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BIOLOGY
SYNOPSIS
DES
HÉMIPTÈRES -HÉTÉROPTÈRES
JM
DE FRANCE.
Digitized by the Internet Archive
in 2015
https://archive.org/details/synopsisdeshemip41 puto
SYNOPSIS
DES
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HEM1HERES-HETER0PTERES
DE FRANGE
Par le Docteur PUTON,
Membre des Sociétés Entomologiques de France , de Suisse , d’Italie , de Berlin , de la Société I.-R.
de Zoologie et de Botanique de Vienne, de la Société des Sciences,
de l'Agriculture et des Arts de Lille, etc.
1r0 PARTIE
LYGÆIDES.
paris ?
DEYROLLE, 23, rue de la monnaie.
5ib • I
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SYNOPSIS
des
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&
DE FRANGE,
de la famille des LYGÆIDES,
Par le Docteur PUTON ,
Présenté à la séance du 15 février 1818.
Si tous les naturalistes qui s’occupent d’étudier les
richesses naturelles de notre pays s’imposaient la tâche
de publier, chacun dans leur spécialité, lerésultat de leurs
recherches, la Faune française serait beaucoup plus
avancée qu’elle ne l’est aujourd’hui, et nous n’aurions pas
à regretter de voir beaucoup des pays voisins plus favo-
risés que nous sous ce rapport.
M’étant occupé plus particulièrement des insectes
Hémiptères, je viens aujourd’hui apporter ma petite
pierre à l’édifice de ce travail national en publiant un
Synopsis d’une des familles de cet ordre. Si le temps et
la santé me le permettent, je publierai successivement
| les autres, et c’est dans cette prévision que je fais pré-
céder mon synopsis des Lygæides de France d’un ta-
bleau synoptique des familles qui composent l’ordre des
Hémiptères-Hétéroptères .
Mon travail n’est pas une monographie, mais un
simple tableau, suffisant, je pense, pour permettre la
- 2 —
détermination des espèces que l’on rencontre en France.
Il ne fait donc pas double emploi avec la monographie
commencée sur un tout autre plan par MM. Mulsant et
Rey et qui , d’ailleurs , n’embrasse encore que quelques
familles que je réserverai pour les dernières.
Je me suis efforcé d’élaguer de mon travail tout ce qui
est inutile et la forme dichotomique m’a permis de res-
treindre beaucoup son étendue. La synonymie complète
m’a aussi paru un luxe superflu : on la trouve dans les
traités et catalogues généraux. J’ai donné plus desoins à la
partie géographique, et je me suis efforcé de déterminer
exactement l’habitat de chaque espèce. Cependant, sons
ce rapport , il y a encore beaucoup à faire et, pour éviter
les erreurs de déterminations, je n’ai noté pour les
espèces rares que les localités de celles que j’ai pû vérifier
par moi-même.
Je remercie cordialement les Hémiptéristes français
des communications qu’ils m’ont faites et qui m’ont
permis d’enregistrer un assez grand nombre d’espèces
rares ou nouvelles pour notre Faune; je citerai notamment
MM. André, à Gray; Bellevoye , à Metz; Gaulle, à
Nogent; Champenois, à La Rochelle; Cuny-Gaudier ,
à Gérardmer; Damry, à Porto-Vecchio ; Deschamps, à
à Rouen; Duchalais , à Orléans; Duverger, à Dax ; Le-
thierry, à Lille; Marquet, à Toulouse; Nicolas et le
frère Thelesphore, à Avignon ; Pandellé, à Tarbes ; Perris,
à Mont-de-Marsan; Pierrat, à Gerb amont ; Docteur
Populus, àCoulanges-la-Vineuse ; Reiber, à Strasbourg;
Rey, à Lyon; Docteur Signoret, à Paris, etc.
HEMIPTERA HETEROPTERA
TABLEAU DICHOTOMIQUE DES FAMILLES.
1 (24) Antennes libres , saillantes. Insectes terrestres ou nageant à la
surface de l’eau : Sect. I. Geocores ou Gymnogerata.
2 (23) Ongles insérés à l’extrémité du dernier article des tarses.
3 (4) Bords de la tête tranchants , aigus , cachant l’insertion des antennes
qui n’est pas visible d’en haut. Antennes à cinq articles. Ecusson long,
dépassant le milieu de l’abdomen.
4. Pentatomidæ.
4 (3) Bords de la tête obtus , insertion des antennes découverte et visible
d’en haut. Écusson court ou ne dépassant pas le milieu de l’abdomen.
Antennes à quatre articles. (Chez les Reduvidæ et Hebridæ il existe
quelquefois de petits articles supplémentaires entre les articles pro-
prement dits).
(6) Meso et métapleures composés de plusieurs pièces. Élytres avec un
appendice ou cuneus (Cimicidœ Reut).
9. Capsidæ.
6 (5) Meso et métapleures simples. Élytres sans cuneus ou appendice.
7 (iô) Tarses à trois articles.
8 (13) Bec non arqué à la base . appliqué au repos contre le dessous de
la tête.
9 (40) Membrane des hémélytres avec de nombreuses nervures longitu-
dinales partant d’une nervure transverse parallèle au bord postérieur
de la corie. Toujours des ocelles.
2. Coreidæ.
10 (9) Membrane avec cinq nervures longitudinales seulement. ( Dans le
genre Pyrrhocoris de la famille des Lygeidæ , il y en a environ huit ,
mais il n’y a pas d’ocelles).
11 (42) Antennes insérées au-dessus d’une ligne passant du milieu des
yeux au sommet de l’épistome. Antennes et pattes très-grèles , très
longues ; les fémurs et le 1er article des antennes avec un brusque
— 4 —
renflement tout près du sommet ; le 1er article des antennes beaucoup
plus long que la tête. Yertex avec un étranglement devant les ocelles.
3. Berytidæ.
12 (44) Antennes insérées au-dessous d’une ligne passant du milieu de
l’œil au sommet de l’épistome. 1er article des antennes moins long
que la tête. Antennes et pattes ordinaires. Yertex sans étranglement
devant les ocelles.
4. Lydæidæ.
13 (8 j Bec robuste et arqué à la base, éloigné du dessous de la tête et
non susceptible de s’y appliquer.
14 (45) Bec long. Ocelles entre les yeux et très -rapprochés l’un de l’autre
Dernier article des antennes non aminci en soie à l’extrémité. Mem-
brane avec quatre longues cellules longitudinales qui occupent toute
sa longueur.
40. Saldidæ.
15 (44) Bec court; ocelles situés derrière les yeux. Dernier article des
antennes sétacé. Membrane avec deux ou trois grandes cellules
basales émettant plus ou moins de nervures longitudinales.
44 . Red^vidæ.
16 (7) Tarses à deux articles. (Tête avec un fort sillon en dessous pour
loger le bec).
17 (48) Pattes antérieures ravisseuses. Antennes cachées au repoe, dans un
sillon sous le bord du pronotum.
7. pHYMATIDÆ.
18 (47) Pattes antérieures non ravisseuses. Antennes non cachées sous le
bord du pronotum.
19 (20) Hanches antérieures insérées sur le disque du prosternum. Une
forte épine en dehors de la base des antennes. Corps très-aplati en
dessus et en dessous.
8. Aradidæ.
20 (49) Hanches antérieures insérées au bord postérieur du prosternum.
21 (22) Clavus membraneux confondu avec la membrane qui est privée de
nervures. Insectes vivant sur les plantes aquatiques. (Des ocelles ,
écus*on découvert , élytres non réticulées).
G. Hebridæ.
— O —
22 (2l) Éljtres ordinairement homogènes et réticulées , sans distinction
de corie , clavus et membrane ; pas d’ocelles et écusson caché par le
pronotum. (Dans le genre Piesma qui a des ocelles et l’écusson
découvert , les joues sont avancées en forme de corne de chaque côté
de l’épistome, le clavus n’est pas membraneux, et la membrane, quand
elle existe , a quatre nervures longitudinales.)
5. Tingididæ.
23 (2) Ongles insérés avant l’extrémité du dernier article des tarses , au
fond d’une fente à l’extrémité de cet article. Insectes vivant à la sur-
face de l’eau et revêtus en dessous d’une pubescence soyeuse im-
perméable.
12. Hydrometridæ.
24 (1) Antennes extrêmement courtes, cachées dans une fossette en
dessous de la tête. Insectes vivant dans l’eau. (Un genre au bord de
l’eau). Sect. II. Hyorocores ou Cryptocerata.
25 (26) Des ocelles. Insectes littoraux.
13. Pelegonidæ.
26 (25) Pas d’ocelles. Insectes aquatiques.
27 (30) Hanches antérieures insérées sur le disque du prosternum ou à son
bord antérieur.
28 (29) Antennes à quatre articles simples. Deux articles aux tarses inter-
médiaires et postérieurs. Pas d’appendice tubuleux anal.
14. Naucoridæ.
29 (28) Antennes à trois articles , le deuxième avec un prolongemen
latéral. Un seul article à tous les tarses. Un long appendice tubuleux
anal.
13. Nepidæ.
30 (27) Hanches antérieures insérées au bord postérieur du prosternum.
31 (32) Bec libre à trois ou quatre articles. Insectes nageant sur le dos.
16. NOTONECTiDE.
32 (31) Bec caché , paraissant inarticulé.
17. CORISID/E.
- 6 —
Famille des LYGrÆIDES.
Corps plus ou moins allongé ou ovalaire, de consistance coriace. Tête
triangulaire , sans rebord et sans étranglement en avant des jeux. Des
ocelles (excepté dans les Pjrrhocoris). Bec et antennes quadriarticulés ;
celles-ci filiformes ou légèrement renflées au sommet , insérées en dessous
d’une ligue allant du milieu des jeux au sommet du cljpeus. Pronotum le
plus souvent divisé en deux lobes par un sillon ou dépression traverse.
Écusson petit ou médiocre, triangulaire. El j très composées d’une corie,
d’un clavus et d’une membrane , celle-ci ajant au plus 5 nervures longi-
tudinales (excepté Pjrrhocoris). Membrane souvent nulle ou rudimentaire.
Tarses triarticulés. Abdomen à six segments non génitaux.
Obs. La tribu des Pjrrhocorini mériterait de former une sous-famille se
distinguant des autres Ljgæides par la nervation de sa membrane, l’ab-
sence d ocelles et surtout le dernier segment ventral non anguleusement
échancré chez la femelle.; mais son faciès est bien le même que celui des
autres Ljgæides.
C’est cette même considération qui m’engage à laisser les Piesma avec
les Tingidides, bien que l’écusson découvert, la présence d’ocelles et la
conformation des segments génitaux les rapprochent plus des Ljgæides ,
où les ont du reste classés Spinola , Herrich-Schæffer , Flor , etc.
Par contre, je laisse dans une famille à part les Berjtides à cause de
leur faciès tout spécial , bien qu’ils présentent de grandes affinités avec
certains genres exotiques de Ljgæides de la tribu des Cjmini.
TABLEAU DES TRIBUS.
1 (2) Pas d’ocelles. Membrane avec deux ou trois cellules basales d’où
partent d’assez nombreuses nervures plus ou moins fourchues. Plu-
sieurs sutures ventrales courbées ou sinuées extérieurement. Dernier
segment ventral non anguleusement échancré chez la femelle. Orifices
odorifiques indistincts.
10. PYRRHOCORiNI.
2 (i) Des ocelles. Membrane avec cinq nervures au plus.
3 (4. 5) Yeux pédonculés. (Tete très-large ; stigmates des cinquième et
— 7 —
sixième segments ventraux situés sur le ventre et non sur le
connnexivum. (*)
4. Henestarini.
4 (3. 5) Yeux de forme allongée, s’étendant obliquement en arrière sur les
angles antérieurs du pronotum , qui sont coupés obliquement pour
les recevoir. ( Tête très-courte et très-large. Clypeus sillonné lon-
gitudinalement. Stigmates des trois derniers segments situés sur
le ventre).
5. Geocorinî.
5 (3.4) Yeux globuleux , non pédonculés , ni obliquement couchés sur
l’angle antérieur du pronotum.
6 (-16) Sutures ventrales entières, droites et atteignant le bord de
l’abdomen.
7 (8) Joues presque aussi longues que le clypeus , s’étendant bien en
avant des tubercules antennifères.
6. Artiiexein».
8 (7) Joues très-distinctement plus courtes que le cljpeus , moins pro-
longées en avant des tubercules antennifères.
9 (-12. 13) Stigmates abdominaux tous placés sur le connexivum.
10 (11) Ponctuation des cories nulle ou très-obsolete. Les deux nervures
internes de la membrane réunies par une nervure transverse. (Pronotum
ayant de chaque côté un peu en arrière du bord antérieur un sillon
transverse lisse en forme d’S renversé ou d’accolade , qui, dans les
autres tribus ne se remarque que dans le genre Kleidocerus).
Lygaeini.
11 (-10) Cories, pronotum et écusson très-distinctement ponctués. Ner-
vures internes de la membrane non réunies par une nervure transverse.
2. Cymîn?.
12 (9.13) Stigmates du sixième segment abdominal situés sur le ventre ,
les autres sur le connnexivum. (Corps étroit, allongé, presque pa-
rallèle ) .
3. Blissim.
13 (9. -12) Les stigmates de tous les segments ou au moins des trois der-
niers placés sur le ventre .
(*) Connexivum : tranche abdominale.
- 8 —
14 (45) Ailes sans hamus*. Ventre parallèle, fortement débordé par les
cories. Nervures de la membrane parallèles , simples , naissant de la
base même de la membrane.
8. OXYCARENINI.
15 (14) Ailes avec un hamus sur la nervure transversale (vena connectens).
Ventre ovalaire, non ou à peine débordé par les cories. Nervures de
la membrane naissant de deux ou trois cellules basales.
8. Heterogastrini.
16 (ô) Troisième suture ventrale courbe et sinuée près des côtés qu’elle
n’atteint pas (caractère seulement faiblement indiqué dans les genres
Plinthisus , Acompus et Gastrodes). Ailes avec un hamus sur la
nervure sous-costale (vena subtensa).
9. Pachymerini.
Trlb. I. IjYG-ÆINI.
1 (8) Bord apical de la corie droit. Angle apical externe des tubercules
antennifères obtus. Insectes à couleurs vives. (Div. I. Lygæaria).
2 (5) Tête non renflée derrière les jeux , qui touchent les angles anté-
rieurs du pronotum.
3 (4) Couleur rouge et noir bien tranchée. Bord postérieur des méta-
pleures droit.
Lygaeus. Fab.
4 (3) Couleur brune avec quelques taches flaves, vagues. Bord postérieur
des métapleures oblique.
Lygæosoma. Spin.
5 (2) Tête renflée derrière les jeux qui sont éloignés des angles anté-
rieurs du pronotum.
6 (7) Fémurs inermes. Pronotum caréné longitudinalement. Quatrième
article des antennes égal au deuxième.
Arocatüs. Spin.
7 (e) Fémurs antérieurs avec une épine près du sommet chez les mâles.
(*) Hamus : petite nervure qui part non de la base de l’aile, mais est insérée sur une
des nervures principales , avec laquelle elle forme un crochet.
— 9 —
Prono tum nor. Cjiréné. Quatrième article des antennes bien plus long
que le deuxième.
Caenocoris. Fieb.
8 (l) Bord apioc,,. <ie la corie sinué. Angle apical externe des tubercules
antennifères aigu. Insectes à coloration flave ou grisâtre variée
de brun.
(Div. 2 Orsillaria)
9 (10) Fémurs antérieurs épineux. Rostre atteignant et dépassant même
l’extrémité de l’abdomen. Corps plus grand et plus déprimé.
Orsillus. Dali.
10 (9) Fémurs antérieurs inermes. Rostre ne dépassant pas les hanches
postérieures. Taille plus faible.
Nysius. Dali.
Div. 1. LYGÆARIA.
LYGrÆUS. Fab.
1 . (2) Une carène longitudinale au pronotum , atteignant le bord anté-
rieur. Tête noire avec un petit point rouge sur la nuque.
1 L. Venustus. H. -S. Pronotum noir avec les bords antérieurs et
latéraux et une bande médiane rouge. Corie rouge avec une
grande tache noire en triangle au niveau du milieu , clavus noir
avec la base rouge. Membrane noire avec le bord arqué finement
blanc. Segments ventraux et sternaux bordés de rouge. Long.
9-9 1/2 m.
France moyenne et méridionale. Commun à Paris sur le Cynan-
chum vincetoxicum.
2 (4) Carène longitudinale du pronotum écourtée en avant.
3 (8) Tête rouge et noire.
4 (5) Fémurs inermes chez les mâles. Poitrine noire.
2. L. Equestris. Lin. Pronotum noir en avant et en arrière , au
milieu une bande transverse rouge , irrégulière , trifide en avant.
Corie rouge, une bande noire sur le milieu; un point noir au milieu
du clavus, qui est rouge avec le sommet rembruni. Membrane
noire , une tache centrale ronde , une à la base et le bord arqué
blancs. Ventre rouge, chaque segment avec deux taches noires
de chaque côté, à la base, l’une au côté externe, l’autre près du
milieu, dernier segment noir. Long. 10-12 m.
Commun dans toute la France.
5 (4) Fémurs épineux en dessous chez les mâles. Poitrine avec trois taches
rouges de chaque côté.
6 (7) Bords externe et apical de la corie rouges.
3 L Militaris. Fab. Pronotum rouge sur les bords latéraux et avec
une bande médiane longitudinale irrégulière de même couleur ,
large à la base et étroite en avant où elle n’atteint pas le bord
antérieur. Corie rouge , une bande noire transverse au milieu ;
clavus rouge avec le sommet obscur et une tache noire un peu
avant le sommet. Membrane noire, son bord arqué concolore,
une tache blanche ronde centrale et une ou deux petites à la base.
Chez les exemplaires d’Algérie la membrane est entièrement
blanche. Ventre rouge, la base des segments noire au milieu au
moins, une tache triangulaire à la base au côté externe et une
arrondie sur chaque stigma. Long. 12 à 14 m.
France méridionale.
7 (6) Bords externe et apical de la corie noirs.
4. L. Saxatilis. Scop. Pronotum noir avec une ligne rouge latérale
souvent interrompue et une médiane raccourcie avant le bord
antérieur. Cories noires sur les bords , le centre irrégulièrement
rouge et portant une tache noire souvent confluente avec les bords.
Clavus rouge à la base, obscur à l’extrémité, une tache noire ronde
vers le dernier tiers. Membrane obscure. Ventre à peu près comme
dans le L. militaris , coloration noire plus tendue. Long.
10-11 m.
Toute la France, assez commun.
8 (3) Tête noire.
40) Bord antérieur du pronotum noir. Membrane noire avec une tache
centrale blanche. Premier article du bec plus long que le dessous de
la tête.
5. L. Apuans. Rossi {‘punctum, Fab.) Pronotum rouge, le bord anté-
rieur noir ainsi que le disqne dont le milieu est occupé par une
tache médiane rouge , large en arrière et étroite en avant. Corie
rouge avec une petite tache noire , ronde , sur le milieu, clavus
obscur. Poitrine noire; ventre rouge, le dernier segment et la base
du premier, noirs. Long. 7-8.
Commun dans la France méridionale, plus rare dans la région
moyenne, paraît manquer dans le Nord : Provence, Languedoc,
Pyrénées, Rouen, Paris, Vosges , etc.
10 (9) Bord antérieur du pronotum rouge. Membrane noire avec une
tache centrale et une apicale blanches. Premier article du bec aussi long
que le dessous de la tête.
6. L. Pungtatoguttatus. Fab. Pronotum rouge, la moitié postérieure
noire avec une ligne rouge dans le milieu. Clavus rouge. Ventre
rouge sur les segments intermédiaires ; une tache noire sur chaque
segment du connexivum qui n’est pas caché par les cories. Mem-
brane quelquefois écourtée. Long. 5.
Variet. Tibias et genoux rouges. Variété propre aux régions
méridionales et surtout à l’Algérie.
Commun dans la France méridionale, plus rare dans la France
moyenne et ne paraît pas aller au nord au-delà de Paris.
LYGÆOSOMA. Spin.
l.L. Reticulatum. H -S. ( Sardeum Spin.) Oblong, noir, opaque, à
pubescence grise veloutée. Pronotum d’un gris jaunâtre ou bru-
nâtre, à forte ponctuation noire, confluente surtout en avant,
mais laissant libre la ligne médiane, les angles postérieurs et les
bords ; sommet de l’écusson flavescent. Elytres d’un gris bru-
nâtre, avec un fin réseau de nervures pâles, souvent peu apparent
Membrane noire , le bord arqué blanchâtre et une tache blanche
au milieu du bord basilaire. Genoux, tibias , taches aux cotyles et
- 12 -
au connexivum et bords des segments pleuraux jaunâtres. Mem-
brane quelquefois écourtée à moitié. Long. 4.
France méridionale : Provence, Languedoc , Pyrénées, Landes,
île d’Oléron , Yonne, Morbihan.
AROCATUS. Spin.
1 (2) Extrémité des cories noire. Connexivum annelé de noir et de rouge*
Tête moins longue que large à la base. Bec atteignant les hanches
intermédiaires.
1. A. Mei.anocephalus. Fab Oblong, rouge et noir, à fine pubes-
cence grise. Antennes noires, les deux derniers articles rougeâtres;
tête noire ; pronotum avec le bord antérieur et les latéraux rouges,
une grande tache transverse rouge le long du bord postérieur ;
élytres rouges, le bord externe et une grande tache apicale trian-
gulaire d’un noir bronzé. Orifices, hanches, cotyles et bords des
segments sternaux rouges. Ventre rouge , des taches noires sur
les stigmates , dos de l’abdomen rouge, le dernier segment noir.
Pattes rouges , un large anneau aux fémurs et base des tibias
noirs. Long. 6-6 1/2.
Une grande partie de la France , mais rare : Paris , Avignon,
Pyrénées , Vosges , etc.
2 (1) Extrémité des cônes rouge. Connexivum rouge. Tête au moins
aussi longue que large à la base. Bec dépassant les hanches posté-
rieures. Pattes et antennes noires.
2. A. Rœselii. Scliiml. Oblong, noir et rouge, finement pubescent.
Tête, écusson, pattes et antennes entièrement noirs. Pronotum
avec les bords antérieurs et latéraux rouges , ainsi que une tache
vague au milieu du bord postérieur. Elytres rouges avec une
grande tache discoidale noire qui ne touche aux bords que sur une
faible portion du bord externe; membrane d’un noir un peu
bronzé. Orifices et bord postérieur des métapleures rouges, taches
flaves aux cotyles. Abdomen rouge, le segment anal et des taches
sur les stigmates noirs. Long. 6-7.
Rare : Paris , Yonne , Vosges , Lyon , Pyrénées.
— 13
Far. Jntermedius . Je possède un exemplaire de Corse qui a les
genoux et les tibias rouges moins la base et le sommet et les côtés
de la poitrine presque entièrement rouges. Il a le bec long comme
le type.
CÆNOCORIS. Fieb.
1. C. Nerii. Germ. Allongé , d’un noir bleuâtre , finement pubescent;
tête rouge avec une ligne médiane noire n’atteignant pas le bord
postérieur ; angle postérieur du pronotum avec une tache trian-
gulaire rouge ; la base des élytres sur une faible étendue , le bord
postérieur et la commissure rouges ; membrane d’un noir bleuâtre.
Extrémité de l’écusson , bord postérieur des pro et métaste-
thium , hanches et ventre rouges , ce dernier avec une ligne de
taches noires sur le milieu des flancs. Long. 9-10.
Doit se trouver en Provence et en Corse sur le laurier rose ;
je n’en ai cependant pas vu d’exemplaire de France.
Div. 2. ORSILL ARI A.
ORSILLUS. Dali,
( Mécorhamph u s . Fieb . )
1 (2) Bec atteignant l’extrémité de l’abdomen. Troisième et quatrième
segments ventraux non sillonnés.
1.0. Maculatus. Fieb. ( Longirostris M. R.) Oblong , déprimé, rétréci
en avant , fortement ponctué , d’un roux grisâtre flavescent, plus
foncé et plus roux sur la tête et le lobe antérieur du pronotum
que sur le lobe postérieur , un point brun sur la ligne médiane
un peu avant le bord antérieur du pronotum. Dessous de la tête
presque noir. Membrane grisâtre à fines mouchetures transpa-
rentes blanches. Connexivum roussâtre avec une large tache pâle
à la base de chaque segment. Tête allongée; yeux peu saillants.
Deuxième article des antennes plus long que dans le depressus.
Long. 7-8. C’est bien l’espèce décrite par Fieber puisqu’il indi-
— U
que que le bec atteint l’extrémité de 1 abdomen et qu’il ne donne
pas la base du ventre comme sillonnée.
Provence , Avignon, sur les pins et cyprès.
2 (4) Bec atteignant seulement le troisième segment ventral.
3 (4) Un trait longitudinal noir sur le pronotum. Troisième et quatrième
segments ventraux un peu sillonnés. Tête assez courte ; yeux forts
et saillants.
2.0. Depressus Mis. Rey. Oblong. déprimé , peu rétréci en avant,
fortement ponctué, d’un roux grisâtre flavescent comme dans le
précédent , un peu plus foncé sur le connexivum qui est aussi
plus largement annelé de pâle. Tête bien plus courte, yeux plus
gros et plus saillants , pronotum plus convexe , plus large en
avant. Poitrine largement noire. Long. 7-7 1/2.
France méridionale sur les pins et genévriers : Lyonnais ,
Pyrénées, Provence. Commun à la Ste-Beaume.
4 (3) Pronotum sans trait longitudinal noir. Troisième et quatrième
segments ventraux fortement sillonnées. Tête allongée , yeux
petits.
3. 0. Reyi. Put. ( planus Mis. R.) Oblong, très-déprimé , fortement
rétréci en avant , d’un roux plus jaune , plus clair et moins gri-
sâtre que les précédents; dessous du corps non rembruni; con-
nexivum non annelé mais finement marbré. Pronotum sans ligne
ni tacbe noire, sa dépression trans verse située au milieu et non
avant le milieu comme dans le depressus. Tête aussi allongée et
yeux encore plus petits que dans le maculatus. Long. 7-8.
Rare, sur les pins : Hyères, St.-Tropez , Aubogne, Corse. Se
trouve aussi en Algérie.
NYSIUS Dali.
1 (2) Lames rostrales (*) également élevées sur toute leur longueur et
{*) Bucculæ, lames génales (Wangenplatten Fieber), pièces prébasilaires (Muls Rey).
Lames génales qui forment un canal à la base du rostre ; elles appartiennent aux joues,
bien que, par abbréviation , je les nomme lames rostrales.
— 45 —
prolongées jusqu’au delà de la base de la tête , où elles forment un
lobe libre dirigé en arrière. [S. G. Macroparius Stal).
1. N. Graminicola. Kol. Ovalaire , atténué en avant et en arrière , à
pubescence fine , courte et soyeuse ; d’un flavescent pâle ,
ponctué de brun. Bec , pattes et antennes flaves , le premier et
le deuxième articles des antennes noirâtres au sommet , cuisses
ponctuées de brun. Sillons antérieurs du pronotum noirs, carène
longitudinale fine , mais visible dans toute sa longueur. Carène
de l’écusson blanche sur le tiers apical. Elytres entièrement flaves
ou n’ayant que deux petits traits bruns le long de la suture de
la membrane. Abdomen en grande partie flave, les segments de la
base seuls noirâtres au milieu. Long. 4 */2 5.
Assez rare en France : Paris, Vosges, Provence. Moins rare
en Corse.
2 (i) Lames rostrales généralement plus élevées en avant qu’en arrière
où elles se terminent en s’abaissant graduellement et sans former de
lobe libre prolongé en arrière
3 (4) Ely très très -raccourcies, réduites à des moignons ayant à peine deux
fois la longueur de l’écusson. (Chez les macroptères , inconnus en
France , les deux nervures internes de la membrane ne sont pas
réunies à la base par une nervure transverse).
2. N. Jacobeae. Schill. D’un jaunâtre obscur à ponctuation brune
très-dense. Abdomen fortement dilaté surtout chez la J. Dessous
du corps noirâtre ainsi que les cuisses; connexivum jaunâtre
maculé de noir, ventre avec une tache jaunâtre au milieu. An-
tennes entièrement noires ou avec les articles deux et trois en
grande partie ferrugineux. Ecusson arrondi au sommet qui porte
une très-courte carène blanchâtre. Ely très en forme de petites
écailles triangulaires très -courtes. Long. 4-5.
Espèce alpestre : Hautes-Alpes , Mont-Genèvre , Mont-Cenis ,
Col-des-Ayes ; Pyrénées, Gavarnie; Jura, les Rousses.
4 (3) Elytres complètes; les deux nervures internes de la membrane
réunies à la base par une nervure transverse.
5 (40) Marge latérale de la corie droite à la base, puis arquée et un
— 16 -
peu élargie à partir du tiers de la longueur. Membrane dépassant
l’extrémité de l’abdomen.
6 (9) Ecusson sans longue carène , ou caréné seulement à l’extrême som-
met. du Carène pronotum visible seulement en avant.
7 (8) Bec entièrement noir. Élytres grisâtres , opaques , non transpa-
rentes; les deux nervures delà corie ordinairement maculées de brun.
3. N. Thymi. Wolff. Ovale oblong , peu brillant , grisâtre ponctué
de noir; dessous du corps noir, les orifices et des taches aux
cotyies blanchâtres. Antennes noires , les articles deux et trois
largement jaunâtres. Cuisses fortement ponctuées de noir. Écus-
son noirâtre , l’extrême sommet à peine blanchâtre. Bord apical
de la corie avec une ligne noire complète ou décomposée en trois
traits ; les deux nervures de la corie ordinairement maculées de
noir. Membrane transparente , souvent avec des nébulosités dans
l’intervalle des nervure. Long. 4.
Toute la France, mais bien moins commun que le senecionis.
Obs. Le IV, Maculatus. Fieb ., dont je n’ai pas de types, ne
paraît qu’une variété plus noire de cette espèce dans laquelle le
pronotum est d’un noir plus uniforme avec quatre taches discoï-
dales et les bords étroitement flavescents, le ventre presque
entièrement noir ainsi que les cuisses.
8 (7) Bec en grande partie flave. Élytres d’un flave blanchâtre , trans-
parentes , brillantes , les deux nervures de la corie ordinairement
immaculées. Sommet de l’écusson plus largement flave.
4. N. Senecionis. Schill. Ovale oblong, un peu brillant, d’un flave
blanchâtre , pontué de brun. Dessous du corps noirâtre , pattes ,
orifices , cotyles et une grande partie du ventre flavescents ,
cuisses légèrement ponctuées de noir. Antennes Caves , le qua-
trième article , le sommet du premier et la base des deuxième et
troisième noirâtres. Écusson noir à la base , sa pointe carénée et
blanchâtre. Élytres presque transparentes , d’un flave blanchâtre,
deux ou trois traits bruns au bord postérieur le long de la suture
de la membrane. Long. 4.
Commun dans toute la France.
— 17 —
Variet. ( Fuliginosus. Fieb. ? ) Antennes entièrement flaves ,
cuisses à peine ponctuées de noir; tête et pronotum un peu plus
rougeâtres; taille plus faible. Long. France méridionale,
Marseille, Cette. Le N. Fuliginosus , d’après la description de
Fieber , doit avoir les cories ponctuées de brun à l’extrémité , ce
qui n’existe pas dans mes exemplaires , mais les antennes sont
bien entièrement flaves.
9 (6) Ecusson avec une carène haute , lisse , flave , éburnée sur ses
trois quarts postérieurs au moins. Carène du pronotum visible sur toute
sa longueur. Taille plus grande,
5. N. Helveticus . H. -S. ( Obsoletus Fib. ericae Boh.) Oblong,
allongé , plus grand et plus étroit que les précédents et élytres
peu dilatées latéralement , surtout chez le mâle , ce qui lui donne
la forme du suivant. D’un flave grisâtre, ponctué de noir , très-
obsolètement pubescent. Antennes noirâtres avec des portions
testacées. Cuisses densement ponctuées de noir. Eljtres d’un
flavescent grisâtre, non transparentes, non ponctuées de brun, le
bord postérieur brun près de la suture de la membrane , les ner-
vures de la corie en partie brunâtres. Membrane hyaline , les
intervalles des nervures souvent légèrement enfumés. Long.
5-5 %
Var. Brunneus Fieb. Cories d’un testacé plus roux , les ner-
vures concolores; membrane avec une petite tache vague brune
au milieu de son bord basilaire , contiguë au bord postérieur de
la corie.
Assez rare : Vosges , Landes , Provins.
10 (5) Marge latérale de la corie droite sur toute sa longueur , non élargie
ni arquée en arrière. Membrane atteignant , mais ne dépassant pas
l’extrémité de l’abdomen. [S.- G. Ortholomus Stâl).
6. N. Punctipennis. H. -S. ( Pubescens J. Sahlb.) Oblong allongé ,
de mêmes taille et forme que le précédent, dont il diffère, outre
les caractères déjà indiqués , par une pubescence plus forte ,
formée de poils courts , dressés , par la carène de l’écusson plus
faible et occupant à peine le tiers postérieur. Antennes entiè-
2
— 18 -
rement noires ou avec les articles deux et trois jaunâtres au
milieu. Cuisses à ponctuation noire confluente. Pronotum avec
une carèue fine sur toute sa longueur. Elytres grisâtres avec
des taches brunes vagues sur la moitié postérieure , bord apical
brun. Membrane ne dépassant pas l’abdomen , blanchâtre avec
des traînées nébuleuses entre les nervures. Long. 5-5 llî.
Peu commun : Landes, Cassis, Lyon, Langres, Alsace.
Trib. ». C VIIIM.
TABLEAU DES GENRES :
1 (4) Tête avec un sillon longitudinal de chaque côté. Lames rostrales
courtes. Ecusson petit, plus court que la commissure du clavus,
Pronotum caréné longitudinalement au milieu , tronqué à la base ,
bords latéraux arrondis. Corie à ponctuation forte, dense, non
en ligne.
2 (3) Premier article des antennes n’atteignant pas le sommet de la
tête ; deuxième article égal au troisième ou presque égal. Angle
antérieur du pronotum obtus.
CïMUS.
3 (2) Premier article des antennes dépassant le sommet de la tête ;
deuxième article à peine moitié du troisième. Angle antérieur du
pronotum aigu , prolongé en avant.
Cymodema.
4 (1) Tête sans sillons de chaque côté. Lames rostrales longues. Ecus-
son grand , large , non caréné , plus long que la commissure du
clavus. Pronotum non caréné au milieu, arrondi à la base, bords
latéraux légèrement carénés. Corie à ponctuation rare et disposée
en lignes. Corps à aspect velouté.
Kleidocerus.
CYMUS. Hah*
1 (2) Ecusson avec une forte carène lisse blanchâtre. Deuxième article
des antennes égal au troisième. Carène du pronotum presque entière.
l.C. Glandicolor. Hah. Oblong, glabre, distinctement ponctué,
flavescent , élytres un peu plus pâles avec une bande longitu-
— 49 —
dinale médiane brunâtre , vague , souvent indistincte. Dessous
du corps brun foncé , marge de l’abdomen , pattes et antennes
rousses. Long, 4 1/2.
Commun dans toute la France , dans les prairies marécageuses.
2 (l) Ecusson ponctué sur toute sa surface. Carène du pronotum visible
en avant seulement.
3 (4) Deuxième article des antennes égal au troisième. Tête brunâtre ; dos
de l’abdomen brun.
2. C. Melanocephalus. Fieb. Oblong , glabre, plus fortement
ponctué que le précédent. Tête plus courte , brune ainsi que
l’écusson ; pronotum roux ; él ytres flavescentes avec le sommet du
clavus et de la corie brun. Long. S1/^
Commun surtout dans la région méridionale et moyenne
rare vers le nord.
4 (3) Deuxième article des antennes un peu plus court que le troisième.
Tête d’un testacé pâle. Dos de l’abdomen jaunâtre.
3. C. Clavigulus. Fall. Oblong, glabre, distinctement ponctué,
flavescent ; les élytres plus pâles ; dessous de la tête et de la poi-
trine bruns; sommet de la corie un peu rembruni. Long. 3 */4.
Toute la France.
CYMODEMA. Spin.
l.C. Tabidum. Spin. Taille et aspect du Cymus glandicolor. —
Oblong, glabre, distinctement ponctué, entièrement jaunâtre
pâle, le dernier article des antennes et un peu le milieu de la
poitrine bruns , la suture de la membrane et le sommet du clavus
souvent brunâtres. Une carène médiane blanche, lisse sur le lobe
antérieurd pronotum et sur l’écusson. Long. 4*/2.
Rare : Fréjus, Collioure, Corse.
KLEIDOCERbS. Westw.
flSCHNORHYNCHüS Fieb.)
l.K. Didymus. Zett. (Resedœ Pz .) Ovale, oblong, déprimé, d’un
flavescent jaunâtre, assez fortement ponctué. Tête roussâtre ainsi
— 20 —
que le bord antérieur du pronotum et l’écusson moins la base.
Antennes noires , les deuxième et troisième articles roux avec la
base et l’extrémité noires. Une bande transverse noire sur le
pronotum après le bord antérieur. Elytres d’un flavescent gri-
sâtre, presque transparentes, deux petites taches noires ponc-
tiformes sur le milieu de la corie et quatre autres sur le bord
postérieur, une à l’angle externe, une à l’angle interne et les
deux autres dans l’intervalle. Dessous du corps et abdomen en
grande partie noirs, pattes rousses. Long. 5*/2 avec la membrane.
Toute la France, commun.
2. K. Geminàtus. Fieb. Ne diffère du précédent que par la taille
très-notablement plus faible , ses antennes qui ont ordinairement
le premier article jaunâtre, moins la base ; la teinte générale est
plus pâle , plus grise ; le pronotum n’a de noir que les sillons en
S. transversale ; cependant on peut le considérer comme distinct
en raison de son habitat bien défini sur les bruyères. Long.
4 (avec la membrane).
Fréjus, Hyères, Collioures, île d’Oléron , Corse, Versailles.
Trib. 3. BLISSINI.
1 (2) Cotyles antérieures fermées en arrière. Corps allongé , déprimé.
Antennes plus longues que la tête et le thorax réunis. Dans la forme
macroptère , bord apical de la corie droit ; dans la forme brachyptère,
hemielytres au moins trois fois plus longues que l’écusson.
ISCHNODEMUS.
2 (4) Cotyles antérieures ouvertes en arrière. Antennes pas plus longues
que la tête et le pronotum réunis. Dans la forme brachyptère, hemié-
lytres, un peu plus longues que l’écusson.
3 (4) Fémurs antérieurs mutiques. Corps allongé , déprimé.
Dimorphopterus.
4 (3) Une épine aux fémurs antérieurs. Corps plus oblong , moins dé
primé. Dans la forme macroptère , non connue en France , le bord
apical de la corie est sinué.
Blissus .
ISCHNODEMUS. Fidb.
(micropus. Spin.)
1. 1. Sabuleti. Fall. ( Quadratus . Fieb. dccurtatus II. -S.) Allongé,
parallèle , noir, opaque, bord postérieur du pronotum pâle surtout
aux angles , pattes flaves avec le milieu des fémurs noir. Ely très
flavescentes à nervures brunes, très-souvent écourtées. Cinquième
segment ventral écbancré mais non jusqu’à la base dans la femelle.
Long. 4 Vî—tL
Assez commun dans toute la France méridionale : Provence ,
Avignon , Béziers (sur les Cistes), Toulouse, Pyrénées. — Fieber
l’indique sur l’arundo pbragmites.
2. I. Genei. Spin. ( Decurtatus . Fieb.) Diffère du précédent par les
caractères suivants : Antennes plus courtes, yeux plus petits,
moins saillants, pronotum plus long, plus rétréci en avant, bande
jaune du bord postérieur du pronotum plus égale, moins élargie
aux épaules ; abdomen plus long , connexivum roux et souvent
le dos de l’abdomen de cette couleur. Corps plus allongé. —
Cinquième segment ventral entièrement fendu chez la femelle. —
Exemplaires macroptères et brachyptères. Long. 4-6.
Plus rare que le précédent : Hyères , Agde , Toulouse , Lille.
DIMORPHOPTERUS . Stal.
l.D. Spinolæ. Sign. Allongé, noir, très-finement pubescent, tête
et pronotum fortement ponctués, assez brillants. Bord posté-
rieur du pronotum un peu plus roussâtre. Pattes et les trois
premiers articles des antennes roux , les fémurs plus obscurs .
Chez les exemplaires macroptères la membrane est un peu plus
courte que l’abdomen , blanchâtre avec trois nervures simples ,
rousses, la corie est jaunâtre avec l’angle postérieur externe très-
allongé , brun. Chez les brachyptères , les ély très sont réduites à
de petites écailles brunes , coupées obliquement en dedans et un
peu plus longues que l’écusson. Long. 4 */2.
Très-rare : Dunes de St. -Quentin, Paris, Strasbourg, île
d’Oléron.
— 22 -
BLISSUS. Klug.
1. B. Doriæ. Ferrari. Etroitement ovale, noir, peu brillant , à poils
pâles, assez fortement ponctué; antennes , bec , orifices, taches
sur les cotyles, pattes et bord postérieur du pronotum d’un
testacé rougeâtre, dernier article des antennes noirâtre , élytres
réduites à une petite écaille triangulaire d’un brun roux ; abdo-
men un peu dilaté sur les côtés , son dos finement ruguleux en
tra ers. Long. 2 1/2.
Très-rare : Hyères.
Trftb. 4L. HENESTARINI.
1
r 'Lames rostrales hautes en avant et presque nulles en arrière, où
le premier article du bec est bien à découvert.
Henestaris.
2 (i) Lames rostrales aussi hautes ou même plus hautes en arrière qu’en
avant, dépassant même le bord antérieur du sternum. Corps plus
court.
Engistus.
HENESTARIS. Spin.
l.H. Laticeps. Curtis. ( Haiophilus Burm.) Oblong , flavescent plus
ou moins brunâtre, ponctué de brun, à fine pubescence blanche.
Tête avec les yeux plus large que le pronotum. Le bord interne des
yeux , la ligne médiane de la tête et du pronotum et ses angles
postérieurs non ponctués de brun. Un calus élevé , blanchâtre, de
chaque côté de la base de l’écusson. Cories plus ou moins brunes
au bord postérieur et à l’angle interne. Membrane complète ,
blanchâtre, plus ou moins veinée. Premier article des antennes et
le dernier plus ou moins bruns. Long. 5-6.
France méridionale : Provence, Cette, Avignon, Landes.
Très-rare plus au nord, trouvé cependant à Metz , par M. Belle-
voye, et sur les côtes de Picardie, à Ault. (Jules Ray).
ENGISTUS. Fieb.
l.E. Boops. Dufour. ( Bruckii . Fieb.) D’un blanc jaunâtre, glabre
en dessus et couvert de grospoints enfoncés presque ocellés. Yeux
— 23 —
pétiolés, débordant les angles antérieurs du pronotum, peu
relevés, mais presque étendus horizontalement. Pronotum plus
large que long , un peu plus large en arrière qu’en avant , bord
postérieur coupé à peu près droit; un petit point noir de chaque
côté sur le calus antérieur. Ecusson à peine visiblement caréné ,
de chaque côté de sa base un calus très-peu élevé. Eljtres avec
quelques petites taches brunes ponctiformes sur leur dernière
moitié et sur la membrane , ces taches sont très-faibles et même
peuvent disparaître. Connexivum avec une tache brune peu
apparente sur chaque segment. Dessous du corps très-finement
pubescent , le milieu de la poitrine brunâtre , cuisses légèrement
ponctuées de brun. Bord postérieur des métapleures coupé droit.
Long. 4.
Très-rare : Rognac , au bord de l’étang de Berre , au pied des
Salsolacées, Cette (Lethierrj), Pau (Mink, cité par Fieber).
Obs. On trouve à Madrid une espèce (Commcndatorius Perez,
inéd.), qui me paraît différer de la précédente par les caractères
suivants : Plus large proportionnellement ; jeux plus longuement
pétiolés, relevés au-dessus du niveau du pronotum , de sorte que,
vus depuis en avant, ils ne sont pas étendus horizontalement ,
mais forment entre eux un angle très-accusé; pronotum plus
large, moins rétréci en avant, à calus antérieurs et angles pos-
térieurs plus saillants, à bord postérieur presque anguleusement
arrondi en arrière devant l’écusson ; callosités de l’écusson plus
fortes ; bord postérieur des métapleures formant un angle très-
évident et dirigé en arrière au niveau du tiers externe. Des deux
exemplaires femelles que j’ai vus , l’un est d’un flave légèrement
verdâtre tout-à-fait sans taches , l’autre au contraire présente des
points et de petites taches très* nombreuses sur les cories , la
membrane , les pattes et le dessous du corps. Long. 4.
M. Stal, en décrivant VE. exsanguis de Biskra le distingue du Bruckii
par des caractères qui sont en grande partie ceux qui m’ont permis de
distinguer les deux espèces précédentes ; je crois donc que son E. Bruckii
estle commendatorius; et que son exsanguis n’est qu’une variété duBoops,
distincte seulement par sa couleur plus jaune , l’absence de taches , les
reliefs de l’écusson et du pronotum moins sensibles. Mais les insectes de
ce genre sont si rares dans les collections qu’il est prudent d’attendre pour
fixer les espèces et la sjnonjmie.
- 24 -
Trib. 5. GEOCORI MI.
GEOCORIS. Fall.
(OPHTH 4LM1CUS Schill. ).
1 (<) Pronotum plus large que long, rarement carré, sans ligne médiane
blanche.
2 (3) Pronotum unicolore, noir (fauve dans la variété). Deuxième article
du bec un peu plus long que le troisième.
1. G. Erytrocephalus. Lep. Noir, tête et pattes rousses, quelquefois
les cuisses brunes , pourtour des cotyles flave , ainsi que le bord
antérieur du sternum, les orifices et l’extrémité de l’écusson. —
Quelquefois le bord externe de la corie roussâtre. Long. 3 */2 4.
France méridionale : Avignon , Montpellier , Cette , Toulouse ,
Pyrénées.
Variet. Entièrement d’un fauve roussâtre. Cette.
3 (2) Pronotum noir avec les bords en partie ou en entier flaves. Deuxième
article du bec plus court que le troisième.
4 (5) Corie et clavus soudés, membrane rudimentaire.
2. G. Grylloïdes. Lin. Noir, brillant, tous les bords du pronotum
et des cories , sommet de l’écusson , cotyles, orifices , connexi-
vum, devant de la tête et pattes d’un flave blanchâtre. Long. 4-5.
Rare : Nord, Dunkerque, Paris, Vosges.
5 (4) Corie et clavus bien distincts , membrane entière.
6 (7) Ponctuation du pronotum très-forte et très-espacée. Bord posté-
rieur du pronotum ordinairement pâle ainsi que les angles postérieurs.
3. G. Sigulus. Fîeb. D’un noir brun, brillant, élytre d’un flave pâle,
devant de la tête , bords antérieur et postérieur du pronotum , ce
dernier plus largement aux angles , pointe de l’écusson , pattes ,
— 25 —
cotjles et devant du prosternum flaves; les cuisses ordinairement
brunes chez les exemplaires du Nord, qui sont en général moins
pâles. Espèce assez variable comme coloration. Long. 3 d/2 4.
Var. Mediterraneus . Les exemplaires de Corse (comme ceux
de Gènes, etc.) ont généralement le bord postérieur du pronotum
noir, excepté les angles, comme le semipunctatus.
Dunkerque, Avignon, Tarbes, Landes, Corse.
7 (6) Ponctuation du pronotum assez fine et très-serrée. Bord portérieur
du pronotum ordinairement noir avec les angles et une tache médiane
flaves. Taille plus faible.
4. G Pallidipennis Costa [Semipunctatus Fieb.). Noir, éljtres d’un
flave blanchâtre , ainsi que le bord antérieur de la tête , trois
petites taches au bord antérieur du pronotum , les angles posté-
rieurs largement et une petite tache au milieu du bord postérieur ,
les cotjles , l’angle externe du metasternum , le connexivum et
les genoux. Angle interne de la corie souvent un peu rembruni. —
Les J ont les pattes plus largement pâles et quelquefois le bord
postérieur du pronotum aussi. Long. 3.
France méridionale : Avignon, Cette, Tarbes, Arcachon.
Obs. Le semipunctatus. Fieb. ne me paraît qu’une variété peu
importante du pallidipennis Costa. Ce dernier doit avoir le bord
postérieur du pronotum étroitement blanchâtre entre les angles et
la tache médiane, et l’angle interne de la corie doit avoir une
tache brunâtre un peu plus visible. J’ai vu un exemplaire de Tarbes
qui répond à ce signalement et je possède un exemplaire de
Naples, qui ne diffère en rien des semipunctatus du midi de
la France.
Le G. megacephalus Rossi, qui se trouve dans le Valais et le
Nord de l’Italie est voisin de cette espèce et en diffère par ses
éljtres plus brunes et son pronotum d’un noir plus brun.
Le g. pygmaeus Fieb., qui se trouve à Gênes et en Espagne
en est aussi très-voisin , il est plus large et a une grande tache
brune à l’extrémité de la corie.
8 (F) Pronotum plus long que large, une ligne médiane pâle sur pres-
que toute sa longueur.
- 26 -
9 (4o) Elytres entièrement noires.
5. G. àter. Fab. Noir brillant , bord antérieur du posternum, cotyles,
hanches , genoux et tibias flaves ; ligne médiane flave du prono-
tum un peu raccourcies en arrière. Membrane ordinairement très-
raccourcie, mais souvent cependant complète et transparente.
Long. 3 Va-
Rare : Nord, Paris, Vosges, Gray, Lyon.
10 (9) Elytres noires et flaves.
11 (12) Elytres flaves avec le bord externe et le plus souvent aussi Tin-
terne noirs. Membrane plus courte que l’abdomen.
6. G. Albipennis. Fab. Noir, brillant, bord antérieur du proster-
num , cotyles , hanches et pattes flaves , fémurs postérieurs bruns
Elytres de couleur assez variable , soit flaves avec la base du bord
externe et la commissure brune, soit brunes avec une bande
longitudinale flave plus ou moins large. Membrane un peu
moins longue que l’abdomen. Long. 3 */2. — N’est peut-être
qu’une variété du G. ater.
Très-rare en France : Hyères.
12 (j<) Elytres flaves avec l’extrémité plus ou moins noire le long de la
suture de la membrane. Membrane plus longue que l’abdomen.
7. G. Lineola. Ramb. Noir, brillant; deux taches en avant de la
tête, bord antérieur du prosternum, cotyles et pattes flaves,
fémurs ordinairemenr bruns , surtout les antérieurs et quelquefois
tous flaves ; ligne flave du pronotum raccourcie en arrière. Cories
blanchâtres avec la suture de la membrane brune, surtout à l’angle
interne Un exemplaire avec tous les fémurs pâles. Long. 3.
Var. Distinctus. Fieb. La teinte brune de l’extrémité de la
corie plus étendue, atteignant quelquefois* le milieu ; tête sans
taches flaves; fémurs généralement tous brunes. Se trouve avec
le type.
France méridionale : Avignon , Marseille , Corse
27 —
Trlb. O. ARTHENEINI.
TABLEAU DES GENRES :
1 (2) Yeux petits; un sillon longitudinal superficiel sur le pronotum.
Lames rostrales bien distinctes et égales sur tout le dessous de la tête;
prosternum sillonné.
Artheneis.
2 (l) Yeux grands ; pronotum sans sillon longitudinal. Lames rostrales
peu visibles et seulement en avant.
3 (4) Tête bisillonnée seulement en avant. Rostre long , atteignant l’ex-
trémité du mesosternum. Prosternum non sillonné.
Chilacis.
4 (3) Tête bisillonnée en avant et en arrière. Rostre court, atteignant
l’extrémité du prosternum. Prosternum sillonné.
Holcocr anum .
ARTHENEIS. Spin.
1. A. Foveolata. Spin. D’un jaune paille pâle, opaque , fortement
et densement ponctué ; dernier article des antennes , base de
l’écusson et une tacbe triangulaire à la base de chaque segment
du connexivum, bruns; une tache brune au milieu du bord
externe de la corie et quelques autres plus ou moins apparentes le
long de la suture de la membrane. Ecusson avec deux carènes
élevées, convergentes , formant un Y. Long. 3.
France méridionale sur le Tamarix : Provence , Arles , Cette ,
Toulouse , Pyrénées , Corse.
CHILACIS. Fieb.
1. C. Typhae. Perris. Jaunâtre, brillant, glabre, avec une forte
ponctuation brune ; dessous de la tête et de la poitrine noirs ;
cotyles et angles postérieurs des segments pleuraux pâles; une
tache brune vague à l’angle interne de la corie et une plus petite
à l’angle externe; bords latéraux de l’écusson calleux, pâles et
lisses , le milieu brun , ponctué de noir ; des lignes brunes et pâles
longitudinales sur la tête. Long. 4 1/2.
Très-rare, sur le Typha latifolia : Landes , Avignon x Lille.
HOICOCRANUM. Fteb.
1. H. Saturejae. Kol. D’un flave grisâtre, ponctué de noir, brillant ,
glabre. Sillons de la tête bruns, ainsi que la poitrine et le ventre
moins les bords ; écusson noirâtre avec un trait flavescent de
chaque côté. Bords du pronotum transparents , non ponctués de
noir, son disque avec quatre très-faibles carènes effacées en
arrière. Gonnexivum alternativement brun et flavescent. Cuisses
plus ou moins rembrunies. Long. 3.
Espèce de la Russie méridionale dont je n’ai vu qu’un exem-
plaire de France , trouvé en mars 1877, par le frère Thelesphore,
à Avignon , sur une tige d’Euphorbia Characias.
Trib. 7. HËTËROGASTRIMI.
TABLEAU DES GENRES :
1 (2) Fémurs antérieurs avec une épine en dessous. Pronotum non
transverse , ses côtés seulement obsolètement marginés , sinués.
Heterogaster .
2 (<) Fémurs mutiques. Pronotum trans verse , ses côtés avec une ex-
pansion marginale, non sinués. Corps plus court; jeux moins
saillants.
Platyplax.
HETEROGASTER. SchüL
(phygadicus Fieb.).
1 (4) Cuisses , hanches et cotjles noires.
2 (3) Deuxième article des antennes noir. Tibias flaves au milieu.
1H. Nepetæ. Fieb. [rufescens H. -S.). Noir, brillant, un peu pu-
bescent, fortement ponctué , une petite tache sur le vertex flave ,
ainsi que le sommet de l’écusson , les éljtres , des taches sur le
connexivum, la base des deux derniers articles des antennes.
Membrane transparente , blanche. Lobe postérieur du pronotum
flave ponctué de noir. Une grande tache noire à l’extrémité des
cories , dont elle n’atteint pas l’angle externe. Cette tache manque
souvent ( var . bicolor Kol.). Long. 7.
Rare : Digne , Briançon.
— 29 —
3 (2) Deuxième article des antennes rougeâtre. Tibias avec la base et
l’eitrémité et un petit anneau médian noirs.
2. H. Semicolon. Fieb. (affinis H. S.). Noir, un peu pubescent,
fortement ponctué ; lobe postérieur du pronotum testacé, ponctué
de noir, un point jaunâtre au milieu du bord antérieur. Une ligne
flave sur l’écusson s’étendant du sommet jusqu’à près de la moitié
de sa longueur. El v très testacées avec le sommet bordé de brun ;
connexivum avec des taches de même couleur. Membrane trans-
parente, légèrement jaunâtre avec deux petites taches brunes au
milieu. Les exemplaires de Tarbes ont le deuxième article des
antennes presque entièrement noir. Long. 7.
Rare : Yonne, Tarbes , Lamarche (Vosges).
4 (4) Base des cuisses, hanches et cotyles flaves ou testacées.
5 (6) Tibias avec trois anneaux noirs.
3. H. Urticæ. Fab , D’un noir légèrement bronzé, brillant, à longs
poils , fortement ponctué. Lobe postérieur du pronotum avec une
tache pâle médiane vague , se décomposant presque en deux
lignes longitudinales. Extrême sommet de l’écusson flave , ainsi
que des taches sur le connexivum , les trois derniers articles des
antennes , le milieu du ventre et les ély très , ces dernières ponc-
tuées de brun , avec quelques petites taches brunes. Membrane
transparente, avec deux petites taches noirâtres au milieu.
Long. 6 Va— T.
Toute la France et la Corse , commun.
6 (5) Tibias avec la base noire et le sommet brun .
4. H. Artemisiae. Schill. Noir, à duvet cendré, fortement ponctué.
Antennes en partie roussâtres , ainsi que le lobe postérieur du
pronotum , le sommet de l’écusson , des taches au connexivum et
les élytres ; celles-ci avec une petite tache brune ( quelquefois
invisible) à l’angle postérieur interne. Membrane transparente,
sans taches. Plus petit et plus étroit que les précédents. Long.
5-5 Va-
Toute la France et la Corse.
— 30 —
PLATYPLAX. Fteb.
1. P. Salviae. Schill. Jaune pâle grisâtre, ponctué et tacheté de noir.
Tête , écusson et poitrine noirs , une tache jaunâtre sur le vertex ,
deux traits sur l’écusson et son sommet jaunâtres. Lobe antérieur
du pronotum plus densement ponctué de noir. Antennes noires
avec le deuxième article et le sommet du premier jaunâtres.
Membrane blanchâtre. Pattes ponctuées et maculées de noir , une
grande tache noire sur chaque segment du connexivum. Bord des
segment pectoraux et des cotyles flaves. Long. 6 1/2.
Toute la France et la Corse sur la Salvia pratensis.
Les exemplaires méridionaux sont ordinairement plus petits, la
tache flave du vertex se prolonge et forme une ligne sur toute la
tête , le connexivum plus étroit déborde les cories. Ile ne parais-
sent pas spécifiquement distincts.
Trib. 8. OX YCARE\Ii\I.
1 (2) Elytres très-convexes, de substance homogène, coriace, à ponc-
tuation très-forte , ne présentant pas de distinction de corie , clavus et
membrane. — Fémurs antérieurs inermes.
Anomaloptera.
2 (4) Elytres déprimées ou peu convexes; clavus et membrane bien dis-
tincts de la corie.
3 (s) Lames rostrales très-courtes, distinctes seulement à la partie anté-
rieure delà tête. Fémurs antérieurs inermes, ou avec une seule épine
très-distincte qui très-rarement est suivie d’une autre très-petite et à
peine visible.
4 (7) Fémurs antérieurs inermes. Premier article du bec n’atteignant pas
le milieu de la tête.
5 (ô) Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux sui-
vants réunis. Corps poilu. Premier article des antennes peu épais.
Camptotelus.
6 (5) Premier article des tarses postérieurs plus long que les deux sui-
vants réunis. Corps glabre. Premier article des antennes épais.
Macropterna.
7 (4) Fémurs antérieurs avec une épine assez grande suivie quelquefois
d’une autre très-obsolète.
Microplax.
8 (3) Lames rostrales longues , élevées et également sur toute la lon-
gueur du dessous de la tête. Fémurs antérieurs armés de deux ou
plusieurs fortes épines.
9 (40) Tubercules antennifères très -saillants et divergents en dehors.
Clypeus , surtout chez le mâle , terminé par un prolongement lamelli-
forme dilaté, arrondi au sommet et rétréci à la base. Deuxième article
du bec dépassant la base de la tête.
Metopoplax .
10 (9) Tubercules antennifères peu saillants et non dirigés en dehors.
Clypeus non dilaté au sommet, mais régulièrement atténué de la base
vers le sommet.
11 (42) Bec court, n’atteignant pas le milieu du mesosternum. Deuxième
article n’atteignant que la base de la tête.
Bràchyplax.
12 (il) Bec long, atteignant les hanches postérieures, quelquefoies même
le deuxième segment abdominal. Deuxième article atteignant les han-
ches antérieures.
OXYCARENUS.
ANOMALOPTERA. Perris .
l.A. Helianthemi. Perris. Ovalaire, très-convexe, noir, opaque,
très-ponctué. Bord antérieur du pronotum largement gris-blan-
châtre. Les articles deux et trois des antennes blancs. Elytres
globuleuses , d’un gris-blanchâtre , fortement ponctuées de brun
et parsemées de petites taches brunes, les nervures élevées , lisses,
blanchâtres. Pattes blanchâtres, les fémurs noirs. Long. 2 V4.
Landes , sur Helianthemum guttatum ; Corse. Les exemplaires
de Corse notablement plus petite (2 mill.) et de couleur plus
obscure.
CAMPTOTELÜS. Fieb.
l.C. Lineolatus. Schill. Allongé, noirâtre, opaque, densement
ponctué, à pubescence assez forte ; deuxième article des antennes
ferrugineux , le premier n’atteignant pas le sommet de la tête.
Pronotum rétréci en avant , bord antérieur et lobe postérieur pas-
sant au ferrugineux. Elytres d’un gris fia vescent, les nervures
— r 32 —
fortes , brunes , une étroite bordure brune au bord postérienr de
la corie ; clavus imponctué ; membrane très-grande, transparente,
grise, avec cinq fortes nervures brunes, les deux externes souvent
réunies par une petite nervure transverse. Sutures pleurales ,
orifices , hanches et pattes flaves ; cuisses noires ainsi que la base
et le sommet des tibias. Long. 3-3 */2.
Très-rare : Prades (Signoret), doit se rencontrer en Provence ,
parce qu’il se trouve à Gênes à la racine de l’Eryngium campestre
(Docteur Ferrari) .
Obs. Le G. Cortalis. H. S., qui se trouve en Allemagne, dif-
fère par sa taille plus petite , le prolongement céphalique moins
long, non dilaté en avant, le premier article des antennes attei-
gnant le sommet de la tête , les nervures de la corie plus fortes ,
la membrane plus courte , plus étroite , le pronotum noir , le troi-
sième articles des antenne jaunâtre comme le deuxième.
MACROPTERNA. Fieb.
1 (4) Pronotum entièrement noir.
2 (3) Ecusson entièrement noir. Pronotum fortement ponctué , opaque.
1. M. Convexa. Fieb. Noir, ovalaire, atténué en avant, fortement
ponctué, opaque , glabre ; deuxième article des antennes, genoux,
tibias et tarses flaves. Ehytres blanchâtres , leur base très-étroite-
ment noire , une large bande apicale noire occupant toute leur
moitié postérieure. Membrane très-grande, noire, une très-étroite
ligne blanche à la base , ainsi que un arc à l’extrémité et une
large bande transverse vers le milieu raccourcie au côté interne.
Long. 2 D4.
Variet. Les articles deux et trois des antennes flaves. Mem-
brane blanche avec un arc brun subbasilaire. Fréjus.
Rare : Corse, Fréjus, Cette, Arcachon.
3 (2) Ecusson blanchâtre au sommet. Lobe antérieur du pronotum lisse ,
brillant , très-convexe avec un sillon longitudinal.
2. M. Marginalis. Fieb. Même forme que le précédent , excepté le
pronotum ; antennes flaves , la base du premier article et le qua-
trième bruns. Etytres blanchâtres , le bord externe et une partie
- 33 —
du bord apical noirâtres , une tache blanche sur ce bord entre
l’angle interne et l’angle externe. Membrane d’un jaune blan-
châtre, une tache brune allongée à la base près de l’angle de la
corie et une tache d’un brun jaunâtre à l’extrémité. Long. 2 4/4.
Trouvée à Toulouseq>ar J. Duval et communiquée à Fieber,ipar
M. Signoret.
4 (i) Pronotum avec une ligne longitudinale flavescente, visible surtout
en arrière.
3. M. Bicolor. Scott. 1872. Noir, opaque , ovalaire , peu atténué en
avant; tête noire, fortement ponctuée, rugueuse; antennes jaunâ-
tres, le premier et le dernier articles bruns. Pronotum peu convexe,
peu rétréci en avant, à ponctuation forte et dense, d’un noir brun,
un peu ferrugineux sur le lobe postérieur, une ligne longitudi-
nale blanchâtre médiane sur le lobe postérieur , les angles pos-
térieurs testacés. Ecusson noir. Ely très blanchâtres , une tache
brune triangulaire occupant l’angle et le bord postérieurs. Mem-
brane grande , noirâtre , le bord postérieur arqué blanc ainsi que
une bande transverse avant le milieu et ne s’étendant que du bord
externe jusqu’à moitié de la largeur; pâttes flaves , les fémurs
noirs, l’extrémité des antennes flaves. Long. 2 4/2.
Corse , très-rare.
MICROPLAX. Fieb.
1. M. interrupta. Fieb. Membrane blanchâtre, les nervures brunes .
Elytres blanchâtres , nervures fortes , brunes , clavus à points
concolores. Noir , opaque, allongé, à longs poils sur la tête et le
pronotum ; deuxième article des antennes , tibias , tarses et
orifices jaunâtres. Tête et pronotum à ponctuation forte , serrée ,
rugueuse , le bord postérieur du pronotum souvdrï un peu ferru-
gineux. Long. 3.
France méridionale, rare : Hyères , Nice , Corse.
2. M. Albofasciata. Costa ( dimidiata Fieb.). Membrane blanchâtre,
les nervures brunes et dans les intervalles entre chaque nervure
une série de taches brunes arrondies. Elytres blanchâtres , avec
les nervures, la base et la moitié apicale brunes, le clavus brun
à sa*moitié basilaire et au sommet. Noir, opaque, allongé, mais
3
- 34 -
un peu élargi en arrière, tête et pronotum à long poils , à ponc-
tuation forte , rugueuse, deuxième article des antennes, tibias ,
tarses et orifices jaunâtres. Long. 3.
Paris , Lyon , Charente-Inférieure , Montauban , Tarbes , Mar-
seille , etc.
BRACBYPLAX. Fieb.
1. B. Palliata Costa ( albidaFieb . tennis Mis. R.). Allongé, linéaire,
un peu élargi en arrière , poilu ; tête , pronotum et écusson à
ponctuation forte et serrée. Elytres très-allongées, corie et cîavus
d’un blanc flavescent, membrane transparente , blanchâtre.
Antennes entièrement noires ; orifices , hanches , genoux , tibias
et tarses jaunâtres. Long. 3 1/4.
France méridionale : Avignon , Aix , Corse.
2. B. Linearis. Scott. 1872. N’ayant pas vu cet insecte , je suis
obligé de donner la traduction de la description de l’auteur :
Etroit, tête et pronotum d’un jaune brun, à ponctuation forte
et serrée. — Tête d’un brun jaune ou d’un brun rougeâtre, quel-
quefois brun en travers du lobe central ; antennes noires, épaisses,
le premier article d’un jaune rouge. Pronotum d’un jaune brun,
plus ou moins d’un brun foncé sur les côtés , le tiers postérieur
d’un blanc-gris. Ecusson noir, ridé transversalement. Elytres
d’un blanc-gris : clavus ponctué à la base en une ligne aussi loin
que le sommet de l’écusson , près de la suture un rang distinct
de points ; corie légèrement rétrécie à peu près au niveau du
milieu du clavus et avec une rangée de points fins près le bord
antérieur. Membrane très-longue et d’un foncé très-pâle. Pattes
jaunes, cuisses antérieures très - épaisses , avec trois dents au
sommet, noires et diminuant de taille graduellement, tibias d’un
jaune pâle, troisième article des tarses légèrement noirâtre au
sommet. Long 1 4/3. lig. — Ressemble beaucoup à YOxycarenus
pallens , mais il est beaucoup plus linéaire et n’a pas la même
stature. — Corse.
OXYCARENUS. Fieb.
(Stenogaster. Hah.)
1 (s) Premier article des antennes ne dépassant pas le sommet de la tête.
Clavus avec deux séries de points régulières. ( S G. Oxycarenus Fieb.)
— 35
2 (7) Membrane blanche , hyaline , sans taches.
3 (6) Pronotum noir.
4 (5) Antennes entièrement noires. Cories d’un rouge obscur.
1.0 Lavateræ. Fab. Ovalaire, noir, opaque, fortement ponctué
et finement poilu. Cories d’un rouge sombre, l’angle apical
externe , le bord postérieur et l’extrémité des deux nervures in-
ternes noirs ; clavus brun ; base du ventre d’un beau rouge ;
pattes noires , cotyles , orifices et un anneau aux tibias flaves-
cents. Long. 5-6 , avec la membrane qui dépasse de beaucoup
l’abdomen.
France méridionale : Cette , Toulouse , Tarbes , Landes, Corse.
5 (4) Deuxième article des antennes roux. Cories blanchâtres , un peu
transparentes.
2. Hyalinipennis. Costa ( leucopterus Fieb.) De même forme et aspect
que le précédent, mais un peu plus étroit, pubescence plus blanche
et plus abondante sur la tête et le pronotum. Cories et clavus
blanchâtres , presque transparents , le sommet seul de l’angle
postérieur externe de la corie noire. Ventre noir ; cotyles, orifices,
hanches et un anneau aux tibias flavescents. Ordinairement le
bord postérieur du pronotum un peu jaunâtre. Long. 4 */2 — 5.
Très-rare en France : Hyères , Corse.
6 (3) Pronotum flavescent avec une bande transverse noire ou jaunâtre.
3. 0. Pallens. H. -S. ( collaris Mis. R.) Oblong, glabre, d’un jau-
nâtre blanc ; antennes , bec , tête , base de l’écusson et poitrine
noirs , une bande transverse noire un peu après le bord antérieur
du pronotum. Base de l’abdomen et un large anneau aux cuisses
noirs. Long. 3-4 1/2.
Variet. Très-souvent , le plus souvent même , les parties indi-
quées comme noires dans le type, sont d’un jaune roux plus ou
moins foncé ; les antennes sont alors jaunâtres avec le dernier
article brun , ou brunes avec le deuxième article jaunâtre.
France méridionale : Embrun, Beziers , Avignon, Nice , St.-
Antonin , Tarbes , etc., assez commun.
- 36 —
7 (2) Membrane noire avec une grande tache blanche à la base près de
l’angle de la corie.
4.0. Modestus. Fall. Ovalaire , atténué en avant, déprimé, glabre,
d’un ferrugineux obscur, écusson et dessous du corps noirs ;
deuxième article des antennes et tibias plus pâles. Base de la corie
et duclavus blanchâtre. Taches près des hanches, orifices et bords
des segments pleuraux flaves. Long. 3 */2 — 4.
Assez rare : Paris , Rhône , Murat (sur l’aulne) , Nice , Tarbes .
8 (l) Premier article des antennes, dépassant très-notablement le som-
met de la tête. Clavus à ponctuation irrégulière. (S.-G. Macroplax
Fieb.).
9 (io) Membrane petite , blanche avec les nervures brunes et des taches
dans les intervalles. Corie blanche avec les nervures brunes, sans
bande transverse.
5. 0. Preyssleri. Fieb. (fuscovenosus Dahlb.). Oblong, noir, fortement
ponctué , à pubescence cendrée assez courte et épaisse. Deuxième
article des antennes jaunâtre , moins la base et l’extrémité; bord
postérieur du pronotum entièrement roussâtre. Taches près des
hanches , orifices , tibias et tarses d’un jaunâtre pâle. Long. 3-4.
Paris, Provins , Yonne , Alsace , Rouen, Lyon, St.-Antonin,
Hautes-Alpes et Hautes-Pyrénées.
10 (9) Membrane grande , noire , une grande tache blanche au milieu du
bord externe. Cories blanches avec les nervures brunes et une large
bande transverse , brune , au milieu de leur longueur , souvent plus
ou moins oblitérée en dehors et en dedans.
6. 0. Helferi. Fieb. ( fasciatus H-S.). Oblong, noir, fortement
ponctué, à pubescence cendrée , courte et peu épaisse. Deuxième
article des antennes jaunâtre , excepté la base et l’extrémité.
Bords antérieur et postérieur du pronotum largement d’un roux
obscur. Taches près des hanches, orifices, tibias et tarses flaves.
Long. 3 */*— 4 */*.
France méridionale : Fontainebleau, Avignon, Yernet, Tarbes,
Landes , Toulouse , Beziers , Corse. Commun.
— 37 —
Trflb. 9. PACH1IHERIW1.
TABLEAU DES DIVISI S.
1 (2) Pronotum avec un étranglement apr le milieu et un bourrelet
antérieur en forme de cou , ses côtés arrondis , obtus , non carénés.
\ . Plociomeraria.
2 (*) Pronotum simplement déprimé en travers; pas de bourrelet en
forme de cou au bord antérieur ; bords latéraux carénés ou munis
d’une expansion lamellaire.
3 (6) Pronotum avec une expansion lamellaire égale et régulière sur
toute l’étendue de ses bords latéraux, qui sont régulièrement arrondis
et très-rarement un peu sinués.
4 (5) Antennes nues ou rarement brièvement pubescentes. Expansions
latérales du pronotum* et de la corie non ou rarement ponctuées ;
disque antérieur du pronotum le plus souvent lisse ou faiblement
ponctué, rarement à ponctuation dense et forte.
3 . Beosaria.
5 (4) Antennes à soies ou poils rigides à la base. Expansions latérales
du pronotum et de la corie ponctuées. Corps ordinairement testacé
en dessus. Suture entre les joues et le clypéus sillonnée.
4. Gonianotaria.
6 (3) Pronotum avec ses bords latéraux simplement carénés , sans expant
sion lamellaire , ou muni d’une faible expansion au niveau seulemen-
de la sinuosité latérale.
7 (s) Tache opaque postérieure des bords du quatrième segment ventral
très-éloignée de la tache antérieure et rapprochée du bord postérieur
du segment (comme dans les trois groupes précédents). Pronotum
dans le plus grand nombre des genres , à bords latéraux simplement
carénés, non ou peu sinuées, moins rétréci en avant que dans le
groupe suivant.
2 Rhyparochromaria.
8 (7) Tache opaque postérieure des bords du quatrième segment ventral
très-éloignée du bord postérieur et rapprochée de la tache anté-
— 38 -
rieure (4). Pronotum très-rétréci d’arrière en avant et ordinairement
sinué latéralement.
5. Dr YM ARIA.
Div 1. PLOCIOMERARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1. Pronotum très-allongé, beaucoup plus long que large en arrière.
Bourrelet antérieur large
Paromius.
2 Pronotum aussi long que large en arrière. Bourrelet du cou étroit.
Plociomerus.
PAROMIUS. Fieb .
1 P. Leptopoïdes. Baer. Noir, antennes à longues soies dressées,
testacées avec la base du premier article et l’extrémité du dernier
bruns. Pattes testacées , un large anneau brun aux cuisses anté-
rieures et un plus obsolète aux postérieures ; cuisses antérieures très-
renflées, une forte dent vers le milieu et un groupe de quatre ou
cinq vers l’extrémité ; tibias antérieurs avec un éperon vers le
milieu chez le mâle. Cories testacées avec des lignes de points
bruns et des taches brunes confluentes surtout vers l’extrémité.
Angles huméraux du pronotum étroitement jaunâtres. Membrane
noirâtre, nervures plus pâles. Long. 7.
France méridionale, rare : Hjères, Avignon, Toulouse, Tarbes,
Corse.
2. P. Gracilis. Ramb. [nabi for mis Costa) . Testacé , sans longues
soies, revêtu d’un duvet cendré très-court, surtout sur la tête et
le devant du pronotum qui sont bruns ainsi que le dessous du
corps. Ecusson brun-rougeâtre. Extrémité de la corie avec quel-
ques points et une petite tache brune. Pronotum plus déprimé que
dans l’espèce précédente. Membrane jaunâtre , les nervures plus
pâles. Long. 7.
(!) Le genre Ischnocoris d’après ce caractère doit faire partie des Drymaria, mais je
préfère le ranger dans les Rhyparochromaria , parce qu’il en a le faciès , la forme du
pronotum et qu’on ne peut l’éloigner du genre Macrodema .
— 39 —
Provence, très-rare : Hyères, Fréjus, Collioure. Ressemble
beaucoup au Nabis férus.
PLOCIOMERÜS Sag. Fieb.
1 (ô) Fémurs antérieurs avec un groupe d’épines vers l’extrémité, inermes
vers le milieu.
2 (5) Dessus du corps plus ou moins poilu. Lobe antérieur du pronotum
plus long que le postérieur.
3 (4) Ecusson noir. Cories noirâtres avec le bord externe interrompu
blanchâtre et des linéoles blanchâtres. Deuxième et troisième seg-
ments ventraux avec une bande dénudée, très-finiment striguleuse en
travers, de chaque côté du disque. Membrane un peu raccourcie.
1. P. Sylvestris. Lin. Noir à duvet cendré et avec des poils hérissés
assez peu nombreux et peu longs. Antennes longues, les deux
derniers articles noirs et plus épais, le deuxième et l’extrémité du
premier flaves. Lobe postérieur du pronotum avec quatre traits
d’un roux-brun très-peu apparents. Cuisses antérieures et tibias
postérieurs bruns, ainsi que l’extrémité des cuisses intermédiaires
et postérieures ; le reste des pattes un peu plus pâle. Cotyles et
bord postérieur des métapleures jaunâtres. Tibias antérieurs
droits et inermes chez le mâle. Long. 5 1/2.
Espèce alpine : Hautes- Alpes , Col des Ayes , près Briançon ,
Mont-Cenis , Lagrave.
4 (3) Ecusson brun avec deux taches rousses. Cories flaves avec des
lignes de points bruns et quelques petites taches brunes. Tibias
antérieurs du mâle courbes et armés d’un fort éperon vers le tiers
apical.
2. P. Calcaratus. Put. Varié de brun et de flave , couvert de lon-
gues soies hérissées. Antennes grêles , d’égale épaisseur, le dernier
article rembruni. Tête noirâtre. Pronotum roux avec des taches
flaves sur le lobe postérieur. Cories flaves avec des points bruns
plus ou moins en séries et quatre ou cinq petites taches brunes.
Membrane enfumée avec les nervures blanches. Abdomen noi-
râtre. Pattes très- velues , un anneau brun vers le milieu des
cuisses et un autre très-petit, à peine apparent près des genoux.
Long. 5 */*■
— 40 —
Un seul exemplaire trouvé à Apt (Vaucluse), par M. Abeille de
Perrin. — Espèce commune en Algérie, surtout à Biskra , se
trouve aussi en Egypte.
5 (2) Dessus du corps non poilu. Lobe antérieur du pronotum égal au
postérieur.
3. P. Fracticollis. Schill. Tête, pronotum et dessous du corps
noirs ; bord antérieur du pronotum jaunâtre , lobe postérieur
varié de jaunâtre et de roux et ponctué de brun. Antennes rous-
sâtres , le premier et le dernier articles ordinairement bruns.
Cories jaunâtres à points et linéoles bruns. Pattes rousses
avec un faible anneau brun aux fémurs postérieurs et quel-
quefois à tous. Tibias antérieurs droits même chez le mâle. Long.
5-5 */, •
Peu commun : Nord, Yonne , Aube , Alsace.
6 (i) Fémurs antérieurs avec une forte épine vers le milieu et un groupe
d’autres près de l’extrémité. Dessus du corps poilu.
4. P. Luridus. Hahn . Tête , pronotum , écusson et dessous du corps
noirâtre, quelquefois le lobe postérieur du pronotum ujl peu
roussâtre. Elytres d’un roux-jaunâtre , plus foncées que dans les
deux espèces précédentes et à ponctuation brune bien moins appa-
rente. Antennes brunes , le troisième et le quatrième article roux
moins l’extrémité. Pattes rougeâtres , les tibias et l’extrémité des
fémurs ordinairement bruns. Bords latéraux du ventre roux. Tibias
antérieurs courbés à la base chez le mâle , presque droits chez la
femelle. Long. 5-5 1/2.
Assez rare en France : Vosges , Nord, Finistère.
Div. 2. RHYPAROCHROMARIA.
TABLEAU DES GENRES :
1 (6) La carène latérale du pronotum n’est indiquée que par une faible
strie, visible seulement en regardant 'insecte de côté. Cuisses anté-
rieures très -renflées , dentées.
- M -
2 (3) Tête et pronotum plus longs que larges. Tubercules antennifères
très-prolongés en avant, antennes insérées bien en avant des jeux.
Prodkrus.
3 (2) Tête et pronotum aussi longs ou moins longs que larges. Tuber-
cules antennifères peu éloignés des jeux.
4 (5) Pronotum aussi long que large en arrière.
Icus.
5 (4) Pronotum moins long que large en arrière ; fémurs antérieurs moins
renflés-
Tropistethus.
6 (4) Carène latérale du pronotum saillante et formant un rebord bien
visible en dessus.
7 (8) Pronotum très -profondément échancré en avant , souvent plus
large en avant qu’en arrière. Tête petite. Fémurs antérieurs renflés,
dentés.
PLINTHISUS (S. STR.).
8 (7) Pronotum coupé droit , ou presque droit au bord antérieur.
9 (26) Pronotum peu rétréci d’arrière en avant , angles antérieurs subi-
tement rétrécis , côtés presque parallèles. Tête moins large ou quel-
quefois aussi large que l’avant du pronotum ; jeux petits. Cuisses
antérieures dentées ou mutiques.
10 (23) Cuisses antérieures inermes ou armées d’une seule épine.
11 (1 6) Cuisses antérieures avec une dent.
12 (45) Pronotum carré ou transverse. Yeux touchant les angles anté-
rieurs du pronotum.
13 (u) Pronotum carré; taille très-petite. Insectes ordinairement brachjp-
tères ; troisième suture ventrale droite.
Plinthisomus.
14 (13) Pronotum transverse. Taille plus grande. Insectes macroptères.
Troisième suture ventrale courbe et sinuée.
Lamprodema.
15 (12) Pronotum beaucoup plus long que large. Yeux ne touchant pas les
angles antérieurs du pronotum. Corps allongé , parallèle.
Pterotmetls.
16 (n) Cuisses antérieures mutiques.
17 (48) Yeux proéminents, ne touchant pas les angles antérieurs du pro-
notum.
Macrodema.
— 42 —
18 (17) Yeux peu proéminents , touchant les angles antérieurs du pro-
notum.
19 (22) Corps velouté ou pubescent en dessus. Dépression transverse du
prono tum bien apparente.
20 (21) Côté du quatrième segment ventral avec deux taches opaques, la
postérieure très-rapprochée de l’antérieure et éloignée du bord posté-
rieur. (Comme dans les Dry maria).
Ischnocoris .
21 (20) Tache opaque postérieure très -éloignée de l’antérieure etrapprochée
du bord postérieur. Corps plus large , plus poilu.
PiONOSOMUS.
22 (>19) Corps lisse au-dessus; dépression transverse du pronotum à peine
apparente.
Aoploscelis.
23 (40) Cuisses antérieures armées en dessous sur toute leur moitié
apicale de nombreuses dents au milieu des quelles on en remarque-une
plus grande.
24 (25) Tête courte , presque transverse ; jeux touchant les angles anté-
rieurs de pronotum.
Rhyparochromus.
25 (24) Tête plus longue que large ; jeux un peu éloignés des angles
antérieurs du pronotum. Corps plus étroit , plus déprimé que dans le
genre précédent.
PlEZOSCELIS.
26 (9) Pronotum trapézoïdal), graduellement rétréci d’arrière en avant
jusqu’aux angles antérieurs qui ne sont pas subitement arrondis. Tête
plus large que l’avant du pronotum ; jeux assez grands. Cuisses anté-
rieures dentées ou mutiques.
27 (32) Cuisses antérieures mutiques. Côtés du pronotum peu fortement
marginés .
28 (29) Lobe antérieur du pronotum en grande partie imponctué , ainsi
que deux bandes longitudinales sur les cories , l’une externe , l’autre
médiane. Premier article des antennes dépassant de beaucoup le
sommet de la tête.
Lasiosomus.
29 (28) Pronotum et cories entièrement et fortement ponctués.
30 (31) Premier article des antennes ne dépassant pas ou à peine l’extré-
mité de la tête. Clavus à trois séries de points.
Acompus.
— 43 —
31 (30) Premier article des antennes dépassant notablement l’extrémité de
la tête. Glavus à quatre séries de points.
Stygnüs.
32 (27) Cuisses antérieures dentées. Côtés du pronotum plus distinctement
marginés.
33 (34) Corps , antennes et pattes à longues soies rigides. Tête un peu
allongée. Tubercules antennifères assez éloignés des jeux.
lASrOCORJS.
34 (33) Corps sans longues soies. Tête moins allongée , tubercules anten-
nifères moins éloignés des jeux, ceux-ci plus grands. (Côtés du
pronotum devenant déjà un peu lamellaires comme dans les Beosaria ,
mais seulement au milieu au niveau du sinus latéral).
Peritrechus .
PRODERUS. Am.
1. P. Suberythropus Costa. ( Flavipes . Luc.). Très-allongé, d’un
noir un peu brun, glabre, pattes , hanches et bec d’un beau jaune,
cljpeus rougeâtre , antennes fauves , le troisième article brun.
Pronotum très-allongé , ponctué sur son dernier tiers , ainsi que
l’écusson et les éljtres, celles-ci ponctuées un peu en lignes. Mem-
brane noirâtre. Long. 6 */2 — 7.
France méridionale, rare : Avignon , Prades, Toulouse, Corse.
ICUS. Fieb.
1.1. Angularis. Fieb. Allongé, noir, opaque, trois petites taches
jaunâtres au bord postérieur du pronotum : une au milieu et une
de chaque côté sur l’angle postérieur , ces trois taches réunies par
une fine bordure au bord même. Base du pronotum et écusson assez
fortement ponctués. Eljtres d’un gris-jaunâtre à points bruns en
séries, le bord apical brun ainsi qu’une tache à l’angle interne;
membrane noirâtre, les nervures et une tache blanchâtres à l’angle
de la base. Base des cuisses , tibias et les deux premiers articles
des antennes plus ou moins flavescents. Long. 4-4 4/2.
Avignon un exemplaire (M. Nicolas) ; se rencontrera probable-
ment en Provence, parce qu’on le trouve à Gênes. Les exem-
plaires de Corse constituent une variété :
Var. Corsicus. Put. Pattes et antennes entièrement noires ;
taches du pronotum non reliées par une bordure au bord postérieur,
— 44 —
sur les élytres la couleur noire envahit la moitié apicale , la moitié
basilaire au contraire est d’une teinte plus blanche et moins rous-
sâtre, comme dans la modification analogue de YIschnocoris
hemipterus.
Les exemplaires de Hongrie (var. hungaricus Horw.) ont, au
contraire , les pattes entièrement rousses.
TROPISTETHUS. Fieb.
l.T. Holosericeus. Scholz. ( Sabuleti . Hah. nec Fall.). Allongé,
noir, opaque, très finement pubescent, velouté. Pointe de l’écus-
son, bec, cotyles et pattes jaunâtres , cuisses brunes. Elytres
ochracées , ponctuées de brun , leur bord apical brun ainsi que
une tache à l’angle interne. Membrane complète; d’un blanc
jaunâtre. Long. 2 1/2.
Toute la France : Corse , souvent dans les fourmilières.
Les exemplaires de Corse ont souvent les cories bien plus pâles,
blanchâtres avec une tache brune bien nette à l’angle interne.
PLINTBISUS. Westw.
1 (4) S. -G. Plinthisomus. Fieb. Pronotum subcarré , à ponctuation
égale , bord antérieur droit. Fémurs antérieurs unidentés. Tibias anté-
rieurs droits , taille très-petite.
2 (3) Brunâtre. Elytres coupées obliquement en arrière, laissant à décou-
vert le dernier segment et la moitié de l’avant dernier.
1. P. Pusillus. Scholtz. D’un noir de poix brillant, fortement
ponctué, à pubescence très-fine , jaunâtre , la base des antennes,
le bec et les pattes d’un testacé ferrugineux. Long. 1 3/4 — 2.
Très-rare : Dunkerque , Paris , Bitsche.
La forme macroptère ( latus Reut.) esi extrêmement rare et n’a
pas encore été trouvée en France , elle est plus grande, 2 */2 m.
3 (2} Jaune ferrugineux. Elytres coupées droit en arrière , laissant à
découvert les trois derniers segments.
2. P. Minutissimus. Fieb. Brillant, glabre, écusson et abdomen
— 45 —
rembrunis , antennes brunâtres, plus claires à la base et au som-
met. Long. 1 */4 — 11/3 . Le plus petit des Lygéides de France.
Rare : dans les nids des Formica rufa et congerens. Provence,
Lyon , Fontainebleau , Montpellier.
La forme macroptère dont je ne connais qu’un exemplaire de
Bône est un peu plus ovalaire , la corie un peu obscure au bord
apical et le long du clavus , la membrane flavescente légèrement
obscure au milieu.
4 (4} S G. Plinthisus. Westw. Pronotum plus long que large, lisse ou
à peu près en avant , fortement ponctué sur le dernier tiers , bord
antérieur échancré. Fémurs antérieurs bidentés. Tibias antérieurs
arqués. Taille plus grande.
5 (ô) Elytres avec ou sans membrane ; dans ce dernier cas elle forme
cependant une étroite bordure qui ne laisse que les deux derniers
segments abdominaux à découvert. Fémurs antérieurs armés seule-
ment de deux dents égales. Dessus du corps glabre (*).
3. P. Brevipennis. Latr. Noir de poix, brillant, glabre; base des
antennes et des fémurs, genoux, tibias et tarses plus pâles. Tête
et lobe antérieur du pronotum finement rugueux, ponctués, clavus
et corie irrégulièrement ponctués , disque de la corie à ponctua-
tion plus fine et plus espacée. Long. 23/4 — 3 ij 3.
Forme macroptère. (Bidentulus H.-S.). Pronotum trapézoïdal,
élytres d’un ferrugineux obscur, plus clair sur le disque et le
long du clavus, membrane flavescente.
Forme brachypt ère. ( Brevipennis Latr.). Pronotum un peu
ou à peine rétréci en arrière , ély très obliquement tronquées en
arrière , membrane rudimentaire , grisâtre.
Toute la France et la Corse. Assez commun.
6 (5) Elytres toujours sans membrane même rudimentaire , de sorte que
(1) Le P. Flavipes. Fieb. qui appartient à ce groupe et se trouve en Italie et en
Sicile, se rencontrera peut-être en Provence. Il diffère du P. Brevipennis par sa
surface légèrement pubescente , sa taille plus faible (2 1/2 — 2 3/4) ses élytres et ses
pattes plus claires , les cories à ponctuation égale , le pronotum à peine plus long que
large , aussi large en arrière qu’en avant.
— 46 —
les trois derniers segments abdominaux restent à découvert. Fémurs
antérieurs avec plusieurs petites dents entre les deux grandes.
7 (8) Dessus glabre , brillant.
4. P. Putoni. Horwath. Oblong , noir , brillant , glabre , pronotum
à peine ou sensiblement (Far. Coarctatus. How.) rétréci en
arrière , son lobe antérieur lisse ainsi que la tête ; ély très distinc-
tement ponctuées , coupées droit en arrière , membrane nulle ;
antennes et éiytres d’un noir de poix , bec , genoux , tibias et
tarses d’un flave ferrugineux. Long. 2 3/4 — 3.
Beziers. Commun en Algérie dans toute la province de Cons-
tantine.
8 (7) Dessus pubescent.
9 (10) Elytres coupées droit en arrière, l’angle externe droit ou obtus.
5tP. Convexus. Fieb. Oblong, noir de poix, à pubescence dorée
tres-courte , mais distincte ; bec , genoux , tibias et tarses plus
pâles. Pronotum convexe , graduellement rétréci en arrière ,
bords latéraux distinctement arrondis en avant ; élytres fortement
ponctuées , membrane nulle. Long. 3*/3 — 32/3.
Corse. Doit se trouver probablement dans la Provence puis-
qu’on le trouve à Gênes.
10 (9) Elytres coupées obliquement en arrière de sorte qu’elles forment
un angle à leur bord postérieur et que l’angle externe est aigu.
6. P. Longicollis. Fieb. Oblong, noir de poix, à pubescence dorée
bien plus faible que chez le précédent , brillant , ponctulé , bec ,
bord externe de la corie , genoux , tibias et tarses plus pâles.
Pronotum convexe , graduellement rétréci en arrière , bords laté-
raux distinctement arrondis en avant , angles antérieurs non
proéminents. Elytres assez fortement ponctuées. Membrane nulle.
Long. 3-3 1/2.
France méridionale : Hyères, Beziers, Prades.
LAMPRODEMA. Fieb.
1. L. Maurum. Fieb. Ovale , noir , brillant , glabre , tête, pronotum
- 47 —
et écusson très-légèrement bronzés ; angles postérieurs et bord
postérieur du pronotum , bord scutellaire des cories , base des
antennes , tibias et tarses d’un roux ferrugineux plus ou moins
foncé ; membrane ordinairement entière, blanchâtre avec le milieu
obscur. Long. 4-4 1/2.
Assez rare : Nord, Paris , Avignon, Toulouse.
PTERTOMETUS. Am.-Serv.
l.P. Staphylinoïdes. Burm. Corps allongé, parallèle , noir brillant,
glabre, cories d’un jaunâtre ochracé , velouté , ordinairement très-
courtes et avec une membrane rudimentaire blanchâtre , très-
rarement avec la membrane complète blanchâtre avec le milieu
enfumé. Long. 5-5 1/2.
Toute la France, assez rare : Nord, Paris , lYosges , Ljon,
Toulouse , Landes, Pyrénées.
Obs. Le P. Dimidiatus. Fieb. d’Espagne et d’Algérie est un
peu plus étroit et la moitié postérieure de la corie est noire.
MACRODEMA. Fieb.
1. M. Micropterum. Curt. Corps allongé, noir, brillant, glabre.
Tête et pronotum d’un noir bleuâtre , ponctués , bord postérieur
du pronotum mat, velouté, jaunâtre. Ecusson entièremeDt noir.
Cories veloutées , jaunâtres, à lignes de points noirs, une tache
brune au bord externe un peu avant l’extrémité , le plus souvent
très-courtes et laissant à découvert cinq segments de l’abdomen.
Deuxième article des antennes ferrugineux moins la base et l’ex-
trémité, hanches et pattes ferrugineuses avec les cuisses largement
brunes. Long. 3.
La forme macroptère (Subaeneum H.-S.) qui est extrêmement
rare (je n’en ai vu que deux exemplaires des Yosges), a la corie
et la membrane complètes , celle ci blanchâtre avec le disque
noirâtre , le bord externe de la corie est brun depuis le dernier
tiers jusqu’au sommet.
Une grande partie de la France : Nord, Paris , Rouen , Yosges,
Tarbes.
— 48 -
ISCHNOCORIS. Fieb.
1 (2) Tête, pronotum et écusson à ponctuation très-fine , à peine visible.
Bord antérieur du pronotum noir comme le disque et Parète linéaire
du bord externe.
1.1. Hemipterus. Schill. Allongé, noir, pronotum presque carré
( forma brachyptera ) ou un peu rétréci en avant [f. macropt. ),
son tiers postérieur jaunâtre ponctué de noir. Extrémité de l’écus-
son jaunâtre , cories jaunâtres à lignes de points bruns, ainsi que
l’angle apical externe , tantôt courtes sans membrane , tantôt
longues avec une membrane bleuâtre veinée de brun. Antennes
noires , le sommet du premier article des antennes et le deuxième
en entier jaunâtres ainsi que les pattes ; fémurs bruns. Long.
2 7* — 23/t.
Var. Xigricans. Put. Couleur noire plus développée sur les
pattes, les antennes et les cories et les parties jaunâtres des cories
devenant plus blanchâtres. — Corse.
Assez rare : Nord, Vosges , St-Girons , Tarbes.
2 (l) Tête, pronotum et écusson à ponctuation forte, bien visible. Bord
antérieur du pronotum jaunâtre au milieu , ainsi que l’arête linéaire
du bord externe.
2. 1. Punctulatus. Fieb. Allongé, noir ; pronotum un peu plus court
et plus large que chez le précédent ; son tiers postérieur jaunâtre
ponctué de noir, sommet de l’écusson jaunâtre. Cories jaunâtres
ponctuées de brun , angle apical externe brun , membrane blan-
châtre (toujours complète à ma connaissance). Antennes noires ,
les deux premiers articles plus ou moins jaunâtres au sommet.
Pattes flaves en entier ( flavipes . Sign. ) ou avec les cuisses brunes
au milieu. Long. 2 1/2 — 2 3/4,
Provence, Montpellier, Toulouse, Metz, Corse.
PIONOSOMUS . Fieb
l.P. Varius. Wolff. Ovale, noir, hérissé de long poils; deux
taches jaunâtres et ponctuées de brun au milieu du bord posté-
rieur du pronotum. Entres flavescentes à lignes de points bruns,
— 49 —
une tache brune au milieu du bord externe et prolongée en travers
vers l’intérieur et une à l’angle apical externe ; membrane tantôt
complète , tantôt un peu raccourcie, blanche avec le centre et des
veines noirâtres. Antennes noires , les articles deux et trois en
partie jaunâtres ainsi que les pattes, fémurs noirs. Long.
2 '1,-3.
Dunkerque, Paris, Landes.
AOPLOSCELIS. Fieb.
1. A. Bivirgatus. Costa ( bilineatus . Fieb.). Allongé, d’un noir très-
brillant, à reflet un peu verdâtre, glabre, fortement ponctué. Une
bande longitudinale d’unblanc jaunâtre au bord externe du clavus,
cette bande avec une ligne de gros points enfoncés et espacés,
deux autres lignes à points plus fins et plus serrés sur la partie
interne qui est noire. Cories à ponctuation éparse. Antennes et
pattes noires. Long. 3.
Corse. Rochaute près Béziers (M. Mayet).
RHYPAROCHROMUS. Curtis.
(Megalonotus. Fieb.)
1 (4) Pattes entièrement jaunâtres.
2 (3) Pubescence rare et courte.
1. R. Antennatus. Schill. Ovale, oblong , un peu brillant, noir, à
pubescence fine et courte , fortement ponctué ; moitié supérieure
du premier article des antennes et le deuxième en entier d’un
flave testacé ainsi que les pattes. Elytres d’un testacé obscur,
opaques, ordinairement brunâtres vers l’extrémité. Membrane
rudimentaire , brunâtre. Long. 4 2/3.
Assez rare : Nord, Paris, Vosges, Grande-Chartreuse, Tarbes.
8 (2) Pubescence longue et forte.
2. R. Hirsutus. Fieb. Très-semblable au précédent, mais plus opaque,
hérissé de longues soies surtout sur le pronotum et les pattes.
Le premier et le deuxième article des antennes entièrement tes-
tacés. Long. 4 2/3.
4
— 50 —
Ordinairement brachyptère ; cependant je possède du Caucase
des exemplaires à membrane complète brune avec Tangle de la
base pâle ; ils sont aussi un peu plus grands.
Très-rare en France : Vosges.
4 (i) Pattes avec une ou plusieurs paires de cuisses brunes.
5 (8) Pronotum et élytres glabres , brillants sans longues soies , ni
pubescence courte.
6 (7) Cories jaunâtres avec l’extrémité brune. Pattes d’un jaunâtre pâle
avec les fémurs antérieurs noirs.
3. R. Prætextatus. H -S. Noir, glabre, brillant, sommet du pre-
mier et du deuxième article des antennes et élytres d’un flave
testacé , une large bande apicale brune à la corie , membrane
complète, membrane noirâtre avec la base blanchâtre. Long.
4*/i-5.
Une grande partie de la France : Nord , Paris, Landes , Pyré-
nées , Corse.
7 (6) Cories entièrement noires Pattes d’un roux foncé , tous les fémurs
ou quelquefois seulement les antérieurs noirs.
4. R. Puncticollis. Luc. (Niger Fieb.). Noir , glabre , brillant ,
presque parallèle , très-fortement ponctué. Pattes d’un roux foncé,
les fémurs bruns, les postérieurs quelquefois roux , les antérieurs
très-fortement renflés , presque globuleux , finement dentés sur
toute leur arête inférieure. Membrane complète ou presque com-
plète , noirâtre , une tache blanche à la base et une au sommet.
Long. 4 3/4.
Corse.
8 (5) Pronotum et élytres à longues soies ou couverts d’une pubescence
courte, veloutée.
9 ; 4 0) Pronotum brillant, sans pubescence courte, mais à soies très-
longues et nombreuses.
5. R. Nitidicollis. Put. Noir, pronotum très-brillant, hérissé de
longues soies noires; écusson et élytres opaques, veloutés et
— 51 —
hispides. Une petite tache ferrugineuse obsolète sur les angles posté-
rieurs dupronotum. Cories colorées comme dans le R. Sabulicola ,
d’un ferrugineux jaunâtre avec une tache brune rhomboïdale irré-
gulière qui occupe le milieu jusqu’à l’angle postérieur interne.
Membrane complète brune avec une tache pâle à la base et une
autre au sommet. Antennes noires , hispides , le deuxième article
et le sommet du premier roux. Pattes hispides , rousses , les
fémurs antérieurs noirs, une tache brune ou anneau incomplet
près de l’extrémité des quatre postérieurs. Long. 4 3/4.
Corse , très-rare.
10 (9) Pronotum opaque, à pubescence courte, veloutée, avec ou sans
mélange de longues soies.
11 (12) Tibias et antennes noirs. Pronotum sans longues soies.
6. R. Dilatatus. H.-S.[Obscurus. Muls. R.). Noir, opaque, à pubes-
cence extrêmement fine et courte. Pronotum plus déprimé que
chez les autres espèces , à ponctuation forte et serrée. Elytres
d’un noir brunâtre , à peine d’un ferrugineux obscur sur les ner-
vures de la base et du clavus ; membrane complète , noirâtre avec
une tache pâle à la base ; genoux et tarses très-légèrement ferru-
* gineux. Long. 5-5 1/2.
Une grande partie de la France , assez rare : Nord , Paris ,
Chartres , Vosges , Le Lioran , Tarbes , Corse.
12 (il) Tibias et deuxième article des antennes roux. Pronotum avec de
longues soies.
13 (44) Tibias noirs au sommet.
7. R. Chiragra. Fab. Noir, opaque , à pubescence courte, grise et à
longs poils noirs. Elytres jaunâtres ponctuées de brun ; mem-
brane complète ou peu raccourcie1, brune avec la base et quelques
veines jaunâtres. Fémurs postérieurs roux jusqu’au delà du milieu.
Long. 5.
Var. Nigricornis. Dgl. Sc. Deuxième article des antennes noir.
J’en possède un exemplaire de Bône.
Toute la France : commun.
UNIVERSITY 0F ILLINOIS
LIBRARY
— 52 —
14 (43) Tibias entièrement d’un roux testacé.
8. R. Sabulicola. Thoms. Cette espèce, qui n’est peut-être qu’une
race du précédent , n’en diffère que par la taille plus faible , les
tibias entièrement roux , les fémurs postérieurs noirs sur une plus
grande étendue , le pronotum moins fortement ponctué en arrière,
la membrane plus largement jaunâtre. Long. 44/î'
Nord, Vosges, Tarbes, Dax, Corse, etc.
PIEZOSCELIS. Fieb.
l.P. Staphylinus. Ramb. ( Antennata . Sign.). Allongé, étroit, pa-
rallèle , noir , brillant , glabre sur la tête , le pronotum et le dos
de l’abdomen, à pubescence très-fine et très- courte sur le reste
du corps. Pronotum plus long que large , lobe antérieur convexe
à ponctuation éparse , mais avec deux lignes de points longitu-
dinales sur le milieu du disque , lobe postérieur très-court , à
ponctuation très-forte. Cories d’un brun foncé , très-courtes ,
laissant à découvert cinq segments de l’abdomen , très-rarement
entières avec la membrane noire excepté la base qui est blanche ;
clavus jaunâtre à ponctuation très-forte et en lignes régulières
ainsi que les cories. Deuxième article des antennes roux excepté
le sommet. Bec , pattes et hanches roussâtres , les fémurs anté-
rieurs très-renflés, globuleux, noirs, les antérieurs bruns
Long. 4 j/î-
Provence , Avignon , Toulouse , St.-Antonin. Un exemplaire
macroptère de Corse.
Le Megalonotus angustatus Fieb. ne parait pas différer de cette
espèce , autant qu’on peut en juger par le type entièrement mutilé
que je possède.
LASIOSOMUS. Fieb.
1. L. Enervis. H. -S. Ovale , oblong, brillant , hérissé de poils assez
longs. Pattes , hanches , bec et les trois premiers articles des
antennes flaves. Tête noire , rougeâtre en avant. Pronotum tra-
pezoidal , noir, le bourrelet du bord antérieur, les angles huméraux
et une grande partie du bord postérieur d’un jaunâtre flavescent ,
lobe antérieur presque lisse. Elytres d’un flave obscur, clavus
avec quatre stries de forts points , cories avec deux lignes de gros
— 53 —
points à la base et quelques uns irréguliers à l’extrémité , le reste
lisse. Membrame complète , flavescente. Dessous du corps noi-
râtre, excepté le bord postérieur des segments pleuraux.
Long. 4.
Rare : Nord, Rouen, Vosges, Alsace, Metz,
ACOMPUS. Fieb.
1. A. Rufipes. Wolff. Ovale, oblong, noir, peu brillant, à peine
pubescent, fortement ponctué. Articles deux et trois des antennes
et pattes d’un flave testacé , ordinairement les fémurs antérienrs
et quelquefois les postérieurs bruns. Elytres jaunâtres, ponctuées
de brun , une grande tache brune à l’angle postérieur de la corie
et quelquefois une autre à l’angle externe. Membrane tantôt très-
raccourcie , tantôt complète, blanchâtre , irrégulièrement maculée
de noirâtre. Long. 4.
Toute la France : assez commun.
STYGNUS. Fieb.
1 (2) Insecte noir ou brun -noir très- foncé, base du pronotum concolore.
Membrane ordinairement incomplète.
l.S. Rusticus. Fall. Noir, opaque, à ponctuation forte et serrée,
couvert d’une pubescence cendrée très-courte. Antennes et pattes
d’un roux foncé, le dernier article et les fémurs noirâtres. Elytres
raccourcies , membrane rudimentaire blanchâtre. On trouve très-
rarement en Angleterre et en Finlande des exemplaires à corie et
membrane complètes (S. incanus Fieb.) ; ces exemplaires ont le
bord de la corie un peu roussâtre. Long. 3 */2 — 4.
Assez rare : Nord, Paris, Vosges, Tarbes, Nice, Corse.
2 (i) Insectes moins sombres; base du pronotum ferrugineuse moins
foncée que le lobe antérieur. Membrane toujours complète.
3 (4) Antennes et pattes brunes. Pubescence très-courte et serrée.
2. S. Arenarius. Hall. Noir brunâtre , opaque , très-ponctué , à
pubescence grisâtre, très-courte, assez serrée; deuxième et troi-
sième articles des antennes , tibias et tarses roussâtres ; quatrième
— 54 —
article des antennes à peine plus long que le troisième ; base du
pronotum et élytres d’un roussâtre foncé . Long. 2 4/2 — 3.
Commun dans toute la France et la Corse.
Obs. On trouve en Scandinavie le S. Pygmæus Sahl , qui se ren-
contrera peut-être en France. Il diffère du précédent par sa taille
plus faible de moitié , le quatrième article des antennes plus long
d’un tiers que le troisième , ses antennes et pattes moins foncées ,
son corps moins opaque, la pubescence plus longue , mais moins
que dans le sabulosus.
4 (3) Antennes et pattes d’un flave pâle. Pubescence longue.
3. S. Pedestris. Fall Zett. (Sabulosus Schill.). Noirâtre un peu bril-
lant, à poils pâles assez longs ; antennes et pattes d’un flave pâle ;
quatrième article des antennes noir , à peine plus long que le
troisième. Base du pronotum et élytres d’un testacé obscur.
Long. 3.
Commun dans toute la France et la Corse.
LÀSIOCORIS. Fieb.
1. L. Anomalus. Kol. (Villosus Mis . JR.). Ovale, allongé , noir ,
hérissé de longues soies noires. Tête d’un noir légèrement bronzé
avec une pubescence courte cendrée ; antennes épaisses densé-
ment et longuement poilues , le deuxième article, excepté le som-
met et base du troisième roux. Bourrelet des bords antérieurs et
latéraux du pronotum roux , ainsi que le lobe postérieur; ce der-
nier ponctué de noir, les angles postérieurs avec un calus lisse
d’un noir bronzé brillant. Elytres rousses (quelquefois un peu
blanchâtres), ponctuées de noir et avec une grande tache noire
irrégulièrement arrondie sur le disque au niveau de l’angle interne,
membrane d’un beau noir avec le bord arqué blanc. Sommet de
l’écusson , tibias et tarses antérieurs et une tache au bord externe
des cotyles roux. Long. 7-7 1/2.
France méridionale, assez rare : Provence, Marseille, Avignon,
Lyon , Dijon , Tarbes , Corse.
PKRITRECHUS. Fieb.
1 (9) Fémurs antérieurs bidentés ; antennes poilues.
2 (s) Antennes entièrement noires.
3 (7) Fémurs presque entièrement noirs. Antennes grêles ou épaisses ,
mais non sensiblement renflées en massue.
4 (5-6) Antennes épaisses, Yeux très-saillants Pronotum étroit en arrière.
Tibias postérieurs noirs. Tête fortement ponctuée.
l.P. Geniculatus. Hah. ( Puncticeps Thoms.). Oblong, noir à
pubescence grise très-courte. Antennes fortes , robustes , les arti-
cles plus épais vers le sommet qu’à la base. Pronotum peu élargi
en arrière, son lobe postérieur et les élytres d’un Hâve grisâtre
pâle , ponctués de noir , l’angle postérieur externe des cories noir ;
membrane blanchâtre variée de brun. Ecusson noir, son sommet
avec une tache flave en forme de Y. Bec, hanches, sommet extrême
des fémurs, tibias antérieurs en entier, le sommet des postérieurs
et le premier article des tarses d’un flave testacé. Long. 5-5
Nord , Vosges , Paris , Mural , etc.
5 (4.6) Antennes grêles , yeux très-saillants. Pronotum assez étroit en
arrière. Tous les tibias et tarses testacés. Tête fortement ponctuée.
2 P. Gracilicornis. Put . Petites nouv. ent. 1877. 117. Cette espèce
ressemble extrêmement à la précédente et en diffère par tous ses
tibias et ses tarses testacés , ses antennes beaucoup plus grêles ,
à articles cylindriques , pas plus épais au sommet qu’à la base,
Le pronotum est un peu moins allongé et un peu moins étroit en
arrière que dans le Geniculatus , mais bien plus que dans le
Nubilus. Long: 5-5 */2.
Rouen, Yonne , Tarbes , Ile d’Oléron , Corse.
6 (4 5) Antennes grêles , yeux peu saillants. Pronotum fortement élargi
en arrière. Tête finement ponctuée. Tibias postérieurs en tout ou en
grande partie noirs.
3. P. Nubilus. Fait. La disposition des couleurs est la même que
celle décrite plus haut pour le geniculatus ; le nubilus en diffère
par ses antennes grêles (comme dans le gracilicornis ) , ses yeux
plus petits , bien moins saillants , sa tête à ponctuation fine et
serrée , le pronotum beaucoup plus élargi postérieurement et
moins allongé. La couleur des pattes est la même. La membrane
est souvent marquée de taches noirâtres plus foncées et moins
vagues. Long. 5-5 1/i.
— 56 —
Presque toute la France, surtout septentrionale et moyenne :
Nord , Paris, Vosges , Iled’Oléron , Corse.
7 (3) Fémurs très-largement testacés sur leur moitié basilaire. Antennes
graduellement renflées en massue.
4. P. Angusticollis. Sahlb. Cuisses d’un jaune rougeâtre , sommet
des cuisses intermédiaires et postérieures largement noir. Tibias
postérieurs noirâtres , leur sommet jaunâtre. Sommet de l’écusson
d’un blanc jaunâtre, ponctué de noir. Antennes noires très-épaisses.
Membrane noirâtre , les nervures largement bordées de blanc et
une grande tache blanche à la base entre les deuxième et troisième
nervures. Bec jaune à poils jaunes. Cuisses antérieures largement
noires à l’extrémité (J) ou presque entièrement noires (J). Long. 4.
(D’apres Fieber).
Cette espèce, que je ne possède pas, est extrêmement rare ; il ne
m’en a été signalé que trois exemplaires , l’un du Nord , un autre
de Strasbourg, le troisième de La Teste.
8 (2) Antennes rousses au moins sur les deuxième et troisième articles.
5. P. Meridionalis. Pu t. Petites nouv. ent. 1877. 117. Extrêmement
voisin du P. Nubilus ; il a comme lui le pronotum large en
arrière, les yeux petits et peu saillants , les antennes grêles. Il en
diffère par sa taille un peu plus courte , sa forme plus étroite et
plus convexe , les articles deux et trois des antennes et quelquefois
aussi le premier roux ; la tête a la ponctuation beaucoup plus fine
et plus espacée , presque nulle ; tous les tibias et tarses , les han-
ches et les fémurs fauves , ceux-ci le plus souvent avec un anneau
brun au milieu , assez souvent cependant entièrement roux,, les
élytres ^sont plus pâles à ponctuation brune bien moins visible.
Long. 4 3/4— 5.
France méridionale : Beziers , Cette , Collioure , Corse.
6 (1) Fémurs antérieurs très obsolètement unidentés. Antennes non poi-
lues , leur deuxième article largement roux à la base.
6. P. Luniger, Scliill. Oblong , noir , à pubescence grise très-courte.
Antennes grêles , bec noir. Lobe postérieur du pronotum d’un
— 87 —
flave grisâtre ponctué de noir. Sommet de l’écusson flave. Elytres
d’un flave grisâtre à lignes de points noirs , deux petites taches
noires , le long du bord postérieur ainsi que l’angle externe.
Membrane d’un beau noir, une tache blanche arrondie à l’extré-
mité , une autre arquée à la base , nervures fines , blanches. Pattes
noires, les genoux et tibias antérieurs roux. Long. 4 1/2.
Toute la France et la Corse; assez commun.
Div. 3. BEOSARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1 (4) Tête courte , plus ou moins transverse. Antennes un peu poilues ,
insérées peu en avant des yeux , premier article dépassant peu ou pas
le sommet de la tête. Pronotum transverse , ses côtés munis d’une
marge lamellaire étroite , le plus souvent linéaire. Premier article des
tarses postérieurs non distinctement du double plus long que les
deux suivants réunis.
2 (3) Fémurs antérieurs grêles , à peine plus épais que les postérieurs ,
une très-petite dent peu apparente. Yeux débordant fortement les
angles antérieurs du pronotum.
Hyalochilus .
3 (2) Fémurs antérieurs très-renflés, avec une forte dent (excepté Anorus)
et plusieurs autres petites. Yeux ne débordant pas ou à peine les
angles antérieurs du pronotum.
Trapezonotus.
4 (1) Tête aussi large que longue. Antennes nues ou presque nues,
insérées assez loin en avant des yeux ; premier article dépassant
notablement le sommet de la tête. Pronotum plus long que dans le
groupe précédent, sa marge lamellaire plus large. Premier article
des tarses postérieurs distinctement du double plus long que les
deux précédents réunis.
5 (s) Tête plus étroite ou pas plus large que le devant du pronotum.
Yeux petits et peu saillants. Bord antérieur du pronotum échancré ,
les latéraux arqués. Premier article des antennes ne dépassant le
sommet de la tête que de un quart ou à peine de un tiers de sa
longueur.
— 58 —
6 (7) Deuxième et troisième articles du bec presque égaux. Corps entière-
ment noir, plus large. Tibias plus densement garni de fortes soies ou
épines. Trochanters antérieurs avec deux épines coniques terminées
par des soies.
Microtoma.
7 (6) Deuxième article du bec plus long que le troisième. Corps plus étroit.
Tibias à soies plus fines , moins nombreuses et moins rigides.
Pachymerus.
8 (5) Tête plus large que le devant du pronotum; jeux grands et sail-
lants ; bord antérieur du pronotum coupé droit , les latéraux non
arqués ; premier article des antennes dépassant le sommet de la tête
de la moitié au moins de sa longueur ; pattes [plus longues.
Beosus.
HYALOCHILUS. Fieb.
l.H. Ovatulus .Costa. [Cordiger Fieb.). Pâle, flavescent grisâtre ,
ponctué de brun en dessus. Tête , partie antérieure du pronotum
moins l’extrême bord , et écusson noirs , ce dernier largement
jaunâtre à l’extrémité. Membrane transparente. Poitrine et base
de l’abdomen plus ou moins noirs. Ressemble un peu en petit au
Platyplaæ salviœ. Long. 3 */2.
Nice, Corse.
TRAPEZONOTUS. Fieb.
1 (2) Cotés du pronotum ciliés. Ecusson avec deux taches jaunes.
l.T. Nebulosus. Fall. Noir, poilu sur la tête et le pronotum; un
étroit bord latéral jaunâtre au pronotum , son lobe postérieur
flavescent, densement ponctué de noir. Eljtres flavescentes, den-
sement ponctuées et maculées de noir Membrane complète, brune,
veinée et maculée de blanchâtre. Antennes et pattes noires ,
quelquefois les articles deux et trois des antennes roussâtres.
Long. 4 */2 — 5.
Extrêmement rare en France : Graj (M. André).
2 (i) Côtés du pronotum non ciliés. Ecusson entièrement noir.
3 (e) Articles deux et trois des antennes noirs. Premier article des tarses
postérieurs aussi long que les deux derniers réunis.
— 59 —
4 (5) Taille 4 4/2. — £ Portion apicale des fémurs "postérieurs, tibias pos-
térieurs et tarses noirs , tibias intermédiaires quelquefois noirs vers
le sommet; premier article des antennes jaune. — J Cuisses, tibias
et tarses noirs.
2. T. Agrestis. Fall. Noir , un bord latéral jaunâtre étroit au pro-
notum , lobe postérieur flavescent, densement ponctué de noir.
Eljtres flavescentes, ponctuées et maculées de noir , surtout vers
l’angle interne de la corie où les macules sont confluentes et for-
ment une tache rhomboïdale. Membrane brune, veinée de blan-
châtre, tantôt entière , tantôt écourtée (surtout chez les exem-
plaires alpestres). Premier article des antennes jaune chez le mâle.
Long. 4-5.
Toute la France : commun .
Dans les exemplaires alpestres , des Alpes et des Pyrénées ,
dans une variété de la Corse , la membrane est toujours plus courte
que l’abdomen , les cories sont plus obscures surtout en arrière et
les parties flaves sont plus pâles et plus tranchées.
5 (4) Taille 5-5 */2. — J Rostres et pattes flaves, un anneau subapical
aux fémurs pestérieurs et extrémité des tarses noirs , quelquefois
aussi une tache noirâtre après le milieu des fémurs antérieurs. — J
bec et pattes noires , tibias et tarses flaves , tibias postérieurs le plus
souvent rembrunis vers la base.
3. T. Dispar. Stâl. Cette espèce, très-voisine de la précédente, en
diffère, outre les caractères sus-indiqués par la tache rhomboïdale
de la corie plus grande et mieux limitée , la teinte générale plus
claire. La membrane est toujours entière (à ma connaissance). —
J Premier article des antennes jaune. Long. 5-5 V*.
Presque toute la France : Nord, Paris , Orléans , Vosges , Cha-
rente.
6 (3) Article deux et trois des antennes jaunâtres. Premier article des
tarses postérieurs beaucoup plus long que les deux derniers réunis.
4. T. Ullrichii. Fieb. Même disposition de couleurs que les deux
précédents , mais plus grand , cories plus pâles , tache rhomboï-
— 60 —
dale plus faible , membrane blanche sans taches. — J Premier
article des antennes et pattes fauves , un anneau brun subapical
aux fémurs postérieurs. — J Premier article des antennes noir ,
tous les fémurs plus ou moins largement noirs. Long. 5 1/î — 6.
Toute la France : Lille , Rouen , Versailles , Yonne , Metz ,
Gray, Tarbes , Dax , Fréjus , Corse.
Obs. Le T. Anorus. Flor , d’Allemagne , non encore indiqué
de France , a les pattes et les antennes noires, la membrane for-
tement écourtée ; il se distingue de toutes les espèces par ses
fémurs antérieurs nautiques.
MICROTOMÀ. Lap.
1. M. Carbonaria. Rossi (Echii Panz.). D’un beau noir velouté,
opaque, membrane entière, de même couleur. Pronotum déprimé ,
ses côtés explanés, légèrement relevés. Long. 8.
Presque toute la France , le Nord excepté ; souvent sur les
Echium.
Obs. Le M. Leucoderma. Fieb., d’Italie etd’Espagne, se rencon-
trera peut-être dans l’extrême midi de la France , il diffère de
l’espèce précédente par sa forme plus étroite , la dépression trans-
verse du pronotum plus forte , la membrane blanche.
PÀCHYMERUS. Lep. Serv.
(riiyparochromus. Fieb.).
1 (2) Insectes noirs avec une tache rhomboïdale rousse sur la membrane.
1 P. Rolandri. Lin. Noir, opaqtie; clavus à ponctuation confuse.
Une épine aux fémurs antérieurs. Long. 7.
Toute la France et la Corse; assez commun.
2 (j) Insectes noirs et flaves.
3 (6) Ecusson avec deux bandes flaves.
4 (5) Une tache rhomboïdale noire sur l’angle interne de la corie.
2. P. Lynceus . Fab. Noir; expansion lamellaire du pronotum lar-
gement flave, non ponctuée de noir; bord antérieur très-étroite-
— 61
ment flave ; lobe postérieur et cories llaves ponctués de noir ; une
petite tache blanche au bord postérieur de la corie contiguë au bord
externe de la tache rhomboïdale noire ; cotyles blanchâtres ainsi
que une petite tache au bord externe des pro et metastethium.
Membrane enfumée avec la base des nervures et quelques petites
taches vagues plus pâles. Long. 7-8.
Une grande partie de la France , souvent sur les Echium :
Nord, Paris, Vosges, Isère, Pyrénées, Corse.
5 (4) Pas de tache rhomboïdale noire sur l’angle interne de la corie.
3. P. Adspersus. Mis. R. Plus petit et surtout plus étroit que le
précédent , en diffère, en outre du caractère sus-indiqué , par les
tibias roux ainsi que la base du deuxième article des antennes.
Long. 6 ‘/s-
Cette espèce , qui est très-rare , a cependant un habitat très-
étendu : Nord, Lille, Elbeuf, Ain, Saône-et-Loire, Pyrénées.
6 (3) Ecusson entièrement noir.
7 (20) Fémurs postérieurs inermes , les antérieurs avec une grande dent
et plusieurs très-petites.
8 (13) Lobe antérieur du pronotum entièrement noir sur les côtés comme
sur le disque, ou bien [fini) la ligne marginale seule très-étroi-
tement flave.
9 (10) Ligne maginale de l’expansion latérale du pronotum très-étroi-
tement flave. Bord externe de la corie (côte) concolore, flave.
4. P. Pini. Lin. Noir, opaque, un peu bronzé en dessous. Lobe
postérieur du pronotum flavescent à ponctuation noire confluente.
Elytres flavescentes , ponctuées de noir avec le bord interne du
clavus noir ainsi que une tache rhomboïdale à l’angle interne de
la corie. Membrane noire avec de petites taches blanchâtres à
l’extrémité. Base des tibias antérieurs , une tache au bord externe
des cotyles et bord postérieur des pro — et metastethium roux.
Long. 7 */*.
Très-commun dans toute la France : sols arides et chauds.
— 62 —
10 (9) Expansion marginale du lobe antérieur du pronotum noire , sans
ligne externe pâle.
11 (12) Membrane noire très-finement bordée de blanc. Portion posté-
rieure flave du pronotum coupée droit en avant.
5 P. Phæniceus. Rossi. Très voisin du précédent, en diffère, outre
les caractères sus-indiqués, par le bord externe même de la corie
(côte) qui est noir, les tibias antérieurs entièrement noirs , la
membrane sans taches. Varie du flave grisâtre au rougeâtre.
Long. 7 */*.
Paraît affectionner les pays de montagnes : Vosges, Alpes,
Pyrénées ; plus rare dans les plaines : Lille , Beaune.
12 (n) Membrane avec une tache apicale blanche. Portion postérieure
flave du pronotum coupée en arc et plus avancée sur les côtés qu’au
milieu.
6 P. Vulgaris. Schill. Noir, lobe postérieur du pronotum, cories ,
cotyles et bord postérieur des pro — et metastethium d’un jaune
blanchâtre , lobe postérieur et cories ponctués de noir, une ligne
noire sur le bord scutellaire du clavus , une grande tache noire à
l’angle interne de la corie et en dehors de celle-ci une tache
subapicale blanchâtre; base du deuxième article des antennes ,
genoux , hanches et tibias et tarses antérieurs et intermédiaires
roux, les tibias et tarses noirs au sommet. Long. 7-8.
Toute la France, sans être commun. Corse.
13 (8) Lobe antérieur du pronotum latéralement flave sur toute la largeur
de l’expansion membraneuse.
14 (45) Une tache triangulaire d’un blanc pur à l’angle postérieur externe
de la corie. Membrane noire avec une petite tache apicale blanche.
7 P. Tristis. Fieb. Noir, pronotum avec les côtés et le lobe posté-
rieur flavescents, ponctués de noir , le bord antérieur très-étroi-
tement flavescent , les angles postérieurs avec une tache noire.
Cories flavescentes avec des lignes longitudinales et une grande
tache à l’angle interne noires ainsi que le bord interne du clavus.
Tarses antérieurs , genoux et extrême sommet des deux premiers
— 63 —
articles des antennes roux. Got yles et bords postérieurs des trois
segments pleuraux blanchâtres. Long. 6.
Aude , Corse.
15 (44) Pas de tache blanche à l’angle postérieur externe de la corie. Mem-
brane grisâtre ou blanchâtre ou avec une très-grande tache noire qu
occupe tout son disque.
16 (49) Lobe postérieur du pronotum entièrement flave.
17 (48) Membrane avec une grande tache noire qui occupe tout son
disque. Une grande tache brune rhomboïdale à l’angle interne de
la corie.
8 P. Saturnius. Rossi. Noir, glabre, large expansion latérale et
lobe postérieur du pronotum d’un fia vescent pâle. Gories flaves ,
pâles, ponctuées de brun. Antennes entièrement jaunâtres, ou avec
la base du premier article noire ; tibias , tarses , bord postérieur
des segments pleuraux et taches près des cotyles jaunâtres.
Long. 7.
Provinces méridionales de la France et Corse.
18 (47) Membrane sans tache discoïdale. Tache de l’angle interne de la
corie petite, allongée.
9 P. Qüadratus. Fab. Ne diffère du précédent, outre les caractères
sus-indiqués , que par sa taille plus faible , ses antennes presque
toujours noires, sa membrane blanchâtre à nervures brunes*
Long. 5 '/a-
Presque toute la France , assez commun : Nord, Paris, Vosges,
Drome, Pyrénées.
19 (46) Lobe postérieur du pronotum blanchâtre en avant et noir en
arrière.
10. P. Douglasi. Fieb. d’un beau noir pur velouté, expansion latérale
du pronotum d’un blanc à peine jaunâtre, quelquefois rosé, ainsi
que une bande transverse (droite en avant , anguleuse en arrière )
en avant du bord postérieur, celui-ci noir sur une aussi grande
largeur que la bande blanche , bord antérieur du pronotum avec
- 64 —
trois petits points blancs . Elytres avec les trois quarts basilaires
du bord externe , le clavus moins le bord scutellaire et quelques
lignes dans l’intervalle d’un blanc presque purSou rosé. Membrane
noire avec une large bordure blanche tout autour. Genoux très-
étroitement jaunâtres. Long. 4 1/2.
Corse.
20 (7) Fémurs postérieurs avec une dent près du sommet, les antérieurs
avec plusieurs dents. (Lobe antérieur du pronotum noir sans marge
pâle).
21 (22) Deuxième et troisième articles des antennes roux, base du qua-
trième blanche.
11 P. Pineti. H. -S. Noir, une large hande jaunâtre ponctuée de
brun, occupe tout le lobe postérieur du pronotum , moins les
angles postérieurs , et remonte anguleusement le long des côtés
jusqu’à la moitié de leur longueur. Elytres jaunâtres excepté le
bord scutellaire du clavus et une grande tache noire à l’angle
postérieur interne. Membrane noire avec une tache blanche,
ronde à l’extrémité ; tibias et tarses roux. Bord postérieur des
segments pleuraux et taches au côté externe des cotyles blancs.
LoDg. 7 V*.
22 (2l) Deuxième article des antennes roux (ou noir dans la variété), les
troisième et quatrième noirs. Antennes plus épaisses.
12. P. Pedestris. Pz ( Caffer Thunb ? ?). Noir, une large band rous-
sâtre ponctuée de brun, occupe tout le lobe postérieur du prono-
tum moins les angles postérieurs et remonte anguleusement le long
des côtés jusqu’à la moitié de leur longueur. Elytres d’un roux
jaunâtre avec quelques linéoles vagues , blanchâtres à la base et
dans le clavus et une tache blanche à l’angle postérieur externe ,
cette dernière limitée en avant par une tache brune. Pattes
rousses ; les fémurs antérieurs et postérieurs avec un anneau brun
près du sommet. Bord postérieur des segments pleuraux blan-
châtres ainsi que le côté externe des cotyles. Membrane noire, le
sommet blanc. Long. 6.
Toute la France.
— 65 —
Variet. Funerea Put. On trouve en Provence, en Corse et
sur tout le littoral de la Méditerranée une variété très- remar-
quable dans laquelle toutes les parties rousses sont devenues
noires, il en résulte que l’insecte est noir avec un dessin
blanc ; la bande blanche du pronotum est devenue plus étroite et
laisse une bordure noire le long du bord postérieur ; les pattes
et antennes sont entièrement noires , les élytres sont noires avec
grande tache apicale blanche , une ligne dans le clavus et quel-
ques autres moins nettes à la base de la corie de même couleur.
On trouve tous les passages entre ces deux formes si tranchées.
BEOSUS Am. Serv.
(Ischnotarsüs Fteb ).
1 (2) Lobe postérieur du pronotum et élytres d’un blanc jaunâtre ponctués
de brun.
1. B. Luscus Fab. [Quadratus Pz. Am.). Allongé, noir, les trois
premiers articles des antennes flaves ( le premier plus ou moins
noir chez la J). Bords antérieur et latéraux du pronotum, deux
traits sur l’écusson et son sommet et pattes flaves; les fémurs
plus ou moins largement noirs près du sommet. Angles posté-
rieurs du pronotum noirs. Elytres avec le bord apical noir ainsi
qu’une assez grande tache à l’angle interne. Membrane brune , les
nervures et une tache apicale blanches. Long. 7.
Var. Sphragidimium. Am. Chez les exemplaires méridionaux
la coloration noire prend plus de développement sur les élytres ,
la membrane et les fémurs.
Toute la France et la Corse.
2 (t) Lobe postérieur du pronotum et élytres d’un fauve rouge, bord
externe de ces dernières et une grande tache subapicale blancs
2. B. Erythropterus . Brullé [Pulcher H. -S.). Allongé, noir, les
trois premiers articles des antennes rougeâtres , le premier article
souvent en partie noir. Bords latéraux du pronotum blanchâtres.
Deux traits sur l’écusson et son sommet roux ainsi que les pattes,
les fémurs avec un anneau brun près du sommet , moins fort et
souvent nul aux intermédiaires. Angles postérieurs du pronotum
5
— 66 —
noirs. Elytres à ponctuation presque concolore, le bord apical et
une grande tacbe transverse noirs , cette dernière située avant la
tacbe blanche. Membrane noirâtre, une tache apicale blanche.
Pronotum plus convexe en avant que chez le précédent. Long. 7.
France méridionale : Provence , Marseille , Toulouse , Corse.
Div. 4. GONIANOTARIA.
1 (4) Tête courte, transverse. Pronotum transverse ; écusson aussi long
que lui.
2 (3) Pronotum échancré en avant. Espace entre les antennes et les yeux
court, tubercules antennifères obtus , non saillants*
Emblethis.
3 (2) Pronotum coupé droit en avant. Espace entre les antennes et les
yeux long. Tubercules antennifères tronqués au sommet, leur angle
externe proéminent.
Gonianotus*
4 (1) Tête plus longue que large. Pronotum plus long que large ou à
peine aussi large que long. Ecusson plus court que le pronotum.
Antennes assez éloignées des yeux. Ceux-ci ne touchant pas les angles
antérieurs du pronotum.
5 (6) Premier article des antennes dépassant la tête de moitié. Joues
saillantes et détachées du clypeus. Tête plus large que le sommet du
pronotum , yeux débordant les angles antérieurs.
ISCHNOPEZA.
6 (5) Premier article des antennes ne dépassant pas ou à peine le sommet
de la tête. Joues non saillantes. Tête moins large que le sommet du
pronotum , yeux ne débordant pas les angles antérieurs.
Neurocladus.
EMBLETHIS. Fieb.
1 (2) Marge latérale du pronotum non ciliée , largement dilatée.
1. E. Verbasci. Fab. (Platychilus Fieb.). Ovalaire, d’un flave grisâtre
ponctué de noir, les points se réunissant sur la marge du
pronotum et des élytres pour former çà et là de petites taches.
Poitrine noire , ses bords et le ventre ferrugineux. Membrane
— 67 —
grise avec de petites taches blanches. Marge du pronotum lar-
gement dilatée, peu rétrécie en avant, disque du pronotum peu
convexe. Long. 6-7.
Var. Bullans. Marge latérale du pronotum tuméfiée en forme
de bourrelet sur toute sa longueur ou plus ordinairement seule-
ment près des angles antérieurs.
Cette espèce est en outre assez variable pour la forme et la
largeur du pronotum, qui surtout chez les exemplaires du Nord se
rétrécit un peu en avant et devient un peu convexe, presque comme
chez l’espèce suivante.
Presque toute la France : Calais , Paris , Avignon , Tarbes ,
Corse , etc.
2 (l) Marge du pronotum courtement ciliée au moins en avant, étroite-
ment dilatée.
2. E. Arenarius. Lin. Ressemble beaucoup à l’espèce précédente;
en diffère par sa taille plus faible , la marge latérale du pronotum
beaucoup plus étroite , munie de petites soies raides au moins en
avant , rétrécie antérieurement , le disque du pronotum plus con-
vexe et plus élevé que la marge, le ventre ordinairement noirâtre.
Long. 5-6.
Var. Bullatus. Ficb. Marge du pronotum tuméfiée en forme
de bourrelet sur toute sa longueur ou seulement près des angles
antérieurs. Quelquefois aussi on remarque, sous cette marge, près
de l’angle antérieur, un appendice membraneux en forme d’ongle.
Rare en France : Beziers , Avignon.
Obs. L'E. Ciliatus Horw. de Hongrie et Russie méridionale n’a
pas encore été trouvé en France, mais j’en possède un exemplaire
de Géry ville. Il a la marge du pronotum fortement dilatée et non
rétrécie en avant comme dans le Verbasci, mais ciliée comme
dans Y Arenarius et même plus longuement et plus visiblement.
Sa taille est de 5 à 6 m.
GONIANOTUS. Fieb.
1. G. Marginepunctatus. Wolff. Ovale, allongé, d’un flavescent
— 68 -
grisâtre , densement ponctué de brun ; dessous du corps noirâtre
avec les bords postérieurs des segments pleuraux flavescents ainsi
que des taches près des hanches ; ventre plus ou moins ferrugi-
neux après le milieu. Marge dilatée du pronotum et surtout des
élytres avec de petites taches brunes formées par la réunion des
points bruns. Membrane blanchâtre avec les intervalles des ner-
vures un peu enfumés et avec de petites taches blanches. Cuisses
brunâtres. Long. 5-5 llt.
Une grande partie de la France, mais peu commun : Nord ,
Fontainebleau, Dax, Ste.-Baume.
1SCHNOPEZÀ. Fieb.
1. 1. Hirtjconis. H. -S. ( Scaphula Baer. ). Atténué en avant, plus
large en arrière , flavescent grisâtre , densement pontué de brun ;
marge latérale des élytres dilatée , relevée , portant cinq ou six
taches brunes formées par la réunion de points bruns. Marge du
pronotum dilatée et relevée , à points épars , ligne médiane du
pronotum un peu élevée et plus pâle que le disque. Membrane
blanchâtre , avec une grande tache noire à la base ; beaucoup plus
courte que l’abdomen dont elle laisse à découvert les trois derniers
segments. Dessus du corps glabre. Long. 6 1/î — 7.
France méridionale , rare : Montpellier , Aix , Avignon.
ÏNEUROCLÀDUS. Fieb.
(àcanthocnemis. Sign.).
1 N. Ater. Fieb. ( Brachiidens Sign.) Régulièrement allongé ,
d’un noir brun, mat, glabre. Tête, pronotum et écusson à ponc-
tuation fine , serrée et ruguleuse , élytres à points forts et régu-
lièrement espacés. Marge des élytres et du pronotum étroite ,
relevée , très-légèrement moins foncée. Membrane entière ou
raccourcie , noire , les nervures légèrement bordées de blanchâtre.
Pattes d’un brun très-légèrement roux, les tibias un peu plus
clairs. Long. 9.
France méridionale , rare : Toulouse , Aix.
- 69 —
Div. 5. DRYMARIA.
TABLEAU DES GENRES :
1 (2) Corps largement ovalaire , très-élargi en arrière et rétréci en avant,
très-plat même en dessous ou le ventre n’est pas convexe; connexivum
étendu horizontablement. Meso — et metasternum très- fortement sil-
lonnés. Premier article des tarses postérieurs à peine plus long que les
deux suivants réunis.
Gastrodes.
2 (l) Corps moins élargi en arrière et moins rétréci en avant, déprimé ou
subdéprimé en dessus, mais très-convexe en dessous. Connexivum
relevé et non horizontal.
3 (8) Tête enfoncée dans le pronotum jusqu’au jeux , non calleuse der-
rière ceux-ci.
4 (5) Corps à ponctuation dense et très-forte , même sur la tête et le
lobe antérieur du pronotum. Prosternum avec une fossette de chaque
côté entre les hanches et le bord antérieur.
Drymus.
5 (4) Corps plus finement ponctué ; tête et lobe antérieur du pronotum
lisses ou très-obsolètement pointillés Prosternum sans fossette
devant les hanches.
6 (7) Premier article des antennes dépassant le sommet de la tête de plus
de la moitié de sa longueur. Tête plus longue , plus pointue ; espace
entre l’œil et l’antenne égal à la longueur de l’œil.
Eremocoris.
7 (ô) Premier article des antennes dépassant le sommet de la tête à
peine de la moitié de sa longueur. Tête plus courte , plus obtuse ;
espace entre l’œil et l’antenne moins long que l’œil. Taille plus
faible.
SCOLOPOSTETHUS.
8 (3) Tête mon enfoncée dans le pronotum jusqu’aux jeux, calleuse
derrière ceux-ci et graduellement rétrécie; jeux ne touchant pas
l’angle antérieur du pronotum. Tête fortement ou au moins distinc-
tement ponctuée.
Notochilus.
- 70 -
DRYMUS. Fieb.
1 (l 0) Ventre opaque, à ponctuation très-serrée et à duvet court.
(5) Pattes fortement et densement velues.
3 (4) Base de la corie jaunâtre pâle. Membrane blanchâtre à nervures
înfumées.
1. D. Pilipes. Fieb . Noir, opaque, tibias et tarses d’un roux obscur;
cories d’un brun ferrugineux obscur, le tiers basilaire et le bord
externe (côte) jaunâtres pâles. Pronotum aussi long que large, un
peu rétréci en avant, à peine sinué latéralement, dépression
transverse à peine indiquée , bord latéral roux en bourrelet fin ,
calus de l’angle postérieur lisse et plus pâle. Ponctuation des
cories forte, excepté sur la partie postero-interne du disque.
Cuisses antérieures très-renflées avec une très-forte dent et en
avant de celle-ci deux ou trois plus petites ; tibias antérieurs
très-arqués , leur sommet fortement dilaté et armé d’une épine
aigue (J) , moins arqués et moins dilatés au sommet (J). Antennes
à longues soies. Long. 5 1/2*
Très-rare : Provence , Corse.
4 (3) Base de la corie concolore , l’extrême bord externe seul ferru-
gineux. Membrane noirâtre , une petite tache blanchâtre près de
l’angle externe.
2. D. Scambus . Stâl. Très-voisin du précédent, mais plus grand ,
plus large, le pronotum plus plat, ses bords latéraux plus
explanés et plus aigus , la ponctuation des cories plus uniforme.
Les tibias antérieurs du J à courbure plus brusque , formant
une espèce de coude avant la dilation apicale , qui est plus forte.
Antennes plus roussâtres. Calus des angles postérieurs du pro-
notum moins pâle. Long. 6-6 1)2-
Très-rare en France : Gers (M. Lucante).
5 (2) Pattes presque glabres.
6 (9) Taille moyenne : 4*/2 — 5 d/2.
7 (s) Pronotum entièrement noir.
— .74 —
3. D. Sylvatigus. Fab. Noir, fortement ponctué, pronotum moins
long que large , fortement sinué latéralement , plus large en
arrière qu’en avant, dépression transverse forte. Gories d’un
roux ferrugineux obscur avec la base et le bord externe plus
pâles, nervures et bord apical noirâtres. Membrane blanchâtre
plus ou moins enfumée. Fémurs antérieurs avec une dent peu
apparente, tibias un peu arqués avant la dilatation apicale chez
le £ , presque droits chez la J. Long. 4*/2 — 5.
Variet. La corie varie du noir uniforme au testacé jaunâtre
avec les nervures plus obscures.
Commun dans toute la France , sous les feuilles mortes.
8 (7) Pronotum à lobe postérieur et bourrelet latéral ferrugineux.
4. D. Brunneus, Sahlb. Voisin du précédent , mais bien distinct par
sa couleur plus rousse et sa forme. Pronotum plus allongé, plus
dilaté en avant et moins en arrière , sa sinuosité latérale plus
forte. Gories plus dilatées après le milieu , d’un roux ferrugineux
obscur avec une tache ponctiforme pâle sur le disque. Tibias
antérieurs presque droits , même chez le £. Long. J5 */2.
Toute la France , moins commun que le précédent.
9 (ô) Taille très-petite : 2 */2.
5. D. Pumilio. Put. Soc. Eut. Fr. 1877, bull. N° 5. Brun noir,
bourrelet latéral et lobe postérieur du pronotum , cories , pattes
et base des antennes d’un roux foncé. Pronotum aussi large en
avant qu’en arrière , à sinuosité latérale et dépression transverse
très-peu sensibles. Membrane enfumée, à peine aussi longue que
l’abdomen. Long. 2 */2.
Très-rare : Lille (M. Lethierrj, 2 exemplaires ). Tarbes (M.
Pandellé, 3 exemplaires).
10 (i) Ventre très -lisse et très-brillant, sans duvet ni ponctuation, hérissé
de quelques longues soies.
6. D. Pilicornis. Mis. R. Noir, brillant, fortement ponctué; pro-
notum aussi large en avant qu’en arrière surtout chez le J , rebord
- 72 -
latéral et calus humerai roux. Cories peu dilatées , roussâtres avec
le disque et le bord postérieur plus obscurs ; membrane enfumée
avec les bords et les nervures blanchâtres , souvent plus courte
que l’abdomen. Antennes et pattes longuement poilues ; pattes
rousses avec les cuisses tantôt noires, tantôt rousses, bec roux.
Fémurs antérieurs avec une forte épine oblique au tiers antérieur
et trois très-petites en avant ; tibias antérieurs fortement arqués ,
leur sommet dilaté. — Cet insecte a la forme d’un Rhyparo-
chromus. Long. 3 2 * 4/s — 4*^,
Rare : Bugey, Yonne, Vosges, Hautes-Pyrénées.
EREMOCORIS . Fieb.
1 (2) Pattes presque glabres , sans longs poils. Tibias postérieurs avec
quelques soies spiniformes au côté externe.
1. E. Erraticus. Fab. Noir, presque glabre; bords latéraux du
pronotum d’un blanchâtre flavescent , lobe postérieur ( moins le
calus huméral) roux , ainsi que le bec , les pattes , la base du
premier tarticle des antennes, le bord postérieur des pro — et
metastethium et une tache au bord externe des hanches. Elytres
rousses avec la moitié basilaire d’un blanchâtre flavescent , une
tache noirâtre arrondie sur le milieu du disque ; membrane noi-
râtre, une tache blanche à l'angle externe et une à l’angle basilaire.
Long. 7.
Variet. Antennes et cuisses noires , la dernière moitié des
cories brune.
Toute la France ; peu commun ; quelquefois dans les grandes
fourmilières. Les variétés les plus noires surtout en Corse , mais
ne font pas défaut dans les autres régions.
2 (*) Pattes densement hérissées de longs poils mous. Tibias postérieurs
sans soies spiniformes.
3 (4) Bords latéraux et postérieur du pronotum à peine roussâtres.
2. E. Plebejus. Fall. fSylvestris Pz.). Noir, poilu, base et bord
externe des cories d’un brun roussâtre obscur, ainsi que les tibias,
les tarses et une tache au bord externe des hanches. Membrane
— 73 —
noire avec trois taches blanches , l’une à l’angle de la base ,
l’autre à l’angle externe , la troisième à l’angle interne. Long. 7.
Probablement toute la France , assez, rare : Nord , Paris ,
Vosges, Lyon, Digne, Pyrénées.
4 (3) Bord latéral dupronotum, surtout au niveau de la sinuosité basilaire
d’un jaune blanchâtre, lobe postérieur avec un trait médian et un autre
oblique de chaque côté d’un roux clair.
3. E. Alpinus. Garb. Noir, poilu , tibias et tarses roux, ainsi que le
bord postérieur des meta — et prostethium et une tache près des
hanches. Cories roussâtres plus ou moins foncées, la moitié basi-
laire et souvent une tache au milieu du bord externe d’un jaunâtre
flavescent. Membrane comme dans le précédent, entière , mais en
outre les nervures blanchâtres à la base. Pronotum rétréci en avant.
Long. 7.
Rare : Nancy, Alsace, Corse.
Var. Icaunensis. Populus. Pronotum aussi large en avant
qu’en arrière , membrane plus ou moins écourtée. Cuisses anté-
rieures seules noires, les autres rousses. Cories d’un roux un peu
plus clair,
Yonne , Rouen.
Cette espèce devra, je crois, être réunie à VE. Plebejus.
SCOLOPOSTETHUS. Fieb.
1 (40) Corps sans poils dressés en dessus.
2 (3) Antennes entièrement testacées, grêles, plus longues que la
moitié du corps.
1. S. Pictus. Schill. Noir, bords antérieur et latéraux et lobe posté-
rieur du pronotum jaunâtres, ce dernier ponctué et maculé de brun.
Elytresflavesavec deux taches au milieu et l’extrémité brunâtres;
membrane entière, blanchâtre à nervures brunes. Bords des
cotyles et des sutures pleurales, pattes et bec jaunâtres; fémurs
antérieurs et les postérieurs plus faiblement annelés de brun.
Epine des fémurs antérieurs oblique et située au milieu; tibias
- 74 -
antérieurs courbés au sommet , légèrement J, plus fortement J,
et denticulés. Mesosternum simple. Long. 4 1)2.
Toute la France et la Corse , souvent dans les fourmilières,
3 (2) Antennes non entièrement testacées , plus robustes et moins lon-
gues.
4 (5) Antennes ayant le dernier et le premier articles roux ainsi que la
base du deuxième. Pattes entièrement d’un roux testacé.
2. S. Cognatus. Fiebi Noir, épistome roux, Bords antérieur et laté-
raux et lobe postérieur du pronotum jaunâtres, les angles posté-
rieurs bruns. Elytres largement blanchâtres à la base, à ponc-
tuation concolore, la deuxième moitié brune avec une tache
blanchâtre près du bord externe. Cotyles , bords postérieurs de
tous les segments pectoraux et abdominaux largement jaunâtres
ainsi que le connexivum et les segments génitaux. Membrane
entière. Mesosternum simple. Epine des fémurs antérieurs au
tiers externe ; tibias antérieurs droits J ou à peine incurvés J.
Long. 3 1/2— 4
Rare en Provence , commun en Corse.
5 (4) Antennes ayant le dernier article noir et au moins une paire de
cuisses annelées de brun.
6 (9) Antennes à articles un et deux jaunâtres, les troisième et qua-
trième noirs.
7 (8) Mesosternum bituberculé devant les hanches surtout chez le mâle.
Membrane presque toujours raccourcie.
3. S Affinis. S chi-ll. [Podagricus Fait. Thoms.). Noir, bords laté-
raux et lobe postérieur du pronotum roux , ce dernier maculé de
brun surtout aux angles postérieurs. Elytres d’un jaune roux à la
base, avec l’extrémité brune ainsi que quelques taches vers le
milieu. Bords des segments pectoraux et des cotyles roux. Fémurs
antérieurs noirâtres au milieu , l’épine située vers le tiers anté-
rieur. Tibias antérieurs courbés légèrement J, fortement J, denti-
culés en dedans au sommet. Long. 3 */2 — 4.
Toute la France, commun.
— 76 —
8 (7) Mesosternum mu tique, membrane entière.
4. S. Adjunctus. Dgl. Scott. [Thomsonii Reut. deeoratus Th.)
Extrêmement voisin du S. Deeoratus , en diffère, outre la cou-
leur des antennes, parles élytres plus pâles. Il a comme lui les
tibias antérieurs droits J ou légèrement incurvés J. Les fémurs
postérieurs sont généralement sans anneau brun , où il est très-
faible. Long. 3 */2 — 4.
Rare : Nord, Vosges, St.-Tropez, Corse.
9 (6) Antennes noires, la base seule du deuxième article étroitement
ferrugineuse.
5. S. Degoratus. Hah. ( Ericetorum Leth. melanocerus Thoms.).
Noir, les bords latéraux du pronotum flaves, le lobe postérieur
roux avec les angles postérieurs noirs et une très-fine ligne mé-
diane longitudinale blanche. Elytres flavescentes avec le tiers
postérieur brun ainsi que deux petites taches au milieu. Membrane
presque toujours entière, blanchâtre , à nervures brunes. Fémurs
antérieurs presque entièrement bruns, l’épine vers le tiers externe;
les intermédiaires et postérieurs avec un assez large anneau suba-
pical brun. Tibias antérieurs droits J ou légèrement incurvés
Mesosternum mutique. Long. 3 */2 — 4.
Toute la France, assez commun.
10 (i) Des soies dressées sur les élytres et le pronotum.
6. S. Pilosus. Reut. ( Affinis Thoms.). Ressemble beaucoup au S.
Af finis , en diffère , entre la pubescence , par son mesosternum
mutique. La couleur des cuisses varie ; tantôt elles sont entièrement
flaves, tantôt les antérieures et les postérieures sont plus ou moins
noires; la dent des antérieures est sinuée au milieu. La membrane
est le plus souvent incomplète. Long. 3 */2 — 4.
Rare : Nord, Pyrénées, Avignon.
NOTOCHILUS. Fieb.
1 (2) Tête très-allongée , légèrement et graduellement rétrécie derrière
les yeux . Premier article des antennes dépassant le sommet de la
— 76 —
tête de plus de la moitié de sa longueur. Pronotum non transverse.
(S. G. Thaumastopus Fieb.).
l.N. Longicollis. Fieb. Noir, pronotum avec un étroit rebord
latéral jaunâtre , son lobe postérieur entièrement d’un fl ave livide
ainsi que les cories , le bec , les pattes et les bords postérieurs des
segments pleuraux. Cuisses antérieures noirâtres. Antennes noires,
très-longues et grêles. Tête , pronotum, écusson et cories à ponc-
tuation très-forte, presque rugueuse. Pronotum assez large en
arrière et très-rétréci en avant, sa sinuosité latérale forte, sa
surface peu convexe et inégale comme dans le N. Contractus et
avec un fort sillon longitudinal médian. Long. 4.
Extrêmement rare : Lectoure (M. Lucante).
Obs. Le N. Marginicollis Luc , qui se trouve en Algérie et en
Russie mérid. et se rencontrera peut-être en Provence , ressemble
beaucoup à cette espèce ; il en est cependant bien distinct par ses
pattes entièrement flaves , même les cuisses antérieures , le pre-
mier et la base du deuxième article des antennes jaunâtres et
surtout le pronotum moins large en arrière , à sinuosité latérale
plus faible , à surface plus convexe , moins inégale et à ponc-
tuation plus fine et moins rugueuse. La membrane qui atteint
cependant l’extrémité de l’abdomen présente moins d’étendue pro-
portionnellement aux cories ; celles-ci sont plus étroites en avant
qu’en arrière.
2 (j) Tête plus courte , brusquement rétrécie derrière les jeux. Premier
article des antennes ne dépassant le sommet de la tête que de moitié
de sa longueur. Pronotum plus court , transverse.
3 (40) Commissure duclavus beaucoup plus courte que l’écusson qui est
grand. Pronotum fortement rétréci en avant. Membrane complètement
développée. [S. G. Taphropeltus Stàl.).
4 {9) Corps , pattes et antennes en grande partie noirs.
5 (8) Lobe postérieur du pronotum noir comme l’antérieur ou à peine
sensiblement d’un roux très-foncé.
6 (7) Pronotum inégal à ponctuation forte, à sillon transverse fort et
sillon longitudinal bien marqué.
2. N. Contractus. H.-S. Noir , rebord latéral du pronotum étroi-
— 77 —
tement flavescent ainsi que le clavus et la base de la corie ; le
disque de cette dernière et son extrémité bruns avec une tache
latérale flavescente au niveau du dernier quart et quelques autres
plus petites , peu distinctes. Membrane entière , blanche , veinée
de brun ; tibias et cotyles jaunâtres. Pronotum fortement ponctué,
sa surface inégale , un sillon longitudinal bien apparent. Long.
3 3/4.
Toute la France.
7 (ô) Pronotum à ponctuation plus fine et plus serrée ; sillons moins appa-
rents. Taille plus forte.
3. F. Andrei. Put. S. Eut , Fr. 1877. XXXIV. Noir, opaque; tête
très-densement et finement ponctuée; antennes grêles, allongées,
à pubescence très-courte , les deux derniers articles à peine plus
épais , le premier dépassant le clypeus de la moitié de sa longueur.
Pronotum noir à ponctuation fine et très-dense , un peu plus forte
sur le lobe postérieur ; le rebord latéral concolore , excepté au
niveau de la dépression transverse , où il est ferrugineux sur une
très-faible étendue ; dépression transverse très-superficielle , aussi
la sinuosité latérale est faible ; lobe antérieur peu convexe ; disque
sans sillon longitudinal apparent. Cories d’un noir brunâtre
obscur, deux taches latérales d’un ferrugineux jaunâtre, l'une à la
base, l’autre aux trois quarts de la longueur; clavus très-légè-
rement un peu plus roux que les cories ; membrane noire , une
tache jaunâtre le long de la suture membraneuse et à sa moitié
externe. Pattes allongées, grêles, noires, les tibias et tarses plus
ou moins roussâtres suivant les exemplaires ; fémurs antérieurs
renflés , leur arête inférieure denticulée sur toute sa longueur et
avec deux épines plus fortes , l’une près de la base, l’autre au
niveau du tiers externe ; tibias antérieurs assez fortement incurvés.
Long. 4 */4.
Très-voisin du N. Contractus , elle en diffère : par sa taille
plus grande , les antennes et pattes plus allongées et plus grêles ;
le pronotum et la tête à ponctuation plus serrée et plus fine sont
par conséqnent plus opaques; le pronotum a la sinuosité latérale
et le sillon transverse bien moins sensibles , celui-ci est situé un
peu plus en arrière , le lobe antérieur est plus long que le posté-
— 78 —
rieur , la surface du pronolum est moins irrégulière , le rebord
latéral concolore ; les taches de la corie plus faibles et moins
étendues, le clavus à peine ferrugineux, la membrane plus
obscure, les cotyles concolores et ordinairement les tibias et tarses
plus foncés.
N’a été trouvé jusqu’à présent qu’à Gray, par M. André.
8 (5) Lobe postérieur du pronotum flave. Elytres à dessin plus accusé.
4. N. Nervosus. Fieb. A peu près de même taille et de même forme
que le N. Contractas , le pronotum est plus large et moins rétréci
en avant et à sinuosité latérale plus faible. Noir , plus brillant ,
bords latéraux du pronotum d’un jaune blanchâtre, ainsi que le
lobe postérieur, ce dernier ponctué de brun avec une tache noire
sur l’angle postérieur et une autre plus faible au milieu. Elytres
d’un jaune blanchâtre, leur disque et l’extrémité avec les nervures
noires , ainsi que le bord postérieur , ce qui forme un dessin bien
régulier ; une petite tache noire isolée à l’extrémité du clavus.
Membrane blanche à nervures brunes. Antennes noires, quelques
articles un peu brunâtres à la base. Bords des segments pleuraux,
cotyles , bec , genoux , tibias et tarses roussâtres , les cuisses
brunâtres. Long. 33/4.
Bordeaux (M. Rey) , commun en Corse.
9 (4) Corps , pattes et antennes en grande partie ferrugineux.
5. N. Limbatus. Fieb. ( Crassicornis Dgl Sc.). D’un roux ferrugi-
neux clair, tête et lobe antérieur du pronotum brunâtres. Antennes
fortement renflées au sommet , les deux derniers articles et la
moitié supérieure du deuxième noirs. Elytres avec le bord posté-
rieur brun ainsi que les bords interne et externe jusqu’au niveau
de la pointe de l’écusson , une bande transverse et interrompue
à ce niveau et de la même couleur. Membrane complète , noire
avec une tache blanche à la base le long de sa suture. Long. 4.
Très-rare : Lille (Lethierry) , Lyonnais (Rey) , Morlaix (Hervé).
10 (3) Commissure du clavus beaucoup plus longue que l’écusson (même
79 —
chez les exemplaires macroptères qui sont exceptionnels). Ecusson
petit. Pronotum peu rétréci en avant. [S. G. Notochilus Fieb.).
11 (42) Insecte en grande partie noir.
6. N. Mitellatus Costa. ( Abeillei Put.). Allongé, noir, un peu bril-
lant sur le pronotum ; ponctuation assez forte ; bec , hanches ,
tibias, et bord latéral du pronotum d’un ferrugineux obscur;
quelquefois aussi les pattes antérieures en entier et le pronotum
un peu ferrugineux. Pronotum presque aussi large en avant qu’en
arrière , sa surface convexe , un sillon longitudinal large et assez
marqué , la sinuosité latérale assez faible et au tiers postérieur.
Base de la corie et du clavus d’un jaunâtre pâle ; disque de la
corie non ponctué. Membrane rudimentaire, laissant à découvert
l’extrémité de l’abdomen , blanchâtre, l’extrémité noire. Cuisses
antérieures denticulées sur les 2/3 externes, deux dents plus fortes ;
tibias courbés et dilatés au sommet. Long. 4.
Très-rare : Ste-Baume , Cette.
12 (44) Insecte en grande partie jaunâtre.
13 (44) Cories d’un jaunâtre uniforme, un peu rembrunies à l’extrémité ,
mais sans bandes ni taches.
7. N. Ferrugineus. Mis. Rey. D’un roux ferrugineux devenant un
peu brunâtre vers l’extrémité des cories. Membrane enfumée avec
la base blanche. Pronotum un peu rétréci en avant, son disque
peu convexe présente vers le milieu une dépression sulciforme
élargie. Antennes longues , légèrement rembrunies à l’extrémité.
Espèce dimorphe : chez la forme brachyptère , qui est la plus
commune , la membrane atteint l’extrémité de l’abdomen , mais
. elle est peu développée, les cories se prolongeant fort loin ; chez la
forme macroptère, dont je ne connais qu’un exemplaire d’Avignon,
elle est beaucoup plus grande et la corie plus courte, l’insecte
est aussi plus large et a le pronotum plus élargi en arrière
Long. 3 1/4.
France méridionale , assez rare : Lyon , Hyères , Avignon ,
Beziers, Toulouse , Landes.
14 (43) Cories avec des bandes et taches plus foncées.
- 80 —
8. N. Damryi. Put. D’un roux ferrugineux clair. Diffère du précédent
par sa forme plus ovalaire , son pronotum plus étroit , plus pa-
rallèle , plus convexe et sa membrane rudimentaire laissant à
découvert l’extrémité de l’abdomen et le dessin de ses élytres.
Celles-ci sont brunes avec la base d’un roux pâle et une tache de
même couleur vers le milieu du bord externe; l’extrémité du
clavus est brune. Abdomen brun. Long. 3.
Corse, Montpellier, sur les Cistes.
GASTRODES. Westw.
1 (2) Premier article des antennes dépassant le clypeus de la moitié de sa
longueur. Lobe antérieur du pronotum densement ponctué , noir , à
rebord latéral concolore.
1. G. Ferrugineus. Lin. Ferrugineux, tête, écusson, poitrine et
lobe antérieur du pronotum noirs. — J Fémurs antérieurs armés
d’une forte épine vers le sommet et non au milieu. Cotyles posté-
rieurs non prolongés en crochet. — J Cinquième segment
ventral postérieurement sinué , mais très-largement et très-obtu-
sément. Long. 7.
Toute la France , sur les Conifères : Nord , Paris , Murat ,
Ste. -Baume , Gavarnie , Corse , etc.
2 (1) Premier article des antennes dépassant à peine le sommet du cly-
peus. Lobe antérieur du pronotum presque lisse, noir, à bords
latéraux finement testacés.
2. G. Abietis. Lin. Ressemble beaucoup au précédent mais d’un
ferrugineux bien plus pâle , surtout sur le clavus. — ^.Fémurs
antérieurs avec une forte dent près du sommet et une autre au
milieu. Cotyles postérieurs fortement prolongés en arrière en un
lobe terminé par un crochet. — ^ Cinqnième segment ventral
échancré en angle étroit qui atteint presque la base du segment.
Long. 7.
Rare en France, sur les sapins : Vosges , Paris (Signoret).
81
Trib. 1®. PWKRHOCORIMS.
Cette tribu ne renferme qu’un seul genre :
PYRRHOCORIS. Fall.
1 (2) Couleur brune , avec le bord réfléchi du pronotum et de la base
des cories jaunâtre , ainsi que les hanches et tibias.
1. P. Marginatus. Kol. Ponctuation très-forte sur les cories, l’é-
cusson et le lobe postérieur du pronotum où. elle forme presque
quatre lignes transverses ; lobe antérieur beaucoup plus finement
pointillé excepté le long des bords latéraux et antérieur. Ordinai-
rement brachjptère ; très rarement avec la membrane complète.
Long. 7 — 8.
Provence (coll. Mulsant). Plus répandu dans l’Europe orien-
tale : Gênes, Aix-la-Chapelle, Hongrie, Russie.
2 (l) Corps varié de noir et de rouge écarlate.
3 (4) Abdomen noir , l’extrémité du dernier segment et le connexivum
rouges. Deux taches noires sur la corie dont le bord apical est arqué.
2. P. Apterus. Lin. Tête, milieu du pronotum , écusson , clavus
et membrane noirs, deux taches rondes , noires, sur la corie,
l’une grande sur le milieu du disque , l’autre plus petite , près de
la base, entre le clavus et le bord externe. Cotjles , bords des
segments sternaux et connexivum rouges. Dos de l’abdomen et
ventre noirs. Ordinairement brachjptère , cependant pas très-rare
avec la membrane complète. Long. 9 — 11.
Commun dans toute la France, en sociétés nombreuses au pied
des grands arbres des promenades.
4 (3) Abdomen rouge avec une ligne de taches noires sur le milieu
— 82
des côtés du ventre. Une seule tache noire sur la corie dont le bord
apical est droit.
3 P. Ægyptius. Lin. Plus petit et surtout plus étroitque le précédent
dont il a l’aspect comme disposition de couleurs, en diffère, outre
les caractères ci-dessus indiqués, par la ponctuation plus fine, le
dos de l’abdomen rouge ainsi que les segments génitaux. —
Toujours macroptère. Long. 8 — 10.
France méridionale : Avignon , Provence , Cette , Corse.
T/1LLB. r,. DAN*!.
SYNOPSIS
Jfrrû/jLL»*..
X QlU^ \p
DES
HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES
DE FRANGE,
Par le Docteur FUTON,
2e PARTIE.
Famille des TINGIDIDES.
Insectes de petite taille et de formes très-variées. Antennes à quatre
articles. Tarses à deux articles. Pas d’ocelles (excepté les Piesma). Bec
triarticulé , logé dans un sillon profond , limité par des lames réticulées.
Ecusson caché par un prolongement du pronotum (excepté les Piesma) ,
caractère qui ne se retrouve que dans les Hydrométrides. Tête souvent
épineuse. Élytres homogènes, réticulées, sans distinction de corie , clavus,
ni membrane (excepte dans le genre Piesma , où il y a un clavus et une
membrane , mais celle-ci présente à la base, chez les macroptères, une
bande réticulée et chez les brachyptères, elle est entièrement réticulée ) .
Un grand nombre de genres présentent sur le bord antérieur du pronotum
une sorte d ampoule ou renflement vésiculeux réticulé.
Insectes vivant sur les végétaux dont ils paraissent pomper les sucs.
Les élytres étant construites sur un type différent des autres familles ,
il convient d y distinguer de dehors en dedans les parties suivantes, séparées
par des côtes ou nervures élevées :
1 La marge ( Randfeld : Fieber ; costa ou membrana costœ : Stâl) ;
2 L espace latéral [Seitenfeld : Fieber ; area costalis : Stâl.) j
- 84 -
3° L'espace discoïdal [Mittelfeld Fieber ; area d iscoïdalis ; Stâl). Dans
les Piesma il est double ou partagé par une nervure longitudinale;
4° L'espace suturai chez les brachyptères ou apical chez les macrop-
tères. L’espace apical correspond à la membrane des autres familles.
TABLEAU DES TRIBUS.
1° Piesmini. — Ecusson découvert. Glavus distinct de la corie. Mem-
brane entièrement réticulée chez les brachjptères ; avec une bande réti-
culée à la base chez les macroptères , la portion non réticulée avec quatre
nervures longitudinales. Espace discoïdal de la corie partagé en deux par
une nervure longitudinale. Joues prolongées en forme de cornes de
chaque côté de l’épistome. Des ocelles au moins chez les macroptères. Les
deux derniers segments abdominaux avec un petit tubercule à l’angle
postérieur externe dans les deux sexes.
2° Tingidini. — Ecusson recouvert par un prolongement triangulaire
ou processus du pronotum. Clavus nul ou confondu avec la corie (excepté
Gantacader); membrane entièrement réticulée, confondue avec la corie ou
nulle. Espace discoïdal de la corie non partagé en deux par une nervure
longitudinale. Joues non corniformes; vertex souvent épineux. Pas
d’ocelles. Canal rostral plus long , formé de lames élevées , ordinairement
réticulées dans toute leur étendue.
Trlb. 1. PIEiHINI.
Un seul genre :
PIESMA. Lep.etS.
(zosmenus. Lap.).
Les insectes de ce genre sont éminemment dimorphes et les deux formes
très-distinctes l’une de l’autre , ce qui rend leur étude assez difficile .
1 (6) Trois carènes longitudinales sur la moitié antérieure du pronotum.
2 (3) Côtés du pronotum droits , non sinués , explanés , non réfléchis ;
angles antérieurs arrondis, mais dilatés, lamelliformes.
1 P. Quadrata. Fieb. Ovale allongé, grisâtre, flave ; pronotum en
carré transverse ; marge, surtout aux angles antérieurs, explanée,
lamelliforme , non réfléchie , disque divisé en deux lobes , dont
l’antérieur plus court , par un sillon transverse , qui latéralement
se courbe vers les angles postérieurs. Ecusson brun , sa pointe
formée par un tubercule blanchâtre. Elytres ordinairement mar-
quées de taches obsolètes quadrangulaires', brunâtres ; la marge
avec de petites taches régulièrement espacées. Dessous , pattes
et antennes pâles. Ordinairement macroptère : Long. 3 1/4; quel-
quefois brachyptère : Long. 2 3/4. Ces derniers généralement
pâles , sans taches , variété qui est plus rare chez les ma-
croptères.
France surtout maritime , plus commun dans le midi : Dun-
kerque , Abbeville, Guignes , Granville , Cette , Hyères , Nîmes,
La Nouvelle (sur les Atriplex), Toulouse , Landes (sur. Herniaria
glabra : Perris), Corse. — Sur les Scboberia , Chenopodium et
Saisola en Hongrie (Horvath).
3 (2) Côtés du pronotum sinués avant l’angle antérieur , qui est moins
dilaté en lame et par conséquent le pronotum rétréci en avant ,
marge plus réfléchie.
4 (5) Joues dépassant notablement l’épistôme et arquées au sommet.
Insecte plus grand , plus aplati ; élytres peu élargies .
2 P. Variabilis. Fieb. Très-voisin du précédent pour la taille , la
forme et les variétés, en diffère surtout par la forme du pronotum
dont la marge foliacée est bien plus étroite , non dilatée aux
angles antérieurs , plus relevée, la sinuosité de cette marge avant
l’angle. Très-variable de couleur , rarement aussi tacheté que le
précédent, plus souvent entièrement pâle, sans taches. Long. 3.
Arcachon. Dax ( commun sur VHelianthemum guttatum :
Duvergerj. Un seul exemplaire brachyptère de Paris ( localité
douteuse). Tous les autres de France que j’ai vus sont macroptères.
En Hongrie sur Saisola Kali (Horvath).
5 (4) Joues dépassant à peine l’épistome et droites en avant. Insecte
bien plus petit , plus convexe, plus fortement ponctué et à élytres
très-courtes et très-larges.
— 80 —
3 P. Pupula. Put . nou. sp. En ovale court et élargi en arrière ;
élytres beaucoup plus larges que le pronotum ; corps convexe, à
ponctuation du pronotum et des élytres très-forte. Couleur
variable, tantôt uniformément d’un testacé grisâtre , tantôt plus
foncé avec les élytres parsemées de petites taclies d’un brun
grisâtre , la base des élytres et le bord antérieur du pronotum
blanchâtres; ventre flavescent , poitrine un peu brunâtre. Pro-
notum un peu plus étroit en avant qu’en arrière , très-convexe
au milieu , très-déclive latéralement , marge très-étroite , non
explanée , très-légèrement sinuée avant l’angle antérieur qui est
arrondi ; carènes du disque visibles sur les trois quarts antérieurs,
non coupées par un sillon transverse ; de chaque côté du disque et
vers le tiers antérieur de la longueur une fossette noirâtre. Élytres
à côtes très-fortes. Pas de macroptères connus. Long. 1 3/4.
Corse : M. Damry. — J’en ai trouvé un exemplaire à Biskra,
qui ne me paraît pas en différer.
Obs. Le P. atriplicis. Frey , de Russie méridionale et de Bône,
se trouvera peut-être dans nos départements méridionaux ; il est
à peine plus grand que le précédent , mais plus régulièrement
ovalaire , plus déprimé ; son pronotum est beaucoup plus large ,
sa marge explanée comme dans le P. Quadrata ; les carènes
discoidales sont presque entières et un fort calus se trouve près des
angles postérieurs.
6 J*) Deux carènes longitudinales sur la moitié antérieure du pronotum.
7 (8 Pronotum non rétréci en avant , très-faiblement sinué latéralement
4 P. Maculata. Lap. ( Laportei . Fieb ). Ovale allongé , d’un testacé
grisâtre assez obscur ; tête noire ; bord antérieur du pronotum
blanchâtre ; élytres ordinairement avec des taches brunâtres qua-
drangulaires plus ou moins obsolètes et la base blanchâtre.
Pronotum assez large , non rétréci en avant , marge très-étroite
en arrière , plus large , lamellaire et relevée en avant, où elle
présente trois lignes de points ; une forte sinuosité un peu
avant le milieu des côtés. Disque du pronotum assez convexe, les
deux carènes prolongées jusque vers le milieu. Long. 2 4/2 — 3.
Les exemplaires entièrement flaves sans taches sont très-rares. —
Espèce ordinairement macroplère , plus rarement brachyptère
(Antica Steph. Fieb.).
— 87 —
Toute la France ; moins commune que l’espèce suivante, sans
être rare.
8 (7) Pronotum rétréci en avant , à sinuosité latérale très-faible , marges
membraneuses plus étroites.
5 P. Capitata. Wolff. [Pallida Costa). Espèce très- voisine de la
précédente , plus étroite, d’une couleur plus uniforme , les
élytres ordinairement d’un gris brun sans taches avec la base
blanchâtre. Pronotum plus rétréci en avant , à sinuosité latérale
très-faible , marge moins large et moins élevée en avant où elle
ne présente qu’une série de points. Les exemplaires brachyptères
(Stephensi Fieb.), au moins aussi communs que les macroptères
Long. 2 */4 — 2 */i-
Toute la France, très-commun sur les Chénopodiacées.
Trib. ». TINGIDIHI.
TABLEAU DES DIVISIONS.
1 (2) Clavus distinct. Processus du pronotum obtus. (Tête allongée , à
quatre longues épines ; lames rostrales (bucculæ) prolongées en
avant, convergentes et dépassant le sommet de la tête, non
prolongées en arrière ; les deux premiers articles des antennes
trçs-courts , le deuxième ne dépassant pas le sommet de la tête ,
le troisième très-long et grêle, glabre; côte externe de la marge
des élytres double (vue de côté) et formée par deux nervures
séparées par une rangée de cellules).
Cantacaderaria.
2 (1) Clavus indistinct. Processus du pronotum aigu. Tête courte; lames
rostrales prolongées en arrière et non en avant.
3 (4) Bords latéraux du pronotum obtus , à peine carénés. Élytres con-
vexes , à peine visiblement carénées ; l’espace discoïdal non
— 88 —
distinct du latéral et du suturai. (Bord antérieur du pronotum
non vésic aïeux , marge des élytres non membraneuse).
Serenthiaria.
4 (3) Bords latéraux du pronotum fortement carénés ou membraneux,
plans, réfléchis ou même appliqués contre les côtés. Gorie bien
divisée par des côtes en espaces latéral , discoïdal et suturai
ou apical.
Tingidaria.
Div. I. CANTACADERARIA.
Un seul genre :
CANTACADER. Am. Serv.
1 C. Quadricornis. Lep. [Staudingeri Baer.). D’un jaunâtre pâle,
moucheté de brun ou de noirâtre. Pronotum fortement atténué
d’arrière en avant, ses côtés droits non arqués, sa marge latérale
fortement relevée , assez étroite , à cellules petites, sur deux rangs
en avant et en arrière et sur trois au milieu, angle antérieur
prolongé en pointe aiguë ; cinq carènes discoïdales à un rang de
petites cellules, la médiane et les deux latérales internes droites,
atteignant le bord antérieur, mais coupées un peu avant ce
bord , où on remarque une apparence de renflement vésiculeux en
forme de plaque transverse quadrilatère; les carènes latérales
externes, arquées et réunies aux internes vers le tiers antérieur.
Elytres à cellules très-fines ; espace discoïdal un peu plus étroit
que le latéral , sa nervure externe droite , forte ; une nervure
transverse peu élevée le partage en deux et se continue sur
l’espace latéral; marge large, à séries de petites cellules mal
alignées au nombre de trois au milieu et de cinq à l’extrémité.
Long. 4 */*•
Espèce méridionale, rare : Fréjus, Hyères, Arles, Béziers,
Toulouse, Corse. — Aussi Caucase, Grèce et Espagne.
Var. Staudingeri. Fieb. nec Baer. Je possède des exemplaires
de Bone , qui ont la marge du pronotum bien plus large , moins
relevée ei à bord externe arqué au lieu d’être droit; cette marge
présente trois rangs de cellules aux angles antérieurs et posté-
— 89 —
rieurs et cinq au milieu, l’angle antérieur est moins aigu; l’espace
discoïdal des élytres est aussi large que le latéral. Ces caractères
s’amoindrissent chez quelques exemplaires, surtout ceux de Corse,
qui montrent le passage entre les deux formes.
Obs. La figure et la description du C. Staudingeri de Bærens-
prung s’appliquent parfaitement au Quadricornis que cet auteur
ne connaissait pas. La description du Staudingeri de Fieber
s’applique, en grande partie, mais non complètement, à nos exem-
plaires de Bone.
Div. 2. SERENTHIARIA.
Un seul genre :
SERENTHIA. Spin.
(agramma. Wéstio.).
Les insectes de ce genre vivent dans les marais sur les joncs (1 2).
1 (2) Disque du pronotum jaunâtre. Troisième article des antennes plus
long que les deux premiers réunis. Pronotum marginé laté-
ralement.
1 S. Atricapilla. Spin. Allongée, filiforme, jaunâtre; tête et
dessous du corps noirs ; pronotum avec une bande noirâtre un peu
après le bord antérieur; processus du pronotum finement caréné
au milieu; élytres à cellules bien formées à l’extrémité, marge
avec une série de cellules bien visibles , une côte longitudinale fine
séparant l’espace discoïdal de l’espace latéral. Long. 3.
Espèce méridionale: Nice, Fréjus, Hy ères, Béziers, Tou-
louse, Dax, Corse.
2 (4) Disque du pronotum noir. Troisième article des antennes de la
(1) Un genre très-éloigné de celui-ci , lesLivia de la famille des Psyllides , se trouve
dans les mômes conditions , et présente avec lui des analogies mystérieuses , mais frap-
pantes , que l’on ne peut s’empêcher de signaler.
— 90 —
longueur des deux précédents réunis. Pronotum non marginé
latéralement .
3 (4) Antennes entièrement jaunes.
2 S. Ruficornis. Germ. Ne diffère de la S. Lœta que par ses an-
tennes entièrement d’un jaune roux, sensiblement plus longues
le troisième article non aminci à l'extrémité. Long. 1 3/4.
Rare : Lille, Landes, Hyères.
4 (3) Antennes en grande partie noires.
5 (6) Taille 1 3/4 m. Membrane non distincte du reste de l’élytre, à cellules
ponctiformes .
3 S. Læta. Fall. Oblongue , noire, glabre, brillante, pattes
rousses , bord antérieur et processus du pronotum et élytres d’un
jaune blanchâtre; extrémité du 3e article des antennes et base
du quatrième étroitement rougeâtres ; le troisième article des an-
tennes graduellement et faiblement aminci vers le sommet. Long.
l3/4.
Toute la France et la Corse , commune sur les joncs.
6 (5) Taille 3 m. Membrane plus distincte, à cellules polygonales ; série
marginale des élytres plus large; pronotum plus convexe.
4 S. Femoralis. Thms. Var. Confusa. Put. (Lœta Flor). Ne
diffère de la S. Lœta que par les caractères ci-dessus indiqués ,
on peut ajouter que le troisième article des antennes est roux
sur sa moitié terminale et le quatrième sur sa moitié basale.
Long. 3.
Le type , qui se trouve en Suède , a les fémurs bruns , mais n’a
pas encore été trouvé en France ; en Livonie il paraît mélangé à
la variété (Flor). Amyot et Serville , p. 300, avaient déjà été
frappés des différences de taille dans la S. Lœta et y avaient
soupçonné deux espèces. Peut-être ne faut-il y voir qu’une forme
macroptère.
Vosges, Lyon, Tarbes , Gers, Corse. — Aussi en Espagne.
— 91 —
Div. 3. TINGIDARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1 fjo) Canal rostral ouvert en avant.
2 (7) Espace discoïdal non en toit. Eljtres opaques au moins au centre.
3 6) Antennes grêles, sans aspérités tuberculeuses; le quatrième article
plus épais que le troisième.
4 (5) Bord antérieur du pronotum sans renflement vesiculeux. Espace
discoïdal des éljtres courbé , sinué en dedans. Front avec deux
épines très-petites, rapprochées l’une de l’autre.
C VMPYLOST1RA.
5 (4! Bord antérieur du pronotum avec un renflement vesiculeux avancé
sur la nuque. Espace discoïdal des éljtres non courbé, son bord
interne droit ou arrondi. Front avec deux épines distantes à la
base, subdivergentes au sommet.
Okthostira.
6 (3) Antennes épaisses , avec des aspérités tuberculeuses, le troisième
article aussi épais que le quatrième .
Dictyonota.
7 (2) Espace discoïdal des éljtres obliquement élevé et formant avec
l’espace latéral une élévation vésiculeuse ou en toit. Marge du
pronotum anguleusement prolongée en avant et dépassant le
niveau des jeux. Eljtres vitrées , à grandes cellules.
8 (9) Epines de la tête très-courtes et assez épaisses. Carènes latérales
du pronotum non conchiformes ; éljtres sans ampoule vésiculeuse.
Marge des élvtres bisériée.
Derephysia.
9 (8) Epines de la tête longues et grêles, plus longues que la tête (4).
Carènes latérales du pronotum très-élevées et recourbées en co-
quilles , la médiane vésiculeuse en arrière. Espace discoïdal et
(1) Le Galealus inermis Jak. de la Russie mérid. a la tête mulique.
latéral des éljtres formant une ampoule vésiculeuse. Marge des
éljtres unisériée.
Galeatus.
10 (4) Canal rostral fermé en avant, les lames étant convergentes et sou-
dées en avant .
11 (12) Espace discoïdal obliquement élevé et formant avec l’espace
latéral une élévation vésiculaire ou en toit, non fermé au sommet.
(Eljtres vitrées , à grandes cellules , beaucoup plus longues et
plus larges que l’abdomen ; ampoule du pronotum très-grande et
vésiculeuse ; antennes et pattes très -longues et très-grèles. Marge
du pronotum prolongée en avant jusqu’aux jeux ).
Tingis.
12 (-h) Espace discoïdal des éljtres horizontal, déprimé ou enfoncé,
bien limité par des côtes caréniformes réunies en arrière. Marges
du pronotum ne dépassant pas en avant le niveau des jeux.
Eljtres non transparentes.
13 (14) Troisième et quatrième articles des antennes très-épais , le qua-
trième non inséré dans l’axe du troisième.
Eurycera.
14 (43) Quatrième article des antennes dans l’axe du troisième.
Monanthia.
CAMPYLOSTIRA. Fieb.
1 C. Verna . Fall. [Bracliycera Fieb.) . Ovale allongée, d’un brun
ferrugineux obscur ; antennes à fine pubescence couchée , aussi
longues au moins que la tête et le pronotum , les deux premiers
articles courts , noueux , le troisième long , cjlindrique , le qua-
trième ovalaire. Pronotum atténué en avant , son bord antérieur
échancré en demi cercle, légèrement renflé etobsolétementaréolé ;
marge droite extérieurement , avec une série de sept à huit petites
cellules et en dedans, en avant, le commencement d’une série in-
terne de deux ou trois cellules un peu plus grandes; disque
déprimé, ponctué, avec trois carènes non visiblement aréolées.
Marge éljtrale costiforme ; à peine visiblement aréolée , excepté
à la base où on aperçoit quatre cellules plus grandes ; espace
latéral avec deux séries de grandes cellules quadrangulaires ;
espaces discoïdal et suturai réunis avec trois séries de grandes
. cellules. Long. 1 1/î.
- 93
Au printemps , sous les mousses , souvent avec les fourmis •
Lille, Vosges, Metz, Lyonnais.
Tous les exemplaires connus de ce genre sont brachyptères et
ont même les élytres imparfaites et non contiguës à la suture,
mais M. Lethierry a trouvé dans le marais d’Emmerin, près de
Lille , un exemplaire macroptère très-remarquable et qui mérite
une description spéciale :
Notablement plus grand que le C. Verna Brach marge du
pronotum très-légèrement sinuée à la moitié antérieure avec des
cellules quadrangulaires bien régulières au nombre de sept , et
en dedans de cette série deux cellules plus grandes ; la plus
grande en avant , la seconde plus petite , suivie même d’une
troisième à peine visible ; bord antérieur d’égale largeur à petites
cellules régulières ; carènes longitudinales parallèles, assez élevées
et à cellules très- petites , mais régulières ; disque du pronotum
ponctué et très-convexe. Elytres : marge avec une série de petites
cellules quadrangulaires , régulières et bien visibles , les deux ou
trois à la base plus larges ; espace latéral à deux séries de cellules
quadrangulaires ; espace discoidal avec deux séries de cellules
irrégulières et en son centre le commencement d’une troisième
série formée de deux cellules oblongues, polygonales; espace
suturai se dilatant en arrière en espace apical unisérié à la base ,
bi et triserié à l’extrémité.
Malgré ces différences énormes , je suis disposé à regarder cet
insecte comme la forme macroptère de la Verna ; mais il faut
attendre la découverte d’autres exemplaires pour se prononcer.
Obs. 1. Je ne connais pas les C. Fallenii et Sinuata de Fieber,
cependant je ne serais pas étonné que la Fallenii fût une forme
intermédiaire entre la Verna brach. , et la forme macroptère décrite
ci* dessus; quant à laC. Sinuata elle n’est peut-être qu’un exem-
plaire un peu anormal de la Verna, dans laquelle ont voit
quelquefois les côtés du pronotum un peu sinués avant l’angle
antérieur.
Obs. 2. La C. Ciliala. Fieb ., qui se trouve en Algérie (et en
Bohême , d’après Fieber) , se rencontrera peut-être un jour en
France ; elle est très-distincte par ses cellules plus grandes et les
cils raides et espacés , qui se remarquent sur le bord externe du
pronotum et des élytres.
— 94 -
ORTHOSTIRA. Fieb.
(acalypta Westw. Stdl. ).
1 8) Pronotum avec une seule carène.
2 (5) Espace suturai unisérié vers le milieu. Cellules des marges grandes
et faciles à compter.
3 (4) Espace discoïdal prolongé et acuminé en arrière.
1 O. Musci. Schr. (Cassidea. Finb.)[l). En ovale très-large, d’un
testacé brunâtre ; marge du pronotum avec trois séries de cellules
égales , angles antérieurs tantôt aigus , prolongés , tantôt obtus ;
marge ély traie avec deux rangs de cellules assez grandes et trois
à l’extrémité ; espace discoïdal plan avec cinq séries de petites
cellules ponctiformes , sa nervure externe droite ou un peu arquée
en dehors ; espace latéral avec quatre séries ; espace suturai
unisérié avant le milieu, puis bi et triserié après. Premier article
des antennes très-légèrement mais non brusquement épaissi à la
base. Long. 3.
Var. Ditata. Put. Marge élytrale plus large, trisériée à a
base et à l’extrémité, bisériée au tiers moyen seulement; marge
du pronotum quadrisériée.
Le type , très-rare en France ( un exemplaire de la grande
Chartreuse), est plus commun en Hongrie et en Styrie ; la variété
est plus commune en France qu’en Autriche ; elle se trouve sous
les mousses comme toutes les espèces du genre et semble pré-
férer les régions élevées : Vosges, Pilât, Alpes, Pyrénées.
Fieber a décrit le type, Stâl la variété et même celui-ci indique
exemplaires à marge élytrale entièrement trisériée.
4 (3) Espace discoidal raccourci , tronqué et obtus en arrière.
(1) O. UniserUTA.. Put. Nov. Sp. — Extrêmement voisine de l’O. Musci , d’un
testacé plus jaune, plus petite et surtout plus étroite; marge des élytres bien plus
étroite, bisériée à la bas 3 et à l’extrémité , unisériée au milieu, espace discoidal un
peu plus ample proportionnellement et plus prolongé en arrière ; marge du pronotum
trisériée ; ampoule thoracique plus obtuse , moins acuminée en avant. C\UC.\SE
( Leder ).
9ti —
2 0. Nigrinervis. Stâi. Très-voisine de 0. Musci car. ditala ,
mais un peu plus étroite , corps , antennes et cuisses noirs ; ré-
seau noir ; antennes un peu plus épaisses ; marge du pronotum
trisériée, la série interne formée de cellules plus grandes et
transverses ; espace discoïdal court, tronqué droit postérieurement,
sa surface plus excavée , à cellules un peu plus grandes que le
latéral et sur quatre rangées confuses , côte externe un peu arquée
en dedans ; espace suturai à une série avant le milieu et seulement
deux après. Long. 3.
Le type , que je possède, est de Madrid ; mais M. Pandellé en
a trouvé dans les Hautes-Pyrénées, à Aragnouet (1,500 à
2,000 m.) des exemplaires qui n’en diffèrent que par la couleur
qui est ordinairement la même que dans Y O. Musci mais qui
cependant présentent souvent le réseau en partie plus ou moins
noir. M. May et a aussi trouvé cette espèce à Belesta (Ariège).
5 (2) Espace suturai bisérié sur presque toute sa longueur. Cellules des
marges plus petites.
6 (7) Cellules des marges petites et difficiles à compter. Corps atténué
graduellement en avant et en arrière Dessus d’un jaune bru-
nâtre à macules brunes ; tête noirâtre .
3 O. Brunnea. Germ. ( Concinna . Dgl. Sc.). D’un jaune brunâtre
avec quelques mouchetures brunes sur les élytres; plus petite et
plus convexe que 1 ’O. Musci , marges du pronotum et des élytres
plus étroites, la première confusément trisériée, la deuxième
bisériée avec le milieu unisérié. Espace discoïdal avec quatre à
cinq séries irrégulières de cellules ponctiformes. Tête et fémurs
brunâtres. Epines céphaliques courtes. Long. 2 d/4 .
Très-rare; forêt de Mormal (Nord).
7 ' ô) Cellules des marges plus apparentes , quoique moins que dans les
O. Musci et Cervina. Corps très-peu atténué en avant et en
arrière, entièrement d’un flavescent très-pâle.
, *
4 O. Suturalis. Put. Nov. Sp. D’un flave gris très-pâle, dernier
article des antennes brun . Epines céphaliques un peu plus courtes
que le premier article des antennes. Marge du pronotum très-
— 96 —
large, légèrement relevée en gouttière, à trois ou quatre rangées
de cellules , aussi large à l’angle antérieur , qui est peu avancé ,
qu’à l’angle postérieur; ampoule du bord antérieur anguleu-
sement avancée entre les jeux, à cellules très-petites; une seule
carène au pronotum. Espace suturai des éljtres à deux lignes de
cellules ponctiformes bien régulières sur presque toute sa lon-
gueur ; espace discoïdal bien plan, sa côte interne droite, paral-
lèle à la suture, l’externe réunie à l’interne à angle aigu, sa
surface à fossettes ponctiformes, très-petites, non sérialement
disposées; espace latéral fortement incliné à cinq ou six lignes
très-confuses de points ; marge large , relevée en gouttière , à
trois rangées de cellules à la base et après le milieu , à deux
rangées vers le milieu; ces cellules, quoique assez grandes,
sont peu apparentes, parce que les nervures sont aussi pâles que
les cellules. Long. 2 3/4.
Cette espèce , plus grande, plus aplatie et plus pâle que la
Brunnea, a la forme et l’aspect de la Cervina , dont elle se dis-
tingue immédiatement par son pronotum unicaréné.
Un seul exemplaire trouvé par M. Lethierrj , à Irun, localité
si rapprochée de la frontière française, qu’il n’j a pas à douter
qu’on la rencontrera aussi dans les Basses-Pjrénées.
8 (4) Pronotum tricaréné.
9 (42) Marge du pronotum à trois rangs de cellules. Epines céphaliques
aussi longues que le premier article des antennes. (Troisième
article des antennes non subitement épaissi à la base) .
10 (ü) Marge des éljtres bisériée. Angles antérieurs du pronotum non
prolongés , un peu arrondis .
5 O. Cervina. Germ. (Cassidea. Fait. Thms.). Largement ovale,
d’un testacé grisâtre, dessous plus foncé; éljtres à cellules assez
grandes, côtes élevées, intervalles un peu excavés; marge
bisériée avec la base trisériée , espace suturai bisérié , discoïdal
♦quadrisérié , latéral trisérié. Je n’ai vu que des brachjptères .
Long. 3.
Rare : Lille, Paris, Versailles ,' Orléans , Morhihan, Metz,
Grande-C hartre use .
- 97 -
11 (io) Marge des élytres unisériée excepté tout à fait à la base et à l’ex-
trémité. Angles antérieurs du pronotum prolongés en avant.
6 O. Platychila. Fieb . Oblongue, noire, pronotum et élytres gris à
réseau noir. Carènes du pronotum très-élevées , les latérales plus
élevées que la médiane surtout en avant, où elles forment un
petit prolongement auriculé , les cellules de ces carènes bien
régulièrement rectangulaires plus hautes que larges. Marge du
pronotum plus large en avant , où on compte trois rangées de
cellules bien régulières , qu’en arrière , où il n’y en a plus que
deux et même une seule tont à fait à la base. Angle antérieur de
cette marge prolongé en avant , mais son sommet un peu obtus.
Ampoule avancée en pointe jusqu’au niveau du bord antérieur des
yeux. Elytres allongées ( l’exemplaire décrit est macroptère) ;
marge à une seule série de cellules grandes , régulières , carrées ,
excepté à l’ extrémité où quelques unes sont triangulaires et à la
base où il y a deux séries , mais seulement sur une longueur de
trois cellules. Espace discoïdal acuminé en arrière avec 3-4
séries de cellules , espace apical à six séries dans sa plus grande
largeur , espace latéral à quatre séries. Pattes et antennes testa-
cées , le dernier article noir. Long. 3 1/4.
Un seul exemplaire de Tarbes , communiqué parM. Pandellé.
Cet exemplaire ressemble à la macrophthalma macr. décrite plus
loin , mais la marge du pronotum n’est pas arrondie en avant ,
mais anguleusement prolongée et trisériée en avant , les carènes
sont plus élevées et l’ampoule vésiculaire plus avancée.
Les exemplaires bracbyptères de Finlande ont l’espace discoïdal
trisérié au milieu seulement , la carène médiane du pronotum est
plus élevée que les latérales; celles-ci sont aussi plus courtes.
12 (9) Marge du pronotum à un ou deux rangs de cellules. Epines cépha-
liques beaucoup plus courtes que le premier article des antennes .
13 (46) Troisième article des antennes non subitement épaissi à la base.
Renflement vésiculaire du pronotum peu prolongé sur le front.
14 (45) Troisième article des antennes roux, très-légèrement plus mince
à l’extrémité qu’à la base. Espace discoïdal avec 4-5 séries , espace
suturai avec 2-3 séries.
— 98 —
7 0. Nigrina. Fall. Obovale, noirâtre, dessus grisâtre. Ampoule
du pronotum courte , peu avancée , marge du pronotum à angie
antérieur tout à fait arrondi, à deux rangs de cellules. Long. 3.
Beaucoup plus grande que la suivante et plus large , moins
noire en dessous , aréoles des élytres plus petites et plus nom-
breuses, tête moins large.
Je n’en ai pas encore vu d’exemplaires de France ; tous ceux
que j’avais regardés comme tels sont des macrophthalma ÿ , qui
sont plus larges que les J. Il est probable cependant qu’on la
rencontrera en France.
15 (h) Antennes entièrement noires, troisième article nullement atténué
à l’extrémité. Espace discoïdal avec 3 ou 3 */2 séries , espace
suturai avec 2 séries de cellules.
8 0. Macrophthalma. Fieb. ( Cylindri cornis. Thoms.). Obovale
oblongue , noire , dessus gris , antennes entièrement noires , tibias
et tarses ferrugineux, marge du pronotum régulièrement arrondie,
angle antérieur tout à fait effacé et non avancé, ampoule encore
moins avancée que dans la Nigrina. La J est plus large que le
J et présente l’espace discoïdal avec 3 1/s séries d’aréoles. Long.
2 */4 ( Brach .).
Assez rare : Gompiègne , Metz, Alsace, Lyon, Hautes-Pyré-
nées. Sous les mousses, quelquefois avec les fourmis.
Je rapporte à cette espèce un exemplaire macroptère provenant
d’Alsace, qui en diffère considérablement ; sa taille est de 3 m.;
forme très-allongée et atténuée en arrière , réseau entièrement
noir ; pronotum en arc régulier en avant , son disque noir ,
ponctué, son processus nettement aréolé; marge ély traie à cel-
lules très-régulières en quadrilatère transverse, celles de l’extrême
base et du sommet seules triangulaires ou géminées; espace
discoïdal très -allongé à quatre séries de cellules dans sa plus
grande largeur, espace apical très-développé avec six séries
irrégulières dans sa plus grande largeur. La forme et la couleur
des antennes sont les mêmes que dans les bracbyptères.
16 (43) Troisième article des antennes subitement épaissi en bouton à
la base. Renflement vésiculaire du pronotum fortement avancé
sur le front.
17 (48) Espace discoïdal sulciforme ou en gouttière, à quatre séries de
cellules assez grandes. Espace suturai bisérié à la base.
9 O. Gracilis. Fieb. ( Biseriata . Thoms. Propinqua. Ferrari ). Ovale,
noire, dessus grisâtre à nervures noires, tibias et troisième
article des antennes rougeâtres. Marge du pronotum tronquée en
avant, bisériée (quelquefois en partie trisériée); marge des
élytres régulièrement unisériée , espace suturai bisérié , discoïdal
quadrisérié , latéral trisérié, les cellules assez grandes et régulières.
Long. 2 ll 4 bracb.
Assez rare : Dunkerque , Calais , au pied des Erodium , Paris ,
Metz , Bourg d'Oisans.
La forme macroptère ( Recticosta . Thoms.), qui m’est inconnue,
a l’espace suturai élargi et trisérié postérieurement, le processus
du pronotum plus long et plus visiblement aréolé.
18 (47) Espace discoïdal plan , non sulciforme, avec 5-6 séries de petites
cellules. Espace suturai unisérié à la base.
10 O. Parvula. Fall. [Obscur a. Fieb .) Noirâtre, ély très d’un brun
grisâtre. Forme élargie presque circulaire. Pronotum et élytres
déprimés. Marge du pronotum bisériée , la série externe a 6-7
cellules; marge des élytres unisériée, espace suturai unisérié à la
base, trisérié à l’extrémité; espace discoïdal à six séries de cel-
lulles ponctiformes , espace latéral à cinq séries . Long . 2 .
[F. brach.).
Assez commun dans presque toute la France , sous les mousses ,
souvent avec les Myrmica : Nord, Paris, Vosges, Alsace, Lyon,
Hautes-Pyrénées, Landes, Corse.
La forme macroptère est très -rare (Amiens, Dax); elle est plus
grande (2 1/2), plus étroite, le pronotum plus convexe , l’espace
apical bien développé, à cinq séries de cellules dans sa plus grande
largeur.
Varminor . Put. (Brach.). Corps bien plus étroit, atténué en
avant et en arrière , taille plus faible. Espace discoïdal à cinq
séries , latéral à trois ; série externe de la marge du pronotum à
six cellules. Long. 1 3/4. Habitat plus méridional, ne manque cepen-
dant pas dans le Nord.
— 100
DICTYONOTA. Curt.
1 (4) Antennes à longues soies hérissées ; tubercules antennifères aigus ,
spiniformes; vertex avec deux épines conjuguées , noires; espace
discoïdal à cellules d’égale grandeur au centre et sur les bords .
[S. G. Bictyonota. Stâl.).
2 (3) Antennes assez longues, cylindriques, à soies fortement hérissées.
Épine des tubercules antennifères très-aigue et très-divergente en
dehors.
1 D. Crassicornis. F ail. Noire, oblongue ; élytres, marges, carènes,
et processus du pronotum blanchâtres, transparents, à réseau
d’un brun plus ou moins foncé. Marge du pronotum explanée ,
très-large en avant, où elle présente trois séries d’aréoles grandes,
irrégulières; carènes discoïdales à un rang de cellules carrées.
Marge élytrale bisériée , excepté sur le tiers moyen , où elle est
unisériée ; espace latéral trisérié , espace discoïdal à quatre séries
de cellules. Pattes ferrugineuses. Long. 3.
Toute la France, sans être bien commun.
Var. Erythrophthalma. Germ.[Pilicornis. H. -S. Fieb.). Marge
élytrale entièrement bisériée, espace latéral bisérié , espace dis-
coïdal trisérié. Semblable pour tout le reste à la précédente dont
je ne la considère que comme une variété malgré ces différences
importantes dans la réticulation. On trouve du reste des exem-
plaires intermédiaires à espace discoidal à cinq séries avec la marge
entièrement bisériée. Les deux formes se rencontrent souvent
réunies , cependant l’Erythrophthalma est plus fréquente dans le
nord et la crassicornis dans le midi de la France.
L’Erythrophthalma de Germar et de Fieber a été décrite sur
des exemplaires immatures , qui ont généralement les yeux rouges
et les antennes testacées.
*
3 (2) Antennes plus courtes , plus épaisses , plus fusiformes , à soies
longues , mais plus couchées ; épine des tubercules antennifères
plus obtuse et très-peu divergente en dehors.
2 D. Truncaticollis. Costa? A peine plus petite et plus étroite,
cette espèce ne se distingue de la précédente que par les caractère
ci-dessus indiqués, et ce n’est^ qu’avec doute que je l’en sépare
Costa , dont je n’ai pas vu le type , insiste sur les angles du
pronotum plus tronqués , ce qui n’est pas appréciable pour moi.
Mes exemplaires, qui proviennent de Béziers , de la Corse et de
l’Algérie , ont les antennes plus courtes et plus épaisses que dans
.a figure de Costa (qui d’ailleurs ne différé pas sensiblement de
l’Erythrophthalma) ; ils ont la marge élytrale unisériée sur le tiers
moyen (Costa dit : Biseriatim areolata, rarius in medio sérié
areolarum unica ) , l’espace latéral est trisérié , le discoïdal qua-
drisérié. Long, à peine 3.
Rare : Béziers , Montpellier, Corse.
4 (4) Antennes à soies très- courtes.
5 (42) Elytres complètes au côté interne ; tubercules antennifères obtus,
non divergents ; tête avec quatre épines blanchâtres , deux en
avant et deux en arrière. Espace discoïdal avec les cellules
des bords bien plus grandes que celles du centre. (S. G. Scraulia
Stâl).
6 (9) Marge du pronotum trisériée, marge des élytres bisériée. »
7 (8) Antennes plus grêles et plus longues, troisième article d’un
ferrugineux obscur , pas plus épais que les autres , s’amincissant
graduellement.
3 D. Fuliginosa. Costa. ( Fieberi . (Fst.) Fieb.). Oblongue , corps
noirâtre , pattes et troisième article des antennes d’un brun jau-
nâtre , pronotum et élytres d’un flave blanchâtre à réseau brun :
disque du pronotum brun rougeâtre , sa marge très-dilatée et
arrondie en avant, prolongée jusqu’au delà du bord postérieur
des yeux ; carènes discoïdales d’égale hauteur , à une rangée de
cellules carrées, la médiane en présente 16 à 17. Marge des
élytres à deux séries irrégulières de cellules polygonales , espace
latéral bisérié ; élytres dépassant de beaucoup l’extrémité de
l’abdomen. Long. 5.
Sur le genêt à balais : Vosges , Mont Pilât , Orléans, Bordeaux,
Landes, Pyrénées, Corse.
— 102 —
8 (7) Antennes plus courtes et plus épaisses , noires. Troisième article
plus épais que les autres, rffe s’amincissant pas vers le sommet.
4 D. Strighnogera. Fieb. Oblongue, noire, tibias jaunâtres, disque
au pronotum noir ; pronotum et élytres blanchâtres, à réseau
noir , les marges transparentes. Marge du pronotum moins large
que dans la précédente, n’atteignant pas le bord postérieur des
yeux , carène médiane plus élevée surtout sur le processus et ne
• présentant que huit à douze cellules. Marge des élytres moins
dilatée à la base que la précédente. Long. 4.
Toute la France , peu commune , sur le genêt à balais : Lille ,
Paris, Provins, le Groisic, Vosges, Lyonnais, Toulon, Pyré-
nées, Landes.
9 (6) Marge du pronotum bisériée , marge des élytres unisériée-
10 (44) Marge des élytres unisériée, mais plusieurs cellules divisées en
deux et alternativement.
5 D. Marmorea. Baer. ( Pulchella . Costa). Oblongue , noire , épines
céphaliques et tibias flaves. Elytres flavescentes à nervures brunes
*au centre ; marge des élytres et du pronotum ainsique les carènes
blanchâtres, transparentes, à nervures noires. Marge du pro-
notum régulièrement arrondie , non prolongée aux angles anté-
rieurs. Marge des élytres à cellules alternativement et irrégu-
lièrement simples ou doubles; espace latéral bisérié, à cellules
internes plus grandes. Long. 3 d/2.
* Très-rare : Toulouse , Corse.
11 (10) Marge des élytres unisériée à cellules régulières.
6 D. Albipennis. Baer . 1 Aubei. Sign. Courtement ovale, noire,
tête , antennes et dessous du corps plus ou moins revêtus d’un
enduit écailleux blanchâtre, épines céphaliques et tibias jaunâtres,
disque du pronotum noir ou brun , les marges et les élytres blan-
châtres, flavescentes , à nervures noires (Aubei) ou jaunes (albi-
pennis) . Pronotum très-convexe, marge régulièrement arrondie
latéralement, non prolongée en avant. Antennes très-épaisses, le
troisième article bien plus épais que le deuxième et que le quatrième ,
plus épais que dans les autres espèces. Long. 2 3/4 — 3
Rare : Montpellier, Drôme, Nice, Hyères, Corse, sur le genêt
épineux.
Les exemplaires de Corse, plus petits , à élytres moins déve-
loppées, à cellule^ plus petites et moins inégales, d’un flavescent
jaunâtre uniforme, à réseau jaunâtre et non noir, répondent à la
description de Bærensprung ; ceux de la France méridionale plus
développés et réticulés de noir sont l’Aubei Sign.
12 (5) Elytres incomplètes au coté interne où elle laissent voir le dos de
l’abdomen par une large ouverture béante. Epines céphaliques
nulles ou indistinctes. (S. G. Elina. Ferrari).
7 D. Marqueti. Put. Oblongue, noire, opaque, réseau noir. An-
tennes noires, courtes, les deux premiers articles nus, très-courts,
le premier n’atteignant pas l’extrémité du clypeus , le deuxième
le dépassant à peine; troisième long, parfaitement cylindrique,
très-épais, à soies serrées, mais courtes, le quatrième très-court,
conique , aussi épais à la base que l’extrémité du troisième dont
il se distingue difficilement. Tête rugueuse, épines du vertex
nulles ou invisibles. Tubercules antennifères à pointe émoussée ,
dirigée en avant. Pronotum large, ampoule réduite à un bourrelet
antérieur aplati avec un rang' de cellules ; marge très-large , un
peu relevée , avec trois rangées de grandes cellules transparentes,
la série externe à huit cellules , bord externe élargi au milieu ,
un peu sinué avant l’angle antérieur, qui est assez prolongé en
avant, mais avec le sommet émoussé. Carènes discoïdales à un
rang de petites cellules , les latérales un peu sinueuses; processus
en angle obtus avec quelques cellules plus grandes à l’extrémité.
Elytres incomplètes au côté interne, où elles présentent une lon-
gue baie ovalaire ouverte qui laisse voir tout le milieu du dos de
l’abdomen; marge élytrale dilatée à l’extrême base, où elle pré-
sente deux rangées de cellules , mais seulement sur une longueur
de trois cellules , ensuite étroite et avec une seule série de petites
cellules quadrangulaires; espace latéral, le plus large, formé par
trois ou quatre séries bien régulières de cellules très- petites ;
espace discoïdal linéaire , réduit à une seule série de cellules
carrées, espace suturai linéaire, arqué, avec une série de cel-
lules à la base et deux à l’extrémité. Pattes d’un noir roussâtre.
Long. 2,
— 104 —
Banyuls- sur-Mer (Pyr. Or.). M.MarqueL Je n’en ai vu que deux
exemplaires en assez mauvais état.
Cet insecte , qui appartient au sous genre Elina Ferr. 1878 a ,
comme les deux autres espèces de ce Sous-genre ( Beckeri Jak. et
Putoni Fer’*.) les élytres incomplètes au côté interne, mais il s’en
distingue pas la marge du pronotum trisériée , la couleur plus
noire, la baie des élytres plus large , etc. Il est probable qu’on
trouvera un jour la forme macroptère, qui est inconnue.
DEREPHYSIA Spin.
1 D. Foliacea. Fall. Tête , poitrine et disque du pronotum noirs ,
abdomen, réticulation, pattes et antennes d’un jaune brunâtre,
expansion du pronotum et élytres incolores , vitrées. Disque du
pronotum avec trois carènes lamellaires élevées, formées par un
rang de cellules. Marge du pronotum très-large , prolongée en
avant jusqu’au niveau du sommet de la tête , formées de trois
rangées de grandes cellules , marge élytrale à deux rangées de
cellules, l’interne plus large. Long. 3 1/2.
Toute la France , dans les prairies arides , surtout sur le
Serpolet. Fieber l’indique sur les Arthemisia campesfcris et Statice
armeria.
J’ai vu dans la collection deM. Pandelléun insecte des Hautes-
Pyrénées , très- singulier , malheureusement privé d’antennes ,
qui n’est peut-être qu’une variété ( Var. Sinuatocollis. Put) très-
remarquable et brachyptère de cette espèce : il est bien plus étroit,
la marge du pronotum n'a que deux rangées de cellules et au lieu
d’être arrondie extérieurement , elle est fortement sinuée latérale-
ment, ce qui fait paraître les angles encore plus prolongés:
l’ampoule est plus étroite , à cellules plus petites, les carènes du
disque sont moins hautes. La marge élytrale gauche est seulement
unisériée vers le milieu , ce qui peut faire penser que cet exem-
plaire est anormal et accidentel.
Obs. La D. Crist ata. Panz. qui se trouve en Allemagne n’a
qu’une carène au pronotum et une seule rangée de cellules à la
marge élytrale.
— 105
GALEATUS. Curl.
1 G. Maculatus. H. -S. Corps, antennes et pattes noirs, tibias
roux. Expansions membraneuses du pronotum et des élylres,
très-larges, incolores, vitrées, à nervures noires; une tache
oblongue sur chaque nervure transverse des marges du pronotum
et des élytres, carènes conchiformes du pronotum et ampoules
des élytres tachées de noir. Marge du pronotum très -large, pro-
longée en angle en avant, formée d’une seule rangée de cinq
grandes cellules. Marge ély traie formée d’une seule rangée de
sept à huit grandes cellules transverses. — Forme macroptère
[Maculatus H. -S,) ély très droites extérieurement, tronquées
arrondies au sommet. Forme brachyptère ( Sublgobosus H. -S.) :
ély très formant extérieurement et postérieurement une courbe
régulière. Long. 3.
Sur le Hieracium pilosella , assez rare : Vosges, Rhône, Mor-
bihan, Pyrénées, Paris-la- Varenne, Cancale.
Je possède des exemplaires de Bône, qui diffèrent de ceux de
France par leur grande taille, bien que brachyptères (4 mill.).
Ces exemplaires ont les taches noires àes marges bien plus
grandes, et les ampoules des ély très et du pronotum entièrement
d’un noir brillant. Ils ne me paraissent cependant pas devoir être
regardés comme une espèce distincte.
Les G. Spinifrons. Fait, et Angusticollis. Reut. n’ont pas encore
été trouvés en France ; ils n’ont pas de taches noires sur les ner-
vures des marges.
TINGIS Fab.
( STE PH ANITÏS. Stdl.).
1 T. Pyri. Geoff. Fab. [Appendiceus . Fourcr.). Corps noir, pattes
et antennes grêles, pâles. Expansions membraneuses du pro-
notum et des ély très très-larges , blanches , transparentes ; bord,
interne et deux bandes transverses noires sur les ély très, l’une
apicale, l’autre avant le milieu; quelques nervures des cellules
périphériques noires. Marge du pronotum et des élytres avec
quatre cellules dans leur plus grande largeur. Long. 3,
— 106 —
Une grande partie de la France ; très-nuisible aux poiriers dont
il crible les feuilles d’une multitude de petits trous; manque dans
les Vosges et dans le Nord.
EURYCERA. Lap.
(laccometopüs. Fieb.).
1 E. Clavicornis. Lin. Oblong; antennes noires, hérissées de longs
poils. Tête noire avec deux épines blanchâtres sur le vertex. Pro-
notum brun avec le processus et les marges blanchâtres à ner-
vures brunes , marge à une rangée de cellules, même au niveau
des angles postérieurs; carènes discoïdales avec une rangée de
cellules dans toute leur longueur. Ely très jaunâtres , leur marge ,
un peu élargie postérieurement , avec une série de cellules alter-
nativement courtes et longues , les postérieures plus irrégulières
et souvent triangulaires ; espace apical réticulé de brun. Pattes
ferrugineuses. Long. 4.
Toute la France : sur les Teucrium Scorodonia et Chamœdrys ,
sur lesquels il détermine des sortes de galles.
2 E. Teucrii. Host. Très-voisin du précédent, il n’en diffère que par
les caractères suivants : taille un peu plus faible , espace apical un
peu plus court; marge du pronotumplus étroite, sans cellules au
niveau des angles postérieurs ; carènes discoïdales moins élevées,
creusées de cellules seulement sur le processus ; marge des
élytres plus étroite , à cellules plus courtes, plus régulières , non
alternativement courtes et longues. Long. 3 */2.
Rare, sur le Teucrium montanum : Rouen, Cette, Hyères ,
Corse.
MONANTHÏA. Lep. et Serv.
Ce genre , renfermant un grand nombre d’espèces de formes très-
variées, peut se diviser, pour la facilité de l’étude , en sous-genres,
dont quelques-uns sont très -distincts et pourraient être considérés comme
des genres.
TABLEAU DES SOUS-GENRES.
1 (9) Pronotum avec trois carènes discoïdales entières ou au moins visi -
blés sur le processus. Espace discoïdal des élytres non partagé
en deux.
4
107 —
2 (3.6) Marge latérale du pronotum en forme de membrane foliacée ,
aréolée, étendue horizontalement ou peu réfléchie.
PLATYCHILA.
3 (2.6J Marge latérale du pronotum caréniforme et réfléchie, non lamel-
liforme et aréolée si ce n’est en avant , mais non aux angles pos-
térieurs.
4 (5) ‘Antennes assez grêles, le troisième article plus grêle que le qua-
trième , qui est ovoïde et atténué à la hase.
TROPmOCHILA.
5 (4) Antennes épaisses, le troisième article aussi épais que le quatrième;
qui est cylindrique, non atténué à la hase.
CATOPLATUS.
6 (2.3) Marge du pronotum en forme de membrane aréolée, complè-
tement réfléchie et appliquée sur les côtés du disque dn pronotum,
où ils forment un large bourrelet aréolé. (Antennes grêles, le
troisième article plus grêle que le quatrième , qui est ovoïde ,
atténué à la base.)
7 (8) Canal des orifices odorifîques distinct. Espace latéral des élytres
non où très-obtusément anguleux au niveau du sommet de l’espace
discoïdal, à peu près d’égale largeur et linéaire sur toute sa
longueur.
PHYSATOCHILA.
8 (7) Canal des orifices nul. Espace latéral des élytres formant intérieu-
rement au niveau du sommet de l’espace discoïdal un angle très-
distinct, plus large en cet endroit et présentant des séries plus
nombreuses d’aréoles.
MONANTHIA.
9 (1) Pronotum avec une seule carène discoïdale. Espace discoïdal des
élytres divisé en deux par une nervure transverse oblique. (Espace
latéral plus large et anguleux au niveau du sommet de l’espace
discoïdal. Marge des élytres unisériée).
MONOSTEIRA.
S. G. PLATYCHïLA. Fieb.
1 (14) Marges et carènes du pronotum et des élytres non ciliées, glabres
ou quelquefois finement et courtement pubescentes.
— 108 —
2 *(43) Carènes discoïdales du pronotum unisériées; ampoule non caréni-
forme , peu avancée.
3 (4) Marges du pronotum et des élytres très-larges, à cinq séries de
petites cellules.
1 M. Ampliata. Fieb. Oblongue, large et déprimée, dessus d’un flaves-
cent jaunâtre, opaque , les nervures noires par places et formant
de petites taches. Tête noirâtre avec cinq épines jaunâtres. Marge
du pronotum très-large, surtout en avant, angle antérieur obtus,
mais avancé jusqu’au milieu de l’œil, cellules petites et arrondies;
ampoule hexagonale, carénée longitudinalement. Carènes dis-
coïdales parallèles , à petites cellules. Marge ély traie comme celle
du pronotum ; espace latéral étroit , régulier , à deux séries
d’aréoles ponctiformes , espace discoïdal en pointe en avant et en
arrière. Dessous du corps noirâtre, genoux, tibias et antennes
testacés, le dernier article de celles-ci noir, le troisième article
cylindrique , un peu moins de deux fois aussi long que le qua-
trième. Long. 4.
Rare : Nord, Paris, Vosges, Lyon, Hyères. — Sur les Car-
duacées selon M. Lelièvre.
4 (3) Marges du pronotum et des élytres médiocres, ayant au plus trois
rangs de cellules.
5 (8) Marges du pronotum et des élytres à trois rangs de cellules.
6 (7) Marge du pronotum arrondie sur les côtés, non sinuée latéralement
avant l’angle antérieur, étroite à cet angle qui se réunit à
l’ampoule.
2 M. Cardui. Lin . Oblongue, déprimée, dessus jaunâtre avec des
taches transverses noires, disséminées irrégulièrement surtout sur
le réseau des marges; dessous et tête noirs, tibias, épines
céphaliques et troisième article des antennes jaunâtres , celui ci
grêle, environ deux fois aussi long que 3e quatrième. Marge du
pronotum avec trois séries de petites cellules arrondies, son angle
antérieur non saillant se confondant obliquement avec l’ampoule,
qui est carénée et en hexagone allongé. Carènes latérales du
disque un peu arquées en avant. Marge élytralc comme celle du
pronotum , espace latéral étroit , à deux lignes d’aréoles poncti-
— 109 —
formes , le discoïdal en pointe en avant et en arrière, à nombreuses
cellules ponctiformes. Long. 3 1/2.
Très-commune dans toute la France et la Corse, sur les Car-
duacées; beaucoup plus commune dans le Midi que dans le Nord.
Var. Cognata. Fieb. Entièrement testacée pâle, sans taches,
le dernier article des antennes seul un peu brunâtre. — L’exem-
plaire typique a les yeux rouges, ce qui indique qu’il est immature.
— Corse et France méridionale.
7 (6) Marge du pronotum sinuée latéralement , large à l’angle antérieur.
3 M. Auriculata Costa ( Sinnata Fieb.). Oblongue, allongée,
déprimée, dessus d’un flavescent jaunâtre uniforme, ou avec de
petites mouchetures brunes surtout le long des marges. Tête et
poitrine noires ; pattes, ventre et antennes d’un roux testacé, le
dernier article brun , troisième article cylindrique deux fois et
demi aussi long que le quatrième. Marge du pronotum fortement
smuée avant le milieu, élargie aux angles antérieurs qui sont
avancés mais obtus ; ampoule en hexagone allongé , carénée au
milieu. Carènes discoïdales parallèles , à une série de petites cel-
lules régulières. Marge élytrale à cellules petites , espace latéral
un peu plus large au milieu que vers l’extrémité , ses aréoles très-
petites , ponctiformes , difficiles à compter , sur trois ou quatre
rangs vers le milieu ; espace discoïdal très-allongé. Long. 3 — 3 1/2.
Assez commun dans la France méridionale , surtout dans la
région pyrénéenne , remonte jusqu’à Paris; Beaune, Lyon, Gre-
noble, Avignon, Collioure , St. -Girons, Tarbes, Dax, Hyères ,
Corse , etc. Sur le Stachys recta d’après M. Frey-Gessner.
8 (5) Marges du pronotum et des éiytres à deux rangs de cellules.
9 (12) Antennes courtement pubescentes , le quatrième article noir. Cel-
lules des marges petites et difficiles à compter.
10 (11) Troisième article des antennes environ 2 fois 4/2 aussi long que le
quatrième. Dessus du corps et carènes à peine tomenteux.
— no —
4 M. Angustata. ff. -S. f1 * *). Oblongue, allongée, atténuée en avant ,
dessus à peu près glabre, opaque , d’un flavescent jaunâtre avec
quelques petites mouchetures brunes. Tête noire, les épines jau-
nâtres, le dernier article des antennes brun, pattes jaunâtres.
Marge du pronotum un peu relevée , très-étroite en avant; am-
poule hexagonale, caiénée au milieu; carènes discoïdales presque
parallèles, à très-petites cellules. Marge élytrale d’égale largeur,
espace latéral très-étroit, de même largeur sur toute sa longueur,
paraissant avoir deux rangs de très-petites cellules ponctiformes,
difficiles à voir. Long. 3 1/î.
Rare : Lamarche (Vosges), Metz, Versailles, Cluny, Néris,
Béziers, Pyrénées , Corse.
11 (lO) Troisième article des antennes environ 1 fois 4/2 aussi long que le
quatrième. Dessus du corps et carènes tomenteux.
5 M. Grisea. Germ. Très-voisine de la précédente, en diffère par sa
taille un peu plus faible, sa surface couverte d’une pubescence
tomenteuse très-courte, mais assez serrée; ses antennes plus
courtes , plus robustes , le troisième article à peine plus mince
que les autres ; très souvent les marges sont marquées extérieu-
rement d’une série de petits traits noirs réguliers et régulièrement
espacés; quatrième article des antennes noir. Espace latéral ex-
trêmement étroit. Long. 3.
Très-rare : Marseille (Marius Blanc), Montpellier. — D’après
Fieber, sur la Centaurea paniculata.
12 (9) Antennes longuement pubescentes , entièrement testacées. Cellules
des marges grandes et bien visibles.
6 M. Crispata. H. -S. Ovalaire, d’un flavescent blanchâtre, entiè-
rement couverte d’une pubescence blanchâtre, assez épaisse.
(1) M. le Docteur Bolivar m’a donné , quoique unique dans sa collection , une Mo-
nanlhia de Madrid, que je considère comme la Parallela Costa. Elle est voisine de
l’Angustata , mais en diffère par le corps plus tomenteux , quoique très-cour toment , les
antennes beaucoup plus longues, testacées, excepté le dernier article , le troisième 3 fois
1/2 aussi long que le quatrième , la marge du pronotum plus étroite , paraissant umse-
riée; la forme un peu plus étroite.
Antennes entièrement testacées , à pubescence blanchâtre très-
serrée et assez longue, le quatrième article à peine atténué à ses
extrémités, non ovalaire, assez mince, le troisième aussi épais que
es précédents et que le suivant , un peu atténué vers le sommet.
Marges du pronotum arrondies extérieurement et en avant ; am-
poule hexagonale , carénée ; carènes discoïdales parallèles , à
cellules très-petites. Marge élytrale à cellules assez grandes et
régulières, son réseau moucheté de brun par places ; espace latéral
très-étroit, paraissant avoir une seule série de cellules poncti-
formes. Pattes testacées , couvertes d’une pubescence blanchâtre.
Long. 3 d/4. Cette espèce fait le passag-e aux Monanthia ciliées
(Ciliata , Ragusana, etc ).
Très-rare : Tarbes , Toulouse.
13 (2) Carènes discoïdales du pronotum très-hautes, bisériées; ampoule
comprimée en carène, très-avancée sur la tête.
7 M. Testacea. H.-S. ( Echinoysidù . Fieb.). Oblongue, d'un fia ves-
cent blanchâtre, glabre, réseau à grandes mailles; antennes
testacées , le dernier article noir , ovoïde , le troisième mince ,
cylindrique, environ trois fois aussi long que le quatrième. Marge
du pronotum large , arrondie extérieurement , relevée , trisériëe ;
ampoule comprimée latéralement , caréniforme , dépassant en
avant le sommet de la tête; carènes discoïdales très-hautes,
lamelliformes, à deux rangs de cellules. Marge élytrale trisériée,
espace latéral plus large et trisérié au tiers antérieur, plus étroit et
unisérié à d’extrémité, espace discoïdal un peu excavé. Dessous
du corps brunâtre; pattes testacées, très-grèles, même les
cuisses. Long. 3.
Je ne connais pas d’exemplaires de cette espèce pris en France,
mais comme elle se trouve en Autriche et même en Algérie , et
que ces insectes ont un habitat très-étendu, je pense qu’on l’y
rencontrera un jour. Fieber l’indique comme vivant sur les
Echinons.
Var. Egena . Put. Je possède un exemplaire d’Oran, qui diffère
du type pas les carènes du pronotum moins hautes, non mani -
festement bisériées, l’espace latéral des élytres plus étroit, non
dilaté vers la base et entièrement unisérié.
14 (i) Marges et carènes du prongtum et des élytres longuement ciliées. •
15 (20) Cils simples, ne faisant pas le prolongement d’épines. Ampoule
thoracique carénée logitudinalement.
16 (17) Espace latéral avec quatre rangs de cellules ponctiformes au
milieu de sa longueur.
8 M. Trichonota. Put. An. Soc. Fr. 1874. 216. Oblongue, dessus
flave sans taches , ou avec quelques mouchetures brunes sur les
marges et les carènes , ou enfin à taches brunes presque con-
sentes. Tête noire avec cinq épines blanchâtres. Antennes ciliées,
testacées, le quatrième article noir, petit, ovoïde, le troisième
environ 2 fois */4 la longueur du quatrième et à peine plus grêle
que les précédents et le suivant. Marge du pronotum partout
d’égale largeur , bisériée , un peu relevée , à cils courts et raides ,
espacés (un à chaque cellule à peu près ) ; ampoule en hexagone
transverse , carénée ; carènes discoïdales ciliées , presque paral-
lèles , à une rangée de petites cellules régulières , peu apparentes ;
marge ély traie peu large , ciliée, régulière, à deux séries d’aréoles
oblongues , irrégulières ; espace latéral plus large et à quatre
séries d’aréoles ponctiformes au milieu , plus étroit et bisérié à
l’extrémité. Pattes ciliées , plus ou moins roussâtres avec un an-
neau pâle plus ou moins distinct à l’extrémité des cuisses et un
autre à la base des tibias. Long. 4 — 4 */4.
Rare; trouvée à Villeneuve, près Avignon, par le Frère
Telesphore, en juin-juillet, sur le Phlomis Lychnitis. Montpellier
(Bey).
Se distingue facilement de la M. Ragusana par ses cils plus
courts et plus régulièrement espacés , la marge du pronotum aussi
large en avant qu’aux épaules , son ampoule plus aplatie , etc.
17 4 6] Espace latéral étroit, régulier, avec deux rangs de cellules.
18 (49) Marges du pronotum et des ély très bisériées.
!
9 M. Ragusana. Fiey. ( Ajugarum . Freb.). Oblongue, dessus jau-
nâtre avec quelques mouchetures brunes, surtout sur le réseau
de la portion externe des marges , densement poilue et hérissée de
longs cils assez serrés surtout sur les marges , les carènes et les
— H 3 —
pattes et antennes. Pattes et antennes d’un roux testaoé , le der-
nier article à peine rembruni , ovale -oblong , le troisième article
à peine plus mince, 2 fois 4/4 aussi long. Marge du pronotum
assez fortement relevée , atténuée en avant, brusquement élargie
en arrière au niveau des épaules; ampoule en hexagone étroit,
fortement relevée en toit longitudinalement. Marge élytrale à
deux séries de cellules irrégulières , la série externe à cellules
bien plus grandes , allongées ; espace latéral étroit , égal , à
deux séries de cellules ponctiformes. Dessous brun. Long.
4 — 4 */*-
France méridionale , assez rare : Yonne, Lyon, Avignon,
Gers, Charente-Inférieure. — M. Frey-Gessner l’indique comme
vivant sur les Ajuga Chamœpitys et Genevensis.
19 (48) Marges du pronotum et des élytres trisériées.
10 M. Ciliata. Fieb. Oblongue , assez large , dessus grisâtre à
réseau brunâtre , presque noir sur les marges , hérissée de soies
serrées et assez courtes et raides surtout sur les bordures ; pattes
et antennes hispides , roussâtres, dernier article noirâtre, oblong,
le troisième plus grêle , deux fois environ aussi long que le
quatrième. Marge du pronotum arrondie extérieurement, large,
un peu relevée , ampoule anguleuse en avant , semi-ovale en
arrière , fortement élevée en toit longitudinalement. Marge des
élytres à cellules irrégulières, non en lignes; espace latéral étroit,
bisérié. Dessous du corps d’un brun noir. Long. 4 d/2 , larg. 2.
Assez commune dans la France moyenne et septentrionale :
Nord, Paris Vosges (en mai dans les fleurs de Y Ajuga reptans) ,
Yonne, Lyon, Cluny, Pyrénées, Toulouse, Cantal.
20 (45) Cils ayant pour base des épines courtes. Ampoule thoracique
conique, haute, non carénée longitudinalement.
11 M. Capucina. Germ. ( Setulosa . Fieb. Gracilis. H. -S.). Espèce
dimorphe :
Forme macroptère : Ovalaire, allongée, d’un flave blanchâtre
cendré en dessus , le réseau brunâtre par places , surtout sur la
marge élytrale et sur l’espace apical; hérissée de poils, les marges
— H 4 —
et carènes ciliées, les cils faisant suite à des spinules; pattes et
antennes hispides , testacées , le dernier article brun , le troisième
2 fois */2 aussi long que le quatrième ; tête à longues épines
minces , marge du pronotum bisériée , relevée , anguleuse aux
épaules et atténuée de ce point en avant et en arrière ; am-
poule très-haute, conique; carènes presque parallèles, avec
une série de cellules bien apparentes; marg*e ély traie à deux
séries de grondes cellules régulières; espace latéral régulier à
deux séries de cellules , espace apical large et à grandes cellules.
Long. 3.
Forme brachyptère : plus petite, marge du pronotum plus
anguleuse aux épaules , carènes latérales du pronotum formant à
leur partie moyenne une courbe à convexité interne : espace apical
des élytres très-étroit, cellules des élytres plus ponctiformes, le
réseau étant moins apparent. Long. 2 1/2.
Assez commune dans une grande partie de la France , sur le
Thymus Serpillum : Paris, Vosges, Jura, Cluny , Pyrénées,
Landes , etc.
S. G. TROP1DOCHILA. Fieb.
1 (4) Corps densement couvert de longs poils mous , formant autour des
marges une frange un peu frisée.
2 (3) Marge ély traie triseriée, excepté à la base, qui est bisériée.
12 M. Angusticollis. H. -S. ( Pilosa . Fieb.). Ovale, allongée, fla-
vescente au-dessus, avec quelques traits transverses bruns sur la
marge élytrale , densement pubescente et hérissée de longs poils
mous sur les marges; tête noirâtre à épines jaunâtres , pattes et
antennes jaunâtres , le troisième article assez mince, deux fois
aussi long que le quatrième , qui est atténué à la base , brun et
en massue à l’extrémité. Pronotum convexe, marge relevée, régu-
lière, ampoule aplatie, transverse, tronquée en avant; carènes
discoïdales insensiblement aréolées , les latérales très-légèrement
arquées en avant; marge élytrale un peu élargie en arrière , à
m illes petites , mais bien visibles, espace suturai étroit, régu-
lier, avec deux lignes de cellules ponctiformes. Dessous du corps
brun. Long. 4.
— 115 —
Assez rare: Vosges, Lyon, Yonne, Isère. Sur les Carduacées
selon M. Reiber, sur le Galeopsis tetrahit et le Slachys sylvatica
selon M. Frey-Gessner. En Hongrie, sur Leonurus cardiaca,
Lappa minor et Ballota nigra (Horvatb).
3 (2) Marge ély traie uniformément bisériée.
13 M. Kiesenwetteri. Mis. Rey. ( Villosa . Costa ) (*). Mêmes forme
et aspect que la précédente ; elle en diffère , outre les caractères
ci-dessus indiqués, par sa taille plus faible, sa couleur plus
grise , ses antennes plus courtes , le troisième article n’ayant
que 1 fois */4 la longueur du quatrième ; les cils de la marge
élytrale sont plus longs que cette marge n’est large. Long. 3 1/4.
France méridionale : Paris, St. -Germain , Hyères, Avignon
( sur les Carduacées , selon le F. Télespbore) , Pyrénées, Landes
(sur le Marrubium , selon le Dr Gobert).
4 (1) Corps glabre, tout au plus quelques cils courts et raides très-
espacés sur le bord latéral du pronotum.
5 (6) Quelques cils courts sur le bord latéral du pronotum. Insecte
macroptère.
14 M. Geniculata. Fieb. Allongée , d’un flavescent brunâtre un peu
plus foncé sur l’espace discoïdal, réseau des marges brun. Antennes
roussâtres, le dernier article noir, ovalaire, le troisième plus
mince, deux fois aussi grand que le quatrième. Epines de la tête
couvertes d’un duvet blanchâtre. Pronotum convexe, atténué en
avant, marge relevée, étroite, paraissant unisériée, ampoule
aplatie , tronquée en avant , en demi cercle en arrière ; carènes
(1) Je possède deux exemplaires d’une Monanthia de Sarepta , que je regarde comme
une variété très-curieuse ( Var. Antennaiis. Put.) de la Kiesenwetteri ; les antennes
sont t ès-notablement plus longues dans tous les articles , le troisième égale 1 fois 1/2
la longueur du quatrième ; en outre la pubescence est moins blanche , moins serrée et les
cils de la marge élytrale bien plus espacés , plus courts et plus raides égalent à peine
en longueur la moitié de la largeur de cette marge.
Une autre variété ( Var. Pauperata. Put.) du Caucase , a les antennes très-courtes
et les cils longs comme le type , mais la marge élytrale est uniséviée depuis la base jus-
qu’au milieu où elle devient bisériée ; en outre les antennes et les pattes sont brunes
ainsi que tout le réseau du dessus du corps.
8
peu élevées , à cellules indistinctes ; marge élytrale régulière ,
étroite, à une seule série de cellules allongées, quelques unes
courtes , espace latéral à deux séries de cellules ponctiformes .
Pattes roussâtres. Long. 4.
Var. Griseola. Put. Beaucoup plus petite , espace latéral plus
étroit, unisériée ; semblable pour tout le reste. Long. 3.
Rare : le tvpe, Yonne , Hyères, Narbonne, Algérie; la variété
à Cassis, en Corse, Sardaigne, etc.
G (5) Bord latéral du pronotum sans cils. Insectes brachyptères.
7 (8) Marge des élytres étroite, mais avec une série de cellules quîfdran-
gulaires bien visibles.
15 M. Maculata. H. -S. ( Stachydis . Fieb.). Ovalaire, atténuée en
avant, flavescente, pâle; des petites taches noires régulièrement
espacées le long du bord externe des élytres; dessous et pattes
brunâtres. Dernier article des antennes ovalaire , noirâtre , égal à
la moitié du troisième, qui est un peu poilu et étroit. Pronotum
convexe , atténué en avant ; marge relevée , étroite ; carènes dis-
coïdales droites , non visiblement aréolées ; marge élytrale très-
étroite , régulière, avec une rangée de petites cellules; espace
latéral à deux rangs de cellules ponctiformes; espace discoïdal
excavé , limité par des côtes très-élevées. Espace apical étroit.
Long. 3.
Rare : Paris, Cluny, Bugey, Landes. — Un exemplaire en-
tièrement pâle , sans taches, de Marseille (Marius Blanc). — Sur
le Stachys recta , selon Fieber.
8 (7) Marge des élytres costiforme, sans cellules bien appréciables.
16 M. Liturata. Fieb. Cette espèce ne diffère de la précédente, dont
elle n’est peut-être qu’une variété , que par sa marge élytrale
plus étroite , non aréolée, son pronotum un peu moins convexe ,
sa taille légèrement plus grande et les taches de la surface un peu
plus nombreuses. Long. 3 i/2.
Très-rare en France : Tarbes.
Obs Les M. stachydis et litura ne sont peut-être que la forme
brachyptère de la gcniculalae t de sa variété ; on aperçoit, en effet,
chez elles des traces des cils, qui sont plus apparents sur les bords
du pronotum de la geniculata.
S. G. CATOPLATUS. Spin.
1 (2) Marge élytrale trisériée.
17 M. Costata. Fieb. Atténuée en avant > très-élargie en arrière,
dessus jaunâtre , le réseau à peine brunâtre par places. Tête ,
pattes et antennes roussâtres, le dernier article brun, le troisième
cylindrique, presque aussi large que les précédents et que le
suivant, 2 fois 4/2 aussi long que le quatrième. Pronotum con.
vexe et ponctué sur le disque; marge tout à fait réfléchie , bisé-
riée, ce qui n’est visible qu’en dessous; carènes discoïdales
droites , entières , non visiblement aréolées. Marge élytrale très-
large, à trois séries de petites cellules ; espace latéral trisérié à la
base où il est plus large qu’à l’extrémité ; espace discoïdal plan ,
non excavé. Dessous du corps noirâtre. Long. 4 4/4.
Répandue dans presque toute la France, sans être bien com-
mune : Nord, Vosges, Paris, Yonne, Bugey, Lyon, Embrun,
Ste. -Baume, Hyères, Prades , Toulouse, Hautes-Pyrénées. Sur
les Chrysanthemum . d’après M. Frey-Gessner.
2 (4) Marge élytrale à une ou deux séries.
3 (4) Marge élytrale bisériée ( Olivieri, Put. d’Algérie et Sardaigne ,
non encore trouvée en France).
4 (3) Marge élytrale étroite , unisériée.
5 (8) Fémurs noirs. Carène médiane du pronotum bien marquée même
sur la partie convexe du disque.
6 (7) Tibias flaves , renflés près de la base. Les trois carènes dupronotum
bien marquées sur le disque.
18 M. Eryngii Latr. nec. Fieb. ( Carthmiana . Fourcroy. Albida.
H. -S. Fieb .) (1 * * 4). Allongée, glabre, dessus d’un blanc jau-
nâtre , éburné ; tête , antennes, pattes et dessous du corps
noirs ; quelquefois quelques petites taches noires sur les marges.
Antennes épaisses , rugueuses , le dernier article très-court , à
peine atténué à la base , le troisième aussi épais que le deuxième
et que le quatrième , cylindrique , très-légèrement atténué vers
l’extrémité , 2 fois aussi kmg que le quatrième. Pronotum
atténué en avant, marge très-relevée, bisériée, quand on la
regarde en dessous ; ampoule aplatie , tronquée en avant, en demi
cercle en arrière , carénée au milieu ; carènes discoïdales droites ,
peu élevées, non aréolées. Marge ély traie étroite, régulière, à
une seule rangée de très-petites cellules ; espace latéral un peu
plus large au milieu, où il est trisérié. Epines céphaliques très-
courtes, blanchâtres. Quelquefois le pronotum est un peu rem-
bruni comme dans la Melanocephala. Long. 4.
Une grande partie de la France : Paris, baie de Somme, Metz,
( sur l’ Eryngium campestre) Yonne, Lyon, Vichy, le Croisic
(commune en juillet sur Y Eryngium maritimum ) , Avignon, Cette,
Montauban , Gers, Pyrénées, Landes. — Fieber l’indique sur le
Seseli glaucum.
7 (ô) Tibias noirs, d’égale épaisseur. La carène médiane du pronotum
seule bien marquée à son passage sur la partie convexe du
disque.
19 M. Melanocephala. Pz. (Eryngii. Fieb. necLatr ). Extrêmement
voisine de la précédente , en diffère , outre les caractères ci-
dessus indiqués, par sa forme légèrement plus large, le troisième
article des antennes non atténué à l’extrémité, le pronotum pres-
que toujours brun excepté sur le processus , son disque plus
convexe, la marge élytrale plus étroite, peu visiblement aréolée.
Long. 4.
Je n’en ai pas encore vu d’exemplaire de France ; il est pro-
(1) Le nom d’Eryngii. Latr. 1802. 12.233 ne peut s'appliquer qu’à l’Albida H.-S.
et à une espèce qui se trouve en France puisque Latreille indique que les jambes sont
plus claires, aussi malgré mon peu de goût pour ces changements de noms, je
suis obligé de changer celui-ci. — Mais par contre, je ne veux pas exhumer de l’oubli le
nom de Câthusiana, Fourc. 1185, qui, pour moi, est frappé parla prescription.
— il 9 —
bable qu’elle s’y rencontrera. D’après Fieber , elle se trouve sur
YEryngium campestre.
8 (5) Pattes entièrement rousses. Les trois carènes du pronotum dispa-
raissant à leur passage sur la partie convexe du disque.
20 M. Horvathi. Put. (Flavipes. Horv., nom déjà donné par
Signoret à une espèce d’Afrique). Allongée, glabre ; processus,
ampoule et élytres flavescents; pattes entièrement fauves ; antennes
noires, le troisième article deux fois aussi long que le quatrième ;
tête noire , épines très-courtes ; pronotum convexe, brun jusqu’au
processus , sa marge très-relevée , bisériée quand on la regarde en
dessous ; marge élytrale très-étroite , à un rang de petites cellules
à peine visibles ; espace latéral régulier à trois séries de cellules
ponctiformes. Long. 3 1/2-
Très-rare : Yonne ( Goulange et St. -Martin : MM. Populus et
Poulain), Bugey (M. Rey).
S. G. PHYSATOCHILA. Fieb.
1 (2) Marges réfléchies du pronotum recouvrant tout le disque et se
touchant sur la ligne médiane. Elytres convexes ; marge
unisériée.
21 M. Simplex. H. -S. ( Scapularis . Fieb.). Ovale , convexe, glabre,
d’un roux ferrugineux , dessous et quatrième article des antennes
bruns; troisième article grêle, trois fois aussi long que le qua-
trième. Marges du pronotum complètement réfléchies et appliquées
sur le disque, où elles forment de chaque côté un énorme bourrelet
aréolé, en demi cercle au côté interne, séparées seulement entre
elles par la carène médiane , laissant à découvert seulement en
avant l’ampoule vésiculeuse et en arrière le processus sur lequel
on voit les deux carènes latérales un peu divergentes en arrière.
Marge élytrale étroite , à une seule série de cellules petites et
régulières, espace latéral à une seule série de cellules poncti-
formes. Long. 3 1/2.
Assez rare : Lille , Paris, Yonne, Alsace, Béziers , Pyrénées,
Landes. D’après Fieber sur le Senecio Jacobœa ; d’après M. Frey-
Gessner , au pied de Y Euphorbia Cyparissias.
120 -
2 (l) Marges réfléchies du pronotumne couvrant que les côtés et laissant
à découvert les trois carènes discoïdales. Elytres planes , marges
à plusieurs séries
3 (4) Marge élytrale trisériée à la base, quadrisériée au milieu et bisériée
à l’extrémité.
22 M. Quadrimaculata. Wolff. Ovalaire, déprimée, glabre, d’un roux
ferrugineux; troisième article des untennes long, grêle, quatre
fois environ aussi long que le quatrième. Marge élytrale large
les cellules de la base et de l’extrémité irrégulières , grandes et
transparentes, cellules du milieu petites, nombreuses, opaques
et rousses comme celles du disque ; espace latéral étroit , à cel-
lules plus foncées au milieu qu’à la base et à l’extrémité comme
dans la marge. Long. 3 1/2.
Yit sur les feuilles de l’aulne , mais ne parait pas très-répandue
en France : Nord , Vosges , Gers , Paris, Béziers.
/
4 (3) Marge élytrale bisériée avec l’extrémité unisériée.
23 M. Dumetorum. H. -S. ( Oxyacanthœ. Curt.). Extrêmement
voisine de la précédente pour l’aspect et la disposition des cou-
leurs , en diffère, outre les caractères déjà indiqués , par sa taille
notablement plus petite et plus grêle et sa marge élytrale un peu
plus étroite. Long. 3.
Toute la France, assez commune sur l’aubépine , le poirier et
autres arbres de la même famille : Nord, Paris, Vosges, Lyon,
Marseille, Gers, Landes, Pyrénées. — En Autriche, sur les
saules en fleur (Mayr).
S. G. MONANTHIA. S. str.
1 (10) Marge du pronotum simplement appliquée sur les côtés, non
sinuée en dedans. Pas d’élévation vésiculeuse sur le processus du
pronotum.
2 (3) Carènes latérales du pronotum se terminant au milieu du disque et
n’atteignant pas la. marge réfléchie.
24 Wolffii. Fieb. Ovalaire, glabre ; tête noire à épines indistinctes
ou milles; antennes noires , le troisième article flave , grêle, 2
fois */4 aussi long* que le quatrième; disque du pronotum noir ,
fortement ponctué; marges, ampoule, processus et carènes fla-
vescents , celles-ci fines, non aréolées ; élytres flavescentes à
réseau noir par places ; marge à une série de cellules inégales ,
quadrangulaires , à réseau alternativement noir et pâle; espace
latéral à trois lignes de cellules ponctiformes , une tache noire à
l’angle postérieur de l’espace discoïdal et une autre vers le milieu
de sa carène externe. Dessous du corps et cuisses noirs, genoux
et tibias flaves. Long. 3 1/4.
Très -commune dans toute la France , sur l’ Echium mlgare.
3 (2) Carènes latérales du pronotum entières , réunies en avant à la
marge réfléchie.
4 (7) Marge ély traie unisériée.
5 (6] Marge élytrale à cellules petites , nombreuses , régulières et carrées
Carènes du pronotum peu élevées, sans cellules.
25 M. Lupuli. Fipb. Ovalaire, glabre; tête noire, à épines indis-
tinctes ou nulles ; antennes noires , le troisième article flave ,
grêle, 2 fois 4/2 aussi long que le quatrième ; disque du pronotum
noir , fortement ponctué ; marges, ampoule , processus et carènes
flavescents , celles-ci fines , non aréolées , les latérales prolon-
gées jusqu’à la rencontre de la marge , cette dernière très-large ,
ne laissant à découvert qu’une petite portion du disque. Elytres
flavescentes, à réseau noir par places; marge à une série de cel-
lules égales , carrées , nombreuses , à réseau noir ; espace latéral
assez élargi tout de suite après la base, à quatre lignes de cellules
ponctiformes; espace discoïdal avec une tache noire à l’angle
postérieur et une autre vers le milieu delà carène externe. Des-
sous du corps et cuisses noirs, genoux et tibias flaves. Long. 3.
Extrêmement rare : je n’en possède qu’un exemplaire qui doit
provenir de notre région de l’Est. — - Elle est indiquée de Schaf-
fhouse , par M. Frey-Gessner.
6 (5) Marge élytrale à cellules grandes, irrégulières, inégales, sou-
vent triangulaires. Carènes du pronotum plus élevées, avec nu
rang de cellules.
— 122 —
26 M. Nassata. Put. P. Noue. 1874. Soc. Eut. Fr. 1876. -
Ovalaire, glabre; tête noire , avec deux petites épines jaunes sur
le vertex ; antennes flaves , le quatrième article noir à l’extrémité,
le troisième grêle , trois fois plus long que le quatrième ; disque
du pronotum noir , fortement ponctué ; marges , ampoule * pro-
cessus et carènes flavescents , celles-ci assez élevées et avec une
série régulière d’aréoles quadrangulaires , les latérales prolongées
jusqu’à la rencontre des marges; marges très-larges avecde grandes
aréoles polygonales. Elvtres flavescentes à réseau brunâtre ;
marge à une série de cellules inégales , alternativement grandes
et petites, souvent triangulaires vers l’extrémité, à réseau en partie
noir ; espace latéral à trois lignes de cellules ponctiformes ;
espace discoïdal avec une tache noire à l’angle postérieur et
une autre vers le milieu de sa carène externe. Dessous brun ,
pattes flaves , quelquefois les cuisses un peu plus foncées que les
tibias. Long. 3.
Rare : Hyères, Landes, Corse.
7 (4) Marge élytrale bisériée à la base et près de l’extrémité.
8 (9) Disque du pronotum jaunâtre. Corps oblong.
27 M. Humuli. Fab. ( Convergens . H.-S.). Pattes et antennes flaves,
le dernier article brun , le troisième grêle , deux fois et demi aussi
long que le dernier ; tête brune à épines indistinctes ou nulles ;
pronotum entièrement flavescent, les carènes non aréolées. Elytres
flavescentes à réseau plus ou moins brun par places; marge
bisériée à la base et à l’extrémité, le reste à une série de cellules
assez grandes , allongées , irrégulières , à réseau brun ; espace
latéral à quatre lignes de points , un peu rétréci à la base ;
carène discoïdale externe avec une tache noire à l’extrémité et une
autre vers le milieu. Long. 3 4/2.
Probablement toute la France; dans les marais : Nord , Paris,
Vosges, Yonne , Rhône , Landes , Pyrénées. — Sur le Myosotis
palustris d’après Fieber et M. Frey-Gessner.
9 (8) Disque du pronotum noir. Corps élargi; insecte plus grand.
— 123 —
28 M. Vesiculifera. Fieb. ( Costata . H.-S.). En ovale très-élargi;
pattes et antennes flaves, le dernier article brun à l’extrémité, le
troisième deux fois et demi aussi long que le dernier; tête noire
à épines indistinctes ou nulles; disque du pronotum noir, le reste
flavescent; les carènes à une série d’aréoles , les latérales un peu
divergentes en arrière ; ampoule petite , anguleuse en arrière ;
marge large, formant un fort bourrelet élevé et aréolé. Elytres
flavescentes à réseau brun par places; marge élytrale à deux séries
près de la base, les aréoles de la série interne plus petites ,
ensuite à une série de cellules inégales, quadrangulaires ,et enfin
près de l’extrémité, les cellules deviennent triangulaires , souvent
doubles ; espace latéral à trois séries de cellules ponctiformes ;
carène discoïdale externe avec deux élévations anguleuses noi-
râtres , l’une à l’extrémité , l’autre vers le milieu. Dessous du corps
noir. Long. 3 3/4.
Assez rare : Paris, Orléans, Rouen, Nancy, Strasbourg,
Avignon. — Sur les chardons , d’après Fieber , ou ce qui est
plus probable, sur le Symphytum officinale , d’après Frey-
Gessner.
10 (4) Marge du pronotum boursouflée, sinuéeet érodée en dedans. Carène
médiane du pronotum formant sur le processus une ampoule sail-
lante. Deux ampoules sur chaque élytre.
29 M. Echu. Fab. ( Rotundata . Très-élargie ; pattes et
antennes flaves , le dernier article brun à l’extrémité , le troisième
trois fois aussi long que le dernier ; tête noire avec deux épines
petites et jaunâtres; disque du pronotum noir; carènes, ampoule
et marge d’un flavescent grisâtre , à réseau brun ; ampoule très-
haute comme les marges et l’extrémité de la carène médiane qui
est boursouflée. Elytres d’un flave gris à réseau noir ; marge à
deux séries de cellules en triangles alternes ; carène discoïdale
externe avec deux ampoules globuleuses , très-élevées et aréolées,
l’une à l’extrémite , l’autre vers le milieu , ces ampoules empiètent
sur les espaces latéral et discoïdal qui deviennent par là irréguliers.
Dessous du corps noir. Long. 3.
Je n’en ai pas encore vu d’exemplaires de France. Elle est
cependant indiquée par Amyot , elle est aussi notée par M. Frey-
— 124 —
Gessner, à Bâle , localité très-voisine de notre frontière. D’après
M. Fieber et M. Horvath, elle vit sur YEchium vulgare.
S. G. MONOSTEIRA. Costa.
30 M. Unicostata. Mis. Rcy. ( Aliéna . Fieb.). En ovale allongé,
d’un flave testacé pâle, glabre; antennes flaves , le troisième
article grêle, deux fois et demi aussi long que le quatrième, qui
est ovoïde, un peu rembruni; tête un peu ferrugineuse, avec
cinq épines blanchâtres , les postérieures assez longues , aussi
longues que le diamètre de l’œil dont elles longent le bord interne.
Pronotum atténué en avant, finement ponctué ; la carène médiane
fine , non aréolée ; ampoule nulle , remplacée par un bourrelet en
collier séparé du disque par un sillon brunâtre ; marge réduite à
une fine carène portant au niveau du sillon une petite expansion
semilunaire, réfléchie et aréolée. Ely très avec une tache brune
transverse plus ou moins vague vers le milieu et une plus petite
au sommet de l’espace discoïdal ; marge étroite, à une série de
petites cellules régulières ; espace latéral un peu élargi vers son
milieu au dépens de l’espace discoïdal ; espace apical grand à
réseau plus ou moins brun. Pattes flaves , poitrine brune , ventre
ferrugineux. Long. 2 1/4.
Espèce méridionale : souvent en quantité innombrable sur le
Populus alba\ Avignon, Hyères, Tarascon, Agde , Landes,
Pyrénées.
Les exemplaires d’Algérie et de Russie méridionale sont bien
plus pâles, presque blanchâtres.
31 M. Parvula. Sign. 1865. Noire en dessus et au-dessous, ainsi
que les pattes et les antennes, avec une fine pruinosité blanche ;
antennes à troisième article grêle, deux fois aussi long que le
quatrième, qui est ovoïde. Tête fortement ponctuée avec deux
épines à peine visibles. Pronotum très-convexe, fortement et
densement ponctué; la carène médiane très-fine, non aréolée ,
blanchâtre; une fine bordure blanchâtre au bord antérieur, qui
est sans ampoule et est séparé du disque par un sillon transverse ;
marge latérale réduite à une fine carène filiforme , blanchâtre.
Marge élytrale très-étroite , avec une série de très-petites cel-
lules transparentes , bien régulières ; espace discoïdal avec les
— 125 —
carènes internes et externes blanches , la couleur blanche enva-
hissant plus ou moins l’intérieur , la carène externe noire à l’ex-
trémité et vers le milieu et, en ces points, un peu relevée
(comme dans les Monanthia proprement dites), la côte oblique
qui traverse l’espace discoïdal à peine visible; espace latéral
anguleusement élargi au niveau de l’extrémité de l’espace dis-
coïdal ; espace apical ou membraneux grand , à réseau fin et en
outre parcouru par cinq ou six nervures plus ou moins anasto-
mosées, qui forment un second réseau plus large plus élevé et
très- irrégulier. Long. 2.
Extrêmement rare : Digne , H j ères, St. -Raphaël en hiver (Rej).
Yit probablement dans les marais avec les ffebrus , Microvelia et
un Coléoptère , qui présente avec ces insectes une singulière
analogie d’aspect, le Tanysphyrus lemnœ.
— 126 —
Famille des PHYMATIDES.
Corps anguleux en dessous et scaphoïde en dessus. Bords du pronotum
et de l’abdomen lamelliformes , relevés. Tête étroite et assez longue ,
bifide en avant , un sillon transverse au milieu ; des ocelles ; jeux au
milieu des côtés de la tête et un peu en dessous. Antennes à quatre arti-
cles , le dernier en massue allongée , reçu dans une fossette creusée en
dessous du bord membraneux du pronotum. Bec court, fort, atteignant
les hanches antérieures, lames rostrales très- élevées ; prosternum sillonné.
Pronotum sillonné longitudinalement au milieu et avec une carène de
chaque côté du sillon. Elytres formées d’une corie , d’un clavus étroit et
court et d’une membrane chargée de quatre à cinq nervures principales ,
qui s'anastomosent et se bifurquent peu après la base pour former de
nombreuses nervures parallèles. Pattes antérieures très-renflées, ravis-
seuses , le tibia formant une forte pince avec le fémur ; tous les tarses à
deux articles. Hanches antérieures écartées , les intermédiaires et pos-
térieures contiguës. Abdomen avec six segments stigmatifères dans les
deux sexes.
£ Un segment génital ovalaire occupant le centre du sixième seg-
ment , qui est prolongé en rebord tranchant au-delà du segment génital.
Massue des antennes occupant toute la longueur du bord du pronotum.
^ Deux segments génitaux , le dernier formant un rebord tranchant ,
l’avant dernier formé de plusieurs pièces vulvaires. Dernier article des
antennes n’ ayant que la moitié de la longueur du bord du pronotum.
Les insectes de cette famille paraissent vivre de proie.
Ils ont d’un côté des rapports avec les Tingidides et les Aradides et
d’un autre avec les Réduvides. Les antennes en massue , les tarses biar-
ticulés, les lames du sillon rostral me paraissent les rapprocher davantage
des premiers que des derniers.
Un seul genre en Europe.
PH YM AT A. Latr.
(syrtis. Fab.).
1 (2) Fémurs et tibias légèrement tuberculeux. Carènes dorsales du
pronotum sans épines. Angles postérieurs des trois premiers
— 127 —
segments du connexivum non prolongés en pointe. Membrane
brunâtre.
1 P. Crassipes. Fab. ( Chelifer . Fourc.). D’un brun chatain, plus ou
moins foncé en dessus, dessous du corps, pattes et antennes
testacés ; bord externe des trois premiers segments du connexivum
blanc, ponctué de noir. Angle postérieur du pronotum tronqué et
formant deux angles dont lepostérieur est le plus aigu. Connexivum
relevé , très-large , surtout au niveau du quatrième segment ; son
bord externe très-finement crénelé , chaque segment non sinué ,
les angles obtus et non saillants. Long. 8.
Sur diverses plantes : France méridionale et moyenne.
Var. Coarctata. Flor. Connexivum plus large , plus étalé ,
chaque segment plus angulé postérieurement et légèrement
sinué.
France méridionale.
Flor donne pour son espèce les différences suivantes, que je
ne puis saisir, bien que je possède des exemplaires des environs
de Marseille , comme les siens : « Bord antérieur du pronotum
moins profondément échancré , non en demi-cercle ; angle pos-
térieur du troisième segment abdominal prolongé en un angle
aigu , court , mais saillant ; l’angle du quatrième plus aigu et par
conséquent les côtés de l’abdomen plus larges proportionnellement
à la base. Quatrième article des antennes un peu plus court; pro-
notum avec les côtés un peu plus larges. Bord inférieur des fémurs
antérieurs presque entièrement droit, à peine sensiblement con-
cave. Environs de Marseille ».
2 (l) Fémurs et tibias à épines blanches. Carènes dorsales du pronotum
avec une forte épine sur leur milieu. Angle postérieur des trois
premiers segments du connexivum prolongé en pointe. Membrane
blanche.
2 P. Monstrosa. Fab. Plus petite, plus noire que la précédente,
mais offrant cependant des variétés jaunâtres; tous les angles plus
aigus et plus épineux ; la dernière moitié du dos de l’abdomen et
du connexivum blanchâtre. Long. 6.
Espèce exclusivement méridionale : Provence , Languedoc.
— 128 —
Famille des ARADIDES.
Corps ovalaire , très-plat en dessus et en dessous. Tête horizontale avec
un long prolongement obtus entre les antennes et ordinairement plus long
que leur premier article. Tubercule antennifèr® très-fort et fortement
pointu en dehors. Yeux en arrière de la tête, saillants. Ocelles nuis.
Antennes à quatre articles forts , épais. Bec plus long ou plus court que
la tête , reçu dans un sillon de la tête et du sternum , lames rostrales
courtes. Pronotum ordinairement avec des carènes longitudinales. Hémié-
ljtres débordées par le connexivum qui est dilaté , membrane avec trois
ou quatre nervures irrégulières et anastomosées (ou sans nervures :
Amurus ). Pattes courtes, hanches petites , à peine saillantes, les anté-
rieures insérées sur le disque du prosternum. Tarses à deux articles.
Ces insectes vivent sous les écorces ou dans leurs fentes, où leur forme
aplatie leur permet de se glisser.
TABLEAU DES GENRES.
1 (2) Bec dépassant la tête et atteignant de l’extrémité du prosternum au
milieu du métasternum. (Ecusson triangulaire , relevé en carène
latéralement ; membrane avec des nervures ; corps opaque , gra-
nuleux. Pronotum à quatre carènes.
Aradus:
2 (l) Bec très-court, entièrement logé dans un sillon du dessous de
la tête.
3 (ô) Ecusson court, ne couvrant pas le dos de l’abdomen et les élytres.
Carènes du pronotum réduites à des tubercules sur le lobe anté-
rieur, nulles sur le lobe postérieur.
4 5) Ecusson triangulaire ; membrane ordinaire avec des nervures.
Mezira.
5 (4) Ecusson parfaitement arrondi au sommet ; membrane très-grande
envahissant presque tout le clavus et la corie , transparente et sans
nervures.
Aneurüs
129 —
(î (3) Ecusson couvrant tout le dos de l’abdomen f1) jusqu’au connexivum
qui forme autour de lui une large bordure relevée , comme les
bords d’une barque, régulièrement et élégamment denticulée ; une
carène longitudinale sur le milieu de l’écusson jusqu’à son extré-
mité qui est arrondie, sa base triangulairement relevée et avec deux
petits tiibercules squameux de chaque côté. Tête avec un prolon-
gement antérieur très-long et épais entre les antennes, aussi long
que la tête elle-même. Antennes très-courtes, moniliiormes , à
articles globuleux , à peu près d’égale longueur , le dernier article
dépassant seul le niveau de l’extrémité du prolongement cépha-
lique. Tubercules antennifères aigus ; une petite épine derrière les
jeux. Pronotum à quatre carènes entières.
Aradosyrtis.
ARADUS. Fab.
1 (2) Troisième article des antennes plus long que le deuxième.
1 A. Versicolor. H. -S. Très-large, d’un brun foncé, une bordure
blanchâtre transparente à l’angle antérieur du pronotum ; base des
éljtres de même couleur ainsi que leur nervure principale; un
point jaunâtre à l’extrémité postérieure des carènes médianes du
pronotum; genoux largement flavescents. Antennes robustes,
troisième article presque deux fois aussi long que le deuxième , sa
moitié apicale d’un blanc jaunâtre. Pronotum à bords crénelés ,
érodés , un peu sinué avant l’angle antérieur , qui est saillant ,
bord postérieur fortement échancré devant l’écusson, épaules
larges, arrondies. Base des cories dilatée, finement crénelée
extérieurement , membrane brunâtre. Connexivum très -large ,
bord postérieur de chaque segment d’un jaune ferrugineux.
Bec dépassant à peine les hanches antérieures. Long. J 7,
? 8 */,.
Rare : Paris , Nancj , Ain , Lyon , Charente , Gers , Tarbes ,
2 (4) Troisième article des antennes plus court ou aussi long que le
deuxième.
(1) Caractère que l’on ne trouve que dans le Scutellerides et dans les Calisius Stâl.
genre d’Aradide exotique qui, peut-être, ne diffère pas de celui-ci.
— 130
3 (u) Deuxième article à peine plus long* que le troisième.
4 (5) Antennes à peine plus longues que la tête.
2 A. Cinnamomeus. Pz . ( Leptopterus . Germ. Perrisii. Duf.) Entiè-
rement roussâtre , dessus à granulations blanchâtres très-fines ;
antennes très-courtes , dernier article rembruni. Bords du pro-
notum très-finement et régulièrement crénelés, angle antérieur
saillant ; carènes faibles , oblitérées en avant , bord postérieur
très-peu échancré. Ecusson avec la moitié apicale excavée. £ :
Corie dilatée à la base , ensuite fortement rétrécie aux dépens du
bord externe , membrane en lanière élargie à l’extrémité. J
dimorphe. Forme macroptère: élytres complètes, peu rétrécies au
côté externe , membrane grande , blanchâtre , transparente.
Forme brachyptère : corie dépassant de peu l’écusson , sans mem-
brane. Long. £ 3 4/2. Ç 5.
Très-commun dans toute la France et la Corse , en battant
les branches du pin sylvestre ; les autres espèces, au contraire, se
trouvent sous les écorces.
5 (4) Antennes notablement plus longues que la tête.
6 (7) Angle antérieur du pronotum avec une grande tache blanche trans-
parente qui s’étend jusque vers le milieu des côtés.
3 A. Depressus. Fab. Brun noir , varié de ferrugineux et de blan-
châtre. Antennes robustes, noires, Je premier article roux, le
deuxième plus étroit à la base qu’à l’extrémité; bords du pro-
notum denticulés, un peu sinués avant l’angle antérieur, qui est
saillant , épaule arrondie ; carènes fortes , entières , à granulations
pubescentes grises , bord postérieur à peine échancré. Ecusson
très-excavé. Cories blanchâtres, marbrées de brun à l’extrémité;
membrane brune à nervures et taches blanches. Pattes blanchâtres,
cuisses à anneau brun. Bec atteignant seulement les hanches
antérieures. Long. 5 — 6.
Assez commun, probablement dans toute la France, sous les
écorces des bois feuillus : Nord, Paris, Vosges, Lyon, Isère,
Pyrénées, etc.
7 (6) Angle antérieur du pronotum concolore.
— 131
8 (9) Marge du prono tum non denticulée. (Angle antérieur du pronotum
non avancé; pattes jaunâtres).
4 A. Pallkscens, H .-S. Brunâtre; antennes robustes , noires , le
premier article et la base du deuxième roussâtres , le deuxième
plus étroit à la base qu’à l’extrémité. Pronotum brun , le bord
postérieur, l’extrémité des carènes et l’angle postérieur flavescents;
bord entier ou imperceptiblement crénelé ; angle antérieur obtus ,
non avancé , pas de sinuosité après l’angle; bord postérieur près»
que droit. Ecusson un peu élevé à la moitié basilaire, qui est
brune , le reste flavescent. Cories flavescentes , membrane un peu
rembrunie. Pattes et bec jaunâtres. Long. 5 — 6.
Très-rare : un exemplaire des Hautes-Pyrénées (Pandellé).
9 (8) Marge du prpnotum denticulée.
10 (il) Base des cories avec une large tache blanche. (Pattes blanchâtres
avec un anneau brun aux cuisses et aux tibias).
5 A. Truncatus. Fieb. D’un noir brun; antennes entièrement noires,
le deuxième article légèrement plus étroit à la base qu’au sommet.
Pronotum à marge fortement relevée , son bord finement denti-
culé , épaule arrondie , angle antérieur légèrement avancé mais
obtus, carènes fortes, bord postérieur peu échancré. Ecusson
uniformément excavé. Cories brunes , la dilatation basilaire droite
extérieurement , largement blanche un peu après la base et sur
cette partie blanche rflo ou deux traits bruns; après cette dilatation
la corie se rétrécit brusquement et obliquement au côté externe ;
quelques petits traits blanchâtres sur le clavus ; membrane attei-
gnant presque l’extrémité de l’abdomen, brune avec quelques
nervures blanchâtres. Segments du connexivum à bords posté-
rieurs jaunâtres. Pattes blanchâtres avec un anneau brunâtre aux
cuisses et aux tibias. Long. 6 d/2.
Très- rare : Metz, Strasbourg, Lyon,Ml. Pilât, Compiègne
Méry-s/-Oise.
11 (io) Cories entièrement noires ou peu distinctement blanchâtres à la
base. Pattes noirâtres.
9
12 (-13) Antennes à peine plus larges au sommet qu’à la base. ( A. Erosus .
Fall. de Suède et d’Allemagne .
13 (i2) Antennes très-fortement en massue, le deuxième article près de
trois fois aussi large au sommet qu’à la base.
6 A. Reuterianus. Put. P. Nouv. 1875. An. Soc. Fr 76. 279.
Atténué en avant; noirâtre, une petite tache roussâtre à l’ex-
• trémité de chaque segment du connexivum et quelquefois une
tache roussâtre très-obsolète sur la dilatation basilaire de la
corie. Bec atteignant à peine les hanches antérieures. Antennes
en massue très-forte , deuxième article près de trois fois aussi
large au sommet qu’à la base , le troisième encore plus large ,
en carré long , environ un quart plus court que le second , le
quatrième un peu moins large et un peu plus court. Tubercules
antennifères avec une dent faible sur les côtés. Pronotum en
trapèze, bord antérieur presque droit, angle antérieur droit,
saillant , denté ; bord latéral étroit , fortement denté en scie ,
épaules effacées, bord postérieur non échancré. Ecusson un peu
élevé au milieu. Cories un peu dilatées à la base et en ce point le
bord externe finement denticulé. Membrane noirâtre avec quel-
ques nervures blanchâtres. Long. 4 1/2 — 5.
Rare : Avignon, Fréjus, Hjères , Drôme, Tarbes, Corse.
14 (3) Deuxième article notablement plus long que le troisième.
15 (40) Deuxième article pas plus long que les troisième et quatrième
réunis.
16 (29) Deuxième article aussi large à la base qu’au sommet.
17 (48) Deuxième article pâle. (A. Distinclus. Fieb. de Hongrie,.
18 (4 7) Deuxième article noir.
19 (26; Troisième article des antennes noir.
20 (24) Pronotum fortement dilaté au milieu, beaucoup plus large que la
base des éljtres [Bu evicollis. Fall. de Suède).
21 (20) Pronotum plus étroit que la base des élvtres.
22 (23) Antennes roussâtres , le dernier article plus court d’un cinquième
seulement que Pavant dernier.
" 7 A. Dilatatus. Duf. ( Corticalis . H. -S. Annulipes. Boh.). D’un
jaune brunâtre varié de brun. Pattes brunes , cuisses avec un
anneau flave avant les genoux, tibias avec deux anneaux, P un
près de la base, l’autre vers le sommet. Bec dépassant à peine les
hanches antérieures. Antennes assez grêles. Marge du pronotum
fortement dilatée à angle droit un peu avant" le milieu, brusque-
ment rétrécie en avant et plus faiblement en arrière , angle anté-
rieur effacé, marqué par deux fortes dents ; bord latéral assez
fortement denticulé sur la première moitié , plus faiblement sur
la seconde ; bord postérieur échancré devant l’écusson. Celui-ci
élevé au milieu. Corie dilatée à la base, membrane brune , à
nervures concolores. Connexivum très-large, à taches brunes.
Long. 8 — 10.
Assez rare : Paris, Vosges, Alsace, Hautes-Pyrénées.
23 (22) Antennes noires ; le dernier article plus court d’un tiers que
Pavant dernier.
24 (25) Ecusson large, à côtés arqués , son extrême sommet à peine ferru-
gineux , son disque élevé au milieu.
8 A. Corticalis. Lin. ( Complanatus . H.-S. ). D’un noir brunâtre
obscur, bord des angles postérieurs du pronotum, base des cories,
angle postérieur des segments du connexivum , sommet extrême
de l’écusson et tibias ferrugineux. Antennes entièrement noires ,
assez peu épaisses. Bords du pronotum arqués , irrégulièrement
denticulés , angle antérieur obtus , non avancé ; bord postérieur
fortement échancré devant l’écusson. Membrane brune , nervures
à peine plus pâles. Long. £ 6 1/2. — J 8.
Rare : Vosges, Strasbourg.
25 (24) Ecusson étroit, à côtés droits , sommet largement blanchâtre ; son
disque à peine élevé au milieu.
9 A. Betulinus. Fait, Ne diffère de l’espèce précédente que par les
- 134 -
caractères ci-dessus indiqués et par conséquent très-difficile à dis-
tinguer. Long. 7 — 9.
Je n’en ai pas encore vu d’exemplaires de France , cependant il
se trouve en Suisse.
Obs. L’A Planus. Fab., que je ne connais pas , doit être très-
voisin de cette espèce, il en diffère par les angles postérieurs du
pronotum et la base des éljtres largement jaunâtres, ainsi que les
bords postérieurs des segments du connexivum.
26 (19) Troisième article des antennes blanc.
27 (28) Bords du pronotum très-distinctement denticulés.
10 A. Annulicornis. Fab. Fieb. nec Reut. (Leucolomus Am.). Bru-
nâtre ; de mêmes forme et aspect que le Corticalis. Troisième
article des antennes blanc avec le tiers ou quelquefois la moitié
de la base noire. Une petite dent au coté externe du tubercule
antennifère et une autre en arrière de l’œil. Pronotum avec l’angle
postérieur et l’extrémité postérieure des carènes plus ou moins
largement jaunâtres ; bord externe arqué, fortement denté en scie,
l’angle antérieur indiqué par une dent assez forte , ce qui le rend
aigu sans être bien saillant ; bord postérieur fortement échancré
devant l’écusson ; carènes entières , les latérales divergentes en
arrière. Ecusson assez large, le milieu de son disque élevé, son
extrême pointe souvent jaunâtre. Corie dilatée et jaunâtre à la
base , membrane brune avec quelques nervures plus pâles. Bord
postérieur des segments du connexivum jaunâtre. Pattes presque
entièrement brunes. Long. 7 — 8 (4).
Rare : Paris, Vosges, Metz, Lyon, Gray, Isère, Hautes-
Pyrénées , Landes.
28 (27) Bords du pronotum non ou indistinctement denticulés.
11 A. Melancholicus. Put. nov. sp. De la taille et de la forme du
Corticalis ; d’un noir terreux uniforme, les angles postérieurs du
connexivum vaguement ferrugineux et la base des cories encore
(1) Les Aradus Anmilicornis de Fieber et de Reuter ne sont pas les mêmes ; mais
Fabricius indiquant l’Autriche comme patrie , le nom d’Annulicornis doit rester à
l’espèce de Fieber.
plus vaguement. Moitié apicale du troisième article des antennes
blanche. Une dent derrière l’œil et point en avant. Côtés du pro-
notum assez fortement relevés , entiers, non crénelés ni dentés ,
assez régulièrement arqués , la plus grande largeur un peu après
le milieu ; angle antérieur indiqué seulement par une petite dent
dirigée directement en dehors ; bord postérieur fortement échancré
devant l’écusson; carènes fortes, entières, les latérales un peu
divergentes en arrière ; moitié postérieure du disque plus convexe
que l’antérieure , qui est enfoncée et forme presque des fossettes
entre les carènes. Ecusson assez large, subcaréné au milieu.
Cories dilatées à la base , membrane brune. Pattes brunes , les
genoux vaguement plus pâles. — Long. J 7.
Un seul exemplaire de Gray ( M. André ).
Cet insecte ressemble beaucoup à l’A. Annulicornis. Fieb.
mais sa marge prothoracique entière ne permet pas de l’y réunir ,
et je suis obligé à regret de décrire cette espèce sur un seul
exemplaire.
29 (i6) Deuxième article des antennes beaucoup plus grêle à la base
qu’au sommet.
30 (31 ) Les trois derniers articles des antennes d’un blanc jaunâtre.
12 A. Flavicornis. Daim. ( Flavomaculatus . Luc., Leucotomus.
Costa, Lucasii. Costa?) Etroit, allongé, parallèle, noir, une
petite tache jaunâtre à l’extrémité de chaque segment du con-
nexivum. Tête courte et large; antennes courtes, d’un blanc jau-
nâtre , le premier article et la base du deuxième noirâtres ; bec
atteignant l’extrémité du prosternum. Pronotum en trapèze;
angle antérieur droit ; bord externe à peine visiblement et régu-
lièrement crénelé , à peine arqué , presque droit ; bord postérieur
droit, carènes discoïdales entières, presque parallèles; entre le bord
externe et la carène latérale une élévation oblongue forme à la
base le commencement d’un autre carène externe. Ecusson élevé
dans son milieu. Corie non dilatée à la base, son bord externe
droit ; membrane blanche avec quelques taches noirâtres. Long.
3‘/* — 5*/i-
Très-rare : Montagnes ds l’Esterel (Rey), Corse (Damry).
— 136 —
(30) Les trois derniers articles des antennes noirs , ou le troisième
blanc , ou blanc au sommet.
Le troisième article noir ou noir avec l’extrême sommet blanc.
Deuxième et troisième articles avec l’extrême sommet blanc. Bord
externe des éiytres droit, non dilaté à la base.
13 A. Lugubris. Fall. Allongé, étroit, parallèle, noir, une tache
pâle à l’angle postérieur des segments du connexivum; extrême
sommet des deuxième et troisième articles des antennes blanchâ-
tre. Bec atteignant presque le milieu du mesosternum. Bords
du prono tum très-finement et régulièrement crénelés, un peu
sinués avant l’angle antérieur, qui est saillant en avant; épaules
peu proéminentes; bord postérieur presque droit, carènes dis-
coïdales entières, élevées, presque parallèles. Ecusson assez étroit,
élevé au milieu. Eiytres couvrant presque entièrement l’abdomen,
leur bord externe droit, non dilaté à la base; membrame noi-
râtre, ses nervures très-finement bordées de blanc. Long. 5 — 6.
Très-rare en France : Hyères, Fréjus (M. Rey).
Cette espèce forme avec la précédente un petit groupe très-
naturel et distinct par le bord externe des éiytres droit.
34 (33) Deuxième et troisième articles entièrement noirs. Bord externe
des éiytres dilaté à la base.
35 36) Pronotum et corie entièrement noirs.
14 A. Aterrimus. Fieb. Allongé, d’un noir profond en entier,
excepté l’angle postérieur des cinq premiers segments du con-
nexivum qui est étroitement blanchâtre. Pronotum et écusson à
rugosités transverses. Antennes grêles, noires, le deuxième article
graduellement renflé vers le sommet, mais cependant l’extrême
base dilatée en bouton , le troisième de un quart plus court que le
deuxième et un peu pius large que le deuxième au sommet. Bord
du pronotum finement crénelé, relevé, fortement dilaté — arrondi
un peu après le milieu , sinué avant l’angle antérieur qui est
avancé, mais obtus; bord postérieur un peu échancré; carènes
fortes, les latérales, arquées en avant, où elles paraissent se
32 (37)
33 (34)
réunir aux médianes. Ecusson assez étroit, élevé au milieu.
Elytres à dilatation basilaire allongée , légèrement rétrécies en-
suite; membrane entièrement noire. Long. J 6.
Je n’en ai vu que deux exemplaires, un de Gerardmer (Vosges) ,
l’autre de Toulon. (Collect. Fairmairej.
36 (35) Une bordure aux angles postérieurs du pronotum et une tache
flave un peu après la base de la corie ( Crenaticollis. Sahlb.
de Finlande ( 1 ).
37 (32) Troisième article entièrement blanc.
38 (39) Marge du pronotum denticulée [Anisotomus. Put Annulicornis .
Reut. nec. Fieb. de Suède et Finlande).
39 (38) Marge du pronotum entière (. Signaticornis . Sahlb. de Finlande).
40 (45) Deuxième article grêle cylindrique , plus long que les troisième
et quatrième réunis. (Pronotum denticulé en scie sur les bords).
41 (42) Ecusson sans élévation au milieu. Deuxième article des antennes
, et tibias à tubercules très-fins , concolores et réguliers, à peine
visibles. Dilatation basilaire de la marge ély traie non crénelée.
15 À. Varius. Fab. Elliptique, d’un jaune ferrugineux; antennes
grêles , l’extrême sommet du deuxième article et l’extrémité
du troisième blanchâtres ; bec atteignant presque le milieu du
mesosternum. Bords du pronotum explanés, arrondis, leur plus
grande largeur vers le milieu ; bord postérieur fortement échancré
devant l’écusson ; angle antérieur obtus ; carènes fortes. Cories
assez fortement dilatées à la base ; membrane pâle , à taches
plus foncées. Connexivum largement découvert, à taches brunâ-
tres. Long. 6 -1/2 — 8.
Rare : Alsace, Digne, Grande-Chartreuse, Hautes-Pyrénées.
42 (41) Ecusson avec une carène médiane en forme de calus. Deuxième
*
(P L’ A. Crennticollis. Fieb., ainsi qu’il résulte de la description et d’un dessin
inédit de l’auteur, parait différer de l’es èce de Sahlbergpar le piemier et le quatrième
articles des antennes fauves, la denticulation for.e et inégale du pronotum.
— 138 —
article des antennes et tibias plus fortement scabres , à tubercules
plus saillants et souvent blanchâtres. Dilatation basilaire de la
marge élytrale finement crénelée.
43 (44) Milieu de la marge du pronotum arrondi , non distinctement
anguleux.
16 A. Betulæ. Lin. [Ellipticus. Duf.). Extrêmement voisin du
précédent avec lequel il est souvent confondu. Il n’en diffère,
outre les caractères ci-dessus indiqués , que par les suivants :
taille plus grande ; couleur plus grisâtre ; deuxième et troisième
articles des antennes bruns, assez souvent cependant la dernière
moitié du troisième blanche ; tête plus longue ; bec plus long ,
atteignant au-delà du milieu du mesosternum. Long. 7 — 9 3/4.
Très-rare : Lyonnais , Grande-Chartreuse , Sainte-Baume ,
Landes, Hautes-Pyrénées, Fontainebleau,
44 (43) Marge du pronotum très-fortement dentée , son milieu dilaté en
angle droit.
17 A. Caucasicus. Kol. Je rapporte à cette espèce un exemplaire de
Corse qui ressemble beaucoup au Betulæ , et dont voici les
caractères distinctifs : Corps plus élargi en arrière, moins ellip-
tique, brun foncé, ponctué et marbré de jaunâtre ferrugineux;
une forte dent sur les côtés du tubercule antennifère , une épine
antéoculaire et une postoculaire. Troisième article des antennes
avec les deux tiers supérieurs blancs. Pronotum brun , la marge,
surtout au milieu, largement jaunâtre, fortement et anguleusement
dilatée au milieu, plus fortement dentée que les Betulæ et Varius ;
ces dents , au nombre de neuf jusqu’à l’angle latéral et seulement
de trois ou quatre plus petites après cet angle ; bord postérieur
fortement échancré. Corie brune à mouchetures jaunâtres ; la base
dilatée, jaunâtre, à bord externe brun et finement crénelé ainsi
que le connexivum ; membrane brune , les nervures finement
bordées de blanchâtre. Connexivum large, brun en dehors , jau-
nâtre, ponctué de brun, en dedans ; l’angle postérieur de chaque
segment saillant en forme de dent et largement bordé de
jaunâtre. Bec brun , atteignant le tiers antérieur du mésos-
— 139 —
tern m. Pattes brunes , hanches et extrémité des tibias flaves .
-ong. J 8.
Un seul exemplaire de Corse.
MEZIRA. Am. Serv.
1 M. Granulata. Am. Serv. Noir, mat, fortement granulé surtout
le corps ainsi que les pattes et antennes. Pronotum divisé en deux
lobes par un sillon transverse vague ; le lobe antérieur avec
quatre élévations longitudinales oblongues, les deux internes
terminées inférieurement par un tubercule jaunâtre; angle anté-
rieur prolongé en lobe obtus (J) , crénelé fortement (J) , comme
tout le bord latéral; bord postérieur largement échancré. Ecusson
sans carène médiane, un tubercule jaunâtre de chaque côté à la
base. Elytres fortement débordées par le connexivum, excepté
tout à fait à la base; membrane n’atteignant ni le bord ni le
sommet de l’abdomen , noire à nervures rugueuses interrompues.
Le J a les angles antérieurs du pronotum non prolongés et tout
son bord latéral bien plus régulier et plus finement crénelé.
Long. 10.
France méridionale, extrêmement rare. On n’en connait que
quelques vieux exemplaires dans les collections et sans indications
précises de localité.
ANEURUS. Curtis.
1 A. Laevis. Fab. ( Âvenius . Duf J. Brun ou brun ferrugineux , un
peu brillant, finement rugueux; pattes et antennes rousses. Corie
très-courte; membrane très grande, brune, ruguleuse, sa base
très-étroitement blanchâtre. Connexivum chargé en dessus d’une
série de tubercules allongés. Ecusson bordé d’une carène. Les deux
premiers articles des antennes globuleux , le premier plus grand
que le deuxième ; les deux derniers allongés, cylindriques , le troi-
sième un peu plus court que le quatrième. Long. 5 — 6.
Probablement toute la France : Lille, Paris, Vosges, Yonne,
Lyon, Néris, Nimes, Tarbes, Landes, etc.
— 140 —
ARADOSYRTIS. Costa
1 A. Ghilianii. Costa. Ovalaire , noir , opaque avec un duvet gri-
sâtre écailleux. Antennes et pattes d’un testacé livide , cuisses
brunes ; tête avec deux lignes longitudinales , élevées , squa-
meuses , blanchâtres , depuis la base jusqu’à la base du prolon-
gement antérieur. Pronotum à bords dentés, l’angle antérieur
formé par une de ces dents ; bord postérieur un peu convexe
en arrière ; disque avec quatre carènes chargées de fasci-
cules d’écailles. Base de l’écusson triangulairement relevée ,
chargée de fascicules écailleux, ses bords finement crénelés
et laissant à découvert en dehors une côte qui doit être
celle des élytres. Gonnexivum très-relevé , son bord externe
ayant une double rangée de fines crénelures , dont une sur trois
est d’un blanchâtre squameux. Long. 3.
Un seul exemplaire, que j’ai pris sous une écorce dans la forêt
de la Sainte-Baume.
Famille des HÉBRIDES.
> Corps de consistance coriace, de très-petite taille, revêtu d’un duvet
court, serré, imperméable à l’eau. Bec de quatre articles, atteignant les
hanches postérieures. Lames rostrales hautes , prolongées en pointe jus-
qu’au delà de la base de la tête; poitrine canaliculée. Antennes de cinq
articles. Elytres avec une corie étroite, triangulaire, mais le clavus mem-
braneux comme la membrane, qui est grande et privée de nervures.
Ecusson découvert. Yeux à grandes facettes; des ocelles entre les jeux.
Pattes robustes, hanches postérieures très-distantes; tarses à deux articles,
deux ongles très-petits insérés à l’extrémité du dernier article et entre eux
un petit appendice membraneux. Mâle à deux segments génitaux , femelle
à trois segments.
Insectes vivant sut les plantes marécageuses, à la surface de l’eau,
particulièrement les Lemna , comme le Tanysphyrus lemnæ , coléoptère
qui a avec ces insectes des analogies de taille et d’aspect très-remar-
quables.
Obs. 1. Ces insectes ont des rapports d’hérédité avec les Tingidides et
les Ljgæides et des rapports d’adaptation avec les Hjdrométrides : il en
résulte dans les auteurs des divergences quant à la place systématique
à leur assigner dans la classification linéaire , qui ne peut présenter des
rapports multiples et doit se contenter des plus importants qui ne sont pas
« toujours les plus apparents (1 * * 4).
' Obs. 2. Le genre Mesovelia pourrait être presque aussi bien placé dans
les Hébrides que dans les Hjdrométrides ; je préfère aujourd’hui le placer
dans ces derniers, bien qu’il en diffère par la position de ses ongles,
son écusson largement découvert, ses hanches contiguës , parce qu’il me
(1) D’ailleurs, pour ne pas éloigner les Hebrus, Mesovelia et Gerris, on peut modifier
l’ordre des familles, que j’ai donné provisoirement dans ma première livraison et une
nouvelle étude me fait proposer le suivant comme plus naturel : Pentatomides , Co-
REIDES, BeRYTJDES, LïGÆIDES , TlNGIDIDES , PHYMATIDES , ARADIDES, HÉBRIDES, By-
drométrides, Reduvides, (Emesini, Reduvini, Nabini). Saldides, Capsides (âimicini,
Anthocorini , Capsini , Isometopini). Pelegonides, etc. Le passage des Hydrometrides
aux Reduvides se fait naturellement par les Emesa , et celui des Capsides aux Pele-
gonides par les lsometopus.
— 442 —
parait s’éloigner davantage des Hébrides par l’absence de lames rostrales
de canal pectoral, ses antennes à quatre articles et ses tarses à trois.
Cette famille ne renferme que le genre :
HEBRUS. Curt.
(næogæus Lap.).
1 H. Pusillus. Fall. D’un noir brunâtre , opaque , finement pubes-
cent en dessous. Premier article des antennes presque deux fois
aussi long que le diamètre de l’œil , dépassant de beaucoup le
sommet de la tête et plus épais que les autres. Eljtres avec une
tache blanche à la base sur le clavus ; membrane brunâtre avec
deux taches blanches transverses et une troisième longitudinale .
Pronotum longitudinalement canaliculé au milieu. Ecusson avec
les bords relevés. Long. 2.
Var. Erythrocephalus. Lap. Tête et devant du pronotum plus
ou moins roux.
Probablement toute la France , dans les marais , surtout sur les
Lemna : Nord, Vosges, Aude, Charente, etc.
Obs. VH. Ruficeps. Thms. J. Sahlb ., de l’Europe boréale , en
diffère par la tête et le pronotum roux , le premier article des
antennes plus court , à peine plus long que le diamètre d’un œil
et la membrane sans taches blanches. Il est dimorphe.
— 443 —
Famille des HYDROMÉTRIDES.
Corps très-dur , très- coriace , couvert en dessous d’un enduit soyeux ,
court, argenté , hydrofuge. Corie , clavus et membrane non nettement
séparés et de consistance homogène. Antennes à quatre articles. Tarses
à deux ou trois articles. Les ongles insérés avant l’extrémité du dernier
article des tarses (excepté Mesovelia et Hydrometra), sans appendice
membraneux entre eux. Connexivum fortement relevé comme les bords
d’une barque. Orifices odorifiques nuis ou indistincts.
Insectes éminemment carnassiers , comme les Reduvides, vivant sur
l’eau , à la surface de laquelle ils nagent ou courent.
Cette famille se compose de tribus très-disparates et qui pourraient for-
mer des familles distinctes ; je crois cependant préférable de les réunir,
As-
tableau DES TRIBUS.
1 (4) Hanches contiguës. Ecusson non recouvert par un prolongement
du pronotum. Ongles apicaux.
2 (3) Ocelles grands. Pronotum avec un sillon transverse, non rebordé.
Ongles très-petits , pattes et antennes grêles , premier article des
antennes beaucoup plus long que le deuxième. Elytres entières
ou nulles.
Mesovelini
3 (2) Pas d’ocelles. Pronotum uni sur son disque , rebordé en avant et
sur les cotés. Ongles très-grands ; pattes et antennes robustes.
— 144 —
Premier article des antennes beaucoup plus court que le deuxième ;
élvtres écourtées.
Aêpophilini (1).
4 (1) Hanches postérieures très-écartées , insérées sur les côtés du corps.
Ecusson entièrement recouvert par un prolongement triangulaire
du pronotum, ou bien(Hvdrometra) à peine visible. Ongles le plus
souvent antéapicaux.
5 (fi) Tête très allongée , horizontale, subcylindrique et renflée en avant;
veux insérés vers le milieu de sa longueur , très-loin du bord an-
térieur du pronotum. Ongles apicaux. Troisième article des an-
tennes le plus long. Ailes sans lobes.
Hydrometrini .
b (5; Tête courte , inclinée et atténuée en avant. Yeux touchant le bord
antérieur du pronotum. Ongles antéapicaux. Premier article des
antennes ordinairement le plus long. Ailes à trois lobes.
(1) Au moment de la correction des épreuves , M. Signorel m informe de la décou-
verte d’un genre nouveau de cette famille et veut bien m’envoyer la description suivante
que je transcris textuellement.
GENRE YÈPOPHILUS. Si g.
Corps ovalaire , deux fois plus long que large, recouvert d’une pubescence dense et
« fine. Tête court, angulairement arrondie en avant, enclavée jusqu’aux yeux ; ceux-ci
« petits, arrondis, multiglobuleux et non à facettes , ocelles nuis. Tubercules antenni-
« fères petits, en dessous de la tête ; antennes longues, assez épaisses , quadriarliculées ,
» les articles de même épaisseur , le pre nier article le plus court . le second le plus
» long , le troisième un peu plus court que le deuxième et plus long que le quatrième.
* Rostre libre atteignant les hanches intermédiaires , le premier article court, épais,
* plus étroit vers le chaperon , le second le double plus long, le troisième le plus court,
le quatrième égalant le premier et s’atténuant progressivement de la base au sommet
>i pour finir en pointe. Prothorax une fois et demie plus large que long , un peu plus
ii étroit au bord antérieur qu’en arrièrp, légèrement rebordé en avant et sur les cotés,
» écusson très-court , semi-circulaire. Elytres formant deux squames triangulaires
■i finissant au coté externe par une pointe effilée ; en recouvrement à la suture et formant
ii entre elles une profonde échancrure. Pattes moyennes, densément pubescentes, les
ii tibias postérieurs les plus longs. Tarses triarticulés , le premier article très-petit
ii le troisième le plus long , le deuxième d’un tiers moins ; à l’extrémité du troisième
ii deux fortes et longues griffes. Abdomen élargi au milieu, convexe en dessus et en
ii dessous et offrant suivant les sexes les organes en dessus et en dessous. Nous avons
>i dessiné avec soin ceux-ci et nous sommes dans l’incertitude , nous pensons que ceux
» de la femelle sont en dessus et ceux du mâle en dessous, autrement comment aurait
n lieu l’accouplement ?
i Nous ne voyons aucun genre auquel nous puissions comparer celui-ci et la place
- 445 -
7 (8) Pattes postérieures pas beaucoup plus longues que les antérieures.
Hanches intermédiaires , à peu près à égale distance des anté-
rieures que des postérieures , les trois segments pectoraux étant
peu différents en longueur. Bec à trois articles.
Velini.
8 (7 j Pattes postérieures et surtout intermédiaires très-notablement plus
longues que les antérieures. Hanches intermédiaires très-rappro -
chées des postérieures et très-éloignées des antérieures , le me-
sosternum étant très-grand et les pro et metasternum très-courts.
Bec à quatre articles.
Gerridini
Tri!*. i. MESOVEUHil.
Corps oblong ; tête oblongue, atténuée en avant, inclinée. Yeux
grands , touchant presque le bord antérieur du pronotum. Ocelles grands,
rapprochés 'l’un de l’autre, situés sur le vertex. Bec à trois articles,
atteignant les hanches intermédiaires. Antennes grêles , à quatre articles,
le premier le plus long, un peu arqué. Pronotum atténué en avant , non
marginé latéralement, divisé en deux lobes inégaux (l’antérieur plus court),
« qu’il doit occuper est assez problématique — l’habitat de la seule et unique espèce
» qui le composera pour le moment nous porte à le placer près des Veliides , quoiqu’il
» s'en éloigne parle prothorax qui recouvre en entier l’écusson dans ces derniers, et
par les griffes des tarses. Comme aspect, l’espèce se rapproche beaucoup du Cerato-
» combus, mais s’en éloigne par la forme des antennes et surtout des élytres; de plus
« l’habitat les rapproche , puisque nous avons trouvé le Ceratocombus muscorum sous
fl des plaques herbeuses de mares desséchées dans les bois , tandis que ceux-ci se trou-
» vent sous les pierres à marée basse.
AÊPOPHILUS BONNAIREl. Sig.
^ et y. Longueur 3 mill. Largeur 1 1/2 m.
Ile de Ré.
» D’un jaune brunâtre plus ou moins rougeâtre ; la tête , l’abdomen presque noirs et
« recouvert d’une fine pubescence soyeuse ; antennes, rostre et pattes d’un jaune rou-
» geâtre. Tête conique , arrondie , finement et rarement ponctuée , à peine plus large
* que longue — le lobe médian avec les sutures ne dépassant pas le tiers apical du
a vertex; clypeus plus long que large, faiblement caréné au milieu et sur les côtés — et
» occupant toute l’étendue du front — les joues larges avec l’insertion des antennes
« entre les yeux et la naissance du rostre. — Prothorax un peu plus court que la tête ,
» une fois trois quart plus large que long , le bord antérieur légèrement concave , le
« postérieur presque droit les côtés un peu convexes. — Elytres courtes , terminées
» en pointes aigues au côté externe qui est le plus long, concaves au côté interne qui
(
— 146 —
par un sillon transverse à convexité antérieure ; bord postérieur arqué
en arrière. Ecusson grand , découvert , divisé en deux parties inégales ,
dont l’apicale , plus petite , est excavée au milieu et relevée sur les bords.
Elytres subbomogènes , clavus et membrane membraneux, corie submen-
braneuse , avec trois fortes côtes longitudinales élevées et deux transverses
obliques à la base de la membrane , qui elle même est privée de ner-
vures. Toutes les hanches rapprochées , surtout les postérieures qui sont
contiguës. Pattes allongées, fines, avec quelques soies épineuses,
paraissant devoir servir à marcher aussi bien qu’à nager. Tarses à trois
articles , le premier très-court, ongles apicaux.
Le genre Mesovelia a été réuni aux Veliides, par M. John Sahlberg,
qui c’en a connu que la forme brachyptère ; il paraîtrait devoir plutôt
constituer une famille à part , à cause des nombreuses différences qu’il
présente avec les autres tribus des Hydrométrides.
Un seul genre dont les caractères sont ceux de la tribu :
MESOVELIA Mis. Rey.
(fieberia. Jak.).
1 M. Furcata. MU. Rey . (Lacustris . Jak.Parra. J. Sahlb.) Espèce
dimorphe :
» présente un repli saillant; à la suture les élytres sont en recouvrement en dessous de
« l’écusson. La couleur des élytres est variable, d’un brun noirâtre sur le disque et
» d’un jaune rougeâtre quelque fois claire à la côte et d’autre fois d’un jaune rougeâtre
« sur le disque et d’un brun noirâtre à la côte ; l’extrémité finissant en pointe laisse à
» découvert ia plus grande partie du metanotum et de l’abdomen , celui-ci est ovalaire
» convexe en dessus et en dessous et d’un brun noirâtre. Pattes médiocres, les cuisses
■> un peu épaisses , les tibias un peu comprimés , un peu plus large au sommet , les
» griffes noires
» Cette espèce remarquable a été trouvée en septembre dans l’Ile de Ré, à marée
» basse, en compagnie de Y Aëpus Robinii , sous les pierres fortement enfoncées dans la
» vase, par notre collègue M. le baron Bonnaire ». (Signoret).
M Signoret m’avant obligeamment donné un exemplaire de ce curieux insecte ,
j’ajoute que toutes les hanches sont contiguës et que les organes sexuels me paraissent
en dessous de‘ l’abdomen chez la femelle et en dessus chez le mâle , ce qui ne me semble
pas impossible , puisque l’accouplement chez les Hémiptères se fait souvent bouta bout;
il faut du reste attendre une étude que promet sur ce point M. Signoret. Cet insecte
formera un nouveau groupe, les AËPOPHILINI, quia des caractères communs aux Mesovelini
et aux Velini. Il diffère des Mesovelini par l’absence d’ocelles , les tubercules antenni-
fères effacés , la forme du pronotum , le premier article des antennes court , l’écusson
petit , les pattes plus robustes , les ongles très-forts , destinés comme dans les Elmis et
Hœmonia à se cramponner fortement aux rochers et aux plantes. — Il diffère bien plus
des Velini par ses hanches contiguës , ses ongles apicaux , etc
Forme macroptère : ObloDg , testacé blanchâtre à fine pubes-
cence blanche en dessous , d’un .jaune ferrugineux varié de
brunâtre et opaque en dessus. Antennes et pattes flaves , l’ex-
trémité des articles des antennes , des tibias , des tarses et du
bec noire. Premier article des antennes avec une soie raide au
tiers supérieur en dedans. Tête rousse. Pronotum roux , le lobe
antérieur sans taches ni bandes , mais avec une impression
transverse au milieu , le lobe postérieur un peu plus foncé avec
une bande longitudinale brune de chaque côté de la ligne mé-
diane et une bande arquée brune sur les épaules et le bord posté-
rieur. Ecusson jaunâtre au centre et brun sur les bords qui sont
relevés. Eljtres blanches avec les côtes largement brunes, espace
membraneux blanc avec une bande longitudinale noire et le bord
arqué de même couleur. Pattes avec des soies raides surtout sur le
bord postérieur des cuisses. Long. 3 1/2.
Forme brachyptère *. Dessous du corps comme dans la forme
macroptère, mais dessus entièrement lisse, vernissé, d’un jaune
olivâtre brillant , uniforme ou un peu varié de brun. Absence
totale d’élytres ; segments thoraciques de forme toute différente ,
qui ferait penser à un état larvaire, si les organes génitaux
n’étaient parfaits. Long. 3 — 3 4/2.
Extrêmement rare ; forme macroptère : Fallavier ( Isère ,
M. Rey ) , Lille (M. de Norguet) ; forme brachjptère : Dax (M.
Duverger). Il est remarquable que cet insecte , qui est très-rare
partout , a cependant un habitat très-étendu , puisqu’il a été
rencontré en France , en Ecosse , en Laponie , en Sjrie , à
... Astrakhan et enfin en Sicile (Gatane).
Trib. 2. HlTimOMETRINI.
Corps très-allongé , linéaire. Tête horizontale , cylindrique , renflée en
massue antérieurement. Yeux globuleux , insérés au milieu des côtés de
la tête ; pas d’ocelles. Antennes filiformes , le premier article un peu
plus épais et plus court que les suivants, le troisième le plus long de tous.
Bec grêle , n’atteignant pas tout à fait la base de la tête , à trois articles.
Pronotum étroit , bord postérieur légèrement arqué en arrière. Ecusson
nul chez les exemplaires brachjptères , très-petit, à peine visible chez les
10
— 148 —
macroplères. Élytres de consistance homogène , avec deux nervures
principales longitudinales. Ailes simples , sans lobes. Hanches intermé-
diaires et postérieures très-écartées , situées sur les côtés du corps , les
antérieures peu écartées. Metasternum le plus grand des segments pecto-
raux. Pattes très-grèles , filiformes, servant plutôt à marcher qu’à nager ;
tarses à trois articles , le premier très-court , ongles apicaux. Segments
ventraux paraissant soudés , les sutures étant très-faibles sur les côtés et
invisibles sur le milieu.
Un seul g’enre :
HYDROMETRA. Latr. 4796.
(limnobates. Burm.).
1 H. Stagnorum. Lin . ( Acus de G.). D’un noir brunâtre, sommet de
la tête, base des antennes , hanches et pattes (moins les genoux
d’un roux ferrugineux. Prono tum plus ou moins roussâtre ,
connexivum étroitement roux. — Forme macroptère : pronotum
plus convexe , à épaules proéminentes ; élytres n’atteignant pas
tout à fait l’extrémité de l’abdomen , brunes avec une série de
taches blanchâtres le long du bord externe. — Forme bra-
chyptère : pronotum moins convexe , épaules non proéminentes ,
élytres moins longues et plus étroites que le métanotum , linéaires
avec une série de taches blanchâtres. Long. 11 — 13.
Commun dans toute la France sur le bord des mares.
Trib. ÎJ. VEL1W.
Corps oblong , un peu atténué en avant et en arrière. Tête oblongue ,
inclinée, atténuée en avant; yeux grands, touchant presque le bord an-
térieur du pronotum. Ocelles nuis ou peu visibles. Antennes à quatre
articles. Bec fort, dépassant les hanches antérieures. Pronotum étroit en
avant, large aux épaules, bords non marginés; bord postérieur pro-
longé en un triangle obtus. Elytres homogènes , sans distinction de corie
ni de membrane , noires à taches blanches , avec des nervures formant
quatre à six cellules. Ailes à trois lobes. Hanches intermédiaires et pos-
térieures (d) très écartées , latérales ; les antérieures plus rapprochées
(1) M Horvath dit par erreur : Coxis poslerioribus approximatis
149 —
mais non contiguës. Pattes robustes servant à la nage , les antérieures
un peu plus courtes ; cuisses renflées. Tarses à trois ou deux articles ;
ongles insérés avant l’extrémité du dernier article des tarses. Deux
segments génitaux dans les deux sexes , peu saillants , surtout chez
la femelle.
TABLEAU DES GENRES.
1 (2) Premier article des antennes à peine arqué , plus court que le qua-
trième qui est le plus long de tous. Tous les tarses à deux arti-
cles (*). Taille très-faible. Tibias intermédiaires non ciliés, cuisses
postérieures inermes dans les deux sexes.
MICRO VELIA.
2 (4) Premier article des antennes arqué , le plus long de tous. Tous les
tarses à trois articles , le premier très-court. Taille plus grande.
Tibias intermédiaires fortement ciliés en arrière. Cuisses posté-
rieures à deux fortes épines chez le mâle
Yelia.
MICROVELIA. Westw. 1 834.
hydroëssa. Burin. 1835.
1 M. Pygmæa. Duf. ( Pulchella . Westw. Reticulata. Burm.). Con-
nexivum largement roux en dessus et en dessous , ainsi que le
bord antérieur du pronotum. Premier article des antennes et
cuisses presque en entier jaunâtres , extrémité des cuisses , tibias
et tarses rembrunis. — Noire, dessous du corps, côtés de la
tête et du bord antérieur du pronotum avec un fin duvet court ,
serré et argenté. Pronotum convexe , à épaules saillantes , pro-
cessus grand , arrondi. Elytres noires , à grandes cellules ,
marquées en outre de cinq ou six grandes taches blanches , celles
de la base allongées , une au milieu très-grande , oblongue, celles
de l’extrémité plus petites. Dans la forme brachyptère les élytres
sont tout à fait nulles , le dos de l’abdomen est noir avec une
série de taches de duvet blanchâtre au milieu. Long. 2 4/4.
Rare : Landes , Pyrénées, Digne.
2 M. Sghneideri. Scholtz. Ne diffère de la précédente que par les
caractères suivants : Connexivum et pronotum entièrement noirs.
Pattes et antennes noires avec la base seule des cuisses jaunâtres.
(1) MM. Flor et Horvath indiquent les tarses postérieurs à trois articles ; je ne les
crois que biarticulés.
— 150 —
Taches des élytres paraissant moins grandes , mieux limitées, plus
arrondies. Long. 2 2 3 4/4.
Assez rare : Nord, Vosges, Yonne, Morbihan, Corse, etc.
YELIA. Latr.
1 (2) Ventre et connexivum entièrement roux , sans taches. Insectes
macroptères.
1 V. Major. Put. Forme macroptère seule connue. Cette espèce ne
diffère réellement de la rivulorum que par les caractères sui-
vants : taille plus grande , prono tum en dessus et en dessous
entièrement d’un ferrugineux plus pâle et plus uniforme ; ventre,
dos de l’abdomen et connexivum entièrement d’un roux clair
sans taches ; cuisses postérieures des mâles plus fortement den-
tées et beaucoup plus épaisses , égalant environ trois fois la
largeur des intermédiaires , tandis que dans la Rivulorum elles
égalent à peine deux fois cette largeur. La tache blanche
du milieu des élytres est arrondie comme dans la Rivulorum
Long. 8.
Espèce tout à fait méridionale : Hyères , Corse. — Aussi en
Sardaigne , Sicile et Algérie ( Bône et Alger).
Obs. Je possède un exemplaire mâle de Sardaigne dont le
trochanter postérieur porte à son extrémité en arrière un groupe
de trois petites épines. Ce caractère ne me paraît qu’accidentel
puisqu’il ne se retrouve pas dans les autres exemplaires que j’ai
vus des Major et Rivulorum. Il est cependant à remarquer que
Schummel l’indique dans sa Rivulorum.
Cette espèce est certainement plus distincte de la rivulorum que
cette dernière ne l’est de la currnes; les auteurs s’accordent
cependant à séparer ces deux dernières espèces , bien que certains
exemplaires paraissent faire le passage.
2 (4) Connexivum avec une tache noire ‘à l’extrémité de chaque segment
et visible en dessus et en dessous .
3 (4) Ventre avec une série de taches noires sur les flancs , ces taches
non contiguës, celles de l’extrémité plus faibles, souvent milles.
Insecte ordinairement macroptère.
2 Y. Rivulorum. Fab. Forme macroptcre : D’un noir velouté , pro-
notum brun , son bord antérieur et le prosternum d’un roux
ferrugineux ; une tache de duvet blanc de chaque côté du pro-
notum en avant ; pattes noires avec les hanches en partie rousses,
quelquefois une partie des pattes jaunâtre , surtout la base.
Élytres noires ayant chacune quatre taches d’un beau blanc,
une allongée tout à fait, à la base , une ovale près de l’extrémité
du processus scutellaire , la troisième ronde au milieu , la qua-
trième, semblable à la troisième, un peu avant l’extrémité. Ventre
et dos de l’abdomen d’un roux clair, l’extrémité des angles de
chaque segment du connexivum noire en dessus et en dessous,
une série de taches noires sur les côtés du ventre , une sur chaque
segment ; ces taches plus grandes sur les segments de la base
vont successivement en diminuant et disparaissent sur les der-
niers segments. — £ Cuisses postérieures avec deux épines assez
fortes à leur bord postérieur et d’autres plus petites sur toute
leur longueur ; deux segments génitaux visibles. - — J Cuisses
postérieures nautiques ; un seul segment génital visible. Long. 8.
Forme brachyptère : Ailes et élytres nulles, pronotum un peu
plus étroit. Dos de l’abdomen noirâtre , avec l’écusson et la ligne
médiane le plus souvent légèrement ferrugineux ; une série de
taches de duvet argenté sur les côtés du dos de l’abdomen entre
le connexivum et la ligne médiane. Long 7.
La forme brachyptère (. Aptera . Fab.) est souvent confondue
avec la F. Currei i"< ; elle s’en distingue par une taille un peu plus
grande , la coloration du ventre, les pattes souvent plus pâles à la
base , le pronotum moins obscur ainsi que le dos de l’abdomen. —
Cependant on rencontre quelquefois des exemplaires ( Toulouse ,
Sicile , Portugal ) chez lesquels les taches ventrales sont plus
grandes , presque contiguës et forment une bande presque aussi
large et entière que dans la Currens.
France méridionale et moyenne : Provence , Languedoc , Pyré-
nées , Gers , Yonne , etc.
4 (3) Ventre avec une large bande latérale noire de chaque côté, allant
sans interruption de la base à l’extrémité. Insectes ordinairement
brachyptères .
— 452 —
3 V. Currens . Fab. Forme macroptère : Cette forme est extrême-
ment rare et je n’en ai encore vu qu’un seul exemplaire trouvé
dans les Hautes-Vosges. Outre les caractères de la coloration du
ventre , il diffère de la V. Kivulorum par la taille plus petite , les
pattes et le pronotum plus noirs , la tache médiane des élytres
ovale au lieu d’être ronde , le dos de l’abdomen avec les trois
derniers segments bruns au lieu'd’être roux. Long. 7.
Forme brachyptère : Ailes et élytres nulles. Dos de l’abdomen
entièrement noir avec une série de taches de duvet argenté entre
le connexivum et la ligne médiane. Côtés du ventre, comme
dans la forme macroptère, avec une large bande longitudinale noire
qui s’étend depuis le connexivum jusque près de la ligne médiane,
qui reste seule rousse. Long. 6 */4 — 6 1/2.
France septentrionale et moyenne ; sur les ruisseaux surtout
dans les forêts : Nord, Vosges, Pyrénées, etc.
Schummel dit que les deux derniers articles des antennes sont
plus épais dans Currens que dans Kivulorum ; cette différence n’est
pas sensible pour moi .
Obs. On voit par ce qui précède combien les espèces de ce
genre sont voisines et peu solidement établies ; il serait à désirer
qu’on en récoltât dans chaque localité de nombreuses séries pour
mieux juger de la validité de leur séparation.
Tril». 4. GEURIMWI
O'
Corps étroit, allongé. Tête atténuée en avant, inclinée; yeux grands,
globuleux , touchant le bord antérieur du pronotum ; ocelles difficiles à
voir. Antennes filiformes, à quatre articles , le premier le plus long.
Pronotum allongé , un peu atténué en avant , prolongé en arrière en
un processus scutellaire grand , obtus. Elytres de consistance homo-
gène , opaques , tomenteuses , à fortes nervures longitudinales. Ailes
à trois lobes. Prosternum et métasternum très-courts, mésosternum
extrêmement grand. Hanches antérieures rapprochées, les intermé-
diaires et postérieures extrêmement longues , cylindriques , grêles et
filiformes , destinées à ramer et impropres à la marche , les anté-
rieures beaucoup plus courtes et moins grêles. Tarses à deux arti-
cles ; ongles faibles , insérés avant l’extrémité du dernier article des
tarses ; tarses antérieurs beaucoup plus courts et plus épais que les
intermédiaires et postérieurs. Sixième segment du connexivum prolongé
en pointe en arrière. Trois segments génitaux chez le mâle et deux seule-
ment chez la femelle .
Ces insectes carnassiers rament avec vivacité sur les ruisseaux et
étangs ; sortis de leur élément , ils ne peuvent qu’exécuter sur terre des
sauts irréguliers et désordonnés. Ils montrent une grande ardeur dans leurs
amours. Espèces souvent dimorphes.
Un seul genre :
GERRIS. Fab. 1794. Latr. Dgl. Sc .
( hydrometr v. Fab. Fieb. etc. TENAGOGONUS. Stdl. ).
1 (2) Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Fémurs
intermédiaires sensiblement plus courts que les postérieurs.
( Premier . article des antennes plus court que les deuxième et
troisième ensemble ; angle latéral postérieur du sixième seg-
ment abdominal en pointe longue, subulée). — ( Limnoporus.
Stâl).
1 G. Rufoscutellata. Latr. { Lacustris Fall.), Etroite, parallèle ,
d’une brun olivâtre, pronotum presque entièrement roux. An-
tennes , hanches et pattes en grande partie rousses; cuisses anté-
rieures avec une ligne brune en dehors ; ventre plus ou moins
roux sur la ligne médiane, surtout à l’extrémité. Une tache
rousse à l’extrémité du métasternum , plus visible chez le mâle,
quelquefois nulle chez la femelle. — J sixième segment ventral
très-profondément mais simplement échancré, ses épines latérales
n’atteignant pas l’extrémité des segments génitaux. — ^
sixième segment ventral moins profondément échancré , ses
épines latérales dépassant l’extrémité des segments génitaux.
Long. 13—17.
Rare : Nord , Alsace , Béziers , Dax , etc.
2 (l) Antennes plus courtes , à peine aussi longues que la tète et le
pronotum. Fémurs intermédiaires égaux aux postérieurs ou
plus longs.
3 (6) Angle latéral postérieur du sixième segment abdominal prolongé
454 -
en pointe très-long*ue , très-aigue, subulée. Premier article
des antennes sensiblement plus long que les deuxième et troisième
réunis. [Hygrotr échus. Stdl.).
4 (5) Pointe du sixième segment abdominal atteignant ou dépassant
l’extrémité des segments génitaux. Bord latéral externe du
pronotum avec une fine ligne flave dans ses deux tiers pos-
térieurs .
2 G. Paludum. Fab. Allongée, un peu plus large au niveau des
hanches intermédiaires ; noire , une ligne médiane sur le lobe anté-
rieur du pronotum , une ligne marginale au lobe postérieur ,
une partie des hanches , le bord postérieur du dernier segment
ventral et une fine ligne externe au connexivum d’un jaune
roux. Pattes et antennes noires. Métasternum non excavé
même chez le mâle. Ventre légèrement caréné longitudina-
lement surtout chez le mâle. — J , sixième segment ventral
anguleusement et profondément échancré , ses épines latérales
atteignant le sommet des segments génitaux ; premier segment
génital avec une carène médiane fourchue en avant. — J ,
sixième segment ventral simplement échancré en arc ; ses
épines latérales dépassant l’extrémité des segments génitaux.
Long. 14 — 15.
Toute la France, sur les rivières et grands canaux. Presque
toujours macroptère, on trouve cependant quelques exemplaires
à élytres n’atteignant que le milieu de l’abdomen.
(4) Pointe du sixième segment n’atteignant pas le sommet des seg-
ments génitaux. Bord externe du pronotum sans ligne flave.
3 G. Najas de Géer Aptera, Schum. Canalium , Duf.) Allongée ,
d’un noir olivâtre ; hanches maculées de flave ; métasternum flave
ainsi qu’une grande tache triangulaire à la base du mésos-
ternum surtout chez la femelle. Ventre non caréné longitudi-
nalement ; épines du sixième segment n’atteignant que l’extrémité
du premier segment génital dans les deux sexes. Ordinairement
brachyptère avec des rudiments d’élytres réduits à des écailles
cornées à peine apparentes. N’est cependant pas très-rare à
— 155 —
l’état macroptère à élytres entières et dans les deux sexes ; ces
élytres quelquefois avec des taches jaunes ( Fasciata , Sign. ) —
£ métasternum et base de l’abdomen largement excavés ;
sixième segment profondément échancré en arc aux faces ven-
trale et dorsale. — J , métasternum et base de l’abdomen plans,
non excavés ; sixième segment abdomidal peu profondément
échancré en arc sur le ventre, droit sur le dos. Souvent les
femelles ont le connexivum en partie roux en dessus. Long.
J 13. J 16-17.
Très-commune dans toute la France , sur les rivières , ca-
naux et étangs d’une certaine étendue.
6 (3) Angle latéral postérieur du sixième segment abdominal moins
prolongé et acuminé et formant simplement un triangle aigu.
Premier article des antennes plus court que les deuxième et
troisième réunis ou aussi long. ( Limnotrechns . Stâl. ).
7 (44) Pronotum en grande partie d’un jaune ferrugineux sur le
disque .
8 (43) Ventre et dos de l’abdomen noirs.
9 (42) Ventre finement caréné longitudinalement, sans lignes longi-
tudinales de duvet argenté. Connexivum largement jaune en
dessous. Sixième segment ventral du mâle à double échan-
crure , c’est-à-dire que, au fond de la grande échancrure, s’en
trouve une plus petite. Ligne latérale flave du pronotum ordi-
nairement interrompue ou raccourcie en avant.
10 (44) Taille de 12 à 14 m. Forme plus élargie au niveau des han-
ches postérieures. — J , sixième segment ventral avec une
large dépression longitudinale dans toute sa longueur et limitée
par une fine carène. Chaque segment de chaque côté de la ligne
médiane avec une dépression longitudinale oblongue très-plate
et peu visible.
4 G. Costæ. H. -S. Dessus brun avec le disque du pronotum d’un
jaune ferrugineux ainsi que la ligne médiane sur le lobe anté-
rieur ; une ligne latérale jaunâtre tantôt limitée au lobe posté-
rieur , tantôt continuée sur le lobe antérieur ; ’élytres ayant très-
souvent quelques taches blanchâtres à la base. Pattes et an-
tennes jaunâtres, les cuisses antérieures avec une bande noire,
longitudinale, entière, au côté externe. Dessous du corps noir ,
le connexivum et l’extrémité de l’abdomen jaunâtres, ainsi que
les côtés du prosternum et une grande partie des hanches.
Long. 12-14.
Commune dans les hautes montagnes : Hautes et Basses-
Alpes , Isère , Pyrénées ; se trouve cependant aussi dans
le Var.
11 (10) Taille de 10 à 11 m. Forme plus parallèle. — J sixième
segment ventral sans dépression longitudinale , les segments ven-
traux sans dépression de chaque côté de la ligne médiane.
5 G. Thoracica. Schum.J. Sahl.^[l)Fisb. Dgl. Sc.[Plebeja.Horv.).
Allongée, dessus noirâtre avec le disque du pronotum d’un
jaunâtre pâle , ainsi que la ligne médiane sur le lobe antérieur;
une ligne latérale jaunâtre non continuée sur le lobe antérieur
qui en est privé . Pattes , antennes , base du bec , côtés du
prosternum , extrémité de l’abdomen , connexivum et une
grande partie des hanches , jaunâtres. Cuisses antérieures avec
une grande ligne externe noire et une autre plus courte au côté
interne. Long. 10-11.
Une grande partie de la France : Dunkerque , Lille , Mor-
bihan, Strasbourg, Metz, Basses-Alpes, Sainte-Baume, Toulouse,
Aigues-Mortes , Corse.
12 (9) Ventre finement sillonné longitudinalement au milieu et en
outre marqué de plusieurs lignes longitudinales formées par le
duvet argenté. Connexivum très- étroitement roux en dessous.
Forme étroite , parallèle , peu dilatée au niveau des hanches
postérieures. Ligne flave marginale du pronotum continuée
sur le lobe antérieur. Sixième segment ventral du mâle à échan-
(1) J. Sahlberg ne possédait pas le ^ de cette espèce ; il a décrit ce sexe d’après
Flor ; il en résulte que les caractères du 1 se rapportent à YAspera.
— 157 —
crure simple. Long. 10 — ll(Tlioracica. Flor., Horv. Aspera
Fieb. d’Autriche et Scandinavie)
13 (8) Ventre et dos de l’abdomen en grande partie jaunâtres. Taille
et forme un peu élargie du G. Gostæ. Ligne latérale jaune du
pronotum continuée jusqu’à l’angle antérieur. Sixième segment
ventral du mâle à échancrure double. Long. 13, [Lateralis.
Schum. de Bohème (2) ).
14 (7) Disque du pronotum concolore, d’un brun noir.
15 (16) Bord latéral du pronotum avec une ligne marginale jaune qui
s’interrompt au niveau de l’étranglement antérieur et ne se pro-
longe pas sur le lobe antérieur qui en est privé. Un tubercule
jaunâtre sur le metasternum.
6 G. Gibbifera. Schum. [Paludum Dufour). Allongée, un peu
élargie au niveau des hanches intermédiaires. Noire, une courte
ligne médiane jaune sur le lobe antérieur du pronotum; le des-
sous des trois premiers articles des antennes , les côtés du pros-
ternum , la base du bec , les pattes , des taches sur les hanches ,
la moitié externe du connexivum et l’extrémité de l’abdomen ,
jaunâtres ; fémurs antérieurs avec des lignes noires, confluentes à
l’extrémité. — £ tubercule jaune du metasternum plus fort , plus
transverse ; sixième segment ventral à échancrure double et pro-
fonde. Long. 10 — 13.
Var. Flaviventris. Ventre , metasternum et extrémité du me-
sosternum d’un flave pâle. Gènes.
Une grande partie de la France : Nord, Vosges, Orléans,
Morbihan , Grenoble , Digne , Saint-Tropez , Pyrénées , Gers.
(1) Le Limnotrechus Thoracicus Horv. dont j'ai vu l’exemplaire typique est pour moi
le Gerris Aspera. Fieb.,' puisqu'il a l’échancrure simple , le ventre sillonné et marqué
de lignes argentées. — La ligne marginal^du lobe antérieur du pronotum est faible ,
mais cependant visible et nous voyons dans le G. Costæ que ce caractère est sujet à
varier. — Dans cet exemplaire , le connexivum , les hanches ®t l’extrémité de l’abdomen
sont un peu plus largement flaves que dans les G. Aspera de Suède, ce qui ne me paraît
pas suffisant pour l’en séparer.
(2) Cette espèce n’est peut-être qu'une variété de G. Costæ. H.-S.
— 158 —
16 (>15) Bord latéral du pronotum avec une ligne marginale jaune in-
terrompue au niveau de l’étranglement antérieur , mais prolongée
ensuite sur le lobe antérieur, où elle devient submarginale. Me-
tasternum sans tubercule jaunâtre.
17 (20) Mâle sans dents saillantes sur le sixième segment ventral.
Femelle avec le premier segment génital carré et caréné longitu-
dinalement , tectiforme.
18 (49) Cuisses antérieures jaunâtres avec deux lignes noires , l’une
externe, l’autre interne, non prolongées jusqu’à la base.
Antennes en partie jaunâtres en dessous. Processus scutellaire
fortement caréné.
7 G. Lacustris. Lin. Noirâtre, une petite ligne longitudinale jau-
nâtre sur le lobe antérieur du pronotum ; le dessous des premiers
articles des antennes, les côtés du prosternum , la base du
bec, des taches sur les hanches, jaunâtres , ainsi que les pattes,
le connexivum et l’extrémité de l’abdomen ; cuisses antérieures
avec deux lignes noires non prolongées jusqu’à la base. — J
Ventre noir , sixième segment ventral à échancrure double. — J
Ventre en grande partie flaveou avec trois bandes noires longitu-
dinales. Long. 8 — 10.
Toute la France , sur les eaux tranquilles.
19 (18) Cuisses antérieures noires , la base seule jaunâtre. Antennes
noires. Processus scutellaire du pronotum faiblement caréné.
Taille plus faible.
8 G. Argentata. Sclmm. La plus petite espèce du genre, plus
noire en dessus et à duvet du dessous plus argenté que chez ses
congénères. Noire , antennes entièrement noires , base du bec et
des cuisses antérieures jaunâtre ainsi que les côtés du pros-
ternum; hanches presque entièrement noires , fémurs intermé-
diaires et postérieurs jaunâtres avec une ligne noire en dessus ;
une petite ligne médiane jaunâtre sur le lobe antérieur du pro-
notum ; connexivum très-étroitement jaunâtre en dessous; ex-
trémité du ventre jaunâtre , le reste noir dans les deux
— 159 —
sexes. — £ sixième segment ventral à échancrure double. Long.
6 4/2 “ 8.
Probablement toute la France : Nord, Vosges, Alsace, Rouen,
Orléans, Avignon, Toulouse, Corse.
Qbs. Les quelques exemplaires répandus dans les collections
par M. Meyer-Dür, sous le nom de Servillei , Frey-Gessn. sont
des variétés tantôt de Lacustris et tantôt d ’ Argentata, qui ont à
l’extrémité des élytres une fente ou échancrure étroite , angu-
leuse , qui ne me paraît qu’un arrêt de développement acci-
dentel ; cette variation se retrouve chez d’autres espèces. L’exem-
plaire de la collection Fieber , qui vient de Corse , et porte
l’étiquette de Meyer-Dür est une Argentata; l’exemplaire de la
collection Forel , conservé au musée de Genève est une La-
custris. L’exemplaire typique décrit par M. Frey-Gessner est
détruit.
20 (47) Mâle avec deux fortes dents cylindriques , obtuses , obliques
et dirigées en arrière , sur le bord postérieur du sixième segment
ventral. Femelle : premier segment génital trans verse et im-
pressionné transversalement. — Cuisses antérieures noires avec la
base seule jaune.
9 G. Qdontogaster. Zett. Extrêmement voisine de la précédente ,
en diffère , outre les caractères ci-dessus indiqués , par sa taille un
peu plus grande , les hanches intermédiaires et postérieures un peu
plus largement maculées de jaunâtre , les fémurs postérieurs
moins noirs en dessus. Long. 7 — 8 1/2.
Très-rare en France : Hautes-Vosges, Lille.
fElIe-Imp.L DaneLI
/CjLe^sH^l
SYNOPSIS
HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES
DE FRANGE.
LILLE.
i
IMPRIMERIE JL. DANEL.
SYNOPSIS
DES
DE FRANGE,
Par le Docteur PUTON,
Membre des Sociétés Entomologiques de France, de Belgique, de Suisse, d’Italie, de Berlin, delà Sociét
I.-R. de Zoologie et de Botanique de Vienne , de la Société des Sciences ,
de l’Agriculture et des Arts de Lille, etc.
8e PARTIE
REDU VIDES, SALDIDES, HYDROCORISES.
REM1REMONT ,
CHEZ L’AUTEUR.
1880
SYNOPSIS
DES
HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES
DE FRANGE,
Par le Docteur PUTON ,
3e PARTIE.
Famille des REDUYIDES.
Corps plus ou moins allongé , quelquefois filiforme , de taille moyenne
ou grande. Tête horizontale , plus ou moins prolongée en avant entre les
antennes , rétrécie en arrière en forme de cou , ordinairement partagée
en deux par un sillon transverse derrière les yeux. Bec très fort, court,
arqué à la base et non appliqué contre la tête , qui n’a pas de sillon pour
le recevoir. Antennes filiformes ou flagelliformes , géniculées , les derniers
articles très fins ; composées de quatre articles et quelquefois de petits
articles supplémentaires entre eux. Prono tum rétréci en avant, avec deux
sillons transverses plus ou moins apparents. Ecusson petit ou moyen ,
triangulaire. Elytres composées d’une corie , d’un clavus et d’une membrane ,
celle-ci assez souvent raccourcie ; quand elle est complète , elle présente
deux ou trois grandes cellules à la base. Pattes assez fortes ; les fémurs
antérieurs ordinairement plus renflés que les autres , souvent épineux ;
tibias souvent avec un éperon à l’extrémité. Dans beaucoup de genres
[Prostemma, Pirates , Reduvius , etc.) les tibias antérieurs ont vers l’extrémité
i
une fossette spongieuse (Dufour) ou ventouse tibiale (Spinola) qui paraît
un organe tactile ou de préhension. Ongles simples ou dentés , sans
appendice membraneux entre eux.
Insectes éminemment carnassiers , se nourrissant de proies vivantes,
ainsi que le prouve leur bec fort , court , arqué et acéré et leur tube
alimentaire qui n’a que trois fois la longueur du corps. La piqûre des
grandes espèces est douloureuse.
Quelques genres [Pirates, Coranus , Reduvius , etc.) font entendre un cri
ou stridulation particulière en élevant et abaissant la tête ; cette stridulation
est produite par le frottement de la pointe du bec sur le sillon prosternai
qui présente des rides transverses microscopiques.
TABLEAU DES TRIBUS.
1 (2) Hanches antérieures très longues , cylindriques , dépassant le
sommet de la tête , insérées au bord antérieur du prosternum.
Tarses antérieurs bi ou uni-articulés. Pas d’ocelles. Antennes
très longues , filiformes , g’éniculées ; pattes intermédiaires et
postérieures très longues et très grêles. Pattes antérieures ravis-
seuses , leurs tibias plus courts que les fémurs. Corps étroit,
souvent filiforme.
• \. Emesini.
2 (i) Hanches antérieures ordinaires , plus ou moins coniques, courtes,
ne dépassant pas le sommet de la tête, insérées loin du bord
antérieur du prosternum. Tous les tarses triarticulés. Des ocelles.
3 (4) Bec à trois articles. Ocelles insérés sur une élévation transverse du
vertex. Membrane avec deux grandes cellules à la base et seule-
ment deux ou trois nervures qui atteignent l’extrémité de la
membrane.
2. Reduvini.
4 (3) Bec à quatre articles , le premier très court. Ocelles non insérés
sur une élévation trans verse du vertex. Membrane avec trois ou
quatre grandes cellules à la base ; de ces cellules partent de
nombreuses nervures parallèles qui atteignent l’extrémité de la
membrane. Hanches contiguës.
3. Nabini.
Tri b. f. EMESINI.
TABLEAU DES GENRES.
1 (2) Pronotum à peine de moitié plus long que large. Écusson avec une
longue épine. Tarse antérieur biarticulé et biongulé (Fémur anté-
rieur épineux sur toute sa longueur. Des ailes etéljtres. Trochanter
antérieur nautique. Tête courte , partie postoculaire tuméfiée ,
rétrécie seulement et subitement à son bord postérieur).
Ploiaria Scop.
2 (4) Pronotum trois fois au moins aussi long que large. Écusson mutique.
Insectes souvent aptères. Tarse antérieur paraissant uniarticulé
et uniongulé.
3 (4) Fémur antérieur épineux sur toute sa longueur. Trochanter anté-
rieur avec un fort éperon dirigé en avant (Tibia et tarse antérieur
réunis égaux en longueur au fémur. Corps aptère. Abdomen
élargi chez la femelle. Tête arrondie dilatée derrière les jeux.
Gerascopus Heinck.
4 (3) Fémur antérieur inerme sur une partie notable de sa longueur à la
base. Trochanter antérieur mutique. Tibia et tarse antérieurs réunis
bien plus courts que le fémur. (Tête non graduellement rétrécie
derrière les jeux. Fémur postérieur atteignant ou atteignant
presque l’extrémité de l’abdomen), f1).
5 (6) Partie antérieure de la tête terminée par un font tubercule et en
dessous de ce tubercule l’epistome est avancé en pointe aiguë en
avant. Partie postérieure de la tête subtransverse . Insecte souvent
ailé.
Metapterüs Costa.
(1) Le genre Emesa F., qui est exotique, diffère d’après M. Stâl, des Metapterüs et
Ischnonyctes par la partie postoculaire de la tête graduellement rétrécie en arrière , les
fémurs postérieurs dépassant très notablement l’extrémité de l’abdomen.
L 'Emesa mantiformis Mis. est très probablement un insecte exotique.
— 164 —
6 (5) Partie antérieure de la tête terminée par une longue pointe aiguë
en avant ; en dessous de cette pointe on voit l’epistome terminé
en pointe plus courte et inclinée. Partie postoculaire de la tête
plus longue que large. Forme aptère seule connue.
ISCHNONYCTES Stâl (1)
PLOIARIA Scop.
(4) Antennes et cuisses avec de nombreux anneaux alternativement
noirs et blancs.
2 3) Antennes et cuisses blanches à anneaux noirs (les anneaux noirs
beaucoup plus étroits que les anneaux blancs). Connexivum unifor-
mément flave.
1 P. Vagabunda. Lin. D’un flave blanchâtre varié et marbré de
brun ; abdomen et poitrine bruns ; connexivum entièrement flave ;
pattes et antennes plus ou moins poilues. Prono tum avec un sillon
longitudinal s’effaçant en arrière ; élytres à corie peu distincte de
la membrane , les nervures formant un réseau blanchâtre ; une
série de taches noires au bord de la membrane. Écusson et post-
écusson ayant chacun une épine blanche assez longue (2) Antennes
à premier et deuxième articles très longs , le premier un peu
plus grand que le deuxième , le troisième égal à la moitié du
deuxième, le quatrième égal au quart du troisième. Long. 7.
Var. pilosa Fiel. Poils des cuisses et du premier article plus
longs, plus nombreux et plus dressés. — Le type a ces poils rares,
couchés , presque nuis. Les différences signalées par Fieber dans
la forme du bord postérieur du pronotum et. par Mulsant dans la
nervation de la membrane ne sont pas appréciables pour moi.
J’ai toujours trouvé réunis les exemplaires à poils nombreux ,
( 1 ) Les autres caractères donnés par Stâl , longueur des articles du bec , position de
la plus grande épine des fémurs, me paraissent inexacts.
(2) En réalité, il y a trois épines dans cette espèce et la suivante : la première sur
l’écusson, la deuxième sur le postécusson : ces deux épines blanches et les seules visibles
quand les élytres ne sont pas enlevées ; la troisième , noire , sur le scutum du metathorax
est visible seulement quand les élytres sont soulevées.
- 165 —
rares ou nuis et je ne puis les considérer que comme ne faisant
qu’une seule espèce- Il ne faut pas oublier d’ailleurs que les
espèces de ce genre ont les larves très poilues.
Toute la France ; assez commune sur les conifères.
3 (2) Antennes et cuisses brunes à anneaux blancs (les anneaux blancs
beaucoup plus étroits que les anneaux bruns). Connexivum brun ,
la moitié basilaire de chaque segment occupée par une grande
tache flave.
2 P. Culiciformis de G. (erratica Fall.). Très voisine de la précé-
dente , en diffère , outre les caractères sus-indiqués , par sa taille
plus faible , sa teinte plus foncée , l’épine de l’écusson un
peu plus longue. Les antennes ont le deuxième article de un quart
plus court que le premier , le troisième égal à la moitié du
deuxième , le quatrième égal à la moitié du troisième. Les pattes
et antennes sont généralement glabres , cependant on les voit
quelquefois avec des poils couchés. Long. 4 */*•
Probablement toute la France: Nord, Paris, Vosges, Le
Choisie , Avignon, Toulouse, Landes , Hautes-Pyrénées, etc.
Obs. La P. Baerensprungi Dohrn , 1863, d’Allemagne, que je
ne connais pas , est très remarquable par la présence d’une épine
noire, dressée à la partie postérieure du disque du pronotum. Elle
a les pattes et antennes annelées , le connexivum maculé et les
élytres longues. Long. 3 3/4.
4 (i) Cuisses et premier article des antennes avec un anneau brun avant
l’extrémité. Connexivum débordant beaucoup les élytres, brun
avec la moitié basilaire de chaque segment flave. Elytres laissant
à découvert les trois derniers segments de l’abdomen.
3 P. Uniannulata. Sign. 1852. Bien différente des espèces précé-
dentes par sa teinte plus foncée , sa taille plus petite , son abdo-
men bien plus large et ses élytres courtes. Le premier article des
antennes et les cuisses intermédiaires et postérieures sont plus
renflés près de l’extrémité et ont cette partie renflée plus noire
que le reste ; les cuisses antérieures sont brunes avec la base et
l’extrême sommet pâles. Les pattes et antennes paraissent glabres.
Le premier article des antennes est très long, le deuxième à peine
plus long que la moitié du premier , le troisième est aussi long
que le deuxième , le quatrième égal au tiers du troisième. Epine
de l’écusson très longue mais très fine. Long. 4.
Deux exemplaires seulement connus : le type de Yincennes
dans la collection Signoret, l’autre dont je n’ai pu savoir la prove-
nance dans la collection Fallou.
CERASCOPU S. Heinck.
(emesodema. Spin.)
1 G. Domesticus. Scop. Allongé, sans aucune apparence d’ailes ni
d’élytres , d’un jaune pâle, brillant et un peu transparent ; deux
lignes brunes sur le dos de l’abdomen , ainsi que les angles posté-
rieurs des segments du connexivum , les côtés de la poitrine , trois
anneaux aux cuisses antérieures et deux aux tibias. Pattes inter-
médiaires et postérieures filiformes , très-longues , brunes , les
genoux blanchâtres. Abdomen un peu élargi à bords relevés. £ Les
quatre derniers segments dorsaux de l’abdomen avec une épine
obtuse à leur bord postérieur, le 1er segment génital avec une
pointe dirigée en arrière. — ^ Abdomen inerme en dessus, le
dernier segment triangulaire à bords relevés. Long. 8.
" France méridionale , dans les maisons , quelquefois sous les
pierres, rare. Landes , Carcassonne , Nîmes , Pyrénées-Orientales,
Hyères, remonte jusqu’à Lyon (Rey) et même Paris (Bellier de la
Chavignerie, 1849).
Obs. La nymphe est plus commune dans les collections qu
l’insecte parfait et elle est confondue avec lui. Elle en diffère par
les épines des fémurs antérieurs égales comme les dents d’un
peigne , les tarses intermédiaires et postérieurs à deux articles
seulement , les segments thoraciques à peine rebordés latéralement
en dessus. Le mâle a l’abdomen inerme en dessus et son extrémité
porte trois longs appendices linéaires, deux latéraux formant pince
et un médian en dessous relevé dans la pince.
— 167 —
METAPTERUS. Costa.
(emesa. Dohrn. mantisoma. Jakow.)
1 M. Linearis. Costa. [Caspicus Dohrn, DohrniDgl. Sc. Ajpterus Jak.)
Très allongé, linéaire, d’ un jaune pâle, grisâtre, opaque; dessus
de l’abdomen et dessous du corps brunâtres ; une bande brune
sur les côtés de la tête , prolongée sur les côtés du pronotum
et deux autres moins foncées au dessus de la tête ; quatre lignes
brunes longitudinales très fines sur le lobe postérieur du
pronotum. Antennes et pattes plus ou moins vaguement an-
nelées de brun. Pronotum extrêmement long , divisé en deux
lobes d’égale longueur par un fort sillon transverse ; le lobe
postérieur plus large , ponctué , finement caréné au milieu
échancré en arrière , recouvre tout le mesonotum. Élytres flaves ,
semi-transparentes , laissant à découvert les quatre derniers seg-
ments de l’abdomen qui est parallèle. Mâle : dernier segment
dorsal très-irrégulier , terminé par un lobe semi-ovalaire vu en
dessus , gibbeux , sinué , angulé et relevé vu de côté ; dernier
segment ventral beaucoup plus court que le dorsal , échancré en
angle au milieu et laissant voiries segments génitaux. — Femelle :
dernier segment dorsal en triangle à pointe émoussée , sa surface
non gibbeuse, mais un peu excavée , dernier segment ventral
entier , légèrement arqué en arrière. — Les exemplaires brachyp-
tères n’ont ni ailes , ni élytres , et le pronotum n’a pas de lobe
postérieur. Long. 13-14.
Très-rare : Corse , midi de la France : Camargue (dans une
touffe de jonc des marais) , Hyères , Fréjus , Bordeaux (Samie).
ISCHNONYCTES. Stâl.
1 I. Corsicensis. Scott. 1874. Très allongé , filiforme , tout-à-fait
aptère , d’un flave testacé avec les côtés de la tête , du thorax et
de l’abdomen noirs ; hanches et cuisses antérieures entièrement
flaves , tibias antérieurs annelés de brun ; fémurs intermédiaires et
postérieurs avec un anneau plus foncé vers le sommet , un anneau
semblable à la base des tibias. Long. 18 , larg. 1.
Corse, extrêmement rare ; on n’en connait que quelques exem-
plaires récoltés par le Rév. Marshall.
— 16* —
Obs. Cette espèce ne m’a paru différer de 1’/. barbarus Luc
d’Algérie que par un sillon longitudinal sur le lobe postérieur de
la tête , qui n’existe pas dans 1’ I. barbarus et par la denticulation
des fémurs antérieurs : la première dent est plus grande et les
autres sont égales entre elles dans l’espèce de Corse.
Trib. 2. REDVVIMI
TABLEAU DES DIVISIONS.
1 (2) Pas d’ocelles. Premier article des antennes plus long que le deuxième.
Pas de cellule devant la base de la cellule intermédiaire de la
membrane. Deuxième article du bec renflé à la base. Angle latéral
postérieur du pronotum et base de l’écusson avec une forte pointe.
Trochanter antérieur avec deux épines.
SAIC4RIA.
2 (i) Des ocelles.
3 (6) Premier article des antennes plus court que le deuxième. Ongles
simples.
4 (5) Une grande cellule discoïdale à l’extrémité de la corie, contiguë
à la base des cellules interne et externe de la membrane. Cuisses
antérieures et partie postérieure de la tête épineuses. Un fort
éperon dirigé en avant au bord antérieur de chaque hanche anté-
rieure. Pronotum sans bourrelet antérieur.
STEN0P0DARI4.
5 (i) Pas de cellule à l’extrémité de la corie en avant de la base des
cellules de la membrane. Cuisses antérieures et partie postérieure
de la tête mutiques.
Reduviara.
6 (3) Premier article des antennes plus long que le deuxième. Ongles
dentés Cuisses antérieures mutiques , à peine plus renflées que
— 169 —
les autres. Bord postérieur du pronofum échancré devant l’écusson.
Une petite cellule quadrangulaire à l’extrémité interne de la corie
en avant de la base de la cellule interne de la membrane.
Harpactoraria.
Di y. 1. SAICARIA.
Un seul genre en Europe :
ACANTHOTBORAX. Costa.
1 A. Sanguineus. Costa. Allongé, à longue pubescence blanche très
fine; d’un beau rouge clair, brillant; dessous du corps et pattes
d’un rouge flave ; antennes noirâtres excepté la base , hérissées de
longues soies ainsi que les pattes. Membrane enfumée. Pronotum
trapézoïde , divisé en deux lobes par un sillon transverse, angulé
en avant ; le lobe antérieur très-saillant , en trapèze dont le bord
antérieur comme le bord postérieur porte une forte saillie tubercu-
leuse de chaque côté ; angle latéral postérieur avec une forte
épine relevée. Ecusson armé aussi d’une longue épine. Elytres
flavescentes , les bords et nervures d’un beau rouge. Fémurs anté-
rieurs avec une rangée d’épines fines en dessous , tibias anté-
rieurs arqués, leur extrémité renflée. Long. 9.
Extrêmement rare : Hyères , Fréjus (Rey), Corse (Damry).
07os. L’A. siculus Costa , que je ne connais pas, est flave
avec trois bandes sur le corselet et l’extrémité des fémurs inter-
médiaires noires.
Div. 2. STENOPODARIA.
1 (4) Yeux petits, arrondis, distants en dessous. Dessous de la tête
avec des épines. Tête longue , non rétrécie en arrière derrière les
yeux ; la partie postoculaire deux fois aussi longue que le dia-
mètre d’un œil. Premier article des antennes long, fusiforme.
2 (3) Premier article du bec très long , dépassant de beaucoup le bord
postérieur des yeux. Dessous de la tête dans la partie postoculaire
avec un groupe d’épines ramifiées et dirigées en bas. Sommet de
l’épistome prolongé en une assez longue pointe légèrement bifide
à l’extrémité. Fémurs antérieurs imperceptiblement épineux.
Pygolampis Germ.
3 (2) Premier article du bec ne dépassant pas le milieu de l’œil. Dessous
de la tête dans la partie postoculaire avec une série d’épines
courtes , simples et terminées par une soie. Sommet de l’épistome
peu prolongé , mais terminé par deux pointes fortes et distantes.
Bord inférieur des fémurs antérieurs avec deux séries d’épines
très visibles.
Sastrapada Am. S.
4 (/j) Yeux grands, transverses vus de côté, peu distants ou subconti-
gus en dessous. Dessous de la tête sans épine. Tête courte,
rétrécie derrière les jeux ; la partie postoculaire aussi longue que
le diamètre d’un œil. Premier article des antennes moins long ,
peu renflé au milieu. Corps plus large. Ventre fortement caréné
longitudinalement. Fémurs antérieurs denticulés sur toute leur
arête inférieure.
Oncocephalus Klug.
PYGOLAMPIS. Germ.
(ociiETOPUs. Hah. stenopoda. Blanch.
1 P. Bidentata. Fourcr. — Allongé , brun , opaque avec une courte
pubescence cendrée ; dessous du corps d’un flave brunâtre ;
ventre avec deux lignes vagues brunâtres , angle postérieur des
segments du connexivum flave ; pattes jaunâtres , les genoux
bruns et deux anneaux bruns aux tibias antérieurs. Pronotum
conique sans sillon transverse , un sillon longitudinal très élargi
en arrière. Tibias à poils courts , peu dressés. — Mâle : dernier
segment dorsal tronqué et fortement écbancré en arrière. —
Femelle : dernier segment dorsal triangulaire, terminé en pointe
mousse. Long. 12-14.
Toute la France du Nord au Sud , mais très rare partout.
— n\
SASTRAPADA. Am. S.
(harpagochares. Stâl. ctenocnemis. Fieb
1 S. Baerensprungi. Stâl. [femorata Costa, flavescens Fieb.). Allongé,
d’un flave blanchâtre ; tête et pronotum avec une pubescence très
courte , écailleuse , argentée , peu serrée. Côtés de la tête et du
pronotum avec une ligne rembrunie ; une tache noire ponctiforme
au milieu de la base de la membrane ; ventre avec deux lignes
brunes ; deux anneaux brunâtres aux tibias antérieurs et quelque-
fois aux autres. Côtés de la tête épineux derrière les jeux. Prono-
tum très superficiellement divisé en deux lobes , l’antérieur un peu
plus long et plus étroit , échancré en avant , a un sillon longitu-
nal incomplet. Cuisses antérieures renflées, avec deux lignes de
petites dents inégales, en dessous. Différences sexuelles comme
dans le genre précédent. Long. 15-16.
Extrêmement rare : Hyères (M. Rey)
ONCOCEPHALUS. Klug.
1 (2) Membrane flave avec une grande tache noire , veloutée , polygo-
nale , occupant toute la cellule basilaire et une autre allongée ,
aiguë au milieu de la membrane. Pronotum au moins aussi long
que large. Tête allongée. Cuisses flaves avec l’extrémité brune.
1 O. Notatus. Klug. ( Squalidus H. S.). Flavescent, opaque avec un
fin duvet blanchâtre ; tubercule ocellifère noirâtre ; pronotum très
vaguement linéolé de brun en avant , partagé en deux lobes
subégaux par un sillon transverse superficiel ; un tubercule denti-
forme à l’angle antérieur et un autre latéral un peu avant le sillon
transverse. Ecusson flavescent à sommet aigu , horizontal.
Connexivum avec une tache noire très petite à l’extrémité de
chaque segment. Dessous du corps presque entièrement flave.
Tibias et antennes à poils assez longs , le premier article des
antennes glabre sur sa face supérieure. Long. 13-15.
Espèce méridionale : Marseille , Montpellier , Cette, Toulouse ,
Tulle , etc.
- 172 -
2 (i) Membrane grisâtre , vaguement marbrée de brun , sans taches
noires. Pronotum plus large que long. Tête courte , cuisses flaves
avec trois anneaux bruns.
2 O. Squalidus. Rossi. Plus court et plus brun que le précédent ; tête
brunâtre sur sa moitié postérieure; pronotum brunâtre avecdes lignes
flaves, vagues ; tubercules antérieurs et latéraux moins aigus ; écus-
son brun , sa pointe flave , plus ou moins relevée ; cories d’un flave
grisâtre ; dessous du corps brunâtre , plus pâle au milieu du
ventre ; chaque segment du co::nexivum marqué d’une large
bande et d’un point bruns. Pattes flaves , annelées de brun. Tibias
et antennes à poils assez longs , le premier article des antennes
glabre sur sa face supérieure. Long. 13.
Espèce méridionale : Cette, Bordeaux, Charente.
Div. 3. REDUVIARIA.
TABLEAU DES GENRES*.
1 (2) Metasternum non caréné, prolongé en angle en arrière; hanches
postérieures peu écartées. Hanches antérieures aplaties en dehors.
Pattes très fortes , peu allongées ; tibias antérieurs fortement
dilatés à Pextrémité et munis d’une forte fossette spongieuse.
Pronotum avec un sillon transverse après le milieu de sa longueur.
Tête large derrière les jeux ; ceux-ci réniformes vus de côté.
Pirates. Serv.
2 (4) Metasternum caréné longitudinalement , tronqué et large en arrière.
Hanches postérieures très écartées. Hanches antérieures arrondies,
convexes en dehors. Pattes moins robustes. Tibias antérieurs peu
dilatés à l’extrémité, à fossette spongieuse faible ou nulle. Sillon
transverse du pronotum situé avant le milieu dans les exemplaires
macroptères et après le milieu chez les femelles brachjptères.
Tête rétrécie immédiatement après les jeux.
3 (4) Tibia antérieur sans fossette spongieuse. Yeux petits, très distants
l’un de l’autre en dessus et en dessous de la tête.
— 473 —
Femelle : sans ailes ni élylres. Abdomen très large. Sillon
transverse du pronotum situé après le milieu. Ventre non caréné.
Pas d’ocelles.
Mâle : Ailé comme les Reduvius et de même forme. Sillon
transverse du pronotom situé après le milieu. Ventre caréné sur
presque toute sa longueur. Des ocelles.
Holotrichiüs. Burm.
4 (3) Tibia antérieur avec une fossette spongieuse. Yeux grands, peu
distants en dessus de la tête, presque contigus en dessous. Insectes
macroptères et non dissemblables suivant les sexes. Premier seg-
ment ventral seul caréné.
Reduvius. Fab. (i)
PIRATES. Serv.
1 P. Hvbridus. Scoj). [Stridvfas Fab.) — D’un noir un peu bleuâtre,
brillant. Gorie d’un beau rouge écarlate avec une partie du clavus
et deux grandes taches arrondies d’un noir velouté et entourées
de flave à la partie interne de la corie ; nervures peu saillantes.
Membrane d’un noir terne avec une grande tache ronde d’un noir
velouté à la base. Abdomen et connexivum rouges en dessus et
en dessous , la base et le sommet du ventre noirs. Quelquefois,
mais rarement , le ventre est entièrement noir. Poitrine , pattes et
antennes noires , à fine pubescence courte entremêlée de longues
soies. Long. 12.
Commun dans tout le midi de la France , devient plus rare en
remontant vers le nord ; ne semble pas dépasser Paris.
Obs. J’ai déjà indiqué (Soc. Ent. Fr., 1874) que le P. ambiguus
Mis. n’est pas distinct de Yhybridus.
(1) Le genre Pasira Stâl se distingue des Reduvius par le premier article des
antennes court , n’atteignant pas le sommet de la tête , celle-ci large derrière les yeux,
qui sont plus petits, plus saillants et plus distants. — Le P. Basiptera Stâl , espèce
méridionale, qui se trouvera peut-être dans le midi de la France est d’un noir brun,
avec les pattes et antennes, le bord postérieur du pronotum, la base des cories et des
taches sur le connexivum, jaunâtres. Long. 7.
■74 —
Le P. strepitans Ramb. qui se trouve en Espagne , a la cône
entièrement noire.
HOLOTRICHIUS. Burm.
(OREADA. MulS.)
1 (2) Tête et pronotum d’un roux ferrugineux. — Femelle ayant le dos
de l’abdomen poilu et non caréné ; pronotum avec une dent au
milieu de ses côtés.
1 H. Cyrilli. Costa. ( denudatus Costa). — Les deux sexes très dis-
semblables.
Mâle : Macroptère ; forme et taille du Reduvius personatus : d’un
jaune roussâtre ferrugineux avec l’extrémité de la corie , la men-
brane et le dessous du corps plus foncés , rembrunis ; connexivum
flave avec une taclie noire sur chaque segment. Pattes , antennes,
tête et pronotum hérissés de longues soies dressées. Pronotum
rugueusement ponctué , son sillon transverse au tiers antérieur ,
lobe antérieur sillonné au milieu et avec un relief de chaque côté ;
angle antérieur saillant ; lobe postérieur arqué en arrière.
Long. 16.
Femelle : Aptère , à pronotum étroit et abdomen très élargi.
Dessus du corps à pubescence couchée , assez serrée , même sur
l’abdomen ; tête et pronotum d’un roux ferrugineux , le reste du
corps noirâtre , l’angle postérieur de chaque segment du connexi-
vum avec un point jaunâtre. Pronotum court et étroit, le sillon
transverse situé après le milieu par suite de l’arrêt de développement
à peu près complet du lobe postérieur , qui est coupé droit en
arrière ; trois fortes pointes de chaque côté du pronotum , formées
par l’angle antérieur , l’angle postérieur et la troisième au milieu.
Ecusson très court. Elytres réduites à une petite languette
oblongue , hispide , ayant à peine un millimètre de long. Long. 17.
Larg. de l’abdomen 8.
Espèce d’Italie et de Sicile qui se trouvera probablement en
Corse.
2 (1) Tête et pronotum noirs. Femelle avec le dos de l’abdomen glabre
et obtusément caréné longitudinalement. Pronotum sans dent au
milieu de ses côtés.
2 H. Luctuosus. Mis. zi May et. — Femelle : Noire, opaque; tête
avec une tacne jaunâtre oblongue au côté interne des jeux.
Pronotum noir , mat , très court , l’angle antérieur saillant en
avant ; un sillon tr ans verse aux trois-cinquièmes de sa longueur ,
un large sillon longitudinal évasé ; deux sillons obliques et
flexueux de chaque côté du lobe antérieur , l’angle postérieur obtus,
non avancé en pointe ; les côtés non angulés mais arrondis en
avant du sillon transverse. Eljtres réduites à une petite squame
ponctiforme , encore plus petite que dans l’espèce précédente.
Abdomen très large, subcordiforme, obtusément caréné longitudi-
nalement en dessus , densement ponctué , opaque , glabre ; une
petite tache jaunâtre à l’angle postérieur de chaque segment du
connexivum et le bord postérieur de chaque segment du dos de
l’abdomen avec une fine ligne jaunâtre. Long. 22 , Larg. de
l’abdomen 10.
Un seul exemplaire femelle trouvé sur la pente du Pic de Taille-
fer , au dessus de Port-Vendres , par M. Majet. — J’ai pu
constater par l’examen de l’exemplaire tjpique , obligeamment
communiqué par M. Rej , que cet insecte est très différent de
VH. Cyrilli. Il ressemble un peu plus à Y H. tenebrosus Burm .,
mais cette dernière espèce qui est de Grèce , en diffère aussi par
son abdomen poilu , non caréné , les angles postérieurs et latéraux
du pronotum aigus ; elle a le pronotum noir, mais avec les angles
postérieurs jaunâtres.
REDUVIUS. Fab.
( opsicoetus. Klug. Stdl. )
1 R. Personatus. Lin. D’un noir brun, brillant, côtés du prono-
tum , antennes et pattes hérissés de longues soies très fines ;
hanches et genoux un peu plus pâles ; pronotum lisse en avant ,
rugueux en arrière. Long. 16-17.
Commua dans toute la France , surtout dans les maisons où il
fait la guerre à plusieurs insectes , mouches , punaises , etc.
Sa larve est grisâtre et très velue , ordinairement couverte de
poussières.
Div, 4. HARPACTORARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1 (2) Flancs du mesosternum ayant un tubercule à leur bord antérieur ,
vers le milieu de ce bord et tout contre le bord postérieur des
côtés du prosternum. Lobe antérieur du pronotum ayant de chaque
côté en avant du sillon transverse deux ou trois sillons linéaires
longitudinaux un peu obliques. Corps et cories revêtus d’un duvet
serré.
Coranus. Curt.
2 (i) Flancs du mesosternum sans tubercule à leur bord antérieur. Lobe
antérieur du pronotum avec un large sillon médian , mais sans
sillons linéaires obliques de chaque côté. Corps et cories moins
couverts de duvet , plus brillants.
Harpactor. Lap.
CORANUS. Curt.
(colliocoris. Hah.)
1 (4) Écusson à ligne médiane et pointe flaves. Cuisses annelées de
flave en dessus et en dessous. Ventre plus ou moins flavescent.
2 (3) Premier article des antennes plus court que la tête , une fois plus
long que le deuxième. Partie postoculaire de la tête subitement
et non graduellement rétrécie , à peine plus longue que la partie
antéoculaire.
1 C. Aegyptius. Fab. (griseus Rossi. Fieb.). — Grisâtre, d’un fla-
vescent obscur par places et entièrement recouvert d’un duvet
— 477 —
gris , serré. Tête et lobe antérieur du pronotum noirs , une ligne
à la partie interne des jeux et une autre sur la nuque flavescentes ;
cories brunes , à duvet gris serré ; membrane noire ; connexivum
annelé de noir et de flave. Milieu du ventre flavescent , les côtés
bruns avec deux lignes de tacbes flavescentes ; pattes brunes à
anneaux flaves , irréguliers. Long. 10.
Commun dans la France méridionale ; plus rare au nord où il
ne manque cependant pas : Nord , Paris , Yonne, Orléans, etc.
3 (2) Premier article des antennes plus long que la tête , une fois et
demie plus long que le deuxième. Partie postoculaire de la tête
non renflee , graduellement rétrécie en arrière , bien plus longue
que la partie antéoculaire.
2 C. Subapterus de G. (. Pedestris Wolf.). — Ressemble tout-à-fait
pour la taille, l’aspect et les couleurs au précédent ; en diffère ,
outre les caractères déjà indiqués , par sa forme plus élancée dans
toutes ses parties. La femelle a souvent le milieu du ventre brun
avec les côtés flaves. Cette espèce est dimorphe avec les éljtres
tantôt complètes , tantôt plus ou moins raccourcies , ce qui est
plus fréquent dans le nord que dans le midi. Long. 10-11.
Toute la France.
Oh. Le C. angulatus Stâl (Aegyptius H. S. Mis.) de l’Egjpte
et, paraît-il de l’Europe méridionale, est très différent par les
angles latéraux du pronotum distincts, saillants , non arrondis ;
par les reliefs longitudinaux du lobe antérieur du pronotum
traversés par un sillon transverse et partagés ainsi en quatre
tubercules , par sa couleur presque entièrement flave , n’ajant
plus de noir que deux taches oblongues sur la nuque , quatre
lignes longitudinales sur le lobe antérieur du pronotum et la base
de l’écusson ; tout le dessous du corps est flave ; la tête est allongée
comme dans le C. subapterus . — J’ai trouvé dans la collection
Fieber sous le nom à? Aegyptius , un exemplaire de Sarepta qui
n’est qu’un subapterus et la description de cet auteur ne convient
pas non plus parfaitement à Vangulatus.
2
— 178 —
4 (i) Écusson entièrement noir, ainsi que le pronotum et le ventre.
Cuisses non annelées de flaves en dessus. Premier article des
antennes plus long que la tête , trois fois aussi long’ que le deu-
xième. Tête graduellement rétrécie derrière les jeux.
3 C. Niger. Ramb. [Af finis Luc. Reveilleri Mis. R.). — Forme
encore plus svelte que chez le C. subapterus. Presque entièrement
noir avec une pubescence blanchâtre , bien moins serrée , ne
cachant pas la couleur du fond. Nuque avec une fine ligne flave.
Cories noires ou d’un brun foncé , quelquefois un peu moins
foncées à la base. Chaque segment du connexivum avec une
étroite ligne flave. Dessous du corps entièrement noir. Les cuisses
intermédiaires et postérieures vaguement maculées de flave en
dessous seulement , tibias avec un anneau flave à la base .
Long. 9
Corse : très rare , plus commun en Algérie.
Le G . Niger Fieb. ne me paraît qu’un exemplaire à éljtres un
peu moins obscures de cette espèce.
HARPACTOR. Lap. Am. S.
(reduvius. Stdl. rhinocoris. Hah.)
1 (4) Cories rouges ou rougeâtres.
2 (3) Premier article du bec entièrement rouge. Écusson avec l’extrémité
seule flave. Cuisses rouges annelées de noir.
1 H. Iracundus. Scoj o. ( Cruentus Fab. rubricus Germ. ). — Très
variable pour la couleur : tête en dessus et antennes noires ;
dessous de la tête rouge. Pronotum noir ou rouge varié de noir ,
le lobe antérieur plus souvent noir , le postérieur rouge, en partie
noir ; les angles postérieurs et le bord latéral postérieur bordés
de flave. Écusson noir avec la pointe rouge ou flave. Corie
entièrement rouge ; membrane noirâtre. Connexivum noir annelé
de rouge ou de flave. Ventre rouge avec deux ou trois bandes de
taches noires ou presque entièrement noir. Cuisses rouges ou avec
— 179 —
deux anneaux noirs, ou largement noires au milieu ; genoux noirs,
tibias rouges. Long. 14-16.
Commun dans le midi , s’étend peu au nord de Lyon et de
Dijon.
3 (2) Premier article du bec noir en entier ou au moins sur sa face supé-
rieure. Écusson avec l’extrémité et une ligne longitudinale flaves.
Cuisses avec la face latérale postérieure noire.
2 H. Erythropus. Lin. (. Hœmorhoidalis Fab.). Moins variable que
le précédent et ordinairement d’un rouge brun violacé, plus
sombre, quelquefois cependant d’un rouge presque aussi vif. Tête
noire , ordinairement maculée de quelques taches rougeâtres.
Pronotum rougeâtre , son lobe antérieur varié de noir , les angles
postérieurs et le bord latéral postérieur bordés de flave. Ecusson
noir avec une carène médiane flave. Corie entièrement rougeâtre
ou rouge. Connexivum noir, annelé de flave. Dessous du
noir en entier. Cuisses rouges en avant , noires en arrière,
rouges avec la base et l’extrémité noires. Long. 12-15.
Toute la France , paraît manquer cependant au nord de
Paris.
4 (1) Corie noire.
5 (8 Ecusson entièrement noir.
6 (7) Pattes rouges annelées de noir.
3 H. Annuiatus. IJn. Noir, brillant ; connexivum d’un beau rouge ,
le quart antérieur de chaque segment avec une bande noire.
Cuisses rouges avec la base , l’extrémité et un anneau auy milieu
noirs; tibias rouges avec la base et l’extrémité noires. Long.
12-13.
Toute la France.
7 (6) Pattes noires en entier.
4 H. Sanguineus. Fab. ( Çarnifex Mis.). Noir, une petite ligne
flave peu visible entre les ocelles ; chaque segment du connexi-
vum avec une bande rouge et une bande noire d’égale largeur.
Ventre d’un rouge vif avec les côtés plus ou moins largement
bruns. Long. 8-10.
Avignon , Nîmes , Beziers , Marseille, Toulon , Hyères.
— 180 —
Var. perrisianus ( Perrisii Mis. R ., nom déjà donné par Signoret
à un Harpactor du Gabon). Ventre entièrement noir ; connexivum
plutôt flave que rouge. — Hyères , Corse, rare.
8 (5) Ecusson largement blanchâtre au sommet. Gorge flave.
5 H. Lividigaster. Mis. R. Noir ; tête avec une fine ligne longitu-
dinale flave sur la nuque ; écusson largement flave à l’extrémité.
Corie un peu brunâtre entre les nervures. Connexivum annelé de
noir et de flave. Ventre flave avec les côtés noirs. Cuisses rouges
avec la base , l’extrémité et un anneau au milieu noirs ; tibias
rouges avec la base et l’extrémité noires. Poitrine avec un duvet
grisâtre assez dense au milieu. Long. 6-7.
Espèce méridionale : Marseille , Digne , Hyères , Toulon.
Var. Atripes. Pattes entièrement noires. Ventre tantôt entière-
ment noir , tantôt flave comme dans le type. — Algérie, non
encore trouvée en France ; cependant je possède un exemplaire de
Marseille qui a les pattes presque entièrement noires.
Trlb. 3. MABIMI.
TABLEAU DES GENRES :
1 (4) Cuisses antérieures très courtes , très renflées , anguleusement
dilatées et dentées au milieu, denticulées sur une grande partie de
leur longueur en dessous. Tibias très fortement dilatés à l’extré-
mité et coupés obliquement en ce point. Disque du pronotum sans
cicatrices; écusson uni. Corps en grande partie brillant, de cou-
leurs foncées , noire mélangée de rouge écarlate , rarement de
jaune.
2 (3) Cuisses antérieures seules denticulées. Bec court et robuste. Cou-
leur noire et écarlate.
Prosiemma. Lap.
— 481 —
3 (2) Cuisses intermédiaires presque aussi fortement denticulées que les
antérieures. Bec plus long et plus grêle. Couleur noire et jaune.
Allaeorhynchus. Fieb (4).
4 (\ ) Cuisses antérieures régulièrement et modérément renflées , allon-
gées , mutiques. Tibias antérieurs à peine dilatés au sommet.
Pronotum avec des cicatrices très apparentes sur le disque. Ecusson
inégal avec un bourrelet de chaque côté. Corps mat , de couleur
terne , plus ou moins flave.
Nabis. Latr.
PROSTEMMA. Lap.
(metastemma. Am. S.).
1 (2; Pronotum unicolore , noir plus ou moins bleuâ*re ou verdâtre.
1 P. Guttula. Fab. Dimorphe. D’un noir bleuâtre très-brillant ,
avec quelques longues soies noires sur le pronotum et les pattes.
Pronotum à points très épars en arrière. Ecusson noir, mat,
velouté , sa pointe extrême rouge. Cories dJun beau rouge écarlate,
veloutées , une petite tache noire à l’extrémité du clavus et une
autre allongée sur le bord postérieur , confondue avec la membrane
qui est aussi d’un noir velouté ; une petite tache blanchâtre près
de l’angle externe de la corie, Pattes rouges, l’extrémité des tibias
noire; antennes un peu jaunâtres. Long. 10.
Forme brachyptère (P. brachelytrum Duf.) : Cories tronquées en
travers , dépassant très peu le sommet de l’écusson , unicolores,
terminées par un rudiment de membrane sous forme de bande
blanchâtre , transverse , très étroite. Quelques exemplaires encore
moins développés ont quelquefois les deux cories , souvent une
seule , un peu brunâtres (fuscipennis Mis.). Long. 9.
(1) L’ Allaeorhynchus flavipes Fieb qui se trouve dans une grande partie des pays
méditerranéens et aussi en Allemagne , n’a pas encore été rencontré en France ■ il est
noir, brillant, avec le bord antérieur du pronotum , les pattes et la base des cories d’un
jaune flave. Long. 5.
— 182 —
Toute la France , plus commun dans le midi ; la forme macrop-
tère beaucoup plus rare ne parait pas se rencontrer dans le nord
de la France.
Ohs. Le P. aeneicolle. Stein ., non encore trouvé en France,
pourrait être confondu avec le précédent ; il en diffère par le pro-
notum plus verdâtre , plus densement et grossièrement ponctué en
arrière , les cuisses intermédiaires et postérieures largement noires
à l'extrémité.
2 (i) Pronotum noir avec le bord postérieur rouge.
3 (4) Ecusson noir avec le sommet rouge. Gorie avec une tache latérale
noire. Meso- et metapleures noires.
2 P. Bicolor. Ramh. Noir, brillant , hérissé de longues soies noires ;
bord postérieur du pronotum , sommet de l’écusson , cories et
pattes rouges ; une tache noire un peu transverse allant du milieu
du bord externe au milieu de la corie , l’angle postérieur noir
terminé par une tache triangulaire blanche ; membrane noire avec
l’extrémité blanche , atteignant l’extrémité de l’abdomen chez les
macroptères. Chez les brachjptères es éljtres laissent à découvert
les trois derniers segments de l’abdomen membrane réduite à
moitié de sa longueur présente une tache blanche à la base en
dehors et une autre au sommet. Cuisses intermédiaires et posté-
rieures en grande partie brunes. Dessous du corps noir. Long. 6.
Espèce méridionale , très rare : Avignon , Toulouse. — C’est
cette espèce que M. Mulsant a décrite comme l’état normal du
P. sanguineum.
4 (3) Ecusson entièrement rouge. Corie rouge sans tache noire au
milieu de son bord externe. Meso- et metapleures rouges.
3 P. Sanguineum. Rossi. Noir, brillant, hérissé de longues soies
noires ou flavescentes. Tout le lobe postérieur du pronotum,
l’écusson, les cories, les pattes et la poitrine rouges. L’angle
apical de la corie noir ; membrane noire avec une tache blanche
à la base du côté externe et une autre à l’extrémité. Cuisses inter-
médiaires et postérieures plus ou moins brunes. Long. 6.
— 183
Midi de la France, assez rare : Marseille, Avignon, Pyrénées-
Orientales, Tarbes, Lyon; se retrouve dans le Morbihan et le
Finistère.
NABIS. Latr.
(coriscus. Schr. Stdl.)
1 (6) Connexivum relevé en dessus , non séparé du ventre en dessous
par un sillon longitudinal. (Chaque segment du dos de l’abdomen
marqué d’un sillon transverse de chaque côté. Écusson noir avec
les côtés flaves.) S. G. Aptus. Hahn.
2 (5) Connexivum noirâtre, chaque segment avec une tache rousse à
son bord antérieur. Corie et membrane marbrées de brun. Tibias
annelés de brun.
3 (4) Antennes aussi longues que le corps , leur premier article aussi
long que la tête. Angle postérieur du sixième segment abdominal
arrondi. Pattes très longues.
1 N. Brevipennis. Hah. (Apterus. Mis.) — Atténué en avant,
élargi en arrière ; brun , revêtu d’un duvet cendré ; bord antérieur
et lobe postérieur du pronotum d’un fauve ferrugineux , élytres
ordinairement écourtées , laissant à découvert trois ou quatre
segments de l’abdomen , d’un roussâtre ferrugineux , marbrées de
brun ; membrane petite , à trois nervures ; ventre roussâtre ,
marbré de brun ; antennes et pattes flavescentes ; ces dernières
très longues , à anneaux bruns , irréguliers. Les exemplaires
macroptères , qui sont très' rares, ont les élytres aussi longues
que l’abdomen. Long. 9-10.
Assez rare : France septentrionale et moyenne , plus rare dans
le midi : Nord , Paris , Rouen , Vosges , Yonne , Toulouse ,
Tarbes.
4 (3) Antennes beaucoup plus courtes que le corps , leur premier article
plus court d’un tiers que la tête. Angle postérieur du sixième
segment abdominal non arrondi. Pattes plus courtes.
— 184 —
2 N. Lativenthis. B oh. [ Subapterus Fieb. Mis. Apterus Hah. ) —
Atténué en avant , élargi en arrière ; brun varié de roux , à duvet
cendré ; pronotum roussâtre , une ligne latérale noire ; élytres
roussâtres , marbrées de brun , ordinairement écourtées , laissant
à découvert les trois ou quatre derniers segments de l’abdomen ;
membrane bien distincte quoique écourtée , atténuée en arrière ,
blanchâtre marbrée de brun. Dessus de l’abdomen noirâtre, ventre
brun avec quelques taches rousses sur les flancs. Antennes et
pattes flavescentes, celles-ci annelées de brun. Les exemplaires
macroptères ont les élytres aussi larges et aussi longues que
l’abdomen. Long. 7 1 * */2-8 4/v
Commun dans toute la France et la Corse , mais les exemplaires
macroptères ne se rencontrent que dans le Midi , où ils ne sont
pas rares.
5 (2) Connexivum presque entièrement flave , quelques segments avec
une petite tache noirâtre à leur angle postérieur. Tibias flaves ,
non annelés de brun. Corie et membrane non marbrées, les
nervures de la membrane noirâtres.
3 N. Major. Costa. (. Pilosulus Fieb. boops Schiôdt.). (4) D’un flave
grisâtre , finement pubescent. Une ligne noire sur la tête et trois
sur le pronotum plus ou moins larges et mal limitées. Eljtres
complètes (au moins en France), d’un brun gris avec quelques
lignes flaves , le bord externe flave sur la moitié basale ; membrane
d’un blanc grisâtre, les nervures largement noirâtres. Dos de
l’abdomen entièrement noir. Ventre plus ou moins brun dans
son milieu, ses flancs flaves avec une ligne de points noirs. Pattes
flaves , les fémurs avec des traits transverses bruns , les antérieurs
avec l’arête supérieure noire , les postérieurs avec le tiers apical
noir. Long. 9.
Une grande partie de la France : peu commun; Nord, Vosges,
Metz , Yonne , Morlaix , Ile-de— Ré , Ljon , Hautes-Pjrénées ,
Corse , etc.
(i) Le genre Stâlia Reut., établi sur cette espèce à l’état brachyptère , ne diffère des
autres Nabis que par la tête moins prolongée en arrière, plus subitement rétrécie derrière
les yeux.
— 185 —
Tous les exemplaires que j’ai vus sont macroptères ; l’état
brachyptère a été trouvé en Danemark ; il présente des élytres
atteignant à peu près le milieu de l’abdomen , la tête est plus
courte , a les yeux plus saillants , le pronotum présente trois lignes
' longitudinales noires plus étroites et mieux limitées.
6 (i) Gonnexivum horizontalement étendu en dessus, séparé du ventre
en dessous par un profond sillon longitudinal.
7 (24/ Écusson noir avec les côtés flaves. Premier article des antennes
assez grêle. S. G. Nabis. S. str.
8 ({3} Dos de l’abdomen finement pubescent avec des bandes longitu-
dinales brunes et flaves. Élytres ordinairement écourtées.
9 (io) Dos de l’abdomen noir avec deux fines lignes longitudinales
flaves au milieu. Chaque segment du dos de l’addomen marqué
d’un sillon transverse de chaque côté. Élytres ordinairement
écourtées, mais atteignant le quatrième segment abdominal et
munies d’une petite membrane.
4 N. Flavomarginatus. Schltz. (. Dorsatus . Dahlb.) — D’un flave
grisâtre à fine pubescence pâle ; tête avec une large bande noire ;
pronotum avec une bande médiane noire dans toute sa longueur
et une latérale de chaque côté du lobe antérieur. Élytres d’un
flave grisâtre presque uniforme , le bord externe cependant plus
pâle. Dos de l’abdomen noirâtre avec deux bandes médianes flaves
quelquefois écourtées , séparées par une fine ligne brune sur la
ligne médiane. Connexivum large , flave , sans taches ; ventre
avec les côtés largement brun , le milieu flave avec une fine bande
longitudinale brune. Pattes flaves , cuisses ponctuées de brun,
les antérieures ayant en outre quelques traits bruns transverses.
Long. 9.
France septentrionale et moyenne , peu commun : Nord ,
Vosges, Metz, Lyon, Mt-Pilat , Mt-Dore , Mt-Cénis , Hautes-
Pyrénées.
La forme macroptère ( Nervosus Boh.) paraît très rare en France ;
je n’en ai vu qu’un exemplaire des Vosges, les nervures des
élytres sont pâles bordées de noirâtre, les intervalles à points noirs
nombreux , la membrane a les nervures nombreuses et noirâtres .
— 186 —
10 (9) Dos de l’abdomen flave avec trois bandes longitudinales brunes.
Élytres ordinairement fortement écourtées , tronquées droit , sans
apparence de membrane et laissant à découvert tout l’abdomen.
Insectes très allongés et très étroits.
11 (12) Connexivum large, membraneux , transparent en dessus. Dos
de l’abdomen ayant sur le milieu des côtés de chaque segment
une élévation ovalaire trans verse. Tête graduellement rétrécie
derrière les yeux , environ trois fois aussi longue que large
entre les yeux.
5 N. Limbatus. Dahlb. Allongé, étroit, un peu élargi en arrière
chez la femelle ; d’un flave testacé pâle ; une ligne brune médiane
sur la tête , prolongée sur le pronotum et l’écusson ; cicatrices du
pronotum noirâtres. Élytres très courtes , grises avec les bords et
les nervures plus pâles. Dessous du corps flave avec une bande
brunâtre sur les côtés de la poitrine et du ventre et sur le milieu
de celui-ci. Pattes flaves , allongées , les cuisses à nombreux points
bruns en lignes , les antérieures avec de petits traits courts sur la
face postérieure : cuisses postérieures longues et grêles. Long.
8-9.
France septentrionale : Nord, Vosges, Alsace. Probablement
regardé cemme une larve par beaucoup d’entomologistes. La
forme bracbyptère a seule été trouvée en France ; la forme ma-
croptère parait fort rare et se trouve en Suède et en Finlande
seulement.
12 (il) Connexivum étroit, en bourrelet linéaire . non transparent. Dos
de F abdomen sans élévation sur les côtés. Tête peu rétrécie
derrière les yeux, environ cinq fois aussi longue que large
entre les yeux.
6 N. Lineàtus. Dahlb. (. Poweri Saund.). Voisin comme aspect et
comme coloration du précédent , il en diffère , outre les caractères
ci-dessus indiqués, par sa taille plus grande , bien plus élancée et
l’abdomen plus étroit , plus parallèle. — La forme macroptère
(. Hariolus Schioedt.) paraît fort rare et n’a été trouvée que dans
l’Europe boréale. Long. 12.
— 187 —
Espèce du nord de l’Europe , n’a encore été trouvée en France
que dans les environs de Lille par M. Lethierry.
13 (8) Dos de l’abdomen glabre , unicolore , sans bandes longitudi-
nales différentes de la couleur foncière. Elytres longues,
atteignant ou dépassant l’extrémité de l’abdomen. Nervure externe
de la mesocorie ayant trois points noirs sur sa partie postérieure ,
les deux derniers situés sur la suture de la membrane.
14 (15) Corps linéaire , très étroit. Antennes et pattes très allongées et
très grêles ; fémurs antérieurs peu renflés , aussi longs que la tête
et le pronotum réunis. Premier article des antennes un peu plus
long que la tête avant les ocelles. Elytres brillantes.
7 N. Capsiformis. Germ. [longipennis Costa.). D’un flave très pâle;
antennes et pattes entièrement flaves , sans points ni traits bruns,
pronotum très élargi et convexe en arrière, cicatrices et sillon
médian très étroitements noirs sur la partie antérieure. Ecusson
non transverse , avec une ligne médiane noire. Elytres presque
uniformément flaves , sauf les trois points ordinaires ; membrane
transparente , vitrée , à nervures incolores , extrêmement longue
et large , dépassant l’abdomen des deux tiers de sa longueur et
bien plus large que la corie. Ailes longues. Dos de l’abdomen
brun , avec les côtés et le sommet ordinairement ûavescents. Des-
sous du corps flave , une bande brune sur les côtés de la poitrine
continuée sur les premiers segments ventraux. Long. 9 1/2- 10
avec la membrane.
Espèce rare et exclusivement méridionale : Avignon , Corse.
15 (U) Corps oblong ou allongé. Antennes et pattes moins allongées;
fémurs antérieurs assez renflés. Premier article des antennes
sensiblement plus court que la tête avant les ocelles. Elytres
opaques (*).
(1) Les espèces de ce groupe sont des plus difficiles à caractériser , non seulement à
cause du dimorphisme , mais encore à cause de la variabilité de plusieurs caractères : la
couleur est très- variable, la coloration noire s’étend plus ou moins ; la gorge est tantôt
noire, tantôt flave ou avec une bande noire ; la longueur du premier article des antennes
— 188 —
16 (23) Connexivum entièrement flave , non annelé ni maculé de
brun.
17 (18) Taille de 8-8 1/2 m. Corps oblong\ Ailes aussi longues que
l’abdomen. Membrane grande, aussi longue et plus large que la
corie, avec trois cellules discoïdales , d’où partent de très nom-
breuses nervures rayonnantes. Fémurs antérieurs assez courts.
Pronotum fortement et subitement élargi et plus convexe en
arrière qu’en avant.
\
8 N. Férus. Lin. ( Vagans . Fab.). Grisâtre ou d’un flavescent testacé
pâle ; antennes flaves , l’extrême sommet du deuxième article
ordinairement noirâtre ; ligne médiane de la tête et du pronotum
noire, une ligne vague noirâtre de chaque côté de la partie anté-
rieure du pronotum ainsi que les cicatrices ; écusson plus large
que long, noir, les callosités latérales flaves. Corie ordinairement
unicolore , rarement les nervures très légèrement bordées de noir
et rarement aussi quelques points plus obscurs dans les inter-
valles. Membrane blanche à nervures grisâtres. Ventre garni d’une
pubescence soyeuse assez dense et assez longue ; fémurs assez
courts , ne dépassant pas ou à peine le sommet de la tête lors-
qu’ils sont ramenés en avant , presque entièrement flaves et avec
seulement quelques traits brunâtres , courts , peu apparents au côté
externe. Long. 8-8 i/%.
Commun dans toute la France, dans les champs , les prés et
les bois.
Var. punctatus. Costa . Coloration noire plus étendue; fémurs
antérieurs presque entièrement noirs en dessus et sur le côté
externe, comme dans le brevis , fémurs intermédiaires et posté-
rieurs avec des points et des traits noirs très rapprochés; élytres
grises , intervalles des nervures avec de nombreux points noirâtres ;
connexivum moins largement flave. — Paraît fort rare en France :
des fémurs antérieurs, la largeur de l’abdomen paraissent même pouvoir varier dans la
même espèce. — M. Reuter , qui en 18*72 avait déjà traité ce sujet, a bien voulu me
donner les types de ses espèces et, bien plus, m’a communiqué des notes précieuses et
inédites, pour un nouveau travail sur ce groupe, notés dont je me suis amplement servi
et dont je le remercie cordialement.
— 189 —
un exemplaire de l’Aude (collection Puton), un autre des mon-
tagnes de l’Esterel (collection Rey).
Obs. Cette espèce paraît toujours macroptère en France ,
cependant on trouve dans l’Europe boréale , mais très rarement ,
des exemplaires dont la membrane est plus courte , sans cellules
discoïdales et avec les nervures moins nombreuses ; ces exem-
plaires se distinguent du rugosus par leur taille plus grande , la
membrane toujours plus large que la corie et les fémurs antérieurs
plus courts.
18 (17) Taille de 6-7 m. Élytres ordinairement plus ou moins raccour-
cies , aussi longues ou un peu plus courtes que l’abdomen ;
membrane courte , plus étroite que la corie , portant seulement
5 à 7 nervures , sans cellules discoïdales. Ailes nulles ou très
courtes. Pronotum conique, pas plus convexe en arrière qu’en
avant. Chez les exemplaires macroptères , qui sont très rares , la
membrane a des cellules discoïdales , mais elle est toujours plus
étroite que la corie et les nervures rayonnantes sont moins nom-
breuses que dans la division précédente. S. G. Reduviolus. Kby.
19 (22) Fémurs antérieurs assez longs , leur face externe avec des traits
bruns, courts, espacés, non confluents , souvent peu apparents.
20 (21) Couleur d’unflave testacé livide.
9 N. Rugosus. Lin. ( dorsalis . Duf.). Élytres à nervures plus ou
moins bordées de brun clair , les intervalles quelquefois entière-
ment obscurcis , rarement avec quelques petits points obscurs ; le
limbe extérieur de la corie toujours plus pâle et sans points obscurs.
Yentre à pubescence soyeuse très courte et rare , une large bande
noire au milieu et une autre de chaque côté. Poitrine et partie
antérieure du pronotum plus largement noires que chez le férus.
Abdomen élargi en arrière surtout chez la femelle. Fémurs anté-
rieurs assez longs , dépassant notablement le sommet de la tête
lorsqu’ils sont ramenés en avant. Long. 7.
Très commun dans toute la France sur les graminées. La forme
macroptère ne paraît pas se trouver en France.
21 (20) Couleur d’un roux plus ou moins obscur.
— 190 —
10 N. Ericetorum. Scholtz. Très voisin du précédent dont il ne
diffère que par la couleur et l’abdomen généralement plus étroit.
Il n’en est peut-être qu’une variété ericeticole. Elvtres unicolores ,
rousses , avec les nervures concolores , le bord externe pas plus
pâle que le disque ; nervures de la membrane largement noirâtres.
Long. 7.
Assez commun dans toute la France , sur les côteaux arides
où croît la bruyère. La forme macroptère est très rare : Vosges ,
Rouen.
22 (19) Fémurs antérieurs assez courts, leur face externe avec des traits
noirs très forts , confluents entre eux et avec une large bande
noire de la face supérieure ; le plus souvent aussi les fémurs
intermédiaires et postérieurs largement noirâtres à la base.
11 N. Brevis. Scholtz. [minor. Reut.). Paraît bien distinct des deux
précédents par sa forme plus étroite , sa couleur grisâtre , les
cories à nervures bordées de noirâtre , les intervalles et le bord
externe à points obscurs , le ventre presque entièrement noir ou
à bandes flaves très étroites et surtout les fémrn^ antérieurs lar-
gement noirs, plus courts, ne dépassant pas le sommet de la
tête quand ils sont ramenés en avant. Long. 6.
Assez rare , affectionne les prairies marécageuses peuplées de
Joncus, Carex, Eriophora , etc. — Nord , Vosges.
23 (16) Connexivum avec une tache brune , quadrangulaire , sur chacun
des derniers segments au moins*
12 N. Reuterianus nov. sp. Ressemble beaucoup au N. brevis , mais
un peu plus grand ; ailes et élytres parfaitement développées, celles-
ci grisâtres , parsemées sur toute leur surface de nombreux points
noirâtres très apparents , membrane avec trois cellules discoïdales
étroites, émettant 8 à 9 nervures rayonnantes. Fémurs antérieurs
assez longs, dépassant un peu le sommet de la tête quand ils
sont ramenés en avant ; tous les fémurs avec de nombreux traits
noirs , larges , sur leurs faces interne et externe et de gros
points sur la face supérieure. Ventre presque entièrement noir ,
— -194
densément garni d’une pubescence courte , serrée , d’un gris
argenté. Long. 6 */a.
Rare : Montfaucon (Gard), Montpellier, plage de Fréjus. —
Quelques exemplaires de cette localité , sans doute récemment
éclos , ont la couleur pâle du rugosus , mais s’en distinguent facL
lement à leur grande membrane et au connexivum maculé , quoique
faiblement.
24 (7) Ecusson entièrement flave. Ventre entièrement pâle, sans bandes
brunes. Premier article des antennes moins grêle , un peu épaissi
vers le milieu. S. G. Asgy lapis. Sial.
13. N. Viridülus. Spin, [tamaricis Beck.). — Allongé, subcylin-
drique, glabre , d'un vert pâle flavescent , la tête , le lobe antérieur
dupronotum, l’écusson et les pattes plus pâles , moins verdâtres.
Un point noir à l’extrémité du clavus , un trait noir vers le milieu
du bord externe de la corie avec une tache flave ou rosée plus ou
moins grande. Membrane blanche , les nervures tantôt noires ,
tantôt concolores. Long. 7.
Midi de la France , assez commun sur les tamarix.
— 192 —
Famille des SALDIDES.
Corps petit, ovalaire. Tête rétrécie en forme de cou en arrière ; jeux
très grands et très saillants , caractère qui avait fait donner par Latreille à
cette famille le nom d ' Oculata. Ocelles bien apparents. Bec à trois articles,
fort, éloigné du dessous de la tête qui n’a pas de sillon. Antennes à quatre
articles filiformes ou capillaires ; le dernier article très légèrement plus
épais que le précédent. Pronotum avec un bourrelet antérieur ; ses côtés
avec une marge ou carène plus ou moins large. Éljtres formées d’une corie,
d’un clavus èt d’une membrane : corie avec une marge externe (limbe
costal , Randfeld) bien régulière et plus ou moins relevée en gouttière
surtout à la base. Membrane avec cinq nervures parallèles , réunies un peu
avant l’extrémité ou à l’extrémité même et formant quatre grandes cellules
allongées. Pattes ambulatoires , étroites et cependant propres au saut.
Tarses à trois articles , le premier très court ; deux ongles sans appendice
membraneux entre eux. Chez la femelle, le sixième segment ventral forme
une grande plaque arrondie en arrière et cache complètement les segments
génitaux. Le mâle a deux segments génitaux libres , mais le premier est
peu différent du sixième segment ventral , ce qui pourrait faire croire qu’il
j a sept segments non génitaux.
Insectes carnassiers vivant au bord des eaux sur le sable ou sur la vase ;
ils sautent et volent en même temps avec une grande agilité , ce qui les
rend très difficiles à saisir. Les Leptopus s’éloignent plus du bord des eaux
et on les trouve quelquefois dans des lieux arides.
Ois. Plusieurs espèces de Salda sont dimorphes , mais dans ce genre ,
les exemplaires brachjptères ont les éljtres aussi longues que l’abdomen ,
seulement la membrane est plus ou moins réduite , quelquefois réduite à
rien par l’envahissement de la corie. Il faut remarquer, d’ailleurs, que dans
ce genre, les espèces sont le plus souvent ou brachjptères ou macroptères
et que rarement la même espèce est réellement dimorphe. C’est pour cela
que la division basée sur la longueur de la première cellulle indique un
— 193
état macroptère ou brachjptère , mais peut cependant servir pour la dis-
tinction des espèces.
En outre plusieurs espèces présentent deux formes très notables consis-
tant dans la présence ou l’absence de soies hérissées sur le dessus du
corps.
TABLEAU DES TRIBUS.
1 (2) Bec long’ , atteignant le metasternum. Deux ocelles situés der-
rière les jeux. Membrane avec des nervures parallèles, réunies
entre elles avant l’extrémité de sorte qu’elles déterminent quatre
grandes cellules allongées et que le bord arqué de la membrane
forme une assez large bordure sans nervures. Cuisses antérieures
non épineuses et pas plus renflées que les autres. Bord postérieur
du pronotum largement échancré pour recevoir la base de l’écusson ,
Antennes filiformes , non capillaires , quelquefois un peu renflées
à l’extrémité.
\ SA.LDÏNI.
2 (|) Bec court , n’atteignant que les hanches antérieures* Trois ocelles
réunis sur un petit tubercule très saillant entre les jeux. Membrane
avec quatre nervures longitudinales parallèles , réunies entre elles
à l’extrémité même par une nervure périphérique , les deux ner-
vures internes cependant réunies avant l’extrémité. Cuisses anté-
rieures renflées et armées de longues et fines épines ainsi que
leurs tibias et les deux premiers articles du bec. Bord postérieur
du pronotum non échancré. Antennes presque capillaires.
2 Leptopini.
TrflBi. f. 8ALD1NI.
Un seul genre :
SALDA. Fab.
1 (36) Ocelles rapprochés , mais non contigus. Pronotum fortement
transverse , ses côtés droits ou arqués en dehors , non sinués au
3
— 194 —
niveau du sillon transverse , celui-ci sans ligne de gros points
(excepté dans une espèce : lateralis).
2 (35) Bord antérieur et sillon transverse du pronotum non crénelés par
une ligne de gros points.
3 '32) Marge du pronotum concolore.
4 ^13) Première cellule ou interne de la membrane n’atteignant pas le
sommet de la deuxième (Côtés du pronotum droits , non arqués).
5 (12) Taille assez grande (4 1/2-7j. Marge élytrale entièrement noire ou
seulement en partie testacée.
6 (9) Élytres entièrement noires ou seulement avec quelques petites
taches testacées peu apparentes , mais dans tous les cas marge
entièrement noire.
7 (8) Dessus du corps et élytres opaques , couverts d’une pubescence
d’un fauve cendré très courte et serrée ; élytres avec quelques
petites taches testacées peu apparentes.
1 S. Littoralts. Lin. En ovale élargi en arrière ; dessus finement
et densément ponctué ; les premiers articles des antennes testacés
en dessous ; pattes d’un testacé obscur ; taches de la corie petites
et très peu apparentes , en nombre variable , ordinairement une
au bord postérieur interne , une ou deux sur le disque , quelque-
fois une à l’extrémité du clavus ; membrane noirâtre avec le
milieu des cellules transparent , mais enfumé. Long. 6-7.
Rare : Calais, Saint-Valéry, Morlaix, Hautes-Alpes, Lautaret,
Mont-Cenis , Mont-Dore.
8 (7) Dessus du corps et élytres brillants , non pubescents , élytres
entièrement noires.
2 S Flavipes. Fab. Ressemble beaucoup à la précédente , mais moins
élargie en arrière, Elytres à ponctuation fine et serrée. Le premier
article des antennes presque entièrement flave , ainsi que l’épistome.
Dans le seul exemplaire de France que je connaisse la membrane
195 —
est entièrement noire , coriace comme la corie , mais on en trouve
dans l’Europe boréale qui ont la membrane plus développée et
avec des espaces transparents entre les nervures , ces exemplaires
du nord de l’Europe ont souvent les cuisses obscures. Long. 6.
Très rare : Vosges, un seul exemplaire.
Obs. La S. morio. Zett. de Suède et Laponie ne diffère de la
fiavipes que par ses élytres presque imponctuées et la base des
antennes noire. Elle se trouve en Belgique d’après M. Horvath.
9 (6) Elytres avec des taches blanchâtres très apparentes dont une ou
deux traversent la marge jusqu’au bord externe.
10 '(-h) Poitrine noire. Élytre avec une bande transverse flave, raccourcie
intérieurement un peu avant l’extrémité et plusieurs petites taches
de même couleur.
3 S. Riparia. F ail. [Af finis Zett. luteipes H. SFieb. conspicua Dgl. Sc.).
En ovale allongé , noire , revêtue en dessus d’un duvet très court,
grisâtre ; pronotum très étroit en avant ; antennes longues et
grêles , les premiers articles plus ou moins jaunâtres en dessous ;
pattes testacées avec les cuisses et les tarses en partie noirâtres.
Elytres avec cinq ou six petites taches flavescentes et une plus
grande en carré transverse un peu avant l’extrémité depuis le bord
externe jusqu’au milieu de l’élytre. Long. 5-6.
Je n’en ai pas vu d’exemplaires de France , mais a été signalée
en Belgique non loin de la frontière française. Moins rare en
Suède , Finlande et Angleterre.
11 (40) Poitrine largement maculée de blanc en avant des hanches anté-
rieures. Elytres avec deux bandes flaves, trans verses, raccourcies
intérieurement , l’une avant le milieu , l’autre avant le sommet.
(S. bifasciata Thoms. de Laponie et Hongrie) (*) .
12 (5) Taille petite (3 d/2). Marge élytrale entièrement et régulièrement
testacée [S. marginalis. Fall., espèce de l’Europe boréale, non
encore trouvée en France.
(4) J’en ai vu un exemplaire de Hongrie trouvé par M. le Dr Brancsick.
— 196 —
13 (4) Première cellule de la membrane atteignant le sommet de la
deuxième.
14 (27) Côtés du pronotum droits.
15 (18) Taille de 6 mill. Dessus du corps d’un noir bleuâtre.
16 (17) Dessus du corps hérissé de longues soies noires. Hanches
base des cuisses noires.
4 S. Scotica. Curt. ( hirsutula . Flor) littoralis Fiel.) D’un noir
bleuâtre , un trait flave au côté antérieur du premier article des
antennes ; clypeus , un anneau à l’extrémité des tibias et la base
des tarses flaves. Poitrine et hanches noires. De petites taches
flaves plus ou moins nombreuses sur les élytres , la plus grande ,
souvent double , à l’angle postérieur externe de la corie , quatre
à six sur le disque et une vers le sommet du clavus. Membrane
avec les nervures noires et une tache oblongue enfumée dans
chaque cellule. Long. 6.
Espèce de montagnes; rare : Hautes-Alpes, Mont-Cenis ,
Hautes- Vosges , Metz, Mont-Dore, Grande-Chartreuse , Cauterets,
Tulle, le Salvetat (Hérault).
17 (16) Dessus du corps sans longues soies. Hanches et base des cuisses
souvent blanchâtres.
5. S. Nigricornis. Reut. ( Riparia . Hah. nec Fait.). Ressemble
beaucoup à la précédente ; dessus du corps sans longues soies ,
mais avec une fine pubescence cendrée très courte ; premier
article des antennes tantôt entièrement noir , plus souvent (malgré
son nom) avec une bande longitudinale flave ; cuisses ordinaire-
ment avec une bande flave au côté antérieur ; taches de la corie
mieux marquées , surtout l’anteapicale et celle qui occupe le bord
externe un peu avant le milieu. Long. 6.
Espèce alpestre ou des montagnes : Riez , La Grave, Chamonix,
Hautes-Pyrénées , Toulouse , Landes , Tulle , Morgon. — J’en
ai trouvé cependant un exemplaire à Biskra, mais sur le bord du
torrent qui descend de l’Aurès.
18 (16) Taille de 3 à 4 mill. Dessus du corps noir ou noir brunâtre.
— 197 —
19 (20) Marge ély traie entièrement flave excepté l'extrême base et
formant une bande flave bien régulière et limitée de chaque côté
par une nervure longitudinale brune.
6 S. Opacula. Zett. [Marginella. Fieb. Marginalis. H. -S. Flor. Stal.
Costalis. Sahlb. nec. Thoms.). Les exemplaires de France appar-
tiennent à la var. marginella . Fieb. Oblongue , noire , un peu
brillante , à pubescence cendrée courte et fine. Le premier article
des antennes flave en avant ainsi que le clypeus et les pattes ;
celles-ci rayées et ponctuées de brun. Hanches et cotyles noirs.
Gorie avec des taches flaves allongées parallèlement à la marge ,
ces taches plus apparentes extérieurement ; une petite tache d’un
blanc pur un peu en dedans de l’angle postérieur externe de la
corie. Long. 3 */%-&.
Assez rare: Nord, Provins, Metz, Lyon, Vendée, Cette,
Béziers , Hyères , etc.
Le type de cette espèce, qui se trouve en Finlande et en Suède
est beaucoup plus obscur, plus opaque , les taches discoïdales de
la corie sont à peine apparentes et la membrane est à peine trans-
parente. Le premier article des antennes est entièrement noir ;
mais chez les exemplaires d’Ecosse il est en partie flave comme
chez ceux de France.
Var. Setulosa. Put. Tête , pronotum et élytres assez densement
hérissées de longues soies noirâtres ; du reste comme la variété
Marginella. Fieb. — Béziers.
Var. Nitidula. Put. Très brillante et presque sans pubescence ;
élytres à taches plus claires, plus apparentes. Le pronotum paraît
plus rétréci en avant. — Corse , Hyères.
20 (19) Marge élytrale noire avec des taches flaves.
21 (22) Elytres sans bande transverse flave vers le milieu. Marge noire,
seulement une petite tache flave avant son extrémité.
7 S. Orthochila. Fieb. Noire, opaque, à duvet fauve, court;
pattes en grande partie flaves; cotyles antérieures blanchâtres.
Elytres avec plusieurs petites taches d’un flave obscur, gutti-
— 198 —
formes , peu apparentes , sur le disque , une plus grande un peu
avant l’angle postérieur externe ; membrane enfumée , les nervures
brunes , ainsi qu’une tache allongée dans chaque cellule. Long. 4.
Vosges, Alpes, Pyrénées.
Souvent confondue avec la Saltatoria , dont elle a l’aspect, cette
espèce s’en distingue par les côtés du pronotum droits , les
cotyles antérieurs largement blancs , la marge élytrale sans tache
au milieu et la tache antéapicale plus apparente.
22 (21 ) Élytres ayant vers le milieu de leur longueur une bande trans-
verse flave occupant la marge et la moitié externe de la corie ,
mais non prolongée jusqu’au clavus.
23 (26) Bande transverse des élytres en forme de G ou de gamma ma-
juscules , c’est-à-dire émettant au coté interne un ou deux pro-
longements. Cuisses en grande partie flaves avec des lignes et
des points bruns.
24 (£5) Bande transverse en forme de G , c’est-à-dire échancrée au côté
interne où elle émet en avant et en arrière un prolongement trans-
verse. Hanches et cotyles en grande partie noires.
8 S. G -Album. Fiel. (*). Aspect de la S. Saltatoria , mais un peu
plus courte et plus large proportionnellement. Noirâtre , couverte
d’un duvet soyeux, fauve, assez serré , les deux premiers articles
des antennes et pattes en grande partie flaves. Bande transverse
du milieu des élytres d’un jaunâtre obscur , ne dépassant pas au
côté interne la nervure principale de la corie , une tache vers l’ex-
trémité du clavus , une autre avant l’extrémité de la marge et
quelques autres plus petites et confuses sur le disque. Long. 4.
Nord, Vosges, Hautes et Basses-Alpes, Lyon, Orléans,
Hautes-Pyrénées .
^1) D’après plusieurs auteurs anglais, la S. C.- album serait la Stellata Curtis , mais
le nom de C. - Album me paraît devoir être conservé comme mieux établi et acquis par
la prescription. Je possède un dessin d’une variété de Saltatoria portant de la main de
Fieber l’indication : Stellata. Curt. origin.
— 199 —
25 (24} Bande trans verse en forme de gamma majuscule , c’est-à-dire
formée par une ligne longitudinale occupant le milieu de la marge
et émettant en avant seulement et à angle droit un prolongement
transverse jusqu’au milieu de la corie. Hanches et cotyles en
grande partie flaves.
9 S. Gamma. Fiel. Je ne connais cette espèce que par sa description ;
elle ne me paraît différer de la S. C. - Album que par les
caractères ci-dessus indiqués et par ses taches plus blanches et
plus apparentes. Long. 4.
Trouvée par M. Mink dans le midi de la France , probablement
dans la région des Landes ou des Basses-Pyrénées.
26. (23) Bande transverse des élytres coupée droit et sans prolonge-
ments au côté interne. Cuisses noires avec l’extrémité flave.
10 S. Melanoscela. Fieb. Noire , à duvet court , cendré et rare.
Antennes noires avec l’extrémité du premier article jaunâtre ;
cuisses noires, leur sommet et les tibias flaves , ces derniers maculés
de brun ; cotyles antérieures noires. Elytres ayant au bord externe
et un peu avant le milieu une bande ou tache carrée blanchâtre
occupant la marge et avancée sur la corie jusqu’à la nervure
principale ; au bord interne de cette tache et contigu avec elle on
remarque un ovale blanchâtre avec le centre noir , cet ovale sou-
vent incomplet au côté interne ; deux petites taches blanchâtres
souvent réunies , un peu avant l’angle postérieur externe et
quelques autres confuses sur la partie postérieure du disque.
Long. 3 J/2.
Rare : Nord , Vosges , Alsace , Corrèze , Lyon.
27 (14) Côtés du pronotum arqués.
28 (29) Marge élytrale noire avec seulement un trait longitudinal sur le
milieu et une petite tache flave un peu avant le sommet. Taches
de la corie petites , obscures et non réunies à celles de la marge.
11 S. Saltatoria. Lin. Noire, plus (var. Vestita. Dgl. Sc.) (4) ou
(l) La S. Vestita est pour M. Reuter la forme macroptère de la C. album. M.
Saunders la regarde comme une variété de la Saltatoria.
— 200 —
moins couverte en dessus d’un duvet d’un fauve doré ; élytres avec
deux traits marginaux , l’antérieur plus long , plusieurs taches
guttiformes sur le disque et les pattes d’un flave obscur ; cotyles
noires ; le dessous des cuisses , la base et le sommet des tibias
noirs, les antérieurs noirs au milieu extérieurement (1 * * 4). Long.
3 VH Vi-
Assez commune et probablement dans toute la France.
Obs. Les S. palustris et vestita Dgl. Sc. fucicola J. Sahlb. ne
me paraissent que des variétés peu importantes de cette espèce.
29 (28) Cories avec de grandes taches blanchâtres , largement unies à
celles de la marge.
30 (34) Tibias en grande partie flav.es. Les cories en grande partie pâles à
taches brunes , mal limitées , nébuleuses et très variables.
12 S. Pallipes. Fab. Noire , densément couverte d’un duvet d’un
fauve doré ; élytres ornées de taches et de traits pâles plus ou
moins confluents, ou bien [var. dimidiata Curt. bicolor Costa.)
blanchâtres avec la base noire et quelques taches brunâtres sur le
disque en dedans de la marge ; cotyles noires ; pattes flaves , le
dessous des cuisses et le sommet des tibias noirs , les tibias anté-
rieurs noirâtres extérieurement au delà du milieu. Long. 4-5.
Var. Pilosella. TJioms. Tête , pronotum et élytres hérissés de
longs poils noirs dressés. — Se trouve avec le type.
Assez commune dans une grande partie de la France , mais
paraît préférer le bord des eaux salées , sans cependant manquer
dans le centre.
(1) M. Reuter, dans une note récente (Eut. Month. Magaz. Janv. 1880), distingue
plusieurs espèces voisines par la coloration des tibias antérieurs :
a. Bord antérieur du tibia antérieur avec une ligne noire , entière , très distincte
s’étendant de la base extrême jusqu’auprès du sommet : S. pallipes , vestita , palustris,
arenicola. ^
aa~ Tibia antérieur avec la base et l’extrémité noires et sur le milieu du bord antérieur
une ligne noire, courte, souvent presque effacée, non réunie avec la base et l’extrémité :
S. saltatoria , marginella . Fieb. C --album, melanoscela , costalis. Sahlb.
Ce caractère distinctif ne me paraît pas avoir la constance que lui attribue M. Reuter,
ainsi j’ai une Saltatoria des Vosges qui a les tibias colorés comme la Pallipes.
204 —
Obs. M. Stâl ne regarde cette espèce que comme une variété
de la S. Saltatoria et on trouve , en effet , des exemplaires diffi-
ciles à classer , qui paraissent faire le passage , tandis que les
exemplaires typiques sont très différents. La S. palliées est en
générai plus grande , plus convexe , moins atténuée en avant et
en arrière et les taches pâles sont bien plus grandes , moins bien
limitées et ont une grande tendance à se réunir qui n’existe pas
dans la S. Saltatoria . — M. Thomson trouve en outre que la
S. 'palliées a la membrane plus longue , moins largement arrondie,
les ongles plus longs , le pronotum moins fortement transverse
avec le sillon arqué et la fossette du disque plus profonds , mais
ces caractères distinctifs sont bien peu appréciables pour moi.
Obs. La S. brachynota. Fieb ., d’Allemagne, mais non encore
trouvée en France, diffère de la S. pallipes par sa taille plus
petite (3 1/2) , sa membrane blanche , immaculée et le dessin des
élytres qui sont blanchâtres avec la base , le clavus et une bande
oblique , contiguë et parallèle au clavus , noirs ; cette bande
obliqué est dentée extérieurement ; une tache triangulaire noire à
l’angle externe de la corie et une autre sur la marge un peu après
le milieu. Tibia antérieur avec la base et le sommet bruns et à
peine rembrunis vers le milieu du bord antérieur.
31 (30) Tibias en grande partie noirs , un petit anneau flave un peu avant
le sommet. Elytres noires à dessin blanchâtre bien délimité : une
bande blanchâtre transverse un peu avant le milieu de la corie ,
allant du bord externe au clavus.
13 S. Arenicola. Scholtz. (Ocellata. Costa.). Taille et forme de la
S. pallipes dont elle n’est très probablement qu’une variété ; d’un
noir plus foncé et plus pur , duvet rare et cendré ; le premier
article des antennes et l’extrémité du deuxième jaunâtres , cuisses
jaunâtres avec une bande brune en dessus et en dessous ; cotyles
noires. Elytres portant un peu avant le milieu une bande trans-
verse assez large , blanche , étendue depuis le bord externe
jusqu’au clavus , cette bande dentée en avant et en arrière est
ordinairement ornée au milieu d’un point noir. Une tache carrée,
souvent double un peu avant l’angle externe de la corie , une
autre petite et arrondie vers l’extrémité du clavus et quelques
— 202 —
points sur la partie postérieure du disque de la corie. Membrane
avec la base , les nervures et des taches oblongues dans les cel-
lules , noires. Long. 4 l/%.
Assez rare : Vosges, Metz, Orléans , Lj on , Corrèze , Cha-
rente , Landes , Toulouse , Hautes-Pyrénées , St-Tropez, etc.
32 (3) Marge du pronotum étroitement ou largement jaunâtre.
33 (34) Bord externe du pronotum très étroitement jaunâtre. Corps non
hérissé de poils.
14 S. Xanthochila. Fieb. Noire , couverte d’un duvet cendré ,
serré , sans longues soies ; les deux premiers articles des antennes
en partie flaves ainsi que les pattes ; celles-ci avec quelques lignes
et points bruns. Cotyles blanchâtres. Cories d’un flave blanchâtre,
le clavus noir avec le tiers postérieur flave ; marge avec trois
taches noires , une à la base , une au milieu, la troisième à l’ex-
trémité ; l’extrême base de la corie et quelques traits noirâtres
formant un réseau sur le disque surtout le long des nervures.
Membrane flavescente avec les nervures et des taches oblongues
brunâtres dans les cellules. Long. 4 1/s.
Rare : Provence , Aiguesmortes , Lyon , Strasbourg.
34 (33) Marge du pronotum largement jaunâtre. Dessus du corps hérissé
de poils noirs.
15 S. Pilosa. Fall. En ovale élargi , d’un noir bronzé brillant sur
la tête et le pronotum, couverte en dessus d’un duvet fauve doré
avec des poils bruns dressés. Devant de la tête , antennes, pattes,
une large bordure latérale au pronotum , élytres et bords des
segments sternaux d’un jaunâtre flavescent, brillants; clavus
noirâtre excepté le sommet , corie avec la base et une tache brune
vers le milieu du bord externe. Long. 5.
Dunkerque, au bord des marais salés.
35 (2) Bord antérieur et sillon transverse du pronotum crénelés par une
ligne de gros points (Corps glabre , brillant , marge du pronotum
ordinairement flave).
— 203 —
16 S. Lateralis. F ail. Étroite , brillante , presque glabre , d’un
noir bleuâtre ou verdâtre , varié de flave. Élytres finement ponc-
tuées ; devant de la tête , labre , bec , antennes , pattes et poitrine
en grande partie flaves ; marge du pronotum ordinairement flave
plus ou moins largement Dessin des élytres très variable. Espèce
ordinairement brachyptère, à membrane presque coriacée et forte-
ment réduite par l’envahissement de la corie, mais présentant
quelques exemplaires macroptères à membrane grande , transpa-
rente et à nervures bien apparentes. Long. 4.
Ses nombreuses variétés peuvent se classer ainsi :
Var. Eburnea. Fieb. Élytres entièrement flaves ; bordure flave
du pronotum large.
Var. Pulchella. Curt. Élytres flaves à macules noires ; bordure
flave du pronotum moyenne.
Var. Lateralis. Fall. Élytres noires avec une bordure externe,
le sommet du clavus et la membrane flaves ; bordure flave du pro-
notum étroite.
Var. Concolor. Pronotum et élytres entièrement noirs. Variété
plus commune dans le midi que dans le nord.
Paraît préférer le bord des eaux salées : Dunkerque , Remillv
près Metz , Toulon , Cette , La Nouvelle , Aiguesmortes. — J’en
ai vu cependant un exemplaire indiqué de Paris dans la collection
Signoret.
36 (\) Ocelles contigus, réunis à la base. Pronotum fortement rétréci en
avant , bien moins large , ses côtés sinués au niveau du sillon
transverse ; deux lignes de gros points , l’une au bord antérieur,
l’autre sur le sillon transverse. Marge externe des élytres plus
régulièrement délimitée dans toute sa longueur. (Subg. Chartos -
cirta. Stâl).
37 (38) Deuxième article des antennes flave , à peine plus long que le
troisième. Les troisième et quatrième très distinctement renflés.
(Première cellule de la membrane atteignant le sommet de la
deuxième).
— 204 —
17 S. Cocksiï. Curt. 1835. Noire, brillante, densément hérissée en
dessus de longs poils noirs ; éljtres noires, opaques , veloutées ,
la marge entièrement flave, une tache ronde d’un blanc pur un
peu en dedans de l’angle postero-externe de la corie , quelques
petites taches flaves très peu apparentes sur la corie un peu en
dedans de la marge. Membrane rembrunie, à nervures brunes.
Hanches et pattes flaves. Le premier article des antennes flave au
sommet , le deuxième noir à la base. Long. 3 1/2-4.
Toute la France, sans être commune.
Var. Geminata. Costa. 1852. Marge éljtrale flave, mais cou-
pée au tiers postérieur par la couleur noire du disque. Les deux
premiers articles des antennes presque entièrement flaves. Dessus
du corps moins densément hérissé de poils noirs ; tache blanche
apicale de la corie plus grande. Forme plus méridionale : Corse ,
Provence. — Un exemplaire de Corse est presque glabre et a
l’extrémité des cuisses rembrunie.
Var. Venustula. Scott. Comme la var. Geminata mais le qua-
trième article des antennes flave. — Corse, Marseille.
38 (37) Deuxième article des antennes noir , notablement plus long que le
troisième. Les troisième et quatrième pas plus renflés que le deu-
xième.
39 (40) Corps non hérissé de poils en dessus. Première cellule de la mem-
brane atteignant le sommet de la deuxième. Antennes grêles.
Marge éljtrale flave avec la base et une tache avant le sommet
noires.
18. S. Cingta. H.-S. Noire , brillante ; antennes grêles, noires,
le tiers apical du premier article flave ; hanches et pattes flaves ;
marge éljtrale flave avec la base et une tache avant le sommet
noires; disque noir avec quelques petites taches blanches et une
plus grande un peu en dedans de l’angle postero-externe. Mem-
brane bien développée , enfumée avec les nervures largement
brunes. Long. 4.
Assez rare : Nord , Vosges , Metz , Aube , Yonne , Ljon, Dax,
Vendée.
- 205 —
40 (39) Corps hérissé en dessus de longs poils noirs. Membrane courte ,
sa première cellule n’atteignant pas le sommet de la deuxième.
Les trois derniers articles des antennes un peu épaissis. Marge
ély traie entièrement flave.
19. S. Elegantula. Fall. Extrêmement voisine de l’espèce précé-
dente et même considérée par Flor comme son état brachyptère ,
elle n’en diffère que par les caractères ci-dessus indiqués ; on peut
ajouter que la marge marginale est entièrement flave et que cette
couleur envahit un peu plus la corie le long de la marge à la base.
Long. 3 d/2- 4.
Var. Flori. Dohrn. Quatrième article des antennes en tout ou
en partie flave.
Espèce de l’Europe boréale , dont je n’ai vu qu’un exemplaire
de France dans la collection Signoret avec l’indication : Mont-de-
Marsan.
Ods. L’exemplaire de la collection Fieber sous le nom de Elegan-
tula est une Cincta et ne présente pas le deuxième article des
antennes jaunes avec le sommet noirâtre que Fieber indique à son
Elegantula.
Trlfo. ». ÏÆPTOPINI.
1 (2) Troisième article des antennes de deux à dix fois plus long que le
deuxième. Lobe antérieur du pronotum sillonné au milieu et de
chaque côté de ce sillon une forte callosité.
Leptopus.
2 (4) Troisième article des antennes un peu plus court que le deuxième.
Sillon transverse du pronotum traversé de chaque côté par trois
fossettes allongées.
Erianotus.
LEPTOPUS. Latr.
1 (4) Yeux non épineux. Deuxième article des antennes plus long que le
premier, le troisième deux à trois fois plus long que le deuxième.
— 206 —
2 (3) Bord externe de la marge des élytres avec une rangée d’épines bien
régulière.
1 L. Boopis. Fourc. Allongé, étroit surtout en avant, hérissé en
dessus de longues épines sétiformes. Antennes et pattes d’un
flave pâle ; cuisses avec un anneau brun un peu avant l’extrémité.
Tête noirâtre avec la partie antérieure et le pourtour des jeux
jaunâtres. Pronotum noirâtre, opaque , les bords latéraux et posté-
rieurs jaunâtres ainsi que quelques traits ou points sur le disque.
Elytres d’un flave très pâle , marge immaculée , disque irrégu-
lièrement ponctué ou maculé de noirâtre. Membrane transparente
à nervures brunes. Dessous du corps brunâtre. Troisième article
des antennes environ trois fois plus long que le deuxième.
Long. 4 */t.
Assez rare : Vosges, Metz, Bar-sur- Aube , Haute-Saône,
Dijon, Lyon , Hautes-Pjrénées , Landes , etc. ; paraît plus com-
mun dans le midi que dans le nord; surtout sous les pierres ;
s’élève jusqu’à 2.000 mètres dans les Pyrénées.
3 (2) Bord externe de la marge des élytres sans épines.
2 L. Hispanus. Ramb. [Dufourii. Sign.) Antennes et pattes d’un
flave pâle , genoux à peine rembrunis. Dessus du corps sans
épines sétiformes , les cories seulement hispides. Pronotum noir ,
brillant , glabre , fortement ponctué ; marge élytrale flave , trans-
parente , sans taches, clavus et moitié basilaire de la corie jau-
nâtres ; moitié apicale noire, veloutée, excepté l’angle postero-
externe occupé par une grande tache blanchâtre ; membrane
transparente à nervures brunes. Dessous du corps noir. Troisième
article des antennes deux fois plus long que le deuxième. Long. 4.
Très rare en France : région pyrénéenne. Fréjus.
4 (i) Yeux hérissés d’épines. Deuxième article des antennes plus court
que le premier , le troisième près de dix fois plus long que le
deuxième. Bord externe de la marge élytrale sans épines.
3 L. Echinops. Duf. Hérissé de longues épines rigides, sur la tête,
les yeux , les ocelles , la base du bec , le pronotum et les nervures
— 207 —
du disque de la corie. Tête ferrugineuse en avant; pronotum noir,
un tubercule ferrugineux de chaque côté du disque ; marge des
élytres flave , transparente , immaculée ; corie flave , une large
bande transverse , mal limitée , brune , vers le milieu de la corie ,
cette bande prolongée en arrière vers la suture; angle apical
blanchâtre. Membrane transparente à nervures brunes. Antennes
et pattes d’un flave pâle; dessous du corps noir. Long. 3.
France méridionale et Corse. Marseille.
ï'RIANOTUS. Fieb.
1 E. Lanosus. Buf. Allongé , noir cendré bleuâtre , opaque en dessus.
Pronotum et corie fortement ponctués et garnis d’une pubescence
longue, très fine, frisée et cotonneuse. Antennes flaves, le pre-
mier article très court et épais , les trois derniers très longs ,
presque capillaires , le deuxième et le troisième presque égaux , le
quatrième un peu plus court. Devant de la tête, tubercule ocelli-
fère et bord postérieur du pronotum étroitement jaunâtres. Marge
élytrale flave, transparente, immaculée; corie d’un noir cendré
avec cinq ou six petites taches jaunâtres , les plus apparentes vers
le bord postérieur ; sommet du clavus jaunâtre. Membrane trans-
parente à nervures fines et brunes. Pattes d’un flave très pâle ;
dessous du corps noir. Long. 4 3/4.
Très rare : Landes , Haute-Loire.
— 208 —
Sect. HYDROGORISES.
^Hydrocores. Burm. Occülticornes. Am. S. Cryptocerata. Fieb.)
Antennes très courtes , à trois ou quatre articles simples , ou présentant
à quelques articles des prolongements latéraux , insérées sous le bord de la
tête ou cachées dans une fossette. Eljtres munies d’un embolium ou pièce
externe. Metasternum et mesosternum composés , partagés latéralement par
des lignes profondes en plusieurs segments , savoir : les scapula sur les
côtés du mesosternum, les pleurœ (et en outre les parapleura dans les
Corisa) sur les côtés du metasternum. Ocelles nuis , excepté dans les
Pelegonus.
Insectes carnassiers et vivant dans l’eau , excepté les Pelegonus qui sont
littoraux.
Les Hydrocorises par leurs antennes courtes , leur front commençant à
s’infléchir en dessous , forment le passage avec les Homoptères.
Le tableau des familles a été donné dans la première livraison de cet
ouvrage.
— 209 —
Famille des PELEGONIDES.
Corps de petite taille, en ovale court, déprimé , velouté, forme et aspect
des Salda. — Tête courte ; jeux grands , saillants ; deux ocelles. Bec
atteignant le bord postérieur du deuxième segment abdominal , à quatre
articles , le premier court, épais, le troisième très long. Antennes à quatre
articles simples , les deux premiers épais , le troisième plus mince , le qua-
trième fusiforme. Pronotum trapezoïde , sinué en avant de Fécusson ;
celui-ci triangulaire, médiocre. Elytres formées d’une corie , d’un clavus,
d’un embolium grand et dilaté en arrière et d’une membrane qui est sinuée
au côté interne , avec de grandes cellules pentagonales sur son disque,
circonscrites par une nervure circulaire en dehors de laquelle le limbe est
partagé en fines cellules rayonnantes. Ailes inférieures avec une grande
cellule et un hamus. Pattes ambulatoires , égales (l’insecte cependant saute
avec agilité). Hanches rapprochées. Tarses antérieurs et intermédiaires à
deux articles , le premier très petit , à peine visible ; les postérieurs à trois
articles, le premier très court. Deux ongles simples à l’extrémité des
tarses.
Insectes vivant sur le bord des rivières : ils sautent et volent très rapide-
ment.
Un seul genre :
PELEGONUS. Latr .
1 P. Marginatus. Latr. D’un noir velouté opaque en dessus avec
quelques petites taches grises ; angle antérieur lamelliforme du
pronotum jaunâtre ainsi qu’une étroite bordure au bord postérieur.
Marge des élytres avec la base et trois taches jaunâtres ; bord des
cotyles antérieures flave ; clypéus , hanches et pattes d’un jaune
roux. Dessous du corps noir. Long. 6, larg. 3 1/2.
France méridionale : Landes , Yar, Béziers, Charente, Tulle.
M. Poulain en a vu un exemplaire à A vallon (Yonne), près du
couvent de la Pierre-qui-vire.
4
210 —
Famille des NAUCORIDES.
Corps ovalaire, luisant, à bords tranchants. Tête enfoncée avec les
yeux dans une échancrure du pronotum. Labre triangulaire , couvrant le
premier article du bec. Antennes à quatre articles simples. Bec à trois
articles. Pronotum transverse. Ecusson libre, triangulaire. Elytres avec une
corie , un clavus , un embolium et une membrane ; celle-ci peu différente
de la corie et sans nervures. Pattes antérieures ravisseuses , les postérieures
natatoires. Cavités cotyloïdes antérieures creusées sur le disque du pros-
ternum. Tarses intermédiaires et postérieurs à deux articles ; les antérieurs
à un ou deux. Deux ongles simples , excepté aux tarses antérieurs des
Naucoris. Ventre caréné, sans appendice tubuleux à l’extrémité.
TABLEAU DES GENRES.
1 (2) Tête triangulaire ; front visible d’en haut. Quatrième article des
antennes le plus long. Bec long , subulé , atteignant au delà des
hanches postérieures. Fémurs antérieurs peu dilatés à la base.
Tous les tarses biarticulés et biongulés. Cellule des ailes non
divisée.
Aphelochirus. Westw.
2 (1) Tête transverse. Front non visible d’en haut. Troisième article des
antennes le plus long. Bec court , conique , atteignant les hanches
antérieures. Fémurs antérieurs très dilatés et comprimés à la base.
Tibia antérieur arqué formant une pince avec le fémur. Tarse
antérieur uniarticulé et sans ongles , les autres biarticulés et bion-
gulés. Cellule des ailes divisée en deux.
Naucoris. Geoff.
APHELOCHIRUS. Westw.
1 A. Aestivalis. Fab. En ovale très élargi, plat; dessus brun,
finement rugueux coriacé ; tête , bec , hanches et pattes d’un flave
testacé ; marge du pronotum tranchante , largement flave, sur-
tout en arrière ; élytres brunes , très courtes , non contiguës r-n
dedans , arrondies en écaille en arrière où elles atteignent à peine
le bord postérieur du premier segment de l’abdomen , présentant
à la base de leur côté externe une courte marge relevée en gouttière
jaune ; dos de l’abdomen brun , l’angle latéral postérieur de chaque
segment largement jaune et terminé par une longue pointe aiguë ;
dos brun ou présentant sur les trois derniers segments une large
tache jaune de chaque côté de la ligne médiane. Poitrine et ventre
rembrunis. — Mâle : dernier segment dorsal de l’abdomen terminé
en triangle et couvrant presque entièrement les segments géni-
taux. — Femelle : dernier segment dorsal de l’abdomen largement
échancré en arrière et laissant voir les plaques génitales. Long.
9-10.
Rare : Nord, Paris (Amyot), Vosges, Metz, Toulouse.
La forme macroptère , que je ne connais pas et qui est extrême-
ment rare , a les élytres aussi longues que l’abdomen mais moins
larges et la membrane noirâtre avec une tache plus pâle à la base.
Il existe dans la collection Fairmaire un exemplaire macroptère
trouvé à Passy.
NAUCORIS. Geoff.
1 (2) Marge du pronotum lisse , non ruguleuse , marquée de quelques
gros points avec un rebord latéral en bourrelet fort et limité en
dedans par une forte ligne enfoncée. Insecte macroptère , clavus
et membrane séparés de la corie par des sutures.
1 N. Cimicoïdes. Lin. D’un testacé verdâtre; tête avec des points
bruns formant deux bandes longitudinales ; pronotum brillant avec
de petites taches brunes ponctiformes , confluentes , excepté sur
les marges latérales et une large bande basale ; écusson noirâtre,
avec une étroite bordure flave ; élytres d’un brun olivâtre , opaques,
à ponctuation très fine et serrée , coriacée, le clavus et la marge
plus pâles. Tibias intermédiaires et postérieurs à fortes épines
brunes. Long. 15.
Commune dans toute la France.
— 212 —
2 (i) Marge du pronotum étroite , très finement ruguleuse , non ou imper-
ceptiblement rebordée. Insecte ordinairement brachyptère , sans
ailes , à élytres longues , mais avec la membrane et le clavus
indistinctement séparés de la corie.
2 N. Magulatus. Fab. [Apterus. Duf.). D’un testacé verdâtre; tête
avec des bandes brunes longitudinales ; une impression longitudi-
nale avec gros points au bord interne de l’œil ; pronotum finement
ruguleux avec des bandes brunes en forme de W. Ecusson et
élytres avec des taches confluentes , vagues , d’un brun olivâtre.
Tibias plus longs , moins robustes et moins épineux que chez le
précédent. Long. 10. — Quelques exemplaires du midi de la
France sont macroptères avec le clavus et la membrane séparés
distinctement de la corie par des sutures.
Toute la France , assez commun , surtout dans le midi , mais se
trouve aussi dans le Nord.
Obs. Le N. Conspersus Stâl ., dont le N. Angustior. Leth. ne
me paraît qu’une variété à élytres entièrement testacées , est
extrêmement voisin du précédent. Il en diffère par la forme plus
étroite, le pronotum moins large en arrière , les taches des élytres
plus petites , moins confluentes ou milles , la tête moins ponctuée
près des yeux et sans sillons. Il est dimorphe et se trouve en
Sicile , Portugal , Algérie , etc.
— 213 —
Famille des NEPIDES.
Corps opaque , elliptique , aplati ou bien très allongé , cylindrique. Tête
petite , presque horizontale , enchâssée dans une échancrure du pronotum ;
yeux saillants , globuleux. Bec triarticulé , plus court que la tête, non
infléchi en dessous , mais dirigé en avant et très légèrement incliné ; le
premier article très rétréci à la base. Antennes à trois articles, les deuxième
et troisième avec un prolongement latéral. Elytres formées d’une corie ,
d’un clavus et d’une membrane ; embolium indistinct : membrane avec un
réseau formé par de petites nervures. Ailes inférieures avec une cellule
allongée , partagée en deux par une nervure longitudinale ; une nervure
apicale et une rayonnante et en outre de petites nervures transverses qui
forment un réseau compliqué. Pattes intermédiaires et postérieures destinées
à marcher sous l’eau ; les antérieures ravisseuses ; tibia antérieur arqué ,
formant une pince avec le fémur ; tarse antérieur cylindrique , digitiforme.
Tous les tarses uniarticulés, les antérieurs sans ongles, les intermédiaires
et postérieurs biongulés. Cavités cotyloïdes antérieures creusées près des
angles antérieurs du prosternum. Différences sexuelles indistinctes à l’exté-
rieur. A l’extrémité de l’abdomen , deux longues soies creusées qui par
leur réunion forment un tube ou syphon respiratoire. Fieber' pense que ce
tube, qu’il appelle appendices aidothecae , tient à l’appareil génital et ne
sert pas à la respiration ; cependant l’opinion de L. Dufour et de la plupart
des auteurs, qui en font un tube respiratoire , paraît plus probable , si on
considère que Dufour a constaté que les stigmates ventraux ne sont que de
faux stigmates fermés par une membrane et qu’il en existe deux vrais à la
base et dans l’intérieur du tube. Il y en a aussi deux autres (stigmates
thoraciques niés par Dufour ) en dessous des ailes au bord postérieur du
metanotum.
Insectes peu agiles , marchant lentement au fond de l’eau stagnante des
marais. Leurs œufs sont garnis à une extrémité de filets cylindriques (sept
dans les Nepa , deux dans les Ranatra) qui dans l’ovaire embrassent l’œuf
précédent.
- 214 —
TABLEAU DES GENRES.
1 (2) Corps ovalaire , aplati. Hanches antérieures beaucoup plus courtes
que le fémur , qui est mutique , mais très large. Tibia et tarse
antérieurs réunis aussi longs que le fémur. Tête petite , non sail-
lante , beaucoup plus étroite que le bord antérieur du pronotum
dans une échancrure duquel elle est profondément enchâssée.
Pronotum aplati , trapezoïde , son bord postérieur non échancré.
NEPA. Lin.
2 (1) Corps linéaire , très allongé , cylindrique. Hanches antérieures
cylindriques , presque aussi longues que le fémur ; celui-ci avec
une dent. Tibia et tarses antérieurs réunis n’atteignant que la
moitié du fémur. Tête plus large avec les yeux que le bord anté-
rieur du pronotum. Celui-ci conique à la base , subcylindrique en
avant , son bord postérieur profondément échancré devant l’écus-
son. Pattes très longues.
Ranatra. Fab.
NEPA. Lin.
1 N. Cinerea. Lin. Déprimée, d’un brun cendré, opaque. Dos de
l’abdomen en grande partie rouge. Pronotum avec des aspérités
tuberculeuses et des reliefs saillants ; un sillon transverse au tiers
postérieur. Elytres rugueuses avec des nervures anastomosées en
réseau. Ailes inférieures grisâtres , la base des nervures rouge.
Pattes jaunâtres, confusément maculées ou annelées de brun.
Long. 18-22.
Toute la France , commune dans les mares.
RANATRA. Fab.
1 R. Linearis. Lin» D’un flave grisâtre , dessus de l’abdomen rouge ;
ailes inférieures transparentes , irisées , la base des nervures brune.
Appendice anal aussi long que le corps. Long. 30-35.
Toute la France , assez commune dans les mares.
— 215 —
Famille des NOTONECTIDES.
Corps oblong , un peu comprimé , caréniforme longitudinalement en
dessus. Tête courte , son bord postérieur contigu au pronotum , front
obliquement dirigé en dessous. Bec très court, à quatre articles (trois
seulement chez les Plea). Antennes à quatre articles. Elytres avec ou sans
membrane , celle-ci , quand elle existe , sans nervures. Cavités cotyloïdes
antérieures creusées dans le bord postérieur du prosternum. Pattes posté-
rieures disposées pour ramer. Tarses à deux articles , les antérieurs ana-
logues aux autres ; deux ongles.
Insectes très carnassiers , robustes rameurs et nageant sur le dos. Il
faut les saisir avec précaution , la piqûre de leur bec est douloureuse.
TABLEAU DES GENRES.
1 (4) Elytres homogènes , sans membrane , par conséquent la suture
droite et libre jusqu’à l’extrémité.
2 (3) Elytres coriaces avec de gros points. Un clavus. Ailes inférieures
multiplissées , leur cellule non divisée en deux. Yeux très distants.
(Bec à trois articles ; embolium petit , triangulaire. Taille très
faible.
Plea. Leach.
3 (2) Elytres transparentes , imponctuées , sans clavus ni membrane. Pas
d’ailes inférieures. Yeux très grands , sinués latéralement en
arrière , réunis au tiers postérieur de la ligne médiane et formant
en arrière deux prolongements arrondis et avancés sur le bord
antérieur du pronotum , qui par suite paraît faire partie de la tête
(Bec à quatre articles ; embolium grand, linéaire, en forme de canal
occupant presque tout le bord externe de l’élytre ; écusson beaucoup
plus petit que dans les Anisops , dont ce genre a l’aspect).
Antipàlocoris. Scott.
— 216 -
4 (i) Élytre avec une membrane grande, sans nervures, échancrée au
bord postérieur , pliée en toit et recouvrant celle de l’autre élytre
de sorte que la suture n’est libre que jusqu’à la membrane.
Cellule des ailes inférieures divisée en deux (Bec à quatre articles.
Embolium grand, linéaire, occupant tout le bord externe de
l’élytre ; un clavus).
5 (6) Elytres transparentes, vitrées, glabres. Yeux subcontigus en
arrière. Vertex du mâle prolongé en pointe en avant. Un seul
article aux tarses antérieurs des mâles.
Anisops. Spin.
6 (5) Elytres opaques, colorées, veloutées. Yeux distants.
Notonecta. Lin.
PLEA. Leach.
1 P. Minutissima. Fab. Oblongue, scaphoïde en dessus, obtuse en
avant , d’un jaune blanchâtre ; prono tum et élytres avec de gros
points enfoncés , très serrés , dont les intervalles forment par place
une sorte de réseau polygonal. Vertex avec une bande longitudi-
nale ferrugineuse ; écusson moins ponctué que le pronotum et les
élytres ; celles-ci avec une bande oblique , très vague et l’extré-
mité un peu rembrunies , souvent entièrement flaves. Dessous du
corps brun , pattes flaves. Long. 3.
Toute la France et la Corse, commune dans les mares.
ANTIPALOCORIS. Scott.
1 A. Marshalli. Scott. 1872. Oblong, forme et aspect d’un petit
Anisops. D’un blanchâtre à peine flavescent , translucide , lisse
et brillant en dessus. Yeux très grands , noirs , occupant presque
toute la tête. Ecusson moyen. Pronotum lisse , son bord antérieur
caché par les prolongements des yeux , son bord postérieur droit.
Elytres translucides , l’extrémité enfumée , le canal marginal en
grande partie noir. Dessous du corps presque entièrement noir ;
pattes, pâles , les tibias postérieurs et tarses noirs en partie.
Long. 5.
- 217 —
Découvert en Corse dans la Gravone par M. le Hev. Marshall
avec VAnisops.
ANISOPS. Spin.
1 A. Producta. Fieb. Allongé, d’un blanchâtre flavescent , lisse,
brillant, imperceptiblement pointillé. Bord postérieur du prono-
tum légèrement échancré devant l’écusson ; celui-ci grand. Elytres
entièrement incolores , vitrées , n’ayant de couleur que par les
organes en dessous vus par transparence. Arête supérieure des
fémurs antérieurs et intermédiaires et base des postérieurs noires ;
dessous du corps en partie brun. Yertex du mâle prolongé en
pointe en avant. Long. 9.
Corse , très rare : dans la Gravone.
NOTONECTA. Lin.
1. N. Glauca. Lin. Allongée, tête et pronotum d’un flave blan-
châtre , lisses, brillants , avec quelques points enfoncés. Côtés du
pronotum rebordés , bord postérieur presque droit , tranchant.
Ecusson noir , velouté. Elytres veloutées , opaques , de couleur
variable, membrane brune. Dessous du corps brun: pattes d’un
flave verdâtre. Long. 14-16.
Var, Glauca. L. Elytres jaunâtres , quelques petites taches
brunes le long de la marge et une à l’angle interne. Metanotum
et dos de l’abdomen noirs. Nervures des ailes inférieures brunes à
la base.
Var. Marmorea. Fab. Elytres jaunâtres , marbrées de nom-
breuses taches brunes ; le reste comme dans la précédente.
Var. Furcata. Fab. Elytres noires avec deux lignes longitudi-
nales flaves à la base , un peu divergentes , l’une occupant presque
tout le clavus , l’autre au milieu de la base de la corie. Metano-
tum et dos de l’abdomen noirs Nervures de la base des ailes
inférieures noires. Taille un peu plus grande.
— 218 —
Var. Umbrina. Germ. Elytres jaunâtres entièrement marbrées
de nombreuses taches brunes. Metanotum et dos de l’abdomen
d’un beau jaune ; celui-ci avec une grande tache noire qui occupe
les segments 2, 3, 4 et la moitié du 5me. Nervures de la base des
ailes inférieures jaunes. Variété méridionale (Corse , Var) et un
peu plus petite. Peut-être espèce distincte.
Commune dans toute la France.
Obs. La N. Lutea. Mull. non encore trouvée en France est
entièrement flave même l’écusson et n’a qu’une étroite bande noi-
râtre le long du bord externe des élytres.
— 219
Famille des GORISIDES
Corps allongé avec les côtés plus ou moins parallèles , peu convexe en
dessus, luisant. Tête scutiforme , embrassant le bord antérieur du prono-
tum ; tous ses bords tranchants ; front recourbé en dessous comme dans les
Cicadines ; yeux grands , peu élevés au dessus du niveau de la tête ; bec
court , inarticulé , caché par l’épistome, qui est triangulaire , sillonné en
travers. Antennes simples, à trois ou quatre articles. Pronotum transverse ,
arrondi en avant , plus ou moins allongé en angle en arrière (*). Elytres
de substance homogène , parcheminées , formées d’un corie , d’un clavus ,
d’un embolium linéaire et d’une membrane , celle-ci sans nervures. Chaque
paire de pattes d’une construction et d’une fonction différentes : les anté-
rieures courtes , leur tarse inarticulé , en forme de palette (pala) large ,
ciliée à son bord antérieur, qui est tranchant , le bord supérieur obtus.
Pattes intermédiaires destinées à la station de l’insecte , très longues et
grêles; tarse à deux articles et deux ongles très longs , peu écartés. Pattes
postérieures destinées à ramer , tarse à deux articles comprimés en rame ,
larges et ciliés , un seul ongle. Mesosternum composé , muni de| scafulœ ,
metasternum de fleura et ordinairement de metapleurœ. Extrémité anale
à deux valves.
Chez les mâles , les segments abdominaux en dessus et en dessous sont
irrégulièrement et asymétriquement échancrés ; cette asymétrie à droite,
excepté dans le sous-genre Macrocorisa. Dans le genre Corisa les mâles
ont le front avec une fossette ou dépression très remarquable et caractéris-
tique suivant les espèces ; la forme de la palette tarsale du mâle est aussi
très différente dans les diverses espèces.
Insectes vivant souvent par troupes dans les eaux tranquilles et même
stagnantes.
(1) L’angle postérieur du pronotum est plus ou moins confondu avec, l’angle latéral ;
il l’est tout-à-fait quand cet angle est aigu ( C . Fallenii , etc.) ou même quand il est
arrondi ; il est plus distinct quand l’angle latéral est un peu tronqué. On peut dans les
descriptions ne considérer que l’angle latéral, qui sera alors aigu , arrondi ou tronqué.
— 220
TABLEAU DES GENRES.
1 (2) Ecusson nul. Antennes à quatre articles. Cellule des ailes inférieures
divisée en deux par une nervure oblique. Metasternum avec des
pleures el parapleures.
Corisa. Geoff.
2 (4) Ecusson distinct.- Antennes à trois articles. Cellule des ailes non
divisée. Metasternum sans parapleures. Front convexe dans les
deux sexes. Insectes très petits , de forme plus elliptique.
Sigara. Fab.
CORISA. Geoff.
1 (50) Pronotum avec des lignes transverses jaunes et brunes. Palette du
mâle dilatée , non subcylindrique ni très longue ; tibia toujours
bien distinct de la palette.
2 (43) Palette du mâle non armée d’un ongle ou éperon à l’extrémité.
Pronotum médiocrement allongé ; sa carène médiane courte ,
n’occupant en avant que la distance de deux ou trois lignes
transverses.
3 (40] Asymétrie à gauche chez le mâle. Tibia antérieur armé d’un éperon
chez le mâle. Pronotum et élytres non ratissés (d). (Yeux attei-
gnant à peu près le bord postérieur de la tète). Subg. Macrocorisa
Thoms.
4 (7) Pronotum avec 16 à 20 lignes trans verses pâles.
5 (6) Tibia intermédiaire non denté à la base dans les deux sexes. Fémur
intermédiaire non denté près du sommet chez le mâle.
1 C. Geoffroyi. Leach. Thoms. Dessus brun, lisse, brillant.
Élytres également parsemées de petites taches pâles (. Trrorata ).
Membrane non séparée de la corie par une ligne pâle. Dessous
(I) Rastratusf couvert de fines strioles, courtes, parallèles.
- 224 -
flave avec le milieu de la poitrine et des taches sur les hanches
noirs ainsi que les deux ou trois premiers segments ventraux.
Mâle : fossette frontale très superficielle, ne dépassant pas ou peu
le bord antérieur des jeux. Palette allongée, à bords supérieur et
inférieur parallèles , brusquement et obtusément arrondie au som-
met. Long. 13-15.
Commune dans toute la France.
6 (5) Tibia intermédiaire comprimé - denté à la base dans les deux sexes.-
Fémur intermédiaire avec une dent en dedans un peu avant le
sommet chez le mâle.
2 C. Dentipes. Thoms. Ne diffère de l’espèce précédente que par
les caractères ci-dessus indiqués et par l’espace opaque (4) du
clavus un peu plus long. Long. 13-15.
Vosges.
Obs. La C. Xanthosoma. Fieb. d’Italie , se rencontrera peut-être
dans le midi de la France ; elle ne diffère de la C. Geoffroyi que
par le dessous du corps et le dos de l’abdomen pâles , sans taches
et la palette du mâle un peu plus obtuse à l’extrémité.
7 (4) Pronotum avec 12 à 14 lignes transverses pâles.
3 C. àtomaria. lllig. Dessus brun , lisse , brillant; pronotum avec
12 à 13 lignes transverses , fines , jaunâtres , souvent confluentes ;
éljtres avec des lignes transverses , ondulées , formées par la
réunion de petites taches ; membrane non séparée de la corie par
une ligne flave. Dessous du corps en grande partie flave ; milieu
de la poitrine et base de l’abdomen noirs. — - Mâle : fossette fron-
tale oblongue , dépassant le bord antérieur des jeux. Palette en
lame de couteau , graduellement plus large vers l’extrémité , qui
est brusquement tronquée- arrondie. Long. 11.
France méridionale : Landes , Var , Avignon , Vendée , Ljon ,
(1) Le clavus est séparé de la corie par une suture qui présente à la base un espace
opaque, d’aspect membraneux, plus ou moins long suivant les espèces.
— 222 -
Corse. Ne manque pas tout-à-fait dans le nord , car j’en ai vu un
exemplaire de Saint-Valéry (Somme) dans la collection Signoret.
Obs. Bien que Fieber et MM. Douglas et Scott, Buchanan-
White et Saunders distinguent de cette espèce la C. Panzeri .
Fieb ., je ne puis y voir des différences sensibles et je n’hésite pas
à les réunir. D’après ces auteurs la C. Panzeri se distinguerait par
la palette du mâle moins brusquement tronquée , la fossette fron-
tale avancée jusqu’au milieu des yeux , les quatre à cinq premières
lignes transverses du pronotum entières , le bord postérieur du
pronotum finement jaune. M.sSaunders ajoute que l'ongle des
pattes intermédiaires est plus court que le tarse dans la C. Panzeri
et plus long dans VAtomaria. Ces différences ne sont pas appré-
ciables pour moi et je possède un* type de Fieber de la Panzeri
qui présente les palettes avec la forme qu’il figure pour l 'Ato-
rnaria. Je présume que les différences signalées dans la palette
viennent de ce que cet organe a été observé de face dans l’une des
espèces et un peu obliquement dans l’autre.
8 (3) Asymétrie à droite chez le mâle. Tibia antérieur sans éperon dans
les deux sexes. Pronotum et élytres plus ou moins ratissés ( Yeux
atteignant à peu près le bord postérieur de la tête).
9 (40) Premier article du tarse postérieur non marqué de noir en dessous.
(Subg. Corisa).
10 (43) Pronotum et clavus plus ou moins, souvent à peine ratissés. Corie
ponctuée , non ra tissée.
11 (42) Dessus noir à lignes flaves. Pronotum à peine ratissé. Fossette
frontale du mâle prolongée sur le vertex et coupée par une carène
transverse au point de passage du front au vertex ; il en résulte
que la fossette frontale est divisée en deux parties non situées
dans le même plan.
4 C. Lugubris. Fieb. ( Stàli Dgl. Sc. Salina Put. Laevis Th.)
Dessus du corps presque entièrement lisse , à peine quelques traces
de strioles sur les côtés du pronotum et la base du clavus. Tête
un peu renflée. Pronotum avec sept lignes transverses flaves bien
- 223 —
régulières. Élytres avec des lignes transverses flaves , très
irrégulières et interrompues ; membrane séparée de la corie par
une ligne flave ; lignes flaves de la base du clavus un peu élar-
gies ; canal marginal des élytres noirâtre à la base. Dessous du
corps plus (< lugubris ) ou moins noir (Stâli). Extrémité du tarse
intermédiaire noir. — Mâle : Fémur antérieur fortement renflé et
angulé en dedans ; palette assez courte , fortement dilatée à la
base , et de là graduellement rétrécie vers l’extrémité. Fossette
très remarquable , décrite ci-dessus. Long. 6.
Cette espèce paraît affectionner les eaux salées : Calais ,
Aiguesmortes , Fréjus, Vendée , Corse. Se trouve aussi en Algé-
rie , Sicile , Espagne, Angleterre et Suède.
Obs. Je n’hésite pas à réunir les C. lugubris et Stâli ; la fossette
frontale et la palette du mâle , si caractéristiques , ne permettent
pas de les séparer. Le type de la lugubris , que j’ai vu , est presque
entièrement noir en dessous et a le bord antérieur des palettes
noir. Ces variétés de coloration sont fréquentes dans ce groupe et
la C. Scrijgta en présente de plus frappantes encore.
La C. Coxalis Fieb.. du nord de la Prusse, décrite sur une
seule femelle , ce qui est insuffisant , n’est peut-être aussi qu’une
variété de la C. lugubris.
La C. Mayri Fieb. de l’Autriche , a la fossette frontale du mâle
construite sur le même type que la lugubris , mais elle paraît dis-
tincte par la forme de la palette.
12 (n) Dessus flave à lignes noires. Pronotum ratissé. Fossette frontale du
mâle oblongue , profonde et très avancée au milieu des yeux , où
elle se termine en demi-ellipse , non divisée par une carène
trans verse.
5 C. Hieroglyphica. Duf. Allongée , étroite , assez convexe trans-
versalement ; d’un flave blanchâtre à dessin noir , très fin. Prono-
tum prolongé en arrière; angle latéral obtus; huit à neuf lignes
noires transverses. Elytres poilues , non ratissées. Base du clavus
sans lignes noires ; le reste de sa surface et corie avec des lignes
noires très fines , très irrégulières , anguleuses et souvent inter-
— 224 —
rompues , celles de la corie formant deux lignes longitudinales ;
membrane séparée de la corie par une ligne flave ; linéoles noires
de la membrane très irrégulières , confluentes au bord. Dessous
du corps flave avec la poitrine et l’abdomen plus ou moins noi-
râtres ; dernier article du tarse postérieur souvent noirâtre en
dessous. — Mâle : palette en lame de couteau, allongée, paral-
lèle ; fossette décrite plus haut ; tête sensiblement prolongée en
angle en avant. Long. 5 */ 2-6.
Probablement toute la France. Assez commune : Nord , Paris ,
Yonne , Vosges , Var , Landes , Hautes-Pyrénées , etc.
Ois. La C. Scripta Rarnb. ( Melanosoma Fieb. £ = Apicalis
Fieb. J) , qui se trouve en Espagne , Sicile et Algérie , se ren-
contrera peut-être dans le midi de la France. Elle diffère de la
Hieroglyphica par son dessin noir encore plus léger , les lignes de
la corie non confluentes en lignes longitudinales , celles du pro-
notum plus nombreuses (10 à 11) et surtout la tête du mâle
longuement prolongée en pointe en avant. Le dessous du corps
est tantôt entièrement noir, surtout chez le mâle , tantôt entière-
ment flave.
La C. Selecta Fieb. est une espèce encore douteuse pour moi;
je n’en possède de l’auteur qu’un exemplaire femelle , sexe trop
mal caractérisé pour juger de la validité de l’espèce ; cet exem-
plaire ne me paraît qu’une Hieroglyphica dont le dessin noir est plus
développé , plus confluent. Il est d’ailleurs à remarquer que les
deux descriptions de Fieber ne concordent pas [pronoto vix elon -
gato. — Pronotum verlaengert).
13 (40) Pronotum , clavus et corie fortement ratissés.
14 (45) Pronotum avec une ligne longitudinale flave (Bordures et suture
des élytres flaves. Taille très petite pour le genre).
6 G. Hellensi. Sahlb. Brune et fortement ra tissée en dessus. Prono-
tum court, marqué de 4 à 5 lignes transverses jaunâtres. Toutes
les sutures et bordures des élytres flaves ; clavus avec 8 à 9 lignes
obliques, flaves, entières; corie avec 15 à 18 lignes transverses,
espacées , un peu interrompues. Milieu de la poitrine et base de
- 225 —
l’abdomen noirs. — Mâle : fossette frontale non enfoncée , mais
platte , parallélogrammique , atteignant les jeux et terminée en
ce point par un tubercule obtus. Palette en lame ovalaire , assez
courte , large à la base , pointue au sommet. Long. 4 */ 2-5.
Très rare en France : Yonne (M. Poulain), Oise (Collection
Signoret).
15 (44) Pronotum sans ligne longitudinale médiane flave.
16 (24 ) Corie entièrement et fortement ratissée , à lignes transverses flaves,
parallèles , ondulées , entières et bien régulières. Membrane peu
distinctement séparée de la corie par une ligne flave.
17 (20) Palette entièrement flave dans les deux sexes. Celle du mâle ajant
sa plus grande largeur à l’extrémité , où elle est brusquement
tronquée.
18 (49) Pronotum prolongé en arrière, presque deux fois aussi long que
le vertex, marqué de 8 à 9 lignes flaves. Angle postérieur de la
corie flave sans lignes brunes.
0
7 C. Sahlbergi. Fieb. Assez large et peu convexe; dessus brun,
opaque , vextex ordinairement rembruni en arrière. Pronotum à
lignes flaves , fines et régulières , angle latéral arrondi. Eljtres à
lignes flaves espacées , fines , ondulées , parallèles , entières et
bien régulières, l’angle apical externe et le tiers postérieur de la
suture de la membrane flaves , sans taches ; membrane brune ,
lisse , à dessin très obsolète. Canal marginal des éljtres ordi-
nairement brun. Milieu de la poitrine , hanches et base de l’abdo-
men plus ou moins noirs. — Mâle : fossette frontale très peu en-
foncée, dépassant à peine les jeux. Palette en lame un peu
élargie vers l’extrémité qui est brusquement tronquée-arrondie.
Long. 7-8.
Toute la France , assez commune.
19 (48) Pronotum peu prolongé en arrière , à peine plus long que le vertex,
marqué de 6 lignes flaves. Angle postérieur de la corie brun à
lignes flaves comme le disque.
5
— 226 —
8 G. Linnei. Fiel. Ressemble beaucoup à la précédente comme
forme et aspect ; en diffère , outre les caractères ci-dessus , par
sa taille un peu plus faible , le vertex entièrement pâle , la suture
de la membrane nullement marquée par une ligne flave. Les
caractères du mâle sont à peu près les mêmes. Long. 7.
Toute la France , assez commune.
*20 (17) Palette noire à l’extrémité dans les deux sexes ; celle du mâle ayant
sa plus grande largeur avant le milieu et à partir de ce point
acuminée vers l’extrémité (Prono tum avec 7 lignes flaves ; angle
postérieur de la corie flave sans lignes brunes).
9 C. Transversa. Fiel. Forme et aspect des deux précédentes,
mais un peu plus petite ; pronotum un peu moins long que dans
la C. Sahllergi et un peu plus long que dans la C. Linnei. Canal
marginal des élytres noir à la base et avec une tache noire trans-
verse un peu avant l’extrémité. Angle postérieur de la corie flave
sans taches , ainsi que le tiers postérieur de la suture de la mem-
brane. Bord arqué de la membrane largement noir , son disque à
dessin flave très peu apparent. Dessous du corps en grande partie
noir. Quelques exemplaires (surtout ceux d’Algérie) ont les lignes
flaves transverses des élytres plus développées et deviennent aussi
larges que les lignes brunes , excepté un peu avant l’extrémité de
la corie où le brun domine toujours. — Mâle : Palette décrite
plus haut. Front sans fossette, simplement un peu aplati. Long.
6 %-n.
Rare en France : Lyon , Charente.
21 (46) Corie à lignes flaves transverses , moins parallèles, plus ou moins
interrompues.
22 (23) Dessin des élytres très confus , à peine apparent , ce qui rend les
cories et la membrane presque entièrement brunes. Corie non
' séparée de la membrane par une ligne flave.
10 C. Moesta. Fiel. Dessus bruü ; pronotum avec 6 lignes trans-
verses flaves , très étroites , angle latéral obtus. Elytres finement
— 227 —
et entièrement ratissées , à lignes flaves transverses, plusieurs fois
interrompues , très oblitérées et à peine visibles sous un certain
jour, parce qu’elles sont fondues avec la couleur foncière, celles
de la base du clavus un peu plus larges et plus visibles ; mem-
brane paraissant presque entièrement brune. Milieu de la poitrine
et base du ventre largement noirs. — Mâle : fossette frontale
très superficielle , à peine enfoncée , étroite , n’atteignant pas les
yeux. Palette parallélogrammique , tronquée au sommet , le bord
inférieur très légèrement angulé un peu après la base. Long. 6.
Toute la France et la Corse , assez commune.
23 (22) Dessin des élytres bien distinct ; membrane séparée de la corie
par une ligne flave bien apparente.
24 (29) Taille de 7 */2 à 8 mill. Fossette frontale du mâle très superfi-
cielle.
25 (26) Pronotum avec six lignes trans verses jaunes. Lignes jaunes de la
base du clavus plus dilatées que les autres. Palette du mâle ayant
sa plus grande largeur près de l’extrémité (Angle latéral du pro-
notum obtus).
11 C. Striata. Lin. Allongée, étroite, convexe transversalement;
dessus brun , brillant , pronotum court , à six lignes transverses
presques aussi larges que les lignes brunes. Clavus à lignes jaunes
fines , angulées , en zig-zag, quelquefois interrompues , les quatre
premières de la base bien plus larges surtout au côté interne.
Corie à lignes jaunes fines, nombreuses, ondulées et angulées ,
interrompues surtout au bord interne et nu bord externe ou la
confluence des lignes noires forme deux lignes longitudinales
noires. Canal marginal presque entièrement flave. Suture de la
membrane avec une ligne flave bordée inférieurement d’une ligne
noire ; disque de la membrane à dessin serré , très irrégulier ,
hiéroglyphique , son bord arqué étroitement noir. Dessous du
corps flave, le milieu 'de la poitrine étroitement noir. Ongles des
pattes intermédiaires plus courts que le tarse. — Mâle : Palette
en lame assez régulière et assez large , sa plus grande largeur
- 228 -
an peu avant l’extrémité , bord inférieur droit. Fossette frontale
très superficielle , courte , parallèle. Long*. 8
Toute la France : très commune.
26 (25) Pronotum avec 8 à 9 lignes jaunes. Lignes jaunes de la base du
clavus non élargies. Palette du mâle ayant sa plus gronde lar-
geur à la base ou près de la base.
27 (28) Angle latéral du pronotum aigu.
12 G. Fallenii. Fiel. Ressemble extrêmement à la précédente,
dont elle se distingue cependant assez facilement par les carac-
tères déjà indiqués et ses ongles intermédiaires plus longs que le
tarse. Palette du mâle en triangle , s’amincissant graduellement
vers le sommet à partir de la base qui est fortement dilatée à
angle droit au côté supérieur , le bord inférieur très obtusément
angulé un peu avant la base. Fossette frontale très superficielle.
Long. 7 Vî-8.
Commune dans toute la France.
28 (27) Angle latéral du pronotum obtus.
13 G. Distincta. Fiel. Taille, aspect et couleurs de la précédente:
en diffère , outre l’angle latéral obtus du pronotum , par les ongles
intermédiaires à peine plus longs que le tarse , la forme un peu
plus large et moins convexe et surtout la structure de la palette
du mâle , qui n’est pas abruptement et rectangulairement dilatée
à la base , mais est semi-ovalaire au bord supérieur et présente sa
plus grande largeur vers le tiers basal ; le bord inférieur légère-
ment arqué a près de la base un angle très obtus. Long. 8.
Probablement toute la France , mais souvent confondue avec
les précédentes.
Ois. La C. Vernicosa. Wallen. [Douglasi Fiel, in Dgl. Sc.)
de Suède et d’Écosse , n’est peut-être qu’une variété plus forte-
ment colorée de la Distincta avec le bord externe des tibias posté-
rieurs brun, caractère que j’ai trouvé dans plusieurs Distincta de
France. Les auteurs anglais donnent 7 lignes flaves au prono-
— 229 —
tum de la Douglasi et c’est le nombre que je trouve sur mes
exemplaires; M. J. Sahlberg en indique 8-9 à la Vernicosa.
Les caractères du mâle sont exactement les mêmes que dans la
Distincte.
29 (24) Taille de 5 à 6 */„ milU
30 (39) Pronotum avec 6-8 lignes flaves.
31 (36) Fossette frontale du mâle profondément excavée et terminée en
avant par une courbe semi-ovalaire , atteignant le milieu des
jeux. Lignes flaves du clavus parallèles , à peine interrompues
ou raccourcies.
32 (33) Pronotum avec 8 lignes flaves. Lignes flaves transverses de la
corie interrompues par deux lignes longitudinales noires.
14 C. Limitata. Fiel, Brune en dessus; pronotum avec 8 lignes
flaves un peu plus larges que les intervalles bruns ; angle latéral
obtus. Lignes du clavus obliques , parallèles , presque toutes
entières , aussi larges que les intervalles bruns , celles de la base
plus larges. Lignes flaves , transverses , de la corie inégales ,
irrégulières, interrompues par deux lignes longitudinales noires,
l’une le long du bord externe , l’autre au bord interne. Membrane
séparée de la corie par une fine ligne flave. Dessous du corps
flave ; milieu de la poitrine et base de l’abdomen plus ou moins
largement noirs. Ongles intermédiaires un peu plus longs que le
tarse. — Mâle : fossette frontale très profonde, obovale. Palette
en lame courte , large , deux fois aussi longue que large , bord
supérieur en arc surbaissé , bord inférieur avec un angle très obtus
un peu après la base. Tibia antérieur très renflé , presque aussi
large que la palette. Long. 6-6 1/2.
Une grande partie de la France; assez rare : Nord, Vosges,
Yonne , Ljon , Tarbes.
33 (32) Pronotum avec 7 lignes flaves. Lignes flaves transverses de la
corie interrompues par trois lignes longitudinales noires.
34 (35) Taille de 6-6 1/s mill. Tibia antérieur très renflé chez le mâle.
— 230 —
15 C. Semistriata. Fieb. Très voisine de la précédente : pronotum
avec 7 lignes flaves aussi larges ou moins larges que les inter-
valles bruns. Lignes flaves du clavus et de la corie moins larges ;
celles de la corie interrompues par trois lignes longitudinales
noires; canal marginal des élytres en partie noir; dessous du
corps plus largement noir même sur les côtés de la poitrine.
Yertex ayant souvent une tache brune. — Mâle : fossette fron-
tale et tibia antérieur comme dans la C. limitata ; palette plus
• courte , semiorbiculaire , son bord supérieur en demi-cercle régu-
lier , son bord inférieur droit , non visiblement angulé près de la
base. Long. 6-6 1/2.
Nord, Vosges, Lyon, Landes, Hautes-Pyrénées.
35 (34) Taille de 4 */2-5 mill. Tibia antérieur du mâle non sensiblement
renflé.
16 C. Venusta. Dgl. S. Très voisine des deux espèces précédentes,
mais plus courte et proportionnellement plus large. Pronotum plus
court , avec 7 lignes flaves plus larges que les intervalles bruns.
Clavus avec des lignes flaves aussi larges que les intervalles ; ces
lignes entières , parallèles , obliques ; celles de la base plus
larges. Lignes flaves de la corie interrompues comme dans la
Semistriata par trois lignes longitudinales brunes et en outre
l’angle interne même de la corie brun. Dessous du corps moins
largement noir. — Mâle : fossette frontale comme dans les deux
précédentes ; tibia antérieur non renflé ; palette courte et large ,
en forme de demi-cœur , son bord supérieur arqué avec sa plus
grande largeur vers le tiers basilaire , le bord inférieur droit.
Long. 4 Va-5.
Je n’en connais que deux exemplaires français venant d’Avi^
gnon.
36 (34) Fossette frontale du mâle très superficielle, non terminée en avant
par une courbe semiovalaire. Lignes flaves du clavus subparal-
lèles , plus ou moins interrompues vers l’extrémité.
37 (38) Pronotum avec 6 lignes flaves et l’angle latéral droit. Fossette
— 231 —
frontale du mâle non terminée en avant par une carène transverse
droite.
17 C. Fossarum. Leach. Brune ; pronotum court avec 6 lignes
transverses flaves plus étroites que les intervalles ; lignes flaves
du clavus subparallèles , presque entières , celles de la base un peu
plus larges. Lignes de la corie ondulées , souvent et irrégulière-
ment interrompues ; canal marginal des éljtres flave. Dessous du
corps flave , milieu de la poitrine et base de l’abdomen noirs
Ongles intermédiaires un peu plus longs que le tarse. — Mâle :
Palette en triangle un peu curviligne , 2 d/2 fois aussi longue que
large ; la plus grande largeur près de la base qui est coupée droit.
Fossette frontale très superficielle , plate , en parallélogramme ,
terminée au niveau du bord antérieur des jeux par un relief
transverse, très peu saillant, en forme d’accolade. — MM. Thom-
son et J. Sahlberg indiquent dans ce sexe les tibias antérieurs
renflés , caractère qui n’existe pas dans mes exemplaires. Long. 6.
Nord , Vosges , Yonne , Ljon, etc.
38 (37) Pronotum avec 7 lignes flaves et l’angle latéral largement arrondi.
Fossette frontale du mâle terminée au niveau des jeux par une
carène trans verse droite.
18 G. Fabricii. Fiel. Forme et taille de la précédente. Très variable
pour la couleur qui est tantôt brune à fines lignes flaves , tantôt
flave [mr. Nigrolineata,. Fiel.) à fines lignes noires ; j’ai même vu
un exemplaire des Hautes-Pjrénées presque entièrement flave
avec seulement quelques traits noirs imperceptibles à l’extré-
mité de la corie. Pronotum court , l’angle latéral très court ,
largement arrondi , situé notablement en dedans de l’angle humé-
ral des éljtres; carène médiane courte, en forme de tubercule
élevé. Lignes transverses de la corie interrompues par une ligne
longitudinale noire le long du bord interne et l’angle interne même
généralement noir. Canal marginal des éljtres noir chez les
variétés brunes , le plus souvent noir «n partie chez les variétés
pâles. Dessous du corps en grande partie noir chez les variétés
obscures. — Mâle : palette deux fois et demi aussi longue que
large , sa plus grande largeur au milieu , le bord supérieur étant
— 232 —
régulièrement arqué et le bord inférieur droit. Fossette frontale
très superficielle , plate , en parallélogramme , abruptement termi-
née au bord antérieur des veux par une carène transverse , droite ,
saillante. Long. 5 1/2-6.
Toute la France, commune : Nord , Vosges , Yonne , Orléans ,
Rouen , Alpes , Pyrénées , Var , Corse , etc.
Ois. Les G. Micans , Duiia , Perplexa , Décora, Whitei et
Borealis Dgl. Sc. ne sont que des variétés plus ou moins colorées
de cette espèce si facilement reconnaissable à la fossette frontale
du mâle.
39 (30) Pronoium avec 5 lignes flaves. Taille petite. Fossette frontale du
mâle très superficielle , ou mieux, front plan , non enfoncé.
19 C. Scottii [Fiel.). Scott . Dessus brun, pronotum court, avec
cinq lignes flaves bien régulières et un peu plus étroites que les
intervalles ; angle latéral obtus , au même niveau que l’angle
huméral des élytres. Lignes flaves du clavus obliques , presque
toutes entières , celles de la base dilatées au côté interne ; celles
de la corie étroites , courtes , interrompues par deux lignes longi-
tudinales brunes , J’une un peu en dedans du bord externe ,
l’autre un peu en dehors du bord interne. Canal marginal flave ;
suture de la membrane avec une ligne flave bordée inférieurement
d’une ligne noire ; membrane à dessins hiéroglyphiques, son bord
arqué noir. Dessous du corps presque entièrement flave. Ongles
intermédiaires d’un tiers plus longs que le tarse. — Mâle : palette
2 4/2 fois plus longue que large , son bord supérieur en arc très
surbaissé , graduellement en pointe à partir du tiers apical.
Fossette frontale très superficielle , plate , atteignant à peine le
bord antérieur des yeux où eile ne se termine pas abruptement.
Long. 5.
Découverte à Dax par M. Duverger. — Ressemble un peu à
Venusta , dont elle est facile à distinguer par la fossette fron-
tale.
40 (q) Premier article du tarse postérieur marqué en dessous d’une tache
noire au sommet (Suig. Callicorisa Buch.).
— 233 —
41 (42) Dessin flave de la corie disposé en lignes transverses. Pronotum
avec 7-8 lignes noires. Tibia antérieur et palette marqués de noir
en dessus. Palette du mâle contournée sur son axe , élargie vers
l’extrémité.
20 C. Præusta. Fieb. Dessus brun, pronotum assez prolongé en
arrière , angle latéral presque droit , 7-8 lignes flaves , régulières,
presque aussi larges que les intervalles ; lignes des élytres trans-
verses , ondulées , assez régulières et peu interrompues ; suture
de la membrane marquée par une ligne flave peu apparente ;
canal marginal des élytres souvent noir ou obscurci. Dessous du
corps ordinairement en grande partie noir. Premier article du tarse
postérieur ayant en dessous une grande tache quadrangulaire
noire qui en occupe le tiers apical. Bord antérieur de la palette
et du tibia antérieur, quelquefois aussi genoux postérieurs macu-
lés de noir. — Mâle : palette allongée , dilatée en cuiller vers
l’estrémité et contournée sur son axe. Fossette frontale assez
excavée, terminée ail delà des yeux par un arc peu abrupte*
Long. 7.
Espèce du nord de l’Europe dont je n’ai vu qu’un exemplaire
de France que j’ai pris à Gerardmer (Hautes Vosges).
Obs. La C. Wottastonii Dgl. Sc. n’en est peut-être qu’une
variété plus obscure , à dessins plus confus.
42 (41 ) Dessin flave de la corie très irrégulier, en gouttelettes, non
disposé en lignes transverses. Pronotum avec 9-10 lignes noires.
Palette du mâle en lame de couteau bien régulière, non contour-
née sur son axe.
21 G. Concinna. Fieb. Espèce très voisine de la précédente dont
elle diffère , outre les caractères ci-dessus , par le dessin flave
plus large que les intervalles bruns , le dessous du corps plus
largement flave ainsi que le canal marginal des élytres , la palette
et le tibia antérieur sans taches noires , la tache noire du premier
article du tarse postérieur moins grande , la fossette frontale du
mâle un peu plus profonde et mieux limitée surtout sur les côtes.
Long. 7.
234 —
Je n’en connais pas d’exemplaires trouvés en France , mais elle
se trouve en Belgique tout près de notre frontière.
43 (2) Palette du mâle armée à l’extrémité d’un ongle ou éperon long,
mince , peu renflé à la base. Pronotum plus long , sa carène
médiane entière ou presque entière ( Subg . Glaenocorisa Thons.)
44 (47) Yeux peu saillants , comme chez les espèces précédentes, attei-
gnant à peu près le bord postérieur de la tête.
45 (46) Poitrine et ses côtés en grande partie noirs , ainsi que les hanches
et les quatre premiers segments du ventre. Pronotum avec 10-12
lignes transverses noires.
22 C. Carinata. Sahlb. [Cognata Fieb. Sharpi Dgl. Sc.). Allongée ,
brune ; vertex souvent rembruni. Pronotum très allongé en arrière,
angle latéral droit , carène médiane presque entière. Lignes flaves
du clavus très irrégulières , celles de la base un peu plus larges
et plus parallèles. Lignes flaves de la corie très courtes, disposées
en lignes longitudinales irrégulières ; suture de la membrane avec
une ligne flave très vague ; canal marginal en partie noir. Ongle
intermédiaire aussi long que le tarse , qui est noir à l'extrémité. —
Mâle : fossette frontale oblongue , très excavée , prolongée au-
delà du bord antérieur des jeux. Palette allongée , arquée sur
sa tranche à la base;* tibia antérieur dilaté, plus large que la
palette, en prisme triangulaire. Long. 8-10.
Espèce alpine : Hautes-Pjrénées : Arrens, lac d’Oncet,
2.200 mètres. Assez commune dans les Hautes-Alpes suisses;
se trouvera certainement dans nos Alpes françaises. — Les exem-
plaires des Hautes-Pjrénées, trouvés par M. Pandellé, sont un
peu plus petits (8 m.) que ceux de la Suisse , mais ne m’ont pas
présenté d’autres différences.
46 (45) Côtés de la poitrine et xjphus- en grande partie flaves ; les deux
premiers segments du ventre bruns. Pronotum avec 9-10 lignes
transverses noires.
23 C. Germari. Fieb. (Variegata Walleng. Intricata Dgl. Sc.). Très
voisine de la précédente dont elle ne me paraît qu’une variété de
- 235 -
coloration , puisqu’elle présente les mêmes caractères sexuels ;
elle n’en diffère que par le dessin flave qui a pris plus de déve-
loppement et les caractères ci-dessus indiqués. Long. 9-10.
Espèce du nord de l’Europe et des Alpes d’Autriclie , dont je
n’ai pas vu d’exemplaires de France : cependant j’ai trouvé , dans
la collection Fieber , un exemplaire du Yernet (Pyrénées-Orientales)
désigné sous le nom de C. Dohrni , qui ne m’en paraît pas dis-
tinct ; malheureusement cet exemplaire est une femelle , sexe trop
peu caractérisé pour juger de la validité de l’espèce.
47 (44) Yeux fortement saillants, n’atteignant pas le bord postérieur de la
tête qui reste libre et forme une bande relevée. Tibia intermédiaire
non sensiblement plus long que le tarse. Front déprimé chez la
femelle.
48 (49) Dessus noir à lignes flaves transverses très étroites. Vertex et arête
externe des tibias postérieurs noirs ; carène du pronotum entière.
[Cavifrons. Thoms. — Carinata Fieb. Alpestris Dgl. Sc. espèce
alpestre du nord de l’Europe et des Alpes de Hongrie).
49 (48) Dessus flave à dessin noir. Tête et tibias postérieurs flaves. Carène
du pronotum non prolongée au-delà du milieu [Propinqua Fieb.y
espèce d’Autriche/
50 (1) Pronotum sans lignes transverses jaunes et brunes. Yertex proé-
minent formant un angle aigu avec le front. Tibia antérieur
extrêmement court , peu distinct ou soudé avec la palette , qui est
très longue , subcylindrique et terminée chez le mâle par un ongle
très long et épaissi à la base. Yeux convexes n’atteignant pas le
bord postérieur de la tête qui est relevé. Dessus du corps non
ratissé. Front plan chez la femelle, excavé chez le mâle. Asymé-
trie à droite [S. G. Cymatia Flor.).
51 (52) Pronotum très prolongé en arrière , presque aussi long que large ,
sa carène médiane presque entière. Dessus flave à très fines
mouchetures réticulées , brunes.
24 C. Rogenhoferi. Fieb. Allongée, étroite, d’un flave pâle, lisse,
brillante ; pronotum et élytres couverts en dessus de très fines
— 236 —
mouchetures brunes , formant un réseau très fin et serré. Bord
postérieur de la tête étroitement brun ; angle latéral du pronotum
largement arrondi , un peu marginé ; base du clavus flave sans
mouchetures brunes ; côtés et bords des éljtres étroitement noirs,
membrane avec le même dessin que la corie , sa suture avec une
ligne noire très fine. Dessous du corps flave , une tache noire
bien limitée au milieu de la poitrine , valves génitales noires dans
les deux sexes ; les deux premiers segments de l’abdomen noirs
chez le mâle. Tarse intermédiaire noir au sommet , plus court que
le tibia , aussi long que les ongles. Dernier segment ventral de la
femelle avec une profonde échancrure circulaire au milieu de son
bord postérieur. Long. 7.
Espèce qui se trouve dans une grande partie de l’Europe méri-
dionale, le Caucase , l’Autriche, l’Italie, l’Algérie; je ne doute
pas qu’on ne la rencontrera un jour en Corse et dans le midi de la
France.
52 (51 ) Pronotum court, de deux à quatre fois aussi large que long, sa
carène courte , en forme de tubercule oblong.
53 (54) Pronotum deux fois aussi large que long. Des ailes. Une mem-
brane aux éljties ; celles-ci avec des lignes brunes transverses
obsolètes.
25 C. Bonsdorffi. Sahlb. D’un jaune brunâtre en dessus, lisse;
angle latéral du pronotum obtus , marginé ; éljtres avec des lignes
transverses brunes , vagues , obsolètes et irrégulières , canal mar-
ginal pâle. Dessous du corps testacé, la base de l’abdomen noi-
râtre ; valves génitales noires. Dernier segment ventral de la
femelle non échancré. Long. 6.
Espèce du nord de l’Europe dont j’ai vu deux exemplaires de
France , l’un des Vosges , l’autre de Dax.
54 (53) Pronotum très court , quatre fois aussi large que long , non pro-
longé en arrière. Elytres brunes avec deux bandes longitudinales
plus pâles , obsolètes. Ordinairement ni ailes ni membrane.
26 G. Coleoptrata. Fab. Brune et lisse en dessus; tête pâle,
grande , plus large que le pronotum ; celui-ci très court , arqué
— 237 —
en avant et en arrière ; élytres brunes , un peu plus longues que
l’abdomen , mais sans distinction de corie et de membrane ; clavus
brun, un peu plus pâle à la base ; corie brune avec deux bandes
longitudinales vagues , plus pâles. Pattes et dessous du corps
flaves ; ventre noir chez le mâle , les valves génitales noires dans
les deux sexes. Long. 4.
Commune dans toute la France.
Forma macroptera. (C. Fasciolata Mis. Rey.). M. Rey a bien
voulu me communiquer le type unique de sa C. fasciolata que je
regarde comme la forme macroptère de la C. Coleojptrata. Cet
exemplaire est une femelle ; il est long de 4 d/2 , les ailes sont
aussi longues que les élytres ; la membrane est bien formée , d’un
brun enfumé uniforme, sans taches, séparée de la corie par une ligne
vague à peine plus foncée ; le pronotum est sensiblement plus
long que dans la forme brachyptère ; le dessous du corps , même
les valves génitales , est entièrement flave , comme si l’exem-
plaire était récemment transformé. — Cluny.
SIGARA. Fab.
1 (4) Elytres et pronotum d’un flave grisâtre avec des taches brunâtres
vagues et plus ou moins confluentes , le bord scutellaire du clavus
toujours plus pâle. Dessous du corps flave.
2 (3) Elytres opaques, imperceptiblement pointillées. Pronotum presque
aussi long que la tête. Long. 1 ilt.
1 S. Minutissima. Lin. Elliptique ; vertex d’un testacé roussâtre ;
front convexe dans les deux sexes , roussâtre au milieu ; pronotum
court , arqué en avant et en arrière , d'un flave grisâtre , les bords
flaves. Elytres d’un testacé grisâtre , le bord scutellaire et le bord
externe flaves , des taches plus foncées très vagues et très variables,
souvent non apparentes , sur leur surface ; membrane non distincte
de la corie. Dessous du corps flave, base du ventre quelquefois
un peu noirâtre. Long. 1 1/a; un des plus petits hémiptères.
Probablement toute la France , dans les lacs et étangs , mais
il échappe aux recherches par sa petitesse : Vosges (lac de
Gerardmer), Metz, Landes, Hautes-Pyrénées.
- 238 -
La variété Poweri. Dgl . Sc. . non encore trouvée en France , a
les taches brunes du pronotum et des élytres bien plus foncées et
plus apparentes. Les exemplaires des Pyrénées sont déjà assez
fortement tachetés,
3 (2) Elytres brillantes, plus visiblement ponctuées. Pronotum plus court
que la tête. Taille un peu plus grande : 2 1 /4.
2 S. Scholtzii. Fiel. Ressemble beaucoup au précédent , en diffère
par les caractères ci-dessus indiqués ; en outre il paraît un peu
plus large et le vertex paraît avoir trois traits longitudinaux
roussâtres, mieux indiqués. Long. 2 1/4.
Probablement une grande partie de la France : Valeuciennes,
Pornic (Loire Inférieure), Remiremont, Corse. — Aussi en Algérie
(Géryville), Espagne, Italie, Angleterre, etc.
Ois. Le S. meridionahs Costa , que je ne connais pas, n’est
peut-être pas différent de cette espèce.
4 (-1) Elytres et pronotum rougeâtres. Dessous du corps noir.
3 S. Leucocephala. Spin. Un peu plus convexe que les précédents ;
pronotum et élytres d’un rougeâtre uniforme (d’un rouge de
jujube mûre , dit Spinola) ; élytres imperceptiblement pointillées.
Tête et pattes flaves ; vextex un peu rougeâtre en arrière. Des-
sous du corps noir. Spinola et Fieber indiquent sur les élytres des
taches ou bandes vagues, plus foncées , que je n’aperçois pas sur
le seul exemplaire que je connaisse et qui provient de la collection
Fieber. Long. 2 4/4.
Espèce de Sardaigne qui se trouvera probablement en Corse.
ERRATA.
Je ne corrige que les fautes importantes :
P. 16, 1. 4, au lieu de : du Carène pronotum, lisez : Carène du pronotum.
P. 19, en bas, au lieu de : Kleidocerus didymus , lisez : Ischnorhynchus,
Fiel. [Kleidocerus Westw. Cat . ) Resedae Pz. [didymus Zett.).
P. 21, Ischnodemus Genei, effacez l’indication de localité Lille et reportez-
la à l’espèce précédente.
P. 24, 1. 4, au lieu de : 1 (i), lisez : 1 (s).
P. 38, 1. 12 , au lieu de : Noir , antennes à longues soies dressées ,
testacées . . . , lisez : Noir , à longues soies dressées , antennes
testacées ....
P. 49, 1. 5, parle bas, au lieu de : 8 (2), lisez : 3 (2).
P. 68, 1. 9, par le bas, au lieu de : N. Ater. Fieb. [Brachiidens . Siyn .),
lisez : N. Brachiidens. Puf. An. Fr. 1851. ( Ater Fieb.).
P. 75, 1. 9, par le bas, au lieu de : entre la pubescence; lisez : outre la
pubescence.
P. 75, 1. 6, par le bas, au lieu de : sinuée au milieu , lisez : située au
milieu.
P. 86, 1. 13, par le bas, au lieu de : très faiblement sinué , lisez : très
fortement sinué.
P. 112, 1. 4, par le bas, au lieu de : Ragusana Fiey. [Ajugarum Freb.\
lisez : Ragusana Fieb. [Ajugarum Frey.).
P. 118, 1. 1, en bas, au lieu de : Cathusiana , lisez : Carthusiana.
P. 150, 1. 8, en bas, au lieu de : currues, lisez : currens.
ADDENDA.
P. 14. Orsillus maculatus , ajoutez : Bordeaux, Montpellier.
P. 20. Ischnorhynchus geminatus , ajoutez : Lyonnais.
P. 31. Anomaloptera helianthemi , ajoutez : Hyères.
P. 31. Après Anomaloptera helianthemi, ajoutez :
Forme macroptère : Plus grande, plus déprimée ; pronotum en trapèze
fortement élargi aux épaules. Elytres ovalaires, peu convexes ; clavus
blanchâtre sans taçhes , avec quatre lignes de points enfoncés bruns , les
lignes marginales plus régulières ; commissure du clavus plus longue que
l’écusson. Gorie avec deux côtes, médianes, fortes, élevées, subparallèles et
réunies à la suture de la membrane , qui est elle-même costiforme ; les
intervalles des côtes ponctués comme le clavus et marqués chacun de deux
ou trois taches brunâtres un peu allongées ; angle postérieur externe de la
corie aigu et bien plus prolongé en arrière que l’angle interne. Membrane
grande, remontant en angle régulier dans les cories , comme chez VOxy~
carenus modestus , transparente , avec quatre fortes nervures costiformes
brunes , l’intervalle des nervures avec quelques petites taches brunes. —
Long. 2 3/4. — Un seul exemplaire trouvé à Dax, en juillet, par
M. Duverger.
P. 34. Avant Brachyplax , ajoutez :
METOPOPLAX. Fieb.
1 M. Ditomoïdes. Costa. — Noir, opaque, grossièrement ponctué
sur la tête et le pronotum , celui-ci avec quelques poils sur les
côtés. Deuxième article des antennes flave excepté la base et le
sommet. Éiytres d’un flave blanchâtre, les deux nervures internes
— 241 —
noires au sommet ainsi que l’extrême bord postérieur. Hanches ,
genoux, tibias et base des tarses flaves. Long. 3 1 / 2.
Presque toute la France méridionale : Yar, Hérault, Vaucluse,
Cantal, Landes, Corse, etc.
Obs. Le M. fuscinervis Stâl. d’Algérie , Sardaigne , Espagne ,
en diffère par une bande flave au bord postérieur du pronotum et
le prolongement lamellaire du clypeus du mâle plus court.
P. 34, au Brachyplax line ans, ajoutez :
Montfaucon (Gard). — Il faut ajouter à la description que la tête
et le pronotum sont hérissés sur les côtés de poils noirs ; carac-
tère qui distingue cet insecte très facilement de Y Oxycarenus
P. 50. Rhyparochromus hirsutus , ajoutez en Obs. : Je ne considère cette
espèce que comme une variété hispide de Y antennatus .
P. 52. Piezoscelis staphylinus , ajoutez aux localités : Dijon, un exem-
plaire macroptère.
P. 53. Acompus rufipes , ajoutez : très commun à Lille sur les fleurs de
la grande valériane ; accouplements le 20 juin.
P. 54, ajoutez avant Lasiocoris :
4 Stygnus Mayeti. Put. Soc. eut. Fr., 1879, XVI. Oblong, élytres
à côtés droits, parallèles. Dessus opaque, finement velouté,
mais sans longs poils. Tête finement ponctuée , rousse ; yeux
petits , peu saillants ; antennes testacées , le premier article
dépassant peu le clypeus , le troisième court , le quatrième
allongé, deux fois aussi long que le troisième. Pronotum et
écusson d’un brun opaque , à ponctuation fine et serrée , avec
une très fine pubescence blanchâtre, très courte, peu apparente ;
surface du pronotum peu convexe , sans distinction de lobes
antérieur et postérieur ; bords latéraux finement carénés , droits ,
atténués en avant de l’angle postérieur à l’angle antérieur qui
est obtus. Elytres jaunâtres, très légèrement rembrunies au som-
met et le long des nervures ; à lignes de points très fines et
régulières sur le clavus et moins régulières le long du bord
externe. Membrane d’un brun clair, les nervures un peu plus
6
— 242 —
pâles , peu visibles , excepté à la base. Dessous du corps et
pattes testacés ; les antérieures à peine plus fortes que les
postérieures , nautiques ; tibias droits. Long. 1 2/3 .
Rocbaute, près Beziers (M. May et). — Cette espèce, l’un des
plus petits Lygaeides connus, a un peu l’aspect du Cryptostemma
alienum. Elle diffère de ses congénères par sa taille, ses yeux
moins saillants , son prono tum plus plan , à ponctuation plus
fine , plus égale , sans distinction de lobes antérieur et posté-
rieur.
P. 58. Hyalochilus ovatulus, ajoutez : Montpellier (Mayet).
P. 64. Pachymerus pineti , ajoutez : Rare : Digne, Apt, Pyrénées, Cha-
rente-Inférieure.
P. 71. Avant Dry mus pilicornis, ajoutez :
5 bis. D. Pigeus. Flor. (Lamproplax Sharpi. Dgl. Sc.) — Espèce
distincte de toutes les autres par le lobe antérieur du pronotum
lisse , brillant , non ponctué, excepté après le bord antérieur où
se remarquent quelques raretf* points. Le ventre est couvert d’un
duvet serré comme dans le premier groupe. — Brun ou brun-
jaune plus ou moins pâle, brillant , presque glabre. Tête très
finement ponctuée, antennes peu visiblement et très finement
hispides, brunes, le premier et le dernier articles jaunâtres. Pro-
notum peu rétréci en avant et à peine sinué latéralement, le lobe
antérieur convexe et lisse , le postérieur fortement ponctué et
déprimé ; les côtés avec quelques longues soies très fines et peu
apparentes. Écusson presque noir, à ponctuation forte et assez
espacée. Corie d’un brun jaunâtre à ponctuation presque en
lignes avec des espaces lisses surtout vers l’angle postero-interne.
Membrane blanchâtre légèrement enfumée extérieurement, aussi
longue que l’abdomen ou laissant à découvert les deux derniers
segments. Pattes jaunâtres , cuisses antérieures avec deux petites
épines très fines avant le sommet ; tibias avec des soies spini-
formes , les antérieurs non arqués.
Un seul exemplaire trouvé à Lille , dans un bois de pins, par
M. Lethierry.
— 243 —
P. 114. Après M. Capucina, ajoutez :
11 bis. M. Histricula. Put. Bull. S. Fr. 1878, LXVII. Petite
espèce très curieuse qui vient se placer à côté de Capucina Bracli.
et est construite sur le même plan, mais en diffère au premier
coup-d’œil par la marge des élytres plus étroite, à mailles non appa-
rentes , ses côtes et carènes à épines plus fortes et plus serrées.
D’un roux pâle ; bordures et carènes du pronotum et des élytres
avec des épines courtes, fortes et serrées , 'en lignes régulières
et terminées par un poil de même longueur que les épines.
Antennes ferrugineuses, scabres et poilues, le dernier article noir.
Tête à épines assez fortes et longues , revêtues d’un duvet blanc.
Marg’e du pronotum assez large et relevée , laissant à peine voir
quelques cellules , non anguleuse aux angles postérieurs. Carène
médiane du pronotum plus haute que les latérales et avec de
grandes cellules ; carènes latérales un peu arquées , à concavité
extérieure ; ampoule très forte , conique et chargée d’épines
comme les bordures. Elytres à carènes très saillantes et épineuses ;
marge latérale très étroite , sans apparence de cellules et non
distincte de l’espace latéral qui est d’égale largeur dans toute
l’étendue de l’élytre ; espace discoïdal lancéolé , très aigu à ses
deux extrémités ; espace suturai à peine plus large en arrière
qu’en avant et par conséquent pas d’espace apical. Pattes
ferrugineuses , scabres et velues. Long. 2.
Deux exemplaires connus, un d’Avignon trouvé par M. Nicolas,
l’autre de Madrid dans la collection Signoret.
TABLE DES GENRES
DU 1er VOLUME (*).
Acanthothorax 169
Acompus 53
Aëpophilus 145
Allaeorhynclius 181
Aneurus 139
Anisops 217
Anomaloptera 31
Antipalocoris 216
Aoploscelis 49
Aphelochirus 210
Aradosyrtis 140
Aradus 129
Arocatus 12
Artheneis 27
Beosus 65
Blissus 22
Brachyplax 34
Caenocoris 13
Camptotelus 31
Campylostira 92
Cantacader 88
Cerascopus 166
Chilacis 27
Coranus 176
Corisa . . 220
Gy modema 19
Cymus 18
Derephysia 104
Dictyonota 100
Dimorphopterus 21
Drymus 70
Emblethis 66
Engistus 22
Eremocoris 72
Erianotus 207
Eurycera 106
Galeatus 105
Gastrodes 80
Geocoris 24
Gerris 153
Gonianotus 67
Harpactor 178
(1) Le Synopsis complet formerait un trop fort volume, nous préférons le diviser en
deux. Le 1er volume, composé des trois premières livraisons, renferme les dernières
familles dans leur ordre naturel ; le 2e renfermera les premières familles (Pentatomides,
Coreides et Berytides) ; les Capsides seuls qui termineront ce volume ne seront pas à
leur place, qui devrait être avant les Hydrocorises.
La lre livraison (page 1 à 82) a paru le 1er août 1878.
La 2e livraison(page 83 à 159) a paru le 15 juillet 1879.
La 3e livraison (page 160 à 245) a paru le 1er Octobre 1880
— 245
Hebrus
Henestaris
Heterogaster . . .
Holcocranum . . .
Holotrichius. . . .
Hyalochilus
Hydrometra
Icus
Iscbnocoris
Ischnodemus . . .
Ischnonyctes. . .
Ischnopeza
Ischnorbyncbus
Lamprodema ...
Lamproplax
Lasiocoris
Lasiosomus
Leptopus
Lygaeosoma . . .
Lygaeus
Macrodema
Macropterna . . .
Mesovelia
Metapterus
Metopoplax
Mezira
Microplax
Microtoma
Microvelia
Monanthia
Nabis
Naucoris
Nepa
Neurocladus ...
Notochilus
Notonecta
Nysius
Oncocephalus 171
Orsillus 13
Orthostira 94
Oxycarenus 34
Pachymerus 60
Paromius 38
Pasira 173
Pelegonus 209
Peritrechus 54
Phymata 126
Piesma 84
Piezoscelis 52
Pionosomus 48
Pirates 173
Platyplax 30
Plea 216
Plinthisus. 44
Plociomerus 39
Ploiaria 164
Proderus 43
Prostemma 181
Pterotmetus 47
Pygolampis. 170
Pyrrhocoris 81
Ranatra 214
Reduvius 175
Rhyparochromus 49
Salda 193
Sastrapada 171
Scolopostethus 73
Serentbia 89
Sigara 237
Stygnus 53
Tingis 105
Trapezonotus 58
Tropistethus 44
Yelia 150
142
22
28
28
174
58
148
43
48
21
167
68
19
46
242
54
52
205
11
9
47
32
146
167
240
139
33
60
149
106
183
211
214
68
76
217
14
!»fii)ran7TH*iTOi|
SYNOPSIS
DES
HÉMIPTÈRES-HÉTÉR0PTÈRE8
DE FRANGE.
Par le Docteur PUTON.
QUATRIÈME PARTIE.
Famille des PENTATOMIDES.
Corps large , ovalaire , épais. Tête engagée dans le pronotum jusqu’aux
jeux ; ses bords dilatés , plus ou moins tranchants ; sa face antérieure et
supérieure formée par deux lobes latéraux (les joues) et un lobe intermé-
diaire (l’épistome ou cljpeus). Des ocelles sur le vertex , entre et derrière
les jeux. Bec quadriarticulé , le premier article entièrement ou partielle-
ment logé dans un sillon au-dessous de la tête ; ce sillon complété par un
replis inférieur des joues, qui forment des lames rostrales ou génales
(pièces prébasilaires Muls.) de longueur et de hauteur variables. Antennes
à cinq articles, ordinairement subfiliformes ou très peu renflées au sommet,
insérées sur un tubercule antennifère presque toujours caché en haut par
les joues ; le premier article moins avancé que le bord antérieur de la tête.
Pronotum ordinairement plus large que long , pentagonal ou hexagonal.
Ecusson grand , au moins aussi long que la moitié de l’abdomen. Ailes
supérieures formées d’une corie et d’un clavus coriaces et d’une membrane ;
le clavus quelquefois membraneux ( Scutelleridœ }. Membrane avec des
nervures longitudinales plus ou moins nombreuses (5 à 20 ) , partant
— 2 —
d’une nervure parallèle à la base ou de la base même [Scutelleridæ , Cydnini).
Pattes de longueur médiocre ; les tibias le plus souvent sillonnés en-
dessus, épineux ou mutiques. Tarses triarticulés , quelquefois biarticulés
[Plataspidæ et Acanthosomini ) ; deux ongles et deux appendices en crochet
entre les ongles. Abdomen avec six segments stigmatifères , le premier
moins long que les suivants, quelquefois [Cydnini] entièrement caché.
Femelle avec trois segments génitaux formant sept à huit plaques ; mâle
avec un seul segment génital , excepté chez les Acanthosomini qui en ont
deux.
Insectes vivant sur les végétaux dont ils sucent les sucs. Un assez
grand nombre , surtout les Asopini , vivent de petits insectes (pucerons,
larves , etc) ; quelques uns ( Cydnini , Odontoscelis) se trouvent dans le
sable.
Plusieurs Diptères vivent en parasites à l’état de larve dans le corps des
Pentatomides. L. Dufour a obtenu du Rhaphig aster grisea YOcyptera bicolor
et la Phasia crassipennis (Soc. Ent. 1848. 428). M. Kunckel a obtenu du
même insecte le Gymnosoma rotundatum , dont il a publié les métamor-
phoses. (Soc. Ent. Fr. 1879. 349).
TABLEAU DES SOUS-FAMILLES-
1 (4) Ecusson très grand , largement arrondi à l’extrémité , non trian-
gulaire , aussi long ou presque aussi long que l’abdomen , couvrant
la membrane , le clavus et une partie de la corie. Pas de bandelettes
[frenum] sur ses côtés. Corie réduite à une bande externe coriace , la
partie interne membraneuse.
2 (3) Tarses biarticulés. Elytres bien plus longues que le corps, munies
au côté externe d’une articulation qui leur permet de se replier trans-
versalement sous l’écusson. Bec inséré à la base de la tête, loin du
labre. Ecusson finement rebordé sur ses bords latéraux et postérieur.
Plataspidæ .
3. (2) Tarses triarticulés. Elytres pas plus longues que l’abdomen et
sans articulation latérale. Bec inséré au sommet de la tête près du
labre. Ecusson tranchant sur ses bords, non rebordé.
Scutelleridæ.
4. (4) Écusson triangulaire , moins long que l’abdomen , ne couvrant ni
— 3 —
la membrane ni le clavus. Une bandelette ( frenum ) (*) sur les côtés
de l’écusson. Gorie et clavus entièrement coriaces.
Pentatomidæ
Subf . I. PL ATASPIDÆ .
Un seul genre en Europe.
COPTOSOMA. Lap.
1. G. Globus. Fab. ( scarabœoïdes . Rossi). — Suborbiculaire et
hémisphérique. D’un noir bronzé verdâtre ou bleuâtre, très bril-
lant , finement et assez densement ponctué ; base des antennes ,
genoux , sommet des tibias et tarses roux , ainsi que une tache
sur chaque segment du connexivum. Poitrine opaque , grise.
Extrémité de l’écusson fortement échancrée chez le mâle, faible-
ment chez la femelle. L. 4-4 1/2.
Toute la France , excepté le département du nord ; assez com-
mun sur diverses plantes : Coronilla (Fieber), Lathyrus (Samie).
Subf. II SCUTELLERIDÆ .
TABLEAU DES TRIBUS.
1. (2) Ecusson plus large en avant que la base du pronotum, c’est-à-
dire que la partie comprise entre les angles postérieurs (2) de celui-ci
Nervures costale et sous-costale des ailes inférieures distantes,
formant entre-elles une cellule assez grande ; un hamus (excepté
Gorimelænaria).
SCUTELLERINI.
(1) Le frenum est une bandelette élevée, qui forme un rebord sur les côtés de
l’écusson, surtout visible à la base où il détermine une sorte de rainure dans laquelle
vient se loger le bord interne du clavus qui ne peut ainsi passer sous l’écusson comme
dans les Scutelleridœ.
(2) Les angles postérieurs du pronotum sont dans ces insectes au bord postérieur
même du pronotum et ne doivent pas être confondus avec les angles latéraux posté-
rieurs ou huméraux.
— 4 -
2. (\) Ecusson pas plus large en avant que la base du pronotum, c’est
à-dire que la partie comprise entre les angles postérieurs de celui-ci.
(Nervures costale et sous-costale des ailes inférieures rapprochées,
parallèles ; pas de hamus. Orifices odorifiques toujours distincts).
Graphosomini.
Tri II T. SCIITELLERlilI
TABLEAU DES DIVISIONS.
1 . (2) Premier segment de l’abdomen caché , réduit à un rebord lisse (1 * * 4 )
(Corps hémisphérique , glabre; orifices odorifiques distincts).
CORIMELAENARIA.
2. (4) Premier segment du ventre ponctué comme les suivants et bien
apparent, quoique n’ayant environ que la moitié de la longueur du
deuxième.
3. (4) Tête plus large que longue, semi-circulaire en avant. Bord anté-
rieur des propleures peu avancé en lames , ne dépassant pas le
bord postérieur des yeux et laissant à découvert l’insertion des
antennes. ( Corps poilu ; pattes fortement épineuses ; orifices odori-
fiques indistincts).
Odontoscelaria
4. (3) Tête plus longue que large ou aussi longue , triangulaire ou sub-
quadrangulaire. Bord antérieur des propleures avancé en lames dépas-
sant le niveau du bord antérieur des yeux, cachant l’insertion des
antennes et formant ainsi une gouttière où se loge au repos la base
des antennes.
(1) Ce caractère a fait mettre par plusieurs auteurs les Corimelœna dans les
Cydmens ; mais ce rapprochement me parait forcé ; d’ailleurs les Eucoria , qui ont
les pattes mutiques. ne peuvent être éloignés des Corimelaena et les Odonloscclis , qui
ont le premier segment bien apparent sont au moins aussi voisins des Cydniens .
— 5 —
5. (ô) Ventre sillonné longitudinalement. Sillon des meso et metasternum
limité de chaque côté par une lame élevée, foliacée.
Elvisuraria.
6. (5) Ventre non sillonné longitudinalement. Sillon des meso et métas-
ternum sans lame foliacée de chaque côté.
7. (8) Orifices odorifiques indistincts.
Odontotarsaria.
8. (7) Orifices odorifiques distincts.
Eurygastraria
Div. 1. C O RI ME LÆ N ARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1. (2) Tibias- mutiques. Bord antérieur des propleures non avancé en lames
tranchantes en avant, atteignant à peine le niveau du bord postérieur
des jeux et laissant à découvert l’insertion des antennes.
Eucoria.
2. (1) Tibias épineux. Bord antérieur des propleures avancé en lames tran-
chantes en avant , atteignant presque le niveau du bord antérieur des
jeux et couvrant l’insertion des antennes
CORIMELÆNA .
EUCORIA. Mis. R.
LE. Marginipennis. Mis. R. — Brièvement ovalaire, convexe, brillant,
d’un noir verdâtre bronzé, à ponctuation assez espacée , excepté sur
la tête où elle est plus dense. Exocorie et base de la mesocorie d’un
blanc d’ivoire. Antennes et tarses roussâtres. Tête triangulaire , fine-
ment carénée au bord antérieur mais non réfléchie ; épistome dépas-
sant un peu les joues et lisse à l’extrémité. L. 3.
Cet insecte est probablement un exotique importé ; l’exemplaire de
ma collection a été trouvé à Marseille dans des laines étrangères ;
l’exemplaire décrit par Mulsant provenait aussi de Marseille de
M. Wachanru, qui recherchait particulièrement des insectes dans
— 6 —
les produits importés. M. Signoret m’a donné, sous le nom de
Thyreocoris pulicaria. Germ, un insecte du Brésil identique au mien ,
mais M. Reuter m’écrit de Berlin que le type de Germar a les tibias
épineux.
CORIMELÆNA White.
(Coreomelas. Am. Thyreocoris. Schr. Stdl).
1. G. Scarabæoïdes. Lin. — Brièvement ovalaire, convexe, assez brillant,
d’un bronzé foncé, à ponctuation forte et serrée ; base des antennes
et tarses plus ou moins roussâtres. Bord antérieur de la tête finement
réfléchi; épistome au même niveau en avant que les joues. L. 3-4 1/2.
Toute la France et la Corse , en fauchant dans les prairies ,
surtout sur les Renonculacées.
Obs. Le C. Fuivinervis. Scott, d’Espagne, en est très voisin , mais
plus grand (5 m.), à ponctuation plus forte , plus rugueuse et à
exocorie roussâtre.
Div. 2. ODONTOSGELARIA.
TABLEAU DES GENRES.
i . (2) Corps longuement poilu. Marge du pronotum entière , non incisée
avant l’angle latéral postérieur.
Arctocoris.
2. (l) Corps courtement poilu. Marge du pronotum incisée avant l’angle
latéral postérieur.
Odontoscelis .
ARCTOCORIS. H-S.
(ÏROCHROTUS . 4-S).
1. A. Lanatus. Paît, [hirtus. Costa, maculiventris. Gernn. — Ovalaire,
convexe, noir, ponctué, couvert d’une pubescence laineuse serrée, grise
et hérissé de longues soies de même couleur ; antennes et tarses
ferrugineux. Pronotum avec un profond sillon transverse , qui de
— 7 -
chaque côté se continue en arrière avec un sillon latéral sur le lobe
postérieur. — Mâle, avec une large ligne médiane ;*^se sur le ventre
et quelquefois deux taches blanchâtres. L. 9-10.
Cette espèce se rencontrera probablement en Corse et peut-être .en
Provence. Elle se trouve en Italie, mais je n’en ai pas encore vu
d’exemplaires de France.
ODONTOSCEL1S. Lap.
1 . (2) Antennes noires , deuxième article une fois et demie aussi long
que le troisième. Dessus du corps sans pubescence argentée. Sutures
génales non prolongées sur le vertex. Taille plus grande.
1. O. Fuliginosa. L. — Très courtement ovale, régulièrement con-
vexe, cilié de brun latéralement et couvert en dessus d’une pubes-
cence courte, brune ; densement ponctué, opaque. Dessus du corps
tantôt noir ou brun, vaguement varié de jaunâtre [Fuliginosa],
tantôt avec trois lignes longitudinales jaunes plus ou moins
entières sur l’écusson, les latérales bordées intérieurement de noir
velouté ; le ’*pronotum quelquefois aussi avec une courte ligne
médiane jaunâtre. L. 7-9.
Lieux sablonneux d’une grande partie de la France : Dunker-
que, Metz, Charente, Lyon, Dijon, Isère, Ain, Montpellier, Pro-
vence, Corse, etc.
2. (i) Antennes jaunâtres au moins sur les deux premiers articles;
deuxième article à peine plus long que le troisième. Dessus du corps
avec une pubescence argentée plus ou moins disposée en bandes
vagues, longitudinales, peu apparentes. Sutures génales prolongées
sur le vertex. Taille plus faible.
2. O. Dorsalis. Fab. ( Plagiata et signata. Fieb.].-— Même forme que
le précédent et très variable de couleur comme lui, mais toujours
moins noir et en grande partie jaunâtre sur l’écusson et la
partie postérieure du pronotum ; l’écusson ordinairement avec
trois lignes longitudinales d’un jaunâtre plus pâle que la couleur
foncière et plus ou moins bordées de lignes noires , qui subsis-
tent quand les lignes pâles disparaissent. Extrémité des tibias et
tarses ferrugineux. L. 4-6.
— 8 —
Habite plus particulièrement le sable des dunes du Nord , de la
Charente , des Landes et de la Provence ; plus rarement dans
l’intérieur , Languedoc , Aubenas, etc. #
Div. 3. ELVISURARIA.
SOLENOSTETHIUM. Spin.
( Coeloglossa Germ. )
1. S. Lynceum. Fab. — Ovalaire , convexe, roux, parsemé de points
noirs. Ecusson ayant de chaque côté avant l’extrémité une tache
arrondie , pâle et bordée de noir. Poitrine et ventre plus ou moins
marbrés de brun. L. 15.
Non encore trouvé en France , mais se rencontrera probable-
blement en Corse.
Div. 4. ODONTOTARS ARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1 . (2) Tête en quadrilatère en avant des yeux ; ceux-ci subpédonculés ,
très saillants. Ecusson non prolongé en pointe au-delà de l’abdomen.
Chaque segment du connexivum avec un tubercule à l’extrémité.
Côtés du pronotum fortement sinués après l’angle antérieur qui est
très saillant.
Phimodera.
2. (*) Tête triangulaire ; yeux peu saillants. Ecusson prolongé en pointe
mousse au-delà de l’abdomen. Côté du pronotum non sinué après
l’angle antérieur qui est peu saillant.
Odontotarsus.
PHIMODERA. Germ.
1. P. Galgulina. H -S. — D’un gris jaunâtre pâle, plus ou moins
orné de macules ou de lignes formées de points noirs ; très
variable pour la couleur ; opaque, ponctué ; de petits tubercules
blancs, élevés , plus ou moins nombreux sur le pronotum et
l’écusson. Pronotum avec les angles antérieurs largement pâles ,
sans points noirs , ainsi que la ligne médiane et des bandes
obliques plus ou moins vagues de chaque côté. Écusson avec une
grande tache pâle de chaque côté de la base jusqu’au bord externe,
cette tache échancrée en arrière, le reste plus ou moins noir varié
de pâle, ou pâle ponctué de noir. Pattes plus ou moins ponctuées
et maculées de noir ; trochanters postérieurs et intermédiaires
armés d’une épine, les antérieurs avec un tubercule. J’ai vu un
exemplaire des Landes presque entièrement noir avec une belle
tache blanchâtre de chaque côté de la base de l’écusson. L. 5 */ 2-6.
Très rare en France, où elle n’a encore été trouvée que dans les
Landes. Je l’y ai prise en juillet à Gapbreton avec M. Duverger.
Elle vit sous les touffes de serpolet dans le sable des dunes.
ODONTOTARSUS. Lap.
1. (2). Écusson dépassant à peine l’abdomen et non relevé à l’extrémité
qui est tronquée-arrondie et aussi large que la base de la tête.
Gonnexivum et flancs du ventre sans tubercules.
1. O. Grammïcus. Lin. [Purpureolineatus. Rossi). Elliptique, con-
vexe, glabre, ponctué, d’un jaunâtre pâle, à bandes longitudinales
irrégulières , brunâtres , violacées ou noirâtres ou bordées de
noirâtre , celles-ci formées par des points noirs. Deux lignes
noires sur la tête. Pronotum avec quatre bandes longitudinales
plus ou moins vagues, plus apparentes sur la deuxième moitié.
Écusson avec quatre bandes longitudinales ; les juxta-médianes
plus apparentes à la base et raccourcies en arrière , les juxta-
latérales courbées et prolongées jusqu’à l’extrémité de l’écusson
où elles deviennent noires, sont irrégulières en avant. Dessous
du corps et pattes flaves plus ou moins ponctués de noir. Varie
beaucoup pour les couleurs ; quelquefois les bandes sont fauves,
à peine bordées de noir. L. 9-11.
— 10 —
Commun dans toute la France méridionale , sur les coteaux
secs et sur diverses plantes ; plus rare dans la France moyenne :
Lyon , Moulins , Rouen, Ile-Adam , Langres , Alsace, etc.
2. (]) Ecusson formant un prolongement caudiforme , un peu relevé,
dépassant l’abdomen de deux millimètres, tronqué à son extrémité
qui est à peine plus large que la base de l’épistome. Connexivum
tuberculeux à l’extrémité de chacun de ses segments. Un tubercule
élevé sur les flancs de chaque segment ventral en dedans des
stigmates.
1. O. Caudatus. KL (. Productus . Spin). Très voisin comme colora-
tion et comme aspect du précédent dont il diffère , en outre, par
son corps plus rugueux , plus inégal en-dessus, ses bandes flaves
un peu élevées , ses sutures génales prolongées 'sur le vertex par
deux sillons sur les lignes longitudinales noires. L. 11.
Indiqué de la Provence par Mulsant ; cependant je n’en ai pas
encore vu d’exemplaires de France ; se rencontrera très proba-
blement en Corse.
Div. 5. EURYGASTRARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1. (2) Corps épais , très convexe en-dessus et en-dessous. Connexivum
non aminci en lame tranchante , souvent tuberculeux. Ecusson cou-
vrant presque entièrement la corie et le connexivum.
PSACASTA
2. (i) Corps moins convexe. Connexivum en lame tranchante. Ecusson
laissant à découvert le connexivum et une grande partie de la corie.
Eukygaster.
PSACASTA. Germ.
1. (6) Lames rostrales mutiques.
2. (5) Troisième article des antennes très court, égal à peine au quart du
deuxieme.
— \\ —
3. (4) D’un brun jaunâtre ou violacé avec de nombreux point call
élevés , blancs. Antennes rousses à la base ou au moins sur
troisième article.
1. P. Exanthematica. Sco'p. Allionii. Gmel. pcdemontana. Fab . —
Corps brièvement ovale , très convexe , subtronqué en arrière.
Dessus d’un brun violacé chocolat , fortement ponctué de noir et
parsemé de nombreux points calleux, élevés, blancs, lisses;
trois de ces points , plus gros , à la base de l’écusson. Pronotum
vaguement sillonné en travers , ses bords latéraux aigus, angle
latéral débordant à peine les élytres. Ecusson en toit, jusqu’un
peu au-delà du milieu , ensuite déclive en arrière , sa ligne mé-
diane obtuse , non carénée. Dessous du corps et pattes marbrés
de blanchâtre, extrémité de chaque segment du connexivum et
stigmates avec un point tuberculeux. Troisième article des
antennes roussâtre. — Mâle : les deuxième à sixième segments
ventraux lisses de chaque côté de la ligne médiane, très faiblement
ponctués au milieu. L. 10-11.
La forme décrite ci-dessus est celle que l’on trouve le plus
habituellement en France , mais Fieber en distingue une autre
plus petite , dont j’ai vu plusieurs exemplaires de Russie méri-
dionale et un exemplaire du département de l’Yonne. Cette
forme minor (8 à 9m) est proportionnellement plus étroite , d’un
jaunâtre plus pâle , non violacé , à tubercules blancs plus petits
et souvent moins nombreux , les trois premiers articles des
antennes sont ferrugineux et la ligne médiane de l’écusson est
plus apparente sans être manifestement carénée, (*).
Espèce plus spéciale aux régions chaudes de France où elle
est assez rare , Provence , Languedoc , Bourgogne ; cependant
quelques exemplaires isolés ont été trouvés dans la France
moyenne et même septentrionale : Alsace , Champagne , Mer
(Loir-et-Cher) et même Valenciennes. Elle paraît affectionner
les Borraginées .
4. (3) Entièrement noir ou avec quelques points calleux blancs. Antennes
entièrement noires.
6
(1) Un exemplaire de cette forme qui se trouve dans ma collection , sans indica-
tion de localité, a les bords latéraux du pronotum non tranchants, mais formant un
bourrelet blanchâtre obtus. Peut-être formera-t-il une espèce distincte ?
- 12 —
2. P. Cerinthe. Fab. — Espèce extrêmement voisine de la précé-
dente , dont elle ne me paraît différer que par la couleur et la
ligne médiane de l’écusson qui est manifestement , quoique
faiblement , carénée. Ecusson et pronotum à ponctuation un peu
plus rugueuse. Dessous du corps , pattes et antennes entièrement
noirs , un point calleux blanc à l’extrémité de chaque segment
du connexivum. L. 10.
Corse : rare.
5. (2) Troisième article des antennes égal à la moitié du deuxième.
3. P. Conspersa. Kze. ( Granulata : Costa). — D’un brun jaunâtre
terne , très densement et fortement ponctué de points noirs
souvent confluents ruguleux et plus ou moins parsemé de petits
tubercules élevés , irréguliers , de la couleur du fond. Ligne
médiane de l’écusson subcarénée et plus pâle. Dessous du corps
et pattes jaunâtres à points noirs plus ou moins confluents ; an-
tennes roussâtres sur les trois premiers articles. — Mâle ayant,
comme les deux espèces précédentes , les deuxième à sixième
segment ventraux lisses de chaque côté de la ligne médiane.
L. 7 d/2. — Ressemble beaucoup à la P. Tuberculata dont elle
diffère par ses lames rostrales mutiques, sa taille un peu plus
grande et plus large et les espaces lisses et déprimés du ventre
du mâle qui occupent cinq segments au lieu de trois.
Très rare ; je n’en ai vu de France que quatre exemplaires,
trois communiqués par M. Rey , l’un de Charbonnières, près
Lyon , les deux autres de la plage de Saint-Raphaël ; ces der-
niers un peu moins tuberculés et avec les deux points calleux
de la base de l’écusson moins apparents ; un exemplaire de Saint-
Germain communiqué par M. Marmottan.
6. []) Lames rostrales armées vers leur tiers postérieur d’un dent épineuse
très aiguë. Troisième article des antennes ayant au moins la moitié
de la longueur du deuxième. [S. G. Cryptodontus . Mis. R.)
1. P. Tuberculata. Fab. — - D’un brun roux ou presque noir, for-
tement ponctué de points noirs et parsemé de nombreux tuber-
cules élevés assez forts qui rendent la surface très inégale.
Bords latéraux du pronotum assez aigus , droits. Écusson assez
fortement caréné dans toute sa longueur , en toit jusqu’au milieu
où se trouve une assez forte élévation conique et ensuite brus-
quement déclive jusqu’à l’extrémité. Chaque segment du conne-
xivum et stigmates avec un point tuberculeux plus pâle. Dessous
du corps et pattes marbrés de noir et de jaunâtre , base des
antennes jaunâtre. — Mâle : 3e, 4° et 5e segments ventraux
ayant sur les flancs une plaque commune lisse, déprimée , noire
et opaque. L. 6-7.
Espèce méridionale , rare : Provence , Basse- Alpes , Héra, ,lt ,
Vaucluse, Lyon.
Obs. La P. Neglecta. H-S. de Hongrie et Russie méridionale,
etc. dont je n’ai pas encore vu d’exemplaires de France , est
très voisine de la précédente ; elle a les mêmes plaques ventrales
chez le mâle et les lames rostrales dentées ; mais elle en diffère
par sa surface à tubercules plus faibles , par l’écusson non
caréné , à élévation médiane bien moins haute , par sa forme
plus courte et plus large proportionnellement. L. 5 */ 2-6.
EURYGASTER. Lap.
1. (4) Surface simplement ponctuée, non verruqueuse. Bord externe
de la corie non distinctement sinué après le tiers antérieur. Connexi-
vum sans impression sur ses segments en-dessus.
2. (3) Bord latéral du pronotum droit. Ligne médiane de l’écusson lisse,
mais non élevée ni carèniforme. Tête obtuse à l’extrémité ; épistome
libre, non enclos par les joues. Un point calleux blanc de chaque
côté de la base de l’écusson.
l.E. Maura. Lin. [Testudinaria. Fourcr). — Ovalaire, peu convexe,
très variable de couleur, ordinairement d’un jaunâtre gris ou
brun , à ponctuation fine , noire , assez serrée. Connexivum
largement visible en-dessus, égal, alterné de jaunâtre et de
noirâtre. Ventre jaunâtre sans points noirs sur les flancs , au
milieu une grande tâche noire ou deux lignes noires incom-
plètes. Poitrine et pattes plus ou moins ponctuées de noir. L. 9-10.
Var. picta. Fab. Brunâtre ; pronotum et écusson avec trois
bandes jaunâtres irrégulières et incomplètes.
— U —
Var. nigra Fieb. Dessus du corps presque entièrement noir.
Variété plus méridionale et plus rare.
Commun dans toute la France, surtout sur les céréales aux-
quelles elle est nuisible , dit-on , en piquant les grains encore
tendres.
3. (2). Bord latéral dupronotum un peu arqué en dehors. Ligne médiane
de l’écusson lisse, blanchâtre, élevée, caréniforme. Écusson sans
point calleux lisse de chaque ‘côté de sa base (*). Tête aiguë à
l’extrémité. Epistome enclos par les joues (1 2).
2. E. Hottentota. Fab. Fieb. (Fnsea. Gmel. Stâl ). — Très voisin du
précédent et très variable comme lui , cependant facile à distin-
guer par les caractères ci-dessus indiqués ; en outre, toujours plus
grand, plus aplati , le connexivum et le ventre non maculés de
noir dans les variétés pâles. L. 11-13.
Var. nigra. Fieb. Entièrement noir ou avec la ligne médiane du
pronotum et de l’écusson blanche , ainsi que deux petites taches
à la base de l’écusson.
Obs. On trouve en Orient (Syrie, Caucase , Turkestan), une
forme (integriceps . Och.) très intéressante parce qu’elle tient île
milieu entre les deux espèces précédentes. Elle a la taille,
l’aspect et les bords du pronotum légèrement arqués de hottentota ,
mais l’épistome libre, l’écusson à points calleux et sans carène de
maura.
4. (1) Dessus du corps inégal, verruqueux. Bord externe de la corie très
distinctement sinué après le tiers antérieur. Connexivum en-dessus
avec une impression sur chaque segment. Canal médian du deuxième
segment ventral à bords relevés, caréniformes.
3. E. Maroccana. Fab. (Hottentota. Fab. olim. Stâl). — Plus élargi
proportionnellement, plus déprécié et moins régulièrement convexe
(1) Chez les variétés noires il y a une petite tache blanche , ponctuée comme le
reste de la surface, et non élevée ni calleuse.
(2) Ce caractère est cependant variable, fait déjà noté par Fieber dans ce genre et
qui se présente aussi chez le Carpocoris lynx , le Sehirus Biguttatus , etc. Je possède
un E. Maura un E. Brevicollis à épistome enclos, bien que ces espèces aient l’épis-
tome normalement libre.
— 45 —
que les précédents. Jaunâtre ou roux ferrugineux, presque brun.
Ecusson sans points blancs calleux à la base. Ligne médiane
un peu caréniforme mais concolore et ponctuée comme le reste.
Tête aiguë en avant , épistome enclos par les joues. L. 12-13.
Espèce méridionale , assez rare : Toulon , Marseille , Arles ,
Béziers, Toulouse, etc.
Trib. II.— G-RAPliOSOllINI.
TABLEAU DES DIVISIONS.
1. (4). Yeux peu saillants, sessiles. Pas d’appendice dentiforme après
l’angle antérieur du pronotum. Tubercule antennifère peu saillant.
2. (3). Bord antérieur des propleures prolongé en avant en lame tran-
chante jusqu’au niveau du bord antérieur des jeux, cachant l’insertion
des antennes, et formant une gouttière pour loger la base des antennes
au repos. Tête très inclinée , subperpendiculaire , ses côtés (Excep.
Vilpianus) obtus. Hanches postérieures avec un tubercule au côté
interne en avant.
Trigonosomaria.
3. (2). Lames propleurales nulles ; insertion des antennes bien découverte
et éloignée de la base de la tête. Celle-ci horizontale ou peu inclinée ,
ses côtés aigus et réfléchis. Hanches postérieures sans tubercule.
GrRAPHOSOMARIA .
4. (1). Yeux très saillants , subpédiculés. Un appendice dentiforme un
peu après l’angle antérieur du pronotum. Tubercules antennifères
très saillants et visibles d’en haut. Ecusson parallèle, laissant voir
une grande partie de la corie. Propleures non avancées en lames en
avant ; tête subhorizontale , subcarénée longitudinalement , épistome
en toit ; joues sinuées extérieurement à la base.
PODOPARIA .
Div. 1. TRIGONOSOMARIA.
1. (2) Tibias inermes. Lames rostrales non dentées.
Trigonosoma.
— 16 —
2. U) Tibias épineux. Lames rostrales (plaques génales) dentées. Deuxième
segment ventral avec un petit tubercule au milieu (Corps globuleux,
ressemblant à une graine desséchée et ridée. Genre de transition entre
cette division et la suivante.)
VlLPIANUS.
TR1GONOSOMA. Lap.
1. (2). Angles latéraux du pronotum prolongés extérieurement et en
avant en une longue corne obtuse aussi longue que la tête est large
à la base. Bec n’atteignant que les hanches postérieures. Deuxième
segment ventral non sillonné. Connexivum et stigmates tuberculés.
1. T Falcatum. Cyrill. [. Desfontainii . Fab.). — D’un flave roussâtre
ou ferrugineux, extrémité et bord postérieur des cornes thoraci-
ques noirs. Dessus du corps fortement ponctué et rugueux. Partie
postérieure du pronotum formant avec ses cornes un croissant
ouvert en avant , partie antérieure fortement déclive et sillonnée
transversalement. Ecusson régulièrement convexe. L. 8-9.
Espèce méridionale et rare : Yar, Sisteron, Nîmes, Montpel-
lier, Perpignan.
2. (i). Angles latéraux du pronotum non saillants, obtus. Bec prolongé
jusqu’au deuxième segment ventral qui est sillonné. Connexivum et
stigmates sans tubercules (N. G. Glyyhena. Mis. R.).
2. T. Æruginosum. Cyrill. (. Nigellœ . Fab.). — Insecte large et épais ,
convexe, ponctué, d’un brun roux foncé en dessus ; tête et partie
antérieure du pronotum flaves. Dessous du corps brun , les côtés
du /ventre, les pattes et antennes flaves ; segments génitaux noi-
râtres. L. 9-10.
Espèce méridionale et rare : Yar.
VlLPIANUS. St AI.
(Acroplax. Fieb.)
l.V. Galii. Wolff. — Pisiforme, très convexe, d’un gris jaunâtre, gros-
sièrement ponctué de points bruns en dessus et en dessous. Tête
et partie antérieure du pronotum fortement déclives. Devant du
pronotum et écusson fortement ridés transversalement. L. 3 1/2*
Midi de la France, surtout sur les Galium. Hjères, Marseille ,
Nîmes, Montpellier, Avignon, Saint-Antonin.
Div. 2. GRAPHOSOMARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1. (6). Pronotum et écusson avec des côtes longitudinales élevées , flaves,
plus pâles que la couleur du fond.
2. (5). Gonnexivum sans sillon ni carène longitudinale en dessous. Orifices
odorifiques non auriculés. Premier article du bec non prolongé au
delà de la base des lames rostrales. Ecusson presque aussi large que
l’abdomen , ne laissant voir qu’une faible portion de la corie.
3. (4). Prosternum muni d’un lobule dentiforme en avant des hanches
antérieures. Angles latéraux du pronotum obtus.
Sternodontus.
4. (3). Prosternum sans lobule dentiforme en avant. Angles latéraux du
pronotum aigus.
Ancyrosoma .
5. (2). Gonnexivum ventral avec un canal longitudinal tout le long du
bord externe du ventre , ce canal limité en dedans par une carène
ou bourrelet élevé. Orifices odorifiques saillants et auriculés. Premier
article du bec prolongé au delà de la base des lames rostrales. Ecusson
beaucoup plus étroit que l’abdomen , laissant voir une grande portion
de la corie.
Tholagmus.
6. (1). Pro^ otum et écusson sans côtes élevées.
7. (8). Prov.otum sans point tuberculeux derrière chaque cicatrice. Écusson
sans tubercule de chaque côté de la base. Premier article du bec
prolongé un peu au delà de la base des lames rostrales. Corps rouge
avec des bandes et taches noires.
Graphosoma.
— -18 —
8. (7). Pronotum avec un point tuberculeux derrière chaque cicatrice.
Ecusson avec un tubercule éburné de chaque côté de la base, comme
chez les Eysarcoris , auxquels ces insectes ressemblent comme aspect.
Premier article du bec non prolongé au delà de la base des lames
rostrales.
Derula .
STERNODONTUS. Mis. R.
1. S. Obtusus. M. R. [Obtusangulus. Fieb.) — Corps large, brus-
quement rétréci en avant, d’un flave grisâtre ponctué de brun
> ou de noir ; tête très allongée , avec la ligne médiane lisse , flave ;
pronotum et écusson avec cinq lignes longitudinales flaves ,
élevées , lisses , plus ou moins bordées de points noirs , la ligne
médiane plus forte. Angles latéraux du pronotum dépassant le
niveau de la corie , mais obtus et noirâtres au sommet. Fémurs
ponctués de brun. L. 7.
Très rare : Hyères, Marseille , Digne , Abriès (Hautes- Alpes).
ANGYROSOMA. Am. S.
1. A. Albolineatum. Fab. — Corps large au niveau des angles laté-
raux du pronotum , très brusquement rétréci en avant et un peu
moins en arrière , jaunâtre , ruguleux , ponctué de brun, avec
des lignes longitudinales élevées , d’un blanc jaunâtre et lisses,
une sur la tête et cinq sur la moitié postérieure du pronotum et
prolongées sur l’écusson. Angle latéral du pronotum dépassant
très notablement le niveau de la corie et aigu. Dessous du corps
et pattes ponctués de brun , les stigmates et un point sur chaque
segment du connexivum noirs ; une ligne arquée longitudinale
formée de points noirs sur les côtés du ventre. L. 6-7 d/2.
Midi de la France • Provence , Toulon , Marseille, Avignon,
Ile de Ré.
THOLAGMUS. Stâl.
(Stiraspis. Fieb.)
1. T. Flavolineatus. Fab. [Strigatus. H.-S.). — Oblong, d’un flave
assez pâle , à points ruguleux noirs ou bruns plus ou moins
foncés entre des lignes longitudinales flaves, élevées. Pronotum à
— 19 —
angles latéraux obtus, son disque avec cinq lignes longitudinales
élevées, pâles. Ecusson assez étroit, parallèle, la ligne médiane
et les côtés relevés en carènes , pâles et entre ces deux carènes
une autre moins élevée et disparaissant vers le milieu. Dessous
du corps et pattes d’une jaune très pâle , une tache noire formée
par des points un peu avant l’extrémité des fémurs ; ventre
avec les stigmates noirs et quatre points noirs sur chacun des
segments ventraux formant quatre lignes longitudinales. L. 7.
Espèce méridionale , rare : Var, Marseille.
GKAPHOSOMA. Lap.
1 . (2) Pronotum avec deux bandes noires submarginales et dix taches
noires formant quatre lignes longitudinales sur le disque. Gonnexivum
avec une bande interne noire et une externe rouge en-dessus , non
maculé de noir en-dessous.
1. G. Semipunctatum. Fab. — Régulièrement convexe en-dessus,
densement et ruguleusement ponctué ; d’un beau rouge écarlate.
Tête acuminée , avec deux bandes noires n’atteignant ni les bords
ni l’extrémité. Pronotum avec une bande noire arquée , de
chaque côté sur sa moitié postérieure, laissant libre le bord
externe rouge ; son disque avec deux rangées transversales de
quatre grandes taches noires , l’une après le bord antérieur, l’autre
sur la convexité et deux autres taches au milieu de la base.
Ecusson avec quatre larges bandes longitudinales noires , les
deux juxta-médiaires presque entières , les deux latérales attei-
gnant à peine le milieu de la longueur et laissant extérieurement
une étroite bordure noire. Exocorie avec une bande externe noire ;
un trait noir à l’extrémité externe de la mésocorie ; membrane
noire. Poitrine et ventre flavescents ; cinq lignes de taches noires
et alternées sur les côtés du ventre et continuées sur la poitrine.
Pattes rouges , une grande tache noire un peu avant l’extrémité
des cuisses. L. 11-12.
Assez commun dans le Midi de la France , sur diverses Om-
bellifères ; ne paraît pas remonter jusqu’à Lyon.
2. (1) Pronotum avec six larges bandes longitudinales noires. Gonnexi-
— 20 —
vum en-dessas et en-dessous transversalement coupé de bandes
rouges et noires.
2. G. Lineatum. Lin. (Italicum. Fourc. Nigrolineatum. Fab.) — D’un
beau rouge écarlate. Tête avec deux bandes longitudinales noires
atteignant l’extrémité. Pronotum avec six larges bandes longitu-
dinales noires. Ecusson avec quatre bandes longitudinales noires,
les juxta-médiaires entières , les latérales atteignant le tiers pos-
térieur et couvrant complètement le bord externe. Exocorie avec
une bande noire externe ; mésocorie avec deux traits noirs, l’un
à la base, l’autre à l’extrémité. Dessous du corps rouge pâle ;
cinq lignes de taches noires , alternées , de chaque côté du ventre
et continuées sur la poitrine. Pattes en grande partie noires, ou
[Var. flavipes. .Am.) en grande partie rouges. — L. 8.-10.
Très commun dans le midi , sur diverses ombellifères ; moins
commun dans la France moyenne ; paraît s’étendre peu au nord
de Paris.
DERULA. Mis. R.
1. D. Flavoguttata. M. R. [Oculata. Bœr). — Corps assez large,
médiocrement convexe, d’un jaunâtre pâle , densement et subru-
gueusement ponctué de points concolores , ou par places noirs
ou noirâtres et formant ainsi des taches ou bandesj nébuleuses
vagues , notamment sur les joues , sur le pronotum près des
cicatrices et sur l’écusson le long de la ligne médiane. Bord
latéral antérieur du pronotum droit , tranchant , finement réfléchi ;
angle latéral très largement arrondi. Ecusson subparallèle; un
fort calus blanc , lisse , élevé , de chaque côté de la base ; ligne
médiane lisse , élevée , flave , bordée de points noirs ; de chaque
côté de la ligne médiane une large bande très faiblement plus
pâle que la moitié externe. Une petite tache noire sur chaque in-
tersection du connexivum. Dessous du corps et pattes flaves ;
stigmates noirs ; une bande longitudinale brune , arquée en
arrière, sur le milieu des côtés du ventre. Cuisses avec un groupe
de points noirs un peu après le milieu. L. 5 4
Espèce méridionale et très rare : Hyères, Marseille, Avignon ;
sur les Galium d’après MM. Mulsant et Rey.
— 21 —
Div. 3. PODOPARIA.
Un seul genre en France :
PODOPS. Lap.
1 . (2) Un peu en dehors de l’angle antérieur du pronotum , un appen-
dice pédicule à la base , dilaté au sommet en forme de marteau.
Bord latéral , entre l’appendice et l’angle latéral droit , non sinué ,
largement réfléchi. Epistome généralement libre.
1. P. Inuncta. Fab. — Courtement oblong , d’un gris jaunâtre
en-dessus et marqué de forts points obscurs, un peu ocellés, qui
le font paraître brun ; souvent terreux. Tête et partie antérieure
du pronotum noires ; celle-ci carénée au milieu et séparée de la
postérieure par une carène et un sillon transverses; angle latéral
échancré. Ecusson assez étroit , les côtés subparallèles ; arrondi
largement à l’extrémité qui n’atteint pas tout à fait le sommet de
l’abdomen ; trois petits calus blanchâtres à la base. Dessous du
corps noir ; chez la femelle les flancs du ventre roussâtres. Pattes
flaves ; les cuisses avec deux groupes de points noirs formant un
anneau incomplet. Antennes noires , l’extrême base des articles
pâle. - L. 5 6 V*.
2(l) Appendice des angles antérieurs du pronotum en pointe obtuse,
aussi large à la base qu’à l’extrémité. Bord latéral, entre l’appendice
et l’angle latéral, fortement sinué , assez étroitement réfléchi. Epis-
tome généralement enclos et dépassé par les joues.
2. P. Curvidens. Costa. — Très voisin , comme aspect et comme
couleur, du précédent , facile à distinguer cependant par les ca-
ractères indiqués et en outre un peu plus grand , plus allongé ,
rides transverses de l’écusson non limitées à la protubérance
basale et visibles en arrière de cette protubérance . - — L. 6.-8.
Très rare : Avignon , Hjères , Corse.
— 22 —
Obs. Le P. Dilatata. Fieb. et Put. d’Espagne, est difficile à
séparer de cette espèce , cependant il en paraît distinct par sa
taille plus petite ( 5J-6J ), par ses joues fortement dilatées ,
arrondies en avant , rétrécies à la base et enfin l’appendice thora-
cique est très légèrement plus dilaté au sommet et fait plus mani-
festement la continuation du bord antérieur du pronotum.
Le j P. Sicula Costa , qui se trouvera peut-être en Corse, se dis-
tingue très facilement par l’appendice thoracique qui est une
épine pointue , partant de l’angle antérieur même et transversa-
lement dirigée en dehors ; par la profonde échancrure qui suit
cette épine ; par les tubercules antennifères épineux en dehors ,
le clypeus moins saillant , l’écusson sinué latéralement , etc.
Subf. III. PENTATOMIDÆ.
TABLEAU DES TRIBUS.
1 . (8) Bec long , dépassant de beaucoup les hanches antérieures, le
premier article aussi long ou plus long que le dessous de la tête et
dépassant les lames rostrales.
2. (7) Tarses triarticulés. Un seul segment génital chez les mâles (Tibias
le plus souvent sillonnés en-dessus).
3. (4). Ventre ayant seulement cinq segments non génitaux visibles ; le
premier étant entièrement caché ou réduit à un simple liseré lisse.
Tous les tibias hérissés de fortes épines, les antérieurs souvent dilatés
et comprimés au sommet et propres à fouir ( 1 ). Nervures de la mem-
brane naissant de la base même et non d’une nervure parallèle à la
base.
Cydnini.
4. (3). Ventre à six segments non génitaux visibles ; le premier segment
(1) Les genres Menaccarus et Sciocoris dans les Pentatomini ont aussi les tibias
plus ou moins épineux, mais ils se distinguent facilement des Cydnini par le premier
segment ventral visible et ponctué et la marge du pronotum lamellaire, tranchante.
— 23 —
moins long cependant que le second , mais ponctué comme les
suivants. Tibias non fouisseurs ni hérissés de fortes épines (Excepté
Menaccarus). Nervures de la membrane naissant ordinairement d’une
nervure parallèle à la base.
5. (6). Bec assez mince, son premier article entièrement couché ; dans un
sillon qui règne sous tout le dessous de la tête.
Pentatomini.
6. (5). Bec épais et fort , surtout les deux premiers articles ; le premier
article libre à son extrémité, le sillon rostral allant à peine à la
moitié de la longueur du dessous de la tête. Tibias antérieurs avec
un éperon en dessous au tiers apical. «
Asopini.
7. (2). Tarses biarticulés. Deux segments génitaux chez le mâle. Tibias
non sillonnés en dessus , cylindriques (Mesosternum avec une lame
longitudinale élevée et avancée entre les hanches antérieures. Yentre
caréné , son deuxième segment avec une longue pointe dirigée vers
la poitrine).
Acanthosomini.
8. (1). Bec très court , n’atteignant pas les hanches antérieures ; les deux
premiers articles cachés entre les lames rostrales, qui sont elles-mêmes
très courtes (Tête bifide , les joues bien plus longues que le çlypeus ;
tarses triarticulés).
Phyllocephalini.
Trifo. I. — CYDMMI.
TABLEAU DES DIVISIONS.
1. (2). Tibias antérieurs comprimés et dilatés au sommet, spatuliformes.
Tête, côtés du pronotum et de la corie et cuisses munis de pores
sétigères.
Cydnahia.
2. (1) Tibias antérieurs en prisme à trois arêtes. Pas de pores sétigères sur
la tête, le pronotum, les élytres et les cuisses.
Sehiraria.
— 24 —
Div. 1. CYDNARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1. (4). Pas d’ocelles. Yeux très petits, peu ou pas apparents en-dessus.
2. (3). Membrane rudimentaire, écourtée et sans nervures. Clavus et corie
confondus (*). (Corps très convexe, hérissé en-dessous et sur les côtés
de très longs poils couchés, dirigés en arrière ; bord de la tête
pectiné ; les trois derniers articles des antennes courts, renflés ; pro-
notum sans dépression transverse ; tibias très robustes et très épineux.
Cephalocteus.
3. (2) Corie, clavus et membrane séparés , celle-ci dépassant un peu
l’abdomen.
Amblyottus.
4. (4). Des ocelles ; jeux bien apparents en-dessus.
5. (10). Épistome non enclos par les joues. Ecusson beaucoup plus long
que large à la base.
6. (7). Rebord de la tête pectiné , c’est-à-dire garni en dedans d’une série
plus ou moins régulière de petites épines courtes (Corps assez convexe).
Cydnus (2).
7. (6) Rebord de la tête non pectiné, garni seulement de quelques longues
soies. Corps peu convexe.
8. (9). Rebord externe du pronotum incourbé et caché sous les angles
latéraux ( comme dans les Ælia). Orifices odorifiques non auriculés.
Une forte dent près de l’extrémité des cuisses postérieures du mâle.
MACRO«îCYTÜS .
9. (8). Rebord externe du pronotum non incourbé ni caché sous les angles
latéraux. Orifices odorifiques auriculés. Cuisses postérieures sans dent
près de l’extrémité chez les mâles.
Geotomus .
(1) Seul exemple de Brachypterisme chez les Pentatomides d’Europe.
(2) Les Byrsinus du Midi de l’Europe diffèrent des Cydnus par leur corps hémis-
phérique en-dessus, garni de longs poils sur les oôtés et en-dessous comme les
Cephalocteus .
— 25 —
10. (5) Épistome enclos par les joues. Écusson à peine aussi long que
large à la base. Bord postérieur de la corie fortement sinué (Rebord
de la tête échancré, non pectiné).
BrACHYPELTA .
CEPHALOCTEUS. Duf.
1. G. Histeroïdes. L. Duf. [Scarabœoïdes. Fab.). — Suborbiculaire,
très convexe , d’un brun noir, très brillant. Tête , pronotum et
écusson presque imponctués ; quelques points seulement sur les
côtés du pronotum ; corie avec des points très espacés ; membrane
réduite à une très courte bordure jaunâtre , laissant à découvert
l’extrémité de l’abdomen. De longs cils jaunâtres, dirigés en
arrière sur les côtés du corps, le ventre et les cuisses. Tibias
très robustes et paraissant très larges en raison des épines longues
et nombreuses qui les hérissent. L. 4-5.
Indiqué de France par Mulsant , mais cela me paraît très
douteux ; les exemplaires qu’il avait reçus de Perris ne prove-
naient pas des Landes , mais d’Algérie. Cependant il n’est pas
impossible qu’on le rencontre dans le sable mouvant des dunes
de la Corse ou de la Provence.
AMBLYOTTUS Am. S.
1. A. Dufourii. Am. S. — « Noir-ferrugineux, luisant; tête assez large,
courte, arrondie, un peu échancrée au bord antérieur ; antennes
presque moniliformes; pronotum sans impression transverse ; mem-
brane de moitié plus courte que la corie, très claire, blanchâtre ,
dépassant un peu l’extrémité de l’abdomen. L. 3-4. » (Amiot).
Deux exemplaires trouvés par Solier dans les environs de
Marseille, dans le sable mobile, au pied de diverses plantes
(. Artemisia campestris et Centaurea aspera).
Cet insecte mythologique n’a jamais été revu et les types sont
perdus. Si la taille indiquée n’était plus faible , on pourrait penser
que c’est l’état macroptère du Cephalocteus histeroïdes.
CYDNUS. Fab.
(Æthus. Dali. Slâl. ).
1. (2). Ventre avec de très longs poils couchés et dirigés en arrière. Côte
marginale de la corie entière et tranchante extérieurement, non cré-
nelée par des points piligères sur cette tranche (Les pores piligères
sont placés un peu en dedans de la côte et en haut, mais non laté-
ralement.
1. C. Flavicornis. Fab. — Varie d’un brun rouge au noir de poix ou
noir [Fusciyes M. R.), brillant, ovalaire, un peu plus large en
arrière qu’en avant , longuement cilié de roux sur les côtés. Pro-
notum assez fortement ponctué en avant , en arrière et surtout
sur les côtés , lisse sur le milieu du disque ; un point-fossette de
chaque côté. Ecusson convexe , à points espacés , assez gros ;
une fossette à l’extrémité. Corie à points forts et espacés. Mem-
brane d’un blanc jaunâtre. L. 3 1/2. — Très variable pour la cou-
leur et la ponctuation.
Commun dans le sable des dunes de tout le littoral : Dunker-
que, Calais, Morbihan, Landes , Montpellier, Marseille, Provence.
— En dehors des terrains maritimes , se retrouve à Lyon, Avi-
gnon.
Obs. Le C. Lacconotus Fieb. d’Allemagne, dont je ne connais
pas le type , doit en être très voisin et ne me paraît en différer
que par une fossette aplatie (plus visible chez le mâle) sur le
devant du pronotum , immédiatement après l’échancrure anté-
rieure et par la ponctuation plus serrée et rugueuse sur les côtés
et le devant du pronotum. J’ai pris à Biskra un exemplaire qui
répond à cette description ; les autres, plus nombreux, trouvés
dans la même localité, ont bien la même fossette, mais la ponc-
tuation du pronotum est presque nulle.
2. (l). Ventre sans longs poils. Côte marginale de la corie obtuse et cré-
nelée extérieurement par de forts points piligères bien visibles laté-
ralement.
3. (ô). Pronotum non échancré en devant de l’angle latéral postérieur.
Flancs du ventre densement et fortement ponctués de points allon-
gés en strioles longitudinales.
4. (5). Corie et tibias noirs. Devant du pronotum avec un aplatissement
triangulaire après l’échancrure antérieure.
2. C. Pilosus. H -S — Ovalaire , noir, brillant, cilié de roux sur
— 27 —
les côtés. Tête et côtés du pronotum fortement et densemcnt
ponctués ; moitié postérieure, peu et faiblement ponctuée ;
quelques points au bord antérieur ; une fossette vers le milieu
de chaque côté ; deux points-fossettes près de l’angle antérieur.
Ecusson large , même avant l’extrémité, qui est brusquement
arrondie et déprimée ; presque lisse à la base , à ponctuation mé-
diocre et assez espacée sur le reste. Corie ponctuée comme
l’écusson et uniformément , clavus avec trois lignes de points.
Membrane blanchâtre. Cuisses souvent un peu rougeâtres. L. 6-7.
France méridionale, rare : Marseille, Avignon, Tarbes, Lyon,
Corse.
5. (4). Carènes latérales de la tête et du pronotum , bords externe et
interne des coriesroux ainsi que les pattes. Devant du pronotum sans
aplatissement triangulaire après l’échancrure antérieure.
3. C. Nigrita. Fab. — Ovalaire, brun de poix, brillant, cilié de roux sur
les côtés. Tête, côtés et moitié postérieure du pronotum grossière-
ment et densement ponctués ainsi que le fbord antérieur, lisse
seulement sur le disque de la moitié antérieure ; un point-fossette
sur le milieu de chaque côté et deux autres près de l’angle anté-
rieur. Ecusson moins large que chez le précédent, à points très
forts et espacés, un calus lisse de chaque côté de la base, sommet
avec une impression. Corie à points moins forts que ceux de
l’écusson, clavus roussâtre avec deux lignes de points. Mem-
brane d’un blanc jaunâtre. Pattes entièrement rousses. L. 5.
Assez commun dans toute la France, courant dans les chemins
sablonneux au premier printemps.
6. (3). Pronotum ’ '4ement échancré sur les côtés en avant de l’angle
latéral postérieur (au moins chez les mâles). Flancs du ventre presque
entièrement lisse (S. G. Tominotus. M. R.).
4. C. Signoreti. M. R. — - Ovalaire, noir, brillant , cilié de roux sur
les côtés. Tête presque imponctuée. Pronotum fortement échancré
en avant, subdéprimé au milieu et lisse après cette échancrure ;
côtés très fortement ponctués ; base bien moins fortement et
moins densement ponctuée , excepté sur une ligne transversale
qui limite une dépression transverse à peine apparente. Un point-
- 28 -
fossette sur le milieu de chaque côté et deux autres près de l’angle
antérieur. Ecusson de même forme que chez le pilosus , à points
médiocres et peu serrés. Corie d’un brun un peu rougeâtre , à
points fins et espacés. Membrane d’un blanc sale avec une tache
brune vers le milieu. Pattes d’un brun rougeâtre. Ventre presque
entièrement lisse. L. 5 1/2.
Deux exemplaires mâles trouvés en 1845, par M. Signoret,
sur une colline entre Montpellier et Cette. L’exemplaire que
M. Signoret a bien voulu me donner a presque entièrement perdu
ses cils et ses épines.
MACROSCYTUS. Fieb.
M. Brunneus. Fab. (. Proximus . Ramb.). — Ovalaire, subdeprimé, d’un
brun noir ou rougeâtre , brillant ; côtés à cils bruns, raides ,
assez espacés. Tête imponctuée , à part les deux gros points
piligères de chaque côté. Pronotum presque entièrement imponctué,
quelques points très fins et très clair-semés sur les côtés et en
arrière ; un gros point-fossette sur le milieu des côtés et deux
autres près de l’angle antérieur. Ecusson lancéolé à l’extrémité ,
la base imponctuée , le reste avec quelques rares points superfi-
ciels. Corie à points fins et espacés ; côte externe tranchante
extérieurement, marquée en-dessus, à la base, de quatre à cinq
points piligères. Membrane blanche. Cuisses d’un brun roux.
Ventre presque entièrement lisse. L. 9.
Espèce méridionale : Fréjus, Marseille, Nîmes, Avignon, Corse.
— M. Mulsant l’indique aussi de Lyon et de l’Auvergne , mais
ces localités me paraissent douteuses.
GKOTOMUS. M. R.
1. (2). Ovale. Flancs du ventre imperceptiblement ponctués. Bord externe
de l’exocorie avec deux à quatre points piligères à la base. Côte
radiale de la corie large , plate , assez densement ponctuée.
1. G. Pungtulatus. Costa (picipes. Hah. necFall. Helferi. Fieb. lœvis
Dgl. Sc.). — Ovale , subdéprimé , brillant, noir , quelquefois un
peu rougeâtre. Pronotum à dépression transverse indistincte ou
nulle, pointillé sur les côtés et un peu moins en arrière, le reste
— 29 —
lisse ; un point-fossette sur le milieu des côtés et deux autres
près de l’angle antérieur. Écusson à points assez forts, comme
les cories ; son extrémité sublancéolée et avec une impression.
Membrane d’un blanc jaunâtre , souvent rembrunie au milieu.
Pattes brunes ou rougeâtres. Ventre presque lisse. Espace brillant
en dehors de la plaque mate odorifique des métapleures ordi-
nairement imponctué ou faiblement ponctué. L. 3 1 / 2~42 * 4 /^ -
Var. Lœvicollis. Costa. Ponctuation presque nulle sur le pro-
nolum et plus faible sur les élytres. — Marseille.
Assez commun sur tout le littoral maritime : Calais , Lorient,
Landes, Cette, Marseille, Hyères, etc. ; plus rare dans l’intérieur :
Avignon, Pyrénées (Gavarnie), etc.
Obs. G. Aciculaius. Fieb.) de Crefeld, m’est inconnu; il est
probable qu’il n’est qu’une variété ou plutôt une anomalie du
punctulatus , dont il différerait par l’impression transverse du pro-
notum plus distincte , marquée de deux élévations transverses ,
séparées par une ligne enfoncée , par les côtés du pronotum
aciculés et la côte radiale de la corie n’atteignant pas le bord
postérieur. Les exemplaires communiqués à Mulsantpar M. Mink
ne paraissent pas répondre à ce signalement; ce qui semble
prouver que l’exemplaire typique était accidentel.
2. (l). Oblong, subparallèle. Ventre très fortement ponctué sur les flancs.
Bord externe de la corie avec un seul point pilifère à la base. Côte
radiale de la corie étroite, caréniforme , lisse , marquée seulement de
deux ou trois points.
%
2. G. Elongatus. H-S. ( Oblongus . Ramb.). — Très voisin du précé-
dent , il en est bien distinct par les caractères ci-dessus indiqués
et en outre par sa ponctuation plus forte et plus serrée, la dé-
pression transverse du pronotum bien visible, l’espace brillant
en dehors de la plaque opaque odorifique des métapleures avec
une ou deux rangées de petits points. L. é1/^.
Une grande partie de la France ; s’éloigne plus volontiers de la
mer que le précédent : Orléans, Loir-et-Cher, Langres, Alsace ,
Bourgogne, Lyon, Auvergne, Cette, Pyrénées, Provence, etc.
— 30 —
BRAGHYPELTA. Am. S.
(Cydnus Dali. Sldl. )
1. B. Aterrima. Fst. ( Tristis Fab .). — Ovale-oblong, noir, opaque,
à ponctuation serrée, ruguleuse. Tête à bord fortement relevé.
Pronotum avec une forte impression transverse et derrière l’échan-
crure antérieure une dépression ovalaire. Ecusson acuminé. Bord
postérieur des cories fortement bisinué. Côte externe de l’exocorie
avec un à trois points piligères. Membrane d’un blanc de lait , sa
base finement bordée de noir. Propleures granuleuses : ventre
ponctué sur les flancs. Tarses plus ou moins rougeâtres. L. 8-11.
France méridionale et moyenne, dans les lieux sablonneux.
Div. 2. SEHIRARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1. (ô). Mesosternum finement caréné.
2. (3). Yeux orbiculaires, peu saillants , enchâssés à moitié dans les côtés
de la tête ( Cellule des ailes avec un hamus).
Sehirus.
3. (2). Yeux en cône transverse, obtus, très saillants, enchâssés à peine
d’un tiers dans les côtés de la tête (Epistome non enclos par les
joues).
4. (5). Un hamus dans la cellule principale des ailes. Nervures de la
membrane non réticulées. Tête très inclinée , subperpendiculaire.
Gnatiioconus.
5. (4). Pas de hamus dans la cellule principale des ailes. Nervures de la
membrane réticulées. Tête moins inclinée.
Crocistethus (1)
(l)Le Crocistethus Waltlii. Fieb. n’a pas encore été trouvé en France, quoiqu’en dise
Mulsant. Il est d’un vert sombre, bronzé, avec les élytres flaves , une tache apicale
bronzée envahissant quelquefois presque toute l’élytre, surtout chez le mâle ; une tache
flave à l’angle latéral du pronotum ; membrane blanche, veinée de noir, tibias flaves.
L. 4-4 1/2. Algérie, Espagne. — L 'Ochetostethus basalis Fieb. (noir, légèrement
bronzé, une tache blanche ponctiforme sur le milieu de la corie) doit être reporté au
genre Crocistethus ; il est d’Algérie et de Sicile.
— 34 —
6. (i). Mesosternum large et profondément canaliculé (Epistome enclos
par les joues ; pas de hamus dans la cellule principale des ailes ;
yeux arrondis, enchâssés de moitié dans la tête).
OCHETOSTETHUS.
SEBIRUS. Am. S.
(Tritomegas. Am. S.Legnotus. Schiodt. Canthophorus. M. R.).
1. (4) Propleures granulées. Insectes entièrement noirs. Deuxième article
des antennes roussâtre.
2. (3). Oblong, noir, sans reflet bronzé. Taille de 10-11 m.
1. S. Morio. Lin. Bail. [Af finis. H-S. Fieb.). — Oblong, noir, peu
brillant. Tête un peu échancrée , ponctuée. Pronotum avec un
sillon transverse assez peu enfoncé ; fortement ponctué sur les côtés
et après le sillon transverse ; le reste de la moitié postérieure plus
faiblement ; milieu de la moitié antérieure lisse. Ecusson et corie
densement ponctués. Membrane d’un blanc très légèrement jau-
nâtre. Ventre rugueusement ponctué sur les côtés. Plaque lisse
en dehors de l’espace opaque odorifique des métapleures, marquée
d’une ligne longitudinale de 14 à 15 points. Tarses et bec rous-
sâtre s. L. 10-11; cependant un exemplaire de Lille que je
rapporte à cette espèce n’a que 8 m.
Probablement toute la France ; assez rare : Dunkerque ,
Morlaix , Metz, Briançon , Sisteron , Nimes , Provence, Landes ,
Pyrénées.
3. (2) Ovale ; noir avec un léger reflet bronzé. Taille de 6-7 m.
2. S. Luctuosus. M. R. [Morio. Fab. Fieb.). — Cette espèce ne
diffère de la précédente que par la taille plus petite , sa forme
plus ovalaire, sa couleur avec un léger reflet bronzé ; la ponc-
tuation de la moitié postérieure du pronotum plus serrée, plus
égale , un peu ruguleuse , la membrane un peu plus foncée,
la plaque brillante des métapleures marquée d’une vingtaine de
points disposés sur deux lignes. Mais ces différences, peu impor-
tantes , sont peu appréciables et on trouve des exemplaires inter-
médiaires qui font penser que ces deux espèces doivent être
réunies. — L. 6-7.
Toute la France, mais assez rare.
— 32 —
06s, Le S . Ovatus. If.-S. de Dalmatie et de Moravie est aussi
une espèce encore douteuse pour moi et très difficile à distinguer
du Mono par sa forme plus élargie , plus ovalaire , moins paral-
lèle ; par ses antennes plus courtes , sa tête à peine écHancrée,
le bord latéral postérieur du pronotum un peu sinué ; la dépres-
sion transverse du pronotum un peu plus sensible. — L. 8
4. (4) Propleures ponctuées. Insectes bicolores.
5. (8) Une large tache marginale du pronotum et deux à la corie, blanches.
6. (7) Tête échancrée et fortement réfléchie en avant. Tache blanche
marginale du pronotum allant de l’angle antérieur au milieu seule-
ment des côtés et arrondie postérieurement. Un point blanc derrière
l’angle latéral.
3. S. Bicolor. Lin. — Ovalaire, d’un noir bleuâtre, brillant, ponctué.
Pronotum ordinairement avec un sillon transverse assez apparent
et élargi latéralement en forme de fossette. Corie avec deux taches
marginales blanches : l’antérieure à la base , échancrée intérieu-
rement au milieu ou en forme de C, occupant la base de l’exo-
corie et de la mésocorie, moins la place de l’échancrure ; la tache
postérieure au sommet, occupant l’exocorie et le tiers externe de
la mesocorie et tridentée en avant. Membrane blanche ou noirâtre.
Une petite tache blanche triangulaire à chaque segment du conne-
xivum en dessous. Un large anneau blanc à la base de tous les
latéral où elle se termine en pointe. Pas de point blanc derrière cet
4. S. Sexmaculatus. Ramb. (. Rotundipennis Dohrn). — Très voisine
de l’espèce précédente pour la taille et le dessin, elle en diffère,
outre les caractères déjà indiqués, par le pronotum à peine impres-
sionné transversalement ; par la tache basale de la corie n’ajant
que le prolongement interne inférieur et n’occupant pas la base
de la mesocorie ; par la tache postérieure plus courte; par l’anneau
blanc des tibias moins long et moins complet. — L. 6.-7.
tibias. — L. 6.-7.
. Toute la France.
7. (ô) Tête non échancrée ni réfléchie en avant. Tache blanche marginale
du pronotum prolongée depuis l’angle antérieur jusqu’à l’angle
— 33 —
Assez commun dans toute la France méridionale ; s’étend au
nord jusqu’à la Côte-d’Or et l’Yonne. Sur la Ballota fœtida à
Bordeaux d’après M. Samie.
8. (5) Un fin bourrelet calleux, blanc , sur les côtés du pronotum et des
élytres.
9. (12) Tibias entièrement noirs.
10. (11) Dessus du corps bleu (rarement noirâtre). Mesocorie sans tache
discoïdale blanche. Bord externe du connexivum avec une très petite
tache blanche à la base de chaque segment.
5. S. Dubius. S coj). [Albomarginatus. Schr. Albomarpnellus Burm).
— Ovale, d’un beau bleu violacé , quelquefois verdâtre , rare-
ment noirâtre , brillant, ponctué ; pattes et antennes noires. Tête
à bords réfléchis ; épistome subenclos par les joues. — L. 6-8.
Cette espèce présente deux formes assez distinctes :
Dubius. Scoj). ll). — Membrane blanche, t Sillon transverse du
pronotum profond et large, surtout latéralement où il se termine
en une large fossette qui n’atteint pas le bord externe. Forme
plus spéciale aux régions montagneuses et froides : Vosges (sur
un Thesium ) Alpes , Pyrénées , Paris, Beaune , Gray, Pas-de-
Calais. — Aussi Asturies, Carinthie.
Melanoj)terus H-S. — Membrane noirâtre. Sillon transverse
du pronotum très superficiel , à peine visible. — Forme plus
méridionale : Yonne , Landes , Corse. — Je l’ai prise en grand
nombre à Capbreton (Landes) en août, sur l’immortelle [Helichry-
sum stœchas). — Aussi en Espagne , Algérie , Hongrie, Crimée
Caucase , Chypre , Perse , etc.
J’ai vu quelques rares exemplaires à membrane blanche et
sillon faible et d’autres à membrane noire et sillon fort , qui éta-
blissent le passage entre ces deux formes.
11. (10) Dessus du corps noir. Mesocorie avec une tache discoïdale , ponc-
tiforme, blanche. Bord externe du connexivum avec une très fine
ligne continue, jaunâtre, au moins sur les derniers segments.
(1) Le S ehirus impressus. Horv. 1880 de Carinthie , dont j’ai vu un exemplaire
typique , ne me paraît pas distinct de cette forme,
3
— 34 —
6. S. Biguttatus. Lin. — Peu convexe, d’un noir peu brillant. Tête
à bords réfléchis, enfoncée jusqu’au milieu des yeux dans une pro-
fonde échancrure antérieure du pronotum ; épistome ordinairement
enclos par les joues, quelquefois libre. Pronotum à ponctuation
grossière , assez espacée , un fort sillon transverse. Membrane
brune. — Quelquefois , disent les auteurs , la tache blanche de
la corie disparaît. — L. 6-7.
La plus grande partie de la France, souvent sur les bruyères ;
plus rare dans le Midi.
12. (9) Tibias avec un large anneau blanchâtre vers la base.
7. S. Maculipes. M. R. — Ovale, d’un noir brun à reflet légèrement
bronzé , brillant, assez densement ponctué. Tête à bords réfléchis,
un peu échancrée en avant. Pronotum sensiblement sillonné en
travers. Membrane enfumée. — L. 4 1/2- 5 1/2.
Provence , Languedoc , Bourg-d’Oisans. Commun à Beaune
sur le Centrantus angustifolius, en septembre. (André).
GNATHOCONUS. Fieb.
1. (4) Côtés des élytres avec un rebord pâle, blanc ou roux.
2. (3). Rebord latéral des cories et partie de l’exocorie voisine de ce
rebord d’un blanc d’ivoire. Epistome plus court que les joues ce qui
forme une forte échancrure en avant de la tête.
1. G. Albomarginatus. Fab. — Ovalaire , subdéprimé , noir à reflet
légèrement bronzé ; assez fortement ponctué. Joues réfléchies en
avant et sur les côtés ; les deux premiers articles des antennes
roussâtres. Pronotum un peu sillonné en travers, surtout sur les
côtés , la carène latérale très fine , un peu roussâtre. Membrane
d’un blanc jaunâtre. Pattes brunes ou un peu roussâtres. Tibias
antérieurs avec une ligne d’épines en-dessus. — Long 3 3 4/2-4 V2.
Toute la France, peu commun. Fieber l’indique sur la Cle-
matis erecta.
3. (2) Rebord latéral des cories roux, cette couleur bien limitée au rebord
même et arrêtée à la première ligne de points. Tête non échancrée
en avant ; épistome aussi long que les joues.
— 35 —
2. G. Picipes. Fall. [Goslalis. Fieb.) — Ovalaire , convexe , noir à
reflet légèrement bronzé , assez fortement ponctué. Joues peu
réfléchies sur les côtés. Antennes en grande partie roussâtres.
Prono tum un peu sillonné en travers surtout sur les côtés ,
sa carène latérale concolore. Pattes noirâtres, les tibias souvent
roussâtres. Tibias antérieurs sans ligne d’épines en-dessus. —
L. 3 V41/ *.
Toute la France , peu commun. Fieber l’indique sur divers
Galium.
4. (i) Elytres entièrement noires, même sur le rebord externe.
3. G. Congolor. M . B. — Diffère très peu du picipes et par des
caractères qui me paraissent insuffisants : d’un noir bleuâtre
plus brillant, un peu moins convexe ; tête non échancrée à bords
non ou peu réfléchis, rebord latéral des cories plus étroit et
concolore. L. 3 d/2.
Saint-Raphaël.
OCHETOSTETHUS. Fieb..
1. O. Nanus. R.-.S. ( Pygmœus . Ramb.) — Oblong, subparallèle,
noir, mat, quelquefois un peu rougeâtre sur les élytres , à ponc-
tuation serrée , ruguleuse. Tête arrondie en avant , à bords
finement réfléchis. Pronotum déprimé sur sa moitié postérieure
excepté sur les côtés. Ecusson un peu rebordé , avec une fossette
au sommet. Elytres à bord externe tranchant, un peu réfléchi ;
nervure radiale bifurquée , costiforme , ainsi que la suture du
clavus. Membrane blanchâtre, réticulée de noir. Tarses ferrugi-
neux. — L. 3.-4.
Assez commun dans toute la France méridionale maritime ; il
s’en éloigne cependant souvent et a été trouvé à Montauban,
dans l’Ardèche , les Pyrénées et même à Troycs iVAnlessanty) ;
quelquefois avec les fourmis.
— 36 —
Trlb. II. PENTATOMIN1
TABLEAU DES DIVISIONS.
1. (2) Pronotum à côtés lamellaires , tranchants, ainsi que le bord de la
tête et la base des éljtres. Mesosternum canaliculé. (Tête plus large
que la base de l’écusson (Excepté Dyroderes). Insectes testacés
plus ou moins ponctués de noir ou de brun.)
SCIOCORARIA
2. (4) Côtés du pronotum plus ou moins obtus, non lamellaires. Tête
plus étroite que la base de l’écusson.
3. (4) Mesosternum canaliculé. Propleures avancées au côté antéro-interne
en lame tranchante jusqu’au niveau du milieu des jeux. Rebord
latéral du pronotum en bourrelet obtus qui s’infléchit brusquement
en-dessous au niveau de l’angle latéral postérieur, qui ne paraît pas
rebordé vu en-dessus. (Tête triangulaire , convexe, joues longuement
prolongées et réunies au delà du cljpéus ; bord apical de la corie
arrondi.)
Æliaria. (i)
4. (3) Mesosternum caréné. Propleures non avancées en lames tran-
chantes (excepté Staria ) Rebord latéral du pronotum continu et
visible en-dessus jusqu’au delà de l’angle latéral postérieur.
5. (6) Orifices odorifiques bien distincts, marginés ou continués par un
sillon fermé au sommet , entourés d’une aire d’évaporation opaque et
rugueuse.
Pentatomaria.
6. (5) Orifices odorifiques indistincts, ou peu distincts, non marginés ;
aire d’évaporation nulle ou très restreinte. Bords de la tête fortement
réfléchis. Insectes à couleurs vives, bleus ou verts métalliques variés
(l) Les Ælia ont une grande analogie avec les Odontotarsus de la famille des Scu-
lelleridæ, mais il en est de ce rapprochement comme de beaucoup d’autres qui ne
peuvent être exprimés d’une façon satisfaisante dans la classification linéaire .
— 37 —
de rouge , de jaune ou de blanc. Bord antérieur du pronotum avec
un bourelet bien limité par un sillon dans le seul genre de cette
division que l’on trouve en France, (*). Strachiaria.
Div. 1. SCIOCORARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1. (4) Tête plus large ou aussi large que la base de l’écusson. Pronotum
trapezoïde , régulièrement convexe ; pas de dent près de l’angle
antérieur.
2. (3) Tête en demi-cercle ; jeux petits , entièrement enchâssés dans le
bord de la tête, qui les dépasse même, en avant. Tibias très épineux.
Menaccarus.
3. (2) Tête en ogive ou subarrondie ; jeux dépassant plus ou moins les
bords de la tête. Tibias brièvement épineux ou presque inermes.
Sciocoris.
4. (1) Tête plus étroite que la base de l’écusson. Pronotum à marge très
dilatée et relevée ce qui le rend concave en-dessus ; une petite dent
près de l’angle antérieur. (Yeux non complètement enchâssés dans
les côtés de la tête.) Dyroderes-
MENACCARUS. Am. S.
(Oploscelis, M. R).
1. M. Arenicola. Scholtz. [Pallidus. Perris, Ciliatus. Muls. A.)— En
ovale très large ; d’un blanchâtre flavescent très pâle, avec des
points noirs plus ou moins nombreux sur la tête, le pronotum
et les cories ; ces points concolores sur les bords du pronotum.
Bords de la tête et du pronotum munis d’une rangée de cils
(1) Les Strachiaires présentent sur chaque segment ventral, de chaque côté,
en-dessous des stigmates un sillon transverse très apparent, surtout dans les genres
Bagrada et Stenozygum , mais ce sillon se retrouve dans un assez grand nombre de
Pentatomaires, surtout chez les Tropicoris et Holcogaster.
— 38 —
noirs et assez courts. Un petit calus blanchâtre sur le milieu du
prono tum de chaque côté de la ligne médiane et un autre plus
grand de chaque côté de la base de l’écusson. Corie un peu plus
courte que l’écusson , tronquée à l’extrémité, un peu dilatée au
bord externe à la base et légèrement sinuée après cette dilatation.
Une petite tache noire sur chaque intersection du connexiyum.
Epines des tibias noires. L. 5.-7. — Quelquefois les cils margi-
naux manquent , mais les pores sétigères sont toujours bien visi-
bles sur le bord de la tête.
Habite les plages maritimes et sablonneuses du Midi de la
France, sur différentes plantes ( Calamogrostis arenaria , Melilotus
altissimus , etc.) ; Fréjus, Aigues-Mortes, Gapbreton (Landes).
Pourrrait cependant se trouver en dehors de la région maritime ,
car j’en ai pris un exemplaire à l’Escorial.
Les exemplaires de la Russie méridionale sont notablement
plus étroits, sans que je puisse trouver d’autres différences pour
es caractériser [l).
SCIOCORIS. Fait.
1 . 2) Yeux pédiculés , débordant de tout leur diamètre le bord de la
tête 2). (Pronotum non ponctué de noir sur les côtés).
(1) Voici le tableau des espèces de la faune européenne que je connais :
A Bords de la tête et du pronotum sans cils. Epines du tibias courtes et fines
Cuisses maculées de brun. — Dcltocephalus . Fieb. (Hongrie).
àA . Bords de la tête et du pronotum ciliés (les cils quelquefois caducs, dans ce cas, les
pores sétigères toujours visibles au bord antérieur de la tête) Epines des tibias
fortes, cuisses non maculées de brun.
B. Bord externe de !a corie non cilié. Antennes non hispides.
G. Cuisses avec des cils spiniformes courts et noirs. Bord externe de la corie
dilaté à la base, et un peu sinué après cette dilatation. — Arenicola. Scht.
(France, Espagne, Italie, Russie, Algérie).
CC Cuisses avec de longues soies fléxibles. — Bord externe de la corie non dilaté ni
sinué à la base. — Ovalis. Put. (Biskra).
BB. Bord externe de la corie longuement cilié sur la dilatation basale. Antennes his-
pides. Cuisses avec de longues soies flexibles. — Hirticornis. Put. (Algérie,
Sicue, Syrie).
Obs. Le M. Dohrnianus. M. fi., de Sicile, n est, d’après l’examen du type conservé
dans la collection Signoret, qu’un hirticornis , qui a perdu ses cils.
(2) Pour bien voir ce caractère, il faut regarder l’insecte en avant et prolonger la
ligne d’un des côtés de la tête vers l’oeil : dans le Macrocephalus cette ligne laisse
l’œil entier en dehors ; dan» les autres espèces, elle le coupe par le milieu tout au plus.
— 39 —
1. S. Macrocephalus. Fiel. — Flavescent, ponctué de brun,
excepté sur les côtés du pronotum et la base de Pexocorie où les
points sont concolores. Corps assez allongé , peu convexe. Tête
assez allongée ; jeux petits, leur pédicule flave. Côtés du pro-
notum finement réfléchis. Écusson non sillonné, à peine plus
long que les cories, ayant ordinairement une tache ponctiforme
noire à l’extrémité. Membrane transparente, quelques traits rem-
brunis sur les nervures. Ventre et côtés de la poitrine flaves, peu
ponctués de brun. Cuisses ponctuées de brun. Troisième article
des antennes d’un tiers plus court que le deuxième. — L. 6.-7.
Toute la France, excepté peut-être au nord de Paris. Vosges,
Gray, Lyon, Avignon, Montpellier, Var, Alpes, Pyrénées,
Corse, etc.
Obs. Le S. Conspurcatus. M. R., d’après l’examen du type,
confirmé par la description, n’est qu’un Macrocephalus. — Je ne
connais pas le Conspurcatus. Klug , qui ne paraît pas se trouver
en Europe.
2. (1) Yeux non pédiculés.
3. (u) Ventre non marqué de deux bandes longitudinales noires sur les
flancs, ni d’une grande tache noire sur le milieu du sixième segment.
Bord externe des métapleures flave.
4. (9) Côtés du pronotum ponctués de brun comme le disque et par consé-
quent sans bande ou sans tache plus pâle sur les côtés.
5. (8) Pronotum convexe, non aplati en avant ; angles antérieurs simple-
ment émoussés au sommet ; côtés graduellement rétrécis vers l’avant.
Côtés de l’écusson droits.
6. (7) Troisième article des antennes plus court que le deuxième. Yeux
petits, enchâssés à moitié dans les côtés de la tête. Pronotum aussi
long ou plus long au milieu que la tête. Écusson plus long que la
corie à l’angle postéro-externe qui est arrondi.
2. S. Microphthalmus. Flor. [Umbrinus Pz. Fieb. Curtipennis. M.R).
— Ovale, un peu convexe, d’un jaune brunâtre, densement
ponctué de brun. Tête un peu allongée, à bords réfléchis. Pro-
notum à sillon transverse très superficiel ; côtés très finement
réfléchis ; portion médiane droite de l’échancrure antérieure
— 40 —
plus étroite que la partie postérieure de la tête. Bord posté-
rieur de la corie subarrondi. Connexivum > confusément annelé.
Ventre flavescent , densement ponctué de brun. Pattes fortement
ponctuées de noir. — L. 5-7.
Une grande partie de la France , surtout montagneuse ; assez
rare: Paris, Vosges , Gray, Lyon , Vallouise ( Hautes-Alpes ),
Gavarnie (Hautes-Pjrénées).
7. (6) Troisième article des antennes aussi long que le deuxième. Yeux
grands, enchâssés des deux tiers dans les côtés de la tête. Prono-
tum plus court au milieu que la tête. Ecusson aussi long que les
cories à l’angle postéro-externe, qui est aigu .
3. S. Umbrinus. Wolff. M. R. (Brevicollis. Fieb. Fieberi. Flor). —
Très voisin du précédent dont il diffère , outre les caractères
ci-dessus, par le sillon transverse du pronotum plus prononcé ,
la partie droite de l’échancrure antérieure plus large, la présence
d’un très petit point calleux blanc sur le milieu du pronotum
de chaque côte de la ligne médiane, la corie plus longue, son
bord postérieur non arrondi. — L. 5.-7.
Paraît très rare en France : Gérardmer (Hautes-Vosges) ; Basses-
Alpes.
8. (5)- Pronotum très large, déprimé surtout sur sa moitié antérieure et
même subconcave latéralement ; angle antérieur largement arrondi.
Côtés arrondis et brusquement rétrécis en avant. Ecusson large à la
base et un peu sinué sur les côtés après la base.
4. S. Homalonotus. Fieb. — Voisin des précédents pour la couleur
et l’aspect, mais bien distinct par sa taille bien plus grande , sa
forme plus large et plus déprimée. Tête assez large, à bords un
peu réfléchis ; jeux petits, enchâssés de moitié dans les côtés de
la tête ; troisième article des antennes aussi long que le deuxième.
Pronotum plus long au milieu que la tête , deux fois plus large
aux angles latéraux que long au milieu ; sillon transverse à peine
sensible ; portion droite médiane de l’échancrure antérieure bien
plus étroite que le derrière de la tête, pas plus large que la partie
oblique qui la suit de chaque côté. Côtés élargis, l’extrême bord
— 41 —
imperceptiblement réfléchi. Corie à angle postéro-externe obtus,
presque aussi longue en ce point que l’écusson. L. 7-8 1 * */2.
Rare : Hyères, Fréjus, Marseille, Avignon.
9.(4). Pronotum non ponctué de noir sur les côtés, ou au moins sur la
moitié antérieure de ses côtés.
10. (13). Écusson non sillonné longitudinalement , ses côtés non relevés.
Côtés du pronotum / vec une bande flave, n’allant pas jusqu’à la base.
Tête courte et larg .
11. (12). Membrane blanche, immaculée. Deuxième et troisième articles
des antennes subégaux. Ponctuation noire du.- dessus du corps fine ,
éparse , irrégulière et laissant libres de nombreux espaces lisses ,
flaves (4).
5. S. Fissus. M. R. — Court et assez convexe. Tête très large ,
presque semi-circulaire, souvent un peu échancrée au sommet ;
yeux très grands , presque entièrement enchâssés. Pronotum à
échancrure antérieure très large et très peu profonde ; ligne mé-
diane ordinairement lisse et flave et prolongée sur l’écusson ;
disque à ponctuation fine et à larges espaces imponctués ;
bande flave latérale large et atteignant presque la base , ordinai-
rement un trait noir externe un peu avant l’angle latéral. Cories
aussi longues que l’écusson à l’angle postéro-externe qui est aigu.
Connexivum un peu annelé de noirâtre. Dessous du corps et
pattes peu ponctués de brun. L. 5-6.
(1) Sciocoris fumipennis Put. — Dalmatie, Istrie, Italie septentrionale. Espèce inter-
médiaire entre le fissus et le maculatus ; il a tout à fait la forme, la couleur et la taille
du maculatus ; il en diffère par sa membrane uniformément et fortement enfumée , non
maculée ; sa ponctuation noire encore plus serrée et cependant beaucoup plus fine , ce
qui lui donne un aspect mat ; l’écusson très visiblement caréné dans toute sa longueur
avec l’extrémité largement pâle ; la tête plus allongée, subparallèle sur les côtés ; les
yeux très gros, à peine enchâssés de moitié ; le pronotum moins régulièrement convexe ,
à sillon transverse plus apparent ; les côtés du disque en avant plus excavés le long
des bords ; la tache flave un peu plus étendue en arrière ; l’échancrure antérieure est ,
comme dans le maculatus , très large , arquée et peu profonde. Deuxième article des
antennes à peine d’un quart plus long que le troisième. Ventre pâle, à ponctuation
obscure, très fine et assez dense. Il diffère en outre du fissus par sa membrane brune,
sa ponctuation très fine et serrée, sans espaces lisses ; la tête moins large , plus longue ,
les yeux plus gros et surtout moins enchâssés, le pronotum moins régulièrement
convexe, l’écusson plus manifestement caréné.
— 42 —
Hyères, Fréjus; très commun sur les dunes de la plage sur
le Calamogrostis arenaria. — Aussi en Espagne, Italie, Algérie.
— J’ai répandu cette espèce par erreur dans les collections sous
le nom de Gonspurcatus. — Quelques exemplaires sont presque
entièrement flaves, à peine ponctués de noir.
12. (il). Membrane blanche parsemée de taches brunes , arrondies.
Deuxième article des antennes de moitié plus long que le troisième.
Dessus du corps à ponctuation noire, forte, serrée et régulièrement
espacée.
6. S. Maculatus. Fieb. ( Auritus . M. R.). — Court et assez convexe,
flavescent à ponctuation noire, fofte et serrée. Tête un peu plus
longue que large ; yeux très gros, à peine enchâssés à moitié.
Pronotum assez convexe ; sillon transverse peu marqué ; échan-
crure antérieure très large, peu profonde et arquée ; bordure flave
latérale dépassant un peu en s’amincissant le sillon transverse ; un
trait noir marginal en avant de l’angle latéral. Cories à angle
externe aigu , aussi longues en ce point que l’écusson ; côte mé-
diane large et imponctuée. Extrémité de l’écusson flave. Con-
nexivum annelé. Ventre flave, le milieu du deuxième segment
ordinairement noir. L. 5-6.
Commun en Provence, Languedoc, Corse.
Var. Gravenhorsti. Fieb. [Leprieur i. M. R. Sideritidis. Wollast).
— Ventre avec une grande tache triangulaire noire, occupant tous
ses segments ; quelquefois une bande noirâtre sur le bord posté-
rieur du pronotum. Cette variété est commune en Algérie.
Obs. Le S. Assimilis. Fieb.y d’Allemagne, autant que je puis
en juger par un type en très mauvais état, diffère de l’espèce pré-
cédente par la tête plus triangulaire , à bords plus réfléchis , ainsi
que ceux du pronotum ; celui-ci a les côtés moins arqués, presque
droits , l’échancrure antérieure peu profonde, non arquée ; l’écus-
son moins large à la basé et moins sinué latéralement.
13 Qo). Ecusson superficiellement sillonné longitudinalement, ses côtés
légèrement relevés. Côtés du pronotum avec une large bordure flave
atteignant la base. Tête triangulaire.
- 43 -
7. S. Sulgatus. Fieb. [Augustipennis. M . R.). — Corps en ovale
allongé, subdéprimé, flave, parsemé de points noirs qui souvent
se réunissent en lignes longitudinales sur la tête, le pronotum et
l’écusson. Tête peu inclinée, en triangle allongé ; jeux médiocres,
presque entièrement enchâssés dans les côtés de la tête ; deuxième
et troisième articles des antennes subégaux. Pronotum subdé-
primé ; côtés peu arqués ; sillon transverse à peine visible ; échan-
crure antérieure non arquée. Un point noir à la base de l’écusson
de chaque côté. Corie plus courte que l’écusson. Membrane
courte, légèrement enfumée, non maculée , ses nervures un peu
brunâtres. Connexivum à intersections très obliques , linéées de
noir. Dessous du corps et pattes flaves, peu ponctués de brun. —
L. 6-7.
Provence, Languedoc, Isère, Corse.
14. (3). Ventre marqué sur les flancs d’une large bande longitudinale noire,
arquée, qui se réunit à une grande tache noire sur le milieu du sixième
segment. Métapleures avec une tache carrée noire au bord antéro-
externe (Côtés du pronotum avec une bordure flave, complète).
15. (1 6). Corie plus courte ou à peine aussi longue que l’écusson. Mem-
brane plus courte que l’abdomen. Taille plus faible.
8. S. Terreus. Schr. (Umbrinus. Fall. Flor. N aucoris cursitans . Fab.).
— Ovale, un peu élargi en arrière, assez convexe , flave grisâtre,
à points noirs assez denses et formant de petites taches sur les
cories. Tête inclinée , triangulaire ; jeux assez grands , presque
entièrement enchâssés ; deuxième article des antennes d’un quart
plus long que le troisième. Pronotum avec une bordure latérale
flave , étroite^, entière ; côtés presque droits ; échancrure anté-
rieure un peu arquée. Angle externe de la corie aigu. Membrane
enfumée, courte. Dessous du corps et pattes assez densement
ponctués de noir. L. 5-6.
Commun dans toute la France, surtout sous les Herniaria et
autres plantes basses dans les lieux sablonneux.
16. (15) Corie plus longue que l’écusson. Membrane plus longue que
l’abdomen. Taille plus grande.
- 44 -
9. S. Helferi. Fiel. — Extrêmement voisin du précédent et difficile
à distinguer. Il n’en diffère que par sa taille plus grande , moins
dissemblable suivant les sexes ; sa forme plus parallèle , moins
élargie en arrière ; par sa tête un peu plus courte et plus large ;
son pronotum à côtés plus arrondis , à échancrure antérieure plus
droite au milieu, par sa bordure flave plus large ; par sa corie et
sa membrane plus longue ; par sa couleur ordinairement plus
ferrugineuse. L. 6
Midi de la France : Marseille, Cette, Corse.
DYRODERES. Spin.
m
l.D. Marginàtus. Fab. — En ovale très large, roux en dessus,
densement ponctué de noir ; une grande tache blanche parsemée
de quelques points noirs aux angles antérieurs du pronotum.
Bord externe de la corie à la base et sommet de l’écusson blan-
châtres ; connexivum noir avec une bande blanche au milieu de
chaque segment. Tête et partie antérieure du pronotum concaves.
Pattes blanchâtres à gros points noirs. Ventre flave, les trois
premiers segments d’un noir bronzé , excepté sur les côtés ; une
grande tache carrée de même couleur sur le milieu du sixième
segment. L. 8.
Une grande partie du Midi de la France et de la Corse. Se trouve
plus au Nord à Evreux et à Morlaix.
Div. Z. ÆLIARIA.
TABLEAU DES GENRES :
1. (2). Tête peu infléchie, en triangle très allongé. Corie munie un peu
en dedans du bord externe d’une côte longitudinale lisse. Pronotum
impressionné transversalement et avec trois carènes dorsales longitu-
dinales. Deuxième article des antennes n’atteignant pas le sommet de
la tête.
Ælia.
2. (1). Tête courte, épaisse, fortement infléchie. Corie sans côte longitudi-
nale lisse en dedans du bord externe. Pronotum non impressionné
transversalement et avec une seule carène longitudinale sur le disque.
Deuxième article des antennes dépassant le sommet de la tête.
Neottiglossa.
— 45 —
ÆLIA. Fab.
1. (2). Cuisses intermédiaires et postérieures avec deux gros points noirs
en-dessous , un peu avant l’extrémité.
l.Æ. Acuminata. Lin. (pallida. Küst. rostrata. M. R.) — D’un flave
très pâle ; une côte élevée, longitudinale, lisse, depuis la tête
jusqu’à près de l’extrémité de l’écusson , bordée de chaque côté
de points noirâtres ; une autre côte moins apparente, de chaque
côté de la médiane, sur le lobe antérieur du pronotum et sur la
base de l’écusson. Nervure radiale de la corie lisse, costiforme.
Dos de l’abdomen noir, une tache flave, triangulaire, sur le
dernier segment ; connexivum flave. Dessous du corps et pattes
flaves ; toutes les cuisses avec deux gros points noirs ; ventre
avec six lignes de points noirs, réunis par groupes, quelquefois
sans points noirs. Tête allongée, triangulaire ; ses côtés légère-
ment sinués en avant des jeux et fortement avant l’extrémité qui
est légèrement dilatée. Repli des joues formant en-dessous et en
avant une élévation tuberculeuse séparée des lames génales par
une échancrure quadrangulaire profonde. Deuxième article des
antennes plus court de moitié que le troisième. Côtés du pronotum
en bourrelet lisse, un peu sinués vers le milieu. Bord supérieur
du segment génital du mâle avec une échancrure triangulaire au
milieu, droit de chaque côté de cette échancrure jusqu’à l’angle
externe qui est tronqué. — L. 8.-9.
Commune dans toute la France' sur diverses plantes, souvent sur
les genêts.
Obs. U Æ. Burmeisteri. Küst. n’est pour moi qu’une variété peu
importante de l’espèce précédente et n’en diffère que par des ca-
ractères très légers. Ces caractères sont d’après Fieber : Joues
presque en ligne droite en-dessous en avant et suivies sans ressaut
par les lames génales. Côtés de la tête sinués seulement vers
l’extrémité et droits en avant des jeux. Côtés du pronotum non
sinués. Cuisses antérieures sans points noirs. Yentre avec seule-
ment deux lignes de points noirs à peine visibles.
2. (1) Cuisses avec un seul petit point noir en-dessous ou sans point
noir.
— 46 —
3. (4). Corie avec une ligne longitudinale noire le long de la nervure
radiale.
2. Æ. Klugii. Hah. — Disposition des couleurs à peu près sem-
blable à celle de VAcuminata , mais d’un fauve orangé, forme un
peu plus étroite ; bien distincte de toutes les espèces, par la ligne
noire des cories et par la disposition du repli des joues en-dessous,
qui forme en avant et de chaque côté un bourrelet sailllant,
arrondi , séparé des lames génales par un ressaut assez profond.
Cuisses sans point noir. Deuxième article des antennes à peine
plus court que le troisième. — L. 8.
Très rare en France : Nord, Metz, Strasbourg.
4. (3) Nervure radiale non bordée d’une ligne noire au côté interne.
5. (s) Tête en triangle allongé, mais sinuée avant l’extrémité qui est un
peu dilatée , avec les côtés subparallèles depuis la sinuosité jusqu’au
bout. Lames génales élevées , dentées ou un peu anguleuses, et sépa-
rées en avant du repli antérieur des joues par un ressaut sensible.
6. (7) Lames génales formant en avant une dent triangulaire aiguë.
3. Æ. Rostrata. Boh. ( Acuminata . M. R.) — Disposition des cou-
leurs et de la sculpture tout à fait semblable à ce qui existe chez
VAcuminata , dont elle diffère , outre les caractères déjà indiqués,
par sa taille beaucoup plus grande et sa teinte un peu plus foncée.
Deuxième article des antennes à peu près aussi long que le troi-
sième. Toutes les cuisses ordinairement avec un seul petit point
noir en-dessous avant l’extrémité. Ventre quelquefois sans points
noirs, normalement avec six lignes noirâtres , formées de points
noirs plus ou moins réunis en groupes. Bord supérieur du segment
génital du mâle ayant au milieu une profonde échancrure semi-
circulaire et de chaque côté de celle-ci une échancrure triangulaire,
de sorte que ce bord supérieur est partagé en quatre lobes trape-
zoïdes, les deux externes plus élevés que les deux internes. —
L. 11-12.
Commune dans la France méridionale et moyenne , ne parait pas
se trouver au nord de Paris.
— 47 —
7. (6). Lames génales simplement coupées obliquement en avant, mais
non dentées.
4. Æ. Cognata. Fieb. — Cette espèce ne diffère de la Rostrata que
par la forme de ses lames génales et celle du segment génital du
mâle. Le bord supérieur de ce segment présente au milieu une
petite échancrure triangulaire et de chaque côté de cette échancrure
une légère sinuosité. — L. 11.-12.
Midi de la France : Avignon, Aiguesmortes, Tarascon, Béziers,
Toulouse, etc.; aussi en Espagne (Escorial), -Sicile, Algérie (Bône).
8. (5) Tête en triangle très allongé , terminée en pointe fine ; nullement
sinuée sur les côtés qui sont droits depuis l’œil jusqu’à l’extrémité.
Lames génales peu élevées , non anguleuses ni dentées , faisant suite
sans ressaut au repli antérieur inférieur des joues.
5. Æ. Germari. Kust. — Ressemble en tout aux deux précédentes
espèces dont elle ne diffère que par la forme de la tête. La forme
du segment génital du mâle est la même que dans la Cognata. Les
cuisses et le ventre n’ont ordinairement pas de points noirs. L. 12.
Se rencontrera probablement en Corse , parce qu’elle se trouve
en Sardaigne. Aussi en Dalmatie et Algérie (Bône, Géryville.)
NEOTTIGLOSSA Curt.
(Æliodes. Dohrn. Platysolen. Fieb.),
1. (4). Côtés du ventre noirs en dehors des stigmates jusqu’à l’extrême
bord du connexivum qui seul est pâle. Exocorie ponctuée de noir.
2. (3) Côtés du pronotum droit. Angle postero-externe de la corie aigu.
1* N. Flavomarginata. Luc. ( Grisea . Fieb.). — D’un flave grisâtre
livide, ponctué de noir ; une ligne flave, non ponctuée, non élevée,
peu apparente sur la tête, le pronotum et les trois quarts antérieurs
de l’écusson. Deuxième et troisième articles des antennes subégaux.
Côtés du pronotum en bourrelet lisse blanchâtre avec une fine
ligne noire à l’extrême bord. Un calus allongé , blanchâtre, lisse,
de chaque côté de la base de l’écusson et; se prolongeant en ligne
blanchâtre , mais ponctuée de noir, sur les côtés. Corie aussi
longue que l’écusson. Pattes flaves presque inponctuées. Ventre
flavescent vers le milieu , plus noir sur les flancs et surtout sur
les côtés.. — L. 7 */*•
- 48 -
Très rare : Hyères, Toulon, Marseille, Nimes. Avignon.
3. (2) Côtés du pronotum légèrement sinués. Angle postero-externe des
cories arrondi.
2. N. Inflexa. Wolff. — D’un flave grisâtre livide, ponctué de
noir ; tête presque entièrement noire ; une ligne flave, imponctuée,
très peu apparente sur le vertex, le pronotum et les trois quarts anté-
rieurs de l’écusson. Troisième article des antennes d’un quart plus
court que le deuxième. Un petit calus blanchâtre de chaque côté
du disque du pronotum ; côtés en bourrelet lisse , blanchâtre avec
une fine ligne noire à l’extrême bord. Un calus blanchâtre , lisse ,
allongé, rde chaque côté de la base de l’écusson , une petite tache
noire au sommet. Corie aussi longue que l’écusson. Ventre entiè-
rement d’un noir bronzé. Pattes flaves avec des points noirs , dont
deux plus grands en-dessous des cuisses avant les genoux. —
L. 6.
Var. lineolata. M. R» — Ventre avec une large bande flavescente
sur les flancs en dedans des stigmates.
Toute la France ; le type plus commun au nord, la variété au
midi.
4. (4). Côtés du ventre flaves bn dehors des stigmates. Exocorie à points
flaves. Côtés du pronotum droits.
5. (6) Corie beaucoup plus courte que l’écusson. Ordinairement une
petite tache noire, à l’extrémité de la corie.
3. N. Leporina. H- S. — D’un flave grisâtre ponctué de noir, la
ligne médiane à peine sensiblement plus pâle. Troisième article
des antennes un peu plus court que le deuxième ; les deux derniers
noirâtres . Côtés du pronotum en bourrelet lisse blanchâtre bordé
d’une très fine ligne noire. Ecusson d’un cinquième plus long
que la corie , large , fortement sinué sur les côtés , subparallèle
après cette sinuosité et ensuite brusquement arrondi; une petite
tache noire à l’extrémité ; un calus lisse, blanchâtre, de chaque
côté de la base, qui est fortement ponctuée avec des rugosités trans-
versales. Mesocorie plus longue que l’exocorie et avec une petite
tache au sommet formée de quelques points noirs. Ventre flave au
milieu avec les flancs noirâtres en dedans des stigmates. Pattes
jaunâtres , cuisses avec deux gros points noirs. — L. 6.
— 49 —
France moyenne et méridionale ; ne dépasse peut-être pas Paris
au nord.
6. (5) Gorie aussi longue que l’écusson.
4. N. Bifida. Costa. — Extrêmement voisin du précédent et difficile
à distinguer ; il n’en diffère que par ses cories plus longues , sans
tache noire apicale, ses antennes entièrement jaunâtres et surtout
son écusson non ridé transversalement à la base, plus triangulaire,
moins large , surtout après la sinuosité latérale , qui est moins
profonde. — L. 6.
France méridionale jusqu’à Lyon.
Div. 3. PENTATOMARIA.
/
TABLEAU DES GENRES.
1. (28) Ventre non sillonné longitudinalement au milieu. Bord antérieur
du pronotum sans bourrelet lisse. Bec dépassant très rarement les
hanches postérieures.
2. (21) Deuxième segment ventral sans pointe ni tubercule au milieu à la
base.
3. (4). Prosternum présentant de chaque côté antero-interne un lobe
arrondi, lamellaire, qui complète le sillon rostral. (Tête triangu-
laire , épistome libre ; deuxième article des antennes égal au troisième;
orifice odorifique prolongé extérieurement en canal.)
Staria.
4. (3). Prosternum sans lobe lamellaire en avant.
5. (8). Orifices odorifiques marginés ou auriculés , courts , non prolonge
extérieurement en un sillon ou élévation transverse. (Tête presque
quadrangulaire en avant des yeux.)
4
— 50 —
6. (7). Base du pronotum débordant de chaque côté celle de l’écusson
(Tibias non sillonnés en-dessus).
Dalleria. (1)
7. (ô). Base du pronotum ne débordant pas celle de l’écusson (Tibias
sillonnés ou non en-dessus).
Eysarcoris (2).
8. (5). Orifices odorifiques prolongés extérieurement en un sillon trans-
verse plus ou moins long.
9. (l0)- Tête convexe, fortement inclinée, subtriangulaire; joues très
étroites au sommet et écartées l’une de l’autre, ce qui rend la tête
bifide bien que l’épistome soit enclos (Troisième article des antennes
aussi long que le deuxième. Bec atteignant les hanches postérieures.
Bord latéral du pronotum en bourrelet obtus. Gonnexivum débordant
à peine les cories).
Rubiconia .
10. (9). Tête plane au moins vers le sommet, obtusement arrondie à l’ex-
trémité ; joues non acuminées.
11. (l 6)- Poitrine marquée d’un point noir au côté externe de chaque
cotyle. Connexivum entrecoupé de noir sur un fond flave. Insectes
jamais verts (2).
(1 j Je réunis les genres Dalleria et Onylia M. R. dont le premier doit avoir les
ongles simples et le deuxième dentés au milieu, parce que ce caractère ne peut être vu
qu’au microscope et n’est pas accompagné d’autres. Ce caractère est même si mal établi
que Stâl n'est pas d’accord avec Mulsant et indique pour les deux genres les ongles
appendiculés tandis qu’ils seraient simples seulement dans les Eysarcoris ,
(2) Je réunis les genres Eysarcoris et Analocus Stâl, qui d’après l’auteur, doivent
avoir, le premier les tibias sillonnés, le deuxième non sillonnés , parce que, en réalité,
ce sillon bien visible dans perlatus et presque nul dans melanocephalus , est faible mais
bien visible dans inconspicuus . D’ailleurs, un caractère unique est insuffisant pour moi
quand il n’est pas accompagné de différences dans le faciès.
(3) Il paraîtra sans doute singulier de me voir prendre la coloration comme caractère
de genres ; en cela, je suis d’accord avec Mulsant et aussi avec le plan de mon travail
qui est d’arriver le plus facilement et le plus sûrement possible à la détermination des
espèces françaises. Mais, en outre, dans ce cas particulier, ce caractère m’a paru plus
fixe et plus important que ceux choisis par les autres auteurs ; ainsi Amyot, Fieber,
etc., se sont servis de l’épistome enclos ou libre, mais le genre Dryocoris doit être
supprimé parce qu’il ne diffère des Peribalus que par ce caractère unique et le C arpo-
corislynx présente des exemplaires où l’épistome est parfaitement enclos. La longueur
relative des deuxième et troisième articles des antennes, employée par Stâl comme,
caractère de division, n’est pas un meilleur caractère puisqu’il varie dans la même
espèce et que les Palomena prasina et viridissima , espèces si voisines que peu d’au-
teurs les admettent , devraient être, d’après ce caractère, séparées dans deux genres
très éloignés.
— 51
12. (l5)- Deuxième article des antennes pas plus long1 que le troisième.
13. (14). Tête peu dilatée , bords latéraux distinctement sinués ; tubercules
antennifères dépassant un peu les côtés de la tête. Connexivum peu
visible en dessus ( Cuisses avec deux taches noires en-dessus au
tiers externe. Epistome libre ; bec atteignant les hanches postérieures).
Holcostethus.
14. (l3). Tête dilatée ; ses bords non sinués. Tubercules antennifères entiè-
rement cachés par les côtés de la tête. Lames génales abruptement
coupées à angle droit en avant. Connexivum bien visible en-dessus
(Epistome libre ou enclos).
Peribalus.
15. (i 2). Deuxième article des antennes deux fois aussi long que le troisième
(Epistome ordinairement libre).
Carpocoris.
16. (il). Pas de point noir sur le côté externe de chaque cotyle. Connexivum
non entrecoupé de noir et de flave. Insectes verts ou en grande
partie verts (avec quelques variétés brunâtres chez les Palomena).
17 (20) • Corps large. Epistome libre. Côtés de la tête entièrement aigus et
réfléchis. Côtés du pronotum aigus, réfléchis ou non.
18. (19). Côtés du pronotum non réfléchis. Ventre glabre. Bord externe de
la corie ponctué, non relevé en bourrelet. Connexivum débordant
largement les cories. Bec atteignant les hanches postérieures (Sillon
continuant extérieurement les orifices odorifiques terminé en dehors
par un point noir).
Palomena.
19. (18). Côtés du pronotum réfléchis. Ventre très finement poilu. Bord
externe de la corie en bourrelet lisse à la base. Connexivum débordant
à peine les cories. Bec atteignant les deuxième ou troisième segments
ventraux (Deuxième article des antennes d’un tiers plus grand que le
troisième).
Pentatoma.
20. (47). Corps plus étroit. Epistome enclos par les joues. Côtés de la tête
aigus et réfléchis en avant, seulement obtus en devant des yeux.
Côtés du pronotum obtus, lisses, non réfléchis (Deuxième article des
— 52 —
antennes deux fois -plus long que le troisième. Bec atteignant l’extré-
mité des hanches intermédiaires).
Brachynema .
21. (2). Deuxième segment ventral muni au milieu de sa base d’un tuber-
cule ou d’une pointe dirigée en avant.
22. (27). Premier article du bec n’atteignant pas la base de la tête. Angles
latéraux du pronotum non dilatés ni pointus ; côtés non denticulés
en avant.
23. (24). Un tubercule à la base du deuxième segment ventral (Gonnexivum
entièrement flave).
Nezara .
24. (23). Une longue pointe à la base du deuxième segment ventral, dirigée
en avant entre les hanches.
25. (26), Pointe ventrale atteignant les hanches intermédiaires. Gonnexivum
flave non entrecoupé de noir. Orifice odorifique long, continué par
une élévation.
PlEZODORUS.
26. (25). Pointe ventrale atteignant les hanches antérieures. Gonnexivum
entrecoupé de noir et de flave. Orifice odorifique court et subitement
interrompu.
Rhaphigaster .
27. (22). Premier article du bec atteignant au moins la base de la tête.
Angles latéraux du pronotum dilatés en aile et pointus ; côtés denti-
culés en avant (Deuxième segment ventral avec un tubercule au
milieu de sa base. Bec atteignant le troisième segment ventral.
Gonnexivum ordinairement noir et flave).
Tropicoris .
28. (4). Ventre sillonné longitudinalement au milieu. Bord antérieur du
pronotum muni d’un bourrelet lisse, bien limité par un sillon. Bec
très long , atteignant le quatrième segment ventral (Epistome dépas-
sant les joues, corie avec des reliefs lisses sur son disque).
Holcogaster .
STARIA. Dohrn.
( Rhacostethus. Fieb.).
1. S. Lunata. Hah. [Lobulata. Ramb.). — En ovale large ; jaunâtre ,
ponctué de noir. Tête fortement sinuée en avant des jeux.
— 63 —
Deuxième et troisième articles des antennes subégaux. Côtés du
pronotum droits, ponctués jusqu’au bord qui est à peine réfléchi.
Ecusson avec trois calus pâles, lisses, à la base ; le sommet avec
un demi cercle apical jaune pâle. Membrane enfumée. Connexivum
avec une tache noire sur chaque intersection en-dessus et en-
dessous. Ventre ponctué de noir ; stigmates noirs ; un point noir
au côté externe de chaque cotyle. Pattes ponctuées de noir ; deux
points plus gros avant l’extrémité des cuisses en-dessous. L. 8.
Assez fréquente dans tout le Midi de la France , surtout sur les
Galium ; plus rare dans la zone moyenne et seulement dans les
régions chaudes de l’Alsace, de l’Yonne , etc.
DALLRRIA. M. R .
1. (2). Extrémité de l’écusson avec une grande tache noire, finement
bordée de blanc en arrière.
1. D. Pusilla. H. S. ( Binotata . Hah. Fieb.). D’un gris blanchâtre ,
ponctué de noir , lavé de rouge vineux pâle sur la moitié posté-
rieure du pronotum , les cories et l’écusson. Côtés du pronotum
blanchâtres , légèrement sinués, très finement réfléchis. Un grand
calus élevé , quadrangulaire , blanc, de chaque côté de la base de
l’écusson. Exocorie blanchâtre extérieurement à la base. Membrane
transparente. Dos de l’abdomen noir ; connexivum flave , un
point noir sur chaque intersection. Dessous du corps et pattes
jaunâtres , ponctués de noir. Mâle : extrémité de l’abdomen sub-
tronquée ; femelle, un peu en cône obtus , mais non prolongée en
pointe comme dans l’espèce suivante. L. 6.
Var. Consimilis. Costa [Gibba. Fieb.). — - Dessus du corps gri-
sâtre sans mélange de rouge. — Corse, Marseille.
Var. Grenieri. Mis. F. — Callosités scutellaires très petites (plus
petites que dans Y Fysarcoris inconspicnus). Couleur flave très
pâle, uniforme, à ponctuation concolore ou noirâtre seulement
par places ; tache noire de l’extrémité de l’écusson, très peu appa-
rente.— Cette variété curieuse, mais accidentelle, dont j’ai vu le
type dans la collection Signoret, est l’analogue de la variété que
je signale chez 1 '‘Fysarcoris inconspicnus.
— 54 —
Une grande partie de la France , smais rare : Vosges , Orléans ,
Yonne, Isère, Lyon, Agde. Le F. Télesphore me l’a fait prendre
en nombre, au mois de juin 1881, sur VAjuga iva , aux Angles/
près Avignon.
2. [\). Extrémité de l’écusson avec une tache blanche semi-lunaire, et pas
de tache noire.
2. D. Bipunctata. Fab. (G. Onylia. M. R.) — Même disposition de
couleurs que le précédent, mais beaucoup plus grand, d’un rouge
plus foncé, plus uniforme en-dessus, à ponctuation plus forte ;
diffère surtout par l’abdomen de la femelle qui est prolongé en
long cône aigu. L. 8.
Rare et dans l’extrême Midi seulement: Var, Vaucluse, Landes,
Pyrénées.
EYSARCOR1S. Hah.
(Evsarcoris. Anvlocis et Stollia. Slâl.)
]. (2). Ecusson avec une grande tache triangulaire à la base d’un vert
bronzé, violacé ou doré. Ventre entièrement d’un vert bronzé. Sillons
des tibias presque nuis, visibles seulement au sommet.
1. E. Melanocephalus. Fab. — Dessus du corps blanchâtre, ponctué
de noir, avec la tête, le devant du pronotum, excepté au milieu, la
base de l’écusson, le ventre et les côtés de la poitrine d’un vert
bronzé, doré ou violacé. Rebord des joues en avant, bourrelet calleux
des côtés du pronotum blanchâtres. Une élévation calleuse blanche de
chaque côté de la base de l’écusson. Angle latéral du pronotum peu
saillant, arrondi. Gonnexivum blanchâtre, une tache noire sur chaque
intersection. Antennes flaves, les deux derniers articles brunâtres.
Pattes flaves à gros points noirs surtout au tiers externe? des
cuisses en-dessous. L. 5-6.
Toute la France et la Corse-, sur diverses plantes : Clinopodium ,
Stachys , Scrop Maria, etc.
2. (i). Ecusson sans tache à la base. Ventre en partie seulement bronzé
au milieu et sur les flancs. Sillons des tibias visibles sur toute leur
longueur.
— 55 -
3. (4J. Angle latéral du pronotum arrondi, ne dépassant pas le niveau du
bord externe de l’exoc-orie. Callosités blanchâtres basales de l’écusson
petites, ponctiformes. Sillons des tibias faibles.
2. E. Inconspicuus. H. S. ( Ilelferi . Fieb. Misellus. Stâl , epistomalis .
M. R.). — Dessus du corps d’un blanc grisâtre ou légèrement
jaunâtre, ponctué de brun. Tête d’un vert bronzé ; l’épistome un
peu saillant, son sommet jaune. Les deux derniers articles des
antennes brunâtres. Une tache d’un vert bronzé de chaque côté du
pronotum sur les cicatrices ; bord antérieur blanchâtre comme les
bords latéraux. Milieu du ventre d’un vert bronzé ; les flancs, en-
dedans des stigmates , avec une bande vague formée de ponds
bronzés plus denses que sur le reste de la surface. Un point noir
sur chaque intersection du connexivum. Cuisses ponctuées de noir,
surtout avant les genoux. L. 5-6.
Var. simplex. Put. — Ecusson sans callosités blanches à la base.
— Un exemplaire de Montpellier.
Var. Mayeti. M. R.— Bord postérieur du pronotum plus ou
moins verdâtre. Cette variété me paraît accidentelle , car cette
teinte verdâtre ou noirâtre est mal limitée et dans les deux exem-
plaires que je possède elle n’est pas symétrique. Les autres carac-
tères donnés par Mulsant sont individuels et trop légers, et même
l’exemplaire communiqué par M. Rey, comme type de Mulsant,
présente le pronotum sans bande verte en arrière. Cette.
Commun dans le Midi de la France ; se retrouve à Mer (Loir-
et-Cher).
4 (3). Angle latéral du pronotum aigu , saillant , dépassant le niveau du
bord externe de l’exocorie. Callosités blanches de la base de l’écus-
son très grandes, oblongues et obliques. Sillons 1 des tibias très forts.
3. E. Perlatus. Fab . ( Aeneus . Fieb.) — D’un blanc légèrement
jaunâtre et fortement ponctué de noir en-dessus. Tête d’un vert
bronzé ; épistome pas plus long que les joues. Pronotum ayant de
chaque côté sur les cicatrices une grande tache d’un vert bronzé
jusque sur le bord antérieur qui est de même couleur. Côtés du
pronotum calleux et blanchâtres jusqu’à l’angle latéral. Ventre
d’un vert bronzé sur tout son milieu et , sur les flancs , le com-
mencement d’une bande de même couleur , unie à la base à la
— 56 —
grande bande médiane. Cuisses ponctuées de verdâtre, une grande
tache verdâtre en-dessous avant le genou. — L. 5.-6.
Var. Spinicollis. Put. — Angle latéral du pronotum beaucoup
plus acuminé, terminé par une pointe aiguë , suivie en arrière par
une petite échancrure. — Un exemplaire d’Albertville, trouvé
par M. Fairmaire qui en a enrichi ma collection. — Un autre de
Hongrie dans la collection de M. de Horvàth.
Toute la France.
RUBICONIA. Dohrn,
(Apariphe. Fieb).
1. R. intermedia. Wolff. [Neglecta H. S.) — Ovale, brune, à points
noirs; ridée sur la partie postérieure du pronotum et la base de
l’écusson. Tête d’un vert bronzé ainsi que le pronotum en avant
et sur les côtés en dedans du bourrelet calleux latéral ; celui-ci
blanchâtre comme le bord externe de l’exocorie à la base. Extré-
mité de l’écusson blanchâtre ; membrane brune. Ventre jaunâtre ,
densement ponctué de noir. Connexivum avec une tache noire sur
chaque intersection. Pattes jaunâtres ponctuées de noir, surtout
sur le milieu des cuisses où les points sont plus gros et confluents.
- L. 6 */*-' 7 */
Probablement toute la France, plus commune au nord.
HOLCOSTETHUS. Fieb. Stdl.
1. H. Analis. Costa. [Jani. Fieb.) — Roussâtre , ponctué de noir;
pronotum et cories rendus inégaux par des espaces lisses , irré-
guliers, légèrement élevés. Côtés du pronotum droits, ponctués
jusqu’au bord qui est concolore et sans bourrelet ; angle antérieur
avec une petite dent ; angle latéral arrondi. Extrémité de l’écusson
moins ponctuée et plus rougeâtre. Membrane brune. Dos de
l’abdomen en grande partie rouge. Un petit point noir sur chaque
intersection du connexivum. Dessous du corps flave , plus ou
moins ponctué de noir sur les côtés , un point noir au côté externe
de chaque cotyle. Ventre avec une grande tache carrée , noire ,
sur le milieu du sixième segment et dans les deux exemplaires
de Saint-Raphaël, communiqués par M. Rey, une tache semblable
— 57 —
sur tous les segments et formant une grande bande médiane.
La tache 'du sixième segment peut manquer puisque Fieber
ne l’indique pas. Pattes d’un flave très pâle , transparentes, sans
autres points noirs que les deux gros situés en-dessous au tiers
externe. — L. 7 2 * 4/2.
France méridionale et Corse ; très rare : Marseille ( Blanc )
Saint-Raphaël (Rey) Toulouse (Marquet).
PERIBALUS. Mis. R.
1. (4). Épistome enclos par les joues. Deuxième et troisième articles des
antennes unicolores , jaunes ou rougeâtres. Écusson sans points
calleux blanc de chaque côté de la base.
2. (3). Écusson largement jaunâtre à l’extrémité , qui est imponctuée ou
ponctuée de points concolores. Cuisses densement ponctuées de noir
en-dessus et en-dessous.
1. P. Vernalis. Wolff. — -Dessus du corps flavescent ou ferrugi-
neux densement ponctué de noir. Antennes rousses , le 4e article
avec un auneau noir au milieu , le cinquième noir avec la base
rousse. Côtés du prono tum légèrement sinués , leur rebord fine-
ment réfléchi et d’un flave pâle ; angle antérieur avec une petite
dent. Membrane brune. Connexivum avec une large bande noire,
transverse, sur chaque intersection. Ventre avec de nombreux
points noirs disposés en six larges "bandes longitudinales. Cuis-
ses et jambes densement ponctuées de noir en-dessus et en-dessous.
— L. 10.
Toute la France, excepté peut-être l’extrême midi où il parait
remplacé par le suivant.
3. (2). Écusson ponctué de noir jusqu’à l’extrémité, qui est à peine et très
étroitement pâle. Cuisses non ponctuées de noir en-dessus , avec
seulement quelques points noirs, très épars, en-dessous.
2. P. Distinctus. Fiel. ( Strictus . Fab.f Stâl.). — Extrêmement voi-
sin du précédent dont il n’est peut-être qu’une forme méridionale;
il n’en diffère que par sa taille plus petite , par son écusson pres-
que concolore à l’extrémité , par le quatrième article des antennes
entièrement roux , par les pattes à peine ponctuées de noir et
— 58 —
en-dessous seulement, par le dessous du corps presque sans points
noirs et enfin les côtés du pronotum un peu plus profondément
sinués. — L. 8-8 1/2.
Corse et France méridionale jusqu’à Lyon.
4. (i).Epistome non enclos par les joues. Antennes blanchâtres, les quatre
derniers articles noirs avec la base blanchâtre. Un petit point calleux
blanc de chaque côté de la base de l’écusson. (S. G. Dryocoris. Mis.
Slâl).
5. (6). Dessus du corps brun ou brun violacé à points noirs. Côtés du
pronotum droits.
3. P. Sphacelatus. Fab. ( Annulatus . M. R . opusc). — Brun ou
brun violacé en-dessus , densement et fortement ponctué de noir ;
les intervalles des points formant sur le pronotum et l’écusson des
rugosités transversales. Côtés du pronotum étroitement blanchâtres
et finement réfléchis en avant de l’angle latéral , devenant plus
obtus un peu après l’angle antérieur. Exocorie étroitement bordée
de blanchâtre à la base. Ecusson largement flave et imponctué
au sommet. Membrane brune avec une tache noire à la base.
Connexivum alternativement noir et flave. Dos de l’abdomen noir.
Dessous du corps et pattes flaves, densement ponctués de noir, ces
points plus ou moins disposés en six larges bandes sur le ventre.
— L. 10.
Une grande partie de la France ; peu commun ; paraît plus rare
dans le Midi.
6. (5) Dessus du corps blanchâtre à points noirs, côtés du pronotum un
peu sinués.
4. P. Albipes. Fab. Stâl. ( Congener . Fieb.). — Très voisin du précédent,
il en diffère par sa taille plusi petite , sa teinte beaucoup plus
pâle ; ses points noirs moins serrés , les intervalles de ces points
non réunis en rides transversales ; sa membrane plus blanche à
tache noire basale plus nette ; par les côtés du pronotum un peu
sinués et le bourrelet blanc de ses côtés moins réfléchi en-dessus,
et, vu de côté, plus large et comme écrasé. — L. 8.
Provence et Corse.
— 59 —
CARPOCORIS. Ko ion.
(Mormidea. Am. S. Fieb.)
1. (\o) Corps glabre en-dessus.
2. (9) Côtés du pronotum tranchants et réfléchis depuis l’angle antérieur
jusqu’à l’angle latéral.
3. (8). Taille de 11-14 m. Les quatre derniers articles des antennes ordi-
nairement noirs , le premier avec un trait noir au côté externe.
4. (b). Angle latéral du pronotum aigu, pointu et relevé, débordant le côté
externe de la corie d’une largeur égale à la base de la corie. Une
bande noire bordant l’angle latéral jusqu’à l’angle postérieur.
1. C. Baccarum. Lin. Dali. Mis. [Fuscispina. Boh.) — Très variable
de couleur, d’un flave livide ou rougeâtre en-dessus , plus ou
moins foncé; à ponctuation fine , serrée, concolore ou noirâtre ; ces
points noirs forment ordinairement deux ou quatre bandes longi-
tudinales plus ou moins apparentes sur la tête et la partie antérieure
du pronotum. Membrane plus longue que l’abdomen, enfumée
et avec une bande brune longitudinale ; une tache noire à la base.
Connexivum alternativement noirâtre et pâle. Dessous du corps et
pattes d’un flave pâle ou rougeâtre à points ordinairement conco-
lores, souvent cependant noirs sur les cuisses. — L. 12-14.
Var. Base de l’écusson avec quatre ou six taches noires.
Var. Connexivum entièrement flave, non annelé. Tête et devant
du pronotum sans bandes noires. Quelquefois le deuxième et la base
du troisième articles des antennes rougeâtres. — France méridio-
nale.
Très commun dans toute la France.
5. (4) Angle latéral du pronotum droit, non relevé, avec le sommet arrondi,
ne débordant le côté externe de la corie que de la largeur de
l’exocorie à la base. Cet angle bordé de noir en avant seulement et
étroitement.
6. (7). Ecusson avec une tuméfaction basale triangulaire. Abdomen moins
large que le pronotum aux angles latéraux.
— 60 —
2. C. Nigricornis. Fab. — Extrêmement voisin de l’espèce précé-
dente dont il n’est regardé que comme une variété par plusieurs
auteurs. Elle n’en diffère que par les caractères ci-dessus indiqués
et elle présente les mêmes variétés. — L. 11-13.
Vàr. Base de l’écusson avec quatre taches noires (rare en
France).
Var. Dessus du corps d’un Hâve rougeâtre uniforme, sans
aucune bande ni tache noire, même en dedans de l’angle latéral.
Ventre d’un flave verdâtre. Les trois premiers articles des antennes
rougeâtres. — Un exemplaire de la Grande-Chartreuse.
Var. Tarsata. Mis. R. — Grisâtre à ponctuation noire très serrée
qui le fait paraître brun. Tête presque entièrement noire. Côtés du
pronotum noirs depuis l’angle antérieur jusqu’à l’angle postérieur.
Membrane presque entièrement brune. Ventre et côtés de la poi-
trine densement ponctués de noir; tarses entièrement noirs.
Angles latéraux du pronotum un peu plus aigus, mais pas plus
saillants. L’exemplaire typique, du Midi de la France, que M. Rey
a eu l’obligeance de me communiquer, ne me paraît qu’une variété
dans laquelle la matière colorante noire a pris plus de développe-
ment.
Espèce commune dans toute la France, surtout sur les Om-
bellifères.
7. (6). Ecusson avec une dépression basale triangulaire séparée du reste
de sa surface par un bourrelet élevé. Abdomen plus large que le pro-
notum aux angles latéraux.
3. C. Melanocerus. Mis. R. — Brunâtre uniforme et comme un peu
cuivré, à ponctuation noire très dense ne formant ni bandes
ni taches. Très voisin du précédent comme forme, cepen-
dant plus aplati, plus large et les angles latéraux du pronotum
encore plus arrondis. Ventre et pattes d’un flavescent livide ; tibias
rougeâtres, cuisses finement ponctuées de noir. L. 12-13.
Espèce subalpine : Grande-Chartreuse , Uriage, Chamonix ,
Hautes-Vosges. — Aussi en Tyrol, Piémont, Caucase.
8. (3). Taille de 8 à 8 j/2 m. Les trois ou quatre premiers articles des
antennes jaunâtres.
— 61 —
4. G. Lynx. Fab. — Corps court et large, d’un flave très pâle un peu ver-
dâtre, finement ponctué de points concolores ou noirâtres par
places ; cories un peu rosées. Tête et devant du pronotum avec
quatre bandes plus ou moins vagues et effacées de points noirs.
Angle latéral du pronotum arrondi, non saillant, très finement
bordé de noir. Extrême base de l’écusson avec deux ou quatre
petites taches noires. Gonnexivum avec une tache noire sur chaque
intersection. Pattes plus ou moins ponctuées de noir. L. 8-8 4/2.
Var. Pusio. Kol. — D’un flave verdâtre, très pâle, uniforme,
sans bandes ni points noirs en-dessus et en-dessous. Gonnexivum
à peine maculé. — Gette variété , fréquente en Russie méridionale
et en Italie, n’a peut-être pas encore été trouvée en France.
Assez commun dans tout le Midi de la France ; se retrouve plus
au Nord à Dijon, Trojes, Metz, etc.
Obs. Cette espèce a quelquefois l’épistome enclos par les joues,
surtout dans la variété Pusio ; nous avons déjà eu occasion de
signaler cette anomalie dans le Sehirus biguttatus et quelques
autres espèces.
9. (2). Côtés du pronotum obtus et calleux immédiatement après l’angle
antérieur et ne devenant tranchants et réfléchis que devant l’angle
latéral [S. G. Codophila. Stâl).
5. C. Lunula. Fab. - — Forme du C. Nigricornis et comme lui très
variable de couleur ; flave , rougeâtre ou brunâtre. Tête avec
quatre lignes noires, deux latérales et deux médianes ; les trois
premiers articles des antennes ordinairement roux. Pronotum avec
quatre bandes noires, les deux médianes très courtes, visibles en
avant seulement, les latérales entières un peu en dedans du bord
externe. Ecusson avec l’extrémité blanchâtre ^t deux lunules un
peu élevées, de même couleur à la base ; ces deux lunules, qui
entourent deux taches noires, sont plus .ou moins effacées chez les
variétés brunes. Dessous du corps flavescent, à points concolores ,
fins, serrés, ruguleux. L. 11-13.
Var. Varia. Fab. — Les quatre derniers articles des antennes
noirs.
Espèce méridionale : Provence, Marseille , Cette , Avignon ,
Toulouse, Pjrénées-orientales.
— 62 —
10. (i). Corps poilu en-dessus (Côtés du pronotum t/anchants et réfléchis
depuis l’angle antérieur jusqu’en arrière de l’angle latéral).
6. C. Verbasci. De G. (. Baccarum . Fab. et Auct.). — D’un gris
flavescent ou brunâtre, violacé, surtout sur les cories (cette teinte
violacée très vive chez l’insecte vivant) ; densement ponctué de
noir. Corps plus étroit que chez le C. Nigricornis. Angle latéral
du pronotum arrondi , non saillant. Extrémité de l’écusson blan-
châtre. Connexivum blanchâtre, une grande tache noire sur chaque
intersection. Dessous du corps et pattes flavescents ; ventre avec
quatre bandes vagues de points noirs. Pattes poilues, ponctuées
de noir. Antennes et tarses blanchâtres annelés de noir. L. 10-12.
Très commun dans toute la France .
PALOMENA. Mis. R.
1. (2). Deuxième et troisième articles des antennes subégaux. Bord latéral
antérieur du pronotum légèrement arqué en dedans. Côtés du pro-
notum très étroitement orangés et lisses au niveau de l’angle latéral.
1. P. Prasina. Lin. ( Dissimilis . Fab. Fieb. Ferrari). — Corps médio-
crement onvexe , d’un vert olive en-dessus , à petits points noi-
râtres assez serrés. Bord extrême des côtés latéraux du pronotum
très finement d’un flave orangé ou rougeâtre, surtout au niveau
des angles latéraux , ainsi que le bord extrême de l’exocorie à la
base. Dessous du corps d’un flave rougeâtre ou verdâtre , mais
avec le segment génital rougeâtre. Antennes longues et grêles,
flaves, les deux derniers articles plus foncés. Tibias rougeâtres.
Bord postérieur et inférieur du segment génital du mâle ayant au
milieu une petite échancrure ; les côtés de cette échancrure très
peu saillants en une dent très courte et, après cette petite dent ,
régulièrement arqués de chaque côté jusqu’à l’angle externe qui
est arrondi. L. 12-14.
Var. Subrubescens. Gorski. — Dessus jdu corps d’un brun ferru-
gineux ou violacé, dessous d’un jaune rougeâtre.
Très commun dans toute la France, excepté dans le départe-
ment du Nord, où il est très rare. Les exemplaires méridionaux
très notablement plus grands sont souvent d’un vert plus sombre,
submétallique.
— 63 -
Cette espèce étant la seule qui se trouve en Suède, il est néces-
saire, comme M. Reuter l’a remarqué, de lui restituer le nom
linnoen de Prasina.
(1) . Troisième article des antennes de un tiers ou un quart plus court
que le deuxième. Bord latéral antérieur du pronotum légèrement arqué
en dehors.
2. P. Viridissima. Poda. Ferrari [Prasina Fieb.). — Cette espèce est
tellement voisine de la précédente que peu d’auteurs (Fieber,
.Ferrari) l’en ont séparée et il faut bien reconnaître que ses carac-
tères distinctifs sont difficiles à bien saisir. — Outre les deux carac-
tères déjà indiqués, qui sont les plus constants, la viridissima est
plus convexe en-dessus, le calus situé en dedans des angles laté-
raux est un peu plus saillants ; les antennes sont manifestement
plus courtes et moins grêles, surtout les deux derniers articles ;
la couleur est en-dessus d’un vert pâle plus tendre, les côtés du
pronotum et de l’exocorie ne sont pas orangés ou rougeâtres, pas
plus que le segment génital ; le dessous du corps est d’un blanc
verdâtre ou à peine jaunâtre. Le segment génital du mâle a une
échancrure plus profonde au milieu, limitée de chaque côté par
une dent bien plus saillante et, en-dehors de cette dent, le bord est
fortement sinué jusqu’à l’angle latéral qui est tronqué. — L. 12.
Var. Simulans. Put. Cette variété, dont je possède deux exem-
plaires des Vosges, est de la même couleur que la variété Suhru-
hescens de la Prasina.
Paraît plus rare que l’espèce précédente et je ne puis en donner
la distribution géographique exacte, parce qu’elle est presque
toujours confondue dans les collections. Elle est commune dans
les Vosges et le département du Nord ; j’en ai vu aussi des
exemplaires de Beaune, de Troyes et des Hautes-Pyrénées.
PENTATOMA. Oliv.
(2) . Convexe ; vert franc. Bec n’atteignant que le milieu du deuxième
segment ventral. Troisième article des antennes très sensiblement
plus court que le deuxième qui est vert.
1. P. Juniperina. Lin. — D’un vert gai ; côtés du pronotum étroite-
- 64 -
ment d’un jaune orangé pâle , lisses et assez brusquement réflé-
chis ; bord de l’exocorie, à la base, lisse, subcalleux et jaune.
Extrémité de l’écusson d’un jaune pâle. Membrane brune. Con-
nexivum jaune en-dessus avec une bande interne noire comme le
dos de l’abdomen ; bord externe du connexivum jaune et un peu
épaissi , subcalleux. Dessous du corps et pattes d’un vert très
pâle. Antennes noires, les deux premiers articles et la base du
troisième verts. — L. 11.
Toute la France, assez commun sur les Juniperus.
2. (4). Subdéprimé ; d’un vert brun livide. Bec atteignant l’extrémité du
troisième segment ventral. Troisième article des antennes impercep-
tiblement plus court que le deuxième, qui est noir.
2. P. Pinicola. Mis. R. [Macrorhampha. Fiel, longirostris. Flor. pla-
niuscula. Reut.). Très voisin du précédent et souvent confondu avec
lui, il en diffère, outre les caractères ci-dessus, par sa forme moins
brusquement atténuée en avant et en arrière, beaucoup moins
convexe, son écusson plan et même superficiellement sillonné,
sa couleur d’un vert brun pâle, les côtés de l’exocorie et du prono-
tum d’un blanc verdâtre très pâle, ceux-ci beaucoup plus étalés,
non réfléchis, la tranche du connexivum plus pâle, moins jaune
et plus amincie, le dessous du corps et les pattes brunâtres, les
antennes presque entièrement noires. — L. 11-12.
Une grande partie de la France sur le pin sylvestre (Flor l’in-
dique aussi sur le genévrier), Lyonnais, Alpes, Vosges, Rouen, etc.
BRACHYNEMA . Muls. R.
1. (2). Tête fortement excavée. Dos de l’abdomen noir. Membrane rose.
Ordinairement le bord latéral du pronotum, la base de l’exocorie et le
connexivum d’un rouge pourpre.
1. B. Cingtum. Fab. ( Purpureomarginatum . Rb. roseipenne. M. R.)
— D’un vert pâle, glauque , comme les feuilles de YAlriplex ;
couvert de points fins , serrés, ruguleux, concolores. Bord externe
des joues à la base, bord externe du pronotum en entier, base
de l’exocorie et connexivum d’un beau rouge pourpre ; ce dernier
avec un petit point noir sur chaque intersection. Extrémité de
— 65 —
l’écusson imponctuée et .d’un blanc flavescent. Base du ventre un
peu jaunâtre ; tarses roses. — L. 10.
Var. Côtés du pronotum, base de l’exocorie et connexivum d’un
flave blanchâtre.
Cette élégante espèce ne paraît se trouver en France que sur les
bords de la Méditerranée : Palavas , près Montpellier, Cette ,
Provence, Corse. Elle vit sur les Atriplex et les Salsolacées.
2. (i). Tête plane , non excavée en-dessus. Dos de l’abdomen vert. Mem-
brane blanche, transparente. Côtés du pronotum , base de Texocorie et
connexivum d’un flave blanchâtre.
2. B. Virens. Fig. ( Germari . Kol.) — Ressemble beaucoup à la variété
de l’espèce précédente ; elle en diffère , outre les caractères ci-
dessus par sa taille bien plus grande et plus étroite proportion-
nellement et par sa ponctuation moins serrée. — L. 11-12.
Indiquée de l’extrême Provence , par Mulsant, Je n’en ai vu
qu’un exemplaire français dans la collection Signoret ; il porte
l’indication Toulouse (J. Duval) ; mais peut-être vient-il plutôt
des bords de la mer dans les Pyrénées orientales où J. Duval
chassait souvent.
NEZARA. Am. S.
1. (2). Ventre non caréné; bord latéral postérieur du pronotum droit. Pas
de point noir au bord antérieur de l’œil. (5. G. Acrosternum. Fieb.)
1. N. Heegeri. Fieb. [Incerta. Sign. Submarginata. Stâl). — Très va-
riable de taille et de couleur ; ordinairement d’un vert tendre avec
les côtés du pronotum et de la base de l’exocorie étroitement d’un
blanc verdâtre ainsi que le connexivum ; quelquefois d’un brun
flavescent ou rougeâtre plus ou moins transparent. Dessus du corps
à points fins , serrés et concolores. Membrane transparente. Un
petit point noir à l’extrémité de chaque segment du connexivum.
Dos de l’abdomen vert. Dessous du corps et pattes d’un vert très
pâle; base du ventre flavescente. Antennes vertes, les deux ou
trois derniers articles rouges , les deuxième et troisième subégaux.
Rostre de longueur variable , atteignant l’extrémité du deuxième
segment ou seulement les hanches postérieures. — L. 8-12 1/2-
5
— 66 —
Provence , Vaucluse , Hérault , Corse.
Je possède un grand exemplaire de Batna, vert avec la tête et la
partie antérieure du pronotum jaunâtre, comme dans la var. tor-
quata de la viridula.
Obs. 1° La N. Millieri. Mis. R. me paraît établie sur les petits
exemplaires de la Heegeri.
2° Ici devrait se placer la N. Geniculata Dali. , indiquée de
France par son auteur, mais que personne ne connaît dans notre
pays. Elle se distinguerait de la Heegeri par les genoux noirs. Il
est presque certain que c’est une espèce de Cayenne ou du Brésil.
2. (i) Ventre caréné dans toute sa longueur. Bord latéral postérieur du
pronotum fortement sinué. Un gros point noir au bord antérieur de
l’œil. [S. G. Nezara. Fieb. Stâl).
2. N. Viridula. Lin ( Smaragdula . Fah. Prasina. Mis. R.) — D’un
vert tendre, couvert de points très petits , très serrés et concolores;
bord extrême des joues , des côtés du pronotum, de la base de
Pexocorie et du connexivum flavescents ; celui-ci avec un très petit
point noir à l’extrémité de chaque segment. Base de l’écusson
avec trois ou cinq petits points calleux, blancs. Membrane blanche.
Dos de l’abdomen vert. Hanches et base des cuisses ordinaire-
ment d’un flave très pâle. Deuxième et troisième articles des
antennes subégaux. — L. 12-16.
Var. Dessus du corps d’un brun rougeâtre.
Var. Torquata. Fah. — Devant de la tête et du pronotum d’un
flave blanchâtre.
Assez commun dans tout le Midi de la France et la Corse.
PIEZODORUS. Fieb.
1. P. Incarnatus Germ. [Lituratus. Fah. Stâl. purpuripennis Hah.)
- - D’un vert très pâle, couvert de points noirs assez espacés ; partie
postérieure du pronotum, mesocorie et clavus d’un rose pourpré plus
ou moins foncé. Côtés du pronotum avec un fin rebord saillant,
subcalleux , d’un jaunâtre orangé ainsi que le bord externe de
l’exocorie à la base et le connexivum. Membrane transparente ;
— 67 —
(
dos de l’abdomen noir. Dessous du corps et pattes d’un flave très
pâle , non ponctués de noir. Antennes rouges ; deuxième et troi-
sième articles égaux. — L. 11-12.
Far. Alliaceus. Germ. — Pronotum et élytres sans teinte
pourprée.
Commun dans toute la France sur différents arbres.
RAPHIGASTER. Lap.
1. R. Grisea. Fah. [Punctipennis. Illig). — Dessus du corps d’un
flavescent grisâtre ou brunâtre , fortement ponctué de points
noirs, inégalement répartis et confluents par places. Côtés du pro-
notum concolores , tranchants , un peu réfléchis. Une tache noire
de chaque côté de l’écusson un peu avant l’extrémité. Membrane
hyaline , parsemée de nombreuses petites taches brunes. Dos de
l’abdomen noir ; connexivum flave , sa face supérieure avec une
bande noire, transverse, dentée , sur chaque intersection. Dessous
du corps d’un flave très pâle , parsemé sur la poitrine de points
noirs et sur le ventre de gros points-fossettes noirs , superficielle-
ment enfoncés. Pattes plus ou moins ponctuées de noir, cuisses
avec deux gros points noirs. Antennes annelées de noir et de
blanchâtre. — L. 14-16.
Commun dans toute la France.
TROP1CORIS. Hah.
1. T. Rufipes. Lin. — D’un brun plus ou moins bronzé en-dessus,
à points noirs assez serrés. Extrémité de l’écusson orangée. Mem-
brane brune. Dos de l’abdomen noir. Dessus du connexivum
alterné de noir et de jaune. Dessous du corps et pattes fauves.
Antennes très longues et grêles ; les deux derniers articles ordinai-
rement bruns. Pronotum transversalement rugueux en arrière ;
angles latéraux dilatés en aile dont la partie postérieure est aiguë.
Ecusson rugueux en travers à la base. — L. 13-15.
Assez commun dans toute la France.
HOLCOGASTER. Fieb.
(Aulacetrüs. Mis. R.)
1. H. Fibulata. Germ. — En ovale très élargi; d’un gris pâle ou
rougeâtre, ou brunâtre en-dessus ; la couleur foncière plus ou
— 68 —
moins voilée par des points noirs plus ou moins confluents par
places , formant souvent quatre bandes vagues sur le pronotum et
des taches sur les élytres. Antennes noires , quelquefois pâles à
la base ; troisième article plus long que le deuxième. Côtés du
pronotum étroitement réfléchis. Ecusson rugueux à la base. Mé-
socorie ayant au côté externe une côte élevée , lisse , rougeâtre
irrégulièrement dilatée et émettant intérieurement deux rameaux
obliques moins saillants. Membrane avec une tache noire à la
base. Connexivum alterné de noir et de gris. Ventre d’un gris
roux , plus ou moins ponctué de noir ; pattes flavescentes ; cuisses
avec une grande tache noire avant les genoux ; tibias souvent
noirs sur les arêtes. — L. 5-7.
Assez commun sur les diverses espèces de pins et de genévriers
dans le Midi de la France.
Div. 4. STRACHIARIA.
Un seul genre en France (*).
STRACB1A. Hahn. (2)
(Eurydema. Lap.)
1. (u). Pronotum, élytres et écusson avec un dessin rouge, jaune ou
blanc.
2. (13). Mésocorie avec deux grandes taches rouges, jaunes ou blanches (3).
3. (42). Exocorie bicolore.
4. (9) Exocorie rouge ou flave avec une tache d’un noir bleuâtre vers le
milieu.
5. (6) Dos de l’abdomen rouge , es erniers segments noirs. Joues rebor-
(1) Mulsant indique le Stenozygum variegatum. Klg. de Montpellier; c’est une
erreur, l’exemplaire communiqué par M . Signoret est de Chypre
(2) Toutes les espèces de ce genre vivent sur les crucifères.
(3) La var . insidiosa de VOleracea présente aussi ce caractère et pourrait rentrer
dans ce groupe, mais elle a les tibias avec un anneau blanc ; elle est d’ailleurs très rare.
— 69 —
dées et réfléchies en avant comme sur les côtés. Écusson bien visible-
ment caréné sur sa moitié apicale. Troisième article des antennes d’un
quart seulement plus court que le deuxième.
1. S. Ornata. Lin. — Tête noire, échancrée en avant; joues sou-
vent finement bordées de rouge et quelquefois avec une petite
tache rouge à la base. Pronotum rouge , presque entièrement
couvert par six grandes taches carrées d’un noir bleuâtre, ordi-
nairement confluentes en pertie, deux en avant et quatre en arrière.
Écusson d’un noir bleuâtre , une tache arquée de chaque côté de
de la base, l’extrémité de la ligne médiane rouge sur la moitié
apicale ; ces taches souvent confluentes. Mésocorie rouge , une
large bordure interne liée à une large bande transverse d’un noir
bleuâtre, ainsi qu’une tache ronde avant l’extrémité et le clavus.
Membrane d’un noir bleuâtre, finement bordée de blanc. Conne-
xivum avec une bande noire à la base de chaque segment en-
dessus et en-dessous. Poitrine , pattes et antennes noires ; une
grande tache noire sur le milieu du ventre, une tache noire ronde
sur chaque stigmate. Femelle : les deux premières plaques géni-
tales , ou basales, régulièrement arquées chacune à leur bord
postérieur, de sorte qu’à leur point de jonction il y a une échan-
crure. — L. 9.-10.
Var. Pectoralis. Fiel. — Dessous du corps d’un jaune orangé ;
côtés de la poitrine avec trois taches noires en renfermant une
jaune. Une tache noire sur le milieu de chaque segment ventral.
— Avec le type.
Var. Dissimilis. Fiel. — Dessous du corps et pattes en grande
partie d’une blanchâtre flavescent ; taches du dessus du corps en
partie blanchâtres ou jaunâtres. — Variété méridionale qui res-
semble beaucoup à la picta, pour les couleurs. — Marseille, Corse.
Très commune dans toute la France et nuisible aux Crucifères
cultivées (choux, navets, etc.).
6. (o). Dos de l’abdomen noir. Joues calleuses en avant, réfléchies seule-
ment sur les côtés. Écusson non ou indistinctement caréné sur sa
moitié apicale. Troisième article des antennes de un tiers ou moitié
plus court que le deuxième.
— 70 —
7. (8). Poitrine blanchâtre ou rouge à taches noires. Cuisses et tibias
variés de noir et de blanchâtre ou de roüge.
2. S. Picta. H-S. — Un peu plus petite et plus convexe que la pré-
cédente. Même disposition dans le dessin du dessus du corps ;
mais dans le type le dessin est blanc avec le bord postérieur du
pronotum et la mésocorie seuls rouges. Joues plus largement bor-
dées de blanchâtre et avec une large tache oi^ bande blanchâtre
à la base. Ecusson blanchâtre avec une large tache noire à la base
et une petite arrondie de chaque côté un peu' avant l’extrémité.
Connexivum largement taché de noir en-dessus, faiblement en-
dessous. Dessous du corps, même de la tête et des joues, d’un
blanc flavescent ; trois taches orangées et cerclées de noir sur les
côtés de la poitrine ; une tache noire arrondie sur chaque stig’mate
et précédée d’une tache orangée ; une petite tache noire sur le
milieu de la base de chaque segment ventral. Antennes noires.
Pattes blanchâtres, l’extrémité des cuisses, la base et l’extrémité
des tibias et les tarses noirs. Femelle : les deux premières plaques
génitales, ou basales, bisinuées à leur bord postérieur et ne
formant pas d’échancrure à leur point de jonction. L. 7-8 1 /2.
Var. Cruentata. Put. Toutes les parties blanches dans le type
sont ici d’un beau rouge vif même en-dessous. — Corse. — Je
n’en ai pas vu de la France continentale ; se trouve aussi en Sicile
et en Algérie. — Cette variété, qui pourrait être attribuée à l’espèce
suivante, me paraît en différer par sa forme plus convexe et la
ponctuation des flancs du ventre moins serrée et non ruguleuse.
— On trouve dans la Russie méridionale des variétés où les taches
sont au contraire entièrement blanches, sans mélange de rouge.
France méridionale et moyenne ; s’étend au Nord jusqu’à l’Aube
et la Seine-Inférieure.
8. (7). Poitrine noire, cotyles blanches. Pattes entièrement ou presque en-
tièrement noires. Ventre avec une grande tache médiane noire depuis
la base jusqu’au quatrième ou cinquième segments.
3. S. Decorata. H-S. (. Pustulata Fieh.). — Ovalaire , peu convexe ,
avec un dessin rouge et noir en-dessus, disposé à peu près comme
dans Y Ornata , mais la couleur rouge plus étendue. Exocorie fla-
vescente après la tache noire. Joues finement bordées de rouge.
— 74 -
Flancs du ventre avec une tache noire sur chaque stigmate.
Connexivum avec ou sans tache noire sur chaque segment. Pla-
ques génitales de la femelle comme dans \aPicta. — L. 7 1/2-8 */2.
Varie assez peu ; cependant on peut citer les variations sui-
vantes qui sont rares :
a. Pas de taches noires sur la partie postérieure du pronotum.
Gorie presque entièrement rouge, sans bande transverse et sans
tache ronde noires à l’extrémité. Tache de l’exocorie nulle ou très
petite. — Nancy.
h. Corie presque entièrement noire ; tache noire de l’exocorie
prolongée presque jusqu’à l’extrémité et unie aux deux taches pos-
térieures de la mésocorie. — Un exemplaire de Corse.
Assez commune dans la France méridionale et moyenne; s’élève
au Nord jusqu’à Nancy et l’Yonne. — Cette espèce, dont je n’ai
vu en France que des variétés rouges, diffère de la Picta , outre les
couleurs, par sa surface moins convexe et les flancs du ventre
plus densement et rugueusement ponctués.
9. (4). Exocorie d’un noir bleuâtre ou verdâtre avec la base seule rouge.
10. (il). Côtés du pronotum fortement arqués en dehors ; son -disque pro-
fondément sillonné en travers. Corps déprimé, en ovale large.
4. S. Dominula Harris. Var. Rotundicollis. Dohrn. — D’un bleu ou
d’un vert très foncé ; rebord des joues finement rouge et réfléchi ;
tubercule antennifère rouge. Tous les bords du pronotum étroite-
ment rouges ainsi qu’une fine ligne médiane. Écusson avec l’extré-
mité et une tache latérale vers le milieu de chaque côté , rouges.
Tiers basal de l’exocorie et sa côte externe rouges. Mésocorie avec
deux petites taches rouges. Dos de l’abdomen rouge. Poitrine d’un
vert foncé ; bord postérieur des trois segments pleuraux rouge ,
milieu du ventre largement d’un vert foncé, une grande tache de
même couleur sur chaque stigmate. Antennes et pattes d’un noir
verdâtre foncé ; quelquefois la base des cuisses un peu rougeâtre.
-L. 71/3-8 7,.
Hautes-Pyrénées : Col d’Aouba, au pied des neiges en juillet
(Pandellé). — Se rencontrera probablement dans les Alpes-Fran-
çaises, puisqu’elle se trouve dans les Alpes-Suisses. — Le type de
— 72 —
l’espèce, qui ne se trouve pas en France, a le dessin rouge plus
développé sur un fond plus noir, moins verdâtre.
11. (io). Côtés du pronotum droits ou même un peu arqués en-dedans ; son
disque non sillonné en travers. Corps convexe, oblong.
5. S. Cognata. Fiel. — D’un bleu violet foncé ; joues concolores,
quelquefois imperceptiblement bordées de rouge. Bords antérieur
et latéraux du pronotum étroitement rouges , le postérieur plus
largement ; une large bande médiane rouge entière et une autre
raccourcie en avant entre la médiane et les côtés. Ecusson avec
l’extrémité et une bande latérale rouge depuis la base jusqu’aux
deux tiers de la longueur ; cette bande souvent coupée en deux
ou raccourcie à la base. Tiers basal de l’exocorie et sa côte externe
rouges , mesocorie avec deux taches rouges, l’une sur l’élévation
trans verse antéapicale , l’autre au milieu du côté externe. Dos de
l’abdomen noir violacé. Poitrine bleue ; cotjles et une tache
arrondie sur chaque segment pleural, rouges. Ventre rouge ; une
grande tache violacée sur chaque stigmate et une grande tache,
dentée latéralement, sur le milieu du ventre. Antennes et pattes
d’un noir bleu. — 7-9.
Espèce maritime ; se trouve dans les dunes de la côte océanique
depuis Morlaix jusqu’à Saint-Jean-de-Luz et même en Portugal.
Très commune à Arcachon et à l’île d’Oléron sur le Cakile
maritiua.
12. (3). Exocorie entièrement rouge.
6. S. Festiva. Lin. (. Fimlriolata . Germ.). — Très brillante, d’un beau
rouge vif varié de noir. Tête noire, joues ordinairement finement
bordées de rouge. Pronotum avec six taches noires, deux en avant
et quatre en arrière. Ecusson rouge , une grande tache noire
triangulaire à la base. Mésocorie noire avec une tache rouge
triangulaire au milieu du bord externe et l’extrémité rouge avec
une petite tache noire. Glavus noir. Membrane et ailes noires.
Dos de l’abdomen en grande partie rouge. Poitrine noire ; les
cotyles et les bords des segments pleuraux rouges. Ventre rouge,
une grande tache noire transverse sur le milieu de chaque segment
et une autre sur chaque stigmate. Connexivum entièrement rouge
ou avec un point noir sur chaque segment. Antennes et pattes
noires. — L. 6 1/2-7 1/2.
— 73 —
Variet. Sommet de la corie sans petite tache noire, ronde. —
Rare : Vosges.
Une grande partie de la France, surtout le Nord et l’Est. — Je
n’en ai pas vu d’exemplaires méridionaux ; elle est indiquée cepen-
dant des Pyrénées par M. Pandellé.
13. (2). Mésocorie ayant une seule tache blanche, rouge ou orangée sur la
saillie transverse autéapicale (excepté la var. Insidiosa). Tibias avec
un anneau pâle.
7. S. Oleracea. Lin. — D’un beau bleu vert, très brillant avec les
parties suivantes blanches, rouges ou orangées : le rebord des
joues, les bords latéraux et souvent antérieur du prono tum, une
large bande médiane sur son disque, élargie en arrière, souvent
le bord postérieur, le rebord externe de l’exocorie et un peu sa
base, une tache transverse auteapicale sur la mésocorie, l’extré-
mité de l’écusson et souvent une tache sur le milieu de ses côtés,
souvent continuée jusqu’à la base. Une tache flave sur chaque
segment du connexivum en-dessous et un anneau flave au milieu
de chaque tibia. — L. 6-7.
Var. insidiosa. Mis. R. — Présente en outre du type un point rouge
sur la mésocorie près de la nervure radiale vers la moitié de sa
longueur et l’extrémité de l’exocorie brièvement rouge. — Landes,
Grande-Chartreuse ; paraît très rare.
Très commun dans toute la France.
Ohs. Je possède une Strachia d’Oran qui répond bien à la des-
cription de la St. Albomarginella. Fah. donnée par Stâl dans ses
Hemipera fabriciana. Il est probable que l’indication de localité
Kiel «donnée par Fabricius est erronée. Dans mon exemplaire, la
ligne blanche médiane du pronotum est réduite à un point allongé
un peu après le bord antérieur.
La Strachia consobrina. Put. d’Algérie ne serait qu’une va-
riété de cette espèce.
14. (4). Pronotum, élytres et écusson d’un bleu violacé, très foncé, sans
taches.
— 74 —
8. S. Cyanea. Fiel. — Forme de la précédente ; d’un bleu violacé
foncé ; pronotum fortement sillonné en-travers , l’épine de l’angle
antérieur blanchâtre et quelquefois aussi une partie du rebord
latéral. Dos de l’abdomen en partie orangé ; extrême bord externe
du connexivum blanchâtre ; une bande orangée de chaque côté du
milieu du ventre sur les deuxième à cinquième segments. —
L. 6-7.
Hautes-Pyrénées : Pic du Midi de Bigorre à 2,600 m. Col
d’Aouba au pied des neiges. Pyrénées-Orientales.
Trib. III. ACANTnOSOlIllll.
TABLEAU DES GENRES.
1. (6). Premier article des antennes dépassant très notablement le sommet
de la tête. Yeux globuleux, saillants.
2. (3). Base du pronotum pas plus large que celle de l’écusson. Orifices
odorifiques terminés extérieurement par un long sillon transverse.
Acanthosoma.
3. (2). Base du pronotum plus large que celle de l’écusson. Orifices
odorifiques courts.
4. (5). Angle latéral du pronotum prolongé extérieurement en une longue
pointe aiguë plus longue que la largeur d’une corie.
Sastragala.
5. (4). Angle latéral du pronotum obtus, non prolongé en pointe.
Elasmostethus.
6. (1). Premier article des antennes ne dépassant pas le sommet de la
tête. Yeux très peu saillants. Angle latéral du pronotum obtus ;
base du pronotum plus large que celle de l’écusson et limitée par des
angles postérieurs très aigus et dirigés directement en arrière.
Cyphostethüs.
- 75 —
ACANTHOSOMA. Curt.
(Clinocoris. Hah, Elasmostethus. Fieb. p.).
1. (2) Angle latéral du pronotum saillant, aigu. Angle latéral posté-
rieur du sixième segment ventral moins prolongé que le segment
génital. Lame mésosternale non prolongée en arrière entre les han-
ches intermédiaires et dépassant un peu en avant le bord antérieur
du posternum. Stigmates concolores.
1. A. Hæmorhoïdale. Lin. — Allongé , brillant , parsemé de points
noirs, plus espacés sur l’écusson. D’un roux flave plus ou moins
foncé ; ordinairement d’un vert pâle sur la partie postérieure du
pronotum, l’écusson et le côté externe des cories. Extrémité de
l’écusson lisse et flave. Membrane brune. Extrémité du dos de
l’abdomen rougeâtre. Antennes noires, premier article flave dépas-
sant de plus de la moitié de sa longueur le sommet de la tête.
Dessous du corps et pattes entièrement d’un fauve pâle ; ventre
imponctué, imperceptiblement striolé en travers. — L. 15-17.
Toute la France, mais assez rare.
2. (1). Angle latéral du pronotum peu saillant , obtus. Angle latéral pos-
térieur du sixième segment ventral prolongé en arrière en une pointe
qui dépasse le segment génital. Lame mésosternal prolongée en
arrière un peu au-delà des hanches intermédiaires , mais n’atteignant
pas tout à fait en avant le bord antérieur du prosternum. Stigmates
noirs.
2. A. Dentatum.’^ G.[Collare. Fab. Hœmalogaster. Schr.) — Allongé,
brillant , ponctué de noir ; d’un vert pâle un peu flavescent ; bord
interne et postérieur des cories , bord postérieur du pronotum,
base de l’écusson et extrémité de l’abdomen rougeâtres. Angle
latéral du pronotum bordé de noir en arrière. Membrane un peu
enfumée, le bord externe brun. Antennes flaves à la base. Dessous
du corps entièrement d’un fauve pâle, ventre imponctué, imper-
ceptiblement striolé en travers. — L. 9-11.
Toute la France sur différents arbres, surtout sur les bouleaux.
SASTRAGALA. Am. S.
(Elasmucha. Stdl).
1. S. Ferrugata. Fab. (. Bispina . Pz.)— Corps d’un roux flave, bril-
- 76 -
lant ; ponctué de noir en-dessus. Tête et angles latéraux du prono-
tum noirs; ceux-ci longuement prolongés extérieurement en une
corne très aiguë. Ecusson avec l’extrémité flave et une grande
tache noire au milieu. Membrane kyaline avec de grandes taches
brunes allongées. Dos de l’abdomen et connexivum roux; celui-ci
avec un point noir au côté externe de chaque intersection. Anten-
nes fauves, le premier article brun. Dessous du corps et pattes
fauves ; côtés du ventre et de la poitrine fortement ponctués de
noir. — L. 8-9.
Provinces du Nord et de l’Est, surtout dans les montagnes et
les forêts, sur divers arbres.
ELASMOSTETHUS. Fieb.
1. E. Interstinctus. Lin.[Griseus. Lin . betulœ. de G. Agathinus. Fab.)
Ovalaire, brillant; dessus du corps avec des points noirs assez forts.
Couleur très variable: grisâtre, rougeâtre flave ou légèrement rosé.
Antennes flaves avec le dernier article noir. Ecusson avec le tiers
apical plus pâle et une grande tache noirâtre sur le milieu de son
disque. Membrane variée de brun. Connexivum alterné de fauve
et de noir. Dessous du corps flave ou fauve ; ventre imponctué ;
côtés de la poitrine ponctués de noir en avant. Tarses noirs.
Bec dépassant à peine les hanches intermédiaires. Angle anté-
rieur formant une petite dent qui ne déborde pas le bord externe
de l’œil. — L. 7.-8.
Toute la France sur différents arbres , surtout sur les bouleaux.
2. E. Fieberi. Jakowl. [Griseus. var. Flor.). — Très voisin du précé-
dent dont il diffère par les antennes entièrement noires, les côtés
du ventre fortement et assez densement ponctués de noir, la
couleur générale p-lus sombre, le bec plus long dépassant un peu
les hanches postérieures, l’angle antérieur du pronotum muni
d’une dent bien plus longue et plus pointue , débordant le côté
externe de l’œil d’une longueur presque égale au diamètre de
cet œil ; après cette dent le bord du pronotum est plus visiblement
crénelé en scie. — L. 8.
Un seul exemplaire des Vosges. — Espèce de Russie, Finlande
etjLivonie, probablement confondue souvent avec la précédente.
D’après MM. J. Sahlberg et Reuter elle vit sur le Pinus sylvestris •
— 77 —
CYPHOSTETHUS. Fieb.
1. G. Tristriatus. Fab. [Lituratus. Pz). — Allongé, brillant, à points
concolores excepté sur la partie rose des cories où ils sont noirs ;
dessus du corps d’un flave verdâtre très pâle ; le clavus , la méso-
corie et une bordure au bord latéral postérieur rosés. Une côte
élevée , large et lisse , au bord externe de la mésocorie ; cette
côte émet deux rameaux internes obliques moins apparents. Mem-
brane avec deux grandes taches brunes allongées. Gonnexivum
flave, unicolore , quelquefois avec un petit point brun sur les
intersections. Dessous du corps flave ; les flancs du ventre gros-
sièrement ponctués et séparés de la partie médiane lisse par un
relief irrégulier longitudinal. Pattes d’un vert pâle. Antennes
entièrement flaves ou avec les deux derniers articles rembrunis.
— L. 9-10.
Toute la France, excepté peut-être au Nord de Paris ; toujours
sur les genévriers.
Tril». IV. — ASOPINI.
TABLEAU DES GENRES.
1. (4 0). Bord latéral antérieur du pronotum aigu, denticulé. Angle latéral
aigu, pointu ou auriculé , plus avancé que le bord externe des cories.
(Base du pronotum très notablement plus large que celle de l’écusson).
2. (5). Cuisses antérieures avec une dent. (Base du ventre avec un tuber-
cule saillant, dirigé en avant.)
3. (4). Tibias antérieurs dilatés et lamellaires extérieurement. Epistome
enclos par les joues. Deuxième et troisième articles des antennes
subégaux.
Platynopus.
4. (3). Tibias antérieurs simples. Epistome libre en avant. Deuxième arti-
cle des antennes plus long que le troisième. Angle latéral du pro-
notum prolongé en pointe très aiguë.
PlCROMERUS.
5. (2). Cuisses antérieures mutiques. (Epistome libre).
6. (7). Base du ventre avec une pointe dirigée en avant. Angle latéral
du pronotum aplati , subauriculé. (Deuxième article des antennes plus
— 78 —
de deux fois aussi long* que le troisième. Orifices odorifiques prolon-
gés extérieurement en un long canal transverse). Podisus.
7. (6). Base de ventre inerme. Angle latéral du prono tum saillant, aigu.
8. (9). Deuxième article des antennes près de trois fois aussi long que
le troisième. Corps déprimé. Orifices odorifiques prolongés extérieu-
rement en un long canal. Arma.
9. (8). Deuxième article des antennes à peu près égal au troisième. Corps
convexe. Orifices odorifiques sans canal transverse distinct.
Asopüs.
10. (4). Bord latéral antérieur du pronotum obtus, lisse, non denticulé.
Angle latéral arrondi, pas plus saillant que le bord externe de la
corie. (Base du ventre inerme).
11. (12). Cuisses antérieures avec une dent. Base du pronotum plus large
que celle de l’écusson. Tibias profondément sillonnés en-dessus.
Couleur noire et fauve. Jalla,
12. (il). Cuisses antérieures mutiques. Base du pronotum pas plus large
que celle de l’écusson. Tibias non sillonnés en-dessus. Couleur d’un
beau bleu métallique. Zicrona
PLATYNOPUS. Am. S.
(PlNTHÆUS. Stdl.)
1. P. Sanguinipes. Fal. (Genei. Costa). — Oblong, brun, ponctué
de noir avec la tête et la partie antérieure du pronotum et souvent
la base de l’écusson d’un noir verdâtre bronzé. Angle latéral du
pronotum largement noir. Bords latéraux antérieurs du prono-
tum subcalleux, lisses , d’un flave orangé , ainsi que un point
derrière chaque cicatrice, l’extrémité de l’écusson et un point
oblong , élevé , de chaque côté de sa base. Membrane brune.
Connexivum entrecoupé de noir et d’orangé. Dessous du corps
flave ; ventre avec une grande tâche noire, imponctuée , sur le
milieu de chaque segment ; ses flancs avec deux rangées de
grandes taches formées de points noirs, stigmates noirs. Pattes
fauves , souvent un trait noir sur le sillon du tibias près du
genou et un sur le fémur antérieur en-dessus. Tête carrée en
avant des jeux. Antennes noires ; le premier arttcle et la base du
dernier roux. — L. 12-15.
Probablement toute la France , mais extrêmement rare partout :
— 79 —
depuis 25 ans que je chasse les Hémiptères, je n’en ai trouvé
qu’un exemplaire. Vosges, Strasbourg, Beaune, Lyon , Ain, Mer
(Loir-et-Cher), Pyrénées, etc. — Les débutants peuvent confondre
cette espèce avec le Tropicoris rufipes , dont il a un peu l’aspect.
PICROMERUS. Am. S.
1. (2). Antennes entièrement rousses. Flancs du ventre à ponctuation
brune ou concolore fine et très serrée.
1. P. Bidens. Lin. — Dessus du corps couleur de tabac, finement ex
densement ponctué de noir. Angle latéral du pronotum noir ;
côtés, entre l’angle antérieur et la base de l’angle latéral, étroite-
ment orangés, ainsi que un point calleux en-dessous de chaque
cicatrice , l’extrémité de l’écusson et un point calleux de chaque
côté de sa base. Connexivum brun, vaguement entrecoupé de
roux. Membrane enfumée avec une bande longitudinale brune.
Dessous du corps et pattes fauves ; poitrine avec des taches
calleuses rouges ; ordinairement une bande noire au milieu du
ventre ; cuisses très finement ponctuées de noir. — L. 10-12.
Toute la France , assez commun.
2. (4), Antennes plus ou moins annelées. Ventre avec de gros points
fossettes noirs, enfoncés et clair semés.
3. (4). Antennes rousses , la moitié apicale des trois derniers articles
noire. Écusson avec l’extrémité concolore et pas de points calleux à
la base.
2. P. Nigridens. Fah. — Très voisin du précédent pour la forme et
la couleur, cependant un peu plus étroit et d’un brun plus grisâtre.
Il en diffère, en outre, par les, caractères suivants : pronotum sans
points calleux en-dessous des cicatrices ; bordure jaunâtre des
côtés prolongée jusqu’au sommet des angles latéraux. Dessous du
corps et pattes d’un flave livide, très pâle et non roux ; une tache
noire au milieu de la base de chaque segment ventral ; flancs du
ventre et de la poitrine à gros points noirs, espacés. Cuisses à gros
points noirs. — L. 10-12.
Assez rare : Lyon, Grenoble, Avignon, Agde, Pyrénées, etc.
4. (3). Antennes noires, un anneau blanchâtre au milieu du troisième
article, ainsi que la base des quatrième et cinquième. Extrémité de
l’écusson et trois points calleux à la base , blanchâtres.
— 80 —
3. P. Conformis. H-S. — Cette espèce a un peu l’aspect du Rhaphi-
gaster grisea pour la couleur. Forme du précédent, mais angles
latéraux du pronotum moins saillants ; couleur générale bien plus
pâle, presque blanchâtre avec des points noirs inégalement répar-
tis et plus ou moins confluents en taches irrégulières. Dessous du
corps et pattes d’un flave blanchâtre ; ventre comme dans le
Nigridens , milieu du prosternum noir. Cuisses presque entière-
ment noires en-dessus vers l’extrémité, base et sommet des tibias
et tarses noirs. Dent des fémurs antérieurs très petite, à peine
visible. — L. 13.
Espèce non encore indiquée de France , mais comme j’en pos
sède un exemplaire de Sierre dans le Valais , il est très possible
qu’on la retrouve dans la portion française de la vallée du Rhône.
PODISUS. HS.
(Asopus. Fieb. Troilus. Stdl).
1. P. Luridus. Fab. — D’un brun flavescent ponctué de noir; la
tête, la partie antérieure du pronotum et ses côtés et souvent
la base de l’écusson d’un vert bronzé. Un petit point calleux de
chaque côté de la base de l’écusson. Connexivum d’un vert
bronzé en-dessus avec une bande transverse jaune sur le milieu de
chaque segment. Antennes noires, le tiers apical du quatrième
article jaune et souvent aussi l’extrémité du deuxième. Dessous
du corps d’un flave blanchâtre ponctué de noir ; une tache noire
au côté externe de chaque cotyle ; ventre ayant sur le milieu des
flancs une rangée de taches d’un noir verdâtre, arrondies, une sur
chaque segment à la base ; en outre ordinairement une tache ana-
logue sur le milieu du sixième segment. Pattes à taches poncti-
formes noires plus ou moins confluentes. — L. 11-12.
Toute la France.
ARMA. Hahn.
1. A. Custos. Fab. — Dessus du corps d’un brun fauve uniforme,
ponctué de brun. Connexivum avec une bande noirâtre sur chaque
intersection. Antennes rousses, l’extrémité des troisième et qua-
trième articles ordinairement noirâtre. Dessous du corps et pattes
d’un flave blanchâtre, une tache ponctiforme noire au côté externe
de chaque cotyle, ces taches formant une rangée continuée sur
— 81
les flancs du ventre par une tache semblable sur la base de chaque
segment. Le reste du ventre à points concolores. Cuisses très
finement ponctuées de brun. — L. 11-13.
Toute la France.
ASOPUS. Burm.
(Rh\cognvthus. Fieb.).
1. A. Punctatus. Lin. — Dessus du corps à couleur foncière fauve,
mais presque entièrement, souvent complètement cachée par une
forte ponctuation confluente d’un vert bronzé sombre. Bord des
côtés du pronotum, ligne médiane de la tête, du pronotum et de
l’écusson ordinairement plus ou moins fauves. La tête et la partie
antérieure du pronotum entre la ligne médiane et les côtés d’un
vert bronzé. Membrane brune. Connexivum fauve avec une bande
verdâtre sur le milieu de chaque intersection. Dessous du corps
et pattes d’un fauve pâle ponctués de vert ; une grande tache
verte, lisse, sur le milieu du sixième segment ventral, ou bien dans
les exemplaires fortement colorés ventre presque entièrement
vert bronzé. Extrémité des cuisses, base et sommet des tibias et
tarses largement d’un verdâtre bronzé. Antennes noires, l’extrême
base des troisième et quatrième articles rousse. — L. 8-9.
Régions froides ou tempérées et surtout montagneuses : Nord,
Rouen, Orléans, Vosges, Dijon , Mont-Pilat, Pyrénées, etc.
JALLA. Hahn .
1. J. Dumosa. Lin. — Très variable de couleur : Dans l’état normal
la couleur foncière flave ou fauve est plus ou moins voilée par la
couleur noire de la ponctuation et n’est apparente que sur une
ligne médiane de la tête, du pronotum et de l’écusson, sur la base
du pronotum et ses côtés , les calus de chaque côté de la base de
l’écusson et une tache à chaque segment du connexivum. Milieu
des tibias et souvent une bande fémorale flaves. Dans les variétés
les plus noires [Nigriventris. Fiéb.\ l’insecte est entièrement noir,
excepté une faible ligne sur le vertex et un anneau aux tibias. —
L. 13-15.
6
— 82 -
Presque toute la France, mais rare, excepté dans les Basses-
Alpes où elle paraît plus commune. Calais, Rouen, Morlaix,
Nancy, Orléans, Dijon, Lyon, Sisteron, Pyrénées, etc.
ZICRONA. Am. S.
1. Z. Cœrulea. Lin. — D’un beau bleu métallique, quelquefois un
peu verdâtre en-dessus et en-dessous ; brillante , à points assez
espacés. Pattes concolores. Antennes noires. Membrane noirâtre.
— L. 6-8.
Toute la France ; détruit, dit-on, les Altises (Graptodera ampe-
lophaga ) dans les vignes.
Trib. V.— PHVLLOCEPHALIUI.
SCHIZOPS. Spin.
( Phyllocephala. Lef.).
1. S. Ægyptiaca. Lef. — Allongé, subparallèle, d’un brun noir
rougeâtre, chagriné, opaque. Une bordure flave sur le bord externe
de la corie et une autre de chaque côté de l’écusson, celle-ci
submarginale à la moitié basale et marginale à la moitié apicale ;
un point flave au milieu de la base. Membrane blanche à nom-
breuses nervures noires. Dessous du corps et pattes concolores ;
stigmates flaves. — L. 18.
Indiquée de Corse, mais cette localité me parait douteuse.
— 83 —
Famille des CORÉIDES.
• Corps allongé ou ovalaire, peu convexe en-dessus. Tête quadrangulaire
ou triangulaire , ses côtés non tranchants ; en-dessous pas de
sillon pour loger le bec ou ce sillon très court. Des ocelles. Anten-
nes à quatre articles , souvent prismatiques , insérées le plus sou-
vent au-dessous d’une ligne passant du milieu des jeux au sommet
du clypeus. Tubercules antennifères forts, occupant h partie supé-
rieure ou latérale supérieure de la tête. Bec à quatre articles, peu
différents en longueur, le deuxième ordinairement le plus long.
Pronotum souvent épineux sur les côtés. Ecusson petit ou mé-
diocre , triangulaire, plus court que la moitié de l’abdomen. Hé-
miélytres le plus souvent complètes , formées d’une corie, d’un
clavus et d’une membrane ; nervures de la corie se terminant
avant la membrane par une ou deux cellules rhomboïdales ; mem-
brane avec des nervures nombreuses , ( plus de cinq ), parallèles
ou anastomosées , partant d’une nervure transverse parallèle au
bord de la corie ou qui se confond avec ce bord. Pattes assez fortes;
cuisses postérieures souvent renflées et dentées ; tarses à trois
articles, le premier le plus long, le deuxième le plus court ; deux
ongles simples et entre eux deux appendices en crochet. Mesos-
ternum canaliculé. Abdomen à six segments stigmatifères non
génitaux.
Insectes vivant sur les végétaux comme les Pentatomides
dont ils ont les mœurs.
TABLEAU DES TRIBUS.
1. (2). Segments dorsaux de l’abdomen non lobés ni échancrés. (Clypeus
denté en scie. Premier article des antennes prismatique. Pattes
courtes , hanches intermédiaires et postérieures contiguës. Extrémité
de l’abdomen non dentée chez la femelle. Tête aussi large que le
pronotum, non rétrécie derrière les yeux. Corps étroit, aptère. Un
seul genre et une seule espèce. )
\ . Prionotylini .
2. (1). Plusieurs segments dorsaux de l’abdomen circulairement échancrés
ou sinués sur la ligne médiane.
— 84 —
3. (8). Quatrième et cinquième segments dorsaux de l’abdomen ayant à la
base une échancrure circulaire remplie par un lobe du segment précé-
dent. Orifices odorifiques bien distincts et auriculés. Sixième segment
ventral anguleusement échancré ou fendu chez la femelle. Segments
génitaux découverts. #
4. (7). Joues non prolongées en pointe au delà du clypeus.
5. (6). Tête non ou peu rétrécie en arrière. Abdomen terminé chez la
femelle par des dents ou lobes aigus triangulaires. Dernier article
des antennes non courbé, ordinairement plus court que le précédent.
Les premiers articles très souvent prismatiques.
2. COREINI.
6. (5). Tête fortement rétrécie en arrière , courte et large, plus large ou
aussi large que le pronotum en arrière. Extrémité de l’abdomen non
dentée chez la femelle. Dernier article des antennes plus long que
le précédent , un peu courbe et glabre. Hanches intermédiaires et
postérieures écartées.
3. Alydini
7. (4). Joues prolongées en pointe aiguë au delà du clypeus , ce qui
rend la tête bifide en avant. Tête beaucoup plus étroite que le
pronotum en arrière. Extrémité de l’abdomen non dentée chez la
femelle. Dernier article des antennes plus long que le précédent et
un peu courbe.
4. Stenocephalini.
8. (3) Quatrième segment dorsal de l’abdomen sinué au milieu à la base
et au sommet. Orifices odorifiques indistincts ou non auriculés.
Chez la femelle le sixième segment ventral est tronqué ou prolongé ,
non fendu ni échancré et cache entièrement ou presque entièrement
les segments génitaux. (Cories avec des espaces vitrés, transparents
entre les nervures (excepté Therapha). Extrémité de l’abdomen non
dentée même chez la femelle ; tibias cylindriques , non sillonnés en-
dessus). 5. Corizini
Trib. I. — PftIONOTYLINX.
Un seul genre :
PRIONOTYLUS. Fieb.
(Myrmidius. Costa. Sudalus, Mis).
1. P. Brevicornis. Mis. R. [Helferi. Fiel. Flavidus. Costa. —
Allongé , étroit, subparallèle , flave grisâtre , glabre, fortement
ponctué. Premier article des antennes très épais, presque aussi
— 88
long que la tête, le troisième d’un tiers plus long que le deuxième,
le quatrième petit, ovoide , noirâtre. Tête légèrement sillonnée.
Yeux peu saillants. Pronotum un peu plus long que large ,
à côtés droits. Elytres extrêmement courtes, sans membrane, ne
dépassant pas l’écusson. Dos de l’abdomen avec deux bandes
médianes brunâtres plus ou moins visibles ; ventre ponctué, une
bande brune de chaque côté. Pattes courtes et peu épaisses,
mutiques. — Long. 9-10.
Très rare sur les coteaux secs de la France méridionale :
Hyères , Cassis , Montpellier, Cette , Yaucluse.
Trib. If. — COREINl.
TABLEAU DES DIVISIONS.
1. (2). Sixième segment abdominal non prolongé en arrière chez le
mâle en lobe aigu. Fémur postérieur sans tubercule à la base de
sa face latérale interne. Tête avec une ligne longitudinale enfoncée.
Tibias le plus souvent sillonnés. Nervures de la membrane naissant
de la base même ou d’une nervure transverse basale, qui au côté
externe se rapproche graduellement et se confond avec la suture
même de la membrane. Cuisses mutiques ou rarement (Syromastes)
avec de très petites dents.
L GONOCERARIA.
2 (l). Sixième segment abdominal prolongé latéralement en arrière dans
les deux sexes en un lobe triangulaire aigu. Fémur postérieur ayant
à la base un tubercule sur sa face latérale interne. Tête sans ligne
longitudinale enfoncée. Tibias cylindriques, non sillonnés. Nervures
de la membrane naissant d’une nervure transverse parallèle à la
base et assez éloignée de celle-ci. Cuisses postérieures avec une ou
plusieurs grandes dents.
2. COREARIA.
— 86 —
Div. 1. GONOCERARIA.
TABLEAU. DES GENRES.
1 . (2). Côtés du pronotum et connexivum dilatés , foliacés et divisés en
lobes aigus. Corps, pattes et antennes hérissés d’épines longues et
minces. (Cuisses minces avec six arêtes épineuses. Angles postérieurs
du pronotum longuement prolongés en arrière en lobe aigu, foliacé.
Connexivum fortement et obliquement relevé. Deuxième et troisième
articles des antennes très grêles, cylindriques, le troisième deux fois
plus long que le deuxième).
Phyllomorpha .
2. (4). Côtés du pronotum et connexivum non dilatés en lobes foliacés.
Pas de longues épines grêles. Pattes et antennes plus épaisses.
3. (8). Tubercule antennifère terminé en dehors par une pointe aiguë.
(Cuisses mutiques).
4. (5). Angles postérieurs du pronotum prolongés en arrière en pointe
aiguë de chaque côté de l’écusson; celui-ci caréné et relevé au
* sommet. Côtés du pronotum épineux. Deuxième article des antennes
plus long que le troisième.
Centrocarenus.
5. (4). Angles postérieurs du pronotum effacés, non prolongés en pointe
de chaque côté de l’écusson. Côtés du pronotum mutiques.
6. (7). Ecusson caréné de chaque côté et fovéolé à la base. Deuxième
article des antennes beaucoup plus court que le troisième.
Spathocera .
7. (6). Écusson plan. Deuxième article des antennes à peu près de la
même longueur que le troisième.
Enoplops.
8. (3). Tubercule antennifère obtus , sans dent au côté antéro-externe
(Écusson plan, non caréné ni fovéolé. Deuxième et troisième articles
des antennes subégaux).
— 87 —
9. (io). Tubercule antennifère avec une épine aiguë au côté interne de la
base de chaque antenne. Deuxième article des antennes presque cylin-
drique. Cuisses avec deux lignes de petites dents.
Syromastes.
10. (9). Tubercule antennifère mutique en-dedans. Cuisses nautiques. Les
trois premiers articles des antennes en prisme à trois fortes arêtes.
11. (<2). Clypeus en pointe aiguë. Connexivum très dilaté surtout au milieu.
Joues non visibles d’en haut.
Verlusia.
12. (il). Clypeus obtus. Connexivum peu dilaté et régulièrement. Joues
bien visibles d’en haut et plus avancées que les tubercules antennifères.
Gonocerus.
PHYLLOMORPHA. Lap.
1. P. Laciniata. Vill. (Paradoxa. Wolf, histrix. Latr. erinacea. H-S).
— Insecte de forme bizarre, d’un flave très pâle, varié de brun,
quelquefois rougeâtre; hérissé sur le corps, surtout les marges,
les pattes et antennes de longues épines , les unes pâles, les autres
noirâtres. Antennes flaves, grêles, le premier article fortement
épineux, le deuxième avec trois ou quatre épines, le troisième
mutique excepté à l’extrémité qui a deux épines, le quatrième
petit, oblong, noirâtre. Tête plus ou moins brune ainsi que la
partie antérieure du pronotum. Celui-ci avec une large expansion
parcheminée, anguleuse, latéralement ; bord latéral antérieur lar-
gement sinué, angle postérieur prolongé en arrière. Corie étroite,
vitrée comme la membrane. Connexivum dilaté en grands segments
foliacés, anguleux et épineux , le lobe moyen le plus grand ,
chacun de ces lobes avec une bande brune à son bord antérieur. —
L. 8-10.
Rare, Midi de la France, ne parait pas dépasser Paris : Pyré-
nées, Landes, Tulle, Lyon, vallée de la Loire.
Ois. La P. algirica Luc. ne parait qu’une variété un peu plus
rougeâtre de cette espèce.
La P. lacerata H- S., dont je n’ai encore vu qu’un exemplaire
de Syrie dans la collection Bellevoye, est bien distincte par le
deuxième article des antennes et la base des tibias nautiques, les
lobes du connexivum plus grands, plus aigus , avec une bande
— 88 —
noire au milieu et non en avant, les angles postérieurs du prono-
tum moins prolongés et le bord latéral antérieur moins sinué.
CENTROCARENUS . Fieb.
1. C. Spiniger. Fah. — D’un flave jaunâtre, plus ou moins varié de
brun, fortement ponctué et granulé. Antennes longues, rousses, le
dernier article noir, le premier, épais, avec une épine à l’angle
autéro-ex terne qui manque quelquefois. Tête avec deux lignes
d’épines en-dessus. Pronotum inégal, tuberculeux , dilaté en angle
latéralement , cet angle latéral écbancré et dédoublé en deux
angles; bord latéral antérieur denticulé: angle postérieur prolongé
de chaque côté de l’écusson, celui-ci caréné, à sommet flave.
Cories variées de brun ; une tâche blanchâtre au milieu du bord
postérieur. Membrane noirâtre. Gonnexivum dilaté, débordant les
cories, chaque segment avec une bande brune et une bande flave.
Métasternum canaliculé , cuisses maculées de brun. — L. 9-11.
Espèce méridionale : Provence, Languedoc, Lyon, La Ro-
chelle, Corse, etc.
SPATHOGERA. Stein .
(Atr\ctus. Lap .;
1. (2). Troisième article des antennes spatuliforme, graduellement dilaté
et aplati depuis la base jusqu’à l’extrémité, qui est tronquée en arc,
noir sur les trois quarts apicaux.
1. S. Laticornis. Schill. — En ovale allongé, atténué en avant,
d’un fauve roussâtre, ponctué, glabre, opaque. Tête granuleuse
en-dessus, épineuse en avant. Disque du pronotum avec trois
carènes non prolongées en arrière sur la partie convexe, bord
postérieur presque droit. Gonnexivum large, relevé, sans reliefs
en-dessus. Pattes brunes, maculées de flave. — L. 6 l 2L.
Très rare : Lyon, Landes, Provence, Haute-Marne.
2. (4). Troisième article des antennes , subcylindrique, dilaté seulement
à partir du cinquième apical, qui est noir.
— 89 —
3. (4). Carènes juxta-médianes du pronotum abruptement terminées bien
avant le bord antérieur et non prolongées en arrière sur la voussure.
Pattes brunes, cuisses maculées, tibias subannelés de blanchâtre.
2. S. Dalmanni. Schill. Hah. — D’un brun roux foncé, bords latéraux
du pronotum blanchâtres. Tête épineuse en avant et avec deux
lignes d’épines plus courtes sur sa surface. Pronotum avec une
carène médiane visible seulement en avant et de chaque côté de
celle-ci une carène raccourcie en avant et non prolongée en
arrière sur la partie convexe ; angle postérieur très peu saillant de
chaque côté de l’écusson. Connexivum à surface dorsale un peu
inégale, à reliefs très peu apparents. Premier article des antennes
à arêtes peu vives, à peine aussi long que le deuxième. — L. 6.
Assez rare : Nord, Vosges, Yonne, Orléans, Ljon, Bordeaux.
4. (3). Carènes juxta-médianes du pronotum prolongées en avant jusqu’au
bord antérieur, et en arrière par dessus la voussure presque jusqu’au
bord postérieur. Pattes flaves , cuisses avec de fines lignes longitu-
dinales brunes.
3. S. Lobata. H- S. — Très voisine de la précédente, d’une couleur
plus pâle, plus jaunâtre avec la bordure du pronotum moins appa-
rente. Tête plus longue, jeux moins saillants ; antennes plus
longues dans tous leurs articles, le premier à arêtes très fortes,
plus long que le deuxième ; reliefs du connexivum plus saillants ;
angle postérieur du pronotum un peu plus prolongé et plus auri-
culé de chaque côté de l’écusson ; pronotum moins brusquement
élargi aux épaules. — L. 6 1/2.
Rare : Marseille, Ljon, Landes, Yonne , Corse. Espèce plus
méridionale que la précédente.
ENOPLOPS. Am. S.
1. E. Scapha. Fah. — Brune en-dessus, les côtés du pronotum et
ceux des cories à la base étroitement flaves. Connexivum débor-
dant les cories, chaque segment avec une tache flave. Antennes à
premier article très épais , brun en-dessus, le deuxième et la base
du troisième roux , le troisième comprimé et un peu dilaté gra-
duellement depuis la base jusqu’à l’extrémité, noir sur sa seconde
moitié ainsi que le quatrième qui est ovalaire. Tête carrée, les
— 90 —
tubercules antennifères avec une épine flave , dirigée en avant.
Pronotum très élargi en arrière, angle latéral écbancré ; bord pos-
térieur droit devant l’écusson qui n’est pas caréné. Dessous du
corps et pattes flaves ponctués de noir. — L. 12-13.
Toute la France , sans être commun : au pied des plantes sur
les coteaux secs.
Obs. L eF. Cornuta. H-S. d’Espagne en est extrêmement voisin,
mais en diffère par le troisième article des antennes entièrement
fauve et nullement dilaté. — L’JV bos. Dohrn ( Cornutus . Mis.) est
plus grand, a le troisième article des antennes comme le Cornutus ,
mais l’épine du tubercule antennifère est très grande et recourbée
en-dehors comme une corne.
SYROMASTES. Latr.
1. S. Marginatus. Lin. — Couleur tabac en-dessus, à ponctuation
tuberculeuse brune et dense , formant souvent des taches vagues
sur les cories. Connexivum avec une tache jaunâtre peu apparente
sur chaque segment ; pointe extrême de l’écusson flave ; dos de
l’abdomen rouge avec la base noire ; dessous du corps et pattes
plus pâles que le dessus, marbrés de brun. Deuxième et troisième
articles des antennes fauves. Angle latéral du pronotum saillant,
les côtés de l’angle un peu arrondis , son sommet obtus. —
L. 13-14.
Commun dans toute la France, sur les buissons et les plantes
les plus diverses.
Var. Fundator. H-S.[Longicornis. Costa). — Antennes plus lon-
gues, angle latéral du pronotum plus avancé, son sommet aigu et
ses côtés droits. — Variété méridionale qui se trouve en Espagne ,
Italie, Russie, etc. ; il est probable qu’on la trouvera dans le Midi
de la France.
VERLUSIA. Spin.
1. (2). Abdomen rhomboïdal. Bec atteignant le bord antérieur des hanches
postérieures. Dernier segment génital bifide chez la femelle. Couleur
jaunâtre. Cuisses flaves avec une fine ligne longitudinale noire en-
dessous.
— 91
1. V. Rhombea. Lin. — Jaunâtre en-dessus, à points bruns plus ou
moins serrés et formant par leur réunion quelques taches vagues,
dessous du corps et pattes flaves. Premier article des antennes
ponctué de brun et plan en-dessus, les deuxième et troisième
fauves, le quatrième noir. Côtés du pronotum flaves et finement
crénelés, angle latéral très avancé en-dehors et aigu ; connexivum
fortement et régulièrement dilaté jusqu’au milieu où il se rétrécit
de même jusqu’en arrière, ce qui forme au milieu un angle droit
et donne à l’abdomen la forme rhomboïdale. Dos de l’abdomen
jaune, la base noire avec quelques taches noires sur les autres
segments. — L. 10.
Var. Sinuata. Fieb. Angle latéral du pronotum terminé par une
pointe plus aiguë ; connexivum plus dilaté, l’angle du milieu plus
aigu, chaque segment après cet angle plus sinué et terminé en
arrière par une petite dent plus aiguë.
Toute la France, plus commune dans le Midi que dans le Nord ;
la variété seulement dans le Midi et la Corse.
2. (1). Abdomen ovalaire. Bec atteignant le bord antérieur des hanches
intermédiaires. Dernier segment génital entier chez la femelle. Cou-
leur rouge, cuisses flaves sans ligne noire [S- G. Haploprocta. Stâl).
2. V. Sulcicornis. Fab. [Rotundipennis Spin.). — D’un rouge flaves-
cent en-dessus avec des points plus foncés formant sur la corie de
petites taches peu apparentes. Premier article des antennes légère-
ment sillonné en-dessus. Pronotum à côtés très finement crénelés
et flaves ; angle latéral très saillant et aigu. Connexivum dilaté
en courbe ovalaire. Dos de l’abdomen rouge avec la base noire.
Dessous du corps et pattes flaves. — L. 10-11.
France moyenne et surtout méridionale ; ne paraît pas se
trouver au Nord de Paris.
La V. Sinuata. Mis. necFieb. ne diffère en rien de cette espèce.
GONOCKRÜS. Latr.
1. (4). Deuxième et troisième articles des antennes d’épaisseur et de cou-
leur presque uniformes sur toute leur longueur. Pronotum sans
lignes latérales et médiane noires. Extrémité de l’écusson concolore.
— 92 —
2. (3). Angle latéral dupronotum large, peu aigu, horizontalement étendu.
Abdomen plus large que le pronotum. Connexivum large, ponctué de
noir en-dessus.
1. G. Venator. Fab. — Roux flave plus ou moins foncé, ponctué de
brun en-dessus ; dos de l’abdomen jaunâtre, le premier segment
et les côtés des deux suivants noirs. — L. 12-14.
Toute la France, sur différents arbustes.
Obs. J’ai pris à l’Escorial un exemplaire de cette espèce
(Var. Acuiangulus ) qui est presque aussi étroit que VInsidiator et
a les angles latéraux du pronotum très-aigus et relevés comme
chez ce dernier, mais le connexivum ponctué de noir oblige à le
rapporter au Venator. C’est une modification analogue à celles
que nous avons déjà vues dans les Syromastes marginatus et Ver-
lusia rhombea.
3. (2). Angle latéral du pronotum très aigu, pointu et fortement relevé.
Abdomen moins large que le pronotum. Connexivum étroit, presque
entièrement caché par les cories ; flave sans points noirs en-dessus.
2. G. Insidiator. Fab. — Ordinairement d’un roux violacé, quelque-
fois d’un flave grisâtre en-dessus. D’un flave très pâle en-dessous.
Dessus du corps à points noirs assez serrés. Bord externe des
cories étroitement flave à la base. Dos de l’abdomen jaunâtre avec
une bande noire de chaque côté. Plus étroit que le précédent.
— L. 12-13.
Beaucoup plus rare et plus méridional que le précédent ; ne
dépasse peut-être pas Lyon vers le Nord, plus commun en Corse.
En Provence, sur le Lentisque, dans les Landes, sur l’Arbutus
unedo.
4. (1). Deuxième et troisième articles des antennes comprimés, plus larges
et plus bruns dans leur seconde moitié qu’à la base. Pronotum avec
une ligne noire le long du bord latéral antérieur et une autre médiane
sur sa première moitié. Extrémité de l’écusson noire (connexivum
étroit, flave, sans points noirs en-dessus).
3. G. Juniperi. H-S. — Forme de VInsidiator , connexivum et angle
latéral du pronotum de même conformation. Dessus du corps varié
— 93 —
de flave,( de rougeâtre et de noirâtre, ponctué de noir. Dessous du
corps et pattes d’un flave verdâtre pâle. Bord externe des cories
étroitement blanchâtre depuis la base jusqu’au milieu, cette ligne
blanchâtre étroitement et vaguement bordée de noir en-dedans.
Angle latéral du pronotum le plus souvent un peu rembruni. Dos
de l’abdomen noir avec une large bande médiane jaune ainsi que
le dernier segment en entier. — L. 11-12.
Presque toute la France sur les Juniperus ; paraît manquer au
Ncrd de Paris.
Div. 2.— COREARIA.
TABLEAU DES GENRES.
1. (8). Fémurs postérieurs avec une seule épine bien distincte (Hanches
postérieures distantes. Angle postérieur du pronotum non prolongé
en arrière en pointe aiguë de chaque côté de l’écusson).
2. (7). Deuxième article des antennes plus'* court que la moitié du
troisième , ces deux articles plus grêles que le premier et le qua-
trième.
3. (4). Côtés du pronotum avec des épines ou tubercules dentiformes.
Tête et pronotum chargés de tubercules saillants. Hanches anté-
rieures du mâle armées d’une épine en arrière (Bec atteignant les
hanches intermédiaires, métasternum large, non sillonné).
PSEUDOPHLÆUS .
4. (3). Côtés du pronotum mutique. Tête et pronotum non tuberculeux.
Hanches antérieures mutiques dans les deux sexes.
5. (6). Quatrième article des antennes ovoïde, beaucoup plus court que le
troisième. Angle latéral du pronotum largement arrondi.
Bathysolen.
6. (5). Quatrième article des antennes oblong , aussi long que le troisième.
Angle latéral du pronotum plus aigu.
Arenocoris.
— 94 —
7. (2). Deuxième et troisième articles des antennes épais, à peu près
d’égale longueur, le quatrième oblong, aussi long que le troisième.
( Bord latéral du prono tum non denté , mais cependant finement
crénelé , vu à une forte loupe. Premier article des antennes graduel-
lement rétréci à partir du milieu vers la base).
Nemocoris.
8. (4) Fémurs postérieurs armés près de l’extrémité d’un groupe de
plusieurs épines bien distinctes.
9. (io). Hanches postérieures contiguës (Deuxième et troisième article
des antennes subégaux en longueur , grêles ( ou un peu épais dans
le lividus) ; angles postérieurs du pronotum non prolongés en pointe.
Côtés du pronotum finement denticulés en avant seulement).
Ceraleptus.
10. (9). Hanches postérieures distantes.
11. (u). Angles postérieurs du pronotum non prolongés en arrière en une
pointe aiguë de chaque côté de l’écusson.
12. (4 3). Cuisses antérieures mu tiques. Metasternum convexe, non sillonné
si ce n’est un peu en avant. Tibias postérieurs réguliers. Quatrième
article des antennes jfius court que le troisième.
Bothrostethus. (1).
13 (12). Cuisses antérieures épineuses ; métasternum sillonné ; tibias posté-
rieurs légèrement arqués à la base , plus minces à la base et à
l’extrémité qu’au milieu ; quatrième article des antennes plus long
que le troisième.
Loxocnemis.
14. (44). Angles postérieurs du pronotum prolongés en arrière en une
pointe aiguë de chaque côté de l’écusson. Bords latéraux du pro-
notum entièrement et régulièrement garnis d’épines terminées par un
poil. Toutes les cuisses épineuses ; métasternum sillonné.
(1) Le Bothrostethus elevatus par ses antennes non épineuses , à articles 2 et 3
grêles et à deuxième article plus court que le troisième pourrait former un genre distinct
si on voulait émietter encore plus les coupes déjà si nombreuses de cette famille.
Mais alors il faudrait aussi séparer le Ceraleptus lividus qui diffère de ses congénè-
res par une modification analogue dans l’épaisseur des antennes ; enfin le Bothrostethus
luteus devrait encore former un autre genre.
— 95 -
15. (iô). Deuxième et troisième articles des antennes épais et à peu près
d’égale longueur, le quatrième pas plus épais et un peu plus court
que le troisième.
Coreus.
16. (15). Deuxième et troisième articles des antennes grêles , le deuxième
moins long que la moitié du troisième, le quatrième allongé, très
épais, aussi long que les deuxième et troisième réunis.
Strobilotoma.
PSEUDOPHLÆUS. Burm.
1. (2). Ecusson caréné au milieu dans toute sa longueur. Tubercule an-
tennifère obtus , recourbé en dedans. Troisième article des antennes
très grêle , entièrement flave et à peine plus épais à l’éxtrémité
qu’à la base.
1. P. Fallenii. Schill. — D’un livide grisâtre, opaque ; tête et pro-
notum à aspérités granuleuses, celui-ci à courtes épines au bord
antérieur; angle latéral dilaté, largement arrondi ; disque avec un
large sillon longitudinal. Ecusson rebordé sur les côtés. Mem-
brane enfumée, les nervures avec quelques points et traits noirs.
Gonnexivum marbré de brun. Antennes à premier article court,
épais , scabre , les deuxième et troisième flaves , grêles, le
troisième trois à quatre fois aussi long que le deuxième. Dessous
du corps et pattes obscurément marbrés de brun et de livide. —
L. 6-6 Vv
Toute la France, peu commun, dans les endroits secs, sablon-
neux, au pied des plantes basses, surtout sous les Erodium.
2. (4). Ecusson caréné au milieu, à l’extrême sommet seulement. Tuber-
cule antennifère pointu , dirigé en avant et un peu en dehors. Troi-
sième article des antennes notablement plus épais vers l’extrémité qui
est noire.
2. P. Waltlii. H- S. (. Hispanus . Ramb. Auriculatus. Fieb.). — Noi-
râtre ou grisâtre en-dessus ; diffère du précédent par sa taille un
peu plus grande, les antennes, la tête et la partie antérieure du
pronotum à épines beaucoup plus fortes et plus longues, le
sillon du pronotum moins apparent les angles latéraux plus auri-
— 96 —
culés et finement crénelés et surtout les caractères déjà indiqués
ci-dessus. — L. 7.
Toute la France et la Corse, peu commun.
Ois. D’après Fieber le P. Waltlii aurait le troisième article des
antennes trois fois et Y Auriculatus trois fois et demi plus long
que le deuxième article ; le Waltlii aurait en outre les angles laté-
raux du pronotum moins auriculés. D’après de nombreux exem-
plaires des localités les plus diverses de la collection Signoret
et de la mienne, la proportion entre les longueurs des deuxième et
troisième articles des antennes, mesurés au micromètre, varie dans
cette espèce de trois à quatre fois et demie la longueur du deu-
xième et même cinq fois dans un exemplaire de Chypre qui ne
diffère en rien autre de ceux de France. L’exemplaire typique
du Waltlii de Fieber a le troisième article quatre fois plus long
que le deuxième et si les angles postérieurs paraissent légèrement
moins auriculés ce n’est que par accident ou atrophie. Je n’hésite
donc pas à réunir ces deux espèces.
BATHYSOLEN. Fieb.
1. B. Nubilus. F ail. — D’un grisâtre livide plus ou moins foncé,
glabre, opaque, fortement ponctué ; tête et pronotum tuber-
culeux , sans épines ; tubercule antennifère obtus ; antennes à
troisième article assez grêle, trois fois plus long que le deuxième,
le quatrième noir, ovalaire. Pronotum superficiellement sillonné
sur son disque , les côtés droits , imperceptiblement crénelés ,
blanchâtres , angle latéral peu avancé , arrondi , bord postérieur
droit. Ecusson rebordé sur les côtés, un peu excavé à la base, le
sommet un peu relevé et blanchâtre. Membrane grise à ner-
vures brunes. Connexivum débordant les cories, chaque segment
avec une bande plus pâle, peu apparente. Pattes confusément
marbrées de flave. — L. 6.
Assez rare : Paris , Yonne, Vosges, Metz, Lyon, Grande-
Chartreuse, Alpes, Marseille , Languedoc, Landes, etc.
ARENOCORIS. Hahn.
1. A. Spinipes. F ail. — D’un rouge ferrugineux opaque, ponctué,
sans longues soies. Antennes courtes et robustes , non hispides,
— 97 —
les deuxième et troisième articles roux, plus épais que dans les
g’enres précédents , le troisième deux fois aussi long que le
deuxième, le quatrième noir , aussi long et plus épais que le
troisième. Tête tuberculeuse , tubercule antennifère à pointe un
peu recourbée en dedans. Pronotum ponctué , finement tubercu-
leux et rugueux , sans relief sur son disque, les côtés relevés,
flaves , très finement crénelés , l’angle antérieur prolongé en
pointe aiguë en avant , angle latéral un peu avancé avec une très
faible sinuosité en arrière. Ecusson ponctué, plan, la pointe
blanchâtre. Membrane enfumée avec quelques points plus pâles
et les nervures brunes. Connexivum obscurément annelé. Ventre
roux un peu marbré de brun. Cuisses brunes, légèrement variées
de roux, tibias d’un fauve uniforme. — L. 8-9.
Je n’en connais qu’un exemplaire français que j’ai pris à
Gérardmer (Vosges). — Moins rare en Suède et en Allemagne.
NEMOCOR1S. Sahlb.
Aoplochilus. Fieb.
l.N. Fallenii. Sahlb . ( Maculatus . Stein. Margmatus. Fieb.) — Ovalaire
déprimé en dessus, d’un noir brun plus ou moins foncé, opaque.
Antennes entièrement noires , un peu hispides surtout sur les
deux derniers articles , les trois derniers de longueur presque
égale , les deuxième et troisième aussi épais que le quatrième ;
tête ponctuée , tuberculeuse, une fine ligne jaunâtre longitudinale
sur son milieu , tubercule antennifère obtusi? un peu incourbé en
dedans. Pronotum ponctué, rugueux, les côtés droits avec une
bordure blanchâtre ; l’angle antérieur prolongé en pointe en avant.
Ecusson plan, ponctué , l’extrême sommet blanchâtre. Bord ex-
terne de la corie blanchâtre à la base. Membrane noire (ma-
culée de blanc selon Stein, ce qui n’existe pas dans les exem-
plaires que j’ai vus). Dessous du corps livide, ventre avec des
points noirs formant souvent deux bandes longitudinales. Pattes
livides, les cuisses antérieures et intermédiaires en grande partie
noires, les postérieures noires sur leur moitié apicale , sommet
des tibias et tarses noirâtres. — L. 9.
Extrêmement rare ; je n’en ai vu que cinq exemplaires prove-
nant de Paris , Rouen , Nogent-le-Roy, Dijon et Strasbourg.
7
— 98 —
CERALEPTUS. Costa.
1 . (2). Tubercule antennifère prolongé en un crochet recourbé en dedans
autour de la base de l’antenne. Côtés du pronotum sinués ; l’angle
antérieur longuement prolongé en avant et formant un angle aigu et
séparé du cou. Cuisses intermédiaires avec une petite épine près du
sommet. (Deuxième et troisième articles des antennes grêles, entiè-
rement roux).
1. C. Gracilicornis. H.-S. — Oblong , d’un gris brun; ponctué de
noir en-dessus, opaque; tête et partie antérieure du pronotum vague-
ment linéolés de flavescent. Côtés du pronotum finement denti-
culés surtout en avant. Ecusson plan, ponctué, sa pointe blanchâtre.
Bord externe de la corie un peu flave à la base. Membrane noirâtre.
Connexivum brun avec une bande flave à la base de chaque segment.
Dessous du corps livide à points noirs épars, mais formant quelque
taches sur le ventre. Pattes flaves, cuisses ponctuées de noir,
presque entièrement noires à leur moitié apicale en-dessus , tibias
avec la base et l’extrémité noires. — L. 10-11.
France méridionale, plus rare dans la France moyenne : Pro-
vence, Landes , Pyrénées , Lyon, Tulle, Yonne, Vosges, etc.
2. (1). Tubercule antennifère tronqué, non courbé en crochet. Côtés du
pronotum droits , non sinués ; angle antérieur non prolongé en angle
aigu. Cuisses intermédiaires ordinairement mu tiques.
3. (4). Antennes presque glabres, les deuxième et troisième articles grêles,
entièrement roux ; le premier article roussâtre ponctué de noir. Tibias
postérieurs avec une ligne de poils très courts, spiniformes.
2. C. Squalidus. Costa. [Leptocerus. Fieb. Bellieri. Sign.) — D’un
flave grisâtre ponctué de brun en-dessus ; tête et devant du
pronotum très vaguement linéolés de brun. Côtés du pronotum
très finement denticulés en avant, l’angle antérieur obtus, arrondi,
non marqué par un denticule plus fort. Bord externe de la corie
flave à la base ainsi que la pointe de l’écusson. Membrane bru-
nâtre. Connexivum grisâtre avec une bande flave à la base de
chaque segment. Dessous du corps, et pattes d’un flave livide,
parcimonieusement marqués de points bruns ; les cuisses posté-
rieures noires au tiers apical en-dessus. — 10-11.
— 99 —
France méridionale : Provence , Marseille, Landes, Collioure,
Tarn-et-Garonne , Corse , etc.
4. (3). Antennes assez longuement poilues ; les deuxième et troisième
articles assez épais , le troisième noirâtre à sa moitié apicale qui est
aussi épaisse que le quatrièm ; premier article rouge non ponctué
de noir. Tibias postérieurs avec une range de longs poils mous, flaves.
3. C. Lividus. Stem. \Squalidns. Fieb.). — D’un flave livide assez
pâle , à points à peine plus foncés en-dessus. Tête vaguement
linéolée de brun. Pronotum avec une ligne noirâtre vague le long
des côtés ; ceux-ci assez fortement denticulés en avant et l’angle
antérieur marqué par un denticule un peu plus fort que les autres
et dirigé en dehors- Pointe de l’écusson blanchâtre. Connexivum
presque entièrement flave , l’angle postérieur de chaque segment
légèrement plus brun. Dessous du corps et pattes d’un flave
très pâle , cuisses postérieures un peu rembrunies à l’extrémité
en-dessus. Tête et pronotum moins larges et plus allongés que
dans l’espèce précédente. — L. 10.
Rare ; s’étend beaucoup plus au nord que les précédents, sans
manquer dans le Midi : Provence , Avignon , Bourges , Ljonr ,
Rouen, Vosges , Nord.
BOTHROSTETHUS. Fieb.
1. (2). Antennes longuement sétuleuses ; les articles deux et trois épais,
aussi larges que le quatrième , le troisième à peine plus long que
le deuxième ; le premier avec quatre ou cinq grosses épines au côté
externe. Angle latéral du pronotum terminé par une forte pointe
aiguë.
1. B. Denticulatcs. Scop. (. Dentatôr . Hahn.\ — Noir opaque, quel-
quefois d’un brun jaunâtre, fortement ponctué et rugueux.
Antennes épaisses, scabres et hispides (excepté le quatrième
article) ; le premier article à fortes épines terminées par une
soie. Tête à courtes épines ; tubercule antennifère en pointe un peu
incombée, obtuse. Pronotum avec une fossette superficielle ,
chargée d’épines, au milieu de sa partie antérieure ; ces épines
noires même chez les exemplaires jaunâtres ; bord latéral avec des
épines noires terminées par une soie, sur sa partie antérieure.
— 100 —
Écusson avec une petite fossette à la base, sa pointe extrême
blanche. Gonnexivum avec une tache flave à chaque segment,
Pattes hispides , tibias flaves , la base, l’extrémité et un anneau
au milieu noirs. — L. 9-10.
Espèce méridionale : Marseille , Avignon, Collioure, Ardèche,
Lyon, Dijon, île d’Oléron, Corse.
2. (i) Antennes courtement et à peine sétuleuses, les deuxième et troisiè-
me articles grêles.', le troisième presque une fois et demie aussi long
que le deuxième, le premier sans épines. Angle latéral du prono tum
large et largement arrondi.
2. B. Elevatus. Fieb. — D’un gris roux, à points tuberculeux, à
peine hispide ; les deuxième et troisième articles des antennes
roux. Tête à épines disposées en deux lignes en dessus ; tubercule
antennifère à pointe aiguë dirigée en avant et un peu en dehors.
Pronotum hérissé de courts tubercules épineux concolores , ex-
cepté sur une fossette médiane superficielle après le bord antérieur,
où ils sont noirs ; les côtés épineux à leur tiers antérieur. Côte
externe et nervure principale des élytres avec quelques petites
taches brunes; membrane enfumée avec des traits bruns, inter-
rompus , sur les nervures. Pointe extrême de l’écusson blanche.
Connexivum vaguement annelé de flave. Dessous du corps et
pattes jaunâtres plus ou moins ponctués et marbrés de flaves. —
L. 11.
Très rare ; Sisteron, Avignon, Marseille.
LOXOCNEMIS. Fieb.
1. L. Dentator. Fab. (. Alternans . H. S.) — D’un noir mat, souvent
en entier ou en partie d’un brun jaunâtre , hérissé sur le corps,
les pattes et les antennes de longs poils, mous, grisâtres. Antennes
courtes et épaisses , densement hispides, les deuxième et troi-
sième articles subégaux, le quatrième plus long que le troisième.
Tête avec une ligne longitudinale jaune en arrière ; tubercule
antennifère avancé en pointe aiguë. Partie antérieure du disque
et des côtés du pronotum à épines terminées par une longue soie ;
angle latéral terminé par une forte épine. Chaque segment du
connexivum avec une large bande flave en avant. Dessous du
corps d’uq flave livide pâle , gorge et milieu de la poitrine avec
_ i 01 —
une ligne noire. Cuisses brunes, plus ou moins marbrées de roux,
tibias roux. — L. 9.
Espèce méridionale : Provence, Languedoc, Corse.
COREUS. Fab. Fieb.
Dasycoris . Dali. Stâl.
1. (2) Antennes et pattes à poils rares, courts et couchés. Tête granu-
leuse, sans tubercules spiniformes. (Dos de l’abdomen presque entiè-
rement noir.).
1. C. Scabricornis. Pz. (. Pilicomis . Flor). — Forme et taille du
C. Hirticornis , brunâtre à poils courts. Antennes scabres , à
poils noirâtres couchés, le premier article finement denticulé exté-
rieurement ; les deuxième et troisième d’un brun roux , le quatriè-
me noir, en massue , plus large que le précédent. Côtés du pro-
notum blanchâtres jusqu’à l’angle huméral, avec sept à huit épines
blanchâtres assez rcourtes terminées par jun poil noir plus court
que les épines. Epine de l’angle huméral courte, dirigée trans-
versalement en dehors. Bord externe des élytres blanchâtre à la
base et finement crénelé , mais sans épines piligères. Membrane
une peu enfumée, nervures en grande partie brunes. Connexivum
et cuisses marbrés de testacé obscur. Dessous du corps en grande
partie flave. — L. 8.
Paraît se trouver en France, surtout dans les Alpes ( Digne ,
Grande-Chartreuse, etc.) ; j’en ai vu un exemplaire de Dax (Du-
verger). — Espèce bien distincte et toujours plus brune , moins
rousse que les suivantes.
2. (]). Antennes et pattes à poils longs, hérissés et nombreux. Tête avec
des tubercules spiniformes.
3. (8). Lames rostrales obtuses et non prolongées en pointe en avant.
4. (7). Corps assez large. Côtés du pronotum droits, non sinués avant
l’angle latéral.
5. (ô). Dos de l’abdomen roux, les deux premiers segments noirs.
2. C. Hirticornis. Fab. [Denticulatus . Mis.). — D*un roux ferrugineux.
Antennes épaisses, scabres, à poils noirs, les uns couchés, les
— 402 —
autres dressés , le quatrième article noir, en massue, à peine plus
large et à peine aussi long que le troisième. Côtés du pronotum
avec une étroite bordure blanchâtre, garnis avant l’angle latéral
de huit à dix épines blanchâtres assez longues et terminéès par un
poil noir aussi long qu’elles ; épine de l’angle latéral assez longue
et dirigée transversalement en dehors. Bord externe des élytres
étroitement blanchâtre à la base et garni d’une rangée de petites
épines blanchâtres terminées q)ar un poil recourbé. Membrane
légèrement enfumée, les nervures avec des traits bruns, interrom-
pus. Connexivum et cuisses marbrés de brun. Dessous du corps
auve plus ou moins ponctué de brun. — L. 8-9.
Commun dans toute la France.
6 (ô ) Dos de l’abdomen noir, le milieu des quatrième et cinquième
segments roussâtre.
3 C. Hirsutus. Fieb. ( Dorsahs . Mis. Rey.). — Très voisin du précé-
dent et difficile à distinguer , il ne me paraît en différer que par
sa couleur générale grisâtre, quelquefois flavescente, mais non
rousse, par la couleur noire plus étendue du dos de l’abdomen,
et par les poils plus longs , plus blanchâtres , plus nombreux
surtout sur les antennes et le disque du pronotum. — L. 8-9.
Midi de la France : Avignon, Montpellier, Ile-de-Ré, Corse.
7 (4). Corps plus étroit. Côtés du pronotum sensiblement sinués avant
l’angle latéral.
4. C. Pilicornis. Burm. — Notablement plus étroit et plus grêle que
le C. Hirticornis ; d’un roux fauve plus clair et plus gai ; épine
de l’angle latéral du pronotum dans la continuation du bord latéral
antérieur et par conséquent dirigée obliquement en dehors et en
arrière ; antennes à poils plus fins , plus blanchâtres et moins
nombreux, le dernier article en massue plus longue et plus large ;
membrane hyaline à nervures à peine marquées de quelques traits
bruns ; épine des angles postérieurs des segments du connexivum
plus aiguë et un peu plus relevée. — L. 7.-8.
Espèce méridionale : Yar, Hérault, Bordeaux, Corse, Lyon ; ne
paraît pas se trouver au Nord de cette dernière ville.
— 103 —
8. (3). Lames rostrales prolongées en pointe aiguë en avant et formant
une sorte de bec dépassant notablement la partie antérieure de la
tête.
5. G. Spinolæ. Costa. — Il m’est impossible de trouver un autre
caractère que la forme des lames rostrales pour distinguer cette
espèce de la précédente ; aussi je ne la considère que comme une
variété, d’autant plus que la longueur de ces lames varie avec les
exemplaires, que leur habitat est le même et enfin que pour
moi un caractère unique pour la distinction de deux espèces n’a
pas grande valeur.
Rare : Yar, Corse.
STROBILOTOMA. Fieb.
1. S. Typhæcornis. Fab. — D’un brun roux plus ou moins foncé,
hérissé de longs poils. Antennes scabres et hispides , le premier et
le quatrième articles noirs. Tête et pronotum chargés de tubercules
et d’épines sétigères ; tubercule antennifère assez aigu ; côtés du
pronotum avec des épines sétigères blanchâtres, l’angle latéral
avec- une forte épine noirâtre transversalement dirigée en dehors,
fîljtres à petits tubercules et à gros points ; membrane enfumée.
Connexivum roux , maculé de brun ; cuisses maculées de brun ;
ventre flave avec deux bandes noirâtres plus ou moins visibles. —
L. 6-7.
Espèce méridionale : Hjères, Marseille, Cette, Landes, Cha-
rente-Inférieure , Corse.
Trffo. 3. ALIDMI.
1
TABLEAU DES GENRES.
1. (2). Cuisses postérieures mutiques. Eljtres ordinairement écourtées,
sans membrane. Les deux derniers articles du bec réunis plus courts
que le deuxième. Ocelles en arrière des jeux. Corps linéaire; prono-
tum étroit, pas plus large en arrière qu’en avant ; tête allongée, en
massue, pas plus large avec les jeux que le pronotum ; jeux très
distants du bord antérieur du pronotum.
Micrelytra .
2. (l). Cuisses postérieures dentées. Elytres complètes. Les deux derniers
articles du bec réunis plus longs que le deuxième ou égaux. Ocelles
entre les yeux ou au niveau de leur bord postérieur. Pronotum plus
» large en arrière qu’en avant. Tête plus ou moins triangulaire, les
yeux peu éloignés du bord antérieur du pronotum.
3. (4). Tibia postérieur plus court que le fémur, arqué et terminé par
un éperon. Yeux pédonculés, très saillants et tout à fait à l’arrière
de la tête qui n’est pas rétréci en forme de cou.
Camptopus.
4. (3) Tibia postérieur droit, aussi long que le fémur et sans éperon à
l’extrémité. Yeux sessiles, ne touchant pas le bord antérieur du pro-
notum ; tête un peu rétrécie en forme de cou derrière les yeux.
5. (6). Angle latéral du pronotum obtus, mutique. Sixième segment
ventral entier chez la femelle. Antennes moins longues et moins
grêles.
Alydus.
6. (5). Angle latéral du pronotum armé d’une épine aiguë. Sixième
segment ventral fendu jusqu’au milieu chez la femelle. Antennes plus
longues et plus grêles.
Megalotomus.
MICRIiLYTRA. Lap.
1. M. Fossularum. Rossi. — Allongé , sublinéaire , noir brunâtre
bronzé ; tête, pronotum et élytres fortement ponctués et bordés
d’une ligne blanche sur les côtés. Pronotum plan, aussi large en
avant qu’en arrière. Elytres écourtées, laissant à découvert les
quatre derniers segments de l’abdomen. Dos de l’abdomen noir
bronzé , sans gros points ; connexivum blanchâtre. Ventre livide
sur les côtés et ponctué de noir. Tibias flaves avec l’extrémité
noire. Antennes noires, les deuxième et troisième articles avec
un large anneau blanc, le quatrième roux. — L. 9-11.
Espèce méridionale : Marseille, Montpellier, Toulouse, Landes,
Tulle, Corse. — Trouvée aussi à Pornic (Loire-Inférieure), par
M. Marmottan.
Forme macroptère : L’exemplaire trouvé par Jacquelin Duval ,
à Toulouse, et mentionné dans les Annales de la Société Ent.
— 105 —
1849, fait partie de la collection de M. Signoret, qui a bien voulu
me le communiquer. Les élytres très grandes ne laissent à décou-
vert que le dernier segment abdominal ; elles sont construites
sur le même plan que celles des Megalotomus , c’est-à-dire
que la membrane , qui est noire , est très grande et remonte en-
dedans jusqu’à l’extrémité du clavus , tandis que l’angle postérieur
de la corie se prolonge en bandelette blanche sur le bord externe
de la membrane presque jusqu’à son extrémité. Le pronotum est
plus large et plus convexe en arrière qu’en avant sans dépasser
cependant la largeur des élytres. — Un deuxième exemplaire se
trouve dans la collection Pandellé.
GAMPTOPUS. Am. S.
1. G. Lateralis. Germ. ( Geranii . Duf.). — Allongé , étroit , finement
pubescent ; d’un brun chocolat plus ou moins foncé ; tête avec
une ligne longitudinale jaunâtre au milieu et quelques autres de
chaque côté moins apparentes ; antennes longues et grêles, le
premier article noir, les deuxième et troisième jaunes, avec la
base et le sommet noirs, le quatrième noir avec l’extrême base
blanchâtre. Pronotum fortement ponctué avec une ligne latérale
blanche, les côtés droits, le bord antérieur un peu plus étroit que
le postérieur. Pointe de l’écusson et côte externe des élytres
blanches ; membrane très grande, transparente, légèrement en-
fumée. Connexivum annelé de noir et de jaune ; dos de l’abdomen
rougeâtre avec le premier et le dernier segments noirs. Ventre
flave avec deux bandes brunes. Fémurs noirs, les postérieurs très
grands, renflés ; tibias jaunâtres avec l’extrémité noire. — L. 12-14.
Toute la France, mais beaucoup plus commun dans le Midi que
dans le Nord.
Var. Brevipes. H-S. — Couleur plus pâle , fémurs antérieurs et
intermédiaires roux, deuxième et troisième articles des antennes
sans anneau noir à la base ; antennes et cuisses postérieures pa-
raissant plus courtes. — Avec le type, mais assez rare.
ALYDUS. Fab.
1. A. Calcaratus. Lin.—- Allongé, étroit, d’un brun noirâtre, hérissé
de poils noirs, fortement ponctué, opaque. Antennes noires, les
— <06 —
deuxième et troisième articles jaunâtres, excepté au sommet qui est
noir. Tête souvent avec une ligne jaunâtre sur la nuque. Pronotum
droit sur les côtés, l’angle latéral non proéminent, finement mar-
giné. Pointe de l’écusson relevée et blanchâtre. Elytres d’un brun
ferrugineux à points noirs ; membrane noirâtre. Connexivum noir
avec une tache flave à la base de chaque segment ; dos de l’abdo-
men rouge avec la base et le sommet noirs. Dessous du corps et
pattes d’un noir bronzé ; tibias roux avec la base et le sommet
noirs ; premier article des tarses roux avec le sommet noir. —
L. 10-11.
Toute la France, sur différentes plantes, surtout sur les genêts.
Quelquefois dans les nids de Formica rufa et pratensis , auxquelles
ressemble beaucoup sa larve.
Obs. L’A. Rupestris. Fieb. des Alpes de la Suisse et du Tyrol,
se trouvera peut-être dans nos Alpes françaises ; il est plus petit ,
moins velu, les cories ont une tache blanchâtre à l’angle posté-
rieur dont le sommet extrême est noir ; les cuisses postérieures
ont un anneau flave incomplet un peu avant le sommet ; les
cotyles sont blanchâtres. — L. 7-9.
MEGALOTOMUS. Fieb.
1. M. Limbatus. Klg. — Allongé, étroit, d’un noir légèrement bronzé,
opaque, à peine pubescent, rugueusement ponctué. Deux taches
rousses sur la nuque. Elytres d’un noir brunâtre avec une bor-
dure blanchâtre tout le long du bord externe de la corie. Dos de
l’abdomen noir ; les segments du connexivum avec une tache
flave à la base ; les trois premiers segments du ventre avec une
carène longitudinale médiane blanchâtre. Tibias hispides , roux,
avec l’extrémité noire. — L. 13.
Rare : Lyon et quelques autres localités méridionales. Pyrénées.
Trlb. 4. — STENOCEPHALINl.
Un seul genre :
— 407 —
STENOCEPHALUS. Latr.
1. (4). Deuxième article des antennes avec un anneau noir ou brun au
milieu. Membrane enfumée avec les nervures brunes et de petites
taches brunes entre les nervures. Antennes et cuisses à poils couchés
et peu longs.
2. (3). Bec atteignant les hanches intermédiaires. Forme allongée.
1. S. Agilis. Scop. ( Nugax . Fab.). — Suballongé , opaque, dessus
d’un gris plus ou moins testacé, ponctué de noir. Deuxième
article des antennes avec deux anneaux flaves, ou, ce qui revient
au même, avec la base , l’extrémité et un anneau au milieu noirs,
la base du troisième et du quatrième article flave. Extrémité de
l’écusson blanchâtre. Une petite tache blanchâtre au milieu du
bord postérieur de la corie sur la suture de la membrane.
Gonnexivum noir avec une grande tache flave, carrée, à la base
de chaque segment. Dos de l’abdomen et base des ailes rouges.
Dessous du corps grisâtre. Lames rostrales , bec et pattes flaves ;
base et extrémité des tibias, tarses, moitié apicale des cuisses
intermédiaires et postérieures et les quatre cinquièmes des anté-
rieures noirs. — L. 13.
Var. Marginicollis . Put. Côtés du pronotum plus nettement
bordés de blanchâtre ; anneaux flaves des antennes plus étroits ;
cuisses postérieures et intermédiaires flaves seulement sur le
cinquième basal. — Gavarnie (Paudellé), sur les pins (peut-être
accidentellement) .
Commune dans toute la France , sur diverses espèces d’Eu-
phorbes.
Obs. Le S. Setulosus. Ferrari est, je crois , un hybride des
S. Agilis et Neglectus , ce qui est très possible, parceque ces deux
espèces se rencontrent ensemble sur les mêmes plantes et le
Setulosus présente des caractères communs à ces deux espèces.
Il a un anneau au milieu du deuxième article des antennes, mais
cet anneau est plus faible et brun et la membrane est tachetée
comme V Agilis ; les poils des antennes et des pattes sont dressés
et nombreux, la forme est un peu étroite et les cuisses postérieures
— 408 —
sont noires seulement sur le tiers apical comme dans le Neglectus ,*
le ventre est aussi un peu plus flave.
3. (2). Bec atteignant les hanches postérieures. Taille plus petite, forme
ovalaire, plus large proportionnellement. Cuisses presque glabres en-
dessus.
2. S. Médius. Mis. R. — Ressemble extrêmement au précédent pour
l’aspect et la coloration. Il en diffère, outre les caractères déjà
indiqués , par les joues et les antennes plus courtes ; le deuxième
article a l’anneau brun et un peu effacé au lieu d’être noir et
large ; son anneau noir apical est plus grand et occupe les deux
cinquièmes au moins de la longueur de l’article ; les troisième et
quatrième articles sont plus étroitement flaves à la base, les poils
des pattes et des antennes sont beaucoup plus courts et plus rares.
— L. 8-9.
Très rare : Lyon , Avignon, Rouen, Dax , Tarbes ; sur les
Euphorbes.
4. (1). Deuxième article des antennes sans anneau noir au milieu. Mem-
brane sans petites taches brunes entre les nervures. Antennes et pattes
hérissées de poils dressés, longs et nombreux.
3. S. Neglectus. H-S. — Ressemble extrêmement au S. Agilis et il
n’en diffère, outre les caractères sus-indiqués, que par sa forme
plus étroite et plus grêle, les cuisses postérieures noires seulement
sur le tiers apical , le quatrième article des antennes roux et non
noir. — L. 10-11.
Espèce plus méridionale que le S. Agilis .et aussi commune sur
les Euphorbes ; ne paraît pas dépasser Paris au Nord.
Trifo. 5 — CORIZIM.
TABLEAU DES GENRES.
1. (8). Premier article des antennes court ne dépassant pas ou dépassant
à peine le sommet de la tête ; quatrième article ordinairement plus
long que le troisième ; tête un peu inclinée.
— 109 —
2. (3). Gorie etclavus entièrement ponctués, opaques, non transparents, à
nervures peu saillantes. Membrane noirâtre, ayant plus de quinze ner-
vures. Coloration noire et rouge très tranchée comme dans les
Lygæus (Bec dépassant l’extrémité du mesosternum ; un bourrelet
très lisse et très distinct un peu après le bord antérieur du pronotum.
Tubercule antennifère aigu, notablement en avant des yeux).
Therapha.
3. (2). Gorie et clavus à fortes nervures et plus ou moins vitrés et transpa-
rents entre les nervures. Membrane transparente, ayant moins de
quinze nervures.
4. (7). Corps oblong. Tubercule antennifère aigu. Quatrième article des
antennes un peu plus long que le troisième.
5. (6). Deuxième et troisième articles des antennes grêles. Tête plus large
ou aussi large que longue les yeux compris ; ceux-ci très saillants,
bien séparés du bord antérieur du pronotum par un étranglement de
la partie postérieure de la tête.
Corizus.
6. (5). Deuxième et troisième articles des antennes épais. Tête plus lon-
gue que large, les yeux compris, non rétrécie en arrière des yeux qui
sont moins saillants et touchent presque le bord antérieur du prono-
tum. Sixième segment dorsal de la femelle tronqué droit. Bourrelet
du bord antérieur du pronotum peu distinct , aplati , large et entiè-
rement ponctué comme le disque dont il n’est séparé que par un sillon
très fin. (Bec dépassant les hanches postérieures. Métapleures entiè-
ment ponctuées, leur angle postérieur externe non saillant, obtus).
Maccevethus
7. (4). Corps étroit, déprimé, parallèle. Tubercule antennifère obtus.
Antenne grêles, le quatrième article un peu plus court que le troi-
sième , renflé ; le premier n’atteignant pas le sommet de la tête.
(Tête subhorizontale ; bec atteignant les hanches postérieures, Méta-
pleures entièrement ponctuées , leur angle postero-externe obtus,
non saillant).
Agraphopus
8. (1) Premier article des antennes dépassant notablement le sommet de
la tête, le quatrième plus court que le troisième. Tête horizontale.
Corps allongé, étroit, élytres vitrées entre les nervures.
— 110 —
9. (10). Premier article des antennes égal à la moitié de la longueur de
la tête et dépassant l’épistome du tiers de sa longueur. Antennes et
pattes scabres, hérissées de soies raides. Premier article du bec pres-
que aussi long que le dessous de la tête. Premier article des tarses
postérieurs, aussi long que les deuxième et troisième réunis.
Myrmus.
10.(9). Premier article des antennes aussi long que la tête et dépassant
l’épistome des trois quarts de sa longueur. Antennes et pattes à
peine pubescentes. Premier article du bec beaucoup plus court que
le dessous de la tête. Corps très allongé. Premier article des tarses
postérieurs beaucoup plus long que les deuxième et troisième réunis.
Chorosoma,
THERAPHA. Am. S.
1. T. Hyosciami. Lin. — Oblong, allongé, d’un beau rouge écar-
late à fine pubescence flave. Tête noire avec un grand losange
rouge en-dessus. Une bande noire au bord antérieur du pronotum
et de chaque côté de la base une tache noire bilobée en avant.
Tiers apical de l’écusson rouge. Clavus noir; corie rouge avec
deux petites taches noires près de la suture du clavus et une
grande tache suborbiculaire au milieu du disque. Membrane noire.
Connexivum rouge ainsi que le dos de l’abdomen excepté les deux
premiers segments et le dernier qui sont noirs. Dessous du corps
rouge ; milieu de la poitrine noir ainsi que trois taches sur ses
flancs. Ventre avec une ligne de taches noires, arrondies , de
chaque côté et en outre une tache noire transverse à la base de
chaque segment. Bec, antennes, hanches et pattes noirs, le
troisième article des antennes, les fémurs et les tibias avec une
ligne longitudinale flavescente en-dessous, peu apparente.
— L. 8-10.
Commune dans toute la France sur diverses plantes.
Var. Flavicans. Put. Couleur rouge passant au jaunâtre et beau-
coup plus étendue. Antennes et pattes en partie ou en totalité
flaves. Poitrine et ventre sans taches noires. Corse.
Var.Nigndorsum.Put. Dos de l’abdomen noir. Tache discoïdale
de la corie écourtée en dedans et dilatée au contraire en dehors
ou elle forme une bande longitudinale sur les deux tiers posté-
rieurs du bord externe.
Algérie, Portugal. — Non encore trouvée en France.
CORIZUS. Fall. Am S.
1. (2). Métapleures non sinuées à leur bord postérieur, leur angle postéro-
externe arrondi , non saillant ; leur surface à ponctuation forte et
homogène sur toute leur étendue, sans sillons bien distincts. Sixième
segment ventral de la femelle comprimé , tectiforme longitudinale-
ment. Bec long, atteignant la base du ventre. Lames rostrales étroi-
tes, n’atteignant pas au delà du milieu de la tête. Bourrelet trans-
verse du bord antérieur du pronotum aplati et entièrement ponctué.
Tête plus longue, les tubercules antennifères assez éloignés des yeux
et en avant d’eux. [S. G. Rho'palus. Schill).
1. G. Crassicornis. Lin. — Extrêmement variable pour la couleur
qui peut être flave , rousse, grisâtre et quelquefois presque noi-
râtre ; plus ou moins ponctué de noir en-dessus, plus ou moins,
souvent à peine , pubescent. Antennes flaves , le premier article
avec une ligne noire en-dessus et en-dessous , les deuxième et
troisième ponctués de noir, le quatrième noir avec la base pâle.
Pronotum légèrement caréné longitudinalement. Ecusson rebordé
jusquà l’extrémité qui est en pointe obtuse. Côtes de la corie
plus ou moins ponctuées de noir , l’extrémité des nervures internes
noire. Membrane hyaline. Gonnexivum flave, une large bande
noire, transverse, sur la dernière moitié de chaque segment.
Dos de l’abdomen noir, quatrième segment avec une tache flave au
centre, cinquième avec deux lignes flaves convergentes en avant
en Y renversé, sixième noir avec deux lignes flaves. Pattes flaves
ponctuées de noir, la face supérieure des cuisses intermédiaires
et postérieures souvent entièrement noire ; dernier article des
tarses entièrement noir Ventre plus ou moins ponctué de brun
et de roux. — L. 7-8.
Var. Ahutilon. Rossi. Beaucoup moins ponctué de noir, couleur
en général plus flave ; côtes de la corie souvent sans points noirs;
connexivum seulement avec un petit point noir sur chaque seg-
ment, quelquefois entièrement flave. Premier article des antennes
— 112 —
avec une ligne noire en-dessous seulement, deuxième article
ponctué de noir à la base seulement , troisième non pontué ,
quatrième entièrement roux . Dernier article des tarses pâle à la
base. Pattes beaucoup moins ponctuées de noir.
Var.Magnicomis. Sign. (Signoreti. Mis. R. crassicornis. Saund )
— Cinquième segment du dos de l’abdomen avec deux lignes
pâles , parallèles , non convergentes en avant. Les exemplaires
qui présentent ce caractère sont ordinairement mais non toujours,
des mâles et un peu plus petits ; ils ont tantôt la coloration du
Crassicornis , tantôt celle de Yalutilon.
Espèce très commune dans toute la France dans les prairies.
Les trois variétés, regardées par presque tous les auteurs comme
des espèces distinctes n’ont aucun caractère constant.
2. (l). Métapleures sinuées à leur bord postérieur, leur angle postero-
ex terne aigu et prolongé en arrière ; leur surface partagée par un
sillon transverse en deux portions dont l’antérieure est fortement ponc-
tuée , la postérieure à ponctuation plus fine ou nulle. Sixième
segment ventral de la femelle moins comprimé. Bec n’allant pas au-
delà des hanches intermédiaires. Tête plus courte ; tubercules anten-
nilères plus rapprochés des jeux.
+
3. (i6) Lames rostrales étroites , n’atteignant que le milieu de la longueur
du dessous de la tête? Bec atteignant les hanches intermédiaires.
4. (15). Bourrelet du bord antérieur du pronotum bien formé et élevé,
mais en grande partie ponctué. Abdomen peu élargi en arrière
(S. G. Cornus . F ail. Fiel. )
5. (14). Dos de l’abdomen noir ou brun avec des taches flaves sur les trois
derniers segments. Membrane sans taches noires.
6. (11). Gonnexivum noir ou brun avec une large bande transverse blan-
châtre à la base de chaque segment. Ventre avec une bande longi-
tudinale brune au milieu, plus ou moins apparente.
7. (8). Écusson émarginé et légèrement bifide à l’extrémité. (Pronotum
sans carène longitudinale blanchâtre au milieu).
2. C. Capitatus. Fab. — D’un beau flave rougeâtre ou légèrement
sanguin , assez longuement pubescent , à points serrés et conco-
lores. Pointe de l’écusson blanchâtre, bifide. Cories blanchâtres
sur leurs deux tiers antérieurs , même les côtes ; le tiers posté-
rieur sanguinolent, côtes avec clés taches noires très apparentes.
Membrane vitrée, incolore. Chaque segment du connexivum avec
une bande blanche et une bande noire transverses. Dos de l’abdo-
men noir, une tache flave, ovale, au milieu et commune aux qua-
trième et troisième segments ; le cinquième segment avec deux
taches flaves transverses , semilun aires, à son bord antérieur ; le
sixième flave avec une bande médiane noire. Antennes entière-
ment flaves. Cuisses flaves, marbrées de rouge, leur face supé-
rieure ponctuée de noir ; tibias blanchâtres avec de gros points
noirs. Ventre flave avec de petites taches sanguinolentes, la ligne
médiane brune. — L. 7.
Commun dans toute la France.
8. (7). Ecusson entier et acuminé à l’extrémité.
9. (40). Pronotum avec une carène longitudinale blanchâtre au milieu.
Membrane transparente, incolore. Dos de l’abdomen d’un brun
noir à dessin flave bien limité comme dans le Capitatus.
3. C. Distinctus. Sign. (Conspersus. Fieb. part.). — D’un flave rous-
sâtre vineux, assez longuement pubescent, à points concolores sur
la tête et le pronotum. Antennes rousses, légèrement ponctuées de
brun, le dernier article souvent plus foncé. Une fine carène lon-
gitudinale blanchâtre sur le pronotum ordinairement continuée sur
l’écusson dont la pointe est blanchâtre. Cories très pâles, le bord
externe et l’angle postérieur rougeâtres, les côtes très peu ponc-
tuées de noir. Connexivum d’un brun vineux avec une bande blan-
châtre, transverse, sur le tiers antérieur de chaque segment. Dos
de l’abdomen d’un brun vineux, à taches comme dans le Capitatus.
Cuisses marbrées de roussâtre et de flave et ponctuées de brun,
tibias blanchâtres avec quelques taches rougeâtres et d’assez
gros points noirs. Milieu de la poitrine noir, ventre marbré de
roux et de flave ; la ligne médiane et souvent une autre de chaque
côté brunâtres, mal limitées.— L. 6-6 i/<2.
Toute la France, mais assez rare.
10. (9). Pronotum sans carène longitudinale blanchâtre. Membrane un peu
8
— 414 —
enfumée. J)os de l’abdomen brun avec une grande tache rousse au
milieu mal limitée (Extrémité de la nervure interne de la corie avec
une grande tacbe noire).
4. C. Conspersus Ficb. pars. ( Gutiatus . Sign.). — Cette espèce est
très voisine de la précédente. Fieber les confondait sous le même
nom ainsi que le démontre sa description et même l’exemplaire
typique de sa collection est un distinctus. Elle en diffère, outre
les caractères ci-dessus indiqués, par sa taille un peu plus
g-rande , sa couleur d’un roux plus brun et non vineux, par les
côtés des cories à points noirs plus gros et plus nombreux et par
les cuisses plus fortement ponctuées de noir en-dessus. — Elle
est aussi extrêmement voisine du Capitatus et le caractère tiré
de la pointe de l’écusson est souvent inconstant , cependant elle
est d’un roux plus brun et moins gai ; les cuisses sont plus forte-
ment ponctuées de noir, les côtes internes de la corie sont plus
largement ponctuées de noir, la forme est un peu plus étroite
— L. 7.
Paraît très rare en France : je n’en possède que deux exem-
plaires de Cette et un de Suisse ; aussi je ne suis pas encore très
convaincu de la validité de cette espèce.
11. (6). Connexivum entièrement pâle ou avec un très petit point noir vers
l’extrémité de chaque segment. Ventre entièrement pâle, sans taches.
12. (l3). Côtes de la corie ponctuées de noir. Connexivum avec un point
noir sur chaque segment chez le mâle. Dernier segment dorsal de
l’abdomen ordinairement avec trois lignes noires. Dessous de la tête
avec un trait noir.
5. C. Parumpunctatus. Schill. — Flave ou flave orangé, à points con-
colores , légèrement pubescent. Antennes flaves , légèrement
ponctuées de noir. Pronotum et écusson sans carène médiane,
ce dernier à sommet aigu à peine plus pâle. Côtes de la corie
avec quelques petits points noirs ( six-dix sur chaque élytre); mem-
brane incolore. Connexivum flave avec un petit point noir (J1)
sur chaque segment, ou entièrement flave. Dos de l’abdomen noir,
une tache flave, oblongue, au milieu , commune aux troisième et
quatrième segments , deux petites taches arrondies au bord anté-
— 115 —
rieur du cinquième et deux autres au bord postérieur externe ;
sixième segment flave avec trois bandes longitudinales noires ,
les externes écourtées. Pattes flaves à points noirs, ces points un
peu en ligne et non confluents sur la face supérieure des cuisses
postérieures. Un trait noir sous la tête, milieu de la poitrine noir.
— L. 6
Très commun dans toute la France.
13. (12). Côtes de la corie non ponctuées de noir. Connexivum sans taches
noires dans les deux sexes. Dernier segment dorsal de l’abdomen
ordinairement avec une seule ligne longitudinale noire ; taches fauves
du cinquième segment ordinairement confluentes avec celle du sixième.
Dessous de la tête sans trait noir.
6. C. Rufus. Schill. — Extrêmement voisin du précédent dont il n’est
peut-être qu’une variété éricéticole , en diffère, outre les carac-
tères ci-dessus, par sa taille plus étroite et un peu plus petite,
par sa couleur d’un fauve orangé plus vif et plus foncé, par son
écusson moins rugueusement ponctué, à sommet plus pâle , ordi-
nairement chargé sur le milieu de sa moitié apicale d’un commen-
cement de carène ou relief presque lisse, par la ponctuation du
pronotumplus régulière et moins rugueuse, par sa poitrine conco-
lore où ayant au plus un trait noir de chaque côté du sillon médian.
— L. 6.
Moins commun que le précédent, cependant se trouve dans une
grande partie de la France, surtout sur les coteaux arides où
croît la bruyère.
Var. Lepidus. Fiel. — - Connexivum et ventre d’un vert pomme
très pâle ; tête, pronotum, écusson et poitrine d’un beau carmin
rosé ainsi que le bord postérieur et l’extrémité des côtes de la
corie ; base de celles-ci d’un flave très pâle. Cuisses postérieures
ordinairement à points noirs confluents en-dessus. — Corse, Yar.
J’en ai pris un exemplaire au Croisic et M. Royer m’en a donné
un de Langres. J’ai trouvé dans les Landes des exemplaires qui
font le passage avec le type.
14. (5). Dos de l’abdomen presqu’entièrement fauve, une étroite bordure
noire le long du bord interne du connexivum. Membrane enfumée à
taches ponctiformes noires. Partie externe coriacée de la corie pluie
— 1/16 —
large et densement ponctuée. Un point noir au côté externe de chaque
hanche.
7. . Maculatus. Fiel. [Ledi. Bohn.). — Espèce très distincte de ses
congénères, outre sa coloration, par sa forme plus déprimée et ses
cories à surface coriacée plus étendue, ce qui réduit la surface
transparente à la moitié interne. — D’un fauve rouge, à ponctuation
noire, finement pubescent. Ecusson acuminé. Côtes de la corie
marquées de petites taches noires ponctiformes. Connexivum avec
un point noir au milieu de chaque segment près du bord externe.
Dos de l’abdomen fauve, le premier segment noir ainsi que les
côtés des suivants , une ligne noirâtre au milieu du sixième.
Ventre avec un point noir au milieu des trois premiers segments
et un autre de chaque côté sur les flancs de tous les segments ,
ces points forment trois lignes longitudinales. — L. 7 4/2-8.
Assez rare : Nord, Vosges, Lyon, Sisteron.
15. (4). Bourrelet du bord antérieur du pronotum fort et élevé, en grande
partie lisse. Abdomen moins acuminé , élargi en-arrière et subtronqué
chez la femelle. Sixième et cinquième segments dorsaux de l’abdomen
avec une tache ou une ligne flave sur la ligne médiane ( S -G.
Liorhyssus. Stâl , Gololatus . Mis. Rey. ).
8. C. Hyalinus. F ah. [gracilis. H. -S. truncatus. Ramh). — D’un flave
livide ou sanguin ( Var . Sanguineus Costa , Vidons. Mis. R.) à
points noirs sur la tête, le pronotum et l’écusson ; les intervalles
des points lisses et brillants. Tête avec quelques taches noires ;
pronotum avec un sillon noir derrière le bourrelet antérieur;
bord postérieur lisse. Ecusson acuminé avec les bords et la ca-
rène ^médiane flaves, lisses. Côtes de la corie sans points, mais
leur extrémité plus ou moins noirâtre au côté interne. Connexivum
entièrement pâle ou avec une tache noire au côté externe de
chaque segment. Dos de l’abdomen noir, une tache flave oblongue
sur le milieu du quatrième segment, suivie souvent d’une petite de
chaque côté ; cinquième segment avec une bande médiane flave
plus ou moins écourtée en avant et les angles postérieurs de même
couleur ; sixième segment avec le bord postérieur flave et une
tache médiane allongée , unie à ce bord. Base des antennes et
cuisses ponctuées de noir ; ventre flave ou carminé sans taches ;
milieu du mésosternum noir, lisse. — L. 6-6 1/2.
Var. nigrinus. Put. — Tête, antennes, cuisses et dos de Pab-
domen entièrement noirs. Pronotum noir avec les bords posté-
rieur et latéraux étroitement roussâtres ; écusson noir avec la
pointe seule rousse. Côtes des élytres noires excepté à la base.
— Aube. ( M. D’Antessanty). Tarbes (Pandellé).
Espèce méridionale : Provence, Languedoc, Landes etc. J’en
ai cependant trouvé un exemplaire à Remiremont en juin 1880
et M. D’Antessanty l’a pris dans l’Aube.
10. (3). Lames rostrales larges , atteignant l’extrémité du dessous de la
tête. Bec court n’atteignant que le milieu du mésosternum. (Abdo-
men acuminé au sommet ; tête très courte ; bourrelet du bord anté-
rieur du pronotum fort et en partie lisse (/S. G. Brachycarenus .
Fiel).
9. C. Tigrinus. Schil. ( Laticeps . Boh. Gemmatus. Costa). — D’un
jaune flave, ponctué, finement pubescent. Tête avec des taches
noires. Pronotum avec le bourrelet antérieur noir et de petites
taches noires parsemées sur son disque ; l’angle huméral avec une
tache noire plus grande, arrondie. Ecusson flave avec une tache
noire triangulaire de chaque côté à la base. Côtes de la corie avec
des taches noires nombreuses et assez grandes, surtout la côte
externe. Membrane': incolore. Connexivum tantôt entièrement
flave , tantôt chaque segment avec une tache noire. Dos de
l’abdomen noir, une tâche oblongue flave sur le- milieu du qua-
trième segment et s’étendant sur le troisième , bord antérieur
du cinquième et du sixième segments avec deux points flaves, bord
postérieur du sixième flave surtout de chaque côté. Dessous du
corps flave, milieu du mésosternum rosé ou brunâtre, cuisses
finement ponctuées de noir. -— L. 6 4/ 2.
Assez rare : France méridionale et moyenne jusqu’à Paris :
Lorraine, Normandie, Champagne, Bourgogne, Lyon, Avignon,
Corse, etc.
MACCEVETHUS. {Am.) Dali.
1. M. Errans. F al. ( Corsicus . Sign.) — Oblong , finement pubes-
cent , fortement ponctué de points noirs ; d’un brun vineux ou
d’un jaunâtre roux. Antennes ayant ordinairement le premier et
le quatrième articles noirs , souvent le deuxième noir aussi, chez
la mâle surtout, quelquefois les trois premiers articles roux.
Côtés du pronotum, base du bord externe de la corie, extrémité
de l’écusson et connexivum d’un flave blanchâtre. Membrane
transparente , incolore. Dos de l’abdomen noir avec une tache
flave au milieu du quatrième segment et deux lignes longitudi-
nales sur le sixième. Dessous du corps et pattes flaves, extrémité
des cuisses plus ou moins ponctuée de noir en-dessous ; ventre
ayant ordinairement chez le mâle six points noirs à la base des
deuxième, troisième et quatrième segments. — L. 8-10.
Assez commun dans tout le Midi de la France et la Corse ;
se trouve aussi dans les Hautes- Alpes à Briançon.
05s. Le M. Corsions. Sign. n’est qu’un petit mâle un peu
plus fortement coloré de noir.
agraphopls stai.
l.A. Lethierryi. Stâl 1872. — Allongé et étroit, subparallèle, à
pubescence fine, courte, rare; d’un flave blanchâtre, plus foncé
chez le mâle, quelquefois légèremeut verdâtre, assez densement
ponctué de noir sur la tête , le pronotum et l’écusson ; celui-ci
avec l’extrémité arrondie , blanchâtre et les bords relevés. Pro-
notum en trapèze, les bords latéraux et une fine carène médiane
blanchâtres. Corie avec le bord externe blanchâtre , les côtes très
saillantes , rosées ou rougeâtres surtout chez le mâle, les inter-
valles vitrés, incolores, comme la membrane qui est grande.
Connexivum flave, dos de l’abdomen noir ; le dernier segment
flave avec une ligne médiane noire ou entièrement flave chez la
femelle. Dessous du corps, antennes et pattes flaves, le dernier
article des antennes brun. Le mâle est plus étroit que la femelle
et généralement d’une teinte plus brune en-dessus. — L. 4 d/2
51/*-
Très rare : Avignon, Corse.
MYRMUS Hahn.
1. M. Miriformis. F ail. — Insecte dimorphe, allongé, étroit, sub-
parallèle chez le mâle, à abdomen un peu élargi chez la femelle.
D’im flave pâle, quelquefois un peu verdâtre. Tête , pronotum
— 419 —
et écusson fortement ponctués de points tantôt noirs , tantôt
concolores. Côtés du pronotum et des élytres avec une assez
large bordure blanchâtre ; corie d’un rouge vineux en dedans
de cette bordure; membrane transparente, incolore, laissant à
découvert l’extrémité du dernier segment abdominal chez les
exemplaires macroptères, nulle chez les brachytères dont les
cories sont à peine plus longues que l’écusson. Connexivum
verdâtre, dos de l’abdomen flave avec une ligne noire médiane
longitudinale et ordinairement une autre de chaque côté chez le
mâle. Antennes et pattes scabres, à soies courtes , brnnes, hé-
rissées; d’un flave roux comme le dessous du corps. — L. 8-9.
Assez commun dans la France septentrionale et moyenne ;
paraît plus rare dans le Midi où cependant on le rencontre aussi.
CHOROSOMA. Curtis.
1. C. Schillïngii. Schum. —Très allongé, linéaire, d’un flave très
pâle. Antennes rousses, à pubescence courte et couchée. Tête
finement ponctuée, ayant par places un duvet court, argenté. Pro-
notum et écusson fortement ponctués, finement carénés longitu-
dinalement. Corie à nervures saillantes, flaves, les intervalles vitrés;
membrane incolore , laissant à découvert les deux derniers seg-
ments abdominaux. Connexivum flave ; dos de l’abdomen noir
avec une large bande longitudinale jaunâtre au milieu. Dessous
du corps et pattes flaves , extrémité des tibias et tarses noirâtres.
— L. 14-16.
Assez commun dans les dunes du Nord, des Landes, de
l’Hérault et du Yar sur le Calamogrostis arenaria ; plus rare loin
de la mer à Paris, Avignon, etc. ; aussi en Corse.
— 120 —
Famille des BERYTIDES-
Corps très étroit, linéaire, de consistance cornée. Tête plus longue que
large ; vertex avec un sillon transverse et un étranglement derrière les
jeux. Ocelles bien apparents. Antennes de quatre articles , très
longues, filiformes, géniculées après le premier article ; celui-ci ter-
miné par une massue et toujours considérablement plus long que la
tête, souvent aussi long que la moitié du corps. Bec à quatre articles,
non reçu dans un sillon sous la tête. Pronotum avec une carène au
milieu et une de chaque côté. Écusson très petit , étroit, souvent
épineux. Hémiélvtres formées d’une corie, d’un clavus et d’une mem-
brane ; corie avec trois côtes caréniformes, droites jusqu’à la mem-
brane ; celle-ci avec cinq nervures longitudinales. Pattes extrêmement
longues, filiformes, le sommet des cuisses en massue. Tarses à trois
articles, le premier le plus long ; deux ongles simples et entre eux
deux petits appendices en crochet. Poitrine sillonnée ; orifices odori-
ques très distincts ; quelquefois prolongés en un canal libre, corni-
forme , très saillant et même visible en-dessus. Abdomen à six
segments non génitaux ; les trois ou quatre premiers à suture très
indistincte. Segment génital en forme de pince horizontale chez le
mâle, ou en triangle obtus chez la femelle.
Les genres Neides et Berytus sont dimorphes comme l’a remarqué le
premier M. Reuter ; mais les exemplaires brachjptères ont la corie et
la membrane aussi longues que l’abdomen et presque aussi dévelop-
pées que chez les macroptères ; seulement comme les ailes inférieures
manquent, il en est résulté une atrophie du lobe postérieur du prono-
tum qui reste plan et peu élargi.
Ces insectes vivent sur certaines plantes ou sous les débris végétaux
TABLEAU DES GENRES.
1. (6). Ventre parsemé de gros points ocellés. Vertex prolongé en avant
sur l’épistome en crête comprimée latéralement, ou en cône saillant.
Écusson mutique (Div. 1. Berytaria).
2. (5). Orifices odorifiques non prolongés en canal libre. Vertex longue-
ment prolongé en avant en crête comprimée latéralement, ne laissant
pas apercevoir l’épistome, l’insecte étant vu en-dessus.
3. (4). Épistome relevé, libre, en forme de rostre. Bec long, allant
jusqu’aux hanches intermédiaires ; le premier article aussi long que la
moitié de la tête. Antennes aussi longues que le corps ; le deuxième
article grêle, beaucoup plus long que la massue du premier. Cuisses
postérieures atteignant l’extrémité de l’abdomen. Neïdes.
4. (3). Epistome confondu avec la face. Bec court, n’allant que jusqu’aux
hanches antérieures ; le premier article plus court que la moitié de la
tête. Antennes plus courtes que le corps , le deuxième article très
court, un peu épaissi, beaucoup plus court que la massue du premier
article. Cuisses postérieures beaucoup plus courtes que l’abdomen.
Berytits.
5. (2). Orifices odorifiques prolongés en dehors et ensuite un peu en,
arrière en un long canal libre ou appendice corniforme visible en re-
gardant l’insecte en-dessus. Vertex avancé en cône tronqué en avant,
ne couvrant pas l’épistome qui est visible en-dessus (Antennes plus
longues que le corps ; deuxième article aussi long que le troisième ;
cuisses postérieures atteignant l’extrémité de l’abdomen).
Apoplymus.
6. (1). Ventre lisse, sans gros points. Vertex arrondi, sans crête ni cône
faisant saillie en avant (Ecusson avec une longue pointe dressée au
milieu de son disque ou terminé par une épine longue et dirigée hori-
zontalement en arrière. Bec atteignant les hanches intermédiaires).
7. (s). Premier article du bec beaucoup plus court que la tête (Épine de
l’écusson apicale. Vertex très bombé, gibbeux. Pronotum avec trois
tubercules en avant. Deuxième article des antennes aussi long que la
moitié du premier ; celui-ci aussi long que les deux tiers du corps ; le
troisième égal aux trois quarts du deuxième. Meso et metasternum
largement sillonnés. Aspect des Metatropis). Cardopostethus.
8. (7). Premier article du bec aussi long que la tête.
9. (12). Écusson avec une longue épine dressée sur son disque. Orifice
odorifique prolongé en un canal libre ou appendice corniforme faisant
- 122
saillie en dehors entre les pattes intermédiaires et postérieures et
visible en examinant l’insecte en-dessus. Deuxième article des antennes
aussi long que le troisième.
10. (il). Antennes plus longues que le corps. Pronotnm très allongé, sans
bourrelet antérieur ; angles antérieurs peu saillants. Extrémité de la
carène médiane et épaules un peu relevées. Megvlomerium.
11. (io). Antennes moins longues que le corps. Pronotum peu allongé,
avec un fort bourrelet antérieur et les angles antérieurs très saillants,
subappendiculés. Un très fort tubercule élevé à l’extrémité postérieure
de la carène médiane ; épaules tuberculeuses. Metacanthus.
12. (9). Ecusson avec une pointe obtuse, apicale et dirigée horizontalement
en arrière. Orifice odorifiquene formant pas de canal libre, corniforme.
Deuxième article des antennes égal aux deux tiers du troisième.
Metatropis.
NEÏDES. Latr.
1. (4). Prolongement lamellaire du vertex, vu de côté, en triangle à côtés
arqués, presque horizontal sur sa tranche supérieure , arrondi en arc
sur sa tranche inférieure.
2. (3). Ponctuation du pronotum peu profonde , moins visible , à fond
concolore ; les intervalles des points rugueux, ne formant pas un
réseau régulier. Suture de la membrane marquée de quatre points
noirs.
1. N. Tipularius. Lin. — Linéaire, d’un gris flavescent très pâle ;
dernier article des antennes, extrémité des tibias, tarses, sommet
de l’angle apical de la corie, noirs. Massue des cuisses et du pre-
mier article des antennes ponctuée de noir. Membrane avec une
bande noirâtre chez le mâle. — L. 10.
Forme macroptère : Pronotum un peu élargi en arrière et convexe
sur la partie ponctuée. Ailes de la longueur de l’abdomen.
Forme brachyptère : ( Parallelus. Fieb. depressus. Dgl. Sc.).
Pronotum plan et à côtés parallèles. Membrane plus étroite ,* pas
d’ailes.
Toute la France, sur diverses. plantes : Verbasçum , Hyosciamus ,
Erodium , etc.
- 123 —
3. (2). Pronotum à points très gros et forts, à fond brun ou noirâtre ; les
intervalles des points formant un réseau régulier comme la surface
d’un rayon de miel. Suture de la membrane non marquée de quatre
points noirs.
2. N. Favosus. Fiel. — Ne diffère du précédent que par les carac-
tères ci-dessus indiqués. Le seul exemplaire que je connaisse est
macroptère et sa couleur est d’un flave très pâle, moins grisâtre.
— L. 10.
Uu seul exemplaire des Landes.
4. (2). Prolongement lamellaire du vertex en forme de bec d’oiseau de
proie ou en crochet, ne dépassant pas l’épistome, arqué sur sa tranche
supérieure, échancré en arc sur l’inférieure.
3. N. Aduncus. Fiel. — Ne diffère du tipularius , outre les caractères
de la crête du vertex que par l’extrémité du deuxième article
des antennes noire et par la massue du premier article des antennes
et des cuisses à points noirs confluents en-dessous et sur les côtés
et la suture de la membrane sans points noirs. La ponctuation du
pronotum est intermédiaire comme force entre celle du favosus et
celle du tipularius. Tous les exemplaires que j’ai vus sont ma-
croptères. L. 10.
Espèce méridionale, rare : Corse, Provence, Tarbes, Dax.
BERYTUS. Fab. (1).
1. (1). Antennes hérissées de longues soies dressées, au moins sur le pre-
mier article.
1. B. Hirticornis. Brullé (. Ferrarii . Garl.). — Flavescent un peu
brunâtre, parallèle ; massues du premier article des antennes et des
cuisses concolores ; angle apical de la corie noir. Lame du vertex,
vue de côté, en triangle allongé et à côtés droits, hispides. Mem-
brane lancéolée, acuminée à l’extrémité, les deux nervures inter-
nes non réunies après leur base ; le mâle avec deux ou trois
(1) Les espèces de ce genre, toutes de forme et de couleur à peu près semblables, sont
très difficiles à classer à cause du dimorphisme ; les mâles ont en outre généralement la
membrane avec des bandes noires plus ou moins apparentes ; il en résulte que beaucoup
d’espèces ont été décrites sous quatre noms différents. — Je rappelle que les exemplai-
res brachyptères ont les élytres longues comme les macroptères et n’en diffèrent que par
le pronotum plan, à côtés parallèles, l’absence d’ailes inférieures et la membrane ordi-
nairement plus étroite. Il est inutile de répéter ces caractères à chaque espèce.
— 424 —
bandes noirâtres. Tous les exemplaires que j’ai vus sont macrop-
tères. — L. 8-9.
Assez rare, mais habite une grande partie de la France : Pro-
vence, Corse, Pyrénées, Landes, Lyon, Beaune, Yonne, Pornic,
Metz, Strasbourg , etc.
Ohs. Le B. Pilicornis. Flor , de Castel-Sarrazin, d’après un
dessin de Fieber fait sur l’original, est un mâle qui ne diffère du
hirticornis que par la crête du vertex en triangle plus arrondi ,
moins aigué en avant et plus séparée de l’epistome par une petite
échancrure ; je crois qu’il doit être réuni au hirticornis.
2. (4). Antennes glabres ou très courtement poilues.
3. (6). Les deux nervures internes de la membrane non réunies un peu
après leur origine (Membrane lancéolée en pointe obtuse).
4. (5). Antennes longues ; -massue du premier article et des fémurs peu
épaisse et concolore.
2. B. Clavipes. Fâb. [Stettinensis . Dohrn. longicollis. Mis. R.). — Très
allongé dans toutes ses parties, d’un jaune roux. Lame du vertex
acuminée. Dernier article des antennes et des tarses seuls noirs,
ainsi que l’angle apical de la corie. Membrane avec deux légères
lignes noires chez le mâle. Insecte presque toujours brachyptère ;
Cependant, j’en ai vu deux exemplaires femelles macroptères,
longs de 9 millim., l’un de Strasbourg, l’autre de Tarbes. —
L. 7-8 V4 •
Une grande partie de la France, surtout l’Est : Lille, Vosges,
Jura, Isère , Aube, Lyon, Tulle, Pyrénées.
5. (4). Antennes plus courtes ; massue du premier article et des fémurs
noire.
3. B. Minor. H-S. — De même aspect que le précédent, mais moins
allongé dans toutes ses parties ; lame du vertex plus arrondie,
moins acuminée ; élytres à côtes un peu plus arquées. — La forme
brachyptère [Minor. H-S. Fieberi. Dohrn , Commutatus. Dgl. Sc.)
est beaucoup plus commune que la forme macroptère ( Vittatus
Fieb.). — L. 5-6 */4.
Commune dans le Nord et l’Est, beaucoup plus rare dans le
Midi : Lille, Paris, Vosges, Jura, Lyon, etc.
Obs. Le B. Cognatus. Fieb. est une forme macroptère qui ne
— 125 -
diffère du Vittatus que par sa lame céphalique en triangle plus
acuminé au sommet; je ne la regarde pas comme distincte.
6. (3). Les deux nervures internes de la membrane réunies un peu après
leur origine et formant ainsi une cellule à la base de la membrane.
7. (10). Massue du premier article des antennes et des cuisses graduelle-
ment ou peu abruptement renflée, concolore ou brune.
8. (9). Massue des fémurs ordinairement rembrunie , assez subitement
renflée (quoique moins que dans Crassipes) et non fondue graduelle-
ment avec la partie non renflée qui est plus grêle que dans l’espèce
suivante. Membrane avec des bandes arquées noires dans les deux
sexes. Pas de point noir à l’origine de chaque nervure de la membrane.
4. B. Montivagus. Fiel. — D’un jaune roux, sommet de la corie
noir. Massue du premier article des antennes ordinairement rem-
brunie. Lame du vertex un peu arrondie à l’extrémité. Pronotum
un peu et graduellement élargi en arrière , son bord postérieur
sinué ; partie postérieure ponctuée, légèrement relevée. Mem-
brane beaucoup plus large que la corie, très longue et largement
arrondie au sommet, avec trois bandes noirâtres entières, arquées,
entre les nervures; ces bandes formant par transparence avec
celles de la membrane de l’autre éljtre un dessin en losange. —
Cette espèce est ordinairement macroptère, bien que le pronotum
soit moins relevé que chez les macroptères du minor; cependant
les exemplaires conservés dans les collections sous le nom de
geniculatus (Fieb. inéd.), qui sont un peu plus petits et ont la
membrane plus étroite et le pronotum plus déprimé peuvent
être regardés comme des exemplaires subbrachjptères dont je
n’ai vu que des mâles. — Long. 5 V2-6.
Vâr. Rotundatus. Flor. — Marseille. — Membrane sans bandes
noires ; massue des cuisses et du premier article des antennes
concolore. — Les exemplaires de Corse et d’Algérie ont générale-
ment les massues concolores, avec la membrane colorée comme
le type.
Une grande partie de la France, surtout dans le Midi.
9. (8). Massue des fémurs ordinairement flave , insensiblement fondue
avec la partie non renflée qui est moins grêle que dons l’espèce pré-
- 426 —
cédente. Membrane presque sans bandes noires chez la femelle et
avec des bandes seulement au sommet chez le mâle. Un point noir à
l’origine de chaque nervure de la membrane.
5. B. Signoreti. Fieb. ( Striola . Ferr. Ç).— Très voisin du précédent,
mais paraît cependant bien distinct par la forme des fémurs. Cou-
leur générale plus pâle ; crête du vertex un peu plus courte ;
massue du premier article des antennes et des cuisses ordinaire-
ment flave. Contrairement à l’espèce précédente la forme bra-
chyptère ['pygmœus. Leth. Reut. gracilis. Mis. ) est la plus com-
mune; elle est souvent plus petite et a le pronotum subhorizon-
tal , la membrane lancéolée en pointe obtuse au sommet , à
nervures internes plus droites. Les exemplaires macroptères , qui
sent rares , ont la membrane presque aussi grande et aussi large
que le Montivagus , mais à bandes noires milles ou écourtées.
— L.4 V2-6.
Toute la France, mais assez rare.
10 (7)- Massue du premier article des antennnes très fortement et très
abruptement renflée et très noire, (membrane en pointe obtuse au
sommet.
6. B. Crassipes. H.-S. — D’un jaune roux , extrême sommet du
clavus, de l’angle postérieur de la corie et une tache ponctiforme
au milieu de la base de la membrane , noirs. Crète du vertex
très courte et très arrondie au sommet. Côtés du pronotum graduel-
lement et assez fortement élargis en arrière dans les deux formes ;
le disque seulement modérément relevé en arrière chez les ma-
croptères. Elytres sensiblement arquées sur les côtés. Plus court,
plus large, à pattes et antennes plus fortes et plus courtes que
les espèces précédentes. — L. 5.
Paraît très rare dans notre pays ; je n’en ai vu qu’un exemplaire
d’Alsace.
APOPLYMUS. Fieb.
1. A. Pectoralis. Fiel. — Linéaire, d’un gris jaunâtre pâle. An-
tennes et pattes extrêmement longues , filiformes , d’un blanc
jaunâtre, à granules bruns, très fins, peu apparents; massue
— 42*7 —
du premier article des antennes et des cuisses noirâtre avec
l’extrémité blanchâtre ; dernier article des antennes en massue
mince, noire , avec l’extrémité jaune ; sommet des tibias et des
tarses noir. Dessous de la tête et de la poitrine noir. Pronotum
allongé , un peu plus large en arrière , convexe et ponctué sur
les deux tiers postérieurs p carènes longitudinales peu élevées, les
latérales presque effacées en arrière , la médiane terminée en
pointe horizontale et recourbée en bas en arrière. Gorie à côtes
fines, ridée entre les côtes. Membrane plus large que la corie,
laissant à découvert les deux derniers segments abdominaux, un
peu rousse, fortement ridée transversalement entre les nervures
qui présentent quelques traits noirs. — L. 8.
Très rare : Hyères, Lamalou , Bordeaux, Lyon, Corse.
CARDOPOSTETHUS. Fieb.
1. C. Annulosus. Fieb ( meridionalis . Mis R.). — Rougeâtre. Tête
lisse, noire en avant avec deux prolongements noirs vers les
ocelles. Pronotum grossièrement ponctué ; son bord antérieur
blanchâtre ; trois tubercules réunis en avant et la carène médiane
rougeâtres ; celle-ci s’amoindrissant en arrière. Meso et métas-
ternum noirs ainsi que les premiers segments ventraux. Abdo-
men élargi en arrière, d’un blanc jaunâtre, les côtés rougeâtres ;
ventre lisse ; dos de l’abdomen noir du milieu à l’extrémité ;
connexivum taché de roux. Cuisses et jambes blanchâtres, assez
densement annelées de brun ; massue des cuisses avec un large
anneau noir. Membrane avec une grande tâche brunâtre, pointue
en avant , sur la moitié apicale. La première et la quatrième ner-
vures avec un trait brun près de la base. L. — 5 */2 m'. (. Fieber ).
Corse. — Je ne connais cet insecte que par l’exemplaire d’Espa-
gne, de la collection Perris , décrit par Mulsant comme Metacan-
tkus meridionalis. Dans cet exemplaire les orifices odorifiques sont
bien appendiculés comme dans le Megalomerium , mais l’épine
de l’écusson est apicale et subhorizontale, les pattes et antennes
sont annelées de brun et la massue des cuisses et du premier ar-
ticle des antennes est largement brune ; le quatrième article des
antennes est en massue plus courte et surtout plus mince que
dans le M. Méridionale .
- 428 —
MEGrA LOMERIUM. Fieb.
1. M. Méridionale. Costa, necMls. Pallidum. Fieb. — D’un jaunâtre
très pâle. Tête avec une fine ligne noire sur les côtés depuis l’œil
jusqu’au bord antérieur du pronotum et une autre en-dessous.
Pronotum étroit en avant et élargi en arrière ; un sillon transverse
vers le quart antérieur, précédé de deux bossettes ; la portion
après ce sillon élargie, convexe, ponctuée ; trois bossettes avant
le bord postérieur; carènes peu élevés. Membrane beaucoup plus
large et plus longue que l’abdomen , un peu flavescente , ridée en
travers. Sillon sternal noir. Ventre flave pâle (vert pâle pendant
la vie), la ligne médiane ordinairement noire chez le mâle. Anten-
nes et pattes filiformes, très longues , presque blanchâtres, avec
quelques grains bruns à peine visibles. Massue du premier
article des antennes et des cuisses concolore , celle du premier
article beaucoup plus petite que celle des cuisses. Quatrième arti-
cle des antennes œn massue aussi forte que celle des cuisses,
noire avec l’extrême sommet jaune. — L. 6.-9.
Corse. Sisteron. J’ai pris cette espèce en grand nombre,, en juin
à Sisteron, au bord des ruisseaux, sur V Fpilobium hirsutum. Re-
trouvée aux Angles , près Avignon , sur la même plante par
M. Nicolas. Elle vole très agilement comme une vraie tipule.
METACANTHUS. Costa. Fieb.
Armanus. Mis. R.
1. M. Elegans. Curt. [punctipes. Germ. Annulalns. Burm.) — D’un
gris jaunâtre ; tête noire , lisse. Pronotum étroit en avant et noir
jusqu’au sillon transverse avec le rebord antérieur blanchâtre ;
très élargi , très gibbeux et très ponctué en arrière ; trois tuber-
cules noirs avant le bord postérieur, carènes latérales presque
effacées. Membrane hyaline, dépassant l’abdomen. Poitrine en
partie noire ; ventre brillant, tantôt noir, tantôt flave. Pattes et
antennes plus courtes que dans les genres précédents, jaunâtres
avec de nombreux anneaux bruns, souvent incomplets ; dernier
article des antennes en massue épaisse, noire. — L. 4.-4 4(2.
Toute la France sur les Ononis.
— 4 29 -
METATROPIS. Fieb.
l.M. Rufescens. H-S. — D’un beau roux clair. Dessous de la
tête et milieu de la poitrine noirâtres. Antennes et pattes blanchâ-
tres avec de gros et nombreux points noirs ; massue du premier
article des antennes et des cuisses avec un large anneau noir
qui occupe presque toute leur longueur. Dernier article des an-
tennes en massue très allongée, mince, noire avec le sommet
jaune. Extrémité des tibias et des tarses noire. Pronotum élargi,
gibbeux et ponctué en arrière , trois élévations concolores avant
le bord postérieur, formées par les épaules et l’extrémité de la
carène médiane ; carènes latérales peu apparentes. Membrane
roussâtre, aussi longue que l’abdomen. — L. 9.
Paraît très rare en France : Lille, Alsace. — M. Meyer-Dur
l’indique sur la Circœa lutetiana.
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