  avant,  disque  du  pronotum  peu 
convexe.  Long.  6-7. 

Var.  Bullans.  Marge  latérale  du  pronotum  tuméfiée  en  forme 
de  bourrelet  sur  toute  sa  longueur  ou  plus  ordinairement  seule- 
ment près  des  angles  antérieurs. 

Cette  espèce  est  en  outre  assez  variable  pour  la  forme  et  la 
largeur  du  pronotum,  qui  surtout  chez  les  exemplaires  du  Nord  se 
rétrécit  un  peu  en  avant  et  devient  un  peu  convexe,  presque  comme 
chez  l’espèce  suivante. 

Presque  toute  la  France  : Calais , Paris , Avignon , Tarbes , 
Corse , etc. 

2 (l)  Marge  du  pronotum  courtement  ciliée  au  moins  en  avant,  étroite- 
ment dilatée. 

2.  E.  Arenarius.  Lin.  Ressemble  beaucoup  à l’espèce  précédente; 
en  diffère  par  sa  taille  plus  faible  , la  marge  latérale  du  pronotum 
beaucoup  plus  étroite  , munie  de  petites  soies  raides  au  moins  en 
avant , rétrécie  antérieurement , le  disque  du  pronotum  plus  con- 
vexe et  plus  élevé  que  la  marge,  le  ventre  ordinairement  noirâtre. 
Long.  5-6. 

Var.  Bullatus.  Ficb.  Marge  du  pronotum  tuméfiée  en  forme 
de  bourrelet  sur  toute  sa  longueur  ou  seulement  près  des  angles 
antérieurs.  Quelquefois  aussi  on  remarque,  sous  cette  marge,  près 
de  l’angle  antérieur,  un  appendice  membraneux  en  forme  d’ongle. 

Rare  en  France  : Beziers , Avignon. 

Obs.  L'E.  Ciliatus  Horw.  de  Hongrie  et  Russie  méridionale  n’a 
pas  encore  été  trouvé  en  France,  mais  j’en  possède  un  exemplaire 
de  Géry  ville.  Il  a la  marge  du  pronotum  fortement  dilatée  et  non 
rétrécie  en  avant  comme  dans  le  Verbasci,  mais  ciliée  comme 
dans  Y Arenarius  et  même  plus  longuement  et  plus  visiblement. 
Sa  taille  est  de  5 à 6 m. 

GONIANOTUS.  Fieb. 

1. G.  Marginepunctatus.  Wolff.  Ovale,  allongé,  d’un  flavescent 


— 68  - 


grisâtre , densement  ponctué  de  brun  ; dessous  du  corps  noirâtre 
avec  les  bords  postérieurs  des  segments  pleuraux  flavescents  ainsi 
que  des  taches  près  des  hanches  ; ventre  plus  ou  moins  ferrugi- 
neux après  le  milieu.  Marge  dilatée  du  pronotum  et  surtout  des 
élytres  avec  de  petites  taches  brunes  formées  par  la  réunion  des 
points  bruns.  Membrane  blanchâtre  avec  les  intervalles  des  ner- 
vures un  peu  enfumés  et  avec  de  petites  taches  blanches.  Cuisses 
brunâtres.  Long.  5-5  llt. 

Une  grande  partie  de  la  France,  mais  peu  commun  : Nord  , 
Fontainebleau,  Dax,  Ste.-Baume. 

1SCHNOPEZÀ.  Fieb. 

1. 1.  Hirtjconis.  H. -S.  ( Scaphula  Baer.  ).  Atténué  en  avant,  plus 
large  en  arrière , flavescent  grisâtre  , densement  pontué  de  brun  ; 
marge  latérale  des  élytres  dilatée , relevée , portant  cinq  ou  six 
taches  brunes  formées  par  la  réunion  de  points  bruns.  Marge  du 
pronotum  dilatée  et  relevée , à points  épars  , ligne  médiane  du 
pronotum  un  peu  élevée  et  plus  pâle  que  le  disque.  Membrane 
blanchâtre  , avec  une  grande  tache  noire  à la  base  ; beaucoup  plus 
courte  que  l’abdomen  dont  elle  laisse  à découvert  les  trois  derniers 
segments.  Dessus  du  corps  glabre.  Long.  6 1/î — 7. 

France  méridionale , rare  : Montpellier , Aix , Avignon. 

ÏNEUROCLÀDUS.  Fieb. 

(àcanthocnemis.  Sign.). 

1 N.  Ater.  Fieb.  ( Brachiidens  Sign.)  Régulièrement  allongé  , 
d’un  noir  brun,  mat,  glabre.  Tête,  pronotum  et  écusson  à ponc- 
tuation fine  , serrée  et  ruguleuse  , élytres  à points  forts  et  régu- 
lièrement espacés.  Marge  des  élytres  et  du  pronotum  étroite  , 
relevée , très-légèrement  moins  foncée.  Membrane  entière  ou 
raccourcie , noire , les  nervures  légèrement  bordées  de  blanchâtre. 
Pattes  d’un  brun  très-légèrement  roux,  les  tibias  un  peu  plus 
clairs.  Long.  9. 

France  méridionale , rare  : Toulouse  , Aix. 


- 69  — 


Div.  5.  DRYMARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES  : 

1 (2)  Corps  largement  ovalaire , très-élargi  en  arrière  et  rétréci  en  avant, 

très-plat  même  en  dessous  ou  le  ventre  n’est  pas  convexe;  connexivum 
étendu  horizontablement.  Meso — et  metasternum  très- fortement  sil- 
lonnés. Premier  article  des  tarses  postérieurs  à peine  plus  long  que  les 
deux  suivants  réunis. 

Gastrodes. 

2 (l)  Corps  moins  élargi  en  arrière  et  moins  rétréci  en  avant,  déprimé  ou 

subdéprimé  en  dessus,  mais  très-convexe  en  dessous.  Connexivum 
relevé  et  non  horizontal. 

3 (8)  Tête  enfoncée  dans  le  pronotum  jusqu’au  jeux  , non  calleuse  der- 

rière ceux-ci. 

4 (5)  Corps  à ponctuation  dense  et  très-forte , même  sur  la  tête  et  le 

lobe  antérieur  du  pronotum.  Prosternum  avec  une  fossette  de  chaque 
côté  entre  les  hanches  et  le  bord  antérieur. 

Drymus. 

5 (4)  Corps  plus  finement  ponctué  ; tête  et  lobe  antérieur  du  pronotum 

lisses  ou  très-obsolètement  pointillés  Prosternum  sans  fossette 
devant  les  hanches. 

6 (7)  Premier  article  des  antennes  dépassant  le  sommet  de  la  tête  de  plus 

de  la  moitié  de  sa  longueur.  Tête  plus  longue , plus  pointue  ; espace 
entre  l’œil  et  l’antenne  égal  à la  longueur  de  l’œil. 

Eremocoris. 

7 (ô)  Premier  article  des  antennes  dépassant  le  sommet  de  la  tête  à 

peine  de  la  moitié  de  sa  longueur.  Tête  plus  courte , plus  obtuse  ; 
espace  entre  l’œil  et  l’antenne  moins  long  que  l’œil.  Taille  plus 
faible. 

SCOLOPOSTETHUS. 

8 (3)  Tête  mon  enfoncée  dans  le  pronotum  jusqu’aux  jeux,  calleuse 

derrière  ceux-ci  et  graduellement  rétrécie;  jeux  ne  touchant  pas 
l’angle  antérieur  du  pronotum.  Tête  fortement  ou  au  moins  distinc- 
tement ponctuée. 


Notochilus. 


- 70  - 


DRYMUS.  Fieb. 

1 (l 0)  Ventre  opaque,  à ponctuation  très-serrée  et  à duvet  court. 

(5)  Pattes  fortement  et  densement  velues. 

3 (4)  Base  de  la  corie  jaunâtre  pâle.  Membrane  blanchâtre  à nervures 

înfumées. 

1.  D.  Pilipes.  Fieb . Noir,  opaque,  tibias  et  tarses  d’un  roux  obscur; 

cories  d’un  brun  ferrugineux  obscur,  le  tiers  basilaire  et  le  bord 
externe  (côte)  jaunâtres  pâles.  Pronotum  aussi  long  que  large,  un 
peu  rétréci  en  avant,  à peine  sinué  latéralement,  dépression 
transverse  à peine  indiquée  , bord  latéral  roux  en  bourrelet  fin  , 
calus  de  l’angle  postérieur  lisse  et  plus  pâle.  Ponctuation  des 
cories  forte,  excepté  sur  la  partie  postero-interne  du  disque. 
Cuisses  antérieures  très-renflées  avec  une  très-forte  dent  et  en 
avant  de  celle-ci  deux  ou  trois  plus  petites  ; tibias  antérieurs 
très-arqués , leur  sommet  fortement  dilaté  et  armé  d’une  épine 
aigue  (J) , moins  arqués  et  moins  dilatés  au  sommet  (J).  Antennes 
à longues  soies.  Long.  5 1/2* 

Très-rare  : Provence  , Corse. 

4 (3)  Base  de  la  corie  concolore , l’extrême  bord  externe  seul  ferru- 

gineux. Membrane  noirâtre , une  petite  tache  blanchâtre  près  de 
l’angle  externe. 

2.  D.  Scambus . Stâl.  Très-voisin  du  précédent,  mais  plus  grand  , 

plus  large,  le  pronotum  plus  plat,  ses  bords  latéraux  plus 
explanés  et  plus  aigus , la  ponctuation  des  cories  plus  uniforme. 
Les  tibias  antérieurs  du  J à courbure  plus  brusque , formant 
une  espèce  de  coude  avant  la  dilation  apicale , qui  est  plus  forte. 
Antennes  plus  roussâtres.  Calus  des  angles  postérieurs  du  pro- 
notum moins  pâle.  Long.  6-6  1)2- 

Très-rare  en  France  : Gers  (M.  Lucante). 

5 (2)  Pattes  presque  glabres. 

6 (9)  Taille  moyenne  : 4*/2 — 5 d/2. 

7 (s)  Pronotum  entièrement  noir. 


— .74  — 


3. D.  Sylvatigus.  Fab.  Noir,  fortement  ponctué,  pronotum  moins 

long  que  large , fortement  sinué  latéralement , plus  large  en 
arrière  qu’en  avant,  dépression  transverse  forte.  Gories  d’un 
roux  ferrugineux  obscur  avec  la  base  et  le  bord  externe  plus 
pâles,  nervures  et  bord  apical  noirâtres.  Membrane  blanchâtre 
plus  ou  moins  enfumée.  Fémurs  antérieurs  avec  une  dent  peu 
apparente,  tibias  un  peu  arqués  avant  la  dilatation  apicale  chez 
le  £ , presque  droits  chez  la  J.  Long.  4*/2 — 5. 

Variet.  La  corie  varie  du  noir  uniforme  au  testacé  jaunâtre 
avec  les  nervures  plus  obscures. 

Commun  dans  toute  la  France  , sous  les  feuilles  mortes. 

8 (7)  Pronotum  à lobe  postérieur  et  bourrelet  latéral  ferrugineux. 

4.  D.  Brunneus,  Sahlb.  Voisin  du  précédent , mais  bien  distinct  par 

sa  couleur  plus  rousse  et  sa  forme.  Pronotum  plus  allongé,  plus 
dilaté  en  avant  et  moins  en  arrière , sa  sinuosité  latérale  plus 
forte.  Gories  plus  dilatées  après  le  milieu , d’un  roux  ferrugineux 
obscur  avec  une  tache  ponctiforme  pâle  sur  le  disque.  Tibias 
antérieurs  presque  droits , même  chez  le  £.  Long.  J5  */2. 

Toute  la  France , moins  commun  que  le  précédent. 

9 (ô)  Taille  très-petite  : 2 */2. 

5.  D.  Pumilio.  Put.  Soc.  Eut.  Fr.  1877,  bull.  N°  5.  Brun  noir, 

bourrelet  latéral  et  lobe  postérieur  du  pronotum , cories , pattes 
et  base  des  antennes  d’un  roux  foncé.  Pronotum  aussi  large  en 
avant  qu’en  arrière , à sinuosité  latérale  et  dépression  transverse 
très-peu  sensibles.  Membrane  enfumée,  à peine  aussi  longue  que 
l’abdomen.  Long.  2 */2. 

Très-rare  : Lille  (M.  Lethierrj,  2 exemplaires  ).  Tarbes  (M. 
Pandellé,  3 exemplaires). 

10  (i)  Ventre  très -lisse  et  très-brillant,  sans  duvet  ni  ponctuation,  hérissé 
de  quelques  longues  soies. 

6.  D.  Pilicornis.  Mis.  R.  Noir,  brillant,  fortement  ponctué;  pro- 

notum aussi  large  en  avant  qu’en  arrière  surtout  chez  le  J , rebord 


- 72  - 


latéral  et  calus  humerai  roux.  Cories  peu  dilatées  , roussâtres  avec 
le  disque  et  le  bord  postérieur  plus  obscurs  ; membrane  enfumée 
avec  les  bords  et  les  nervures  blanchâtres  , souvent  plus  courte 
que  l’abdomen.  Antennes  et  pattes  longuement  poilues  ; pattes 
rousses  avec  les  cuisses  tantôt  noires,  tantôt  rousses,  bec  roux. 
Fémurs  antérieurs  avec  une  forte  épine  oblique  au  tiers  antérieur 
et  trois  très-petites  en  avant  ; tibias  antérieurs  fortement  arqués , 
leur  sommet  dilaté.  — Cet  insecte  a la  forme  d’un  Rhyparo- 
chromus.  Long.  3  2 *  4/s — 4*^, 

Rare  : Bugey,  Yonne,  Vosges,  Hautes-Pyrénées. 

EREMOCORIS . Fieb. 

1 (2)  Pattes  presque  glabres , sans  longs  poils.  Tibias  postérieurs  avec 

quelques  soies  spiniformes  au  côté  externe. 

1. E.  Erraticus.  Fab.  Noir,  presque  glabre;  bords  latéraux  du 

pronotum  d’un  blanchâtre  flavescent , lobe  postérieur  ( moins  le 
calus  huméral)  roux , ainsi  que  le  bec , les  pattes , la  base  du 
premier  tarticle  des  antennes,  le  bord  postérieur  des  pro  — et 
metastethium  et  une  tache  au  bord  externe  des  hanches.  Elytres 
rousses  avec  la  moitié  basilaire  d’un  blanchâtre  flavescent , une 
tache  noirâtre  arrondie  sur  le  milieu  du  disque  ; membrane  noi- 
râtre, une  tache  blanche  à l'angle  externe  et  une  à l’angle  basilaire. 
Long.  7. 

Variet.  Antennes  et  cuisses  noires , la  dernière  moitié  des 
cories  brune. 

Toute  la  France  ; peu  commun  ; quelquefois  dans  les  grandes 
fourmilières.  Les  variétés  les  plus  noires  surtout  en  Corse , mais 
ne  font  pas  défaut  dans  les  autres  régions. 

2 (*)  Pattes  densement  hérissées  de  longs  poils  mous.  Tibias  postérieurs 

sans  soies  spiniformes. 

3 (4)  Bords  latéraux  et  postérieur  du  pronotum  à peine  roussâtres. 

2.  E.  Plebejus.  Fall.  fSylvestris  Pz.).  Noir,  poilu,  base  et  bord 

externe  des  cories  d’un  brun  roussâtre  obscur,  ainsi  que  les  tibias, 

les  tarses  et  une  tache  au  bord  externe  des  hanches.  Membrane 


— 73  — 


noire  avec  trois  taches  blanches , l’une  à l’angle  de  la  base , 
l’autre  à l’angle  externe  , la  troisième  à l’angle  interne.  Long.  7. 

Probablement  toute  la  France , assez,  rare  : Nord , Paris  , 
Vosges,  Lyon,  Digne,  Pyrénées. 

4 (3)  Bord  latéral  dupronotum,  surtout  au  niveau  de  la  sinuosité  basilaire 
d’un  jaune  blanchâtre,  lobe  postérieur  avec  un  trait  médian  et  un  autre 
oblique  de  chaque  côté  d’un  roux  clair. 

3.  E.  Alpinus.  Garb.  Noir,  poilu  , tibias  et  tarses  roux,  ainsi  que  le 
bord  postérieur  des  meta  — et  prostethium  et  une  tache  près  des 
hanches.  Cories  roussâtres  plus  ou  moins  foncées,  la  moitié  basi- 
laire et  souvent  une  tache  au  milieu  du  bord  externe  d’un  jaunâtre 
flavescent.  Membrane  comme  dans  le  précédent,  entière  , mais  en 
outre  les  nervures  blanchâtres  à la  base.  Pronotum  rétréci  en  avant. 
Long.  7. 

Rare  : Nancy,  Alsace,  Corse. 

Var.  Icaunensis.  Populus.  Pronotum  aussi  large  en  avant 
qu’en  arrière  , membrane  plus  ou  moins  écourtée.  Cuisses  anté- 
rieures seules  noires,  les  autres  rousses.  Cories  d’un  roux  un  peu 
plus  clair, 

Yonne , Rouen. 

Cette  espèce  devra,  je  crois,  être  réunie  à VE.  Plebejus. 

SCOLOPOSTETHUS.  Fieb. 

1 (40)  Corps  sans  poils  dressés  en  dessus. 

2 (3)  Antennes  entièrement  testacées,  grêles,  plus  longues  que  la 

moitié  du  corps. 

1.  S.  Pictus.  Schill.  Noir,  bords  antérieur  et  latéraux  et  lobe  posté- 
rieur du  pronotum  jaunâtres,  ce  dernier  ponctué  et  maculé  de  brun. 
Elytresflavesavec  deux  taches  au  milieu  et  l’extrémité  brunâtres; 
membrane  entière,  blanchâtre  à nervures  brunes.  Bords  des 
cotyles  et  des  sutures  pleurales,  pattes  et  bec  jaunâtres;  fémurs 
antérieurs  et  les  postérieurs  plus  faiblement  annelés  de  brun. 
Epine  des  fémurs  antérieurs  oblique  et  située  au  milieu;  tibias 


- 74  - 


antérieurs  courbés  au  sommet , légèrement  J,  plus  fortement  J, 
et  denticulés.  Mesosternum  simple.  Long.  4 1)2. 

Toute  la  France  et  la  Corse , souvent  dans  les  fourmilières, 

3 (2)  Antennes  non  entièrement  testacées , plus  robustes  et  moins  lon- 

gues. 

4 (5)  Antennes  ayant  le  dernier  et  le  premier  articles  roux  ainsi  que  la 

base  du  deuxième.  Pattes  entièrement  d’un  roux  testacé. 

2. S.  Cognatus.  Fiebi  Noir,  épistome  roux,  Bords  antérieur  et  laté- 
raux et  lobe  postérieur  du  pronotum  jaunâtres,  les  angles  posté- 
rieurs bruns.  Elytres  largement  blanchâtres  à la  base,  à ponc- 
tuation concolore,  la  deuxième  moitié  brune  avec  une  tache 
blanchâtre  près  du  bord  externe.  Cotyles , bords  postérieurs  de 
tous  les  segments  pectoraux  et  abdominaux  largement  jaunâtres 
ainsi  que  le  connexivum  et  les  segments  génitaux.  Membrane 
entière.  Mesosternum  simple.  Epine  des  fémurs  antérieurs  au 
tiers  externe  ; tibias  antérieurs  droits  J ou  à peine  incurvés  J. 
Long.  3 1/2— 4 

Rare  en  Provence , commun  en  Corse. 

5 (4)  Antennes  ayant  le  dernier  article  noir  et  au  moins  une  paire  de 

cuisses  annelées  de  brun. 

6 (9)  Antennes  à articles  un  et  deux  jaunâtres,  les  troisième  et  qua- 

trième noirs. 

7 (8)  Mesosternum  bituberculé  devant  les  hanches  surtout  chez  le  mâle. 

Membrane  presque  toujours  raccourcie. 

3. S Affinis.  S chi-ll.  [Podagricus  Fait.  Thoms.).  Noir,  bords  laté- 
raux et  lobe  postérieur  du  pronotum  roux , ce  dernier  maculé  de 
brun  surtout  aux  angles  postérieurs.  Elytres  d’un  jaune  roux  à la 
base,  avec  l’extrémité  brune  ainsi  que  quelques  taches  vers  le 
milieu.  Bords  des  segments  pectoraux  et  des  cotyles  roux.  Fémurs 
antérieurs  noirâtres  au  milieu , l’épine  située  vers  le  tiers  anté- 
rieur. Tibias  antérieurs  courbés  légèrement  J,  fortement  J,  denti- 
culés en  dedans  au  sommet.  Long.  3 */2 — 4. 

Toute  la  France,  commun. 


— 76  — 


8 (7)  Mesosternum  mu  tique,  membrane  entière. 

4. S.  Adjunctus.  Dgl.  Scott.  [Thomsonii  Reut.  deeoratus  Th.) 
Extrêmement  voisin  du  S.  Deeoratus , en  diffère,  outre  la  cou- 
leur des  antennes,  parles  élytres  plus  pâles.  Il  a comme  lui  les 
tibias  antérieurs  droits  J ou  légèrement  incurvés  J.  Les  fémurs 
postérieurs  sont  généralement  sans  anneau  brun , où  il  est  très- 
faible.  Long.  3 */2 — 4. 

Rare  : Nord,  Vosges,  St.-Tropez,  Corse. 

9 (6)  Antennes  noires,  la  base  seule  du  deuxième  article  étroitement 

ferrugineuse. 

5.  S.  Degoratus.  Hah.  ( Ericetorum  Leth.  melanocerus  Thoms.). 

Noir,  les  bords  latéraux  du  pronotum  flaves,  le  lobe  postérieur 
roux  avec  les  angles  postérieurs  noirs  et  une  très-fine  ligne  mé- 
diane longitudinale  blanche.  Elytres  flavescentes  avec  le  tiers 
postérieur  brun  ainsi  que  deux  petites  taches  au  milieu.  Membrane 
presque  toujours  entière,  blanchâtre  , à nervures  brunes.  Fémurs 
antérieurs  presque  entièrement  bruns,  l’épine  vers  le  tiers  externe; 
les  intermédiaires  et  postérieurs  avec  un  assez  large  anneau  suba- 
pical brun.  Tibias  antérieurs  droits  J ou  légèrement  incurvés 
Mesosternum  mutique.  Long.  3 */2 — 4. 

Toute  la  France,  assez  commun. 

10  (i)  Des  soies  dressées  sur  les  élytres  et  le  pronotum. 

6.  S.  Pilosus.  Reut.  ( Affinis  Thoms.).  Ressemble  beaucoup  au  S. 

Af finis , en  diffère , entre  la  pubescence , par  son  mesosternum 
mutique.  La  couleur  des  cuisses  varie  ; tantôt  elles  sont  entièrement 
flaves,  tantôt  les  antérieures  et  les  postérieures  sont  plus  ou  moins 
noires;  la  dent  des  antérieures  est  sinuée  au  milieu.  La  membrane 
est  le  plus  souvent  incomplète.  Long.  3 */2 — 4. 

Rare  : Nord,  Pyrénées,  Avignon. 

NOTOCHILUS.  Fieb. 

1 (2)  Tête  très-allongée , légèrement  et  graduellement  rétrécie  derrière 

les  yeux . Premier  article  des  antennes  dépassant  le  sommet  de  la 


— 76  — 


tête  de  plus  de  la  moitié  de  sa  longueur.  Pronotum  non  transverse. 

(S.  G.  Thaumastopus  Fieb.). 

l.N.  Longicollis.  Fieb.  Noir,  pronotum  avec  un  étroit  rebord 
latéral  jaunâtre  , son  lobe  postérieur  entièrement  d’un  fl  ave  livide 
ainsi  que  les  cories , le  bec , les  pattes  et  les  bords  postérieurs  des 
segments  pleuraux.  Cuisses  antérieures  noirâtres.  Antennes  noires, 
très-longues  et  grêles.  Tête , pronotum,  écusson  et  cories  à ponc- 
tuation très-forte,  presque  rugueuse.  Pronotum  assez  large  en 
arrière  et  très-rétréci  en  avant,  sa  sinuosité  latérale  forte,  sa 
surface  peu  convexe  et  inégale  comme  dans  le  N.  Contractus  et 
avec  un  fort  sillon  longitudinal  médian.  Long.  4. 

Extrêmement  rare  : Lectoure  (M.  Lucante). 

Obs.  Le  N.  Marginicollis  Luc , qui  se  trouve  en  Algérie  et  en 
Russie  mérid.  et  se  rencontrera  peut-être  en  Provence , ressemble 
beaucoup  à cette  espèce  ; il  en  est  cependant  bien  distinct  par  ses 
pattes  entièrement  flaves , même  les  cuisses  antérieures  , le  pre- 
mier et  la  base  du  deuxième  article  des  antennes  jaunâtres  et 
surtout  le  pronotum  moins  large  en  arrière  , à sinuosité  latérale 
plus  faible , à surface  plus  convexe , moins  inégale  et  à ponc- 
tuation plus  fine  et  moins  rugueuse.  La  membrane  qui  atteint 
cependant  l’extrémité  de  l’abdomen  présente  moins  d’étendue  pro- 
portionnellement aux  cories  ; celles-ci  sont  plus  étroites  en  avant 
qu’en  arrière. 

2 (j)  Tête  plus  courte , brusquement  rétrécie  derrière  les  jeux.  Premier 

article  des  antennes  ne  dépassant  le  sommet  de  la  tête  que  de  moitié 

de  sa  longueur.  Pronotum  plus  court , transverse. 

3 (40)  Commissure  duclavus  beaucoup  plus  courte  que  l’écusson  qui  est 

grand.  Pronotum  fortement  rétréci  en  avant.  Membrane  complètement 

développée.  [S.  G.  Taphropeltus  Stàl.). 

4 {9)  Corps  , pattes  et  antennes  en  grande  partie  noirs. 

5 (8)  Lobe  postérieur  du  pronotum  noir  comme  l’antérieur  ou  à peine 

sensiblement  d’un  roux  très-foncé. 

6 (7)  Pronotum  inégal  à ponctuation  forte,  à sillon  transverse  fort  et 

sillon  longitudinal  bien  marqué. 

2.  N.  Contractus.  H.-S.  Noir , rebord  latéral  du  pronotum  étroi- 


— 77  — 


tement  flavescent  ainsi  que  le  clavus  et  la  base  de  la  corie  ; le 
disque  de  cette  dernière  et  son  extrémité  bruns  avec  une  tache 
latérale  flavescente  au  niveau  du  dernier  quart  et  quelques  autres 
plus  petites  , peu  distinctes.  Membrane  entière , blanche  , veinée 
de  brun  ; tibias  et  cotyles  jaunâtres.  Pronotum  fortement  ponctué, 
sa  surface  inégale  , un  sillon  longitudinal  bien  apparent.  Long. 
3 3/4. 

Toute  la  France. 

7 (ô)  Pronotum  à ponctuation  plus  fine  et  plus  serrée  ; sillons  moins  appa- 
rents. Taille  plus  forte. 

3.  F.  Andrei.  Put.  S.  Eut , Fr.  1877.  XXXIV.  Noir,  opaque;  tête 
très-densement  et  finement  ponctuée;  antennes  grêles,  allongées, 
à pubescence  très-courte  , les  deux  derniers  articles  à peine  plus 
épais  , le  premier  dépassant  le  clypeus  de  la  moitié  de  sa  longueur. 
Pronotum  noir  à ponctuation  fine  et  très-dense  , un  peu  plus  forte 
sur  le  lobe  postérieur  ; le  rebord  latéral  concolore , excepté  au 
niveau  de  la  dépression  transverse , où  il  est  ferrugineux  sur  une 
très-faible  étendue  ; dépression  transverse  très-superficielle , aussi 
la  sinuosité  latérale  est  faible  ; lobe  antérieur  peu  convexe  ; disque 
sans  sillon  longitudinal  apparent.  Cories  d’un  noir  brunâtre 
obscur,  deux  taches  latérales  d’un  ferrugineux  jaunâtre,  l'une  à la 
base,  l’autre  aux  trois  quarts  de  la  longueur;  clavus  très-légè- 
rement un  peu  plus  roux  que  les  cories  ; membrane  noire , une 
tache  jaunâtre  le  long  de  la  suture  membraneuse  et  à sa  moitié 
externe.  Pattes  allongées,  grêles,  noires,  les  tibias  et  tarses  plus 
ou  moins  roussâtres  suivant  les  exemplaires  ; fémurs  antérieurs 
renflés , leur  arête  inférieure  denticulée  sur  toute  sa  longueur  et 
avec  deux  épines  plus  fortes , l’une  près  de  la  base,  l’autre  au 
niveau  du  tiers  externe  ; tibias  antérieurs  assez  fortement  incurvés. 
Long.  4 */4. 

Très-voisin  du  N.  Contractus , elle  en  diffère  : par  sa  taille 
plus  grande , les  antennes  et  pattes  plus  allongées  et  plus  grêles  ; 
le  pronotum  et  la  tête  à ponctuation  plus  serrée  et  plus  fine  sont 
par  conséqnent  plus  opaques;  le  pronotum  a la  sinuosité  latérale 
et  le  sillon  transverse  bien  moins  sensibles , celui-ci  est  situé  un 
peu  plus  en  arrière , le  lobe  antérieur  est  plus  long  que  le  posté- 


— 78  — 


rieur , la  surface  du  pronolum  est  moins  irrégulière , le  rebord 
latéral  concolore  ; les  taches  de  la  corie  plus  faibles  et  moins 
étendues,  le  clavus  à peine  ferrugineux,  la  membrane  plus 
obscure,  les  cotyles  concolores  et  ordinairement  les  tibias  et  tarses 
plus  foncés. 

N’a  été  trouvé  jusqu’à  présent  qu’à  Gray,  par  M.  André. 

8 (5)  Lobe  postérieur  du  pronotum  flave.  Elytres  à dessin  plus  accusé. 

4.  N.  Nervosus.  Fieb.  A peu  près  de  même  taille  et  de  même  forme 

que  le  N.  Contractas  , le  pronotum  est  plus  large  et  moins  rétréci 
en  avant  et  à sinuosité  latérale  plus  faible.  Noir , plus  brillant , 
bords  latéraux  du  pronotum  d’un  jaune  blanchâtre,  ainsi  que  le 
lobe  postérieur,  ce  dernier  ponctué  de  brun  avec  une  tache  noire 
sur  l’angle  postérieur  et  une  autre  plus  faible  au  milieu.  Elytres 
d’un  jaune  blanchâtre,  leur  disque  et  l’extrémité  avec  les  nervures 
noires , ainsi  que  le  bord  postérieur , ce  qui  forme  un  dessin  bien 
régulier  ; une  petite  tache  noire  isolée  à l’extrémité  du  clavus. 
Membrane  blanche  à nervures  brunes.  Antennes  noires,  quelques 
articles  un  peu  brunâtres  à la  base.  Bords  des  segments  pleuraux, 
cotyles , bec , genoux , tibias  et  tarses  roussâtres , les  cuisses 
brunâtres.  Long.  33/4. 

Bordeaux  (M.  Rey) , commun  en  Corse. 

9 (4)  Corps , pattes  et  antennes  en  grande  partie  ferrugineux. 

5.  N.  Limbatus.  Fieb.  ( Crassicornis  Dgl  Sc.).  D’un  roux  ferrugi- 

neux clair,  tête  et  lobe  antérieur  du  pronotum  brunâtres.  Antennes 
fortement  renflées  au  sommet , les  deux  derniers  articles  et  la 
moitié  supérieure  du  deuxième  noirs.  Elytres  avec  le  bord  posté- 
rieur brun  ainsi  que  les  bords  interne  et  externe  jusqu’au  niveau 
de  la  pointe  de  l’écusson , une  bande  transverse  et  interrompue 
à ce  niveau  et  de  la  même  couleur.  Membrane  complète , noire 
avec  une  tache  blanche  à la  base  le  long  de  sa  suture.  Long.  4. 

Très-rare  : Lille  (Lethierry) , Lyonnais  (Rey) , Morlaix  (Hervé). 

10  (3)  Commissure  du  clavus  beaucoup  plus  longue  que  l’écusson  (même 


79  — 


chez  les  exemplaires  macroptères  qui  sont  exceptionnels).  Ecusson 
petit.  Pronotum  peu  rétréci  en  avant.  [S.  G.  Notochilus Fieb.). 

11  (42)  Insecte  en  grande  partie  noir. 

6.  N.  Mitellatus  Costa.  ( Abeillei  Put.).  Allongé,  noir,  un  peu  bril- 

lant sur  le  pronotum  ; ponctuation  assez  forte  ; bec , hanches , 
tibias,  et  bord  latéral  du  pronotum  d’un  ferrugineux  obscur; 
quelquefois  aussi  les  pattes  antérieures  en  entier  et  le  pronotum 
un  peu  ferrugineux.  Pronotum  presque  aussi  large  en  avant  qu’en 
arrière , sa  surface  convexe , un  sillon  longitudinal  large  et  assez 
marqué  , la  sinuosité  latérale  assez  faible  et  au  tiers  postérieur. 
Base  de  la  corie  et  du  clavus  d’un  jaunâtre  pâle  ; disque  de  la 
corie  non  ponctué.  Membrane  rudimentaire,  laissant  à découvert 
l’extrémité  de  l’abdomen , blanchâtre,  l’extrémité  noire.  Cuisses 
antérieures  denticulées  sur  les  2/3  externes,  deux  dents  plus  fortes  ; 
tibias  courbés  et  dilatés  au  sommet.  Long.  4. 

Très-rare  : Ste-Baume , Cette. 

12  (44)  Insecte  en  grande  partie  jaunâtre. 

13  (44)  Cories  d’un  jaunâtre  uniforme,  un  peu  rembrunies  à l’extrémité  , 

mais  sans  bandes  ni  taches. 

7.  N.  Ferrugineus.  Mis.  Rey.  D’un  roux  ferrugineux  devenant  un 

peu  brunâtre  vers  l’extrémité  des  cories.  Membrane  enfumée  avec 
la  base  blanche.  Pronotum  un  peu  rétréci  en  avant,  son  disque 
peu  convexe  présente  vers  le  milieu  une  dépression  sulciforme 
élargie.  Antennes  longues , légèrement  rembrunies  à l’extrémité. 
Espèce  dimorphe  : chez  la  forme  brachyptère , qui  est  la  plus 
commune  , la  membrane  atteint  l’extrémité  de  l’abdomen  , mais 
. elle  est  peu  développée,  les  cories  se  prolongeant  fort  loin  ; chez  la 
forme  macroptère,  dont  je  ne  connais  qu’un  exemplaire  d’Avignon, 
elle  est  beaucoup  plus  grande  et  la  corie  plus  courte,  l’insecte 
est  aussi  plus  large  et  a le  pronotum  plus  élargi  en  arrière 
Long.  3 1/4. 

France  méridionale , assez  rare  : Lyon , Hyères , Avignon , 
Beziers,  Toulouse , Landes. 

14  (43)  Cories  avec  des  bandes  et  taches  plus  foncées. 


- 80  — 


8.  N.  Damryi.  Put.  D’un  roux  ferrugineux  clair.  Diffère  du  précédent 
par  sa  forme  plus  ovalaire , son  pronotum  plus  étroit , plus  pa- 
rallèle , plus  convexe  et  sa  membrane  rudimentaire  laissant  à 
découvert  l’extrémité  de  l’abdomen  et  le  dessin  de  ses  élytres. 
Celles-ci  sont  brunes  avec  la  base  d’un  roux  pâle  et  une  tache  de 
même  couleur  vers  le  milieu  du  bord  externe;  l’extrémité  du 
clavus  est  brune.  Abdomen  brun.  Long.  3. 

Corse,  Montpellier,  sur  les  Cistes. 

GASTRODES.  Westw. 

1 (2)  Premier  article  des  antennes  dépassant  le  clypeus  de  la  moitié  de  sa 

longueur.  Lobe  antérieur  du  pronotum  densement  ponctué , noir , à 
rebord  latéral  concolore. 

1.  G.  Ferrugineus.  Lin.  Ferrugineux,  tête,  écusson,  poitrine  et 

lobe  antérieur  du  pronotum  noirs.  — J Fémurs  antérieurs  armés 
d’une  forte  épine  vers  le  sommet  et  non  au  milieu.  Cotyles  posté- 
rieurs non  prolongés  en  crochet.  — J Cinquième  segment 
ventral  postérieurement  sinué , mais  très-largement  et  très-obtu- 
sément.  Long.  7. 

Toute  la  France , sur  les  Conifères  : Nord , Paris  , Murat , 
Ste. -Baume , Gavarnie , Corse  , etc. 

2 (1)  Premier  article  des  antennes  dépassant  à peine  le  sommet  du  cly- 

peus.  Lobe  antérieur  du  pronotum  presque  lisse,  noir,  à bords 
latéraux  finement  testacés. 

2.  G.  Abietis.  Lin.  Ressemble  beaucoup  au  précédent  mais  d’un 

ferrugineux  bien  plus  pâle  , surtout  sur  le  clavus.  — ^.Fémurs 
antérieurs  avec  une  forte  dent  près  du  sommet  et  une  autre  au 
milieu.  Cotyles  postérieurs  fortement  prolongés  en  arrière  en  un 
lobe  terminé  par  un  crochet.  — ^ Cinqnième  segment  ventral 
échancré  en  angle  étroit  qui  atteint  presque  la  base  du  segment. 
Long.  7. 

Rare  en  France,  sur  les  sapins  : Vosges  , Paris  (Signoret). 


81 


Trib.  1®.  PWKRHOCORIMS. 


Cette  tribu  ne  renferme  qu’un  seul  genre  : 

PYRRHOCORIS.  Fall. 

1 (2)  Couleur  brune , avec  le  bord  réfléchi  du  pronotum  et  de  la  base 

des  cories  jaunâtre  , ainsi  que  les  hanches  et  tibias. 

1.  P.  Marginatus.  Kol.  Ponctuation  très-forte  sur  les  cories,  l’é- 

cusson et  le  lobe  postérieur  du  pronotum  où.  elle  forme  presque 
quatre  lignes  transverses  ; lobe  antérieur  beaucoup  plus  finement 
pointillé  excepté  le  long  des  bords  latéraux  et  antérieur.  Ordinai- 
rement brachjptère  ; très  rarement  avec  la  membrane  complète. 
Long.  7 — 8. 

Provence  (coll.  Mulsant).  Plus  répandu  dans  l’Europe  orien- 
tale : Gênes,  Aix-la-Chapelle,  Hongrie,  Russie. 

2 (l)  Corps  varié  de  noir  et  de  rouge  écarlate. 

3 (4)  Abdomen  noir , l’extrémité  du  dernier  segment  et  le  connexivum 

rouges.  Deux  taches  noires  sur  la  corie  dont  le  bord  apical  est  arqué. 

2.  P.  Apterus.  Lin.  Tête,  milieu  du  pronotum  , écusson , clavus 

et  membrane  noirs,  deux  taches  rondes , noires,  sur  la  corie, 
l’une  grande  sur  le  milieu  du  disque , l’autre  plus  petite , près  de 
la  base,  entre  le  clavus  et  le  bord  externe.  Cotjles , bords  des 
segments  sternaux  et  connexivum  rouges.  Dos  de  l’abdomen  et 
ventre  noirs.  Ordinairement  brachjptère , cependant  pas  très-rare 
avec  la  membrane  complète.  Long.  9 — 11. 

Commun  dans  toute  la  France,  en  sociétés  nombreuses  au  pied 
des  grands  arbres  des  promenades. 


4  (3)  Abdomen  rouge  avec  une  ligne  de  taches  noires  sur  le  milieu 


— 82 


des  côtés  du  ventre.  Une  seule  tache  noire  sur  la  corie  dont  le  bord 
apical  est  droit. 

3 P.  Ægyptius.  Lin.  Plus  petit  et  surtout  plus  étroitque  le  précédent 
dont  il  a l’aspect  comme  disposition  de  couleurs,  en  diffère,  outre 
les  caractères  ci-dessus  indiqués,  par  la  ponctuation  plus  fine,  le 
dos  de  l’abdomen  rouge  ainsi  que  les  segments  génitaux.  — 
Toujours  macroptère.  Long.  8 — 10. 

France  méridionale  : Avignon  , Provence , Cette , Corse. 


T/1LLB.  r,.  DAN*!. 


SYNOPSIS 


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X QlU^  \p 


DES 

HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES 

DE  FRANGE, 

Par  le  Docteur  FUTON, 

2e  PARTIE. 


Famille  des  TINGIDIDES. 


Insectes  de  petite  taille  et  de  formes  très-variées.  Antennes  à quatre 
articles.  Tarses  à deux  articles.  Pas  d’ocelles  (excepté  les  Piesma).  Bec 
triarticulé  , logé  dans  un  sillon  profond  , limité  par  des  lames  réticulées. 
Ecusson  caché  par  un  prolongement  du  pronotum  (excepté  les  Piesma) , 
caractère  qui  ne  se  retrouve  que  dans  les  Hydrométrides.  Tête  souvent 
épineuse.  Élytres  homogènes,  réticulées,  sans  distinction  de  corie  , clavus, 
ni  membrane  (excepte  dans  le  genre  Piesma , où  il  y a un  clavus  et  une 
membrane , mais  celle-ci  présente  à la  base,  chez  les  macroptères,  une 
bande  réticulée  et  chez  les  brachyptères,  elle  est  entièrement  réticulée  ) . 
Un  grand  nombre  de  genres  présentent  sur  le  bord  antérieur  du  pronotum 
une  sorte  d ampoule  ou  renflement  vésiculeux  réticulé. 

Insectes  vivant  sur  les  végétaux  dont  ils  paraissent  pomper  les  sucs. 

Les  élytres  étant  construites  sur  un  type  différent  des  autres  familles , 
il  convient  d y distinguer  de  dehors  en  dedans  les  parties  suivantes,  séparées 
par  des  côtes  ou  nervures  élevées  : 

1 La  marge  ( Randfeld  : Fieber  ; costa  ou  membrana  costœ  : Stâl)  ; 

2 L espace  latéral  [Seitenfeld  : Fieber  ; area  costalis  : Stâl.)  j 


- 84  - 


3°  L'espace  discoïdal  [Mittelfeld  Fieber  ; area  d iscoïdalis  ; Stâl).  Dans 
les  Piesma  il  est  double  ou  partagé  par  une  nervure  longitudinale; 

4°  L'espace  suturai  chez  les  brachyptères  ou  apical  chez  les  macrop- 
tères.  L’espace  apical  correspond  à la  membrane  des  autres  familles. 

TABLEAU  DES  TRIBUS. 

1°  Piesmini.  — Ecusson  découvert.  Glavus  distinct  de  la  corie.  Mem- 
brane entièrement  réticulée  chez  les  brachjptères  ; avec  une  bande  réti- 
culée à la  base  chez  les  macroptères  , la  portion  non  réticulée  avec  quatre 
nervures  longitudinales.  Espace  discoïdal  de  la  corie  partagé  en  deux  par 
une  nervure  longitudinale.  Joues  prolongées  en  forme  de  cornes  de 
chaque  côté  de  l’épistome.  Des  ocelles  au  moins  chez  les  macroptères.  Les 
deux  derniers  segments  abdominaux  avec  un  petit  tubercule  à l’angle 
postérieur  externe  dans  les  deux  sexes. 

2°  Tingidini.  — Ecusson  recouvert  par  un  prolongement  triangulaire 
ou  processus  du  pronotum.  Clavus  nul  ou  confondu  avec  la  corie  (excepté 
Gantacader);  membrane  entièrement  réticulée,  confondue  avec  la  corie  ou 
nulle.  Espace  discoïdal  de  la  corie  non  partagé  en  deux  par  une  nervure 
longitudinale.  Joues  non  corniformes;  vertex  souvent  épineux.  Pas 
d’ocelles.  Canal  rostral  plus  long  , formé  de  lames  élevées , ordinairement 
réticulées  dans  toute  leur  étendue. 


Trlb.  1.  PIEiHINI. 

Un  seul  genre  : 

PIESMA.  Lep.etS. 

(zosmenus.  Lap.). 

Les  insectes  de  ce  genre  sont  éminemment  dimorphes  et  les  deux  formes 
très-distinctes  l’une  de  l’autre  , ce  qui  rend  leur  étude  assez  difficile . 

1 (6)  Trois  carènes  longitudinales  sur  la  moitié  antérieure  du  pronotum. 

2 (3)  Côtés  du  pronotum  droits , non  sinués , explanés  , non  réfléchis  ; 

angles  antérieurs  arrondis,  mais  dilatés,  lamelliformes. 


1 P.  Quadrata.  Fieb.  Ovale  allongé,  grisâtre,  flave  ; pronotum  en 

carré  transverse  ; marge,  surtout  aux  angles  antérieurs,  explanée, 
lamelliforme , non  réfléchie , disque  divisé  en  deux  lobes , dont 
l’antérieur  plus  court , par  un  sillon  transverse  , qui  latéralement 
se  courbe  vers  les  angles  postérieurs.  Ecusson  brun , sa  pointe 
formée  par  un  tubercule  blanchâtre.  Elytres  ordinairement  mar- 
quées de  taches  obsolètes  quadrangulaires',  brunâtres  ; la  marge 
avec  de  petites  taches  régulièrement  espacées.  Dessous , pattes 
et  antennes  pâles.  Ordinairement  macroptère  : Long.  3 1/4;  quel- 
quefois brachyptère  : Long.  2 3/4.  Ces  derniers  généralement 
pâles , sans  taches , variété  qui  est  plus  rare  chez  les  ma- 
croptères. 

France  surtout  maritime  , plus  commun  dans  le  midi  : Dun- 
kerque , Abbeville,  Guignes  , Granville  , Cette , Hyères  , Nîmes, 
La  Nouvelle  (sur  les  Atriplex),  Toulouse  , Landes  (sur.  Herniaria 
glabra  : Perris),  Corse.  — Sur  les  Scboberia  , Chenopodium  et 
Saisola  en  Hongrie  (Horvath). 

3 (2)  Côtés  du  pronotum  sinués  avant  l’angle  antérieur , qui  est  moins 

dilaté  en  lame  et  par  conséquent  le  pronotum  rétréci  en  avant , 
marge  plus  réfléchie. 

4 (5)  Joues  dépassant  notablement  l’épistôme  et  arquées  au  sommet. 

Insecte  plus  grand , plus  aplati  ; élytres  peu  élargies . 

2 P.  Variabilis.  Fieb.  Très-voisin  du  précédent  pour  la  taille , la 

forme  et  les  variétés,  en  diffère  surtout  par  la  forme  du  pronotum 
dont  la  marge  foliacée  est  bien  plus  étroite , non  dilatée  aux 
angles  antérieurs  , plus  relevée,  la  sinuosité  de  cette  marge  avant 
l’angle.  Très-variable  de  couleur , rarement  aussi  tacheté  que  le 
précédent,  plus  souvent  entièrement  pâle,  sans  taches.  Long.  3. 

Arcachon.  Dax  ( commun  sur  VHelianthemum  guttatum  : 
Duvergerj.  Un  seul  exemplaire  brachyptère  de  Paris  ( localité 
douteuse).  Tous  les  autres  de  France  que  j’ai  vus  sont  macroptères. 
En  Hongrie  sur  Saisola  Kali  (Horvath). 

5 (4)  Joues  dépassant  à peine  l’épistome  et  droites  en  avant.  Insecte 

bien  plus  petit , plus  convexe,  plus  fortement  ponctué  et  à élytres 
très-courtes  et  très-larges. 


— 80  — 


3 P.  Pupula.  Put . nou.  sp.  En  ovale  court  et  élargi  en  arrière  ; 
élytres  beaucoup  plus  larges  que  le  pronotum  ; corps  convexe,  à 
ponctuation  du  pronotum  et  des  élytres  très-forte.  Couleur 
variable,  tantôt  uniformément  d’un  testacé  grisâtre  , tantôt  plus 
foncé  avec  les  élytres  parsemées  de  petites  taclies  d’un  brun 
grisâtre , la  base  des  élytres  et  le  bord  antérieur  du  pronotum 
blanchâtres;  ventre  flavescent , poitrine  un  peu  brunâtre.  Pro- 
notum un  peu  plus  étroit  en  avant  qu’en  arrière  , très-convexe 
au  milieu , très-déclive  latéralement , marge  très-étroite , non 
explanée  , très-légèrement  sinuée  avant  l’angle  antérieur  qui  est 
arrondi  ; carènes  du  disque  visibles  sur  les  trois  quarts  antérieurs, 
non  coupées  par  un  sillon  transverse  ; de  chaque  côté  du  disque  et 
vers  le  tiers  antérieur  de  la  longueur  une  fossette  noirâtre.  Élytres 
à côtes  très-fortes.  Pas  de  macroptères  connus.  Long.  1 3/4. 

Corse  : M.  Damry.  — J’en  ai  trouvé  un  exemplaire  à Biskra, 
qui  ne  me  paraît  pas  en  différer. 

Obs.  Le  P.  atriplicis.  Frey  , de  Russie  méridionale  et  de  Bône, 
se  trouvera  peut-être  dans  nos  départements  méridionaux  ; il  est 
à peine  plus  grand  que  le  précédent , mais  plus  régulièrement 
ovalaire , plus  déprimé  ; son  pronotum  est  beaucoup  plus  large  , 
sa  marge  explanée  comme  dans  le  P.  Quadrata  ; les  carènes 
discoidales  sont  presque  entières  et  un  fort  calus  se  trouve  près  des 
angles  postérieurs. 

6 J*)  Deux  carènes  longitudinales  sur  la  moitié  antérieure  du  pronotum. 

7 (8  Pronotum  non  rétréci  en  avant , très-faiblement  sinué  latéralement 

4 P.  Maculata.  Lap.  ( Laportei . Fieb  ).  Ovale  allongé  , d’un  testacé 
grisâtre  assez  obscur  ; tête  noire  ; bord  antérieur  du  pronotum 
blanchâtre  ; élytres  ordinairement  avec  des  taches  brunâtres  qua- 
drangulaires  plus  ou  moins  obsolètes  et  la  base  blanchâtre. 
Pronotum  assez  large  , non  rétréci  en  avant , marge  très-étroite 
en  arrière , plus  large , lamellaire  et  relevée  en  avant,  où  elle 
présente  trois  lignes  de  points  ; une  forte  sinuosité  un  peu 
avant  le  milieu  des  côtés.  Disque  du  pronotum  assez  convexe,  les 
deux  carènes  prolongées  jusque  vers  le  milieu.  Long.  2 4/2 — 3. 
Les  exemplaires  entièrement  flaves  sans  taches  sont  très-rares.  — 
Espèce  ordinairement  macroplère , plus  rarement  brachyptère 
(Antica  Steph.  Fieb.). 


— 87  — 


Toute  la  France  ; moins  commune  que  l’espèce  suivante,  sans 
être  rare. 

8 (7)  Pronotum  rétréci  en  avant , à sinuosité  latérale  très-faible  , marges 
membraneuses  plus  étroites. 

5 P.  Capitata.  Wolff.  [Pallida  Costa).  Espèce  très- voisine  de  la 
précédente  , plus  étroite,  d’une  couleur  plus  uniforme  , les 
élytres  ordinairement  d’un  gris  brun  sans  taches  avec  la  base 
blanchâtre.  Pronotum  plus  rétréci  en  avant , à sinuosité  latérale 
très-faible  , marge  moins  large  et  moins  élevée  en  avant  où  elle 
ne  présente  qu’une  série  de  points.  Les  exemplaires  brachyptères 
(Stephensi  Fieb.),  au  moins  aussi  communs  que  les  macroptères 
Long.  2 */4  — 2 */i- 

Toute  la  France,  très-commun  sur  les  Chénopodiacées. 

Trib.  ».  TINGIDIHI. 


TABLEAU  DES  DIVISIONS. 

1 (2)  Clavus  distinct.  Processus  du  pronotum  obtus.  (Tête  allongée , à 

quatre  longues  épines  ; lames  rostrales  (bucculæ)  prolongées  en 
avant,  convergentes  et  dépassant  le  sommet  de  la  tête,  non 
prolongées  en  arrière  ; les  deux  premiers  articles  des  antennes 
trçs-courts , le  deuxième  ne  dépassant  pas  le  sommet  de  la  tête , 
le  troisième  très-long  et  grêle,  glabre;  côte  externe  de  la  marge 
des  élytres  double  (vue  de  côté)  et  formée  par  deux  nervures 
séparées  par  une  rangée  de  cellules). 

Cantacaderaria. 

2 (1)  Clavus  indistinct.  Processus  du  pronotum  aigu.  Tête  courte;  lames 

rostrales  prolongées  en  arrière  et  non  en  avant. 

3 (4)  Bords  latéraux  du  pronotum  obtus , à peine  carénés.  Élytres  con- 

vexes , à peine  visiblement  carénées  ; l’espace  discoïdal  non 


— 88  — 


distinct  du  latéral  et  du  suturai.  (Bord  antérieur  du  pronotum 
non  vésic aïeux  , marge  des  élytres  non  membraneuse). 

Serenthiaria. 

4 (3)  Bords  latéraux  du  pronotum  fortement  carénés  ou  membraneux, 
plans,  réfléchis  ou  même  appliqués  contre  les  côtés.  Gorie  bien 
divisée  par  des  côtes  en  espaces  latéral , discoïdal  et  suturai 
ou  apical. 

Tingidaria. 

Div.  I.  CANTACADERARIA. 


Un  seul  genre  : 


CANTACADER.  Am.  Serv. 

1 C.  Quadricornis.  Lep.  [Staudingeri  Baer.).  D’un  jaunâtre  pâle, 
moucheté  de  brun  ou  de  noirâtre.  Pronotum  fortement  atténué 
d’arrière  en  avant,  ses  côtés  droits  non  arqués,  sa  marge  latérale 
fortement  relevée , assez  étroite , à cellules  petites,  sur  deux  rangs 
en  avant  et  en  arrière  et  sur  trois  au  milieu,  angle  antérieur 
prolongé  en  pointe  aiguë  ; cinq  carènes  discoïdales  à un  rang  de 
petites  cellules,  la  médiane  et  les  deux  latérales  internes  droites, 
atteignant  le  bord  antérieur,  mais  coupées  un  peu  avant  ce 
bord , où  on  remarque  une  apparence  de  renflement  vésiculeux  en 
forme  de  plaque  transverse  quadrilatère;  les  carènes  latérales 
externes,  arquées  et  réunies  aux  internes  vers  le  tiers  antérieur. 
Elytres  à cellules  très-fines  ; espace  discoïdal  un  peu  plus  étroit 
que  le  latéral , sa  nervure  externe  droite , forte  ; une  nervure 
transverse  peu  élevée  le  partage  en  deux  et  se  continue  sur 
l’espace  latéral;  marge  large,  à séries  de  petites  cellules  mal 
alignées  au  nombre  de  trois  au  milieu  et  de  cinq  à l’extrémité. 
Long.  4 */*• 

Espèce  méridionale,  rare  : Fréjus,  Hyères,  Arles,  Béziers, 
Toulouse,  Corse.  — Aussi  Caucase,  Grèce  et  Espagne. 

Var.  Staudingeri.  Fieb.  nec  Baer.  Je  possède  des  exemplaires 
de  Bone , qui  ont  la  marge  du  pronotum  bien  plus  large  , moins 
relevée  ei  à bord  externe  arqué  au  lieu  d’être  droit;  cette  marge 
présente  trois  rangs  de  cellules  aux  angles  antérieurs  et  posté- 


— 89  — 


rieurs  et  cinq  au  milieu, l’angle  antérieur  est  moins  aigu;  l’espace 
discoïdal  des  élytres  est  aussi  large  que  le  latéral.  Ces  caractères 
s’amoindrissent  chez  quelques  exemplaires,  surtout  ceux  de  Corse, 
qui  montrent  le  passage  entre  les  deux  formes. 

Obs.  La  figure  et  la  description  du  C.  Staudingeri  de  Bærens- 
prung  s’appliquent  parfaitement  au  Quadricornis  que  cet  auteur 
ne  connaissait  pas.  La  description  du  Staudingeri  de  Fieber 
s’applique,  en  grande  partie,  mais  non  complètement,  à nos  exem- 
plaires de  Bone. 


Div.  2.  SERENTHIARIA. 

Un  seul  genre  : 

SERENTHIA.  Spin. 

(agramma.  Wéstio.). 

Les  insectes  de  ce  genre  vivent  dans  les  marais  sur  les  joncs  (1 2). 

1 (2)  Disque  du  pronotum  jaunâtre.  Troisième  article  des  antennes  plus 

long  que  les  deux  premiers  réunis.  Pronotum  marginé  laté- 
ralement. 

1 S.  Atricapilla.  Spin.  Allongée,  filiforme,  jaunâtre;  tête  et 
dessous  du  corps  noirs  ; pronotum  avec  une  bande  noirâtre  un  peu 
après  le  bord  antérieur;  processus  du  pronotum  finement  caréné 
au  milieu;  élytres  à cellules  bien  formées  à l’extrémité,  marge 
avec  une  série  de  cellules  bien  visibles , une  côte  longitudinale  fine 
séparant  l’espace  discoïdal  de  l’espace  latéral.  Long.  3. 

Espèce  méridionale:  Nice,  Fréjus,  Hy ères,  Béziers,  Tou- 
louse, Dax, Corse. 

2 (4)  Disque  du  pronotum  noir.  Troisième  article  des  antennes  de  la 


(1)  Un  genre  très-éloigné  de  celui-ci , lesLivia  de  la  famille  des  Psyllides  , se  trouve 
dans  les  mômes  conditions  , et  présente  avec  lui  des  analogies  mystérieuses  , mais  frap- 
pantes , que  l’on  ne  peut  s’empêcher  de  signaler. 


— 90  — 


longueur  des  deux  précédents  réunis.  Pronotum  non  marginé 
latéralement . 

3 (4)  Antennes  entièrement  jaunes. 

2 S.  Ruficornis.  Germ.  Ne  diffère  de  la  S.  Lœta  que  par  ses  an- 

tennes entièrement  d’un  jaune  roux,  sensiblement  plus  longues 
le  troisième  article  non  aminci  à l'extrémité.  Long.  1 3/4. 

Rare  : Lille,  Landes,  Hyères. 

4 (3)  Antennes  en  grande  partie  noires. 

5 (6)  Taille  1 3/4  m.  Membrane  non  distincte  du  reste  de  l’élytre,  à cellules 

ponctiformes . 

3 S.  Læta.  Fall.  Oblongue , noire,  glabre,  brillante,  pattes 

rousses , bord  antérieur  et  processus  du  pronotum  et  élytres  d’un 
jaune  blanchâtre;  extrémité  du  3e  article  des  antennes  et  base 
du  quatrième  étroitement  rougeâtres  ; le  troisième  article  des  an- 
tennes graduellement  et  faiblement  aminci  vers  le  sommet.  Long. 

l3/4. 

Toute  la  France  et  la  Corse , commune  sur  les  joncs. 

6 (5)  Taille  3 m.  Membrane  plus  distincte,  à cellules  polygonales  ; série 

marginale  des  élytres  plus  large;  pronotum  plus  convexe. 

4 S.  Femoralis.  Thms.  Var.  Confusa.  Put.  (Lœta  Flor).  Ne 

diffère  de  la  S.  Lœta  que  par  les  caractères  ci-dessus  indiqués , 
on  peut  ajouter  que  le  troisième  article  des  antennes  est  roux 
sur  sa  moitié  terminale  et  le  quatrième  sur  sa  moitié  basale. 
Long.  3. 

Le  type  , qui  se  trouve  en  Suède , a les  fémurs  bruns  , mais  n’a 
pas  encore  été  trouvé  en  France  ; en  Livonie  il  paraît  mélangé  à 
la  variété  (Flor).  Amyot  et  Serville , p.  300,  avaient  déjà  été 
frappés  des  différences  de  taille  dans  la  S.  Lœta  et  y avaient 
soupçonné  deux  espèces.  Peut-être  ne  faut-il  y voir  qu’une  forme 
macroptère. 

Vosges,  Lyon,  Tarbes , Gers,  Corse.  — Aussi  en  Espagne. 


— 91  — 


Div.  3.  TINGIDARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 fjo)  Canal  rostral  ouvert  en  avant. 

2 (7)  Espace  discoïdal  non  en  toit.  Eljtres  opaques  au  moins  au  centre. 

3 6)  Antennes  grêles,  sans  aspérités  tuberculeuses;  le  quatrième  article 

plus  épais  que  le  troisième. 

4 (5)  Bord  antérieur  du  pronotum  sans  renflement  vesiculeux.  Espace 

discoïdal  des  éljtres  courbé , sinué  en  dedans.  Front  avec  deux 
épines  très-petites,  rapprochées  l’une  de  l’autre. 

C VMPYLOST1RA. 

5 (4!  Bord  antérieur  du  pronotum  avec  un  renflement  vesiculeux  avancé 

sur  la  nuque.  Espace  discoïdal  des  éljtres  non  courbé,  son  bord 
interne  droit  ou  arrondi.  Front  avec  deux  épines  distantes  à la 
base,  subdivergentes  au  sommet. 

Okthostira. 

6 (3)  Antennes  épaisses  , avec  des  aspérités  tuberculeuses,  le  troisième 

article  aussi  épais  que  le  quatrième . 

Dictyonota. 

7 (2)  Espace  discoïdal  des  éljtres  obliquement  élevé  et  formant  avec 

l’espace  latéral  une  élévation  vésiculeuse  ou  en  toit.  Marge  du 
pronotum  anguleusement  prolongée  en  avant  et  dépassant  le 
niveau  des  jeux.  Eljtres  vitrées  , à grandes  cellules. 

8 (9)  Epines  de  la  tête  très-courtes  et  assez  épaisses.  Carènes  latérales 

du  pronotum  non  conchiformes  ; éljtres  sans  ampoule  vésiculeuse. 
Marge  des  élvtres  bisériée. 

Derephysia. 

9 (8)  Epines  de  la  tête  longues  et  grêles,  plus  longues  que  la  tête  (4). 

Carènes  latérales  du  pronotum  très-élevées  et  recourbées  en  co- 
quilles , la  médiane  vésiculeuse  en  arrière.  Espace  discoïdal  et 


(1)  Le  Galealus  inermis  Jak.  de  la  Russie  mérid.  a la  tête  mulique. 


latéral  des  éljtres  formant  une  ampoule  vésiculeuse.  Marge  des 
éljtres  unisériée. 

Galeatus. 

10  (4)  Canal  rostral  fermé  en  avant,  les  lames  étant  convergentes  et  sou- 

dées en  avant . 

11  (12)  Espace  discoïdal  obliquement  élevé  et  formant  avec  l’espace 

latéral  une  élévation  vésiculaire  ou  en  toit,  non  fermé  au  sommet. 
(Eljtres  vitrées , à grandes  cellules  , beaucoup  plus  longues  et 
plus  larges  que  l’abdomen  ; ampoule  du  pronotum  très-grande  et 
vésiculeuse  ; antennes  et  pattes  très -longues  et  très-grèles.  Marge 
du  pronotum  prolongée  en  avant  jusqu’aux  jeux  ). 

Tingis. 

12  (-h)  Espace  discoïdal  des  éljtres  horizontal,  déprimé  ou  enfoncé, 

bien  limité  par  des  côtes  caréniformes  réunies  en  arrière.  Marges 
du  pronotum  ne  dépassant  pas  en  avant  le  niveau  des  jeux. 
Eljtres  non  transparentes. 

13  (14)  Troisième  et  quatrième  articles  des  antennes  très-épais , le  qua- 

trième non  inséré  dans  l’axe  du  troisième. 

Eurycera. 

14  (43)  Quatrième  article  des  antennes  dans  l’axe  du  troisième. 

Monanthia. 


CAMPYLOSTIRA.  Fieb. 

1 C.  Verna . Fall.  [Bracliycera  Fieb.) . Ovale  allongée,  d’un  brun 
ferrugineux  obscur  ; antennes  à fine  pubescence  couchée  , aussi 
longues  au  moins  que  la  tête  et  le  pronotum , les  deux  premiers 
articles  courts  , noueux , le  troisième  long  , cjlindrique  , le  qua- 
trième ovalaire.  Pronotum  atténué  en  avant , son  bord  antérieur 
échancré  en  demi  cercle,  légèrement  renflé  etobsolétementaréolé  ; 
marge  droite  extérieurement , avec  une  série  de  sept  à huit  petites 
cellules  et  en  dedans,  en  avant,  le  commencement  d’une  série  in- 
terne de  deux  ou  trois  cellules  un  peu  plus  grandes;  disque 
déprimé,  ponctué,  avec  trois  carènes  non  visiblement  aréolées. 
Marge  éljtrale  costiforme  ; à peine  visiblement  aréolée , excepté 
à la  base  où  on  aperçoit  quatre  cellules  plus  grandes  ; espace 
latéral  avec  deux  séries  de  grandes  cellules  quadrangulaires  ; 
espaces  discoïdal  et  suturai  réunis  avec  trois  séries  de  grandes 
. cellules.  Long.  1 1/î. 


- 93 


Au  printemps , sous  les  mousses  , souvent  avec  les  fourmis  • 
Lille,  Vosges,  Metz,  Lyonnais. 

Tous  les  exemplaires  connus  de  ce  genre  sont  brachyptères  et 
ont  même  les  élytres  imparfaites  et  non  contiguës  à la  suture, 
mais  M.  Lethierry  a trouvé  dans  le  marais  d’Emmerin,  près  de 
Lille , un  exemplaire  macroptère  très-remarquable  et  qui  mérite 
une  description  spéciale  : 

Notablement  plus  grand  que  le  C.  Verna  Brach marge  du 
pronotum  très-légèrement  sinuée  à la  moitié  antérieure  avec  des 
cellules  quadrangulaires  bien  régulières  au  nombre  de  sept , et 
en  dedans  de  cette  série  deux  cellules  plus  grandes  ; la  plus 
grande  en  avant , la  seconde  plus  petite , suivie  même  d’une 
troisième  à peine  visible  ; bord  antérieur  d’égale  largeur  à petites 
cellules  régulières  ; carènes  longitudinales  parallèles,  assez  élevées 
et  à cellules  très- petites  , mais  régulières  ; disque  du  pronotum 
ponctué  et  très-convexe.  Elytres  : marge  avec  une  série  de  petites 
cellules  quadrangulaires , régulières  et  bien  visibles  , les  deux  ou 
trois  à la  base  plus  larges  ; espace  latéral  à deux  séries  de  cellules 
quadrangulaires  ; espace  discoidal  avec  deux  séries  de  cellules 
irrégulières  et  en  son  centre  le  commencement  d’une  troisième 
série  formée  de  deux  cellules  oblongues,  polygonales;  espace 
suturai  se  dilatant  en  arrière  en  espace  apical  unisérié  à la  base  , 
bi  et  triserié  à l’extrémité. 

Malgré  ces  différences  énormes  , je  suis  disposé  à regarder  cet 
insecte  comme  la  forme  macroptère  de  la  Verna  ; mais  il  faut 
attendre  la  découverte  d’autres  exemplaires  pour  se  prononcer. 

Obs.  1.  Je  ne  connais  pas  les  C.  Fallenii  et  Sinuata  de  Fieber, 
cependant  je  ne  serais  pas  étonné  que  la  Fallenii  fût  une  forme 
intermédiaire  entre  la  Verna  brach. , et  la  forme  macroptère  décrite 
ci* dessus;  quant  à laC.  Sinuata  elle  n’est  peut-être  qu’un  exem- 
plaire un  peu  anormal  de  la  Verna,  dans  laquelle  ont  voit 
quelquefois  les  côtés  du  pronotum  un  peu  sinués  avant  l’angle 
antérieur. 

Obs.  2.  La  C.  Ciliala.  Fieb .,  qui  se  trouve  en  Algérie  (et  en 
Bohême , d’après  Fieber) , se  rencontrera  peut-être  un  jour  en 
France  ; elle  est  très-distincte  par  ses  cellules  plus  grandes  et  les 
cils  raides  et  espacés  , qui  se  remarquent  sur  le  bord  externe  du 
pronotum  et  des  élytres. 


— 94  - 


ORTHOSTIRA.  Fieb. 

(acalypta  Westw.  Stdl.  ). 

1 8)  Pronotum  avec  une  seule  carène. 

2 (5)  Espace  suturai  unisérié  vers  le  milieu.  Cellules  des  marges  grandes 

et  faciles  à compter. 

3 (4)  Espace  discoïdal  prolongé  et  acuminé  en  arrière. 

1 O.  Musci.  Schr.  (Cassidea.  Finb.)[l).  En  ovale  très-large,  d’un 
testacé  brunâtre  ; marge  du  pronotum  avec  trois  séries  de  cellules 
égales  , angles  antérieurs  tantôt  aigus , prolongés  , tantôt  obtus  ; 
marge  ély  traie  avec  deux  rangs  de  cellules  assez  grandes  et  trois 
à l’extrémité  ; espace  discoïdal  plan  avec  cinq  séries  de  petites 
cellules  ponctiformes , sa  nervure  externe  droite  ou  un  peu  arquée 
en  dehors  ; espace  latéral  avec  quatre  séries  ; espace  suturai 
unisérié  avant  le  milieu,  puis  bi  et  triserié  après.  Premier  article 
des  antennes  très-légèrement  mais  non  brusquement  épaissi  à la 
base.  Long.  3. 

Var.  Ditata.  Put.  Marge  élytrale  plus  large,  trisériée  à a 
base  et  à l’extrémité,  bisériée  au  tiers  moyen  seulement;  marge 
du  pronotum  quadrisériée. 

Le  type , très-rare  en  France  ( un  exemplaire  de  la  grande 
Chartreuse),  est  plus  commun  en  Hongrie  et  en  Styrie  ; la  variété 
est  plus  commune  en  France  qu’en  Autriche  ; elle  se  trouve  sous 
les  mousses  comme  toutes  les  espèces  du  genre  et  semble  pré- 
férer les  régions  élevées  : Vosges,  Pilât,  Alpes,  Pyrénées. 

Fieber  a décrit  le  type,  Stâl  la  variété  et  même  celui-ci  indique 
exemplaires  à marge  élytrale  entièrement  trisériée. 

4 (3)  Espace  discoidal  raccourci , tronqué  et  obtus  en  arrière. 


(1)  O.  UniserUTA..  Put.  Nov.  Sp.  — Extrêmement  voisine  de  l’O.  Musci , d’un 
testacé  plus  jaune,  plus  petite  et  surtout  plus  étroite;  marge  des  élytres  bien  plus 
étroite,  bisériée  à la  bas 3 et  à l’extrémité , unisériée  au  milieu,  espace  discoidal  un 
peu  plus  ample  proportionnellement  et  plus  prolongé  en  arrière  ; marge  du  pronotum 
trisériée  ; ampoule  thoracique  plus  obtuse , moins  acuminée  en  avant.  C\UC.\SE 
( Leder  ). 


9ti  — 


2 0.  Nigrinervis.  Stâi.  Très-voisine  de  0.  Musci  car.  ditala  , 

mais  un  peu  plus  étroite , corps  , antennes  et  cuisses  noirs  ; ré- 
seau noir  ; antennes  un  peu  plus  épaisses  ; marge  du  pronotum 
trisériée,  la  série  interne  formée  de  cellules  plus  grandes  et 
transverses  ; espace  discoïdal  court,  tronqué  droit  postérieurement, 
sa  surface  plus  excavée , à cellules  un  peu  plus  grandes  que  le 
latéral  et  sur  quatre  rangées  confuses  , côte  externe  un  peu  arquée 
en  dedans  ; espace  suturai  à une  série  avant  le  milieu  et  seulement 
deux  après.  Long.  3. 

Le  type  , que  je  possède,  est  de  Madrid  ; mais  M.  Pandellé  en 
a trouvé  dans  les  Hautes-Pyrénées,  à Aragnouet  (1,500  à 
2,000  m.)  des  exemplaires  qui  n’en  diffèrent  que  par  la  couleur 
qui  est  ordinairement  la  même  que  dans  Y O.  Musci  mais  qui 
cependant  présentent  souvent  le  réseau  en  partie  plus  ou  moins 
noir.  M.  May  et  a aussi  trouvé  cette  espèce  à Belesta  (Ariège). 

5 (2)  Espace  suturai  bisérié  sur  presque  toute  sa  longueur.  Cellules  des 

marges  plus  petites. 

6 (7)  Cellules  des  marges  petites  et  difficiles  à compter.  Corps  atténué 

graduellement  en  avant  et  en  arrière  Dessus  d’un  jaune  bru- 
nâtre à macules  brunes  ; tête  noirâtre . 

3 O.  Brunnea.  Germ.  ( Concinna . Dgl.  Sc.).  D’un  jaune  brunâtre 

avec  quelques  mouchetures  brunes  sur  les  élytres;  plus  petite  et 
plus  convexe  que  1 ’O.  Musci , marges  du  pronotum  et  des  élytres 
plus  étroites,  la  première  confusément  trisériée,  la  deuxième 
bisériée  avec  le  milieu  unisérié.  Espace  discoïdal  avec  quatre  à 
cinq  séries  irrégulières  de  cellules  ponctiformes.  Tête  et  fémurs 
brunâtres.  Epines  céphaliques  courtes.  Long.  2 d/4 . 

Très-rare;  forêt  de  Mormal  (Nord). 

7 ' ô)  Cellules  des  marges  plus  apparentes , quoique  moins  que  dans  les 

O.  Musci  et  Cervina.  Corps  très-peu  atténué  en  avant  et  en 
arrière,  entièrement  d’un  flavescent  très-pâle. 

, * 

4 O.  Suturalis.  Put.  Nov.  Sp.  D’un  flave  gris  très-pâle,  dernier 

article  des  antennes  brun . Epines  céphaliques  un  peu  plus  courtes 
que  le  premier  article  des  antennes.  Marge  du  pronotum  très- 


— 96  — 


large,  légèrement  relevée  en  gouttière,  à trois  ou  quatre  rangées 
de  cellules , aussi  large  à l’angle  antérieur , qui  est  peu  avancé , 
qu’à  l’angle  postérieur;  ampoule  du  bord  antérieur  anguleu- 
sement  avancée  entre  les  jeux,  à cellules  très-petites;  une  seule 
carène  au  pronotum.  Espace  suturai  des  éljtres  à deux  lignes  de 
cellules  ponctiformes  bien  régulières  sur  presque  toute  sa  lon- 
gueur ; espace  discoïdal  bien  plan,  sa  côte  interne  droite,  paral- 
lèle à la  suture,  l’externe  réunie  à l’interne  à angle  aigu,  sa 
surface  à fossettes  ponctiformes,  très-petites,  non  sérialement 
disposées;  espace  latéral  fortement  incliné  à cinq  ou  six  lignes 
très-confuses  de  points  ; marge  large , relevée  en  gouttière , à 
trois  rangées  de  cellules  à la  base  et  après  le  milieu , à deux 
rangées  vers  le  milieu;  ces  cellules,  quoique  assez  grandes, 
sont  peu  apparentes,  parce  que  les  nervures  sont  aussi  pâles  que 
les  cellules.  Long.  2 3/4. 

Cette  espèce , plus  grande,  plus  aplatie  et  plus  pâle  que  la 
Brunnea,  a la  forme  et  l’aspect  de  la  Cervina , dont  elle  se  dis- 
tingue immédiatement  par  son  pronotum  unicaréné. 

Un  seul  exemplaire  trouvé  par  M.  Lethierrj , à Irun,  localité 
si  rapprochée  de  la  frontière  française,  qu’il  n’j  a pas  à douter 
qu’on  la  rencontrera  aussi  dans  les  Basses-Pjrénées. 

8 (4)  Pronotum  tricaréné. 

9 (42)  Marge  du  pronotum  à trois  rangs  de  cellules.  Epines  céphaliques 

aussi  longues  que  le  premier  article  des  antennes.  (Troisième 
article  des  antennes  non  subitement  épaissi  à la  base) . 

10  (ü)  Marge  des  éljtres  bisériée.  Angles  antérieurs  du  pronotum  non 
prolongés  , un  peu  arrondis . 

5 O.  Cervina.  Germ.  (Cassidea.  Fait.  Thms.).  Largement  ovale, 
d’un  testacé  grisâtre,  dessous  plus  foncé;  éljtres  à cellules  assez 
grandes,  côtes  élevées,  intervalles  un  peu  excavés;  marge 
bisériée  avec  la  base  trisériée  , espace  suturai  bisérié  , discoïdal 
♦quadrisérié  , latéral  trisérié.  Je  n’ai  vu  que  des  brachjptères . 
Long.  3. 

Rare  : Lille,  Paris,  Versailles ,'  Orléans  , Morhihan,  Metz, 
Grande-C  hartre  use . 


- 97  - 


11  (io)  Marge  des  élytres  unisériée  excepté  tout  à fait  à la  base  et  à l’ex- 

trémité. Angles  antérieurs  du  pronotum  prolongés  en  avant. 

6 O.  Platychila.  Fieb . Oblongue,  noire,  pronotum  et  élytres  gris  à 
réseau  noir.  Carènes  du  pronotum  très-élevées , les  latérales  plus 
élevées  que  la  médiane  surtout  en  avant,  où  elles  forment  un 
petit  prolongement  auriculé , les  cellules  de  ces  carènes  bien 
régulièrement  rectangulaires  plus  hautes  que  larges.  Marge  du 
pronotum  plus  large  en  avant , où  on  compte  trois  rangées  de 
cellules  bien  régulières  , qu’en  arrière  , où  il  n’y  en  a plus  que 
deux  et  même  une  seule  tont  à fait  à la  base.  Angle  antérieur  de 
cette  marge  prolongé  en  avant , mais  son  sommet  un  peu  obtus. 
Ampoule  avancée  en  pointe  jusqu’au  niveau  du  bord  antérieur  des 
yeux.  Elytres  allongées  ( l’exemplaire  décrit  est  macroptère)  ; 
marge  à une  seule  série  de  cellules  grandes , régulières , carrées , 
excepté  à l’ extrémité  où  quelques  unes  sont  triangulaires  et  à la 
base  où  il  y a deux  séries , mais  seulement  sur  une  longueur  de 
trois  cellules.  Espace  discoïdal  acuminé  en  arrière  avec  3-4 
séries  de  cellules , espace  apical  à six  séries  dans  sa  plus  grande 
largeur , espace  latéral  à quatre  séries.  Pattes  et  antennes  testa- 
cées  , le  dernier  article  noir.  Long.  3 1/4. 

Un  seul  exemplaire  de  Tarbes  , communiqué  parM.  Pandellé. 
Cet  exemplaire  ressemble  à la  macrophthalma  macr.  décrite  plus 
loin , mais  la  marge  du  pronotum  n’est  pas  arrondie  en  avant , 
mais  anguleusement  prolongée  et  trisériée  en  avant , les  carènes 
sont  plus  élevées  et  l’ampoule  vésiculaire  plus  avancée. 

Les  exemplaires  bracbyptères  de  Finlande  ont  l’espace  discoïdal 
trisérié  au  milieu  seulement , la  carène  médiane  du  pronotum  est 
plus  élevée  que  les  latérales;  celles-ci  sont  aussi  plus  courtes. 

12  (9)  Marge  du  pronotum  à un  ou  deux  rangs  de  cellules.  Epines  cépha- 

liques beaucoup  plus  courtes  que  le  premier  article  des  antennes . 

13  (46)  Troisième  article  des  antennes  non  subitement  épaissi  à la  base. 

Renflement  vésiculaire  du  pronotum  peu  prolongé  sur  le  front. 

14  (45)  Troisième  article  des  antennes  roux,  très-légèrement  plus  mince 

à l’extrémité  qu’à  la  base.  Espace  discoïdal  avec  4-5  séries  , espace 
suturai  avec  2-3  séries. 


— 98  — 


7 0.  Nigrina.  Fall.  Obovale,  noirâtre,  dessus  grisâtre.  Ampoule 

du  pronotum  courte  , peu  avancée , marge  du  pronotum  à angie 
antérieur  tout  à fait  arrondi,  à deux  rangs  de  cellules.  Long.  3. 

Beaucoup  plus  grande  que  la  suivante  et  plus  large , moins 
noire  en  dessous  , aréoles  des  élytres  plus  petites  et  plus  nom- 
breuses, tête  moins  large. 

Je  n’en  ai  pas  encore  vu  d’exemplaires  de  France  ; tous  ceux 
que  j’avais  regardés  comme  tels  sont  des  macrophthalma  ÿ , qui 
sont  plus  larges  que  les  J.  Il  est  probable  cependant  qu’on  la 
rencontrera  en  France. 

15  (h)  Antennes  entièrement  noires,  troisième  article  nullement  atténué 

à l’extrémité.  Espace  discoïdal  avec  3 ou  3 */2  séries , espace 
suturai  avec  2 séries  de  cellules. 

8 0.  Macrophthalma.  Fieb.  ( Cylindri  cornis.  Thoms.).  Obovale 

oblongue , noire  , dessus  gris , antennes  entièrement  noires , tibias 
et  tarses  ferrugineux,  marge  du  pronotum  régulièrement  arrondie, 
angle  antérieur  tout  à fait  effacé  et  non  avancé,  ampoule  encore 
moins  avancée  que  dans  la  Nigrina.  La  J est  plus  large  que  le 
J et  présente  l’espace  discoïdal  avec  3 1/s  séries  d’aréoles.  Long. 
2 */4  ( Brach .). 

Assez  rare  : Gompiègne , Metz,  Alsace,  Lyon,  Hautes-Pyré- 
nées. Sous  les  mousses,  quelquefois  avec  les  fourmis. 

Je  rapporte  à cette  espèce  un  exemplaire  macroptère  provenant 
d’Alsace,  qui  en  diffère  considérablement  ; sa  taille  est  de  3 m.; 
forme  très-allongée  et  atténuée  en  arrière , réseau  entièrement 
noir  ; pronotum  en  arc  régulier  en  avant , son  disque  noir , 
ponctué,  son  processus  nettement  aréolé;  marge  ély traie  à cel- 
lules très-régulières  en  quadrilatère  transverse,  celles  de  l’extrême 
base  et  du  sommet  seules  triangulaires  ou  géminées;  espace 
discoïdal  très -allongé  à quatre  séries  de  cellules  dans  sa  plus 
grande  largeur,  espace  apical  très-développé  avec  six  séries 
irrégulières  dans  sa  plus  grande  largeur.  La  forme  et  la  couleur 
des  antennes  sont  les  mêmes  que  dans  les  bracbyptères. 

16  (43)  Troisième  article  des  antennes  subitement  épaissi  en  bouton  à 

la  base.  Renflement  vésiculaire  du  pronotum  fortement  avancé 

sur  le  front. 


17  (48)  Espace  discoïdal  sulciforme  ou  en  gouttière,  à quatre  séries  de 

cellules  assez  grandes.  Espace  suturai  bisérié  à la  base. 

9 O.  Gracilis.  Fieb.  ( Biseriata . Thoms.  Propinqua.  Ferrari ).  Ovale, 

noire,  dessus  grisâtre  à nervures  noires,  tibias  et  troisième 
article  des  antennes  rougeâtres.  Marge  du  pronotum  tronquée  en 
avant,  bisériée  (quelquefois  en  partie  trisériée);  marge  des 
élytres  régulièrement  unisériée  , espace  suturai  bisérié  , discoïdal 
quadrisérié , latéral  trisérié,  les  cellules  assez  grandes  et  régulières. 
Long.  2 ll 4 bracb. 

Assez  rare  : Dunkerque , Calais , au  pied  des  Erodium , Paris  , 
Metz , Bourg  d'Oisans. 

La  forme  macroptère  ( Recticosta . Thoms.),  qui  m’est  inconnue, 
a l’espace  suturai  élargi  et  trisérié  postérieurement,  le  processus 
du  pronotum  plus  long  et  plus  visiblement  aréolé. 

18  (47)  Espace  discoïdal  plan , non  sulciforme,  avec  5-6  séries  de  petites 

cellules.  Espace  suturai  unisérié  à la  base. 

10  O.  Parvula.  Fall.  [Obscur a.  Fieb .)  Noirâtre,  ély  très  d’un  brun 
grisâtre.  Forme  élargie  presque  circulaire.  Pronotum  et  élytres 
déprimés.  Marge  du  pronotum  bisériée , la  série  externe  a 6-7 
cellules;  marge  des  élytres  unisériée,  espace  suturai  unisérié  à la 
base,  trisérié  à l’extrémité;  espace  discoïdal  à six  séries  de  cel- 
lulles  ponctiformes , espace  latéral  à cinq  séries . Long . 2 . 
[F.  brach.). 

Assez  commun  dans  presque  toute  la  France , sous  les  mousses  , 
souvent  avec  les  Myrmica  : Nord,  Paris,  Vosges,  Alsace,  Lyon, 
Hautes-Pyrénées,  Landes,  Corse. 

La  forme  macroptère  est  très -rare  (Amiens,  Dax);  elle  est  plus 
grande  (2  1/2),  plus  étroite,  le  pronotum  plus  convexe  , l’espace 
apical  bien  développé,  à cinq  séries  de  cellules  dans  sa  plus  grande 
largeur. 

Varminor . Put.  (Brach.).  Corps  bien  plus  étroit,  atténué  en 
avant  et  en  arrière  , taille  plus  faible.  Espace  discoïdal  à cinq 
séries , latéral  à trois  ; série  externe  de  la  marge  du  pronotum  à 
six  cellules.  Long.  1 3/4. Habitat  plus  méridional,  ne  manque  cepen- 
dant pas  dans  le  Nord. 


— 100 


DICTYONOTA.  Curt. 

1 (4)  Antennes  à longues  soies  hérissées  ; tubercules  antennifères  aigus  , 

spiniformes;  vertex  avec  deux  épines  conjuguées  , noires;  espace 
discoïdal  à cellules  d’égale  grandeur  au  centre  et  sur  les  bords . 
[S.  G.  Bictyonota.  Stâl.). 

2 (3)  Antennes  assez  longues,  cylindriques,  à soies  fortement  hérissées. 

Épine  des  tubercules  antennifères  très-aigue  et  très-divergente  en 
dehors. 

1 D.  Crassicornis.  F ail.  Noire,  oblongue  ; élytres,  marges,  carènes, 
et  processus  du  pronotum  blanchâtres,  transparents,  à réseau 
d’un  brun  plus  ou  moins  foncé.  Marge  du  pronotum  explanée , 
très-large  en  avant,  où  elle  présente  trois  séries  d’aréoles  grandes, 
irrégulières;  carènes  discoïdales  à un  rang  de  cellules  carrées. 
Marge  élytrale  bisériée , excepté  sur  le  tiers  moyen , où  elle  est 
unisériée  ; espace  latéral  trisérié  , espace  discoïdal  à quatre  séries 
de  cellules.  Pattes  ferrugineuses.  Long.  3. 

Toute  la  France,  sans  être  bien  commun. 

Var.  Erythrophthalma.  Germ.[Pilicornis.  H. -S.  Fieb.).  Marge 
élytrale  entièrement  bisériée,  espace  latéral  bisérié , espace  dis- 
coïdal trisérié.  Semblable  pour  tout  le  reste  à la  précédente  dont 
je  ne  la  considère  que  comme  une  variété  malgré  ces  différences 
importantes  dans  la  réticulation.  On  trouve  du  reste  des  exem- 
plaires intermédiaires  à espace  discoidal  à cinq  séries  avec  la  marge 
entièrement  bisériée.  Les  deux  formes  se  rencontrent  souvent 
réunies , cependant  l’Erythrophthalma  est  plus  fréquente  dans  le 
nord  et  la  crassicornis  dans  le  midi  de  la  France. 

L’Erythrophthalma  de  Germar  et  de  Fieber  a été  décrite  sur 
des  exemplaires  immatures , qui  ont  généralement  les  yeux  rouges 
et  les  antennes  testacées. 

* 

3  (2)  Antennes  plus  courtes , plus  épaisses , plus  fusiformes , à soies 
longues , mais  plus  couchées  ; épine  des  tubercules  antennifères 
plus  obtuse  et  très-peu  divergente  en  dehors. 

2 D.  Truncaticollis.  Costa?  A peine  plus  petite  et  plus  étroite, 


cette  espèce  ne  se  distingue  de  la  précédente  que  par  les  caractère 
ci-dessus  indiqués,  et  ce  n’est^  qu’avec  doute  que  je  l’en  sépare 
Costa  , dont  je  n’ai  pas  vu  le  type  , insiste  sur  les  angles  du 
pronotum  plus  tronqués , ce  qui  n’est  pas  appréciable  pour  moi. 
Mes  exemplaires,  qui  proviennent  de  Béziers , de  la  Corse  et  de 
l’Algérie  , ont  les  antennes  plus  courtes  et  plus  épaisses  que  dans 
.a  figure  de  Costa  (qui  d’ailleurs  ne  différé  pas  sensiblement  de 
l’Erythrophthalma)  ; ils  ont  la  marge  élytrale  unisériée  sur  le  tiers 
moyen  (Costa  dit  : Biseriatim  areolata,  rarius  in  medio  sérié 
areolarum  unica  ) , l’espace  latéral  est  trisérié  , le  discoïdal  qua- 
drisérié.  Long,  à peine  3. 

Rare  : Béziers  , Montpellier,  Corse. 

4 (4)  Antennes  à soies  très- courtes. 

5 (42)  Elytres  complètes  au  côté  interne  ; tubercules  antennifères  obtus, 

non  divergents  ; tête  avec  quatre  épines  blanchâtres , deux  en 
avant  et  deux  en  arrière.  Espace  discoïdal  avec  les  cellules 
des  bords  bien  plus  grandes  que  celles  du  centre.  (S.  G.  Scraulia 
Stâl). 

6 (9)  Marge  du  pronotum  trisériée,  marge  des  élytres  bisériée.  » 

7 (8)  Antennes  plus  grêles  et  plus  longues,  troisième  article  d’un 

ferrugineux  obscur  , pas  plus  épais  que  les  autres  , s’amincissant 
graduellement. 

3 D.  Fuliginosa.  Costa.  ( Fieberi . (Fst.)  Fieb.).  Oblongue , corps 
noirâtre  , pattes  et  troisième  article  des  antennes  d’un  brun  jau- 
nâtre , pronotum  et  élytres  d’un  flave  blanchâtre  à réseau  brun  : 
disque  du  pronotum  brun  rougeâtre , sa  marge  très-dilatée  et 
arrondie  en  avant,  prolongée  jusqu’au  delà  du  bord  postérieur 
des  yeux  ; carènes  discoïdales  d’égale  hauteur  , à une  rangée  de 
cellules  carrées,  la  médiane  en  présente  16  à 17.  Marge  des 
élytres  à deux  séries  irrégulières  de  cellules  polygonales  , espace 
latéral  bisérié  ; élytres  dépassant  de  beaucoup  l’extrémité  de 
l’abdomen.  Long.  5. 

Sur  le  genêt  à balais  : Vosges , Mont  Pilât , Orléans,  Bordeaux, 
Landes,  Pyrénées,  Corse. 


— 102  — 


8 (7)  Antennes  plus  courtes  et  plus  épaisses  , noires.  Troisième  article 

plus  épais  que  les  autres,  rffe  s’amincissant  pas  vers  le  sommet. 

4 D.  Strighnogera.  Fieb.  Oblongue,  noire,  tibias  jaunâtres,  disque 

au  pronotum  noir  ; pronotum  et  élytres  blanchâtres,  à réseau 
noir , les  marges  transparentes.  Marge  du  pronotum  moins  large 
que  dans  la  précédente,  n’atteignant  pas  le  bord  postérieur  des 
yeux , carène  médiane  plus  élevée  surtout  sur  le  processus  et  ne 
• présentant  que  huit  à douze  cellules.  Marge  des  élytres  moins 
dilatée  à la  base  que  la  précédente.  Long.  4. 

Toute  la  France , peu  commune  , sur  le  genêt  à balais  : Lille , 
Paris,  Provins,  le  Groisic,  Vosges,  Lyonnais,  Toulon,  Pyré- 
nées, Landes. 

9 (6)  Marge  du  pronotum  bisériée , marge  des  élytres  unisériée- 

10  (44)  Marge  des  élytres  unisériée,  mais  plusieurs  cellules  divisées  en 

deux  et  alternativement. 

5 D.  Marmorea.  Baer.  ( Pulchella . Costa).  Oblongue , noire , épines 

céphaliques  et  tibias  flaves.  Elytres  flavescentes  à nervures  brunes 
*au  centre  ; marge  des  élytres  et  du  pronotum  ainsique  les  carènes 
blanchâtres,  transparentes,  à nervures  noires.  Marge  du  pro- 
notum régulièrement  arrondie , non  prolongée  aux  angles  anté- 
rieurs. Marge  des  élytres  à cellules  alternativement  et  irrégu- 
lièrement simples  ou  doubles;  espace  latéral  bisérié,  à cellules 
internes  plus  grandes.  Long.  3 d/2. 

* Très-rare  : Toulouse , Corse. 

11  (10)  Marge  des  élytres  unisériée  à cellules  régulières. 

6 D.  Albipennis.  Baer . 1 Aubei.  Sign.  Courtement  ovale,  noire, 

tête , antennes  et  dessous  du  corps  plus  ou  moins  revêtus  d’un 
enduit  écailleux  blanchâtre,  épines  céphaliques  et  tibias  jaunâtres, 
disque  du  pronotum  noir  ou  brun  , les  marges  et  les  élytres  blan- 
châtres, flavescentes  , à nervures  noires  (Aubei)  ou  jaunes  (albi- 
pennis) . Pronotum  très-convexe,  marge  régulièrement  arrondie 
latéralement,  non  prolongée  en  avant.  Antennes  très-épaisses,  le 
troisième  article  bien  plus  épais  que  le  deuxième  et  que  le  quatrième , 
plus  épais  que  dans  les  autres  espèces.  Long.  2 3/4  — 3 


Rare  : Montpellier,  Drôme,  Nice,  Hyères,  Corse,  sur  le  genêt 
épineux. 

Les  exemplaires  de  Corse,  plus  petits , à élytres  moins  déve- 
loppées, à cellule^  plus  petites  et  moins  inégales,  d’un  flavescent 
jaunâtre  uniforme,  à réseau  jaunâtre  et  non  noir,  répondent  à la 
description  de  Bærensprung  ; ceux  de  la  France  méridionale  plus 
développés  et  réticulés  de  noir  sont  l’Aubei  Sign. 

12  (5)  Elytres  incomplètes  au  coté  interne  où  elle  laissent  voir  le  dos  de 
l’abdomen  par  une  large  ouverture  béante.  Epines  céphaliques 
nulles  ou  indistinctes.  (S.  G.  Elina.  Ferrari). 

7 D.  Marqueti.  Put.  Oblongue,  noire,  opaque,  réseau  noir.  An- 
tennes noires,  courtes,  les  deux  premiers  articles  nus,  très-courts, 
le  premier  n’atteignant  pas  l’extrémité  du  clypeus  , le  deuxième 
le  dépassant  à peine;  troisième  long,  parfaitement  cylindrique, 
très-épais,  à soies  serrées,  mais  courtes,  le  quatrième  très-court, 
conique  , aussi  épais  à la  base  que  l’extrémité  du  troisième  dont 
il  se  distingue  difficilement.  Tête  rugueuse,  épines  du  vertex 
nulles  ou  invisibles.  Tubercules  antennifères  à pointe  émoussée , 
dirigée  en  avant.  Pronotum  large,  ampoule  réduite  à un  bourrelet 
antérieur  aplati  avec  un  rang'  de  cellules  ; marge  très-large  , un 
peu  relevée  , avec  trois  rangées  de  grandes  cellules  transparentes, 
la  série  externe  à huit  cellules , bord  externe  élargi  au  milieu , 
un  peu  sinué  avant  l’angle  antérieur,  qui  est  assez  prolongé  en 
avant,  mais  avec  le  sommet  émoussé.  Carènes  discoïdales  à un 
rang  de  petites  cellules  , les  latérales  un  peu  sinueuses;  processus 
en  angle  obtus  avec  quelques  cellules  plus  grandes  à l’extrémité. 
Elytres  incomplètes  au  côté  interne,  où  elles  présentent  une  lon- 
gue baie  ovalaire  ouverte  qui  laisse  voir  tout  le  milieu  du  dos  de 
l’abdomen;  marge  élytrale  dilatée  à l’extrême  base,  où  elle  pré- 
sente deux  rangées  de  cellules , mais  seulement  sur  une  longueur 
de  trois  cellules  , ensuite  étroite  et  avec  une  seule  série  de  petites 
cellules  quadrangulaires;  espace  latéral,  le  plus  large,  formé  par 
trois  ou  quatre  séries  bien  régulières  de  cellules  très-  petites  ; 
espace  discoïdal  linéaire , réduit  à une  seule  série  de  cellules 
carrées,  espace  suturai  linéaire,  arqué,  avec  une  série  de  cel- 
lules à la  base  et  deux  à l’extrémité.  Pattes  d’un  noir  roussâtre. 
Long.  2, 


— 104  — 


Banyuls- sur-Mer  (Pyr.  Or.).  M.MarqueL  Je  n’en  ai  vu  que  deux 
exemplaires  en  assez  mauvais  état. 

Cet  insecte  , qui  appartient  au  sous  genre  Elina  Ferr.  1878  a , 
comme  les  deux  autres  espèces  de  ce  Sous-genre  ( Beckeri  Jak.  et 
Putoni  Fer’*.)  les  élytres  incomplètes  au  côté  interne,  mais  il  s’en 
distingue  pas  la  marge  du  pronotum  trisériée , la  couleur  plus 
noire,  la  baie  des  élytres  plus  large , etc.  Il  est  probable  qu’on 
trouvera  un  jour  la  forme  macroptère,  qui  est  inconnue. 

DEREPHYSIA  Spin. 

1 D.  Foliacea.  Fall.  Tête  , poitrine  et  disque  du  pronotum  noirs , 
abdomen,  réticulation,  pattes  et  antennes  d’un  jaune  brunâtre, 
expansion  du  pronotum  et  élytres  incolores  , vitrées.  Disque  du 
pronotum  avec  trois  carènes  lamellaires  élevées,  formées  par  un 
rang  de  cellules.  Marge  du  pronotum  très-large , prolongée  en 
avant  jusqu’au  niveau  du  sommet  de  la  tête , formées  de  trois 
rangées  de  grandes  cellules , marge  élytrale  à deux  rangées  de 
cellules,  l’interne  plus  large.  Long.  3 1/2. 

Toute  la  France , dans  les  prairies  arides , surtout  sur  le 
Serpolet.  Fieber  l’indique  sur  les  Arthemisia  campesfcris  et  Statice 
armeria. 

J’ai  vu  dans  la  collection  deM.  Pandelléun  insecte  des  Hautes- 
Pyrénées  , très-  singulier , malheureusement  privé  d’antennes  , 
qui  n’est  peut-être  qu’une  variété  ( Var.  Sinuatocollis.  Put)  très- 
remarquable  et  brachyptère  de  cette  espèce  : il  est  bien  plus  étroit, 
la  marge  du  pronotum  n'a  que  deux  rangées  de  cellules  et  au  lieu 
d’être  arrondie  extérieurement , elle  est  fortement  sinuée  latérale- 
ment, ce  qui  fait  paraître  les  angles  encore  plus  prolongés: 
l’ampoule  est  plus  étroite  , à cellules  plus  petites,  les  carènes  du 
disque  sont  moins  hautes.  La  marge  élytrale  gauche  est  seulement 
unisériée  vers  le  milieu , ce  qui  peut  faire  penser  que  cet  exem- 
plaire est  anormal  et  accidentel. 

Obs.  La  D.  Crist ata.  Panz.  qui  se  trouve  en  Allemagne  n’a 
qu’une  carène  au  pronotum  et  une  seule  rangée  de  cellules  à la 
marge  élytrale. 


— 105 


GALEATUS.  Curl. 

1 G.  Maculatus.  H. -S.  Corps,  antennes  et  pattes  noirs,  tibias 
roux.  Expansions  membraneuses  du  pronotum  et  des  élylres, 
très-larges,  incolores,  vitrées,  à nervures  noires;  une  tache 
oblongue  sur  chaque  nervure  transverse  des  marges  du  pronotum 
et  des  élytres,  carènes  conchiformes  du  pronotum  et  ampoules 
des  élytres  tachées  de  noir.  Marge  du  pronotum  très -large,  pro- 
longée en  angle  en  avant,  formée  d’une  seule  rangée  de  cinq 
grandes  cellules.  Marge  ély traie  formée  d’une  seule  rangée  de 
sept  à huit  grandes  cellules  transverses.  — Forme  macroptère 
[Maculatus  H. -S,)  ély  très  droites  extérieurement,  tronquées 
arrondies  au  sommet.  Forme  brachyptère  ( Sublgobosus  H. -S.)  : 
ély  très  formant  extérieurement  et  postérieurement  une  courbe 
régulière.  Long.  3. 

Sur  le  Hieracium pilosella  , assez  rare  : Vosges,  Rhône,  Mor- 
bihan, Pyrénées,  Paris-la- Varenne,  Cancale. 

Je  possède  des  exemplaires  de  Bône,  qui  diffèrent  de  ceux  de 
France  par  leur  grande  taille,  bien  que  brachyptères  (4  mill.). 
Ces  exemplaires  ont  les  taches  noires  àes  marges  bien  plus 
grandes,  et  les  ampoules  des  ély  très  et  du  pronotum  entièrement 
d’un  noir  brillant.  Ils  ne  me  paraissent  cependant  pas  devoir  être 
regardés  comme  une  espèce  distincte. 

Les  G.  Spinifrons.  Fait,  et  Angusticollis.  Reut.  n’ont  pas  encore 
été  trouvés  en  France  ; ils  n’ont  pas  de  taches  noires  sur  les  ner- 
vures des  marges. 

TINGIS  Fab. 

( STE  PH  ANITÏS.  Stdl.). 

1 T.  Pyri.  Geoff.  Fab.  [Appendiceus . Fourcr.).  Corps  noir,  pattes 
et  antennes  grêles,  pâles.  Expansions  membraneuses  du  pro- 
notum et  des  ély  très  très-larges , blanches , transparentes  ; bord, 
interne  et  deux  bandes  transverses  noires  sur  les  ély  très,  l’une 
apicale,  l’autre  avant  le  milieu;  quelques  nervures  des  cellules 
périphériques  noires.  Marge  du  pronotum  et  des  élytres  avec 
quatre  cellules  dans  leur  plus  grande  largeur.  Long.  3, 


— 106  — 


Une  grande  partie  de  la  France  ; très-nuisible  aux  poiriers  dont 
il  crible  les  feuilles  d’une  multitude  de  petits  trous;  manque  dans 
les  Vosges  et  dans  le  Nord. 

EURYCERA.  Lap. 

(laccometopüs.  Fieb.). 

1 E.  Clavicornis.  Lin.  Oblong;  antennes  noires,  hérissées  de  longs 

poils.  Tête  noire  avec  deux  épines  blanchâtres  sur  le  vertex.  Pro- 
notum  brun  avec  le  processus  et  les  marges  blanchâtres  à ner- 
vures brunes  , marge  à une  rangée  de  cellules,  même  au  niveau 
des  angles  postérieurs;  carènes  discoïdales  avec  une  rangée  de 
cellules  dans  toute  leur  longueur.  Ely  très  jaunâtres  , leur  marge  , 
un  peu  élargie  postérieurement , avec  une  série  de  cellules  alter- 
nativement courtes  et  longues , les  postérieures  plus  irrégulières 
et  souvent  triangulaires  ; espace  apical  réticulé  de  brun.  Pattes 
ferrugineuses.  Long.  4. 

Toute  la  France  : sur  les  Teucrium  Scorodonia  et  Chamœdrys , 
sur  lesquels  il  détermine  des  sortes  de  galles. 

2 E.  Teucrii.  Host.  Très-voisin  du  précédent,  il  n’en  diffère  que  par 

les  caractères  suivants  : taille  un  peu  plus  faible  , espace  apical  un 
peu  plus  court;  marge  du  pronotumplus  étroite,  sans  cellules  au 
niveau  des  angles  postérieurs  ; carènes  discoïdales  moins  élevées, 
creusées  de  cellules  seulement  sur  le  processus  ; marge  des 
élytres  plus  étroite , à cellules  plus  courtes,  plus  régulières  , non 
alternativement  courtes  et  longues.  Long.  3 */2. 

Rare,  sur  le  Teucrium  montanum  : Rouen,  Cette,  Hyères , 
Corse. 


MONANTHÏA.  Lep.  et  Serv. 

Ce  genre , renfermant  un  grand  nombre  d’espèces  de  formes  très- 
variées,  peut  se  diviser,  pour  la  facilité  de  l’étude , en  sous-genres, 
dont  quelques-uns  sont  très -distincts  et  pourraient  être  considérés  comme 
des  genres. 

TABLEAU  DES  SOUS-GENRES. 

1 (9)  Pronotum  avec  trois  carènes  discoïdales  entières  ou  au  moins  visi  - 
blés  sur  le  processus.  Espace  discoïdal  des  élytres  non  partagé 
en  deux. 


4 


107  — 


2 (3.6)  Marge  latérale  du  pronotum  en  forme  de  membrane  foliacée , 

aréolée,  étendue  horizontalement  ou  peu  réfléchie. 

PLATYCHILA. 

3 (2.6J  Marge  latérale  du  pronotum  caréniforme  et  réfléchie,  non  lamel- 

liforme et  aréolée  si  ce  n’est  en  avant , mais  non  aux  angles  pos- 
térieurs. 

4 (5)  ‘Antennes  assez  grêles,  le  troisième  article  plus  grêle  que  le  qua- 

trième , qui  est  ovoïde  et  atténué  à la  hase. 

TROPmOCHILA. 

5 (4)  Antennes  épaisses,  le  troisième  article  aussi  épais  que  le  quatrième; 

qui  est  cylindrique,  non  atténué  à la  hase. 

CATOPLATUS. 

6 (2.3)  Marge  du  pronotum  en  forme  de  membrane  aréolée,  complè- 

tement réfléchie  et  appliquée  sur  les  côtés  du  disque  dn  pronotum, 
où  ils  forment  un  large  bourrelet  aréolé.  (Antennes  grêles,  le 
troisième  article  plus  grêle  que  le  quatrième , qui  est  ovoïde , 
atténué  à la  base.) 

7 (8)  Canal  des  orifices  odorifîques  distinct.  Espace  latéral  des  élytres 

non  où  très-obtusément  anguleux  au  niveau  du  sommet  de  l’espace 
discoïdal,  à peu  près  d’égale  largeur  et  linéaire  sur  toute  sa 
longueur. 

PHYSATOCHILA. 

8 (7)  Canal  des  orifices  nul.  Espace  latéral  des  élytres  formant  intérieu- 

rement au  niveau  du  sommet  de  l’espace  discoïdal  un  angle  très- 
distinct,  plus  large  en  cet  endroit  et  présentant  des  séries  plus 
nombreuses  d’aréoles. 

MONANTHIA. 

9 (1)  Pronotum  avec  une  seule  carène  discoïdale.  Espace  discoïdal  des 

élytres  divisé  en  deux  par  une  nervure  transverse  oblique.  (Espace 
latéral  plus  large  et  anguleux  au  niveau  du  sommet  de  l’espace 
discoïdal.  Marge  des  élytres  unisériée). 

MONOSTEIRA. 

S.  G.  PLATYCHïLA.  Fieb. 

1 (14)  Marges  et  carènes  du  pronotum  et  des  élytres  non  ciliées,  glabres 
ou  quelquefois  finement  et  courtement  pubescentes. 


— 108  — 


2 *(43)  Carènes  discoïdales  du  pronotum  unisériées;  ampoule  non  caréni- 

forme , peu  avancée. 

3 (4)  Marges  du  pronotum  et  des  élytres  très-larges,  à cinq  séries  de 

petites  cellules. 

1 M.  Ampliata.  Fieb.  Oblongue,  large  et  déprimée,  dessus  d’un  flaves- 
cent  jaunâtre,  opaque  , les  nervures  noires  par  places  et  formant 
de  petites  taches.  Tête  noirâtre  avec  cinq  épines  jaunâtres.  Marge 
du  pronotum  très-large,  surtout  en  avant,  angle  antérieur  obtus, 
mais  avancé  jusqu’au  milieu  de  l’œil,  cellules  petites  et  arrondies; 
ampoule  hexagonale,  carénée  longitudinalement.  Carènes  dis- 
coïdales parallèles  , à petites  cellules.  Marge  ély  traie  comme  celle 
du  pronotum  ; espace  latéral  étroit , régulier , à deux  séries 
d’aréoles  ponctiformes  , espace  discoïdal  en  pointe  en  avant  et  en 
arrière.  Dessous  du  corps  noirâtre,  genoux,  tibias  et  antennes 
testacés,  le  dernier  article  de  celles-ci  noir,  le  troisième  article 
cylindrique  , un  peu  moins  de  deux  fois  aussi  long  que  le  qua- 
trième. Long.  4. 

Rare  : Nord,  Paris,  Vosges,  Lyon,  Hyères.  — Sur  les  Car- 
duacées  selon  M.  Lelièvre. 

4 (3)  Marges  du  pronotum  et  des  élytres  médiocres,  ayant  au  plus  trois 

rangs  de  cellules. 

5 (8)  Marges  du  pronotum  et  des  élytres  à trois  rangs  de  cellules. 

6 (7)  Marge  du  pronotum  arrondie  sur  les  côtés,  non  sinuée  latéralement 

avant  l’angle  antérieur,  étroite  à cet  angle  qui  se  réunit  à 
l’ampoule. 

2 M.  Cardui.  Lin . Oblongue,  déprimée,  dessus  jaunâtre  avec  des 
taches  transverses  noires,  disséminées  irrégulièrement  surtout  sur 
le  réseau  des  marges;  dessous  et  tête  noirs,  tibias,  épines 
céphaliques  et  troisième  article  des  antennes  jaunâtres  , celui  ci 
grêle,  environ  deux  fois  aussi  long  que  3e  quatrième.  Marge  du 
pronotum  avec  trois  séries  de  petites  cellules  arrondies,  son  angle 
antérieur  non  saillant  se  confondant  obliquement  avec  l’ampoule, 
qui  est  carénée  et  en  hexagone  allongé.  Carènes  latérales  du 
disque  un  peu  arquées  en  avant.  Marge  élytralc  comme  celle  du 
pronotum , espace  latéral  étroit , à deux  lignes  d’aréoles  poncti- 


— 109  — 

formes , le  discoïdal  en  pointe  en  avant  et  en  arrière,  à nombreuses 
cellules  ponctiformes.  Long.  3 1/2. 

Très-commune  dans  toute  la  France  et  la  Corse,  sur  les  Car- 
duacées;  beaucoup  plus  commune  dans  le  Midi  que  dans  le  Nord. 

Var.  Cognata.  Fieb.  Entièrement  testacée  pâle,  sans  taches, 
le  dernier  article  des  antennes  seul  un  peu  brunâtre.  — L’exem- 
plaire typique  a les  yeux  rouges,  ce  qui  indique  qu’il  est  immature. 
— Corse  et  France  méridionale. 


7 (6)  Marge  du  pronotum  sinuée  latéralement , large  à l’angle  antérieur. 

3 M.  Auriculata  Costa  ( Sinnata  Fieb.).  Oblongue,  allongée, 
déprimée,  dessus  d’un  flavescent  jaunâtre  uniforme,  ou  avec  de 
petites  mouchetures  brunes  surtout  le  long  des  marges.  Tête  et 
poitrine  noires  ; pattes,  ventre  et  antennes  d’un  roux  testacé,  le 
dernier  article  brun , troisième  article  cylindrique  deux  fois  et 
demi  aussi  long  que  le  quatrième.  Marge  du  pronotum  fortement 
smuée  avant  le  milieu,  élargie  aux  angles  antérieurs  qui  sont 
avancés  mais  obtus  ; ampoule  en  hexagone  allongé , carénée  au 
milieu.  Carènes  discoïdales  parallèles , à une  série  de  petites  cel- 
lules régulières.  Marge  élytrale  à cellules  petites , espace  latéral 
un  peu  plus  large  au  milieu  que  vers  l’extrémité , ses  aréoles  très- 
petites  , ponctiformes , difficiles  à compter , sur  trois  ou  quatre 
rangs  vers  le  milieu  ; espace  discoïdal  très-allongé.  Long.  3 — 3 1/2. 

Assez  commun  dans  la  France  méridionale , surtout  dans  la 
région  pyrénéenne , remonte  jusqu’à  Paris;  Beaune,  Lyon,  Gre- 
noble, Avignon,  Collioure  , St. -Girons,  Tarbes,  Dax,  Hyères , 
Corse , etc.  Sur  le  Stachys  recta  d’après  M.  Frey-Gessner. 

8 (5)  Marges  du  pronotum  et  des  éiytres  à deux  rangs  de  cellules. 

9 (12)  Antennes  courtement  pubescentes  , le  quatrième  article  noir.  Cel- 

lules des  marges  petites  et  difficiles  à compter. 

10  (11)  Troisième  article  des  antennes  environ  2 fois  4/2  aussi  long  que  le 
quatrième.  Dessus  du  corps  et  carènes  à peine  tomenteux. 


— no  — 


4 M.  Angustata.  ff. -S. f1 * *).  Oblongue,  allongée,  atténuée  en  avant , 

dessus  à peu  près  glabre,  opaque  , d’un  flavescent  jaunâtre  avec 
quelques  petites  mouchetures  brunes.  Tête  noire,  les  épines  jau- 
nâtres, le  dernier  article  des  antennes  brun,  pattes  jaunâtres. 
Marge  du  pronotum  un  peu  relevée  , très-étroite  en  avant;  am- 
poule hexagonale,  caiénée  au  milieu;  carènes  discoïdales  presque 
parallèles,  à très-petites  cellules.  Marge  élytrale  d’égale  largeur, 
espace  latéral  très-étroit,  de  même  largeur  sur  toute  sa  longueur, 
paraissant  avoir  deux  rangs  de  très-petites  cellules  ponctiformes, 
difficiles  à voir.  Long.  3 1/î. 

Rare  : Lamarche  (Vosges),  Metz,  Versailles,  Cluny,  Néris, 
Béziers,  Pyrénées , Corse. 

11  (lO)  Troisième  article  des  antennes  environ  1 fois  4/2  aussi  long  que  le 

quatrième.  Dessus  du  corps  et  carènes  tomenteux. 

5 M.  Grisea.  Germ.  Très-voisine  de  la  précédente,  en  diffère  par  sa 

taille  un  peu  plus  faible,  sa  surface  couverte  d’une  pubescence 
tomenteuse  très-courte,  mais  assez  serrée;  ses  antennes  plus 
courtes  , plus  robustes , le  troisième  article  à peine  plus  mince 
que  les  autres  ; très  souvent  les  marges  sont  marquées  extérieu- 
rement d’une  série  de  petits  traits  noirs  réguliers  et  régulièrement 
espacés;  quatrième  article  des  antennes  noir.  Espace  latéral  ex- 
trêmement étroit.  Long.  3. 

Très-rare  : Marseille  (Marius Blanc),  Montpellier. — D’après 
Fieber,  sur  la  Centaurea  paniculata. 

12  (9)  Antennes  longuement  pubescentes , entièrement  testacées.  Cellules 

des  marges  grandes  et  bien  visibles. 

6 M.  Crispata.  H. -S.  Ovalaire,  d’un  flavescent  blanchâtre,  entiè- 

rement couverte  d’une  pubescence  blanchâtre,  assez  épaisse. 

(1)  M.  le  Docteur  Bolivar  m’a  donné , quoique  unique  dans  sa  collection  , une  Mo- 

nanlhia  de  Madrid,  que  je  considère  comme  la  Parallela  Costa.  Elle  est  voisine  de 

l’Angustata  , mais  en  diffère  par  le  corps  plus  tomenteux  , quoique  très-cour toment , les 
antennes  beaucoup  plus  longues,  testacées,  excepté  le  dernier  article  , le  troisième  3 fois 

1/2  aussi  long  que  le  quatrième  , la  marge  du  pronotum  plus  étroite  , paraissant  umse- 
riée;  la  forme  un  peu  plus  étroite. 


Antennes  entièrement  testacées , à pubescence  blanchâtre  très- 
serrée  et  assez  longue,  le  quatrième  article  à peine  atténué  à ses 
extrémités,  non  ovalaire,  assez  mince,  le  troisième  aussi  épais  que 
es  précédents  et  que  le  suivant  , un  peu  atténué  vers  le  sommet. 
Marges  du  pronotum  arrondies  extérieurement  et  en  avant  ; am- 
poule hexagonale , carénée  ; carènes  discoïdales  parallèles  , à 
cellules  très-petites.  Marge  élytrale  à cellules  assez  grandes  et 
régulières,  son  réseau  moucheté  de  brun  par  places  ; espace  latéral 
très-étroit,  paraissant  avoir  une  seule  série  de  cellules  poncti- 
formes.  Pattes  testacées  , couvertes  d’une  pubescence  blanchâtre. 
Long.  3 d/4.  Cette  espèce  fait  le  passag-e  aux  Monanthia  ciliées 
(Ciliata , Ragusana,  etc  ). 

Très-rare  : Tarbes , Toulouse. 

13  (2)  Carènes  discoïdales  du  pronotum  très-hautes,  bisériées;  ampoule 
comprimée  en  carène,  très-avancée  sur  la  tête. 

7 M.  Testacea.  H.-S.  ( Echinoysidù . Fieb.).  Oblongue,  d'un  fia ves- 
cent  blanchâtre,  glabre,  réseau  à grandes  mailles;  antennes 
testacées , le  dernier  article  noir , ovoïde , le  troisième  mince , 
cylindrique,  environ  trois  fois  aussi  long  que  le  quatrième.  Marge 
du  pronotum  large , arrondie  extérieurement , relevée , trisériëe  ; 
ampoule  comprimée  latéralement , caréniforme , dépassant  en 
avant  le  sommet  de  la  tête;  carènes  discoïdales  très-hautes, 
lamelliformes,  à deux  rangs  de  cellules.  Marge  élytrale  trisériée, 
espace  latéral  plus  large  et  trisérié  au  tiers  antérieur,  plus  étroit  et 
unisérié  à d’extrémité,  espace  discoïdal  un  peu  excavé.  Dessous 
du  corps  brunâtre;  pattes  testacées,  très-grèles,  même  les 
cuisses.  Long.  3. 

Je  ne  connais  pas  d’exemplaires  de  cette  espèce  pris  en  France, 
mais  comme  elle  se  trouve  en  Autriche  et  même  en  Algérie , et 
que  ces  insectes  ont  un  habitat  très-étendu,  je  pense  qu’on  l’y 
rencontrera  un  jour.  Fieber  l’indique  comme  vivant  sur  les 
Echinons. 

Var.  Egena . Put.  Je  possède  un  exemplaire  d’Oran,  qui  diffère 
du  type  pas  les  carènes  du  pronotum  moins  hautes,  non  mani  - 
festement bisériées,  l’espace  latéral  des  élytres  plus  étroit,  non 
dilaté  vers  la  base  et  entièrement  unisérié. 


14  (i)  Marges  et  carènes  du  prongtum  et  des  élytres  longuement  ciliées.  • 

15  (20)  Cils  simples,  ne  faisant  pas  le  prolongement  d’épines.  Ampoule 

thoracique  carénée  logitudinalement. 

16  (17)  Espace  latéral  avec  quatre  rangs  de  cellules  ponctiformes  au 

milieu  de  sa  longueur. 

8 M.  Trichonota.  Put.  An.  Soc.  Fr.  1874.  216.  Oblongue,  dessus 

flave  sans  taches , ou  avec  quelques  mouchetures  brunes  sur  les 
marges  et  les  carènes , ou  enfin  à taches  brunes  presque  con- 
sentes. Tête  noire  avec  cinq  épines  blanchâtres.  Antennes  ciliées, 
testacées,  le  quatrième  article  noir,  petit,  ovoïde,  le  troisième 
environ  2 fois  */4  la  longueur  du  quatrième  et  à peine  plus  grêle 
que  les  précédents  et  le  suivant.  Marge  du  pronotum  partout 
d’égale  largeur , bisériée  , un  peu  relevée  , à cils  courts  et  raides  , 
espacés  (un  à chaque  cellule  à peu  près  ) ; ampoule  en  hexagone 
transverse , carénée  ; carènes  discoïdales  ciliées  , presque  paral- 
lèles , à une  rangée  de  petites  cellules  régulières , peu  apparentes  ; 
marge  ély  traie  peu  large  , ciliée,  régulière,  à deux  séries  d’aréoles 
oblongues , irrégulières  ; espace  latéral  plus  large  et  à quatre 
séries  d’aréoles  ponctiformes  au  milieu , plus  étroit  et  bisérié  à 
l’extrémité.  Pattes  ciliées , plus  ou  moins  roussâtres  avec  un  an- 
neau pâle  plus  ou  moins  distinct  à l’extrémité  des  cuisses  et  un 
autre  à la  base  des  tibias.  Long.  4 — 4 */4. 

Rare;  trouvée  à Villeneuve,  près  Avignon,  par  le  Frère 
Telesphore,  en  juin-juillet,  sur  le  Phlomis  Lychnitis.  Montpellier 

(Bey). 

Se  distingue  facilement  de  la  M.  Ragusana  par  ses  cils  plus 
courts  et  plus  régulièrement  espacés , la  marge  du  pronotum  aussi 
large  en  avant  qu’aux  épaules , son  ampoule  plus  aplatie , etc. 

17  4 6]  Espace  latéral  étroit,  régulier,  avec  deux  rangs  de  cellules. 

18  (49)  Marges  du  pronotum  et  des  ély  très  bisériées. 

! 

9 M.  Ragusana.  Fiey.  ( Ajugarum . Freb.).  Oblongue,  dessus  jau- 

nâtre avec  quelques  mouchetures  brunes,  surtout  sur  le  réseau 
de  la  portion  externe  des  marges , densement  poilue  et  hérissée  de 
longs  cils  assez  serrés  surtout  sur  les  marges , les  carènes  et  les 


— H 3 — 


pattes  et  antennes.  Pattes  et  antennes  d’un  roux  testaoé , le  der- 
nier article  à peine  rembruni , ovale -oblong , le  troisième  article 
à peine  plus  mince,  2 fois  4/4  aussi  long.  Marge  du  pronotum 
assez  fortement  relevée  , atténuée  en  avant,  brusquement  élargie 
en  arrière  au  niveau  des  épaules;  ampoule  en  hexagone  étroit, 
fortement  relevée  en  toit  longitudinalement.  Marge  élytrale  à 
deux  séries  de  cellules  irrégulières  , la  série  externe  à cellules 
bien  plus  grandes , allongées  ; espace  latéral  étroit , égal , à 
deux  séries  de  cellules  ponctiformes.  Dessous  brun.  Long. 

4 — 4 */*- 

France  méridionale , assez  rare  : Yonne,  Lyon,  Avignon, 
Gers,  Charente-Inférieure.  — M.  Frey-Gessner  l’indique  comme 
vivant  sur  les  Ajuga  Chamœpitys  et  Genevensis. 

19  (48)  Marges  du  pronotum  et  des  élytres  trisériées. 

10  M.  Ciliata.  Fieb.  Oblongue , assez  large , dessus  grisâtre  à 
réseau  brunâtre  , presque  noir  sur  les  marges , hérissée  de  soies 
serrées  et  assez  courtes  et  raides  surtout  sur  les  bordures  ; pattes 
et  antennes  hispides  , roussâtres,  dernier  article  noirâtre,  oblong, 
le  troisième  plus  grêle , deux  fois  environ  aussi  long  que  le 
quatrième.  Marge  du  pronotum  arrondie  extérieurement,  large, 
un  peu  relevée , ampoule  anguleuse  en  avant , semi-ovale  en 
arrière , fortement  élevée  en  toit  longitudinalement.  Marge  des 
élytres  à cellules  irrégulières,  non  en  lignes;  espace  latéral  étroit, 
bisérié.  Dessous  du  corps  d’un  brun  noir.  Long.  4 d/2  , larg.  2. 

Assez  commune  dans  la  France  moyenne  et  septentrionale  : 
Nord,  Paris  Vosges  (en  mai  dans  les  fleurs  de  Y Ajuga  reptans) , 
Yonne,  Lyon,  Cluny,  Pyrénées,  Toulouse,  Cantal. 

20  (45)  Cils  ayant  pour  base  des  épines  courtes.  Ampoule  thoracique 

conique,  haute,  non  carénée  longitudinalement. 

11  M.  Capucina.  Germ.  ( Setulosa . Fieb.  Gracilis.  H. -S.).  Espèce 
dimorphe  : 

Forme  macroptère  : Ovalaire,  allongée,  d’un  flave  blanchâtre 
cendré  en  dessus , le  réseau  brunâtre  par  places , surtout  sur  la 
marge  élytrale  et  sur  l’espace  apical;  hérissée  de  poils,  les  marges 


— H 4 — 


et  carènes  ciliées,  les  cils  faisant  suite  à des  spinules;  pattes  et 
antennes  hispides , testacées , le  dernier  article  brun , le  troisième 
2 fois  */2  aussi  long  que  le  quatrième  ; tête  à longues  épines 
minces , marge  du  pronotum  bisériée , relevée  , anguleuse  aux 
épaules  et  atténuée  de  ce  point  en  avant  et  en  arrière  ; am- 
poule très-haute,  conique;  carènes  presque  parallèles,  avec 
une  série  de  cellules  bien  apparentes;  marg*e  ély traie  à deux 
séries  de  grondes  cellules  régulières;  espace  latéral  régulier  à 
deux  séries  de  cellules , espace  apical  large  et  à grandes  cellules. 
Long.  3. 

Forme  brachyptère  : plus  petite,  marge  du  pronotum  plus 
anguleuse  aux  épaules , carènes  latérales  du  pronotum  formant  à 
leur  partie  moyenne  une  courbe  à convexité  interne  : espace  apical 
des  élytres  très-étroit,  cellules  des  élytres  plus  ponctiformes,  le 
réseau  étant  moins  apparent.  Long.  2 1/2. 

Assez  commune  dans  une  grande  partie  de  la  France  , sur  le 
Thymus  Serpillum  : Paris,  Vosges,  Jura,  Cluny , Pyrénées, 
Landes , etc. 


S.  G.  TROP1DOCHILA.  Fieb. 

1 (4)  Corps  densement  couvert  de  longs  poils  mous , formant  autour  des 

marges  une  frange  un  peu  frisée. 

2 (3)  Marge  ély  traie  triseriée,  excepté  à la  base,  qui  est  bisériée. 

12  M.  Angusticollis.  H. -S.  ( Pilosa . Fieb.).  Ovale,  allongée,  fla- 
vescente  au-dessus,  avec  quelques  traits  transverses  bruns  sur  la 
marge  élytrale  , densement  pubescente  et  hérissée  de  longs  poils 
mous  sur  les  marges;  tête  noirâtre  à épines  jaunâtres  , pattes  et 
antennes  jaunâtres , le  troisième  article  assez  mince,  deux  fois 
aussi  long  que  le  quatrième , qui  est  atténué  à la  base  , brun  et 
en  massue  à l’extrémité.  Pronotum  convexe,  marge  relevée,  régu- 
lière, ampoule  aplatie,  transverse,  tronquée  en  avant;  carènes 
discoïdales  insensiblement  aréolées , les  latérales  très-légèrement 
arquées  en  avant;  marge  élytrale  un  peu  élargie  en  arrière , à 
m illes  petites , mais  bien  visibles,  espace  suturai  étroit,  régu- 
lier, avec  deux  lignes  de  cellules  ponctiformes.  Dessous  du  corps 
brun.  Long.  4. 


— 115  — 

Assez  rare:  Vosges,  Lyon,  Yonne,  Isère.  Sur  les  Carduacées 
selon  M.  Reiber,  sur  le  Galeopsis  tetrahit  et  le  Slachys  sylvatica 
selon  M.  Frey-Gessner.  En  Hongrie,  sur  Leonurus  cardiaca, 
Lappa  minor  et  Ballota  nigra  (Horvatb). 

3 (2)  Marge  ély traie  uniformément  bisériée. 

13  M.  Kiesenwetteri.  Mis.  Rey.  ( Villosa . Costa ) (*).  Mêmes  forme 
et  aspect  que  la  précédente  ; elle  en  diffère , outre  les  caractères 
ci-dessus  indiqués,  par  sa  taille  plus  faible,  sa  couleur  plus 
grise , ses  antennes  plus  courtes , le  troisième  article  n’ayant 
que  1 fois  */4  la  longueur  du  quatrième  ; les  cils  de  la  marge 
élytrale  sont  plus  longs  que  cette  marge  n’est  large.  Long.  3 1/4. 

France  méridionale  : Paris,  St. -Germain , Hyères,  Avignon 
( sur  les  Carduacées , selon  le  F.  Télespbore) , Pyrénées,  Landes 
(sur  le  Marrubium , selon  le  Dr  Gobert). 

4 (1)  Corps  glabre,  tout  au  plus  quelques  cils  courts  et  raides  très- 

espacés  sur  le  bord  latéral  du  pronotum. 

5 (6)  Quelques  cils  courts  sur  le  bord  latéral  du  pronotum.  Insecte 

macroptère. 

14  M.  Geniculata.  Fieb.  Allongée  , d’un  flavescent  brunâtre  un  peu 
plus  foncé  sur  l’espace  discoïdal,  réseau  des  marges  brun.  Antennes 
roussâtres,  le  dernier  article  noir,  ovalaire,  le  troisième  plus 
mince,  deux  fois  aussi  grand  que  le  quatrième.  Epines  de  la  tête 
couvertes  d’un  duvet  blanchâtre.  Pronotum  convexe,  atténué  en 
avant,  marge  relevée,  étroite,  paraissant  unisériée,  ampoule 
aplatie  , tronquée  en  avant , en  demi  cercle  en  arrière  ; carènes 

(1)  Je  possède  deux  exemplaires  d’une  Monanthia  de  Sarepta  , que  je  regarde  comme 
une  variété  très-curieuse  ( Var.  Antennaiis.  Put.)  de  la  Kiesenwetteri  ; les  antennes 
sont  t ès-notablement  plus  longues  dans  tous  les  articles  , le  troisième  égale  1 fois  1/2 
la  longueur  du  quatrième  ; en  outre  la  pubescence  est  moins  blanche  , moins  serrée  et  les 
cils  de  la  marge  élytrale  bien  plus  espacés  , plus  courts  et  plus  raides  égalent  à peine 
en  longueur  la  moitié  de  la  largeur  de  cette  marge. 

Une  autre  variété  ( Var.  Pauperata.  Put.)  du  Caucase  , a les  antennes  très-courtes 
et  les  cils  longs  comme  le  type  , mais  la  marge  élytrale  est  uniséviée  depuis  la  base  jus- 
qu’au milieu  où  elle  devient  bisériée  ; en  outre  les  antennes  et  les  pattes  sont  brunes 
ainsi  que  tout  le  réseau  du  dessus  du  corps. 


8 


peu  élevées , à cellules  indistinctes  ; marge  élytrale  régulière  , 
étroite,  à une  seule  série  de  cellules  allongées,  quelques  unes 
courtes , espace  latéral  à deux  séries  de  cellules  ponctiformes . 
Pattes  roussâtres.  Long.  4. 

Var.  Griseola.  Put.  Beaucoup  plus  petite , espace  latéral  plus 
étroit,  unisériée  ; semblable  pour  tout  le  reste.  Long.  3. 

Rare  : le  tvpe,  Yonne  , Hyères,  Narbonne,  Algérie;  la  variété 
à Cassis,  en  Corse,  Sardaigne,  etc. 

G (5)  Bord  latéral  du  pronotum  sans  cils.  Insectes  brachyptères. 

7 (8)  Marge  des  élytres  étroite,  mais  avec  une  série  de  cellules  quîfdran- 
gulaires  bien  visibles. 

15  M.  Maculata.  H. -S.  ( Stachydis . Fieb.).  Ovalaire,  atténuée  en 
avant,  flavescente,  pâle;  des  petites  taches  noires  régulièrement 
espacées  le  long  du  bord  externe  des  élytres;  dessous  et  pattes 
brunâtres.  Dernier  article  des  antennes  ovalaire  , noirâtre , égal  à 
la  moitié  du  troisième,  qui  est  un  peu  poilu  et  étroit.  Pronotum 
convexe  , atténué  en  avant  ; marge  relevée , étroite  ; carènes  dis- 
coïdales  droites , non  visiblement  aréolées  ; marge  élytrale  très- 
étroite  , régulière,  avec  une  rangée  de  petites  cellules;  espace 
latéral  à deux  rangs  de  cellules  ponctiformes;  espace  discoïdal 
excavé , limité  par  des  côtes  très-élevées.  Espace  apical  étroit. 
Long.  3. 

Rare  : Paris,  Cluny,  Bugey,  Landes.  — Un  exemplaire  en- 
tièrement pâle  , sans  taches,  de  Marseille  (Marius  Blanc).  — Sur 
le  Stachys  recta  , selon  Fieber. 

8 (7)  Marge  des  élytres  costiforme,  sans  cellules  bien  appréciables. 

16  M.  Liturata.  Fieb.  Cette  espèce  ne  diffère  de  la  précédente,  dont 
elle  n’est  peut-être  qu’une  variété , que  par  sa  marge  élytrale 
plus  étroite  , non  aréolée,  son  pronotum  un  peu  moins  convexe  , 
sa  taille  légèrement  plus  grande  et  les  taches  de  la  surface  un  peu 
plus  nombreuses.  Long.  3 i/2. 

Très-rare  en  France  : Tarbes. 

Obs  Les  M.  stachydis  et  litura  ne  sont  peut-être  que  la  forme 


brachyptère  de  la  gcniculalae t de  sa  variété  ; on  aperçoit,  en  effet, 
chez  elles  des  traces  des  cils,  qui  sont  plus  apparents  sur  les  bords 
du  pronotum  de  la  geniculata. 


S.  G.  CATOPLATUS.  Spin. 

1 (2)  Marge  élytrale  trisériée. 

17  M.  Costata.  Fieb.  Atténuée  en  avant  > très-élargie  en  arrière, 
dessus  jaunâtre  , le  réseau  à peine  brunâtre  par  places.  Tête  , 
pattes  et  antennes  roussâtres,  le  dernier  article  brun,  le  troisième 
cylindrique,  presque  aussi  large  que  les  précédents  et  que  le 
suivant,  2 fois  4/2  aussi  long  que  le  quatrième.  Pronotum  con. 
vexe  et  ponctué  sur  le  disque;  marge  tout  à fait  réfléchie , bisé- 
riée,  ce  qui  n’est  visible  qu’en  dessous;  carènes  discoïdales 
droites  , entières  , non  visiblement  aréolées.  Marge  élytrale  très- 
large,  à trois  séries  de  petites  cellules  ; espace  latéral  trisérié  à la 
base  où  il  est  plus  large  qu’à  l’extrémité  ; espace  discoïdal  plan  , 
non  excavé.  Dessous  du  corps  noirâtre.  Long.  4 4/4. 

Répandue  dans  presque  toute  la  France,  sans  être  bien  com- 
mune : Nord,  Vosges,  Paris,  Yonne,  Bugey,  Lyon,  Embrun, 
Ste. -Baume,  Hyères,  Prades  , Toulouse,  Hautes-Pyrénées.  Sur 
les  Chrysanthemum . d’après  M.  Frey-Gessner. 

2 (4)  Marge  élytrale  à une  ou  deux  séries. 

3 (4)  Marge  élytrale  bisériée  ( Olivieri,  Put.  d’Algérie  et  Sardaigne  , 

non  encore  trouvée  en  France). 

4 (3)  Marge  élytrale  étroite  , unisériée. 

5 (8)  Fémurs  noirs.  Carène  médiane  du  pronotum  bien  marquée  même 

sur  la  partie  convexe  du  disque. 

6 (7)  Tibias  flaves  , renflés  près  de  la  base.  Les  trois  carènes  dupronotum 

bien  marquées  sur  le  disque. 

18  M.  Eryngii  Latr.  nec.  Fieb.  ( Carthmiana . Fourcroy.  Albida. 


H. -S.  Fieb .)  (1 * * 4).  Allongée,  glabre,  dessus  d’un  blanc  jau- 
nâtre , éburné  ; tête  , antennes,  pattes  et  dessous  du  corps 
noirs  ; quelquefois  quelques  petites  taches  noires  sur  les  marges. 
Antennes  épaisses  , rugueuses  , le  dernier  article  très-court , à 
peine  atténué  à la  base  , le  troisième  aussi  épais  que  le  deuxième 
et  que  le  quatrième , cylindrique , très-légèrement  atténué  vers 
l’extrémité , 2 fois  aussi  kmg  que  le  quatrième.  Pronotum 
atténué  en  avant,  marge  très-relevée,  bisériée,  quand  on  la 
regarde  en  dessous  ; ampoule  aplatie  , tronquée  en  avant,  en  demi 
cercle  en  arrière  , carénée  au  milieu  ; carènes  discoïdales  droites  , 
peu  élevées,  non  aréolées.  Marge  ély  traie  étroite,  régulière,  à 
une  seule  rangée  de  très-petites  cellules  ; espace  latéral  un  peu 
plus  large  au  milieu,  où  il  est  trisérié.  Epines  céphaliques  très- 
courtes,  blanchâtres.  Quelquefois  le  pronotum  est  un  peu  rem- 
bruni comme  dans  la  Melanocephala.  Long.  4. 

Une  grande  partie  de  la  France  : Paris,  baie  de  Somme,  Metz, 

( sur  l’ Eryngium  campestre)  Yonne,  Lyon,  Vichy,  le  Croisic 
(commune  en  juillet  sur  Y Eryngium  maritimum ) , Avignon,  Cette, 
Montauban , Gers,  Pyrénées,  Landes.  — Fieber  l’indique  sur  le 
Seseli  glaucum. 

7 (ô)  Tibias  noirs,  d’égale  épaisseur.  La  carène  médiane  du  pronotum 
seule  bien  marquée  à son  passage  sur  la  partie  convexe  du 
disque. 

19  M.  Melanocephala.  Pz.  (Eryngii.  Fieb.  necLatr  ).  Extrêmement 
voisine  de  la  précédente , en  diffère  , outre  les  caractères  ci- 
dessus  indiqués,  par  sa  forme  légèrement  plus  large,  le  troisième 
article  des  antennes  non  atténué  à l’extrémité,  le  pronotum  pres- 
que toujours  brun  excepté  sur  le  processus , son  disque  plus 
convexe,  la  marge  élytrale  plus  étroite,  peu  visiblement  aréolée. 
Long.  4. 

Je  n’en  ai  pas  encore  vu  d’exemplaire  de  France  ; il  est  pro- 

(1)  Le  nom  d’Eryngii.  Latr.  1802.  12.233  ne  peut  s'appliquer  qu’à  l’Albida  H.-S. 

et  à une  espèce  qui  se  trouve  en  France  puisque  Latreille  indique  que  les  jambes  sont 
plus  claires,  aussi  malgré  mon  peu  de  goût  pour  ces  changements  de  noms,  je 

suis  obligé  de  changer  celui-ci.  — Mais  par  contre,  je  ne  veux  pas  exhumer  de  l’oubli  le 

nom  de  Câthusiana,  Fourc.  1185,  qui,  pour  moi,  est  frappé  parla  prescription. 


— il  9 — 


bable  qu’elle  s’y  rencontrera.  D’après  Fieber , elle  se  trouve  sur 
YEryngium  campestre. 

8 (5)  Pattes  entièrement  rousses.  Les  trois  carènes  du  pronotum  dispa- 
raissant à leur  passage  sur  la  partie  convexe  du  disque. 

20  M.  Horvathi.  Put.  (Flavipes.  Horv.,  nom  déjà  donné  par 
Signoret  à une  espèce  d’Afrique).  Allongée,  glabre  ; processus, 
ampoule  et  élytres  flavescents;  pattes  entièrement  fauves  ; antennes 
noires,  le  troisième  article  deux  fois  aussi  long  que  le  quatrième  ; 
tête  noire  , épines  très-courtes  ; pronotum  convexe,  brun  jusqu’au 
processus  , sa  marge  très-relevée , bisériée  quand  on  la  regarde  en 
dessous  ; marge  élytrale  très-étroite , à un  rang  de  petites  cellules 
à peine  visibles  ; espace  latéral  régulier  à trois  séries  de  cellules 
ponctiformes.  Long.  3 1/2- 

Très-rare  : Yonne  ( Goulange  et  St. -Martin  : MM.  Populus  et 
Poulain),  Bugey  (M.  Rey). 

S.  G.  PHYSATOCHILA.  Fieb. 

1 (2)  Marges  réfléchies  du  pronotum  recouvrant  tout  le  disque  et  se 
touchant  sur  la  ligne  médiane.  Elytres  convexes  ; marge 
unisériée. 

21  M.  Simplex.  H. -S.  ( Scapularis . Fieb.).  Ovale , convexe,  glabre, 
d’un  roux  ferrugineux , dessous  et  quatrième  article  des  antennes 
bruns;  troisième  article  grêle,  trois  fois  aussi  long  que  le  qua- 
trième. Marges  du  pronotum  complètement  réfléchies  et  appliquées 
sur  le  disque,  où  elles  forment  de  chaque  côté  un  énorme  bourrelet 
aréolé,  en  demi  cercle  au  côté  interne,  séparées  seulement  entre 
elles  par  la  carène  médiane , laissant  à découvert  seulement  en 
avant  l’ampoule  vésiculeuse  et  en  arrière  le  processus  sur  lequel 
on  voit  les  deux  carènes  latérales  un  peu  divergentes  en  arrière. 
Marge  élytrale  étroite , à une  seule  série  de  cellules  petites  et 
régulières,  espace  latéral  à une  seule  série  de  cellules  poncti- 
formes. Long.  3 1/2. 

Assez  rare  : Lille  , Paris,  Yonne,  Alsace,  Béziers  , Pyrénées, 
Landes.  D’après  Fieber  sur  le  Senecio  Jacobœa  ; d’après  M.  Frey- 
Gessner , au  pied  de  Y Euphorbia  Cyparissias. 


120  - 


2 (l)  Marges  réfléchies  du  pronotumne  couvrant  que  les  côtés  et  laissant 

à découvert  les  trois  carènes  discoïdales.  Elytres  planes , marges 
à plusieurs  séries 

3 (4)  Marge  élytrale  trisériée  à la  base,  quadrisériée  au  milieu  et  bisériée 

à l’extrémité. 

22  M.  Quadrimaculata.  Wolff.  Ovalaire,  déprimée,  glabre,  d’un  roux 
ferrugineux;  troisième  article  des  untennes  long,  grêle,  quatre 
fois  environ  aussi  long  que  le  quatrième.  Marge  élytrale  large 
les  cellules  de  la  base  et  de  l’extrémité  irrégulières , grandes  et 
transparentes,  cellules  du  milieu  petites,  nombreuses,  opaques 
et  rousses  comme  celles  du  disque  ; espace  latéral  étroit , à cel- 
lules plus  foncées  au  milieu  qu’à  la  base  et  à l’extrémité  comme 
dans  la  marge.  Long.  3 1/2. 

Yit  sur  les  feuilles  de  l’aulne , mais  ne  parait  pas  très-répandue 
en  France  : Nord  , Vosges  , Gers  , Paris,  Béziers. 

/ 

4 (3)  Marge  élytrale  bisériée  avec  l’extrémité  unisériée. 

23  M.  Dumetorum.  H. -S.  ( Oxyacanthœ.  Curt.).  Extrêmement 
voisine  de  la  précédente  pour  l’aspect  et  la  disposition  des  cou- 
leurs , en  diffère,  outre  les  caractères  déjà  indiqués  , par  sa  taille 
notablement  plus  petite  et  plus  grêle  et  sa  marge  élytrale  un  peu 
plus  étroite.  Long.  3. 

Toute  la  France,  assez  commune  sur  l’aubépine  , le  poirier  et 
autres  arbres  de  la  même  famille  : Nord,  Paris,  Vosges,  Lyon, 
Marseille,  Gers,  Landes,  Pyrénées. — En  Autriche,  sur  les 
saules  en  fleur  (Mayr). 

S.  G.  MONANTHIA.  S.  str. 

1 (10)  Marge  du  pronotum  simplement  appliquée  sur  les  côtés,  non 

sinuée  en  dedans.  Pas  d’élévation  vésiculeuse  sur  le  processus  du 
pronotum. 

2 (3)  Carènes  latérales  du  pronotum  se  terminant  au  milieu  du  disque  et 

n’atteignant  pas  la.  marge  réfléchie. 

24  Wolffii.  Fieb.  Ovalaire,  glabre  ; tête  noire  à épines  indistinctes 


ou  milles;  antennes  noires , le  troisième  article  flave , grêle,  2 
fois  */4  aussi  long*  que  le  quatrième;  disque  du  pronotum  noir , 
fortement  ponctué;  marges,  ampoule,  processus  et  carènes  fla- 
vescents , celles-ci  fines,  non  aréolées  ; élytres  flavescentes  à 
réseau  noir  par  places  ; marge  à une  série  de  cellules  inégales , 
quadrangulaires , à réseau  alternativement  noir  et  pâle;  espace 
latéral  à trois  lignes  de  cellules  ponctiformes , une  tache  noire  à 
l’angle  postérieur  de  l’espace  discoïdal  et  une  autre  vers  le  milieu 
de  sa  carène  externe.  Dessous  du  corps  et  cuisses  noirs,  genoux 
et  tibias  flaves.  Long.  3 1/4. 

Très -commune  dans  toute  la  France  , sur  l’ Echium  mlgare. 

3 (2)  Carènes  latérales  du  pronotum  entières , réunies  en  avant  à la 

marge  réfléchie. 

4 (7)  Marge  ély traie  unisériée. 

5 (6]  Marge  élytrale  à cellules  petites , nombreuses  , régulières  et  carrées 

Carènes  du  pronotum  peu  élevées,  sans  cellules. 

25  M.  Lupuli.  Fipb.  Ovalaire,  glabre;  tête  noire,  à épines  indis- 
tinctes ou  nulles  ; antennes  noires  , le  troisième  article  flave , 
grêle,  2 fois  4/2 aussi  long  que  le  quatrième  ; disque  du  pronotum 
noir  , fortement  ponctué  ; marges,  ampoule  , processus  et  carènes 
flavescents  , celles-ci  fines  , non  aréolées  , les  latérales  prolon- 
gées jusqu’à  la  rencontre  de  la  marge  , cette  dernière  très-large  , 
ne  laissant  à découvert  qu’une  petite  portion  du  disque.  Elytres 
flavescentes,  à réseau  noir  par  places;  marge  à une  série  de  cel- 
lules égales , carrées  , nombreuses  , à réseau  noir  ; espace  latéral 
assez  élargi  tout  de  suite  après  la  base,  à quatre  lignes  de  cellules 
ponctiformes;  espace  discoïdal  avec  une  tache  noire  à l’angle 
postérieur  et  une  autre  vers  le  milieu  delà  carène  externe.  Des- 
sous du  corps  et  cuisses  noirs,  genoux  et  tibias  flaves.  Long.  3. 

Extrêmement  rare  : je  n’en  possède  qu’un  exemplaire  qui  doit 
provenir  de  notre  région  de  l’Est.  — - Elle  est  indiquée  de  Schaf- 
fhouse  , par  M.  Frey-Gessner. 

6 (5)  Marge  élytrale  à cellules  grandes,  irrégulières,  inégales,  sou- 

vent triangulaires.  Carènes  du  pronotum  plus  élevées,  avec  nu 
rang  de  cellules. 


— 122  — 


26  M.  Nassata.  Put.  P.  Noue.  1874.  Soc.  Eut.  Fr.  1876.  - 
Ovalaire,  glabre;  tête  noire  , avec  deux  petites  épines  jaunes  sur 
le  vertex  ; antennes  flaves , le  quatrième  article  noir  à l’extrémité, 
le  troisième  grêle , trois  fois  plus  long  que  le  quatrième  ; disque 
du  pronotum  noir , fortement  ponctué  ; marges , ampoule  * pro- 
cessus et  carènes  flavescents , celles-ci  assez  élevées  et  avec  une 
série  régulière  d’aréoles  quadrangulaires  , les  latérales  prolongées 
jusqu’à  la  rencontre  des  marges;  marges  très-larges  avecde  grandes 
aréoles  polygonales.  Elvtres  flavescentes  à réseau  brunâtre  ; 
marge  à une  série  de  cellules  inégales , alternativement  grandes 
et  petites,  souvent  triangulaires  vers  l’extrémité,  à réseau  en  partie 
noir  ; espace  latéral  à trois  lignes  de  cellules  ponctiformes  ; 
espace  discoïdal  avec  une  tache  noire  à l’angle  postérieur  et 
une  autre  vers  le  milieu  de  sa  carène  externe.  Dessous  brun , 
pattes  flaves  , quelquefois  les  cuisses  un  peu  plus  foncées  que  les 
tibias.  Long.  3. 

Rare  : Hyères,  Landes,  Corse. 

7 (4)  Marge  élytrale  bisériée  à la  base  et  près  de  l’extrémité. 

8 (9)  Disque  du  pronotum  jaunâtre.  Corps  oblong. 

27  M.  Humuli.  Fab.  ( Convergens . H.-S.).  Pattes  et  antennes  flaves, 
le  dernier  article  brun , le  troisième  grêle  , deux  fois  et  demi  aussi 
long  que  le  dernier  ; tête  brune  à épines  indistinctes  ou  nulles  ; 
pronotum  entièrement  flavescent,  les  carènes  non  aréolées.  Elytres 
flavescentes  à réseau  plus  ou  moins  brun  par  places;  marge 
bisériée  à la  base  et  à l’extrémité,  le  reste  à une  série  de  cellules 
assez  grandes , allongées , irrégulières , à réseau  brun  ; espace 
latéral  à quatre  lignes  de  points , un  peu  rétréci  à la  base  ; 
carène  discoïdale  externe  avec  une  tache  noire  à l’extrémité  et  une 
autre  vers  le  milieu.  Long.  3 4/2. 

Probablement  toute  la  France;  dans  les  marais  : Nord  , Paris, 
Vosges,  Yonne  , Rhône  , Landes , Pyrénées.  — Sur  le  Myosotis 
palustris  d’après  Fieber  et  M.  Frey-Gessner. 


9  (8)  Disque  du  pronotum  noir.  Corps  élargi;  insecte  plus  grand. 


— 123  — 


28  M.  Vesiculifera.  Fieb.  ( Costata . H.-S.).  En  ovale  très-élargi; 
pattes  et  antennes  flaves,  le  dernier  article  brun  à l’extrémité,  le 
troisième  deux  fois  et  demi  aussi  long  que  le  dernier;  tête  noire 
à épines  indistinctes  ou  nulles;  disque  du  pronotum  noir,  le  reste 
flavescent;  les  carènes  à une  série  d’aréoles  , les  latérales  un  peu 
divergentes  en  arrière  ; ampoule  petite , anguleuse  en  arrière  ; 
marge  large,  formant  un  fort  bourrelet  élevé  et  aréolé.  Elytres 
flavescentes  à réseau  brun  par  places;  marge  élytrale  à deux  séries 
près  de  la  base,  les  aréoles  de  la  série  interne  plus  petites  , 
ensuite  à une  série  de  cellules  inégales,  quadrangulaires  ,et  enfin 
près  de  l’extrémité,  les  cellules  deviennent  triangulaires  , souvent 
doubles  ; espace  latéral  à trois  séries  de  cellules  ponctiformes  ; 
carène  discoïdale  externe  avec  deux  élévations  anguleuses  noi- 
râtres , l’une  à l’extrémité  , l’autre  vers  le  milieu.  Dessous  du  corps 
noir.  Long.  3 3/4. 

Assez  rare  : Paris,  Orléans,  Rouen,  Nancy,  Strasbourg, 
Avignon.  — Sur  les  chardons , d’après  Fieber , ou  ce  qui  est 
plus  probable,  sur  le  Symphytum  officinale , d’après  Frey- 
Gessner. 

10  (4)  Marge  du  pronotum  boursouflée,  sinuéeet  érodée  en  dedans.  Carène 
médiane  du  pronotum  formant  sur  le  processus  une  ampoule  sail- 
lante. Deux  ampoules  sur  chaque  élytre. 

29  M.  Echu.  Fab.  ( Rotundata . Très-élargie  ; pattes  et 

antennes  flaves  , le  dernier  article  brun  à l’extrémité  , le  troisième 
trois  fois  aussi  long  que  le  dernier  ; tête  noire  avec  deux  épines 
petites  et  jaunâtres;  disque  du  pronotum  noir;  carènes,  ampoule 
et  marge  d’un  flavescent  grisâtre , à réseau  brun  ; ampoule  très- 
haute  comme  les  marges  et  l’extrémité  de  la  carène  médiane  qui 
est  boursouflée.  Elytres  d’un  flave  gris  à réseau  noir  ; marge  à 
deux  séries  de  cellules  en  triangles  alternes  ; carène  discoïdale 
externe  avec  deux  ampoules  globuleuses , très-élevées  et  aréolées, 
l’une  à l’extrémite  , l’autre  vers  le  milieu , ces  ampoules  empiètent 
sur  les  espaces  latéral  et  discoïdal  qui  deviennent  par  là  irréguliers. 
Dessous  du  corps  noir.  Long.  3. 

Je  n’en  ai  pas  encore  vu  d’exemplaires  de  France.  Elle  est 
cependant  indiquée  par  Amyot , elle  est  aussi  notée  par  M.  Frey- 


— 124  — 


Gessner,  à Bâle , localité  très-voisine  de  notre  frontière.  D’après 
M.  Fieber  et  M.  Horvath,  elle  vit  sur  YEchium  vulgare. 

S.  G.  MONOSTEIRA.  Costa. 

30  M.  Unicostata.  Mis.  Rcy.  ( Aliéna . Fieb.).  En  ovale  allongé, 
d’un  flave  testacé  pâle,  glabre;  antennes  flaves , le  troisième 
article  grêle,  deux  fois  et  demi  aussi  long  que  le  quatrième,  qui 
est  ovoïde,  un  peu  rembruni;  tête  un  peu  ferrugineuse,  avec 
cinq  épines  blanchâtres , les  postérieures  assez  longues , aussi 
longues  que  le  diamètre  de  l’œil  dont  elles  longent  le  bord  interne. 
Pronotum  atténué  en  avant,  finement  ponctué  ; la  carène  médiane 
fine , non  aréolée  ; ampoule  nulle  , remplacée  par  un  bourrelet  en 
collier  séparé  du  disque  par  un  sillon  brunâtre  ; marge  réduite  à 
une  fine  carène  portant  au  niveau  du  sillon  une  petite  expansion 
semilunaire,  réfléchie  et  aréolée.  Ely très  avec  une  tache  brune 
transverse  plus  ou  moins  vague  vers  le  milieu  et  une  plus  petite 
au  sommet  de  l’espace  discoïdal  ; marge  étroite,  à une  série  de 
petites  cellules  régulières  ; espace  latéral  un  peu  élargi  vers  son 
milieu  au  dépens  de  l’espace  discoïdal  ; espace  apical  grand  à 
réseau  plus  ou  moins  brun.  Pattes  flaves , poitrine  brune , ventre 
ferrugineux.  Long.  2 1/4. 

Espèce  méridionale  : souvent  en  quantité  innombrable  sur  le 
Populus  alba\  Avignon,  Hyères,  Tarascon,  Agde , Landes, 
Pyrénées. 

Les  exemplaires  d’Algérie  et  de  Russie  méridionale  sont  bien 
plus  pâles,  presque  blanchâtres. 

31  M.  Parvula.  Sign.  1865.  Noire  en  dessus  et  au-dessous,  ainsi 
que  les  pattes  et  les  antennes,  avec  une  fine  pruinosité  blanche  ; 
antennes  à troisième  article  grêle,  deux  fois  aussi  long  que  le 
quatrième,  qui  est  ovoïde.  Tête  fortement  ponctuée  avec  deux 
épines  à peine  visibles.  Pronotum  très-convexe,  fortement  et 
densement  ponctué;  la  carène  médiane  très-fine,  non  aréolée , 
blanchâtre;  une  fine  bordure  blanchâtre  au  bord  antérieur,  qui 
est  sans  ampoule  et  est  séparé  du  disque  par  un  sillon  transverse  ; 
marge  latérale  réduite  à une  fine  carène  filiforme , blanchâtre. 
Marge  élytrale  très-étroite  , avec  une  série  de  très-petites  cel- 
lules transparentes , bien  régulières  ; espace  discoïdal  avec  les 


— 125  — 


carènes  internes  et  externes  blanches , la  couleur  blanche  enva- 
hissant plus  ou  moins  l’intérieur , la  carène  externe  noire  à l’ex- 
trémité et  vers  le  milieu  et,  en  ces  points,  un  peu  relevée 
(comme  dans  les  Monanthia  proprement  dites),  la  côte  oblique 
qui  traverse  l’espace  discoïdal  à peine  visible;  espace  latéral 
anguleusement  élargi  au  niveau  de  l’extrémité  de  l’espace  dis- 
coïdal ; espace  apical  ou  membraneux  grand , à réseau  fin  et  en 
outre  parcouru  par  cinq  ou  six  nervures  plus  ou  moins  anasto- 
mosées, qui  forment  un  second  réseau  plus  large  plus  élevé  et 
très- irrégulier.  Long.  2. 

Extrêmement  rare  : Digne  , H j ères,  St. -Raphaël  en  hiver  (Rej). 
Yit  probablement  dans  les  marais  avec  les  ffebrus  , Microvelia  et 
un  Coléoptère , qui  présente  avec  ces  insectes  une  singulière 
analogie  d’aspect,  le  Tanysphyrus  lemnœ. 


— 126  — 


Famille  des  PHYMATIDES. 

Corps  anguleux  en  dessous  et  scaphoïde  en  dessus.  Bords  du  pronotum 
et  de  l’abdomen  lamelliformes , relevés.  Tête  étroite  et  assez  longue  , 
bifide  en  avant , un  sillon  transverse  au  milieu  ; des  ocelles  ; jeux  au 
milieu  des  côtés  de  la  tête  et  un  peu  en  dessous.  Antennes  à quatre  arti- 
cles , le  dernier  en  massue  allongée , reçu  dans  une  fossette  creusée  en 
dessous  du  bord  membraneux  du  pronotum.  Bec  court,  fort,  atteignant 
les  hanches  antérieures,  lames  rostrales  très- élevées  ; prosternum  sillonné. 
Pronotum  sillonné  longitudinalement  au  milieu  et  avec  une  carène  de 
chaque  côté  du  sillon.  Elytres  formées  d’une  corie  , d’un  clavus  étroit  et 
court  et  d’une  membrane  chargée  de  quatre  à cinq  nervures  principales , 
qui  s'anastomosent  et  se  bifurquent  peu  après  la  base  pour  former  de 
nombreuses  nervures  parallèles.  Pattes  antérieures  très-renflées,  ravis- 
seuses , le  tibia  formant  une  forte  pince  avec  le  fémur  ; tous  les  tarses  à 
deux  articles.  Hanches  antérieures  écartées , les  intermédiaires  et  pos- 
térieures contiguës.  Abdomen  avec  six  segments  stigmatifères  dans  les 
deux  sexes. 

£ Un  segment  génital  ovalaire  occupant  le  centre  du  sixième  seg- 
ment , qui  est  prolongé  en  rebord  tranchant  au-delà  du  segment  génital. 
Massue  des  antennes  occupant  toute  la  longueur  du  bord  du  pronotum. 

^ Deux  segments  génitaux , le  dernier  formant  un  rebord  tranchant , 
l’avant  dernier  formé  de  plusieurs  pièces  vulvaires.  Dernier  article  des 
antennes  n’ ayant  que  la  moitié  de  la  longueur  du  bord  du  pronotum. 

Les  insectes  de  cette  famille  paraissent  vivre  de  proie. 

Ils  ont  d’un  côté  des  rapports  avec  les  Tingidides  et  les  Aradides  et 
d’un  autre  avec  les  Réduvides.  Les  antennes  en  massue , les  tarses  biar- 
ticulés,  les  lames  du  sillon  rostral  me  paraissent  les  rapprocher  davantage 
des  premiers  que  des  derniers. 

Un  seul  genre  en  Europe. 

PH  YM  AT  A.  Latr. 

(syrtis.  Fab.). 

1 (2)  Fémurs  et  tibias  légèrement  tuberculeux.  Carènes  dorsales  du 
pronotum  sans  épines.  Angles  postérieurs  des  trois  premiers 


— 127  — 


segments  du  connexivum  non  prolongés  en  pointe.  Membrane 
brunâtre. 

1 P.  Crassipes.  Fab.  ( Chelifer . Fourc.).  D’un  brun  chatain,  plus  ou 

moins  foncé  en  dessus,  dessous  du  corps,  pattes  et  antennes 
testacés  ; bord  externe  des  trois  premiers  segments  du  connexivum 
blanc,  ponctué  de  noir.  Angle  postérieur  du  pronotum  tronqué  et 
formant  deux  angles  dont  lepostérieur  est  le  plus  aigu.  Connexivum 
relevé , très-large , surtout  au  niveau  du  quatrième  segment  ; son 
bord  externe  très-finement  crénelé  , chaque  segment  non  sinué , 
les  angles  obtus  et  non  saillants.  Long.  8. 

Sur  diverses  plantes  : France  méridionale  et  moyenne. 

Var.  Coarctata.  Flor.  Connexivum  plus  large , plus  étalé  , 
chaque  segment  plus  angulé  postérieurement  et  légèrement 
sinué. 

France  méridionale. 

Flor  donne  pour  son  espèce  les  différences  suivantes,  que  je 
ne  puis  saisir,  bien  que  je  possède  des  exemplaires  des  environs 
de  Marseille , comme  les  siens  : « Bord  antérieur  du  pronotum 
moins  profondément  échancré  , non  en  demi-cercle  ; angle  pos- 
térieur du  troisième  segment  abdominal  prolongé  en  un  angle 
aigu  , court , mais  saillant  ; l’angle  du  quatrième  plus  aigu  et  par 
conséquent  les  côtés  de  l’abdomen  plus  larges  proportionnellement 
à la  base.  Quatrième  article  des  antennes  un  peu  plus  court;  pro- 
notum avec  les  côtés  un  peu  plus  larges.  Bord  inférieur  des  fémurs 
antérieurs  presque  entièrement  droit,  à peine  sensiblement  con- 
cave. Environs  de  Marseille  ». 

2 (l)  Fémurs  et  tibias  à épines  blanches.  Carènes  dorsales  du  pronotum 
avec  une  forte  épine  sur  leur  milieu.  Angle  postérieur  des  trois 
premiers  segments  du  connexivum  prolongé  en  pointe.  Membrane 
blanche. 

2 P.  Monstrosa.  Fab.  Plus  petite,  plus  noire  que  la  précédente, 

mais  offrant  cependant  des  variétés  jaunâtres;  tous  les  angles  plus 
aigus  et  plus  épineux  ; la  dernière  moitié  du  dos  de  l’abdomen  et 
du  connexivum  blanchâtre.  Long.  6. 

Espèce  exclusivement  méridionale  : Provence , Languedoc. 


— 128  — 


Famille  des  ARADIDES. 

Corps  ovalaire , très-plat  en  dessus  et  en  dessous.  Tête  horizontale  avec 
un  long  prolongement  obtus  entre  les  antennes  et  ordinairement  plus  long 
que  leur  premier  article.  Tubercule  antennifèr®  très-fort  et  fortement 
pointu  en  dehors.  Yeux  en  arrière  de  la  tête,  saillants.  Ocelles  nuis. 
Antennes  à quatre  articles  forts , épais.  Bec  plus  long  ou  plus  court  que 
la  tête , reçu  dans  un  sillon  de  la  tête  et  du  sternum , lames  rostrales 
courtes.  Pronotum  ordinairement  avec  des  carènes  longitudinales.  Hémié- 
ljtres  débordées  par  le  connexivum  qui  est  dilaté , membrane  avec  trois 
ou  quatre  nervures  irrégulières  et  anastomosées  (ou  sans  nervures  : 
Amurus  ).  Pattes  courtes,  hanches  petites , à peine  saillantes,  les  anté- 
rieures insérées  sur  le  disque  du  prosternum.  Tarses  à deux  articles. 

Ces  insectes  vivent  sous  les  écorces  ou  dans  leurs  fentes,  où  leur  forme 
aplatie  leur  permet  de  se  glisser. 

TABLEAU  DES  GENRES. 

1 (2)  Bec  dépassant  la  tête  et  atteignant  de  l’extrémité  du  prosternum  au 

milieu  du  métasternum.  (Ecusson  triangulaire  , relevé  en  carène 
latéralement  ; membrane  avec  des  nervures  ; corps  opaque  , gra- 
nuleux. Pronotum  à quatre  carènes. 

Aradus: 

2 (l)  Bec  très-court,  entièrement  logé  dans  un  sillon  du  dessous  de 

la  tête. 

3 (ô)  Ecusson  court,  ne  couvrant  pas  le  dos  de  l’abdomen  et  les  élytres. 

Carènes  du  pronotum  réduites  à des  tubercules  sur  le  lobe  anté- 
rieur, nulles  sur  le  lobe  postérieur. 

4 5)  Ecusson  triangulaire  ; membrane  ordinaire  avec  des  nervures. 

Mezira. 

5 (4)  Ecusson  parfaitement  arrondi  au  sommet  ; membrane  très-grande 

envahissant  presque  tout  le  clavus  et  la  corie  , transparente  et  sans 


nervures. 


Aneurüs 


129  — 


(î  (3)  Ecusson  couvrant  tout  le  dos  de  l’abdomen  f1)  jusqu’au  connexivum 
qui  forme  autour  de  lui  une  large  bordure  relevée  , comme  les 
bords  d’une  barque,  régulièrement  et  élégamment  denticulée  ; une 
carène  longitudinale  sur  le  milieu  de  l’écusson  jusqu’à  son  extré- 
mité qui  est  arrondie,  sa  base  triangulairement  relevée  et  avec  deux 
petits  tiibercules  squameux  de  chaque  côté.  Tête  avec  un  prolon- 
gement antérieur  très-long  et  épais  entre  les  antennes,  aussi  long 
que  la  tête  elle-même.  Antennes  très-courtes,  moniliiormes , à 
articles  globuleux  , à peu  près  d’égale  longueur  , le  dernier  article 
dépassant  seul  le  niveau  de  l’extrémité  du  prolongement  cépha- 
lique. Tubercules  antennifères  aigus  ; une  petite  épine  derrière  les 
jeux.  Pronotum  à quatre  carènes  entières. 

Aradosyrtis. 

ARADUS.  Fab. 

1 (2)  Troisième  article  des  antennes  plus  long  que  le  deuxième. 

1 A.  Versicolor.  H. -S.  Très-large,  d’un  brun  foncé,  une  bordure 
blanchâtre  transparente  à l’angle  antérieur  du  pronotum  ; base  des 
éljtres  de  même  couleur  ainsi  que  leur  nervure  principale;  un 
point  jaunâtre  à l’extrémité  postérieure  des  carènes  médianes  du 
pronotum;  genoux  largement  flavescents.  Antennes  robustes, 
troisième  article  presque  deux  fois  aussi  long  que  le  deuxième , sa 
moitié  apicale  d’un  blanc  jaunâtre.  Pronotum  à bords  crénelés , 
érodés , un  peu  sinué  avant  l’angle  antérieur  , qui  est  saillant , 
bord  postérieur  fortement  échancré  devant  l’écusson,  épaules 
larges,  arrondies.  Base  des  cories  dilatée,  finement  crénelée 
extérieurement , membrane  brunâtre.  Connexivum  très -large  , 
bord  postérieur  de  chaque  segment  d’un  jaune  ferrugineux. 
Bec  dépassant  à peine  les  hanches  antérieures.  Long.  J 7, 
? 8 */,. 

Rare  : Paris , Nancj , Ain  , Lyon , Charente  , Gers  , Tarbes , 

2 (4)  Troisième  article  des  antennes  plus  court  ou  aussi  long  que  le 

deuxième. 

(1)  Caractère  que  l’on  ne  trouve  que  dans  le  Scutellerides  et  dans  les  Calisius  Stâl. 
genre  d’Aradide  exotique  qui,  peut-être,  ne  diffère  pas  de  celui-ci. 


— 130 


3 (u)  Deuxième  article  à peine  plus  long*  que  le  troisième. 

4 (5)  Antennes  à peine  plus  longues  que  la  tête. 

2 A.  Cinnamomeus.  Pz . ( Leptopterus . Germ.  Perrisii.  Duf.)  Entiè- 

rement roussâtre , dessus  à granulations  blanchâtres  très-fines  ; 
antennes  très-courtes , dernier  article  rembruni.  Bords  du  pro- 
notum  très-finement  et  régulièrement  crénelés,  angle  antérieur 
saillant  ; carènes  faibles , oblitérées  en  avant , bord  postérieur 
très-peu  échancré.  Ecusson  avec  la  moitié  apicale  excavée.  £ : 
Corie  dilatée  à la  base  , ensuite  fortement  rétrécie  aux  dépens  du 
bord  externe , membrane  en  lanière  élargie  à l’extrémité.  J 
dimorphe.  Forme  macroptère:  élytres  complètes,  peu  rétrécies  au 
côté  externe , membrane  grande , blanchâtre , transparente. 
Forme  brachyptère  : corie  dépassant  de  peu  l’écusson , sans  mem- 
brane. Long.  £ 3 4/2.  Ç 5. 

Très-commun  dans  toute  la  France  et  la  Corse , en  battant 
les  branches  du  pin  sylvestre  ; les  autres  espèces,  au  contraire,  se 
trouvent  sous  les  écorces. 

5 (4)  Antennes  notablement  plus  longues  que  la  tête. 

6 (7)  Angle  antérieur  du  pronotum  avec  une  grande  tache  blanche  trans- 

parente qui  s’étend  jusque  vers  le  milieu  des  côtés. 

3 A.  Depressus.  Fab.  Brun  noir , varié  de  ferrugineux  et  de  blan- 

châtre. Antennes  robustes,  noires,  Je  premier  article  roux,  le 
deuxième  plus  étroit  à la  base  qu’à  l’extrémité;  bords  du  pro- 
notum denticulés,  un  peu  sinués  avant  l’angle  antérieur,  qui  est 
saillant , épaule  arrondie  ; carènes  fortes , entières  , à granulations 
pubescentes  grises , bord  postérieur  à peine  échancré.  Ecusson 
très-excavé.  Cories  blanchâtres,  marbrées  de  brun  à l’extrémité; 
membrane  brune  à nervures  et  taches  blanches.  Pattes  blanchâtres, 
cuisses  à anneau  brun.  Bec  atteignant  seulement  les  hanches 
antérieures.  Long.  5 — 6. 

Assez  commun,  probablement  dans  toute  la  France,  sous  les 
écorces  des  bois  feuillus  : Nord,  Paris,  Vosges,  Lyon,  Isère, 
Pyrénées,  etc. 

7 (6)  Angle  antérieur  du  pronotum  concolore. 


— 131 


8 (9)  Marge  du  prono tum  non  denticulée.  (Angle  antérieur  du  pronotum 

non  avancé;  pattes  jaunâtres). 

4 A.  Pallkscens,  H .-S.  Brunâtre;  antennes  robustes , noires , le 

premier  article  et  la  base  du  deuxième  roussâtres , le  deuxième 
plus  étroit  à la  base  qu’à  l’extrémité.  Pronotum  brun , le  bord 
postérieur,  l’extrémité  des  carènes  et  l’angle  postérieur  flavescents; 
bord  entier  ou  imperceptiblement  crénelé  ; angle  antérieur  obtus  , 
non  avancé  , pas  de  sinuosité  après  l’angle;  bord  postérieur  près» 
que  droit.  Ecusson  un  peu  élevé  à la  moitié  basilaire,  qui  est 
brune  , le  reste  flavescent.  Cories  flavescentes , membrane  un  peu 
rembrunie.  Pattes  et  bec  jaunâtres.  Long.  5 — 6. 

Très-rare  : un  exemplaire  des  Hautes-Pyrénées  (Pandellé). 

9 (8)  Marge  du  prpnotum  denticulée. 

10  (il)  Base  des  cories  avec  une  large  tache  blanche.  (Pattes  blanchâtres 

avec  un  anneau  brun  aux  cuisses  et  aux  tibias). 

5 A.  Truncatus.  Fieb.  D’un  noir  brun;  antennes  entièrement  noires, 

le  deuxième  article  légèrement  plus  étroit  à la  base  qu’au  sommet. 
Pronotum  à marge  fortement  relevée , son  bord  finement  denti- 
culé  , épaule  arrondie , angle  antérieur  légèrement  avancé  mais 
obtus,  carènes  fortes,  bord  postérieur  peu  échancré.  Ecusson 
uniformément  excavé.  Cories  brunes , la  dilatation  basilaire  droite 
extérieurement , largement  blanche  un  peu  après  la  base  et  sur 
cette  partie  blanche  rflo  ou  deux  traits  bruns;  après  cette  dilatation 
la  corie  se  rétrécit  brusquement  et  obliquement  au  côté  externe  ; 
quelques  petits  traits  blanchâtres  sur  le  clavus  ; membrane  attei- 
gnant presque  l’extrémité  de  l’abdomen,  brune  avec  quelques 
nervures  blanchâtres.  Segments  du  connexivum  à bords  posté- 
rieurs jaunâtres.  Pattes  blanchâtres  avec  un  anneau  brunâtre  aux 
cuisses  et  aux  tibias.  Long.  6 d/2. 

Très- rare  : Metz,  Strasbourg,  Lyon,Ml.  Pilât,  Compiègne 
Méry-s/-Oise. 

11  (io)  Cories  entièrement  noires  ou  peu  distinctement  blanchâtres  à la 

base.  Pattes  noirâtres. 


9 


12  (-13)  Antennes  à peine  plus  larges  au  sommet  qu’à  la  base.  ( A.  Erosus . 

Fall.  de  Suède  et  d’Allemagne  . 

13  (i2)  Antennes  très-fortement  en  massue,  le  deuxième  article  près  de 

trois  fois  aussi  large  au  sommet  qu’à  la  base. 

6 A.  Reuterianus.  Put.  P.  Nouv.  1875.  An.  Soc.  Fr  76.  279. 
Atténué  en  avant;  noirâtre,  une  petite  tache  roussâtre  à l’ex- 
• trémité  de  chaque  segment  du  connexivum  et  quelquefois  une 
tache  roussâtre  très-obsolète  sur  la  dilatation  basilaire  de  la 
corie.  Bec  atteignant  à peine  les  hanches  antérieures.  Antennes 
en  massue  très-forte , deuxième  article  près  de  trois  fois  aussi 
large  au  sommet  qu’à  la  base , le  troisième  encore  plus  large , 
en  carré  long , environ  un  quart  plus  court  que  le  second , le 
quatrième  un  peu  moins  large  et  un  peu  plus  court.  Tubercules 
antennifères  avec  une  dent  faible  sur  les  côtés.  Pronotum  en 
trapèze,  bord  antérieur  presque  droit,  angle  antérieur  droit, 
saillant , denté  ; bord  latéral  étroit , fortement  denté  en  scie  , 
épaules  effacées,  bord  postérieur  non  échancré.  Ecusson  un  peu 
élevé  au  milieu.  Cories  un  peu  dilatées  à la  base  et  en  ce  point  le 
bord  externe  finement  denticulé.  Membrane  noirâtre  avec  quel- 
ques nervures  blanchâtres.  Long.  4 1/2 — 5. 

Rare  : Avignon,  Fréjus,  Hjères , Drôme,  Tarbes,  Corse. 

14  (3)  Deuxième  article  notablement  plus  long  que  le  troisième. 

15  (40)  Deuxième  article  pas  plus  long  que  les  troisième  et  quatrième 

réunis. 

16  (29)  Deuxième  article  aussi  large  à la  base  qu’au  sommet. 

17  (48)  Deuxième  article  pâle.  (A.  Distinclus.  Fieb.  de  Hongrie,. 

18  (4 7)  Deuxième  article  noir. 

19  (26;  Troisième  article  des  antennes  noir. 

20  (24)  Pronotum  fortement  dilaté  au  milieu,  beaucoup  plus  large  que  la 

base  des  éljtres  [Bu  evicollis.  Fall.  de  Suède). 

21  (20)  Pronotum  plus  étroit  que  la  base  des  élvtres. 


22  (23)  Antennes  roussâtres , le  dernier  article  plus  court  d’un  cinquième 

seulement  que  Pavant  dernier. 

" 7 A.  Dilatatus.  Duf.  ( Corticalis . H. -S.  Annulipes.  Boh.).  D’un 
jaune  brunâtre  varié  de  brun.  Pattes  brunes , cuisses  avec  un 
anneau  flave  avant  les  genoux,  tibias  avec  deux  anneaux,  P un 
près  de  la  base,  l’autre  vers  le  sommet.  Bec  dépassant  à peine  les 
hanches  antérieures.  Antennes  assez  grêles.  Marge  du  pronotum 
fortement  dilatée  à angle  droit  un  peu  avant"  le  milieu,  brusque- 
ment rétrécie  en  avant  et  plus  faiblement  en  arrière , angle  anté- 
rieur effacé,  marqué  par  deux  fortes  dents  ; bord  latéral  assez 
fortement  denticulé  sur  la  première  moitié , plus  faiblement  sur 
la  seconde  ; bord  postérieur  échancré  devant  l’écusson.  Celui-ci 
élevé  au  milieu.  Corie  dilatée  à la  base,  membrane  brune  , à 
nervures  concolores.  Connexivum  très-large,  à taches  brunes. 
Long.  8 — 10. 

Assez  rare  : Paris,  Vosges,  Alsace,  Hautes-Pyrénées. 

23  (22)  Antennes  noires  ; le  dernier  article  plus  court  d’un  tiers  que 

Pavant  dernier. 

24  (25)  Ecusson  large,  à côtés  arqués  , son  extrême  sommet  à peine  ferru- 

gineux , son  disque  élevé  au  milieu. 

8 A.  Corticalis.  Lin.  ( Complanatus . H.-S.  ).  D’un  noir  brunâtre 

obscur,  bord  des  angles  postérieurs  du  pronotum,  base  des  cories, 
angle  postérieur  des  segments  du  connexivum , sommet  extrême 
de  l’écusson  et  tibias  ferrugineux.  Antennes  entièrement  noires , 
assez  peu  épaisses.  Bords  du  pronotum  arqués , irrégulièrement 
denticulés , angle  antérieur  obtus  , non  avancé  ; bord  postérieur 
fortement  échancré  devant  l’écusson.  Membrane  brune  , nervures 
à peine  plus  pâles.  Long.  £ 6 1/2.  — J 8. 

Rare  : Vosges,  Strasbourg. 

25  (24)  Ecusson  étroit,  à côtés  droits , sommet  largement  blanchâtre  ; son 

disque  à peine  élevé  au  milieu. 

9 A.  Betulinus.  Fait,  Ne  diffère  de  l’espèce  précédente  que  par  les 


- 134  - 


caractères  ci-dessus  indiqués  et  par  conséquent  très-difficile  à dis- 
tinguer. Long.  7 — 9. 

Je  n’en  ai  pas  encore  vu  d’exemplaires  de  France , cependant  il 
se  trouve  en  Suisse. 

Obs.  L’A  Planus.  Fab.,  que  je  ne  connais  pas  , doit  être  très- 
voisin  de  cette  espèce,  il  en  diffère  par  les  angles  postérieurs  du 
pronotum  et  la  base  des  éljtres  largement  jaunâtres,  ainsi  que  les 
bords  postérieurs  des  segments  du  connexivum. 

26  (19)  Troisième  article  des  antennes  blanc. 

27  (28)  Bords  du  pronotum  très-distinctement  denticulés. 

10  A.  Annulicornis.  Fab.  Fieb.  nec  Reut.  (Leucolomus  Am.).  Bru- 
nâtre ; de  mêmes  forme  et  aspect  que  le  Corticalis.  Troisième 
article  des  antennes  blanc  avec  le  tiers  ou  quelquefois  la  moitié 
de  la  base  noire.  Une  petite  dent  au  coté  externe  du  tubercule 
antennifère  et  une  autre  en  arrière  de  l’œil.  Pronotum  avec  l’angle 
postérieur  et  l’extrémité  postérieure  des  carènes  plus  ou  moins 
largement  jaunâtres  ; bord  externe  arqué,  fortement  denté  en  scie, 
l’angle  antérieur  indiqué  par  une  dent  assez  forte , ce  qui  le  rend 
aigu  sans  être  bien  saillant  ; bord  postérieur  fortement  échancré 
devant  l’écusson  ; carènes  entières , les  latérales  divergentes  en 
arrière.  Ecusson  assez  large,  le  milieu  de  son  disque  élevé,  son 
extrême  pointe  souvent  jaunâtre.  Corie  dilatée  et  jaunâtre  à la 
base  , membrane  brune  avec  quelques  nervures  plus  pâles.  Bord 
postérieur  des  segments  du  connexivum  jaunâtre.  Pattes  presque 
entièrement  brunes.  Long.  7 — 8 (4). 

Rare  : Paris,  Vosges,  Metz,  Lyon,  Gray,  Isère,  Hautes- 
Pyrénées  , Landes. 

28  (27)  Bords  du  pronotum  non  ou  indistinctement  denticulés. 

11  A.  Melancholicus.  Put.  nov.  sp.  De  la  taille  et  de  la  forme  du 
Corticalis  ; d’un  noir  terreux  uniforme,  les  angles  postérieurs  du 
connexivum  vaguement  ferrugineux  et  la  base  des  cories  encore 

(1)  Les  Aradus  Anmilicornis  de  Fieber  et  de  Reuter  ne  sont  pas  les  mêmes  ; mais 
Fabricius  indiquant  l’Autriche  comme  patrie , le  nom  d’Annulicornis  doit  rester  à 
l’espèce  de  Fieber. 


plus  vaguement.  Moitié  apicale  du  troisième  article  des  antennes 
blanche.  Une  dent  derrière  l’œil  et  point  en  avant.  Côtés  du  pro- 
notum  assez  fortement  relevés , entiers,  non  crénelés  ni  dentés  , 
assez  régulièrement  arqués , la  plus  grande  largeur  un  peu  après 
le  milieu  ; angle  antérieur  indiqué  seulement  par  une  petite  dent 
dirigée  directement  en  dehors  ; bord  postérieur  fortement  échancré 
devant  l’écusson;  carènes  fortes,  entières,  les  latérales  un  peu 
divergentes  en  arrière  ; moitié  postérieure  du  disque  plus  convexe 
que  l’antérieure , qui  est  enfoncée  et  forme  presque  des  fossettes 
entre  les  carènes.  Ecusson  assez  large,  subcaréné  au  milieu. 
Cories  dilatées  à la  base , membrane  brune.  Pattes  brunes , les 
genoux  vaguement  plus  pâles.  — Long.  J 7. 

Un  seul  exemplaire  de  Gray  ( M.  André  ). 

Cet  insecte  ressemble  beaucoup  à l’A.  Annulicornis.  Fieb. 
mais  sa  marge  prothoracique  entière  ne  permet  pas  de  l’y  réunir , 
et  je  suis  obligé  à regret  de  décrire  cette  espèce  sur  un  seul 
exemplaire. 

29  (i6)  Deuxième  article  des  antennes  beaucoup  plus  grêle  à la  base 

qu’au  sommet. 

30  (31  ) Les  trois  derniers  articles  des  antennes  d’un  blanc  jaunâtre. 

12  A.  Flavicornis.  Daim.  ( Flavomaculatus . Luc.,  Leucotomus. 
Costa,  Lucasii.  Costa?)  Etroit,  allongé,  parallèle,  noir,  une 
petite  tache  jaunâtre  à l’extrémité  de  chaque  segment  du  con- 
nexivum.  Tête  courte  et  large;  antennes  courtes,  d’un  blanc  jau- 
nâtre , le  premier  article  et  la  base  du  deuxième  noirâtres  ; bec 
atteignant  l’extrémité  du  prosternum.  Pronotum  en  trapèze; 
angle  antérieur  droit  ; bord  externe  à peine  visiblement  et  régu- 
lièrement crénelé , à peine  arqué , presque  droit  ; bord  postérieur 
droit,  carènes  discoïdales  entières,  presque  parallèles;  entre  le  bord 
externe  et  la  carène  latérale  une  élévation  oblongue  forme  à la 
base  le  commencement  d’un  autre  carène  externe.  Ecusson  élevé 
dans  son  milieu.  Corie  non  dilatée  à la  base,  son  bord  externe 
droit  ; membrane  blanche  avec  quelques  taches  noirâtres.  Long. 

3‘/*  — 5*/i- 

Très-rare  : Montagnes  ds  l’Esterel  (Rey),  Corse  (Damry). 


— 136  — 


(30)  Les  trois  derniers  articles  des  antennes  noirs  , ou  le  troisième 
blanc , ou  blanc  au  sommet. 

Le  troisième  article  noir  ou  noir  avec  l’extrême  sommet  blanc. 

Deuxième  et  troisième  articles  avec  l’extrême  sommet  blanc.  Bord 
externe  des  éiytres  droit,  non  dilaté  à la  base. 

13  A.  Lugubris.  Fall.  Allongé,  étroit,  parallèle,  noir,  une  tache 
pâle  à l’angle  postérieur  des  segments  du  connexivum;  extrême 
sommet  des  deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  blanchâ- 
tre. Bec  atteignant  presque  le  milieu  du  mesosternum.  Bords 
du  prono tum  très-finement  et  régulièrement  crénelés,  un  peu 
sinués  avant  l’angle  antérieur,  qui  est  saillant  en  avant;  épaules 
peu  proéminentes;  bord  postérieur  presque  droit,  carènes  dis- 
coïdales  entières,  élevées,  presque  parallèles.  Ecusson  assez  étroit, 
élevé  au  milieu.  Eiytres  couvrant  presque  entièrement  l’abdomen, 
leur  bord  externe  droit,  non  dilaté  à la  base;  membrame  noi- 
râtre, ses  nervures  très-finement  bordées  de  blanc.  Long.  5 — 6. 

Très-rare  en  France  : Hyères,  Fréjus  (M.  Rey). 

Cette  espèce  forme  avec  la  précédente  un  petit  groupe  très- 
naturel  et  distinct  par  le  bord  externe  des  éiytres  droit. 

34  (33)  Deuxième  et  troisième  articles  entièrement  noirs.  Bord  externe 

des  éiytres  dilaté  à la  base. 

35  36)  Pronotum  et  corie  entièrement  noirs. 

14  A.  Aterrimus.  Fieb.  Allongé,  d’un  noir  profond  en  entier, 
excepté  l’angle  postérieur  des  cinq  premiers  segments  du  con- 
nexivum qui  est  étroitement  blanchâtre.  Pronotum  et  écusson  à 
rugosités  transverses.  Antennes  grêles,  noires,  le  deuxième  article 
graduellement  renflé  vers  le  sommet,  mais  cependant  l’extrême 
base  dilatée  en  bouton , le  troisième  de  un  quart  plus  court  que  le 
deuxième  et  un  peu  pius  large  que  le  deuxième  au  sommet.  Bord 
du  pronotum  finement  crénelé,  relevé,  fortement  dilaté  — arrondi 
un  peu  après  le  milieu , sinué  avant  l’angle  antérieur  qui  est 
avancé,  mais  obtus;  bord  postérieur  un  peu  échancré;  carènes 
fortes,  les  latérales,  arquées  en  avant,  où  elles  paraissent  se 


32  (37) 

33  (34) 


réunir  aux  médianes.  Ecusson  assez  étroit,  élevé  au  milieu. 
Elytres  à dilatation  basilaire  allongée , légèrement  rétrécies  en- 
suite; membrane  entièrement  noire.  Long.  J 6. 

Je  n’en  ai  vu  que  deux  exemplaires,  un  de  Gerardmer  (Vosges) , 
l’autre  de  Toulon.  (Collect.  Fairmairej. 

36  (35)  Une  bordure  aux  angles  postérieurs  du  pronotum  et  une  tache 

flave  un  peu  après  la  base  de  la  corie  ( Crenaticollis.  Sahlb. 
de  Finlande  ( 1 ). 

37  (32)  Troisième  article  entièrement  blanc. 

38  (39)  Marge  du  pronotum  denticulée  [Anisotomus.  Put Annulicornis . 

Reut.  nec.  Fieb.  de  Suède  et  Finlande). 

39  (38)  Marge  du  pronotum  entière  (. Signaticornis . Sahlb.  de  Finlande). 

40  (45)  Deuxième  article  grêle  cylindrique , plus  long  que  les  troisième 

et  quatrième  réunis.  (Pronotum  denticulé  en  scie  sur  les  bords). 

41  (42)  Ecusson  sans  élévation  au  milieu.  Deuxième  article  des  antennes 
, et  tibias  à tubercules  très-fins , concolores  et  réguliers,  à peine 

visibles.  Dilatation  basilaire  de  la  marge  ély  traie  non  crénelée. 

15  À.  Varius.  Fab.  Elliptique,  d’un  jaune  ferrugineux;  antennes 
grêles , l’extrême  sommet  du  deuxième  article  et  l’extrémité 
du  troisième  blanchâtres  ; bec  atteignant  presque  le  milieu  du 
mesosternum.  Bords  du  pronotum  explanés,  arrondis,  leur  plus 
grande  largeur  vers  le  milieu  ; bord  postérieur  fortement  échancré 
devant  l’écusson  ; angle  antérieur  obtus  ; carènes  fortes.  Cories 
assez  fortement  dilatées  à la  base  ; membrane  pâle , à taches 
plus  foncées.  Connexivum  largement  découvert,  à taches  brunâ- 
tres. Long.  6 -1/2 — 8. 

Rare  : Alsace,  Digne,  Grande-Chartreuse,  Hautes-Pyrénées. 

42  (41)  Ecusson  avec  une  carène  médiane  en  forme  de  calus.  Deuxième 

* 

(P  L’  A.  Crennticollis.  Fieb.,  ainsi  qu’il  résulte  de  la  description  et  d’un  dessin 
inédit  de  l’auteur,  parait  différer  de  l’es  èce  de  Sahlbergpar  le  piemier  et  le  quatrième 
articles  des  antennes  fauves,  la  denticulation  for.e  et  inégale  du  pronotum. 


— 138  — 


article  des  antennes  et  tibias  plus  fortement  scabres , à tubercules 
plus  saillants  et  souvent  blanchâtres.  Dilatation  basilaire  de  la 
marge  élytrale  finement  crénelée. 

43  (44)  Milieu  de  la  marge  du  pronotum  arrondi , non  distinctement 

anguleux. 

16  A.  Betulæ.  Lin.  [Ellipticus.  Duf.).  Extrêmement  voisin  du 
précédent  avec  lequel  il  est  souvent  confondu.  Il  n’en  diffère, 
outre  les  caractères  ci-dessus  indiqués  , que  par  les  suivants  : 
taille  plus  grande  ; couleur  plus  grisâtre  ; deuxième  et  troisième 
articles  des  antennes  bruns,  assez  souvent  cependant  la  dernière 
moitié  du  troisième  blanche  ; tête  plus  longue  ; bec  plus  long  , 
atteignant  au-delà  du  milieu  du  mesosternum.  Long.  7 — 9 3/4. 

Très-rare  : Lyonnais , Grande-Chartreuse  , Sainte-Baume  , 
Landes,  Hautes-Pyrénées,  Fontainebleau, 

44  (43)  Marge  du  pronotum  très-fortement  dentée , son  milieu  dilaté  en 

angle  droit. 

17  A.  Caucasicus.  Kol.  Je  rapporte  à cette  espèce  un  exemplaire  de 
Corse  qui  ressemble  beaucoup  au  Betulæ , et  dont  voici  les 
caractères  distinctifs  : Corps  plus  élargi  en  arrière,  moins  ellip- 
tique, brun  foncé,  ponctué  et  marbré  de  jaunâtre  ferrugineux; 
une  forte  dent  sur  les  côtés  du  tubercule  antennifère , une  épine 
antéoculaire  et  une  postoculaire.  Troisième  article  des  antennes 
avec  les  deux  tiers  supérieurs  blancs.  Pronotum  brun , la  marge, 
surtout  au  milieu,  largement  jaunâtre,  fortement  et  anguleusement 
dilatée  au  milieu,  plus  fortement  dentée  que  les  Betulæ  et  Varius ; 
ces  dents  , au  nombre  de  neuf  jusqu’à  l’angle  latéral  et  seulement 
de  trois  ou  quatre  plus  petites  après  cet  angle  ; bord  postérieur 
fortement  échancré.  Corie  brune  à mouchetures  jaunâtres  ; la  base 
dilatée,  jaunâtre,  à bord  externe  brun  et  finement  crénelé  ainsi 
que  le  connexivum  ; membrane  brune , les  nervures  finement 
bordées  de  blanchâtre.  Connexivum  large,  brun  en  dehors  , jau- 
nâtre, ponctué  de  brun,  en  dedans  ; l’angle  postérieur  de  chaque 
segment  saillant  en  forme  de  dent  et  largement  bordé  de 
jaunâtre.  Bec  brun , atteignant  le  tiers  antérieur  du  mésos- 


— 139  — 


tern  m.  Pattes  brunes  , hanches  et  extrémité  des  tibias  flaves . 
-ong.  J 8. 

Un  seul  exemplaire  de  Corse. 


MEZIRA.  Am.  Serv. 

1 M.  Granulata.  Am.  Serv.  Noir,  mat,  fortement  granulé  surtout 
le  corps  ainsi  que  les  pattes  et  antennes.  Pronotum  divisé  en  deux 
lobes  par  un  sillon  transverse  vague  ; le  lobe  antérieur  avec 
quatre  élévations  longitudinales  oblongues,  les  deux  internes 
terminées  inférieurement  par  un  tubercule  jaunâtre;  angle  anté- 
rieur prolongé  en  lobe  obtus  (J) , crénelé  fortement  (J) , comme 
tout  le  bord  latéral;  bord  postérieur  largement  échancré.  Ecusson 
sans  carène  médiane,  un  tubercule  jaunâtre  de  chaque  côté  à la 
base.  Elytres  fortement  débordées  par  le  connexivum,  excepté 
tout  à fait  à la  base;  membrane  n’atteignant  ni  le  bord  ni  le 
sommet  de  l’abdomen , noire  à nervures  rugueuses  interrompues. 
Le  J a les  angles  antérieurs  du  pronotum  non  prolongés  et  tout 
son  bord  latéral  bien  plus  régulier  et  plus  finement  crénelé. 
Long.  10. 

France  méridionale,  extrêmement  rare.  On  n’en  connait  que 
quelques  vieux  exemplaires  dans  les  collections  et  sans  indications 
précises  de  localité. 


ANEURUS.  Curtis. 

1 A.  Laevis.  Fab.  ( Âvenius . Duf  J.  Brun  ou  brun  ferrugineux , un 
peu  brillant,  finement  rugueux;  pattes  et  antennes  rousses.  Corie 
très-courte;  membrane  très  grande,  brune,  ruguleuse,  sa  base 
très-étroitement  blanchâtre.  Connexivum  chargé  en  dessus  d’une 
série  de  tubercules  allongés.  Ecusson  bordé  d’une  carène.  Les  deux 
premiers  articles  des  antennes  globuleux , le  premier  plus  grand 
que  le  deuxième  ; les  deux  derniers  allongés,  cylindriques  , le  troi- 
sième un  peu  plus  court  que  le  quatrième.  Long.  5 — 6. 

Probablement  toute  la  France  : Lille,  Paris,  Vosges,  Yonne, 
Lyon,  Néris,  Nimes,  Tarbes,  Landes,  etc. 


— 140  — 


ARADOSYRTIS.  Costa 

1 A.  Ghilianii.  Costa.  Ovalaire , noir  , opaque  avec  un  duvet  gri- 
sâtre écailleux.  Antennes  et  pattes  d’un  testacé  livide , cuisses 
brunes  ; tête  avec  deux  lignes  longitudinales , élevées  , squa- 
meuses , blanchâtres , depuis  la  base  jusqu’à  la  base  du  prolon- 
gement antérieur.  Pronotum  à bords  dentés,  l’angle  antérieur 
formé  par  une  de  ces  dents  ; bord  postérieur  un  peu  convexe 
en  arrière  ; disque  avec  quatre  carènes  chargées  de  fasci- 
cules d’écailles.  Base  de  l’écusson  triangulairement  relevée , 
chargée  de  fascicules  écailleux,  ses  bords  finement  crénelés 
et  laissant  à découvert  en  dehors  une  côte  qui  doit  être 
celle  des  élytres.  Gonnexivum  très-relevé  , son  bord  externe 
ayant  une  double  rangée  de  fines  crénelures  , dont  une  sur  trois 
est  d’un  blanchâtre  squameux.  Long.  3. 

Un  seul  exemplaire,  que  j’ai  pris  sous  une  écorce  dans  la  forêt 
de  la  Sainte-Baume. 


Famille  des  HÉBRIDES. 


> Corps  de  consistance  coriace,  de  très-petite  taille,  revêtu  d’un  duvet 
court,  serré,  imperméable  à l’eau.  Bec  de  quatre  articles,  atteignant  les 
hanches  postérieures.  Lames  rostrales  hautes , prolongées  en  pointe  jus- 
qu’au delà  de  la  base  de  la  tête;  poitrine  canaliculée.  Antennes  de  cinq 
articles.  Elytres  avec  une  corie  étroite,  triangulaire,  mais  le  clavus  mem- 
braneux comme  la  membrane,  qui  est  grande  et  privée  de  nervures. 
Ecusson  découvert.  Yeux  à grandes  facettes;  des  ocelles  entre  les  jeux. 
Pattes  robustes,  hanches  postérieures  très-distantes;  tarses  à deux  articles, 
deux  ongles  très-petits  insérés  à l’extrémité  du  dernier  article  et  entre  eux 
un  petit  appendice  membraneux.  Mâle  à deux  segments  génitaux  , femelle 
à trois  segments. 


Insectes  vivant  sut  les  plantes  marécageuses,  à la  surface  de  l’eau, 
particulièrement  les  Lemna , comme  le  Tanysphyrus  lemnæ  , coléoptère 
qui  a avec  ces  insectes  des  analogies  de  taille  et  d’aspect  très-remar- 
quables. 

Obs.  1.  Ces  insectes  ont  des  rapports  d’hérédité  avec  les  Tingidides  et 
les  Ljgæides  et  des  rapports  d’adaptation  avec  les  Hjdrométrides  : il  en 
résulte  dans  les  auteurs  des  divergences  quant  à la  place  systématique 
à leur  assigner  dans  la  classification  linéaire , qui  ne  peut  présenter  des 
rapports  multiples  et  doit  se  contenter  des  plus  importants  qui  ne  sont  pas 
« toujours  les  plus  apparents  (1 * * 4). 

' Obs.  2.  Le  genre  Mesovelia  pourrait  être  presque  aussi  bien  placé  dans 
les  Hébrides  que  dans  les  Hjdrométrides  ; je  préfère  aujourd’hui  le  placer 
dans  ces  derniers,  bien  qu’il  en  diffère  par  la  position  de  ses  ongles, 
son  écusson  largement  découvert,  ses  hanches  contiguës  , parce  qu’il  me 


(1)  D’ailleurs,  pour  ne  pas  éloigner  les  Hebrus,  Mesovelia  et  Gerris,  on  peut  modifier 
l’ordre  des  familles,  que  j’ai  donné  provisoirement  dans  ma  première  livraison  et  une 

nouvelle  étude  me  fait  proposer  le  suivant  comme  plus  naturel  : Pentatomides  , Co- 
REIDES,  BeRYTJDES,  LïGÆIDES  , TlNGIDIDES  , PHYMATIDES , ARADIDES,  HÉBRIDES,  By- 
drométrides,  Reduvides,  (Emesini,  Reduvini,  Nabini).  Saldides,  Capsides  (âimicini, 

Anthocorini , Capsini , Isometopini).  Pelegonides,  etc.  Le  passage  des  Hydrometrides 
aux  Reduvides  se  fait  naturellement  par  les  Emesa  , et  celui  des  Capsides  aux  Pele- 

gonides par  les  lsometopus. 


— 442  — 


parait  s’éloigner  davantage  des  Hébrides  par  l’absence  de  lames  rostrales 
de  canal  pectoral,  ses  antennes  à quatre  articles  et  ses  tarses  à trois. 

Cette  famille  ne  renferme  que  le  genre  : 

HEBRUS.  Curt. 

(næogæus  Lap.). 

1 H.  Pusillus.  Fall.  D’un  noir  brunâtre , opaque , finement  pubes- 
cent  en  dessous.  Premier  article  des  antennes  presque  deux  fois 
aussi  long  que  le  diamètre  de  l’œil , dépassant  de  beaucoup  le 
sommet  de  la  tête  et  plus  épais  que  les  autres.  Eljtres  avec  une 
tache  blanche  à la  base  sur  le  clavus  ; membrane  brunâtre  avec 
deux  taches  blanches  transverses  et  une  troisième  longitudinale . 
Pronotum  longitudinalement  canaliculé  au  milieu.  Ecusson  avec 
les  bords  relevés.  Long.  2. 

Var.  Erythrocephalus.  Lap.  Tête  et  devant  du  pronotum  plus 
ou  moins  roux. 

Probablement  toute  la  France  , dans  les  marais  , surtout  sur  les 
Lemna  : Nord,  Vosges,  Aude,  Charente,  etc. 

Obs.  VH.  Ruficeps.  Thms.  J.  Sahlb .,  de  l’Europe  boréale , en 
diffère  par  la  tête  et  le  pronotum  roux  , le  premier  article  des 
antennes  plus  court , à peine  plus  long  que  le  diamètre  d’un  œil 
et  la  membrane  sans  taches  blanches.  Il  est  dimorphe. 


— 443  — 


Famille  des  HYDROMÉTRIDES. 


Corps  très-dur  , très- coriace  , couvert  en  dessous  d’un  enduit  soyeux  , 
court,  argenté , hydrofuge.  Corie  , clavus  et  membrane  non  nettement 
séparés  et  de  consistance  homogène.  Antennes  à quatre  articles.  Tarses 
à deux  ou  trois  articles.  Les  ongles  insérés  avant  l’extrémité  du  dernier 
article  des  tarses  (excepté  Mesovelia  et  Hydrometra),  sans  appendice 
membraneux  entre  eux.  Connexivum  fortement  relevé  comme  les  bords 
d’une  barque.  Orifices  odorifiques  nuis  ou  indistincts. 

Insectes  éminemment  carnassiers , comme  les  Reduvides,  vivant  sur 
l’eau , à la  surface  de  laquelle  ils  nagent  ou  courent. 

Cette  famille  se  compose  de  tribus  très-disparates  et  qui  pourraient  for- 
mer des  familles  distinctes  ; je  crois  cependant  préférable  de  les  réunir, 

As- 

tableau  DES  TRIBUS. 


1 (4)  Hanches  contiguës.  Ecusson  non  recouvert  par  un  prolongement 

du  pronotum.  Ongles  apicaux. 

2 (3)  Ocelles  grands.  Pronotum  avec  un  sillon  transverse,  non  rebordé. 

Ongles  très-petits  , pattes  et  antennes  grêles  , premier  article  des 
antennes  beaucoup  plus  long  que  le  deuxième.  Elytres  entières 
ou  nulles. 

Mesovelini 

3 (2)  Pas  d’ocelles.  Pronotum  uni  sur  son  disque , rebordé  en  avant  et 

sur  les  cotés.  Ongles  très-grands  ; pattes  et  antennes  robustes. 


— 144  — 


Premier  article  des  antennes  beaucoup  plus  court  que  le  deuxième  ; 
élvtres  écourtées. 

Aêpophilini  (1). 

4 (1)  Hanches  postérieures  très-écartées , insérées  sur  les  côtés  du  corps. 

Ecusson  entièrement  recouvert  par  un  prolongement  triangulaire 
du  pronotum,  ou  bien(Hvdrometra)  à peine  visible.  Ongles  le  plus 
souvent  antéapicaux. 

5 (fi)  Tête  très  allongée , horizontale,  subcylindrique  et  renflée  en  avant; 

veux  insérés  vers  le  milieu  de  sa  longueur  , très-loin  du  bord  an- 
térieur du  pronotum.  Ongles  apicaux.  Troisième  article  des  an- 
tennes le  plus  long.  Ailes  sans  lobes. 

Hydrometrini  . 

b (5;  Tête  courte , inclinée  et  atténuée  en  avant.  Yeux  touchant  le  bord 
antérieur  du  pronotum.  Ongles  antéapicaux.  Premier  article  des 
antennes  ordinairement  le  plus  long.  Ailes  à trois  lobes. 

(1)  Au  moment  de  la  correction  des  épreuves  , M.  Signorel  m informe  de  la  décou- 
verte d’un  genre  nouveau  de  cette  famille  et  veut  bien  m’envoyer  la  description  suivante 
que  je  transcris  textuellement. 


GENRE  YÈPOPHILUS.  Si  g. 

Corps  ovalaire  , deux  fois  plus  long  que  large,  recouvert  d’une  pubescence  dense  et 
« fine.  Tête  court,  angulairement  arrondie  en  avant,  enclavée  jusqu’aux  yeux  ; ceux-ci 
« petits,  arrondis,  multiglobuleux  et  non  à facettes  , ocelles  nuis.  Tubercules  antenni- 
« fères  petits,  en  dessous  de  la  tête  ; antennes  longues,  assez  épaisses , quadriarliculées  , 
» les  articles  de  même  épaisseur  , le  pre  nier  article  le  plus  court  . le  second  le  plus 
» long  , le  troisième  un  peu  plus  court  que  le  deuxième  et  plus  long  que  le  quatrième. 

* Rostre  libre  atteignant  les  hanches  intermédiaires  , le  premier  article  court,  épais, 

* plus  étroit  vers  le  chaperon  , le  second  le  double  plus  long,  le  troisième  le  plus  court, 
le  quatrième  égalant  le  premier  et  s’atténuant  progressivement  de  la  base  au  sommet 

>i  pour  finir  en  pointe.  Prothorax  une  fois  et  demie  plus  large  que  long  , un  peu  plus 
ii  étroit  au  bord  antérieur  qu’en  arrièrp,  légèrement  rebordé  en  avant  et  sur  les  cotés, 
» écusson  très-court  , semi-circulaire.  Elytres  formant  deux  squames  triangulaires 
■i  finissant  au  coté  externe  par  une  pointe  effilée  ; en  recouvrement  à la  suture  et  formant 
ii  entre  elles  une  profonde  échancrure.  Pattes  moyennes,  densément  pubescentes,  les 
ii  tibias  postérieurs  les  plus  longs.  Tarses  triarticulés  , le  premier  article  très-petit 
ii  le  troisième  le  plus  long , le  deuxième  d’un  tiers  moins  ; à l’extrémité  du  troisième 
ii  deux  fortes  et  longues  griffes.  Abdomen  élargi  au  milieu,  convexe  en  dessus  et  en 
ii  dessous  et  offrant  suivant  les  sexes  les  organes  en  dessus  et  en  dessous.  Nous  avons 
>i  dessiné  avec  soin  ceux-ci  et  nous  sommes  dans  l’incertitude  , nous  pensons  que  ceux 
» de  la  femelle  sont  en  dessus  et  ceux  du  mâle  en  dessous,  autrement  comment  aurait 
n lieu  l’accouplement  ? 

i Nous  ne  voyons  aucun  genre  auquel  nous  puissions  comparer  celui-ci  et  la  place 


- 445  - 


7 (8)  Pattes  postérieures  pas  beaucoup  plus  longues  que  les  antérieures. 

Hanches  intermédiaires , à peu  près  à égale  distance  des  anté- 
rieures que  des  postérieures , les  trois  segments  pectoraux  étant 
peu  différents  en  longueur.  Bec  à trois  articles. 

Velini. 

8 (7  j Pattes  postérieures  et  surtout  intermédiaires  très-notablement  plus 

longues  que  les  antérieures.  Hanches  intermédiaires  très-rappro - 
chées  des  postérieures  et  très-éloignées  des  antérieures  , le  me- 
sosternum étant  très-grand  et  les  pro  et  metasternum  très-courts. 
Bec  à quatre  articles. 

Gerridini 


Tri!*.  i.  MESOVEUHil. 

Corps  oblong  ; tête  oblongue,  atténuée  en  avant,  inclinée.  Yeux 
grands  , touchant  presque  le  bord  antérieur  du  pronotum.  Ocelles  grands, 
rapprochés  'l’un  de  l’autre,  situés  sur  le  vertex.  Bec  à trois  articles, 
atteignant  les  hanches  intermédiaires.  Antennes  grêles  , à quatre  articles, 
le  premier  le  plus  long,  un  peu  arqué.  Pronotum  atténué  en  avant , non 
marginé  latéralement,  divisé  en  deux  lobes  inégaux  (l’antérieur  plus  court), 

« qu’il  doit  occuper  est  assez  problématique  — l’habitat  de  la  seule  et  unique  espèce 
» qui  le  composera  pour  le  moment  nous  porte  à le  placer  près  des  Veliides  , quoiqu’il 
» s'en  éloigne  parle  prothorax  qui  recouvre  en  entier  l’écusson  dans  ces  derniers,  et 

par  les  griffes  des  tarses.  Comme  aspect,  l’espèce  se  rapproche  beaucoup  du  Cerato- 
» combus,  mais  s’en  éloigne  par  la  forme  des  antennes  et  surtout  des  élytres;  de  plus 
« l’habitat  les  rapproche  , puisque  nous  avons  trouvé  le  Ceratocombus  muscorum  sous 
fl  des  plaques  herbeuses  de  mares  desséchées  dans  les  bois  , tandis  que  ceux-ci  se  trou- 
» vent  sous  les  pierres  à marée  basse. 

AÊPOPHILUS  BONNAIREl.  Sig. 

^ et  y.  Longueur  3 mill.  Largeur  1 1/2  m. 

Ile  de  Ré. 

» D’un  jaune  brunâtre  plus  ou  moins  rougeâtre  ; la  tête  , l’abdomen  presque  noirs  et 
« recouvert  d’une  fine  pubescence  soyeuse  ; antennes,  rostre  et  pattes  d’un  jaune  rou- 
» geâtre.  Tête  conique , arrondie  , finement  et  rarement  ponctuée , à peine  plus  large 
* que  longue  — le  lobe  médian  avec  les  sutures  ne  dépassant  pas  le  tiers  apical  du 
a vertex;  clypeus  plus  long  que  large,  faiblement  caréné  au  milieu  et  sur  les  côtés — et 
» occupant  toute  l’étendue  du  front — les  joues  larges  avec  l’insertion  des  antennes 
« entre  les  yeux  et  la  naissance  du  rostre.  — Prothorax  un  peu  plus  court  que  la  tête  , 
» une  fois  trois  quart  plus  large  que  long  , le  bord  antérieur  légèrement  concave  , le 
« postérieur  presque  droit  les  côtés  un  peu  convexes.  — Elytres  courtes , terminées 
» en  pointes  aigues  au  côté  externe  qui  est  le  plus  long,  concaves  au  côté  interne  qui 


( 


— 146  — 


par  un  sillon  transverse  à convexité  antérieure  ; bord  postérieur  arqué 
en  arrière.  Ecusson  grand , découvert , divisé  en  deux  parties  inégales  , 
dont  l’apicale  , plus  petite  , est  excavée  au  milieu  et  relevée  sur  les  bords. 
Elytres  subbomogènes  , clavus  et  membrane  membraneux,  corie  submen- 
braneuse  , avec  trois  fortes  côtes  longitudinales  élevées  et  deux  transverses 
obliques  à la  base  de  la  membrane , qui  elle  même  est  privée  de  ner- 
vures. Toutes  les  hanches  rapprochées  , surtout  les  postérieures  qui  sont 
contiguës.  Pattes  allongées,  fines,  avec  quelques  soies  épineuses, 
paraissant  devoir  servir  à marcher  aussi  bien  qu’à  nager.  Tarses  à trois 
articles  , le  premier  très-court,  ongles  apicaux. 

Le  genre  Mesovelia  a été  réuni  aux  Veliides,  par  M.  John  Sahlberg, 
qui  c’en  a connu  que  la  forme  brachyptère  ; il  paraîtrait  devoir  plutôt 
constituer  une  famille  à part , à cause  des  nombreuses  différences  qu’il 
présente  avec  les  autres  tribus  des  Hydrométrides. 

Un  seul  genre  dont  les  caractères  sont  ceux  de  la  tribu  : 

MESOVELIA  Mis.  Rey. 

(fieberia.  Jak.). 

1 M.  Furcata.  MU.  Rey . (Lacustris . Jak.Parra.  J.  Sahlb.)  Espèce 
dimorphe  : 


» présente  un  repli  saillant;  à la  suture  les  élytres  sont  en  recouvrement  en  dessous  de 
« l’écusson.  La  couleur  des  élytres  est  variable,  d’un  brun  noirâtre  sur  le  disque  et 
» d’un  jaune  rougeâtre  quelque  fois  claire  à la  côte  et  d’autre  fois  d’un  jaune  rougeâtre 
« sur  le  disque  et  d’un  brun  noirâtre  à la  côte  ; l’extrémité  finissant  en  pointe  laisse  à 
» découvert  ia  plus  grande  partie  du  metanotum  et  de  l’abdomen  , celui-ci  est  ovalaire 
» convexe  en  dessus  et  en  dessous  et  d’un  brun  noirâtre.  Pattes  médiocres,  les  cuisses 
■>  un  peu  épaisses , les  tibias  un  peu  comprimés , un  peu  plus  large  au  sommet , les 
» griffes  noires 

» Cette  espèce  remarquable  a été  trouvée  en  septembre  dans  l’Ile  de  Ré,  à marée 
» basse,  en  compagnie  de  Y Aëpus  Robinii , sous  les  pierres  fortement  enfoncées  dans  la 
» vase,  par  notre  collègue  M.  le  baron  Bonnaire  ».  (Signoret). 

M Signoret  m’avant  obligeamment  donné  un  exemplaire  de  ce  curieux  insecte  , 
j’ajoute  que  toutes  les  hanches  sont  contiguës  et  que  les  organes  sexuels  me  paraissent 
en  dessous  de‘ l’abdomen  chez  la  femelle  et  en  dessus  chez  le  mâle  , ce  qui  ne  me  semble 
pas  impossible  , puisque  l’accouplement  chez  les  Hémiptères  se  fait  souvent  bouta  bout; 
il  faut  du  reste  attendre  une  étude  que  promet  sur  ce  point  M.  Signoret.  Cet  insecte 
formera  un  nouveau  groupe,  les  AËPOPHILINI,  quia  des  caractères  communs  aux  Mesovelini 
et  aux  Velini.  Il  diffère  des  Mesovelini  par  l’absence  d’ocelles , les  tubercules  antenni- 
fères  effacés  , la  forme  du  pronotum  , le  premier  article  des  antennes  court , l’écusson 
petit , les  pattes  plus  robustes  , les  ongles  très-forts , destinés  comme  dans  les  Elmis  et 
Hœmonia  à se  cramponner  fortement  aux  rochers  et  aux  plantes.  — Il  diffère  bien  plus 
des  Velini  par  ses  hanches  contiguës  , ses  ongles  apicaux  , etc 


Forme  macroptère  : ObloDg , testacé  blanchâtre  à fine  pubes- 
cence blanche  en  dessous  , d’un  .jaune  ferrugineux  varié  de 
brunâtre  et  opaque  en  dessus.  Antennes  et  pattes  flaves , l’ex- 
trémité des  articles  des  antennes , des  tibias , des  tarses  et  du 
bec  noire.  Premier  article  des  antennes  avec  une  soie  raide  au 
tiers  supérieur  en  dedans.  Tête  rousse.  Pronotum  roux , le  lobe 
antérieur  sans  taches  ni  bandes , mais  avec  une  impression 
transverse  au  milieu , le  lobe  postérieur  un  peu  plus  foncé  avec 
une  bande  longitudinale  brune  de  chaque  côté  de  la  ligne  mé- 
diane et  une  bande  arquée  brune  sur  les  épaules  et  le  bord  posté- 
rieur. Ecusson  jaunâtre  au  centre  et  brun  sur  les  bords  qui  sont 
relevés.  Eljtres  blanches  avec  les  côtes  largement  brunes,  espace 
membraneux  blanc  avec  une  bande  longitudinale  noire  et  le  bord 
arqué  de  même  couleur.  Pattes  avec  des  soies  raides  surtout  sur  le 
bord  postérieur  des  cuisses.  Long.  3 1/2. 

Forme  brachyptère  *.  Dessous  du  corps  comme  dans  la  forme 
macroptère,  mais  dessus  entièrement  lisse,  vernissé,  d’un  jaune 
olivâtre  brillant , uniforme  ou  un  peu  varié  de  brun.  Absence 
totale  d’élytres  ; segments  thoraciques  de  forme  toute  différente  , 
qui  ferait  penser  à un  état  larvaire,  si  les  organes  génitaux 
n’étaient  parfaits.  Long.  3 — 3 4/2. 

Extrêmement  rare  ; forme  macroptère  : Fallavier  ( Isère , 
M.  Rey  ) , Lille  (M.  de  Norguet)  ; forme  brachjptère  : Dax  (M. 
Duverger).  Il  est  remarquable  que  cet  insecte  , qui  est  très-rare 
partout , a cependant  un  habitat  très-étendu , puisqu’il  a été 
rencontré  en  France  , en  Ecosse , en  Laponie , en  Sjrie , à 
...  Astrakhan  et  enfin  en  Sicile  (Gatane). 

Trib.  2.  HlTimOMETRINI. 

Corps  très-allongé , linéaire.  Tête  horizontale , cylindrique  , renflée  en 
massue  antérieurement.  Yeux  globuleux , insérés  au  milieu  des  côtés  de 
la  tête  ; pas  d’ocelles.  Antennes  filiformes , le  premier  article  un  peu 
plus  épais  et  plus  court  que  les  suivants,  le  troisième  le  plus  long  de  tous. 
Bec  grêle  , n’atteignant  pas  tout  à fait  la  base  de  la  tête  , à trois  articles. 
Pronotum  étroit , bord  postérieur  légèrement  arqué  en  arrière.  Ecusson 
nul  chez  les  exemplaires  brachjptères , très-petit,  à peine  visible  chez  les 


10 


— 148  — 


macroplères.  Élytres  de  consistance  homogène , avec  deux  nervures 
principales  longitudinales.  Ailes  simples , sans  lobes.  Hanches  intermé- 
diaires et  postérieures  très-écartées , situées  sur  les  côtés  du  corps , les 
antérieures  peu  écartées.  Metasternum  le  plus  grand  des  segments  pecto- 
raux. Pattes  très-grèles  , filiformes,  servant  plutôt  à marcher  qu’à  nager  ; 
tarses  à trois  articles , le  premier  très-court , ongles  apicaux.  Segments 
ventraux  paraissant  soudés , les  sutures  étant  très-faibles  sur  les  côtés  et 
invisibles  sur  le  milieu. 

Un  seul  g’enre  : 

HYDROMETRA.  Latr.  4796. 

(limnobates.  Burm.). 

1 H.  Stagnorum.  Lin . ( Acus  de  G.).  D’un  noir  brunâtre,  sommet  de 
la  tête,  base  des  antennes  , hanches  et  pattes  (moins  les  genoux 
d’un  roux  ferrugineux.  Prono tum  plus  ou  moins  roussâtre , 
connexivum  étroitement  roux.  — Forme  macroptère  : pronotum 
plus  convexe  , à épaules  proéminentes  ; élytres  n’atteignant  pas 
tout  à fait  l’extrémité  de  l’abdomen , brunes  avec  une  série  de 
taches  blanchâtres  le  long  du  bord  externe.  — Forme  bra- 
chyptère  : pronotum  moins  convexe  , épaules  non  proéminentes , 
élytres  moins  longues  et  plus  étroites  que  le  métanotum , linéaires 
avec  une  série  de  taches  blanchâtres.  Long.  11 — 13. 

Commun  dans  toute  la  France  sur  le  bord  des  mares. 

Trib.  ÎJ.  VEL1W. 

Corps  oblong  , un  peu  atténué  en  avant  et  en  arrière.  Tête  oblongue , 
inclinée,  atténuée  en  avant;  yeux  grands,  touchant  presque  le  bord  an- 
térieur du  pronotum.  Ocelles  nuis  ou  peu  visibles.  Antennes  à quatre 
articles.  Bec  fort,  dépassant  les  hanches  antérieures.  Pronotum  étroit  en 
avant,  large  aux  épaules,  bords  non  marginés;  bord  postérieur  pro- 
longé en  un  triangle  obtus.  Elytres  homogènes , sans  distinction  de  corie 
ni  de  membrane  , noires  à taches  blanches  , avec  des  nervures  formant 
quatre  à six  cellules.  Ailes  à trois  lobes.  Hanches  intermédiaires  et  pos- 
térieures (d)  très  écartées , latérales  ; les  antérieures  plus  rapprochées 

(1)  M Horvath  dit  par  erreur  : Coxis  poslerioribus  approximatis 


149  — 


mais  non  contiguës.  Pattes  robustes  servant  à la  nage  , les  antérieures 
un  peu  plus  courtes  ; cuisses  renflées.  Tarses  à trois  ou  deux  articles  ; 
ongles  insérés  avant  l’extrémité  du  dernier  article  des  tarses.  Deux 
segments  génitaux  dans  les  deux  sexes , peu  saillants  , surtout  chez 
la  femelle. 


TABLEAU  DES  GENRES. 


1 (2)  Premier  article  des  antennes  à peine  arqué , plus  court  que  le  qua- 
trième qui  est  le  plus  long  de  tous.  Tous  les  tarses  à deux  arti- 
cles (*).  Taille  très-faible.  Tibias  intermédiaires  non  ciliés,  cuisses 
postérieures  inermes  dans  les  deux  sexes. 

MICRO  VELIA. 


2 (4)  Premier  article  des  antennes  arqué  , le  plus  long  de  tous.  Tous  les 
tarses  à trois  articles , le  premier  très-court.  Taille  plus  grande. 
Tibias  intermédiaires  fortement  ciliés  en  arrière.  Cuisses  posté- 
rieures à deux  fortes  épines  chez  le  mâle 

Yelia. 


MICROVELIA.  Westw.  1 834. 


hydroëssa.  Burin.  1835. 


1 M.  Pygmæa.  Duf.  ( Pulchella . Westw.  Reticulata.  Burm.).  Con- 

nexivum  largement  roux  en  dessus  et  en  dessous  , ainsi  que  le 
bord  antérieur  du  pronotum.  Premier  article  des  antennes  et 
cuisses  presque  en  entier  jaunâtres  , extrémité  des  cuisses  , tibias 
et  tarses  rembrunis.  — Noire,  dessous  du  corps,  côtés  de  la 
tête  et  du  bord  antérieur  du  pronotum  avec  un  fin  duvet  court , 
serré  et  argenté.  Pronotum  convexe  , à épaules  saillantes , pro- 
cessus grand , arrondi.  Elytres  noires , à grandes  cellules  , 
marquées  en  outre  de  cinq  ou  six  grandes  taches  blanches  , celles 
de  la  base  allongées  , une  au  milieu  très-grande  , oblongue,  celles 
de  l’extrémité  plus  petites.  Dans  la  forme  brachyptère  les  élytres 
sont  tout  à fait  nulles , le  dos  de  l’abdomen  est  noir  avec  une 
série  de  taches  de  duvet  blanchâtre  au  milieu.  Long.  2 4/4. 

Rare  : Landes , Pyrénées,  Digne. 

2 M.  Sghneideri.  Scholtz.  Ne  diffère  de  la  précédente  que  par  les 

caractères  suivants  : Connexivum  et  pronotum  entièrement  noirs. 
Pattes  et  antennes  noires  avec  la  base  seule  des  cuisses  jaunâtres. 

(1)  MM.  Flor  et  Horvath  indiquent  les  tarses  postérieurs  à trois  articles  ; je  ne  les 
crois  que  biarticulés. 


— 150  — 


Taches  des  élytres  paraissant  moins  grandes  , mieux  limitées,  plus 
arrondies.  Long.  2  2 3  4/4. 

Assez  rare  : Nord,  Vosges,  Yonne,  Morbihan,  Corse,  etc. 

YELIA.  Latr. 

1  (2)  Ventre  et  connexivum  entièrement  roux , sans  taches.  Insectes 
macroptères. 

1 V.  Major.  Put.  Forme  macroptère  seule  connue.  Cette  espèce  ne 
diffère  réellement  de  la  rivulorum  que  par  les  caractères  sui- 
vants : taille  plus  grande , prono tum  en  dessus  et  en  dessous 
entièrement  d’un  ferrugineux  plus  pâle  et  plus  uniforme  ; ventre, 
dos  de  l’abdomen  et  connexivum  entièrement  d’un  roux  clair 
sans  taches  ; cuisses  postérieures  des  mâles  plus  fortement  den- 
tées et  beaucoup  plus  épaisses , égalant  environ  trois  fois  la 
largeur  des  intermédiaires  , tandis  que  dans  la  Rivulorum  elles 
égalent  à peine  deux  fois  cette  largeur.  La  tache  blanche 
du  milieu  des  élytres  est  arrondie  comme  dans  la  Rivulorum 
Long.  8. 

Espèce  tout  à fait  méridionale  : Hyères , Corse.  — Aussi  en 
Sardaigne  , Sicile  et  Algérie  ( Bône  et  Alger). 

Obs.  Je  possède  un  exemplaire  mâle  de  Sardaigne  dont  le 
trochanter  postérieur  porte  à son  extrémité  en  arrière  un  groupe 
de  trois  petites  épines.  Ce  caractère  ne  me  paraît  qu’accidentel 
puisqu’il  ne  se  retrouve  pas  dans  les  autres  exemplaires  que  j’ai 
vus  des  Major  et  Rivulorum.  Il  est  cependant  à remarquer  que 
Schummel  l’indique  dans  sa  Rivulorum. 

Cette  espèce  est  certainement  plus  distincte  de  la  rivulorum  que 
cette  dernière  ne  l’est  de  la  currnes;  les  auteurs  s’accordent 
cependant  à séparer  ces  deux  dernières  espèces , bien  que  certains 
exemplaires  paraissent  faire  le  passage. 

2 (4)  Connexivum  avec  une  tache  noire ‘à  l’extrémité  de  chaque  segment 

et  visible  en  dessus  et  en  dessous . 

3 (4)  Ventre  avec  une  série  de  taches  noires  sur  les  flancs , ces  taches 

non  contiguës,  celles  de  l’extrémité  plus  faibles,  souvent  milles. 
Insecte  ordinairement  macroptère. 


2 Y.  Rivulorum.  Fab.  Forme  macroptcre  : D’un  noir  velouté , pro- 
notum  brun , son  bord  antérieur  et  le  prosternum  d’un  roux 
ferrugineux  ; une  tache  de  duvet  blanc  de  chaque  côté  du  pro- 
notum  en  avant  ; pattes  noires  avec  les  hanches  en  partie  rousses, 
quelquefois  une  partie  des  pattes  jaunâtre  , surtout  la  base. 
Élytres  noires  ayant  chacune  quatre  taches  d’un  beau  blanc, 
une  allongée  tout  à fait,  à la  base , une  ovale  près  de  l’extrémité 
du  processus  scutellaire , la  troisième  ronde  au  milieu , la  qua- 
trième, semblable  à la  troisième,  un  peu  avant  l’extrémité.  Ventre 
et  dos  de  l’abdomen  d’un  roux  clair,  l’extrémité  des  angles  de 
chaque  segment  du  connexivum  noire  en  dessus  et  en  dessous, 
une  série  de  taches  noires  sur  les  côtés  du  ventre , une  sur  chaque 
segment  ; ces  taches  plus  grandes  sur  les  segments  de  la  base 
vont  successivement  en  diminuant  et  disparaissent  sur  les  der- 
niers segments.  — £ Cuisses  postérieures  avec  deux  épines  assez 
fortes  à leur  bord  postérieur  et  d’autres  plus  petites  sur  toute 
leur  longueur  ; deux  segments  génitaux  visibles.  - — J Cuisses 
postérieures  nautiques  ; un  seul  segment  génital  visible.  Long.  8. 

Forme  brachyptère  : Ailes  et  élytres  nulles,  pronotum  un  peu 
plus  étroit.  Dos  de  l’abdomen  noirâtre , avec  l’écusson  et  la  ligne 
médiane  le  plus  souvent  légèrement  ferrugineux  ; une  série  de 
taches  de  duvet  argenté  sur  les  côtés  du  dos  de  l’abdomen  entre 
le  connexivum  et  la  ligne  médiane.  Long  7. 

La  forme  brachyptère  (. Aptera . Fab.)  est  souvent  confondue 
avec  la  F.  Currei i"<  ; elle  s’en  distingue  par  une  taille  un  peu  plus 
grande  , la  coloration  du  ventre,  les  pattes  souvent  plus  pâles  à la 
base  , le  pronotum  moins  obscur  ainsi  que  le  dos  de  l’abdomen.  — 
Cependant  on  rencontre  quelquefois  des  exemplaires  ( Toulouse  , 
Sicile  , Portugal  ) chez  lesquels  les  taches  ventrales  sont  plus 
grandes  , presque  contiguës  et  forment  une  bande  presque  aussi 
large  et  entière  que  dans  la  Currens. 

France  méridionale  et  moyenne  : Provence , Languedoc  , Pyré- 
nées , Gers  , Yonne  , etc. 


4 (3)  Ventre  avec  une  large  bande  latérale  noire  de  chaque  côté,  allant 
sans  interruption  de  la  base  à l’extrémité.  Insectes  ordinairement 
brachyptères . 


— 452  — 

3 V.  Currens . Fab.  Forme  macroptère  : Cette  forme  est  extrême- 
ment rare  et  je  n’en  ai  encore  vu  qu’un  seul  exemplaire  trouvé 
dans  les  Hautes-Vosges.  Outre  les  caractères  de  la  coloration  du 
ventre  , il  diffère  de  la  V.  Kivulorum  par  la  taille  plus  petite  , les 
pattes  et  le  pronotum  plus  noirs , la  tache  médiane  des  élytres 
ovale  au  lieu  d’être  ronde , le  dos  de  l’abdomen  avec  les  trois 
derniers  segments  bruns  au lieu'd’être  roux.  Long.  7. 

Forme  brachyptère  : Ailes  et  élytres  nulles.  Dos  de  l’abdomen 
entièrement  noir  avec  une  série  de  taches  de  duvet  argenté  entre 
le  connexivum  et  la  ligne  médiane.  Côtés  du  ventre,  comme 
dans  la  forme  macroptère,  avec  une  large  bande  longitudinale  noire 
qui  s’étend  depuis  le  connexivum  jusque  près  de  la  ligne  médiane, 
qui  reste  seule  rousse.  Long.  6 */4  — 6 1/2. 

France  septentrionale  et  moyenne  ; sur  les  ruisseaux  surtout 
dans  les  forêts  : Nord,  Vosges,  Pyrénées,  etc. 

Schummel  dit  que  les  deux  derniers  articles  des  antennes  sont 
plus  épais  dans  Currens  que  dans  Kivulorum  ; cette  différence  n’est 
pas  sensible  pour  moi . 

Obs.  On  voit  par  ce  qui  précède  combien  les  espèces  de  ce 
genre  sont  voisines  et  peu  solidement  établies  ; il  serait  à désirer 
qu’on  en  récoltât  dans  chaque  localité  de  nombreuses  séries  pour 
mieux  juger  de  la  validité  de  leur  séparation. 


Tril».  4.  GEURIMWI 

O' 

Corps  étroit,  allongé.  Tête  atténuée  en  avant,  inclinée;  yeux  grands, 
globuleux , touchant  le  bord  antérieur  du  pronotum  ; ocelles  difficiles  à 
voir.  Antennes  filiformes,  à quatre  articles , le  premier  le  plus  long. 
Pronotum  allongé , un  peu  atténué  en  avant  , prolongé  en  arrière  en 
un  processus  scutellaire  grand , obtus.  Elytres  de  consistance  homo- 
gène , opaques , tomenteuses , à fortes  nervures  longitudinales.  Ailes 
à trois  lobes.  Prosternum  et  métasternum  très-courts,  mésosternum 
extrêmement  grand.  Hanches  antérieures  rapprochées,  les  intermé- 
diaires et  postérieures  extrêmement  longues , cylindriques , grêles  et 
filiformes , destinées  à ramer  et  impropres  à la  marche , les  anté- 
rieures beaucoup  plus  courtes  et  moins  grêles.  Tarses  à deux  arti- 
cles ; ongles  faibles , insérés  avant  l’extrémité  du  dernier  article  des 


tarses  ; tarses  antérieurs  beaucoup  plus  courts  et  plus  épais  que  les 
intermédiaires  et  postérieurs.  Sixième  segment  du  connexivum  prolongé 
en  pointe  en  arrière.  Trois  segments  génitaux  chez  le  mâle  et  deux  seule- 
ment chez  la  femelle . 

Ces  insectes  carnassiers  rament  avec  vivacité  sur  les  ruisseaux  et 
étangs  ; sortis  de  leur  élément , ils  ne  peuvent  qu’exécuter  sur  terre  des 
sauts  irréguliers  et  désordonnés.  Ils  montrent  une  grande  ardeur  dans  leurs 
amours.  Espèces  souvent  dimorphes. 

Un  seul  genre  : 

GERRIS.  Fab.  1794.  Latr.  Dgl.  Sc . 

( hydrometr  v.  Fab.  Fieb.  etc.  TENAGOGONUS.  Stdl.  ). 

1 (2)  Antennes  un  peu  plus  longues  que  la  moitié  du  corps.  Fémurs 

intermédiaires  sensiblement  plus  courts  que  les  postérieurs. 

( Premier . article  des  antennes  plus  court  que  les  deuxième  et 
troisième  ensemble  ; angle  latéral  postérieur  du  sixième  seg- 
ment abdominal  en  pointe  longue,  subulée).  — ( Limnoporus. 
Stâl). 

1 G.  Rufoscutellata.  Latr.  { Lacustris  Fall.),  Etroite,  parallèle  , 
d’une  brun  olivâtre,  pronotum  presque  entièrement  roux.  An- 
tennes , hanches  et  pattes  en  grande  partie  rousses;  cuisses  anté- 
rieures avec  une  ligne  brune  en  dehors  ; ventre  plus  ou  moins 
roux  sur  la  ligne  médiane,  surtout  à l’extrémité.  Une  tache 
rousse  à l’extrémité  du  métasternum  , plus  visible  chez  le  mâle, 
quelquefois  nulle  chez  la  femelle.  — J sixième  segment  ventral 
très-profondément  mais  simplement  échancré,  ses  épines  latérales 
n’atteignant  pas  l’extrémité  des  segments  génitaux.  — ^ 
sixième  segment  ventral  moins  profondément  échancré  , ses 
épines  latérales  dépassant  l’extrémité  des  segments  génitaux. 
Long.  13—17. 

Rare  : Nord  , Alsace  , Béziers  , Dax  , etc. 

2 (l)  Antennes  plus  courtes , à peine  aussi  longues  que  la  tète  et  le 

pronotum.  Fémurs  intermédiaires  égaux  aux  postérieurs  ou 
plus  longs. 

3 (6)  Angle  latéral  postérieur  du  sixième  segment  abdominal  prolongé 


454  - 


en  pointe  très-long*ue , très-aigue,  subulée.  Premier  article 
des  antennes  sensiblement  plus  long  que  les  deuxième  et  troisième 
réunis.  [Hygrotr échus.  Stdl.). 

4 (5)  Pointe  du  sixième  segment  abdominal  atteignant  ou  dépassant 
l’extrémité  des  segments  génitaux.  Bord  latéral  externe  du 
pronotum  avec  une  fine  ligne  flave  dans  ses  deux  tiers  pos- 
térieurs . 

2 G.  Paludum.  Fab.  Allongée,  un  peu  plus  large  au  niveau  des 

hanches  intermédiaires  ; noire , une  ligne  médiane  sur  le  lobe  anté- 
rieur du  pronotum  , une  ligne  marginale  au  lobe  postérieur  , 
une  partie  des  hanches , le  bord  postérieur  du  dernier  segment 
ventral  et  une  fine  ligne  externe  au  connexivum  d’un  jaune 
roux.  Pattes  et  antennes  noires.  Métasternum  non  excavé 
même  chez  le  mâle.  Ventre  légèrement  caréné  longitudina- 
lement surtout  chez  le  mâle.  — J , sixième  segment  ventral 
anguleusement  et  profondément  échancré , ses  épines  latérales 
atteignant  le  sommet  des  segments  génitaux  ; premier  segment 
génital  avec  une  carène  médiane  fourchue  en  avant.  — J , 
sixième  segment  ventral  simplement  échancré  en  arc  ; ses 
épines  latérales  dépassant  l’extrémité  des  segments  génitaux. 
Long.  14 — 15. 

Toute  la  France,  sur  les  rivières  et  grands  canaux.  Presque 
toujours  macroptère,  on  trouve  cependant  quelques  exemplaires 
à élytres  n’atteignant  que  le  milieu  de  l’abdomen. 

(4)  Pointe  du  sixième  segment  n’atteignant  pas  le  sommet  des  seg- 
ments génitaux.  Bord  externe  du  pronotum  sans  ligne  flave. 

3 G.  Najas  de  Géer  Aptera,  Schum.  Canalium , Duf.)  Allongée , 

d’un  noir  olivâtre  ; hanches  maculées  de  flave  ; métasternum  flave 
ainsi  qu’une  grande  tache  triangulaire  à la  base  du  mésos- 
ternum surtout  chez  la  femelle.  Ventre  non  caréné  longitudi- 
nalement ; épines  du  sixième  segment  n’atteignant  que  l’extrémité 
du  premier  segment  génital  dans  les  deux  sexes.  Ordinairement 
brachyptère  avec  des  rudiments  d’élytres  réduits  à des  écailles 
cornées  à peine  apparentes.  N’est  cependant  pas  très-rare  à 


— 155  — 


l’état  macroptère  à élytres  entières  et  dans  les  deux  sexes  ; ces 
élytres  quelquefois  avec  des  taches  jaunes  ( Fasciata , Sign.  ) — 
£ métasternum  et  base  de  l’abdomen  largement  excavés  ; 
sixième  segment  profondément  échancré  en  arc  aux  faces  ven- 
trale et  dorsale.  — J , métasternum  et  base  de  l’abdomen  plans, 
non  excavés  ; sixième  segment  abdomidal  peu  profondément 
échancré  en  arc  sur  le  ventre,  droit  sur  le  dos.  Souvent  les 
femelles  ont  le  connexivum  en  partie  roux  en  dessus.  Long. 
J 13.  J 16-17. 

Très-commune  dans  toute  la  France  , sur  les  rivières , ca- 
naux et  étangs  d’une  certaine  étendue. 

6 (3)  Angle  latéral  postérieur  du  sixième  segment  abdominal  moins 

prolongé  et  acuminé  et  formant  simplement  un  triangle  aigu. 
Premier  article  des  antennes  plus  court  que  les  deuxième  et 
troisième  réunis  ou  aussi  long.  ( Limnotrechns . Stâl. ). 

7 (44)  Pronotum  en  grande  partie  d’un  jaune  ferrugineux  sur  le 

disque . 

8 (43)  Ventre  et  dos  de  l’abdomen  noirs. 

9 (42)  Ventre  finement  caréné  longitudinalement,  sans  lignes  longi- 

tudinales de  duvet  argenté.  Connexivum  largement  jaune  en 
dessous.  Sixième  segment  ventral  du  mâle  à double  échan- 
crure , c’est-à-dire  que,  au  fond  de  la  grande  échancrure,  s’en 
trouve  une  plus  petite.  Ligne  latérale  flave  du  pronotum  ordi- 
nairement interrompue  ou  raccourcie  en  avant. 

10  (44)  Taille  de  12  à 14  m.  Forme  plus  élargie  au  niveau  des  han- 
ches postérieures.  — J , sixième  segment  ventral  avec  une 
large  dépression  longitudinale  dans  toute  sa  longueur  et  limitée 
par  une  fine  carène.  Chaque  segment  de  chaque  côté  de  la  ligne 
médiane  avec  une  dépression  longitudinale  oblongue  très-plate 
et  peu  visible. 

4 G.  Costæ.  H. -S.  Dessus  brun  avec  le  disque  du  pronotum  d’un 
jaune  ferrugineux  ainsi  que  la  ligne  médiane  sur  le  lobe  anté- 
rieur ; une  ligne  latérale  jaunâtre  tantôt  limitée  au  lobe  posté- 


rieur , tantôt  continuée  sur  le  lobe  antérieur  ; ’élytres  ayant  très- 
souvent  quelques  taches  blanchâtres  à la  base.  Pattes  et  an- 
tennes jaunâtres,  les  cuisses  antérieures  avec  une  bande  noire, 
longitudinale,  entière,  au  côté  externe.  Dessous  du  corps  noir , 
le  connexivum  et  l’extrémité  de  l’abdomen  jaunâtres,  ainsi  que 
les  côtés  du  prosternum  et  une  grande  partie  des  hanches. 
Long.  12-14. 

Commune  dans  les  hautes  montagnes  : Hautes  et  Basses- 
Alpes  , Isère , Pyrénées  ; se  trouve  cependant  aussi  dans 
le  Var. 

11  (10)  Taille  de  10  à 11  m.  Forme  plus  parallèle.  — J sixième 
segment  ventral  sans  dépression  longitudinale  , les  segments  ven- 
traux sans  dépression  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane. 

5 G.  Thoracica.  Schum.J.  Sahl.^[l)Fisb.  Dgl.  Sc.[Plebeja.Horv.). 
Allongée,  dessus  noirâtre  avec  le  disque  du  pronotum  d’un 
jaunâtre  pâle  , ainsi  que  la  ligne  médiane  sur  le  lobe  antérieur; 
une  ligne  latérale  jaunâtre  non  continuée  sur  le  lobe  antérieur 
qui  en  est  privé . Pattes , antennes , base  du  bec , côtés  du 
prosternum , extrémité  de  l’abdomen , connexivum  et  une 
grande  partie  des  hanches , jaunâtres.  Cuisses  antérieures  avec 
une  grande  ligne  externe  noire  et  une  autre  plus  courte  au  côté 
interne.  Long.  10-11. 

Une  grande  partie  de  la  France  : Dunkerque , Lille , Mor- 
bihan, Strasbourg, Metz,  Basses-Alpes,  Sainte-Baume,  Toulouse, 
Aigues-Mortes , Corse. 

12  (9)  Ventre  finement  sillonné  longitudinalement  au  milieu  et  en 
outre  marqué  de  plusieurs  lignes  longitudinales  formées  par  le 
duvet  argenté.  Connexivum  très- étroitement  roux  en  dessous. 
Forme  étroite , parallèle , peu  dilatée  au  niveau  des  hanches 
postérieures.  Ligne  flave  marginale  du  pronotum  continuée 
sur  le  lobe  antérieur.  Sixième  segment  ventral  du  mâle  à échan- 


(1)  J.  Sahlberg  ne  possédait  pas  le  ^ de  cette  espèce  ; il  a décrit  ce  sexe  d’après 
Flor  ; il  en  résulte  que  les  caractères  du  1 se  rapportent  à YAspera. 


— 157  — 


crure  simple.  Long.  10 — ll(Tlioracica.  Flor.,  Horv.  Aspera 
Fieb.  d’Autriche  et  Scandinavie) 

13  (8)  Ventre  et  dos  de  l’abdomen  en  grande  partie  jaunâtres.  Taille 

et  forme  un  peu  élargie  du  G.  Gostæ.  Ligne  latérale  jaune  du 
pronotum  continuée  jusqu’à  l’angle  antérieur.  Sixième  segment 
ventral  du  mâle  à échancrure  double.  Long.  13,  [Lateralis. 
Schum.  de  Bohème  (2)  ). 

14  (7)  Disque  du  pronotum  concolore,  d’un  brun  noir. 

15  (16)  Bord  latéral  du  pronotum  avec  une  ligne  marginale  jaune  qui 

s’interrompt  au  niveau  de  l’étranglement  antérieur  et  ne  se  pro- 
longe pas  sur  le  lobe  antérieur  qui  en  est  privé.  Un  tubercule 
jaunâtre  sur  le  metasternum. 

6 G.  Gibbifera.  Schum.  [Paludum  Dufour).  Allongée,  un  peu 
élargie  au  niveau  des  hanches  intermédiaires.  Noire,  une  courte 
ligne  médiane  jaune  sur  le  lobe  antérieur  du  pronotum;  le  des- 
sous des  trois  premiers  articles  des  antennes , les  côtés  du  pros- 
ternum , la  base  du  bec , les  pattes  , des  taches  sur  les  hanches  , 
la  moitié  externe  du  connexivum  et  l’extrémité  de  l’abdomen , 
jaunâtres  ; fémurs  antérieurs  avec  des  lignes  noires,  confluentes  à 
l’extrémité.  — £ tubercule  jaune  du  metasternum  plus  fort  , plus 
transverse  ; sixième  segment  ventral  à échancrure  double  et  pro- 
fonde. Long.  10 — 13. 

Var.  Flaviventris.  Ventre , metasternum  et  extrémité  du  me- 
sosternum  d’un  flave  pâle.  Gènes. 

Une  grande  partie  de  la  France  : Nord,  Vosges,  Orléans, 
Morbihan , Grenoble  , Digne  , Saint-Tropez , Pyrénées  , Gers. 

(1)  Le  Limnotrechus  Thoracicus  Horv.  dont  j'ai  vu  l’exemplaire  typique  est  pour  moi 
le  Gerris  Aspera.  Fieb.,' puisqu'il  a l’échancrure  simple  , le  ventre  sillonné  et  marqué 
de  lignes  argentées.  — La  ligne  marginal^du  lobe  antérieur  du  pronotum  est  faible  , 
mais  cependant  visible  et  nous  voyons  dans  le  G.  Costæ  que  ce  caractère  est  sujet  à 
varier.  — Dans  cet  exemplaire , le  connexivum , les  hanches  ®t  l’extrémité  de  l’abdomen 
sont  un  peu  plus  largement  flaves  que  dans  les  G.  Aspera  de  Suède,  ce  qui  ne  me  paraît 
pas  suffisant  pour  l’en  séparer. 

(2)  Cette  espèce  n’est  peut-être  qu'une  variété  de  G.  Costæ.  H.-S. 


— 158  — 


16  (>15)  Bord  latéral  du  pronotum  avec  une  ligne  marginale  jaune  in- 
terrompue au  niveau  de  l’étranglement  antérieur  , mais  prolongée 
ensuite  sur  le  lobe  antérieur,  où  elle  devient  submarginale.  Me- 
tasternum  sans  tubercule  jaunâtre. 

17  (20)  Mâle  sans  dents  saillantes  sur  le  sixième  segment  ventral. 
Femelle  avec  le  premier  segment  génital  carré  et  caréné  longitu- 
dinalement , tectiforme. 

18  (49)  Cuisses  antérieures  jaunâtres  avec  deux  lignes  noires  , l’une 

externe,  l’autre  interne,  non  prolongées  jusqu’à  la  base. 
Antennes  en  partie  jaunâtres  en  dessous.  Processus  scutellaire 
fortement  caréné. 

7 G.  Lacustris.  Lin.  Noirâtre,  une  petite  ligne  longitudinale  jau- 

nâtre sur  le  lobe  antérieur  du  pronotum  ; le  dessous  des  premiers 
articles  des  antennes,  les  côtés  du  prosternum  , la  base  du 
bec,  des  taches  sur  les  hanches,  jaunâtres  , ainsi  que  les  pattes, 
le  connexivum  et  l’extrémité  de  l’abdomen  ; cuisses  antérieures 
avec  deux  lignes  noires  non  prolongées  jusqu’à  la  base.  — J 
Ventre  noir , sixième  segment  ventral  à échancrure  double.  — J 
Ventre  en  grande  partie  flaveou  avec  trois  bandes  noires  longitu- 
dinales. Long.  8 — 10. 

Toute  la  France , sur  les  eaux  tranquilles. 

19  (18)  Cuisses  antérieures  noires , la  base  seule  jaunâtre.  Antennes 

noires.  Processus  scutellaire  du  pronotum  faiblement  caréné. 
Taille  plus  faible. 

8 G.  Argentata.  Sclmm.  La  plus  petite  espèce  du  genre,  plus 

noire  en  dessus  et  à duvet  du  dessous  plus  argenté  que  chez  ses 
congénères.  Noire  , antennes  entièrement  noires  , base  du  bec  et 
des  cuisses  antérieures  jaunâtre  ainsi  que  les  côtés  du  pros- 
ternum; hanches  presque  entièrement  noires  , fémurs  intermé- 
diaires et  postérieurs  jaunâtres  avec  une  ligne  noire  en  dessus  ; 
une  petite  ligne  médiane  jaunâtre  sur  le  lobe  antérieur  du  pro- 
notum ; connexivum  très-étroitement  jaunâtre  en  dessous;  ex- 
trémité du  ventre  jaunâtre , le  reste  noir  dans  les  deux 


— 159  — 


sexes.  — £ sixième  segment  ventral  à échancrure  double.  Long. 

6 4/2  “ 8. 

Probablement  toute  la  France  : Nord,  Vosges,  Alsace,  Rouen, 
Orléans,  Avignon,  Toulouse,  Corse. 

Qbs.  Les  quelques  exemplaires  répandus  dans  les  collections 
par  M.  Meyer-Dür,  sous  le  nom  de  Servillei , Frey-Gessn.  sont 
des  variétés  tantôt  de  Lacustris  et  tantôt  d ’ Argentata,  qui  ont  à 
l’extrémité  des  élytres  une  fente  ou  échancrure  étroite , angu- 
leuse , qui  ne  me  paraît  qu’un  arrêt  de  développement  acci- 
dentel ; cette  variation  se  retrouve  chez  d’autres  espèces.  L’exem- 
plaire de  la  collection  Fieber , qui  vient  de  Corse , et  porte 
l’étiquette  de  Meyer-Dür  est  une  Argentata;  l’exemplaire  de  la 
collection  Forel  , conservé  au  musée  de  Genève  est  une  La- 
custris. L’exemplaire  typique  décrit  par  M.  Frey-Gessner  est 
détruit. 

20  (47)  Mâle  avec  deux  fortes  dents  cylindriques , obtuses  , obliques 
et  dirigées  en  arrière  , sur  le  bord  postérieur  du  sixième  segment 
ventral.  Femelle  : premier  segment  génital  trans verse  et  im- 
pressionné transversalement.  — Cuisses  antérieures  noires  avec  la 
base  seule  jaune. 

9 G.  Qdontogaster.  Zett.  Extrêmement  voisine  de  la  précédente , 
en  diffère  , outre  les  caractères  ci-dessus  indiqués  , par  sa  taille  un 
peu  plus  grande  , les  hanches  intermédiaires  et  postérieures  un  peu 
plus  largement  maculées  de  jaunâtre , les  fémurs  postérieurs 
moins  noirs  en  dessus.  Long.  7 — 8 1/2. 

Très-rare  en  France  : Hautes-Vosges,  Lille. 


fElIe-Imp.L  DaneLI 


/CjLe^sH^l 


SYNOPSIS 


HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES 


DE  FRANGE. 


LILLE. 


i 


IMPRIMERIE  JL.  DANEL. 


SYNOPSIS 


DES 


DE  FRANGE, 


Par  le  Docteur  PUTON, 

Membre  des  Sociétés  Entomologiques  de  France,  de  Belgique,  de  Suisse,  d’Italie,  de  Berlin,  delà  Sociét 
I.-R.  de  Zoologie  et  de  Botanique  de  Vienne , de  la  Société  des  Sciences , 
de  l’Agriculture  et  des  Arts  de  Lille,  etc. 


8e  PARTIE 

REDU  VIDES,  SALDIDES,  HYDROCORISES. 


REM1REMONT , 
CHEZ  L’AUTEUR. 


1880 


SYNOPSIS 


DES 

HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES 

DE  FRANGE, 

Par  le  Docteur  PUTON , 


3e  PARTIE. 


Famille  des  REDUYIDES. 


Corps  plus  ou  moins  allongé  , quelquefois  filiforme  , de  taille  moyenne 
ou  grande.  Tête  horizontale , plus  ou  moins  prolongée  en  avant  entre  les 
antennes , rétrécie  en  arrière  en  forme  de  cou , ordinairement  partagée 
en  deux  par  un  sillon  transverse  derrière  les  yeux.  Bec  très  fort,  court, 
arqué  à la  base  et  non  appliqué  contre  la  tête  , qui  n’a  pas  de  sillon  pour 
le  recevoir.  Antennes  filiformes  ou  flagelliformes , géniculées , les  derniers 
articles  très  fins  ; composées  de  quatre  articles  et  quelquefois  de  petits 
articles  supplémentaires  entre  eux.  Prono tum  rétréci  en  avant,  avec  deux 
sillons  transverses  plus  ou  moins  apparents.  Ecusson  petit  ou  moyen , 
triangulaire.  Elytres  composées  d’une  corie  , d’un  clavus  et  d’une  membrane  , 
celle-ci  assez  souvent  raccourcie  ; quand  elle  est  complète  , elle  présente 
deux  ou  trois  grandes  cellules  à la  base.  Pattes  assez  fortes  ; les  fémurs 
antérieurs  ordinairement  plus  renflés  que  les  autres  , souvent  épineux  ; 
tibias  souvent  avec  un  éperon  à l’extrémité.  Dans  beaucoup  de  genres 
[Prostemma,  Pirates , Reduvius , etc.)  les  tibias  antérieurs  ont  vers  l’extrémité 


i 


une  fossette  spongieuse  (Dufour)  ou  ventouse  tibiale  (Spinola)  qui  paraît 
un  organe  tactile  ou  de  préhension.  Ongles  simples  ou  dentés , sans 
appendice  membraneux  entre  eux. 

Insectes  éminemment  carnassiers , se  nourrissant  de  proies  vivantes, 
ainsi  que  le  prouve  leur  bec  fort , court , arqué  et  acéré  et  leur  tube 
alimentaire  qui  n’a  que  trois  fois  la  longueur  du  corps.  La  piqûre  des 
grandes  espèces  est  douloureuse. 

Quelques  genres  [Pirates,  Coranus , Reduvius , etc.)  font  entendre  un  cri 
ou  stridulation  particulière  en  élevant  et  abaissant  la  tête  ; cette  stridulation 
est  produite  par  le  frottement  de  la  pointe  du  bec  sur  le  sillon  prosternai 
qui  présente  des  rides  transverses  microscopiques. 


TABLEAU  DES  TRIBUS. 

1 (2)  Hanches  antérieures  très  longues  , cylindriques  , dépassant  le 

sommet  de  la  tête , insérées  au  bord  antérieur  du  prosternum. 
Tarses  antérieurs  bi  ou  uni-articulés.  Pas  d’ocelles.  Antennes 
très  longues , filiformes , g’éniculées  ; pattes  intermédiaires  et 
postérieures  très  longues  et  très  grêles.  Pattes  antérieures  ravis- 
seuses , leurs  tibias  plus  courts  que  les  fémurs.  Corps  étroit, 
souvent  filiforme. 

• \.  Emesini. 

2 (i)  Hanches  antérieures  ordinaires , plus  ou  moins  coniques,  courtes, 

ne  dépassant  pas  le  sommet  de  la  tête,  insérées  loin  du  bord 
antérieur  du  prosternum.  Tous  les  tarses  triarticulés.  Des  ocelles. 

3 (4)  Bec  à trois  articles.  Ocelles  insérés  sur  une  élévation  transverse  du 

vertex.  Membrane  avec  deux  grandes  cellules  à la  base  et  seule- 
ment deux  ou  trois  nervures  qui  atteignent  l’extrémité  de  la 
membrane. 

2.  Reduvini. 

4 (3)  Bec  à quatre  articles  , le  premier  très  court.  Ocelles  non  insérés 

sur  une  élévation  trans verse  du  vertex.  Membrane  avec  trois  ou 
quatre  grandes  cellules  à la  base  ; de  ces  cellules  partent  de 
nombreuses  nervures  parallèles  qui  atteignent  l’extrémité  de  la 
membrane.  Hanches  contiguës. 


3.  Nabini. 


Tri  b.  f.  EMESINI. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 (2)  Pronotum  à peine  de  moitié  plus  long  que  large.  Écusson  avec  une 

longue  épine.  Tarse  antérieur  biarticulé  et  biongulé  (Fémur  anté- 
rieur épineux  sur  toute  sa  longueur.  Des  ailes  etéljtres.  Trochanter 
antérieur  nautique.  Tête  courte , partie  postoculaire  tuméfiée , 
rétrécie  seulement  et  subitement  à son  bord  postérieur). 

Ploiaria  Scop. 

2 (4)  Pronotum  trois  fois  au  moins  aussi  long  que  large.  Écusson  mutique. 

Insectes  souvent  aptères.  Tarse  antérieur  paraissant  uniarticulé 
et  uniongulé. 

3 (4)  Fémur  antérieur  épineux  sur  toute  sa  longueur.  Trochanter  anté- 

rieur avec  un  fort  éperon  dirigé  en  avant  (Tibia  et  tarse  antérieur 
réunis  égaux  en  longueur  au  fémur.  Corps  aptère.  Abdomen 
élargi  chez  la  femelle.  Tête  arrondie  dilatée  derrière  les  jeux. 

Gerascopus  Heinck. 

4 (3)  Fémur  antérieur  inerme  sur  une  partie  notable  de  sa  longueur  à la 

base.  Trochanter  antérieur  mutique.  Tibia  et  tarse  antérieurs  réunis 
bien  plus  courts  que  le  fémur.  (Tête  non  graduellement  rétrécie 
derrière  les  jeux.  Fémur  postérieur  atteignant  ou  atteignant 
presque  l’extrémité  de  l’abdomen),  f1). 

5 (6)  Partie  antérieure  de  la  tête  terminée  par  un  font  tubercule  et  en 

dessous  de  ce  tubercule  l’epistome  est  avancé  en  pointe  aiguë  en 
avant.  Partie  postérieure  de  la  tête  subtransverse . Insecte  souvent 
ailé. 

Metapterüs  Costa. 


(1)  Le  genre  Emesa  F.,  qui  est  exotique,  diffère  d’après  M.  Stâl,  des  Metapterüs  et 
Ischnonyctes  par  la  partie  postoculaire  de  la  tête  graduellement  rétrécie  en  arrière , les 
fémurs  postérieurs  dépassant  très  notablement  l’extrémité  de  l’abdomen. 

L 'Emesa  mantiformis  Mis.  est  très  probablement  un  insecte  exotique. 


— 164  — 


6 (5)  Partie  antérieure  de  la  tête  terminée  par  une  longue  pointe  aiguë 
en  avant  ; en  dessous  de  cette  pointe  on  voit  l’epistome  terminé 
en  pointe  plus  courte  et  inclinée.  Partie  postoculaire  de  la  tête 
plus  longue  que  large.  Forme  aptère  seule  connue. 

ISCHNONYCTES  Stâl  (1) 

PLOIARIA  Scop. 

(4)  Antennes  et  cuisses  avec  de  nombreux  anneaux  alternativement 
noirs  et  blancs. 

2 3)  Antennes  et  cuisses  blanches  à anneaux  noirs  (les  anneaux  noirs 
beaucoup  plus  étroits  que  les  anneaux  blancs).  Connexivum  unifor- 
mément flave. 

1 P.  Vagabunda.  Lin.  D’un  flave  blanchâtre  varié  et  marbré  de 
brun  ; abdomen  et  poitrine  bruns  ; connexivum  entièrement  flave  ; 
pattes  et  antennes  plus  ou  moins  poilues.  Prono tum  avec  un  sillon 
longitudinal  s’effaçant  en  arrière  ; élytres  à corie  peu  distincte  de 
la  membrane  , les  nervures  formant  un  réseau  blanchâtre  ; une 
série  de  taches  noires  au  bord  de  la  membrane.  Écusson  et  post- 
écusson ayant  chacun  une  épine  blanche  assez  longue  (2)  Antennes 
à premier  et  deuxième  articles  très  longs , le  premier  un  peu 
plus  grand  que  le  deuxième , le  troisième  égal  à la  moitié  du 
deuxième,  le  quatrième  égal  au  quart  du  troisième.  Long.  7. 

Var.  pilosa  Fiel.  Poils  des  cuisses  et  du  premier  article  plus 
longs,  plus  nombreux  et  plus  dressés.  — Le  type  a ces  poils  rares, 
couchés  , presque  nuis.  Les  différences  signalées  par  Fieber  dans 
la  forme  du  bord  postérieur  du  pronotum  et.  par  Mulsant  dans  la 
nervation  de  la  membrane  ne  sont  pas  appréciables  pour  moi. 
J’ai  toujours  trouvé  réunis  les  exemplaires  à poils  nombreux  , 


( 1 ) Les  autres  caractères  donnés  par  Stâl  , longueur  des  articles  du  bec , position  de 
la  plus  grande  épine  des  fémurs,  me  paraissent  inexacts. 

(2)  En  réalité,  il  y a trois  épines  dans  cette  espèce  et  la  suivante  : la  première  sur 
l’écusson,  la  deuxième  sur  le  postécusson  : ces  deux  épines  blanches  et  les  seules  visibles 
quand  les  élytres  ne  sont  pas  enlevées  ; la  troisième , noire  , sur  le  scutum  du  metathorax 
est  visible  seulement  quand  les  élytres  sont  soulevées. 


- 165  — 


rares  ou  nuis  et  je  ne  puis  les  considérer  que  comme  ne  faisant 
qu’une  seule  espèce-  Il  ne  faut  pas  oublier  d’ailleurs  que  les 
espèces  de  ce  genre  ont  les  larves  très  poilues. 

Toute  la  France  ; assez  commune  sur  les  conifères. 

3 (2)  Antennes  et  cuisses  brunes  à anneaux  blancs  (les  anneaux  blancs 
beaucoup  plus  étroits  que  les  anneaux  bruns).  Connexivum  brun , 
la  moitié  basilaire  de  chaque  segment  occupée  par  une  grande 
tache  flave. 

2 P.  Culiciformis  de  G.  (erratica  Fall.).  Très  voisine  de  la  précé- 
dente  , en  diffère  , outre  les  caractères  sus-indiqués , par  sa  taille 
plus  faible , sa  teinte  plus  foncée , l’épine  de  l’écusson  un 
peu  plus  longue.  Les  antennes  ont  le  deuxième  article  de  un  quart 
plus  court  que  le  premier , le  troisième  égal  à la  moitié  du 
deuxième , le  quatrième  égal  à la  moitié  du  troisième.  Les  pattes 
et  antennes  sont  généralement  glabres , cependant  on  les  voit 
quelquefois  avec  des  poils  couchés.  Long.  4 */*• 

Probablement  toute  la  France:  Nord,  Paris,  Vosges,  Le 
Choisie  , Avignon,  Toulouse,  Landes  , Hautes-Pyrénées,  etc. 

Obs.  La  P.  Baerensprungi  Dohrn , 1863,  d’Allemagne,  que  je 
ne  connais  pas  , est  très  remarquable  par  la  présence  d’une  épine 
noire,  dressée  à la  partie  postérieure  du  disque  du  pronotum.  Elle 
a les  pattes  et  antennes  annelées , le  connexivum  maculé  et  les 
élytres  longues.  Long.  3 3/4. 

4 (i)  Cuisses  et  premier  article  des  antennes  avec  un  anneau  brun  avant 
l’extrémité.  Connexivum  débordant  beaucoup  les  élytres,  brun 
avec  la  moitié  basilaire  de  chaque  segment  flave.  Elytres  laissant 
à découvert  les  trois  derniers  segments  de  l’abdomen. 

3 P.  Uniannulata.  Sign.  1852.  Bien  différente  des  espèces  précé- 
dentes par  sa  teinte  plus  foncée  , sa  taille  plus  petite  , son  abdo- 
men bien  plus  large  et  ses  élytres  courtes.  Le  premier  article  des 
antennes  et  les  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  sont  plus 
renflés  près  de  l’extrémité  et  ont  cette  partie  renflée  plus  noire 
que  le  reste  ; les  cuisses  antérieures  sont  brunes  avec  la  base  et 
l’extrême  sommet  pâles.  Les  pattes  et  antennes  paraissent  glabres. 


Le  premier  article  des  antennes  est  très  long,  le  deuxième  à peine 
plus  long  que  la  moitié  du  premier , le  troisième  est  aussi  long 
que  le  deuxième , le  quatrième  égal  au  tiers  du  troisième.  Epine 
de  l’écusson  très  longue  mais  très  fine.  Long.  4. 

Deux  exemplaires  seulement  connus  : le  type  de  Yincennes 
dans  la  collection  Signoret,  l’autre  dont  je  n’ai  pu  savoir  la  prove- 
nance dans  la  collection  Fallou. 


CERASCOPU S.  Heinck. 

(emesodema.  Spin.) 

1 G.  Domesticus.  Scop.  Allongé,  sans  aucune  apparence  d’ailes  ni 
d’élytres  , d’un  jaune  pâle,  brillant  et  un  peu  transparent  ; deux 
lignes  brunes  sur  le  dos  de  l’abdomen , ainsi  que  les  angles  posté- 
rieurs des  segments  du  connexivum  , les  côtés  de  la  poitrine  , trois 
anneaux  aux  cuisses  antérieures  et  deux  aux  tibias.  Pattes  inter- 
médiaires et  postérieures  filiformes , très-longues , brunes  , les 
genoux  blanchâtres.  Abdomen  un  peu  élargi  à bords  relevés.  £ Les 
quatre  derniers  segments  dorsaux  de  l’abdomen  avec  une  épine 
obtuse  à leur  bord  postérieur,  le  1er  segment  génital  avec  une 
pointe  dirigée  en  arrière.  — ^ Abdomen  inerme  en  dessus,  le 
dernier  segment  triangulaire  à bords  relevés.  Long.  8. 

" France  méridionale , dans  les  maisons , quelquefois  sous  les 
pierres,  rare.  Landes  , Carcassonne  , Nîmes , Pyrénées-Orientales, 
Hyères,  remonte  jusqu’à  Lyon  (Rey)  et  même  Paris  (Bellier  de  la 
Chavignerie,  1849). 

Obs.  La  nymphe  est  plus  commune  dans  les  collections  qu 
l’insecte  parfait  et  elle  est  confondue  avec  lui.  Elle  en  diffère  par 
les  épines  des  fémurs  antérieurs  égales  comme  les  dents  d’un 
peigne , les  tarses  intermédiaires  et  postérieurs  à deux  articles 
seulement , les  segments  thoraciques  à peine  rebordés  latéralement 
en  dessus.  Le  mâle  a l’abdomen  inerme  en  dessus  et  son  extrémité 
porte  trois  longs  appendices  linéaires,  deux  latéraux  formant  pince 
et  un  médian  en  dessous  relevé  dans  la  pince. 


— 167  — 


METAPTERUS.  Costa. 

(emesa.  Dohrn.  mantisoma.  Jakow.) 

1 M.  Linearis.  Costa.  [Caspicus  Dohrn,  DohrniDgl.  Sc.  Ajpterus  Jak.) 
Très  allongé,  linéaire,  d’ un  jaune  pâle,  grisâtre,  opaque;  dessus 
de  l’abdomen  et  dessous  du  corps  brunâtres  ; une  bande  brune 
sur  les  côtés  de  la  tête  , prolongée  sur  les  côtés  du  pronotum 
et  deux  autres  moins  foncées  au  dessus  de  la  tête  ; quatre  lignes 
brunes  longitudinales  très  fines  sur  le  lobe  postérieur  du 
pronotum.  Antennes  et  pattes  plus  ou  moins  vaguement  an- 
nelées  de  brun.  Pronotum  extrêmement  long , divisé  en  deux 
lobes  d’égale  longueur  par  un  fort  sillon  transverse  ; le  lobe 
postérieur  plus  large , ponctué , finement  caréné  au  milieu 
échancré  en  arrière  , recouvre  tout  le  mesonotum.  Élytres  flaves  , 
semi-transparentes  , laissant  à découvert  les  quatre  derniers  seg- 
ments de  l’abdomen  qui  est  parallèle.  Mâle  : dernier  segment 
dorsal  très-irrégulier , terminé  par  un  lobe  semi-ovalaire  vu  en 
dessus , gibbeux , sinué , angulé  et  relevé  vu  de  côté  ; dernier 
segment  ventral  beaucoup  plus  court  que  le  dorsal , échancré  en 
angle  au  milieu  et  laissant  voiries  segments  génitaux. — Femelle  : 
dernier  segment  dorsal  en  triangle  à pointe  émoussée , sa  surface 
non  gibbeuse,  mais  un  peu  excavée , dernier  segment  ventral 
entier , légèrement  arqué  en  arrière.  — Les  exemplaires  brachyp- 
tères  n’ont  ni  ailes  , ni  élytres , et  le  pronotum  n’a  pas  de  lobe 
postérieur.  Long.  13-14. 

Très-rare  : Corse  , midi  de  la  France  : Camargue  (dans  une 
touffe  de  jonc  des  marais) , Hyères  , Fréjus  , Bordeaux  (Samie). 

ISCHNONYCTES.  Stâl. 

1 I.  Corsicensis.  Scott.  1874.  Très  allongé , filiforme , tout-à-fait 
aptère  , d’un  flave  testacé  avec  les  côtés  de  la  tête  , du  thorax  et 
de  l’abdomen  noirs  ; hanches  et  cuisses  antérieures  entièrement 
flaves  , tibias  antérieurs  annelés  de  brun  ; fémurs  intermédiaires  et 
postérieurs  avec  un  anneau  plus  foncé  vers  le  sommet , un  anneau 
semblable  à la  base  des  tibias.  Long.  18  , larg.  1. 

Corse,  extrêmement  rare  ; on  n’en  connait  que  quelques  exem- 
plaires récoltés  par  le  Rév.  Marshall. 


— 16*  — 


Obs.  Cette  espèce  ne  m’a  paru  différer  de  1’/.  barbarus  Luc 
d’Algérie  que  par  un  sillon  longitudinal  sur  le  lobe  postérieur  de 
la  tête , qui  n’existe  pas  dans  1’  I.  barbarus  et  par  la  denticulation 
des  fémurs  antérieurs  : la  première  dent  est  plus  grande  et  les 
autres  sont  égales  entre  elles  dans  l’espèce  de  Corse. 


Trib.  2.  REDVVIMI 


TABLEAU  DES  DIVISIONS. 

1 (2)  Pas  d’ocelles.  Premier  article  des  antennes  plus  long  que  le  deuxième. 

Pas  de  cellule  devant  la  base  de  la  cellule  intermédiaire  de  la 
membrane.  Deuxième  article  du  bec  renflé  à la  base.  Angle  latéral 
postérieur  du  pronotum  et  base  de  l’écusson  avec  une  forte  pointe. 
Trochanter  antérieur  avec  deux  épines. 

SAIC4RIA. 

2 (i)  Des  ocelles. 

3 (6)  Premier  article  des  antennes  plus  court  que  le  deuxième.  Ongles 

simples. 

4 (5)  Une  grande  cellule  discoïdale  à l’extrémité  de  la  corie,  contiguë 

à la  base  des  cellules  interne  et  externe  de  la  membrane.  Cuisses 
antérieures  et  partie  postérieure  de  la  tête  épineuses.  Un  fort 
éperon  dirigé  en  avant  au  bord  antérieur  de  chaque  hanche  anté- 
rieure. Pronotum  sans  bourrelet  antérieur. 

STEN0P0DARI4. 

5 (i)  Pas  de  cellule  à l’extrémité  de  la  corie  en  avant  de  la  base  des 

cellules  de  la  membrane.  Cuisses  antérieures  et  partie  postérieure 
de  la  tête  mutiques. 

Reduviara. 

6 (3)  Premier  article  des  antennes  plus  long  que  le  deuxième.  Ongles 

dentés  Cuisses  antérieures  mutiques , à peine  plus  renflées  que 


— 169  — 


les  autres.  Bord  postérieur  du  pronofum  échancré  devant  l’écusson. 
Une  petite  cellule  quadrangulaire  à l’extrémité  interne  de  la  corie 
en  avant  de  la  base  de  la  cellule  interne  de  la  membrane. 

Harpactoraria. 


Di  y.  1.  SAICARIA. 

Un  seul  genre  en  Europe  : 

ACANTHOTBORAX.  Costa. 

1 A.  Sanguineus.  Costa.  Allongé,  à longue  pubescence  blanche  très 
fine;  d’un  beau  rouge  clair,  brillant;  dessous  du  corps  et  pattes 
d’un  rouge  flave  ; antennes  noirâtres  excepté  la  base , hérissées  de 
longues  soies  ainsi  que  les  pattes.  Membrane  enfumée.  Pronotum 
trapézoïde , divisé  en  deux  lobes  par  un  sillon  transverse,  angulé 
en  avant  ; le  lobe  antérieur  très-saillant , en  trapèze  dont  le  bord 
antérieur  comme  le  bord  postérieur  porte  une  forte  saillie  tubercu- 
leuse de  chaque  côté  ; angle  latéral  postérieur  avec  une  forte 
épine  relevée.  Ecusson  armé  aussi  d’une  longue  épine.  Elytres 
flavescentes  , les  bords  et  nervures  d’un  beau  rouge.  Fémurs  anté- 
rieurs avec  une  rangée  d’épines  fines  en  dessous , tibias  anté- 
rieurs arqués,  leur  extrémité  renflée.  Long.  9. 

Extrêmement  rare  : Hyères , Fréjus  (Rey),  Corse  (Damry). 

07os.  L’A.  siculus  Costa , que  je  ne  connais  pas,  est  flave 
avec  trois  bandes  sur  le  corselet  et  l’extrémité  des  fémurs  inter- 
médiaires noires. 

Div.  2.  STENOPODARIA. 

1 (4)  Yeux  petits,  arrondis,  distants  en  dessous.  Dessous  de  la  tête 

avec  des  épines.  Tête  longue , non  rétrécie  en  arrière  derrière  les 
yeux  ; la  partie  postoculaire  deux  fois  aussi  longue  que  le  dia- 
mètre d’un  œil.  Premier  article  des  antennes  long,  fusiforme. 

2 (3)  Premier  article  du  bec  très  long , dépassant  de  beaucoup  le  bord 

postérieur  des  yeux.  Dessous  de  la  tête  dans  la  partie  postoculaire 
avec  un  groupe  d’épines  ramifiées  et  dirigées  en  bas.  Sommet  de 


l’épistome  prolongé  en  une  assez  longue  pointe  légèrement  bifide 
à l’extrémité.  Fémurs  antérieurs  imperceptiblement  épineux. 

Pygolampis  Germ. 

3 (2)  Premier  article  du  bec  ne  dépassant  pas  le  milieu  de  l’œil.  Dessous 

de  la  tête  dans  la  partie  postoculaire  avec  une  série  d’épines 
courtes  , simples  et  terminées  par  une  soie.  Sommet  de  l’épistome 
peu  prolongé  , mais  terminé  par  deux  pointes  fortes  et  distantes. 
Bord  inférieur  des  fémurs  antérieurs  avec  deux  séries  d’épines 
très  visibles. 

Sastrapada  Am.  S. 

4 (/j)  Yeux  grands,  transverses  vus  de  côté,  peu  distants  ou  subconti- 

gus en  dessous.  Dessous  de  la  tête  sans  épine.  Tête  courte, 
rétrécie  derrière  les  jeux  ; la  partie  postoculaire  aussi  longue  que 
le  diamètre  d’un  œil.  Premier  article  des  antennes  moins  long , 
peu  renflé  au  milieu.  Corps  plus  large.  Ventre  fortement  caréné 
longitudinalement.  Fémurs  antérieurs  denticulés  sur  toute  leur 
arête  inférieure. 

Oncocephalus  Klug. 


PYGOLAMPIS.  Germ. 
(ociiETOPUs.  Hah.  stenopoda.  Blanch. 


1 P.  Bidentata.  Fourcr. — Allongé  , brun , opaque  avec  une  courte 
pubescence  cendrée  ; dessous  du  corps  d’un  flave  brunâtre  ; 
ventre  avec  deux  lignes  vagues  brunâtres , angle  postérieur  des 
segments  du  connexivum  flave  ; pattes  jaunâtres , les  genoux 
bruns  et  deux  anneaux  bruns  aux  tibias  antérieurs.  Pronotum 
conique  sans  sillon  transverse  , un  sillon  longitudinal  très  élargi 
en  arrière.  Tibias  à poils  courts , peu  dressés.  — Mâle  : dernier 
segment  dorsal  tronqué  et  fortement  écbancré  en  arrière.  — 
Femelle  : dernier  segment  dorsal  triangulaire,  terminé  en  pointe 
mousse.  Long.  12-14. 

Toute  la  France  du  Nord  au  Sud  , mais  très  rare  partout. 


— n\ 


SASTRAPADA.  Am.  S. 

(harpagochares.  Stâl.  ctenocnemis.  Fieb 

1 S.  Baerensprungi.  Stâl.  [femorata  Costa,  flavescens  Fieb.).  Allongé, 
d’un  flave  blanchâtre  ; tête  et  pronotum  avec  une  pubescence  très 
courte , écailleuse , argentée  , peu  serrée.  Côtés  de  la  tête  et  du 
pronotum  avec  une  ligne  rembrunie  ; une  tache  noire  ponctiforme 
au  milieu  de  la  base  de  la  membrane  ; ventre  avec  deux  lignes 
brunes  ; deux  anneaux  brunâtres  aux  tibias  antérieurs  et  quelque- 
fois aux  autres.  Côtés  de  la  tête  épineux  derrière  les  jeux.  Prono- 
tum très  superficiellement  divisé  en  deux  lobes , l’antérieur  un  peu 
plus  long  et  plus  étroit , échancré  en  avant , a un  sillon  longitu- 
nal  incomplet.  Cuisses  antérieures  renflées,  avec  deux  lignes  de 
petites  dents  inégales,  en  dessous.  Différences  sexuelles  comme 
dans  le  genre  précédent.  Long.  15-16. 

Extrêmement  rare  : Hyères  (M.  Rey) 

ONCOCEPHALUS.  Klug. 

1 (2)  Membrane  flave  avec  une  grande  tache  noire , veloutée , polygo- 
nale , occupant  toute  la  cellule  basilaire  et  une  autre  allongée , 
aiguë  au  milieu  de  la  membrane.  Pronotum  au  moins  aussi  long 
que  large.  Tête  allongée.  Cuisses  flaves  avec  l’extrémité  brune. 

1 O.  Notatus.  Klug.  ( Squalidus  H.  S.).  Flavescent,  opaque  avec  un 
fin  duvet  blanchâtre  ; tubercule  ocellifère  noirâtre  ; pronotum  très 
vaguement  linéolé  de  brun  en  avant , partagé  en  deux  lobes 
subégaux  par  un  sillon  transverse  superficiel  ; un  tubercule  denti- 
forme  à l’angle  antérieur  et  un  autre  latéral  un  peu  avant  le  sillon 
transverse.  Ecusson  flavescent  à sommet  aigu , horizontal. 
Connexivum  avec  une  tache  noire  très  petite  à l’extrémité  de 
chaque  segment.  Dessous  du  corps  presque  entièrement  flave. 
Tibias  et  antennes  à poils  assez  longs , le  premier  article  des 
antennes  glabre  sur  sa  face  supérieure.  Long.  13-15. 

Espèce  méridionale  : Marseille  , Montpellier  , Cette,  Toulouse  , 
Tulle , etc. 


- 172  - 


2 (i)  Membrane  grisâtre , vaguement  marbrée  de  brun , sans  taches 
noires.  Pronotum  plus  large  que  long.  Tête  courte  , cuisses  flaves 
avec  trois  anneaux  bruns. 

2 O.  Squalidus.  Rossi.  Plus  court  et  plus  brun  que  le  précédent  ; tête 
brunâtre  sur  sa  moitié  postérieure;  pronotum  brunâtre  avecdes  lignes 
flaves,  vagues  ; tubercules  antérieurs  et  latéraux  moins  aigus  ; écus- 
son brun  , sa  pointe  flave  , plus  ou  moins  relevée  ; cories  d’un  flave 
grisâtre  ; dessous  du  corps  brunâtre , plus  pâle  au  milieu  du 
ventre  ; chaque  segment  du  co::nexivum  marqué  d’une  large 
bande  et  d’un  point  bruns.  Pattes  flaves  , annelées  de  brun.  Tibias 
et  antennes  à poils  assez  longs  , le  premier  article  des  antennes 
glabre  sur  sa  face  supérieure.  Long.  13. 

Espèce  méridionale  : Cette,  Bordeaux,  Charente. 

Div.  3.  REDUVIARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES*. 

1 (2)  Metasternum  non  caréné,  prolongé  en  angle  en  arrière;  hanches 

postérieures  peu  écartées.  Hanches  antérieures  aplaties  en  dehors. 
Pattes  très  fortes , peu  allongées  ; tibias  antérieurs  fortement 
dilatés  à Pextrémité  et  munis  d’une  forte  fossette  spongieuse. 
Pronotum  avec  un  sillon  transverse  après  le  milieu  de  sa  longueur. 
Tête  large  derrière  les  jeux  ; ceux-ci  réniformes  vus  de  côté. 

Pirates.  Serv. 

2 (4)  Metasternum  caréné  longitudinalement , tronqué  et  large  en  arrière. 

Hanches  postérieures  très  écartées.  Hanches  antérieures  arrondies, 
convexes  en  dehors.  Pattes  moins  robustes.  Tibias  antérieurs  peu 
dilatés  à l’extrémité,  à fossette  spongieuse  faible  ou  nulle.  Sillon 
transverse  du  pronotum  situé  avant  le  milieu  dans  les  exemplaires 
macroptères  et  après  le  milieu  chez  les  femelles  brachjptères. 
Tête  rétrécie  immédiatement  après  les  jeux. 

3 (4)  Tibia  antérieur  sans  fossette  spongieuse.  Yeux  petits,  très  distants 

l’un  de  l’autre  en  dessus  et  en  dessous  de  la  tête. 


— 473  — 


Femelle  : sans  ailes  ni  élylres.  Abdomen  très  large.  Sillon 
transverse  du  pronotum  situé  après  le  milieu.  Ventre  non  caréné. 
Pas  d’ocelles. 

Mâle  : Ailé  comme  les  Reduvius  et  de  même  forme.  Sillon 
transverse  du  pronotom  situé  après  le  milieu.  Ventre  caréné  sur 
presque  toute  sa  longueur.  Des  ocelles. 

Holotrichiüs.  Burm. 


4 (3)  Tibia  antérieur  avec  une  fossette  spongieuse.  Yeux  grands,  peu 
distants  en  dessus  de  la  tête,  presque  contigus  en  dessous.  Insectes 
macroptères  et  non  dissemblables  suivant  les  sexes.  Premier  seg- 
ment ventral  seul  caréné. 

Reduvius.  Fab.  (i) 


PIRATES.  Serv. 

1 P.  Hvbridus.  Scoj).  [Stridvfas  Fab.)  — D’un  noir  un  peu  bleuâtre, 
brillant.  Gorie  d’un  beau  rouge  écarlate  avec  une  partie  du  clavus 
et  deux  grandes  taches  arrondies  d’un  noir  velouté  et  entourées 
de  flave  à la  partie  interne  de  la  corie  ; nervures  peu  saillantes. 
Membrane  d’un  noir  terne  avec  une  grande  tache  ronde  d’un  noir 
velouté  à la  base.  Abdomen  et  connexivum  rouges  en  dessus  et 
en  dessous , la  base  et  le  sommet  du  ventre  noirs.  Quelquefois, 
mais  rarement , le  ventre  est  entièrement  noir.  Poitrine  , pattes  et 
antennes  noires  , à fine  pubescence  courte  entremêlée  de  longues 
soies.  Long.  12. 

Commun  dans  tout  le  midi  de  la  France  , devient  plus  rare  en 
remontant  vers  le  nord  ; ne  semble  pas  dépasser  Paris. 

Obs.  J’ai  déjà  indiqué  (Soc.  Ent.  Fr.,  1874)  que  le  P.  ambiguus 
Mis.  n’est  pas  distinct  de  Yhybridus. 


(1)  Le  genre  Pasira  Stâl  se  distingue  des  Reduvius  par  le  premier  article  des 
antennes  court , n’atteignant  pas  le  sommet  de  la  tête  , celle-ci  large  derrière  les  yeux, 
qui  sont  plus  petits,  plus  saillants  et  plus  distants.  — Le  P.  Basiptera  Stâl  , espèce 
méridionale,  qui  se  trouvera  peut-être  dans  le  midi  de  la  France  est  d’un  noir  brun, 
avec  les  pattes  et  antennes,  le  bord  postérieur  du  pronotum,  la  base  des  cories  et  des 
taches  sur  le  connexivum,  jaunâtres.  Long.  7. 


■74  — 


Le  P.  strepitans  Ramb.  qui  se  trouve  en  Espagne , a la  cône 
entièrement  noire. 

HOLOTRICHIUS.  Burm. 

(OREADA.  MulS.) 

1 (2)  Tête  et  pronotum  d’un  roux  ferrugineux.  — Femelle  ayant  le  dos 
de  l’abdomen  poilu  et  non  caréné  ; pronotum  avec  une  dent  au 
milieu  de  ses  côtés. 


1 H.  Cyrilli.  Costa.  ( denudatus  Costa).  — Les  deux  sexes  très  dis- 
semblables. 

Mâle  : Macroptère  ; forme  et  taille  du  Reduvius  personatus  : d’un 
jaune  roussâtre  ferrugineux  avec  l’extrémité  de  la  corie  , la  men- 
brane  et  le  dessous  du  corps  plus  foncés  , rembrunis  ; connexivum 
flave  avec  une  taclie  noire  sur  chaque  segment.  Pattes , antennes, 
tête  et  pronotum  hérissés  de  longues  soies  dressées.  Pronotum 
rugueusement  ponctué , son  sillon  transverse  au  tiers  antérieur , 
lobe  antérieur  sillonné  au  milieu  et  avec  un  relief  de  chaque  côté  ; 
angle  antérieur  saillant  ; lobe  postérieur  arqué  en  arrière. 
Long.  16. 

Femelle  : Aptère , à pronotum  étroit  et  abdomen  très  élargi. 
Dessus  du  corps  à pubescence  couchée  , assez  serrée , même  sur 
l’abdomen  ; tête  et  pronotum  d’un  roux  ferrugineux , le  reste  du 
corps  noirâtre , l’angle  postérieur  de  chaque  segment  du  connexi- 
vum avec  un  point  jaunâtre.  Pronotum  court  et  étroit,  le  sillon 
transverse  situé  après  le  milieu  par  suite  de  l’arrêt  de  développement 
à peu  près  complet  du  lobe  postérieur , qui  est  coupé  droit  en 
arrière  ; trois  fortes  pointes  de  chaque  côté  du  pronotum , formées 
par  l’angle  antérieur  , l’angle  postérieur  et  la  troisième  au  milieu. 
Ecusson  très  court.  Elytres  réduites  à une  petite  languette 
oblongue  , hispide  , ayant  à peine  un  millimètre  de  long.  Long.  17. 
Larg.  de  l’abdomen  8. 

Espèce  d’Italie  et  de  Sicile  qui  se  trouvera  probablement  en 
Corse. 


2 (1)  Tête  et  pronotum  noirs.  Femelle  avec  le  dos  de  l’abdomen  glabre 
et  obtusément  caréné  longitudinalement.  Pronotum  sans  dent  au 
milieu  de  ses  côtés. 

2 H.  Luctuosus.  Mis.  zi  May  et.  — Femelle  : Noire,  opaque;  tête 
avec  une  tacne  jaunâtre  oblongue  au  côté  interne  des  jeux. 
Pronotum  noir , mat , très  court , l’angle  antérieur  saillant  en 
avant  ; un  sillon  tr  ans  verse  aux  trois-cinquièmes  de  sa  longueur  , 
un  large  sillon  longitudinal  évasé  ; deux  sillons  obliques  et 
flexueux  de  chaque  côté  du  lobe  antérieur  , l’angle  postérieur  obtus, 
non  avancé  en  pointe  ; les  côtés  non  angulés  mais  arrondis  en 
avant  du  sillon  transverse.  Eljtres  réduites  à une  petite  squame 
ponctiforme , encore  plus  petite  que  dans  l’espèce  précédente. 
Abdomen  très  large,  subcordiforme,  obtusément  caréné  longitudi- 
nalement en  dessus  , densement  ponctué , opaque  , glabre  ; une 
petite  tache  jaunâtre  à l’angle  postérieur  de  chaque  segment  du 
connexivum  et  le  bord  postérieur  de  chaque  segment  du  dos  de 
l’abdomen  avec  une  fine  ligne  jaunâtre.  Long.  22 , Larg.  de 
l’abdomen  10. 

Un  seul  exemplaire  femelle  trouvé  sur  la  pente  du  Pic  de  Taille- 
fer  , au  dessus  de  Port-Vendres , par  M.  Majet.  — J’ai  pu 
constater  par  l’examen  de  l’exemplaire  tjpique , obligeamment 
communiqué  par  M.  Rej  , que  cet  insecte  est  très  différent  de 
VH.  Cyrilli.  Il  ressemble  un  peu  plus  à Y H.  tenebrosus  Burm ., 
mais  cette  dernière  espèce  qui  est  de  Grèce , en  diffère  aussi  par 
son  abdomen  poilu  , non  caréné  , les  angles  postérieurs  et  latéraux 
du  pronotum  aigus  ; elle  a le  pronotum  noir,  mais  avec  les  angles 
postérieurs  jaunâtres. 


REDUVIUS.  Fab. 

( opsicoetus.  Klug.  Stdl.  ) 

1 R.  Personatus.  Lin.  D’un  noir  brun,  brillant,  côtés  du  prono- 
tum , antennes  et  pattes  hérissés  de  longues  soies  très  fines  ; 
hanches  et  genoux  un  peu  plus  pâles  ; pronotum  lisse  en  avant , 
rugueux  en  arrière.  Long.  16-17. 


Commua  dans  toute  la  France  , surtout  dans  les  maisons  où  il 
fait  la  guerre  à plusieurs  insectes , mouches , punaises , etc. 
Sa  larve  est  grisâtre  et  très  velue , ordinairement  couverte  de 
poussières. 

Div,  4.  HARPACTORARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 (2)  Flancs  du  mesosternum  ayant  un  tubercule  à leur  bord  antérieur , 

vers  le  milieu  de  ce  bord  et  tout  contre  le  bord  postérieur  des 
côtés  du  prosternum.  Lobe  antérieur  du  pronotum  ayant  de  chaque 
côté  en  avant  du  sillon  transverse  deux  ou  trois  sillons  linéaires 
longitudinaux  un  peu  obliques.  Corps  et  cories  revêtus  d’un  duvet 
serré. 

Coranus.  Curt. 

2 (i)  Flancs  du  mesosternum  sans  tubercule  à leur  bord  antérieur.  Lobe 

antérieur  du  pronotum  avec  un  large  sillon  médian , mais  sans 
sillons  linéaires  obliques  de  chaque  côté.  Corps  et  cories  moins 
couverts  de  duvet , plus  brillants. 

Harpactor.  Lap. 


CORANUS.  Curt. 

(colliocoris.  Hah.) 

1 (4)  Écusson  à ligne  médiane  et  pointe  flaves.  Cuisses  annelées  de 

flave  en  dessus  et  en  dessous.  Ventre  plus  ou  moins  flavescent. 

2 (3)  Premier  article  des  antennes  plus  court  que  la  tête , une  fois  plus 

long  que  le  deuxième.  Partie  postoculaire  de  la  tête  subitement 
et  non  graduellement  rétrécie  , à peine  plus  longue  que  la  partie 
antéoculaire. 

1 C.  Aegyptius.  Fab.  (griseus  Rossi.  Fieb.).  — Grisâtre,  d’un  fla- 
vescent obscur  par  places  et  entièrement  recouvert  d’un  duvet 


— 477  — 


gris , serré.  Tête  et  lobe  antérieur  du  pronotum  noirs , une  ligne 
à la  partie  interne  des  jeux  et  une  autre  sur  la  nuque  flavescentes  ; 
cories  brunes  , à duvet  gris  serré  ; membrane  noire  ; connexivum 
annelé  de  noir  et  de  flave.  Milieu  du  ventre  flavescent , les  côtés 
bruns  avec  deux  lignes  de  tacbes  flavescentes  ; pattes  brunes  à 
anneaux  flaves , irréguliers.  Long.  10. 

Commun  dans  la  France  méridionale  ; plus  rare  au  nord  où  il 
ne  manque  cependant  pas  : Nord  , Paris  , Yonne,  Orléans,  etc. 

3 (2)  Premier  article  des  antennes  plus  long  que  la  tête , une  fois  et 
demie  plus  long  que  le  deuxième.  Partie  postoculaire  de  la  tête 
non  renflee  , graduellement  rétrécie  en  arrière  , bien  plus  longue 
que  la  partie  antéoculaire. 


2 C.  Subapterus  de  G.  (. Pedestris  Wolf.).  — Ressemble  tout-à-fait 
pour  la  taille,  l’aspect  et  les  couleurs  au  précédent  ; en  diffère  , 
outre  les  caractères  déjà  indiqués  , par  sa  forme  plus  élancée  dans 
toutes  ses  parties.  La  femelle  a souvent  le  milieu  du  ventre  brun 
avec  les  côtés  flaves.  Cette  espèce  est  dimorphe  avec  les  éljtres 
tantôt  complètes , tantôt  plus  ou  moins  raccourcies  , ce  qui  est 
plus  fréquent  dans  le  nord  que  dans  le  midi.  Long.  10-11. 

Toute  la  France. 

Oh.  Le  C.  angulatus  Stâl  (Aegyptius  H.  S.  Mis.)  de  l’Egjpte 
et,  paraît-il  de  l’Europe  méridionale,  est  très  différent  par  les 
angles  latéraux  du  pronotum  distincts,  saillants , non  arrondis  ; 
par  les  reliefs  longitudinaux  du  lobe  antérieur  du  pronotum 
traversés  par  un  sillon  transverse  et  partagés  ainsi  en  quatre 
tubercules , par  sa  couleur  presque  entièrement  flave , n’ajant 
plus  de  noir  que  deux  taches  oblongues  sur  la  nuque , quatre 
lignes  longitudinales  sur  le  lobe  antérieur  du  pronotum  et  la  base 
de  l’écusson  ; tout  le  dessous  du  corps  est  flave  ; la  tête  est  allongée 
comme  dans  le  C.  subapterus . — J’ai  trouvé  dans  la  collection 
Fieber  sous  le  nom  à? Aegyptius  , un  exemplaire  de  Sarepta  qui 
n’est  qu’un  subapterus  et  la  description  de  cet  auteur  ne  convient 
pas  non  plus  parfaitement  à Vangulatus. 


2 


— 178  — 


4 (i)  Écusson  entièrement  noir,  ainsi  que  le  pronotum  et  le  ventre. 
Cuisses  non  annelées  de  flaves  en  dessus.  Premier  article  des 
antennes  plus  long  que  la  tête , trois  fois  aussi  long’  que  le  deu- 
xième. Tête  graduellement  rétrécie  derrière  les  jeux. 

3 C.  Niger.  Ramb.  [Af finis  Luc.  Reveilleri  Mis.  R.).  — Forme 
encore  plus  svelte  que  chez  le  C.  subapterus.  Presque  entièrement 
noir  avec  une  pubescence  blanchâtre , bien  moins  serrée , ne 
cachant  pas  la  couleur  du  fond.  Nuque  avec  une  fine  ligne  flave. 
Cories  noires  ou  d’un  brun  foncé , quelquefois  un  peu  moins 
foncées  à la  base.  Chaque  segment  du  connexivum  avec  une 
étroite  ligne  flave.  Dessous  du  corps  entièrement  noir.  Les  cuisses 
intermédiaires  et  postérieures  vaguement  maculées  de  flave  en 
dessous  seulement , tibias  avec  un  anneau  flave  à la  base . 
Long.  9 

Corse  : très  rare  , plus  commun  en  Algérie. 

Le  G . Niger  Fieb.  ne  me  paraît  qu’un  exemplaire  à éljtres  un 
peu  moins  obscures  de  cette  espèce. 


HARPACTOR.  Lap.  Am.  S. 

(reduvius.  Stdl.  rhinocoris.  Hah.) 

1 (4)  Cories  rouges  ou  rougeâtres. 

2 (3)  Premier  article  du  bec  entièrement  rouge.  Écusson  avec  l’extrémité 

seule  flave.  Cuisses  rouges  annelées  de  noir. 

1 H.  Iracundus.  Scoj o.  ( Cruentus  Fab.  rubricus  Germ.  ).  — Très 
variable  pour  la  couleur  : tête  en  dessus  et  antennes  noires  ; 
dessous  de  la  tête  rouge.  Pronotum  noir  ou  rouge  varié  de  noir , 
le  lobe  antérieur  plus  souvent  noir , le  postérieur  rouge,  en  partie 
noir  ; les  angles  postérieurs  et  le  bord  latéral  postérieur  bordés 
de  flave.  Écusson  noir  avec  la  pointe  rouge  ou  flave.  Corie 
entièrement  rouge  ; membrane  noirâtre.  Connexivum  noir  annelé 
de  rouge  ou  de  flave.  Ventre  rouge  avec  deux  ou  trois  bandes  de 
taches  noires  ou  presque  entièrement  noir.  Cuisses  rouges  ou  avec 


— 179  — 


deux  anneaux  noirs,  ou  largement  noires  au  milieu  ; genoux  noirs, 
tibias  rouges.  Long.  14-16. 

Commun  dans  le  midi , s’étend  peu  au  nord  de  Lyon  et  de 
Dijon. 

3 (2)  Premier  article  du  bec  noir  en  entier  ou  au  moins  sur  sa  face  supé- 

rieure. Écusson  avec  l’extrémité  et  une  ligne  longitudinale  flaves. 
Cuisses  avec  la  face  latérale  postérieure  noire. 

2 H.  Erythropus.  Lin.  (. Hœmorhoidalis  Fab.).  Moins  variable  que 

le  précédent  et  ordinairement  d’un  rouge  brun  violacé,  plus 
sombre,  quelquefois  cependant  d’un  rouge  presque  aussi  vif.  Tête 
noire , ordinairement  maculée  de  quelques  taches  rougeâtres. 
Pronotum  rougeâtre  , son  lobe  antérieur  varié  de  noir  , les  angles 
postérieurs  et  le  bord  latéral  postérieur  bordés  de  flave.  Ecusson 
noir  avec  une  carène  médiane  flave.  Corie  entièrement  rougeâtre 
ou  rouge.  Connexivum  noir,  annelé  de  flave.  Dessous  du 
noir  en  entier.  Cuisses  rouges  en  avant , noires  en  arrière, 
rouges  avec  la  base  et  l’extrémité  noires.  Long.  12-15. 

Toute  la  France  , paraît  manquer  cependant  au  nord  de 
Paris. 

4 (1)  Corie  noire. 

5 (8  Ecusson  entièrement  noir. 

6 (7)  Pattes  rouges  annelées  de  noir. 

3 H.  Annuiatus.  IJn.  Noir,  brillant  ; connexivum  d’un  beau  rouge  , 

le  quart  antérieur  de  chaque  segment  avec  une  bande  noire. 
Cuisses  rouges  avec  la  base  , l’extrémité  et  un  anneau  auy  milieu 
noirs;  tibias  rouges  avec  la  base  et  l’extrémité  noires.  Long. 
12-13. 

Toute  la  France. 

7 (6)  Pattes  noires  en  entier. 

4 H.  Sanguineus.  Fab.  ( Çarnifex  Mis.).  Noir,  une  petite  ligne 

flave  peu  visible  entre  les  ocelles  ; chaque  segment  du  connexi- 
vum avec  une  bande  rouge  et  une  bande  noire  d’égale  largeur. 
Ventre  d’un  rouge  vif  avec  les  côtés  plus  ou  moins  largement 
bruns.  Long.  8-10. 

Avignon , Nîmes , Beziers , Marseille,  Toulon  , Hyères. 


— 180  — 


Var.  perrisianus  ( Perrisii  Mis.  R .,  nom  déjà  donné  par  Signoret 
à un  Harpactor  du  Gabon).  Ventre  entièrement  noir  ; connexivum 
plutôt  flave  que  rouge.  — Hyères , Corse,  rare. 

8 (5)  Ecusson  largement  blanchâtre  au  sommet.  Gorge  flave. 

5 H.  Lividigaster.  Mis.  R.  Noir  ; tête  avec  une  fine  ligne  longitu- 
dinale flave  sur  la  nuque  ; écusson  largement  flave  à l’extrémité. 
Corie  un  peu  brunâtre  entre  les  nervures.  Connexivum  annelé  de 
noir  et  de  flave.  Ventre  flave  avec  les  côtés  noirs.  Cuisses  rouges 
avec  la  base , l’extrémité  et  un  anneau  au  milieu  noirs  ; tibias 
rouges  avec  la  base  et  l’extrémité  noires.  Poitrine  avec  un  duvet 
grisâtre  assez  dense  au  milieu.  Long.  6-7. 

Espèce  méridionale  : Marseille  , Digne  , Hyères  , Toulon. 

Var.  Atripes.  Pattes  entièrement  noires.  Ventre  tantôt  entière- 
ment noir , tantôt  flave  comme  dans  le  type.  — Algérie,  non 
encore  trouvée  en  France  ; cependant  je  possède  un  exemplaire  de 
Marseille  qui  a les  pattes  presque  entièrement  noires. 


Trlb.  3.  MABIMI. 


TABLEAU  DES  GENRES  : 

1 (4)  Cuisses  antérieures  très  courtes , très  renflées , anguleusement 

dilatées  et  dentées  au  milieu,  denticulées  sur  une  grande  partie  de 
leur  longueur  en  dessous.  Tibias  très  fortement  dilatés  à l’extré- 
mité et  coupés  obliquement  en  ce  point.  Disque  du  pronotum  sans 
cicatrices;  écusson  uni.  Corps  en  grande  partie  brillant,  de  cou- 
leurs foncées , noire  mélangée  de  rouge  écarlate , rarement  de 
jaune. 

2 (3)  Cuisses  antérieures  seules  denticulées.  Bec  court  et  robuste.  Cou- 

leur noire  et  écarlate. 


Prosiemma.  Lap. 


— 481  — 


3 (2)  Cuisses  intermédiaires  presque  aussi  fortement  denticulées  que  les 

antérieures.  Bec  plus  long  et  plus  grêle.  Couleur  noire  et  jaune. 

Allaeorhynchus.  Fieb  (4). 

4 (\  ) Cuisses  antérieures  régulièrement  et  modérément  renflées , allon- 

gées , mutiques.  Tibias  antérieurs  à peine  dilatés  au  sommet. 
Pronotum  avec  des  cicatrices  très  apparentes  sur  le  disque.  Ecusson 
inégal  avec  un  bourrelet  de  chaque  côté.  Corps  mat , de  couleur 
terne  , plus  ou  moins  flave. 

Nabis.  Latr. 


PROSTEMMA.  Lap. 

(metastemma.  Am.  S.). 

1 (2;  Pronotum  unicolore  , noir  plus  ou  moins  bleuâ*re  ou  verdâtre. 


1 P.  Guttula.  Fab.  Dimorphe.  D’un  noir  bleuâtre  très-brillant , 
avec  quelques  longues  soies  noires  sur  le  pronotum  et  les  pattes. 
Pronotum  à points  très  épars  en  arrière.  Ecusson  noir,  mat, 
velouté  , sa  pointe  extrême  rouge.  Cories  dJun  beau  rouge  écarlate, 
veloutées  , une  petite  tache  noire  à l’extrémité  du  clavus  et  une 
autre  allongée  sur  le  bord  postérieur  , confondue  avec  la  membrane 
qui  est  aussi  d’un  noir  velouté  ; une  petite  tache  blanchâtre  près 
de  l’angle  externe  de  la  corie,  Pattes  rouges,  l’extrémité  des  tibias 
noire;  antennes  un  peu  jaunâtres.  Long.  10. 

Forme  brachyptère  (P.  brachelytrum  Duf.)  : Cories  tronquées  en 
travers  , dépassant  très  peu  le  sommet  de  l’écusson , unicolores, 
terminées  par  un  rudiment  de  membrane  sous  forme  de  bande 
blanchâtre  , transverse  , très  étroite.  Quelques  exemplaires  encore 
moins  développés  ont  quelquefois  les  deux  cories , souvent  une 
seule  , un  peu  brunâtres  (fuscipennis  Mis.).  Long.  9. 


(1)  L’ Allaeorhynchus  flavipes  Fieb  qui  se  trouve  dans  une  grande  partie  des  pays 
méditerranéens  et  aussi  en  Allemagne  , n’a  pas  encore  été  rencontré  en  France  ■ il  est 
noir,  brillant,  avec  le  bord  antérieur  du  pronotum  , les  pattes  et  la  base  des  cories  d’un 
jaune  flave.  Long.  5. 


— 182  — 


Toute  la  France  , plus  commun  dans  le  midi  ; la  forme  macrop- 
tère  beaucoup  plus  rare  ne  parait  pas  se  rencontrer  dans  le  nord 
de  la  France. 

Ohs.  Le  P.  aeneicolle.  Stein .,  non  encore  trouvé  en  France, 
pourrait  être  confondu  avec  le  précédent  ; il  en  diffère  par  le  pro- 
notum  plus  verdâtre  , plus  densement  et  grossièrement  ponctué  en 
arrière  , les  cuisses  intermédiaires  et  postérieures  largement  noires 
à l'extrémité. 

2 (i)  Pronotum  noir  avec  le  bord  postérieur  rouge. 

3 (4)  Ecusson  noir  avec  le  sommet  rouge.  Gorie  avec  une  tache  latérale 

noire.  Meso-  et  metapleures  noires. 

2 P.  Bicolor.  Ramh.  Noir,  brillant , hérissé  de  longues  soies  noires  ; 

bord  postérieur  du  pronotum  , sommet  de  l’écusson , cories  et 
pattes  rouges  ; une  tache  noire  un  peu  transverse  allant  du  milieu 
du  bord  externe  au  milieu  de  la  corie , l’angle  postérieur  noir 
terminé  par  une  tache  triangulaire  blanche  ; membrane  noire  avec 
l’extrémité  blanche  , atteignant  l’extrémité  de  l’abdomen  chez  les 
macroptères.  Chez  les  brachjptères  es  éljtres  laissent  à découvert 
les  trois  derniers  segments  de  l’abdomen  membrane  réduite  à 
moitié  de  sa  longueur  présente  une  tache  blanche  à la  base  en 
dehors  et  une  autre  au  sommet.  Cuisses  intermédiaires  et  posté- 
rieures en  grande  partie  brunes.  Dessous  du  corps  noir.  Long.  6. 

Espèce  méridionale  , très  rare  : Avignon , Toulouse.  — C’est 
cette  espèce  que  M.  Mulsant  a décrite  comme  l’état  normal  du 
P.  sanguineum. 

4 (3)  Ecusson  entièrement  rouge.  Corie  rouge  sans  tache  noire  au 

milieu  de  son  bord  externe.  Meso-  et  metapleures  rouges. 

3 P.  Sanguineum.  Rossi.  Noir,  brillant,  hérissé  de  longues  soies 

noires  ou  flavescentes.  Tout  le  lobe  postérieur  du  pronotum, 
l’écusson,  les  cories,  les  pattes  et  la  poitrine  rouges.  L’angle 
apical  de  la  corie  noir  ; membrane  noire  avec  une  tache  blanche 
à la  base  du  côté  externe  et  une  autre  à l’extrémité.  Cuisses  inter- 
médiaires et  postérieures  plus  ou  moins  brunes.  Long.  6. 


— 183 


Midi  de  la  France,  assez  rare  : Marseille,  Avignon,  Pyrénées- 
Orientales,  Tarbes,  Lyon;  se  retrouve  dans  le  Morbihan  et  le 
Finistère. 

NABIS.  Latr. 

(coriscus.  Schr.  Stdl.) 

1 (6)  Connexivum  relevé  en  dessus , non  séparé  du  ventre  en  dessous 

par  un  sillon  longitudinal.  (Chaque  segment  du  dos  de  l’abdomen 
marqué  d’un  sillon  transverse  de  chaque  côté.  Écusson  noir  avec 
les  côtés  flaves.)  S.  G.  Aptus.  Hahn. 

2 (5)  Connexivum  noirâtre,  chaque  segment  avec  une  tache  rousse  à 

son  bord  antérieur.  Corie  et  membrane  marbrées  de  brun.  Tibias 
annelés  de  brun. 

3 (4)  Antennes  aussi  longues  que  le  corps , leur  premier  article  aussi 

long  que  la  tête.  Angle  postérieur  du  sixième  segment  abdominal 
arrondi.  Pattes  très  longues. 

1 N.  Brevipennis.  Hah.  (Apterus.  Mis.)  — Atténué  en  avant, 
élargi  en  arrière  ; brun  , revêtu  d’un  duvet  cendré  ; bord  antérieur 
et  lobe  postérieur  du  pronotum  d’un  fauve  ferrugineux , élytres 
ordinairement  écourtées , laissant  à découvert  trois  ou  quatre 
segments  de  l’abdomen  , d’un  roussâtre  ferrugineux , marbrées  de 
brun  ; membrane  petite  , à trois  nervures  ; ventre  roussâtre  , 
marbré  de  brun  ; antennes  et  pattes  flavescentes  ; ces  dernières 
très  longues , à anneaux  bruns , irréguliers.  Les  exemplaires 
macroptères , qui  sont  très'  rares,  ont  les  élytres  aussi  longues 
que  l’abdomen.  Long.  9-10. 

Assez  rare  : France  septentrionale  et  moyenne  , plus  rare  dans 
le  midi  : Nord  , Paris  , Rouen  , Vosges  , Yonne  , Toulouse  , 
Tarbes. 

4 (3)  Antennes  beaucoup  plus  courtes  que  le  corps , leur  premier  article 

plus  court  d’un  tiers  que  la  tête.  Angle  postérieur  du  sixième 
segment  abdominal  non  arrondi.  Pattes  plus  courtes. 


— 184  — 


2 N.  Lativenthis.  B oh.  [ Subapterus  Fieb.  Mis.  Apterus  Hah.  ) — 

Atténué  en  avant , élargi  en  arrière  ; brun  varié  de  roux  , à duvet 
cendré  ; pronotum  roussâtre , une  ligne  latérale  noire  ; élytres 
roussâtres  , marbrées  de  brun  , ordinairement  écourtées  , laissant 
à découvert  les  trois  ou  quatre  derniers  segments  de  l’abdomen  ; 
membrane  bien  distincte  quoique  écourtée  , atténuée  en  arrière  , 
blanchâtre  marbrée  de  brun.  Dessus  de  l’abdomen  noirâtre,  ventre 
brun  avec  quelques  taches  rousses  sur  les  flancs.  Antennes  et 
pattes  flavescentes,  celles-ci  annelées  de  brun.  Les  exemplaires 
macroptères  ont  les  élytres  aussi  larges  et  aussi  longues  que 
l’abdomen.  Long.  7 1 * */2-8  4/v 

Commun  dans  toute  la  France  et  la  Corse  , mais  les  exemplaires 
macroptères  ne  se  rencontrent  que  dans  le  Midi , où  ils  ne  sont 
pas  rares. 

5 (2)  Connexivum  presque  entièrement  flave , quelques  segments  avec 
une  petite  tache  noirâtre  à leur  angle  postérieur.  Tibias  flaves , 
non  annelés  de  brun.  Corie  et  membrane  non  marbrées,  les 
nervures  de  la  membrane  noirâtres. 

3 N.  Major.  Costa.  (. Pilosulus  Fieb.  boops  Schiôdt.).  (4)  D’un  flave 

grisâtre  , finement  pubescent.  Une  ligne  noire  sur  la  tête  et  trois 
sur  le  pronotum  plus  ou  moins  larges  et  mal  limitées.  Eljtres 
complètes  (au  moins  en  France),  d’un  brun  gris  avec  quelques 
lignes  flaves  , le  bord  externe  flave  sur  la  moitié  basale  ; membrane 
d’un  blanc  grisâtre,  les  nervures  largement  noirâtres.  Dos  de 
l’abdomen  entièrement  noir.  Ventre  plus  ou  moins  brun  dans 
son  milieu,  ses  flancs  flaves  avec  une  ligne  de  points  noirs.  Pattes 
flaves , les  fémurs  avec  des  traits  transverses  bruns , les  antérieurs 
avec  l’arête  supérieure  noire , les  postérieurs  avec  le  tiers  apical 
noir.  Long.  9. 

Une  grande  partie  de  la  France  : peu  commun;  Nord,  Vosges, 
Metz  , Yonne , Morlaix  , Ile-de— Ré  , Ljon  , Hautes-Pjrénées  , 
Corse , etc. 

(i)  Le  genre  Stâlia  Reut.,  établi  sur  cette  espèce  à l’état  brachyptère  , ne  diffère  des 

autres  Nabis  que  par  la  tête  moins  prolongée  en  arrière,  plus  subitement  rétrécie  derrière 

les  yeux. 


— 185  — 


Tous  les  exemplaires  que  j’ai  vus  sont  macroptères  ; l’état 
brachyptère  a été  trouvé  en  Danemark  ; il  présente  des  élytres 
atteignant  à peu  près  le  milieu  de  l’abdomen  , la  tête  est  plus 
courte  , a les  yeux  plus  saillants  , le  pronotum  présente  trois  lignes 
' longitudinales  noires  plus  étroites  et  mieux  limitées. 

6 (i)  Gonnexivum  horizontalement  étendu  en  dessus,  séparé  du  ventre 

en  dessous  par  un  profond  sillon  longitudinal. 

7 (24/  Écusson  noir  avec  les  côtés  flaves.  Premier  article  des  antennes 

assez  grêle.  S.  G.  Nabis.  S.  str. 

8 ({3}  Dos  de  l’abdomen  finement  pubescent  avec  des  bandes  longitu- 

dinales brunes  et  flaves.  Élytres  ordinairement  écourtées. 

9 (io)  Dos  de  l’abdomen  noir  avec  deux  fines  lignes  longitudinales 

flaves  au  milieu.  Chaque  segment  du  dos  de  l’addomen  marqué 
d’un  sillon  transverse  de  chaque  côté.  Élytres  ordinairement 
écourtées,  mais  atteignant  le  quatrième  segment  abdominal  et 
munies  d’une  petite  membrane. 

4 N.  Flavomarginatus.  Schltz.  (. Dorsatus . Dahlb.)  — D’un  flave 
grisâtre  à fine  pubescence  pâle  ; tête  avec  une  large  bande  noire  ; 
pronotum  avec  une  bande  médiane  noire  dans  toute  sa  longueur 
et  une  latérale  de  chaque  côté  du  lobe  antérieur.  Élytres  d’un 
flave  grisâtre  presque  uniforme  , le  bord  externe  cependant  plus 
pâle.  Dos  de  l’abdomen  noirâtre  avec  deux  bandes  médianes  flaves 
quelquefois  écourtées , séparées  par  une  fine  ligne  brune  sur  la 
ligne  médiane.  Connexivum  large  , flave  , sans  taches  ; ventre 
avec  les  côtés  largement  brun  , le  milieu  flave  avec  une  fine  bande 
longitudinale  brune.  Pattes  flaves  , cuisses  ponctuées  de  brun, 
les  antérieures  ayant  en  outre  quelques  traits  bruns  transverses. 
Long.  9. 

France  septentrionale  et  moyenne  , peu  commun  : Nord , 
Vosges,  Metz,  Lyon,  Mt-Pilat , Mt-Dore , Mt-Cénis , Hautes- 
Pyrénées. 

La  forme  macroptère  ( Nervosus  Boh.)  paraît  très  rare  en  France  ; 
je  n’en  ai  vu  qu’un  exemplaire  des  Vosges,  les  nervures  des 
élytres  sont  pâles  bordées  de  noirâtre,  les  intervalles  à points  noirs 
nombreux  , la  membrane  a les  nervures  nombreuses  et  noirâtres . 


— 186  — 


10  (9)  Dos  de  l’abdomen  flave  avec  trois  bandes  longitudinales  brunes. 

Élytres  ordinairement  fortement  écourtées  , tronquées  droit , sans 
apparence  de  membrane  et  laissant  à découvert  tout  l’abdomen. 
Insectes  très  allongés  et  très  étroits. 

11  (12)  Connexivum  large,  membraneux , transparent  en  dessus.  Dos 

de  l’abdomen  ayant  sur  le  milieu  des  côtés  de  chaque  segment 
une  élévation  ovalaire  trans verse.  Tête  graduellement  rétrécie 
derrière  les  yeux , environ  trois  fois  aussi  longue  que  large 
entre  les  yeux. 

5 N.  Limbatus.  Dahlb.  Allongé,  étroit,  un  peu  élargi  en  arrière 

chez  la  femelle  ; d’un  flave  testacé  pâle  ; une  ligne  brune  médiane 
sur  la  tête , prolongée  sur  le  pronotum  et  l’écusson  ; cicatrices  du 
pronotum  noirâtres.  Élytres  très  courtes  , grises  avec  les  bords  et 
les  nervures  plus  pâles.  Dessous  du  corps  flave  avec  une  bande 
brunâtre  sur  les  côtés  de  la  poitrine  et  du  ventre  et  sur  le  milieu 
de  celui-ci.  Pattes  flaves  , allongées  , les  cuisses  à nombreux  points 
bruns  en  lignes  , les  antérieures  avec  de  petits  traits  courts  sur  la 
face  postérieure  : cuisses  postérieures  longues  et  grêles.  Long. 
8-9. 

France  septentrionale  : Nord,  Vosges,  Alsace.  Probablement 
regardé  cemme  une  larve  par  beaucoup  d’entomologistes.  La 
forme  bracbyptère  a seule  été  trouvée  en  France  ; la  forme  ma- 
croptère  parait  fort  rare  et  se  trouve  en  Suède  et  en  Finlande 
seulement. 

12  (il)  Connexivum  étroit,  en  bourrelet  linéaire  . non  transparent.  Dos 

de  F abdomen  sans  élévation  sur  les  côtés.  Tête  peu  rétrécie 
derrière  les  yeux,  environ  cinq  fois  aussi  longue  que  large 
entre  les  yeux. 

6 N.  Lineàtus.  Dahlb.  (. Poweri  Saund.).  Voisin  comme  aspect  et 

comme  coloration  du  précédent , il  en  diffère , outre  les  caractères 
ci-dessus  indiqués,  par  sa  taille  plus  grande , bien  plus  élancée  et 
l’abdomen  plus  étroit , plus  parallèle.  — La  forme  macroptère 
(. Hariolus  Schioedt.)  paraît  fort  rare  et  n’a  été  trouvée  que  dans 
l’Europe  boréale.  Long.  12. 


— 187  — 


Espèce  du  nord  de  l’Europe  , n’a  encore  été  trouvée  en  France 
que  dans  les  environs  de  Lille  par  M.  Lethierry. 

13  (8)  Dos  de  l’abdomen  glabre , unicolore  , sans  bandes  longitudi- 

nales différentes  de  la  couleur  foncière.  Elytres  longues, 
atteignant  ou  dépassant  l’extrémité  de  l’abdomen.  Nervure  externe 
de  la  mesocorie  ayant  trois  points  noirs  sur  sa  partie  postérieure  , 
les  deux  derniers  situés  sur  la  suture  de  la  membrane. 

14  (15)  Corps  linéaire , très  étroit.  Antennes  et  pattes  très  allongées  et 

très  grêles  ; fémurs  antérieurs  peu  renflés , aussi  longs  que  la  tête 
et  le  pronotum  réunis.  Premier  article  des  antennes  un  peu  plus 
long  que  la  tête  avant  les  ocelles.  Elytres  brillantes. 

7 N.  Capsiformis.  Germ.  [longipennis  Costa.).  D’un  flave  très  pâle; 
antennes  et  pattes  entièrement  flaves  , sans  points  ni  traits  bruns, 
pronotum  très  élargi  et  convexe  en  arrière,  cicatrices  et  sillon 
médian  très  étroitements  noirs  sur  la  partie  antérieure.  Ecusson 
non  transverse , avec  une  ligne  médiane  noire.  Elytres  presque 
uniformément  flaves  , sauf  les  trois  points  ordinaires  ; membrane 
transparente  , vitrée , à nervures  incolores , extrêmement  longue 
et  large , dépassant  l’abdomen  des  deux  tiers  de  sa  longueur  et 
bien  plus  large  que  la  corie.  Ailes  longues.  Dos  de  l’abdomen 
brun  , avec  les  côtés  et  le  sommet  ordinairement  ûavescents.  Des- 
sous du  corps  flave , une  bande  brune  sur  les  côtés  de  la  poitrine 
continuée  sur  les  premiers  segments  ventraux.  Long.  9 1/2- 10 
avec  la  membrane. 

Espèce  rare  et  exclusivement  méridionale  : Avignon  , Corse. 

15  (U)  Corps  oblong  ou  allongé.  Antennes  et  pattes  moins  allongées; 

fémurs  antérieurs  assez  renflés.  Premier  article  des  antennes 
sensiblement  plus  court  que  la  tête  avant  les  ocelles.  Elytres 
opaques  (*). 

(1)  Les  espèces  de  ce  groupe  sont  des  plus  difficiles  à caractériser  , non  seulement  à 
cause  du  dimorphisme , mais  encore  à cause  de  la  variabilité  de  plusieurs  caractères  : la 
couleur  est  très- variable,  la  coloration  noire  s’étend  plus  ou  moins  ; la  gorge  est  tantôt 
noire,  tantôt  flave  ou  avec  une  bande  noire  ; la  longueur  du  premier  article  des  antennes 


— 188  — 


16  (23)  Connexivum  entièrement  flave  , non  annelé  ni  maculé  de 

brun. 

17  (18)  Taille  de  8-8  1/2  m.  Corps  oblong\  Ailes  aussi  longues  que 

l’abdomen.  Membrane  grande,  aussi  longue  et  plus  large  que  la 
corie,  avec  trois  cellules  discoïdales , d’où  partent  de  très  nom- 
breuses nervures  rayonnantes.  Fémurs  antérieurs  assez  courts. 
Pronotum  fortement  et  subitement  élargi  et  plus  convexe  en 
arrière  qu’en  avant. 

\ 

8 N.  Férus.  Lin.  ( Vagans . Fab.).  Grisâtre  ou  d’un  flavescent  testacé 
pâle  ; antennes  flaves , l’extrême  sommet  du  deuxième  article 
ordinairement  noirâtre  ; ligne  médiane  de  la  tête  et  du  pronotum 
noire,  une  ligne  vague  noirâtre  de  chaque  côté  de  la  partie  anté- 
rieure du  pronotum  ainsi  que  les  cicatrices  ; écusson  plus  large 
que  long,  noir,  les  callosités  latérales  flaves.  Corie  ordinairement 
unicolore  , rarement  les  nervures  très  légèrement  bordées  de  noir 
et  rarement  aussi  quelques  points  plus  obscurs  dans  les  inter- 
valles. Membrane  blanche  à nervures  grisâtres.  Ventre  garni  d’une 
pubescence  soyeuse  assez  dense  et  assez  longue  ; fémurs  assez 
courts , ne  dépassant  pas  ou  à peine  le  sommet  de  la  tête  lors- 
qu’ils sont  ramenés  en  avant , presque  entièrement  flaves  et  avec 
seulement  quelques  traits  brunâtres  , courts  , peu  apparents  au  côté 
externe.  Long.  8-8  i/%. 

Commun  dans  toute  la  France,  dans  les  champs  , les  prés  et 
les  bois. 

Var.  punctatus.  Costa . Coloration  noire  plus  étendue;  fémurs 
antérieurs  presque  entièrement  noirs  en  dessus  et  sur  le  côté 
externe,  comme  dans  le  brevis , fémurs  intermédiaires  et  posté- 
rieurs avec  des  points  et  des  traits  noirs  très  rapprochés;  élytres 
grises  , intervalles  des  nervures  avec  de  nombreux  points  noirâtres  ; 
connexivum  moins  largement  flave.  — Paraît  fort  rare  en  France  : 


des  fémurs  antérieurs,  la  largeur  de  l’abdomen  paraissent  même  pouvoir  varier  dans  la 
même  espèce.  — M.  Reuter  , qui  en  18*72  avait  déjà  traité  ce  sujet,  a bien  voulu  me 
donner  les  types  de  ses  espèces  et,  bien  plus,  m’a  communiqué  des  notes  précieuses  et 
inédites,  pour  un  nouveau  travail  sur  ce  groupe,  notés  dont  je  me  suis  amplement  servi 
et  dont  je  le  remercie  cordialement. 


— 189  — 


un  exemplaire  de  l’Aude  (collection  Puton),  un  autre  des  mon- 
tagnes de  l’Esterel  (collection  Rey). 

Obs.  Cette  espèce  paraît  toujours  macroptère  en  France , 
cependant  on  trouve  dans  l’Europe  boréale , mais  très  rarement , 
des  exemplaires  dont  la  membrane  est  plus  courte  , sans  cellules 
discoïdales  et  avec  les  nervures  moins  nombreuses  ; ces  exem- 
plaires se  distinguent  du  rugosus  par  leur  taille  plus  grande  , la 
membrane  toujours  plus  large  que  la  corie  et  les  fémurs  antérieurs 
plus  courts. 

18  (17)  Taille  de  6-7  m.  Élytres  ordinairement  plus  ou  moins  raccour- 

cies , aussi  longues  ou  un  peu  plus  courtes  que  l’abdomen  ; 
membrane  courte  , plus  étroite  que  la  corie , portant  seulement 
5 à 7 nervures , sans  cellules  discoïdales.  Ailes  nulles  ou  très 
courtes.  Pronotum  conique,  pas  plus  convexe  en  arrière  qu’en 
avant.  Chez  les  exemplaires  macroptères  , qui  sont  très  rares  , la 
membrane  a des  cellules  discoïdales , mais  elle  est  toujours  plus 
étroite  que  la  corie  et  les  nervures  rayonnantes  sont  moins  nom- 
breuses que  dans  la  division  précédente.  S.  G.  Reduviolus.  Kby. 

19  (22)  Fémurs  antérieurs  assez  longs , leur  face  externe  avec  des  traits 

bruns,  courts,  espacés,  non  confluents  , souvent  peu  apparents. 

20  (21)  Couleur  d’unflave  testacé  livide. 

9 N.  Rugosus.  Lin.  ( dorsalis . Duf.).  Élytres  à nervures  plus  ou 
moins  bordées  de  brun  clair , les  intervalles  quelquefois  entière- 
ment obscurcis  , rarement  avec  quelques  petits  points  obscurs  ; le 
limbe  extérieur  de  la  corie  toujours  plus  pâle  et  sans  points  obscurs. 
Yentre  à pubescence  soyeuse  très  courte  et  rare , une  large  bande 
noire  au  milieu  et  une  autre  de  chaque  côté.  Poitrine  et  partie 
antérieure  du  pronotum  plus  largement  noires  que  chez  le  férus. 
Abdomen  élargi  en  arrière  surtout  chez  la  femelle.  Fémurs  anté- 
rieurs assez  longs , dépassant  notablement  le  sommet  de  la  tête 
lorsqu’ils  sont  ramenés  en  avant.  Long.  7. 

Très  commun  dans  toute  la  France  sur  les  graminées.  La  forme 
macroptère  ne  paraît  pas  se  trouver  en  France. 

21  (20)  Couleur  d’un  roux  plus  ou  moins  obscur. 


— 190  — 


10  N.  Ericetorum.  Scholtz.  Très  voisin  du  précédent  dont  il  ne 
diffère  que  par  la  couleur  et  l’abdomen  généralement  plus  étroit. 
Il  n’en  est  peut-être  qu’une  variété  ericeticole.  Elvtres  unicolores , 
rousses  , avec  les  nervures  concolores , le  bord  externe  pas  plus 
pâle  que  le  disque  ; nervures  de  la  membrane  largement  noirâtres. 
Long.  7. 

Assez  commun  dans  toute  la  France , sur  les  côteaux  arides 
où  croît  la  bruyère.  La  forme  macroptère  est  très  rare  : Vosges  , 
Rouen. 

22  (19)  Fémurs  antérieurs  assez  courts,  leur  face  externe  avec  des  traits 
noirs  très  forts , confluents  entre  eux  et  avec  une  large  bande 
noire  de  la  face  supérieure  ; le  plus  souvent  aussi  les  fémurs 
intermédiaires  et  postérieurs  largement  noirâtres  à la  base. 


11  N.  Brevis.  Scholtz.  [minor.  Reut.).  Paraît  bien  distinct  des  deux 
précédents  par  sa  forme  plus  étroite , sa  couleur  grisâtre , les 
cories  à nervures  bordées  de  noirâtre , les  intervalles  et  le  bord 
externe  à points  obscurs  , le  ventre  presque  entièrement  noir  ou 
à bandes  flaves  très  étroites  et  surtout  les  fémrn^  antérieurs  lar- 
gement noirs,  plus  courts,  ne  dépassant  pas  le  sommet  de  la 
tête  quand  ils  sont  ramenés  en  avant.  Long.  6. 

Assez  rare , affectionne  les  prairies  marécageuses  peuplées  de 
Joncus,  Carex,  Eriophora , etc.  — Nord , Vosges. 

23  (16)  Connexivum  avec  une  tache  brune  , quadrangulaire  , sur  chacun 
des  derniers  segments  au  moins* 

12  N.  Reuterianus  nov.  sp.  Ressemble  beaucoup  au  N.  brevis , mais 
un  peu  plus  grand  ; ailes  et  élytres  parfaitement  développées,  celles- 
ci  grisâtres  , parsemées  sur  toute  leur  surface  de  nombreux  points 
noirâtres  très  apparents  , membrane  avec  trois  cellules  discoïdales 
étroites,  émettant  8 à 9 nervures  rayonnantes.  Fémurs  antérieurs 
assez  longs,  dépassant  un  peu  le  sommet  de  la  tête  quand  ils 
sont  ramenés  en  avant  ; tous  les  fémurs  avec  de  nombreux  traits 
noirs , larges , sur  leurs  faces  interne  et  externe  et  de  gros 
points  sur  la  face  supérieure.  Ventre  presque  entièrement  noir , 


— -194 


densément  garni  d’une  pubescence  courte , serrée , d’un  gris 
argenté.  Long.  6 */a. 

Rare  : Montfaucon  (Gard),  Montpellier,  plage  de  Fréjus.  — 
Quelques  exemplaires  de  cette  localité , sans  doute  récemment 
éclos  , ont  la  couleur  pâle  du  rugosus , mais  s’en  distinguent  facL 
lement  à leur  grande  membrane  et  au  connexivum  maculé  , quoique 
faiblement. 

24  (7)  Ecusson  entièrement  flave.  Ventre  entièrement  pâle,  sans  bandes 
brunes.  Premier  article  des  antennes  moins  grêle , un  peu  épaissi 
vers  le  milieu.  S.  G.  Asgy  lapis.  Sial. 

13.  N.  Viridülus.  Spin,  [tamaricis  Beck.).  — Allongé,  subcylin- 
drique, glabre  , d'un  vert  pâle  flavescent , la  tête  , le  lobe  antérieur 
dupronotum,  l’écusson  et  les  pattes  plus  pâles  , moins  verdâtres. 
Un  point  noir  à l’extrémité  du  clavus , un  trait  noir  vers  le  milieu 
du  bord  externe  de  la  corie  avec  une  tache  flave  ou  rosée  plus  ou 
moins  grande.  Membrane  blanche , les  nervures  tantôt  noires , 
tantôt  concolores.  Long.  7. 

Midi  de  la  France  , assez  commun  sur  les  tamarix. 


— 192  — 


Famille  des  SALDIDES. 


Corps  petit,  ovalaire.  Tête  rétrécie  en  forme  de  cou  en  arrière  ; jeux 
très  grands  et  très  saillants  , caractère  qui  avait  fait  donner  par  Latreille  à 
cette  famille  le  nom  d ' Oculata.  Ocelles  bien  apparents.  Bec  à trois  articles, 
fort,  éloigné  du  dessous  de  la  tête  qui  n’a  pas  de  sillon.  Antennes  à quatre 
articles  filiformes  ou  capillaires  ; le  dernier  article  très  légèrement  plus 
épais  que  le  précédent.  Pronotum  avec  un  bourrelet  antérieur  ; ses  côtés 
avec  une  marge  ou  carène  plus  ou  moins  large.  Éljtres  formées  d’une  corie, 
d’un  clavus  èt  d’une  membrane  : corie  avec  une  marge  externe  (limbe 
costal , Randfeld)  bien  régulière  et  plus  ou  moins  relevée  en  gouttière 
surtout  à la  base.  Membrane  avec  cinq  nervures  parallèles  , réunies  un  peu 
avant  l’extrémité  ou  à l’extrémité  même  et  formant  quatre  grandes  cellules 
allongées.  Pattes  ambulatoires , étroites  et  cependant  propres  au  saut. 
Tarses  à trois  articles  , le  premier  très  court  ; deux  ongles  sans  appendice 
membraneux  entre  eux.  Chez  la  femelle,  le  sixième  segment  ventral  forme 
une  grande  plaque  arrondie  en  arrière  et  cache  complètement  les  segments 
génitaux.  Le  mâle  a deux  segments  génitaux  libres , mais  le  premier  est 
peu  différent  du  sixième  segment  ventral , ce  qui  pourrait  faire  croire  qu’il 
j a sept  segments  non  génitaux. 

Insectes  carnassiers  vivant  au  bord  des  eaux  sur  le  sable  ou  sur  la  vase  ; 
ils  sautent  et  volent  en  même  temps  avec  une  grande  agilité , ce  qui  les 
rend  très  difficiles  à saisir.  Les  Leptopus  s’éloignent  plus  du  bord  des  eaux 
et  on  les  trouve  quelquefois  dans  des  lieux  arides. 

Ois.  Plusieurs  espèces  de  Salda  sont  dimorphes  , mais  dans  ce  genre , 
les  exemplaires  brachjptères  ont  les  éljtres  aussi  longues  que  l’abdomen  , 
seulement  la  membrane  est  plus  ou  moins  réduite , quelquefois  réduite  à 
rien  par  l’envahissement  de  la  corie.  Il  faut  remarquer,  d’ailleurs,  que  dans 
ce  genre,  les  espèces  sont  le  plus  souvent  ou  brachjptères  ou  macroptères 
et  que  rarement  la  même  espèce  est  réellement  dimorphe.  C’est  pour  cela 
que  la  division  basée  sur  la  longueur  de  la  première  cellulle  indique  un 


— 193 


état  macroptère  ou  brachjptère  , mais  peut  cependant  servir  pour  la  dis- 
tinction des  espèces. 

En  outre  plusieurs  espèces  présentent  deux  formes  très  notables  consis- 
tant dans  la  présence  ou  l’absence  de  soies  hérissées  sur  le  dessus  du 
corps. 


TABLEAU  DES  TRIBUS. 


1 (2)  Bec  long’ , atteignant  le  metasternum.  Deux  ocelles  situés  der- 

rière les  jeux.  Membrane  avec  des  nervures  parallèles,  réunies 
entre  elles  avant  l’extrémité  de  sorte  qu’elles  déterminent  quatre 
grandes  cellules  allongées  et  que  le  bord  arqué  de  la  membrane 
forme  une  assez  large  bordure  sans  nervures.  Cuisses  antérieures 
non  épineuses  et  pas  plus  renflées  que  les  autres.  Bord  postérieur 
du  pronotum  largement  échancré  pour  recevoir  la  base  de  l’écusson , 
Antennes  filiformes  , non  capillaires  , quelquefois  un  peu  renflées 
à l’extrémité. 

\ SA.LDÏNI. 

2 (|)  Bec  court , n’atteignant  que  les  hanches  antérieures*  Trois  ocelles 

réunis  sur  un  petit  tubercule  très  saillant  entre  les  jeux.  Membrane 
avec  quatre  nervures  longitudinales  parallèles , réunies  entre  elles 
à l’extrémité  même  par  une  nervure  périphérique  , les  deux  ner- 
vures internes  cependant  réunies  avant  l’extrémité.  Cuisses  anté- 
rieures renflées  et  armées  de  longues  et  fines  épines  ainsi  que 
leurs  tibias  et  les  deux  premiers  articles  du  bec.  Bord  postérieur 
du  pronotum  non  échancré.  Antennes  presque  capillaires. 

2 Leptopini. 


TrflBi.  f.  8ALD1NI. 

Un  seul  genre  : 


SALDA.  Fab. 

1 (36)  Ocelles  rapprochés , mais  non  contigus.  Pronotum  fortement 
transverse  , ses  côtés  droits  ou  arqués  en  dehors , non  sinués  au 


3 


— 194  — 


niveau  du  sillon  transverse , celui-ci  sans  ligne  de  gros  points 
(excepté  dans  une  espèce  : lateralis). 

2 (35)  Bord  antérieur  et  sillon  transverse  du  pronotum  non  crénelés  par 

une  ligne  de  gros  points. 

3 '32)  Marge  du  pronotum  concolore. 

4 ^13)  Première  cellule  ou  interne  de  la  membrane  n’atteignant  pas  le 

sommet  de  la  deuxième  (Côtés  du  pronotum  droits  , non  arqués). 

5 (12)  Taille  assez  grande  (4  1/2-7j.  Marge  élytrale  entièrement  noire  ou 

seulement  en  partie  testacée. 

6 (9)  Élytres  entièrement  noires  ou  seulement  avec  quelques  petites 

taches  testacées  peu  apparentes , mais  dans  tous  les  cas  marge 
entièrement  noire. 

7 (8)  Dessus  du  corps  et  élytres  opaques , couverts  d’une  pubescence 

d’un  fauve  cendré  très  courte  et  serrée  ; élytres  avec  quelques 
petites  taches  testacées  peu  apparentes. 

1 S.  Littoralts.  Lin.  En  ovale  élargi  en  arrière  ; dessus  finement 

et  densément  ponctué  ; les  premiers  articles  des  antennes  testacés 
en  dessous  ; pattes  d’un  testacé  obscur  ; taches  de  la  corie  petites 
et  très  peu  apparentes  , en  nombre  variable  , ordinairement  une 
au  bord  postérieur  interne  , une  ou  deux  sur  le  disque  , quelque- 
fois une  à l’extrémité  du  clavus  ; membrane  noirâtre  avec  le 
milieu  des  cellules  transparent , mais  enfumé.  Long.  6-7. 

Rare  : Calais,  Saint-Valéry,  Morlaix,  Hautes-Alpes,  Lautaret, 
Mont-Cenis , Mont-Dore. 

8 (7)  Dessus  du  corps  et  élytres  brillants , non  pubescents , élytres 

entièrement  noires. 

2 S Flavipes.  Fab.  Ressemble  beaucoup  à la  précédente  , mais  moins 

élargie  en  arrière,  Elytres  à ponctuation  fine  et  serrée.  Le  premier 
article  des  antennes  presque  entièrement  flave  , ainsi  que  l’épistome. 
Dans  le  seul  exemplaire  de  France  que  je  connaisse  la  membrane 


195  — 


est  entièrement  noire  , coriace  comme  la  corie  , mais  on  en  trouve 
dans  l’Europe  boréale  qui  ont  la  membrane  plus  développée  et 
avec  des  espaces  transparents  entre  les  nervures , ces  exemplaires 
du  nord  de  l’Europe  ont  souvent  les  cuisses  obscures.  Long.  6. 

Très  rare  : Vosges,  un  seul  exemplaire. 

Obs.  La  S.  morio.  Zett.  de  Suède  et  Laponie  ne  diffère  de  la 
fiavipes  que  par  ses  élytres  presque  imponctuées  et  la  base  des 
antennes  noire.  Elle  se  trouve  en  Belgique  d’après  M.  Horvath. 

9 (6)  Elytres  avec  des  taches  blanchâtres  très  apparentes  dont  une  ou 

deux  traversent  la  marge  jusqu’au  bord  externe. 

10  '(-h)  Poitrine  noire.  Élytre  avec  une  bande  transverse  flave,  raccourcie 

intérieurement  un  peu  avant  l’extrémité  et  plusieurs  petites  taches 
de  même  couleur. 

3 S.  Riparia.  F ail.  [Af finis  Zett.  luteipes  H.  SFieb.  conspicua  Dgl.  Sc.). 
En  ovale  allongé  , noire  , revêtue  en  dessus  d’un  duvet  très  court, 
grisâtre  ; pronotum  très  étroit  en  avant  ; antennes  longues  et 
grêles , les  premiers  articles  plus  ou  moins  jaunâtres  en  dessous  ; 
pattes  testacées  avec  les  cuisses  et  les  tarses  en  partie  noirâtres. 
Elytres  avec  cinq  ou  six  petites  taches  flavescentes  et  une  plus 
grande  en  carré  transverse  un  peu  avant  l’extrémité  depuis  le  bord 
externe  jusqu’au  milieu  de  l’élytre.  Long.  5-6. 

Je  n’en  ai  pas  vu  d’exemplaires  de  France , mais  a été  signalée 
en  Belgique  non  loin  de  la  frontière  française.  Moins  rare  en 
Suède  , Finlande  et  Angleterre. 

11  (40)  Poitrine  largement  maculée  de  blanc  en  avant  des  hanches  anté- 

rieures. Elytres  avec  deux  bandes  flaves,  trans verses,  raccourcies 
intérieurement , l’une  avant  le  milieu , l’autre  avant  le  sommet. 
(S.  bifasciata  Thoms.  de  Laponie  et  Hongrie)  (*) . 

12  (5)  Taille  petite  (3  d/2).  Marge  élytrale  entièrement  et  régulièrement 

testacée  [S.  marginalis.  Fall.,  espèce  de  l’Europe  boréale,  non 
encore  trouvée  en  France. 


(4)  J’en  ai  vu  un  exemplaire  de  Hongrie  trouvé  par  M.  le  Dr  Brancsick. 


— 196  — 


13  (4)  Première  cellule  de  la  membrane  atteignant  le  sommet  de  la 

deuxième. 

14  (27)  Côtés  du  pronotum  droits. 

15  (18)  Taille  de  6 mill.  Dessus  du  corps  d’un  noir  bleuâtre. 

16  (17)  Dessus  du  corps  hérissé  de  longues  soies  noires.  Hanches 

base  des  cuisses  noires. 

4 S.  Scotica.  Curt.  ( hirsutula . Flor)  littoralis  Fiel.)  D’un  noir 
bleuâtre , un  trait  flave  au  côté  antérieur  du  premier  article  des 
antennes  ; clypeus  , un  anneau  à l’extrémité  des  tibias  et  la  base 
des  tarses  flaves.  Poitrine  et  hanches  noires.  De  petites  taches 
flaves  plus  ou  moins  nombreuses  sur  les  élytres  , la  plus  grande  , 
souvent  double  , à l’angle  postérieur  externe  de  la  corie  , quatre 
à six  sur  le  disque  et  une  vers  le  sommet  du  clavus.  Membrane 
avec  les  nervures  noires  et  une  tache  oblongue  enfumée  dans 
chaque  cellule.  Long.  6. 

Espèce  de  montagnes;  rare  : Hautes-Alpes,  Mont-Cenis  , 
Hautes- Vosges , Metz,  Mont-Dore,  Grande-Chartreuse  , Cauterets, 
Tulle,  le  Salvetat  (Hérault). 

17  (16)  Dessus  du  corps  sans  longues  soies.  Hanches  et  base  des  cuisses 

souvent  blanchâtres. 

5.  S.  Nigricornis.  Reut.  ( Riparia . Hah.  nec  Fait.).  Ressemble 
beaucoup  à la  précédente  ; dessus  du  corps  sans  longues  soies  , 
mais  avec  une  fine  pubescence  cendrée  très  courte  ; premier 
article  des  antennes  tantôt  entièrement  noir , plus  souvent  (malgré 
son  nom)  avec  une  bande  longitudinale  flave  ; cuisses  ordinaire- 
ment avec  une  bande  flave  au  côté  antérieur  ; taches  de  la  corie 
mieux  marquées , surtout  l’anteapicale  et  celle  qui  occupe  le  bord 
externe  un  peu  avant  le  milieu.  Long.  6. 

Espèce  alpestre  ou  des  montagnes  : Riez  , La  Grave,  Chamonix, 
Hautes-Pyrénées , Toulouse , Landes , Tulle , Morgon.  — J’en 
ai  trouvé  cependant  un  exemplaire  à Biskra,  mais  sur  le  bord  du 
torrent  qui  descend  de  l’Aurès. 

18  (16)  Taille  de  3 à 4 mill.  Dessus  du  corps  noir  ou  noir  brunâtre. 


— 197  — 


19  (20)  Marge  ély  traie  entièrement  flave  excepté  l'extrême  base  et 
formant  une  bande  flave  bien  régulière  et  limitée  de  chaque  côté 
par  une  nervure  longitudinale  brune. 

6 S.  Opacula.  Zett.  [Marginella.  Fieb.  Marginalis.  H. -S.  Flor.  Stal. 
Costalis.  Sahlb.  nec.  Thoms.).  Les  exemplaires  de  France  appar- 
tiennent à la  var.  marginella . Fieb.  Oblongue , noire , un  peu 
brillante , à pubescence  cendrée  courte  et  fine.  Le  premier  article 
des  antennes  flave  en  avant  ainsi  que  le  clypeus  et  les  pattes  ; 
celles-ci  rayées  et  ponctuées  de  brun.  Hanches  et  cotyles  noirs. 
Gorie  avec  des  taches  flaves  allongées  parallèlement  à la  marge , 
ces  taches  plus  apparentes  extérieurement  ; une  petite  tache  d’un 
blanc  pur  un  peu  en  dedans  de  l’angle  postérieur  externe  de  la 
corie.  Long.  3 */%-&. 

Assez  rare:  Nord,  Provins,  Metz,  Lyon,  Vendée,  Cette, 
Béziers  , Hyères  , etc. 

Le  type  de  cette  espèce,  qui  se  trouve  en  Finlande  et  en  Suède 
est  beaucoup  plus  obscur,  plus  opaque , les  taches  discoïdales  de 
la  corie  sont  à peine  apparentes  et  la  membrane  est  à peine  trans- 
parente. Le  premier  article  des  antennes  est  entièrement  noir  ; 
mais  chez  les  exemplaires  d’Ecosse  il  est  en  partie  flave  comme 
chez  ceux  de  France. 

Var.  Setulosa.  Put.  Tête , pronotum  et  élytres  assez  densement 
hérissées  de  longues  soies  noirâtres  ; du  reste  comme  la  variété 
Marginella.  Fieb.  — Béziers. 

Var.  Nitidula.  Put.  Très  brillante  et  presque  sans  pubescence  ; 
élytres  à taches  plus  claires,  plus  apparentes.  Le  pronotum  paraît 
plus  rétréci  en  avant.  — Corse , Hyères. 

20  (19)  Marge  élytrale  noire  avec  des  taches  flaves. 

21  (22)  Elytres  sans  bande  transverse  flave  vers  le  milieu.  Marge  noire, 

seulement  une  petite  tache  flave  avant  son  extrémité. 

7 S.  Orthochila.  Fieb.  Noire,  opaque,  à duvet  fauve,  court; 
pattes  en  grande  partie  flaves;  cotyles  antérieures  blanchâtres. 
Elytres  avec  plusieurs  petites  taches  d’un  flave  obscur,  gutti- 


— 198  — 


formes , peu  apparentes  , sur  le  disque , une  plus  grande  un  peu 
avant  l’angle  postérieur  externe  ; membrane  enfumée  , les  nervures 
brunes , ainsi  qu’une  tache  allongée  dans  chaque  cellule.  Long.  4. 

Vosges,  Alpes,  Pyrénées. 

Souvent  confondue  avec  la  Saltatoria , dont  elle  a l’aspect,  cette 
espèce  s’en  distingue  par  les  côtés  du  pronotum  droits , les 
cotyles  antérieurs  largement  blancs  , la  marge  élytrale  sans  tache 
au  milieu  et  la  tache  antéapicale  plus  apparente. 


22  (21  ) Élytres  ayant  vers  le  milieu  de  leur  longueur  une  bande  trans- 

verse flave  occupant  la  marge  et  la  moitié  externe  de  la  corie  , 
mais  non  prolongée  jusqu’au  clavus. 

23  (26)  Bande  transverse  des  élytres  en  forme  de  G ou  de  gamma  ma- 

juscules , c’est-à-dire  émettant  au  coté  interne  un  ou  deux  pro- 
longements. Cuisses  en  grande  partie  flaves  avec  des  lignes  et 
des  points  bruns. 

24  (£5)  Bande  transverse  en  forme  de  G , c’est-à-dire  échancrée  au  côté 

interne  où  elle  émet  en  avant  et  en  arrière  un  prolongement  trans- 
verse. Hanches  et  cotyles  en  grande  partie  noires. 


8 S.  G -Album.  Fiel.  (*).  Aspect  de  la  S.  Saltatoria , mais  un  peu 
plus  courte  et  plus  large  proportionnellement.  Noirâtre , couverte 
d’un  duvet  soyeux,  fauve,  assez  serré , les  deux  premiers  articles 
des  antennes  et  pattes  en  grande  partie  flaves.  Bande  transverse 
du  milieu  des  élytres  d’un  jaunâtre  obscur  , ne  dépassant  pas  au 
côté  interne  la  nervure  principale  de  la  corie , une  tache  vers  l’ex- 
trémité du  clavus , une  autre  avant  l’extrémité  de  la  marge  et 
quelques  autres  plus  petites  et  confuses  sur  le  disque.  Long.  4. 

Nord,  Vosges,  Hautes  et  Basses-Alpes,  Lyon,  Orléans, 
Hautes-Pyrénées . 


^1)  D’après  plusieurs  auteurs  anglais,  la  S.  C.- album  serait  la  Stellata  Curtis , mais 
le  nom  de  C.  - Album  me  paraît  devoir  être  conservé  comme  mieux  établi  et  acquis  par 
la  prescription.  Je  possède  un  dessin  d’une  variété  de  Saltatoria  portant  de  la  main  de 
Fieber  l’indication  : Stellata.  Curt.  origin. 


— 199  — 


25  (24}  Bande  trans verse  en  forme  de  gamma  majuscule  , c’est-à-dire 
formée  par  une  ligne  longitudinale  occupant  le  milieu  de  la  marge 
et  émettant  en  avant  seulement  et  à angle  droit  un  prolongement 
transverse  jusqu’au  milieu  de  la  corie.  Hanches  et  cotyles  en 
grande  partie  flaves. 

9 S.  Gamma.  Fiel.  Je  ne  connais  cette  espèce  que  par  sa  description  ; 

elle  ne  me  paraît  différer  de  la  S.  C.  - Album  que  par  les 
caractères  ci-dessus  indiqués  et  par  ses  taches  plus  blanches  et 
plus  apparentes.  Long.  4. 

Trouvée  par  M.  Mink  dans  le  midi  de  la  France  , probablement 
dans  la  région  des  Landes  ou  des  Basses-Pyrénées. 

26.  (23)  Bande  transverse  des  élytres  coupée  droit  et  sans  prolonge- 
ments au  côté  interne.  Cuisses  noires  avec  l’extrémité  flave. 

10  S.  Melanoscela.  Fieb.  Noire , à duvet  court , cendré  et  rare. 
Antennes  noires  avec  l’extrémité  du  premier  article  jaunâtre  ; 
cuisses  noires,  leur  sommet  et  les  tibias  flaves  , ces  derniers  maculés 
de  brun  ; cotyles  antérieures  noires.  Elytres  ayant  au  bord  externe 
et  un  peu  avant  le  milieu  une  bande  ou  tache  carrée  blanchâtre 
occupant  la  marge  et  avancée  sur  la  corie  jusqu’à  la  nervure 
principale  ; au  bord  interne  de  cette  tache  et  contigu  avec  elle  on 
remarque  un  ovale  blanchâtre  avec  le  centre  noir  , cet  ovale  sou- 
vent incomplet  au  côté  interne  ; deux  petites  taches  blanchâtres 
souvent  réunies , un  peu  avant  l’angle  postérieur  externe  et 
quelques  autres  confuses  sur  la  partie  postérieure  du  disque. 
Long.  3 J/2. 

Rare  : Nord  , Vosges , Alsace  , Corrèze  , Lyon. 

27  (14)  Côtés  du  pronotum  arqués. 

28  (29)  Marge  élytrale  noire  avec  seulement  un  trait  longitudinal  sur  le 

milieu  et  une  petite  tache  flave  un  peu  avant  le  sommet.  Taches 
de  la  corie  petites , obscures  et  non  réunies  à celles  de  la  marge. 

11  S.  Saltatoria.  Lin.  Noire,  plus  (var.  Vestita.  Dgl.  Sc.)  (4)  ou 

(l)  La  S.  Vestita  est  pour  M.  Reuter  la  forme  macroptère  de  la  C.  album.  M. 

Saunders  la  regarde  comme  une  variété  de  la  Saltatoria. 


— 200  — 


moins  couverte  en  dessus  d’un  duvet  d’un  fauve  doré  ; élytres  avec 
deux  traits  marginaux , l’antérieur  plus  long , plusieurs  taches 
guttiformes  sur  le  disque  et  les  pattes  d’un  flave  obscur  ; cotyles 
noires  ; le  dessous  des  cuisses , la  base  et  le  sommet  des  tibias 
noirs,  les  antérieurs  noirs  au  milieu  extérieurement  (1 * * 4).  Long. 

3 VH  Vi- 

Assez  commune  et  probablement  dans  toute  la  France. 

Obs.  Les  S.  palustris  et  vestita  Dgl.  Sc.  fucicola  J.  Sahlb.  ne 
me  paraissent  que  des  variétés  peu  importantes  de  cette  espèce. 

29  (28)  Cories  avec  de  grandes  taches  blanchâtres , largement  unies  à 

celles  de  la  marge. 

30  (34)  Tibias  en  grande  partie  flav.es.  Les  cories  en  grande  partie  pâles  à 

taches  brunes , mal  limitées  , nébuleuses  et  très  variables. 

12  S.  Pallipes.  Fab.  Noire  , densément  couverte  d’un  duvet  d’un 
fauve  doré  ; élytres  ornées  de  taches  et  de  traits  pâles  plus  ou 
moins  confluents,  ou  bien  [var.  dimidiata  Curt.  bicolor  Costa.) 
blanchâtres  avec  la  base  noire  et  quelques  taches  brunâtres  sur  le 
disque  en  dedans  de  la  marge  ; cotyles  noires  ; pattes  flaves , le 
dessous  des  cuisses  et  le  sommet  des  tibias  noirs , les  tibias  anté- 
rieurs noirâtres  extérieurement  au  delà  du  milieu.  Long.  4-5. 

Var.  Pilosella.  TJioms.  Tête , pronotum  et  élytres  hérissés  de 
longs  poils  noirs  dressés.  — Se  trouve  avec  le  type. 

Assez  commune  dans  une  grande  partie  de  la  France , mais 
paraît  préférer  le  bord  des  eaux  salées  , sans  cependant  manquer 
dans  le  centre. 


(1)  M.  Reuter,  dans  une  note  récente  (Eut.  Month.  Magaz.  Janv.  1880),  distingue 
plusieurs  espèces  voisines  par  la  coloration  des  tibias  antérieurs  : 

a.  Bord  antérieur  du  tibia  antérieur  avec  une  ligne  noire , entière  , très  distincte 
s’étendant  de  la  base  extrême  jusqu’auprès  du  sommet  : S.  pallipes  , vestita  , palustris, 
arenicola.  ^ 

aa~  Tibia  antérieur  avec  la  base  et  l’extrémité  noires  et  sur  le  milieu  du  bord  antérieur 
une  ligne  noire,  courte,  souvent  presque  effacée,  non  réunie  avec  la  base  et  l’extrémité  : 
S.  saltatoria , marginella . Fieb.  C --album,  melanoscela , costalis.  Sahlb. 

Ce  caractère  distinctif  ne  me  paraît  pas  avoir  la  constance  que  lui  attribue  M.  Reuter, 
ainsi  j’ai  une  Saltatoria  des  Vosges  qui  a les  tibias  colorés  comme  la  Pallipes. 


204  — 


Obs.  M.  Stâl  ne  regarde  cette  espèce  que  comme  une  variété 
de  la  S.  Saltatoria  et  on  trouve , en  effet , des  exemplaires  diffi- 
ciles à classer  , qui  paraissent  faire  le  passage  , tandis  que  les 
exemplaires  typiques  sont  très  différents.  La  S.  palliées  est  en 
générai  plus  grande  , plus  convexe  , moins  atténuée  en  avant  et 
en  arrière  et  les  taches  pâles  sont  bien  plus  grandes  , moins  bien 
limitées  et  ont  une  grande  tendance  à se  réunir  qui  n’existe  pas 
dans  la  S.  Saltatoria . — M.  Thomson  trouve  en  outre  que  la 
S.  'palliées  a la  membrane  plus  longue  , moins  largement  arrondie, 
les  ongles  plus  longs , le  pronotum  moins  fortement  transverse 
avec  le  sillon  arqué  et  la  fossette  du  disque  plus  profonds  , mais 
ces  caractères  distinctifs  sont  bien  peu  appréciables  pour  moi. 

Obs.  La  S.  brachynota.  Fieb .,  d’Allemagne,  mais  non  encore 
trouvée  en  France,  diffère  de  la  S.  pallipes  par  sa  taille  plus 
petite  (3  1/2) , sa  membrane  blanche , immaculée  et  le  dessin  des 
élytres  qui  sont  blanchâtres  avec  la  base  , le  clavus  et  une  bande 
oblique , contiguë  et  parallèle  au  clavus , noirs  ; cette  bande 
obliqué  est  dentée  extérieurement  ; une  tache  triangulaire  noire  à 
l’angle  externe  de  la  corie  et  une  autre  sur  la  marge  un  peu  après 
le  milieu.  Tibia  antérieur  avec  la  base  et  le  sommet  bruns  et  à 
peine  rembrunis  vers  le  milieu  du  bord  antérieur. 

31  (30)  Tibias  en  grande  partie  noirs , un  petit  anneau  flave  un  peu  avant 
le  sommet.  Elytres  noires  à dessin  blanchâtre  bien  délimité  : une 
bande  blanchâtre  transverse  un  peu  avant  le  milieu  de  la  corie  , 
allant  du  bord  externe  au  clavus. 

13  S.  Arenicola.  Scholtz.  (Ocellata.  Costa.).  Taille  et  forme  de  la 
S.  pallipes  dont  elle  n’est  très  probablement  qu’une  variété  ; d’un 
noir  plus  foncé  et  plus  pur , duvet  rare  et  cendré  ; le  premier 
article  des  antennes  et  l’extrémité  du  deuxième  jaunâtres , cuisses 
jaunâtres  avec  une  bande  brune  en  dessus  et  en  dessous  ; cotyles 
noires.  Elytres  portant  un  peu  avant  le  milieu  une  bande  trans- 
verse assez  large , blanche  , étendue  depuis  le  bord  externe 
jusqu’au  clavus , cette  bande  dentée  en  avant  et  en  arrière  est 
ordinairement  ornée  au  milieu  d’un  point  noir.  Une  tache  carrée, 
souvent  double  un  peu  avant  l’angle  externe  de  la  corie , une 
autre  petite  et  arrondie  vers  l’extrémité  du  clavus  et  quelques 


— 202  — 


points  sur  la  partie  postérieure  du  disque  de  la  corie.  Membrane 
avec  la  base , les  nervures  et  des  taches  oblongues  dans  les  cel- 
lules , noires.  Long.  4 l/%. 

Assez  rare  : Vosges,  Metz,  Orléans  , Lj  on  , Corrèze  , Cha- 
rente , Landes , Toulouse  , Hautes-Pyrénées  , St-Tropez,  etc. 

32  (3)  Marge  du  pronotum  étroitement  ou  largement  jaunâtre. 

33  (34)  Bord  externe  du  pronotum  très  étroitement  jaunâtre.  Corps  non 

hérissé  de  poils. 

14  S.  Xanthochila.  Fieb.  Noire , couverte  d’un  duvet  cendré , 
serré  , sans  longues  soies  ; les  deux  premiers  articles  des  antennes 
en  partie  flaves  ainsi  que  les  pattes  ; celles-ci  avec  quelques  lignes 
et  points  bruns.  Cotyles  blanchâtres.  Cories  d’un  flave  blanchâtre, 
le  clavus  noir  avec  le  tiers  postérieur  flave  ; marge  avec  trois 
taches  noires  , une  à la  base , une  au  milieu,  la  troisième  à l’ex- 
trémité ; l’extrême  base  de  la  corie  et  quelques  traits  noirâtres 
formant  un  réseau  sur  le  disque  surtout  le  long  des  nervures. 
Membrane  flavescente  avec  les  nervures  et  des  taches  oblongues 
brunâtres  dans  les  cellules.  Long.  4 1/s. 

Rare  : Provence  , Aiguesmortes , Lyon  , Strasbourg. 

34  (33)  Marge  du  pronotum  largement  jaunâtre.  Dessus  du  corps  hérissé 

de  poils  noirs. 

15  S.  Pilosa.  Fall.  En  ovale  élargi , d’un  noir  bronzé  brillant  sur 
la  tête  et  le  pronotum,  couverte  en  dessus  d’un  duvet  fauve  doré 
avec  des  poils  bruns  dressés.  Devant  de  la  tête  , antennes,  pattes, 
une  large  bordure  latérale  au  pronotum , élytres  et  bords  des 
segments  sternaux  d’un  jaunâtre  flavescent,  brillants;  clavus 
noirâtre  excepté  le  sommet , corie  avec  la  base  et  une  tache  brune 
vers  le  milieu  du  bord  externe.  Long.  5. 

Dunkerque,  au  bord  des  marais  salés. 

35  (2)  Bord  antérieur  et  sillon  transverse  du  pronotum  crénelés  par  une 

ligne  de  gros  points  (Corps  glabre  , brillant , marge  du  pronotum 
ordinairement  flave). 


— 203  — 


16  S.  Lateralis.  F ail.  Étroite  , brillante  , presque  glabre , d’un 
noir  bleuâtre  ou  verdâtre , varié  de  flave.  Élytres  finement  ponc- 
tuées ; devant  de  la  tête , labre , bec  , antennes , pattes  et  poitrine 
en  grande  partie  flaves  ; marge  du  pronotum  ordinairement  flave 
plus  ou  moins  largement  Dessin  des  élytres  très  variable.  Espèce 
ordinairement  brachyptère,  à membrane  presque  coriacée  et  forte- 
ment réduite  par  l’envahissement  de  la  corie,  mais  présentant 
quelques  exemplaires  macroptères  à membrane  grande  , transpa- 
rente et  à nervures  bien  apparentes.  Long.  4. 

Ses  nombreuses  variétés  peuvent  se  classer  ainsi  : 

Var.  Eburnea.  Fieb.  Élytres  entièrement  flaves  ; bordure  flave 
du  pronotum  large. 

Var.  Pulchella.  Curt.  Élytres  flaves  à macules  noires  ; bordure 
flave  du  pronotum  moyenne. 

Var.  Lateralis.  Fall.  Élytres  noires  avec  une  bordure  externe, 
le  sommet  du  clavus  et  la  membrane  flaves  ; bordure  flave  du  pro- 
notum étroite. 

Var.  Concolor.  Pronotum  et  élytres  entièrement  noirs.  Variété 
plus  commune  dans  le  midi  que  dans  le  nord. 

Paraît  préférer  le  bord  des  eaux  salées  : Dunkerque , Remillv 
près  Metz  , Toulon  , Cette  , La  Nouvelle  , Aiguesmortes.  — J’en 
ai  vu  cependant  un  exemplaire  indiqué  de  Paris  dans  la  collection 

Signoret. 

36  (\)  Ocelles  contigus,  réunis  à la  base.  Pronotum  fortement  rétréci  en 

avant , bien  moins  large , ses  côtés  sinués  au  niveau  du  sillon 
transverse  ; deux  lignes  de  gros  points  , l’une  au  bord  antérieur, 
l’autre  sur  le  sillon  transverse.  Marge  externe  des  élytres  plus 
régulièrement  délimitée  dans  toute  sa  longueur.  (Subg.  Chartos - 
cirta.  Stâl). 

37  (38)  Deuxième  article  des  antennes  flave , à peine  plus  long  que  le 

troisième.  Les  troisième  et  quatrième  très  distinctement  renflés. 
(Première  cellule  de  la  membrane  atteignant  le  sommet  de  la 
deuxième). 


— 204  — 


17  S.  Cocksiï.  Curt.  1835.  Noire,  brillante,  densément  hérissée  en 
dessus  de  longs  poils  noirs  ; éljtres  noires,  opaques  , veloutées  , 
la  marge  entièrement  flave,  une  tache  ronde  d’un  blanc  pur  un 
peu  en  dedans  de  l’angle  postero-externe  de  la  corie , quelques 
petites  taches  flaves  très  peu  apparentes  sur  la  corie  un  peu  en 
dedans  de  la  marge.  Membrane  rembrunie,  à nervures  brunes. 
Hanches  et  pattes  flaves.  Le  premier  article  des  antennes  flave  au 
sommet , le  deuxième  noir  à la  base.  Long.  3 1/2-4. 

Toute  la  France,  sans  être  commune. 

Var.  Geminata.  Costa.  1852.  Marge  éljtrale  flave,  mais  cou- 
pée au  tiers  postérieur  par  la  couleur  noire  du  disque.  Les  deux 
premiers  articles  des  antennes  presque  entièrement  flaves.  Dessus 
du  corps  moins  densément  hérissé  de  poils  noirs  ; tache  blanche 
apicale  de  la  corie  plus  grande.  Forme  plus  méridionale  : Corse , 
Provence.  — Un  exemplaire  de  Corse  est  presque  glabre  et  a 
l’extrémité  des  cuisses  rembrunie. 

Var.  Venustula.  Scott.  Comme  la  var.  Geminata  mais  le  qua- 
trième article  des  antennes  flave.  — Corse,  Marseille. 

38  (37)  Deuxième  article  des  antennes  noir , notablement  plus  long  que  le 

troisième.  Les  troisième  et  quatrième  pas  plus  renflés  que  le  deu- 
xième. 

39  (40)  Corps  non  hérissé  de  poils  en  dessus.  Première  cellule  de  la  mem- 

brane atteignant  le  sommet  de  la  deuxième.  Antennes  grêles. 
Marge  éljtrale  flave  avec  la  base  et  une  tache  avant  le  sommet 
noires. 

18.  S.  Cingta.  H.-S.  Noire , brillante  ; antennes  grêles,  noires, 
le  tiers  apical  du  premier  article  flave  ; hanches  et  pattes  flaves  ; 
marge  éljtrale  flave  avec  la  base  et  une  tache  avant  le  sommet 
noires;  disque  noir  avec  quelques  petites  taches  blanches  et  une 
plus  grande  un  peu  en  dedans  de  l’angle  postero-externe.  Mem- 
brane bien  développée , enfumée  avec  les  nervures  largement 
brunes.  Long.  4. 

Assez  rare  : Nord  , Vosges  , Metz  , Aube  , Yonne  , Ljon,  Dax, 
Vendée. 


- 205  — 


40  (39)  Corps  hérissé  en  dessus  de  longs  poils  noirs.  Membrane  courte , 
sa  première  cellule  n’atteignant  pas  le  sommet  de  la  deuxième. 
Les  trois  derniers  articles  des  antennes  un  peu  épaissis.  Marge 
ély  traie  entièrement  flave. 

19.  S.  Elegantula.  Fall.  Extrêmement  voisine  de  l’espèce  précé- 
dente et  même  considérée  par  Flor  comme  son  état  brachyptère  , 
elle  n’en  diffère  que  par  les  caractères  ci-dessus  indiqués  ; on  peut 
ajouter  que  la  marge  marginale  est  entièrement  flave  et  que  cette 
couleur  envahit  un  peu  plus  la  corie  le  long  de  la  marge  à la  base. 
Long.  3 d/2- 4. 

Var.  Flori.  Dohrn.  Quatrième  article  des  antennes  en  tout  ou 
en  partie  flave. 

Espèce  de  l’Europe  boréale  , dont  je  n’ai  vu  qu’un  exemplaire 
de  France  dans  la  collection  Signoret  avec  l’indication  : Mont-de- 
Marsan. 

Ods.  L’exemplaire  de  la  collection  Fieber  sous  le  nom  de  Elegan- 
tula est  une  Cincta  et  ne  présente  pas  le  deuxième  article  des 
antennes  jaunes  avec  le  sommet  noirâtre  que  Fieber  indique  à son 
Elegantula. 


Trlfo.  ».  ÏÆPTOPINI. 


1 (2)  Troisième  article  des  antennes  de  deux  à dix  fois  plus  long  que  le 
deuxième.  Lobe  antérieur  du  pronotum  sillonné  au  milieu  et  de 
chaque  côté  de  ce  sillon  une  forte  callosité. 

Leptopus. 


2 (4)  Troisième  article  des  antennes  un  peu  plus  court  que  le  deuxième. 
Sillon  transverse  du  pronotum  traversé  de  chaque  côté  par  trois 
fossettes  allongées. 

Erianotus. 


LEPTOPUS.  Latr. 


1 (4)  Yeux  non  épineux.  Deuxième  article  des  antennes  plus  long  que  le 
premier,  le  troisième  deux  à trois  fois  plus  long  que  le  deuxième. 


— 206  — 


2 (3)  Bord  externe  de  la  marge  des  élytres  avec  une  rangée  d’épines  bien 

régulière. 

1 L.  Boopis.  Fourc.  Allongé,  étroit  surtout  en  avant,  hérissé  en 

dessus  de  longues  épines  sétiformes.  Antennes  et  pattes  d’un 
flave  pâle  ; cuisses  avec  un  anneau  brun  un  peu  avant  l’extrémité. 
Tête  noirâtre  avec  la  partie  antérieure  et  le  pourtour  des  jeux 
jaunâtres.  Pronotum  noirâtre,  opaque  , les  bords  latéraux  et  posté- 
rieurs jaunâtres  ainsi  que  quelques  traits  ou  points  sur  le  disque. 
Elytres  d’un  flave  très  pâle  , marge  immaculée  , disque  irrégu- 
lièrement ponctué  ou  maculé  de  noirâtre.  Membrane  transparente 
à nervures  brunes.  Dessous  du  corps  brunâtre.  Troisième  article 
des  antennes  environ  trois  fois  plus  long  que  le  deuxième. 
Long.  4 */t. 

Assez  rare  : Vosges,  Metz,  Bar-sur- Aube , Haute-Saône, 
Dijon,  Lyon  , Hautes-Pjrénées , Landes  , etc.  ; paraît  plus  com- 
mun dans  le  midi  que  dans  le  nord;  surtout  sous  les  pierres  ; 
s’élève  jusqu’à  2.000  mètres  dans  les  Pyrénées. 

3 (2)  Bord  externe  de  la  marge  des  élytres  sans  épines. 

2 L.  Hispanus.  Ramb.  [Dufourii.  Sign.)  Antennes  et  pattes  d’un 

flave  pâle , genoux  à peine  rembrunis.  Dessus  du  corps  sans 
épines  sétiformes  , les  cories  seulement  hispides.  Pronotum  noir , 
brillant , glabre  , fortement  ponctué  ; marge  élytrale  flave  , trans- 
parente , sans  taches,  clavus  et  moitié  basilaire  de  la  corie jau- 
nâtres ; moitié  apicale  noire,  veloutée,  excepté  l’angle  postero- 
externe  occupé  par  une  grande  tache  blanchâtre  ; membrane 
transparente  à nervures  brunes.  Dessous  du  corps  noir.  Troisième 
article  des  antennes  deux  fois  plus  long  que  le  deuxième.  Long.  4. 

Très  rare  en  France  : région  pyrénéenne.  Fréjus. 

4 (i)  Yeux  hérissés  d’épines.  Deuxième  article  des  antennes  plus  court 

que  le  premier , le  troisième  près  de  dix  fois  plus  long  que  le 
deuxième.  Bord  externe  de  la  marge  élytrale  sans  épines. 

3 L.  Echinops.  Duf.  Hérissé  de  longues  épines  rigides,  sur  la  tête, 

les  yeux  , les  ocelles , la  base  du  bec , le  pronotum  et  les  nervures 


— 207  — 


du  disque  de  la  corie.  Tête  ferrugineuse  en  avant;  pronotum  noir, 
un  tubercule  ferrugineux  de  chaque  côté  du  disque  ; marge  des 
élytres  flave , transparente  , immaculée  ; corie  flave , une  large 
bande  transverse  , mal  limitée  , brune , vers  le  milieu  de  la  corie , 
cette  bande  prolongée  en  arrière  vers  la  suture;  angle  apical 
blanchâtre.  Membrane  transparente  à nervures  brunes.  Antennes 
et  pattes  d’un  flave  pâle;  dessous  du  corps  noir.  Long.  3. 

France  méridionale  et  Corse.  Marseille. 

ï'RIANOTUS.  Fieb. 


1 E.  Lanosus.  Buf.  Allongé , noir  cendré  bleuâtre , opaque  en  dessus. 
Pronotum  et  corie  fortement  ponctués  et  garnis  d’une  pubescence 
longue,  très  fine,  frisée  et  cotonneuse.  Antennes  flaves,  le  pre- 
mier article  très  court  et  épais  , les  trois  derniers  très  longs , 
presque  capillaires  , le  deuxième  et  le  troisième  presque  égaux , le 
quatrième  un  peu  plus  court.  Devant  de  la  tête,  tubercule  ocelli- 
fère  et  bord  postérieur  du  pronotum  étroitement  jaunâtres.  Marge 
élytrale  flave,  transparente,  immaculée;  corie  d’un  noir  cendré 
avec  cinq  ou  six  petites  taches  jaunâtres  , les  plus  apparentes  vers 
le  bord  postérieur  ; sommet  du  clavus  jaunâtre.  Membrane  trans- 
parente à nervures  fines  et  brunes.  Pattes  d’un  flave  très  pâle  ; 
dessous  du  corps  noir.  Long.  4 3/4. 


Très  rare  : Landes , Haute-Loire. 


— 208  — 


Sect.  HYDROGORISES. 


^Hydrocores.  Burm.  Occülticornes.  Am.  S.  Cryptocerata.  Fieb.) 


Antennes  très  courtes , à trois  ou  quatre  articles  simples  , ou  présentant 
à quelques  articles  des  prolongements  latéraux , insérées  sous  le  bord  de  la 
tête  ou  cachées  dans  une  fossette.  Eljtres  munies  d’un  embolium  ou  pièce 
externe.  Metasternum  et  mesosternum  composés  , partagés  latéralement  par 
des  lignes  profondes  en  plusieurs  segments  , savoir  : les  scapula  sur  les 
côtés  du  mesosternum,  les  pleurœ  (et  en  outre  les  parapleura  dans  les 
Corisa)  sur  les  côtés  du  metasternum.  Ocelles  nuis , excepté  dans  les 
Pelegonus. 

Insectes  carnassiers  et  vivant  dans  l’eau  , excepté  les  Pelegonus  qui  sont 
littoraux. 

Les  Hydrocorises  par  leurs  antennes  courtes  , leur  front  commençant  à 
s’infléchir  en  dessous , forment  le  passage  avec  les  Homoptères. 

Le  tableau  des  familles  a été  donné  dans  la  première  livraison  de  cet 
ouvrage. 


— 209  — 


Famille  des  PELEGONIDES. 


Corps  de  petite  taille,  en  ovale  court,  déprimé  , velouté,  forme  et  aspect 
des  Salda.  — Tête  courte  ; jeux  grands , saillants  ; deux  ocelles.  Bec 
atteignant  le  bord  postérieur  du  deuxième  segment  abdominal , à quatre 
articles  , le  premier  court,  épais,  le  troisième  très  long.  Antennes  à quatre 
articles  simples , les  deux  premiers  épais , le  troisième  plus  mince , le  qua- 
trième fusiforme.  Pronotum  trapezoïde , sinué  en  avant  de  Fécusson  ; 
celui-ci  triangulaire,  médiocre.  Elytres  formées  d’une  corie , d’un  clavus, 
d’un  embolium  grand  et  dilaté  en  arrière  et  d’une  membrane  qui  est  sinuée 
au  côté  interne , avec  de  grandes  cellules  pentagonales  sur  son  disque, 
circonscrites  par  une  nervure  circulaire  en  dehors  de  laquelle  le  limbe  est 
partagé  en  fines  cellules  rayonnantes.  Ailes  inférieures  avec  une  grande 
cellule  et  un  hamus.  Pattes  ambulatoires  , égales  (l’insecte  cependant  saute 
avec  agilité).  Hanches  rapprochées.  Tarses  antérieurs  et  intermédiaires  à 
deux  articles  , le  premier  très  petit , à peine  visible  ; les  postérieurs  à trois 
articles,  le  premier  très  court.  Deux  ongles  simples  à l’extrémité  des 
tarses. 

Insectes  vivant  sur  le  bord  des  rivières  : ils  sautent  et  volent  très  rapide- 
ment. 

Un  seul  genre  : 

PELEGONUS.  Latr . 

1 P.  Marginatus.  Latr.  D’un  noir  velouté  opaque  en  dessus  avec 
quelques  petites  taches  grises  ; angle  antérieur  lamelliforme  du 
pronotum  jaunâtre  ainsi  qu’une  étroite  bordure  au  bord  postérieur. 
Marge  des  élytres  avec  la  base  et  trois  taches  jaunâtres  ; bord  des 
cotyles  antérieures  flave  ; clypéus  , hanches  et  pattes  d’un  jaune 
roux.  Dessous  du  corps  noir.  Long.  6,  larg.  3 1/2. 

France  méridionale  : Landes  , Yar,  Béziers,  Charente,  Tulle. 
M.  Poulain  en  a vu  un  exemplaire  à A vallon  (Yonne),  près  du 
couvent  de  la  Pierre-qui-vire. 


4 


210  — 


Famille  des  NAUCORIDES. 


Corps  ovalaire,  luisant,  à bords  tranchants.  Tête  enfoncée  avec  les 
yeux  dans  une  échancrure  du  pronotum.  Labre  triangulaire  , couvrant  le 
premier  article  du  bec.  Antennes  à quatre  articles  simples.  Bec  à trois 
articles.  Pronotum  transverse.  Ecusson  libre,  triangulaire.  Elytres  avec  une 
corie  , un  clavus  , un  embolium  et  une  membrane  ; celle-ci  peu  différente 
de  la  corie  et  sans  nervures.  Pattes  antérieures  ravisseuses , les  postérieures 
natatoires.  Cavités  cotyloïdes  antérieures  creusées  sur  le  disque  du  pros- 
ternum. Tarses  intermédiaires  et  postérieurs  à deux  articles  ; les  antérieurs 
à un  ou  deux.  Deux  ongles  simples , excepté  aux  tarses  antérieurs  des 
Naucoris.  Ventre  caréné,  sans  appendice  tubuleux  à l’extrémité. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 (2)  Tête  triangulaire  ; front  visible  d’en  haut.  Quatrième  article  des 

antennes  le  plus  long.  Bec  long , subulé  , atteignant  au  delà  des 
hanches  postérieures.  Fémurs  antérieurs  peu  dilatés  à la  base. 
Tous  les  tarses  biarticulés  et  biongulés.  Cellule  des  ailes  non 
divisée. 

Aphelochirus.  Westw. 

2 (1)  Tête  transverse.  Front  non  visible  d’en  haut.  Troisième  article  des 

antennes  le  plus  long.  Bec  court , conique  , atteignant  les  hanches 
antérieures.  Fémurs  antérieurs  très  dilatés  et  comprimés  à la  base. 
Tibia  antérieur  arqué  formant  une  pince  avec  le  fémur.  Tarse 
antérieur  uniarticulé  et  sans  ongles , les  autres  biarticulés  et  bion- 
gulés. Cellule  des  ailes  divisée  en  deux. 

Naucoris.  Geoff. 


APHELOCHIRUS.  Westw. 

1 A.  Aestivalis.  Fab.  En  ovale  très  élargi,  plat;  dessus  brun, 
finement  rugueux  coriacé  ; tête  , bec , hanches  et  pattes  d’un  flave 


testacé  ; marge  du  pronotum  tranchante , largement  flave,  sur- 
tout en  arrière  ; élytres  brunes  , très  courtes , non  contiguës  r-n 
dedans , arrondies  en  écaille  en  arrière  où  elles  atteignent  à peine 
le  bord  postérieur  du  premier  segment  de  l’abdomen , présentant 
à la  base  de  leur  côté  externe  une  courte  marge  relevée  en  gouttière 
jaune  ; dos  de  l’abdomen  brun  , l’angle  latéral  postérieur  de  chaque 
segment  largement  jaune  et  terminé  par  une  longue  pointe  aiguë  ; 
dos  brun  ou  présentant  sur  les  trois  derniers  segments  une  large 
tache  jaune  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane.  Poitrine  et  ventre 
rembrunis.  — Mâle  : dernier  segment  dorsal  de  l’abdomen  terminé 
en  triangle  et  couvrant  presque  entièrement  les  segments  géni- 
taux. — Femelle  : dernier  segment  dorsal  de  l’abdomen  largement 
échancré  en  arrière  et  laissant  voir  les  plaques  génitales.  Long. 
9-10. 

Rare  : Nord,  Paris  (Amyot),  Vosges,  Metz,  Toulouse. 

La  forme  macroptère  , que  je  ne  connais  pas  et  qui  est  extrême- 
ment rare  , a les  élytres  aussi  longues  que  l’abdomen  mais  moins 
larges  et  la  membrane  noirâtre  avec  une  tache  plus  pâle  à la  base. 
Il  existe  dans  la  collection  Fairmaire  un  exemplaire  macroptère 
trouvé  à Passy. 


NAUCORIS.  Geoff. 

1 (2)  Marge  du  pronotum  lisse , non  ruguleuse , marquée  de  quelques 
gros  points  avec  un  rebord  latéral  en  bourrelet  fort  et  limité  en 
dedans  par  une  forte  ligne  enfoncée.  Insecte  macroptère  , clavus 
et  membrane  séparés  de  la  corie  par  des  sutures. 

1 N.  Cimicoïdes.  Lin.  D’un  testacé  verdâtre;  tête  avec  des  points 
bruns  formant  deux  bandes  longitudinales  ; pronotum  brillant  avec 
de  petites  taches  brunes  ponctiformes  , confluentes  , excepté  sur 
les  marges  latérales  et  une  large  bande  basale  ; écusson  noirâtre, 
avec  une  étroite  bordure  flave  ; élytres  d’un  brun  olivâtre  , opaques, 
à ponctuation  très  fine  et  serrée , coriacée,  le  clavus  et  la  marge 
plus  pâles.  Tibias  intermédiaires  et  postérieurs  à fortes  épines 
brunes.  Long.  15. 

Commune  dans  toute  la  France. 


— 212  — 


2 (i)  Marge  du  pronotum  étroite  , très  finement  ruguleuse  , non  ou  imper- 
ceptiblement rebordée.  Insecte  ordinairement  brachyptère , sans 
ailes , à élytres  longues , mais  avec  la  membrane  et  le  clavus 
indistinctement  séparés  de  la  corie. 

2 N.  Magulatus.  Fab.  [Apterus.  Duf.).  D’un  testacé  verdâtre;  tête 
avec  des  bandes  brunes  longitudinales  ; une  impression  longitudi- 
nale avec  gros  points  au  bord  interne  de  l’œil  ; pronotum  finement 
ruguleux  avec  des  bandes  brunes  en  forme  de  W.  Ecusson  et 
élytres  avec  des  taches  confluentes  , vagues  , d’un  brun  olivâtre. 
Tibias  plus  longs  , moins  robustes  et  moins  épineux  que  chez  le 
précédent.  Long.  10.  — Quelques  exemplaires  du  midi  de  la 
France  sont  macroptères  avec  le  clavus  et  la  membrane  séparés 
distinctement  de  la  corie  par  des  sutures. 

Toute  la  France  , assez  commun  , surtout  dans  le  midi , mais  se 
trouve  aussi  dans  le  Nord. 

Obs.  Le  N.  Conspersus  Stâl .,  dont  le  N.  Angustior.  Leth.  ne 
me  paraît  qu’une  variété  à élytres  entièrement  testacées , est 
extrêmement  voisin  du  précédent.  Il  en  diffère  par  la  forme  plus 
étroite,  le  pronotum  moins  large  en  arrière , les  taches  des  élytres 
plus  petites , moins  confluentes  ou  milles  , la  tête  moins  ponctuée 
près  des  yeux  et  sans  sillons.  Il  est  dimorphe  et  se  trouve  en 
Sicile  , Portugal , Algérie  , etc. 


— 213  — 


Famille  des  NEPIDES. 


Corps  opaque  , elliptique  , aplati  ou  bien  très  allongé  , cylindrique.  Tête 
petite  , presque  horizontale  , enchâssée  dans  une  échancrure  du  pronotum  ; 
yeux  saillants , globuleux.  Bec  triarticulé  , plus  court  que  la  tête,  non 
infléchi  en  dessous  , mais  dirigé  en  avant  et  très  légèrement  incliné  ; le 
premier  article  très  rétréci  à la  base.  Antennes  à trois  articles,  les  deuxième 
et  troisième  avec  un  prolongement  latéral.  Elytres  formées  d’une  corie , 
d’un  clavus  et  d’une  membrane  ; embolium  indistinct  : membrane  avec  un 
réseau  formé  par  de  petites  nervures.  Ailes  inférieures  avec  une  cellule 
allongée , partagée  en  deux  par  une  nervure  longitudinale  ; une  nervure 
apicale  et  une  rayonnante  et  en  outre  de  petites  nervures  transverses  qui 
forment  un  réseau  compliqué.  Pattes  intermédiaires  et  postérieures  destinées 
à marcher  sous  l’eau  ; les  antérieures  ravisseuses  ; tibia  antérieur  arqué , 
formant  une  pince  avec  le  fémur  ; tarse  antérieur  cylindrique  , digitiforme. 
Tous  les  tarses  uniarticulés,  les  antérieurs  sans  ongles,  les  intermédiaires 
et  postérieurs  biongulés.  Cavités  cotyloïdes  antérieures  creusées  près  des 
angles  antérieurs  du  prosternum.  Différences  sexuelles  indistinctes  à l’exté- 
rieur. A l’extrémité  de  l’abdomen , deux  longues  soies  creusées  qui  par 
leur  réunion  forment  un  tube  ou  syphon  respiratoire.  Fieber'  pense  que  ce 
tube,  qu’il  appelle  appendices  aidothecae , tient  à l’appareil  génital  et  ne 
sert  pas  à la  respiration  ; cependant  l’opinion  de  L.  Dufour  et  de  la  plupart 
des  auteurs,  qui  en  font  un  tube  respiratoire , paraît  plus  probable , si  on 
considère  que  Dufour  a constaté  que  les  stigmates  ventraux  ne  sont  que  de 
faux  stigmates  fermés  par  une  membrane  et  qu’il  en  existe  deux  vrais  à la 
base  et  dans  l’intérieur  du  tube.  Il  y en  a aussi  deux  autres  (stigmates 
thoraciques  niés  par  Dufour  ) en  dessous  des  ailes  au  bord  postérieur  du 
metanotum. 

Insectes  peu  agiles  , marchant  lentement  au  fond  de  l’eau  stagnante  des 
marais.  Leurs  œufs  sont  garnis  à une  extrémité  de  filets  cylindriques  (sept 
dans  les  Nepa , deux  dans  les  Ranatra)  qui  dans  l’ovaire  embrassent  l’œuf 
précédent. 


- 214  — 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 (2)  Corps  ovalaire , aplati.  Hanches  antérieures  beaucoup  plus  courtes 

que  le  fémur , qui  est  mutique  , mais  très  large.  Tibia  et  tarse 
antérieurs  réunis  aussi  longs  que  le  fémur.  Tête  petite  , non  sail- 
lante , beaucoup  plus  étroite  que  le  bord  antérieur  du  pronotum 
dans  une  échancrure  duquel  elle  est  profondément  enchâssée. 
Pronotum  aplati , trapezoïde  , son  bord  postérieur  non  échancré. 

NEPA.  Lin. 

2 (1)  Corps  linéaire  , très  allongé  , cylindrique.  Hanches  antérieures 

cylindriques  , presque  aussi  longues  que  le  fémur  ; celui-ci  avec 
une  dent.  Tibia  et  tarses  antérieurs  réunis  n’atteignant  que  la 
moitié  du  fémur.  Tête  plus  large  avec  les  yeux  que  le  bord  anté- 
rieur du  pronotum.  Celui-ci  conique  à la  base  , subcylindrique  en 
avant , son  bord  postérieur  profondément  échancré  devant  l’écus- 
son. Pattes  très  longues. 

Ranatra.  Fab. 

NEPA.  Lin. 

1 N.  Cinerea.  Lin.  Déprimée,  d’un  brun  cendré,  opaque.  Dos  de 
l’abdomen  en  grande  partie  rouge.  Pronotum  avec  des  aspérités 
tuberculeuses  et  des  reliefs  saillants  ; un  sillon  transverse  au  tiers 
postérieur.  Elytres  rugueuses  avec  des  nervures  anastomosées  en 
réseau.  Ailes  inférieures  grisâtres , la  base  des  nervures  rouge. 
Pattes  jaunâtres,  confusément  maculées  ou  annelées  de  brun. 
Long.  18-22. 

Toute  la  France  , commune  dans  les  mares. 

RANATRA.  Fab. 

1 R.  Linearis.  Lin»  D’un  flave  grisâtre  , dessus  de  l’abdomen  rouge  ; 
ailes  inférieures  transparentes  , irisées  , la  base  des  nervures  brune. 
Appendice  anal  aussi  long  que  le  corps.  Long.  30-35. 

Toute  la  France  , assez  commune  dans  les  mares. 


— 215  — 


Famille  des  NOTONECTIDES. 


Corps  oblong , un  peu  comprimé  , caréniforme  longitudinalement  en 
dessus.  Tête  courte , son  bord  postérieur  contigu  au  pronotum , front 
obliquement  dirigé  en  dessous.  Bec  très  court,  à quatre  articles  (trois 
seulement  chez  les  Plea).  Antennes  à quatre  articles.  Elytres  avec  ou  sans 
membrane  , celle-ci , quand  elle  existe  , sans  nervures.  Cavités  cotyloïdes 
antérieures  creusées  dans  le  bord  postérieur  du  prosternum.  Pattes  posté- 
rieures disposées  pour  ramer.  Tarses  à deux  articles , les  antérieurs  ana- 
logues aux  autres  ; deux  ongles. 

Insectes  très  carnassiers , robustes  rameurs  et  nageant  sur  le  dos.  Il 
faut  les  saisir  avec  précaution , la  piqûre  de  leur  bec  est  douloureuse. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 (4)  Elytres  homogènes , sans  membrane , par  conséquent  la  suture 

droite  et  libre  jusqu’à  l’extrémité. 

2 (3)  Elytres  coriaces  avec  de  gros  points.  Un  clavus.  Ailes  inférieures 

multiplissées  , leur  cellule  non  divisée  en  deux.  Yeux  très  distants. 
(Bec  à trois  articles  ; embolium  petit , triangulaire.  Taille  très 
faible. 

Plea.  Leach. 

3 (2)  Elytres  transparentes  , imponctuées  , sans  clavus  ni  membrane.  Pas 

d’ailes  inférieures.  Yeux  très  grands , sinués  latéralement  en 
arrière  , réunis  au  tiers  postérieur  de  la  ligne  médiane  et  formant 
en  arrière  deux  prolongements  arrondis  et  avancés  sur  le  bord 
antérieur  du  pronotum  , qui  par  suite  paraît  faire  partie  de  la  tête 
(Bec  à quatre  articles  ; embolium  grand,  linéaire,  en  forme  de  canal 
occupant  presque  tout  le  bord  externe  de  l’élytre  ; écusson  beaucoup 
plus  petit  que  dans  les  Anisops  , dont  ce  genre  a l’aspect). 

Antipàlocoris.  Scott. 


— 216  - 


4 (i)  Élytre  avec  une  membrane  grande,  sans  nervures,  échancrée  au 

bord  postérieur , pliée  en  toit  et  recouvrant  celle  de  l’autre  élytre 
de  sorte  que  la  suture  n’est  libre  que  jusqu’à  la  membrane. 
Cellule  des  ailes  inférieures  divisée  en  deux  (Bec  à quatre  articles. 
Embolium  grand,  linéaire,  occupant  tout  le  bord  externe  de 
l’élytre  ; un  clavus). 

5 (6)  Elytres  transparentes,  vitrées,  glabres.  Yeux  subcontigus  en 

arrière.  Vertex  du  mâle  prolongé  en  pointe  en  avant.  Un  seul 
article  aux  tarses  antérieurs  des  mâles. 

Anisops.  Spin. 

6 (5)  Elytres  opaques,  colorées,  veloutées.  Yeux  distants. 

Notonecta.  Lin. 


PLEA.  Leach. 

1 P.  Minutissima.  Fab.  Oblongue,  scaphoïde  en  dessus,  obtuse  en 
avant , d’un  jaune  blanchâtre  ; prono tum  et  élytres  avec  de  gros 
points  enfoncés  , très  serrés  , dont  les  intervalles  forment  par  place 
une  sorte  de  réseau  polygonal.  Vertex  avec  une  bande  longitudi- 
nale ferrugineuse  ; écusson  moins  ponctué  que  le  pronotum  et  les 
élytres  ; celles-ci  avec  une  bande  oblique  , très  vague  et  l’extré- 
mité un  peu  rembrunies , souvent  entièrement  flaves.  Dessous  du 
corps  brun , pattes  flaves.  Long.  3. 

Toute  la  France  et  la  Corse,  commune  dans  les  mares. 

ANTIPALOCORIS.  Scott. 

1 A.  Marshalli.  Scott.  1872.  Oblong,  forme  et  aspect  d’un  petit 
Anisops.  D’un  blanchâtre  à peine  flavescent , translucide , lisse 
et  brillant  en  dessus.  Yeux  très  grands  , noirs  , occupant  presque 
toute  la  tête.  Ecusson  moyen.  Pronotum  lisse  , son  bord  antérieur 
caché  par  les  prolongements  des  yeux  , son  bord  postérieur  droit. 
Elytres  translucides , l’extrémité  enfumée , le  canal  marginal  en 
grande  partie  noir.  Dessous  du  corps  presque  entièrement  noir  ; 
pattes,  pâles , les  tibias  postérieurs  et  tarses  noirs  en  partie. 
Long.  5. 


- 217  — 


Découvert  en  Corse  dans  la  Gravone  par  M.  le  Hev.  Marshall 
avec  VAnisops. 


ANISOPS.  Spin. 

1 A.  Producta.  Fieb.  Allongé,  d’un  blanchâtre  flavescent , lisse, 
brillant,  imperceptiblement  pointillé.  Bord  postérieur  du  prono- 
tum  légèrement  échancré  devant  l’écusson  ; celui-ci  grand.  Elytres 
entièrement  incolores , vitrées , n’ayant  de  couleur  que  par  les 
organes  en  dessous  vus  par  transparence.  Arête  supérieure  des 
fémurs  antérieurs  et  intermédiaires  et  base  des  postérieurs  noires  ; 
dessous  du  corps  en  partie  brun.  Yertex  du  mâle  prolongé  en 
pointe  en  avant.  Long.  9. 

Corse , très  rare  : dans  la  Gravone. 


NOTONECTA.  Lin. 


1.  N.  Glauca.  Lin.  Allongée,  tête  et  pronotum  d’un  flave  blan- 
châtre , lisses,  brillants , avec  quelques  points  enfoncés.  Côtés  du 
pronotum  rebordés , bord  postérieur  presque  droit , tranchant. 
Ecusson  noir  , velouté.  Elytres  veloutées  , opaques  , de  couleur 
variable,  membrane  brune.  Dessous  du  corps  brun:  pattes  d’un 
flave  verdâtre.  Long.  14-16. 

Var,  Glauca.  L.  Elytres  jaunâtres , quelques  petites  taches 
brunes  le  long  de  la  marge  et  une  à l’angle  interne.  Metanotum 
et  dos  de  l’abdomen  noirs.  Nervures  des  ailes  inférieures  brunes  à 
la  base. 

Var.  Marmorea.  Fab.  Elytres  jaunâtres  , marbrées  de  nom- 
breuses taches  brunes  ; le  reste  comme  dans  la  précédente. 

Var.  Furcata.  Fab.  Elytres  noires  avec  deux  lignes  longitudi- 
nales flaves  à la  base  , un  peu  divergentes  , l’une  occupant  presque 
tout  le  clavus  , l’autre  au  milieu  de  la  base  de  la  corie.  Metano- 
tum et  dos  de  l’abdomen  noirs  Nervures  de  la  base  des  ailes 
inférieures  noires.  Taille  un  peu  plus  grande. 


— 218  — 


Var.  Umbrina.  Germ.  Elytres  jaunâtres  entièrement  marbrées 
de  nombreuses  taches  brunes.  Metanotum  et  dos  de  l’abdomen 
d’un  beau  jaune  ; celui-ci  avec  une  grande  tache  noire  qui  occupe 
les  segments  2,  3,  4 et  la  moitié  du  5me.  Nervures  de  la  base  des 
ailes  inférieures  jaunes.  Variété  méridionale  (Corse , Var)  et  un 
peu  plus  petite.  Peut-être  espèce  distincte. 

Commune  dans  toute  la  France. 

Obs.  La  N.  Lutea.  Mull.  non  encore  trouvée  en  France  est 
entièrement  flave  même  l’écusson  et  n’a  qu’une  étroite  bande  noi- 
râtre le  long  du  bord  externe  des  élytres. 


— 219 


Famille  des  GORISIDES 

Corps  allongé  avec  les  côtés  plus  ou  moins  parallèles  , peu  convexe  en 
dessus,  luisant.  Tête  scutiforme , embrassant  le  bord  antérieur  du  prono- 
tum  ; tous  ses  bords  tranchants  ; front  recourbé  en  dessous  comme  dans  les 
Cicadines  ; yeux  grands , peu  élevés  au  dessus  du  niveau  de  la  tête  ; bec 
court , inarticulé  , caché  par  l’épistome,  qui  est  triangulaire  , sillonné  en 
travers.  Antennes  simples,  à trois  ou  quatre  articles.  Pronotum  transverse , 
arrondi  en  avant , plus  ou  moins  allongé  en  angle  en  arrière  (*).  Elytres 
de  substance  homogène  , parcheminées  , formées  d’un  corie  , d’un  clavus  , 
d’un  embolium  linéaire  et  d’une  membrane  , celle-ci  sans  nervures.  Chaque 
paire  de  pattes  d’une  construction  et  d’une  fonction  différentes  : les  anté- 
rieures courtes  , leur  tarse  inarticulé  , en  forme  de  palette  (pala)  large  , 
ciliée  à son  bord  antérieur,  qui  est  tranchant , le  bord  supérieur  obtus. 
Pattes  intermédiaires  destinées  à la  station  de  l’insecte , très  longues  et 
grêles;  tarse  à deux  articles  et  deux  ongles  très  longs  , peu  écartés.  Pattes 
postérieures  destinées  à ramer , tarse  à deux  articles  comprimés  en  rame  , 
larges  et  ciliés  , un  seul  ongle.  Mesosternum  composé  , muni  de|  scafulœ  , 
metasternum  de  fleura  et  ordinairement  de  metapleurœ.  Extrémité  anale 
à deux  valves. 

Chez  les  mâles  , les  segments  abdominaux  en  dessus  et  en  dessous  sont 
irrégulièrement  et  asymétriquement  échancrés  ; cette  asymétrie  à droite, 
excepté  dans  le  sous-genre  Macrocorisa.  Dans  le  genre  Corisa  les  mâles 
ont  le  front  avec  une  fossette  ou  dépression  très  remarquable  et  caractéris- 
tique suivant  les  espèces  ; la  forme  de  la  palette  tarsale  du  mâle  est  aussi 
très  différente  dans  les  diverses  espèces. 

Insectes  vivant  souvent  par  troupes  dans  les  eaux  tranquilles  et  même 
stagnantes. 


(1)  L’angle  postérieur  du  pronotum  est  plus  ou  moins  confondu  avec,  l’angle  latéral  ; 
il  l’est  tout-à-fait  quand  cet  angle  est  aigu  ( C . Fallenii , etc.)  ou  même  quand  il  est 
arrondi  ; il  est  plus  distinct  quand  l’angle  latéral  est  un  peu  tronqué.  On  peut  dans  les 
descriptions  ne  considérer  que  l’angle  latéral,  qui  sera  alors  aigu  , arrondi  ou  tronqué. 


— 220 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 (2)  Ecusson  nul.  Antennes  à quatre  articles.  Cellule  des  ailes  inférieures 

divisée  en  deux  par  une  nervure  oblique.  Metasternum  avec  des 
pleures  el  parapleures. 

Corisa.  Geoff. 

2 (4)  Ecusson  distinct.-  Antennes  à trois  articles.  Cellule  des  ailes  non 

divisée.  Metasternum  sans  parapleures.  Front  convexe  dans  les 
deux  sexes.  Insectes  très  petits  , de  forme  plus  elliptique. 

Sigara.  Fab. 


CORISA.  Geoff. 

1 (50)  Pronotum  avec  des  lignes  transverses  jaunes  et  brunes.  Palette  du 

mâle  dilatée , non  subcylindrique  ni  très  longue  ; tibia  toujours 
bien  distinct  de  la  palette. 

2 (43)  Palette  du  mâle  non  armée  d’un  ongle  ou  éperon  à l’extrémité. 

Pronotum  médiocrement  allongé  ; sa  carène  médiane  courte , 
n’occupant  en  avant  que  la  distance  de  deux  ou  trois  lignes 
transverses. 

3 (40]  Asymétrie  à gauche  chez  le  mâle.  Tibia  antérieur  armé  d’un  éperon 

chez  le  mâle.  Pronotum  et  élytres  non  ratissés  (d).  (Yeux  attei- 
gnant à peu  près  le  bord  postérieur  de  la  tète).  Subg.  Macrocorisa 
Thoms. 

4 (7)  Pronotum  avec  16  à 20  lignes  trans verses  pâles. 

5 (6)  Tibia  intermédiaire  non  denté  à la  base  dans  les  deux  sexes.  Fémur 

intermédiaire  non  denté  près  du  sommet  chez  le  mâle. 

1 C.  Geoffroyi.  Leach.  Thoms.  Dessus  brun,  lisse,  brillant. 
Élytres  également  parsemées  de  petites  taches  pâles  (. Trrorata ). 
Membrane  non  séparée  de  la  corie  par  une  ligne  pâle.  Dessous 


(I)  Rastratusf  couvert  de  fines  strioles,  courtes,  parallèles. 


- 224  - 


flave  avec  le  milieu  de  la  poitrine  et  des  taches  sur  les  hanches 
noirs  ainsi  que  les  deux  ou  trois  premiers  segments  ventraux. 
Mâle  : fossette  frontale  très  superficielle,  ne  dépassant  pas  ou  peu 
le  bord  antérieur  des  jeux.  Palette  allongée,  à bords  supérieur  et 
inférieur  parallèles  , brusquement  et  obtusément  arrondie  au  som- 
met. Long.  13-15. 

Commune  dans  toute  la  France. 

6 (5)  Tibia  intermédiaire  comprimé  - denté  à la  base  dans  les  deux  sexes.- 

Fémur  intermédiaire  avec  une  dent  en  dedans  un  peu  avant  le 
sommet  chez  le  mâle. 

2 C.  Dentipes.  Thoms.  Ne  diffère  de  l’espèce  précédente  que  par 

les  caractères  ci-dessus  indiqués  et  par  l’espace  opaque  (4)  du 
clavus  un  peu  plus  long.  Long.  13-15. 

Vosges. 

Obs.  La  C.  Xanthosoma.  Fieb.  d’Italie  , se  rencontrera  peut-être 
dans  le  midi  de  la  France  ; elle  ne  diffère  de  la  C.  Geoffroyi  que 
par  le  dessous  du  corps  et  le  dos  de  l’abdomen  pâles  , sans  taches 
et  la  palette  du  mâle  un  peu  plus  obtuse  à l’extrémité. 

7 (4)  Pronotum  avec  12  à 14  lignes  transverses  pâles. 

3 C.  àtomaria.  lllig.  Dessus  brun , lisse  , brillant;  pronotum  avec 

12  à 13  lignes  transverses  , fines  , jaunâtres  , souvent  confluentes  ; 
éljtres  avec  des  lignes  transverses  , ondulées , formées  par  la 
réunion  de  petites  taches  ; membrane  non  séparée  de  la  corie  par 
une  ligne  flave.  Dessous  du  corps  en  grande  partie  flave  ; milieu 
de  la  poitrine  et  base  de  l’abdomen  noirs.  — - Mâle  : fossette  fron- 
tale oblongue  , dépassant  le  bord  antérieur  des  jeux.  Palette  en 
lame  de  couteau  , graduellement  plus  large  vers  l’extrémité  , qui 
est  brusquement  tronquée- arrondie.  Long.  11. 

France  méridionale  : Landes  , Var  , Avignon  , Vendée , Ljon , 


(1)  Le  clavus  est  séparé  de  la  corie  par  une  suture  qui  présente  à la  base  un  espace 
opaque,  d’aspect  membraneux,  plus  ou  moins  long  suivant  les  espèces. 


— 222  - 


Corse.  Ne  manque  pas  tout-à-fait  dans  le  nord  , car  j’en  ai  vu  un 
exemplaire  de  Saint-Valéry  (Somme)  dans  la  collection  Signoret. 

Obs.  Bien  que  Fieber  et  MM.  Douglas  et  Scott,  Buchanan- 
White  et  Saunders  distinguent  de  cette  espèce  la  C.  Panzeri . 
Fieb .,  je  ne  puis  y voir  des  différences  sensibles  et  je  n’hésite  pas 
à les  réunir.  D’après  ces  auteurs  la  C.  Panzeri  se  distinguerait  par 
la  palette  du  mâle  moins  brusquement  tronquée  , la  fossette  fron- 
tale avancée  jusqu’au  milieu  des  yeux  , les  quatre  à cinq  premières 
lignes  transverses  du  pronotum  entières , le  bord  postérieur  du 
pronotum  finement  jaune.  M.sSaunders  ajoute  que  l'ongle  des 
pattes  intermédiaires  est  plus  court  que  le  tarse  dans  la  C.  Panzeri 
et  plus  long  dans  VAtomaria.  Ces  différences  ne  sont  pas  appré- 
ciables pour  moi  et  je  possède  un*  type  de  Fieber  de  la  Panzeri 
qui  présente  les  palettes  avec  la  forme  qu’il  figure  pour  l 'Ato- 
rnaria.  Je  présume  que  les  différences  signalées  dans  la  palette 
viennent  de  ce  que  cet  organe  a été  observé  de  face  dans  l’une  des 
espèces  et  un  peu  obliquement  dans  l’autre. 

8 (3)  Asymétrie  à droite  chez  le  mâle.  Tibia  antérieur  sans  éperon  dans 

les  deux  sexes.  Pronotum  et  élytres  plus  ou  moins  ratissés  ( Yeux 
atteignant  à peu  près  le  bord  postérieur  de  la  tête). 

9 (40)  Premier  article  du  tarse  postérieur  non  marqué  de  noir  en  dessous. 

(Subg.  Corisa). 

10  (43)  Pronotum  et  clavus  plus  ou  moins,  souvent  à peine  ratissés.  Corie 

ponctuée  , non  ra tissée. 

11  (42)  Dessus  noir  à lignes  flaves.  Pronotum  à peine  ratissé.  Fossette 

frontale  du  mâle  prolongée  sur  le  vertex  et  coupée  par  une  carène 
transverse  au  point  de  passage  du  front  au  vertex  ; il  en  résulte 
que  la  fossette  frontale  est  divisée  en  deux  parties  non  situées 
dans  le  même  plan. 

4 C.  Lugubris.  Fieb.  ( Stàli  Dgl.  Sc.  Salina  Put.  Laevis  Th.) 
Dessus  du  corps  presque  entièrement  lisse , à peine  quelques  traces 
de  strioles  sur  les  côtés  du  pronotum  et  la  base  du  clavus.  Tête 
un  peu  renflée.  Pronotum  avec  sept  lignes  transverses  flaves  bien 


- 223  — 


régulières.  Élytres  avec  des  lignes  transverses  flaves , très 
irrégulières  et  interrompues  ; membrane  séparée  de  la  corie  par 
une  ligne  flave  ; lignes  flaves  de  la  base  du  clavus  un  peu  élar- 
gies ; canal  marginal  des  élytres  noirâtre  à la  base.  Dessous  du 
corps  plus  (< lugubris ) ou  moins  noir  (Stâli).  Extrémité  du  tarse 
intermédiaire  noir.  — Mâle  : Fémur  antérieur  fortement  renflé  et 
angulé  en  dedans  ; palette  assez  courte , fortement  dilatée  à la 
base , et  de  là  graduellement  rétrécie  vers  l’extrémité.  Fossette 
très  remarquable  , décrite  ci-dessus.  Long.  6. 

Cette  espèce  paraît  affectionner  les  eaux  salées  : Calais , 
Aiguesmortes  , Fréjus,  Vendée  , Corse.  Se  trouve  aussi  en  Algé- 
rie , Sicile  , Espagne,  Angleterre  et  Suède. 

Obs.  Je  n’hésite  pas  à réunir  les  C.  lugubris  et  Stâli  ; la  fossette 
frontale  et  la  palette  du  mâle  , si  caractéristiques  , ne  permettent 
pas  de  les  séparer.  Le  type  de  la  lugubris  , que  j’ai  vu , est  presque 
entièrement  noir  en  dessous  et  a le  bord  antérieur  des  palettes 
noir.  Ces  variétés  de  coloration  sont  fréquentes  dans  ce  groupe  et 
la  C.  Scrijgta  en  présente  de  plus  frappantes  encore. 

La  C.  Coxalis  Fieb..  du  nord  de  la  Prusse,  décrite  sur  une 
seule  femelle  , ce  qui  est  insuffisant , n’est  peut-être  aussi  qu’une 
variété  de  la  C.  lugubris. 

La  C.  Mayri  Fieb.  de  l’Autriche  , a la  fossette  frontale  du  mâle 
construite  sur  le  même  type  que  la  lugubris , mais  elle  paraît  dis- 
tincte par  la  forme  de  la  palette. 

12  (n)  Dessus  flave  à lignes  noires.  Pronotum  ratissé.  Fossette  frontale  du 
mâle  oblongue  , profonde  et  très  avancée  au  milieu  des  yeux  , où 
elle  se  termine  en  demi-ellipse , non  divisée  par  une  carène 
trans  verse. 

5 C.  Hieroglyphica.  Duf.  Allongée , étroite , assez  convexe  trans- 
versalement ; d’un  flave  blanchâtre  à dessin  noir , très  fin.  Prono- 
tum prolongé  en  arrière;  angle  latéral  obtus;  huit  à neuf  lignes 
noires  transverses.  Elytres  poilues  , non  ratissées.  Base  du  clavus 
sans  lignes  noires  ; le  reste  de  sa  surface  et  corie  avec  des  lignes 
noires  très  fines , très  irrégulières , anguleuses  et  souvent  inter- 


— 224  — 


rompues , celles  de  la  corie  formant  deux  lignes  longitudinales  ; 
membrane  séparée  de  la  corie  par  une  ligne  flave  ; linéoles  noires 
de  la  membrane  très  irrégulières  , confluentes  au  bord.  Dessous 
du  corps  flave  avec  la  poitrine  et  l’abdomen  plus  ou  moins  noi- 
râtres ; dernier  article  du  tarse  postérieur  souvent  noirâtre  en 
dessous.  — Mâle  : palette  en  lame  de  couteau,  allongée,  paral- 
lèle ; fossette  décrite  plus  haut  ; tête  sensiblement  prolongée  en 
angle  en  avant.  Long.  5 */ 2-6. 

Probablement  toute  la  France.  Assez  commune  : Nord  , Paris  , 
Yonne  , Vosges , Var , Landes  , Hautes-Pyrénées  , etc. 

Ois.  La  C.  Scripta  Rarnb.  ( Melanosoma  Fieb.  £ = Apicalis 
Fieb.  J) , qui  se  trouve  en  Espagne  , Sicile  et  Algérie  , se  ren- 
contrera peut-être  dans  le  midi  de  la  France.  Elle  diffère  de  la 
Hieroglyphica  par  son  dessin  noir  encore  plus  léger , les  lignes  de 
la  corie  non  confluentes  en  lignes  longitudinales  , celles  du  pro- 
notum  plus  nombreuses  (10  à 11)  et  surtout  la  tête  du  mâle 
longuement  prolongée  en  pointe  en  avant.  Le  dessous  du  corps 
est  tantôt  entièrement  noir,  surtout  chez  le  mâle  , tantôt  entière- 
ment flave. 

La  C.  Selecta  Fieb.  est  une  espèce  encore  douteuse  pour  moi; 
je  n’en  possède  de  l’auteur  qu’un  exemplaire  femelle , sexe  trop 
mal  caractérisé  pour  juger  de  la  validité  de  l’espèce  ; cet  exem- 
plaire ne  me  paraît  qu’une  Hieroglyphica  dont  le  dessin  noir  est  plus 
développé , plus  confluent.  Il  est  d’ailleurs  à remarquer  que  les 
deux  descriptions  de  Fieber  ne  concordent  pas  [pronoto  vix  elon - 
gato.  — Pronotum  verlaengert). 

13  (40)  Pronotum  , clavus  et  corie  fortement  ratissés. 

14  (45)  Pronotum  avec  une  ligne  longitudinale  flave  (Bordures  et  suture 

des  élytres  flaves.  Taille  très  petite  pour  le  genre). 

6 G.  Hellensi.  Sahlb.  Brune  et  fortement  ra tissée  en  dessus.  Prono- 
tum court,  marqué  de  4 à 5 lignes  transverses  jaunâtres.  Toutes 
les  sutures  et  bordures  des  élytres  flaves  ; clavus  avec  8 à 9 lignes 
obliques,  flaves,  entières;  corie  avec  15  à 18  lignes  transverses, 
espacées , un  peu  interrompues.  Milieu  de  la  poitrine  et  base  de 


- 225  — 


l’abdomen  noirs.  — Mâle  : fossette  frontale  non  enfoncée , mais 
platte , parallélogrammique , atteignant  les  jeux  et  terminée  en 
ce  point  par  un  tubercule  obtus.  Palette  en  lame  ovalaire  , assez 
courte  , large  à la  base  , pointue  au  sommet.  Long.  4 */ 2-5. 

Très  rare  en  France  : Yonne  (M.  Poulain),  Oise  (Collection 
Signoret). 

15  (44)  Pronotum  sans  ligne  longitudinale  médiane  flave. 

16  (24  ) Corie  entièrement  et  fortement  ratissée  , à lignes  transverses  flaves, 

parallèles  , ondulées , entières  et  bien  régulières.  Membrane  peu 
distinctement  séparée  de  la  corie  par  une  ligne  flave. 

17  (20)  Palette  entièrement  flave  dans  les  deux  sexes.  Celle  du  mâle  ajant 

sa  plus  grande  largeur  à l’extrémité , où  elle  est  brusquement 
tronquée. 

18  (49)  Pronotum  prolongé  en  arrière,  presque  deux  fois  aussi  long  que 

le  vertex,  marqué  de  8 à 9 lignes  flaves.  Angle  postérieur  de  la 
corie  flave  sans  lignes  brunes. 

0 

7 C.  Sahlbergi.  Fieb.  Assez  large  et  peu  convexe;  dessus  brun, 
opaque , vextex  ordinairement  rembruni  en  arrière.  Pronotum  à 
lignes  flaves , fines  et  régulières  , angle  latéral  arrondi.  Eljtres  à 
lignes  flaves  espacées , fines , ondulées , parallèles , entières  et 
bien  régulières,  l’angle  apical  externe  et  le  tiers  postérieur  de  la 
suture  de  la  membrane  flaves , sans  taches  ; membrane  brune , 
lisse , à dessin  très  obsolète.  Canal  marginal  des  éljtres  ordi- 
nairement brun.  Milieu  de  la  poitrine  , hanches  et  base  de  l’abdo- 
men plus  ou  moins  noirs.  — Mâle  : fossette  frontale  très  peu  en- 
foncée, dépassant  à peine  les  jeux.  Palette  en  lame  un  peu 
élargie  vers  l’extrémité  qui  est  brusquement  tronquée-arrondie. 
Long.  7-8. 

Toute  la  France  , assez  commune. 

19  (48)  Pronotum  peu  prolongé  en  arrière  , à peine  plus  long  que  le  vertex, 

marqué  de  6 lignes  flaves.  Angle  postérieur  de  la  corie  brun  à 
lignes  flaves  comme  le  disque. 


5 


— 226  — 


8 G.  Linnei.  Fiel.  Ressemble  beaucoup  à la  précédente  comme 

forme  et  aspect  ; en  diffère , outre  les  caractères  ci-dessus , par 
sa  taille  un  peu  plus  faible  , le  vertex  entièrement  pâle , la  suture 
de  la  membrane  nullement  marquée  par  une  ligne  flave.  Les 
caractères  du  mâle  sont  à peu  près  les  mêmes.  Long.  7. 

Toute  la  France , assez  commune. 

*20  (17)  Palette  noire  à l’extrémité  dans  les  deux  sexes  ; celle  du  mâle  ayant 
sa  plus  grande  largeur  avant  le  milieu  et  à partir  de  ce  point 
acuminée  vers  l’extrémité  (Prono tum  avec  7 lignes  flaves  ; angle 
postérieur  de  la  corie  flave  sans  lignes  brunes). 

9 C.  Transversa.  Fiel.  Forme  et  aspect  des  deux  précédentes, 

mais  un  peu  plus  petite  ; pronotum  un  peu  moins  long  que  dans 
la  C.  Sahllergi  et  un  peu  plus  long  que  dans  la  C.  Linnei.  Canal 
marginal  des  élytres  noir  à la  base  et  avec  une  tache  noire  trans- 
verse un  peu  avant  l’extrémité.  Angle  postérieur  de  la  corie  flave 
sans  taches , ainsi  que  le  tiers  postérieur  de  la  suture  de  la  mem- 
brane. Bord  arqué  de  la  membrane  largement  noir , son  disque  à 
dessin  flave  très  peu  apparent.  Dessous  du  corps  en  grande  partie 
noir.  Quelques  exemplaires  (surtout  ceux  d’Algérie)  ont  les  lignes 
flaves  transverses  des  élytres  plus  développées  et  deviennent  aussi 
larges  que  les  lignes  brunes  , excepté  un  peu  avant  l’extrémité  de 
la  corie  où  le  brun  domine  toujours.  — Mâle  : Palette  décrite 
plus  haut.  Front  sans  fossette,  simplement  un  peu  aplati.  Long. 

6 %-n. 

Rare  en  France  : Lyon , Charente. 

21  (46)  Corie  à lignes  flaves  transverses  , moins  parallèles,  plus  ou  moins 

interrompues. 

22  (23)  Dessin  des  élytres  très  confus  , à peine  apparent , ce  qui  rend  les 

cories  et  la  membrane  presque  entièrement  brunes.  Corie  non 
' séparée  de  la  membrane  par  une  ligne  flave. 

10  C.  Moesta.  Fiel.  Dessus  bruü  ; pronotum  avec  6 lignes  trans- 
verses flaves  , très  étroites  , angle  latéral  obtus.  Elytres  finement 


— 227  — 


et  entièrement  ratissées  , à lignes  flaves  transverses,  plusieurs  fois 
interrompues , très  oblitérées  et  à peine  visibles  sous  un  certain 
jour,  parce  qu’elles  sont  fondues  avec  la  couleur  foncière,  celles 
de  la  base  du  clavus  un  peu  plus  larges  et  plus  visibles  ; mem- 
brane paraissant  presque  entièrement  brune.  Milieu  de  la  poitrine 
et  base  du  ventre  largement  noirs.  — Mâle  : fossette  frontale 
très  superficielle  , à peine  enfoncée , étroite  , n’atteignant  pas  les 
yeux.  Palette  parallélogrammique  , tronquée  au  sommet , le  bord 
inférieur  très  légèrement  angulé  un  peu  après  la  base.  Long.  6. 

Toute  la  France  et  la  Corse , assez  commune. 

23  (22)  Dessin  des  élytres  bien  distinct  ; membrane  séparée  de  la  corie 

par  une  ligne  flave  bien  apparente. 

24  (29)  Taille  de  7 */2  à 8 mill.  Fossette  frontale  du  mâle  très  superfi- 

cielle. 

25  (26)  Pronotum  avec  six  lignes  trans verses  jaunes.  Lignes  jaunes  de  la 

base  du  clavus  plus  dilatées  que  les  autres.  Palette  du  mâle  ayant 
sa  plus  grande  largeur  près  de  l’extrémité  (Angle  latéral  du  pro- 
notum obtus). 

11  C.  Striata.  Lin.  Allongée,  étroite,  convexe  transversalement; 
dessus  brun  , brillant , pronotum  court , à six  lignes  transverses 
presques  aussi  larges  que  les  lignes  brunes.  Clavus  à lignes  jaunes 
fines  , angulées  , en  zig-zag,  quelquefois  interrompues  , les  quatre 
premières  de  la  base  bien  plus  larges  surtout  au  côté  interne. 
Corie  à lignes  jaunes  fines,  nombreuses,  ondulées  et  angulées , 
interrompues  surtout  au  bord  interne  et  nu  bord  externe  ou  la 
confluence  des  lignes  noires  forme  deux  lignes  longitudinales 
noires.  Canal  marginal  presque  entièrement  flave.  Suture  de  la 
membrane  avec  une  ligne  flave  bordée  inférieurement  d’une  ligne 
noire  ; disque  de  la  membrane  à dessin  serré , très  irrégulier , 
hiéroglyphique , son  bord  arqué  étroitement  noir.  Dessous  du 
corps  flave,  le  milieu 'de  la  poitrine  étroitement  noir.  Ongles  des 
pattes  intermédiaires  plus  courts  que  le  tarse.  — Mâle  : Palette 
en  lame  assez  régulière  et  assez  large , sa  plus  grande  largeur 


- 228  - 


an  peu  avant  l’extrémité  , bord  inférieur  droit.  Fossette  frontale 
très  superficielle  , courte  , parallèle.  Long*.  8 

Toute  la  France  : très  commune. 

26  (25)  Pronotum  avec  8 à 9 lignes  jaunes.  Lignes  jaunes  de  la  base  du 

clavus  non  élargies.  Palette  du  mâle  ayant  sa  plus  gronde  lar- 
geur à la  base  ou  près  de  la  base. 

27  (28)  Angle  latéral  du  pronotum  aigu. 

12  G.  Fallenii.  Fiel.  Ressemble  extrêmement  à la  précédente, 
dont  elle  se  distingue  cependant  assez  facilement  par  les  carac- 
tères déjà  indiqués  et  ses  ongles  intermédiaires  plus  longs  que  le 
tarse.  Palette  du  mâle  en  triangle  , s’amincissant  graduellement 
vers  le  sommet  à partir  de  la  base  qui  est  fortement  dilatée  à 
angle  droit  au  côté  supérieur , le  bord  inférieur  très  obtusément 
angulé  un  peu  avant  la  base.  Fossette  frontale  très  superficielle. 
Long.  7 Vî-8. 

Commune  dans  toute  la  France. 

28  (27)  Angle  latéral  du  pronotum  obtus. 

13  G.  Distincta.  Fiel.  Taille,  aspect  et  couleurs  de  la  précédente: 
en  diffère  , outre  l’angle  latéral  obtus  du  pronotum  , par  les  ongles 
intermédiaires  à peine  plus  longs  que  le  tarse , la  forme  un  peu 
plus  large  et  moins  convexe  et  surtout  la  structure  de  la  palette 
du  mâle , qui  n’est  pas  abruptement  et  rectangulairement  dilatée 
à la  base  , mais  est  semi-ovalaire  au  bord  supérieur  et  présente  sa 
plus  grande  largeur  vers  le  tiers  basal  ; le  bord  inférieur  légère- 
ment arqué  a près  de  la  base  un  angle  très  obtus.  Long.  8. 

Probablement  toute  la  France , mais  souvent  confondue  avec 
les  précédentes. 

Ois.  La  C.  Vernicosa.  Wallen.  [Douglasi  Fiel,  in  Dgl.  Sc.) 
de  Suède  et  d’Écosse  , n’est  peut-être  qu’une  variété  plus  forte- 
ment colorée  de  la  Distincta  avec  le  bord  externe  des  tibias  posté- 
rieurs brun,  caractère  que  j’ai  trouvé  dans  plusieurs  Distincta  de 
France.  Les  auteurs  anglais  donnent  7 lignes  flaves  au  prono- 


— 229  — 


tum  de  la  Douglasi  et  c’est  le  nombre  que  je  trouve  sur  mes 
exemplaires;  M.  J.  Sahlberg  en  indique  8-9  à la  Vernicosa. 
Les  caractères  du  mâle  sont  exactement  les  mêmes  que  dans  la 
Distincte. 

29  (24)  Taille  de  5 à 6 */„  milU 

30  (39)  Pronotum  avec  6-8  lignes  flaves. 

31  (36)  Fossette  frontale  du  mâle  profondément  excavée  et  terminée  en 

avant  par  une  courbe  semi-ovalaire  , atteignant  le  milieu  des 
jeux.  Lignes  flaves  du  clavus  parallèles , à peine  interrompues 
ou  raccourcies. 

32  (33)  Pronotum  avec  8 lignes  flaves.  Lignes  flaves  transverses  de  la 

corie  interrompues  par  deux  lignes  longitudinales  noires. 

14  C.  Limitata.  Fiel,  Brune  en  dessus;  pronotum  avec  8 lignes 
flaves  un  peu  plus  larges  que  les  intervalles  bruns  ; angle  latéral 
obtus.  Lignes  du  clavus  obliques , parallèles , presque  toutes 
entières  , aussi  larges  que  les  intervalles  bruns  , celles  de  la  base 
plus  larges.  Lignes  flaves , transverses  , de  la  corie  inégales , 
irrégulières,  interrompues  par  deux  lignes  longitudinales  noires, 
l’une  le  long  du  bord  externe  , l’autre  au  bord  interne.  Membrane 
séparée  de  la  corie  par  une  fine  ligne  flave.  Dessous  du  corps 
flave  ; milieu  de  la  poitrine  et  base  de  l’abdomen  plus  ou  moins 
largement  noirs.  Ongles  intermédiaires  un  peu  plus  longs  que  le 
tarse.  — Mâle  : fossette  frontale  très  profonde,  obovale.  Palette 
en  lame  courte  , large  , deux  fois  aussi  longue  que  large  , bord 
supérieur  en  arc  surbaissé  , bord  inférieur  avec  un  angle  très  obtus 
un  peu  après  la  base.  Tibia  antérieur  très  renflé  , presque  aussi 
large  que  la  palette.  Long.  6-6  1/2. 

Une  grande  partie  de  la  France;  assez  rare  : Nord,  Vosges, 
Yonne , Ljon  , Tarbes. 

33  (32)  Pronotum  avec  7 lignes  flaves.  Lignes  flaves  transverses  de  la 

corie  interrompues  par  trois  lignes  longitudinales  noires. 

34  (35)  Taille  de  6-6  1/s  mill.  Tibia  antérieur  très  renflé  chez  le  mâle. 


— 230  — 


15  C.  Semistriata.  Fieb.  Très  voisine  de  la  précédente  : pronotum 
avec  7 lignes  flaves  aussi  larges  ou  moins  larges  que  les  inter- 
valles bruns.  Lignes  flaves  du  clavus  et  de  la  corie  moins  larges  ; 
celles  de  la  corie  interrompues  par  trois  lignes  longitudinales 
noires;  canal  marginal  des  élytres  en  partie  noir;  dessous  du 
corps  plus  largement  noir  même  sur  les  côtés  de  la  poitrine. 
Yertex  ayant  souvent  une  tache  brune.  — Mâle  : fossette  fron- 
tale et  tibia  antérieur  comme  dans  la  C.  limitata  ; palette  plus 

• courte  , semiorbiculaire  , son  bord  supérieur  en  demi-cercle  régu- 
lier , son  bord  inférieur  droit , non  visiblement  angulé  près  de  la 
base.  Long.  6-6  1/2. 

Nord,  Vosges,  Lyon,  Landes,  Hautes-Pyrénées. 

35  (34)  Taille  de  4 */2-5  mill.  Tibia  antérieur  du  mâle  non  sensiblement 

renflé. 

16  C.  Venusta.  Dgl.  S.  Très  voisine  des  deux  espèces  précédentes, 
mais  plus  courte  et  proportionnellement  plus  large.  Pronotum  plus 
court , avec  7 lignes  flaves  plus  larges  que  les  intervalles  bruns. 
Clavus  avec  des  lignes  flaves  aussi  larges  que  les  intervalles  ; ces 
lignes  entières , parallèles , obliques  ; celles  de  la  base  plus 
larges.  Lignes  flaves  de  la  corie  interrompues  comme  dans  la 
Semistriata  par  trois  lignes  longitudinales  brunes  et  en  outre 
l’angle  interne  même  de  la  corie  brun.  Dessous  du  corps  moins 
largement  noir.  — Mâle  : fossette  frontale  comme  dans  les  deux 
précédentes  ; tibia  antérieur  non  renflé  ; palette  courte  et  large  , 
en  forme  de  demi-cœur , son  bord  supérieur  arqué  avec  sa  plus 
grande  largeur  vers  le  tiers  basilaire , le  bord  inférieur  droit. 
Long.  4 Va-5. 

Je  n’en  connais  que  deux  exemplaires  français  venant  d’Avi^ 
gnon. 

36  (34)  Fossette  frontale  du  mâle  très  superficielle,  non  terminée  en  avant 

par  une  courbe  semiovalaire.  Lignes  flaves  du  clavus  subparal- 
lèles , plus  ou  moins  interrompues  vers  l’extrémité. 

37  (38)  Pronotum  avec  6 lignes  flaves  et  l’angle  latéral  droit.  Fossette 


— 231  — 


frontale  du  mâle  non  terminée  en  avant  par  une  carène  transverse 
droite. 

17  C.  Fossarum.  Leach.  Brune  ; pronotum  court  avec  6 lignes 
transverses  flaves  plus  étroites  que  les  intervalles  ; lignes  flaves 
du  clavus  subparallèles  , presque  entières , celles  de  la  base  un  peu 
plus  larges.  Lignes  de  la  corie  ondulées  , souvent  et  irrégulière- 
ment interrompues  ; canal  marginal  des  éljtres  flave.  Dessous  du 
corps  flave , milieu  de  la  poitrine  et  base  de  l’abdomen  noirs 
Ongles  intermédiaires  un  peu  plus  longs  que  le  tarse.  — Mâle  : 
Palette  en  triangle  un  peu  curviligne , 2 d/2  fois  aussi  longue  que 
large  ; la  plus  grande  largeur  près  de  la  base  qui  est  coupée  droit. 
Fossette  frontale  très  superficielle  , plate  , en  parallélogramme  , 
terminée  au  niveau  du  bord  antérieur  des  jeux  par  un  relief 
transverse,  très  peu  saillant,  en  forme  d’accolade.  — MM.  Thom- 
son et  J.  Sahlberg  indiquent  dans  ce  sexe  les  tibias  antérieurs 
renflés  , caractère  qui  n’existe  pas  dans  mes  exemplaires.  Long.  6. 

Nord  , Vosges  , Yonne  , Ljon,  etc. 

38  (37)  Pronotum  avec  7 lignes  flaves  et  l’angle  latéral  largement  arrondi. 
Fossette  frontale  du  mâle  terminée  au  niveau  des  jeux  par  une 
carène  trans verse  droite. 

18  G.  Fabricii.  Fiel.  Forme  et  taille  de  la  précédente.  Très  variable 
pour  la  couleur  qui  est  tantôt  brune  à fines  lignes  flaves , tantôt 
flave  [mr.  Nigrolineata,.  Fiel.)  à fines  lignes  noires  ; j’ai  même  vu 
un  exemplaire  des  Hautes-Pjrénées  presque  entièrement  flave 
avec  seulement  quelques  traits  noirs  imperceptibles  à l’extré- 
mité de  la  corie.  Pronotum  court , l’angle  latéral  très  court , 
largement  arrondi , situé  notablement  en  dedans  de  l’angle  humé- 
ral des  éljtres;  carène  médiane  courte,  en  forme  de  tubercule 
élevé.  Lignes  transverses  de  la  corie  interrompues  par  une  ligne 
longitudinale  noire  le  long  du  bord  interne  et  l’angle  interne  même 
généralement  noir.  Canal  marginal  des  éljtres  noir  chez  les 
variétés  brunes  , le  plus  souvent  noir  «n  partie  chez  les  variétés 
pâles.  Dessous  du  corps  en  grande  partie  noir  chez  les  variétés 
obscures.  — Mâle  : palette  deux  fois  et  demi  aussi  longue  que 
large  , sa  plus  grande  largeur  au  milieu , le  bord  supérieur  étant 


— 232  — 


régulièrement  arqué  et  le  bord  inférieur  droit.  Fossette  frontale 
très  superficielle  , plate , en  parallélogramme , abruptement  termi- 
née au  bord  antérieur  des  veux  par  une  carène  transverse  , droite , 
saillante.  Long.  5 1/2-6. 

Toute  la  France,  commune  : Nord , Vosges  , Yonne , Orléans  , 
Rouen , Alpes  , Pyrénées  , Var  , Corse  , etc. 

Ois.  Les  G.  Micans , Duiia , Perplexa , Décora,  Whitei  et 
Borealis  Dgl.  Sc.  ne  sont  que  des  variétés  plus  ou  moins  colorées 
de  cette  espèce  si  facilement  reconnaissable  à la  fossette  frontale 
du  mâle. 

39  (30)  Pronoium  avec  5 lignes  flaves.  Taille  petite.  Fossette  frontale  du 

mâle  très  superficielle  , ou  mieux,  front  plan  , non  enfoncé. 

19  C.  Scottii  [Fiel.).  Scott . Dessus  brun,  pronotum  court,  avec 
cinq  lignes  flaves  bien  régulières  et  un  peu  plus  étroites  que  les 
intervalles  ; angle  latéral  obtus , au  même  niveau  que  l’angle 
huméral  des  élytres.  Lignes  flaves  du  clavus  obliques , presque 
toutes  entières  , celles  de  la  base  dilatées  au  côté  interne  ; celles 
de  la  corie  étroites  , courtes , interrompues  par  deux  lignes  longi- 
tudinales brunes , J’une  un  peu  en  dedans  du  bord  externe  , 
l’autre  un  peu  en  dehors  du  bord  interne.  Canal  marginal  flave  ; 
suture  de  la  membrane  avec  une  ligne  flave  bordée  inférieurement 
d’une  ligne  noire  ; membrane  à dessins  hiéroglyphiques,  son  bord 
arqué  noir.  Dessous  du  corps  presque  entièrement  flave.  Ongles 
intermédiaires  d’un  tiers  plus  longs  que  le  tarse.  — Mâle  : palette 
2 4/2  fois  plus  longue  que  large , son  bord  supérieur  en  arc  très 
surbaissé , graduellement  en  pointe  à partir  du  tiers  apical. 
Fossette  frontale  très  superficielle , plate , atteignant  à peine  le 
bord  antérieur  des  yeux  où  eile  ne  se  termine  pas  abruptement. 
Long.  5. 

Découverte  à Dax  par  M.  Duverger.  — Ressemble  un  peu  à 
Venusta , dont  elle  est  facile  à distinguer  par  la  fossette  fron- 
tale. 

40  (q)  Premier  article  du  tarse  postérieur  marqué  en  dessous  d’une  tache 

noire  au  sommet  (Suig.  Callicorisa  Buch.). 


— 233  — 


41  (42)  Dessin  flave  de  la  corie  disposé  en  lignes  transverses.  Pronotum 

avec  7-8  lignes  noires.  Tibia  antérieur  et  palette  marqués  de  noir 
en  dessus.  Palette  du  mâle  contournée  sur  son  axe , élargie  vers 
l’extrémité. 

20  C.  Præusta.  Fieb.  Dessus  brun,  pronotum  assez  prolongé  en 
arrière  , angle  latéral  presque  droit , 7-8  lignes  flaves  , régulières, 
presque  aussi  larges  que  les  intervalles  ; lignes  des  élytres  trans- 
verses , ondulées , assez  régulières  et  peu  interrompues  ; suture 
de  la  membrane  marquée  par  une  ligne  flave  peu  apparente  ; 
canal  marginal  des  élytres  souvent  noir  ou  obscurci.  Dessous  du 
corps  ordinairement  en  grande  partie  noir.  Premier  article  du  tarse 
postérieur  ayant  en  dessous  une  grande  tache  quadrangulaire 
noire  qui  en  occupe  le  tiers  apical.  Bord  antérieur  de  la  palette 
et  du  tibia  antérieur,  quelquefois  aussi  genoux  postérieurs  macu- 
lés de  noir.  — Mâle  : palette  allongée , dilatée  en  cuiller  vers 
l’estrémité  et  contournée  sur  son  axe.  Fossette  frontale  assez 
excavée,  terminée  ail  delà  des  yeux  par  un  arc  peu  abrupte* 
Long.  7. 

Espèce  du  nord  de  l’Europe  dont  je  n’ai  vu  qu’un  exemplaire 
de  France  que  j’ai  pris  à Gerardmer  (Hautes  Vosges). 

Obs.  La  C.  Wottastonii  Dgl.  Sc.  n’en  est  peut-être  qu’une 
variété  plus  obscure , à dessins  plus  confus. 

42  (41  ) Dessin  flave  de  la  corie  très  irrégulier,  en  gouttelettes,  non 

disposé  en  lignes  transverses.  Pronotum  avec  9-10  lignes  noires. 
Palette  du  mâle  en  lame  de  couteau  bien  régulière,  non  contour- 
née sur  son  axe. 

21  G.  Concinna.  Fieb.  Espèce  très  voisine  de  la  précédente  dont 
elle  diffère , outre  les  caractères  ci-dessus , par  le  dessin  flave 
plus  large  que  les  intervalles  bruns , le  dessous  du  corps  plus 
largement  flave  ainsi  que  le  canal  marginal  des  élytres  , la  palette 
et  le  tibia  antérieur  sans  taches  noires  , la  tache  noire  du  premier 
article  du  tarse  postérieur  moins  grande  , la  fossette  frontale  du 
mâle  un  peu  plus  profonde  et  mieux  limitée  surtout  sur  les  côtes. 
Long.  7. 


234  — 


Je  n’en  connais  pas  d’exemplaires  trouvés  en  France  , mais  elle 
se  trouve  en  Belgique  tout  près  de  notre  frontière. 

43  (2)  Palette  du  mâle  armée  à l’extrémité  d’un  ongle  ou  éperon  long, 

mince , peu  renflé  à la  base.  Pronotum  plus  long , sa  carène 
médiane  entière  ou  presque  entière  ( Subg . Glaenocorisa  Thons.) 

44  (47)  Yeux  peu  saillants , comme  chez  les  espèces  précédentes,  attei- 

gnant à peu  près  le  bord  postérieur  de  la  tête. 

45  (46)  Poitrine  et  ses  côtés  en  grande  partie  noirs  , ainsi  que  les  hanches 

et  les  quatre  premiers  segments  du  ventre.  Pronotum  avec  10-12 
lignes  transverses  noires. 

22  C.  Carinata.  Sahlb.  [Cognata  Fieb.  Sharpi  Dgl.  Sc.).  Allongée  , 
brune  ; vertex  souvent  rembruni.  Pronotum  très  allongé  en  arrière, 
angle  latéral  droit , carène  médiane  presque  entière.  Lignes  flaves 
du  clavus  très  irrégulières , celles  de  la  base  un  peu  plus  larges 
et  plus  parallèles.  Lignes  flaves  de  la  corie  très  courtes,  disposées 
en  lignes  longitudinales  irrégulières  ; suture  de  la  membrane  avec 
une  ligne  flave  très  vague  ; canal  marginal  en  partie  noir.  Ongle 
intermédiaire  aussi  long  que  le  tarse , qui  est  noir  à l'extrémité. — 
Mâle  : fossette  frontale  oblongue  , très  excavée , prolongée  au- 
delà  du  bord  antérieur  des  jeux.  Palette  allongée , arquée  sur 
sa  tranche  à la  base;*  tibia  antérieur  dilaté,  plus  large  que  la 
palette,  en  prisme  triangulaire.  Long.  8-10. 

Espèce  alpine  : Hautes-Pjrénées  : Arrens,  lac  d’Oncet, 

2.200  mètres.  Assez  commune  dans  les  Hautes-Alpes  suisses; 
se  trouvera  certainement  dans  nos  Alpes  françaises.  — Les  exem- 
plaires des  Hautes-Pjrénées,  trouvés  par  M.  Pandellé,  sont  un 
peu  plus  petits  (8  m.)  que  ceux  de  la  Suisse  , mais  ne  m’ont  pas 
présenté  d’autres  différences. 

46  (45)  Côtés  de  la  poitrine  et  xjphus-  en  grande  partie  flaves  ; les  deux 

premiers  segments  du  ventre  bruns.  Pronotum  avec  9-10  lignes 
transverses  noires. 

23  C.  Germari.  Fieb.  (Variegata  Walleng.  Intricata  Dgl.  Sc.).  Très 
voisine  de  la  précédente  dont  elle  ne  me  paraît  qu’une  variété  de 


- 235  - 


coloration , puisqu’elle  présente  les  mêmes  caractères  sexuels  ; 
elle  n’en  diffère  que  par  le  dessin  flave  qui  a pris  plus  de  déve- 
loppement et  les  caractères  ci-dessus  indiqués.  Long.  9-10. 

Espèce  du  nord  de  l’Europe  et  des  Alpes  d’Autriclie  , dont  je 
n’ai  pas  vu  d’exemplaires  de  France  : cependant  j’ai  trouvé  , dans 
la  collection  Fieber  , un  exemplaire  du  Yernet  (Pyrénées-Orientales) 
désigné  sous  le  nom  de  C.  Dohrni , qui  ne  m’en  paraît  pas  dis- 
tinct ; malheureusement  cet  exemplaire  est  une  femelle , sexe  trop 
peu  caractérisé  pour  juger  de  la  validité  de  l’espèce. 

47  (44)  Yeux  fortement  saillants,  n’atteignant  pas  le  bord  postérieur  de  la 

tête  qui  reste  libre  et  forme  une  bande  relevée.  Tibia  intermédiaire 
non  sensiblement  plus  long  que  le  tarse.  Front  déprimé  chez  la 
femelle. 

48  (49)  Dessus  noir  à lignes  flaves  transverses  très  étroites.  Vertex  et  arête 

externe  des  tibias  postérieurs  noirs  ; carène  du  pronotum  entière. 
[Cavifrons.  Thoms.  — Carinata  Fieb.  Alpestris  Dgl.  Sc.  espèce 
alpestre  du  nord  de  l’Europe  et  des  Alpes  de  Hongrie). 

49  (48)  Dessus  flave  à dessin  noir.  Tête  et  tibias  postérieurs  flaves.  Carène 

du  pronotum  non  prolongée  au-delà  du  milieu  [Propinqua  Fieb.y 
espèce  d’Autriche/ 

50  (1)  Pronotum  sans  lignes  transverses  jaunes  et  brunes.  Yertex  proé- 

minent formant  un  angle  aigu  avec  le  front.  Tibia  antérieur 
extrêmement  court , peu  distinct  ou  soudé  avec  la  palette  , qui  est 
très  longue  , subcylindrique  et  terminée  chez  le  mâle  par  un  ongle 
très  long  et  épaissi  à la  base.  Yeux  convexes  n’atteignant  pas  le 
bord  postérieur  de  la  tête  qui  est  relevé.  Dessus  du  corps  non 
ratissé.  Front  plan  chez  la  femelle,  excavé  chez  le  mâle.  Asymé- 
trie à droite  [S.  G.  Cymatia  Flor.). 

51  (52)  Pronotum  très  prolongé  en  arrière  , presque  aussi  long  que  large  , 

sa  carène  médiane  presque  entière.  Dessus  flave  à très  fines 
mouchetures  réticulées , brunes. 

24  C.  Rogenhoferi.  Fieb.  Allongée,  étroite,  d’un  flave  pâle,  lisse, 
brillante  ; pronotum  et  élytres  couverts  en  dessus  de  très  fines 


— 236  — 


mouchetures  brunes , formant  un  réseau  très  fin  et  serré.  Bord 
postérieur  de  la  tête  étroitement  brun  ; angle  latéral  du  pronotum 
largement  arrondi , un  peu  marginé  ; base  du  clavus  flave  sans 
mouchetures  brunes  ; côtés  et  bords  des  éljtres  étroitement  noirs, 
membrane  avec  le  même  dessin  que  la  corie  , sa  suture  avec  une 
ligne  noire  très  fine.  Dessous  du  corps  flave  , une  tache  noire 
bien  limitée  au  milieu  de  la  poitrine  , valves  génitales  noires  dans 
les  deux  sexes  ; les  deux  premiers  segments  de  l’abdomen  noirs 
chez  le  mâle.  Tarse  intermédiaire  noir  au  sommet , plus  court  que 
le  tibia  , aussi  long  que  les  ongles.  Dernier  segment  ventral  de  la 
femelle  avec  une  profonde  échancrure  circulaire  au  milieu  de  son 
bord  postérieur.  Long.  7. 

Espèce  qui  se  trouve  dans  une  grande  partie  de  l’Europe  méri- 
dionale, le  Caucase , l’Autriche,  l’Italie,  l’Algérie;  je  ne  doute 
pas  qu’on  ne  la  rencontrera  un  jour  en  Corse  et  dans  le  midi  de  la 
France. 

52  (51  ) Pronotum  court,  de  deux  à quatre  fois  aussi  large  que  long,  sa 

carène  courte , en  forme  de  tubercule  oblong. 

53  (54)  Pronotum  deux  fois  aussi  large  que  long.  Des  ailes.  Une  mem- 

brane aux  éljties  ; celles-ci  avec  des  lignes  brunes  transverses 
obsolètes. 

25  C.  Bonsdorffi.  Sahlb.  D’un  jaune  brunâtre  en  dessus,  lisse; 
angle  latéral  du  pronotum  obtus  , marginé  ; éljtres  avec  des  lignes 
transverses  brunes  , vagues  , obsolètes  et  irrégulières  , canal  mar- 
ginal pâle.  Dessous  du  corps  testacé,  la  base  de  l’abdomen  noi- 
râtre ; valves  génitales  noires.  Dernier  segment  ventral  de  la 
femelle  non  échancré.  Long.  6. 

Espèce  du  nord  de  l’Europe  dont  j’ai  vu  deux  exemplaires  de 
France  , l’un  des  Vosges  , l’autre  de  Dax. 

54  (53)  Pronotum  très  court , quatre  fois  aussi  large  que  long , non  pro- 

longé en  arrière.  Elytres  brunes  avec  deux  bandes  longitudinales 
plus  pâles  , obsolètes.  Ordinairement  ni  ailes  ni  membrane. 

26  G.  Coleoptrata.  Fab.  Brune  et  lisse  en  dessus;  tête  pâle, 
grande , plus  large  que  le  pronotum  ; celui-ci  très  court , arqué 


— 237  — 


en  avant  et  en  arrière  ; élytres  brunes , un  peu  plus  longues  que 
l’abdomen  , mais  sans  distinction  de  corie  et  de  membrane  ; clavus 
brun,  un  peu  plus  pâle  à la  base  ; corie  brune  avec  deux  bandes 
longitudinales  vagues , plus  pâles.  Pattes  et  dessous  du  corps 
flaves  ; ventre  noir  chez  le  mâle , les  valves  génitales  noires  dans 
les  deux  sexes.  Long.  4. 

Commune  dans  toute  la  France. 

Forma  macroptera.  (C.  Fasciolata  Mis.  Rey.).  M.  Rey  a bien 
voulu  me  communiquer  le  type  unique  de  sa  C.  fasciolata  que  je 
regarde  comme  la  forme  macroptère  de  la  C.  Coleojptrata.  Cet 
exemplaire  est  une  femelle  ; il  est  long  de  4 d/2  , les  ailes  sont 
aussi  longues  que  les  élytres  ; la  membrane  est  bien  formée  , d’un 
brun  enfumé  uniforme,  sans  taches,  séparée  de  la  corie  par  une  ligne 
vague  à peine  plus  foncée  ; le  pronotum  est  sensiblement  plus 
long  que  dans  la  forme  brachyptère  ; le  dessous  du  corps  , même 
les  valves  génitales  , est  entièrement  flave , comme  si  l’exem- 
plaire était  récemment  transformé.  — Cluny. 

SIGARA.  Fab. 

1 (4)  Elytres  et  pronotum  d’un  flave  grisâtre  avec  des  taches  brunâtres 

vagues  et  plus  ou  moins  confluentes , le  bord  scutellaire  du  clavus 
toujours  plus  pâle.  Dessous  du  corps  flave. 

2 (3)  Elytres  opaques,  imperceptiblement  pointillées.  Pronotum  presque 

aussi  long  que  la  tête.  Long.  1 ilt. 

1 S.  Minutissima.  Lin.  Elliptique  ; vertex  d’un  testacé  roussâtre  ; 
front  convexe  dans  les  deux  sexes  , roussâtre  au  milieu  ; pronotum 
court , arqué  en  avant  et  en  arrière , d'un  flave  grisâtre , les  bords 
flaves.  Elytres  d’un  testacé  grisâtre , le  bord  scutellaire  et  le  bord 
externe  flaves  , des  taches  plus  foncées  très  vagues  et  très  variables, 
souvent  non  apparentes  , sur  leur  surface  ; membrane  non  distincte 
de  la  corie.  Dessous  du  corps  flave,  base  du  ventre  quelquefois 
un  peu  noirâtre.  Long.  1 1/a;  un  des  plus  petits  hémiptères. 

Probablement  toute  la  France  , dans  les  lacs  et  étangs , mais 
il  échappe  aux  recherches  par  sa  petitesse  : Vosges  (lac  de 
Gerardmer),  Metz,  Landes,  Hautes-Pyrénées. 


- 238  - 


La  variété  Poweri.  Dgl . Sc. . non  encore  trouvée  en  France  , a 
les  taches  brunes  du  pronotum  et  des  élytres  bien  plus  foncées  et 
plus  apparentes.  Les  exemplaires  des  Pyrénées  sont  déjà  assez 
fortement  tachetés, 

3 (2)  Elytres  brillantes,  plus  visiblement  ponctuées.  Pronotum  plus  court 

que  la  tête.  Taille  un  peu  plus  grande  : 2 1 /4. 

2 S.  Scholtzii.  Fiel.  Ressemble  beaucoup  au  précédent , en  diffère 

par  les  caractères  ci-dessus  indiqués  ; en  outre  il  paraît  un  peu 
plus  large  et  le  vertex  paraît  avoir  trois  traits  longitudinaux 
roussâtres,  mieux  indiqués.  Long.  2 1/4. 

Probablement  une  grande  partie  de  la  France  : Valeuciennes, 
Pornic  (Loire  Inférieure),  Remiremont,  Corse.  — Aussi  en  Algérie 
(Géryville),  Espagne,  Italie,  Angleterre,  etc. 

Ois.  Le  S.  meridionahs  Costa , que  je  ne  connais  pas,  n’est 
peut-être  pas  différent  de  cette  espèce. 

4 (-1)  Elytres  et  pronotum  rougeâtres.  Dessous  du  corps  noir. 

3 S.  Leucocephala.  Spin.  Un  peu  plus  convexe  que  les  précédents  ; 

pronotum  et  élytres  d’un  rougeâtre  uniforme  (d’un  rouge  de 
jujube  mûre  , dit  Spinola)  ; élytres  imperceptiblement  pointillées. 
Tête  et  pattes  flaves  ; vextex  un  peu  rougeâtre  en  arrière.  Des- 
sous du  corps  noir.  Spinola  et  Fieber  indiquent  sur  les  élytres  des 
taches  ou  bandes  vagues,  plus  foncées , que  je  n’aperçois  pas  sur 
le  seul  exemplaire  que  je  connaisse  et  qui  provient  de  la  collection 
Fieber.  Long.  2 4/4. 

Espèce  de  Sardaigne  qui  se  trouvera  probablement  en  Corse. 


ERRATA. 


Je  ne  corrige  que  les  fautes  importantes  : 

P.  16,  1.  4,  au  lieu  de  : du  Carène  pronotum,  lisez  : Carène  du  pronotum. 

P.  19,  en  bas,  au  lieu  de  : Kleidocerus  didymus , lisez  : Ischnorhynchus, 
Fiel.  [Kleidocerus  Westw.  Cat . ) Resedae  Pz.  [didymus  Zett.). 

P.  21,  Ischnodemus  Genei,  effacez  l’indication  de  localité  Lille  et  reportez- 
la  à l’espèce  précédente. 

P.  24,  1.  4,  au  lieu  de  : 1 (i),  lisez  : 1 (s). 

P.  38,  1.  12 , au  lieu  de  : Noir  , antennes  à longues  soies  dressées , 

testacées . . . , lisez  : Noir  , à longues  soies  dressées  , antennes 
testacées .... 

P.  49,  1.  5,  parle  bas,  au  lieu  de  : 8 (2),  lisez  : 3 (2). 

P.  68,  1.  9,  par  le  bas,  au  lieu  de  : N.  Ater.  Fieb.  [Brachiidens . Siyn .), 

lisez  : N.  Brachiidens.  Puf.  An.  Fr.  1851.  ( Ater  Fieb.). 

P.  75,  1.  9,  par  le  bas,  au  lieu  de  : entre  la  pubescence;  lisez  : outre  la 
pubescence. 

P.  75,  1.  6,  par  le  bas,  au  lieu  de  : sinuée  au  milieu , lisez  : située  au 
milieu. 

P.  86,  1.  13,  par  le  bas,  au  lieu  de  : très  faiblement  sinué , lisez  : très 
fortement  sinué. 

P.  112,  1.  4,  par  le  bas,  au  lieu  de  : Ragusana  Fiey.  [Ajugarum  Freb.\ 
lisez  : Ragusana  Fieb.  [Ajugarum  Frey.). 

P.  118,  1.  1,  en  bas,  au  lieu  de  : Cathusiana , lisez  : Carthusiana. 

P.  150,  1.  8,  en  bas,  au  lieu  de  : currues,  lisez  : currens. 


ADDENDA. 


P.  14.  Orsillus  maculatus , ajoutez  : Bordeaux,  Montpellier. 

P.  20.  Ischnorhynchus  geminatus , ajoutez  : Lyonnais. 

P.  31.  Anomaloptera  helianthemi , ajoutez  : Hyères. 

P.  31.  Après  Anomaloptera  helianthemi,  ajoutez  : 

Forme  macroptère  : Plus  grande,  plus  déprimée  ; pronotum  en  trapèze 
fortement  élargi  aux  épaules.  Elytres  ovalaires,  peu  convexes  ; clavus 
blanchâtre  sans  taçhes  , avec  quatre  lignes  de  points  enfoncés  bruns  , les 
lignes  marginales  plus  régulières  ; commissure  du  clavus  plus  longue  que 
l’écusson.  Gorie  avec  deux  côtes,  médianes,  fortes,  élevées,  subparallèles  et 
réunies  à la  suture  de  la  membrane , qui  est  elle-même  costiforme  ; les 
intervalles  des  côtes  ponctués  comme  le  clavus  et  marqués  chacun  de  deux 
ou  trois  taches  brunâtres  un  peu  allongées  ; angle  postérieur  externe  de  la 
corie  aigu  et  bien  plus  prolongé  en  arrière  que  l’angle  interne.  Membrane 
grande,  remontant  en  angle  régulier  dans  les  cories , comme  chez  VOxy~ 
carenus  modestus  , transparente , avec  quatre  fortes  nervures  costiformes 
brunes , l’intervalle  des  nervures  avec  quelques  petites  taches  brunes.  — 
Long.  2 3/4.  — Un  seul  exemplaire  trouvé  à Dax,  en  juillet,  par 
M.  Duverger. 

P.  34.  Avant  Brachyplax , ajoutez  : 

METOPOPLAX.  Fieb. 

1 M.  Ditomoïdes.  Costa.  — Noir,  opaque,  grossièrement  ponctué 
sur  la  tête  et  le  pronotum , celui-ci  avec  quelques  poils  sur  les 
côtés.  Deuxième  article  des  antennes  flave  excepté  la  base  et  le 
sommet.  Éiytres  d’un  flave  blanchâtre,  les  deux  nervures  internes 


— 241  — 


noires  au  sommet  ainsi  que  l’extrême  bord  postérieur.  Hanches , 
genoux,  tibias  et  base  des  tarses  flaves.  Long.  3 1 / 2. 

Presque  toute  la  France  méridionale  : Yar,  Hérault,  Vaucluse, 
Cantal,  Landes,  Corse,  etc. 

Obs.  Le  M.  fuscinervis  Stâl.  d’Algérie , Sardaigne  , Espagne  , 
en  diffère  par  une  bande  flave  au  bord  postérieur  du  pronotum  et 
le  prolongement  lamellaire  du  clypeus  du  mâle  plus  court. 

P.  34,  au  Brachyplax  line  ans,  ajoutez  : 

Montfaucon  (Gard).  — Il  faut  ajouter  à la  description  que  la  tête 
et  le  pronotum  sont  hérissés  sur  les  côtés  de  poils  noirs  ; carac- 
tère qui  distingue  cet  insecte  très  facilement  de  Y Oxycarenus 


P.  50.  Rhyparochromus  hirsutus , ajoutez  en  Obs.  : Je  ne  considère  cette 
espèce  que  comme  une  variété  hispide  de  Y antennatus . 

P.  52.  Piezoscelis  staphylinus , ajoutez  aux  localités  : Dijon,  un  exem- 
plaire macroptère. 

P.  53.  Acompus  rufipes , ajoutez  : très  commun  à Lille  sur  les  fleurs  de 
la  grande  valériane  ; accouplements  le  20  juin. 

P.  54,  ajoutez  avant  Lasiocoris  : 

4 Stygnus  Mayeti.  Put.  Soc.  eut.  Fr.,  1879,  XVI.  Oblong,  élytres 
à côtés  droits,  parallèles.  Dessus  opaque,  finement  velouté, 
mais  sans  longs  poils.  Tête  finement  ponctuée , rousse  ; yeux 
petits , peu  saillants  ; antennes  testacées , le  premier  article 
dépassant  peu  le  clypeus , le  troisième  court , le  quatrième 
allongé,  deux  fois  aussi  long  que  le  troisième.  Pronotum  et 
écusson  d’un  brun  opaque  , à ponctuation  fine  et  serrée  , avec 
une  très  fine  pubescence  blanchâtre,  très  courte,  peu  apparente  ; 
surface  du  pronotum  peu  convexe , sans  distinction  de  lobes 
antérieur  et  postérieur  ; bords  latéraux  finement  carénés , droits , 
atténués  en  avant  de  l’angle  postérieur  à l’angle  antérieur  qui 
est  obtus.  Elytres  jaunâtres,  très  légèrement  rembrunies  au  som- 
met et  le  long  des  nervures  ; à lignes  de  points  très  fines  et 
régulières  sur  le  clavus  et  moins  régulières  le  long  du  bord 
externe.  Membrane  d’un  brun  clair,  les  nervures  un  peu  plus 


6 


— 242  — 


pâles  , peu  visibles , excepté  à la  base.  Dessous  du  corps  et 
pattes  testacés  ; les  antérieures  à peine  plus  fortes  que  les 
postérieures , nautiques  ; tibias  droits.  Long.  1 2/3 . 

Rocbaute,  près  Beziers  (M.  May  et).  — Cette  espèce,  l’un  des 
plus  petits  Lygaeides  connus,  a un  peu  l’aspect  du  Cryptostemma 
alienum.  Elle  diffère  de  ses  congénères  par  sa  taille,  ses  yeux 
moins  saillants , son  prono tum  plus  plan , à ponctuation  plus 
fine , plus  égale , sans  distinction  de  lobes  antérieur  et  posté- 
rieur. 


P.  58.  Hyalochilus  ovatulus,  ajoutez  : Montpellier  (Mayet). 

P.  64.  Pachymerus  pineti , ajoutez  : Rare  : Digne,  Apt,  Pyrénées,  Cha- 
rente-Inférieure. 

P.  71.  Avant  Dry  mus  pilicornis,  ajoutez  : 

5 bis.  D.  Pigeus.  Flor.  (Lamproplax  Sharpi.  Dgl.  Sc.)  — Espèce 
distincte  de  toutes  les  autres  par  le  lobe  antérieur  du  pronotum 
lisse , brillant , non  ponctué,  excepté  après  le  bord  antérieur  où 
se  remarquent  quelques  raretf*  points.  Le  ventre  est  couvert  d’un 
duvet  serré  comme  dans  le  premier  groupe.  — Brun  ou  brun- 
jaune  plus  ou  moins  pâle,  brillant , presque  glabre.  Tête  très 
finement  ponctuée,  antennes  peu  visiblement  et  très  finement 
hispides,  brunes,  le  premier  et  le  dernier  articles  jaunâtres.  Pro- 
notum peu  rétréci  en  avant  et  à peine  sinué  latéralement,  le  lobe 
antérieur  convexe  et  lisse , le  postérieur  fortement  ponctué  et 
déprimé  ; les  côtés  avec  quelques  longues  soies  très  fines  et  peu 
apparentes.  Écusson  presque  noir,  à ponctuation  forte  et  assez 
espacée.  Corie  d’un  brun  jaunâtre  à ponctuation  presque  en 
lignes  avec  des  espaces  lisses  surtout  vers  l’angle  postero-interne. 
Membrane  blanchâtre  légèrement  enfumée  extérieurement,  aussi 
longue  que  l’abdomen  ou  laissant  à découvert  les  deux  derniers 
segments.  Pattes  jaunâtres , cuisses  antérieures  avec  deux  petites 
épines  très  fines  avant  le  sommet  ; tibias  avec  des  soies  spini- 
formes , les  antérieurs  non  arqués. 

Un  seul  exemplaire  trouvé  à Lille , dans  un  bois  de  pins,  par 
M.  Lethierry. 


— 243  — 


P.  114.  Après  M.  Capucina,  ajoutez  : 

11  bis.  M.  Histricula.  Put.  Bull.  S.  Fr.  1878,  LXVII.  Petite 
espèce  très  curieuse  qui  vient  se  placer  à côté  de  Capucina  Bracli. 
et  est  construite  sur  le  même  plan,  mais  en  diffère  au  premier 
coup-d’œil  par  la  marge  des  élytres  plus  étroite,  à mailles  non  appa- 
rentes , ses  côtes  et  carènes  à épines  plus  fortes  et  plus  serrées. 
D’un  roux  pâle  ; bordures  et  carènes  du  pronotum  et  des  élytres 
avec  des  épines  courtes,  fortes  et  serrées , 'en  lignes  régulières 
et  terminées  par  un  poil  de  même  longueur  que  les  épines. 
Antennes  ferrugineuses,  scabres  et  poilues,  le  dernier  article  noir. 
Tête  à épines  assez  fortes  et  longues , revêtues  d’un  duvet  blanc. 
Marg’e  du  pronotum  assez  large  et  relevée , laissant  à peine  voir 
quelques  cellules , non  anguleuse  aux  angles  postérieurs.  Carène 
médiane  du  pronotum  plus  haute  que  les  latérales  et  avec  de 
grandes  cellules  ; carènes  latérales  un  peu  arquées , à concavité 
extérieure  ; ampoule  très  forte  , conique  et  chargée  d’épines 
comme  les  bordures.  Elytres  à carènes  très  saillantes  et  épineuses  ; 
marge  latérale  très  étroite , sans  apparence  de  cellules  et  non 
distincte  de  l’espace  latéral  qui  est  d’égale  largeur  dans  toute 
l’étendue  de  l’élytre  ; espace  discoïdal  lancéolé , très  aigu  à ses 
deux  extrémités  ; espace  suturai  à peine  plus  large  en  arrière 
qu’en  avant  et  par  conséquent  pas  d’espace  apical.  Pattes 
ferrugineuses , scabres  et  velues.  Long.  2. 

Deux  exemplaires  connus,  un  d’Avignon  trouvé  par  M.  Nicolas, 
l’autre  de  Madrid  dans  la  collection  Signoret. 


TABLE  DES  GENRES 


DU  1er  VOLUME  (*). 


Acanthothorax 169 

Acompus 53 

Aëpophilus 145 

Allaeorhynclius 181 

Aneurus 139 

Anisops 217 

Anomaloptera 31 

Antipalocoris 216 

Aoploscelis 49 

Aphelochirus 210 

Aradosyrtis 140 

Aradus 129 

Arocatus 12 

Artheneis 27 

Beosus 65 

Blissus 22 

Brachyplax 34 

Caenocoris 13 

Camptotelus 31 

Campylostira 92 

Cantacader 88 


Cerascopus 166 

Chilacis 27 

Coranus 176 

Corisa . . 220 

Gy  modema 19 

Cymus 18 

Derephysia 104 

Dictyonota 100 

Dimorphopterus 21 

Drymus 70 

Emblethis 66 

Engistus  22 

Eremocoris 72 

Erianotus 207 

Eurycera 106 

Galeatus 105 

Gastrodes 80 

Geocoris 24 

Gerris 153 

Gonianotus 67 

Harpactor 178 


(1)  Le  Synopsis  complet  formerait  un  trop  fort  volume,  nous  préférons  le  diviser  en 
deux.  Le  1er  volume,  composé  des  trois  premières  livraisons,  renferme  les  dernières 
familles  dans  leur  ordre  naturel  ; le  2e  renfermera  les  premières  familles  (Pentatomides, 
Coreides  et  Berytides)  ; les  Capsides  seuls  qui  termineront  ce  volume  ne  seront  pas  à 
leur  place,  qui  devrait  être  avant  les  Hydrocorises. 

La  lre  livraison  (page  1 à 82)  a paru  le  1er  août  1878. 

La  2e  livraison(page  83  à 159)  a paru  le  15  juillet  1879. 

La  3e  livraison  (page  160  à 245)  a paru  le  1er  Octobre  1880 


— 245 


Hebrus 

Henestaris 

Heterogaster  . . . 
Holcocranum . . . 
Holotrichius. . . . 

Hyalochilus 

Hydrometra 

Icus 

Iscbnocoris 

Ischnodemus . . . 
Ischnonyctes. . . 

Ischnopeza 

Ischnorbyncbus 
Lamprodema  ... 

Lamproplax 

Lasiocoris 

Lasiosomus 

Leptopus 

Lygaeosoma  . . . 

Lygaeus 

Macrodema 

Macropterna  . . . 

Mesovelia 

Metapterus 

Metopoplax 

Mezira 

Microplax 

Microtoma 

Microvelia 

Monanthia 

Nabis 

Naucoris 

Nepa 

Neurocladus  ... 

Notochilus 

Notonecta 

Nysius 


Oncocephalus 171 

Orsillus 13 

Orthostira 94 

Oxycarenus 34 

Pachymerus 60 

Paromius 38 

Pasira 173 

Pelegonus  209 

Peritrechus 54 

Phymata 126 

Piesma 84 

Piezoscelis 52 

Pionosomus 48 

Pirates 173 

Platyplax 30 

Plea 216 

Plinthisus. 44 

Plociomerus 39 

Ploiaria 164 

Proderus 43 

Prostemma 181 

Pterotmetus 47 

Pygolampis. 170 

Pyrrhocoris 81 

Ranatra 214 

Reduvius 175 

Rhyparochromus 49 

Salda 193 

Sastrapada 171 

Scolopostethus 73 

Serentbia 89 

Sigara 237 

Stygnus 53 

Tingis 105 

Trapezonotus  58 

Tropistethus 44 

Yelia 150 


142 

22 

28 

28 

174 

58 

148 

43 

48 

21 

167 

68 

19 

46 

242 

54 

52 

205 

11 

9 

47 

32 

146 

167 

240 

139 

33 

60 

149 

106 

183 

211 

214 

68 

76 

217 

14 


!»fii)ran7TH*iTOi| 


SYNOPSIS 

DES 

HÉMIPTÈRES-HÉTÉR0PTÈRE8 

DE  FRANGE. 

Par  le  Docteur  PUTON. 


QUATRIÈME  PARTIE. 


Famille  des  PENTATOMIDES. 


Corps  large  , ovalaire  , épais.  Tête  engagée  dans  le  pronotum  jusqu’aux 
jeux  ; ses  bords  dilatés , plus  ou  moins  tranchants  ; sa  face  antérieure  et 
supérieure  formée  par  deux  lobes  latéraux  (les  joues)  et  un  lobe  intermé- 
diaire (l’épistome  ou  cljpeus).  Des  ocelles  sur  le  vertex , entre  et  derrière 
les  jeux.  Bec  quadriarticulé , le  premier  article  entièrement  ou  partielle- 
ment logé  dans  un  sillon  au-dessous  de  la  tête  ; ce  sillon  complété  par  un 
replis  inférieur  des  joues,  qui  forment  des  lames  rostrales  ou  génales 
(pièces  prébasilaires  Muls.)  de  longueur  et  de  hauteur  variables.  Antennes 
à cinq  articles,  ordinairement  subfiliformes  ou  très  peu  renflées  au  sommet, 
insérées  sur  un  tubercule  antennifère  presque  toujours  caché  en  haut  par 
les  joues  ; le  premier  article  moins  avancé  que  le  bord  antérieur  de  la  tête. 
Pronotum  ordinairement  plus  large  que  long , pentagonal  ou  hexagonal. 
Ecusson  grand , au  moins  aussi  long  que  la  moitié  de  l’abdomen.  Ailes 
supérieures  formées  d’une  corie  et  d’un  clavus  coriaces  et  d’une  membrane  ; 
le  clavus  quelquefois  membraneux  ( Scutelleridœ }.  Membrane  avec  des 
nervures  longitudinales  plus  ou  moins  nombreuses  (5  à 20  ) , partant 


— 2 — 


d’une  nervure  parallèle  à la  base  ou  de  la  base  même  [Scutelleridæ , Cydnini). 
Pattes  de  longueur  médiocre  ; les  tibias  le  plus  souvent  sillonnés  en- 
dessus,  épineux  ou  mutiques.  Tarses  triarticulés  , quelquefois  biarticulés 
[Plataspidæ  et  Acanthosomini ) ; deux  ongles  et  deux  appendices  en  crochet 
entre  les  ongles.  Abdomen  avec  six  segments  stigmatifères , le  premier 
moins  long  que  les  suivants,  quelquefois  [Cydnini]  entièrement  caché. 
Femelle  avec  trois  segments  génitaux  formant  sept  à huit  plaques  ; mâle 
avec  un  seul  segment  génital , excepté  chez  les  Acanthosomini  qui  en  ont 
deux. 

Insectes  vivant  sur  les  végétaux  dont  ils  sucent  les  sucs.  Un  assez 
grand  nombre , surtout  les  Asopini , vivent  de  petits  insectes  (pucerons, 
larves , etc)  ; quelques  uns  ( Cydnini , Odontoscelis)  se  trouvent  dans  le 
sable. 

Plusieurs  Diptères  vivent  en  parasites  à l’état  de  larve  dans  le  corps  des 
Pentatomides.  L.  Dufour  a obtenu  du  Rhaphig aster  grisea  YOcyptera  bicolor 
et  la  Phasia  crassipennis  (Soc.  Ent.  1848.  428).  M.  Kunckel  a obtenu  du 
même  insecte  le  Gymnosoma  rotundatum  , dont  il  a publié  les  métamor- 
phoses. (Soc.  Ent.  Fr.  1879.  349). 

TABLEAU  DES  SOUS-FAMILLES- 

1 (4)  Ecusson  très  grand , largement  arrondi  à l’extrémité , non  trian- 

gulaire , aussi  long  ou  presque  aussi  long  que  l’abdomen  , couvrant 
la  membrane  , le  clavus  et  une  partie  de  la  corie.  Pas  de  bandelettes 
[frenum]  sur  ses  côtés.  Corie  réduite  à une  bande  externe  coriace  , la 
partie  interne  membraneuse. 

2 (3)  Tarses  biarticulés.  Elytres  bien  plus  longues  que  le  corps,  munies 

au  côté  externe  d’une  articulation  qui  leur  permet  de  se  replier  trans- 
versalement sous  l’écusson.  Bec  inséré  à la  base  de  la  tête,  loin  du 
labre.  Ecusson  finement  rebordé  sur  ses  bords  latéraux  et  postérieur. 

Plataspidæ  . 

3.  (2)  Tarses  triarticulés.  Elytres  pas  plus  longues  que  l’abdomen  et 

sans  articulation  latérale.  Bec  inséré  au  sommet  de  la  tête  près  du 
labre.  Ecusson  tranchant  sur  ses  bords,  non  rebordé. 

Scutelleridæ. 

4.  (4)  Écusson  triangulaire  , moins  long  que  l’abdomen  , ne  couvrant  ni 


— 3 — 


la  membrane  ni  le  clavus.  Une  bandelette  ( frenum ) (*)  sur  les  côtés 
de  l’écusson.  Gorie  et  clavus  entièrement  coriaces. 

Pentatomidæ 


Subf . I.  PL  ATASPIDÆ . 

Un  seul  genre  en  Europe. 


COPTOSOMA.  Lap. 

1.  G.  Globus.  Fab.  ( scarabœoïdes . Rossi).  — Suborbiculaire  et 
hémisphérique.  D’un  noir  bronzé  verdâtre  ou  bleuâtre,  très  bril- 
lant , finement  et  assez  densement  ponctué  ; base  des  antennes , 
genoux , sommet  des  tibias  et  tarses  roux , ainsi  que  une  tache 
sur  chaque  segment  du  connexivum.  Poitrine  opaque , grise. 
Extrémité  de  l’écusson  fortement  échancrée  chez  le  mâle,  faible- 
ment chez  la  femelle.  L.  4-4  1/2. 

Toute  la  France  , excepté  le  département  du  nord  ; assez  com- 
mun sur  diverses  plantes  : Coronilla  (Fieber),  Lathyrus  (Samie). 


Subf.  II  SCUTELLERIDÆ . 


TABLEAU  DES  TRIBUS. 

1.  (2)  Ecusson  plus  large  en  avant  que  la  base  du  pronotum,  c’est-à- 
dire  que  la  partie  comprise  entre  les  angles  postérieurs  (2)  de  celui-ci 
Nervures  costale  et  sous-costale  des  ailes  inférieures  distantes, 
formant  entre-elles  une  cellule  assez  grande  ; un  hamus  (excepté 
Gorimelænaria). 

SCUTELLERINI. 

(1)  Le  frenum  est  une  bandelette  élevée,  qui  forme  un  rebord  sur  les  côtés  de 
l’écusson,  surtout  visible  à la  base  où  il  détermine  une  sorte  de  rainure  dans  laquelle 
vient  se  loger  le  bord  interne  du  clavus  qui  ne  peut  ainsi  passer  sous  l’écusson  comme 
dans  les  Scutelleridœ. 

(2)  Les  angles  postérieurs  du  pronotum  sont  dans  ces  insectes  au  bord  postérieur 
même  du  pronotum  et  ne  doivent  pas  être  confondus  avec  les  angles  latéraux  posté- 
rieurs ou  huméraux. 


— 4 - 


2.  (\)  Ecusson  pas  plus  large  en  avant  que  la  base  du  pronotum,  c’est 
à-dire  que  la  partie  comprise  entre  les  angles  postérieurs  de  celui-ci. 
(Nervures  costale  et  sous-costale  des  ailes  inférieures  rapprochées, 
parallèles  ; pas  de  hamus.  Orifices  odorifiques  toujours  distincts). 

Graphosomini. 


Tri  II  T.  SCIITELLERlilI 


TABLEAU  DES  DIVISIONS. 


1 . (2)  Premier  segment  de  l’abdomen  caché , réduit  à un  rebord  lisse  (1 * * 4  ) 

(Corps hémisphérique  , glabre;  orifices  odorifiques  distincts). 

CORIMELAENARIA. 

2.  (4)  Premier  segment  du  ventre  ponctué  comme  les  suivants  et  bien 
apparent,  quoique  n’ayant  environ  que  la  moitié  de  la  longueur  du 
deuxième. 

3.  (4)  Tête  plus  large  que  longue,  semi-circulaire  en  avant.  Bord  anté- 
rieur des  propleures  peu  avancé  en  lames , ne  dépassant  pas  le 
bord  postérieur  des  yeux  et  laissant  à découvert  l’insertion  des 
antennes.  ( Corps  poilu  ; pattes  fortement  épineuses  ; orifices  odori- 
fiques indistincts). 

Odontoscelaria 

4.  (3)  Tête  plus  longue  que  large  ou  aussi  longue , triangulaire  ou  sub- 

quadrangulaire.  Bord  antérieur  des  propleures  avancé  en  lames  dépas- 
sant le  niveau  du  bord  antérieur  des  yeux,  cachant  l’insertion  des 
antennes  et  formant  ainsi  une  gouttière  où  se  loge  au  repos  la  base 
des  antennes. 

(1)  Ce  caractère  a fait  mettre  par  plusieurs  auteurs  les  Corimelœna  dans  les 

Cydmens  ; mais  ce  rapprochement  me  parait  forcé  ; d’ailleurs  les  Eucoria , qui  ont 

les  pattes  mutiques.  ne  peuvent  être  éloignés  des  Corimelaena  et  les  Odonloscclis , qui 

ont  le  premier  segment  bien  apparent  sont  au  moins  aussi  voisins  des  Cydniens . 


— 5 — 


5.  (ô)  Ventre  sillonné  longitudinalement.  Sillon  des  meso  et  metasternum 
limité  de  chaque  côté  par  une  lame  élevée,  foliacée. 

Elvisuraria. 

6.  (5)  Ventre  non  sillonné  longitudinalement.  Sillon  des  meso  et  métas- 
ternum  sans  lame  foliacée  de  chaque  côté. 

7.  (8)  Orifices  odorifiques  indistincts. 

Odontotarsaria. 

8.  (7)  Orifices  odorifiques  distincts. 

Eurygastraria 


Div.  1.  C O RI  ME  LÆ  N ARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (2)  Tibias- mutiques.  Bord  antérieur  des  propleures  non  avancé  en  lames 

tranchantes  en  avant,  atteignant  à peine  le  niveau  du  bord  postérieur 
des  jeux  et  laissant  à découvert  l’insertion  des  antennes. 

Eucoria. 

2.  (1)  Tibias  épineux.  Bord  antérieur  des  propleures  avancé  en  lames  tran- 

chantes en  avant , atteignant  presque  le  niveau  du  bord  antérieur  des 
jeux  et  couvrant  l’insertion  des  antennes 

CORIMELÆNA . 


EUCORIA.  Mis.  R. 

LE.  Marginipennis.  Mis.  R.  — Brièvement  ovalaire,  convexe,  brillant, 
d’un  noir  verdâtre  bronzé,  à ponctuation  assez  espacée  , excepté  sur 
la  tête  où  elle  est  plus  dense.  Exocorie  et  base  de  la  mesocorie  d’un 
blanc  d’ivoire.  Antennes  et  tarses  roussâtres.  Tête  triangulaire  , fine- 
ment carénée  au  bord  antérieur  mais  non  réfléchie  ; épistome  dépas- 
sant un  peu  les  joues  et  lisse  à l’extrémité.  L.  3. 

Cet  insecte  est  probablement  un  exotique  importé  ; l’exemplaire  de 
ma  collection  a été  trouvé  à Marseille  dans  des  laines  étrangères  ; 
l’exemplaire  décrit  par  Mulsant  provenait  aussi  de  Marseille  de 
M.  Wachanru,  qui  recherchait  particulièrement  des  insectes  dans 


— 6 — 


les  produits  importés.  M.  Signoret  m’a  donné,  sous  le  nom  de 
Thyreocoris  pulicaria.  Germ,  un  insecte  du  Brésil  identique  au  mien  , 
mais  M.  Reuter  m’écrit  de  Berlin  que  le  type  de  Germar  a les  tibias 
épineux. 

CORIMELÆNA  White. 

(Coreomelas.  Am.  Thyreocoris.  Schr.  Stdl). 

1.  G.  Scarabæoïdes.  Lin. — Brièvement  ovalaire,  convexe,  assez  brillant, 
d’un  bronzé  foncé,  à ponctuation  forte  et  serrée  ; base  des  antennes 
et  tarses  plus  ou  moins  roussâtres.  Bord  antérieur  de  la  tête  finement 
réfléchi;  épistome  au  même  niveau  en  avant  que  les  joues.  L.  3-4  1/2. 

Toute  la  France  et  la  Corse , en  fauchant  dans  les  prairies , 
surtout  sur  les  Renonculacées. 

Obs.  Le  C.  Fuivinervis.  Scott,  d’Espagne,  en  est  très  voisin , mais 
plus  grand  (5  m.),  à ponctuation  plus  forte , plus  rugueuse  et  à 
exocorie  roussâtre. 


Div.  2.  ODONTOSGELARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 


i . (2)  Corps  longuement  poilu.  Marge  du  pronotum  entière  , non  incisée 
avant  l’angle  latéral  postérieur. 


Arctocoris. 


2.  (l)  Corps  courtement  poilu.  Marge  du  pronotum  incisée  avant  l’angle 
latéral  postérieur. 


Odontoscelis  . 


ARCTOCORIS.  H-S. 

(ÏROCHROTUS . 4-S). 

1.  A.  Lanatus.  Paît,  [hirtus.  Costa,  maculiventris.  Gernn. — Ovalaire, 
convexe,  noir,  ponctué,  couvert  d’une  pubescence  laineuse  serrée,  grise 
et  hérissé  de  longues  soies  de  même  couleur  ; antennes  et  tarses 
ferrugineux.  Pronotum  avec  un  profond  sillon  transverse  , qui  de 


— 7 - 


chaque  côté  se  continue  en  arrière  avec  un  sillon  latéral  sur  le  lobe 
postérieur.  — Mâle,  avec  une  large  ligne  médiane  ;*^se  sur  le  ventre 
et  quelquefois  deux  taches  blanchâtres.  L.  9-10. 

Cette  espèce  se  rencontrera  probablement  en  Corse  et  peut-être  .en 
Provence.  Elle  se  trouve  en  Italie,  mais  je  n’en  ai  pas  encore  vu 
d’exemplaires  de  France. 

ODONTOSCEL1S.  Lap. 

1 . (2)  Antennes  noires  , deuxième  article  une  fois  et  demie  aussi  long 

que  le  troisième.  Dessus  du  corps  sans  pubescence  argentée.  Sutures 
génales  non  prolongées  sur  le  vertex.  Taille  plus  grande. 

1.  O.  Fuliginosa.  L. — Très  courtement  ovale,  régulièrement  con- 
vexe, cilié  de  brun  latéralement  et  couvert  en  dessus  d’une  pubes- 
cence courte,  brune  ; densement  ponctué,  opaque.  Dessus  du  corps 
tantôt  noir  ou  brun,  vaguement  varié  de  jaunâtre  [Fuliginosa], 
tantôt  avec  trois  lignes  longitudinales  jaunes  plus  ou  moins 
entières  sur  l’écusson,  les  latérales  bordées  intérieurement  de  noir 
velouté  ; le  ’*pronotum  quelquefois  aussi  avec  une  courte  ligne 
médiane  jaunâtre.  L.  7-9. 

Lieux  sablonneux  d’une  grande  partie  de  la  France  : Dunker- 
que, Metz,  Charente,  Lyon,  Dijon,  Isère,  Ain,  Montpellier,  Pro- 
vence, Corse,  etc. 

2.  (i)  Antennes  jaunâtres  au  moins  sur  les  deux  premiers  articles; 

deuxième  article  à peine  plus  long  que  le  troisième.  Dessus  du  corps 
avec  une  pubescence  argentée  plus  ou  moins  disposée  en  bandes 
vagues,  longitudinales,  peu  apparentes.  Sutures  génales  prolongées 
sur  le  vertex.  Taille  plus  faible. 

2.  O.  Dorsalis.  Fab.  ( Plagiata  et  signata.  Fieb.].-—  Même  forme  que 

le  précédent  et  très  variable  de  couleur  comme  lui,  mais  toujours 
moins  noir  et  en  grande  partie  jaunâtre  sur  l’écusson  et  la 
partie  postérieure  du  pronotum  ; l’écusson  ordinairement  avec 
trois  lignes  longitudinales  d’un  jaunâtre  plus  pâle  que  la  couleur 
foncière  et  plus  ou  moins  bordées  de  lignes  noires , qui  subsis- 
tent quand  les  lignes  pâles  disparaissent.  Extrémité  des  tibias  et 
tarses  ferrugineux.  L.  4-6. 


— 8 — 


Habite  plus  particulièrement  le  sable  des  dunes  du  Nord , de  la 
Charente  , des  Landes  et  de  la  Provence  ; plus  rarement  dans 
l’intérieur  , Languedoc  , Aubenas,  etc.  # 


Div.  3.  ELVISURARIA. 


SOLENOSTETHIUM.  Spin. 

( Coeloglossa  Germ.  ) 

1.  S.  Lynceum.  Fab.  — Ovalaire  , convexe,  roux,  parsemé  de  points 
noirs.  Ecusson  ayant  de  chaque  côté  avant  l’extrémité  une  tache 
arrondie  , pâle  et  bordée  de  noir.  Poitrine  et  ventre  plus  ou  moins 
marbrés  de  brun.  L.  15. 

Non  encore  trouvé  en  France  , mais  se  rencontrera  probable- 
blement  en  Corse. 


Div.  4.  ODONTOTARS  ARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1 . (2)  Tête  en  quadrilatère  en  avant  des  yeux  ; ceux-ci  subpédonculés  , 

très  saillants.  Ecusson  non  prolongé  en  pointe  au-delà  de  l’abdomen. 
Chaque  segment  du  connexivum  avec  un  tubercule  à l’extrémité. 
Côtés  du  pronotum  fortement  sinués  après  l’angle  antérieur  qui  est 
très  saillant. 

Phimodera. 

2.  (*)  Tête  triangulaire  ; yeux  peu  saillants.  Ecusson  prolongé  en  pointe 

mousse  au-delà  de  l’abdomen.  Côté  du  pronotum  non  sinué  après 
l’angle  antérieur  qui  est  peu  saillant. 


Odontotarsus. 


PHIMODERA.  Germ. 


1.  P.  Galgulina.  H -S. — D’un  gris  jaunâtre  pâle,  plus  ou  moins 
orné  de  macules  ou  de  lignes  formées  de  points  noirs  ; très 
variable  pour  la  couleur  ; opaque,  ponctué  ; de  petits  tubercules 
blancs,  élevés , plus  ou  moins  nombreux  sur  le  pronotum  et 
l’écusson.  Pronotum  avec  les  angles  antérieurs  largement  pâles , 
sans  points  noirs , ainsi  que  la  ligne  médiane  et  des  bandes 
obliques  plus  ou  moins  vagues  de  chaque  côté.  Écusson  avec  une 
grande  tache  pâle  de  chaque  côté  de  la  base  jusqu’au  bord  externe, 
cette  tache  échancrée  en  arrière,  le  reste  plus  ou  moins  noir  varié 
de  pâle,  ou  pâle  ponctué  de  noir.  Pattes  plus  ou  moins  ponctuées 
et  maculées  de  noir  ; trochanters  postérieurs  et  intermédiaires 
armés  d’une  épine,  les  antérieurs  avec  un  tubercule.  J’ai  vu  un 
exemplaire  des  Landes  presque  entièrement  noir  avec  une  belle 
tache  blanchâtre  de  chaque  côté  de  la  base  de  l’écusson.  L.  5 */ 2-6. 

Très  rare  en  France,  où  elle  n’a  encore  été  trouvée  que  dans  les 
Landes.  Je  l’y  ai  prise  en  juillet  à Gapbreton  avec  M.  Duverger. 
Elle  vit  sous  les  touffes  de  serpolet  dans  le  sable  des  dunes. 


ODONTOTARSUS.  Lap. 

1.  (2).  Écusson  dépassant  à peine  l’abdomen  et  non  relevé  à l’extrémité 
qui  est  tronquée-arrondie  et  aussi  large  que  la  base  de  la  tête. 
Gonnexivum  et  flancs  du  ventre  sans  tubercules. 

1.  O.  Grammïcus.  Lin.  [Purpureolineatus.  Rossi).  Elliptique,  con- 
vexe, glabre,  ponctué,  d’un  jaunâtre  pâle,  à bandes  longitudinales 
irrégulières , brunâtres , violacées  ou  noirâtres  ou  bordées  de 
noirâtre , celles-ci  formées  par  des  points  noirs.  Deux  lignes 
noires  sur  la  tête.  Pronotum  avec  quatre  bandes  longitudinales 
plus  ou  moins  vagues,  plus  apparentes  sur  la  deuxième  moitié. 
Écusson  avec  quatre  bandes  longitudinales  ; les  juxta-médianes 
plus  apparentes  à la  base  et  raccourcies  en  arrière  , les  juxta- 
latérales  courbées  et  prolongées  jusqu’à  l’extrémité  de  l’écusson 
où  elles  deviennent  noires,  sont  irrégulières  en  avant.  Dessous 
du  corps  et  pattes  flaves  plus  ou  moins  ponctués  de  noir.  Varie 
beaucoup  pour  les  couleurs  ; quelquefois  les  bandes  sont  fauves, 
à peine  bordées  de  noir.  L.  9-11. 


— 10  — 


Commun  dans  toute  la  France  méridionale , sur  les  coteaux 
secs  et  sur  diverses  plantes  ; plus  rare  dans  la  France  moyenne  : 
Lyon  , Moulins  , Rouen,  Ile-Adam  , Langres , Alsace,  etc. 

2.  (])  Ecusson  formant  un  prolongement  caudiforme  , un  peu  relevé, 
dépassant  l’abdomen  de  deux  millimètres,  tronqué  à son  extrémité 
qui  est  à peine  plus  large  que  la  base  de  l’épistome.  Connexivum 
tuberculeux  à l’extrémité  de  chacun  de  ses  segments.  Un  tubercule 
élevé  sur  les  flancs  de  chaque  segment  ventral  en  dedans  des 
stigmates. 

1.  O.  Caudatus.  KL  (. Productus . Spin).  Très  voisin  comme  colora- 
tion et  comme  aspect  du  précédent  dont  il  diffère  , en  outre,  par 
son  corps  plus  rugueux , plus  inégal  en-dessus,  ses  bandes  flaves 
un  peu  élevées  , ses  sutures  génales  prolongées  'sur  le  vertex  par 
deux  sillons  sur  les  lignes  longitudinales  noires.  L.  11. 

Indiqué  de  la  Provence  par  Mulsant  ; cependant  je  n’en  ai  pas 
encore  vu  d’exemplaires  de  France  ; se  rencontrera  très  proba- 
blement en  Corse. 


Div.  5.  EURYGASTRARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (2)  Corps  épais , très  convexe  en-dessus  et  en-dessous.  Connexivum 

non  aminci  en  lame  tranchante , souvent  tuberculeux.  Ecusson  cou- 
vrant presque  entièrement  la  corie  et  le  connexivum. 

PSACASTA 

2.  (i)  Corps  moins  convexe.  Connexivum  en  lame  tranchante.  Ecusson 

laissant  à découvert  le  connexivum  et  une  grande  partie  de  la  corie. 

Eukygaster. 


PSACASTA.  Germ. 

1.  (6)  Lames  rostrales  mutiques. 

2.  (5)  Troisième  article  des  antennes  très  court,  égal  à peine  au  quart  du 

deuxieme. 


— \\  — 


3.  (4)  D’un  brun  jaunâtre  ou  violacé  avec  de  nombreux  point  call 

élevés , blancs.  Antennes  rousses  à la  base  ou  au  moins  sur 

troisième  article. 

1.  P.  Exanthematica.  Sco'p.  Allionii.  Gmel.  pcdemontana.  Fab . — 
Corps  brièvement  ovale , très  convexe , subtronqué  en  arrière. 
Dessus  d’un  brun  violacé  chocolat , fortement  ponctué  de  noir  et 
parsemé  de  nombreux  points  calleux,  élevés,  blancs,  lisses; 
trois  de  ces  points , plus  gros , à la  base  de  l’écusson.  Pronotum 
vaguement  sillonné  en  travers , ses  bords  latéraux  aigus,  angle 
latéral  débordant  à peine  les  élytres.  Ecusson  en  toit,  jusqu’un 
peu  au-delà  du  milieu  , ensuite  déclive  en  arrière  , sa  ligne  mé- 
diane obtuse  , non  carénée.  Dessous  du  corps  et  pattes  marbrés 
de  blanchâtre,  extrémité  de  chaque  segment  du  connexivum  et 
stigmates  avec  un  point  tuberculeux.  Troisième  article  des 
antennes  roussâtre.  — Mâle  : les  deuxième  à sixième  segments 
ventraux  lisses  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane,  très  faiblement 
ponctués  au  milieu.  L.  10-11. 

La  forme  décrite  ci-dessus  est  celle  que  l’on  trouve  le  plus 
habituellement  en  France , mais  Fieber  en  distingue  une  autre 
plus  petite , dont  j’ai  vu  plusieurs  exemplaires  de  Russie  méri- 
dionale et  un  exemplaire  du  département  de  l’Yonne.  Cette 
forme  minor  (8  à 9m)  est  proportionnellement  plus  étroite , d’un 
jaunâtre  plus  pâle  , non  violacé  , à tubercules  blancs  plus  petits 
et  souvent  moins  nombreux , les  trois  premiers  articles  des 
antennes  sont  ferrugineux  et  la  ligne  médiane  de  l’écusson  est 
plus  apparente  sans  être  manifestement  carénée,  (*). 

Espèce  plus  spéciale  aux  régions  chaudes  de  France  où  elle 
est  assez  rare  , Provence , Languedoc  , Bourgogne  ; cependant 
quelques  exemplaires  isolés  ont  été  trouvés  dans  la  France 
moyenne  et  même  septentrionale  : Alsace , Champagne , Mer 
(Loir-et-Cher)  et  même  Valenciennes.  Elle  paraît  affectionner 
les  Borraginées . 

4.  (3)  Entièrement  noir  ou  avec  quelques  points  calleux  blancs.  Antennes 

entièrement  noires. 

6 

(1)  Un  exemplaire  de  cette  forme  qui  se  trouve  dans  ma  collection  , sans  indica- 
tion de  localité,  a les  bords  latéraux  du  pronotum  non  tranchants,  mais  formant  un 
bourrelet  blanchâtre  obtus.  Peut-être  formera-t-il  une  espèce  distincte  ? 


- 12  — 


2.  P.  Cerinthe.  Fab.  — Espèce  extrêmement  voisine  de  la  précé- 
dente , dont  elle  ne  me  paraît  différer  que  par  la  couleur  et  la 
ligne  médiane  de  l’écusson  qui  est  manifestement , quoique 
faiblement , carénée.  Ecusson  et  pronotum  à ponctuation  un  peu 
plus  rugueuse.  Dessous  du  corps  , pattes  et  antennes  entièrement 
noirs , un  point  calleux  blanc  à l’extrémité  de  chaque  segment 
du  connexivum.  L.  10. 

Corse  : rare. 

5.  (2)  Troisième  article  des  antennes  égal  à la  moitié  du  deuxième. 

3.  P.  Conspersa.  Kze.  ( Granulata  : Costa).  — D’un  brun  jaunâtre 
terne , très  densement  et  fortement  ponctué  de  points  noirs 
souvent  confluents  ruguleux  et  plus  ou  moins  parsemé  de  petits 
tubercules  élevés , irréguliers , de  la  couleur  du  fond.  Ligne 
médiane  de  l’écusson  subcarénée  et  plus  pâle.  Dessous  du  corps 
et  pattes  jaunâtres  à points  noirs  plus  ou  moins  confluents  ; an- 
tennes roussâtres  sur  les  trois  premiers  articles.  — Mâle  ayant, 
comme  les  deux  espèces  précédentes  , les  deuxième  à sixième 
segment  ventraux  lisses  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane. 
L.  7 d/2.  — Ressemble  beaucoup  à la  P.  Tuberculata  dont  elle 
diffère  par  ses  lames  rostrales  mutiques,  sa  taille  un  peu  plus 
grande  et  plus  large  et  les  espaces  lisses  et  déprimés  du  ventre 
du  mâle  qui  occupent  cinq  segments  au  lieu  de  trois. 

Très  rare  ; je  n’en  ai  vu  de  France  que  quatre  exemplaires, 
trois  communiqués  par  M.  Rey , l’un  de  Charbonnières,  près 
Lyon , les  deux  autres  de  la  plage  de  Saint-Raphaël  ; ces  der- 
niers un  peu  moins  tuberculés  et  avec  les  deux  points  calleux 
de  la  base  de  l’écusson  moins  apparents  ; un  exemplaire  de  Saint- 
Germain  communiqué  par  M.  Marmottan. 

6.  [])  Lames  rostrales  armées  vers  leur  tiers  postérieur  d’un  dent  épineuse 
très  aiguë.  Troisième  article  des  antennes  ayant  au  moins  la  moitié 
de  la  longueur  du  deuxième.  [S.  G.  Cryptodontus . Mis.  R.) 

1.  P.  Tuberculata.  Fab.  — - D’un  brun  roux  ou  presque  noir,  for- 
tement ponctué  de  points  noirs  et  parsemé  de  nombreux  tuber- 
cules élevés  assez  forts  qui  rendent  la  surface  très  inégale. 


Bords  latéraux  du  pronotum  assez  aigus , droits.  Écusson  assez 
fortement  caréné  dans  toute  sa  longueur  , en  toit  jusqu’au  milieu 
où  se  trouve  une  assez  forte  élévation  conique  et  ensuite  brus- 
quement déclive  jusqu’à  l’extrémité.  Chaque  segment  du  conne- 
xivum  et  stigmates  avec  un  point  tuberculeux  plus  pâle.  Dessous 
du  corps  et  pattes  marbrés  de  noir  et  de  jaunâtre , base  des 
antennes  jaunâtre.  — Mâle  : 3e,  4°  et  5e  segments  ventraux 
ayant  sur  les  flancs  une  plaque  commune  lisse,  déprimée , noire 
et  opaque.  L.  6-7. 

Espèce  méridionale  , rare  : Provence , Basse- Alpes  , Héra,  ,lt , 
Vaucluse,  Lyon. 

Obs.  La  P.  Neglecta.  H-S.  de  Hongrie  et  Russie  méridionale, 
etc.  dont  je  n’ai  pas  encore  vu  d’exemplaires  de  France , est 
très  voisine  de  la  précédente  ; elle  a les  mêmes  plaques  ventrales 
chez  le  mâle  et  les  lames  rostrales  dentées  ; mais  elle  en  diffère 
par  sa  surface  à tubercules  plus  faibles , par  l’écusson  non 
caréné , à élévation  médiane  bien  moins  haute , par  sa  forme 
plus  courte  et  plus  large  proportionnellement.  L.  5 */ 2-6. 

EURYGASTER.  Lap. 

1.  (4)  Surface  simplement  ponctuée,  non  verruqueuse.  Bord  externe 
de  la  corie  non  distinctement  sinué  après  le  tiers  antérieur.  Connexi- 
vum  sans  impression  sur  ses  segments  en-dessus. 

2.  (3)  Bord  latéral  du  pronotum  droit.  Ligne  médiane  de  l’écusson  lisse, 

mais  non  élevée  ni  carèniforme.  Tête  obtuse  à l’extrémité  ; épistome 
libre,  non  enclos  par  les  joues.  Un  point  calleux  blanc  de  chaque 
côté  de  la  base  de  l’écusson. 

l.E.  Maura.  Lin.  [Testudinaria.  Fourcr).  — Ovalaire,  peu  convexe, 
très  variable  de  couleur,  ordinairement  d’un  jaunâtre  gris  ou 
brun , à ponctuation  fine , noire , assez  serrée.  Connexivum 
largement  visible  en-dessus,  égal,  alterné  de  jaunâtre  et  de 
noirâtre.  Ventre  jaunâtre  sans  points  noirs  sur  les  flancs , au 
milieu  une  grande  tâche  noire  ou  deux  lignes  noires  incom- 
plètes. Poitrine  et  pattes  plus  ou  moins  ponctuées  de  noir.  L.  9-10. 

Var.  picta.  Fab.  Brunâtre  ; pronotum  et  écusson  avec  trois 
bandes  jaunâtres  irrégulières  et  incomplètes. 


— U — 


Var.  nigra  Fieb.  Dessus  du  corps  presque  entièrement  noir. 
Variété  plus  méridionale  et  plus  rare. 

Commun  dans  toute  la  France,  surtout  sur  les  céréales  aux- 
quelles elle  est  nuisible  , dit-on  , en  piquant  les  grains  encore 
tendres. 

3.  (2).  Bord  latéral  dupronotum  un  peu  arqué  en  dehors.  Ligne  médiane 

de  l’écusson  lisse,  blanchâtre,  élevée,  caréniforme.  Écusson  sans 
point  calleux  lisse  de  chaque  ‘côté  de  sa  base  (*).  Tête  aiguë  à 
l’extrémité.  Epistome  enclos  par  les  joues  (1 2). 

2.  E.  Hottentota.  Fab.  Fieb.  (Fnsea.  Gmel.  Stâl ). — Très  voisin  du 

précédent  et  très  variable  comme  lui , cependant  facile  à distin- 
guer par  les  caractères  ci-dessus  indiqués  ; en  outre,  toujours  plus 
grand,  plus  aplati , le  connexivum  et  le  ventre  non  maculés  de 
noir  dans  les  variétés  pâles.  L.  11-13. 

Var.  nigra.  Fieb.  Entièrement  noir  ou  avec  la  ligne  médiane  du 
pronotum  et  de  l’écusson  blanche  , ainsi  que  deux  petites  taches 
à la  base  de  l’écusson. 

Obs.  On  trouve  en  Orient  (Syrie,  Caucase , Turkestan),  une 
forme  (integriceps . Och.)  très  intéressante  parce  qu’elle  tient  île 
milieu  entre  les  deux  espèces  précédentes.  Elle  a la  taille, 
l’aspect  et  les  bords  du  pronotum  légèrement  arqués  de  hottentota , 
mais  l’épistome  libre,  l’écusson  à points  calleux  et  sans  carène  de 
maura. 

4.  (1)  Dessus  du  corps  inégal,  verruqueux.  Bord  externe  de  la  corie  très 

distinctement  sinué  après  le  tiers  antérieur.  Connexivum  en-dessus 
avec  une  impression  sur  chaque  segment.  Canal  médian  du  deuxième 
segment  ventral  à bords  relevés,  caréniformes. 

3. E.  Maroccana.  Fab.  (Hottentota.  Fab.  olim.  Stâl). — Plus  élargi 

proportionnellement,  plus  déprécié  et  moins  régulièrement  convexe 

(1)  Chez  les  variétés  noires  il  y a une  petite  tache  blanche , ponctuée  comme  le 
reste  de  la  surface,  et  non  élevée  ni  calleuse. 

(2)  Ce  caractère  est  cependant  variable,  fait  déjà  noté  par  Fieber  dans  ce  genre  et 
qui  se  présente  aussi  chez  le  Carpocoris  lynx , le  Sehirus  Biguttatus , etc.  Je  possède 
un  E.  Maura  un  E.  Brevicollis  à épistome  enclos,  bien  que  ces  espèces  aient  l’épis- 
tome  normalement  libre. 


— 45  — 


que  les  précédents.  Jaunâtre  ou  roux  ferrugineux,  presque  brun. 
Ecusson  sans  points  blancs  calleux  à la  base.  Ligne  médiane 
un  peu  caréniforme  mais  concolore  et  ponctuée  comme  le  reste. 
Tête  aiguë  en  avant , épistome  enclos  par  les  joues.  L.  12-13. 

Espèce  méridionale  , assez  rare  : Toulon  , Marseille  , Arles  , 
Béziers,  Toulouse,  etc. 


Trib.  II.—  G-RAPliOSOllINI. 

TABLEAU  DES  DIVISIONS. 

1. (4).  Yeux  peu  saillants,  sessiles.  Pas  d’appendice  dentiforme  après 

l’angle  antérieur  du  pronotum.  Tubercule  antennifère  peu  saillant. 

2.  (3).  Bord  antérieur  des  propleures  prolongé  en  avant  en  lame  tran- 

chante jusqu’au  niveau  du  bord  antérieur  des  jeux,  cachant  l’insertion 
des  antennes,  et  formant  une  gouttière  pour  loger  la  base  des  antennes 
au  repos.  Tête  très  inclinée  , subperpendiculaire  , ses  côtés  (Excep. 
Vilpianus)  obtus.  Hanches  postérieures  avec  un  tubercule  au  côté 
interne  en  avant. 

Trigonosomaria. 

3.  (2).  Lames  propleurales  nulles  ; insertion  des  antennes  bien  découverte 

et  éloignée  de  la  base  de  la  tête.  Celle-ci  horizontale  ou  peu  inclinée  , 
ses  côtés  aigus  et  réfléchis.  Hanches  postérieures  sans  tubercule. 

GrRAPHOSOMARIA . 

4.  (1).  Yeux  très  saillants , subpédiculés.  Un  appendice  dentiforme  un 

peu  après  l’angle  antérieur  du  pronotum.  Tubercules  antennifères 
très  saillants  et  visibles  d’en  haut.  Ecusson  parallèle,  laissant  voir 
une  grande  partie  de  la  corie.  Propleures  non  avancées  en  lames  en 
avant  ; tête  subhorizontale  , subcarénée  longitudinalement , épistome 
en  toit  ; joues  sinuées  extérieurement  à la  base. 

PODOPARIA . 

Div.  1.  TRIGONOSOMARIA. 

1.  (2)  Tibias  inermes.  Lames  rostrales  non  dentées. 

Trigonosoma. 


— 16  — 


2.  U)  Tibias  épineux.  Lames  rostrales  (plaques  génales)  dentées.  Deuxième 
segment  ventral  avec  un  petit  tubercule  au  milieu  (Corps  globuleux, 
ressemblant  à une  graine  desséchée  et  ridée.  Genre  de  transition  entre 
cette  division  et  la  suivante.) 

VlLPIANUS. 


TR1GONOSOMA.  Lap. 

1.  (2).  Angles  latéraux  du  pronotum  prolongés  extérieurement  et  en 

avant  en  une  longue  corne  obtuse  aussi  longue  que  la  tête  est  large 
à la  base.  Bec  n’atteignant  que  les  hanches  postérieures.  Deuxième 
segment  ventral  non  sillonné.  Connexivum  et  stigmates  tuberculés. 

1.  T Falcatum.  Cyrill.  [. Desfontainii . Fab.). — D’un  flave  roussâtre 

ou  ferrugineux,  extrémité  et  bord  postérieur  des  cornes  thoraci- 
ques noirs.  Dessus  du  corps  fortement  ponctué  et  rugueux.  Partie 
postérieure  du  pronotum  formant  avec  ses  cornes  un  croissant 
ouvert  en  avant  , partie  antérieure  fortement  déclive  et  sillonnée 
transversalement.  Ecusson  régulièrement  convexe.  L.  8-9. 

Espèce  méridionale  et  rare  : Yar,  Sisteron,  Nîmes,  Montpel- 
lier, Perpignan. 

2.  (i).  Angles  latéraux  du  pronotum  non  saillants,  obtus.  Bec  prolongé 
jusqu’au  deuxième  segment  ventral  qui  est  sillonné.  Connexivum  et 
stigmates  sans  tubercules  (N.  G.  Glyyhena.  Mis.  R.). 

2.  T.  Æruginosum.  Cyrill.  (. Nigellœ . Fab.). — Insecte  large  et  épais  , 

convexe,  ponctué,  d’un  brun  roux  foncé  en  dessus  ; tête  et  partie 
antérieure  du  pronotum  flaves.  Dessous  du  corps  brun  , les  côtés 
du  /ventre,  les  pattes  et  antennes  flaves  ; segments  génitaux  noi- 
râtres. L.  9-10. 

Espèce  méridionale  et  rare  : Yar. 

VlLPIANUS.  St  AI. 

(Acroplax.  Fieb.) 

l.V.  Galii.  Wolff. — Pisiforme,  très  convexe,  d’un  gris  jaunâtre,  gros- 
sièrement ponctué  de  points  bruns  en  dessus  et  en  dessous.  Tête 


et  partie  antérieure  du  pronotum  fortement  déclives.  Devant  du 
pronotum  et  écusson  fortement  ridés  transversalement.  L.  3 1/2* 
Midi  de  la  France,  surtout  sur  les  Galium.  Hjères,  Marseille  , 
Nîmes,  Montpellier,  Avignon,  Saint-Antonin. 


Div.  2.  GRAPHOSOMARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (6).  Pronotum  et  écusson  avec  des  côtes  longitudinales  élevées  , flaves, 

plus  pâles  que  la  couleur  du  fond. 

2.  (5).  Gonnexivum  sans  sillon  ni  carène  longitudinale  en  dessous.  Orifices 

odorifiques  non  auriculés.  Premier  article  du  bec  non  prolongé  au 
delà  de  la  base  des  lames  rostrales.  Ecusson  presque  aussi  large  que 
l’abdomen  , ne  laissant  voir  qu’une  faible  portion  de  la  corie. 

3.  (4).  Prosternum  muni  d’un  lobule  dentiforme  en  avant  des  hanches 

antérieures.  Angles  latéraux  du  pronotum  obtus. 

Sternodontus. 

4.  (3).  Prosternum  sans  lobule  dentiforme  en  avant.  Angles  latéraux  du 

pronotum  aigus. 

Ancyrosoma  . 

5.  (2).  Gonnexivum  ventral  avec  un  canal  longitudinal  tout  le  long  du 

bord  externe  du  ventre  , ce  canal  limité  en  dedans  par  une  carène 
ou  bourrelet  élevé.  Orifices  odorifiques  saillants  et  auriculés.  Premier 
article  du  bec  prolongé  au  delà  de  la  base  des  lames  rostrales.  Ecusson 
beaucoup  plus  étroit  que  l’abdomen , laissant  voir  une  grande  portion 
de  la  corie. 

Tholagmus. 

6.  (1).  Pro^  otum  et  écusson  sans  côtes  élevées. 

7.  (8).  Prov.otum  sans  point  tuberculeux  derrière  chaque  cicatrice.  Écusson 

sans  tubercule  de  chaque  côté  de  la  base.  Premier  article  du  bec 
prolongé  un  peu  au  delà  de  la  base  des  lames  rostrales.  Corps  rouge 
avec  des  bandes  et  taches  noires. 


Graphosoma. 


— -18  — 


8.  (7).  Pronotum  avec  un  point  tuberculeux  derrière  chaque  cicatrice. 
Ecusson  avec  un  tubercule  éburné  de  chaque  côté  de  la  base,  comme 
chez  les  Eysarcoris , auxquels  ces  insectes  ressemblent  comme  aspect. 
Premier  article  du  bec  non  prolongé  au  delà  de  la  base  des  lames 
rostrales. 

Derula  . 

STERNODONTUS.  Mis.  R. 

1.  S.  Obtusus.  M.  R.  [Obtusangulus.  Fieb.) — Corps  large,  brus- 
quement rétréci  en  avant,  d’un  flave  grisâtre  ponctué  de  brun 
> ou  de  noir  ; tête  très  allongée  , avec  la  ligne  médiane  lisse  , flave  ; 
pronotum  et  écusson  avec  cinq  lignes  longitudinales  flaves , 
élevées  , lisses  , plus  ou  moins  bordées  de  points  noirs  , la  ligne 
médiane  plus  forte.  Angles  latéraux  du  pronotum  dépassant  le 
niveau  de  la  corie , mais  obtus  et  noirâtres  au  sommet.  Fémurs 
ponctués  de  brun.  L.  7. 

Très  rare  : Hyères,  Marseille , Digne  , Abriès  (Hautes- Alpes). 

ANGYROSOMA.  Am.  S. 

1.  A.  Albolineatum.  Fab.  — Corps  large  au  niveau  des  angles  laté- 
raux du  pronotum , très  brusquement  rétréci  en  avant  et  un  peu 
moins  en  arrière , jaunâtre , ruguleux , ponctué  de  brun,  avec 
des  lignes  longitudinales  élevées , d’un  blanc  jaunâtre  et  lisses, 
une  sur  la  tête  et  cinq  sur  la  moitié  postérieure  du  pronotum  et 
prolongées  sur  l’écusson.  Angle  latéral  du  pronotum  dépassant 
très  notablement  le  niveau  de  la  corie  et  aigu.  Dessous  du  corps 
et  pattes  ponctués  de  brun  , les  stigmates  et  un  point  sur  chaque 
segment  du  connexivum  noirs  ; une  ligne  arquée  longitudinale 
formée  de  points  noirs  sur  les  côtés  du  ventre.  L.  6-7  d/2. 

Midi  de  la  France  • Provence  , Toulon , Marseille,  Avignon, 
Ile  de  Ré. 

THOLAGMUS.  Stâl. 

(Stiraspis.  Fieb.) 

1.  T.  Flavolineatus.  Fab.  [Strigatus.  H.-S.).  — Oblong,  d’un  flave 
assez  pâle , à points  ruguleux  noirs  ou  bruns  plus  ou  moins 
foncés  entre  des  lignes  longitudinales  flaves,  élevées.  Pronotum  à 


— 19  — 


angles  latéraux  obtus,  son  disque  avec  cinq  lignes  longitudinales 
élevées,  pâles.  Ecusson  assez  étroit,  parallèle,  la  ligne  médiane 
et  les  côtés  relevés  en  carènes  , pâles  et  entre  ces  deux  carènes 
une  autre  moins  élevée  et  disparaissant  vers  le  milieu.  Dessous 
du  corps  et  pattes  d’une  jaune  très  pâle  , une  tache  noire  formée 
par  des  points  un  peu  avant  l’extrémité  des  fémurs  ; ventre 
avec  les  stigmates  noirs  et  quatre  points  noirs  sur  chacun  des 
segments  ventraux  formant  quatre  lignes  longitudinales.  L.  7. 

Espèce  méridionale , rare  : Var,  Marseille. 


GKAPHOSOMA.  Lap. 

1 . (2)  Pronotum  avec  deux  bandes  noires  submarginales  et  dix  taches 

noires  formant  quatre  lignes  longitudinales  sur  le  disque.  Gonnexivum 
avec  une  bande  interne  noire  et  une  externe  rouge  en-dessus , non 
maculé  de  noir  en-dessous. 

1.  G.  Semipunctatum.  Fab.  — Régulièrement  convexe  en-dessus, 
densement  et  ruguleusement  ponctué  ; d’un  beau  rouge  écarlate. 
Tête  acuminée  , avec  deux  bandes  noires  n’atteignant  ni  les  bords 
ni  l’extrémité.  Pronotum  avec  une  bande  noire  arquée , de 
chaque  côté  sur  sa  moitié  postérieure,  laissant  libre  le  bord 
externe  rouge  ; son  disque  avec  deux  rangées  transversales  de 
quatre  grandes  taches  noires , l’une  après  le  bord  antérieur,  l’autre 
sur  la  convexité  et  deux  autres  taches  au  milieu  de  la  base. 
Ecusson  avec  quatre  larges  bandes  longitudinales  noires , les 
deux  juxta-médiaires  presque  entières , les  deux  latérales  attei- 
gnant à peine  le  milieu  de  la  longueur  et  laissant  extérieurement 
une  étroite  bordure  noire.  Exocorie  avec  une  bande  externe  noire  ; 
un  trait  noir  à l’extrémité  externe  de  la  mésocorie  ; membrane 
noire.  Poitrine  et  ventre  flavescents  ; cinq  lignes  de  taches  noires 
et  alternées  sur  les  côtés  du  ventre  et  continuées  sur  la  poitrine. 
Pattes  rouges  , une  grande  tache  noire  un  peu  avant  l’extrémité 
des  cuisses.  L.  11-12. 

Assez  commun  dans  le  Midi  de  la  France  , sur  diverses  Om- 
bellifères  ; ne  paraît  pas  remonter  jusqu’à  Lyon. 

2.  (1)  Pronotum  avec  six  larges  bandes  longitudinales  noires.  Gonnexi- 


— 20  — 


vum  en-dessas  et  en-dessous  transversalement  coupé  de  bandes 
rouges  et  noires. 

2.  G.  Lineatum.  Lin.  (Italicum.  Fourc.  Nigrolineatum.  Fab.) — D’un 
beau  rouge  écarlate.  Tête  avec  deux  bandes  longitudinales  noires 
atteignant  l’extrémité.  Pronotum  avec  six  larges  bandes  longitu- 
dinales noires.  Ecusson  avec  quatre  bandes  longitudinales  noires, 
les  juxta-médiaires  entières , les  latérales  atteignant  le  tiers  pos- 
térieur et  couvrant  complètement  le  bord  externe.  Exocorie  avec 
une  bande  noire  externe  ; mésocorie  avec  deux  traits  noirs,  l’un 
à la  base,  l’autre  à l’extrémité.  Dessous  du  corps  rouge  pâle  ; 
cinq  lignes  de  taches  noires  , alternées  , de  chaque  côté  du  ventre 
et  continuées  sur  la  poitrine.  Pattes  en  grande  partie  noires,  ou 
[Var.  flavipes.  .Am.) en  grande  partie  rouges.  — L.  8.-10. 

Très  commun  dans  le  midi , sur  diverses  ombellifères  ; moins 
commun  dans  la  France  moyenne  ; paraît  s’étendre  peu  au  nord 
de  Paris. 


DERULA.  Mis.  R. 

1.  D.  Flavoguttata.  M.  R.  [Oculata.  Bœr).  — Corps  assez  large, 
médiocrement  convexe,  d’un  jaunâtre  pâle  , densement  et  subru- 
gueusement  ponctué  de  points  concolores , ou  par  places  noirs 
ou  noirâtres  et  formant  ainsi  des  taches  ou  bandesj  nébuleuses 
vagues , notamment  sur  les  joues , sur  le  pronotum  près  des 
cicatrices  et  sur  l’écusson  le  long  de  la  ligne  médiane.  Bord 
latéral  antérieur  du  pronotum  droit , tranchant , finement  réfléchi  ; 
angle  latéral  très  largement  arrondi.  Ecusson  subparallèle;  un 
fort  calus  blanc , lisse  , élevé , de  chaque  côté  de  la  base  ; ligne 
médiane  lisse , élevée , flave  , bordée  de  points  noirs  ; de  chaque 
côté  de  la  ligne  médiane  une  large  bande  très  faiblement  plus 
pâle  que  la  moitié  externe.  Une  petite  tache  noire  sur  chaque  in- 
tersection du  connexivum.  Dessous  du  corps  et  pattes  flaves  ; 
stigmates  noirs  ; une  bande  longitudinale  brune , arquée  en 
arrière,  sur  le  milieu  des  côtés  du  ventre.  Cuisses  avec  un  groupe 
de  points  noirs  un  peu  après  le  milieu.  L.  5 4 

Espèce  méridionale  et  très  rare  : Hyères,  Marseille,  Avignon  ; 
sur  les  Galium  d’après  MM.  Mulsant  et  Rey. 


— 21  — 


Div.  3.  PODOPARIA. 


Un  seul  genre  en  France  : 


PODOPS.  Lap. 

1 . (2)  Un  peu  en  dehors  de  l’angle  antérieur  du  pronotum , un  appen- 
dice pédicule  à la  base , dilaté  au  sommet  en  forme  de  marteau. 
Bord  latéral , entre  l’appendice  et  l’angle  latéral  droit , non  sinué  , 
largement  réfléchi.  Epistome  généralement  libre. 

1.  P.  Inuncta.  Fab.  — Courtement  oblong , d’un  gris  jaunâtre 

en-dessus  et  marqué  de  forts  points  obscurs,  un  peu  ocellés,  qui 
le  font  paraître  brun  ; souvent  terreux.  Tête  et  partie  antérieure 
du  pronotum  noires  ; celle-ci  carénée  au  milieu  et  séparée  de  la 
postérieure  par  une  carène  et  un  sillon  transverses;  angle  latéral 
échancré.  Ecusson  assez  étroit , les  côtés  subparallèles  ; arrondi 
largement  à l’extrémité  qui  n’atteint  pas  tout  à fait  le  sommet  de 
l’abdomen  ; trois  petits  calus  blanchâtres  à la  base.  Dessous  du 
corps  noir  ; chez  la  femelle  les  flancs  du  ventre  roussâtres.  Pattes 
flaves  ; les  cuisses  avec  deux  groupes  de  points  noirs  formant  un 
anneau  incomplet.  Antennes  noires  , l’extrême  base  des  articles 
pâle.  - L.  5 6 V*. 

2(l)  Appendice  des  angles  antérieurs  du  pronotum  en  pointe  obtuse, 
aussi  large  à la  base  qu’à  l’extrémité.  Bord  latéral,  entre  l’appendice 
et  l’angle  latéral,  fortement  sinué , assez  étroitement  réfléchi.  Epis- 
tome  généralement  enclos  et  dépassé  par  les  joues. 

2.  P.  Curvidens.  Costa.  — Très  voisin , comme  aspect  et  comme 
couleur,  du  précédent , facile  à distinguer  cependant  par  les  ca- 
ractères indiqués  et  en  outre  un  peu  plus  grand , plus  allongé , 
rides  transverses  de  l’écusson  non  limitées  à la  protubérance 
basale  et  visibles  en  arrière  de  cette  protubérance  . - — L.  6.-8. 

Très  rare  : Avignon  , Hjères , Corse. 


— 22  — 


Obs.  Le  P.  Dilatata.  Fieb.  et  Put.  d’Espagne,  est  difficile  à 
séparer  de  cette  espèce , cependant  il  en  paraît  distinct  par  sa 
taille  plus  petite  ( 5J-6J  ),  par  ses  joues  fortement  dilatées  , 
arrondies  en  avant , rétrécies  à la  base  et  enfin  l’appendice  thora- 
cique est  très  légèrement  plus  dilaté  au  sommet  et  fait  plus  mani- 
festement la  continuation  du  bord  antérieur  du  pronotum. 

Le  j P.  Sicula  Costa , qui  se  trouvera  peut-être  en  Corse,  se  dis- 
tingue très  facilement  par  l’appendice  thoracique  qui  est  une 
épine  pointue , partant  de  l’angle  antérieur  même  et  transversa- 
lement dirigée  en  dehors  ; par  la  profonde  échancrure  qui  suit 
cette  épine  ; par  les  tubercules  antennifères  épineux  en  dehors  , 
le  clypeus  moins  saillant , l’écusson  sinué  latéralement , etc. 


Subf.  III.  PENTATOMIDÆ. 


TABLEAU  DES  TRIBUS. 


1 . (8)  Bec  long , dépassant  de  beaucoup  les  hanches  antérieures,  le 
premier  article  aussi  long  ou  plus  long  que  le  dessous  de  la  tête  et 
dépassant  les  lames  rostrales. 

2.  (7)  Tarses  triarticulés.  Un  seul  segment  génital  chez  les  mâles  (Tibias 

le  plus  souvent  sillonnés  en-dessus). 

3.  (4).  Ventre  ayant  seulement  cinq  segments  non  génitaux  visibles  ; le 

premier  étant  entièrement  caché  ou  réduit  à un  simple  liseré  lisse. 
Tous  les  tibias  hérissés  de  fortes  épines,  les  antérieurs  souvent  dilatés 
et  comprimés  au  sommet  et  propres  à fouir  ( 1 ).  Nervures  de  la  mem- 
brane naissant  de  la  base  même  et  non  d’une  nervure  parallèle  à la 
base. 

Cydnini. 

4.  (3).  Ventre  à six  segments  non  génitaux  visibles  ; le  premier  segment 

(1)  Les  genres  Menaccarus  et  Sciocoris  dans  les  Pentatomini  ont  aussi  les  tibias 
plus  ou  moins  épineux,  mais  ils  se  distinguent  facilement  des  Cydnini  par  le  premier 
segment  ventral  visible  et  ponctué  et  la  marge  du  pronotum  lamellaire,  tranchante. 


— 23  — 


moins  long  cependant  que  le  second , mais  ponctué  comme  les 
suivants.  Tibias  non  fouisseurs  ni  hérissés  de  fortes  épines  (Excepté 
Menaccarus).  Nervures  de  la  membrane  naissant  ordinairement  d’une 
nervure  parallèle  à la  base. 

5.  (6).  Bec  assez  mince,  son  premier  article  entièrement  couché  ; dans  un 

sillon  qui  règne  sous  tout  le  dessous  de  la  tête. 

Pentatomini. 

6.  (5).  Bec  épais  et  fort , surtout  les  deux  premiers  articles  ; le  premier 

article  libre  à son  extrémité,  le  sillon  rostral  allant  à peine  à la 
moitié  de  la  longueur  du  dessous  de  la  tête.  Tibias  antérieurs  avec 
un  éperon  en  dessous  au  tiers  apical.  « 

Asopini. 

7.  (2).  Tarses  biarticulés.  Deux  segments  génitaux  chez  le  mâle.  Tibias 

non  sillonnés  en  dessus , cylindriques  (Mesosternum  avec  une  lame 
longitudinale  élevée  et  avancée  entre  les  hanches  antérieures.  Yentre 
caréné , son  deuxième  segment  avec  une  longue  pointe  dirigée  vers 
la  poitrine). 

Acanthosomini. 

8.  (1).  Bec  très  court , n’atteignant  pas  les  hanches  antérieures  ; les  deux 

premiers  articles  cachés  entre  les  lames  rostrales,  qui  sont  elles-mêmes 
très  courtes  (Tête  bifide  , les  joues  bien  plus  longues  que  le  çlypeus  ; 
tarses  triarticulés). 

Phyllocephalini. 


Trifo.  I.  — CYDMMI. 


TABLEAU  DES  DIVISIONS. 

1.  (2).  Tibias  antérieurs  comprimés  et  dilatés  au  sommet,  spatuliformes. 

Tête,  côtés  du  pronotum  et  de  la  corie  et  cuisses  munis  de  pores 
sétigères. 

Cydnahia. 

2.  (1)  Tibias  antérieurs  en  prisme  à trois  arêtes.  Pas  de  pores  sétigères  sur 

la  tête,  le  pronotum,  les  élytres  et  les  cuisses. 


Sehiraria. 


— 24  — 


Div.  1.  CYDNARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (4).  Pas  d’ocelles.  Yeux  très  petits,  peu  ou  pas  apparents  en-dessus. 

2.  (3).  Membrane  rudimentaire,  écourtée  et  sans  nervures.  Clavus  et  corie 
confondus  (*).  (Corps  très  convexe,  hérissé  en-dessous  et  sur  les  côtés 
de  très  longs  poils  couchés,  dirigés  en  arrière  ; bord  de  la  tête 
pectiné  ; les  trois  derniers  articles  des  antennes  courts,  renflés  ; pro- 
notum  sans  dépression  transverse  ; tibias  très  robustes  et  très  épineux. 

Cephalocteus. 

3.  (2)  Corie,  clavus  et  membrane  séparés , celle-ci  dépassant  un  peu 
l’abdomen. 

Amblyottus. 

4.  (4).  Des  ocelles  ; jeux  bien  apparents  en-dessus. 

5.  (10).  Épistome  non  enclos  par  les  joues.  Ecusson  beaucoup  plus  long 

que  large  à la  base. 

6.  (7).  Rebord  de  la  tête  pectiné , c’est-à-dire  garni  en  dedans  d’une  série 

plus  ou  moins  régulière  de  petites  épines  courtes  (Corps  assez  convexe). 

Cydnus  (2). 

7.  (6)  Rebord  de  la  tête  non  pectiné,  garni  seulement  de  quelques  longues 

soies.  Corps  peu  convexe. 

8.  (9).  Rebord  externe  du  pronotum  incourbé  et  caché  sous  les  angles 

latéraux  ( comme  dans  les  Ælia).  Orifices  odorifiques  non  auriculés. 
Une  forte  dent  près  de  l’extrémité  des  cuisses  postérieures  du  mâle. 

MACRO«îCYTÜS  . 

9.  (8).  Rebord  externe  du  pronotum  non  incourbé  ni  caché  sous  les  angles 

latéraux.  Orifices  odorifiques  auriculés.  Cuisses  postérieures  sans  dent 
près  de  l’extrémité  chez  les  mâles. 

Geotomus . 


(1)  Seul  exemple  de  Brachypterisme  chez  les  Pentatomides  d’Europe. 

(2)  Les  Byrsinus  du  Midi  de  l’Europe  diffèrent  des  Cydnus  par  leur  corps  hémis- 
phérique en-dessus,  garni  de  longs  poils  sur  les  oôtés  et  en-dessous  comme  les 
Cephalocteus . 


— 25  — 


10.  (5)  Épistome  enclos  par  les  joues.  Écusson  à peine  aussi  long  que 
large  à la  base.  Bord  postérieur  de  la  corie  fortement  sinué  (Rebord 
de  la  tête  échancré,  non  pectiné). 

BrACHYPELTA . 


CEPHALOCTEUS.  Duf. 

1.  G.  Histeroïdes.  L.  Duf.  [Scarabœoïdes.  Fab.).  — Suborbiculaire, 
très  convexe  , d’un  brun  noir,  très  brillant.  Tête  , pronotum  et 
écusson  presque  imponctués  ; quelques  points  seulement  sur  les 
côtés  du  pronotum  ; corie  avec  des  points  très  espacés  ; membrane 
réduite  à une  très  courte  bordure  jaunâtre  , laissant  à découvert 
l’extrémité  de  l’abdomen.  De  longs  cils  jaunâtres,  dirigés  en 
arrière  sur  les  côtés  du  corps,  le  ventre  et  les  cuisses.  Tibias 
très  robustes  et  paraissant  très  larges  en  raison  des  épines  longues 
et  nombreuses  qui  les  hérissent.  L.  4-5. 

Indiqué  de  France  par  Mulsant , mais  cela  me  paraît  très 
douteux  ; les  exemplaires  qu’il  avait  reçus  de  Perris  ne  prove- 
naient pas  des  Landes  , mais  d’Algérie.  Cependant  il  n’est  pas 
impossible  qu’on  le  rencontre  dans  le  sable  mouvant  des  dunes 
de  la  Corse  ou  de  la  Provence. 

AMBLYOTTUS  Am.  S. 

1.  A.  Dufourii.  Am.  S. — « Noir-ferrugineux,  luisant;  tête  assez  large, 
courte,  arrondie,  un  peu  échancrée  au  bord  antérieur  ; antennes 
presque  moniliformes;  pronotum  sans  impression  transverse  ; mem- 
brane de  moitié  plus  courte  que  la  corie,  très  claire,  blanchâtre  , 
dépassant  un  peu  l’extrémité  de  l’abdomen.  L.  3-4.  » (Amiot). 

Deux  exemplaires  trouvés  par  Solier  dans  les  environs  de 
Marseille,  dans  le  sable  mobile,  au  pied  de  diverses  plantes 
(. Artemisia  campestris  et  Centaurea  aspera). 

Cet  insecte  mythologique  n’a  jamais  été  revu  et  les  types  sont 
perdus.  Si  la  taille  indiquée  n’était  plus  faible  , on  pourrait  penser 
que  c’est  l’état  macroptère  du  Cephalocteus  histeroïdes. 

CYDNUS.  Fab. 

(Æthus.  Dali.  Slâl.  ). 

1.  (2).  Ventre  avec  de  très  longs  poils  couchés  et  dirigés  en  arrière.  Côte 


marginale  de  la  corie  entière  et  tranchante  extérieurement,  non  cré- 
nelée par  des  points  piligères  sur  cette  tranche  (Les  pores  piligères 
sont  placés  un  peu  en  dedans  de  la  côte  et  en  haut,  mais  non  laté- 
ralement. 

1.  C.  Flavicornis.  Fab. — Varie  d’un  brun  rouge  au  noir  de  poix  ou 
noir  [Fusciyes  M.  R.),  brillant,  ovalaire,  un  peu  plus  large  en 
arrière  qu’en  avant , longuement  cilié  de  roux  sur  les  côtés.  Pro- 
notum  assez  fortement  ponctué  en  avant , en  arrière  et  surtout 
sur  les  côtés  , lisse  sur  le  milieu  du  disque  ; un  point-fossette  de 
chaque  côté.  Ecusson  convexe  , à points  espacés  , assez  gros  ; 
une  fossette  à l’extrémité.  Corie  à points  forts  et  espacés.  Mem- 
brane d’un  blanc  jaunâtre.  L.  3 1/2. — Très  variable  pour  la  cou- 
leur et  la  ponctuation. 

Commun  dans  le  sable  des  dunes  de  tout  le  littoral  : Dunker- 
que, Calais,  Morbihan,  Landes  , Montpellier,  Marseille,  Provence. 
— En  dehors  des  terrains  maritimes  , se  retrouve  à Lyon,  Avi- 
gnon. 

Obs.  Le  C.  Lacconotus  Fieb.  d’Allemagne,  dont  je  ne  connais 
pas  le  type  , doit  en  être  très  voisin  et  ne  me  paraît  en  différer 
que  par  une  fossette  aplatie  (plus  visible  chez  le  mâle)  sur  le 
devant  du  pronotum , immédiatement  après  l’échancrure  anté- 
rieure et  par  la  ponctuation  plus  serrée  et  rugueuse  sur  les  côtés 
et  le  devant  du  pronotum.  J’ai  pris  à Biskra  un  exemplaire  qui 
répond  à cette  description  ; les  autres,  plus  nombreux,  trouvés 
dans  la  même  localité,  ont  bien  la  même  fossette,  mais  la  ponc- 
tuation du  pronotum  est  presque  nulle. 

2.  (l).  Ventre  sans  longs  poils.  Côte  marginale  de  la  corie  obtuse  et  cré- 

nelée extérieurement  par  de  forts  points  piligères  bien  visibles  laté- 
ralement. 

3.  (ô).  Pronotum  non  échancré  en  devant  de  l’angle  latéral  postérieur. 

Flancs  du  ventre  densement  et  fortement  ponctués  de  points  allon- 
gés en  strioles  longitudinales. 

4.  (5).  Corie  et  tibias  noirs.  Devant  du  pronotum  avec  un  aplatissement 

triangulaire  après  l’échancrure  antérieure. 

2.  C.  Pilosus.  H -S  — Ovalaire , noir,  brillant,  cilié  de  roux  sur 


— 27  — 


les  côtés.  Tête  et  côtés  du  pronotum  fortement  et  densemcnt 
ponctués  ; moitié  postérieure,  peu  et  faiblement  ponctuée  ; 
quelques  points  au  bord  antérieur  ; une  fossette  vers  le  milieu 
de  chaque  côté  ; deux  points-fossettes  près  de  l’angle  antérieur. 
Ecusson  large  , même  avant  l’extrémité,  qui  est  brusquement 
arrondie  et  déprimée  ; presque  lisse  à la  base  , à ponctuation  mé- 
diocre et  assez  espacée  sur  le  reste.  Corie  ponctuée  comme 
l’écusson  et  uniformément , clavus  avec  trois  lignes  de  points. 
Membrane  blanchâtre.  Cuisses  souvent  un  peu  rougeâtres.  L.  6-7. 

France  méridionale,  rare  : Marseille,  Avignon,  Tarbes,  Lyon, 
Corse. 

5.  (4).  Carènes  latérales  de  la  tête  et  du  pronotum , bords  externe  et 

interne  des  coriesroux  ainsi  que  les  pattes.  Devant  du  pronotum  sans 
aplatissement  triangulaire  après  l’échancrure  antérieure. 

3.  C.  Nigrita.  Fab. — Ovalaire,  brun  de  poix,  brillant,  cilié  de  roux  sur 
les  côtés.  Tête,  côtés  et  moitié  postérieure  du  pronotum  grossière- 
ment et  densement  ponctués  ainsi  que  le  fbord  antérieur,  lisse 
seulement  sur  le  disque  de  la  moitié  antérieure  ; un  point-fossette 
sur  le  milieu  de  chaque  côté  et  deux  autres  près  de  l’angle  anté- 
rieur. Ecusson  moins  large  que  chez  le  précédent,  à points  très 
forts  et  espacés,  un  calus  lisse  de  chaque  côté  de  la  base,  sommet 
avec  une  impression.  Corie  à points  moins  forts  que  ceux  de 
l’écusson,  clavus  roussâtre  avec  deux  lignes  de  points.  Mem- 
brane d’un  blanc  jaunâtre.  Pattes  entièrement  rousses.  L.  5. 

Assez  commun  dans  toute  la  France,  courant  dans  les  chemins 
sablonneux  au  premier  printemps. 

6. (3).  Pronotum  ’ '4ement  échancré  sur  les  côtés  en  avant  de  l’angle 

latéral  postérieur  (au  moins  chez  les  mâles).  Flancs  du  ventre  presque 
entièrement  lisse  (S.  G.  Tominotus.  M.  R.). 

4.  C.  Signoreti.  M.  R. — - Ovalaire,  noir,  brillant , cilié  de  roux  sur 
les  côtés.  Tête  presque  imponctuée.  Pronotum  fortement  échancré 
en  avant,  subdéprimé  au  milieu  et  lisse  après  cette  échancrure  ; 
côtés  très  fortement  ponctués  ; base  bien  moins  fortement  et 
moins  densement  ponctuée  , excepté  sur  une  ligne  transversale 
qui  limite  une  dépression  transverse  à peine  apparente.  Un  point- 


- 28  - 


fossette  sur  le  milieu  de  chaque  côté  et  deux  autres  près  de  l’angle 
antérieur.  Ecusson  de  même  forme  que  chez  le  pilosus , à points 
médiocres  et  peu  serrés.  Corie  d’un  brun  un  peu  rougeâtre , à 
points  fins  et  espacés.  Membrane  d’un  blanc  sale  avec  une  tache 
brune  vers  le  milieu.  Pattes  d’un  brun  rougeâtre.  Ventre  presque 
entièrement  lisse.  L.  5 1/2. 

Deux  exemplaires  mâles  trouvés  en  1845,  par  M.  Signoret, 
sur  une  colline  entre  Montpellier  et  Cette.  L’exemplaire  que 
M.  Signoret  a bien  voulu  me  donner  a presque  entièrement  perdu 
ses  cils  et  ses  épines. 

MACROSCYTUS.  Fieb. 

M.  Brunneus.  Fab.  (. Proximus . Ramb.). — Ovalaire,  subdeprimé,  d’un 
brun  noir  ou  rougeâtre , brillant  ; côtés  à cils  bruns,  raides , 
assez  espacés.  Tête  imponctuée , à part  les  deux  gros  points 
piligères  de  chaque  côté.  Pronotum  presque  entièrement  imponctué, 
quelques  points  très  fins  et  très  clair-semés  sur  les  côtés  et  en 
arrière  ; un  gros  point-fossette  sur  le  milieu  des  côtés  et  deux 
autres  près  de  l’angle  antérieur.  Ecusson  lancéolé  à l’extrémité , 
la  base  imponctuée , le  reste  avec  quelques  rares  points  superfi- 
ciels. Corie  à points  fins  et  espacés  ; côte  externe  tranchante 
extérieurement,  marquée  en-dessus,  à la  base,  de  quatre  à cinq 
points  piligères.  Membrane  blanche.  Cuisses  d’un  brun  roux. 
Ventre  presque  entièrement  lisse.  L.  9. 

Espèce  méridionale  : Fréjus,  Marseille,  Nîmes,  Avignon,  Corse. 
— M.  Mulsant  l’indique  aussi  de  Lyon  et  de  l’Auvergne , mais 
ces  localités  me  paraissent  douteuses. 

GKOTOMUS.  M.  R. 

1.  (2).  Ovale.  Flancs  du  ventre  imperceptiblement  ponctués.  Bord  externe 
de  l’exocorie  avec  deux  à quatre  points  piligères  à la  base.  Côte 
radiale  de  la  corie  large  , plate , assez  densement  ponctuée. 

1.  G.  Pungtulatus.  Costa  (picipes.  Hah.  necFall.  Helferi.  Fieb.  lœvis 
Dgl.  Sc.). — Ovale  , subdéprimé  , brillant,  noir  , quelquefois  un 
peu  rougeâtre.  Pronotum  à dépression  transverse  indistincte  ou 
nulle,  pointillé  sur  les  côtés  et  un  peu  moins  en  arrière,  le  reste 


— 29  — 


lisse  ; un  point-fossette  sur  le  milieu  des  côtés  et  deux  autres 
près  de  l’angle  antérieur.  Écusson  à points  assez  forts,  comme 
les  cories  ; son  extrémité  sublancéolée  et  avec  une  impression. 
Membrane  d’un  blanc  jaunâtre , souvent  rembrunie  au  milieu. 
Pattes  brunes  ou  rougeâtres.  Ventre  presque  lisse.  Espace  brillant 
en  dehors  de  la  plaque  mate  odorifique  des  métapleures  ordi- 
nairement imponctué  ou  faiblement  ponctué.  L.  3 1 / 2~42 *  4 /^ - 

Var.  Lœvicollis.  Costa.  Ponctuation  presque  nulle  sur  le  pro- 
nolum  et  plus  faible  sur  les  élytres.  — Marseille. 

Assez  commun  sur  tout  le  littoral  maritime  : Calais , Lorient, 
Landes,  Cette,  Marseille,  Hyères,  etc.  ; plus  rare  dans  l’intérieur  : 
Avignon,  Pyrénées  (Gavarnie),  etc. 

Obs.  G.  Aciculaius.  Fieb.)  de  Crefeld,  m’est  inconnu;  il  est 
probable  qu’il  n’est  qu’une  variété  ou  plutôt  une  anomalie  du 
punctulatus , dont  il  différerait  par  l’impression  transverse  du  pro- 
notum  plus  distincte  , marquée  de  deux  élévations  transverses , 
séparées  par  une  ligne  enfoncée , par  les  côtés  du  pronotum 
aciculés  et  la  côte  radiale  de  la  corie  n’atteignant  pas  le  bord 
postérieur.  Les  exemplaires  communiqués  à Mulsantpar  M.  Mink 
ne  paraissent  pas  répondre  à ce  signalement;  ce  qui  semble 
prouver  que  l’exemplaire  typique  était  accidentel. 

2.  (l).  Oblong,  subparallèle.  Ventre  très  fortement  ponctué  sur  les  flancs. 

Bord  externe  de  la  corie  avec  un  seul  point  pilifère  à la  base.  Côte 

radiale  de  la  corie  étroite,  caréniforme  , lisse  , marquée  seulement  de 

deux  ou  trois  points. 

% 

2.  G.  Elongatus.  H-S.  ( Oblongus . Ramb.). — Très  voisin  du  précé- 
dent , il  en  est  bien  distinct  par  les  caractères  ci-dessus  indiqués 
et  en  outre  par  sa  ponctuation  plus  forte  et  plus  serrée,  la  dé- 
pression transverse  du  pronotum  bien  visible,  l’espace  brillant 
en  dehors  de  la  plaque  opaque  odorifique  des  métapleures  avec 
une  ou  deux  rangées  de  petits  points.  L.  é1/^. 

Une  grande  partie  de  la  France  ; s’éloigne  plus  volontiers  de  la 
mer  que  le  précédent  : Orléans,  Loir-et-Cher,  Langres,  Alsace  , 
Bourgogne,  Lyon,  Auvergne,  Cette,  Pyrénées,  Provence,  etc. 


— 30  — 


BRAGHYPELTA.  Am.  S. 

(Cydnus  Dali.  Sldl.  ) 

1.  B.  Aterrima.  Fst.  ( Tristis  Fab .).  — Ovale-oblong,  noir,  opaque, 
à ponctuation  serrée,  ruguleuse.  Tête  à bord  fortement  relevé. 
Pronotum  avec  une  forte  impression  transverse  et  derrière  l’échan- 
crure antérieure  une  dépression  ovalaire.  Ecusson  acuminé.  Bord 
postérieur  des  cories  fortement  bisinué.  Côte  externe  de  l’exocorie 
avec  un  à trois  points  piligères.  Membrane  d’un  blanc  de  lait , sa 
base  finement  bordée  de  noir.  Propleures  granuleuses  : ventre 
ponctué  sur  les  flancs.  Tarses  plus  ou  moins  rougeâtres.  L.  8-11. 

France  méridionale  et  moyenne,  dans  les  lieux  sablonneux. 
Div.  2.  SEHIRARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (ô).  Mesosternum  finement  caréné. 

2.  (3).  Yeux  orbiculaires,  peu  saillants  , enchâssés  à moitié  dans  les  côtés 

de  la  tête  ( Cellule  des  ailes  avec  un  hamus). 

Sehirus. 

3.  (2).  Yeux  en  cône  transverse,  obtus,  très  saillants,  enchâssés  à peine 

d’un  tiers  dans  les  côtés  de  la  tête  (Epistome  non  enclos  par  les 
joues). 

4.  (5).  Un  hamus  dans  la  cellule  principale  des  ailes.  Nervures  de  la 

membrane  non  réticulées.  Tête  très  inclinée  , subperpendiculaire. 

Gnatiioconus. 

5.  (4).  Pas  de  hamus  dans  la  cellule  principale  des  ailes.  Nervures  de  la 
membrane  réticulées.  Tête  moins  inclinée. 

Crocistethus  (1) 

(l)Le  Crocistethus  Waltlii.  Fieb.  n’a  pas  encore  été  trouvé  en  France,  quoiqu’en  dise 
Mulsant.  Il  est  d’un  vert  sombre,  bronzé,  avec  les  élytres  flaves , une  tache  apicale 
bronzée  envahissant  quelquefois  presque  toute  l’élytre,  surtout  chez  le  mâle  ; une  tache 
flave  à l’angle  latéral  du  pronotum  ; membrane  blanche,  veinée  de  noir,  tibias  flaves. 
L.  4-4  1/2.  Algérie,  Espagne.  — L 'Ochetostethus  basalis  Fieb.  (noir,  légèrement 
bronzé,  une  tache  blanche  ponctiforme  sur  le  milieu  de  la  corie)  doit  être  reporté  au 
genre  Crocistethus  ; il  est  d’Algérie  et  de  Sicile. 


— 34  — 


6.  (i).  Mesosternum  large  et  profondément  canaliculé  (Epistome  enclos 
par  les  joues  ; pas  de  hamus  dans  la  cellule  principale  des  ailes  ; 
yeux  arrondis,  enchâssés  de  moitié  dans  la  tête). 

OCHETOSTETHUS. 

SEBIRUS.  Am.  S. 

(Tritomegas.  Am.  S.Legnotus.  Schiodt.  Canthophorus.  M.  R.). 

1.  (4)  Propleures  granulées.  Insectes  entièrement  noirs.  Deuxième  article 

des  antennes  roussâtre. 

2.  (3).  Oblong,  noir,  sans  reflet  bronzé.  Taille  de  10-11  m. 

1.  S.  Morio.  Lin.  Bail.  [Af finis.  H-S.  Fieb.). — Oblong,  noir,  peu 
brillant.  Tête  un  peu  échancrée  , ponctuée.  Pronotum  avec  un 
sillon  transverse  assez  peu  enfoncé  ; fortement  ponctué  sur  les  côtés 
et  après  le  sillon  transverse  ; le  reste  de  la  moitié  postérieure  plus 
faiblement  ; milieu  de  la  moitié  antérieure  lisse.  Ecusson  et  corie 
densement  ponctués.  Membrane  d’un  blanc  très  légèrement  jau- 
nâtre. Ventre  rugueusement  ponctué  sur  les  côtés.  Plaque  lisse 
en  dehors  de  l’espace  opaque  odorifique  des  métapleures,  marquée 
d’une  ligne  longitudinale  de  14  à 15  points.  Tarses  et  bec  rous- 
sâtre s. L.  10-11;  cependant  un  exemplaire  de  Lille  que  je 
rapporte  à cette  espèce  n’a  que  8 m. 

Probablement  toute  la  France  ; assez  rare  : Dunkerque , 
Morlaix  , Metz,  Briançon  , Sisteron  , Nimes  , Provence,  Landes  , 
Pyrénées. 

3.  (2)  Ovale  ; noir  avec  un  léger  reflet  bronzé.  Taille  de  6-7  m. 

2.  S.  Luctuosus.  M.  R.  [Morio.  Fab.  Fieb.).  — Cette  espèce  ne 

diffère  de  la  précédente  que  par  la  taille  plus  petite , sa  forme 
plus  ovalaire,  sa  couleur  avec  un  léger  reflet  bronzé  ; la  ponc- 
tuation de  la  moitié  postérieure  du  pronotum  plus  serrée,  plus 
égale , un  peu  ruguleuse , la  membrane  un  peu  plus  foncée, 
la  plaque  brillante  des  métapleures  marquée  d’une  vingtaine  de 
points  disposés  sur  deux  lignes.  Mais  ces  différences,  peu  impor- 
tantes , sont  peu  appréciables  et  on  trouve  des  exemplaires  inter- 
médiaires qui  font  penser  que  ces  deux  espèces  doivent  être 
réunies.  — L.  6-7. 

Toute  la  France,  mais  assez  rare. 


— 32  — 


06s,  Le  S . Ovatus.  If.-S.  de  Dalmatie  et  de  Moravie  est  aussi 
une  espèce  encore  douteuse  pour  moi  et  très  difficile  à distinguer 
du  Mono  par  sa  forme  plus  élargie  , plus  ovalaire  , moins  paral- 
lèle ; par  ses  antennes  plus  courtes , sa  tête  à peine  écHancrée, 
le  bord  latéral  postérieur  du  pronotum  un  peu  sinué  ; la  dépres- 
sion transverse  du  pronotum  un  peu  plus  sensible.  — L.  8 

4.  (4)  Propleures  ponctuées.  Insectes  bicolores. 

5.  (8)  Une  large  tache  marginale  du  pronotum  et  deux  à la  corie,  blanches. 

6.  (7)  Tête  échancrée  et  fortement  réfléchie  en  avant.  Tache  blanche 
marginale  du  pronotum  allant  de  l’angle  antérieur  au  milieu  seule- 
ment des  côtés  et  arrondie  postérieurement.  Un  point  blanc  derrière 
l’angle  latéral. 

3.  S.  Bicolor.  Lin. — Ovalaire,  d’un  noir  bleuâtre,  brillant,  ponctué. 
Pronotum  ordinairement  avec  un  sillon  transverse  assez  apparent 
et  élargi  latéralement  en  forme  de  fossette.  Corie  avec  deux  taches 
marginales  blanches  : l’antérieure  à la  base , échancrée  intérieu- 
rement au  milieu  ou  en  forme  de  C,  occupant  la  base  de  l’exo- 
corie  et  de  la  mésocorie,  moins  la  place  de  l’échancrure  ; la  tache 
postérieure  au  sommet,  occupant  l’exocorie  et  le  tiers  externe  de 
la  mesocorie  et  tridentée  en  avant.  Membrane  blanche  ou  noirâtre. 
Une  petite  tache  blanche  triangulaire  à chaque  segment  du  conne- 
xivum  en  dessous.  Un  large  anneau  blanc  à la  base  de  tous  les 


latéral  où  elle  se  termine  en  pointe.  Pas  de  point  blanc  derrière  cet 


4.  S.  Sexmaculatus.  Ramb.  (. Rotundipennis  Dohrn).  — Très  voisine 
de  l’espèce  précédente  pour  la  taille  et  le  dessin,  elle  en  diffère, 
outre  les  caractères  déjà  indiqués,  par  le  pronotum  à peine  impres- 
sionné transversalement  ; par  la  tache  basale  de  la  corie  n’ajant 
que  le  prolongement  interne  inférieur  et  n’occupant  pas  la  base 
de  la  mesocorie  ; par  la  tache  postérieure  plus  courte;  par  l’anneau 
blanc  des  tibias  moins  long  et  moins  complet.  — L.  6.-7. 


tibias.  — L.  6.-7. 

. Toute  la  France. 


7.  (ô)  Tête  non  échancrée  ni  réfléchie  en  avant.  Tache  blanche  marginale 
du  pronotum  prolongée  depuis  l’angle  antérieur  jusqu’à  l’angle 


— 33  — 


Assez  commun  dans  toute  la  France  méridionale  ; s’étend  au 
nord  jusqu’à  la  Côte-d’Or  et  l’Yonne.  Sur  la  Ballota  fœtida  à 
Bordeaux  d’après  M.  Samie. 

8.  (5)  Un  fin  bourrelet  calleux,  blanc , sur  les  côtés  du  pronotum  et  des 

élytres. 

9.  (12)  Tibias  entièrement  noirs. 

10.  (11)  Dessus  du  corps  bleu  (rarement  noirâtre).  Mesocorie  sans  tache 

discoïdale  blanche.  Bord  externe  du  connexivum  avec  une  très  petite 
tache  blanche  à la  base  de  chaque  segment. 

5.  S.  Dubius.  S coj).  [Albomarginatus.  Schr.  Albomarpnellus  Burm). 
— Ovale,  d’un  beau  bleu  violacé , quelquefois  verdâtre , rare- 
ment noirâtre  , brillant,  ponctué  ; pattes  et  antennes  noires.  Tête 
à bords  réfléchis  ; épistome  subenclos  par  les  joues.  — L.  6-8. 

Cette  espèce  présente  deux  formes  assez  distinctes  : 

Dubius.  Scoj).  ll).  — Membrane  blanche,  t Sillon  transverse  du 
pronotum  profond  et  large,  surtout  latéralement  où  il  se  termine 
en  une  large  fossette  qui  n’atteint  pas  le  bord  externe.  Forme 
plus  spéciale  aux  régions  montagneuses  et  froides  : Vosges  (sur 
un  Thesium ) Alpes  , Pyrénées  , Paris,  Beaune  , Gray,  Pas-de- 
Calais.  — Aussi  Asturies,  Carinthie. 

Melanoj)terus  H-S.  — Membrane  noirâtre.  Sillon  transverse 
du  pronotum  très  superficiel , à peine  visible.  — Forme  plus 
méridionale  : Yonne  , Landes  , Corse.  — Je  l’ai  prise  en  grand 
nombre  à Capbreton  (Landes)  en  août,  sur  l’immortelle  [Helichry- 
sum  stœchas).  — Aussi  en  Espagne  , Algérie  , Hongrie,  Crimée 
Caucase  , Chypre  , Perse  , etc. 

J’ai  vu  quelques  rares  exemplaires  à membrane  blanche  et 
sillon  faible  et  d’autres  à membrane  noire  et  sillon  fort , qui  éta- 
blissent le  passage  entre  ces  deux  formes. 

11.  (10)  Dessus  du  corps  noir.  Mesocorie  avec  une  tache  discoïdale  , ponc- 

tiforme,  blanche.  Bord  externe  du  connexivum  avec  une  très  fine 
ligne  continue,  jaunâtre,  au  moins  sur  les  derniers  segments. 

(1)  Le  S ehirus  impressus.  Horv.  1880  de  Carinthie  , dont  j’ai  vu  un  exemplaire 

typique  , ne  me  paraît  pas  distinct  de  cette  forme, 


3 


— 34  — 


6.  S.  Biguttatus.  Lin. — Peu  convexe,  d’un  noir  peu  brillant.  Tête 
à bords  réfléchis,  enfoncée  jusqu’au  milieu  des  yeux  dans  une  pro- 
fonde échancrure  antérieure  du  pronotum  ; épistome  ordinairement 
enclos  par  les  joues,  quelquefois  libre.  Pronotum  à ponctuation 
grossière , assez  espacée , un  fort  sillon  transverse.  Membrane 
brune.  — Quelquefois , disent  les  auteurs , la  tache  blanche  de 
la  corie  disparaît.  — L.  6-7. 

La  plus  grande  partie  de  la  France,  souvent  sur  les  bruyères  ; 
plus  rare  dans  le  Midi. 

12.  (9)  Tibias  avec  un  large  anneau  blanchâtre  vers  la  base. 

7.  S.  Maculipes.  M.  R.  — Ovale,  d’un  noir  brun  à reflet  légèrement 
bronzé  , brillant,  assez  densement  ponctué.  Tête  à bords  réfléchis, 
un  peu  échancrée  en  avant.  Pronotum  sensiblement  sillonné  en 
travers.  Membrane  enfumée. — L.  4 1/2- 5 1/2. 

Provence  , Languedoc , Bourg-d’Oisans.  Commun  à Beaune 
sur  le  Centrantus  angustifolius,  en  septembre.  (André). 


GNATHOCONUS.  Fieb. 

1.  (4)  Côtés  des  élytres  avec  un  rebord  pâle,  blanc  ou  roux. 

2.  (3).  Rebord  latéral  des  cories  et  partie  de  l’exocorie  voisine  de  ce 

rebord  d’un  blanc  d’ivoire.  Epistome  plus  court  que  les  joues  ce  qui 
forme  une  forte  échancrure  en  avant  de  la  tête. 

1.  G.  Albomarginatus.  Fab.  — Ovalaire  , subdéprimé  , noir  à reflet 
légèrement  bronzé  ; assez  fortement  ponctué.  Joues  réfléchies  en 
avant  et  sur  les  côtés  ; les  deux  premiers  articles  des  antennes 
roussâtres.  Pronotum  un  peu  sillonné  en  travers,  surtout  sur  les 
côtés , la  carène  latérale  très  fine  , un  peu  roussâtre.  Membrane 
d’un  blanc  jaunâtre.  Pattes  brunes  ou  un  peu  roussâtres.  Tibias 
antérieurs  avec  une  ligne  d’épines  en-dessus.  — Long  3  3  4/2-4  V2. 

Toute  la  France,  peu  commun.  Fieber  l’indique  sur  la  Cle- 
matis  erecta. 

3.  (2)  Rebord  latéral  des  cories  roux,  cette  couleur  bien  limitée  au  rebord 

même  et  arrêtée  à la  première  ligne  de  points.  Tête  non  échancrée 
en  avant  ; épistome  aussi  long  que  les  joues. 


— 35  — 


2.  G.  Picipes.  Fall.  [Goslalis.  Fieb.)  — Ovalaire  , convexe  , noir  à 

reflet  légèrement  bronzé , assez  fortement  ponctué.  Joues  peu 
réfléchies  sur  les  côtés.  Antennes  en  grande  partie  roussâtres. 
Prono tum  un  peu  sillonné  en  travers  surtout  sur  les  côtés , 
sa  carène  latérale  concolore.  Pattes  noirâtres,  les  tibias  souvent 
roussâtres.  Tibias  antérieurs  sans  ligne  d’épines  en-dessus.  — 
L.  3 V41/ *. 

Toute  la  France , peu  commun.  Fieber  l’indique  sur  divers 
Galium. 

4.  (i)  Elytres  entièrement  noires,  même  sur  le  rebord  externe. 

3.  G.  Congolor.  M . B.  — Diffère  très  peu  du  picipes  et  par  des 

caractères  qui  me  paraissent  insuffisants  : d’un  noir  bleuâtre 
plus  brillant,  un  peu  moins  convexe  ; tête  non  échancrée  à bords 
non  ou  peu  réfléchis,  rebord  latéral  des  cories  plus  étroit  et 
concolore.  L.  3 d/2. 

Saint-Raphaël. 


OCHETOSTETHUS.  Fieb.. 

1.  O.  Nanus.  R.-.S.  ( Pygmœus . Ramb.) — Oblong,  subparallèle, 
noir,  mat,  quelquefois  un  peu  rougeâtre  sur  les  élytres  , à ponc- 
tuation serrée , ruguleuse.  Tête  arrondie  en  avant , à bords 
finement  réfléchis.  Pronotum  déprimé  sur  sa  moitié  postérieure 
excepté  sur  les  côtés.  Ecusson  un  peu  rebordé  , avec  une  fossette 
au  sommet.  Elytres  à bord  externe  tranchant,  un  peu  réfléchi  ; 
nervure  radiale  bifurquée , costiforme  , ainsi  que  la  suture  du 
clavus.  Membrane  blanchâtre,  réticulée  de  noir.  Tarses  ferrugi- 
neux. — L.  3.-4. 

Assez  commun  dans  toute  la  France  méridionale  maritime  ; il 
s’en  éloigne  cependant  souvent  et  a été  trouvé  à Montauban, 
dans  l’Ardèche  , les  Pyrénées  et  même  à Troycs  iVAnlessanty)  ; 
quelquefois  avec  les  fourmis. 


— 36  — 


Trlb.  II.  PENTATOMIN1 


TABLEAU  DES  DIVISIONS. 

1.  (2)  Pronotum  à côtés  lamellaires  , tranchants,  ainsi  que  le  bord  de  la 

tête  et  la  base  des  éljtres.  Mesosternum  canaliculé.  (Tête  plus  large 
que  la  base  de  l’écusson  (Excepté  Dyroderes).  Insectes  testacés 
plus  ou  moins  ponctués  de  noir  ou  de  brun.) 

SCIOCORARIA 

2.  (4)  Côtés  du  pronotum  plus  ou  moins  obtus,  non  lamellaires.  Tête 
plus  étroite  que  la  base  de  l’écusson. 

3.  (4)  Mesosternum  canaliculé.  Propleures  avancées  au  côté  antéro-interne 

en  lame  tranchante  jusqu’au  niveau  du  milieu  des  jeux.  Rebord 
latéral  du  pronotum  en  bourrelet  obtus  qui  s’infléchit  brusquement 
en-dessous  au  niveau  de  l’angle  latéral  postérieur,  qui  ne  paraît  pas 
rebordé  vu  en-dessus.  (Tête  triangulaire  , convexe,  joues  longuement 
prolongées  et  réunies  au  delà  du  cljpéus  ; bord  apical  de  la  corie 
arrondi.) 

Æliaria.  (i) 

4.  (3)  Mesosternum  caréné.  Propleures  non  avancées  en  lames  tran- 

chantes (excepté  Staria  ) Rebord  latéral  du  pronotum  continu  et 
visible  en-dessus  jusqu’au  delà  de  l’angle  latéral  postérieur. 

5.  (6)  Orifices  odorifiques  bien  distincts,  marginés  ou  continués  par  un 

sillon  fermé  au  sommet , entourés  d’une  aire  d’évaporation  opaque  et 
rugueuse. 

Pentatomaria. 

6.  (5)  Orifices  odorifiques  indistincts,  ou  peu  distincts,  non  marginés  ; 

aire  d’évaporation  nulle  ou  très  restreinte.  Bords  de  la  tête  fortement 
réfléchis.  Insectes  à couleurs  vives,  bleus  ou  verts  métalliques  variés 


(l)  Les  Ælia  ont  une  grande  analogie  avec  les  Odontotarsus  de  la  famille  des  Scu- 
lelleridæ,  mais  il  en  est  de  ce  rapprochement  comme  de  beaucoup  d’autres  qui  ne 
peuvent  être  exprimés  d’une  façon  satisfaisante  dans  la  classification  linéaire . 


— 37  — 


de  rouge  , de  jaune  ou  de  blanc.  Bord  antérieur  du  pronotum  avec 
un  bourelet  bien  limité  par  un  sillon  dans  le  seul  genre  de  cette 
division  que  l’on  trouve  en  France,  (*).  Strachiaria. 


Div.  1.  SCIOCORARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (4)  Tête  plus  large  ou  aussi  large  que  la  base  de  l’écusson.  Pronotum 

trapezoïde , régulièrement  convexe  ; pas  de  dent  près  de  l’angle 
antérieur. 

2.  (3)  Tête  en  demi-cercle  ; jeux  petits  , entièrement  enchâssés  dans  le 
bord  de  la  tête,  qui  les  dépasse  même,  en  avant.  Tibias  très  épineux. 

Menaccarus. 

3.  (2)  Tête  en  ogive  ou  subarrondie  ; jeux  dépassant  plus  ou  moins  les 
bords  de  la  tête.  Tibias  brièvement  épineux  ou  presque  inermes. 

Sciocoris. 

4.  (1)  Tête  plus  étroite  que  la  base  de  l’écusson.  Pronotum  à marge  très 

dilatée  et  relevée  ce  qui  le  rend  concave  en-dessus  ; une  petite  dent 
près  de  l’angle  antérieur.  (Yeux  non  complètement  enchâssés  dans 
les  côtés  de  la  tête.)  Dyroderes- 


MENACCARUS.  Am.  S. 

(Oploscelis,  M.  R). 

1.  M.  Arenicola.  Scholtz.  [Pallidus.  Perris,  Ciliatus.  Muls.  A.)— En 
ovale  très  large  ; d’un  blanchâtre  flavescent  très  pâle,  avec  des 
points  noirs  plus  ou  moins  nombreux  sur  la  tête,  le  pronotum 
et  les  cories  ; ces  points  concolores  sur  les  bords  du  pronotum. 
Bords  de  la  tête  et  du  pronotum  munis  d’une  rangée  de  cils 

(1)  Les  Strachiaires  présentent  sur  chaque  segment  ventral,  de  chaque  côté, 
en-dessous  des  stigmates  un  sillon  transverse  très  apparent,  surtout  dans  les  genres 
Bagrada  et  Stenozygum , mais  ce  sillon  se  retrouve  dans  un  assez  grand  nombre  de 
Pentatomaires,  surtout  chez  les  Tropicoris  et  Holcogaster. 


— 38  — 


noirs  et  assez  courts.  Un  petit  calus  blanchâtre  sur  le  milieu  du 
prono tum  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane  et  un  autre  plus 
grand  de  chaque  côté  de  la  base  de  l’écusson.  Corie  un  peu  plus 
courte  que  l’écusson , tronquée  à l’extrémité,  un  peu  dilatée  au 
bord  externe  à la  base  et  légèrement  sinuée  après  cette  dilatation. 
Une  petite  tache  noire  sur  chaque  intersection  du  connexiyum. 
Epines  des  tibias  noires.  L.  5.-7.  — Quelquefois  les  cils  margi- 
naux manquent , mais  les  pores  sétigères  sont  toujours  bien  visi- 
bles sur  le  bord  de  la  tête. 

Habite  les  plages  maritimes  et  sablonneuses  du  Midi  de  la 
France,  sur  différentes  plantes  ( Calamogrostis  arenaria , Melilotus 
altissimus , etc.)  ; Fréjus,  Aigues-Mortes,  Gapbreton  (Landes). 
Pourrrait  cependant  se  trouver  en  dehors  de  la  région  maritime  , 
car  j’en  ai  pris  un  exemplaire  à l’Escorial. 

Les  exemplaires  de  la  Russie  méridionale  sont  notablement 
plus  étroits,  sans  que  je  puisse  trouver  d’autres  différences  pour 
es  caractériser  [l). 

SCIOCORIS.  Fait. 

1 . 2)  Yeux  pédiculés , débordant  de  tout  leur  diamètre  le  bord  de  la 
tête  2).  (Pronotum  non  ponctué  de  noir  sur  les  côtés). 

(1)  Voici  le  tableau  des  espèces  de  la  faune  européenne  que  je  connais  : 

A Bords  de  la  tête  et  du  pronotum  sans  cils.  Epines  du  tibias  courtes  et  fines 
Cuisses  maculées  de  brun.  — Dcltocephalus . Fieb.  (Hongrie). 
àA . Bords  de  la  tête  et  du  pronotum  ciliés  (les  cils  quelquefois  caducs,  dans  ce  cas,  les 
pores  sétigères  toujours  visibles  au  bord  antérieur  de  la  tête)  Epines  des  tibias 
fortes,  cuisses  non  maculées  de  brun. 

B.  Bord  externe  de  !a  corie  non  cilié.  Antennes  non  hispides. 

G.  Cuisses  avec  des  cils  spiniformes  courts  et  noirs.  Bord  externe  de  la  corie 
dilaté  à la  base,  et  un  peu  sinué  après  cette  dilatation.  — Arenicola.  Scht. 
(France,  Espagne,  Italie,  Russie,  Algérie). 

CC  Cuisses  avec  de  longues  soies  fléxibles.  — Bord  externe  de  la  corie  non  dilaté  ni 
sinué  à la  base.  — Ovalis.  Put.  (Biskra). 

BB.  Bord  externe  de  la  corie  longuement  cilié  sur  la  dilatation  basale.  Antennes  his- 
pides. Cuisses  avec  de  longues  soies  flexibles.  — Hirticornis.  Put.  (Algérie, 
Sicue,  Syrie). 

Obs.  Le  M.  Dohrnianus.  M.  fi.,  de  Sicile,  n est,  d’après  l’examen  du  type  conservé 
dans  la  collection  Signoret,  qu’un  hirticornis , qui  a perdu  ses  cils. 

(2)  Pour  bien  voir  ce  caractère,  il  faut  regarder  l’insecte  en  avant  et  prolonger  la 
ligne  d’un  des  côtés  de  la  tête  vers  l’oeil  : dans  le  Macrocephalus  cette  ligne  laisse 
l’œil  entier  en  dehors  ; dan»  les  autres  espèces,  elle  le  coupe  par  le  milieu  tout  au  plus. 


— 39  — 


1.  S.  Macrocephalus.  Fiel.  — Flavescent,  ponctué  de  brun, 
excepté  sur  les  côtés  du  pronotum  et  la  base  de  Pexocorie  où  les 
points  sont  concolores.  Corps  assez  allongé  , peu  convexe.  Tête 
assez  allongée  ; jeux  petits,  leur  pédicule  flave.  Côtés  du  pro- 
notum  finement  réfléchis.  Écusson  non  sillonné,  à peine  plus 
long  que  les  cories,  ayant  ordinairement  une  tache  ponctiforme 
noire  à l’extrémité.  Membrane  transparente,  quelques  traits  rem- 
brunis sur  les  nervures.  Ventre  et  côtés  de  la  poitrine  flaves,  peu 
ponctués  de  brun.  Cuisses  ponctuées  de  brun.  Troisième  article 
des  antennes  d’un  tiers  plus  court  que  le  deuxième.  — L.  6.-7. 

Toute  la  France,  excepté  peut-être  au  nord  de  Paris.  Vosges, 
Gray,  Lyon,  Avignon,  Montpellier,  Var,  Alpes,  Pyrénées, 
Corse,  etc. 

Obs.  Le  S.  Conspurcatus.  M.  R.,  d’après  l’examen  du  type, 
confirmé  par  la  description,  n’est  qu’un  Macrocephalus.  — Je  ne 
connais  pas  le  Conspurcatus.  Klug , qui  ne  paraît  pas  se  trouver 
en  Europe. 

2.  (1)  Yeux  non  pédiculés. 

3.  (u)  Ventre  non  marqué  de  deux  bandes  longitudinales  noires  sur  les 

flancs,  ni  d’une  grande  tache  noire  sur  le  milieu  du  sixième  segment. 
Bord  externe  des  métapleures  flave. 

4.  (9)  Côtés  du  pronotum  ponctués  de  brun  comme  le  disque  et  par  consé- 
quent sans  bande  ou  sans  tache  plus  pâle  sur  les  côtés. 

5.  (8)  Pronotum  convexe,  non  aplati  en  avant  ; angles  antérieurs  simple- 
ment émoussés  au  sommet  ; côtés  graduellement  rétrécis  vers  l’avant. 
Côtés  de  l’écusson  droits. 

6.  (7)  Troisième  article  des  antennes  plus  court  que  le  deuxième.  Yeux 

petits,  enchâssés  à moitié  dans  les  côtés  de  la  tête.  Pronotum  aussi 
long  ou  plus  long  au  milieu  que  la  tête.  Écusson  plus  long  que  la 
corie  à l’angle  postéro-externe  qui  est  arrondi. 

2.  S.  Microphthalmus.  Flor.  [Umbrinus  Pz.  Fieb.  Curtipennis.  M.R). 

— Ovale,  un  peu  convexe,  d’un  jaune  brunâtre,  densement 
ponctué  de  brun.  Tête  un  peu  allongée,  à bords  réfléchis.  Pro- 
notum à sillon  transverse  très  superficiel  ; côtés  très  finement 
réfléchis  ; portion  médiane  droite  de  l’échancrure  antérieure 


— 40  — 


plus  étroite  que  la  partie  postérieure  de  la  tête.  Bord  posté- 
rieur de  la  corie  subarrondi.  Connexivum  > confusément  annelé. 
Ventre  flavescent , densement  ponctué  de  brun.  Pattes  fortement 
ponctuées  de  noir.  — L.  5-7. 

Une  grande  partie  de  la  France , surtout  montagneuse  ; assez 
rare:  Paris,  Vosges  , Gray,  Lyon  , Vallouise  ( Hautes-Alpes  ), 
Gavarnie  (Hautes-Pjrénées). 

7.  (6)  Troisième  article  des  antennes  aussi  long  que  le  deuxième.  Yeux 
grands,  enchâssés  des  deux  tiers  dans  les  côtés  de  la  tête.  Prono- 
tum  plus  court  au  milieu  que  la  tête.  Ecusson  aussi  long  que  les 
cories  à l’angle  postéro-externe,  qui  est  aigu . 

3.  S.  Umbrinus.  Wolff.  M.  R.  (Brevicollis.  Fieb.  Fieberi.  Flor).  — 
Très  voisin  du  précédent  dont  il  diffère , outre  les  caractères 
ci-dessus,  par  le  sillon  transverse  du  pronotum  plus  prononcé , 
la  partie  droite  de  l’échancrure  antérieure  plus  large,  la  présence 
d’un  très  petit  point  calleux  blanc  sur  le  milieu  du  pronotum 
de  chaque  côte  de  la  ligne  médiane,  la  corie  plus  longue,  son 
bord  postérieur  non  arrondi.  — L.  5.-7. 

Paraît  très  rare  en  France  : Gérardmer  (Hautes-Vosges)  ; Basses- 
Alpes. 

8.  (5)-  Pronotum  très  large,  déprimé  surtout  sur  sa  moitié  antérieure  et 

même  subconcave  latéralement  ; angle  antérieur  largement  arrondi. 
Côtés  arrondis  et  brusquement  rétrécis  en  avant.  Ecusson  large  à la 
base  et  un  peu  sinué  sur  les  côtés  après  la  base. 

4.  S.  Homalonotus.  Fieb. — Voisin  des  précédents  pour  la  couleur 

et  l’aspect,  mais  bien  distinct  par  sa  taille  bien  plus  grande  , sa 
forme  plus  large  et  plus  déprimée.  Tête  assez  large,  à bords  un 
peu  réfléchis  ; jeux  petits,  enchâssés  de  moitié  dans  les  côtés  de 
la  tête  ; troisième  article  des  antennes  aussi  long  que  le  deuxième. 
Pronotum  plus  long  au  milieu  que  la  tête , deux  fois  plus  large 
aux  angles  latéraux  que  long  au  milieu  ; sillon  transverse  à peine 
sensible  ; portion  droite  médiane  de  l’échancrure  antérieure  bien 
plus  étroite  que  le  derrière  de  la  tête,  pas  plus  large  que  la  partie 
oblique  qui  la  suit  de  chaque  côté.  Côtés  élargis,  l’extrême  bord 


— 41  — 


imperceptiblement  réfléchi.  Corie  à angle  postéro-externe  obtus, 
presque  aussi  longue  en  ce  point  que  l’écusson.  L.  7-8  1 * */2. 

Rare  : Hyères,  Fréjus,  Marseille,  Avignon. 

9.(4).  Pronotum  non  ponctué  de  noir  sur  les  côtés,  ou  au  moins  sur  la 
moitié  antérieure  de  ses  côtés. 

10.  (13).  Écusson  non  sillonné  longitudinalement  , ses  côtés  non  relevés. 

Côtés  du  pronotum  / vec  une  bande  flave,  n’allant  pas  jusqu’à  la  base. 
Tête  courte  et  larg  . 

11.  (12).  Membrane  blanche,  immaculée.  Deuxième  et  troisième  articles 

des  antennes  subégaux.  Ponctuation  noire  du.-  dessus  du  corps  fine  , 
éparse  , irrégulière  et  laissant  libres  de  nombreux  espaces  lisses , 
flaves  (4). 

5.  S.  Fissus.  M.  R.  — Court  et  assez  convexe.  Tête  très  large  , 
presque  semi-circulaire,  souvent  un  peu  échancrée  au  sommet  ; 
yeux  très  grands , presque  entièrement  enchâssés.  Pronotum  à 
échancrure  antérieure  très  large  et  très  peu  profonde  ; ligne  mé- 
diane ordinairement  lisse  et  flave  et  prolongée  sur  l’écusson  ; 
disque  à ponctuation  fine  et  à larges  espaces  imponctués  ; 
bande  flave  latérale  large  et  atteignant  presque  la  base  , ordinai- 
rement un  trait  noir  externe  un  peu  avant  l’angle  latéral.  Cories 
aussi  longues  que  l’écusson  à l’angle  postéro-externe  qui  est  aigu. 
Connexivum  un  peu  annelé  de  noirâtre.  Dessous  du  corps  et 
pattes  peu  ponctués  de  brun.  L.  5-6. 


(1)  Sciocoris  fumipennis  Put. — Dalmatie,  Istrie,  Italie  septentrionale.  Espèce  inter- 
médiaire entre  le  fissus  et  le  maculatus  ; il  a tout  à fait  la  forme,  la  couleur  et  la  taille 
du  maculatus  ; il  en  diffère  par  sa  membrane  uniformément  et  fortement  enfumée  , non 
maculée  ; sa  ponctuation  noire  encore  plus  serrée  et  cependant  beaucoup  plus  fine  , ce 
qui  lui  donne  un  aspect  mat  ; l’écusson  très  visiblement  caréné  dans  toute  sa  longueur 
avec  l’extrémité  largement  pâle  ; la  tête  plus  allongée,  subparallèle  sur  les  côtés  ; les 
yeux  très  gros,  à peine  enchâssés  de  moitié  ; le  pronotum  moins  régulièrement  convexe  , 
à sillon  transverse  plus  apparent  ; les  côtés  du  disque  en  avant  plus  excavés  le  long 
des  bords  ; la  tache  flave  un  peu  plus  étendue  en  arrière  ; l’échancrure  antérieure  est , 

comme  dans  le  maculatus , très  large  , arquée  et  peu  profonde.  Deuxième  article  des 

antennes  à peine  d’un  quart  plus  long  que  le  troisième.  Ventre  pâle,  à ponctuation 
obscure,  très  fine  et  assez  dense.  Il  diffère  en  outre  du  fissus  par  sa  membrane  brune, 
sa  ponctuation  très  fine  et  serrée,  sans  espaces  lisses  ; la  tête  moins  large  , plus  longue  , 
les  yeux  plus  gros  et  surtout  moins  enchâssés,  le  pronotum  moins  régulièrement 

convexe,  l’écusson  plus  manifestement  caréné. 


— 42  — 


Hyères,  Fréjus;  très  commun  sur  les  dunes  de  la  plage  sur 
le  Calamogrostis  arenaria.  — Aussi  en  Espagne,  Italie,  Algérie. 
— J’ai  répandu  cette  espèce  par  erreur  dans  les  collections  sous 
le  nom  de  Gonspurcatus.  — Quelques  exemplaires  sont  presque 
entièrement  flaves,  à peine  ponctués  de  noir. 

12.  (il).  Membrane  blanche  parsemée  de  taches  brunes  , arrondies. 
Deuxième  article  des  antennes  de  moitié  plus  long  que  le  troisième. 
Dessus  du  corps  à ponctuation  noire,  forte,  serrée  et  régulièrement 
espacée. 

6.  S.  Maculatus.  Fieb.  ( Auritus . M.  R.). — Court  et  assez  convexe, 
flavescent  à ponctuation  noire,  fofte  et  serrée.  Tête  un  peu  plus 
longue  que  large  ; yeux  très  gros,  à peine  enchâssés  à moitié. 
Pronotum  assez  convexe  ; sillon  transverse  peu  marqué  ; échan- 
crure antérieure  très  large,  peu  profonde  et  arquée  ; bordure  flave 
latérale  dépassant  un  peu  en  s’amincissant  le  sillon  transverse  ; un 
trait  noir  marginal  en  avant  de  l’angle  latéral.  Cories  à angle 
externe  aigu  , aussi  longues  en  ce  point  que  l’écusson  ; côte  mé- 
diane large  et  imponctuée.  Extrémité  de  l’écusson  flave.  Con- 
nexivum  annelé.  Ventre  flave,  le  milieu  du  deuxième  segment 
ordinairement  noir.  L.  5-6. 

Commun  en  Provence,  Languedoc,  Corse. 

Var.  Gravenhorsti.  Fieb.  [Leprieur i.  M.  R.  Sideritidis.  Wollast). 
— Ventre  avec  une  grande  tache  triangulaire  noire,  occupant  tous 
ses  segments  ; quelquefois  une  bande  noirâtre  sur  le  bord  posté- 
rieur du  pronotum.  Cette  variété  est  commune  en  Algérie. 

Obs.  Le  S.  Assimilis.  Fieb.y  d’Allemagne,  autant  que  je  puis 
en  juger  par  un  type  en  très  mauvais  état,  diffère  de  l’espèce  pré- 
cédente par  la  tête  plus  triangulaire  , à bords  plus  réfléchis  , ainsi 
que  ceux  du  pronotum  ; celui-ci  a les  côtés  moins  arqués,  presque 
droits , l’échancrure  antérieure  peu  profonde,  non  arquée  ; l’écus- 
son moins  large  à la  basé  et  moins  sinué  latéralement. 

13  Qo).  Ecusson  superficiellement  sillonné  longitudinalement,  ses  côtés 
légèrement  relevés.  Côtés  du  pronotum  avec  une  large  bordure  flave 
atteignant  la  base.  Tête  triangulaire. 


- 43  - 


7.  S.  Sulgatus.  Fieb.  [Augustipennis.  M . R.).  — Corps  en  ovale 

allongé,  subdéprimé,  flave,  parsemé  de  points  noirs  qui  souvent 
se  réunissent  en  lignes  longitudinales  sur  la  tête,  le  pronotum  et 
l’écusson.  Tête  peu  inclinée,  en  triangle  allongé  ; jeux  médiocres, 
presque  entièrement  enchâssés  dans  les  côtés  de  la  tête  ; deuxième 
et  troisième  articles  des  antennes  subégaux.  Pronotum  subdé- 
primé ; côtés  peu  arqués  ; sillon  transverse  à peine  visible  ; échan- 
crure antérieure  non  arquée.  Un  point  noir  à la  base  de  l’écusson 
de  chaque  côté.  Corie  plus  courte  que  l’écusson.  Membrane 
courte,  légèrement  enfumée,  non  maculée  , ses  nervures  un  peu 
brunâtres.  Connexivum  à intersections  très  obliques  , linéées  de 
noir.  Dessous  du  corps  et  pattes  flaves,  peu  ponctués  de  brun.  — 
L.  6-7. 

Provence,  Languedoc,  Isère,  Corse. 

14.  (3).  Ventre  marqué  sur  les  flancs  d’une  large  bande  longitudinale  noire, 

arquée,  qui  se  réunit  à une  grande  tache  noire  sur  le  milieu  du  sixième 
segment.  Métapleures  avec  une  tache  carrée  noire  au  bord  antéro- 
externe  (Côtés  du  pronotum  avec  une  bordure  flave,  complète). 

15.  (1 6).  Corie  plus  courte  ou  à peine  aussi  longue  que  l’écusson.  Mem- 

brane plus  courte  que  l’abdomen.  Taille  plus  faible. 

8.  S.  Terreus.  Schr.  (Umbrinus.  Fall.  Flor.  N aucoris  cursitans . Fab.). 

— Ovale,  un  peu  élargi  en  arrière,  assez  convexe  , flave  grisâtre, 
à points  noirs  assez  denses  et  formant  de  petites  taches  sur  les 
cories.  Tête  inclinée  , triangulaire  ; jeux  assez  grands , presque 
entièrement  enchâssés  ; deuxième  article  des  antennes  d’un  quart 
plus  long  que  le  troisième.  Pronotum  avec  une  bordure  latérale 
flave , étroite^,  entière  ; côtés  presque  droits  ; échancrure  anté- 
rieure un  peu  arquée.  Angle  externe  de  la  corie  aigu.  Membrane 
enfumée,  courte.  Dessous  du  corps  et  pattes  assez  densement 
ponctués  de  noir.  L.  5-6. 

Commun  dans  toute  la  France,  surtout  sous  les  Herniaria  et 
autres  plantes  basses  dans  les  lieux  sablonneux. 

16.  (15)  Corie  plus  longue  que  l’écusson.  Membrane  plus  longue  que 
l’abdomen.  Taille  plus  grande. 


- 44  - 


9.  S.  Helferi.  Fiel. — Extrêmement  voisin  du  précédent  et  difficile 
à distinguer.  Il  n’en  diffère  que  par  sa  taille  plus  grande , moins 
dissemblable  suivant  les  sexes  ; sa  forme  plus  parallèle  , moins 
élargie  en  arrière  ; par  sa  tête  un  peu  plus  courte  et  plus  large  ; 
son  pronotum  à côtés  plus  arrondis  , à échancrure  antérieure  plus 
droite  au  milieu,  par  sa  bordure  flave  plus  large  ; par  sa  corie  et 
sa  membrane  plus  longue  ; par  sa  couleur  ordinairement  plus 
ferrugineuse.  L.  6 

Midi  de  la  France  : Marseille,  Cette,  Corse. 

DYRODERES.  Spin. 

m 

l.D.  Marginàtus.  Fab. — En  ovale  très  large,  roux  en  dessus, 
densement  ponctué  de  noir  ; une  grande  tache  blanche  parsemée 
de  quelques  points  noirs  aux  angles  antérieurs  du  pronotum. 
Bord  externe  de  la  corie  à la  base  et  sommet  de  l’écusson  blan- 
châtres ; connexivum  noir  avec  une  bande  blanche  au  milieu  de 
chaque  segment.  Tête  et  partie  antérieure  du  pronotum  concaves. 
Pattes  blanchâtres  à gros  points  noirs.  Ventre  flave,  les  trois 
premiers  segments  d’un  noir  bronzé  , excepté  sur  les  côtés  ; une 
grande  tache  carrée  de  même  couleur  sur  le  milieu  du  sixième 
segment.  L.  8. 

Une  grande  partie  du  Midi  de  la  France  et  de  la  Corse.  Se  trouve 
plus  au  Nord  à Evreux  et  à Morlaix. 

Div.  Z.  ÆLIARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES  : 

1.  (2).  Tête  peu  infléchie,  en  triangle  très  allongé.  Corie  munie  un  peu 

en  dedans  du  bord  externe  d’une  côte  longitudinale  lisse.  Pronotum 
impressionné  transversalement  et  avec  trois  carènes  dorsales  longitu- 
dinales. Deuxième  article  des  antennes  n’atteignant  pas  le  sommet  de 
la  tête. 

Ælia. 

2.  (1).  Tête  courte,  épaisse,  fortement  infléchie.  Corie  sans  côte  longitudi- 

nale lisse  en  dedans  du  bord  externe.  Pronotum  non  impressionné 
transversalement  et  avec  une  seule  carène  longitudinale  sur  le  disque. 
Deuxième  article  des  antennes  dépassant  le  sommet  de  la  tête. 

Neottiglossa. 


— 45  — 


ÆLIA.  Fab. 

1.  (2).  Cuisses  intermédiaires  et  postérieures  avec  deux  gros  points  noirs 

en-dessous  , un  peu  avant  l’extrémité. 

l.Æ.  Acuminata.  Lin.  (pallida.  Küst.  rostrata.  M.  R.) — D’un  flave 
très  pâle  ; une  côte  élevée,  longitudinale,  lisse,  depuis  la  tête 
jusqu’à  près  de  l’extrémité  de  l’écusson  , bordée  de  chaque  côté 
de  points  noirâtres  ; une  autre  côte  moins  apparente,  de  chaque 
côté  de  la  médiane,  sur  le  lobe  antérieur  du  pronotum  et  sur  la 
base  de  l’écusson.  Nervure  radiale  de  la  corie  lisse,  costiforme. 
Dos  de  l’abdomen  noir,  une  tache  flave,  triangulaire,  sur  le 
dernier  segment  ; connexivum  flave.  Dessous  du  corps  et  pattes 
flaves  ; toutes  les  cuisses  avec  deux  gros  points  noirs  ; ventre 
avec  six  lignes  de  points  noirs,  réunis  par  groupes,  quelquefois 
sans  points  noirs.  Tête  allongée,  triangulaire  ; ses  côtés  légère- 
ment sinués  en  avant  des  jeux  et  fortement  avant  l’extrémité  qui 
est  légèrement  dilatée.  Repli  des  joues  formant  en-dessous  et  en 
avant  une  élévation  tuberculeuse  séparée  des  lames  génales  par 
une  échancrure  quadrangulaire  profonde.  Deuxième  article  des 
antennes  plus  court  de  moitié  que  le  troisième.  Côtés  du  pronotum 
en  bourrelet  lisse,  un  peu  sinués  vers  le  milieu.  Bord  supérieur 
du  segment  génital  du  mâle  avec  une  échancrure  triangulaire  au 
milieu,  droit  de  chaque  côté  de  cette  échancrure  jusqu’à  l’angle 
externe  qui  est  tronqué.  — L.  8.-9. 

Commune  dans  toute  la  France' sur  diverses  plantes,  souvent  sur 
les  genêts. 

Obs.  U Æ.  Burmeisteri.  Küst.  n’est  pour  moi  qu’une  variété  peu 
importante  de  l’espèce  précédente  et  n’en  diffère  que  par  des  ca- 
ractères très  légers.  Ces  caractères  sont  d’après  Fieber  : Joues 
presque  en  ligne  droite  en-dessous  en  avant  et  suivies  sans  ressaut 
par  les  lames  génales.  Côtés  de  la  tête  sinués  seulement  vers 
l’extrémité  et  droits  en  avant  des  jeux.  Côtés  du  pronotum  non 
sinués.  Cuisses  antérieures  sans  points  noirs.  Yentre  avec  seule- 
ment deux  lignes  de  points  noirs  à peine  visibles. 

2.  (1)  Cuisses  avec  un  seul  petit  point  noir  en-dessous  ou  sans  point 


noir. 


— 46  — 


3.  (4).  Corie  avec  une  ligne  longitudinale  noire  le  long  de  la  nervure 
radiale. 

2.  Æ.  Klugii.  Hah.  — Disposition  des  couleurs  à peu  près  sem- 
blable à celle  de  VAcuminata  , mais  d’un  fauve  orangé,  forme  un 
peu  plus  étroite  ; bien  distincte  de  toutes  les  espèces,  par  la  ligne 
noire  des  cories  et  par  la  disposition  du  repli  des  joues  en-dessous, 
qui  forme  en  avant  et  de  chaque  côté  un  bourrelet  sailllant, 
arrondi , séparé  des  lames  génales  par  un  ressaut  assez  profond. 
Cuisses  sans  point  noir.  Deuxième  article  des  antennes  à peine 
plus  court  que  le  troisième.  — L.  8. 

Très  rare  en  France  : Nord,  Metz,  Strasbourg. 

4.  (3)  Nervure  radiale  non  bordée  d’une  ligne  noire  au  côté  interne. 

5.  (s)  Tête  en  triangle  allongé,  mais  sinuée  avant  l’extrémité  qui  est  un 

peu  dilatée  , avec  les  côtés  subparallèles  depuis  la  sinuosité  jusqu’au 
bout.  Lames  génales  élevées , dentées  ou  un  peu  anguleuses,  et  sépa- 
rées en  avant  du  repli  antérieur  des  joues  par  un  ressaut  sensible. 

6.  (7)  Lames  génales  formant  en  avant  une  dent  triangulaire  aiguë. 

3.  Æ.  Rostrata.  Boh.  ( Acuminata . M.  R.) — Disposition  des  cou- 

leurs et  de  la  sculpture  tout  à fait  semblable  à ce  qui  existe  chez 
VAcuminata , dont  elle  diffère  , outre  les  caractères  déjà  indiqués, 
par  sa  taille  beaucoup  plus  grande  et  sa  teinte  un  peu  plus  foncée. 
Deuxième  article  des  antennes  à peu  près  aussi  long  que  le  troi- 
sième. Toutes  les  cuisses  ordinairement  avec  un  seul  petit  point 
noir  en-dessous  avant  l’extrémité.  Ventre  quelquefois  sans  points 
noirs,  normalement  avec  six  lignes  noirâtres  , formées  de  points 
noirs  plus  ou  moins  réunis  en  groupes.  Bord  supérieur  du  segment 
génital  du  mâle  ayant  au  milieu  une  profonde  échancrure  semi- 
circulaire  et  de  chaque  côté  de  celle-ci  une  échancrure  triangulaire, 
de  sorte  que  ce  bord  supérieur  est  partagé  en  quatre  lobes  trape- 
zoïdes,  les  deux  externes  plus  élevés  que  les  deux  internes.  — 
L.  11-12. 

Commune  dans  la  France  méridionale  et  moyenne  , ne  parait  pas 
se  trouver  au  nord  de  Paris. 


— 47  — 


7.  (6).  Lames  génales  simplement  coupées  obliquement  en  avant,  mais 

non  dentées. 

4.  Æ.  Cognata.  Fieb.  — Cette  espèce  ne  diffère  de  la  Rostrata  que 
par  la  forme  de  ses  lames  génales  et  celle  du  segment  génital  du 
mâle.  Le  bord  supérieur  de  ce  segment  présente  au  milieu  une 
petite  échancrure  triangulaire  et  de  chaque  côté  de  cette  échancrure 
une  légère  sinuosité.  — L.  11.-12. 

Midi  de  la  France  : Avignon,  Aiguesmortes,  Tarascon,  Béziers, 
Toulouse,  etc.;  aussi  en  Espagne  (Escorial), -Sicile,  Algérie  (Bône). 

8.  (5)  Tête  en  triangle  très  allongé  , terminée  en  pointe  fine  ; nullement 

sinuée  sur  les  côtés  qui  sont  droits  depuis  l’œil  jusqu’à  l’extrémité. 

Lames  génales  peu  élevées  , non  anguleuses  ni  dentées  , faisant  suite 

sans  ressaut  au  repli  antérieur  inférieur  des  joues. 

5.  Æ.  Germari.  Kust.  — Ressemble  en  tout  aux  deux  précédentes 

espèces  dont  elle  ne  diffère  que  par  la  forme  de  la  tête.  La  forme 
du  segment  génital  du  mâle  est  la  même  que  dans  la  Cognata.  Les 
cuisses  et  le  ventre  n’ont  ordinairement  pas  de  points  noirs.  L.  12. 

Se  rencontrera  probablement  en  Corse  , parce  qu’elle  se  trouve 
en  Sardaigne.  Aussi  en  Dalmatie  et  Algérie  (Bône,  Géryville.) 

NEOTTIGLOSSA  Curt. 

(Æliodes.  Dohrn.  Platysolen.  Fieb.), 

1.  (4).  Côtés  du  ventre  noirs  en  dehors  des  stigmates  jusqu’à  l’extrême 

bord  du  connexivum  qui  seul  est  pâle.  Exocorie  ponctuée  de  noir. 

2.  (3)  Côtés  du  pronotum  droit.  Angle  postero-externe  de  la  corie  aigu. 

1*  N.  Flavomarginata.  Luc.  ( Grisea . Fieb.).  — D’un  flave  grisâtre 
livide,  ponctué  de  noir  ; une  ligne  flave,  non  ponctuée,  non  élevée, 
peu  apparente  sur  la  tête,  le  pronotum  et  les  trois  quarts  antérieurs 
de  l’écusson.  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  subégaux. 
Côtés  du  pronotum  en  bourrelet  lisse  blanchâtre  avec  une  fine 
ligne  noire  à l’extrême  bord.  Un  calus  allongé  , blanchâtre,  lisse, 
de  chaque  côté  de  la  base  de  l’écusson  et;  se  prolongeant  en  ligne 
blanchâtre , mais  ponctuée  de  noir,  sur  les  côtés.  Corie  aussi 
longue  que  l’écusson.  Pattes  flaves  presque  inponctuées.  Ventre 
flavescent  vers  le  milieu , plus  noir  sur  les  flancs  et  surtout  sur 
les  côtés..  — L.  7 */*• 


- 48  - 


Très  rare  : Hyères,  Toulon,  Marseille,  Nimes.  Avignon. 

3.  (2)  Côtés  du  pronotum  légèrement  sinués.  Angle  postero-externe  des 

cories  arrondi. 

2.  N.  Inflexa.  Wolff.  — D’un  flave  grisâtre  livide,  ponctué  de 
noir  ; tête  presque  entièrement  noire  ; une  ligne  flave,  imponctuée, 
très  peu  apparente  sur  le  vertex,  le  pronotum  et  les  trois  quarts  anté- 
rieurs de  l’écusson.  Troisième  article  des  antennes  d’un  quart  plus 
court  que  le  deuxième.  Un  petit  calus  blanchâtre  de  chaque  côté 
du  disque  du  pronotum  ; côtés  en  bourrelet  lisse  , blanchâtre  avec 
une  fine  ligne  noire  à l’extrême  bord.  Un  calus  blanchâtre  , lisse  , 
allongé,  rde  chaque  côté  de  la  base  de  l’écusson  , une  petite  tache 
noire  au  sommet.  Corie  aussi  longue  que  l’écusson.  Ventre  entiè- 
rement d’un  noir  bronzé.  Pattes  flaves  avec  des  points  noirs  , dont 
deux  plus  grands  en-dessous  des  cuisses  avant  les  genoux.  — 
L.  6. 

Var.  lineolata.  M.  R» — Ventre  avec  une  large  bande  flavescente 
sur  les  flancs  en  dedans  des  stigmates. 

Toute  la  France  ; le  type  plus  commun  au  nord,  la  variété  au 
midi. 

4.  (4).  Côtés  du  ventre  flaves  bn  dehors  des  stigmates.  Exocorie  à points 

flaves.  Côtés  du  pronotum  droits. 

5.  (6)  Corie  beaucoup  plus  courte  que  l’écusson.  Ordinairement  une 

petite  tache  noire,  à l’extrémité  de  la  corie. 

3.  N.  Leporina.  H- S.  — D’un  flave  grisâtre  ponctué  de  noir,  la 

ligne  médiane  à peine  sensiblement  plus  pâle.  Troisième  article 
des  antennes  un  peu  plus  court  que  le  deuxième  ; les  deux  derniers 
noirâtres . Côtés  du  pronotum  en  bourrelet  lisse  blanchâtre  bordé 
d’une  très  fine  ligne  noire.  Ecusson  d’un  cinquième  plus  long 
que  la  corie , large , fortement  sinué  sur  les  côtés , subparallèle 
après  cette  sinuosité  et  ensuite  brusquement  arrondi;  une  petite 
tache  noire  à l’extrémité  ; un  calus  lisse,  blanchâtre,  de  chaque 
côté  de  la  base,  qui  est  fortement  ponctuée  avec  des  rugosités  trans- 
versales. Mesocorie  plus  longue  que  l’exocorie  et  avec  une  petite 
tache  au  sommet  formée  de  quelques  points  noirs.  Ventre  flave  au 
milieu  avec  les  flancs  noirâtres  en  dedans  des  stigmates.  Pattes 
jaunâtres  , cuisses  avec  deux  gros  points  noirs.  — L.  6. 


— 49  — 


France  moyenne  et  méridionale  ; ne  dépasse  peut-être  pas  Paris 
au  nord. 

6.  (5)  Gorie  aussi  longue  que  l’écusson. 

4.  N.  Bifida.  Costa.  — Extrêmement  voisin  du  précédent  et  difficile 
à distinguer  ; il  n’en  diffère  que  par  ses  cories  plus  longues  , sans 
tache  noire  apicale,  ses  antennes  entièrement  jaunâtres  et  surtout 
son  écusson  non  ridé  transversalement  à la  base,  plus  triangulaire, 
moins  large  , surtout  après  la  sinuosité  latérale  , qui  est  moins 
profonde.  — L.  6. 

France  méridionale  jusqu’à  Lyon. 


Div.  3.  PENTATOMARIA. 


/ 

TABLEAU  DES  GENRES. 

1. (28)  Ventre  non  sillonné  longitudinalement  au  milieu.  Bord  antérieur 

du  pronotum  sans  bourrelet  lisse.  Bec  dépassant  très  rarement  les 
hanches  postérieures. 

2.  (21)  Deuxième  segment  ventral  sans  pointe  ni  tubercule  au  milieu  à la 

base. 

3.  (4).  Prosternum  présentant  de  chaque  côté  antero-interne  un  lobe 

arrondi,  lamellaire,  qui  complète  le  sillon  rostral.  (Tête  triangu- 
laire , épistome  libre  ; deuxième  article  des  antennes  égal  au  troisième; 
orifice  odorifique  prolongé  extérieurement  en  canal.) 

Staria. 


4.  (3).  Prosternum  sans  lobe  lamellaire  en  avant. 

5.  (8).  Orifices  odorifiques  marginés  ou  auriculés  , courts  , non  prolonge 

extérieurement  en  un  sillon  ou  élévation  transverse.  (Tête  presque 
quadrangulaire  en  avant  des  yeux.) 


4 


— 50  — 


6.  (7).  Base  du  pronotum  débordant  de  chaque  côté  celle  de  l’écusson 

(Tibias  non  sillonnés  en-dessus). 

Dalleria.  (1) 

7.  (ô).  Base  du  pronotum  ne  débordant  pas  celle  de  l’écusson  (Tibias 

sillonnés  ou  non  en-dessus). 

Eysarcoris  (2). 

8.  (5).  Orifices  odorifiques  prolongés  extérieurement  en  un  sillon  trans- 

verse plus  ou  moins  long. 

9.  (l0)-  Tête  convexe,  fortement  inclinée,  subtriangulaire;  joues  très 

étroites  au  sommet  et  écartées  l’une  de  l’autre,  ce  qui  rend  la  tête 
bifide  bien  que  l’épistome  soit  enclos  (Troisième  article  des  antennes 
aussi  long  que  le  deuxième.  Bec  atteignant  les  hanches  postérieures. 
Bord  latéral  du  pronotum  en  bourrelet  obtus.  Gonnexivum  débordant 
à peine  les  cories). 

Rubiconia  . 

10.  (9).  Tête  plane  au  moins  vers  le  sommet,  obtusement  arrondie  à l’ex- 

trémité ; joues  non  acuminées. 

11. (l 6)-  Poitrine  marquée  d’un  point  noir  au  côté  externe  de  chaque 

cotyle.  Connexivum  entrecoupé  de  noir  sur  un  fond  flave.  Insectes 
jamais  verts  (2). 

(1  j Je  réunis  les  genres  Dalleria  et  Onylia  M.  R.  dont  le  premier  doit  avoir  les 
ongles  simples  et  le  deuxième  dentés  au  milieu,  parce  que  ce  caractère  ne  peut  être  vu 
qu’au  microscope  et  n’est  pas  accompagné  d’autres.  Ce  caractère  est  même  si  mal  établi 
que  Stâl  n'est  pas  d’accord  avec  Mulsant  et  indique  pour  les  deux  genres  les  ongles 
appendiculés  tandis  qu’ils  seraient  simples  seulement  dans  les  Eysarcoris , 

(2)  Je  réunis  les  genres  Eysarcoris  et  Analocus  Stâl,  qui  d’après  l’auteur,  doivent 
avoir,  le  premier  les  tibias  sillonnés,  le  deuxième  non  sillonnés  , parce  que,  en  réalité, 
ce  sillon  bien  visible  dans  perlatus  et  presque  nul  dans  melanocephalus , est  faible  mais 
bien  visible  dans  inconspicuus . D’ailleurs,  un  caractère  unique  est  insuffisant  pour  moi 
quand  il  n’est  pas  accompagné  de  différences  dans  le  faciès. 

(3)  Il  paraîtra  sans  doute  singulier  de  me  voir  prendre  la  coloration  comme  caractère 
de  genres  ; en  cela,  je  suis  d’accord  avec  Mulsant  et  aussi  avec  le  plan  de  mon  travail 
qui  est  d’arriver  le  plus  facilement  et  le  plus  sûrement  possible  à la  détermination  des 
espèces  françaises.  Mais,  en  outre,  dans  ce  cas  particulier,  ce  caractère  m’a  paru  plus 
fixe  et  plus  important  que  ceux  choisis  par  les  autres  auteurs  ; ainsi  Amyot,  Fieber, 
etc.,  se  sont  servis  de  l’épistome  enclos  ou  libre,  mais  le  genre  Dryocoris  doit  être 
supprimé  parce  qu’il  ne  diffère  des  Peribalus  que  par  ce  caractère  unique  et  le  C arpo- 
corislynx  présente  des  exemplaires  où  l’épistome  est  parfaitement  enclos.  La  longueur 
relative  des  deuxième  et  troisième  articles  des  antennes,  employée  par  Stâl  comme, 
caractère  de  division,  n’est  pas  un  meilleur  caractère  puisqu’il  varie  dans  la  même 
espèce  et  que  les  Palomena  prasina  et  viridissima , espèces  si  voisines  que  peu  d’au- 
teurs les  admettent , devraient  être,  d’après  ce  caractère,  séparées  dans  deux  genres 
très  éloignés. 


— 51 


12.  (l5)-  Deuxième  article  des  antennes  pas  plus  long1  que  le  troisième. 

13.  (14).  Tête  peu  dilatée  , bords  latéraux  distinctement  sinués  ; tubercules 

antennifères  dépassant  un  peu  les  côtés  de  la  tête.  Connexivum  peu 
visible  en  dessus  ( Cuisses  avec  deux  taches  noires  en-dessus  au 
tiers  externe.  Epistome  libre  ; bec  atteignant  les  hanches  postérieures). 

Holcostethus. 

14.  (l3).  Tête  dilatée  ; ses  bords  non  sinués.  Tubercules  antennifères  entiè- 

rement cachés  par  les  côtés  de  la  tête.  Lames  génales  abruptement 
coupées  à angle  droit  en  avant.  Connexivum  bien  visible  en-dessus 
(Epistome  libre  ou  enclos). 

Peribalus. 


15.  (i  2).  Deuxième  article  des  antennes  deux  fois  aussi  long  que  le  troisième 
(Epistome  ordinairement  libre). 


Carpocoris. 


16.  (il).  Pas  de  point  noir  sur  le  côté  externe  de  chaque  cotyle.  Connexivum 
non  entrecoupé  de  noir  et  de  flave.  Insectes  verts  ou  en  grande 
partie  verts  (avec  quelques  variétés  brunâtres  chez  les  Palomena). 

17  (20) • Corps  large.  Epistome  libre.  Côtés  de  la  tête  entièrement  aigus  et 
réfléchis.  Côtés  du  pronotum  aigus,  réfléchis  ou  non. 


18.  (19).  Côtés  du  pronotum  non  réfléchis.  Ventre  glabre.  Bord  externe  de 
la  corie  ponctué,  non  relevé  en  bourrelet.  Connexivum  débordant 
largement  les  cories.  Bec  atteignant  les  hanches  postérieures  (Sillon 
continuant  extérieurement  les  orifices  odorifiques  terminé  en  dehors 
par  un  point  noir). 

Palomena. 


19.  (18).  Côtés  du  pronotum  réfléchis.  Ventre  très  finement  poilu.  Bord 

externe  de  la  corie  en  bourrelet  lisse  à la  base.  Connexivum  débordant 
à peine  les  cories.  Bec  atteignant  les  deuxième  ou  troisième  segments 
ventraux  (Deuxième  article  des  antennes  d’un  tiers  plus  grand  que  le 
troisième). 

Pentatoma. 

20.  (47).  Corps  plus  étroit.  Epistome  enclos  par  les  joues.  Côtés  de  la  tête 

aigus  et  réfléchis  en  avant,  seulement  obtus  en  devant  des  yeux. 
Côtés  du  pronotum  obtus,  lisses,  non  réfléchis  (Deuxième  article  des 


— 52  — 


antennes  deux  fois  -plus  long  que  le  troisième.  Bec  atteignant  l’extré- 
mité des  hanches  intermédiaires). 

Brachynema  . 

21.  (2).  Deuxième  segment  ventral  muni  au  milieu  de  sa  base  d’un  tuber- 

cule ou  d’une  pointe  dirigée  en  avant. 

22.  (27).  Premier  article  du  bec  n’atteignant  pas  la  base  de  la  tête.  Angles 

latéraux  du  pronotum  non  dilatés  ni  pointus  ; côtés  non  denticulés 
en  avant. 

23.  (24).  Un  tubercule  à la  base  du  deuxième  segment  ventral  (Gonnexivum 

entièrement  flave). 

Nezara . 

24.  (23).  Une  longue  pointe  à la  base  du  deuxième  segment  ventral,  dirigée 

en  avant  entre  les  hanches. 

25.  (26),  Pointe  ventrale  atteignant  les  hanches  intermédiaires.  Gonnexivum 

flave  non  entrecoupé  de  noir.  Orifice  odorifique  long,  continué  par 
une  élévation. 

PlEZODORUS. 

26.  (25).  Pointe  ventrale  atteignant  les  hanches  antérieures.  Gonnexivum 

entrecoupé  de  noir  et  de  flave.  Orifice  odorifique  court  et  subitement 
interrompu. 

Rhaphigaster  . 

27.  (22).  Premier  article  du  bec  atteignant  au  moins  la  base  de  la  tête. 

Angles  latéraux  du  pronotum  dilatés  en  aile  et  pointus  ; côtés  denti- 
culés en  avant  (Deuxième  segment  ventral  avec  un  tubercule  au 
milieu  de  sa  base.  Bec  atteignant  le  troisième  segment  ventral. 
Gonnexivum  ordinairement  noir  et  flave). 

Tropicoris  . 

28.  (4).  Ventre  sillonné  longitudinalement  au  milieu.  Bord  antérieur  du 

pronotum  muni  d’un  bourrelet  lisse,  bien  limité  par  un  sillon.  Bec 
très  long  , atteignant  le  quatrième  segment  ventral  (Epistome  dépas- 
sant les  joues,  corie  avec  des  reliefs  lisses  sur  son  disque). 

Holcogaster . 


STARIA.  Dohrn. 

( Rhacostethus.  Fieb.). 

1.  S.  Lunata.  Hah.  [Lobulata.  Ramb.).  — En  ovale  large  ; jaunâtre , 
ponctué  de  noir.  Tête  fortement  sinuée  en  avant  des  jeux. 


— 63  — 


Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  subégaux.  Côtés  du 
pronotum  droits,  ponctués  jusqu’au  bord  qui  est  à peine  réfléchi. 
Ecusson  avec  trois  calus  pâles,  lisses,  à la  base  ; le  sommet  avec 
un  demi  cercle  apical  jaune  pâle.  Membrane  enfumée.  Connexivum 
avec  une  tache  noire  sur  chaque  intersection  en-dessus  et  en- 
dessous.  Ventre  ponctué  de  noir  ; stigmates  noirs  ; un  point  noir 
au  côté  externe  de  chaque  cotyle.  Pattes  ponctuées  de  noir  ; deux 
points  plus  gros  avant  l’extrémité  des  cuisses  en-dessous.  L.  8. 

Assez  fréquente  dans  tout  le  Midi  de  la  France  , surtout  sur  les 
Galium  ; plus  rare  dans  la  zone  moyenne  et  seulement  dans  les 
régions  chaudes  de  l’Alsace,  de  l’Yonne  , etc. 

DALLRRIA.  M.  R . 

1.  (2).  Extrémité  de  l’écusson  avec  une  grande  tache  noire,  finement 
bordée  de  blanc  en  arrière. 

1.  D.  Pusilla.  H.  S.  ( Binotata . Hah.  Fieb.).  D’un  gris  blanchâtre  , 
ponctué  de  noir , lavé  de  rouge  vineux  pâle  sur  la  moitié  posté- 
rieure du  pronotum , les  cories  et  l’écusson.  Côtés  du  pronotum 
blanchâtres  , légèrement  sinués,  très  finement  réfléchis.  Un  grand 
calus  élevé  , quadrangulaire  , blanc,  de  chaque  côté  de  la  base  de 
l’écusson.  Exocorie  blanchâtre  extérieurement  à la  base.  Membrane 
transparente.  Dos  de  l’abdomen  noir  ; connexivum  flave , un 
point  noir  sur  chaque  intersection.  Dessous  du  corps  et  pattes 
jaunâtres  , ponctués  de  noir.  Mâle  : extrémité  de  l’abdomen  sub- 
tronquée ; femelle,  un  peu  en  cône  obtus , mais  non  prolongée  en 
pointe  comme  dans  l’espèce  suivante.  L.  6. 

Var.  Consimilis.  Costa  [Gibba.  Fieb.). — - Dessus  du  corps  gri- 
sâtre sans  mélange  de  rouge. — Corse,  Marseille. 

Var.  Grenieri.  Mis.  F. — Callosités  scutellaires  très  petites  (plus 
petites  que  dans  Y Fysarcoris  inconspicnus).  Couleur  flave  très 
pâle,  uniforme,  à ponctuation  concolore  ou  noirâtre  seulement 
par  places  ; tache  noire  de  l’extrémité  de  l’écusson,  très  peu  appa- 
rente.— Cette  variété  curieuse,  mais  accidentelle,  dont  j’ai  vu  le 
type  dans  la  collection  Signoret,  est  l’analogue  de  la  variété  que 
je  signale  chez  1 '‘Fysarcoris  inconspicnus. 


— 54  — 


Une  grande  partie  de  la  France  , smais  rare  : Vosges  , Orléans  , 
Yonne,  Isère,  Lyon,  Agde.  Le  F.  Télesphore  me  l’a  fait  prendre 
en  nombre,  au  mois  de  juin  1881,  sur  VAjuga  iva , aux  Angles/ 
près  Avignon. 

2.  [\).  Extrémité  de  l’écusson  avec  une  tache  blanche  semi-lunaire,  et  pas 
de  tache  noire. 

2.  D.  Bipunctata.  Fab.  (G.  Onylia.  M.  R.)  — Même  disposition  de 
couleurs  que  le  précédent,  mais  beaucoup  plus  grand,  d’un  rouge 
plus  foncé,  plus  uniforme  en-dessus,  à ponctuation  plus  forte  ; 
diffère  surtout  par  l’abdomen  de  la  femelle  qui  est  prolongé  en 
long  cône  aigu.  L.  8. 

Rare  et  dans  l’extrême  Midi  seulement:  Var,  Vaucluse,  Landes, 
Pyrénées. 

EYSARCOR1S.  Hah. 

(Evsarcoris.  Anvlocis  et  Stollia.  Slâl.) 

].  (2).  Ecusson  avec  une  grande  tache  triangulaire  à la  base  d’un  vert 
bronzé,  violacé  ou  doré.  Ventre  entièrement  d’un  vert  bronzé.  Sillons 
des  tibias  presque  nuis,  visibles  seulement  au  sommet. 

1.  E.  Melanocephalus.  Fab.  — Dessus  du  corps  blanchâtre,  ponctué 

de  noir,  avec  la  tête,  le  devant  du  pronotum,  excepté  au  milieu,  la 
base  de  l’écusson,  le  ventre  et  les  côtés  de  la  poitrine  d’un  vert 
bronzé,  doré  ou  violacé.  Rebord  des  joues  en  avant,  bourrelet  calleux 
des  côtés  du  pronotum  blanchâtres.  Une  élévation  calleuse  blanche  de 
chaque  côté  de  la  base  de  l’écusson.  Angle  latéral  du  pronotum  peu 
saillant,  arrondi.  Gonnexivum  blanchâtre,  une  tache  noire  sur  chaque 
intersection.  Antennes  flaves,  les  deux  derniers  articles  brunâtres. 
Pattes  flaves  à gros  points  noirs  surtout  au  tiers  externe?  des 
cuisses  en-dessous.  L.  5-6. 

Toute  la  France  et  la  Corse-,  sur  diverses  plantes  : Clinopodium , 
Stachys , Scrop Maria,  etc. 

2.  (i).  Ecusson  sans  tache  à la  base.  Ventre  en  partie  seulement  bronzé 

au  milieu  et  sur  les  flancs.  Sillons  des  tibias  visibles  sur  toute  leur 
longueur. 


— 55  - 


3.  (4J.  Angle  latéral  du  pronotum  arrondi,  ne  dépassant  pas  le  niveau  du 
bord  externe  de  l’exoc-orie.  Callosités  blanchâtres  basales  de  l’écusson 
petites,  ponctiformes.  Sillons  des  tibias  faibles. 

2.  E.  Inconspicuus.  H.  S.  ( Ilelferi . Fieb.  Misellus.  Stâl , epistomalis . 

M.  R.).  — Dessus  du  corps  d’un  blanc  grisâtre  ou  légèrement 
jaunâtre,  ponctué  de  brun.  Tête  d’un  vert  bronzé  ; l’épistome  un 
peu  saillant,  son  sommet  jaune.  Les  deux  derniers  articles  des 
antennes  brunâtres.  Une  tache  d’un  vert  bronzé  de  chaque  côté  du 
pronotum  sur  les  cicatrices  ; bord  antérieur  blanchâtre  comme  les 
bords  latéraux.  Milieu  du  ventre  d’un  vert  bronzé  ; les  flancs,  en- 
dedans  des  stigmates  , avec  une  bande  vague  formée  de  ponds 
bronzés  plus  denses  que  sur  le  reste  de  la  surface.  Un  point  noir 
sur  chaque  intersection  du  connexivum.  Cuisses  ponctuées  de  noir, 
surtout  avant  les  genoux.  L.  5-6. 

Var.  simplex.  Put. — Ecusson  sans  callosités  blanches  à la  base. 
— Un  exemplaire  de  Montpellier. 

Var.  Mayeti.  M.  R.—  Bord  postérieur  du  pronotum  plus  ou 
moins  verdâtre.  Cette  variété  me  paraît  accidentelle  , car  cette 
teinte  verdâtre  ou  noirâtre  est  mal  limitée  et  dans  les  deux  exem- 
plaires que  je  possède  elle  n’est  pas  symétrique.  Les  autres  carac- 
tères donnés  par  Mulsant  sont  individuels  et  trop  légers,  et  même 
l’exemplaire  communiqué  par  M.  Rey,  comme  type  de  Mulsant, 
présente  le  pronotum  sans  bande  verte  en  arrière.  Cette. 

Commun  dans  le  Midi  de  la  France  ; se  retrouve  à Mer  (Loir- 
et-Cher). 

4 (3).  Angle  latéral  du  pronotum  aigu  , saillant , dépassant  le  niveau  du 
bord  externe  de  l’exocorie.  Callosités  blanches  de  la  base  de  l’écus- 
son très  grandes,  oblongues  et  obliques.  Sillons  1 des  tibias  très  forts. 

3.  E.  Perlatus.  Fab . ( Aeneus . Fieb.)  — D’un  blanc  légèrement 
jaunâtre  et  fortement  ponctué  de  noir  en-dessus.  Tête  d’un  vert 
bronzé  ; épistome  pas  plus  long  que  les  joues.  Pronotum  ayant  de 
chaque  côté  sur  les  cicatrices  une  grande  tache  d’un  vert  bronzé 
jusque  sur  le  bord  antérieur  qui  est  de  même  couleur.  Côtés  du 
pronotum  calleux  et  blanchâtres  jusqu’à  l’angle  latéral.  Ventre 
d’un  vert  bronzé  sur  tout  son  milieu  et , sur  les  flancs  , le  com- 
mencement d’une  bande  de  même  couleur , unie  à la  base  à la 


— 56  — 


grande  bande  médiane.  Cuisses  ponctuées  de  verdâtre,  une  grande 
tache  verdâtre  en-dessous  avant  le  genou.  — L.  5.-6. 

Var.  Spinicollis.  Put.  — Angle  latéral  du  pronotum  beaucoup 
plus  acuminé,  terminé  par  une  pointe  aiguë  , suivie  en  arrière  par 
une  petite  échancrure.  — Un  exemplaire  d’Albertville,  trouvé 
par  M.  Fairmaire  qui  en  a enrichi  ma  collection.  — Un  autre  de 
Hongrie  dans  la  collection  de  M.  de  Horvàth. 

Toute  la  France. 


RUBICONIA.  Dohrn, 

(Apariphe.  Fieb). 

1.  R.  intermedia.  Wolff.  [Neglecta  H.  S.)  — Ovale,  brune,  à points 
noirs;  ridée  sur  la  partie  postérieure  du  pronotum  et  la  base  de 
l’écusson.  Tête  d’un  vert  bronzé  ainsi  que  le  pronotum  en  avant 
et  sur  les  côtés  en  dedans  du  bourrelet  calleux  latéral  ; celui-ci 
blanchâtre  comme  le  bord  externe  de  l’exocorie  à la  base.  Extré- 
mité de  l’écusson  blanchâtre  ; membrane  brune.  Ventre  jaunâtre  , 
densement  ponctué  de  noir.  Connexivum  avec  une  tache  noire  sur 
chaque  intersection.  Pattes  jaunâtres  ponctuées  de  noir,  surtout 
sur  le  milieu  des  cuisses  où  les  points  sont  plus  gros  et  confluents. 
- L.  6 */*-' 7 */ 

Probablement  toute  la  France,  plus  commune  au  nord. 

HOLCOSTETHUS.  Fieb.  Stdl. 

1.  H.  Analis.  Costa.  [Jani.  Fieb.) — Roussâtre , ponctué  de  noir; 
pronotum  et  cories  rendus  inégaux  par  des  espaces  lisses , irré- 
guliers, légèrement  élevés.  Côtés  du  pronotum  droits,  ponctués 
jusqu’au  bord  qui  est  concolore  et  sans  bourrelet  ; angle  antérieur 
avec  une  petite  dent  ; angle  latéral  arrondi.  Extrémité  de  l’écusson 
moins  ponctuée  et  plus  rougeâtre.  Membrane  brune.  Dos  de 
l’abdomen  en  grande  partie  rouge.  Un  petit  point  noir  sur  chaque 
intersection  du  connexivum.  Dessous  du  corps  flave , plus  ou 
moins  ponctué  de  noir  sur  les  côtés , un  point  noir  au  côté  externe 
de  chaque  cotyle.  Ventre  avec  une  grande  tache  carrée  , noire  , 
sur  le  milieu  du  sixième  segment  et  dans  les  deux  exemplaires 
de  Saint-Raphaël,  communiqués  par  M.  Rey,  une  tache  semblable 


— 57  — 


sur  tous  les  segments  et  formant  une  grande  bande  médiane. 
La  tache  'du  sixième  segment  peut  manquer  puisque  Fieber 
ne  l’indique  pas.  Pattes  d’un  flave  très  pâle  , transparentes,  sans 
autres  points  noirs  que  les  deux  gros  situés  en-dessous  au  tiers 
externe.  — L.  7  2 *  4/2. 

France  méridionale  et  Corse  ; très  rare  : Marseille  ( Blanc  ) 
Saint-Raphaël  (Rey)  Toulouse  (Marquet). 

PERIBALUS.  Mis.  R. 

1.  (4).  Épistome  enclos  par  les  joues.  Deuxième  et  troisième  articles  des 

antennes  unicolores , jaunes  ou  rougeâtres.  Écusson  sans  points 
calleux  blanc  de  chaque  côté  de  la  base. 

2.  (3).  Écusson  largement  jaunâtre  à l’extrémité  , qui  est  imponctuée  ou 

ponctuée  de  points  concolores.  Cuisses  densement  ponctuées  de  noir 
en-dessus  et  en-dessous. 

1.  P.  Vernalis.  Wolff. — -Dessus  du  corps  flavescent  ou  ferrugi- 

neux densement  ponctué  de  noir.  Antennes  rousses  , le  4e  article 
avec  un  auneau  noir  au  milieu , le  cinquième  noir  avec  la  base 
rousse.  Côtés  du  prono tum  légèrement  sinués  , leur  rebord  fine- 
ment réfléchi  et  d’un  flave  pâle  ; angle  antérieur  avec  une  petite 
dent.  Membrane  brune.  Connexivum  avec  une  large  bande  noire, 
transverse,  sur  chaque  intersection.  Ventre  avec  de  nombreux 
points  noirs  disposés  en  six  larges  "bandes  longitudinales.  Cuis- 
ses et  jambes  densement  ponctuées  de  noir  en-dessus  et  en-dessous. 
— L.  10. 

Toute  la  France,  excepté  peut-être  l’extrême  midi  où  il  parait 
remplacé  par  le  suivant. 

3.  (2).  Écusson  ponctué  de  noir  jusqu’à  l’extrémité,  qui  est  à peine  et  très 

étroitement  pâle.  Cuisses  non  ponctuées  de  noir  en-dessus , avec 
seulement  quelques  points  noirs,  très  épars,  en-dessous. 

2.  P.  Distinctus.  Fiel.  ( Strictus . Fab.f  Stâl.).  — Extrêmement  voi- 

sin du  précédent  dont  il  n’est  peut-être  qu’une  forme  méridionale; 

il  n’en  diffère  que  par  sa  taille  plus  petite  , par  son  écusson  pres- 
que concolore  à l’extrémité , par  le  quatrième  article  des  antennes 
entièrement  roux , par  les  pattes  à peine  ponctuées  de  noir  et 


— 58  — 


en-dessous  seulement,  par  le  dessous  du  corps  presque  sans  points 
noirs  et  enfin  les  côtés  du  pronotum  un  peu  plus  profondément 
sinués.  — L.  8-8  1/2. 

Corse  et  France  méridionale  jusqu’à  Lyon. 

4.  (i).Epistome  non  enclos  par  les  joues.  Antennes  blanchâtres,  les  quatre 

derniers  articles  noirs  avec  la  base  blanchâtre.  Un  petit  point  calleux 
blanc  de  chaque  côté  de  la  base  de  l’écusson.  (S.  G.  Dryocoris.  Mis. 
Slâl). 

5.  (6).  Dessus  du  corps  brun  ou  brun  violacé  à points  noirs.  Côtés  du 

pronotum  droits. 

3.  P.  Sphacelatus.  Fab.  ( Annulatus . M.  R . opusc).  — Brun  ou 
brun  violacé  en-dessus  , densement  et  fortement  ponctué  de  noir  ; 
les  intervalles  des  points  formant  sur  le  pronotum  et  l’écusson  des 
rugosités  transversales.  Côtés  du  pronotum  étroitement  blanchâtres 
et  finement  réfléchis  en  avant  de  l’angle  latéral , devenant  plus 
obtus  un  peu  après  l’angle  antérieur.  Exocorie  étroitement  bordée 
de  blanchâtre  à la  base.  Ecusson  largement  flave  et  imponctué 
au  sommet.  Membrane  brune  avec  une  tache  noire  à la  base. 
Connexivum  alternativement  noir  et  flave.  Dos  de  l’abdomen  noir. 
Dessous  du  corps  et  pattes  flaves,  densement  ponctués  de  noir,  ces 
points  plus  ou  moins  disposés  en  six  larges  bandes  sur  le  ventre. 
— L.  10. 

Une  grande  partie  de  la  France  ; peu  commun  ; paraît  plus  rare 
dans  le  Midi. 

6.  (5)  Dessus  du  corps  blanchâtre  à points  noirs,  côtés  du  pronotum  un 
peu  sinués. 

4.  P.  Albipes.  Fab.  Stâl.  ( Congener . Fieb.). — Très  voisin  du  précédent, 
il  en  diffère  par  sa  taille  plusi  petite , sa  teinte  beaucoup  plus 
pâle  ; ses  points  noirs  moins  serrés , les  intervalles  de  ces  points 
non  réunis  en  rides  transversales  ; sa  membrane  plus  blanche  à 
tache  noire  basale  plus  nette  ; par  les  côtés  du  pronotum  un  peu 
sinués  et  le  bourrelet  blanc  de  ses  côtés  moins  réfléchi  en-dessus, 
et,  vu  de  côté,  plus  large  et  comme  écrasé.  — L.  8. 

Provence  et  Corse. 


— 59  — 


CARPOCORIS.  Ko  ion. 

(Mormidea.  Am.  S.  Fieb.) 

1.  (\o)  Corps  glabre  en-dessus. 

2.  (9)  Côtés  du  pronotum  tranchants  et  réfléchis  depuis  l’angle  antérieur 
jusqu’à  l’angle  latéral. 

3.  (8).  Taille  de  11-14  m.  Les  quatre  derniers  articles  des  antennes  ordi- 

nairement noirs  , le  premier  avec  un  trait  noir  au  côté  externe. 

4.  (b).  Angle  latéral  du  pronotum  aigu,  pointu  et  relevé,  débordant  le  côté 

externe  de  la  corie  d’une  largeur  égale  à la  base  de  la  corie.  Une 
bande  noire  bordant  l’angle  latéral  jusqu’à  l’angle  postérieur. 

1.  C.  Baccarum.  Lin.  Dali.  Mis.  [Fuscispina.  Boh.)  — Très  variable 
de  couleur,  d’un  flave  livide  ou  rougeâtre  en-dessus , plus  ou 
moins  foncé;  à ponctuation  fine  , serrée,  concolore  ou  noirâtre  ; ces 
points  noirs  forment  ordinairement  deux  ou  quatre  bandes  longi- 
tudinales plus  ou  moins  apparentes  sur  la  tête  et  la  partie  antérieure 
du  pronotum.  Membrane  plus  longue  que  l’abdomen,  enfumée 
et  avec  une  bande  brune  longitudinale  ; une  tache  noire  à la  base. 
Connexivum  alternativement  noirâtre  et  pâle.  Dessous  du  corps  et 
pattes  d’un  flave  pâle  ou  rougeâtre  à points  ordinairement  conco- 
lores,  souvent  cependant  noirs  sur  les  cuisses.  — L.  12-14. 

Var.  Base  de  l’écusson  avec  quatre  ou  six  taches  noires. 

Var.  Connexivum  entièrement  flave,  non  annelé.  Tête  et  devant 
du  pronotum  sans  bandes  noires.  Quelquefois  le  deuxième  et  la  base 
du  troisième  articles  des  antennes  rougeâtres. — France  méridio- 
nale. 

Très  commun  dans  toute  la  France. 

5.  (4)  Angle  latéral  du  pronotum  droit,  non  relevé,  avec  le  sommet  arrondi, 

ne  débordant  le  côté  externe  de  la  corie  que  de  la  largeur  de 
l’exocorie  à la  base.  Cet  angle  bordé  de  noir  en  avant  seulement  et 
étroitement. 

6.  (7).  Ecusson  avec  une  tuméfaction  basale  triangulaire.  Abdomen  moins 

large  que  le  pronotum  aux  angles  latéraux. 


— 60  — 


2.  C.  Nigricornis.  Fab.  — Extrêmement  voisin  de  l’espèce  précé- 
dente dont  il  n’est  regardé  que  comme  une  variété  par  plusieurs 
auteurs.  Elle  n’en  diffère  que  par  les  caractères  ci-dessus  indiqués 
et  elle  présente  les  mêmes  variétés.  — L.  11-13. 

Vàr.  Base  de  l’écusson  avec  quatre  taches  noires  (rare  en 
France). 

Var.  Dessus  du  corps  d’un  Hâve  rougeâtre  uniforme,  sans 
aucune  bande  ni  tache  noire,  même  en  dedans  de  l’angle  latéral. 
Ventre  d’un  flave  verdâtre.  Les  trois  premiers  articles  des  antennes 
rougeâtres.  — Un  exemplaire  de  la  Grande-Chartreuse. 

Var.  Tarsata.  Mis.  R.  — Grisâtre  à ponctuation  noire  très  serrée 
qui  le  fait  paraître  brun.  Tête  presque  entièrement  noire.  Côtés  du 
pronotum  noirs  depuis  l’angle  antérieur  jusqu’à  l’angle  postérieur. 
Membrane  presque  entièrement  brune.  Ventre  et  côtés  de  la  poi- 
trine densement  ponctués  de  noir;  tarses  entièrement  noirs. 
Angles  latéraux  du  pronotum  un  peu  plus  aigus,  mais  pas  plus 
saillants.  L’exemplaire  typique,  du  Midi  de  la  France,  que  M.  Rey 
a eu  l’obligeance  de  me  communiquer,  ne  me  paraît  qu’une  variété 
dans  laquelle  la  matière  colorante  noire  a pris  plus  de  développe- 
ment. 

Espèce  commune  dans  toute  la  France,  surtout  sur  les  Om- 
bellifères. 

7.  (6).  Ecusson  avec  une  dépression  basale  triangulaire  séparée  du  reste 

de  sa  surface  par  un  bourrelet  élevé.  Abdomen  plus  large  que  le  pro- 
notum aux  angles  latéraux. 

3.  C.  Melanocerus.  Mis.  R. — Brunâtre  uniforme  et  comme  un  peu 

cuivré,  à ponctuation  noire  très  dense  ne  formant  ni  bandes 
ni  taches.  Très  voisin  du  précédent  comme  forme,  cepen- 
dant plus  aplati,  plus  large  et  les  angles  latéraux  du  pronotum 
encore  plus  arrondis.  Ventre  et  pattes  d’un  flavescent  livide  ; tibias 
rougeâtres,  cuisses  finement  ponctuées  de  noir.  L.  12-13. 

Espèce  subalpine  : Grande-Chartreuse  , Uriage,  Chamonix , 
Hautes-Vosges. — Aussi  en  Tyrol,  Piémont,  Caucase. 

8.  (3).  Taille  de  8 à 8 j/2  m.  Les  trois  ou  quatre  premiers  articles  des 

antennes  jaunâtres. 


— 61  — 


4.  G.  Lynx.  Fab. — Corps  court  et  large,  d’un  flave  très  pâle  un  peu  ver- 
dâtre, finement  ponctué  de  points  concolores  ou  noirâtres  par 
places  ; cories  un  peu  rosées.  Tête  et  devant  du  pronotum  avec 
quatre  bandes  plus  ou  moins  vagues  et  effacées  de  points  noirs. 
Angle  latéral  du  pronotum  arrondi,  non  saillant,  très  finement 
bordé  de  noir.  Extrême  base  de  l’écusson  avec  deux  ou  quatre 
petites  taches  noires.  Gonnexivum  avec  une  tache  noire  sur  chaque 
intersection.  Pattes  plus  ou  moins  ponctuées  de  noir.  L.  8-8  4/2. 

Var.  Pusio.  Kol.  — D’un  flave  verdâtre,  très  pâle,  uniforme, 
sans  bandes  ni  points  noirs  en-dessus  et  en-dessous.  Gonnexivum 
à peine  maculé.  — Gette  variété  , fréquente  en  Russie  méridionale 
et  en  Italie,  n’a  peut-être  pas  encore  été  trouvée  en  France. 

Assez  commun  dans  tout  le  Midi  de  la  France  ; se  retrouve  plus 
au  Nord  à Dijon,  Trojes,  Metz,  etc. 

Obs.  Cette  espèce  a quelquefois  l’épistome  enclos  par  les  joues, 
surtout  dans  la  variété  Pusio ; nous  avons  déjà  eu  occasion  de 
signaler  cette  anomalie  dans  le  Sehirus  biguttatus  et  quelques 
autres  espèces. 

9.  (2).  Côtés  du  pronotum  obtus  et  calleux  immédiatement  après  l’angle 
antérieur  et  ne  devenant  tranchants  et  réfléchis  que  devant  l’angle 
latéral  [S.  G.  Codophila.  Stâl). 

5.  C.  Lunula.  Fab.  - — Forme  du  C.  Nigricornis  et  comme  lui  très 
variable  de  couleur  ; flave  , rougeâtre  ou  brunâtre.  Tête  avec 
quatre  lignes  noires,  deux  latérales  et  deux  médianes  ; les  trois 
premiers  articles  des  antennes  ordinairement  roux.  Pronotum  avec 
quatre  bandes  noires,  les  deux  médianes  très  courtes,  visibles  en 
avant  seulement,  les  latérales  entières  un  peu  en  dedans  du  bord 
externe.  Ecusson  avec  l’extrémité  blanchâtre  ^t  deux  lunules  un 
peu  élevées,  de  même  couleur  à la  base  ; ces  deux  lunules,  qui 
entourent  deux  taches  noires,  sont  plus  .ou  moins  effacées  chez  les 
variétés  brunes.  Dessous  du  corps  flavescent,  à points  concolores  , 
fins,  serrés,  ruguleux.  L.  11-13. 

Var.  Varia.  Fab.  — Les  quatre  derniers  articles  des  antennes 
noirs. 

Espèce  méridionale  : Provence,  Marseille  , Cette  , Avignon  , 
Toulouse,  Pjrénées-orientales. 


— 62  — 


10.  (i).  Corps  poilu  en-dessus  (Côtés  du  pronotum  t/anchants  et  réfléchis 
depuis  l’angle  antérieur  jusqu’en  arrière  de  l’angle  latéral). 

6.  C.  Verbasci.  De  G.  (. Baccarum . Fab.  et  Auct.). — D’un  gris 
flavescent  ou  brunâtre,  violacé,  surtout  sur  les  cories  (cette  teinte 
violacée  très  vive  chez  l’insecte  vivant)  ; densement  ponctué  de 
noir.  Corps  plus  étroit  que  chez  le  C.  Nigricornis.  Angle  latéral 
du  pronotum  arrondi , non  saillant.  Extrémité  de  l’écusson  blan- 
châtre. Connexivum  blanchâtre,  une  grande  tache  noire  sur  chaque 
intersection.  Dessous  du  corps  et  pattes  flavescents  ; ventre  avec 
quatre  bandes  vagues  de  points  noirs.  Pattes  poilues,  ponctuées 
de  noir.  Antennes  et  tarses  blanchâtres  annelés  de  noir.  L.  10-12. 

Très  commun  dans  toute  la  France . 

PALOMENA.  Mis.  R. 

1.  (2).  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  subégaux.  Bord  latéral 
antérieur  du  pronotum  légèrement  arqué  en  dedans.  Côtés  du  pro- 
notum très  étroitement  orangés  et  lisses  au  niveau  de  l’angle  latéral. 

1.  P.  Prasina.  Lin.  ( Dissimilis . Fab.  Fieb.  Ferrari). — Corps  médio- 
crement onvexe , d’un  vert  olive  en-dessus , à petits  points  noi- 
râtres assez  serrés.  Bord  extrême  des  côtés  latéraux  du  pronotum 
très  finement  d’un  flave  orangé  ou  rougeâtre,  surtout  au  niveau 
des  angles  latéraux  , ainsi  que  le  bord  extrême  de  l’exocorie  à la 
base.  Dessous  du  corps  d’un  flave  rougeâtre  ou  verdâtre , mais 
avec  le  segment  génital  rougeâtre.  Antennes  longues  et  grêles, 
flaves,  les  deux  derniers  articles  plus  foncés.  Tibias  rougeâtres. 
Bord  postérieur  et  inférieur  du  segment  génital  du  mâle  ayant  au 
milieu  une  petite  échancrure  ; les  côtés  de  cette  échancrure  très 
peu  saillants  en  une  dent  très  courte  et,  après  cette  petite  dent , 
régulièrement  arqués  de  chaque  côté  jusqu’à  l’angle  externe  qui 
est  arrondi.  L.  12-14. 

Var.  Subrubescens.  Gorski.  — Dessus  jdu  corps  d’un  brun  ferru- 
gineux ou  violacé,  dessous  d’un  jaune  rougeâtre. 

Très  commun  dans  toute  la  France,  excepté  dans  le  départe- 
ment du  Nord,  où  il  est  très  rare.  Les  exemplaires  méridionaux 
très  notablement  plus  grands  sont  souvent  d’un  vert  plus  sombre, 
submétallique. 


— 63  - 


Cette  espèce  étant  la  seule  qui  se  trouve  en  Suède,  il  est  néces- 
saire, comme  M.  Reuter  l’a  remarqué,  de  lui  restituer  le  nom 
linnoen  de  Prasina. 

(1) .  Troisième  article  des  antennes  de  un  tiers  ou  un  quart  plus  court 
que  le  deuxième.  Bord  latéral  antérieur  du  pronotum  légèrement  arqué 
en  dehors. 

2.  P.  Viridissima.  Poda.  Ferrari  [Prasina  Fieb.). — Cette  espèce  est 
tellement  voisine  de  la  précédente  que  peu  d’auteurs  (Fieber, 
.Ferrari)  l’en  ont  séparée  et  il  faut  bien  reconnaître  que  ses  carac- 
tères distinctifs  sont  difficiles  à bien  saisir. — Outre  les  deux  carac- 
tères déjà  indiqués,  qui  sont  les  plus  constants,  la  viridissima  est 
plus  convexe  en-dessus,  le  calus  situé  en  dedans  des  angles  laté- 
raux est  un  peu  plus  saillants  ; les  antennes  sont  manifestement 
plus  courtes  et  moins  grêles,  surtout  les  deux  derniers  articles  ; 
la  couleur  est  en-dessus  d’un  vert  pâle  plus  tendre,  les  côtés  du 
pronotum  et  de  l’exocorie  ne  sont  pas  orangés  ou  rougeâtres,  pas 
plus  que  le  segment  génital  ; le  dessous  du  corps  est  d’un  blanc 
verdâtre  ou  à peine  jaunâtre.  Le  segment  génital  du  mâle  a une 
échancrure  plus  profonde  au  milieu,  limitée  de  chaque  côté  par 
une  dent  bien  plus  saillante  et,  en-dehors  de  cette  dent,  le  bord  est 
fortement  sinué  jusqu’à  l’angle  latéral  qui  est  tronqué. — L.  12. 

Var.  Simulans.  Put.  Cette  variété,  dont  je  possède  deux  exem- 
plaires des  Vosges,  est  de  la  même  couleur  que  la  variété  Suhru- 
hescens  de  la  Prasina. 

Paraît  plus  rare  que  l’espèce  précédente  et  je  ne  puis  en  donner 
la  distribution  géographique  exacte,  parce  qu’elle  est  presque 
toujours  confondue  dans  les  collections.  Elle  est  commune  dans 
les  Vosges  et  le  département  du  Nord  ; j’en  ai  vu  aussi  des 
exemplaires  de  Beaune,  de  Troyes  et  des  Hautes-Pyrénées. 

PENTATOMA.  Oliv. 

(2) .  Convexe  ; vert  franc.  Bec  n’atteignant  que  le  milieu  du  deuxième 
segment  ventral.  Troisième  article  des  antennes  très  sensiblement 
plus  court  que  le  deuxième  qui  est  vert. 

1.  P.  Juniperina.  Lin.  — D’un  vert  gai  ; côtés  du  pronotum  étroite- 


- 64  - 


ment  d’un  jaune  orangé  pâle  , lisses  et  assez  brusquement  réflé- 
chis ; bord  de  l’exocorie,  à la  base,  lisse,  subcalleux  et  jaune. 
Extrémité  de  l’écusson  d’un  jaune  pâle.  Membrane  brune.  Con- 
nexivum  jaune  en-dessus  avec  une  bande  interne  noire  comme  le 
dos  de  l’abdomen  ; bord  externe  du  connexivum  jaune  et  un  peu 
épaissi , subcalleux.  Dessous  du  corps  et  pattes  d’un  vert  très 
pâle.  Antennes  noires,  les  deux  premiers  articles  et  la  base  du 
troisième  verts.  — L.  11. 

Toute  la  France,  assez  commun  sur  les  Juniperus. 

2.  (4).  Subdéprimé  ; d’un  vert  brun  livide.  Bec  atteignant  l’extrémité  du 
troisième  segment  ventral.  Troisième  article  des  antennes  impercep- 
tiblement plus  court  que  le  deuxième,  qui  est  noir. 

2.  P.  Pinicola.  Mis.  R.  [Macrorhampha.  Fiel,  longirostris.  Flor.  pla- 
niuscula.  Reut.).  Très  voisin  du  précédent  et  souvent  confondu  avec 
lui,  il  en  diffère,  outre  les  caractères  ci-dessus,  par  sa  forme  moins 
brusquement  atténuée  en  avant  et  en  arrière,  beaucoup  moins 
convexe,  son  écusson  plan  et  même  superficiellement  sillonné, 
sa  couleur  d’un  vert  brun  pâle,  les  côtés  de  l’exocorie  et  du  prono- 
tum  d’un  blanc  verdâtre  très  pâle,  ceux-ci  beaucoup  plus  étalés, 
non  réfléchis,  la  tranche  du  connexivum  plus  pâle,  moins  jaune 
et  plus  amincie,  le  dessous  du  corps  et  les  pattes  brunâtres,  les 
antennes  presque  entièrement  noires.  — L.  11-12. 

Une  grande  partie  de  la  France  sur  le  pin  sylvestre  (Flor  l’in- 
dique aussi  sur  le  genévrier),  Lyonnais,  Alpes,  Vosges,  Rouen,  etc. 

BRACHYNEMA . Muls.  R. 

1.  (2).  Tête  fortement  excavée.  Dos  de  l’abdomen  noir.  Membrane  rose. 
Ordinairement  le  bord  latéral  du  pronotum,  la  base  de  l’exocorie  et  le 
connexivum  d’un  rouge  pourpre. 

1.  B.  Cingtum.  Fab.  ( Purpureomarginatum . Rb.  roseipenne.  M.  R.) 
— D’un  vert  pâle,  glauque , comme  les  feuilles  de  YAlriplex  ; 
couvert  de  points  fins  , serrés,  ruguleux,  concolores.  Bord  externe 
des  joues  à la  base,  bord  externe  du  pronotum  en  entier,  base 
de  l’exocorie  et  connexivum  d’un  beau  rouge  pourpre  ; ce  dernier 
avec  un  petit  point  noir  sur  chaque  intersection.  Extrémité  de 


— 65  — 


l’écusson  imponctuée  et  .d’un  blanc  flavescent.  Base  du  ventre  un 
peu  jaunâtre  ; tarses  roses.  — L.  10. 

Var.  Côtés  du  pronotum,  base  de  l’exocorie  et  connexivum  d’un 
flave  blanchâtre. 

Cette  élégante  espèce  ne  paraît  se  trouver  en  France  que  sur  les 
bords  de  la  Méditerranée  : Palavas , près  Montpellier,  Cette , 
Provence,  Corse.  Elle  vit  sur  les  Atriplex  et  les  Salsolacées. 

2.  (i).  Tête  plane  , non  excavée  en-dessus.  Dos  de  l’abdomen  vert.  Mem- 
brane blanche,  transparente.  Côtés  du  pronotum , base  de  Texocorie  et 
connexivum  d’un  flave  blanchâtre. 

2.  B.  Virens.  Fig.  ( Germari . Kol.) — Ressemble  beaucoup  à la  variété 
de  l’espèce  précédente  ; elle  en  diffère , outre  les  caractères  ci- 
dessus  par  sa  taille  bien  plus  grande  et  plus  étroite  proportion- 
nellement et  par  sa  ponctuation  moins  serrée.  — L. 11-12. 

Indiquée  de  l’extrême  Provence  , par  Mulsant,  Je  n’en  ai  vu 
qu’un  exemplaire  français  dans  la  collection  Signoret  ; il  porte 
l’indication  Toulouse  (J.  Duval)  ; mais  peut-être  vient-il  plutôt 
des  bords  de  la  mer  dans  les  Pyrénées  orientales  où  J.  Duval 
chassait  souvent. 


NEZARA.  Am.  S. 

1.  (2).  Ventre  non  caréné;  bord  latéral  postérieur  du  pronotum  droit.  Pas 
de  point  noir  au  bord  antérieur  de  l’œil.  (5.  G.  Acrosternum.  Fieb.) 

1.  N.  Heegeri.  Fieb.  [Incerta.  Sign.  Submarginata.  Stâl).  — Très  va- 
riable de  taille  et  de  couleur  ; ordinairement  d’un  vert  tendre  avec 
les  côtés  du  pronotum  et  de  la  base  de  l’exocorie  étroitement  d’un 
blanc  verdâtre  ainsi  que  le  connexivum  ; quelquefois  d’un  brun 
flavescent  ou  rougeâtre  plus  ou  moins  transparent.  Dessus  du  corps 
à points  fins , serrés  et  concolores.  Membrane  transparente.  Un 
petit  point  noir  à l’extrémité  de  chaque  segment  du  connexivum. 
Dos  de  l’abdomen  vert.  Dessous  du  corps  et  pattes  d’un  vert  très 
pâle;  base  du  ventre  flavescente.  Antennes  vertes,  les  deux  ou 
trois  derniers  articles  rouges  , les  deuxième  et  troisième  subégaux. 
Rostre  de  longueur  variable , atteignant  l’extrémité  du  deuxième 
segment  ou  seulement  les  hanches  postérieures.  — L.  8-12  1/2- 


5 


— 66  — 


Provence  , Vaucluse  , Hérault , Corse. 

Je  possède  un  grand  exemplaire  de  Batna,  vert  avec  la  tête  et  la 
partie  antérieure  du  pronotum  jaunâtre,  comme  dans  la  var.  tor- 
quata  de  la  viridula. 

Obs.  1°  La  N.  Millieri.  Mis.  R.  me  paraît  établie  sur  les  petits 
exemplaires  de  la  Heegeri. 

2°  Ici  devrait  se  placer  la  N.  Geniculata  Dali. , indiquée  de 
France  par  son  auteur,  mais  que  personne  ne  connaît  dans  notre 
pays.  Elle  se  distinguerait  de  la  Heegeri  par  les  genoux  noirs.  Il 
est  presque  certain  que  c’est  une  espèce  de  Cayenne  ou  du  Brésil. 

2.  (i)  Ventre  caréné  dans  toute  sa  longueur.  Bord  latéral  postérieur  du 
pronotum  fortement  sinué.  Un  gros  point  noir  au  bord  antérieur  de 
l’œil.  [S.  G.  Nezara.  Fieb.  Stâl). 

2.  N.  Viridula.  Lin  ( Smaragdula . Fah.  Prasina.  Mis.  R.)  — D’un 
vert  tendre,  couvert  de  points  très  petits  , très  serrés  et  concolores; 
bord  extrême  des  joues , des  côtés  du  pronotum,  de  la  base  de 
Pexocorie  et  du  connexivum  flavescents  ; celui-ci  avec  un  très  petit 
point  noir  à l’extrémité  de  chaque  segment.  Base  de  l’écusson 
avec  trois  ou  cinq  petits  points  calleux,  blancs.  Membrane  blanche. 
Dos  de  l’abdomen  vert.  Hanches  et  base  des  cuisses  ordinaire- 
ment d’un  flave  très  pâle.  Deuxième  et  troisième  articles  des 
antennes  subégaux.  — L.  12-16. 

Var.  Dessus  du  corps  d’un  brun  rougeâtre. 

Var.  Torquata.  Fah.  — Devant  de  la  tête  et  du  pronotum  d’un 
flave  blanchâtre. 

Assez  commun  dans  tout  le  Midi  de  la  France  et  la  Corse. 

PIEZODORUS.  Fieb. 

1.  P.  Incarnatus  Germ.  [Lituratus.  Fah.  Stâl.  purpuripennis  Hah.) 

- - D’un  vert  très  pâle,  couvert  de  points  noirs  assez  espacés  ; partie 
postérieure  du  pronotum,  mesocorie  et  clavus  d’un  rose  pourpré  plus 
ou  moins  foncé.  Côtés  du  pronotum  avec  un  fin  rebord  saillant, 
subcalleux , d’un  jaunâtre  orangé  ainsi  que  le  bord  externe  de 
l’exocorie  à la  base  et  le  connexivum.  Membrane  transparente  ; 


— 67  — 


( 

dos  de  l’abdomen  noir.  Dessous  du  corps  et  pattes  d’un  flave  très 
pâle , non  ponctués  de  noir.  Antennes  rouges  ; deuxième  et  troi- 
sième articles  égaux.  — L.  11-12. 

Far.  Alliaceus.  Germ.  — Pronotum  et  élytres  sans  teinte 
pourprée. 

Commun  dans  toute  la  France  sur  différents  arbres. 

RAPHIGASTER.  Lap. 

1.  R.  Grisea.  Fah.  [Punctipennis.  Illig).  — Dessus  du  corps  d’un 
flavescent  grisâtre  ou  brunâtre , fortement  ponctué  de  points 
noirs,  inégalement  répartis  et  confluents  par  places.  Côtés  du  pro- 
notum concolores , tranchants  , un  peu  réfléchis.  Une  tache  noire 
de  chaque  côté  de  l’écusson  un  peu  avant  l’extrémité.  Membrane 
hyaline , parsemée  de  nombreuses  petites  taches  brunes.  Dos  de 
l’abdomen  noir  ; connexivum  flave  , sa  face  supérieure  avec  une 
bande  noire,  transverse,  dentée  , sur  chaque  intersection.  Dessous 
du  corps  d’un  flave  très  pâle , parsemé  sur  la  poitrine  de  points 
noirs  et  sur  le  ventre  de  gros  points-fossettes  noirs  , superficielle- 
ment enfoncés.  Pattes  plus  ou  moins  ponctuées  de  noir,  cuisses 
avec  deux  gros  points  noirs.  Antennes  annelées  de  noir  et  de 
blanchâtre.  — L.  14-16. 

Commun  dans  toute  la  France. 

TROP1CORIS.  Hah. 

1.  T.  Rufipes.  Lin.  — D’un  brun  plus  ou  moins  bronzé  en-dessus, 
à points  noirs  assez  serrés.  Extrémité  de  l’écusson  orangée.  Mem- 
brane brune.  Dos  de  l’abdomen  noir.  Dessus  du  connexivum 
alterné  de  noir  et  de  jaune.  Dessous  du  corps  et  pattes  fauves. 
Antennes  très  longues  et  grêles  ; les  deux  derniers  articles  ordinai- 
rement bruns.  Pronotum  transversalement  rugueux  en  arrière  ; 
angles  latéraux  dilatés  en  aile  dont  la  partie  postérieure  est  aiguë. 
Ecusson  rugueux  en  travers  à la  base.  — L.  13-15. 

Assez  commun  dans  toute  la  France. 

HOLCOGASTER.  Fieb. 

(Aulacetrüs.  Mis. R.) 

1.  H.  Fibulata.  Germ.  — En  ovale  très  élargi;  d’un  gris  pâle  ou 
rougeâtre,  ou  brunâtre  en-dessus  ; la  couleur  foncière  plus  ou 


— 68  — 


moins  voilée  par  des  points  noirs  plus  ou  moins  confluents  par 
places , formant  souvent  quatre  bandes  vagues  sur  le  pronotum  et 
des  taches  sur  les  élytres.  Antennes  noires , quelquefois  pâles  à 
la  base  ; troisième  article  plus  long  que  le  deuxième.  Côtés  du 
pronotum  étroitement  réfléchis.  Ecusson  rugueux  à la  base.  Mé- 
socorie  ayant  au  côté  externe  une  côte  élevée , lisse  , rougeâtre 
irrégulièrement  dilatée  et  émettant  intérieurement  deux  rameaux 
obliques  moins  saillants.  Membrane  avec  une  tache  noire  à la 
base.  Connexivum  alterné  de  noir  et  de  gris.  Ventre  d’un  gris 
roux  , plus  ou  moins  ponctué  de  noir  ; pattes  flavescentes  ; cuisses 
avec  une  grande  tache  noire  avant  les  genoux  ; tibias  souvent 
noirs  sur  les  arêtes.  — L.  5-7. 

Assez  commun  sur  les  diverses  espèces  de  pins  et  de  genévriers 
dans  le  Midi  de  la  France. 


Div.  4.  STRACHIARIA. 


Un  seul  genre  en  France  (*). 

STRACB1A.  Hahn.  (2) 

(Eurydema.  Lap.) 

1.  (u).  Pronotum,  élytres  et  écusson  avec  un  dessin  rouge,  jaune  ou 

blanc. 

2.  (13).  Mésocorie  avec  deux  grandes  taches  rouges,  jaunes  ou  blanches  (3). 

3.  (42).  Exocorie  bicolore. 

4.  (9)  Exocorie  rouge  ou  flave  avec  une  tache  d’un  noir  bleuâtre  vers  le 

milieu. 

5.  (6)  Dos  de  l’abdomen  rouge  , es  erniers  segments  noirs.  Joues  rebor- 

(1)  Mulsant  indique  le  Stenozygum  variegatum.  Klg.  de  Montpellier;  c’est  une 
erreur,  l’exemplaire  communiqué  par  M . Signoret  est  de  Chypre 

(2)  Toutes  les  espèces  de  ce  genre  vivent  sur  les  crucifères. 

(3)  La  var . insidiosa  de  VOleracea  présente  aussi  ce  caractère  et  pourrait  rentrer 
dans  ce  groupe,  mais  elle  a les  tibias  avec  un  anneau  blanc  ; elle  est  d’ailleurs  très  rare. 


— 69  — 


dées  et  réfléchies  en  avant  comme  sur  les  côtés.  Écusson  bien  visible- 
ment caréné  sur  sa  moitié  apicale.  Troisième  article  des  antennes  d’un 
quart  seulement  plus  court  que  le  deuxième. 

1.  S.  Ornata.  Lin. — Tête  noire,  échancrée  en  avant;  joues  sou- 
vent finement  bordées  de  rouge  et  quelquefois  avec  une  petite 
tache  rouge  à la  base.  Pronotum  rouge , presque  entièrement 
couvert  par  six  grandes  taches  carrées  d’un  noir  bleuâtre,  ordi- 
nairement confluentes  en  pertie,  deux  en  avant  et  quatre  en  arrière. 
Écusson  d’un  noir  bleuâtre  , une  tache  arquée  de  chaque  côté  de 
de  la  base,  l’extrémité  de  la  ligne  médiane  rouge  sur  la  moitié 
apicale  ; ces  taches  souvent  confluentes.  Mésocorie  rouge , une 
large  bordure  interne  liée  à une  large  bande  transverse  d’un  noir 
bleuâtre,  ainsi  qu’une  tache  ronde  avant  l’extrémité  et  le  clavus. 
Membrane  d’un  noir  bleuâtre,  finement  bordée  de  blanc.  Conne- 
xivum  avec  une  bande  noire  à la  base  de  chaque  segment  en- 
dessus  et  en-dessous.  Poitrine , pattes  et  antennes  noires  ; une 
grande  tache  noire  sur  le  milieu  du  ventre,  une  tache  noire  ronde 
sur  chaque  stigmate.  Femelle  : les  deux  premières  plaques  géni- 
tales , ou  basales,  régulièrement  arquées  chacune  à leur  bord 
postérieur,  de  sorte  qu’à  leur  point  de  jonction  il  y a une  échan- 
crure. — L.  9.-10. 

Var.  Pectoralis.  Fiel.  — Dessous  du  corps  d’un  jaune  orangé  ; 
côtés  de  la  poitrine  avec  trois  taches  noires  en  renfermant  une 
jaune.  Une  tache  noire  sur  le  milieu  de  chaque  segment  ventral. 
— Avec  le  type. 

Var.  Dissimilis.  Fiel.  — Dessous  du  corps  et  pattes  en  grande 
partie  d’une  blanchâtre  flavescent  ; taches  du  dessus  du  corps  en 
partie  blanchâtres  ou  jaunâtres.  — Variété  méridionale  qui  res- 
semble beaucoup  à la picta,  pour  les  couleurs. — Marseille,  Corse. 

Très  commune  dans  toute  la  France  et  nuisible  aux  Crucifères 
cultivées  (choux,  navets,  etc.). 

6.  (o).  Dos  de  l’abdomen  noir.  Joues  calleuses  en  avant,  réfléchies  seule- 
ment sur  les  côtés.  Écusson  non  ou  indistinctement  caréné  sur  sa 
moitié  apicale.  Troisième  article  des  antennes  de  un  tiers  ou  moitié 
plus  court  que  le  deuxième. 


— 70  — 


7.  (8).  Poitrine  blanchâtre  ou  rouge  à taches  noires.  Cuisses  et  tibias 

variés  de  noir  et  de  blanchâtre  ou  de  roüge. 

2.  S.  Picta.  H-S.  — Un  peu  plus  petite  et  plus  convexe  que  la  pré- 

cédente. Même  disposition  dans  le  dessin  du  dessus  du  corps  ; 
mais  dans  le  type  le  dessin  est  blanc  avec  le  bord  postérieur  du 
pronotum  et  la  mésocorie  seuls  rouges.  Joues  plus  largement  bor- 
dées de  blanchâtre  et  avec  une  large  tache  oi^  bande  blanchâtre 
à la  base.  Ecusson  blanchâtre  avec  une  large  tache  noire  à la  base 
et  une  petite  arrondie  de  chaque  côté  un  peu' avant  l’extrémité. 
Connexivum  largement  taché  de  noir  en-dessus,  faiblement  en- 
dessous.  Dessous  du  corps,  même  de  la  tête  et  des  joues,  d’un 
blanc  flavescent  ; trois  taches  orangées  et  cerclées  de  noir  sur  les 
côtés  de  la  poitrine  ; une  tache  noire  arrondie  sur  chaque  stig’mate 
et  précédée  d’une  tache  orangée  ; une  petite  tache  noire  sur  le 
milieu  de  la  base  de  chaque  segment  ventral.  Antennes  noires. 
Pattes  blanchâtres,  l’extrémité  des  cuisses,  la  base  et  l’extrémité 
des  tibias  et  les  tarses  noirs.  Femelle  : les  deux  premières  plaques 
génitales,  ou  basales,  bisinuées  à leur  bord  postérieur  et  ne 
formant  pas  d’échancrure  à leur  point  de  jonction.  L.  7-8  1 /2. 

Var.  Cruentata.  Put.  Toutes  les  parties  blanches  dans  le  type 
sont  ici  d’un  beau  rouge  vif  même  en-dessous. — Corse. — Je 
n’en  ai  pas  vu  de  la  France  continentale  ; se  trouve  aussi  en  Sicile 
et  en  Algérie. — Cette  variété,  qui  pourrait  être  attribuée  à l’espèce 
suivante,  me  paraît  en  différer  par  sa  forme  plus  convexe  et  la 
ponctuation  des  flancs  du  ventre  moins  serrée  et  non  ruguleuse. 
— On  trouve  dans  la  Russie  méridionale  des  variétés  où  les  taches 
sont  au  contraire  entièrement  blanches,  sans  mélange  de  rouge. 

France  méridionale  et  moyenne  ; s’étend  au  Nord  jusqu’à  l’Aube 
et  la  Seine-Inférieure. 

8.  (7).  Poitrine  noire,  cotyles  blanches.  Pattes  entièrement  ou  presque  en- 

tièrement noires.  Ventre  avec  une  grande  tache  médiane  noire  depuis 
la  base  jusqu’au  quatrième  ou  cinquième  segments. 

3.  S.  Decorata.  H-S.  (. Pustulata  Fieh.).  — Ovalaire  , peu  convexe  , 

avec  un  dessin  rouge  et  noir  en-dessus,  disposé  à peu  près  comme 
dans  Y Ornata  , mais  la  couleur  rouge  plus  étendue.  Exocorie  fla- 
vescente  après  la  tache  noire.  Joues  finement  bordées  de  rouge. 


— 74  - 


Flancs  du  ventre  avec  une  tache  noire  sur  chaque  stigmate. 
Connexivum  avec  ou  sans  tache  noire  sur  chaque  segment.  Pla- 
ques génitales  de  la  femelle  comme  dans  \aPicta.  — L.  7 1/2-8  */2. 

Varie  assez  peu  ; cependant  on  peut  citer  les  variations  sui- 
vantes qui  sont  rares  : 

a.  Pas  de  taches  noires  sur  la  partie  postérieure  du  pronotum. 
Gorie  presque  entièrement  rouge,  sans  bande  transverse  et  sans 
tache  ronde  noires  à l’extrémité.  Tache  de  l’exocorie  nulle  ou  très 
petite.  — Nancy. 

h.  Corie  presque  entièrement  noire  ; tache  noire  de  l’exocorie 
prolongée  presque  jusqu’à  l’extrémité  et  unie  aux  deux  taches  pos- 
térieures de  la  mésocorie. — Un  exemplaire  de  Corse. 

Assez  commune  dans  la  France  méridionale  et  moyenne;  s’élève 
au  Nord  jusqu’à  Nancy  et  l’Yonne. — Cette  espèce,  dont  je  n’ai 
vu  en  France  que  des  variétés  rouges,  diffère  de  la  Picta , outre  les 
couleurs,  par  sa  surface  moins  convexe  et  les  flancs  du  ventre 
plus  densement  et  rugueusement  ponctués. 

9.  (4).  Exocorie  d’un  noir  bleuâtre  ou  verdâtre  avec  la  base  seule  rouge. 

10.  (il).  Côtés  du  pronotum  fortement  arqués  en  dehors  ; son  -disque  pro- 
fondément sillonné  en  travers.  Corps  déprimé,  en  ovale  large. 

4.  S.  Dominula  Harris.  Var.  Rotundicollis.  Dohrn.  — D’un  bleu  ou 
d’un  vert  très  foncé  ; rebord  des  joues  finement  rouge  et  réfléchi  ; 
tubercule  antennifère  rouge.  Tous  les  bords  du  pronotum  étroite- 
ment rouges  ainsi  qu’une  fine  ligne  médiane.  Écusson  avec  l’extré- 
mité et  une  tache  latérale  vers  le  milieu  de  chaque  côté  , rouges. 
Tiers  basal  de  l’exocorie  et  sa  côte  externe  rouges.  Mésocorie  avec 
deux  petites  taches  rouges.  Dos  de  l’abdomen  rouge.  Poitrine  d’un 
vert  foncé  ; bord  postérieur  des  trois  segments  pleuraux  rouge  , 
milieu  du  ventre  largement  d’un  vert  foncé,  une  grande  tache  de 
même  couleur  sur  chaque  stigmate.  Antennes  et  pattes  d’un  noir 
verdâtre  foncé  ; quelquefois  la  base  des  cuisses  un  peu  rougeâtre. 
-L.  71/3-8  7,. 

Hautes-Pyrénées  : Col  d’Aouba,  au  pied  des  neiges  en  juillet 
(Pandellé). — Se  rencontrera  probablement  dans  les  Alpes-Fran- 
çaises, puisqu’elle  se  trouve  dans  les  Alpes-Suisses. — Le  type  de 


— 72  — 


l’espèce,  qui  ne  se  trouve  pas  en  France,  a le  dessin  rouge  plus 
développé  sur  un  fond  plus  noir,  moins  verdâtre. 

11.  (io).  Côtés  du  pronotum  droits  ou  même  un  peu  arqués  en-dedans  ; son 

disque  non  sillonné  en  travers.  Corps  convexe,  oblong. 

5.  S.  Cognata.  Fiel. — D’un  bleu  violet  foncé  ; joues  concolores, 

quelquefois  imperceptiblement  bordées  de  rouge.  Bords  antérieur 
et  latéraux  du  pronotum  étroitement  rouges , le  postérieur  plus 
largement  ; une  large  bande  médiane  rouge  entière  et  une  autre 
raccourcie  en  avant  entre  la  médiane  et  les  côtés.  Ecusson  avec 
l’extrémité  et  une  bande  latérale  rouge  depuis  la  base  jusqu’aux 
deux  tiers  de  la  longueur  ; cette  bande  souvent  coupée  en  deux 
ou  raccourcie  à la  base.  Tiers  basal  de  l’exocorie  et  sa  côte  externe 
rouges  , mesocorie  avec  deux  taches  rouges,  l’une  sur  l’élévation 
trans verse  antéapicale  , l’autre  au  milieu  du  côté  externe.  Dos  de 
l’abdomen  noir  violacé.  Poitrine  bleue  ; cotjles  et  une  tache 
arrondie  sur  chaque  segment  pleural,  rouges.  Ventre  rouge  ; une 
grande  tache  violacée  sur  chaque  stigmate  et  une  grande  tache, 
dentée  latéralement,  sur  le  milieu  du  ventre.  Antennes  et  pattes 
d’un  noir  bleu.  — 7-9. 

Espèce  maritime  ; se  trouve  dans  les  dunes  de  la  côte  océanique 
depuis  Morlaix  jusqu’à  Saint-Jean-de-Luz  et  même  en  Portugal. 
Très  commune  à Arcachon  et  à l’île  d’Oléron  sur  le  Cakile 
maritiua. 

12.  (3).  Exocorie  entièrement  rouge. 

6.  S.  Festiva.  Lin.  (. Fimlriolata . Germ.). — Très  brillante,  d’un  beau 

rouge  vif  varié  de  noir.  Tête  noire,  joues  ordinairement  finement 
bordées  de  rouge.  Pronotum  avec  six  taches  noires,  deux  en  avant 
et  quatre  en  arrière.  Ecusson  rouge  , une  grande  tache  noire 
triangulaire  à la  base.  Mésocorie  noire  avec  une  tache  rouge 
triangulaire  au  milieu  du  bord  externe  et  l’extrémité  rouge  avec 
une  petite  tache  noire.  Glavus  noir.  Membrane  et  ailes  noires. 
Dos  de  l’abdomen  en  grande  partie  rouge.  Poitrine  noire  ; les 
cotyles  et  les  bords  des  segments  pleuraux  rouges.  Ventre  rouge, 
une  grande  tache  noire  transverse  sur  le  milieu  de  chaque  segment 
et  une  autre  sur  chaque  stigmate.  Connexivum  entièrement  rouge 
ou  avec  un  point  noir  sur  chaque  segment.  Antennes  et  pattes 
noires. — L.  6 1/2-7  1/2. 


— 73  — 


Variet.  Sommet  de  la  corie  sans  petite  tache  noire,  ronde. — 
Rare  : Vosges. 

Une  grande  partie  de  la  France,  surtout  le  Nord  et  l’Est. — Je 
n’en  ai  pas  vu  d’exemplaires  méridionaux  ; elle  est  indiquée  cepen- 
dant des  Pyrénées  par  M.  Pandellé. 

13.  (2).  Mésocorie  ayant  une  seule  tache  blanche,  rouge  ou  orangée  sur  la 

saillie  transverse  autéapicale  (excepté  la  var.  Insidiosa).  Tibias  avec 

un  anneau  pâle. 

7.  S.  Oleracea.  Lin.  — D’un  beau  bleu  vert,  très  brillant  avec  les 
parties  suivantes  blanches,  rouges  ou  orangées  : le  rebord  des 
joues,  les  bords  latéraux  et  souvent  antérieur  du  prono tum,  une 
large  bande  médiane  sur  son  disque,  élargie  en  arrière,  souvent 
le  bord  postérieur,  le  rebord  externe  de  l’exocorie  et  un  peu  sa 
base,  une  tache  transverse  auteapicale  sur  la  mésocorie,  l’extré- 
mité de  l’écusson  et  souvent  une  tache  sur  le  milieu  de  ses  côtés, 
souvent  continuée  jusqu’à  la  base.  Une  tache  flave  sur  chaque 
segment  du  connexivum  en-dessous  et  un  anneau  flave  au  milieu 
de  chaque  tibia. — L.  6-7. 

Var.  insidiosa.  Mis.  R.  — Présente  en  outre  du  type  un  point  rouge 
sur  la  mésocorie  près  de  la  nervure  radiale  vers  la  moitié  de  sa 
longueur  et  l’extrémité  de  l’exocorie  brièvement  rouge. — Landes, 
Grande-Chartreuse  ; paraît  très  rare. 

Très  commun  dans  toute  la  France. 

Ohs.  Je  possède  une  Strachia  d’Oran  qui  répond  bien  à la  des- 
cription de  la  St.  Albomarginella.  Fah.  donnée  par  Stâl  dans  ses 
Hemipera  fabriciana.  Il  est  probable  que  l’indication  de  localité 
Kiel  «donnée  par  Fabricius  est  erronée.  Dans  mon  exemplaire,  la 
ligne  blanche  médiane  du  pronotum  est  réduite  à un  point  allongé 
un  peu  après  le  bord  antérieur. 

La  Strachia  consobrina.  Put.  d’Algérie  ne  serait  qu’une  va- 
riété de  cette  espèce. 

14.  (4).  Pronotum,  élytres  et  écusson  d’un  bleu  violacé,  très  foncé,  sans 

taches. 


— 74  — 


8.  S.  Cyanea.  Fiel.  — Forme  de  la  précédente  ; d’un  bleu  violacé 
foncé  ; pronotum  fortement  sillonné  en-travers  , l’épine  de  l’angle 
antérieur  blanchâtre  et  quelquefois  aussi  une  partie  du  rebord 
latéral.  Dos  de  l’abdomen  en  partie  orangé  ; extrême  bord  externe 
du  connexivum  blanchâtre  ; une  bande  orangée  de  chaque  côté  du 
milieu  du  ventre  sur  les  deuxième  à cinquième  segments.  — 
L.  6-7. 

Hautes-Pyrénées  : Pic  du  Midi  de  Bigorre  à 2,600  m.  Col 
d’Aouba  au  pied  des  neiges.  Pyrénées-Orientales. 


Trib.  III.  ACANTnOSOlIllll. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (6).  Premier  article  des  antennes  dépassant  très  notablement  le  sommet 

de  la  tête.  Yeux  globuleux,  saillants. 

2.  (3).  Base  du  pronotum  pas  plus  large  que  celle  de  l’écusson.  Orifices 

odorifiques  terminés  extérieurement  par  un  long  sillon  transverse. 

Acanthosoma. 

3.  (2).  Base  du  pronotum  plus  large  que  celle  de  l’écusson.  Orifices 

odorifiques  courts. 

4.  (5).  Angle  latéral  du  pronotum  prolongé  extérieurement  en  une  longue 

pointe  aiguë  plus  longue  que  la  largeur  d’une  corie. 

Sastragala. 

5.  (4).  Angle  latéral  du  pronotum  obtus,  non  prolongé  en  pointe. 

Elasmostethus. 

6.  (1).  Premier  article  des  antennes  ne  dépassant  pas  le  sommet  de  la 

tête.  Yeux  très  peu  saillants.  Angle  latéral  du  pronotum  obtus  ; 
base  du  pronotum  plus  large  que  celle  de  l’écusson  et  limitée  par  des 
angles  postérieurs  très  aigus  et  dirigés  directement  en  arrière. 

Cyphostethüs. 


- 75  — 


ACANTHOSOMA.  Curt. 

(Clinocoris.  Hah,  Elasmostethus.  Fieb.  p.). 

1.  (2)  Angle  latéral  du  pronotum  saillant,  aigu.  Angle  latéral  posté- 

rieur du  sixième  segment  ventral  moins  prolongé  que  le  segment 
génital.  Lame  mésosternale  non  prolongée  en  arrière  entre  les  han- 
ches intermédiaires  et  dépassant  un  peu  en  avant  le  bord  antérieur 
du  posternum.  Stigmates  concolores. 

1.  A.  Hæmorhoïdale.  Lin.  — Allongé  , brillant , parsemé  de  points 
noirs,  plus  espacés  sur  l’écusson.  D’un  roux  flave  plus  ou  moins 
foncé  ; ordinairement  d’un  vert  pâle  sur  la  partie  postérieure  du 
pronotum,  l’écusson  et  le  côté  externe  des  cories.  Extrémité  de 
l’écusson  lisse  et  flave.  Membrane  brune.  Extrémité  du  dos  de 
l’abdomen  rougeâtre.  Antennes  noires,  premier  article  flave  dépas- 
sant de  plus  de  la  moitié  de  sa  longueur  le  sommet  de  la  tête. 
Dessous  du  corps  et  pattes  entièrement  d’un  fauve  pâle  ; ventre 
imponctué,  imperceptiblement  striolé  en  travers.  — L.  15-17. 

Toute  la  France,  mais  assez  rare. 

2.  (1).  Angle  latéral  du  pronotum  peu  saillant , obtus.  Angle  latéral  pos- 

térieur du  sixième  segment  ventral  prolongé  en  arrière  en  une  pointe 
qui  dépasse  le  segment  génital.  Lame  mésosternal  prolongée  en 
arrière  un  peu  au-delà  des  hanches  intermédiaires  , mais  n’atteignant 
pas  tout  à fait  en  avant  le  bord  antérieur  du  prosternum.  Stigmates 
noirs. 

2.  A.  Dentatum.’^  G.[Collare.  Fab.  Hœmalogaster.  Schr.) — Allongé, 
brillant , ponctué  de  noir  ; d’un  vert  pâle  un  peu  flavescent  ; bord 
interne  et  postérieur  des  cories , bord  postérieur  du  pronotum, 
base  de  l’écusson  et  extrémité  de  l’abdomen  rougeâtres.  Angle 
latéral  du  pronotum  bordé  de  noir  en  arrière.  Membrane  un  peu 
enfumée,  le  bord  externe  brun.  Antennes  flaves  à la  base.  Dessous 
du  corps  entièrement  d’un  fauve  pâle,  ventre  imponctué,  imper- 
ceptiblement striolé  en  travers.  — L.  9-11. 

Toute  la  France  sur  différents  arbres,  surtout  sur  les  bouleaux. 

SASTRAGALA.  Am.  S. 

(Elasmucha.  Stdl). 

1.  S.  Ferrugata.  Fab.  (. Bispina . Pz.)—  Corps  d’un  roux  flave,  bril- 


- 76  - 


lant  ; ponctué  de  noir  en-dessus.  Tête  et  angles  latéraux  du  prono- 
tum  noirs;  ceux-ci  longuement  prolongés  extérieurement  en  une 
corne  très  aiguë.  Ecusson  avec  l’extrémité  flave  et  une  grande 
tache  noire  au  milieu. Membrane  kyaline  avec  de  grandes  taches 
brunes  allongées.  Dos  de  l’abdomen  et  connexivum  roux;  celui-ci 
avec  un  point  noir  au  côté  externe  de  chaque  intersection.  Anten- 
nes fauves,  le  premier  article  brun.  Dessous  du  corps  et  pattes 
fauves  ; côtés  du  ventre  et  de  la  poitrine  fortement  ponctués  de 
noir. — L.  8-9. 

Provinces  du  Nord  et  de  l’Est,  surtout  dans  les  montagnes  et 
les  forêts,  sur  divers  arbres. 

ELASMOSTETHUS.  Fieb. 

1. E.  Interstinctus.  Lin.[Griseus.  Lin . betulœ.  de  G.  Agathinus.  Fab.) 

Ovalaire,  brillant;  dessus  du  corps  avec  des  points  noirs  assez  forts. 
Couleur  très  variable:  grisâtre,  rougeâtre  flave  ou  légèrement  rosé. 
Antennes  flaves  avec  le  dernier  article  noir.  Ecusson  avec  le  tiers 
apical  plus  pâle  et  une  grande  tache  noirâtre  sur  le  milieu  de  son 
disque.  Membrane  variée  de  brun.  Connexivum  alterné  de  fauve 
et  de  noir.  Dessous  du  corps  flave  ou  fauve  ; ventre  imponctué  ; 
côtés  de  la  poitrine  ponctués  de  noir  en  avant.  Tarses  noirs. 
Bec  dépassant  à peine  les  hanches  intermédiaires.  Angle  anté- 
rieur formant  une  petite  dent  qui  ne  déborde  pas  le  bord  externe 
de  l’œil.  — L.  7.-8. 

Toute  la  France  sur  différents  arbres  , surtout  sur  les  bouleaux. 

2.  E.  Fieberi.  Jakowl.  [Griseus.  var.  Flor.).  — Très  voisin  du  précé- 

dent dont  il  diffère  par  les  antennes  entièrement  noires,  les  côtés 
du  ventre  fortement  et  assez  densement  ponctués  de  noir,  la 
couleur  générale  p-lus  sombre,  le  bec  plus  long  dépassant  un  peu 
les  hanches  postérieures,  l’angle  antérieur  du  pronotum  muni 
d’une  dent  bien  plus  longue  et  plus  pointue , débordant  le  côté 
externe  de  l’œil  d’une  longueur  presque  égale  au  diamètre  de 
cet  œil  ; après  cette  dent  le  bord  du  pronotum  est  plus  visiblement 
crénelé  en  scie.  — L.  8. 

Un  seul  exemplaire  des  Vosges.  — Espèce  de  Russie,  Finlande 
etjLivonie,  probablement  confondue  souvent  avec  la  précédente. 
D’après  MM.  J.  Sahlberg  et  Reuter  elle  vit  sur  le  Pinus  sylvestris • 


— 77  — 


CYPHOSTETHUS.  Fieb. 

1.  G.  Tristriatus.  Fab.  [Lituratus.  Pz). — Allongé,  brillant,  à points 
concolores  excepté  sur  la  partie  rose  des  cories  où  ils  sont  noirs  ; 
dessus  du  corps  d’un  flave  verdâtre  très  pâle  ; le  clavus  , la  méso- 
corie  et  une  bordure  au  bord  latéral  postérieur  rosés.  Une  côte 
élevée , large  et  lisse , au  bord  externe  de  la  mésocorie  ; cette 
côte  émet  deux  rameaux  internes  obliques  moins  apparents.  Mem- 
brane avec  deux  grandes  taches  brunes  allongées.  Gonnexivum 
flave,  unicolore , quelquefois  avec  un  petit  point  brun  sur  les 
intersections.  Dessous  du  corps  flave  ; les  flancs  du  ventre  gros- 
sièrement ponctués  et  séparés  de  la  partie  médiane  lisse  par  un 
relief  irrégulier  longitudinal.  Pattes  d’un  vert  pâle.  Antennes 
entièrement  flaves  ou  avec  les  deux  derniers  articles  rembrunis. 
— L.  9-10. 

Toute  la  France,  excepté  peut-être  au  Nord  de  Paris  ; toujours 
sur  les  genévriers. 

Tril».  IV.  — ASOPINI. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (4  0).  Bord  latéral  antérieur  du  pronotum  aigu,  denticulé.  Angle  latéral 

aigu,  pointu  ou  auriculé , plus  avancé  que  le  bord  externe  des  cories. 
(Base  du  pronotum  très  notablement  plus  large  que  celle  de  l’écusson). 

2.  (5).  Cuisses  antérieures  avec  une  dent.  (Base  du  ventre  avec  un  tuber- 

cule saillant,  dirigé  en  avant.) 

3.  (4).  Tibias  antérieurs  dilatés  et  lamellaires  extérieurement.  Epistome 

enclos  par  les  joues.  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes 
subégaux. 

Platynopus. 

4.  (3).  Tibias  antérieurs  simples.  Epistome  libre  en  avant.  Deuxième  arti- 

cle des  antennes  plus  long  que  le  troisième.  Angle  latéral  du  pro- 
notum prolongé  en  pointe  très  aiguë. 

PlCROMERUS. 

5.  (2).  Cuisses  antérieures  mutiques.  (Epistome  libre). 

6.  (7).  Base  du  ventre  avec  une  pointe  dirigée  en  avant.  Angle  latéral 
du  pronotum  aplati , subauriculé.  (Deuxième  article  des  antennes  plus 


— 78  — 


de  deux  fois  aussi  long*  que  le  troisième.  Orifices  odorifiques  prolon- 
gés extérieurement  en  un  long  canal  transverse).  Podisus. 

7.  (6).  Base  de  ventre  inerme.  Angle  latéral  du  prono tum  saillant,  aigu. 

8.  (9).  Deuxième  article  des  antennes  près  de  trois  fois  aussi  long  que 

le  troisième.  Corps  déprimé.  Orifices  odorifiques  prolongés  extérieu- 
rement en  un  long  canal.  Arma. 

9.  (8).  Deuxième  article  des  antennes  à peu  près  égal  au  troisième.  Corps 

convexe.  Orifices  odorifiques  sans  canal  transverse  distinct. 

Asopüs. 

10.  (4).  Bord  latéral  antérieur  du  pronotum  obtus,  lisse,  non  denticulé. 

Angle  latéral  arrondi,  pas  plus  saillant  que  le  bord  externe  de  la 
corie.  (Base  du  ventre  inerme). 

11.  (12).  Cuisses  antérieures  avec  une  dent.  Base  du  pronotum  plus  large 

que  celle  de  l’écusson.  Tibias  profondément  sillonnés  en-dessus. 
Couleur  noire  et  fauve.  Jalla, 

12.  (il).  Cuisses  antérieures  mutiques.  Base  du  pronotum  pas  plus  large 

que  celle  de  l’écusson.  Tibias  non  sillonnés  en-dessus.  Couleur  d’un 
beau  bleu  métallique.  Zicrona 

PLATYNOPUS.  Am.  S. 

(PlNTHÆUS.  Stdl.) 

1.  P.  Sanguinipes.  Fal.  (Genei.  Costa). — Oblong,  brun,  ponctué 
de  noir  avec  la  tête  et  la  partie  antérieure  du  pronotum  et  souvent 
la  base  de  l’écusson  d’un  noir  verdâtre  bronzé.  Angle  latéral  du 
pronotum  largement  noir.  Bords  latéraux  antérieurs  du  prono- 
tum subcalleux,  lisses , d’un  flave  orangé , ainsi  que  un  point 
derrière  chaque  cicatrice,  l’extrémité  de  l’écusson  et  un  point 
oblong , élevé , de  chaque  côté  de  sa  base.  Membrane  brune. 
Connexivum  entrecoupé  de  noir  et  d’orangé.  Dessous  du  corps 
flave  ; ventre  avec  une  grande  tâche  noire,  imponctuée , sur  le 
milieu  de  chaque  segment  ; ses  flancs  avec  deux  rangées  de 
grandes  taches  formées  de  points  noirs,  stigmates  noirs.  Pattes 
fauves , souvent  un  trait  noir  sur  le  sillon  du  tibias  près  du 
genou  et  un  sur  le  fémur  antérieur  en-dessus.  Tête  carrée  en 
avant  des  jeux.  Antennes  noires  ; le  premier  arttcle  et  la  base  du 
dernier  roux.  — L.  12-15. 

Probablement  toute  la  France , mais  extrêmement  rare  partout  : 


— 79  — 


depuis  25  ans  que  je  chasse  les  Hémiptères,  je  n’en  ai  trouvé 
qu’un  exemplaire.  Vosges,  Strasbourg,  Beaune,  Lyon  , Ain,  Mer 
(Loir-et-Cher),  Pyrénées,  etc.  — Les  débutants  peuvent  confondre 
cette  espèce  avec  le  Tropicoris  rufipes , dont  il  a un  peu  l’aspect. 

PICROMERUS.  Am.  S. 

1.  (2).  Antennes  entièrement  rousses.  Flancs  du  ventre  à ponctuation 
brune  ou  concolore  fine  et  très  serrée. 

1.  P.  Bidens.  Lin. — Dessus  du  corps  couleur  de  tabac,  finement  ex 

densement  ponctué  de  noir.  Angle  latéral  du  pronotum  noir  ; 
côtés,  entre  l’angle  antérieur  et  la  base  de  l’angle  latéral,  étroite- 
ment orangés,  ainsi  que  un  point  calleux  en-dessous  de  chaque 
cicatrice  , l’extrémité  de  l’écusson  et  un  point  calleux  de  chaque 
côté  de  sa  base.  Connexivum  brun,  vaguement  entrecoupé  de 
roux.  Membrane  enfumée  avec  une  bande  longitudinale  brune. 
Dessous  du  corps  et  pattes  fauves  ; poitrine  avec  des  taches 
calleuses  rouges  ; ordinairement  une  bande  noire  au  milieu  du 
ventre  ; cuisses  très  finement  ponctuées  de  noir.  — L.  10-12. 

Toute  la  France  , assez  commun. 

2.  (4),  Antennes  plus  ou  moins  annelées.  Ventre  avec  de  gros  points 

fossettes  noirs,  enfoncés  et  clair  semés. 

3.  (4).  Antennes  rousses  , la  moitié  apicale  des  trois  derniers  articles 
noire.  Écusson  avec  l’extrémité  concolore  et  pas  de  points  calleux  à 
la  base. 

2.  P.  Nigridens.  Fah. — Très  voisin  du  précédent  pour  la  forme  et 

la  couleur,  cependant  un  peu  plus  étroit  et  d’un  brun  plus  grisâtre. 
Il  en  diffère,  en  outre,  par  les, caractères  suivants  : pronotum  sans 
points  calleux  en-dessous  des  cicatrices  ; bordure  jaunâtre  des 
côtés  prolongée  jusqu’au  sommet  des  angles  latéraux.  Dessous  du 
corps  et  pattes  d’un  flave  livide,  très  pâle  et  non  roux  ; une  tache 
noire  au  milieu  de  la  base  de  chaque  segment  ventral  ; flancs  du 
ventre  et  de  la  poitrine  à gros  points  noirs,  espacés.  Cuisses  à gros 
points  noirs. — L.  10-12. 

Assez  rare  : Lyon,  Grenoble,  Avignon,  Agde,  Pyrénées,  etc. 

4.  (3).  Antennes  noires,  un  anneau  blanchâtre  au  milieu  du  troisième 

article,  ainsi  que  la  base  des  quatrième  et  cinquième.  Extrémité  de 
l’écusson  et  trois  points  calleux  à la  base  , blanchâtres. 


— 80  — 


3.  P.  Conformis.  H-S.  — Cette  espèce  a un  peu  l’aspect  du  Rhaphi- 
gaster  grisea  pour  la  couleur.  Forme  du  précédent,  mais  angles 
latéraux  du  pronotum  moins  saillants  ; couleur  générale  bien  plus 
pâle,  presque  blanchâtre  avec  des  points  noirs  inégalement  répar- 
tis et  plus  ou  moins  confluents  en  taches  irrégulières.  Dessous  du 
corps  et  pattes  d’un  flave  blanchâtre  ; ventre  comme  dans  le 
Nigridens , milieu  du  prosternum  noir.  Cuisses  presque  entière- 
ment noires  en-dessus  vers  l’extrémité,  base  et  sommet  des  tibias 
et  tarses  noirs.  Dent  des  fémurs  antérieurs  très  petite,  à peine 
visible.  — L.  13. 

Espèce  non  encore  indiquée  de  France , mais  comme  j’en  pos 
sède  un  exemplaire  de  Sierre  dans  le  Valais  , il  est  très  possible 
qu’on  la  retrouve  dans  la  portion  française  de  la  vallée  du  Rhône. 

PODISUS.  HS. 

(Asopus.  Fieb.  Troilus.  Stdl). 

1.  P.  Luridus.  Fab.  — D’un  brun  flavescent  ponctué  de  noir;  la 
tête,  la  partie  antérieure  du  pronotum  et  ses  côtés  et  souvent 
la  base  de  l’écusson  d’un  vert  bronzé.  Un  petit  point  calleux  de 
chaque  côté  de  la  base  de  l’écusson.  Connexivum  d’un  vert 
bronzé  en-dessus  avec  une  bande  transverse  jaune  sur  le  milieu  de 
chaque  segment.  Antennes  noires,  le  tiers  apical  du  quatrième 
article  jaune  et  souvent  aussi  l’extrémité  du  deuxième.  Dessous 
du  corps  d’un  flave  blanchâtre  ponctué  de  noir  ; une  tache  noire 
au  côté  externe  de  chaque  cotyle  ; ventre  ayant  sur  le  milieu  des 
flancs  une  rangée  de  taches  d’un  noir  verdâtre,  arrondies,  une  sur 
chaque  segment  à la  base  ; en  outre  ordinairement  une  tache  ana- 
logue sur  le  milieu  du  sixième  segment.  Pattes  à taches  poncti- 
formes  noires  plus  ou  moins  confluentes.  — L.  11-12. 

Toute  la  France. 

ARMA.  Hahn. 

1.  A.  Custos.  Fab. — Dessus  du  corps  d’un  brun  fauve  uniforme, 
ponctué  de  brun.  Connexivum  avec  une  bande  noirâtre  sur  chaque 
intersection.  Antennes  rousses,  l’extrémité  des  troisième  et  qua- 
trième articles  ordinairement  noirâtre.  Dessous  du  corps  et  pattes 
d’un  flave  blanchâtre,  une  tache  ponctiforme  noire  au  côté  externe 
de  chaque  cotyle,  ces  taches  formant  une  rangée  continuée  sur 


— 81 


les  flancs  du  ventre  par  une  tache  semblable  sur  la  base  de  chaque 
segment.  Le  reste  du  ventre  à points  concolores.  Cuisses  très 
finement  ponctuées  de  brun.  — L.  11-13. 

Toute  la  France. 

ASOPUS.  Burm. 

(Rh\cognvthus.  Fieb.). 

1.  A.  Punctatus.  Lin.  — Dessus  du  corps  à couleur  foncière  fauve, 
mais  presque  entièrement,  souvent  complètement  cachée  par  une 
forte  ponctuation  confluente  d’un  vert  bronzé  sombre.  Bord  des 
côtés  du  pronotum,  ligne  médiane  de  la  tête,  du  pronotum  et  de 
l’écusson  ordinairement  plus  ou  moins  fauves.  La  tête  et  la  partie 
antérieure  du  pronotum  entre  la  ligne  médiane  et  les  côtés  d’un 
vert  bronzé.  Membrane  brune.  Connexivum  fauve  avec  une  bande 
verdâtre  sur  le  milieu  de  chaque  intersection.  Dessous  du  corps 
et  pattes  d’un  fauve  pâle  ponctués  de  vert  ; une  grande  tache 
verte,  lisse,  sur  le  milieu  du  sixième  segment  ventral,  ou  bien  dans 
les  exemplaires  fortement  colorés  ventre  presque  entièrement 
vert  bronzé.  Extrémité  des  cuisses,  base  et  sommet  des  tibias  et 
tarses  largement  d’un  verdâtre  bronzé.  Antennes  noires,  l’extrême 
base  des  troisième  et  quatrième  articles  rousse.  — L.  8-9. 

Régions  froides  ou  tempérées  et  surtout  montagneuses  : Nord, 
Rouen,  Orléans,  Vosges,  Dijon , Mont-Pilat,  Pyrénées,  etc. 


JALLA.  Hahn . 

1.  J.  Dumosa.  Lin. — Très  variable  de  couleur  : Dans  l’état  normal 
la  couleur  foncière  flave  ou  fauve  est  plus  ou  moins  voilée  par  la 
couleur  noire  de  la  ponctuation  et  n’est  apparente  que  sur  une 
ligne  médiane  de  la  tête,  du  pronotum  et  de  l’écusson,  sur  la  base 
du  pronotum  et  ses  côtés  , les  calus  de  chaque  côté  de  la  base  de 
l’écusson  et  une  tache  à chaque  segment  du  connexivum.  Milieu 
des  tibias  et  souvent  une  bande  fémorale  flaves.  Dans  les  variétés 
les  plus  noires  [Nigriventris.  Fiéb.\  l’insecte  est  entièrement  noir, 
excepté  une  faible  ligne  sur  le  vertex  et  un  anneau  aux  tibias.  — 
L.  13-15. 


6 


— 82  - 


Presque  toute  la  France,  mais  rare,  excepté  dans  les  Basses- 
Alpes  où  elle  paraît  plus  commune.  Calais,  Rouen,  Morlaix, 
Nancy,  Orléans,  Dijon,  Lyon,  Sisteron,  Pyrénées,  etc. 

ZICRONA.  Am.  S. 

1.  Z.  Cœrulea.  Lin. — D’un  beau  bleu  métallique,  quelquefois  un 
peu  verdâtre  en-dessus  et  en-dessous  ; brillante  , à points  assez 
espacés.  Pattes  concolores.  Antennes  noires.  Membrane  noirâtre. 
— L.  6-8. 

Toute  la  France  ; détruit,  dit-on,  les  Altises  (Graptodera  ampe- 
lophaga ) dans  les  vignes. 


Trib.  V.—  PHVLLOCEPHALIUI. 


SCHIZOPS.  Spin. 

( Phyllocephala.  Lef.). 

1.  S.  Ægyptiaca.  Lef.  — Allongé,  subparallèle,  d’un  brun  noir 
rougeâtre,  chagriné,  opaque.  Une  bordure  flave  sur  le  bord  externe 
de  la  corie  et  une  autre  de  chaque  côté  de  l’écusson,  celle-ci 
submarginale  à la  moitié  basale  et  marginale  à la  moitié  apicale  ; 
un  point  flave  au  milieu  de  la  base.  Membrane  blanche  à nom- 
breuses nervures  noires.  Dessous  du  corps  et  pattes  concolores  ; 
stigmates  flaves. — L.  18. 

Indiquée  de  Corse,  mais  cette  localité  me  parait  douteuse. 


— 83  — 


Famille  des  CORÉIDES. 


• Corps  allongé  ou  ovalaire,  peu  convexe  en-dessus.  Tête  quadrangulaire 
ou  triangulaire  , ses  côtés  non  tranchants  ; en-dessous  pas  de 
sillon  pour  loger  le  bec  ou  ce  sillon  très  court.  Des  ocelles.  Anten- 
nes à quatre  articles , souvent  prismatiques  , insérées  le  plus  sou- 
vent au-dessous  d’une  ligne  passant  du  milieu  des  jeux  au  sommet 
du  clypeus.  Tubercules  antennifères  forts,  occupant  h partie  supé- 
rieure ou  latérale  supérieure  de  la  tête.  Bec  à quatre  articles,  peu 
différents  en  longueur,  le  deuxième  ordinairement  le  plus  long. 
Pronotum  souvent  épineux  sur  les  côtés.  Ecusson  petit  ou  mé- 
diocre , triangulaire,  plus  court  que  la  moitié  de  l’abdomen.  Hé- 
miélytres  le  plus  souvent  complètes , formées  d’une  corie,  d’un 
clavus  et  d’une  membrane  ; nervures  de  la  corie  se  terminant 
avant  la  membrane  par  une  ou  deux  cellules  rhomboïdales  ; mem- 
brane avec  des  nervures  nombreuses  , ( plus  de  cinq  ),  parallèles 
ou  anastomosées  , partant  d’une  nervure  transverse  parallèle  au 
bord  de  la  corie  ou  qui  se  confond  avec  ce  bord.  Pattes  assez  fortes; 
cuisses  postérieures  souvent  renflées  et  dentées  ; tarses  à trois 
articles,  le  premier  le  plus  long,  le  deuxième  le  plus  court  ; deux 
ongles  simples  et  entre  eux  deux  appendices  en  crochet.  Mesos- 
ternum  canaliculé.  Abdomen  à six  segments  stigmatifères  non 
génitaux. 

Insectes  vivant  sur  les  végétaux  comme  les  Pentatomides 
dont  ils  ont  les  mœurs. 


TABLEAU  DES  TRIBUS. 

1.  (2).  Segments  dorsaux  de  l’abdomen  non  lobés  ni  échancrés.  (Clypeus 

denté  en  scie.  Premier  article  des  antennes  prismatique.  Pattes 
courtes  , hanches  intermédiaires  et  postérieures  contiguës.  Extrémité 
de  l’abdomen  non  dentée  chez  la  femelle.  Tête  aussi  large  que  le 
pronotum,  non  rétrécie  derrière  les  yeux.  Corps  étroit,  aptère.  Un 
seul  genre  et  une  seule  espèce.  ) 

\ . Prionotylini  . 

2.  (1).  Plusieurs  segments  dorsaux  de  l’abdomen  circulairement  échancrés 

ou  sinués  sur  la  ligne  médiane. 


— 84  — 


3.  (8).  Quatrième  et  cinquième  segments  dorsaux  de  l’abdomen  ayant  à la 
base  une  échancrure  circulaire  remplie  par  un  lobe  du  segment  précé- 
dent. Orifices  odorifiques  bien  distincts  et  auriculés.  Sixième  segment 
ventral  anguleusement  échancré  ou  fendu  chez  la  femelle.  Segments 
génitaux  découverts.  # 

4.  (7).  Joues  non  prolongées  en  pointe  au  delà  du  clypeus. 

5.  (6).  Tête  non  ou  peu  rétrécie  en  arrière.  Abdomen  terminé  chez  la 
femelle  par  des  dents  ou  lobes  aigus  triangulaires.  Dernier  article 
des  antennes  non  courbé,  ordinairement  plus  court  que  le  précédent. 
Les  premiers  articles  très  souvent  prismatiques. 

2.  COREINI. 

6.  (5).  Tête  fortement  rétrécie  en  arrière  , courte  et  large,  plus  large  ou 

aussi  large  que  le  pronotum  en  arrière.  Extrémité  de  l’abdomen  non 
dentée  chez  la  femelle.  Dernier  article  des  antennes  plus  long  que 
le  précédent , un  peu  courbe  et  glabre.  Hanches  intermédiaires  et 
postérieures  écartées. 

3.  Alydini 

7.  (4).  Joues  prolongées  en  pointe  aiguë  au  delà  du  clypeus , ce  qui 
rend  la  tête  bifide  en  avant.  Tête  beaucoup  plus  étroite  que  le 
pronotum  en  arrière.  Extrémité  de  l’abdomen  non  dentée  chez  la 
femelle.  Dernier  article  des  antennes  plus  long  que  le  précédent  et 
un  peu  courbe. 

4.  Stenocephalini. 

8.  (3)  Quatrième  segment  dorsal  de  l’abdomen  sinué  au  milieu  à la  base 

et  au  sommet.  Orifices  odorifiques  indistincts  ou  non  auriculés. 
Chez  la  femelle  le  sixième  segment  ventral  est  tronqué  ou  prolongé , 
non  fendu  ni  échancré  et  cache  entièrement  ou  presque  entièrement 
les  segments  génitaux.  (Cories  avec  des  espaces  vitrés,  transparents 
entre  les  nervures  (excepté  Therapha).  Extrémité  de  l’abdomen  non 
dentée  même  chez  la  femelle  ; tibias  cylindriques  , non  sillonnés  en- 
dessus).  5.  Corizini 

Trib.  I.  — PftIONOTYLINX. 

Un  seul  genre  : 

PRIONOTYLUS.  Fieb. 

(Myrmidius.  Costa.  Sudalus,  Mis). 

1.  P.  Brevicornis.  Mis.  R.  [Helferi.  Fiel.  Flavidus.  Costa.  — 
Allongé , étroit,  subparallèle , flave  grisâtre , glabre,  fortement 
ponctué.  Premier  article  des  antennes  très  épais,  presque  aussi 


— 88 


long  que  la  tête,  le  troisième  d’un  tiers  plus  long  que  le  deuxième, 
le  quatrième  petit,  ovoide  , noirâtre.  Tête  légèrement  sillonnée. 
Yeux  peu  saillants.  Pronotum  un  peu  plus  long  que  large , 
à côtés  droits.  Elytres  extrêmement  courtes,  sans  membrane,  ne 
dépassant  pas  l’écusson.  Dos  de  l’abdomen  avec  deux  bandes 
médianes  brunâtres  plus  ou  moins  visibles  ; ventre  ponctué,  une 
bande  brune  de  chaque  côté.  Pattes  courtes  et  peu  épaisses, 
mutiques.  — Long.  9-10. 

Très  rare  sur  les  coteaux  secs  de  la  France  méridionale  : 
Hyères  , Cassis  , Montpellier,  Cette  , Yaucluse. 


Trib.  If.  — COREINl. 


TABLEAU  DES  DIVISIONS. 

1.  (2).  Sixième  segment  abdominal  non  prolongé  en  arrière  chez  le 
mâle  en  lobe  aigu.  Fémur  postérieur  sans  tubercule  à la  base  de 
sa  face  latérale  interne.  Tête  avec  une  ligne  longitudinale  enfoncée. 
Tibias  le  plus  souvent  sillonnés.  Nervures  de  la  membrane  naissant 
de  la  base  même  ou  d’une  nervure  transverse  basale,  qui  au  côté 
externe  se  rapproche  graduellement  et  se  confond  avec  la  suture 
même  de  la  membrane.  Cuisses  mutiques  ou  rarement  (Syromastes) 
avec  de  très  petites  dents. 

L GONOCERARIA. 

2 (l).  Sixième  segment  abdominal  prolongé  latéralement  en  arrière  dans 
les  deux  sexes  en  un  lobe  triangulaire  aigu.  Fémur  postérieur  ayant 
à la  base  un  tubercule  sur  sa  face  latérale  interne.  Tête  sans  ligne 
longitudinale  enfoncée.  Tibias  cylindriques,  non  sillonnés.  Nervures 
de  la  membrane  naissant  d’une  nervure  transverse  parallèle  à la 
base  et  assez  éloignée  de  celle-ci.  Cuisses  postérieures  avec  une  ou 
plusieurs  grandes  dents. 


2.  COREARIA. 


— 86  — 


Div.  1.  GONOCERARIA. 


TABLEAU.  DES  GENRES. 


1 .  (2).  Côtés  du  pronotum  et  connexivum  dilatés  , foliacés  et  divisés  en 
lobes  aigus.  Corps,  pattes  et  antennes  hérissés  d’épines  longues  et 
minces.  (Cuisses  minces  avec  six  arêtes  épineuses.  Angles  postérieurs 
du  pronotum  longuement  prolongés  en  arrière  en  lobe  aigu,  foliacé. 
Connexivum  fortement  et  obliquement  relevé.  Deuxième  et  troisième 
articles  des  antennes  très  grêles,  cylindriques,  le  troisième  deux  fois 
plus  long  que  le  deuxième). 

Phyllomorpha  . 


2.  (4).  Côtés  du  pronotum  et  connexivum  non  dilatés  en  lobes  foliacés. 

Pas  de  longues  épines  grêles.  Pattes  et  antennes  plus  épaisses. 

3.  (8).  Tubercule  antennifère  terminé  en  dehors  par  une  pointe  aiguë. 

(Cuisses  mutiques). 

4.  (5).  Angles  postérieurs  du  pronotum  prolongés  en  arrière  en  pointe 

aiguë  de  chaque  côté  de  l’écusson;  celui-ci  caréné  et  relevé  au 
* sommet.  Côtés  du  pronotum  épineux.  Deuxième  article  des  antennes 

plus  long  que  le  troisième. 

Centrocarenus. 


5.  (4).  Angles  postérieurs  du  pronotum  effacés,  non  prolongés  en  pointe 

de  chaque  côté  de  l’écusson.  Côtés  du  pronotum  mutiques. 

6.  (7).  Ecusson  caréné  de  chaque  côté  et  fovéolé  à la  base.  Deuxième 

article  des  antennes  beaucoup  plus  court  que  le  troisième. 

Spathocera  . 


7.  (6).  Écusson  plan.  Deuxième  article  des  antennes  à peu  près  de  la 
même  longueur  que  le  troisième. 


Enoplops. 


8.  (3).  Tubercule  antennifère  obtus  , sans  dent  au  côté  antéro-externe 
(Écusson  plan,  non  caréné  ni  fovéolé.  Deuxième  et  troisième  articles 
des  antennes  subégaux). 


— 87  — 


9.  (io).  Tubercule  antennifère  avec  une  épine  aiguë  au  côté  interne  de  la 
base  de  chaque  antenne.  Deuxième  article  des  antennes  presque  cylin- 
drique. Cuisses  avec  deux  lignes  de  petites  dents. 

Syromastes. 

10.  (9).  Tubercule  antennifère  mutique  en-dedans.  Cuisses  nautiques.  Les 

trois  premiers  articles  des  antennes  en  prisme  à trois  fortes  arêtes. 

11.  (<2).  Clypeus  en  pointe  aiguë.  Connexivum  très  dilaté  surtout  au  milieu. 

Joues  non  visibles  d’en  haut. 

Verlusia. 

12.  (il).  Clypeus  obtus.  Connexivum  peu  dilaté  et  régulièrement.  Joues 

bien  visibles  d’en  haut  et  plus  avancées  que  les  tubercules  antennifères. 

Gonocerus. 


PHYLLOMORPHA.  Lap. 

1.  P.  Laciniata.  Vill.  (Paradoxa.  Wolf,  histrix.  Latr.  erinacea.  H-S). 
— Insecte  de  forme  bizarre,  d’un  flave  très  pâle,  varié  de  brun, 
quelquefois  rougeâtre;  hérissé  sur  le  corps,  surtout  les  marges, 
les  pattes  et  antennes  de  longues  épines  , les  unes  pâles,  les  autres 
noirâtres.  Antennes  flaves,  grêles,  le  premier  article  fortement 
épineux,  le  deuxième  avec  trois  ou  quatre  épines,  le  troisième 
mutique  excepté  à l’extrémité  qui  a deux  épines,  le  quatrième 
petit,  oblong,  noirâtre.  Tête  plus  ou  moins  brune  ainsi  que  la 
partie  antérieure  du  pronotum.  Celui-ci  avec  une  large  expansion 
parcheminée,  anguleuse,  latéralement  ; bord  latéral  antérieur  lar- 
gement sinué,  angle  postérieur  prolongé  en  arrière.  Corie  étroite, 
vitrée  comme  la  membrane.  Connexivum  dilaté  en  grands  segments 
foliacés,  anguleux  et  épineux , le  lobe  moyen  le  plus  grand , 
chacun  de  ces  lobes  avec  une  bande  brune  à son  bord  antérieur. — 
L.  8-10. 

Rare,  Midi  de  la  France,  ne  parait  pas  dépasser  Paris  : Pyré- 
nées, Landes,  Tulle,  Lyon,  vallée  de  la  Loire. 

Ois.  La  P.  algirica  Luc.  ne  parait  qu’une  variété  un  peu  plus 
rougeâtre  de  cette  espèce. 

La  P.  lacerata  H- S.,  dont  je  n’ai  encore  vu  qu’un  exemplaire 
de  Syrie  dans  la  collection  Bellevoye,  est  bien  distincte  par  le 
deuxième  article  des  antennes  et  la  base  des  tibias  nautiques,  les 
lobes  du  connexivum  plus  grands,  plus  aigus  , avec  une  bande 


— 88  — 


noire  au  milieu  et  non  en  avant,  les  angles  postérieurs  du  prono- 
tum  moins  prolongés  et  le  bord  latéral  antérieur  moins  sinué. 


CENTROCARENUS . Fieb. 


1.  C.  Spiniger.  Fah.  — D’un  flave  jaunâtre,  plus  ou  moins  varié  de 
brun,  fortement  ponctué  et  granulé.  Antennes  longues,  rousses,  le 
dernier  article  noir,  le  premier,  épais,  avec  une  épine  à l’angle 
autéro-ex terne  qui  manque  quelquefois.  Tête  avec  deux  lignes 
d’épines  en-dessus.  Pronotum  inégal,  tuberculeux  , dilaté  en  angle 
latéralement  , cet  angle  latéral  écbancré  et  dédoublé  en  deux 
angles;  bord  latéral  antérieur  denticulé:  angle  postérieur  prolongé 
de  chaque  côté  de  l’écusson,  celui-ci  caréné,  à sommet  flave. 
Cories  variées  de  brun  ; une  tâche  blanchâtre  au  milieu  du  bord 
postérieur.  Membrane  noirâtre.  Gonnexivum  dilaté,  débordant  les 
cories,  chaque  segment  avec  une  bande  brune  et  une  bande  flave. 
Métasternum  canaliculé  , cuisses  maculées  de  brun. — L.  9-11. 

Espèce  méridionale  : Provence,  Languedoc,  Lyon,  La  Ro- 
chelle, Corse,  etc. 


SPATHOGERA.  Stein . 

(Atr\ctus.  Lap .; 

1.  (2).  Troisième  article  des  antennes  spatuliforme,  graduellement  dilaté 

et  aplati  depuis  la  base  jusqu’à  l’extrémité,  qui  est  tronquée  en  arc, 

noir  sur  les  trois  quarts  apicaux. 

1.  S.  Laticornis.  Schill.  — En  ovale  allongé,  atténué  en  avant, 
d’un  fauve  roussâtre,  ponctué,  glabre,  opaque.  Tête  granuleuse 
en-dessus,  épineuse  en  avant.  Disque  du  pronotum  avec  trois 
carènes  non  prolongées  en  arrière  sur  la  partie  convexe,  bord 
postérieur  presque  droit.  Gonnexivum  large,  relevé,  sans  reliefs 
en-dessus.  Pattes  brunes,  maculées  de  flave. — L.  6 l 2L. 

Très  rare  : Lyon,  Landes,  Provence,  Haute-Marne. 

2.  (4).  Troisième  article  des  antennes  , subcylindrique,  dilaté  seulement 

à partir  du  cinquième  apical,  qui  est  noir. 


— 89  — 


3.  (4).  Carènes  juxta-médianes  du  pronotum  abruptement  terminées  bien 

avant  le  bord  antérieur  et  non  prolongées  en  arrière  sur  la  voussure. 

Pattes  brunes,  cuisses  maculées,  tibias  subannelés  de  blanchâtre. 

2.  S.  Dalmanni.  Schill.  Hah. — D’un  brun  roux  foncé,  bords  latéraux 

du  pronotum  blanchâtres.  Tête  épineuse  en  avant  et  avec  deux 
lignes  d’épines  plus  courtes  sur  sa  surface.  Pronotum  avec  une 
carène  médiane  visible  seulement  en  avant  et  de  chaque  côté  de 
celle-ci  une  carène  raccourcie  en  avant  et  non  prolongée  en 
arrière  sur  la  partie  convexe  ; angle  postérieur  très  peu  saillant  de 
chaque  côté  de  l’écusson.  Connexivum  à surface  dorsale  un  peu 
inégale,  à reliefs  très  peu  apparents.  Premier  article  des  antennes 
à arêtes  peu  vives,  à peine  aussi  long  que  le  deuxième. — L.  6. 

Assez  rare  : Nord,  Vosges,  Yonne,  Orléans,  Ljon,  Bordeaux. 

4.  (3).  Carènes  juxta-médianes  du  pronotum  prolongées  en  avant  jusqu’au 

bord  antérieur,  et  en  arrière  par  dessus  la  voussure  presque  jusqu’au 

bord  postérieur.  Pattes  flaves  , cuisses  avec  de  fines  lignes  longitu- 
dinales brunes. 

3.  S.  Lobata.  H- S.  — Très  voisine  de  la  précédente,  d’une  couleur 

plus  pâle,  plus  jaunâtre  avec  la  bordure  du  pronotum  moins  appa- 
rente. Tête  plus  longue,  jeux  moins  saillants  ; antennes  plus 
longues  dans  tous  leurs  articles,  le  premier  à arêtes  très  fortes, 
plus  long  que  le  deuxième  ; reliefs  du  connexivum  plus  saillants  ; 
angle  postérieur  du  pronotum  un  peu  plus  prolongé  et  plus  auri- 
culé  de  chaque  côté  de  l’écusson  ; pronotum  moins  brusquement 
élargi  aux  épaules.  — L.  6 1/2. 

Rare  : Marseille,  Ljon,  Landes,  Yonne  , Corse.  Espèce  plus 
méridionale  que  la  précédente. 

ENOPLOPS.  Am.  S. 

1.  E.  Scapha.  Fah.  — Brune  en-dessus,  les  côtés  du  pronotum  et 
ceux  des  cories  à la  base  étroitement  flaves.  Connexivum  débor- 
dant les  cories,  chaque  segment  avec  une  tache  flave.  Antennes  à 
premier  article  très  épais  , brun  en-dessus,  le  deuxième  et  la  base 
du  troisième  roux  , le  troisième  comprimé  et  un  peu  dilaté  gra- 
duellement depuis  la  base  jusqu’à  l’extrémité,  noir  sur  sa  seconde 
moitié  ainsi  que  le  quatrième  qui  est  ovalaire.  Tête  carrée,  les 


— 90  — 


tubercules  antennifères  avec  une  épine  flave , dirigée  en  avant. 
Pronotum  très  élargi  en  arrière,  angle  latéral  écbancré  ; bord  pos- 
térieur droit  devant  l’écusson  qui  n’est  pas  caréné.  Dessous  du 
corps  et  pattes  flaves  ponctués  de  noir.  — L.  12-13. 

Toute  la  France  , sans  être  commun  : au  pied  des  plantes  sur 
les  coteaux  secs. 

Obs.  L eF.  Cornuta.  H-S.  d’Espagne  en  est  extrêmement  voisin, 
mais  en  diffère  par  le  troisième  article  des  antennes  entièrement 
fauve  et  nullement  dilaté.  — L’JV  bos.  Dohrn  ( Cornutus . Mis.)  est 
plus  grand,  a le  troisième  article  des  antennes  comme  le  Cornutus , 
mais  l’épine  du  tubercule  antennifère  est  très  grande  et  recourbée 
en-dehors  comme  une  corne. 

SYROMASTES.  Latr. 

1.  S.  Marginatus.  Lin.  — Couleur  tabac  en-dessus,  à ponctuation 
tuberculeuse  brune  et  dense  , formant  souvent  des  taches  vagues 
sur  les  cories.  Connexivum  avec  une  tache  jaunâtre  peu  apparente 
sur  chaque  segment  ; pointe  extrême  de  l’écusson  flave  ; dos  de 
l’abdomen  rouge  avec  la  base  noire  ; dessous  du  corps  et  pattes 
plus  pâles  que  le  dessus,  marbrés  de  brun.  Deuxième  et  troisième 
articles  des  antennes  fauves.  Angle  latéral  du  pronotum  saillant, 
les  côtés  de  l’angle  un  peu  arrondis , son  sommet  obtus.  — 
L.  13-14. 

Commun  dans  toute  la  France,  sur  les  buissons  et  les  plantes 
les  plus  diverses. 

Var.  Fundator.  H-S.[Longicornis.  Costa). — Antennes  plus  lon- 
gues, angle  latéral  du  pronotum  plus  avancé,  son  sommet  aigu  et 
ses  côtés  droits. — Variété  méridionale  qui  se  trouve  en  Espagne  , 
Italie,  Russie,  etc.  ; il  est  probable  qu’on  la  trouvera  dans  le  Midi 
de  la  France. 


VERLUSIA.  Spin. 

1.  (2).  Abdomen  rhomboïdal.  Bec  atteignant  le  bord  antérieur  des  hanches 
postérieures.  Dernier  segment  génital  bifide  chez  la  femelle.  Couleur 
jaunâtre.  Cuisses  flaves  avec  une  fine  ligne  longitudinale  noire  en- 
dessous. 


— 91 


1.  V.  Rhombea.  Lin. — Jaunâtre  en-dessus,  à points  bruns  plus  ou 

moins  serrés  et  formant  par  leur  réunion  quelques  taches  vagues, 
dessous  du  corps  et  pattes  flaves.  Premier  article  des  antennes 
ponctué  de  brun  et  plan  en-dessus,  les  deuxième  et  troisième 
fauves,  le  quatrième  noir.  Côtés  du  pronotum  flaves  et  finement 
crénelés,  angle  latéral  très  avancé  en-dehors  et  aigu  ; connexivum 
fortement  et  régulièrement  dilaté  jusqu’au  milieu  où  il  se  rétrécit 
de  même  jusqu’en  arrière,  ce  qui  forme  au  milieu  un  angle  droit 
et  donne  à l’abdomen  la  forme  rhomboïdale.  Dos  de  l’abdomen 
jaune,  la  base  noire  avec  quelques  taches  noires  sur  les  autres 
segments. — L.  10. 

Var.  Sinuata.  Fieb.  Angle  latéral  du  pronotum  terminé  par  une 
pointe  plus  aiguë  ; connexivum  plus  dilaté,  l’angle  du  milieu  plus 
aigu,  chaque  segment  après  cet  angle  plus  sinué  et  terminé  en 
arrière  par  une  petite  dent  plus  aiguë. 

Toute  la  France,  plus  commune  dans  le  Midi  que  dans  le  Nord  ; 
la  variété  seulement  dans  le  Midi  et  la  Corse. 

2.  (1).  Abdomen  ovalaire.  Bec  atteignant  le  bord  antérieur  des  hanches 
intermédiaires.  Dernier  segment  génital  entier  chez  la  femelle.  Cou- 
leur rouge,  cuisses  flaves  sans  ligne  noire  [S- G.  Haploprocta.  Stâl). 

2.  V.  Sulcicornis.  Fab.  [Rotundipennis  Spin.). — D’un  rouge  flaves- 

cent  en-dessus  avec  des  points  plus  foncés  formant  sur  la  corie  de 
petites  taches  peu  apparentes.  Premier  article  des  antennes  légère- 
ment sillonné  en-dessus.  Pronotum  à côtés  très  finement  crénelés 
et  flaves  ; angle  latéral  très  saillant  et  aigu.  Connexivum  dilaté 
en  courbe  ovalaire.  Dos  de  l’abdomen  rouge  avec  la  base  noire. 
Dessous  du  corps  et  pattes  flaves.  — L.  10-11. 

France  moyenne  et  surtout  méridionale  ; ne  paraît  pas  se 
trouver  au  Nord  de  Paris. 

La  V.  Sinuata.  Mis.  necFieb.  ne  diffère  en  rien  de  cette  espèce. 

GONOCKRÜS.  Latr. 

1.  (4).  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  d’épaisseur  et  de  cou- 
leur presque  uniformes  sur  toute  leur  longueur.  Pronotum  sans 
lignes  latérales  et  médiane  noires.  Extrémité  de  l’écusson  concolore. 


— 92  — 


2.  (3).  Angle  latéral  dupronotum  large,  peu  aigu,  horizontalement  étendu. 

Abdomen  plus  large  que  le  pronotum.  Connexivum  large,  ponctué  de 
noir  en-dessus. 

1.  G.  Venator.  Fab. — Roux  flave  plus  ou  moins  foncé,  ponctué  de 

brun  en-dessus  ; dos  de  l’abdomen  jaunâtre,  le  premier  segment 
et  les  côtés  des  deux  suivants  noirs.  — L.  12-14. 

Toute  la  France,  sur  différents  arbustes. 

Obs.  J’ai  pris  à l’Escorial  un  exemplaire  de  cette  espèce 
(Var.  Acuiangulus ) qui  est  presque  aussi  étroit  que  VInsidiator  et 
a les  angles  latéraux  du  pronotum  très-aigus  et  relevés  comme 
chez  ce  dernier,  mais  le  connexivum  ponctué  de  noir  oblige  à le 
rapporter  au  Venator.  C’est  une  modification  analogue  à celles 
que  nous  avons  déjà  vues  dans  les  Syromastes  marginatus  et  Ver- 
lusia  rhombea. 

3.  (2).  Angle  latéral  du  pronotum  très  aigu,  pointu  et  fortement  relevé. 

Abdomen  moins  large  que  le  pronotum.  Connexivum  étroit,  presque 
entièrement  caché  par  les  cories  ; flave  sans  points  noirs  en-dessus. 

2.  G.  Insidiator.  Fab. — Ordinairement  d’un  roux  violacé,  quelque- 

fois d’un  flave  grisâtre  en-dessus.  D’un  flave  très  pâle  en-dessous. 
Dessus  du  corps  à points  noirs  assez  serrés.  Bord  externe  des 
cories  étroitement  flave  à la  base.  Dos  de  l’abdomen  jaunâtre  avec 
une  bande  noire  de  chaque  côté.  Plus  étroit  que  le  précédent. 
— L.  12-13. 

Beaucoup  plus  rare  et  plus  méridional  que  le  précédent  ; ne 
dépasse  peut-être  pas  Lyon  vers  le  Nord,  plus  commun  en  Corse. 

En  Provence,  sur  le  Lentisque,  dans  les  Landes,  sur  l’Arbutus 
unedo. 

4.  (1).  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  comprimés,  plus  larges 

et  plus  bruns  dans  leur  seconde  moitié  qu’à  la  base.  Pronotum  avec 
une  ligne  noire  le  long  du  bord  latéral  antérieur  et  une  autre  médiane 
sur  sa  première  moitié.  Extrémité  de  l’écusson  noire  (connexivum 
étroit,  flave,  sans  points  noirs  en-dessus). 

3.  G.  Juniperi.  H-S. — Forme  de  VInsidiator , connexivum  et  angle 

latéral  du  pronotum  de  même  conformation.  Dessus  du  corps  varié 


— 93  — 


de  flave,(  de  rougeâtre  et  de  noirâtre,  ponctué  de  noir.  Dessous  du 
corps  et  pattes  d’un  flave  verdâtre  pâle.  Bord  externe  des  cories 
étroitement  blanchâtre  depuis  la  base  jusqu’au  milieu,  cette  ligne 
blanchâtre  étroitement  et  vaguement  bordée  de  noir  en-dedans. 
Angle  latéral  du  pronotum  le  plus  souvent  un  peu  rembruni.  Dos 
de  l’abdomen  noir  avec  une  large  bande  médiane  jaune  ainsi  que 
le  dernier  segment  en  entier. — L.  11-12. 

Presque  toute  la  France  sur  les  Juniperus  ; paraît  manquer  au 
Ncrd  de  Paris. 


Div.  2.—  COREARIA. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1. (8).  Fémurs  postérieurs  avec  une  seule  épine  bien  distincte  (Hanches 

postérieures  distantes.  Angle  postérieur  du  pronotum  non  prolongé 
en  arrière  en  pointe  aiguë  de  chaque  côté  de  l’écusson). 

2.  (7).  Deuxième  article  des  antennes  plus'*  court  que  la  moitié  du 

troisième  , ces  deux  articles  plus  grêles  que  le  premier  et  le  qua- 
trième. 

3.  (4).  Côtés  du  pronotum  avec  des  épines  ou  tubercules  dentiformes. 

Tête  et  pronotum  chargés  de  tubercules  saillants.  Hanches  anté- 
rieures du  mâle  armées  d’une  épine  en  arrière  (Bec  atteignant  les 
hanches  intermédiaires,  métasternum  large,  non  sillonné). 

PSEUDOPHLÆUS . 

4.  (3).  Côtés  du  pronotum  mutique.  Tête  et  pronotum  non  tuberculeux. 
Hanches  antérieures  mutiques  dans  les  deux  sexes. 

5.  (6).  Quatrième  article  des  antennes  ovoïde,  beaucoup  plus  court  que  le 

troisième.  Angle  latéral  du  pronotum  largement  arrondi. 

Bathysolen. 

6.  (5).  Quatrième  article  des  antennes  oblong , aussi  long  que  le  troisième. 

Angle  latéral  du  pronotum  plus  aigu. 


Arenocoris. 


— 94  — 


7.  (2).  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  épais,  à peu  près 

d’égale  longueur,  le  quatrième  oblong,  aussi  long  que  le  troisième. 
( Bord  latéral  du  prono tum  non  denté , mais  cependant  finement 
crénelé , vu  à une  forte  loupe.  Premier  article  des  antennes  graduel- 
lement rétréci  à partir  du  milieu  vers  la  base). 

Nemocoris. 

8.  (4)  Fémurs  postérieurs  armés  près  de  l’extrémité  d’un  groupe  de 
plusieurs  épines  bien  distinctes. 

9.  (io).  Hanches  postérieures  contiguës  (Deuxième  et  troisième  article 

des  antennes  subégaux  en  longueur , grêles  ( ou  un  peu  épais  dans 
le  lividus)  ; angles  postérieurs  du  pronotum  non  prolongés  en  pointe. 
Côtés  du  pronotum  finement  denticulés  en  avant  seulement). 

Ceraleptus. 

10.  (9).  Hanches  postérieures  distantes. 

11.  (u).  Angles  postérieurs  du  pronotum  non  prolongés  en  arrière  en  une 

pointe  aiguë  de  chaque  côté  de  l’écusson. 

12.  (4 3).  Cuisses  antérieures  mu  tiques.  Metasternum  convexe,  non  sillonné 

si  ce  n’est  un  peu  en  avant.  Tibias  postérieurs  réguliers.  Quatrième 
article  des  antennes  jfius  court  que  le  troisième. 

Bothrostethus.  (1). 

13  (12).  Cuisses  antérieures  épineuses  ; métasternum  sillonné  ; tibias  posté- 
rieurs légèrement  arqués  à la  base , plus  minces  à la  base  et  à 
l’extrémité  qu’au  milieu  ; quatrième  article  des  antennes  plus  long 
que  le  troisième. 

Loxocnemis. 

14.  (44).  Angles  postérieurs  du  pronotum  prolongés  en  arrière  en  une 
pointe  aiguë  de  chaque  côté  de  l’écusson.  Bords  latéraux  du  pro- 
notum entièrement  et  régulièrement  garnis  d’épines  terminées  par  un 
poil.  Toutes  les  cuisses  épineuses  ; métasternum  sillonné. 

(1)  Le  Bothrostethus  elevatus  par  ses  antennes  non  épineuses , à articles  2 et  3 
grêles  et  à deuxième  article  plus  court  que  le  troisième  pourrait  former  un  genre  distinct 
si  on  voulait  émietter  encore  plus  les  coupes  déjà  si  nombreuses  de  cette  famille. 
Mais  alors  il  faudrait  aussi  séparer  le  Ceraleptus  lividus  qui  diffère  de  ses  congénè- 
res par  une  modification  analogue  dans  l’épaisseur  des  antennes  ; enfin  le  Bothrostethus 
luteus  devrait  encore  former  un  autre  genre. 


— 95  - 


15.  (iô).  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  épais  et  à peu  près 

d’égale  longueur,  le  quatrième  pas  plus  épais  et  un  peu  plus  court 
que  le  troisième. 

Coreus. 

16.  (15).  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  grêles , le  deuxième 

moins  long  que  la  moitié  du  troisième,  le  quatrième  allongé,  très 
épais,  aussi  long  que  les  deuxième  et  troisième  réunis. 

Strobilotoma. 


PSEUDOPHLÆUS.  Burm. 

1.  (2).  Ecusson  caréné  au  milieu  dans  toute  sa  longueur.  Tubercule  an- 

tennifère  obtus , recourbé  en  dedans.  Troisième  article  des  antennes 
très  grêle  , entièrement  flave  et  à peine  plus  épais  à l’éxtrémité 
qu’à  la  base. 

1.  P.  Fallenii.  Schill.  — D’un  livide  grisâtre,  opaque  ; tête  et  pro- 

notum  à aspérités  granuleuses,  celui-ci  à courtes  épines  au  bord 
antérieur;  angle  latéral  dilaté,  largement  arrondi  ; disque  avec  un 
large  sillon  longitudinal.  Ecusson  rebordé  sur  les  côtés.  Mem- 
brane enfumée,  les  nervures  avec  quelques  points  et  traits  noirs. 
Gonnexivum  marbré  de  brun.  Antennes  à premier  article  court, 
épais , scabre , les  deuxième  et  troisième  flaves , grêles,  le 
troisième  trois  à quatre  fois  aussi  long  que  le  deuxième.  Dessous 
du  corps  et  pattes  obscurément  marbrés  de  brun  et  de  livide.  — 
L.  6-6  Vv 

Toute  la  France,  peu  commun,  dans  les  endroits  secs,  sablon- 
neux, au  pied  des  plantes  basses,  surtout  sous  les  Erodium. 

2.  (4).  Ecusson  caréné  au  milieu,  à l’extrême  sommet  seulement.  Tuber- 

cule antennifère  pointu , dirigé  en  avant  et  un  peu  en  dehors.  Troi- 
sième article  des  antennes  notablement  plus  épais  vers  l’extrémité  qui 
est  noire. 

2.  P.  Waltlii.  H- S.  (. Hispanus . Ramb.  Auriculatus.  Fieb.).  — Noi- 

râtre ou  grisâtre  en-dessus  ; diffère  du  précédent  par  sa  taille  un 
peu  plus  grande,  les  antennes,  la  tête  et  la  partie  antérieure  du 
pronotum  à épines  beaucoup  plus  fortes  et  plus  longues,  le 
sillon  du  pronotum  moins  apparent  les  angles  latéraux  plus  auri- 


— 96  — 


culés  et  finement  crénelés  et  surtout  les  caractères  déjà  indiqués 
ci-dessus.  — L.  7. 

Toute  la  France  et  la  Corse,  peu  commun. 

Ois.  D’après  Fieber  le  P.  Waltlii  aurait  le  troisième  article  des 
antennes  trois  fois  et  Y Auriculatus  trois  fois  et  demi  plus  long 
que  le  deuxième  article  ; le  Waltlii  aurait  en  outre  les  angles  laté- 
raux du  pronotum  moins  auriculés.  D’après  de  nombreux  exem- 
plaires des  localités  les  plus  diverses  de  la  collection  Signoret 
et  de  la  mienne,  la  proportion  entre  les  longueurs  des  deuxième  et 
troisième  articles  des  antennes,  mesurés  au  micromètre,  varie  dans 
cette  espèce  de  trois  à quatre  fois  et  demie  la  longueur  du  deu- 
xième et  même  cinq  fois  dans  un  exemplaire  de  Chypre  qui  ne 
diffère  en  rien  autre  de  ceux  de  France.  L’exemplaire  typique 
du  Waltlii  de  Fieber  a le  troisième  article  quatre  fois  plus  long 
que  le  deuxième  et  si  les  angles  postérieurs  paraissent  légèrement 
moins  auriculés  ce  n’est  que  par  accident  ou  atrophie.  Je  n’hésite 
donc  pas  à réunir  ces  deux  espèces. 

BATHYSOLEN.  Fieb. 

1.  B.  Nubilus.  F ail.  — D’un  grisâtre  livide  plus  ou  moins  foncé, 
glabre,  opaque,  fortement  ponctué  ; tête  et  pronotum  tuber- 
culeux , sans  épines  ; tubercule  antennifère  obtus  ; antennes  à 
troisième  article  assez  grêle,  trois  fois  plus  long  que  le  deuxième, 
le  quatrième  noir,  ovalaire.  Pronotum  superficiellement  sillonné 
sur  son  disque , les  côtés  droits , imperceptiblement  crénelés , 
blanchâtres  , angle  latéral  peu  avancé  , arrondi , bord  postérieur 
droit.  Ecusson  rebordé  sur  les  côtés,  un  peu  excavé  à la  base,  le 
sommet  un  peu  relevé  et  blanchâtre.  Membrane  grise  à ner- 
vures brunes.  Connexivum  débordant  les  cories,  chaque  segment 
avec  une  bande  plus  pâle,  peu  apparente.  Pattes  confusément 
marbrées  de  flave.  — L.  6. 

Assez  rare  : Paris , Yonne,  Vosges,  Metz,  Lyon,  Grande- 
Chartreuse,  Alpes,  Marseille , Languedoc,  Landes,  etc. 

ARENOCORIS.  Hahn. 

1.  A.  Spinipes.  F ail.  — D’un  rouge  ferrugineux  opaque,  ponctué, 
sans  longues  soies.  Antennes  courtes  et  robustes , non  hispides, 


— 97  — 


les  deuxième  et  troisième  articles  roux,  plus  épais  que  dans  les 
g’enres  précédents , le  troisième  deux  fois  aussi  long  que  le 
deuxième,  le  quatrième  noir , aussi  long  et  plus  épais  que  le 
troisième.  Tête  tuberculeuse  , tubercule  antennifère  à pointe  un 
peu  recourbée  en  dedans.  Pronotum  ponctué , finement  tubercu- 
leux et  rugueux , sans  relief  sur  son  disque,  les  côtés  relevés, 
flaves , très  finement  crénelés , l’angle  antérieur  prolongé  en 
pointe  aiguë  en  avant , angle  latéral  un  peu  avancé  avec  une  très 
faible  sinuosité  en  arrière.  Ecusson  ponctué,  plan,  la  pointe 
blanchâtre.  Membrane  enfumée  avec  quelques  points  plus  pâles 
et  les  nervures  brunes.  Connexivum  obscurément  annelé.  Ventre 
roux  un  peu  marbré  de  brun.  Cuisses  brunes,  légèrement  variées 
de  roux,  tibias  d’un  fauve  uniforme.  — L.  8-9. 

Je  n’en  connais  qu’un  exemplaire  français  que  j’ai  pris  à 
Gérardmer  (Vosges).  — Moins  rare  en  Suède  et  en  Allemagne. 


NEMOCOR1S.  Sahlb. 

Aoplochilus.  Fieb. 

l.N.  Fallenii.  Sahlb . ( Maculatus . Stein.  Margmatus.  Fieb.) — Ovalaire 
déprimé  en  dessus,  d’un  noir  brun  plus  ou  moins  foncé,  opaque. 
Antennes  entièrement  noires  , un  peu  hispides  surtout  sur  les 
deux  derniers  articles , les  trois  derniers  de  longueur  presque 
égale  , les  deuxième  et  troisième  aussi  épais  que  le  quatrième  ; 
tête  ponctuée  , tuberculeuse,  une  fine  ligne  jaunâtre  longitudinale 
sur  son  milieu  , tubercule  antennifère  obtusi?  un  peu  incourbé  en 
dedans.  Pronotum  ponctué,  rugueux,  les  côtés  droits  avec  une 
bordure  blanchâtre  ; l’angle  antérieur  prolongé  en  pointe  en  avant. 
Ecusson  plan,  ponctué , l’extrême  sommet  blanchâtre.  Bord  ex- 
terne de  la  corie  blanchâtre  à la  base.  Membrane  noire  (ma- 
culée de  blanc  selon  Stein,  ce  qui  n’existe  pas  dans  les  exem- 
plaires que  j’ai  vus).  Dessous  du  corps  livide,  ventre  avec  des 
points  noirs  formant  souvent  deux  bandes  longitudinales.  Pattes 
livides,  les  cuisses  antérieures  et  intermédiaires  en  grande  partie 
noires,  les  postérieures  noires  sur  leur  moitié  apicale , sommet 
des  tibias  et  tarses  noirâtres.  — L.  9. 

Extrêmement  rare  ; je  n’en  ai  vu  que  cinq  exemplaires  prove- 
nant de  Paris , Rouen , Nogent-le-Roy,  Dijon  et  Strasbourg. 


7 


— 98  — 


CERALEPTUS.  Costa. 

1 . (2).  Tubercule  antennifère  prolongé  en  un  crochet  recourbé  en  dedans 

autour  de  la  base  de  l’antenne.  Côtés  du  pronotum  sinués  ; l’angle 
antérieur  longuement  prolongé  en  avant  et  formant  un  angle  aigu  et 
séparé  du  cou.  Cuisses  intermédiaires  avec  une  petite  épine  près  du 
sommet.  (Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  grêles,  entiè- 
rement roux). 

1.  C.  Gracilicornis.  H.-S.  — Oblong , d’un  gris  brun;  ponctué  de 

noir  en-dessus,  opaque;  tête  et  partie  antérieure  du  pronotum  vague- 
ment linéolés  de  flavescent.  Côtés  du  pronotum  finement  denti- 
culés  surtout  en  avant.  Ecusson  plan,  ponctué,  sa  pointe  blanchâtre. 
Bord  externe  de  la  corie  un  peu  flave  à la  base.  Membrane  noirâtre. 
Connexivum  brun  avec  une  bande  flave  à la  base  de  chaque  segment. 
Dessous  du  corps  livide  à points  noirs  épars,  mais  formant  quelque 
taches  sur  le  ventre.  Pattes  flaves,  cuisses  ponctuées  de  noir, 
presque  entièrement  noires  à leur  moitié  apicale  en-dessus  , tibias 
avec  la  base  et  l’extrémité  noires.  — L.  10-11. 

France  méridionale,  plus  rare  dans  la  France  moyenne  : Pro- 
vence, Landes  , Pyrénées  , Lyon,  Tulle,  Yonne,  Vosges,  etc. 

2.  (1).  Tubercule  antennifère  tronqué,  non  courbé  en  crochet.  Côtés  du 

pronotum  droits  , non  sinués  ; angle  antérieur  non  prolongé  en  angle 
aigu.  Cuisses  intermédiaires  ordinairement  mu  tiques. 

3.  (4).  Antennes  presque  glabres,  les  deuxième  et  troisième  articles  grêles, 

entièrement  roux  ; le  premier  article  roussâtre  ponctué  de  noir.  Tibias 
postérieurs  avec  une  ligne  de  poils  très  courts,  spiniformes. 

2.  C.  Squalidus.  Costa.  [Leptocerus.  Fieb.  Bellieri.  Sign.) — D’un 
flave  grisâtre  ponctué  de  brun  en-dessus  ; tête  et  devant  du 
pronotum  très  vaguement  linéolés  de  brun.  Côtés  du  pronotum 
très  finement  denticulés  en  avant,  l’angle  antérieur  obtus,  arrondi, 
non  marqué  par  un  denticule  plus  fort.  Bord  externe  de  la  corie 
flave  à la  base  ainsi  que  la  pointe  de  l’écusson.  Membrane  bru- 
nâtre. Connexivum  grisâtre  avec  une  bande  flave  à la  base  de 
chaque  segment.  Dessous  du  corps,  et  pattes  d’un  flave  livide, 
parcimonieusement  marqués  de  points  bruns  ; les  cuisses  posté- 
rieures noires  au  tiers  apical  en-dessus.  — 10-11. 


— 99  — 


France  méridionale  : Provence  , Marseille,  Landes,  Collioure, 
Tarn-et-Garonne  , Corse  , etc. 

4.  (3).  Antennes  assez  longuement  poilues  ; les  deuxième  et  troisième 
articles  assez  épais , le  troisième  noirâtre  à sa  moitié  apicale  qui  est 
aussi  épaisse  que  le  quatrièm  ; premier  article  rouge  non  ponctué 
de  noir.  Tibias  postérieurs  avec  une  range  de  longs  poils  mous,  flaves. 

3.  C.  Lividus.  Stem.  \Squalidns.  Fieb.).  — D’un  flave  livide  assez 
pâle  , à points  à peine  plus  foncés  en-dessus.  Tête  vaguement 
linéolée  de  brun.  Pronotum  avec  une  ligne  noirâtre  vague  le  long 
des  côtés  ; ceux-ci  assez  fortement  denticulés  en  avant  et  l’angle 
antérieur  marqué  par  un  denticule  un  peu  plus  fort  que  les  autres 
et  dirigé  en  dehors-  Pointe  de  l’écusson  blanchâtre.  Connexivum 
presque  entièrement  flave  , l’angle  postérieur  de  chaque  segment 
légèrement  plus  brun.  Dessous  du  corps  et  pattes  d’un  flave 
très  pâle  , cuisses  postérieures  un  peu  rembrunies  à l’extrémité 
en-dessus.  Tête  et  pronotum  moins  larges  et  plus  allongés  que 
dans  l’espèce  précédente.  — L.  10. 

Rare  ; s’étend  beaucoup  plus  au  nord  que  les  précédents,  sans 
manquer  dans  le  Midi  : Provence  , Avignon  , Bourges  , Ljonr , 
Rouen,  Vosges , Nord. 

BOTHROSTETHUS.  Fieb. 

1.  (2).  Antennes  longuement  sétuleuses  ; les  articles  deux  et  trois  épais, 
aussi  larges  que  le  quatrième  , le  troisième  à peine  plus  long  que 
le  deuxième  ; le  premier  avec  quatre  ou  cinq  grosses  épines  au  côté 
externe.  Angle  latéral  du  pronotum  terminé  par  une  forte  pointe 
aiguë. 

1.  B.  Denticulatcs.  Scop.  (. Dentatôr . Hahn.\  — Noir  opaque,  quel- 
quefois d’un  brun  jaunâtre,  fortement  ponctué  et  rugueux. 
Antennes  épaisses,  scabres  et  hispides  (excepté  le  quatrième 
article)  ; le  premier  article  à fortes  épines  terminées  par  une 
soie.  Tête  à courtes  épines  ; tubercule  antennifère  en  pointe  un  peu 
incombée,  obtuse.  Pronotum  avec  une  fossette  superficielle , 
chargée  d’épines,  au  milieu  de  sa  partie  antérieure  ; ces  épines 
noires  même  chez  les  exemplaires  jaunâtres  ; bord  latéral  avec  des 
épines  noires  terminées  par  une  soie,  sur  sa  partie  antérieure. 


— 100  — 


Écusson  avec  une  petite  fossette  à la  base,  sa  pointe  extrême 
blanche.  Gonnexivum  avec  une  tache  flave  à chaque  segment, 
Pattes  hispides  , tibias  flaves  , la  base,  l’extrémité  et  un  anneau 
au  milieu  noirs.  — L.  9-10. 

Espèce  méridionale  : Marseille , Avignon,  Collioure,  Ardèche, 
Lyon,  Dijon,  île  d’Oléron,  Corse. 

2.  (i)  Antennes  courtement  et  à peine  sétuleuses,  les  deuxième  et  troisiè- 
me articles  grêles.',  le  troisième  presque  une  fois  et  demie  aussi  long 
que  le  deuxième,  le  premier  sans  épines.  Angle  latéral  du  prono tum 
large  et  largement  arrondi. 

2.  B.  Elevatus.  Fieb.  — D’un  gris  roux,  à points  tuberculeux,  à 
peine  hispide  ; les  deuxième  et  troisième  articles  des  antennes 
roux.  Tête  à épines  disposées  en  deux  lignes  en  dessus  ; tubercule 
antennifère  à pointe  aiguë  dirigée  en  avant  et  un  peu  en  dehors. 
Pronotum  hérissé  de  courts  tubercules  épineux  concolores , ex- 
cepté sur  une  fossette  médiane  superficielle  après  le  bord  antérieur, 
où  ils  sont  noirs  ; les  côtés  épineux  à leur  tiers  antérieur.  Côte 
externe  et  nervure  principale  des  élytres  avec  quelques  petites 
taches  brunes;  membrane  enfumée  avec  des  traits  bruns,  inter- 
rompus , sur  les  nervures.  Pointe  extrême  de  l’écusson  blanche. 
Connexivum  vaguement  annelé  de  flave.  Dessous  du  corps  et 
pattes  jaunâtres  plus  ou  moins  ponctués  et  marbrés  de  flaves.  — 
L.  11. 

Très  rare  ; Sisteron,  Avignon,  Marseille. 

LOXOCNEMIS.  Fieb. 

1.  L.  Dentator.  Fab.  (. Alternans . H.  S.) — D’un  noir  mat,  souvent 
en  entier  ou  en  partie  d’un  brun  jaunâtre  , hérissé  sur  le  corps, 
les  pattes  et  les  antennes  de  longs  poils,  mous,  grisâtres.  Antennes 
courtes  et  épaisses , densement  hispides,  les  deuxième  et  troi- 
sième articles  subégaux,  le  quatrième  plus  long  que  le  troisième. 
Tête  avec  une  ligne  longitudinale  jaune  en  arrière  ; tubercule 
antennifère  avancé  en  pointe  aiguë.  Partie  antérieure  du  disque 
et  des  côtés  du  pronotum  à épines  terminées  par  une  longue  soie  ; 
angle  latéral  terminé  par  une  forte  épine.  Chaque  segment  du 
connexivum  avec  une  large  bande  flave  en  avant.  Dessous  du 
corps  d’uq  flave  livide  pâle  , gorge  et  milieu  de  la  poitrine  avec 


_ i 01  — 


une  ligne  noire.  Cuisses  brunes,  plus  ou  moins  marbrées  de  roux, 
tibias  roux.  — L.  9. 

Espèce  méridionale  : Provence,  Languedoc,  Corse. 


COREUS.  Fab.  Fieb. 

Dasycoris  . Dali.  Stâl. 

1.  (2)  Antennes  et  pattes  à poils  rares,  courts  et  couchés.  Tête  granu- 
leuse, sans  tubercules  spiniformes.  (Dos  de  l’abdomen  presque  entiè- 
rement noir.). 

1.  C.  Scabricornis.  Pz.  (. Pilicomis . Flor).  — Forme  et  taille  du 
C.  Hirticornis  , brunâtre  à poils  courts.  Antennes  scabres , à 
poils  noirâtres  couchés,  le  premier  article  finement  denticulé  exté- 
rieurement ; les  deuxième  et  troisième  d’un  brun  roux  , le  quatriè- 
me noir,  en  massue , plus  large  que  le  précédent.  Côtés  du  pro- 
notum  blanchâtres  jusqu’à  l’angle  huméral,  avec  sept  à huit  épines 
blanchâtres  assez  rcourtes  terminées  par  jun  poil  noir  plus  court 
que  les  épines.  Epine  de  l’angle  huméral  courte,  dirigée  trans- 
versalement en  dehors.  Bord  externe  des  élytres  blanchâtre  à la 
base  et  finement  crénelé , mais  sans  épines  piligères.  Membrane 
une  peu  enfumée,  nervures  en  grande  partie  brunes.  Connexivum 
et  cuisses  marbrés  de  testacé  obscur.  Dessous  du  corps  en  grande 
partie  flave.  — L.  8. 

Paraît  se  trouver  en  France,  surtout  dans  les  Alpes  ( Digne  , 
Grande-Chartreuse,  etc.)  ; j’en  ai  vu  un  exemplaire  de  Dax  (Du- 
verger).  — Espèce  bien  distincte  et  toujours  plus  brune  , moins 
rousse  que  les  suivantes. 

2.  (]).  Antennes  et  pattes  à poils  longs,  hérissés  et  nombreux.  Tête  avec 

des  tubercules  spiniformes. 

3.  (8).  Lames  rostrales  obtuses  et  non  prolongées  en  pointe  en  avant. 

4.  (7).  Corps  assez  large.  Côtés  du  pronotum  droits,  non  sinués  avant 

l’angle  latéral. 

5.  (ô).  Dos  de  l’abdomen  roux,  les  deux  premiers  segments  noirs. 

2.  C.  Hirticornis.  Fab.  [Denticulatus . Mis.). — D*un  roux  ferrugineux. 
Antennes  épaisses,  scabres,  à poils  noirs,  les  uns  couchés,  les 


— 402  — 


autres  dressés  , le  quatrième  article  noir,  en  massue,  à peine  plus 
large  et  à peine  aussi  long  que  le  troisième.  Côtés  du  pronotum 
avec  une  étroite  bordure  blanchâtre,  garnis  avant  l’angle  latéral 
de  huit  à dix  épines  blanchâtres  assez  longues  et  terminéès  par  un 
poil  noir  aussi  long  qu’elles  ; épine  de  l’angle  latéral  assez  longue 
et  dirigée  transversalement  en  dehors.  Bord  externe  des  élytres 
étroitement  blanchâtre  à la  base  et  garni  d’une  rangée  de  petites 
épines  blanchâtres  terminées  q)ar  un  poil  recourbé.  Membrane 
légèrement  enfumée,  les  nervures  avec  des  traits  bruns,  interrom- 
pus. Connexivum  et  cuisses  marbrés  de  brun.  Dessous  du  corps 
auve  plus  ou  moins  ponctué  de  brun.  — L.  8-9. 

Commun  dans  toute  la  France. 

6 (ô  ) Dos  de  l’abdomen  noir,  le  milieu  des  quatrième  et  cinquième 

segments  roussâtre. 

3 C.  Hirsutus.  Fieb.  ( Dorsahs . Mis.  Rey.). — Très  voisin  du  précé- 
dent et  difficile  à distinguer  , il  ne  me  paraît  en  différer  que  par 
sa  couleur  générale  grisâtre,  quelquefois  flavescente,  mais  non 
rousse,  par  la  couleur  noire  plus  étendue  du  dos  de  l’abdomen, 
et  par  les  poils  plus  longs  , plus  blanchâtres , plus  nombreux 
surtout  sur  les  antennes  et  le  disque  du  pronotum. — L.  8-9. 

Midi  de  la  France  : Avignon,  Montpellier,  Ile-de-Ré,  Corse. 

7 (4).  Corps  plus  étroit.  Côtés  du  pronotum  sensiblement  sinués  avant 

l’angle  latéral. 

4.  C.  Pilicornis.  Burm. — Notablement  plus  étroit  et  plus  grêle  que 
le  C.  Hirticornis  ; d’un  roux  fauve  plus  clair  et  plus  gai  ; épine 
de  l’angle  latéral  du  pronotum  dans  la  continuation  du  bord  latéral 
antérieur  et  par  conséquent  dirigée  obliquement  en  dehors  et  en 
arrière  ; antennes  à poils  plus  fins  , plus  blanchâtres  et  moins 
nombreux,  le  dernier  article  en  massue  plus  longue  et  plus  large  ; 
membrane  hyaline  à nervures  à peine  marquées  de  quelques  traits 
bruns  ; épine  des  angles  postérieurs  des  segments  du  connexivum 
plus  aiguë  et  un  peu  plus  relevée. — L.  7.-8. 

Espèce  méridionale  : Yar,  Hérault,  Bordeaux,  Corse,  Lyon  ; ne 
paraît  pas  se  trouver  au  Nord  de  cette  dernière  ville. 


— 103  — 


8.  (3).  Lames  rostrales  prolongées  en  pointe  aiguë  en  avant  et  formant 
une  sorte  de  bec  dépassant  notablement  la  partie  antérieure  de  la 
tête. 

5.  G.  Spinolæ.  Costa.  — Il  m’est  impossible  de  trouver  un  autre 
caractère  que  la  forme  des  lames  rostrales  pour  distinguer  cette 
espèce  de  la  précédente  ; aussi  je  ne  la  considère  que  comme  une 
variété,  d’autant  plus  que  la  longueur  de  ces  lames  varie  avec  les 
exemplaires,  que  leur  habitat  est  le  même  et  enfin  que  pour 
moi  un  caractère  unique  pour  la  distinction  de  deux  espèces  n’a 
pas  grande  valeur. 

Rare  : Yar,  Corse. 

STROBILOTOMA.  Fieb. 

1.  S.  Typhæcornis.  Fab.  — D’un  brun  roux  plus  ou  moins  foncé, 
hérissé  de  longs  poils.  Antennes  scabres  et  hispides  , le  premier  et 
le  quatrième  articles  noirs.  Tête  et  pronotum  chargés  de  tubercules 
et  d’épines  sétigères  ; tubercule  antennifère  assez  aigu  ; côtés  du 
pronotum  avec  des  épines  sétigères  blanchâtres,  l’angle  latéral 
avec-  une  forte  épine  noirâtre  transversalement  dirigée  en  dehors, 
fîljtres  à petits  tubercules  et  à gros  points  ; membrane  enfumée. 
Connexivum  roux , maculé  de  brun  ; cuisses  maculées  de  brun  ; 
ventre  flave  avec  deux  bandes  noirâtres  plus  ou  moins  visibles.  — 
L.  6-7. 

Espèce  méridionale  : Hjères,  Marseille,  Cette,  Landes,  Cha- 
rente-Inférieure , Corse. 

Trffo.  3.  ALIDMI. 

1 

TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (2).  Cuisses  postérieures  mutiques.  Eljtres  ordinairement  écourtées, 
sans  membrane.  Les  deux  derniers  articles  du  bec  réunis  plus  courts 
que  le  deuxième.  Ocelles  en  arrière  des  jeux.  Corps  linéaire;  prono- 
tum étroit,  pas  plus  large  en  arrière  qu’en  avant  ; tête  allongée,  en 
massue,  pas  plus  large  avec  les  jeux  que  le  pronotum  ; jeux  très 
distants  du  bord  antérieur  du  pronotum. 


Micrelytra  . 


2.  (l).  Cuisses  postérieures  dentées.  Elytres  complètes.  Les  deux  derniers 

articles  du  bec  réunis  plus  longs  que  le  deuxième  ou  égaux.  Ocelles 
entre  les  yeux  ou  au  niveau  de  leur  bord  postérieur.  Pronotum  plus 
» large  en  arrière  qu’en  avant.  Tête  plus  ou  moins  triangulaire,  les 
yeux  peu  éloignés  du  bord  antérieur  du  pronotum. 

3.  (4).  Tibia  postérieur  plus  court  que  le  fémur,  arqué  et  terminé  par 

un  éperon.  Yeux  pédonculés,  très  saillants  et  tout  à fait  à l’arrière 
de  la  tête  qui  n’est  pas  rétréci  en  forme  de  cou. 

Camptopus. 

4.  (3)  Tibia  postérieur  droit,  aussi  long  que  le  fémur  et  sans  éperon  à 

l’extrémité.  Yeux  sessiles,  ne  touchant  pas  le  bord  antérieur  du  pro- 
notum ; tête  un  peu  rétrécie  en  forme  de  cou  derrière  les  yeux. 

5. (6).  Angle  latéral  du  pronotum  obtus,  mutique.  Sixième  segment 

ventral  entier  chez  la  femelle.  Antennes  moins  longues  et  moins 
grêles. 

Alydus. 

6.  (5).  Angle  latéral  du  pronotum  armé  d’une  épine  aiguë.  Sixième 

segment  ventral  fendu  jusqu’au  milieu  chez  la  femelle.  Antennes  plus 
longues  et  plus  grêles. 

Megalotomus. 


MICRIiLYTRA.  Lap. 

1.  M.  Fossularum.  Rossi.  — Allongé  , sublinéaire  , noir  brunâtre 
bronzé  ; tête,  pronotum  et  élytres  fortement  ponctués  et  bordés 
d’une  ligne  blanche  sur  les  côtés.  Pronotum  plan,  aussi  large  en 
avant  qu’en  arrière.  Elytres  écourtées,  laissant  à découvert  les 
quatre  derniers  segments  de  l’abdomen.  Dos  de  l’abdomen  noir 
bronzé  , sans  gros  points  ; connexivum  blanchâtre.  Ventre  livide 
sur  les  côtés  et  ponctué  de  noir.  Tibias  flaves  avec  l’extrémité 
noire.  Antennes  noires,  les  deuxième  et  troisième  articles  avec 
un  large  anneau  blanc,  le  quatrième  roux. — L.  9-11. 

Espèce  méridionale  : Marseille,  Montpellier,  Toulouse,  Landes, 
Tulle,  Corse.  — Trouvée  aussi  à Pornic  (Loire-Inférieure),  par 
M.  Marmottan. 

Forme  macroptère  : L’exemplaire  trouvé  par  Jacquelin  Duval , 
à Toulouse,  et  mentionné  dans  les  Annales  de  la  Société  Ent. 


— 105  — 


1849,  fait  partie  de  la  collection  de  M.  Signoret,  qui  a bien  voulu 
me  le  communiquer.  Les  élytres  très  grandes  ne  laissent  à décou- 
vert que  le  dernier  segment  abdominal  ; elles  sont  construites 
sur  le  même  plan  que  celles  des  Megalotomus , c’est-à-dire 
que  la  membrane  , qui  est  noire  , est  très  grande  et  remonte  en- 
dedans  jusqu’à  l’extrémité  du  clavus  , tandis  que  l’angle  postérieur 
de  la  corie  se  prolonge  en  bandelette  blanche  sur  le  bord  externe 
de  la  membrane  presque  jusqu’à  son  extrémité.  Le  pronotum  est 
plus  large  et  plus  convexe  en  arrière  qu’en  avant  sans  dépasser 
cependant  la  largeur  des  élytres.  — Un  deuxième  exemplaire  se 
trouve  dans  la  collection  Pandellé. 

GAMPTOPUS.  Am.  S. 

1.  G.  Lateralis.  Germ.  ( Geranii . Duf.). — Allongé  , étroit , finement 
pubescent  ; d’un  brun  chocolat  plus  ou  moins  foncé  ; tête  avec 
une  ligne  longitudinale  jaunâtre  au  milieu  et  quelques  autres  de 
chaque  côté  moins  apparentes  ; antennes  longues  et  grêles,  le 
premier  article  noir,  les  deuxième  et  troisième  jaunes,  avec  la 
base  et  le  sommet  noirs,  le  quatrième  noir  avec  l’extrême  base 
blanchâtre.  Pronotum  fortement  ponctué  avec  une  ligne  latérale 
blanche,  les  côtés  droits,  le  bord  antérieur  un  peu  plus  étroit  que 
le  postérieur.  Pointe  de  l’écusson  et  côte  externe  des  élytres 
blanches  ; membrane  très  grande,  transparente,  légèrement  en- 
fumée. Connexivum  annelé  de  noir  et  de  jaune  ; dos  de  l’abdomen 
rougeâtre  avec  le  premier  et  le  dernier  segments  noirs.  Ventre 
flave  avec  deux  bandes  brunes.  Fémurs  noirs,  les  postérieurs  très 
grands,  renflés  ; tibias  jaunâtres  avec  l’extrémité  noire. — L.  12-14. 

Toute  la  France,  mais  beaucoup  plus  commun  dans  le  Midi  que 
dans  le  Nord. 

Var.  Brevipes.  H-S. — Couleur  plus  pâle  , fémurs  antérieurs  et 
intermédiaires  roux,  deuxième  et  troisième  articles  des  antennes 
sans  anneau  noir  à la  base  ; antennes  et  cuisses  postérieures  pa- 
raissant plus  courtes. — Avec  le  type,  mais  assez  rare. 

ALYDUS.  Fab. 

1.  A.  Calcaratus.  Lin.—-  Allongé,  étroit,  d’un  brun  noirâtre,  hérissé 
de  poils  noirs,  fortement  ponctué,  opaque.  Antennes  noires,  les 


— <06  — 


deuxième  et  troisième  articles  jaunâtres,  excepté  au  sommet  qui  est 
noir.  Tête  souvent  avec  une  ligne  jaunâtre  sur  la  nuque.  Pronotum 
droit  sur  les  côtés,  l’angle  latéral  non  proéminent,  finement  mar- 
giné.  Pointe  de  l’écusson  relevée  et  blanchâtre.  Elytres  d’un  brun 
ferrugineux  à points  noirs  ; membrane  noirâtre.  Connexivum  noir 
avec  une  tache  flave  à la  base  de  chaque  segment  ; dos  de  l’abdo- 
men rouge  avec  la  base  et  le  sommet  noirs.  Dessous  du  corps  et 
pattes  d’un  noir  bronzé  ; tibias  roux  avec  la  base  et  le  sommet 
noirs  ; premier  article  des  tarses  roux  avec  le  sommet  noir.  — 
L.  10-11. 

Toute  la  France,  sur  différentes  plantes,  surtout  sur  les  genêts. 
Quelquefois  dans  les  nids  de  Formica  rufa  et  pratensis , auxquelles 
ressemble  beaucoup  sa  larve. 

Obs.  L’A.  Rupestris.  Fieb.  des  Alpes  de  la  Suisse  et  du  Tyrol, 
se  trouvera  peut-être  dans  nos  Alpes  françaises  ; il  est  plus  petit , 
moins  velu,  les  cories  ont  une  tache  blanchâtre  à l’angle  posté- 
rieur dont  le  sommet  extrême  est  noir  ; les  cuisses  postérieures 
ont  un  anneau  flave  incomplet  un  peu  avant  le  sommet  ; les 
cotyles  sont  blanchâtres. — L.  7-9. 

MEGALOTOMUS.  Fieb. 

1.  M.  Limbatus.  Klg. — Allongé,  étroit,  d’un  noir  légèrement  bronzé, 
opaque,  à peine  pubescent,  rugueusement  ponctué.  Deux  taches 
rousses  sur  la  nuque.  Elytres  d’un  noir  brunâtre  avec  une  bor- 
dure blanchâtre  tout  le  long  du  bord  externe  de  la  corie.  Dos  de 
l’abdomen  noir  ; les  segments  du  connexivum  avec  une  tache 
flave  à la  base  ; les  trois  premiers  segments  du  ventre  avec  une 
carène  longitudinale  médiane  blanchâtre.  Tibias  hispides , roux, 
avec  l’extrémité  noire.  — L.  13. 

Rare  : Lyon  et  quelques  autres  localités  méridionales.  Pyrénées. 


Trlb.  4. — STENOCEPHALINl. 


Un  seul  genre  : 


— 407  — 


STENOCEPHALUS.  Latr. 


1.  (4).  Deuxième  article  des  antennes  avec  un  anneau  noir  ou  brun  au 

milieu.  Membrane  enfumée  avec  les  nervures  brunes  et  de  petites 
taches  brunes  entre  les  nervures.  Antennes  et  cuisses  à poils  couchés 
et  peu  longs. 

2.  (3).  Bec  atteignant  les  hanches  intermédiaires.  Forme  allongée. 

1.  S.  Agilis.  Scop.  ( Nugax . Fab.). — Suballongé  , opaque,  dessus 
d’un  gris  plus  ou  moins  testacé,  ponctué  de  noir.  Deuxième 
article  des  antennes  avec  deux  anneaux  flaves,  ou,  ce  qui  revient 
au  même,  avec  la  base  , l’extrémité  et  un  anneau  au  milieu  noirs, 
la  base  du  troisième  et  du  quatrième  article  flave.  Extrémité  de 
l’écusson  blanchâtre.  Une  petite  tache  blanchâtre  au  milieu  du 
bord  postérieur  de  la  corie  sur  la  suture  de  la  membrane. 
Gonnexivum  noir  avec  une  grande  tache  flave,  carrée,  à la  base 
de  chaque  segment.  Dos  de  l’abdomen  et  base  des  ailes  rouges. 
Dessous  du  corps  grisâtre.  Lames  rostrales  , bec  et  pattes  flaves  ; 
base  et  extrémité  des  tibias,  tarses,  moitié  apicale  des  cuisses 
intermédiaires  et  postérieures  et  les  quatre  cinquièmes  des  anté- 
rieures noirs.  — L.  13. 

Var.  Marginicollis . Put.  Côtés  du  pronotum  plus  nettement 
bordés  de  blanchâtre  ; anneaux  flaves  des  antennes  plus  étroits  ; 
cuisses  postérieures  et  intermédiaires  flaves  seulement  sur  le 
cinquième  basal.  — Gavarnie  (Paudellé),  sur  les  pins  (peut-être 
accidentellement) . 

Commune  dans  toute  la  France  , sur  diverses  espèces  d’Eu- 
phorbes. 

Obs.  Le  S.  Setulosus.  Ferrari  est,  je  crois , un  hybride  des 
S.  Agilis  et  Neglectus , ce  qui  est  très  possible,  parceque  ces  deux 
espèces  se  rencontrent  ensemble  sur  les  mêmes  plantes  et  le 
Setulosus  présente  des  caractères  communs  à ces  deux  espèces. 
Il  a un  anneau  au  milieu  du  deuxième  article  des  antennes,  mais 
cet  anneau  est  plus  faible  et  brun  et  la  membrane  est  tachetée 
comme  V Agilis  ; les  poils  des  antennes  et  des  pattes  sont  dressés 
et  nombreux,  la  forme  est  un  peu  étroite  et  les  cuisses  postérieures 


— 408  — 


sont  noires  seulement  sur  le  tiers  apical  comme  dans  le  Neglectus  ,* 
le  ventre  est  aussi  un  peu  plus  flave. 

3.  (2).  Bec  atteignant  les  hanches  postérieures.  Taille  plus  petite,  forme 

ovalaire,  plus  large  proportionnellement.  Cuisses  presque  glabres  en- 
dessus. 

2.  S.  Médius.  Mis.  R.  — Ressemble  extrêmement  au  précédent  pour 
l’aspect  et  la  coloration.  Il  en  diffère,  outre  les  caractères  déjà 
indiqués , par  les  joues  et  les  antennes  plus  courtes  ; le  deuxième 
article  a l’anneau  brun  et  un  peu  effacé  au  lieu  d’être  noir  et 
large  ; son  anneau  noir  apical  est  plus  grand  et  occupe  les  deux 
cinquièmes  au  moins  de  la  longueur  de  l’article  ; les  troisième  et 
quatrième  articles  sont  plus  étroitement  flaves  à la  base,  les  poils 
des  pattes  et  des  antennes  sont  beaucoup  plus  courts  et  plus  rares. 
— L.  8-9. 

Très  rare  : Lyon , Avignon,  Rouen,  Dax , Tarbes  ; sur  les 
Euphorbes. 

4.  (1).  Deuxième  article  des  antennes  sans  anneau  noir  au  milieu.  Mem- 

brane sans  petites  taches  brunes  entre  les  nervures.  Antennes  et  pattes 
hérissées  de  poils  dressés,  longs  et  nombreux. 

3.  S.  Neglectus.  H-S.  — Ressemble  extrêmement  au  S.  Agilis  et  il 
n’en  diffère,  outre  les  caractères  sus-indiqués,  que  par  sa  forme 
plus  étroite  et  plus  grêle,  les  cuisses  postérieures  noires  seulement 
sur  le  tiers  apical , le  quatrième  article  des  antennes  roux  et  non 
noir.  — L.  10-11. 

Espèce  plus  méridionale  que  le  S.  Agilis  .et  aussi  commune  sur 
les  Euphorbes  ; ne  paraît  pas  dépasser  Paris  au  Nord. 


Trifo.  5 — CORIZIM. 


TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (8).  Premier  article  des  antennes  court  ne  dépassant  pas  ou  dépassant 
à peine  le  sommet  de  la  tête  ; quatrième  article  ordinairement  plus 
long  que  le  troisième  ; tête  un  peu  inclinée. 


— 109  — 


2.  (3).  Gorie  etclavus  entièrement  ponctués,  opaques,  non  transparents,  à 

nervures  peu  saillantes.  Membrane  noirâtre,  ayant  plus  de  quinze  ner- 
vures. Coloration  noire  et  rouge  très  tranchée  comme  dans  les 
Lygæus  (Bec  dépassant  l’extrémité  du  mesosternum  ; un  bourrelet 
très  lisse  et  très  distinct  un  peu  après  le  bord  antérieur  du  pronotum. 
Tubercule  antennifère  aigu,  notablement  en  avant  des  yeux). 

Therapha. 

3.  (2).  Gorie  et  clavus  à fortes  nervures  et  plus  ou  moins  vitrés  et  transpa- 

rents entre  les  nervures.  Membrane  transparente,  ayant  moins  de 
quinze  nervures. 

4.  (7).  Corps  oblong.  Tubercule  antennifère  aigu.  Quatrième  article  des 

antennes  un  peu  plus  long  que  le  troisième. 

5.  (6).  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  grêles.  Tête  plus  large 

ou  aussi  large  que  longue  les  yeux  compris  ; ceux-ci  très  saillants, 
bien  séparés  du  bord  antérieur  du  pronotum  par  un  étranglement  de 
la  partie  postérieure  de  la  tête. 

Corizus. 

6.  (5).  Deuxième  et  troisième  articles  des  antennes  épais.  Tête  plus  lon- 

gue que  large,  les  yeux  compris,  non  rétrécie  en  arrière  des  yeux  qui 
sont  moins  saillants  et  touchent  presque  le  bord  antérieur  du  prono- 
tum. Sixième  segment  dorsal  de  la  femelle  tronqué  droit.  Bourrelet 
du  bord  antérieur  du  pronotum  peu  distinct , aplati , large  et  entiè- 
rement ponctué  comme  le  disque  dont  il  n’est  séparé  que  par  un  sillon 
très  fin.  (Bec  dépassant  les  hanches  postérieures.  Métapleures  entiè- 
ment  ponctuées,  leur  angle  postérieur  externe  non  saillant,  obtus). 

Maccevethus 

7.  (4).  Corps  étroit,  déprimé,  parallèle.  Tubercule  antennifère  obtus. 
Antenne  grêles,  le  quatrième  article  un  peu  plus  court  que  le  troi- 
sième , renflé  ; le  premier  n’atteignant  pas  le  sommet  de  la  tête. 
(Tête  subhorizontale  ; bec  atteignant  les  hanches  postérieures,  Méta- 
pleures entièrement  ponctuées , leur  angle  postero-externe  obtus, 
non  saillant). 

Agraphopus 

8.  (1)  Premier  article  des  antennes  dépassant  notablement  le  sommet  de 

la  tête,  le  quatrième  plus  court  que  le  troisième.  Tête  horizontale. 
Corps  allongé,  étroit,  élytres  vitrées  entre  les  nervures. 


— 110  — 


9.  (10).  Premier  article  des  antennes  égal  à la  moitié  de  la  longueur  de 
la  tête  et  dépassant  l’épistome  du  tiers  de  sa  longueur.  Antennes  et 
pattes  scabres,  hérissées  de  soies  raides.  Premier  article  du  bec  pres- 
que aussi  long  que  le  dessous  de  la  tête.  Premier  article  des  tarses 
postérieurs,  aussi  long  que  les  deuxième  et  troisième  réunis. 

Myrmus. 

10.(9).  Premier  article  des  antennes  aussi  long  que  la  tête  et  dépassant 
l’épistome  des  trois  quarts  de  sa  longueur.  Antennes  et  pattes  à 
peine  pubescentes.  Premier  article  du  bec  beaucoup  plus  court  que 
le  dessous  de  la  tête.  Corps  très  allongé.  Premier  article  des  tarses 
postérieurs  beaucoup  plus  long  que  les  deuxième  et  troisième  réunis. 

Chorosoma, 


THERAPHA.  Am.  S. 

1.  T.  Hyosciami.  Lin.  — Oblong,  allongé,  d’un  beau  rouge  écar- 
late à fine  pubescence  flave.  Tête  noire  avec  un  grand  losange 
rouge  en-dessus.  Une  bande  noire  au  bord  antérieur  du  pronotum 
et  de  chaque  côté  de  la  base  une  tache  noire  bilobée  en  avant. 
Tiers  apical  de  l’écusson  rouge.  Clavus  noir;  corie  rouge  avec 
deux  petites  taches  noires  près  de  la  suture  du  clavus  et  une 
grande  tache  suborbiculaire  au  milieu  du  disque.  Membrane  noire. 
Connexivum  rouge  ainsi  que  le  dos  de  l’abdomen  excepté  les  deux 
premiers  segments  et  le  dernier  qui  sont  noirs.  Dessous  du  corps 
rouge  ; milieu  de  la  poitrine  noir  ainsi  que  trois  taches  sur  ses 
flancs.  Ventre  avec  une  ligne  de  taches  noires,  arrondies , de 
chaque  côté  et  en  outre  une  tache  noire  transverse  à la  base  de 
chaque  segment.  Bec,  antennes,  hanches  et  pattes  noirs,  le 
troisième  article  des  antennes,  les  fémurs  et  les  tibias  avec  une 
ligne  longitudinale  flavescente  en-dessous,  peu  apparente. 

— L.  8-10. 

Commune  dans  toute  la  France  sur  diverses  plantes. 

Var.  Flavicans.  Put.  Couleur  rouge  passant  au  jaunâtre  et  beau- 
coup plus  étendue.  Antennes  et  pattes  en  partie  ou  en  totalité 
flaves.  Poitrine  et  ventre  sans  taches  noires.  Corse. 

Var.Nigndorsum.Put.  Dos  de  l’abdomen  noir.  Tache  discoïdale 
de  la  corie  écourtée  en  dedans  et  dilatée  au  contraire  en  dehors 


ou  elle  forme  une  bande  longitudinale  sur  les  deux  tiers  posté- 
rieurs du  bord  externe. 

Algérie,  Portugal.  — Non  encore  trouvée  en  France. 

CORIZUS.  Fall.  Am  S. 

1.  (2).  Métapleures  non  sinuées  à leur  bord  postérieur,  leur  angle  postéro- 
externe  arrondi , non  saillant  ; leur  surface  à ponctuation  forte  et 
homogène  sur  toute  leur  étendue,  sans  sillons  bien  distincts.  Sixième 
segment  ventral  de  la  femelle  comprimé , tectiforme  longitudinale- 
ment. Bec  long,  atteignant  la  base  du  ventre.  Lames  rostrales  étroi- 
tes, n’atteignant  pas  au  delà  du  milieu  de  la  tête.  Bourrelet  trans- 
verse du  bord  antérieur  du  pronotum  aplati  et  entièrement  ponctué. 
Tête  plus  longue,  les  tubercules  antennifères  assez  éloignés  des  yeux 
et  en  avant  d’eux.  [S.  G.  Rho'palus.  Schill). 

1.  G.  Crassicornis.  Lin.  — Extrêmement  variable  pour  la  couleur 
qui  peut  être  flave , rousse,  grisâtre  et  quelquefois  presque  noi- 
râtre ; plus  ou  moins  ponctué  de  noir  en-dessus,  plus  ou  moins, 
souvent  à peine  , pubescent.  Antennes  flaves  , le  premier  article 
avec  une  ligne  noire  en-dessus  et  en-dessous  , les  deuxième  et 
troisième  ponctués  de  noir,  le  quatrième  noir  avec  la  base  pâle. 
Pronotum  légèrement  caréné  longitudinalement.  Ecusson  rebordé 
jusquà  l’extrémité  qui  est  en  pointe  obtuse.  Côtes  de  la  corie 
plus  ou  moins  ponctuées  de  noir , l’extrémité  des  nervures  internes 
noire.  Membrane  hyaline.  Gonnexivum  flave,  une  large  bande 
noire,  transverse,  sur  la  dernière  moitié  de  chaque  segment. 
Dos  de  l’abdomen  noir,  quatrième  segment  avec  une  tache  flave  au 
centre,  cinquième  avec  deux  lignes  flaves  convergentes  en  avant 
en  Y renversé,  sixième  noir  avec  deux  lignes  flaves.  Pattes  flaves 
ponctuées  de  noir,  la  face  supérieure  des  cuisses  intermédiaires 
et  postérieures  souvent  entièrement  noire  ; dernier  article  des 
tarses  entièrement  noir  Ventre  plus  ou  moins  ponctué  de  brun 
et  de  roux.  — L.  7-8. 

Var.  Ahutilon.  Rossi.  Beaucoup  moins  ponctué  de  noir,  couleur 
en  général  plus  flave  ; côtes  de  la  corie  souvent  sans  points  noirs; 
connexivum  seulement  avec  un  petit  point  noir  sur  chaque  seg- 
ment, quelquefois  entièrement  flave.  Premier  article  des  antennes 


— 112  — 


avec  une  ligne  noire  en-dessous  seulement,  deuxième  article 
ponctué  de  noir  à la  base  seulement , troisième  non  pontué , 
quatrième  entièrement  roux  . Dernier  article  des  tarses  pâle  à la 
base.  Pattes  beaucoup  moins  ponctuées  de  noir. 

Var.Magnicomis.  Sign.  (Signoreti.  Mis.  R.  crassicornis.  Saund ) 
— Cinquième  segment  du  dos  de  l’abdomen  avec  deux  lignes 
pâles  , parallèles  , non  convergentes  en  avant.  Les  exemplaires 
qui  présentent  ce  caractère  sont  ordinairement  mais  non  toujours, 
des  mâles  et  un  peu  plus  petits  ; ils  ont  tantôt  la  coloration  du 
Crassicornis , tantôt  celle  de  Yalutilon. 

Espèce  très  commune  dans  toute  la  France  dans  les  prairies. 
Les  trois  variétés,  regardées  par  presque  tous  les  auteurs  comme 
des  espèces  distinctes  n’ont  aucun  caractère  constant. 

2.  (l).  Métapleures  sinuées  à leur  bord  postérieur,  leur  angle  postero- 

ex terne  aigu  et  prolongé  en  arrière  ; leur  surface  partagée  par  un 
sillon  transverse  en  deux  portions  dont  l’antérieure  est  fortement  ponc- 
tuée , la  postérieure  à ponctuation  plus  fine  ou  nulle.  Sixième 
segment  ventral  de  la  femelle  moins  comprimé.  Bec  n’allant  pas  au- 
delà  des  hanches  intermédiaires.  Tête  plus  courte  ; tubercules  anten- 
nilères  plus  rapprochés  des  jeux. 

+ 

3.  (i6)  Lames  rostrales  étroites  , n’atteignant  que  le  milieu  de  la  longueur 

du  dessous  de  la  tête?  Bec  atteignant  les  hanches  intermédiaires. 

4. (15).  Bourrelet  du  bord  antérieur  du  pronotum  bien  formé  et  élevé, 

mais  en  grande  partie  ponctué.  Abdomen  peu  élargi  en  arrière 
(S.  G.  Cornus . F ail.  Fiel.  ) 

5.  (14).  Dos  de  l’abdomen  noir  ou  brun  avec  des  taches  flaves  sur  les  trois 

derniers  segments.  Membrane  sans  taches  noires. 

6.  (11).  Gonnexivum  noir  ou  brun  avec  une  large  bande  transverse  blan- 

châtre à la  base  de  chaque  segment.  Ventre  avec  une  bande  longi- 
tudinale brune  au  milieu,  plus  ou  moins  apparente. 

7.  (8).  Écusson  émarginé  et  légèrement  bifide  à l’extrémité.  (Pronotum 

sans  carène  longitudinale  blanchâtre  au  milieu). 

2.  C.  Capitatus.  Fab.  — D’un  beau  flave  rougeâtre  ou  légèrement 
sanguin  , assez  longuement  pubescent , à points  serrés  et  conco- 


lores.  Pointe  de  l’écusson  blanchâtre,  bifide.  Cories  blanchâtres 
sur  leurs  deux  tiers  antérieurs  , même  les  côtes  ; le  tiers  posté- 
rieur sanguinolent,  côtes  avec  clés  taches  noires  très  apparentes. 
Membrane  vitrée,  incolore.  Chaque  segment  du  connexivum  avec 
une  bande  blanche  et  une  bande  noire  transverses.  Dos  de  l’abdo- 
men noir,  une  tache  flave,  ovale,  au  milieu  et  commune  aux  qua- 
trième et  troisième  segments  ; le  cinquième  segment  avec  deux 
taches  flaves  transverses  , semilun aires,  à son  bord  antérieur  ; le 
sixième  flave  avec  une  bande  médiane  noire.  Antennes  entière- 
ment flaves.  Cuisses  flaves,  marbrées  de  rouge,  leur  face  supé- 
rieure ponctuée  de  noir  ; tibias  blanchâtres  avec  de  gros  points 
noirs.  Ventre  flave  avec  de  petites  taches  sanguinolentes,  la  ligne 
médiane  brune. — L.  7. 

Commun  dans  toute  la  France. 

8.  (7).  Ecusson  entier  et  acuminé  à l’extrémité. 

9.  (40).  Pronotum  avec  une  carène  longitudinale  blanchâtre  au  milieu. 

Membrane  transparente,  incolore.  Dos  de  l’abdomen  d’un  brun 
noir  à dessin  flave  bien  limité  comme  dans  le  Capitatus. 

3.  C.  Distinctus.  Sign.  (Conspersus.  Fieb.  part.). — D’un  flave  rous- 
sâtre  vineux,  assez  longuement  pubescent,  à points  concolores  sur 
la  tête  et  le  pronotum.  Antennes  rousses,  légèrement  ponctuées  de 
brun,  le  dernier  article  souvent  plus  foncé.  Une  fine  carène  lon- 
gitudinale blanchâtre  sur  le  pronotum  ordinairement  continuée  sur 
l’écusson  dont  la  pointe  est  blanchâtre.  Cories  très  pâles,  le  bord 
externe  et  l’angle  postérieur  rougeâtres,  les  côtes  très  peu  ponc- 
tuées de  noir.  Connexivum  d’un  brun  vineux  avec  une  bande  blan- 
châtre, transverse,  sur  le  tiers  antérieur  de  chaque  segment.  Dos 
de  l’abdomen  d’un  brun  vineux,  à taches  comme  dans  le  Capitatus. 
Cuisses  marbrées  de  roussâtre  et  de  flave  et  ponctuées  de  brun, 
tibias  blanchâtres  avec  quelques  taches  rougeâtres  et  d’assez 
gros  points  noirs.  Milieu  de  la  poitrine  noir,  ventre  marbré  de 
roux  et  de  flave  ; la  ligne  médiane  et  souvent  une  autre  de  chaque 
côté  brunâtres,  mal  limitées.—  L.  6-6  i/<2. 

Toute  la  France,  mais  assez  rare. 

10.  (9).  Pronotum  sans  carène  longitudinale  blanchâtre.  Membrane  un  peu 

8 


— 414  — 


enfumée.  J)os  de  l’abdomen  brun  avec  une  grande  tache  rousse  au 
milieu  mal  limitée  (Extrémité  de  la  nervure  interne  de  la  corie  avec 
une  grande  tacbe  noire). 

4.  C.  Conspersus  Ficb.  pars.  ( Gutiatus . Sign.). — Cette  espèce  est 
très  voisine  de  la  précédente.  Fieber  les  confondait  sous  le  même 
nom  ainsi  que  le  démontre  sa  description  et  même  l’exemplaire 
typique  de  sa  collection  est  un  distinctus.  Elle  en  diffère,  outre 
les  caractères  ci-dessus  indiqués,  par  sa  taille  un  peu  plus 
g-rande  , sa  couleur  d’un  roux  plus  brun  et  non  vineux,  par  les 
côtés  des  cories  à points  noirs  plus  gros  et  plus  nombreux  et  par 
les  cuisses  plus  fortement  ponctuées  de  noir  en-dessus.  — Elle 
est  aussi  extrêmement  voisine  du  Capitatus  et  le  caractère  tiré 
de  la  pointe  de  l’écusson  est  souvent  inconstant , cependant  elle 
est  d’un  roux  plus  brun  et  moins  gai  ; les  cuisses  sont  plus  forte- 
ment ponctuées  de  noir,  les  côtes  internes  de  la  corie  sont  plus 
largement  ponctuées  de  noir,  la  forme  est  un  peu  plus  étroite 
— L.  7. 

Paraît  très  rare  en  France  : je  n’en  possède  que  deux  exem- 
plaires de  Cette  et  un  de  Suisse  ; aussi  je  ne  suis  pas  encore  très 
convaincu  de  la  validité  de  cette  espèce. 

11.  (6).  Connexivum  entièrement  pâle  ou  avec  un  très  petit  point  noir  vers 

l’extrémité  de  chaque  segment.  Ventre  entièrement  pâle,  sans  taches. 

12.  (l3).  Côtes  de  la  corie  ponctuées  de  noir.  Connexivum  avec  un  point 

noir  sur  chaque  segment  chez  le  mâle.  Dernier  segment  dorsal  de 
l’abdomen  ordinairement  avec  trois  lignes  noires.  Dessous  de  la  tête 
avec  un  trait  noir. 

5.  C.  Parumpunctatus.  Schill. — Flave  ou  flave  orangé,  à points  con- 

colores , légèrement  pubescent.  Antennes  flaves , légèrement 
ponctuées  de  noir.  Pronotum  et  écusson  sans  carène  médiane, 
ce  dernier  à sommet  aigu  à peine  plus  pâle.  Côtes  de  la  corie 
avec  quelques  petits  points  noirs  ( six-dix  sur  chaque  élytre);  mem- 
brane incolore.  Connexivum  flave  avec  un  petit  point  noir  (J1) 
sur  chaque  segment,  ou  entièrement  flave.  Dos  de  l’abdomen  noir, 
une  tache  flave,  oblongue,  au  milieu  , commune  aux  troisième  et 
quatrième  segments  , deux  petites  taches  arrondies  au  bord  anté- 


— 115  — 


rieur  du  cinquième  et  deux  autres  au  bord  postérieur  externe  ; 
sixième  segment  flave  avec  trois  bandes  longitudinales  noires , 
les  externes  écourtées.  Pattes  flaves  à points  noirs,  ces  points  un 
peu  en  ligne  et  non  confluents  sur  la  face  supérieure  des  cuisses 
postérieures.  Un  trait  noir  sous  la  tête,  milieu  de  la  poitrine  noir. 
— L.  6 

Très  commun  dans  toute  la  France. 

13.  (12).  Côtes  de  la  corie  non  ponctuées  de  noir.  Connexivum  sans  taches 
noires  dans  les  deux  sexes.  Dernier  segment  dorsal  de  l’abdomen 
ordinairement  avec  une  seule  ligne  longitudinale  noire  ; taches  fauves 
du  cinquième  segment  ordinairement  confluentes  avec  celle  du  sixième. 
Dessous  de  la  tête  sans  trait  noir. 

6.  C.  Rufus.  Schill. — Extrêmement  voisin  du  précédent  dont  il  n’est 
peut-être  qu’une  variété  éricéticole , en  diffère,  outre  les  carac- 
tères ci-dessus,  par  sa  taille  plus  étroite  et  un  peu  plus  petite, 
par  sa  couleur  d’un  fauve  orangé  plus  vif  et  plus  foncé,  par  son 
écusson  moins  rugueusement  ponctué,  à sommet  plus  pâle  , ordi- 
nairement chargé  sur  le  milieu  de  sa  moitié  apicale  d’un  commen- 
cement de  carène  ou  relief  presque  lisse,  par  la  ponctuation  du 
pronotumplus  régulière  et  moins  rugueuse,  par  sa  poitrine  conco- 
lore  où  ayant  au  plus  un  trait  noir  de  chaque  côté  du  sillon  médian. 
— L.  6. 

Moins  commun  que  le  précédent,  cependant  se  trouve  dans  une 
grande  partie  de  la  France,  surtout  sur  les  coteaux  arides  où 
croît  la  bruyère. 

Var.  Lepidus.  Fiel. — - Connexivum  et  ventre  d’un  vert  pomme 
très  pâle  ; tête,  pronotum,  écusson  et  poitrine  d’un  beau  carmin 
rosé  ainsi  que  le  bord  postérieur  et  l’extrémité  des  côtes  de  la 
corie  ; base  de  celles-ci  d’un  flave  très  pâle.  Cuisses  postérieures 
ordinairement  à points  noirs  confluents  en-dessus.  — Corse,  Yar. 
J’en  ai  pris  un  exemplaire  au  Croisic  et  M.  Royer  m’en  a donné 
un  de  Langres.  J’ai  trouvé  dans  les  Landes  des  exemplaires  qui 
font  le  passage  avec  le  type. 

14.  (5).  Dos  de  l’abdomen  presqu’entièrement  fauve,  une  étroite  bordure 
noire  le  long  du  bord  interne  du  connexivum.  Membrane  enfumée  à 
taches  ponctiformes  noires.  Partie  externe  coriacée  de  la  corie  pluie 


— 1/16  — 


large  et  densement  ponctuée.  Un  point  noir  au  côté  externe  de  chaque 
hanche. 

7.  . Maculatus.  Fiel.  [Ledi.  Bohn.).  — Espèce  très  distincte  de  ses 
congénères,  outre  sa  coloration,  par  sa  forme  plus  déprimée  et  ses 
cories  à surface  coriacée  plus  étendue,  ce  qui  réduit  la  surface 
transparente  à la  moitié  interne. — D’un  fauve  rouge,  à ponctuation 
noire,  finement  pubescent.  Ecusson  acuminé.  Côtes  de  la  corie 
marquées  de  petites  taches  noires  ponctiformes.  Connexivum  avec 
un  point  noir  au  milieu  de  chaque  segment  près  du  bord  externe. 
Dos  de  l’abdomen  fauve,  le  premier  segment  noir  ainsi  que  les 
côtés  des  suivants , une  ligne  noirâtre  au  milieu  du  sixième. 
Ventre  avec  un  point  noir  au  milieu  des  trois  premiers  segments 
et  un  autre  de  chaque  côté  sur  les  flancs  de  tous  les  segments  , 
ces  points  forment  trois  lignes  longitudinales. — L.  7 4/2-8. 

Assez  rare  : Nord,  Vosges,  Lyon,  Sisteron. 

15.  (4).  Bourrelet  du  bord  antérieur  du  pronotum  fort  et  élevé,  en  grande 
partie  lisse.  Abdomen  moins  acuminé  , élargi  en-arrière  et  subtronqué 
chez  la  femelle.  Sixième  et  cinquième  segments  dorsaux  de  l’abdomen 
avec  une  tache  ou  une  ligne  flave  sur  la  ligne  médiane  ( S -G. 
Liorhyssus.  Stâl , Gololatus  . Mis.  Rey.  ). 

8.  C.  Hyalinus.  F ah.  [gracilis.  H. -S.  truncatus.  Ramh).  — D’un  flave 
livide  ou  sanguin  ( Var . Sanguineus  Costa , Vidons.  Mis.  R.)  à 
points  noirs  sur  la  tête,  le  pronotum  et  l’écusson  ; les  intervalles 
des  points  lisses  et  brillants.  Tête  avec  quelques  taches  noires  ; 
pronotum  avec  un  sillon  noir  derrière  le  bourrelet  antérieur; 
bord  postérieur  lisse.  Ecusson  acuminé  avec  les  bords  et  la  ca- 
rène ^médiane  flaves,  lisses.  Côtes  de  la  corie  sans  points,  mais 
leur  extrémité  plus  ou  moins  noirâtre  au  côté  interne.  Connexivum 
entièrement  pâle  ou  avec  une  tache  noire  au  côté  externe  de 
chaque  segment.  Dos  de  l’abdomen  noir,  une  tache  flave  oblongue 
sur  le  milieu  du  quatrième  segment,  suivie  souvent  d’une  petite  de 
chaque  côté  ; cinquième  segment  avec  une  bande  médiane  flave 
plus  ou  moins  écourtée  en  avant  et  les  angles  postérieurs  de  même 
couleur  ; sixième  segment  avec  le  bord  postérieur  flave  et  une 
tache  médiane  allongée , unie  à ce  bord.  Base  des  antennes  et 
cuisses  ponctuées  de  noir  ; ventre  flave  ou  carminé  sans  taches  ; 
milieu  du  mésosternum  noir,  lisse.  — L.  6-6  1/2. 


Var.  nigrinus.  Put.  — Tête,  antennes,  cuisses  et  dos  de  Pab- 
domen  entièrement  noirs.  Pronotum  noir  avec  les  bords  posté- 
rieur et  latéraux  étroitement  roussâtres  ; écusson  noir  avec  la 
pointe  seule  rousse.  Côtes  des  élytres  noires  excepté  à la  base. 
— Aube.  ( M.  D’Antessanty).  Tarbes  (Pandellé). 

Espèce  méridionale  : Provence,  Languedoc,  Landes  etc.  J’en 
ai  cependant  trouvé  un  exemplaire  à Remiremont  en  juin  1880 
et  M.  D’Antessanty  l’a  pris  dans  l’Aube. 

10.  (3).  Lames  rostrales  larges  , atteignant  l’extrémité  du  dessous  de  la 
tête.  Bec  court  n’atteignant  que  le  milieu  du  mésosternum.  (Abdo- 
men acuminé  au  sommet  ; tête  très  courte  ; bourrelet  du  bord  anté- 
rieur du  pronotum  fort  et  en  partie  lisse  (/S.  G.  Brachycarenus . 
Fiel). 

9.  C.  Tigrinus.  Schil.  ( Laticeps . Boh.  Gemmatus.  Costa). — D’un 
jaune  flave,  ponctué,  finement  pubescent.  Tête  avec  des  taches 
noires.  Pronotum  avec  le  bourrelet  antérieur  noir  et  de  petites 
taches  noires  parsemées  sur  son  disque  ; l’angle  huméral  avec  une 
tache  noire  plus  grande,  arrondie.  Ecusson  flave  avec  une  tache 
noire  triangulaire  de  chaque  côté  à la  base.  Côtes  de  la  corie  avec 
des  taches  noires  nombreuses  et  assez  grandes,  surtout  la  côte 
externe.  Membrane':  incolore.  Connexivum  tantôt  entièrement 
flave , tantôt  chaque  segment  avec  une  tache  noire.  Dos  de 
l’abdomen  noir,  une  tâche  oblongue  flave  sur  le-  milieu  du  qua- 
trième segment  et  s’étendant  sur  le  troisième , bord  antérieur 
du  cinquième  et  du  sixième  segments  avec  deux  points  flaves,  bord 
postérieur  du  sixième  flave  surtout  de  chaque  côté.  Dessous  du 
corps  flave,  milieu  du  mésosternum  rosé  ou  brunâtre,  cuisses 
finement  ponctuées  de  noir.  -— L.  6 4/ 2. 

Assez  rare  : France  méridionale  et  moyenne  jusqu’à  Paris  : 
Lorraine,  Normandie,  Champagne,  Bourgogne,  Lyon,  Avignon, 
Corse,  etc. 


MACCEVETHUS.  {Am.)  Dali. 

1.  M.  Errans.  F al.  ( Corsicus . Sign.)  — Oblong , finement  pubes- 
cent , fortement  ponctué  de  points  noirs  ; d’un  brun  vineux  ou 
d’un  jaunâtre  roux.  Antennes  ayant  ordinairement  le  premier  et 


le  quatrième  articles  noirs , souvent  le  deuxième  noir  aussi,  chez 
la  mâle  surtout,  quelquefois  les  trois  premiers  articles  roux. 
Côtés  du  pronotum,  base  du  bord  externe  de  la  corie,  extrémité 
de  l’écusson  et  connexivum  d’un  flave  blanchâtre.  Membrane 
transparente , incolore.  Dos  de  l’abdomen  noir  avec  une  tache 
flave  au  milieu  du  quatrième  segment  et  deux  lignes  longitudi- 
nales sur  le  sixième.  Dessous  du  corps  et  pattes  flaves,  extrémité 
des  cuisses  plus  ou  moins  ponctuée  de  noir  en-dessous  ; ventre 
ayant  ordinairement  chez  le  mâle  six  points  noirs  à la  base  des 
deuxième,  troisième  et  quatrième  segments.  — L.  8-10. 

Assez  commun  dans  tout  le  Midi  de  la  France  et  la  Corse  ; 
se  trouve  aussi  dans  les  Hautes- Alpes  à Briançon. 

05s.  Le  M.  Corsions.  Sign.  n’est  qu’un  petit  mâle  un  peu 
plus  fortement  coloré  de  noir. 

agraphopls  stai. 

l.A.  Lethierryi.  Stâl  1872. — Allongé  et  étroit,  subparallèle,  à 
pubescence  fine,  courte,  rare;  d’un  flave  blanchâtre,  plus  foncé 
chez  le  mâle,  quelquefois  légèremeut  verdâtre,  assez  densement 
ponctué  de  noir  sur  la  tête  , le  pronotum  et  l’écusson  ; celui-ci 
avec  l’extrémité  arrondie  , blanchâtre  et  les  bords  relevés.  Pro- 
notum en  trapèze,  les  bords  latéraux  et  une  fine  carène  médiane 
blanchâtres.  Corie  avec  le  bord  externe  blanchâtre , les  côtes  très 
saillantes , rosées  ou  rougeâtres  surtout  chez  le  mâle,  les  inter- 
valles vitrés,  incolores,  comme  la  membrane  qui  est  grande. 
Connexivum  flave,  dos  de  l’abdomen  noir  ; le  dernier  segment 
flave  avec  une  ligne  médiane  noire  ou  entièrement  flave  chez  la 
femelle.  Dessous  du  corps,  antennes  et  pattes  flaves,  le  dernier 
article  des  antennes  brun.  Le  mâle  est  plus  étroit  que  la  femelle 
et  généralement  d’une  teinte  plus  brune  en-dessus.  — L.  4 d/2 

51/*- 

Très  rare  : Avignon,  Corse. 

MYRMUS  Hahn. 

1.  M.  Miriformis.  F ail.  — Insecte  dimorphe,  allongé,  étroit,  sub- 
parallèle chez  le  mâle,  à abdomen  un  peu  élargi  chez  la  femelle. 
D’im  flave  pâle,  quelquefois  un  peu  verdâtre.  Tête , pronotum 


— 419  — 


et  écusson  fortement  ponctués  de  points  tantôt  noirs , tantôt 
concolores.  Côtés  du  pronotum  et  des  élytres  avec  une  assez 
large  bordure  blanchâtre  ; corie  d’un  rouge  vineux  en  dedans 
de  cette  bordure;  membrane  transparente,  incolore,  laissant  à 
découvert  l’extrémité  du  dernier  segment  abdominal  chez  les 
exemplaires  macroptères,  nulle  chez  les  brachytères  dont  les 
cories  sont  à peine  plus  longues  que  l’écusson.  Connexivum 
verdâtre,  dos  de  l’abdomen  flave  avec  une  ligne  noire  médiane 
longitudinale  et  ordinairement  une  autre  de  chaque  côté  chez  le 
mâle.  Antennes  et  pattes  scabres,  à soies  courtes , brnnes,  hé- 
rissées; d’un  flave  roux  comme  le  dessous  du  corps.  — L.  8-9. 

Assez  commun  dans  la  France  septentrionale  et  moyenne  ; 
paraît  plus  rare  dans  le  Midi  où  cependant  on  le  rencontre  aussi. 

CHOROSOMA.  Curtis. 

1.  C.  Schillïngii.  Schum.  —Très  allongé,  linéaire,  d’un  flave  très 
pâle.  Antennes  rousses,  à pubescence  courte  et  couchée.  Tête 
finement  ponctuée,  ayant  par  places  un  duvet  court,  argenté.  Pro- 
notum et  écusson  fortement  ponctués,  finement  carénés  longitu- 
dinalement. Corie  à nervures  saillantes,  flaves,  les  intervalles  vitrés; 
membrane  incolore , laissant  à découvert  les  deux  derniers  seg- 
ments abdominaux.  Connexivum  flave  ; dos  de  l’abdomen  noir 
avec  une  large  bande  longitudinale  jaunâtre  au  milieu.  Dessous 
du  corps  et  pattes  flaves  , extrémité  des  tibias  et  tarses  noirâtres. 
— L.  14-16. 

Assez  commun  dans  les  dunes  du  Nord,  des  Landes,  de 
l’Hérault  et  du  Yar  sur  le  Calamogrostis  arenaria  ; plus  rare  loin 
de  la  mer  à Paris,  Avignon,  etc.  ; aussi  en  Corse. 


— 120  — 


Famille  des  BERYTIDES- 


Corps  très  étroit,  linéaire,  de  consistance  cornée.  Tête  plus  longue  que 
large  ; vertex  avec  un  sillon  transverse  et  un  étranglement  derrière  les 
jeux.  Ocelles  bien  apparents.  Antennes  de  quatre  articles , très 
longues,  filiformes,  géniculées  après  le  premier  article  ; celui-ci  ter- 
miné par  une  massue  et  toujours  considérablement  plus  long  que  la 
tête,  souvent  aussi  long  que  la  moitié  du  corps.  Bec  à quatre  articles, 
non  reçu  dans  un  sillon  sous  la  tête.  Pronotum  avec  une  carène  au 
milieu  et  une  de  chaque  côté.  Écusson  très  petit , étroit,  souvent 
épineux.  Hémiélvtres  formées  d’une  corie,  d’un  clavus  et  d’une  mem- 
brane ; corie  avec  trois  côtes  caréniformes,  droites  jusqu’à  la  mem- 
brane ; celle-ci  avec  cinq  nervures  longitudinales.  Pattes  extrêmement 
longues,  filiformes,  le  sommet  des  cuisses  en  massue.  Tarses  à trois 
articles,  le  premier  le  plus  long  ; deux  ongles  simples  et  entre  eux 
deux  petits  appendices  en  crochet.  Poitrine  sillonnée  ; orifices  odori- 
ques  très  distincts  ; quelquefois  prolongés  en  un  canal  libre,  corni- 
forme  , très  saillant  et  même  visible  en-dessus.  Abdomen  à six 
segments  non  génitaux  ; les  trois  ou  quatre  premiers  à suture  très 
indistincte.  Segment  génital  en  forme  de  pince  horizontale  chez  le 
mâle,  ou  en  triangle  obtus  chez  la  femelle. 

Les  genres  Neides  et  Berytus  sont  dimorphes  comme  l’a  remarqué  le 
premier  M.  Reuter  ; mais  les  exemplaires  brachjptères  ont  la  corie  et 
la  membrane  aussi  longues  que  l’abdomen  et  presque  aussi  dévelop- 
pées que  chez  les  macroptères  ; seulement  comme  les  ailes  inférieures 
manquent,  il  en  est  résulté  une  atrophie  du  lobe  postérieur  du  prono- 
tum qui  reste  plan  et  peu  élargi. 

Ces  insectes  vivent  sur  certaines  plantes  ou  sous  les  débris  végétaux 
TABLEAU  DES  GENRES. 

1.  (6).  Ventre  parsemé  de  gros  points  ocellés.  Vertex  prolongé  en  avant 
sur  l’épistome  en  crête  comprimée  latéralement,  ou  en  cône  saillant. 
Écusson  mutique  (Div.  1.  Berytaria). 


2.  (5).  Orifices  odorifiques  non  prolongés  en  canal  libre.  Vertex  longue- 

ment prolongé  en  avant  en  crête  comprimée  latéralement,  ne  laissant 
pas  apercevoir  l’épistome,  l’insecte  étant  vu  en-dessus. 

3.  (4).  Épistome  relevé,  libre,  en  forme  de  rostre.  Bec  long,  allant 

jusqu’aux  hanches  intermédiaires  ; le  premier  article  aussi  long  que  la 
moitié  de  la  tête.  Antennes  aussi  longues  que  le  corps  ; le  deuxième 
article  grêle,  beaucoup  plus  long  que  la  massue  du  premier.  Cuisses 
postérieures  atteignant  l’extrémité  de  l’abdomen.  Neïdes. 

4.  (3).  Epistome  confondu  avec  la  face.  Bec  court,  n’allant  que  jusqu’aux 

hanches  antérieures  ; le  premier  article  plus  court  que  la  moitié  de  la 
tête.  Antennes  plus  courtes  que  le  corps , le  deuxième  article  très 
court,  un  peu  épaissi,  beaucoup  plus  court  que  la  massue  du  premier 
article.  Cuisses  postérieures  beaucoup  plus  courtes  que  l’abdomen. 

Berytits. 

5.  (2).  Orifices  odorifiques  prolongés  en  dehors  et  ensuite  un  peu  en, 

arrière  en  un  long  canal  libre  ou  appendice  corniforme  visible  en  re- 
gardant l’insecte  en-dessus.  Vertex  avancé  en  cône  tronqué  en  avant, 
ne  couvrant  pas  l’épistome  qui  est  visible  en-dessus  (Antennes  plus 
longues  que  le  corps  ; deuxième  article  aussi  long  que  le  troisième  ; 
cuisses  postérieures  atteignant  l’extrémité  de  l’abdomen). 

Apoplymus. 

6.  (1).  Ventre  lisse,  sans  gros  points.  Vertex  arrondi,  sans  crête  ni  cône 

faisant  saillie  en  avant  (Ecusson  avec  une  longue  pointe  dressée  au 
milieu  de  son  disque  ou  terminé  par  une  épine  longue  et  dirigée  hori- 
zontalement en  arrière.  Bec  atteignant  les  hanches  intermédiaires). 


7.  (s).  Premier  article  du  bec  beaucoup  plus  court  que  la  tête  (Épine  de 

l’écusson  apicale.  Vertex  très  bombé,  gibbeux.  Pronotum  avec  trois 
tubercules  en  avant.  Deuxième  article  des  antennes  aussi  long  que  la 
moitié  du  premier  ; celui-ci  aussi  long  que  les  deux  tiers  du  corps  ; le 
troisième  égal  aux  trois  quarts  du  deuxième.  Meso  et  metasternum 
largement  sillonnés.  Aspect  des  Metatropis).  Cardopostethus. 

8.  (7).  Premier  article  du  bec  aussi  long  que  la  tête. 

9.  (12).  Écusson  avec  une  longue  épine  dressée  sur  son  disque.  Orifice 

odorifique  prolongé  en  un  canal  libre  ou  appendice  corniforme  faisant 


- 122 


saillie  en  dehors  entre  les  pattes  intermédiaires  et  postérieures  et 
visible  en  examinant  l’insecte  en-dessus.  Deuxième  article  des  antennes 
aussi  long  que  le  troisième. 

10.  (il).  Antennes  plus  longues  que  le  corps.  Pronotnm  très  allongé,  sans 

bourrelet  antérieur  ; angles  antérieurs  peu  saillants.  Extrémité  de  la 
carène  médiane  et  épaules  un  peu  relevées.  Megvlomerium. 

11.  (io).  Antennes  moins  longues  que  le  corps.  Pronotum  peu  allongé, 

avec  un  fort  bourrelet  antérieur  et  les  angles  antérieurs  très  saillants, 
subappendiculés.  Un  très  fort  tubercule  élevé  à l’extrémité  postérieure 
de  la  carène  médiane  ; épaules  tuberculeuses.  Metacanthus. 

12.  (9).  Ecusson  avec  une  pointe  obtuse,  apicale  et  dirigée  horizontalement 
en  arrière.  Orifice  odorifiquene  formant  pas  de  canal  libre,  corniforme. 
Deuxième  article  des  antennes  égal  aux  deux  tiers  du  troisième. 

Metatropis. 


NEÏDES.  Latr. 


1.  (4).  Prolongement  lamellaire  du  vertex,  vu  de  côté,  en  triangle  à côtés 

arqués,  presque  horizontal  sur  sa  tranche  supérieure , arrondi  en  arc 
sur  sa  tranche  inférieure. 

2.  (3).  Ponctuation  du  pronotum  peu  profonde  , moins  visible  , à fond 

concolore  ; les  intervalles  des  points  rugueux,  ne  formant  pas  un 
réseau  régulier.  Suture  de  la  membrane  marquée  de  quatre  points 
noirs. 

1.  N.  Tipularius.  Lin.  — Linéaire,  d’un  gris  flavescent  très  pâle  ; 
dernier  article  des  antennes,  extrémité  des  tibias,  tarses,  sommet 
de  l’angle  apical  de  la  corie,  noirs.  Massue  des  cuisses  et  du  pre- 
mier article  des  antennes  ponctuée  de  noir.  Membrane  avec  une 
bande  noirâtre  chez  le  mâle.  — L.  10. 

Forme  macroptère  : Pronotum  un  peu  élargi  en  arrière  et  convexe 
sur  la  partie  ponctuée.  Ailes  de  la  longueur  de  l’abdomen. 

Forme  brachyptère  : ( Parallelus.  Fieb.  depressus.  Dgl.  Sc.). 
Pronotum  plan  et  à côtés  parallèles.  Membrane  plus  étroite  ,*  pas 
d’ailes. 

Toute  la  France,  sur  diverses. plantes  : Verbasçum , Hyosciamus , 
Erodium , etc. 


- 123  — 


3.  (2).  Pronotum  à points  très  gros  et  forts,  à fond  brun  ou  noirâtre  ; les 

intervalles  des  points  formant  un  réseau  régulier  comme  la  surface 
d’un  rayon  de  miel.  Suture  de  la  membrane  non  marquée  de  quatre 
points  noirs. 

2.  N.  Favosus.  Fiel. — Ne  diffère  du  précédent  que  par  les  carac- 

tères ci-dessus  indiqués.  Le  seul  exemplaire  que  je  connaisse  est 
macroptère  et  sa  couleur  est  d’un  flave  très  pâle,  moins  grisâtre. 

— L.  10. 

Uu  seul  exemplaire  des  Landes. 

4.  (2).  Prolongement  lamellaire  du  vertex  en  forme  de  bec  d’oiseau  de 

proie  ou  en  crochet,  ne  dépassant  pas  l’épistome,  arqué  sur  sa  tranche 
supérieure,  échancré  en  arc  sur  l’inférieure. 

3.  N.  Aduncus.  Fiel. — Ne  diffère  du  tipularius , outre  les  caractères 

de  la  crête  du  vertex  que  par  l’extrémité  du  deuxième  article 
des  antennes  noire  et  par  la  massue  du  premier  article  des  antennes 
et  des  cuisses  à points  noirs  confluents  en-dessous  et  sur  les  côtés 
et  la  suture  de  la  membrane  sans  points  noirs.  La  ponctuation  du 
pronotum  est  intermédiaire  comme  force  entre  celle  du  favosus  et 
celle  du  tipularius.  Tous  les  exemplaires  que  j’ai  vus  sont  ma- 
croptères.  L.  10. 

Espèce  méridionale,  rare  : Corse,  Provence,  Tarbes,  Dax. 
BERYTUS.  Fab.  (1). 

1.  (1).  Antennes  hérissées  de  longues  soies  dressées,  au  moins  sur  le  pre- 
mier article. 

1.  B.  Hirticornis.  Brullé  (. Ferrarii . Garl.).  — Flavescent  un  peu 
brunâtre,  parallèle  ; massues  du  premier  article  des  antennes  et  des 
cuisses  concolores  ; angle  apical  de  la  corie  noir.  Lame  du  vertex, 
vue  de  côté,  en  triangle  allongé  et  à côtés  droits,  hispides.  Mem- 
brane lancéolée,  acuminée  à l’extrémité,  les  deux  nervures  inter- 
nes non  réunies  après  leur  base  ; le  mâle  avec  deux  ou  trois 

(1)  Les  espèces  de  ce  genre,  toutes  de  forme  et  de  couleur  à peu  près  semblables,  sont 
très  difficiles  à classer  à cause  du  dimorphisme  ; les  mâles  ont  en  outre  généralement  la 
membrane  avec  des  bandes  noires  plus  ou  moins  apparentes  ; il  en  résulte  que  beaucoup 
d’espèces  ont  été  décrites  sous  quatre  noms  différents. — Je  rappelle  que  les  exemplai- 
res brachyptères  ont  les  élytres  longues  comme  les  macroptères  et  n’en  diffèrent  que  par 
le  pronotum  plan,  à côtés  parallèles,  l’absence  d’ailes  inférieures  et  la  membrane  ordi- 
nairement plus  étroite.  Il  est  inutile  de  répéter  ces  caractères  à chaque  espèce. 


— 424  — 


bandes  noirâtres.  Tous  les  exemplaires  que  j’ai  vus  sont  macrop- 
tères.  — L.  8-9. 

Assez  rare,  mais  habite  une  grande  partie  de  la  France  : Pro- 
vence, Corse,  Pyrénées,  Landes,  Lyon,  Beaune,  Yonne,  Pornic, 
Metz,  Strasbourg , etc. 

Ohs.  Le  B.  Pilicornis.  Flor , de  Castel-Sarrazin,  d’après  un 
dessin  de  Fieber  fait  sur  l’original,  est  un  mâle  qui  ne  diffère  du 
hirticornis  que  par  la  crête  du  vertex  en  triangle  plus  arrondi , 
moins  aigué  en  avant  et  plus  séparée  de  l’epistome  par  une  petite 
échancrure  ; je  crois  qu’il  doit  être  réuni  au  hirticornis. 

2.  (4).  Antennes  glabres  ou  très  courtement  poilues. 

3.  (6).  Les  deux  nervures  internes  de  la  membrane  non  réunies  un  peu 

après  leur  origine  (Membrane  lancéolée  en  pointe  obtuse). 

4.  (5).  Antennes  longues  ; -massue  du  premier  article  et  des  fémurs  peu 

épaisse  et  concolore. 

2.  B.  Clavipes.  Fâb.  [Stettinensis . Dohrn.  longicollis.  Mis.  R.). — Très 

allongé  dans  toutes  ses  parties,  d’un  jaune  roux.  Lame  du  vertex 
acuminée.  Dernier  article  des  antennes  et  des  tarses  seuls  noirs, 
ainsi  que  l’angle  apical  de  la  corie.  Membrane  avec  deux  légères 
lignes  noires  chez  le  mâle.  Insecte  presque  toujours  brachyptère  ; 
Cependant,  j’en  ai  vu  deux  exemplaires  femelles  macroptères, 
longs  de  9 millim.,  l’un  de  Strasbourg,  l’autre  de  Tarbes.  — 
L.  7-8  V4 • 

Une  grande  partie  de  la  France,  surtout  l’Est  : Lille,  Vosges, 
Jura,  Isère , Aube,  Lyon,  Tulle,  Pyrénées. 

5.  (4).  Antennes  plus  courtes  ; massue  du  premier  article  et  des  fémurs 

noire. 

3.  B.  Minor.  H-S.  — De  même  aspect  que  le  précédent,  mais  moins 

allongé  dans  toutes  ses  parties  ; lame  du  vertex  plus  arrondie, 
moins  acuminée  ; élytres  à côtes  un  peu  plus  arquées.  — La  forme 
brachyptère  [Minor.  H-S.  Fieberi.  Dohrn , Commutatus.  Dgl.  Sc.) 
est  beaucoup  plus  commune  que  la  forme  macroptère  ( Vittatus 
Fieb.).  — L.  5-6  */4. 

Commune  dans  le  Nord  et  l’Est,  beaucoup  plus  rare  dans  le 
Midi  : Lille,  Paris,  Vosges,  Jura,  Lyon,  etc. 

Obs.  Le  B.  Cognatus.  Fieb.  est  une  forme  macroptère  qui  ne 


— 125  - 


diffère  du  Vittatus  que  par  sa  lame  céphalique  en  triangle  plus 
acuminé  au  sommet;  je  ne  la  regarde  pas  comme  distincte. 

6.  (3).  Les  deux  nervures  internes  de  la  membrane  réunies  un  peu  après 

leur  origine  et  formant  ainsi  une  cellule  à la  base  de  la  membrane. 

7.  (10).  Massue  du  premier  article  des  antennes  et  des  cuisses  graduelle- 

ment ou  peu  abruptement  renflée,  concolore  ou  brune. 

8.  (9).  Massue  des  fémurs  ordinairement  rembrunie  , assez  subitement 

renflée  (quoique  moins  que  dans  Crassipes)  et  non  fondue  graduelle- 
ment avec  la  partie  non  renflée  qui  est  plus  grêle  que  dans  l’espèce 
suivante.  Membrane  avec  des  bandes  arquées  noires  dans  les  deux 
sexes.  Pas  de  point  noir  à l’origine  de  chaque  nervure  de  la  membrane. 

4.  B.  Montivagus.  Fiel.  — D’un  jaune  roux,  sommet  de  la  corie 
noir.  Massue  du  premier  article  des  antennes  ordinairement  rem- 
brunie. Lame  du  vertex  un  peu  arrondie  à l’extrémité.  Pronotum 
un  peu  et  graduellement  élargi  en  arrière  , son  bord  postérieur 
sinué  ; partie  postérieure  ponctuée,  légèrement  relevée.  Mem- 
brane beaucoup  plus  large  que  la  corie,  très  longue  et  largement 
arrondie  au  sommet,  avec  trois  bandes  noirâtres  entières,  arquées, 
entre  les  nervures;  ces  bandes  formant  par  transparence  avec 
celles  de  la  membrane  de  l’autre  éljtre  un  dessin  en  losange.  — 
Cette  espèce  est  ordinairement  macroptère,  bien  que  le  pronotum 
soit  moins  relevé  que  chez  les  macroptères  du  minor;  cependant 
les  exemplaires  conservés  dans  les  collections  sous  le  nom  de 
geniculatus  (Fieb.  inéd.),  qui  sont  un  peu  plus  petits  et  ont  la 
membrane  plus  étroite  et  le  pronotum  plus  déprimé  peuvent 
être  regardés  comme  des  exemplaires  subbrachjptères  dont  je 
n’ai  vu  que  des  mâles.  — Long.  5 V2-6. 

Vâr.  Rotundatus.  Flor. — Marseille. — Membrane  sans  bandes 
noires  ; massue  des  cuisses  et  du  premier  article  des  antennes 
concolore. — Les  exemplaires  de  Corse  et  d’Algérie  ont  générale- 
ment les  massues  concolores,  avec  la  membrane  colorée  comme 
le  type. 

Une  grande  partie  de  la  France,  surtout  dans  le  Midi. 

9.  (8).  Massue  des  fémurs  ordinairement  flave  , insensiblement  fondue 

avec  la  partie  non  renflée  qui  est  moins  grêle  que  dons  l’espèce  pré- 


- 426  — 


cédente.  Membrane  presque  sans  bandes  noires  chez  la  femelle  et 
avec  des  bandes  seulement  au  sommet  chez  le  mâle.  Un  point  noir  à 
l’origine  de  chaque  nervure  de  la  membrane. 


5.  B.  Signoreti.  Fieb.  ( Striola . Ferr.  Ç).— Très  voisin  du  précédent, 

mais  paraît  cependant  bien  distinct  par  la  forme  des  fémurs.  Cou- 
leur générale  plus  pâle  ; crête  du  vertex  un  peu  plus  courte  ; 
massue  du  premier  article  des  antennes  et  des  cuisses  ordinaire- 
ment flave.  Contrairement  à l’espèce  précédente  la  forme  bra- 
chyptère  ['pygmœus.  Leth.  Reut.  gracilis.  Mis.  ) est  la  plus  com- 
mune; elle  est  souvent  plus  petite  et  a le  pronotum  subhorizon- 
tal , la  membrane  lancéolée  en  pointe  obtuse  au  sommet , à 
nervures  internes  plus  droites.  Les  exemplaires  macroptères , qui 
sent  rares , ont  la  membrane  presque  aussi  grande  et  aussi  large 
que  le  Montivagus  , mais  à bandes  noires  milles  ou  écourtées. 
— L.4  V2-6. 

Toute  la  France,  mais  assez  rare. 

10  (7)-  Massue  du  premier  article  des  antennnes  très  fortement  et  très 
abruptement  renflée  et  très  noire,  (membrane  en  pointe  obtuse  au 
sommet. 

6.  B.  Crassipes.  H.-S.  — D’un  jaune  roux , extrême  sommet  du 

clavus,  de  l’angle  postérieur  de  la  corie  et  une  tache  ponctiforme 
au  milieu  de  la  base  de  la  membrane  , noirs.  Crète  du  vertex 
très  courte  et  très  arrondie  au  sommet.  Côtés  du  pronotum  graduel- 
lement et  assez  fortement  élargis  en  arrière  dans  les  deux  formes  ; 
le  disque  seulement  modérément  relevé  en  arrière  chez  les  ma- 
croptères. Elytres  sensiblement  arquées  sur  les  côtés.  Plus  court, 
plus  large,  à pattes  et  antennes  plus  fortes  et  plus  courtes  que 
les  espèces  précédentes.  — L.  5. 

Paraît  très  rare  dans  notre  pays  ; je  n’en  ai  vu  qu’un  exemplaire 
d’Alsace. 

APOPLYMUS.  Fieb. 


1.  A.  Pectoralis.  Fiel.  — Linéaire,  d’un  gris  jaunâtre  pâle.  An- 
tennes et  pattes  extrêmement  longues , filiformes , d’un  blanc 
jaunâtre,  à granules  bruns,  très  fins,  peu  apparents;  massue 


— 42*7  — 


du  premier  article  des  antennes  et  des  cuisses  noirâtre  avec 
l’extrémité  blanchâtre  ; dernier  article  des  antennes  en  massue 
mince,  noire  , avec  l’extrémité  jaune  ; sommet  des  tibias  et  des 
tarses  noir.  Dessous  de  la  tête  et  de  la  poitrine  noir.  Pronotum 
allongé , un  peu  plus  large  en  arrière  , convexe  et  ponctué  sur 
les  deux  tiers  postérieurs  p carènes  longitudinales  peu  élevées,  les 
latérales  presque  effacées  en  arrière , la  médiane  terminée  en 
pointe  horizontale  et  recourbée  en  bas  en  arrière.  Gorie  à côtes 
fines,  ridée  entre  les  côtes.  Membrane  plus  large  que  la  corie, 
laissant  à découvert  les  deux  derniers  segments  abdominaux,  un 
peu  rousse,  fortement  ridée  transversalement  entre  les  nervures 
qui  présentent  quelques  traits  noirs.  — L.  8. 

Très  rare  : Hyères,  Lamalou , Bordeaux,  Lyon,  Corse. 

CARDOPOSTETHUS.  Fieb. 

1.  C.  Annulosus.  Fieb  ( meridionalis . Mis  R.).  — Rougeâtre.  Tête 
lisse,  noire  en  avant  avec  deux  prolongements  noirs  vers  les 
ocelles.  Pronotum  grossièrement  ponctué  ; son  bord  antérieur 
blanchâtre  ; trois  tubercules  réunis  en  avant  et  la  carène  médiane 
rougeâtres  ; celle-ci  s’amoindrissant  en  arrière.  Meso  et  métas- 
ternum  noirs  ainsi  que  les  premiers  segments  ventraux.  Abdo- 
men élargi  en  arrière,  d’un  blanc  jaunâtre,  les  côtés  rougeâtres  ; 
ventre  lisse  ; dos  de  l’abdomen  noir  du  milieu  à l’extrémité  ; 
connexivum  taché  de  roux.  Cuisses  et  jambes  blanchâtres,  assez 
densement  annelées  de  brun  ; massue  des  cuisses  avec  un  large 
anneau  noir.  Membrane  avec  une  grande  tâche  brunâtre,  pointue 
en  avant , sur  la  moitié  apicale.  La  première  et  la  quatrième  ner- 
vures avec  un  trait  brun  près  de  la  base.  L.  — 5 */2  m'.  (. Fieber ). 

Corse.  — Je  ne  connais  cet  insecte  que  par  l’exemplaire  d’Espa- 
gne, de  la  collection  Perris  , décrit  par  Mulsant  comme  Metacan- 
tkus  meridionalis.  Dans  cet  exemplaire  les  orifices  odorifiques  sont 
bien  appendiculés  comme  dans  le  Megalomerium , mais  l’épine 
de  l’écusson  est  apicale  et  subhorizontale,  les  pattes  et  antennes 
sont  annelées  de  brun  et  la  massue  des  cuisses  et  du  premier  ar- 
ticle des  antennes  est  largement  brune  ; le  quatrième  article  des 
antennes  est  en  massue  plus  courte  et  surtout  plus  mince  que 
dans  le  M.  Méridionale . 


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MEGrA  LOMERIUM.  Fieb. 

1.  M.  Méridionale.  Costa,  necMls.  Pallidum.  Fieb. — D’un  jaunâtre 
très  pâle.  Tête  avec  une  fine  ligne  noire  sur  les  côtés  depuis  l’œil 
jusqu’au  bord  antérieur  du  pronotum  et  une  autre  en-dessous. 
Pronotum  étroit  en  avant  et  élargi  en  arrière  ; un  sillon  transverse 
vers  le  quart  antérieur,  précédé  de  deux  bossettes  ; la  portion 
après  ce  sillon  élargie,  convexe,  ponctuée  ; trois  bossettes  avant 
le  bord  postérieur;  carènes  peu  élevés.  Membrane  beaucoup  plus 
large  et  plus  longue  que  l’abdomen , un  peu  flavescente  , ridée  en 
travers.  Sillon  sternal  noir.  Ventre  flave  pâle  (vert  pâle  pendant 
la  vie),  la  ligne  médiane  ordinairement  noire  chez  le  mâle.  Anten- 
nes et  pattes  filiformes,  très  longues , presque  blanchâtres,  avec 
quelques  grains  bruns  à peine  visibles.  Massue  du  premier 
article  des  antennes  et  des  cuisses  concolore  , celle  du  premier 
article  beaucoup  plus  petite  que  celle  des  cuisses.  Quatrième  arti- 
cle des  antennes  œn  massue  aussi  forte  que  celle  des  cuisses, 
noire  avec  l’extrême  sommet  jaune.  — L.  6.-9. 

Corse.  Sisteron.  J’ai  pris  cette  espèce  en  grand  nombre,, en  juin 
à Sisteron,  au  bord  des  ruisseaux,  sur  V Fpilobium  hirsutum.  Re- 
trouvée aux  Angles , près  Avignon , sur  la  même  plante  par 
M.  Nicolas.  Elle  vole  très  agilement  comme  une  vraie  tipule. 

METACANTHUS.  Costa.  Fieb. 

Armanus.  Mis.  R. 

1.  M.  Elegans.  Curt.  [punctipes.  Germ.  Annulalns.  Burm.) — D’un 
gris  jaunâtre  ; tête  noire  , lisse.  Pronotum  étroit  en  avant  et  noir 
jusqu’au  sillon  transverse  avec  le  rebord  antérieur  blanchâtre  ; 
très  élargi , très  gibbeux  et  très  ponctué  en  arrière  ; trois  tuber- 
cules noirs  avant  le  bord  postérieur,  carènes  latérales  presque 
effacées.  Membrane  hyaline,  dépassant  l’abdomen.  Poitrine  en 
partie  noire  ; ventre  brillant,  tantôt  noir,  tantôt  flave.  Pattes  et 
antennes  plus  courtes  que  dans  les  genres  précédents,  jaunâtres 
avec  de  nombreux  anneaux  bruns,  souvent  incomplets  ; dernier 
article  des  antennes  en  massue  épaisse,  noire.  — L.  4.-4  4(2. 

Toute  la  France  sur  les  Ononis. 


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METATROPIS.  Fieb. 

l.M.  Rufescens.  H-S.  — D’un  beau  roux  clair.  Dessous  de  la 
tête  et  milieu  de  la  poitrine  noirâtres.  Antennes  et  pattes  blanchâ- 
tres avec  de  gros  et  nombreux  points  noirs  ; massue  du  premier 
article  des  antennes  et  des  cuisses  avec  un  large  anneau  noir 
qui  occupe  presque  toute  leur  longueur.  Dernier  article  des  an- 
tennes en  massue  très  allongée,  mince,  noire  avec  le  sommet 
jaune.  Extrémité  des  tibias  et  des  tarses  noire.  Pronotum  élargi, 
gibbeux  et  ponctué  en  arrière , trois  élévations  concolores  avant 
le  bord  postérieur,  formées  par  les  épaules  et  l’extrémité  de  la 
carène  médiane  ; carènes  latérales  peu  apparentes.  Membrane 
roussâtre,  aussi  longue  que  l’abdomen.  — L.  9. 

Paraît  très  rare  en  France  : Lille,  Alsace.  — M.  Meyer-Dur 
l’indique  sur  la  Circœa  lutetiana. 

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