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Full text of "Systême silurien du centre de la Bohême"

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SYSTÈME SILURIEN 


du 


MIND MA TEAM À AM MBA TMENREOMA 
SN TU ( à NN 4 P” 2e à kb à 
JA SAU HSE AA SP ER Ne PU 


par 


JOACHIM BARRANDE. 


C'est ce que j'ai vu. 
Le témoin au juge. 


[° Partie: Recherches Paléontologiques. 


Continuation éditée par le Musée Bohême. 


Vol. VII Tome Il" 


Mnthozoaires et Alcyonanires 
par le 


Doct. Philippe Poëta. 


Texte et 99 Planches. 


Traduit par A. S. Oudin. 


SRE — 
1902. 


Er a Sue 


pour l'étranger, chez Raïmund Gerhard, Leipsic. 

: pour l’Autriche, chez Fr. Rivnäë, Prague. 

En vente : à RL À Ne à 
Prague, chez M. Oudin, ancien secrétaire de J. Barrande 
Paris, chez Mlle C. Barrande, 22 rue de l’Odéon. 


IMPRIMERIE DE CHARLES BELLMANN A PRAGUE. 


Table analytique des matières. 


Errata et Corrigenda 


Avant-propos 


> 


Programme général du texte sur les Anthozoaires siluriens de la Bohème 


dire Section. 


Aperçus historiques sur les Anthozoaires, par 
contrée . 


A. Aperçus historiques sur 


les Anthozoaires 


siluriens étrangers. 


le 
2. 


Contrées du Canada, et île d’Anticosti . 


Contrées des Etats-Unis: New-York — 
Tennessee — Wisconsin — Ohio — 
Michigan — Indiana . 


3. Contrées d'Angleterre, d’ Ecosse D and 
4. Contrée de Suède — Ile de Gotland . 

5. Contrée de la Norvège 
6. Contrées de la Russie — 
7. Contrée de la Belgique 
8. 
9 
10 
11 
12 


de l’Oural 


Contrée de l’Allemagne Dion 


. Contrée de la France . 

. Contrée d’Espagne . 

. Contrée de la Chine 5 

. Contrée de l'Australie (Nouvelle- Galles (du 


Sud) 


B. Aperçu historique sur les Anthozoaires du 
bassin de la Bohême . 


2ième Section. 


Etudes générales et spéciales sur les Anthozoaires 
et leur division 


Chap. I. Aperçus historiques sur les classifi- 
cations des Anthozoaires paléozoïques 

Chap. II. Tableau des genres des Anthozoaires 
du bassin de la Bohème 


Chap. IIT. Etudes spéciales sur les AMtomates 


du bassin de la Bohême 


Page 


45 


xl 


Ordre des Zoantharia rugosa . 
1. groupe: 


Expleta Dybowski . 
ère famille: Zaphrentidae . 
Genre Amplexus Sowerby . 
Genre Pselophyllum Poëta 
ITième famille: Cyathophyllidae . 
Genre Cyathophyllum Goldfuss . 
Aperçu historique 
Forme générale 
Bord supérieur 
Face supérieure du THE 
Calice . : Le 
Tronc 
Cloisons AAA 
Tableau indiquant les 
Cyathophyllum, qui apparaissent 
dans les contrées étrangères 
Planchers . 
Tissu vésiculeux . : 
Ramification et amet > 
Etat de conservation 
Distribution géologique 
Description des espèces . 
Genre Chonophyllum, Milne- Edyards 
et Haime . 5 À 
Genre Chlamydoph yltum PO 
Genre Omphyma Rafinesque et Clifford 
Forme générale 5 
Surface et prolongements dit mes 
Cloisons s 
Planchers . 
Tissu vésiculeux Énorre © 
a 


espèces de 


IV 

: Page 

Connexions entre le genre Omphyma 

et quelques autres genres appar- 
tenant aux Polypiers rugueux . . 145 

Espèces et variétés du genre 
Omplhyma, en Bohême . 146 

Description de l'espèce Omphyma 
grande et de ses variétés . . 147 

Genre Spongophyllum M.-Edwards et 
Haime . om: 
Geure rentals, Hall . 154 
Genre Phillipsastraea d'Orbigny = No 
IITème famille: Cystiphyllidae . 160 
Genre Cystiphylluim Lonsdale . 160 
Caractères génériques . . 161 
Genre Microplasma Dybowski : 175 
Genre Strombodes Schweigger . 176 
IVième famille: Calceolidae . Autre 
Genre Rhizophyllum Lindstrôm . 179 
Vième famille: Palaeastridae . . 180 
Genre Retiophyllum Poëta . 180 
2. groupe: Semiplena Poëta . 181 
I°'e famille: Lindstrômidae . 181 

Genre ZLindstrümia Nicholson et 
Thomson . : . 182 
Genre Nicholsonia on) Poëta 184 
Genre Barrandeophyllum Poëta . 190 
Ilème famille : Polycoelidae 192 
Genre Oligophyllum Poëta 20192 
3. groupe: Inexpleta Dybowski . . 195 
Famille des Petraidae : 195 
Genre Orthophyllum Poëta . 196 
Genre Petraia Münster . 201 
Description des espèces . 204 
Genre Paterophyllum Poëta . 209 
Ordre de Zoantharia tabulata . 212 
Irc famille: Favositidae 212 
Genre Favosites Lamarck . 2118 
Aperçu historique : ; 213 
Forme générale des Colonies : 217 
Forme et distribution des Polypiérites 217 
Epines cloisonnaires 221 
Planchers 223 

Groupement des espèces de Favosites, 
en Bohême . he: 228 

Liste des espèces robes connues 
jusqu'à ce jour : 224 
Distribution géologique DA 
Description des espèces . : + DOI 
1. Cellules semblables entre elles, etc. 227 
2. Cellules dissemblables 235 


TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. 


Page 
Genre Pachypora Lindstrôm . . 247 
Genre Cladopora Hall 259 
Genre Coenites Eichwald 255 
Genre Roemeria M.-Edwards et Haime 260 
Genre Trachypora M.-Edwards et 
Haime . : . 209 
Genre M ND 265 
Genre Alveolites Lamarck . . 266 
Famille des Halysitidae . . 268 
Genre Halysites Fischer . 268 
Famille des Thecidae . ë PDT 
Genre Thecia M.-Edwards et Haine 275 
Ordre des Alcyonaria 279 
Famille des Heliolithidae : . 279 
Genre Heliolithes Dana . . : . 280 
Aperçu historique . 280 
Forme générale DZ 
Polypiérites . 5 a 2 
Cloisons et épines dome 5 a Del 
Coenenchyme . 285 
Planchers : : . 286 
Naissance des bourgeons . 286 
Groupement des espèces . - JON 
Description des espèces . 288 
Genre Propora M.-Edwards et Haine 296 
Genre Plasmopora M.-Edwards et 
Haime . Ne . 300 
Famille des Monticuliporidae . 305 
Genre Monticulipora d'Orbigny 012 
Genre Trematopora Hall . 314 
Genre Monotrypella Ulrich . 316 
Genre Holopora Poëta : SIT 
Genre Monotrypa Nicholson . : 1 
Genre Polyteichus Barrande . . 320 
Famille des Auloporidae . 322 
Genre Cladochonus Me Coy HDD2 


Chap. IV. Etudes générales sur les Anthozoaires 
paléozoïques 


. 324 


1. Anthozoaires rugueux - Ep) 
2. Anthozoaires tabulés . . 328 
Chap. V. Récifs coralligènes dans le bassin 
de la Bohême . oc ER) 
Récifs coralligènes de la on St. . 330 
Récifs coralligènes de la faune troisième . 331 
3ième Section. 
Distribution verticale des genres et espèces 
d’Anthozoaires et d’Alcyonaires dans le bassin 
de la Bohème . 1500 


TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. V 


Page Page 
L Tableau nominatif de la distribution ver- Tableau Nr. 5. Nombre des espèces distinctes 
ticale des Anthozoaires et des Alcyonaires d’Anthozoaires et d’Alcyonaires par faune, 
dans le bassin de la Bohême . . . . 334 en Bohéme sn 0 NSP NE EN LE 
IL. Tableau numérique résumant la distri- Tableau Nr. 6. Distribution des espèces 
bution verticale des Anthozoaires et des d’Anthozoaires et d’Alcyonaires dans les 
Alcyonaires dans le bassin de la Bohème 339 bandes superposées . . . . . . . . . . 345 
IIL. Distribution verticale des genres et 4ième Section. 
ÉSDÉCES Merle ee ae eee OL MARS ; . à 
L me : Distribution géographique et verticale des Antho- 
Tableau Nr. 3. Répartition verticale des genres zoaires dans l’ensemble des contrées siluriennes 346 
A < A les 941 Tableau Nr. 7. Liste des espèces d’Antho- 
TOR SEANCES > QI PASSA 0e LA PONeMES Rs Sne zoaires et d’Alcyonaires qui sont communes 
Tableau Nr. 4 Nombre total des genres re- entre les dépôts paléozoïques de la Bohème 
présentés dans chacune de nos bandes . . 343 et des contrées étrangères . . . . . . . 347 


Planches et explications. 


bites 


Addenda et Corrigenda. 


7 EEK k 


DE 


Page Ligne au lieu de lisez 
42 4 à partir du bas Hemytrypa Hemitrypa. 
63 10 id. . . . | Coccoeris . | Coccoseris. 
85 13 à partir du haut. . | ajoutez: PI. 109. 
101 8 à partir du bas sen, NC 
109 À mesure que nous étudions les matériaux, nous 
et en arrivons de plus en plus à nous persuader 
suivantes que la plupart des formes spécifiques déter- 
minées et figurées par Barrande ne sont que 
des fragments mal conservés, entièrement in- 
déterminables. Nous sommes donc efforcé de 
réduire le nombre des espèces, et nous ne 
pouvons reconnaître aujourd’hui, comme for- 
mes indépendantes, que les suivantes : 
Ch.? biconicum, Barr., PI 49, 56. 
»  Ccolumna, Barr., PI. 34, 118. 
» ? foveola, Barr., PI. 65. 
s patcra, Barr., PI. 51, 52, 57, 67. 
,  pseudohelianthoides, Sherzer, PI. 47, 
48, 109, 113. 
Ces 5 espèces sont seules exposées dans la 
liste de nos Anthozoaires. 
164 2 à partir du haut . | 116 > o 0 INT 
174 13 id. du bas TOP RER DS 
175 7 id. du haut. 30, 108. 45, 103, 104. 
176 6 id. du haut . 30, 108. 45103 04 
182 15 id. du haut . ajoutez: 108. 
184 2 id. du haut. id.: 108. 
184 Le nom Nicholsonia ayant été employé par 
et Kiär, en 1899, pour désigner un genre de 
suivantes la famille des Helioporidés, nous le rem- 
plaçons par celui de Aleynia, que nous 
créons en mémoire de l'excellent paléonto- 
logue anglais, feu le Prof. Henry Alleyne 
Nicholson. Nous indiquons, dans les expli- 
cations des figures, chaque spécimen de ce 
genre par les noms: AUleynia (Nicholsonia). 
187 4 à partir du bas 103 11e 
188 DOME D cl? 110. 
197 6 à partir du haut . ajoutez: 113. 
199 CT SA CREER | OR aka er 
199 11 à partir du bas . | g 2. e 2. 
Planches 
34 | à droite. Pselophyll. bohemicum | Pseloph. vestitum. 
Le numéro de chaque planche, où la même espèce se trouve figurée, est indiqué dans notre Zableau 
nominatif de la distribution verticale, que le lecteur est prié de consulter. 


AVANT -DEODES 


A la publication de la 2ïè% partie du Vol. VIII se trouve terminée la tâche que nous avions 
entreprise, en acceptant la proposition, honorable pour nous, d'étudier les matériaux destinés par 
Parrande au Vol. VIIT de son grand ouvrage. 


La 9ïème partie a été très longtemps sous presse, de sorte que les premières feuilles sont de 
date beaucoup plus ancienne que les dernières. Dans le cours des années qu’a duré l'impression, 
beaucoup de travaux ont été publiés sur les Anthozoaires, circonstance qui n’a pas manqué d’exercer 
une influence défavorable sur l’ensemble de l’ouvrage. En effet, quelques travaux, de date récente 
ne sont pas cités dans les Aperçus historiques; il est vrai que nous les nommons, plus tard, dans 
le texte de nos Études générales et spéciales. En outre, ces nouvelles publications ont donné lieu 
à des modifications pour plusieurs formes, dont la description était déjà imprimée. 


Ainsi, pour ne citer qu'un exemple; dans une feuille imprimée en 1898, nous donnons le nom 
de Nicholsonia à une forme nouvelle de la famille des ZLindstromidae. En 1899, paraît un travail 
de Xÿär, qui se sert de cette dénomination pour désigner une forme, nouvelle selon lui, appartenant 
à la famille des Heliolithidés. 

Nous avons eu soin d'indiquer les changements nécessaires, dans le tableau des Ærrata et Cor- 
rigenda, qui, pour ce motif, est beaucoup plus étendu qu'il n’a coutume de l’être dans ce grand 
ouvrage. Nous prions donc le lecteur, avant de parcourir notre travail, de jeter un coup d'œil sur 
les corrections ou, du moins, sur les Ærrata et Corrigenda. 


Cette partie renferme 99 planches, savoir PI. 20 à 118. Les PI. 20 à 95 ont été exécutées et 
presque toutes imprimées du vivant de Barrande. Quoique quelques-unes d’entre elles ne contiennent 
que des figures peu instructives, représentant des spécimens défectueux et indéterminables, nous 
n'avons cependant pas hésité à leur garder leur place dans cet ouvrage. Les PI. 64 et 68, qui 
n'étaient pas encore imprimées et ne renfermaient que des fragments insignifiants, ont été remplacées 
par de nouvelles. De plus, nous avons complété la série par l'addition des PI. 96 à 118. 


En consultant les planches, l’on reconnaîtra que nous nous sommes abstenu, autant que possible, 
de reproduire certaines espèces, connues dans les contrées étrangères ou déjà figurées autre part, ou 
bien que nous nous sommes contenté d'en insérer une figure explicative dans le texte. 


En dehors des matériaux considérables de la Collection Barrande, aucune ligne de texte ne 
nous à été transmise, ni par Barrande, ni par Noväk, son successeur. Barrande n’a laissé que 
quelques indications destinées à guider les travaux du dessinateur, à qui il avait confié l'exécution 


VIII AVANT -PROPOS. 


des planches. Dans ces indications manuscrites, Barrande désigne les différentes espèces par des 
noms provisoires, que nous avons, autant que possible, conservés, par piété pour la mémoire du 
maître. Sous ce rapport, nous sommes obligé de convenir que nous avons été trop loin pour le 
genre Chonophyllum. Nous nous sommes vu dans la nécessité de modifier notre opinion sur un 
certain nombre d’espèces nommées par Barrande. Ces changements se trouvent notés dans les 
Errata et Corrigenda. 


À tous ceux qui nous sont venus en aide et que nous avons déjà nommés dans l’Avant-propos 
de la Lére partie, nous exprimons ici notre plus profonde gratitude. 


Nous remercions tout spécialement M. le Prof. K. von Zittel, à Munich, et G. Lindstrôm, à Stock- 
holm, qui, dans le cours de nos études dans les instituts placés sous leur direction, ont bien voulu 
nous aider de leurs conseils. 


Nous adressons également nos meilleurs remerciements à M. le Prof. S. Oudin, pour les soins 
qu'il a apportés à la traduction de cette seconde partie. 


PRAGUE, le 15 décembre 1901. 


Doct. Philippe Poûta, 


Professeur de Paléontologie à l’Université bohème de Prague. 


3. Anthozoaires. 


Programme général du texte sur les Anthozoaires siluriens 
de la Bohème. 


0] 


Nous avons indiqué dans la première partie du Vol. VIII les 3 ordres qui doivent être étudiés 
dans ce volume, d’après le plan tracé par Barrande. Ce sont: 


1° les Bryozoaires, 
2° les Hydrozoaires, 
53° les Anthozoaires. 

Le premier tome, publié en 1894, renferme la description des Bryozoaires, des Hydrozoaires, 
et de la famille des Awloporidae, que la disposition des planches ne nous permettait pas de séparer. 
Les observations que nous présentons aujourd'hui aux savants sont le résultat de nos études sur 
les nombreux spécimens d’Anthozoaires, recueillis en Bohême. 

Aïnsi que nous l’avons déclaré dans la 1°" partie, il à été mis à notre disposition 75 planches 
dessinées du vivant de Barrande. Deux d’entre elles où se trouvaient figurés des fragments indé- 
terminables, ont été éliminées par feu le Prof. Novak. Les spécimens exposés sur ces 73 planches 
ne montrant que la forme extérieure, nous avons dû ajouter un certain nombre de nouvelles planches 
pour les sections et les coupes minces, ainsi que pour les spécimens représentant les espèces 
nouvelles non encore figurées. 

Les détails qui nous semblent nécessaires par rapport aux coupes minces se trouvent mentionnés 
dans l’avertissement qui précède la description des genres et espèces de la Bohême. 


Le texte de cet ouvrage se divise en quatre sections d'inégale longueur, savoir : 
I Aperçus historiques sur les Anthozoaires siluriens, par contrée. 
IL. Études générales et spéciales sur les Anthozoaires et leur division. 
LIL Distribution verticale des genres et espèces des Anthozoaires dans le bassin de la Bohême. 


IV. Distribution géographique et verticale des Anthozoaires dans l’ensemble des contrées siluriennes. 
Il 


9 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


1*%° section 
Aperçus historiques sur les Anthozoaires siluriens, par contrée. 


Dans les aperçus historiques qui suivent, et pour lesquels nous avons adopté, à l’exemple de 
3arrande, la division par contrée, nous donnons la liste aussi complète que possible des ouvrages 
publiés sur les Anthozoaires siluriens. 


En dehors de ces travaux, nous en avons consulté un grand nombre d’autres sur les Antho- 
zoaires dévoniens et d'âge plus récent. Nous avons eu soin de les citer dans le texte et d'en 
extraire les particularités qui s'appliquent aux polypiers siluriens. 

Dans la liste, nous avons fait abstraction de beaucoup de monographies et de traités de 
paléontologie, parce qu'ils contiennent la description d’un seul ou de quelques ordres qui apparaissent 
dans plusieurs contrées à la fois. 

Ces ouvrages sont mentionnés, tantôt dans l'aperçu historique de celle des contrées où ils ont 
été publiés et étudiés avec plus de détails, tantôt dans notre texte, quand nous avons jugé utile de 
reproduire les observations de nos devanciers. 

Nous citons également dans ce volume tous les ouvrages qui se rapportent au grand ordre des 
Monticuliporidae, que nous considérons comme appartenant aux Anthozoaires, ainsi que tous ceux 
qui concernent la famille des Awloporidae. 


La fréquence assez considérable des Anthozoaires dans le bassin de la Bohême a déjà donné 
lieu, au sujet des espèces nouvelles que nous introduisons dans la science, à un certain nombre de 
travaux et de communications que nous passons en revue dans un chapitre spécial. Les aperçus 
historiques sont donc répartis dans deux divisions, savoir: 

A. Aperçus historiques sur les Anthozoaires siluriens étrangers. 
B. Aperçu historique sur les Anthozoaires, en Bohême. 

Les lecteurs trouveront à la fin de ce volume une liste contenant, rangés par ordre alpha- 

bétique et avec indication de la page, les noms des auteurs cités ici. 


M. Aperçus historiques sur les Anthozoaires siluriens étrangers. 


Parmi les contrées dont Barrande avait coutume de passer en revue les travaux, il y en 
a plusieurs où la présence des Anthozoaires n’a pas été signalée, et que, par conséquent, nous 
passons sous silence. 
Ce sont les contrées 
de Hof, en Baviere, 
de Portugal, 
de Sardaigne. 
En revanche, nous ajoutons les contrées nouvelles de Chine et d'Australie à la liste qui suit: 
1. Contrées du Canada, et de l'ile d’Anticosti. 


2. Contrées des Etats-Unis: New-York-Tennessee — Wisconsin-Ohio-Michigan — Indiana. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 3 


3. Contrée d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande. 


4. Contrée de la Suède, — île de Gotland, île d'Oeland. 
5. (Contrée de la Norvège. 

6. Contrées de la Russie, — de l’Oural. 

7. Contrée de la Belgique. 


S. Contrée d'Allemagne. — Diuvium. 
9. Contrée de France. 
10. Contrée d’Espagne. 
11. Contrée de Chine. 


12. Contrée d'Australie. 
4. Contrées du Canada, et île d'Anticosti. 


1858. Billings, dans un rapport sur les progres des recherches géologiques au Canada pour 
l’année 1857, cite et décrit un grand nombre de fossiles provenant des dépôts siluriens et dévoniens 
de ce pays. Parmi ces fossiles se trouvent les Anthozoaires siluriens suivants : 

Le genre Columnaria, qui possède de nombreux représentants en Amérique, et compte dans le 
groupe de Hudson River quatre espèces apparaissant en partie dans le groupe de Trenton, savoir : 


Column. Blainvillei, Goldfussi, erratica, rigida. 
Le genre Palacophyllum, forme nouvelle, qui se distingue de Séreptelasma par ses colonies 
ramifiées. 
Une espèce unique, Pal. rugosuwm, apparaît dans les groupes de Hudson River et de Trenton. 
L'auteur cite 5 espèces du genre Syringopora, qui proviennent du Silurien supérieur, Savoir: 
Syring. compacta, retiformis, Dalmani, debilis, verticillatu. 


(Report progr. geol. Survey Canada for 1857.) 


1859. PBillings signale quelques Monticuliporidace Au groupe de Chazy, et les répartit dans 
les deux genres Sfenopora et Bolboporites. 

Stenopora pourrait bien appartenir à une autre forme générique, car ce genre n’est connu jusqu’à 
ce jour que dans le terrain carbonifere. Les espèces rapportées sont: wdhaerens, fibrosa, patulu. 

Bolboporites americanus apparaît très fréquemment dans les groupes de Chazy et de Trenton. 
(Canadian natural. geoloy.) 


1862. Dans le Report on geol. Canada, Logan indique les fossiles les plus fréquents pour 
chaque horizon. Il montre dans ce travail que les Anthozoaires commencent à apparaître dans le 
groupe de Chazy, où se trouvent, en dehors de Columnaria incerta, de nombreuses formes de Monti- 
culiporidae, telles que Stenopora fibrosa et Bolboporites americanus. 


Les Monticuliporides apparaissent encore dans le groupe de Trenton, où viennent s'ajouter 
des espèces de Séreptelasma. La même observation s'applique aux groupes d’Utica et d'Hudson. La 
fréquence des Anthozoaires atteint son maximum dans le groupe de Niagara. 


Toutes ces formes sont représentées dans le texte par de nombreuses figures. 


1863. Billings publie sur les formations du Canada un exposé, dans lequel il dresse une liste 
de fossiles contenant un certain nombre d’Anthozoaires qu'il a presque tous signalés dans des travaux 
antérieurs. Les espèces sont figurées dans le texte, mais leur description se trouve dans un autre 


ouvrage. 
1* 


4 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Les formes nouvelles d'Anthozoaires sont: 


Protarea  vetusta. Halysites  catenulatus. 
Heliolithes megastoma. Tetradium  fibratum. 
Favosites  Gothlandica. Colummaria alveolata, parvu. 
Stenopora  petropolitana. | Favistella  stellata. 


L'auteur cite 4 espèces, de Petraia, qui ont été rangées depuis dans le genre Séreptelasma. 
Ce sont: Sérept. (Petraia) aperta, corniculum, profunda, rustica. 


Enfin, il mentionne encore l'espèce Zaphrentis canadensis. (Report geol. Survey Canada. 
e g (1 


1865. Dans son ouvrage bien connu, Palaeozoic fossils, Billings donne la description d’un 
grand nombre de formes, dont les détails caractéristiques ne sont pas toujours clairement représentés 
par les figures intercalées dans le texte. Les fig. 89 à 92 représentent, sous le nom de Petraia, 
deux espèces nouvelles de Séreptelasma, Savoir: latuscula, pygmaea. 


L'auteur figure également Zaphrentis canadensis et Strombodes gracilis; mais il ne donne 
aucun dessin des formes suivantes : 
Amplexus cingulatus. 
Ptychophyllum canadense. 
Cyathophyllum anticostiense. eriphyle, Euryone, interruptum, nymphale, Pasithea. 
. pelagicum, Pennanti, Wahlenber gi. 


Cystiphyllum  maritima. 


1866. Le même savant publie une liste des fossiles qui apparaissent dans les dépôts siluriens 
d’Anticosti. 
Parmi les espèces du Silurien inférieur, nous trouvons: 
Heliolithes affinrs. 
Lavosites  capax, prolificus. 
Stenopora  fibrosa, explanata, mamillata, papillata. 
Halysites  catenulatus. 
Petraia angulata, selecta. 
Zaphrentis affinis, bellistriata. 
Du groupe d’Anticosti, qui comprend, comme on sait, les divisions depuis Hudson River jusqu'au 
Niagara, il cite: 
Heliolithes affinis, speciosus, exiquus, sparsus, tenus. 
Favosites  favosa, Gothlandica, prolifica. 
Stenopora  bulbosa, fibrosa. 
Halysites  catenularius. 
Calapaecia anticostiensis. 
Alveolites  Labecheï. 


Petraia latuscula, pulchella, pygmaca, selectu. 
Zaphrentis patens. — (Catalogue fossils Anticosti.) 


1867. A l’occasion de l'exposition universelle de Paris, il a été publié sur la géologie du 
Canada une notice où est exposée la série des formations, avec indication de qxelques fossiles, parmi 
lesquels se trouvent aussi des Anthozoaires. (Æsquisse géol. du Canada.) 


1874. Dans le deuxième tome de son ouvrage, Palacozoic fossils, Billings cite un grand 
nombre de fossiles dévoniens, et, entre autres, l’espèce Zaphrentis regulata des calcaires de Gaspé 
(Silurien supérieur). 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 5 


1882—1893. Dans les travaux de la Commission géologique du Canada, la description de 
différentes contrées siluriennes est accompagnée d’un liste de fossiles, parmi lesquels se trouvent 
quelques Anthozoaires. (Awnual Report.) 


1893. Le catalogue des fossiles du Canada, qui ont été exposés à l'Exposition universelle de 
Colombie, contient plusieurs exemplaires du Silurien avec quelques polypiers caractéristiques prove- 
nant principalement de la province de Québec. (Catal. stratigr. coll. Columb. expos.) 


1881. Whiteaves présente une liste des fossiles siluriens de Manitoba, dans laquelle sont cités 
plusieurs Anthozoaires. (Annual Report.) 


2. Contrées des Etats-Unis: New-York — Tennessee — Wisconsin — Ohio — 
Michigan — Indiana. 


181$. Miller rapporte que Say a décrit quelques polypiers siluriens, parmi lesquels se trouve 
l'espèce nouvelle, Favosites striatus, du groupe de Niagara. (Amer. journ. Sci. teste Miller.) 


1824. Künig constate la présence de l'espèce silurienne Æalysites Parryi dans le Nord de 
l'Amérique. (Supp. App. Capl. Parry Voyage, teste Miller.) 


1546—1848. J. D. Dana publie un grand ouvrage orné de 61 planches magnifiques, dans 
lequel il expose les résultats d’une expédition scientifique, entreprise dans les années 1838 à 1842 
sur les Anthozoaires récents. Quoiqu'il ne s'agisse en première ligne que de ces derniers, l’auteur 
a cependant étudié un grand nombre de formes paléozoïques, parmi lesquelles nous trouvons: 


1° Le genre Cyathophyllum et un sous-venre, Heliophyllum. Celui-ci, présenté plus tard 
comme genre indépendant, à fini par être réuni avec Cyathophyllum. Son caractère le plus remar- 
quable consiste dans les prolongements qui se trouvent sur les deux faces latérales des cloisons. 
Ils sont spiniformes, arqués vers le haut, et se dirigent vers le milieu du polypier. 

29 Le genre Calophyllum, regardé auparavant comme un synonyme de Awmplexus, et qui, 
d’après les travaux de J. Thomson, représente un genre indépendant dont les caractères principaux 
sont: ,Pas de tissu vésiculaire périphérique; planchers complets, inclinés à leur périphérie vers les 
murailles; rayons peu étendus, parfois une fossette limitée.“ 

30 Le genre nouveau Clisiophyllum, dont le calice possède une élévation centrale, et la section 
transverse montre trois zones différentes de tissu. 

4 Le genre Arachnophyllum, très rapproché du genre Acervularia, avec lequel il semble 
identique. 

5% Le genre Columnaria, décrit et figuré. 

6° Le genre Constellaria, considéré comme un équivalent du genre Séellipora ; 

7" La description du genre Tetradium de la famille des Chaetetidae. (Unit. St. Explor. 
Exped. 1838-—1842. — Zoophytes.) 

1847. Dans le Vol. I de la Paléontologie de l'Etat de New-York, J. Hall décrit plusieurs 
Anthozoaires, en suivant l’ordre géologique de leur apparition. 11 fonde le genre Séreptoplasma du 

5 81q PI 5 
groupe de Chazy. Cette forme, que les savants ont considérée plus tard comme un synonyme de 
Cyathophyllum, a été enfin reconnue comme un genre bien déterminé, dont voici la diagnose : 

»Polypier turbiné, s’élargissant peu à peu ou subitement vers le haut; forme extérieure sem- 
blable à celle de Cyathophyllum; calice terminal plus ou moins profond; lamelles (cloisons) verticales 
ou longitudinales, plus ou moins tournées en spirales, à leur point de jonction au centre.“ 


6 APERCUS HISTORIQUES SUR LES 


Remarquons que J. Hall à lui-même changé le nom générique en celui étymologiquement plus 
exact de Séreptelasma. L'auteur cite du groupe de Chazy l'espèce Sr. expansa et Chactetes sp. 

Les groupes de Birdseye et de Black River sont plus riches en Anthozoaires. On y trouve: 

Columnaria alvcolata Goldfuss. | Streptoplasma profunda. 
Chactetes  lycoperdon? Hall. | 

Le groupe de Trenton fournit 4 espèces du genre Séreptoplasma, savoir: 

crassa, multilamellosa, corniculum, parvula. 

De plus, quelques formes de Chaetetes, qui peuvent être considérées comme des Monticuli- 
porides: columnaris, lycoperdon, ?rugosus; enfin, un genre indéterminé et les espèces suivantes : 
Porites? vetusta, Aulopora arachnoidea et Alecto inflata. Cette dernière pourrait bien appartenir 
à la famille des Auwloporidae. 


Du groupe de Hudson River, l’auteur cite deux genres nouveaux: Æavistella et Discophyllum. 
Il donne, p. 275, la diagnose de ÆFavistella. 


,Polypier massif, hémisphérique ou sphérique, consistant en tubes ou cellules de forme poly- 
gonale:; croissant par multiplication soit de tubes interstitiels, soit de tubes latéraux sur les bords 
de la masse. Cellules partagées transversalement par des diaphragmes qui sont denses, et longitu- 
dinalement par des cloisons radiaires. Extrémités des tubes, stelliformes; cloisons au nombre de 
12 environ, se rencontrant plus où moins près du centre, et s'étendant ordinairement jusqu'à Ja 
moitié ou aux ‘/, de la distance du bord au centre.* 


L'unique espèce est Favistella stellata. 

La diagnose du genre Discophyllum, p. 277, est ainsi conçue: ,Discoïde, plat; cloisons nom- 
breuses, partant du centre. Le corps du fossile semble être à moitié calcifié ou former une croûte; 
bord bien marqué.“ 

L'auteur décrit l'espèce Discoph. pellatum, ainsi qu'un autre spécimen indéterminable du même 
genre. (Pal. of N.-York. Vol. IT.) 


1852. Dans le Vol. II de la Paléontologie de New-York, J. Hall décrit également un grand 
nombre d’Anthozoaires provenant de divers horizons des formations siluriennes de l'Etat de N.-York. 
Du groupe de Medina, il présente, sous le nom de Chaetetes sp. un spécimen indéterminable, qui 
semble appartenir à la famille des Monticuliporidue. 

Du groupe de Clinton, l’auteur donne la description de plusieurs espèces, savoir: 

Chactetes  lycoperdon. 

Favistella favosidea. 

Caninia  bilateralis. Ce genre est, comme on sait, un synonyme du genre Zaphrentis. 

Cyclolites rotuloides, que l’on a reconnu plus tard appartenir à Palaeocyclus. 

Catenipora = Halysites escharoïdes. 

Sur la p.43, la diagnose du genre nouveau, Cannapora, est exposée de la manière suivante : 
,Polypier calcaire, massif, composé de tubes pourvus à l’intérieur de lamelles radiaires, ou bien 
divisés en loges. A l’extérieur, les tubes sont reliés entre eux, à des intervalles réguliers, par des 
lamelles transverses.* 

Il n’y à qu’une seule forme spécifique d’indiquée, Cann. junciformis. 

Le groupe de Niagara se distingue par une plus grande richesse d’Anthozoaires. J. Hall 
cite quelques genres nouveaux : 

Polydilasma, p. 112, qui a été reconnu plus tard comme un synonyme du genre Zaphrentis. 

Polydilasma turbinatum. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 7 


Conoplyllum (p. 114), synonyme du genre Chonophyllum M. Edw. et Haime. 

Conophyllum niagarense. 

Diplophyllum, p. 115, rangé plus tard dans le genre Diphyphyllum Lonsdale. 

Diplophyllum  caespitosum. 

Astrocertum, p. 120. Ce nom a été donné à un groupe du genre Favosites, orné d’épines 
cloisonnaires assez longues. Les études qui ont été faites sur ce genre ont démontré que le groupe 
en question ne peut être isolé et doit étre considéré comme un synonyme. 

J. Hall décrit 4 espèces, qui proviennent du groupe de Niagara, savoir : 

Astroc. constrictum, parasiticum, pyriforme, venustum. 

Cladopora, p.137. Ce genre est éliminé par un grand nombre de savants, qui rangent ses 
espèces parmi les genres Æavosites et Pachypora. Nous sommes d'avis qu'il y a lieu de réunir ces 
formes dans un groupe à part, ainsi que nous essayons de le démontrer plus loin. La diagnose de 
ce genre est la suivante: ,Ramifié ou réticulé; branches cylindriques ou comprimées, aux extrémités 
arrondies: polypiers composés de cellules ou tubes, qui rayonnent uniformément de tous côtés en 
partant de l'axe, et portent à la surface une ouverture ronde ou subanguleuse: cellules plus ou 
moins denses, mais ne se touchant pas toujours; cloisons nulles.“ 

Les espèces de ce genre, qui sont citées dans cet ouvrage, sont au nombre de 7, savoir: 
cacspitosa, cervicornis, fibrosa, macropora, multipora, reticulata, seriata. 

J. Hall décrit encore du groupe de Niagara les formes spécifiques des genres suivants, connus 


précédemment : 


Streptelasma corniculum. Catenipora = Halysites agglomerata et escharoïdes. 
Caninia = Zaphrentis bilateralis. Heliolithes elegans, macrostylus, pyriformis. 
Syringopora multicaulis. | Heliolithes spinipora. 

Favosites favosa et miagarensis. | Limaria = Coenites fruticosa, laminata, ramulosa. 


Enfin, il cite du groupe de Shoharie les formes: 

Diplophyllum = Diphyphyllhum coralliferum. 

Columnaria inequalis. 

Favosites niagarensis. (Pal. of N.-York. Vol. IT) 

1852. Salter cite plusieurs polypiers du Silurien supérieur de l'Amérique du Nord. Parmi 
ces fossiles, il faut mentionner les espèces nouvelles suivantes: 


Calophyltum phragmoceras. Favistella Franklini. 
Arachnophyllum richardsonr. Favistella reticulata. 


(Sutherlands Journal, teste Miller.) 

1856. Safford publie un travail sur le genre Zetradium, et cite les espèces nouvelles Tetrad. 
fibratum, var. aperta, var. minor, du groupe de Hudson River. (Amer. Journal Sciences. Vol. X XII.) 

1859. D. D. Oven publie un résumé d’études paléontologiques et stratigraphiques sur les 
terrains paléozoïques de l'Ohio, du Michigan, du Wisconsin, de l’Iowa et des régions voisines. 

Il étudie un grand nombre d'Anthozoaires, qui sont aujourd’hui peu reconnaissables à cause 
de l'insuffisance des descriptions et des figures. 

S. Calvin a entrepris, de nos jours, de faire une révision des citations d'Owen, et de déter- 
miner chacune des espèces introduites dans la science par ce savant. 

1860. EF. Roemer étudie les fossiles qu'il a recueillis dans le Silurien de l'Etat de Tennessee. 
I1 donne Ja liste des Anthozoaires, qui tous proviennent du groupe de Niagara: 


APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


8 
Favosites favosa, Goldf. sp. Plasmopora follis, M. Edwards et Haime. 
fibrosa, Goldf. sp. Halysites catenularia, Linné. 
Forbesi, var. discoidea, Roem. Thecostegites  hemisphaericus, Roemer. 
gothlandica, Lamk. Thecia Suwindernana, Goldf. sp. 
cristata, M. Edwards et Haime. Cyathophyllum Shumardi, M. Edwards. 
Alveolites repens, Fought. Aulopora repens, Knorr et Walch. 
Heliolithes interstincta, Linné. 


Calceola Tennesseensis Roemer, espèce que Lindstrüm a rangée plus tard dans le genre Rhizo- 
phyllum.  (Silur. Fauna westl. Tennessee.) 


1862. J. Hall publie une liste provisoire des fossiles trouvés dans les couches paléozoïques 
du Wisconsin. Les Anthozoaires sont représentés par les formes suivantes: 


Groupe de Clinton: Halysites catenularia, Linné, qui apparait également dans le groupe de 
Niagara. 
Groupe de Trenton: Auwlopora arachnoidea, Hall. 
Chaetetes lycoperdon. 
Stellipora antheloidea, Hall. 
Streptelasma profunda, Hall. 
Groupe de Niagara: Astrocoerium — Favosites venustum, Hall. 
Diplophyllum = Diphyphyllum caespitosum, Hall. 
Favistella stellata, Hall. 
Favosites favosa, Goldfuss. 
Heliolithes pyriformis, Guettard. 
à macrcstylus, Hall. 
Streptelasma corniculum, Haïl. (Report geol. Survey Wisconsin.) 


1869. Dans sa Géologie de l'Etat de Tennessee, Safford cite également des Polypiers siluriens 
I} établit les espèces suivantes: 

Columnaria Carterensis, du groupe de Trenton. 
Petraia faminghana. 
Petraia Wayuensis. (Geology Tennessee.) 

1874. Nicholson et Hinde étudient quelques fossiles provenant du Silurien de l'Etat d’Ontario, 
qu'ils énumèrent par ordre d'apparition dans chaque horizon géologique. 

Du groupe de Clinton, ils décrivent l'espèce Zaphrentis Stockesi, qui, selon eux, est commune 
dans la localité d’Owen Sound. Le même horizon renferme encore Favosites sp, Heliolithes sp. 
Chaetetes lycoperdon, Chuetetes sp. 

Le groupe de Niagara est représenté par les espèces: 

Halysites  catenularia, agglomerata, 

Heliolites  interstincta, 

Favosites  Gotlandica, favosa, venusta, multipora, seriata, dubia, 
Coenites laminata, lunata n. sp. 

Striatopora flexuosa, 

Alveolites  Fischeri, Niagarensis. 

Ils établissent le genre Astracophyllum, dont voici la diagnose: ,Polypier composé de nombreux 
polypiérites cylindriques, reliés latéralement par de nombreuses expansions successives partant de la 
muraille, ou par des plans horizontaux qui émanent des calices. Murailles et cloisons bien déve- 
loppées, columelle centrale. Planchers rudimentaires ou nuls.“ — Espèce: Astr. gracile. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 9 


Une espèce nouvelle, Cannapora annulata, ainsi que plusieurs autres formes de Polypiers, parmi 
lesquelles 3 Zaphrentis et Cystiphyl. vesiculosum, appartiennent à cet horizon. Quelques ÆAonti- 
culiporidae se trouvent également mentionnées. 


Du groupe de Guelph, ces auteurs connaissent: Æavosites polymorpha, venusta, Amplexzus sp. 
et l’espèce dévonienne, Amplexus Yandelli. (Canadian Journal.) 


1874. A. Nicholson décrit sous le nom de Columnopora, un genre nouveau provenant du 
groupe d'Hudson River d’Ontario et du groupe de Cincinnati d’Ohio, dont voici la diagnose: 

»Polypier ageloméré (aggregate), massif, consistant en polypiérites hexagonaux, qui possèdent 
des murailles distinctes, mais solidement soudées les unes aux autres. Cloisons bien développées, 
très serrées, courtes et ne se rejoignant pas au centre. Entre chaque paire de cloisons, une rangée 
de pores situés sur la muraille, grands et serrés. Planchers horizontaux, ni vésiculeux ni infundi- 
buliformes, paraissant incomplets. Epithèque inconnue. Coenenchyme nul.“ 


La seuie espèce décrite est Col. cribriformis. Quelques auteurs regardent ce genre comme un 
synonyme de Calapoecia Billings. (Geological Magazine.) 

1874. J. Hall étudie quelques Bryozoaires et Polypiers du groupe de Lower Helderberg de 
l'Etat de New-York. Les formes qui nous intéressent pour notre travail sont les suivantes: 


Trematopora rhombifera, signatus, constricta, corticosa, densa, ponderosa, maculosa, 
regularis, 


Aulopora Shohariae, 
Chactetes Helderbergiae, sphaerica, 
Favosites Helderbergiae, conica, minima, 


Michelinia  lenticularis, 
Striatopora  Issa, 
Streptelasma stricta. 
Malheureusement les descriptions ne sont accompagnées d'aucune figure. (26** annual Rep. 
N-Y.-St. Museum N. H.) 


1875. Ch. White décrit et figure quelques Anthozoaires du groupe de Cincinnati de New- 
Mexico. Ce sont: - 


Monticulipora Dali, M. Edwards et Haime, | Favistella  stellata, Hall. 
Favosites sp. | Zaphrentis sp. 


(Report explor. Survey West 100 meridian.) 


1875. Nicholson fait un rapport sur la Paléontologie de l'Etat d’Ontario, et décrit plusieurs 
Anthozoaires représentés par des figures dans le texte et sur les planches adjointes à l'ouvrage. 
D'après ce savant, les Anthozoaires font déjà leur apparition dans le groupe de Trenton. Ce sont: 


Columnaria alveolata, | L'avosites  Gotlandica ? 
| 
; Goldfussi, Tetradium fibratum. 
Lo) 
Protarea vetust«, 


6 espèces de Chactetes, qui peuvent appartenir aux Monticuliporidae, et enfin Séreptelasma 
corniculum. 

En étudiant les fossiles du groupe de Hudson River, Nicholson présente des observations pré- 
cieuses au sujet des diagnoses génériques de Æavistella, Columnopora, Tetradium et Streptelasma ; 
il décrit les espèces qui appartiennent à ces genres et apparaissent dans ce groupe. Le genre 
Chactetes, avec ses 5 espèces du groupe de Hudson River, doit être compté parmi les Monticuliporidue. 


pi 


10 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


On ne connaît aucun Polypier dans le groupe de Utica Slates. L'auteur décrit les formes du 
groupe de Clinton, mentionnées un an auparavant, par lui et Hinde, dans un article paru dans le 
Canadian Journal. (Rep. Palueont. Province Ontario.) 


1875. A. Nicholson décrit les Anthozoaires du Silurien de l'Ohio, en suivant l’ordre d’appa- 
rition géologique. 
I. Polypiers du groupe de Cincinnati: 


Favosites Gotlandica ? . Lamarck. 
Favistella SANG > à à 8 0 5 à à RH 
Columnopora cribriformis . Nichol. 


L'auteur présente une étude approfondie sur le genre Chaetetes, qu'il divise en 4 sections, suivant 
le mode de croissance et la forme extérieure des spécimens. Il paraît toutefois avoir réuni sous ce 
nom générique tous les Monticuliporides, de sorte qu'il est douteux que les espèces citées occupent 
véritablement la place qui leur appartient. 

Voici la liste de ces espèces: 


approximatus . Nicholson. Ortont . . | Nicholson. 
attritus . . . Nicholson. papillatus  . . . M'Coy. 
briareus . Nicholson. petechialis . Nicholson. 
CIGARE OU Tames- petropolitanus . . Pander. 
corticans UE . Nicholson. pulchellus . M. Edw. Haime. 
DA RR . M. Edw. Haime. rhombicus . Nicholson. 
delicatus . Nicholson. TUJOSUS . M. Edw. Haime. 
UISCOUHEUS ER RC OC James sigillarioides . Nicholson. 
HR NT EN Haime: subpulchellus . . Nicholson. 
HSE Drbiony Constellariw  antheloïdea . . . Hall. 
frondosus . . d'Orbigny. polystomella . Nicholson. 
ONUCILSERERREREC RC Jarnes Aulopora arachnoïdea . . . Hall. 
LINE RERO CN GTOISONS Streptelasma  corniculum . . . Hall. 
mamimullatus . d'Orbigny. Palaeophyllum divaricans . Nicholson. 
Nerwberryi . Nicholson. Protarea vetusta . . M. Edw. Haime. 
nodulosus . . Nicholson. Tetradium minus . Safford. 
IL. Polypiers du groupe de Clinton: 

Favosites aspera . . d'Orbigny. Halysites catenularia . . Linné. 

. Gotlandica . . Lamarck. Acervularia  Clintonensis . Nicholson. 

: venusta Halle Eridophyllum  Simcoense . Billings. 


Vol. T1. Part. TI.) 


IT. Polypiers du groupe de Niagara: 


Favosites favosa . 
Nicholson décrit en outre un grand nombre d’Ai 


. Goldfuss. 


ithozoaires du dévonien. (Rep. geol. Survey Ohio. 


1876. C. Rominger étudie les Polypiers des formations siluriennes du Michigan. Cet ouvrage 
comprend la description très détaillée des espèces, l’horizon et les contrées où elles font leur appa- 
rition, ainsi que 55 planches, sur lesquelles les Polypiers sont reproduits par le procédé photogra- 
phique. La plupart de ces figures sont parfaitement exécutées, et rendent fidèlement la forme des 
Polypiers. Il est seulement regrettable que quelques spécimens n’aient pas été grossis pour montrer 
plus distinctement la structure interne. 


Dans ‘cette contrée, le groupe de Niagara fournit quatre espèces du genre Heliolithes: inter- 
stinctus, Linné, megastoma, M° Coy, pyriformis, Hall, ? subtubulatus, M° Coy. 


Au sujet des deux 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 11 


premières, l’auteur fait observer qu’elles apparaissent également en Bohème. Le spécimen figuré sur 
la PI. 1, fig. 1, sous le nom de el. interstinctus, appartient à une forme que nous désignons sous 
le nom de Séelliporella lamellata. 


L'auteur cite encore comme provenant du groupe de Niagara : 


Plasmopora elegans . . . . . . . Hall. Lyellia decipiens. + - … … : …. Rominger. 
PIASMOPOTAOUIS NN M Edwards Zyelia papilitia NS ide 
Lyellia AMERICAN NT ON AT OS MTV AN PAT OUTUDA M TC 


Il est impossible de distinguer, d’après les figures, lesquelles de ces quatre dernières formes 
8 8 l 
doivent être rangées dans le genre Propora. 

Du groupe de Hudson River et en même temps du groupe de Cincinnati de l'Etat d’Indiana, 
Rominger décrit, p. 18, un genre nommé Aoughtonia, qu'il considère comme nouveau, et une 
espèce, ÆHough. huronica. Cette forme a été réunie au genre Columnopora. 

L'auteur étudie de nombreuses espèces de Favosites des dépôts siluriens et dévoniens, et cite 
du groupe de Niagara les formes suivantes : 


UN OO USER CC REC OIUE MF OUIQUUSE EN RON Er 
TOME RE RTS NT TOITS en à à à 21 à BEN 
HAUAMOIAIENSISE CC CEA IMFGUNUENUSAIS EEE ET ETAT 


On trouve encore Alveolites niagarensis, Rominger. Sous le nom de ZLimaria, ce savant 
mentionne plusieurs espèces désignées aujourd’hui sous le nom générique de Coenites : 
DM MAMMAT NN NN OT AIT M OMERIST ENS 00 2 4 © à © © ROME 


L'espèce Lim. ramulosa, Hall, se présente fréquemment dans le groupe de Niagara d’Indiana, 
de Wisconsin, et de Kentucky, mais non dans le Michigan. 


Parmi les nombreuses formes dévoniennes du genre Cladopora se trouve l'espèce Clad. laqueata, 
Rominger, provenant du groupe de Niagara. L'auteur ne signale également qu'une espèce du genre 
Le. 1 O oO Le Le Le] 

Striatopora du même groupe, c’est Sériat. huronensis, Rominger. 


Le genre Thecia est représenté dans le groupe de Niagara par deux espèces: 
Thecimaorne EN CR omincer Tec vmninonEe HR omincer 
L'auteur décrit l'espèce nouvelle, Vermipora niagarensis, Rom. 


Rominger établit ensuite un genre nouveau, auquel il donne le nom de Quenstedtia, et qu'il 
place dans la famille des Awloporidae. La diagnose de ce genre est exposée sur la p.71. Les 
tubes cylindriques se multiplient par la gemmation latérale, qui a lieu sur chacun d'eux; ou bien 
quelquefois ils entourent inégalement la cellule-mère en offrant la forme verticillée, et restent d’abord 
en contact intime avec cette cellule et entre eux. Un peu plus loin, les jeunes tubes dirigent vers 
l'extérieur leurs extrémités, qui se séparent et deviennent des branches libres, divergentes: celles-ci, 
en se recourbant, deviennent également des cellules-mères par suite d’une gemmation nouvelle. Les 
tubes sont divisés par des diaphragmes transverses, distants les uns des autres; ils sont liés ensemble 
par des pores de communication latéraux (pores channels), et, dans les spécimens bien conservés, la 
face interne des murailles de ces tubes porte des rangées longitudinales de lamelles spiniformes. 


Espèce de ce genre: Quenst. niagarensis, Rominger. Le nom de Quenstedtia ayant déjà été 
employé pour désigner un Acéphalé, Nicholson l’a remplacé, en 1879, par celui de Romingeria. 

Deux espèces de Halysites sont décrites: Æalys. catenulata, Linné et compactus, Rominger. 

Du genre Syringopora, qui possède de nombreuses formes dans le Dévonien, on connaît Syringop. 


annulata, Rom., fibrata, Rom., tenellu, Rom., verticillata, Goldf. provenant du groupe de Niagara. 
2* 


12 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Ce groupe, ainsi que celui de Clinton, fournissent encore Cannapora junciformis, Hall. Le 
cenre Columnaria est représenté par 3 espèces: 
Colum. alveolata, Goldf., groupe de Trenton, 
Colum. stellata, Mall, groupe de Hudson River, 
Colum. [erzeri, Rom., groupe de Cincinnati. 


Le genre Cyathophyllum, dont les représentants sont assez nombreux dans le Dévonien, n'offre 
dans le groupe de Niagara que l’espèce Cyath. radicula, Rom. 


Dothrophyllum caespitosum, Rominger, est également la seule espèce de ce genre, dans le 
même groupe. 


L'auteur cite deux espèces du genre Omphyma, Savoir: Omph. verrucosa, M. Edwards et Haime, 
et Stockesi, M. Edwards. Il décrit en outre 


Diphyphyllum huronicum, Rominger, 
à multicaule, Hall, 
; rugosum, M. Edwards. 


Le genre Sérombodes est représenté dans le groupe de Niagara de Michigan par les espèces 
suivantes : 
Strombodes mamillatus, D. Owen, 
. pentagonus, (Goldf., 
s pygmaeus,  Romin. 


Plus loin, Rominger introduit un genre nouveau, Vesicularia, dont la diagnose, exposée sur la 
p.135, et reproduite par Miller, est conçue en ces termes: ,Polypier composé, formé de rangées 
superposées de calices. Ceux-ci, coupés verticalement, présentent l'apparence de couches de lamelles 
vésiculeuses, inégales, comme dans Cystiphyllum. Ces couches sont disposées en rayons par des 
plissements. Les bords des cellules sont larges, étendus, et se rejoignent entre eux. 


Les espèces citées sont: 


Vesicularia major, Rom., 
2 INiNOT, Rom., 
; variolosa, Rom. 


En 1889, S. À. Miller a changé le nom de Vesicularia, qui avait déjà été employé auparavant, 
en celui de Cystiphorolites. 


Cystiphyllum n’est représenté dans le groupe de Niagara que par l'espèce Cystiph. niagarense, 
Hall. Rominger considère le genre Séreptelasma, Hall, comme un sous-genre de Zaphrentis, et en 
cite 4 espèces: conulus, Rom.; patula, Hall; corniculum, Hall; spongaxis, Rom. 


L'espèce S. corniculum provient du groupe de Hudson River; les autres, du groupe de 
Niagara. Deux espèces de Zaphrentis sont décrites: Stockesi, M. Edw. et Haime; wmbonata, Rom. 
Elles appartiennent au groupe de Niagara. (Geol. Survey. Michigan, Lower Peninsula, Vol. II.) 


1577. Dans une notice sur la Géologie de West Wisconsin, ©. C. Chamberlain présente une liste 
des fossiles trouvés dans cet horizon. On compte dans le groupe de Trenton les formes suivantes : 


Chaetetes annuliferus, attritus, briareus, discoideus. Jamesi, lycoperdon, mammullatus, 
Ortoni, pavonius, polyporus, pulchellus, punctatus, rhombicus, ramosus, rugosus. 
— Ces formes appartiennent à divers genres de Monticuliporides. 

Monticulipora Daler. 

Columaria alveolata et espèce indét. 

Alveolites esp. indét. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 


13 


Streptelasma corniculum, multilamellosum, profundum, espèce indôét. 


Favosites espèce indét. 
Zaphrentis espèce indét. 


Un spécimen semblable à Calceolu. 


Le groupe de Niagara, qui comprend plusieurs subdivisions, et qui est très riche en Polypicrs 
surtout dans les couches supérieures, fournit les espèces suivantes: 


Fuvosites favosus, niagarensis, gotlandieus, occidens, striatus. 


Amplexus annulatus, fenestratus, Shumardi, 2 


espèces indéterm. 


Halysites agglomeratus, catenulatus, catenulatus var. macropora, catenulatus var. micropora. 
Heliolites macrostylus, pyriformis, Spinoporus. 


Astrocoerium constrictum, venustum, 2 


Aulacophyllum 2 espèces indéter. 
Chonophyllum magnificum, niagarense, 
Cyathophyllum 3 espèces indét. 


Cystostylus typicus. 


espèces indét. 


espèces indét. 


Un genre nouveau, décrit plus tard, en 1880, par Whitñeld. 


Diphyphyllum caespitosum, 2 
Aulopora, espèce indét. 
Coenites limatus. 
Eridophyllum, espèce indét. 
Omphyma, espèce indét. 
Cyathaxonia Wisconsinensis. 


espèces indéterm. 


Cystiphyllum americanum, niagarense, espèce indét. 


Michelinia espèce indét. 

Cladopora reticulata, espèce indét. 
Streptelasma calyculum, espèce indét. 
Thecia, espèce indét. 


Strombodes pentagonus, 2 espèces indét 


Zaphrentis gigantea, turbinata, 4 espèces indét. 
Syringopora compacta, Dalmani, infundibula, retiformis, verticillata, espèce indét. 


La description des espèces contenues dans cette liste provisoire a été faite plus tard par 


Whitfield. (Geology Western Wisconsin.) 


1878. R. Etheridge présente la description des fossiles rassemblés par l'expédition scientifique 
polaire sous la conduite du Capitaine Nares dans les régions situées entre les 79ière et 8lième degrés 
de latitude. Ces fossiles démontrent l’existence de deux horizons siluriens: une division inférieure, 
correspondant à peu près aux groupes de Chazy, de Trenton, d’Utica et de Cincinnati; une division 
supérieure, répondant à peu près aux groupes de Niagara et de Helderberg inférieur. 


Parmi les espèces citées, nous trouvons: 


Favosites gotlandicus, la plus fréquente dans 
tous les gisements, et qui appa- 
rait en outre dans le Déluvium. 

Favosites alveolaris, 

> sp., 
Heliolites megastomus, 
Alveolites sp. 


Halysites catenulatus, var. Fieldeni, 
var. Harti, 

parallela, n. sp. 

articulatum, 

sp. 

phragmoceras, 


Syringopora 
Cyathophyllum 
Chonophytlum 
Callophyllum 
Arachnophyllhum Richardsoni, 


14 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Favistella  reticulata, | Zaphrentis 3 sp. 

, Frandlini, | ; offleyense, n. sp. 
Sarcinulla organum, | Amplexus  Fieldeni n. sp. 
Strephodes  Austini, | ë sp. 


(Quarterly Journ. geol. Soc. Vol. 34.) 


1879. J. Hall décrit quelques Anthozoaires du groupe de Niagara de lPEtat central d'Indiana. 


I cite: Streptelasma borealis . . . . . Hall. 
: TUCICUNS NET a] 

Zaphrentis … celator Hall, 

Aulopora DICAUSEERON NAT AI 


Les observations de ce savant sur le genre Æavosites sont tres intéressantes. L'auteur cite 
une espèce nouvelle, Fav. spinigerus, dont il établit la synonymie avec d’autres espèces et variétés 
décrites dans d’autres travaux, savoir: Æav. Niagarensis, Var. spinigera, Fav. excretus, Hall, et 
Fuv. spongilla, Rominger. 


On trouve encore dans cet ouvrage les formes, Æavwosites Forbesi, var. occidentalis, Hall. 
Chaetetes consimilis, Hall. (28 Annual Report N.-York Stat. Mus.) 


1879. Lyon cite les espèces nouvelles: Calceola attenuata, Calceola corniculum, Calceola Cort, 
qui paraissent appartenir au genre silurien ÆRhizophyllum. (Proc. Acad. nat. Sci. Philadelphia.) 


1882—1884. Dans une série d'articles sur les Bryozoaires paléozoïques de l'Amérique, E. 0. 
Ulrich publie ses observations sur les Monticuliporides, qu’il considère comme des Bryozoaires. 
Il expose d’abord une classification des Bryozoaires. Les autres articles renferment des études extré- 
mement instructives sur la conformation de ces fossiles. Nous ne citerons ici que les espèces de 
Monticuliporides qui proviennent du Silurien. Quant au système employé par ce savant, nous aurons 
l’occasion de l’étudier plus loin au sujet d’un autre de ses ouvrages, ainsi que dans la description 
de nos espèces. 

Voici la liste des formes du groupe de Cincinnati: 

Amplexopora cingulata, Ulrich, robusta, Ulrich. 

Atactoporella mundula, Ulrich, multigranosa, Ulrich, weswportensis, Ulrich, Ortoni, Nicholson 
sp, Schucherti, Ulrich, fypicalis, Ulrich. 

Callopora subplans, Ulrich. 

Calloporella Harrisi, Ulrich. 

Constellaria florida, UL, Fischeri, UI., limitaris, UI. 

Dekaya appressa, UL, multispinosa, UL, paupera, UI., pelliculata, UE. 

Dekayella obscura, UI. 

Discotrypa areolata. UL 

Homotrypa curcata, UI. obliqua, UI. 

Heterotrypa solitaria, UI., Vaupeli, UI. 

Leptotrypa clavis, UT. cortex, UL, minima, UL, ornata, UI. 

Monticulipora consimilis, UI., laevis, UL., mammullata, d'Orb., parasitica, UI. 

Monotrypella acqualis, UI., subquadrata, UI. 

Petigopora asperula, UI., gregaria, Ul. 

Peronopora uniformis, UI. 

Spatiopora lineata, Ul., maculosa, UI., montifera, UI. 


Celles du groupe de Trenton sont les suivantes: 


Dekaya trentonensis, Ulr. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 15 


Monticulipora Wetherbyi, Uh:. 
Stellipora antheloidea, Uhr. 
Enfin du groupe de Niagara : 
Callopora elegantula, Hall. 
Diplotrypa Milleri, Ulr. 
Idiotrypa parasitica, Ulr. 
Trematopora Halli, Ulr., tuberculosa, Hall, Whitfieldi, Ulr. 
Ce savant décrit encore quelques genres nouveaux sans indiquer d'espèce. 
Soc. Nat. Hist.) 


(Journal Cincinnati 


1883. Ford étudie quelques formes de Monticuliporidue et de Chaetetidue. IH cite les espèces 
nouvelles qui suivent: 
Prasopora affinis, oculatu, 
Diplotrypa regularis, 
Tetradiun Peachi, var. canadense. 


Tous ces fossiles proviennent du groupe de Trenton. (MWicropalacontology — teste Miller.) 


1889. Dans la deuxième édition de son ouvrage, North American Geology and Palaentology, 
S. À. Miller fait aussi mention des Anthozoaires dans le chapitre des Coelenterata. Cet ouvrage, 
extrêmement pratique, nous à rendu plus d’un service dans nos recherches sur la bibliographie. 
Nous y avons puisé de précieuses indications sur plusieurs travaux que nous n'avons pu nous 
procurer. 

Le tableau qui suit est fait d’après la liste des Anthozoaires contenus dans cet ouvrage. Les 
Monticuliporidae en sont éliminées à dessein, parce que nos connaissances sur ces fossiles se 
sont entierement modifiées par suite des travaux publiés ultérieurement par Ulrich. Tous les autres 
genres cités dans ce tableau sont placés, par ordre alphabétique, avec indication du nombre des 
espèces connues jusqu'à ce jour. 


Nombre 


Nombre 
| des espèces | des espèces 


Genres RE RRERSS 


ï 
Dana. | 
(l 


Acervularia . . Schweigser. | CSTOPRYIUME ENONCE 


Alveolites . 
Amplezus . 
Anisophyllum 
Arachnophyllum 
Astraeophyllum 
Aulopora 
PBaryplyllum 
Plothrophyllum 
Calapoecia 


Cannapora 
Chonophyllum 
Cladopora . 


Lamarck. 
Sowerby. 
M. Edw. Haime. 
4 Dana. | 
Nich. Hinde. | 
Goldfuss. 
M. Edw. Haime. | 
Billings. | 
Billings. 
: . Hall. 
M. Edw. Haïme. | 
. Hall. 


Coenites 
Columnaria 
Cyathaxonia . 


Cyathophyllum . 
Cystiphorolites . 


= Vesicularia 
Cystiphyllum 
Cystostylus 
Dania 
Diphyphyllum 
Duncanella 
Favistella . 


. Eichwald. | 


Goldfuss. 


Michelin. | 
Goldfuss. | 


Miller. 
Rominger. 


. Lonsdale. | 


. Whitfield. 


M. Edw. Haime. | 


. Lonsdale. 
Nicholson. 


. Hall. | 


O9 


[Ne] 


RS 


16 


APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Nombre Nombre 
des espèces des espèces 
Genres = Genres ——— 
Faune Faune 
| 11 | xxx TE UT 
L'avosites . Lamarck. | 8 21 | Ptychophyllum . Lonsdale. 4 
Hallia M. Edw. Haiïme. | . 4 | Pycnostylus Whiteaves | 2 
Halysites Fischer. | 1 9 | Romingeria Nicholson. 1 
Heliolites … . Guettard. | 1 10 | Rhizophyllum Lindstrôm. | . 6 
Heliophyllum d . Hall. | 5 | Streptelasma Hal) 15 
Lyellia M. Edw. Haime. | 4 | Sfriatopora . Hall. | 5 
Michelinia Koninek. | . 1 | Sérombodes Schweigger. | 8 
Omphyma . Rafinesque. | . | 4 Syringolites Hinde. | 1 
Palaeocyclus M. Edw. Haïme. | 1 Syringopora Goldfuss. | . 10 
Palacophyllum . Billings. | 2 ME Tetradium Salter. 6 
Plasmopora M. Edw. Haïme. ol Thecia M. Edw. Haime.| . | 3 
Pleurodictyum Goldfuss. | PA Thecostegites M. Edw. Haime. | : | I 
Prasopora 6 Foerste. 5 | 1 | Vermipora - Hall. 4 
Protarea M. Edw. Haime. | 2 Zaphrentis tafinesque. 3 | 20 


1890. 
couches siluriennes et dévoniennes. 
fructueux, même en nous adressant à l’auteur en personne. 


1890. 


les dépôts de la Pensylvanie. 


David publie une monographie des Polypiers fossiles de Kentucky, provenant des 
Tous nos efforts pour nous procurer ce travail sont restés in- 
(Kentucky fossil Corals.) 


J. Lesley établit un catalogue très richement illustré des fossiles qui apparaissent dans 
Toutes les formes étudiées jusqu'ici y sont citées et figurées, et 
l’auteur reproduit la description d’une partie d’entre elles. Les fossiles sont rangés par ordre 
alphabétique, qu’ils appartiennent au règne animal ou végétal. Plusieurs espèces d’Anthozoaires 
siluriens sy trouvent mentionnées. ((reol. Survey Pennsylvania. 1889.) 

1890. A. F. Foerste décrit des fossiles du groupe de Clinton d’Indiana, de Tennessee et de 
Georgia, et cite, parmi les Anthozoaires, les formes suivantes: 
| Streptelasma calicula, var. geometrica, 
Hophinsoni, 
obliquior. 


Cyathophyllum facetus, 
. celator, var. Daytonensis. | x 
Ptychophyllum ipomeu. s 


Ces fossiles, mal conservés, ne montrent que Ja forme extérieure, qui ne suffit pas toujours 
pour décider si l’on est en présence d’une espèce nouvelle. 

L'auteur établit un parallèle entre les faunes de l'Ouest et de l'Est du grand anticlinal de 
Cincinnati, et en arrive à conclure que, s’il existe quelques fossiles communs aux deux faunes com- 
parées, on en rencontre également d’autres entièrement différents, qui prouvent le manque total de 


connexion directe entre ces deux faunes. (Proc. Boston Soc. Nat. Hist. Vol. 24.) 


1890. E. O. Ulrich publie une étude détaillée sur les Bryozoaires des couches paléozoïques 
de l'Illinois, dans laquelle il associe aux Bryozoaires les Monticuliporides et les Fistuliporides. 
Nous avons déjà fait mention de cet ouvrage dans la première partie du Vol. VIIL, et nous en re- 
parlons dans nos études sur les Monticuliporides. Il nous suffira ici de citer les formes siluriennes 
qui sont décrites dans cet ouvrage, et dont voici la liste: 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 107 


Groupe de Trenton: 


Leptotrypa filiosa, Homotrypa arbuscula. 
: hexagonalis. Nicholsonella ponderosa. 
Groupe de Cincinnati: 

Amplexopora affivis, pustulosa. Homotrypella contestu. 
Batostoma mperpetum, variabile. Leioclema Wilimingtonense. 
Batostomella simulatrix. Leptotrypa semipilaris, Stidhami. 
Callopora subnodosa. Monotrypa rectimuralis. 
Calloporella ? nodulosa. Monotrypella crassimuralis. 
Constellaria parva. Monticulipora lamellosu. 
Diptotrypa ? dubia, patellata. Nicholsonella cumulata, ponderosa. 
Heterotrypa inflecta, prolifica, singularis. Trematopora calloporoides, delibis, ? nitida. 
Homotrypa flabellaris, gelasinosa. 


En dehors des espèces siluriennes, l’auteur décrit encore un grand nombre de formes prove- 
nant du Dévonien et du carbonifère. ((Geol. Survey Illinois. Vol. VIII.) 


1892. W. H. Sherzer présente une description détaillée du genre Chonophyllum, dont il 
étudie les affinités avec Péychophyllum et Cyathophyllum. T1 passe en revue les espèces jusqu'ici 
connues, provenant de diverses localités et contrées, et en cite 9. Il décrit 2 espèces nouvelles de 
Chonophyllum, dont l’une, Chon. pseudohelianthoides, apparaît dans la bande f2 de Konieprus. Nous 
reviendrons plus loin sur ce travail, que nous nous bornons à citer ici. La seconde espèce nouvelle, 
Chen. Greeni, provient du groupe de Niagara de Kentucky. (Bull. geol. Soc. America. Vol. 3.) 


1892. E. J. Chapmann présente une nouvelle classification des polypiers paléozoïques, dans 
laquelle tous les genres connus sont rangés directement parmi les Hydrocoralliaires. Nous aurons 
l’occasion de reparler de cette classification dans nos observations sur les divers systêmes. (Zransact. 
Royal Soc. Canada. Sec. IV.) 


æ. Contrées d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande. 


1808. Parkinson mentionne les Anthozoaires dans son grand ouvrage sur les organismes 
fossiles. A cette époque, la nature animale de ces êtres était contestée par les savants, dont quel- 
ques-uns les rangeaient dans le règne végétal. 


Parkinson décrit plusieurs formes fossiles de l'Angleterre, qui proviennent de diverses forma- 
tions. Parmi ces formes, il s’en trouve quelques-unes que l’on reconnait à première vue à leur 
apparence typique, p. ex. Halysites catenularius, etc. 


Ces Coraux fossiles sont représentés sur 8 planches la plupart coloriées. (Organic rem. former 
world. Vol. II.) 


1539. Dans l'ouvrage de Murchison sur le système silurien, Lonsdale traite la partie réservée 
aux Polypiers. Les descriptions sont accompagnées de figures, excellentes pour cette époque, et 
regardées aujourd’hui encore comme typiques. Il décrit les formes suivantes : 


Aulopora  conglomerata, consimilis, serpens, tubaeformis, 
Syringopora reticulata, bifurcata n. sp., filiformis, caespitosa, 
Alveolites  fibrosa, 
Favosites  alveolaris. gothlandica, multipora n. sp, fibrosa, spongites, polymorpha, 
Catenipora, (Halysites) escharoïdes. 
3 


18 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Sous le nom de Porites, il réunit quelques formes appartenant soit au genre Aeliolithes, soit 
à Propora et à Plasmopora, ce Sont: 
Porites pyriformis, tubulata n. sp. 
,  petalliformis n. sp, expatiata n. sp. 
ë. inordinata n.sp., discoidea n. sp. 
Le genre Monticularia représente probablement une Monticulipora. Lonsdale cite l'espèce 
Mont. conferta. Nous trouvons encore dans cet ouvrage: 
Astraea — Acervularia ananas. 
Caryophyllia = Cyathophyllum flexuosum n. sp. 


Le genre Cyathophyllum est représenté par les espèces Cyath. turbinatum, angustum n. sp., 
caespitosum, dianthus. 

Lonsdale établit le genre important et très riche en espèces, Cystiphyllum, dont voici la diagnose : 
,Turbiné ou cylindrique, fixé, isolé ou réuni en groupes par une sécrétion sortant de l'animal pendant 
sa vie. Strié à l'extérieur, et consistant à l’intérieur en petites cellules vésiculeuses. Pas de centre 
distinct. Calice terminal, profond. Surface non unie, concordant avec la forme des cellules, et 
traversée par des stries interrompues.* 

Les espèces décrites sont: 

Cyst. siluriense n. sp, cylindricum n. sp. 

L'auteur décrit en outre: 

Strombodes plicatum = Ptychophyllum patellatum. 


Cladocora suleata  — Cyathophyllum articulatum. 
Limaria clathrata = Coenites juniperinus. 
Limaria — Coenites fruticosus. 
Turbinolopsis = Cyathophyllum birum. 


Cyclolites lenticulata — Palaeocyclus praeacutus. 


La forme désignée sous le nom de Verticillipora abnormis appartient probablement aux Monti- 
culiporidae. (Murchison Silurian System. Part. IL.) 


1841. J. Phillips décrit et figure les fossiles paléozoïques de Cornwall, Devon et West Somerset, 
parmi lesquels se trouvent plusieurs polypiers des dépôts siluriens, quoique l'horizon ne soit pas 
indiqué et que l’on ne puisse reconnaître l’âge géologique que par les localités. 


Ces polypiers sont: 

Turbinolopsis  bina, elongata, rugosa. 

Cyathophyllum turbinatum, 

Acervularia  Baltica, 

Porites pyriformis, 

Favosites polymorpha, Gothlandica, spongites, fibrosa. 
(Paleoz. fossils Cornwall, Devon, W. Somerset.) 


1843. Dans sa Gcology de la contrée de Londonderry, Portlock décrit et figure les fossiles 
suivants provenant des couches siluriennes : 


Catenipora (Halysites) escharoides, 
Favosites polymorpha, 


Turbinolopsis? elongata, fibrosa. 
(Rep. Greol. Londonderry Tyrone, Fermanagh.) 


1848. Le Prof. Phillips établit un parallele entre les formations siluriennes de quelques con- 
trées de l'Angleterre, et dresse une liste comparative des fossiles qu’elles renferment. A la fin de 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 19 


ce travail, il décrit deux espèces nouvelles de Æuvosites, savoir: Fav.? favulosa et ramulosa, qui 
apparaissent dans le groupe de Llandeïlo, district d’Abberley. 


(Memoirs Geol. Survey Gr. Britain. Vol. IT. Part. 1.) 


1850—54. Milne Edwards et Haime publient sur les Coraux de l'Angleterre une grande 
monographie, qui, avec la Monographie française sur les polypiers fossiles des formations paléozoïques, 
forme la base de nos connaissances sur les Anthozoaires. Ces savants exposent dans cet ouvrage 
une classification nouvelle des Anthozoaires, et établissent un grand nombre de familles et de genres 
nouveaux. Nous nous proposons d'étudier plus loin cette classification. Pour le moment, nous nous 
contenterons de citer les formes décrites et pour la plupart très bien figurées, qui sont contenues 
dans cette monographie. 


Palaeocyclus, M. Edw. Haïme . 4 espèces | Aulacophyllum, M. Edw. Haime . . . 1 espèce 
Heliolithes, DATA RECEPTOR Cyathophyllum, Goldfuss . . . . . .S , 
Plasmopora, M. Edw. Haime . . . .2 , Omphyma. RAINESQUE RC 
Propora, M. Edw. Haime . 1 5 Goniophyllum, M. Edw. Haime 12 5 
Favosites, Lamarck . 18000; Chonophyllum, M. Edw. Haime TN 
Alveolites, Lamarck . du Ptychophyllum, M. Edw. Haime Qu Pan 
Monticulipora, d'Orbigny SATÉURRE" Acervularia, Schweigcer SR ITUNEE 
Labechia, M. Edw. Haime “al = Strombodes, Schweigger PES 
Halysites, Fischer HAE Syringophyllum, M. Edw. Haime Al TROIE 
Syringopora,  Goldfuss . DM Lonsdaleia, M. Edw. Haime ; il 5 
Coenites, Eichwald . OL: Cystiphyllum, Lonsdale ADS 
Thecia, M. Edw. Haime . . SOUS Fistulipora, M: Coy. LINE 
Cyathaxonia, Michelin . . . . . sl = 

1851. M° Coy fait la description des fossiles paléozoïques de l'Angleterre qui sont conservés 


au Musée de Cambridge. 
tres intéressantes. 


Parmi les Anthozoaires siluriens qu'il figure, se trouvent plusieurs formes 


C’est ainsi qu'il donne une diagnose bien définie du genre Féstulipora, et cite l'espèce Féstulip. 
decipiens. 


Le genre Palacopora, qu'il établit, renferme des formes rangées aujourd’hui dans les genres 
Heliolithes et Propora, p. ex.: 
Palaeop. expatiata, favosa, 
e interstincta var. subtubulata, 
5 megastoma, petalliformis, 
: subtilis, tubulata. 


Le genre Favosites est représenté par 5 espèces, dont une nouvelle, Favw. crassa. 


L'auteur cite Coenites intertextus, strigatus n. sp. et considère le genre nouveau Nebulipora 
comme un synonyme du genre collectif Monticulipora. I] décrit les espèces, Nebul. explanata, lens, 
papillata, et donne à la forme Æuwosites fibrosa Goldf. le nom de Séenopora, dont il distingue deux 
variétés : 

a) lycopodites, 
B) regularis. 


Il fait en outre mention de Séenopora? granulosa, ainsi que des formes suivantes : 
Halysites catenulatus, Syringopora bifurcata, 
Caninia lata 
Caninia turbinata = Omphyma subturbinata. 


—= Omphyma turbinata, 


3% 


20 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Le genre nouveau Sérephodes, que M° Coy introduit dans la science, est devenu aujourd'hui 
gs 1 À j 
synonyme de plusieurs autres genres, Car on à reconnu qu'il représente un nom collectif, comprenant 
plusieurs espèces qui appartiennent à des genres différents. L'espèce Sérephodes Craigensis à été 
trouvée identique à Cyathoph. articulatum. 
Strephodes pseudo-ceratites = Cyathophyllum pseudoccratites, 
- trochiformis = Cyathophyllum trochiforme, 
; vermiculoides = Cyathophyllum truncatum. 
Il faut de même considérer comme synonymes les formes suivantes: 
Cystiphyllum brevilamellatum = Cyathophyllum angustum, 
Clisiophyllun vortex = Cyathophyllum vortex. 
L'espèce Strombodes wenlockensis est regardée par Milne Edwards et Haime comme une Lonsdalera. 


Nous trouvons encore citées les formes suivantes : 


Acervularia ananas, synonyme de Acerv. luxurians. 
Cyathoxonia Siluriensis. 
Sarcinula organum = Syringophyllum organum. 
Arachnophyllum typus = Strombodes typus. 
Le genre Petraia est décrit et représenté par 7 espèces. L'auteur, suivant l’exemple de 
Lonsdale, considère le genre Séreptelasma comme synonyme. 


Voici la liste des espèces: 


Petraia aequisuleata = Aulacophyllum notratum. 
; bina = ? Cyathophyllum binum. 
5 elongata —+, 5 elongatunm. 
»  TUÿOSU =? . TuJUSUM. 
: subduplicata 
: uniserialis 


(Deser. british palacozoïic fossils.) 


1854. Murchison, dans son ouvrage intitulé Siuria, fait mention des Polypiers qu'il a recueillis, 
et les représente dans le texte par des figures schématisées. Les formes trouvées dans le Silurien 
inférieur sont les suivantes: 

Halysites  catenularius, 
Favosites  fibrosus, gothlandicus, alveolaris, 
Heliolithes interstinctus, inordinatus, megastoma, 
Sarcinula  organum. 
Ces espèces présentent un intérêt tout spécial sous le rapport de l’horizon où elles apparaissent. 


L'auteur signale un grand nombre de formes provenant du Silurien supérieur, et il en donne 
des figures réduites. 


1859. Dans la deuxième édition de l'ouvrage Siuria (la troisième en comptant le Sélurian 
System), Murchison reproduit ses observations sur les Anthozoaires, et signale les résultats obtenus 
1 Le] 
par les travaux de Milne Edwards et Haïme. 


1867. Dans la troisième édition de la Siluria (la quatrième avec le Siurian System), Mur- 
chison apporte quelques modifications à ses études antérieures sur les Anthozoaires, et met à profit 
les ouvrages récents, publiés sur cette matière. 


1873. J. W. Salter, dans son catalogue des fossiles cambriens et siluriens renfermés au Musée 
Woodward, à Cambridge, cite plusieurs Anthozoaires, en suivant l’ordre d'apparition dans les différents 


ANTHOZOAIRES SILURIEN®, PAR CONTRÉE. 21 


horizons. Les premiers Anthozoaires proviennent du groupe inférieur de Bala. Ce sont d’abord 
quelques Monticuliporidae, savoir: 
n PTE Al 5 
Stenopora  fibrosa,  Goldf. sp. 
; ramulosa, Phill. sp. 
Nebulipora favulosa, Phil. 

Salter cite l’espèce Heliolithes interstincta Lam. sp, avec cette observation: Il est douteux 
que ce soit cette espèce, bien qu'elle ait été déterminée par M° Coy.* Dans l'horizon qui suit, 
c’est-à-dire dans le groupe moyen de Bala, les Anthozoaires sont déjà représentés par des formes 
nombreuses : 


Heliolithes favosa, M° Coy. Favosites  alveolaris,  Goldf. 
£ interstincta, Linné. . gothlandica, Linné. 
: subtubulata, M° Coy. Nebulipora explanata,  M° Coy. 
- tubulata, Lonsd. E favulosa, Phillips. 
” megastoma, M° Coy. a papillata,  M° Coy. 

Favosites  crassa, M° Coy. g lens, M° Coy. 


Stenopora fibrosa, Goldf., var. lycoperdon, Hall, var. regularis, M° Coy, var. ramulosa, Phil. 

Halysites catenulatus, Linné, var. labyrinthica, Goldf. 

Omphyma turbinata, Linné sp. avec des variations.  Cyathophyllum Craigense, M° Coy. 

Syringophyllum organum, Linné, Petraia aequisuleata, M° Coy, elongata, Phill., rugosa, Phill. 
subduplicata, M° Coy, wniserialis, M° Coy. 

Le groupe supérieur de Bala renferme également des Anthozoaires, mais en quantité moindre 
que les couches d’au-dessous. Ce sont: 

Nebulipora sp. Stenopora fibrosa, Goldf., ramulosa, Favosites alveolaris, Goldf., multipora, Lonsdale. 

Heliolithes tubulata, Lonsdale, megastoma, M° Coy, subtilis, M° Coy, Halysites catenulatus, Linné. 

Petraia subduplicata, M° Coy, var. crenulata, M° Coy, uniserialis, M° Coy, elongatu, Lonsdale, 
aequisuleata, M° Coy, rugosa, Phillips sp.  Omphyma turbinata, Linné. 

L'auteur cite ensuite les formes du groupe de May Hill, savoir: 

Heliolithes interstincta, Linné, megastoma, M° Coy. Favosites alveolaris, Goldf., multipora, 
Lonsd., eristata, Blum., aspera, d'Orb. Halysites catenulatus, Linné. 

Palueocyclus praeacutus, Lonsd. Petraia rugosa, Phill., elongata, Phill., subduplicata, Lonsd., 
uniserialis, M° Coy, bina, Lonsd. Omphyma turbinata, Linné sp. 

Les Anthozoaires du groupe de Wenlock se réduisent aux suivants: 

Cyathophyllum pseudoceratites, M° Coy, Stenopora fibrosa, Goldf., Petraia, Fuvosites Gotlandica, 
Linné. 

Le calcaire de Wenlock offre la plus grande richesse en Anthozoaires : 

Fistulipora decipiens, M° Coy, Heliolithes interstincta, Linné, Murchisoni, M. Edw. Haime, mega- 
stoma, M° Coy, petaliformis, Lonsd., fubulata, Lonsd., Grayi, M. Edw. Haime, caespitosa, Salter, F'avosites 
alveolaris, Goldf., gotlandica, Linné, basaltica, Goldf., Forbesi, M. Edw. Haime, favosa, Goldf., aspera, 
d'Orb., Hisingeri, M. Edw. Haime, cristata, Blumben. Coenites intertextus, Eichwald, sérigatus, M° Coy, 
juniperinus, Eichw., labrosus, M. Edw. Haime, linearis, M. Edw. Haime et quelques espèces indéterminées. 

Alveolites repens, Linné, Fletcheri, Seeley, seriatoporoides, M. Edw., Labechei, Lonsd. Seeleyi, 
Salter, Stenopora fibrosa, Goldf., granulosa, Goldf., quelques espèces de Chaetetes, Monticulipora Fletcheri, 
Lonsd., pulchella, M. Edw. Haime, Bowerbanki, M. Edw. Haime, papillata, M° Coy, poculum, Salter et 


29 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


quelques autres espèces. ZLabechia conferta, Lonsd. Thecia Swinderenana, Goldf., expatiata, Lonsd., 
Grayana, M. Edw. Haime, Halysites catenularius, Linné, var. labyrinthicus, Goldf., Syringopora fascicu- 
laris, Linné, bifurcata, Lonsd., serpens, Linné. Aulacophyllum mitratum, Hisin; 

1 1 7) 1 1 1 7 . \ 


Cyathophyllum Loveni, M. Edw. Haime, pseudoceratites, M° Coy, angustum, Lonsd., fruncatum. 
Linné, articulatum, Wahl, flexuosum, Lonsd., trochiforme, M° Coy, Omphyma turbinata, Linné, sub- 
turbinata, M. Edw. Haime. Murchisoni, M. Edw. Haime. Ptychophyllum patellatum, Schloth. 


Goniophyllum pyramidale, Hisin. Arachnophyllum luxurians, Edw. Haïme, éypus, M° Coy, Sérom- 
bodes Wenlockensis, M° Coy, Syringophyllum organum, Linné, Cystiphyllum Grayi, M. Edw. Haime, 
brevilamellatum, M° Coy, cylindricum, Lonsd., siluriense, Lonsd., Palueocyclus porpita, Linné, praeacutus, 
Lonsd., Fletcheri, M. Edw. Haime, rugosus, M. Edw. Haime, Clisiophyllum vortex, M° Coy. 


Du groupe inférieur de Ludlow, sont citées les formes: 

Stenopora fibrosa, Goldf. Syringopora sp. et Cyathaxonia siluriensis, M° Coy. 

Le groupe supérieur de Ludlow contient: 

Stenopora fibrosa, Goldf., var. regularis, M° Coy, var. lycopodites, Hall. Monticulipora papillata, 
Me Coy. (Catal. Cambrian-Silurian fossils.) 

1875—1876. Les savants bien connus, J. Thomson et H. A. Nicholson, publient sur les prin- 


cipaux représentants des Polypiers des dépôts paléozoïques une étude dans laquelle ils exposent leurs 
observations sur les genres Amplexus et Zaphrentis. (Annals Mag. Nat. history. XVI. S$. 4.) 


1877. A. Nicholson et R. Etheridge jun., dans leurs Contributions à la micropaléontologie, 
décrivent les espèces du genre Zefradium qui leur sont connues, ainsi que le genre nouveau, Praso- 
pora, de la famille des Monticuliporidae, duquel ils citent une espèce unique, Pras. Grayi. (Annals 
Magazine.) 


1880. La faune des dépôts siluriens du Girvan district (Ayshire) est étudiée d’une manière 
très approfondie par H. A. Nicholson et Etheridge R. jun. Leur ouvrage remarquable renferme des 
observations très précieuses sur les Anthozoaires déjà connus, ainsi que beaucoup de formes nouvelles. 


Ces savants présentent la description du genre ZLyopora nov. gen., dont ils mentionnent une 
espèce unique, L. favosa. 


Ils donnent une description nouvelle des espèces Favosites Girvanensis et Mulochensis, et citent 
Favosites Gotlandica. 


Les formes nouvelles sont: 


Fistulipora  favosa, | Calostylis Lindstrümi, 
= ? pilula, Streptelasma aggregatum, 
Prasopora  Grayae, | Lindstrümia laevis, 
Thecostegites scoticus, | Plasmopora Girvanensis, 
Stylareu occidentalis, | : exserta. 


Is établissent le genre Pinacopora, dont voici la diagnose: ,Polypier composé, cunéiforme, 
consistant en polypiérites très courts; recouvert d’une épithèque à rides concentriques. Polypiérites 
de deux grandeurs différentes, alternant régulièrement entre eux. Les plus grands, disposés en 
rangées, qui se croisent entre ‘elles, et chacun d’eux entouré d'un cercle de plus petits (tubes 
coenenchymateux.) Les grands tubes portent 12 cloisons courtes, en forme d’épines; les petits tubes 
en sont dépourvus. Les grands tubes possèdent 1 à 2 planchers, rarement davantage, situés dans 
la partie inférieure du polypiérite, car la partie supérieure reste ouverte. Les petits tubes montrent 
2 à 4 planchers forts et complets, qui atteignent jusqu'à l'ouverture supérieure. Les grands tubes 
sont de forme ovale ou circulaire; les petits, de forme irrégulière. Pores et columelle nuls.“ 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 


12 
©2 


Le genre Heliolithes fait l’objet d’une étude approfondie, dans laquelle sont exposés les carac- 
tères des espèces déjà connues, et où se trouve la description des formes nouvelles: Hel.? parasitica 
et foliacea. Le genre Lindstrümia est également étudié. Parmi les formes des contrées étrangères, 
ces auteurs citent les suivantes: 


Alveolites  Labechei. Streptelasma Craigense. 


| 
é 
Halysites catenulat«. | ; europeumn. 
Heliolithes  interstinctus. | < aequisuleatum. 
. Grayi. | Pyropora = Edwardsi. 


Lindstrümia subduplicata. 


(Monogr. silur. fossils Girvan district Ayshire.) 


1883. Duncan constate la présence d’une espèce nouvelle, Séreptelasma Roemeri, dans les 
Wenlock Shales, et cite l'espèce Cyathophyllum Fletcheri. (Geological Magazine. X.) 


1885. A. Nicholson et R. Etheridge jun. étudient l'espèce Solenopora compacta, Bill., qui fait 
son apparition en Amérique, en Irlande et en Esthonie, et la placent dans le voisinage de la famille 
des Chatelidae et des Tetradiidae. (Geol. Magazine.) 


1885. A. Nicholson et A. Foord publient une monographie du genre Féstulipora, par laquelle 
les connaissances acquises antérieurement se trouvent considérablement modifiées. Ils citent du 
Silurien de l'Angleterre les espèces suivantes: Æstulip. crassa, nummulina, dobunica, cornavica. 

(=) 1 ) ? 


Les descriptions sont accompagnées de figures instructives, exposées sur des planches, où bien 
insérées dans le texte. (Annals Magazine N. H.) 


1884. A. Nicholson décrit quelques Monticuliporidae provenant des couches siluriennes supé- 
rieures de l'Angleterre. Plusieurs de ces espèces sont nouvelles; d’autres, déjà connues, donnent 
lieu à des observations originales. Ce sont: 


Fistulipora crassa, Lonsd. | Calopora plans? n. sp. 
; budensis n. sp. | Monotrypa crenulata n. sp. 


Callopora nana n. sp. | s pulchella, Edw. H. 
5 Fletcheri, Edw. H. | (Annals Magazine N. H) 


1888. R. Etheridge junior publie une liste très étendue des fossiles de l'Angleterre, qu’il range 
d’après l’ordre de leur apparition dans les divers horizons. Il cite également un grand nombre 
d’Anthozoaires, mais l’auteur ayant supprimé plusieurs genres pour les présenter comme synonymes 
d’autres formes, la liste perd beaucoup de sa valeur. C’est ainsi que Aulopora devient synonyme 
de Syringopora, que le genre Propora est rangé dans Heliolithes, ete. Ces modifications ne nous 
semblent pas suffisamment motivées. La question de la classification des Anthozoaires paléozoïques 
n’est pas non plus résolue d’une manière heureuse. L'on voit, p. ex., que le genre Fistulipora est 
associé aux Tubiporidae, et Plasmopora, placé dans la famille des Milleporidae. Nous exposons, dans 
le tableau suivant, les genres, dont quelques-uns sont également représentés en Bohême, ainsi que le 
nombre d'espèces pour chacun d'eux. Les chiffres entre parenthèses qui se trouvent dans la colonne 
du Silurien inférieur, indiquent le nombre des espèces communes aux deux divisions inférieure et 
supérieure du Silurien. 


924 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


ele JS 
Genres ESS Genres HEC 
L°2] a | a a 
Acervularia . . . . . Schweigger. : 1 Omphyma . . . . . . Raffinesque. | (1) 8 
Aocohites MEN TEA ar Cet || (OL) 6 | Palucocyclus. . . M. Edw. Haime. | (2 4 
Arachnophyllum . . . . . Dana. : INPUT ins ter | 51 (6) 
Aulacophyllum . . M. Edw. Haïme. | (1) | 1 | Pinacopora . . Nichols. Etheridge. | . | 2 
Calostyis EN ind strome 1 Plasmopora . . . M. Edw. Haime. | (1) 4 
Chonophyllum . . M. Edw. Haime. 1 | Prasopora  . Nicholson Etheridge. | 1 : 
Coenites . . . . … . . Bichwald. 6 Propora . . . . M. Edw. Haime. 1 
Cyathazonia "Michelin. : 1 Ptychophyllum . . M. Edw. Haime. ; 1 
Cyathophyltum . . . . . Goldfuss. | (3) | 8 | Séreptelasma . . . . . . . Hall. | 4 1 
Cystiphyllum . . . . . Lonsdale. | (1) | 5 | Sérombodes . . . . . Schweiager.| . | 3 
Favosites __ … … Tamarck.|9 (6) SUVIOTET EN TRE Seebach. | 1 DE 
RÉSAIDOTURE RER ENT CC OA T || Syringopora . . .…  ."" Goldfuss. | (1) | 5 
Goniophyllum . Lindstr. M. Edw. H. ; 2 | Syringophyllum . M. Edw. Haime. | (1) 1 
HOVJS UC ER REC PES CITE NON) 2 CAT DEEE 1 | : 
HÉROS REED ana NS) NID Thecia M ÆEdw. Haime. | «3 
Lindstrümia . Nicholson Thomson. | (1) 2 | Thecostegites . . M. Edw. Haime. 1 | 3 
Lyopora . . Nicholson Etheridge. | 1 ; Zaphrentis . . . . . Raffinesque. | . | 1 
Monticulipora . . . . €d'Orbigny. |5(1)| 5 | 
| 


(Possils of th. Brit. Islands.) 


1891. Henry Woods publie un catalogue des fossiles du Woodiwardian Museum, à Cambridge. 
Les noms des genres sont rangés par ordre alphabétique, et les espèces déterminées d’après les 
descriptions d'auteurs plus anciens, sans addition aucune. (Catalogue type fossils Wooduw. Mus. 
Cambridge.) 


Æ. Contrée de Suède — Ile de Gotland. 


1729—1730. Bromel décrit les fossiles de la Suède. Il cite plusieurs Anthozoaires provenant 
du terrain silurien de l’île de Gotland. Parmi ces fossiles, il y en a quelques-uns qui sont encore 
reconnaissables aujourd'hui aux descriptions qu’en donne ce savant. (Commentatio de petrif. suecanis.) 


1740. Le même auteur publie une description détaillée des minéraux et des fossiles de la 
Suede. (Mineralogia et Lithographia suecica.) 


1837. Dans son grand ouvrage, Lethaea suecica, W. Hisinger décrit un grand nombre d'espèces 
d’Anthozoaires provenant de l’île de Gotland, et qui ont reçu dans ces derniers temps une significa- 
tion différente. Ce sont: 


Catlenipora (Halysites) escharoïides, labyrinthica. 

Aulopora serpens. 

Syringopora  reticulata, fascicularis n. sp. serpula n. sp. 

Calaumopora (L'avosites) gotlandica, basaltica, polymorpha (2 variétés), spongites. 
Sarcinula OT ganumn. 


Astraea (= Acervularia) ananas, (= Heliolithes) porosus. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 95 


Fungites patelatus, rimosus n. sp. 
Turbinolia (Omphyma) turbinata n. Sp, mitrata n. sp, pyramidalis n. sp. 
Cyathophyllum ceratites, turbinatum, vermiculare, articulatum n. sp. 
Caryophyllia  explanata, truncata n. sp. (Lethaea succica.) 
1$41. Dans les suppléments à la Lethaca suecica, Hisinger cite encore l’espèce Turbinolia 
impunctata n. sp.  (Supplem. secundi continuntio.) 
1817. R. Murchison publie un travail sur les couches siluriennes de la Suede, dans lequel il 
nomme un grand nombre d’Anthozoaires provenant des différentes contrées de ce pays, ainsi que de 
l'ile de Gotland. (Quartely Journal geol. Soc.) 


1865. Lindstrôm expose dans une étude ses observations sur les Rugosa en général, et décrit 
spécialement les formes pourvues d’opercules. Ce sont les espèces qui proviennent de la famille du 
genre devonien Calceola. Pour les formes siluriennes analogues, le genre nouveau, Rhizophyllum se 
trouve «té ici pour la premiere fois dans une note. La diagnose est ainsi conçue: ,Polypier (Schale) 
semiconique, pourvue d’appendices radiciformes, et à structure interne vésiculeuse. Calice vésiculeux 
au fond de la fossette cloisonnaire; cloisons très exiguës. Opercule à noyau central, très mince sur 
la face interne, muni d’une grosse dent médiane et d’une fossette ovale. Dents latérales nulles.“ 
L'auteur ne signale de ce genre au’une espèce unique décrite par Roemer, savoir: Calceola gothlan- 
dica. Il cite encore Goniophylhum pyramidale, Hisinger, et une espèce nouvelle, Hallia calceoloides, 
Lindstrôm. (Ofver af K. Vet. Akad. Fürh.) 

1866. Le même savant publie en anglais le travail précédent. (Geol. Magazine. Vol. III.) 


1867. Lindstrôom donne une liste des fossiles du Silurien de Gotland. Elle renferme 42 espèces 
appartenant aux Anthozoaires tabulés, et 35 aux Rugosa. . (Catalog. fossiles silur. Gotland.) 


186$. Lindstrôm présente une nouvelle contribution à la connaissance des coraux du Silurien 
supérieur de Gotland. Il établit le genre nouveau Culostylis, dont voici la diagnose: ,Polypier 
composé, gemmation latérale, à rangée unique, cloisons très nombreuses, parfois reliées entre elles, 
columelle trabéculaire, épithèque incomplète.“ Il n'y a qu'une seule espèce de décrite, c’est Cal. 
cribraria. Elle offre un grand intérêt en ce sens que Lindstrôm la range directement parmi les 
Zoanthaires perforés. Nous ferons remarquer plus tard, au sujet de cette maniere de voir, une 
contradiction déjà signalée d’ailleurs par Roemer, Neumayr et Frech. 


Dans le même travail, Lindstrôm décrit la forme nouvelle, Cystiphyllum prismaticum, qui est 
pourvue d’un opercule triangulaire. L'auteur, en étudiant les affinités de la famille des Cystiphyllidae, 
mentionne le genre Sphenopus, Steenstrup, dont il copie le dessin, et une espèce nouvelle, ? Zaphrentis 
conulus, Lindst., qu'il figure dans le texte. (Üfver af Kongl. Vetens. Akad. fürhandl.) 


1870. Dans une notice succincte, il fait mention de deux nouveaux individus appartenant 
à l'espèce Goniophyllum pyramidale de Gotland, sur lesquels l’opercule en place est bien visible. 
Il a pu constater que cet opercule est formé de quatre pièces. Ce savant s'occupe de rechercher 
l'existence d’opercules semblables chez les Coraux récents, et il semble avoir réussi pour les genres 
Primnoa et Paramuricea. T1 expose ensuite ses vues au sujet des couches calcaires situées dans le 
voisinage des calices, chez quelques Anthozoaires, et change le nom de l'espèce bien connue, Cyatho- 
phyllum Lovéni, Mine Edw. et Haime, en celui de Pholidophyllum, parce qu'il considère ces dépôts 
calcaires comme un caractère distinctif n’appartenant pas à Cyathophyllum. (Some operc. Corals, 
silur. and recent.) 

1870. Lindstrôm fait une description détaillée du genre Culostylis, qu'il range parmi les Antho- 
zoaires perforés. Il avait entrepris cette étude à la suite d’une observation au sujet de la découverte 
de ce polypier, en 1815, par Kjerulf, dans les environs de Christiania, et de son introduction dans 
la science sous le nom de Clisiophyllum denticulatum. (Kongl. svens. Vetens. Akad. Handlingar B. 9.) 

+ 


26 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


1871. Lindstrôm étudie quelques formes pourvues d'opercules, principalement l'espèce Gonio- 
phylhum pyramidale, et attire l'attention sur les genres récents, Primnoa et Paramuricea, qui, selon 
lui, possèdent des opercules semblables. (Geol. Magazine.) 


1873. Lindstrôm étudie les affinités des Anthozoaires tabulés avec d’autres ordres d’Antho- 
zoaires, et présente en première ligne des observations critiques sur les opinions de Verril, qui 
place les Tabulata parmi les Anthozoaires perforés. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette 
question, dans nos études sur la classification des Coraux paléozoïques, qui précède la description 
des formes de la Bohême. En dressant une liste des genres appartenant aux Favositidue et aux 
Monticuliporidue, Lindstrôm introduit 2 genres nouveaux, Pachypora et Nodulipora, dont nous repro- 
duisons la diagnose succincte. 

Pachypora.  Calices disposés en forme d’anneaux, s’ouvrant sur la surface du polypier; ouver- 
tures semi-lunaires, obliques; avec de rares cloisons spiniformes. Les calices sont entourés d’une 
masse très épaisse formée de lamelles très fines, et sont çà et là séparés les uns des autres par de 
petits intervalles. Les murailles sont traversées par de petits canaux. Espèce unique: Pachyp. 
lamellicornis, Lindstr. 

Nodulipora.  Polypier turbiné, composé de petits nodules tres exigus, ressemblant fort par sa 
forme et ses cloisons au genre Æavosites. Epithèque mince, ridée dans le sens de la longueur. La 
surface portant les calices est large et plane. (Calices inégaux, souvent disposés radiairement, 
ovalaires, étroits ou ronds, polygonaux ou tortueux. Murailles incomplètes, perforées. Nodules de 
forme ronde, réunis entre eux par de minces prolongements. Les parties inférieures où primaires 
de la colonie sont consolidées par une substance calcaire. La surface qui porte les calices est 
dépourvue de prolongements. Espèce unique: Nod acuminata, Lindstr. (Üfver. af Kongl. Veten. 
Akad. Fürhanul.) 


1873. La même année, Lindstrôm présente la description de Coraux provenant du Silurien 
inférieur de la Suède et de l’île d’Oeland. Il cite les espèces: 


Prisciturben densitextum, Kunth, | Plasmopora conferta, M. Edw. et Haime sp. 
Stylarea Roemeri, Seebach, Halysites escharoides, Lamarck, 
Favosites Forbesi, M. Edw. et Haime, | ? Cyathaxonia  Türnquisti, Lindstrôm, 


Heliolithes  favosus, M: Coy, Ptychophyllum Craigense, M° Coy sp. 

Plasmopora  affinis, Billings sp., Linnarsoni, Lindst. 

Il établit le genre nouveau Pycnophyllum, mais au lieu d'en donner la diagnose, il fait la 
description de l'espèce Pyen. Thomsoni Dybowski sp. 


| 
| 

Lonsdalei,  d’Orbigny, : Cyathophytlum maitratum,  Hisinger, 
| 


Sont également mentionnées les espèces: 
Acervularia ananas,  Linné, et 
Syringophyllum organum, Linné. 
Parmi les formes que Lindstrom considère comme des Bryozoaires semblables aux Coraux, 
nous trouvons : 


Monticulipora petropolitana, Pander, | Stenopora fibrosa, Goldfuss, 
Callopora Fletcheri, M. Edwards et Haime, | Coenites repens, Wahlenberg. 
Dianulithes  detritus, Eichwald, | (Üfver. af Kongl. Vetens. Akad. Fôrhandl.) 


1880. Lindstrôom décrit les Anthozoaires du Silurien de Dalecarlie, qui sont rassemblés dans 
la collection de C. H. Wegelin. Il déclare que les plus anciens Anthozoaires qu'il connaisse 
proviennent du calcaire à Chasmops de Dalecarlie, c’est-à-dire d'un horizon correspondant à la 
faune seconde de Barrande. En outre, il ne reconnaît pas les caractères d’un Anthozoaire dans 
Protolyellia, forme cambrienne de Lugnas, décrite par le Prof. Torell. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 


[oe] 
— 


L'auteur donne enfin la description des formes suivantes: 


Stylaraea  Roemeri, | Coelostylis Türnquisti n. sp. 
Favosites Forbes, | Cyathophyllum  mitratu, 
Lonsdalei, dalecarlicum n. Sp. 
Heliolithes  dubius, Ptychophyllum  Linnarssoni n. sp. 
intricatus, var. lumellosus. craigense, 
Plasmopora conferta, Syringopora sp. 
affinis, Syringophyllum organum, 
Halysites  escharoides, Calapoecia amphigenia n. sp. 
catenulartius, | (ÆFragmenta silurica.) 
parvitubus n. sp. 


1882. Lindstrôm publie un travail détaillé sur les Anthozoaires operculés, qu'il divise en 
deux familles, en rangeant dans chacune d'elles les genres et les espèces, ainsi qu'il suit: 


Æ famille: Calceolidue. Elle comprend les formes: 

Calceola, Lamarck, du Dévonien, 

Rhizophyllum, Lindst. Let 
*gotlandicum, Roemer sp. 
australe, Etheridge jun. 
tennesseense, Roemer . 
“elongatum,  Lindstr. 
attenuatum, Lyon sp. 
Gervillei Bayle sp., du Dévonien français. 


du Silurien, 


Les espèces précédées d’un astérique apparaissent dans le Silurien de la Suède. 
Platyphyllum, dont l'espèce unique P/. sinense, Lindstr., du Silurien de la Chine, est étudiée 
en détail dans un article sur les Coraux de cette contrée. 
L'auteur décrit en outre: 
Goniophyllum pyramidale, Hisinger, du Silurien de la Suède, 
: Fletcheri, M. Edwards et Haime, du Silurien de l'Angleterre. 
IL" famille: Areopomatidue. Elle comprend le genre nouveau Araeopomu. 


L'auteur décrit l'espèce Ar. prismaticum, Lindstr., à laquelle il associe comme synonymes les 
espèces déjà connues, Hallia calceolides, Lindstr., et Cystiphyllum prismaticum, Lindstr. 


Le genre nouveau, Rhytidophyllum. 
Espèce: Rhyt. pusillum, Lindstr. 

Cet article contient encore la description d’autres Coraux siluriens, tels que le genre 
Pholidophyllum. 

L'espèce Pholidoph. tubulatum, Schlotheim sp. est une forme très commune, qui possède un 
grand nombre de synonymes. 

Lindstrôm décrit également l'espèce Syringophyllum organum, Linné. 11 étudie toutes les formes 
de Coraux, munies d’opercules, et dresse un arbre généalogique des Anthozoaires operculés. 
(K. Svenska Vet. Akad. Handlin. B. 7.) 


1882. Lindstrom découvre dans les dépôts siluriens de la localité de Carlsüarne (ile de 
Gotland) plusieurs horizons caractérisés par l'apparition de divers Anthozaires. 
1. Bandes calcaires avec une couche à Halysites et à Cystiph. cylindricum. 


2. Horizon à Séromatopora. 


928 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Conglomérats à Omphyma subturbinata. 
Horizon de calcaires à Séromatopora et à Halysites catenularius. 
Horizon à Cystiphyllum cylindricum, avec quelques Omphyma turbinata et subturbinata. 
Assise renfermant Omphyma turbinata. 
Cystiphyllum cylindricum entremélé de spécimens de Omphyma turbinata. 
8—9. Deux assises à Cystiphyllum. 
10—11. Deux horizons à Cystiphyllum formant des récifs avec des Heliolithidae et des 
Favositidue. 
12—13. Deux assises à Halysites ct Syringoporu. 
14. Couche de Coraux renfermant Séfromatopora, Heliolithes, Plusmopora, Halysites, Favosites. 
15. Bandes de calcaire contenant Séromatopora, Heliolithes et quelques Cyathophyllum. 


I OO © À oO 


L'auteur énumeère ensuite les espèces d’après les localités. (Ofversigt Kongl. Vetensk. Akad. 
Fürhandl.) 


1883. Lindstrôm décrit l’espèce ÆRhizophyllum (Gervillei, Bayle, provenant de la formation 
dévonienne d’Altaï. Nous faisons mention de ce travail dans la liste des ouvrages sur le Silurien, 
uniquement parce que l'espèce en question est le seul représentant du genre qui apparaisse dans le 
Dévonien. Toutes les autres espèces font exclusivement partie du Silurien. Dans ce même travail, 
l'auteur présente un tableau suecinct des deux familles des ARugosa, qu'il à établies et qui sont 
munies d’opercules. (Bulletin Soc. minéral. S° Petersbourg.) 


1885. Lindstrôm publie une liste des fossiles renfermés dans le Silurien supérieur de l'ile de 
Gotland. Les Anthozoaires y sont représentés par 68 espèces; l’auteur cite toutes les formes 
intéressantes qu'il a si bien décrites dans ses travaux antérieurs. (List of fossils .upp. sil. form. 
Gotland.) 


18SS. Lindstrôm présente une étude sur la succession des étages dans le Silurien de l'ile de 
Gotland, et cite, entre autres fossiles, de nombreux Coraux. (Neues Jahrb. Miner. Geol. Pal.) 


1889. Lindstrôm décrit et figure quelques fossiles indiqués par Kunth sous le nom de 
Prisciturben, et considérés comme des Coraux perforés. Bien que l'identité de ces Coraux ne 
puisse être mise complètement hors de doute, Lindstrôm, en étudiant leur structure interne, constate 
que ces fossiles n’appartiennent nullement aux Perforés de la parenté des Turbinaires récents, mais 
représentent plutôt un composé de Séromatopora et de Cyathophyllum, (XK. Svenska Vet. Akad. 
Handl. B. 15.) 


1889. Lindstrôm range le genre Calostylis parmi les Coraux perforés, ce qui donne lieu 
à une controverse entre ce savant et M. M. Neumayr, Roemer et Frech. Lindstrôm publie une 
réponse où il défend sa manière de voir. (Geol. Füren. à Stockholm Fürhandl. Bd. 11.) 


1895. Lindstrom, dans un rapport sur la Dissertatio Corallia baltica de Linné, essaie de 
déterminer au moyen des procédés nouveaux, les Coraux décrits dans cet ouvrage considérable. 
Ecrit et présenté en 1745, le travail de Linné a été imprimé en 1749, et réimprimé dans les 
années 1764 et 1787. Il a été traduit en allemand en 1778, et en anglais en 1781. (Ægl. Vetensk. 
Acad. Fôrhandl.) 


1895. Lindstrom décrit quelques Coraux du Silurien supérieur de Gotland. Ce travail est 
accompagné de 8 planches, dont les figures excellentes facilitent la compréhension des caracteres. 
On y trouve décrites les formes suivantes: 

Helminthidium mirum, Lindstr., 
Favosites clausus, Lindstr. sp. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 


[Se] 
(de) 


Rümeria Kunthiana, Lindstr., 
Nodulipora acuminata, Lindstr. La diagnose de ce genre se trouve aussi dans un tra- 
vail précédent du même auteur. 


Striatopora calyculata, Lindstr., | Pachypora lamellicornis, Lindstr., 
2 Hall, : Zaphrentis conulus, e 
stellulata, : | vortex, à 


L'auteur introduit plusieurs genres nouveaux, tels que: Holophragma, qui se compose entière- 
ment de cloisons, sans la moindre trace de dissépiment. Les polypiérites ne montrent aucun indice 
de gemmation, ou de stolons. Ce genre appartient donc sûrement à la famille des Cyathaxonidae 
dans le sens de Milne Edwards, et différe du genre Cyathaxonia par l'absence de columelle. Espèce 
unique: Aolophragma calceoloides, Lindstr. 


Dinophyllum, dont voici la diagnose: ,Polypier simple, en forme de corne. Les planchers 
relevés et les cloisons primaires présentent une torsion très forte au milieu du calice. Fossette 
cloisonnaire profonde, située latéralement sur le fond du calice Dissépiments développés en forme 
de feuilles dirigées vers le haut et placées entre les cloisons. Tout contre la muraille, entre les 
cloisons, se trouve une formation particulière consistant en cordes minces et tordues. — Espèce: 
Dinoph. involutum, Lindstr. 


Polyorophe.  Polypier composé. Epithèque entièrement lisse ou portant des rides fines, très 
faibles. Calice à contour elliptique ou ovale, présentant latéralement des excroissances larges, 
courbées vers le bas, et en forme de crochet. Cloisons consistant en bandes fines, basses et toutes 
granulées. Planchers grands, distants les uns des autres, presque horizontaux, et remplissant tout 
l'intérieur du polypier. — Espèce: Polyor. glabra, Lindstr. 


Actinocystis. Ce nom est donné par Lindstrôm à une forme que Milne Edwards et Haime 
ont d’abord décrite comme Cyathophyllum Grayi, et que G. Meyer a présenté plus tard comme le 
type du genre nouveau Spongophylloides. Les caractères distinctifs de ce genre sont: ,Polypier 
simple; cloisons développées seulement au fond ou au milieu du calice. Tantôt les dissépiments 
font défaut, tantôt ils sont rares et entourent les cloisons à Ja manière du tissu vésiculeux chez 
Cystiphyllum.S — Espèce: Actinocystis Grayi, M. Edwards et Haime, sp. (K. Svenska Vet. Akad. 
Handi. B. 21) 


5. Contrée de la Norvège. 


1557. Th. Kjérulf présente une description de la géologie de la Norvège méridionale. 


Dans les environs de Christiania, il découvre au-dessus du calcaire à Orthocères, une bande 
de grès calcaire appartenant au groupe de Oscarshall, et dans lequel apparaissent en fait d’Antho- 
zoaires: ÆFavosites alveolaris, Halysites catenulatus, et de grands spécimens de Turbinolia (proba- 
blement Cyathophyllum). 


A Ja fin de cette étude, l’auteur expose une liste des fossiles du bassin de Christiania. 
L’étage 2, qui renferme la faune primordiale, ne contient aucun représentant des Anthozoaires. Il 
en est de même pour l'étage 3, qui appartient déjà à la faune seconde. Dans l'étage 4, avec la même 
faune que le précédent, se trouve une Monticulipora et un Cyathophyllum. Dans l'étage 5 « se 
rencontrent déjà un grand nombre d’Anthozoaires, parmi lesquels 2 Monticuliporidae, Favosites, 
Heliolithes, Hatysites, 2 Cyathophyllum. Dans l'étage 5 b, on constate la présence des genres 
Aulopora et Favosites. Ces deux subdivisions de l'étage 5 correspondent aux couches de Llandovery, 
en Angleterre. Les Anthozoaires font défaut dans l'étage 6. L'étage 7 « se compose du calcaire 
à Coraux, qui renferme de nombreux Anthozoaires, tels que: Cyathophyllum, Omphyma, Halysites, 


30 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Fuvosites, Heliolithes, Propora, Syringopora, Strombodes, Ptychophyllun, Thecia, ete. ainsi que des 
Stromatoporidue. 


Dans les étages 7 b et c, on rencontre également des Anthozoaires: Æavosites, Cystiphyllum, 
Cyathophyllum, Halysites. 


Les étages 8 b et ec renferment Cyathophyllum, Omphyma, Fuvosites, Heliolithes, Syringopora. 
(Ueber Geologie des südl. Norwegen.) 


G. Contrées de la Russie — de l'Oural. 


1825. Dans sa première publication sur les dépôts siluriens des provinces de la Baltique, 
Eichwald cite quelques Anthozoaires, mais sans donner de description. (Geognost. z00log. observationes.) 


182$. G. Fischer de Waldheim décrit quelques Polypiers tubuleux, dont les plus intéressants 
pour nous sont les deux genres connus, Halysites et Harmodites (= Syringopora). (Notice polyp. 
tub. foss.) 


1842. Eichwald, dans son travail Urwelt Russlands, IT. Heft, cite les espèces suivantes 
provenant des couches siluriennes de l’Esthonie: 


Calumopora (= Favosites) fibrosa, var. ramosa, gothlandica, 
Acervularia ananas, 

Catenipora (= Halysites) escharoides, 

Lithodendron  caespitosum, 

Cyathophyllum caespitosum, turbinatuin. 


Les Anthozoaires sont représentés dans l’île d’Oesel par Cyathophyllun turbinatum et Acervu- 
laria anan«s. 


Les nombreux Coraux recueillis dans l'ile Dagô sont mentionnés dans la partie du même 
ouvrage, publiée en 1845. Nous les citons plus loin. 


De Réval, l’auteur cite Catenipora (Halysites) exilis. 


1845. E. Eichwald, en signalant la fréquence des Coraux dans les couches siluriennes de 
l'ile Dagô, s'exprime en ces termes: ,Il existait ici dans lOcéan primitif un grand banc de corail 
avec des îles nombreuses, ainsi que sur la côte orientale de la Suède et sur la côte méridionale de 
la Norwège, où maintenant encore ces groupes d'îles représentent les restes du banc de corail du 
monde antérieur. Les nombreux Coraux, souvent gigantesques, qui apparaissent à l’état fossile dans 
ces îles, démontrent tout à fait sûrement l'existence d’une formation de Coraux, et l’île Dagü fournit, 
en premiere ligne, la preuve la plus éclatante, que les spécimens de Catenipora, de Heliopora, de 
Calamopora, de Stromatopora, etc., qui ont souvent un pied de long et ont été extraits en quantité 
innombrable de la couche végétale, formaient de véritables bancs de Coraux“. (Urwelt Russlands, 
III. Heft, p. 89.) 


Plus loin, le même savant mentionne les espèces suivantes, qui proviennent de Kamenetz 
Podolski] : 
Calamopora (= Æuvosites) polymorpha, spongites, fibrosa, gotlandica, 
Harmodites  distans, 
Syringopora reticulata, 
Heliopora (= Heliolithes interstincta), 
Aulopora  serpens, 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 31 


Cyathophyllum helianthoides, caespitoswm, fastigiatum, giberosum, septigerum. Ces 3 especes 
sont considérées comme synonymes de Cyath. ceratites. 
Annplexus decoratus, 0rnatus. 


La dernière espèce citée pourrait bien être un Céphalopode du genre Orthocerus. 


1846. Parmi les fossiles que signalé le Prof. D' Kutorga, dans ses contributions à la paléon- 
tologie de la Russie, se trouvent quelques Anthozoaires des dépôts siluriens, savoir: 
Calamopora patellaria n. sp, fibrosa, 
Calamopora disparipora n. sp. 


Ces formes semblent devoir être rangées dans les Monticuliporidae. (Verhandl. Mineral. 
Gesell. Petersburg.) 


1857. De Grünewaldt décrit les formations fossiliferes de l’Oural, qui renferment plusieurs 
horizons siluriens, et cite les Polypiers suivants: 
Favosites alveolaris, polymorpha, gotlandica, 
Astraea (Heliolites) porosa, 
Cyathophyllum turbinatum, 
Cystiphyllum  impunctum, 
Tryplasma aëquabilis, 
Porites pyriformis. 
(Mémoires des Savants, ete. — Acad. impér. S° Pétersb. VIII.) 


1858. Fr. Schmidt publie le résultat de ses recherches sur les formations siluriennes de 
l’Esthonie, de la Livonie septentrionale et de l’île d’Oesel. Après avoir parlé de la situation géolo- 
sique générale de ces contrées, il présente une liste de fossiles, dans laquelle se trouvent cités un 
erand nombre d'Anthozoaires, dont il décrit quelques espèces nouvelles, mais sans les figurer. Ces 
formes nouvelles sont les suivantes: 

Alveolites  ? hexagona, 
Catenipora = Halysites parallela, 
Aulopora  silurica. (Archiv für Naturk. Liv-, Esth- und Kurlands. I. Serie, IT. Bd.) 


1866. K. von Seebach décrit sous le nom de Protaraea un Polypier provenant du Silurien 
de l’Esthonie, et qu'il considère comme un représentant des Anthozoaires poreux. Il établit ensuite 
le genre nouveau Séylaraea, qui apparaît dans la même contrée, et étudie le genre Palaeacis, ainsi 
que ses formes spécifiques, qui gisent dans le terrain carbonifère. (Zeitschrift d. geol. Gesellschaft.) 


1866. Malewski publie en langue russe une description du bassin silurien du Dniester, dans 
laquelle il cite les fossiles qui lui sont connus, et dont la majeure partie ont été recueillis par le 
Prof. Theofilaktov. Parmi ces fossiles se trouvent aussi plusieurs Anthozoaires décrits plus tard 
par Eichwald. (S3annckpr yansepeurery Kiegcx.) 


186$. Lahnsen décrit l'espèce nouvelle, Philipsastraea silurica, du Silurien supérieur de 
l'Estonie. (Verhandl. russ. kaiser. miner. Gesellschaft.) 


1868. Eichwald présente la description des fossiles de la Russie, parmi lesquels se trouvent 
les Anthozoaires suivants: 


Palaeocyclus Fletcheri, 


Coenites linearis, 
Favosites gotlandica, polymorpha, alveolaris, 


Syringopora intricata, elegans, bifurcata, 


39 APERQÇQUS HISTORIQUES SUR LES 


Cyathophyllum articulatum, caespitosum, ceratites, dianthus, 
Omphyma fastigiatum, sepligerum, 
Pachyphyllum gibberosum.  (Lethaea rossicu.) 


1873. Fr. Schmidt, dans un article sur la Géologie, signale la fréquence des Coraux, princi- 
palement de Æeliolithes, Stromatopora et Labechiu, dans le terrain silurien de la Podolie. 


1873—1874 W. N. Djibowski publie sur les Polypiers rugueux des formations siluriennes de 
lEsthonie, de la Livonie septentrionale et de Gotland, un travail considéré comme l’un des plus 
importants parmi ceux qui ont paru jusqu'à cette époque. L'auteur étudie en détail la conformation 
générale des Polypiers rugueux, et présente un essai de classification, fondée principalement sur la 
structure interne du polypier, et dont les parties fondamentales subsistent encore aujourd’hui. Nous 
reparlerons plus loin de cette classification, qui fait le principal mérite de ce travail. Dybowski 
mentionne encore 15 genres nouveaux, et décrit un grand nombre de formes spécifiques, figurées 
pour la plupart. (Archiv f. Naturk. Liv-, Est- u. Kurlands, Ser. I. Bd. V.) 


1874. Alth étudie les formations paléozoïques de la Podolie, et particulièrement le terrain 
silurien, dont il décrit à fond les divers horizons. Il cite les Anthozoaires suivants, déjà mentionnés 
d’ailleurs dans les ouvrages antérieurs des autres savants: 


Cyathophyllum ceratites, truncatum, fleæuosum, vermiculare, articulatum, 


Favosites gotlandica, 

Halysites catenularia, 

Omphyma turbinatum, 

Heliolites interstincta, Murchisoni, 

Cocnites intertextus, 

Alveolites Labechei.  (Abhandl. geol. Reichsanstalt.) 


1882. Lindstrom présente la description de quelques Coraux de la Russie septentrionale et 
de la Sibérie. Une partie des spécimens mis à sa disposition lui a été envoyée par l’académicien 
Fried. Schmidt pour être déterminés; l’autre partie provient de l’expédition de Nordenskiüld à Vai- 
gatch. Les localités du Nord de la Russie sont: Petchora, Tunguska infér, Tunguska moyen, Olenek. 


Lindstrôm fait précéder la description de ces Coraux d’une liste que nous reproduisons ici. 


| 

Genres et espèces | & | à SE Le ë 

ES © EMSMINISV= & 

| À NN AIRE NIMES 

Palaearaea Lopatini . . . . . Lindstrôm | + L AÈ 

Favosites Æorbesi. . . . . Edw. Haime | + 4 + + 

UOUANTICUSE RE INT EN : + + + 

Hisingeri . . . . Edw. Haime | SE SE 
USVD RCE TOI IUSSII + 
Favosites  Lonsdalei. . . . . d’Orbigny : : 5 + 01] 
Labécheies se NN Haine: |De-00 IN PES NS SENS 

Heliolithes interstinctus, . . . . . Linné | . + + ’ +- 

PIGSMODOTANOTNISAN NES EI : ; ; Ô + 
Halysites  catenularia . . . . . . Linné : ; - + | 
escharoides . . . . . Lamarck | . : : - ar | 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 


©9 
co 


| 
| Genres et espèces 8 | + | 88) 82) Ÿ 
| ARSIESEAIRE 
| Rhaphidophyllum constellatum  . Lindstrôm | + 
Calapoecia cribriformis . Nicholson | + 
Syringopora fenestrata . . Lindstrôm | + : 
bifurcata. . . . Lonsdale . : $ 3 + 
BE 51000 ON ONCE || + . 
Columnaria alveolata . . . . Goldfuss | + S 
Cyathophyllum  articulatum  . . Hisinger | + + 
angustum . . . Lonsdale : = : Le 
| Zaphrentis conulus …. . . Lindstrôm ; : JE de + 
obesa . . . . Täindstrôm : : se 2 
complanata . . Lindstrôm | + 
| Dinophyllum involutum . . Lindstrüm | 4 + 
Acervularia miata . . . . Lindstrôm | . ; 3 à + 
Cyrtophyllun densum . . . Lindstrôm | . : + 
Cystiphyllum cylindricun  . . Lonsdale | + - 
var. EXPANSE + à + + »: | : : : : + 
| Il 


Parmi les formes énumérées ci-dessus, il s'en trouve quelques-unes qui sont nouvelles. Ce 
Sont, p.ex: 


Palaearaea, polypier composé de calices séparés les uns des autres par un tissu semblable 
à un coenenchyme peu abondant. Cloisons nombreuses, toutes de la même longueur, et par consé- 
quent paraissant n'être que d’un ordre unique. Columelle grande, occupant toute la partie centrale 
du calice, et consistant en trabécules tordues ensemble. Extrémités externes des cloisons se 
résolvant en un tissu spongieux. Dissépiments abondants, spongieux. 


Rhaphidophyllun, polypier composé; calices polygonaux, séparés par une muraille externe 
mince. Cloisons pourvues sur leur bord interne de pointes en forme de piqnants ou d’aiguilles 
dirigées vers le haut; elles sont nombreuses, et montrent souvent au milieu un corps en forme de 
columelle. Des planchers étroits et irréguliers traversent la partie centrale cylindrique du calice. 
Les cloisons se prolongent vers l'extérieur en forme de disques étroits dans la large bordure, 
et les loculi situés entre elles sont remplis par des dissépiments épais, consistant en petites écailles. 


Cyrtophyllum, polypier composé de petits calices pourvus de cloisons courtes et peu distinctes 
qui s'étendent peu vers l’intérieur, se prolongent vers l'extérieur, se ramifient ou bien se réunissent 
avec celles des calices environnants. Les loculi sont remplis, en grande partie, de dissépiments 
lamelleux extrèmement fins. Il n'existe autour de chaque polypiérite aucune muraille externe. Le 
tube intérieur des polypiérites est divisé par des planchers réguliers, constamment bombés vers le 
haut; c’est dans cette particularité que consiste le caractère le plus important pour ce genre. 


Lindstrôm place ce genre nouveau dans la proximité du genre Acervularia; mais les figures 
démontreraient une certaine connexion avec les Æeliolithidue.  (K. Svens. Vet. Akad. Handl. B. 6.) 


1883. Czernyschev publie quelques observations sur la conformation géologique de lOural 
méridional, et cite, parmi les fossiles siluriens de cette contrée, Zaphrentis cornicula et Fuvosites 
Goldfussi. (Neues Jahrb. f. Miner. Greol. Palueont. TI.) 


34 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 

1890. Romanovsky signale, parmi les divers fossiles recueillis dans les terrains paléozoïques 
du Turkestan, la présence de Asmphypora socialis, qui provient d'horizons paraissant appartenir 
à l’époque silurienne. (Marep. Typrecranck. Kpañ.) 

1892. Czernyschev étudie la faune hercynienne du versant oriental de lOural, et la compare 
à la bande f2 de notre bassin. Laissant ici de côté toute chservation critique, nous nous borne- 
rons à faire observer que, d’après l'opinion émise par ce savant, cet horizon renferme des formes 
appartenant aux deux faunes silurienne et dévonienne. 

L'auteur cite les Anthozoaires suivants : 


Amplezrus uralicus n. Sp. Favosites  gotlandica, Lam. 
Cystiphyllum cristatum, Frech, Pachypora limitaris, tôm., 
Diplochone  amplexoides n. sp. polymorpha, Goldf. 
intermedia  n. sp. Alveolites  Goldfussi,  Billings, 
Favosites Goldfussi d’'Orb., Heliolites  interstinctus, Linnée. 


En Bohême, Favosites gotlandicus et l'espèce dite Heliolites interstinctus n'apparaissent que dans 
l'étage E, et ne se rencontrent pas dans les horizons supérieurs. (Bull. comité géolog. S° Pétersbourg.) 


1892. N. Lebedeff publie un travail sur la faune du Silurien supérieur du Timan. Les 
couches dont elle se compose, répondent à l'horizon de Wenlock, en Angleterre, ou à celui de 
Niagara, en Amérique. Parmi les fossiles décrits, nous trouvons les Anthozoaires suivants : 


Fawosites aspera, Forbesi? fibrosa Halysites labyrinthica = catenularia 
pera, ; £ L : 
gotlandica, var. basaltica, Strephodes excavatum, 
Heliolithes interstincta, Cyathophyllum indét. 


Propora  tubulata, 
Il n’est pas sans intérêt de constater dans ces couches la pénurie d'espèces de Cyathophyllum. 
(Obersilur. Fauna des Timan.) 


3. Contrée de la Belgique. 


1873. C. Malaise, dans son étude sur le bassin silurien de la Belgique, décrit et figure un 
grand nombre de fossiles, parmi lesquels il faut citer les Anthozoaires suivants : 


Favosites Hisingeri sp. 
Propora tubulata, M. Edw. et H. 
Halysites catenularius, Linnée. 


Cyathophyllum binum, M. Edw. et H. (Terrain silur. centre Belgique.) 


8. Contrée de l'Allemagne. (Diluvium.) 


1714. La dissertation publiée par D. S. Büttner sur les Coraux fossiles semble avoir eu pour 
objet les Anthozoaires du Diluvium, à en juger par les noms des contrées indiquées, savoir: la 
Silésie, Querfurth, Leipzig. (Coralliogr. subterranea.) 

1720. Volckmann décrit les trésors souterrains de la Silésie, et, dans son étude sur les 
fossiles, il cite Æalysites, qu'il figure sur la PI. 17, fig. 7, de son travail. (Silesia subterranea.) 

1855. Richter fait mention du genre Pleurodictyum, polypier qu'il dit provenir du conglo- 
mérat du Silurien inférieur, près de Saalfeld et de Steinach. ({Zeitsch. deutsch. geol. Gesellsch.) 

1856. Richter et Unger signalent la présence, dans les sphéroïdes calcaires du Diluvium de 
la Thuringe, d’un certain nombre de fossiles, parmi lesquels se trouvent deux espèces indétermi- 
nables appartenant au genre Cyathophyllum.  (Beitr. Palacont. des Thür. Waldes.) 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 35 


1858. Roemer dresse une liste des fossiles siluriens recueillis dans le Diluvium, à Grünningen 
(Hollande). Les Anthozoaires cités dans cette liste sont les suivants: 


Heliolithes interstinctus. 

Syringopora bifurcata, filiformis, cancellata. 
Calamopora gotlandica, cristata, aspera, Hisingert. 
Alveolites repens. 

Halysites catenularius, escharoides. 

Thecia Swinderenan«. 

Cyathanonia Dalmani. 


Cyathophyllum articulatum, sp. 
Eridophyllum ? rugosum. 
Syringophyllum organum.  (Neues Jahrb. für Min., Geol., Pal.) 


1861. Dans son travail sur les fossiles siluriens du Déluvium de Sadewitz (Silésie prussienne), 
Roemer énumeére les Anthozoaires suivants: 


Streptelasma europaeum n. sp. — Cette forme paraît identique avec l'espèce très répandue, 
Strept. corniculum, Hall. 
Syringophyllum organum. 


Propora tubulata. 

Heliolithes interstincta, parvistella n. sp, dubia, inordinata. 

Favosites (= Calamopora) aspera. 

Halysites catenularia, escharoides. (Fossil. Fauna sil. Diluv. Sadewitz.) 


1869. G. Karsten décrit les fossiles du Diluvium de Schleswig-Holstein, et cite plusieurs 
Anthozoaires, savoir : 


Calamopora gotlandica, basaltica, polymorpha, spongites, fibrosa. 
Michelinia favosa. 

Bolboporites mitralis. 

Coenites Linnaei. 

Halysites catenuluria, escharoides. 

Syringopora caespitosa. 


Cyathophyllum  dianthus, turbinatum, ceratites, hypocrateriforme, plicatum, quadrigeminum, 
caespitosum, ananas, pentagonum. 
Syringophyllum organum. 
Lithostrotion sp. 
Astraea sp. 
Les descriptions sont accompagnées de figures très insuffisantes, qui souvent ne s'accordent pas 
avec le texte. (Verst. Uebergangsgeb. Gerüll. Schlesw.-Holstein.) 


1874 Dathe signale la présence de Calamopora gotlandica et Aulopora repens dans le Dilu- 
vium des environs de Leipzig. 


1881. G. Meyer présente la description de quelques Coraux provenant du Diluvium de l’est 
et de l’ouest de la Prusse, et dont les gisements primitifs ont dû se trouver dans l’île de Gotland. 
Il cite les formes suivantes: 

Palaeocyclus  porpita, Linné. 
Hallia ? pinnata, Lindstrüm. 
Ancanthodes  borussieus, Meyer. 


36 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Ptychophyllum patellatum, Schlotheim. 
Cyathophyllum articulatum,  Wablenbereg. 
Heliophyllum  truncatum,  Linné. 
Fascicularia  dragmoides,  Dybowski. 
Stauria astraeiformis, M. Edw. et Haime. 

L'auteur introduit le genre Spongophylloides, dont voici la diagnose:- ,Cavité viscérale entière- 
ment remplie de tissu vésiculeux; cloisons de la moitié postérieure du calice montrant une dispo- 
sition pinnée, dirigée vers une cloison principale, n’atteignant pas la muraille externe, mais séparées 
de cette dernière par une zone périphérique de vésicules“. Suit la description de l'espèce unique 
Spong. Schumann, que Lindstrôm considère comme un synonyme de la forme Actinocystis Grayi, 
M. Edw. et Haime. Nous pensons que la priorité appartient à Spongophylloides.  (Schrift. Physik.- 
Oekon. Gesell. Künigsberg X XII.) 


1885. A l’occasion du Congrès de Géologie tenu à Berlin, le Prof. Remelé présente une 
collection de fossiles recueillis dans le Diluvium. Nous y voyons aussi quelques spécimens d’Antho- 
zoaires, Savoir : 

146. Monticulipora  petropolitana, polypier changé en calcédoine. 
201. Syringophyllum n. sp. 
201. Syringophyllum organum. 


234. Favosites gotlandica. 
235. Cyathophyllum articulatum. 
248. Heliolithes n. Sp. (Catalog. Prof. Remelé-Geschiebesammlung.) 


1595. E. Stolley étudie les faunes cambrienne et silurienne du Déluvium de Schleswig-Holstein, 
et, tout en s’occupant principalement des Brachiopodes, il cite un certain nombre de Coraux. Il 
signale la présence de nombreuses Monticuliporidae dans le calcaire à Cystidées et le calcaire 
à Echinosphacrites, mais il ne donne aucune description détaillée. 

De l'horizon de Lynkholm, il cite deux espèces de Heliolithes, des Favositidae et des Monticuli- 
poridae, et, de la roche à Sfricklandinia, Favosites, Heliolithes et Halysites parallela. L'auteur fait 
en outre remarquer que le calcaire à Coraux du Déluvium, renferme une quantité de formes, qui ne 
sont pas encore déterminées. (Archiv Anthrop. Geol. Schlesw.- Holstein L.) 


1896. Weissermel publie une notice détaillée sur les Coraux siluriens de l'Est et de l'Ouest 
de la Prusse. On trouve cités dans cet ouvrage un grand nombre de Polypiers rugueux, parmi les- 
quels on trouve le genre nouveau Storthygophyllum et les formes nouvelles suivantes : 

Endophyllum contortiseptatum, var. praecursor. 
Acervularia luxurians, var. breviseptata. 
Storthygophyllum megalocystis. 

Cyathophylloides  contortus. 

Amplexus eurycalyx. 

En ce qui concerne la délimitation des genres, l’auteur adopte généralement les opinions de 
oemer et de Frech, et comprend également le genre Cyathophyllum dans le sens que Frech l'a 
présenté. Nous aurons d’ailleurs l’occasion de reparler de ce travail. (Zeitschrift deutsch. geol. 
Cresellsch. 46 B.) 


9. Contrée de la France. 


1553. Dans la liste des fossiles du département de la Sarthe, E. Guéranger range parmi les 
fossiles dévoniens des formes qui n'apparaissent que dans le terrain silurien, ainsi, Heliolites inter- 
slincta, etc. (Essai répertoire paleont. Sarthe.) 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 37 


1875. Dans le nombre des fossiles siluriens recueillis à l’ouest de la France, les Anthozoaires ne 
comptent que de rares représentants. G. Tromelin et Lebesconte signalent la présence de Petraïa? 
insolita dans l'horizon des schistes de Renazé, qui renferme la faune seconde silurienne. De la 
faune troisième, ils citent Æavosites asper d'Orb, qui, selon eux, apparaîtrait également dans nos 
colonies de la bande d5; Favosites fibrosus de notre étage E, et enfin Favosites gotlandicus, espèce 
connue en Bohême et en Angleterre. (Catal. raisonné foss. sil. départ. Maine-et-Loire.) 


1882. D. Oehlert cite sous le nom de Petraïia? insolita, Trom. et Lebesc. un fossile mal con- 
servé, provenant des schistes à Trinucleus ornatus des environs de Laval. (Notes géol. départ. de 
la Mayenne.) 


1SS7. Barrois présente une liste des fossiles découverts à Erbray, dans laquelle se trouvent 
les formes siluriennes et dévoniennes suivantes: 


Heliolithes interstincta. 

Favosites basaltica, polymorpha. 

Beaumontia Guerangerti. 

Chuetetes KRümeri. 

Alreolites subaequalis. 

Striatopora minima, n. Sp. 

Cocnites SpArsus, n. Sp. 

Acervularia Namnetensis, n. sp, Venetensis, n. sp. 


Cyathophyllum repletum, n. sp. Cuilliaudi, n. sp. Pictonense, n. sp, ceratites Goldf. 
Ptychophyllum expansum. 

Zaphrentis Ligeriensis, n. Sp, armoricana, n. sp. 

Amplezus hercynicus, irregularis. (Annales Société géol. Nord. XIV.) 


10. Contrée d'Espagne. 


1882. Barrois cite une forme de Chaetetes, que l’on ne peut déterminer sûrement, et qui 
provient du Silurien de lPEspagne. Ce spécimen semble appartenir aux Monticuliporidae. (Rech. 
terr. anciens Asturies, Galice.) 


14. Contrée de la Chine. 


1883. G. Lindstrôm publie un travail très important, dans lequel il décrit les Coraux siluriens 
recueillis par le B°% de Richthofen dans le nord de la province Sz’ Tshwan. Il cite d’abord le 
genre nouveau Somphopora, qui offre assez d’analogie avec le polypier vivant A/veopora, et dont 
voici la diagnose. ,Polypier composé: calices polygonaux, profonds; murailles épaisses, percées de 
grandes ouvertures: cloisons au nombre de six, consistant en dents pointues, indépendantes et assez 
distantes, ne se rejoignant pas au milieu du calice; planchers très minces, inégalement distants.“ — 
Ce genre est représenté par l'espèce unique, Somph. dacdala. 

Le genre Favosites fournit deux espèces, savoir: Fav. Forbesi, E. H., et Fuv.? fibrosus, Goldf. 

Le genre Heliolithes est représenté par deux formes: el. interstinctus, Linné, et Hel. decipiens, 
M: Coy. En décrivant ce genre, nous faisons connaître les doutes que nous émettons au sujet de 
la première de ces espèces. Dans son étude sur la seconde espèce, Lindstrôm ajoute des obser- 
vations générales et très détaillées, dans lesquelles il expose des vues nouvelles sur la conforma- 
tion du coenenchyme. 

Le genre Plasmopora, que Lindstrôm réunit au genre Propora, sans motiver cette association, 
est représenté par l'espèce Plasm. (Propora) tubulata, Lonsdale. 


Q2 


APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


L'auteur décrit Halysites catenularius, Linné, et se range de l'opinion de Verrill, qui voit dans 
ce genre une affinité avec Heliolithes, et le considère comme appartenant aux Alcyonaires. Il établit 
un genre nouveau, Ceriaster, qui rappelle Columnaria par sa forme extérieure, et se rapproche de 
Stauria par ses dissépiments et le mode de bourgeonnement. En voici la diagnose: ,Polypier 
composé; cloisons au nombre de 9 à 12, droites, minces, s'étendant jusqu’au centre sans former de 
columelle:; dissépiments rares, consistant en quelques lamelles écailleuses, horizontales et faiblement 
courbées. Reproduction par bourgeonnement intracalicinal, au moyen duquel le calice, d’où partent 
les bourgeons, se divise en plusieurs nouveaux.“ 


Espèce unique: Certaster calamites. 


Vient ensuite la description de trois espèces nouvelles appartenant au genre Ampleæus. Ce 
qu'il y à d’intéressant, c’est que ce genre atteint sa plus grande extension dans le Dévonien, tandis 
que ses représentants sont fort rares dans le terrain silurien. Il convient de faire observer que les 
cloisons des formes décrites et figurées dépassent en longueur celles des espèces de ce genre qui 
sont connues jusqu'à ce jour. 


Les espèces décrites sont: Ampl. appendiculatus, distans, viduus. 


Lindstrôm a reconnu la présence de trois espèces de Cyathophyllum, savoir : 
Cyath. angustum, Lonsdale. 
densum, Lindstr. 
? pachyphylloides, Lindstr. 


Il décrit 2 formes nouvelles du genre Péychophyllum : Ptychop. Richthofenr, le plus fréquent 
de tous les Coraux, et Pfych. cyathiforme. 


L'auteur introduit le genre nouveau Platyphyllum, qui appartient aux Polypiers munis d'oper- 
cules, et en donne la diagnose suivante: 


,Forme analogue à celle de Calceola et de Rhizophyllum, caractérisée par un côté aplati, que 
Lindstrom désigne sous le nom de plaque basale (Bodenfläche), parce que c’est par ce côté que le 
polypier, dans sa position naturelle, est fixé aux corps étrangers ou au fond de la mer. Le côté 
supérieur est voûté, ce qui fait que les contours de la section transverse du calice présentent la 
forme semi-elliptique. Le calice possède une grande cloison primaire, saillante, avec une profonde 
fossette cloisonnaire opposée, située sur le côté supérieur. La structure interne, visible sur la 
section longitudinale, est caractérisée par des lamelles très serrées, un peu étirées dans le sens de la 
longueur, et séparées entre elles par un nombre égal de fossettes intermédiaires. Ce genre a donc 
à peu pres la méme structure que Goniophyllum et Rhizophyllum, mais il ne possède pas le poly- 
pier presque solide et composé de couches étroitement serrées du genre Calceola.“ 


On ne connait que l'espèce ?latyph. sinense. L'auteur décrit encore la forme Cystiph. cylindri- 
cum, Lonsd. (Richthofen. China. Vol. IV.) 


12. Contrée de l'Australie. (Nouvelle-Galles du Sud.) 


1848. Clarke signale la présence de Cyathophyllum binum et Favosites gotlandica dans les 
formations paléozoïques de l'Australie. (Quart. Journ. geol. Soc.) 


1860. En faisant la description des mines d’or de l'Australie, le même savant mentionne quel- 
ques fossiles siluriens, parmi lesquels nous trouvons: Æavosites polymorpha, fibrosa, gotlandica : 
Ptychophyllum plicatum, synonyme de l'espèce Ptychoph. patellatum. 


Tous ces fossiles proviennent du Silurien supérieur. (Res. southern Goldfields N. S. Wales.) 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 


1874. M° Coy décrit l'espèce nouvelle Pleurodictyum megastomum du Silurien supérieur. 


(Smytlès progr. report.) 


1876. De Koninck publie la description d’un grand nombre de fossiles paléozoïques de la 
Les Anthozoaires sont représentés par les formes suivantes, qui apparais- 
sent toutes dans le Silurien supérieur: 


Nouvelle-Galles du Sud. 
Alveolites 


Aulopora 
Cyathophyllum 
Omphyma 
Ptychophytlum 
Strombodes 
Cystiphyllum 
Rhizophyllum 
Favosites 


rapa, n. Sp. 
r'epens. 
fasciculatu, n. sp. 
articulatum. 
Murchisont. 
patellatum. 
diffluens. 


siluriense. 


interpunctatum, n. sp. 


asper«. 
cristata. 
fibros«. 


Foss. pal. Nouvelle-Galles du Sud.) 


157%. 


(Couchmans progr. report.) 


1578. 


Favosites 


Halysites 
Syringopora 


Heliolites 
Propora 
Plasmopora 


Monticulipora 


Striatopora 


Forbesi. 
gotlandica. 
nultipora. 
escharoïdes. 
serpens. 
megastoma. 
Murchisoni. 
tubulata. 
petalifornis. 
Bowerbanki. 
pulchella. 
australica n., Sp. 


Me Coy décrit l'espèce Palacopora interstincta (— Heliolithes) du Silurien supérieur. 


R. Etheridge jun. publie un catalogue de tous les fossiles connus en Australie. Il 


indique en même temps les localités, ainsi que les ouvrages où ces fossiles se trouvent cités. Les 
Anthozoaires sont exposés sur les p. 10 à 14, et sont représentés par 17 genres comprenant 


27 espèces, qui proviennent du Silurien supérieur. 


1892. Le même savant décrit, sous le nom de 
avec Chonophyllum et Ptychophyllum. 


Il signale les 


(Catal. Austral fossils.) 


Mucophyllum, un genre nouveau qu’il associe 
affinités de ces formes entre elles, ainsi que 


celles du genre Omphyma, en adoptant la plupart des opinions émises par Sherzer. 


L'espèce unique, Jucoph. crateroides, provient du Silurien supérieur. 


S Wales TV.) 


(Records geol. Surv. N. 


&B. Aperçu historique sur les Anthozoaires du bassin de la Bohême. 


1794. 


F. A. Reuss signale la présence, dans les environs de Prague, de divers fossiles, parmi 


lesquels se trouvent des Anthozoaires appartenant aux genres Caryophyllia et Corallite. 


Malheureusement, la description qu'il fait de ces fossiles est trop imparfaite pour que l’on 


puisse les déterminer exactement. 
crétacé, qui n’est pas séparé ici des dépôts plus anciens 


Plusieurs d’entre eux pourraient bien appartenir au terrain 


(Beitr. z. Mineralgeschichte Bülhmens). 


1836. Dans son discours annuel prononcé devant l’assemblée générale, le C‘* Cas. de Sternberg, 
président de la Société du Musée du Royaume, fait mention de deux nouveaux fossiles trouvés dans 
les couches siluriennes des environs de Prague. L'un de ces fossiles est figuré dans le compte rendu 
de la séance, par J. C. Corda, qui le décrit sous le nom de Calamopora acanthopora, Sternb. 


La figure, assez bien réussie, montre très distinctement les pores des parois, et les particu- 
larités caractéristiques des individus de l'espèce Favosites gotlandicus. 


40 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Le spécimen provient des calcaires des environs de Beraun, et semble avoir été recueilli sur 
la hauteur de Kozel. (Verhandl. vaterl. Museums.) 


1851—1855. Milne Edwards et Haime citent dans leur grand ouvrage sur les polypiers paléo- 
zoïques une espèce de la Bohême, que Barrande désigne sous le nom de Cyathophyllum grande. 
Ils rangent cette forme dans le genre Omphyma, et en donnent la diagnose suivante: ,Polypier 
turbiné, court, à surface inférieure présentant des restes de quelques prolongements radiciformes. 
Calice à bord feuilleté, épais, à cavité très grande et un peu profonde, montrant un grand plancher 
et des fossettes septales peu prononcées. De 100 à 124 cloisons alternativement un peu inégales, 
assez serrées; les loges intercloisonnaires remplies de vésicules jusqu'aux planchers. Hauteur 
6—7 centim.; diamètre du calice, 10 à 12; sa profondeur, 2. Silurien (supérieur) Bohême, Beraun.“ 


1852. Dans le Vol. I de son ouvrage, Syst. Silur. de la Bohème, Barrande fait aussi mention 
des Anthozoaïres. Lors de la publication de ce volume, les travaux de Milne Edwards et Haime 
sur les polypiers ne faisant que de paraitre, Barrande n'avait probablement pas encore pu en 
prendre connaissance. On comprendra done facilement que la détermination provisoire des Antho- 
zoaires, qui date de cette époque, doit être plus ou moins corrigée. 


En parlant de l'étage D, Barrande dit, p. 70: 

nLes polypiers sont extrêmement rares dans l’étage D. Calamopora fibrosa est la premiere 
espèce qui apparaît dans les schistes très micacés (d 4). Cette formation nous à aussi fourni Cala- 
mopora gotlandica, mais seulement dans les enclaves des schistes à Graptolites et des sphéroïdes 
calcaires, que nous avons décrits ci-dessus.“ 


Au sujet des Anthozoaires de l'étage calcaire inférieur E, Barrande s'exprime ainsi: ,Les 
genres de Polypiers que nous observons en Bohëme, sont en grande partie ceux qui ont été décrits 
en Angleterre, et dont nous croyons aussi reconnaître la plupart des espèces, principalement parmi 


#9 


les Calamopora, Porites, Cyathophyllum, Catenipora, ete.“ (le. p. 73. 

,Les Zoophytes de l'étage F“, dit-il p. 78, ,présentent quelques-unes des formes déjà observées 
dans l'étage inférieur, telles que Calamopora gotlandica et fibrosa.“ 

Sur la p. 81, il fait cette remarque au sujet de l'étage G: ,Les Zoophytes ne nous ont offert 
qu'une forme analogue aux Zurbinolia.“ 

Plus loin, p. 88 à 92, Barrande dresse une liste des espèces communes entre la Bohême, l’An- 
gleterre, la Suède et la France, dans laquelle se trouvent cités les Anthozoaires suivants: 

Calamopora gotlandica, Lam. | 

alveolaris,  Blainw. 


fibrosa, Goldf. LE. F.|En Angleterre : 
spongites,  Goldf. | Aymestry 
polymorpha, Goldf. { Low. Ludlow. 
Catenipora  escharoïdes, Lam. Wenlock. 
Aulopora  tubaeformis, Goldf. E. 
Porites pyriformis,  Lonsd. | 


Nous lisons dans la colonne des observations: ,Beaucoup d’autres formes de Polypiers devront 
être ajoutées à ces indications, lorsque les études relatives à cette classe seront achevées. 


1868. Dans sa Défense des Colonies, LIL, Barrande cite, p. 51, les Polypiers suivants: 
Nom. actuel. Localité. 

| g1 partout. 

j ) 


1. Petraia bohemica, Barr. . | Nicholsonia bohemica, Baxr. sp. . | : à 
| #2 Vavrovice, Hlubocep. 


ANTHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 41 


Nom. actuel. Localité. 
g 1 Svagerka. 
2. Calamopora bohemica, Barr. . | Favosites Forbesi, var. bohemica Barr. à g3 Moulin de 
Burian. 
3. Millepora  bohemica, Barr. . ? | 
l . g1 sous Choteë. 
4, : Sp. Barr. . | ? [ 
SALE ; ; L fg1 sous Choteë. 
5.  Syringopora bohemica, Barr... | Trachypora bohemica, Barr. sp. . . . ; 
|g2 Pekarkovic. 


1868. Barrande énumère, dans le Thesaurus siluricus publié par Bigsby, toutes les formes 
siluriennes de la Bohéme. Les Anthozoaires de notre bassin sont: 


Petraia bohemica, Bar. gl +a2 — Vävrovic-Hluboëep. 
Syringopora  bohemica, Barr, g1+g2 — Pekarküv-Choteë. 
Cystiphyllum bohemicum, Barr. en — Tachlowitz. 
Favosites cristatus, Blumen , e2 — Kozel. 

/ fibrosus, Goldf., e2 — Listice. 

: gotlandicus, Goldf., C2 — Tachlowitz. 

bohemicus, Barr. g1+g3 — Hlubotep. 

: polymorpha, Goldf., el -— ? Bohême. 
Halysites catenularia, Linné, e2 —Kozel. 
Lithostrotion bohemicum, Barr. Rp? — Konéprus. 
Omplyna grandis, Barr. e2 — Tachlowitz, Kozel. 
Ossiculum bohemicum, Barr. je2 — Konéprus. 
Pelliculites  simplex, Barr, f2 — Konéprus. 
Roemeria?  bohemica, Barr. 112 — Konéëprus. 
Heliolithes  tubulatus, M. Edw., e2 — Beraun. 


1870. Dans sa Défense des Colonies, IV., Barrande présente sur les Anthozoaires de nom- 
breuses et importantes observations. Sur la p. 96 et les suivantes, où l’auteur expose le tableau 
des subdivisions verticales du bassin silurien de la Bohême, nous lisons: 


Bande e2, polypiers très nombreux; 
Bande f2, polypiers fréquents.“ 
; À q 


L'apparition des polypiers dans les Colonies donne lieu à la remarque qui suit, (/. €. p. 127): 
,La même colonie de Beränka nous a fourni de rares spécimens de cette famille (Polypiers) L'un 
d’eux nous montrant distinctement les pores sur les angles des cellules, parait appartenir à l’espèce 
Calamopora alveoluris, Goldf. Les autres ne permettant pas d'observer la position de leurs pores, 
nous les avons rapportés à Calamopora gotlandica, Goldf. dans notre Esquisse géologique. Mais 
il est possible qu'ils soient spécifiquement identiques avec le premier spécimen mentionné. Nous ne 
compterons donc qu’une seule espèce coloniale.“ 


Les polypiers de ce groupe sont jusqu'ici inconnus dans notre faune seconde. Au contraire, 
ils commencent à apparaître dans Ja bande e1, et ils sont fréquents dans la bande e2. Après une 
intermittence durant la bande f1, ils reparaissent dans la bande f2 avec une nouvelle fréquence 
et aussi avec de nouvelles apparences spécifiques. Ainsi, l'apparition des polypiers dans l’une de 
nos colonies établit une connexion notable entre la faune coloniale et la faune troisieme. 


Dans le tableau des espèces de la faune troisième de Bohème, qui ont antérieurement existé 
dans Ja faune seconde d'Angleterre, p. 133, nous trouvons mentionnées jes formes suivantes: 
6 


42 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 


Favosites alveolaris, Blainw. 
Halysites catenularius, Linné | En Bohême, | En Angleterre, 
Heliolites interstinctus, Linné | étage E. { faune seconde. 


: tubulatus, Lonsd. 


1881. Fr. Maurer publie ses études sur le terrain dévonien rhénan. Il introduit et décrit sous 
le nom de Amplexus Barrandei une forme nouvelle provenant de Greifenstein. Il ajoute ensuite: 
»Parmi les fossiles que je possède du calcaire de la bande f 2 de Konéprus, il se trouve un spécimen 
du polypier que je viens de décrire; il ne montre aucune différence avec la forme de Greifenstein.“ 
(Neues Jahrb. f. Miner., Geol., Paleont.) 


18S1. Fr. A. Quenstedt, dans le Vol. VI de la Petrefactenkunde Deutschlands, où il étudie les 
Polypiers (Rühren- und Stern-Korallen), décrit et figure un grand nombre de formes qui apparais- 
sent dans notre bassin. Malheureusement, le célèbre paléontologue est resté fidele à son principe 
de ne déterminer jes fossiles que d’après la forme extérieure, ainsi qu'il le dit dans la préface de 
ce volume, où il s’exprime en ces termes, p. VIII: ,Mon but n’a pas été de sonder microscopique- 
ment les plus minimes parties internes; au contraire, j'ai voulu montrer macroscopiquement, comment 
on doit former la main et la vue pour parvenir enfin au résultat de pouvoir déterminer soi-même 
les matériaux que la nature nous offre en masse et avec diversité justement dans les bancs de 
Coraux.“ 


Cette manière de procéder ne pouvait assurément pas donner les fruits qu’en attendait l’auteur. 
Dans la liste que nous exposons ci-après, nous reproduisons les espèces de la Bohême, qui sont 
citées dans le Vol. VI de la Petref. Deutschlands, en leur donnant, autant qu'il nous est possible, 
leur véritable dénomination. 


Liste des espèces d’Anthozoaires et de Bryozoaires du Silurien de la Bohême, 
] À 
qui sont citées dans la Petrefactenkunde de Quenstedt. 


2 || 
e= œ 
[2] el | 1: . 
D 3 = | Nom Localité Nom actuel | Observations 
ILE | E 
17 | 143 31 || cf. Calamopora . . | Jinec . . . | Moule d’une Cystoidée 
ë = É | Æ ; x $ Sous le nom de Beraun, 
31 144 12 Favosites cf. placenta . . | Beraun . . | Favosites fidelis . . . . Barr. | il faut probablement 
32 | 144 13 | Favosites Forbesi . . .| Beraun . . | Favosites Forbesi. . M.Edw.H. |[ £n*enûre Ja hauteur de 
32 144 11 Favosites gotlandicus . . | Beraun . .| ? jHsures très petites et 
& Ë 5 = = EURE défectueuses, Formes 
32 144 15 || Favosites gotlandicus . . | Konëéprus . ? J_ indétorminables 
Ro) | e yCalamopora spongites] : DR to ; DSL: 
2 | 145 10 opens Beraun . .| Pachypora? Lonsdale, . d’Orbig. 
134 | 148 12 | Catenipora catenulata . . | Beraun . . | Halysites catenularius. . Linné 
144 | 148 29 | Heliolithes cf. Murchisoni | Beraun . . | Heliolithes Murchisoni M.Edw.H. 
144 118 | 30, 31 | Heliolithes megastoma .| Beraun . . | Heliolithes megastoma . MCoy 
146 148 | 33, 34 || Plasmopora beraunensis . | Beraun . . | Propora, espèces diverses . 
7 451| « : De Ie yFenestella subacta . . . Poëta |]. icat: : 
€ Û a SCA EE ; $ : L'indication de la loca- 
En LES)e 46 f Gorgonia prisca Ditten (UHemitrypa bohemica . . Barr. lité de Litten est pro- 
171 | { bablement inexacte. 11 
G } 149 | 47, 48 || Gorgonia ripisteria . . .| Litten. . .| Utropora nobilis . . . . Barr. siepisacuUiesnecen qu 
172 * | apparaissent exclusi- 
172 | 149 | 49, 50 | Gorgonia antiqua . . . .| Litten. . . PAeMIESYPA ee PRIE Dre RTS 
72 | 149 51 | Gorgonia sp. . . . . . .| Litten. HEMYTEYPa Sp. "Phil prus f2. 
173 | 150 1 Keratophytes retiformis . | Konëprus .| Hemitrypa. . . . . . . . . .|| Figure très défectueuse 
| = ( ma turbinats 
424 157 10 |f RENE Huxbinatan Beraun . . | Omphyma grande . . . Barr. 
| \ bohemica ! | Ê 
| : E 
528 | 162 30 | clumniphylur ë . | Konëéprus . | Cyathoph. manipulatum . Poëta 
| interlineatum f 
| | l 


ANTIHOZOAIRES SILURIENS, PAR CONTRÉE. 43 


1859. Frech énumére les fossiles du Harz, et cite comme synonyme l'espèce Amplexus Bar- 
randei Maurer, dans laquelle il distingue deux formes, savoir: Petraia Barrandei et Amplexus hercy- 
nicus.  (Zeitschr. deutsch. geol. Gesellsch.) 


1592. W. H. Sherzer, dont nous avons déjà mentionné le travail sur le genre CAonophyllum 
dans l’Aperçu historique des Etats-Unis, décrit une espèce nouvelle appartenant à ce même genre et 
provenant de notre bassin. C’est Chonophyllum pseudohelianthoides, Sherzer. En voici la diagnose: 
,Polypier simple, conique pendant la croissance; dans le calice, fosse centrale de 1‘°75 de diamètre, 
et de 5” de profondeur. Les parois latérales de cette fosse se courbent vers le haut et l’extérieur, 
et les bords externes sont régulièrement infléchis, comme dans Cyathophyllum helianthoides, Goldf. 
Le fond du calice est plat sur une étendue de 7 à S””, et ne montre pas de fossette. La longueur 
de cette espèce est de 2°”5 environ; le bord calicinal élargi atteint 5°” de largeur. De l’enveloppe 
épithécale externe on ne distingue que des traces. Il existe 72 cloisons alternantes; les secondaires 
finissent sur le contour externe de la fosse, tandis que les primaires pénètrent dans le centre sans 
se recourber. Elles sont minces dans le voisinage de la fosse; mais elles s’élargissent graduellement 
en forme de bandes convexes, un peu granulées, de 175 à 2"" de largeur; elles laissent des rai- 
nures très étroites dans la partie externe et infléchie du calice. Ces cloisons sont formées par des 
plaques radiaires courbées et superposées comme dans les autres espèces de ce genre, mais de 
forme et de situation moins régulières. En moyenne. on compte 39 lamelles par 1°. Les sections 
radiales au travers des cloisons indiquent une structure vésiculaire au lieu des bords paralleles, tels 
qu'ils existent dans CX. magnificum et Ch. ponderosum. Les lamelles cloisonnaires sont ici entièrement 
irrégulières; elles s’anastomosent et forment des vésicules allongées et étroites. Les cavités inter- 
cloisonnaires ne sont pas si bien définies que dans les formes typiques de ce genre; les lamelles 
cloisonnaires passent les unes dans les autres, se bifurquent et s’entrelacent çà et là. Les vésicules 
sont relativement grossieres et irrégulieres vers le centre; elles passent dans les lamelles transverses 
typiques, sans former de planchers.“ 


»hGisement et local. Silurien supérieur. Konéprus (Bohème). 


»Cette espèce se distingue de celles qui sont décrites précédemment par sa forme très réguliere, 
infléchie, et par les anomalies que présente sa structure cloisonnaire.“ 


La description que nous venons de reproduire est accompagnée du dessiu très défectueux d’un 
spécimen fragmentaire et insignifiant. JL’espèce en question est identique avec celle que Barrande 
désigne sous le nom de Cyathophyllum patera dans le Thesaurus siluricus de Bigsby, ainsi que dans 
l'explication provisoire des figures. 


1894 Dans le parallèle que E. Kayser et E. Holzapfel s'efforcent d'établir entre les dépôts 
dévoniens de l’Allemagne et les étages supérieurs de notre bassin, nous lisons cette remarque: , Nous 
possédons les espèces suivantes, qui apparaissent aussi bien dans le calcaire de Mnënian que dans 
celui de Greifenstein, savoir: Amplexus hercynicus, Roem. Petraia Barrandei, Maurer sp.“ (Jahrb. 
geol. Reichsanstalt.) 


1896. Maurer publie ses Etudes paléontologiques dans le domaine du Dévonien rhénan, et cite 
l'espèce ÆFavosites bohemica, Barr., dont il expose la diagnose comme il suit: ,Le polypier présente 
des masses tuberculeuses de forme irrégulière. Les calices sont plats; le diamètre des cellules poly- 
gonales varie en longueur; en somme, les cellules sont grandes, et leur diamètre maximum atteint 57. 
Leur section transverse est quadrangulaire, pentagonale ou hexagonale. Sur la coupe longitudinale, 
l’on voit les cellules qui, d’après la forme tuberculeuse du polypier, sont disposées en éventail par 


l'effet de l’intercalation de nouvelles cellules. Les parois cellulaires offrent une épaisseur moyenne; 
G* 


44 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


les planchers sont minces, horizontaux ; ils dévient parfois un peu de la ligne normale et se suivent 
à de courts intervalles.“ 


»Ce polypier, qui provient du Dévonien rhénan, concorde parfaitement avec une espèce qui 
semble assez fréquente dans les bandes f 2 et g1 du bassin de la Bohême. Je ne sache pas 
qu'il existe une diagnose de l'espèce de la Bohême, mais, par lintermédiaire de feu le Doct. O. 
Noväk, j'ai reçu un grand nombre de spécimens de polypiers, tous désignés sous le nom de Calamo- 
pora bohemica, Schwagerka, g1. Le même état de conservation des formes du Dévonien rhénan et 
de la Bohême facilite beaucoup une étude comparée. Ces deux formes ont l’aspect de masses tuber- 
culeuses. revêtues d’une couche gris bleu de schiste argileux, et consistant en un calcaire spathique, 
impur. La structure des spécimens de la Bohême et du Rhin est entièrement analogue, et leur 
identité est indubitable, en tant que les recherches faites jusqu'à ce jour suffisent à le prouver.“ 
(Neues Jahrb. Miner., Geol., Palaeont.) 


La figure qui accompagne cette diagnose, représente un fragment tres exigu, et laisse beaucoup 
à désirer. 


2 He— 


IIè"° section. 


Etudes générales et spéciales sur les Anthozoaires 
et leur division. 


Les dépôts paléozoïques renferment un grand nombre d’Anthozoaires, qui appartiennent tous 
à des familles éteintes et forment des groupes, dont les connexions avec les Polypiers actuels sont, 
sinon nulles, du moins fort éloignées et fort rares. En outie, comme l’état de conservation des 
Polypiers paléozoïques laisse souvent beaucoup à désirer, malgré les travaux importants et nombreux . 
qui ont été publiés, nous ne connaissons encore qu’imparfaitement ces fossiles et leurs rapports avec 
les formes vivantes. 


Les zoologues attachent, avec raison, la plus grande importance à la conformation des parties 
molles ; or, celles-ci font complètement défaut chez les Polypier fossiles. 


Si l’on consulte les ouvrages où cette matière se trouve traitée, l’on s'aperçoit que les savants 
ne sont encore parvenus à s'entendre ni sur la classification des Coraux paléozoïques ni sur la place 
à leur assigner dans le système zoologique actuel. Les travaux les plus récents surtout contiennent 
des opinions toutes nouvelles sur les liens de parenté qui existent entre les Coraux paléozoïques et 
les espèces vivantes. 


Bien qu'il ne rentre pas dans le cadre de ces études de rechercher les affinités générales des 
Coraux paléozoïques, nous pensons qu'il sera plus facile de comprendre les particularités que pré- 
sentent les Anthozoaires de notre bassin, en exposant ici l'état de nos connaissances, et en passant 
en revue les différents systèmes proposés jusqu'à ce jour. Parmi ces derniers, nous ne rapporterons 
que ceux qui sont basés sur l'étude sérieuse des matériaux, et nous passerons sous silence les 
systèmes qui nous semblent plutôt le résultat de l'imagination que d’un travail consciencieux. 


Après avoir adopté de tous ces systèmes celui qui nous paraît s'adapter le mieux aux formes 
de la Bohème, nous décrirons ces dernières d’une manière aussi détaillée que possible. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 45 


Les coupes nombreuses, exécutées au travers de nos exemplaires, nous ont révélé beaucoup de 
particularités, auxquelles nous consacrerons un chapitre spécial, car elles viennent confirmer certaines 
opinions nouvelles sur la morphologie des Coraux paléozoïques, et ne manqueront pas d'éveiller 
l'attention des savants. 


Dans le cours de ces études, l’on remarquera que les Coraux du Silurien de la Bohême occu- 
pent quelques horizons riches en individus, et cette constatation n’est pas sans importance, si l’on 
veut comparer notre bassin avec les dépôts siluriens des contrées étrangères. 

La fréquence des Anthozoaires, qui sont associés dans quelques-unes de nos bandes avec 
un certain nombre d’autres fossiles, indique qu'ils ont formé des bancs. Nous avons reconnu, 
en Bohème, trois localités montrant des traces très évidentes de récifs, dont nous nous proposons 
de faire la description, en même temps que nous citerons les fossiles que nous considérons comme 
participant à la formation de ces récifs. 


D'après ce que nous venons d'exposer, nous diviserons nos Etudes générales et spéciales en 
cinq chapitres, savoir : 
Chap. I. Aperçus historiques sur les classifications des Anthozoaires paléozoïques. 
Chap. IT. Tableau des genres des Anthozoaires du bassin de Ja Bohème. 
Chap. III. Etudes spéciales sur les Anthozoaires du bassin de la Bohème. 
Chap. IV. Etudes générales sur les Anthozoaires paléozoïques. 


Chap. V. Récifs coralligènes dans le bassin de la Bohême. 


Ghapaalr 
Aperçus historiques sur les classifications des Anthozoaires paléozoïques. 


Dans la liste des classifications, qui va suivre, nous commencerons par la deuxième édition de 
l'ouvrage de Lamarck: Histoire naturelle des animaux sans vertèbres. Dès les 16i°me et 17ième siècles, 
et surtout depuis Linné, les Coraux ont attiré l'attention de beaucoup de savants, et donné lieu 
à de nombreuses observations. Malgré cela, il ne peut être question de classification, dans le sens 
que nous l’entendons, qu'à partir de la publication des travaux de Lamarck. 


Nous ne ferons que citer Bromel, Knorr, Walch, Büttner, Say et Linné, qui ont décrit et 
figuré dans leurs travaux un grand nombre de Coraux appartenant à des espèces vivantes et éteintes. 
Plusieurs de ces formes établies alors sont encore reconnaissables aujourd’hui; d’autres sont si 
imparfaitement définies et caractérisées, qu'il est impossible de dire quelles espèces elles repré- 
sentent. 


1816. Dans le Vol. II de son Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, Lamarck décrit 
aussi les Anthozoaires. Il comprend, dans la division des Polypes, les Eponges, les Infusoires, les 
Rotatoires, et quelques Echinodermes. Les véritables Coraux semblent être traités dans l’ordre 
troisième: Polypes à polypier. Leurs caracteres sont signalés ainsi: ,Polypes tentaculés, constam- 
ment fixés dans un polypier inorganique qui les enveloppe, et formant, en général, des animaux 
composés.“ L'auteur range les polypiers dans 2 divisions: 

I. ,Polypiers ou fourreaux d’une seule substance, 


II. Polypiers de deux substances séparées tres distinctement.* 


46 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La première division compte 5 familles, dont les trois premières renferment des animaux tres 
divers. Le genre A/vcolites est rangé dans la troisième famille des Polypiers à réseau. Dans ja 
quatrième famille, celle des Polypiers foraminés, sont décrits les Anthozoaires suivants: Æavosites, 
Catenipora = Halysites, Aulopora, Tubipora, Syringopora. Dans la cinquième famille, qui comprend 
les Polypiers lamelliferes, se trouvent traités les Hexacoralliaires. 


1851. Dans son petit manuel de Paléontologie, intitulé Géologie stratigraphique, ete. A. d'Or- 
bigny établit pour les Polypiers une classification qui concorde dans les points principaux avec celle 
de Milne Edwards et Haime, mais en diffère par la division des familles. Il range les Zoanthaires 
dans deux divisions: 


La première, celle des Turbinolidées, compte 2 familles. La seconde, celle des Asfreides, com- 
prend 4 groupes, savoir: 
1° groupe, Astreides Eusmilidae, 3 familles ; 
2° groupe, Astreides asterinae, 5 familles; 
3° groupe, Zoanthaires perforés, 3 familles; 


4° groupe, Zoanthaires tabulés, avec les familles suivantes: 


14. Favositidae, 15. Milleporidae, 

16. Seriatoporidue, 17. Thecidae, 

18. Oculinidue, 19. Stylophoridae, 
20. Cyclotitidae, 21. Fungidae, 

22. Agaricidae, 23. Cyathophyllidue, 


24. Lithostrotionidac. 


1851. On peut dire avec raison que c’est à MM. Milne Edwards et Haime que revient 
l'honneur d’avoir les premiers étudié à fond les Coralliaires dans leurs nombreux et savants travaux. 
Dans leur grand ouvrage, Monographie des polypiers fossiles, ils exposent leur systéme, et établissent 
un grand nombre de genres nouveaux, dont nous allons passer en revue la distribution. 


Une année auparavant, ces mêmes savants avaient publié sur les Coralliaires de l’Angleterre 
un grand volume, où se trouve le résultat de leurs études. Mais comme le systôme est plus détaillé 
dans l'ouvrage en français, cité plus haut, qui contient en outre quelques modifications, nous nous 
réglerons d’après ce travail. 

Is divisent leur sous-classe, les Coralliers, en trois ordres: Zoantharia, Alcyonaria et Po- 
dactinaria. 


Le premier de ces trois ordres se divise de nouveau en 7 sections, savoir : 


1. Zoantharia malacodermata ; D. Zoantharia tubulosa ; 

PE 5 aporosa ; 6. - Tu YOSA ; 

3 : perforata : île 5 cauliculata. 
4. . tabulata ; 


On a donc introduit dans ce systéme des groupes qui ont été acceptés jusqu'à présent. La 
plus grande partie d’entre eux, après avoir subi depuis lors plus ou moins de modifications, sont 
encore regardés Ge nos jours comme répondant au but que l’on s'est proposé. Pour ce motif, nous 
reproduirons ici littéralement les diagnoses présentées par ces savants, en passant en revue chacune 
des sections, et nous marquerons d’un astérisque ceux des genres des Polypiers fossiles qui provien- 
nent des couches paléozoïques, et qui ont été nommés pour la première fois dans ce travail. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 47 


Section 1. Zoantharia malacodermata. ,Le tissu dermique restant entièrement charnu, ou 
ne contenant dans son épaisseur que les acicules calcaires épars, mais ne constituant jamais un 
polypier proprement dit.“ 


Section 2. Zoantharia aporosa. ,Polypier essentiellement composé de sclérenchyme dermique 
lamellaire. Appareil septal bien développé, constitué par des lames plus ou moins parfaites, et 
primitivement composé de six éléments. Pas de planchers. Les Zoanthaires de ce sous - ordre 
ont toujours les parties inférieures de leur corps consolidées par un polypier calcaire d’une structure 
essentiellement foliacée ou lamellaire. Les cloisons sont formées de doubles feuillets non inter- 
rompus, et ne sont pas perforées, si ce n’est quelquefois vers leur bord interne; mais jamais elles 
ne sont rudimentaires, ni représentées par des trabicules irrégulières. Les murailles sont très rare- 
ment poreuses, et constituent ordinairement une gaine complète qui ne permet aucune communication 
entre la chambre viscérale et le dehors, si ce n’est par l’ouverture calicinale.“ 


Dans cette grande section sont comprises quelques familles des Hexacoralliaires. 


Section 3. Zoantharia perforata. ,Polypier essentiellemênt composé de coenenchyme*) poreux ; 
appareil septal bien caractérisé, et primitivement composé de six éléments, mais quelquefois re- 
présenté seulement par des séries de trabicules: traverses rudimentaires; pas de planchers. Le 
principal caractère de cette section est fourni par la structure du sclérenchyme qui, au lieu de former 
des lames imperforées, comme dans le groupe précédent, est toujours poreux, ou même réticulé; en 
général, l'appareil mural constitue ici la plus grande partie du polypier et ne présente pas de lames 
costales ; les murailles sont toujours perforées.“ 


Dans cette section se trouvent cités et décrits les autres genres des Hexacoralliaires. 


Section 4 Zoantharia tabulata. ,Polypier essentiellement composé par un système mural 
très développé et ayant les chambres viscérales entièrement divisées en une série d’étages par des 
diaphragmes complets ou planchers transversaux; appareil septal rudimentaire, manquant presque 
complètement ou n'étant représenté que par des trabicules qui s'étendent plus ou moins dans les 
espaces intertabulaires.“ 

Depuis quelque temps, on range ordinairement cette section dans les Zoantharia perforata. Un 
certain nombre de savants la considèrent jusqu'à ce jour comme une section à part. Milne Edwards 
et Haime y placent les familles suivantes: 


1. Milleporidae. Genres: Mllepora, Heliopora, Polytremacis, Heliolithes, Fistulipora, Plas- 
mopora*, Propora*, Lyellia*, Axcpora*, Battersbya*. 
2. Favositidae. Cette famille comprend 4 sous-familles, savoir: 
a) Favositinae. Genres: Æavosites, Emmonsia*, Michelinia, Roemeria*, Koninckia*, 
Alveolites. 
b) Chaetetinne. Genres: Chaetetes, Dania*, Beaumontia*, Dekayia*, Constellaria, 
Labechia*. 
c) Halysitinae. Genres: Halysites, Syringopora, Thecostegites*, Chonostegites*, Flet- 
cheria*. 
d) Pocilloporinae. Genres: Pocillopora, Coenites. 
3. Seriatoporidae. Genres: Seriatopora, Dendropora, Rhabdopora*, Trachypora*. 


4. Thecidae. Genres: Zhecia, Columnaria. 


*) 11 semble qu’il y ait ici une erreur et qu’il faille lire sclérenchyme au lieu de coenenchyme. 


48 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 

Section 5. Zoantharia tubulosa. ,Polypier simple ou composé; murailles non perforées; 
cavité viscérale ne présentant ni columelle, ni planchers, ni cloisons; on distingue seulement des 
stries costales non saillantes à la partie interne des murailles.“ 


Cette section ne comprend que la famille des Auloporidae, qui compte les deux genres Pyrgra* 
et Aulopora. Elle à été laissée de côté dans ces derniers temps, et les genres, rangés parmi les 
Alcyonaires. 


Section 6. Zoantharia rugosa. ,Polypier simple ou composé; appareil septal ne formant 
jamais six systêmes distincts, comme dans tous les Zoanthaires précédents, et paraissant toujours 
dériver de quatre éléments primitifs. Quelquefois cette disposition est mise en lumière par le grand 
développement de quatre cloisons principales où d’un égal nombre de dépressions, occupant le fond 
du calice et affectant une apparence cruciale; dans d’autres cas, il n’y a qu’une de ces excavations 
ou une seule des cloisons primaires qui soit bien développée, de manière à interrompre la forme 
radiaire de l'appareil septal, et ailleurs enfin, on ne peut découvrir aucune trace de groupes cloison- 
naires, et tout l'appareil est représenté par de nombreuses stries septales radiées qui s'élèvent à la 
surface des planchers ou des vésicules endothécales vers les parois intérieures des murailles. Celles-ci 
sont en général très peu développées. Les polypiérites sont toujours parfaitement distincts et ne 
sont jamais unis par un coenenchyme indépendant; ils se multiplient par gemmation et jamais par 
fissiparité; les bourgeons reproducteurs se développent en général à la surface du calice des parents. 
ce qui arrête souvent l'accroissement de ces derniers et amène une superposition de générations ; 
dans d’autres cas, le bourgeonnement est latéral. Il est aussi à remarquer que les cloisons, quoique 
en général très incomplètes, ne sont jamais poreuses, ni poutrellaires; leurs faces latérales ne portent 
jamais de synapticules proprement dites et sont même très rarement granulées; les chambres viscé- 
rales sont ordinairement remplies par une série de planchers ou par un tissu vésiculaire; cette endo- 
thèque constitue souvent la principale partie du polypier.* 


L'excellente diagnose que nous venons de reproduire est suivie du système des Polypiers ru- 
gueux, qui comprend les familles suivantes: 
£ ,{ 

1. Stauridae. Genres: Stauria, Holocystis, Polycoclia. 

2. Cyathaxonidae. Genre: Cyathaxonia. 


3. Cyathophyllidae. Cette famille est divisée en 3 sous-familles, savoir: 

a) Zaphrentinae. Genres: Zaphrentis, Amplexus, Menophyllum*, Lophophyllum”*,  Aniso- 
phyltum*, Baryphyllum*, Hallia,  Aulacophyllum*,  Trochophyllum*,  Hadrophyllun”, 
Combophyllum”. 

b) Cyathophyllinae. Genres: Cyathophyllum, Endophyllum*, Campophyllum*, Pachyphyllum, 
Streptelasma, Omphyma, Goniophyllum”*,  Chonophyllum*, Ptychophyllum”*, Heliophyllum, 
Clisiophyllum, Autophyllum*, Acervularia, Smithia*, Eridophyllum*, Strombodes, Litho- 
strotion, Chonaxis*, Phillipsastraea et Syringophyllum. 

c) Axophyllinae. Genres: Stylaxis, Axophyllum*, Lonsdalia. 

4, Cystiphyllidae. Genre unique: Cystiphyllum. 


A ces savants revient le grand mérite d’avoir établi et défini la section des Polypiers rugueux, 
qui possède des particularités si caractéristiques. 

Cette division subsiste encore de nos jours, quoique quelques genres, placés ici par Milne 
Edwards et Haime, aient été rangés soit parmi les Zoantharia aporosa, soit parmi les Zoanth. 
perforata. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 49 


Il nous semble qu'il y aurait quelque chose à redire à cette manière de procéder, dans le 
cas où, parmi les formes transportées dans les Zoanth. aporosa et perforata, il s’en trouverait quel- 
ques-unes qui montreraient certains caractères typiques des Polypiers rugueux, tels que des planchers 
fortement développés et la disposition tétramérale des cloisons. 


Section 7. Zountharia cauliculata.  ,Polypes supportés par une sclérobase; par la forme 
générale ce polypier est semblable à celui des Alcyonaires; mais on peut le distinguer par sa sur- 
face spinuleuse ou lisse, qui est toujours striée dans les Alcyonaires.“ 


1857. Le Prof. L. Agassiz fait des recherches sur les individus du genre récent Milepora, et 
acquiert la conviction qu'ils doivent être placés parmi les Hydrozoaires. De cette découverte il tire 
des conclusions qui s'étendent à tous les coraux paléozoïques, munis de planchers. Nous étudierons 
sa manière de voir en passant en revue les travaux de Verrill. 


1858—1861. Fromentel publie une Zntroduction à l'étude des Polypiers fossiles, dans laquelle 
il adopte le système de Milne Edwards et Haime. Toutefois, pour ce qui concerne la division en 
petits groupes, il se base sur le mode de multiplication, et distingue les groupes suivants : 


1. Monastrées. Polypiers simples; la multiplication a lieu par oviparité. 


2. Disastrées. Les polypiérites, bien que joints ensemble par leur partie inférieure, restent 
libres entre eux depuis leur point d’adhérence jusqu’au calice. Lorsqu'un polypier naissant doit 
constituer un polypier fasciculé, il s'élève d’abord comme le fait le polypier simple, puis arrivé à une 
certaine époque de sa croissance, il commence à se multiplier de différentes manières, suivant qu'il 
se développe sous l'influence de la fissiparité ou du bourgeonnement. 


3. Syrrastrées. Ce sont des polypiers composés, qui forment des séries calicinales, libres ou 
non, par leurs côtés, dont les centres sont plus ou moins indistincts, et qui constituent des vallées 
séparées par des crêtes ou des collines. 

4. Polyastrées. Ce sont des polypiers qui n’ont pas les caractères des 3 groupes précédents, 
et dont les polypiérites sont toujours intimement unis ensemble, soit directement par les murailles, 
soit au moyen d’une formation exothécale quelconque. 


D’après ce système, les Zoanthaires tabulés sont divisés en: 
1. Monastrées tabulés, pas de représentants. 

2. Disastrées tabulés. Famille Syringoporiens. 

3. Syrrastrées tabulés. Famille Halysitiniens. 


4. Polyastrées tabulés. Famille Milléporiens, 
à Favositiniens, 
»  Pocilloporiens, 
: Dendroporiens, 


; Chaetetiniens, 
. Thecosteginiens, 
- Théciens. 


Les Zoanthaires rugueux se divisent comme il suit: 


1. Monastrées rugueux. Famille Cystiphylliens, 


5 Polycoeliens, 
: Axophylliens, 
; Zaphrentiniens, 


5 Cyathophylliens. 


— 


50 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


2. Disastrées rugueux. Famille Æridophylliens, 
4 Lonsdaliens. 
3. Syrrastrées rugueux. Pas de représentants. 
4. Polyastrées rugueux. Famille Séauriens, 
5 Acervulariens, 
: Stylaxiniens. 


Les Zoanthaires tubulés présentent la division suivante : 


1. Monastrées tubulés. Famille Pyrgiens. 

2. Disastrées tubulés. Famille Auloporiens. 
3. Syrrastrées tubulés. | 4 
ae le | Pas de représentants. 


1865—1866. M. R. Ludwig publie sur les Coraux paléozoïques un systême original, fondé 
uniquement sur l’aspect de la forme extérieure. Il nomme Aexactinia les Polypiers hexaradiaires, 
et les divise en 2 grands groupes: 


XL Hexactinia flabellata, où les cloisons ultérieures se placent en forme d’éventail aupres des 
G primaires. 


IT. Hexactinia pinnata, où les cloisons offrent la disposition pinnée. 
Le premier groupe comprend les subdivisions suivantes : 


A. Polycyathinia, dont les individus se multiplient par oviparité et en même temps par bour- 
geonnement, de sorte qu'ils se composent dun grand nombre de calices. 


1. Symphya. Les individus secrètent peu d’exothèque; les calices nouveaux sont joints intime- 
ment ensemble: de là naissent des écorces, formes astréennes, buissons, cylindres, tous très serrés. 
ou bien les calices sont distants les uns des autres en forme de branches libres. 

a) Phloeoda. Les individus forment des couches encroûtantes, toutefois sans base commune. 
Chactetes est cité sous le nom de Zéophloeocyathus ; Halysites, sous celui de Péychophloeolopas; une 
espèce du genre Zäthostrotion, sous celui de Astrophloeocyclus, etc. 

b) Chartoplinta. Les individus produisent des formes massives astréennes sur un disque hori- 
zontal ou courbé, partant de la première coupe. 

Pleurodyctium problematieum est pourvu de deux noms: Pfychochartocyclus et Taeniocharto- 
cyclus.  Acervularia ananas est nommé Astrochartodiseus. 

c) Anablasta.  Bourgeons s’élevant, pour ainsi dire, perpendiculairement, tandis que les calices 
croissent moins sur un même plan, de sorte qu'ils produisent des formes branchues et foliacées. 
Quelques espèces des genres Pavosites, Protarea, Emonsia, Acervularia, Cyathophyllum, reçoivent 
les noms nouveaux Lioblastocyathus, Ptychoblastocyathus, Taenioblastocyathus et Astroblastodiscus. 

d) Dendrophora. Forme extérieure fendue, arborescente. 

On range ici, entre autres formes, quelques espèces des genres Aulopora, Syringopora, Litho- 
strotion, Cyathophyllun, sous les dénominations nouvelles les plus diverses. 

2. Eucalypta. Les individus secrètent beaucoup d’exothèque, de sorte que les calices sont 
enveloppés dans une masse pierreuse, généralement vésiculeuse. 

a) Placoda. Les individus forment des lamelles. Ici appartiennent: 1° Séromatopora, nommé 
Lioplacocyathus, auquel sont aussi associées les formes bien connues Labechia conferta et Helio- 
lîthes Murchisoni; 2% Ptychoplacocyathus (Heliolithes) interstinctus, megastoma, Taenioplacocyathus 
(= Plasmopora), etc. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. El 


b) Thromboda. Les individus offrent la forme de tubercules ou de cônes. Thaemothrombo- 
cyathus (= Heliolithes) porosus est le principal représentant de ce groupe. 


B. Monocyathiniu. Les individus se multiplient seulement par oviparité, et construisent tou- 
jours des calices indépendants et libres. 


On rencontre ici quelques espèces de Cyathophyllum sous les noms de Taeniolopas et Astro- 
cyathus. En autres, Omphyma est nommé Péychocyathus : Cystiphyllum est désigné par le nom de 
Astrocyathus, etc. 


Les individus compris dans la seconde division, Æexactinia pinnata, sont toujours à cavité 
unique. Parmi les anciens genres connus, cités ici, nous voyons: 


Amplezus, Menophyllum, Anisophyllum, 
Hallia, Lophophyllum, Baryplhyllum, 
Trochophyllum, Aulacophyllum, Zaphrentis. 
Hadrophyllum, Cyathaxonia, 


R. Ludwig cite et décrit quelques Anthozoaires de notre bassin. Son systôme est tombé bientôt 
dans l'oubli, parce que personne n’a adopté les opinions de l’auteur. 


1866. Lindstrôm étudie les Anthozoaires rugueux, principalement les formes munies d’oper- 
cules. A Ja fin de l’article consacré à l'aperçu historique des Anthozoaires operculés, et la 
description des formes qu'il a sous les yeux, l’auteur expose les conclusions suivantes, savoir : 


1° que les Polypiers operculés sont de véritables Anthozoaires rugueux ; 


2" que les Polypiers rugueux doivent être séparés des vrais Coraux (Actinozoa), ainsi que l’ont 
proposé Agassiz et d’autres savants; 


3° qu'ils doivent former une classe à part dans la grande division des animaux radiaires. 


1867. A. E. Verrill publie une étude sur l’affinité zoologique des Polypiers tabulés. Il fait 
observer que la forme extérieure des Coraux, la seule que nous voyons chez les individus pétrifiés, 
se manifeste également chez d’autres classes du règne animal, et même chez les plantes. Il considère 
comme tres douteux les groupes des Zountharia rugosa et tabulata, tels que Milne Edwards les 
a établis, parce que ce savant les a associés aux Anthozoaires madréporiens, que d’autres auteurs 
les ont rangés parmi les Mollusques apparentés avec AHippurites, et que le Prof. Agassiz les 
regarde comme des Hydroidés. 


Plus loin, Verrill fait des observations sur l’opinion de Rominger, qui, en 1866, avait rangé la 
famille des Chaetetidae parmi les Bryozoaires ; il analyse également les travaux du Prof. Agassiz sur 
le genre vivant, Millepora. Les Tabulata avaient été associés aux Hydroidés, parce que Millepora 
possède aussi des planchers bien développés. 


Verrill trouve de vrais représentants d'Hydroidés dans les familles des Æeliolitidae, des Mille- 
poridae, et dans les Helioporidae, parce que leurs colonies se composent de deux sortes de polypes. 
Les familles des Favositidae et des Pocilloporidae sont, selon lui, de véritables Madréporés. 


,Si ces conclusions se maintiennent, dit-il à la fin de son article, les Anthozoaires tabulés 
forment un groupe artificiel, non naturel, qui devrait être divisé, et les différents genres répartis 
entre les Hydroidés et les Madréporiens, dont les principaux caractères sont en harmonie.“ 


1872. A. E. Verrill publie un second rapport sur les affinités qui existent entre les Coraux 
tabulés paléozoïques et les formes vivantes. Il expose, dans ce travail souvent cité, des vues qu'il 
importe de bien connaître et que nous allons essayer de reproduire à peu près x extenso dans la 


traduction qui suit. 
7* 


ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


ot 
2 


,Les ouvrages de Milne Edwards et Haiïme sur les coraux sont si étendus et si importants, 
leur classification si bien entendue et si généralement adoptée, surtout par les géologues, qu'il est 
d’une grande importance que les erreurs qui se trouvent dans cette classification soient relevées et 
pleinement comprises.“ 


»Ces auteurs ont commis une faute tres regrettable, en établissant le groupe extrémement 
hétérogène et artificiel, connu sous le nom de Madreporaria Tabulatu. Cette division a été entière- 
ment basée sur un seul caractère de valeur peu sûre, trouvé dans certains coraux qui différent 
fortement entre eux sous tous les autres rapports. Ce caractère, d’une importance si fondamentale, 
selon eux, consistait simplement dans l’existence de planchers complets ou de cellules occupées par 
la partie inférieure du polype, divisant ainsi la partie inférieure inoccupée de ces cellules en une 
série de chambres fermées et chaque plancher marquant à son tour la position de la base du polype 
qui occupait la cellule, en croissant vers le haut. Dans la plupart des autres coraux, au contraire, 
il n’y a pas de planchers, ou plutôt ils existent entre les cloisons radiaires, divisant ainsi chacune 
des chambres radiaires en une série de cavités transverses, qui ordinairement ne sont pas situées 
exactement au même niveau dans les différentes chambres.“ 


,A l’époque où cette classification fut proposée, on n'avait encore examiné que quelques-uns 
des Coraux tabulés, et on n'avait tiré aucun caractère des parties molles. A en juger d’après 
les dissections que j'ai faites, et aussi par analogie avec d’autres animaux, il paraîtrait que ces 
planchers se forment chaque fois que les œufs ont été déposés.“ 


»L'espace vide qui est ainsi produit, étant inutile, est séparé de la chambre viscérale supérieure 
par la naissance d’un plancher. Ainsi donc, si les œufs sont déchargés simultanément de toutes les 
chambres radiaires, ou que le polype, pour tout autre cause, vienne à quitter d’un seul coup toutes 
les chambres radiaires, il est clair qu'il se formera un plancher complet à travers le tube entier. Mais 
si les œufs sont évacués à des époques différentes des ovaires qui occupent les diverses chambres 
radiaires, les planchers formés en bas dans les différentes chambres n'atteindront pas dans toutes 
exactement la même hauteur. Il paraîtrait donc que l'existence ou la non existence de planchers 
complets est simplement une affaire de périodicité dans l'évacuation des œufs.“ 


»Nous pourrions naturellement nous attendre à trouver de semblables variations dans la pério- 
dicité parmi les espèces et les genres de beaucoup de groupes divers. Je crois que l’on peut aisé- 
ment démontrer que c’est le cas. Aïnsi, p. ex., le genre Cælastræa, qui est un Polypier appartenant 
indubitablement à la famille des Astrae, possède, au même niveau, dans toutes les chambres, des 
planchers qui forment, de cette manière, de véritables fabulae; le genre A/veopora et d’autres 
apparentés avec Porites et Madrepora, possèdent tous de véritables #éabulue. 11 en est de même pour 
le genre Astracopsammia des ÆEupsamunidue. Les espèces de Pocillipora ont des planchers très 
nombreux et complets. La même chose se présente dans Millepora, de la classe des Acalèphes.“ 


»Malgré la base tres fragile, sur laquelle le groupe des Zabulata a été établi, la plupart des 
savants qui ont écrit sur les coraux récents ou fossiles, négligeant les très grands et importants 
contrastes qui existent entre les coraux associés ensemble d’une manière aussi peu naturelle, n’ont 
pas hésité, durant les 20 dernières années, à adopter cette classification.“ 


,Et ceci est encore un exemple de plus, qui sert à démontrer puissamment que, règle générale. 
les classifications basées sur un caractère unique risquent beaucoup d’être artificielles et erronées. 
Ceci explique également comment une telle erreur conduit souvent à d’autres erreurs de plus grande 
importance.“ 


» En 1857, le Professeur Agassiz à fait la découverte très importante, que les animaux de Mille- 
pora ne sont pas de véritables polypes, mais de vrais Hydroïdes appartenant à la classe des Aca- 
lèphes où Méduses. Or, comme le genre Méllepora appartient aux Tabulata, il en a conclu immé- 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 53 


diatement que tous les Zabulatu sont des Acalèphes hydroïdes! Et non content de cette générali- 
sation assez hardie, il l’étendit pareillement aux Rugosa éteints ou Coraux cyathophylloides, d’abord, 
à ce qu'il semblerait, avec quelque hésitation, mais plus récemment sans restriction.“ (Prof. Agassiz. — 
Proceedings of the Boston Soc. of Nat. History. Vol. VI. 1859. — Contributions to the Nat. History 
of the United States, Vol. III. — Bulletin of the Museum of Comparative Zoology. Vol. I. 1870.) 


,Cette conclusion une fois admise, il s’ensuivrait que, dans les âges paléozoïques, il aurait existé 
peu de vrais coraux, si même quelques-uns, mais en revanche, que la classe des Acalèphes aurait 
été abondamment représentée par une grande variété de formes à polypier (coral-making), dont 
quelques-unes, de grandes dimensions, auraient été capables de produire des récifs étendus, sem- 
blables à ceux que les vrais coraux forment de nos jours! De cette sorte, l’importance géologique 
de ces deux classes d'animaux serait entierement intervertie, de même que lidée que nous nous 
faisons de la nature des coraux et des récifs de coraux.“ 


.Ces opinions ont été soutenues et répandues par le Prof. Agassiz, il y a déjà quelques années, 
et elles ont été mises en avant tout récemment, malgré la grande somme de preuves que l’on a 
publiées pour démontrer que les Zubulata renferment des coraux très contrastants sous le rapport de 
leur structure et de leurs affinités. La proposition du Professeur Agassiz de considérer comme des 
Acalèphes tous les Zabulata et les Rugosa n’a pas été généralement adoptée, mais reçue avec plus ou 
moins d’hésitation et de doute par beaucoup de zoologues et de géologues. En fait, il n’est pas facile 
de se représenter comment le Prof. Agassiz peut concilier, dans sa propre pensée, la structure de beau- 
coup de Tabulata et de Rugosa avec sa propre définition des deux classes, les Coraux et les Aca- 
lèphes. La distinction sur laquelle ce savant, ainsi que d’autres, ont particulièrement insisté, con- 
siste dans l'existence de lamelles radiaires, charnues, divisant l’intérieur du corps en un nombre de 
chambres radiaires, au centre desquelles se forment, dans les espèces à polypier, les lamelles 
rayonnantes ou cloisons, tandis que, chez les Acalèphes, il n'existe ni lamelles ni chambres sem- 
blables. Il serait donc impossible pour un Acalèphe de former un polypier possédant des lamelles 
ou cloisons radiaires distinctes, autrement il nous faudrait changer notre définition des Acalèphes. 
Dans ce cas, je ne sache pas quelle distinction resterait. Cependant nous trouvons un grand nombre 
de Tabulata, tant récents qu'anciens, avec 12 ou même 24 cloisons radiaires bien développées, et, 
parmi les Rugosa, il existe une grande quantité de genres, chez lesquels de nombreuses cloisons 
radiaires sont très puissamment développées, comme chez les coraux actuels ordinaires, qui pro- 
viennent indubitablement de polypes, tandis que, chez quelques-uns, il ne se trouve pas même de 
trace de planchers transverses. Si nous avons égard aux rapports des parties molles avec les coraux, 
il sera nécessaire de considérer comme de véritables polypes tous les polypiers où sont formées 
des cloisons radiaires distinctes, mais l’absence de telles cloisons n’est pas en elle-même une 
preuve que le corail n'ait pas été formé par un polype, car beaucoup de coraux vivants sont 
construits par de véritables polypes et ne possèdent pas de cloisons radiaires, (p. ex. Tubipora, et 
quelques espèces de Pocillipora).“ 


,Dans l’état actuel de la science, les seuls coraux pierreux que lon connaisse comme étant 
formés par des hydroïdes, sont des espèces de Millepora. On peut donc raisonnablement conclure 
que quelques autres genres possédant absolument la même structure, ou appartenant à la même 
famille, sont aussi les coraux d'hydroïdes. Mais en ce qui concerne la grande majorité des Tabulata 
et des Rugosa, on ne saurait douter plus longtemps qu'ils ne soient formés par de vrais polypes, 
essentiellement semblables à ceux des coraux vivants.“ 


, Cependant, il reste parmi les Zabulata, abstraction faite de Millepora, encore de grandes diffé- 
rences de structure; il n’y a pas de doute que des représentants de diverses familles qui devraient 
être séparés dans un système naturel, se trouvent ainsi associés à cause d’un caractère unique, sans 
importance. Beaucoup de ces genres sont éteints et ne possèdent probablement pas de représentants 


En ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


étroitement alliés parmi les coraux vivants. Les affinités de ces genres pourront bien rester long- 
temps douteuses. Mais, dans d’autres cas, il existe des coraux vivants, qui ont des relations très 
étroites avec certains genres paléozoïques, et, ces derniers, nous pouvons déjà les classer avec autant 
de sûreté que nous sommes en état de le faire pour les formes communes des coraux vivants.“ 


,Parmi les mieux connus des Tabulata se trouvent les nombreuses espèces de Pocillipora, ainsi 
que des genres apparentés, qui tous constituent évidemment une famille distincte (Pocilliporidue), 
abondamment représentée dans les eaux tropicales des Océans pacifique et indien. Ces coraux sont 
caractérisés par des cellules cylindriques, plutôt petites, ordinairement avec 6, 12 ou 24 cloisons 
radiaires, qui peuvent être indistinctes dans quelques cellules du même spécimen; les murailles sont 
compactes, non perforées. Le coenenchyme est plus ou moins abondant et compact entre les cellules 
latérales ; il peut, toutefois, faire défaut quand les cellules sont serrées, ainsi qu'aux extrémités des 
branches. L'auteur de ces lignes a démontré, dans plusieurs articles antérieurs, que les Pocilli- 
poridae sont les coraux de véritables polypes. Les animaux de Pocillipora possèdent un cercle ré- 
gulier de 12 tentacules presque égaux, coniques, entourant le disque circulaire; ils possèdent 
en outre 12 lamelles internes, radiaires, charnues, visibles à travers le disque. Ainsi, ils ressemblent 
beaucoup aux polypes de Séylophora, Porites et Madrepora, qui appartiennent aux plus typiques des 
véritables polypes. L'existence de cellules stelliformes, avec 6 et même 12 cloisons radiaires bien 
développées, dans plusieurs espèces de Pocillipora, semblerait prouver suffisamment que de tels coraux 
n’ont aucune affinité avec les Acalèphes, même sans l'évidence concluante que l’on acquiert en étu- 
diant les polypes vivants.“ 


,Le genre silurien Columnaria semble appartenir à une famille différente, et, si ce n’est pas 
actuellement un membre des Astraeidae, il doit être au moins placé dans une famille rapprochée 
de ce groupe. Il possède 20 à 36 cloisons radiaires, bien développées, imperforées; celles des pre- 
miers cycles sont plus larges, et atteignent le centre dans l'espèce Col. stellata, tandis que celles 
du dernier cycle sont tout à fait étroites. Les cloisons plus larges ont le bord supérieur finement 
dentelé. Les murailles des cellules adjacentes sont unies les unes aux autres comme dans Cocl- 
astraea et Gonastraea; elles sont solides et semblent imperforées. Le genre offre beaucoup de res- 
semblance avec Coclastraea, mais le bourgeon est marginal ou interstitial, tandis que, dans Coel- 
astraea, les cellules sont divisées au milieu.“ 


Un autre groupe de Tabulata, qui est bien connu et important, est richement représenté dans 
les mers paléozoïques par le genre Favosites et ses nombreuses espèces, ainsi que par plusieurs 
autres genres apparentés, dont se compose la sous-famille des Æavositinae Milne Edwards et Haïme. 
Chez ces coraux, les murailles sont minces et percées de plus ou moins de pores ou foramina, 
qui sont exigus dans Æavosites, mais grands et nombreux dans Xoninckia. Les cellules sont ordi- 
nairement serrées et polygonales, et il n'existe pas de coenenchyme. Les cloisons radiaires sont quel- 
quefois absolètes, mais ordinairement au nombre de 12 ou 24; sans défaut de continuité, ou bien 
représentées seulement par des rangées verticales de pointes spiniformes, comme dans Æavosites et 
le genre vivant Alveopora. Les planchers sont diversement développés; souvent presque plats, avec 
des intervalles variables, comme dans Æavosites; quelquefois en partie vésiculaires et incomplets, 
comme dans Æmmonsia; assez fréquemment convexes et vésiculaires, comme dans Michelinia, rare- 
ment infundibuliformes, comme dans Roemeria. Il est clair que ce groupe n’a aucun rapport avec 
les Milleporidae, et seulement des rapports éloignés avec les Pocilliporidae, quoique Milne Edwards 
et Haiïme le placent dans la même famille avec ces dernières. En 1846, le Prof. Dana a établi la 
famille des Fuvositidae, dans laquelle il comprend trois sous-familles: 1° les Alveoporinae, renfermant 
le genre Alveopora; 2° les Favositinae, comprenant Séylophora, Pocillipora, Seriatipora, avec Favosites 
et d’autres genres Cteints; 3° les Æelioporinae, pour Heliopora, Millepora, Heliolites. Cette famille 
fut placée dans la proximité des Poritidae.“ 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 55 


»Bien que des découvertes plus récentes aient démontré que cet arrangement est inexact dans 
plusieurs points, il est cependant beaucoup plus correct que les classifications de Milne Edwards et 
Haime et d’Agassiz. En rapprochant l’un de l’autre A/veopora et Favosites, le Prof. Dana à fait 
un pas tres important en avant, et ceci malheureusement a été négligé par les auteurs actuels 
ou leur est resté inaperçu. Cette observation s'applique surtout à Milne Edwards et Haime, qui 
ont séparé ces genres. En décrivant le genre AZveopora, le Prof. Dana signale comme un de ses 
caractères — les planchers distants; — il les figure chez A/veop. spongiosa. Dans cette espèce, les 
murailles des cellules sont extrêmement minces et perforées de nombreux orifices, ne laissant souvent 
qu'un squelette de muraille. Les planchers, quoique minces, sont complètement développés et im- 
perforés; ils séparent entierement les cellules les unes des autres à des intervalles de 0:05 à 0-2 de 
pouce (1:2—5”*), ils varient davantage dans quelques parties du polypier, mais pas plus que dans 
quelques espèces de Æavosites. En outre, les planchers, dans beaucoup de cellules adjacentes, sont 
situés au même niveau, de sorte que le polypier semble divisé en couches successives par de larges 
plaques minces. Cette apparence est due uniquement à la minceur et à la porosité des murailles, 
et à la coincidence des planchers. La même disposition des planchers se trouve dans le genre 
silurien Dania, qui possède des murailles imperforées.“ 


,La structure des murailles, dans Æoninckia, genre tabulé du Crétacé, ressemble fort à celle 
d’Alveopora.  Koninchkia possède, comme Alveopora, des rangées verticales de pointes spiniformes, 
représentant 12 cloisons radiaires. Dans quelques espèces de ÆFavosites, sinon dans toutes, les 
cloisons étaient représentées de la même manière par un nombre égal de rangées de pointes courtes. 
Cette remarque s'applique aussi aux autres genres éteints, appartenant au même groupe. On ne 
sait pas sûrement si toutes les espèces de A/veopora ont possédé des planchers complets; il semble 
que ces derniers aient généralement échappé à l'examen des savants. Milne Edwards et Haime ne 
font mention d'aucun plancher dans les descriptions de ce genre et de ses espèces. Dans toutes les 
espèces que j'ai examinées, les planchers existent, mais ils sont ordinairement plus distants et moins 
distincts que dans Av. spongiosa, tandis que les murailles de Ja plupart des autres espèces sont plus 
épaisses et perforées de rares et petites ouvertures, de sorte qu’elles forment des polypiers plus solides. 
Dans Alv. daedalea Dana, les murailles sont plus épaisses et percées de petits orifices ronds, dont il 
existe deux ou trois rangées verticales de chaque côté de la cellule. Les cellules sont très profondes, et 
les planchers complets, quoique distants, et ïls sont coincidents dans les cellules adjacentes. Les 
cloisons radiaires sont représentées par 12 rangées verticales de fortes épines, qui se joignent souvent 
au centre. M. W.S. Kent a décrit et figuré sous le nom de Æavositipora Deshayesi un corail vivant 
qui possède des planchers bien développés, et est analogue, sous tous les autres rapports, avec A/veo- 
pora. Mais la présence de tels planchers paraissant caractéristique pour Alveopora, la forme Des- 
hayesi doit être regardée comme une espèce de A/veopora, dans laquelle les planchers sont peut-être 
exceptionnellement nombreux.“ 


M. Kent fait aussi mention d’un corail paléozoique, qui est censé provenir de l'Amérique du 
Nord, et qu'il associe au même genre (Æ. palæozoica). Ceci peut prouver que c’est une ancienne 
espèce du genre Alveopora, et qu'elle ne peut, en aucun cas, être génériquement séparée de A/veo- 
pora où de Favosites. Le genre Koninckia de la formation crétacée ne se distingue peut-être pas 
sénériquement de Alveopora, il est tres rapproché de A. daedalea, mais diffère de A. Verrilliana 
surtout par ses 6 rangées verticales d’épines cloisonnaires, au lieu de 12. 


,Le genre Goniopora est étroitement relié au genre Alveopora, dont il differe principalement 
par la présence d'environ 24 cloisons plus complètement développées, mais percées de larges ouver- 
tures irrégulières, et par une columelle distincte. Les murailles sont ordinairement plutôt solides et 
rugueuses, Comme composées de granules grossiers, irréguliers, joints ensemble de manière à laisser 
beaucoup d’ouvertures. Les cellules latérales et plus jeunes sont souvent très peu profondes, et 


5G ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


possèdent une columelle large et rugueuse, avec six petits lobes paliformes, qui s'élèvent de la partie 
interne des cloisons; dans quelques cas, les murailles sont très épaisses et grossièrement granulées 
à la surface, ressemblant beaucoup par ces caractères à Porites, avec lequel ce genre est également 
apparenté sous le rapport de la structure interne du polypier. En effet, Goniopora réunit beaucoup 
de caractères de Alveopora et de Porites, et possède de plus quelques caractères particuliers. Les 
planchers sont ordinairement nombreux, minces, irréguliers, mais avec une tendance évidente 
à coïncider, au même niveau, dans toutes les chambres du même polypier; ils sont brisés et 
soulevés au-dessus du plan transverse par la large columelle irréguliere. Dans une espèce de 
Goniopora, j'ai vu, par hasard, des cellules avec des planchers en forme d’entonnoirs profonds, qui 
fermaient complètement la cavité en bas, de manière à rappeler les planchers de Roemeria. Les 
trois genres Goniopora, Alveopora et Porites montrent les mêmes caractères en ce qui concerne 
leurs polypiers:; le premier a 24 tentacules, les autres, ordinairement 12, mais ces derniers possèdent 
souvent quelques polypiers plus grands avec 24 tentacules, et épars au milieu des petits. Il semble 
donc nécessaire de placer dans une seule famille, c’ad. dans les Poritidae, ces genres, ainsi que les 
autres qui sont d’une manière évidente apparentés avec l’un d'eux.“ 

,Nous voulons donner à entendre, par tout Ce que nous venons de dire, qu’il est impossible 
d'établir des caractères suffisants pour séparer, comme une famille à part, les Favositinae des Poritidue. 
On hésite sur le groupe qui peut être maintenu comme sous-famille, car Alveopora et Goniopora 
réunissent les caractères des deux groupes. On pourrait peut-être diviser en trois sous-familles la 
famille des Poritidue, ainsi agrandie: les Poritinue, pour Porites et les genres apparentés; les A/veo- 
porinae, comprenant Alveopora, Goniopora, Litharaea et, tout bien considéré, Koninckia et Fuvo- 
sitipora; les Æavositinae, comprenant Favosites, Emmonsia, Michelinia et les autres genres très 
apparentés.“ 

I est probable toutefois qu’une si minime séparation entre A/veopora et Favosites soit plus 
erande que ne le montrent les différences observées jusqu’à ce jour.“ 


,Ces changements nécessaires dans la classification, une fois admis, il résulte que les Madreporaria 
perforata où Madreporacea, qui sont généralement regardés comme la division, le sous-ordre le plus 
élevé des véritables coraux, étaient richement représentés dans les mers siluriennes. De plus, la 
famille des Poritidae, qui comprend maintenant beaucoup des plus importants coraux des récifs, était 
aussi, durant les âges paléozoïques, une famille riche en espèces de coraux de récifs, car quelques 
espèces de Æavosites forment des masses hémisphériques de 8 à 10 pieds de diamètre. Il semble 
aussi probable que le genre Alveopora à existé à travers tous les âges, depuis la période paléozoïque 
jusqu’à nos jours, ce qui paraitrait très remarquable, eu égard à l’extrême délicatesse et à la fragilité 
de ces coraux, et aussi à ce fait qu’ils se composent, comme chacun sait, d'espèces qui vivent dans 
les eaux peu profondes et qui forment des récifs. 


1873. Duncan présente à l'Association anglaise pour l’avancement des sciences un rapport 
détaillé sur les affinités entre les Polypiers paléozoïques et néozoïques. Il fait observer que l’unique 
genre Palaeocyclus des Polypiers paléozoïques, qui a été cité par Milne Edwards et Haime de la fa- 
mille des F'ungidae, se trouve appartenir à la famille des Cyathophyllidae, de sorte que tous les 
coraux paléozoïques doivent prendre place dans les deux grandes divisions des Zoantharia rugosa 
et tabulata. Il est évident pour lui que les Zoantharia tubulosa sont des Alcyonaires. On a reconnu 
qu'un grand nombre de formes appartenant aux groupes des Zoantharia aporosa, perforata et rugosa 
sont munies de planchers, dont la présence ne suffit pas pour les ranger dans une division à part. 
Comme preuve de ce qu’il avance, l’auteur cite plusieurs formes vivantes, ainsi que des formes de 
Polypiers rugueux, qui sont toutes munies de planchers. Néanmoins il reste de nombreuses formes 
paléozoïques, qui ont le caractère bien défini des Zabulata et qui sont très éloignées des Æugosa. 
Il est probable qu’elles possèdent un caractère des perforata ou des aporosa. 


SUR LES. ANTHOZOAIRES. 57 


Duncan pense que les Polypiers de la craie inférieure sont alliés, d’un côté avec les formes 
paléozoïques, et de l’autre côté avec les formes tertiaires. Selon lui, le développement graduel des 
Anthozoaires, à partir du terrain crétacé jusqu'aux espèces vivantes, ne peut être mis en doute. 

; ; P 


On rencontre dans la craie et dans la formation tertiaire plusieurs formes génériques, dont 
quelques-unes, citées par l’auteur, atteignent les mers actuelles. 

Duncan étudie le coenenchyme des Zabulata, et en apprécie l'importance pour la délimitation 
des familles. Dans son essai de classification, il maintient la division des Tabulata, qu'il divise 
comme il suit: 

I. Avec coenenchyme. 
1. Famille des Milleporidae. Coenenchyme cellulaire. Genres: Millepora, Heliolithes, Helio- 
pora, Polytremacis, Propora, Plasmopora, Thecia, Lyellia, Thecostegites, Axopora. 
Il convient de remarquer ici que, malgré les travaux du Prof. Agassiz, le genre Mille- 
pora lui paraît être un vrai Madrépore. 
2. Famille des Acroporidae. Coenenchyme compact Genres vivants: Acropora, Seriatopora, 
Pocillopora, Dendropora, Rhabdopora. 


II. Coenenchyme nul. 
3. Famille des Favwositidae. Murailles perforées. Genres: Favosites, Koeninchia, Favositipora, 
Michelinia, Roemeria, Emmonsia, Syringopora, Aulopora. 
4. Famille des Halysitidae. Murailles imperforées. Genres: Æalysites, Stylophyllum, Chonoste- 
gites, Columnaria, Beaumontia. 
5. Famille des Alveolitidae. Cloisons tridentées. (Genres: Alveolites, Coenites. 
Plus loin l’auteur cite Æéstulipora et Fletcheria comme genres incertae sedis. Chaetetes, Monti- 
culipora, Dania, Stellipora et Labechia, Sont rangés parmi les Alcyonaires. 
Les Zoantharia rugosa sont l’objet d’une étude détaillée. L'auteur cite la classification de 
Milne Edwards et Haïime. 


1873. W. Dybowski décrit avec beaucoup de détails l’ordre des Polypiers rugueux du Silurien 
de l’Estonie, de la Livonie septentrionale et de l’île de Gotland. Il expose surtout les caractères 
généraux de presque tous les genres connus jusqu'à ce jour, ainsi que leurs rapports entre eux. 
Avant d’énumérer les formes qu'il a sous les yeux, il présente un nouveau systême, dans lequel il 
attache la plus grande importance à la présence, dans le polypier, de planchers ou de vésicules, ou 
bien à l'existence de formations de remplissage. Il délimite strictement ces deux types. 


Comme le système créé par ce savant s’est conservé jusqu’à ce jour, nous allons l’exposer ici, 
en désignant par un astérique les genres nouveaux. 
Dybowski divise les Polypiers rugueux en deux grandes classes, savoir: 
J. Znexpleta. 
IL. Expleta. 


1. Inexpleta. 
Le remplissage est nul. Chez quelques individus seulement, il existe une vraie columelle. 
Chambres intercloisonnaires vides. 
1. Famille des Cyathaxonidae. 
Polypier conique ou turbiné. 


a) Sous-famille: Petrainae. Il manque une vraie columelle. 
Genres: Petraia, Polycoelia, Kenophyllum”. 


58 


© 


ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


b) Sous-famille: Cyathaxoninae. I] existe une vraie columelle. 
Genre: Cyathaxonia. 
Famille des Palaeocyclidae. 
Polypier discoïde ou cupuliforme. 
Genres: Acanthocyclus*, Hadrophyllum, Palaeocyclus, Combophyllum, Baryphyllum. 


IT. Expleta. 

Le remplissage occupe tout l’espace de Ja cavité viscérale. 

Section. Diaphragmatica. Planchers. 

a) Subdivision. Diaphragmatopora. Planchers parfaitement développés. Tissu vésiculeux nul. 

Famille des Cyathophylloidae. Cloisons également développées et disposées régulièrement. Colu- 

melle nulle. 

a) Sous-famille des Cyathophylloinae. Les planchers s'étendent jusqu’à la muraille externe. 
Genres: Acanthodes*, Amplexus, Callophyllum, Cyathophylloides*, Streptelasma, Grewingkia*, 

Siphonazxis*. 

b) Sous-famille des Densiphyllinae. ' 

Les planchers n’occupent que la partie centrale de la cavité viscérale. 
Genre: Densiphyllum*. 

Famille des Axophylloidae. Cloisons également développées, et disposées régulièrement. Vraie 

columelle. 

Genre: Zithodendron. 

Famille des Cyathopsidae. Cloisons inégalement développées et irrégulièrement disposées. 

a) Sous-famille des Cyathopsinae. Cloisons primaires, tantôt atrophiées, tantôt fortement 
développées. Les autres cloisons, uniformément développées, sont pinnées dans les deux 
quadrants principaux. 

Genres: Cyathopsis, Zaphrentis, Menophyllum, Anisophyllum. 

b) Sous-famille des Æeterophyllinae. Cloisons disposées sans ordre. 
Genre: Heterophyllum. 

Famille des Péychophyllidae. Chaque zone de croissance des Polypiers est repliée vers l’ex- 

térieur. 

Genres: Ptychophyllum, Endophyllum, Darwinia*, 

b) Subdivision Pleonophora. Les planchers sont parfaitement développés. Le tissu vésiculeux 
remplit l’espace périphérique de la cavité viscérale. 

Famille des Cyathophyllidae. KEpithèque. Cloisons également développées et régulierement 

disposées. 

a) Sous-famille des Cyathophyllinae. Le tissu vésiculeux se compose de nombreuses rangées 
de petites vésicules, et occupe un espace considérable sur la périphérie de la cavité viscérale. 
Genres: Cyathophyllum, Campophyllum. 

b) Sous-famille des Diphyphyllinae. Le tissu vésiculeux ne consiste qu’en une ou deux rangées 
de vésicules, et occupe un petit espace. 

Genres: ÆFascicularia*, Donacophyllum*, Diphyphytlum. 

Famille des Séauridae. Epithèque. Cloisons inégalement développées ou irrégulièrement dis- 

posées. 

Genres: Séauria, Hallia, Aulacophyllum, Omphyma, Caninia. 

Famille des Spongophyllidae. Epithèque. Cloisons obsolètes. 
Genre: Spongophyllum. 


. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 59 


4. Famille des Aulophyllidae. Muraille accessoire. 
Genres. Æridophyllum, Aulophyllum, Acervularia, Cyclophyllum. 
5. Famille des Axophyllidae. Epithèque. Vraie columelle. 
Genres: ZLithostrotion, Clisiophyllum, Petalaxis, Axophyllum, Lonsdalia, Chonaxis. 
6. Famille des Craspedophyllidae.  Epithèque. Cloisons à surfaces latérales munies de diffé- 
rentes exCroissances. 
Genres: Heliophyllum, Acanthophyllum*, Craspedophyllum*. 
7. Famille des Arachnophyllidue.  Epithèque nulle. Polypiérites passant les uns dans les autres. 
Genres: Arachnophyllum, Smithia, Plhillipsastraea, Pachyphyllum. 


[Re] 


Section. Adiaphragmatica ou Cystiphora. Planchers nuls. 
Le tissu vésiculeux remplit toute la cavité viscérale. 
a) Subdivision des Anoperculata. 
Opercule calicinal nul. 
1. Famille des Cystiphyllidae. Cloisons nulles. 
Genre: Cystiphyllum. 
2. Famille des ?lasmocystidae. Cloisons. 
Genres: Microplasma*, Strephodes, Plasmophyllum*, Clisiophylloides*. 
b) Subdivision des Operculata. Un ou plusieurs opercules formant un appareil de fermeture. 
1. Famille des Goniophyllidue. 
Genres: Goniophyllum, Rhizophyllum, Calceola. 
Récemment, ce système a été adopté par le savant américain, W. Sherzer, dans sa liste des 
Coralliers rugueux. 


1875. M. G. Dollfuss publie quelques observations critiques sur la classification des Polypiers 
paléozoïques. 

Il est persuadé, ,que si la classification des Polypiers rugueux peut demeurer presque sans 
changement, celle des Anthozoaires tabulés et des tubulés nécessite un remaniement complet.“ 


,Chez les Rugueux, on peut établir deux classes: 

1° Celle qui comprend les espèces à systéme cloisonnaire irrégulier, (Zaphrentidae et Cyatha- 
æonida e.) : 

20 Celle qui renferme les types à système cloisonnaire régulier. Cyathophyllidae à mode de 
groupement variable (Monoastrées, Disastrées, Polyastrées), types qui ne se distinguent des Zoan- 
thaires apores que par la présence de planchers, puisqu'on doit abandonner le caractère tétraméral 
du groupement des cloisons, qui n’est justifié ni par son développement original, ni par sa spécialité.“ 

Il convient de remarquer que l’on a omis les formes des Rugueux, qui sont dépourvues de 
cloisons, et dont le polypier se compose exclusivement de tissu vésiculaire. 

L'auteur s'exprime ainsi au sujet des Zoantharia tabulata : 

Parmi les tabulés, le groupe des Heliolitidae est sans nul doute le représentant ancien des 
Milléporiens actuels (Heliopora, Millepora, Seriatopora). 

Le groupe des Syringoporiens, auquel il faut joindre les Thecostegitiens et les Auloporiens, 
peut correspondre ou aux Bryozoaires du groupe des Æippothoa et Idmonea, où aux Alcyonaires 
tubuliporides.“ 

Le groupe des Chaetetides (renfermant les Monticuliporidés) offre une parenté étroite avec 


les Bryozoaires du groupe des Heteropora. Le groupe des Favositidae possède aussi des rapports 
8% 
Le 


60 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


avec les Bryozoaires tabulines. Le groupe des Dendroporides viendrait peut-être se placer dans le 
voisinage des Bryozoaires du type des Hornera.* 


Quoique E. O. Ulrich, l’un des meilleurs connaisseurs des Monticuliporidés, soit d'avis qu'il 
faut associer les Monticuliporidae aux Bryozoaires, nous pensons que l’on a été trop loin dans 
l'association d’autres tabulés, tels que les familles des Syringoporiens, des Favositides et des Dendro- 
porides, et que l’on a cité, sans les prouver, des affinités entre des familles en réalité tres différentes. 


1876. Lindstrôm étudie les connexions des Polypiers tabulés, et se montre, sous certains 
rapports, d'accord avec les opinions de Verrill. Il considere les planchers des Tabulés comme des 
organes homologues avec les dissépiments d'autres Coraux, car ces éléments composés de scléren- 
chyme sont formés par la partie basale de l'animal, et tous deux sont réunis par des formes inter- 
médiaires assez fréquentes, comme on en voit chez quelques types de la famille des Cyathophyllidae. 
Les contrastes que présentent la partie périphérique et la partie médiane de la section transverse 
d’un individu des Cyathophyllidae, consistent en ce que la partie périphérique externe se compose 
de dissépiments obliques, dont l'extrémité supérieure touche au bord, tandis que l'extrémité inférieure 
s’abaisse vers le centre. 


Un grand nombre d'individus appartenant aux Tabulés possèdent aussi des dissépiments tout à 
fait semblables à ceux des Anthozoaires rugueux. Il y a donc peu de différence entre ces éléments 
chez les individus de Michelinia ou de Emmonsia et ceux de Cystiphyllum. L'auteur voit ainsi la 
même forme de structure endothécale dans les dissépiments comme dans les planchers. 


Plus loin, Lindstrüm présente ses observations sur chacun des genres, tels qu'ils sont cités par 
Milne Edwards et Haime parmi les Tabulés, et essaie de rechercher leur véritable affinité. A Ja fin 
de son article, il dresse, pour les formes dont il s’est occupé, une liste que nous reproduisons 
ci-après. 


CGiem/riels: Dénomination proposée. 

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HERO Hcliohitidue amiens écrule: 

TE { Quelques espèces appartiennent à Heliolithes; 

HASARDOTA ENT ET En ET | d'autres aux Bryozoaires. 

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{ Comme il n’existe entre les deux genres Plasmo- 
pora et Propora aucune différence, si ce n’est 
dans les dimensions des cloisons, ce qui est 


PTODOTC RENE ER CU ee A ; À à à 
un caractère très variable, il conviendrait peut- 
être de placer Propora avec Plasmopora, dont 

| on connaît quelques espèces. 

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ATOPOIG RE T0 0aines 

TERME à ao 0 © à à © à © à à à 6 0 0 0 ARC, 

Favosites . . . . . . . . . . . . . . . . . | sous-famille des Favositinae de la famille des 

ÉMMONS ERIC CCC CRT [ Poritinae. 

ICRA EN CS RAY dae; 

Alveolites . à. Ne à “en partie Favositinae, en partie Bryozoarcs. 


Roemeric ne 
: SNS TRE EC . l'avositinae. 


Koninckia 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 


61 


Chactetes | 

Monticulipora |. Bryozoaires. 
Dania { 

Stellipora ] 

Dekayia Ne ? Bryozoaires. 
Beaumontia . Favositinue. 
Labechia Hydrozoaires. 
Stylophyllum Hydrozoaires ? 
Halysites . Heliolitidae. 
Syringopora . Apparenté avec Lithostrotion ete, Diphyphyllum. 
Thecostegites : ; Heliolitidae. 
Chonostegites Bee = Michelinia. 
Eletcheria Cystiphyllidae. 
Pocillopora Oculinidae. 
Coenites Bryozoaires ? 


Seriatopora 
Thecia 


Oculinidae ? 


Heliolhithidae ? 


Columnaria . Cyathophyllidae. 

1879. Dans son excellente Monographie des Coraux tabulés, A. Nicholson dresse un aperçu 
succinct des différentes opinions émises par les savants sur la place assignée à cet ordre. Tout 
en partageant la manière de voir de Verrill et de Lindstrüm, il traite encore dans son ouvrage 
toutes les familles, telles que Milne Edwards et Haime les ont disposées, mais en y apportant des 
modifications peu importantes. Il cite 12 familles, dont il fait une description détaillée, et dont il 
indique, à l’occasion, les représentants des couches paléozoïques. 


Ces familles sont: 


1. Milleporidae, 5. Syringoporidae, 9. Thecidae, 

2. Pocilloporidae, 6. Auloporidue, 10. Helioporidue, 
3. Favositidae, 7. Halysitidae, 11. Chactetidae, 
4. Columnaridae, 8. Tetradiidae, 12. Labechidae. 


L'auteur présente des observations intéressantes sur les planchers des différentes familles. Nous 
avons déjà dit que, d’après Verrill, ,les planchers se forment chaque fois que les œufs ont été 
déposés. L'espace vide ainsi formé est inutile et séparé de la chambre viscérale supérieure par la 
naissance d’une cloison.“ 


Lindstrôm ne voit dans les planchers qu'une modification des dissépiments endothécaux. Ces 
deux cas ne pourraient guère se présenter que chez les Anthozoaires, car il est prouvé que beau- 
coup de formes appartenant à d’autres ordres possèdent des planchers identiques, mais aucune de 
ces explications ne saurait leur être appliquée. Moseley a prouvé, p. ex. que Millepora, qui est un 
vrai Hydrozoaire, possede des planchers, et que ses œufs ne se forment pas dans la chambre viscé- 
rale. Les planchers ne peuvent pas non plus, dans ce cas, être des dissépiments modifiés. Il en 
est de même pour les planchers, chez les Bryozoaires douteux. On doit donc supposer que, chez les 
Bryozoaires, Hydrozoaires et Anthozoaires, les planchers, bien que semblables entre eux, offrent 
une structure qui ne peut étre expliquée d’une manière uniforme et générale. 


1876—1SS0. Le Prof. Zittel, dans son Zraité de Paléontologie, étudie en détail les coraux, 
et maintient le groupe des Zoantharia rugosa, pour lequel il adopte la division de Dybowski en 
Inexpleta et Expleta. 11 associe la famille des ÆFavositidae aux Zoantharia perforata. Dans la 


62 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


même section, il range les genres suivants répartis dans plusieurs familles: Protarea Edw. H., Sty- 
larea, Seebach, Pleurodictyum, Goldf., Prisciturben, Kunth., Palaeacis Edw. H. 

Les genres Dendropora, Mich., Rhabdopara M° Coy, Trachypora, Edw. H. sont considérés comme 
appartenant aux locilloporidae. Il cite de la famille des Æupsammidue le genre Calostylis Lindstr., 
et associe aux Astracidue les genres Heterophyllia, M° Coy, Battersbyia, M. Edw. Haime. 

Dans l’ordre des Alcyonaires, nous trouvons associés à la famille des Zubiporidue les genres 
des Zoantharia tubulosa avec le genre Halysites: à la famille des Helioporidae, le genre Heliopora 
avec les formes apparentées, ainsi que ZLyellia, Callapaecia et Thecia. 


1883. Ferd. Roemer présente dans sa ZLethaea geognostica un tableau de tous les coraux 
paléozoïques, et s'efforce d'apporter une certaine méthode dans les matériaux décrits par ses devanciers,. 


Nous exposons ici son système en accompagnant d’un astérique les genres nouveaux. 


I. Zoantharia rugosa. 


1. Famille des Cyathophyllidae. (Cloisons distinctement développées, disposées radiairement. 
Planchers et endothèque également bien développés. 


Polypier simple ou composé. 


Genres : Palaeocyclus, Endophyllum, 
Cyathophyllum, Stauria, Aulophyllum, 
Campophyllum, Metriophyllum, Eridophyllum, 
Cyathophylloides, Spongophyllum, Diphyphyllum, 
Ompliyma, Acervularia, Ptychophyllum. 
Heliophyllum, Chonophyllum, 


2. Famille des Zaphrentidae. Dans l’intérieur du calice, structure bilatérale facilement recon- 
naissable. Polypier simple. 


Genres : Lophophyllum, Baryplhyllum, 
Zaphrentis, Anisophyllum, Microcyclus, 
Amplexus, Hadrophyllum, Trochophyllum, 
Streptelasma, Combophyllum, Aulacophyllum, 
Menophyllum, Hallia, Aspasmophyllum*. 


3. Famille des Axophyllidae. T1 existe toujours une columelle. Cloisons, planchers et endo- 
thèque nettement développés. 


Genres: Zithostrotion, Clisiophyllum, Petalaxis, 
Lonsdalia, Chonaxis, Axophyllum. 

4. Famille des Phillipsastraeidae. Les cellules du polypier composé ne sont séparées ni sur 
la surface ni à l’intérieur de la colonie. A la surface, les cloisons de chaque calice se réunissent 
avec celles des calices voisins. 

Genres: Phillipsastraea, Pachyphyllum. 

5. Famille des Calostylidae. Les parois latérales des cloisons sont perforées et en forme de 


réseau, la jonction se fait au moyen de bâtonnets minces et courbés. La muraille proprement dite 
fait défaut. 


Genre: Calostylis. 
6. Famille des Cyathaxonidae. Cloisons distinctement développées: columelle styliforme; pas 
de planchers; pas d’endothèque entre les cloisons. 


Genres: Cyathaxonia, Lindstrümia, Duncanella. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 63 


22 


7. Famille des Polycoclidae. Pas d’endothèque entre les cloisons, qui sont distinctement déve- 
loppées. Planchers seulement dans la partie inférieure du calice. Columelle nulle. 


Genre: Polycoelia. 

8. Famille des Cystiphyllidae. Cloisons et planchers distincts nuls. La cavité viscérale des 
cellules est remplie de tissu vésiculeux. 

Genres: Cystiphyllum, Strombodes. 

9. Famille des Calceolidae. Cloisons atrophiées, représentées par de simples lignes ou par des 


filets longitudinaux. Le tissu des loges interlamellaires est vésiculeux et parfois très serré. Calice 
très profond; opercule simple ou composé fermant l'ouverture du calice. 


Genres: Calceola, Rhizophyllum, Goniophyllum. 

10. Famille des Coelophyllidae. Cloisons rudimentaires, réduites à de simples stries longitudi- 
nales. Planchers complets, mais très distants. Endothèque nulle. 

Genre: Coelophyllun*. 

11. Famille des Petraiadae. Planchers et endothèque nuls. Cloisons rudimentaires. Polypiers 
simples. 

Genre: Petrara. 

12. Famille des Palacustracidae. Cloisons non rayonnantes, asymétriques, mais irrégulière- 
ment disposées. 


Genres: Heterophyllia, Bathersbyia. 


II. Zoantharia tabulata. 


1. Famille des Favositidae. Polypiérites serrés les uns contre les autres, et séparés çà et 
là seulement vers l’extrémité supérieure. Murailles percées de pores de communication. Planchers 
distincts, généralement horizontaux. Cloisons seulement indiquées par des rangées longitudinales de 
petites épines ou de granules. 


Genres : Pachypora, Coenites, 
Favosites, Trachypora, Stenopora, 
Pleurodictyum, Striatopora, Vermipora, 
Michelinia, Alveolites, Romingeria. 
Columnopora, Chonostegites, 


2, Faille des Zhecidae. Cloisons des polypiérites nettement développées, se réunissant, au- 


dessus du bord externe des calices, avec celles des polypiérites voisins. Murailles très épaisses. 
Planchers et pores de communication, comme chez les Favositidue. 


Genres: Thecia, Protaraea, Coccoxeris, Stylaraea. 


n] 


3. Famille des Chaetidae. Colonie composée de longs polypiérites prismatiques, solidement 
soudés ensemble et se multipliant par fissiparité. Pas de pores de communication. Planchers 
distincts. 


Genres: Chaetetes, Dania, Beaumontia, Columnaria, Roemeria, et quelques autres genres que 
l’on ne peut ranger qu'avec doute dans cette famille. 


4. Famille des Monticuliporidue. Colonie composée de polypiérites solidement soudés ensemble, 
qui se reproduisent par gemmation latérale. Murailles des cellules contiguës, jamais entièrement 
soudées ensemble. Planchers distincts. Pores de communication nuls. Aucune indication de cloisons. 


Genres: Monticulipora, Constellaria, F'istulipora, Dekaya. 


64 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Sont encore associées à cette famille les formes suivantes: Trematopora, Dittopora, Nodulipora, 
Tetradium. 

5. Famille des Halysitidae. Cellules soudées, de deux côtés seulement, avec les cellules 
voisines, et disposées par rangées. Cloisons et planchers distincts. 

Genres: Halysites, Fletcheria, Rhizopora. 

6. Famille des Syringoporidae. Cellules séparées les unes des autres, et reliées ensemble par 
des tubes transverses latéraux ou des prolongements horizontaux. Planchers en forme d’entonnoirs 
irréguliers. Cloisons faiblement développées, comme chez les Favositidue. 

Genres: Syringopora, Cannapora, Thecostegites. 

7. Famille des Heliolithidae. Colonie massive, composée de longues cellules cylindriques, 
avec planchers distincts, douze cloisons, et un coenenchyme formé de vésicules ou de cellules prisma- 
tiques, lequel relie les tubes entre eux. 

Genres: Heliolithes, Plasmopora, Propora, Pinacopora, Lyellia. 

Aux deux groupes que nous venons de citer, Roemer associe encore les Anthozoaires #ncertae 
sedis, comprenant trois familles. 

A. Famille des Palaeacidue. Cellules aux murailles épaisses et poreuses. Rangées de granules 
représentant les cloisons. Planchers nuls. 

Genre: Palaeucis. 

B. Famille des Auloporidae. Colonie composée de cellules vides, soudées ensemble seulement 
à la base; planchers nuls, mais cloisons faiblement indiquées. 

Genres: Aulopora, Cladochonus, Monitopora. 

C. Famille des Syringophyllidae. — Cellules cylindriques séparées les unes des autres, mais 
reliées ensemble par des prolongements horizontaux, situés à la même hauteur dans la colonie en- 
tière. Ces prolongements se composent de deux lamelles parallèles, et sont creux à l'intérieur. 

Genre: Syringophyllum. 

Ce système, basé sur les classifications de Milne-Edwards et Haime, et de Dybovski, offre 
l'avantage très précieux de renfermer tous les Polypiers paléozoïques dans des ordres bien définis. 


1886. Waagen et Wentzel décrivent les Coraux du Salt Range des Indes, et emploient le 
système suivant: Parmi les Zoantharia perforata, ils comprennent la sous-famille des Turbinarines, 
dans laquelle ils rangent, entre autres, les formes paléozoïques Prisciturben et Palaeacis. La sous- 
famille des Poritinae ne contient que des représentants plus récents, la forme Pleurodictyum placée 
ici par Zittel étant rangée dans la proximité de ÆFavosites. 


Ces auteurs placent le genre Araeopora dans la sous-famille des Alveoporinae. Plus loin, nous 
voyons la famille des Favositidae avec 5 sous-familles, savoir : 


1. Sous-famille des Æavositinue. — (Genres: Favosites, Romingeria, Vermipora, Nyctopora, 
2 Nodulipora, ? Billingsia. 

2. Sous-famille des Zrachyporinae. — Genres: Pachypora, Striatopora, Trachypora, ? Lu- 
ceripora. 

3. Sous-famille des Michelininae. — Genres: Columnopora, Michelinia, Pleurodictyum, Cho- 
nostegites, ? Beaumontia. 

4. Sous-famille des Syringolitinae. — Genres: Syringolites, ? Roemeria. 


5. Sous-famille des Alveolitinae. — Genres: Alveolites, Coenites. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 65 


La famille des Monticuliporidae est étudiée avec beaucoup de détails et divisée en 5 sous- 
familles. En décrivant les formes des Monticuliporidés de la Bohème, nous aurons l’occasion de 
reparler de cet ouvrage. 


1889. Dans son excellent manuel de paléontologie (Sfämme des Thierreichs), M. Neumayr 
réserve une place considérable à l'étude des Anthozoaires. Il prend chaudement parti pour le main- 
tien de l’ordre des ÆRugosa, et s'exprime en ces termes, p. 260: ,Les Tetracoralliaires { = Rugosa) 
forment un groupe de Coraux, qui est caractérisé d’une manière excellente et nette, et, s’il existe 
un nombre de formes, chez lesquelles on peut douter qu'elles appartiennent ici, cette incerti- 
tude provient, dans tous les cas connus jusqu'à ce jour, uniquement de ce que les matériaux ne 
permettent pas d'observer l’intercalation des nouvelles cloisons, ou bien, de ce que personne encore 
ne s’est donné la peine de diriger ses recherches de ce côté. Jusqu'à présent, on n’a constaté avec 
certitude aucune véritable transition vers un autre groupe quelconque. Il est d’autant plus difficile 
à comprendre, qu'il y ait encore des spécialistes qui, dans l’étude des Coraux, considèrent les Zetra- 
coralla comme un groupe insuffisamment caractérisé où mal délimité, ou même qui nient l'existence 
de quelque différence essentielle avec les Æexacorallu. On peut seulement supposer que ces auteurs 
ignorent ou ne comprennent pas la loi de croissance de Kunth.“ 


Dans la distribution de cet ordre en petits groupes, Neumayr maintient la division de Dybowski, 
adopte les familles proposées par Roemer, avec les modifications de Frech. 


Son système est exposé ci-après. 


TI. Expleta. 


1. Zaphrentidae. 2. Cyathophyllidae. 3. Axophyllidae. 4, Cystiphyllidae. 5. Calceolidae. 


Zaphrentis, Cyathophyllum, Lithostrotion, Cystiphyllum, ERlhizophyllum, 
Amplexus, Campophyllum, Lonsdaleia, Strombodes. Calceola, 
Coelophyllum, Omphyma, Clisiophyllum, Goniophyllum. 
Streptelasma, Helliophyllum, Axophyllum. 
Menophyllum, Palaeocyclus, etc. 
Lophophyllum, Stauria, 
Hallia, Acervularia, 
Aulacophyllum, Endophyllum, 
etc. Aulophyllum, 
Chonophyllum, 
Phillipsastraea, 
etc. 


II. Inexpleta. 


1. Petraiadae. 2. Polycoelidae. 3. Cyathaxonidae, 
Petraia, Polycoelia. Cyathaxonia. 
Hadrophyllum, 
Combophyllum, 
Baryplhyllum, 
Dipterophyllum, 
Microcyclus 
Neumayr conserve également les Zabuwlata, et combat l'opinion qu'ils doivent être très rappro- 


chés de la famille des Poritidae, parmi les Hexacoralla. I] range ici les familles: Favositidae, Chae- 
9 


66 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


tetidae, Halysitidae, Heliolithidae, Monticuliporidae, auxquelles il associe encore, suivant Son ex- 
pression, quelques #raînards (Nachzügler) des formations mésozoïques, comme les genres Millepora, 
Heliopora, Tubipora, Favositipora et Pocillipora. 


1889. A. Nicholson, dans son grand Manuel de Paléontologie, tient compte de la division 
des groupes de Rugosa. De la famille des Turbinolidae, ordre des Madreporaria aporosa, il cite 
les genres paléozoïques Duncanella et Cyathaxonia. En parlant de cette dernière forme, il ajoute que 
les genres Lindstrümia, Petraia et Polycoelia appartiennent probablement aussi à cette famille. Il 
range dans la famille des Astraeidae les genres Columnaria, Stauria, Acervularia, Battersbyia et 
Heterophyllia. 

Les Madreporaria rugosa sont divisés en 3 grands groupes, savoir: 

EL Cyathophylloidea, qui comprend les 3 familles suivantes: 


1. Famille des Cyathophyllidae. Genres: Cyathophyllum, Lithostrotion, Omphyma, Actinocystis, 
Arachnophylhum (= Strombodes), Diphyphyllum, Endophyllum, Campophyllum. 

2, Famille des Heliophyllidae. Genres: Heliophyllum, Crepidophyllum et Phillipsastraea. 

3. Famille des Oisiophyllidae. Genres: Clisiophyllum, Dibunophyllum, Cyclophyllum, Aulo- 
phyllum, Lonsdaleia. 


IL. Zaphrentoidea, comprenant les genres: Zaphrentis, Amplezus, Laphophyllum, Menophyllum, 
Hadrophyllum, Baryphyllum, Combophyllum, Microcyclus, Polacocyclus, Streptelasma, et provi- 
soirement Lindstrümia. 

III. Cystiphylloidea, comprenant 2 familles. 
1. Famille des Cystiphyllidae. Genre unique: Cystiphyllum. 
9, Famille des Calceolidae. Genres: Calceola, Goniophyllum, Rhizophyllum, Aracopoma, comme 
Lindstrôm les a établis. — Madreporaria perforata. 


L'auteur range le genre connu, Calostylis Lindstrôm, dans la famille des Eupsamidae, et place 
dans la famille des Madreporidae, les genres paléozoïques suivants: Protarea, Araeopora, Palaeacrs. 
Il range ensuite parmi les Anthozoaires perforés la famille des Favositidae avec les genres: 


Favosites, Pachypora, Striatopora, Laceripora, Alveolites, Coenites, Pleurodictyum, Miche- 
linia, Syringolites, Roemeria, Romingeria. 
De la famille des Thecidae, l'auteur ne nomme que le genre Thecia. 
Parmi les Alcyonaires sont rangées les autres familles des Coraux paléozoïques, telles que: 
Les Heliolithidue. Genres: Heliolithes, Propora, Plasmopora, Pinacopora. 
Les Halysitidae. (Genre unique, ÆHalysites. 
Les Tetradiidue. Genre unique, Zetradium. 
Les Chaetetidaue. (Genre unique, Chactetes. 
Les Auloporidue. Genres: Aulopora, Cladochonus, Monilipora. 
Les Monticuliporidae occupent une place provisoire indépendante, car, selon Nicholson, on hésite 


encore sur la question de savoir s'ils doivent être rangés parmi les Coraux ou bien parmi les Bryozoaires. 


1890. W. H. Sherzer soumet les Polypiers rugueux à une révision complète, et se propose 
principalement de modifier les diagnoses génériques d’après les représentants typiques. Il dispose en 
colonnes les caractères de chaque genre, leur mode de groupement, de reproduction, la forme géne- 
rale, les caractères de la muraille et de l’épithèque, puis les particularités du calice, la disposition des 
cloisons, etc. Il signale le peu de clarté de la distribution actuelle, la variabilité des caractères de 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 67 


chacun des genres, qui passent les uns dans les autres. Dans son Systôme des polypiers ruqueux, 
il adopte sans réserve la distribution de Dybowski, en modifiant un peu, çà et là, le groupement 
des genres. Son principal mérite est d’avoir reconnu beaucoup de genres comme synonymes de 
formes déjà connues auparavant. Comme son système ne diffère pas dans ses divisions principales 
de celui de Dybowski, nous nous abstiendrons de le reproduire. 


1890—1891. Dans la description des Anthozoaires du Trias, F. Frech publie de nombreuses 
observations sur les Polypiers rugueux, pour lesquels il introduit le nom nouveau Péferocorallia, 
destiné à remplacer ceux de Rugosa et Tetracorallia. Le caractère le plus saillant des formes de 
cet ordre consiste, à son avis, dans la disposition pinnée des cloisons, et non pas dans les rides de 
la muraille ou dans la présence de 4 cloisons principales. 

Selon l’auteur, les Péerocorallia seraient représentés dans le Trias par 3 genres, savoir: la 
forme nouvelle, Gigantostylis, de la famille des Cyathaxonidae; le genre nouveau Pinacophyllum et 
Coccophyllum Schlüter, de la famille des Zaphrentidue. 


Il émet aussi son opinion au sujet du genre connu, Calostylis, Lindstr., sur la nature duquel 
se sont élevées beaucoup de controverses. Vu la disposition pinnée des cloisons alternantes, cette 
forme lui semble appartenir aux Pterocorallia et non aux Perforatu. 


1892. E. J. Chapman étudie les Polypiers paléozoïques, et reconnaît que l’on a rangé des 
formes très contrastantes dans les systèmes actuellement acceptés. Il propose done une classification 
nouvelle, et distingue dans les Coelenterés les cinq ordres suivants : 


1. Hydrozoaires. Sans cils natatoires, pas de tissu calcaire solide. 
2. Hydrocoralliaires. Avec un squelette solide calcaire, généralement interne, ordinairement 


3. Alcyonaires. Orifice oro-anal avec huit tentacules frangés. 
4. Zoanthaires. Tentacules nombreux, simples; polypiers non tabulés, à cloisons distinctes. 
5. Ctenophores. Avec cils natatoires. 
Plus loin, l’auteur range tous les Anthozoaires paléozoïques parmi les Hydrocoralliaires, qu'il 
divise ainsi: 
IL Vacuata. Polypier vide, sans aucune structure interne. 
Famille des Auloporidae. 
IL. Tabulata. Cloisons absentes ou rudimentaires; planchers bien développés. 


1. Famille des Chaetetidae. 
2. Famille des Beaumontidae. 
3. Famille des Favositidae : 
Groupe A. Plani (Favosites, Alveolites). 
Groupe B. Tumidi (Michelinia, Emmonsia). 
4. Famille des Zalysitidae. 
5. Famille des Syringoporidue. 


III. Cellulata. Polypiérites réunis par un tissu coenenchyme. 
1. Famille des Fistuliporidue. 
2. Famille des ÆHeliolitidae. 

IV. Tabulo-stellata. Planchers et cloisons développés ensemble. 


1. Famille des Favistellidae. 


2. Famille des Amplexidue. 
9* 


68 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


3. Famille des Zaphrentidae: 
Groupe A. Corniculati (Zaphrentis, Streptelasma). 
Groupe B. Columniferi (Lophophyllum). 
Groupe C. Cruciferi (Phryganophyllum). 
Groupe D. Biformes (Menophyllum). 


V. Vesiculo-stellata. Planchers développés au centre seulement, entourés par une zone de tissu 
vesiculaire à la périphérie. Cloisons bien développées. 
1. Famille des Cyathophyllidue : 
Groupe A. Tesselati (Cyathogonium, Phillipsastraea). 
Groupe B. Arundinacei (Cannophyllum, Eridophyllum). 
Groupe C. Corniculati (Cyathophyllum, Heliophyllum). 
2. Famille des Lonsdaleidae : 
Groupe A. Aggregati (Lonsdaleia, Lithostrotion). 
Groupe B. Turbinati (Axophyllum). 
3. Famille des Séauridae: 
Groupe A. Tesselati (Stauria). 
Groupe B. Turbinati (Omphyma). 
4. Famille des Halliidae. 


VI. Vesiculosa. Planchers entièrement remplacés par un tissu vésiculaire irrégulier. 
1. Famille des Cystiphyllidue. 
Groupe A. Agregati (Cystiphylloides). 
Groupe B. Corniculati (Cystiphyllum). 


VII. Operculata. Calice pourvu d’un opercule composé d’une ou de plusieurs pièces. 
P P I Ï P P 


1. Famille des Calceolidac: 
Groupe A. Arundinacei (Fletcheria, Rhizopora). 
Groupe B. Univalvati (Calceola, Rhizophyllum). 
Groupe C. Tetravalvati (Goniophyllum). 


VIII. Integristellata. Polypiers pourvus de cloisons seulement; pas de planchers. 


1. Famille des Cyclinidae: 

Groupe A. Spiniferi (Acanthocyclus). 

Groupe B. Alternati (Palaeocyclus). 

Groupe C. Sulcati (Microcyclus, Campophyllum). 
2. Famille des Petraidae. 
3. Famille des Cyathaxonidae. 


On ne saurait nier la simplicité de ce système, où sont placés au même rang tous les groupes 
paléozoïques. Il reste à savoir si, dans la réalité, les connexions réciproques entre les familles sont 
aussi simples et de même valeur. 


Nous acceptons sans réserve quelques petites modifications que l’auteur apporte au système 
existant, Comme, par ex., le rapprochement de la famille des Fistuliporidae avec celle des Helio- 
lithidae, car toutes deux possèdent, en effet, des connexions très remarquables. Le caractère 
douteux des Monticuliporidae, qui sont de nouveau associées aux Fistuliporidae, serait ainsi expliqué. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 69 

1893. Dans son rapport sur le travail de Beecher, concernant le développement de nouvelles 
cellules chez les Anthozoaires tubulés, travail que nous examinons plus loin en détail, F. Frech 
s'exprime ainsi au sujet de la signification de ces pores: ,Beecher conclut de la structure anatomique 
de Romingeria, ainsi que du fait que, chez toutes les Favositidae, les nouveaux bourgeons commen- 
cent par un pore qui ne contraste pas essentiellement avec les autres perforations, que tous les 
pores doivent être considérés comme l’origine de nombreux bourgeons, non parvenus au déve- 
loppement. Cette supposition, qui paraît très vraisemblable, met également fin, ontogénétiquement, 
à l’hypothèse inexacte, mais toujours rapportée, que les pores des Madréporaires perforés et des 
Tabulés seraient des formations homologues.“ 


1896. Le D' Sardeson publie une étude sur les rapports entre les Tabulés fossiles et les 
Alcyonaires. Il déclare d’abord qu'il a été amené par des faits à conclure que les Tabulés, abstraction 
faite de quelques types isolés, appartiennent aux Alcyonaires. Il voit en eux des avant-coureurs 
paléozoïques des Alcyonaires, et cherche, pour chaque famille de ces derniers, des représentants 
chez les Tabulés. C’est ainsi qu'il trouve le genre Pleurodictyum pour la famille des Alcyonacées, 
le genre Zrachypora pour celle des Gorgonacées, et le groupe des Monticuliporidae pour la famille 
des Pennatulacées. Selon l’auteur, il existe parmi les Alcyonaires 3 types anciens, qui ont encore 
conservé le squelette des Tabulés, ce sont: ÆHeliopora, Tubipora et Corallium. Ce dernier possé- 
derait à l'extrémité de chaque branche un squelette celluleux, comparable par son développement 
avec celui du genre Zrachypora. 

Après avoir présenté la description, souvent détaillée, de chacune des familles et de chacun 
des genres en particulier, il expose un systême nouveau, que nous croyons devoir reproduire ici. 


Système du Doct. Sardeson. Alcyonaria. — Tabulata. 
Ordre Sois ordre Famille Genres Genres Genres Représentants 
paléozoïques mésozoïques tertiaires récents 
| 
| Syringopora . | 
| {(Thecostegites) . I 2 . .« . | Tubipora. 
Ra f1. Syringo- ] (Chonostegites) 
| 1. Tubiporidae |  poridae 
Romingeria . . || 2.1 
L. | Vermipora ARS CRC PERARIEE ? Haïmea. 
Tubiporacea | Aulopora . . . || 
2. Cornularidae \ : Monilipora . . k x 
(pars) . 32. Auloporidae DDR E BFC Cornularia. 
2 Aulostylis . . 
| 3. Haimeidae. 
| 4. Corallidae f 5. Trachy- fÉachypora ESS RUN Corallium. Isis. 
|  (mend) . . ||  poridae . . |\Striatopora . Moltkia Isidella. 
il IPACRUDOTU MERE | PC Pr c10: 
Il | Coenites. 
J 5. Grorgonidae || PE Jimargu 17 Plexaura. 
Gorgonacea (mena) . f| # Coenitidae . || Giagopora 
(Alveolites 
HONTE 6 | Sert s 0 6 5 Rhipidogorgia. 
5. Alveolitidae | Alveolites. 


ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


70 
Ordre Famille Genres Genres Genres Représentants 
paléozoïques mésozoïques tertiaires récents 
| | | | | 
If _ { Thecia . | | 
6. Thecidae . (NProtareat, - | Spongodes. 
6. Nephtheidae | É Pleurodictyum | ms 
A7 Pleuro- nr AL | ren {Anthelia. (Cor- 
| | dictyidae . \lcommnopora l | | nularidae). 
| |(Favosites . Alcyonium. 
| (Emmonsia). | 
le 2 a FF 7. J(Nyctopora). 
LIL. | 7. Alcyonidae .| 8. Favositidue | (Bittingsia). 
1 |Syringottes. 
Aleyonacea (Aracopora. | 
9. Heliolith. . | Heliolithes Polytremacis . | Heliopora. 
Plasmopora . Sarcophyton. 
Pl | Lyellia. | 
| 8. Helioporidae je os Pinacopor«. 
| CESR |! Propora. 
| Houghtonia . ? Paragorgra. 
| 11. Halystidae | Halysites . Sarcodictyon. 
12. Fistuli- 
{ 1. Pnnaruzea) : \ : Prograplularia Renilla. 
IV. | \  poridac. .|J Ç 
. 13. Monticuli- 
Pennatu 2. Spicatae . 1e? 7 | : Graphularia Pennatula. 
lacea | \ poridae . . || 
| 3. Renillae . 14. Chaetetidae | Chaetetes . Chaetetes. | 
| 


Le système de Sardeson ne s'appuie, selon nous, que sur des hypothèses, qui, tout en pré- 
sentant un grand intérêt, surtout sous le rapport de l’origine de chacune des familles et de leurs 
connexions, n’en reposent pas moins sur aucune base sérieuse. Les comparaisons que l’auteur expose 
entre les Polypiers fossiles et les formes vivantes des Alcyonaires sont souvent si étonnantes qu'il 
convient de se tenir sur la réserve jusqu’à ce que l’on ait des preuves plus suffisantes. 


Les différents essais de classification naturelle des Anthozoaires paléozoïques, que nous venons 
de passer en revue, nous permettent de tirer les conclusions suivantes: 


1. La classification de Milne Edwards et Haime, a subi, dans le cours de ces dernières années, 
de profondes modifications. On a complètement mis de côté les Zoantharia tabulata et tubulosa, et 
réduit de beaucoup les Zoantharia rugosa. 


2, Les Polypiers paléozoïques ont été rangés soit parmi les formes de Zoantharia rugosa que 
l’on a conservées, soit parmi les Alcyonaires, soit enfin parmi les Zoantharia perforata et les 
Zoantharia aporosa, groupes créés pour les Hexacoralliaires. 


3. Parmi les savants, dont les opinions contrastent le plus avec celles des autres auteurs, nous 
citerons : 

Dollfus, qui considère comme Bryozoaires la plupart des Zoantharia tabulata. 

Chapman, qui range tous les Polypiers paléozoïques dans les Hydrocoralliaires. 


Sardeson, qui place tous les Zoantharia tabulata et tubulosa parmi les Alcyonaires. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. al 


Quant au groupe des Zoantharia rugosa, nous pensons qu'il doit rester intact. (C’est une 
erreur, à notre avis, que de ranger parmi les Zoantharia aporosa ou les Zoanth, perforata des 
genres, dont plusieurs portent très visiblement le caractère des rugosa, p. ex. le genre Séauria. 


Les Zoantharia rugosa ont été les avant-coureurs des Hexacoralliaires, et se distinguent par 
des caractères qui n'existent pas chez ceux-ci, comme p. ex. la disposition des cloisons, ou bien 
qui ne sont que très faiblement indiqués dans quelques formes, comme p. ex. les planchers, qui 
se réduisent parfois à la partie centrale et sont entourés d’un tissu vésiculeux à leur périphérie. Les 
Hexacoralliaires ne font leur première apparition que dans les dépôts triasiques, car il a été prouvé 
naguère que le genre Calostylis du Silurien de Gotland appartient aux Rugosa et non aux Hexa- 
coralliaires. 

Les Zoantharia tabulata, dont les murailles sont pourvues de pores, ont été associés, par 
analogie, directement aux Zoantharia perforata. L’équivalence des pores chez les Tabulés et chez 
les Zoantharia perforata n'est, selon nous, nullement admissible, parce qu'ils different entre eux 
morphologiquement. En effet, chez les Tabulés, les pores sont toujours bien délimités, disposés en 
rangées régulières, et la plupart du temps en nombre fixe: souvent aussi, ils sont entourés d’une 
bordure particulière, et montrent parfois des connexions étroites avec la structure interne des poly- 
piérites, comme par ex. chez quelques espèces de Favosites, où, au-dessus de chaque pore, se placent 
les épines septales, qui sont quelquefois élargies, ou bien prennent çà et là la forme d’une poche. 


Nous n’avons pas réussi à nous expliquer la fonction des pores chez les Tabulés. Nous cite- 
rons ici Comme opinion nouvelle l’hypothese de Beecher. 


Partant de ce fait que, chez les Favwositidae, les nouveaux bourgeons commencent dans Ja 
muraille par une ouverture qui ne diffère pas des autres pores, ce savant en conclut que tous les 
pores doivent être considérés comme le commencement de bourgeons qui ne sont pas parvenus à 
leur entier développement. (Developp. paléoz. porif. Corals). 

Nous conserverons donc les Zoantharia tabulata, tout en en distrayant quelques familles, parmi 
lesquelles se trouve celle des ÆHeliolithidae qui nous semble appartenir aux Alcyonaires. 


On hésite davantage sur la place à assigner aux familles à murailles sans pores, telles que 
les Chaetetidae et les Monticuliporidae; nous les avons, à l'exemple de nos devanciers, rangées parmi 
les Alcyonaires. 


Chap. IL. 


Tableau des genres des Anthozoaires du bassin de la Bohême. 


C'est maintenant le moment pour nous de faire notre choix parmi les différentes classifications 
que nous venons de passer en revue. 


Pour établir un système nouveau, nous manquons des nombreux matériaux à comparer, qui 
sont indispensables pour une telle entreprise. 


Tout en possédant une faune riche en espèces, notre bassin est dépourvu d’un nombre assez 
considérable de genres déjà connus dans d’autres contrées. Nous aurions dû, en outre, comprendre 
dans nos études les représentants des horizons paléozoïques plus récents, ceux du Dévonien, du 
Carbonifère et du Permien, ce qui aurait compliqué ce travail, sans répondre au but de l'ouvrage. 


Dans la distribution des formes de la Bohême, nous adopterons le système de Milne Edwards 
et Haime, en y apportant les modifications nécessitées par l'introduction des formes jusqu'alors in- 


72 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


connues. Si nous accordons la préférence à ce système, c’est que nous ne sommes pas convaincus 
de la justesse des opinions émises contre quelques-uns des groupes établis par Milne Edwards 
et Haime. 


En conséquence, nous distinguons les 3 ordres suivants: 
IL. Zoantharia rugosa. 
II. Zoantharia tabulata. 
IL. A/cyonaria. 


Le premier de ces 3 ordres est resté presque tel que ses auteurs l'ont établi. Les deux autres 
ont subi des changements assez considérables. 


I. Ordre des Zoantharia rugosa. 


Les caractères principaux de cet ordre ont été en partie reproduits dans les Aperçus historiques 
sur les classifications. Nous les étudierons avec plus de détails encore en faisant la description des 
formes génériques et spécifiques. 

Nous divisons les Zoantharia rugosa en 3 groupes, savoir: 1° Æxpleta; 2° Semiplena; 3° In- 
exæpleta. 

Le premier et le troisième de ces groupes ont été établis par Dybowski. Nous nous sommes vu 
dans la nécessité de créer le groupe des Semiplena pour un certain nombre de formes de la Bohême. 


1. Groupe des Expleta, Dybowski. 

Les polypiers rugueux que ce groupe renferme se distinguent par le grand développement des 
formations endothécales, c’est-à-dire des planchers et des vésicules, qui participent diversement à la 
structure interne du polypier, soit de manière à peu près égale, soit que l’une se développe aux 
dépens de l’autre. 

Dans ce dernier cas, il arrive parfois qu'il n'existe tantôt que des planchers sans vésicules, 
et tantôt que des vésicules sans trace de planchers. 

La forme extérieure est simple ou composée. Les individus de la Bohême qui appartiennent 
à ce groupe peuvent être rangés dans les familles et les genres suivants: 

1. Famille des Zaphrentidae. 
Genres: Amplerus SOW. 
Pselophyllum, Poëta. 
2. Famille des Cyathophyllidae. 
Genres: Cyathophyllum Goldfuss. 
Chonophyllum, M. Edwards et Haime. 
Chlamydophyllum, Poita. 


Omphyma, Raffinesque et Clifford. 
Spongophyllum, M. Edwards et Haime. 
Streptelasma, Hall. 


Phillipsastraea, … d'Orb. 


3. Famille des Cystiphyllidae. 
Genres: Cystiphyllum, Lonsdale. 
Microplasma, Dybowski. 
Strombodes,  Schweigger. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 73 


4. Famille des Calceolidue. 
Genre Rhizophyllum, Lindstrôm. 


5. Famille des Palaeastracidue. 
Genre Retiophyllum, Poëta. 


2: Groupe des Semiplena, Poëta. 


Dans cette division, nous rangeons un certain nombre de Polypiers rugueux, chez lesquels 
les formations endothécales ne sont pas fortement développées, car elles n’occupent guère que le 
quart inférieur de la hauteur du polypier, et encore montrent-elles une différence considérable. 
Parfois, les planchers ne sont pas du tout développés, et la partie médiane du polypier est occupée 
par des dépôts sclérenchymateux formant une sorte de columelle; ou bien, les planchers, très atrophiés, 
sont remplacés par un tube central occupant la place de la columelle. Les vésicules sont également 
sensiblement modifiées: elles apparaissent sous la forme de trabécules, qui unissent la pseudo- 
columelle aux parois du polypier. La forme extérieure des coraux qui appartiennent à ce groupe est 
toujours simple, et le calice, très profond. 

Nous avons pensé qu'il était nécessaire d'établir un groupe à part pour les quelques formes 
qui possèdent les caractères que nous venons de citer, car on ne saurait les ranger dans les deux 
divisions de Dybowski. Nous donnons à ce groupe le nom de Semiplena pour marquer que les 
formations endothécales mentionnées plus haut ne remplissent qu’une partie du polypier, et parce 
qu'il contraste avec les deux noms employés par Dybowski. 

Le terrain carbonifère de l'Oural a fourni récemment à Stuckenberg quelques genres nouveaux 
(Permia, Timania), que cet auteur décrit, et qui doivent être rangés dans le groupe que nous 
introduisons. 


Le groupe des Semiplena comprend 2 familles : 


1. Famille des Lindstrümidae. 

Genres: Lindstrümia, Nicholson. 
Nicholsonia, Pocta. 
Barrandeophyllum, Poëta. 

2. Famille des Polycoelidae. 

Genre: Oligophyllum, Poëta. 


3. Groupe des Enexpleta, Dybowski. 


Chez les polypiers des formes qui appartiennent à ce groupe, il n'existe ni planchers ni 
vésicules. La forme extérieure est toujours simple. Le groupe des Znexpleta n’est représenté, en 
Bohème, que par la famille des Petraidae, et par les genres: Petraia, Münster, Orthophyllum, 
Poëta, Paterophyllum, Poëta. 


II. Ordre des Zoantharia tabulata. 


Nous conservons l’ancienne distribution de Milne Edwards et Haime, et nous plaçons ici tous 
ceux des genres paléozoïques, dont les formes possèdent des planchers bien développés, et dont les 
murailles sont pourvues de pores. Nous avons mis à part les polypiers à murailles sans pores. Quant 
aux caractères généraux de ce grand ordre, si richement représenté dans les couches paléozoïques, 
nous les citerons succinctement en faisant la description des formes de la Bohême. 


Nous avons reconnu dans notre bassin la présence des familles et des genres dont voici la liste : 
10 


74 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1. Famille des Favositidae. 
Genres: Favosites,  Lamarck. 

Pachypora, Lindstrüm. 

Cladopora, Hall. 

Coenites, Eichwald. 

Roemeria,  Milne Edwards et Haime. 
- Trachypora, Milne Edwards et Haime. 
Romingeria, Nicholson. 

Alveolites,  Lamarck. 


2. Famille des Æalysitidae. 
Genre: Aalysites, Fischer. 


3. Famille des Zhecidae. 
Genre: Zhecia, Milne Edwards et Haime. 


III. Ordre des Aleyonaria. 
Ainsi que nous l'avons rapporté plus haut, quelques auteurs récents ont rangé dans cet ordre 
tous les Polypiers paléozoïques, tandis que d’autres y en ont placé la majeure partie. 


Nous nous bornerons à associer ici les formes, dont les affinités avec cet ordre, sans être 
entièrement prouvées, ne laissent cependant pas que d’être très probables, et, en conséquence, nous 
étudierons sous le titre de A/cyonaria, les formes suivantes de la Bohême: 


1. Famille des Æeliohithidae. 


Genre : Heliolithes, Dana. 
Sous-genre: Séelliporella, Wentzel. 
Genres: Propora, Milne Edwards et Haïime. 


Plasmopora, Milne Edwards et Haime. 


2. Famille des Monticuliporidue. 
Genres: Monticulipora, d'Orbigny. 
Trematopora, Hall. 
Monotrypella, Ulrich. 
Holopora, Poëta. 
Monotrypa, Nicholson. 
3. Famille des Auwloporidae. 
Genres: Aulopora, Goldfuss. 
Cladochonus, M° Coy. 
Dans la liste qui précède, nous avons nommé tous les genres de Polypiers qui apparaissent en 
Bohême. L'ordre d’après lequel ils sont exposés, indique également celui des descriptions des 
formes génériques et spécifiques, qui vont suivre. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. TS 


Chap. IIT. 
Etudes spéciales sur les Anthozoaires du bassin de la Bohême. 


Avant de passer à la description des formes qui apparaissent dans notre bassin, qu’il nous 
soit permis de présenter quelques observations au sujet des coupes microscopiques de nos Coraux. 


Nous avons déja dit, dans la première partie du présent volume, que nous avions rassemblé, 
avec le Prof. O. Noväk, une collection de coupes minces de Séromatoporidae et d’Anthozoaires, pour 
lesquelles coupes on avait adopté deux grandeurs différentes. Ces travaux préparatoires ont surtout 
contribué à faire connaître la structure interne des Anthozoaires. 


A l’aide d’une machine spéciale, nous avons pu effectuer, à travers les fossiles, des séries 
entières de coupes, qui ont été ensuite collées sur des lames de verre et polies par le frottement. 
Un grand nombre de formes bien conservées ont fourni, de cette manière, des coupes magnifiques, 
qui, placées contre la lumière, montrent distinctement, à l’œil nu ou à la loupe, leur structure 
interne, dont les plus minimes détails sont révélés par l'emploi du microscope. En étudiant chaque 
famille en particulier, nous nous sommes bientôt aperçu que la collection des coupes minces, prépa- 
rées du vivant du Prof. Noväk, était loin de suffire pour exposer entièrement les caractères 
distinctifs d’un certain nombre de formes. Nous avons donc préparé, à nous seul, une nouvelle série 
de plus de 200 coupes minces de mêmes dimensions. En dehors de ces coupes, nous en avons fait 
encore beaucoup d’autres, plus petites à cause de l’exiguité des exemplaires. 


Pour reproduire les préparations en question, nous avons de nouveau choisi le procédé photo- 
sraphique, qui consiste à faire passer la lumière au travers de l’objet et d’une lentille placée derrière 
ce dernier, avant de tomber sur la plaque photographique, sur laquelle se fixe l’ombre des parties 
plus foncées de la préparation. 


Nous sommes parvenu, au moyen de l'appareil disposé d’une manière spéciale, à grossir les 
objets jusqu'à 8 fois. Toutefois, quand il s’agit de grossissements plus forts, l’image perd en 
netteté à cause de la plus grande distance qui sépare la plaque photographique de la source de 
lumière, et aussi à cause de la diffusion considérable de la lumière. Nous avons donc généralement 
employé un assez faible grossissement, en réservant à la reproduction lithographique les pré- 
parations qui demandaient à être grossies plus fortement, ou qui n'étaient pas assez minces, ou bien 
qui étaient fendues et ne pouvaient être remplacées en raison de leur rareté. 


Les coupes que nous figurons montrent distinctement les particularités indiquées dans le texte, 
et c’est ce qui explique pourquoi nous avons, exceptionnellement, reproduit par la photographie 
quelques préparations un peu défectueuses. Nous croyons devoir faire observer que nous avons 
photographié nous-même les préparations, et que ce travail nous a été très profitable pour l’étude 
des formes de notre bassin, car les esquisses nécessaires pour la détermination des différentes 
espèces ont pu se faire plus facilement et avec une grande épargne de temps. 


10% 


76 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


I. Ordre des Zoantharia rugosa. 


1. Groupe de Expleta. Dybowski. 


°° famille: Zaphrentidae. 


Les Polypiers rugueux compris dans cette famille se distinguent par leur conformation bilaté- 
rale, résultant du développement de la fossette septale, qui est située dans la ligne médiane, et qui 
divise ainsi le calice en deux moitiés égales. 


La fossette septale est principalement formée par les planchers supérieurs, qui s’abaissent sur 
leur contour. Nous étudierons cette particularité en faisant la description du genre Omphyma, où les 
fossettes septales sont nombreuses et bien prononcées. 


Dans la fossette septale se trouve la cloison cardinale, qui seule indique la plupart du temps 
la disposition bilatérale de la structure. On a cependant aussi reconnu, sur quelques formes étran- 
gères, les cloisons latérales et la cloison opposée. Mais le calice des formes de la Bohême n’est 
jamais assez bien conservé pour que l’on puisse observer nettement ces caractères. Un autre 
caractère typique pour cette famille consiste dans le grand développement des planchers, développe- 
ment qui atteint son maximum chez les Rugosa. 


Les vésicules se réduisent à une zone relativement étroite, située sur la périphérie du polypier, 
ou bien elles manquent totalement. Ce second cas se présente chez notre genre nouveau, Pselo- 
phyllum, et paraît également exister chez le sous-genre Coelophyllum. (Weissermel, Zeitschr. d. 
deutsch. geol. Gesell. 1896). 


Tantôt les cloisons sont assez bien développées, comme dans les genres Zaphrentis et Pselo- 
phyllum, où elles atteignent une épaisseur et une longueur considérables; tantôt elles sont atrophiées 
et indiquées par des exhaussements sur les planchers, comme, p. ex. chez plusieurs espèces du genre 
Amplerus. 


La structure des cloisons, chez les représentants du genre Pselophyllum, possède une parti- 
cularité qui la fait contraster très fortement avec celle de tous les genres placés jusqu’à présent dans 
cette famille. Elle tendrait à se rapprocher de celle des individus du genre Chonophyllum. Mais 
les cloisons de la famille des Zaphrentidae se distinguent de celles de la famille des Cyathophyllidae 
en ce qu’elles sont très faiblement développées, ou bien épaisses, grossières, courtes relativement 
à leur épaisseur, et qu'il n’y a ordinairement entre elles que peu ou point de dissépiments, de sorte 
qu'il ne se forme presque jamais de vésicules dans les individus de cette famille. 


La plupart des savants ont rangé jusqu’à présent le genre Séreptelasma, Hall, dans cette famille. 
Nous pensons que ce n’est pas exact, car ce genre ne possède ni fossette septale bien marquée, ni 
planchers très développés, ni enfin la conformation typique des cloisons. En revanche, il rappelle 
par tous ses caractères, le genre Cyathophyllum, avec lequel nous lassocions dans la famille des 
Cyathophyllidae. 


Genre Amiplexus, Sowerby. 
PI. 98. 


Cette forme générique est surtout répandue dans les terrains dévonien et carbonifere. Elle est 
représentée dans notre bassin par 3 espèces, et elle contraste, par sa conformation très typique, avec 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 77 


tous les autres Rugosa, à l'exception du genre Zaphrentis, qui.en est très rapproché, et s’y rattache 
même par quelques espèces, ce qui rend difficile la délimitation entre ces deux genres. 


Le genre Coelophyllum, Roemer, pourrait bien ne représenter qu’une variante de Ampleus. 


A propos du genre Coelophyllum, nous faisons dans la description de Pselophyllum une re- 
marque, à laguelle nous prions le lecteur de se reporter. 


Nous ne citerons qu'un petit nombre des travaux où il est fait mention du genre Amplexus, 
les opinions émises lors de son introduction dans la science ne s’étant guère modifiées jusqu’à ce jour. 


1823. Sowerby fonde le genre Ampleæus, qu'il considère comme un Céphalopode, à cause de 
la régularité des planchers. (Mineral Conchology.) ° 


1851—55. Mine Edwards et Haime établissent une diagnose détaillée de ce genre, et font la 
description de quelques espèces déjà connues. (Polyp. foss. terr. paléoz.) 


1881. Maurer, après avoir étudié l'espèce Amplezus Barrandei du Dévonien rhénan, s'exprime 
ainsi: ,Parmi les fossiles que je possède du calcaire de la bande f2 de Konéprus, il s’est trouvé 
aussi un exemplaire du polypier décrit ci-dessus; il est figuré sur la PI. IV, fig. 13 &, 8, c, pour la 
comparaison, et ne montre aucun contraste avec la forme de Greifenstein.*  (Neues Jahrb. für Mi- 
neral. Geol. Palaeont.) 


La figure citée représente un simple polypier turbiné, vu du côté externe, et dont la détermi- 
nation est impossible sans la connaissance de la structure interne. 


1889. Dans la liste des fossiles de la faune hercynienne, Frech cite comme synonyme la forme 
Ampl. Barrandei, mentionnée par Maurer. Selon lui, la fig. 13a, PL IV de Maurer, représente 
l'espèce Petraia Barrandei, Maurer sp. et les fig. 130, ce, l'espèce Amplexus hercynicus, Roem. 
(Zeitschr. deutsch. geol. Gesell.). 


1894 E. Kayser et E. Holzapfel, apres avoir établi un parallèle entre le dévonien de PAlle- 
magne et les étages supérieurs de notre bassin, citent entre autres fossiles: Amplexus hercynicus, 
Roemer, Petraia Barrandei, Maurer, qui, d’après ces savants, apparaîtraient simultanément dans les 
couches de Mnienian et dans les calcaires de Greifenstein. C’est une opinion que nous discuterons 
plus loin. (Jahrb. k.k. geol. Reichsanst.) 


Outre les citations qui précèdent, nous ne manquerons pas d’en rapporter encore d’autres dans 
le cours de cette étude. 


La forme extérieure des polypiers est turbinée, allongée, et même presque cylindrique. Leur 
section transverse est la plupart du temps arrondie ou ovale. Chez les polypiers dont la courbure 
donne lieu à des protubérances inégales, la section transverse est irrégulière, et montre parfois des 
angles arrondis. 

Quelquefois, le polypier s’élargit plus rapidement vers le haut, et prend alors la forme turbinée ; 
dans ce cas, il offre une grande ressemblance avec le polypier de Petraia, dont il se distingue 
cependant par sa structure interne, ainsi que nous le verrons plus loin. 


Chez beaucoup d'espèces, la forme cylindrique reste la même dans toute la longueur du poly- 
pier. Celui-ci ne se recourbe que légèrement vers la base. Chez d’autres, le polypier est fortement 
tordu et souvent recourbé: il s’aplatit aux endroits où la courbure a lieu, et sa section transverse 
est irrégulière. 

Il arrive parfois qu'il se forme des colonies fasciculées, où l’on voit les polypiers se pencher 
les uns autour des autres, et se presser de telle manière, que la section de chacun d’eux devient 


78 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


polygonale. C’est ce que nous distinguons principalement dans notre espèce Ampl. glomeratus (voir 
PI. 98). 


Tantôt les polypiers sont isolés, tantôt ils forment des colonies qui naissent par bourgeonnement 
calicinal ou latéral. Cette particularité, déjà observée sur plusieurs espèces de ce genre, est con- 
firmée par les formes de la Bohême, et elle réduit à néant l'opinion de Schlüter, qui voyait là un 
contraste entre son genre Cyathopaedium et Amplexus. (Anthozoen rheinisch. Mitteldevon.) Les 
bourgeons du calice apparaissent sur la périphérie et croissent très rapidement, On peut 
considérer ce processus comme un rajeunissement, qui entraine le dépérissement du calice mere. 


Les bourgeons latéraux naissent au-dessous du polypier, et n’amènent aucunement Ia mort 
du polypier mére. Ces deux modes de bourgeonnement s’observent sur nos spécimens: le premier, 
sur Amplexus hercynicus, var. bohemica; le second, sur Amplexus florescens, voir PI. 98. 


L'extrémité inférieure est simple, tantôt terminée en pointe, tantôt pourvue d’une petite surface, 
par laquelle était fixé le polypier. Quelquefois, l’extrémité porte des prolongements radiciformes et 
de petites expansions, qui sont peut-être des restes du tronc commun de la colonie, après que les 
bourgeons se sont détachés. 


Le bord calicinal, également simple, se voit rarement dans nos spécimens, car il est ordinaire- 
ment caché par la roche, à laquelle il adhère très fortement. 


L'épithèque est presque toujours développée, et ornée de fines rides horizontales. Aux endroits 
où elle est usée par le frottement, on aperçoit les bords externes des cloisons. 


Un caractère distinctif pour la structure interne de cette forme générique consiste dans le fort 
développement des planchers. Ils occupent tout l’espace intérieur du polypier. Leur position est 
généralement horizontale, rarement un peu recourbée. On ne constate d’irrégularités importantes 
qu'aux courbures des polypirs. Quelques auteurs associent à ce genre des formes, dont les 
planchers sont souvent reliés entre eux, développés en forme de vésicules, et dont la position n’est 
pas régulière. 


Ces formes doivent-elles être placées dans ce genre? C’est une question à laquelle nous ne 
saurions répondre sans les avoir étudiées préalablement. Les espèces de Amplexus, en Bohême, 
ainsi que toutes les autres formes typiques de ce genre, montrent des planchers simpies, très distincts, 
et si fortement développés que le polypier se brise ordinairement dans le sens de ces planchers. 
Ceux-ci sont distants de 1 à 3%". Quelquefois, ils sont un peu déformés au milieu, et ils 
portent des traces de cloisons, qui apparaissent comme des bourrelets saillants. 


Les cloisons, presque uniquement visibles sur les planchers, sont de deux sortes de longueur, 
et alternent entre elles. Leur nombre varie entre 24 et 60 environ; les plus longues atteignent 
à peine !; du diamètre du calice. 


Dans les espèces de la Bohème, les cloisons de second ordre ne sont généralement pas déve- 
loppées, ou bien elles sont représentées en fort petit nombre, et sont opposées. 


Dans ce genre, ou du moins chez les 3 formes introduites par nous, et chez les individus 
si fréquents de lespèce dévonienne Awmplexus hercynicus, 11 n'existe pas de cloisons indépendantes 
à proprement parler, mais elles sont simplement indiquées par des bourrelets sur la face supérieure 
des planchers. 


Dans les intervalles qui séparent ces derniers, on n’aperçoit aucune trace de cloisons. Nous 
ne saurions dire si le même cas se présente chez les autres espèces nombreuses de ce genre, mais 
nous ne le trouvons mentionné nulle part. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 79 


Sur les sections transverses, figurées par beaucoup de savants, les cloisons des autres espèces 
sont courtes, reliées çà et là par des dissépiments, ce qui n'existe point dans les formes de la 
Bohème et dans l'espèce Amplexus hercynicus. 


On a coutume de regarder comme principal caractère de ce genre une fossette septale, qui 
divise le calice en deux parties symétriques. Ce caractere ne s’observe que dans fort peu d'espèces ; 
dans les autres, il fait défaut, ou bien il n’est indiqué que faiblement et indistinctement. 


Quoique ce soit sur le fond du calice que cette fossette est le mieux développée, et que sa 
trace s’affaiblisse de plus en plus sur les planchers, jusqu'à disparaître complètement sur les 
fragments de la partie inférieure du polypier, tandis qu’elle est marquée sur le calice, il est pour- 
tant établi que, en dehors de ces formes, il en existe encore d’autres qui sont dépourvues de fossette. 


Il n’est pas rare que le contour externe des planchers forme des plis irréguliers produisant 
plusieurs excavations semblables à des fossettes. C’est ce que montre parfaitement la fig. 17, PI. 98. 


En dehors des planchers fortement développés et des indications de cloisons, il n'existe dans 
ce genre aucune autre formation endothécale. 


Le genre Ampleæus est apparenté avec un grand nombre de formes, parmi lesquelles il en est 
plus d’une dont il se distingue difficilement. Les limites qui séparent les deux types principaux de 
la famille des Zaphrentidae, Zaphrentis et Amplexus, ne sont pas clairement définies. On considère 
comme caractère distinctif pour Amplerus le développement bien plus faible des cloisons. Ce même 
genre contrasterait de nouveau, par ses cloisons plus fortes, avec le genre Coclophyllum. Excepté 
que les cloisons sont très faiblement indiquées, les espèces de la Bohême, surtout Amplexus glo- 
meratus, possèdent tous les autres caractères propres aux représentants typiques du genre Amplexus. 


Nous distinguons dans ce genre trois espèces, qui proviennent toutes de la bande f2 de 
Konèprus. L'une d'elles, que nous désignons sous le nom de Awmplexus hercynicus, var. bohemica, 
se rapproche beaucoup de la forme dévonienne rhénane, Amplexus hercynicus ; elle en diffère toutefois 
par plusieurs particularités, assez importantes, selon nous, pour séparer ces deux formes. 


Ampl. florescens, Poûta. 
P198: 


Cette espèce est caractérisée par sa forme extérieure, simple ou ramifiée, et qui s’élargit si ra- 
pidement vers le haut qu'il y a des polypiers dont le diamètre, de 3”” à la base, atteint 7” 
à la partie supérieure. Nous avons sous les yeux un spécimen qui présente un diamètre de 5”” à sa 
base, tandis que la partie supérieure, brisée, a un diamètre de 15””. La ramification se fait aa 
moyen de 2 polypiers qui partent d’un tronc commun. Celui-ci est censé représenter la partie in- 
férieure du calice mère; il est de médiocre épaisseur, et offre assez d’analogie avec celui de Ampl. 
glomeratus. 


On observe à l'extrémité inférieure des prolongements stoloniformes, ainsi que le montre le 
fragment représenté sur la PI. 98, fig. 25. 

La section transverse des polypiers est généralement circulaire, ou un peu ovalaire, mais ce 
dernier cas est très rare. 

Le calice n’est visible sur aucun de nos spécimens, soit parce qu’il a été détaché du polypier, 
ou que la roche le recouvre entierement. 


L'épithèque est ornée de fines rides horizontales, formant souvent des bourrelets un peu plus 
épais. 


80 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Sous cette couche, on voit apparaître les bords externes des cloisons. Le calice faisant défaut 
dans tous nos spécimens, il va sans dire que nous ne pouvons décrire la forme de son bord 
supérieur. 

Les planchers, très bien développés, sont espacés de 1””*5 environ, horizontaux ou un peu 
courbés. On n’observe aucune trace de fossette cloisonnaire. Souvent les bords des planchers se 
recourbent fortement, et il en résulte plusieurs renfoncements semblables à des fossettes. Les 
planchers portent 25 à 30 bourrelets peu saillants, qui représentent les cloisons, sont de longueur 
inégale et disposés de telle sorte que les longs alternent avec les petits. 


Mais il se présente aussi des cas où les cloisons sont toutes de même longueur; alors 
l'alternance disparaît, et les cloisons de second ordre manquent complètement. Il existe aussi des 
polypiers à cloisons très faiblement marquées, qui, à ce qu'il semble, s’effacent de plus en plus, 
à mesure que le polypier gagne en largeur. 


Rapp. et différ. Cette espèce se rapproche de ja forme de Bohême Ampl. hercynicus, varietas 
bohemica, avec laquelle elle ne contraste que par sa forme extérieure, qui va en s’élargissant ra- 
I Ï Il = 
pidement. Les spécimens sont très faciles à reconnaitre à leur largeur souvent considérable, que 
l’on ne rencontre jamais dans l'espèce comparée; voir fig. 21, 24, PI. 98. D’autres spécimens, figurés 
PI. 98, fig. 18, 19, 22, s’élargissent beaucoup moins vite, et sembleraient indiquer ainsi une forme inter- 
1 Le] 2 +} L Le] 1 
médiaire entre les deux espèces florescens et hercynicus, var. bohemica. 


Gist et local. Bande f2. Konéprus. Assez rare 


Ampl. glomeratus, Poëta. 
HE 


Cette espèce typique et assez fréquente dans la bande f2, est cylindrique, longue et médio- 
crement large. 


Les polypiers, rétrécis à la base, portent souvent des prolongements latéraux, radiciformes. Ils 
ne s’élargissent que très peu, et leur diamètre, qui atteint de 6 à S””, ne varie guère sur toute leur 
longueur. Ceux des polypiers qui sont exceptionnellement minces n’ont que 4*” de diamètre. Ils sont 
rarement droits, mais le plus souvent recourbés, et même presque en cercle. D’autres fois, ils sont 
disposés en touffes, dans lesquelles ils se tordent et s’entrelacent. Par suite de cette disposition, ils 
subissent une compression qui amène des irrégularités sur leur surface; la section transverse, au 
lieu d’être arrondie comme dans les polypier simples et réguliers, devient subpolygonale. Aux 
endroits où il est courbé et tordu, le polypier est circonscrit par des bourrelets horizontaux. Le 
calice n’est jamais visible. 

L'’épithèque, bien développée, porte de fines rides transverses, horizontales, mais souvent obliques 
aux Courbures. 

Les cloisons sont aussi épaisses que celles de nos autres espèces, et saillent en forme de 
bourrelets sur les planchers. Elles sont généralement au nombre de 12 à 20, inégales et disposées 
alternativement. 

Les cloisons courtes se réduisent la plupart du temps à de petits tubercules, et même elles 
font completement défaut. 

Les planchers sont très bien développés et horizontaux. On en distingue souvent qui sont 
courbés ou inclinés, mais jamais de maniere à se toucher avec les planchers voisins. Il n’est pas 
rare que la bordure externe des planchers où les cloisons apparaissent soit plane, tandis que la 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 81 


partie médiane présente une excavation en forme de gradins. On observe aussi fréquemment de 
petits fragments de polypier, brisés parallèlement aux planchers et montrant tous la courbure de ces 
derniers. Très souvent l’excavation est munie, d’un côté, d’un bord assez marqué, tandis que l’autre 
côté se relève lentement en lobe, sans former d’arête. Dans quelques spécimens, plusieurs planchers 
de la partie supérieure portent des traces de fossette. Celle-ci se dirige suivant le grand axe de 
la section transverse ovalaire, qu’elle divise en deux. Ordinairement le bord du polypier, qui est 
opposé à ce sillon, est étiré en forme de lobe. 


Rapp. et différ. Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa forme extérieure et par 
l’exiguité de ses dimensions. Thonison et Nicholson décrivent et figurent sous le nom de Amplezus 
sp. une espèce qui provient du Carbonifère, et qui se rapproche assez de la nôtre par sa forme 
extérieure, également courbée et tordue. (Annals and Magazine. 1875.) 


Gist ct local. Assez fréquente dans la bande f2, Konëéprus. 


Ampl. hercynicus. Roemer. Var. bohemica. Poëta. 
PIN9S8: 


Polypier turbiné, allongé, presque cylindrique, droit ou bien légèrement courbé. Section trans- 
verse ordinairement arrondie, rarement un peu ovalaire. Extrémité inférieure simple, quelquefois 
pourvue de prolongements radiciformes latéraux. La largeur moyenne des spécimens est de 14 à 
16”, parfois elle varie entre 12 et 18%. Leur longueur est considérable, mais elle ne saurait 
être évaluée au juste, parce que nous ne possédons que des tronçons, dont le plus grand atteint une 
longueur de 6°”. 

La reproduction se fait quelquefois par bourgeonnement calicinal: un jeune polypiérite, unique, 
s'élève latéralement du calice mère, de sorte qu’il y a, pour ainsi dire, un rajeunissement. Voir 
Hire 2 SPI20 8 

C'est par exceptionn que la surface des polypiers montre des étranglements et des bourre- 
lets aux endroits où les polypiers se recourbent. Elle est ordinairement couverte d’une épithèque 
ornée de stries horizontales, au-dessous de laquelle apparaissent les bords externes des cloisons. 


Les planchers sont très bien développés, complets et forts; ils sont généralement distants de 
9mm._ Le spécimen, Fig. 6, PI. 98, coupé dans le sens longitudinal, montre environ 24 planchers sur 
une Jongueur de 5°”. Mais cette proportion varie suivant les individus, et il y a bien des cas où 
les planchers sont plus espacés. Ils sont en général horizontaux, ou un peu obliques. Aux endroits 
où Ja courbure a amené une irrégularité dans la croissance, la conformation des planchers présente 
également des anomalies. Ils se penchent alors si fortement que, sur la coupe longitudinale, on en 
voit 3 ou 4 s'appuyer sur un seul par la partie inférieure, inclinée. Les planchers portant une cavité 
prononcée sont rares. Leur bord externe se recourbe légèrement vers le haut et ne porte aucune 
trace de fossette cloisonnaire. Les cloisons ne sont indiquées sur les planchers qu’en forme de 
bourrelets peu saillants; elles sont d’égale longueur, de sorte que les cloisons de second ordre font 
presque toujours défaut. On en compte 24 dans les polypiers étroits, et jusqu’à 32 dans les indi- 
vidus plus développés. La section transverse des polypiers montre, çà et là, des cloisons de second 
ordre, au nombre de 2 à 4, et opposées. Cette absence ou ce petit nombre de cloisons de second 


ordre est caractéristique pour cette espèce. 
Aucun de nos spécimens ne nous à permis de constater une symétrie bilatérale, produite par 


le développement de la fossette cloisonnaire. 
il 


ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Lo] 


[ee] 


Rapp. et différ. Dans la forme allongée, presque cylindrique de cette espèce, réside un caractere 
qui la distingue de l'espèce Ampl. florescens. En décrivant cette dernière, nous avons déjà appelé 
l'attention sur un groupe intermédiaire, dont la place se trouve entre les spécimens cylindriques de 
Ampleæus hercynicus, var. bohemica, et les polypiers turbinés de Amplexus florescens, ce qui rend 
la détermination difficile. 


En comparant nos spécimens avec ceux de l’espèce Ampl. hercynicus, Roemer, du Dévonien du 
Harz, nous constatons que cette dernière se distingue de la forme de Bohême par un nombre plus 
considérable de cloisons (52 à 60), tandis que, dans nos spécimens, on n’en trouve gucre que 24, 
à l'exception de 2 petits exemplaires, sur lesquels nous en avons compté 52. C’est ce contraste 
qui nous a amené à considérer ces formes comme une variété. De plus, dans les spécimens de la 
Bohême, les cloisons ne sont jamais indépendantes; elles ne sont que faiblement indiquées en forme 
de bourrelets sur les planchers. 


Gist et local. Les spécimens de cette espèce ont été recueillis dans les calcaires blancs de la 
bande f2, à Konéprus, où ils ne sont pas rares. 


Genre Fselophuyllum novum genus. 
PI. 29—30—31—32—33—34—103—109. 


A en juger par sa structure interne, ce genre nouveau est très rapproché des genres Amplerus 
et Zaphrentis. 11 possède, comme eux, des planchers complètement développés dans la partie médiane 
des polypiers. Nous exposons, dans la diagnose qui suit, les caractères distinctifs de chacun de ces 
trois genres. Ces caractères sont si remarquables, que nous croyons nécessaire de réunir dans un 
genre indépendant les individus où ils se présentent. 


Barrande avait déjà reconnu dans cette forme les particularités propres aux représentants de 
la famille des Zaphrentidae, car il l’avait désignée sous le nom de Zaphrentis, dans les explications 
des figures destinées à guider le dessinateur, ainsi que dans le Thesaurus siluricus de Bigsby, 
p. 200. 

Les polypiers que nous associons dans ce genre, affectent ordinairement la forme d’un cylindre 
ou d'une massue allongée. Une seule espèce de ce genre fait exception, car elle a la forme d’un 
entonnoir très large. Les spécimens atteignent des dimensions considérables, et, sous ce rapport, 
ils se placent à côté de ceux du genre Omphyma. Les plus grands ont jusqu'à 11°” de longueur 
sur un diamètre de 4 à 6°, Les polypiers cylindriques et claviformes sont bien plus grands que 
les spécimens cyathiformes. 

Ces coraux et la plupart des autres fossiles du calcaire blanc de la bande f2 ont été for- 
tement endommagés par les eaux. La partie supérieure des polypiers a tellement souffert qu'il est 
difficile de constater avec certitude quelle était la forme du bord calicinal. Cependant quelques 
individus bien conservés, ainsi que plusieurs fragments assez instructifs, permettent de supposer 
que ce bord présentait une arête assez vive; voir le fragment, PI. 32, fig. 10. Souvent, la face supé- 
rieure du polypier se réunit au bord calicinal. Elle est très oblique, se dirige vers le bas et, par 
suite du peu de relief de son bord supérieur, s’abaisse presque insensiblement vers les faces laté- 
rales du tronc. La fig. 10 de la PI. 30 montre en partie la disposition de cette face supérieure. 


Dans la plupart des spécimens que nous avons étudiés, ces particularités sont indistinctes. Les 
individus à forme cylindrique et longue, qui doivent être plus âgés, si l’on en juge d’après leurs dimen- 
sions considérables, portent sur le tronc des zones d’accroissement fortement marquées, semblables 
à des étranglements profonds. Voir PI. 80, fig. 6. La partie inférieure de ces étranglements 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 83 


ressemble entièrement à la face supérieure, telle que nous l’avons décrite plus haut. Seule, l’arête 
qui, dans notre comparaison, correspondrait au bord supérieur, est souvent mieux marquée que nous 
ne l’avons observé sur la partie supérieure du polypier libre. 

Nous n'avons distingué aucune trace d’épithèque sur la surface du tronc, mais les cloisons 
montrent leurs bords externes à découvert. En ce qui concerne le manque d’épithèque, il ne faut 
pas oublier que les polypiers ont été fortement usés par le frottement, et que la partie usée atteint 
souvent plusieurs millimètres. Il arrive assez fréquemment que des fragments plus ou moins 
considérables ont été roulés et usés de manière à prendre la forme d’un spécimen entier. Voir 
les fis.6 et 8 de la Pl: 29, et les fig. 5ret 10 de la Pl 31: 


Il est également très rare que l’extrémité inférieure du tronc soit conservée. Sur les spécimens 
qui en portent des vestiges, PL 29, fig. 1, PI. 30, fig. 4, on voit qu’elle était simple et sans aucune 
particularité. L’on y observe encore parfaitement la distribution des cloisons. 


Les coupes minces que nous avons sous les yeux montrent une structure interne fort 
intéressante. Les cloisons, très fortement développées, sont très nombreuses; nous avons pu en 
compter de 70 à 76. Elles sont en même temps épaisses, car, dans les sections transverses des 
polypiers, nous les voyons se toucher sur toute leur étendue, excepté par les extrémités internes, 
qui sont libres. Dans ce contact étroit des cloisons, où il n’existe aucune trace de loculi et, à plus 
forte raison, de dissépiments, réside le caractère le plus typique de ce genre. En outre, bien que 
les cloisons soient beaucoup plus épaisses que dans les autres genres apparentés, on n’aperçoit 
pourtant pas de dépôt secondaire de sclérenchyme; au contraire, toute la masse des cloisons semble 
une formation primaire. Leurs extrémités internes sont un peu plus minces que les cloisons elles- 
mêmes et se recourbent légèrement, mais sans règle fixe, car elles suivent la même direction; 
ou bien celles de deux cloisons voisines se dirigent l’une vers l’autre. (Voir PI. 103.) 


On trouve dans la longueur variable des cloisons un caractère précieux pour les déterminations 
spécifiques. C’est ainsi que, dans l'espèce Psel. obesum, les cloisons sont relativement très courtes, 
et montrent sous ce rapport une certaine analogie avec le genre Ampleæus. Du reste, la confor- 
mation de ces cloisons est la même que dans la forme typique, Psel. Bohemicum. 


La masse des cloisons se compose de fines lamelles arquées et superposées, dont le calcaire 
est alternativement mou et solide. Cette structure est surtout visible aux endroits, où les lamelles 
de calcaire friable ont souffert sous l'influence des agents atmosphériques. Il arrive souvent que 
les lamelles se bombent au milieu. 

Ces particularités s’observent très bien sur le grossissement de la surface, représenté PI. 30, 
fig. 12: PI 31, fig. 18, et PI. 32, fig. 3 et 11. Dans les coupes minces microscopiques, les lamelles 
n'apparaissent pas très distinctement, mais on aperçoit cependant leurs contours. Sur quelques 
coupes, on voit, au milieu des cloisons, un filet ténu qui traverse les lamelles à leur plus grande 
courbure, voir PI. 109, fig. 1 et 2. 

En somme, la structure microscopique des cloisons est à peu près la même que celle que 
Sherzer trouve et décrit dans le genre Chonophyllum. 


La disposition des cloisons n'offre aucune régularité. Ordinairement, elles sont d’égale longueur; 
on en distingue cependant quelques-unes qui sont un peu plus courtes que leurs voisines, et 
qui sont çà et là disposées en séries. Sur quelques coupes, on constate une alternance entre les 
cloisons longues et les cloisons courtes, mais la différence entre ces deux sortes de cloisons est très 
minime, de 1°” tout au plus. 

Le fond du calice porte une fossette très faible, qui n’est visible que dans la partie supérieure 
du tronc. Dans nos études sur les polypiers rugueux de la Bohême, nous avons acquis la conviction 

IDE 


84 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


que les fossettes calicinales qui caractérisent les représentants de la famille des Zaphrentidae, ainsi 
que le genre Omphyma de la famille des Cyathophyllidae, doivent être considérées comme parti- 
culieres aux planchers, et qu’elles n'apparaissent pas toujours distinctement sur les cloisons. Cette 
règle s'applique également au genre Pselophyllum, car la fossette ne semble apporter aux cloisons 
qu'une modification tout à fait insignifiante. 


La ligne de séparation entre deux cloisons contiguës n’est pas entièrement droite, mais en 
fins zigzags, d’où l’on peut conclure que les faces latérales des cloisons étaient granulées. 


La partie supérieure du calice, figurée PI. 31, fig. 12, montre la particularité que nous venons 
de signaler, mais comme elle a été sensiblement altérée pendant l’époque qui a suivi la fossilisation, 
et que d’ailleurs la figure n’a pas été assez grossie, on ne remarque pas ici l’état normal de la 
structure mentionnée. 


Un caractère tres remarquable dans ce genre consiste dans le développement extraordinaire 
des planchers, qui toutefois ne s'étendent que dans la partie médiane, c’est-à-dire dans l’espace non 
occupé par les cloisons. 


Ce caractere, qui est toujours visible, nous a souvent été d’un grand secours pour la détermi- 
1 % , Le) 
nation de petits fragments. 


Les planchers s’observent fort bien sur les coupes longitudinales, p. ex. PI. 29, fig. 2, 4 
et J:Pl 30, fie 2: Pl 32, fc. 6 et 17: Pl. 83, fig. 2=5—=10— 13 et 16: Pl 34, fig. 25. IIS 
apparaissent presque toujours distinctement sur les sections occasionnées par une brisure, p. ex. PI. 2°, 
Re MEN PI 60, Me MO PIS 1 Go 0 PO 13 5 et PS4 fe 21 TIS sont dune moyenne 
épaisseur, et consistent, ainsi qu’on peut s’en assurer par l'examen microscopique, en minces lamelles 
parallèles de teinte différente, marquées dans la section transverse par des points foncés sur un 
fond clair. 

Les planchers qui sont situés dans le voisinage du calice, sont généralement horizontaux ct 
plus denses que dans la partie inférieure du polypier, où ils sont tortus, recourbés, et parfois 
brisés au milieu. Le plancher le plus élévé, qui forme le fond du calice, est horizontal, exception- 
nellement un peu bombé, PI. 29, fig. 4. Quelquefois, il est très bien conservé et montre une légère 
dépression représentant la fossette. 


La distribution des planchers dans la partie médiane du polypier est telle qu'on en compte 
5 à 10 par 1””. Cette faible densité les distingue de ceux du genre Omphyma. 


Nous plaçons le genre Pselophyllum dans les Zaphrentidae à cause de ses affinités avec les 
autres représentants de cette famille, et surtout à cause du développement extraordinaire de ses 
planchers. 

Quant à la conformation des cloisons, elle est toute différente, et c’est ce qui nous a déterminé 
à établir ce genre nouveau. 


Weissermel décrit sous le nom de Coclophyllum une forme qui provient du Déluvium de 
l'Allemagne, et offre beaucoup d’analogie avec celle que nous étudions ici. (Zeitschr. deutsch. geol. 
Gesellsch. 1896.) L'auteur reconnait la conformation des cloisons et trouve que cette forme ne peut 
être associée directement avec Amplezus. Il se sert, pour la désigner, du nom de Coelophyllum 
Roem., qui, à notre avis, s'applique à un polypier entièrement différent. A part ses dimensions, 
qui sont moindres, la forme du Déluvium ressemble assez à celle de la Bohême. 


Nous avons pu distinguer deux espèces, dont les caractères très importants résident dans la 
conformation de la forme générale et des cloisons. A ces 2 espèces, nous en associons une troisième, 
mais avec réserve, à cause de sa conformation, qui diffère de celle des deux autres, et aussi à cause 
de l’état défectueux des spécimens. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 99 


Le caractère distinctif le plus important pour la détermination des espèces consiste’ dans la 
longueur des cloisons. Ces dernières possèdent encore diverses autres particularités de valeur 
moindre, qui, ajoutées au caractère que nous venons de mentionner, nous permettent de reconnaître 
les formes spécifiques suivantes : 


1. Ps. obesum. Cloisons égalant !/; üu rayon du polypier entier. 

2. Ps. bohemicum. Cloisons atteignant à peu près la moitié du rayon du polypier entier. 

3. Ps. vestitum. Cloisons occupant à peu près les ?, du rayon du polypier entier. 

Outre ces caractères, il s’en présente encore quelques autres d'importance secondaire, que nous 


citons dans la description des espèces. 


Gris" et local. Ces 3 espèces proviennent des calcaires blancs, riches en polypiers, de la 
bande #2 de Æonéprus. 


Psel. Bohemicum, Barr. sp. 


PI. 29—30—31—32—33 103. 


Zaphrentis bohemica, Barr. — Bigsby. — Thesaurus silur. p. 200. 


La forme générale extérieure de cette espèce est celle d’un cylindre ou d’un cône allongé ; 
elle atteint des dimensions considérables. C’est pendant la croissance de l'individu que naissent les 
zones d’accroissement dont nous avons déjà parlé. 


La surface du polypier est, en général, très imparfaitement conservée; elle laisse toujours voir 
les bords externes des cloisons. Ces bords sont plus ou moins développés, suivant l’état de: conser- 
vation, et montrent souvent la structure interne des cloisons consistant en arqués ou anguleux, 
comme on le voit, p. ex. PI. 31, fig. 18 et PI 52, fig. 3 et 11. Parfois les extrémités latérales 
des lamelles saillent légèrement, çà et là, sur la surface des cloisons, qui paraît alors finement 
ponctuée, PI. 31, fig. 4 et 11. L'étude de la microstructure des cloisons chez les Polypiers rugueux 
nous fournira l’occasion de parler de nos observations sur les cloisons de cette espèce. En exami- 
nant la face calicinale, on voit que les faces latérales des cloisons ne sont pas toujours unies, mais 
quelquefois granulées, PI. 31, fig. 12. 


Les cloisons, au nombre de 70 à 76, saillent environ de la moitié du rayon, dans l’intérieur 
du calice. 


Rapp. et différ. Nous n'avons de cette forme que divers fragments usés par les eaux, et 
montrant tous tres distinctement, pour peu que la partie interne soit mise à nu, les planchers 
extrêmement développés qui forment des gradins, quand la surface de brisure est oblique. Voir 
PI. 31, fig. 7 et 10. 


Pseloph. Bohemicum se distingue facilement des 2 suivantes par sa forme extérieure cylindrique, 
et par ses cloisons, dont la longueur égale à peu près la moitié du rayon. 


Gris! et local. Calcaire blanc de la bande f2, de Konëprus. 


Psel. obesum, Barr. 
132; 
La forme générale du polypier est celle d’un cône large, renversé, au sommet assez pointu. 


Le calice est très étendu, et sa paroi relativement mince. Le bord supérieur, dont l’état de conser- 
vation n’est pas défavorable, porte une arête assez vive et se confond avec le bord calicinal. 


8G ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


On distingue sur la surface du tronc les contours des bords externes des cloisons. Ces contours 
offrent le même aspect que dans l'espèce précédente. En examinant la section transverse, on voit 
que les cloisons paraissent très courtes, car elles ne pénètrent dans la partie médiane du polypier 
que sur une longueur égalant à peu près !, du rayon. Leur structure est la même que dans les 
autres espèces de ce genre. 


Rapp. et différ. Nous ne connaissons qu'un spécimen unique, dont il a fallu faire ultérieure- 
ment une section transverse, afin d'étudier la disposition des cloisons. La réduction de ces der- 
nières présente, selon nous, un caractère très important, qui indique la parenté entre ce genre et 
le genre Ampleæus, et qui, avec la forme particulière du polypier, permet de distinguer facilement 
l’espèce Ps. obesum des deux autres. 


Gist et local. Bande f2. ÆKonëprus. 


Psel. vestitum, Barr. 
PI. 34. 


Le polypier semble avoir eu la forme d’un cône, à en juger par l’aspect des fragments que 
nous avons sous les yeux et qui sont fortement endommagés par les eaux. Ces fragments appar- 
tiennent sans aucun doute au genre Pselophyllum, et se distinguent par quelques particularités 
remarquables. D’abord, les cloisons, dont la conformation contraste avec celle des deux espèces 
précédentes, pénètrent extrêmement avant dans l’intérieur du polypier, et leur longueur, extra- 
ordinaire, atteint à peu près les *, du rayon du polypier entier. Il est vrai qu'il se présente 
parfois des irrégularités dans la partie médiane, où se trouvent les planchers, ainsi qu’on peut s’en 
assurer en examinant la section longitudinale, PI. 34, fig. 25. Maïs les cloisons sont, malgré cela, 
plus longues que celles des deux autres espèces du même genre. En outre, leur structure consiste 
en lamelles fines, ridées et courbées. Sur la surface du tronc, les intervalles entre les cloisons 
saillent légèrement, tandis que les bords externes des cloisons sont ornés de rides. 


Rapp. et différ. Nous avons déjà dit plus haut que la longueur des cloisons, ainsi que quel- 
ques autres particularités d'importance moindre, nous paraissait suffisante pour assurer l’indépen- 
dance spécifique des formes comparées. 


Gis* et local. Bande f2. Konéprus. 


I1°* famille: Cyathophryilidsæ,. 


A cette famille appartiennent les genres que l’on doit regarder comme les principaux repré- 
sentants des Rugosa. La structure bilatérale du polypier, bien qu'indiquée par le développement 
de la fossette septale dans certains genres, p. ex. dans Omphyma, pour ne citer que cette forme, ne 
l’est pourtant que d’une manière peu sensible. Chez ce dernier, les fossettes sont bien visibles, 
mais en assez grand nombre, de sorte que la conformation bilatérale s’efface, et tend à devenir 
radiaire. Le même phénomène se répète chez les autres genres. Aïnsi, chez le genre Séreptelasma, 
la disposition radiaire est encore très bien marquée sur la surface du tronc du polypier, tandis qu’à 
l'intérieur de celui-ci, elle est déjà plus accentuée. 


Un caractère typique pour cette famille consiste dans le développement considérable des dissépi- 
ments, qui forment, entre les cloisons, de nombreuses vésicules, de sorte qu'il en résulte une zone 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 87 


périphérique externe bien séparée de la zone interne. Les planchers sont développés, mais ils 
n’occupent que la partie centrale du polypier, et se modifient quelquefois de maniere à prendre, 
cà et là, l'aspect de vésicules. 

Les cloisons sont généralement bien développées, fortes et nombreuses. Nous en distinguons 
de deux ordres, qui différent par leur longueur inégale et alternent entre elles. 


A notre avis, la forme et le développement des cloisons, chez les individus des Zaphrentidae 
et des Cyathophyllidue, présentent des contrastes qu’un examen, même superficiel, permet d’observer 
assez facilement. C’est pour ce motif que nous avons placé ici le genre Shreptelasma, dont les 
cloisons possèdent la forme typique de celles des Cyathophyllidae, et qui était ordinairement rangé 
parmi les Zaphrentidae à cause de sa symétrie bilatérale reconnaissable sur la surface du polypier. 


Dans les polypiers de cette famille, on remarque une particularité, dont beaucoup de savants 
nous semblent avoir exagéré l'importance. Elle consiste en ce que, dans les grands spécimens 
adultes d’un grand nombre d’espèces appartenant aux genres Cyathophyllum, Chonophyllum, et, peut- 
être aussi à plusieurs autres, les cloisons se transforment sur la périphérie, en vésicules allongées, 
dont les limites sont presque toujours distinctes, mais perdent quelquefois en netteté. Nous avons 
observé cette particularité sur les exemplaires de Cyathoph. helianthoides, prosperum, et de beaucoup 
d'espèces de Chonophyllum. 


En consultant les figures d’un certain nombre d'ouvrages, l’on voit que d’autres savants ont 
fait également les mêmes observations. — Nous pensons que cette particularité apparaît avec l’âge 
des polypiers, et qu’elle ne saurait être considérée comme un caractère générique. 

Dans nos descriptions, nous aurons l’occasion de revenir sur cette question. 

La famille des Cyathophyllidae renferme un grand nombre de formes génériques, dont quel- 
ques-unes sont représentées dans les dépôts du Silurien de la Bohême. Ce sont: 

1. Cyathophyllum, Goldfuss. 

2, Chonophyllum, Milne Edwards et Haïme. 

3. Chlamydophyllum, Poîta. 

4. Omphyma, Raffinesque et Clifford. 

5. Spongophyllum, M. Edwards et Haime. 

6. Streptelasma, Hall. 
7. Phillipsastraea, d'Orbigny. 


Genre Cyathophyllaum, Goldfuss. 
PI. 34, 49, 43, 44, 45, 46, 64, 99, 103, 104, 109, 111, 112. 


Les représentants de ce genre, les plus fréquents et les plus typiques des Æugosa, se trouvent 
déjà décrits dans les travaux anciens publiés sous des noms très divers, tels que: Turbinolia, 
Hippurites, Madreporites, Fungus cylindricus, etc. 

C’est la structure de Cyathophyllum qui a servi de base pour établir l’ordre des Augosa. Dans 
quelques-unes des nombreuses formes de ce genre, en Bohême, elle est si bien conservée, que nous 
espérons pouvoir contribuer avec succès à la connaissance de cette branche éteinte des Polypiers. 

Nous exposerons nos observations dans l’ordre suivant: 

1. Aperçu historique. 

2, Forme générale. — Bord supérieur. Face supérieure du polypier. — Calice. — Tronc. 


88 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


3. Cloisons. 

4. Planchers. 

5. Tissu vésiculeux. 

6. Gemmation, ramification. 
Etat de conservation. 

8. Distribution géologique. 
9. Description des espèces. 


1. Aperçu historique. 


Parmi les auteurs anciens qui ont décrit et figuré des fossiles appartenant au genre Cyatho- 
phyllum, 1 convient de citer Lilwyd, Walch, Fougt, Schlotheim, Schweigger, dont les ouvrages 
contiennent un grand nombre d'indications et de diagnoses qui semblent se rapporter au genre 
Cyathophyllum. Dans la Palacontologie Deutschlands, Quenstedt dresse une liste de publications 
anciennes, où cette forme se trouve citée, mais qui n’ont plus aujourd'hui qu'une valeur historique. 


C’est dans la structure interne des polypiers que résident les caractères les plus marquants de 
ce genre: seulement comme les savants de ce temps-là ont négligé de l’étudier, il s'ensuit que 
lidentité des fossiles qu’ils ont associés ensemble est devenue très hypothétique. 


1826—1833. Nous croyons devoir placer le nom de Goldfuss en tête de l’apercu historique 
qui suit, parce que c’est lui qui a le premier désigné ces formes par le nom de Cyathophyllum, en 
même temps qu'il en a établi la diagnose, que nous reproduisons ici: 


»Polypier calcaire, libre ou émettant des racines; composé de cellules cyathiformes, stelliformes, 
ou lamelleuses, s’étageant les unes au-dessus des autres en partant äu centre ou du bord. Les 
polypiers, ainsi allongés, sont en cône renversé, ou bien turbinés. Ils montrent, à l'extérieur, des 
rides en forme d’anneaux, produites par les bords des nouvelles cellules saillantes; ils sont striés dans 
le sens de la longueur, tantôt isolés tantôt soudés en formes astréennes, suivant qu'il part du 
centre ou du bord une seule cellule ou plusieurs cellules. La cellule terminale montre des lamelles 
rayonnantes ou des plis lamelleux.“ 


Le même auteur donne, en outre, la diagnose latine qui suit: ,Stips calcarea, libera vel 
radicans, e cellulis cyathiformibus lamellosis e centro vel margine proliferis in cylindros acervatis. 
Cylindri turbinati, solitarii vel sociales, transversim rugosi, longitudinaliter striati. Cellula terminalis 
radiatim plicato-lamellosa.“  (Petrefacta Germaniae.) 

D'après les diagnoses qui précèdent, nous voyons que Goldfuss négligv également la structure 
interne des polypiers, et ne s'attache uniquement qu’à la forme extérieure. Sous la même dénomi- 
nation générique, il associe presque tous les polypiers rugueux des formations anciennes. 


Plus tard, les autres savants éliminent de ce groupe collectif un grand nombre de formes, qui 
servent de types à des genres nouveaux. 


1839. Parmi ces savants, il faut citer d’abord Lonsdale, qui, le premier, restreint le genre 
Cyathophyllum, en prenant pour types du genre nouveau Cystiphyllum quelques espèces associées 
ensemble par Goldfuss. A cette occasion, il fait la remarque suivante: ,On n’a rangé ici que les 
polypiers turbinés qui possèdent une structure centrale semblable aux loges de Nautilus.“ 


1851. Milne Edwards et Haime, les autorités les plus compétentes en matière de polypiers 
fossiles, après avoir détaché plusieurs genres nouveaux du genre Cyathophyllum, résument, comme 
il suit, la diagnose de ce dernier: ,Polypier simple ou composé, et dans ce dernier cas, se multi- 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 89 


pliant par gemmation soit calicinale, soit latérale; cloisons bien développées et s'étendant jusqu’au 
centre du calice, où elles sont légèrement courbées et relevées de manière à produire quelquefois 
lPapparence d’une columelle rudimentaire; planchers occupant seulement le centre de la chambre 
viscérale, ses parties extérieures sont remplies par de nombreuses traverses vésiculaires: une seule 
muraille située extérieurement et paraissant entièrement constituée par une épithèque complète.“ 
(Polypiers fossiles des terrains paléozoiques, p. 360.) 


Tous les auteurs qui ont traité le même sujet que nous, adoptent cette diagnose telle que 
Milne Edwards et Haime l’ont établie. 


1876. Rominger, en décrivant les Coraux des dépôts siluriens et dévoniens du Michigan 
(Amérique), fait une étude approfondie du genre Cyathophyllum, dont il signale les affinités avec 
le genre Aeliophyllum Hall. Selon lui, ces deux formes sont identiques, et, par conséquent, 
Heliophyllum doit être considéré comme synonyme de Cyathophyllum.  (Geol. Surwey Michigan.) 


1886. Frech, dans ses travaux sur les Anthozoaires dévoniens, recule les limites du genre 
Cyathophyllum, dans lequel il range des formes que Milne Edwards et Haime, ainsi que d’autres 
savants, regardent comme des types génériques indépendants. Ce sont: 

Campophyllum, M. Edwards et Haime. 

Acanthophyllum, Dybowski. 

Fascicularia, Dybowski. 

Donacophyllum, Dybowski. 

Diphyphyllum, ex parte. 

Blothrophyllum, Rominger, ex parte. 

Heliophyllum, Hall. 


La diagnose, qui se trouve naturellement amplifiée, est ainsi conçue: ,Simple ou composé, 
formant, dans ce dernier cas, des colonies massives ou astréennes. Les cloisons, presque toujours 
alternantes, atteignent jusqu'au centre, où elles s’enroulent parfois les unes autour des autres. 
Dans beaucoup d’espèces on trouve des lamelles cloisonnaires. Il y a quelquefois une fossette d’indi- 
quée pour la cloison principale. La formation endothécale (tissu) se compose de rangées périphéri- 
ques de vésicules et, du côté de celles-ci, d’une zone centrale nettement limitée, qui est formée, la 
plupart du temps, par des planchers horizontaux, et plus rarement par des dissépiments irréguliers. 
La multiplication se fait par bourgeonnement endothécal.“ (Cyathophyll. u. Zaphrentiden des deutsch. 
Mitteldevon.) 


1892. Parmi les opinions nouvelles auxquelles le genre Cyathophyllum a donné lieu, nous 
rapporterons celles de Sherzer, qui s'exprime ainsi dans son étude sur Chonophyllum: 

.Les formes simples du genre Cyathophyllum sont ordinairement nettement séparées de Chono- 
phyllum par les cloisons lamellaires et le développement de planchers. Toutefois, les formes simples 
de l'espèce généralement connue sous le nom de Cyathoph. helianthoïdes sont plus rapprochées de 
Chonophyllum, et il paraît convenable de les séparer, puisque l’on connait maintenant une espèce de 
Chonophyllum dont l'aspect général est si ressemblant.“ 


Les formes de Cyathophyllum sont turbinées, avec des bords calicinaux fortement retroussés, 
laissant un cercle granulé autour de la cavité centrale. La fossette est obsolète ou simplement 
indiquée. J1 existe une enveloppe épithécale, montrant de larges bandes et d’étroits sillons disposés 
comme dans Omphyma et Ptychophyllum. Les cloisons, telles qu’on les voit dans le calice, sont 
minces dans la cavité, mais larges et anguleuses dans le reste du polypier. Elles sont de deux 
ordres; les secondaires finisseit au calice, et les primaires atteignent le centre sans torsion pro- 
noncée.* 

12 


90 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La section transverse montre que les cloisons sont minces et lamellaires, flexueuses et mal 
limitées dans la partie externe. Dans cette dernière partie, elles sont parfois fortement carénées ; 
les deux faces latérales offrent une position correspondante avec celles de la cloison opposée, ou elles 
sont en position alternante. Les sections verticales tangentielles montrent des cloisons minces, 
flexueuses, portant de fines lamelles recourbées vers le bas et dirigées de chaque côté vers le centre 
de la chambre interseptale, et rappelant la structure cloisonnaire de Chonophyllum. Ces petites 
lamelles présentent des irrégularités considérables. Parfois, elles sont horizontales et continues, et 
traversent un certain nombre de cloisons. Dans les sections radiaires, les lamelles en question 
forment, avec leurs extrémités coupées, une rangée de lignes parallèles, courbées vers le haut et 
s’éloignant du centre; dans ce cas, les carènes grossières se coupent à angle droit en se dirigeant 
vers le bas et en s’écartant du centre. On distingue une structure vésiculeuse bien limitée, dans 
les larges chambres intercloisonnaires. Les planchers sont peu nombreux dans la partie centrale.“ 


,Ce genre diffère donc de Chonophyllum par les caractères suivants: 
1. Les cloisons lamellaires. 

2. Les chambres intercloisonnaires plus larges. 

3. Les planchers plus complets. 

4. La structure carénée. 


5. Les bandes larges, longitudinales, visibles sur l’épithèque, et indiquant les chambres inter- 
cloisonnaires, ainsi que les lignes étroites marquant les cloisons. 


6. La forme générale de ces coraux, laquelle se distingue de celle de toutes les espèces, 
à l’exception de Chonophyllum pseudohelianthoides.“ 


2. Forme générale. 


Le polypier est toujours fixé par son extrémité inférieure; il est simple ou composé. La 
plupart de nos espèces sont représentées par des formes simples. Toutefois, Cyath. confusum produit 
des colonies buissonneuses, et Cyath. manipulatum, des formes astréennes avec des calices juxta- 
posés et polygonaux. Les colonies se multiplient soit par gemmation, soit par ramification. Nous 
étudierons tout spécialement ces deux modes de reproduction. 


En dehors de ces formes composées, signalons encore les plaques épaisses de l’espèce Cyath. 
manipulatum. 


Les polypiers simples présentent des formes assez variables pour que l’on puisse les diviser 
en plusieurs groupes, entre lesquels il n’existe qu’un nombre très restreint de formes intermédiaires. 


Ces groupes ont été fondés sur les particularités de la structure interne et sur l'aspect de la 
forme extérieure. Celle-ci, tout en ne fournissant par elle-même aucun caractère de valeur impor- 
tante, ne laisse cependant pas que d’être assez constante dans chaque espèce. 


Dans sa grande monographie des Cyathophyllides et des Zaphrentides du dévonien moyen de 
l'Allemagne, Frech distingue six groupes, dans lesquels il répartit les espèces dévoniennes de ce 
genre. Nous les maintenons, en y ajoutant un autre groupe qui comprendra principalement les re- 
présentants du terrain silurien. 


1. Groupe de Cyathoph. helianthoides. — Polypiers bas, aplati, turbiné, très large. Le dia- 
mètre de la face supérieure du polypier atteint le double de la hauteur du polypier. Cette face est 
entourée d’un bourrelet élevé, qui s’abaisse insensiblement vers le bord; sa largeur considérable 
est caractéristique pour ce groupe. Cyath. helianthoides forme souvent des colonies composées 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 91 


où le bord des polypiers, au lieu d’être circulaire, devient polygonal, ce qu'il faut attribuer à la 
pression que les individus exercent les uns sur les autres. De la structure interne, nous signale- 
rons, d’après Frech, les côtes que portent quelquefois les cloisons, l'irrégularité des planchers, qui 
sont étroits et dont la longueur varie entre !, et !/, du diamètre. 

Ce groupe ne possède aucun représentant en Bohême, car les espèces patera, pseudohelian- 
toïdes, trochoides, etc. doivent être rangées, d’après la structure de leurs cloisons, dans le genre 
Chonophyllum. 


2. Groupe de Cyathoph. heterophyllum. La forme générale du polypier est allongée, presque 
cylindrique. Les cloisons sont à peu près toutes semblables; elles sont un peu tordues au centre, 
et on ne peut distinguer si elles appartiennent à deux ordres. Sur la section longitudinale, on 
voit que la partie centrale est séparée des parties périphériques, et qu’elle consiste en planchers 
très irréguliers. 

3. Groupe de Cyathoph. ceratites. Polypiers en forme de corne, souvent assez allongés, 
simples, rarement ramifiés. Les cloisons portent des côtes latérales, développées d’une manière 
inégale. Elles montrent ordinairement une symétrie bilatérale, et, sur le fond du calice, il existe 
une et même jusqu'à 3 fossettes cloisonnaires. Les planchers sont assez réguliers, et occupent de 
1, à l, du diamètre du polypier. 

4. Groupe de Cyathoph. cuespitosuwm.  Volypiers rameux, souvent fasciculés. Cloisons un peu 
faibles, souvent munies de lamelles latérales. Partie centrale large, occupant ?/, jusqu'à /, du diamètre, 
et formée de planchers assez réguliers. 

Frech range dans ce groupe les genres nouveaux Donacophyllum et Fascicularia, Dybowski. 
Notre espèce Cyathophyllun confusum appartient ici, parce qu’elle répond à Donacophyllum par sa 
forme générale et sa structure interne. 


5. Groupe de Cyath. hexagonum. Les polypiers forment des colonies massives, composées de 
cellules polygonales. Souvent les cloisons sont fusiformes et possèdent des lamelles latérales. Les 
planchers, assez réguliers, remplissent la partie centrale, qui est étroite. 

Notre espèce Cyath. manipulatum pourrait bien appartenir à ce groupe, quoiqu’elle montre 
certains contrastes sous le rapport de la structure des cloisons. 


G. Groupe de Cyath. decorticatum.  VPolypier simple, allongé, presque cylindrique. Cloisons 
sans trace de côtes latérales. Planchers réguliers, remplissant la partie médiane, qui est large. 
Les parties périphériques consistent en quelques rangées de grosses vésicules. 

7. Groupe de Cyath. baculoides. Polypier simple, en forme de corne, ordinairement tres 
allongé. (Cloisons plus ou moins fortement courbées au centre du polypier. On en distingue de 
deux ordres: les courtes alternent avec les longues. 

Les principaux groupes, que nous venons de passer en revue, renferment toutes les formes 
du genre Cyathophyllum. Quelques-uns d’entre eux pourraient être considérés comme sous-senres, 
et il nous semble que leur nombre deviendra beaucoup plus considérable, lorsqu'on aura soumis 
à une étude nouvelle les espèces que l’on ne connaît que d’après des descriptions anciennes. 


Bord supérieur. 


Nous entendons par bord supérieur la partie qui sépare la face supérieure du polypier des 
murailles latérales. Sa forme est ordinairement celle d’une arête plus ou moins arrondie, mais son 
aspect est variable, suivant que la face supérieure est horizontale ou voütée, ou que les murailles 
latérales sont plus ou moins verticales. La forme du bord supérieur dépend donc de la conformation 
générale extérieure du polypier. 

19* 


99 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Dans les individus cylindriques à face supérieure horizontale, le bord supérieur forme une arête 
presque rectangulaire, arrondie la plupart du temps. Cette arête est à anglesaigu dans les spécimens 
peu élevés, patelliformes, qui se rétrécissent rapidement vers le bas. 


L'arête peut être aussi à angle obtus, mais c’est un cas qui ne s’observe que dans les formes 
irrégulières, rétrécies vers le haut et à face supérieure conique. Nous en trouvons un exemple 
dans l'espèce Cyath. prosperum, PI. 43, Fig. 39. 


Quand l’épithèque recouvre jusqu’en haut les murailles latérales, elle marque nettement la 
limite du bord supérieur, à partir duquel la face supérieure, plus ou moins voûtée, s'étend jusqu'au 
calice. C’est ce que montrent les exemplaires de Cyath. prosperum, PI. 43, 44, 45, 46, et surtout, 
les jeunes individus qui sont figurés sur la PI. 44, et dont l’épithèque, susceptible d’une meilleure 
conservation, semble plus solide. 


Dans les individus très courts, où la face supérieure est fort large, et principalement dans ceux 
du groupe de Cyath. helianthoides, le bord supérieur est situé à peu près à mi-hauteur du polypier, 
qu'il entoure d’une arête vive, formée par la rencontre de la face supérieure avec celle du tronc. 


Le bord supérieur est souvent fort endommagé. Chez plusieurs de nos espèces, p. ex. Cyath. 
baculoides et manipulatum, on ne le connaît pas, parce qu'il est brisé et que le spécimen a été 
roulé et poli par les eaux. 


La régularité du bord supérieur se trouve aussi altérée dans les polypiers où la face supérieure 
est divisée en lobes irréguliers. 


Face supérieure du polypier. 


La face supérieure du polypier offre, dans ce genre, un développement assez variable, car elle 
dépend de la forme du bord calicinal et de celle du bord supérieur. Dans les polypiers cylindriques, 
il arrive souvent que la limite du bord supérieur est marquée par l’épithèque sur la surface externe 
du tronc, et que le bord calicinal est nul ou bien très arrondi; la face supérieure est alors bombée, 
et, à partir de la moitié de sa largeur, passe lentement dans le calice. C’est ce que l’on observe 
dans la plupart des spécimens de Cyath. prosperum, PI. 43, 44, 45, 46. 

Quelquefois, le polypier se rétrécit vers le haut; la face supérieure prend alors la forme d’un 
cône, au sommet duquel se trouve le bord calicinal à arête vive; Cyath. prosperum, PI. 45, Fig, 39. 


La face supérieure offre aussi l'aspect d’un entonnoir, dont le fond est occupé par le calice, 
qui est d’ailleurs peu profond, PL 42, Cyath. minusculum. Dans cette espèce, le bord calicinal est 
généralement invisible, de sorte que la ligne qui sépare le calice de la face supérieure est effacée. 


La face supérieure forme quelquefois un talus autour du calice. Cette particularité existe prin- 
cipalement chez quelques espèces étrangères à calice peu profond, appartenant au groupe Cyath. 
helianthoides. Dans les espèces de la Bohême, ce talus offre moins de régularité. 


Les zones d’accroissement donnent à la face supérieure des aspects, dont la bizarrerie est en- 
core augmentée par le mauvais état de conservation. Les spécimens à face supérieure lobée irré- 
gulièrement appartiennent tous à l'espèce Cyath. prosperum, mais cette particularité semble n'être 
qu'individuelle, PI. 44, Fig. 31; PI. 45, Fig. 41; PI. 43, Fig. 19, 26. 

Quand les cloisons apparaissent sur la face supérieure, il est facile de les étudier sur le spé- 
cimen entier, mais une section transverse devient nécessaire là où leur nombre et leur conformation 
ne sont pas distincts. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 98 


Calice. 


Le calice occupe le centre de la face supérieure. Son contour est généralement circulaire ; 
mais il peut aussi offrir la forme subovalaire, suivant que le polypier est comprimé ou fortement 
courbé. Dans ce dernier cas, le petit axe est situé dans le même plan que la courbure, et celle-ci 
est perpendiculaire au grand axe. Cette particularité se présente chez un grand nombre d'espèces 
étrangères, et principalement sur les spécimens de Cyath. Wrighti, où le grand axe du calice est le 
double du petit. Le calice à contour ovalaire régulier est assez rare dans les formes de la Bohême ; 
il se rencontre quelquefois dans Cyath. prosperum, PI. 45, Fig. 22—93. Le calice à contour circu- 
laire ou subovalaire s’observe dans les polypiers simples, mais, à mesure que les polypiérites se 
multiplient et se pressent les uns contre les autres pour former des colonies buissonneuses, le con- 
tour se modifie jusqu'à devenir polygonal. On distingue très bien ce changement dans certaines 
espèces où les polypiers, simples et isolés dans le jeune âge, produisent plus tard des colonies. 


Il y a en outre d’autres formes qui possèdent, dès le jeune âge, un calice à contour poly- 
gonal; nous n’en connaissons qu'une seule, en Bohème, c’est Cyath. manipulatum. T’unique colonie 
buissonneuse, Cyath. confusum, montre bien quelques polypiérites, dont la forme est devenue poly- 
gonale par suite de la compression, mais les calices sont toujours arrondis. 


La profondeur du calice varie beaucoup dans le genre Cyathophyllum. On trouve des spécimens 
où cette dimension est insignifiante, tandis que, dans d’autres, elle est considérable. 


Parmi les espèces étrangères qui se distinguent par la profondeur du calice, nous citerons sur- 
tout Cyath. Michelini, où cette dimension atteint la moitié et même les *, de la hauteur totale du 
polypier, et représente ainsi la limite maximum de la profondeur. Le calice des autres espèces se 
réduit à une proportion moyenne. 


Le rapport de la profondeur du calice à la hauteur totale du polypier est également très 
variable. En effet, il n’est pas rare de voir des individus d’inégale longueur posséder des calices 
à peu près de même profondeur, ainsi que le montre, p. ex. l'espèce Cyath. prosperum, dont l’état 
de conservation est tout particulierement favorable à la comparaison de ces dimensions. 


La profondeur du calice est, en général, de 5 à 8”*. Les spécimens courts, qui semblent 
appartenir au jeune stade, ont des calices plus profonds que les spécimens longs. Parmi les poly- 
piers que nous avons mesurés, deux avaient une hauteur de 45”, et un calice de 7 à 8 ”” de pro- 
fondeur, c’est-à-dire !/, et !}; de la hauteur totale du polypier. Un autre spécimen avait une longueur 
de 72", et son calice une profondeur de 5"”*, c’est-à-dire !/,, de la longueur totale, ce qui montre 
la différence considérable qui peut exister dans le rapport des deux dimensions comparées. 


La calice passe insensiblement dans la face supérieure, ou bien il est limité par un bord (bord 
calicinal). Celui-ci existe, en général, dans les individus à calice profond, tandis que les calices 
pelviformes en sont ordinairement dépourvus. L'aspect de ce bord varie dans chacune de nos 
espèces. 

Chez les polypiers, dont le bord calicinal est très arrondi ou même nul, comme ceux de Cyath. 
prosperuwm, la face supérieure présente la forme d’un cône, au sommet duquel est situé le bord 
calicinal bien marqué; voir PI. 43, Fig. 39. Cette particularité s’observe sur les spécimens qui 
se retrécissent vers le haut, et dont la largeur maximum se trouve à peu près à la moitié de la 
hauteur du polypier. 

Le fond du calice peut être plat ou former une saillie au centre. Le premier cas est le plus 
fréquent; quant au second, qui est plus rare, nous l'avons observé sur le spécimen de Cyath. 
minusculum, PI. 42, Fig. 6. 


94 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La largeur du calice, dans les formes de Cyathophyllum, est loin d’être constante. Chez quel- 
ques-unes d’entre elles, la partie médiane, qui est visible sur les sections longitudinales, et corres- 
pond à la largeur du calice, est très étroite. Le rapport de cette partie médiane à la partie 
périphérique est un des caractères principaux, dont M. Frech s’est servi pour établir les différents 
groupes de ce genre. Chez les espèces Cyath. minusculum et prosperum, la largeur de la partie 
médiane atteint environ !/, du diamètre entier. 


On rencontre aussi quelquefois des spécimens qui portent deux calices juxta-posés, ou joints 
ensemble par un tissu vésiculeux externe. Nous étudions cette particularité, qui est le résultat de 
la scissiparité, dans le chapitre où sont exposées nos observations sur la gemmation et la 
ramification. 


Tronc. 


Dans les descriptions sur la conformation générale du tronc des polypiers, on a accordé la plus 
grande importance à la structure et au développement de la muraille. 


Quelques savants, notamment Rominger et Nicholson, indiquent la muraille comme indépendante 
et bien développée, dans les spécimens de ce genre. 


Si nous examinons les coupes minces de nos espèces, à l’aide du microscope, nous faisons les 
constatations suivantes : 


1. Les espèces de la Bohême, Cyath. baculoides et prosperum, ne possèdent pas de muraille in- 
dépendante. Elle est formée par les bords élargis des cloisons, sur la périphérie du polypier, et 
montre ordinairement une fine ligne de démarcation, qui court en zigzag et indique la limite de 
chaque cloison. 


En 1882, M. de Koch à figuré cette particularité sur un dessin de Cyathophyllum sp., de la 
localité de Konëprus. Mais comme l’auteur ne donne pas d’autres explications sur ce polypier, on 
serait tenté de croire qu'il appartient au genre très rapproché, Chonophyllum, dont les représentants 
sont très nombreux dans la bande de Konéprus. 


La surface des spécimens de Cyath. prosperum et surtout de Cyath. baculoides, est générale- 
ment usée par le frottement, de sorte que l’on ne voit plus la muraille formée par lélargissement 
des bords externes des cloisons. 


2. L'espèce Cyath. manipulatum possède une muraille indépendante, bien visible sur les coupes 
minces, et dont l’épaisseur dépasse de beaucoup celle des cloisons. 


On voit donc que, dans les individus de ce genre, il existe une muraille, tantôt indépendante, 
tantôt formée par les extrémités externes des cloisons. C’est encore une preuve de plus, qu'il ne 
faut pas attacher trop d'importance à certains caractères que présente la muraille des Anthozoaires. 


Dans le genre Cyathophyllum, le tronc est recouvert d’une épithèque, qui cache les cloisons. 
Elle consiste en une couche mince, compacte, portant une ornementation typique, composée de fines 
rides bien marquées, ordinairement horizontales, mais paraissant obliques sur les polypiers à courbure 
irrégulière. Des fragments d’épithèque sont figurés, PI. 44, Fig. 4, 27; PI. 45, Fig. 24, 29, 34; PI. 46, 
Fig. 11,18. — Les bords externes des cloisons finissent sous l’épithèque, à travers laquelle on les 
distingue presque toujours. Les rides de l’ornementation n'offrent ordinairement aucun défaut de 
continuité, et c’est seulement par exception qu'elles ne se trouvent qu'entre deux cloisons voisines, 
PIAGET EAN 

Dans les spécimens dépourvus de leur épithèque, on voit les extrémités externes des cloisons 
apparaître en forme de côtes, qui n’ont cependant rien de commun avec les côtes proprement dites 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 95 


que l’on trouve chez les individus d’autres genres. A part quelques-unes plus épaisses que les autres 
et appartenant aux cloisons de premier ordre, elles ne diffèrent nullement entre elles. 


Les extrémités externes des cloisons sont minces dans les polypiers étroits et allongés, et 
épaisses dans les exemplaires larges et cyathiformes, où l’on en compte de 4 à 8 sur une longueur 
de 5#*, Ces bords ne portent aucune trace de granulation. 


Plusieurs spécimens bien conservés, figurés PI. 42 (Cyath. minusculum) PI. 43, 44, 45, 46 
(Cyath. prosperum), nous enseignent que la base du polypier a dû se terminer en une pointe assez 
mince, qui servait seule de surface d’attache, mais qui était parfois consolidée par une masse épaisse, 
PI. 43, Fig. 14, 15, 17. 


Dans un grand nombre d'exemplaires, surtout dans ceux qui sont mal conservés, la base est 
tronquée. Cette disposition semblerait provenir de la brisure de la pointe basilaire, qui serait restée 
à l'endroit où le polypier était fixé, tandis que, après la mort de l’animal, l'enveloppe solide se serait 
détachée et aurait été entrainée par les eaux. Mentionnons encore des traces de stolons, que nous 
distinguons sur le tronc d’un spécimen bien conservé de Cyath. prosperum, PI. 44, Fig. 25, et qui 
ont probablement servi à relier ensemble un certain nombre de polypiers. 


3. Cloisons. 


Les cloisons, dans les polypiers du genre Cyathophyllum, sont semblables à celles des autres 
genres. Elles se composent de lamelles larges, minces, verticales. Sur les sections transverses, 
on distingue une bande, qui partage les cloisons en deux moitiés, dans le sens vertical. Koch la 
désigne sous le nom de lame primaire (Prèmärleiste). En examinant à la loupe la surface des 
polypiers, l’on découvre, çà et là, des parties érodées, où les cloisons apparaissent sous la forme de 
deux feuillets accolés, PI. 43, Fig. 27; PI. 44, Fig. 15. 


Les polypiers du genre Cyathophyllum possèdent un nombre de cloisons variant de 24 à 150. 
POIYT 5 ÿl pay I 

Elles se dirigent de la périphérie au centre, où elles se recourbent et forment un corps qui offre 
quelque analogie avec la columelle. 


Nous avons constaté que le nombre des cloisons s'élevait: 


de 74 à 86 dans Cyathoph. baculoides, Poëta. 
de 24 à 48 dans : confusum, Poëta. 
de 34 à 49 dans à manipulatum, Poëta 
de 62 à 68 dans 5 minusculum, Barr. 
de 53 à 84 dans " prosperum, Barr. 


Le nombre des cloisons présentant un caractère spécifique de grande valeur, nous avons cru 
utile de l'indique: dans le tableau suivant, où nous rassemblons les différentes espèces de Cyatho- 
phylhum qui apparaissent dans les terrains silurien, dévonien et carbonifère en dehors de la Bohême. 


96 


ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Tableau indiquant les espèces de Cyathophyllum, qui apparaissent 
dans les contrées étrangères. 


= | 
| u EMINE Nombre 
Espèces MENÉS des Observations 
| = E E cloisons 
| AR [æ) 
acquiseptatun . M. Edvw. H. | + | 36 | 
anisactis . Frech | . + | 382—36 
anticostiense . Bill. | + 1120 —150 | 
articulatum Wahlenb. | + ' 60 environ. 
bathycalyx . Frech | . + | 60—70 | quelquefois plus de 80. 
binum . .Lonsd. | + È | 72 | 
Boloniense . Blainv. | + | 42—-46 
Bouchardi . . M. Edvw. H. + | 56—60 
Bucklandi . . M. Edw. H. L 72 | dont 36 primaires et 36 secondaires. 
caespitosum . Goldf. JÈ 40 — 50 
celticum . - Lamx. | + | 36—48 
ceratites . . Goldf, | + 60 — 120 
coalitum . . Romine. | + | 60—70 | 
conglomeratum … . Schlüt. | + MS || 
cornicula M. Edvw. EH. sp. | + | 60—80 
cristatumn . Roming. | + 36 
cylindricum . Schulz | + 70 
Dammoniense . . Lonsd. | + | 100 parfois davantage. 
Darivini . NE Frech + (3936 DATE J N 
Davidson . M. Edv. H. | + 28 SR ne 07 NS 
Decheni . . M. Edv. H. + : 60 à peu près. 
dianthoides . M. Coy | : Je 96—100 | 
dianthus . . Goldf. | + | 60—76 
distortum Ve Hall + : 26—34 
excentricum . M. Edvw. H. | À + 62 
Euryone . . Bill. | + : 100 à peu près. 
gericulatum Due *om. + 11 
Goldfussi . M. Edvw. H. | + 44 
hallioides . Frech + 48— 52 
helianthoides . (Cold. + 60— 80 
heterophyllum . . M. Edw. H. | + 64— 90 
hexagonum . . Goldf. | + 36—38 
hypocrateriforme . Goldf. : Lu 50— 60 
interrupltum . Bill. + © 120 plus ou moins. 
isactis . Frech + | 28—38 
juvenis re "Bill + : 60—70 
Lacazi . M. Edw. H. ; + 40 à peu prés. 
Lindstrümi . 1e Frech | + 44—70 
Lesueri . M. Edvw. H. + 140 70 longues, 70 courtes. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 


SE EELELELELELELELELELELEÈELELEÈELELELEÈLELELELELELELELEÈEÈELELELELEÈELELELEÈELELELELELELELELELEL 


| Se, | | 
| 3 [RES 8 £ | Nombre 
Espéces | à È 5 | des Observations 
= 5 # cloisons 
|| = © 
| 
? Lovéni . . M. Edw. H. | + : 60 60 à peu près. 
macrocystis . Frech | L | 72—96 
marginatum . Goldf. + 80 plus ou moins. 
Michelini . . Vern. H. + ; 60 à peu près. 
Murchisoni . . M. Edw. H. | . + | 150 | 
nymphalle . CC Dill RCE ; : 100 | 
obtortum . . M. Edw. H | + : 32—34 
paracida . M. Coy. | . Lu 32 
Pasithea . Bl|ReE T0 
Pennanti Bill | + 60 
pelagicum . . Bill | + ‘ 60 
planum se Ludwig | + : 60—70 | rarement 80. 
pseudovermiculare . M. Coy | ; + 24—27 
quadrigeminum . . Goldf. | + 40-—50 
radicans . AGOId EN <E 24—26 
radicula . toming. | + : 60 à peu près. 
rectum ar . Hall ; + 50 + ? | cloisons principales seules comptées. 
recurvum . M. Edw. H. | + c 38 
regüum Phillips | | : + |120—130 
rugosum . . Hall | + 35—45 | 
scyphus . . Roming. | + 125—130 | 
Sedgwicki . M. Edw. H. | + 32—40 
Shumardi AC OVern| + 30—40 
Steiningert . . M. Edvw. H. | + ; 100 50 longues et 50 courtes. 
Stutchburyi . M. Edw. H. | . + | 120—140 
truncatum . Linnée | + ' 50—60 
vermiculare Cold." ue 64—100 
Wahlenbergi . Bic 60 | 
Wrighti . . M. Edw. H. + 130 | ordinairement un peu plus. 
| | 


97 


Les cloisons ne s’avancent pas vers le centre d’une manière égale dans toutes les espèces ; 
elles laissent, au milieu, un espace vide plus ou moins large, occupé par le calice et la partie médiane. 


Elles sont de dimensions inégales: les longues (cloisons primaires) sont placées 


x 


à côté d’autres plus 


courtes, que nous pouvons considérer comme des cloisons secondaires. 


Dans la disposition des cloisons, nous distinguons les deux cas suivants: 


1. Les primaires alternent régulièrement avec les secondaires, de sorte que leur nombre ne 


varie pas. 


jusqu'à une certaine distance du centre, et se recourbent l’une vers l’autre. 


Une cloison longue et une courte partent de la périphérie, se dirigent parallèlement 


La cloison courte vient 


s'appuyer sur la longue, après quoi, cette dernière continue de s’avancer vers le centre. Quelquefois, 
la juxtaposition des deux cloisons est telle qu’elles semblent soudées ensemble. 


2. Les primaires sont moins nombreuses que les courtes, et plusieurs de ces dernières, ordi- 
pairement de dimensions variables, sont placées entre deux cloisons primaires, entre lesquelles elles 


13 


98 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


finissent sans s'être réunies, comme dans le cas précédent, tandis que les deux primaires s'étendent 
plus loin. Il peut arriver aussi, dans ce mode de distribution, qu'une cloison courte s'appuie sur 
la cloison primaire voisine. 

Ce deuxième cas se présente assez rarement dans le genre Cyathophyllum. 1] n’est pas visible 
dans les espèces de la Bohême. 


Nous avons distingué, dans la conformation des cloisons, les variations suivantes : 


1. Les cloisons primaires, qui parviennent presque toutes jusqu’au centre, se recourbent subi- 
tement, et en général dans la même direction. Elles s'appuient quelquefois sur l’une des cloisons 
voisines, en formant un enchevétrement peu régulier. Il arrive aussi que les extrémités internes des 
cloisons se terminent par un renflement en forme de bouton. Dans les spécimens de cette catégorie 
la place de la cloison principale n’est pas visible. 


2, Une des cloisons primaires se recourbe autour de la partie centrale, et forme une espece 
de mur d’enceinte où aboutissent toutes ies autres cloisons, qui semblent parfois se confondre avec 
elle. On pourrait donner le nom de cloison directive à cette primaire qui détermine ainsi la position 
des autres cloisons. 


Cette cloison curviligne ne décrit jamais une circonférence entière, mais un arc de 90°, 150! 
et plus. Sur le côté opposé se trouvent de simples cloisons, dont l'extrémité interne est recourbée. 
Comme lon voit, la partie centrale est d’une structure très intéressante, et on peut avec raison 
regarder le mur en question comme une cloison principale. 


3. Sur un grand nombre de coupes minces, prises sur des spécimens de Cyathophyllum pro- 
venant des contrées étrangères et de différentes formations, nous avons observé quelques particula- 
rités dont nous n'avons pas lieu de nous occuper ici. Nous mentionnerons seulement, en passant, le 
caractère que présente la partie centrale d’une espèce dévonienne de la Moravie. Il consiste en ce 
que deux cloisons primaires, situées au centre et assez recourbées, passent dans deux autres situées 
en face, de sorte que le polypier semble divisé en deux par une rainure. 


Les particularités que présente la partie centrale, n’ont cependant pas la valeur de caracteres 
spécifiques. Nous voyons dans la même espèce deux des variations mentionnées ci-dessus. Quel- 
quefois, elles existent sur le même spécimen, sur lequel se trouve une muraille d’un quart de cercle 
environ, et, à côté, les cloisons contournées. 


Il est très difficile de distinguer la symétrie bilatérale, dans les polypiers adultes. Elle est le 
plus nettement marquée dans les spécimens où les deux cloisons mentionnées ci-dessus traversent le 
plan médian. 


4. Les cloisons primaires se tordent dans le même sens, au centre du polypier, et forment 
ainsi un Corps, auquel on peut appliquer le nom de columelle fausse. La torsion est plus ou moins 
forte, et la columelle fausse, de largeur variable. Cette particularité se rencontre surtout dans notre 
espèce Cyath. baculoides. T1 arrive parfois que lune des cloisons tordues dépasse les autres en 
longueur; d’autres fois, une cloison primaire n’est pas développée, et, à sa place, il reste un espace 
vide. Dans chacun de ces deux cas, la position ou la place de la cloison principale se trouve indiquée. 


La cloison curviligne, signalée plus haut, et qui est aussi la plus longue, peut être regardée 
comme une cloison principale située dans la ligne médiane. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 99 


4. Planchers. 


La partie médiane du polypier se compose de planchers d’une grande ténuité, qui ne sont jamais 
situés sur un plan horizontal régulier, mais qui sont assez fortement bombés ou excavés. Ils offrent, 
sous le rapport de l'épaisseur, de la densité, en un mot, de leur aspect général, de nombreuses 
variations qui servent, comme autant de caractères, à différencier les espèces. 


Il arrive souvent que, en dehors de leur bombement et de leur courbure, les planchers prennent 
la forme d’un arc dirigé vers le bas ou vers le haut, ce qui produit un enchevêtrement assez com- 
pliqué. Si les planchers sont très serrés, ils forment alors une structure de filigrane d’une grande 
irrégularité, qui rappelle assez le tissu vésiculeux des parties périphériques. On constate cependant 
une différence en ce que les vésicules produites par les planchers sont allongées horizontalement, tandis 
que celles de la partie périphérique sont courtes et disposées en couches dirigées obliquement 
vers le bas. 


Les planchers sont généralement nombreux, et la plupart sont aussi plus minces que les murailles 
des vésicules de la partie périphérique. 


La partie médiane n'étant que la continuation du calice, il s’ensuit que, chez les formes à calice 
large, elle atteint une largeur égale à celle du calice. 


5. Tissu vésiculeux. 

Les intervalles qui séparent les cloisons sont occupés par un tissu composé de vésicules dis- 
posées en rangées assez régulières, qui paraissent presque concentriques sur les coupes minces trans- 
verses. Les vésicules présentent également assez de régularité au sommet des polypiers dont les 
couches supérieures sont usées par le frottement. Leur aspect est tout différent dans les coupes 
longitudinales, ce qui fait qu'il importe d'examiner d’abord dans quel sens la coupe a été exécutée. 
Les caractères distinctifs des planchers et du tissu vésiculeux ne s’observent clairement que sur une 
coupe longitudinale, exécutée exactement à travers le centre. Une coupe ainsi faite atteint une cloison 
des parties périphériques, ou bien traverse un intervalle intercloisonnaire. Il arrive souvent que 
la section a été prise un peu obliquement, et qu’elle coupe plusieurs cloisons. Dans ce cas, celles-ci 
apparaissent en forme d’arcs serrés et dirigés vers le haut, entre lesquels on aperçoit le tissu vési- 
culeux. Voir les coupes longitudinales, PI. 46, fig. 8, 15, 25 et 26. 


Sur les PI. 103, 104 et 109 sont représentées des coupes parfaitement centrales, montrant les 
proportions exactes de la partie médiane et des parties périphériques. 


Le tissu vésiculeux est plus ou moins serré, et les vésicules sont de grosseur variable. On se 
rend très bien compte de sa composition, en jetant les yeux sur les figures qui viennent d’être citées. 
Les dimensions et la densité des vésicules fournissent des caractères spécifiques de grande valeur. 


6. Ramification et gemmation. 


Sur les spécimens que nous avons sous les yeux, l’on constate d’abord que le polypier porte, 
dans son calice, un ou plusieurs bourgeons qui ne se multiplient pas. Le polypier-mère périt et sert 
uniquement de support aux jeunes. C’est la gemmation proprement dite. 


Mais il arrive aussi que le polypier se divise latéralement en plusieurs branches, donnant 
à l’ensemble une forme buissonneuse, sans que le polypier-mère en éprouve le moindre dommage. 


C’est ce que nous désignons par ramification. 
19 


100 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Nous avons constaté la reproduction par gemmation sur deux espèces de la Bohême, savoir: 
Cyath. prosperum et manipulatum. Dans la première, la gemmation est intercalicinale. Tous les 
bourgeons, au nombre de 1 à 8, d’après ce que nous avons pu observer, se multiplient, suivant Koch, 
par bourgeonnement tabulaire sur le bord du calice. Ils divergent tous, à partir du centre, dans 
toutes les directions. Nous exposons, dans la description spécifique de Cyath. prosperum, une règle 
qui concerne l’arrangement de ces bourgeons, ainsi que nos observations sur l’origine très intéressante 
de leurs cloisons. 


Cyathoph. manipulatum, dont les formes sont astréennes, émet également ses jeunes polypiérites 
par gemmation intercalicinale. 


Nous n'avons observé la ramification que sur une espèce: Cyath. confusum. Cette ramification 
correspond au mode de reproduction que Koch nomme bourgeonnement partiel (Theilknospung). Les 
jeunes bourgeons forment la continuation complète et directe du calice-mère. 


En dehors des deux espèces que nous venons de citer, il en existe encore plusieurs, qui portent 
des traces de gemmation, malheureusement tres indistinctes. Les spécimens, sur lesquels elles appa- 
raissent, sont d’ailleurs trop mal conservés, pour que l’on puisse y étudier les détails de ce mode de 
reproduction. 


7. Etat de conservation. 


Les spécimens du genre Cyathophyllum présentent un état de conservation qui diffère beaucoup, 
suivant les localités où ils ont été recueillis. 


Les polypiers qui proviennent de la bande e2 sont bien conservés. Souvent, leur épithèque 
reste intacte. S'il arrive qu’elle soit partiellement endommagée, ou bien usée par le frottement, on 
aperçoit alors les côtés des cloisons. Celles-ci sont parfaitement conservées. 


Les formes simples, et celles munies de bourgeons, sont rares dans cette bande. 


Dans quelques spécimens buissonneux appartenant à l'espèce Cyath. confusum, l'intervalle qui 
sépare les branches les unes des autres est occupé par la roche; de cette manière, la colonie présente 
une masse informe, à la surface de laquelle se trouve l'ouverture des calices isolés. Cet état de con- 
servation offre, pour l'étude, l'avantage que l’on peut, à l’aide des sections, observer la rami- 
fication. 

Les formes de la bande f2 sont loin d’être aussi favorablement conservées. La plupart des 
spécimens ont été usés par le frottement. Cet horizon renfermait un banc de coraux, dont les parties 
dures ont été fortement roulées par les vagues, après la mort des animaux. Cette circonstance nous 
explique pourquoi l’on n’observe presque jamais d’épithèque, ou seulement de rares fragments, sur les 
exemplaires qui proviennent de cette bande. On trouve également de très grandes colonies de Cyath. 
manipulatum, qui atteignent une largeur de près de 80°”. Elles sont très bien conservées à l’in- 
térieur, et montrent distinctement, sur les coupes minces, l’aspect de la structure interne; mais leur 
surface externe est très défectueuse; les bords supérieurs, même les calices, sont tous roulés 
et usés. 


8. Distribution géologique. 
Le genre Cyathophyllum n’est pas représenté dans la faune primordiale de Barrande, qui est 
équivalente avec le Cambrien d’autres savants. 


Nous aurons plus d’une fois l’occasion de rappeler cette absence des Anthozoaires dans cette 
faune. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 101 


Ce n’est que dans la faune seconde, c’est-à-dire, suivant d’autres géologues, dans le Silurien 
inférieur, que l’on trouve quelques formes d’Anthozoaires, mais en nombre tres restreint Parmi 
ces représentants, deux espèces de Cyathophyllum, savoir: articulatum et pseudoceratites, gisent dans 
les schistes de Caradoc, en Angleterre. On doit donc les regarder comme les plus anciennes. Dans 
le Llandovery inférieur, qui appartient également au Silurien inférieur, on cite encore deux autres espèces. 


Milne Edwards et Haime mentionnent l'espèce Cyath. binum, recueillie dans les schistes de 
Caradoc, en Angleterre, et associée ainsi aux deux formes les plus anciennes nommées plus haut. 
Mais les savants s'accordent à reconnaître que les spécimens de cette forme ne sont, la plupart du 
temps, que des empreintes insuffisantes pour une détermination exacte et sûre. 


Quant aux autres espèces de Cyathophyllum connues jusqu'à ce jour, elles apparaissent toutes 
dans le Silurien supérieur, c’est-à-dire dans la faune troisième de Barrande. 


Dans son ouvrage, Palueontology of Canada, Billings cite les espèces Cyath. interruptum, 
nymphale, pasithea et Penannti, qui, selon lui, apparaissent dans le Silurien moyen. Nous ignorons 
si cette indication vague de l’horizon a été précisée plus tard par les savants américains. S. A. 
Miller la reproduit encore, en 1892, dans sa liste des fossiles paléozoïques de l'Amérique. A en 
juger par les fossiles qui accompagnent les 4 espèces de Cyathophyllum citées ci-dessus, l'horizon 


en question pourrait bien appartenir au Silurien supérieur. 


En Bohème, les 3 espèces Cyath. confusum, minusculum et prosperum, sont renfermées dans 
les couches de transition entre les bandes e 1 et e2. Ces couches présentent, dans les localités de 
Tachlowitz et de Kozel, l'aspect d’un banc de coraux, à la formation duquel participent largement 
les 3 espèces nommées. 


Dans les contrées étrangères, le genre Cyathophyllum atteint son plus grand développement 
dans les couches, qui, sous le rapport de l’âge, correspondent à peu près à nos bandes e1 et e 2. 
Ainsi, l’on compte 7 espèces dans les calcaires de Wenlock, en Angleterre; 4, dans le calcaire de 
Gotland, même horizon; 4, dans le groupe de Niagara, en Amérique; 5, dans le groupe d’Anticosti 
(Canada). Remarquons que, dans le groupe de Niagara, en dehors des 5 espèces de Cyathophyllum, 
on trouve encore 5 formes du genre Heliophyllum, qui est considéré, dans ces derniers temps, comme 
un synonyme de Cyathophyllum. Deux espèces apparaissent dans le Lludlow inférieur de la Nouvelle 
Galles du Sud (Australie), c’est-à-dire dans un horizon un peu plus élevé. 


La forme Cyathophyllum manipulatum, qui provient de la bande f2, participe aussi considé- 
rablement à la formation du banc de coraux qui se trouvait dans cette bande, à Æonëprus. 


9. Description des espèces. 


Cyathophyllum baculoides. Barr. 
Pl. 34; 104, 109Let 111: 
Polypier simple, cylindrique ou turbiné, ne s’élargissant que lentement vers le haut. L'extré- 
mité inférieure est ordinairement brisée. 


La hauteur des spécimens varie entre 45 à 60”, mais nous en trouvons quelques-uns où 
cette dimension atteint de 70 à 807”. 


La largeur est de 20 à 30”, et rarement de 40”, à sa partie supérieure. 


Le calice n’est conservé sur aucun des spécimens que nous avons sous les yeux; il est brisé, 
ou bien rempli par la roche. 


102 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Le spécimen figuré, PI. 34, fig. 17—18, porte un fort étranglement, dont il convient d’attribuer 
la cause au rajeunissement du polypier. Il est en outre tellement usé sur le côté représenté par 
la fig. 18, que les cloisons sont mises à nu. 


La surface des polypiers que nous rangeons dans cette forme spécifique, est mal conservée, 
diversement usée par le frottement, et parsemée de fragments de roche, qui lui enlèvent de sa 
netteté. On n’a pu constater nulle part la présence de l’épithèque. 


Les cloisons sont relativement épaisses, surtout dans leur partie médiane, après quoi, elles de- 
viennent plus faibles à mesure qu’elles se rapprochent du centre du polypier. Sur le bord externe 
de la partie périphérique, les cloisons se perdent dans un tissu irrégulier, composé de petites vési- 
cules étroites et souvent terminées en pointe. Cette particularité s’observe le mieux sur la coupe 
transverse des polypiers les plus épais. A cet endroit, la direction primitive des cloisons est encore 
indiquée par une fibre plus forte, mais quelquefois cette dernière se divise en une foule de ramuscules, 
ce qui fait que les cloisons finissent par disparaître. 


Le nombre des cloisons varie de 74 à 86. On en distingue de deux ordres. Les longues 
alternent avec les courtes; seulement, çà et là, cette alternance est troublée par la longueur des 
cloisons de deuxième ordre, qui atteint presque celle des cloisons de premier ordre. 


Au centre du polypier, les cloisons de premier ordre s’enroulent fortement les unes autour des 
autres, et forment une fausse columelie d’une certaine épaisseur. Les cloisons de deuxième ordre ne 
participent pas à la formation de cette columelle, car elles n’atteignent pas jusque-là. Ces parti- 
cularités sont bien marquées sur les coupes, fig. 7, PI. 104, et fig. 3, PL. 109. 


Il arrive qu'une cloison de premier ordre s'étend plus loin que les autres, qui s’enroulent 
autour d’elle de chaque côté, de maniere que, sur la coupe transverse, la fausse columelle semble 
partagée en deux par une ligne onduleuse. Cette cloison ainsi allongée se termine ordinairement 
par un renflement situé presque au centre du polypier. 


L'examen d’un grand nombre d'exemplaires nous enseigne que, chez ceux qui sont étroits et de 
forme longue et cylindrique, la fausse columelle centrale est plus large et se compose de cloisons 
moins courbées, tandis que, chez les individus larges et plus courts, les cloisons sont plus minces et 
plus fortement tordues, et la formation centrale, plus étroite. — Ces deux particularités se trouvent 
exposées sur la PI. 104, fig. 2 et 3. La coupe longitudinale montre la partie périphérique composée 
de vésicules à murailles fines. La partie centrale montre la coupe de la fausse columelle, et des 
planchers fins, souvent plusieurs fois recourbés. 


Rapp. et différ. Par sa fausse columelle très forte, cette espèce offre une certaine connexion 
avec le genre Péychophyllum. Toutefois, la structure interne des cloisons de ce dernier, et ses parties 
périphériques composées de couches superposées, sont complètement inconnues dans les exemplaires 
que nous venons de décrire et qu'il convient, par conséquent, de ranger dans le genre Cyathophyllum. 


Gist et local. Cette forme apparaît dans la bande f2, à Konëéprus, où elle n’est pas très 
fréquente. ÿ 


Cyathoph. confusum. Poëta. 
PI 99; 


Cette espèce forme de grandes colonies ramifiées, buissonneuses, en tubercules de 15 ” de 
largeur environ, engagés dans une roche calcaire très résistante. L’aspect des colonies est dû à la 
gemmation latérale, qui a lieu, le plus fréquemment, à la base, et porterait à croire que la multi- 
plication se produit au moyen de la ramification des prolongements fréquents qui se trouvent à la base. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 103 


Les polypiérites sont cylindriques, et leur largeur atteint à peu près 7 à 8mun. La longueur 
des plus grands d’entre eux va jusqu'à 6 cm. La section transverse est circulaire ou arrondie. 


Le calice n’a guère que 25” de profondeur. Vu d’en haut, il montre au centre une ouverture 
ronde, qui semble résulter de la jonction des cloisons primaires: il n’en est rien, car les cloisons 
ne se rejoignent pas au milieu. L'ouverture est causée par un espace vide entre les cloisons primaires 
et le premier plancher, lequel espace à l'apparence d’une fossette arrondie; (v. PI. 99, fig. 7, 10, 11). 


La surface externe ne montre aucune trace d’épithèque, de sorte que les bords des cloisons 
sont visibles. 


Les cloisons, au nombre de 42 à 48, et même de 56 dans les spécimens adultes, sont de deux 
ordres, et alternent régulièrement entre elles. Dans des cas très rares, l’alternance est troublée par 
l'absence d’une cloison de second ordre. Elles sont assez minces, droites ou légerement courbées, 
parfois un peu épaissies à leurs extrémités internes. Les cloisons de premier ordre s'étendent presque 
jusqu’au centre sans s’enrouler; celles de deuxième ordre atteignent à peu près la moitié de la 
longueur des premières. 


Sur la coupe longitudinale, on voit, dans la partie périphérique, 2 ou 3 couches de vésicules 
assez régulières et de forme semi-circulaire; dans la partie médiane, on distingue des planchers de 
de grande finesse, inégalement distribués, mais horizontaux. 


Rapp. et différ. Par leur forme extérieure et par la structure de leurs cloisons, les individus de 
cette espèce concordent avec ceux que Dybowski associe ensemble sous le nom de Donacophyllum, 
groupe que Frech a réuni avec raison, selon nous, au genre Cyathophyllum. 


Gis* et local. Les colonies buissonneuses se trouvent, mais en quantité assez restreinte, sur 


la hauteur de XÆozel, près Beraun, où elles ont participé à la formation du banc de coraux de cette 
localité. Elles ont été recueillies dans la bande e 2. 


Cyathoph. manipulatum. Poëta. 
PI. 64, 104, 112. 


Lithostrotion bohemicum. Barr. (Bigsby.) 


Polypier composé; grandes colonies irrégulières, plates ou en forme de tubercules, composées 
de polypiérites polygonaux, tubuleux, adhérant fortement ensemble dans toute leur longueur. 


Les colonies offrent un état de conservation peu favorable, Elles se présentent ordinairement 
sous l’aspect de masses brisées, usées et informes. On ne peut dire si elles étaient revêtues, en. 
bas, d’une épithèque commune, ou bien si elles étaient libres. Les calices des polypiérites sont 
aussi rarement conservés, et, à en juger par leurs fragments, ils ont dû être peu profonds. Les 
cloisons étaient simples et non granulées. 


La section transverse des polypiérites est la plupart du temps hexagonale chez les individus 
adultes. Elle possède moins de côtés, ou bien elle est semi-circulaire, dans les jeunes spécimens. 


Les cloisons sont ordinairement un peu recourbées. Dans les petits polypiérites, on en compte 
34, dont 10 à 12 s’avancent presque jusqu'au centre, tandis que les autres sont beaucoup plus 
courtes, d’où il résulte que l'alternance des cloisons est irrégulière. 


Les individus adultes possèdent un plus grand nombre de cloisons: 34, 44, 48. L’alternance 
se fait bien plus régulièrement. Les cloisons primaires sont un peu infléchies au centre du poly- 
piérite, et la section longitudinale porte dans sa partie médiane la fausse columelle, qui se compose 


104 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


de fibres tordues; (v. PL 104, fig. 2). Les cloisons sont en général assez minces, même chez les 
individus âgés, Elles présentent une certaine épaisseur dans la partie qui saïlle en dehors de la 
muraille des polypiérites, mais elles s’amincissent subitement. 


Les dissépiments sont indiqués sur les coupes transverses par des lamelles très fortes, con- 
caves vers l'intérieur. Ils deviennent aussi plus épais dans la proximité de la muraille, et ils forment, 
sur la périphérie des polypiérites plus larges, une ou deux couches de vésicules, où les cloisons sont 
encore indistinctes, après quoi, celles-ci commencent à quelque distance de la muraille. 


La section longitudinale montre la partie périphérique composée de vésicules, et la partie 
médiane renfermant de nombreux planchers très denses. 


La multiplication des polypiérites est très intéressante à étudier dans cette espèce, voir PI. 112. 
Il se produit, sur la muraille du calice-mère, un espace entouré d’une muraille nouvelle et de forme 
semi-circulaire sur la section transverse. Les cloisons ne sont pas encore indiquées; il n'existe 
que de petites vésicules. Cet espace semi-circulaire, le futur polypiérite, va en se rétrécissant de 
chaque côté, de manière à prendre une forme polygonale, et c'est à ce moment qu’apparaissent, entre 
les vésicules, quelques lamelles plus droites, qui se placent radiairement et représentent les premieres 
cloisons. Les cloisons du polypier-mère sont séparées de leur propre muraille par la nouvelle Les 
premières cloisons du jeune individu ne sont indiquées d’abord que par des lamelles fort courtes. 
Plus tard, la forme polygonale régulière du polypiérite s'accentue, et ses cloisons deviennent de plus 
en plus distinctes. Le mode de multiplication est donc calicinal, et non intermural, ainsi que cela 
pourrait sembler plus naturel chez des polypiérites à contour polygonal. 


Rapp. et différ. Cette espèce, très caractéristique par sa forme extérieure, ne peut être con- 
fondue avec aucune autre de la Bohême. Les espèces étrangères, connues jusqu’à ce jour, s’en distin- 
guent aussi très facilement. Barrande a suffisamment caractérisé son aspect extérieur, en lui donnant 
le nom provisoire de ZLithostrotion bohemicum. 


Gist et local. Les colonies, qui mesurent souvent 75°” de diamètre, ne sont pas rares dans 
la bande f2 de Konéprus. Leur mauvais état de conservation empêche fréquemment de distinguer 
la structure interne; toutefois, pour la reconnaître, il suffit d’une brisure qui passe à travers la colonie. 


Cyath. minusculum. Barr. 
IAE 4127 


Polypier turbiné, se rétrécissant vers le haut et vers le bas, atteignant à mi-hauteur son épais- 
seur maximum, généralement un peu courbé, à section transverse ovalaire. 


Le bord supérieur, imparfaitement conservé, semble simplement arrondi, et se dirige toujours 
obliquement, par suite de la courbure du polypier. L’extrémité inférieure s’aiguise considérablement. 


La surface supérieure du polypier est relativement étroite, bombée, avec une courbure souvent 
irrégulière, causée par la croissance non uniforme. Bord nul. 

Le calice est assez profond, car il atteint 1}; et même !/, de la longueur totale du polypier. 
Sur sa surface, on aperçoit des traces de cloisons; on peut en compter à peu près 62 à 68, quoi- 
qu’elles ne saillent pas avec netteté. 


La surface latérale du polypier n’est pas bien conservée. Elle est couverte de fragments de roche. 
jà et là, on croit reconnaître l’épithèque, et presque partout, l’on entrevoit des traces de cloisons. 


À l'exception de la coupe, fig. 6, aucune de celles qui ont été faites, ne passe par le centre du 
polypier. Dans cette coupe centrale, la partie médiane est large et consiste en planchers fins, 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 105 


onduleux. irréguliers et enchevêtrés. Les couches supérieures de ces planchers forment une échan- 
crure, qui apparaît comme une élévation centrale sur le fond du calice. 


Dans les intervalles compris entre les cloisons, quand le tissu vésiculeux est visible, on aperçoit 
des vésicules fines et presque rondes. 


Dimensions. La hauteur du polypier est de 30 à 357%: sa largeur maximum, de 22 à 247”, 


Gist et local. Calcaires riches en polypiers, bande e 2, Tachlowitz. 


Cyath. prosperum. Barr. 
PI. 43—44—45—46—103—109. 


Cette forme est très caractéristique pour notre bande e2, où elle se rencontre assez fré- 
quemment. 

Son aspect extérieur présente un assez grand nombre de variations, qui permettent de ranger 
les individus dans deux groupes. Les formes extrêmes ne se ressemblent guère, mais elles sont reliées 
entre elles par des formes intermédiaires. 


1 groupe. Polypier allongé, cylindrique, très mince; PI. 45, fig. 1, 4, 8 et 18. Les spéci- 
mens ne s’élargissent que fort peu, ou même pas du tout, en remontant vers le haut. L’individu, 
en forme de bâtonnet, figuré PI. 45, fig. 8, a un diamètre de 6””* à sa partie inférieure, de 15” 
vers la moitié de sa hauteur, et également de 15%” à son sommet. 


On peut également ranger ici les individus qui s’élargissent lentement et médiocrement vers 
le haut, comme, par ex. l’exemplaire figuré sur la PI. 44, fig. 25. Son diamètre à la base est 
de 8”, vers la moitié de la hauteur, de 12”; il s'élève à 16””* au bord supérieur. 


D’autres polypiers s’élargissent à partir de la base jusqu'à la moitié de la hauteur, où ils 
atteignent leur largeur maximum, et, de là, se rétrécissent jusqu'au sommet. Nous avons des exem- 
ples de cette forme dans les spécimens, fig. 30 et 37, PI. 45. Celui de la fig. 37 à un diamètre 
de 15% à sa base, de 25” au milieu, et de 17” au sommet. 


Les polypiers sont rarement droits, mais généralement un peu courbés, de sorte que le bord 
supérieur, au lieu d’être placé dans un plan horizontal, est un peu penché obliquement. 


2ème groupe. Polypier offrant l’apparence d’un cône renversé, au sommet étroit, mais s’élar- 
gissant rapidement vers le haut, c’est-à-dire vers la base du cône. Le spécimen, fig. 33, PI. 43, 
a un diamètre de 6"”* à sa partie inférieure, de 29%” au milieu, et de 36””* en haut. Ces poly- 
piers sont droits, sans aucune courbure, et leur bord supérieur est situé dans un plan horizontal. 


L’extrémité inférieure ou sommet du cône porte presque toujours une troncature. Quand celle-ci 
n'existe pas, le sommet est terminé en une pointe assez fine: c’est ce que nous montrent les 
PI. 43, fig. 10—18—33, 
PI. 45, fig. 1—18, 
PI. 46, fig. 5. 
Dans le voisinage de la base, le polypier porte quelquefois des couches qui se sont déposées, 
soit pour joindre les calices entre eux, soit pour consolider les individus. Cette particularité 
est exposée sur la PI. 43, fig. 15, et PI. 45, fig. 22. 


La partie médiane apparaît sur la troncature de la base; le systême des cloisons y est marqué. 


Le bord supérieur est généralement arrondi, et son empreinte se voit à travers la bordure, quand 
l’épithèque est conservée. Cette particularité s’observe distinctement sur les spécimens, PI. 44, 
14 


106 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


fig. 34—35, et PL. 43, principalement sur le jeune calice. Le contour du bord supérieur est circu- 
laire, parfois ovalaire; ce dernier cas ne peut être que le résultat de la compression du polypier. 
Quelquefois, il est allongé en forme de lèvre, ce qui trouble la régularité du contour; voir PI. 43, 
fig. 19, 26; PI. 44, fig. 31, 32; PI. 45, fig. 36, 41. 


Le bord supérieur se bombe médiocrement vers le centre, et passe lentement dans le calice sans 
former de bord calicinal. Il arrive aussi qu'il est assez plat, surtout dans les colonies cylindriques. 


La structure du bord supérieur, ainsi que de la face supérieure du polypier, offre un aspect bien 
différent dans les spécimens qui se rétrécissent à partir du milieu jusqu’au sommet. Par suite du 
rétrécissement du polypier, le bord supérieur forme une arête vive, et la face supérieure n’est pas 
développée. Il en résulte que le bord supérieur ne forme qu’un tout avec le bord calicinal. 


Dans quelques polypiers à bord supérieur en forme d’arête, la face supérieure, située au-dessons 
du bord calicinal, se soulève au milieu. et forme un bord calicinal bien marqué. C’est ce que l'on 
voit, PI. 43, fig. 39—40. Ordinairement, le calice est dépourvu de bord; il est relativement peu 
profond, ainsi que le montrent très bien les coupes verticales. Son contour est circulaire. Sa 
profondeur est plus grande dans les formes que nous citons dans le deuxième groupe, car elle 
atteint à peu près ! de la hauteur totale du polypier, tandis que, dans les spécimens allongés et 
cylindriques, elle mesure à peine de -!, jusqu'à -}; de la hauteur du polypier. 


On aperçoit les cloisons sur la face supérieure. Nous consacrons plus loin quelques observa- 
tions détaillées sur leur forme et leur nombre. 


La surface du tronc des polypiers était couverte d’une épithèque, qui a disparu partiellement 
ou totalement sur les spécimens moins bien conservés, de sorte que les bords extérieurs des cloisons 
sont mis à nu. Cette épithèque est assez lisse et mince. Il en résulte que les contours des cloisons 
subjacentes sont bien marqués et apparaissent en forme de côtes longitudinales légèrement saillantes. 
Entre ces côtes, l’épithèque est couverte de fines stries transverses, qui s'étendent comme des rides. 
soit dans les intervalles intercostaux, soit aussi, et c’est le cas le plus fréquent, par-dessus les côtes. 
Les stries transverses sont inégalement distribuées; tantôt elles sont rapprochées les unes des autres, 
tantôt tres éloignées. Ces contrastes que présente l’ornementation de l’épithèque sont exposés sur 
les grossissements, PI. 44, fig. 4—27; PI. 45, fig. 24— 29-34; 

PI. 46, fig. 11—16—18—721. 


Sous l’épithèque, l’on aperçoit les bords externes des cloisons parallèles. Leur épaisseur 
varie, ce qui provient de leur disposition en cycles et aussi de leur âge. On en compte de 4 à 9 
sur un espace de 5””,. Les cloisons sont jointes ensemble, dans la partie périphérique, par des 
dissépiments qui sont rarement droits, mais généralement recourbés ou coudés, et formant des vési- 
cules. Leurs dimensions sont variables: voir 

PI. 43, fig. 2—27—38—41; 
PI. 44, fig. 9—12—15—19—30—37; 
PAS io 30170155 59 Pl M6 ie 301 


Quelques spécimens portent, sur la surface des traces de stolons latéraux, qui ont dû servir 
à relier plusieurs polypiers, PI. 44, fig. 25. Ces traces ne sont pas également distinctes sur tous 
les exemplaires figurés. 


Le bord supérieur des cloisons est simplement arrondi et assez lisse. Cette structure 
s’observe constamment dans les jeunes individus. Au contraire, dans les individus adultes, l’extré- 
mité extérieure des cloisons est considérablement modifiée, car, au lieu de constituer une masse 
compacte, elle se transforme en un tissu réticulé, où la direction principale de chacune des 
cloisons se reconnait encore très facilement. Cette transformation semble expliquer pourquoi les 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 107 


parties externes des cloisons paraissent granulées dans certains polypiers adultes; voir fig. 29—35, 
PIS: 

Les fig. 36, 38 de la PI. 44 représentent exactement la structure primitive, et nous renseignent 
sur toutes ces particularités. 


L’arrangement des cloisons n’est pas assez régulier pour que l’on puisse en déduire une règle 
quelconque. La symétrie bilatérale s’observe fréquemment sur plusieurs polypiers cylindriques et sur 
quelques autres qui s’élargissent un peu vers le haut. 


La ligne médiane est représentée par une cloison longue, à laquelle aboutissent symétriquement 
toutes les autres cloisons. La fig. 11, PI. 43, montre un exemple de cet arrangement; la cloison 
principale est située à droite horizontalement. Dans les polypiers adultes, une moitié des cloisons sont 
2énéralement beaucoup plus longues et plus épaisses que celles de l’autre moitié, qui alternent avec 
les premieres. 

Sur certains polypiers, les cloisons alternent régulièrement. Une cloison de premier ordre est 
suivie d’une cloison plus courte de deuxième ordre. 


* Chez un grand nombre de spécimens, les cloisons de deuxième ordre s'appuient fortement par 
leur bord interne sur celles de premier ordre; elles vont méme jusqu'à se souder ensemble. Il est 
alors impossible de les distinguer l’une de l’autre. Dans ce cas, les cloisons semblent se diviser 
dichotomiquement vers l'extérieur, PI. 43, fig. 35. 


Nous constatons que les spécimens cylindriques qui se rétrécissent vers le haut, sont ceux qui 
possedent le moins de cloisons. Nous avons pu en compter de 53 à 56. Différents polypiers nous 
ont donné les chiffres suivants, savoir: 

SÉSDÉCIMENS ER O2 AUIOISONS: 
2 . CIN GLUGEN CT TO TD 
d’autres en montrent 69, 74, 78, 80 et 84. 


Dans les explications des planches, nous avons, autant que possible, indiqué le nombre des 
cloisons pour chaque individu. 


Il existe, dans l'espèce que nous étudions, un grand nombre de bourgeons que nous avons 
mentionnés superficiellement dans la diagnose du genre. Nous allons essayer de les décrire avec 
plus de détails. 

Les bourgeons apparaissent dans les calices en quantité variable. Leur nombre minimum est 
de 2, et leur maximum, de 8. L'ordre de leur apparition, ainsi que la place qu’ils occupent les 
uns par rapport aux autres, ne semble dépendre d’aucune loi constante. Nous nous servons des 
chiffres 1, 2, 3, 4, etc., pour désigner l’ordre d'apparition des bourgeons sur le même calice. 

Il arrive très fréquemment que les bourgeons sont rangés dans l’ordre suivant. Nous plaçons 
le premier bourgeon désigné par le chiffre 1, dans une ligne symétrique, de chaque côté de laquelle 
se trouvent les bourgeons 2 et 3, et souvent aussi les bourgeons 4 et 5. Il est remarquable que, 
si l’on tire une ligne diamétrale à partir du bourgeon 1, les bourgeons 3 et 4 sont presque toujours 
d’un côté de cette ligne, et les bourgeons 2 et 5, de l’autre côté. Nous croyons reconnaître dans 
cette disposition une particularité caractéristique. 

Les bourgeons qui apparaissent ultérieurement, se placent entre ceux que nous venons de citer, 
mais sans règle. 

Parmi les spécimens qui nous ont permis d'observer la série de bourgeons, nous voyons, par 
ex., sur un individu, les bourgeons disposés dans l’ordre suivant: 1, 3, 6, 4 — 7, 5, 8, 2; sur un 
autre, 1, 3, 4, 7—5, 6, 8, 2; chacun des deux groupes de chiffres représente la position des 


bourgeons de chaque côté de la ligne symétrique. 
14* 


108 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La gemmation, dans cette espece, est celle que nous nommons bourgeonnement tabulaire. Les 
bourgeons apparaissent sur le bord du calice comme de petits sacs, dont le fond est formé, durant 
un temps assez long, par la surface calicinale du polypier-mere, de sorte que les cloisons de la 
surface du calice continuent sur le bourgeon. La largeur de la poche primitive occupe 4 à 10 cloi- 
sons. Durant la croissance, les bords des cloisons se relèvent un peu; ces nouvelles lamelles chan- 
gent de direction et aboutissent à un point situé au milieu du nouveau bourgeon. En même temps, 
l’on voit apparaître de petites cloisons sur l’autre moitié du sac, qui est en forme de toit. 


Plus tard, de nouvelles cloisons de second ordre viennent s'ajouter aux cloisons existantes, qui 
proviennent du polypier-mere. Le nombre des cloisons du côté opposé augmente également, le sac 
devient de plus en plus profond et prend peu à peu la forme d’un cône renversé. La disposition des 
cloisons, chez les jeunes spécimens, est très instructive, parce qu’elle montre une symétrie bilatérale 
nette et bien caractérisée. Souvent, la cloison qui forme la ligne symétrique est bien developpée ; 
d’autres fois, l’ensemble des cloisons, quoique peu visible, ne laisse pas que d'offrir une certaine 
symétrie. C’est ce que montrent très clairement les fig. 3 et 22, PI. 44, qui représentent de jeunes 
bourgeons grossis. 

Les bourgeons prennent une direction excentrique ou centrifuge. Dans les polypiers qui por- 
tent plusieurs bourgeons, ceux-ci s’inclinent dans toutes les directions, PI. 44, fig. 24. Il est re- 
marquable que les bourgeons adultes n'apparaissent jamais en grand nombre. 


Nous ne connaissons qu'un seul spécimen qui possède 2 bourgeons assez développés; il est 
représenté sur la PI. 44, fig. 39. Dès qu'ils sont nombreux, les bourgeons restent petits, et il sem- 
ble que, avant d'être parvenus à leur entier développement, ils aient été un obstacle à celui des 
polypiers, sur lesquels ils se trouvaient. 

L'espèce Cyath. prosperum, grâce à l’état favorable de ses spécimens, permet d'observer les 
détails de sa structure interne. 

Sur la section transverse, où l’on peut compter tres facilement le nombre des cloisons, ces der- 
nières apparaissent sous forme de lamelles radiaires, un peu courbées et dirigées vers le centre. 
L'’extrémité externe, située sur la périphérie, est dissoute, surtout chez les polypiers adultes. Les 
cloisons de second ordre se recourbent vers celles de premier ordre, sur lesquelles elles s'appuient 
très fortement avec leur extrémité interne; toutefois leurs limites sont reconnaissables. Au centre. 
les cloisons sont recourbées et forment des figures souvent très bizarres. 

D’ordinaire, les cloisons aboutissent, en se courbant un peu à leur extrémité interne, à une 
cloison en demi-cercle autour du centre, qui a l’apparence d’une muraille interne, et que l’on peut 
considérer comme une cloison principale ou primaire. Telles sont les particularités exposées sur les 
coupes transverses, figurées sur les PI. 103 et 109. 

La section longitudinale montre que les planchers sont très bombés vers le haut, au centre 
du polypier. 

Les parties périphériques se composent de séries obliques de vésicules assez grosses. 

Dimensions. Les polypiers qui appartiennent à cette espèce sont de dimensions très variables. 


Les spécimens cyathiformes offrent une largeur considérable. Le plus petit a une hauteur de 107”, 
et un diamètre de 17**; le plus grand à 55°” de hauteur et 30””* de largeur. 


s spécimens cylindriques varien Ë CHE OT noueur, et 77" à 17 » Jarceur. 
Les spécime ylindriq tientre oo denons OUT 17%» de larger 

Rapp. et différ. Cette espèce est très typique pour le terrain silurien de la Bohême; elle ne 
peut en aucun Cas être confondue avec une autre forme. 


(ist et local. Les matériaux appartenant à Barrande renfermaient une grande quantité de 
polypiers assez bien conservés et provenant de la bande calcaire e2, Zachlorwitz. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 109 


Genre Chonophyllaun. Milne Edwards et Haime. 
PI. 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 65, 66, 67, 109 et 113. 


Cette forme compte de nombreux représentants dans le bassin de la Bohême, et surtout dans 
la bande f2. Les spécimens laissent beaucoup à désirer sous le rapport de la conservation. 


Dans le Thesaurus siluricus de Bigsby, ainsi que dans les explications des planches destinées 
à guider le dessinateur, Barrande avait rangé ces polypiers dans le genre Cyathophyllum. I] avait 
également désigné par un nom spécifique des fragments de polypier, auxquels le mouvement des 
vagues avait donné parfois une forme extérieure assez bizarre (v. PI. 59). 


En ce qui concerne l’Aperçu historique de ce genre, voici les indications que nous possédons: 


1823. Goldfuss décrit, sous le nom de Cyathophyllum plicatum, un polypier provenant de 
Kentucky (Amérique), qui différait déjà, par sa forme extérieure, des représentants typiques de 
ce genre. 


1831. Ehrenberg associe au genre Séfrombodes l'espèce précédente, ainsi que 6 autres formes 
du même genre. (Künigl. Akad. Berlin.) M° Coy se sert de la même dénomination, en citant cette 
espèce dans son ouvrage sur les fossiles siluriens de l'Irlande. 


18550. Milne Edwards et Haime, dans leur ouvrage intitulé, British foss. Corals, séparent 
cette forme de Cyathophyllum, en établissant pour elle le genre nouveau Chonophyllum. Ils repro- 
duisent la diagnose générique dans leur travail sur les Polypiers des terrains palcozoïques, publié 
ultérieurement. Voici cette diagnose: ,Polypier simple et principalement constitué par une série 
de planchers infundibuliformes, superposés et invaginés, dont la surface présente un grand nombre 
de rayons cloisonnaires également développés et s'étendant du centre à la circonférence. Pas de 
columelle, ni de muraille. 


Les Chonophylles ont des rapports avec les Strombodes, mais ils restent toujours simples et 
ne présentent pas de murailles; ils différent des Ptychophylles par l'absence de tout organe central “ 


1852. Deux ans plus tard, J. Hall, dans la Palacontology of N. York, introduit le genre 
Conophyllum, qui possède les mêmes caracteres, de sorte que ce nom peut être regardé comme 
synonyme. L'espèce Conophyllum niagarense, que l’auteur décrit dans cet ouvrage, se distingue par 
sa forme très mince. 


1876. Rominger soumet également ce genre à un examen minutieux, et cite deux espèces du 
dévonien du Michigan. (Æossil Corals.) 


1892. Sherzer passe en revue toutes les espèces de ce genre, en introduit deux nouvelles, 
dont l’une provient de la bande f2 de Konëéprus. (Bulletin geol. Soc. America.) 


La forme des polypiers associés dans le genre Chonophyllum est simple ou composée. 


1. Forme simple. Le polypier est turbiné ou presque cylindrique. La majorité des spécimens 
de notre bassin appartient à ce groupe. La multiplication se fait par gemmation calicmale. Ce 
mode de reproduction est décrit en détail dans le travail de Sherzer. Nous n’en pouvons citer 
qu'un seul exemple; c’est un calice, assez mal conservé, qui appartient à l'espèce Chonophyl. foveola : 
il est figuré sur la PI. 65, fig. 5, et montre un bourgeon sur sa périphérie. 


La forme extérieure des polypiers de ce groupe se modifie pendant la croissance. Les jeunes 
individus sont coniques ou turbinés, et s’élargissent plus ou moins rapidement vers le haut. Quand 


110 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


l'extrémité inférieure se brise, le polypier est patelliforme, aspect que présentent la plupart de nos 
espèces. La surface supérieure est, dans ce cas, plane ou un peu excavée, et montre les cloisons 
plus ou moins distinctes. 


Le calice a le contour arrondi; il est situé au centre de la face supérieure, ordinairement 
largé, et muni d’un bord assez marqué, mais arrondi. 


A mesure qu'il croit, le polypier gagne en hauteur, et se compose d’un nombre toujours plus 
grand de couches fines, qui se forment par la structure lamelleuse particulière des cloisons. Cette 
structure est décrite plus loin. 


Ces polypiers hauts et cylindriques possèdent une base assez pointue. Dans ce stade, la face 
supérieure commence à se courber et à s’élargir vers le bas et vers l’extérieur. Chez les individus 
dont la croissance continue, cette face, pourvue de cloisons, s’allonge jusque dans la proximité de la 
base, qui grossit et forme un tronc épais. Cet aspect de la face supérieure ainsi infléchie (reflexed). 
est représenté sur la PI. 48, par la fig. 13 (renversée), et PI. 113, fig. 21 et 22. Il n’est connu que 
dans les spécimens adultes de l'espèce Chonoph. pseudoheliantoides. 


2, Forme composée. Ce groupe n’a été observé nulle part ailleurs, jusqu'à présent; il est 
représenté par l'espèce Chonoph. pseudoheliantoïdes. 


Dans le polypier originairement simple, naissent par gemmation latérale deux calices et, par 
conséquent, deux individus indépendants, mais sans muraille proprement dite, de sorte que leurs 
cloisons passent les unes dans les autres. 


L'espèce Chonoph. pseudoheliantoides offre un exemple très intéressant de la transition de la 
forme simple à la forme composée, et, en même temps, vers le genre Philipsastraea, dont l’espèce 
Ph. cuncta apparaît dans la même localité. La fig. 21, PI. 47, montre sur un même polypier deux 
individus, dont la forme extérieure s'accorde encore avec la diagnose générique de Chonophyllum. 


La surface des jeunes spécimens coniques ou patelliformes est recouverte d’une fine épithèque, 
sur laquelle on reconnaît les contours des cloisons subjacentes, et qui, de plus, porte des rides fines, 
horizontales, et quelquefois des stries longitudinales, PI. 47, fig. 8, 16, 23; PI. 48, fig. 8, 12. 


Chez les colonies, il existe également une épithèque commune, dont on aperçoit encore des 
fragments et des restes. En outre, les colonies sont couvertes d’une couche, épaisse à la base, c’est- 
à-dire à l'endroit où elles étaient fixées aux corps étrangers. 

Le polypier ne possède aucune muraille proprement dite, car, même chez les formes bien 
conservées avec leur épithèque, on distingue sous cette dernière les bords externes des cloisons. 
L’épithèque n’est conservée que partiellement sur les spécimens adultes de forme cylindrique; le 
reste de la surface offre une apparence rugueuse, qui résulte de ce que les fines lamelles des cloi- 
sons sont endommagées. 


L'absence complète de muraille proprement dite se constate le mieux chez les formes composées 
de l'espèce Ch. pseudoheliantoides, où les cloisons passent les unes dans les autres sans aucune 
trace de délimitation. 


Les cloisons sont très bien développées. Toutefois, celles des formes dont la surface est usée 
ne s’observent que sur les coupes minces. Leur nombre, variable, oscille entre 50 et 78. Elles 
sont droites ou légèrement courbées dans un même sens, ainsi que le montre la fig. 5 de la PI. 48. 
Sur la périphérie, leur largeur, très considérable, est souvent de 3 à 4”, et, d’après les observa- 
tions de Sherzer, cette dimension atteint jusqu'à 5"" dans quelques espèces étrangères. Les 
cloisons s’amincissent beaucoup en se dirigeant vers le calice, et, au-dessous de celui-ci, leur minceur 
est encore beaucoup plus grande. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. Alt 


L'arrangement des cloisons n'est soumis en somme à aucune règle. Elles appartiennent 
à différents ordres, car elles sont de longueur variable. Celles des premiers ordres s’avancent 
jusqu’au centre; celles des ordres suivants cessent dans la proximité du bord calicinal. Ces particu- 
larités s’observent très distinctement sur la figure photographique de la coupe transverse, 
PI. 109, fig. 4. 


Chez quelques individus, on voit nettement la symétrie bilatérale; chez d’autres, au contraire, 
il est impossible de la reconnaitre. Elle est produite, soit par une cloison plus longue que les 
autres, ordinairement un peu courbée à son extrémité interne, et située dans la ligne médiane; soit 
par une lacune très visible, qui remplace la cloison principale. 


Il arrive très souvent qu'une cloison beaucoup plus longue que les autres traverse presque 
tout le centre en ligne droite ou un peu courbée, et forme ainsi une cloison principale, vers 
laquelle les cloisons primaires se dirigent perpendiculairement ou dans le même sens, en se courbant 
légèrement. Nous donnons le nom de directive à cette cloison qui détermine l’arrangement des autres. 


Les dissépiments entre les cloisons sont toujours fortement développés en forme de petits arcs 
souvent assez prononcés. Ils manquent totalement sur la partie centrale de la coupe transverse, 
mais ils apparaissent tous subitement à une certaine distance du centre, formant ainsi un cercle 
qui correspond au contour du calice. Les cloisons de second ordre ne vont ordinairement que jusqu’à 
ce cercle; celles de premier ordre le franchissent et s’avancent vers le milieu. 


Les cloisons sont habituellement un peu épaissies à leur extrémité interne. Les primaires, qui 
s'étendent jusqu’au centre du polypier, se tordent plus ou moins, mais jamais assez fortement pour 
donner lieu à une formation semblable à une fausse columelle. 


La structure des cloisons est très intéressante et très typique pour les représentants de ce 
genre. Ces éléments se composent, en effet, de fines lamelles horizontales, disposées en couches 
superposées; mais, au lieu d'être plane, ce qui est fort rare, leur section transverse offre une con- 
vexité, dont la largeur varie en raison de celle des cloisons. Les irrégularités visibles dans la struc- 
ture des cloisons proviennent principalement de ce que les bords latéraux d’une ou plusieurs lamelles 
descendent plus bas, et couvrent ainsi plusieurs lamelles atrophiées, placées au-dessous. 


Les lamelles portent sur leurs faces verticales des prolongements spiniformes, que Sherzer 
appelle piliers d'appui. Ils existent en quantité variable. Dans l’espèce Chonoph. pseudoheliantoïdes, 
ils sont très nombreux et apparaissent généralement seuls dans les coupes transverses, où ils recou- 
vrent méme les lamelles. On les distingue aussi tres nettement sur la coupe longitudinale, PI. 109, fig. G. 


Nous constatons, dans le genre nouveau Pselophyllum, V'existence de cloisons d’une structure 
analogue; mais, avec cette différence, que, dans Pselophyllum, les piliers d'appui font défaut, et que 
les lamelles reposent toutes directement les unes sur les autres. 


La densité des lamelles n’est pas uniforme dans tout le polypier; elle est tres forte dans le 
calice et la partie centrale, où les lamelles forment une masse compacte; elle devient de plus en 
plus faible vers l'extérieur, de sorte que, dans la partie périphérique, les lamelles constituent un 
tissu semblable au tissu vésiculeux, mais sans que les cloisons, vues de la face supérieure, aient 
éprouvé quelque modification soit dans leur forme, soit dans leurs contours. Nous nous servons pour 
désigner ce phénomène intéressant de l'expression ,,so/ution des cloisons. Il est très visible sur les 
coupes de Chonoph. pseudoheliantoïdes, ainsi que sur d’autres figures considérablement grossies. Les 
fig. 3 et 5 de la PI. 109 montrent le degré extrême de cette solution, car les extrémités externes 
des cloisons sont terminées par des vésicules très grosses. 


Les couches fines, lamelleuses, qui composent chaque cloison, sont indépendantes, et ne s’éten- 
dent pas sur les cloisons voisines. Malgré la finesse de ces couches superposées, quand les parties 


112 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


externes des cloisons sont endommagées, on distingue fort bien que le polypier en est formé tout 
entier, particularité typique qui à amené Milne Edwards et Haime à établir le genre Chonophyllum. 


Dans les parties périphériques des coupes longitudinales exposées sur les PI. 47, 48, et 109, 
on observe les cloisons très denses, coupées transversalement, et, entre elles, des vésicules très fines, 
lenticulaires, formées par les dissépiments. 


Sur la face supérieure, les cloisons sont si serrées les unes contre les autres, qu'il n’existe 
entre elles que peu ou point d'intervalle libre. Il y a donc lieu de s’étonner que les dissépiments 
soient si fortement développés dans les coupes longitudinales; mais ce contraste s'explique par le 
fait que les dissépiments, qui, comme le dit Sherzer, passent souvent dans les lamelles des cloisons, 
participent eux-mêmes, en partie, à la structure des cloisons, ou encore que les lamelles affectent, 
sur leurs bords latéraux, la forme de dissépiments. 


La partie médiane porte, la plupart du temps, des planchers incomplets, qui se distinguent par 
leur extrême finesse, plus grande même que celle des vésicules intercloisonnaires. 


Comme les cloisons s'étendent jusqu’au centre du polypier, où elles sont encore un peu recour- 
bées, on en voit toujours, sur les sections longitudinales, quelques-unes qui sont coupées; entre elles 
se trouvent les planchers courts. 


L'état de conservation des spécimens de Chonophyllum est, en général, très défavorable. Toutes 
les espèces de ce genre, en Bohême, proviennent du calcaire blanc de la bande f2, de Konéprus, 
où elles ont contribué puissamment à la formation d’un banc de coraux. Nous montrerons plus tard, 
dans un chapitre spécial, que ce banc se composait de fragments de polypiers, d’'Hydrozoaires et 
d’autres fossiles. (C’est ce qui explique pourquoi la plus grande partie de ces formes sont brisées 
et très fortement usées. Cependant, malgré les changements considérables que la forme extérieure 
a éprouvés chez ces fossiles, leur structure interne, bien conservée, permet de reconnaître les ca- 
ractères particuliers au genre Chonophyllum; mais, si ces derniers font défaut, et cela arrive quelque- 
fois, il est alors bien difficile de distinguer à quelle forme spécifique appartiennent les divers spé- 
cimens. Barrande, dans la détermination provisoire des espèces de ce genre, s’en est principalement 
tenu à l’aspect de la forme extérieure, et, parmi les spécimens figurés, il s’en trouve qui ne repré- 
sentent que des fragments roulés. Voir PI. 49, fig. 2, 5, 11; PI 50, fig. 29; PI. 54, fig. 29; PI. 58, 
HO MP 0 To OA SNS SES PI AGE ie 58 41 etSuntout, PIN66 ne A 26 SI DANS 
cette dernière planche, les sections longitudinales montrent clairement que l’on est en présence d’un 
fragment dont la partie périphérique à été presque entierement enlevée par le frottement. 


De plus, l’extrémité inférieure n’est conservée que sur de très rares exemplaires; tous les au- 
tres ont été brisés à la base, et roulés. Les figures exposées n’ont donc guère que le mérite de 
représenter fidelement dans quel état défectueux apparaissent les exemplaires du genre Chonophyllum, 
en Bohème. 


Comme la plus grande partie des planches étaient terminées, nous nous sommes décidé à faire 
la description des formes dont les caractères visibles nous ont semblé suffisants pour établir des 
espèces indépendantes; quant aux autres, nous les indiquons avec un point d'interrogation. Il reste 
bien encore quelques formes qui ont été figurées, mais leur état est si défavorable qu'il est impos- 
sible d’en tirer le moindre parti; c’est tout au plus si l’on reconnaît que l’on a devant les yeux des 
fragments irréguliers de polypier. Nous les citons également après la description des espèces de 
Chonophyllum, en leur conservant les dénominations données par Barrande. Nous ferons aussi 
observer que les deux planches éliminées par le Prof. O. Noväk contenaient des fragments du genre 
Chonophyllum, encore plus endommagés que ceux qui viennent d’être mentionnés. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 113 


Chonoph.? annuloides. Barr. 
PIN 62! 


Polypier patelliforme; contour ovalaire; murailles épaisses; bord supérieur, large, entourant 
le polypier à mi-hauteur comme une bande; face supérieure, voûtée, passant dans le calice sans for- 
mer de bord. 


Cavité calicinale peu profonde; contour du calice, circulaire, non concentrique avec celui du 
polypier. Les cloisons sont indiquées sur la face supérieure et la surface du tronc, mais pas assez 
distinctement pour qu'on en puisse constater le nombre. L’épithèque est usée sur les côtés aplatis, 
et l’on voit les parois des vésicules relier les cloisons entre elles. 


La partie inférieure du polypier se rétrécit en forme de cône. 


Sur la section transverse, on distingue la partie médiane, qui est relativement étroite et com- 
posée de planchers enchevétrés, et la partie périphérique, montrant les fines vésicules intercloison- 
naires. La structure des cloisons, qui sont formées de lamelles superposées, est parfaitement visible 
à l’aide de la loupe. 


Rapp. et différ. 11 n’est pas possible de dire sûrement à quelle forme générique appartient 
l'unique spécimen décrit et figuré; mais son contour ovalaire est assez caractéristique, et on ne le 
rencontre que rarement. 


Dimensions. Le grand axe du spécimen mesure 35""; le petit, 24**:; la hauteur est de 147”. 


Gis® et local. Calcaire blanc de la bande f2, Konéprus. 


Chonoph. biconicum. Barr. 
PI: 49, 56. 


Polypier offrant l’aspect de deux cônes opposés par la base, et se rapprochant assez de la 
forme typique. Le bord supérieur entoure le polypier à mi-hauteur, et le partage en deux moitiés, 
dont la supérieure comprend le calice, et l’inférieure, le tronc du polypier, qui se rétrécit réguliere- 
ment vers la base. La réoularité de cette forme rappelle, en quelque sorte, l'espèce Cyath. helian- 
toides. 

Nous avons encore sous les yeux des spécimens, dont l’aspect extérieur a été sensiblement 
modifié par les vagues, et divers fragments de polypiers de grande taille, qui doivent au hasard Ja 
forme des représentants de cette espèce. La forme typique est le plus nettement exposée sur les 
POIDS et PI 56 1e. 0207 

La face supérieure du polypier s'élève en forme de cône à partir du bord, qui présente lui- 
même une arête assez vive. Elle est assez lisse, porte parfois des bourrelets et des rainures. On 
y aperçoit aussi des traces de cloisons épaisses, mais elles sont peu distinctes, et on ne peut en 
constater le nombre. 


Le calice est muni d’un bord assez marqué. Son diamètre atteint à peu près la moitié de la 
largeur maximum du polypier, et sa profondeur varie entre !/; et !/, de la hauteur totale du spé- 
cimen, en admettant que l'extrémité inférieure de celui-ci n’ait pas été brisée. Le fond du calice 
n’est pas uni ordinairement. 

La surface du tronc porte également des bourrelets et des rainures, ainsi que des traces de 
l’épithèque, qui est finement ridée, et sous laquelle apparaissent les bords externes des cloisons. 

15 


114 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La partie médiane, visible sur la section longitudinale, est relativement large. Les planchers 
sont minces. très fins et très serrés, onduleux et bombés. Les parties périphériques consistent en 
un tissu vésiculeux, très épais. 


Parmi les coupes longitudinales qui sont figurées, celle de la fig. 30, PI 56, reproduit le plus 
fidélement la structure des planchers, car elle passe exactement au travers du centre. Elle montre 
écalement le fond raboteux de la cavité calicinale. La forme des cloisons est le seul caractère ty- 
pique du genre Chonophyllum, que l’on puisse observer distinctement sur ces coupes. 


Dimensions. Le polypier est plus large que haut. Parmi les spécimens qui semblent être 
entiers, celui de la PI 56, fig. 22, atteint une hauteur de 21””, et une largeur maxim. de 367”: 
celui de la PI. 49, fig. 28, une hauteur de 30”, et une largeur de 38". 


Ces deux spécimens représentent les dimensions extrêmes, entre lesquelles se placent les exem- 
plaires moins bien conservés. 


Rapp. et différ. Cette espèce se distingue par sa forme générale biconique, par l’arête plus 
ou moins vive du bord supérieur et du bord calicinal, ainsi que par la finesse des planchers. 
Nous devons faire observer que nous ne sommes pas tout à fait sûr que les individus soient 


entiers. Quelques spécimens figurés, comme p. ex. PI. 56, fig. 19—21, 25—32, ressembleraient plutôt 
à des fragments. 


Gist et local. Bande f2, Konéprus. 


Chonoph. columna. Barr. 
PISE 


Polypier simple, cylindrique, un peu élargi en haut. Comme il ne se rétrécit que fort pen 
à la partie inférieure, il est probable que l'extrémité a été brisée. Les dimensions des spécimens 
que nous avons sous les yeux varient considérablement. Les uns, très exigus, un peu courbés, ont 
une hauteur de 6 à 8”; d’autres, qui concordent entièrement avec les premiers, ont 15, 38 et 
même 45”* de hauteur; mais la plupart des individus atteignent une hauteur moyenne de 12 
à 16%, La largeur des spécimens est en proportion avec la hauteur. Elle est de 6 à 8”” chez 
les polypiers de taille moyenne, et de 10 à 15””* chez ceux dont la hauteur atteint 457”. 


Le calice est presque toujours brisé ou rempli par la roche. Un spécimen qui fait exception 
sous ce rapport, montre le bord calicinal muni d’une arête assez vive, et le calice conique, ayant 
à peu près 10”* de profondeur. 


La surface est généralement mal conservée. Tantôt, elle consiste en zones étagées irrégulière- 
ment et produites par des brisures provenant de la structure particulière que présentent les cloisons 
de ce genre; tantôt elle est recouverte d’une épithèque lisse, ridée çà et Jà transversalement; tantôt 
enfin, et c’est le cas le plus fréquent, elle est totalement usée par le frottement, et l’on voit souvent 
apparaître les contours des bords externes des cloisons, (v. PI. 113, fig. 5, 6, 7). Sur quelques 
exemplaires, il n’est pas facile de distinguer s'ils portent une épithèque, ou s'ils sont polis par le 
frottement. 


Les cloisons, assez minces, se recourbent, ou se tordent un peu au centre du polypier. 
Souvent, une cloison plus longue que les autres s’avance jusqu’au milieu du polypier, où elle se 
termine par un renflement plus ou moins gros, et de chaque côté de cette cloison s'appuient symé- 
triquement, en se recourbant un peu, les autres cloisons primaires. Dans ce cas, cette cloison, que 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 115 


lon peut considérer comme principale, divise la coupe transversale du polypier en deux parties 
égales et symétriques. 

Le nombre des cloisons de premier ordre varie entre 24 et 32. Elles alternent avec les 
cloisons de deuxième ordre, ordinairement aussi nombreuses. L’alternance se fait assez régulière- 
ment; elle n’est troublée qu'aux endroits, d’ailleurs très rares, où les cloisons de second ordre 
atteignent par exception la même longueur que celles de premier ordre. 


La structure des cloisons ne se distingue pas toujours nettement; mais elle est identique avec 
celle des autres espèces de ce genre, et elle est indiquée sur la surface par des zones étagées 
en gradins. 

La partie périphérique, visible sur la coupe longitudinale, porte entre les cloisons les mêmes 
vésicules que l’on trouve dans les autres formes de Chonophyllum. 


Sur la partie médiane, on observe les planchers très minces, très serrés, rappelant la struc- 
ture vésiculaire. 


Rapp. et différ. (Cette espèce, caractérisée par sa forme extérieure cylindrique, diffère de 
toutes les autres connues jusqu’à ce jour. 


Nous associons à cette forme, mais avec réserve, un grand spécimen dont la hauteur atteint 
72», et la largeur, 28”, figuré PL. 34, fig. 13 et 14. La surface du polypier et la microstructure 
des cloisons montrent les mêmes particularités que l’on observe dans les exemplaires plus petits de 
l'espèce columna. Toutefois, vu les dimensions considérables du spécimen en question, ainsi que 
l'impossibilité de constater exactement, sur la section longitudinale, la forme des cloisons au centre 
du polypier, nous n’osons pas l'identifier avec l’espèce Ch. columna. 


Gis' et local. Les exemplaires de cette forme se trouvent très fréquemment dans les cal- 


caires de la bande f2, à Æonéprus. 


Chonoph. conicum. Barr. 
Pl 60: 


Le polypier, de taille relativement exiguë, a la forme d’un cône renversé. Il se rétrécit lentement 
vers la base, c’est-à-dire vers le sommet du cône. Il est d'ordinaire légèrement courbé; sa section 
transverse est ovale ou presque circulaire. Le bord supérieur, bien développé, circonscrit le haut 
du polypier. La face supérieure est un peu bombée et porte de faibles traces de cloisons; elle 
s’abaisse au centre dans le calice peu profond, qui est entouré d’un bord en forme de bourrelet. 


Dans les spécimens figurés, la roche occupe l’intérieur du calice. La section transverse de ce 
dernier est ovale, même dans les polypiers à section transverse circulaire. 

La base du polypier est simplement arrondie, mais toujours pourvue d’une pointe relative- 
ment aiguë. 

Nous associons ici avec réserve le plus grand des spécimens, fig. 7 à 9, parce qu'il n’est pas 
complet, ainsi que nous avons pu nous en assurer en examinant la coupe longitudinale. Le polypier 
ayant été roulé, sa surface ne montre plus que de rares et fines stries transverses, qui sont peut- 
être des restes de l'épithèque disparue. 

La structure interne se distingue nettement sur les coupes longitudinales. La partie médiane, 
d’une largeur moyenne, se compose de planchers très fins, onduleux, pliés irrégulièrement, et enche- 
vêtrés. Sur les parties périphériques, on aperçoit les cloisons, qui ont été coupées, et les vésicules 
étroites, si caractéristiques pour le genre Chonophyllum. 

SE 


116 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 
Les deux coupes représentées sur les fig. 2 et 5 ne passent pas exactement par le centre. 
Quant à la troisième, elle est bien exécutée. Elle appartient au grand spécimen mentionné ci-dessus. 


Dimensions. Les deux exemplaires, fig. 1 à 6, doivent être considérés comme des représen- 
tants typiques de cette espèce. Le plus petit a une hauteur de 19”*, et une largeur maximum de 
18 à 2077, Le plus grand spécimen a environ 25” de longueur et une largeur de 1977. 


Rapp. et différ. Les deux spécimens en question diffèrent de toutes les autres espèces par 
leur forme extérieure conique, et par la grande largeur de leur partie médiane, composée de plan- 
chers très fins. 


Gist et local. Calcaires blancs de la bande f 2, Konéprus. 


Chonoph. dilatans. Barr. 
PIAGTE 


Tous les spécimens figurés sont fragmentaires. Malgré cette circonstance défavorable, ils mon- 
trent plusieurs caractères qui justifient, selon nous, la création d’une forme spécifique nouvelle. 


Le polypier, patelliforme, peu élevé, possède des cloisons relativement épaisses, et s’élargit 
rapidement de la base au bord supérieur, qui est large, muni d’une arête assez vive, parfois un peu 
arrondie. À partir de ce bord, la face supérieure forme une voûte plus ou moins prononcée, et 
passe insensiblement dans le calice peu profond, sans bord calicinal. 


On aperçoit souvent des traces de cloisons; celles-ci semblent avoir été d’une certaine épais- 
seur, mais il est impossible d’en constater le nombre sur les fragments que nous avons sous 
les yeux. 


La surface du polypier n’est conservée que sur quelques spécimens, comme p. ex. Ceux qui 
sont représentés sur les fig. 3 et 7. Elle porte des rainures et des bourrelets, mais ces ornements 
sont irréguliers et peu prononcés. La partie médiane, composée d’épaisses cloisons, apparait souvent 
sur la face de l'extrémité inférieure tronquée. Dans les fragments, elle se détache quelquefois de 
la partie périphérique, qui est alors seule conservée et présente la forme d’un anneau plus ou moins 
complet. 


Comme nous n'avions à notre disposition que les exemplaires figurés, nous n'avons pu exécuter 
de coupes pour l'étude de la structure interne; malgré cela, celle-ci est visible aux endroits où se 
trouvent des brisures. 


Les cloisons sont larges et montrent çà et là des traces de lamelles cloisonnaires. La partie 
médiane est relativement large, et les parties périphériques montrent les vésicules étroites, particu- 
lières au genre Chonophyllum. 


Dimensions. Cette forme n'étant représentée que par des fragments, nous ne pouvons nous 
rendre compte des dimensions exactes. Cependant le spécimen, fig. 7—9, qui est à peu près com- 
plet, a une hauteur de 15”, et une largeur maximum de 25”. Il paraît représenter un jeune 
individu. 


Rapp. et différ. Les caractères spécifiques principaux qui distinguent l'espèce Chonoph. dila- 
tans, sont: 
1. La forme extérieure, basse et patelliforme. 


2. L’épaisseur des murailles vers la partie supérieure du polypier. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 117 


3. L'absence de bord calicinal, et l’abaissement insensible de la face supérieure vers le centre. 
Malgré ces particularités, nous reconnaissons que plusieurs fragments, p. ex. ceux des fig. 10, 11, 
12, échappent à toute détermination. 


Gris! et local. Les spécimens ont été recueillis dans la bande f2, à Konëprus. 


? Chonoph. disculus. Barr. 
BIG 


Le polypier, plat et discoïde, semble avoir subi une compression dans le sens vertical. Il 
porte une cavité centrale, et les deux faces du disque sont semblables. Le bord supérieur n'est 
presque jamais complet; mais sur quelques spécimens, il est plus prononcé, et forme le contour du 
disque, fig. 13—18. 


La plupart de nos spécimens ont été roulés, de sorte que les ornements de la surface ont 
disparu. 

Le calice occupe le milieu de la face supérieure. Celle-ci est ordinairement bombée, et forme 
un bord peu élevé, arrondi sur les spécimens qui ont le plus souffert. 


La face supérieure et le bord en question montrent souvent des traces de cloisons, mais ces 
dernieres ne sont généralement pas assez distinctes pour que l’on puisse les compter. Toutefois, le 
spécimen, fig. 11, permet d’en fixer à peu près le nombre, qui pourrait bien s'élever à 74. 


La face inférieure du disque est également bombée, et porte une cavité centrale, représentant 
la partie médiane du polypier, laquelle est ici d’une assez grande largeur, de sorte que quelques 
spécimens ont l’aspect de tronçons de polypier. Dans plusieurs spécimens de petite taille, les deux 
faces se ressemblent tellement, par leur bombement et leur partie médiane, qu'il est difficile de les 
distinguer l’une de l’autre. 


Les coupes transverses, tout en montrant les limites qui séparent la partie médiane des parties 
périphériques, ne laissent voir clairement ni planchers ni tissu vésiculeux. Quelques exemplaires font 
exception; p. ex. celui de la fig. 10, qui a une brisure, permet d'observer les côtés des cloisons, 
les filets transverses indiquant les lamelles, et enfin la rugosité de la surface des cloisons, qui s’ex- 
plique par la structure lamelleuse de ces dernières. 


Dimensions. Comparé à la hauteur du polypier, le diamètre forme, à notre avis, un carac- 
tère typique pour cette espèce. La hauteur n'atteint jamais la moitié du diamètre, mais elle en 
dépasse toujours le tiers. Parmi les spécimens figurés, le diamètre du plus petit est de 14”*, et 
sa hauteur, de 6”. Le plus grand a un diamètre de 35°”, et une hauteur de 147”, 


Rapp. et différ. On serait tenté de supposer que cette espèce n’est représentée que par des 
spécimens roulés appartenant à d’autres formes spécifiques. L’apparition de ces polypiers dans les 
calcaires de Konëprus est si fréquente et si remarquable, que Barrande les a rangés sous un même 
nom, que nous conservons, mais en l’accompagnant du signe de doute pour exprimer notre in- 
certitude. 


Gist et local. Les spécimens proviennent des calcaires de la bande 2, de Konéprus. 


118 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Chonoph. dividens. Barr. 
PI268: 


Cette espèce est représentée par quelques spécimens. Elle diffère des autres aussi bien par 
sa forme extérieure que par sa structure interne. Le polypier offre l’aspect d’une massue. Il est 
renflé vers le haut, et se rétrécit un peu près du sommet. Sa surface porte un fort étranglement 
irrégulier, rugueux, en forme de rainure. La face supérieure est horizontale; au centre, le calice 
est indiqué par une faible dépression. 


La surface entière des spécimens a été fortement endommagée par le mouvement des vagues. 
Elle est rugueuse et entourée d’élévations horizontales en forme de bourrelets, et montre des traces 
de lamelles cloisonnaires, arquées et disposées en rangées. Le bord supérieur est arrondi. 


Le diamètre de la partie médiane se distingue par son exiguité remarquable, ainsi que le 
montre la section longitudinale. Il atteint à peu près le tiers de la largeur totale du polypier. 


La partie médiane est droite, et ses contours ne sont pas parallèles à ceux du polypier; sa 
structure est un peu effacée. Les planchers sont horizontaux, mais indistincts. 


Les parties périphériques consistent en un tissu vésiculeux, serré. 


Dimensions. Le polypier, fig. 11, a une hauteur de 417”. Sa largeur est variable; elle est 
de 17** au bord supérieur, de 26”” à l'endroit où le renflement atteint son maximum, et de 177” 
près de la base. 


Rapp. et différ. Bien que les représentants de cette espèce aient été fortement roulés, nous 
pensons que ce type n’est pas commun. Les lamelles cloisonnaires courbées, qui apparaissent à la 
surface, prouvent que les individus en question appartiennent indubitablement au genre Chonophyllum. 


Dans la forme extérieure presque cylindrique et l’exiguité de la partie médiane résident des 
caractères tout particuliers pour cette espèce. 


Gis' et local. Bande f2. Konéprus. 


? Chonoph. explanans. Barr. 
PIM65: 


Polypier de petit taille, cylindrique, quelquefois rétréci vers le bas, de manière à devenir 
patelliforme. 


La surface est sillonnée transversalement d’épais bourrelets séparés par des rainures. Le bord 
supérieur, épais, occupe le sommet du cylindre, ou bien, dans les spécimens patelliformes, il est 
situé à peu près à mi-hauteur du polypier. 


La face supérieure, bombée, porte souvent des bourrelets et des rainures. Le calice est peu 
profond et dépourvu de bord; il s’abaisse lentement vers le centre. 


L’extrémité inférieure semble avoir perdu sa forme primitive; elle est tronquée, comme si le 
polypier s'était brisé et détaché. 

Sur les coupes longitudinales, la partie médiane est relativement large, car elle atteint plus 
de la moitié du diamètre entier. Cette particularité, caractéristique pour cette espèce, s’observe 
sur les fig. 23 et 26. Au contraire, elle n’est pas visible sur la coupe, fig. 29, qui ne passe pas 
exactement par le centre. La partie médiane se compose de planchers fins, plusieurs fois recourbés. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 119 


Les parties périphériques atteignent un peu moins de !, du diamètre entier. Elles se com- 
posent de cloisons très serrées, de sorte que les interloculi sont tres étroits. 


Dimensions. La hauteur des polypiers est de 10 à 12””*: leur largeur maximum, de 20 à 21”. 


Gis' et local. Bande f2, Konéprus. 
1 


Chonoph. foveola. Barr. 
PIGS: 


Polypier exigu, patelliforme, à murailles minces, terminé en pointe à la base. 


À partir du bord supérieur, qui saille assez fortement, la face supérieure s'enfonce en enton- 
noir vers le centre du polypier. La cavité du calice est remplie par la roche. La face et le bord 
supérieurs portent des traces de cloisons, mais faiblement indiquées. La surface a été usée par le 
frottement. 

Sur un spécimen de plus grande taille que les autres, un bourgeon rempli de roche, comme 
le polypier-mére, vient s'appuyer sur le bord supérieur. 


Dimensions. Les représentants de cette espece comptent parmi les plus petits du genre Chono- 
I 

phyllum. Des deux spécimens figurés, lan a une hauteur de 7°” et une largeur de 167”; le se- 

cond a 127" de haut et 18"” de large. 


Rapp. et différ. À cause de leurs dimensions très exiguës, les polypiers rangés dans cette 
espèce sembleraient représenter le jeune stade d’une autre forme, mais le bourgeon assez fortement 
développé, qui se trouve sur l’un des spécimens figurés, prouve suffisamment l'indépendance spéci- 
fique de cette forme nouvelle, et justifie son introduction dans la science. 


Gis' et local. Bande f2, Aonéprus. 


? Chonoph. énvitum. Barr. 


P1166: 


La forme générale du jeune polypier est celle d’un cône renversé, qui se rétrécit assez rapide- 
ment vers le bas. A mesure qu'il croît, il se rapproche de la forme cylindrique. L’extrémité infé- 
rieure est ordinairement brisée. 


Le bord supérieur est toujours tres prononcé; il porte une arête vive, qui est arrondie dans 
les spécimens roulés. Un caractère distinctif pour cette espèce consiste dans la conformation de la 
face supérieure. Celle-ci est très large, à contour toujours ovalaire, et s’abaisse petit à petit vers 
le centre. Elle porte des traces de cloisons larges et mal conservées, dont le nombre s'élève à peu 
près à 72 sur le spécimen fig. 15. 


Le centre de la face supérieure est occupé par la cavité calicinale, qui est relativement étroite, 
et pourvue d’un bord assez distinct. 


Dans quelques spécimens, le rapport de la largeur du calice à la largeur de la face supérieure 
est de 6:34. Certains individus, comme p. ex. ceux qui sont représentés, fig. 7—8—9, s'éloignent 
de cette règle: mais cette exception s'explique par le mauvais état de conservation et les modifica- 
tions apportées par le frottement. 


La surface des spécimens figurés est polie, ainsi qu’on peut le voir en examinant les contours 
des vésicules qui apparaissent çà et là. 


120 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Le spécimen, fig. 3, montre la structure des cloisons. On voit les lamelles superposées, dont 
la section transverse est arquée. 


Le rapport de la largeur de la partie médiane et des parties périphériques est bien visible sur 
les coupes longitudinales. Les fig. 10—12 représentent un fragment de polypier, qui a pris par 
le frottement la forme extérieure régulière d’un spécimen entier. 


La partie médiane se compose de planchers fins et onduleux; les parties périphériques, de fines 
vésicules visibles çà et là entre les cloisons, et offrant l’aspect qu’elles ont ordinairement dans le 
genre Chonophyllum. 


Dimensions. Les petits spécimens ont une hauteur de 12 à 15”*, Leur largeur maximum, 
au bord supérieur, varie entre 18 et 24%. Chez les spécimens adultes, où l’extrémité inférieure 
semble avoir disparu, la hauteur atteint 25” environ, et la largeur maximum, 287, 


Gist et local. Bande f2, Konéprus. 


? Chonoph. lativentre. Barr. 
PI. 66. 
Cette espèce est fondée sur un spécimen assez mal conservé. Le polypier est petit, claviforme, 


rétréci vers le bas, à bord supérieur simple. Le calice est rempli par la roche. Sur la coupe longi- 
tudinale, l’on voit la cavité très peu profonde du calice; celui-ci est dépourvu de bord. 


La surface porte des traces de cloisons. I’épithèque a été enlevée par le frottement. 


Sur la coupe longitudinale, la largeur de la partie médiane par rapport à la largeur totale du 
polypier, est dans la proportion de 10:14. Cette partie se compose de planchers grossiers et on- 
duleux. 

La coupe représentée sur la fig. 23 ne passe pas exactement par le centre. Les parties péri- 
phériques sont étroites et formées par un tissu vésiculeux très fin. 


Gis! et local. Bande f2, Konéprus. 


Chonoph. minor. Barr. 
PI. 60—65. 


Polypier peu élevé, tres irrégulier, cylindrique, ou en forme de tubercule. Sa surface est ornée 
de plis, bourrelets, sillons, dépressions, le tout disposé sans ordre. 


Dans les spécimens cylindriques, apparemment les plus jeunes, le bord supérieur, très prononcé, 
est formé par un bourrelet. Il est épais et arrondi dans les individus en forme de tubercules, qui 
représentent probablement un âge plus avancé. 


La face supérieure est plane ou médiocrement bombée. Le calice s'enfonce lentement en forme 
d’entonnoir. 


La surface du polypier est usée par le frottement, de sorte que l’on ne peut indiquer sûrement 
aucune trace de cloisons. 


La partie médiane, visible sur les coupes longitudinales, est large. Elle se compose de plan- 
chers onduleux et assez grossiers. Aucune de ces coupes n'étant tout à fait centrale, on voit égale- 
ment les sections des cloisons. Les parties périphériques consistent en un tissu vésiculeux, serré. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 121 


Les vésicules portent, sur leur côté supérieur, de nombreuses lamelles d'appui, qui apparaissent sur 
les coupes longitudinales comme des épines verticales. 


Dimensions. La hauteur des polypiers atteint 17 à 20”: leur largeur maximum est de 22 
DT 

Rapp. et différ. L'espèce Cyath. rosa se rapproche de cette forme par ses tubercules irrégu- 
liers, à surface ornée de bourrelets et de sillons. Elle en diffère par sa taille plus exiguë, ses plan- 
chers plus fins, et son bord supérieur plus marqué. 


Chonoph. minor présente aussi quelque analogie avec plusieurs stades, et surtout avec les spé- 
cimens épais et tuberculiformes de Cyath. tuberculum Baxr.; mais sa surface porte toujours plus 
d’ornements; sa partie médiane est plus large, et ses planchers plus grossiers. 


Gist et local. Bande f2, Konëèprus. 


Chonoph. patera. Barr. 
PI. 51—52—57—67. 


Cette forme est richement représentée dans notre bande de calcaire blanc de Xonëéprus. Par 
sa forme extérieure, elle rappelle l'espèce Chonoph. pseudohelianthoides, qui est également assez 
commune dans le même horizon. Les individus sont peu élevés, larges, patelliformes; ils se rétré- 
cissent rapidement vers le bas. Le bord supérieur, bien marqué, entoure le polypier à peu près à : 
mi-hauteur. La face supérieure est très large, et le calice, central. La largeur du polypier est 2,4 
à 2,8. plus grande que la hauteur. 


En dehors des spécimens affectant la forme typique que nous venons de décrire, il y en a 
encore d’autres, généralement plus élevés, qui se rapprochent, par leur épaisseur, de la forme tuber- 
culeuse. Cette dernière semble devoir être attribuée à la disparition du bord supérieur, usé par le 
frottement, ou bien à une modification qui s'opère durant la croissance, comme cela arrive fréquem- 
ment dans.lesp ce Chonoph. pseudohelianthoides. 


Le bord supérieur est très prononcé. Dans les individus à forme typique et bien conservés, il 
entoure d’une zone à arête vive le polypier, qu'il divise en deux parties. 


La face supérieure est très étendue, quelquefois plane, et le plus souvent voûtée. Elle porte 
des traces de cloisons larges. Le nombre de ces dernières ne peut se constater que sur très peu 
de spécimens. Sur l’exemplaire, fig. 30 de la PI. 57, on en a compté de 60 à 64. 


La surface des polypiers porte quelquefois des fentes ou fissures, qui sont paralleles entre 
elles, ou bien disposées selon un certain ordre, de sorte qu’elles dissimulent l’arrangement radiaire 
des cloisons; parfois aussi elles sont concentriques, et, dans ce cas, les cloisons paraissent articu- 
lées (voir fig. 28, PI. 57). 


Le calice est peu profond; son diamètre varie beaucoup, car, dans quelques spécimens, il égale 
la moitié du diamètre du polypier, tandis que, dans d’autres exemplaires à forme typique, c’est à 
peine s’il atteint le quart du diamètre du polypier entier. Dans les polypiers à calice large, les 
parois de la cavité calicinale s’abaissent en pente douce; le bord est faiblement marqué, ou nul. 
Généralement, les calices étroits possèdent un bord plus prononcé. 


La face inférieure du polypier a été ordinairement polie par le frottement. Elle est irrégulière, 
et porte quelquefois des traces de cloisons. 
La partie médiane s’observe ordinairement d’une manière très distincte sur la face de l’extré- 


mité inférieure tronquée; on peut donc supposer que la base du polypier a été brisée. 
16 


122 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les représentants de cette espèce sont mal conservés; ils ont été roulés et brisés, ce qui à 
causé l'irrégularité de leurs contours. 


Sur les coupes longitudinales, la partie médiane est d’une largeur assez considérable. Ses 
planchers sont serrés, onduleux et quelquefois comme coudés. 


Les parties périphériques laissent voir entre les cloisons un fin tissu composé de vésicules 
étroites, qui est caractéristique pour le genre Chonophyllum. 


Il arrive aussi, surtout dans les formes peu élevées, que la partie médiane, qui est la plus 
fragile, s’est détachée du polypier, en ne laissant que la partie périphérique, qui présente alors 
l'aspect d’un anneau. 


Dimensions. Les spécimens figurés varient beaucoup dans leurs dimensions. Comme limites 
extrêmes, on peut indiquer pour la hauteur, 7 à 20”; pour la largeur, 22 à 50”. 


Rapp. et différ. Par sa forme générale, cette espèce offre une certaine analogie avec plusieurs 
espèces patelliformes. Elle en diffère non seulement par sa largeur exceptionnelle, mais par le ré- 
trécissement simple de l'extrémité inférieure, par la largeur de sa partie médiane, et ses planchers 
onduleux ou coudés. 


Gist et local. Les spécimens se rencontrent fréquemment dans la bande f2, à Koncprus. 


? Chonoph. perplenum. Barr. 
PIMNGE: 


Polypier en forme de cône renversé; surface irrégulière, ornée de bourrelets, de plis et de 
rainures. 


Le bord supérieur est développé d’une manière très variable. Souvent, il porte une arête 
assez vive. Quelquefois, il est formé par un bourrelet qui entoure la face supérieure; dans ce cas, 
il est épais et arrondi, mais cet aspect peut aussi provenir de ce que le spécimen a été roulé. 


La face supérieure est presque horizontale, et tellement usée qu’on n’y aperçoit aucun détail 
de sculpture; les cloisons sont quelquefois indiquées. 


Les contours du calice étant invisibles, la cavité calicinale semblerait avoir été peu profonde, 
et avoir occupé toute la face supérieure. 


L'extrémité inférieure se termine par une troncature obtuse, qui, dans certains cas, paraît 
formée de deux protubérances. Cet aspect est peut-être dû à l’irrégularité de la brisure, et à la 
déformation des spécimens. 


La forme extérieure de cette espèce n'offre rien de caractéristique. En revanche, la structure 
interne est très remarquable. La partie médiane occupe à peu près les *,, de la largeur totale du 
polypier. Elle se compose de planchers onduleux qui se perdent insensiblement dans le tissu 
vésiculeux des parties périphériques, où ils forment une sorte de réseau. 

Sur la coupe, fig. 32, on observe un enchevétrement de planchers et de vésicules, qu’il est 
difficile d’expliquer d’une manière exacte. On voit des vésicules prendre naissance dans les plan- 


chers, tandis qu’un certain nombre de ces derniers s'étendent presque jusqu'à la périphérie du 
polypier. 


La structure interne du spécimen, fig. 32, est si peu distincte qu’elle semble représenter une 
forme intermédiaire entre Chonophyllum et Cystiphyllum. 


Sur les parties périphériques, on aperçoit entre les cloisons un fin tissu vésiculeux. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 123 


Dimensions. Hauteur des polypiers: 12 à 167%: largeur: 20 à 257%. 
? 


Rapp. et différ. Aucune autre espèce ne présente, que nous sachions, une structure interne 
semblable à celle que nous venons de décrire. 


Gist et local. Bande f2. Konëèprus. 


Chonoph. pseudohelianthoides. Sherzer. 
PI. 47—48—109—113. 
Cyathophyllum vexatum, Barr. 


Cette espèce, facilement reconnaissable, est représentée par de nombreux exemplaires. Ainsi 
que l'indique le nom que Sherzer lui a donné, elle offre beaucoup d’analogie avec l'espèce bien 
connue, Cyathophyllum helianthoides, des dépôts dévoniens. Mais cette ressemblance ne concerne 
que la forme extérieure, et encore l’espèce de Bohème ne possède-t-elle jamais de contour hexagonal, 
comme c’est souvent le cas chez les individus de Cyath. helianthoïdes. La structure interne montre, 
au contraire, des contrastes de valeur générique, que nous exposons dans la description ci-après. 


Dans le jeune stade, les polypiers de Chonoph. pseudohelianthoides sont larges, cyathiformes ou 
turbinés; ils se retrécissent rapidement vers le bas et se terminent en pointe; (voir PI. 47, fig. 4, 
6, 20; PI. 48, fig. 6.) Ces polypiers se rapprochent parfois, par leur forme extérieure, de l'espèce 
Chonoph. patera. 


Plus tard, la forme extérieure se modifie considérablement. L’extrémité inférieure s’épaissit; et, 
chez les individus adultes ou très âgés, la face supérieure s’élargit et se retrousse à tel point, qu’elle 
enveloppe le polypier entier, et descend jusqu'à la base. Sherzer figure un individu adulte sur la 
PI. VII, fig. 6. Sur les fig. 13—16, PI. 48, qui représentent ce stade, le dessinateur n’a pas exposé 
assez distinctement le tronc épais et typique, ainsi que le retroussement de la surface. Pour réparer 
cette faute, nous avons fait photographier deux autres individus du même type; nous les exposons 
sur la PI. 113, fig. 21—22. 

Dans les spécimens cyathiformes, le bord supérieur est bien développé, très saillant, et occupe 
presque toute la largeur du polypier. Il est aussi très visible sur les spécimens cylindriques, qui 
appartiennent, selon nous, à un stade plus avancé. 

La surface supérieure est légèrement penchée; elle s’abaisse lentement, sans rebord, dans le 
calice, qui est généralement peu profond. Dans la plupart des spécimens, la profondeur du calice 
atteint !,, à !/, de la hauteur totale du polypier. Elle est à peu près de *,, dans les exemplaires 
qui font exception. 

Il est rare qu’un polypier soit assez bien conservé pour que l’on puisse compter toutes les 
cloisons, mais on les distingue presque toujours sur la surface du calice, et les coupes microscopi- 
ques permettent assez facilement d’en constater le nombre, qui varie de 56 à 83. Les cloisons sont 
assez larges sur la périphérie; elles se rétrécissent lentement vers le calice, et sont pour la plupart 
courbées en forme d'arc. Cette courbure est bien représentée sur la fig. 5, PI. 48, et en partie sur 
la fig. 22, PI. 47. La structure lamellaire des cloisons ne se distingue guère à l’œil nu; mais on la 
reconnaît la plupart du temps d’après l’apparence du polypier entier, qui semble composé de fines 
couches horizontales. 

La surface, quand elle est bien conservée, est recouverte d’une épithèque très fine, à travers 
laquelle apparaissent les contours des cloisons subjacentes. 

L’épithèque porte des ornements en forme de rides, et consistant en stries très fines, souvent 
nettement dessinées, PI. 47, fig. 8, 16, 23; PI. 48, fig. 8, 12. 

16* 


124 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Ordinairement, l’épitheque est presque entièrement détruite, et les cloisons, mises à nu, portent 
une arête médiane assez vive. 


Outre les polypiers dont la conservation est assez favorable, nous en possédons d’autres, in- 
complets et irréguliers, qui ont été roulés, et dont la surface, brisée, a été usée et polie. Quand 
la brisure s'étend jusque dans l’intérieur du polypier, elle ressemble à une section irréguliere, dont 
l’aspect très bizarre est représenté sur la PI. 48 par les fig. 9, 10, 14. 


Les cloisons possèdent une largeur relativement grande, ainsi que le montrent les sections 
transverses. Elles sont légèrement recourbées vers le centre, et leurs bords externes semblent dé- 
composés. L'on distingue souvent la cloison principale; elle est plus grande que les autres et devient 
de plus en plus épaisse. 


Les lamelles dont les cloisons se composent, apparaissent, à l’aide de forts grossissements, comme 
de petits ares courbés vers le haut et munis de piliers d’appui, parfois si nombreux, qu’on dirait que 
les cloisons sont formées par des prismes parallèles et perpendiculaires. 


La partie médiane, visible sur les coupes longitudinales, est relativement étroite. Les planchers 
sont fins et courbés. La partie périphérique est plus large et composée de petites vésicules. 


Dimensions. Les fossiles que nous venons d'étudier présentent différents stades, et, par con- 
séquent, une certaine variabilité dans les dimensions. 


Chez les individus coniques et aplatis, la hauteur varie entre 20 et 30”, et le diametre, entre 
ÆONCLAHGNTS 


Les polypiers plus développés ont une hauteur moyenne de 467”, avec un diamètre de 4177. 
Quelquefois la hauteur est de 45”*, et le diamètre, de 60#*. Le spécimen figuré PI. 47, fig. 20, 
a 337% de haut et 787% de diamètre. 


Rapp. et différ. Cette espèce, assez fréquente, se distingue facilement des autres par sa forme 
extérieure, très rapprochée de l’espèce bien connue, Cyath. helianthoides. La partie médiane nous 
offre, par son peu de largeur, un caractère distinctif, qui apparaît surtout dans les exemplaires 
adultes, et, par conséquent, épaissis. 


Gris! et local. On trouve de nombreux spécimens de cette forme dans le calcaire de la bande F2, 
à Konéprus. 


Chonoph. rosa. Barr. 
PAGE: 


Polypier de petite taille, cylindrique, s’aiguisant un peu vers le bas. Surface irrégulière, portant 
des bourrelets, des plis et des rainures. Outre ces ornements, il existe encore des zones de crois- 
sance. On distingue parfois quelques traces des lamelles arquées, dont se composent les cloisons. 


Le bord supérieur est assez vif. Il est aussi arrondi, soit par suite d’un bourrelet qui entoure 
la surface supérieure du polypier, soit peut-être par suite du frottement. Il est toujours terminal 
et borde la surface supérieure, étroite. Celle-ci est presque horizontale, ne s’abaisse que médiocrement 
vers le centre et porte des traces de cloisons. Tantôt on apercoit en même temps des rainures et 
des bourrelets Sur la surface supérieure, tantôt cette dernière se soulève graduellement, particularité 
produite par les zones de croissance. 


Le calice, d'assez grande largeur, est peu profond, et forme la continuation de la surface 
supérieure sans aucun bord de séparation. Les sections montrent la partie médiane, qui est d’une 
tres grande largeur; les planchers sont courbés, tordus et entremêlés. Parmi les sections figurées, 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 125 


celle de la fig. 8 représente le mieux la conformation des planchers, parce qu’elle passe tres 
près du centre. Sur quelques autres sections, la partie médiane est obsolète, et les planchers 
indistincts. 

Les parties périphériques sont épaisses et montrent, entre les cloisons, un fin tissu de vési- 
cules étroites. 


Dimensions. Hauteur des polypiers, 15 à 22"*: diamètre, 18 à 247, 


Rapp. et différ. Cette petite espèce, dont l’état de conservation n’est pas tres favorable, offre 
quelque analogie avec plusieurs individus de Chonoph. minor. Mais, outre que ses dimensions sont 
plus exiguës, elle possède encore un bord supérieur toujours plus marqué, et la section montre que 
la partie où se trouvent les planchers plus fins. est relativement beaucoup plus large. 


Gris! et local. Calcaire blanc de la bande f2, de Xonéprus. 


Chonoph. rusticum. Barr. 
PI/65: 


Ce polypier ayant été fortement roulé et endommagé, il nous est impossible de nous faire 
une idée de sa forme primitive. Il offre actuellement l'apparence d’un bulbe. Sa surface a été 
usée par le frottement. Les parties supérieures: bord, surface calicinale, ete., sont invisibles. On 
distingue cependant quelques légères traces de cloisons. 


En revanche, les dimensions de la partie médiane et de la partie périphérique constituent un 
caractère typique que l’on observe très nettement sur les coupes. Ce caractère consiste en ce que 
la partie médiane est très étroite et n'atteint guere que !, de la largeur totale, tandis que la 
largeur de chaque côté de la partie périphérique s'élève à peu près à ?,. ] 

Les vésicules de la partie périphérique sont très denses, et les planchers de la partie mé- 
diane, bombés. 

Dimensions. Comme le spécimen figuré ne représente qu’un fragment très incomplet, et que 
le caractère distinctif ne réside que dans le rapport entre la largeur de la partie médiane et de la 
partie périphérique, nous pensons qu'il est inutile d'indiquer les dimensions de ce fragment. 


Rapp. et différ. L'introduction de cette espece nouvelle dans la science nous semble justifiée 
par le caractère que fournit le peu de largeur de la partie médiane. 


Gist et local. Bande f2. ÆKonéprus. 


? Chonoph. sejungens. Barr. 
PI063 


Sous ce nom spécifique, Barrande associe quelques spécimens de forme assez typique et facile- 
ment reconnaissables, mais malheureusement mal conservés. 

Le polypier est cylindrique et se rétrécit lentement vers le bas. L’extrémité inférieure semble 
brisée. La surface a été usée par le frottement, et porte des bourrelets irréguliers et des rainures. 
qui s'étendent également sur le bord supérieur. Celui-ci est large et arrondi. 

La face supérieure est cachée par la roche, ce qui empêche d'étudier la conformation et l'aspect 
du calice; mais les sections montrent que cette face était médiocrement bombée, et que le calice 
était étroit et d’une certaine profondeur. 


126 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La partie médiane se compose de planchers courbés irrégulièrement. Sa largeur égale à peu 
près celle d’un des côtés de la partie périphérique. Cette dernière consiste en vésicules assez gros- 
sières, formant le tissu intercloisonnaire. 


Sur la face externe usée, on distingue en plusieurs endroits les lamelles des cloisons sous la 
forme de rangées de petits arcs allongés. 


On a représenté, sur les fig. 13 et 18, des parties mieux conservées de la surface, mais les 
ornements sont trop marqués et trop réguliers. 


Dimensions. Hauteur: 20 à 28%; diamètre maximum: 24 à 26 "7", 


Rapp. et différ. Par son aspect général, caractéristique, cette espèce tient à peu pres la 
milieu entre les spécimens cylindriques et cyathiformes. Nous avons fait observer, dans la des- 
cription de Chonoph. columna, que les individus cylindriques sont très rares dans la bande f2. 


Grist et local. Bande f2. ÆKonéprus. 


? Chonoph. semiatrophum. Barr. 
PI58: 


Les spécimens appartenant à cette espèce ont été roulés, ce qui a sensiblement modifié la 
forme extérieure. La surface présente une structure irrégulière. 


Le polypier a la forme d’un cône renversé. Il se rétrécit assez rapidement vers le bas, et 
affecte quelquefois la forme d’une coupe. L'extrémité inférieure est ordinairement brisée, et se 
termine par une troncature, sur laquelle on aperçoit la partie médiane, qui est nettement isolée de 
la-partie périphérique. 

Le calice est large, infundibuliforme et généralement caché par la roche. Sur les coupes longi- 
tudinales, l’on voit qu'il était peu profond et dépourvu de rebord. Il commence immédiatement 
à partir du bord supérieur, qui est bien marqué, à arête vive ou bien arrondie par le frottement. : 
Par suite de cette disposition, la face supérieure est nulle, ou bien très étroite. 


Les cloisons sont indiquées sur le bord supérieur par des stries ou des tubercules. Sur quel- 
ques endroits où la surface n’est pas endommagée, on aperçoit de petits arcs, représentant les la- 
melles des cloisons. 


Les planchers, visibles sur les sections, sont courbés et entremélés. La partie périphérique se 
compose d’un tissu serré, formé par des vésicules d’une très grande finesse. 


Dimensions. La hauteur des polypiers varie entre 13 et 34%; et le diamètre, entre 10 et 20 ””, 


Bapp. et différ. Quelques spécimens déformés offrent quelque analogie avec les représentants 
de l'espèce Chonoph. patera. Cependant l’espèce que nous venons de décrire est plus haute; son 
calice, large et cyathiforme, et le tissu vésiculeux de la partie périphérique, plus épais. Ces particu- 
larités s'appliquent principalement aux spécimens typiques, de forme à peu près cylindrique, qui 
sont exposés sur la PI 58, fig. 9, 10, 11, 14, 21 et 31. 


Les autres spécimens montrant des contrastes assez importants, nous ne les associons qu'avec 
doute à l'espèce Chon. semiatrophum. 


Gris! et local. Bande f2. Konéprus. 


SUR LES ANTHOZOAIRES, 1 


[Se] 
Cu 


? Chonoph. stigmosum. Barr. 
PINS) 


Les représentants de cette espèce ont été, comme ceux de la forme précédente, très endommagés 
par le mouvement des vagues. 


Le polypier ressemblait primitivement à un cylindre allongé; il doit donc être rangé parmi les 
formes droites, qui sont peu communes. Les spécimens roulés offrent tantôt la forme d’une massue, 
tantôt celle d’une amande. La section transverse est ordinairement ronde, quelquefois ovalaire. La 
forme primitive, cylindrique, est le mieux exposée sur les fig. 1 et 4 de la PI. 55. 


La surface, quoique généralement usée et polie, porte cependant des rainures et des bourrelets 
distincts. Le bord supérieur conserve, dans la plupart des cas, sa forme naturelle; d’autres fois, 
il est usé et arrondi. 


La face supérieure est horizontale, légèrement abaissée vers le centre. Le calice est peu 
profond, et le bord calicinal, nul ou faiblement marqué. 


Sur la surface calicinale, on distingue de faibles traces de cloisons, et, en quelques endroits, 
les lamelles qui composent ces éléments. Dans les spécimens bien conservés, le bout inférieur se 
termine par une troncature souvent oblique et arrondie par le frottement. 


La partie médiane est relativement large; les planchers sont serrés et courbés. La fig. 25 re- 
présente la coupe longitudinale d’un fragment presque indéterminable, que nous associons avec réserve 
à l’espèce Chonoph. stigmosum. 


Sur cette coupe, la partie médiane est recourbée et va aboutir à l’un des côtés. 
Le tissu de la partie périphérique est serré. 
Dimensions. Hauteur des spécimens: 23 à 38#*; diamètre: 15 à 2277. 


Rapp. et différ. Les polypiers associés sous ce nom spécifique sont plus ou moins roulés. 
Malgré cette circonstance, nous pouvons constater les altérations successives qu’ils ont subies. Quel- 
ques-uns conservent la forme cylindrique assez régulière; leur face supérieure est horizontale, et le 
bord supérieur, bien marqué. D'autres n'offrent plus guère de ressemblance avec la forme primitive. 


Gist et local. Les représentants de cette espèce sont assez fréquents dans les calcaires blancs 
de la bande f2, à Konéprus. 


Chonoph. subregulare. Barr. 


P1153 109: 


La forme générale des polypiers est peu caractéristique, parce que la plupart sont roulés. On 
distingue, comme dans lespèce précédente, différents stades qui indiquent les altérations que les 
spécimens ont éprouvées. 

Le polypier est peu élevé, cylindrique, médiocrement rétréci vers le bas; la section transverse 
est ovale. La forme primitive est représentée sur la PI 63, fig. 1. Dans les spécimens roulés, le 
bord supérieur et l'extrémité inférieure sont usés et arrondis, et chaque individu ressemble à un 
ellipsoïde. De plus, un grand nombre de polypiers sont comprimés. 


Dans la forme primitive, le bord supérieur saille assez fortement. La face supérieure s’enfonce 
en entonnoir à partir du bord supérieur et passe dans le calice en formant un bord distinct; elle 
porte de légères traces de cloisons. 


128 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


L’extrémité inférieure est tronquée dans les spécimens les mieux conservés. 


Dans les exemplaires défectueux, toutes les arêtes sont usées; le bord supérieur à disparu, 
l'extrémité inférieure est arrondie, et la surface a perdu toute trace d’ornementation. 


Sur les spécimens cylindriques, on distingue un certain nombre de cloisons, ainsi que quelques 
contours des vésicules de la partie périphérique. 

La partie médiane, médiocrement large, se compose de planchers disposés sans ordre. Dans 
les spécimens roulés, cette partie, restée intacte, paraît naturellement plus large que dans les 
spécimens bien conservés, car, dans les premiers, la partie périphérique a été plus ou moins usée. 
Cette dernière est très dense, et se compose de vésicules très fines, dont les contours se voient 
quelquefois dans la proximité du bord supérieur, sur la surface des spécimens bien conservés. 


Dimensions. Hauteur des spécimens non roulés, environ 227”: diamètre, 267”. Hauteur des 
spécimens roulés, 12 à 18”*; diamètre moyen, 18, 20, 22, 26, 29 et 30”. 


Rapp. et différ. La forme primitive de cette espèce offre une certaine ressemblance avec celle 
de Chonoph. sejungens, (comparer les fig. 8, 14 de la PI. 63). Il existe cependant entre ces deux 
espèces des contrastes qui nous obligent à les séparer l’une de l’autre. La forme générale de Chonoph. 
subregulare est plus régulière; sa section transverse est ovalaire, particularité qui s’observe égale- 
ment dans les spécimens roulés de forme ellipsoïdale. De plus, la face supérieure s’abaisse en 
entonnoir. 


; en $ : 
Chonoph. sejungens se retrécit plus rapidement vers le haut. 


Si nous comparons les diametres de ces deux espèces, nous obtenons les chiffres suivants : 


Chonoph. sejungens. Diamètre, en bas, 137. 
à : F en haut, 2977. 
. subregulare. . ENMDas loue 
5 . 5 en haut, 247%, 


La structure interne de ces deux espèces est différente. Dans Chonoph. sejungens, la partie 
médiane est plus étroite, et sa partie périphérique, composée d’un tissu vésiculeux plus grossier. 


Gris! et local. Tous les spécimens proviennent de la bande f2 de Xonéprus. 


Chonoph. textum. Barr. 
PI 49—50. 


Sous cette dénomination spécifique, Barrande associe à des individus bien déterminés des frag- 
ments défectueux, tels que ceux qui sont représentés par les fig. 2, 8, 11, 23, 26, PI. 49, et 23, 
26, 29, PI. 50, et que nous n’osons ranger ici, à cause de l’état très aéfavorable de leur con- 
servation. 


La surface de beaucoup de spécimens porte souvent de profondes rainures et des bourrelets; 
la forme générale a subi de nombreuses altérations, ainsi qu’on peut s’en rendre compte en exami- 
nant les coupes longitudinales, sur lesquelles la partie médiane n’est pas parallèle au contour ex- 
terne, ainsi que ce serait le cas, si le polypier était entier et intact. 

Les polypiers sont aplatis, turbinés, quelquefois peu élevés et cylindriques. Is se rétrécissent 
souvent vers l’extrémité inférieure, et leur surface est ornée de rainures et de plis. 
Chez un grand nombre de spécimens, le bord supérieur est renflé en forme de bourrelet épais. 


La face supérieure est tantôt plane ou bombée, tantôt étroite ou d’une certaine largeur. Elle porte 
de très faibles traces de cloisons, et quelquefois des zones de croissance qui la rendent irrégulière. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 129 


Le calice est large et peu profond. Son bord est à peine indiqué. 


La partie médiane, visible sur les coupes longitudinales, est d’une certaine largeur. Les plan- 
chers sont, pour la plupart, très courbés et même coudés; mais, dans quelques espaces intercloison- 
naires, on en aperçoit d’autres, épais et presque horizontaux, qui se font remarquer par leur 
régularité. Leur nombre varie de 3 à 6 dans chaque polypier. On les distingue dans presque 
toutes les coupes longitudinales, principalement sur celles des fig. 8, 11, 17, 20, 23, 29, 39 et 35. 


La partie périphérique est serrée, et le tissu vésiculeux, d’une grande finesse. Les lamelles 
cloisonnaires possèdent, vers le haut et de chaque côté, de longs piliers d'appui, qui apparaissent 
souvent, sur les coupes longitudinales, à la limite qui sépare les planchers des vésicules. Ces piliers 
sont représentés schématiquement sur la fig. 37. 


Dimensions. De la variabilité que présente la forme extérieure des spécimens, il résulte que 
les dimensions sont également variables. Les spécimens cylindriques atteignent jusqu'à 26"* de 
hauteur, et 24°” de diamètre. Chez les polypiers turbinés et bien conservés, la hauteur est de 24 »; 
le diamètre, de 36”. 


Rapp. et différ. Les caractères typiques qui différencient cette espèce consistent dans l’irrégu- 
larité des ornements, dans le bombement de la face supérieure chez quelques individus, et dans la 
largeur relativement grande de la partie médiane. 

Le développement de planchers horizontaux, çà et là, dans les espaces intercloisonnaires, n’a 
été observé dans la structure d’aucune autre espèce. 

Il est done possible que cette espèce appartienne à un type encore inconnu jusque-là; mais 
on ne saurait établir de genre nouveau, à cause de l’état défavorable de conservation des spécimens. 


Gris! et local. Bande f2. Konéprus. 


? Chonoph. térochoides. Barr. 
Pl. 62: 


Polypier très bas, aplati, turbiné, presque discoïde. Bord supérieur ordinairement en forme 
d’arête ou de bourrelet. Section transverse, circulaire, un peu allongée dans quelques spécimens. 

Face supérieure très large, plate où médiocrement bombée, quelquefois ornée, comme le reste 
de la surface, de rainures et de bourrelets. Traces de cloisons, peu marquées et rares. 

Le calice, très large, est situé au centre de la face supérieure. On ne distingue sa pro- 
fondeur que sur les coupes longitudinales ou sur les fragments brisés dans le sens de la longueur. 

La base est ordinairement large. Elle se rétrécit quelquefois, mais rarement, dans les spéci- 
mens un peu plus hauts. On aperçoit toujours la partie médiane sur la surface de l’extrémité in- 
férieure. 

Les individus qui sont rangés ici, offrent tout à fait l’apparence de fragments roulés. Quel- 
ques-uns d’entre eux, que Barrande désigne sous le nom de Chonoph. annullus, fig. 24—29, ont 
perdu la partie centrale, par suite de leur peu de hauteur, et ne conservent que la partie périphéri- 
que, ce qui leur donne la forme d’un anneau. 


Dimensions. La hauteur des spécimens varie entre 11 et 18”. Le spécimen, fig. 7, a 24" 
de haut. Le diamètre atteint 32 à 3877. 


Gas! et local. Bande f2. Konéprus. : 
17 


130 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


? Chonoph. fuberculum. Barr. 
PIA5A 


Malgré l’état défavorable des spécimens de cette espèce, leur forme extérieure et leur structure 
interne semblent justifier son introduction dans la science. 


Le polypier est cylindrique, tronqué à la base, et bombé en haut. S'il est usé par le frotte- 
ment, il se rapproche de la forme bulbeuse. Le bord supérieur est épais et arrondi par le frotte- 
ment. La face supérieure est bombée, mais elle est usée dans la plupart des spécimens, de sorte 
que le calice n'apparaît que comme une légère excavation. 


Le calice est d’ailleurs peu profond, et son bord, aplati. 


L’extrémité inférieure est brisée et présente une troncature irrégulière, où l’on distingue la 
partie médiane, qui est mise à nu. 


La partie médiane est large. Les planchers, grossiers et espacés, sont munis, dans quelques 
spécimens, d’épines dirigées vers le bas, et présentent par là une structure particulière. Souvent, 
la partie médiane se distingue par sa couleur différente de celle du polypier. Dans les intervalles 
entre les planchers, on aperçoit, çà et là, quelques planchers horizontaux, plus forts, analogues 
à ceux que l’on remarque dans les spécimens de Chonoph. textum, (voir fig. 35). 


La partie périphérique est très serrée; les piliers d’appui des lamelles cloisonnaires sont 
à peine visibles. 


Dimensions. La hauteur des spécimens figurés varie entre 20 et 30”: le diamètre, entre 
HONOR DIE 


Il convient de faire observer que la forme générale des spécimens a été fortement altérée par 
le mouvement des vagues. 


Rapp. et différ. A défaut des caractères que pourrait fournir la forme extérieure, on doit 
considérer comme particularité typique la largeur de la partie médiane, ainsi que les planchers 
grossiers et espacés. 


Gist et local. Bande f2. Konéprus. 


Chonoph. varians. Barr. 
PI. 60. 


Le polypier est subcylindrique. La face supérieure, généralement rugueuse, présente ordinaire- 
ment la forme d’un lobe. Cette conformation semble n’apparaître qu'avec la croissance de l'individu, 
car, sur le spécimen fig. 25 que nous croyons représenter un jeune stade, on ne la remarque pas 
encore. En tout cas, elle ne résulte pas d’une brisure, quoique la face supérieure ait été déformée 
par le frottement. 


Le bord supérieur, simple et bien développé sur le spécimen fig. 25, est très arrondi chez les 
individus à face supérieure lobée. 


Le calice est large et assez profond. On ne voit pas de bord calicinal. Toutefois, le spécimen, 
fig. 35, que nous associons à cette espèce à cause de sa forme générale et de sa structure interne, 
possède un calice presque plat, entouré d’un bord assez distinct. 


La face supérieure porte des traces très faibles de cloisons. Sur la surface du tronc, on ob- 
serve des rainures, quelques zones de croissance, et, cà et là, des renflements. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 131 


L'extrémité inférieure, un peu rétrécie, semble tronquée. La partie médiane est relativement 
large: les planchers sont courbés et entremélés; leur ténuité constitue un caractère distinctif. 

La partie périphérique est assez serrée, et le tissu vésiculeux se distingue par sa finesse. Les 
lamelles cloisonnaires portent des piliers d’appui très fins, qui apparaissent, sur les coupes longitudi- 
nales, comme des stries très déliées. 


Dimensions. La hauteur des spécimens figurés est de 22, 30 et 33%: leur diamètre, de 21, 
DHEA CE 


Rapp. et différ. La forme générale des polypiers ressemble beaucoup à celle des représentants 
d’autres espèces, malgré le caractère que présente le lobe du bord supérieur. 

Parmi les espèces qui présentent une certaine analogie avec Chonoph. varians, nous citerons 
Chonoph. stigmosum, subregulare, textum, tuberculum. 


Chonoph. stigmosum diffère de Chonoph. varians par la structure moins fine de ses planchers ; 
subregulare, par l'aspect général de ses polypiers, qui sont cyathiformes, plus bas, et ne deviennent 
cylindriques qu'après avoir été roulés; textum, par la largeur relativement plus grande de sa partie 
médiane, et par ses planchers plus grossiers; #fuberculum, par la structure plus grossière de ses 
planchers. 


Gist et local. Calcaire de la bande £2. ÆKonéprus. 


Chonoph. variolatum. Barr. 
PIN56: 


Le polypier est cylindrique et se rapproche de la forme turbinée. Souvent, par suite de la 
compression, il ressemble à un tubercule. La surface est couverte de bourrelets horizontaux, circu- 
laires, séparés les uns des autres par des rainures irrégulières. Il n’est pas rare que le bord su- 
périeur soit formé par l’un d’eux. Dans le cas contraire, ce bord est très faiblement marqué, et 
les murailles latérales passent insensiblement dans le bord calicinal. 


On ne distingue pas d'autre structure, parce que la surface a été polie. 


La face supérieure n’est pas développée, et, généralement, le bord supérieur ne fait qu’un avec 
le bord calicinal. 

Le calice étant toujours caché par la roche, sa forme ne s’observe que sur les sections longitu- 
dinales. Sa profondeur n’atteint guère que !, à !, de la hauteur du polypier. Parfois, le fond 
est rugueux, ainsi que le montre la fig. 13, PI. 56. 


Sur le bord calicinal, les traces des cloisons sont rares et même nulles; dans le premier cas, 
elles sont très faiblement marquées. 

La partie médiane, visible sur les coupes longitudinales, est d’une largeur relativement grande. 
Elle se compose d’un enchevêtrement de planchers ténus, onduleux, relevés, et quelquefois dirigés 
vers le bas. Dans la finesse de ces planchers réside pour cette forme un caractère typique, qui est 
très clairement exposé sur les fig. 13 et 17. 


La partie périphérique consiste en un tissu vésiculeux, dont les mailles sont grosses, compara- 
tivement à la finesse des planchers. 


Sur la coupe verticale, on remarque les sections des cloisons, composées de lamelles. Celles-ci 
portent des piliers d’appui d’une grande ténuité. Entre les cloisons se trouvent les vésicules que 


nous venons de mentionner. 
17% 


132 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La fig. 11 représente un fragment de la partie périphérique légérement grossie. 
Dimensions. La hauteur des polypiers est variable et s'élève, suivant les individus, à 20, 24, 


28 et 3177. Teur largeur est de 25, 29, 3377: 


Rapp. et différ. La forme extérieure du polypier, dont la surface est garnie de bourrelets 
ridés et nombreux différencie cette espèce de toutes les autres. Comme particularités typiques, nous 
citerons encore l’extrême finesse des planchers et la grosseur des vésicules de la partie périphérique. 


Gis' et local. Bande f2. Konéprus. 


Espèces douteuses du genre Chonophyllum. 


Les formes que nous décrivons ci-après sont représentées par des spécimens si défectueux, que 
nous n'avons pu les déterminer surement. Nous ne croyons pas devoir nous dispenser d'étudier ces 
fragments, parce que Barrande les désigne par des noms, après les avoir fait figurer. 


? Chonophyllum aesopeum. Barr. 
PI. 60. 


Polypier cylindrique, tronqué obliquement à son extrémité inférieure. Face supérieure presque 
horizontale. La surface porte, en dehors de larges dépressions et de bourrelets, une rainure pro- 
fonde, irrégulière, qui entoure le polypier. Le calice est peu prononcé. 


Le principal caractère distinctif pour cette espèce consiste en ce que la partie médiane est 
assez étroite et parallèle aux contours du polypier. Les planchers, courbés et tordus, sont d’une 
grande finesse. 


Rapp. et différ. Parmi les représentants de l’espèce prolifique, Chonoph. textum, il s’en trouve 
quelques-uns dont la forme générale se rapproche de celle de ? Chonoph. aesopeum; maïs leur partie 
médiane présente des contours réguliers que l’on ne distingue pas dans les polypiers défectueux de 
l'espèce que nous venons d'étudier. 


Gist et local. Bande f2. Konéprus. 


? Chonophyllum basale. Barr. 
PI. 66. 


Spécimen de petite taille, ressemblant à un fragment de polypier ou à un jeune exemplaire 
défectueux. Sa forme générale est celle d’un cylindre irrégulier plus large en bas qu'en haut. La 
surface est pourvue d’ornements. 


La coupe longitudinale n’est pas tout à fait centrale. Elle montre les planchers dont se com- 
pose la partie médiane. La partie périphérique parait défectueuse. 


Gist et local. Bande f2. Konëéprus. 


? Chonophyllum ficus. Barr. 
PINGS: 
Sous cette dénomination spécifique, Barrande à fait figurer un polypier allongé que nous asso- 


cions avec doute au genre Chonophyllum. On voit à la section longitudinale que la surface est 
fortement usée. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 133 


Par sa face supérieure, qui est raboteuse, ce polypier ressemble à un spécimen usé de l'espèce 
Chonoph. patera. 


Gist et local. Bande f2. Konéprus. 


? Chonophyllum fovea. Barr. 
Pl AG: 
Cette espèce nouvelle comprend de petits polypiers cyathiformes, peu élevés, presque toujours 
obliques et plus épais d’un côté que de l’autre. Le bord supérieur présente la forme d’un bourrelet. 
La face supérieure est plane, ou un peu bombée, ou bien légèrement excavée. L’extrémité inférieure 


se rétrécit, en général, assez rapidement. La surface est lisse ou ridée, suivant qu’elle est plus ou 
moins usée par le frottement. 


Gis' et local. Bande f2. ÆKonéprus. 


? Chonophyllum éncorrectum. Barr. 
PI2259; 
Cette forme est représentée par des fragments tout à fait irréguliers. Ils sont aplatis, discoïdes, 
ou ovoïdes, et portent souvent des lobes irréguliers et des faces qui ne semblent pouvoir résulter 


que de brisures. Le calice est toujours caché dans la roche, et la surface, entièrement polie. Les 
cloisons sont quelquefois indiquées sur la partie médiane, à l'extrémité inférieure. 


Gist et local. Bande f2. ÆKonéprus. 


?Chonophyllum /ycopoda. Barr. 
PI. 66. 
L'unique spécimen figuré présente la forme d’un bulbe. La surface est entièrement usée par 
le frottement. Le bord du calice laisse voir quelques traces de cloisons. 


Sur les sections, on reconnait que ce spécimen représente un fragment de polypier de grande 
taille. La partie médiane est relativement large. Les deux sections figurées sont excentriques; 
elles montrent les planchers, qui sont grossiers. La partie périphérique se compose d’un fin tissu 
vésiculeux. x 


Gast et local. Bande f2. ÆKonèprus. 


? Chonophyllum obliquum. Barr. 
PI. 66. 


Les fragments que nous avons sous les yeux ne nous permettent pas de reconstituer la forme 
primitive du polypier. Il semble avoir été conique. 

Les sections longitudinales montrent que tous les spécimens sont incomplets, car la partie 
médiane n’est limitée sur aucun d’eux. 


Le bord supérieur est partiellement conservé. Il porte çà et là de faibles traces de cloisons. 


Gis! et local. Bande f2. ÆKonéprus. 


134 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


? Chonophyllum pedunculatum. Barr. 
PI62 
Fragments appartenant à des polypiers de grande taille et de forme conique. Ils sont brisés 
de telle manière qu’ils semblent pédonculés. 
Sur les sections longitudinales, la partie médiane est tronquée et non limitée. 


Quant aux autres caractères, ils sont les mêmes que ceux du genre Chonophyllum. 


Gist et local. Bande f2. ÆKonéprus. 


? Chonophyllum trinacrium. Barr. 
PI:R507 


La forme souvent très bizarre des fragments associés ensemble sous cette dénomination est 
toujours limitée par des surfaces brisées. 


La partie médiane, visible sur les coupes longitudinales, est très large et non limitée. 


Gist et local. Bande f2. ÆKonéprus. 


Genre Chlamydophyllum novum genus. 
PI. 114, 115. 


Le genre que nous introduisons dans la science ne présente rien de particulier sous le rapport 
de la forme générale du polypier; mais celui-ci se distingue, par sa structure interne, de tous les 
autres connus jusqu’à ce jour. 


Le nombre très restreint d'exemplaires, que nous avons sous les yeux, témoigne de la rareté 
des représentants de ce genre, que nous n’avons d’ailleurs pu déterminer avec sûreté qu'à l’aide 
des coupes. 


Le polypier offre beaucoup d’analogie avec certaines formes allongées du genre Chonophyllum. 
En général, il est cylindrique et se rétrécit médiocrement vers la base. A son extrémité supérieure, 
il s’élargit à peu près en forme de sphère. 

Le jeune spécimen, fig. 1, PI. 114, a l'aspect d’un cône renversé et régulier. Les jeunes imdi- 
vidus portent quelquefois, dans le voisinage du sommet, des bourrelets horizontaux, qui semblent 
avoir quelque rapport avec les zones de croissance. Parmi les exemplaires plus âgés, nous en trou- 
vons qui sont épaissis en forme de massue à leur extrémité supérieure. Avec l’âge la forme des 
individus adultes se modifie et devient irrégulière; leur surface est pourvue de rainures horizontales, 
très profondes, et de bourrelets épais. 

Sur aucun des spécimens nous ne voyons le calice en entier; il est toujours brisé et usé par 
le frottement. A en juger d’après les coupes longitudinales, il était peu profond, en forme d’enton- 
noir, et entouré d’un bord épais et renflé. 

La surface du polypier ne montre aucune trace des bords externes des cloisons. Elle est lisse, 
ou bien couverte de stries horizontales très fines, qui donnent à l’ensemble l'apparence d’une couche 
épithécale. Le genre Chlamydophyllum, par son habitus, se rapproche du genre Chonophyllum. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 135 


Toutefois, il est dépourvu d’épithèque, et, au lieu de cette dernière, nous voyons une masse continue 
couvrir la périphérie du polypier. Cette masse, qui provient des cloisons, ressemble à une formation 
épithécale. 

L'’extrémité inférieure n’est conservée intacte sur aucun des spécimens à notre disposition ; 
mais ce qui en reste nous permet de conclure qu’elle se terminait simplement en pointe. 


Le caractère que présente la structure interne et qui différencie ce genre de tous les autres, 
réside dans l’arrangement et dans le mode de composition des cloisons. Elles sont développées très 
irrégulièrement, de sorte que, si l’on examine une série de coupes minces, prises sur le même exem- 
plaire, l’on découvre des contrastes considérables. Sur la moitié externe de leur longueur, elles sont 
étroitement serrées les unes contre les autres, de manière qu'il n'existe entre elles aucune chambre 
intercloisonnaire. Le long de l’autre moitié, du côté interne, les cloisons sont séparées par des 
chambres intercloisonnaires, et généralement reliées entre elles par quelques dissépiments. Il résulte 
de cette structure, que la partie périphérique du polypier se compose d’une masse presque homogène, 
dans laquelle on aperçoit distinctement, chez les jeunes individus, la ligne qui divise chaque cloison 
et qui est, la plupart du temps, en fins zigzags. Avec la croissance, ces lignes perdent de leur 
netteté, et, chez les spécimens âgés, la partie périphérique offre l’aspect d’une masse homogène, 
dans laquelle on ne distingue plus qu'une faible striation radiaire. 


Quant à la partie médiane, elle montre les cloisons dans chaque stade de croissance. 

La disposition des cloisons est très variée. Elles sont tantôt droites, tantôt courbées; elles se 
dirigent toutes dans le même sens, ou bien quelques-unes, dans un sens opposé. Elles sont ordi- 
nairement épaisses, et se terminent parfois, à leur extrémité interne, par un renflement en forme 
de bouton. 

Il arrive aussi que l’on observe, entre les cloisons épaisses, des groupes de deux ou trois 
cloisons beaucoup plus minces. Leur nombre est variable; nous en avons compté 48, 64 et même 
jusqu'à 74. 

Il existe toujours des cloisons de deux ordres. En général, l’on peut dire que celles de premier 
ordre alternent avec celles de second ordre. Toutefois, cette regle est sujette à de nombreuses ex- 
ceptions, par suite des lacunes qui se présentent dans les cloisons de second ordre. On distingue 
cà et là très nettement la disposition pennée des cloisons, de laquelle résulte la symétrie bilatérale. 


La moitié de la section transverse est occupée par des cloisons obliques et opposées, qui sont 
rangées de chaque côté de la ligne médiane imaginaire. Dans l’autre moitié, les cloisons sont 
radiaires. La cloison principale ne s’observe presque jamais avec netteté. Au lieu d’elle apparaît 
ordinairement une cloison, la plus longue de toutes, qui vient d’un autre côté, se termine par un 
reuflement et s'étend presque jusqu’au centre du polypier. 

La disposition pennée des cloisons est le plus nettement visible immédiatement au-dessous du 
calice. Sur les sections transverses prises vers la moitié de la hauteur du polypier, cette image 
devient confuse: les cloisons y sont très irrégulières et se recourbent fortement. Plus bas encore, 
les cloisons se rejoignent au centre du polypier, et forment une espèce de fausse columelle, qui 
semble se composer d’une masse presque homogène. Chez les individus adultes et âgés, cette 
fausse columelle s’observe immédiatement au-dessous du calice; elle s’épaissit en descendant, et la 
section transverse du polypier semble partagée en 3 zones concentriques, savoir: 

1° la zone périphérique externe, provenant des parties externes des cloisons, et consistant en 
une masse presque homogène, pourvue de faibles stries radiaires ; 

29 Ja zone médiane, dans laquelle les cloisons apparaissent comme les rais d’une roue; 


30 au centre, la fausse columelle, formée par les bords internes des cloisons, et offrant l’appa- 
rence d’une masse homogène. 


136 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Un autre caractère très typique pour ce genre consiste dans la structure interne des cloisons 
elles-mêmes. Elles sont composées de lamelles verticales, parallèles à la surface externe. 


Par suite de cette circonstance, les cloisons apparaissent, dans les coupes transverses, comme 
si elles se composaient de piliers perpendiculaires à la surface. Dans les coupes longitudinales, les 
lamelles sont visibles dans toute leur longueur. 


On observe, de plus, des dissépiments dans la zone médiane, où les cloisons atteignent leur 
développement le plus distinct. Ces dissépiments sont diversement développés. Ainsi, dans les 
parties supérieures du polypier, ils sont tantôt nombreux, et, dans ce cas, courbés et terminés en 
un angle aigu dont le sommet se dirige vers le centre du polypier; tantôt ils sont allongés irrégulière- 
ment. Plus bas et sur les individus adultes, ils deviennent beaucoup plus rares et finissent par dis- 
paraître entièrement. 


Les planchers, ordinairement très bien développés, sont horizontaux, parfois un peu courbés, 
surtout près de la périphérie, de manière qu’ils offrent l'aspect de vésicules. 


Au milieu des sections longitudinales, les cloisons sont ordinairement coupées, et les planchers, 
au lieu d’être visibles sur leur largeur entière, n'apparaissent que comme des ares courts, qui relient 
ensemble les cloisons. 


Sous le rapport de la parenté, ce genre doit être rangé dans le voisinage de Chonophyllum. 
Toutefois, par la description qui précède, on a pu reconnaître qu'il existe entre ces deux formes des 
contrastes remarquables. 


Les parties externes des cloisons, qui se fondent en une masse homogène, et leurs extrémités 
internes, qui participent à la formation d’une fausse columelle, les lamelles longitudinales dont elles 
se composent: toutes ces particularités différencient ce genre nouveau des autres formes déjà connues. 


Nous signalerons encore les affinités de notre genre avec Spongophylloides Meyer et Wesophyllum 
Schlüter, dont les cloisons se dissolvent également sur la périphérie, et affectent, chez le premier, la 
disposition pennée. 

Les caractères par lesquels ces formes étrangères se distinguent de celle de Bohême, sont 
typiques et bien marqués: elles ne possèdent pas de planchers, et leur partie interne est occupée 
par des vésicules, circonstance qui les fait ranger dans la famille des Cystiphyllides; de plus, la 
structure des cloisons fait défaut, et celles-ci, près de la périphérie, se transforment en vésicules, 
comme dans les représentants de Cyathophyllum et de Chonophyllum. 


Glis' et local. L’unique espèce de Chlamydophyllum que nous connaissons apparaît dans la 
bande f2 de Konéprus, avec les nombreux spécimens de Conophyllum. 


Chlamydophyllum obscurum. Poëta. 
PMUTAATUE: 


Nous venons d'exposer, dans la diagnose qui précède, les caractères de cette espèce unique, 
de sorte que nous n'avons guère d’autres observations à ajouter, si ce n’est que les exemplaires 
que nous avons sous les yeux à l'exception d’un jeune, ont tous été coupés et polis afin de faciliter 
leur détermination. C’est pourquoi, les figures ne reproduisent pas le polypier en entier. 


Dimensions. Le jeune individu entier à une hauteur de 2°*5, et un diamètre de 22 en 
haut. Nous avons eu en outre des fragments de 3 à 4°* de haut, et de 3 à 3°*5 de large. 


Gis! et local. Bande f2. ÆXonéprus. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 150 


Genre Ompliymma. Rafinesque et Clifford. 
PIR20 210092 03 24 005 6 228 UD: 


Le genre Omphyma Se trouve mentionné pour la premiere fois dans une Monographie de 
Rafinesque et Clifford, publiée en 1820 dans les Annales des sciences physicales de Bruxelles, t. V. 
C'est à Milne-Edwards et Haime que revient le mérite d’avoir attiré l'attention sur ce travail, qu'il 
est très difficile de se procurer et qui était presque tombé dans l'oubli. 


En établissant le genre Omphyma, ces savants présentent dans la monographie en question la 
description de lespèce Omphyma verrucosa. Les spécimens proviennent du Silurien de l’île 
Drumond, dans le lac Huron. 


Milne-Edwards et Haime adoptent ce genre et apportent à la diagnose générique plusieurs 
modifications basées sur une méthode d'observation plus récente. Voici cette diagnose: ,Polypier 
simple, turbiné, subpédicellé; muraille présentant une épithèque rudimentaire et donnant naissance 
à des appendices radiciformes; cloisons très nombreuses, régulièrement radiées; 4 fossettes septales 
rapprochées du centre, dont deux sont plus marquées que les deux autres; planchers très développés, 
le dernier étant lisse dans son milieu.“ 


Le caractère principal, qui, selon Milne-Edwards et Haime, différencie cette forme de toutes 
les autres, consiste en ce qu'il existe quatre fossettes septales dans le calice. (Ces auteurs 
signalent, dans la diagnose de Omphyma, la grande analogie que présente ce genre avec Campo- 
phyllum, en faisant remarquer que les spécimens de Omphyma se distinguent par leurs fossettes 
septales. 


Toutefois, on n’a pas tardé à s’apercevoir que le nombre des fossettes septales est loin d’être 
constant, et qu'il arrive souvent qu’elles sont faiblement marquées. Ce fait n’a pas échappé 
à l'observation de Roemer, qui dit à ce sujet, sur la p.341 de son excellent ouvrage, Lethaea 
paleozoica : A vrai dire, les fossettes septales ne sont pas toujours développées avec une égale 
netteté. Parfois, on n’en reconnaît distinctement que deux, ou même qu’une seule.“ 


A la p. 39 de l’ouvrage de CI. Schlüter, intitulé: Anthozoen rhein. Mitteldevons, nous trouvons 
sur le peu de netteté des fossettes, le passage suivant, que nous rapportons comme preuve classique : 
»Chez Omphyma, le caractère distinctif, consistant en quatre fossettes septales peu profondes et 
disposées en croix, et au fond desquelles sont situées les 4 cloisons principales, s’observe si 
rarement d'une manière nette, comme chacun sait, qu'il est très difficile de s'assurer de leur 
présence.“ 

Nos spécimens les mieux conservés ne permettant d'établir aucune règle sur le mode d’appa- 
rition des fossettes, nous avons cru devoir consacrer quelques observations à l'étude de ces particu- 
larités. Le contraste que présente la structure des individus de la Bohême était bien connu de 
Milne-Edwards et Haime, qui disent dans la description de notre espèce, Omphyma grande, p. 403: 
»Calice montrant des fossettes septales peu prononcées.“ 


Dans son étude sur le genre Chonophyllum, W. H. Sherzer s'occupe aussi du genre Omphyma, 
dont nous reproduisons la diagnose: ,Forme générale du polypier et du calice, comme celle de 
Chonophyllum, courte, conique, turbinée, ou conique-cylindrique avec un calice en forme de bassin 
et un bord supérieur élargi. Il semble qu'il n'existe aucune enveloppe externe pouvant être divisée 
en thèque et épithèque, mais seulement une simple couche épithécale protectrice, autour du corps.“ 


Les spécimens les mieux conservés permettent de voir qu’ils consistaient en lamelles ou 
couches, semblables les unes aux autres.“ 
18 


138 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les soi-disant zones de croissances ne proviennent nullement de lépithèque, mais de 
contractions et d’expansions successives du polypier même. Il en est de même des forts et caracté- 
ristiques prolongements radiciformes, qui n’émanent ni de l’épithèque ni de la muraille, mais qui 
sont des expansions du corps même.“ 

,Le polypier se compose d’une rangée de couches patelliformes, superposées, qui forment, au 
centre, de nombreux planchers horizontaux. Les cloisons sont formées par les plissements radiaires 
de ces couches continues, qui sont parfois si fortement courbées, qu’elles donnent naissance à des 
cloisons minces dans la partie périphérique. Quoique les cloisons soient larges et anguleuses, elles 
permettent cependant d'observer une strie médiane nettement marquée, et elles sont relevées en 
forme de toit sur leur côté externe. Il n’existe pas de piliers d'appui. Dans les sections verticales 
tangentielles, ces couches semblent recourbées vers le bas; elles forment dans chaque cavité inter- 
cloisonnaire une rangée de dents irrégulières, qui sont concaves vers le haut, s'étendent à travers 
la cavité intercloisonnaire, et, par leurs pointes redressées, déterminent la position des sillons 
cloisonnaires. Dans les coupes radiales, qui reproduisent la vue latérale des couches, on voit que 
ces dernières possèdent une structure dentelée, plus dense, convexe vers le haut, et qu’elles forment 
des vésicules grossières et irrégulières.“ 

Les cloisons et les cavités intercloisonnaires ne sont donc pas clairement différenciées, comme 
cela a lieu en général dans la forme typique chez Chonophyllum et chez les Anthozoaires rugueux, 
quoique, par le dépôt plus fort de carbonate de chaux, il se forme quelquefois des cloisons 
lamellaires.“ 


»Dans les cas typiques, les cloisons prennent fin à quelque distance du centre, en laissant 
une large partie centrale inoccupée.* | 


.Dans certains spécimens, les plis cloisonnaires et saillants des couches se rapprochent du 
centre en forme de bourrelets peu élevés, visibles sur les planchers. Dans les formes typiques, 
il y a quatre fossettes de développées, mais ordinairement une seule d’entre elles est nettement 
marquée.“ 

,Les larges bandes longitudinales visibles sur l’épithèque indiquent la position des cavités 
intercloisonnaires.“ 

Beaucoup de points contenus dans la diagnose qui précède, nous semblent demander quelques 
éclaircissements et plusieurs rectifications, que nous nous proposons d'apporter dans les études qui 
suivent. 


Ces études sont réparties dans plusieurs chapitres, dont voici la liste: 
1. Forme générale. 
2. Surface et prolongements radiciformes. 
3. Cloisons. 
4. Planchers. 
5. Tissu vésiculeux externe. 
6. Connexions entre le genre Omphyma et quelques autres genres appartenant aux Polypiers 
rugueUux. 
7. Espèces et variétés du genre Omphyma, en Bohême. 


8. Description des espèces. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 139 


1. Forme générale. 


Quoique les représentants du genre Omphyma se présentent sous un aspect assez variable, 
nous distinguons cependant deux types principaux que nous allons décrire. 


Nous croyons devoir rappeler ici que les spécimens de ce genre atteignent parfois des 
dimensions considérables, qui ne sont dépassées que par les colonies des Anthozoaires tabulés. 


Dans le jeune stade, nos spécimens sont épais et turbinés, ainsi que le montrent les figures 
exposées: PI 21, fig. 5; PI. 29, fig. 1; PI. 28, fig. 8 Les exemplaires représentés sur les PI. 20, 
fig. 4; PL. 23, fig. 1, et PI. 27, fig. 5, marquent un état de croissance un peu plus avancé, et sont 
un peu plus larges. 


Nous avons dit que nous reconnaissons deux types principaux dans la forme générale des 
polypiers de ce genre. 


Au premier type appartiennent les spécimens adultes, qui sont simplement turbinés, très élevés, 
et qui atteignent les plus grandes dimensions, comme, par ex. l’exemplaire figuré sur la PI. 20, fig. 1, 
dont la hauteur est de 125 ””, et le diamètre maximum de 100, 


Ce type comprend aussi des individus de forme semblable à celle des précédents, mais plus 
minces et beaucoup plus petits; p. ex. le spécimen, PI. 95, fig. 1, n’a qu’une hauteur de 90 ”* environ, 
et son diamètre n’atteint guère que 60”, 


Il arrive souvent que les polypiers, minces à la partie inférieure, deviennent épais au sommet. 
Cet épaississement est produit par l'accumulation des zones de croissance. Nous voyons un exemple 


de ce fait dans le spécimen PI. 26, fig. 5, dont la hauteur est de 88”, et le plus grand diamètre, 
de 8377, 


La forme des polypiers de ce type présente parfois des variations, auxquelles on pourrait 
attribuer l'importance de caractères distinctifs pour les variétés. 


Ainsi, nous distinguons les formes suivantes : 


1. La forme ovoïde, où le diamètre maximum se trouve au milieu de la hauteur, et qui se 
rétrécit vers le haut et vers le bas. Nous pensons que cette forme est due à ce fait, que les zones 
de croissance de la partie supérieure se trouvaient dans des conditions vitales peu favorables à leur 
développement, et se sont peu à peu rétrécies. La forme ovoïde est représentée sur la PI. 23, fig. 5. 
La hauteur du spécimen est de 120”, et sa plus grande largeur, de 105 ””, 


2. La forme régulière, cylindrique, où le polypier s’élargit faiblement vers le sommet. Le 
spécimen figuré sur la PI. 27, fig. 7, a une hauteur de 68""; son diamètre à la base est de 50”, 
et de 68”* au sommet. 


3. La forme très allongée, dans laquelle le polypier s'élargit en forme de trompette vers le 
haut. L’exemplaire de ce type est figuré sur la PL 26, fig. 1. Sa hauteur est de 115”: son dia- 
mètre à la base, de 18”*; celui du sommet, de 76". 


Le second type principal comprend les individus larges, turbinés, et même patelliformes. Nous 
rangeons dans cette catégorie les jeunes polypiers figurés : 

P1 20, fig. 4, (hauteur, 357%: diam., 70); 

PI. 27, fig. 5, (hauteur, 24”; diam., 587"); 

PI. 28, fig. 9, (hauteur, 36"; diam., 807"). 

De plus, nous plaçons ici quelques grands exemplaires adultes, dont le mieux conservé, figuré 


sur la PI. 24, fisc. 6, possède une hauteur de 57” environ, et un diamètre de 108”, 
18 


140 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les représentants du genre Omphyma offrent donc, dans leur forme générale, deux aspects 
différents. Malgré ce contraste, on ne saurait les séparer, parce que tous possèdent, en dehors des 
autres caractères, une structure interne identique. 


Il convient de faire observer que, chez les adultes, ces deux types ne sont reliés par aucune 
forme intermédiaire, et que les spécimens peu élevés et patelliformes sont isolés. 


Dans les jeunes stades, au contraire, on rencontre quelques individus, dont la forme tient 
à peu près le milieu entre les deux types principaux. 


Le bord supérieur est toujours bien marqué. On le distingue très nettement sur les spécimens 
beuresssunmles PIE 0 ie ME BPI O1 Me le PIS Mo EN PI SC Ne PIS ie. TRES 
et là arrondi par des brisures, dont les surfaces présentent un aspect caractéristique en connexion 
avec la structure interne du polypier. En effet, la partie périphérique de ce dernier se compose, 
ainsi que nous le verrons plus loin, de vésicules allongées, disposées en couches parallèles. Chaque 
fois que quelques-unes de ces couches viennent à se détacher comme des lamelles, elles laissent 
sur le bord supérieur plusieurs degrés très fins. Ces détails sont visibles sur la PI. 27, fig. 3 et 8. 
Le bord supérieur montre encore d’autres modifications causées par les zones de croissance. 


La face supérieure du polypier fait entièrement défaut. La cavité du calice commence iminé- 
diatement à partir du bord supérieur. Le calice est tres large, et la structure de ses murailles, 
particulièrement intéressante. 


Chez les spécimens turbinés, ou à sommet évasé, la partie inférieure se termine en une espèce 
de tronc ou pédoncule mince, ce que Milne-Edwards et Haime désignent en disant que le polypier 
est subpédicellé. La fig. 9 de la PI. 28 représente un spécimen évasé au sommet et à base en forme 
de pédoncule. 

La base des polypiers larges et patelliformes semble tronquée; et elle est d’une certaine 
largeur. On pourrait penser qu’elle a été brisée, car, sur la partie médiane de la plupart des spé- 
cimens que nous avons eus sous les yeux, on distingue les planchers qui ont dû être la cause de 
cette brisure. Nous étudions cette particularité dans les pages qui suivent. Les planchers que nous 
venons de mentionner sont visibles sur les PI. 21, fig. 3; PI. 22, fig. 10; PI. 23, fig. 3; PI. 25, fig. 12; 
PI. 26, fig. 9, et PL 98, fig. 3 et 8. 


2. Surface ct prolongements radiciformes. 


La surface des polypiers associés dans ce genre n’est en général pas bien conservée. La 
partie périphérique, qui est composée de vésicules allongées, offre peu de consistance et s’émiette 
facilement. L’épithèque est donc rarement visible. Elle atteint son plus grand développement à la 
base du tronc, après quoi, elle devient de plus en plus mince en remontant, et finit par disparaître 
à peu près à la moitié de la hauteur du polypier. 


L’ornementation de l’épithèque consiste en Stries horizontales, sous lesquelles on aperçoit les 
contours des cloisons. Ces stries sont quelquefois plus larges et plus profondes les unes que les 
autres, ainsi que le montrent les grossissements, PI. 25, fig. 4, et PI. 26, fig. 4 et 7. Souvent, ces 
ornements présentent une certaine régularité; ils sont semblables entre eux et d’une grande finesse, 
Pl 21 Sie-Retr eau ‘ 

Près de la base, où l’épithèque devient plus épaisse, celle-ci émet des prolongements radici- 
formes, dont la position et le nombre varient. Chez les jeunes individus, ces prolongements sont 
nombreux et fixés sans ordre autour de la base, PI. 20, fig. 4; PI. 21, fig. 5; PI. 22, fig. 1; PI. 25, 
HO NESPI26 Mo SE SPIP T0 05 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 141 


L'endroit où vivaient les individus paraît avoir exercé une certaine influence sur le nombre des 
prolongements et sur la place qu'ils occupaient. Quant à leur structure, on a constaté qu'ils se 
composent à l’intérieur, principalement les plus grands, d’une matière qui provient des cloisons 
allongées en lobes, voir PI. 20, fig. 4 et 5; PI. 28, fig. 6. Cette matière n'apparaît que quand 


l’épithèque qui la recouvre a été enlevée par le frottement. 


Dans l’intérieur des prolongements radiciformes qui sont courts, ou bien situés plus haut, il 
n'existe qu'une très petite partie de matière émise par les cloisons; elle est entourée de couches 
concentriques d’épithèque. La structure des prolongements s’observe nettement sur la PI. 25, 
fig. 1 et G. 


Les zones de croissance sont très nombreuses sur la surface, où elles sont souvent développées 
en forme de bourrelets épais. Jusqu'à ce jour, on ne possède pas une connaissance parfaite 
et sûre de leur mode de formation sur les individus de ce genre, comme d’ailleurs sur tous 
les autres polypiers. Sherzer attribue ces bourrelets ,à des contractions et à des expansions du polypier 
méme“, c’est-à-dire que la croissance, après être restée stationnaire, reprendrait avec une force nouvelle. 
Les zones de croissance n'ont rien de commun avec l’épithèque, car celle-ci n’est développée que 
sur la moitié inférieure du polypier. 

Sur la surface du polypier, et principalement aux endroits où les zones de croissance sont très 
rapprochées, les cloisons, que nous étudions plus loin, montrent leur structure interne, consistant en 
lamelles anguleuses ou bombées. Ces lamelles sont plus ou moins anguleuses et dirigées vers le 
haut sur les fig. 8 et 9 de la PI. 23. Sur la fig. 5, PI. 24, elles sont presque horizontales et un 
peu courbées vers le bas à leurs extrémités; sur la fig. 4, PI. 27, elles sont arquées et bombées. 
Les lamelles paraissent allongées et horizontales dans les zones de croissance peu saillantes; elles 
sont, au contraire, plus hautes dans les zones qui sont plus fortes. 


3. Cloisons. 


Les cloisons sont ordinairement très nombreuses et bien développées. Nous en avons compté 
de 98 à 118. Leur bord interne, la seule partie de l’intérieur du calice qui soit bien visible, est 
lisse et simplement arrondi. Il se termine parfois en une arête assez vive, comme dans le spécimen, 
fig. 12, PI. 28. Il peut être aussi couvert de petits granules irréguliers, comme on le voit sur la 
fig. 9, PI. 24, mais c’est une exception. Quoique cette granulation soit très rare, il y a lieu de 
penser qu’elle constituait l’ornementation primitive, et que les bords, d’où elle a disparu, ont été 
usés par Je frottement, car, un examen attentif permet d’en retrouver des traces sur les spécimens. 
Sur la coupe horizontale, les cloisons semblent consister en fines lamelles qui se dirigent oblique- 
ment vers le centre, c’est-à-dire vers la ligne médiane des cloisons. Cette ligne médiane se reconnaît par 
sa teinte plus claire que le reste de la cloison, parfois aussi par une strie fine de couleur foncée. 
Les lamelles qui constituent les cloisons donnent naissance, sur la surface du polypier, à une orne- 
mentation de stries fines, arquées, dont la convexité est dirigée vers le haut. 

L'opinion de Sherzer, d’après laquelle les cloisons seraient produites dans ce genre par le 
plissement de chacune des couches patelliformes s’étageant les unes sur les autres pour former 
le polypier, ne saurait être considérée que comme une contribution à la théorie de la formation des 
cloisons. Nous examinons plus loin le rôle des couches patelliformes dans la composition des 
polypiers de ce genre. 

La disposition des cloisons se présente sous plusieurs aspects différents : 

1. Le nombre des cloisons primaires égale à peu près !; du total. Elles s'étendent à partir 
de la muraille interne du calice jusqu’au plancher qui forme le fond du calice. Ce plancher possede 
une particularité dont nous parlons plus loin. 


142 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Dans les intervalles qui séparent les cloisons se trouvent d’autres cloisons plus courtes, (cloisons 
secondaires), inégales, et dont le nombre, dans chaque intervalle, varie entre 1 et 5. Voir PI. 24, 
fig. 9; PI 27, fig. 8. 

2. Le nombre des cloisons primaires atteint à peu près la moitié du total. Elles alternent 
de manière que, entre deux cloisons longues et fortes, il s’en trouve une plus courte et plus 
mince. Cette disposition, dont Barrande s’est servi comme caractère spécifique, donne à l’ensemble 
un aspect très régulier, mais il arrive parfois, quoique très rarement, qu’elle ne se présente pas 
avec la même régularité dans toutes les parties. L’alternance en question est très nettement repré- 
sentée sur la fig. 10, PI. 28. La fig. 12 montre un grossissement de la muraille interne du calice. 


Dans le calice, les cloisons se montrent sous la forme de lamelles très développées; mais leurs 
dimensions sont très réduites au-dessous du calice. Nous exposons ces particularités dans la coupe 
transverse, fig. 1, PI. 115. Les cloisons ne sont développées que sur la périphérie du polypier; 
plus Join, vers l’intérieur, elles sont faiblement indiquées. Il n’est pas rare qu’une cloison soit 
plusieurs fois interrompue par de petites vésicules. On voit également sur la fig. 1, que les cloisons 
situées au-dessous du calice possèdent une longueur variable: à côté de cloisons longues, il s’en 
trouve quelques-unes très courtes. 


Vers le centre du polypier, on distingue un plancher fortement courbé et visible sur la coupe 
longitudinale. 


Les cloisons montrent encore d’autres particularités, qui sont en connexion avec la conformation 
des planchers, et constituent le caractère distinctif le plus important. 


On rencontre, par ex., dans un certain nombre de spécimens, une espèce de fossette septale, 
formée par deux cloisons qui émergent de la muraille interne du calice, deviennent épaisses et 
saillent au-dessus des autres. Ces deux cloisons ne sont jamais contiguës, mais séparées par plusieurs 
AUbLESE NOT IS Se PE Se 6, PI 0 Ie O PI00E os PIE etais. 2, PI028 


Chaque calice ne possède, en général, qu’une seule fossette; quand il s’en trouve davantage, 
les autres sont très faiblement marquées. Dans la fossette en question, il y a ordinairement deux 
cloisons et même davantage: à cause de cette particularité, nous la désignerons par le nom de 
pseudo-fossette. Sa présence est en connexion étroite avec la conformation des planchers. 


Les extrémités internes de deux cloisons non contiguës, mais séparées par plusieurs cloisons 
secondaires, se recourbent l’une vers l’autre et entourent une fossette de forme ovale, produite par 
l’abaissement du fond du calice; voir PI. 24, fig. 7; PI. 27, fig. 8 et PI. 28, fig. 2 et 10. Cette 
particularité s’observe le plus nettement, quand les deux cloisons mentionnées saïllent fortement et 
présentent des arêtes vives, PI. 28, fig. 7. Si la saillie des cloisons s'étend sur toute la hauteur de 
la paroi interne du calice, il se forme une pseudo-fossette. 


Le nombre et la disposition des pseudo-fossettes, ainsi que des autres fossettes peu marquées, 
developpées seulement sur le fond du calice, et que nous regardons comme le premier stade des 
pseudo-fossettes, nous ont donné lieu de faire les remarques suivantes : 


1. Parmi les formes qui, par l’ensemble de leurs caractères, doivent être rangées dans le 
genre Omphyma, il en est qui ne possèdent aucune fossette, ou bien seulement des indications très 
faibles de fossette. La courbure des cloisons sur le fond du calice est alors très peu prononcée. 
Sur les spécimens, fig. 4, PI 24; fig. 3, PI. 25, et fig. 3, PI. 27, on n’aperçoit aucune trace de 
fossette; au contraire, sur la fig. 2, PI. 23, on remarque déjà des indications de fossette. 


2. Le spécimen, fig. 6, PI. 22, ainsi que quelques autres, porte sur le fond du calice un sillon 


profond et irréguliérement sinueux, qui commence par une fossette profonde et se termine par une 
courbure à l'extrémité opposée. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 143 


3. Nous avons trouvé, en outre, sur un certain nombre de spécimens, plusieurs fossettes peu 
profondes, mais disposées sans ordre. Tantôt, quelques-unes sont placées à côté l’une de l’autre sur 
une moitié du calice, tandis que l’autre moitié en est dépourvue, fig. 7, PI. 24; fig. 6, PI. 26; fig. 10, 
PI. 28; tantôt, elles sont réparties sur la surface entière du calice, de façon qu’elles sont presque 
contiguës, fig. 4, PI. 22; fig. 8, PI. 27. Dans ce second cas, elles peuvent être d’une profondeur 
égale, ou bien variable. Sur le spécimen, fig. 7, PI. 28, les fossettes n’ont pas toutes la même 
profondeur. Quant à leur largeur, elle est différente presque dans chacune d'elles, et le nombre 
des cloisons circonscrites n’est pas constant. 


Les observations que nous venons d’exposer sur la structure des cloisons, nous enseignent 
clairement qu'il n'existe pas de loi fixe en ce qui concerne le nombre et la distribution de ces 
éléments. Les quatre fossettes en forme de croix, mentionnées par Milne-Edwards et Haïme dans 
la description des espèces de l'Angleterre, n'apparaissent sous cet aspect sur aucun des nombreux 
spécimens qui ont servi à nos études. Ce fait, établi et bien constaté, doit avoir pour conséquence 
logique d'amener une modification dans la diagnose de ce genre. C’est ce que nous essayons de 
faire dans nos études, sur les connexions entre le genre Omphyma quelques autres genres des 
polypiers rugueux, p. 144. 


4. Planchers. 


Les planchers sont très bien développés et constituent la partie médiane des polypiers, ainsi 
qu’on peut le voir en jetant un coup d'œil sur les coupes figurées. Ils sont relativement minces, et, 
en général, assez rapprochés les uns des autres. Pendant le cours de la fossilisation, il s’est formé, 
dans les intervalles qui les séparent, des cavités revêtues de glandes de fins cristaux. Ces cavités, 
parfois très grandes, occupent la place d’une partie considérable de planchers qui ont été détruits, 
et même d’une portion du tissu vésiculeux. Voir fig. 2, PI. 25, et, dans des dimensions plus réduites, 
la coupe figurée sur la PI. 26, fig. 2. 

La position des planchers offre, de même que la structure des cloisons, un caractère 
typique pour ce genre. Ce caractère consiste en ce que les planchers ne s'étendent pas horizontale- 
ment sur un même plan, et que leurs bords, recourbés et onduleux sur la périphérie, s'abaissent 
en quelques endroits en formant un sinus. Deux de ces sinus sont séparés par un pli saillant et 
bombé. L'apparition des cloisons permet rarement de bien distinguer ces particularités sur le 
dernier plancher, c’est-à-dire sur le fond du calice. Toutefois, cette conformation se reconnaît sur les 
individus où se trouvent des fossettes qui naissent sur la périphérie du fond du calice, ainsi qu’on 
l'a vu plus haut dans nos études sur les cloisons. 


La fig. 7 de la PI. 28 montre très nettement que le dernier plancher possède un contour très 
sinueux. C’est ce qu’on voit également sur toutes celles des figures où les fossettes sont bien 
développées. Cette particularité s’observe aussi à l'extrémité inférieure des spécimens tronqués dans 
la direction des planchers, avec cette différence qu'ici les plis saillants, visibles sur le contour des 
planchers, représentent des fossettes au bout supérieur du spécimen; voir PI 21, fig. 3; PI. 22, 
fig. 10; PI. 23, fig. 3; PI. 26, fig. 9; PI. 28, fig. 3, et en partie PI. 25, fig. 12. 

La sinuosité du contour des planchers se reproduit sur chacun d’eux, presque à la même place, 
tout le long du polypier. Les cavités et les fossettes du calice sont plus marquées et plus nom- 
breuses que les plis en relief. C’est pour cela que, sur les coupes longitudinales, nous voyons les 
planchers assez souvent horizontaux se recourber à chaque extrémité et former un angle, d'où 
partent les longues vésicules du tissu vésiculeux. 


Les cloisons qui atteignent le dernier plancher sont en connexion avec les fossettes produites 
par les sinuosités, de sorte que les deux cloisons qui, comme il a été dit plus haut, se rejoignent 


144 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


au moyen de l’inflexion de leurs extrémités internes, enferment justement la fossette qui résulte de 
labaissement du contour du plancher. En général, ces deux cloisons sont primaires, ou bien elles 
se distinguent des autres par une plus grande épaisseur et une saillie plus prononcée. 


De ce qui précède, nous concluons que c’est aux cloisons qu'il convient d’attribuer la cause 
des courbures des planchers, et que, au point où deux cloisons simples, primaires, ou plus épaisses 
et plus saillantes, se recourbent et coupent le fond du calice, ce fond s’abaisse, c’est-à-dire qu'il se 
forme une fossette. Ce qui nous fait penser que les courbures des planchers sont causées par les 
cloisons, c’est que les fossettes apparaissent sur chaque plancher le long du polypier, exactement dans 
l’espace renfermé par les deux cloisons infléchies. 


Dans la diagnose de Milne-Edwards et Haime, se trouve le passage suivant : , Planchers déve- 
loppés, le dernier étant lisse dans son milieu.“ Nos spécimens et ceux des contrées étrangères 
dont nous avons consulté les figures, montrent des planchers tous lisses; nous ignorons donc en 

Le) , ? oO 
quoi la structure des autres planchers differerait, d’après ces savants, de celle du dernier. 


5. Tissu vésiculeux externe. 


L’intervalle compris entre les nombreuses cloisons de la partie périphérique est occupé par 
des vésicules très allongées dans la direction de l’intérieur à l'extérieur, et disposées en rangées qui 
sont plus ou moins parallèles à la muraille interne du calice. Au point où elles atteignent la partie 
médiane, il n'existe apparemment aucune limite nettement définie, comme p. ex. chez les genres 


Cyathophyllum, Ptychophyllum, ete, mais il semble que les planchers passent insensiblement dans 
les vésicules. 


A partir de l'angle mentionné plus haut, p. 143, les vésicules apparaissent comme des prolon- 
gements latéraux des planchers, seulement elles sont divisées en loges par des murailles obliques, 
ce qui n’est jamais le cas pour les planchers. 


Les deux figures que nous intercalons dans le texte sont destinées à mettre en évidence les 
contrastes qui différencient le genre Cyathophyllum du genre Omphyma. Chez le premier, les 
vésicules bombées sont presque perpendiculaires aux planchers, tandis que, dans le genre Omphyma, 
elles partent de l’angle produit par la courbure des planchers sur leur contour. 


Nous étudions ci-après les connexions que la conformation des vésicules présente entre le 
genre Omphyma et quelques autres formes génériques. 


La disposition des vésicules en rangées obliques donne au polypier une structure lamelleuse, 
oblique, ainsi qu’on l’observe sur les brisures du bord supérieur chez quelques spécimens, où plu- 
sieurs couches de vésicules se détachent comme des lamelles. 

La conséquence de cette structure lamelleuse, c’est de donner à tout le polypier l’apparence 
d’un corps composé de couches cratériformes, superposées. (C’est aussi dans ce sens que Sherzer 
la décrit. Mais nous avons déjà démontré : 

1°, que les rangées de vésicules n'apparaissent pas avec une régularité absolue ; 

2°, que la connexion de ces rangées de vésicules avec les planchers, qui devrait être intime 


afin de former une couche cratériforme, ne s’observe nulle part, et que, au contraire, les planchers 
sont la plupart du temps plus serrés que les rangées de vésicules. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 145 


6. Connexions entre le genre @Gmphyma et quelques autres genres appartenant 
aux Polypiers rugueux. 


D’après les observations que 
nous venons d'exposer, nous 
croyons quil est nécessaire de 
modifier deux points principaux de 
la diagnose du genre Omphyma: 
l’un concerne les quatre fossettes 
cloisonnaires au fond du calice; 
l'autre, la disposition bilatérale 
de cloisons. 


On ne saurait regarder les 
quatre fossettes comme un carac- 


tère constant et propre à ce genre, Fig. 1. Coupe verticale du polypier de l’espèce Cyathophyllum 
parce qu'elles font souvent défaut, prosperum, Barr.; grossie. 


ainsi que nous l’avons fait obser- 
ver. Quand elles sont dévelop- 
pées, les cloisons qu’on y trouve 
ne présentent non seulement au- 
cune structure particulière, mais 
elles sont presque semblables entre 
elles et ne diffèrent pas de celles 
qui sont en dehors des fossettes. 


Quant à la symétrie bilaté- 
rale, elle n'existe pas, car les fos- 
settes cloisonnaires apparaissent 
irrégulièrement et en nombre va- 
riable. 


Nous serions tenté de pro- 
poser la diagnose générique sui- 
vante: ,Genre de la famille de 
Cyathophyllum, atteignant ordinai- Fig. 2. Partie d’une coupe verticale de l’espèce Omphyma grande, 
rement des dimensions considéra- Barr.; un peu grossie. 
bles, turbiné, avec des cloisons très 
nombreuses. Planchers très bien développés, formant des ondulations sur leurs contours, ce qui donne 
naissance à des fossettes en nombre variable. De distance en distance les, cloisons recourbent l’une 
vers l’autre leurs extrémités internes et entourent les fossettes. Quelquefois le calice porte une 
fossette qui s'étend à partir du bord jusqu’au centre. La partie périphérique se compose de vésicules 
très allongées, qui partent obliquement des angles formés par les planchers. Epithèque généralement 
développée sur la partie inférieure du tronc, où elle est en outre munie de prolongements radici- 
formes.“ 


Dans cette diagnose succincte se trouvent également indiqués les caractères qui différencient 
le genre Omphyma d’autres formes apparentées. 


Omphyma se distingue de Cyathophyllum par la courbure des planchers sur leurs contours, et 
19 


146 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


par les vésicules allongées de sa partie périphérique; de Chonophyllum, par la courbure déjà 
mentionnée des planchers, et par le développement des vésicules dans la partie périphérique. 


Les contrastes entre Omphyma et Chonophyllum se trouvent exposés dans le travail de Sherzer, 
cité plus haut. L'auteur signale 8 points où la structure des individus diffère dans les deux genres 
comparés. 


Le genre Campophyllum possède également des planchers très développés, mais ils sont plats 
et non infléchis sur leurs contours. Les cloisons sont médiocrement développées, et les vésicules de 
la partie périphérique, petites, ce qui donne à cette dernière un aspect tout différent. Quant 
à son tissu vésiculeux externe, il est identique avec celui de Cyathophyllum; de là vient que 
beaucoup de savants regardent ces deux formes comme équivalentes. 


Dans son excellente Monographie der devonischen Korallen, Schlüter associe directement à 
Campophyllum, Omph. grande, l'unique espèce du genre Omphyma. 


Cette association, mentionnée d’abord dans le Catalogue de l'Exposition, à l’occasion du troi- 
sième Congrès géologique international, en 1885, est suivie d’une description détaillée de lespèce 
Omphyma grande dans son ouvrage: Anthozoen des rheinischen Mitteldevon. 


Nous traduisons ici le passage qui se rapporte à Omphyma. ,J’ai désigné, sous le nom 
de Campophyllum grande, un polypier peu élevé, turbiné, ou bas et cupuliforme quand la zone de 
croissance est développée; calice très large, dont le bord semble tantôt à arête vive et tantôt 
lamelleux ; 112 à 117 cloisons longues et courtes, alternant entre elles; planchers denses, tres déve- 
loppés. Mais j'ai reconnu depuis, qu'il est, à n’en pas douter, identique avec Omphyma grandis et 
Cyathophyllum grande Barr. dans Milne-Edwards et Haime. On remarque bien quelques anomalies 
sur le fond développé du calice, mais il est impossible d'y découvrir rien de constant. Il est vrai 
que les savants français distinguent des fossettes septales peu prononcées.“ 


Nous nous sommes efforcé de donner, dans les études qui précèdent, l'explication de ces 
anomalies sur le fond du calice. 


7. Espèce cet variétés du genre @mephyma, en Bohême. 


Les représentants du genre Omphyma appartiennent aux fossiles les plus caractéristiques du 
bassin silurien de la Bohême. Leur apparition est limitée à la bande e 2. Sur les nombreux spé- 
cimens, dont les meilleurs sont figurés sur les PI. 20 à 28, nous ne découvrons guère de caractères 
distinctifs de valeur exclusivement spécifique. Dans la description provisoire des planches, Barrande 
a bien établi plusieurs espèces; mais les caractères sur lesquels elles sont fondées, ne nous semblent 
pas suffire pour assurer l’indépendance de chacune d’elles. 


Les particularités qui distinguent le plus ces fossiles les uns des autres, résident dans la forme 
extérieure et dans la profondeur du calice. 


Un des spécimens figurés contraste par son contour ovalaire, qu'il faut attribuer au rétré- 
cissement des zones de croissance dans la direction de bas en haut. Un autre exemplaire possède 
une forme très allongée, rappelant celle d’une trompette, apparence causée par l'élargissement subit 
et considérable du bord supérieur. 


Le calice d’un spécimen est très profond et presque cylindrique. 


Comme nous n’attachons aux particularités en question qu’une valeur secondaire, nous ne 
reconnaissons dans le genre Omphyma qu’une seule forme spécifique, Omphyma grande, Baxr. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 147 


Les spécimens qui contrastent soit par leur forme extérieure, soit par celle du calice, sont 
rangés dans les variétés de l’espèce, auxquelles nous laissons les dénominations provisoires que 
Barrande leur a données. 


8. Description de l'espèce Omphyma grande, Barr. et de ses variétés. 


Omphyma grande. Barr. 
Pl/20, 21, 22,23, 24, 95, 26,197, 28, 115. 


1868. Omphyma grandis. Barr. — Bigsby Thesaurus silur. PALOE 

1851. : . : Milne-Edwards et Haime, Monographie des Polyp. foss. terr. pal. 
p. 405. 

1857 ; : ÿ Milne-Edw. et Haime. — Hist. nat. des Coralliaires, t. III, p. 396. 

1883. : ; ; F. Roemer. — Lethaea geognostica, I. Theil, p. 342. 


L'unique espèce de ce genre, en Bohême, est connue depuis très longtemps, ainsi qu’on peut 
le voir par les ouvrages que nous venons de citer. 


Dans la diagnose générique, nous avons décrit avec tous les détails possibles la structure des 
polypiers. Afin d'éviter les redites, nous nous bornerons à présenter quelques observations. 


La description de l’espèce Omph. grandis (nom provisoire), qui se trouve dans l'excellent 
ouvrage de Milne-Edwards et Haime, publié en 1851, est conçue en ces termes: »Polypier turbiné, 
court, à surface inférieure présentant des restes de quelques prolongements radiciformes. Calice 
à bords feuilletés, épais, à cavité très grande et un peu profonde, montrant un grand plancher et 
des fossettes septales peu prononcées. De 100 à 120 cloisons alternativement un peu inégales, 
assez serrées; les loges intercloisonnaires remplies de vésicules jusqu'aux planchers. Hauteur, 
6—7 centimètres; diamètre du calice, 10 à 12; sa profondeur, 2.“ 


Après avoir passé en revue les nombreux matériaux à notre disposition, nous sommes d'avis 
que la description de Milne-Edwards et Haime, qui précède, est basée sur des exemplaires qui 
s’écartent quelque peu de la forme typique. Ordinairement le polypier n’est pas court, mais turbiné. 
L'expression polypier court, dont se servent les savants en question, pourrait bien concerner les 
spécimens peu élevés et patelliformes. 


Les prolongements radiciformes sont souvent bien développés et atteignent jusqu'à 1 em 
d'épaisseur. La cavité du calice est assez profonde; les fossettes apparaissent de la manière que 
nous Pavons expliqué dans la diagnose générique. Le nombre des cloisons que nous avons pu 
constater sur les exemplaires n’atteint jamais 120, et les dimensions des polypiers ne concordent 
pas avec celles qui sont indiquées dans la diagnose de Milne-Edwards et Haime. 


Nous rangeons dans cette espèce tous les individus turbinés, patellés, ou à calice cyathi- 
forme. Ceux qui offrent quelques contrastes de valeur moindre sont répartis dans les variétés de 
cette espèce. 


Rapp. et différ. Considérée comme une forme nouvelle par Milne-Edwards et Haime, cette 
espèce se distingue de toutes les autres décrites jusqu'à ce jour. Ses dimensions dépassent aussi 
celles de toutes les autres. 


Gist et local. Bande e2, Tachlovic. 
19% 


148 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Variétés de l'espèce Omphyma grande. 


Les variétés de l'espèce Omphyma grande dont la description suit, sont au nombre de trois: 
var. ovoidea, var. perlonga et var. profunda. 


Omph. grande, var. ovoidea. Barr. 
P1°223: 


Cette variété est représentée par un grand spécimen aux contours ovalaires. Cette forme 
contrastante est due au rétrécissement successif des zones de croissance, à mesure que l’on remonte 
vers le haut du polypier. La structure est en tous points semblable à celle de l’espèce. On pourrait 
penser que les contours ovalaires ont été renforcés par la roche qui occupe la cavité calicinale, 
de laquelle elle déborde; (voir la coupe longitudinale). Nous observons aussi un contraste dans 
la section transverse ovalaire, qui montre que le polypier est assez aplati, comme s'il avait été 
comprimé. 


Gist et local. Bande e2. Tachlovic. 


Omphyma grande, var. perlonga. Barr. 
PI26: 


Le polypier de cette variété contraste par sa forme très allongée. Il est relativement mince, 
étroit à la base, et s’élargit subitement vers le haut en forme de trompette. Le bord supérieur est 
simple et très bien développé. 


La section transverse du polypier est arrondie. Le calice s’abaisse régulièrement à partir du 
bord supérieur jusqu’au fond, qui est caché par la roche, et n’est visible que sur la section longi- 
tudinale. Tous les planchers, y compris le dernier, s’infléchissent de chaque côté de manière 
à former un angle: l’on peut donc conclure à l'existence de fossettes. La partie médiane, composée 
de planchers, est très large, en comparaison de celle des individus typiques de l'espèce. Chez cette 
derniere, les spécimens patelliformes montrent seuls une pareille largeur dans leur partie médiane ; 
ce n’est jamais le cas pour les spécimens turbinés. 


Le diamètre maximum du polypier est de 4°*5; celui de la partie médiane, de 25, 


L’extrémité inférieure, très bien conservée, se termine en pointe. La plupart des cloisons sont 
recouvertes par la roche dans le calice: nous n’avons donc pas pu les compter exactement. 


L’épithèque est assez bien conservée. Les prolongements radiciformes sont peu nombreux à la 
pitheq I 8 P 

partie inférieure. L’exemplaire figuré semble représenter un jeune stade, car la surface ne porte 
aucune zone de croissance. 


Gist et local. Bande e2. Tachlovic. 


Omphyma grande, var. profunda. Barr. 
PIE 
La forme du polypier ressemble entièrement à celle de l'espèce. Elle ne se distingue de cette 


dernière que par la profondeur extraordinaire du calice, dont les parois sont presque perpendiculaires. 
L'on peut toutefois reconnaître, sur la section longitudinale, que le dernier calice en croissance 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 149 


possédait seul des parois verticales, tandis que les calices précédents étaient plus horizontaux, ainsi 
que le prouvent les couches de vésicules. 


Gist et local. Bande e2. Tachlovic. 


Genre Spongophyllum. Milne-Edwards et Haime. 
PI. 99, 102, 


Divers savants ont fait connaître de cette forme générique plusieurs espèces qui proviennent 
du terrain silurien et surtout du dévonien. Depuis que Milne-Edwards et Haïme ont introduit ce genre 
dans la science, il à paru nécessaire d'apporter quelques modifications à la diagnose, à cause de 
association de plusieurs espèces qui étaient rangées primitivement dans le genre Ændophyllum. 


Voici la diagnose générique, telle que M.-Edwards et Haime l'ont établie: 


»Polypier massif, astériforme. Polypiérites prismatiques, soudés par leurs murailles épithécales ; 
pas de murailles internes, pas de columelle. Cloisons nombreuses très minces et en quelque sorte 
perdues dans le tissu vésiculaire, qui remplit presque entièrement les chambres viscérales. De petits 
planchers horizontaux au centre de ces chambres.“ 


Nous ne trouvons la description que d’une seule espèce, Spongophyllum Sedgwicki; elle provient 
du Dévonien du Devonshire. 


Les genres Spongophyllum et Endophyllum, tels que Milne-Edwards et Haime les ont établis, 
forment un groupe apparenté avec Cyathophyllum. 


Dans ce groupe, les cloisons sont rudimentaires, et présentent deux aspects différents : 


1. Dans la forme que beaucoup de savants désignent sous le nom de ÆEndophyllum, les cloisons 
se dissolvent dans des rangées de vésicules situées sur la périphérie de chaque polypiérite, tandis 
qu’elles sont visibles au centre. 


2. Le nom de Spongophyllum est appliqué par les mêmes savants aux formes dont les cloisons, 
en général très faibles, ne sont indiquées, sur la coupe transverse, que par des lignes fines, minces, 
recourbées et transformées en vésicules vers le côté externe. 


Cette structure s’observe distinctement sur les espèces Spong. Sedgwicki et Endophyll. abditum 
M.-Edw. et Haime. 


A MM. Dybowski et Schlüter revient le mérite d’avoir fait observer que le genre Ændo- 
phyllum ne peut plus être pris dans le sens de M.-Edwards et Haime. Les auteurs français 
distinguent deux espèces de Ændophyllum: Bowerbanki et abditum. Ces deux formes contrastent 
fortement entre elles; la premiere ne possède pas de muraille externe, et, de cette manière, les 
polypiérites pénètrent les uns dans les autres, sans qu'il soit possible de reconnaitre leurs limites ; 
la seconde, au contraire, possède une muraille externe d’une certaine épaisseur. 


Milne-Edwards et Haime ont rendu la détermination du genre Ændophyllum encore plus 
compliquée et plus difficile, en prétendant que cette forme se distingue par une muraille interne, ce 
qui, selon Dybowski, doit être attribué à une faute d'observation. 


On a donc reconnu deux formes génériques dans Ændophyllum. La première, qui à conservé 
la dénomination de Milne-Edwards et Haime, comprend l'espèce Bowerbanki. Celle-ci représente la 
forme typique, d’après laquelle le genre a été établi; elle est identique avec le genre Darwinia, 
fondé en 1873, par Dybowski. 


150 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


L'espèce abditum a été rangée dans la seconde forme, Spongophyllum, dont la diagnose a dû 
être modifiée. 


Le genre Spongophyllum comprend donc maintenant les espèces pourvues d’une muraille 
externe indépendante, qui appartenaient auparavant au genre Ændophyllum Milne-Edwards et Haime. 


Enfin, l’on n’attache presque plus d'importance à l'épaisseur des cloisons, puisque, d’après 
l'opinion admise, elle n’offre plus de caractère générique. 


On voit par ce qui précède que les deux caractères principaux que l’on doit considérer en 
première ligne, sont: 1°, Les murailles externes bien développées; 2°, les rangées de vésicules, 
situées sur la périphérie à l'intérieur des polypiérites, et séparant les cloisons de la muraille externe. 


C’est Roemer, qui, dans son ouvrage Lethaea paleozoica, s’est prononcé le premier contre la 
proposition de Dybowski et de Schlüter de modifier la diagnose et de déterminer les limites entre les 
deux genres Ændophyllum et Spongophyllum. Ce savant voulait réserver le nom Ændophyllum aux 
polypiers possédant dans la partie périphérique un anneau complet de vésicules, à partir duquel 
les cloisons se dirigent vers le centre. Le nom de Spongophyllum devait s'appliquer aux formes 
dépourvues d’anneau semblable, ou n’en possédant qu’un incomplet. 


Nous ferons voir, plus loin, que ces deux formes contrastantes sont unies par des intermédiaires, 
de sorte qu’elles ne sauraient être conservées comme genres indépendants. 


Dans une notice publiée dans la Zeitschrift d. deutsch. geol. Gesellschaft, 1885, ainsi que dans 
une étude intitulée: Cyathophylliden und Zaphrentiden des deutsch. Mitteldevon, 1886, Frech se 
rallie entièrement à l’opinion de Roemer, mais sans exposer de motif. Il associe done au genre 
Endophyllum toutes les espèces que Schlüter range dans le genre Spongophyllum. 


Parmi les formes nouvelles que Frech décrit, il en est quelques-unes que nous considérons 
comme n’appartenant pas au genre Ændophyllum. ÆEn effet, ce savant range, dans le genre en 
question, des formes qui possèdent les caractères de Cyathophyllum, mais dont les cloisons sont 
dissoutes dans la partie périphérique. Or, ce caractère apparaît dans presque tous les stades des 
individus adultes de Cyathophyllum, ainsi que nous avons pu nous persuader nous-même en consul- 
tant l’ouvrage de Frech, Cyathophylliden, etc, cité plus haut. Si l’on compare la coupe transverse 
de Cyathoph. helianthoides, PI. 4, fig. 7, avec celle de l'espèce nouvelle, Endoph. acanthicum, PI. 6, 
fig. 1, l’on voit que la première, qui est comptée parmi les représentants typiques du genre Cyatho- 
phyllum, possède, dans la partie périphérique, des cloisons dissoutes dans les vésicules, et plus fortes 
que celles de Endophyllum acanthicum. 


Nous étudierons, dans la description des caractères génériques les plus importants, les différents 
stades que l’on remarque dans le développement du tissu vésiculeux endothécal. 


Le polypier se compose, tantôt de plaques épaisses, irrégulières, formées par des polypiérites 
à cinq, six et sept pans, qui sont fortement serrés les uns contre les autres, tantôt de polypiérites 
cylindriques, diversement réunis ensemble. Chaque polypiérite conserve sa muraille externe indé- 
pendante. Sur les coupes transverses, la limite des polypiérites est indiquée par des bandes plus 
foncées, séparées par une strie plus claire, de sorte que chacune d'elles représente la muraille 
externe. 


Cette particularité s’observe nettement sur les figures des ouvrages de Milne-Edwards et 
Haime, et de Schlüter, ainsi que sur notre PI. 102. 


Les bandes qui représentent la muraille externe sont tantôt rectilignes, avec de petites épines 
ou indications de cloisons sur le côté interne, tantôt onduleuses, comme p. ex. chez l'espèce Spongo- 
phyllum Fritschi, PI. 102, fig. 7 et 8. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 151 


On voit çà et là des vésicules s'appuyer sur le côté interne de la muraille. Le développement 
du tissu vésiculeux endothécal présente plusieurs aspects, dont nous allons décrire les deux plus 
contrastants. 


1. De la muraille externe rayonnent vers le centre du polypiérite des cloisons parfois inter- 
rompues, €. à d. indiquées sous forme de pointes courtes, qui disparaissent bientôt. Elles reparaissent, 
dans la prochaine rangée concentrique de vésicules, comme continuation directe des pointes. 


Les véritables cloisons, qui sont aussi quelquefois interrompues, commencent ordinairement 
à partir de la deuxième rangée de vésicules. Chez quelques spécimens, ou dans certains poly- 
piérites, les cloisons ne présentent aucun défaut de continuité. Daus les angles des polypiérites, 
surtout de ceux de ces derniers qui possèdent une plus grande largeur, nous observons toujours des 
endroits où les cloisons ne commencent pas sur la muraille externe, mais en sont séparées par 
plusieurs couches de vésicules. Voir fig. 1, PI. 102. 


Toutes ces formes, dans lesquelles le tissu vésiculeux endothécal est peu développé, rappellent 
les individus appartenant au genre Cyathophyllum; mais elles en diffèrent par la minceur extra- 
ordinaire de leurs cloisons, et par les couches de vésicules que nous venons de mentionner. 


2. Le tissu vésiculeux forme plusieurs couches appuyées contre la muraille externe, dans 
l'intérieur du polypiérite, et ne montre aucune trace de cloisons. Celles-ci ne commencent à appa- 
raître qu’au centre de la cellule, où se trouve un espace circulaire d'assez grande étendue, et limité 
par les parois des vésicules; (voir la section transverse, PI. 102, fig. 6 et 7). Il n’existe donc 
aucune muraille interne, indépendante. 


Ce second cas représente le développement maximal du tissu vésiculeux endothécal. 


Comme les formes qui montrent les particularités que nous venons d'indiquer diffèrent 
fortement entre elles, Schlüter propose de réunir celles du second groupe dans un genre nouveau, 
sous prétexte que le nom Ændophyllum, dont plusieurs savants se servent pour désigner ce groupe, 
appartient à un polypier tout à fait hétérogène. 


Nous ne voyons pas qu'il y ait un avantage réel à créer un nouveau genre, par la simpie raison 
qu'il existe une série de formes intermédiaires. Il est vrai que les espèces, dont les cloisons sont 
entièrement séparées de la muraille externe par des vésicules, ne constituent aucune forme inter- 
médiaire pour le premier groupe; toutefois c’est dans les polypiers de ce groupe que l’on observe, 
en dehors des cellules simples à tissu endothécal rare, un certain nombre de cellules où ce tissu 
atteint un grand développement. D’après l'opinion de Schlüter, l’on trouverait toujours, chez Spongo- 
phyllum, quelques polypiérites, qui, malgré leur rareté, concorderaient entièrement avec ceux du 
genre nouveau à établir. 


Les vésicules dont se compose le tissu endothécal présentent une forme variable. Tantôt, leur 
section transverse est quadrangulaire, ou allongée latéralement en pointe; tantôt, elles sont arquées 
vers l’intérieur. Après être parvenues à leur entier développement, les vésicules entourent la partie 
qui porte les cloisons; la section transverse de cette pseudo-muraille, comme nous sommes tenté de 
l'appeler, présente la forme d’un polygone dont chaque côté est concave, quand le tissu endothécal 
se compose de vésicules arquées. 

Les cloisons sont d’une épaisseur assez médiocre. Il arrive souvent qu’elles ne sont pas indé- 
pendantes, et qu’elles partent des vésicules en plusieurs endroits. Leur longueur varie. Elles sont 
ordinairement un peu courbées, ou onduleuses, ou bien en zigzag. Leur nombre n’est pas constant; 
elles semblent être plus nombreuses chez les individus du Dévonien que chez ceux du terrain 
silurien. 


152 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La distribution et l’arrangement des cloisons ne sont soumis à aucune règle. Dans l’espèce, 
Spongoph. Fritschi, elles offrent parfois la symétrie bilatérale, ainsi que nous le démontrons plus 
loin. En tout cas, on distingue assez facilement les cloisons primaires des secondaires. Ces deux 
sortes de cloisons sont ordinairement alternantes. Les cloisons primaires sont assez longues; elles 
s'étendent jusqu’au centre du polypier, et de là elles prennent quelquefois une autre direction. 


La partie centrale du polypiérite est occupée par des planchers fins, parallèles entre eux, et 
convexes. Il est rare qu’on puisse les suivre dans toute leur étendue, parce que, dans les coupes 
longitudinales, les cloisons sont coupées et s'étendent jusqu’au centre. Les coupes longitudinales, 
figurées sur la PI. 102, montrent sur les contours de ces planchers une couche de vésicules fines, qui 
répond au tissu vésiculeux situé dans les espaces intercloisonnaires de la partie périphérique. 


Ce genre offre une analogie frappante avec Cyathophyllum, surtout les formes où les vésicules 
endothécales sont le moins développées. En ce qui concerne les affinités, nous citerons, comme 
espèces les plus rapprochées, notre Cyathophyllum manipulatum de la bande F2 et Cyathophyllum 
basaltiforme Rüômer du Dévonien de l'Allemagne. La muraille interne, qui n’est pas entièrement 
indépendante, (pseudo-muraille), indique la direction des transformations vers le genre Acervularia, 
ainsi que Milne-Edwards et Haime l’ont déjà fait observer. 


Le genre Spongophyllum aïnsi défini possède deux espèces dans le Silurien de la Baltique: 
Sp. contortiseptatum et Sp. rectiseptatum, toutes deux décrites par Dybowski. Le Dévonien de 
l'Angleterre fournit 3 formes spécifiques, et le Dévonien de l'Allemagne 6 environ. 


Il existe en Bohème deux espèces: Spong. Fritschi et inficetum. Elles proviennent des calcaires 
de la bande e2. 


Spong. Fritschi. Noväk. 
PI. 99, 102. 


Ce polypier forme des masses bulbeuses et irrégulières, composées de polypiérites de 5 à 7 pans, 
de 10 à 16** diamètre, et serrés les uns contre les autres. Sur la surface des spécimens, on remar- 
que les calices, qui Sont peu profonds, et dans lesquels la muraille interne (pseudo-muraille) est 
visible à l’œil nu. Les vésicules, bien développées, sont disposées en plusieurs couches sur la muraille 
externe, à l’intérieur, de sorte que les cloisons paraissent toujours séparées de la muraille. 


Les cloisons sont bien développées dans la partie médiane de la cellule. Leur nombre est 
variable. Sur les coupes transverses, nous en avons compté 32, 40, 46, et même jusqu'à 50. 


Le tissu vésiculeux, qui ne remplit ordinairement que l’espace compris entre la muraille externe 
et la partie interne portant les cloisons, occupe parfois la cellule presque toute entière, de sorte 
que la partie médiane est très réduite. C’est à cause de cela que quelques polypiérites semblent 
entièrement dissous. Dans un de ces polypiérites, où les cloisons étaient encore visibles, on en a 
compté 26. D’autres fois, la décomposition était si avancée, que les cloisons étaient indistinctes et 
simplement indiquées par des tubercules. 


Chez un certain nombre de polypiérites, l’arrangement des cloisons n’a rien de particulier. Au 
contraire, sur beaucoup d’autres, on reconnaît la disposition pennée. Dans ce cas, l’on observe une 
cloison principale, qui diffère des autres, soit par sa position dans la ligne médiane du polypiérite, 
soit parce qu’elle est plus longue, ou même plus courte que les autres. On distingue en outre 
deux cloisons latérales, formant chacune un angle à peu près droit avec la cloison principale. La 
quatrième cloison, si fréquente dans les polypiers rugueux, n’est pas visible dans cette espèce. La 
disposition pennée mentionnée ci-dessus est formée par les cloisons situées entre la principale et les 
deux latérales. Ces cloisons sont fortement inclinées vers la principale, tandis que celles de l'autre 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 153 


moitié de la cellule sont simplement rayonnantes. La symétrie bilatérale est donc nettement déve- 
loppée dans ces polypiérites. 

Les polypiérites, où la disposition pennée fait défaut, possèdent des cloisons longues et de 
courtes, alternantes. 


Les cloisons sont ordinairement recourbées; leur extrémité interne offre parfois la forme 
d’un crochet. 


La partie médiane, dont la section longitudinale nous fait connaître la structure, est composée 
de planchers fins, bien plus étroits que les murailles de vésicules du tissu endothécal. 


Ainsi que nous l'avons dit plus haut, les cloisons s'étendent jusqu’au milieu du polypiérite, de 
sorte que, dans les sections les mieux exécutées, l’on en trouve toujours quelques-unes qui sont 
coupées et entre lesquelles les planchers apparaissent en forme de petits arcs. 


Sur les coupes longitudinales, on distingue encore, entre les planchers et parmi les grosses 
vésicules endothécales, une ou plusieurs couches de vésicules plus fines, qui remplissent les intervalles 
et indiquent la limite entre les cloisons et la partie périphérique vésiculeuse. 


Rapp. et différ. Cette espèce présente quelques affinités avec plusieurs formes dévoniennes. 
Elle diffère de ces dernières par ses grandes vésicules endothécales, par le nombre et la disposition 
de ses cloisons. 


Par l’ensemble de sa structure, elle répond à la forme, à laquelle plusieurs savants donnent 
le nom, impropre selon nous, de ÆEndophyllum. 


Gis! et local. Bande e2, Kozcl. 


Le premier spécimen de cette espèce a été recueilli par M. le Prof. Kritsch. 


Spongoph. inficetum. Pocta. 
PIA102: 


+ 


Le polypier présente, comme celui de l'espèce que nous venons de décrire, la forme d’un bulbe 
irrégulier à la surface érodée, sur laquelle les contours des polypiérites ne sont plus que très faible- 
ment indiqués. 

Les polypiérites varient de la forme d’un pentagone à celle d’un heptagone; ils sont serrés, et 
leur diamètre est de 5 à 7". (Chaque polypiérite possède sa propre muraille, qui est assez épaisse 
et généralement droite. 

Les cloisons commencent à la muraille, où elles sont épaissies. Elles s’amincissent subitement, 
se courbent ou forment des zigzags, qui les font se rejoindre dans le tissu vésiculeux, de 
manière à présenter l’aspect d’un treillis. Vers le centre du polypiérite, les vésicules disparaissent 
et les cloisons saillent en forme de lamelles très fines, flexueuses et souvent coudées à leur extrémité 
interne. Il arrive aussi que les cloisons sont interrompues; dans ce cas, elles sont fixées en forme 
d’épines courtes à la muraille du polypiérite, et reparaissent en forme de lamelles dans la première 
couche du tissu vésiculeux, ou même dans les deux couches suivantes. Sur un point ou deux de 
chaque polypiérite, le tissu vésiculeux endothécal est développé et sépare les cloisons de la muraille 
externe. Ce tissu ne consiste souvent qu’en deux ou trois vésicules, situées la plupart du temps 
aux angles des polypiérites. Si le polypiérite est plus large, le tissu vésiculeux est également bien 
plus développé, à ce qu'il semble. 

Le nombre des cloisons est variable. Nous en avons compté 28, 30, 34 dans les diverses 
cellules que nous avons examinées. Elles se distinguent, dans cette forme spécifique, par leur 

20 


154 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


minceur extraordinaire, ce que Milne-Edwards et Haime font observer dans la diagnose du genre, 
en disant: , Cloisons très minces et en quelque sorte perdues dans le tissu vésiculaire.“ 


L'arrangement des cloisons n’est pas régulier. Dans beaucoup de polypiérites, une cloison plus 
longue que les autres divise le polypiérite en deux parties égales. Dans les autres polypiérites, les 
cloisons longues alternent avec les petites, et elles s'étendent jusqu’au centre, où elles se réunissent 
parfois, en formant un treillis. 


La coupe longitudinale montre la partie périphérique, composée de grosses vésicules, dont le 
côté convexe est tourné vers l’intérieur. La partie centrale, relativement étroite, atteint environ 
, du diamètre du polypiérite; elle se compose de planchers horizontaux légèrement concaves. Dans 
les coupes longitudinales, on trouve ordinairement des traces de cloisons, car elles s’avancent 
jusqu’au centre. 


Papp. et différ. Les caractères de cette espèce répondent à ceux qu'ont exposés Milne- 
Edwards et Haime dans la diagnose générique de Spongophyllum. Les cloisons très minces et comme 
perdues dans le tissu vésiculeux, leur nombre et celui des polypiérites, sont autant de particularités 
qui différencient cette forme de toutes les autres. 


Gist et local. Bande e2, Kozel. 


Genre Sfreplelasma. Hall. 
PI. 110. 


Dans le Vol. I de la Palaeont. of N. York, 1847, J. Hall présente une diagnose incomplète de 
ce genre si répandu, qu'il décrit ainsi: ,Turbiné, élargi vers le haut par degrés ou interrompu ; 
forme semblable à celle de Cyathophyllum. Calice terminal, plus ou moins profond; cloisons plus 
ou moins contournées en spirale au centre où elles se rencontrent.“ 


S'appuyant sur cette diagnose insuffisante, J. Hall et, plus tard, d’autres savants associèrent 
à ce genre un grand nombre de formes qui ne lui appartiennent pas, et rangerent dans différents 
groupes des spécimens possédant la structure des représentants de Séreptelasma. 


Nicholson et Etheridge nous semblent avoir donné la meilleure définition de ce genre (5/7. 
fossils Girvan). Nous la reproduisons ici avec d’autant moins de scrupules que, jusqu’à présent, le 
genre Séreptelasma n’est représenté dans notre bassin que par une seule forme spécifique bien 
définie. Voici la diagnose en question: ,Polypier simple, cylindrique ou turbiné, ou bien composé, 
et, dans ce dernier cas, plus ou moins fasciculé. Épithèque bien développée; il est douteux que la 
muraille proprement dite existe; mais il y a une pseudo-muraille épaisse, formée par l'union 
intime (fusion) des extrémités externes, larges, des cloisons avec des dépôts calcaires inter- 
médiaires. Cloisons bien développées, lamelleuses et toujours unies, à un degré plus ou moins 
considérable, par leurs extrémités externes, entre elles et avec une pseudo-columelle qui est formée 
par les arêtes cloisonnaires tordues et reliées ensemble.“ 


Cloisons secondaires à peu près égales sous le rapport de la longueur; beaucoup plus courtes 
que les primaires, avec lesquelles elles sont souvent jointes par leurs extrémités internes. Des 
dissépiments, en nombre variable, divisent l’espace intercloisonnaire, seulement ils ne sont jamais assez 
abondants pour former une zone externe vésiculeuse. Les planchers sont bien développés dans la 
zone externe du polypier, mais souvent ils ne s'étendent pas tout à fait d’un côté jusqu'à l’autre. 
Ils sont toujours plus ou moins convexes vers l'extérieur, et plats ou convexes au centre. Une 
fossette cloisonnaire peut exister ou non.“ 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 155 


D’après la description qui précède, on remarquera que les dissépiments sont faiblement 
développés et qu'ils manquent totalement sur les coupes longitudinales. Ce caractère est l’un des 
principaux, qui, comme le démontre Dybowski, distinguent cette forme d’un grand nombre d’autres, 
qui offrent beaucoup d’analogie par leur aspect extérieur. 


Les cloisons présentent la disposition pennée, reconnaissable même sur la surface externe du 
polypiérite, où la cloison principale est plus marquée. Dans les deux quadrants supérieurs, les 
cloisons qui avoisinent de chaque côté la cloison principale, sont parallèles à cette dernière. 


Les cloisons latérales s’observent aussi très nettement sur la surface externe. Sur le côté des 
cloisons latérales, qui est dirigé vers les quadrants supérieurs, les autres cloisons sont parallèles aux 
cloisons latérales, tandis que, de l’autre côté, les cloisons des quadrants inférieurs sont dirigées 
obliquement vers les cloisons latérales, avec lesquelles elles forment un angle. 


Parmi les contrastes qui différencient l’espèce de la Bohême des formes connues dans les autres 
contrées, le plus important consiste dans le nombre des cloisons, beaucoup moins considérable dans 
notre Séreptel. bohemicum que dans les formes étrangères, car il n’est que de 36 à 40. L’espèce 
Streptel. aggregatum Nicholson et Etheridge, du Silurien de Girvan, possède 40 à 50 cloisons, et, 
par là, se rapproche le plus de Streptel. bohemicum. 


Les cloisons sont bien plus nombreuses dans d’autres espèces. Par ex.: 


Streptel. aequisulcatum, M° Coy sp. en possède de 65 à 85, 


»  Craigense, M° Coy sp. , E. TIME 
: europaeumn, Roemer : 2 > AN al: 
»  Corniculum, Hall . 5 n OÙ à, 120, 


Le bassin de la Bohême nous fournit l'espèce, Strept. bohemicum, dont nous avons pu étudier 
la structure interne. 


De plus, nous donnons provisoirement le nom de Stérept. affixum à un spécimen, que nous 
décrivons ci-après, et dont une partie de la surface est seule visible. Comme la disposition pennée 
des côtes est nettement marquée, nous avons cru devoir le ranger ici. 


? Streptelasma affixum.  Poëta. 
PIALOE 


L’unique exemplaire que nous distinguons, avec réserve, par ce nouveau nom spécifique n’est 
pas bien conservé. Le polypier est engagé dans la roche, et on ne voit qu'un peu plus d’un 
tiers de sa surface, mais cette partie montre que la forme générale était turbinée, suffisam- 
ment large à sa partie supérieure et terminée en pointe à la base. La hauteur du polypier est 
de352n. 


Sur la surface, on aperçoit quelques faibles renfoncements horizontaux, ainsi que de fortes 
côtes, qui indiquent très bien la disposition pennée. De plus, on observe très distinctement la cloison 
latérale, avec laquelle les cloisons du quadrant supérieur courent parallèlement d’un côté, tandis que 
les cloisons du quadrant inférieur s’abaissent obliquement vers l’autre côté de la cloison latérale. 


Nous ne connaissons pas d'autre marque distinctive. 


Rapp. et différ. Nous avons étudié ce spécimen uniquement parce qu'il montre très bien 
développée, la disposition pennée des côtes. Mais comme les autres caractères, surtout la structure 
interne, nous sont entièrement inconnus, la détermination reste incertaine. 

20* 


156 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Parmi les genres qui montrent sur leur surface la disposition pennée des bords externes des 
cloisons, il faut citer Nicholsonia et Petraia. Toutefois l’exemplaire décrit s’en distingue par des 
dimensions plus considérables, par la régularité de sa forme générale, qui paraît être celle d’un 
cône s’élargissant lentement vers le haut, c’est-à-dire vers la base. 


Gis' et local. Le spécimen décrit et figuré provient de la bande e 2, de Bubowitz. 


Streptel. bohemicum.  Poëta. 
PI. 110. 


La forme extérieure de ce polypier est simple et turbinée, très légèrement courbée vers la 
base. Sous le rapport des dimensions, l’on observe plusieurs stades. Les polypiers les plus petits 
ont une hauteur de 107”, et une largeur de S"”* à leur bout supérieur. D’autres ont 13"” de haut 
et 10”* de large. Les plus grands exemplaires atteignent une hauteur de 25 à 28%, et une largeur 
de 13 à 15%" à leur bord supérieur Il convient de faire observer que, dans l'indication de la 
hauteur, nous faisons abstraction de la pointe terminale, qui est brisée sur tous les spécimens. 


La surface des polypiers ne porte aucune épithèque distincte; les bords externes des cloisons 
apparaissent comme des côtes, et montrent la disposition pennée sur les parties inférieures, ainsi 
que sur les jeunes individus. 

Le bord du calice est simple, et, presque toujours ébréché, par suite de sa minceur. 

La cavité du calice n’est visible sur aucun des exemplaires que nous avons sous les yeux, mais 
elle est occupée par la roche. Sur les coupes longitudinales, on constate qu’il était relativement 
très profond. 

Les cloisons sont de deux grandeurs très inégales, surtout vers le haut. Les primaires sont 
ordinairement au nombre de 18, parfois aussi de 20; elles s'étendent jusqu’au centre, où elles se 
recourbent un peu, et où elles forment ensemble une pseudo-columelle composée de vésicules arrondies. 


Les cloisons secondaires alternent avec les primaires; elles font parfois défaut en un ou deux 
endroits, de sorte que leur nombre ne s'élève ordinairement que de 16 à 18. Daus la partie supé- 
rieure du polypier, elles sont très courtes, et gagnent insensiblement en longueur vers la base. 


Les coupes minces que nous avons préparées ne montrent pas de dissépiments. Sur la coupe 
longitudinale apparait nettement la structure vésiculeuse de la fausse columelle. Les planchers sont 
clairsemés et fortement convexes, de sorte que, sur la coupe longitudinale, ils se dirigent ob- 
liquement vers le haut. 


2 


Fig. 3. Streptelasma bohemicum, Poë. Coupe Fig. 4 Streptelasma bohemicum, Poë. Coupe 
longitudinale, grossie 6 fois. horizontale, grossie G fois. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 157 


A cause de la rareté des spécimens et du peu de dureté de la roche, nous n’avons pu exécuter 
aucune coupe mince complète, et nous avons dû nous contenter de petits fragments, qui ne se 
laissent pas reproduire par la photographie, et sont représentés dans le texte par un dessin un peu 
idéalisé, (voir fig. 3 et 4). 

Rapp. et différ. En faisant la description des caractères généraux de ce genre, nous avons 
appelé l'attention sur le nombre restreint des cloisons, particularité qui, avec l’absence d’épithèque et 
de dissépiments, différencie notre espèce de toutes les autres connues jusqu’à ce jour. 


Gis!' et local. Les quelques exemplaires que l’on possède ont été recueillis par Barrande dans 
la bande e 2, à Putowitz. : 


Genre Fhillipsastraea. dOrbigny. 
Pl 113. 


Cette forme générique est représentée, dans les dépôts dévoniens, par de nombreuses espèces. 
Lahnsen a constaté sa présence dans le Silurien supérieur de lEsthonie. En Bohème, elle apparait 
dans notre bande f 2. 


1849. D'Orbigny introduit ce genre dans la science, mais la diagnose qu’il en donne n’est 
ni assez claire ni assez précise. (Nofe sur des Polypiers fossiles.) 


1851. Milne-Edwards et Haime font de cette forme une étude approfondie, et présentent la 
diagnose suivante: ,Polypier composé, astréiforme, se multipliant par gemmation submarginale ; 
polypiérites intimement unis, à rayons septo-costaux bien développés et confluents; murailles épithé- 
cales rudimentaires ou nulles; murailles internes en général distinctes et cylindriques; planchers peu 
développés et traversés par une columelle styliforme.“ 


Dans le même ouvrage, M.-Edwards et Haime décrivent la même forme, mais sans columelle, 
sous le nom de Smithia. On a reconnu plus tard que l'indication de la columelle n’est nullement 
fondée et qu'il n’en existe aucune dans ce genre. La diagnose générique a donc dû être modifiée, 
et le genre Smithia supprimé. (Polypiers fossiles paléozoiques.) 


1876. Rominger fait observer que la partie inférieure des colonies est recouverte d’une 
épithèque commune. Il trouve encore que les cloisons, alternativement courtes et longues, partent 
latéralement des côtes. Les cloisons longues se réunissent au milieu pour former une protubérance 
pseudo-columellaire. (Geol. Survey Michigan.) 


1885. rech décrit, entre autres Coraux, plusieurs espèces du genre Phillipsastraea du Dévo- 
nien supérieur; mais il associe sous ce nom quelques formes dont les caractères répondent à ceux 
du genre Acervularia. (Zeitschr. d. deutsch. geol. Gresellsch.) 


1894. En faisant la description des espèces de Acervularia, Weïssermel étudie les connexions 
de ce genre avec Phillipsastraea. Nous adoptons en général les idées qu’il expose. (bidem.) 


Les colonies de ce genre, toujours massives, forment dans le jeune âge, et quand elles se 
composent de nombreux individus, des plaques épaisses, qui, avec la croissance, prennent l’aspect 
de gros tubercules. Quelques savants font mention d’une épithèque qui recouvrirait principalement 
la face inférieure de la colonie; mais il est ordinairement difficile de prouver l'existence de cette 
épithèque, parce que les colonies ne sont pas conservées en entier, ou que leur surface est usée 
par le frottement. 


158 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La face supérieure de la colonie, où débouchent les calices des polypiérites, est plane ou légere- 
ment bombée. Les calices, enfoncés dans cette masse, forment des cavités sur la surface. Celle-ci 
est simplement bombée dans les intervalles qui séparent les calices, et ne montre aucune ligne de 
démarcation entre deux calices voisins; cette dernière particularité est typique pour le genre 
Phillipsastraea. 


Les polypiérites ne possèdent pas de muraille indépendante. Les cloisons, dont le nombre, 
relativement peu élevé, varie entre 35 et 60, passent directement du calice d’un polypiérite dans 
ceux des polypiérites environnants. Elles deviennent plus épaisses dans les espaces intercalicinaux ; 
aux endroits où il n’y a que 3 à 4 calices, elles se divisent et occupent tout l’espace intervallaire. 
Elles s’épaississent encore légèrement sur le contour du calice. 


Des épines très nombreuses garnissent les faces latérales de toutes les cloisons et s'étendent 
souvent jusqu'à la face latérale de la cloison voisine. Ces épines, dont la base présente une certaine 
épaisseur, se rétrécissent rapidement vers leur extrémité. 


Outre les prolongements spiniformes que nous venons de signaler, les coupes longitudinales 
montrent encore, sur la périphérie, un grand nombre de vésicules, qui, à l'endroit où les cloisons 
s’épaississent, c’est-à-dire principalement autour du calice, sont fortement bombées vers le haut, et 
forment ainsi un bourrelet autour du calice. 


Dans la partie médiane, au-dessous du calice, se trouvent des planchers minces et nombreux, 
qui sont parfois très irréguliers, ce qui leur donne une certaine ressemblance avec le tissu vésiculeux 
de la partie périphérique. 


Ces particularités que nous venons d'exposer sont caractéristiques pour le genre Phillipsastraea. 


Rapp. et différ. Le genre que nous étudions se distingue de la forme Acervularia, parce qu’il 
ne possède pas de muraille. Celle-ci est, en quelque sorte, marquée par l’épaississement des cloisons 
autour du calice. Chez Acervularia, les épines font également défaut, ou bien elles sont tres 
faiblement indiquées. 


Le genre Phillipsastraea possède une analogie très intéressante avec le genre Chonophyllum 
par ses cloisons, qui sont d’une structure semblable. On y trouve aussi, sur les coupes longitudi- 
nales, les soi-disant piliers d’appui entre deux couches de lamelles. 


Sous le rapport de la forme générale, l'espèce Chonoph. pseudoheliantoides présente un stade 
intermédiaire entre les deux genres comparés. L’exemplaire de cette espèce, fig. 21, PI. 40, repré- 
sente une colonie composée de deux polypiérites juxtaposés et séparés l’un de l'autre par une fine 
muraille externe; cette colonie reproduit exactement la forme d’une colonie de Phillipsastraea. La 
seule différence qui existe, réside dans le nombre des polypiérites; si celui-ci est plus considérable, 
il est naturel que l’extérieur de la colonie se modifie, et affecte la forme de plaques épaisses. 


Phillipsastraea cuncta. Poëta. 
1ACNUIE 


La forme générale des colonies est massive, et ressemble ordinairement à d’épaisses plaques, 
qui, à ce qu’il semble, étaient fixées sur des corps étrangers. Cette forme est, à notre avis, une preuve 
que nous sommes en présence de jeunes colonies, puisque, d’après ce qui a été dit plus haut, les 
colonies, en croissant, finissent par obtenir l’aspect de tubercules. La surface primitive de la partie 
inférieure est rarement conservée. Quelquefois il en reste des fragments, qui indiquent qu’elle était 
recouverte d’une épithèque. La face qui adhérait au corps étranger, est formée d’une couche plus 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 159 


épaisse, d’une structure très fine et paraissant se composer de prismes minces et verticaux. Sur la 
face supérieure se trouvent, en nombre variable, les calices, dont le contour est arrondi. Des trois 
spécimens de cette espèce, qui nous sont connus, un possède 2 calices; un autre, 3, et le dernier, qui 
est figuré, 9. Les deux premiers spécimens conservent encore leur forme primitive, large et tur- 
binée, par laquelle ils se rapprochent de l'espèce Chonoph. pseudoheliantoides, PI. 40, fig. 21, dont 
la forme est due à la fissiparité. Mais nous nous hâtons de faire observer que ces deux espèces, 
rapprochées sous le rapport de leur forme générale, contrastent entre elles par leur structure interne. 


Les polypiérites ne possèdent pas de muraille externe, de sorte que les cloisons passent d’un 
calice dans un autre. Les cloisons sont très larges, surtout sur la périphérie; elles se rétrécissent 
vers l’intérieur du calice; mais, autour de ce dernier, elles forment un anneau en devenant un peu 
plus épaisses. Dans le calice, les cloisons se terminent simplement en pointe, ou bien par un léger 
renflement. Leur arrangement n'offre aucune régularité. Ordinairement, les cloisons longues alternent 
avec les courtes; mais les exceptions sont assez fréquentes. Il arrive que l’on rencontre une cloison 
principale épaissie et extrêmement allongée, qui se recourbe au centre du calice. Les autres cloisons 
primaires parviennent jusqu’à cette cloison directrice; parmi elles, il y en a quelques-unes (4 environ), 
qui se distinguent par leur longueur, ainsi que par leur largeur considérable. Sur le côté opposé 
à la cloison directrice, il s’en trouve une, apparemment composée de deux cloisons, qui saille plus 
fortement que les autres et pénètre plus avant dans le calice. 


Les cloisons de second ordre, souvent plus nombreuses que celles de premier ordre, finissent 
sur le contour du calice, et ordinairement par un renflement. 


Les cloisons portent sur leurs faces latérales un grand nombre d’épines, qui sont d’une cer- 
taine largeur à leur base, et vont en s’aiguisant rapidement. 


Les vésicules sont aussi développées; elles sont nombreuses et serrées dans la partie qui 
dessine le contour du calice. 

Sur les coupes longitudinales, l’on voit que la partie centrale est occupée par des planchers 
très fins, mais très irréguliers et entremêélés. 

Les cloisons montrent parfois une structure analogue à celle du genre Chonophyllum. On 
y observe souvent les piliers qui servent d'appui aux couches de lamelles. 


Dimensions. L’étendue de la colonie dépend naturellement de son âge. L’exemplaire figuré 
est le plus grand que nous connaissions; bien qu’il ne soit pas entier, sa longueur est de 75”, sa 
largeur atteint 45”, et son épaisseur à peu près 32%. Les calices ont un diamètre qui varie de 
4 à 7%, et sont distants de 1 à 2°*5 les uns des autres. 


Rapp. et différ. Cette forme spécifique se distingue de toutes les autres espèces du même 
genre par ses calices peu élevés et sans saillie aucune, ainsi que par le développement extrêmement 
faible de la muraille interne. Elle offre quelque analogie avec Phillipsastr. Verneuil, du Dévonien 
du Canada. 


Gris! et local. Calcaire de Konëprus, f2. Spécimens rares. 


160 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


IL" famille: Cystiphoyilidae, 


Les caractères de cette famille sont typiques et faciles à reconnaître. L'intérieur du polypier 
se compose de vésicules, qui anéantissent, la plupart du temps, toute la structure, de maniere qu’il 
n’y a ni cloisons ni planchers de développés. Chez les réprésentants du genre Microplasma, en 
Bohême, les cloisons sont encore indiquées sur la périphérie du polypier, d’une maniere parfois très 
intéressante, ainsi que nous nous proposons de le démontrer dans la description. Le genre Micro- 
plasma forme done une sorte de transition entre les Cyathophyllidae, qui possèdent des cloisons très 
bien développés, et les Cystiphyllidae, qui en sont dépourvues. 


Dans les spécimens du genre Cystiphyllum, qui a donné son nom à la famille entiere, les 
cloisons sont parfois indiquées d’une manière toute particuliere, qui ne se retrouve dans aucune 
autre famille des Rugosa. 


Parmi les genres peu nombreux rangés dans la famille des Cystiphyllidae, voici ceux que nous 
connaissons en Bohême : 
Cystiphyllum Lonsdale, 
Microplasma Dybowski, 
Strombodes Schweigger. 


Genre €Cystiphyllarn. Lonsdale. 
PI. 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42. 


Aperçu historique. 


1839. Lonsdale, en établissant le genre Cystiphyllum, attire l'attention des savants sur le 
tissu vésiculeux qui occupe le polypier tout entier. Il range dans ce genre nouveau plusieurs formes 
associées jusque-là au genre Cyathophyllum Goldf., et signale comme caractères distinctifs leur 
structure interne particulière et l'absence de centre spécial. En même temps, il fait la description 
de deux espèces: Cyst. cylindricum et siluriense, qui proviennent toutes deux des couches de Wenlock 
(Angleterre). Dans l'espèce Cyst. siluriense, il associe les représentants siluriens qui se trouvaient 
réunis dans l'espèce Cyst. vesiculosum Goldf. (Murchison Silur. Syst.) 


1850—1854. Milne-Edwards et Haime établissent pour le genre Cystiphyllum la famille des 
Cystiphyllidae, dont le caractère principal consiste dans l'absence ou seulement dans de simples in- 
dications de cloisons, ainsi que dans Ja structure interne vésiculeuse. 


Ils considèrent Cyst. siluriense comme le type de cette famille, et introduisent l'espèce Cyst. 
Grayi. (Histoire nat. des Coralliaires.) 


1851. Les mêmes savants présentent encore une fois les observations qui viennent d’être citées, 
et décrivent les espèces siluriennes suivantes: Cyst. cylindricum Lonsd., des couches de Wenlock en 
Angleterre; Cyst. Grayi M.-Edw. et Haime, du Silurien supérieur de l'Angleterre; Cyst. impunctum 
Lonsd., du Silurien de la Russie; Cyst. siluriense, des schistes de Wenlock en Angleterre. 

Ils citent en outre 3 espèces provenant du terrain dévonien, savoir: Cyst. americanum Hall, 


qu'ils identifient avec Cyst. cylindricum; Cyst. lamellosum Goldf., et vesiculosum.  (Polypiers fossiles 
des terr. paléozoiques.) 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 161 


1851. M° Coy considère les Cystiphyllidae comme une sous-famille des Cyathophyllidae. I 
y place les genres Cystiphyllum, Clisiophyllum Dana, Sérephodes M° Coy, et fait observer que les 
individus larges et cyathiformes de l'espèce Cyst. siluriense appartiennent à l'espèce Omphyma 
Murchisoni. (British palaeoz. fossils.) 


1865. Du Silurien moyen du Canada, Billings décrit Cyst. maritima, qui offre beaucoup 
d’analogie avec Cyst. Grayi M.-Edw. et Haime, tout en se distinguant de cette dernière forme par 
ses dimensions considérables et par ses côtes fortes et tellement saillantes, que Billings se demande 
si cette espèce ne devrait pas être placée dans le genre Cyathophyllum. (Pal. fossils.) 


1866. Billings décrit, sans la figurer, l’espèce Cyst. huronense des groupes de Clinton et de 
Niagara (Canada). — (Catal. silur. fossils.) 


1873. Dybowski modifie la diagnose de la famille des Cystiphyllidae, dans laquelle il range le 
genre unique Cystiphyllum. 11 cite dans une liste 7 espèces qu'il connaît, et fait la description d’un 
spécimen spécifiquement indéterminable, qu'il désigne par le nom de Cystiphyllum sp, et qui provient 
du Silurien du Nord de la Russie. (Archiv f. Naturk. Liv-, Est- und Kurlands.) 


1882. Lindstrôm signale l'espèce Cyst. cylindricum Lonsd., et une variété de cette forme, 
var. expansa. Toutes deux proviennent de la contrée de Tunguska (Russie septentrionale): (Svenska 
vet. akad. handlingar. Vol. VI.) 


Caractères génériques. 


La forme générale des représentants du genre Cystiphyllum offre plusieurs aspects, chez lesquels 
on peut cependant distinguer deux types principaux. 


Dans le premier, les individus, subcylindriques ou turbinés, ressemblent à un cône renversé. 
Nous plaçons ici les formes, pour la plupart minces, dont la hauteur dépasse de beaucoup le 
diamètre. Ce sont, p. ex., les espèces Cyst. curtum, gracile, minuens, et placidum avec ses variétés, 
PI. 39, 40, 41, 42. 


Dans le second, les polypiers sont épais, cylindriques, très fortement élargis vers le haut, et 
même cyathiformes. Chez ces derniers, le diamètre est plus grand que la hauteur. 


La plupart des représentants de ce genre, qui proviennent des contrées étrangères, présentent 
la forme générale des individus rangés dans le premier type. 


Parmi les polypiers que Lonsdale décrit sous le nom de Cyst. siluriense, il s’en trouve bien 
un qui offre l'apparence du second type. Mais M° Coy considère ce polypier cyathiforme comme un 
représentant de l’espèece Omphyma Murchisoni. 


La section transverse des polypiers est presque toujours arrondie; elle peut aussi affecter la 
forme d’une ellipse, mais c’est une exception. Il n’est guère possible de décider si cette forme 
elliptique est due à la compression subie par le polypier dans le cours de la fossilisation. 


Les polypiers sont toujours simples, c’àd. qu'ils ne forment pas de colonie composée. Ce- 
pendant, ils portent quelquefois, sur la face latérale, des appendices ou stolons, qui ont probable- 
ment servi à joindre ensemble plusieurs individus, PI. 41, fig. 16, 19. Il arrive aussi que 
plusieurs polypiers voisins sont unis au moyen de la substance qui se trouve à l'extrémité 
inférieure. (Cette dernière se termine ordinairement en pointe. Parfois elle est aussi tronquée, 
mais cette troncature semble, dans quelques cas, provenir d’une brisure. 


Dans plusieurs espèces, l’extrémité inférieure est très développée; elle est pourvue de stolons 
latéraux, souvent assez épais, qui ont dû servir à fixer plus fortement le polypier au corps étranger, 
Al 


162 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


p. ex. PI. 40, fig. 11, 16. Quelquefois, ces stolons se ramifient et présentent l'aspect de prolongements 
radiciformes de peu de longueur, PI. 39, fig. 5. 


Le bord supérieur du polypier ne possède pas de forme régulière et constante. Ce sont les 
parties les plus élevées du polypier qui, en se brisant, lui donnent la forme que nous voyons. Il est 
généralement horizontal; mais il arrive aussi qu'il est incliné, p. ex. PI. 39, fig. 15, PI. 40, fig. 24, 
PI. 41, fig. 26; ou bien si irrégulier, que l’un de ses côtés, plus élevé que le côté opposé, saille en 
forme de lobe au-dessus du calice, PI. 37, fig. 10, PI. 39, fig. 30. 


Chez les représentants de ce genre, il ne saurait être question de surface calicinale, car le 
bord du calice et le bord supérieur du polypier se confondent. 


Le calice est peu profond, surtout dans les polypiers cylindriques et coniques. Si l’on compare 
les dimensions du polypier avec l’exiguité du calice, on ne peut s'empêcher de se demander en 
quoi les parties dures ont pu être utiles à l'animal. En effet, comme la profondeur du calice 
n’atteint que ‘4, de la longueur totale du polypier, et que ce dernier est formé d’un tissu parti- 
culier et serré, que nous décrivons plus loin, il est impossible d'admettre que les parties dures aient 
logé l’animal. L’extrémité inférieure de ce dernier se trouvait probablement engagée dans l’espace 
exigu et peu profond du calice. 


Chez les polypiers cyathiformes, qui sont relativement peu nombreux, le calice est plus déve- 
loppé et plus large, mais toujours de peu détendue. 


Le calice est ordinairement tapissé de vésicules de forme ovoïde, dont le diametre varie entre 
4 à 67%. La moitié de chacune d'elles saille sur la surface. Ces vésicules portent, en général, 
une ornementation composée de 3 à 6 rangées de tubercules, parallèles entre eux et au grand axe 
du polypier, et placés ordinairement sur une petite côte un peu saillante. Quand ces tubercules 
saillent plus fortement, ïls présentent une image analogue à ‘celle des cloisons dans les autres 
polypiers, et nous les considérons comme des indications de cloisons. En étudiant le tissu vésiculeux, 
qui occupe tout le polypier, nous consacrerons quelques détails à cette particularité; mais nous 
ferons observer, dès maintenant, que, par suite de leur mode de naissance, ces cloisons sont toujours 
granulées, et que leur nombre dépend uniquement de la grosseur, de la densité et de la sculpture 
des vésicules. Au point de vue physiologique, les cloisons en question, ne pouvant être considérées 
que comme des ornements externes, ne sauraient être comparées aux véritables cloisons des autres 
genres. 


En dehors des vésicules, on remarque encore, dans le calice et sur la surface entière du 
polypier, un revêtement composé d’empreintes négatives, qui présentent la forme de fossettes 
elliptiques, et ont été produites par la chute de vésicules, qui se sont détachées. Ces fossettes sont 
lisses, ou possèdent une ornementation identique avec celle des vésicules, mais conservée également 
comme empreinte négative. 


La surface du polypier est, la plupart du temps, très irrégulière et rugueuse. Elle porte fré- 
quemment des bourrelets d’accroissement plus où moins marqués et indiquant les différents stades 
de croissance dont il est parlé plus haut. Sur les spécimens très bien conservés, la surface est 
ornée de côtes longitudinales, qui sont quelquefois recouvertes d’une épithèque très fine et ridée 
transversalement. Cette épithèque, diversement développée, fournit pour ce genre un caractère très 
distinctif. Elle s'étend sur les côtes et dans l’espace intervallaire; parfois, elle n’est conservée que 
dans cet espace. Il arrive aussi qu’elle porte çà et là une striation longitudinale, qui lui donne 
l'apparence d’un réseau. 

Sur les côtes et dans les intervalles, on distingue des pores ronds et fins, qu'il convient de 
considérer comme des empreintes négatives des ornements vésiculaires, PI. 36, fig. S, PI. 38, fig. 11, 
PI. 40, fig. 8. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 163 


Les nombreuses coupes minces que nous avons eues sous les yeux nous ont permis d'observer 
la structure interne du polypier. Celui-ci est composé d’une agglomération de vésicules ovoïdes de 
grosseur différente, ordinairement bombées vers le haut, et un peu aplaties ou bien excavées en 
bas. Chaque vésicule possède une muraille unique, qui est tournée vers le haut, tandis que la face 
inférieure est limitée par la vésicule voisine, située au-dessous. Cette face inférieure devient irrégu- 
lière, et souvent même anguleuse, quand deux vésicules de la rangée précédente se rejoignent au- 
dessous d'elle. On voit d’après cela, que la structure du tissu vésiculeux se composerait uni- 
quement de rangées de vésicules hémisphériques ou semi-ellipsoïdes, superposées et ouvertes en bas. 


Les vésicules sont généralement distribuées sans ordre. Quelquefois cependant, les coupes 
longitudinales des polypiers montrent des traces de rangées plus ou moins distinctement développées 
et parallèles au contour du calice. La grosseur des vésicules varie beaucoup, non seulement dans 
les différents polypiers, mais aussi dans le même individu. Les vésicules des couches plus rappro- 
chées de la surface du polypier sont généralement plus petites que celles de la partie centrale, où 
quelques-unes atteignent parfois une grosseur extraordinaire. Dans certaines espèces, les vésicules 
de la partie médiane deviennent très larges, et présentent l'aspect de planchers, semblables à ceux 
d’un grand nombre d’autres formes appartenant aux polypiers rugueux, comme p.ex. chez Cyatho- 
phyllum; voir PI. 89, fig. 20, 27. 


Il existe, en outre, des formes où les vésicules se distinguent par leur extrême exiguité; parmi 
ces formes, nous citerons Cyst. minuens, PI. 41, dont la finesse du tissu s’observe sur les coupes 
longitudinales. 


La surface convexe des vésicules est ornée de petits tubercules, qui ont la forme de mamelons, 
ou bien qui s’allongent comme des épines. Ces tubercules sont disposés en rangées longitudinales sur 
des côtes très fines, et représentent les indications de cloisons, dans les calices de quelques espèces. 


Dans l’intérieur du tissu, ces tubercules sont ordinairement mieux développés et plus longs 
que sur les vésicules du calice. Sur les sections transverses, les vésicules sont disposées en 
groupes subconcentriques; mais leur forme générale et celle des tubercules présentent le même 
aspect que dans les coupes longitudinales. 


La reproduction par gemmation calicinale s’observe sur un grand nombre de spécimens que 
nous avons sous les yeux. Sur le polypier mère, nous voyons un seul, ou bien tout au plus deux 
bourgeons, fig. 11, PI. 35. Le jeune bourgeon prend naissance près du contour du calice, c’est-à-dire 
qu'il est excentrique. A sa base, au lieu de se terminer en pointe, il est simplement arrondi, 
souvent même tronqué. S'il ne reste qu'un bourgeon, il remplit peu à peu, en croissant, le calice 
du polypier mère, et se rapproche du centre. Mais il arrive aussi que ce nouveau bourgeon 
prend une autre direction que le polypier mère, ce qui donne au polypier entier une forme coudée, 
PI. 40, fig. 29. On voit donc que la reproduction par gemmation se fait, dans ce genre, de deux 
manières différentes. 

Guidé par les résultats des travaux de Koch, nous adoptons le schéma que donne ce savant, 
et nous distinguons dans le genre Cystiphyllum: 1° Une gemmation partielle, dans laquelle les 
jeunes bourgeons sont la continuation directe et entière du calice mère. — 2° Une gemmation 
tabulaire, dans laquelle les jeunes calices sont complétés par une modification particulière des 
planchers. 

En outre, on remarquera que les bourgeons qui occupent maintenant le calice tout entier sont 
issus, dans les premiers stades, de la gemmation tabulaire, de sorte que ces deux modes de gem- 
mation peuvent, dans certains cas, passer l’un dans l’autre. 


164 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Cystiph. bigener. Barr. 
PI: 


Barrande associe sous cette dénomination spécifique quelques spécimens assez mal conservés, 
dont la surface est usée par le frottement, mais qui montrent très bien leur structure interne. 


Les polypiers sont simples, turbinés ou cylindriques. Leur hauteur est de 60%*, et leur 
diamètre de 28” environ. 


On reconnaît, sur la surface, des côtes longitudinales très faiblement marquées, et des excava- 
tions assez nombreuses, produites par la chute des vésicules. Le calice est caché par la roche. 


Nous voyons sur la coupe longitudinale, que le polypier se compose de vésicules très grosses, 
atteignant jusqu'à 7"” de largeur, et superposées en demi-cercle. 


Les tubercules des vésicules ne sont pas développés dans cette espèce. 


En dehors des particularités que nous venons de mentionner, les exemplaires ne montrent rien 
qui mérite d’être signalé. 


Rapp. et différ. Le caractère typique qui distingue cette espèce de toutes les autres, consiste 
dans les dimensions considérables des vésicules. 


Gis' et local. Mnéñan, f2. — Rare. 


Cystiph. bohemicum, Barr. 
PI. 35, 36, 37, 38, 39. 


Cette espèce très typique se distingue de toutes les autres non seulement par ses grandes 
dimensions, mais aussi par la conformation de son tissu vésiculeux. 


Le polypier est rarement cylindrique, PI. 37, fig. 6. La plupart du temps, il s’élargit vers le 
haut et prend la forme d’un cône renversé ou d’un entonnoir. Tous les spécimens figurés sur nos 
planches, à l'exception de celui de la PI. 37, fig. 6, présentent cette dernière forme. On rencontre 
aussi, quoique très rarement, des polypiers cyathiformes, qui s’élargissent subitement vers le haut. 
Un de ces individus est représenté sur la PI. 36, fig. 5. L’extrémité supérieure se termine par le 
contour du calice, dont le bord ne forme qu’un avec le bord supérieur. L’extrémité inférieure 
finissait en une pointe assez grêle, qui soutenait probablement le polypier tout entier. Les spéci- 
mens qui ne sont pas mal conservés vont en se rétrécissant vers le bas, ainsi qu'on le voit sur les 
PI. 35, fig. 5, PI. 36, fig. 12, PI. 38, fig. 5. Quand la base se termine par une troncature, on peut 
supposer que cette dernière provient d’une brisure. 


La section transverse du polypier est ronde ou ovale; mais, la plupart du temps, elle est 
ovale allongée, ce qui est peut-être dù à la compression subie par les polypiers dans le cours de la 
fossilisation. C’est aussi à la compression qu'il convient d'attribuer l’irrégularité du contour, chez 
quelques individus, comme p. ex., ceux qui sont représentés sur les PI. 35, fig. 7, 12; PI. 36, 
MID EMA ET SR ARE te er AE lb 0) Mie Est 


La profondeur du calice est peu considérable; elle atteint de !/; à *; de la longueur totale 
du polypier, chez les individus cylindriques ou peu élargis à leur extrémité supérieure. Cette pro- 
portion se trouve sensiblement modifiée chez les polypiers peu élevés, cyathiformes, où la profondeur 
du calice égale 7, de la longueur totale. Le calice des polypiers cylindriques est de largeur médiocre, 
et se rétrécit lentement vers le bas; celui des polypiers cyathiformes est large. L'intérieur du 


SUR LES ANTHOZOAIRES 165 


calice est toujours tapissé de vésicules. Celles-ci présentent ici l'apparence d’élévations assez grosses 
et régulières, dont la longueur peut atteindre jusqu'à 5"”*, et la largeur, 4”; elles ressemblent 
à la moitié d'un ellipsoïde. Elles sont inégales et disposées sans ordre. Il est rare que leur surface 
soit entièrement lisse; elle porte, la plupart du temps, une ornementation délicate. On remarque 
fréquemment, en quelques endroits du calice, des vésicules lisses, posées sur les autres à surface 
pourvue d’ornements. 


L'ornementation se compose de 4 à 5 rangées de granules, dirigées presque toujours parallèle- 
ment au grand axe de la vésicule. Quand il arrive que les vésicules sont dirigées transversalement, 
les rangées de granules sont parallèles au petit axe. Voir PI. 36, fig. 9; PI. 37, fig. 8, 11, 14, et 
PI. 38, fig. 10, 13. 


Chez un certain nombre de spécimens, surtout chez les adultes ou ceux qui sont très âgés, 
on voit, en quelques endroits du calice, les rangées se transformer en filets longitudinaux, qui, en 
rejoignant ceux des vésicules voisines, forment de longues lamelles dirigées toujours parallèlement 
à la hauteur du polypier. C’est de cette manière qu’apparaissent les indications de cloisons dont 
nous avons parlé plus haut, et qui, seules, indiquent dans ce genre la disposition radiaire du 
polypier. 

En dehors des vésicules mentionnées, nous trouvons encore des empreintes en creux, de forme 
tout à fait semblable, PI. 37, fig. 8, 13. Elles indiquent la place de vésicules qui se sont détachées, 
et, comme ces dernières, elles sont lisses ou bien pourvues des mêmes ornements, mais reproduits 
négativement. 


Le bord du calice n’est jamais régulier, car, sa forme dépendant de la chute des vésicules, 
il est irrégulièrement dentelé et d’une épaisseur inégale. 


La surface externe présente un aspect variable, suivant l’état de conservation plus ou moins 
favorable des spécimens. Chez les polypiers bien conservés, elle porte des côtes longitudinales 
parallèles, arrondies ou un peu aplaties, inégalement larges et distantes. Dans la proximité de 
la base, leur largeur est à peu près de 0774 à 0””6, et on en compte 10 à 12 par centimètre. 
Plus haut, elles s’élargissent et s’écartent aussi davantage les unes des autres. Près du bord supé- 
rieur, leur largeur est ordinairement de 0””*8 à 1", et on en compte 5 à 7 par centimètre. Aux 
endroits, peu nombreux, où la surface est bien conservée, les côtes sont revêtues d’une épithèque 
ridée, très fine, à travers laquelle on distingue cependant leurs contours, PI. 35, fig. 3, 9, 13; PI. 36, 


HO SPISSTDERPIRS Sie 7 MS PINS Me 150 


Quelquefois, le frottement a enlevé l’épithèque des côtes, mais elle est restée plus ou moins 
distincte dans les espaces intercostaux, PI. 35, fig. 8. D'autres fois, elle a disparu tout entière, et, 
dans ce cas, les côtes n'apparaissent plus que comme de simples filets arrondis, PI. 36, fig. 3, et 
PI. 88, fig. 8, ou bien encore comme des bandes larges et plates, souvent partagées par une rainure 
médiane. Cette dernière particularité s’observe près du bord supérieur des spécimens âgés, PI. 37, 
MIO 

Il arrive aussi que de petites fossettes rondes parsèment irrégulièrement, comme des pores, 
la surface des côtes et des espaces intercostaux, PI. 35, fig. 4, et PI 36, fig. 8 Sur les fig. 4 
et 11 de la PI. 38, elles forment une rangée, qui est située sur l’arête de chaque côte, tandis 
qu’elles sont disposées sans ordre dans les intervalles. 


Dans la diagnose du genre, nous avons dit que l'existence de ces fossettes pouvait s'expliquer 
par la conformation des vésicules qui composent le polypier. Elles reproduisent exactement Ja 
forme des empreintes des épines qui ornent la paroi supérieure des vésicules. Nous reviendrons 
sur ce sujet en nous occupant des coupes minces prises au travers des spécimens à notre 
disposition. 


166 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les côtes dont nous avons parlé ne sont guère conservées que sur de légères parties de la 
surface du polypier; quant au reste de la surface, il montre une structure différente. Le polypier 
se compose de vésicules, dont les parois sont relativement minces, et qui, en se détachant, comme 
cela arrive très souvent, laissent les cavités déjà mentionnées dans la description de la paroi 
interne du calice, ce qui donne à la surface externe l'irrégularité qu’elle présente ordinairement. 


La structure interne est visible sur les coupes. Les vésicules, que l’on remarque sur la section 
transverse horizontale, forment des rangées concentriques, mais très irrégulières; elles sont inégales 
entre elles, toujours convexes vers l’intérieur du polypier, et concaves vers l'extérieur. Ce côté 
concave est formé par les parois des vésicules de la rangée précédente, de sorte qu’il est permis 
de penser que la formation des vésicules se faisait dans la direction de l'extérieur à l’intérieur. 


Les épines vésiculaires apparaissent sur les parois convexes. Il arrive souvent qu’elles ne 
convergent pas vers le centre. Elles sont plus nombreuses sur les vésicules des rangées rapprochées 
de la périphérie que sur celles qui se trouvent dans la partie centrale; ces dernières sont aussi 
beaucoup plus petites. 


La section longitudinale montre comme les vésicules sont disposées en rangées irrégulières, 
parallèles aux contours du calice, et indiquent ainsi le mode de croissance du polypier. Dans la 
partie périphérique, les vésicules sont étroites et étirées; au centre, elles atteignent souvent des 
dimensions considérables. Mais on voit toujours distinctement les rangées partir obliquement du 
contour pour se rencontrer au centre, ce qui constitue pour cette forme un caractère typique. 


En dehors des spécimens simples, il en existe aussi de composés, qui sont formés par la 
naissance de jeunes polypiers. Sur le calice du spécimen figuré PI. 38, fig. 14, 15, s'élève un 
jeune bourgeon; nous en voyons deux autres dans le calice de l’exemplaire, PI. 35, fig. 10, 11. 
Ces jeunes polypiers, produits par gemmation, présentent la même forme que les polypiers 
adultes, excepté toutefois que leur base, au lieu de se terminer en pointe, est généralement tronquée, 
large ou bombée. 


Dimensions. Les polypiers cylindriques et élargis au sommet atteignent une hauteur de 10 
à 12%, et un diamètre de 5 à 6°”. La hauteur du polypier cyathiforme est de 32, et son diamètre, 
de 675. 


Le spécimen très exigu, figuré sur la PI. 39, fig. 89, possède une hauteur de 3°*1 et un 
diamètre maximum de 3°”3. 


Rapp. et différ. Les polypiers cylindriques ne présentent aucune connexion avec les espèces 
déjà connues. Le spécimen cyathiforme possède quelque analogie avec l'espèce Cyst. siluriense 
Lonsd., dont il diffère toutefois par la forme et la disposition des vésicules. Selon l'opinion de 
M° Coy, les spécimens cyathiformes de Cyst. siluriense appartiendraient à l'espèce Omphyma Murchisoni. 


Le spécimen exigu de la PI. 39, fig. 39, n’est rangé ici que provisoirement. Bien que sa forme 
générale ressemble entièrement à celle des autres représentants de cette espèce, sa structure 
interne, mal conservée, ne nous permet pas de déterminer ce fossile avec certitude. 


Gist et local. Calcaires de la bande e2, Tachlowitz. Spécimens assez fréquents. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 167 


Cystiph. contortum. Barr. 
PS9! 


Le polypier est fortement coudé; sa section transverse, arrondie. Il se compose de zones assez 
fines, disposées en gradins, et bien visibles, surtout sur le côté opposé à la courbure. On serait 
tenté de croire qu'il est formé de plusieurs bourgeons superposés et emboîtés l’un dans l'autre, 
mais la section montre clairement que les zones, au lieu d’être indépendantes, sont intimement unies 
entre elles. Le calice, dont l’ouverture est oblique et penchée du côté de la courbure, est plat et 
montre le tissu vésiculeux. 


Le polypier se rétrécit vers le sommet et vers la base, de sorte que sa plus grande largeur 
se trouve au milieu de la hauteur. Son extrémité inférieure, par laquelle il était fixé, semble avoir 
été un peu élargie, et située latéralement. L’individu, en tentant de reprendre la direction verticale, 
se serait coudé de la manière que nous le voyons. La surface porte les zones déjà mentionnées, 
et montre un nombre assez restreint de fossettes provenant de la chute des vésicules. Elle est 
revêtue d’une couche fine, ornée de stries horizontales, semblables à des rides, sur lesquelles sont 
indiquées, çà et là, de fines stries verticales, très serrées et parallèles à l’axe longitudinal, (voir 
fig. 18). 


La section longitudinale montre le tissu entièrement irrégulier, composé de vésicules grossières, 
parsemées sans ordre et inégales entre elles. Les vésicules de la partie périphérique ne se distinguent 
guère de celles du centre que par leurs dimensions un peu plus exiguës. Les vésicules du centre 
occupent une position à peu près horizontale. 


Dimensions. — Longueur du polypier jusqu'au milieu de l'ouverture du calice, 32”. Diamètre : 
117% à la base; 14" au sommet; 20”* au milieu. 


Rapp. et différ. La forme générale insolite de cette espèce pourrait bien n'être que le résultat 
de la fixation latérale du polypier. 


Gist et local. L'unique exemplaire à notre disposition provient de la bande e2, Tachlowitz. 


Cystiph. curtum. Barr. 
Pl. 39; 


Cette espèce est la plus petite, à notre connaissance, parmi toutes celles qui apparaissent dans 
le bassin silurien de la Bohême. Sa forme générale est celle d’un cône renversé, élargi à la base 
et ordinairement terminé en pointe au sommet. Le polypier est presque toujours courbé; cependant 
quelques spécimens sont droits. L’extrémité inférieure est très caractéristique en ce qu’elle est un 
peu courbée, ou assez fortement coudée, ce qui la fait ressembler à une racine. Parfois, elle porte 
plusieurs pointes, fig. 5 et 14, et, dans ce cas, elle offre encore plus de ressemblance avec les racines. 


On remarque souvent, à la partie inférieure des polypiers, des prolongements irréguliers, qui 
ont probablement servi à joindre ensemble plusieurs individus. Près de l’extrémité inférieure, la 
surface est couverte d’une épithèque fine, ornée de rides horizontales et concentriques. Cette épi- 
thèque, tout en indiquant la même structure que le reste de la surface, s’en distingue cependant 
très nettement chez quelques spécimens, (voir fig. 3 et 14). 


Le bord supérieur est ébréché et irrégulier. La profondeur du calice est variable, mais 
jamais très grande; c’est ainsi, p. ex., qu'elle atteint 10””* sur le spécimen fig. 1, tandis que, 


168 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


sur d’autres, elle ne dépasse pas 2 à 4%, La cavité du calice est quelquefois occupée par des 
bourgeons. 


La surface du polypier n’est pas unie, mais elle porte, surtout chez les individus âgés, des 
bourrelets d’accroissement, qui indiquent la place occupée successivement par le bord du calice. 
D’autres spécimens, qui semblent plus jeunes, montrent une surface ornée de côtes longitudinales, 
finement marquées, et si serrées que l’on en compte en moyenne 5 par 2”” au-dessous du bord 
calicinal, tandis que, plus bas, elles sont encore plus denses et plus fines. 


Dans la plupart des cas, la surface est parsemée de fossettes produites par la chute des 
vésicules, et formant souvent la seule ornementation du polypier. Sur les parties les mieux 
conservées, les côtes sont couvertes d’une espèce de couche mince, ornée des petites stries horizon- 
tales et régulières, qui se voient aussi très distinctement dans les intervalles intercostaux. 


La profondeur du calice, quand il n’est pas obstrué par la roche ou qu'il ne porte pas de 
bourgeons, atteint environ !/, et même !, du polypier. Le bord calicinal est ordinairement horizontal; 
il est un peu penché dans quelques spécimens recourbés. Les parois internes du calice sont revêtues 
de vésicules montrant des rangées radiaires de tubercules. Ces rangées représentent les indications 
de cloisons. Celles-ci, assez régulièrement distribuées, ressemblent beaucoup aux vraies cloisons 
d’autres polypiers, et, par leur longueur inégale, elles offrent une certaine analogie avec les cycles. 
Les contours des vésicules sont indiqués au-dessous de ces rangées de tubercules, dont ils marquent 
ainsi l’origine. 

Chez quelques individus, le calice porte un bourgeon généralement un peu penché obliquement. 
Cette position peut être attribuée à ce que les bourgeons prennent naissance sur la périphérie du 
calice. L’ornementation du calice et de la surface de ces bourgeons est très bien conservée. 


Dimensions. Le plus petit de nos spécimens a une hauteur de 167”. Celui de la fig. 1 
a 19%, mais son extrémité inférieure est brisée. La longueur des autres spécimens est de 20, 28, 
95, 39, 33m, 


Rapp. et différ. On serait tenté de croire, en examinant cette forme, qu'elle représente le 
jeune stade d’une autre espèce, surtout si l’on considère la fine ornementation de la surface, l’épi- 
thèque, et la ramification de l'extrémité inférieure. Mais, d’un autre côté, le développement complet 
du polypier et les bourgeons situés dans le calice de quelques individus montrent que l’on est en 
présence d’une espèce indépendante. 


La forme de l’extrémité inférieure suffirait, à elle seule, pour différencier cette espèce. 


Gis! et local. Tachlowitz, e 2. 


Cystiph. gracile. Barr. 
PI. 40. 


La forme générale de cette espèce est assez variable. Dans le jeune âge, les polypiers pré- 
sentent l'aspect d’une massue; ils sont droits, ou assez fortement courbés, et possèdent alors une 
certaine analogie avec les polypiers de Cystiph. placidum et de ses variétés. 


Dans les stades plus avancés, les polypiers s’allongent et se rapprochent de la forme cylin- 
drique; ils sont ordinairement un peu courbés. A part quelques cas, où ils sont légèrement renflés 
à mi-hauteur, leur diamètre reste à peu près le même. Ils atteignent une longueur assez consi- 
dérable. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 169 


Les différentes formes mentionnées ici se trouvent exposées sur la PI. 40, qui est tout entière 
destinée aux spécimens de cette espèce. 


L'extrémité inférieure n’est presque jamais terminée en pointe, mais plus ou moins tronquée. 
Elle est horizontale ou oblique, et, dans ce dernier cas, il semble que le point de fixation 
du polypier ait été parfois situé latéralement. Il arrive aussi que la pointe du polypier est, en 
quelque sorte, consolidée par une couche de matière secondaire, déposée tout autour. Cette 
particularité s’observe sur le spécimen, fig. 1, dont l'extrémité, partiellement dénudée, forme saillie, 
tandis que, un peu en arrière, s'aperçoit le dépôt en question. L'ouverture du calice est placée 
tantôt horizontalement, tantôt latéralement, de sorte que le bord calicinal est vertical ou oblique 
par rapport à laxe longitudinal du polypier. Quand le calice est bien conservé, sa profondeur 
varie, mais elle ne dépasse pas, en moyenne, !/,, de la hauteur du polypier. Les parois internes 
du calice portent des rangées de granules, produites par la disposition parallele des ornements des 
vésicules. La manière dont ces rangées se forment se reconnaît encore très distinctement sur quel- 
ques calices, comme, p. ex., sur celui de la fig. 7; sur d’autres, au contraire, les contours des 
vésicules situées au-dessous de ces pseudo-septa, sont un peu effacés. Il arrive très souvent que le 
calice est bien plus profond au centre. 


Beaucoup de calices ne sont pas conservés; ils ont été enlevés totalement ou en partie par le frot- 
tement. Quaud ils ne sont usés que partiellement, la couche des vésicules pourvues d’ornements 
fait défaut, et les calices, raccourcis, possèdent des parois internes composées de vésicules 
simples et sans ornements, fig. 1, 4, 12. Si le calice est complètement usé, il ne reste plus qu’une 
surface plane ou un peu renfoncée au milieu, montrant les vésicules dont se compose le polypier, 
HENDEE 


La surface des spécimens est rugueuse et couverte de fossettes, qui résultent de la chute des 
vésicules, et entre lesquelles on voit, çà et là, apparaître les côtes. Sur quelques parties bien 
conservées, on distingue, dans les intervalles de ces côtes, de très petites fossettes, qui ne sont 
autre chose que les empreintes des ornements des vésicules, fig. 8. D’autres parties également bien 
conservées portent une ornementation différente de celle qui vient d’être mentionnée, et qui est assez 
rare sur les spécimens de ce genre. Elle consiste en petites côtes transverses, très fines et paral- 
lèles entre elles, qui s'étendent d’une côte à l’autre, fig. 28. 


Les calices portent quelquefois des bourgeons, qui, dans le jeune stade, sont placés excentrique- 
ment, et suivent une autre direction que le polypier, fig. 29, 30. Plus tard, ils occupent tout le 
calice du polypier mère, et recoivent une forme mince et cylindrique, fig. 32 et 33. Il va sans dire 
que le commencement de la gemmation répondait à la gemmation tabulaire, mais que le résultat 
final ressemble à une gemmation partielle. Le calice des bourgeons montre, sur sa paroi interne, 
une striation radiaire, très fine et peu marquée. 


Sur les sections, on voit le tissu dont se compose le polypier. Il consiste en vésicules irrégu- 
lières, généralement superposées sans ordre, et parfois disposées en rangées indistinctes, parallèles 
avec le plancher du calice. Les vésicules de la partie périphérique ne différent guère de celles de 
la partie médiane, si ce n’est que quelques-unes de ces dernières sont quelquefois beaucoup plus 
grandes, ou bien comme effacées. 


Dimensions. Les plus jeunes individus mesurent une hauteur minimum de 28**, La hauteur 
moyenne des polypiers adultes est ordinairement de 60”” environ. Toutefois, il en existe dont la 
longueur atteint 70 à 78”. Le plus grand diamètre des polypiers adultes varie de 15 à 187”. 


Rapp. et différ. Les jeunes stades se distinguent assez difficilement de l'espèce Cystiph. 
placidum et de ses variétés. La plupart d’entre eux possèdent des stries radiaires sur le côté 
22 


170 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


interne du calice; celui-ci porte un léger renflement circulaire. On pourrait également trouver une 
particularité distinctive dans l’irrégularité des vésicules. 


Les spécimens adultes ont une forme mince et allongée, qui les fait reconnaître au premier 
coup d'œil. 


Gist et local. Tachlowitz, e 2. 


Cystiph. minuens. Barr. 
PIAN- 


Le polypier est subcylindrique, ou turbiné, presque toujours droit, ou bien légèrement recourbé. 
Le bord supérieur est horizontal, simplement arrondi, et possède, comme la plupart des représentants 
de ce genre, un contour irrégulier. La surface du calice n'étant pas développée, le bord calicinal 
ne forme qu’un avec le bord supérieur. L’extrémité inférieure finit en pointe; parfois elle semble 
tronquée. La profondeur du calice est presque nulle dans les individus qui portent un bourgeon, 
et peu considérable dans les autres exemplaires; celle du calice, fig. 8, n’atteint que !/, de la 
hauteur totale du polypier. 


Un grand nombre des spécimens que nous avons sous les yeux, portent dans leur calice un 
bourgeon, tantôt très mince et situé latéralement, fig. 1 à 3, tantôt très élargi et occupant le calice 
tout entier, fig. 5 à 6. Sur les coupes longitudinales de ces polypiers, on ne distingue presque pas 
les limites qui séparent le bourgeon du polypier mère. Le tissu vésiculeux est ininterrompu, seule- 
ment on remarque quelquefois, à la base du bourgeon, des vides remplis par la roche. 


La surface du polypier offre la même structure que dans les autres espèces de ce genre. Les 
fossettes forment, par places, des groupes serrés, séparés par des intervalles plus lisses où les côtes 
apparaissent; elles sont ordinairement munies, en bas, d’une arête vive, et leurs dimensions coïncident 
avec celles des vésicules de la partie centrale du calice. 


Le tissu, visible sur la section, se compose de vésicules très exiguës, disposées en rangées 
quelquefois peu distinctes, parallèles avec le fond du calice, et occupant le polypier tout entier en 
conservant généralement leur forme et leurs dimensions. 


Cependant, près de la partie périphérique, les vésicules sont parfois étirées et un peu penchées. 
En somme, le tissu possède une structure assez régulière et se distingue par sa finesse. 


Dimensions. La hauteur des polypiers, à partir du bord supérieur jusqu'à l'extrémité inférieure 
(les bourgeons non compris), varie entre 35 et 427”. Leur diamètre maximum, au-dessous du bord, 
est de 19,à 237, 


Rapp. et différ. Cette espèce contraste avec toutes les autres par la finesse de son tissu 
vésiculeux. 


Gist et local. Les spécimens ont été recueillis près de Zachlowitz, dans la bande e2. 
Ï 


Cystiph. nuciforme. Barr. 
PI3097 


Polypier ovoïde, à section transverse circulaire; simplement arrondi à sa base, et un peu 
tronqué au sommet. Il paraît se composer de bourgeons superposés, formant, sur la surface, des 
zones distinctes. L’extrémité inférieure ne montre aucune trace de pointe; il n’est pas non plus certain 
qu'il existe une surface d'attache. Le calice est plat, un peu incliné, et revêtu du tissu vésiculeux. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 171 


La surface du polypier, rugueuse et ornée de zones très marquées, porte des fossettes rares, mais 
profondes. Elle est couverte de côtes longitudinales, dont il nous est impossible de constater sûre- 
ment les rapports avec les ornements des vésicules. Les côtes sont fortes et se voient le plus 
distinctement à la partie inférieure du polypier et au-dessous de chaque zone. 


Sur la section longitudinale, l’on remarque que le tissu se compose de grosses vésicules irrégu- 
lières, qui semblent disposées en une rangée dans la partie supérieure du polypier. Vers le bas, le 
tissu devient indistinct, ainsi que les contours des vésicules. Toutefois, on reconnaît que les vésicules 
de la partie périphérique sont plus petites que celles de la partie médiane. 


Rapp. et différ. Cette espèce a été établie uniquement à cause de sa forme étrange, qui la 
distingue de toutes les autres. 


Dimensions. Le polypier a une hauteur d'environ 40”; son plus grand diamètre est 
desk 


Gist et local. Bande e2, Tachlowitz. 


Cystiph. placidum. Barr. 
PIRE 


Le polypier présente l’apparence d’une massue, s’élargissant lentement de bas en haut. Il se 
rapproche quelquefois de la forme cylindrique, quand il porte des prolongements irréguliers, à sa 
partie inférieure et vers le milieu de sa hauteur, fig. 16, 17. 


Chez quelques spécimens assez bien conservés, l’extrémité inférieure se termine en pointe; 
mais elle est généralement brisée. Les prolongements que nous venons de mentionner se composent, 
à l’intérieur, du même tissu que le reste du corps. Ils sont étroits, petits et en forme de stolons, 
comme p. ex. dans le genre Omphyma, où bien ils ressemblent à des tubercules très épais. On 
serait tenté de penser qu'ils servaient à relier ensemble plusieurs polypiers; mais, parmi les nom- 
breux matériaux à notre disposition, nous ne trouvons nulle part de preuve certaine qui confirme 
cette opinion. 


Le sommet du polypier possède un bord simplement arrondi. Les spécimens en massue pos- 
sèdent un calice d’une profondeur assez considérable, car elle atteint !/; de la hauteur du polypier. 
Chez les individus presque cylindriques, on ne remarque aucune cavité calicinale, et le sommet se 
termine par une simple troncature. On ne trouve pas même de trace de calice sur les coupes 
longitudinales. 


La surface du polypier, assez lisse, porte une sculpture peu prononcée. En quelques endroits, 
surtout au-dessous du bord supérieur, on trouve des traces de côtes longitudinales, ornées de stries 
horizontales très fines. Dans les parties où il nous a été possible de mesurer la densité des côtes, nous 
en avons compté 3 par 2%. Le reste de la surface est couvert de petites fossettes ovales, quelque- 
fois arrondies, dont le diamètre est de 1 à 1””*3%. Les contours des fossettes sont indistincts sur 
quelques polypiers roulés, ou sur ceux dont les vésicules se sont détachées en plus grand nombre: 


sur d’autres individus, au contraire, ils sont très visibles et très bien marqués. 


La structure du tissu vésiculeux, à l’intérieur du polypier, est très irrégulière. Dans la partie 
périphérique, les vésicules sont petites et bien développées. Vers le centre, elles deviennent irré- 
gulières et plus grandes, et il y a alternance entre les grosses vésicules et les petites; de plus, la 
disposition en rangées courbées, si fréquente dans les autres espèces, se trouve ainsi altérée. Sur 


les spécimens plus grands, et par conséquent plus âgés, le tissu est souvent oblitéré en partie, et 
22% 


172 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


l’on distingue seulement, çà et là, des fragments de vésicules. Quelques individus portent des 
indications de cloisons radiaires, qui sont surtout visibles sur les petites vésicules de la partie 
périphérique. 


Dimensions. La hauteur des spécimens figurés est de 45, 47 et 50”, Le diamètre, au-dessous 
du bord supérieur, atteint 18, 22 et 247, 


Rapp. et différ. Nous considérons cette espèce comme le représentant d’un groupe d'individus 
associés dans le genre Cystiphyllum, et reliés entre eux par des formes intermédiaires que nous 
décrivons comme variétés. Chacune de ces dernières a reçu de Barrande un nom provisoire, sans 
toutefois que ce savant se soit prononcé sur leur valeur spécifique. Nous reconnaissons les quatre 
variétés suivantes : approximans Barr, crebrisepta Barr., fragilis Barr., et modica Barr. Le lecteur 
trouvera exposés ci-après les caractères distinctifs, par lesquels elles contrastent entre elles et avec 
la forme spécifique, Cystiph. placidum. 


Gris et local. Les spécimens ont été trouvés dans la bande e2, à Tachlowitz. 


Cystiph. placidum, var. approximans. Barr. 
PI 42; 


Forme générale du polypier, cylindrique ou turbinée, ordinairement un peu courbée, mais tou- 
jours plus svelte que celle de Cyst. placidum. La section transverse est arrondie ou ovale; cette 
dernière forme pourrait bien résulter de la compression subie par les fossiles durant la fossilisation. 
Le bord du calice porte des brisures irrégulières. Le calice lui-même possède une certaine profon- 
deur, car, sur l’un des exemplaires figurés, cette dimension atteint à peu près !, de la longueur 
totale du polypier. Un autre spécimen représente une cellule mère, portant un jeune bourgeon 
central, ce qui empêche de mesurer la profondeur du calice. On peut cependant évaluer cette 
dimension d’après les rangées convergentes de vésicules. Le jeune bourgeon est situé presque au 
centre du calice, et son bord calicinal porte des indications de cloisons. 


La surface des spécimens de cette variété est mieux conservée que celle des polypiers de Cyst. 
placidum. 11 existe d’abord des zones horizontales marquant la place occupée successivement par le 
bord du calice durant la croissance de l'individu. On distingue, en outre, des traces de côtes longi- 
tudinales, et des fossettes ovales produites par la chute des vésicules, qui sont généralement très 
petites dans cette variété. 

Il est impossible de reconnaître, sur la section, la limite qui sépare le bourgeon du calice 
mère; mais elle est très bien marquée sur la surface par une rainure profonde. 

Le tissu vésiculeux, très irrégulier, est souvent partiellement effacé. Les vésicules sont tres 
fines dans le voisinage de la surface, très grosses et sans ordre au centre du polypier. Elles se 
distinguent aussi par une longueur exceptionnelle, ce qui produit une altération dans la convergence 
des rangées. 


Dimensions. Hauteur des polypiers, environ 45”. Même dimension pour le s écimen pourvu 
3 l 
d’un bourgeon, mais ce dernier non compris. 


Gist et local. Calcaire de la bande e2, Tachlowitz. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 173 


Cystiph. placidum, var. crebrisepta. Barr. 
PIRATe 


La forme générale du polypier représente un cône renversé, s’élargissant lentement de bas en 
haut. Le spécimen figuré porte une excroissance latérale, qui semble avoir relié plusieurs polypiers 
ensemble. Le bord supérieur est simplement arrondi. La profondeur du calice n’atteint à peu près 
que !/,, de la hauteur totale du polypier, de sorte que le sommet de ce dernier paraît tronqué. 


Sur la surface, on voit l'indication des zones qui marquent la place occupée successivement 
par le bord du calice. On distingue également, çà et là, des traces de côtes longitudinales. 


Le tissu vésiculeux est très fin. Les vésicules, dont quelques-unes sont allongées, forment, 
dans la partie médiane, des rangées courbées vers le bas; parfois, les vésicules allongées se re- 
couvrent les unes les autres, comme imbriquées. Les plus grandes vésicules ont jusqu'à 5” de 
longueur, et 0”*5 d'épaisseur. 


Dimensions. Hauteur du spécimen figuré, 42”: diamètre au sommet, 2477, 


Gist et local. Bande e2, Tachlowitz. 


Cystiph. placidum, var. fragilis. Barr. 
PI. 41. 


Polypier cylindrique allongé, légèrement épaissi vers le sommet, généralement droit, quelque- 
fois faiblement courbé en bas ou en haut. Sur les spécimens droits, le bord du calice est hori- 
zontal, tandis que, chez les individus courbés, le calice est oblique. L’extrémité inférieure 
montre ordinairement une troncature, dont on ne saurait dire si elle représente la forme primitive, 
ou si elle provient d’une brisure ultérieure. A cause de sa longueur considérable et de sa largeur 
relativement très petite, surtout vers la base, le polypier était très fragile. 


Le calice n’est accessible sur aucun des spécimens que nous avons étudiés; on ne le reconnaît 
que sur les sections. Sa cavité, très peu profonde, atteint environ !/, de la longueur totale du 
polypier. 

La surface porte des traces très rares de côtes longitudinales, dont quelques petites parties 
sont conservées principalement au-dessous du bord. Toute ornementation sur les côtes s’est effacée. 
Le reste de la surface, irrégulier et rugueux, ne montre qu'un nombre relativement assez restreint 
de fossettes produites par la chute des vésicules. 


La section transverse du polypier est généralement arrondie, parfois ovale. Cette dernière 
forme semble résulter de la compression latérale. 


Le tissu vésiculeux est peu régulier dans la partie médiane, Les vésicules, quoique formant 
des rangées recourbées, présentent souvent des dimensions variées. Près de la périphérie, les vési- 
cules sont exiguës et disposées assez régulièrement; vers la partie centrale, quelques-unes d’entre 
elles sont très grosses. 


C’est surtout sur les vésicules situées près de la surface que l’on voit fréquemment ces épines 
assez longues, que nous avons mentionnées comme des indications de cloisons. 


Dimensions. Longueur des spécimens, 58 à 65%, 


Gist et local. Bande e2, Tachlowitz. 


7. 


174 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Cystiph. placidum, var. modica. Barr. 
RIS307 


Les représentants de cette variété ont la forme d’un cône renversé, et sont généralement épais. 
Quelquefois, mais rarement, ils offrent l’apparence d’un cylindre. Les polypiers sont droits ou 
légèrement courbés; dans le premier cas, le calice est dirigé dans le sens de la longueur de lindi- 
vidu, et son bord est situé dans un plan horizontal; dans le second cas, le calice est placé oblique- 
ment. La fig. 30 représente un polypier droit, dont le bord calicinal est penché, de sorte que le 
calice semble entouré de parois de hauteur inégale. 


La section transverse des polypiers est ordinairement arrondie, excepté chez quelques-uns où 
elle est presque ovalaire vers le bas. 


l 


La profondeur du calice n’atteint guère que !,, de la hauteur du polypier; elle est un peu 
plus grande dans le spécimen, fig. 30. Le bord supérieur est irrégulier comme dans les autres 
formes de ce genre. 


Sur la paroi interne de la cavité du calice, on distingue parfois des côtes radiaires, dont la 
surface est ornée d’une rangée de granules. 


La surface du polypier n’est pas unie, et conserve, chez quelques individus, des traces plus 
ou moins distinctes de côtes longitudinales, sur lesquelles on ne peut plus observer les détails délicats 
de l’ornementation. La surface montre encore les fossettes produites par la chute des vésicules. 


Le tissu vésiculeux présente une certaine régularité. Les vésicules, disposées en rangées pres- 
que horizontales, sont petites dans le voisinage de la périphérie; mais grosses et longues dans la 
partie médiane. Ces dernières atteignent parfois une telle longueur, qu’elles affectent presque la 
forme de planchers, fig. 20, 27. Dans d’autres individus, sans atteindre cette longueur anormale, 
elles sont cependant toujours plus grandes au centre que vers la périphérie. 


On remarque également des indications de cloisons. 


Dimensions. Longueur des spécimens, 40 à 45”; diamètre au-dessous du bord calicinal, 
AG) EN 


Gist et local. Bande e2, Tachlowitz. 


Cystiph. ultimum. Pota. 
PIMIOT 


Polypier turbiné, se rétrécissant lentement vers le bas, et légèrement élargi au sommet. Tous 
les exemplaires sont roulés; le bord supérieur a été enlevé par le frottement. Les contours du 
calice ne se distinguent presque plus sur la surface supérieure, et la cavité calicinale est la plupart 
du temps obstruée par la roche. On constate, sur les sections longitudinales, que le calice était 
peu profond. La surface entière du polypier est devenue lisse par suite du frottement, et ne 
montre aucune trace de structure. 


Les vésicules, visibles sur les coupes longitudinales, sont développées d’une manière typique. 
Il arrive souvent qu’elles sont disposées en rangées obliques, et que leurs parois obliques sont un 
peu plus épaisses que leurs parois verticales, de sorte que le polypier semble se composer de cornets 
emboîtés les uns dans les autres. Sur la coupe transverse, le même tissu vésiculeux semble montrer 
parfois une disposition concentrique. Les indications de cloisons n'existent pas, et les cloisons elles- 
mêmes sont nulles. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 175 


Dimensions. Les spécimens ont une longueur moyenne d’à peu près 40"*; un diamètre d’en- 
viron 25** en haut, et de 16” en bas. Il en existe aussi de plus petits. 


Rapp. et différ. La disposition des vésicules, telle que nous la décrivons plus haut, constitue 
pour cette espèce, un caractère que nous ne retrouvons pas chez les représentants des autres formes. 


Gist et local. Calcaire blanc de la bande f2, à Konéprus. 


Genre Micr'oplasma. Dybowski. 
PI. 39, 108. 


Les représentants de ce genre possèdent des caractères très intéressants, qui permettent de le 
ranger, comme forme de transition, entre les Cyathophylhidae et les Cystiphyllidae. 


Les polypiérites, subeylindriques, s’élargissent lentement vers le haut, et sont parfois légère- 
ment renflés vers la moitié de leur hauteur. Le polypier est tantôt simple, tantôt composé, et dans 
ce dernier cas, il présente une forme fasciculée, ou bien ramifiée et buissonneuse. 


Le bord supérieur est simple, et presque toujours un peu arrondi; le calice n’est pas très profond. 
Les bords externes des cloisons rudimentaires sont visibles sur le bord supérieur, dans le calice et 
sur toute la surface du polypier. Celui-ci se compose d’un tissu vésiculeux, dont les vésicules, de 
grosseur différente, forment parfois des rangées concentriques. 


Comme le genre Microplasma possède une très grande analogie avec Cystiphyllum., plusieurs 
savants l’ont considéré comme synonyme de ce dernier. 


La section transverse permet de distinguer, dans les zones de vésicules situées près de la 
surface du polypier, de courtes cloisons rudimentaires, dirigées vers le centre, et réunies quelquefois 
entre elles par une vésicule. Beaucoup d’auteurs donnent à ces cloisons le nom de prolongements 
spiniformes. Quoique rudimentaire, le développement des cloisons rapproche le genre Microplasma 
des Cyathophyllidae, et le distingue suffisamment de Cystiphyllum. 


En ce qui concerne l’aperçu historique de ce genre, nous exposons succinctement, dans les 
lignes qui suivent, ce que nous ont fourni les ouvrages d’un certain nombre de savants. 


1873. Dybowski introduit dans la science le genre Microplasma avec cette diagnose: Cloisons 
atrophiées, en forme d’épines ou de plis. Tissu vésiculeux composé de grands planchers uniformes 
ou d'apparence diverse.“ L'auteur décrit 4 espèces nouvelles, provenant du Silurien. 


1882. Lindstrôm associe le genre Microplasma avec le genre Cystiphyllum, et réunit dans 
une seule forme spécifique trois des espèces décrites par Dybowski. 


1886. Frech, partageant l'opinion de Lindstrôm, considère également Wicroplasma comme un 
synonyme, et cela parce que, dans toutes les espèces de Cystiphyllum, il existe des traces de cloisons. 
Frech établit en même temps le genre Diplochone, qui possède une certaine ressemblance. 


1889. Schlüter combat les opinions de Lindstrôm et de Frech; il fait observer que les traces 
de cloisons, chez les espèces de Cystiphyllum, ne sont que des tubercules situés sur les vésicules, 
et qu’elles n’ont rien de commun avec les cloisons atrophiées de Wicroplasma. 


Nous sommes ici parfaitement d'accord avec Schlüter. C’est ce qu’indique d’ailleurs la des- 
cription que nous faisons des indications de cloisons (épines cloisonnaires) dans notre étude sur le 
genre Cystiphyllum. 


Schlüter prétend en outre que le genre Diplochone est un synonyme de Microplasma. 


176 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Plusieurs espèces ont déjà été étudiées et décrites. Dybowski en reconnaît 4, provenant du 
Silurien: mais ce nombre est plus tard considérablement réduit par Lindstrüm. Schlüter décrit 
2 formes du Dévonien rhénan. Dans notre terrain, nous n’en connaissons qu'une dont la des- 
cription suit. 


Microplasma limitare.  Poëta. 
PI. 39, 108. 


Le polypier de cette espèce est cylindrique, et se distingue particulièrement par sa minceur; 
il est parfois légèrement renflé à la moitié de sa hauteur. La plupart du temps, les spécimens sont 
fragmentaires; leur hauteur est de 22 à 26°”, et leur diamètre de 4, 6, 7 ou 10”, D’après les 
fragments il n’est pas possible de reconnaître si l'espèce était simple ou composée, mais l’absence 
de toute trace de bifurcation sur les spécimens à notre disposition permet de supposer qu'ils étaient 
simples. Dans les cas très rares où le bord supérieur est conservé, sa forme est arrondie. Le calice, 
cyathiforme, a une profondeur d'à peu près 5””. Sur la surface entière du polypier, on distingue 
non seulement les cloisons, mais aussi des fossettes produites par la chute des vésicules. 


La coupe transverse montre environ 24 cloisons un peu courbées, qui partent de la périphérie 
et se dirigent vers le centre. Elles sont jointes de différentes manières entre elles, ainsi qu'avec la 
paroi, au moyen des vésicules et d’autres petits corps noduleux. Il arrive très souvent que deux 
cloisons sont reliées ensemble par leurs extrémités internes arquées. Le développement des cloisons 
gagne en intensité vers la partie inférieure du polypier; elles y sont plus longues et s’avancent 
presque jusqu'au centre. 


La partie médiane, telle que nous la voyons sur les coupes transverses, possède un tissu 
consistant parfois en vésicules disposées en rangées concentriques. 


La coupe longitudinale reproduit les apparences des représentants typiques de Cystiphyllum. 
On remarque quelquefois sur la partie périphérique une couche de vésicules plus fines. 


Rapp. et différ. Cette forme très intéressante se reconnaît facilement de toutes celles que l’on 
a étudiées jusqu’à ce jour. Il nous semble qu’elle offre une image typique du genre, car les cloisons 
sont encore assez marquées, et apparaissent dans leur forme primitive. Les savants mentionnent 
parfois des espèces qui proviennent des contrées étrangères, et qui ne possèdent pas de cloisons, 
ou dans lesquelles ces dernières sont si faiblement développées qu’on ne les distingue pas du tissu 
vésiculeux. 


Gist et local. Banc de Coraux de la bande e2, Tachlowitz. Spécimens assez rares. 


Genre Sfrombodes. Schweigger. 
PI. 110. 


a 


Schweigger établit ce genre dès 1820, pour désigner un polypier du Silurien de Pile de Gotland. 
Goldfuss modifie la diagnose générique, que nous reproduisons ici: ,Les cellules à bourgeons sont 
étalées et aplaties, striées radiairement; elles se touchent par leurs bords, et sont limitées par des 
bourrelets saillants et à arête vive, en forme de surfaces pentagonales enfoncées.“ 


Plus tard, on appliqua le nom de Sfrombodes à des formes entièrement différentes, et, d’un 
autre côté, certaines espèces qui appartiennent en réalité au genre Sérombodes, furent rangées dans des 
senres nouveaux, tels que Sérombastraea Blainville, Arachnophyllum Dana, Actinocyathus d'Orbigny, 
et Lamellopora Owen, qu'il y a lieu de considérer comme synonymes. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 177 


La première définition exacte de ce genre est due à Milne-Edwards et Haime, qui ont indiqué 
comme caractère principal l’absence complète de murailles et de cloisons. 


Leurs observations les ont amenés à modifier la diagnose à peu près comme il suit: ,Polypier 
en masse irrégulière ou turbinée, composé de polypiérites, qui ne sont séparés à l’intérieur par 
aucune muraille, mais passent les uns dans les autres. Les calices, polygonaux, sont séparés par 
des arêtes plus ou moins saillantes; ils sont un peu enfoncés, et ornés de nombreux et fins rayons 
semblables aux cloisons. 


La reproduction se fait par gemmation calicinale ou par gemmation submarginale. Le polypier 
entier est formé de vésicules disposées en rangées horizontales, et portant seulement au-dessous du 
calice des stries longitudinales qui répondent aux stries cloisonnaires. La coupe longitudinale montre 
encore, d'ordinaire, des zones indiquant les différents stades de croissance de l'individu. 


On associe à ce genre de nombreuses espèces provenant du Silurien de l’Europe et de l’Améri- 
que. Quelques-unes d’entre elles sont cosmopolites et apparaissent presque dans toutes les localités 
où la faune troisième est développée. Ce genre nous présente un grand intérêt, parce que nous 
avons trouvé dans notre terrain quelques fragments qui appartiennent à cette forme. Il est vrai 
que les spécimens sont tres rares, et de plus si imparfaitement conservés qu’on ne peut les dé- 
terminer en toute sûreté. Nous avons comparé nos exemplaires avec les espèces des contrées étran- 
geres, et cette comparaison nous a permis de constater approximativement à quelles formes spécifiques 
ils appartiennent. 


Stromb. Murchisoni. M.-Edwards et Haime. 
PIAO: 


Nous ne possédons de cette forme qu’un exemplaire unique représentant la surface endommagée 
d’un polypier d’une certaine grosseur; il est usé de tous les côtés, mais principalement à sa base, 
où il porte des rainures irrégulières. Quant aux caractères de la forme typique de cette espèce, 
nous renvoyons aux observations de Milne-Edwards et Haime, qui les ont étudiés. 


Notre spécimen consiste en une plaque de 6°*5 de hauteur et 6°” de largeur, sur la face 
supérieure de laquelle se trouvent sept calices entiers et sept autres incomplets. Ces calices sont 
pour la plupart pentagonaux, quelquefois hexagonaux, et séparés les uns des autres par des bour- 
relets saillants. Comme ils sont obstrués par la roche, il est difficile d'étudier leur conformation 
interne. Les rayons cloisonnaires sont nombreux et tres fins. D’après Milne-Edwards et Haime, 
on en compte jusqu'à 100, dont la moitié s’avancent jusqu'au centre du calice, tandis que les autres 
sont atrophiés et affectent la forme de petits filets. 


Le diamètre des calices varie de 16 à 22””* sur notre spécimen; sous ce rapport, il existe un 


léger contraste avec les spécimens d'Angleterre, qui ont un diamètre de 24”” environ. 


Rapp. et différ. De toutes les espèces de Strombodes décrites jusqu'à ce jour, Séromb. Murchi- 
soni est la seule forme à laquelle notre fragment puisse être associé. 


Gist et local. Le spécimen provient de la bande e2, Æozel. 


Strombod. pentagonus.  Goldfuss. 
PRIMO; 
Cette petite espèce est également représentée dans notre bassin par un spécimen unique, dont 


la forme générale est turbinée. La face supérieure, faiblement bombée, est couverte de calices, 
tandis que la face inférieure, conique, est mal conservée. 


178 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les calices présentent de 4 à 6 pans; ils sont enfoncés, et leur diagonale est d'environ 12 
à 16”, Les bourrelets qui séparent les calices saillent assez fortement, mais ils ne forment pas 
d’arête très vive. Les rayons qui remplacent les cloisons sont très fins et nombreux, et se distin- 
guent le mieux dans l’intérieur des calices, tandis qu'ils ont été usés sur les bourrelets. 


Rapp. et différ. Nous avons identifié notre spécimen avec Séromb. pentagonus, en nous 
basant sur la forme extérieure et sur les dimensions des calices. Cette espèce diffère de Séromb. 
Murchisoni par ses calices plus petits et plus profonds, ainsi que par la plus grande largeur des 
bourrelets calicinaux. 


Gist et local. Le Spécimen provient, comme celui de l'espèce précédente, de la bande e2, 
Kozel. 


IV" famille: Calceolidae, 


Les individus de cette famille présentent un certain intérêt, en ce qu'ils possèdent un opercule 
de forme variée, et qu'ils se distinguent, sous ce rapport, des représentants de toutes les autres 
familles des Æugosa. Bien que l'existence de quelques-unes de ces formes ait été signalée depuis 
longtemps, — F. E. Brückmann en fait mention le premier en 17149, — c’est cependant aux travaux 
de Lindstrom que l’on doit la connaissance très approfondie de cette famille. 


Dans son ouvrage: Om de palueozoiska Formationernas operkelbärande Koraller, 1882. ce savant 
étudie, sous le nom de Anfhozon operculata, la famille des Calceolidae, qu'il divise en 2 sous- 
familles, en prenant pour caractere distinctif le développement égal ou inégal des cloisons sur le 
côté interne de l’opercule. Il décrit en même temps quelques genres nouveaux de ces coraux à 
opercules, et établit la classification suivante : 


L Sous-famille des Cafceolidae (ou Heterotoechidae); cloisons inégales sur le côté interne de 
lopercule; au milieu, cloison principale, indiquée par la plus forte de toutes. 
A. Opercule composé d’une seule pièce. 
Genre Calceola Lamarck. Sans bourgeonnement ni structure vésiculeuse. 


Genre Rhizophyllum Lindstrôom. Avec bourgeonnement et structure vésiculeuse. Cloisons 
faiblement développées. 


Genre Platyphyllum Lindstrôm. Avec bourgeonnement et structure vésiculeuse. Cloisons 
fortement développées. 


B. Opercule composé de quatre pièces. 


Genre Goniophyllum Milne-Edw. et Haime. Avec bourgeonnement et stolons: structure 
interne lamelleuse. 


IL  Sous-famille des Araeopomatidue (ou Homotoechidae); cloisons semblables les unes aux 
autres sur le côté interne de l’opercule; cloison principale, nulle. 


Genre Araepoma Lindstrôm. Opereule à quatre pièces triangulaires, sessiles et remplacées par 
de nouvelles. Chaque pièce est située sur un des quatre côtés du polypier, analogue à Cystiphyllum. 
Genre Ehytidophyllum Lindstrôm. Opercule composé d’une seule pièce. 


Dans ces deux derniers genres, les cloisons des opercules prennent l'aspect de rayons peu serrés, 
minces et filiformes. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 179 


Genre indéterminé.  Opercule composé d’une seule pièce semi-elliptique et pourvue, sur le côté 
interne, de cloisons larges et denses. 


On voit, par ce qui précède, qu'à cette famille appartient Calceola, le genre peut-être le plus 
répandu, et caractérisant un horizon géologique du terrain dévonien. Dans Ile Silurien de la 
Bohême, les représentants de cette famille sont rares; Barrande n’en connaissait qu’un seul. Il 
provient de la bande f2, et appartient au genre Kizophyllum. 


Genre Bhizophyllumm. Lindstrôm. 
PI. 34. 


Dans la publication que nous venons de mentionner ci-dessus, Lindstrôm présente ses obser- 
vations sur le genre //2z0ophyllum, qu'il introduit dans la science, en y plaçant les formes provenant 
des dépôts dévoniens, et associées jusque-là dans le genre Calceola. 


Le polypier est simple ou composé. La forme générale ressemble à un cône partagé en deux, 
de haut en bas. Les exemplaires, courbés plus ou moins irrégulierement, portent, sur le côté large 
et plat, des appendices radiciformes, creux, ordinairement situés sur les arêtes de ce côté. 


Le calice, profond, ne possède que des cloisons très rudimentaires, réduites à des bourrelets 
très exigus ou même à de simples filets. Au fond du calice se trouve un sillon cloisonnaire, auquel 
correspond une cloison plus épaisse, située sur le bord supérieur, au milieu du côté large et droit. 


Les murailles du polypier sont épaisses et formées de grossières vésicules. Cette structure 
interne constitue un des caractères les plus importants qui différencient ce genre de Calceola. fe 
polypier porte un opercule semi-cireulaire, pourvu d’un noyau central, et fermant entierement le calice. 
Sur le côté inférieur de cet opercule, on remarque, au milieu de la face large et droite, un épais 

, que; P 
bourrelet dentiforme, et, de chaque côté, de petites lignes parallèles. 


Cette forme très intéressante possède des représentants dans le Silurien et le Dévonien. 


Dans notre bassin, on n'a trouvé qu’un seul polypier, et son extrémité inférieure est brisée. 


Rhizophyllum bohemicum. Barrande. 
PI. 34. 


Polypier simple et un peu courbé; sa forme ressemble à la moitié d’un cône coupé en deux 
dans le sens de la hauteur. La section transverse est semi-circulaire. L'une des deux faces est 
bombée, et l’autre plate. Les arêtes formées par l'intersection de ces deux faces, sont arrondies. 
La face plate porte des stries horizontales, un peu penchées, sous lesquelles apparaissent les côtes 
longitudinales. Près de l'extrémité inférieure brisée, les stries horizontales disparaissent, et les côtes 
longitudinales sont bien plus fortement marquées. Au milieu de l’ornementation du côté plat, on 
voit s'étendre une bande lisse, produite par la courbure des stries horizontales. (Cette bande cor- 
respond au sillon cloisonnaire de l’intérieur du calice. Sur les arêtes arrondies, de la face plate, on 
distingue çà et là la place où se trouvaient les prolongements radiciformes. 


La face bombée, presque lisse, ne porte que de très faibles côtes longitudinales. Le calice est 
entièrement obstrué par la roche. On voit cependant, à la moitié de l’aréte droite du calice, la 
rainure qui représente le sillon cloisonnaire, et, à côté, un certain nombre d'indications de cloisons. 
Afin d'étudier la structure de la muraille du polypier, on a poli l'extrémité inférieure, qui était 

D5À 


180 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


endommagée. Le sillon cloisonnaire médian et les cloisons latérales y sont indiqués. La structure 
de la muraille se compose de vésicules grossières. 


Rapp. et différ. L'espèce de la Bohëme ressemble à ÆRhiz. gotlandicum, décrit par Lindstrôm, 
mais elle s’en distingue par sa forme générale plus lourde, ne se rétrécissant pas aussi rapidement 
vers le bas. 


Gas! et local. Le spécimen décrit et figuré provient des calcaires de la bande f2, KXonèprus. 


Vi" famille: Palaeastridae, 


Cette famille comprend quelques genres de Polypiers rugueux, qui contrastent avec tous les 
autres sous le rapport de leur structure interne, et constituent, chez les Polypiers paléozoïques, une 
branche à part, sans connexion rapprochée avec une autre famille quelconque. Elle fut établie par 
F. A. Roemer pour les deux genres Heterophyllia M° Coy et Battersbyia Milne-Edw. et Haime, qui, 
bien que différant sensiblement l’un de l’autre et ne possédant que peu de caractères communs, 
offrent cependant une grande analogie sous le rapport de leurs cloisons. Celles-ci, au lieu d’être 
radiaires et symétriques. sont développées d’une manière tout à fait irrégulière, et se ramifient sou- 
vent en forme de réseau. C’est à cause de cette particularité, extrêmement rare chez les Rugosa, 
que la famille des Palaeustridae ne paraît être que provisoire et avoir été établie uniquement pour 
les 2 formes en question. dont il eût été difficile d’assigner la place ailleurs. 


Nos nombreux matériaux ne nous fournissent aucun document qui puisse contribuer à la con- 
naissance de cette famille problématique; nous y rangeons seulement un genre douteux, que nous 
désignons par le nom de Retiophyllum, et qui se distingue par son caractère plutôt négatif, c’est- 
à-dire par la disposition irrégulière et non radiaire des cloisons. 


Genre BRetiophyllum novTum genus. 
PI. 68, 108. 


Parmi les nombreuses formes d’Anthozoaires recueillies par Barrande, nous trouvons plusieurs 
individus. d’ailleurs assez rares, que nous pensons devoir ranger dans un genre nouveau, à cause des 
particularités que présente leur structure interne. 


Les polypiers sont simples et assez exigus, Car leur hauteur n’atteint guère que 20"*. Leur 
forme générale est turbinée. Autant que nous pouvons en juger par les fragments que nous avons 
sous les yeux, le calice a dû être tres profond. 


Les cloisons sont très nettement indiquées, sur la paroi externe, par des côtes disposées radi- 
airement, et semblables entre elles. Au contraire, dans l’intérieur du polypier, l’arrangement des 
cloisons est très irrégulier. D'une épaisseur variable, elles partent de la muraille à des distances 
inégales, et, au lieu de s'étendre en rayons réguliers, elles suivent des directions différentes, se réu- 
nissent au centre du polypier, de sorte que la section transverse présente l’image d’un réseau em- 
brouillé, où l’on ne reconnaît ni cloisons primaires, ni secondaires. Ces éléments, de même que les 
poutrelles qui les unissent et que l’on peut considérer comme une sorte de dissépiments, sont cepen- 
dant simples, assez minces, et dépourvus de tout dépôt stéréoplasmatique secondaire. 


En se réunissant au centre du polypier, les cloisons forment parfois une fausse columelle cylin- 
drique, qui est divisée par des planchers irréguliers et vésiculaires. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 181 


Un des spécimens que nous étudions est très intéressant, en ce qu’il porte à sa partie inférieure 
une excroissance en forme de stolon, dont la structure, d’après ce que montre la section transverse, 
est identique avec celle que nous venons de décrire. 


Il est assez difficile de définir les affinités de ce genre avec les autres formes déjà connues. 
Par sa structure interne, il semble très rapproché des genres Mcholsonia et Barrandeophyllum ; 
mais ceux-ci en différent considérablement par leurs cloisons régulières, rayonnant vers le centre, 
où elles se réunissent en une columelle cylindrique, rare dans les autres formes. C’est surtout l’en- 
tière irrégularité des cloisons qui nous a décidé à ranger cette forme nouvelle dans la famille des 
Palaeastridae, mais nous hésitons encore à lui assigner cette place d’une manière définitive. 


Retioph. mirum.  Poëta. 
PI. 68, 108. 


L'espèce unique de ce genre n’est représentée que par deux exemplaires, dont l’un provient de 
la bande g1, Zetin, et l’autre, de la bande f 2, Æonëprus. 


La forme générale de ces deux polypiers est simple, turbinée. Le premier exemplaire est lé- 
gerement aplati, peut-être par suite de la compression subie pendant la fossilisation. Sur sa sur- 
face, qui est lisse, on voit apparaître les bords externes des cloisons. La surface du second spécimen 
porte des plis horizontaux, très peu profonds, et une fine striation également horizontale, de telle 
sorte qu’elle à l'air recouverte d’une épithèque très fine, à travers laquelle on apercevrait, faiblement 
marqués, les bords des cloisons. 


La structure interne, que nous décrivons dans la diagnose du genre, est indiquée dans les deux 
spécimens. 


Rapp. d différ. Les affinités de ces formes sont mentionnées dans l'étude des caractères gé- 
nériques exposés dans la diagnose. 


Gist et local. Nous avons dit ci-dessus que lun des deux exemplaires provient de la bande 
g1, de Tetin, et l’autre, de la bande f2, de Konéprus. 


2. (Groupe des Semiplena. Pot. 


I famille: Lindstrômidae. 


Cette famille très intéressante comprend des genres, dont les caractères tout particuliers nous 
ont décidé à établir le groupe des Semiplena. A cette famille n’appartiennent que des polypiers 
simples, à l’exclusion complète des polypiers composés, et leurs dimensions sont généralement assez 
faibles. On verra, dans la Gescription qui suit, que ce sont justement les formes de notre bassin 
qui se distinguent par leurs dimensions un peu plus grandes. 

Parmi les caractères qui différencient ces formes les unes des autres, nous en reconnaissons 
deux, qui sont les plus importants. 

1° caractère. Les cloisons s'unissent au centre du polypier par leur extrémités internes, et 


forment tantôt une columelle solide et saillante (genre Zindstrümia), tantôt un tube allongé (genres 
Nicholsonia et Barrandeophyllum). 


182 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


9ème caractère. Les cloisons se réunissent au centre du polypier pour former une columelle 
solide, ou bien il s'élève un tube creux composé à l’aide de dépôts secondaires de matière calcaire 
(sclérenchyme secondaire ou stéreoplasma). Sous le rapport de l’épaisseur de ces dépôts, nous pou- 
vons distinguer deux degrés: 


a) Dans les polypiers aux dimensions relativement petites, les dépôts de stéréoplasma sont 
tres abondants; ils relient les cloisons entre elles et les recouvrent parfois sur leurs deux faces la- 
térales (genres Lindstrümia et Nicholsonia). 


b) Dans les polypiers relativement grands, le dépôt stéréoplasmatique est très peu abondant, 
parfois même nul, et la réunion des cloisons en forme de tube, au centre du polypier, reste ici le 
seul caractère qui rapproche ces formes du genre Nicholsonia (genre Barrandeophyllum). 


Ce que nous venons de dire montre que l'hypothèse, d'après laquelle il se formerait des dépôts 
secondaires sclérenchymateux dans l’intérieur de tous le coraux durant la croissance et surtout dans 
les stades avancés, ne saurait tre généralisée. 


Genre Lindsiromia. Nicholson et Thomson. 
PI. 68. 


Nicholson et Thomson établissent, en 1876, le genre ZLindstrümia, (Proc. Royal Soc. Edin- 
bourgh). Le premier présente, en 1880, une étude très détaillée sur la structure de ce polypier, 
(Mon. sil. fossil Girvan). Nous reproduisons ici la diagnose générique, telle qu’elle a été publiée, et 
nous exposons ensuite nos observations sur les formes de la Bohême. 


Dans l'ouvrage cité plus haut, la diagnose est conçue comme il suit: ,Polypier simple, conique 
ou turbiné; épithèque complète, avec des rainures longitudinales bien marquées, de fines stries con- 
centriques et de zones de croissance peu profondes. Cloisons bien développées, lamelleuses, sembla- 
bles entre elles ou bien de deux sortes, réunies entre elles, en bas, au milieu de la chambre viscé- 
rale, et épaissies par des dépôts secondaires de sclérenchyme, de sorte qu’elles forment une colu- 
melle relativement très grosse, qui saille sur le fond du calice. La partie inférieure de la chambre 
viscérale est souvent plus ou moins complètement occupée par des dépôts de sclérenchyme solide. 
Loges interseptales ordinairement traversées par quelques forts dissépiments, très distants les uns 
des autres, et la partie supérieure de la chambre viscérale peut étre traversée par d’épaisses plaques 
transverses de la même nature que les planchers, quoique, dans d’autres cas, elles ne soient pas très 
visibles ni développées d’une manière si distincte.“ 


Ce genre renferme des polypiers de taille exiguë, rangés autrefois, en grande partie, dans le 
genre Petraia, avec lequel Lindstrëmia, ainsi que d’autres formes, possède comme caractère commun 
un calice tres profond, de sorte que les cloisons n'atteignent leur entier développement que dans la 
partie inférieure du polypier, c'est-à-dire à environ !}, ou !, de la hauteur totale. 


La forme générale est simplement turbinée. Sous le rapport des dimensions, les spécimens 
de la Bohême semblent être les plus grands, car ils ont jusqu'à 25” de haut. L’épithèque, tou- 
jours bien développée, porte des rides horizontales. 


Le plus grand intérêt que ce genre présente, se concentre dans la forme des cloisons, et prin- 
cipalement dans leur jonction au centre du polypier. 

Cette jonction s'opère à l’aide de dépôts secondaires de matière sclérenchymateuse. Les formes 
que nous associons ici ne montrent pas tout à fait clairement cette particularité, mais cette dernière 
s’observe fort bien chez un certain nombre d’espèces très apparentées, que nous rangeons dans le 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 183 


groupe tres rapproché, Nicholsonia, décrit plus loin. En ce qui concerne la ressemblance que la colu- 
melle peut offrir avec celle du genre Cyathaxonia, il nous semble que Nicholson l’exagère. En effet, 
la columelle de Cyathaxonia est un élément beaucoup plus indépendant, qui saille fortement au- 
dessus des cloisons, tandis que, chez Lindstrümia, la columelle proprement dite ne prend naissance 
qu'audessous des cloisons et seulement au point où celles-ci atteignent une longueur assez considé- 
rable pour se rencontrer au centre. Les cloisons se montrent d’abord sous la forme de lamelles sim- 
ples, saïllant faiblement dans le calice et s’élargissant successivement vers le bas. Ce n’est que 
quand elles sont sur le point de se toucher au centre du polypier, qu'elles sont réunies par le sclé- 
renchyme en une pseudocolumelle. 


La masse du sclérenchyme existe en quantité variable. Souvent, elle est si épaisse qu’elle 
remplit entièrement les parties inférieures du polypier; d’autres fois, elle est moins développée, et 
laisse des vides aux contours généralement irréguliers, et à la forme très variable, Nicholson con- 
sidèere comme des espèces de planchers les parties de la masse sclérenchymateuse qui limitent ces 
lacunes. Celles-ci prennent parfois, surtout dans la pseudocolumelle, un aspect très régulier, à cause 
duquel nous avons cru devoir ranger dans un groupe à part les spécimens où elles se trouvent. 
Nous distinguons donc ici 2 sections: 


1ère section: Zindstrümia. Nicholson et Thomson. 
Les cloisons se rencontrent au centre du polypier, et forment, à l’aide de dépôts scléren- 
chymateux secondaires, une pseudocolumelle, qui montre çà et là des lacunes irrégulières. 


9ième section: Nicholsonia. Poëta. 


Les dépôts secondaires sclérenchymateux du centre du polvpier forment un tube vertical, tra- 
versé par des planchers plus ou moins réguliers. Cette section, que nous étudions plus loin, com- 
prend dans notre bassin plusieurs petites espèces à structure interne très délicate, et qui se recon- 
naissent très facilement. A cette forme s'associe le genre Barrandophyllum, dont les caractères 
sont tout à fait semblables, mais qui s’en distingue par la réduction au minimum des dépôts secon- 
daires sclérenchymateux. Nous étudierons d’abord les formes qui, selon nous, appartiennent à la 
1ère section, et nous nous occuperons ensuite de la description des espèces de la section Nicholsonia. 


Sous le rapport de la distribution géologique du genre Zindstrümia, nous ferons observer que 
sa présence a été constatée dans le terrain silurien et, avec moins de certitude, dans le dévonien. 
Voici la liste des espèces associées dans le genre Lindstrümia: 


Espèces Citations Horizon et contrée. 


Dalmani - . | Milne Edwards et Haime + . . || Silurien supérieur. Suède. 


Nicholson et Etheridge, Mon. 
laevis . . . . . . . . . .\| silur. fossil Girvan, p. 90, |fSilurien moyen, Girvan. 
PIN VITE 
subduplicata  . . . . . . . | M.Coy. Annals Magazin, nat. || 
history, Ser. 2, Vol. VI. p. 279 | 


Silurien inférieur et moyen. 
Angleterre, Girvan. 


184 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Lindstrômia transiens. Poëta. 
PI. 68. 


Polypiers simples, coniques ou turbinés, presque toujours droits ou très légèrement courbés. 
Leur hauteur varie entre 22 et 25%, et leur diamètre au bord supérieur atteint 20 à 26". [La 
surface externe est entièrement recouverte d’une fine épithèque, ornée de fines rides horizontales, 
et cachant presque complètement les bords externes des cloisons. On distingue, en outre, des plis 
horizontaux un peu plus profonds. Le calice est très profond. Les cloisons n'apparaissent à peu 
près que dans le premier tiers de la hauteur, à partir de la base du polypier. Elles sont d’une 
assez grande épaisseur, au nombre de 20 à 26 environ, et semblent ordonnées bilatéralement, car 
on observe dans les parties supérieures une cloison que l’on pourrait considérer comme cloison prin- 
cipale, de chaque côté de laquelle les autres cloisons montrent la disposition pennée. Il n'existe 
d’ailleurs pas d’autre contraste, et il est impossible de reconnaître la cloison opposée et les cloisons 
latérales. Les cloisons sont de deux grandeurs différentes. Les plus petites, qui n’atteignent pas 
le centre du polypier, mais se soudent avec une cloison voisine plus longue, sont situées de chaque 
côté de la cloison que nous nommons principale, ainsi qu’en deux ou trois autres endroits. Les plus 
longues sont jointes ensemble, au centre du polypier, par un puissant dépôt de sclérenchyme, et for- 
ment ainsi la pseudocolumelle. Sur la coupe longitudinale, on voit que les dépôts secondaires rem- 
plissent la partie inférieure du polypier, en ne laissant que de tres petites lacunes. 


Rapp. et différ. Cette espèce représente le type de ZLindstrümia, où les dépôts secondaires 
sont très puissants et occupent la partie inférieure tout entière du polypier. Cette particularité, les 
dimensions et l’aspect extérieur de cette forme, la distinguent de toutes celles que l’on connaît jusqu’à 
ce jour. 


Gris* et local. Quelques spécimens ont été recueillis dans la bande g1, à Hlubocep et à 
Lochkow. 


Genre Nicholsonia norvum genus. 
PRES MIOS NA Mid 2 


Nous avons dit plus haut en quoi ce genre se distingue de ZLindstrümia. Ses représentants 
sont généralement de petite dimension et se rencontrent assez fréquemment dans les bandes supé- 
rieures du Silurien de la Bohême. On les considérait auparavant comme appartenant au genre 
Petraia, avec lequel ils contrastent complètement par leur structure interne, tout en offrant beaucoup 
de ressemblance sous le rapport de la forme extérieure. 


Les polypiers sont coniques ou turbinés: ils se rétrécissent lentement vers le bas, et quelque- 
fois sont un peu courbés. Dans beaucoup de cas, l’épithèque est développée, mais parfois elle man- 
que totalement, sans qu’il soit possible de décider si elle a existé ou bien si elle a disparu dans 
le cours de la fossilisation. Dans les espèces dépourvues d’épithèque, on voit apparaître les bords 
extérieurs des cloisons. La cloison principale est parfois indiquée sur la surface interne du polypier, 
mais ce cas est rare, car ordinairement la distribution des côtes est uniforme et radiaire. Le bord du 
calice, simple et très mince, est plus ou moins endommagé dans la plupart de nos spécimens. La 
profondeur du calice atteint les *, de la hauteur totale du polypier, et porte, sur la paroi interne, 
les cloisons en forme de faibles lamelles. La masse endothécale est développée dans le premier tiers 
du polypier à partir de la base. 


Le nombre des cloisons varie entre 18 et 24. Toutefois il y a des espèces où l’on en compte 
40 à 48; elles sont alors de deux grandeurs différentes. Elles se dirigent en ligne droite de la 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 185 


périphérie vers le centre du polypier, et sont tres fortement épaissies par des dépôts de scléren- 
chyme. Quelques coupes transverses p. ex. fig. 10, PI. 112, et la fig. 5 dans le texte, montrent 
les cloisons primitives, indiquées par des bandes de couleur plus foncée et de 0:04"” de largeur 
environ. Chacune d’elles est revêtue de chaque côté d’une couche de sclérenchyme. Cette masse 
secondaire est aussi puissamment développée sur la périphérie. Au centre du polypier, elle réunit 
les cloisons ensemble et forme une espèce de pseudocolumelle. Toutefois, celle-ci est creuse, et affecte 
la forme d'un tube saillant librement dans le calice et relié latéralement à la muraille du polypier 
par quelques poutrelles de masse sclérenchymateuse, voir fig. 11 et 12, PI. 112. Les vides ou 
lacunes, ainsi que nous les nommons dans la description de ZLindstrümia, sont ordinairement con- 
sidérables autour de la pseudocolumelle cylindrique. Parfois ils sont de peu d’étendue et toute 
la partie inférieure du polypier semble alors totalement occupée par la matière sclérenchymateuse. 


La pseudocolumelle cylindrique est divisée en plusieurs loges par des plaques horizontales, qui 
ressemblent tout à fait à des planchers. C’est là un des caractères les plus marquants, par lequel 
ce genre se distingue facilement de tous ceux que l’on connaît. La structure de la pseudocolumelle, 
telle que nous la décrivons, est très bien développée dans les espèces Nichols. bohemica, nana et 
perfecta; la premiere surtout représente le type du genre, ainsi qu'on peut s’en assurer en jetant 
un coup d'œil sur la PI. 112. 


Ces caractères ne sont plus aussi distincts dans l’espèce Nichols. curta. Sur la coupe longi- 
tudinale, la columelle se voit beaucoup moins nettement. Comme la masse du sclérenchyme n’y est 
pas aussi forte, la pseudocolumelle est peu élevée et porte de grands vides, et les cloisons horizon- 
tales y semblent distribuées irrégulièrement. Quelquefois, les cloisons horizontales sont assez faible- 
ment indiquées, c’est pourquoi nous regardons cette espèce comme une forme intermédiaire entre 
Lindstrünria ‘et Nicholsonia. Nous la rangeons cependant dans ce dernier genre à cause des traces 
encore distinctes des cloisons horizontales de sa pseudocolumelle. 


Nous associons à ce genre nouveau quelques coraux, dont l'apparition est très fréquente dans 
notre bassin, et, entre autres, la forme que les savants désignent sous le nom de Petraia bohe- 
mica. Nous appelons ce genre Ncholsonia, en l'honneur du savant distingué, bien connu par ses 
excellents travaux sur les Polypiers. Nous n'ignorons pas que le nom de Micholsonella a été donné 
par Ulrich à un genre de la famille des HMonticuliporidae, mais la différence entre ces deux dénomi- 
nations nous semble assez grande pour écarter toute confusion. Nous avons appris récemment que 
Davis avait appliqué ce nom à quelques figures de Polypiers siluriens d'Amérique. Mais comme ces 
illustrations ne sont accompagnées d’aucune description, et que, par conséquent, le genre en question 
n'est pas dûment établi d’après les règles admises, nous croyons devoir conserver cette dénomination, 
qui a d’ailleurs été choisie depuis longtemps. 


En ce qui concerne les affinités de cette forme, nous ferons remarquer que notre genre nou- 
veau, Barrandeophyllum, possède également une pseudocolumelle semblable, qui, sur la coupe longi- 
tudinale, paraît divisée en loges par des planchers. Malgré cette grande analogie, ces deux genres 
se distinguent parfaitement l’un de l’autre par l'absence de dépôt sclérenchymateux secondaire dans 
les spécimens de Barrandeophyllum. On a encore décrit plusieurs autres formes, provenant du 
Silurien et du Dévonien, et qui possèdent quelque ressemblance avec Nicholsonia: nous citerons, 
p. ex. l'espèce Metriophyllum gracile, mentionnée par Schlüter (Anthoz. rhein. Mitteldevon, p. 20), 
dans laquelle les cloisons se rencontrent au centre et présentent l’aspect d’un petit entonnoir. 


186 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Nicholsonia bohemica. Barr. sp. 
PI. 68, 112. 


Petraia bohemica. Barr. — Bigsby. Thesaurus siluricus, p. 200. 


Cette petite espèce est très fréquente dans les bandes supérieures de notre bassin, et elle pos- 
sède, très bien développés, les caractères que nous exposons dans la diagnose générique, de sorte 
qu’on peut la considérer avec quelques autres espèces, comme typique pour le genre Nécholsonia. 


La hauteur des polypiers varie de 6 à 15”, mais elle est 
en moyenne de 10 à 12”; le diamètre du calice est de 5 à 10”. 
La forme générale est celle d’un cône renversé, presque toujours 
courbé au sommet c’est-à-dire vers la base du spécimen. La 
surface est couverte d’une épithèque épaisse, lisse ou bien ridée 
horizontalement, sous laquelle on distingue les contours des bords 
externes des cloisons, qui apparaissent quand l’épithèque a été 
enlevée ou usée par le frottement. Le bord du calice présente 
une arête vive, mais il est rarement conservé en entier. Le ca- 
lice est tres profond et occupe un tres grand espace relativement 
aux dimensions exiguës des polypiers. Les cloisons ne sont 
développées que jusqu’au tiers de la hauteur du polypier, à partir 
de la base; quelquefois, elles sont indiquées plus haut, et, de 
cette facon, il peut arriver qu’elles remplissent la moitié inférieure 
du polypier. Elles deviennent libres près de leur bord supérieur,  Fig.5. Nicholsonia Bohemica, Barr. 
et on reconnaît facilement la cloison principale, vis-à-vis de Coupe longitudinale, grossie. 
laquelle se distingue encore parfois la cloison opposée. Elles se 
réunissent bientôt au milieu, en un tube fermé. qui est formé 
par un dépôt abondant de stéréoplasma. Les cloisons elles- 
mêmes sont considérablement épaissies, de chaque côté, par des 
couches de stéréoplasma, ainsi qu’on l’observe sur la section 
transverse; malgré cela, elles conservent leurs contours primitifs, 
qui apparaissent en forme de bandes épaisses dans le stéréo- 
plasma de couleur plus claire. Le tube qui occupe le centre 
du polypiérite descend jusqu’à la base et conserve la même 
largeur. Il en résulte que la longueur des cloisons va en dimi- 
nuant à partir du haut jusqu'en bas, et qu'à l'extrémité infé- 
rieure, le tube médian n’est relié à la muraille que par des 
poutrelles extrêmement courtes. Le tube est divisé à l’intérieur Fig. 6. Nicholsonia Bohemica, Bar. 
en loges horizontales par des lamelles transverses qui font Coupe transverse, grossie. 
l'office de planchers; il est en outre relié à la muraille du po- 
lypier par de tres fortes poutrelles obliques. Ce corps se compose presque entièrement de stéréo- 
plasma; on voit seulement, çà et là, des traces du squelette primitif, qui se reconnaissent à leur 
teinte plus foncée. 


Parmi les spécimens nombreux qui appartiennent à cette espece, il s’en trouve quelques-uns 
dont la structure interne que nous venons äe décrire ne montre pas autant de régularité. Cette re- 
marque s'applique surtout au tube central, où les planchers sont loin d’être aussi distincts et aussi 
nombreux; de plus vers la base, ce corps, presque totalement dissous, présente l’apparence d’une 
corde. Par suite de ces particularités, certaines formes sont déjà très rapprochées de Lindstrümia, 
ainsi que nous l’avons démontré dans la diagnose générique. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 187 


Rapp. et différ. (Cette petite espèce très fréquente se distingue à premiere vue des autres 
formes analogues par son épithèque et la courbure de son polypier. 


Grist et local. L'espèce que nous venons d'étudier se rencontre principalement dans les schistes 
tendres, riches en Tentfaculites, de la bande g2, à Hluboëep, et près du moulin de Wawrowitz. 
Elle apparaît aussi dans la bande g1, à Hlubocep, dans le ravin qui porte le nom de Cernd rokle. 


Nicholsonia curta. Poëta. 
PI. 68, 108. 


Cette espèce très typique se reconnaît facilement à sa forme générale, qui est courte, conique 
et se rétrécit assez rapidement vers le bas. 


La hauteur des polypiers atteint ordinairement 6 à 8””, et leur largeur maximum, 8 à 10. 
Les individus sont presque toujours droits, et ce n’est que dans des cas très rares qu'ils montrent 
une légère courbure. 


Les polypiers sont dépourvus d’épithèque, de sorte que les bords externes des cloisons apparais- 
sent sur la surface. Si l’on examine attentivement cette dernière, on découvre une cloison principale, 
vers laquelle les cloisons voisines sont inclinées. Le calice est très profond. Les cloisons ne com- 
mencent à apparaitre que dans le premier tiers de la hauteur du polypier. Elles sont d’abord simples, 
courtes, assez minces, semblables entre elles, et au nombre de 16 à 18 environ. La symétrie bi- 
latérale n’est pas distinctement développée en cet endroit. Plus bas, les cloisons se réunissent au 
centre, en formant une pseudocolumelle cylindrique; leur nombre augmente par l’adjonction de 
4 à S nouvelles. On ne reconnaît pas non plus ici la disposition pennée des cloisons, mais elles 
sont habituellement un peu recourbées. Les dépôts de sclérenchyme ne sont pas aussi épais que dans 
d’autres espèces, ce qui est indiqué sur la section transverse, par le petit diametre du tube central. 
Au centre du polypier, à l'endroit où les cloisons se rencontrent, apparaissent quelques autres cloi- 
sons plus courtes et de second ordre. Elles s'appuient à une cloison contiguë, avec laquelle elles 
se soudent, ou bien elles restent indépendantes, mais n’atteignent pas le tube central. Sur la coupe 
longitudinale, on distingue les contours irréguliers de la pseudocolumelle, et, de chaque côté, des 
vides de grandeur différente. Il arrive quelquefois que la pseudocolumelle est reliée à la muraille 
du polypier au moyen de poutrelles transverses. L'intérieur de la columelle est divisé en un certain 
nombre de loges par des planchers qui n’offrent pas la même régularité que dans les autres espèces 
de ce genre. 


Rapp. et différ. Nous avons déjà énuméré, dans la diagnose générique, les particularités qui 
différencient cette espèce de celles qui sont associées dans le même genre. Il convient d'ajouter 
comme caracteres spécifiques la forme générale très typique et l’absence d’épithèque. 


Gis® et local. Les spécimens de cette espèce ne sont pas rares dans les calcaires de la 


bande e2, à ÆHinter-Kopanina et Dlouht Hora. Ordinairement l'ouverture du calice est fixée sur 
la roche. 


Nicholsonia major. Poëta. 
PROS: 


La forme générale des specimens est turbinée, droite ou très légerement courbée, et s’élareit 
lentement vers le haut. La hauteur est de 20 à 307, ct le diamètre, au bord supérieur, de 16 
à 24%. [’extrémité inférieure est ordinairement brisée, et on ne la trouve guère intacte que sur 

24* 


188 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


les jeunes individus. Le bord supérieur semble avoir été simple; il est presque toujours engagé 
dans la roche qui remplit également le calice. Il n’existe pas de trace d’épithèque sur la surface, 
où les côtes font saillie. Le calice, de profondeur moyenne, occupe à peu près la moitié de la 
hauteur du polypier. 

Les cloisons sont assez nombreuses. On en compte ordinairement 24 primaires, avec chacune 
desquelles se soude une cloison secondaire, de sorte que chaque cloison primaire semble bifurquée 
vers l'extérieur. Parfois, une ou deux de ces cloisons secondaires font défaut. Immédiatement au- 
dessous du calice, les cloisons sont renflées à leur extrémité interne; leur disposition, pennée, n'offre 
pas assez de régularité pour que l’on puisse reconnaître la cloison principale et les latérales. Plus 
bas, les extrémités internes et renflées des cloisons se touchent, se soudent ensemble et forment le 
tube central. La bifurcation apparente des cloisons primaires s’observe ici très distinctement; mais 
le nombre des cloisons indépendantes est plus grand que dans la partie supérieure. Nous signale- 
rons comme particularité très typique l'existence de dissépiments, qui sont visibles sur les coupes 
transverses, surtout chez les spécimens adultes; ils forment un cercle autour du centre du polypier. 


La coupe longitudinale montre le calice de moyenne profondeur, ainsi que le tube central 
partagé inégalement par des planchers, et relié par des poutrelles avec la muraille du polypier. 


Rapp. et différ. Par leur forme générale, les exemplaires de cette espèce se rapprochent de 
ceux de l’espèce plus petite, Nicholsonia perfecta. Les principaux contrastes sont les. suivants: 


Nichols. major. Nichols. perfecta. 
Epithèque nulle. Epithèque développée. 
24 cloisons primaires. 16 cloisons primaires. 
Disposition pennée des cloisons, pas très Disposition pennée, distincte et régulière. 
distincte. Cloison principale, très nette. 
Cloison principale, pas visible. 


Gist et local. Bande e2, Luëec- Lodenitz, Kozolup et Dlouh& Hora. KSpécimens peu 
nombreux. 


Nicholsonia nana. Barr. sp. 
JA IUT 


Cyathophyllum nanuwm Barr. manuscer. 


Patite polypier simple, conique, de 8 à 10” de hauteur, de 6”” de diamètre; quelquefois un 
peu plus large. La roche, qui recouvre et remplit le sommet du polypier et la cavité calicinale, se 
détache facilement. Le bord supérieur est arrondi ou un peu 
tranchant. Le calice n’est pas nettement limité, c’est-à-dire que 
son contour n’est pas toujours bien marqué. Les cloisons appa- 
raissant à l’intérieur à peu près à la moitié de la hauteur du 
polypier, le calice ne présente pas de grandes dimensions comme 
dans d’autres espèces de ce genre. La surface du polypier ne 
porte pas d’épithèque, ce qui fait que les bords externes des 
cloisons ont l’aspect de côtes, dont la symétrie bilatérale n’est 
pas développée, ou seulement très faiblement indiquée par l’incli- 
naison de quelques-unes vers la cloison latérale. 


, ; A : Fig, 7. Nicholsonia nana, Barr. 
Le nombre des cloisons longues varie entre 20 à 26. Coupe transverse, grossie. 


Presque chacune d’elles est accompagnée, près de la muraille, 


SUR LES ANTHOZOAIRES 189 


d’une cloison courte d’ordre inférieur, qui s'appuie sur elle, se soude avec elle, et la fait paraître 
bifurquée. Les cloisons longues se rejoignent au centre du polypier, où, à l’aide des dépôts 
sclérenchymateux, elles forment un tube longitudinal. La matière sclérenchymateuse est nettement 
limitée; elle se distingue facilement du calcaire primitif du polypier, de sorte que l’on peut suivre 
les cloisons jusqu'au bout de leurs extrémités internes. La coupe longitudinale du tube central montre 
quelques lamelles horizontales, en forme de planchers, qui sont inégalement distantes les unes des 
autres, et se réduisent, vers le bas, en poutrelles à direction irrégulière. Ce tube est relié à la 
muraille du polypier au moyen de quelques poutrelles d’une certaine épaisseur. 


Rapp. et différ. Cette forme ressemble assez à l'espèce Nichols. bohemica, surtout sous le 
rapport de ses dimensions et de ses contours. Elle s’en distingue par l'absence d’épithèque et par 
le développement relativement médiocre des dépôts sclérenchymateux. Les coupes transverses per- 
mettent de comparer la quantité de stéréoplasma dans les deux espèces en question. 


Gris’ et local. Bande e2, Tachlowitz. Spécimens assez rares. 


Nicholsonia perfecta. Poëta. 
PI. 108. 


La forme générale de cette belle espèce se distingue par la disposition régulière de ses cloi- 
sons. Elle offre l’aspect d'un cône renversé, presque droit ou très peu courbé, et s’élargissant assez 
considérablement vers le haut, c’est-à-dire vers le sommet 
du polypier. La hauteur des polypiers est de 12 à 15", et 
leur largeur maximum de 6 à 10%”. Leur extrémité infé- 
rieure est presque toujours tronquée, c’est-à-dire qu’elle semble 
brisée. La surface est recouverte d’une fine épithèque, bien 
conservée sur certains spécimens, et portant des bandes hori- 
zontales fines et ridées. Sur d’autres exemplaires, usés par le 
frottement, l’épithèque n'existe plus, et l’on voit les bords 
externes des cloisons et la disposition pennée de ces dernières. 
L'endroit où la cloison principale est développée, dans l’inté- 
rieur du polypier, est indiqué sur la surface par deux côtes 
parallèles, de chaque côté desquelles s’inclinent les côtes voi- 
sines. La situation des cloisons latérales s’observe également 
très bien. Les cloisons occupent ordinairement la moitié 
inférieure du polypier; l’autre moitié contient le calice. A la Fig. 8. Nicholsonia perfecta, Barr. 
partie supérieure, la disposition pennée des cloisons est très Coupe transverse, grossie. 
typique. La cloison principale y est ordinairement mince et 
assez longue. De chaque côté, on voit 2 à 4 cloisons de premier ordre, qui se réunissent au 
milieu du polypier: elles sont généralement suivies de 4 cloisons de premier ordre indépendantes et 
parmi lesquelles les cloisons latérales ne s’observent pas tres distinctement. Vis-à-vis de la cloison 
principale, 5 cloisons de premier ordre, réunies ensemble par leurs extrémités internes, forment un 
autre groupe à part. Celle du milieu, mince, peut être considérée comme la cloison opposée. Les 
cloisons de second ordre sont également bien développées; elles alternent avec celles de premier 
ordre, avec lesquelles elles sont soudées. La cloison principale et chacune des 2 cloisons voisines 
situées de chaque côté, sont toujours dépourvues de cloisons de second ordre. 


Telle est la disposition des cloisons dans la partie supérieure du polypier. En descendant vers 
la base, la section transverse présente un aspect sensiblement modifié, car les cloisons sont unies 


190 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


ensemble, au centre, au moyen de dépôts de stéréoplasma. La cloison principale disparaît, remplacée 
par un espace vide; les autres cloisons se relient par leurs extrémités internes et forment un tube 
à section transverse elliptique, qui s'étend à partir du centre du calice jusqu'à la périphérie, qu'il 
atteint juste au point où le vide laissé par la cloison principale commence à s’élargir. Outre ces par- 
ticularités que l’on observe habituellement dans cette espèce, il arrive aussi parfois que la place occu- 
pée par la cloison principale est entièrement effacée, et que les extrémités internes des cloisons 
forment un tube central cylindrique, développé d’une manière aussi typique que dans Nicholsonia 
bohemica. 


Le nombre des cloisons diminue considérablement en descendant, car, tandis que l’on compte, 
dans la partie supérieure, environ 19 à 22 cloisons de premier ordre, et 15 à 18 cloisons de second 
ordre, c’est-à-dire en tout de 34 à 40, ce nombre se réduit, plus bas, à 15 cloisons de premier 
ordre, et à G ou 8 cloisons de second ordre toutes soudées aux cloisons voisines de premier ordre. 


Sur la coupe longitudinale, le tube central constitué par la réunion des cloisons, est divisé par 
des planchers généralement très fins et à peu près tous horizontaux. Vers la base, ce tube est 
un peu décomposé, et fixé à la muraille interne du polypier par des poutrelles tantôt épaisses, 
tantôt fines. 


Kapp. et différ. Cette espèce offre beaucoup d’analogie avec Nicholsonia bohemica par sa forme 
générale, entièrement semblable. Toutefois, la plupart de ses polypiers sont droits et non courbés, 
comme dans lespèce comparée. La disposition pennée des cloisons y est aussi développée beaucoup 
plus régulierement. Dans la partie inférieure, le tube central est à section transverse ovale ou même 
assez élargie, tandis que cette section est simplement arrondie dans N’chols. bohemica. 


(Gris! et local. Les spécimens ont été recueillis dans les calcaires de la bande e2, à ÆKosor et 
à Dlouhi Hora. 


Genre Barrandeophyllum notvum genus. 
PI. 108. 


Nous avons exposé, dans l'étude du genre Ncholsonia, les caractères principaux du genre 
Barrandeophyllum. 

Les polypiérites sont toujours simples. Leur forme générale est celle d’un cône renversé, droit, 
ou, plus souvent, un peu courbé, qui s’élargit lentement vers la base, c’est-à-dire vers le calice. Ils attei- 
gnent des dimensions assez considérables, car leur hauteur est de 24 à 32"%. L'état de conservation 
des spécimens laisse ordinairement à désirer. Le bord supérieur n'est pas conservé, et l'extrémité 
inférieure est toujours brisée. La surface semble recouverte d’une épithèque épaisse, qui empêche 
de distinguer les côtes. 

L'aspect tres simple de la forme générale de ce genre est commun avec un grand nombre de 
polypiers qui, comme nous pouvons nous en assurer, appartiennent par leur structure interne à des 
genres tout différents. 


Le calice des polypiérites possède une certaine profondeur. Les cloisons y apparaissent déjà, 
mais elles n’y sont indiquées qu'en forme de faibles lamelles. Ce n’est que dans le premier 
quart du polypier à partir de la base, qu’elles commencent à s’élargir et à saillir plus fortement. 
Nous comptons environ 26 cloisons longues, et à peu près le même nombre de cloisons plus courtes 
et plus minces, qui alternent avec les premieres. Très souvent, les cloisons courtes s'appuient sur 
les longues et s'unissent avec elles, de sorte que celles-ci semblent bifurquées vers la périphérie du 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 191 


polypiérite. Il arrive aussi que deux cloisons longues voisines ne sont séparées par aucune cloison 
courte. A un quart de la hauteur du spécimen, à partir de la base, les cloisons se rejoignent par 
leurs extrémités internes, au centre du polypiérite, et forment un tube allongé et assez large. Nous 
ue distinguons pas bien si la réunion des cloisons s'opère à l’aide de dépôts de stéréoplasma. Si 
celui-ci existe, ce n’est qu’en très petite quantité, et il ne servirait guère qu'à renforcer la muraille 
du tube, qui semble un peu moins épaisse vis-à-vis des cloisons. 


Les cloisons réunies dans le tube central ne montrent aucune disposition pennée, et nous 
n’avons pu constater si elle est développée dans le calice, où les cloisons sont encore libres. Pour 
rechercher ces particularités, il eût fallu exécuter plusieurs 
coupes au travers du polypier, ce à quoi nous avons dû renoncer 
à cause de la rareté des spécimens. Chez quelques individus, 
qui sont brisés, par exception, tout pres de la pointe termi- 
nale, on voit, sur la section transverse, le tube central cesser 
dans la partie la plus rapprochée de l'extrémité inférieure, et 
les cloisons se réunir en une masse centrale, solide. On croit 
aussi reconnaître, en cet endroit, une disposition pennée des 
cloisons. 

La coupe longitudinale du polypiérite est très instructive. 
Elle montre très nettement les caractères typiques que nous 
avons déjà mentionnés, p. 185. Dans le premier quart de la 
hauteur du polypiérite, à partir de la base, on distingue le large 
tube central, formé par la réunion des extrémités internes des 
cloisons. La muraille de ce tube est très peu, ou même pas 
du tout épaissie, ce qui confirme ce que nous avons dit au sujet 
de la participation du stéreoplasma à la structure du tube. 


L'intérieur de celui-ci est traversé par des lamelles horizontales, Fie. 9 
plus ou moins régulières, qui le divisent en loges à section trans-  Barrandeophylilum perplexum, Poë. 
verse rectangulaire, et affectent la forme de planchers. Coupe longitudinale, grossie. 


Le bout inférieur du tube n’est pas visible, parce que 
l'extrémité du polypiérite fait ordinairement défaut. Le tube est 
relié avec la muraille du polypiérite par de nombreuses pou- 
trelles, qui souvent sont ramifiées. 


Le développement des dissépiments n’est pas égal. Chez 
quelques individus, ils sont assez rares, et, sur la coupe trans- 
verse, on n'en voit toujours qu'un seul entre deux cloisons 
voisines. Nous en trouvons, au contraire, un grand nombre 
dans d’autres formes que nous associons ici à cause de l’analogie 
que présente la conformation de leurs cloisons. 


Rapp. et différ. Nous avons étudié plus haut, p. 182, les 
affinités de ce genre avec Micholsonia, et fait ressortir en même 


: CRE Fig. 10. 
temps les contrastes les plus importants qui séparent ces deux  Barrandeophyllum perplexum, Pot. 


formes l’une de l’autre. Coupe transverse, grossie. 


192 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Barrandeophyllum perplexum. Poita. 
PI. 108. 


L’unique espèce de ce genre possède des caractères que nous avons étudiés dans la diagnose 
ci-dessus. Ce n’est que par des coupes. que l’on peut s'assurer si les spécimens appartiennent vé- 
ritablement à ce genre et à cette espèce. 

Outre les coupes typiques, figurées sur la PI. 108, fig. 13, 14 et 19, nous signalons, mais avec 
réserve, quelques autres coupes représentées par les fig. 4, 5, 7 et 10, qui offrent une grande ana- 
logie avec l'espèce décrite, sous le rapport de la structure du tube central, mais qui présentent quel- 
ques différences en ce que la muraille du tube est un peu plus épaisse, fig. 5, ou que les dissé- 
piments existent en plus grand nombre et que le tube reste ouvert sur un côté, fig. 10. L'’abondance 
de dissépiments constitue, comme l’on sait, un caractère qui se manifeste dans certaines familles 
des Polypiers rugueux, entièrement différentes. 


Rapp. et différ. Les représentants de cette forme se distinguent de tous les autres polypiers 
par leur structure interne caractéristique. 


Gist et local. Calcaire de la bande g1, à ÆHlubocep. 


11°" famille: Polycoelidae. 


Etablie en 1883 par Roemer, cette famille ne comprenait jusqu'à ce jour que le genre Poly- 
coelia. Par la forme générale des polypiers. elle est tres rapprochée de la famille précédente. Le genre 
Polycoelia et notre genre nouveau, Oligophyllum, renferment exclusivement des polypiers simples, 
coniques, à calice tres profond, chez lesquels les cloisons n'apparaissent que dans les parties voisines 
de l'extrémité inférieure. Les formations endothécales sont réduites ici au minimum, et nous n’en 
avons pas trouvé dans les représentants de notre nouveau genre, ce qu'il faut peut-être attribuer au 
nombre trop restreint de coupes minces que nous avons pu examiner à cause de la rareté des exem- 
plaires. D’après ce que Roemer rapporte, le genre Polycoelia possède quelques planchers irréguliers. 


Le caractere distinctif, le plus important pour reconnaitre les représentants de cette famille, 
réside dans le mode de développement des cloisons. Les quatre primaires sont très bien déve- 
loppées. et dépassent de beaucoup toutes les autres en longueur. Cette particularité typique se ren- 
contre dans le genre Polycoelia: elle diffère un peu dans notre genre, en ce sens que les cloisons 
secondaires sont très faiblement développées, que parfois la cloison principale est insignifiante, tandis 
que $es deux voisines sont très fortes, et qu'enfin, dans une même espece, 3 cloisons primaires sont 
soudées ensemble au centre du polypier. 


Genre igophyllum novum genus. 
PI. 68, 108. 


Parmi les coraux qui apparaissent en abondance dans les bandes supérieures de notre bassin, 
et qui appartiennent à des genres différents, nous trouvons quelques spécimens qui se distinguent 
par leur structure interne plutôt que par la forme extérieure, de tous ceux que l’on connaît jusqu’à 
ce jour. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 193 


Les polypiers sont coniques, un peu recourbés à leur base, parfois légèrement renflés et, dans 
ce cas, plus étroits en bas. L’épithèque est développée. Sur ceux des spécimens où elle a été totale- 
ment ou partiellement usée par le frottement, on voit apparaître les bords externes des cloisons. 
La disposition de ces dernières est régulière. On reconnait l'endroit où se trouvaient la cloison 
principale, la cloison opposée et les deux cloisons latérales. Toutefois, ces éléments ne sont pas 
inclinés, c’est-à-dire que la disposition pennée n’est pas développée. Dans les spécimens de l'espèce 
Oligoph. permirum, les cloisons sont atrophiées, et leurs bords externes, très faiblement marqués 
sur la surface. 


Le calice est très profond; les cloisons ne commencent que vers le milieu de la hauteur du 
polypier, ou même plus bas encore. Le caractère principal de ce genre consiste en ce qu’un certain 
nombre de cloisons sont très longues et très larges, tandis que les autres sont peu développées, ou 
bien entièrement atrophiées. Chez les formes où les cloisons sont bien indiquées, la cloison prin- 
cipale est très faiblement développée et réduite à une lamelle qui n’atteint pas la longueur des 
cloisons de second ordre. Par contre, les deux cloisons contiguës à la cloison principale n’en sont 
que plus fortes. Elles se distinguent par leur longueur et leur largeur, ainsi que par leur extrémité 
interne. Les deux cloisons latérales et la cloison opposée offrent le même développement. Elles 
sont minces et longues, et s’avancent presque jusqu’au centre du polypier. 


D’après ce qui précède, il existe 5 cloisons qui se détachent très nettement sur la coupe 
transverse. Les autres cloisons, petites, assez minces, dentiformes, sont réparties de telle sorte 
qu’on en compte 4 à 5 entre la cloison principale et une cloison latérale, et ordinairement 6 entre 
les cloisons latérales et la cloison opposée. Cette dernière s’allonge parfois d’une manière si consi- 
dérable, qu’elle va rejoindre une des cloisons contiguës à la principale. 


Les caractères génériques que nous venons d’exposer sont très bien indiqués dans l'espèce 
Olig. quinqueseptatum, qui peut être considérée comme typique. Dans la seconde espèce, Olig. per- 
mirum, latrophie des cloisons devient beaucoup plus sensible. A la partie supérieure du polypier, 
les deux cloisons contiguës à la principale sont encore séparées l’une de l’autre, et laissent un espace 
vide à la place de la cloison principale, qui n’est pas développée. Plus bas, ces mêmes cloisons se 
soudent ensemble, et les cloisons latérales se réunissent. La cloison opposée n’est indiquée que par 
une courte saillie en forme de dent, et les autres, par la courbure ondulée de la muraille. 


La structure interne des représentants de ce genre est si typique, qu'on ne saurait les com- 
parer avec aucune autre forme connue. Le caractère principal réside dans la longueur et l'épaisseur 
remarquables des cloisons contiguës à la principale, tandis que cette dernière reste atrophiée. 


Oligophyll. permirum. Poëta. 
PI. 68, 108. 


Les polypiers de cette espèce présentent la forme d’un cône irrégulier, ordinairement un peu 
renflé à la moitié de sa hauteur et se retrécissant subitement vers le bas. La hauteur des spéci- 
mens est de 18 à 25”; leur diamètre maximum varie entre 20 et 25», 


La surface est couverte d’une épithèque portant des stries horizontales inégales, et les bords 
externes des cloisons ne sont que très faiblement indiqués. Le calice est très profond, et les cloisons 
fortement atrophiées. 


La coupe transverse, prise un peu au-dessous de la moitié de la hauteur, montre deux cloisons 
qui se réunissent par leurs extrémités internes au centre du polypier, et entourent un espace vide 
indiquant la place de la cloison principale. Celle-ci n’est pas développée en cet endroit. Nous avons, 
dans la diagnose générique, signalé ces deux cloisons, qui sont contiguës à la principale. 

25 


194 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Un peu plus bas, les 2 cloisons contiguës se soudent entièrement l’une à l’autre, et l’espace 
vide qu’elles limitent plus haut disparaît. Au centre du polypier, les cloisons latérales, beaucoup 
plus minces, viennent se joindre aux extrémités internes des deux cloisons contiguës. L’extrémité 
interne de la cloison principale s'appuie, comme une saillie dentiforme très faible, sur les cloisons 
voisines reliées ensemble. La cloison opposée, située en face de la principale, est indiquée d’une 
maniere analogue. Les autres cloisons sont entièrement atrophiées, et tout au plus indiquées par 
les plis onduleux de la muraille. 


Fig. 11. Oligophyllum quinqueseptatum, Poë. Fig. 12. Oligophyllum quinqueseptatum, Poë. 
Coupe transverse, prise à peu près au tiers de la Coupe transverse, prise plus bas que celle de la 
hauteur à partir de la base; grossie. Fig. 11; grossie. 


Rapp. et différ. Cette espèce représente un stade, dans lequel l’atrophie des cloisons a atteint 
un degré très élevé. Le développement particulier des cloisons la différencie de toutes les autres 
formes connues jusqu’à ce jour. 


Gist et local. Spécimens assez rares dans la bande g1, à Lochkov. 


Oligophyllum quinqueseptatum. Poëta. 
PL 68, 108. 


Le caractère par lequel cette forme se distingue de sa congénère, consiste en ce que les cloi- 
sons sont conservées. 


Les polypiers ont une hauteur de 30 à 40”” environ, et une largeur maximum de 20 à 25 mm. 
Ils sont coniques et se rétrécissent lentement vers le bas. La surface est recouverte d’une épithèque 
à fines rides horizontales. Le polypier montre souvent des plis horizontaux un peu plus marqués. 
Le calice est profond, et les cloisons commencent un peu au-dessous de la moitié de la hauteur. Sur 
la coupe transverse, les deux cloisons contiguës à la principale sont les plus accentuées, et, entre 
leurs extrémités un peu élargies, s'étend la cloison principale très faible. Les cloisons latérales et 
la cloison opposée sont fortement développées en forme de lamelles étroites; les autres cloisons, 
également bien développées, sont presque semblables entre elles. Dans la diagnose du genre, nous 
avons déjà parlé de leur disposition, et, en général, de la structure interne de cette espèce. 


Rapp. et différ. La forme générale des polypiers ne contraste pas avec celle de beaucoup 
d’autres qui sont rangés dans différents genres; il n’y a que l'étude des sections transverses qui 
rende possible la détermination exacte. La structure interne de cette espèce, et notamment l’épais- 
seur des deux cloisons voisines de la principale, qui, comme dans Oligoph. permirum, restent toutes 
deux libres sans se souder ensemble, la différencient de toutes les autres jusqu'ici connues. 


Gris et local. Quelques exemplaires peu nombreux, dont plusieurs ont fourni des coupes minces, 
proviennent des calcaires de la bande g1, Dvorec. 


SUR LES ANTHOZOAIRES 195 


3. Groupe des Inexpleta. Dybowski. 


Famille des Petraidae. 


Les formes de Polypiers rugueux, qui sont comprises dans ce groupe, se distinguent par la 
grande simplicité de leur structure interne. 


Ce sont exclusivement des polypiers simples, aux dimensions peu étendues, et toujours pourvus 
d’un calice profond et spacieux. La structure interne se réduit à des cloisons simples; il n'existe 
ni planchers ni dissépiments. Les cloisons sont disposées de différentes manières; la moins compli- 
quée est celle où ces éléments sont peu développés et radiaires. 


Comme degré plus élevé, on pourrait considérer la forme où les cloisons sont pennées. Dans 
les cas extrêmes, cette disposition atteint le maximum de développement. Toutefois, cette famille 
possède un grand nombre de représentants où la disposition pennée est plus faiblement marquée, 
et qui peuvent se placer, comme formes intermédiaires, entre les deux degrés que nous venons 
d'indiquer. 

Le fort développement des cloisons pennées fournit, chez les individus où se trouve cette dis= 
position, un caractère qui les rapproche considérablement des représentants appartenant aux différentes 
espèces de la famille des Zaphrentidae, et il serait possible que quelques genres de cette dernière 
famille fussent mieux à leur place ici, car il convient de tenir compte des autres caractères im- 
portants, par lesquels se distingue la famille des Petraïdae. Il nous semble voir dans la profon- 
deur et l'étendue considérables du calice, ainsi que dans le peu de développement des cloisons, des 
caractères de grande valeur. Et, à propos de ces observations, nous ajouterons que, loin de 
considérer les individus rangés dans la famille des Cyathaxonidae comme les représentants typi- 
ques du groupe des Znexæpleta, nous pensons qu'on devrait plutôt les placer dans notre groupe des 
Semiplen«. 


En ce qui concerne les représentants du groupe que nous étudions, nous ferons observer qu’il 
se trouve, dans la collection Barrande et dans celle du Musée, des polypiers simples, très nombreux, 
paraissant appartenir, par leur forme générale, à des espèces différentes. En les étudiant, nous 
avons bientôt constaté qu’il était impossible de les déterminer d’après leur apparence extérieure, Çà 
et là très ressemblante, ou même identique chez deux ou plusieurs d’entre eux, tandis que la 
structure interne était entièrement différente. Nous citerons comme exemple les 3 espèces: Lind- 
strümia transiens Poëta, Orthophyllum pingue Poëta et Barrandeophyllum perplezum Poëta. Les 
deux premières possèdent une forme extérieure presque identique; la troisième offre avec elles une 
grande ressemblance, et cependant toutes trois different entre elles par leur structure interne. 


Ce fait une fois constaté, nous avons eu soin, en continuant l'étude de ces polypiers simples, 
de ne les déterminer qu'après avoir fait exécuter au moins une coupe transverse pour chacun d’eux. 


Parmi les genres qui composent cette famille, Petraia est connu depuis longtemps, et minu- 
tieusement décrit dans de nombreux travaux, dont les plus importants sont mentionnés dans l'aperçu 
historique de ce genre. Les représentants typiques de cette forme se distinguent par la disposition 
pennée de leurs cloisons, qui se reconnaît extérieurement à la place qu'occupent les côtes sur la surface. 
Comme nous accordons, ainsi que tous les savants qui ont étudié ce genre, une très grande impor- 
tance à la disposition pennée, nous avons réuni dans un genre à part toutes les formes où elle n’existe 
pas, bien que ces dernières possèdent en commun avec Petraia d’autres caractères entièrement sem- 
blables. D'ailleurs, en décrivant certaines formes de Petraia, on s'était plutôt appliqué à signaler les 


particularités de la forme générale et de la composition de la surface, que celles de la structure 
25% 


196 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


interne, et, comme nous l’avons démontré, ce procédé ne saurait suffire pour déterminer exactement 
les spécimens en question. 


L'examen attentif des formes associées dans la famille des Petraidae nous permet de recon- 


naître deux groupes, comprenant trois genres, dont nous exposons succinctement les caractères 
comme suit: 


LI Forme générale, simple, conique ou turbinée, s’élargissant médiocrement de la base au 
sommet. 


a) Cloisons faiblement développées, simples, à disposition radiaire et non pennée. Genre nouveau: 
Orthophyllum Poëta. 


b) Cloisons faiblement développées, à disposition pennée qui est reconnaissable à la distribution 
des côtes sur la surface du polypier. — Genre Petraia Münster. 


IT. Forme générale, conique, s’élargissant rapidement de la base au sommet. — Genre nouveau: 
Paterophyllum Poita. 


Nous avons acquis la certitude qu'il existe des formes intermédiaires entre ce dernier genre et 
les deux précédents. Toutefois, ses représentants typiques possèdent des caractères qui justifient 
son introduction dans la science. 


Genre Orthophyllum novum genus. 
PI. 68, 112, 114, 115. 


Dans ce genre se trouvent réunies les formes les plus simples de la famille des Petraidue. 


La forme générale de chaque polypier est simple, turbinée ou conique, ordinairement droite, 
ou parfois un peu courbée, surtout vers le bas. Le bord supérieur, simple, coupant, est presque 
toujours plus ou moins ébréché. La surface peut porter une épithèque, ou en être dépourvue. 
Quand l’épithèque existe, elle est mince et recouvre les côtes. Le développement ou l’absence de 
l’épithèque s’observe également sur les polypiers des deux autres genres de cette famille. 


Parmi les espèces que nous connaissons, Orth. conicum Poëta, pingue Poëta, simplex Poëta, 


portent une épithèque; Orth. bifidum Barr. sp, minusculum Poëta, praecox Poëta, viduum Poëta, en 
sont dépourvues. 


Chez les espèces sans épithèque, les côtes apparaissent sur la surface. Elles s'étendent en 
ligne droite, ou bien elles sont parfois un peu contournées en spirale. De plus, il arrive souvent 
que chacune d'elles porte, sur la surface, une fine rainure longitudinale, qui semble la partager en 
deux parties égales, comme, p. ex., dans la forme que Barrande désigne sous le nom de Petraia 
bifida, et qui se distingue d’autres espèces par cette particularité. Les côtes sont simples et toutes 
semblables; on ne reconnaît parmi elles ni cloison principale ni cloisons latérales, de sorte que la 
disposition pennée n’y est pas développée. 


Le calice est très profond et très spacieux. Ses dimensions atteignent leur maximum dans 


les espèces les plus petites; elles sont relativement peu étendues dans la plus grande espèce, 
Orth. bifidum. 


Les cloisons, très faiblement développées, ne commencent à devenir plus larges que dans les 
parties voisines de l'extrémité inférieure du polypier. Elles sont disposées radiairement et non 
pennées, droites ou ondulées, relativement minces. Souvent, elles suivent une direction fortement 
oblique, qui dévie de la ligne droite tirée de la muraille au centre. Ce caractère est en rapport 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 197 


direct avec le contournement des côtes qui s’observe sur la surface, et que nous avons déjà men- 
tionné plus haut. On ne voit pas de trace de dissépiments entre les cloisons. 


La coupe longitudinale ne montre que l’espace vide; il n’y a ni planchers ni vésicules de 
développés. 


Orthophyllum bifidum. Barr. 
PI. 112, 114. 


Forme générale turbinée, s’élargissant assez rapidement vers le haut, droite, ou très peu re- 
courbée vers l'extrémité inférieure. Bord supérieur, coupant, en grande partie caché par la roche, 
qui remplit le calice. Dimensions variables: hauteur des petits spécimens, 2077; diamètre au 
sommet, 24; hauteur des grands spécimens, 40 "*; diamètre, à peu près 40#*, Extrémité inférieure, 
simple, presque toujours brisée. Sa surface est dépourvue d’épithèque, de sorte que les côtes appa- 
raissent distinctement. Celles-ci atteignent une largeur de 1””*5 sur les jeunes individus, et de 2”, 
sur les adultes. Elles portent ordinairement une faible rainure médiane, qui semble les partager en 
deux dans le sens longitudinal, particularité sur laquelle Barrande avait fondé l'espèce Petraia bifida. 
La distribution des côtes est régulière; elles sont toutes semblables, et par conséquent la disposition 
pennée n'existe pas. 


Les cloisons sont plus fortement indiquées dans les parties voisines de l’extrémité inférieure, 
à environ !/; de la longueur totale du polypier. Sur la coupe transverse, nous en comptons 28; 
elles sont très minces, ordinairement ondulées, et presque toutes semblables, de sorte que nous ne 
pouvons reconnaitre les différents ordres. Souvent elles sont réparties irrégulièrement et séparées 
par des intervalles très inégaux. 


La section longitudinale montre la cavité très étendue du calice, et, dans la partie inférieure 
du polypier, des traces de cloisons traversées par la coupe. 


Rapp. et différ. Cette espèce, l’une des plus caractéristiques de notre bassin, se distingue des 
autres non seulement par ses dimensions relativement considérables, mais aussi par l’absence d’épi- 
thèque, ce qui met les côtes à nu, ainsi que par le faible développement des cloisons. Sa forme 
générale la différencie également des autres espèces. 


Gris’ et local. Spécimens assez rares dans la bande f2, à Konëprus, et dans la bande g1, 
à Hluboéep. 


Orthophyllum conicum. Poëta. 
PIPA112: 


La forme générale est conique, turbinée, généralement droite ou très faiblement recourbée près 
de l'extrémité inférieure. Les dimensions ne varient guère dans les différents individus; la hauteur 
est de 13 à 207”, et le diamètre au sommet, de 10 à 15". La surface porte une épithèque très 
fine, ornée de rides horizontales. Aux endroits où l’épithèque est usée, on voit apparaître les côtes. 
On distingue aussi fréquemment, sur la surface, de faibles plis horizontaux. Les côtes sont simples, 
droites ou contournées. A ce qu’il nous semble, elles ne montrent pas la disposition pennée. 


Les cloisons commencent dans les parties les plus rapprochées de l'extrémité inférieure du 
polypier; elles sont très simples, au nombre de 36 environ, ordinairement obliques sur la coupe 
transverse, particularité qui est en rapport direct avec le contournement des côtes de la surface. 


198 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les cloisons sont de longueur inégale. Les plus longues, au nombre de 14 à 18, sont très 
serrées en quelques endroits, et font totalement défaut dans d’autres; elles sont accompagnées de 
cloisons plus courtes, également distribuées sans ordre. 


Kapp. et différ. Le principal caractère distinctif de cette espèce consiste dans la forme des 
cloisons, qui sont simples et de longueur inégale. L’obliquité de leur direction ne s’observe pas non 
plus à un degré aussi marqué dans les autres espèces. 


Gris! et local. Spécimens assez rares dans la bande e2, près de Luec. 


Orthophyllum minusculum. Poita. 
PA: 


Cette espèce, très exiguë, affecte la forme d’un cône renversé, dont la hauteur n’atteint que 
T à 10%, et le diamètre maximum, 6 à 8"*, Le bord supérieur, simple et à arête vive, est 
presque toujours ébréché. Sur la surface du polypier, on distingue des côtes simples, et, en quel- 
ques endroits, comme des traces d’une fine épithèque qui aurait disparu plus tard par suite du 
frottement. Le calice est très profond. Les cloisons apparaissent à peu près au cinquième de la 
hauteur du polypier à partir de l'extrémité inférieure. Elles sont droites ou légèrement courbées; 
au nombre de 18 à 20, assez épaisses et radiaires; quelques-unes d’entre elles suivent une direction 
un peu oblique. Elles sont presque toutes d’égale longueur, à l'exception de 2 à 3 plus courtes. 


La coupe longitudinale montre l’espace occupé par le calice. 


Rapp. et différ. Les représentants de cette espèce se distinguent par le développement primitif 
et l’épaisseur relativement considérable des cloisons. De toutes nos autres formes, c’est celle qui 
se rapproche le plus de l'espèce Nicholsonia nana. Elle en diffère toutefois par sa structure interne. 


Gris et local. Les spécimens que nous avons étudiés proviennent de la bande e2; ils ont été 
recueillis dans les localités de Luee, Dlouhä Hora et Tachlowitz. 


Orthophyllum pingue. Poëta. 
PINGS: 


Polypier simple, turbiné; hauteur, 25 à 35”; diamètre au sommet, 28” environ. Le bout 
inférieur est presque toujours brisé. 

Le bord supérieur semble avoir été assez coupant. Il est caché sur tous nos spécimens par 
la roche, qui remplit le calice. La surface est lisse, et semble avoir été revêtue d’une couche épi- 
thécale très fine, qui fait paraître nettement les bourrelets horizontaux. A travers cette couche et 
sur les exemplaires usés par le frottement, apparaissent les contours relativement faibles des cloisons, 
sur lesquels on ne reconnaît pas la disposition pennée. 

Le calice, très profond, occupe à peu près les ‘. de la longueur totale du polypier, ainsi que 
l’indiquent très bien les coupes longitudinales. Les cloisons commencent très bas; elles sont simples, 
minces et droites. La direction oblique de ces éléments, qui est visible chez plusieurs espèces de 
ce genre, n’est pas indiquée ici. Les cloisons primaires, au nombre de 18 à 20, se distinguent 
facilement des cloisons secondaires, mais celles-ci ne sont pas si nombreuses, ordinairement 6 à 8, 
et elles alternent avec celles de premier ordre. Cette alternance est loin d’être régulière, car les 
cloisons de second ordre n'apparaissent que sur une moitié, ou bien en un seul endroit de la coupe 
transverse, et manquent totalement sur les autres parties. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 199 


Rapp. et différ. Cette espèce appartient aux formes à structure très simple et qui possèdent 
des cloisons à disposition radiaire. Par cette structure et aussi par l’apparence de sa surface externe, 
elle contraste avec toutes celles que nous connaissons jusqu’à ce jour. Sous le rapport de la forme 
générale, elle ressemble tellement à ZLindstrümia transiens, que la coupe transverse prise dans le 
voisinage de la base permet seule de les reconnaître l’une de l’autre. 


Gist et local. Les spécimens, peu nombreux, dont nous avons étudié la structure interne, pro- 
viennent de la bande g1, et ont été trouvés dans les localités de ZLochkov et Dvorec. 


Orthophyllum praecox. Pota. 
PISE 


Le polypier est turbiné, généralement droit, çà et là très faiblement recourbé à son extrémité 
inférieure. Le bord supérieur, presque toujours caché par la roche, semble avoir été coupant. L’ex- 
trémité inférieure est simple et ordinairement brisée sur nos spécimens. Les plus petits exemplaires 
associés ici ont 10” de haut, et 7” de diamètre au sommet. La hauteur des plus grands atteint 
25*%*, et leur diamètre, 18”. Les plus nombreux et les plus communs ont une hauteur moyenne 
de 187”, et un diamètre de 14 à 15”. L’épithèque manque. Les côtes saillent légèrement et 
semblent avoir été usées par le frottement; elles ne permettent pas de reconnaître la disposition 
pennée, et paraissent parfois un peu contournées. 


Le calice est très profond. Les cloisons apparaissent à peu près à !/, de la hauteur totale 
du polypier. Leur nombre varie entre 16 et 28. Nous en distinguons de deux dimensions. Les 
primaires sont droites, beaucoup plus nombreuses que les secondaires, qui se dirigent presque toutes 
obliquement et viennent s'appuyer sur les premières. Chez les jeunes individus, il n’existe que des 
cloisons de premier ordre. Chez les individus plus âgés, qui possèdent des cloisons de second ordre, 
celles-ci ne sont pas régulièrement réparties, mais ne sont développées que par places, ainsi qu’on 
l’observe sur les coupes transverses. 


La coupe longitudinale montre la profondeur du calice, et, en bas, des traces de cloisons. 


Rapp. et différ. La forme générale des représentants de cette espèce se rencontre aussi chez 
d’autres polypiers de la même famille. Il n’est donc possible de les reconnaître qu’à l’aide de coupes. 
Cette espèce est suffisamment caractérisée par la disposition simple des cloisons et le développement 
des cloisons secondaires, qui s'appuient sur les primaires. 


Gist et local. Cette espèce est assez fréquente dans la bande g2. Elle a été trouvée dans les 
localités de Xuchelbad, Lochkov, Dlouhà Hora, Vohrada et Luëec. 


Orthophyllum simplex. Potta. 
PIS: 


Cette espèce se distingue par l’atrophie de ses cloisons. 


Le polypier est large, conique. Sa hauteur atteint environ 20"*, et son diamètre au sommet, 
à peu près 18%, La surface est rugueuse et couverte de fortes zones de croissance et de plis 
horizontaux. Ce caractère démontre très clairement que nous avons sous les yeux un spécimen 
adulte. De plus, la surface porte une mince épithèque, à travers laquelle les côtes apparaissent 
faiblement. Le calice, très étendu, occupe le polypier tout entier, et c’est seulement au bout in- 
férieur du polypier qu’on aperçoit les cloisons. 


200 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Celles-ci restent atrophiées. On en compte 4 à 6 qui sont plus longues que les autres, mais 
ne s'étendent dans le calice que jusqu'à !/, du diamètre. Elles sont droites ou très faiblement 
courbées, et dévient quelquefois de la direction centrale. Leur distribution et la distance qui les 
sépare présentent une certaine régularité. Entre deux cloisons longues, voisines, il s’en intercale 
plusieurs autres, beaucoup plus petites, droites ou courbées, la plupart dirigées obliquement, et par- 
fois réduites à un tubercule. Ces cloisons de second ordre sont au nombre de 16 à 20. 


La coupe longitudinale montre la cavité du calice; on n’y remarque ordinairement aucune trace 
de cloisons. 


Rapp. et différ. Cette espèce occupe le rang le plus bas parmi les Polypiers rugueux, par le 
développement très imparfait de ses cloisons, qui la fait contraster avec toutes les autres. 


(rist et local. Quelques spécimens ont été recueillis dans la bande g1, à Lochkov. 


Orthophyllum viduum. Poëta. 
Pl? 


Polypier simple, turbiné, s’élargissant rapidement vers le haut en forme de trompette. Sa 
hauteur est de 12 à 14”, dont il faut retrancher les 5 à 6”” de la partie inférieure, presque tou- 
jours détachée. 


Le diamètre maximum est de 22 à 28”. (Comme dans les autres espèces de ce genre, le 
bord supérieur est entièrement caché dans la roche. La surface du polypier semble dénudée, ou 
bien couverte d’une très mince couche épithécale. On observe toujours nettement les côtes ou bords 
externes des cloisons. Chez les individus à surface nue, chaque côte porte une ou deux rainures 
longitudinales, qui sembleraient indiquer que les cloisons se composent de deux ou plusieurs lamelles. 
Ces côtes sont ordinairement contournées. On aperçoit encore, sur la surface, des plis horizontaux 
fins ou grossiers, qui sont en connexion directe avec la croissance du polypier. 


Le calice est très profond, car il occupe à peu près les *, de la hauteur du polypier. Les 
cloisons, d’une structure très simple, sont fort minces, presque toujours droites ou légèrement cour- 
bées. On en distingue de deux sortes. Les primaires, au nombre de 16 à 24, sont assez droites 
et plus longues que les secondaires. Celles-ci sont au nombre de 6 à 12, un peu courbées, et 
chacune d'elles est généralement inclinée vers la cloison primaire voisine, à laquelle elle vient se 
joindre. En tout, on compte, de 26 à 28 cloisons, qui semblent réparties d’une manière irrégulière, 
à cause des intervalles souvent inégaux qui les séparent. 

Il est impossible de reconnaître une disposition pennée des cloisons, quoiqu'il arrive çà et là 
que, par suite de la longueur inégale des cloisons, l’une d’elles, plus longue que les autres, tombe 
par hasard dans la médiane de la coupe transverse, qu’elle paraît diviser en deux parties égales. 


Rapp. et différ. Nous ne connaissons pas d’autre espèce, qui, outre l’apparence tubiforme du 
polypier, possède un calice si étendu. De plus, les cloisons, ici très peu développées, ne sont plus 
indiquées que par de faibles lamelles très minces dans les parties les plus rapprochées de l’extrémité 
inférieure. 


Gist et local. Il n'existe de cette forme que quelques spécimens. Ils ont été recueillis dans 
la bande F2, à Konéprus. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 201 


Genre Petraia. Münster. 
PI. 68, 108, 112, 113. 


Aperçu historique. 


Ce genre est connu depuis longtemps des savants, qui en ont décrit plusieurs espèces provenant 
-de différents dépôts paléozoïques. 


1839 Le C' Münster établit le genre Pefraia, dans lequel il range quelques fossiles re- 
cueillis dans le Dévonien du Rhin. Il considère ces restes comme des Gastéropodes très rapprochés 
du genre Patella, mais il fait observer en même temps qu'ils pourraient bien appartenir à un Zo0- 
phyte. (Beiträge z. Versteinerungsk.) 


1851. Dans leur grand ouvrage sur les Polypiers fossiles, les savants Milne-Edwards et Haime 
éliminent le genre Petraia à cause du grand nombre de formes hétérogènes auxquelles est appliquée 
cette dénomination. (Polyp. foss. des terr. paléoz.) 


1870. La première étude approfondie de ce genre nous vient de Kunth, qui en énumère tous 
les caractères et en modifie la diagnose. Il signale en particulier la disposition pennée des cloisons, 
et, le premier de tous, constate que l’arrangement des cloisons dans les parties supérieures du poly- 
pier diffère de celui que l’on observe dans les parties rapprochées de l'extrémité inférieure. Il est 
regrettable que Kunth, tout en faisant mention des coupes transverses de différentes espèces, mait 
représenté que la forme extérieure du polypier. (Zeitschrift d. deutsch. geol. Gesell. Bd. XXIL.) 


1873. Dans son travail bien connu sur les Polypiers siluriens de l’Esthonie, de la Livonie 
et de l’île de Gothland, Dybowski étudie le genre Petraia, et attache une grande importance à la 
disposition pennée des côtes, auxquelles il donne le nom de bandes épithécalées. Il cite les espèces 
du Silurien et du Dévonien, et décrit en outre deux autres espèces, savoir: Peér. silurica n. sp. et 
expansa Hall. (Archiv. f. Naturk. Liv-, Est- u. Kurlands.) 


1881. Maurer présente la description de l’espèce Amplexus Barrandei du Dévonien de Greifen- 
stein, et figure un spécimen provenant de la bande f2, de Konëprus. (Taf. IV, fig. 13 a, b, c). 
L’exemplaire, dont la forme extérieure est représentée par la fig. 134, appartient, selon l’opinion de 
Frech, à l'espèce Petraia Barrandei. (Neues Jahrbuch f. Mineral. u. Geol.) 


1885. Frech décrit 5 espèces du Dévonien de l'Allemagne, mais sans donner ni figure ni 
détails de leur structure interne. Il signale chez les espèces, (1 — decussata, et 4 — nov. sp.), la présence 
d’épines qui se dirigent des cloisons vers le centre du polypier. C’est une particularité bien étrange, 
qui ne s’est rencontrée dans aucune autre espèce. Nous pensons donc qu'il vaudrait mieux ranger 
ces deux formes dans un genre nouveau. Quant aux 3 autres espèces, Frech se borne à indiquer 


leur forme générale et la conformation de leur surface. (Zeitschrift d. deutsch. geol. Gesellschaft. 
Bd. XXXVII) 


Caractères génériques. 


La forme générale des représentants du genre Petraia est celle d’un cône renversé, s’élargissant 
assez rapidement vers la base. Le bord supérieur est simple et à arête vive. L’extrémité inférieure 
-est défectueuse sur la plupart de nos spécimens. Chez quelques exemplaires accidentellement bien 
conservés et restés entiers, grâce à la nature de la roche qui les renfermait, l'extrémité inférieure, 

26 


202 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


intacte, se termine en une pointe fine et allongée, qui s’enroulait parfois autour de corps étrangers, 
auxquels le polypier se trouvait ainsi fixé, PI. 68. 


La surface est nue ou couverte d’une épithèque mince, à travers laquelle on aperçoit les con- 
tours des côtes. Celles-ci montrent toujours la disposition pennée, qui apparaît le plus nettement 
sur les exemplaires nus, sur lesquels les côtes découvertes sont très visibles. La place de la cloison 
principale est indiquée, sur la surface, par une côte plus forte, limitée de chaque côté par des 
rainures un peu plus profondes, et vers laquelle les côtes voisines s’inclinent obliquement. Les 
deux cloisons latérales sont marquées chacune par une côte, sur un côté de laquelle les côtes voi- 
sines s’abaissent obliquement. La cloison principale se distingue assez difficilement à cause de son 
peu de netteté, mais les cloisons latérales, indiquées par les côtes sur la surface, sont beaucoup plus 
visibles. La cloison opposée n’est pas marquée distinctement. 


Cette disposition pennée des côtes, qui est en rapport direct avec la distribution des cloisons 
dans l'intérieur du polypier, constitue, selon nous, l’un des caractères les plus importants de ce 
genre, de sorte que nous avons cru devoir ranger dans le genre Orthophyllum, décrit ci-dessus, tous 
les polypiers qui ressemblent à Petraia par leur forme générale, mais où la disposition pennée des 
côtes et des cloisons fait entièrement défaut. 


Le calice est très profond et spacieux. Sur sa muraille interne, les cloisons saillent en forme 
de lamelles très faibles, et ne s’élargissent que dans les parties initiales du polypier. Elles sont 
peu développées, ordinairement minces, droites ou légèrement recourbées. Dans les espèces Petraia 
belatula et indifferens, elles présentent un peu plus d'épaisseur. Comme elles sont presque toujours 
de longueur égale, il est impossible d’en reconnaître de plusieurs ordres. Cependant, il existe quel- 
quefois des cloisons plus courtes, qui s'appuient sur les cloisons voisines, plus longues, de sorte 
que celles-ci semblent bifurquées vers la périphérie du polypier. Certains savants, comme p. ex. 
Dybowski, (4. c.), mentionnent le développement bien marqué de deux ordres de cloisons. C’est ce 
que nos espèces ne montrent pas. 


La disposition pennée des cloisons apparait le plus nettement dans la partie très rapprochée 
de lextrémité inférieure. Elle n’est pas visible plus haut, où les cloisons sont courtes et presque 
toutes semblables. La coupe transverse, prise dans la partie supérieure du polypier, présente une 
image pareille à celle de la coupe du genre Orthophyllum. La disposition pennée est plus ou 
moins fortement accentuée dans les différentes espèces de ce genre. Chez les polypiers de Petr. 
belatula et levis, p.ex., elle est faiblement marquée, quoique très visible sur les côtes de la sur- 
face externe. Le degré parfait de développement se trouve dans l’espèce Petr. indifferens, où les 
cloisons apparaissent groupées en quadrants bien limités. La cloison principale est généralement 
faible et courte dans les parties supérieures du polypier; la cloison opposée se compose presque 
toujours de plusieurs autres. 


Plus bas, l’image que présente la coupe transverse se modifie sensiblement. Les cloisons se 
soudent ensemble dans une petite plaque située excentriquement, et plus rapprochée de la cloison 
opposée; mais leur disposition pennée est très distincte. La cloison principale est la plus longue; 
elle est placée dans une sorte de rainure que forment, en se réunissant par leurs extrémités internes, 
les cloisons des 2 quadrants supérieurs. La petite plaque rappelle en quelque sorte la particularité 
caractéristique propre au genre ZLindstrümia. Il y a cependant une grande différence, en ce que, 
dans le genre Zindstrümia, toutes les cloisons sont égales, disposées radiairement et réunies en une 
formation centrale au moyen de dépôts de stéréoplasma. 


Dans le remplissage endothécal, il n'existe ni planchers ni dissépiments. On rencontre bien, 
çà et là, un dissépiment dans les coupes transverses, mais cette apparition isolée n'offre rien d’im- 
portant. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 203 


Le genre Petraia est représenté par un assez grand nombre d’espèces dans les dépôts silu- 
riens et dévoniens. Voici la liste des formes connues jusqu’à ce jour: 


Terrain Localité 


Barrandei . . . 2 . « . Frech. | Dévonien supérieur . - . | Allemagne 
INRA Fe NES . Lonsdale. | silurien inférieur . . . . . Angleterre 
CELICON RE , . . . . . Lonsdale. | silurien inférieur . . . : Angleterre 
cornicula . . : 2 0 Hall |Silurientinférieuns . . | Amérique 
disciformis On Mtünster || déVOMeNMSUpÉrIEURS 0  PAllemaune 
clongata . SL ne . Phillips. | silurien inférieur . . . . . . . | Angleterre 
eXpansa . . sue AL . .« . Hall. | silurien supérieur . . . . . | Amérique 


DOCS). REF MOTOR Re . Mc. Coy. | silurien supérieur . . . . . . . | Angleterre 
inflata . . A  .  DyPowski-Nsilurienssupérieune ee res RUSSIE 

OIGNON DONS Ki SiluriIentSupéreuTie ss EN RUSSIE 

profunda … . . A Hall | Silurien supéreuT PAIE 
radiata . . VAE . . . Münster. | dévonien supérieur . . . . . . | Allemagne 
HUTOSGR RENE RP DIlIns | FSlurIenNin érIeu EE PAT cTEterre 
SUUTICH . . .  Dybowski. |NSIlUrIEN SUpérIEUR 1 MRUSSIE 

subduplicata . . . . . ë . Me. Coy. | silurien inférieur . …. - - - Angleterre 
LENRUICOSEAA NN . . . . Münster. | dévonien supérieur . . . . . .| Allemagne 
biserialis . . Sie NC Coy SUurien InéTeuT ES PANSIeterre 


Il convient d'ajouter que, en dehors des espèces citées dans la liste qui précède, il en existera 
sûrement encore plusieurs qui sont décrites sous d’autres noms, et dont la structure interne n’a pas 
été étudiée. 

Nous ferons aussi observer que la forme décrite et figurée par Maurer sous le nom d’Amplexus 
Barrandei, qui, d’après ce savant, apparaîtrait simultanément dans le Dévonien de Greifenstein et 
dans la bande f2 de XKonëprus, représenterait, selon l'opinion de Frech, une espèce nouvelle du 
genre Petraia (Petr. Barrandei). 


La description de Maurer, qui croyait, comme nous l’avons dit, avoir sous les yeux un spécimen 
d’'Ampleæus, n’est pas assez précise pour que nous puissions reconnaître cette forme spécifique; 
de plus, la fig. 13 4, PI. IV (Z. c.), ne représentant que la forme extérieure, ne suffit pas pour ca- 
ractériser une espèce du genre multiforme Petraiïa. Nous connaissons plusieurs espèces de Petraia, 
qui ressemblent extérieurement à celle décrite par Münster, et qui présentent entre elles des con- 
trastes considérables. Il nous est également impossible de reconnaître cette espèce douteuse parmi 
nos matériaux nombreux, en nous guidant sur la description de Frech, parce que cet auteur à égale- 
ment négligé de donner des détails sur la structure interne. 


Nos espèces peuvent se diviser en deux groupes, suivant qu’elles sont pourvues ou dénuées 
d’épithèque. 
2ième oroupe: Sans épithèque. 
Petr. belatula.  Poë. 
“OdiIScrela IE O: 
n "leurs. Poë. 
symetrica. Poë. 
2suavis.  Poë. 
26* 


1 groupe: Avec épithèque. 
Petr. enigma. Poë. 

indifferens. Poë. 

»  rustica. Poë. 

» Simulans.  Poë. 


LL] 


n 


| n 


204 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Description des espèces. 


Petraia belatula. Poita. 
PI. 68, 112. 


Le polypier de cette belle espèce est conique, et s’élargit très rapidement de bas en haut. 
L’extrémité inférieure est souvent brisée par suite de sa très grande fragilité. Elle est très grêle, 
quelquefois un peu tordue de manière qu’elle semble entourée de corps étrangers, comme p. ex. de 
tiges de Crinoïdes, auxquels le polypier aurait été fixé. 

Les dimensions des individus sont assez variables; les plus petits ont environ 15””* de hauteur 
et autant de diamètre; d’autres ont 20%” de haut et 26”* de diamètre à leur sommet; enfin, la 
hauteur des plus grands est de 26 à 287%, leur diamètre maximum est égal à la hauteur, ou un peu 
moindre. Le bord supérieur est tranchant, souvent brisé, ce qui empêche de mesurer le diamètre. 
L’épithèque n’est pas développée ici, et les côtes apparaissent sur toute la surface externe. Chez 
le plus grand des spécimens que nous avons sous les yeux, les contours des côtes disparaissent peu 
à peu sur la surface dans la direction du bord calicinal. Le reste de la surface porte de fines rides 
horizontales, qui, quand elles sont serrées, offrent un peu l’apparence d’une épithèque. Les côtes 
présentent la disposition pennée. On trouve très facilement la place où la cloison principale est 
développée, et encore mieux celle des cloisons latérales. La cloison opposée n’est pas indiquée sur 
la surface. 

Le calice est spacieux et très profond. Les cloisons sont développées à environ !/; de la hau- 
teur totale du polypier. Elles apparaissent d’abord en forme de lamelles simples, courbées ou droites, 
et un peu renflées dans l’intérieur du polypier. Elles ne montrent ici aucune symétrie bilatérale. 
Nous en comptons 18 à 24. Quelquefois, deux cloisons voisines sont reliées entre elles. Plus bas, 
la disposition pennée est indiquée; les cloisons y gagnent en épaisseur. La cloison principale n’est 
que faiblement marquée; elle se dirige suivant la ligne médiane du polypier. Les cloisons sont 
presque toujours égales; çà et là seulement, on en rencontre une plus courte qui s'appuie sur sa 
voisine plus longue. 


La coupe longitudinale du polypier montre le calice, au-dessous duquel commencent les cloisons. 
Quand la pointe inférieure du polypier est conservée, on voit un léger remplissage de stéréoplasma, 
formant un réseau irrégulier. 


Rapp. et différ. Cette belle espèce se distingue par son extrémité inférieure gréle, et par la 
faible indication de la symétrie bilatérale des cloisons. Cette dernière particularité rappelle encore 
le genre Orthophyllum; mais l’espèce Petr. belatula diffère de celui-ci par la distribution de ses 
côtes, qui possèdent entierement la disposition pennée. 


Gist et local. Les exemplaires typiques de cette espèce proviennent d’un schiste crayeux, qui 
se trouve enclavé dans les calcaires de la bande g1, à Hluboëep. 


Petraia discreta. Poëta. 
PIN: 


Polypier conique, d’environ 20%” de haut, et de 8” de diamètre maximum, se rétrécissant 
lentement en une pointe fine. La surface ne porte pas d’épithèque. Les côtes montrent la dispo- 
sition pennée; mais on ne distingue que les cloisons latérales; la cloison principale est invisible. 
Cette particularité est d’autant plus remarquable, que, dans l’intérieur du calice, c’est tout le con- 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 205 


traire qui a lieu, car la cloison principale et la cloison opposée montrent le plus grand développe- 
ment, tandis qu’on ne voit rien des cloisons latérales. L’extrémité inférieure du polypier est géné- 
ralement brisée. 

Le calice est très profond. Les cloisons sont indiquées en forme de lamelles sur sa muraille, 
mais elles n’atteignent un grand développement que beaucoup plus bas. 


Les coupes transverses, exécutées plutôt dans les parties rapprochées du calice, montrent en- 
viron 20 cloisons à symétrie bilatérale typique. La cloison principale et la cloison opposée sont 
seules indépendantes; toutes les autres, qui sont situées de chaque côté des deux premières, sont 
reliées entre elles par leurs extrémités internes. Par suite de cette disposition, il est impossible de 
reconnaître les cloisons latérales, et toujours chaque quadrant supérieur se réunit avec un quadrant 
inférieur. Nous avons déjà dit, plus haut, que les cloisons latérales sont nettement indiquées sur la 
surface du polypier. 


Dans les coupes transverses prises plus bas, on distingue 8 à 10 cloisons nouvelles, plus courtes. 
Quant au reste, l’image ne se modifie guère, si ce n’est que les quadrants latéraux (supérieur et 
inférieur) s'unissent encore plus intimement. 


Rapp. et différ. (Cette petite espèce se distingue par la fusion des deux quadrants latéraux, 
et contraste ainsi avec toutes les autres. Sous ce rapport, elle se rapproche de l'espèce Petraia 
Symetrica, qui en diffère en ce que ses cloisons sont reliées ensemble sur plus d’une moitié de leur 
longueur, et qui ne montre ni la cloison principale ni la cloison opposée. 


Gis' et local. Bande e2, Dlouhd Hora. Spécimens rares. 


Petraia enigma. Poëta. 
PI. 68. 


Les représentants de cette forme spécifique se distinguent d’une manière remarquable par l’état 
typique de leur conservation; ils sont presque toujours comprimés de bas en haut, de manière 
à former des plaques à section transverse elliptique, qui sont un peu élevées au milieu. De tous les 
spécimens que nous avons sous les yeux, un seul, figuré sur la PI. 68, fig. 37, est comprimé plus 
latéralement et montre les faces latérales du polypier. D’après la compression toujours considérable 
des individus, on peut conclure que leur muraille a dü être très mince. Par suite de l’état défectueux 
des spécimens, la structure interne de cette espèce est peu connue. 


La forme générale était turbinée. Le polypier, terminé en pointe à sa partie inférieure, a une 
hauteur d'environ 25”, et un diamètre de 20”* au sommet. Le bord du calice était très fin. Ces 
particularités, invisibles sur les exemplaires comprimés, s’observent sur le spécimen qui a subi une 
compression latérale. Quelques-uns des spécimens aplatis sont beaucoup plus exigus, et leur dia- 
mètre est de 10, 12, 14, 15, 25%, Nous ne pouvons mesurer leur hauteur. 


La surface du polypier porte une épithèque assez épaisse et typique, couverte de fines rides 
horizontales, et montrant les contours des côtes. Cette épithèque est souvent enlevée, surtout dans 
la partie inférieure du polypier, et l’on distingue très nettement ses limites. 


La cavité du calice est toujours cachée par la roche. Les cloisons ne sont que très faiblement 
indiquées, et, comme la masse qui constitue la muraille et les cloisons du polypier n'existe plus, il 
ne reste plus que l’empreinte interne. 

Sur la surface externe de beaucoup d'exemplaires, on reconnaît la symétrie bilatérale des cloi- 
sons; la cloison principale y est aussi nettement indiquée, mais les cloisons latérales ne s’y trou- 
vent plus. 


206 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Le nombre des cloisons varie entre 40 et 48; elles commencent dans la partie la plus basse 
du calice, de sorte que celui-ci est très grand et très large. Il semble que les cloisons soient de 
deux longueurs différentes, mais il est impossible de le constater sûrement au seul examen de la 
surface externe. 


La conservation défectueuse des spécimens ne nous a pas permis de trouver d’autres caractères. 


Rapp. et différ. Les individus comprimés de cette espèce sont très caractéristiques pour cer- 
taines couches de la bande g2. Quoiqu'on ne connaisse qu'imparfaitement leur structure interne, 
il semble raisonnable, en raison de l'extrême minceur de leur muraille et de la profondeur très 
grande de leur calice, de les ranger ensemble sous une dénomination spécifique nouvelle. 


Gis* et local. Les spécimens ne sont pas rares dans les schistes tendres de la bande g2. 
Is ont été recueillis pour la plupart dans divers gisements de la vallée de Radotin, entre autres, 
à Wawrowitz, Krenkowitz, ainsi qu'à Hlubocep. 


Petraia indifierens. Poëta. 
PI. 108. 


La forme générale de cette espèce est celle d’un cône renversé, s’élargissant rapidement de bas 
en haut. L’extrémité inférieure est presque toujours brisée; elle semble simple, pas trop aiguë. 


La hauteur des spécimens varie entre 15 et 25”; leur diamètre sur le bord calicinal, entre 
20 et 28#* Le bord calicinal est tranchant, parfois un peu ébréché, mais la plupart du temps 
engagé dans la roche. Le calice est très profond et spacieux, car les cloisons n’apparaissent qu’à !/, 
de sa hauteur à partir du bas. 


La surface du polypier est recouverte d’une épithèque assez épaisse, à fines rides horizontales. 
Vers le bord supérieur, l’épithèque semble cesser ou avoir été usée, et les côtes se montrent 
distinctement. 


Les cloisons présentent la disposition pennée, qui est développée dès leur origine. Elles sont 
réparties dans quatre quadrants, ou quatre groupes, qu’elles forment en se réunissant par leur extré- 
mité interne. La cloison principale est courte, un peu épaissie vers l’intérieur du polypier; à droite 
et à gauche se trouvent deux quadrants, composés chacun de 6 à 7 cloisons pennées. Les cloisons 
latérales, également visibles, sont indépendantes et plus courtes que les cloisons voisines. Les qua- 
drants inférieurs, beaucoup plus petits que les deux autres, comptent 3 à 5 cloisons. La cloison 
opposée se compose de 3 cloisons; celle du milieu, à laquelle s'appuient les deux autres, est la 
plus forte et la plus longue. 


Plus bas, près de lextrémité inférieure, toutes les cloisons aboutissent à la plaque centrale, 
et y constituent une formation particulière. La cloison principale est longue, et s’étend depuis la 
muraille jusqu’à la plaque centrale. Tous les quadrants sont soudés ensemble au centre du polypier, 
de sorte que les cloisons latérales et la cloison opposée ne se reconnaissent plus. Mais la dispo- 
sition des cloisons situées de chaque côté de la principale reste encore pennée. La réunion des 
cloisons, dans le voisinage de la cloison opposée, et l’épaississement qui en résulte, ne laissent plus 
voir, à la place de cette cloison, que des vides peu étendus. 


Rapp. et différ. Par la symétrie latérale bien prononcée de ses cloisons et le développement 
des quadrants, cette espèce se rapproche de la famille des Zaphrentidae; mais d’un autre côté, elle 
en diffère considérablement par la profondeur du calice, et la structure du polypier, qui sont des 
particularités propres au genre Petraia. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 207 


Gist et local. Comme cette forme spécifique ne peut être déterminée qu’au moyen de coupes 
transverses, le nombre des représentants connus est très restreint. Ils proviennent de la bande e2, 
Dlouhi Hora. 


Petraia levis. Potta. 
PIAGES: 


Cette belle espèce se distingue par la régularité de sa forme générale. Elle est turbinée, s’élargit 
assez considérablement vers le haut, et se termine en pointe à sa base. La hauteur est ordinaire- 
ment de 10 à 15”. Les spécimens plus grands sont très rares. Le diamètre pris sur le bord du 
calice égale ordinairement la hauteur du polypier. Quelques exemplaires contrastent par leur dia- 
mètre exceptionnel, qui atteint 22% sur une hauteur de 15”, 


La surface est dépourvue d’épithèque. Les côtes, à découvert, indiquent toujours la disposition 
pennée des cloisons à l’intérieur; la cloison principale est marquée, mais beaucoup moins distincte- 
ment que les cloisons latérales. 


Le bord supérieur est très tranchant, simple, ordinairement un peu ébréché. Le calice est très 
étendu et profond. Les cloisons n’y apparaissent qu’au fond, et encore n’y sont-elles que très faible- 
ment développées. Nous en comptons de 28 à 40. Elles sont drôites ou courbées, et leur dispo- 
sition pennée n’est pas si nettement marquée sur la coupe transverse du polypier que par les côtes 
sur la surface. La cloison principale est plus courte que les voisines, et un peu renflée à son 
extrémité interne. Les cloisons latérales et la cloison opposée sont développées d’une manière in- 
distincte; il est des cas où l’on ne peut les reconnaitre. 


La coupe longitudinale montre la grande étendue du calice, et, à un millimètre environ de la 
pointe du polypier, de faibles dépôts de stéréoplasma. 


Rapp. et différ. Les individus de cette espèce se distinguent de tous les autres par le faible 
développement des cloisons. 


Gis* et local. Spécimens assez fréquents dans les calcaires de la bande e2, à Dlouh& Hora, 
Hinter-Kopanina, Tachlowitz. 


Petraia rusticea. Poëta. 
1EAQUES 


Forme générale régulière, conique, s’élargissant assez rapidement de bas en haut. Extrémité 
inférieure presque toujours brisée. Le bord supérieur semble un peu plus épais que dans d’autres 
espèces apparentées. 

La surface est couverte d’une fine épithèque, enlevée en beaucoup d’endroits, où apparaissent 
alors les côtes très peu saillantes. Celles-ci permettent de distinguer la disposition pennée. Les 
cloisons, au nombre de 26 à 32, généralement un peu courbées, montrent la symétrie bilatérale 
typique. 

Dans la partie du polypier, voisine de la base, la cloison principale est longue et droite; les 
cloisons latérales se réunissent par leurs extrémités internes dans une bande commune, qui s'étend 
fortement au centre du polypier, et avec laquelle toutes les autres cloisons sont reliées. Les cloisons 
latérales sont peu distinctes; mais, aux endroits où elles se trouvent ordinairement, on remarque des 
cloisons ramifiées. La cloison opposée est également peu distincte. 


En remontant, la bande centrale mentionnée ci-dessus n’est pas encore développée; les cloisons 
sont pennées et distribuées en quadrants. 


208 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Rapp. et différ. Par l’aspect de son polypier, cette espèce présente déjà une transition vers 
le genre Paterophyllum, caractérisé par sa forme qui s’élargit rapidement vers le haut. 


Gist et local. Calcaire cristallin de la bande e2, Dlouhà Hora. 


Petraia simulans. Poëta. 
PTANTE 


Polypier conique, terminé à sa base en une pointe fine, qui s’élargit médiocrement vers le 
baut. Hauteur, 30 à 35”; diamètre en haut, 20 à 25”. La surface est couverte d’une épithèque 
qui semble assez épaisse, car on n’aperçoit pas les côtes. De plus, l’épithèque paraît se composer 
de fines lamelles, qui lui donnent une apparence squameuse. 

Le calice est vaste et profond. Sur sa muraille, les cloisons sont indiquées en forme de petites 
lamelles, mais ce n’est que tout au fond qu’elles sont entièrement développées. La cloison principale 
est forte, et se prolonge jusqu’au centre du polypier, où elle se réunit aux cloisons situées vis-à-vis. 
Les quadrants supérieurs ne se composent que de deux cloisons atrophiées et courbées. Les cloi- 
sons des quadrants inférieurs sont bien plus épaisses: elles se réunissent au centre du polypier, 
où elles forment une plaque assez épaisse, portant une ouverture au milieu. Chaque cloison possede 
une strie médiane de teinte plus foncée, qui pourrait bien indiquer la place de la cloison primitive 
non encore épaissie par le dépôt de stéréoplasma. Le nombre des cloisons n’est guère que de 16 
à 20, et, chez quelques spécimens de structure identique, il s'élève à 24 par suite de l'apparition de 
cloisons secondaires, mais réunies aux primaires. Les dépôts de stéréoplasma deviennent si considé- 
rables dans l'extrémité inférieure, qu’elles y dérobent aux yeux toute espèce de structure. 


Rapp. et différ. Cette espèce est très intéressante à cause de ses connexions avec les formes 
du groupe des Semiplena, surtout avec les genres Nicholsonia et Lindstrünria. Elle possède, comme 
eux, des dépôts de stéréoplasma, mais pas à un tel degré. De plus, elle est dépourvue de formation 
centrale, (columelle ou tube). 


Gist et local. Spécimens assez rares dans la bande g1, à Lochkov et Dvorce. 


Petraia symetrica.  Poëta. 
J9E ASE 


Petite espèce de forme conique, mesurant à peu près 18” de haut, et 8 à 9”* de diamètre 
au sommet. Les polypiers sont tellement engagés dans la roche qu'on ne peut voir leur bord su- 
périeur. Les côtes elles-mêmes ne sont visibles que partiellement, de sorte qu'il est impossible 
de se rendre compte si elles présentent ou non la disposition pennée. La surface ne porte aucune 
trace d’épithèque. 

Les cloisons commencent à apparaître dans la partie inférieure du calice, qui est très profond. 
Dans les exemplaires typiques, la symétrie bilatérale est très bien développée. Les cloisons, au 
nombre de 32 à 38, sont assez minces et peu courbées. Dans la ligne médiane ou tout près d’elle 
se trouve la cloison principale, de chaque côté de laquelle viennent se ranger 2 à 5 cloisons simples, 
généralement courtes. Toutes les autres cloisons se réunissent entre elles par leurs extrémités in- 
ternes, et forment au centre du polypier une plaque en fer à cheval, dont l’échancrure est dirigée 
vers la cloison principale. On ne distingue ni cloisons latérales ni cloisons opposées. 


Rapp. et différ. Cette espèce se distingue de toutes les autres connues jusqu’à ce jour, par 
la symétrie bilatérale de ses cloisons plus minces. 


Gistret local. Calcaire de la bande e2, Dlouh& Hora. Spécimens assez rares. 


SUR LES ANTHOZOAIRES 209 


? Petraia suavis. Poëta. 
JL ME 


Cette forme très intéressante contient quelques particularités qui n'apparaissent pas ordinaire- 
ment dans les représentants du genre Petraia. 


Le polypier, conique, se termine à sa base en une pointe fine, et s’élargit rapidement et consi- 
dérablement vers le haut. Sa hauteur est à peu près de 10”, tandis que son diamètre au sommet 
atteint jusqu'à 1877. 

La surface est dénuée d’épithèque. Les côtes, fortement saillantes, indiquent la place des 
cloisons latérales; leur nombre varie selon la hauteur du polypier. Il semblerait qu’elles se bifur- 
quent vers le haut, car on y en trouve ordinairement 40 à 48, tandis qu’elles sont moins nom- 
breuses vers le bas. Dans l’intérieur du calice, nous voyons des cloisons de deux ordres: mais 
celles de second ordre s’atrophient, surtout vers la pointe du polypier, et ne sont indiquées que par 
des dents qui saillent de la muraille. Les cloisons sont disposées d’après la symétrie bilatérale, Sur 
un côté, elles sont ordinairement obsolètes, effacées, ou bien il reste une formation irrégulière, que 
l’on peut regarder comme des vestiges de quelques-unes d’entre elles. Si l’on place dans la médiane 
de la coupe transverse la formation produite par l’atrophie des cloisons, on obtient une symétrie 
bilatérale assez régulière. On trouve aussi au centre du polypier des traces de bords internes 
des cloisons atrophiées. Les autres cloisons conservées sont bien développées; quelques-unes se 
touchent par leurs bords internes et forment un quadrant inférieur. Vis-à-vis des restes de cloi- 
sons, situés dans la médiane, sont placées quatre cloisons, dont trois unies ensemble, tandis que 
la quatrième, terminée par un renflement en forme de bouton, pourrait bien représenter la cloison 
opposée. 

Le caractère insolite qui nous a fait placer provisoirement cette forme dans le genre Petraia, 
c’est l’apparition de dissépiments que l’on rencontre, çà et là, entre les cloisons, et qui ordinaire- 
ment n'existent pas dans les représentants de ce genre. 


Rapp. et différ. Cette forme diffère de celles que nous connaissons, par ses cloisons atrophiées 
sur un côté du calice. 


Gis® et local. Calcaires de la bande e2, Listice et Dlouhàä Hora. Exemplaires peu fréquents. 


Genre Paterophyllaum. Poita. 
PI. 113, 114. 


Dans nos observations sur la famille des Petraidae, nous avons parlé de la nécessité où nous 
nous trouvons de grouper dans un genre nouveau les formes qui, tout en se rapprochant du genre 
Petraia par leur structure interne, contrastent cependant avec lui par leur forme plus large et par 
leurs dimensions beaucoup plus considérables. D'après cela, la diagnose de cette forme générique 
nouvelle serait la suivante: ,Polypier conique, quelquefois patelliforme; il est terminé à sa base par 
une pointe fine, mais il s’élargit très rapidement vers le haut, d’où il résulte que son diamètre pris 
sur le bord calicinal dépasse ordinairement la hauteur. Dans l’espèce Pateroph. humile, p. ex. le 
diamètre est 2 fois plus grand que la hauteur, et, dans Pateroph. explanans, 2.4 à 2.7. Les poly- 
piers de ce genre, de même que ceux de Petraia, sont simples, mais toujours de dimensions plus 
considérables.“ 

Tantôt la surface est dépourvue d’épithèque, ce qui met les côtes à découvert; tantôt elle en 
porte une qui est épaisse et ridée transversalement, 


Le] 
— 


10 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Le calice est vaste et très profond. Dans le premier quart de sa hauteur, à partir du bas, les 
cloisons apparaissent plus distinctement, quoiqu'elles soient déjà indiquées plus haut par des lamelles 
rudimentaires sur la muraille interne du calice. 


La disposition des cloisons se reconnait déjà, sur la surface, à la place occupée par les côtes, dont 
la direction oblique indique généralement la position des cloisons latérales. Il va sans dire que 
les formes revêtues d’une épithèque font ici exception. La cloison principale se distingue à peine 
sur la surface. 


Les cloisons sont toujours pennées dans l’intérieur du calice, ou bien elles ne présentent 
que la symétrie bilatérale, comme dans l’espèce Pateroph. perlatum. Toutes les espèces, excepté 
cette dernière, montrent la cloison principale sur les coupes transverses ou sur l'extrémité inférieure 
polie. De chaque côté de cette cloison se rangent les autres, soudées par leurs extrémités internes. 
Elles forment, en haut dans le calice, les quadrants que l’on connaît, où se montre la cloison oppo- 
sée, et, plus bas, une plaque en fer à cheval vers laquelle se dirige la cloison principale. 


Tels sont les principaux caractères par lesquels ce genre nouveau se distingue de la forme 
très rapprochée, Petraia. Nous avons déjà fait observer, plus haut, que quelques espèces, notam- 
ment Petraia rustica, présentent une transition entre les deux genres cités. D’après ces considé- 
rations, nous croyons qu'il faudra ranger dans ce genre quelques espèces de Petraia prove- 
nant de contrées étrangères. Cette remarque s'applique en premier lieu à l’espèce Petraia silurica 
du Silurien de la Russie, que Dybowski a décrite. Les contrastes que présentent les dimensions 
sont bien visibles sur la planche de Dybowski, car, à côté de Petraia silurica, dont la hauteur 
atteint 63””, se trouve figurée l'espèce Petraia expansa, fig. 8, qui n’a que 19” de haut. Cette 
différence n’échappera à aucun des savants qui ont déjà étudié le genre Petraïa. 


Nous avons reconnu dans notre bassin 4 espèces de ce genre; mais il est possible qu’on en 
trouve davantage quand on examinera la section transverse d’un plus grand nombre d'exemplaires 
à forme générale semblable. 


Paterophyllum consimile. Pocta. 
PIS 


Polypier turbiné, s’élargissant rapidement vers le haut, en forme de trompette. L'extrémité 
inférieure a dû être assez pointue, à en juger par ce qui en reste. Le bord supérieur doit être 
tranchant, mais nous ne saurions l’affirmer, parce qu’il est toujours engagé dans la roche. 

La hauteur des spécimens est d'environ 26”, et leur largeur au bord supérieur d'à peu près 
30”. La surface est couverte de côtes fines, très nombreuses, peu saillantes, et au nombre de 78. 
Elles sont pennées, et l’on reconnaît assez distinctement la position des cloisons latérales et de Ja 
cloison principale. 

Sur la pointe d’un de nos exemplaires, nous remarquons de petits fragments d’épithèque. 
Celle-ci était lisse, et, d’après les fragments qui en restent, on peut conclure qu’elle s’émiettait 
facilement. 

Dans l’intérieur du calice, les cloisons présentent la disposition pennée. La cloison principale 
est faiblement indiquée, mais les quadrants supérieurs et inférieurs apparaissent nettement, et leurs 
cloisons se relient entre elles par leurs extrémités internes. 


Rapp. et différ. Le grand nombre des cloisons qui sont déjà indiquées sur la surface par 
des côtes très fines, différencie cette espèce de toutes les autres. 


(ist ef local. Calcaire cristallin de la bande e2, Dlouht Hora. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 211 


Paterophyllum explanans. Poëta. 
PIN 


Cette espèce se reconnait facilement par sa forme générale très large. Elle est basse et 
fortement élargie de bas en haut. La hauteur du polypier varie entre 10 et 147”; mais cette 
dimension ne peut être évaluée qu’approximativement à cause de l'absence de l’extrémité inférieure, qui 
est toujours brisée. La muraille, très mince et fragile, manque sur beaucoup de spécimens, où sa 
place est indiquée par l’empreinte. Le polypier possède, au bord supérieur, un diamètre de 24 à 
387%, Il paraît mince, et il est toujours caché par la roche qui remplit également la cavité du calice. 


La surface porte une épithèque assez fine, qui est usée sur plusieurs exemplaires. En compa- 
rant des individus d’âge différent, on constate que cette épithèque est beaucoup mieux conservée 
sur les jeunes stades. Sous l’épithèque apparaissent les côtes, très peu saillantes, montrant la dis- 
position pennée et surtout la place des cloisons latérales. 


Le calice est très étendu et très profond relativement au diamètre des polypiers. Les cloisons 
n'apparaissent que dans la proximité de la pointe du polypier, et elles s’observent difficilement, parce 
que cette pointe est constamment enlevée. Autant qu'il nous est possible de les apercevoir sur les 
fragments que nous possédons, nous constatons qu’elles sont droites et qu’elles présentent la dis- 
position pennée. La cloison principale est bien développée, plus courte que les autres. Les cloisons 
latérales, quoique marquées nettement par les côtes sur la surface, ne sont pas très visibles sur la 
coupe transverse. Le nombre total des cloisons varie entre 36 et 42. 


Rapp. et différ. Cette espèce présente les particularités caractéristiques du genre, et se dis- 
tingue en outre de toutes les autres par la minceur extraordinaire de sa muraille. 


Gist et local. Calcaires de la bande g1, à Lochkov et à Brdnik; calcaire blanc de la bande 
f2, à Xonéprus. Spécimens peu nombreux. 


Paterophyllum kuwmile. Poëta. 
PIS 


Polypier exigu, peu élevé, s’élargissant fortement vers le haut. Extrémité inférieure, toujours 
brisée. Hauteur: 8 à 10%, abstraction faite de la pointe brisée; largeur prise sur le bord supérieur : 
16 à 207%. Le bord supérieur est simple et engagé dans la roche. La surface n’est pas lisse, 
mais elle porte des bourrelets horizontaux, ridés, souvent irréguliers, et d'épaisseur variable. Elle 
semble en outre recouverte d’une épithèque assez forte. Aux endroits où apparaissent les côtes, 
on distingue les cloisons latérales, ce qui indique la disposition pennée des cloisons. Celles-ci sont 
visibles dans la partie inférieure du calice très étendu; leur forme est fort simple, et leur nombre 
varie entre 24 et 38. La cloison principale, un peu courbée, dépasse ordinairement toutes les autres 
en longueur; elle est aussi plus épaisse. Les autres cloisons se réunissent au centre du polypier 
dans une petite plaque en fer à cheval, dans l’échancrure de laquelle s’étend la cloison principale. 
L'extrémité interne de cette dernière rejoint parfois la petite plaque. Nous n’avons pas trouvé de 
cloisons de second ordre. 


Rapp. et différ. Les représentants de cette espèce se distinguent nettement de tous les 
autres par leur forme générale, qui répond entièrement au type du genre, ainsi que par leur épi- 
thèque ridée. 


Gis* et local. Les quelques exemplaires très rares proviennent des calcaires de la bande f2, 
à Konëéprus. 
DIT 


212 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Paterophyllum perlatum. Poita. 
PMU 


Les polypiers que nous associons dans cette espèce sont ordinairement engagés dans la roche. 
Quand celle-ci est enlevée, il en reste cependant des parcelles semées çà et là sur la surface. La forme 
générale est turbinée, et s’élargit assez rapidement vers le haut; elle finit, à sa base, en une pointe 
simple. Le bord supérieur est toujours caché dans la roche. La hauteur des polypiers est de 407 
environ; leur diamètre au sommet mesure à peu près 357. 


La surface porte une épithèque presque lisse, ornée en quelques endroits de rides fines. La 
muraille du polypier est épaisse et se compose de lamelles minces et verticales, qui s’exfolient sur 
la surface du polypier. L'intérieur du polypier est très peu accessible. Par suite de la rareté des 
spécimens, nous avons dû nous contenter, pour étudier la structure interne, de faire polir l'extrémité 
inférieure. Les cloisons, disposées régulièrement, sont de deux sortes de longueur. Celles de premier 
ordre, au nombre de 16, s'étendent tout droit de la muraille vers le centre, et montrent la disposition 
pennée, mais faiblement développée. La cloison que l’on peut regarder comme cloison principale est 
plus courte que toutes celles de premier ordre et se trouve dans la ligne médiane. Les cloisons 
de second ordre sont droites, beaucoup plus courtes et aussi nombreuses que celles de premier ordre, 
avec lesquelles elles alternent, en même temps qu'elles s'appuient sur elles. 


Rapp. et différ. Nous ne pouvons pas ranger avec une entière certitude cette espèce dans le 
genre Paterophyllum, parce que l’état défavorable de conservation des spécimens ne nous permet 
pas de distinguer nettement les particularités caractéristiques. Elle contraste avec toutes les autres 
par le développemeut régulier des cloisons de deux ordres. 


Gis* et local. Bande g3. Voisinage du Moulin de Burian, près de Choteë. Exemplaires rares. 


II. Ordre des Zoantharia tabulata. 


I°° famille: Favositidae. 


La famille que nous allons étudier comprend les formes typiques de l’ordre des fabulata, dont 
la plus importante est représentée par le genre Favosites. Les caractères principaux consistent en 
ce que les individus se composent de cellules tubuliformes, longues, ordinairement à section trans- 
verse polygonale résultant de la pression latérale, à murailles indépendantes, pourvues d’orifices ronds 
et bien marqués, auxquels on a donné le nom de pores. 


Dans ces pores réside un caractère qui assigne aux fabulata une place à part parmi tous les 
autres Coraux connus jusqu'à ce jour. C’est à cause de leur existence que quelques savants ont 
associé directement les polypiers tabulés aux Hexacoralliaires dans le groupe des Perforés. Mais 
cette place ne nous semble pas leur appartenir, car les pores exactement limités, qui sont par- 
fois pourvus d’un bord distinct et occupent en outre une place régulière, ne sauraient être comparés 
aux orifices des murailles des Perforés, qui sont tout à fait irréguliers, distribués sans ordre et ja- 
mais ronds. 


De plus, les pores des fabulata étaient en connexion directe avec les parties molles internes 
de l’animal. En effet, dans l’intérieur des tubes de quelques espèces de Favosites, et surtout de 
quelques formes provenant du Silurien de l'Amérique, on observe une petite lame ou écaille sail- 
lante, tectiforme, située au-dessus de chaque pore. Il est impossible, selon nous, de ne pas voir 


SUR LES ANTHOZOAIRES 213 


dans cette disposition une certaine importance pour les conditions vitales de l’animal. D’après l'opinion 
de Beecher, les pores des murailles des éabulata représenteraient les endroits où les nouveaux bour- 
geons sortaient du polypier mère. 


Un autre caractère de la famille des Favositidae, en même temps commun à tous les fabulata, 
consiste dans le manque total de cloisons, ou bien dans leur développement tres réduit. 


Genre Favosiles. Lamarck. 
PI. 72 à 95, 100, 102, 105, 106. 


Ce genre appartient aux fossiles les plus importants des dépôts paléozoïques. Il est le type 
principal des éabulata, et se rencontre dans les terrains paléozoïques du monde entier, où il est 
représenté par des espèces nombreuses. 


Le bassin silurien de la Bohême en renferme également plusieurs espèces ou variétés, qui 
possèdent souvent des caractères très intéressants, inconnus jusqu’à ce jour dans d’autres formes, ou 
du moins n’atteignant pas dans celles-ci le même degré de développement. 

Nos observations sur ce genre seront exposées dans les chapitres qui suivent: 

1. Aperçu historique. 
2. Forme générale des colonies. 
3. Forme et distribution des polypiérites. 
4. Epines cloisonnaires. 
Forme et distribution des pores. 
6. Planchers. 
7. Groupement des espèces de Favosites, en Bohême. 
8. Liste des espèces étrangères connues jusqu’à ce jour. 
9. Distribution géologique. 
10. Description des espèces. 


1. Aperçu historique. 
Il est clair qu’une forme générique si répandue, citée dans presque toutes les descriptions 
des dépôts anciens comme une apparition typique, a dû être l’objet de nombreux travaux. 
Nous allons passer en revue très succinctement les ouvrages les plus importants, où le genre 
Favosites est étudié. 
1714. D. S. Buttners décrit et figure sous le nom de ,fuber sive globus corallinus* plusieurs 
fossiles appartenant à ce genre. (Coralliogr. subterranea.) 


1728. Bromel fait également mention de fossiles qui peuvent être rapportés à ce genre 
(Lithogr. sueccana.) 


1719. Fought étudie les coraux des régions de la Baltique, et cite sous le nom de Corallium 
gothlandicum une espèce du genre Favosites. (Linnée Amoen. Acad.) 


1801. Lamarck présente la même forme, qu'il appelle Tubipora prismatica. (Syst. des animaux 
sans vertèbres.) 


1808. Parkinson décrit une espèce de Favwosites, à laquelle il donne le nom de Madrepora 
fascicularis. (Org. Rem. former Worlds.) 


9214 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1816. Lamarck établit le genre Favosites et en donne la diagnose suivante, que nous repro- 
duisons: ,Polypier pierreux, simple, de forme variable, et composé de tubes parallèles, prismatiques, 
disposés en faisceaux. Tubes contigus, pentagones ou hexagones, plus ou moins rapprochés, rare- 
ment articulés.“ 


Il donne en même temps la description des deux espèces, Fav. alveolata et gotlandica. 


Quoique ce savant n'ait connu qu'imparfaitement le genre Favosites, puisqu'il a ignoré l’exis- 
tence des pores, c’est-à-dire l’un des caractères les plus importants, sa diagnose était, à cette époque, 
tout à fait suffisante pour faire reconnaître cette forme. (ist. des anim. sans vertèbres.) 


1820. Defrance étend la diagnose de ce genre sans ajouter de nouvelles observations. (Diction. 
scienc. nat. XVI.) 


1824. Lamouroux donne un aperçu succinct de la conformation de Favosites. (Encyclop. 
zoophyt.) 


1826. E. Boullier décrit, dans un article tombé aujourd’hui dans l'oubli, une espèce nouvelle 
provenant du Dévonien de Laval. Il signale le premier la présence des pores, dont il cherche 
à expliquer la fonétion. La priorité de la découverte des pores appartient donc à ce savant et 
non à Goldfuss, qui n’a constaté leur existence que trois ans plus tard. Sur la figure très réussie 
que Boullier donne de lPespèce nouvelle, Æavos. punctata, on n’a dessiné qu’une seule rangée de 
pores sur les murailles des polypiérites. (Méim. sur une espèce de pol. foss. rapportée à Favosites). 


1829. Dans son grand ouvrage, Goldfuss décrit ce genre sous le nom de Calamopora. Il 
appelle l’attention sur les pores, que Boullier avait trouvés avant lui, et donne une description exacte 
des planchers. En outre, il introduit 8 espèces avec des variétés. (Petrif. Germaniae.) 


1831. En décrivant les fossiles paléozoïques, Steininger n’a pas limité avec assez de précision 
le genre Favosites. Il établit pour les espèces ramifiées le genre nouveau Thammopora. (Mém. Soc. 
géol. de France.) 


1832. Morren cite ce genre dans sa liste des Anthozoaires. 


1836. Fischer de Waldkeim mentionne 5 espèces de Æavosites, provenant du terrain silurien 
de la Russie. (Oryctogr. du gouvern. de Moscou.) 


1836. A. J. Corda décrit sous le nom de Calamopora acanthopora Sternberg une espèce prove- 
nant des masses de calcaires près de Beraun. (Verh. vaterl. Museums.) 


1836. Phillips cite quelques espèces du Carbonifère. (Zustr. of géology Yorkshire). 


1837. Hisinger indique dans son ouvrage Lethaea suecica 4 espèces et 2 variétés, qu’il associe 
sous le nom générique Calamopora, et qui proviennent du Silurien supérieur de Gothland, 


1839. Dans l'ouvrage de Murchison, S#lurian system, Lonsdale étudie les Coraux, auxquels 
il associe les Polypiers, les Bryozoaires et les Graptolites, et fait la description de 6 espèces de 
F'avosites. 

1842. E. Eichwald cite, parmi les fossiles du Silurien de la Russie, 2 espèces de Favosites 
de l’Esthland, et 3 de l’île Dagô. (Urweli Russl. IL.) 


1845. Le même savant signale l'apparition fréquente des Coraux dans le Silurien de la Russie, 
et cite 3 espèces de Favosites, provenant de Kamenec Podolski et également représentées dans l’île 
de Gothland. (Urwelt Russlands. IIL.) 


1850. D'Orbigny reproduit la diagnose générique de Fawosites, mais il la réunit avec celle 
d’Alveolites, et cite 16 espèces, dont la plus récente apparaît dans la formation triasique. (Podr. 
paléon. géol. stratig.) 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 215 


1851—1855. M° Coy donne les noms de 5 espèces de Favwosites, parmi les coraux du Silurien 
de l'Angleterre. (Descrip. british. paleoz. fossils.) 


1852. Dans l’Æsquisse géologique du Vol. I de son ouvrage, Barrande fait, à plusieurs re- 
prises, mention des Anthozoaires et du genre Favosites. Mais la détermination des formes qui appa- 
raissent en Bohême n'étant pas définitive à cette époque, les noms ont été pour la plupart changés 
depuis. Calomopora est cité dans les étages D, E et F. Barrande donne, p. 91, une liste des es- 
pèces communes entre la Bohème, l'Angleterre, la Suède et la France. Nous y trouvons: Favosites 
gothlandica, alveolaris, fibrosa, polymorpha et spongites. (Syst. silur. de la Bohème.) 


1852. J. Hall réunit dans deux volumes de son grand ouvrage sur le Silurien de l'Etat de 
N. York les descriptions des espèces nouvelles du groupe de Niagara. Il range les spécimens pourvus 
de cloisons spiniformes dans un genre nouveau, Astrocoenium, dont il décrit quatre espèces nou- 
velles. (Palaeont. of. N. York.) 


1860. Clarke W. B. cite 3 espèces de Favosites, provenant du Silurien supérieur de la Nou- 
velle-Galles du Sud, Australie. (Research. South Goldfields N. South Wales.) 


1860. K. Roemer décrit du Silurien supérieur de West Tennessee (Amérique) 5 espèces de 
Favosites, parmi lesquelles se trouve une nouvelle variété de Æav. Forbesi, savoir var. discoidea. 
(Silur. fauna West Tennessee.) 


1861. Le même savant constate la présence de Fav. aspera dans le Diluvium de l'Allemagne. 
(Foss. fauna sil. Diluv. Sadewitz.) 


1863. Billings rapporte la découverte de l'espèce très répandue Fav. gothlandica, dans le 
groupe de Hudson River (Canada) (Report geol. Survey Canada.) 


1865. Dans sa Défense des Colonies III, Barrande cite, sans la décrire, une espèce nouvelle, 
qu'il nomme Calamopora bohemica, et qui provient de la bande g1, près de Svagerka, ainsi que de 
la bande g3, près du Moulin de Burian. 


1566. E. Billings fait connaître 2 espèces nouvelles du Silurien inférieur du Canada, et, en 
même temps, il cite 2 autres espèces déjà connues et recueillies dans le groupe d’Anticosti. (Catalog. 
sil. foss. Antic.) 


1868. Dans la liste que Barrande a dressée des Polypiers siluriens de la Bohême, nous trou- 
vons Fav. bohemica, provenant des bandes g1 et g3 de Hluboëep, Fav. gothlandica et polymorpha, 
de la bande e2. (Bigsby Thesaurus siluricus.) 


1870. Dans le Tableau des subdivisions verticales du Bassin silurien de la Bohême, dressé 
par Barrande, dans la Défense des Colonies, IV, on trouve, dans la colonne destinée aux principaux 
caractères paléontologiques, les remarques suivantes: , Bande e2, polypiers très nombreux. — Bande 
f2, polypiers fréquents.“ Plus loin, p. 127, Barrande, parlant des Polypiers, s’exprime ainsi: ,La 
même colonie de Beränka nous a fourni de rares spécimens de cette famille. L'un d’eux, nous 
montrant distinctement les pores sur les angles des cellules, paraît appartenir à l'espèce, Calamopora 
alveolaris Goldf. Les autres ne permettant pas d'observer la position de leurs pores, nous les 
avons rapportés à Calamop. Gothlandica Goldf. dans notre Æsquisse géologique (Vol. I). Mais il est 
possible qu’ils soient spécifiquement identiques avec le premier spécimen mentionné.“ — ,Les Poly- 
piers de ce groupe sont jusqu'ici inconnus dans notre faune seconde. Au contraire, ils commencent 
à apparaître dans la bande e1, et ils sont fréquents dans la bande e2. Après une intermittence, 
durant la bande f1, ils reparaissent dans la bande f2, avec une nouvelle fréquence et aussi avec 
de nouvelles apparences spécifiques,“ 


916 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Nous ferons encore observer que l'espèce Fav. alveolaris Goldf., qui appartient au terrain 
silurien, a reçu le nom de Faw. aspera d’'Orbigny. 


1875. Tromelin et Lebesconte, en décrivant les fossiles paléozoïques de l'Ouest de la France, 
font aussi mention des Polypiers, entre autres, de l'espèce Favos. aspera dans la faune troisième. 
À propos de cette forme, ils reproduisent les observations de Barrande et disent qu’elle se trouve 
dans la Colonie intercalée dans la bande d5. De plus, s'appuyant sur les indications de Barrande, 
ils signalent la présence de Favos. fibrosa et gothlandica dans l'étage E, en Bohême. (Catal. raison. 
foss. silur. dép. Maine-et-Loire.) 


1876. C. Rominger décrit les Coraux du Silurien supérieur et du Dévonien du Michigan. 
Il cite dans ce travail un grand nombre d’espèces nouvelles, dont plusieurs ont été reconnues plus 
tard comme synonymes. Voici la liste des formes citées dans cet ouvrage: ÆFavos. favosus, 
niagarensis, hispidus*, venustus, obliquus*, pyriformis, hemisphaericus, Emmonsi*, hamiltonensis*, 
epidermatus*, canadensis, tuberosus*, Winchelli*, radiatus*, nitella*, placenta*, radiciformis*, limi- 
taris*, clausus*, intertextus* et digitatus*. Les espèces nouvelles, introduites par l’auteur, sont 
accompagnées d’un astérique. ((eol. Surv. of Michigan.) 


1876. Dans la continuation de son grand ouvrage sur la Paléontologie de N.-York, J. Hall 
figure sur plusieurs planches des Coraux dévoniens, parmi lesquels se trouvent beaucoup d'espèces 
de Favosites. (Pal. of N-York. — Illustration of devon Fossits.) 


1879. Dans son ouvrage célèbre sur les Tabulata, que nous aurons souvent l’occasion de citer, 
Nicholson établit les principaux caractères de ce genre. Il est le premier à démontrer que les 
dimensions des polypiérites varient beaucoup chez les espèces du genre Favosites, et que, par con- 
séquent, elles ne sauraient être considérées comme un caractère distinctif. Attachant une plus grande 
importance à l’uniformité, aussi bien qu’à la dissemblance des polypiérites dans chaque colonie en 
particulier, il place le groupe qui se distingue par le premier des caractères cités, avec Favos. goth- 
landica pour type, vis-à-vis de Favos. Forbesi, type du second groupe, dans lequel les polypiérites 
sont de deux formes différentes. 11 reconnait en même temps la synonymie d’un très grand nombre 
de dénominations nouvelles. 


Dans le cours de nos recherches, nous avons eu presque toujours l’occasion de confirmer les 
opinions de Nicholson, et la répartition de nos espèces dans différents groupes est basée sur les 
observations de cet auteur. (Séructure Affinities Tabulate Corals.) 


1879. Hall fait connaître une espèce nouvelle, ainsi qu’une variété de Favos. Forbesi (occi- 
dentalis), provenant du groupe de Niagara (Central Indiana). 28" ann. Rep. N. York, St. Museum, 
Nat. Hist.) 

1882. G. Lindstrôm étudie les Polvpiers du Silurien de la Russie septentrionale et de la 
Sibérie. Nous trouvons dans son travail 6 espèces de Favosites, qui proviennent du Silurien supé- 
rieur. (Xoen. svenska vet. akad. Handl. IV.) 


1882—1885. Koch publie ses études sur la reproduction agame des Coraux paléozoïques, et 
étudie dans quelques passages le mode de gemmation encore peu connu chez les représentants du 
genre Favosites.  (Palacontographica.) 


1886. Waagen et Wentzel décrivent les Polypiers du Salt Range des Indes Orientales et 
publient sur la famille des Favositidae et sur chacun des genres de nombreuses observations géné- 
rales, auxquelles nous faisons plus d’un emprunt. (Palaeont. Indica XIIL.) 


1890. Ortmann expose dans une étude très claire ses observations sur la reproduction des 
Coraux, et cite, entre autres, quelques Coraux tabulés. (Zeitschrift für wissenschaftl. Zoologie.) 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 217 


1892. N. Lebedeff cite 3 espèces de Æavosites provenant du Silurien supérieur de Tirman 
(Russie septentrionale). (Mém. Com. géol. St Pétersbourg, 12). 


1894. W. Weissermel fait la description des Coraux qui proviennent du Diluvium de l'Est 
de la Prusse, de la partie orientale de l'Ouest de la Prusse et du Silurien du Nord. Parmi les 
espèces citées, il s’en trouve 3 du genre Æavosites, déjà connues dans d’autres contrées, savoir: 
Fav. gotlandicus, Forbesi et Bowerbanki. — Une quatrième, Favosites lamellicornis, est actuellement 
associée au genre Pachypora. (Zeitschr. d. deutsch. geolog. Gesellsch.) 


1895. Dans son étude sur les Heliolhithidae du terrain silurien de la Bohême, Wentzel présente 
aussi quelques observations sur les pores des Æavositidae. (Denkschriften d. k. Alademie d. Wissen- 
schaften, Wien.) 


1897. Weissermel compare entre eux les genres Roemeria, Favosites et Syringopora. I] fait 
du premier une étude tres détaillée, et publie sur le genre Favosites des remarques fort intéressantes 
en ce qui concerne le mode de reproduction. (Zeitschr. d. deutsch. geolog. Gesellsch.) 


2. Forme générale des colonies. 


Il n'existe guère de genres où la forme extérieure des colonies se présente sous des aspects 
aussi variés que dans le genre Favosites. 


Le plus souvent, ce sont des masses irrégulières ou hémisphériques, ou bien des plaques 
épaisses, qui atteignent parfois des dimensions considérables, car, chez plusieurs d’entre elles, le 
diamètre maximum est quelquefois de 25°*. L'ensemble des colonies présente aussi l'apparence 
d’une massue, et souvent même d’un cylindre. Les formes dendroïdes et sphériques sont rares, 
surtout ces dernières. 


On reconnait presque toujours, sur le côte inférieur des colonies, une surface par laquelle elles 
étaient fixées aux corps étrangers. Les colonies entièrement sphériques font seules exception, et ne 
montrent jamais de surface d'attache. Celle-ci est large dans les colonies déployées, qu’elles affectent 
la forme soit de tubercules, soit de plaques épaisses. Dans les colonies claviformes et cylindriques, 
le côté inférieur se rétrécit fortement, et forme une espèce de tronc, à l'extrémité duquel la surface 
d'attache s’observe en général nettement. 


Les colonies sphériques, tuberculeuses, où les polypiérites rayonnent du centre vers toutes les 
directions, semblent s'appuyer sur un corps étranger, qui aurait servi de point initial à la formation 
de la colonie. Un exemplaire recueilli dans la bande g1, que sa conservation défectueuse nous 
empêche de déterminer avec certitude, porte au centre un fragment mince de tige de Crinoïde, autour 
duquel la colonie s’est développée. 


Quelques spécimens, surtout les formes turbinées du groupe de Æavos. Forbesi, sont pourvus 
d’une épithèque assez forte sur la face inférieure, et ornée de rides à la surface, Le côté 
inférieur d’un grand nombre d’autres colonies plus épaisses porte comme des restes de l’épithèque, 
qui aurait été usée. 

D’après ce qui précède, il est impossible de voir un caractère spécifique distinctif dans l'existence 
de l’épithèque. 


3. Forme et distribution des polypiérites. 


La colonie se compose de polypiérites prismatiques, allongés, la plupart du temps pressés les 
uns contre les autres, ou bien, mais plus rarement, isolés et parallèles entre eux. Nous pouvons 
reconnaître 3 modes distincts dans l’arrangement de ces éléments : 

28 


218 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1. Les polypiérites, à partir de la surface d’attache, divergent en se dirigeant vers le haut, et 
s'ouvrent à la surface supérieure de la colonie. Il est clair que l’étendue de la surface d'attache 
est en rapport direct avec le degré de divergence des polypiérites. Si cette surface est grande et 
plane, la divergence est peu sensible, et les polypiérites s'élèvent presque verticalement. Au con- 
traire, si elle est de peu d’étendue, la divergence est considérable, et, dans ce cas, les polypiérites 
situés sur les côtés opposés de la colonie forment entre eux une ligne droite. La forme extérieure 
de ces dernières colonies est hémisphérique; la section verticale montre les polypiérites disposés 
en éventail. 


Cette disposition des polypiérites s’observe dans un grand nombre d'espèces, parmi lesquelles 
il convient de citer celles aux colonies hémisphériques ou claviformes, telles que gothlandicus, 
Forbesi, asper. 


2. Les polypiérites rayonnent obliquement autour d’un axe imaginaire, suivant la ligne médiane 
de la colonie. Dans ce cas, la forme extérieure de la colonie est cylindrique, parfois dendroïde. 
Cette disposition est particulièrement développée dans l'espèce, Favos. baculoides, ainsi que dans 
quelques formes apparentées de l'espèce Æav. Forbesi, comme p. ex. Fav. bohemicus. Ces sortes 
de colonies possèdent habituellement une surface d'attache bien distincte. 


3. Les polypiérites des colonies sphériques partent du centre et rayonnent dans toutes les 
directions. Ces colonies ne portent point de surface d'attache, et les orifices des polypiérites 
recouvrent la surface entière. Par suite de cette conformation, on serait tenté de croire que ces 
colonies n'étaient pas fixées, mais qu’elles flottaient librement. Parmi les espèces qui revétent cette 
forme, nous citerons Fav. Barrandei et ses variétés. 


Dans notre essai de groupement des espèces de Favosites, nous considérons comme caractère 
important la disposition des polypiérites dans la colonie. 


Les polypiérites sont indépendants, c'est-à-dire que chacun d'eux, tout en adhérant par ses 
murailles à ceux qui l'entourent, est limité de telle manière qu'il forme constamment un individu 
à part. 

Examinés à la lumière par transparence sur les coupes minces transverses, PI. 106, fig. 4, les 
polypiérites offrent l'aspect d’un réseau à mailles polygonales. Celles-ci représentent les sections 
transverses des polypiérites et de leurs murailles pressées les unes contre les autres. Presque 
partout, on voit distinctement que chaque muraille est double, c’ad. composée de deux lamelles 
appartenant à deux polypiérites voisins. En effet, au milieu de la section transverse de deux 
murailles contiguës, court une strie noire, quelquefois blanche, qui la partage en deux et circonserit 
le polypiérite. Il est facile de se rendre compte de la nature de cette strie, car, en quelques endroits, 
surtout aux angles du polypiérite, elle est remplacée par une fente. 


Chez quelques formes où les polypiérites divergent fortement, ces derniers sont beaucoup moins 
étroitement serrés près de leur extrémité supérieure et ils y paraissent plus indépendants qu'à lin- 
térieur de la colonie. Leurs angles sont alors moins prononcés et plus arrondis, ce qui démontre 
une fois de plus l'indépendance de ces éléments dans le genre Favosites. 


L’épaisseur de la muraille est assez variable; elle dépend des circonstances dans lesquelles la 
fossilisation s’est effectuée. Quelquefois, les murailles sont revêtues, de chaque côté, de dépôts 
calcaires cristallins et de couleur foncée; elles semblent en ce cas beaucoup plus épaisses que celles 
qui, en d’autres endroits de la colonie, sont dépourvues de ces couches de calcaire. 


La section transverse des polypiérites est polygonale, généralement hexagonale, surtout quand 
la colonie ne contient que des polypiérites de forme semblable et de dimensions égales. Mais quand 
les polypiérites sont de dimensions différentes, leur section transverse possède 4, 5, 7 et même 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 219 


A 


x 


8 pans. Les polypiérites à section octogonale présentent un intérêt tout particulier, et nous aurons 
plus d’une fois l’occasion de revenir sur cette conformation dans le cours de nos études sur le genre 
Favosites. 


En mesurant les polypiérites, nous avons pu constater une grande variation dans les dimensions. 
Chez les formes de la Bohême, le diametre des polypiérites varie de 0.57% à 5, 


Nicholson à démontré qu’une même espèce ne possède pas toujours des polypiérites de même 
grandeur et que les dimensions de ces éléments varient souvent dans la même colonie. 


Considérée au point de vue des dimensions des polypiérites, la distribution de ces derniers se 
fait de 3 manières distinctes, typiques chez un grand nombre de formes, mais un peu moins marquées 
chez d’autres, d’où il résulte que l’on peut reconnaître certains degrés intermédiaires entre les 
différents modes de distribution des polypiérites. 


Dans nos observations sur la diversité d'aspect que présente la distribution des polypiérites, 
ainsi que dans la description des espèces, nous nous servons parfois du terme cellule, par la raison 
que, dans les sections transverses, les polypiérites apparaissent en forme de cellules. 


1* mode de distribution. — Les cellules d’une colonie sont semblables entre elles. Çà et là 
par exception, il s’en trouve une plus petite que les autres; elle provient, selon toute apparence, 
d’un individu plus jeune. 

Plus J 


Cette uniformité des polypiérites constitue une particularité typique pour quelques espèces, et 
caractérise le groupe de Æavosites gothlandicus. 


Les cellules sont généralement hexagonales, et forment un réseau régulier. 


Quand nous disons que, dans une seule et même espèce, les polypiérites sont semblables, nous 
n’entendons pas par là que tous possèdent des dimensions égales dans toutes les colonies de cette 
espèce; au contraire, nous en trouvons souvent de grandeur différente dans les colonies appartenant 
à la même forme spécifique. Nous voulons dire ici que les polypiérites ne sont égaux entre eux que 
dans chaque colonie prise séparément; ainsi, p. ex., dans l’espèce Fav. gothlandicus, les cellules des 
colonies de notre terrain ont à peu près une largeur de 3 »un, tandis que celles du Silurien des 
Etats-Unis, tout en étant semblables, atteignent parfois une largeur de 6 »m. 


9ème mode de distribution. Les colonies sont composées de cellules inégales, de dimensions 
différentes, et sont entre-mélées sans ordre. Tous les diamètres, depuis les plus petits jusqu'aux 
plus grands, y sont représentés. Il résulte de cette irrégularité que les cellules diffèrent aussi les 
unes des autres par le nombre de leurs côtés; nous en trouvons à 4, 5, 6 et même à 7 pans. Ce 
mode de distribution se rencontre fort rarement. Nous le considérons comme intermédiaire entre 
les deux autres. On l’observe dans les colonies du groupe qui a pour type l'espèce Fav. hemi- 
sphaericus, où le diamètre des cellules varie de 0°5 mn à 2°5 mm. 


a 


3ème mode de distribution. Les colonies se composent de deux sortes de cellules, bien distinctes 
sous le rapport de la grandeur. Les unes sont petites, et, sans être tout à fait égales entre elles, 
ne dépassent pas certaines dimensions. Les autres sont grandes, et ne sont jointes aux premières 
par aucune forme intermédiaire. 


Dans ce mode de distribution, les petites cellules, au nombre de 8 ordinairement, se groupent 
autour d’une grande qui possède ainsi plus de côtés que dans la distribution régulière, et 
que nous désignons par la dénomination de grande cellule octogonale. Le nombre des côtés varie 
chez les petits polypiérites; il est le plus souvent de 4 à 5, et quelquefois de 6. 


L'apparition de polypiérites de deux grandeurs différentes constitue pour le genre Favosites 
un caractère que l’on peut considérer comme avant-coureur de la conformation typique qui s’observe 
28* 


290 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


chez les représentants de Heliolithes et qui consiste dans l'existence de deux sortes de cellules bien 
distinctes, savoir: les cellules grandes, macropores, et les cellules du cœnenchyme. 


Cette opinion est également confirmée par ce fait que, chez quelques formes de l'Amérique, 
p. ex. dans l’espèce dévonienne Favosites Argus (Hall, Palacont. of New-York 1876), les grandes 
cellules octogonales possèdent un rebord qui les fait saillir au-dessus des autres. 


La différence des dimensions des polypiérites nous a servi de base pour établir les groupes, 
dans lesquels nous rangeons les espèces de ce genre. 


De même que chez certaines espèces étrangères, surtout dans quelques-unes de l’Amérique, on 
distingue parfois dans les formes de la Bohême une sorte d’opercule fermant l’orifice de chaque 
polypiérite. Ce soi-disant opercule se compose d’une lamelle calcaire, très mince, dont la croissance 
est indiquée par des stries concentriques d'une grande finesse. Nous avons observé de ces opercules 
dans les colonies de nos espèces Fav. Gothlandicus et Tachlowitzensis, mais ils sont très rares. 


Il nous semble que ces soi-disant opercules ne sont autre chose que les derniers planchers des 
polypiérites. Ceux-ci apparaîtraient par suite du frottement qui a usé la colonie. On ne saurait 
donner d’autre explication de cette particularité, et, à notre avis, il est impossible de voir ici une ana- 
logie quelconque avec les opercules de quelques familles des Coraux rugueux, p. ex. de celle des 
Calceoidea. 


En ce qui concerne le mode de reproduction, il est très difficile, dans ce genre completement 
éteint, d'observer le commencement de l'apparition d’un nouveau polypiérite, car ce dernier ne 
s'aperçoit que quand il est déjà entièrement formé, pourvu de murailles, et qu'il se trouve à côté 
des autres plus âgés. 


Dans leur ouvrage cité dans notre Aperçu historique, p. 841, M. M. Waagen et Wentzel s’ex- 
priment comme suit à ce sujet: ,La propagation ou gemmation, chez les Favositidae, est intermurale, 
cad. que le nouvel individu prend naissance dans la partie de la masse animale molle qui revêt le 
polypier entier et qui correspond à la lamelle murale primaire de Ja masse calcaire. Il se forme 
par gemmation dans l'enveloppe externe d'un des individus contigus, et quand la muraille calcaire 
commence à se former; la lamelle murale primaire qui s'étend entre deux individus adultes est 
forcée de se partager en deux, et de faire place au nouvel intrus.“ 


Les mêmes savants mentionnent comme un autre mode de reproduction la fissiparité simple, 
qui se produit par l'apparition d’une muraille verticale, sur un côté et à l’intérieur du polypiérite. 
Cette muraille pénètre dans la loge viscérale et la partage en deux. 


Fig. 13. Fav. asper. Coupe verticale montrant la Fig. 14 ‘Fav. fidelis. Coupe verticale montrant le 
communication du jeune polypiérite avec la cellule-mère. bourgeonnement. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 221 


La fissiparité a été constatée dans quelques espèces, p. ex., d’après Weissermel, dans Fav. 
rariporus, polymorphus, et dans notre espèce Fav. fidelis. Une cellule-mere s’étend considérablement 
dans le sens de la largeur, il en résulte un lobe latéral et étroit, qui est plus tard isolé par une 
muraille et devient en croissant une cellule indépendante. 


« 


Quant à la reproduction par gemmation, Weissermel rapporte dans la publication déjà citée, 
que l’on distingue souvent, sur les coupes verticales prises au travers des colonies de ce genre, la 
dépendance qui existe entre le jeune polypiérite et la cellule-mère. Nous avons également distingué 
ces particularités chez les espèces Fävos. asper et fidelis; nous les exposons dans le texte, fig. 13 
et 14. 


Dans l'espèce Æav. fidelis, une coupe mince tangentielle montre une irrégularité dans le par- 
cours de la muraille, en ce que celle-ci forme des plis. Ce phénomène, visible sur la fig. 15 du 
texte, semble avoir quelques rapports avec le mode de reproduction. 


3. Epines cloisonnaires. 


Quelques espèces du genre Æavosites possèdent dans l’intérieur des polypiérites un certain 
nombre de lamelles présentant l'aspect de cloisons spiniformes et rayonnant de la muraille vers le 
centre, qu’elles n’atteignent que rarement. Ces lamelles sont ordinairement courtes, tantôt fines, 
tantôt lécérement épaissies. D’après nos observations, leur nombre ne saurait étre déterminé d’une 
manière générale, car il diffère dans chaque polypiérite. Il convient donc de modifier ici la diagnose 
établie par Milne Edwards et Haime, d’après laquelle certaines espèces posséderaient un nombre 
constant et déterminé de cloisons. 


Si un fragment de la muraille s’est, par hasard, détaché du polypiérite et que nous puissions 
examiner l’intérieur, nous constatons que les lamelles sont implantées sur la face interne de la muraille, 
soit comme des épines, soit comme des tubercules plus ou moins saillants; de plus, qu’elles sont 
perpendiculaires à cette muraille, ou bien relevées un peu obliquement vers l’orifice du polypiérite. 
La plupart du temps, leur distribution est irrégulière; elles sont disposées en rangées perpendicu- 
laires, dans quelques formes du groupe Forbesi. 


L'existence des épines cloisonnaires se retrouve dans une ou plusieurs colonies de chaque 
espèce; elle n'offre donc rien de particulierement caractéristique pour la détermination des formes 
spécifiques de ce genre. 


Nos matériaux renferment un grand nombre de colonies, dont un côté possede des polypiérites 
à épines cloisonnaires, et l’autre, des cellules vides. De ce qui précède il ressort évidemment que 
Hall était dans l'erreur, lorsqu'il a éliminé du genre Æavosites les formes pourvues de cloisons pour 
les réunir dans le genre nouveau Astrocoerium. 


Dans la plupart des cas où elles se présentent, les soi-disant épines cloisonnaires sont peu 
distinctes et apparaissent, dans les coupes tangentielles, comme des groupes de cristaux de couleur 
un peu plus foncée que la muraille des polypiérites, et l’on peut se convaincre que ce ne sont 
pas là des éléments de la même importance que les cloisons. Dans quelques espèces qui possèdent 
des pores nombreux, chacun de ces derniers est surmonté d’une protubérance en forme de toit. 
Chez les formes à épines nombreuses, les coupes verticales en montrent deux qui se dirigent l’une 
vers l’autre, mais sans se rejoindre, particularité qui à fait croire à l'existence de planchers incom- 
plets, possédant une ouverture centrale ronde et qui est entièrement inconnue dans ce genre, où ces 
planchers ne se rencontrent jamais. 


299 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


5. Forme et distribution des pores. 


Les parois externes des polypiérites sont rarement lisses; elles portent souvent des rides trans- 
verses et des stries. Parfois, elles sont parsemées de granules groupés en figures géométriques, 
p. ex. en aires carrées. 


Certains auteurs signalent aussi chez les espèces étrangères une ornementation composée de 
filets longitudinaux; mais nous n’en trouvons aucune trace dans les formes de la Bohéme, où elle 
serait tout au plus représentée par de faibles rainures longitudinales. 


Les murailles sont traversées par des ouvertures ou pores arrondis, soit simples, soit entourés 
d’un bourrelet concentrique, et dont la distribution, très variée, diffère souvent dans une même 
colonie. Les principales variations que nous observons dans les espèces de notre bassin peuvent se 
résumer ainsi: 


1. Les pores, disposés en deux séries verticales sur les pans muraux, alternent entre eux. 


Cette distribution, qui est la plus régulière, caractérise les formes typiques, telles que Fav. 
gothlandicus. Il existe cependant un grand nombre d'exceptions à cette règle; ainsi les pores, au 
lieu d’alterner, peuvent étre opposés, ou bien il arrive que quelques pans muraux, étant trop étroits, 
ne possèdent qu’une série de pores, et que d’autres, qui sont larges, en portent trois. Ces variations 
se rencontrent quelquefois sur le même spécimen. 


2. Les pores sont très nombreux, forment sur chaque pan 3 à 5 séries verticales, et ne pré- 
sentent aucune alternance. Cet arrangement des pores s’observe chez les spécimens de notre espèce 
Favos. fidelis, et paraît se rencontrer sur plusieurs autres formes des contrées étrangères. 


3. Les pores, au lieu d’être répartis sur les pans muraux, comme dans les deux cas qui 
précèdent, sont situés sur les arêtes du prisme, au sommet d’un petit mamelon. Nous trouvons ce 
mode de distribution principalement dans les espèces Favos. alveolaris Goldf., et Favos. asper 
d’Orbigny, que nous aurions peut-être réunies dans un sous-genre à part, si cette disposition des 
pores ne se rencontrait fréquemment sur les colonies de la première catégorie mentionnée ci-dessus, 
et qu'elle ne fût reliée à cette dernière par de nombreuses variations intermédiaires, dont la 
plus commune consiste en ce que les rangées de pores s'étendent jusqu'auprès des arêtes, avec les- 
quelles elles sont parallèles. 


Il arrive aussi, p. ex. comme dans la war. ? minima de l'espèce Fav. Barrandei, que les 
rangées sont séparées des arêtes par une bordure particulière. 


Chez quelques espèces étrangères, il existe, dans l’intérieur des cellules, des écailles tectiformes 
et saillantes, situées au-dessus des pores, qu’elles protègent. Comme nous ne savons rien de précis 
sur l’organisation interne des animaux, il nous est impossible de connaître la fonction de ces toits 
minuscules; il semble que ce ne sont autre chose que les soi-disant cloisons spiniformes, décrites plus 
haut, qui se trouvent au-dessus de chaque pore dans les espèces où ceux-ci sont nombreux. On 
voit par là que la place occupée par les pores était loin d’être due au hasard, et qu'ils 
jouaient un certain rôle dans l’organisation interne de l'animal. Il est probable que les pores ont 
rempli quelque fonction dans la reproduction; toutefois nous ne pensons pas, comme Beecher 
l’admet, qu’ils indiquent les issues d’où émanaient les jeunes bourgeons, parce que leur nombre est 
relativement très élevé, et qu'ils sont la plupart du temps distribués régulièrement, ainsi qu’on 
lobserve sur les spécimens de la Bohème. 


Jusqu'à ce jour, on n’est pas encore parvenu à interpréter d’une manière tout à fait sûre la 
signification morphologique des pores des Coraux tabulés. Il paraitrait seulement prouvé qu'ils ont 
servi à relier entre elles deux -cellules voisines, et qu’ils peuvent, dans certains cas, comme dans 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 223 


l'espèce Fav. asper, prendre la forme de petits tubes, qui unissent deux polypiérites contigus, et que 
l’on serait tenté de comparer aux stolons du genre Syringopora, comme Wentzel l’a fait A une 
assimilation complète de ces deux sortes d'éléments s'oppose le grand nombre des pores, ainsi que 
leur distribution régulière. 


6. Planchers. 


Il existe, dans l’intérieur des polypiérites, des planchers horizontaux ordinairement très nom- 
breux, situés à des distances variables et divisant presque toujours entierement les polypiérites en 
loges irrégulières et inégales entre elles. 


Dans un grand nombre d'ouvrages qui traitent du genre Favosites, on trouve encore jusqu’à 
ce jour la description de planchers soi-disant incomplets, qui se distinguent des autres par une 
ouverture centrale. En réalité, ces sortes de planchers n’ont jamais été observés. C’est en exami- 
nant les coupes verticales des colonies de Favosites que l’on a été amené à croire à leur existence. 
Chez beaucoup de colonies à épines cloisonnaires nombreuses, on rencontre très souvent deux de ces 
épines, opposées et situées dans le même plan. On les a prises pour une surface pourvue d’un 


orifice au milieu; elles n’ont rien de commun avec les planchers. 


Ceux-ci s'étendent presque toujours horizontalement. Ils se courbent quelquefois légèrement 
vers le haut ou le bas. Il arrive aussi que plusieurs d’entre eux sont brisés et que leurs fragments 
gisent péle-mêle. Leur nombre est en général assez variable, même dans les représentants d’une 
seule espèce. 

Dans les spécimens qui appartiennent à l’espèce Favos. Bowerbanki, en Bohème, les planchers 
sont en général assez espacés; ils font même complètement défaut dans la partie supérieure des 
cellules, de telle sorte que, dans ce dernier cas, nous observons le contraire de ce qui se passe chez 
les Monticuliporidés, où, comme nous le verrons plus loin, la colonie se compose de deux parties, 
savoir: la regio immatura interne, aux planchers nuls ou tres rares, et la regio matura externe, 
aux planchers nombreux. 

Pour évaluer la densité des planchers, nous les comptons par 1 cm de hauteur. Il existe 
encore chez certaines espèces, surtout dans les spécimens de ÆFav., asper, une particularité tout à 
fait remarquable, qui consiste en ce que les planchers sont courbés sur leur périphérie, et forment 
des fossettes, dont le nombre varie beaucoup dans chaque espèce et même dans chacun des 
polypiérites. 


7. Groupement des espèces de Favosites., en Bohême. 


Le genre Favosites possède un très grand nombre d'espèces, comme le montre la liste que 
nous publions plus loin. Mais ces espèces, quoique très nettement définies, se reconnaissent assez 
difficilement les unes des autres à cause de la structure simple de leurs colonies et de la fréquence 
des formes de transition. C'est ce qui explique la foule de synonymes que possède chacune d’entre 
elles. On a donc dû chercher à découvrir des caractères permettant de ranger toutes les espèces 
dans plusieurs groupes et d’en donner ainsi un aperçu plus compréhensible. 


Comme caractères principaux pouvant servir à établir les groupes, nous avons adopté l'existence 
ou le manque de similitude entre les cellules des colonies. Nous n'ignorons pas que les petites 
cellules qui se trouvent au milieu des autres plus grandes, dans la même colonie, ne doivent être 
attribuées qu’à la croissance, mais nous n’avons eu garde de laisser de côté ces particularités, telles 
qu’elles apparaissent dans ce genre. Les petites cellules sont extrêmement rares sur certaines 
colonies, comme p. ex. sur celles des espèces Æav. gotlandicus, Tachlovitzensis, Bowerbanki, et cette 
connaissance peut, à notre avis, fournir un caractère d’une valeur pratique. 


294 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


D’après nos observations, basées en partie sur les travaux de Nicholson, nous rangerons les 
formes spécifiques de Æavosites dans les quatre groupes suivants : 


I** groupe. Colonies formant des masses épaisses et fixées par leur surface d'attache, de 
laquelle rayonnent et divergent les polypiérites. 

1. Cellules semblables entre elles, représentant un réseau à mailles égales. Type Favos. 
gotlandicus. 


2. Cellules dissemblables: 


a) Cellules de dimensions très variables; il s’en trouve de toutes les grandeurs. av. hemi- 
sphaericus, var. bohemica. 


b) Deux sortes de cellules: grandes cellules octaèdres; petites, de dimensions variables. Type 
Fav. Forbesi. 


Ile groupe. Colonies cylindriques, pourvues à leur base d’une surface d'attache. Polypiérites 
inégaux, rayonnant obliquement vers ‘le haut, à partir d’un axe central imaginaire. Type Favos. 
baculoides. 


IITè®"e groupe. Colonies sphériques, sans surface d'attache. Polypiérites inégaux, rayonnant du 
centre de la colonie. Type Fav. Barrandei. 


IV. Incertae sedis. Ce groupe comprend la forme Æav. aphragma de notre terrain. Elle 
possède des caractères si particuliers, que nous ne l’associons qu'avec réserve au genre Favosites. 

L'essai de groupement qui précède s'applique, avant tout, aux espèces qui apparaissent en 
3ohême. Quant aux formes étrangeres, les figures qui les représentent ne donnent qu’une idée tres 
confuse de leur véritable conformation. Peut-être sera-t-il possible de les ranger ici, après quelques 
études ou comparaisons complémentaires. 


8. Liste des espèces étrangères connues jusqu’à ce jour. 


Les différents ouvrages qui traitent du genre Favosites et dont les principaux se trouvent cités 
dans notre Aperçu historique, p. 213, contiennent un grand nombre de formes appartenant aux 
contrées étrangéres. Nous les exposons par ordre alphabétique dans la liste qui suit, et, en même 
temps, nous indiquons les ouvrages où elles sont mentionnées, ainsi que le terrain où elles font leur 
apparition. Les noms reconnus comme synonymes ne sont pas cités dans cette liste. En ce 
qui concerne quelques espèces douteuses, nous nous abstenons de toute opinion sur leur valeur 
spécifique. 


Espèces Citations Terrain Localité 
| 
Il 
HAUNAIDENSISO EN | Winchel, Report low. Peuin, p.88 . . | dévonien .| États-Unis. 

» Allernans . . . . | Milne-Edwards & Haime, Polyp. foss., 
| p. 248 . + æ = . + « + - . | carbonifère | Belgique. 

 ATOUSCUIUS | Hall, Illust. devon. Foss., p. 36. . . .| dévonien .| États-Unis. 

UN ON © | Hall, Illust. devon. Foss., p.13 . . .| dévonien .| États-Unis. 

1 US DO CR RTE | dOrbigny, Podr. de Palae, p.49. . . | silurien . . | Angleterre, Irlande, Allemagne, 


Suède, Russie, Etats-Unis, 
Australie. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 225 


Espèces | Citations Terrain | Contrée 


Fav. Billingsi | Rominger, Foss. Corals Michigan, p.29 | dévonien . États-Unis. 
. | 
» Dowerbanki . . . | Milne-Edwards & Haime, Role foss., 
Nb oo oc . | silurien . . | Angleterre, Allemagne, Suède. 


»  Capax Billings, Catal. sil. foss. Anticosti, p. 6 | silurien . . | Canada. 


,» Chapmant. . . . | Nicholson, Palaeont. Prov. Ontario, 


DD M ronten NEA CS Unis 
…» Clausus*) . . . . | Rominger, Foss. Corals Michigan, p. 37 | dévonien .| États-Unis. 
»  CORICUS | Hall, 26th Report N. Y. St. Mus. Nat. J 
| EG Dion oi . | silurien . . | États-Unis. 
,, Gonstrictus . . . | Hall, Palaeont. N. Y. vol. 2., p. 123. . | silurien . . | États-Unis. 
…  cristatus | Milne-Edwards & Haime, ; Poly. foss., Russie, Suède, Allemagne, États- 
DA242 7-07 . | silurien . . Unis, Australie. 
— — ?dévonien . | Russie, États-Unis. 
cumberlandicus | Troost, 5th. geo. Report Tennessee p.70 | carbonifère États-Unis. 
,  divergens . | Winchel, Proceed. Acad, Nat. Science, ; 
| DA1862 NPC carbonifère | Etats-Unis. 
| # 
dumosus . . . . | Winchel, Report lower Penins, p. 89 | dévonien .| Etats-Unis, 
» ÆEmmonsi | Rominger, Foss. Corals Michigan, p. 27 | dévonien .| États-Unis. 
»  epidermatus . | Rominger, Amer. Journ. Sc. & Art. 1862, , 
| p. ÉOES DO NT UE . | dévonien . | Etats-Unis. 
Var. biloculi . , . . .| Hall, Illust. devon. Foss., p. 7 . . . .| dévonien .| États-Unis. 
Var. corticosa | Hall, Illust. devon. Foss., pl. 10. . . dévonien .| États-Unis. 
Fav. explanatus . ; . | Hall, Iust. devon. Foss., pl. 14. . . | dévonien .| États-Unis. 
favosus . | Goldfuss, Petr. Germaniae, p.77. . .| silurien . . | Etats-Unis. 
,  fibrosus . | Milne-Edwards & Haime, PQ FE 
DADAARERA UN silurien . .| Angleterre, Irlande, Russie, 
Etats-Unis, Suède. 
| 
= = dévonien .| Krance, Angleterre, Allemagne, 
Etats-Unis. 
» Æorbesi. . . . . | Milne-Edwards & Haime, British foss., 
CoralS D25B . .| silurien . .| Angleterre, Irlande, Russie, 
Suède, Australie. 
Var. discoïdea  . . . .| Roemer, Silur. Fauna Tennessee, p. 19 | silurien . . | États-Unis. 
Var. occidentalis . | Hall, 28th Report N. Y. St. Mus. Nat. À 
| ESC p LOS 7 - silurien --\|PHitats-Unis: 
EG IGOITTUSS NN | Milne-Edwards & Haime, no foss., ; 
| AB), à a oc so. - |NASIUTIEN .. 1 ÉTAT UNIS: 
— — dévonien .| France, Allemagne, Russie, Es- 
| pagne, Etats-Unis, Australie. 
» gotlandicus … … . Lamarck, Hist. nat. animaux sans vert. : 
| vol. 2 p. 206 . . . . . . . . . . | silurien . . | Angleterre, Irlande, Russie, Po- 
I £ 
| dolie, Suède, Australie. 
— | — ? dévonien . | États-Unis, Ural. 
. 5 | a 5 C 
» Hamiltoniae . | Hall, Illust. devon. Fossils pl. 34. . .| dévonien .| Etats-Unis. 
. | 
 Helderbergiae . . | Hall, 26th Report N. Y. St. Mus. Nat. ] 
En HU oo silurien . Etats-Unis. 


*) Sous cette dénomination, Lindstrôm cite une espèce nouvelle du Silurien de la Suède. 


[Se] 
Ke] 


ETUDES G 


ÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


hemisphacricus . 


. distorta . 
r, recla 


Far. 


Hisingeri 


hispidus 
intertextus 
invaginatus 
limitaris 
mammilaris 


mancus 
Marius 
minimus 
nultiporus 


niayarensis 
nitellus . 


obliquus 
occidens . 


placenta 


pleur notes 


Espèces 


Faw. heliolithiformis . 


polymorplus . 


prolificus 
proximus 


pyriformis . 
radiatus 
radiciformis 
reticulatus 


sphacricus . 


spinigerus . 


. | Hall, 


| Hall, 


Citations 


Rominger, Amer. Journ. Sc. & Art ee 
p. 397 


. || Milne-Edwards & Haime, : Pop. foss., 


p. 247 


Hall, Ilust. devon. Fossils, pl. 5 
Hall, Ilust. devon. Fossils, pl. 2 c 


Milne-Edwards & Haime, Pol. 
p. 240 


foss., 


Rominger, Foss. Corals Michigan, p. 23 
Rominger, Foss. Corals Michigan, p.38 
Nicholson, Ohio Palaeontology, p. 232 
Rominger, Foss. Corals Michigan, p. 36 


Castelnau, Terrain sil. de l’Amér. du 


Nord, p. 19, {3 


Winchel, Proceed. 
1865, p. 112 


Troost, 5th Report geol. 
1840, p. 73. D 5 


Hall, 26th Rep. N. 
Est -Sputloe 


Lonsdale, Silurian System, p. 683... 


Acad. Nat. Scien. 
Tennessee, 


Y. Stat. Mus. Nat. 


Hall, Palaeont. N. Y. vol. 2, p. 125 . 


Winchel, Report lower Penins. Michig. 
1866, p. 89. Me 


Rominger, Foss. Corals Michigan, p. 24 


Whitfield, Annual Rep. geol. Survey 
Wiscon. 1878, p. 78. 


Rominger, Foss. Corals Michigan, p. 34 
Nicholson, Ohio Palaeontology, p. 231 


Goldfuss Petref. Germaniae, vol. 1, 
M 26) m2, 96 
Billings, Canad. Natur. 


Ro & Geologist, 
865, p. 4 tout D ioNe 


ue State Geologist, 1883, 
| D. 7 
Hall, Palaeont. N. Y. vol. 2, p. 123. 


tominger, Foss. Corals Michigan, p. 33 


Rominger, Foss. Corals Michigan, p. 34 


| Blainville, Dictionnaire Sc. Nat., vol 60, 


p. 569 
Hall, 26th Rep. N. Y. St. Mus. Nat. 
Hist., p. 111 2 . 


Hist., p. 108 


28th Rep. N. Y. St. Mus. Nat. 


Terrain 


dévonien 


?silurien 


dévouien 


dévonien 


dévonien 


silurien 


?dévonien . 


silurien 
dévonien 
dévonien 


dévonien 


dévonien 


carbonifère 


dévonien 


silurien 


silurien 


silurien 


dévonien 


silurien 


silurien 
dévonien 


dévouien 


dévonien 


silurien 


silurien 


silurien 


dévonien 


dévonien 


silurien 


silurien 


silurien 


Contrée 


États-Unis. 


États-Unis. 


Angleterre, Allemagne, Espagne, 
États-Unis. 


États-Unis. 
États-Unis. 


Angleterre, Irlande, Russie, Suè- 
‘de, États- Unis. 


États-Unis. 
États-Unis. 
États-Unis. 
États-Unis. 
États-Unis. 


États-Unis 

États-Unis. 

États-Unis. 

États-Unis. 

Angleterre, Irlande, Suède, Aus- 
tralie. 


États-Unis. 


États-Unis. 
États-Unis. 


États-Unis. 
États-Unis. 
États-Unis. 


France, Allemagne, Espagne, 
Amérique. 
Canada. 


États-Unis. 
États-Unis. 
États-Unis. 
États-Unis. 


États-Unis. 


États-Unis, 


États-Unis. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. Do 


Espèces Citations | Terrain Contrée 
| 
Fav. striatus . . . .| Say, Americ. Journal Science, 1818, ; 

vol. 1., p. 384 . . |NSIUTieN | MHtats-UnIS, 
» Troosti . . . . .| Milne-Edwards & Haime, Polyp. foss., ; 

ECHO IA TOC BONE A MONENEME silurien . .| Etats-Unis. 
 tuberosus . . . . | Rominger, Foss. Corals Michigan, p. 31 | dévonien .| États-Unis. 
, turbinatus. . . .| Billings, Canad. Journ. 1859, p. 109 . | dévonien .| États-Unis. 
, venustus . . . .| Hall, Palaeont. N. Y., vol. 2, p.120 .| silurien . . | États-Unis. 
, Wincheli . . . . | Rominger, Americ. Journ. Science, 1862, : 

PAST RE CU déronien | MOtats Unes: 


9. Distribution géologique. 


D’après la liste qui précède, la faune seconde silurienne des contrées étrangères renferme 
plusieurs espèces de Favosites. En Bohème, on n’en connait aucune dans cette faune. Celles que 
l’on avait cru reconnaître auparavant parmi les fossiles des bandes d 4 et d 5, se trouvent appartenir 
à la famille des Monticuliporidae, dans laquelle on les a rangées depuis. 


Les formes de Æavosites apparaissent exclusivement dans la faune troisième, dans le silurien 
de la Bohéme. L'espèce Favos. asper à été recueillie dans une colonie. 


Les représentants du genre Æavosites participent fortement à la formation des récifs coralliens, 
qui se rencontrent en Bohême dans notre terrain. Le banc situé près de Zachlowitz, bande e2, en 
renferme de nombreuses colonies, surtout de Æav. Tachlowitzensis. À Kozel, pres Beraun, se trouve 
dans le même horizon un autre récif corallien, où l’on rencontre également quelques especes de ce 
genre. Plusieurs formes gisent aussi dans le récif puissant de la bande f2, à Xonéprus. 


Signalons enfin le banc très caractéristique de la localité dite Svagerka, près de Hlubotep, 
calcaires de la bande g1, lequel se compose presque exclusivement de colonies de l'espèce 
EE. Bohemicus. 


10. Description des espèces. 


Dans les études qui suivent, nous procédons d’après la classification exposée plus haut, p. 224. 
En conséquence, nous nous occuperons, en premier lieu, des espèces du 1% groupe, c’àad. des colonies 
formant des masses épaisses, et fixées par leur surface d'attache, de laquelle rayonnent et divergent 
les polypiérites. 


1. Cellules semblables entre elles, etc. 


Favos. fidelis. Barr. 
PI. 83, 88, 89, 94, 105, 106. 


Cette espèce très typique se distingue facilement de ses congénères par les petites dimensions 
de ses cellules et la distribution des pores. La colonie forme une masse aplatie, épaisse, convexe 
endessous, et semblable à un pain. La surface d’attache a dû probablement se trouver au point 
indiqué par l'élévation centrale, située sur la face inférieure, mais il n’en est resté aucune trace, ainsi 
d’ailleurs que de l’épithèque. 

29* 


298 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La divergence des polypiérites est très peu sensible, et leur diamètre n’atteint que 1 à 
1.57%. IIS forment des hexagones assez réguliers et semblables. Ce n’est que par exception que 
nous remarquons çà et là, dans le tissu régulier, une cellule un peu plus développée, comme en 
montrent les fig. 9 de la PI. 83 et fig. 9 et 13 de la PI. 88. 


La muraille des polypiérites est mince et ordinairement bien nette. Dans les coupes tangen- 
tielles, la strie médiane qui sépare les murailles de deux polypiérites voisins, est fortement marquée, 
méme dans les cas où le reste de la masse de la muraille aurait perdu de sa netteté par suite de 
la fossilisation. Sur les pans, elle porte des rides horizontales très fines. 


A l’intérieur des polypiérites, on rencontre très fréquemment les épines cloisonnaires. Elles se 
terminent en pointe, sont en nombre variable, et s'étendent quelquefois presque jusqu’au centre de 
la cellule. Dans quelques colonies, il y a des endroits où les polypiérites portent de ces épines, 
tandis que, sur le même exemplaire, il existe d’autres polypiérites complètement vides et sans 
aucune trace de ces éléments. Sur certains points de la colonie, la conformation des cellules fait 
supposer que la reproduction avait lieu par fissiparité. On y voit des cellules qui paraissent étirées 
et portent des angles divisés en plusieurs parties. 


Les pores présentent un aspect caractéristique pour cette espèce. Ils sont très petits, arrondis, 
et se détachent comme des points noirs sur le fond blanchâtre des faces murales. Ils sont très 
nombreux, forment ordinairement 3 à 5 rangées longitudinales parallèles et, en même temps, des 
rangées horizontales. 


Les planchers sont complets, très bien développés, et si denses que l’on en compte 16 à 18 
DATI 


Rapp. et différ. Cette tres belle espèce est facilement reconnaissable à ses cellules semblables, 
au petit diamètre de ces dernières, et au grand nombre de ses pores 


Gis' et local. Les exemplaires proviennent de la bande e2, de Tachlowitz, et de la bande 
f2, de Xonéprus. Dans la bande e2, mais dans le récif de Xozel, apparaît une forme analogue, 
qui ne se distingue de l'espèce Æaw. fidelis que par des pores moins développés. Nous la décrivons 
sous le nom de Var. clavata. 


Favos. fidelis, var. clavata. Poë. 


PI. 83, 90, 105, 106. 


Colonies tuberculiformes, munies à leur base d’un tronc épais, enfoncé, qui leur donne aussi 
l’aspect d’une massue. Le tronc est dénudé, sans épithèque, du moins sur les spécimens que nous 
avons sous les yeux. Il montre à sa surface des cellules en tout semblables à celles du reste de 
la colonie. La seule différence serait que les cellules des parties inférieures, quand elles sont usées, 
montrent leur section longitudinale. 


Les polypiérites sont polygonaux, et généralement de mêmes dimensions. On en remarque 
bien quelques jeunes, qui sont plus petits, mais ils ne troublent en rien la similitude des cellules, 
telle que nous l’entendons et qu’elle est expliquée dans la diagnose générique; les colonies de cette 
espèce ne se composent donc que d’uné sorte de cellules. Le diamètre de celles-ci est de 0.8 à 
1.37%, Les deux murailles contiguës de deux polypiérites voisins offrent une épaisseur de 0.27”. 


Les murailles sont presque toujours de couleur foncée, ce qui provient de la nature de la roche. 
Entre deux murailles juxtaposées s'étend une strie noire, qui indique la limite de séparation de 
deux polypiérites. Il existe également des spécimens aux murailles plus minces et d’une conformation 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 229 


particulière. En effet, elles possèdent un contour onduleux, formé de plis rentrants et saillants, qui 
alternent ensemble. 


Un grand nombre de cellules sont vides. D'autres renferment des épines cloisonnaires, au 
nombre de 5 à 12, simples, droites, et d’une largeur à peu près uniforme sur toute leur étendue. 
Elles consistent en un calcaire blanc clair et contrastent ainsi avec la couleur des murailles. Sur 
la face interne de la muraille, dans beaucoup de cellules brisées dans le sens de la longueur, les 
épines sont disséminées sans ordre comme des tubercules allongés. Chez les spécimens dont les 
murailles présentent un contour onduleux, on ne trouve point d’épines dans l’intérieur des cellules; 
ces éléments semblent remplacés par les plis ou lobes rentrants de la muraille. 


Les planchers sont très bien développés, ainsi qu'on peut s’en assurer en examinant les coupes 
longitudinales, où ils apparaissent comme des stries noires et épaisses. Jls s'étendent presque toujours 
horizontalement, quelquefois obliquement. La distance qui les sépare est variable; ils sont moins 
denses dans le voisinage des orifices des polypiérites que dans les parties inférieures. En moyenne, 
nous en comptons 25 par 1°* de longueur. 


Les pores s’observent distinctement sous forme de points noirs. Ils sont disposés ordinairement 
en 3 rangées, dont la médiane occupe le milieu du pan mural, et les autres, les deux côtés. 
Quand le polypiérite est très exigu, il n'existe que deux rangées latérales. 


Rapp. et différ. Les espèces à épines cloisonnaires du genre Æavosites ont été rangées par 
Hall dans un genre nouveau, qu’il nomme Astrocoerium. Mais toutes les colonies de Favosites qui 
proviennent du Silurien de la Bohême possédant des cellules avec et sans épines, il est évident 
que l’on n’a aucun motif d'éliminer du genre Æavosites celles qui en sont pourvues. 


Gist et local. Il a déjà été dit plus haut, que cette variété, qui se distingue de l'espèce 
fidelis par le développement moindre de ses pores, git dans le récif de ÆXoze!, bande e2. 


Favos. Bowerbanki. M.-Edwards et Haime. 


PI. 80. 


1879. Nicholson. Tabulate Corals, p. 72, PI. IIL, fig. 4. 


La forme générale de cette espèce si fréquente en Angleterre et en Suède est très variée. 
D'après les descriptions des savants, elle est dendroïde, ou bien composée de lobes épais. Les 
exemplaires de la Bohême montrent l’aspect habituel des colonies des Tabulés, cad. qu'ils consistent 
en plaques épaisses, qui étaient fixées par leur partie inférieure, au moyen d’un prolongement 
semblable à un tronc. Cette partie inférieure ne possède pas d’épithèque. La face supérieure est 
presque plane, légèrement convexe, et montre les orifices des cellules. 


Les polypiérites sont étroits; leur ouverture mesure ordinairement 0.5””* de diamètre, et cette 
dimension est également commune sur les spécimens des contrées étrangères. Dans quelques cellules, 
il est plus grand ou plus petit, mais c’est l’exception. 


Les murailles sont simples et séparées de leurs voisines par une strie fine, de couleur noire. 
Jamais on n’y a observé la présence des épines cloisonnaires. En revanche, les colonies des contrées 
étrangères se distinguent par une particularité qui se présente très rarement sur les spécimens de 
la Bohême, c’est la multiplication probable des cellules par simple fissiparité. On a observé des 
cas nombreux où de simples lamelles transverses partent de deux pans opposés, se dirigent vers 
l'intérieur de la cellule, qu’elles divisent en deux, quand elles viennent à se rencontrer. 


930 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les pores n’étant visibles qu'aux points où la coupe verticale suit fortuitement la muraille, il 
est difficile de les apercevoir. Ils sont très petits, distribués sans ordre, ordinairement sur 2 rangées, 
souvent aussi sur une seule ou même sur 3, selon la largeur de la surface murale. 


Les planchers sont fort rares et assez distants les uns des autres. Il arrive que, dans la 
partie externe de nos grandes colonies, les cellules ne portent pas de planchers dans le voisinage 
de l'ouverture, et qu’elles n’en sont pourvues que dans l’intérieur de la colonie. Ces planchers sont 
souvent légèrement bombés; ils peuvent être aussi horizontaux ou obliques. 


Rapp. et différ. Cette espèce, très fréquente dans le Silurien supérieur, diffère de toutes les 
autres par les dimensions exiguës de ses polypiérites, à cause desquelles Milne-Edwards et Haime 
l'avaient rangée dans le genre Chaetetes, dont elle se distingue par ses pores. 


Gist et local. Un certain nombre de colonies assez développées se rencontrent, en Bohême, dans 
notre bande e2, à Kozel. Elle se trouve également en Angletere et en Suède, dans les gisements 
du Silurien supérieur; de plus, dans le Diluvium de l'Allemagne. 


Fav. Gothlandicus. Lamarck. 
PIPN7G: 


Cette espèce est une des plus connues et des plus répandues dans les dépôts siluriens et 
dévoniens de tous les pays. 


Nous avons déjà, dans la diagnose générique, appelé l'attention des savants sur les difficultés 
que l’on éprouve, quand il s’agit de déterminer avec süreté les nombreuses espèces de ce genre 
relativement simple. Cette remarque s'applique en premier lieu à l'espèce Æav. Gothlandicus, qu'il 
est très difficile de bien définir et de limiter nettement, parce qu’elle semble offrir des connexions 
avec plusieurs autres formes. 


Les nombreuses publications où Æav. Gothlandicus se trouve décrit, et surtout la diagnose 
détaillée que Nicholson publie dans son ouvrage , Tabulate Corals“, nous dispensent de rapporter 
les opinions de nos prédécesseurs, et de les discuter en suivant la méthode adoptée de nos jours. 
Nous nous contenterons seulement d'exposer ici les particularités que nous remarquons sur les 
spécimens que nous réunissons sous le méme nom spécifique. 


Fav. Gothlandicus apparait assez rarement sous sa forme typique, dans le Silurien de la 
Bohême. Les colonies sont grandes et offrent l’aspect de plaques épaisses, presque plates à leur 
face supérieure, et un peu bombées en dessous. Les polypiérites sont presque perpendiculaires à la 
face supérieure; ils sont parallèles entre eux, et s’élèvent sur un plan étendu. Nous n'avons jusqu'à 
présent aperçu aucune trace d’épithèque sur la partie inférieure, ce qui peut être attribué à l’état 
peu favorable de conservation des spécimens. 

Le caractère principal de cette espèce consiste en ce que les polypiérites sont presque semblables 
entre eux. Leur section transverse est hexagonale, çà et là pentagonale ou heptagonale. Ils sont 
relativement grands, car leur diamètre, sur les spécimens figurés PI. 76, atteint environ 3””. Cette 
dimension reste à peu près constante sur le même, exemplaire. Il existe aussi d’autres colonies, où 
la diamètre des cellules ne dépasse guère 2.57%, 

Nous pensons qu'il n’est pas sans importance de rapporter ici les différents diamètres que 
Nicholson relève sur des exemplaires provenant de diverses contrées. 


x 


Silurien d'Angleterre, diam. des cellules, 2.12% à 8.18": Gothland, 3.18, 4.24 et même 6.36; 


Amérique, 2.12, 3.18 à 6.36. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 231 


Il a pu constater les mêmes variations dans les formes du Dévonien. 


Dans nos spécimens, les cellules dont nous avons indiqué les dimensions, ne sont accompagnées 
d'aucune autre cellule plus petite, ou du moins ces dernières sont si rares que c’est à peine si, 
après avoir cherché longtemps, nous en comptons une ou deux dans une colonie entière. Ces petites 
cellules appartiennent probablement à de jeunes individus. 


La muraille est mince, relativement à la grandeur des cellules, et simplement arrondie vers le 
haut. Nicholson à trouvé quelques polypiérites pourvus de soi-disant opercules; ils ne représentent 
très probablement que les derniers planchers de la colonie. Les spécimens de notre espèce typique 
n’en portent généralement que des restes peu distincts. 


Les faces externes des murailles sont ornées de minces filets horizontaux, souvent disposés à la 
manière de rides. Nous n'avons pas observé de striation longitudinale. 


Les pores sont la plupart du temps distribués sur deux rangées alternantes. Il se présente 
aussi des cas, mais exceptionnels, où on remarque trois rangées de pores et où, l’alternance des deux 
rangées étant çà et là détruite par la courbure du polypiérite, les pores se trouvent aussi sur une 
ligne horizontale. C’est ce que montrent les grossissements fig. 5—12 et 16 de la PI. 76, tandis 
que la fig. 7 est plus idéalisée. Toutefois, les pores des spécimens de la Bohême contrastent 
par leur forme avec ceux des contrées étrangères, qui, suivant Nicholson, possèdent un rebord 
saillant, quoique très faible. Au contraire, les pores de la forme de Bohême sont petits et simplement 
enfoncés dans la muraille. 


Il va sans dire que les particularités que montre la muraille dépendent surtout de l’état de 
conservation des fossiles. Dans quelques colonies de nos autres espèces du même genre, la muraille 
semble avoir disparu, de sorte que le polypier ne représente que des prismes. 


Les épines cloisonnaires existent en nombre tres restreint; elles ne sont représentées que 
par des tubercules de longueur variable, mais jamais considérable. 


Les planchers sont complets, bien développés, assez épais et inégalement distribués. Dans 
quelques endroits, on en compte environ de 6 à S par 1m, mais ce nombre peut s'élever jusqu’à 15. 


Rapp. et différ. En ce qui concerne la délimitation de cette espèce, nous partageons entière- 
ment les vues de Nicholson. 

En dehors de cette espèce, nous voyons apparaître beaucoup plus souvent des formes qui ne 
contrastent avec elle que par les dimensions des polypiérites, et dont la plus fréquente est celle que 
Barrande désigne sous le nom de Fav. Tachlowitzensis. 


Gris! et local. Nous avons déjà fait observer que cette espèce est l’un des polypiers les plus 
fréquents et les plus répandus dans le Silurien et le Dévonien de l’Europe et de l'Amérique. La 
plus grande partie des localités où elle se trouve ont été indiquées par Nicholson, dont nous prions 
le lecteur de consulter l’ouvrage. 


Nos spécimens, assez rares, proviennent de la bande e2, Kozel. 


Fav. Tachlowitzensis. Barr. 
PI. 72, 73, 74, 75, 78, 79, 80, 86. 


L'espèce que nous allons décrire, est très caractéristique pour notre Silurien; c’est en même 
temps l’une des plus fréquentes de la bande e2 de Tachlowitz. Quoique très rapprochée de 
l'espèce Æav. Gothlandicus, elle contraste avec cette dernière, principalement par les dimensions 
exiguës de ses polypiérites, et par quelques autres particularités que nous indiquons plus loin. 


9232 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La forme des colonies, bien que variée, offre en général l’aspect de plaques épaisses, à face 
inférieure bombée. Elles atteignent des dimensions considérables, ainsi que le montre le spécimen, 
PI. 72, dont la longueur est de 35.8 cm, et la largeur maximum d’environ 16e». Les individus de 
cette taille appartiennent aux exceptions. Habituellement, les colonies forment des masses rondes 
et bombées de 25 à 28 em de diamètre, comme p. ex., les spécimens figurés PI. 73, 74, 75. Il en 
est d’autres dont les dimensions sont moindres. 


Le côte inférieur porte au centre une élévation, dont le sommet est occupé par la surface 
d'attache plus ou moins bien conservée. Sur la partie inférieure de quelques colonies se sont con- 
servés des restes d’épithèque. Elle est ornée de fines rides transverses et adhère si fortement aux 
polypiérites, que l’on aperçoit souvent, à travers son épaisseur, les contours et les planchers des 
cellules, PI. 78, fig. 7; PL 79, fig. 13. 


La plupart des cellules sont hexagonales, assez régulières et d’égale étendue. Cependant, on 
voit aussi des groupes de cellules plus petites, qui appartiennent probablement à un jeune stade. 
Le diamètre des cellules varie entre 2 et 2.57”. Les murailles, assez minces, semblent parfois 
s’épaissir un peu, tout près de l’orifice des polypiérites, et leur surface est couverte de granules. Quand 
la surface de la colonie se trouve fortement endommagée par les agents atmosphériques, les murailles 
portent également des traces distinctes de cette érosion, car elles sont souvent partagées en deux 
par un sillon longitudinal qui marque très nettement les limites des polypiérites. (C’est ce que 
montre le grossissement de la PI. 78, fig. 8 A mesure que l'érosion augmente, les parties 
supérieures des murailles se fendillent en lamelles; les planchers voisins sont à découvert, et il en 
résulte l’image compliquée que représente la PI. 74. 

Les pans muraux sont tantôt lisses, tantôt ornés de fins granules, disséminés sans ordre, PI. 79, 
fig. 4 et 8. 

Dans cette espece, il n’est pas rare de trouver des polypiérites munis de leurs opercules. 
Ceux-ci consistent en une fine lamelle calcaire, sur laquelle on peut distinguer des zones d’accroisse- 
ment. Toutefois, ces opercules ne représentent, à notre avis, que les planchers les plus rapprochés 
de l’orifice des polypiérites. Ils apparaissent quand la surface des colonies a été usée par le frotte- 
ment. Sur aucune des colonies que nous avons eues sous les yeux, nous n'avons pu constater l’indé- 
pendance de ces éléments. 

Plusieurs colonies possèdent çà et là des polypiérites à épines cloisonnaires, tantôt courtes, 
tantôt assez longues. 

Les pores sont ronds, quelquefois ovales, tres distincts, et distribués en deux séries alternantes 
sur les pans. Ils ne montrent aucun rebord, et s’enfoncent simplement dans la muraille. Quand la 
muraille est plus large, il existe une troisième rangée de pores. 

Les planchers sont complets, développés horizontalement. Leur nombre est de 14 à 16 par 
1° de hauteur. 


Rapp. et différ. Cette espèce se rapproche beaucoup de av. Gothlandicus, dont nous la 
distinguons à cause de sa forme extérieure typique et de la réapparition des cellules plus petites 
dans les colonies qui proviennent d’une même localité. 

Les formes que nous venons de décrire constituent le type de cette espèce. A côté d'elles se 
trouvent encore, dans nos matériaux, de nombreux spécimens qui, tout en possédant les principaux 
caractères rapportés dans la diagnose précédente, montrent déjà quelques-unes des particularités 
qui sont plus fortement développées dans d’autres espèces, comme p. ex., dans la var. delicata, 
décrite plus loin, laquelle se distingue par le développement particulièrement uniforme des poly- 
piérites, ainsi que par l’ornementation de la surface externe de la muraille. Il existe, en outre, 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 233 


d’autres spécimens, dont les caractères ne sont pas assez importants pour qu'il soit possible de les 
ranger dans un groupe indépendant, à côté de cette variété. En dehors des grandes cellules uni- 
formes, ils en possèdent déjà de plus petites, et les rangées de pores de la muraille externe du 
polypier se rapprochent davantage vers les arêtes des cellules, de sorte que ce caractère, qui est ici 
presque insignifiant, atteint son développement entier dans l'espèce Far. asper. 


Gist et local. Les spécimens ont été trouvés dans la localité de Tachlowitz, bande e 2, où ils 
participent avec d’autres coraux à la formation de récifs. 


Fav. Tachlowitzensis, var. delicata. Barr. 


PIPNTAE 


Cette variété se rapproche très étroitement de l'espèce Zachlowitzensis, assez fréquente dans un 
certain horizon de notre terrain. 


Autant qu'il est possible d’en juger par les fragments que nous avons sous les yeux, la colonie 
forme des plaques épaisses, bombées à la partie inférieure. Ce bombement portait à son sommet 
la surface d’attache. 

La colonie se compose de polypiérites presque tous hexagonaux, ordonnés très réguliérement, 
qui débouchent à la surface par des ouvertures aux contours nettement marqués, et dont le diamètre 
moyen est de 2.577. 

La face externe des murailles porte une fine ornementation, composée de tubercules semblables 
à de petits granules, qui sont disposés autour de chaque pore, soit concentriquement, soit en carré, 
et à rangées simples. Quelquefois ces rangées sont remplacées par de petits filets saillants. 

Les pores sont parfaitement distincts et en deux séries alternantes. Il arrive çà et là que le 
polypiérite est courbé de telle manière que les pores se trouvent placés dans une ligne horizontale. 


Les planchers sont complets, très bien développés, horizontaux et à des distances assez égales. 
On en compte environ 16 par 1 em. 


Rapp. et différ. Cette variété se distingue par la régularité des polypiérites et par la riche 
ornementation des pans muraux. 


Gist et local. Les spécimens ont été recueillis avec ceux de l'espèce Zachlowitzensis dans la 
bande e2, à Tachlowitz. 


Fav. entricatus. Barr. 
PI. 88, 91, 95, 102. 


La forme générale des colonies se présente sous des aspects différents. Ce sont généralement 
des plaques épaisses aux arêtes arrondies par le frottement et dont la surface est usée. S'il arrive 
que des fragments irréguliers aient été roulés par les vagues, il en résulte des formes bizarres, 
comme celle que représente la fig. 1 de la PI. 95. Sur les faces érodées de ces fragments, la roche 
qui remplit les polypiérites est en général bien plus dure que les murailles, de sorte que ces 
dernières sont détruites, par l’action des agents atmosphériques, à 1°” de profondeur, et ne sont 
plus indiquées que par des rainures. 

Les colonies ont quelquefois l’apparence d’un tubercule, dans lequel les polypiérites partent 


d'un plan initial de médiocre étendue. Les grands spécimens contiennent ordinairement plusieurs 
30 


ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


[Se] 
[Se] 
2e 


colonies, dont les limites se reconnaissent à l’œil nu sur la surface, mais encore mieux sur les 
fragments qui ont été polis. Le grand spécimen préparé, fig. 5, PI. 95, montre très nettement la 
délimitation dont nous parlons. 


La section transverse des polypiérites est polygonale; ils sont de même grandeur. 


Il est très rare que l’on trouve des cellules plus petites. Le diamètre varie entre 0.7 7 à 1m, 
le diamètre moyen est de 0.8”, Les intervalles qui séparent les polypiérites ont une largeur de 
0.05** environ. Cette dimension est plus considérable dans quelques parties qui ont éprouvé des 
modifications ultérieures. Ces intervalles sont souvent partagés par une strie médiane de couleur 
plus foncée, qui indique en même temps la limite des murailles des polypiérites. 


Dans les parties les moins endommagées par l’action des agents atmosphériques, la muraille 
des cellules est formée d’une épaisse couche de calcaire opaque, d’un beau blanc ou quelquefois 
jaunâtre, tandis que l’intérieur des cellules est rempli de calcaire crystallin commun. 


Il arrive souvent que la section transverse des murailles montre des défauts de continuité ; 
cela tient à ce que les pores sont extrêmement développés. 


En ce qui concerne les épines, nous distinguons les cas suivants: 


1°. Elles manquent totalement, ou bien elles sont très clairsemées (1 à 3), courtes (0.12), 
et obtuses. 


29, Elles sont tres fortement développées, terminées en une pointe obtuse. On reconnaît ici 
deux catégories : 


a) La première consiste en ce que les épines sont épaisses, longues de 0.12 ”** environ, à base 
large fixée sur la muraille interne de la cellule, et se rétrécissant lentement vers l'extrémité obtuse. 
Leur nombre correspond à celui des pans du polypiérite, c’àd. qu'il y en a ordinairement 6, quelque- 
fois un peu plus ou un peu moins. 


b) La seconde catégorie comprend les épines plus minces et aussi plus longues, car quelques- 
unes d’entre elles atteignent jusqu'à 0.18#*. Leur nombre s’élève de 10 à 15 et ne correspond par 
conséquent aucunement avec celui des pans des polypiérites. 


Quoique les épines cloisonnaires dont nous venons de parler présentent d'importants con- 
trastes dans la structure interne des polypiérites, on ne saurait douter que ces deux groupes n’ap- 
partiennent à la même espèce, puisqu'on les trouve sur la même colonie, et que le reste de leur 
conformation interne est identique, ainsi que le montrent les sections longitudinales. 


Les cellules, originairement polygonales, dont les épines cloisonnaires appartiennent à la seconde 
catégorie mentionnée plus haut, sont changées en figures astériformes, séparées les unes des autres 
par des murailles bien plus épaisses que les polypiérites dépourvus d’épines. 


Les planchers sont bien développés. complets. Ils ne s'étendent pas tout à fait horizontalement, 
mais ils sont courbés et généralement bombés vers le bas. On en compte environ 35 par 1”. 
Quelquefois ïls sont brisés. Il arrive aussi qu'un plancher se recourbe au milieu et touche le 
plancher voisin, ce qui ferait croire qu'il se compose de deux lamelles superposées. 


Sur les sections longitudinales, on distingue parfaitement, outre les épines cloisonnaires, les 
traces des planchers. Les épines sont fixées à la muraille par un épaississement ayant l'aspect d’un 
bouton, et elles se développent en forme de prolongements tors, dont l'extrémité est ordinaire- 
ment relevée. 


Les pores sont très grands, tantôt disposés en une rangée unique, tantôt en deux rangées qui cou- 
rent parallèlement de chaque côté du pan mural. Leur ouverture, arrondie, à bord simple et toujours 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 235 


très caractéristique, se détache fortement sur le fond opaque, ordinairement blanc, de la muraille. 
Leur distribution est à peu près semblable à celle des planchers, car on en compte en moyenne 
S2MpATAINETE 


Rapp. et différ. Le développement insolite des épines cloisonnaires caractérise cette espèce, 
qui doit être associée au genre Astrocoerium Hall, dont nous avons donné des détails suffisamment 
explicites en décrivant l'espèce Fav. fidelis. 


Elle contraste avec les espèces de ce groupe, qui sont connues jusqu’à ce jour, par la différence 
des dimensions que présentent les parties prises isolément, par la conformation opaque des murailles, 
ainsi que par celle des planchers et des pores. 


Gist et local. Les spécimens de cette espèce sont communs dans les calcaires blancs de la 
bande f2, de Konëprus. Ce n’est qu'en les polissant qu'on peut reconnaître à quelle forme spécifique 
ils appartiennent, car la surface est devenue raboteuse par suite de l’action des agents atmosphériques, 
et les caracteres distinctifs ne sont pas visibles à l’œil nu. 


2. Cellules dissemblables : 


a) Cellules de dimensions très variables, ete. 


_Fav. hemisphaericus, Jandell et Shumard, var. bohemica, Poëta. 


PI. 82, 106 et fig. 14 bis dans le texte. 


Colonie formant de grandes plaques irrégulières, ou bien des tubercules, où les polypiérites 
occupent une position perpendiculaire, et courent presque 
parallèles entre eux. Comme ceux de la même localité, ces 
spécimens sont pour la plupart défecteueux et usés par le 
roulement des vagues. Le côté inférieur, quand il est recon- 
naissable, ne porte ni tronc ni épithèque. 


Le diamètre des cellules, extrêmement variable, est de 
0.5%* dans les plus petites, et atteint 2 à 2.5”* dans les 
plus grandes. Entre ces deux extrêmes viennent se placer 
les formes intermédiaires. De l’irrégularité des cellules naît 
naturellement celle du réseau de la surface. On distingue des 
cellules à 4, 5, 6, 7 pans, entremélées sans ordre. Çà et là, 
une cellule octogonale, plus grande que les autres, est en- Fig. 14 dis. Fav. hemisphaerieus, var. 
tourée de cellules plus petites. Ces groupes nous présentent bohemiea:, Coupe transverse. 
déjà une forme intermédiaire vers les espèces à deux sortes de cellules. Mais ce caractère est 
encore trop peu marqué dans cette espece. 


Relativement aux grandes dimensions des polypiérites, les murailles de ces derniers sont assez 
minces, car l'épaisseur de deux d’entre elles juxta-posées n'atteint que 0.16””. En beaucoup 
d’endroits, elles sont divisées par une strie médiane noire, ou une fente, indiquant les limites de 
deux polypiérites. 

Les pores apparaissent fréquemment sur les sections transverses, où les murailles semblent 

rompues. 

XD 


236 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


A l’intérieur des cellules se trouvent, la plupart du temps, des épines cloisonnaires, dont le 
nombre s'élève jusqu'à 17. Elles sont inégalement distribuées, épaisses, médiocrement longues, et 
presque toujours arrondies à leur extrémité libre. Elles n’offrent pas toutes la même épaisseur; 
dans chaque cellule, il y en a quelques-unes qui sont très fortes. 


Les planchers sont très bien développés, complets et ordinairement un peu excavés vers le 
haut. Leur distribution est très inégale, car tantôt on en compte à peu près 25 par lem, et 
tantôt jusqu'à 40. 


Les épines sont presque toujours recourbées vers le haut, quelquefois aussi vers le bas. Elles 
sont placées environ à la moitié de l'intervalle qui sépare deux planchers, ou bien elles s'appuient 
sur l’un de ces derniers. Il arrive aussi qu'à sa base fixée à la muraille, l’épine est munie d’un 
renflement en forme de bouton, duquel part çà et là une seconde épine plus courte. Les épines 
sont parfois étroitement rapprochées, mais d'autres fois elles sont distantes les unes des autres, où 
bien manquent entièrement ou encore sont très faiblement marquées. Ces différentes particularités 
se rencontrent souvent sur le même spécimen. 


Les pores sont assez grands et arrondis. Ils se distinguent sur les sections, mais très diffi- 
cilement sur les colonies. Dans la plupart des polypiérites, ils sont distribués en 2 rangées. Quand 
les faces des polypiérites deviennent plus larges, il existe trois et même quatre rangées de pores, 
mais ce dernier cas est rare. 


Sur quelques coupes transverses, nous avons pu observer que les pores ne perçaient pas en- 
tièrement la muraille, mais qu'il restait une membrane très mince, intercalée entre les deux murailles 
de deux polypiérites contigus. Il est aussi possible que cette membrane supposée ne représente 
que la fente très fine qui sépare les polypiérites les uns des autres. Les particularités décrites 
plus haut s'observent sur les spécimens typiques. Il existe, en outre, des exemplaires qui possèdent 
des murailles moins fines, des polypiérites plus larges, et qui sont méme dépourvus d’épines cloison- 
naires; il convient de les ranger ici, parce qu'ils sont reliés aux premiers par des formes inter- 
médiaires. 


Rapp. et différ. L'espèce Fav. hemisphaericus, introduite dans la science, en 1847, par Jandell 
et Shumard (Contrib. to geology of Kentucky), fut rangée par Milne-Edwards et Haime, dans le 
genre Emonsia, qui se distingue de Æavosites par ses épines cloisonnaires, dont le nombre, d’après 
les indications de ces savants, serait invariablement de .12. Mais ce chiffre ne répond pas à la 
réalité, car nous avons montré, plus haut, qu'il est des plus variables. 


Les formes de notre variété diffèrent de l’espèce Fav. hemisphaericus par un écart plus grand 
dans les dimensions des cellules, dont le diamètre varie de 0.5 à 2.57”, tandis que celui des cellules 
des spécimens étrangers serait de 1 à 2"”. Les pores sont plus nombreux dans notre variété. 


Gist et local. Milne-Edwards et Haime signalent la présence de Fav. hemisphaericus dans les 
terrains silurien et dévonien. Nos spécimens se trouvent assez fréquemment dans la bande f2, 
à Koncprus. 


Fav. porrectus. Poëta. 
VAUT MERE 


Les colonies de cette espèce ont ordinairement la forme de gros tubercules de plusieurs centi- 
mètres de diamètre, et composés de polypiérites polygonaux de grandeur différente. Les plus petits 
d’entre ces derniers mesurent à peu près 1”* de largeur; les plus grands, 4.67”, La distribution 
des cellules d’après leur grandeur se fait encore d’une manière très irrégulière, mais déjà quelques 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 237 


grandes cellules commencent çà et là à être entourées de plus petites, comme dans les formes du 
deuxième groupe de ce genre. Sous ce rapport, on peut donc considérer cette espèce comme une 
forme intermédiaire entre les deux groupes. 


Les murailles sont si minces qu’il est étonnant qu’elles puissent se composer de deux lamelles 
accolées. On n’aperçoit aucune trace des soi-disant épines cloisonnaires. Les planchers sont égale- 
ment minces; on en compte à peu près » par 1””*. Ce qui les caractérise, c’est que leur contour 
forme des ondulations qui donnent naissance à de petites fossettes. 


Les pores sont très rares sur les nombreux exemplaires que nous possédons. Aux endroits où 
on peut les distinguer, ils alternent sur deux rangées. Cà et là, ils ne forment qu’une rangée, 
surtout quand la surface murale est étroite. L'espace vide de l’intérieur des polypiérites est occupé 
par des cristaux d’une grande finesse. 


Rapp. et différ. Cette espèce se rapproche beaucoup de Fav. asper, avec laquelle elle à de 
commun les polypiérites de dimensions diverses. Toutefois elle ne possède pas encore le groupe- 
ment régulier des petits polypiérites autour d'un plus grand; de plus, par la distribution toute diffé- 
rente de ses pores, elle diffère de Æav. asper, qui est. dans cette dernière forme, tout à fait parti- 
culière et tres caractéristique. 


Gist et local. Spécimens assez rares. Bande e 2, Zachlowitz. 


b) Deux sortes de cellules: grandes cellules octaèdres: petites cellules de dimensions 
variables. 


Favosites asper. d'Orbigny. 
PI. 82, S4, et fig. 15 dans le texte. 


1829. Calamopora alveolaris. Goldfuss. Petref. Germ. vol. I, p.77, PI. 26, f. 1b. 


1832. : ” Morren. Descriptio Corall. in Belg. refert. p. 72. 

1839. ÆFavosites 5 Lonsdale dans: Murchison Silurian System, p. 681, PI. 15 bis f. 2. 

1840. Calamopora à Eichwald. Æoss. silur. Schichtensyst. in Esthland, p. 198. 

1845. Favosites s Lonsdale dans: Murchison, Verneuil d& Keyserling, Russia and Ural 
Mount. vol. 1, p. 610. 

1846. Calamopora 5 Keyserling. Reise in Petschora, p. 177. 

1850. Favosites  aspera d'Orbigny. Prodrome de Paléontologie stratigr. vol. I, p. 49. 

1851 : 3 M. Coy. Pritish palaeoz. Foss., p. 20. 

— : »,  Milne Edwards & J. Haime, Polyp. fossiles des Terr. paléozoiq., p. 234. 

1854. : : 2 À £ ; British foss. Corals. p. 257, PI. 60, f. 8, 3a. 

1858. Calamopora  . Schmidt. Unters. foss. sil. Form. Esthl. N. Livl. Oesel, p. 228. 

1861. » »  Roemer. Æoss. Fauna sil. Geschiebe. Sadewitz, p. 28, PI. 4. f. 7. 

1837. Favosiles »  Salter. Catal. cambr. sil. fossils. Cambridge, p. S4 et 105. 


Colonies en forme de tubercules. Polypiérites partant d’un point situé à la base, et s'élargis- 
sant à mesure qu'ils s'élèvent. 

Les spécimens ne se présentent souvent qu'à l’état de fragments; dans ce cas, la confor- 
mation typique des pores s’observe à l'œil nu ou à l'aide de la loupe, et il est facile de déter- 
miner l'espèce. 

Quand les polypiérites ne sont pas très serrés, leur section transverse semble arrondie, fig. 15. 
PI. 84. Ils sont inégalement distribués. Les grands polypiérites sont polygonaux, et leur diamètre 


238 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 
s'élève de 2 à 2””*5. Les petits polypiérites possèdent quatre à cinq pans, et leur diamètre oscille 
entre 07*8 et 1””2, ils forment, dans l’espace qui sépare les 
grandes cellules, un tissu intervallaire atrophié, ou bien parfois 
fortement développé, fig. 6, PI. 84. 


Dans les sections transverses, on peut constater le peu 
d'épaisseur des murailles, et la présence, sur beaucoup d’entre 
elles, d’une strie médiane foncée, qui indique la limite de sépa- 
ration ‘des polypiérites. 


Les épines cloisonnaires, visibles dans l’intérieur des cellules, 
sont isolées et assez rares. Elles apparaissent distinctement sur 
les sections longitudinales. Elles semblent consister en une 
matière épaisse, car elles sont de couleur ;plus foncée que les _ 
planchers. Fig. 15. Fav. asper. Coupe transverse. 


Les faces externes des murailles sont ornées de rides 
transverses, qui forment quelquefois un sinus au milieu de la muraille, fig. 16 et 18, PI. 84 Ces 
rides se changent çà et là en rainures, conformation qui paraîtrait dépendre de celle des planchers. 
Nous avons observé sur une coupe longitudinale une jeune cellule qui communique avec la cellule- 
mère; voir fig. 13 dans le texte. 


Le caractère distinctif de cette espèce consiste en ce que les pores sont placés sur les arêtes 
des polypiérites, où ils occupent le sommet de petits mamelons, qui donnent aux contours des poly- 
piérites un aspect dentelé, fig. 2, 7, 11, 13, 16, PI. 84. Ils sont exigus et arrondis. Outre ces 
pores, il s’en trouve quelquefois d’autres, d'aspect semblable, sur les faces des cellules. Leur ouver- 
ture est tantôt au niveau de la face, tantôt au sommet de faibles mamelons. Leur distribution est 
irrégulière; ils forment une seule rangée ou même 2 rangées. 


Sur les spécimens défectueux, quand les petits mamelons sont usés, on distingue à leur place 
une figure très compliquée de cercles concentriques, fig. 21, PI. 84. Ces particularités proviennent 
de ce que la masse qui compose la muraille s’est dissoute, tandis que le moule interne de la cellule 
est resté intact. 


Les planchers sont parfaitement développés, complets, horizontaux ou un peu courbés. On en 
compte environ 20 par 1°*. En beaucoup d'endroits de la même colonie, leur contour présente des 
plis onduleux, qui donnent naissance à de petites fossettes, fig. 10, PI. 84. Cette conformation 
a déjà été observée dans d’autres espèces. Milne Edwards et J. Haime accordent une très grande 
importance à cette particularité; ils fixent même le nombre des fossettes à 6. Nos spécimens ne 
nous permettent pas de constater un nombre constant de fossettes, car elles apparaissent très 
souvent en quantité plus ou moins grande. Il arrive aussi très fréquemment que, dans la même 
colonie, beaucoup de polypiérites possèdent des planchers entièrement dépourvus de fossettes. 


Rapp. et différ. Cette espèce, une des plus répandues des formations siluriennes, apparait 
tantôt dans les dépôts du Silurien supérieur, tantôt dans ceux du Silurien inférieur. Elle a été 
recueillie en Angleterre, en Irlande, en Suède, dans l'île Dago, en Esthland, et dans le Déluvium de 
l'Allemagne. 


Son aspect général est très typique, mais on rencontre aussi d’autres formes qui sont contras- 
tantes sous beaucoup de rapports, sans pouvoir cependant être séparées de l’espèce. Ainsi, dans 
notre Silurien, les spécimens possèdent des polypiérites bien plus étroits et à peu près égaux entre 
eux, mais ils sont identiques, quant au reste, avec la forme typique. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 339 


Gist et local. Cette espèce n'est pas rare dans les calcaires de la bande e2, ÆKozel et Hinter- 
Kopanina. On trouve également, dans les calcaires blancs de Æonéprus, f2, des formes qui ne 
sauraient en être séparées. 


Favosites Forbesi M.-Edwards et Haime. 


PI. 87, 100. fig. 16 dans le texte. 


1851. Favosites Forbesi. M.-Edwards & Haime. Polypiers des Terr. paléoz., p. 238. 


1854. ; 5 - : ; British fossil Corals, p. 258, PI. 60, f2—2q. 
1859. ; basaltica. Billings. Canad. Journal. vol. IV, p. 106. 

1874. : Forbesi. Nicholson. Report. palaeont. Ontario, p. 48, PI. 7, 8. 

1876. . tuberosus. Rominger. Æossil Corals, p. 30, PI. 9. 

1876. : Forbesi. Hall. 28** annual report State Cabinet N. I. PI. 4. 

1876. . 5 Nicholson. Tabulate Corals, p. 56, PL. 1, 2, 3. 


Cette espèce est fort répandue dans les contrées étrangères. Dans notre bassin, outre la forme 
typique, il existe plusieurs variétés que nous étudierons plus loin. L'espèce typique, en Bohème, 
forme des colonies discoïdes ou semblables à un pain, qui sont toujours munies d’un tronc sur leur 
face inférieure. Les jeunes spécimens sont recouverts d’une épithèque assez épaisse, qui s'étend sur 
ce tronc et sur toute la face inférieure, en même temps qu’elle porte des rides et des stries concen- 
triques. Ordinairement cette épithèque montre aussi les contours des polypiérites qu’elle recouvre. 
La face supérieure des colonies est libre et porte les ouvertures des polypiérites. 


Les spécimens plus développés manquent d’épithèque, et les polypiérites s’observent également 
sur la face inférieure; mais ceux-ci partent toujours du tronc 
et s’élargissent en rapport direct avec l'étendue de la colonie. 
Les polypiérites ne sont pas égaux entre eux. On observe de 
grandes celiules octogonales, qui s’arrondissent aux endroits où 
elles sont moins serrées. L'espace compris entre ces grandes 
cellules est rempli, d’une maniere inégale, par des cellules 
plus petites, montrant de 4 à 6 pans. Les cellules octogonales 
sont déja très développées sur les jeunes colonies, car elles 
atteignent presque toujours un diamètre de 4 à 4:6"”". Le 
diamètre des petites cellules varie beaucoup, il est en moyenne 
de 1 à 2%, Cependant, en dehors de ces dernières, il en 


existe encore d’autres, dont le diamètre est plus où moins grand. 2% = 
Fig. 16. Fav. Forbesi. Coupe transverse. 


Les murailles sont d'une certaine épaisseur, surtout dans 
les jeunes stades. Leur section transverse porte souvent des fentes médianes, indiquant la limite 
des polypiérites. 


Les épines cloisonnaires sont rarement développées, et leur nombre est très variable. 
Les pores, simplement arrondis, sont disposés en 2, par exception en 3 rangées alternantes. 


Les planchers sont complets, horizontaux ou un peu bombés, parfois brisés. On en compte 
environ 40 par 1°". 


Kapp. et différ. Cette espèce se détermine le plus facilement dans les jeunes spécimens. 
Quand les colonies adultes n'apparaissent qu'à l’état fragmentaire, leur détermination est très incer- 
taine, car les polypiérites s'élèvent en pyramide, et leur mode de croissance, qui forme le contraste 


940 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


le plus important par lequel cette espèce se distingue de Fav. Barrandei, ne s’observe pas 
nettement. 


Cette forme fait son apparition dans les calcaires de Wenlock, en Angleterre, et dans les 
horizons équivalents, en Russie, en Suède et en Amérique. 


Nous avons déjà dit que notre bassin renferme quelques formes que l’on doit considérer comme 
des variétés. Ce sont: 


var. nitidula Barr. 
var. diffusa  Poëta. 


Gist et local. Les spécimens des jeunes colonies proviennent des calcaires riches en Céphalo- 
podes de la bande e2, et ont été recueillis à Lodenic, St Ivan, Hinter-Kopanina et à Tachlowitz. 


Favosites Forbesi, var. nitidula. Barr. 
VMC Os Pr 


La forme extérieure de cette variété, très répandue dans notre Silurien, offre des apparences 
assez diverses. 


Les jeunes spécimens sont hémisphériques, fixés parfois sur un corps étranger. Plus tard, le 
côté inférieur porte une espèce de tronc terminé en une pointe d'aspect varié. 


Dans les spécimens adultes, le mode de croissance n’est pas constant. Quelquefois le spécimen 
s'étend dans le sens de la longueur, de sorte qu'il en résulte des colonies allongées, claviformes. 
Ces exemplaires, dont la hauteur s'élève à 55”, et la largeur maximum à 20” environ, sont assez 
rares. Mais ordinairement la croissance S’effectue avec la même régularité dans le sens de la largeur, 
et, dans ce cas, le tronc reste toujours visible, à moins qu'il ne soit brisé. Quelques colonies 
atteignent une largeur considérable et prennent la forme d’un pain rond, de 10°” de diametre 
environ. 


On ne peut reconnaitre d’épithèque que sur les jeunes stades. 


Les polypiérites diffèrent entre eux par leurs dimensions. Quelques-uns, observés sur la surface 
de la colonie, sont bien plus grands que les autres, et ordinairement à 7 ou 8 pans. Cependant, ils 
n’offrent pas la régularité des grandes cellules octogonales que l’on rencontre dans d’autres espèces 
de ce groupe. Les petits polypiérites sont disséminés sans ordre et, comme leurs dimensions varient, 
l'ensemble offre l'aspect d’un treillis irrégulier, dans lequel les petites cellules ont de 4 à 7 pans. 


Le diamètre des grands polypiérites atteint de 1 à 1:8””; celui des petits, de 0‘4 à 0'87”. 
Sur quelques spécimens, et principalement sur ceux qui présentent la forme d’une massue ou d'un 
cylindre, les cellules sont plus exiguës. 


Les murailles des polypiérites sont assez minces, et quelquefois un peu onduleuses. Leur face 
interne est garnie de rangées longitudinales, plus ou moins régulières, de fins granules représentant 
les épines cloisonnaires. Ces rangées sont au nombre de 5 à 6 par polypiérite, et la distance des 
granules varie entre 1 à 277. 

Les pores sont petits, simplement arrondis, et disposés sur 2, et même 3 rangées, quand les 
polypiérites sont très larges. Il n’est pas rare de voir les deux rangées s'appuyer aux arêtes des 
polypiérites. Dans ce cas, les pores sont placés au sommet de petits mamelons. 

Les planchers sont complets, plans ou légèrement courbés; leur distribution n’est pas constante. 
Dans les colonies élevées, on en trouve à peu près 10 par 1°”. Dans les spécimens de peu de 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 241 


hauteur, ils peuvent être inégalement répartis dans le même polypiérite. Près de l'ouverture et 
vers la base, on compte environ 9 planchers par !,”” de hauteur. Au milieu de Ja cellule, ils sont 
moins serrés, Car on n'en trouve guère que 8 par 1°”, 


Rapp. et différ. Il est aisé de se rendre compte de la grande affinité qui existe entre cette 
variété et l'espèce, Fav. Forbesi. Mais les dimensions relativement exiguës des polypiérites, et 
l'irrégularité des ouvertures à la surface de la colonie, offrent des caractères distinctifs, qui se 
reproduisent sur un grand nombre de spécimens, de sorte que nous avons cru reconnaître daus ces 
formes une variété de l’espèce Fav. Forbesi. 


Gis' et local. Spécimens très fréquents dans la bande e2, dans les localités de Tachlowitz, 
de Kozel et de Hinter-Kopanina. 


Favosites Forbesi, var. diffusa. Poëta. 
PIE 


Les colonies de cette variété n’offrent pas de très grandes dimensions. Elles se distinguent 
par leur forme discoïde peu élevée. Les jeunes stades ont l'aspect d’un cône renversé, dont la pointe 
servait de surface d'attache. A mesure qu'ils croissent, ils gagnent en largeur et finissent par 
prendre la forme discoïde. Leur diamètre atteint alors 45 À 5°*, et leur hauteur ne dépasse guère 
2-5cm, La face supérieure est rarement visible, parce qu’elle est engagée dans la roche; mais, sur 
les quelques exemplaires où il est possible d’en distinguer des fragments, on constate qu’elle est 
légèrement bombée et couverte par les orifices des polypiérites. Ceux-ci possèdent de 4 à 8 côtés. 
Leur disposition ressemble entièrement à celle des polypiérites de l'espèce Fav. Forbesi, toutefois 
leur groupement est simplifié par leur nombre très restreint, et par l’exiguité des colonies. Dans 
le développement de la face inférieure du polypier réside le caractère le plus distinctif de cette 
variété. En effet, ce côté est recouvert entièrement d’une épithèque épaisse, qui porte des rides 
concentriques. Au centre, se trouve une tige mince, au moyen de laquelle le polypier était fixé 
au corps étranger. Cette tige est presque toujours détachée, mais l'endroit où elle se trouvait, 
toujours distinct. 


Les cellules partent du centre du polypier et rayonnent dans toutes les directions. Cette 
disposition se voit nettement sur les coupes longitudinales exécutées à travers la masse de la 
colonie. 


Le diamètre des polypiérites varie de 1 à 4”; mais les grands sont de beaucoup plus 
nombreux que les petits. 


Les planchers sont complets et très bien développés; on n’en compte guère que 2 à 3 
PAIE 


Rapp. ct différ. La forme générale de cette variété la différencie de toutes les autres. C'est 
par la conformation typique de la face inférieure que les colonies contrastent le plus. 


Gist et local. Calcaire blanc de la bande f2, à Konëéprus. Exemplaires peu nombreux. 
Favosites bohemicus. Barr. 
PI. 85, 106. 


1865. Calumopora bohemica. Barr. Défense des Colonies, IIT, p. 51. 
1868. = « Bigsby. Thesaurus siluricus, p. 10. 


9249 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les colonies sont épaisses, cylindriques, parfois ramifiées; elles peuvent s'étendre irrégulièerement 
en forme de bulbes allongés ou de lobes. 


Les polypiérites partent d’un axe central longitudinal, et débouchent sur la surface entière 
de la colonie, qui ne porte aucune épithèque sur la face inférieure. Les colonies sont toujours 
fixées par leur base. Les polypiérites sont dissemblables. Leur distribution est irrégulière; tantôt 
les grandes cellules sont plus nombreuses que les petites, tantôt c’est le contraire. Souvent les 
grandes cellules sont hexagonales, tandis que les petites présentent de 4 à 6 pans. Le diamètre 
des grands polypiérites atteint jusqu'à 5”; celui des petites cellules varie beaucoup. 


La muraille est très mince en proportion de la largeur considérable des cellules. Elle montre 
des stries noires ou des fentes, qui indiquent la ligne de démarcation entre les polypiérites. Ces 
fentes s’observent le plus nettement aux angles, où 3 à 4 d’entre elles semblent parfois partir d’un 
même point. 


Les épines cloisonnaires ne sont pas déveioppées, ou bien elles sont très peu marquées. 


Les planchers, tres bien développés et complets, commencent près de l’ouverture du polypiérite, 
où ils ne laissent qu’un petit espace vide. On en compte environ 8 à 10 par 1°, 


Les pores sont assez grands, circulaires et distribués en 2 rangées alternantes ou horizontales. 
Que les murailles étroites ne portent qu’une rangée de pores, c’est un cas exceptionnel. 


Rapp. et différ. Cette espèce est très caractéristique pour notre bassin; elle affecte toujours 
la forme de lobes allongés, simples ou ramifiés. Quand il ne reste que de petits fragments des 
parties supérieures, on la distingue difficilement de l'espèce Fav. Barrandei, dont la structure 
interne présente beaucoup d’analogie, mais qui contraste toutefois par son mode de croissance. 


Gis' et local. Barrande avait depuis longtemps signalé cette espèce, qui forme de puis- 
sants récifs dans les calcaires de la bande g1, surtout dans la localité bien connue, dite Svagerka, 
près Æluboëep. D’autres spécimens de la même espèce ont été recueillis dans la bande g3, à ÆHlu- 
bocep, et dans la bande f2, à Konéprus. 


IL. Colonies cylindriques, pourvues à leur base d’une surface d'attache. Polypiérites 
inégaux, rayonnant obliquement autour d’un axe central imaginaire. 


Favosites baculoides. Barr. 
PI. 81, 86, 89. 


Les colonies de cette espèce contrastent avec toutes les autres par l’aspect très typique de 
leur forme extérieure. Elles sont cylindriques et se composent de polypiérites dissemblables, qui 
rayonnent autour d’un axe imaginaire. Voir la fig. 12 et le grossissement fig. 17, PI S1. Le 
diamètre des polypiérites varie sensiblement: il est de 0:8 à 2” dans les petits, et atteint jusqu'à 
3#* dans les grands. Les polypiérites sont distribués sans ordre. On ne voit pas ici de cellules 
octogonales, entourées de cellules plus petites. La surface de la colonie semble avoir été altérée, çà 
et là, par la fossilisation; les murailles des polypiérites sont rugueuses et comme recouvertes d'une 
matière cristalline. Aux mêmes endroits, on distingue aussi des polypiérites à 3 côtés, ce qui ess 
fort rare chez les représentants du genre Favosites. En général, les murailles des polypiérites sont 
presque lisses, et portent de petits pores disposés sur deux rangées presque toujours alternantes. 


On n’a pas observé de cloisons. Les planchers sont bien développés et au nombre de S à 10 
DALRIEe 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 243 


Z 


Rapp. et différ. Nous avons déjà fait remarquer que la forme extérieure suffisait pour caracté- 
riser cette espèce et la différencier de toutes les autres. 


Gris’ et local. Bande e2, Hinter-Kopanina. 


IL. Colonies sphériques, sans surface d'attache. Polypiérites inégaux, rayonnant du 
centre de la colonie. 


Favosites Barrandei. Pocta. 
Pl 85; “100: 


(o2) 


Cette espèce représente le type du groupe des Favositidae à polypiérites inégaux. Outre 
cette forme principale, ce groupe en comprend plusieurs autres, que nous regardons comme des 
variétés. 

Colonie sphérique ou tuberculiforme. La surface entiere est occupée par les ouvertures des 
polypiérites, de sorte que l'on ne distingue aucune trace de surface d'attache. Il résulte de cette 
particularité que ces colonies ont été libres. 


Les polypiérites, polygonaux, partent tous d’un point central. Ils sont de dimensions inégales : 
on en remarque de grands, qui ont la forme octogonale, a dont le diamètre atteint jusqu’à 37”. 
IS sont parsemés avec assez de régularité au milieu des cellules plus petites, qui ont de 4 à 6 
pans, et environ 3” de diamètre. Autour d’une grande cellule octogonale viennent toujours se 
grouper huit petites cellules. Toutefois cette distribution est loin d’être régulière sur toute la sur- 
face; au contraire, il y a beaucoup de points où les deux sortes de polypiérites sont mêlées 
sans ordre. 


Les murailles offrent une assez grande épaisseur; les épines sont très rares. 


Les pores, petits, ronds, sont entourés d’un rebord à peine visible et disposés sur 3 rangées, 
dont l’une occupe le milieu de la face, tandis que les deux autres sont placées près des arêtes des 
polypiérites. La rangée médiane manque quelquefois dans les cellules peu développées. 


Le développement des planchers ne commence qu'à 1 ou 2m de l'ouverture des polypiérites. 
Ils sont complets, plans ou un peu courbés. On n’en compte que 4 à 8 par 1°”. 


Rapp. et différ. La forme sphérique de cette espèce, ainsi que la naissance des polypiérites 
autour d’un point central, distingue Fav. Barrandei de toutes les autres espèces. 


Les formes que nous considérons comme des variétés sont les suivantes: 


var. laticella.  Poë. 
minima. Poë. 
» Sphaerica.  Poë. 
,  Thiéroti. Barr. 
» ?ovalis. Barr. 


Gis' et local. Les spécimens ont été recueillis principalement dans les calcaires de la bande e2, 
à Butowitz. Des fragments ont également été trouvés à St Zvan et à Dlouhä Hora. 


31* 


944 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Favosites Barrandei, var. laticella. Barr. 


P1193; 


Cette variété n'étant presque toujours représentée que par des fragments, il est assez difficile 
de se faire une idée exacte de sa forme générale. La fragilité des spécimens semble provenir de 
ce que les polypiérites sont moins serrés et moins solidement reliés ensemble que dans les autres 
formes. Les exemplaires sont généralement brisés en deux morceaux à peu près égaux, ce qui 
permet d'observer le centre, où les polypiérites se touchent par leur base. A en juger par l'aspect 
des fragments, la colonie a dû être tuberculiforme, réniforme ou ovoïde. 


Les polypiérites partent du centre et s’élargissent rapidement. On en distingue de deux sortes: 
les grands, de forme octogonale, dont le diamètre atteint de 0:8”” à 1‘, et les petits, à diamètre 
très variable. Les grands polypiérites sont assez régulierement distribués entre les petits. Tous 
sont polygonaux, surtout à l’intérieur de la colonie; mais à mesure qu'ils s'élèvent, ils sont de plus 
en plus indépendants, et leur section transverse finit par devenir circulaire. 


La face externe des murailles est ornée de stries transverses et couverte de très fins granules 
sphériques. 

Les pores sont inégalement développés, exigus, ronds, et ordinairement disposés en trois rangées, 
dont l’une occupe la partie médiane de la face; les deux autres s'appuient aux arêtes du polypiérite, 
et leurs pores sont ordinairement plus petits que ceux de la face murale. Sur ceux des polypiérites 
dont le diamètre est très large, les faces murales portent deux rangées de pores, et par conséquent 
4 en tout. 

Nous n'avons pu constater s’il existe quelque connexion entre les granules des murailles et 
les pores. 

Les planchers sont complets, fins, horizontaux ou un peu voütés. On n’en compte guere que 
4 par 1°. 


Rapp. et différ. Cette forme est de celles où le contraste entre les grands polypiérites octo- 
gonaux et les petits atteint son degré maximum. Elle se distingue de toutes les autres par les 
dimensions de ses polypiérites et le groupement irrégulier des pores. 


Gis' et local. Les spécimens typiques, dont l’un est représenté sur la PI. 93, proviennent des 
calcaires blancs de Æonèprus, bande f2. Dans la localité dite Konvaïka, bande e2, on trouve aussi 
des spécimens que l’on peut associer à cette variété. 


Favosites Barrandei, var.? minima. Poë. 
PI. 100. 


Les colonies que nous avons sous les yeux sont toutes mal conservées, et le spécimen figuré 
sur la PI. 100, laisse également beaucoup à désirer. Il représente un fragment de colonie, dont la 
forme extérieure, à en juger d’après la disposition radiaire des polypiérites, a dû être celle d’un 
tubercule. Les murailles des polypiérites, visibles de côté, sont brisées pour la plupart, de sorte 
que l’intérieur des cellules est visible. 

Les polypiérites ne sont pas égaux entre eux; le diamètre des plus grands atteint de 1:5 à 2". 
Tous présentent une section transverse polygonale. 

Les murailles, assez épaisses, sont lisses ou couvertes de fines stries horizontales. Leur face 
interne porte des tubercules fins et courts, indiquant les épines cloisonnaires, et distribués irrégu- 
lièrement sans former de rangées longitudinales, comme dans l'espèce Æav. Forbesi. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 245 


Les pores sont très bien développés, et présentent deux rangées, situées près des arêtes, dont 
elles semblent séparées par un bordure bien distincte. 

Les planchers sont complets, mais il est difficile d'évaluer leur densité, à cause du peu de 
hauteur des polypiérites. Ils sont ordinairement séparés par un intervalle de 17”. 


Rapp. et différ. L'état de conservation des spécimens est si peu favorable, qu'il est impos- 
sible de déterminer cette forme avec une entière précision. La disposition des pores le long de la 
bordure présente une particularité que l’on ne remarque dans aucune autre forme. Il pourrait se 
faire que, eu égard aux dimensions exiguës des colonies, ces spécimens représentent le jeune stade 
d’une autre espèce. 


G'ist et local. Plusieurs exemplaires ont été recueillis dans la bande e1, à ZListice, pres 
Beraun. 


Favosites Barrandei, var. sphaerica. Poë. 
PIN 
Il n'existe de cette belle variété qu'une colonie unique très bien conservée. Elle est entière- 
ment sphérique, et sa surface, quand elle n’est pas cachée par la roche, porte les ouvertures des 


polypiérites. Ceux-ci partent du centre de la colonie et rayonnent dans toutes les directions, en 
s’élargissant lentement. Le noyau de la colonie semble consister en un corps étranger. 


Les ouvertures des polypiérites sont polygonales et de différentes dimensions. Il se trouve de 
srandes cellules, à section transverse octogone, dout le diamètre atteint 4"”, et d’autres, beaucoup 
© 1 Le] 3 1 
plus petites, dont le diamètre n’est que de 1”. 


Le contraste que présentent ces deux sortes de polypiérites dans leurs dimensions est considé- 
rable dans cette variété, car on ne rencontre presque pas d’intermédiaires entre les petites cellules 
et les cellules octogonales. 


Les murailles sont relativement épaisses. 


Les pores n’ont pu être observés que sur la section de cette colonie unique. Ils sont disposés 
sur 2 rangées; rapprochées des arêtes, quelquefois ils sont dispersés sans ordre. 


Nous n'avons pas observé d’épines cloisonnaires. 


Les planchers ne commencent que vers 4 à 5" de l'ouverture des polypiérites. Ils sont 
complets, bien développés et assez denses, car on en compte de 12 à 14 par cm. 


Rapp. et différ. Cette variété se rapproche beaucoup de la forme typique, Fav. Barrandei; 
mais les particularités que présentent les pores, les dimensions des polypiérites et la distribution 
des planchers forment autant de contrastes qui la différencient de l’espèce comparée. 


Gis! et local. Le spécimen unique à été recueilli dans les calcaires blancs de la bande 2, 
à Konéprus. 
Favosites Barrandei, var. Théroti. Barr. 
DIRSIR 
Forme très typique, facilement reconnaissable, sphérique ou hémisphérique. Surface entière 
couverte d'ouvertures de polypiérites; ceux-ci partant d’un point central et s’élargissant petit à petit. 


Deux sortes de polypiérites, à section transverse toujours polygonale. Les grands, octogonaux, 
ont un diamètre de 0:8 à 1:2”*, tandis que la largeur des petits est variable. Les cellules sont 


246 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


distribuées sans ordre sur la surface de la colonie. Par suite de la naissance de nouveaux poly- 
piérites dans l'intérieur de la colonie, il arrive que les angles et les faces des cellules voisines se 
trouvent modifiées dans leurs contours. 


Murailles très minces. Sur les coupes transverses, on remarque une strie plus foncée que le 
reste: elle indique les limites des cellules. 


La face externe des murailles est tantôt lisse, tantôt ornée de fines stries horizontales. 


Les pores sont ordinairement disposés en 2 rangées alternantes. Aux endroits où la naissance 
de nouveaux polypiérites amène des modifications sur la muraille, la régularité des pores se trouve 


0 


aussi détruite, de sorte qu'il n’en existe plus qu’une rangée, ou bien 3 sur les faces plus larges. 
o ] Le] 


Les planchers sont bien développés, complets, simples; ils sont fortement recourbés sur leur 
périphérie, et forment un certain nombre de fossettes. On en compte 6 à 10 par em. 


Rapp. et différ. Cette variété est de celles où le contraste entre les grands polypiérites et 
les petits est tres sensible. Quoiqu'elle se rapproche le plus de la var. laticella, elle s’en distingue 
par les dimensions des polypiérites et l’arrangement des pores. 


Gris! et local. Bande f2, Konëéprus; bandes g 1 et g2, Hluboëep. Spécimens rares. 


Favosites ? Barrandei, var. ovalis. Barr. 
PI. 81, 86, 87. 


Les représentants de cette variété ne se distinguent pas seulement par leur forme générale 
insolite, mais aussi par la similitude de leurs! cellules; c'est pour ces deux motifs que nous les 
rangeons ici provisoirement et avec doute. Les colonies ont l’aspect de sphères régulières, dont le 
diamètre atteint à peu pres 35°”. Toute la surface est bombée d’une maniere égale, à l'exception 
d’un seul côté, où elle montre une légère dépression, au centre de laquelle on distingue une petite 
saillie. Les polypiérites débouchent sur l'étendue entière de la surface, ce qui porte à croire que 
cette forme était libre. 

La section transverse des polypiérites est hexagonale; leur diamètre varie de 0:8 à 1:17. La 
muraille est très mince et onduleuse. Il n'existe aucune trace d’épines cloisonnaires. 

Nous ne pouvons que très difficilement examiner la conformation des pores, parce que nous 
n’osons pas briser les exemplaires, dont le nombre est fort restreint. Ces pores sont disposés sur 
2 rangées, qui ne semblent suivre aucune des règles de groupement que nous avons signalées dans 
l'étude de ce genre. Ces rangées sont tantôt divergentes, tantôt horizontales. 


Rapp. et différ. Par sa forme générale, cette variété semble se rapprocher de l'espèce Fav. 
Barrandei et de ses autres variétés. Elle en diffère toutefois par ses polypiérites égaux. 


Gist et local. Bande e2, près de Hinter-Kopanina. Spécimens très rares. 


IV. Incertae sedis. 


Ce groupe comprend la forme ÆFav. aphragma, du terrain silurien de la Bohême. Elle possède 
des caractères tellement à part que nous ne lassocions qu'avec réserve au genre Favosites. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 247 


Favosites ?aphragma. Barr. 


PIR90! 


On constate dans les spécimens de cette espèce l'existence de quelques particularités qui diffèrent 
des caractères principaux du genre Æ'avosites. 


La forme générale ressemble à un tubercule irrégulier, dont la partie inférieure, faiblement 
rétrécie, a dû servir de point d'attache. Le polypier se compose de cellules polygonales, d’un dia- 
mètre qui est toujours d'à peu près 2”. Il existe très peu de cellules qui soient plus petites. Les 
murailles offrent une épaisseur qui s'élève jusqu'à 0‘8””; elles s’amincissent légèrement dans le 
voisinage des orifices des polypiérites. Sur la face interne des murailles, on aperçoit des rangées 
verticales de granules fins et peu saillants, qui tiennent ici lieu d’épines cloisonnaires. Les pores 
sont arrondis, clairsemés et distribués irrégulièrement. Çà et là, on voit un pore isolé, quelquefois 
deux, qui semblent fixés sur le bord externe du polypiérite. 


La particularité la plus importante qui différencie cette forme de toutes les autres, et qui 
n’est pas mentionnée dans la diagnose, c'est l'absence totale de planchers. On en conclura que la 
détermination de cette espèce et la place que nous lui assignons n'offrent rien de sûr, puisque 
l'existence des planchers doit être considérée comme un caractère essentiel du genre Favosites. 


Si nous rapportons ici cette espèce, c’est parce que Barrande l’a déterminée lui-même et l’a 
fait figurer sur la PI. 60, et, à cette occasion, nous ajouterons que les figures sont idéalisées et que 
les détails caractéristiques du polypier sont représentés d’une maniere tout à fait inexacte. 


Gist et local. Quelques spécimens ont été recueillis dans la bande e2, près de Zachlowitz. 


Genre Pachypora. Lindstrôm. 
PI. 108, 111, 114. 


Cette forme typique, répandue dans les terrains paléozoïques, est également représentée en 
Bohême. Elle comprend un grand nombre d’Anthozoaires dendroïdes, que plusieurs savants ran- 
geaient auparavant dans le genre Favosites. 


Le nom générique Pachypora fut introduit dans la science, en 1873, par Lindstrôm pour 
désigner la forme connue Favosites lamellicornis, et, depuis ce temps, cette dénomination a été 
adoptée par beaucoup de savants. 


1873. Lindstrôom présente la diagnose suivante, que nous reproduisons: ,Calices annulaires, 
disposés obliquement et en forme de croissant sur la surface des branches; cloisons rares et spini- 
formes. Les cellules sont entourées d’une masse composée de fines lamelles et occupant les inter- 
valles entre les polypiérites. Les murailles sont percées de pores.“ (Ofversigt af. k. vetensk. 
ak. Forh.) 


1876. La même diagnose se retrouve dans la traduction en anglais de l’article de Lindstrôm. 
(Annals Mag. Nat. Hist.) 


1876. Rominger, en décrivant les Coraux siluriens du Michigan, ne fait aucune mention du 
genre Pachypora, mais il range plusieurs formes de conformation à peu près analogue, dans le 
genre Cladopora, qu'il amplifie outre mesure. (Geol. Survey Michigan.) 


248 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1879. A. Nicholson présente une étude très détaillée sur Pachypora, dont il modifie la dia- 
enose. Celle-ci nous semble si exacte que nous la reproduisons ici. ,Colonie dendroïde ou lamel- 
leuse. Polypiérites polygonaux ou subcylindriques; leurs murailles sont épaissies, surtout vers 
l'ouverture, par des dépôts concentriques de sclérenchyme, calices disposés en anneaux obliques ou 
en forme de croissant; cloisons nulles, ou en forme d’épines peu saillantes. Planchers complets, 
rares. Pores de la muraille, quelquefois irréguliers, souvent larges.“ 


Plus loin, Nicholson indique les connexions que ce genre possède avec d’autres, ainsi que les 
contrastes qui existent entre Pachypora et les formes tres rapprochées Striatopora et Trachypora. 
Il associe à ce genre les deux espèces suivantes: av. cristata et cervicornis. (Tabulate Corals.) 


1889. S. À. Miller cite deux espèces de Pachypora dans sa liste des fossiles paléozoïques de 
VAmérique, et reproduit en même temps la diagnose de Nicholson. (North. Americ. Geol. and 
Palaeont.) 


1890. Frech ne reconnait pas à Pachypora l'importance d’un genre; il signale les variations 
fréquentes que présente l’épaississement des murailles de chaque polypiérite, ainsi que la forme des 
pores muraux. Il cite comme exemple l'espèce Favosites polymorpha du Dévonien de l’'Eifel, chez 
laquelle se rencontrent tous les stades, depuis la cellule simple jusqu'à la cellule fortement épaissie, 
depuis les pores simples jusqu'aux pores très élargis. (Palaeontographica.) 


1894. VWeissermel, dans sa description des Coraux du Diluvium de l'Allemagne, se range de 
l'avis de Frech. Toutefois, il croit qu'il y a lieu de considérer Pachypora comme un sous-genre 
de Æavosites et cite comme espèces principales: Pachypora cristata, lamellicornis et Lonsdalei. 
(Zeitsch. d. geol. Gesellsch.) 


Tels sont les principaux travaux, auxquels à donné lieu l’étude de cette forme générique. 


Les colonies de Pachypora sont la plupart du temps dendroïdes, mais elles peuvent aussi 
prendre l’aspect de plaques minces, qui s'étendent en forme de feuilles. L’extrémité inférieure, ter- 
minée souvent en une espèce de tronc, est fixée à des corps étrangers. La masse du polypier se 
compose de cellules prismatiques, qui, dans les formes dendroïdes, partent du milieu des branches 
en se dirigeant de tous les côtés vers l’extérieur, tandis qu’elles sont verticales dans les colonies 
lamelleuses. Les murailles des cellules offrent peu d'épaisseur. Il se dépose souvent, dans l’intérieur, 
des couches concentriques de sclérenchyme, que nous serions tenté de considérer comme des dépôts 
secondaires, et qui gagnent en épaisseur dans la direction de l’intérieur à l’extrérieur. 11 résulte 
de ce fait que la lumière des cellules diminue de l’intérieur à l'extérieur, et que les cellules elles- 
mêmes débouchent sur la surface du polypier par un orifice circulaire, ovale, semi-lunaire, ou bien 
polyeonal, beaucoup plus étroit que l’espace circonscrit par les murailles. 

Les cellules possèdent, en outre, des planchers diversement développés. Chez quelques espèces, 
ils ne sont pas complets; chez d’autres, au contraire, ils sont bien développés et nombreux. 

Les pores, qui servent de communication entre les polypiérites, sont généralement grands, ova- 
laires, mais peu nombreux, surtout plus rares que dans le genre Favosites. 

D'après les descriptions de beaucoup de savants, les cloisons seraient parfois indiquées par des 
granules disposés en rangées longitudinales dans l’intérienr des polypiérites. Nous ne distinguons 
pas ces épines cloisonnaires dans les formes de la Bohême; seulement, les ouvertures des polypiérites, 
sur la surface du tronc, possedent un bord, rongé irrégulièrement, où l’on pourrait peut-être admettre 
quelque analogie avec le développement des cloisons. 

Dans le voisinage du point d'attache, la partie inférieure du polypier est toujours dénuée d’épi- 
thèque; il en est de même chez les formes plates, encroûtantes. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 24 


On a décrit environ 6 espèces de ce genre, qui apparaissent dans le Silurien supérieur et dans 
le Dévonien, où leurs représentants sont très fréquents. Il est fort probable que l'étude de la 
microstructure de beaucoup de formes dendroïdes, associées jusqu'à ce jour aux genres Favosites et 
Alveolites, aura pour résultat d'augmenter le nombre de ces espèces. 


La forme qui nous occupe est très rapprochée du genre Coenites; mais elle en diffère par 
l’épaississement de la masse sclérenchymateuse, qui croît de l’intérieur à l'extérieur, tandis qu'il se 
produit subitement dans les cellules de Coenites. Il existe toutefois, sou$ ce rapport, des formes 
intermédiaires ressemblant extérieurement aux représentants de Pachypora, mais chez lesquelles 
l'épaississement des cellules apparaît sans transition. Voir la description de l'espèce Pachypora cristata. 


A notre avis, la forme des orifices des cellules fournirait encore un caractère distinctif d’une 
certaine importance, car ils sont beaucoup moins comprimés dans les colonies de Pachypora que 
dans celles de Coenites, où ils sont semi-lunaires. Si l’on admettait l’existence de ce caractère, 
quelques formes de Pachypora, très rapprochées de Coenites, devraient être associées à ce dernier; 
tel est le cas, par. ex. pour Pachypora frondosa Nicholson, du Dévonien de l'Etat d’Ontario. 


Les genres Sériatopora et Trachypora possèdent également avec Pachypora des connexions 
que Nicholson a déjà signalées. 

Il importerait encore de décider si Pachypora doit être considérée comme genre indépendant, 
ou simplement comme sous-genre de Æavosites. Cette question nous semble d'importance secon- 
daire, car nous pensons que, dans la série si longue des Coraux paléozoïques, il suffit qu'un groxpe 
soit bien établi. Bien que plusieurs autres genres possèdent quelques-uns des caractères distinctifs 
de Pachypora, les formes typiques de ce dernier n’en restent pas moins nettement définies, et tous 
ceux qui entreprennent de décrire une grande quantité de Coraux n’hésiteront pas à le considérer 
comme un genre indépendant, sans s'inquiéter s’il est admissible ou non que d’autres savants ne 
lui accordent que l'importance d’un sous-genre. 

Les matériaux que nous avons étudiés nous ont fourni 5 espèces, dont 2 proviennent de la 
bande e2, et 3 de la bande f2. Parmi celles dont les représentants sont les plus fréquents, il faut 
citer, en première ligne, Pachyp. ramosa, dont les restes, roulés, gisent fort nombreux dans les cal- 
caires de Æonëprus. Les représentants de Pachypora Lonsdalei ne sont pas rares dans la bande e2. 


Pachypora columen. Pocta. 
PIANC: 


De cette belle espèce, qui représente le type du genre, nous ne connaissons qu’un spécimen 
unique, mais fort bien conservé, dont une moitié a servi à la préparation de coupes minces. La 
colonie, en forme de tronc, n’est très probablement qu’un fragment d’un polypier assez grand. Sa 
hauteur est de 42” environ, et sa plus petite largeur, de 187”. En deux endroits, en haut et en 
bas, ce tronc a dû se ramifier ou se diviser en lobes, mais il ne reste plus que le point d'insertion 
des branches. 

La surface de la colonie est assez unie; elle porte les ouvertures des polypiérites, qui sont 
rondes, ont un diamètre de 0‘5"” environ, et des bords rongés. Les polypiérites sont séparés les 
uns des autres par des intervalles d’une certaine largeur, dans lesquels on n’aperçoit pas les murailles 
des cellules, même en examinant attentivement la surface du polypier. 

Dans les coupes transverses apparaît la structure caractéristique des formes de ce genre. Les 
murailles sont très nettement marquées, surtout dans l’intérieur de la colonie, où elles ne sont pas 
encore épaissies par les dépôts de sclérenchyme. Ceux-ci augmentent d'épaisseur à mesure que l’on 
remonte vers la surface, de sorte que, près de l’ouverture, il ne reste plus qu’une faible lumière au 

2 


250 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


milieu du polypiérite. Cet accroissement du sclérenchyme ne s'effectue pas avec une régularité par- 
faite: on trouve cà et là des endroits où il n’en existe qu’une couche mince. Aux points où les 
pores, au moyen desquels les polypiérites communiquent entre eux, sont atteints par la section, on 
remarque que la muraille et le sclérenchyme cessent même complètement. 

Dans cette espèce, les pores sont très bien développés, parsemés irrégulièrement, mais assez 
nombreux et très grands. Parfois leurs dimensions sont telles, que l’on se demande si des ouvertures 
si considérables, servant de communication entre les polypiérites, peuvent bien encore étre regardées 
comme des pores. 

Les planchers sont complets, mais très rares, Car nous n’en avons compté que 5 sur la coupe 
longitudinale du tronc. Ils sont simples, minces, horizontaux, et ne se trouvent qu'aux endroits où 
la masse du sclérenchyme n’est encore que d'une médiocre épaisseur. 


Rapp. et différ. Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa forme extérieure, par 
les dimensions de ses polypiérites, ainsi que par la rareté des planchers. 


\ 


Gis' et local. L’exemplaire unique a été recueilli dans la bande e 2, à Zachlowitz. 


Pachypora cristata.  Blumenbach sp. 
BIAC: 


Nous ne connaissons de cette espèce qu'un exemplaire unique, mais sa forme extérieure et sa 
structure interne sont si typiques qu'il est facile de la reconnaitre. 


La colonie actuelle se compose d’un tronc incomplet, dont un fragment a servi à la préparation 
d’une coupe mince. La hauteur de ce tronçon est de 32"; ïl est simple, sans ramification et 
à section transverse circulaire; sa largeur est de 16”, La surface, usée par le frottement, est en 
outre couverte de parcelles de roche, qui cachent la forme des ouvertures des cellules. 


Sur la coupe longitudinale, on voit les polypiérites rayonner dans toutes les directions à partir 
du centre du tronc. Leur largeur est à peu près de 1”; ils se recourbent faiblement vers l’extérieur. 
Les murailles, très nettement marquées, montrent distinctement deux sortes de contours daus la partie 
médiane du tronc; mais elles perdent de leur netteté vers les ouvertures des cellules, où elles ne 
sont plus guère indiquées que par des stries plus foncées. 


La masse du stéréoplasme apparaît assez subitement environ à la moitié de la longueur des 
polypiérites, et forme, vers l'extérieur, des couches très épaisses, qui remplissent presque entièrement 
la cellule, en n’y laissant qu'une lumière d'à peu près !, de la largeur primitive. Le mode d’accu- 
mulation de ces dépôts produit, dans la partie externe du tronc, une enveloppe épaisse, qui contraste 
avec la partie interne, moins dense. 


Les planchers sont bien développés, surtout vers le bas de chaque cellule, où la masse du 
sclérenchyme ne s’est pas encore déposée. Ils sont en général horizontaux ou un peu obliques; mais, 
aux endroits épaissis par les dépôts secondaires, ils deviennent beaucoup plus étroits; ils sont ordi- 
nairement concaves vers l’orifice de la cellule. 

Les pores sont très rares, et il n’en existe qu’un nombre fort restreint qui puissent être con- 
sidérés comme servant de communication entre les différents polypiérites. 


Rapp. et différ. En faisant la description des caractères génériques, nous avons déjà mentionné 
les légeres modifications que nous avons dû apporter à la diagnose. Cette espèce est répandue dans 
le Silurien et le Dévonien des contrées étrangères. 


Gis' et local. L’exemplaire provient de Æonëprus, bande f 2. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 


Le] 
en 


Pachypora dilacerata. Poëta. 
PI. 106. 114. 


On ne possédait ici de cette espèce que des fragments engagés dans la roche, qui n’ont pu 
être déterminés qu’à l’aide de coupes minces. Plus tard, une grande colonie de 12°* de haut 
sur 10°* de large vint enrichir les collections du Musée. Ce spécimen est dendroïde, fortement ra- 
mifié, mais visible d’un seul côté. Les branches s’anastomosent de manière à s'étendre d’un tronc 
à l’autre et à donner ainsi à l'ensemble l’aspect d’un réseau irrégulier. A la base de la colonie et 
aux endroits où naissent plusieurs branches, le tronc s’élargit en forme de lobes. Les branches 
possèdent une largeur de 3 à 5”, et sont simplement arrondies à leur extrémité supérieure. La 
colonie entière est aplatie, de sorte que sa section transverse, qui passe par les branches, est ova- 
laire. 11 y a quelques endroits où la surface est partiellement conservée; on y apercoit les orifices 
des cellules; ils sont ronds, ovalaires ou presque anguleux. Leur diamètre varie entre 0-2 à 0:47». 
De plus, ils semblent isolés les uns des autres par des renflements, qui ne sont autre chose que les 
murailles épaissies des cellules et qui sont granulés aux endroits bien conservés. Les coupes prises 
au travers de cette grande colonie montrent très bien la structure typique de ce genre, laquelle est 
identique à celle des fragments nombreux que nous avons eu l’occasion d'étudier. 


Les dépôts de stéréoplasme commencent vers la moitié de la hauteur des polypiérites, mais ils 
v'atteignent leur épaisseur maximum que près de l'ouverture, qu'ils rétrécissent; très souvent même, 
la cellule en est entièrement obstruée. Ils apparaissent comme enchevétrés et déchirés, sur la sur- 
face du polypier; l’on serait tenté de croire que les intervalles qui séparent les orifices étaient couverts 
d’épines d’une grande ténuité. 

Les pores, assez rares, sont ovalaires et grands. Les planchers sont concaves, et cette con- 
cavité est dirigée vers l'ouverture des cellules. Leur développement ne présente pas d'uniformité, et 
ils sont rarement nombreux. 


Rapp. et différ. La zone extérieure de stéréoplasme, telle qu'on l’observe nettement dans les 
coupes transverses, est limitée d’une maniere irrégulière, et se termine, sur la surface, par des dente- 
lures de formes variées, par lesquelles cette espèce se distingue de toutes les autres connues jusqu’à 
ce jour. 

La forme générale, très typique, donne à cette espèce une certaine ressemblance avec quelques 
espèces de Cladopora du Silurien de l'Amérique du Nord, que Hall à figurées. 


Gis' et local. La grande colonie, de méme que les quelques exemplaires que nous avons 
étudiés, provient des calcaires de la bande f2, de Xonéprus. 


Pachypora Lonsdalei. d’Orbigny. 
PIATITE 


Nous associons aux représentants de cette espèce étrangère, que plusieurs savants ont étudiée, 
quelques fragments isolés, détachés de leur tronc, qui ont été mis à nu en se brisant ou en se 
polissant, et d'autres qui sont engagés fortement dans la roche. 


Les dimensions de ces fragments sont différentes; la longueur des plus grands dépasse 6°, 
leur largeur oscille entre 12 et 15”. La section transverse de la branche est plutôt ovale que 
ronde, comme si le tronc avait subi une pression de deux côtés. Chaque tronc se ramifie ordinaire- 
ment, et cette ramification présente souvent une complication telle, que les branches viennent plu- 
sieurs fois se réunir entre elles, et qu’elles forment comme des mailles de réseau. 


6 9% 


22 


ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


[7 
Qu 
[Se] 


Sur la surface du polypier, on observe des orifices arrondis, à bord rongé, de 1:27” de dia- 
mètre, et assez rapprochés les uns des autres. La structure interne est presque toujours admirable- 
ment conservée dans les roches de calcaire dur; elle représente le type du genre. 


Les polypiérites partent de l’axe médian imaginaire, rayonnent dans toutes les directions et se 
courbent quelque peu vers la surface. Les murailles, bien visibles, se reconnaissent la plupart du 
temps à une strie noire. Les dépôts de stéréoplasme commencent à une certaine distance du point 
d'origine des cellules, et deviennent tellement épais à l’extrémité de ces dernieres, qu'ils semblent 
en remplir entièrement quelques-unes, et ne laissent que peu de vides. 


Les pores sont arrondis et bien développés; leurs dimensions sont assez considérables, de sorte 
que, sur la coupe longitudinale, les murailles semblent parfois interrompues sur une petite étendue. 


Les planchers, également bien développés, sont la plupart du temps assez minces et presque 
horizontaux. Ceux qui sont situés dans le voisinage de l’ouverture sont souvent épaissis par des 
dépôts de stéréoplasme. 


La masse du stéréoplasme parait se déposer en couches concentriques. 


Rapp. et différ. Nous acceptons cette espèce telle que Rômer la définit dans son ouvrage 
Lethaea geognostica, et nous lui conservons le nom donné par dOrbigny. A notre avis, elle se dis- 
tingue assez nettement des autres formes apparentées. 


Gis' et local. — Quelques spécimens proviennent des calcaires de la bande e 2, de Xozel; d’autres 
ont été recueillis dans le même horizon, à Dlouhà Hora et à Karlstein. En dehors de ces exemplaires, 
uous en avons vu beaucoup d'autres, provenant de différentes localités; ils semblent appartenir 
à l’espèce décrite; toutefois nous ne pouvons l’affirmer, faute de coupes minces. 


Pachypora ramosa.  Poëta. 


PIEMAIMERININTE 


Cette espèce est l’une des plus fréquentes de la bande f 2, de Xonéprus. 


Ses colonies forment généralement des troncs ramifiés, de petites dimensions, ca: ceux qui sont 
simples, c’ad. non ramifiés, ont une longueur d'environ 287”, et ceux qui portent les branches. une 
longueur d'à peu près 16 ””. 


La largeur des troncs est de 5””*:; elle est rarement dépassée et atteint tout au plus 8 ””. 
Elle reste égale sur toute la longneur du tronc, excepté au-dessous de la bifurcation, où elle aug- 
mente souvent. La ramification s'effectue à des distances variables; la plupart des branches sont 
tres courtes, et quelquefois indiquées seulement par des tubercules. 


La surface est polie; mais un examen attentif permet de reconnaitre les ouvertures des poly- 
piérites. Elles sont arrondies; leur bord est rongé et paraît quelquefois dentelé. La distance qui 
les sépare est ordinairement de 1 ””*, 

Sur la coupe longitudinale, on voit les polypiérites rayonner du centre du tronc dans toutes 
les directions; ils possèdent des murailles très fines, qui disparaissent parfois près de louverture et 
sont remplacées par des fentes capillaires. 

La masse du stéréoplasme forme, à l’intérieur du tronc, des dépôts assez minces, mais, dans le 
voisinage de l’ouverture, ces dépôts deviennent beaucoup plus épais et vont même parfois jusqu’à 
obstruer entierement la cellule. 


Les pores sont peu nombreux, arrondis et pas très grands. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 253 


Les planchers sont diversement développés, tout à fait horizontaux ou quelque peu obliques. 
Ils font défaut en plusieurs endroits, tandis qu'en d’autres ils sont tres denses. 


Rapp. et différ. Cette petite espèce se distingue de toutes les autres par la puissance du 
stéréoplasme près des ouvertures des polypiérites, ainsi que par la distribution irrégulière des 
planchers. 


Gist et local. Nous avons déjà dit, plus haut, que cette espèce se rencontre très fréquemment 
dans les coraux roulés de la bande f2 de Xonëprus. 


Genre Cladopora. Hall 
PI. 10. (L°* partie: Bryozoaires, etc.) 


Dans la première partie du Vol. VIII, qui traite des Bryozoaires et des Hydrozoaires, se 
trouvent exposés, sur les fig. 32, 33, 34 de la PI. 10, plusieurs fragments appartenant à ce genre, 
et auxquels nous avons donné le nom de Clad. baculum. Comme les restes fort peu nombreux et 
très mal conservés, que nous possédons, ne se laissent comparer qu'aux représentants de Cladopora 
Hall, nous pensons que c’est ici le lieu d'aborder l’étude de ce genre, en la faisant précéder d’un 
Aperçu historique succinct. 


1852. J. Hall, dans son grand ouvrage sur la Paléontologie de l'Etat de New-York, établit 
le genre Cladopora, qu'il décrit ainsi: ,Ramifié ou réticulaire: branches cylindriques ou légèrement 
aplaties; extrémités obtuses; polypier composé d’une série de tubes ou cellules, qui partent d’un 
axe, rayonnent uniformément dans tous les sens, et débouchent à la surface par des orifices arrondis 
ou subanguleux, quelquefois élargis. Cellules plus ou moins serrées, mais n’adhérant pas sur toute 
leur étendue, et paraissant dépourvues de cloisons.“ 


,Les polypiers de ce genre forment un groupe très distinct et caractéristique, comprenant par- 
fois des masses branchues étroitement serrées, minces, parallèles ou ramifiées, et, dans d’autres 
espèces, des formes présentant l'aspect d’un beau réseau. Quand les cellules sont vides et bien 
conservées, leurs ouvertures sont bordées, sur la surface, par une lèvre mince, saillante, au contour 
semi-circulaire, et pénétrant obliquement par degrés dans la substance des branches. Sur les exem- 
plaires usés par le frottement, la surface ne possède pas d’élévations, et les cellules sont subangu- 
leuses ou arrondies, un peu plus larges qu’à leur naissance, en bas, dans l’intérieur de la branche. 
Quand les cellules sont remplies de matière calcaire, elles apparaissent ordinairement sous la forme 
d’un prisme, mais sont dépourvues de planchers. Les cellules ne se touchent pas toujours, et 
souvent il existe entre les murailles de cellules voisines un espace, qui, dans une ou plusieurs espèces, 
semble solide.“ 


Parmi les formes de ce genre, dans lequel on reconnaît plusieurs types différents, les espèces 
Clad. serriata, PI. 38, fig. 1, et Clad. caespitosa, un peu plus grande, PI. 38, fig. 2, présentent le 
plus d’analogie avec celles de la Bohême. 


1865. Winchell et Marcy, ainsi que plusieurs autres savants, adoptent le genre Cadopora, 
tel que Hall l’a établi, et décrivent 2 espèces nouvelles, provenant du groupe de Niagara. 
(Boston soc. Nat. Hist. Vol. I.) 


1866. Rominger amplifie la diagnose de Hall, et range dans le genre Cladopora des formes 
branchues à murailles épaisses et à ouvertures obliques, qui sont ordinairement dénuécs de planchers. 
Ces formes ne sont représentées que dans quelques espèces. (Michigan Corals.) 


954 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1879. A. Nicholson étudie également ce genre, et fait observer que la plupart des espèces 
associées au genre Cladopora par les savants américains appartiennent en réalité au genre Pachy- 
pora. Cette remarque s'applique principalement aux formes qui, d’après Rominger, posséderaient 
des murailles épaisses. Toutefois, Nicholson laisse indécise la question de savoir si toutes les 
espèces que Hall décrit doivent être rangées dans le genre Pachypora. L'absence de planchers 
présenterait, selon lui, un caractère important. (Tabulate Corals.) 


1899. Dans un travail qui a paru pendant que le présent ouvrage était sous presse, Lambe 
décrit les Coraux paléozoïques du Canada. Il cite, entre autres espèces, 9 formes de Cadopora, et 
adopte pour ce genre la diagnose que Rominger a considérablement étendue. De cette maniere, un 
certain nombre d’autres formes, surtout de celles qui appartiendraient à Pachypora, semblent étre 
réunies sous cette dénomination. (Geol. Survey. Canada.) 


Dans les matériaux que nous passons en revue, se trouvent quelques fragments dont les 
branches sont brisées dans le sens de la section transverse, et qui offrent des analogies avec le 
genre Cladopora. Ces exemplaires sont trop défectueux pour que nous puissions les associer défini- 
tivement à cette forme. Malgré cela, nous allons essayer, dans la description succincte qui suit, de 
montrer les caractères communs qu'ils possèdent avec les spécimens de l'Amérique, et aussi les con- 
trastes qui les distinguent de ces derniers. 


Les exemplaires de la Bohême se composent de branches étroites, cylindriques, dont les plus 
grands fragments atteignent un peu plus de 2°" de longueur et se ramifient en quelques endroits. 
Leur diamètre est différent: chez quelques-uns, il mesure à peu près 1:2””, tandis qu'il est de 27” 
chez les plus épais. Dans cette dimension peu considérable réside un caractère qui différencie nos 
formes de celles de l'Amérique. Ces dernières sont toujours beaucoup plus larges, excepté l’espèce 
Clad. serriata, qui, par son diamètre de 2:38 à 35”, se rapproche des spécimens de la Bohême. 
Le peu de largeur des exemplaires pourrait faire penser que l’on est en présence de Bryozoaires, 
mais il n'existe aucun autre caractère qui confirme cette hypothèse, et la structure de la surface 
prouve absolument le contraire. 

Les branches sont cylindriques, ct, par conséquent, leur section transverse forme un cercle 
régulier. Leurs extrémités sont arrondies, ainsi que le montre la fig. 33, d’ailleurs un peu idéalisée. 
Ces branches se composent de cellules, qui partent d’un axe imaginaire, central, et se dirigent oblique- 
ment dans tous les sens. La partie médiane d'une coupe longitudinale montre la largeur moins 
grande des cellules à leur naissance. Près de l'extrémité des branches, on distingue, au centre, 
quelques cellules parallèles, qui pourraient bien représenter des cellules médullaires. 

Sur les coupes longitudinales, nous ne voyons pas de planchers; c’est ce qui nous à amené 
à placer dans le genre Cladopora les fragments rares et assez défectueux que nous avons trouvés 
dans les matériaux de Barrande. 

Les cellules débouchent sur la surface des branches. L'espace qui sépare leurs orifices indi- 
que l'épaisseur des murailles. Ces orifices semblent ronds, mais leur contour n’est pas nettement 
limité, parce que la surface est usée par le frottement; ils sont indiqués généralement par une 
teinte plus foncée de la roche. 

Nous venons de citer les particularités les plus marquantes que montrent les exemplaires de 
la Bohême. 


Cladopora baculum. Poëta. 
PI. 10, fig. 32—34. 


Les spécimens figurés étant les seuls qui se trouvent dans la collection de Barrande, nous 
n'avons rien à ajouter à la description exposée ci-dessus. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. ; 255 


Rapp. et différ. Aucun savant n'a contribué à l’étude détaillée du genre Cladopora, depuis 
l’époque où Hall l'a introduit dans la science. Rominger a plutôt augmenté les difficultés de 
cette étude, en rangeant dans cette forme générique des espèces qui appartiennent à des genres 
entièrement différents. De même que Rominger et Nicholson, nous voyons dans l'absence de plan- 
chers un caractère important, par lequel ce genre se distingue de F'avosites et de Pachypora. Ceux-ci 
possèdent d’ailleurs avec Cladopora une grande affinité. 


Notre espèce se rapproche des formes Clad. caespitosa et serriata de l'Amérique; elle en diffère 
par ses dimensions plus petites, et, en général, par la structure plus régulière de la colonie. Aïnsi 
que nous l'avons fait remarquer, la conformation des cellules est également différente. 


Gist et local. Les exemplaires figurés proviennent du calcaire de Æonëprus, bande f2. 


Genre Coeniles. Eichwald. 
Pl 91,108, 110, 114, 16 


Ce genre, fréquent dans les dépôts siluriens d’un grand nombre de contrées, a déjà attiré 
l'attention des savants par sa structure interne très intéressante. Nous allons citer les observations 
principales qui ont été faites sur cette forme, ce qui tiendra lieu en même temps d’Aperçu historique. 


1829. Sous le nom de Coerites, Eichwald a décrit un polypier aplati par la compression, 
ramifié ou encroûtant. Les calices, à section transverse semi-circulaire ou triangulaire, possèdent 
quelquefois sur leur bord un prolongement labié, qui peut être considéré comme un rudiment de 


cloisons. D’après cet auteur, les polypiérites sont reliés entre eux par un coenenchyme abondant. 
(Zool. Spec.) 


1831. Steininger donne, sous le nom de Limaria, la description de quelques coraux tout à fait 
semblables aux précédents. (Mémoires Soc. géol. de France.) 


1839. Lonsdale présente, sous le nom de ZLimaria, deux espèces provenant du Silurien 
d'Angleterre. (Murchison — Silurien System.) 


1851. Milne-Edwards et Haïme, en faisant la description du genre qui nous occupe, recon- 
naissent l'existence du coenenchyme. Ils décrivent en détail le nombre et la forme des lèvres situées 
sur les bords des calices et représentant les cloisons. (Polyp. foss. d. terr. paléoz.) 


1854. Les mêmes savants décrivent plusieurs espèces du Silurien de l'Angleterre, et sont 
d'avis qu'il y aurait plutôt lieu de ranger Coenites parmi les Bryozoaires. (British fossils Corals.) 


1871. Duncan, dans la description qu'il fait du genre Coenites, émet son opinion sur Ja 
présence du coenenchyme. (Rep. brit. Assoc.) 


1873. Nicholson et Hinde décrivent l’espece nouvelle Coen. lunatus, du Silurien de l'Amérique 
du Nord. (Canadian Journal.) 


1833. Lindstrôom émet des doutes au sujet de la place à assigner au genre Coenites, et 
demande s'il ne vaudrait peut-être pas mieux le ranger parmi les Bryozoaires. (Ofversigt Vetensk. 
Ak. forhandl.) 


1874. Nicholson cite une espèce nouvelle, qu’il nomme Coen. Selwyni. (Geol. Magazine.) 
p 1 | (71 


956 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1877. R. Etheridge et Nicholson font observer les premiers que, dans ce genre, il n'existe 
point de coenenchyme. (Journal Linnean Soc.) 


1878. Rominger tranche la question sur la place que doit occuper Coenites, en rangeant ce 
genre dans les Æavositidae, près du genre Alveolites, duquel la forme que nous étudions diffère fort 
peu. (Fossil Corals Michigan.) 


1879. Nicholson donne une description complète de ce genre, en se basant sur l'examen des 
coupes minces. Il le range plus près de Pachypora que de Alveolites. (Tabulate Corals.) 


1883. Roemer rassemble tous les documents qui existent jusque-là sur ce genre. (Lethaea 
geognostica.) 


1886. Waagen et Wentzel rangent parmi les Æavositidae les Alveolitinae, qui forment la Vième 
famille et comprennent les deux genres Alveolites et Coenites. (Salt. Range fossils ) 


1893. Weissermel cite Coen. juniperinus et intertextus, qui sont très fréquents dans le 
Diluvium de l'Allemagne. (Zeitschr. deutsch. geol. Gesellsch.) 


1899. Lambe mentionne trois espèces du Silurien du Canada; ce sont: Coen. juniperinus, 
lunata et Selwyni. Cette dernière est figurée; elle représente une forme très typique, facilement 
reconnaissable. (Geol. Surwey Canada.) 


Après avoir exposé la liste des principaux ouvrages qui concernent le genre Cocnites, passons 
à sa description. 

Ce genre présente une forme générale ramifiée, arborescente, ou bien offrant l'aspect d’une feuille ; 
dans ce dernier cas, elle est encroûtante. Les formes arborescentes sont presque toujours aplaties, de 
sorte que leur section transverse est ovalaire. Il est des savants qui enseignent que la forme 
générale est parfois représentée par des masses irrégulières; c’est un cas que nous n’avons jamais 
eu sous les yeux. 


Les colonies se composent de polypiérites serrés, à section transverse polygonale ou subcircu- 
laire. Presque toutes les descriptions portent que les polypiérites sont comprimés; il est impossible 
de constater ce fait sur les sections transverses. 


Les polypiérites partent de l’axe imaginaire, médian, du tronc, en se dirigeant vers le haut et 
vers l'extérieur; à peu près au dernier quart de leur longueur totale, ils se recourbent plus ou moins 
fortement vers l'extérieur. A partir de cette courbure jusqu’au contour externe, ils forment une 
masse compacte, qui apparaît comme une bande épaisse sur les sections transverses faites à travers 
les troncs, et que Nicholson désigne par narow external band. Sur la partie médiane de ces 
sections, on aperçoit quelques polypiérites groupés en forme de pelotes, et entourés, à ce qu'il 
semble, d’une bande large, sans structure définie, dans laquelle se distinguent tout au plus des tries 
tout à fait faibles et disposées concentriquement. 


A l'intérieur, les polypiérites ne sont pas épaissis, ou du moins très peu. La muraille est 
ordinairement indiquée par une ligne assez bien marquée. Vers l’extrémité du polypiérite et 
à lintérieur de ce dernier s'appuie à la paroi une masse homogène, compacte, qui rétrécit considé- 
rablement la cellule, et que Nicholson mentionne sous le nom de sclérenchyme. Il va sans dire que 
cette formation interne n’a rien de commun avec le coenenchyme, avec lequel certains savants l'ont 
confondue. 

L’épaisseur de la bande formée par le sclérenchyme varie sur les différentes parties du tronc 
ramifñé; elle est plus considérable vers le bas et moindre dans les petits rameaux, (PI. 116, fig. 9.) 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 


Le] 
Qi 
-—] 


On distingue également Jes planchers sur les sections longitudinales ; celles-ci montrent nettement 
le parcours des polypiérites. Les planchers sont ordinairement bien développés dans ce genre, et 
surtout dans l'espèce Coen. juniperinus Eiïichw., où ils sont très nombreux. 


Les pores semblent également très rares, mais cette constatation dépend peut-être du mode 
d'examen employé pour étudier les coraux. En effet, les pores ne s’observent dans les coupes minces 
que quand la section passe à travers la paroi du polypier, et ce cas se présente peu fréquemment. 


Les pores sont représentés par des points ronds ou bien par des orifices également ronds, 
entourés d’un cercle concentrique. 

Les calices ou orifices des polypiérites sont très caractéristiques pour ce genre, en ce qu’ils 
ressemblent à une fente oblique, munie, d’un côté, d’un lobe saillant, et, de l’autre côté, de deux 
lobes. Tel est l’aspect ordinaire des calices de ce genre. On en rencontre encore d’autres, qui se 
distinguent par leur largeur; l’un des côtés est trilobé et l’autre côté pentalobé. 


Des espèces décrites jusqu'à ce jour, une seule, Coen. Selwyni, qui provient du Silurien du 
Canada et de l'Amérique du Nord, semble ne posséder aueun lobe à son orifice, et communiquer 
avec lextérieur par une simple fente transverse. Chez les autres, l’ouverture est courbée ou 
contournée et pourvue de lobes. La conformation de l’ouverture constitue, pour ainsi dire, le seul 
caractere qui différencie les espèces, car la structure interne, très simple, est partout la même. On 
a fait observer, plus haut, que l’espèce Coen. juniperinus possède en général un plus grand nombre 
de planchers que la seconde forme, également fréquente, Cocn. intertextus. 


Il est douteux que l’on puisse distinguer d’autres formes que les 3 que nous venons de citer, 
savoir: Selwyni, juniperinus et ontertextus. Ces deux dernières possèdent des ouvertures d'aspect 
varié. Les savants qui s'occupent de l'étude de ces formes enseignent que les ouvertures de Coen. 
Juniperinus sont étirées et se composent comme de deux petits arcs placés l’un à côté de l'autre 
dans une même ligne; au contraire, dans Coen. intertextus, les ouvertures présentent à peu près la 
forme d’un angle aigu. Ces particularités ne sont visibles que sur des spécimens à surface bien 
conservée, car, quand celle-ci est usée par le frottement, le contour des orifices est ovalaire ou 
arrondi, et il est impossible de déterminer les colonies. 

Presque tous les savants regardent les lobes comme des restes rudimentaires de cloisons. Il 
serait peut-être possible de leur donner, par analogie, cette’ signification, mais l’examen direct ne 
permet pas de constater de rapport entre les lobes et les cloisons. 

Le nombre des calices visibles sur la surface de nos espèces est variable. Sur une surface de 
4m»? on compte dans Coen. intertertus environ 25 calices, et dans Coen. juniperinus de 15 à 18. 

En ce qui concerne les affinités de ce genre, nous sommes complètement de l'opinion de Nichol- 
son, qui le rapproche immédiatement du genre Pachypora. Ces deux genres portent sur les parties 
externes du trone la bande large déjà mentionnée, qui s’observe très facilement sur les coupes 
minces. 

Les contrastes qui distinguent ces deux formes génériques sont parfois peu considérables. Les 
caracteres cités jusqu'à ce jour sont les suivants : 

1. L’épaississement des polypiérites sur toute leur longueur, dans Pachypora. 

2, (Calices en forme de fente et pourvus de lobes, dans Coenites, 

3. Epines cloisonnaires, disposées en rangées verticales, dans Pachypora. 

Quelques savants mentionnent l'existence d’épines cloisonnaires dans le genre Cocnites, et sur- 
tout dans l'espèce juniperinus. Dans les spécimens de cette espèce, en Bohême, ces épines s’ob- 


servent très rarement et en très petite quantité. 
33 


258 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Plusieurs formes provenant des contrées siluriennes étrangères ont été décrites, mais comme 
il en est peu qui aient été soumises à un nouvel examen, il est prudent de ne les citer qu'avec 
réserve. 

Roemer rapporte 5 espèces du Silurien de l'Angleterre, et une, Coen. fruticosus, qu'il dit pro- 
venir du terrain dévonien de l’Eifel. 


De toutes les formes de Coenites que l’on rencontre dans le Silurien de l’Europe, Coen. juni- 
perinus et intertextus sont les deux qui apparaissent le plus fréquemment. Il est probable que toutes 
les autres ne sont que des synonymes de ces deux. Elles ont aussi été trouvées dans notre terrain, 
bande e 2. 


Coenites éntertextus. Eichwald. 


PI. 21, 108, 116. 


Dans le calice d’un grand spécimen de Omphyma grande se trouve une plaque d’une épaisseur 
de 2" environ, qui appartient à cette espèce, et porte à sa partie supérieure les calices étroits et 
en forme de fente, caractéristiques pour le genre Coenites, et visibles à la loupe. 


La section transverse, PI. 116, fig. 9, montre les polypiérites coupés dans différentes directions. 


Dans l’exemplaire figuré, la masse du polypier est transformée en calcaire blanc, et l’intérieur 
des polypiérites, rempli d’une substance noire, qui permet d'observer très distinctement les contours 
de l’intérieur des cellules. Les parois des polypiérites sont généralement bien indiquées, mais il y à 
des endroits où leur limite est peu distincte. En se dirigeant vers l'extérieur, les parois s’épaissis- 
sent fortement, sans que toutefois la bande qui en résulte soit remarquablement épaisse. 


Les planchers, qui apparaissent d'ordinaire dans les coupes iongitudinales comme de simples 
lignes minces, ne s’observent pas ici. Toutefois, à l’intérieur des polypiérites, il existe souvent, 
entre deux parties noires, des lamelles semblables à des poutrelles, d'épaisseur plus considérable que 
celle que possèdent ordinairement les planchers, et qui pourraient bien représenter ces derniers. 


Les pores sont assez rares et ressemblent à de simples points; dans les sections transverses, 
ils sont répartis irrégulierement. 


La surface montre des calices dont la forme se rapproche considérablement du type caractéris- 
tique pour ce genre. 


Les ouvertures des calices ont l'aspect d’une fente étirée en forme de V. L’un des côtés de cette 
fente est ordinairement simple et s'enfonce lentement dans le calice; l’autre côté porte au milieu 
comme une fissure, de laquelle sont formés deux lobes. 


Les contours des ouvertures s’effacent plus ou moins, quand les spécimens ont été roulés. Quand 
ceux-ci ne sont pas très usés, le côté simple, non lobé, disparaît, et l'ouverture présente une forme 
ovalaire, aiguisée vers le haut. Si les spécimens ont souffert davantage, l'ouverture devient ronde, 
comme dans l'espèce C. juniperinus, et la détermination alors est impossible. 


La distribution de ces calices sur la surface est irrégulière, mais, en moyenne, on en compte 
25 environ par 4”*?, Les contours des polypiérites ne sont pas visibles sur la surface. 


Rapp. et différ. Cette espèce est commune dans les dépôts siluriens des contrées étrangères, 
où elle apparaît beaucoup plus fréquemment que Coen. juniperinus. En Bohême, nous constatons le 
contraire, Coen. juniperinus est bien moins rare que sa congénère. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 259 


(ist et local. Les calices des grands exemplaires des genres Omphyma et Cyathophyllum, 
provenant de la bande e2, ÆXozel, sont souvent remplis d’une masse formée de débris de Bryo- 
zoaires, Coraux, tiges de Crinoïdes, etc. Ces calices nous ont fourni d’abondants matériaux, parmi 
lesquels se trouve plus d’une forme intéressante, que nous décrivons dans cet ouvrage. 


Coen. juniperinus. Eichwald. 
PO INA AIG: 


Cette espèce forme des colonies dendroïdes, relativement grandes et de plus d’un décimètre de 
longueur; elles sont aplaties par la compression, de sorte que la section transverse des branches est 
elliptique. Les parties inférieures des colonies sont ordinairement plus aplaties; les branches supé- 
rieures commencent à se rétrécir. 


La ramification se fait en général dichotomiquement. Il arrive cependant, çà et là, que plusieurs 
branches partent d’un seul point. La surface est couverte de calices très étroits de formes variées; 
on en compte 15 à 18 sur un espace de 4 ””?, 


Les ouvertures des cellules sont étirées dans le sens de la largeur. Elles sont pourvues, d’un 
côté, de deux lobes latéraux, et, de l’autre côté, d’ux lobe médian, de sorte que le tout ressemble 
à deux petits arcs placés au bout l’un de l’autre. On constate souvent la présence de plusieurs 
lobes, l'ouverture paraît alors se composer de 8 arcs et plus. Cette conformation ne s'aperçoit 
distinctement que sur les spécimens bien conservés. Sur les exemplaires usés, les contours des 
ouvertures sont plus ou moins variés. Ils affectent d’abord la forme d’un rhombe, quand les lobes 
s’effacent; ils deviennent ovales et arrondis, quand la surface est usée davantage; il est dans ce 
dernier cas impossible de déterminer l'espèce. 


Les contours des polypiérites ne sont que très faiblement indiqués sur la surface. 


Sur la section longitudinale, on voit les polypiérites se courber lentement de l'intérieur vers 
l'extérieur, et former une bordure épaisse sur les parties externes du tronc. 


Les planchers sont très nombreux, et souvent ils sont rapprochés par paires. Les pores s’ob- 
servent rarement, ce qui provient de la conservation généralement peu favorable des exemplaires. 
Ils sont circulaires et entourés d’un cercle concentrique. 


On observe, mais très rarement, dans les spécimens de la Bohême, une ou plusieurs lamelles 
qui saillent de la muraille dans l’intérieur du polypiérite, et que l’on pourrait considérer comme des 
épines cloisonnaires. Ces lamelles semblent être beaucoup plus fréquentes dans les spécimens des 
autres contrées. 


Sur la section transverse, les polypiérites forment, au centre, une pelote entourée d’une bordure 
large, dont la masse est homogène et montre une striation concentrique très peu distincte. 


Rapp. et diff. Cette espèce est connue dans les dépôts des contrées étrangères, où il ne semble 
pas qu'elle soit aussi fréquente que l'espèce Coen. intertextus. Nous avons déjà fait observer que, 
sous ce rapport, c’est tout le contraire qui a lieu dans le Silurien de la Bohême. 


Gas! et local. Les calcaires de la bande e2, Kozel, dans les environs de Beraun, renferment 
fréquemment de grands amas de débris de coraux, parmi lesquels l’espèce décrite ci-dessus a été 
recueillie. 


On y trouve aussi des colonies assez grandes, dont une est figurée, PI. 110, fig. 16. 


33* 


260 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Genre Boemeria Milne-Edwards et Haime. 
PI. 102, 111, 116. 


Ce genre typique ressemble par son aspect extérieur au genre très répandu, Favosites, dont il 
a dû être séparé à cause de sa structure interne, et surtout de la forme et du développement tout 
particuliers des planchers. 


Avant d’énumérer les principaux caractères génériques, nous citerons les ouvrages où il est fait 
mention de cette forme. 


1829. Goldfuss, en étudiant les formes spécifiques de Favosites, décrit l'espèce Favos. infundi- 
bulifera du Dévonien de l'Eifel, qui se distingue de toutes les autres par ses planchers en entonnoir 
et emboîtés les uns dans les autres. Goldfuss soupçonnait l'existence des pores. (Petrif. Grermaniae.) 


1851—1855. Milne-Edwards et Haime fondent pour l'espèce décrite par Goldfuss un genre 
nouveau, Roemeria, dont voici la courte diagnose: ,,Polypier en masse arrondie; polypiérites unis 
par leurs murailles. Planchers infundibuliformes.® Ils placent ce genre dans le voisinage de 
Favosites, d'où l’on peut conclure qu'eux aussi supposaient que les parois étaient pourvues de pores. 
(Polyp. fossil. terr. paléoz.) 


1879. Hinde décrit, sous le nom de Syringolites, un polypier fréquent dans le Silurien supérieur 
du lac Huron (Etats-Unis). Ce fossile possède des planchers en entonnoirs réguliers et des pores 
nombreux. (eo. Magazine.) 


1879. A. Nicholson, qui n’a pas eu sous les yeux les spécimens de ce genre, ajoute quelques 
observations, par lesquelles il appelle l'attention sur la parenté de Roemeria avec le genre Syringo- 
lithes. (Tabulate Corals.) 


1881. Schlüter constate l'absence de pores dans les murailles de ce genre et décrit les 
opercules qui recouvrent quelquefois les polypiérites. (Verk. naturh. Ver. preuss. Rheinl. West.) 


1883. Roemer étudie d’une manière détaillée les caractères de ce genre, et constate également 
que les pores font défaut dans les murailles.  (Lethaea palaeozoica.) 


1889. Dans son étude sur les Anthozoaires du Dévonien moyen rhénan, Schlüter décrit aussi 
une espèce nouvelle de ce genre, Roem. minor. Il avait trouvé des pores isolés dans les murailles 
de cette forme et de l'espèce de Goldfuss, Roem. infundibulifera, ce qui l'a décidé à associer ce 
genre avec Syringolites Hinde. (Anthozoen des rheinischen Mitteldevons.) 


1889. Nicholson sépare ces deux genres et indique les particularités qui les différencient l'un 
de l’autre. D’après lui, Roemeria possède des murailles plus ou moins épaisses, de grands pores 
irréguliers et un système d’épines cloisonnaires qui est très faiblement développé. Au contraire, 
Syringolites est caractérisé par des murailles minces, de petits pores disposés régulièrement, et un 
systeme bien développé d’épines cloisonnaires. (Geological. Magazine.) 


1896, Lindstrôm fait la description d’une espèce nouvelle, ÆRoem. Kunthiana, et se range de 
l'opinion de Schlüter, en considérant comme synonyme le genre Syringolites. (Bihang K. Svenska 
Vet. Akad. Handlin ) 


1897. Weissermel étudie les rapports entre le genre Roemeria et les genres Syringolites ct 
L'avosites. I] adopte également l'opinion de Schlüter. Il établit une comparaison entre les formes 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 261 


connues de, Roemeria, et fait mention, à plusieurs reprises, de l'espèce que nous décrivons plus loim 
et qui provient de la bande f2 de Xonèprus. On verra dans notre étude que, si nous sommes 
d'accord sur certains points, il en est d'autres que nous ne saurions admettre. (Zeitsch. d. deutsch. 
Gresellsch.) 


Dans le terrain de la Bohème, il n’est pas rare de rencontrer une forme qui se rapproche de 
Roemeria infundibulifera Goldf. sp, avec laquelle elle présente cependant plusieurs contrastes. En 
reproduisant, ci-après, la diagnose générique, telle que l’ont établie les savants nommés plus haut, 
nous signalerons les particularités qui distinguent l’espèce unique de Bohême et qui seront traitées 
avec plus de détails dans la description spécifique. 


La colonie forme une masse arrondie, large en haut, et presque toujours rétrécie, à la base, en 
une espèce de tronc. On ne trouve nulle part d'indication au sujet de l’épithèque, et nos spécimens 
n'en montrent non plus aucune trace. Les colonies se composent de polypiérites allongés, cylindriques, 
qui se multiplient assez rapidement, ce qui donne au tout une apparence claviforme. Le contour 
externe des polypiérites est polygonal, généralement hexagonal; ils sont presque égaux entre eux. On 
en observe çà et là de plus petits, quadrangulaires ou pentagonaux, qui pourraient bien appartenir à de 
jeunes stades. L'intérieur des polypiérites est plutôt circulaire, e’àd. que les angles de la forme 
extérieure, polygonale, sont arrondis. 


Les murailles sont toujours fortes ct bien plus épaisses que dans Æavwosites. On distingue 
plusieurs degrés d'épaisseur. Weissermel à déjà fait observer que, si l’on accepte, d’après Schlüter, 
Syringolites comme synonyme, il en résulte que les formes siluriennes possèdent des murailles moins 
épaisses, tandis que celles du Dévonien en ont de plus fortes. Dans quelques espèces, parmi les- 
quelles nous comptons celle de la Bohême, l'épaississement des murailles devient tel, que les cellules 
sont entièrement obstruées. Les murailles sont intimement soudées avec celles des polypiérites voisins. 


Dans notre espèce, cette soudure n’est pas aussi marquée; au contraire, on observe presque 
toujours sur les sections transverses et longitudinales une lisne très fine et un peu interrompue, qui 
court entre deux murailles et indique par là les limites des polypiérites. Il est possible que ces 
particularités soient dues à l’état de conservation. La plupart de nos spécimens ont été roulés par 
les eaux et les agents atmosphériques, et en quelque sorte comme macérés. Aux endroits où ils 
sont fortement décomposés, surtout près de la surface, on détache facilement des fragments au moyen 
du marteau, la brisure suit alors les parois des polypiérites; mais ce n’est plus le cas dans la partie 
centrale de ces spécimens, ou bien dans des exemplaires moins décomposés. Dans les colonies 
adultes, les polypiérites deviennent plus indépendants. Leur section transverse s’arrondit et leur 
divergence est plus prononcée. A Ja surface des colonies, principalement de celles qui sont un peu 
friables, l’intérieur des cellules semble un peu plus élevé que les murailles, de sorte que l’ensemble 
offre l'aspect d'une surface couverte de petits mamelons. 


Nous avons dit que Schlüter a observé de petits opercules sur quelques polypiérites. Il décrit 
en même temps le cas tout à fait étrange et peu explicable de la découverte d’un grand opercule 
qui s’étendrait sur plusieurs polypiérites. 


Cà et là, nous avons aperçu, sur les spécimens de la Bohéme, de fines lamelles calcaires, que 
l'on pourrait comparer à ces opercules et qui sont situées sur la partie centrale en relief de Ja 
cellule. 

On à cru longtemps que les pores n’existaient pas dans les colonies de ce genre, et c’est pour 
ce motif que l’on avait rangé provisoirement cette forme dans la famille des Favositidae. Nous 
rappelons, dans l’Aperçu historique, que Schlüter est le premier qui découvre des pores dans l’espèce 
nouvelle, Roem. minor, de sorte que par là disparaît le principal caractère distinctif qui différenciait 
Koemeria de Syringolites. 11 est généralement admis que les pores sont rares et distribués sans 


262 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


ordre. Leurs dimensions varient: ils sont ordinairement grands et peu fréquents dans les colonies 
à murailles épaisses ; plus petits et plus nombreux dans les colonies à murailles minces. 


Le développement d’épines cloisonnaires, semblables à celles qui apparaissent dans Favosites, 
a lieu dans presque toutes les espèces. 


A en juger d’après ce que montrent nos exemplaires, ces épines sont nombreuses, mais fines, 
très courtes, et bien plus petites que dans Favosites. On en voit aussi de toutes semblables sur 
différents points des planchers. 


Le caractère générique le plus important repose dans la conformation des planchers. Dans les 
espèces typiques, ils sont en entonnoir, dirigés vers le bas et emboîtés les uns dans les autres à la 
manière de cornets, de sorte qu'il en résulte un tube isolé, qui occupe le centre de la cellule. Voici 
comment Roemer s'exprime sous ce rapport: ,Les entonnoirs sont tous en communication les uns 
avec les autres par un tube central. On n’aperçoit cette communication que quand la coupe longi- 
tudinale des cellules passe exactement par l’axe médian. Si la section est exécutée un peu latérale- 
ment, les planchers apparaissent alors comme des lignes transverses tout à fait isolées, concaves ou 
infundibuliformes.“ 


Cette conformation des planchers apparaît le plus régulièrement dans la forme silurienne Syrin- 
golites Hinde. Dans l'espèce de Bohême, les planchers présentent quelquefois une conformation 
analogue, mais il s’en faut de beaucoup qu'ils soient aussi réguliers; quelques-uns, ordinairement 
placés à des distances égales, sont horizontaux; d’autres, fortement bombés vers le bas, vont jusqu’à 
prendre la forme d’un entonnoir. Souvent ils n’atteignent pas la muraille opposée, et retournent 
à celle d’où ils sont partis, en formant une grosse vésicule latérale. Il arrive aussi qu'ils se 
bifurquent, La partie inférieure de l’entonnoir est parfois divisée en loges basses par de nouveaux 
planchers. Les planchers infundibuliformes apparaissent ordinairement en groupes de 4 à 5. 


Ajoutons que cette conformation des planchers n’est visible que sur des coupes parfaitement 
centrales, exécutées avec beaucoup d’exactitude. Sur les coupes tant soit peu excentriques, on 
n'observe qu'une légère courbure irrégulière des planchers. 


Les spécimens de cette espèce ne sont pas rares dans la bande f2, à Æonéprus. Les espèces 
connues jusqu'ici dans les contrées étrangères sont les suivantes: Huronensis Hinde sp., Silur. 
supérieur, Etats-Unis; Æunthiana Lindstr. Silur. supér. Gotland; énfundibulifera Goldf. Dévon. 
moyen, Allemagne; minor Schlüter id. 


Roem. bohemica. Barr. 
PIO2 AIMIEMINIIG: 


La forme générale des colonies, déjà décrite dans la diagnose du genre, est très bien représentée 
sur les figures de la PI. 111. 


Les murailles présentent souvent différents degrés d'épaisseur dans la même colonie. Durant 
la croissance, des masses secondaires viennent se déposer dans l’intérieur des cellules et rétrécissent 
considérablement la lumière de ces dernières. Sur aucun de nos spécimens, même les plus grands 
et les plus âgés, nous n’avons pu constater le cas rapporté par Weissermel, savoir, que les dépôts 
deviennent si puissants qu’ils occupent tout l’espace intérieur des cellules. Les murailles sont couvertes 
de rides horizontales sur la surface externe; elles sont parfois décomposées ou rongées sur les parties 
externes de la colonie. 


La coupe transverse prise au travers de la colonie montre les cellules hexagonales assez ré- 
gulières et une strie noire, distincte, qui forme la ligne de démarcation entre deux polypiérites con- 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 263 


tigus. Les dépôts secondaires qui apparaissent dans l’intérieur des cellules semblent porter des 
stries concentriques. Au milieu des cellules, on aperçoit les sections des planchers, la plupart du 
temps, en forme de cercles irréguliers et concentriques, car ils sont généralement courbés vers le 
bas. Ils sont assez minces, mais presque toujours revêtus, de chaque côté, d’une fine couche blan- 
châtre de calcaire cristallin, de sorte qu'ils paraissent plus épais sur les surfaces polies. 


La section verticale montre les planchers dans le sens de leur longueur, si bien que l’on peut 
se rendre compte de leur étendue. Il n’y en a que très peu qui forment au centre de la cellule 
un tube indépendant et non interrompu, divisé par des planchers secondaires horizontaux. En gé- 
néral, il semble que les planchers tendent à former des groupes isolés, semblables entre eux, repliés 
sur eux-mêmes et séparés les uns des autres par d’autres planchers horizontaux. La fig. 11, PI. 116, 
est destinée à faire comprendre ces particularités. 


Les pores sont arrondis, assez petits aux endroits épaissis, et de plus très rares. Au lieu 
d'être placés au milieu des pans, ils se trouvent sur les bords latéraux, et rappellent ici la place 
presque analogue qu'ils occupent dans le genre Favosites. 


Dans l'intérieur des cellules, il existe de nombreuses, mais très fines épines cloisonnaires, qui 
apparaissent çà et là aussi sur les planchers. 


La conformation des planchers se trouve expliquée avec d’autres détails, dans la diagnose 
générique. 


Rapp. et différ. Roem. bohemica occupe, d'après Weïissermel, à peu près le milieu entre les 
représentants siluriens et dévoniens du même genre. On peut lui assigner cette place, en se ba- 
sant sur l’épaississement progressif de la muraille et l'apparition irrégulière des pores. 


Gist et local. Bande f2, AXonëprus. Spécimens assez fréquents 


Genre Trachypora, Milne-Edw. et Haime. 
PI. 116. 


Nous reproduisons la diagnose générique que Milne-Edwards et Haime exposent dans leur ouvrage 
sur les Coraux. ,Polypier dendroïde; les rameaux présentent des calices peu saillants, dans lesquels 
on ne distingue pas de cloisons; Coenenchyme très abondant, dense, et dont la surface est marquée 
de fortes stries vermiculées et subéchinulées, tres irrégulières.“ 


Ces savants font observer avec raison la parenté qui existe entre le genre Zrachypora et les 
formes Dendropora Michelin et Rhabdopora. 


Nicholson, dans son travail sur les Coraux tabulés, décrit ce genre d’une maniere tres dé- 
taillée. Suivant lui le coenenchyme, qui, d’après Milne-Edwards et Haïme, réunit entre eux les 
polypiérites, n’est pas autre chose que des dépôts secondaires, stéréoplasmatiques, qui rétrécissent 
considérablement la lumière des cellules. Cette modification de la diagnose est pleinement justifiée 
par la structure des exemplaires, telle que la montrent les coupes minces exécutées par nous, 
voir PI. 114, de sorte qu'il y a lieu d'établir, comme suit, la description des caractères du genre 
Trachypora : 


Polypier dendroïde; fixé par sa base aux corps étrangers; branches compactes, à section 
arrondie ou légèrement ovalaire. Les branches se composent de polypiérites de forme conique, qui 
s'étendent vers l'extérieur, en partant d'un axe imaginaire. Ces polypiérites sont polygonaux et en 
contact les uns avec les autres, quoique chacun d'eux possède et conserve ses propres murailles. De 


264 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


puissants dépôts de stéréoplasme occupent l'intérieur des cellules depuis la base de ces dernières 
jusqu’à leur orifice. Ces masses forment des couches concentriques, irrégulières, qui apparaissent 
sur les coupes transverses, comme des lignes irrégulières, souvent serrées. Sur la surface, les ori- 
fices des cellules sont passablement espacés, et les intervalles, remplis de stéréoplasme, sont ornés 
de sillons ou de côtes. 


Les épines cloisonnaires sont nulles, ou bien indiquées par des tubercules disposés radiaire- 
ment. Elles sont souvent représentées uniquement par de légères dentelures, visibles sur le bord des 
orifices. 

Il existe bien quelques planchers; ils sont complets et espacés. Chez quelques espèces, ils sont 
tres rares. 

Les pores, qui mettent en connexion les cellules voisines, sont souvent bien développés, parfois 
peu marqués; ils sont en petit nombre et irréguliers. 

Les espèces connues jusqu'à ce jour proviennent du Dévonien. Rominger en a décrit plusieurs 
sous le nom générique Dendropora. (Corals of Michigan.) Dans notre terrain, un grand exemplaire 
a été recueilli dans les calcaires de la bande f 2. 


Trachypora bohemica. Poëta. 
PIC: 


r 


L’unique exemplaire à notre connaissance consiste en une colonie ramifiée, haute de 7°” en- 
viron et divisée en 3 branches. Elle est engagée dans la roche, que nous avons dû enlever en partie 
pour dégager la rangée latérale des orifices. A la base, le tronc, brisé horizontalement, est usé, et 
la section semble polie. Les couches concentriques de stéréoplasme, visibles sur cette section na- 
turelle, offrent l'aspect de planchers, emboïîtés les uns dans les autres; c’est ce qui à fait prendre 
auparavant cet exemplaire pour un représentant du genre Syringopora. 


Les branches sont rondes à leur extrémité supérieure, et leur diamètre est de 4””. Le tronc 
est légèrement ovalaire; son diamètre varie entre 4 et 6”. La surface de la colonie est usée; elle 
porte des traces de rides horizontales. Sur chaque branche se trouve, latéralement, une rangée de 
calices, larges d'environ 1”, et distants de 1.5 à 2"*, dont le bord est dentelé et va en s’abais- 
sant peu à peu. Dans cette dentelure, il nous semble voir des épines cloisonnaires. 


Les coupes montrent la structure interne, d’une grande simplicité. Les polypiérites partent de 
l'intérieur; ils sont légèrement courbés latéralement. Leurs murailles sont bien distinctes, et l’espace 
interne est tellement rempli de stéréoplasme, qu'il ne reste, en haut, qu’un espace conique, qu'a dû 
occuper l'animal. La partie inférieure est obstruée par les dépôts concentriques de stéréoplasme. 
Cette structure se distingue le plus nettement, sur les coupes transverses, à l'endroit où tout orifice 
fait défaut. Sur les coupes longitudinales, les couches sont indiquées par des lignes fines, souvent 
irrégulieres. : 

Les pores sont grands, ovalaires, mais fort rares. Nous n'avons pas aperçu de planchers dans 
la partie supérieure, libre, des polypiérites. Dans la partie inférieure de ces derniers, la structure 
est détruite par les dépôts épais de stéréoplasme. 


Rapp. et différ. L'espèce que nous venons de décrire diffère de toutes les autres par sa forme 
générale, la rareté des pores, l’absence de planchers, et le dépôt extraordinaire de stéréoplasme qui 
occupe entierement la partie inférieure des polypiérites. 

Par sa forme extérieure, notre espèce offre beaucoup d’analogie aves Dendropora alternans du 
Dévonien de Michigan, espèce décrite et figurée par Nicholson, PI. XXIV., fig. 1. Comme nous ne 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 265 


trouvons, ni dans la description ni dans la figure, aucun détail qui puisse nous renseigner sur la structure 
interne de la forme du Michigan, il nous est impossible de reconnaître l'identité de ces deux espèces. 


Gist et local. T’exemplaire unique, que nous avons étudié, provient de la bande f 2, de 
Konëéprus. 


Genre Bomingeria. Nicholson. 


Fig. 17 dans le texte. 


Le genre que nous allons étudier avait pour représentant l'espèce Aulopora umbelifera, décrite 
par Billings et provenant du Dévonien de l'Amérique du Nord. 

Dans son excellent travail sur les Coraux fossiles du Michigan, Rominger, après une étude 
approfondie de cette forme, jugea qu’elle ne pouvait être comparée avec les représentants du genre 
Aulopora, et établit pour elle le genre Quenstedtia, qu'il rangea dans la famille des Favositidae, 
à cause de ses planchers et de $es pores. 

Nicholson, sous prétexte que ce nom avait déjà été employé par Morris et Lycett pour dé- 
signer un Acéphalé, le changea en celui de Romingeria. 

Dans les calcaires de la bande f2, on a recueilli un spécimen de petites dimensions, qui nous 
semble appartenir à cette forme, mais il est difficile de l’affirmer, parce que, à cause de l’exiguité 
de ce fossile unique, nous n'avons pu l’employer à faire des coupes minces. Nous nous contenterons 
donc de rapporter ici les caractères du genre, tels que les ont établis Rominger et Nicholson, et de 
faire ensuite la description de l’exemplaire en question. 

Polypier composé de petites cellules cylindriques, se multipliant par gemmation latérale, et for- 
mant des touffes ombellées et verticillées, qui adhèrent par leur base aux corps étrangers, mais sont 
libres à leur partie supérieure. 

C’est par ce mode de croissance que ce genre se distingue du genre Awlopora, avec lequel il 
offre d’ailleurs assez d’analogie. 

Les polypiérites sont cylindriques, légèrement recourbés vers l’extérieur, et recouverts, sur leur 
surface, de fines rides horizontales. Vers l’intérieur de la colonie, où les polypiérites se touchent, 
ces derniers communiquent entre eux par des pores muraux; ceux-ci ne sont pas développés dans 
les parties libres. 

Les planchers sont bien développés, complets, mais assez rares. 

Les cloisons sont souvent indiquées par des rangées verticales d’épines, situées sur la muraille 
interne des polypiérites. 

Le genre Romingeria est, jusqu'à ce jour, représenté par deux espèces, dont l’une se trouve 
dans le Silurien, et l’autre dans le Dévonien. 


Romingeria bohemica?  Poüta. 


Fig. 17 dans le texte. 


Petite colonie de 15” de longueur et de 8*” de largeur; probablement un fragment de poly- 
pier plus étendu. 

Les polypiers sont cylindriques près de l'ouverture; ils s’élargissent un peu, et ont une lon- 
gueur de 15 à 2:5”*, Les ouvertures sont rondes; leur diamètre varie entre 0:6 et 1””, et elles 


possèdent un bord simple et arrondi. 
34 


266 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Nous ne distinguons qu'un petit nombre de pores, et nous 
n'avons pu constater sûrement l’existence des planchers. 


Rapp. et différ. La petite touffe figurée offre des analogies 
avec le genre Romingeria. Mais nous n'avons pu faire aucune 
coupe mince pour nous assurer de l’aspect de la structure interne. 


Gist et local. Le spécimen en question est fixé sur une 
crande colonie de Alveolites simplex, et provient de la bande f 2, 
de Æonëèprus. 


Fig. N°17. Romingeria bohemica ? 
Poë. Colonie faiblement grossie. 


Genre Alveoliles. Lamarck. 
PI. 116. 


Ce genre, qui compte un grand nombre de représentants dans les dépôts paléozoïques, n’est 
exactement connu que depuis peu de temps; jusque-là, on avait associé sous cette dénomination géné- 
rique des formes appartenant à des genres entièrement différents. La description suivante, que 
Lamarck à donnée d’Alveolites, en 1801, n'est pas d’une exactitude telle que l’on puisse éviter des 
erreurs: ,,Polypier pierreux, soit encroûtant, soit en masse libre, formé de couches nombreuses, con- 
centriques, qui se recouvrent les unes les autres. Couches composées chacune d’une réunion de 
cellules tubuleuses, alvéolaires, prismatiques, un peu courtes, contiguës et parallèles, et offrant un 
réseau à l'extérieur. 

Milne-Edwards et Haïme ont puissamment contribué à la connaissance de ce genre; ils modi- 
fièrent la définition de Lamarck, et exposerent les caractères principaux dans la diagnose suivante : 
Polypier en masse convexe ou dendroïde. Calices obliques, subtriangulaires ou subhémisphériques 
présentant en dedans une saillie longitudinale qui est opposée à deux autres saillies plus petites. 
Ces saillies paraissent représenter des cloisons primaires, et l’on ne distingue pas d’autre trace de 
l'appareil septal. Murailles simples, bien développées et percées d’un petit nombre de trous. Plan- 
chers complets, horizontaux." 


Dans cet ouvrage, ainsi que dans leur travail ultérieur sur les Polypiers des dépôts paléozoï- 
ques de l'Angleterre, ces savants attribuent une grande importance à la lèvre dentiforme qui saille 
du bord de l’orifice, et la considèrent comme le caractère distinctif le plus important. Voici comment 
ils s'expriment à ce sujet: ,,Les dents ou saillies verticales qu’on observe à l’intérieur des chambres 
des polypiérites forment le caractere le plus remarquable de cette division générique. Nicholson 
a démontré le premier que cette lèvre saillante ne peut être regardée comme un caractère géné- 
rique, par la raison qu’elle fait complètement défaut dans certaines espèces, tandis que dans d’autres 
elle est remplacée par un nombre assez considérable d’épines cloisonnaires. D’après l'opinion de 
Nicholson, cette lèvre dentiforme représenterait une réduction de cloisons. D'ailleurs, cet auteur 
a publié sur ce genre des observations très détaillées, et nous croyons bien faire de rapporter ici 
succinctement la diagnose qu'il présente. 


La forme extérieure, très variable, offre ordinairement des masses irrégulières formées de cou- 
ches concentriques qui se fixent à des corps étrangers. Quelquefois cette masse n’est pas encore 
d'épaisseur considérable, et ne forme que des extensions lamelleuses, et, dans ce cas, elle est munie 
d’une épithèque ridée. C’est par exception que la forme extérieure est dendroïde. La masse se 
compose de polypiérites comprimés d’une manière différente, de sorte que les orifices offrent deux 
largeurs, dont l’une est plus grande que lautre, c’àd. qu'ils sont semilunaires ou subtriangulaires. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 267 
La plupart du temps, ces polypiérites sont très obliques par rapport au plan principai de la colonie 
entière, et il en résulte que les calices débouchent obliquement à la surface et qu’une des murailles 
est Située plus haut que celle qui lui est opposée. Les murailles de ces polypiérites ne sont 
jamais épaissies, cad. qu’elles ne portent jamais de masse secondaire obstruant l’intérieur des 
cellules. Leur épaisseur, assez considérable, reste la même dans toute la longueur des polypiérites. 


Nicholson dit à plusieurs reprises que les murailles sont minces. Nous constatons qu'elles sont 
généralement plus épaisses que dans d’autres formes de ce groupe, p. ex. dans le genre Favosites, 
mais elles ne sont pas renforcées par des dépôts secondaires. 


Dans les espèces des contrées étrangères, les pores, assez rares, sont grands, ordinairement 
ovales. 


Au contraire, les murailles de notre espèce unique, Alveolites simplex, montrent des pores très 
nombreux, qui leur donnent l’apparence d’un crible. Les épines cloisonnaires se présentent sous 
différents aspects. Ordinairement, elles sont indiquées par trois filets longitudinaux, sur la face 
interne du polypiérite. L’épine médiane est presque toujours plus forte que les deux latérales, qui 
font même souvent défaut. Il y a des espèces qui possèdent de nombreux filets longitudinaux, sem- 
blables entre eux; d’autres enfin ne montrent aucune trace d’épines. 


Nicholson a prouvé qu'il ne fallait pas attacher une grande importance à ce caractère, car il 
arrive souvent que, dans une même espèce, les épines sont développées à des degrés différents, de 
sorte que l’on ne saurait voir un caractere spécifique dans la présence ou l’absence des épines. 


Les planchers sont toujours bien développés et généralement nombreux, horizontaux, et parfois 
ils montrent une concavité tournée vers l’ouverture. 


Les espèces que l’on connaît jusqu’à ce jour appartiennent au Silurien et au Dévonien. Pour 
beaucoup d’entre elles, il est nécessaire d'étudier la structure interne, afin de constater si elles doivent 
être considérées ou non comme des représentants de ce genre. Les caractères spécifiques sont, en 
outre, si peu apparents, qu'il est très difficile de les distinguer dans la structure relativement simple 
des individus. 


L'espèce que nous décrivons ci-dessous est un fossile des plus fréquents dans les calcaires de 
la bande f2. 


Alveolites simplex. Barr. 
PEMINIG: 


Pelliculites simplex. Barr. 


Cette espèce forme des masses irrégulières de dimensions considérables, car elles atteignent 
jusqu'à 15°* de diamètre. Les petits spécimens sont ordinairement sphériques, et permettent d'observer 
la croissance concentrique des colonies, qui se composent de couches superposées. Les polypiérites 
sont placés très obliquement par rapport à la surface, ce qui est surtout remarquable dans les colonies 
de forme aplatie, tandis que cette particularité apparaît beaucoup moins nettement dans les spécimens 
sphériques. Les orifices des cellules portent des arêtes bien marquées. Leur position est si oblique, 
que l’un des côtés est toujours plus élevé que le côté opposé. Il est vrai que les orifices sont très 
rarement conservés sur nos exemplaires, parce que les colonies sont fortement usées. Comme la 
surface est enlevée, le caractère principal du genre, savoir la position oblique des polypiérites, est perdu. 


Les polypiérites sont tellement comprimés que leur largeur atteint 0‘12 à 0‘15”” dans un sens, 
et 0‘5 à 0‘6 dans l’autre sens. Les murailles sont ordinairement de la même épaisseur que la largeur 
des cellules, c’ad. que cette dimension varie de 0:‘10 à 0‘157, 

34* 


268 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les pores sont très nombreux, mais assez fins. Ils traversent les murailles, qui, dans la section 
transverse, offrent l'aspect d’un crible. Ces pores ont ici l'apparence de canaux qui percent les mu- 
railles perpendiculairement; quelques-uns d’entre eux sont un peu obliques. Les planchers sont 
nombreux, délicats, bien plus minces que les murailles, horizontaux ou un peu penchés. 


Rapp. et différ. Cette forme avait été désignée par Barrande sous le nom de Pelliculites simplex. 
Malgré le contraste qu’elle présente, dans le développement considérable des pores, avec le genre 
Alveolites, tous les autres caractères s’accordant avec ceux de ce dernier, nous avons jugé à propos 
de la ranger parmi ses représentants. 

Toutefois cette espèce occupe une place à part parmi les formes spécifiques de A/veolites, dont 
elle diffère par la conformation, quoique, par son aspect général, elle se rapproche considérablement 
de Alveolites suborbicularis Lamarck. 


Gas! et local. Les spécimens de cette espèce se trouvent fréquemment dans les calcaires blancs 
de la bande f2 de Konéprus. Ils sont ordinairement de couleur de rouille et se reconnaissent, par là, 
très facilement du calcaire blanc dont ils sont entourés. 


Famille des Halysitidae. 


D’après les nouvelles opinions émises par Nicholson, cette famille comprend un genre unique, 
Halysites. Les formes Syringopora, Thecostegites, Chonostegites et Fletcheria, que Milne-Edwards et 
Haime rangent dans cette famille, ont été placées depuis avec d’autres genres, ou bien ont servi de 
types à des familles nouvelles. 


La famille des Halysitidae, ainsi réduite, contient des types que l’on distingue très facilement 
des autres Coraux paléozoïques. Ici appartiennent des colonies composées de deux sortes, ou même 
d’une seule sorte de polypiérites. Les cellules sont très allongées, à section elliptique, et se touchent 
par leurs extrémités, dans le sens du grand axe. Les rangées ainsi formées sont couvertes, de chaque 
côté, d’une épithèque. Quand il existe deux sortes de polypiérites, il y a alternance régulière entre 
les grands et les petits. Les planchers sont très bien développés; on observe parfois la présence 
d’épines cloisonnaires. On ne saurait déterminer avec une entière précision les affinités de cette 
famille, dont les représentants sont exclusivement confinés dans le Silurien supérieur. Il semble 
toutefois qu’elle doive prendre place entre les Favositidae et les Heliolithidae. 


Genre Halysiles. Fischer. 
PLAG7, 70, 71, 102.et 116. 


Ce genre est très caractéristique, non seulement par sa conformation, qui le distingue de tous 
les autres, mais aussi par sa distribution géologique, qui ne paraît pas dépasser les limites des 
formations siluriennes. En outre, Halysites est un genre très répandu dans le Silurien du monde 
entier, ce qui explique les nombreuses études et recherches auxquelles il a donné lieu. 


Nous exposons, dans l’aperçu historique qui suit, les principaux ouvrages où il est fait mention 
de ce genre. 

1749. Fought est le premier qui cite cette forme sous le nom de Madrepora tubis. (Amoen 
Acad.) 


1767. Linnée décrit, sous le nom de Zubipora catenulata, ce fossile typique, qui provient du 
Silurien de Gotland. (Systema Nat.) 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 269 


1775. Knorr et Walch décrivent et figurent sous le nom de Æungit un fragment de ce poly- 
pier, également recueilli dans l’île de Gotland. (ÆRec. d. mon. de catast.) 


1808. Parkinson adopte la description de Linnée et figure deux spécimens de Tubipora cate- 
nulata. (Org. rem. of a former World.) 


1813. Fischer cite un grand nombre de fossiles du Silurien de la Russie, et remplace le nom 
de Tubipora par celui de Halysites. (Zoognosia.) 


1816. Dans son ouvrage bien connu, Lamarck décrit aussi ce polypier, pour lequel il établit 
le genre Catenipora. (Hist. des animaux sans vertèbres. IT éd.) 


1529. Dans sa Paléontologie, Schlotheim étudie cette forme, qui provient de l'ile de Gotland; 
il lui donne le nom de Tubiporites. (Petrefaktenkunde.) 


1821. Sous le nom de Tubiporites, Wahlenberg décrit quelques formes de la Suède. (Nova 
acta sc. Upsal.) 


1821. Lamouroux maintient la dénomination donnée par Lamarck. (Expos. méthod.) 


1823. Krüger se sert également du nom de Catenipora, en citant ce polypier. (Gesch. d. 
Urwelt.) 

1824. Kônig introduit sous le nom de Cat. Parryi une espèce nouvelle, provenant du Silurien 
supérieur de lEtat de N. York. — Cette dénomination pourrait bien n'être que le synonyme d’une 
des deux espèces de la même contrée, qui ont été décrites plus tard. (Supp. to app. of capt. Parry. 
Voyage of discovery of a North West passage.) 


1824. Lamouroux cite une espèce nouvelle sous le nom donné par Lamarck. (Æncyclop.) 


1826. Dans son excellent ouvrage: Petrefacta Germaniae, Goldfuss mentioune deux espèces 
de Catenipora, dont l’une, Cat. escharoides, est déjà connue, tandis que la seconde, labyrinthica, re- 
présente une forme nouvelle. Ce qui nous intéresse le plus ici, c’est l'indication des contrées où 
ces fossiles ont été recueillis. La première espèce, Cat. escharoïdes, apparaîtrait dans l'Amérique 
du Nord, l'ile de Gotland, en Norvège. dans le Diluvium de la Westphalie, et, mais rarement, 
dans l’Eifel. Nous faisons remarquer, plus haut, que ce genre n'appartient qu'aux dépôts siluriens. 
La citation de Goldfuss repose donc sur une erreur. Si le spécimen en question provient de l’Eifel, 
on doit également le rencontrer dans le Déluvium, et, par conséquent, il appartient, par son origine, 
au Nord de l'Europe. 


1828. Fischer décrit plusieurs espèces provenant du Silurien de la Russie, et dont l’indépen- 
dance ne peut être établie que très difficilement. Il va sans dire que l’auteur emploie la dénomi- 
nation générique qu'il a proposée en 1813. (Not. sur des Tubipores fossiles.) 

1829. Eichwald publie ses observations sur quelques espèces du Silurien de la Russie. 
(Zool. spec.) 

1830. Woodward expose dans un tableau synoptique les différentes formes de ce genre; il se 
sert encore du nom de Tubipora. (Synopt. table of brit. org. rem.) 

1830. Holl fait mention de ce genre. (Handb. Petref.) 


1830. Blainville expose ses observations sur ce genre, ainsi que sur quelques-unes des espèces 
connues jusqu'alors. (Dict. sc. nat.) 


1830. Taylor fait connaître un représentant de ce genre, en Angleterre. (Mag. of. nat. hist.) 


1830—1837. Fischer décrit les espèces connues jusque-là en Russie, et surtout les formes 
provenant de Ratofka, près de Moscou. (Oryct. de Moscou.) 


270 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1831. Steininger cite également une espèce de ce genre. (Mém. Soc. géol. de France.) 
1832. Morren cite une espèce qui apparaît en Belgique. (Descr. corall. Belg.) 


1835. Kutorga mentionne une espèce provenant des environs de Dorpat, en Russie. (Beitr. 
2. Geogr. Palaeont. Dorpats.) 


1835. Dans son ouvrage bien connu, Lethaea geognostica, Bronn réunit tous les documents 
qui ont été publiés avant lui sur ce genre. Il est le premier à accepter le nom de Æalysites, proposé 
par Fischer. (Leth. geog.) 


1836. Dans la deuxième édition de l’Hastoire des animaux sans vertèbres, de Lamarck, Milne- 
Edwards passe en revue les caractères du genre Halysites. 


1837. Hisinger décrit les formes de Halysites qui apparaissent dans le Silurien de Gotland. 
(Leth. suec.) 


1839. Lonsdale, dans son travail sur les fossiles, qui a été publié dans le Siurian System 
de Murchison, cite l’espèce Hal. escharoides des couches de Ludlow, Wenlock et Llandeïlo. (Murch. 
Silur. Syst.) 


1840. Eichwald mentionne une espèce provenant du Silurien de l'Esthonie. (S#. schicht. System 
in Esthland.) 


1840. Troost décrit les fossiles du groupe de Niagara de Tennessee, et fait connaître l'espèce 
Hal. maeandrina; mais les documents qu'il fournit sont trop défectueux pour assurer l'indépendance 
de cette forme. (5% Geol. Rep. Tennessee.) 


1843. Le célèbre paléontologue américain, J. Hall, publie un rapport que l’on peut regarder 
comme un avant-coureur de son grand ouvrage, et dans lequel on trouve la description succincte de 
l’espèce Hal. escharoides et de la forme nouvelle Æ. agglomerata, du groupe de Niagara, (Geol. rep. 
4 distr. N. York.) 


1843. Castelnau place ce genre dans sa liste des fossiles de l'Amérique du Nord. (Zerr. sil. 
de l'Amérique septentr.) 


1543. Portlock fait mention d’une espèce provenant du Silurien de l'Angleterre. (Rep. on the 
geo. Londonderry.) 


1844. L'espèce, Hal. escharoiïdes est mentionnée par Dale Owen. Elle apparaît dans le 
Silurien de Wisconsin et de Jowa, où elle formait un groupe collectif. (Rep. geol. Jowa, Wiscons. 
Illinois.) 


1846. M° Coy introduit l’espèce al. catenulatus, du Silurien de l'Irlande. (Synop. of sil. 
foss. Ireland.) 


1846. Keyserling décrit 2 espèces, Æ. catenulata et labyrinthica, provenant du Silurien du 
Nord de la Russie. (Reise in Petschora.) 


1850. Dans son Prodrôme de Paléontologie, d'Orbigny énumèere les principaux caractères de 
ce genre, et cite également deux espèces: Aal. labyrinthica et escharoides. (Prodr. de Paléont.) 


1851. J. Hall fait connaître l'espèce nouvelle, Æal. gracilis, du groupe de Hudson River de 
PAmérique du Nord. (Geo. Lake super Land Distr.) 


1851—1852. Dans leur grand ouvrage, Monographie des Polypiers fossiles, Mine-Edwards et 
Haime donnent une diagnose complète et scientifique du genre Halysites, accompagnée de la des- 
cription des espèces. Suivant leur opinion, le nombre considérable des espèces décrites se réduit à 
deux, ZI. catenularia et escharoides, dont les caractères distinctifs ne sont pas encore assez définis, 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 271 


de sorte qu'il n’y a que les dimensions des polypiérites qui présentent un point de repaire. (Monogr. 
Polyp. foss.) 


1852. J. Hall décrit les espèces du Silurien de l'Etat de N. York, qu'il avait citées auparavant. 
Ce sont: Catenipora escharoides, des groupes de Clinton et de Niagara, et Catenip. agglomerata, du 
groupe de Niagara. (Pal. of N. York.) 


1858. Fr. Schmidt reconnaît et décrit plusieurs espèces du genre Halysites, qui apparaissent 
dans le Silurien du Nord de la Russie, et parmi lesquelles il s’en trouve qui gisent dans le Silurien 
inférieur. Il croit que ces dernières peuvent être facilement séparées des formes du Silurien supé- 
rieur. (Unters. silur. Form. Esthland, Nordlivland, Oesel.) 


1860. EF. Roemer cite Æ. catenularia, du Silurien de Tennessee, comme une forme peu fréquente. 
(Silur. Form. des westl. Tennessee.) 


1861. Le même savant, en faisant la description du Diluvium de Sadewitz, rapporte les deux 
espèces que Milne-Edwards et Haime ont reconnues comme types principaux. Il les sépare l’une de 
l’autre, en se basant uniquement sur les dimensions des polypiérites. (Æoss. fauna silur. Diluv. 
Geschi. Sadewitz) 


1862. Une forme qui apparaît dans le groupe de Niagara d’Indiana, fournit à Owen une espèce 
nouvelle, qu'il nomme al. sextoaltenatus. (Geol. Surv. Indiana.) 


1871. Fischer Benzon publie un travail qui contribue considérablement à étendre la con- 
naissance du genre falysites. Ce savant étudie les épines cloisonnaires, qui atteignent le nombre 
12, et même 13. La conformation des petits polypiérites, qui, dans quelques espèces, alternent avec 
d’autres plus grands, lui semble surtout d’une grande importance. D’après la forme de ces poly- 
piérites secondaires, qu'il nomme murailles intermédiaires par rapport aux polypiérites primaires, il 
distingue plusieurs groupes avec de nombreuses espèces. 

IL A. Espèces à muraille intermédiaire celluleuse : 

1. Halysites cavernosa, n. Sp. 
I. B. Espèces à muraille intermédiaire: 


a) Poutrelles de la muraille à section transverse ovalaire. 
2, Halysites regularis, n. sp. répondant en partie à la forme Catenipora agglomerata, Hall. 
b) Poutrelles de la muraille à section transverse rectangulaire, un peu arrondie aux angles. 
3. Hal. labyrinthica, Goldf. sp. 
4. Hal. obliqua, n. Sp. 
5. Hal. approximata, Eichw. sp. 
IL. Espèces à murailles intermédiaires épaisses. 
Halys. parallela, Kr. Schmidt. 
Hal. escharoides, Lam. 
Hal. elegans, n. Sp. 
9. Hal. quadrata, n. sp. 
10. Hal. Jacovickii, Fischer. 


pas 


L'auteur avoue que cette classification ne repose pas sur une base solide, que l’indépendance 
des espèces n'est pas très sûre, et qu’il est possible que les formes spécifiques mentionnées ne soient 
que des variétés. (Mikrosk. Unters. d. Struct. Halysites.) 


1873. Dans sa description des Polypiers tabulés, Lindstrôm attire l'attention sur la double 
conformation des polypiérites de Halysites. Il fait observer que Halysites offre une certaine analogie 
avec le genre Heliolites, en ce sens que tous deux possèdent deux sortes de polypiérites. (Üfversigt 
kongl. Vetensk. Akad. forhandl.) 


279 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1876. De Koninck annonce la présence de l'espèce très répandue, Æ. catenularia, dans les 
couches de Ludlow de Wellington, Nouvelle Galles du Sud, Australie. 


18%6. Rominger établit, dans son grand ouvrage, la synonymie entre Hal. compactus et Hal. 
agglomeratus Hall. (Fossil Corals from Michigan.) 


1878. Etheridge croit reconnaître dans la forme al. catenularia quelques types indépendants, 
qu'il cite comme variétés de cette espèce. (Quart. Journ. geol. Soc. Vol. 34.) 


1879. A. Nicholson donne une description très détaillée de ce genre, qu'il réunit avec quatre 
autres dans le groupe des Æalysitinae. Après avoir examiné beaucoup d'espèces, il en arrive à con- 
clure que l’on ne peut distinguer que deux espèces indépendantes. Les caractères distinctifs de ces 
deux espèces ne résident plus dans la différence des dimensions, mais dans la structure interne. 
(Tabulate corals.) 


1882. Whitfield cite une variété de Hal. catenularia, du groupe de Niagara du Wisconsin. 
(ae Report. Geol. Wisconsin.) 


1883. Dans son traité de Paléontologie, Roemer étudie à fond le genre ÆHalysites, dont il ras- 
semble les caractères connus jusque-là. Mais dans la classification des espèces, il néelige les 
opinions de Nicholson, et base la distinction des deux espèces, Hal. catenularia et escharoides, sur 
la seule différence des dimensions. (Lethaea geognostica.) 


1894. Weissermel présente la description des deux espèces principales, Halys. catenularia et 
escharoides, du Diluvium de la Prusse. L'auteur cite en même temps la variété, A. caten. approximata, 
qui se compose de séries paralleles de polypiérites. (Zeïtschr. d. deutsch. geol. Gesellsch.) 


1899. L. Lambe consacre, dans sa description des Coraux du Silurien du Canada, plusieurs 
pages au genre Âalysites. Il traite de la grande diversité des formes qui se rencontrent dans cette 
contrée et constate l’existence de nombreuses transitions d’un type à un autre. 


En classant ses spécimens, il ne tient aucun compte des vues de Nicholson; il associe à l’espèce 
Hal. catenularia 6 variétés, dont plusieurs ne se composent que d’une sorte de polypiérites. En dehors 
de cette espèce et de ses variétés, l’auteur décrit encore Hal. compacta de Rominger, qui, à en juger 
par les figures, ressemblerait assez à Propora. (Geol. Surv. of Canada.) 


Nous décrivons, ci-après, la conformation générale de ce genre, telle que les anciens auteurs et 
nos prédécesseurs l’ont observée et telle aussi que nous la montrent nos spécimens. Nous aurons 
soin d’ajouter nos observations personnelles. 


La structure de ce genre est en somme assez simple. Le polypier se compose de longues 
rangées d'individus cylindroides, s'étendant en longs rubans. Ces rangées sont rarement rectilignes. 
Le plus souvent, elles vont en serpentant, et se bifurquent même de manière à donner à l’ensemble 
l'apparence d’un réseau à mailles irrégulières. 

Les polypiérites sont de forme très allongée, à section transverse ovalaire; ils sont juxtaposés 
dans le sens du grand axe, de sorte qu'ils se touchent par leurs côtés étroits, tandis que les côtés 
larges restent libres. La jonction des polypiérites est intime et se continue sur tout le parcours des 
rangées. Il en résulte qu'un ruban se compose d’une série ininterrompue de polypiérites. 

Chaque rangée se termine par un polypiérite à section transverse à peu près ronde. Des poly- 
piérites semblables apparaissent parfois, de chaque côté, sur les rangées, mais on ne doit les consi- 
dérer, à notre avis, que comme des branches latérales, et non comme des prolongements de plus 
grande étendue. 


Parmi les espèces connues jusqu’à ce jour, nous distinguons deux groupes bien définis: 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 273 


1. Groupe dont le polypier se compose de polypiérites d’une seule forme. — Caractere typique 
de l'espèce: Hal. escharoïdes, d’après Nicholson. 


2. Groupe dans lequel le polypier se compose de deux sortes de polypiérites. — Caractère 
typique de l’espèce: Halys. catenularius, d’après Nicholson. 


Cette particularité, qui, comme nous le verrons plus loin, différencie parfaitement les deux 
espèces admises par Nicholson, semble avoir échappé à beaucoup d’auteurs anciens. 


La muraille des polypiérites est d’une assez grande épaisseur. Aux points de jonction, elle 
semble commune aux deux polypiérites contigus et de forme semblable ou, en d’autres termes, 
il n'existe, entre deux polypiérites de même forme, qu’une seule muraille intermédiaire, de sorte 
que nous n’y apercevons aucune trace de séparation. Mais un caractère tres important à noter, c’est 
que cette muraille ne possède jamais de pores. 


Une épithèque d’une certaine épaisseur recouvre chaque série de polypiérites; ceux-ci n’en sont 
donc revêtus que sur leurs côtés libres; à leurs points de jonction, l’on n’en remarque aucune trace. 
L’épithèque se détache facilement des polypiérites; on y distingue de fines rides horizontales. 


Les polypiérites sont fermés par de petits opercules de forme ovalaire, qui occupent tout l’espace 
intérieur, ouvert, et dont la surface semble couverte de stries concentriques, très fines, Nous n’avons 
jusqu'ici observé ces opercules que sur quelques spécimens très bien conservés. Dans l’espèce à deux 
sortes de polypiérites, ils ne sont visibles que sur les plus grands. 


La présence de ces opercules est intéressante en ce qu’elle permettrait de comparer ce genre 
avec ÆFavosites, qui, lui aussi, était pourvu de ces éléments. Il est aussi fort probable que les oper- 
cules ne représentent que les planchers supérieurs, mis à nu par le frottement. Nous avons égale- 
ment émis cette opinion au sujet des opercules de Favosites. 


La section transverse est ovale dans les polypiérites uniformes; dans les polypiers à deux 
sortes de polypiérites, les plus grands ont également une section transverse ovalaire, tandis que la 
section des plus petits est quadrangulaire. Ces deux sortes de polypiérites alternent régulièrement. 


La muraille interne des polypiérites est lisse, ou bien elle porte des épines cloisonnaires, courtes, 
au nombre de 12, saillant au milieu du polypiérite. Il n’est pas rare de compter 13 à 15 épines. 
Ce caractère semble être en relation avec le phénomène de la double forme de polypiérites. 


Les formes qui se composent de deux sortes de polypiérites possèdent rarement des épines 
cloisonnaires. 


Les planchers sont toujours bien développés, horizontaux, légèrement bombés, ou bien un 
peu concaves. Dans l'espèce à deux sortes de polypiérites, les plus grands montrent des planchers 
plus espacés que les petits: dans cette particularité réside le caractère distinctif principal entre ces 
deux formes de polypiérites, abstraction faite de leurs dimensions. 


Fischer Benzon a trouvé dans les petits polypiérites une grande variation de structure; il y a 
remarqué des cellules, des loges et des poutrelles à section différente. 


Steinmann figure, dans son Handbuch der Palaeontologie, les petits polypiérites, qui semblent 
occupés par un tissu vésiculeux. 

Nicholson, qui a examiné avec beaucoup de soin ces particularités, ne trouve aucune trace de 
tissu ou de loges, et nous-même, après avoir étudié un grand nombre de coupes minces, prises sur 
des spécimens de la Bohême et des contrées étrangères, nous ne pouvons que confirmer l'exactitude 
des observations de ce savant. 

L'état très variable de conservation paraît être ici de grande importance, car il semblerait ex- 
pliquer, dans certains cas, la présence du tissu vésiculeux et des loges. 

39 


974 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Dans ces polypiers, la reproduction se fait par bourgeonnement latéral. Sur la ccllule-mère 
s'élève un bourgeon à section circulaire; celle-ci devient elliptique, quand le polypiérite se réunit 
avec une cellule voisine nouvelle. 


Le bourgeonnement peut s'effectuer non seulement sur le côté étroit de la cellule, mais aussi 
sur le côté large. Sur le côté étroit, le nouveau polypiérite continue la rangée; au contraire, sur le 
côté large, il forme le commencement d’un nouveau ruban, qui s’allonge par ladjonction ultérieure 
de nouvelles cellules. 


Nous venons d'indiquer les principaux caractères de ce genre. On a vu, dans l’aperçu histo- 
rique, que beaucoup d’espèces ont été décrites. Il est probable que leur nombre devra étre réduit. 
Deux espèces sont seules bien définies, auxquelles on peut ramener la plupart des espèces jusqu'ici 
connues, ce sont: Halys. catenularius, caractérisée par deux sortes de polypiérites, et par l’absence 
d’épines cloisonnaires; Halys. escharoïdes, qui se distingue facilement de la précédente, en ce qu'elle 
ne possède qu'une sorte de polypiérites, et ordinairement 12 épines cloisonnaires, plus ou moins 
distinctement développées. 


Dans ces derniers temps, beaucoup de savants ont établi de nombreuses variétés, basées sur 
des contrastes à peine perceptibles. A chacun de juger jusqu'où il peut s'engager dans cette voie. 


Notre terrain silurien ne nous offre qu’une seule forme spécifique, Halys. catenularius; elle est 
assez fréquente dans la bande e 2. 


Halysites catenularius. Linnée sp. 


PI. 69, 70, 71, 102 et 116. 
Halysites catenularia Barr.-Bigsby Thes. p. 204. 


Toutes les indications qui se rapportent à la synonymie de cette espèce étant contenues dans 
l'aperçu historique qui précède, nous nous abstiendrons de les reproduire ici. 


Nous ferons également une description succincte de l’espèce, afin d'éviter les redites. 


Les grandes cellules ont une section transverse ovalaire. Chez les grandes cellules initiales 
ou terminales, la section est circulaire; celle des petites cellules est quadrangulaire, pentagonale et 
même hexagonale aux points où les rubans se bifurquent. Quelquefois la muraille qui est située 
entre un grand polypiérite et un petit, n’est pas entièrement développée, de sorte qu'ils ne sont pas 
reliés par la muraille externe. C’est la seule variation que présente la structure des petits poly- 
piérites. 

Les grands polypiérites sont munis d’opercules, particularité observée pour la première fois sur 
les spécimens de la Bohème. 


L'épithèque se distingue souvent avec facilité de la muraille proprement dite. Dans les spéci- 
mens qui proviennent de certaines localités, p. ex. de Tachlowitz, elle est de couleur plus jaunâtre 
que la muraille; dans d’autres, elle se détache de la muraille, ce qui la rend encore plus visible. 


Sur les coupes de quelques spécimens bien conservés, l’épithèque semble se composer de fines 
lamelles verticales, tandis que la muraille apparaît comme une masse granuleuse. La surface de 
l’épithèque, porte des rides transverses, très fines et semblables entre elles. 


Les planchers sont entièrement plans, ou bien légèrement concaves. Dans les grands polypié- 
rites, ces deux sortes de planchers alternent parfois assez régulièrement. Ceux des petits polypié- 
rites offrent une conformation tout à fait analogue, mais ils sont plus serrés que dans les grands 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 275 


polypiérites. Sur les sections longitudinales, l’on constate que la largeur des petits polypiérites 
atteint à peu près !/, de celle des grands. 


Rapp. et différ. La structure de cette espèce est si typique, qu’elle ne saurait être confondue 
avec aucane autre, surtout si l’on tient compte de la règle établie par Nicholson et adoptée par nous: 
Cette forme est l’une des plus répandues; elle apparaît dans les couches supérieures du Silurien infé- 
rieur, et atteint son principal développement dans le Silurien supérieur. On la trouve en Europe, 
dans l'Amérique du Nord, en Asie et en Australie. 


Gist et local. L'état de conservation des spécimens varie beaucoup. Ils sont renfermés dans 
les conglomérats de la bande e 2, qui forment une transition avant d'atteindre la bande d’au-dessous. 
Cette espèce participant à la formation de récifs coralliaires, il s'ensuit que, si elle ne se rencontre 
pas dans beaucoup de localités, elle n’en est que plus fréquente dans celles où elle apparaît. À Xozel, 
on recueille les exemplaires dans le calcaire compact. A Tachlowitz, ils sont déjà érodés, mais cepen- 
dant beaucoup moins que sur une certaine hauteur située entre Luëec et Dvorec. C’est surtout 
à Kozel et à Tachlowitz qu'il existe de puissants récifs. 


Famille des Thecidae. 


La connaissance de ce groupe présente jusqu’à ce jour beaucoup de lacunes. Toutefois, l’exis- 
tence de nombreux planchers montre, d’une manière évidente, que ses représentants appartiennent 
aux Polypiers tabulés. Quant à la plupart des observations publiées par divers savants, elles ne 
reposent que sur des hypothèses, et beaucoup d’entre elles ont dû être rectifiées. Le groupe des 
Thecidae comprend un genre unique, Thecia, dont deux espèces étaient seules connues jusqu’à ce 
jour. Dans divers travaux, il est aussi fait mention d’autres genres, mais, après une étude appro- 
fondie de leur structure, on ne découvre aueune affinité avec le genre en question. Nous réunirons 
donc, dans la description du genre, les principaux caractères du groupe, en même temps que les 
observations sur la place qu'il doit occuper et qui nous ont été fournies par l’étude de nos nombreux 
matériaux. 


Genre Thecia. Milne-Edwards et Haime. 
PI. 93, 110, 114. 


L'introduction de ce genre dans la science est due à Milne-Edwards et Haime, qui l’annoncent, 
en 1849, dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome 29. 


1851. Les mêmes savants publient la diagnose suivante: ,Polypier massif, présentant un faux 
cœnenchyme compact, très développé, qui est produit par la soudure latérale des cloisons entre 
elles. A la surface du polypier, ces cloisons sont très épaisses et subconfluentes. Calices très peu 
profonds; planchers épais.“ 


En faisant la description de l’espèce typique, Thecia Swinderenana, ils indiquent le nombre 
des cloisons, de 12 à 18. (Polyp. fossiles des terr. paléozoïiques.) 


1876. Rominger décrit 3 espèces nouvelles, Thecia major, minor et ramosa. Mais elles n’ont 
pas de rapport avec le genre Thecia, et semblent devoir être rangées directement dans le genre 
Favosites. D'après les indications de l’auteur, les polypiérites possèdent des contours polygonaux 
et des murailles épaisses, avec des rangées d’épines cloisonnaires: ce qui ne concorde point avec 
la diagnose du genre Thecia, dont les polypiérites n’ont ni murailles, ni épines, et ne sont pas 
polygonaux. (Foss. Corals from Michigan.) 

No) 


276 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


1876. Dans un aperçu sur les affinités des Polypiers tabulés, Lindstrôm place le genre Thecia 
dans la proximité probable de Heliolithes, mais en même temps il marque son incertitude par le 
signe du doute. (Annals Nat. Hist. ser. 4, Vol. 18.) 


1879. Nicholson étudie ce genre et figure des coupes prises au travers de la colonie. Il ne 
trouve pas dans les calices un nombre constant de cloisons, mais il constate qu’elles sont développées 
irrégulièrement. De plus, il observe, dans les intervalles qui séparent les calices, un cœnenchyme 
identique à celui de Heliolithes. C’est peut-être pour ce motif que ce savant, suivant l’exemple de 
Lindstrôm, assigne à cette forme une place dans le voisinage de Heliolithes. (Anthozoa tabulata.) 


1883. Roemer expose ses observations sur le genre Thecia; il n’adopte pas les opinions de 
Nicholson au sujet du coenenchyme. (Lethaea palaeozoica.) 


1899. Dans son excellent travail sur la famille des /etiolithidae, Lindstrôm fait également 
mention de toutes les formes apparentées de ce groupe. Selon lui, Thecia ne possède aucune affinité 
avec Heliolithes, car elle se distingue par ses calices dépourvus de murailles, confluents, et communi- 
quant entre eux par des tubes horizontaux, relativement larges. Les filets cloisonnaires sont irré- 
guliers et en nombre variable. Les planchers sont minces, espacés, souvent semblables aux vésicules 
de Cystiphyllum. (Kongl. svenska vetensk. Akad. Handlingar, B. 32.) 


Après avoir exposé succinctement, ci-dessus, les opinions des principaux savants, nous allons 
procéder à la description des représentants du genre Thecia, en nous basant, selon notre habitude, 
sur les particularités que nous montrent les matériaux à notre disposition. 


Le genre Thecia est représenté par des colonies de forme et de dimensions très différentes. 
De nos deux espèces, l’une est dendroïde, tandis que l’autre a l’aspect de plaques grandes et épaisses, 
qui la font ressembler à une miche. L’étendue et la position des polypiérites dépendent de Ja forme 
générale. Dans l’espèce dendroïde, ils partent d’un axe central, divergent dans toutes les directions 
et débouchent sur la surface entière de la colonie. Dans les autres colonies, les polypiérites se 
dirigent de la face inférieure à la face supérieure, où ils aboutissent. 


Le diamètre des cellules, à leur orifice, est beaucoup plus grand que dans l’intérieur de la 
colonie; il atteint environ 1”* à la surface, tandis qu'il n’est que de 0:4—0:5"* au centre. Les 
orifices forment, sur la surface, des figures en étoiles, constituées par des rainures qui rayonnent 
à partir du centre vers l'extérieur. La conformation de la surface n’est parfaitement visible que 
sur les spécimens bien conservés. Il est impossible, p. ex., d’en étudier les détails sur les exem- 
plaires roulés et usés de l’espèce Thec. minimorum, qui proviennent du récif de Xonèprus f 2, dans 
lequel tous les coraux, ayant été roulés et usés par le frottement, se présentent sous un aspect 
modifié. 

La structure interne des colonies est visible sur les coupes verticales et horizontales. Pour 
les spécimens de l'espèce dendroïde, une coupe tangentielle est indispensable, afin d'étudier les détails 
de chaque calice. Les coupes transverses permettent d'observer la forme de chaque calice, qui est 
assez régulière, à ce que montrent les légers grossissements, (voir PI. 93, fig. 15, 17 et 19). 


Les polypiérites de nos deux espèces sont ovalaires et allongés; ils possèdent un nombre inétal 
de filets cloisonnaires. On en compte presque toujours 6 dans l'espèce nouvelle, Th. minimorum ; 
quelquefois, mais rarement, il s’en trouve 5 ou 7; ils s’avancent vers le centre de la cellule et se 
distinguent du reste de la masse par leur couleur plus foncée. Dans la forme, 7h. Swinderenana, 
également connue dans les contrées étrangères, le nombre des filets cloisonnaires est généralement 
de 12 et plus il s'élève même jusqu'à 16. On croit remarquer que des filets un peu plus forts 
alternent avec d’autres plus faibles. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 277 


La coupe transverse des polypiérites montre des formes assez diverses, qui semblent dépendre 
de l'épaisseur des intervalles. Il existe dans les colonies certaines parties que nous croyons plus 
Jeunes et qui renferment des polypiérites au contour à peu près circulaire, et séparés les uns des 
autres par des intervalles moins grands; les filets cloisonnaires y saillent aussi fort régulièrement. 
Sous cette forme, les polypiérites possèdent une grande analogie avec les calices d’un hexacoralliaire. 
Le seul contraste que l’on observe, c’est qu'ici les filets sont, à leur naissance, beaucoup plus épais 
que dans d’autres formes. 

En croissant, les polypiérites s’écartent de plus en plus les uns des autres et s’allongent dans 
une direction qui, toutefois, n’est pas la même pour tous. Dans ce stade, il est encore possible d’ob- 
server la structure régulière des polypiérites, surtout celle des calices de Thec. minimorum, qui en 
possède le moins. Les filets cloisonnaires se placent symétriquement des deux côtés, et la ligne 
médiane de cette symétrie suit la direction du prolongement. 


Les intervalles qui séparent les polypiérites ne montrent aucune structure régulière. Il n’existe 
surtout aucun réseau rappelant le cœænenchyme, ainsi que Nicholson avait cru le remarquer. Très 
souvent, les intervalles semblent se composer de parties isolées, de couleur claire ou foncée, mais 
jamais nettement limitées, qui présentent presque toujours des contours ovalaires. L'ensemble offre 
une grande analogie avec la section transverse d’un faisceau de poutrelles, sans contours bien dé- 
finis. Les filets cloisonnaires à couleur plus foncée saillent encore dans les intervalles. 


Ni les polypiérites ni les intervalles ne montrent de contours pouvant faire conclure à l’exi- 
stence de parois calicinales ou de cloisons de cellules cϾnenchymateuses. 


Sur les forts grossissements des coupes transverses, on aperçoit à l’intérieur des polypiérites, 
sur la périphérie des calices, un faible dépôt d’une matière noire, qui n’est peut-être autre chose 
qu'un reste des murailles détruites. Ce dépôt n’est souvent indiqué que par des points. 


S'il en était ainsi, les murailles, au lieu d’être de calcaire, auraient été composées d’une autre 
matière, détruite dans le cours de la fossilisation. Par analogie avec d’autres représentants des 
Coelenterata, il se pourrait que ce fût une matière cornée. 


Les contours des filets cloisonnaires se reconnaissent mieux dans les colonies dendroïdes, que 
nous associons à la forme bien connue, Thec. Swinderenana, tandis qu’ils sont effacés et méconnais- 
sables dans l'espèce Thec. minimorum. 

Les cellules sont reliées entre elles par des tubes assez larges, qui débouchent sur les murailles, 
en tant que celles-ci sont indiquées, par de grands pores réguliers et de forme ovalaire. De cette 
manière, le caractère typique des Zubulata, la jonction des cellules au moyen de pores, se trouve 
atteindre ici son développement maximum. La longueur plus considérable des tubes de jonction s’ex- 
plique par la largeur des intervalles qui séparent les polypiérites. 

On distingue très bien, sur les coupes longitudinales, la structure particulière de la matière 
qui occupe les intervalles. Elle semble se composer de faisceaux de poutrelles de largeur inégale 
et de couleur variée. (C’est ainsi que, sur la fig. 7; Pl. 114, on remarque, entre des stries 
de couleur claire, des bandes plus foncées; celles-ci indiquent ordinairement la poutrelle qui forme 
un filet cloisonnaire. Dans la seconde espèce, 7h. Swinderenana, cette différence de couleur n’existe 
pas. Tous les filets cloisonnaires sont ici de la même couleur de rouille, qui tranche vivement sur 
la nuance générale. 

Les planchers sont souvent conservés. Ils semblent équidistants, droits ou bombés. Ils passent 
généralement pour être épais, mais cette particularité paraît devoir être attribuée aux couches de 
calcaire cristallin, qui se déposent de chaque côté du plancher très ténu. En effet, dans tous les 
planchers épais que montrent nos coupes longitudinales, on peut non seulement suivre, au milieu, 
une ligne très fine, mais aussi les contours tout à fait irréguliers des dépôts cristallin. 


278 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


A notre avis, Zhecia est une forme à muraille cornée, dans laquelle saillent des épines cloison- 
naires en calcaire, qui s'étendent de la même manière que les côtes ou fiiets cloisonnaires des inter- 
valles entre les polypiérites. Ces côtes, comme le montrent nos matériaux, ne vont jamais jusqu’à 
atteindre le polypiérite voisin, excepté toutefois dans les cas où deux calices sont très rapprochés 
l’un de l’autre. On voit, par là, qu’on ne saurait parler de la confluence des calices, chez les re- 
présentants de ce genre. 

Quant à la distribution géologique du genre Thecia, les deux espèces que l’on connaît, jusqu’à 
ce jour, dans les contrées étrangères, Th. Swinderenana et Grayana, proviennent du Silurien supérieur. 

En Bohème, nous connaissons les deux formes, 7k. Swinderenana, de la bande e 2, et Th. 
minimorum, de la bande f2. Ces espèces se distinguent facilement l’une de l’autre. 


Thecia minimorum. Barr. sp. 
PI A9 MIE 


Les colonies se présentent sous la forme de grandes plaques, qui donnent à l’ensemble l'aspect 
d’un pain. Le plus grand spécimen, PI. 93, possède une longueur et une largeur Ge LE TADEGE 
et une épaisseur de 4°. 

La surface des colonies est toujours fortement usée par le frottement, ce qui empêche de recon- 
naître la forme des calices des polypiérites. Les colonies renferment presque toujours des tiges de 
Monticuliporidés. 

Les polypiérites sont relativement fort exigus et d’une structure assez régulière. Leur diamètre 
s'élève à peu près à 04". Ils possèdent 6 filets cloisonnaires, placés avec plus ou moins de symé- 
trie dans l’intérieur. Les intervalles entre les polypiérites sont occupés par des poutrelles de teinte 
variée. 

Nous rapportons, dans la diagnose générique, les autres particularités, qui concernent la structure 
de cette espèce. 


Rapp. et différ. La forme que nous venons d'étudier se reconnaît facilement au nombre et 
à la disposition de ses filets cloisonnaires. Comme elle est plus récente que 7k. Swinderenana et 
Grayana, il y a lieu de conclure que, dans ce genre, le nombre des cloisons à diminué avec le temps. 
De plus, cette espèce montre une affinité avec les Hexacoralliaires; elle prend donc place, avec quel- 
ques autres formes, entre les Tetracoralliaires éteints et les Hexacoralliaires, dont les représentants 
sont plus récents et vivent encore de nos jours. 


Gris! et local. Les colonies, assez rares, que nous avons étudiées, proviennent du banc de Coraux 
de Xonëprus, bande f2. 


Thecia Swinderenana. Milne-Edwards et Haime. 
D JO 


1851. Th Swinderenana, M.-Edwards et Haime, Polyp. des terr. paléozoïques, p. 306. 


Nous ne possédons de cette espèce très intéressante qu'une colonie dendroïde, dont une partie 
nous à fourni des coupes minces. La surface ressemble beaucoup à celle du genre Pachypora, mais 
elle en diffère par l’apparence stelliforme que des rainures radiaires donnent aux calices. 


Les polypiérites saillent d’un axe central et se courbent dans toutes les directions. Leurs mu- 
railles sont dépourvues de contours bien définis, mais les poutrelles qui forment les filets cloison- 
naires sont mieux marquées et d’une teinte uniforme. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 279 


Les filets cloisonnaires apparaissent ordinairement au nombre de 12; quelquefois on en compte 
16. Çà et là, dans les polypiérites à structure régulière, il existe deux sortes de filets cloisonnaires 
de largeur différente, qui alternent assez régulièrement. 

Dans les coupes verticales, on aperçoit, sur les murailles, de grands pores ovalaires, nettement 
limités, auxquels aboutissent les cylindrites qui relient les polypiérites entre eux. 


Rapp. et différ. Les représentants de cette espèce se trouvent dans le Silurien supérieur de 
l’Angleterre et de la Suède, où ils forment ordinairement des plaques épaisses. Les tiges dendroïdes 
sont exceptionnelles. La structure interne des colonies est très typique et se reconnaît aisément. 


Gris® et local. L’unique exemplaire que nous avons sous les yeux provient de Dlouh& Hora, 
bande e2. 


III. Ordre des Alcyonaria. 


Dans notre classification provisoire, l’ordre des Alcyonaria comprend les 3 familles suivantes, 
que l’on rencontre en Bohême, savoir : 

1. Famille des Æeliolithidae, 

2. Famille des Monticuliporidae, 

3. Famille des Auloporidae. 


L'étude de ces groupes a donné lieu à des conclusions très contradictoires au sujet de leurs 
affinités, si bien qu'aujourd'hui on ne sait au juste s'ils appartiennent aux Alcyonaires. 


Dans leurs travaux les plus récents, les savants refusent de reconnaître toute espèce de parenté 
entre les deux premières familles et les A/cyonaria. Les Heliolithidae, p. ex., n’occupent actuellement, 
dans le système, aucune place bien définie. Dans la plupart des ouvrages nouvellement publiés, il 
est démontré que cette famille ne doit être rangée ni dans l’ordre des AZcyonaria, ni dans les Tabu- 
lata. Quant à la question de savoir quelle place il convient d’assigner à ses représentants, quel- 
ques auteurs la passent sous silence, tandis que d’autres, faute de preuves solides, émettent des 
opinions qu'il est impossible d'accepter. 

Au sujet de la famille des Monticuliporidae, même incertitude. Certains savants l’associent aux 
Bryozoaires, d’autres aux Alcyonaires. 

Les formes que nous allons étudier devant nécessairement trouver place dans un ouvrage des- 
criptif comme celui-ci, nous préférons, en présence des incertitudes des savants, les laisser pour le 
moment dans l’ordre des Alcyonaires. 


Famille des Heliolithidae. 


Les représentants de cette belle famille, très typique pour les dépôts paléozoïques, participent 
en grand nombre à la formation des récifs de Coraux de cette époque. Ils possèdent des polypiérites 
cylindriques, munis de planchers bien développés et séparés par une masse de cœnenchyme de forme 
et d'épaisseur variables. Les cloisons, au nombre de 12, consistent en filets minces, ou bien sont 
simplement indiqués par des épines. 

La famille des Heliolithidae, telle que nous la définissons, comprend chez nous 3 genres, savoir: 
Heliolithes, Propora et Plasmopora. Le sous-genre Séelliporella Wentzel, que nous avions placé dans 


280 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


notre classification provisoire, doit être considéré comme synonyme, surtout après l’étude approfondie 
de Lindstrüm. 


Trois publications, parues dans le courant des années dernières, ont puissamment contribué 
à la connaissance de la famille des Heliolithidae. Ce sont: 


1895. J. Wentzel. Zur Kenntniss der Zoantharia Tabulata. (Denkschriften der Kaïs. Akad. 
Wien.) 


1899. G. Lindstrôm. Remarks on the Heliolithidae. Kongl. sven. Vetenskaps Akad. 


1899. J. Kiär. Die Korallenfauna der Etage 5 des norwegischen Silursystems.  Palaeonto- 
grafica. 

Dans chacun de ces travaux, les auteurs font de la morphologie des Heliolithidae une étude 
consciencieuse et approfondie, accompagnée de nombreuses figures. Ceci nous dispense d’entrer dans 


les détails de l’organisation des Heliolithidae, et nous permet en même temps de nous borner à la 
description des formes de la Bohême. 


Il règne en ce moment la plus complète incertitude sur la place qu'il convient d’assigner aux 
représentants de cette famille. Nicholson les range parmi les Alcyonaires; Weissermel, Neumayr et 
Wentzel, dans les Tabulés, et Kiär, dans les Hexacoralliaires; mais l'opinion de ce dernier n’est 
basée que sur des preuves insuffisantes. La question de la parenté de cette famille n’est donc pas 
encore élucidée. Il n’est guère possible de les comparer avec des formes récentes, car les affinités 
que l’on supposait exister entre les Heliolithidae et le genre vivant, Heliopora, n’ont pu être 
admises plus longtemps. 


Genre Heliolithes, Dana. 
PI. 93, 104 et 105. 


Cette forme générique se rencontre assez fréquemment dans la plupart des dépôts siluriens et 
dévoniens. On reconnaît facilement, à l’aide de la loupe, les détails de sa structure interne. Le 
terrain de la Bohême nous en a fourni plusieurs espèces, dont la description fait suite à nos obser- 
vations générales, exposées dans l’ordre suivant: 

Aperçu historique. 

Forme générale. 

Polypiérites. 

Cloisons et épines cloisonnaires. 
Cœnenchyme. 

Planchers. 

Naissance des bourgeons. 
Groupement des espèces. 
Description des espèces. 


FwbE 


I] © 2! 


© 


1. Aperçu historique. 


De la présence du genre Heliolithes dans le Silurien et le Dévonien, on peut conclure qu'il 
est connu depuis longtemps des savants, et cependant le nombre des travaux qui auraient pu contri- 
buer à la connaissance des détails typiques de cette forme est fort restreint. 


1770. Guettard cite pour la première fois le genre Æeliolithes, sous le nom qu’il a conservé 
jusqu’à présent. Dans la description de ce fossile, il le nomme AHéliolithe pyriforme à étoiles. (Mém. 
scien. arts.) 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 281 
1834 Blainville croit voir dans Heliolithes une forme très apparentée avec Æeliopora, corail 
vivant, à huit bras. Il va même jusqu’à l’associer à ce dernier. (Manuel d’Actinologie.) 


1846. Dana fait ressortir les contrastes des deux formes associées ensemble par Blainville. 
Il présente, le premier, la diagnose de ce genre, en conservant le nom de Heliolithes, donné par 
Guettard. C’est à ce dernier que revient la priorité du nom, quoique Dana passe généralement pour 
avoir introduit cette forme dans la science. (Æxpl. exped. Zooph.) 


1849. M° Coy, qui semble avoir ignoré l’existence du travail de Dana, décrit sous le nom 
de Palaeopora plusieurs formes de Æeliolithes. (Anal. Nat. Hist.) 


1849. D'Orbigny range des formes de Heliolithes sous le nom de ZLonsdalia. (Notes sur 
Polyp. foss.) 


1850. Le nom de Lonsdalia étant déjà employé pour désigner un polypier rugueux, d’Orbigny 
le change en ceux de Geoporites et de ÆHeliolithes. (Prodr. pal. strat.) 


1851. Milne-Edwards et Haime font une étude détaillée de ce genre, dont ils citent déjà un 
certain nombre d'espèces. (Polyp. foss. terr. pal) 


1880. Nicholson et Etheridge jun. décrivent les fossiles des dépôts siluriens de Girvan (Ir- 
lande), et étudient à fond le genre Heliolithes. Is dressent une liste des espèces provenant des 
contrées étrangères, en y ajoutant les espèces nouvelles qu'ils viennent d'étudier. (Sÿ. foss. Grrvan 
Ayshire.) 

1883. Lindstrôm décrit quelques coraux du Silurien supérieur de la Chine, et publie des 
observations très intéressantes sur la structure des colonies de Heliolithes. Il contribue, pour une 
bonne part, à faire connaître la nature du cœnenchyme et s'efforce de démontrer que ce genre ne doit 
pas être rangé parmi les Alcyonaires. Nous aurons plus d’une fois l’occasion de revenir sur cette 
notice. (Richthoffen, China. IV.) 


1883. Dans sou ouvrage sur les fossiles paléozoïques, Roemer étudie également le genre Helio- 
lithes. Il passe en revue tout ce qui a été écrit avant lui sur cette forme, mais, comme il na pas 
traité son sujet au point de vue critique, on y relève beaucoup d'incorrections. (Lethaea palacozoica.) 


1895. J. Wentzel étudie quelques formes de Heliolithes provenant de la hauteur de Kozel, 
près Beraun, en Bohême. Ne possédant qu’un nombre restreint de spécimens, l’auteur doit se borner 
à décrire quelques espèces (3), en faisant précéder son travail d'observations générales sur la classe 
entière et les affinités que présentent entre elles certaines formes génériques. Nous avons déjà eu 
l'occasion d'exprimer notre avis sur cette publication, que nous ne manquerons pas de consulter, en 
décrivant les formes que l’auteur à traitées. (Zoanth. tabulata.) 


1899. J. Kiär décrit plusieurs représentants de la famille des Heliolithidae, qui gisent dans un 
étage (5) du Silurien de la Norvège. Il distingue les sous-familles suivantes: 


La sous-fam. Coccoserinae; genres: Palaeopora, Coccoseris. La sous-fam. Palaeoporitinae, genre 
Palaeoporites. La sous-famille Proheliolithinae, avec le genre nouveau Proheliolithes, qu'il étudie 
à fond, et auquel appartient l’espèce Heliolithes dubius, comme dans le Silurien de la Russie, est 
décrite pour la première fois par Schmidt. La sous-famille Plasmoporinae, où sont rangés le genre 
Plasmopora et les formes nouvelles: Plasmoporella et Nicholsonia; enfin, la sous-famille Heliolithinae, 
genre Heliolithes. Tout en contribuant à étendre la connaissance de ces intéressants coraux, le 
travail de J. Kiär renferme cependant quelques erreurs propres à obscurcir certaines parties que l’on 
était parvenu avec beaucoup de peine à rendre compréhensibles. Parmi ces erreurs, nous relevons, 
p. ex., l’équivalence du genre Propora avec Plasmopora, et l'identification de l'espèce Heliolithes 
megastoma Me Coy avec Nicholsonia, genre nouveau de la parenté de Plasmopora. L'espèce Hel. 


36 


289 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


megastoma est un représentant typique du genre Æeliolithes et ne possède aucune affinité avec 
Plasmopora. (Palaeontographica, 46° Band.) 


1899. Dans sa description des Coraux paléozoïques du Canada, L. Lambe cite 3 espèces de 
Heliolithes et 2 espèces de Plasmopora, qui toutes proviennent du Silurien, si l’on comprend encore 
dans le Silurien l'étage Lower Helderberg. Les formes associées à Plasmopora semblent également 
appartenir à Heliolithes; mais il est sûr que la détermination de Plasm. follis et de petalifornis 
est inexacte, Les véritables espèces de Plasmopora sont rangées ici sous le nom de ZLyellia. (Geol. 
Surv. of Canada.) 


1899. Lindstrôm publie une notice très détaillée sur la famille des Heliolithidae. On y trouve 
l'aperçu historique et la description très minutieuse des espèces qui gisent dans le Silurien de la 
Suède, et, en outre, un grand nombre de remarques sur des formes étrangères. Dans les pages qui 
suivent, nou$ nous sommes laissé guider par ce travail, et nous avons soin de faire remarquer au lecteur 
la divergence de nos opinions, chaque fois que nos matériaux nous ont amené à des conclusions 
différentes. (C’est surtout en ce qui concerne l’exposé des citations que nous croyons devoir nous 
reporter à cette notice, afin d'éviter des répétitions inutiles. 


Lindstrôm distingue trois tribus (sous-familles?) dans la famille des Heliolithidae. 


La première tribu, celle des Heliolithinae, est caractérisée par des cloisons minces, formées de 
lamelles adhérant entre elles, et par un cœnenchyme consistant en tubes polygonaux. Ici appar- 
tiennent: le genre Æeliolithes, représenté en Suede var 10 espèces, dont 6 nouvelles; le genre nou- 
veau Cosmiolithus, avec 2 espèces; le genre Proheliolithes, avec une seule espèce. 


La deuxième tribu, les Plasmoporinae, possède un cœnenchyme vésiculeux et une muraille 
épaisse. Les genres associés ici sont: Plasmopora, avec 13 espèces, dont 10 nouvelles; Propora, avec 
9 espèces, dont 6 nouvelles; le genre nouveau, Camptolithus, et le genre Diploepora, représentés 
chacun par une seule espèce. 


La troisième tribu, les Pyenolithinae, à cœnenchyme compact ou épais, de structure granuleuse, 
comprend le genre nouveau, Pycnolithus avec une espèce unique. 


Aux Heliolithidae, l'auteur associe, comme sous-famille, les Coccoseridae, avec les genres suivants: 
Coccoseris, 5 espèces, dont 2 nouvelles; Protaraea, 1 espèce, et le genre nouveau Acantholithus, 
2 espèces. (Æongl. Svenska Vetensk. Akad. Handlingar. 32 Bandet.) 


2. Forme générale. 


La forme générale des colonies de ce genre est ordinairement celle d’un tubercule élargi à sa 
partie supérieure, et terminé, à sa base, par un tronc étroit. C’est l'aspect que présentent les colonies 
parvenues au stade moyen de leur croissance, et aussi les plus fréquentes parmi nos nombreux 
spécimens. 


Les jeunes individus sont la plupart du temps disposés en plaques minces également pourvues 
d’un tronc rétréci. Quelquefois, parmi ces derniers, on en rencontre qui ont déjà l'aspect d’un 
tubercule ou bien d’une massue de petite taille, PI. 86. Lindstrôm décrit et figure (P1. I, fig. 25—28) 
le développement initial des colonies de l’espèce Hel. interstinctus. En croissant, les colonies devien- 
nent souvent cyathiformes, c’à-d. qu’elles s’élargissent fortement, de sorte que leur partie supérieure 
s’aplatit et devient même concave. Dans ces formes, le tronc est aussi très bien développé. Les 
fragments de ces colonies se présentent sous forme de plaques plus ou moins épaisses, qui ne 
montrent aucune trace du tronc, quand elles proviennent de la périphérie. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 283 


Quelquefois, la croissance de la colonie se fait d’une manière très peu régulière, soit à cause 
de la présence de corps étrangers, généralement de polypiers, comme celui, p. ex., que nous avons 
sous les yeux et qui renferme une colonie de Favosites, de Heliolithes et de Alveolites, ou bien encore 
par suite de l’épaississement inégal de la colonie, qui paraît se composer de plusieurs couches 
simples. De cette forme extérieure se rapprochent les colonies encroûtantes, dont la couche, de 4 
à 10” d'épaisseur, recouvre un corps étranger. Beaucoup plus rares sont les formes dendroïdes, 
dont la section des branches est ronde ou ovalaire. Cette seconde modification présente parfois des 
colonies lobées. 


Les plus petits de nos spécimens, représentant les jeunes colonies, ont un diamètre de 18”, 
23mm. 97mm: ]eur hauteur est de 10, 13 et 107%, La plus grande colonie connue dans le bassin 
de la Bohême et figurée PL. 86, a une hauteur de 55”* et un diamètre de 165”. Il suffit 
d'examiner à l'œil nu la surface des colonies, pour s’apercevoir qu'il existe deux sortes de cellules 
de diamètre inégal: 


1. Les grandes ont le contour subcirculaire et conservent à peu près le même diamètre dans 
une seule et même espèce. Dans nos différentes formes spécifiques, ce diamètre varie entre 0:67” 
CHE 

2. Les petites cellules sont polygonales, parfois aussi arrondies et irrégulières. Leurs dimen- 
sions sont beaucoup plus exiguës que dans les grandes cellules, car leur diamètre n’est que de 027% 
à 06”, Ces cellules forment la masse principale des colonies, dans laquelle les grandes cellules 
sont disposées, çà et là, presque toujours à égale distance les unes des autres. C’est dans les grandes 
cellules que les animaux ont vécu; elles peuvent donc être regardées comme des polypiérites. Quant 
aux petites cellules, elles consistent en un tissu uniforme (cœnenchyme), que Lindstrôm considère 
comme une transformation de l’épithèque des polypiérites. 


3. Polypiérites. 


Les cellules qui ont servi de demeure à l’animal sont représentées par de simples tubes à section 
transverse toujours circulaire et jamais polygonale. Souvent la paroi de ces tubes est fortement 
plissée, et, si l’on se place au point de vue des différents aspects qu’elle présente, on distinguera 
deux sortes de polypiérites: 


1. Polypiérites au contour simple et entierement circulaire ; 


2, Polypiérites à paroi plissée ou crénelée. Le côté convexe des petits arcs du contour se 
dirige vers l'extérieur, et, à la rencontre de deux arcs voisins, il se forme un angle aigu qui saille 
à l’intérieur du polypiérite. Ces angles représentent les filets cloisonnaires, dont le nombre est constant 
et toujours de 12. On voit donc que les petits arcs saillants indiquent les loges cloisonnaires, et 
que les filets correspondent aux cloisons elles-mêmes. Le développement de ces dernières varie 
beaucoup. Tantôt, elles ne sont que faiblement indiquées et n’atteignent pas !} de la longueur du 
diamètre, tantôt leur longueur est plus considérable et égale !/, à *, du diamètre. 


Les observations que nous avons faites sur les nombreux spécimens de ce genre, nous per- 
mettent de dire, au sujet de ces 2 espèces de cellules, que les polypiérites à parois simples sont 
reliés à des polypiérites à cloisons faiblement marquées, par des intermédiaires dont on peut presque 
toujours observer deux formes sur une même coupe. 1l s'ensuit que l'absence ou le développement 
des cloisons minces ne peuvent être considérés qu'avec beaucoup de réserve comme caractères 
distinctifs d'espèces ou de variétés. 

Les sections transverses des polypiérites non plissés apparaissent comme de simples cercles 
dans le tissu du cœnenchyme. Les parois sont ici d’une épaisseur à peu près égale à celle des cellules 

36* 


284 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


polygonales du cœnenchyme. Parfois, elles deviennent plus épaisses, et, dans ce cas, le recourbement, 
ainsi que la crénelure des parois, sont mieux marqués. Nous ne pouvons passer sous silence une 
particularité très typique, qui se présente dans les sections transverses, et que l’on doit attribuer au 
mode de conservation de nos spécimens. Elle consiste dans la teinte, en général jaune clair, des 
parois des polypiérites et des cellules du cœnenchyme, tandis que les planchers sont d'une couleur 
beaucoup plus foncée, noire la plupart du temps. Il est difficile d'expliquer les causes qui ont amené 
la différence de ces teintes, dans une même colonie, surtout dans une seule et même coupe mince. On 
pourrait cependant admettre que la masse calcaire des parois était de composition différente de 
celle des planchers. Ces constrastes de structure se sont conservés durant et après la fossilisation. 
Les forts grossissements nous montrent dans les parois une structure plus compacte que dans les plan- 
chers. Il est curieux de constater que, dans la plupart des espèces de ce genre, l'épaisseur des 
murailles des polypiérites n'est pas uniforme. Dans beaucoup d’espèces, la partie supérieure avoisi- 
nant le calice est bien plus épaisse qu’en bas, de même qu’en général la partie supérieure des 
polypiérites diffère de la partie inférieure par son développement. Chez d’autres, l’on voit la muraille 
s’épaissir subitement à mi-hauteur des colonies. Les murailles du tissu du cœnenchyme participent 
aussi à cet épaississement. 


Le diamètre des polypiérites varie, ainsi que nous l'avons dit, entre 0:6 et 25”; ils sont 
inégalement distants les uns des autres, et, par conséquent, la largeur des intervalles qui les séparent 
dans la masse du cœnenchyme n’est pas non plus constante. 


4. Cloisons et épines eloisonnaires. 


Avec le plissement de la muraille, mentionné plus haut, apparaissent les véritables cloisons. 
Celles-ci sont de longueur différente, et nous permettent, en nous basant sur cette dimension, de 
ranger les espèces dans deux groupes: 


1. Cloisons faiblement marquées, atteignant à peine !};, ou !/; du diamètre. Ce ne sont que 
des côtes filiformes, placées sur l’arête des crénelures ou plis, sans qu'aucune lamelle indépendante, 
partant de cette arête, se dirige dans l'intérieur des cellules. Cette forme de cloisons se rapproche 
des cellules dépourvues de crénelures, par des formes intermédiaires que l’on rencontre souvent sur 
la même coupe mince. De plus, nous avons constaté que, dans Hel. bohemicus, ces cloisons ne sont 
développées que dans le voisinage du calice, tandis qu’elles manquent totalement dans les parties 
inférieures. 


9, Cloisons représentées par des lamelles fortement développées, qui partent de l’arête des 
crénelures et égalent environ ‘}, à *, du diamètre. Ces espèces forment un groupe à part, qui 
n’est relié à aucun autre par des intermédiaires. 


Chez les polypiérites à crénelure peu marquée, beaucoup de savants ont mentionné différentes 
irrégularités, sur lesquelles ils ont établi des variétés. C’est ainsi, p. ex., que M. le Doct. J. Wentzel 
a distingué les variétés Het. interstinctus, var. intermedius et var. trregularis, en s'appuyant sur les 
anomalies que présente le mode de crénelure de quelques cellules. 


En effet, il arrive que, dans une colonie, l’on trouve des polypiérites à crénelure plus ou moins 
marquée, et d’autres polypiérites, érodés, qui ne sont pas entièrement circulaires, mais cénéralement 
ovales, et ne sont crénelés que d’un côté, tandis que l’autre est simplement arrondi. Cette particu- 
larité s’observe le mieux dans l’espèce qui n’est plissée qu'à sa partie supérieure, c’àd. dont le 
calice seul porte des crénelures. Si la section est exécutée un peu obliquement, et que, par consé- 
quent, les polypiérites se trouvent coupés à des hauteurs différentes, les uns au calice, les autres 
au-dessous de ce dernier, ces polypiérites se présentent avec ou sans crénelure, et, dans quelques 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 285 


cellules, la section passe, d’un côté, par le calice, et, de l’autre, au-dessous du calice. Nous étudions 
ces particularités avec plus de détails dans la description de He. bohemicus, que nous prions le 
lecteur de consulter. 


Les murailles crénelées sont ordinairement plus épaisses que celles des cellules du cænenchyme. 
Un simple coup d’œil suffit pour distinguer la crénelure plus forte des murailles, que l’on reconnaît 
à leur épaisseur plus considérable, sur la surface des colonies. En outre, les polypiérites montrent, 
mais exceptionnellement, des bords renflés, sur lesquels la crénelure est marquée, et qui saillent sur 
la surface de la colonie. Dans les individus à cloisons développées, celles-ci occupent dans l’intérieur 
de la cellule un espace assez considérable. Leur longueur est variable, et nous avons déjà dit, plus 
haut, qu’elle égalait !, à 4, du diamètre. 


Les cloisons d’un polypiérite sont tantôt de même longueur, tantôt de longueur inégale. 
Nous ne pouvons expliquer cette particularité. Elle confirme d’ailleurs l'opinion de Lacaze-Duthiers, 
qui prétend que, dans le jeune stade, les cloisons ne prennent naissance qu'après la formation de 
12 plis cloisonnaires ou mésentériques, de sorte qu'entre les 12 premières cloisons, il n’existe aucune 
différence d'âge. 

Dans quelques cellules, on observe une symétrie bilatérale. Une cloison, que l’on pourrait 
nommer cloison principale, est située sur la ligne médiane; les autres cloisons se rangent symétrique- 
ment de chaque côté. 


D’autres cellules portent des cloisons disposées symétriquement, sans ligne médiane ni division 
bilatérale; ou bien encore les cloisons, disposées deux par deux, se recourbent l’une vers l’autre, et 
divisent ainsi la surface du calice en 6 parties. Dans la description des espèces, nous aurons l’occa- 
sion de revenir sur chacun des cas mentionnés. 


Les cloisons sont assez minces; d’autres fois, elles sont presque aussi épaisses que les mu- 
railles du tissu du cœnenchyme. Elles sont généralement droites ou un peu recourbées. Elles se 
terminent, çà et là. par un léger renflement au centre de la cellule. Chez quelques représentants 
de l'espèce Hel. interstinctus, il existe, au milieu du polypiérite, une columelle styliforme; elle ne 
s'étend pas, d'ordinaire, à travers tout le polypiérite, elle n’est développée que par places. 


Dans les individus que nous réunissons dans l'espèce Æel. parvistella Roem., les cloisons for- 
ment une fausse columelle médiane, reconnaissable, sur la coupe transverse, à son tissu plus lâche. 


Dans l'espèce Hel. Barrandei, du Dévonien des Alpes, les cloisons portent des épines, qui 
s’avancent dans l’intérieur du polypiérite. 


5. Cœnenchyme. 


Le cœnenchyme entourant les polypiérites consiste en un tissu presque toujours homogène, com- 
posé de cellules tubulaires, parallèles. Le genre Heliolithes possède donc un cœnenchyme tubulaire, 
ainsi que le nomme Lindstrôm. Le diamètre moyen de la plupart des cellules est de 0‘47*; celui 
des cellules les plus étroites varie entre 0°2 et 0:25””. Quelques espèces possèdent des cellules élar- 
gies irrégulièrement et érodées, dont le diamètre s'élève jusqu'à 6”. Ces tubes sont généralement 
pentagonaux ou hexagonaux, rarement quadrangulaires; ils restent assez semblables dans une seule 
et même espèce. 


Le cœnenchyme offre, dans quelques espèces, une apparence irrégulière, produite par des cellules 
érodées, plus larges, parmi lesquelles on rencontre encore çà et là des cellules assez régulières. Dans 
les espèces à polypiérites circulaires, dépourvus de crénelure et de cloisons, la muraille des cellules 
du cœænenchyme est de même épaisseur que la muraille des polypiérites. Mais quand les murailles 
des polypiérites sont crénelées, elles deviennent plus fortes que les murailles du cœnenchyme. 


86 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Le] 


En général, on peut constater que la différence d’épaisseur des murailles des polypiérites et 
des cellules du cœnenchyme augmente en raison de la crénelure et de la longueur des cloisons. 


Quand les cellules du cœnenchyme sont semblables, elles forment un tissu très régulier; mais 
assez souvent, la section transverse des tubes, au lieu d’être pentagonale ou hexagonale, ne repré- 
sente plus qu’une figure irrégulière, un ovale érodé ou bien un contour réniforme. Il en résulte. 
dans le cœnenchyme, une absence de symétrie, qui devient un caractère typique pour quelques es- 
pèces. Les nombreuses coupes transverses que nous avons étudiées, nous ont mis à même de cons- 
tater qu'il existe entre le cœnenchyme régulier et le cœænenchyme irrégulier une série complète d’in- 
termédiaires. Cette observation a son importance, quand on se base sur la structure du cœnen- 
chyme pour grouper les espèces. Chez celles des formes où les cloisons et les crénelures des poly- 
piérites sont bien développées, les murailles du cœnenchyme sont aussi plus épaisses. et leur 
lumière s’arrondit. Les tubes du cœnenchyme ne renferment aucune espèce d’animaux. D’après 
opinion de Lindstrôm, que nous partageons entièrement, ils sont le résultat d’une transformation 
des parties externes de chaque individu en particulier. 


6. Planchers. 


Les planchers sont développés dans les polypiérites et dans les cellules du cœnenchyme. Ceux 
des polypiérites sont toujours complets, horizontaux ou un peu bombés; généralement ils montrent 
une légère concavité tournée vers le haut. Leur densité est variable. Nous les avons comptés dans 
plusieurs cellules de chacune de nos espèces, et nous avons calculé la moyenne par 1°* de longueur. 
On observe fréquemment, au centre du polypiérite, deux ou plusieurs planchers qui se touchent; sur 
les coupes longitudinales, ils semblent se diviser. Sur la face supérieure des planchers, apparaissent, 
çà et là, des stries verticales, courtes et foncées, qui feraient supposer que ce côté était couvert de 
prolongements spiniformes de peu détendue. Dans le genre Heliolithes, cette particularité est assez 
rare; mais elle se présente bien plus souvent dans les genres Plasmopora et Propora. On n’est pas 
parvenu, jusqu’à présent, à l'expliquer d’une manière satisfaisante. Lindstrom appelle ces épines, 
aculae; nous acceptons cette dénomination. Les planchers du cœnenchyme sont de forme sem- 
blable, généralement horizontaux, quelquefois un peu penchés, mais très rarement bombés. Ils sont 
toujours plus serrés que ceux des polypiérites. 


7. Naissance des bourgeons. 


La reproduction des polypiérites par gemmation et, en général, la question de l’origine et de 
la croissance des colonies, ont donné lieu à un grand nombre d’études détaillées, parmi lesquelles 
se distinguent les travaux de MM. Koch, Lindstrôm et Ortmann. D’après les recherches de ces 
savants, on peut reconnaitre, dans le genre Heliolithes, deux modes de reproduction: 


1. Reproduction cœnenchymale, 

2. Reproduction intracalicinale. 

Nous citerons encore la multiplication par les œufs, qui a également lieu dans ce genre, mais 
qu'il est impossible d'étudier en détail, les formes fossiles ne fournissant aucun document. La soi- 
disant reproduction épithécale, dont parle Lindstrôm, paraît se restreindre à certains cas individuels 
et anormaux. 

Chez la reproduction cœnenchymale, une partie des cellules du cœnenchyme subit, à la limite 


qui sépare deux individus, une modification qui consiste en ce que les murailles se résorbent petit à 
petit et finissent par disparaître en laissant un espace vide. En même temps, des cloisons appa- 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 287 


raisseut sur la muraille qui entoure l’espace vide, sur lequel s'étendent les planchers des cellules du 
cœnenchyme, ainsi transformés en planchers communs. On voit par là que le nouveau bourgeon 
n’est, en aucune manière, en connexion directe avec les polypiérites adultes. 


Sur les coupes transverses, il est quelquefois facile d'observer la place où naissent les nouveaux 
bourgeons. L'espace occupé par quelques cellules cœnenchymateuses s’entoure d’une muraille plus 
épaisse. Les murailles des cellules comprises dans cette enceinte s’amincissent, et les cloisons com- 
mencent à se montrer. Nous avons plus d’une fois remarqué ce phénomène sur nos spécimens, sur- 
tout dans l’espèce Hel. porosus, quoiqu'il soit peu fréquent. Sur les coupes longitudinales, la nais- 
sance du polypiérite est caractérisée par le passage lent des cellules cœænenchymateuses dans les 
polypiérites. Les murailles de ces cellules s’effacent, et les planchers deviennent communs. Nous ferons 
observer que, si la coupe longitudinale est exécutée un peu obliquement, il en résulte une image 
semblable à celle que nous venons de mentionner, et cette image se rapproche d'autant plus de 
celle d’un jeune polypiérite, que la coupe oblique s’écarte de l’axe longitudinal du polypiérite et que 
l’angle ainsi formé est aigu. La reproduction intracalicinale peut être considérée comme un dérivé 
spécial de la reproduction cœnenchymale. Elle s'effectue par la formation d’une cellule à côté d’une 
autre cellule nouvelle, issue du bourgeonnement cœænenchymal. Nos matériaux ne nous en ont pas 
fourni d'exemple. Lindstrom en fait une description détaillée. 


Quelques coupes transverses nous ont présenté une autre particularité, qui, selon nous, est en 
connexion avec la reproduction des polypiérites. Cette particularité consiste en ce que, dans certaines 
espèces, même dans celles où les polypiérites sont distants, on rencontre deux polypiérites étroitement 
rapprochés l’un de l’autre, et séparés par une cloison verticale, mince et droite. Les contours de ces 
deux polypiérites, au lieu d’être circulaires, sont en demi-cercle, et leur côté commun, formé par la 
cloison, est droit. Leur muraille offre également une plus grande épaisseur que la cloison qui les 
sépare. Il existe sûrement un certain rapport entre ces polypiérites et ceux dont la section trans- 
verse, large et ovale, est légèrement étranglée de chaque côté. Nous considérons ces derniers comme 
le stade initial des deux polypiérites séparés par la cloison médiane, qui se développe ultérieurement. 
Ce phénomène représente, à notre avis, le bourgeonnement par scissiparité, et nous croyons que ce 
mode de reproduction peut expliquer le rapprochement considérable de deux polypiérites, dans des 
espèces où ces derniers sont ordinairement assez éloignés les uns des autres. 


8. Groupement des espèces. 


Chaque fois que l’on tente de déterminer les espèces du genre Heliolithes, on se heurte à un 
grand nombre de difficultés, dont beaucoup doivent étre attribuées à ce que les anciennes diagnoses 
ne contiennent guère, pour la plupart, que la description de la forme extérieure des colonies. Plu- 
sieurs savants, ne tenant compte que de l’apparence extérieure des fossiles, ont associé ensemble 
des formes, dont la structure interne, étudiée au moyen de coupes minces, révèle différents types. 
D'un autre côté, l’énumération des caractères spécifiques na pas toujours été faite avec une exacti- 
tude rigoureuse; très souvent, les illustrations ne s’accordaient guère avec le contenu de la des- 
cription. Ainsi, p. ex., Ferd. Roemer, décrivant l'espèce Æel. megastoma, dans son ouvrage Lethaea 
geognostica, mentionne des cloisons faiblement développées, tandis que, sur la figure qui accompagne 
la diagnose, les polypiérites possèdent des cloisons longues et très fortement développées. Or, Lind- 
strom démontre que cette forme est dénuée de cloisons, et que c’est à peine si ces dernières sont 
remplacées par des crénelures. Des contradictions de même nature, qui se rencontrent dans les 
travaux de plusieurs autres savants, ont naturellement peu contribué à élucider cette question, de 
sorte que la détermination des formes spécifiques n’en est devenue que plus difficile. Parmi les 
savants qui se sont efforcés d'établir les caractères des formes déjà connues, il convient de nommer 


288 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


en premier lieu Läindstrôm et Nicholson. Dans son ouvrage, que nous citons souvent, Lindstrom 
étudie presque toutes les espèces de Heliolithes connues jusqu’à ce jour; c’est ce qui nous dispense 
d’en dresser ici une liste. Nous prions donc le lecteur de consulter le travail de cet auteur. 


C’est surtout au sujet de la délimitation des espèces que se manifeste la divergence d'opinions. 
Chez quelques espèces, le principal caractère spécifique résiderait dans l’existence de cloisons; chez 
d’autres, dans les filets cloisonnaires, dans les dimensions du calice, ete. C’est de cette manière 
qu'un grand nombre de formes hétérogènes se sont trouvées réunies sous une même dénomination 
spécifique. 

Les difficultés que l’on rencontre en voulant déterminer les espèces de Æeliolithes sont encore 
augmentées par ce fait que, entre deux types qui se distinguent tres bien l’un de l’autre, se trouve 
une série complète de formes intermédiaires, qui les relie entre eux. Et cette observation ne s'applique 
pas seulement au développement des cloisons, mais aussi à la grandeur des polypiérites. L'espèce 
pourvue de cloisons est entièrement reliée par des intermédiaires à celle qui n’en à pas; de même, 
la forme à polypiérites exigus se trouve au commencement d’une série, dont la fin est occupée par 
la forme aux polypiérites les plus développés. C’est pour ce motif que Lindstrom a réuni ensemble 
toutes les espèces connues jusqu'à ce jour, et qu'il ne reconnaît, pour ainsi dire, qu'une seule forme 
spécifique silurienne, sans columelle réticulaire, savoir: el. interstinctus. 

L'état de nos matériaux ne nous permet pas de le suivre dans cette voie. Jusqu’a présent, 
nous connaissons 3 espèces de /eliolithidae Siluriennes dépourvues de columelle réticulaire; ce sont: 


Hel. interstinctus, avec cloisons bien développées. 


Hel. decipiens, sans cloisons; polypiérites d'une Jargeur de 1 à 1:57”. 
Hel. megastoma, sans cloisons; polypiérites d’une largeur de 2 à 2:57”, 
Ces deux dernières portent parfois des plis sur leur muraille épaissie. 


Lindstrom réunit ces 3 formes, en signalant les intermédiaires, et ne reconnait que l’espece 
Hel. interstinctus. I accorde à Heliolithes drecipiens le rang d'une variété, reliée à l’espèce par des 
intermédiaires. 

Dans le Silurien de la Bohéme, l'espèce typique, Æel. interstinctus, fait entièrement défaut, 
tandis que les deux autres, surtout el. megastoma, Se rencontrent très souvent. Toutes deux sont 
également reliées entre elles par des intermédiaires, mais les types sont indépendants et se recon- 
naissent facilement. Il résulte de ces faits que nous sommes obligé de séparer les deux formes en 
question, d'autant plus que chacune d'elles participe à la formation de banes isolés. 


Nous ferons encore remarquer que la détermination de el. megastoma, telle qu’on l’a employée 
depuis longtemps, et qui nous vient de Quenstedt, doit être maintenant rejetée, car la forme origi- 
naire que M° Coy à introduite se trouve interprétée, dans ces derniers temps, de diverses manières. 
Kiär la range dans le genre Nicholsonia, Lindstrôm dans le genre Coccoseris. Afin de ne pas accroître 
la confusion, nous avons, à l’exemple de Wentzel, donné à cette forme le nom de Mel. bohemicus. 


9. Description des espèces. 


Dans l'étude détaillée de nos formes spécifiques, nous acceptons les opinions de Lindstrüm, 
excepté toutefois en ce qui concerne la réunion des espèces dans une seule. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 289 


Observations sur l'espèce Heliolithes interstinctus Linnée. 


D'après les descriptions de divers auteurs et surtout d’après les citations de Lindstrôm, cette 
espèce, la plus anciennement connue, est caractérisée par ses 12 cloisons d'inégale longueur. On 
peut regarder comme types de cette forme à cloisons les spécimens que Lindstrôm figure sur la 
PME S0RetEIS: 


Les autres figures exposées sur cette planche représentent diverses formes intermédiaires, dont 
la plupart ne possèdent pas de cloisons, mais seulement une muraille un peu épaissie et munie de 
plis. D'un autre côté, on trouve quelques polypiérites qui ressemblent à ceux de l’espèce Hel. par- 
vistella. Ainsi, p. ex., les cellules des fig. 13 et 16 ne se distinguent pas les unes des autres. 


Parmi nos matériaux tres nombreux, qui nous ont fourni plus de cent coupes minces, nous 
ne rencontrons pas un seul exemplaire qui réponde au type de cette espèce, tel que le montrent 
les fig. 9, 18 de la PI. I de Lindstrôm. Nous avons vu, il est vrai, quelques polypiérites à mu- 
raille crénelée, mais ils sont isolés dans des colonies, où la plupart des cellules ne portent que 
des murailles simples et sans plis. Ces colonies ne peuvent étre comptées pour des représentants 
de l'espèce Æel. interstinctus; nous les plaçons done dans Ja forme Æel. decipiens. Aucun autre 
savant n’a cité de véritables spécimens de el. interstinctus comme provenant de la Bohême. Dans sa 
notice mentionnée plus haut, Wentzel ne figure, sur la PI. 1 et surtout PI. 2, que des formes à mu- 
railles plissées et de plus très irrégulières. Lindstrôm indique comme gisement de Hel. interstinctus 
la localité de Kozel, en Bohême: cependant, il est douteux et même peu probable qu’il ait eu en 
main des formes à cloisons bien développées. 


Sur les colonies de l'espèce Het. parvistella, se trouvent, çà et là, quelques polypiérites qui ne 
possèdent pas, au centre, la fausse columelle réticulaire, et sembleraient répondre ainsi au type de 
Hel. interstinctus. Ces deux espèces ont été souvent confondues l’une avec l’autre, et beaucoup d’exem- 
plaires, attribués à l'espèce AÆel. interstinctus, ont été reconnus, après une étude attentive, comme 
des représentants de Hel. parvistella. D'après ce qui précède, nous croyons devoir éliminer l'espèce 
Hel. interstinctus de la liste des Coraux qui apparaissent dans notre terrain. 


Heliol. decipiens. M° Coy sp. 
NOM 


1850. Fistulipora decipiens. M° Coy. Annals Mag. Nat. Hist. Vol. VI, p. 285. 
1855. Æistulipora decipiens. M° Coy. Palueozoic fossils, p. 11, PI. I C, fig. 1. 
1860. Heliolithes interstinctus. K. Roemer. Silur Tennessee, p. 23, PL. IT, fig. 5. 
1895. Heliolithes decipiens. J. Wentzel. Zoanth. tabulata, p. 33, PI. IV, fig. 2—9. 


Le colonies de cette espèce apparaissent dans notre bassin sous forme de plaques épaisses, 
conservant encore, çà et là, sur leur face inférieure, des restes du tronc par lequel elles étaient fixées. 
Les jeunes colonies possèdent ordinairement un contour ovale; leur côté inférieur est plat, parfois 
excavé; la surface supérieure est convexe. On observe rarement des traces d’épithèque, ce qui 
s'explique par Je mauvais état de conservation des individus. Le côté supérieur des colonies est 
faiblement -bombé; il porte les polypiérites, dont les orifices, simplement arrondis, ne montrent aucun 
rebord saillant. 


Les polypiérites ont 0‘8 à 1:57* de diamètre; ils sont éloignés les uns des autres de 1 à 15°” 
environ, de sorte que l’on en compte à peu près 16 à 18 par 1°? Sur quelques exemplaires, la 
distribution des polypiérites se fait d’une manière très peu régulière, de sorte que les intervalles 

37 


290 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


occupés par le cœnenchyme sont très inégaux: Le contour des cellules est circulaire, et montre 
quelquefois de légères crénelures. 

Les murailles égalent en épaisseur celles des cellules cœnenchymateuses; elles deviennent un 
peu plus épaisses dans les polypiérites faiblement crénelés. Le cœnenchyme est très fin et fortement 
développé. Il se compose de cellules polygonales, de 0:2 à 0‘4#* de diamètre, et forme un tissu 
très uniforme. 


La coupe longitudinale des colonies nous enseigne que les murailles des polypiérites et des cel- 
lules cœnenchymateuses s’amincissent de haut en bas. 


Les planchers des polypiérites sont simplement développés, ordinairement un peu courbés, et au 
nombre de 30 à 40 par 1°* de hauteur. Ceux du cœnenchyme sont plus serrés, car on en compte 
de 40 à 50 pour la même hauteur. | 


Rapp. et différ. Nous considérons cette espèce dans le sens de M° Coy, cad. avec les carac- 
tères principaux suivants. ,Murailles faiblement épaissies; polypiérites mesurant un peu moins d’un 
pouce (=1:05°*), régulièrement isolés les uns des autres, mais à une distance rarement moindre que 
leur diamètre.“ Ici, nous nous sommes assuré que cette espèce possède des intermédiaires re- 
connaissables comme il suit: 

1%. Sur les murailles épaissies apparaissent des crénelures qui, dans les coupes tangentielles, se 
terminent çà et là en une pointe courte. Ces crénelures n’existent que dans quelques polypiérites 
de la colonie et seulement dans la proximité de l’orifice du polypiérite. Quand on fait passer Jlu- 
sieurs coupes horizontales à travers l’une de ces cellules, on s'aperçoit que, vers la partie inférieure 
de la cellule, les crénelures cessent entièrement, et que la muraille est ronde. 


20%, Les dimensions des polypiérites vont en augmentant, de sorte que l’on trouve ici des inter- 
médiaires complets, qui se rapprochent de l’espèce Hel. bohemicus. Ces formes possèdent des poly- 
piérites de 1°6 à 2" de largeur; on pourrait les désigner par les noms de Âel. decipiens-bohemicus. 


Gist et local. Cette forme spécifique est très fréquente dans les dépôts siluriens. On l'a 
recueillie dans le Silurien supérieur de l'Angleterre et de Gothland, de l'Amérique et de la Russie. 
En Bohême, les spécimens proviennent de la hauteur de Kozel, près Beraun, et de Tachlowitz — 
dans la bande e 2. 


Heliol. bohemicus. Wentzel. 
PI. 97, 104, 105. 


1881. Heliolithes megastoma Quenstedt. Petrefactenkunde Deutschl., Bd. VI, p. 144, PI. 148, fig. 30. 
1895. Heliolithes Bohexicus. Wentzel. Zoanth. tabul. p. 33, Pl. IIT, fig. S—9, PI. IV, fig. 1. 
1895. Heiliolithes interstinctus avec variétés. Wentzel. 16. p. 30—33, PI I, IT, IT. 


Cette espèce est, de toutes les formes de ÆHeliolithes, celle qui possède, dans le Silurien, le plus 
grand nombre de représentants; elle se distingue, en outre, par ses dimensions considérables. Elle 
varie tellement qu'il est fort difficile de lui assigner des limites précises. (C’est pour ce motif que 
quelques auteurs groupent ses représentants dans plusieurs espèces ou variétés. L’examen attentif 
d’un grand nombre de spécimens permet de reconnaître que tous les caractères, qui ont servi à la 
formation d'espèces ou de variétés nouvelles, n’offrent qu'une valeur secondaire, car ils se trouvent 
souvent réunis sur Ja même colonie. Cette observation s’applique surtout au développement des cré- 
nelures de la muraille, dont tous les degrés de développement sont représentés ici. Nous avons donc 
été dans la nécessité de donner à cette forme spécifique des limites plus étendues que ne l'ont fait 
d’autres savants. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 291 


At 


Les colonies sont pour la plupart tuberculiformes et pourvues à leur base d’un tronc, au 
moyen duquel la colonie était fixée aux corps étrangers. Dans un àge avancé, la colonie s’élargit 
considérablement; elle s’excave quelquefois au centre de sa face supérieure, de manière à prendre la 
forme d’un plat. Les fragments de ces sortes de colonies sont épais et patelliformes. 


L'épithèque est presque toujours visible, sinon entière, du moins par fragments, sur le côté infé- 
rieur. Les orifices des polypiérites se voient sur la face supérieure, et même sur la face inférieure, 
quand la structure de la colonie offre quelque irrégularité. Le contour des polypiérites est circu- 
laire, et leur diamètre varie de 1:8 à 2‘1”". Ils sont espacés à une distance de 0:6 à 1:57”, de 
sorte que l’on en compte ordinairement 9 à 11 par ‘”*. Quelques colonies portent des polypiérites 
de grandes dimensions, dont la largeur atteint de 22% à 2-6". Ce sont les formes que Wentzel 
associe à la variété Hel. bohemicus, var. major, (1. ce. p. 33, PI. III, fig. 8, 9; PI. IV, fig. 1. 


Les polypiérites présentent beaucoup de variations sous le rapport du développement des créne- 
lures et de l'épaisseur de la muraille, Sur la surface de la colonie. Nous distinguons deux formes 
principales : 


1. La forme régulière, où la muraille des polypiérites ne porte pas de crénelures. L'orifice des 
polypiérites est simplement au niveau de la surface et ne forme aucun rebord saillant. Telle est la 
forme typique qui à servi de base aux savants, et qui apparaît assez fréquemment. La surface des 
colonies montre çà et là une conservation particulière, qui mérite d’être signalée. Le bord des orifices 
simples des polgpiérites est quelquefois détruit, et les polypiérites s’enfoncent comme des entonnoirs 
dans la masse du cœnenchyme, de sorte que les intervalles qui les séparent semblent se rétrécir 
en pointe. 


2. La forme où les murailles des polypiérites portent de fortes crénelures, qui font des angles 


aigus, Ssaillant dans l’intérieur des polypiérites. Le bord des orifices, sur la surface de la colonie, 
est peu ou point renflé et ne saille presque pas. 


L'’épaisseur des murailles des polypiérites présente aussi de grands contrastes. Les polypiérites 
à contour circulaire ont les murailles très minces, de même que les cellules cænenchymateuses. Il y a 
cependant des colonies, où les polypiérites, à section circulaire, possèdent des murailles, dont 
l'épaisseur assez considérable dépasse de beaucoup celle des murailles des cellules cœnenchymateuses. 
Quelques polypiérites, plus fortement crénelés, ont alors des murailles très épaisses, et cet épaississe- 
ment se fait également remarquer sur les murailles des cellules cœnenchymateuses. 


Il existe des colonies entièrement composées de polypiérites simples et à murailles minces. Elles 
représentent le type de l'espèce que nous étudions. Nous en trouvons encore d’autres, dans lesquelles 
toutes les formes intermédiaires, depuis les polypiérites à muraille mince et à contour circulaire, 
jusqu'aux polypiérites à muraille épaisse et crénelée, se trouvent souvent représentées sur la même 
coupe transverse. Ce phénomène ne peut s'expliquer que par la structure irrégulière, non uniforme 
des polypiérites, dont les murailles sont ordinairement crénelées et épaisses dans le voisinage de 
l'orifice, tandis que la crénelure et l'épaisseur disparaissent au-dessous du calice. Il n’est guère pos- 
sible d'expliquer autrement l’irrégularité des polypiérites qui portent sur un côte 5 à 6 crénelures, 
tandis que l’autre côté est simplement arrondi. La coupe ayant été exécutée un peu obliquement, 
a traversé, d’un côté, la muraille crénelée, et, de l’autre, la muraille arrondie, située au-dessous. 

Les cellules munies de crénelures d’un seul côté représentent toujours, dans les coupes trans- 
verses, une certaine transition entre les cellules entièrement crénelées et celles à murailles simples; 
elles sont, en outre, disposées de telle sorte que le côté crénelé est dirigé vers les polypiérites à 
crénelure. 

Le nombre des crénelures s'élève constamment à 12, dans les coupes transverses régulière- 
ment exécutées. 


on 


ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


[8e] 
[Me] 
[Se] 


Les tubes coenenchymateux présentent. pour la plupart, une section transverse polygonale ; quelque- 
fois ils sont inégaux et entremélés de tubes subréguliers, allongés et érodés, qui troublent la ré- 
gularité du coenenchyme. La coupe horizontale montre les planchers horizontaux, faiblement courbés, 
des polypiérites. On en compte environ 24 à 32 par em de hauteur. Dans les cellules du coenen- 
chyme, le nombre des planchers atteint presque le double, car on en trouve 50 à 58 par em. 


Rapp. et différ. Quenstedt a cité, sous le nom de Z/el. megastoma, les spécimens de Bohême 
appartenant à cette espèce, et provenant de la hauteur de Kozel. 


Ce savant avait sous les yeux des colonies à forme régulière. M. Wentzel a également décrit 
cette espèce sous la dénomination nouvelle de Hel. bohemicus, en motivant ce changement sur ce que 
la forme introduite par M° Coy est pourvue de saillies cloisonnaires. 


Dans ces derniers temps, l'espèce el. megastoma M° Coy avait reçu une signification toute 
différente, ainsi que nous lavons déjà fait remarquer. Pour ce motif, nous suivons l’exemple de 
Wentzel, cad. que nous acceptons la dénomination Âel. bohemicus. Les formes que Wentzel cite 
sous le nom de Hel. interstinctus, ainsi que les variétés #rregularis et intermedius, ne représentent 
que des transitions des cellules simples aux cellules à murailles épaisses et crénelées. Ces dé- 
nominations ne sauraient done être conservées. Il arrive très souvent que toutes ces variétés se 
rencontrent sur la coupe transverse du même individu. 


En décrivant l'espèce Hel. decipiens, nous avons fait remarquer que cette forme est reliée à 
Hel. bohemicus par des intermédiaires. Nous désignons ces sortes de formes par les noms de Hel. 
decipiens-bohemieus. 


Gis* et local. Les spécimens de cette espèce, les plus fréquents de tous les Heliolithes, ont 
été recueillis dans la bande e 2, près de Zachlowitz, et sur la hauteur de Kozel, près Beraun. 


Hel. porosus. (Groldfuss. 


Fig. 18 dans le texte. 
1826. Astraea porosa. Goldfuss. Petref. Germaniae, p. 64, PI. 21, fig. 7. 


Les colonies de cette espèce ne sont, pour la plupart, représentées que par des fragments polis, 
de différentes dimensions et d’après lesquels nous ne pouvons reconnaitre avec sûreté ni la forme 
générale ni la conformation de la surface. Toute- 
fois, il y a lieu de croire que ces colonies étaient 
disposées en plaques épaisses, munies d'un tronc 
rétréci à la partie inférieure. 

Les polypiérites sont circulaires, et paraissent 
simplement enfoncés dans la masse, sans former 
de rebord. Le diamètre des orifices des poly- 
piérites est assez variable; nous en avons mesuré 
plusieurs, chez lesquels le diamètre est de 0:8”” 
à 1:8*, Il est sûr que les dimensions des poly- 
piérites exercent aussi une inflaence sur leur dis- 
tribution dans la colonie. Les polypiérites sont 
assez serrés, et les intervalles qui les séparent va- 
rient entre 0‘4 à 1:5"*, de sorte que l’on en compte Fig. 18. Heliolithes porosus. Goldf. 
35 à 50 par em°. Leurs murailles, ordinairement Coupe tangentielle, grossie 13 fois. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 293 


un peu plus épaisses que celles des cellules coenenchymateuses, portent des renflements noduleux, 
qui les relient entre elles, en outre 12 crénelures régulières, formant ordinairement un angle aigu 
dirigé vers l'extérieur, et entre lesquelles se trouvent des cloisons bien développées, en forme de 
filets, droites ou légèrement courbées. Ces cloisons, dont la longueur atteint environ !/, du dia- 
inètre des polypiérites, montrent çà et là une disposition bilatérale, et l'une d'entre elles, la cloison 
principale, occupe la ligne médiane. 


Le coenenchyme consiste en tubes polygonaux, réguliers, presque égaux; leur diamètre varie 
entre 0:2 et 0:25"*, Les cellules sont parfois un peu épaissies aux angles, comme on peut le voir 
sur les coupes transverses. 

Le conenchyme est développé d’une manière différente, ce qu’il convient d'attribuer à la dis- 
tribution des polypiérites. Dans quelques colonies, le tissu est très uniforme, ainsi d’ailleurs que 
la distribution des polypiérites, ce qui donne à ces formes une apparence très régulière. Mais il 
existe aussi des colonies où les polypiérites sont inégalement répartis, ce qui produit une irrégu- 
larité dans les intervalles et dans le coenenchyme. 


Il est difficile d’évaluer le nombre des planchers des polypiérites, parce qu’ils sont fort minces 
et souvent enchevêtrés jusqu'à présenter l'apparence de bulles. On à pu en compter de 35 à 40 
par 1 em de longueur; en revanche, on en a trouvé 50 à 60 dans les tubes coenenchymateux. 


Rapp. et différ. Cette espèce montre, sous le rapport des dimensions des polypiérites et de leur 
distribution, une grande variation, qui d’ailleurs a déjà été constatée par tous les savants, et, en 
dernier lieu, par Lindstrôm. Nous décrivons, ci-après, sous le nom de var. tenuoseptata, une forme 
anormale, où le développement du coenenchyme est réduit au minimum. 


Gist et local. Les spécimens ont été recueillis dans les calcaires blanes de la bande f2, à Æo- 
nèprus, Où ils sont assez rares. 


Heliol. porosus, var. tenuoseptata. Poëta. 


Fig. 19 dans le texte. 


Ce que nous avons dit, plus haut, au sujet de la conservation des colonies de el. porosus, 
s'applique aux exemplaires de cette variété, dont nous ne possédons que des fragments, sur la surface 
desquels les polypiérites sont extrêmement rapprochés les uns des autres. 


Ces polypiérites, circulaires, ont un diamètre 
de 1”* et sont espacés à des intervalles de 02 
à 04”; leur nombre s'élève de 68 à 78 par em. 
Les intervalles consistent en une rangée unique 
de cellules coenenchymateuses ; cependant quelque- 
fois il en existe deux et même trois, mais ce 
dernier cas est exceptionnel. En quelques endroits, 
les polypiérites ne sont séparés par aucune cellule. 
et leurs murailles s'appuient directement l’une sur 
l’autre. Les murailles des polypiérites sont plus 
épaisses que dans les cellules coenenchymateuses 
et portent 12 fortes crénelures régulières, accom- 
pagnées d'autant de cloisons fines, qui s’avancent 
vers le centre des cellules. Ces cloisons, générale- pis, 19. Heliolithes porosus, var. tenuoseptata. 
ment droites ou parfois un peu courbées, atteignent Poëta. Coupe tangentielle, grossie 13 fois. 


294 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


environ !/, du diamètre. Aucune cellule ne montre de disposition bilatérale. Les cloisons sont 
rangées symétriquement et presque égales entre elles. 


Les cellules coenenchymateuses sont très fines et polygonales. Leur muraille est presque tou- 
jours fortement épaissie aux angles, de sorte que la lumière des tubes devient subcirculaire. L’ouver- 
ture polygonale, régulière, s’accentue davantage dans les intervalles occupés par deux ou trois ran- 
gées de cellules, où ces dernières s’éloignent de la muraille des polypiérites. 


Les planchers des polypiérites sont simples, légérement concaves vers le haut et très serrés, 
car on en compte 40 à 45 par 1 em de hauteur. Les tubes coenenchymateux portent 60 à 75 plan- 
chers par em. 


Rapp. et différ. Cette variété se distingue de l’espèce par la grande densité de ses polypiérites, 
qui sont plus serrés que dans toutes les autres formes. A ce caractère vient encore s’ajouter l’épais- 
seur extraordinaire de la muraille des cellules coenenchymateuses, ainsi que la ténuité des cloisons 
lamelleuses. 


Gist et local. Calcaires blancs de la bande f2, Konéprus. 


Hel. parvistella. Roemer. 


Fig. 20 dans le texte. 


1861. Hel. parvistella, Roemer. KFauna von Sadewitz, p. 25, PI. IV, fig. 6. 
1895. Séelliporella lamellata, Wentzel. Zoanth. tabulata, p. 34, PI IV, fig. 10—12 


Les colonies de cette espèce sont nombreuses dans le Silurien de la Bohême; elles forment 
des plaques épaisses, munies d'un tronc à leur partie inférieure. Il arrive souvent que les diffé- 
rentes, couches sont superposées irrégulierement ou 
contournées, et que leur bord est un peu renflé, 
de sorte que, vue d’en haut, la colonie offre l’appa- 
rence d’une oreille. L’épithèque est visible sur un 
grand nombre de spécimens, mais elle n’est com- 
plètement développée que sur quelques-uns, où elle 
porte de profondes rainures concentriques. Les po- 
lypiérites sont circulaires, simplement enfoncés dans 
la masse, sans bord saillant. On distingue faci- 
lement à l'œil nu les crénelures des parois, ainsi 
que la pseudo-columelle médiane. 


La largeur des polypiérites est assez variable. Fe 
Dans la même colonie, on en rencontre, dont le Ds 
diamètre est de 1:3 à 1:6”*. Les plus larges 
atteignent jusqu'à 1:8#*, Leurs murailles sont gé- 
néralement un peu plus épaisses que celles des 
tubes coenenchymateux, et, sous ce rapport, on re- 
marquera que les petits polypiérites possèdent des murailles relativement plus épaisses que les grands. 
Les polypiérites sont inégalement distants. Il n’est pas rare d’en voir deux tout près l’un de l’autre ; 
l'intervalle qui les sépare est à peine de 0:47”, et l’on peut admettre que ces polypiérites si rap- 
prochés sont le résultat de la scissiparité. A d’autres endroits, la distance qui les sépare varie de 
1:5 à 1:87, On en compte 16 à 24 par em°, mais ce nombre n’est pas facile à vérifier, parce que 
les polypiérites sont peu distincts du reste de la colonie. 


Fig. 20. Heliolithes parvistella. Roemer. 
Coupe tangentielle, grossie 13 fois | 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 295 


Les murailles, fortement crénelées. portent 12 cloisons minces et souvent courbées. En avan- 
çant vers le centre de la cellule, les cloisons se terminent par de petites branches ténues, qui se 
rencontrent avec celles des cloisons voisines, et forment un tissu réticulaire. Ces petites branches ne 
se rejoignent pas toujours, et, dans ce cas, le centre de la cellule est occupé par une sorte de tissu 
spongieux, bien visible sur les coupes transverses. Il ressemble plus ou moins au coenenchyme, 
ce qui rend les polypiérites peu distincts. La difficulté de reconnaître les polypiérites augmente 
encore dans les coupes longitudinales, où leurs limites s’effacent parfois entièrement. Souvent aussi, 
l’intérieur des polypiérites semble résorbé; les cloisons ne sont plus indiquées que par de courtes 
lamelles, sur le côté externe de la muraille, et l’intérieur des cellules est entièrement vide. Ces 
sortes de polypiérites ont les cloisons bien développées, presque toujours plusieurs fois courbées, 
qui ressemblent tout à fait à celles de l'espèce ÆHel. interstinctus. 

Le coenenchyme se compose de tubes étroits, assez réguliers, à section transverse polygonale, 
et d’une largeur de 02 à 0:3"* environ. On rencontre également, sur la coupe transverse, des po- 
lygones allongés, dont les côtés les plus longs portent, au milieu, des septes rudimentaires, indiquant 
une scissiparité incomplète. 

Sur la coupe longitudinale, surtout quand elle traverse la pseudo-columelle, les polypiérites ne 
différent pas du tissu coenenchymateux. Leurs murailles et celles des tubes du coenenchyme varient 
en épaisseur. 

Les planchers sont simples, horizontaux ou légèrement bombés. Il est difficile de les compter 
dans les polypiérites, parce que l’image est effacée par la pseudo-columelle centrale, cependant on 
peut dire qu'il y en a, en moyenne, de 45 à 50 par em. Dans les tubes cocnenchymateux, ils sont 
plus serrés encore, car on en compte environ 60 par cn. 


Rapp. et différ. On a très souvent confondu cette forme avec Hel. interstinctus. 


1876. Rominger décrit et figure l'espèce Æel. interstinctus du Silurien supérieur du Michigan 
(Amérique du Nord), et fait observer en même temps qu’on rencontre, dans le Silurien de la Bohême, 
des spécimens tout à fait identiques. La figure qu'il donne représente une forme typique de Æelio- 
lithes parvistella. (Fossils Corals Michigan.) 

1880. Nicholson et Etheridge décrivent un grand nombre de fossiles siluriens de l’Ecosse et 
surtout de l’Ayshire, parmi lesquels se trouvent plusieurs espèces de AHeliolithes, ainsi que nous 
l'avons dit dans l'étude de ce genre. En faisant la description de Æel. interstinctus, ces savants 
démontrent que des types différents sont compris sous la même dénomination, et ils font une des- 
cription détaillée de 4 formes, auxquelles on a donné ce nom. La forme provenant du calcaire de 
Wenlock de Dormington, Stoke Edith, est complètement identique avec Hel. parvistella. Nicholson et 
Etheridge décrivent très minutieusement la pseudo-columelle médiane, dont ils donnent une figure 
excellente, la meilleure jusqu'à ce jour. (Si. foss. Girvan Ayshire.) 


Gis! et local. Les spécimens de cette espèce se trouvent assez fréquemment dans la bande 
e 2, sur la colline de Kozel, près Beraun, et à TZachlowitz. 


Hel. parvistella, var. intricata. Lindstrôm. 
Fig. 21 dans le texte. 
1899. Hel. parvistella, var. intricata, Lindstrôm.  Remarks on Heliolithidae, p. 63, PI IV, 
fig. 10—19; PI. V, fig. 3. 


Les colonies de cette espèce exiguë et peu commune sont très irrégulières et divisées en lobes, 
qui se réunissent entre eux. Elles sont fixées par une base large L’épithèque n’est pas conservée. 


296 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les calices sont circulaires, développés sur toute la surface des 
lobes ; ils atteignent une largeur de 1 à 1:27. 

L’intervalle qui les sépare varie entre 0:5"" et 1:5**, de sorte 
qu'on en compte de 16 à 20 par demi-centimètre carré. La re- 
production des polypiérites et des cellules coenenchymateuses a été 
étudiée en détail par Lindstrôm. (4, €. p. 63.) Les murailles des 
polypiérites atteignent à peu près la même épaisseur que celles 
des cellules coenenchymateuses; elles sont simplement arrondies 
ou légèrement crénelées. On distingue à l'œil nu sur la surface 
des lobes la large columelle médiane et la crénelure. Le déve- 
loppement des cloisons se fait tres irrégulièrement. Elles se bifur- 
guent dès leur naissance et forment presque toujours une fausse Fig. 21. Heliolithes parvistella, 
columelle au milieu de la cellule. Le tissu de cette columelle, étant var. intricata. Lindstrôm. 
toujours formé de cellules complètes, offre quelque ressemblance avec Colonie, grandeur naturelle. 
le tissu du coenenchyme. 


Par cela même que la columelle atteint une largeur considérable et ne laisse entre elle et la 
paroi des polypiérites qu’un espace assez étroit, les polypiérites se distinguent assez difficilement du 
tissu coenenchymateux. 

Les cellules du coenenchyme sont très fines, presque semblables entre elles et à section trans- 
verse polygonale. Leur largeur est de 0:2"* à peu près. 

La grande étendue de la columelle empêche de calculer au juste le nombre des planchers sur 
les coupes longitudinales. Nous en avons compté à peu près 50 par em; dans les cellules du coe- 
nenchyme, ils sont un peu plus serrés. Chez les représentants de cette variété, les polypiérites et 
les cellules coenenchymateuses sont d’une structure beaucoup plus régulière, dans leur partie supé- 
rieure, près de la surface des colonies, que vers la base, de sorte qu’on remarque un grand con- 
traste sur les coupes prises à différentes hauteurs. Nous recommandons ici au lecteur l'examen des 
figures de l’ouvrage de Lindstrôm, PI. IV, fig. 13, 14, 17 et 18. On verra, en comparant ces coupes 
entre elles, que l'épaisseur des murailles des deux sortes de cellules n’est pas égale sur toute leur 
longueur, mais qu'elle diminue à mesure qu'on se rapproche de la partie inférieure. 


Kapp. et différ. Les formes de la Bohéme ne different pas de celles que Lindstrôm range 
dans cette variété; toutefois les colonies de la Suède sont généralement dendroïdes, ou bien présentent 
l'apparence de tubercules irréguliers. 


Gis' et local. Les rares spécimens ont été trouvés dans la bande e 2, près de Tachlorwitz. 


Genre Fr'opora. Milne-Edwards et Haime. 
PI. 100, 107. 


Le genre Propora est l’un des premiers que Milne-Edwards et Haime ont traité d’une manière 
scientifique, dans leur grand ouvrage sur les Polypiers fossiles des terrains paléozoïques. Ces savants 
l'ont placé auprès du genre Plasmopora, avec lequel il est apparenté, et, par conséquent, dans la 
famiile des Æeliolithidae. 

On avait d'abord considéré comme type de ce genre la forme Pyopora tubulata Lonsdale sp., 
qui est l’un des fossiles les plus fréquents de la faune silurienne, où il participe pour une grande 
part à la formation de bancs de Coraux. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 297 


Les travaux importants de Nicholson, Etheridge et surtout de Lindstrôm, ont puissamment 
contribué à la connaissance du genre Propora. Ils renferment la description d’un grand nombre de 
formes très intéressantes, dont plusieurs n'étaient jusqu'alors qu'insuffisamment déterminées. Ayant 
déjà mentionné à plusieurs reprises les ouvrages de ces auteurs, nous nous occuperons maintenant 
de la description du genre. 


Les colonies se présentent, en général, sous forme de plaques ou de tubercules. Parfois, 
elles sont hémisphériques, globuleuses ou même pyriformes. Sur la face inférieure se trouve presque 
toujours un tronc, habituellement recouvert d'une épithèque. Celle-ci est rarement conservée sur nos 
spécimens; souvent il n’en reste plus trace: ce qu’on peut attribuer au mauvais état de conservation 
de la surface des colonies. Les calices couvrent la partie supérieure des colonies. Ils sont circulaires, 
et saillent légèrement sur la surface. 


Les polypiérites étant très rapprochés, les intervalles qui les séparent sont étroits; ils le sont 
même beaucoup plus que dans les exemplaires du genre Plasmopora. 


Les murailles, d’une certaine épaisseur, sont souvent simplement arrondies, ou bien pourvues 
de crénelures. Chez la plupart de nos espèces, nous avons observé que les murailles des calices 
étaient plus épaisses et les crénelures plus marquées dans la partie supérieure de ces calices que 
dans la partie inférieure. La face interne des polypiérites porte, disposées en rangées longitudinales, 
des épines cloisonnaires, dont la longueur varie non seulement dans la même colonie, mais encore 
dans le même polypiérite. Ces épines partent des filets formés par les angles des crénelures, ou bien 
elles saillent tout simplement de la muraille des polypiérites. Dans ce dernier cas, elles ressemblent 
beaucoup aux prolongements que Lindstrôm nomme baculi, dont elles ne différent que par leur 
position ho:izontale. Le développement des cloisons en filets se fait tres irrégulierement, car on 
trouve des polypiérites où le nombre 12 des cloisons n’est pas complet, et d’autres où ces éléments 
font entièrement défaut. Leur distribution dans le polypiérite ne s’écarte pas moins de la règle, 
bien qu'il semble que les cloisons soient çà et là disposées d’après la symétrie bilatérale. 


La paroi externe des polypiérites est ordinairement dépourvue de côtes, mais, quand elle en 
porte, elles sont très faibles, et ne peuvent jamais former l’espèce de rosette que l’on nomme awreola. 
C’est en cela que consiste la différence essentielle entre ce genre et Plasmopora. 


Par suite de l’absence presque complète de côtes, le coenenchyme n’est formé que de cellules 
vésiculaires, et ne peut plus être désigné sous le nom de coenenchyme costal. Les vésicules sont 
bombées, et leur convexité dirigée vers le haut; elles varient en hauteur et en longueur, et s'ouvrent 
librement vers le bas. Elles sont identiques avec celles qui caractérisent la famille des Cystiphyllinés, 
de la section des ÆRugosa. Le côté convexe des vésicules est souvent orné de prolongements irré- 
guliers et quelquefois assez forts, que Lindstrôm appelle aculae, comme dans l'espèce Prop. ma- 
gnifica. 

La fonction de ces prolongements n’est pas connue; ils n’ont sûrement rien de commun avec 
les tubercules disposés sur les vésicules, dans le genre Cystiphyllum, et que nous considérons comme 
des indications de cloisons. 


Les planchers des polypiérites sont, en général, régulièrement distribués, parfois aussi très 
inégalement, et légèrement concaves. Dans les espèces où les baculi sont développés, ils remplissent 
à peu près tout l’intérieur des cellules. Les nombreuses épines cloisonnaires, horizontales, dont nous 
avons déjà parlé, présentent une image semblable. 


On a cherché auparavant, dans le développement des côtes, un caractère distinctif entre les 
genres Propora et Plasmopora l'un de lautre. Mais ce caractère est très variable et peu pratique 
pour la séparation de ces deux formes. En s'appuyant sur cette seule particularité, Nicholson 

38 


298 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


a signalé Ja ressemblance de ces deux genres; il considérait Propora comme une section de Plasmo- 
pora.  Lindstrôm reconnait comme caractère principal l’aureola qui, chez les représentants du genre 
Plasmopora, entoure les calices, et sur l'importance de laquelle nous exposons, plus loin, nos 
observations. 


La reproduction, chez les formes de Propora, a lieu de la même manière que dans Plasmopora. 
De plus, nous avons trouvé des traces de scissiparité simple dans l’espèce Prop. tubulata. Cette 
scissiparité se manifeste par la naissance, au moyen d’un étranglement bilatéral, d’une cloison qui 
divise en deux un polypiérite, étiré dans le sens de la largeur. 


On cite plusieurs espèces, qui apparaissent dans les dépôts paléozoïques des contrées étrangères ; 
mais, comme les caracteres distinctifs n'étaient pas définis d’une manière précise, il s'ensuit que la 
détermination de ces formes est incertaine. Lindstrôm compte 9 espèces, dont 4 se trouvent dans 
le Silurien inférieur. 


Nos espèces proviennent toutes des calcaires de la bande e 2. 


Prop. conferta. Milne-Edwards et Haime. 
PI. 107. 
1851. Polypiers paléozoiques, p. 225. 


Les colonies de cette espèce sont généralement en forme de tubercules et munies d’un tronc épais 
à la base, de sorte qu’elles affectent l'apparence d’une figue ou d’une poire. Le côté inférieur ne 
montre aucune trace d’épithèque. Celle-ci semble avoir disparu par suite du frottement. Les ca- 
lices des polypiérites s'ouvrent sur le côté supérieur, un peu bombé, dans lequel ils sont simplement en- 
foncés, ou bien pourvus d’un bord très légèrement saillant. Ils sont circulaires, assez régulièrement 
répartis sur la surface de la colonie et distants de 0:57”. Leur diamètre varie entre 1:°4 et 1:08", 
mais il est le plus souvent de 1‘5”*. Quelquefois les intervalles qui s'étendent entre les calices 
atteignent jusqu'à 1‘5”” environ. On en compte ordinairement 25 par 1 em°. 


Les parois des polypiérites portent des crénelures inégales, mais très faibles. Leur angle se 
termine souvent par un renflement, composé d’une petite touffe de fines lamelles. Ces cloisons sont 
presque toujours de longueur inégale et disposées irrégulièrement. Elles apparaissent au nombre de 
12 dans certains polypiérites, tandis que, dans d’autres, il en manque 2 à 3, dont la place est in- 
diquée par un amincissement de ja paroi. Dans ces cas, les angles formés par les crénelures sont 
transformés en une touffe de fines lamelles partant d’un seul point. Ces touffes prennent quelque- 
fois la forme de petits arbres, (voir Lindstrôm, {. e. Pl. VIII, fig. 35). 


Dans la partie supérieure des calices, les crénelures des parois sont toujours plus fortes que 
vers le bas. Il en est de même pour l'épaisseur des murailles. 

Le coenenchyme est très indistinct sur la coupe transverse; il consiste en cellules très irré- 
gulières, limitées par des lignes courbes, qui représentent les endroits où les vésicules du coenen- 
chyme ont été atteintes par la coupe. 


On observe çà et là, dans les coupes transverses, deux polypiérites contigus, séparés seulement 
par une mince cloison droite. Quelquefois aussi, on voit que cette cloison se forme à l’aide de 
deux étranglements situés vis-à-vis l’un de l’autre. Ces particularités sont en connexion avec la 
scissiparité des polypiérites. 

Sur la coupe longitudinale, les planchers sont horizontaux ou bien un peu courbés. On en 
compte 14 à 16 par em de hauteur. On voit aussi très souvent des prolongements obliques, baculi, 
dans les sections transverses des polypiérites. Le coenenchyme consiste en vésicules de grosseur 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 200) 


variable et entremêlées de grandes et de petites. Les grandes vésicules sont bombées vers le haut 
et assez élevées. Les prolongements verticaux, aculae, ne sont pas fréquents; ils apparaissent ordi- 
pairement sous la forme de granules très courts. 


Rapp. et différ. Cette espèce, qui, d’après Lindstrôm, se distingue des autres formes par l’ab- 
sence d’épines cloisonvaires et la structure particulière des angles des crénelures, renferme de nom- 
breuses traces de transition vers d’autres espèces. Parfois, une crénelure plus forte lui donne de la 
ressemblance Prop. tubulata. 


(ist et local. Calcaires de la bande e2, Tachlowitez. 


Propora magnifica. Poëta. 
RIAIIOTE 


La forme générale des colonies de cette espèce ressemble à celle des autres formes spécifiques 
de Propora. Dans le jeune âge, elles sont peu élevées, arrondies, et munies à leur base d’un tronc 
par lequel elles étaient fixées. Plus tard, elles prennent la forme d’un pain rond. L’épithèque a pres- 
que entièrement disparu, ce qu'il faut attribuer à l’état défavorable de conservation des spécimens. 


Les polypiérites, circulaires, s'ouvrent à la surface supérieure des colonies, où leur bord est 
bien marqué, bien qu'il ne soit pas tres saillant. Leur diamètre atteint environ 12 à 1:8”” et la 
distance qui les sépare, 0‘4 à 1:57%*. On en compte de 18 à 32 par em°. Leurs murailles sont 
simplement arrondies, sans indication de crénelure, excepté toutefois dans certains polypiérites, où 
l'on remarque des murailles légèrement recourbées, et cela dans les calices où les murailles sont 
ordinairement plus épaisses et les crénelures plus fortes qu’à la partie inférieure. 


Les épines cloisonnaires sont développées irrégulièrement. Elles font souvent défaut. D’autres 
fois, il n’y en à qu’un très petit nombre: 1, 3, ou 5, dans quelques polypiérites. Elles sont assez 
épaisses, droites et inégales. On n'observe point de côtes. Les intervalles qui s'étendent entre 
les polypiérites sont vides, et ne montrent que des lignes courbes, sections des vésicules dont se 
compose le coenenchyme. 


Les planchers, visibles sur les coupes longitudinales, sont horizontaux, parfois courbés. On en 
compte environ 18 à 22 par.em. Les mêmes coupes montrent aussi les sections des épines cloison- 
naires, qui se distinguent des baculi par leur position horizontale et non oblique. Par conséquent, 
leurs sections transverses sont circulaires et non allongées comme dans les baculi. 


Les vésicules du coenenchyme sont assez basses et étirées horizontalement. Leur côté supé- 
rieur bombé porte souvent des prolongements spiniformes, aculae, de médiocre étendue. Sur d’autres 
spécimens, les aculae manquent entièrement. 


Rapp. et différ. Cette espèce diffère de toutes les autres par les murailles de ses polypiérites, 
qui sont simples et dépourvues de crénelures; de plus, par le développement tout à fait irrégulier 
des épines cloisonnaires, qui ne se distinguent ici presque pas des baculi. La seule différence que l’on 
constate, c’est que les baculi se dirigent obliquement vers le haut, tandis que les épines se dirigent 
ici horizontalement, de sorte que leurs sections transverses ont la forme de points circulaires. Nous 
trouvons, dans Prop. magnifica, quelque ressemblance avec Prop. conferta Milne-Edwards et Haime, 
que Lindstrôm étudie à fond (PI. VIII, fig. 32); mais les épines cloisonnaires sont d’une structure 
entièrement différente. 


Gist et local. Cette espèce provient de la bande e2, TZachlowitz. 


38* 


300 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Propora fubulata. Lonsdale sp. 
PI. 100, 107. 


1839. Porites tubulata, Lonsdale. Murchison Silurian Syst. p. 687, PI. 16, fig. 3. 
1851. Propora tubulata, M.-Edwards et Haime. Brit. foss. Corals, p. 255, Pl. 69, fig. 3. 


Les représentants de cette espèce, très répandue dans les contrées étrangères, sont en forme 
de tubercules ou bien de plaques massives, munies d’un tronc à leur face inférieure. 

Sur le côté inférieur de nos spécimens, l’épithèque n'existe plus, où bien il n’en reste que des 
traces bien faibles. 

Le côté supérieur porte les ouvertures des polypiérites. Elles sont indiquées par un bord un 
peu saillant, sur lequel les crénelures des murailles se distinguent bien. Les polypiérites sont 
circulaires, d’un diamètre de 1”* à 2:2"* et à murailles épaisses, dont la structure n’est pas uniforme 
sur toute leur étendue, car la structure de la partie supérieure, qui répond peut-être au calice, différe 
de celle de la partie inférieure. La paroi interne du calice est fortement crénelée, et porte des épines 
cloisonnaires assez longues. En descendant, les crénelures sont faibles ou nulles, et les cloisons, 
courtes, irrégulières, ou bien manquent totalement. Ces particularités s’observent sur les sections 
transverses qui n’ont pas été exécutées tout à fait parallèlement à la surface. Toutes les transi- 
tions y sont marquées, depuis la forme circulaire et simple jusqu'aux fortes crénelures de la paroi 
calicinale. 

Les polypiérites sont distants de 0:57 à 1%” environ. On en compte à peu près 15 à 25 par 1 cmn°. 


La face externe de la muraille des polypiérites est quelquefois unie. Çà et là, elle porte aussi 
des côtes courtes et épaisses, jamais ramifiées, qui s'étendent dans le coenenchyme; elles peuvent se 
rencontrer avec les côtes des polypiérites voisins, mais souvent elles ne les atteignent pas. 

Les planchers des polypiérites sont placés très inégalement. Tantôt, on n’en compte que 
10 par lem de hauteur; tantôt au contraire, ils sont plus denses, et on en trouve de 25 à 28 
par 1 em. 

Il existe, entre les côtes fortement marquées, “un tissu très irrégulier, qui consiste, dans les 
cellules plus étroites, en planchers obliques, souvent opposés, tandis que les cellules plus larges sont 
occupées par les vésicules typiques. 

Rapp. et différ. Les représentants de cette forme sont très nombreux dans la formation silu- 
rienne. Ils offrent beaucoup de variations, de sorte qu'il existe des transitions fréquentes vers d’autres 
espèces. 

Gist et local. Les spécimens de cette espèce se rencontrent assez fréquemment dans la 
bande e2. Ceux que nous avons étudiés proviennent de la hauteur de Xozel et de Tachlowitz. 
M.-Edwards et Haime ont déjà indiqué cette espèce comme apparaissant en Bohême. 


Genre Flasmopora. Milne-Edwards et Haime. 
| PI. 117. 


L'existence de ce genre n’a été constatée avec certitude que dans le terrain silurien. Il à été 
introduit dans la science, en 1849, par Milne Edwards et Haime. Ces savants reconnaissent comme 
caractère principal la structure particulière du coenenchyme, qui se forme, comme nous le verrons 
plus loin, par la ramification des côtes, et prend, pour ce motif, le nom de coenenchyme costal. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 301 


Nicholson et Lindstrom ont aussi contribué, pour une bonne part, à la connaissance de ce genre. 
Ce dernier a étudié, d’une maniere très détaillée, le genre Plasmopora dans son ouvrage sur les 
Heliolithidae, p. 75. 

Dans le Silurien de la Bohème, ?lasmopora n’a fourni qu'un nombre très restreint de formes 
spécifiques, dont l’une toutefois est assez fréquente. Nous allons donc présenter succinctement les 
caractères génériques, en nous servant des travaux des savants que nous venons de nommer, et en 
appuyant, à l'occasion, sur les particularités propres aux formes de la Bohème. 


Les colonies de ce genre sont, dans le jeune âge, épaisses, lamelleuses ou discoïdes, parfois 
hémisphériques. Plus tard, elles prennent l’aspect de tubercules ou de poires, avec un tronc rétréci. 


L'espèce Plasmop. obscura se distingue par l’irrégularité de sa forme extérieure. Nous ne 
possédons qu’un moule interne de sa colonie, qui représente une masse irrégulière, ornée de tuber- 
cules, terminée à sa base par une tige et s’allongeant en cylindre à sa partie supérieure. 


Les dimensions varient dans les colonies de ce genre. Les plus petits spécimens de nos 
espèces atteisnent une hauteur de 23"”* et une largeur de 35”. Les plus grandes colonies ont 
souvent une largeur de 8 ex, et une hauteur d’environ 5 em. 

L’épithèque, dont les savants mentionnent généralement l'existence sur la surface d’attache des 
colonies, a presque entierement disparu sur la surface des exemplaires de la Bohême, qui est assez 
mal conservée. 

Les polypiérites sont arrondis, simplement enfoncés dans la masse du polypier et isolés les uns 
des autres par un coenenchyme plus ou moins abondant. 

La muraille des polypiérites, fortement crénelée, porte des cloisons bien développées, qui ont 
l'apparence de filets longitudinaux. Il arrive aussi que ces filets sont munis, sur leur bord interne, 
de prolongements spiniformes, ainsi que le montre une de nos espèces. Nicholson prétend que les 
cloisons ne sont parfois que des épines, disposées en rangées verticales et rapprochées les unes des 
autres. Nous trouvons aussi sur nos spécimens que la muraille des polypiérites, au lieu d’être de 
structure uniforme dans toute sa longueur, possède généralement, dans sa partie supérieure, une 
crénelure plus accentuée et des cloisons plus longues que vers le bas. (C’est un cas identique 
à celui que nous observons dans le genre Hebiolithes. Les cloisons se prolongent encore en dehors 
de la muraille des polypiérites, et ces prolongements extérieurs sont alors désignés sous le nom de 
côtes. Quand le polypiérite se développe régulièrement, il est donc entouré de 12 côtes, qui forment 
autour de la cellule une couronne de 12 cellules coenenchymateuses presque semblables, à laquelle 
on a donné le nom d'auréole. Souvent aussi, les côtes ne correspondent pas exactement aux 
cloisons, de sorte que leur nombre dépasse généralement celui de 12, d’autant plus que quelques- 
unes viennent se fixer à la muraille, entre deux cloisons. D'un autre côté, on rencontre des 
formes qui possèdent moins de côtes que de cloisons. Dans chacun de ces deux cas, l’auréole perd 
de sa régularité. 

Les côtes se distinguent presque toujours fort nettement sur la surface de la colonie. C’est 
une exception quand elles forment une légère saillie. Elles se ramifient quelquefois, se relient entre 
elles par des traverses et se réunissent avec les côtes des polypiérites voisins. 


Dans le cas où les côtes ne se ramifient pas trop, on peut les suivre à partir de la muraille 
jusqu’à leur jonction avec celles des polypiérites voisins; on observe ainsi les limites de chaque im- 
dividu. La face latérale des côtes porte quelquefois de petits granules, ou bien de petites épines, 
développées tres souvent comme des rudiments de cloisons, qui indiquent la scissiparité. 

Dans les sections longitudinales au travers de la colonie, il arrive fréquemment que les côtes 
sont coupées, ce qui forme un caractère tres distinctif pour ce genre, car, dans le genre Propora, 
on ne rencontre jamais de sections de côtes. 


302 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Le plus grand contraste entre Plasmopora et Heliolithes consiste également dans la structure 
du coenenchyme costal. 


Les planchers sont développés dans les polypiérites, ainsi que dans les cellules inégales et irré- 
gulières du coenenchyme. Ils sont couverts de nombreux prolongements spiniformes (aculae), et de 
prolongements plus longs (baculi), obliques, qui partent des parois latérales des polypiérites en 
saillant dans l'intérieur des cellules. 


Dans les polypiérites, les planchers sont horizontaux et répartis assez également. Au contraire, 
dans les cellules du coenenchyme, ils sont complètement irréguliers et se relient entre eux, en formant 
des vésicules, dont la convexité est dirigée vers le haut. Ces vésicules ne présentent pas encore ici 
le développement typique, tel que nous le rencontrons chez le genre Propora. 


La reproduction par bourgeonnement des individus de ce genre a été, de la part de Koch, 
Lindstrôm et Ortmann, l’objet d’études très approfondies. On admet que le polypiérite, dans son 
plus jeune stade, affecte la forme d’un cornet à muraille circulaire et coenenchyme costal déjà déve- 
loppé et recouvert d’une épithèque. Les bourgeons prennent naissance dans le coenenchyme de la 
manière suivante: les côtes commencent par se disposer en cercle et émettent ensuite de nouvelles 
cloisons, qui s’entourent en même temps d’une muraille. Le nouveau bourgeon n’est relié avec le 
calice mère que par des côtes. Ce mode de reproduction répond à celui que Koch désigne sous le 
nom de bourgeonnement coenenchymateux, et au bourgeonnement costal étudié par Ortmann. 


Le genre Plasmopora ainsi délimité peut se diviser en 3 sections, comme Lindstrôm les entend. 
Le caractère principal est fourni par le mode de développement de l’auréole. Si celui-ci est impar- 
fait ou irrégulier, il en résulte des formes qui sont considérées comme des transitions vers le genre 
Propora. 

Nous ferons encore observer que Nicholson et Etheridge regardent le genre P/asmopora comme 
le type principal, dont les sections sont représentées par les formes Propora et Pinacopora. Ces deux 
derniers genres se distinguent facilement l’un de l’autre et aussi du genre Plasmopora par leur 
forme typique. On n’a donc aucun motif de les diviser en sous-senres, malgré les formes inter- 
médiaires que l’on constate entre ces types divers, et qui existent d’ailleurs dans d'autres genres 
d’Anthozoaires. Les formes intermédiaires qui contrastent le plus avec le type sont celles où l’au- 
réole, ce caractère Je plus important du genre, est mal développée. Dans nos matériaux se trouvent 
de nombreux spécimens, dont la détermination devient alors très incertaine; il n’est pas facile, dans 
ces cas, de distinguer si les contours érodés, qui entourent les cellules, représentent sûrement l’auréole, 
et si le polypier appartient au genre Plasmopora où au genre Propora. 

En ce qui concerne l’apparition des espèces de Plasmopora dans les contrées étrangères, on ne 
peut s’en tenir qu’à la nouvelle détermination, car, auparavant, cette forme a été trop souvent con- 
fondue avec le genre Propora. Lindstrüm en étudie 13 espèces, qui proviennent toutes du Silurien 
supérieur. 


Plasmop. excelsa. Poëta. 


BIT 


Cette belle espèce n’est représentée que par deux spécimens sphériques ou en forme de tuber- 
cules, pourvus d’un tronc rétréci, sur lequel ils s’appuyaient. La surface entière de ces colonies est 
couverte d'ouvertures de polypiérites, à l’exception de la surface d'attache, qui montre des traces 
peu distinctes d’épithèque. 


Les polypiérites ne se voient à lœil nu que quand on examine le spécimen avec beaucoup 
d'attention. Ils sont simplement enfoncés dans la masse, sans bord saillant. Leur contour est 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 303 


arrondi, et leur diamètre atteint à peu près 1:67”. Çà et là, on rencontre des polypiérites, dont le 
diamètre est moindre; ils représentent, selon nous, un jeune stade. Les murailles des polypiérites 
sont épaisses et irrégulières; elles semblent porter des nœuds. Elles portent une crénelure très mar- 
quée, et les angles sont arrondis et bombés. Entre deux crénelures consécutives se place une cloison 
assez longue, ordinairement courbée. Les cloisons consistent en filets longitudinaux, qui se prolongent 
en forme d'épines courtes sur le bord interne. La distribution des cloisons est irréguliere, et n’est 
soumise à aucune règle. Deux cloisons voisines se courbent ordinairement l’une vers l’autre. 


Les côtés des cloisons sont souvent munis de petites élévations ou spinules très fines, qui ont 
l'apparence de tubercules. 


Le coenenchyme costal étant très développé, les polypiérites sont éloignés de 1:57” à 2:57” es 
uns des autres. Il en résulte que l’on en compte 6 à 8 par 1 em. 


Le squelette du coenenchyme est formé par les côtes, qui saillent fort peu ou même pas du 
tout sur la surface de la colonie. Elles apparaissent sous forme de prolongements cloisonnaires chez 
la plupart des polypiérites. Il y en a quelquefois plus de 12, de sorte que plusieurs d’entre elles 
se trouvent, sur la muraille des polypiérites, à des endroits où il n’y a pas de cloison, ou bien que 
deux côtes partent d’une seule cloison. Il résulte de cette structure que l’auréole est très irrégu- 
lière, et que, dans un certain nombre de polypiérites, on ne peut presque pas la reconnaitre. Les 
côtes d'un polypiérites se relient entre elles et avec les côtes des polypiérites voisins dans un tissu 
très irrégulier, composé de cellules polygonales, ovales et même arrondies. La grandeur des cellules 
varie considérablement; une des plus petites atteint à peine 0-2” de diamètre, tandis que la cellule 
voisine est plus de six fois plus grande. Beaucoup de cellules sont partagées par deux cloisons 
opposées. A l’irrégularité de leur forme s'ajoute encore l'inégalité d'épaisseur des côtes et des 
lamelles qui relient les côtes entre elles. Comme les murailles des polypiérites, les côtes semblent 
avoir porté des nœuds d’une certaine épaisseur. 

Sur la section longitudinale, on voit également une grande irrégularité de structure. Les mu- 
railles des polypiérites sont épaisses. La coupe atteint ordinairement un filet cloisonnaire. Des 
parois latérales saillent de nombreux baculi, dirigés obliquement vers le haut, et, çà et là, horizontale- 
ment. Les planchers des polypiérites sont très irréguliers, bombés de différentes manières, tantôt 
vers Je haut, tantôt vers le bas, et pourvus quelquefois de petits prolongements verticaux (aculae). 

Le coenenchyme se compose des côtes et de leurs branches, entre lesquelles s’étend un tissu de 
mailles très irrégulières de forme et de grandeur variables. (C’est ce qui fait que les sections lon- 
gitudinale et transverse, prises au travers du coenenchyme costal, offrent une grande ressemblance. 


Rapp. et différ. Cette espèce se rapproche le plus de Plasmop. calyculata Lindstrôm, du 
Silurien supérieur de la Suède. Elle en diffère toutefois par l’épaississement irrégulier des murailles 
et des côtes, et par l'irrégularité du coenenchyme, visible dans les sections longitudinales. Les cloi- 
sons de notre espèce présentent aussi un contraste dans leur développement. 


Gist et local. Deux spécimens ont été trouvés dans la bande e 2, à Tachlowitz. 


? Plasmop. obscura. Poëta. 
PRINT 
Le spécimen que nous rangeons dans cette espèce nouvelle, est très mal conservé. Il consiste 


en un fragment de roche, qui reproduit les moules de la partie interne. Les murailles et, en général, 
tous les éléments calcaires du polypier ont été détruits. 


304 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La forme générale de la colonie est celle d’un tubercule irrégulier; elle se termine à sa base 
par un pédoncule. Vers le haut, elle prend l'aspect d’un tronc, autour duquel un certain nombre de 
polypiérites sont disposés radiairement. 


La surface est mal conservée. Çà et là, on aperçoit les moules des polypiérites en forme 
de petites étoiles, desquelles partent des rainures reliées entre elles et indiquant la place occupée 
P Ù l q 
primitivement par les côtes. Les moules des polypiérites ont à peine 5#* de diamètre et sont 
assez serrés. 


Les côtes étaient très développées et formaient un coenenchyme costal d’une certaine densité. 


C’est tout ce que nous pouvons dire de cette espèce, car, dans les coupes minces, la structure 
a été entierement détruite. La forme extérieure seule est restée intacte. 


Rapp. et différ. Quoique cette espèce soit fondée sur un spécimen unique et très défectueux, 
elle contraste cependant avec toutes les autres connues jusqu'à ce jour, par l’exiguité de ses poly- 
piérites et par sa forme extérieure irrégulière. 


Gist et local. Calcaires de la bande e2, Hinter-Kopanina. 


Plasmop. petaliformis. Lonsdale. 
PIPNTANTE 


1839. Porites petaliformis, Lonsdale. Sul. System, p. 687, PI. 16, fig. 4, 4 a. 


Les représentants de cette espèce se rencontrent dans presque tous les dépôts du Silurien 
supérieur; ils forment des colonies lamelleuses, aux contours arrondis, dont la face supérieure est 
légèrement bombée et la base rétrécie. Jexistence de l’épithèque n'a pu être constatée sur aucun 
des deux spécimens à notre disposition, parce qu'ils sont étroitement unis à d’autres coraux. La 
face supérieure montre les cellules, dont les orifices, d’un diamètre de 0:6 à 1:2"*, sont simplement 
enfoncés dans la masse, sans rebord saillant, et très rapprochés. Les intervalles sont larges de 
0:5 à 0:8”” environ, et on compte environ 60 polypiérites par em°. Ceux-ci sont simplement arrondis; 
leurs murailles, un peu plus épaisses que celles des tubes coenenchymateux, portent des crénelures 
très faiblement marquées, ou en sont méme totalement dépourvues. Les polypiérites possèdent 
12 cloisons spiniformes, assez épaisses et atteignant environ !/}, du diamètre total. Les cloisons 
partent directement des murailles des cellules coenenchymateuses, de sorte que le polypiérite est 
ordinairement entouré de 12 de ces cellules et que, par conséquent, l’auréole est presque toujours 
très régulièrement développée. Les cellules de l’auréole sont fines, un peu larges, et forment un 
tissu très compact, qui ne paraît interrompu, çà et là, que quand une ou plusieurs murailles vien- 
nent à manquer. Dans un grand nombre de ces cellules apparaissent des épines courtes, souvent 
aiguës et quelquefois recourbées, qui saillent, à l’intérieur, à la manière des cloisons spiniformes 
dans les polypiérites. Le nombre de ces épines est peu élevé. Sur les coupes transverses, on 
observe des cellules pourvues d’une seule et, tout au plus, de deux de ces épines. En outre, la 
distribution des cellules coenenchymateuses offre souvent peu de régularité: leur forme est arrondie 
ou bien ressemble à une vésicule. 


Les planchers des polypiérites sont très serrés, ordinairement un peu courbés et concaves vers 
le haut. On en compte environ 60 par em. Des deux parois latérales partent des baculi, qui se 
dirigent obliquement vers le centre du polypiérite. 


Les cellules du coenenchyme sont occupées par des vésicules, presque toutes étirées dans le 
sens de la longueur, et formant parfois un réseau irrégulier. Souvent aussi les vésicules portent, 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 305 


sur leur face supérieure, des aculae. disposées sans ordre, ou bien en rangées verticales. On peut 
également observer que l'épaisseur des murailles des polypiérites et des cellules coenenchymateuses 
va en décroissant vers le bas. 


Rapp. et différ. Cette espèce est l’une des plus répandues dans le Silurien supérieur. Il en 
existe aussi plusieurs variétés, ce qui s'explique facilement chez une forme aussi fréquente. 


Gaist et local. Deux colonies ont été trouvées dans la bande e2, à Tachlowitz. L'une d'elles 
a servi à l'exécution des coupes minces. 


Famille des Monticuliporidae. 


Les formes très nombreuses qui composent ce groupe n’occupent, jusqu'à ce jour, aucune place 
définitive dans le systême zoologique. 


Fondée par d’Orbigny, la famille des Monticuliporidae a d’abord été étudiée par Milne-Edwards 
et Haime, et plus tard par Dybowski. La première monographie qui traite de ces formes nous 
vient de Nicholson. Elle est intitulée: Séructure and affinities of genus Monticulipora, 1881. 
L'auteur divise le genre Monticulipora en beaucoup d’autres genres nouveaux, en se basant surtout 
sur la similitude ou la dissemblance des cellules. Dans cette publication se trouve également une 
liste des travaux publiés sur les fossiles en question, jusqu'en 1880, circonstance qui nous dispense, 
en quelque sorte, de les énumérer ici. 


Pendant longtemps, le travail de Nicholson a servi de base aux savants dans leurs études sur 
le groupe qui nous occupe, mais plus tard les recherches de E. O. Ulrich, bien connu par ses 
études sur les Bryozoaires paléozoïques, ont considérablement modifié les opinions adoptées par suite 
de ce travail. Ulrich a publié, de 1879 à 1884, dans le Journal of the Cincinnati Society, une 
série de petits articles sur les Bryozoaires paléozoïques de l'Amérique, et a exposé le résultat de 
ses investigations dans un travail paru, en 1890, dans le Vol. VIII du Geological Survey of Illinoïs. 
Il adopte un autre principe de classification et décrit un très grand nombre de formes nouvelles. 
Son ouvrage fait d'autant plus autorité que Nicholson, dans son manuel de paléontologie, partage 
la plupart des opinions qui y sont contenues. 


Nous ferons observer, dès maintenant, que E. O. Ulrich considère les Monticuliporidés comme 
des Bryozoaires, tandis que beaucoup d’autres savants voient en eux des Coralliaires apparentés aux 
Heliolithidae. Nous discuterons ces deux opinions, après avoir étudié la conformation de ce groupe 
intéressant. Nous nous occuperons d’abord des caractères généraux des Monticuliporidés, en nous 
basant sur les données d’Ulrich, ce que nous pensons pouvoir faire avec d'autant plus de raison 
que ses idées n’ont été, que nous sachions, l’objet d'aucune critique sérieuse dans les écrits 
publiés de nos jours. En même temps, nous comparerons les caractères que nous présentent les 
espèces peu nombreuses de notre terrain. 


Les colonies de ce groupe n’atteignent guère de dimensions considérables. Leur forme varie 
extrêmement. Elles sont lamelleuses ou lobées, et, dans ce dernier cas, les extrémités des lobes sont 
arrondies. Elles forment parfois des tubercules massifs, ou bien des disques légèrement bombés en 
haut, à surface inférieure plate ou un peu concave. Il arrive aussi souvent que les colonies sont 
dendroïdes, et que la surface entière est couverte par les ouvertures des polypiérites. Ces colonies, 
dont l’aspect offre tant de variations, sont toujours fixées par leur base, et il n’est pas rare de les 
trouver directement adhérant à d’autres fossiles. Les colonies massives ou discoïdes sont ordinaire- 
ment recouvertes d’une épithèque ridée. Quelques espèces sont caractérisées par une certaine forme 
extérieure des colonies, qui reparaît constamment. Sur leur surface, on observe des points en 
relief ou de teinte plus foncée, connus sous le nom de monticules et de mäcles. 


39 


306 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Les monticules sont de petites surfaces arrondies, saillant de différente manière, et se compo- 
sant d'ordinaire de polypiérites un peu plus larges que sur le reste de la colonie, ou bien encore 
consistant en cellules à murailles plus épaisses que les autres. 


Par mâcles (maculae), on entend également de petites aires, généralement rondes, formées de 
puits polypiérites, les soi-disant mésopores, dont nous parlerons plus loin. La structure plus dense 
de ces aires leur donne une teinte plus foncée que le reste de la surface; de là vient la dénomina- 
tion qu'elles ont reçues. Elles saillent en même temps un peu au-dessus de la surface, ou bien 
elles sont presque toujours légèrement enfoncées, et parfois stelliformes dans leurs contours. 


Les colonies consistent en longs polypiérites, qui s'élèvent obliquement de la surface d'attache. 
Les polypiérites partent d’un axe imaginaire, médian, chez les colonies dendroïdes, et d’un plan 
médian chez les formes lamelleuses et les lobées. 


En somme, on reconnait trois sortes de polypiérites : 


1% De grandes cellules, dites autopores, que l’on doit considérer comme celles que les ani- 
maux occupaient. Ce sont généralement de longs tubes à section transverse polygonale ou circu- 
laire et possédant leurs propres murailles. Ils partent du centre de la colonie ou bien de Paxe 
imaginaire, médian, et se dirigent obliquement vers l'extérieur. Les murailles s’épaississent ordinaire- 
ment au fur et à mesure de la croissance des tubes. 


Quoique l'on ait signalé, à plusieurs reprises, l'existence de pores dans les murailles, il semble 
pourtant certain qu’elles en étaient dépourvues. 


2. Des cellules plus courtes et plis étroites que les précédentes, mésopores, éparses en 
quantité variable parmi les aufopores. Au lieu de prendre naissance en même temps que les 
autopores dans les parties médianes de la colonie, elles n'apparaissent que dans les parties 
externes, encroûtantes. Les savants donnent à ces parties externes des colonies le nom de région 
adulte (mature region), pour les distinguer des parties internes, qu'ils nomment régions non adultes 
(inmature region). Chez quelques familles, ces mésopores n'apparaissent qu'en petit nombre entre 
les autopores, excepté dans les angles, où leur nombre dépasse de beaucoup celui de ces derniers. 
Dans d’autres familles, ils sont bien plus fréquents, et forment même une sorte de coenenchyme, 
dans lequel les autopores sont disposés par couches. Leur largeur varie également. Leur section 
transverse est aussi polygonale, mais, le sclérenchyme se déposant en abondance à l'intérieur, ils 
s’épaississent parfois à tel point, que la lumière des tubes s’arrondit. Ils se distinguent des auto- 
pores non seulement par leurs dimensions plus exiguës, mais aussi par leurs planchers plus nombreux, 
qui sont généralement horizontaux et complets. Dans quelques familles, ces planchers se trans- 
forment en un tissu vésiculeux. 


3%. Outre ces deux espèces de cellules, mentionnées ci-dessus, qui constituent dans l’axe 
principal les colonies des Monticuliporidae, on en rencontre encore de plus petites, nommées acantho- 
pores, qui sont situées dans les murailles, aussi bien parmi les autopores que parmi les mésopores, et 
se distinguent par leur peu de largeur. Elles se terminent par une épine, à la surface des colonies, 
et leur intérieur est tantôt vide, tantôt entièrement rempli par des couches concentriques de scléren- 
chyme. Waagen et Wentzel considèrent comme de jeunes polypiérites non développés, ces cellules 
placées, la plupart du temps, dans les angles, entre les polypiérites. 


On désigne par fubules médians des canalicules longitudinaux, très fins, qui apparaissent chez 
certaines espèces, dans la muraille située entre 2 polypiérites ou mésopores, et ressemblent souvent 
aux acanthopores, tout en s’en distinguant, en d’autres cas, par une structure différente. Waagen 
et Wentzel pensent qu'ils représentent lépaississement et la scissiparité des murailles, avant la 
naissance d’un jeune individu. 


Tels sont les éléments constitutifs des colonies. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 307 
Quant à la structure des murailles des cellules énumérées ci-dessus, on ne peut l’examiner que 
quand les spécimens sont dans un état très favorable de conservation. 


À l’intérieur des colonies, e’ad. dans la région qui n’est pas encore parvenue à son entiere 
maturité, les murailles sont minces et ne présentent rien de particulier dans leur structure. 
A l'extérieur, dans Ja région adulte, elles sont bien plus épaisses et consistent en lamelles 
parallèles de sclérenchyme, que les sections transverses montrent situées concentriquement autour 


de l'ouverture des cellules, tandis qu’elles se dirigent obliquement vers le haut, dans les sections 
longitudinales. 


Chaque polypiérite possède sa propre muraille indépendante; il est très facile de s’en rendre 
compte au premier coup d'œil, car, sur la coupe transverse, chaque individu est circonscrit par une 
ligne noire ou claire. Quelquefois, l'intervalle situé entre deux polypiérites est fort mince, et la 
division n'est pas marquée; dans €e cas, les murailles semblent simples. Malgré cette apparence, 
les polypiers n’en possèdent pas moins leur propre muraille, ainsi qu’on le montrent plusieurs sur- 
faces brisées. 


Chez quelques formes, les murailles, épaissies par un dépôt abondant de sclérenchyme. ne 
montrent aucune ligne de partage, ce qu'il convient d'attribuer à l'état défavorable de’ conservation, 
ou bien à l’irrégularité des couches internes de sclérenchyme. Mentionnons comme un caractère 
particulier que, dans la famille des Æstuliporidae, les polypiérites sont souvent fermés par des 
opercules, qui portent parfois une ouverture centrale ou latérale. 


Les planchers ou déaphragmes, comme on les appelle, sont de simples lamelles calcaires, 
horizontales, disposées ordinairement à angle droit sur les murailles des polypiérites. Ils sont bien 
plus nombreux dans la région adulte et les mésopores que dans la partie centrale de la colonie et 
dans les autopores. Il est des cas où ils sont ouverts au milieu. 


Les planchers prennent une apparence typique dans quelques genres où, au lieu d’être complets, 
ils partent d’un côté de la paroi, occupent environ !/, ou *, de lintérieur du polypiérite et retour- 
nent à la paroi d'où ils étaient partis, en formant de cette manière un tissu vésiculeux. On les 
désigne par le nom de cystiphragmes. Ils sont généralement reliés à des planchers simples et 
horizontaux, de sorte que l’espace vide compris entre ces vésicules et la paroi opposée est rempli 
par des planchers horizontaux. 


Dybowski et, plus tard, Waagen et Wentzel ont étudié le mode de reproduction chez les 
Monticuliporidae, ainsi que la naissance de nouveaux bourgeons. En ajoutant nos propres observa- 
tions à celles de ces savants, nous dirons que la naissance des jeunes individus s'effectue comme 
il suit: 

1. Par gemmation intermurale. Ce mode de reproduction consiste en ce que le jeune individu 
prend naissance entre les parois de deux polypiérites adultes; mais, auparavant, les parois s’épais- 
sissent; il se produit, surtout aux angles, un vide qu'occupe le nouveau bourgeon. 

2. Par fissiparité. Dans le polypiérite polygonal s'élève une cloison, qui sépare un angle 
du polygone. Cet angle se transforme ensuite en un nouvel individu. 

3. Par fissiparité composée. Nous avons observé ce genre de reproduction dans l'espèce 
Monotrypa strangulata. Il est analogue à la fissiparité simple et s'effectue de la manière suivante. 
Les angles adjacents de 3 à 4 polypiérites voisins sont divisés par des cloisons. 11 en résulte un 
espace triangulaire ou quadrangulaire, composé de parties d'autant de polypiérites. Les parois des 
polypiérites adultes se voient encore longtemps dans ce nouvel individu; plus tard, elles dispa- 
raissent entierement, et on n'aperçoit plus que le jeune bourgeon. 

On cite encore, dans la famille des Æstuliporidae, la gemmation coenenchymateuse, qui con- 
siste, paraît-il, en ce qu’une partie des mésopores se transforme peu à peu en un polypiérite. Ce 
mode de reproduction ne semble être autre chose qu'un mode de gemmation intermurale. 

3,9% 


308 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Au commencement de cette étude, nous avons fait observer que la place assignée aux Monti- 
culiporidae n'était pas encore définitive, mais que beaucoup de savants les associaient aux Zoanthaires, 
tandis que d’autres les rangeaient parmi les Bryozoaires. 

Cette dernière opinion, représentée principalement "par E. O. Ulrich, s'appuie sur les motifs qui 
suivent : 

1. Les colonies du genre Heteropora, qui pourrait bien appartenir aux Bryozoaires, se composent 
de larges cellules, entremélées de plus étroites, de sorte que cette structure ne diffère guère de 
celle des Monticuliporidae. 


2. Les planchers ne forment pas un caractère exclusif, propre aux Zoanthaires, car on sait 
que les Bryozoaires n’en sont pas dépourvus, p. ex. Heteropora, Domopora, Fascicularia, Alveola- 
ria etc. 

3. La structure radiaire, qui apparaît parfois dans les Monticuliporidae, sous forme de rangées 
d’épines, est aussi connue dans un certain nombre de Bryozoaires, tels que: Heteropora, Disco- 
porella, etc. | 


4. Quelques formes de Bryozoaires, p. ex. Rhombopora. Ceriopora et quelques Fenestellidae, 
possèdent une structure très semblable aux acanthopores des Monticuliporidés. Le genre Retepora, 
de date récente, présente des particularités semblables, qui ont des rapports avec les Avicularia. 


5. D’après John Young, des parties de la colonie de Féstulipora incrustans Phill. s’épaississent 
et reçoivent une structure tubulaire très fine, qui ressemble beaucoup à celle des Fenestellidae. 


6. Selon Lindstrôm, quelques Monticuliporidae passent dans le jeune âge par des stades de 
développement, dans lesquels la colonie offre le type des Bryozoaires. Ainsi, chez Callopora hete- 
rosteon, la partie basale, c’àd. primitive, est caractéristique pour les Bryozoaires; au contraire, le 
reste de la colonie présente le type habituel des Monticuliporidue. 


De leur côté, les savants qui prétendent que les Monticuliporidés appartiennent aux Antho- 
zoaires, opposent les motifs suivants: 

1. Les colonies des Monticuliporidés se composent de deux sortes de cellules, e’àd. qu’elles ont 
un développement dimorphe. Sous ce rapport, elles sont très rapprochées des genres Heliopora et 
Heliolithes, qui appartiennent, sans contredit, aux Anthozoaires. Les colonies de quelques espèces de 
Fistulipora ressemblent extrêmement à celles des genres AHeliolithes et Propora, où apparaissent égale- 
ment de grands polypiérites (autopores) et des cellules coenenchymateuses (mésopores), ainsi que 
des cloisons spiniformes. 

2, Les Monticuliporidés se multiplient par fissiparité ou par gemmation, c’àd. par reproduction 
intermurale, comme chez les Favositidae. Les Bryozoaires forment un groupe à reproduction gem- 
mipare. 

3. La gemmation coenenchymateuse, qui apparaît aussi chez les Fistuliporidae, a été consi- 
dérée jusqu’à ce jour comme un caractère distinctif du genre Heliopora et de la famille des Helio- 
lithidae. 

4. Les parois des polypiérites, chez les Monticuliporidae, sont imperforées, tandis que celles 
des Bryozoaires portent des ouvertures de forme particulière, au moyen desquelles les cellules 
communiquent entre elles. 

5. Le développement remarquable des planchers, dans les Monticuliporidés. présente un ca- 
ractère qui se reproduit chez les Tabulata. 

6. Quelques formes de Monticuliporidae possèdent, sur leurs parois, des plis radiaires, com- 
parables aux cloisons des Heliolithidae. D’autres formes sont même pourvues d’épines cloisonnaires, 
disposées par rangées et offrant une grande analogie avec les mêmes éléments des genres Æavosites, 
Heliolithes, etc. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 309 


7. Dans les colonies de la presque totalité des genres des Monticuliporidés, on distingue deux 
parties, désignées par les noms de région adulte, région non adulte. Il n’en existe aucune trace 
chez les Bryozoaires, mais on en rencontre dans ÆHeliolithes, et nous avons démontré que, dans ce 
genre, la structure de la partie supérieure du polypiérite, c'ad. le calice, diffère de celle de la partie 
inférieure. 

L’exposé succinct que nous venons de reproduire, d’après Nicholson, nous fait voir que, si la 
nature des Monticuliporidae n’est pas encore expliquée de manière à faire disparaître tous les doutes, 
il n’y a rien qui empêche, vu les connaissances acquises, de les ranger parmi les Anthozoaires, plutôt 
que parmi les Bryozoaires. 

Nous sommes d’avis que ce n’est pas ici le lieu de soulever des questions de principe, d'autant 
plus que les matériaux peu abondants de notre bassin et l’état défavorable de conservation des 
spécimens ne nous permettent guere de porter un jugement de quelque valeur pratique. 


Dans les lignes qui suivent, nous exposerons succinctement la classification des Monticulipo- 
ridae, telle que Ulrich la établie, et nous ferons suivre ensuite la description de nos espèces. 


Les formes comprises auparavant sous le nom de Monticuliporidés sont réunies par Ulrich 
dans un sous-ordre, qu'il nomme 7reptostomata. Ce savant distingue en tout IX familles. 


LÉ famille: Monticuliporidae. 


Colonies massives, discoïdes ou lamelleuses, bifoliées ou branchues. Autopores à murailles 
minces, qui s’épaississent légèrement vers l'extérieur; ouvertures polygonales, arrondies ou subpéta- 
loïdes. Mésopores tantôt nuls, tantôt nombreux, et, dans ce dernier cas, anguleux, divisés par des 
planchers horizontaux, serrés; il arrive aussi qu'ils sont cachés par un dépôt secondaire. Acantho- 
pores nombreux. Cystiphragmes quelquefois développés dans la région adulte. Nous ferons observer 
que Ulrich est d’avis que les parois des polypiérites de cette famille sont finement perforées. 


A cette famille appartiennent les genres suivants : 


*Monticulipora, d'Orbigny. *Peronopora, Nicholson. 
*Atactoporella, Ulrich. *Homotrypa, Ulrich. 
*Homotrypella, Ulrich. *Prasopora, Nichols. et Etheridge. 


Les genres précédés d’un astérique apparaissent dans le Silurien. 


Ilv famille: Heterotrypidae. 


Colonies frondescentes, rameuses ou parasitiques. Polypiérites polygonaux, à murailles relati- 
vement minces, plus ou moins contiguës; rarement subovalaires avec murailles épaisses. La ligne 
qui sépare deux polypiérites voisins est plus ou moins distincte. Nombre des mésopores, très variable. 
Acanthopores développés, atteignant parfois de grandes dimensions. Planchers nombreux, ordinairement 
horizontaux. Cystiphragmes nuls. 

On compte dans cette famille les genres: 

*Heterotrypa, Nicholson. *Petigopora, Ulrich. 
*Dekaya, M-Edw. et Haime. * Dekayella, Uhich. 


ITLière famille: Calloporidae. 


Colonie rameuse, subfrondescente ou discoïde. Polypiérites ordinairement subcirculaires, rarement 
polygonaux, plus ou moins isolés les uns des autres par des mésopores anguleux. Murailles minces, 
parfois épaissies et en forme d’anneaux dans les coupes longitudinales. Les ouvertures sont fermées 


310 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


par des opercules ouverts au centre et devenant, au fur et à mesure de la croissance de l'individu, 


les planchers des loges qui suivent. Acanthopores, nuls dans les formes typiques; ou bien très 
petits, s'ils sont développés. 


Ici doivent être rangés: 


*Callopora, Hall. *Aspidopora, Ulrich. 
*Calloporella, Ulrich. 


IVine famille : Trematoporidue. 


Colonie rameuse, subfrondescente ou parasitique. Polypiérites à muraille mince, prismatiques 
dans la région non adulte, subcylindriques dans la région adulte. Ouvertures rondes, ovales ou 
pétaloïdes, à bord souvent épaissi. Mésopores polygonaux, nombreux, isolant ordinairement les 
polypiérites, et fermés à la surface. Les opercules montrent un grand nombre de perforations et 
présentent l’apparence de petites épines ou de granules. Acanthores souvent nuls. Planchers dans 
les polypiérites et les mésopores. 

Cette famille comprend les genres: 


*Trematopora, Hall. *Constellaria, Dana. 
*Nicholsonella, Ulrich. *Stellipora, Hall. 
*Idiotrypa, Ulrich. 


Vis famille: Batostomellidae. 


Colonie polymorphe, souvent composée de couches superposées; jamais bifoliée. Polypiérites 
à murailles épaisses dans la région adulte; ils paraissent soudés ensemble. Planchers horizontaux ; 
ceux qui se trouvent dans le voisinage de la périphérie sont perforés au milieu; ils remplissent 
d’une manière originale la fonction d’opercules sur les ouvertures des calices. Mésopores présents, 
souvent intermittents, ordinairement dépourvus de planchers et de murailles distinctes. S'ils sont 
nombreux, ils sont exigus. Acanthopores bien développés. 


Ici appartiennent les genres: 


“DBatostomella, Ulrich. “Bythopora, Miller et Deyer. 
Stenopora, Lonsdale. *Callotrypa, Hall. 
Arisotrypa, Ulrich. “Leioclema, Ulrich. 


VIe famille: Amplexoporidae. 


Colonie rameuse, encroûtante, discoïde ou massive, rarement bifoliée. Polypiérites relativement 
simples, prismatiques; ligne de séparation bien marquée sur les murailles. Mésopores ordinairement 
nuls; parfois petites cellules avortées, situées entre les polypiérites et formant les monticules. 
Acanthores nombreux, quelquefois nuls. 


Parmi les genres de ce groupe, on cite: 


*Amplexopora, Ulrich. *Atactopora, Ulrich. 
*Monotrypella, Ulrich. *Leptotrypa, Ulrich. 
*Petalotrypa, Ulrich. #9 Discotrypa, Ulrich. 


Nous ajouterons ici le genre nouveau, *Holopora, Poëta, qui offre beaucoup d’analogie avec 
Atactopora. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. | 9 


VIlère famille: MBiplotrypidae. 


Colonie hémisphérique, massive ou rameuse. Les polypiérites forment des tubes relativement 
larges, dont les murailles sont plus ou moins flexueuses et ordinairement très minces. Mésopores 
et acanthopores, développés ou nuls. Planchers très minces, très inégalement distants. Pas de 
cystiphragmes. 


A cette famille appartiennent les genres: 


*Diplotrypa, Nicholson. *Monotrypa, Nicholson. 
*Batostoma, Ulrich. 


VIllère famille: Ceramoporidae. 


Colonies ordinairement encroûtantes, parfois discoïdes, lamelleuses, massives ou formant des 
branches creuses, plus ou moins régulières; rarement bifoliées. Polypiérites à lunarium; orifices 
obliques, subtriangulaires, ovalaires ou rarement polygonaux. Lunarium apparaissant sur la surface 
comme un couvercle saillant et circulaire. Dans les formes à ouvertures directes, le Zunarium 
apparaît comme une partie lécèrement saillante du bord: ses extrémités saillent plus ou moins 
dans l’orifice. Mésopores présents, parfois nombreux, toujours irréguliers et dépourvus de planchers. 


Dans les polypiérites, il y a ordinairement quelques planchers de développés. 


*Ceramopora, Hall. *Diamesopora, Hall. 
*Ceramoporella, Ulrich. *Chiloporella, Ulrich. 
*Crepipora, Ulrich. *Anolotichia, Ulrich. 


*Spatiopora, Ulrich. 


IXiène famille: Féstaliporiduae. 


Colonies massives, lamelleuses, rameuses ou bifoliées. Polypiérites à lunarium plus ou moins 
développé, ce qui modifie la forme de l’orifice. Planchers horizontaux. Intervalles entre les poly- 
piéri‘es, remplis par un tissu vésiculeux. Cystiphragmes et acanthopores, nuls. Orifices fermés par 
des opercules à perforation excentrique. 


A ce groupe appartiennent: 


*Fistulipora, M° Coy. Meekopora, Ulrich. 
*Eridopora, Ulrich. Strotopora, Ulrich. 
*Chilotrypa, Ulrich. Lichenotrypa, Ulrich. 
Buskopora. Ulrich. Selenopora, Hall. 

? Botryllopora, Nicholson. Pinacotrypa, Ulrich. 


D'après la liste des genres, que nous venons d'exposer, on peut juger de la richesse des 
représentants des Monticuliporidae. 


Quelques formes du Silurien de la Bohême sont très caractéristiques par leur fréquence et 
leur aspect typique. La détermination de nos espèces présente souvent de grandes difficultés, occa- 
sionnées par l’état défavorable des spécimens. Ceux qui ont été transformés en calcaire se prêtent 
parfaitement à la préparation des coupes minces, sans lesquelles il n’y a pas de détermination pos- 
sible. Au contraire, dans les schistes des bandes 43, d4 et d5, ainsi que dans les quartzites de la 
bande d2, apparaissent un grand nombre de formes très mal conservées. Les colonies à l'état de 
fragments montrent bien les contours des polypiérites, mais elles sont transformées en une masse 
friable, argileuse, couleur de rouille. Ces matériaux ne se prêtent nullement aux coupes minces, 
à cause de leur opacité et, de plus, ils se dissolvent dans l’eau. Les petits grains de sible ren- 


312 * ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


fermés dans ces exemplaires, ainsi que la composition argileuse de ces derniers, s'opposent à toute 
préparation délicate, et, par le fait même, rendent impossible toute détermination. Malgré ces 
circonstances défavorables, nous avons pourtant cité ces espèces en accompagnant leur nom d’un 
point d'interrogation, car nous espérons que la découverte de meilleurs matériaux permettra peut- 
être plus tard de compléter nos observations. 


Dans une publication intitulée Miscellanea silurica Bohemiae, qui à paru, en 1900, dans les 
Annales de la Ceskd Akademie pro vèdy, slovesnost a umëni. M. le Doct. J. Perner présente la des- 
cription d’une espèce provenant des matériaux de Barrande, et à laquelle celui-ci avait donné le nom 
de Polyteichus Noväki. Le Doct. J. Perner ne cite aucun ouvrage et, sans figurer cette forme, il 
se contente d’en décrire très sommairement la structure interne. De plus, l’auteur omet de men- 
tionner, dans son travail, que nous avions déjà déterminé le fossile en question, et déclaré, pour le 
moment, cette détermination provisoire. 


Genre Monticulipora. d'Orbigny. 
PI. 96, 101, 115, 118. 


Ce genre, le principal représentant de tout le sous-ordre, a été établi, en 1850, par d’Orbigny, 
qui à décrit ses caractères comme suit: ,Cellules serrées, poriformes à la surface, d’un ensemble 
rameux où encroûtant, couvert de petites saillies coniques.“ 


Il résulta du peu de clarté de cette diagnose qu’on rangea dans le genre Monticulipora beau- 
coup de formes, dont les caractères étaient parfois bien différents. Le besoin se fit bientôt sentir 
d'apporter quelque clarté dans ce genre si collectif, et c’est ainsi que furent créés plusieurs 
systèmes. où l’on s’efforça d’assigner une place définitive à chacune des formes apparentées. C’est 
à quoi tendent les essais de classification de Dybowski, de Waagen et Wentzel, et de Nicholson. 


Ulrich fut le premier qui renferma ce genre dans des limites plus étroites, que nous adoptons 
sans réserve. 

Les colonies forment des tubercules irréguliers, massifs; elles sont lobées ou lamelleuses, 
parfois enveloppantes ou libres. La surface peut étre unie et lisse, ou bien porter des monticules 
(saillies). La structure interne ne présente rien de complexe. Les polypiérites polygonaux se 
dirigent radiairement du centre de la colonie vers l'extérieur; leurs murailles sont minces dans les 
parties internes de la colonie, et légèrement épaissies dans les parties externes. 


Les mésopores ne sont représentés qu’en petit nombre, sur quelques espèces; la plupart du 
temps, ils font complètement défaut. 


On rencontre bien, çà et là, parmi les grands polypiérites, des cellules plus petites; mais elles 
ne se distinguent des autopores par aucune particularité caractéristique, et, par conséquent, elles ne 
doivent être considérées que comme de jeunes polypiérites. 

Les planchers sont simples, horizontaux et inégalement distants. Cystiphragmes nuls. On cons- 
tate dans quelques cas la présence d’acanthopores. 


Ce genre, dont le type est représenté par la forme spécifique, Montic. mammullata, décrite par 
d’Orbigny, apparaît dans les terrains silurien et dévonien. 


Parmi les spécimens de la Bohême, il en est qui sont très bien conservés et qui présentent 
fort distinctement les caracteres de ce genre, auquel nous les associons. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 313 


Monticulip. affinis. Poëta. 
PIN: 


Colonies rarement complètes, se présentant sous forme de branches peu ramifiées, ou bien 
encore subhémisphériques ou subtuberculeuses, atteienant, quand elles sont tuberculeuses, parfois 
des dimensions considérables, car leur rayon mesure de 4 à 5 em environ. 

La structure est fort simple. Les grands polypiérites, d’une largeur d'à peu près O‘47, 
s'élèvent en rayonnant du centre de la colonie. La surface de cette derniere est ordinairement 
cachée par la roche. Dans les coupes transverses, les polypiérites sont polygonaux; leurs murailles 
sont très minces, et s’épaississent un peu vers l'extérieur. 

Les mésopores ne sont pas développés. On voit bien çà et là des cellules plus petites, mais 
elles n’offrent aucun contraste avec les grands polypiérites. 

Les planchers sont rares. (C’est une exception qu'ils existent dans la région non müre. Il 
n’y en à guère que quelques-unes dans la région mûre. 

Rapp. et différ. Cette espèce se distingue des formes apparentées, Mont. certa et crassa, par 
les dimensions plus petites de ses polypiérites, et par la minceur des murailles. Cette dernière 
particularité rapproche cette forme du genre Monotrypa. 


Gis' et local. Schistes de l'étage d4, Vrai? et Zahoïan. 


Monticulip. certa. Pocta. 
PAG AMIE: 

Grandes colonies hémisphériques de 4 em de largeur et de 2 cm de hauteur environ. Du 
centre rayonnent des polypiérites généralement pentagonaux ou hexagonaux, parfois quadrangulaires, 
et dont la largeur atteint à peu près 057. 

A l’aide de la loupe, on voit que les polypiérites, régulièrement parallèles entre eux, et très 
lisses sur leur partie externe, forment assez souvent de légères ondulations, causées par la crois- 
sance irrégulière de la colonie. 

Les murailles -des polypiérites sont minces à l'intérieur de la colonie, et médiocrement 
épaisses dans la région adulte. La ligne noire qui indique les limites des individus est marquée 
distinctement. x 

Les mésopores proprement dits ne sont pas développés. Les polypiérites un peu plus exigus, 
que lon observe çà et là, sont complètement identiques aux grands sous le rapport de la densité 
et de la forme des planchers. Ceux-ci sont développés. Dans les parties internes de la colonie, 
ils sont peu nombreux et assez distants les uns des autres; mais dans la région adulte, ils se 
distinguent par leur densité bien plus considérable. 

Rapp. et différ. Cette espèce se rapproche de Mont. crassa, avec laquelle elle contraste par 
la grosseur de ses polypiérites et la distribution des planchers, ainsi qu'on le verra dans la descrip- 
tion ci-après. 


Gist et local. Schistes de la bande d4, Zahorfan, Vraë et Lodenitz. 


Monticulip. erassa. Pocta. 
PI 9G: 


Les colonies de cette espèce forment des tubercules irréguliers, à peu près hémisphériques, 
surmontés d’un petit renflement également hémisphérique, visible sur presque toutes les colonies, et 
dont la structure n'offre rien de particulier. 

40 


314 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


La surface, mal conservée, porte encore des fragments de schiste, mais elle semble avoir été 
lisse et sans monticules. Il est possible que les colonies aient été fixées à des corps étrangers, 
mais nous n'avons jamais trouvé de trace de ces derniers. 

Les spécimens consistent en polypiérites de 0:3”” de largeur, disposés radiairement et à section 
transverse polygonale. Les murailles, très minces dans l’intérieur de la colonie, ne s’épaississent 
ouère à l'extérieur, où elles portent toutefois une ligne médiane, noire, indiquant les limites de 
chaque individu. 

Les mésopores ne sont pas développés. et les petits polypiérites, qui sont entremêlés çà et là 
parmi les orands, ne présentent, en dehors de leurs dimensions moindres, aucune particularité 
distinctive. 

Les planchers sont nombreux. Ils se répartissent sur la longueur totale des polypiérites, mais 
ils sont bien plus serrés dans les parties externes de la colonie. Dans les petites cellules, la distri- 
bution des planchers étant identique à celles des grandes, on ne saurait regarder ces éléments comme 
des mésopores. 


Les murailles des polypiérites sont tres lisses à l'extérieur. Ce caractère s’observe fort distinc- 
tement à l’aide de la loupe. 


Rapp. et différ. Les colonies de cette espece se rapprochent assez de l'espèce Monticul. certa, 
dont elles se distinguent par les dimensions plus exiguës de la colonie et la densité plus grande 
des planchers. De plus, le petit ronflement hémisphérique, que nous avons signalé plus haut, contribue 
à distinguer cette espèce, quoiqu'on ne puisse le considérer comme un caractère important. 


Gist et local. Les spécimens proviennent des schistes de la bande d 4, Sfraschnitz et Stérbohol. 


Genre Trematoporua. Hall. 
PI. 96, 101. 


Ce genre, fondé par Hall, a été l’objet de nouvelles recherches de la part d’Ulrich, qui a mo- 
difié la diagnose de la manière suivante: 

La forme extérieure des colonies est toujours dendroïde et ramifiée. Les branches ne sont 
pas creuses, mais pleines, et leur surface est simplement lisse, ou bien porte des monticules. 


Les ouvertures des polypiérites sont ovales ou subcirculaires, avec un péristome plus où moins 
saillant. Les intervalles entre les polypiérites sont comprimés et laissent parfois entrevoir les orifices 
formés d'un grand nombre de mésopores. Les polypiérites possèdent des murailles minces et peu 
de planchers. 

Les mésopores sont subanguleux; leurs murailles sont plus épaisses que celles des polypiérites, 
et les planchers sont également plus nombreux. Acanthopores développés, mais ordinairement de 
dimensions exiguës ou moyennes. 

Nous avons associé à ce genre plusieurs formes spécifiques, dont l’une, 7remat. horrida, montre 
des caractères typiques parfaitement développés. Quant aux autres, leur mauvais état de conservation 
ne nous à permis de les ranger ici que provisoirement. 


Tremat. horrida. Poëta. 
Pl. 96, 101. 


Cette espèce forme des colonies dendroïdes, ramifiées, de structure délicate et de dimensions 
variables. La colonie la plus longue mesure 6 em, mais comme elle est brisée à ses deux extrémités, 


SUR LES ANTHOZOAIRES 315 


il est possible que cette longueur ait été dépassée. La section transverse des troncs est circulaire, 
et leur diamètre atteint 2 à 2:5"*. Ces troncs se bifurquent dichotomiquement, et portent, sur leur 
surface, de simples ouvertures ovalaires. On n’observe sur la surface des colonies aucun autre 
caractère, ni surface d'attache, ni acanthopores. 


De l'axe imaginaire médian partent de longues cellules tubuleuses, larges de 1°5””* environ, 
dont les murailles, minces dans l'intérieur de la colonie, s’épaississent peu à peu en se dirigeant vers 
l'extérieur. La structure de ces murailles, qui est visible sur les coupes longitudinales, consiste en 
lamelles disposées obliquement. L'indépendance des murailles est bien marquée par une ligne foncée. 
Les planchers, tres rares dans les autopores, sont horizontaux ou un peu penchés. 


Les mésopores, peu nombreux, ne sont guère développés que dans la région adulte. Ils sont 
bien plus étroits que les autopores; leurs planchers, nombreux, horizontaux, sont parfois un peu 
recourbés, de sorte qu'ils offrent l'apparence de cystiphragmes incomplets. 


Au centre de la section transverse du tronc, on distingue des cellules polygonales, à parois 
minces et souvent capillaires. 


Dans la partie périphérique, les parois des cellules deviennent bien plus épaisses, et des lignes 
noires marquent, dans les espaces intermédiaires, les limites des individus. La structure des mu- 
railles est concentrique, quelque peu irrégulière. 


Rapp. et différ. Quoique cette espèce réponde si parfaitement à l’habitus du genre, qu'il offre 
des connexions très nombreuses avec beaucoup de formes des contrées étrangères, elle se distingue 
pourtant de toutes les espèces connues jusqu’à ce jour, par l’absence d’acanthopores et par la 
rareté des planchers dans les autopores. 


Gist et local. De nombreuses colonies ont été trouvées sur an fragment de schiste de la 
bande d 4, à Zahorëan. 


? Trematop. bifida. Poéta. 
PIM9G? 


Nous ne possédons de cette espèce qu'un spécimen unique, transformé en pyrite de fer, et 
représentant une colonie bifide, dont la largeur atteint à peu près 6””* à la base, et la hauteur, en- 
viron 14**; les branches ont une largeur de 3 à 47. 


L'intérieur de la colonie est complètement détruit par la pyrite. Sur la surface apparaissent 
des orifices circulaires, entremélés de petits tubercules. 


La forme extérieure rappelle le genre Trematopora. 


Gas! et local. Schistes de la bande d 4. Localité dite « zlämaného kFiëe (A la croix brisée), 
entre Michle et Kré, pres Prague. 


? Trematop. lamellata. Poéta. 


12967 


Les colonies de cette espèce assez fréquente sont dendroïdes et lobées. La section transverse 
des branches, dans l’état où on les trouve, est ovalaire, aplatie, et les branches elles-mêmes sont 
comprimées. Il arrive souvent que les branches lobées sont superposées et semblent se réunir pour 
former des mailles. De l’axe imaginaire médian rayonnent les polypiérites en se dirigeant oblique- 
ment vers l'extérieur. Leurs murailles sont minces au centre de la colonie, mais, vers l'extérieur, 
elles s’épaississent, et l’orifice devient rond ou, plus souvent, ovalaire. 

40* 


316 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


L'état défavorable de conservation n’a pas permis de constater la présence des mésopores. 


Rapp. et différ. Les trones délicats, qui apparaissent assez fréquemment dans nos schistes, ne 
peuvent être déterminés d’une manière précise. On ne saurait même assurer s'ils appartiennent 
véritablement au genre Trematopora, où s'ils ne devraient pas plutôt prendre place dans la famille 
des Cystodictyoniduc. 


(is! et local. Schistes de la bande d 3, à Zrubin, et de la bande d 4, à Zahoïan. 


? Trematop. subtilis. Pocta. 
DIR96 


Cette espèce n’est représentée que par des empreintes, renfermant çà et là des remplissages 
de polypiérites, et qui, tout en permettant de restaurer la forme extérieure, ne conservent plus rien 
de la structure interne. 


Les colonies sont dendroïdes, minces, larges de 1:8 à 2””. Les branches, un peu plus étroites, 
se bifurquent dichotomiquement et sont de longueur variable. Les plus grandes de nos colonies 
atteignent environ 45°” de longueur. 


\ 


Les polypiérites, dont la largeur varie entre 0:15?” à 0:2””*, rayonnaient autour de l’axe médian. 
Les murailles des polypiérites, minces à l’intérieur de la colonie, ont, pendant la croissance, tellement 
gagné en épaisseur, que les orifices sont devenus ronds ou ovalaires. 

Sur quelques points, on aperçoit de toutes petites cellules très fines, qui appartiennent probable- 
ment aux meésopores. 


Rapp. et différ. Les empreintes assez fréquentes de cette espèce semblent représenter tres 
bien les caractères du genre Zrematopora; malheureusement létat défavorable de conservation ne 
permet pas de déterminer les spécimens avec précision. 


Gist et local. Schistes de la bande d4, Zahoran. 


Genre Monotrypella. Ulrich. 
PI MOC AIO 


Ce genre appartient à la famille des Amplexoporidae, et à été introduit dans la science, en 
1883, par Ulrich. Il offre des connexions très rapprochées avec le genre Amplexopora, mais diffère 
du genre Monotrypa, qui fait partie de la famille des Déplotrypidae. On ne peut nier que ces 
dénominations presque semblables pour désigner deux formes si contrastantes ne donnent lieu à des 
méprises, et il serait peut-être pratique dans ce cas, (p. ex. Batostoma et Batostomella, ete.), de 
changer un de ces noms. 

La forme générale des spécimens est dendroïde, et divisée en branches épaisses, irrégulières, 
qui sont creuses dans notre espèce. 

Les polypiérites partent de l’intérieur de Ia colonie et rayonnent vers l'extérieur. Ils sont 
polygonaux, et leurs murailles, minces, s’épaississent plus ou moins dans la partie externe. 

Sur les murailles courent des lignes noires indiquant les limites des polypiérites. Acanthopores 
nuls. Les mésopores ne sont pas développés dans la forme typique. 

Entre les grands polypiérites, on en voit quelquefois de plus petits, plus jeunes. qui ne se 
distinguent des autres que par leurs dimensions plus exiguës. 


SUR LES ANTHOZOATRES. 317 


Les planchers sont rares dans l’intérieur de la colonie, et plus fréquents dans les parties 
externes. 

Le genre Monotrypella apparaît dans le Silurien et le Dévonien de l'Amérique du Nord. En 
Bohème, il est représenté par une belle espèce. 


s Monotrypella glomerata. Poëta. 
PI. 96—101. 


Cette espèce forme des troncs relativement grands, qui atteignent une hauteur de 4 à 6 em et 
se ramifient diversement. Les troncs et les branches sont creux, parce que les colonies consistent 
seulement en une couche de cellules. 

La surface est couverte des ouvertures prismatiques de 4 à 7 pans des polypiérites; cà et là, 
on voit des cellules plus petites. On n’observe ni macles, ni monticules. 

Les polypiérites, polygonaux, sont disposés radiairement. Leur largeur varie entre 0:3”” 
à 0°35**; les murailles sont minces à l’intérieur de la colonie, et épaissies dans la région adulte. 
Sur la section transverse, le milieu de la colonie semble consister en un tissu irrégulier; cette 
apparence doit être attribuée à ce que les polypiérites se recourbent vers l’extérieur et sont tra- 
versés obliquement par la coupe horizontale. Les lignes noires que l’on remarque sur les murailles 
indiquent les contours des individus. 

Mésopores nuls dans la forme typique. Les petites cellules parsemées, çà et là, représentent 
de jeunes polypiérites. 

Planchers tres rares à l’intérieur de la colonie, fréquents et simples dans la région adulte. 

Rayp. et différ. Cette espèce, de structure peu compliquée, ressemble à quelques autres 
formes connues. Selon nous, elle se rapproche le plus de l'espèce Monotrypa pulchella, M.-Edwards 
et Haime, décrite et figurée par Nicholson (Genus Monticulipora, p. 188). Elle s’en éloigne par 
Puniformité plus grande de ses orifices, presque égaux entre eux, et par une distribution différente 
des planchers. 

Gris! et local. Le grand fragment de schiste, dans lequel sont renfermées de nombreuses colonies 
de cette espèce, provient de la localité très intéressante au point de vue géologique, nommée 
su 2lämanétho kiiie“, entre Michle et Krè, près Prague. Bande 44. 


Genre Holepora. Poûcta. 


PI. 11S, fis. 22 dans le texte. 


Nous introduisons dans la science un genre nouveau, qui, tout en possédant une certaine 
parenté avec le genre Afactopora, Ulrich, contraste avec ce dernier par plusieurs caractères importants. 

La forme générale est lamelleuse et mince, et atteint des dimensions considérables, car sa 
largeur est de 5 à 6 cm. 

Le corps (colonie) consiste en polypiérites simples, médiocrement recourbés vers le haut, dont 
les murailles vont en s’épaississant de la base au sommet. Ces polypiérites déhouchent sur la 
surface par des ouvertures ovalaires, et on distingue exactement leurs contours respectifs, marqués 
sur la section transverse par un trait foncé. Entre les polypiérites se trouvent, par places, de nom- 
breux mésopores, qui sont atrophiés. Ce sont de petites fossettes peu profondes, qui pénètrent peu 
avant dans les murailles, entre les polypiérites autopores, et qui sont dépourvues de planchers. 


, 


218 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


En dehors de ces mésopores atrophiés, on distingue encore un très grand nombre d’acantho- 
pores, qui apparaissent comme des points de couleur foncée. 


La surface entière de la lamelle est couverte de monticules, dont la structure n'offre rien de 
particulier, mais qui ne contiennent que des autopores à murailles un peu plus épaisses que le 
reste du tissu. 


D’après cette courte diagnose générique et les détails que nous présentons dans la description 
de notre espèce, ol. foliaceu, on voit que notre genre nouveau, quoique très rapproché de Afacto- 
pora, en diffère considérablement. Ulrich fonda le genre Afactopora en 1879; ïl le décrivit avec 
plus de détails en 1883, et en détacha plusieurs formes qu'il rangea sous le nom de Atactoporella. 
(Journ. Cincinn. Soc). Son grand ouvrage sur les Bryozoaires de l'Illinois renferme la courte 
diagnose générique suivante: 


,Colonie mince, entroûtante, consistant souvent en plus d’une couche. Autopores à murailles 
médiocrement épaisses; ouvertures dentelées ou en forme de fleur, particularité résultant de 
la position des nombreux acanthopores, car ceux-ci pénètrent toujours au-dessus de la cavité 
viscérale. “ 


,sMacles ou monticules assez grands et solides, consistant en nombreuses cellules avortées, 
entièrement remplies par des dépôts calcaires, et situées presque à égale distance sur la surface. 
Planchers minces, rares, ou parfois nuls.“ 


En comparant cette diagnose avee celle que nous avons exposée plus haut, les contrastes se 
présentent d'eux-mêmes. 


Dans notre genre. le nombre des acanthopores n'est pas assez élevé, pour que ces éléments 
puissent altérer les contours des orifices, et les mésopores, quoiqu'ils soient atrophiés, sont toujours 
représentées par des fossettes peu profondes. 


Tels sont les motifs qui nous ont amené à établir ce genre. 


Quant à l'apparition de ces formes, Ulrich cite pour Afactopora les groupes de Trenton et de 
Cincinnati. Notre espèce unique provient des schistes de la bande d4. 


Holopora foliacea. Poita. 
PI. 118, fig. 22 dans le texte. 


Colonies lamelleuses, tres étendues. minces, 
leur épaisseur atteignant à peine 2”, Tantôt elles 
sont tordues en différents sens, tantôt elles for- 
ment des tubes où paraissent s’incruster sur des 
corps étrangers. Ordinairement il n'existe qu’une 
couche de cellules; mais parfois plusieurs couches 
se superposent. 


Sur la surface, il y a de très nombreux mon- 


ticules arrondis et uniformément distribués. , ; re : 
Fig. 22. Coupe schématique d’une colonie de Holopora 
1 


Les intervalles qui séparent ces monticules foliacea. Poûta. — « polypiérites. »m mésopores. 
portent des points tres fins, représentant les nom- 
breux acanthopores. 


Les polypiérites ont une section transverse ovale. Leurs murailles, assez épaisses, sont entou- 
rées dune ligne noire où même d’une fente, quelquefois très large, de sorte que les contours des 
individus sont circonscrits d'une manière très distincte. Entre les autopores sont épars, sans ordre, 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 319 


les mésopores, qui ne sont représentés que par des fossettes sans profondeur, de dimensions et de 
contours très variables. Leur section transverse est ovalaire où polygonale. Aux angles des poly- 
piérites, on trouve les acanthopores placés entre deux mésopores, et marqués sur la coupe transverse 
pi des points tres fins. 

La coupe longitudinale est très instructive au point de vue de la forme des mésopores. 


Les polypiérites prennent naissance dans une couche horizontale servant de base, et s'élèvent 
ensuite perpendiculairement. Leurs murailles s’épaississent en se dirigeant vers le haut, et, au 
sommet, les mésopores sont indiqués par une bifurcation particulière. 


Rapp. et. différ. Les connexions de cette forme avec le genre Afactopora ont été déja 
exposées dans la diagnose générique. 


Gis' et local. Spécimens peu nombreux dans la localité riche en Monticuliporidae, w zlämaného 
kriëe, entre Michle et Krëé. Bande d 4. 


Genre Monotrypa. Nicholson. 
RIROGAATUISE 


Ce genre appartient à la famille des Diplotrypidae. 


Colonies en masses arrondies, discoïdes ou hémisphériques, atteignant des dimensions assez 
considérables. 


La colonie possède une structure uniforme, dans les parties adultes et non adultes. 


Les polypiérites atteignent des dimensions considérables. Leur section transverse est polygo- 
nale, assez réguliere, et leurs murailles, très minces, portent des crénelures, de sorte que les con- 
tours longitudinaux paraissent flexueux sur les coupes. 


Mésopores et acanthopores nuls. Planchers très rares, souvent nuls sur la coupe longitudinale. 


Nous avons observé dans ce genre des particularités très intéressantes sur le mode de repro- 
duction par fissiparité composée, et nous les décrivons dans létude sur l’espèce HMonotr. strangulata, 
qui suit. 

Nous présentons encore une seconde espèce, mais si mal conservée, que nous ne pouvons 
Passocier que provisoirement à Ce genre. 

Les spécimens de ce genre sont connus en Amérique dans les terrains silurien, dévonien et 
carbonifère. 


Monot. sérangulata. Poëta. 


PI. 96, 118 et fig. 23 dans le texte. 


Cette espèce se reconnaît facilement par les grandes dimensions et surtout par les murailles 
crénelées de ses polypiérites. 

Colonies tuberculeuses ou hémisphériques, ayant à peu près 3 em de rayon. Du centre de ces 
colonies rayonnent les polypiérites, disposés très régulièrement. Quelques-uns d’entre eux se distin- 
guent par leur longueur, qui atteint 3 cm du centre à la surface. Leur largeur mesure environ 
0‘6 à O0:8"*, Ils sont polygonaux, généralement hexagonaux. et leurs murailles, extrèmement minces, 
v’apparaissent sur les coupes que comme de petites lignes noires. Ces murailles sont ordinairement 
flexueuses, c’àd. qu'elles possèdent des crénelures équidistantes et disposées de telle sorte que deux 
polypiérites voisins s’engrènent l’un dans Pautre. 


390 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Le mode de reproduction par 
fissiparité est extrêmement curieux. 
Aux angles des polypiérites voisins 
se forme un jeune individu, qui 
accapare les angles des individus 
adultes, de sorte qu'il se compose 
des angles de 3 ou 4 polypiérites. | 
Les contours du jeune individu 
sont développés, ainsi que ceux des 
adultes, et présentent, sur la section 
transverse, des figures régulières. 
Plus tard, les contours des polypiérites adultes S'effacent, et il ne reste plus que ceux du jeune 


Fig. 23. Trois différents stades de fissiparité chez Monotrypa 
strangulata. Poita. Grossies. 


individu. 
Mésopores nuls dans la forme typique. Les cellules plus courtes et plus étroites, que l’on 
observe, ne se distinguent pas autrement des polypiérites. 


Planchers nuls, ou si rares que c’est à peine si l’on peut en apercevoir. 


Rapp. et dijfér. Cette espèce contraste avec toutes les autres par sa forme tuberculeuse ct 
orande. Les murailles minces et flexueuses ne sont nulle part aussi typiques et aussi réguliérement 
développées. De plus, le mode de reproduction par fissiparité composée présente pour cette forme 
un caractère tout spécial. 


Gist et local. Spécimens assez fréquents dans les calcaires de la bande e2. PButowitz, Karl- 
stein et Dlouh& Hora. 


? Monotrypa disculus. Poëta. 
PI. 96, 118. 


Dans les schistes de la bande d 4 apparaissent des colonies aplaties par la compression, 
discoïdes, au contour ovalaire où arrondi, et consistant en fins polypiérites, qui rayonnent à partir du 
centre. Les polypiérites ont à peu près 0‘3"* de largeur, et leurs murailles sont souvent flexueuses 
et minces. 

Les spécimens appartenant à cette forme sont si mal conservés, qu'il est impossible dobserver 
d’autres particularités caractéristiques. 

Les murailles minces et flexueuses indiquent que cette forme appartient à la famille des 
Diplotrypidae; de plus, la forme extérieure ressemble à celle des individus que nous associons au 
cenre Monotrypa. 


Gis! et local.  Spécimens assez fréquents dans la bande 44. — Zahoïan et Hdjek. 


Genre Polyteichus. Barr. 


PI. 116, fig. 24 dans le texte. 


Les colonies de ce genre se distinguent par leur forme très peu variable. Ce sont des disques 
minces, de 10 à 40** de diamètre; le côté inférieur est plat ou excavé, recouvert, dans les 
spécimens bien conservés, d’une épithèque fine, mince, qui porte des rides concentriques et une 
striation radiaire. Cette ornementation semble souvent altérée par des corps étrangers. Le 


SUR LES ANTHOZOAIRES 321 


colonies ont dû être libres. Quand l’épitheque a été usée par le frottement, on voit apparaître les 
contours des cellules qui forment la couche inférieure du disque. 

Sur la face supérieure du disque, la masse de la colonie s'élève en forme de lobes verticaux 
d'aspect assez variable, Parfois apparaît un lobe unique, arqué; le plus souvent, trois lobes se 
réunissent au milieu. Les angles formés par ces lobes Sont rarement égaux; ordinairement, l’un de 
ces angles est plus grand que les deux autres. Il arrive aussi que deux lobes sont développés en 
ligne droite; le troisième est alors, en général, beaucoup plus court. Sur un spécimen unique, très 
curieux, on voit s'élever, au milieu du disque, un lobe longitudinal, qui se divise dichotomiquement 
à ses deux extrémités. La surface entière du disque et des lobes verticaux est couverte des orifices 
des cellules, qui prennent, à lœil nu, Paspect d’un fin réseau à mailles hexagonales. Les lobes 
verticaux, dont le bord, très fin, est presque toujours brisé, se composent de deux couches, séparées 
l'une de l’autre par une lamelle médiane, visible à l'œil nu. 

La structure interne de la colonie est tres résuliere. Elle est formée d’une couche de poly- 
piérites, qui est simple dans le disque, mais double dans les lobes. 

En examinant, d'en bas, une colonie dont l’épithèque est usée, on aperçoit les polypiérites 
disposés en rangées assez régulières: on voit aussi, dans les cellules, quelques planchers, les seuls 
qui soient développés ici. 

Les cellules dont le disque se compose sont simples, légèrement recourbées vers la bas et 
sans planchers. Çà et là apparaissent des mésopores, mais développés de deux manières différentes: 


1. Ils sont indiqués par de petites vésicules rondes, placées en plusieurs endroits sur les mu- 
railles. Quand ces endroits sont atteints par la coupe, on découvre sur les murailles, dans les 
angles des cellules, de petites aires à contours triangulaires, quadrangulaires ou arrondis. Quel- 
quefois, la muraille porte un renflement arrondi, dans lequel le mésopore semble rempli de calcaire. 


2, Entre les cellules ordinaires, il s’en trouve une plus étroite, à planchers très nombreux, de 
telle sorte qu'un mésopore est ici représenté dans son développement complet. Ce cas est fort rare; 
nous ne l'avons observé qu'une seule fois sur les coupes minces. 


Les lobes verticaux forment la continuation de la colonie du disque; ils semblent n’exister que 
sur des exemplaires très âgés. Dans les angles formés par les lobes, la structure de la colonie 
permet d'observer une irrégularité provenant de la pression des cellules et causée par le reploiement 
de la couche de cellules à l'endroit où elle passe du disque dans les lobes. Ceux-ci se composent 
de deux couches de cellules qui partent du disque: ils portent aussi des cellules sur leurs deux 
surfaces. La limite qui sépare les deux couches verticales des lobes est marquée par une lamelle 
mince, mais distincte, visible à l’œil nu en quelques endroits brisés. 

Les polypiérites sont tous semblables. 

Il convient de placer ce genre dans la proximité de Monotrypa. UN se distingue de celui-ci par 
la forme générale de ses colonies, ainsi que par ses polypiérites, dépourvus de planchers. Ces 
derniers n'apparaissent, çà et là, que dans la couche inférieure de la colonie, cad. dans les parties 
initiales des cellules. 


Polyt. Novdki. Barr. 
PI. 118, fig. 24 dans le texte. 


Polyt. Noväki, Barr. — Bigsby, Thesaurus siluricus, p. 200. 
1900. Monotrypa Noväki, Perner. — Miscellanea silurica, p. 8, PI. T. 


Les caractères de cette espèce unique se trouvent énumérés dans la diagnose générique, qui 
précède. 
41 


9 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


tapp. et différ. Dans la publication mentionnée 
ci-dessus, M. le Doct. Perner décrit cette forme, en se 
basant sur notre détermination; toutefois, il n’en con- 
naissait pas la structure interne, qui, selon nous, fournit 
des caractères assez originaux pour justifier la fondation 
d'un genre nouveau. 

Gis' et local. En ce qui concerne l’apparition des 
représentants de cette espèce, nous ne pouvons accepter 
les indications du Doct. Perner. Ces fossiles ont été 
extraits, il y à de longues années, d’un puits d'environ Fig. 24 Coupe longitudinale schématique d’une 
25 m de profondeur, dans les environs de Prague, entre colonie de Polyteichus Noväki. Barr. Grossie. 
Michle et Kré. Le terrain se trouve dans la bande d5, 
dans Ja proximité de la limite qui sépare les bandes d 5 et d 4. On y a trouvé des fossiles des 
deux bandes; ceux de la bande d4 sont des restes très intéressants de Monticuliporidue.  Toute- 
fois, tous les exemplaires de l'espèce Polyteichus Novüki sont fixés sur les schistes argileux, typiques, 
de bande d 5, et ont été désignés par Barrande comme appartenant à cet horizon. Le Doct. Perner 
a changé cette indication de Barrande sans en donner le motif. Nous sommes persuadé que ces 
fossiles appartiennent à la bande d 5. 


Famille des Auloporidae. 


Nous avons étudié cette famille dans la Ir partie du présent volume. Nous nous bornerons 
à faire observer ici que la place assignée à ses représentants, parmi les Alcyonaires est encore tres 
douteuse, et qu’elle est contestée par un grand nombre de savants. 
La Ière partie renferme la description des genres Awlopora, Goldfuss et Oncopora, Poëta. Nous 
ajoutons ici celle du genre Cladochonus, M° Coy, représenté, en Bohême, par une espèce unique. 
Observation sur le genre Aulopora, Goldfuss. 
Nous avons divisé les formes spécifiques de ce genre en trois sections, savoir: 
1. Varietates simplices. 
2. Varietates reticulatae. 
3. Varietates sociales. 
(Voir Vol. VIII, T° partie, p. 218.) 
Les variétés de la 3° section avaient été réunies, en 1837, par Dujardin dans le genre Pustuli- 
pora. On connaîtrait donc, en Bohéme, les formes suivantes: 
Aulopora  buccinata.  Poëta. 


; conoidea. Poëta. 
- crassa. Poëta. 
: disjecta. Poëta. 
- repens. Roemer. 


Pustulipora bohemica. Barr. 


ù conferta. Barr. 


5 serrulata. Barr. 
5 symetrica. Barr. 


Oncopora  paradoxa.  Poëta. 
En examinant les figures (°° partie, PI. 1), on reconnaît que Auwlopora disjecla représente 
une forme de transition entre les formes typiques de Aulopora et celles de Pustulipora. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 393 


Genre ladochonus. M: Coy. 


PIN 68: 


Ce genre est représenté par de nombreuses espèces, dans les dépôts carboniferes, en Angleterre 
et en Australie, dans le Dévonien de l'Allemagne, et, en Bohême, par une espèce unique que l’on 
rencontre dans la bande g 1. 


Introduite dans la science, en 1847, par M° Coy (Annals Nat. history — Vol. XX, p. 227), cette 
forme fut d’abord considérée comme très rapprochée de Awlopora, bien qu'elle en diffère par son 
habitus saillant d’une manière particulière, par ses bifurcations à angles réguliers, ses cellules minces, 
égales et semblables à des tiges, ses calices terminaux, qui s’élargissent subitement et sont presque 
opposés. 

Milne-Edwards et Haime associerent dans un genre nouveau, lyrgia, tous les polypiers de 
taille exiguë, qui appartiennent au genre Cladochonus. 


Dans son catalogue, publié en 1854, Morris fait observer que le genre établi par M.-Edwards 
et Haime doit être considéré comme synonyme du genre C/adochonus créé par M° Coy. 


En 1872, de Koninck publie ses observations très approfondies sur ce genre, et passe en revue 
les espèces connues jusque-là. (Nouvelles recherches.) 


1879. Nicholson, dans son excellent ouvrage sur les Coraux tabulés paléozoïques, fait également 
mention de ce genre. En même temps, ce savant et R. Etheridge jur. en publient, dans le (Geol. 
Magazine, une étude détaillée, où ils exposent l'aperçu historique. Nous appelons l'attention du 
lecteur sur cette publication. 


1889. Schlütter est le premier à voir un représentant de Cladochonus dans l'espèce Aulopora 
alternans, citée par Roemer comme provenant du Dévonien supérieur de l'Allemagne. (Anthoz. rhein. 
Mitteldevon.) 


1896. Sanderson, en comparant entre eux les coraux tabulés et les A/cyonaria, étudie égale- 
ment le genre Cladochonus. (Neues Jahrb. für Miner.-Geol.) 


La structure des polypiérites est très simple dans ce genre. La colonie est fixée par sa base 
à des corps étrangers, la plupart du temps à des tiges de Crinoïdes. Elle se compose de petites 
cellules en forme de coupe ou de cornet, reliées au tronc principal par un long pédicelle. Les ca- 
lices alternent ordinairement, mais cette alternance n'existe pas toujours, elle manque, p. ex., dans 
l'espèce de la Bohême. Les calices s’élargissent rapidement; leur bord est presque toujours brisé, 
et ils occupent tout l'espace interne du polypiérite, car les cloisons ne sont que très faiblement dé- 
veloppées en forme de baguettes peu saillantes. Nous n'avons pu découvrir ces cloisons rudimen- 
taires dans les spécimens de lespèce unique de ce genre, en Bohême. Les planchers font entièrement 
défaut, et c’est là le principal contraste qui sépare cette forme du genre Awloporu. 


La tige des cellules est creuse, sans aucune structure interne, et atteint une longueur de 0:6 
à lem. Les murailles des polypiérites possèdent, d’après Nicholson et Etheridge, une structure par- 
ticulière en forme de réseau, visible sur les coupes minces. Les spécimens de notre espèce, trans- 
formés en un calcaire très friable, ne nous permettent pas de faire cette observation. Les individus 
se multiplient par gemmation latérale ou bien calicinale. Dans le premier mode, il naît au-dessous 
du bord calicinal de la cellule-mère un nombre variable de tiges nouvelles, sur lesquelles apparais- 
sent de jeunes calices. Dans le second mode de reproduction, le jeune individu prend naissance sur 

AA? 


394 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


le côté interne du calice, dans la proximité du bord calicinal, et finit par occuper, à mesure qu'il 
croît, tout l’espace de la cellule-mère. 

Ainsi que nous l'avons dit plus haut, c’est dans le Carbonifère que ce genre est le plus répandu; 
dans Je Dévonien de l'Allemagne. il n’est représenté que par une seule espèce. 


Cladochonus perantiquus.  Poëta. 
PI. 68. 


La forme générale de ce petit polypier est celle d’un tube qui s’élargit subitement en entonnoir. 
La longueur des polypiérites est de 10”” en moyenne, et leur largeur au bord du calice, de 67”, 
On en trouve cependant, dont la longueur atteint jusqu'à 16””. La partie inférieure des polypiérites 
forme un tube large de 1:5 à 27” ordinairement recouvert d’une fine épitheque ridée horizontalement. 
La partie supérieure, élargie en entonnoir, porte également une épitheque, sous laquelle on distingue 
de faibles traces des bords externes des cloisons, et de la surface partent 3 à 5 prolongements 
semblables à des stolons, qui servent de tige à de nouveaux individus. On peut donc admettre que 
les colonies de cette espèce avaient la forme de buissons, quoique l’on n'ait pu en trouver d’entieres, 
à cause de l'extrême fragilité des polypiérites. La reproduction se faisait aussi par gemmation 
eulicinale. 

L'épaisseur des murailles est de 1 à 1‘5””, et tout le polypiérite est creux. L'intérieur du 
calice ne porte aucune trace de cloisons; celles-ci ne sont qu'indiquées par des contours sur la sur- 
face externe. On n’aperçoit non plus aucune trace de planchers. 


Rapp. et différ. Cette espèce se distingue de Cladoch. alternans, Roem. par la forme en buis- 
son de la colonie, et par l’absence de cloisons. (Voir Antfhozoen des rheinischen Mitteldevons. 
Schlüter, p. 172. 


Gis' et local. Cette espèce n'est représentée que par de petits fragments, qui se trouvent dans 


un schiste crayeux de la bande g1, à ÆHluboctep. Les spécimens sont très rares, mais très bien 
conservés, quoiqu'ils aient été transformés en un calcaire très fin et friable. 


Chap. IV. 
Etudes générales sur les Anthozoaires paléozoïques. 


Durant le long espace de temps qui s’est écoulé depuis que nous avons commencé nos travaux 
sur les Anthozoaires des terrains paléozoïques de la Bohème, travaux dont il n’était pas en notre 
pouvoir d'accélérer la publication, beaucoup d’études intéressantes ont paru, ayant pour but de re- 
chercher les affinités entre les Coraux paléozoïques et les espèces qui existent actuellement. 

Les plus anciennes de ces publications sont mentionnées dans le Chap. L. Aperçus historiques 
sur les classifications des Anthozoaïires paléozoiques, p. 45. 

Dans le présent chapitre, nous résumerons, aussi succinctement que possible, les opinions con- 
tenues dans les travaux publiés depuis, et qui se rapportent à l’état général des Coraux paléozoïques. 

Trois publications méritent, en premiere ligne, d'attirer notre attention; ce sont: 

1. W. Volz. Die Systematik der fossilen Korallen. (Jahresbericht der schlesischen Gesellschaft 
für vaterländische Kultur.) 1895. 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 92) 


2. M. M. Ogilvie. Microscopie and Sysiematice study of madreporian types of Corals.  (Philo- 
sophical Transactions of royal Society of London.) 1896. 


3. M. M. Ogilvie. De Korallen der Stramberger Schichten.  (Palacontografica.)  1896—1897. 


Nous exposons nos observations dans les deux articles suivants, intitulés: 
1. Anthozoaires rugueux ; 
2. Anthozoaires tabulés. 


L'ordre des Alcyonaria, inscrit dans notre programme, p. 74, n’a pu étre conservé ici plus 
longtemps. Il parait assuré que les formes paléozoïques, rangées jusqu'à présent dans cet ordre, 
appartiennent à une tout autre famille, qui est cependant encore imparfaitement connue de nos jours. 
Nous avons déjà fait remarquer, p. 279, que les grandes familles des Heliolithidae et des Monti- 
culiporidae, que l’on considérait comme appartenant aux Anthozoaires, ont reçu une place toute diffé- 
rente. Quant à la seconde famille, quelques savants la rangent parmi les Bryozoaires, quoique EF. W. 
Sanderson, dans un travail récent intitulé: Problem of the Monticuliporidae, Chicago, 1901, se soit 
déclaré contre ce changement. 


1. Anthozoaires rugueux. 


La grande division des Polypiers rugueux a été bouleversée dans ces derniers temps, et ses 
représentants, répartis dans les différentes familles des Hexacoralliaires perforés. 

Cette innovation, due principalement à Madame Ovilvie, ne s'appuie, en général, que sur lPobser- 
vation de Coraux mésozoïques. Les études de M° Ogilvie sur la structure microscopique des cloi- 
sons et des murailles éveillent un vif intérêt, mais il nous semble que l’auteur n’a pas assez tenu 
compte des modifications provoquées par la fossilisation. Cette remarque s'applique surtout aux 
individus que l’on rencontre dans les formations anciennes. Dans le cours de la fossilisation, ils ont 
subi des modifications importantes, et les coupes minces fortement grossies, montrent souvent une 
microstructure qui varie suivant la localité où les spécimens ont été recueillis. 

En étudiant les matériaux du Silurien de la Bohême, nous avons eu l’occasion de constater 
l'exactitude d’un grand nombre d'observations publiées depuis longtemps dans des ouvrages spéciaux 
sur les Polypiers, mais auxquelles, à ce qu’il nous semble, on n’a pas attaché l'importance qu’elles 
méritaient. Nous pensons donc qu’il ne sera pas inutile de revenir ici sur certaines particularités 
déjà connues et d’essayer d’en apprécier, autant que possible, la valeur, afin de faciliter la connais- 
sance de l’ordre entier des Polypiers rugueux. 

Ce sont, en première ligne, les cloisons, qui, par leur structure et leur disposition, caractérisent 
la majeure partie des genres des Æugosa. Il est hors de doute qu'elles constituent la partie 
essentielle du polypier, puisque les plis mésentériels, ainsi que la muraille externe du polypier, en 
sont formés. 

Chez les Polypiers rugueux, il existe deux ordres de cloisons. Les longues alternent avec les 
courtes. Dans les matériaux de la Bohème, leur disposition présente les variations Suivantes : 

L Ælle est bilatérale et symétrique. 

a) Il existe une cloison principale, de chaque côté de laquelle les autres sont disposées ra- 
diairement. Le plan de symétrie passe par cette cloison. 

b) Il existe une cloison principale, de chaque côté de laquelle les autres cloisons présentent 
la disposition pennée. Le plan de symétrie passe également par la cloison principale, mais on voit, 
au milieu du calice, un autre plan s’abaisser perpendiculairement sur cette dernière. Il en résulte 
une disposition compliquée, montrant le calice comme divisé en 4 quadrants. Ceux-ci sont limités 


26 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


cx 


par quatre cloisons qui différent de toutes les autres; ce sont: la cloison principale, la cloison opporee 
et 2 cloisons latérales. Ces quatre divisions ont induit les savants à désigner ces sortes de polypiers 
par le nom de Zetracoralla. Dans beaucoup de formes, les cloisons latérales se reconnaissent Je 
plus facilement, surtout parce qu'elles sont indiquées par Pobliquité des côtes sur la surface externe 
du polypier. 


IL Ze est radiaire et symétrique. 


: Les deux ordres de cloisons sont plus fortement développés. où bien indiqués plus faiblement. 
C’est ce que montrent presque tous les Hexacoralliaires. Toutefois, il existe ici toujours plus de 
2 ordres de cloisons. Il va sans dire que, si le développement des deux ordres ne s’est pas effectué 
dans toute sa plénitude, il en résulte des formes qui annoncent une transition vers les Polypiers 
indiqués plus haut, Ka). 


En dehors des formes dont nous venons de décrire l’aspect des cloisons, il existe, chez les 
Rugosa, des genres où celles-ci ne sont pas du tout développées, et qui, en outre, possèdent des ca- 
ractères si contrastants avec ceux des autres Coraux que l’on hésite encore sur la question de leurs 
affinités. voire même sur le rang qu'ils doivent occuper dans le systême. Ce sont, en premiere ligne, 
les formes composées presque entièrement de vésicules, telles que les Cystiphyllidés, Calceolidés, 
Microplasmidés, etc. 


Nous considérons la symétrie bilatérale des cloisons comme un caractere de grande importance 
chez les Rugosa, et, en nous basant sur le mode de disposition de ces éléments, nous pouvous diviser 
en 3 groupes les genres qui apparaissent dans le terrain de la Bohème. 


I groupe. Une cloison principale est développée dans le calice, et, par conséquent, la symé- 
trie bilatérale indiquée. 


Ici appartiennent les genres: Alleynia, Amplerus, Oligophythum, Omphyma,  Paterophyllun. 
Petraia, Streptelasma. 


Ifème groupe. La symétrie bilatérale et la cloison principale sont ordinairement nulles dans Îe 
calice. Toutefois. on rencontre des espèces où méme des individus, dont la cloison principale est 
fortuitement développée. Dans ce cas, celle-ci se distingue par sa longueur considérable où bien par 
sa très petite étendue. On observe ces particularités dans les genres: Cyathophyllum, Chonophyllum. 
Spongophyllum et Phillipsastraea. 


IIièwe groupe. Les cloisons sont toutes radiaires, sans exception connue. C’est ce que montrent: 
Barrandeophyllum, Lindstrümia, Orthophyllum, Pselophyllum. 


Parmi les 15 genres de Rugosa, que l’on connaît jusqu'à ce jour, en Bohême, il y en à 11 où 
la symétrie latérale est développée, ou, au moins, indiquée par lexistence de la cloison principale. 
Cette proportion serait peu modifiée, si Jon soumettait à un examen analogue les nombreuses formes 
sénériques des contrées étrangeres. 


La conséquence que l’on peut tirer de cette constatation, c'est que le développement de la cloison 
principale, ainsi que la symétrie bilatérale, qui en résulte, constitue pour les Æugosa un caractère 
typique. ou, autrement dit, il représente, si l’on se place au point de vue de l’âge géologique de ces 
fossiles, un carattère ancien, qui disparaît entièrement chez les Hexacoralliaires. L’existence de la 
symétrie bilatérale dans les embryons des Hexacoralliaires ne fait que confirmer l'opinion que nous 
avancons, ad. que cette disposition doit être regardée comme une particularité propre aux formes 
anciennes. 


A vrai dire, ce caractère n’est pas développé, à un degré égal, chez toutes les familles des 
Rugosa; il peut même varier chez les individus d’une méme famille, comme, p. ex., chez celle des 


SUR LES ANTHOZOATRES. 327 


Petraidés. et, si l’on considère ces variations, il faudra reconnaitre que la connaissance actuelle des 
Polypiers rugueux n’est pas encore assez parfaite pour permettre de délimiter chaque famille, en se 
basant sur les résultats d’un groupement naturel. Dans cette classification, nous ne sommes pas en- 
tiérement sûrs que les caractères distinctifs dont nous nous sommes servi soient fournis par des par- 
ticularités naturelles et importantes. 

Une autre particularité nous est fournie par les vésicules, qui n'apparaissent dans leur forme 
typique que chez les Rugosa. À vrai dire, elles sont le mieux développées dans le groupe qui com- 
prend les familles des Cystiphyllidés, des Calceolidés, et autres apparentées; mais leur développement 
est identique chez les principaux représentants de la famille des Cyathophyllidés, p. ex. chez les 
genres Cyathophyllum, Ompliyma, ete. Ce genre de structure ne se rencontre pas chez les Hexa- 
coralliaires. 

À l’appui de ce que nous avançons, il nous suffira de faire observer que, si l’on examine de 
près la surface brisée des formes mentionnées plus haut, l'on verra, dans Cystiphyllum, Calceola, 
Microplasma, le corps entier, et, dans Cyathophyllum et Omphyma, la partie périphérique, composés 
de lamelles nombreuses, bombées vers le haut, sans contour à la partie inférieure, et dont la surface 
supérieure porte divers ornements. 

Il est curieux de constater que plusieurs genres de la famille isolée des Héliolithidés, comme 
Propora et, en partie, Plasmopora, possèdent des vésicules identiques, qui semblent n'être autre 
chose que des planchers transformés de la partie périphérique des polypiérites. Dans ces deux genres, 
la surface supérieure et bombée des vésicules porte également des ornements, que Lindstrôm nomme 
aculae, et qui paraissent correspondre aux granules des Cystiphyllidés. À cet égard, il existerait, 
entre la famille des Héliolithidés et les Rugosa un caractere commun, peut-être de peu d'importance, 
mais que l'isolement de cette famille ne permet pas de laisser inaperçu. 


Le développement des vésicules, chez les Polypiers paléozoïques, présente les degrés suivants: 

Les représentants des familles des Cystiphyllidés, Calceolidés, Microplasmidés, se composent ex- 
clusivement de vésicules. Ceux de la famille des Cyathophyllidés et d’autres apparentées possèdent 
des planchers et des vésicules. Cette remarque s'applique également à la famille des Héliolithidés. 

Chez quelques familles des Rugosa, chez les Zaphrentidés, p. ex., les vésicules se trouvent 
fortement réduites aux dépens des planchers. Elles font même défaut chez Pselophyllum. 


Les Anthozoaires tabulés ne portent que des planchers; toute trace de vésicules disparait. 


Chez beaucoup de ÆRugosa, les vésicules ont contribué, pour une grande part, à la structure 
grossière du polypier, dans lequel l’espace occupé par lPanimal se trouve réduit aux plus petites pro- 
portions, ce qui ne s’observe sur aucun des représentants des Anthozoaires vivants. 


Les planchers constituent aussi un caractère très typique. Ils existent chez les Æugosa, dans 
la famille des Héliolithidés, et surtout chez les Tabulés. Les genres appartenant aux familles des 
Cystiphyllidés, des Calceolidés et des Microplasmidés font exception. 

A notre avis, les planchers représentent également un caractère ancien, qui reparaît, il est 
vrai, dans la faune actuelle, bien qu'il n’y soit pas aussi fortement développé. On observe des éle- 
ments semblables chez les Bryozoaires et chez quelques Hexacoralliaires. Le genre A/veopora fournit 
un exemple bien connu, et, nous avons, sous ce rapport, reproduit, sur la p. 55, les opinions de Veril. 

Chez les formes récentes, le développement des planchers est extrémement réduit. Toutefois, 
dans le genre Heliopora des Alcyonaires, il présente une telle perfection qu'il est difficile d’y trouver 
une différence avec celui des planchers de Æeliolithes. 

Dans la famille des Zaphrentidés. les planchers se développent aux dépens de tous les autres 
éléments; et ils restent seuls chez les Anthozoaires tabulés. 


398 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


On voit, par ce qui précède, que les Anthozoaires rugueux possedent des caractères qui les 
différencient de toutes les autres formes provenant des dépôts récents ou mésozoïques. On pourrait 
ajouter à ces considérations le mode différent de reproduction, S'il n’était pas encore imparfaitement 
connu chez les représentants paléozoïques. 


2, Anthozoaires tabulés. 


Il convient de ranger ici les colonies tres étendues, qui ont essentiellement contribué à la for- 
mation des récifs dans les mers paléozoïques. L'aspect tubuliforme des polypiérites s'explique par 
le mode de croissance des colonies: il se rencontre également chez un grand nombre de Hexa- 
coralliaires réunis en colonies de dimensions considérables. Les Tabulés se distinguent par leurs 
nombreux planchers, ainsi que l'indique le nom qui sert à les désigner. À quel degré de développe- 
ment les planchers parviennent, dans les Æugosa, la famille des Heliolithidés, les Hexacoralliaires de 
date récente et les Alcyonaires, c’est ce que nous avons étudié ci-dessus. 


Nous ferons observer ici que certains planchers, considérés jusqu'ici comme incomplets, n'existent 
pas. Dans le genre ÆEmmonsia, aujourd'hui délaissé, ainsi que dans quelques espèces de Favosites, 
la coupe longitudinale montre des épines cloisonnaires. partant de la muraille des cellules, et dans 
lesquelles beaucoup de savants ont cru voir des parties de planchers. Ces éléments ne se rejoignant 
pas au centre de la cellule, on a supposé que le plancher était perforé au milieu. 


Chez quelques formes, les planchers prennent un développement considérable et un aspect très 
curieux à étudier, Nous faisons allusion ici au genre Rümeria et à ses congéneres, décrits avec dé- 
tails dans le texte consacré aux études spéciales. Un développement semblable apparait nulle part 
dans les Anthozoaires récents, et il constitue sûrement un caractère ancien pour l’ordre éteint des 
Anthozoaires tabulés. 


L'absence complète des cloisons nous fournit un caractère négatif, qui nous semble tres impor- 
tant et que l’on ne retrouve dans aucune forme vivante. 


D'un autre côté, les polypiérites des Tabulés renferment des éléments que lon doit également 
considérer comme typiques et exclusivement propres à ces polypiers. Ce sont les soi-disant épines 
cloisonnaires. dénomination dont nous nous servons pour indiquer que ces épines prennent, dans les 
coupes transverses, la forme et la direction des cloisons, dont elles occupent ainsi la place. Les 
détails qui suivent feront voir qu’elles n’ont rien de commun avec les véritables cloisons. 


En examinant avec attention les épines cloisonnaires, on reconnaitra: 
1. qu'elles apparaissent en nombre variable ; 


2, que leur forme, leur longueur, ainsi que la place qu’elles occupent sur la muraille des poly- 
piérites, peuvent présenter une foule d’aspects différents, d’après lesquels on ne saurait établir au- 
cune règle; 

3. qu'elles se composent d'une autre matière que les murailles des polypiérites, ainsi que Île 
montrent les coupes minces fortement grossies, car elles sont généralement d’une teinte plus claire 
et d’une matière uniforme. Toutefois, cette règle ne s'applique pas aux épines cloisonnaires que l'on 
rencontre chez les genres Propora et Plasmopora de la famille des Heliolithidés. Elles apparaissent 
oénéralement en nombre constant, et semblent se constituer, surtout chez le genre ?ropora, de la 
même matiere que les murailles. 

On reconnaitra, par ce qui précède, que les épines cloisonnaires des véritables Tabulés ne re- 
présentent qu'un caractere tres variable, visible dans aucun groupe de formes récentes. Le fait de 
la présence irrégulière des épines cloisonnaires chez les véritables Tabulés, et méme de leur fré- 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 329 


quente absence, partielle ou totale, soit dans une même espèce, soit dans un grand nombre de poly- 
piérites d’une même colonie, prouve que ces éléments ne constituaient pas un organe important, indis- 
pensable à la vie de l'animal. Elles n'ont probablement pas servi d’appuis aux plis mésentériels, et 
ne possèdent, par conséquent, aucune analogie avec les cloisons. 


De même nature que les épines sont les granules des vésicules et les bâtonnets des poly- 
piérites de la famille des Heliolithidés, principalement chez les genres Propora et Plasmopora. Ces 
éléments, que Lindstrôm désigne par les noms de aculae et baculi, n'apparaissent que çà et là dans 
quelques colonies et même dans quelques polypiérites, et non régulièrement dans la même espèce. 


Il devient donc évident que les épines cloisonnaires chez les Tabulés, les aculae et les baculi 
chez quelques genres de la famille des Heliolithidés, représentent des éléments, dont nous ne pouvons 
plus expliquer les fonctions, faute d'éléments comparables dans les individus de la faune récente. 


Quant aux pores, qui forment chez les Tabulés un caractère typique, nous avons fait observer, 
p. 212, qu'ils font entièrement défaut chez les Anthozoaires récents. 


Les orifices irréguliers que l’on trouve chez quelques Hexacoralliaires perforés, ne sauraient 
être comparés aux pores nettement limités des Tabulés, d'autant moins que notre bassin renferme 
également des espèces de Favosites, (voir PI. 74, fig. 10 et. 12, Favw. Tachlowitzensis, var. delicata), 
qui portent, sur la face externe de la muraille, des ornements disposés concentriquement autour des 
pores. Dans ce cas, les perforations de la muraille, représentées par les pores, ne sont donc pas 
dues au hasard; elles occupent, au contraire, une place constante, régulière, qui est, en outre, en 
relation avec l’ornementation externe. 


Le grand nombre de pores, visibles sur les individus même très jeunes, rendant insoutenable 
l’opinion de Brecher, d’après laquelle les pores serviraient d’issues aux jeunes bourgeons émanant 
du polypier-mère. Nous sommes forcé d'avouer que la véritabie fonction des pores reste pour nous, 
jusqu’à présent, à l’état d’énigme. 


Les caractères typiques pour les Tabulés sont donc: 

1. Les planchers nombreux et complets; 

2. les soi-disant épines cloisonnaires, les aculae et les baculi; 
3. les pores aux contours nettement limités. 


Cette conformation place les Tabulés au rang des formes anciennes des Coelentérés, qui ne 
possèdent aucune affinité rapprochée avec les représentants de la faune actuelle. 


S'il existe, par hasard, dans les différents groupes des Coraux vivants, quelques formes possé- 
dant des éléments qui offrent plus ou moins d’analogie avec un de ces caractères, c’est là une parti- 
cularité que nous avons coutume d’observer également ailleurs, chez beaucoup de formes appartenant 
à d’autres branches. Il y a donc lieu d'admettre que l’un de ces caractères anciens reparaît dans 
des familles plus jeunes; mais cette réapparition n’exerce aucune influence sur la position isolée 
qu’occupent les Polypiers tabulés. 


42 


330 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES 


Chap. V. 
Récifs coralligènes dans le bassin de la Bohême. 


Grâce aux travaux d’un grand nombre de savants, personne n’ignore aujourd’hui que les récifs 
des mers actuelles sont dus à l’abondance des Coraux. C’est ainsi que Darwin et Dana ont établi 
la théorie de la formation des récifs, par laquelle se trouve expliquée la cause des soulèvements et 
des abaissements du sol. Ces phénomènes ont été également étudiés par Semper, Rein, Murray, 
Studer, Pourtalès, Agassiz, Guppy, Harisson, Langenbeck, et d’autres, qui ont vu dans les atolls, les 
barrières-récifs et les jetées qui frangent les continents, les principales formes affectées par les 
bancs de Coraux. 


Pour que les Coraux puissent atteindre un développement considérable, l'eau de mer leur est 
indispensable ; elle doit être d’une température moyenne, et même plutôt élevée, d’une grande pureté, 
c'ad. sans mélange d’eau douce et encore moins d’eau limoneuse. En outre, ils ne prospèrent qu’à 
une profondeur peu considérable, qui ne doit pas dépasser 40 mètres. 


Il y a tout lieu de supposer que, dans les temps géologiques, les Coraux étaient soumis aux 
mêmes conditions d'existence, bien que les genres et même les familles qui vivaient à ces époques 
reculées fussent différentes de ceux d’aujourd’hui. Cette observation s'applique également à ces 
groupes d'animaux, dont les espèces fréquentent, jusqu’à ce jour, les bancs de Coraux. 


Dans la géologie, on connaît un grand nombre de récifs. Ils commencent avec la formation 
silurienne, mais la forme primitive de ceux qui appartiennent aux périodes anciennes a éprouvé une 
foule de changements, qui l’ont rendue méconnaissable. Le lecteur consultera avec fruit le travail 
de C. Wiman, où sont étudiés avec détails les bancs de Coraux siluriens, tels qu'ils se trouvent sur 
les côtes de l'ile Gothland, et qui sont si célèbres dans la géologie. (Bulletin of Geolog. Institut. 
Upsala. 1897.) Les recherches très consciencieuses, auxquelles ont donné lieu les récifs géologiques, 
surtout ceux des formations plus récentes, comme p. ex. du Jura, nous apprennent qu'ils ont existé 
dans tous les horizons où les conditions de vie leur étaient favorables, de sorte que leur présence 
ne fournit aucun indice précis sur l’âge des couches où ils se trouvaient. 


Il existe, dans le Silurien de la Bohême, quelques localités, remarquables par la fréquence 
exceptionnelle de Coraux, (dans la délimitation que nous avons adoptée, cad. y compris les Monti- 
culiporidés). L'apparition la plus ancienne à lieu dans la bande d4, par conséquent dans la faune 
seconde; la plus récente appartient à la faune troisième, bande f2. Il est impossible de reconnaitre 
actuellement la forme extérieure de ces bancs. Nous essayerons d'en décrire l'étendue probable, en 
étudiant une à une les différentes localités qui les renferment. 


Récifs coralligènes de la faune seconde. 


1. Entre les villages de Michle et de Kré, près Prague, dans la proximité des limites qui sé- 
parent les bandes d5 et d4, on creusa, dans les couches de 45, un puits d’une profondeur de 
23 mètres, et on atteignit la bande d4. On trouva un grand nombre de fossiles appartenant à ces 
deux bandes. Les couches de d4 semblent remplies de colonies de Monticuliporidés; celles de d 3 
renferment un grand nombre d'individus appartenant à Polyteichus, genre de la famille des Monti- 
culiporidés. 

L'apparition des Monticuliporidés dans la bande d4 ne fournit ici aucune indication sur la 
forme du récif, car les colonies, très fragiles, se trouvent mélées ensemble. Pourtant, si l’on prend 


SUR LES ANTHOZOAIRES. 331 


en considération le voisinage de la limite des deux bandes, on pourrait admettre ici l'existence d’un 
banc frangeant les côtes. Parmi les autres fossiles qui ont été recueillis en cet endroit, il n’en est 
aucun que l’on puisse regarder comme se trouvant ordinairement dans les récifs de Coraux. 


La bande d5 contient ici de nombreux représentants de l'espèce Polyteichus Novaki, mais ils 
sont toujours isolés, et excluent, par conséquent, l’existence d’un banc compact. De plus, comme cette 
espèce ne possède pas de surface d'attache, et qu’elle est recouverte d’une épithèque à sa partie 
inférieure, il est permis de supposer qu'elle était sessile et impropre à la formation de récifs, et 
qu'elle vivait plutôt isolée et libre. 


Récifs coralligènes de la faune troisième. 


2. Dans les couches de transition entre les bandes e 1 et e 2, une grande carrière, située près 
du moulin de Tachlowitz, a fourni une grande quantité de Polypiers rugueux et tabulés, très bien 
conservés, parmi lesquels se trouvaient les magnifiques spécimens du genre Omphyma, ainsi que d’innom- 
brables spécimens de Cyathophyllum prosperum, et de Cystiphyllum bohemicum, placidum et gracile. 
En outre, on y a recueilli de très nombreux Tabulés, parmi lesquels nous citerons, en première ligne, 
le genre Favosites, représenté ici par 6 espèces. La plus fréquente de ces dernières est Fav. Tach- 
lowitzensis avec ses variétés, dont les colonies atteignent des dimensions considérables. C’est d’ailleurs 
de ce gisement que proviennent les plus grands exemplaires de Coraux, que l’on connaisse en Bohême. 


Cette localité est aussi caractérisée par la présence de l'espèce Halysites catenularius, qui est 
commune aux dépôts siluriens des contrées étrangères et que l’on considère partout comme un des 
éléments constitutifs des récifs madréporiques. Ses colonies, dont l’une, mais non la plus grande, 
est figurée sur la PI. 72, atteignent des dimensions considérables. 


Il y a tout lieu d'admettre qu'il existait en cet endroit, à l’époque de la bande e2, un banc 
de Coraux, dont la forme, tout en ne se laissant pas préciser avec certitude, peut être, eu égard 
à l’état favorable de conservation des colonies, rapportée à celle d’un récif voisin des côtes. Il est 
reconnu que les atolls et les barrières-récifs se composent, en grande partie, d’un mélange de 
colonies brisées et roulées et de fragments de Coraux, tandis que les récifs frangeants, moins étendus, 
en vertu de l’immobilité du fond auquel ils étaient fixés, n’atteignent pas une puissance bien consi- 
dérable et qu’ils possèdent des colonies généralement mieux conservées. Des autres groupes des 
Coelenterata, que l’on rencontre dans les récifs, on n’a trouvé que l’espèce Clathrodyction bohemicum ; 
encore n'est-elle représentée que par un petit nombre de spécimens. On sait que les Stromato- 
poroidés constituent un caractère typique pour les récifs paléozoïques. 


D] 


3. Près de la Beraun., non loin de la ville du même nom, s'élève une petite colline du nom 
de Kozel, qui fournit des indications très intéressantes pour l'étude de la formation des récifs. En cet 
endroit existent également les assises inférieures de la bande e 2, considérées par plus d’un géologue 
comme couches de transition entre les bandes e 1 et eZ. Mais, comme elles consistent en calcaire 
compact et qu’elles ne montrent aucune trace de schistes à graptolites, nous ne pouvons les associer 
à la bande e2. Le gisement est de peu d’étendue, et la hauteur n’est ouverte qu'à l’est. Les 
fossiles y sont nombreux, et, eu particulier les Coraux. Halysites catenularius est représenté par 
beaucoup d'exemplaires et de fragments de colonies; chaque morceau de roche porte des traces de 
cette espèce, qui, à l’exception de Tachlowitz, n’est nullement fréquente dans les autres localités du 
Silurien de la Bohême, où l’on n’en trouve que des fragments très défectueux et, par conséquent 
peu déterminables. Parmi les Tabulés qui participent à la formation des récifs, on rencontre encore 
les formes de la famille des Heliolithidés, surtout les espèces Hel. bohemicus et decipiens, ainsi que 
les espèces du genre Propora. Les colonies sont remarquables par leurs grandes dimensions. Il en 
42* 


332 ETUDES GÉNÉRALES ET SPÉCIALES SUR LES ANTHOZOAIRES. 


est de même des espèces de Æavosites, dont les formes Favw. asper et fidelis sont les plus fréquentes. 
L’abondance des représentants de Æuvosites est toutefois bien moindre ici qu'a Tachlowitz. 


Les Polypiers rugueux sont représentés par de nombreuses espèces, mais chacune d’elle, par 
des spécimens plus rares qu'ailleurs. La plus fréquente est encore Cyathophyllum confusum, qui 
forme des buissons à ramifications multiples. Spongophyllum Fritschi est représenté par des co- 
lonies de grandes dimensions. Parmi les Coelentérés qui accompagnent les récifs, on ne trouve guère 
que d'assez rares spécimens de l’espèce Sfromatopora rarissima. 


4. Dans la proximité du village de Konëprus, les collines, composées du calcaire blanc de la 
bande f2, sont remplies, çà et là, de fossiles. L'état de ce gisement n’a pas été étudié en détail, 
et, aujourd'hui, une grande partie du calcaire a été livrée à l’exploitation. D’après ce qui reste 
actuellement et ce qu’on peut lire dans les descriptions antérieures, il existait un grand récif avec 
de fortes ramifications, qui s’étendaient au loin dans la contrée. Ces ramifications expliquent l’ap- 
parition des fossiles dans des gisements, comme on rencontre partout en cet endroit. Ces gisements 
renferment un grand nombre de fossiles divers, parmi lesquels les Coraux et les Brachiopodes jouent 
le principal rôle. Ils ne sont pas isolés, comme on l’a admis jusqu'alors, mais reliés à la masse 
du récif. Il est d’ailleurs possible que le contact ait été détruit, en plusieurs endroits. par des 
bouleversements ultérieurs, ce qui donnerait aux ramifications l’aspect de gisements isolés. La forme 
du récif ne saurait être définie, surtout maintenant que la plus grande partie en est enlevée. On 
reconnait cependant l’existence d’un grand banc, composé principalement de fragments et de restes 
organiques très variés, représentés, en première ligne, par les Coraux, qui sont presque tous roulés 
et brisés. 

Extrémement nombreux sont les fragments de Chonophyllum, dont l’état de conservation est 
très variable. Cyathophyllum baculoides se rencontre plus rarement, ainsi que des fragments de 
Pselophyllum, des spécimens roulés d'Amplexus, de Chlamydophyllum et de Cystiphyllum ultimum. 
L'espèce Cyathophyllum manipulatum forme de très grandes colonies. 


Parmi les Tabulés, il faut citer les grandes colonies de Favosites: Fav. asper, Barrandei et 


ses variétés laticella, sphaerica, hemisphaericus et intricatus. Les colonies exiguës du genre Pachy- 
pora, ainsi que les colonies puissantes de Æeliolithes porosus, y sont très fréquentes. 


Nous ne savons presque rien de la partie du banc, où les Coraux vivaient encore, et où, par 
conséquent, on pourrait trouver des fossiles bien conservés, ni brisés ni roulés. Cette partie semble 
avoir été enlevée depuis longtemps. Æhizophyllum bohemicum se distingue par la conservation de 
sa surface. 

En dehors des Coraux, un grand nombre de formes, appartenant à d’autres groupes d'animaux, 
tels que Stromatoporoidés, Brachiopodes, etc., participent à la formation du récif. 


EE —— —— 


III" section. 


Distribution verticale des genres et espèces d’Anthozoaires 
et d'Alcyonaires dans le bassin de la Bohême. 


L Tableau nominatif de la distribution verticale des Anthozoaires et des Alcyonaires, dans le 
bassin silurien de la Bohême. 


IL. Tableau numérique résumant la distribution verticale des Anthozoaires et des Alcyonaires dans 
le bassin silurien de la Bohême. 
II. Distribution verticale des genres et espèces. 


Tableau N°3. Répartition verticale des genres d’Anthozoaires et d'Alcyonaires, entre les trois 
faunes du bassin de la Bohème. 


Genres cosmopolites — (Genres locaux. 

Tableau N°4. Nombre total des genres représentés dans chacune de nos bandes. 

Tableau N°5. Nombre des espèces distinctes d’Anthozoaires et d’Alcyonaires par faune, 
en Bohème. 

Tableau N°6. Distribution des espèces d’Anthozoaires et d’Alcyonaires dans les bandes 
‘superposées. 


334 


DISTRIBUTION VERTICALE 


L Tableau N° 1. Tableau nominatif de la distribution verticale des 
Anthozoaïires et des Alcyonaires, dans le bassin silurien de la Bohême. 


Faunes siluriennes | 


Re III 
N° Genres et Espèces ER — _ Planches 
: cl _ D [Ejr 6] 
| |atja2ldldlalet e)n|mlet|slslhthlh 
| [ | 
Zoantharia rugosa. | 
| 
1. Amplexus . . . . . Sowerby Ju] | | 
1 Horescens er 2 OC) PR | ; los [4 , | 98 
> HONTE ES SN ON AAA EN MEN D REILE 98 
2 HETCYOICOS EE SC CR ROME) | 
? VO AbObEMICAE EN CT Poëtal| ©: ||: He 98 
2. Pselophyllum . . . . . Poita | | | 
| | 
1 bohemicum Barr. gi |...) ER 29, 30,31, 32,33, 103, 109 
2 ODESUNE RE Er Move OO le TeIeN Een EE Et ENS ANS 
3 VESTE Pare ES 2 PES ee ST 
| 1 
3. Cyathophyllum . . Goldfuss. | 
1 HACHETTE) ES PPS PA) PO 9 PA CA PS 20 5 1048 09 MU 
2 CONUSUDE LR OCUA I EU) EN EN PA 0) PACS EN ES ES ES 224 7109 
3 MAMIDUIALEN EE CE OC LAN || PR EN PA ES PS ES 2 A ETES | 64, 103, 104, 112 
4 MANUSCULUMEE EU . -- -LIDANTS . [+]. 42 
5 DrOSPETUMES EN EE Barr: |. . +. 43, 44, 45, 46, 103, 109 
M.-Edwardsi | 
4. Chonophyllum ! ;{ Haime | 
1 PDICOMICUM Barre PA PS) PAIE . |. (4. 49, 56 
| 2 COUMEAS EE CE Barr . [+1. 54, 113 
3 ÉOYCOLA MERE TR ER CAD TL . | #1]. 65 
4 patera nette. e ee DAT. > AU 51, 57, 67 
5 pseudohelianthoides . . . Sherzer DE 47, 48, 109, 113 
| 5. Chlamydophyllum . .Poëta) | | 
| | | ( 
1 ODSCUTUM POUR ; | À El ol . | 114,115 
6. Omphyma . . . Rafin et Clif. | 
: ne 20, 21, 22, 23, 24,25, 26 
1 grande … . .... . . . . . . Barr. . [+]. | - | 27,28, 115 ? ) 
2 Var. ovoidea . . . . . . . Barr. . +). 23 
3 Var. perlonga . . . . . . . Barr. . [+]. 26 
4 Par protunAa Barr. . [+]. 21 
| | 
| ë M.-Edwards\ | | 
7. Spongophyllum | ;{ jaime ! | OM | 
1 Enischi no  CNoyax el NES . |. NL) In 99,102 
2 inficetum . . . Um 'EOCIA . [+]. ao ete halo 
| | | 
| | | | 
8. Streptelasma ..... Hal | EE |] 
| | || | 
1 PAfOXUD NE OCTR ; +]. | 110 
2 DOREMICUM 5 POI . [+]. | 110 


DES ANTHOZOAIRES ET DES ALCYONAIRES 339 


| 1 Faunes siluriennes 

; Ho NN 

Genres et Espèces ERERReIE EE 
C | D | E 


| ll Le 
| (atpé2paspat(asletle2|f 112) g1 | 82 
| — 


Planches 


9. Phillipsastraea 


. d'Orbigny 


cuncta . Poita | è 


=" 


+ 
= 


Cystiphyllum 


Lonsdale | 


. Barr. |. |. Re ONE EN A AE ES A SE Ia la 7 
| | 35, 36, 37, 38, 39 
39 


bigener . 

bohemicum 
contortum . 
curtum . Barr. 
gracile . Barr. 
ITUEDS ee eee D ALT: 
nuCHOTME Le...  -ADATT: 
placidum . Barr. 
Var. approximans . Barr. 
Var. crebrisepta . . . Barr. 
Var. fragilis . ot Barr: 
Par emoiCAER OS ER BATT: 


. Barr. | : 
. Barr. | 
39 
40, 42 


d I O1 © NO mi 


19. 


O9 19 — 


ultinum . . 


Mieroplasma 


limitare . 


Strombodes 


. Poëta | . 


. Dybowski | 


. Poëta 


Schweisger 


Murchisoni M.-Edwards et Haime 


Goldfuss. 


pentagonus 


Rhizophyllum . . Lindstrôm 


bohemicum 


Retiophyllum 


mirum 


- Barr 


. Poëta 


. Poëta 


Lindstrômia . Nich.et Thom. 


transiens 


Allevnia (Nicholsonia) 


bohemica 
curta . 
major . . 
nana 
perfecta . 


Barrandeophyllum 


perplexum 


Oligophyllum 


permirum Pod re 
quinqueseptatum . . . 


Orthophyllum . . . . Poëta 
bifidum MPoctallle 
CONICUM 8 . Poëta 
minusculum 


. Poëta 


. Poëta 


. Barr. 
. Poëta 
. Poëta 
. Barr. 


- Pocta. |". 


. Poëta 
. Poëta 


. Poëta | 
. Poëta 


. Poëta | . | 


! : Poëta | : 


DRE 


68, 108 
68, 108 


112, 113, 114 
112 
112 


336 


DISTRIBUTION 


VERTICALE 


© DO 1 H O1 # À ND m4 


INIO À UND 


Genres et Espèces 


| 
| Orthophyllum (suite). 


pingue 
praecox 
SIMpIEx 
viduum 


Petraia 


belatula . 
discreta 
enigma 
indifferens . . 
levis 

rustica 
simulans 
symetrica 
?suavis . 


21. Paterophyllum 


consimile 
explanans . 
humile 
perlatum 


Münster 
 HPOCta IE 

Poëta | . 
. Poëta || 


. - Porta 
. Poëta 
. Poîta 
. Poëta 
. Poüta 
. Poëta 


. Poëta 


Poëtaml . 


. Poita 
. Poita 
. Poëta 


Zoantharia tabulata. 


. Favosites . . . 


fidelis . . ; 
Var. clavata . 


Lamarck 


Barr: 
. Potta 


Bowerbanki M. Edwards et ‘Haime 


gothlandicus 
Tachlowitzensis 


Var. delicata 
intricatus 
ARCHIAPEASRQUS 
Var. bohemica 
porrectus 
asper . 
Forbesi 
Var. nitidula 
Var. diffusa 
bohemicus . 
baculoides . 
Barrandei 
Var. laticela . . 
Var. ? minima ! 
Var. sphaerica . . . 
Var. Thiéroti 
Far troyalis "0 
?aphragma 


23. Pachypora . 


columen 
cristata . 
dilacerata 
Lonsdalei 
ramosa 


Lamarck 
. Barr. 


. Barr. 
. Barr. 


: Hand. et et Shum 


d’ Grhious 


! M.-Edwards et Haime 


. Barr. 
. Poëta 
arr. 
 - Barr: 
. Poëta 
à dE 
. Poëta 
. - Barr. 
; Jo 


5 à 2 PEE 


. d'Orbigny 


_ Faunes siluriennes 


| 


III 


6H 


42] d3 
| 


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f| 82 
EE 
| 


Jo Ro do 


C++ +FE+ 


++E+ : 


RE 


gl | 82 Ta E 


| 127 


Planches 


68 
112, 113 
115 
112 


83, 88, 89, 94, 105, 106 
83, 90, 105, 106 

80 

76 

72, 13, 74, 75, 78, 79, 80, 
86 

74 

88, 91, 95, 102 


82, 106 


87, 89 

89, 84 

87, 100 

77, 83, 87, 91, 92 


85, 106 


111,117 


DES ANTHOZOATRES ET DES ALCYONAIRES 337 


Faunes siluriennes | 
à Ta I 5 
Ne | Genres et Espèces EU ee ee 
Ici D |E)F| Gun 
| | |ldtfd2|d3| dt} let re] AAA 
| | | | Tu | TI | | | | 
24. Cladopora . . . . . . Hal An | | | 


Planches 


| 

| | 
| | | | 
| 

| 


il PACE hold | . + VE 10 
: À A EE OA De 
25. Coenites . . ... Eichwald | | | | (En 
intertextus 0. EIChWAld M EAN EN PAIE (+ UE | EE RO TATOSUTE 
2 NIPETINHS 0.0 Eichwald | . PEER . +1. 1.1.1. 1ee fe 2) 110,114, 116 
: | h | | 
26. Roemeria M.-Edw. et Haime | | | | | IL) 
1 
1 bohemica ee NOTE A |] 109, 111, 16 
| Ra 
M.-Edwards | | | | 
27. Trachypora \ et Haime | jeu | | | | | | 
l bohemiCa Re Ce - Poëta | . Di] CE PE I PE EN EE VE SO RES 
| || | | | 
28. Romingeria . . . Nicholson | | | | | 
1 Pbobemica."" ,"Poëta|- |.|.|- RARES RE |] — 
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29. Alveolites . . . . Lamarck | (He EN Il | | | | | 
| lu] 
1 SUD . « Barr. | . |. |. EE EN ES IEEE ER 
| | | 
30. Halysites . . . . . . Fischer | (een Aa | NAIL A1) 
1 catenulas CAR Dinnée ep || 1016100) PES PR NENSASOR ON AR NS [ | 69,70, 71, 102, 116 
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31. Thecia . M-Edwards et Haime | | | | | | | 
1 OA OL Ce Barr. | . | ë | ? | DA RIE ane lo lRelON EN SIEGE SET 
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9 ‘ + [l . |! | | | 
2 Swinderenana . . \ et Haime |: |-|-|-|- dE .elehele pe ra) 110 
| | | || | | 
? Alcyonaria. | jou | 
32. Heliolithes . . . . . . Dana | | lo | | | | 
1 decipiens . . . . . Mc Coy sp. |. | |. |. HI) 1e | 97 
2 bohemicus + + - : : . Wentzel | . |. |). | OA CEA EIIE | 97, 104, 105 
3 porosus . no  Coldiuss | PAPE APE — 
4 Var. teunoseptata . . + Poëta | . |-|.|.1. . |.) = 
5 parvistella . . . . . . . Roemer | . |.|. | ÿ Mtlolele | — 
6 Var. intricata . . . Lindstrôm | . (+. — 
| | | | 
33. Propora M.-Edwards et Haime | | 
Ïl conferta . . M.-Edwards et Haime | . | ae | 0 MN NES EN ON EN ES ES AO ESS TO 
2 MADIE CA ee Dao | Me) APR IENIE ane silelo ll al eat 
3 tabulata . . . . . . . Lonsdale | . | : 2 + | 100, 107 
| | | 
Il | 
M.-Edwards | | | | | 
34. Plasmopora . { 4 Haine | | | | || 
1 GES à à 0 6 à 0 del e fa LE lille si | | 117 | 
2 DONC MEME EN NE || Me PE PE LE VE ASC lL — | 
5 petaliformis . . . . . Lonsdale || . |.|.|.|.|.|.1|+| 117 
- . | | 
35. Montieulipora . . dOrbigny | | | || 
| Il 
Il BÉRNIS RE . Poëta | . |. . [+ . | 115 
2 CE IS ARE ET . Poëta | a A PO PEAR |. | | 96,118 
3 CLASSE M  IPOCTAI IE NO Se | | 96, 101 
| | Ib En | 


©o2 


DISTRIBUTION VERTICALE 


À D 


19 


O1 © ND mm 


À D = 


| Faunes siluriennes | 

: ER OUR RTE 

Genres et Espèces x TD EF) 61 | Planches 
41] 42 | d3 ele ele e2e3|b1[N2) hs | 
- - - 


36. Trematopora . . . . Hall 


Poctia ee  LPoctal|lE EEE 96, 151 
PE à à sc one o à al] . +1. 96 
Plamelata ET PoCtA MIE 96 
?subtilis Poëta 2 nl | 96 
| | | 
37. Monotrypella . .. Uirich | | | 
elomeratas 0 0 POUR spl e | | 96,101 
| 
38. Holopora . .... .Poëta | 
OA "Pocta | 0 | PAIE PANNES A ES A ESS ES ER PATTES 


39. Monotrypa . . . . Nicholson | | 


strangulata . . . . . . . Poëta | . |.|.|.|.|.l.|4l.|.1.1.1.1 ||.) 96,18 
?disculus . . . à | ; | 


ao) 
(=) 
x 
æ 
& 
+ 
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em 
Co) 


| 40. Polyteichus . . .. .Bar. | | | | | | | | | 
NOVARIE ET Re . Barr. n. NÉE EN EN ENNENPEAIENIOLTS 


| 41. Aulopora .... Goldfuss | 


DUCCIDATAEREE . . Poëta | 1e . |. [+ alle | 1 
Conoidese RE OCta | ele . |. 1.1.4). 10 
CrAS SA ne ce : à - Pod I. UN. (4). | 10 
diSJeCta ee . . Poëta |. .l+. |). 1 
HET 0 à oo . . Roemer à {| EN 1 
| 42. Pustulipora . . . Dujardin | 
DOREMICR EE Barr. | | [4]. 1.1. 10 
conter a Bar || . |. [+1. 10 
Sec ta  bacr | PEN EEE PNIEe olsle enr) 
SYIDELTICAN ER Par [| |. A M IE IC al Sen lE 1 
| | 


43. Oncopora . .....Poëta | | 
paradoxe Potter NE EE AE PALe 1e LE 1 


44 


Cladochonus . . . . M: Coy | | | | | 
| | 


perantiquus . . . . . . . Poëta | 68 


DES ANTHOZOAIRES ET DES ALCYONAIRES 


39 


EX, Tableau N°2. Tableau numérique, résumant la distribution verticale 
des Anthozoaires et des Alcyonaires dans le bassin silurien de la Bohême. 


Genres 


| 
| Amplexus 


eu 


Hall 


12 


. Poëta 


| Pselophyllum . . 


© 


| Cyathophyllum 
| M.-Edw. || 
et Haime | | 


4! Chonophyllum! 
s| Chlamydophyllum Poëta 


6, Omphyma . Rafn. 


| ati) 
: Spomsophttum | Y 
8 Streptelasma . . 


9, Phillipsastraea D'Orbieny | 


13) Rhizophyllum . Lindstrôm 
14) Retiophyllum 


15 | Lindstrômia Nich. et Thoms. 


l16, Alleynia (Nichols.) Poëta 


Goldfuss | . 


et Clif. |. 


Hall | : 


10! Cystiphyllum . Lonsdale | - 
11} Microplasma . . Dybowski | 
12  Strombodes . Schweigger | 


. Poëta || . 


| 
17, Barrandeophyllum poëta |. 


18! Oligophyllum - Poëta ||. 
19 | Orthophyllum . . . Poëta 
20 | BORA Münster | 
21 | Paterophyllum . . Poëta 
>| Favosites | Lamarck | 

| 
23 | Pachypora . Lindstrôm 
24 | Cladopora . .. .. Hall 

| 


Faunes siluriennes | 


| a 
= | 
5 LS I | IT TIM ISE 
ET EE | Fe = res 
c| De PEU NN Gone ee 
| ai | 42 | 43 | d4|d5| e1 |e2 | f1 | f2 | g1 | 82 183 h1|h2|h3|+ 
| [ | l [I 
| | PE) EN Jon] 
| | | 
| 3 3 
| | 
| 3 2 5 
5 5 | 
| | | | 
| 1 | 1 | 
| | | 
| | 4 | 4 | 
| .| | 2 | 
| | | 
D] D) 
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1 | 1 
| | nl .|2 13 | 
| | 
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| | 
2 | | 2 
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REA A | [1 1 
| | | 
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| | rt lee 1 
| | | | 
; 1 1 
| | | 
| > 
4 | nil 1 7 | 
1 1 | 
| 2 2 
| 3 2 | 3 g| 
6 ||: 9 
1 21 1 5 
| | 
| 
1115 10 | 2 1 . | 29 
| 
| 
| 
2 3 .| 5| 
l1l | 1| 


Ê| 
oo 
= 
5 Planches 
É 
à 
ui 
3) 98 
_ [s 29, 30, 81, 32, 33, 34, 
3 1103, 109 
34, 49, 43, 44, 45, 46 
5) 64, 103, 104, 109, 
(111, 112 
- 1 34, 47, 48, 49, 51, 52. 
\ 56,57, 65,67,109,113 
1| 114,115 
1 20, 21, 22, 95, 24, 95 
#11 96, 27, 28,115 
2| 99,102 
2 110 
1 || 113 
1 35, 36, 37, 38, 39,40 
13 | 41,49, 105,117 
1] 45,103, 104 
2 110 
1|| 34 
1! 108 
1| 68,108 
5 68,108,110,112,113 
1| 108 
2| 68,108 
| 
7|| 68,112, 113,114, 15 
9! 68,108,112,113 
4 113,114 
If 72,73, 74, 75, 76, 77, 
|| 78, 79, 80, 81, 82, 83! | 
29 L 84. 85, 86, 87, 89, 90, 
91, 92, 93, 94, 95, 
(100, 105, 106, 117 
5 || 106, 111,114,116,117 
1|| 10 


340 DISTRIBUTION VERTICALE 


Faunes siluriennes 4 ë 
FE AMP ne —| , 5) 
| ou Li 
Genres I | IT RRPPAS ITRATAATES 2 SE 2 Planches 
: D (BEN NS LG H £E à 
d1 | 42 as] aa] d5e1 |e2|f1 le g1|g2/g3|h1[h2|h3lÀ | à 
| | | | ln | 
23 Coenites . . . . Eichwald UE DA EN PR ES ES DS 0) SO ST MIOS LONG 
ee : y M-Edwards| | | | ; 
6| Roemeria . | ;; Haime fl | 1l.l.|. ||. |.) 1} 1h02 une 
e _… M.-Edwards || LR A | | | : 
o7 | | Trachypora Ven eo | EN EAN EN PERS ON ECS EN ES tt 5 DEC 
| | | | | 
| | | | | | 
28 | Romingeria . . Nicholson | 0 SE ATP on EN Le NA AO LE St ER A 
2nAyeolites en te niarcie Ne | 01 D NN) 10 6 SR ES ET SACS IG 
| : | Hu Ie | 
20) HALYSITES PESTE CH ET | 0000 10) 0 DES 0 ES SES ESS NN 1h 169,70, 71,102, 116 
31! Theeia . M.-Edw. et Haime | 1 [NI 2| 9] 93,110, 114 
8° || Heliolithes . : : : . Dana | : | . | - |. | . | - D 4 [21 La) NO NNTINIG |) 97, 104,105 
Le k 1M.- Edwards | NE % à 
33| Propora . . { :{ Haime NS NE EN PEN LE | ERA ne | ai 3| 31100, 107 
EE  [M.-Edwards || | | | | | IE 
34 | | Plasmopora er en En De 0 EUR MEN ESS 165 ER | Ile 3 || 31117 
| | | ; 
| | 
35 | | Montieulipora . D'Orbigny |: |.) .|.| 31.1.) 1. LUN do) 8 3 | 96, 101, 115, 118 
(Il | | 
| 
36| Trematopora . . . . Hall | Er le | 4! 4) 96,101 
37! Monotrypella . . .Ukich. PEN M Re ELA ER EE Nono 
| | | | | 
38 MHOLOPOLA. Posts | | POI OR EN ES EN ES nn ARS 
| Il | | | | 
39! Monotrypa . . . Nicholson | 1 | 1 | | 2| 92) 96,118 
| L | | l 
40 Polyteichus . . . . Bar. |. |.|.|.|.)1l.1.).1. | 1| 1118 
11| Aulopora . . . . Goldfuss | . |. |. E 8h. 2 | | 5| 5| 1,10 
| | | | 
42| Pustulipora . . Dujardin | . |. |. |. |. |: |. | 2). | 2h21.) |.) 4) 40 1510 
(Il | | 
43| Oncopora. . . . . . Poëta | A RATE EE OA EN CA EP I LE 
| | | 
44] Cladochonus . . . MCoy|.|.|.).|.|.).| |. |.|11.).1. . | 1] | 6 
maman emma | 
Totaux des appa- | Par bande |. | Me | ; lo! 1| 2 2|76| . |aslas| 2 | 2 | 1 ne | SNS7|NA4S 
| ritions d'espèces | par étage 17 Il | 76 | 48 | 19 TE ca 
| Réapparitions à déduire . | k | : | 12 | 
| + s écart ue 
| Totaux par faunes | 1l | 154 
| Total des CRDÈCES CISHNCTES 
en Bohême . . . . . . . .| 145 


Dans les 2 tableaux qui précèdent, nous réunissons toutes les formes d’Anthozoaires et d’Alcyo- 
aires qui apparaissent dans le Silurien de la Bohême. 


Pour plus de clarté, nous plaçons séparément dans la liste tous les genres et espèces, appar- 
tenant aux Anthozoaires rugueux, ainsi que ceux des Anthozoaires tabulés. 


DES ANTHOZOAIRES ET DES ALCYONAIRES 341 


A ces 2 grandes divisions, nous ajoutons, sous la dénomination d’Alcyonaria, les familles des 
Heliolithidés, des Monticuliporidés et des Auloporidés, tout en réitérant ce que nous avons déjà dit 
plusieurs fois, savoir, que la place occupée par ces 2 premières familles n’est pas du tout sûre. 

Il est évident que nos listes contiennent des genres hétérogènes, et c’est pour ce motif que 
nous abrégeons cette section beaucoup plus que Barrande n’avait coutume de le faire dans les volumes 
précédents. 


Enfin, il ne faut pas oublier que chaque découverte nouvelle qui étend nos connaissances, apporte 
nécessairement une modification aux résultats exposés dans ces tableaux. 


ENT. Distribution verticale des genres et espèces. 


Les formes décrites dans la présente partie du Vol. VIII ne sont pas représentées dans 
l'étage €, €. à d. dans la faune primordiale. On sait aussi que, dans les contrées étrangères, les couches 
contemporaines à l'étage € ne contiennent aucun reste d’Anthozoaires ni d’Alcyonaires. 

La faune seconde ne possède que des représentants de la famille des Monticuliporidés, à l’exclu- 
sion des Anthozoaires rugueux et tabulés. 


Le plus grand nombre des genres commence à apparaître dans les étages supérieurs de la faune 
troisieme de Barrande. 


Les résultats émanant de la liste des genres par faunes se répartissent comme il suit: 


Tableau N° 8. Répartition verticale des genres d'Anthozoaires et d'Alcyonaires, entre 
les trois faunes du bassin silurien de la Bohème. 


| Faunes siluriennes Etages Nombre absolu des genres 


Faune troisième . . . . 39 wenres] Le genre Monotrypa est 

seul commun entre les faunes 
Faune seconde . Er geures | troisième et seconde 

| 


Faune primordiale . 


1. Le tableau N°3, qui précède, démontre clairement que la connexion entre les Anthozoaires 
et les Alcyonaires des 2 faunes seconde et troisième est presque nulle, puisqu'il n’y à, entre ces 
2 horizons, qu’un seul genre commun, Monotrypa, de la famille des Monticuliporidés. 

2. Dans la faune primordiale, on ne rencontre aucun représentant des Anthozoaires et des 
Alcyonaires. 

3. La faune seconde renferme 6 genres, qui appartiennent presque tous à la famille des Monti- 
culiporidae. Nous n’y connaissons, en Bohême, aucun représentant des Anthozoaires. 

4. Des 6 genres de la faune seconde, 5 apparaissent dans la bande d 4, et 1 dans la bande d 5. 

5. Les Anthozoaires font leur première apparition dans la faune troisième, dans laquelle passe 
également le genre Monotrypa, de la famille des Monticuliporidae. Cette faune contient 39 genres, 
répartis, dans chaque bande, de la manière suivante : 

BANTeRCNPP A TENTESS D  AICSDECESR 
e2, 22 RE PR TR PR TE ur 


342 DISTRIBUTION VERTICALE 


Bandetf2/29%0entes ER PL PE NE ER AS respecese 
A a ANA AN De et EN or DNS 
ST DD) à TU TE £ 
RS 2 A PRES mit Le SNS PTE EE 82 - 

hi 1r6enteSe mer te ENT MAIN ESDÈCE: 


6. Les chiffres qui précèdent nous montrent que le plus grand nombre de genres se trouve 
dans les deux bandes e2 et f2. 

7. La bande f1 n’a fourni ancun genre. On peut voir là une intermittence intéressante dans 
le développement des Anthozoaires, en Bohême. 

8. Les Anthozoaires, qui apparaissent subitement et en nombre considérable au commencement 
de la faune troisième de Barrande, s’éteignent assez lentement dans les quatre bandes suivantes. Le 
dernier représentant des Anthozoaires est le genre Aleynia. Il fait son apparition dans la bande h1. 


Genres cosmopolites — genres locaux. 


Si nous plaçons en regard les genres que Barrande appelle cosmopolites, c’ad. qui apparaissent 
aussi dans les dépôts des contrées étrangères, avec ceux que l’on ne trouve qu’en Bohême, — genres 
locaux, — nous obtenons les résultats qui suivent. 


Faune troisième. 


Genres cosmopolites. | Genres locaux. 
1. Amplexus. | 1. Pselophyllum. 
2. Cyathophyllum. | 2. Chlamydophyllum. 
3. Chonophyllum. | 3. Retiophyllum. 
4. Omphyma. 4. Alleynia. 
5. Spongophyllum. 5. Barrandeophyllum. 
6. Streptelasma. 6. Oligophyllum. 
7. Phillipsastraea. 7. Orthophyllum. 
8. Cystiphyllum. 8. Paterophyllum. 
9. Microplasma. 9. Oncopora. 


10. Strombodes. 
11. Rhizophyllum. | 
12. Lindstrômia. | 
13. Petraia. | 
14. Favosites. | 
15. Pachypora. 
16. Cladopora. | 
17. Coenites. 

18. Roemeria. 

19. Trachypora. 

20. Romingeria. | 
21. Alveolites. | 
22. Halysites. | 
23. Thecia. | 
24. Heliolithes. 
25. Propora. 

26. Plasmopora. 
27. Monotrypa. 
28. Aulopora. 
29. Pustulipora. 
30. Cladochonus. 


DES ANTHOZOAIRES ET DES ALCYONAIRES 343 


Faune seconde. 


Genres cosmopolites. | Genres locaux. 
1. Monticulipora. 1. Holopora. 
2. Trematopora. | 2. Polyteichus. 
3. Monotrypella. 
4. Monotrypa. | 


1. L'exposition qui précède nous enseigne que la faune troisième renferme 30 genres cosmo- 
polites et 9 genres locaux, tandis que la faune seconde ne possède que 4 genres cosmopolites et 
2 genres locaux. Il existe donc, en Bohême, 44 genres, dont 33 cosmopolites et 11 locaux. 


2, Dans la faune seconde, où les Monticuliporidés sont seuls représentés, le nombre des genres 
cosmopolites (4) est juste le double (2) des genres locaux. Parmi les premiers, Monticulipora et 
Monotrypa sont très fréquents dans les dépôts des contrées étrangères. 


3. Dans la faune troisième, nous rencontrons, parmi les genres cosmopolites, des formes qui 
appartiennent aux fossiles les plus répandus des dépôts paléozoïques des contrées étrangères. Ce 
sont principalement: Æavosites, Halysites, Cyathophyllum, Cystiphyllum, Heliolithes etc. 


Le tableau suivant a pour but de mettre sous les yeux lapparition des genres dans chaque 
bande en particulier. 


Tableau N° 4. Nombre total des genres représentés dans chacune de nos bandes. 


ne ombre | 
faisant | provenant | : 
leur des [total par) Observations 
première | bandes bande 
appari- | inférieu- 
tion res 


| 
| Nombre des genres 
| k 
Bandes | 


| 


.Bi2re 
Lei. 
re | 
RES ER" | 
| 
AVE 


Colonies . | 


le : 


d'audit 
M GE ART 
En : 
Las... x [l 


344 DISTRIBUTION VERTICALE 


Quant à la distribution des espèces, le lecteur a pu se renseigner facilement en consultant le 
Tableau N°1, p. 334. 


Le tableau N°5 est destiné à exposer la répartition des genres et des espèces par faune. 


Tableau N° 5. Nombre des espèces distinctes d’Anthozoaires et d'Alcyonaires, 


par faune, en Bohême. 


Nombre absolu Moyenne des 


= espèces par genre 
| des espèces P CAE) 


Faunes siluriennes | Etages 


des genres 


Faune troisième . . . c 134 


Faune seconde . . .. | 5 | 11 


Faune primordiale . 


Réapparition entre les faunes | 
à déduire . . .......| l 


Nombre des genres et des espèces | 44 145 


1. Ainsi que nous l’avons déjà dit, on ne connaît aucun Anthozoaire dans la faune primor- 
diale de la Bohême et des contrées étrangères. 


2. Dans la faune seconde se trouvent 6 genres, représentés par 11 espèces. En divisant le 
nombre des espèces par celui des genres, nous obtenons !! = i.83, chiffre qui indique la proportion 


dans laquelle chaque genre est représenté dans cette faune. 


3. Le développement des espèces atteint également son maximum dans la faune troisième. 
Pour 39 genres, on compte 134 especes, ce qui donne pour proportion + = 3.46. 


4. Il n'existe qu’un seul genre commun — Monotrypa, — aux deux faunes qui renferment les 
Anthozoaires et les Alcyonaires, mais on ne connaît pas d'espèce commune. 


Le tableau précédent montre que la bande e2, la plus riche de toutes, en Bohême, compte 
5% des Anthozoaires et des Alcyonaires. 


Après Ja bande e2 vient la bande f2, dont la proportion est de -05. 


Nous ferons encore observer que la liste précédente nous renseigne sur le nombre proportionnel 
des espèces contenues dans Chaque bande. Il est facile de constater la grande fréquence de ces 
espèces, en Ccompararaison des autres fossiles. Sous ce rapport, le développement des récifs coral- 
ligènes, dont nous parlons, plus haut p. 332, est de la plus grande importance. La bande f2, c. à d. 
la localité de ÆKonèprus, nous fournit les Coraux les plus abondants, quoiqu’à l’état de fragments. 
En seconde ligne, viennent les récifs de la bande e 2. 


On peut conclure de tout ce qui précède, que les Anthozoaires figurent parmi les fossiles les 
plus importants de notre bassin, puisqu'ils forment des bancs dans plusieurs localités que nous avons 
citées. Il convient d'attribuer la même importance aux Coelenterata, de la famille des Stromatopo- 
ridés, qui participent à la formation de nos récifs, et que nous avons étudiés dans la première partie 
du Vol. VIII. 


DES ANTHOZOAIRES ET DES ALCYONAIRES 


Tableau N°? 6. Distribution des espèces d’Anthozoaires et d'Alcyonaires dans les 


bandes superposées. 


| | 
| 

| | Nombre 

| 

| 


Bandes | des | 
apparitions | 


| 


[ESIONES: 
d5 7... 
Jde 
da 
laz. 
[a1. 


Total des apparitions . 
Réapparitions à déduire . 
Nombre des espèces distinctes 


par rapport 


Proportion 


au nombre | 


197 | 


| Observations 
| 
| 


0,006 


0.012 
0.012 
0 094 
0.305 
12 réapparitions 
0.484 | des espèces 


0.012 


0.006 
0.063 


44 


345 


346 


IVi®e section. 


Distribution géographique et verticale des Anthozoaires dans 
l'ensemble des contrées siluriennes. 


En établissant le Programme général du texte sur les Anthozoaires paléozoïques de la Bohême, 
nous avions l'intention de présenter, dans la IVième section, les résultats des recherches sur les An- 
thozoaires paléozoïques des autres contrées. 


Dans le cours de nos études, nous avons acquis la conviction que ce projet ne saurait être 
mené à bien, à moins de posséder des matériaux suffisants pour parvenir à un résultat tant soit peu 
satisfaisant. 

Le principal motif qui nous a fait reculer, c’est que les recherches sur les Anthozoaires ont 
été faites tres diversement dans les contrées en question. 

D'un côté, il y a des pays, tels que la Russie, l’Angleterre, et, en partie, les Etats-Unis, où 
les Anthozoaires paléozoïques ont été étudiés depuis longtemps. 

D'autre part, on à fait, sur quelques familles d’Anthozoaires et d’Alcyonaires d’autres contrées, 
des études approfondies et consciencieuses, en employant la méthode adoptée ici. Nous faisons 
surtout allusion aux beaux travaux de Lindstrôm sur quelques Anthozoaires et Heliolithidés du 
Silurien de Gothland, aux publications d'Ulrich sur les Monticuliporidés des Etats-Unis, etc. 

: I 2 

Les travaux anciens ont besoin d'être refaits à nouveau, tandis que, au contraire, les monogra- 

phies qui intéressent les familles prises isolément ont fourni des résultats tres intéressants. 


Il est évident que la liste numérique des genres et espèces d’Anthozoaires, connus jusqu’à 
présent dans les terrains paléozoïques des contrées étrangères, aurait présenté des résultats tres 
hétérogènes, plus où moins inexacts. 

A la place de la liste dont nous venons de parler, nous dressons un tableau, où nous énumérons 
les espèces de la Bohême, qui apparaissent dans les contrées étrangères. Nous y incorporons aussi 
2 formes, qui différent quelque peu des types étrangers, et que nous désignons, dans notre texte, sous 
le nom de var. bohemica 

D’après ce tableau, il existe 15 espèces communes entre la Bohême et les contrées étrangères. 
En outre, les 2 espèces (N° 1 et 6), qui ne montrent que de légères modifications, sont indiquées 
sous le nom de var. bohemica. 


DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES ANTHOZOAIRES 347 


Tableau N° 7. Liste des espèces d’Anthozoaires et d'Alcyonaires qui sont communes 
entre les dépôts paléozoïques de la Bohème et des contrées étrangères. 


Bande 


Genres et Espèces de notre  Contrées étrangères 
bassin 


| 
fAmplezus  hercynicus . . . . . . . . Roemer] 55 
Var. bohemica . . . . . . . Poëta) 


dévonien 


| Strombodes Murchisoni . . . . . . M.-Edw. H. silurien supérieur 


pentagonus . .:. . . . . Goldfuss | : 5 


| Favosites  Bowerbanki M.-Edw. H. 
gotlandicus . . Lamarck | . = 
hemisphaericus . . . . . Yand. Sh] 


= : dévonien 
Var. bohemica . . . . . . . Poita) 


|| 
| Pachypora  Lonsdalei. . . . . . . . d'Orbigny silurien supérieur 


8 | Halysites  catenularius . . . . . . . . Linné > É : 


| Thecia Swinderenana . . . . M.-Edw. H. 


| Heliolithes decipiens . . . . . . . . . Me Coy 
| parvistella . . . . . : : . Roemer 
| Var. intricata . . .. Lindstrôm 


PONOUS Un  — GOTATUSS dévonien 
Propora CONETEG MN NT Ed. He silurien supérieur 
tubulata . . . . . . . . Lonsdale 


” 


| Plasmopora petaliformis . . .... Lonsdale 


Aulopora  repens . . . . . . . . . . Roemer 


# 
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PI. 


30. EXPLICATION 


Les deux spécimens figurés sur cette planche 


proviennent de Zachlowitz, bande e 2. 


Fig. 


19 


Etage 


Omphyma grande. Bar. . E 


(Voir PI. 21 à 28, et PI. 115) 


Spécimen de grandes dimensions, montrant les zones | 


d’accroissement parallèles, çà et là, irrégulières. 


Grandeur nat. 


id. section longitudinale. Les parties périphériques 


se composent de vésicules très étirées dans le sens | 


montre les 
et 


de la longueur. La partie médiane 
planchers horizontaux, irrégulièrement répartis, 
séparés par des intervalles inégaux. 

id. moitié de l'individu, vue par le haut. Le calice 
est rempli par la roche; ses contours semblent ova- 
laires. 


DES FIGURES. 


Fig. 


4. 


Spécimen patelliforme, peu épais; vu de côté. Le 
calice semble subitement élargi à sa partie supérieure. 
Sur les murailles, on observe les arêtes externes des 
cloisons. De la partie inférieure partent des pro- 
longements radiciformes. Toute la surface parait 
usée par le frottement. 

id. vu par le bas. Au milieu, on remarque la partie 
médiane, e’àd. le plancher le plus bas, et, tout 
autour, les arêtes externes des cloisons, ainsi que 
les prolongements radiciformes. 

id. vu par le haut. Le calice possède environ 112 
cloisons. A droite, en bas, se trouve une fossette 
cloisonnaire bien développée. 


J.Barrande Syst. Silur de Bohême. Vol.VIIT. 


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PI. 


O1. EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés sur cette planche ont 


été recueillis dans la bande e2, à Tachlowitz. 


Fig 


Etage 


Omphyma grande. Bar... ... E 
(Voir PI 20 à 28, et PI 115.) 


Spécimen de grande largeur, vu par la face latérale. 
La partie inférieure semble avoir été brisée. Les 
bords externes des cloisons n'apparaissent que çà et 
là sur la surface. Le reste est uni et comme 
recouvert d’une fine épithèque. 

id. vu par le haut, montrant le calice, occupé par la 
roche et par d’autres fossiles, (fragments de tiges 
de Crinoïdes, une petite espèce de Cyathophyllum 
et une lamelle appartenant à l’espèce Coenites inter- 
textus Eichwald). Les cloisons, au nombre de 116, 
sont distribuées régulièrement, et, autant qu’on peut 
le distinguer, les longues alternent avec les courtes. 
La partie inférieure du calice étant cachée, on 
n’observe aucune fossette cloisonnaire. 

id. face inférieure, montrant le dernier plancher, 
partiellement séparé des cloisons. 


Coenites intertextus. Eichwald . . E 
(Voir PI. 108 et 116.) 
Surface de la lamelle qui se trouve dans le calice, 


fig. 2; légerement crossie. On reconnaît les ouver- 
tures courbées des cellules. 


DES FIGURES. 


Fig. 


6. 


10. 


Omphymua grande. Barr... . . . E 


Jeune spécimen, va par la face latérale, comprimé 
et montrant le bord supérieur irrégulier et comme 
brisé. La surface porte les bords externes des cloi- 
sons, ainsi que de nombreuses traces de prolongements 
radiciformes. Ce spécimen pourrait bien n’étre que 
le tronçon inférieur d’un individu adulte. 

id. vu par le haut, montrant l’intérieur du calice 
irrégulièrement comprimé. Les cloisons sont fines, 
onduleuses, et forment quelques fossettes peu per- 
ceptibles. 

id. fragment de la surface, faiblement grossi, 
montrant les bords externes des cloisons, ornés de 
fines stries horizontales et ininterrompues. 


Omphyma grande.var. profunda. 


Fragment d’un spécimen cylindrique, vu par la face 
latérale. On distingue sur la surface des zones de 
croissance irrégulières, et, en haut, les bords externes 
des cloisons. 

id. section longitudinale, montrant la grande pro- 
fondeur du calice, qui est limité, de chaque côté, 
par des vésicules allongées, et, en bas, par des 
planchers. 

id. coupe idéale, pour montrer le contour ovalaire 
du spécimen. 


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proviennent de Zachlowitz, bande e2. 


Fig 


0 


Tous les spécimens figurés sur cette planche 


Omphyma grande. Bar... ... E 
(Noir PI. 20, 21, 23 à 28, et PI. 11153) 


Jeune spécimen, vu par la face latérale, montrant 
les contours des cloisons, ainsi que de nombreux 
prolongements radiciformes, brisés pour la plupart. 
id. vu par le haut, pour montrer l’intérieur du calice. 
Les cloisons sont relativement minces et peu serrées, 
La fossette cloisonnaire ne s'aperçoit pas distincte- 
ment. 

Autre spécimen, patelliforme, vu de côté, brisé et 
usé par le frottement, ce qui rend irrégulier l’aspect 
des zones de croissance. 

id. vu par le haut, montrant l’intérieur du calice. Le 
plancher supérieur est plusieurs fois recourbé sur sa 
périphérie, et les nombreuses cloisons forment environ | 
12 fossettes. 

Autre spécimen, dont l'extrémité 
conservée. Vue latérale. La 
zones de croissance très fines, et montre çà et là 
les contours des cloisons. Il reste des fragments 
d’une épithèque fine, ornée de stries ténues, hori- 
zontales et ininterrompues. De la partie inférieure 


inférieure est 
: | 
surface porte des | 


partent quelques prolongements épais. 


Fig 


a 


10. 


11. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


id. vu par le haut. Le calice est d’une médiocre 
profondeur et porte 106 cloisons, recourbées, en 
bas, dans la cavité, mais sans former de fossette 


distincte. 
id. grossissement de la surface. 


Autre spécimen, large et patelliforme. 
Les bords externes des cloisons apparaissent sur 
quelques points de la surface. Sur le côté droit du 
spécimen, l’épithèque est partiellement conservée. 
id. vu par le haut. Les cloisons, au nombre de 102, 
s'étendent assez régulièrement. Elles sont de deux 
grandeurs différentes et alternent entre elles. Il 
n'existe pas de fossette cloisonnaire bien développée, 
quoique les extrémités internes des cloisons se recour- 
bent en beaucoup d’endroits. Le fond du calice, qui 
est formé par le dernier plancher, est contourné. 
id. extrémité inférieure, montrant le plancher le plus 
bas, avec indication des cloisons. Le contour de 
cette extrémité est circulaire, tandis que le bord 
supérieur du calice est ovalaire, comme le montre 
la fig. 9: 

id. grossissement de l’épithèque ou de la surface. 
On distingue les rides horizontales qui couvrent les 
bords externes des cloisons. 


Vue latérale. 


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EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés 
Tachlowitz, bande e 2. 


ici proviennent de 


Fig. Etage 

Omphyma grande. Dar... ... E 
(Noir PI..21, 22,24 àa.28; et Pl.115:) 

1. Spécimen peu élevé. Vue latérale. La surface 


paraît usée par le frottement, car les bords externes 
des cloisons sont découverts et assez usés. En quel- 
ques endroits saillent des prolongements radiciformes. 


2%, id. vu par le haut, montrant le calice assez profond, 
et dont le bord supérieur est brisé en plus d’un 
endroit. Les cloisons sont à peu près au nombre 
de 116, minces et droites. L’alternance des cloisons 
courtes avec les longues n’est pas égale. Les fossettes 
cloisonnaires sont indiquées sur le fond du calice. 


3. td. extrémité inférieure, montrant le premier plancher 
conservé, qui est fortement recourbé sur sa périphérie. 

4. id. fragment de la surface usée, montrant les bords 
externes des cloisons. 


DES FIGURES. 


Fig. Etage 
Omphyma grande. var. ovoidea. 
DATE RE Ds NE LE SRE 


5. Grand spécimen. Vue latérale, montrant les nombreux 
ornements de la surface, avec des zones d’accroisse- 
ment bien distinctes et les bords externes des 
cloisons. 


6. 2d. section longitudinale, montrant la profondeur du 
calice, la courbure des planchers, ainsi que les 
vésicules très allongées des deux parties externes. 

A en juger d’après la largeur de la partie médiane 
de l’extrémité intérieure, ce spécimen ne représente 
qu'un tronçon de l'individu entier. 


%. id. contour d’une moitié du spécimen, montrant qu'il 
est fortement comprimé. 

8—9. d. grossissements des zones d’accroissement, 
montrant les dessins produits par l'érosion des 


extrémités des cloisons sur la surface du polypiei 


A Swoboda del,&lith 


Enp Th Bannwarih Vienne 


PL. 


21. 


EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés sur cette planche 


proviennent de Zachlowitz, bande e 2. 


Fig. 


19 


Etage 


Omphyma grande. Par... . . . E 
(Noir PI: 20,21, 22, 23, 25 à 28,-et Pl- 115.) 


Spécimen exigu, paraissant atrophié et montrant de 
nombreuses et fortes zones d’accroissement. Vue 
latérale. 

id. vu par le haut. Le bas du calice est détruit. 
Les cloisons, au nombre de 84 environ, sont minces 
et droites. 


Autre spécimen, tres élevé, portant des zones 
d’accroissement très fortes, et, sur la partie 
inférieure, des indications de prolongements radici- 
formes. Les calices antérieurs étaient plus grands 
que les plus jeunes, de sorte que l’on peut recon- 
naître une diminution de force vitale durant la crois- 
sance de l'individu. Quand les cloisons sont usées 
sur les zones, on distingue une ornementation parti- 
culière, consistant en lamelles horizontales ou 
courbées. 

id. vu par le haut. Le rétrécissement du contour 
des calices est ici bien visible. Le dernier calice 
est d'une certaine profondeur; il est usé de telle 
sorte qu’on ne peut constater le nombre des cloisons. 


DES FIGURES. 


Fig. 


id. fragment d’une zone de croissance, grossi pour 
montrer la structure des lamelles horizontales, aux 


endroits où les bords externes des cloisons ont 
été usés. 

Autre spécimen, large et patelliforme, paraissant 
tronqué à sa partie inférieure. La surface est usée 
par le frottement, et les zones ne saillent que 
fort peu. 

id. vu par le haut. Le calice est peu profond. On 


compte 112 cloisons droites, de longueur inégale et 
alternantes. Le fond du calice porte deux fossettes 
cloisonnaires très distinctes. 

id. section longitudinale, montrant une structure 
assez régulière. Les planchers sont horizontaux et 
limités de chaque côté de la section par des couches 
de vésicules allongées. 

id. grossissement de la surface, pour montrer la 
granulation des cloisons. (Cette granulation, fortuite, 
est due à la décomposition de la surface. 


PI. 24. 


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PI. 


bande e2, 


2). 


Tous les spécimens figurés ici appartiennent à la 
et ont été recueillis dans la localité de 


Tachlowitz. 

Fig. Etage 
Omphyma grande. Barr... . . . . E 
(Noir PI. 20, 21, 22, 23, 24, 26, 27, 28 et 115.) 


Spécimen allongé. La surface est usée et décomposée ; 
mais elle conserve, çà et là, des restes d’épithèque, 
ainsi que de nombreux prolongements radiciformes, 
tous brisés à leur naissance. 

id. section longitudinale, montrant le calice très bas 
et la structure interne du polypier. En quelques 
endroits de la partie médiane, il s’est formé des 
cavités, qui sont occupées par des glandes cristallines 
de spath calcaire et qui ont détruit la structure. 
id. vu par le haut. Le calice est très peu profond; 
son bord supérieur, usé, porte de nombreuses cloisons 
minces et légèrement courbées. 

id. fragment de l’épithèque, grossi. 

id. grossissement des extrémités de quelques cloisons 
prises dans le calice. [L’alternance des cloisons 
longues avec les courtes est indiquée, mais elle se 
fait irrégulierement. 


Fig. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


id. fragment d'un prolongement radiciforme, un peu 
grossi, et montrant une structure concentrique. 
Autre spécimen, irrégulier. D'un calice mère, patelli- 
forme, s'élève un calice plus jeune, beaucoup plus 
étroit. Ce phénomène pourrait s'expliquer par l’affai- 
blissement considérable des forces vitales de l’ani- 
mal ou bien par un rajeunissement. 

id. vu par le haut. 

id. cloisons de la surface d’un calice mère. 

id. extrémités de 
surface du calice le plus jeune. 
assez régulière des cloisons. 
Autre spécimen, également irrégulier, montrant quel- 
ques zones d’accroissement très fortes, dont l’une 
peut être regardée comme un signe de rajeunisse- 
ment. La surface est fortement décomposée. 

id. vu par le bas, est brisé, à ce qu'il semble. Dans 
la brisure, on remarque quelques planchers et les 
parties périphériques très étroites des cloisons, ce 
qui porte à croire que le spécimen a été fort 
endommagé. 


quelques cloisons prises sur la 
On voit l’alternance 


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PI. 26 EXPLICATION DES FIGURES. 


12 


Tous les spécimens figurés sur cette planche | FE Etage 
proviennent de Zachlowitz, bande e 2. | Omphyma grande. Lar.. .. . E 
Ÿ de (Voir PI. 20, 21, 22, 23, 24, 25, 27, 28 et 
Ou PL 115.) 


Omphyma grande. var. perlonga. 
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Grand spécimen, vu par la face latérale. Les zones 
de croissance sont très faiblement développées. On 
distingue des fragments d’une fine épithèque, et, sur 
la partie inférieure, des traces de prolongements ra- 
diciformes. 

id. coupe longitudinale, montrant le calice très peu 
profond et la structure très régulière du polypier. 
La partie médiane est occupée par des planchers 
minces et horizontaux, aux extrémités souvent re- 
courbées vers le bas, indiquant ainsi l'endroit où se 
trouve une fossette cloisonnaire, Les parties péri- 
phériques sont formées par des vésicules allongées. 
id. vu par le haut. Le contour du calice est circulaire 
le bord supérieur est assez bien conservé. Les cloisons 
apparaissent distinctement dans les parties périphéri- 
ques. L'intérieur du calice est caché par la roche. 
id. épithèque grossie, montrant les stries horizontales 
qui passent sur les bords externes des cloisons. 


Spécimen de forme régulière, portant de nombreuses 
zones de croissance. La surface est en grande partie 
décomposée et ne montre que des fragments d’épi- 
thèque. Vue latérale. 


id. vu par le haut. Le contour du calice est ovalaire, 
et le calice, d’une certaine profondeur. Les cloisons, 
au nombre de 110, sont à peu près droites, de deux 
grandeurs différentes, et alternantes.  Quelques-unes 
d’entre elles se recourbent l’une vers l’autre sur le 
fond du calice, indiquant le commencement d’une 
fossette cloisonnaire. 


id. épithèque grossie pour montrer les fines rides 
horizontales. 


Spécimen incomplet, représentant la partie inférieure 
et portant de nombreux prolongements radiciformes. 


id. vu par le haut, montrant le plancher dans la 
direction duquel la brisure s’est produite. Sur la 
périphérie de ce plancher se trouvent des cloisons 
minces, ainsi que 2 fossettes cloisonnaires. 


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arrande Syst. silur de Bonême Vol 6 


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EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés ici proviennent de 


Tachlowitz, bande e2. 


Fig 


É'age 

Omphyma grande. Bar... . . . E 
(Moir Pl: 20-à.28;.et Pl..115:) 

Spécimen de grande largeur, brisé à sa base. 


Vue latérale. La surface est décomposée et les 
zones de croissance, peu distinctes. Les extrémités 
externes des eloisons, sur la partie inférieure, ont 
souffert de la décomposition; dans leur masse, on 
aperçoit des lamelles recourhées. 


id. coupe longitudinale. Le calice est peu profond; 
les planchers, horizontaux et recourbés vers le bas 
sur la périphérie. Les vésicules dont se composent 
les parties externes, sont très allongées. D’après la 
troncature de la base, on est porté à croire que 
l’exemplaire à été brisé. 

id. montrant le calice peu spacieux. Celui-ci possède 
environ 142 cloisons, alternantes et à peu près 
droites, recourbées en quelques endroits sur le 
dernier plancher, qui forme le fond du calice, et in- 
diquant la place des fossettes cloisonnaires. 


id. fragment de la surface décomposée, où les bords 
externes des cloisons sont érodés et montrent des 
lamelles arquées. 


DES FIGURES. 


Fig. 


= 
LE 


6. 


Autre spécimen, exigu et peu élevé, à surface tres 
décomposée. Vue latérale. 

id. vu par le haut, montrant le calice, qui est peu 
profond. Le dernier plancher, qui forme le fond 
du calice, est ondulé, de sorte qu’on voit l'indication 
des fossettes cloisonnaires. Les cloisons sont au 
nombre d'environ 108, minces et droites. En haut, 
à droite, se trouve une rainure profonde, qui parait 
posséder quelque rapport avec une fossette cloison- 
naire. 

Autre spécimen, cylindrique, déformé par la compres- 
sion. Vue latérale. Sur la surface décomposée, on 
remarque de nombreuses zones de croissance, dont les 
bords semblent brisés. 


id. vu par le haut. Le calice est profond; le contour, 
ovalaire, et le bord supérieur, assez bien conservé. 
On compte à peu près 128 cloisons; elles sont 
droites et s'étendent régulièrement. En beaucoup 
d’endroits, les longues alternent avec les courtes. 
De plus, elles forment des fossettes, dont la plus 
large renferme 9 cloisons. Le fond du calice est 
représenté par le dernier plancher, qui est médiocre- 
ment courbé. 

id. partie inférieure. Le contour est ovalaire, 
la partie médiane montre un plancher, dont 
brisure suit la direction. 


et 
la 


À Swoboda del.& litn Tup:Th Bamwarth Vienne 


fé HULS - 
… 


EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés proviennent de Tuch- 


lowitz, bande e2. 


Fig. 


1. 


Etage 


Omphyma grande. Barr... . . . E 


(Voir PI 20 à 27 et PI. 115.) 


Spécimen très large, vu de côté.  L’extrémité 
inférieure est brisée; la surface, décomposée et 
endommagée, de sorte que les zones de croissance 
semblent avoir été détruites. 


id. vu par le haut. Le calice est large et peu pro- 
fond; son bord supérieur, endommagé en plusieurs 
endroits. Les cloisons sont nombreuses, courbées 
vers le bas, et forment quelques fossettes, dont 
l'une se distingue par sa profondeur considérable. 
id. montrant la troncature. On aperçoit un plancher 
fortement recourbé sur la périphérie, ainsi que les 
cloisons. 

Spécimen fragmentaire, 
deux. 


montrant le calice brisé en 


E 


Colonie fixée dans le calice, fig. 4. Nous ne pouvons 
en déterminer l'espèce. Elle consiste en une couche 
très mince, dont la fig. 5 représente un grossisse- 
ment très idéalisé. 


Monticulipora $p. . . . . . . .. 


DES FIGURES. 


Fig 


1 


11. 


bi 


0. 


Etage 
E 


Grand spécimen, incomplet, vu par la face latérale. 
La surface, fortement endommagée, montre les bords 
externes des cloisons, qui sont usés par le frottement, 
ainsi que des prolongements radiciformes. 


Omphyma grande. Bar.. 


id. vu par le haut, montrant le calice incomplet. 
Celui-ci est d’une certaine profondeur; le fond est 
formé par un plancher très courbé, d’où résultent 
plusieurs fossettes cloisonnaires très marquées. Les 
cloisons sont relativement minces et droites. 

id. extrémité inférieure, montrant quelques planchers 
de la partie médiane, et les cloisons de la périphérie. 
Autre spécimen, patelliforme, à bord supérieur bien 
marqué et mince. Vue latérale. La surface est 
endommagée, et les zones de croissance, brisées. 
id. vu par le haut. Le calice est peu profond, et 
montre quelques fossettes. Les cloisons, au nombre 
d'environ 112, sont droites et assez régulières. Les 
courtes alternent avec les longues. 

id. vu par le bas pour montrer la troncature, sur 
laquelle on observe quelques planchers présentant 
une structure concentrique, aux points où ils se 
recourbent fortement vers le bas. 

id. quelques cloisons prises sur la surface du calice. 
Cette figure, idéalisée, montre l'alternance des cloi- 
sons fortes et longues avec les cloisons minces et 
courtes. 


À Swoboda del.& lith 


| 
ne 


PL 26. 


PL 29. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche 


proviennent de Konëéprus, bande f2. 


Fig. 


Etage 

Pselophyllum bohemicum. Bar. F 
(Moir PI. 30 à 34, 103 et 109.) 

Spécimen en forme de massue. Vue latérale. La 


surface est usée et polie, de sorte qu’on ne distingue 
que faiblement les contours des cloisons. 


id. coupe longitudinale. Le calice, d’une grande 
profondeur, est rempli par la roche. La partie 


médiane possède des planchers horizontaux; les plus 
élevés s'étendent régulièrement, tandis que les autres 
sont courbés, et semblent même brisés. Les parties 
externes de la périphérie sont constituées par la 
masse solide et d'aspect homogène des cloisons. 

id. coupé en deux. La moitié représentée est vue 
par l’extrémité inférieure et montre le contour semi- 
circulaire. 

Le calice est 
La partie médiane 


Autre spécimen, section longitudinale. 
également occupé par la roche, 
montre des 


planchers horizontaux, courbés en 
plusieurs endroits. 
id. coupé en deux. La moitié figurée, vue par 


l’extrémité inférieure, montre le contour ovalaire du 
polypier. 

Autre spécimen très fortement usé par le frottement, 
et à surface polie. La partie supérieure a plus 
souffert que l’autre. Sur la surface, les bords des 
cloisons, fortement endommagés, consistent en lamel- 
les arquées et superposées. 


id. fragment de la surface, grossi pour montrer les 
lamelles arquées, dont se composent les cloisons. 


| 


Fig. 


8. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Autre spécimen, également très usé par le frottement. 
Il est brisé irrégulièrement à sa partie inférieure. 
Vue latérale. Les bords externes des cloisons se 
distinguent sur la surface. 


id. coupe longitudinale. Le calice est détaché. La 
partie inférieure du spécimen porte une brisure 


irrégulière. La partie médiane est occupée par des 
planchers horizontaux, très peu courbés. 

id. moitié de l'extrémité inférieure brisée. 
Fragment d’un autre spécimen très large, montrant 
le calice, qui est profond, et, dans la partie centrale, 
les planchers horizontaux, un peu courbés. 

id. moitié de la partie inférieure, 
celle-ci est conservée. 


aussi loin que 


Autre spécimen, de petite taille et très fortement 
usé par le frottement. Vue latérale. 

id. coupe longitudinale. La section ne passe pas 
exactement par le centre du polypier; il en résulte 
que l’on aperçoit, dans la partie médiane, les 
extrémités des cloisons qui ont été atteintes. 

id. vu par le haut et montrant le calice, qui est très 
fortement usé et dont le bord supérieur semble avoir 
été enlevé. Les contours des cloisons sont indiqués. 
id. fragment de la partie externe, prise sur la coupe 
longitudinale, grossi. On distingue les contours 
de quelques cloisons. Ces contours ne s’observent 


dans les parties externes que quand la coupe, 
exécutée obliquement, n’atteint pas le centre du 
polypier. 


AS 
ASS 


vYierme 


PI. 


proviennent de 


Fig. 


D 


EXPLICATION 


30. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche 


Conèprus, bande f2. 


Etage 


Pselophyllum boheimicum. Bar. sp. F 
(Voir PI. 29, 31,32, 33,34, 103“et 109.) 


Spécimen de grande taille. 
Sur 


des 


id. coupe longitudinale. Le calice, assez profond, 
est rempli par la roche. A gauche, se trouve une 
colonie de Pachypora, qui est coupée. Les planchers 
sont horizontaux, et, plus bas, courbés et brisés. 


Vu par la face latérale. 
la surface endommagée apparaissent les contours 
cloisons. L’extrémité inférieure est brisée. 


id. partie inférieure, telle que l’a formée la brisure. 
Autre spécimen, allongé, vu par la face latérale, 
montrant la surface rugueuse et fortement décom- 
posée, sur laquelle apparaissent les contours des 
cloisons. 

id. extrémité inférieure. 

Autre spécimen, de grande taille, portant des zones 
de croissance fortement développées. Vu par le côté le 
plus large. Les étranglements fournissent une preuve 
évidente de l’affaiblissement de la force vitale, durant 
la croissance de l'individu. Les contours externes 
des cloisons sont bien visibles, et leur structure 
paraît se composer de lamelles arquées. 


DES FIGURES. 


Fig 


7. id. vu par le côté le plus étroit. En comparant cette 


a 


11. 


figure avec la précédente, on constate l’irrégularité 
de la forme externe de ce polypier. 

id. vu par le haut, montrant le calice endommagé, 
dont le bord supérieur est enlevé et la cavité 
remplie par la roche. 


. id. vu par l'extrémité inférieure, montrant la brisure. 


Fragment d’un autre spécimen, fortement usé par le 
frottement. La partie supérieure du polypier et le 
calice sont brisés, de sorte que l’on ne distingue 
que des restes de murailles calicinales. La partie 
médiane est conservée; elle se compose de planchers 
horizontaux, fortement recourbés en beaucoup d’en- 
droits, et occupe, comme une colonne, le centre du 
polypier. 

id. vu par le haut, montrant les restes du calice. 
Les contours des cloisons sont visibles; ils possèdent 
une structure consistant en lamelles arquées. 

id. fragment de la surface externe décomposée, pris 
dans le voisinage du bord calicinal et grossi. Les 
cloisons sont formées par des lamelles arquées. 
Cette figure est très idéalisée, et les contours des 
cloisons, trop marqués. 


Swoboda del &lith IpThBannwarth Vier 


PI. 


EXPLICATION 


31. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche 


proviennent de Konéprus, bande f2. 


Fig 


3» 


ie 


. Autre spécimen incomplet, 


Etage 


Pselophyllum Dohemicuam. Dar. F 


(Noir PI. 29, 30, 32, 33, 34, 103 et 109.) 


Spécimen incomplet, et 


montrant les cloisons 


vu par le côté extérieur, 
sur la surface usée. 

id. vu par le haut. La partie centrale est cachée 
par la roche. Sur la périphérie, on observe des 
cloisons, qui s’aiguisent dans la direction du centre 
du polypier. | 

vu par la face latérale, 
et montrant également les cloisons sur la surface. 
id. fragment de la surface, grossi. On remarque, 
entre les bords des cloisons, la masse de ces 
dernières, qui est décomposée. Il se forme de pe- 
tites fossettes, moins régulières que sur la figure. 
Autre spécimen, brisé vers la moitié de sa hauteur, 
vu par la face latérale. Au milieu, on voit les 
planchers. 

id. vu par le haut et montrant une petite partie des 
cloisons. Le reste de ces dernières et le centre du 
polypier sont cachés par la roche. 

id. vu par le bas, montrant les traces des cloisons, 


et, au milieu, les planchers brisés en plusieurs 
endroits. 
id. dessin idéalisé, représentant les arêtes des 


planchers et les changements qu'ils ont subis par 
l’action des agents atmosphériques. 


DES 


Fig 


9. 


10. 


11. 


15. 


16. 


17. 


15. 


FIGURES. 


Autre fragment. vu par la face latérale. Au bout 
inférieur, la face produite par la brisure et par 
le frottement ultérieur montre les planchers au centre 
et les cloisons sur la périphérie. 


id. vu par la face inférieure mentionnée ci-dessus. 
Au milieu, les planchers sont superposés, parce que 
la brisure est oblique. 


id. dessin idéalisé, montrant, 
surface décomposée des cloisons. 


comme la fig. 4, la 


id. autre dessin idéalisé, représentant les cloisons 
visibles sur la brisure. Par suite de la décomposition, 


les intervalles qui séparent les cloisons présentent 
l’aspect de rangées de fossettes. 


. Autre fragment, montrant, au centre, la distribution 


assez régulière des planchers. 
id. section idéale, 
ovalaire du polypier. 
Autre spécimen incomplet, brisé à mi-hauteur, et 
renversé. Les planchers sont denses et horizontaux 
dans le voisinage du calice caché par la roche; un 
peu plus bas, ils sont concaves. 


montrant la moitié du contour 


id. vu par le bas, montrant la partie périphérique 
fortement usée et le centre rempli par la roche. 
Autre fragment, de grande taille et vu par la face 
latérale. Il montre les arêtes usées et décomposées 
des cloisons. 

id. grossissement d’une partie de la 
dessin, idéalisé, représente les lamelles 
se composent les cloisons. 


surface. Ce 
arquées dont 


PL 31 


J.Barrande. Syst. Silur de Bohème. Vol.VIIT. 


A.Swoboda del &lifh. 


PI. 


EXPLICATION 


32. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de la bande f2, Konéprus. 


Fig. 


15. 
14. 


15. 


. Autre 


Etage 


Pselophyllum bohemicum. Barr. F 


(Noir 21,29 30,31 33, 34 103 et 1109:) 


Fragment montrant, en haut, la face plane produite 
par la brisure, et, sur les côtés, les bords des cloi- 
sons. Vue latérale. 

id. montrant la brisure. La partie médiane est 
remplie par la roche; sur la périphérie, on observe 
les cloisons. 

id. fragment de la surface, schématiquement grossi 
pour montrer la structure des cloisons. 

Autre fragment. Vue latérale. Sur la surface ru- 
gueuse et décomposée, on voit les bords externes 
des cloisons. 


id. vu par le haut, et montrant les cloisons. La partie 
médiane est cachée par la roche. 

Le calice, 
et les 


spécimen: section longitudinale. 
assez profond, est rempli par la roche, 
planchers sont nombreux. 

id. section transverse, prise près de l'extrémité in- 
férieure. 

Autre spécimen incomplet. La partie antérieure est 
brisée, ce qui permet de voir l’intérieur du calice. 
Celui-ci est d’une certaine profondeur, et son bord, 
à arête vive. Sur le fond du calice, les derniers 
planchers forment comme une columelle. 

id. vu par le côté étroit. 
en beaucoup d’endroits. 


La surface est décomposée 


id. vu par le haut, montrant le calice. Les cloisons 
s'étendent régulièrement sur la muraille du calice. 
On n’aperçoit de fossette nulle part. 

id. grossissement idéal de la surface des parois 
calicinales. 

il. grossissement idéal de la surface latérale du 
polypier. Les érosions causées par la décomposition 
sont dessinées trop régulièrement. 

Autre spécimen incomplet; vue latérale. 

Autre spécimen incomplet; section longitudinale. Il 
montre une partie du calice, qui est occupé par la 
roche, et les planchers au milieu du polypier. 

id. vu par l'extrémité inférieure. 


DES FIGURES. 


Fig. 


16. 


17. 


18. 


Etage 
F 


Spécimen de grande taille, s’élargissant rapidement 


Pselophyilum obesum. Dar. . 


vers le haut. Vue latérale. Les arêtes externes 
des cloisons s’observent très distinctement sur la 
surface. 

id. section longitudinale. Le calice est très spa- 


cieux; la partie périphérique, fort mince, et la 
partie médiane, occupée par les planchers, au con- 
traire, très large. 

id. section transverse de l’extrémité inférieure, pour 
montrer le contour ovalaire du polypier. 


J.Darrant 


À. Swoboda del &]Jith EupTiBannrarth Vienne 


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à [ C 


PL. 35. 


Tous les spécimens représentés sur cette planche 
ont été trouvés à Konëéprus, bande f2. 


Fig. Etage 


Pselophyilum bohemicum. Dar. F 
(Voir PI. 29, 30, 31, 32, 34, 103 et 109.) 


Spécimen incomplet, vu par la face latérale. La 


surface est usée par le frottement. 

id. section longitudinale, montrant le calice, rempli 
par la roche, et les planchers sur la partie médiane 
du polypier. 
id. section 
inférieure. 


transverse, idéalisée, de l'extrémité 


. Autre spécimen, de grande taille. La surface est 

usée. 

5. id. section longitudinale, montrant dans la partie 
médiane les planchers recourbés et la masse homo- 
gène dans la partie périphérique. Cette coupe 
indique que le spécimen est incomplet, puisqu'on ne 
voit ni cavité calicinale ni extrémité inférieure. 

. id. section transverse, ovalaire, du polypier. 

L’extrémité 


US 


. Petit spécimen, vu par la face latérale. 
inférieure est assez bien conservée. 

$. id. vu par l'extrémité inférieure, montrant les cloi- 

sons sur la périphérie et la partie médiane que la 

roche remplit entièrement. 


Fig. 


Cle 


. Autre spécimen, 


EXPLICATION DES FIGURES. 


. Autre spécimen, incomplet, à surface usée. Vue latérale. 


id. section longitudinale. Sur la partie médiane, les 
planchers sont fortement courbés et même coudés. 
Il n'existe plus ni calice ni extrémité inférieure. 
section transverse, montrant le contour ovalaire 
du polypier. 

incomplet, la face 


large, vu par 


latéral. 

id. section longitudinale. Le calice est assez bien 
conservé; la partie inférieure est brisée. 
id. représentant l’extrémité inférieure. 
est idéalisée. 


Cette figure 


Vue 
sur 


Autre spécimen, brisé en plusieurs endroits. 
latérale. On aperçoit les arêtes des cloisons 
la surface décomposée. 

id. section longitudinale. Le calice est à peu près 
conservé en entier. La partie médiane porte des 
planchers horizontaux ou légèrement courbés. 

id. extrémité inférieure. (Cette figure montre fort 
distinctement que l’exemplaire est incomplet. 


, 


J.Barrande SystsSilur. de Bohême. Vol. VIT. | PI 93 


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BE 


EXPLICATION 


31. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de Xonëèprus, bande f2. 


Fig. 


oc 


1 


12° 
15. 


14. 


15. 


16. 


Etage 
Rhizophyllum Dbohemicum. Bar. F 


Spécimen unique, vu par le côté antérieur, bombé. 
L'image est renversée. 

id. vu par le côté étroit, et également renversé. 
La surface, qui est usée, porte une striation longi- 
tudiuale, indiquant les cloisons de l’intérieur. 

id. vu par le côté postérieur, plat. On distingue 
sur la surface la striation longitudinale, ainsi que 
des zones d’accroissement horizontales. En quelques 
endroits se trouvent les points d'insertion des pro- 
longements radiciformes, qui sont disparus. 

id. vu par le haut, montrant le calice rempli par la 
roche. larète horizontale porte des rangées de 
granules allongés, qui indiquent les cloisons. 

id. extrémité inférieure. 
par la striation. 


Les cloisons sont indiquées 


id. grossissement idéalisé d'un fragment de la surface, 
pris sur le côté postérieur. Au milieu, une bande 
assez large représente la cloison principale, de chaque 
côté de laquelle se trouvent les autres cloisons, plus 
étroites. Les bourrelets horizontaux représentent les 
zones d’accroissement; ils sont un peu plus forts que 
sur le spécimen. 


Chonophylilum columna. Liur. . 
{Voir PI. 113.) 


F 


Spécimen de petite taille, cylindrique, vu par la face 
latérale, et montrant, sur la surface, de faibles traces 
de cloisons. 

id. section longitudinale, ne passant pas exactement 
par le centre. On observe, dans la partie médiane, 
les planchers, qui sont courbés et très fins. 

id. moitié de la section transverse. 


Autre spécimen, vu par la face latérale. La surface 


porte des traces distinctes de cloisons. 

id. section longitudinale. La coupe, ayant été 
exécutée obliquement, ne passe pas par le centre et 
ne nous donne aucun renseignement sur la structure 
interne de cette espèce. 

id. moitié de la section transverse. 

Spécimen cylindrique, de grande taille. Les arètes 
des cloisons saillent très distinctement sur la surface. 
id. section longitudinale. Elle est excentrique. On 
voit, surtout en bas, les cloisons, qui ont été coupées. 
id. moitié de la section transverse pour montrer le 
contour circulaire du polypier. 

id. grossissement d’une partie prise sur la coupe 
longitudinale, fig. 14, pour montrer les cloisons at- 
teintes par la section oblique. 


DES FIGURES. 


Fig. 


Etage 


Cyathophyllum baculoides. Lar. EF 
(Voir PI. 103, 104, 109. 111.) 


Spécimen dont la surface est fortement décomposée. 
Vue latérale. On aperçoit sur les contours la nais- 
sance d’un bourgeon. 

id. côté opposé à celui de la fig. 17. La surface 
est fortement usée par le frottement, et les cloisons 
sont mises à nu. 

id. extrémité inférieure, montrant, à 
jusqu'où s'étendent les cloisons. 


l’intérieur, 


Pselophyllum bohemicum. Barr. F 
(Voir PI. 29—33, 103, 109.) 


Spécimen incomplet, dont la surface est fortement 
décomposée. Vue latérale. 

id. côté opposé à celui de la fig. 20, et montrant 
la face brisée. Par suite du frottement, les cloisons 
se trouvent mises à nu, et la partie médiane montre 
plusieurs planchers. 

id. moitié de l'extrémité supérieure. 

id. fragment de la surface. Figure idéalisée. La 
matière constituant les cloisons est décomposée, de 
sorte qu'on aperçoit de petites lamelles arquées. 
Spécimen très incomplet, fortement usé, vu par le 
haut, montrant les cloisons de la périphérie et, dans 
la partie médiane, des planchers brisés. 

id. section longitudinale, montrant les planchers. 
Cette figure indique clairement que le spécimen n’est 
que le petit fragment d’un grand exemplaire. 


7: 


£ Fri 


J.Barrande. Syst. Silur de Bohême. Vol VIT 


A. Swoboda del &lifh. 


EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de la bande e2, Tachlowitz. 


Fig 


12 


Etage 


Cystiphyllum bohemicum. Par..E 
(Voir PL 36, 37, 38, 39.) 


Spécimen de grande taille, allongé, et montrant en 
quelques endroits des traces de cloisons. Vue laté- 
rale. La surface est très rugueuse et porte de 
nombreuses fossettes. 

id. section longitudinale, montrant le calice, qui est 
rempli par la roche, et les rangées obliques de 
vésicules. Dans la partie médiane du polypier 
apparaissent des vésicules extrémement grosses, dont 
quelques-unes sont produites par des cavités occupées 
par des cristaux. 

id. fragment de la surface montrant les contours des 
cloisons, recouverts d’une épithèque ridée. 


id. autre fragment de la surface, où l’on reconnaît 
les contours des cloisons. Par suite de la décom- 
position, il s’est formé de petites fossettes rondes, 
réparties d’une manière inégale. 

Spécimem de petite taille, vu par la face latérale, 
montrant plusieurs zones de croissance et des cloi- 
sons tres distinctes. 


DES 


Fig 


10. 


11. 


15. 


FIGURES. 


id. section longitudinale. Le polypier se compose de 
vésicules à peu près semblables, en rangées obliques. 
Le calice, d’une certaine profondeur, est occupé par 
la roche. 

id. moitié de la 
contour du polypier. 


section transverse, montrant le 


id. fragment de la surface, grossi pour montrer les 
apparences des cloisons. 

id. autre grossissement de la surface, sur lequel on 
reconnait les indications des cloisons et l’épithèque 
fine et ridée. 

Spécimen de grande taille, portant deux bourgeons. 
Vue latérale. La surface, très rugueuse, montre en 
plusieurs endroits des indications de cloisons. 

id. section longitudinale, montrant le polypier mère, 
peu élevé, dans le calice duquel se trouvent les deux 
jeunes bourgeons. La structure de ces 8 individus 
se compose de vésicules à peu près égales. 

id. moitié de la section 
contour du polypier. s 


transverse, montrant le 


id. fragment de la surface, grossi, avec indication 
de cloisons et trace d’épithèque ridée. 


J.Barrande. Syst. Silur de Bohê me. Vol. VIIL 


9. 


A.Swob &li 
woboda del &lith. Ep Th Bannwarth Vierme 


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PL ZE 
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BE 


30. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- | 


viennent de la bande e2, Tachlowitz. 


Fig. 


1° 


. id. vu par la base. 


Etage 
Cystiphyllum bohemicum. Bar. .E 
(Mon Pl 359108638239) 


Spécimen en forme d’entonnoir, vu par la face laté- 
rale. Sur la surface, on distingue assez nettement 
les cloisons, et, en beaucoup d’endroits, des fossettes 
résultant de la chute de vésicules. 

id. vu par le haut, montrant le calice; le fond est 
revêtu de vésicules nombreuses, dont quelques-unes 
portent des rangées de granules. 


. id. fragment de la surface, grossi pour montrer les 


apparences des cloisons. 


. id. autre fragment de la surface, grossi, représentant 


les cloisons et la fine épithèque ridée. 


. Autre spécimen, patelliforme, vu par la face latérale. 


Les indications des cloisons sont très distinctes sur 
la surface. 

Outre les cloisons, on remarque 
encore çà et là des fossettes résultant de la chute de 


vésicules. 


Fig. 


7. 


10. 


11. 
12. 


13. 


Te 


EXPLICATION DES FIGURES. 


id. vu par le haut et montrant le calice. Les murailles 
de celui-ci sont couvertes de vésicules inégalement 
distribuées, dont quelques-unes sont ornées de rangées 
longitudinales de granules. 

id. fragment grossi, montrant les indications de cloi- 
sons avec la surface décomposée. La décomposition 
produit l’apparence de petites fossettes. 
fragment de Ja muraille du calice, 
montrant quelques vésicules, ornées de 
disposés en rangées. 


grossi, 
granules 


Autre spécimen, section longitudinale. Le calice est 
de médiocre profondeur. Les vésicules, disposées en 
rangées obliques, forment le corps du polypier. 

id. moitié de la section transverse, prise à la base 
et montrant le contour du polypier. 

Autre spécimen, section longitudinale. On voit le 
calice peu profond et les rangées de vésicules, dont 
se compose le corps du polypier. Dans la partie 
médiane, les vésicules atteignent de grandes dimen- 
sions. 

id. moitié de la section transverse montrant la 
structure vésiculeuse du polypier. 


de Svst Silur de Bohème. Vol.VIIL. 


PI. 


1: EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de la bande e2, Tachlowitz. 


Fig. 


1 


12 


Etage 


Cystiphyllum bohemicuam. Barr. .E 
(MonP1353668,5)9) 


Grand spécimen turbiniforme, vu par la face latérale. 
La surface, rugueuse, montre des indications de cloi- 
sons, ainsi que des fossettes provenant de la chute 
des vésicules. 


id. section longitudinale. Le calice est d’une certaine 
profondeur. Les vésicules, plus grandes dans la 
partie centrale que dans la partie périphérique, sont 
disposées en rangées obliques. 

id. moitié de la section transverse, prise dans le 
voisinage de la base, pour montrer le contour du 
polypier. 

id. grossissement d’un fragment de la surface. Entre 
les indications de cloisons, on distingue comme des 
pores, qui résultent de la décomposition. 

id. autre grossissement de la surface. Figure idéalisée. 
Les indications de cloisons sont couvertes d’une épi- 
thèque ridée. 

Spécimen incomplet, de forme cylindrique, vu par 
la face latérale. La surface, très rugueuse, porte 
çà et là des traces d'indications de cloisons. 

id. vu par le haut, montrant le calice, qui est peu 
profond. Les murailles du calice sont formées de 
vésicules. 


DES FIGURES. 


Fig. 


8. 


10. 


IE 


13. 


14. 


id. fragment de la surface, grossi et montrant les 
fossettes produites par la chute des vésicules. Dans 
les fossettes, on distingue des trous très fins, qui 
représentent les impressions des granules situés sur 
la surface des vésicules. 

Spécimen de grande taille, brisé à la base, et vu 
par la face latérale. La surface est très rugueuse 
dans la partie supérieure. Vers le bas, on voit les 
zones de croissance et les côtes longitudinales. 

id. coupe longitudinale, montrant le calice, dont les 
murailles sont mal conservées, et la structure du 
polypier. Les vésicules, disposées en rangées obliques, 
sont plus grandes dans la partie médiane que dans 
la partie périphérique. 


id. orienté de manière à montrer la cavité du calice. 
Les murailles de ce dernier ne sont pas bien 
conservées. Elles sont formées de vésicules, dont 


la surface porte des rangées de granules. 


. id. quelques côtes longitudinales, prises sur la surface 


et fortement grossies. Chacune d'elles est ornée 
d’une rainure longitudinale, ce qui porterait à croire 
que les cloisons se composent de 2 lamelles. 

id. fragment de la surface, grossi et montrant quel- 
ques fossettes provenant des vésicules qui se sont 
détachées. 

id. fragment de la surface du calice, grossi. 
vésicules portent des rangées de tubercules. 


Les 


Gilur de Bohème. Vol. VIIL 


SD 
PINS 


a 


PL. 


JS. EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de la bande e2, Tachlowitz. 


Fig. 


de 


2. 


6. 


Etage 


Cystiphyllum bohemicuam. Bar. . E 
(Voir PL 35, 36, 37, 39.) 


Spécimen incomplet, vu par la face latérale, mon- 
trant la surface rugueuse et les côtes longitudinales. 
id. section longitudinale. On voit ici clairement que 
le fragment figuré appartient à un spécimen beau- 
coup plus grand. 

id. section transverse, 
contour du polypier. 


représentant la moitié du 


id. fragment de la surface, grossi. Figure idéalisée. 
La structure des côtes longitudinales a été altérée 
par la décomposition, car elles sont rongées et 
couvertes de cavités. 


Spécimen assez bien conservé, vu par la face laté- 
rale. La surface montre des côtes longitudinales, 
et, en quelques endroits, des fossettes, sur lesquelles 
s'aperçoit l'impression des rangées de granules, qui 
semblent dirigées dans le même sens que les côtes 
longitudinales. 

id. section longitudinale, montrant la cavité profonde 
du calice et la structure irrégulière du polypier. 
On n’observe pas les rangées obliques de vésicules, 
et ces dernières sont de dimensions très considérables 
dans la partie centrale. 


id. moitié de la section transverse, prise près de la 
base. 


id. quelques côtes longitudinales, grossies. 
Fragment d’un autre spécimen, de forme irrégulière, 
vu par la face latérale. La grande rugosité de la 
surface est produite par la brisure des zones de 
croissance et la chute des vésicules extérieures. 


DES 


Fig. 


10. 


11. 


15. 


14. 


15. 


16. 


17. 


18. 


FIGURES. 


Etage 
id. orienté de manière à laisser voir la cavité 
calicinale. Les murailles du calice, qui est très mal 
conservé, sont formées de vésicules, dont la surface 
est couverte de rangées de granules. 
id. fragment de la surface, grossi et montrant quel- 


ques côtes longitudinales, altérées par la décom- 
position, et couvertes de petites cavités réparties 


Ce dessin est idéalisé, 


id. grossissement de la surface, pour montrer quel- 
ques fossettes irrégulières, produites par la chute 
des vésicules. 

id. grossissement de vésicules, prises sur la surface 
et ornées de rangées de granules. 


Autre spécimen, portant au centre un bourgeon. 
Vue latérale. On distingue les côtes longitudinales 
sur la surface du polypier-mère. 

id. section longitudinale. Le bourgeon, dont la base 
paraît brisée, est fixé dans la cavité calicinale du 
polypier-mère. La structure des deux individus 
consiste en vésicules d’une certaine grosseur. 


d’une manière inégale. 


id. moitié de la section transverse, prise près de la 
base. 

id. fragment de la surface, grossi et montrant les 
côtes longitudinales et, en haut, une petite partie 
de l’épithèque ridée. 

id. autre grossissement de la surface, représentant 
également les côtes longitudinales et des fragments 
d’épithèque. 


J.Barrande Syst. Silur de Bohème Vol.VIIL 


À. Swoboda del &lifh EapNiuBannwarth Vierme 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de la bande e2, Tachlowitz. 


Fig. 


LI 


Etaze 


Cystiphyllum cesrtaumm. Barr. .E 


Spécimen de petite taille, dont la base est brisée. 
Vue latérale. On distingue, sur la surface, des 
côtes longitudinales finement marquées et serrées. 
id. fragment de la muraille calicinale, grossi 2 fois. 
Dans la partie périphérique, on voit des rangées de 
petits tubercules, qui indiquent les cloisons. Vers 
le centre du calice, la paroi est formée de vésicules. 
Autre spécimen, vu par la face latérale. Le bout 
inférieur se termine par deux pointes, et la surface 
montre, surtout vers Je haut, de nombreuses fossettes 
produites par la chute des vésicules. 

id. vu par le haut, montrant la cavité calicinale. 
On distingue les indications des cloisons, qui sont 
très fines et très serrées. 

Autre spécimen, cylindrique, vu par la face latérale. 
La surface, très rugueuse, ne permet d’apercevoir 
qu'en quelques endroits les côtes longitudinales. 
L’extrémité inférieure est munie de plusieurs pointes. 
id. vu par le haut. Le centre du calice est caché 
par la roche. Sur la périphérie se trouvent quelques 
indications de cloisons. 


Fig. 


15. 


14. 


.rale. 


PS1; 


Autre spécimen de petite taille, vu par la face laté- 
rale, montrant l'extrémité inférieure bien conservée 
et un peu courbée, ainsi que des côtes longitudinales 
très fines et très denses. 

id. vu par le haut pour montrer la cavité calicinale. 
On distingue de fortes zones de croissance, et, sur 
la muraille du dernier calice, les indications de cloi- 
sons, en même temps que plusieurs vésicules. 

id. fragment de la surface, grossi pour montrer les 
côtes longitudinales, recouvertes d’une fine épithèque 
ornée de rides horizontales. 

Autre spécimen de petite taille, vu par la face laté- 
La surface est rugueuse et porte des fossettes 
provenant de la chute des vésicules. 

id. moitié du calice, grossie 2 fois, montrant les 
vésicules et les indications de cloisons. 

Autre spécimen, de peu de largeur, vu par la face 
latérale. La surface est très rugueuse et porte de 
nombreuses fossettes. 

id. fragment de la muraille calicinale, grossi 2 fois. 
On reconnaît les contours des vésicules, et on voit 
distinetement les rangées de granules, représentant 
les indications de cloisons. 

Autre spécimen, de grande taille, vu par la face 
latérale. L'’extrémité inférieure est munie de plusieurs 
pointes. La surface est ornée, en bas, de côtes 
longitudinales, et, en haut, de fossettes. 


PL 


15. 


16. 
17. 


15. 


19. 


3). (suite) 


Etage 
. E 


Spécimen exigu, courbé, vu par la face latérale. 
La surface porte des zones de croissance, et, çà et 


Cystiphyllum contortum. Bar. 


là, des fossettes. 
id. section longitudinale. Le polypier se compose 
de grosses vésicules, allongées irrégulièrement. 


id. extrémité inférieure, montrant le contour circu- 
laire du polypier. 

id. grossissement de la surface, pour montrer les 
côtes longitudinales, qui sont d’une urande finesse. 


Cystiphyilum placidum, var. mo- 
ICE PAT NE ETAIENT er . E 


Spécimen allongé et légèrement courbé; vu par la 
face latérale. On remarque, sur Ja surface, des 
traces de côtes longitudinales, et, çà et là, des 
fossettes produites par la chute des vésicules. 

id. section longitudinale, montrant le calice très peu 
profond et la structure interne du polypier, qui est 
peu distincte. On n’aperçoit que partiellement les 
vésicules; elles sont de grosseur différente. 


id. moitié de la section transverse. 


. Autre spécimen, allongé, vu par la face latérale. 


On remarque des traces de côtes longitudinales, 
çà et là, des fossettes. 

id. section longitudinale, montrant le calice peu 
profond et les vésicules irrégulières dont se compose 
le polypier. 


et, 


id. fragment de la muraille calicinale, grossi 2 fois 
pour montrer les cloisons indiquées par des rangées 
de granules. 

id. moitié de la section transverse. 

Autre spécimen plus large, vu par la face latérale. 
La surface est rugueuse et porte des fossettes. 

id. section longitudinale, La structure interne du 
polypier est assez régulière. Les vésicules de la 
partie centrale sont plus larges que celles des parties 
périphériques. 

id. section transverse, pour montrer le contour cireu- 
laire du polypier. ; 
Autre spécimen, brisé au bout inférieur, vu par la 
face latérale. La surface est mal conservée; elle 
ne montre que des traces de côtes longitudinales, 
ainsi que des fossettes. 

id. section longitudinale. Le calice est assez profond ; 
muraille est brisée. On remarque les rangées 
obliques de vésicules, dont se compose le polypier. 
id. section transverse, montrant le contour à peu 
près circulaire du polypier. 


Sa 


Fig. 


33. 


34. 


38. 


39. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 
? Cystiphyllum zawciforme. Bar. E 


Spécimen épais, vu par la face latérale. On observe 
de nombreuses zones de croissance, que l’on pourrait 
également considérer comme des bourgeons produits 
par Je rajeunissement. La surface à souffert par 
suite de la décomposition: mais elle porte de nom- 
breuses traces de côtes longitudinales. 

id. section longitudinale. En haut, les vésicules 
sont de grosseur différente et semblent disposées en 
rangées. En bas, la structure est détruite par une 
transformation minérale. 

id. section transverse, représentant le contour circu- 
laire du polypier. 

Cystiphyllum bohemicum. Dar. . E 
(Noir 21 35/36 837038)) 


Spécimen de petite taille, fortement érodé et usé 
par le frottement, vu par le côté le mieux conservé. 
La surface est rugueuse, et ce n’est qu’en quelques 
endroits que l’on remarque des côtes longitudinales. 
id. vu par le côté érodé. La surface est tellement 
usée qu’on ne distingue pas les contours des vésicules. 
id. section longitudinale, montrant le calice d’une 
certaine profondeur. La structure du polypier est 
effacée et indistincte. 
id. section transverse. 
presque circulaire. 


Le contour du polypier est 


id. fragment de la surface, grossi et montrant les 
côtes lougitudinales, sur lesquelles passe une fine 
épithèque, ornée de rides horizontales. 


J.Barrande. Syst. silur. de Bohème. Vol. VIIL. 


À. Swoboda del &lith 
ImpTBannwarth Vierme 


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LE 


e 


ph | 
VUE Con CAN sai LR TIMAERS 


PI. 


EXPLICATION 


10. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche ont 


été recueillis à Zachlowitz, bande e2. 


Fig 


10. 


11. 


Etage 
Cystiphyllum gracile. Bar. . . .E 
Jeune spécimen, courbé, vu par la face latérale. 


L'extrémité inférieure porte, en dehors de la pointe 
terminale, des dépôts secondaires. La surface montre 
des traces de côtes longitudinales et des fossettes. 


id. vu par le haut, montrant la cavité calicinale. 
Les murailles du calice sont formées par des vésicules 
ornées de rangées de granules. 

Autre spécimen, jeune, vu par la face latérale. La 
surface est rugueuse et porte de nombreuses et fines 
zones de croissance, ainsi que des fossettes. 

id. vu par le haut. Les murailles du calice sont 
entièrement usées par le frottement, de sorte qu’on 
n’apercoit que les vésicules. 

Autre spécimen, large, vu par la face latérale. Le 
bout inférieur est tronqué, et la surface, qui est 
rugueuse, ne montre guère que des fossettes formées 
par les vésiceules en se détachant. 
id. vu par côté, et 
structure. 


un autre montrant la même 


id. fragment de la muraille du calice, grossi 2 fois. 
On distingue les vésicules, dont l’ornementation con- 
siste en rangées de granules. Ces rangées rayonnent 
de telle manière qu’il en résulte des pseudosepta. 


id. autre grossissement de la muraille calicinale, 
montrant l'impression négative de l’ornementation 
des vésicules. 

Spécimen très jeune, allongé, vu par la face latérale. 
La surface, rugueuse, porte des fossettes. 

id. calice, grossi 2 fois. On voit, sur les murailles 
calicinales, les pseudosepta, formés par des rangées 
de granules des vésicules. 

Autre spécimen qui était fixé latéralement. La 
surface, rugueuse, montre des fossettes et de rares 
traces de côtes longitudinales. 

id. vu par le haut. Les murailles calicinales sont 
usées, de sorte qu'on ne voit que les vésicules. 


Autre spécimen, allongé et légèrement courbé, vu 
par la face latérale. Sur la surface rugueuse, on 
distingue des fossettes, produites par la chute des 
vésicules, et, çà et là, des côtes longitudinales. 


id. section longitudinale. Le tissu, dont se compose 
le polypier, est irrégulier, et les vésicules, de grosseur 
différente. 

id. section transverse, montrant le contour ovalaire 
du polypier. 

Spécimen long, cylindrique, vu par la face latérale. 
La surface, rugueuse, ne montre guère que des 
fossettes. 


DES FIGURES. 


Fig 


17. 


15. 


19. 


12 
1 


24. 


1 
(SL 


32. 


id. coupe longitudinale. Le calice est très peu 
profond, et la structure du polypier, irrégulière. 


L’extrémité inféricure parait renforcée par des dépôts 
secondaires. 

id. fragment de la muraille calicinale, grossi 2 fois. 
Entre les pseudosepta granulés se trouvent quelques 
vésicules sans ornementation. 


id. section transverse, représentant le contour circu- 
laire du polypier. 

Autre spécimen, épais, vu par la face latérale. La 
surface, rugueuse, porte des fossettes nombreuses et 
des zones de croissance. 

id. fragment de la muraille calicinale, grossi 2 fois. 
On observe les rangées assez régulières de granules, 
qui constituent les pseudosepta. 


Autre spécimen, vu par la face latérale. Sur la 
surface rugueuse, on découvre des traces de côtes 
longitudinales. Il porte également, à droite, un 


renflement composé de matière secondaire. 

id. moitié de la cavité calicinale, grossie 2 fois. 
La partie supérieure du polypier est complètement 
usée, de sorte que l’on n’aperçoit que les contours 
des vésicules. 

Spécimen adulte, de grande taille, vu par la face 
latérale. Sur la surface, on observe de nombreuses 
et tres fines zones de croissance, ainsi que des 
vésicules, éparses çà et là. 

id. vu par un autre côté, et montrant les mêmes 
particularités que sur la fig. 24. 

id. fragment de la muraille calicinale, grossi 2 fois. 
On voit les rangées de granules, qui forment les 
pseudosepta. 

id. section transverse, représentant le contour circu- 
laire du polypier. 

id. grossissement un peu idéalisé d’un fragment de 
la surface. Entre les fines côtes longitudinales courent 
les rides horizontales de lépithèque. 

Autre spécimen, courbé, se terminant par une pointe 
simple. Vue latérale. Sur la surface rugueuse, on 
voit des fossettes et des traces de côtes longitudinales. 
id. vu par un autre côté. 

id. section 
circulaire. 


transverse. Le contour du polypier est 
Autre spécimen, déformé, vu par la face latérale. 
La partie supérieure du polypier se rétrécit subite- 
ment. La surface, rugueuse, porte des fossettes et 
des traces de côtes longitudinales. 

id. vu par un autre côté. 

id. section transverse, montrant le contour ovalaire 
du polypier. 


J.Barrande. Syst. Silur de Bohème. Vol VIIL. 


A.5Swoboda del &lith. 


ee hi 
NI 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche ont 


été recueillis dans la bande e2, à Tachlowitz. 


Fig. 


12 


3. 


Etage 


Cystiphylluma oëneens. Bar... . . E 


Spécimen cylindrique, légèrement déformé à sa partie 
supérieure; vu par la face latérale. Il porte des 
traces de côtes longitudinales, ainsi que des fossettes, 
produites par la chute des vésicules. 

id. section longitudinale. Les vésicules, très fines, 
forment des rangées obliques, qui sont faiblement 
indiquées. La partie supérieure du polypier présente 
les apparences d’un bourgeon, situé latéralement dans 
le calice; toutefois, la transition entre les vésicules 
du polypier-mère et du bourgeon est complète, de 
sorte qu'on ne distingue pas les limites entre les 
deux individus. 


id. vu d’en haut. On voit une partie du bourgeon. 


Fig 


PI. 41. 


Autre spécimen de forme cylindrique, vu par Ja face 
latérale. Sur la surface, qui est rugueuse, se trou- 
vent de nombreuses fossettes et de faibles traces de 
côtes longitudinales. 


id. section longitudinale. La structure du polypier 
consiste en fines vésicules, de dimensions presque 
égales dans tout le polypier. Le calice, sans profon- 
deur, est occupé par un bourgeon situé au centre. 


id. vu par le haut et montrant une 


bourgeon central. 


partie du 


Autre spécimen, de forme conique, vu par la face 
latérale. La surface, rugueuse, porte des fossettes 
nombreuses et assez profondes, ainsi que des traces 
de côtes longitudinales. 

id. section longitudinale, montrant le calice et les 
fines vésicules qui constituent le polypier. 

id. vu d'en haut. Le bord 
en beaucoup d’endroits. 


du calice est ébréché 


PI. 


Fig. 


10. 


11. 


12. 


13. 


14. 


15. 


16. 


die 


15. 


19. 


Î[. (suite) | 


Etage 


Cystiphyllum placidum. Bar. .E 


(Voir PI. 42.) 


Spécimen vu par la face latérale. Le bout inférieur 
est assez bien conservé. La surface, rugueuse, porte 
de côtes longitudinales et des fossettes. 


id. section longitudinale. Les murailles du calice 
sont brisées et usées par le frottement. La structure 
du polypier se compose de vésicules, assez grosses 
et inégales dans la partie centrale, tandis qu’elles 
sont à peu près indistinctes dans la partie périphé- 
rique. 

id. section 
polypier. 


transverse, montrant les contours du 


Autre spécimen, allongé, brisé au bout inférieur; vu 
par la face latérale. La surface est très rugueuse 
et montre, en quelques endroits seulement, des traces 
de côtes longitudinales. 


id. section longitudinale, montrant le calice semi- 
circulaire, dont les murailles sont brisées et usées. 
La structure interne du calice est oblitérée, et les 
vésicules, indistinctes. 


id. section transverse. 
ovalaire. 


Le contour du polypier est 


Autre spécimen, cylindrique, vu par la face latérale. 
La surface, rugueuse, porte çà et là des côtes longi- 
tudinales et des fossettes. A droite, vers la mi- 
hauteur, se trouve un renflement, et, plus bas, quel- 
ques autres plus petits, qui semblent indiquer des 
prolongements remplissant les fonctions de stolons. 


id. section longitudinale. Le calice manque totale- 
ment, Le polypier, dont la partie supérieure est 
usée par le frottement, se compose de vésicules 
grossières et de dimensions variables. On peut recon- 


naître que les renflements sont formés d’un tissu 
identique. 
id. moitié de la section transverse, montrant le 


contour du polypier. 

Spécimen de petite taille, conique, vu par la face 
latérale. Sur la surface, qui est rugueuse, on 
distingue de nombreuses fossettes formées par la 
chute des vésicules, ainsi que des renflements sur 
la partie inférieure. 

id. section longitudinale. Le calice est enlevé, et 
le tissu se compose de vésicules de grosseur variable. 
La structure des renflements ne diffère pas de celle 
des autres parties. 

id. vu par le haut. Cette figure montre 
supérieure, produite par la brisure du calice. 


la face 


Le 
Le 


12 
F9 


24. 


33. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 
Cystiphyllum placidum, var. 


crebrisepla. Dar. . . . .. . E 


la face latérale. La 
nombreuses fossettes, 


Spécimen conique, vu par 
surface, rugueuse, porte de 
ainsi qu'une excroissance. 

id. section longitudinale. Les murailles du calice 
sont brisées. Le polypier se compose de vésicules 
allongées et fines, formant des rangées courbées vers 
le bas. 


id. moitié de la section transverse, montrant le 

contour du polypier. 

Cystiphyllum placiduin, var. 
fragilis. Barr. . . . . . . .. . E 
Spécimen allongé, vu par la face latérale. La 


surface semble décomposée, et ne porte, en dehors 
des fossettes, que des traces de côtes longitudinales. 
id. section longitudinale. Dans la partie centrale, 
le tissu consiste en vésicules inégales, disposées en 
rangées courbées. Le calice est enlevé par le frotte- 
ment. 

id. moitié de la section transverse. 

Autre spécimen, allongé, vu par la face latérale. 
La surface est rugueuse et porte des indications de 
fossettes. 

id. section longitudinale. Le tissu consiste en 
vésicules de différente grosseur, disposées en rangées. 
Les vésicules de la partie centrale se distinguent 
surtout par leur irrégularité. Vers la mi-hauteur, 
le polypier est fendu. 

id. moitié de la section transverse. 

Autre spécimen, vu par la face latérale. La surface, 
rugueuse, montre des traces de côtes longitudinales 
et des fossettes. 

id. section longitudinale. Le calice, assez profond, 
est partiellement conservé. Le tissu, dont se compose 
le polypier, devient irrégulier vers la partie inférieure, 
où quelques vésicules atteignent de grandes dimensions. 
id. moitié de la section transverse. 


m. 41 


ol.VII. 


F 
| 


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V 


EME. 


yst. oilur de Bohé 


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A 
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J.Barr 


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7. ue 
| 


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» D ONIPAIRS 


tt Le si | 


EXPLICATION DES FIGURES. 


PI. 42. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- | Fr Etage 
viennent de Tachlowitz, bande e2. | Cystiphylilum placèidum. Bar... . E 
ee DEA (Voir PI. 41.) 

® Cyathophyllum minusculium. 15. Fragment d’un spécimen de grande taille, vu par la 

arr SAV OR RER FE PONS RSS face latérale. La surface, rugueuse et fortement dé- 
composée, montre de faibles traces de côtes longi- 


1. Spécimen incomplet, vu par la face latérale. Les tudinales. 
bords externes des cloisons s’observent sur la sur- | 16. id. 
face, qui est usée. Le calice est penché oblique- 
ment, et ses murailles sont usées. 


2. id. coupe longitudinale. La section ne passant pas | {7 
1 


section longitudinale. La structure du polypier 
est oblitérée, de sorte qu'on n’aperçoit tout au plus 
que les rangées des vésicules. 


; È id. vu par le haut. 
par le centre, les cloisons de la partie centrale ont 


été atteintes. Les parties périphériques se compo- 
sent de fines vésicules. 
3. id. autre moitié. La coupe est excentrique, c’est 
pourquoi l’image n'offre pas de régularité. 19 
4. id. moitié vue par le haut, montrant une partie du ; 
bord calicinal, aussi loin qu’il est conservé, ainsi que 
le calice obstrué par la roche. 


Autre spécimen, de forme exiguë, vu par la face 
latérale. La surface est fortement décomposée. On 
ne voit guère que les contours des vésicules. Sur 
une face du polypier se trouve un renflement. 

id. section longitudinale. Le tissu est légèrement 
| oblitéré, de sorte qu’au lieu de voir les vésicules, on 
| n’en distingue que les rangées. 


5. Autre spécimen incomplet, courbé, vu par la face 
latérale. La surface est usée par le frottement, de 
sorte qu’on n’aperçoit pas méme les cloisons. 


20. id. fragment du bout inférieur. 
21. Autre spécimen, vu par la face latérale. Le bout 
inférieur paraît assez bien conservé. La surface 


ne PE TE : | porte, çà et là, des côtes longitudinales. 
6. d. une moitié, vue par le côté interne. La section | 55 
= 


passe près du centre; elle montre les parties péri- 
phériques, composées de fines vésicules, et la partie 
médiane, où sont indiqués des planchers de grande 
finesse. 


. id. section longitudinale, montrant le calice, qui est 
assez profond, et la structure du polypier. Celle-ci 
est un peu effacée, de sorte qu'on ne distingue que 
les rangées des vésicules. 

23. 14. moitié vue d’eu haut, montrant les indications 


7. id. autre moitié, vue par le côté interne. L'image | : ; Es 
| des cloisons et le calice occupé par la roche. 
| 


est irrégulière, parce que la coupe ne passe par le ; ‘ 
24. Fragment d’un spécimen de grande taille, vu par la 


centre. 
- BAD | atérale. surf: TE to 
S. id. moitié vue d’en haut, montrant le contour du face latér ale. La urface, AUSUEUSES porte des zones 
polypier de croissance et des côtes longitudinales. 
| | 25. id. section longitudinale. Le bord du calice est en- 
Cystiphyllum placidum, var. ap- levé par suite du frottement. LES vésicules ne sont 
| œ H stinctes sorte « FCO ] eurs 
proximans. Barr... . . ... E | guère distinctes, de sorte qu'on n’aperçoit que leur 
| rangées. 
D'or 2 ; ; RDA piel | 
9. Spécimen allongé, vu par la face latérale. On distin- | 26. id. moitié vue par le haut, et montrant des frag- 


sue de nombreuses zones de croissance, et, sur la 
surface rugueuse, des traces de côtes longitudinales 
et de fossettes. 

id. section longitudinale. Le calice est visible. La 
structure du polypier est oblitérée, de sorte qu’on 
ne peut apercevoir que les rangées des vésicules. 
id. section transverse. 

Spécimen allongé et légèrement courbé, vu par la 
face latérale. Sur la surface décomposée, il reste 
des côtes longitudinales et des fossettes. 

id. section longitudinale. Le calice est fortement 
usé, et ses murailles sont brisées. La structure du 
polypier se compose de vésicules de grandeur diffé- 
rente, qui sont partiellement détruites. 


14. id. vu par le haut, et montrant le contour circulaire. 


ments des murailles calicinales. 

Spécimen cylindrique, de grande taille, vu par la 
face latérale. Sur la surface, qui est rugueuse, se 
trouvent des côtes longitudinales et des fossettes pro- 
duites par la chute des vésicules. 

id. section longitudinale. Le calice est enlevé par 
suite du frottement. Les vésicules du polypier sont 
indistinctes et disposées en rangées obliques. 

id. moitié vue par le haut, montrant des indications 
de cloisons. 


? Cystiphyllum gracile. Par. . . E 
(Voir PI. 40.) 


Spécimen allongé, muni de stolons radiciformes au 
bout inférieur. Vue latérale. La surface porte des 
zones de croissance, de nombreuses fossettes et des 
traces de côtes longitudinales. 

id. section longitudinale, représentant la cavité irré- 
gulière du calice et la structure du polypier, com- 
posée de petites vésicules de grosseur variable. 

ic. moitié de la section transverse, montrant le con- 
tour circulaire du polypier. 


Syst. Silur. de Bohème. Vol. VIIL 


A.Swoboda del &lith. 


EnpThBanmwarth Vierme 


El 


PI. 


ont été recueillis à Zachlowitz, bande e 2. 


Fig 


a 


| 


10. 


jule 


12: 


13. 


14. 


19. 


20. 


EXPLICATION 


D. 


Tous les spécimens représentés sur cette planche 


Etage 


Cyathophyllum prosperum. Bar. E 
(Voir PI. 44, 45, 46, 103 et 109.) 


Spécimen de petite taillle, vu par la face latérale. 
Les bords externes des cloisons sont joints entre 
eux par des vésicules. A droite, on observe des 
fragments d’épithèque. 

id. fragment de la surface, grossi et montrant les 
bords externes des cloisons, qui sont unis par des 
vésicules. Cette figure est un peu idéalisée. | 
Autre spécimen, dont le bord calicinal est allongé 
en forme de lobe. Vue latérale. La surface ne 
montre que les bords externes des cloisons. 

id. vu par le haut et montrant l’intérieur du calice. 
On aperçoit distinctement le prolongement lobé du | 
bord calicinal, ainsi que l’alternance des cloisons. 
Autre spécimen, de petite taille, vu par la face 
latérale. Aa-dessous du bord calicinal, il existe une 
excroissance irrégulière. 

id. vu par le bout inférieur, grossi 2 fois. Les 
cloisons sont indiquées sur la face polie. | 
Autre spécimen de petite taille, vu par la face 
latérale. L’extrémité inférieure est fortement re- 
courbée. On distingue de fines zones de croissance, 
et, en bas, des restes de l’épithèque. 

id. vu par le haut et montrant le calice, qui est 
rempli par la roche et dont le bord porte plusieurs 
brisures. 

id. vu par le bout inférieur. Celui-ci est fortement 
recourbé. La surface porte des fragments d’épi- 
thèque, ainsi que les bords externes des cloisons. 
Spécimen allongé, vu par la face latérale. Il est 
usé par le frottement, et le bord du calice est 
endommagé. La surface est exclusivement formée 
par les bords externes des cloisons. 

id. vu par le haut, et montrant la cavité calicinale. 
La muraille du calice est endommagée. On dis- 
tingue l'alternance des cloisons. 

Autre spécimen, patelliforme, vu par la face latérale. 
La surface est mal conservée et porte une protu- 
bérance latérale. 

id. va par le haut, montrant le calice. On voit les 
cloisons, qui rayonnent et alternent régulièrement. 


Autre spécimen, vu par la face latérale. Le bord 
supérieur du calice est assez bien conservé, tandis 
que la surface est usée en beaucoup d’endroits. | 
Spécimen allongé, vu par la face latérale, et mon- 
trant quelques zones de croissance, et, sur la sur- 
face, les bords externes des cloisons. 

id. vu d’en haut et montrant l’intérieur du calice. 
Celui-ci, de forme régulière, permet de distinguer 
l'alternance des cloisons; son bord paraît un peu 
usé par le frottement. 

Autre spécimen, recourbé, vu par la face latérale. 
Autre spécimen, subpatelliforme, vu par la face 
latérale. Il porte des excroissances irrégulières. Le 
bout inférieur est fortement courbé. La surface 
montre les bords externes des cloisons. | 
éd. vu par le haut, montrant l’intérieur du calice; | 
le bord calieimal est incomplet. La muraille du | 
calice montre la disposition régulière des cloisons. | 
Spécimen épais et peu élevé, vu par la face latérale. 
Le bord calicinal est fortement marqué, et la sur- 
face, recouverte d’une fine épithèque. 


DES 


19 


30. 


34. 
39. 


36. 


40. 


41. 


FIGURES. 


id. grossissement de la surface, montrant l’épithèque 
finement ridée, qui recouvre les bords externes des 


cloisons. 
id. extrémité inférieure, portant des traces de 
cloisons. 
Spécimen allongé, vu par la face latérale. Le bord 


calicinal est nettement marqué. Sur la surface, on 
observe un étranglement, qui pourrait bien repré- 
senter une zone de croissance. 


id. vu par le haut. Le calice, endommagé, possède 
des cloisons disposées régulièrement. 


Autre spécimen, vu par la face latérale, et portant 
des excroissances. Le bout inférieur est assez bien 
conservé. La surface, décomposée, laisse apercevoir 


les bords externes des cloisons. 


id. vu par le haut. 
en forme de lobe. 
id. fragment de la surface, grossi et montrant les 
bords externes des cloisons, qui sont reliés ensemble 
par des vésicules. 

Autre spécimen, légèrement courbé, vu par la face 
latérale. La surface est irrégulière et porte des 
zones de croissance. 

id. fragment de la surface du calice, grossi. Quel- 
ques cloisons semblent se transformer en vésicules, 
vers leur extrémité externe. Le dessin n’est pas 
entièrement exact, car les vésicules ont ici l’appa- 
rence de granules. 

Spécimen de grande taille, vu par la face latérale. 
Il montre des zones de croissance, et, sur la sur- 
face, une fine épithèque. 


Le calice, régulier, est étiré 


id. vu par le haut. Dans le calice, régulièrement 
développé, on voit les cloisons longues alterner avec 
les courtes. 


id. extrémité inférieure. 


Spécimen se rajeunissant rapidement à sa partie 
inférieure, vu par la face latérale. Le bord du 
calice est arrondi, et la surface porte diverses ex- 
croissances. 

id. calice, montrant la disposition régulière des 
cloisons. 

id. fragment du calice, grossi 3 fois. Quelques 


cloisons se dissolvent vers l’extérieur. Les longues 
alternent avec les courtes. Comme les extrémités 
des cloisons courtes se rapprochent des longues, le 
dessinateur a figuré la bifurcation dichotomique, ce 
qui est inexact. 

Spécimen, dont la surface est très irrégulière; vu 
par la face latérale. Il porte des zones d’accroisse- 
ment bien marquées et diverses excroissances. Le 
reste de Ja surface montre les bords externes des 
cloisons. 

id. calice, montrant la disposition des cloisons. 

id. fragment de la surface, grossi. Quelques cloisons 
sont reliées entre elles par des vésicules. 

Autre spécimen, de forme irrégulière, vu par la face 
latérale. Il porte de grandes excroissances, et la 
muraille du calice se rétrécit vers le haut, de 
manière que le bord calicinal forme une arète vive. 
id. vu par le haut, montrant le calice. La muraille 
du calice est ovale, et, au milieu, s'élève le bord 
calicinal à aréte vive. 

id. fragment de la surface, grossi pour montrer les 
bords externes des cloisons, qui sont reliés par des 
vésicules. 


J.Barrande Syst. Silur. de Bohême. Vol VII 


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PI. 


proviennent de la bande e2, 


FE. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche 
Tachlowitz. Les figures 


qui suivent sont destinées à exposer le développement 
des bourgeons. 


Fig. 


12 


6. 


= 


10. 


16. 


17. 
15. 


19. 


Etage 


Cyathophyllum prosperum. Bar. E 
(Voir PI. 43, 45, 46, 103 et 109.) 


Spécimen vu par la face latérale. La surface, ir- 
régulière, possède des zones d’accroissement et des 
excroissances. Les bords externes des cloisons sont 
recouvertes, surtout sur la partie inférieure, par une 
fine épithèque. 

id. vu par le haut, montrant la cavité du calice. 
Le fond est formé par des cloisons rangées régulière- 
ment. La muraille, près du bord supérieur, porte 
8 bourgeons. 

id. bourgeon grossi 2 fois. On distingue déjà deux 
ordres de cloisons, les longues et les courtes. Elles 
sont disposées de manière que l’on reconnait la 
symétrie bilatérale. 

id. fragment de la surface, grossi 2 fois, et montrant 
l’épithèque ridée horizontalement. 

Autre spécimen, vu par la face latérale. Il est 
légèrement courbé, et montre une excroissance, ainsi 
que les bords externes des cloisons. 


id. vu par le haut. Le fond du calice est caché 
par la roche et par de petits fossiles. La muraille 
porte 8 bourgeons. 

Spécimen allongé, vu par la face latérale. Près du 
sommet se trouve une zone d’accroissement, d’une 
certaine largeur. Aux endroits où l’épithèque est 
brisée apparaissent les cloisons. 

id. vu par le haut. Sur les murailles du calice, on 
compte 3 bourgeons. 

id. fragment de la surface, grossi 2 fois. Sous 
l’épithèque brisée, on distingue les cloisons, qui sont 
reliées par des vésicules. 

Autre spécimen, vu par la face latérale. La surface 
est mal conservée et rugueuse. Elle porte des ex- 
croissances. 

id. vu par le haut. Sur les murailles du calice se 
trouvent 4 bourgeons, en grande partie usés par le 
frottement. 

id. fragment de la surface, grossi 2 
les cloisons unies par des vésicules. 
Autre spécimen peu élevé, vu par la face latérale. 
La surface est usée et décomposée, de sorte qu'on 
n'apercoit plus aucune trace d’épithèque. 

id. vu par le haut. Le fond du calice est formé 
de cloisons rangées régulièrement. La muraille porte 
G bourgeons assez développés, tellement usés par le 


fois, montrant 


frottement qu'on ne distingue pas leur structure 
interne. 
id. fragment de la surface, grossi 2 fois, montrant 


les cloisons attaquées par la décomposition, ainsi 


que les vésicules qui les relient entre elles. 
Spécimen allongé, vu par la face latérale. La surface 
est légèrement décomposte. On n’aperçoit que des 
cloisons sans trace d’épithèque. 


id. vu par le haut. Le calice porte 2 bourgeons, 
dont le plus grand saille davantage. 

id. grossissement du plus grand des 2 bourgeons, 
montrant nettement la distribution de deux ordres 
de cloisons. On ne remarque pas de symétrie bi- 
latérale. 

id. fragment de la surface, grossi 2 fois et re- 


présentant les cloisons et les vésicules. 


EXPLICATION DES 


33. 


39. 
30. 


37. 


38. 


39. 


40. 


; Ge 


FIGURES. 


Autre spécimen, vu par la face latérale. La surface, 
légèrement décomposée, porte des excroissances et 
des zones d’accroissement. On distingue aussi les 
bourgeons au sommet. 

id. vu par le haut. Le calice est surmonté de 
4 bourgeons déjà parvenus à un certain degré de 
croissance. 

id. bourgeon grossi 2 fois. 
bilatérale des cloisons. 
Spécimen de conformation irrégulière, vu par la face 
latérale. La surface porte des saillies, et les bour- 
geons se penchent diversement vers l’extérieur. 

id. vu par le haut, montrant 6 bourgeons arrivés 
à un certain degré de croissance, qui permettent de 
reconnaître la distribution des cloisons, ainsi que 
leurs bords externes. 

Spécimen allongé, vu par la face latérale. Certaines 
parties de la surface sont assez bien conservées. On 
remarque aussi plusieurs points d'insertion d’excrois- 
sances ayant l'apparence de stolons. 

id. vu par le haut. Sur les murailles du calice se 
trouvent 3 bourgeons fortement usés par le frotte- 
ment, de sorte qu'il est impossible de reconnaitre 
les détails de leur structure. 

id. fragment de la surface, grossi 2 fois, montrant 
l’épithèque fine et ridée horizontalement, qui recouvre 
les bords externes des cloisons. 

Autre spécimen, épais, vu par la face latérale. Sur 
la surface, légèrement décomposée, l’épithèque est 
disparue. 

id. vu par le haut. Le calice, dont le fond est 
obstrué par la roche, porte 8 bourgeons sur sa mu- 
raille. 

id. fragment de la surface, grossi 2 fois. Les cloisons, 
visibles à travers les parties décomposées, sont reliées 
par des vésicules. 

Deux individus soudés ensemble. Vue latérale. Celui 
de droite possède un calice étiré en forme de lobe. 
La surface des deux polypiers est décomposée, et 
ne montre que les cloisons, avec quelques traces, 
très rares, d'épithèque. 

vu par le haut. Le calice de gauche porte 
3 bourgeons, dont l’un montre déjà une zone de 
croissance. 

id. bourgeon grossi 2 fois. 
d’accroissement. 

Deux autres individus, également soudés. Leur surface, 
décomposée, est couverte de rugosités et de zones 
de croissance. Celles-ci sont fortement marquées 
sur le polypier de gauche. 

id. vus par le haut. Le calice de droite est orné 
de 3 bourgeons. 

id. fragment de la surface de la muraile calicinale, 
grossi 2 fois. On distingue quelques cloisons qui 
se décomposent vers l’extrérieur du polypier. 


On reconnait la symétrie 


On distingue une zone 


id. fragment de la surface, grossi. Les bords dé- 
composés des cloisons sont reliés entre eux par des 
vésicules. 

id. surface de la muraille calicinale du plus grand 
bourgeon. Les cloisons décomposées sont unies par 
des vésicules,. 

Spécimen portant 2 bourgeons adultes, qui remplis- 


sent entièrement le calice du polypier mère. La 
surface est usée par le frottement. Vue latérale. 


id. vu par le haut. Les deux bourgeons s’écartent 
l'un de l'autre et occupent la cavité calicinale du 
polypier mère. La distribution des cloisons est assez 
régulière. 


J.Barrende Syst. Silur de Bohême. Vol VII 


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EXPLICATION DES FIGURES. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche 


oroviennent de Zachlowitz, bande e 2. 
Ï ; 


Fig. 


gt 


1 


Etage 


Cyathophyllum prosperammn. Bar. E 
(Voir PI. 43, 44, 46, 103 et 109.) 


Spécimen allongé, de peu d'épaisseur, vu par la face 
latérale. La surface, décomposée, n'offre plus aucune 
trace d’épithèque. La brisure latérale porterait à 
croire que l'individu était soudé avec un autre po- 
lypier. 
id. vu par le haut. Le contour du calice semble 
pentagonal. On distingue la distribution des cloisons. 
id. fragment de la sarface, grossi 2 fois. Figure 
idéalisée. Les bords externes des cloisons sont re- 
liés par des vésicules, dont la direction est rarement 
aussi droite que l'indique le dessin. 
Autre spécimen, vu par la face latérale. Il est forte- 
ment usé par le frottement et décomposé. La sur- 
face est très endommagée et irrégulière. 
id. vu par le haut. Le calice est brisé. 
Microplasma fémilare. Poita . . E 
(Voir PI. 103 et 104.) 


Spécimen cylindrique, vu par la face latérale. La 
surface, décomposée, montre en quelques endroits les 
bords externes des cloisons. Le polypier se rétrécit 
considérablement dans la proximité du calice. 
id. vu par lé haut, montrant le calice rétréci, dans 
lequel on distingue la distribution des cloisons. 


Fig. 


10. 


11. 


15. 


14. 


15. 


16. 


17. 


PL. 15. 


Etage 
Cyathophyllum prosperuan. Barr. E 


Spécimen allongé, vu par la face latérale. La sur- 
face, décomposée, ne porte plus aucune trace d'épi- 
thèque. 

id. vu par le haut. Les murailles du calice sont, 
çà et là, fortement usées par le frottement. Elles 
portent une excroissance. La distribution des cloi- 
sons est visible. 

id. fragment de la surface, grossi 2 fois. Les cloi- 
sons sont reliées aux vésicules, mais celles-ci sont 
rarement aussi horizontales que l'indique la figure. 
Spécimen de peu d'épaisseur, vu par la face laté- 
rale. La surface est tellement décomposée qu'on 
waperçoit plus trace d’épithèque. On distingue seule- 
ment les bords externes des cloisons, qui sont reliés 
avec des vésicules. 

id. vu par le haut. Les bords du calice sont, en 
partie, usés par le frottement, et la distribution des 
cloisons apparaît sur les murailles. 


Microplasma lémitlare. Poita . . E 


rétréci dans le voisinage du 
La surface montre les bords 


Spécimen cylindrique, 
calice. Vue latérale. 
externes des cloisons. 
id. vu par le baut. La périphérie du calice est 
beaucoup plus petite que celle du polypier, ce qu'il 
convient d'attribuer au rétrécissement de ce dernier. 
Les cloisons ne sont pas très distinctes. 

Autre spécimen, vu par la face latérale. La surface 
porte des excroissances en forme de tubercules, ainsi 
que les bords externes des cloisons. 

id. vu par le haut. Le bord du calice est endom- 
magé; la muraille ne montre pas très distinctement 
les cloisons. 

id. fragment de la surface, grossi 2 fois. Les bords 
externes des cloisons sont reliés aux vésicules, mais 
celles-ci n’occupent jamais une position aussi horizon- 
tale que la figure l'indique. 


PL. 


Fig. 


18. 


19. 
20. 
21. 


22 


23. 


24. 


25. 


26. 


27. 


28 


29. 


ct 
LA 


45. (suite) 


Etage 
arr. E 


Spécimen de grande taille, légèrement courbé, vu 
par la face latérale. A sa partie supérieure, le po- 
lypier se rétrécit de manière que le bord du calice 
est à arête vive. La surface est décomposée et ne 
porte aucune trace d’épithèque. On ne voit que les 
bords externes des cloisons. 


Cyathophyilum prosperum. 


id. vu par le haut, montrant le calice; grandeur na- 
turelle. 

id. grossi 2 fois, montrant la disposition des cloi- 
sons, qui sont reliées aux vésicules sur la périphérie. 
id. fragment de la surface, grossi 2 fois. Figure un 
peu idéalisée. On aperçoit les cloisons reliées aux 
vésicules. 

Spécimen épais, se rétrécissant rapidement vers le 
haut, vu par la face latérale. La surface est irré- 
gulière; elle montre des traces d’épithèque et les 
bords externes des cloisons. 

id. vu par le haut. Le bord du calice est indistinct. 
On remarque, çà et là, des cloisons et, sur la mu- 
raille du calice, des points d'insertion de bourgeons. 
id. fragment de la surface, grossi 2 fois et mon- 
trant l’épithèque qui recouvre les cloisons. Elle porte 
des rides horizontales plus ou moins fortes. 

Autre spécimen, mince et courbé. La surface est 
usée; le calice est à peu près horizontal, et son 
bord, arrondi, mais bien marqué. 

id. vu par le haut. 
par la roche. 
développées. 
Spécimen de peu de largeur, vu par la face latérale. 
Les fortes excroissances latérales portent à croire 
que cet individu était uni à d’autres. La surface 
est en partie bien conservée; on y voit des frag- 
ments d’épithèque et les bords externes des cloisons. 


id. vu par le haut. 
par la roche. 
est régulière. 


L'intérieur du calice est caché 
La muraille montre les cloisons bien 


Le fond du calice est caché 
La disposition radiaire des cloisons 


id. fragment de la surface externe, montrant la fine 
épithèque ridée, qui recouvre les cloisons. 

Spécimen de grande taille, vu par la face latérale. 
I1 est légèrement rétréci à sa partie supérieure, tron- 
qué au bout inférieur et usé par le frottement. La 
surface, irrégulière, porte de nombreuses excroissan- 
ces et montre, en quelques endroits, des traces d’épi- 
thèque. 


Fig. 


31. 


32. 


33. 


34. 


39. 


38. 


39. 


40 


41. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


La muraille du calice est irré- 
La disposition des cloisons s’observe nette- 


id. vu par le haut. 
gulière. 
ment. 
id. bout inférieur. On distingue des traces de cloi- 
sons. 


id. fragment de la surface, grossi 2 fois, et mon- 
trant les bords externes des cloisons réunies par des 
vésicules. 


id. autre fragment de la surface, grossi 2 fois, et 
montrant la fine épithèque, ridée horizontalement, qui 
couvre les cloisons. 


Autre spécimen, de peu d'épaisseur et de forme irré- 
gulière. Il porte de larges rainures sur la surface 
et son calice est penché latéralement. L'irrégularité 
de cette forme paraît devoir être attribuée à ce que 
l'individu a été pressé, de son vivant, contre des 
corps étrangers, peut-être contre d’autres coraux. 
id. vu par le haut. Le fond du calice est obstrué 
par la roche, et la muraille calicinale s’allonge laté- 
ralement en forme de lobe. 


Autre spécimen, courbé, vu par la face latérale. Le 
polypier atteint sa largeur maximum vers la moitié 
de sa hauteur. Il se rétrécit considérablement vers le 
haut, près du calice, qui est situé obliquement. La 
surface, mal conservée, ne montre que les bords ex- 
ternes des cloisons. 


id. vu par le haut. L'intérieur du calice est caché 
par la roche; la disposition des cloisons se distingue 
nettement. 


id. fragment de la surface, grossi 2 fois. Figure 
idéalisée. Les bords externes des cloisons sont ré- 
unis aux vésicules, mais celles-ci ne sont pas diri- 
gées d’une manière aussi uniforme que le représente 
la figure. 

Spécimen de grande taille, vu par la face latérale. 
La forme du polypier offre assez de régularité; mais 
la surface est rugueuse et décomposée. 

id. vu par le haut. Le calice s’allonge en forme de 
lobe. La distribution des cloisons s'aperçoit distinc- 
tement. 


id. extrémité inférieure, usée par le frottement. Les 
cloisons sont indiquées. 


Lada. 


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“oboda del &lith ImpTBannwarth Vierme. 


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PI. 46. EXPLICATION DES FIGURES. 


Cette planche est destinée à représenter les 
sections longitudinales exécutées au travers des fos- 
siles. Tous les spécimens appartiennent à la bande 
e2, et proviennent de la localité de Zachlowitz. 


Fig. Etage 


Cyathophyllum prosperumn. Bar. E 
(Voir PI. 43, 44, 45, 103 et 109) 


1. Spécimen de peu hauteur, vu par la face latérale. 
La surface est usée, et le frottement semble avoir 
fort endommagé un côté de la muraille du calice. 

2. id. section longitudinale. La structure interne se 
compose de planchers très fins dans la partie centrale, 
et de petites vésicules dans la partie périphérique. 

3. id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois, et 
montrant les bords externes des cloisons, qui sont 
reliés entre eux par des vésicules. 

4. Autre spécimen, section longitudinale. Le spécimen 
est coupé obliquement, de sorte que la section est 
excentrique et passe par le milieu des cloisons. 

5. Autre spécimen, vu par la face latérale. Le polypier 
se rétrécit rapidement vers la base. La surface est 
érodée et ne montre aucune trace d’épithèque. 

6. ïd. section longitudinale, un peu oblique, montrant, 
dans la partie centrale, les planchers très fins, et, 
dans la partie périphérique, les vésicules également 
d’une grande finesse. 

7. id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois. 
Figure légèrement idéalisée. Les bords externes des 
cloisons sont reliés avec les vésicules, mais celles-ci 
ne sont pas aussi uniformes que l'indique la figure. 

$. Autre spécimen, de plus grande taille que le précédent. 
La section passe exactement par le centre et montre 
très nettement la structure interne aussi loin qu’on 
peut la distinguer à l'œil nu. Les planchers de la 
partie centrale sont d’une grande finesse et convexes. 
Les vésicules de la partie périphérique, qui sont 
également très fines, sont disposées en rangées re- 
courbées. 

9. id. seconde moitié. La section ne passe pas exacte- 
ment par le centre. 

10. d. fragment de la section longitudinale, fig. 8, 
grossi 2 fois, montrant les planchers de la partie 
centrale et les vésicules de la périphérie. La 
structure interne est mieux représentée sur le 
grossissement figuré PI. 103. 

11. 54. fragment de la surface externe, grossi 2 fois. 
Figure idéalisée. 


mi 
Le 


. Autre spécimen, section longitudinale. La section 
est complètement centrale jusqu'au bout inférieur, 
et montre nettement les planchers très fins, qui 
ressemblent à la courbure d’une selle. Les vésicules 
de la partie périphérique sont si petites qu’elles ne 
sont pas visibles sur cette figure, où le spécimen 
est représenté en grandeur naturelle. 


Fig 


1 


1 


15. 


1 


1 


1 


t2 
1© 


3. 


4. 


6. 
7. 


S. 


æ 


id. seconde moitié. La section est également centrale, 
et, par conséquent, ressemble à la moitié représentée 
sur la fig. 12. 

Spécimen cylindrique, coupé dans le sens de la 
longueur. La section, excentrique, atteint les cloi- 
sons, qui apparaissent comme des stries parallèles. 


id. seconde moitié. La coupe, qui passe ici exacte- 
ment par le centre, montre les planchers courbés de 
la partie médiane, ainsi que les vésicules très fines 
de la périphérie. 

id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois. 
Figure idéalisée. 

Autre spécimen, coupe longitudinale. La section, 
entierement oblique, ne nous fournit aucun document 
sur la structure interne. 

id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois, 
montrant la fine épithèque qui recouvre les cloisons. 
Les rides horizontales de cette épithèque sont un 
peu trop prononcées sur la figure. 

Spécimen courbé, vu par la face latérale. La con- 
formation du polypier montre quelques irrégularités 
et, entre autres, un étranglement, qui pourrait bien 
représenter une zone de croissance. La surface, érodée, 
ne porte plus aucune trace d’épithèque. 

id. section longitudinale, excentrique. 

id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois. 
Figure idéalisée, montrant les bords externes des 
cloisons, reliés entre eux par des vésicules. 
Spécimen allongé; section longitudinale, passant par 
le centre et montrant, dans la partie médiane, les 
planchers d’une grande finesse, ainsi que les très 
petites vésicules de la partie périphérique. 

Autre moitié du même spécimen. La section est 
oblique. 

id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois. 
Les bords externes des cloisons sont reliés entre 
eux par des vésicules. 

Autre spécimen, coupé dans le sens de la longueur. 
La coupe, tout à fait irrégulière et oblique, ne nous 
donne aucune indication sur la structure interne. 
Spécimen cylindrique; coupe longitudinale, suivant le 
centre jusqu'au bout inférieur. Quelques détails 
restent indistincts à cause de leur grande finesse. 
Autre moitié du même spécimen. La coupe, entière- 
ment tangentielle, ne permet pas d'étudier la structure 
interne. 

id. fragment de la muraille calicinale, grossi et 
montrant quelques cloisons. 


Syst. Silur de Bohème. Vol. VII. 


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PI. 47. 


EXPLICATION 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de la localité de Konèprus, bande f2. 


Fig 


Etage 


Chonophyilum pseudohelian- 
thoides. Sherzer . . . . . . . . . 
{Noir PI. 48, 109 et 113.) 


F 


1. Spécimen de petite taille, vu par la face latérale, 


. Spécimen patelliforme, vu par la face latérale. 


9; 


10 


. 


11. 


12 


et fortement usé par le frottement. La cavité du 
calice est remplie par la roche, ce qui rend douteuse 
la détermination du fossile. 


id. coupé dans le sens de la longueur, et montrant 
la profondeur du calice. La section n’est pas cen- 
trale, de sorte que nous ne pouvons étudier la 
structure interne. 


id. section transverse, orientée comme la fig. 2. Le 
contour est ovalaire. 


Les 
cloisons sont indiquées sur la partie inférieure; le 
haut porte une brisure. 

id. section longitudinale. On voit que le polypier 
est endommagé à sa partie supérieure. De la structure 
interne on ne distingue que les limites entre la 
partie médiane et la partie périphérique. 

Spécimen incomplet, montrant, en haut et en bas, 
des surfaces brisées. Les cloisons se distinguent 
nettement; en plusieurs endroits, elles sont recou- 
vertes d’une épithèque ornée de rides horizontales. 


id. section longitudinale. Comme la coupe est obli- 
que et qu’elle n’atteint pas le centre, la structure 
interne reste indistincte. 


id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois, 
montrant l’épithèque ridée horizontalement, qui re- 
couvre les cloisons. Les rides sont un peu trop 
marquées sur cette figure. 

Autre spécimen incomplet, coupé dans le sens de la 
longueur. La section ne passant pas par le centre, 
on ne peut guère étudier que la structure de la partie 
périphérique. 

id. moitié du calice. Le fond de la cavité calicinale 
est caché par la roche. La muraille montre des 
cloisons. 

Autre spécimen incomplet, vu par la face latérale. 
Le polypier est brisé à sa base et latéralement. De 
plus, sa surface est fortement usée par le frottement, 
de sorte qu’il ne reste aucune trace d’ornementation. 
id. coupé dans le sens de la longueur. On voit que 
les parties inférieure et latérale font défaut. La 
section n'étant pas centrale, on ne peut que con- 
stater le rapport entre la partie médiane et la 
partie périphérique. 


DES 


Fig 


15. 


14. 


15. 


16. 


17. 


18. 


L2 
Fe 


Lo 
Ce 


22 


FIGURES. 
id. moitié du calice. La surface est fortement 
usée, mais elle montre les cloisons de la muraille 


calicinale. 


Autre spécimen incomplet, vu par la face latérale. 
Le calice est obstrué par la roche. La surface, 
fortement usée, ne montre que de faibles traces des 
cloisons et, çà et là, de l’épithèque. 

id. section longitudinale, permettant de voir la grande 
profondeur du calice. On s'aperçoit aussi, à ce qui 
reste, que la plus grande partie du polypier fait 
défaut. La coupe n’est pas centrale; on ne distingue 
donc que la partie périphérique avec ses vésicules 
d’une grande finesse. 

id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois. 
Il montre l’épithèque, ornée de rides horizontales, et 
recouvrant les cloisons. 


Autre spécimen incomplet, coupé dans le sens de la 
longueur. Le calice offre peu de profondeur. La 
section, excentrique, montre des rangées recourbées 
de vésicules dans la partie périphérique. 

id. moitié de la surface brisée qui forme le bout 
inférieur. 

Autre spécimen, section longitudinale. Le calice est 
très peu profond; la partie périphérique est large 
et consiste en rangées de vésicules. La coupe est 
excentrique et atteint les cloisons vers la moitié de 
la hauteur du polypier. 


Spécimen patelliforme et de grande largeur, se com- 
posant de 2 individus; vu par la face latérale. La 
surface, assez bien conservée, montre l’épithèque, qui 
recouvre les cloisons. Le bord supérieur du polypier 
est brisé en quelques endroits. 

id. section longitudinale. On distingue nettement 
2 parties centrales, qui indiquent l'existence de 
2 individus et sont entourées d’une partie périphéri- 
que plus large. La coupe ne passe pas par le 
centre, et on ne voit bien que les vésicules de la 
partie périphérique. 

id. moitié du calice. On ne voit, sur la muraille 
du calice, aucune trace de l’existence des 2 individus, 
et les calices de ces derniers, bien visibles sur la 
fig. 21, sont situés sur le fond du grand calice, qui 
semble simple. 


id. fragment de la surface, grossi 2 fois. L’épi- 
thèque, ornée de rides horizontales, recouvre les 
cloisons. 


e Bohême. 


eh&lith 


ImpThBannvarth Vienne 


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PI. 


EXPLICATION 


fs. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de la bande f2, Æonëprus. 


Fig 


ne 


Fe 


Etage 

Chonophyllum pseudohelianthoi- 

des-ASherzeress UMR LAPS ESC UE 
(Voir PI. 47, 109 et 113.) 

Spécimen incomplet, section longitudinale. Le calice 


est peu profond et usé par le frottement. La section 
n'étant pas centrale, on ne voit que la structure de 
la partie périphérique. 

id. moitié du calice. 

Spécimen presque entier, vu par la face latérale. 
Le polypier, cylindrique, se rétrécit assez rapidement 
vers le bas, et l’on remarque des cloisons sur la 
surface. Le reste de la surface est rugueux et très 
irrégulier. 

id. section longitudinale, montrant le calice presque 
plat et la structure de la partie périphérique. La 
section n’est pas centrale, c’est pourquoi les cloisons 
de la partie médiane ont été coupées. 

id. calice, sur lequel s’observe la disposition régulière 
des cloisons légèrement courbées. 


. Spécimen incomplet, brisé en plusieurs endroits, vu 


par la face latérale. La surface est partiellement 
bien conservée et porte l’épithèque. 


DES 


Fig. 


15. 


16. 


14. 


FIGURES. 


id. section longitudinale, n’atteignant pas le centre. 
Cette figure montre que le spécimen était brisé laté- 
ralement et à sa partie inférieure. 


. id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois, 


montrant l’épithèque, qui est ornée de rides hori- 
zontales, et qui recouvre les cloisons. 


Spécimen incomplet, brisé irrégulièrement et ensuite 
usé par le frottement. Vue latérale. 


id. vu par le côté opposé à celui de la fig. 9. La 
brisure, usée ultérieurement, coupe obliquement le 
calice. 


id. extrémité inférieure. 
id. fragment de la surface externe, grossi 2 fois et 


montrant l’épithèque. Les rides horizontales ne sont 
pas aussi fortes que le montre la figure. 


. Spécimen tout à fait irrégulier, vu par la face laté- 


rale. On observe, en bas, quelques zones de crois- 
sance, qui indiquent que le polypier est brisé en 
cet endroit. 


vu par le côté opposé à celui de la fig. 18. 
La brisure atteint obliquement le calice. 


id. section longitudinale. 
par la partie périphérique. 


La section ne passe que 


id. moitié du bout inférieur. 


PL 48 


Vol VI 


ême 


Syst. Silur de Boh 


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EmpTh Bar 


À.Swoboda del &lith 


PI. 49. EXPLICATION DES FIGURES. 


Tous les spécimens représentés sur cette planche | Fe Etage 

ont été recueillis à ÆXonëprus, dans la bande f2. ?Chonophyllum biconicuan. Bar. F 
DE Etage (Voir PI. 56.) 

Chonophyilum sp. ...... . Fr 2$S. Spécimen incomplet, vu par la face latérale. Le 

5 , bord supérieur est partiellement conservé; le reste 

Cette planche ne contient que des fragments très de la surface est irrégulier par suite des brisures 


défectueux, qui proviennent du banc de Coraux de 29 
Konëprus. Chacun de ces fragments est représenté j 
par 3 figures, savoir: par une vue latérale, par une 
section longitudinale et par une vue de la moitié du 


calice. . : ee . : 
30. id. moitié du calice, ‘ontrant la muraille. On 


observe des cloisons, ainsi «'e des fentes parallèles, 
qui indiquent la roche cristalline et coupent oblique- 
ment les cloisons. 


id. section longitudinale. La partie médiane, dont 
la coupe n'atteint pas exactement le centre, cesse 
subitement au bout inférieur, ce qui montre que nous 
sommes en présence d’un fragment. 


Les sections longitudinales démontrent clairement 
que nous avons sous les yeux des spécimens frag- 
mentaires, usés ultérieurement par le frottement. | 


Les fig. 1, 2, 3, représentent le 1° spécimen; 


” ” 4, 5, 6, = de 9'ème | 
» “ to S, 9, : : gieme : 
mi ” 10, 11, 12. > z 4ième Re 
” ” 15, 14, 15, n = DT > 

" 16, ef. 18, A _ Gieme ’ 
De CD 20 : loge | 
” ” 22, 23 24, _ . Sième 1 

4 li :« 

” ” 29, 26, 2 ; $ - {ième , 


Barrande les désignait tous sous le nom de Chono- 
phyllum textum. 


J.Barrande. Syst. Silur de Bohême. Vol VIE 


A.Swoboda del &lith. 


EnpThBannwarth Vienne 


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u 


EXPLICATION 


PI. 50. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche 
ont été recueillis à Konéprus, bande f 2. 


Etage 
.E 


Les fragments représentés ici sont tout à fait dé- 
fectueux, ainsi que l’on peut en juger par les sections 
longitudinales. De plus, ayant été usés par le frotte- 
ment après avoir été brisés, ils ont reçu l’apparence 
d'individus entiers. Barrande leur avait donné le 
nom de Chonoph. textum. 

1—2-— 3. Spécimen de petite taille, vu par la face laté- 
rale, — par le haut, — et par le bout inférieur. 

4—5—6 Fragment. Face latérale, — section longi- 
tudinale, — et moitié du calice. 


Fig 


Chonophyilum $p.. . , 


DES 


| Fig. 


37. 


10— 


FIGURES. 


7—8—9. Autre fragment. Face latérale, — section 
longitudinale, — et calice. 
36. Fragments représentés chacun par 3 figures. 
Face latérale, — section longitudinale — moitié du 
calice. 


La section, fig. 35, montre l’exiguité du fragment 
et le peu qui reste de l'individu entier. 
Grossissement de la partie périphérique, fig. 35. 
La section passe très obliquement, de sorte que la 
masse des cloisons se présente sous forme de la- 
melles courbées, qui sont réunies aux vésicules, allon- 
gées par l'effet de la coupe oblique. 


\T 


J.Barrande.Syst. Silur de Bohème. Vo 


PL DÙ 


FE 


A.5woboda del &Jith. Ip ThBannwarth Vienne 


DL 


DT 


EXPLICATION 


Tous les spécimens proviennent de Æonëprus, 


bande f 2. 


Fig 


12 


Etage 


Chonophyllum patera. Bar. _. F 
(Voir PI. 57 et 67.) 


. Fragment de petite taille, vu par la face latérale. 


La surface est fortement usée. 

id. vu par le haut. Le calice est brisé en plusieurs 
endroits. 

id. vu par le bout inférieur. On distingue des tra- 
ces des cloisons dans la partie centrale. 


Autre fragment, très défectueux, vu par la face laté- 
rale. 

id. vu par le haut. 
par le frottement. 
id. vu par le bout inférieur, montrant des traces de 
cloisons dans la partie médiane. 


La surface est fortement usée 


Autre fragment, dont la surface est également usée; 
vu par la face latérale. 

id. vu par le haut, montrant des irrégularités pro- 
duites par des brisures. 

id. vu par l'extrémité inférieure. On reconnait que 
le polypier est tronqué par suite d’une brisure. 
Autre fragment; vue latérale. 


. id. vu par le haut, très fortement usé. 


© 
E 
un 


CE 
= © 


CR CR 
1 — 


© 


10: 


. Autre fragment, vu par la face latérale. 


. id. vu par le haut. 


FIGURES. 


. id. vu par la face inférieure, qui résulte d’une bri- 


sure. 


. Autre fragment, de forme très irrégulière. 


vu par le haut. La surface 


magée. 


est tres endom- 


. id. vu par le bout inférieur, montrant plusieurs bri- 


sures, et, au milieu, les cloisons. 


Le bord 
du calice est assez bien conservé. 


La cavité du calice est spa- 
cieuse. 


. Fragment de forme très irrégulière, vu par la face 


latérale. Il ne représente qu'une très faible partie 
du polypier. 


. id. vu par le haut. 

. id. vu par l'extrémité inférieure. 

. Autre fragment, tout à fait défectueux. Vue latérale. 
. id. vu par le haut. 

. id. vu par le bout inférieur. 


. Fragment très défectueux et indéterminable; vu par 


la face latérale. 


. id. section longitudinale, montrant que la plus grande 


partie du polypier fait défaut. 


. 


J.Barrande Syst. Silur de Bohême. Vol. VIII. : Pol 


À.Swoboda de] &lith. - ImpThBannwarth Vierme 


. 


“st 


[AS 


PI. 5?. EXPLICATION 


Les spécimens figurés sur cette planche ont été 
recueillis dans la localité de Konëprus, bande F2. 

Presque tous les exemplaires sont réduits à l’état 
de fragments informes, roulés et usés par le frotte- 
ment. Barrande les désigne sous le nom de Chonoph. 
patera, sans doute à cause de leur forme discoïde, 
qui, à notre avis, n’est due qu’au hasard. Bien qu'il 
faille renoncer à toute détermination spécifique, on 
reconnait pourtant, dans ces fragments, la forme 
qu'adoptent, dans nos récifs, les représentants du 
senre Chonophyllum. 


1—2—3. Fragment exigu, vu par la face latérale, — 
par le haut, — et par l'extrémité inférieure. 
4—5—6. Autre fragment, portant des traces de cloisons 
sur la surface; vu par la face latérale, — par le 
haut, — et par l’extrémité inférieure. 

7—S—9. Autre fragment, irrégulier; vu par la face 
latérale, — par le haut, — et par le bout infé- 
rieure. 


DES FIGURES. 


Fig. 


10—11— 12. Fragment de peu de valeur; mêmes vues 
que le précédent. 

13—14—15. Fragment un peu mieux conservé que les 
autres; vu par la face latérale, -— par le haut, — 
et par la face inférieure. 

16—17—1$. Fragment sans valeur. 

19—20—21. Fragment irrégulier; vu par la face laté- 
rale, — par Je haut, — et par l’extrémité inférieure. 

22—23—24. Autre fragment, avec traces de cloisons; 
vu par la face latérale, — par le haut, — et par 
l'extrémité inférieure. 

25—26-— 27. Fragment de forme irrégulière. Mémes 
vues que les précédents. 

28—29— 30. Autre 


fragment, également de forme 1r- 
régulière. ‘ 


J.Barrande. Syst. Silur de Boheme. Vol VIII. 


- À. Swoboda del &lith. ImpThBannwarth Vierne 


EXPLICATION 


PL. 53. 


Tous les specimens représentés sur cette planche 
appartiennent à la bande f2, Æonéprus. Ce sont des 
fragments indéterminables, arrondis par le roulement 
dans les eaux, après avoir été brisés. Les coupes 
longitudinales font voir distinctement que la plus 
grande partie du polypier fait défaut. 

Barrande donne le nom de Chonophyllum subre- 
gulare aux fragments représentés par les fig. 1— 21. 

Les fig. 22 à 42 représentent des formes, à quel- 
ques-unes desquelles Barrande a donné un nom, que 
nous n’employons pas à cause de la trop mauvaise 
conservation des matériaux. 


DES FIGURES. 


Fig. 

1—21. Fragments représentés par la face latérale, — 
par le haut — et par une section longitudinale. 
Les fig. 22— 24 représentent un fossile entièrement 

indéterminable. 


25—30. Fragments vus par la face latérale, — par le 
haut — et par l’extrémité inférieure. 

31—42. Fragments montrant la face latérale, — Ja 
moitié du calice et — la section longitudinale. 


PES 


Nol. VII 


t Silur de Bohème 


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GpThBanvarth Genne 


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6 


PI. 51. EXPLICATION DES FIGURES. 


Tous les spécimens de cette planche proviennent Les fragments sont représentés par une vue laté- 
de Æonéprus, bande f2. rale, une vue de la face supérieure et une section 
longitudinale. Aucune des 12 sections ne passe par 
le centre; mais toutes montrent que l’on n’a devant 
les yeux qu'un fragment insignifiant. 


Les figures de cette planche représentent des 
fragments sans valeur, indéterminables, dont plu- 
sieurs doivent leur forme actuelle à l'absence du 
calice, du bout inférieur, ainsi que de la partie 
périphérique, qui a été fortement usée. Il en est 
résulté des formes ovalaires, roulées, que Barrande 
nomme Chonophyllum tuberculum, d'après l’appa- 
rence extérieure. 


Syst. Silur de Bohême. Vol. VIIL. 


À Swohoda del &lith. 


Li 


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+ 
A 
Yen 
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de la localité de Xonëprus, bande f2. 


EXPLICATION 


Tous les spécimens de cette planche proviennent 
Bien qu'ils 


soient fortement usés par le frottement, ils affectent, 
en général, une forme cylindrique. 


Fig. 


te 


. Spécimen vu par la face 


Etage 
?Chonophyllum stégmosum. Liar. F 


latérale. (C’est un des 
mieux conservés. On voit les contours du bord 
calicinal, et, sur la surface usée, de profondes rai- 
nures horizontales. 

id. section longitudinale, montrant le calice tres 
peu profond et le bout inférieur brisé. 
est presque centrale, 
distincte. 


mais Ja structure n’est pas 


id. moitié du calice. 
Autre fragment, roulé, vu par la face latérale. 


. td. section longitudinale. La partie inférieure manque. 


id. moitié du calice, qui est partiellement conservé. 
Autre fragment, de forme irrégulière. 

id. section longitudinale. 
à sa partie inférieure, ainsi qu'à sa partie supé- 
rieure. 


. id. vu par le haut. 
. Autre spécimen, 


fortement roulé, vu par la face 


latérale. 


11—12. 24. sections longitudinales, obliques. 


13. 


id. moitié de l'extrémité supérieure. 


La coupe | 


Le polypier est défectueux | 


DES 


Fig 


14 


15. 
16. 
17. 


FIGURES. 


Fragment entièrement défectueux, vu par la face 
latérale. 

id. section longitudinale. 

id. moitié de la partie supérieure. 

Autre spécimen, fortement roulé. 


18—19. 24. sections longitudinales. 


20. 
21. 


DD] 


si me 


id. vu par le haut. 
Spécimen incomplet, vu par la face latérale. 


id. section longitudinale, montrant jusqu’à quel point 
le spécimen est incomplet. 


id. moitié de la partie supérieure. 


Autre spécimen, fortement roulé, la face 


latérale. 


vu par 


id. section longitudinale. 


id. moitié de la face supérieure, fortement usée par 
le frottement. 


Autre spécimen, également usé; vu par la face 
latérale. 

id. section longitudinale. 

id. moitié de la face supérieure. 

. Autre spécimen, fortement usé, vu par la face 
latérale. 


31—32. 2d. sections longitudinales, irrégulières, coupant 


39. 


obliquement le spécimen. 


id. moitié de la face supérieure, montrant de faibles 
traces de cloisons. 


PI. 66 


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48) 


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RC î au . u 


on 
| DLUR d 


EXPLICATION 


Tous les spécimens ont été recueillis dans Ja 
localité de Xonëèprus, bande f2. La plupart d’entre 
eux ne sont que des fragments roulés et indétermi- 
nables. Ceux qui sont représentés par les fig. 1 à 21 
ont reçu de Barrande le nom de Chonophyllum vario- 
latum. 

Fig 

1—2- 5%. Fragment sans valeur: vue latérale, — section 
longitudinale, — moitié de la face supérieure. 

4—5—6. Autre fragment, figuré de la même manière 

que le précédent. La section longitudinale, fig. 5, 

montre qu'une grande partie du bout inférieur fait 

défaut. 

7. Autre fragment, vu par la face latérale. 

S—9. 2d. sections longitudinales. 
par le centre. 
id. vu par le haut 
id. grossissement de la partie périphérique, pris 
sur la section longitudinale, et montrant les cloisons 
coupées obliquement, ainsi que les vésicules qui les 
séparent. 


Elles ne passent pas 


10. 
11. 


12. Autre fragment, vu par la face latérale. 


13—14. id. sections longitudinales, dont la première 
passe à peu près par le centre. 

15. id. vu par la face supérieure. 

16. ?d. grossissement de la partie médiane, fig. 14, 
montrant les cloisons coupées obliquement. 

17. id. autre grossissement de la partie centrale, fig. 13. 
montrant les planchers courbés. 

1$. Fragment tout à fait défectueux, vu par la face 
latérale. 


19—20. ;d. sections longitudinales. 
21. 24 vu par le haut. 


DES FIGURES. 


Fig. Etage 
?Chonophyllum biconicum. Par. F 

22. Spécimen fortement roulé et à surface irrégulière : 
vu par la face latérale. 

23. id. section longitudinale, n’atteignant pas le centre. 

24. id. vu par le haut, montrant le contour du calice. 

25. Autre spécimen, irrégulier; vu par la face latérale. 

26. id. section longitudinale. 

27. id. vu par le haut. On aperçoit des traces de 
cloisons sur la muraille du calice. 
Chonophyllum $p.. . . . .F 

28. Fragment défectueux; vu par la face latérale. 

29-30. id. sections longitudinales. La section, fig. 30, 


passe tout, près du centre. 
31. 2d. moitié de la face supérieure. 


32. id. grossissement indistinct de la partie médiane, 
fig. 29. 


PL 56 


J.Barrande. Syst. Silur. de Bohême. Vol. VIIL. 


(te 4 


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À.Swoboda del &lith 


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DANONE ONE 


EXPLICATION 


PI. 57. 


Tous les spécimens figurés ici proviennent du 
banc de Coraux de Xonéprus, bande f2. Beaucoup 
d’entre eux ne sont que des fragments fortement 
roulés, qui ont pris une forme discoïde. 


Etage 


Bis e a LD 


Fig. 
Chonophylilum patera. 
1—2— 3. Fragment de peu d'importance; vu par la face 
latérale, — par le haut, — et par le bout inférieur. 
4—5—6. Autre fragment, très bas. Mêmes vues que le 


précédent. On distingue la partie centrale, qui est 
très étroite, ainsi que des traces de cloisons. 


7—S8—9. Fragment tout à fait défectueux; vu par la 


face latérale, — par le haut, — et par le bas. 
10—11—12. Autre fragment, portant des traces de cloi- 
sons; vu par la face latérale, — par le haut — et 


par l'extrémité inférieure. 


DES FIGURES. 


Fig. 

13—14—15. Autre fragment, très bas 
que le précédent. 

16—17— 18. Autre fragment. 
de cloisons. 


Meémes figures 


On aperçoit des traces 

Le spécimen est fortement usé. 

19—20- 21. Autre fragment, plus large: vu par la face 
latérale, — par le haut, — et par le bout inférieur. 


22-93 24. Fragment insuffisant; mêmes figures que 
les précédents. 

25—26—27. Autre fragment: vu par la face latérale, — 
par le haut, — et par l’extrémité inférieure. 


28. id. grossissement de la muraille du calice, montrant 
quelques cloisons, séparées par des fentes concen- 
triques. 

29-—30—31. Spécimen assez bien conservé, montrant des 
traces distinctes de cloisons; vu par la face laté- 
rale, — par le haut, — et par l’extrémité inférieure 


=] Barrande. Syst. Silur de Bohême. Vol VII 


A.5woboda del &lith. 
Enp.1i paunvar Li, vierue 


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PI. 5N. EXPLICATION 


Les spécimens proviennent du banc de Coraux 
de Konëprus, bande f2. Ce sont des fragments tout 
à fait insuffisants. roulés après la destruction de 
l’individu entier. Les coupes longitudinales nous ren- 
seignent le mieux sur les parties qui font défaut. 
Barrande avait donné à ces fragments le nom de 
Chonophyllum semiatrophum. 


Fig. Etage 

1—2-— 3. Fragment, vu par la face latérale, — par le 
haut, — et par l'extrémité inférieure. 

4—5—6. Autre fragment; mêmes vues. 

7—S$S. Autre fragment; vu par la face latérale, et 


par le haut. 
9—10. id. sections passant obliquement par le spécimen. 


11—12-—13. Autre spécimen incomplet; vu par la face 
latérale, — par le haut, — et par l'extrémité infé- 
rieure. 


DES FIGURES. 


| Fig 


14—15—16. Autre fragment. 
17—19-20. Autre fragment. 
18. id. vu par la face brisée. 


Meéemes vues. 


21—22—23. Autre fragment, vu par la face latérale, — 
par le haut, — et par le bas. 

24—26—27. Autre spécimen. 

25. id. vu par la face brisée. 

28—29-— 30. Fragment vu par la face latérale, 


par 
le haut, — et par l'extrémité inférieure. 

| 31—32—33. Autre fragment, sans valeur; vu par la 
face latérale, — par le haut, — et par l’extrémité 
inférieure. 


J.Barrande Syst. Silur.de Bohême. Vol. VAT. 


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EXPLICATION 


Tous les spécimens de cette planche appartiennent 
à la bande f2, de ÆKonéprus. Ce ne sont que des 
fragments insuffisants, fortement roulés par les eaux, 
et qui ne doivent qu'au hasard leur forme actuelle. 


Les spécimens représentés par les fig. 1—18 
avaient reçu de Barrande le nom de Chonoph. incor- 
rectum; ceux des fig. 19—33, le nom de Chonoph 
trinacrium. 


DES FIGURES. 


Si nous n'avons pas éliminé cette planche, c'était 
pour ne pas interrompre la série, qui avait été fixée 
ainsi auparavant. 


J Barrande Svst Silur de Bohême Vol VIE. 


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EXPLICATION 


PI. 60. 


Les spécimens de cette planche ont été trouvés 
dans le banc de Konëprus, bande f2. A l’exception 
de ceux qui sont représentés par les fig. 1—6, les 
autres sont des fragments insuffisants, fortement 
roulés. 

Les spécimens, fig. 10—19, sont désignés par 
Barrande sous le nom de Chonoph. minor: ceux des 
fis. 20—924 portent la dénomination Chonoph. aesopum, 
et les fragments, fig. 25—26, celle de Chonoph. varians. 


Fig Etage 
?2Chonophylilum conicum. Dar. F 

1. Spécimen de forme conique, portant, sur la surface, 
de faibles traces de cloisons. Vue latérale. 

2. id. section longitudinale, ne passant pas exactement | 

Le) , 
par le centre, mais montrant, d’après le contour de 
la partie médiane, que le spécimen est presque entier. 

3. id. vu par le haut. Le contour est ovale, et la 
muraille du calice, assez régulière, porte des traces 
de cloisons. 

4. Autre spécimen, vu par la face latérale. La surface 
est usée. 

5. id. section longitudinale. Elle ne passe pas exacte- 
ment par le centre, de sorte que les cloisons sont 
atteintes. 

6. id. moitié de la section transverse pour montrer le 


contour ovalaire. 


DES FIGURES. 


Fig Etage 


Chonophyllum sp. 


7—$S - 9. Fragment très défectueux. Vue latérale, 
section longitudinale, — et moitié de la face supérieure. 

10—11— 12. Autre fragment. 

13—16. Autre fragment. 
la face supérieure. 


Vue latérale, — et moitié de 


14—15. d. sections longitudinales. 


17—18—19. Fragment très insuffisant. Vue latérale, — 
section longitudinale naturelle, et moitié de la 
face supérieure. 


20—21. Spécimen irrégulier. Deux vues latérales. 

23. id. moitié de la face supérieure. 

24. id. grossissement de la partie périphérique, fig. 22, 
montrant les cloisons coupées obliquement, et, entre 
elles, les vésicules. 


| 25—26—27. Autre fragment de peu de valeur. Vue 

latérale, — section longitudinale, — et moitié de 
la face supérieure. 

28. id. grossissement de la partie médiane, fig. 26, 
montrant les cloisons. 

29. Autre fragment, vu par la face latérale. 

30—31. #d. sections longitudinales. 

32. id. face supérieure. 

33. 2d. grossissement de la partie externe, fig. 30. Détails 
indistincts. 

34—35—36. Autre fragment. Vue latérale, — section 


longitudinale, — moitié de la face supérieure. 


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EXPLICATION 


PI. 61. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche ont | 


été recueillis dans le banc de Konéprus, bande f2. 
Ce ne sont que des fragments sans importance, forte- 
ment roulés et affectant la forme d'un disque. La 
section longitudinale nous fait voir que la plus grande 
partie du polypier est disparue. La partie médiane 
est subitement interrompue au bout inférieur. Les 
spécimens représentés ici ont reçu de Barrande le 
nom de Chonophyllum disculum. 


Fig. 

1—2—3. Fragment de petite taille. Vu par la face 
latérale, — par le haut, — et par le bout inférieur. 

4—5—6. Autre fragment. 

7—S— 9. Autre fragment, mêmes figures. 


10—11—12. Autre fragment, 
indications de cloisons. 


plus grand, portant des 


DES FIGURES. 


Fig. 
13—14— 15. Autre spécimen, comme le précédent. 
16—17—18. Autre spécimen, face supérieure, — section 


longitudinale, naturelle, produite par une brisure, — 
bout inférieur. 


19—20—21. Fragment très exigu, vu par la face laté- 

rale, — par le haut — et par l'extrémité inférieure. 
22-—23— 24. Autre fragment, dessiné comme le précédent. 
25—26—27. Autre fragment. 


28—29-— 30. Fragment irrégulier. Vue latérale, 
extrémité inférieure, — section longitudinale. 
31—32—33. Autre fragment; mêmes figures que le pré- 


cédent. 

34—35—36. Fragment de forme tout à fait irrégulière; 
vu par la face latérale, par le haut — et par 
le bas. 


J.Barrande. Syst. Silur de Bohême. Vol. VII. 


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EXPLICATION 


PI 62. 


Tous les spécimens proviennent du banc de Coraux 
de Xonëprus, bande f2. Ce sont tous, également, 
des restes fragmentaires, insuffisants et fortement 
roulés. 

La plupart sont discoïdes ou patelliformes. En 
examinant la partie médiane, on constate facilement 
que la plus grande partie du polypier est détruite. 
Dans les disques très minces, il peut arriver que la 
partie centrale, plus fragile que le reste, se soit 
détachée ; il en résulte alors une espèce d’anneau. 

D’après Barrande, les fig. 1—19 représentent 
Chon. trochoïdes; les fig. 20—923, Chon. annuloides ; 
et les fig. 24—29, Chon. annulus. 


Fig 

1—2-—3. Fragment discoïde; vu par la face latérale, — 
par le haut et par le bas. 

4—5—6. Autre spécimen. 


7—8—9. Fragment tout à fait défectueux. Deux vues 
latérales, — et moitié de la face supérieure. 


DES FIGURES. 


Fig. 

10—11—12. Autre fragment, vu par la face latérale, — 
par le haut, — et par l'extrémité inférieure. On 
distingue de faibles traces de cloisons. 

13—14—15. Autre fragment. 

16—17—18—19. Autre fragment, de forme irrégulière : 


vue latérale, —— section longitudinale, naturelle, — 
face supérieure, — extrémité inférieure. 
20—21—22. Fragment de forme ovalaire, dont la surface 


est assez bien conservée. Vue de la face supérieure, — 
vue latérale, — section longitudinale. 
23. 24. grossissement de la surface, montrant les cloisons 
reliées par les vésicules. Figure un peu idéalisée. 
24—25—26. Fragment de petite taille, vu par le bas, — 
par le haut, — et section longitudinale. 
27—28— 29. Fragment très incomplet, ne représentant 
qu'un reste de la partie périphérique. La partie 


médiane fait défaut. Vu par le haut, — par 
l'extrémité inférieure, — et, latéralement, de l'inté- 
rieur. 


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PI. 63. EXPLICATION DES FIGURES. 


Les spécimens figurés ici appartiennent tous à la | is: Etage 
bande f 2, et proviennent du banc de Coraux de Chonophyllum sp. ........#+F 
Konëprus. Is sont à l’état de fragments sans valeur, | : | 
fortement roulés. Seul, le spécimen, fig. 1—4, semble 5—6—7. Fragment, vu par la face latérale, — section 
un peu mieux conservé que les autres. longitudinale, — et par le haut. 

Barrande les a désignés par les noms suivants: 8. Autre fragment, vue latérale. 

Fig. 5—7. . . . . . Chonophyllum ficus; 9—10. 2d. sections longitudinales. Elles ne passent pas 
AO IIS RSS, soc : sejungens ; par le centre. 
SRICEDE ER : ; pedunculatum ; | 11—12. #4. vu par le haut — et par le bout inférieur. 

25 hividens ; c : 5 ë : 

n … 2. et ARR ÿ a 13. ?d. grossissement d’une parcelle bien conservée de la 
ÿ QE EEE 7 TuSHIeuN surface. Figure idéalisée. 
Fig Etage | 14. Autre fragment, vu par la face latérale. 


15—16. :d. sections longitudinales. Elles ne passent pas 
par le centre. 
17. 2d. vu par le haut. 


1. Spécimen cylindrique; vu par la face latérale. La | 18. 54. grossissement de la surface. Figure idéalisée. 
surface est fortement usée. 


2. id. section longitudinale. Elle n’atteint pas le centre. 


? Chonophyllum subregulare. 
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19—20—21. Fragment très peu instructif. Vue laté- 
Ô rale, — section longitudinale, — face supérieure. 
3. id. vu par le haut, montrant le calice ovalaire, dont 22- 93-94. Autre spécimen. 


le bord et les murailles sont fortement usées. ; : 
25. Fragment allongé, vu par la face latérale. La sur- 


face porte des traces des vésicules qui relient les 
cloisons entre elles. 

26—27. id. deux sections longitudinales, dont la pre- 
mière est presque centrale. 


4. id. grossissement de la partie médiane. 


| 28. id. vu par le haut. 

29—30— 31. Autre fragment très irrégulier et forte- 
| ment roulé. Vue latérale, — section longitudinale, — 
et moitié de la face inférieure. La section longi- 
tudinale montre que les fig. 29 et 30 sont ren- 
| versées. 


J.Barrande. Syst. Silur de Bohème Vol. VIII. 


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PI. 


64. 


Tous les spécimens proviennent de la bande f2, 


de Konëprus. 


Fig. 


D 


me 


. id. fragment de la colonie vue par le haut. 


Etage 


Cyathophyllum manipulatum. 
POCA Re RP ER EE 


. Fragment d’une grande colonie, vu par la face laté- 
o o 


rale. On distingue les murailles de chaque poly- 
piérite, et, cà et là, les indications des cloisons. 
id. fragment de la colonie vue par le haut. Gran- 
deur naturelle. La surface de la colonie est assez 
bien conservée; les murailles des polypiérites saillent 
légèrement. 

La 
surface de celle-ci est usée par le frottement, de 
telle sorte que les murailles des polypiérites parais- 
sent plus minces et comme dans une section trans- 
verse naturelle. 


Fig. 


4. 


[SL 


. Fragment de la surface d’une colonie. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Autre fragment de colonie, vu par la face latérale. 
La surface est usée par le frottement. Les murailles 
des polypiérites sont bien marquées, et, le spécimen 
étant brisé obliquement, on voit, en quelques endroits, 
les murailles passer l’une dans l’autre. 

On distingue 
un grand nombre de jeunes polypiérites, intercalés 
entre d’autres plus grands et plus âgés. Il résulte 
de cette disposition une irrégularité partielle dans 
le tissu. Sur les bords du fragment figuré, sur les- 
quels le frottement a formé une face oblique, se 
trouvent quelques polypiérites étirés d’une manière 
irrégulière dans le sens de la largeur. 


J. Barrande. Syst Silur.de Bohème. Vol VIII. 


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EXPLICATION 


PL. 65. 


Les spécimens figurés ici proviennent tous du 
banc de Coraux de Konëéprus, bande f2, et ne sont 
que des fragments insuffisants, fortement roulés et 
indéterminables. 


Les spécimens, fig. 1—6, offrent un certain in- | 
térét à cause de leur exiguité, et représentent proba- | 
C’est | 


blement le jeune stade d’une espèce inconnue. 
pour ce motif que nous leur conservons le nom que 
Barrande leur a donné. 


Quant aux autres, ils ne peuvent être cités que 


. comme fragments indéterminables. Barrande les nomme | 


comme il suit: 


Ceux des fig. 7—15, Chonophyllum rosa ; 
16—21, + minor ; 
29— 30, e explanans ; 


31—492, 3 perplenum. 


Fig. Etage 


F 


Spécimen de petite taille, fortement roulé, vu par 
la face latérale. 


Chonophyllum foveola. Barr. 


la roche. 
. id. vu par la face inférieure, fortement usée. 


Autre spécimen, conique, fortement usé par le frotte- 
ment. Vue latérale. 


id. vu par la face supérieure. Il montre le calice 
obstrué par la roche et portant un bourgeon. 
6. 


id. par l'extrémité inférieure. 


id. vu par le haut, montrant le calice rempli par | 


DES FIGURES. 


Fig. 


Chonophyllum sp. 


7—S—9. Fragment. Vue latérale, — section longi- 
tudinale, — et moitié de la face supérieure. 

10—21. Quatre autres fragments. Vue latérale, — 
section longitudinale, — moitié de la face supé- 
rieure. 

22— 30. Trois autres fragments. Vue latérale, — section 
longitudinale, — face supérieure. 

31—42. Quatre fragments. Vue latérale, — section 
longitudinale, — moitié de la face supérieure. 


J.Barrande Syst. Silur de Bohême. Vol. VIE 


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EXPLICATION 


PI. 66. 


De même que pour les planches précédentes, tous 
les spécimens ont été recueillis dans le banc de Co- 
raux de Konëprus, bande f 2, et ne représentent que 
des fragments roulés, dont la partie centrale, visible 
sur les sections, montrent la défectuosité. 

Barrande, se guidant sur l'apparence extérieure, 
les désigne par les noms suivants : 


Fig. 1—18 . Chonophyllum invitum ; 
ICE SRE - basale ; 
DIR CEE ; lativentre ; 
00535 te à 5 obliquum ; 
nd T à à ; lycopoda. 

Fig. 


Chonophyllumn sp. (Fragments indétermi- 


nables.) 
1—2--3. Fragment vu par la face latérale; — section 
longitudinale, — et face supérieure. 
4—-12. Trois fragments représentés chacun par une vue 
latérale, — une section longitudinale, — et la moitié 


de la face supérieure. 


DES FIGURES. 


Fig. 
13—14—15. Autre fragment. Vue latérale, — section 
longitudinale, — face supérieure. 

16—21. Deux autres fragments. Vue latérale, — section 
longitudinale, — moitié de la face supérieure. 
22—23—24. Autre fragment. Vue latérale, — section 

longitudinale, — face supérieure. 


25. Autre fragment, vu par la face latérale. 

26. id. section longitudinale. 

27—28. id. vu par le haut, — par l’extrémité infé- 
rieure. 

29-30. Autre fragment. 

31. id. section longitudinale. 

32—33. 14. vu par le haut et par l'extrémité inférieure. 

34. Fragment fortement roulé, vu par la face latérale. 

35— 36. 2d. sections longitudinales. 

374. id. vu par le haut. 


Deux vues latérales. 


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PL 67. 


Tous les fragments figurés sur cette planche ont 
été trouvés dans le banc de Coraux de Konëprus, 
bande f 2. Ces débris sont fortement roulés et in- 
déterminables. 

Barrande leur donne les noms suivants: 


Fig. 1—12. . . Chonophyllum dilatans ; 
FLD l8 rc = fovea ; 
IEEE RS UCNE : patera. 


Fig 
Chonophylium sp. (Fragments.) 
1—12. Quatre fragments, dont chacun est représenté 


par la surface interne, brisée, — par la face supé- 
rieure, — et par la face inférieure. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Fig. 

‘13—18. Deux autres fragments. Vue latérale, — face 
supérieure, — extrémité inférieure. 

19—20—21. Autre fragment. Vue latérale, — section 
longitudinale, — et face supérieure. 


22. Autre spécimen, vu par la face latérale. 
23—24. id. deux sections longitudinales. 
25. vu par le haut. 


26—27—2$8. Fragment plus grand que les autres. Vue 
latérale, face supérieure, — section longitudinale. 


J.Barrande. Syst. Silur de Bohème. Vol. VII 


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Fig. 


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12. 


. Deux polypiérites, grossis 2 


. Polypier vu par la face latérale. 


. Autre spécimen; vue latérale. 
. Petit polypier, vu par la face latérale. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Cladochonus perantiquus. Poita F 


Polypiérite de forme irrégulière, se ramifiant deux 
fois latéralement, f 2, Æonéprus. ; 
id. grossi 2 fois. 

fois. L'inférieur montre 
une excroissance en forme de stolon, ainsi que plu- 
sieurs endroits où se trouvait une excroissance sem- 
blable. Même local. 


. id. grandeur naturelle. 


Autre polypiérite, portant, sur la face postérieure, 
une excroissance en forme de stolon, qui indique (la 
naissance d’une nouvelle cellule. Grossi 2 fois. Méme 
local. 


. Polypiérite de grande taille, s’élargissant vers le haut ; 


Plusieurs excroissances sont indiquées 


Même local. 


grossi 2 fois. 
sur la surface. 


. id. grand. nat. 


Oligophyllum peramirauamn. Poita. G 


(Voir PL 108.) 


L’extrémité infé- 
rieure à dû être brisée, afin de représenter les cou- 
pes transverses, figurées sur la PI. 108. La surface 
porte une fine épithèque. Lochkov, calcaires de la 
bande g 1. 


Oligophylilum quinqueseptalum. 
DOCtA ME Ne RES EE an ne NS Or 

(Voir PI. 108.) 

Spécimen de petite taille, vu par la face latérale. 

Le bout inférieur a été détaché pour exécuter les 

coupes transverses représentées sur la PI. 108, et 

dans le texte, fig. 11—12. La surface semble re- 


couverte d’une épithèque finement ridée. vorce, 
calcaires de la bande g1. 
Petraiïia levês. Poita. . . . . . . . E 


Spécimen assez bien conservé, vu par la face laté- 
rale. Le calice est fixé sur la roche. Les bords 
externes des cloisons sont à nu. ÂHinter-Kopanina, 
e 2: 

Autre spécimen, légèrement endommagé, vu par la 
face latérale. Dlouhàä Hora, e 2. 

Autre spécimen, plus grand que le précédent, vu par 
la face latérale. Les cloisons sont très bien mar- 
quées sur la surface. Même local. 

Même local. 

Le bout in- 
férieur est assez bien conservé. Méme local. 
latérale. Les cloisons sont 
Méme local. 

Polypier très bien conservé, vu par la face latérale. 
L'extrémité inférieure est intacte, et les cloisons, 
fortement marquées. Tachlovic, e 2. 


Autre spécimen; vue 
nettement indiquées. 


Fig 


17. 


18. 


19. 


PI. 68. 


Etage 


Petraïa Dbelatulla. Poita . .. .. G 


Spécimen tronqué à la base, vu par la face latérale. 
La surface semble légèrement usée par le frottement, 
de sorte que les cloisons ne sont que faiblement 
indiquées. Ælubocep, schiste crayeux de la bande g1. 
Polypier de grande taille, dont l'extrémité inférieure 
est courbée, et le bord supérieur, brisé. Sur la sur- 
face, la cloison latérale est bien marquée, en ce sens 
que les cloisons situées à droite s'étendent oblique- 
ment. Méme local. 

Le plus grand spécimen de tous ceux que nous 
connaissons; vue latérale. La cloison latérale est 
très distincte; le bout inférieur manque. Méme 
local. 

Autre polypier, portant des plis horizontaux. Le 
bout inférieur est tordu. La place de la cloison 
latérale est bien indiquée sur la surface. Même 
local. 


. Spécimen incomplet, vu par la face latérale. Il porte 


des plis sur la surface. Même local. 


Alleynisa (Nicholsonia Poita curita° 
POStA ACCES TRE PRE ENT RE SE AT ET 


. Polypier vu par la face latérale. Le calice est pres- 


Dlouhà 


que entièrement occupé par un bourgeon. 
Hora, e 2. 


Autre spécimen, portant un petit bourgeon. Vue 
latérale. Môme local. 
. Autre polypier, dont l'extrémité inférieure est brisée. 


Même local. 


. Spécimen plus complet que le précédent, vu par la 


face latérale. Même local. 


26. Fragment vu par la face latérale. Même local. 

27. Polypier, dont le calice est fixé dans la roche. Vue 
latérale. Même local. 

28. id. vu par le bout inférieur. 

29. Autre spécimen, vu par la face latérale. Même 
local. 

30. Petit polypier, fixé sur la roche par le calice. Même 


. Autre spécimen, également fixé sur la roche. 


local. 


. Fragment de grande taille, vu par la face latérale. 


Même local. 


. Polypier, fixé sur la roche par l'extrémité inférieure. 


Même local. 

Vue 
On distingue, sur la surface, l’endroit où 
Même local. 


latérale. 
se trouve la cloison latérale. 


PI. 


Fig 


45. Polypier de forme allongée. Le bord du calice est | 
ébréché. Môme local. 

A6. Autre spécimen, brisé au bout inférieur, et mon- 
trant les cloisons, ainsi que le tube médian. Même 
local. 

47. Polypier courbé, vu par la face latérale. Même 
local. 

48. Polypier allongé, légèrement brisé, en haut, sur le 
côté. Méme local. 

49. Spécimen court, portant des indications de cloisons 


50. 


96. 


. Autre polypier, comprimé. 


. Petit polypier, vu par la face latérale. 


. Le plus petit spécimen à notre connaissance. 


. Petit polypier 


ON. (suite) EXPLICATION 
Etage 
Petraiïia enigma. Poita & 


. Spécimen comprimé par la face inférieure et assez 


mal conservé. Kwenkovic, vallée de Radotin 


eZ 


cloisons que sur le spécimen précédent. Vavrovie, g 2. 


. Spécimen de petite taille, légèrement comprimé et 


bien conservé, 
cloison principale. 


montrant les cloisons, y compris la 
Vaävrovic, g 


3 
= 


. Spécimen de grande taille, comprimé. Ælubocep, 8 2. 


Alleynia (= Nicholsonia Poit:) bohe- 
mica. Barr. G 


. Petit polypier, conservant son épithèque. Hluboëep, 


92 


. Autre spécimen, penché de manière à laisser voir 


l’intérieur du calice. Même local. 

A travers 
l’épithèque, on distingue les contours des cloisons. 
Même local. 

Vue 


latérale. Môme local. 


. Petit polypiérite, dont le bout inférieur est courbé. 


La surface est recouverte de l’épithèque. Même 


local. 


. Autre spécimen, fixé sur la roche par sa face supé- 


Même local. 
de 


rieure. 


forme régulière; vue latérale. 


Même local. 


Même local. 


Spécimen courbé, vu par la face latérale. 
local. 


sur la surface. 


Môme 


. Polypier d'assez grande taille et presque complet, 


vu par la face latérale, et fixé à la roche par sa 
face supérieure. Même local. 


. Spécimen de petite taille, dont la partie supérieure 


est cachée par la roche. Vue latérale. MWéme local. 


. Petit spécimen, fixé sur la roche. Il montre les 
cloisons et le tube médian. Même local. 
. Moule interne d’un spécimen fixé sur la roche. On 


distingue les endroits où se trouvait le remplissage 
du tube médian et des cloisons. Méme local. 


. Très grand spécimen, vu par la face latérale. Méme 


local. 


Autre moule interne. Vue latérale. Les endroits 


où se trouvaient les cloisons sont indiqués par des | 


rainures. Môme local. 


On distingue mieux les | 


DES FIGURES. 
Fig. Etage 
Lindstrômia fransiens. Poita. . G 
(Voir PI. 108.) 
57. Polypier de forme régulière, vu par la face latérale. 
La surface est recouverte de l’épithèque. S° Zvan 
et Hostin, g 1. 
58. Autre spécimen, vu par la face latérale. Les cloi- 
sons sont assez bien indiquées sur la surface. 


60. 


61. 


Lochkov, g 1. 


. Spécimen dont l'extrémité inférieure est brisée, et 


la partie supérieure, fixée sur la roche. Vue laté- 


rale. Méme local. 

Orthophyllum péingue. Poita G 
Polypier de grande taille, vu par la face latérale. 
La surface montre des indications de cloisons. 
Lochlov, g 1. 

Autre spécimen; vue latérale. Les cloisons sont 


faiblement indiquées sur la surface. Même local. 


J. Barrande Syst Silur. de Bohème. Vol VI PI.68. 


blazka hth 


PI. 


69. 


Les spécimens figurés sur cette planche provien- 


nent d’un gisement situé entre Luzec et Lodenitz, e2. 


Fig 


1 


SLI 


. Colouie vue par la face supérieure. 


Etage 


Halysites catenularius. Linmée . E 
(Voir PI. 70, 71, 102 et 116.) 


Les rangées de 
polypiérites suivent différentes directions et se bifur- 
quent à plusieurs reprises. Ce spécimen est usé par 
le frottement, et quelques cellules, marquées en noir 
sur la figure, ont été atteintes entre deux planchers. 
Aux endroits où le plancher supérieur est conservé, 
la cellule est remplie par un calcaire blanc, et ce 
plancher offre parfois l'apparence d’un opercule. 


Autre colonie d'assez grande taille. 
polypiérites semblent plus étroites. 


Les rangées de 


. id. fragment légèrement grossi, montrant la ramifi- 


cation des rangées. Il semble que les rangées de 
polypiérites forment un réseau, mais, en réalité, il 
n’en est pas ainsi. : 
id. trois cellules montrant le plancher supérieur et 
faisant l'impression d’être massives. 

Quelques cellules à murailles plus minces et, par 
conséquent, à lumière plus grande. 


Fig 


10. 


. Autres cellules à 


. id. fragment grossi. 
‘les cellules étroites ne sont pas figurées. 


. id. section transverse idéale. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


murailles plus épaisses et, 

conséquent, à diamètre interne plus petit. 
Dans ces deux fig. 5 et 6, on a omis de repré- 

senter les petites cellules, qui alternent avec les 

grandes. 

Rangée de cellules, vue par 

montrant l’épithèque commune. 


par 


la face latérale et 


ad. trois cellules grossies, pour mieux montrer 
l’épithèque. 

. id. section transverse, idéale, à travers la rangée de 
cellules. 

Autre rangée de cellules, polie; grand. nat. Les 
cellules étroites, qui alternent avec les cellules 


larges, ne sont pas représentées sur cette figure. 


Les planchers sont indiqués: 


. Fragment d’une rangée de cellules, où les polypiérites 


ne sont pas parallèles entre eux. 


. Autre fragment de rangée, où les polypiérites sem- 


blent se multiplier par ramification. 


. id. section transverse idéale. 


P1.69 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol VI. 


PI. 


Fig. 


. Autre colonie, de 


4. 


Etage 


Halysites catenularius. Linné . E 
(Voir PI. 69, 71, 102 et 116.) 


Colonie vue par la face supérieure, montrant les 
rangées en méandres et quelquefois très serrées les 
unes contre les autres. (Gisement entre Lufec et 
Lodenic, e2. 

id. fragment de la surface, grossi pour montrer les 
rangées très rapprochées les unes des autres. 
grande taille, vue par la face 
supérieure et montrant les rangées de cellules étroites, 
disposées en méandres, et formant un tissu généra- 
lement lâche. ÆXozel, près Beraun, e2. 


Fig. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


4. id. fragment légèrement grossi. 
5. Fragment d’une autre colonie, vu par la face latérale 


. id. grossissement idéal. 


et montrant les rangées de cellules recouvertes de 
l’épithèque. Même local. 

Les planchers sont indiqués, 
mais mal figurés. De plus, on a oublié de repré- 
senter les polypiérites étroits, qui alternent avec les 


larges. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol VII. PI 10; 


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Langhans lith Aaase Prague 


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2 


12 


EXPLICATION 


Etage 


Halysites catenularius. Linnée sp. E 
(Voir PI. 69, 70, 102, 116.) 


Colonie de grande taille, vue par la face supérieure. 
Les rangées de cellules sont très serrées, çà et là 
coudées et sinueuses, et bifurquées à plusieurs reprises. 
La plupart des polypiérites montrent une cavité; 
d’autres semblent massifs, apparence due à la pré- 
sence du dernier plancher. Gisement entre Luëec 
et Lodenit:, e 2. 

id. section transverse idéale, pour montrer les di- 
meusions de la colonie. 

Bout inférieur d’une autre colonie, brisé, montrant 
les ramifications multiples des polypiérites.  Méme 
local. 


DES FIGURES. 


Fig. 


4, id. section longitudinale, produite par le frottement 


[SL 


sur le côté de la colonie. Quelques cellules, la plu- 
part de peu de largeur, sont coupées et laissent voir 
les planchers. Les petites cellules, qui alternent 
avec les autres plus larges, ne sont pas exposées 
sur la figure. 

id. trois cellules grossies, conservant le plancher 
supérieur, qui à ici l’apparence d’un opercule. 


. id. trois autres cellules grossies, coupées par suite 


du frottement et montrant l'intervalle entre deux 
planchers, ce qui les fait paraître creuses et vides. 

Sur toutes ces figures, le dessinateur a négligé de 
figurer les petites cellules. 


J. Barrande Syst Silur de Bohême. Vol VIN 


; 


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ATEN à 


LP 


An 


PI. 


Fig 


. id. cellules grossies. 


— 
id 


Etage 

Favosites Tachlowitzensis. Dar. E 
(Noir Pl73; 7475, 18.179, 80Netu806:) 

. Grande colonie, vue par la face supérieure. Ce 


spécimen peut être regardé comme type de l'espèce. 
Les cellules, semblables entre elles, sont distribuées 
d’une manière égale et forment un tissu régulier. 
La surface de la colonie, quoique légèrement érodée, 
montre, en plusieurs endroits, les conséquences de 
l'érosion, surtout sur les murailles des cellules. Les 
fig…4 5,7, 8, 10, -11“et 12. sont consacrées 
à regrésenter ce phénomène, quoiqu'il n’ait rien 
d’important en lui-même. Sur quelques endroits de 
la surface de la colonie, on croit remarquer la pré- 
séence d’épines cloisonnaires. Tachlowitz, e2. 

id. vue latérale, montrant les dimensions de la colonie 
et sa hauteur peu considérable. 

Elles portent, sur leur plancher 
supérieur, des élévations hémisphériques, qui semblent 
n'avoir aucune relation avec la structure des poly- 
piérites. 


. id. grossissement d’une partie de la surface décom- 


posée. Les murailles des cellules semblent se com- 
poser de faisceaux de lamelles parallèles. 


11. 


12. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


id. autre grossissement, montrant la décomposition 
dans un degré plus avancé. 


. id. autre grossissement, représentant quelques cellules 


où on croirait voir des indications d’épines. 


. id. autre grossissement, représentant des murailles 


de cellules, en partie simples et en partie décom- 
posées. 

id. cellules grossies. Les murailles des cellules sont 
décomposées, et les tubercules hémisphériques s’obser- 
vent sur le dernier plancher. 

id. fragment pris sur le côté de la colonie, et grossi. 
Cette figure montre quelques cellules usées dans le 
sens longitudinal, ainsi que des planchers; mais ces 
derniers sont mal dessinés. 


. id. grossissement de la surface, avec des traces de 


décomposition sur les murailles des cellules. 

id. autre grossissement, portant des traces semblables 
de décomposition. 

id. autre grossissement avec des indices de décom- 
position sur les murailles des cellules. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vo] VII PI 


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PI. 


Fig 


13. 


Etage 


Favosites Tachlowitzensis. Barr... E 
(Noir PI. 72, 74, 75, 78, 79, 80 et 86.) 


Colonie de grande taille, de conformation un peu 
irrégulière, vue par la face supérieure. Les polypié- 
rites sont semblables entre eux et régulièrement dis- 
tribués. A l'endroit où la colonie se courbe, la 
structure semble devenir quelque peu irrégulière. 
Sur la surface se trouvent plusieurs fossiles étran- 
gers. Les murailles des cellules sont simples et 
légèrement décomposées. Tachlowitz, e2. 


Fig. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


2. id. section transverse idéale, montrant les dimensions 


3. 


de la colonie et les rugosités de la surface. 

id. fragment pris sur le côté de la colonie, grossi 
pour montrer les planchers de l’intérieur des poly- 
piérites. Figure indistincte. 


. id. grossissement de la face supérieure, représentant 


la minceur des murailles des cellules, l’uniformité et 
légalité des polypiérites. 


+ 


3 


7 


PI 


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»: 


PL 74 


Etage 


Favosites Tachlowitzensis. Barr. .E 
(Noir PI. 72, 73, 75, 78, 79, 80 et 86.) 


. Colonie de grande taille, vue par la face latérale. 
Les polypiérites sont égaux entre eux, généralement 
hexagonaux, et forment un tissu régulier. Zachlo- 
witz, e2. 

id. fragment de la face supérieure, légèrement grossi, 
montrant la régularité et l’égalité des hexagones. 


. 24. autre fragment de la colonie, vu par la face 
latérale, qui est usée par le frottement. Quelques 
polypiérites sont ouverts latéralement. Le dessinateur 
semble avoir recherché, à dessein, une partie telle- 
ment transformée, que l’on ne voit ni les planchers 
ni les pores muraux, qui sont très visibles dans les 
parties mieux conservées. 


Qu 


Li 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 
Favosites Tachlowilzensis, var. 
delicatu. Barr... . -. . . : : - . .E 


. Fragment d’une colonie, vu par la face supérieure, 


montrant les cellules hexagonales, régulières et pres- 
que semblables entre elles. Méme local. 


id. vu par la face inférieure, montrant la section 
longitudinale, naturelle des polypiérites, qui a été 
produite par le frottement. 

id. une des faces latérales, où est également re- 
présentée la section longitudinale, d’après laquelle 
on peut reconnaître le mode de croissance des poly- 
piérites. 


. id. fragment de la face inférieure, légèrement grossi. 


Les murailles de quelques cellules, mises à nu par 
le frottement et parfois brisées, montrent des pores 
nombreux, disposés sur 2 rangées alternantes. 


. id. fragment de la face latérale, faiblement grossi. 


Cette section longitudinale, naturelle, montre les 
polypiérites, pourvus de nombreux planchers. 


. id. autre fragment de la face supérieure, faiblement 


grossi pour montrer les cellules hexagonales, régu- 
lières, formant un tissu uniforme. 


. id. fragment de pan mural d’un polypiérite, forte- 


ment grossi. On distingue les deux pores disposés 
sur une rangée oblique ou alternante, qui sont 
entourés d’une petite ornementation consistant en 
rangées de granules. Le rebord des pores est égale- 
ment orné de granules. 


. id. pore d’un pan mural, fortement grossi. Le 


contour du pore circulaire est orné de quelques 
granules. Sur la muraille, se trouvent également 
des granules. 

id. grossissement de 3 pans de cellule, montrant 
l’ornementation générale. Les couples de pores. 
accidentellement disposés ici en rangées presque 
horizontales, sont séparés, au-dessus et au-dessous, 
par des filets de granules. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème Vol. VI. 


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PI. 75. 


Fig. 


Etage 
Favosites Tachlowitzensis. Barr..E 
(Voir PI 72, 73, 74, 78, 79, 80 et 86.) 


Fragment d’une colonie, vu par la face supérieure, 
montrant les cellules hexagonales, régulières, dont 
les dimensions sont un peu plus grandes que d’ordi- 
naire. Zachlowitz, e 2. 

id. vu par le côté inférieur, montrant la section 
longitudinale naturelle, produite par le frottement. 


. id. fragment de la face latérale, légèrement grossi, 


et montrant l'endroit où les polypiérites se courbent 
vers le haut. Les planchers sont bien indiqués. 


. id. autre fragment de la même face, légèrement 


grossi, représentant la transition entre la section 
longitudinale naturelle et la section transverse. 

id. grossissement du côté inférieur. Quelques cellules 
sont coupées dans le sens de la longueur; on y 
distingue les planchers assez rares, qui sont ici un 
peu trop épais. 


Fig. 


6. 


7. 


. id. grossissement de quelques cellules. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Colonie entière, de grande taille, vue par la face 
supérieure, montrant les cellules régulières et égales 
entre elles. — Même local. 

id. contour de la colonie pour montrer ses dimen- 
sions. 

Les pans 
muraux portent des pores disposés en rangées obli- 
ques. 

id. autre fragment grossi. Les pans muraux ne sont 
que partiellement conservés; ils sont ornés de pores 
en rangées obliques. Au milieu de la partie figurée, 
les murailles manquent, et on voit les planchers. 


PIS: 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol MI. 


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Langhans 


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Fig. 


Qu 


. id. grossissement de la face latérale. 


EXPLICATION 


Etage 


Favosites Gotlandicus. Linnée . E 


Colonie de grande taille, vue par la face supérieure. 
Les cellules, régulières, atteignent d’assez grandes 
dimensions; elles sont hexagonales, égales entre elles 
et forment un tissu uniforme. Tachlowitz, e 2. 


id. vue par la.face latérale, montrant les contours, 


de même que la position verticale des cellules. 

id. fragment de la face supérieure, légèrement grossi, 
montrant la forme régulière des cellules, dans les- 
quelles se trouvent des élévations bizarres, résultant 
probablement de la décomposition. 


. id. autre grossissement de la face supérieure, res- 


semblant au précédent, mais sans élévations. 
Quelques 
cellules possèdent des murailles courbées, munies de 
pores et comme ridées. 


. id. fragment de cellule, grossi pour montrer la mu- 


raille. Celle-ci possède une élévation en forme de 
talus, qui s'étend transversalement, et porte les pores. 


DES FIGURES. 


Fig. 


7. 


12. 


> 6 


id. grossissement idéal d’un fragment de cellule, 
montrant le contour hexagonal avec 2 rangées de 
pores sur chaque pan. Les pores sont représentés, 
sur la figure, en rangées horizontales, tandis que, en 
réalité, ils sont obliques, étant disposés sur 2 rangées 
verticales alternantes. 


. Fragment d’une colonie peu élevée, vu par la face 


supérieure. Les cellules ne sont pas entièrement 
semblables les unes aux autres, et, par conséquent, 
elles sont un peu irrégulières. Même local. 


. id. vu par l’autre face. 


id. face latérale, 
de la colonie. 
fragment 
montrant les 
marquer une 
id. fragment 


montrant la forme plate et mince 


d'une des faces, légèrement grossi, 
contours des cellules. On peut re- 
certaine inégalité parmi ces dernières. 
de la face latérale, fortement grossi, 
montrant les murailles ridées des cellules, avec les 
pores. Ceux-ci sont disposés sur 3 rangées. Ils 
alternent de telle façon que les rangées sont obliques. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol. VI 


Langhans lith. 


MARATOIA TANT 


Fig. 


3. 


Etage 


Favosites Forbesi, var. nitidula. 


RAS à à € EN DA D | 


(Voir Pl 088187191792) 
Petite colonie discoïde, vue par la face supérieure. 
Les cellules sont petites et assez égales entre elles. 
L’exiguité de leurs dimensions porterait à croire que 


ce spécimen représente un jeune stade. Zachlowitz, 
e 2. 


. id. vue par la face inférieure, montrant la distribu- 


tion radiaire des polypiérites, dont les sections longi- 
tudinales sont produites naturellement. 


id. vue par la face latérale, représentant la forme 


. discoïde et le peu d'épaisseur de la colonie. 


id. fragment de la partie inférieure, grossi et repré- 
sentant les sections longitudinales produites par le 
frottement. Les planchers des cellules ne sont que 
faiblement indiqués. 

id. fragment de la face supérieure, faiblement grossi, 
montrant les contours des cellules, qui sont relative- 
ment petites et dont on peut constater l'inégalité. 


. Autre colonie, adulte, vu par la face supérieure. On 


voit les contours des cellules, et l'inégalité de ces 
dernières se reconnaît à l’œil nu. Même local. 
id. face inférieure. On observe ici distinctement la 
conformation de la colonie et la disposition radiaire 
des polypiérites qui la composent. Sur le tronc 
saillant, nous voyons les sections longitudinales des 
polypiérites, qui résultent du frottement. 

id. vue par la face latérale, montrant le bombement 
de la face supérieure, ainsi que le tronc par lequel 
la colonie était fixée. 


10. 


16. 


17. 


15. 


. Autre colonie, vue par la face latérale. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


id. fragment de la surface du tronc. Cette figure 
représente également les sections longitudinales des 
cellules. 


id. fragment de la face supérieure, faiblement grossi. 
Cette figure, quoique peu réussie, montre l'inégalité 
des cellules. 


. id. grossissement d’une partie d’une cellule ouverte 


par suite du frottement, et prise sur la face infé- 
rieure de la colonie. Les planchers sont indiqués 
par des lignes, et les pores se distinguent nettement. 


. id. fragment de la face inférieure, grossi. 
. id. autre fragment de la face inférieure, grossi pour 


montrer l’intérieur de quelques cellules. 
sont indiqués. 


Les pores 


La face 
supérieure est horizontale ; la face inférieure, allongée 
en un tronc, par lequel la colonie était fixée. Môme 
local. 


. td. vue par la face inférieure. La disposition radiaire 


des polypiérites s’observe nettement. Dans le trone, 
on voit aussi des coupes transverses des cellules. 
id. vue par la face supérieure, qui est plane, et 
montre l'inégalité des cellules. 

id. grossissement des cellules prises sur la face supé- 
rieure. Les polypiérites, inégaux, sont munis, çà et 
là, d’épines. 

id. fragment de la face inférieure, faiblement grossi, 
et montrant quelques pans muraux à surface rugueuse, 
où les pores sont indiqués. 


Fig Etage 

Favosites Tachlowitsensis. Dar. E 
(Noir, Pl. 72, 73; 14, 75, 19, 80,86: 

1. Grande colonie, vue par la face inférieure. Une 


12 


. id. vu par le côté étroit. 


partie de cette dernière est recouverte d’une fine 
épithèque, tandis que l’autre, entamée par le frotte- 
ment, porte des cellules coupées. Au milieu, se 
trouve un fragment d’une autre colonie de la même 
espèce, et y semble fixé. Tachlowitz, e 2. 

id. moitié de la face supérieure, montrant la distri- 
bution assez régulière des polypiérites semblables 
entre eux. 

Cette figure représente le 
mieux la forme peu élevée et discoïde de la colonie. 


. id. fragment de la face supérieure. légèrement grossi. 


Cette figure représente la partie où, parmi les poly- 
piérites réguliers et égaux entre eux, il s’en trouve 
de petits, plus jeunes. 


Fig. 


20: 


. id. autre grossissement de la face inférieure. 


. id. grossissement de la face inférieure. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


autre fragment de la face supérieure, un peu 
grossi, montrant la forme régulière et la disposition 
des cellules. 

id. grossissement de la face inférieure, montrant 
quelques polypiérites. Les murailles des cellules 
possèdent des pores disposés en rangées alternantes. 
On 
a figuré ici une partie irrégulière, de sorte qu'il en 
est résulté une section, usée par le frottement et 
s'étendant longitudinalement et obliquement. 

id. fragment de la face supérieure, grossi et montrant 
la forme régulière, ainsi que la disposition des 
cellules, dont les murailles semblent décomposées. 
On voit 
quelques polypiers, dont les murailles sont usées, et 
les planchers, indiqués par des lignes horizontales, 
de teinte foncée. 


PI.78. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol VIN. 


Ce. 


€, 


RS 


) 


e 


Fig. 


5. 


Favosites Tachlowilsensis. Par. E 
(te IAE ENTIER TIR ET eS:) 

Colonie épaisse, en forme de plaque, vue par la 
face supérieure. On voit la distribution régulière 
des cellules. Celles-ci sont, en général, de mêmes 
dimensions; mais, en quelques endroits, on en dis- 
tingue de beaucoup plus exiguës. Tachlowitz, e 2. 
id. vue par la face latérale, qui offre l’apparence 
d’une brisure et montre des polypiérites ouverts dans 
le sens longitudinal. 


. id. fragment de la face supérieure, faiblement grossi 


et représentant la forme régulière, généralement 


hexagonale des cellules. 

id. fragment de la face latérale, grossi et permettant 
d'observer, de côté, quelques cellules, et surtout la 
surface externe des murailles. Ces dernières sont 
ornées de granules d’une grande finesse, et portent 
des pores très distincts, qui semblent disposés en 
rangées presque horizontales. 

Autre colonie épaisse et en forme de plaque, vue 
par la face supérieure. Les polypiérites qui cou- 
vrent cette face sont égaux entre eux et régulière- 
ment distribués. Les murailles des cellules sont 
assez minces. Zachlowitz, e 2. 

id. vue par la face latérale résultant d’une brisure. 
On voit l'épaisseur de la colonie, et, sur la face 
elle-même, un grand nombre de polypiérites, brisés 
dans le seus de la longueur. 


æ 


10. 
11. 


12. 


15. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


id. fragment de la face supérieure, faiblement grossi. 
Les quelques cellules, dout se compose cette figure, 
out été choisies parmi celles qui se distinguent par 
d’épaisses murailles. 

id. fragment de la face latérale, fig. G, grossi et 
montrant quelques polypiérites, dont les murailles 
sont ornées çà et là d’une fine granulation, et 
possèdent des pores sur plusieurs rangées alter- 
nantes, ordinairement au nombre de 2, mais parfois 
aussi de 3. 

Autre colonie, de grande taille, vue par la face 
supérieure. La forme et la distribution des cellules 
ressemblent, par leur régularité, à celles des autres 
spécimens déjà figurés. En quelques endroits, on 
distingue des groupes de cellules plus petites. Môme 
local. 

id. vue par le bas, montrant la disposition radiaire 
des polypiérites. 

id. vue par la face latérale, pour mieux faire voir 
la forme basse et discoïde du spécimen. 

id. fragment de la face supérieure, grossi. A l’inté- 
rieur de quelques polypiérites, les murailles portent 
des cristaux calcaires, que l’on serait tenté de prendre 
pour des épines. 

id. fragment de la face inférieure, disposé oblique- 
ment et grossi Cette figure représente plusieurs 
cellules ouvertes par le frottement, dans lesquelles 
apparaissent les planchers. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol VI. 


Langhans lith 


PI. 


Fig. 


Lo 


SO. 


Etage 
Favosites Bowerbanki. M.-Edwards et 
Haime . E 


. Colonie irrégulière, à en juger par la forme exté- 


rieure; vue par la face supérieure. Elle est légère- 
ment bombée et porte les ouvertures des petites 
cellules. Celles-ci sont assez régulières, égales entre 
elles et distribuées d’une manière uniforme. Tach- 
lowitz, e 2. 


. id. vue par la face inférieure, qui est usée par le | 


frottement et porte des brisures. On y distingue 
cependant la conformation radiaire de la colonie. 
id. fragment de la face latérale, permettant de voir 
le côté longitudinal de quelques polypiérites. Leurs 
murailles portent des pores rares, généralement isolés. 
Les planchers sont faiblement indiqués. 


. id. grossissement de la face supérieure, montrant les 


cellules exiguës, régulières, dont les murailles sont 
souvent décomposées. 


Fig. 


10. 


11. 


12. 


. id. vu par la face inférieure; très irrégulière. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Favosites Tachlowitzensis. Bar. E 


(Noir PIE NT TL To NS; 010,28 6:) 


Fragment d’une grande colonie, vue par la face laté- 
rale. Il montre le peu d'épaisseur du spécimen ct les 
polypiérites dont il se compose. Même local. 

Les 
polypiérites sont, pour la plupart, égaux entre eux; 
mais on en rencontre, Çà et là, des groupes, où ils 
sont plus petits. 

id. fragment de la face latérale, légèrement grossi. 
Les murailles externes des polypiérites possèdent des 
pores bien marqués, disposés sur 2 rangées alter- 
nantes, plus rarement sur 3. Les planchers ne sont 
pas assez fortement indiqués. 


. id. grossissement de la partie supérieure, montrant 


plusieurs cellules de dimensions un peu inégales. 
Cette figure est destinée à représenter la partie de 
la face supérieure, où les cellules diffèrent le plus 
par leurs dimensions. 


. id. fragment de la face latérale externe légèrement 


grossie. Quelques polypiérites sont visibles par le 
côté, d’autres ont la muraille antérieure brisée, ce 
qui permet d'observer l’intérieur de la cellule. 

id. autre fragment de la face latérale externe, légère- 
ment grossi. Les murailles des polypiérites por- 
tent une ornementation de granules, ainsi que des 
pores. 

id. autre grossissement de la face latérale, La partie 
figurée représente des polypiérites usés par le frotte- 
ment dans le sens longitndinal et montrant les plan- 
chers à l’intérieur. 


E 


Petite colonie, fixée sur le spécimen fig. 5, légère- 
ment grossie. Les petits polypiérites partent du 
centre des branches. On ne saurait déterminer ce 
spécimen avec certitude, parce que la surface est 
très usée. Même local. 


Pachypora $p. . . . . . . .. 


J. Barrande. Syst Silur.de Bohême. Vol MI. P1.80 


AIR 


DaR @ 


ANA 


à 


PI. 


Fig. 


Le 


[SL 


ee) 


SE. 


Etage 


Favosites Barrandei, var. ovalis. 

BAR RE RC NE NT Pit OU 
(Voir PI. 86, 87.) 

Moitié d’une colonie massive, vue par la face brisée. 

On voit de quelle manière les polypiérites, partant 

du centre de la colonie, s'étendent dans toutes les 

directions et viennent aboutir à la surface. Hinter- 

Kopanina e2. 


. id. vu par le côté bombé, montrant les polypiérites 


de dimensions presque égales. 


. id. grossissement de la face latérale brisée, montrant 


quelques polypiérites à murailles fines et mal con- 
servées, pourvues de pores. Les planchers se trou- 
vent à des distances presque égales. 

id. grossissement de la face supérieure bombée. Les 
polypiérites sont hexagonaux et égaux entre eux. 
Les murailles des cellules sont minces. 


Favosites sp. .........../Fr 


Fragment d’une colonie, que l’on ne saurait déter- 
miner avec certitude. Les polypiérites, assez épais, 
montrent sur leurs murailles, des pores très bien 
développés. Æonéprus, f 2. 

id. vu par le côté opposé à celai de la fig. 1, et 
montrant les mêmes particularités. Sur les murailles 
des polypiérites plus larges se trouvent 3 rangées 
alternantes de pores. 


. id. vu par un autre côté. 
. id. grossissement représentant quelques polypiérites, 


dont les arêtes sont faiblement marquées sur la coupe 
transverse. Par suite du peu de développement des 
faces latérales des polypiérites, les pores sont dis- 
pcrsés sans ordre. 


EXPLICATION DES 


Fig 


10. 


15 


16. 


17. 


. id. autre vue. 


FIGURES. 


Etage 


Favosites Barrandei. 
var. Fhiéroti. Bar. ._ . . . .. F 


Colonie hémisphérique, vue par la face supérieure. 
L'inégalité des polypiérites est ici d'autant plus 
visible que, dans chacun d’eux, les derniers plan- 
chers ne se trouvent pas au meme niveau. On peut 
remarquer que plusieurs polypiérites, qui atteignent 
les plus grandes dimensions. sont entourés de plu- 
sieurs autres plus petits Méme local. 


id. fragment de la surface, légèrement grossi. On 
voit très nettement l'inégalité des polypiérites, ainsi 


que de grandes cellules entourées d’autres plus petites. 
id. face inférieure, grossi. Au centre de la colonie 
se trouvent plusieurs grands polypiérites au milieu 
desquels il n’y a que de rares cellules plus petites. 
id. fragment de la face latérale, montrant quelques 
cellules, telles qu’elles sont conservées. Dessin un 
peu idéalisé. Les pores, qui sont ordinairement dis- 
posés sur 2 ou 3 rangées, sont indiqués sous forme 
de granules sur la muraille externe des polypiérites. 


Favosites Dbacnloides. Par. . . . FE 


(Voir PL 86, 89.) 


Grande colonie, composée de couches superposées. 
En haut, à l'endroit où la colonie est brisée, on 
distingue la partie médiane, dans laquelle les cellules 
rayonnent dans toutes les directions. Xonéprus, f2. 
Au milieu, une partie de la surface 
offre un aspect différent, dû à la cristallisation du 
spath calcaire, dont se composent les murailles. 


. id. vu par un autre côté. La surface est assez bien 


conservée; elle porte les ouvertures des polypiérites, 
qui sont inégaux. 

id. partie médiane, mise à nu par une brisure, mon- 
trant les polypiérites, qui s'élèvent d’un axe imagi- 
naire et rayonnent dans toutes les directions. 

id. grossissement de la surface, pris sur la fig. 14. 
Les murailles des cellules sont fortement modifiées 
par la cristallisation du spath calcaire. En meme 
temps, on reconnait facilement l'inégalité des poly- 
piérites. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême Vol.VI 


Langhans lith. 


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Fig. 


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10. 


11. 


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Etage 

Favosites asper. d'Orbigny. . . . . F 
(Voir PI. 84.) 

. Grande colonie, vue par la face inférieure. Les 


rayonnent du centre dans toutes les 
La colonie est brisée, en plusieurs en- 


Konëprus, 2. 


polypiérites 
directions. 
droits, en forme de gradins. 


. td. fragment montrant les mêmes particularités. 
. id. fragment de la surface, montrant les contours 


des cellules. Ces contours sont faiblement indiqués. 


. id. grossissement représentant les murailles assez 


fortement décomposées des polypiérites. 
Les murailles des poly- 
et portent 2 à 8 


autre grossissement. 
piérites sont bien conservées, 
rangées de pores. 


. id. autre fragment. 
. id. grossissement de la surface. 


Celle-ci est forte- 
ment décomposée; les murailles des cellules sont 
détruites et l’intérieur, brisé. 


. id. autre grossissement, montrant les murailles très 


décomposées et brisées des polypiérites. 


. id. petite partie de la surface mieux conservée, 


grossie pour montrer les murailles des cellules, qui 
sont ornées de pores distincts, disposés en général 
sur 3 rangées. 

Autre colonie de structure semblable, dont la surface 
est également très décomposée. Même local. 


id. vue par un autre côté. 


Fig. 


16. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Favosites hemisphaericus, var. 
Dbohemica. Poëita . . . . . . . . . F 
(Voir PI. 106.) 


. Fragment d’une colonie, dont la surface est assez 


Même local. 


id. grossissement de la surface, montrant les contours 
des cellules. Les épines cloisonnaires sont re- 
présentées par des pointes obtuses, saïillant dans 
l’intérieur de la cellule. 

id. fragment de la face latérale, grossi pour montrer 
les murailles des polypiérites, sur lesquelles se trou- 
vent 2 ou 3 rangées de pores, dont le bord est un 
peu rongé, par suite de l’état défavorable de conser- 
vation. 


fortement décomposée. 


PI:62 


ilur.de Bohème. Vol VII. 


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J. Barrande Syst 


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PI. 


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10. 


N3. EXPLICATION 
Etage 

Favosites Forbesi, var.nitlidula. 
Barre PRE 


(Voir Pl 17, 87; 91 et 92.) 
Colonie en forme de massue, vue par le haut, mon- 
trant les ouvertures des polypiérites. (Ceux-ci ne 
sont pas égaux entre eux. Zachlowitz, e2. 
id. vue par la face inférieure. On voit le point 


central d’où partent les polypiérites pour rayonner 
dans toutes les directions. 


. id. vue par le côté le plus étroit. 


id. fragment de la face supérieure, grossie pour 
montrer l'inégalité des cellules et leur distribution. 
Celle-ci consiste en ce que plusieurs cellules se grou- 
pent autour d’une plus grande. 


. id. grossissement de la face latérale. Les polypiérites | 


sont partiellement endommagés, et leurs murailles 


sont munies de petits pores disposés sur 2 ou 3 rangées | 


alternantes. Dans l’intérieur des cellules sont indi- 


quées des rangées de granules d’une grande finesse. | 


Favosites fidelis. Par. . . . . . . E 
(Voir PI. 88, 89, 94, 105 et 106.) 


. Colonie de forme ovalaire, vue par la face latérale. 


Vers le bas, la colonie se rétrécit en un tronc court, 
par lequel elle était fixée. Tachlowitz, e 2. 


. id. vue par le côté supérieur. La surface est un peu 


irrégulière, et, en partie, couverte de corps étrangers 
et d’autres fossiles. 


. id. vue par le côté inférieur, montrant le tronc court 


d’où rayonnent tous les polypiérites. 


. id. grossissement de la face supérieure, portant des 


cellules presque d’égale grandeur, entre lesquelles il 
vient s’en placer d’autres plus petites. 


id. grossissement du côté inférieur. Quelques poly- | 


piérites sont brisés dans le sens de la longueur, de 
telle manière que l’on aperçoit l’intérieur. Sur les 
murailles se trouvent des pores d’une grande finesse, 
disposés sur deux ou trois rangées presque toujours 
alternantes, ou bien un peu reculées, et présentant 
alors des rangées parallèles. Sur le côté externe 
des murailles, ainsi qu’à l’intérieur, de fins granules 
forment des rangées longitudinales. 


DES FIGURES. 


Fig. Etage 


Favosites fidelis, var. clavala. 
POCEA LR SE EE A CARE 
(Voir PI. 90, 105, 106.) 

11. Colonie, dont la périphérie est partiellement brisée; 
vue par le haut. On reconnaît, à l’œil nu, l'égalité 
et la régularité des polypiérites. Tachlowitz, e2. 

12. id. vue par la face inférieure. La surface est ici 
fortement décomposée et usée par le frottement. 


13. id. vue par le côté le plus étroit. 


14. id. grossissement de la surface, montrant les poly- 
piérites égaux, et, sur leurs murailles internes, les 
épines cloisonnaires. Celles-ci ont l'apparence de 
pointes obtuses, qui saillent dans l’intérieur des poly- 

| piérites. 

15. id. grossissement de la face inférieure. Quelques 
polypiérites sont brisés latéralement, ce qui permet 
d'examiner l’intérieur. Sur le côté externe des mu- 
railles, on remarque des pores très fins, la plupart 
disposés sur 3 rangées alternantes, et, en outre, des 
rangées de petits granules. Dans l’intérieur des poly- 
piérites, nous voyons des épines cloisonnaires bien 
développées, qui saillent sous forme de pointes fines, 

| droites ou légèrement courbées. Entre ces épines, 

il existe des rangées longitudinales de granules 
très fins. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol. VI. PI.83 


Langhans lith. 


CRE 


PI. 


Fig. 


= 


11. 


12 


SA. 


Etage 


Favosites asper. d'Orbigny E, F 


(Voir PI. 82.) 


. Fragment d’une grande colonie, de conformation ir- 
régulière; vu par un côté. ÆXozel, e2. 
id. vu par le côté opposé à celui de la fig. 1. 
id. fragment pris sur la face latérale, grossi et 
montrant le caractère typique de cette espèce, qui 
consiste en ce que les pores, au lieu d'etre placés 
au milieu des murailles des cellules, occupent les 
arêtes, où ils sont situés sur de petits mamelons. 
id. autre grossissement de la face latérale. 
partie n’est pas bien conservée, de sorte qu’on ne 
voit pas les pores. 
. Autre fragment de colonie, vu par la face latérale. 
Kozel, e 2. 
. id. grossissement de la face latérale, pour montrer, 
sur les arêtes, les mamelons où se trouvent les pores. 
. id. autre grossissement, montrant les contours des 
cellules. Dans la partie dessinée, l'inégalité des 
polypiérites est moins marquée que sur le reste de 
la colonie. 
Fragment d’une autre colonie, vu par un côté, 
montrant la structure formée par le rayonnement 
des polypiérites. Æozel, e2. 
id. vu par un côté plus étroit. 
. id. grossissement de la surface, montrant les contours 
des cellules polygonales. Par exception, les cellules 
sont ici à peu près égales entre elles. Les derniers 
planchers portent, sur leur périphérie, de petits 
renfoncements arrondis, occupés par les épines 
cloisonnaires. 
id. fragment de la surface, pris sur le côté, grossi 
pour montrer quelques polypiérites dans le sens de 
leur longueur. Les faces externes des muraïlles sont 
ornées de fines rides horizontales, et les pores, 
grands et comme rongés, sont exclusivement situés 
sur les arètes des cellules. 
Fragment d’une autre colonie, vu par la face laté- 
rale. ÆKozel, e2. 


Cette 


Fig. 


15. 


14. 


15. 


16. 


23. 


24. 


IXPLICATION DES FIGURES. 


fragment de la surface, pris sur le côté, et 
grossi. La face externe des murailles est couverte 
de rides fines et horizontales, et les pores sont 
placés sur les arêtes des cellules 

Fragment d’une petite colonie, 
rale. Hinter-Kopanina, e 2. 
id. grossissement de la surface. Les cellules sont 
inégales; de plus, elles s'arrondissent, ce qui est 
probablement un effet de leur plus grande indépen- 
dance. 

id. fragment de la surface, pris sur le côté, et 
grossi. La surface des murailles porte une riche 
ornementation ; elle est couverte de rides horizontales. 
Les pores, qui n'apparaissent que çà et là, sont 
également situés sur les aretes des cellules. 


id. 


vu par la face laté- 


. Autre fragment de colonie, vu par la face latérale. 


Konèprus, f2. 


id. fragment de la surface, pris sur le côté et grossi. 
On voit la riche sculpture sur la face externe des 
murailles. Elle consiste en fines rides horizontales 
et en rainures transverses. 

id. autre grossissement de la surface latérale, dont 
la sculpture est polie par le frottement. 


. Autre fragment de colonie, vu par la face latérale. 


Konéprus, f2. 

id. grossissement de la surface, montrant les contours 
des polypiérites. Ceux-ci sont de dimensions difré- 
rentes. À 
id. grossissement de la surface latérale, représentant 
quelques cellules, où la sculpture n’est pas conservée. 
Les pores sont invisibles. 

id. autre grossissement de la surface latérale. Les 
murailles sont ici tellement décomposées que des 
anneaux concentriques se sont formés autour des 
mamelons qui portent ordinairement les pores. Cette 
particularité, due uniquement à l’action des agents 
atmosphériques, n’a pas d'importance. 

id. fort grossissement de la surface décomposée. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol VII. 


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N). EXPLICATION 


Etage 


Favosites bohemicus. Darr.. G 


(Voir PI. 106.) 


. Colonie coupée en deux; moitié dont la surface est 


polie et montre la structure de la colonie, composée 
de polypiérites qui partent du centre, et qui, après 
une légère courbure, aboutissent sur la surface en- 
tière. Svagerka, g 1. 

id. autre moitié. 


id. deuxième moitié, vu par la face externe, mon- 
trant les orifices des cellules. L’inégalité de ces 
dernières s’observe très nettement. 


. Partie d’une colonie plusieurs fois coupée, vue par 


le côté externe, de sorte que les orifices des cellules 
apparaissent sur la surface. Même local. 


id. autre partie, vue par le côté coupé et poli. 
Les murailles offrent une certaine épaisseur, et les 
cellules portent l'indication de nombreux planchers. 


id. autre partie, vue par le côté coupé et poli. On 
observe les mêmes particularités que sur la figure 
précédente. 


même partie, vue par le haut, montrant la 


section transverse des polypiérites. 

id. grossissement de la section transverse. Cette 
partie est prise dans l’intérieur de la colonie. Les 
murailles sont relativement épaisses et traversées 
par des pores nombreux. 


id. grossissement de la surface décomposée. Au 
milieu des murailles fines des cellules courent des 
fentes ou stries foncées, qui représentent la ligne 
de démarcation entre les polypiérites. 


DES 


10. 


11. 


12. 


13. 


FIGURES. 


Etage 


Favosites Barrandei. Poita E 


(Voir PI. 100.) 


Colonie irrégulière, vue par un côté, et montrant 
qu’elle se compose de couches superposées de poly- 
piérites, et possédant, à sa base, une petite face 
brisée, formée de cellules rayonnantes. Putowitz, e 2. 
id. vue par le côté le plus étroit. Les cellules dé- 
bouchent sur la surface. On observe la minceur 
des murailles et l'inégalité des polypiérites. 

id. grossissement de la surface, montrant l'inégalité 
des cellules et la minceur de leurs murailles. Les 
planchers portent de légères excavations sur leur 
périphérie. 

id. partie inférieure, brisée, par laquelle la colonie 
était probablement fixée aux corps étrangers. Du 
centre, qui est creux, les polypiérites rayonnent 
dans toutes les directions. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol.VIL. P1.89. 


Langhans lith A Haase Pr 


PI. S6. 


Fig. 


© 


EXPLICATION 


Etage 


Favosites Dbaculoides. Parr.. Au D 


(Voir PI. 81 et 89.) 


. Moitié d’un spécimen cylindrique, coupé dans le sens 


longitudinal. Les contours des polypiérites ne sont 
que faiblement indiqués sur la surface polie. Buto- 
witz, e 2. 

id. autre moitié, vue par la face polie. 


. td. les deux moitiés rapprochées l’une de l’autre et 


. id. grossissement de la section. 


6. 


. id. coupée en deux dans le sens longitudinal. 


vues par le haut. Elles montrent le contour ova- 
laire de la colonie. Il convient de faire observer 
que la surface externe porte de fortes traces de dé- 
composition, et que, par suite du frottement, nous ne 
pouvons reconnaître la forme originaire de la colonie. 
Les polypiérites et 
leurs planchers sont indiqués. 

id. grossissement de la surface externe, montrant les 
polypiérites, dont les murailles ont souffert par l’action 
des agents atmosphériques et du roulement. 

Elle semble 
Même 


Autre colonie, vue par la face externe. 
également fortement usée et décomposée. 
local. 

La 
structure n’est pas très distincte. 


. id. les deux moitiés rapprochées l’une de l'autre, 


vues par le haut et montrant le contour irrégulier 
de la colonie. 


. id. fragment de la surface externe, pris sur le côté 


10. 


supérieur, et gross. On remarque l'inégalité des 
cellules. Les murailles sont assez minces et, en plu- 
sieurs endroits, elles portent des pores nombreux. 
id. grossissement de la section, montrant les poly- 
piérites dans le sens de la longueur, et, sur leurs 
murailles, de nombreux pores disposés sur 2 rangées 
généralement alternantes. 


DES FIGURES. 


Fig. 


11. 


12. 


13. 


14. 


16. 


17. 


18. 
19. 


Etage 


Favosites Barrandei. 
var. sphaerica. Poita . . . .. 
(Voir PL 117.) 


Colonie mal conservée. Section naturelle, produite 
par des brisures. Les polypiérites sont faiblement 
indiqués, mais on reconnaît la structure de la colonie. 
Konèprus, f 2. 

id. vue par la surface externe, qui est décomposée 
et usée par le frottement. Elle montre les contours 
des cellules inégales. 


Favosites Barrandei, var. ovalis. 
BAT NRC NN PR E 
(Voir PI. 81 et 87. 
Colonie de conformation irrégulière, vue par un côté. 
Le contour est sphérique, excepté à un endroit où 
les polypiérites semblent partir de. la colonie en se 
courbant. Tachlowitz, e 2. 
id. vue par l’autre côté, montrant la partie régulière. 
Les cellules sont petites et inégales. 


. 14. fragment de la face latérale, grossi et représen- 


tant quelques cellules, partiellement ouvertes par le 
frottement, et dans lesquelles les planchers sont 
indiqués. 


Favosites? T'achlowilzensis. Barr. E 


Colonie décomposée par l’action des agents atmo- 
sphériques, et fortement usée. Vue latérale. Tach- 
lowitz, e 2. 

id. vue par le haut, montrant les ouvertures des 
cellules. L'égalité relative des cellules s’observe très 
distinctement. 

id. vue par la base, par laquelle elle était fixée. 
id. grossissement de la face supérieure, pour mon- 
trer les contours des polypiérites réguliers et presque 
égaux entre eux. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol VIF. P1.86. 


Langhans hth À Haase Prague 


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PI. 


Fig. 


. id. vue par le côté inférieur. 


. id. grossissement de la surface. 


. id. grossissement de la surface latérale. 


EXPLICATION 


87. 


Etage 
Favosites Barrandei, var. ovalis. 


Boca CAN PNR CR AIDE 
(Voir PL 81 et 86.) 


. Colonie presque sphérique, vue par le haut, montrant 


les polypiérites à peu près égaux et la minceur de 
leurs murailles. Hinter-Kopanina, e 2. 

On voit, au milieu, 
une petite élévation indiquant probablement l’endroit 
où la colonie était fixée au corps étranger. 

id. vue latérale, montrant l'allongement de la partie 
inférieure. 

Il représente la 
forme à peu près égale des polypiérites et la min- 
ceur de leurs murailles ondulées. 


? Favosites Forbesi, var. nilidula. 


BAD DRE Re En 


(Voir PL 77, 83, 91, 92.) 


. Colonie de structure irrégulière, représentant proba- 


blement un jeune stade; vue par le côté. Elle porte 
des zones de croissance et s’allonge vers le haut, de 
sorte que la face supérieure, au lieu d’être plane, 
est fortement bombée. Tachlowitz, e 2. 


. id. vue par le côté le plus large. 
. id. vue par le côté inférieur, qui porte un pro- 


longement par lequel la colonie était fixée. 


. id. fragment de la face supérieure, légèrement grossi, 


et montrant les polypiérites inégaux entre eux, rela- 
tivement exigus, dont les murailles internes sont 
munies de courtes épines cloisonnaires. 

On voit 
quelques polypiérites, dont les murailles sont cou- 
vertes, à l'extérieur, de pores disposés sur 2 ou 
3 rangées alternantes. 


DES FIGURES. 


Fig. 


10. 


11. 


14. 


Etage 

Favosites porrectus. Poita. . . . E 
(Voir PI. 89.) 

Colonie coupée en deux; vue par le haut. Les 


polypiérites ne sont pas entièrement égaux entre eux. 
Tachlowitz, e 2. 

id. vue par le côté inférieur. De la partie médiane, 
légèrement saïllante, rayonnent les polypiérites, cou- 
pés longitudinalement par le frottement. 


. id. section longitudinale, montrant la structure. 
. id. fragment de la face supérieure, légèrement grossi, 


montrant les fines murailles, çà et là courbées, des 
polypiérites. La partie figurée porte des cellules 
presque égales, et, par conséquent, ne représente pas 
le caractère principal, qui consiste dans l'inégalité 
des cellules. 

id. grossissement de la surface latérale, usée par le 
frottement. On voit plusieurs cellules polies, avec 
leurs planchers à l’intérieur. Murailles et planchers 
sont très minces dans cette espèce. Mais comme 
elles sont couvertes, de chaque côté, de couches 
secondaires de calcaire cristallin, elles paraissent, 
dès l’abord, beaucoup plus épaisses qu’en réalité. 


P1.87 


Langhans lith. 


J. Barrande Syst Silur. de Bohême. Vol MI. 


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PI. 


Fig. 


10. 


. 14. 


88. 


Etage 
Favosites fidelis. Barr.. E—F 
(Noir PI 83, 89, 94, 105 et 106.) 
. Fragment de colonie, fortement usé et roulé. Vue 
latérale. Konèprus, f2. 


. id. vu par la face supérieure, montrant les petits 


polypiérites, égaux entre eux. 


. id. fragment de la face supérieure, grossi et re- 


présentant les polypiérites polygonaux, réguliers et 
égaux entre eux. Les murailles portent des pores 
très nombreux. 

fragment de la face latérale. Les murailles 
externes des polypiérites sont usées de telle sorte 
que les pores ne sont conservés que sur les arêtes 
des cellules. L'intérieur des polypiérites porte des 
planchers nombreux et fins. 


. Fragment d’une autre colonie, également roulé. Vue 


latérale. ÆKonèprus, f2. 

id. fragment de la surface, pris sur le côté et grossi. 
On distingue les planchers, qui sont nombreux et 
fins, et, çà et là, des pores, mais non tous, car les 
murailles externes des polypiérites sont, pour la 
plupart, usées par le frottement. 


. Colonie de grande taille, vue par la face latérale. 


Tachlowitz. e 2. 


. id. vue par le haut, montrant les orifices des cellules 


petites et égales entre elles. 

id. grossissement de la face supérieure, représentant 
les polypiérites réguliers, de petites dimensions et 
égaux entre eux. 

id. grossissement de la surface latérale. Les mu- 
railles des polypiérites portent une fine sculpture 
composée de filets longitudinaux et transverses, et 
sont couvertes de pores nombreux, disposés sur 3 
à 5 rangées. 


Fig. 


11. 
12. 


13. 


14. 


15. 


16. 


17. 


18. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 

Favosites éntricatus. Bar... . . F 
(Voir PI. 91, 95 et 102. 

Petit fragment d’une colonie. Vue latérale. 


Konëprus, f2. 

id. vu par le haut et montrant les cellules exiguës 
et égales entre elles. 

id. grossissement de la face supérieure, représentant 
les cellules polygonales et égales entre elles, dans 
l’intérieur desquelles on distingue nettement des 
traces d’épines cloisonnaires. 

id. surface latérale grossie. Quelques polypiérites 
sont usés et ouverts dans le sens longitudinal; ils 
montrent les nombreux planchers, qui ont l'air 
épaissis par suite des dépôts de calcaire cristallin. 
Fragment d’une autre colonie, vu par la face laté- 
rale. Il est assez fortement décomposé, et la masse 
dont se composent les murailles des cellules est to- 
talement détruite. Æonèprus, f2. 

id. vu par le haut, montrant les polypiérites fins et 
égaux entre eux. 

id. fragment de la face supérieure, légèrement grossi, 
montrant l'égalité des cellules et leur distribution 
régulière. 

id. grossissement de la surface latérale décomposée, 
représentant quelques polypiérites, dont les murailles 
sont détruites. Les pores sont marqués par des 
points noirs. 


Fr 
D 


SGA 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol VI. 


Langhans lith.. 


OL 
7, 4 


} QT 
1 


PI. 


Fig. 


EXPLICATION 


89. 


Etage 


Favosites porrectus. Poita . E 


(Voir PI. 87.) 


. Colonie de grande taille, vue par la face supérieure. 


Elle montre les orifices inégaux des cellules. Tachlo- 
witz, e2. 

id. vue par la face latérale. 
manque, de sorte qu'il ne 
épaisse, un peu bombée. 


La partie inférieure 
reste qu’une plaque 


. id. fragment de la surface latérale, légèrement grossi. 


Quelques polypiérites portent, sur la surface externe 
de leurs murailles, des filets transverses qui font 
paraître ces dernières onduleuses. 


Favosites? fidelès. Darr.. E 


(Voir PI. 83, 88, 94, 105 et 106.) 


. Fragment incomplet, coupé en haut, vu par la face 


latérale. Dlouhä Hora, e2. 

id. fragment de la face latérale, légèrement grossi. 
Cette figure représente les murailles des cellules, 
couvertes de pores, qui sont disposés sur 2 rangées 
longitudinales alternantes. Ils peuvent aussi être 
placés de manière à former des rangées horizontales. 


. id. grossissement de la face supérieure, montrant les 


contours des cellules. Celles-ci sont régulières et 


- égales entre elles. 


11. 


12. 


15. 


16. 


. id. grossissement de la surface latérale. 


. Autre fragment incomplet, vu par la face latérale. 


Même local. 


. id. grossissement de la face supérieure, représentant 


les murailles minces des polypiérites réguliers et 
égaux entre eux. 
Les mu- 
railles de quelques polypiérites portent une double 
rangée de pores. 


. Autre fragment, très incomplet, vu par la face laté- 


Méme local. 


id. face supérieure, polie; grand. nat. 
des cellules sont égaux entre eux. 


rale. 
Les contours 


id. fragment de la face supérieure, légèrement grossi. 
On remarque mieux la régularité et l'égalité des 
cellules. 


. Autre fragment incomplet, vu par la face latérale. 


Même local. 


. id. fragment de la face supérieure, légèrement grossi, 


montrant la minceur des murailles, la régularité et 
l'égalité des cellules. 

id. fragment de la face latérale, légèrement grossi, 
montrant quelques polypiérites, dont les murailles 
sont détruites par la décomposition, de sorte que 
les planchers sont seulement indiqaés et que l’on ne 
remarque aucune trace des pores. 

défectueux, brisé en plusieurs en- 
Même local. 


Autre fragment, 
droits, vu par le côté. 


DES FIGURES. 


Fig. 


17. 


18. 


Etage 


Favosites? bhaculoides. Barr. . . . E 
(Noir PI 81 et 86.) 


Colonie brisée en deux et enfermée dans la roche. 
Elle montre nettement le cours des polypiérites. 


Dlouhä Hora, e2. 


id. fragment de la surface de la brisure, légèrement 
grossi et montrant quelques polypiérites courbés. 
Les murailles portent de minces et faibles filets 
transverses, ainsi que 2 rangées longitudinales de 
pores. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol VIT. PI.89. 


Langhans lith Haase 


la 
\ € _ 
Pa à la 


PI. 


Fig 


[A 


. id. 


EXPLICATION 


90. 


Etage 


Favosites fidelis, var. clavatla. 
POCHE NN OR CNNR ER SE RER SE 
(Voir PI. 83, 105 et 106.) 


Colonie vue par le haut. La surface est usée par le 
frottement. On voit les contours des cellules, qui 
sont égales entre elles. ÆÂozel, e 2. 


vue par le bas. Au milieu se trouve un pro- 
longement, d’où partent les polypiérites, et au moyen 
duquel la colonie était fixée au corps étranger. 

id. fragment de la surface latérale, légèrement grossi 
et montrant les murailles externes de quelques poly- 
piérites. Elles portent une ornementation composée 
de filets longitudinaux et de granules disposés en 
raugées également longitudinales. Cette ornementation 
est trop accentuée sur la figure. 

id. fragment de la face supérieure, légèrement 
grossi, montrant quelques orifices de polypiérites. 
Les murailles de ces derniers sont couvertes de 
granules nombreux, qui remplacent, à l’intérieur, les 
épines cloisonnaires. 

id. autre fragment de la surface latérale, grossi. 
Quelques polypiérites sont ouverts dans le sens de 
la longueur, ce qui permet d’observer l’intérieur de 
la cellule. 


. id. fragment de la face supérieure, faiblement grossi, 


montrant la distribution régulière et l’ornementation 
des polypiérites. 


. id. autre grossissement de la face latérale, montrant 


les mêmes particularités de la fig. 5. Sur cette 
figure, on distingue mieux l’intérieur des cellules et 
les granules qui remplacent les épines cloisonnaires. 


DES FIGURES. 


Fig. 


10. 


11. 


12. 


. id. vue par le côté supérieur. 


Etage 


Favosites? aphragmu. Bar. . . E 


. Colonie de forme ovoïde, vue par le bas, montrant 


l'extrémité inférieure légèrement saillante, par la- 
quelle le spécimen était fixé, et d’où partent les 
polypiérites. Les murailles de ces derniers sont 
épaisses. ZTachlowitz, e 2. 

On voit la distribu- 
tion régulière des polypiérites égaux entre eux. 
Autre colonie, de structure subrégulière, vue par le 
baut. Les polypiérites possèdent des murailles 
épaisses et sont égaux entre eux. Méme local. 

id. vue par le bas. Par l'effet du frottement, les 
polypiérites sont coupés un peu obliquement. 

id. fragment de la surface latérale, légèrement grossi. 
Quelques polypiérites, coupés obliquement par suite 
du frottement, permettent d'examiner partiellement 
l’intérieur. La surface interne des cellules porte 
des rangées longitudinales de . granules très fins. 
L'épaisseur des murailles n’est pas exactement repré- 
sentée sur cette figure. 


PI. 90. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol. VI. 


slith. 


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de: 


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PI. 


Fig 


Le 


CA 


. Colonie de 


. Autre colonie, 


JL. 


Etage 


Favosites Forbesi, var. nitidula. 
BAL PR MIE ET SE 


(Voir PI. 77, 83, 87, 92.) 


grandes dimensions, vue par le côté. 
Elle présente une masse irrégulière, un peu rétrécie 
à la base et présentant ainsi un tronc, par lequel 
elle était fixée. Tachlowitz, e 2. 


. id. vue par la face supérieure, montrant les contours 


des polypiérites. Ceux-ci sont égaux entre eux. 


. id. extrémité inférieure. Elle présente une symétrie, 


du centre de laquelle les polypiérites partent en 
rayonnant. 
Même 


allongée, vue par le côté. 


local. 


. id. extrémité inférieure, montrant le contour ovalaire. 
. id. fragment de la face supérieure, fortement grossi 


et montrant les polypiérites inégaux. 


. id. autre fragment de la face externe, supérieure, 


un peu moins fortement grossi, et montrant les mêmes 
particularités. 


. id. autre fragment semblable de la face supérieure, 


moins grossi que le précédent. On distingue mieux la 
distribution des polypiérites, qui sont inégaux entre eux. 


. id. grossissement d’une partie de la surface latérale, 


décomposée. Les murailles sont détruites, et l’inté- 
rieur, indistinct. 


Fig. 


11. 
12. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Favosites? intricalus. Bar. . . . F 
(Voir PI. 88, 95 et 102.) 


. Section transverse, idéale, de la colonie représentée 


sur la fig. 11. 

fragment plusieurs fois brisé et fortement roulé. 

id. Fragment de la face supérieure, grossi pour 
montrer les contours des cellules. (Ces dernières 
sont exiguës et de dimensions presque égales. 
Konëprus, f 2. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol VU. 


DES 


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Langhans lith À Haas 


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PI. 


02. 


Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- 


viennent de Tachlowitz, bande e2. 


Fig. 


H 90 1 


ax 


Etage 

Favosites Forbesi. var. nilidula. 

SA US D US CE 

(MoinP EST 83 er 91 etn92;) 

. Grande colonie, vue par la face latérale. La sur- 

face est usée. 

id. vue par le haut. 

id. extrémité inférieure. La structure est irrégulière. 


. id. grossissement de la face supérieure. Cette figure 


représente une partie qui se distingue par ses cellules 
à murailles d’une certaine épaisseur. Entre deux 
polypiérites voisins, on remarque bien, au milieu, la 
ligne de démarcation qui les sépare. 


. id. fragment de Ja face supérieure, fortement grossi. 


Sur cette figure, on a représenté les polypiérites 
munis d’épines cloisonnaires. Celles-ci sont plus ou 
moins nombreuses et très pointues. 


Fig. 


. id. grossissement de la surface. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


. Autre colonie irrégulière, vue par le côté. Les poly- 


piérites ne sont pas égaux entre eux, et quelques- 
uns atteignent de grandes dimensions. 

Les murailles sont 
un peu décomposées, et portent, çà et là, des épines 
cloisonnaires pointues. 

Colonie irrégulière, vue par le côté. On distingue 
facilement, à l’œil nu, l'inégalité des cellules. 

id. vue par la face supérieure. 


. id. grossissement de la surface, montrant l'inégalité 


des cellules, et, en même temps; leur distribution. 
Une cellule est entourée d’autres plus petites. 


. Petite colonie, vue par le bas. Le centre de la face 


inférieure porte la partie saillante, qui servait à fixer 
la colonie, et de laquelle partent les polypiérites. 


. id. vue par le côté. 
. id. fragment de la surface, pris sur le côté infé- 


rieur, et grossi pour montrer les polypiérites coupés 
irrégulièrement par l'effet du frottement. 


PI.92 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol VIL. 


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2 


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A Haase Prague 


Langhans hth.. 


Ca 


PI, 


Fig. 


EXPLICATION 


05. 


Etage 


Favosites Barrandei, var. lati- 
celle. Bar. PE E—F 
(Voir PI. 100.) 


Petite colonie, vue par la face inférieure, du centre 
de laquelle les polypiérites rayonnent dans toutes les 
directions. ÆKonèprus, f 2. 

id. grossissement de la surface du côté inférieur. 
Les murailles des polypiérites sont munies de pores 
très distincts, qui sont disposés d’abord sur une 
rangée, et ensuite sur deux. 


. Autre colonie, d'assez grande taille, vue par le côté 


inférieur. Les polypiérites partent du centre de la 
face inférieure et s’élargissent rapidement. Xonvarka, 
e 2. 


. id. surface du côté inférieur, grossie et montrant la 


surface des murailles, qui est ornée de rides trans- 
verses. Les murailles portent des pores, qui ont 
l'aspect de fins granules. (Ces particularités pro- 
viennent de l’état de conservation de la colonie. 


. id. grossissement de la face supérieure. Figure idéa- 


lisée. On reconnaît l'inégalité des polypiérites et 
leur distribution, qui consiste en ce que plusieurs 
cellules viennent se grouper autour d’une plus grande. 


DES FIGURES. 


Fig. 


16. 


17. 


15. 


19. 


0 


Etage 


Thecia minimorum. Dar... . . . FE 


(Moi BIE SIA) 


. Colonie incomplète, fortement roulée, vue par la face 


latérale. Xonéprus, f 2. 

id. vue par le côté opposé. 

id. vue par le côté le plus large. La surface est 
usée et ne montre guère qu'une structure fibreuse, 
qui s'explique par la structure interne de la colonie. 


. Autre colonie incomplète et fortement roulée, vue 


Même local. 


par le côté le plus large. 


. id. vue par le côté étroit. 
. id. vue par le haut. 
. Contour idéal de la colonie représentée sur la fig. 13, 


et montrant l’épaisseur de ce spécimen. 


. Grande colonie, offrant l'aspect d’un pain rond: vue 


Sur la surface, on voit des zones de 
reconnait une structure fibreuse. 


par le haut. 
croissance et on 


Même local. 


. id. petit fragment de la surface, pris sur le côté et 


grossi, mais trop faiblement, car on ne distingue pas 
les détails de la structure fibreuse. 

grossissement du côté supérieur, montrant les 
orifices stelliformes et à six lobes des cellules. 

id. grossissement de la face inférieure. On distingue 
les fibres qui remplissent les intervalles entre les 
cellules. Cette figure, ainsi que la fig. 18, ne 
donnent pas une image fidèle de la structure de cette 
espèce, parce que le grossissement est trop faible et 
insuffisant, et qu'il est idéalisé. 

id. fragment de la face supérieure, 
orifices stelliformes des cellules sont 
foncée. 

id. fragment de la surface, pris sur le côté infé- 
rieur, montrant, comme la fig. 16, une image idéa- 
lisée de la structure fibreuse. 

id. fragment de la face supérieure, faiblement grossi. 
Par suite de l’état de conservation défavorable de la 
colonie, les orifices stelliformes apparaissent ici en 
blanc sur fond noir. 


grossi. Les 
de couleur 


= 
Se 
== 
a 
= 
<a 
== 
Læ] 
(ea 
Le] 
as} 
er 
(=) 
EE. 
=) 
Æ) 
+= 
Le] 
ee) 
(Æ) 
ad 
a) 
= 
[ae] 
[an 
5 
[gel 
aa) 
Fa) 


Langhans lith. 


PI. 


Fig. 


EXPLICATION 


94. 


Etage 


Favosites fidelis. Barr. . 


(Noir PI. 83, 88, 89, 105 et 106.) 


. Colonie très incomplète, vue par le côté. Æozel, e 2. 


id. vue par le côté opposé. 

id. grossissement de la surface latérale, montrant 
quelques polypiérites, et, sur leurs murailles, des 
traces de planchers et de pores. 


. id. autre grossissement de la surface latérale. Celle-ci 


est décomposée et les pores sont rongés. L'image 
est toute différente de celle que présentent les colo- 
nies mieux conservées. 

id. autre fragment de la surface latérale, offrant, 
par suite de la décomposition, une image différente 
des précédentes. ‘ 


DES FIGURES. 


Fig. 


10. 


11. 


13. 


14. 


17. 


18. 


19. 


. id. surface grossie, 


. Colonie 


. id. vu par le côté le plus étroit. 


. id. grossissement de la surface. 


Etage 


Favosites. 
minables . 


Fragments indéter- 
F 


. Section transverse d’une colonie, montrant la structure. 


Le même spécimen coupé en deux, vu par le haut. 
Konèprus, f2. 


. id. fragment de la face polie, grossi pour montrer 


la section longitudinale de quelques polypiérites, dans 
l'intérieur desquels les planchers sont indiqués. 

sur laquelle on reconnaît l’in- 
égalité et le mode de distribution des cellules. Autour 
d’un polypiérite viennent se grouper plusieurs autres 
plus petits. 

Colonie incomplète, 
Même local. 


brisée obliquement et roulée. 


id. grossissement de la surface, montrant quelques 
polypiérites ouverts dans le sens de la longueur, ce 
qui permet de voir l’intérieur. Les planchers sont 
fortemeut développés. ; 
incomplète, 

côté supérieur. 
Méme local. 

id. fragment du côté supérieur, grossi et montrant 
les contours de quelques polypiérites, ainsi que le 
groupement de plusieurs cellules autour d’une plus 
grande. 

Fragment très défectueux, vu par le côté le plus 
usé. La brisure s’est effectuée obliquement, de sorte 
que les polypiérites sont coupés en biseau. Méme 
local. 


fortement roulée, vue par le 
On reconnaît l'inégalité des cellules. 


La surface est 


décomposée, et les murailles des cellules ne sont 


pas conservées. 


L'état de conser- 
vation du spécimen est si défavorable que les mu- 
railles des cellules sont détruites et que le calcaire 
qui remplit l’intérieur des cellules est fendillé en 
beaucoup d’endroits. Les fentes que l’on voit dans 
l’intérieur des cellules ne courent pas aussi régulière- 
ment et avec une si grande symétrie que l'indique 
la figure. 

id. cellule prise sur la fig. 16 et fortement grossie. 
On reconnait les fentes nombreuses et, en général, 
radiaires du calcaire, à l’intérieur des cellules. Cette 
figure est évalement idéalisée, car les fentes ne sont 
pas si régulières 

Autre fragment, brisé obliquement, vu par le côté 
inférieur. Méme local. 

id. vu par le haut, montrant assez nettement les 
contours des cellules. Par l'égalité des polypiérites, 
leur distribution et leurs dimensions, ce fragment se 
rapproche le plus de l'espèce av. fidelis, Barr. 


. id. petit fragment de la surface, pris sur le côté 


inférieur, et faiblement grossi. On voit les contours 
des polypiérites. Ceux-ci sont fortement décomposés, 
et, à l’intérieur, les planchers sont indiqués. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol VIN PI.94. 


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Langhans lith. À Haase Prague 


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PI. 95. EXPLICATION DES FIGURES. 


Tous les spécimens de cette planche proviennent | Fis 
de Xonëéprus, f2. 7. id. grossissement de la surface, représentant les 
cellules régulières et égales entre elles, ainsi que 


FT SE les épines cloisonnaires qui se trouvent dans l’inté- 
Favosites éntricatus. Par. . . . . F rieur. 
(Voir PI. 88, 91 et 102.) S. id. autre grossissement de la surface. La face est 


coupée et polie en biais, de sorte que les poly- 


ne , 2 © = = 
1. Fragment d'une colonie polie par le frottement. On piérites semblent étirés dans le sens de la longueur. 


reconnaît ici plusieurs colonies soudées ensemble. 9. ;d t TN £ Cette ti 
; 1 ; . 24. autre gr a surface. e partie 
2. id. Vunpansle c6e lespius sub est régulière et présente les mémes particularités 
3. id. surface légèrement grossie, montrant quelques que la fig. 7. 
polypiérites dans né DOMION oblique cl coupés de 10. id. autre grossissement de la surface, montrant la 
telle manière que l'on voit l'intérieur, où se trouvent section longitudinale de quelques polypiérites, dans 
de nombreux planchers, ainsi que des pores, parsemés l'intérieur desquels on voit les nombreux planchers, 
çaet là. et, çà et là, des pores sur les murailles. 
4. Autre fragment, vu par le côté. 11. Fragment d’une autre colonie. 


5. id. grossi à eRTANSurT: : u . : : 
2 LP 2e AE De QUE 12. id. grossissement de la surface. Cette figure re- 
POS ETS OT E RSR CET SC SCT ONE RE présente une partie où les polypiérites se courbent 
d'autres avec leurs murailles ornées de pores, qui dans le cours de leur croissance. L'intérieur montre 
sont généralement disposés sur 2 rangées. 


| ù , les planchers et les murailles des pores. 
6. Gros fragment, poli et montrant plusieurs colonies 
soudées ensemble. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol MI. 95 


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PI. 96. 


Fig. 


1 


Etage 
. D 


Deux fragments de colonies, tels qu’on les rencontre 
dans les schistes. Ils sont assez minces et divisés 
dichotomiquement. Zahofan, d 4. 

Grande colonie, très bifurquée, montrant tres bien 
la forme générale de cette espèce. Même local. 


Trematopora lamellata. Poita . 


. Plusieurs fragments de petite taille et mal conservés, 


. Colonie vue par la face latérale. 


. 


montrant aussi la division dichotomique des branches. 
Vraë, À 4. 

Monticulipora certa. lPoita . . D 
(Moir PI. 118.) 


Les cellules sont 
parallèles les unes aux autres, et la colonie présente 
une structure fibreuse, visible à l'œil nu. Zahofan, 


d 4. 


. id. vue par le côté opposé. 


Plusieurs colonies très défectueuses. On distingue la 
division dichotomique. 


? Trematopora subtilis. Poita . 


D 


Colonie partiellement conservée et fixée sur le schiste. 


? Trematopora Difida. Poëta 


La largeur de ses branches est considérable. (Gise- 
ment entre Michle et Kré, 4 4. 
Monticulipora crassa. Poëta D 


(Voir PI. 101.) 


. Colonie vue par le haut, montrant la surface, qui 


Stérboholy, À 4. 


porte au centre une élévation. 


. id. vue par la face inférieure, montrant les cellules 


ñnes, disposées radiairement. 


11. 


12. 


15. 


14. 


. Plaque de schiste, sur laquelle se trouvent un certain 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Ftage 


Monotrypella glomerata. Poita D 


(Voir PI. 101.) 


. Colonie allongée et ramifiée, vue par le côté où elle 


est fixée sur le schiste. On distingue à l’œil nu, sur 
la surface, des points fins, qui représentent les ori- 
fices des cellules, et, en bas, où la partie inférieure 
est brisée, la structure de la colonie. Zahoïan, à 4. 
? Monotrypa disculus. lPoita D 
(Voir PI. 118.) 


Colonie aplatie par la compression, brisée en deux au 
milieu, et montrant la structure composée de cellules 
radiaires. Môme local. 

Autre colonie, brisée au milieu et, en même temps, 
sur le côté. Méme local. 

Autre colonie, vue par l'extérieur. On voit, au 
centre, les orifices des cellules, tandis que, sur les 
côtés, ce sont généralement les murailles des cellules, 
que l’on aperçoit. Hajek, À 4. 
Trematopora horrida. Poita . . D 
(Voir PI. 101.) 


Plusieurs fragments des colonies. Zahoïan, À 4. 
nombre de fragments. On peut se faire, au moyen 
de ces restes et de leurs empreintes négatives, une 
idée des dimensions et de la forme de la colonie 
entière. Même local. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol MH. PI.96. 


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Langhans lith. 


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PI. 


Fig. 


EXPLICATION 


97. 


Etage 
Heliolithes bohemicus. Wentzel. . E 
(Voir PI. 104 et 105.) 


. Colonie de grande taille, vue par la face supérieure, 


montrant les orifices des polypiérites. Au milieu, un 
pli saillant donne à la structure un aspect irrégulier. 
Tachlowitz, e 2. 


. Autre colonie de grande taille, vue par la face supé- 
Les orifices des polypiérites atteignent de | 


rieure. 


plus grandes dimensions que ceux représentés sur la | 


fig 1. Æozel, e 2. 

Fragment d'une autre colonie. La surface est forte- 
ment décomposée, et les murailles des cellules sem- 
blent macérées. Môme local. 


Heliolithes decipiens. M Coy sp. E 
. Petite colonie, vue par la face latérale. L'image 


est renversée. Môme local. 


. id. vue par la face supérieure, montrant les orifices 


des cellules, milieu de la 


colonie. 


disposés en rangée au 
Colonie représentée sur la fig. 9 et vue par la face 
inférieure, par laquelle le spécimen était fixé, et 
qui est couverte, en partie, de son épithèque. Méme 
local. 


DES 


Fig. 


11. 


FIGURES. 


. Petite colonie appartenant au jeune stade, vue par 


le haut et montrant les orifices des cellules. Môme 


local. 


. id. vue par la face inférieure, par laquelle la colonie 


était fixée, et qui est recouverte d’une partie de son 
épithèque. 

Colonie déjà représentée sur la fig. 6; 
baut. 


vue par le 


Colonie adulte, vue par le bas, montrant la face, 
sur laquelle elle était fixée et qui conserve quelques 
traces d'épithèque. Méme local. 

id. vue par le haut. Les orifices des cellules sont 
plus grauds que ceux des colonies représentées sur 
les fig. 4—9. C’est pour ce motif que l’on pourrait, 
comme nous l’expliquons dans le texte, donner à cette 
forme la dénomination eliol. decipiens — bohe- 
micus.  Poëta. 


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J. Barrande Syst Silur.de Boh 


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PI. 9. EXPLICATION DES FIGURES. 


Tous les spécimens de cette planche proviennent | PE Etige 
de Konëprus, bande 2. Ambplexus florescens. Poita . . . F 
Fig. Etage | 17. Partie inférieure d’un polypier; vue latérale. Le 


dernier plancher, qui est le seul visible, porte, sur 


x ius. var. bohe- RO se Lee : 
Amplexus hercynius, var. bol sa périphérie, des côtes radiaires, indiquant les cloi- 


mic BOAT FAN CE Et 2 Sons: 

1. Polypier de grande taille, vu par la face latérale, | 18. #d. vu par le côté opposé, montrant la surface re- 
et montrant bien les dimensions de cette espece. couverte de l’épithèque. 
Le calice est rempli par la roche, et la surface, | 19. Autre fragment, partiellement engagé dans la roche, 
couverte, en partie, d’une fine épithèque. | vu par la face latérale. 

2. Autre spécimen, engagé dans la roche et fortement 20. Fragment ramifñé, vu par la face latérale. Le poly- 
courbé, vu par la face latérale. En haut, il reste pier s’élargit rapidement. 

= A2. 7. A 3 ‘ . . 

des traces, d'après lesquelles on reconnait que le | 21.4. vu par le haut, montrant les faces brisées de 
calice était très élargi. deux individus. 


3. id. vu par le côté opposé, montrant la courbure et | 99 


de se Polypier vu par la face latérale. Il s’élargit moins 
la longueur entière du spécimen. 


rapidement que les autres pendant sa croissance. 


4. Polypier incomplet, montrant un plancher. Les cloi- 23. Fragment de petite taille, mais très large, vu par 
sons ne sont développées que comme de petites côtes le haut. Les cloisons sont indiquées par des côtes 
sur le plancher, et elles ne sont pas indépendantes. peu saillantes sur le plancher, dans le sens duquel 

e 5 GE 

5. Autre polypier incomplet, ne montrant également la brisure s’est effectuée. 
que les indications des cloisons. 24, id. vu .par la face latérale. Le polypier s’élargit 

6. Polypier coupé dans le sens de la longueur. On rapidement vers le haut. 


voit les planchers, qui occupent la largeur entière | 9 


Fee 5. Autre fragment, dont l'extrémité inférieure porte 
du spécimen. 


des prolongements radiciformes. 


Amplexus glomeratus. Poita . . F 


Fragment d’un polypier fortement tordu, vu par la 
face latérale. On distingue, sur la surface, des côtes 
irrégulières, produites, pour la plupart, par la forte 
torsion du polypier. 


1 


a 


Fragment de roche, sur lequel sont fixés des poly- 
piers ramifiés, aplatis de différentes manières; leur 
section transverse varie beaucoup; elle est presque 
toujours courbée ou fortement tordue. 

9. Polypier d'assez grande taille, vu par la face laté- 
rale. Sa surface porte des traces de compression 
et des arêtes. 

10. Fragment de roche, rempli de débris de polypiers. 

Ces débris sont courbés et tordus, et souvent brisés 

dans le sens des planchers. 


. Fragment de polypier. 

2, 13, 14, 15. Planchers, qui possèdent une élévation 
au centre, et, sur leur surface, des côtes radiaires 
indiquant les cloisons. 


16. Fragment de polypier. JL’ornementation de la surface 
est conservée. 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol M. PIS: 


Langhans lith.. À Haase Prague. 


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PL 99. 


EXPLICATION 


Tous les spécimens de cette planche proviennent 
Ï I I 


de Æozel, bande e2. 


Fig 


Etage 


Spongophylilum Frétschi. Novik E 


(Moi Pl 102) 
Fragment de colonie, vu par le haut, montrant les 
calices. 
id. vu par le bas. On distingue les contours poly- 
gonaux de chaque individu. 


DES FIGURES. 


Fig 


10. 
11. 


. Polypier, vu par le haut. 


. Autre polypier, vu par la face latérale. 


Etage 


E 


Colonie composée de nombreux polypiers, vu par le 
haut et coupée au milieu. On voit plusieurs calices. 


Cyathophyllum confusuum. Poita 


Autre colonie. Coupe, montrant les sections de 
quelques polypiers. 
id. coupe montrant la section longitudinale de 


plusieurs cellules. 

Colonie qui a fourni les coupes, fig. 4—5, vue par 
la face latérale, montrant quelques polypiers dans le 
sens de la longueur. 

Il se rétrécit près du 
calice, et le bord calicinal s’aiguise en arête. 

La surface montre 
sans aucune trace 


Polypier, vu par la face latérale. 
les bords externes des cloisons 
d’épithèque. 

On distingue 
une bifurcation. 

Autre fragment, vu par le haut, montrant le calice. 
Extrémité supérieure d’un autre polypier, 
également l'intérieur du calice. 
sont grossies 2 fois. 


montrant 
Dés GS 7 a 


J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol VIL. P1.99. 


Langhans lith. 


AHaase Prague . 


LS | 


14 SE à 
Roues 


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La 


PI. 


EXPLICATION 


100. 


Fig. Etage 
Favosites Forbesi. Milne-Edwards et 
Haime . PEUR F | 
(Voir PI. 87.) 

1. Colonie allongée, vue par la face latérale, et mon- 
trant le tronc long et épais, par lequel elle était 
fixée. La surface entière, y compris celle du tronc, 
est couverte par les orifices des cellules. Tachlo- 
witz, e2. 

2. id. vue par le côté opposé. 

3. Colonie de petite taille, vue par la face latérale. 
La structure est régulière. Méme local. | 

4. id. vue par le haut, montrant la distribution des | 
cellules. | 

5. Autre colonie, vue par le haut. Les orifices des | 
cellules sont de dimensions relativement faibles, et 
assez régulièrement distribués. Méme local. 

6. id. vue par l'extrémité inférieure. L’épithèque re- | 
couvre la partie inférieure. 

7. id. grossissement de la face supérieure, montrant, | 
ca et là seulement, linégalité des orifices des | 
cellules. | 

S. dl. fragment de la surface, pris au bas du spécimen, | 
et représentant les rides de l’épithèque. | 

9. Petite colonie, vue par la face latérale. Môme local. | 

10. 24. vue par le haut, montrant les dimensions et la 
distribution des cellules. 

11. #d. autre vue latérale. 

12. Autre colonie de petite taille, vue par le haut, | 
montrant les cellules.  Méme local. | 

13. Autre colonie de petite taille et bombée; vue par | 
le haut, de manière à montrer les orifices des 
cellules. Môme local. 

14. Petite colonie, vue par le haut. Môme local. | 

15. id. vue par la face latérale. Le spécimen est plat 
et ressemble à un disque. Môme local. | 

16. Colonie représentée, fig. 13, vue par l'extrémité | 
inférieure. Elle est fixée sur une coquille de | 


3rachiopode. Méme local. 


DES 


Fig. 


20. 


. Fragment 


. Autre. fragment de colonie, 


2. Autre colonie, irrégulière et 


FIGURES. 


Etage 
Favosites 
laticella. 


Barrandei, var. 
Barr. 


(Voir PI. 85.) 


E—F 


sur un Orthocère. Les mu- 
des pores. Konèprus, f2. 


de colonie, fixé 
railles des cellules portent 
montrant également les 
Même local. 


pores sur les murailles. 


. Colonie partiellement conservée, fendue au milieu et 


montrant plusieurs cellules portant des pores près 
des arêtes. ÆKonvarka, e 2. 


Favosites Barrandeiï. var.? mi- 


manner. Poita . E 
Petite colonie, discoïde, fixée sur un fragment de 
schiste. ZAistice, e 1. 


Favosites Barrandei. Poita E 


(Voir PI. 85.) 
Colonie vue par la face latérale, permettant de re- 
connaître les orifices des cellules. PButorwitz, e2. 
de grande taille, vue 


par la face latérale. Les orifices des cellules sont 
indiqués. Môme local. 

23. id. coupée en deux pour montrer la disposition des 
cellules. 
Propora tabulata. Mime-Edwards et 

Haime . HOT AR RE Dr 5 
(Moir Pl 107) 

24. Colonie allongée, claviforme, vue par la face laté- 
rale. Tachlowitz, e 2. 

25. 24. vue par le côté opposé. La surface, qui est 


rugueuse, montre les orifices des cellules, 


P1.100. 


J. Barrande. Syst Silur.de Bohème. Vol VII. 


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PI. 


Fig 


5. 


EXPLICATION 


10E. 


Etage 


Trematopora horrida. Poita D 


(Voir PI 96.) 


Coupe mince, longitudinale, prise sur une branche 


de la colonie, et grossie. Les cellules prennent 
naissance au centre de la branche, et se dirigent 


vers l'extérieur après s'être courbées. Zahofan, 44. 
id. coupe mince transverse, grossie. Les cellules 
sont disposées en rangées concentriques. Elles crois- 
sent de l’intérieur vers l’extérieur, et leurs murailles 
s’épaississent. dans le même sens. 

id. fort grossissement de la coupe mince longitudinale, 
montrant, entre les cellules ordinaires, des mésopores 
munis de planchers nombreux. 


Monotrypella glomerata. Poita . D 
(Voir PI. 96.) 
Fragment de la surface d'une colonie, grossi. Les 


cellules sont polygonales, de différentes dimensions 
et possèdent des murailles indépendantes, ainsi qu’on 
peut souvent le remarquer aux angles, où des fentes 
très fines indiquent les limites des cellules contiguës. 
Coupe mince, prise dans le voisinage de la surface, 
et grossie, Les murailles sont épaisses, et les cellules, 
plus arrondies. L'indépendance des individus est aussi 
indiquée par des fentes entre les murailles. 

Autre et 


coupe mince, prise près de la surface, 


grossie. Elle montre les mémes particularités que 
la fipp. 


La colonie qui à servi à exécuter ces coupes pro- 
vient d’un gisement situé entre Michle et Krë, A4. 


DES FIGURES. 


Fig. 


IE 


Etage 


Trematopora horrida. Voita . . D 


Voir PI. 96.) 


Fragment de Ja colonie dendroïde, vu par le côté 
externe et grossi pour montrer la surface de Ja 
colonie, ainsi que les orifices ovalaires des cellules. 


Zahoran, À 4. 


D 


Coupe mince, prise au travers de la colonie et grossie. 
On remarque la disposition des cellules et l'indépen- 
dance des murailles, chez quelques individus. La 
partie centrale de colonie semble détruite en 
partie. 


Monotrypella glomerala. Poita. 


la 


Coupe mince, longitudinale et en meme temps un 
peu oblique, grossie. Elle montre les planchers des 
cellules. 
Fragment d’une coupe mince, longitudinale. IL est 
grossi pour montrer la courbure des cellules à partir 
du centre. Les planchers sont plus fréquents à mesure 
qu'on se rapproche de la surface. A l’intérieur de 
la branche, ils sont nuls ou très clairsemés. 

La colonie qui a fourni les coupes minces provient 
d’un gisement situé entre Michle et Kré, A4. 


Monticulipora certa. Poita . . . D 
(Voir PI. 96.) 
Grossissement d’une coupe mince, radiaire. On voit 


quelques cellules de forme simple, qui possèdent, çà 
et là, des planchers. 
La colonie provient de Zahoïan, A 4. 


PI. 101. 


J. Barrande. Syst. Silur. de Bohème Vol. VITE 


d 


nn, Prague 


C. Bellma 


Autor delin. 


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ir, 


La 


= mit 


PI. 


Fig. 


102. 


Etage 


Spongoplhylilumm érficereum. Poita E 


Coupe mince, transverse, montrant quelques polypiers. 
On voit les murailles onduleuses, auxquelles s'appuient 
des rangées de vésicules. De ces dernières, partent, 
vers l’intérieur des polypiérites, des cloisons d’une 
La colonie provient de Kozel, e 2. 


F 


grande finesse. 


Favosites intricalus. Bar. . 
(Morale 88 MOINE) 
Coupe mince, transverse, grossie. Elle montre les 


contours des polypiérites, qui sont de petite taille, 
polygonaux et à section transverse égale. A l’en- 


droit où la coupe est légèrement oblique, les pre- 
miers planchers ont été atteints, et l’image est 


moins claire. 

Coupe mince, longitudinale, grossie. Les fines cellules, 

coupées dans le sens de la longueur, portent de nom- 

breux planchers, ainsi que des épines cloisonnaires, 

qui ont à leur naissance un léger renflement faisant 

paraître la muraille comme couverte de petits nœuds. 
La colonie qui a fourni ces deux coupes a été 

trouvée à Æonéprus, f 2. 

E 


Halvsites cafenularius. lLinnée 


(Gone GO OS TLPANI(GE) 


Coupe mince, transverse, grossie. On voit, dans la 
roche de teinte sombre, les rangées de cellules, qui 
se divisent parfois dichotomiquement. Ce grossisse- 
ment, assez faible, montre que les rangées se com- 
posent de deux sortes de cellules alternantes: les 
unes, ovalaires, et les autres, plus petites et qua- 
drangulaires. 
Grossissement d’une coupe mince longitudinale. Les 
cellules, ouvertes latéralement, portent des planchers 
nombreux. Sur quelques points de cette figure, on 
distingue Ja seconde catégorie de cellules, dont la 
colonie est composée; ce sont des cellules beaucoup 
plus petites et plus étroites, possédant également de 
nombreux planchers à l'intérieur. 

La colonie qui a fourni les deux coupes minces 
provient de Xozel, € 2. 


Fig. 


6. 


= 


10. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Spongophyilum Frétschi. Novak E 


(Voir PI. 99.) 


Coupe mince transverse, grossie, montrant quelques 
polypiers. Les murailles sont assez épaisses et ondu- 
leuses. Sur le côté interne s'appuient plusieurs 
couches ‘concentriques de grosses vésicules, à partir 
desquelles les cloisons s’avancent vers l’intérieur 
des polypiers. Les cloisons sont relativement courtes 
et minces. 

Autre grossissement d’une coupe mince, transverse, 


prise sur la même colonie. Cette figure montre, 
entre autres, une cellule atrophiée, qui n’est indi- 
quée que par sa muraille interne, sur laquelle les 


cloisons sont représentées par des denticules. 

Grossissement d’une coupe mince, longitudinale, passant 
par Je centre du polypier. Cette figure montre très 
distinetement Ja structure interne, les murailles 


épaisses, auxquelles s'appuient quelques couches de 
grosses vésicules. Après celles-ci viennent les cloi- 


sons, dirigées vers le centre, ct entre lesquelles 
s'étendent des planchers très fins, bien visibles sur 
la coupe mince. 

La colonie provient de Xozel, e 2. 


Roemeria bohemica. Dar. F 


(Voir PI. 111—116.) 


Coupe mince, transverse, légèrement grossie, repré- 
sentant les murailles épaisses des polypiérites, et les 
planchers diversement courbés. Quand ceux-ci sont 
en entonnoirs, ils apparaissent, sur la coupe, en 
forme de petits cercles coucentriques. 

Autre srossissement d’une coupe mince longitudinale, 
prise au travers de la même colonie. Les murailles 
sont épaisses, et, aux endroits où elles sont coupées, 
elles apparaissent comme des masses noires, opaques. 
Entre elles s’aperçcoivent les planchers, plusieurs fois 
recourbés et en forme d’entonnoirs. Æn examinant 
la coupe de plus près, on voit que les planchers sont 
distribués en sections, et que celles-ci sont limitées par 
un ou plusieurs planchers horizontaux. La colonie 
a été recueillie à Æonéprus, f 2. 


J. Barrande. Syst. Silur. de Bohème Vol. VILLE. PI. 102. 


” 
Lex 


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4 


C. Bellmann, Prague. 


PATES 
a 


PL. 


Fig. 


105. 


Etage 
Microplasma fimirare. Poita E 
(Voir PI. 45, 104.) 


Coupe mince, transverse, légerement grossie, mon- 
trant, sur la péripherie, les vésicules d’où partent 
les lamelles, qui se dirigent vers l’intérieur et rem- 
placent ici les cloisons. Ces lamelles se ramifient 
et se réunissent au centre du polypier. | 
Autre coupe mince, semblable, exécutée un peu plus | 
haut, et grossie. Les vésicules se distinguent nette- | 
ment, Quelques-unes d’entre elles saillent dans l’inté- 
rieur. 
La colonie provient de Zachlowitz, e 2. 


Cyathophyllum manipidlaltum. 
POCÉA RENE NP TE EL SE AE 
(Voir PI. 64, 104, 112.) 


Coupe mince, longitudinale, exécutée à travers 
plusieurs polypiers et grossie. L’avant-dernier poly- 
pier, à droite, est coupé juste au milieu, tandis que, 
chez les autres, la section ne passe pas exactement 
par le centre. De cette manière, on distingue des 
cloisons coupées sur la périphérie et au centre de | 
la figure. De chaque côté des polypiers se trouvent 
les vésicules; au centre, les planchers d’une grande 
finesse. Æonéprus, f2. 

Pselophyllum bohemicum. Bar. F 
: (Noir PI. 29, 30, 31, 32, 33, 109.) 


Coupe mince, longitudinale, grossie. Elle montre les 
murailles épaisses et opaques ; au milieu, les planchers | 
courbés et souvent brisés. Æonëprus, f2. 

Coupe mince, transverse, grossie. Les cloisons sont 
serrées, et ne laissent aucun intervalle. Il en résulte 
que, dans ce genre, les vésicules ne sont pas déve- 
loppées. 


Fig. 


10. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Cyathophylium prosperum. Bar. E 
(Voir PI. 43, 44, 45, 46, 109) 


Coupe mince, longitudinale, grossie, montrant les 
fines vésicules sur la péripherie, et, au centre, les 
planchers très fins et souvent courbés. 

Coupe mince, transverse, grossie. Sur la périphérie, 
on voit les cloisons avec de fines vésicules. Au 
centre, les cloisons de premier ordre arrivent jusqu’au 
centre, tandis que les plus courtes finissent plus tôt. 
Coupe mince, longitudinale, grossie. Les parties 
périphériques se composent de fines vésicules, à peu 
près rondes. La partie médiane est formée de 
nombreux planchers, souvent courbés, qui affectent, 
cà et là, la forme de vésicules. Tachlowitz, e 2. 


Cyathophyllum baculoides. Bar. F 
(Noir PI. 34, 104, 109, 111.) 


Coupe mince, transverse, grossie. Les cloisons, qui 
sont épaisses, se courbent fortement au centre du 
polypier. 

Fragment d’une autre coupe transverse, grossi pour 
montrer les cloisons épaisses et, dans les intervalles, 
de nombreuses vésicules. Les cloisons se dirigent, 
en se courbant, dans l’intérieur du polypier. Nous 
ne trouvons ici aucune trace de cloison plus longue, 
pouvant étre considérée comme cloison primitive. 


PI. 103. 


me Vol. VIIE 


1è 


arrande. Syst. Silur. de Bol 


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ellmann, Prague. 


B 


C. 


Autor photogr. 


PL. 104. 


Fig 


[CL 


Etage 


Microplasma lémitare. Poita . . E 
(Voir PI. 45, 103) 


Coupe mince, transverse, grossie. (Comme cette figure 
représente la partie inférieure du polypier, on ne 
voit que des vésicules et aucune trace de cloisons. 
semblable, 


On 


Autre coupe 
plus grande taille. 
vésicules. 


à travers un polypier de 
ne voit également que des 


Coupe mince, longitudinale, à travers un polypier 
incomplet. On reconnaît les vésicules allongées qui 
constituent la structure du polypier. 

Coupe mince, transverse, grossie, montrant les vési- 
cules inégales. Tachlowitz, e 2. 


Cyathophyllum baculoides. Poiti F 
(NOM TI0S TIOO ANIE) 


Coupe transverse, grossie. Les nombreuses cloisons 
(84) sont dissoutes sur la périphérie et sont unies 
entre elles par les vésicules. Au milieu du polypier, 
elles se courbent dans une seule direction. Konéprus, f 2. 


Cyathophyilom manipulatirm. 
DOCS NE TR EAN Ne MEN CUT 
(Voir PI. 64, 103, 112.) 


Coupe mince, longitudinale, légèrement oblique. 
Elle ne passe pas exactement par le centre dans 


toute sa longueur et coupe ainsi les cloisons. Cette 
figure donne toutefois une idée de la finesse de 
toutes les formations endothécales. 


mince, transverse, grossie, montrant les mu- 
assez épaisses, divisées au milieu par une 
ligne noire, et les cloisons fines et nombreuses, 
presque uniquement visibles sur la périphérie, et 
peu distinctes vers le centre du polypier, à cause 
du faible grossissement de la figure. 

Les colonies proviennent de Xonéprus, F2. 


Coupe 
railles 


Fig. 


10. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 
Microplasma fémitare. Poita . . E 


Coupe mince, traversant le polypier dans toute sa 


longueur. Sur ce grossissement, on observe très 
distinctement les vésicules de grosseur variable, qui 


constituent Je polypier. Zachlowitz, e 2. 


Heliolithes bohemicus. Wentzel . E 


(Voir PI. 97, 105.) 


Coupe mince, transverse et grossie. On distingue 
très nettement les polypiérites circulaires, tandis que 
les cellules du coenenchyme sont pour la plupart 
peu saillantes et remplies de roche de teinte foncée. 
Coupe mince, longitudinale. Cette figure représente 
fort bien la structure d’une colonie de Æeliolithidac. 
Les polypiérites possèdent des planchers nombreux ; 
ils sont. séparés par les cellules coenenchymateuses, 
également en grand nombre. 


PI. 104. 


Vol. VIIL. 


ohème 


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syst. Silur. de I 


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. Barrande. 


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C. Bellmann, Prague. 


Autor photogr. 


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PI. 


Fig. 


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me 


105. 


Etage 


Cystiphyllumn ecffémumn. Poita. . EF 


Coupe mince, longitudinale, grossie. Elle montre les 
rangées obliques de vésicules, disposées de telle ma- 
nière qu’elles apparaissent, sur la coupe transverse, 
comme des entonnoirs enfoncés les uns dans les 
autres. Les murailles des vésicules, disposées obli- 
quement, sont plus épaisses que celles des vésicules 
qui sont horizontales ou verticales. 
Autre coupe longitudinale, grossie. Klle possède les 
mêmes particularités que la coupe précédente, surtout 
les rangées obliques de vésicules. 

Les deux colonies proviennent de Æonëéprus, 2. 


Heliolithes bohemicus. Wentzel . E 


(Moin PL "9, 1104") 


Coupe mince, transverse, fortement grossie. On aper- 
coit les polypiérites arrondis, dont les murailles por- 
tent des sinuosités plus ou moins prononcées. Les 
cellules polygonales du cœnenchyme sont également 
visibles. 

id. fragment plus fortement grossi. Plusieurs poly- 
piérites montrent les différents degrés de sinuosités 
des murailles. En outre, on voit que les murailles 
possèdent des sinuosités sur un côté, tandis que 
lPautre est uni ou ne porte que de légères dente- 
lures. 

La colonie provient de Kozel, e 2. 


Fig 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Favosites fidelis. Barr. E 


(Noir PI. 83, 88, 89, 94, 106.) 


Coupe mince, transverse, faiblement grossie. On voit 
les cellules polygonales, égales entre elles. 
Autre coupe, longitudinale, grossie. Les polypiérites 
sont à peu près égaux, et possèdent de nombreux 
planchers. 

Cette colonie provient de AKozel, e 2. 


Favosités fidelis. var. clavata. 


POCIAF RE UT TN A. E 
(Moir PI A83 90/1106) 
Coupe mince, transverse, légerement grossie. Les 


polypiérites. égaux entre eux, sont un peu plus petits 
et possèdent des murailles plus épaisses que dans 
l'espèce Far. fidelis. 
Coupe mince, longitudinale, un peu grossie. On voit 
la finesse des polypiérites; ceux-ci sont pourvus de 
nombreux planchers. 

La colonie qui a fourni ces deux coupes provient 
de ÆKozel, e 2. 


P1.105: 


me Vol. VIIT. 


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|. Barrande. Syst. Silur. de 


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Bellmann, Prague. 


C. 


Autor photogr. 


PI. 


Fig. 


L2 


5. 


EXPLICATION 


106. 


Etage 

Favosites fidelis. Par. E 
(Noir PI. 83, 88, 89, 94, 105) 

Coupe mince, transverse, légèrement grossie. Les 

polypiérites, égaux entre eux, portent des traces 


d’épines cloisonnaires 
Coupe mince, longitudinale, faiblement grossie. Dans 
l'intérieur polypiérites, on voit les planchers 
nombreux et fins, ainsi que des traces d’épines cloi- 
sonnaires. 

La colonie qui a fourni ces deux coupes provient 
de Kozel, e 2, 


des 


Favosites bohemicus. Par. . G 


(Noir Pl#85°) 


Coupe mince, longitudinale, un peu grossie et mon- 
trant les polypiérites, qui sont larges et possèdent 
des murailles relativement minces et des planchers 
très fins. 

Coupe mince, transverse, faiblement grossie. Les 
polypiérites sont grands et polygonaux, et leurs mu- 
railles, minces. On distingue, cà et là, dans l’inté- 
rieur des cellules qui sont coupées, les planchers 
supérieurs ou encore la formation initiale de bour- 
geons. 

Cette colonie provient de Sragerka, gd: 


Favosites fidelis, var. clavala. 
(Noir PL 83,400 105:) 


Coupe mince, transverse, un peu grossie. Cette figure, 
destinée à comparer la variété elavatu avec l'espèce 
fidelis, montre les polypiérites plus exigus de la 
variété, et, cà et là, des cellules encore plus petites, 
qu'il y a lieu de considérer comme de jeunes bour- 
geons. Kozel, e 2. 


DES 


Fig 


10. 


11. 


FIGURES. 


Etage 


Pachypora dilacerala. Poita F 


(Voir PI. 114.) 


Quelques colonies, telles qu'elles apparaissent sur les 
coupes minces faiblement grossies. On reconnait ici 
la surface irrégulière des branches. Æonéprus, f 2. 


Favosites hemisphaericus. var. 
hohemica. Poita . . . . . . .. 
(Voir PI. 82.) 


F 


Coupe mince, transverse, un peu grossie et montrant 
les polypiérités inégaux. La section est un peu obli- 
que, de sorte que quelques-uns des planchers supé- 
rieurs ont été atteints. 

Coupe mince, longitudinale, grossie. Les polypiérites 
ouverts latéralement, montrent de fins planchers et, 
çà et là, des épines cloisonnaires. 


Autre coupe longitudinale, grossie. En bas, où les 


polypiérites étaient courbés, ils sont coupés en 
biais: en haut, ils montrent les planchers, et, en 


quelques endroits, des traces d’épines eloisonnaires. 
Autre coupe mince, longitudinale et grossie. Les 
polypiérites possèdent des planchers fins et très nom- 
breux, parmi lesquels on distingue une grande quan- 
tité d’épines cloisonnaires. 

Coupe mince, transverse, grossie, montrant Îles poly- 
piérites inégaux, à murailles très fines, qui portent, 
sur le côté interne, de nombreuses épines cloison- 
naires. 

La colonie provient de Æonèprus. f 2. 


me Vol. VIIL 


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ET 


PI. 


Fig 


IX PLICATION 


107. 


Etage 
E 


Coupe mince, longitudinale, grossie. (Çà et là, les 
polypiérites, qui étaient courbés dans la colonie, sont 
coupés. Les planchers sont légèrement concaves et 
assez espacés. On rencontre des épines cloisonnaires. 


Propora magnifica. Poita. 


Coupe mince, transverse, grossie, Les polypiérites, 
arrondis, ont les murailles bien marquées, un peu 
onduleuses, et ornées, à l’intérieur, de fines épines 


cloisonnaires. Entre les polypiérites, le cœnenchyme 
apparaît en forme de lignes courbes. 

Autre coupe mince, longitudinale, grossie. Les poly- 
piérites montrent des planchers assez régulièrement 
distribués, et, çà et là, des épines cloisonnaires. Le 
cœnenchyme est formé ici par des vésicules très 
fines: il est, par conséquent, bien plus fin que sur 
la coupe mince, fig. ]. 

Autre coupe mince, transverse, grossie. On reconnait 
les polypiérites arrondis, dont les murailles sont nette- 
ment marquées et portent des épines cloisonnaires 
sur le côté interne. 

Les colonies qui ont servi à exécuter ces coupes 
minces proviennent de Tachlowitz, e 2. 
Propora fubulata sp. Lonsdale . E 
(Voir PI. 100.) 


Coupe mince, transverse, montrant les polypiérites, 
dont les murailles, relativement épaisses et ondu- 
leuses, portent en général 12 dents. Le cœnen- 
chyme est ici d’une certaine épaisseur. 


La colonie provient de Aozel, e 2. 


|| Fi. 


FIGURES. 


Etage 


Propora conferta. Milne-Edwards 
et aiment RC EC ET 


E 


Coupe mince, longitudinale, grossie. Cette figure est 
renversée. En réalité, les polypiérites se dirigent 
vers le haut en divergeant. Ils portent des plan- 
chers assez régulièrement espacés, et, cà et là, des 
traces de baculi. Te cœnenchyme, aussi loin qu’on 
peut l’observer, est épais et irrégulier. 
Coupe mince, transverse, grossie. On voit les mu- 
railles bien marquées des polypiérites. Elles portent, 
en général, 12 crénelures, desquelles partent de très 
fines lamelles, très faiblement marquées, qui se diri- 
sent dans l’intérieur des cellules. Le cœnenchyme 
est presque indistinct; mais on reconnaît qu'il était 
épais. 

La colonie provient de Æozel, e 2. 


PI. 107. 


me Vol. VII. 


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Bellmann, Prague. 


C. 


Autor photogr. 


Fig. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Alleynia (WNicholsonia) perfecta. 
PODCAST SE en) da I 


Coupe transverse, prise près de la base du polypier 
et grossie. Les cloisons, d’une grande épaisseur, se 
réunissent au centre pour former un tube. Nous 
n'avons pu réussir à trouver la cloison principale; 
on compte au plus 14 cloisons de premier ordre et 
environ 6 cloisons de second ordre. 
Autre coupe transverse, prise sur le meme polypier, 
mais à la partie supérieure. Les cloisons sont libres, 
elles ne forment aucun tube au centre, et présentent 
une symétrie bilatérale régulière. Les cloisons pri- 
maires, ainsi que les deux cloisons latérales, sont indé- 
pendantes, tandis que toutes les autres se rejoignent 
par leurs extrémités internes. Le nombre des cloi- 
sons est beaucoup plus élevé qu’en bas, car on en 
compte à peu près 1S8 primaires et 16 secondaires. 
On n’apercoit pas de vésicules. 
Coupe longitudinale, prise au travers d’un polypier, 
et grossie. Ce n’est que vers le bas que les cloisons 
se réunissent en tube au centre du polypier. Ce 
tube est divisé horizontalemént par 2 planchers et 
réuni à la muraille par des poutrelles. 

Les deux polypiers proviennent de /ouh& Hora, 
e 2. 


Barrandeophyllum perplexum. 
DOC MSN RENE DERRTN  Pe E- Gr 


Coupe transverse, prise près de l'extrémité inférieure 
d’un polypier, et grossie. Les cloisons sont courbées 
et d'épaisseur différente. On ne distingue aucune 
symétrie bilatérale. 

Autre coupe transverse, prise en haut du polypier. 
Les cloisons, légèrement courbées, s’épaississent un 
peu à leur extrémité interne et se réunissent en tube. 
Entre les cloisons se trouvent de nombreuses vési- 
cules. 

La colonie provient de Æluborep, g 1. 


Fig 


[e 2] 


10. 


PI. 108. 


Etage 


Retiophyllum mére. Poita - . G 
(Voir PI: 68.) 

Fragment de coupe transverse d’un polypier, grossi. 

L'intérieur du polypier se compose d’un réseau de 

poutrelles de différente grosseur. Le centre est vide. 

Une excroissance, traversée par la section, montre 

la même structure. Alubocep, g 1. 


Barrandeophyilum perplezrxrum. 
Potins, Mere NN TE RE MER ONR Ce 


Autre coupe transverse, grossie et montrant la même 
structure que la coupe représentée sur la fig. 5. Il 
y à également beaucoup de vésicules entre les cloi- 
sons. Aluboëcp, g1. 


Alleynin (NWicholsonia) eurta. 
POCHES Re nPNE EU PO LES PERS LR OR 
(Voir PI. 68.) 


Coupe longitudinale, grossie. Ce n’est que vers 
l'extrémité inférieure que l’on aperçoit le tube mé- 
dian. Il est ici relativèement court et montre un seul 
plancher, qui est d'une grande finesse. 
Autre coupe longitudinale, grossie. On distingue le 
tube interne, dont les murailles sont épaissies et qui 
porte 4 planchers minces. 

Les deux 
Hora, e 2. 


exemplaires proviennent de Zouha 


2 Barrandeophyllum perplerum. 
POCEA RENE Le EU CR TANT CEE NAME IQ 


Coupe transverse d’un polypier, grossie et représen- 
tant les cloisons disposées d’une manière semblable 
à celles de Barrandeophyllum. Elles sont très 
minces et sont séparées par de nombreuses vésicules. 
Le tube central, au lieu d’étre fermé, est ouvert 
latéralement, circonstance qui rend la détermination 


douteuse. ÆAlubotep, g 1. 


PI. 


11. 


15. 


14. 


15. 


16. 


ON. (suite) 


Etage 
E 


Coupe transverse d’un polypier, grossie. On distingue 
la symétrie bilatérale des cloisons. Celles-ci sont 
généralement épaissies à leur extrémité interne. La 
cloison principale, n'est pas longue: les 
cloisons latérales fines et courtes: la cloison 
opposée est également courte et épaisse. La cloison 
principale, la cloison opposée, ainsi que les latérales, 
sont indépendantes. Quant aux autres, sont 
unies entre elles ou s'appuient les unes sur les autres. 
Dloulhd Horu, e 2. 


Petraïin indifflerens. Pot. 


épaisse, 


sont 


elles 


Lindstrômin fransiens. lLoita G 


(Voir PI. 68.) 


Coupe mince transverse, grossie, montrant au centre 
les dépôts de stéréoplasme qui relient les extrémités 


internes des cloisons. Ces dépôts sont, en partie, 
transformés en un quartz opaque, qui apparaît en 


blanc sur l'image photographique. Lochkov, g 1. 
Barrandeophy]llum per plezxum. 
Poëta G 


Fragment de coupe transverse, grossi. Cette figure 
reproduit l’image typique du genre. On distingue les 
uombreuses cloisons, dont les extrémités internes sont 
réunies au centre, sans abondance de stéréoplasme, 
en un large tube. Entre les cloisons, il existe des 
vésicules. — Âluboéep, g 1. 

Pocta 


Petraina indifferens. E 


Coupe transverse de l’extrémité inférieure du poly- 
pier, dont une autre section, prise plus haut, est 
représentée sur la fig. 11. La symétrie bilatérale 


des cloisons est indiquée, mais les extrémités internes 
des cloisons se réunissent, au centre, en une plaque. 
Dlouhà Hora, e 2. 


Alleynia (NWicholsonia) curta. 
Poëta 


E 


Fragment de coupe transverse d’un polypier, grossi. 
Les cloisons sont épaissies, de chaque côté, par des 


dépôts de stéréoplasme, qui forment un tube au 
centre. 
Coupe transverse d’un autre polypier, grossie, et 


montrant les mêmes particularités que la figure pré- 
cédente., Les dépôts de stéréoplasme, formant le 
tube central, sont ici un peu plus abondants. ouha 
Hora, e 2. 


Fig. 


17. 


18. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Oligophyllum quinqueseplatum. 
POCEAC NT CR RE ER E 
(Noir PI. 68.) 
Coupe transverse de l'extrémité inférieure d’un poly- 
pier, grossie. On distingue, en bas, les deux fortes 
cloisons de Ja cloison principale, les deux 
latérales et la cloison opposée. La cloison princi- 
pale n’est pas développée, et les cloisons des qua- 
drants sont très faibles 


voisines 


Autre coupe transverse, prise plus haut, sur le même 
polypicr; grossie. La position de la figure, com- 
parée à la précédente, est renversée. La cloison 
principale, courte et épaisse, se trouve en haut, entre 
les deux fortes cloisons voisines, et la cloison opposée 
est en bas. Les cloisons latérales sont développées 
de la même manière que la cloison opposée. On voit 


aussi des cloisons dans les quadrants. Dvorece, g 1. 
Barrandeophyllum perplerxrum. 
EU. © © RE Rat ME PR & 


Coupe longitudinale d’un polspier, dont l'extrémité 
inférieure fait défaut. Ce grossissement montre le 
tube central, dont les planchers sont simples et les 
murailles non épaissies. Le tube est relié avec Ja 
muraille du polypier par des poutrelles nombreuses 
et souvent ramifiées. Æluboëep, g 1. 
Oligophyllum permirumn. lPoia G 
Voir PI. 68.) 


Coupe transverse, grossie, montrant la cloison prinei- 
pale, très épaisse, reliée avec les cloisons latérales, 
qui sont bien plus minces. Les quadrants ne pos- 
sèdent pas de cloisons. La cloison opposée est indi- 
quée par un filet très faible. ZLochkor, g 1. 
Eichwald . 


Coenites intertextus. E 


(Voir PL 21, 116.) 


Coupe transverse d’une branche de la colonie. .Cette 
figure, légèrement grossie, représente l'épaisseur des 
murailles des polypiérites. 

Coupe longitudinale d’une branche ramifiée. Ce 
grossissement, trop faible, ne permet pas d'observer 
les détails. Le lecteur est prié de consulter, sous 
ce rapport, la PI 116. ÆXozel, e 2. 


J. Barrande. Syst. Silur. de Bohème Vol VIIL PI. 106. 


Autor photogr. C. Bellmann, Prague. 


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PI. 


Fig. 


5. 


5. 


109. 


Etage 


Pselophyllum bohemicum. Lar. F 
(Voir. PL 29, 30, 31, 32, 33 et 103.) 


Coupe transverse, passant par plusieurs cloisons, et 
fortement grossie. Au milieu de chaque cloison se 
trouve une raie noire, vers laquelle les lamelles qui 
forment la masse des cloisons s’inclinent obliquement. 
Autre fragment de la coupe transverse, grossi encore 
plus fortement. On distingue très bien la position 


oblique des lamelles calcaires qui constituent les 
cloisons. AXonèprus, F2. 
Chonophyllum pseudohelian- 
thoides. Sherze . . _ ve tee à 
(No Pl ET SN) 


Fragment de coupe transverse d'un polypier, forte- 
ment grossi. On voit comme les cloisons, qui sont 
bien marquées au centre (au haut de la figure), se 
changent en vésicules sur la périphérie. 


Coupe transverse du polypier, faiblement grossie. 
De nombreuses cloisons se recourbent irrégulière- 


ment au centre et se dissolvent en vésicules sur la 
périphérie. Çà et là, on voit, sur la périphérie, de 
grosses vésicules, de sorte qu'il se forme des espaces 
vides. 

id. fragment plus fortement grossi, montrant les 
points de la périphérie, où les cloisons se dissolvent 
en grosses vésicules. 

Coupe mince, longitudinale, d’un fragment de polypier. 
Ce grossissement représente, sur la périphérie, les 
rangées de vésicules allongées, et, au centre, les 


planchers très fins et très serrés. Aux endroits où 
une cloison a été atteinte, on distingue la micro- 
structure, composée de lamelles perpendiculaires. 


Konèprus, f2. 


Fig. 


NT 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 


Cyathophyllum baculoides. Bar. F 
(Voir PI. 34, 104 et 111.) 


Coupe transverse d’un polypier, légèrement grossie. 
On distingue deux ordres de cloisons. Celles-ci se 
recourbent fortement au centre du polypier. 


Cyathophyllum prosperum. Bar. E 
(Voir PI. 43, 44, 45, 46, 103.) 


Coupe mince, transverse, grossie, montrant les eloi- 
sons qui se dissolvent irrégulièrement en vésicules 
sur la périphérie du polypier. Tachlowitz, e 2. 


J. Barrande. Syst. Silur. de Bohême Vol. VIT. Pl 109: 


Autor photogr. C. Bellmann, Prague. 


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Le 

1: 1 WA 
1 Le 


PI. 


Fig 


EXPLICATION 


[10 


Etage 
Strombhodes pentagonus. Goldfuss E 
vue par la face latérale; grand. nat. Elle 


possédait, à sa base, un tronc, par lequel elle était 
fixée aux corps étrangers, et, à sa partie supérieure, 


Colonie 


une face légèrement bombée, où aboutissaient les 
calices des polypiérites. Âozel, e2. 

id. vue par la face supérieure. On distingue les 
contours de quelques polypiérites polygonaux, dont 
les calices paraissent un peu enfoncés. 

?’Streptelasma affiromm. Poita. E 
Polypier engagé dans la roche; grand. nat. On ne 
voit qu'un seul côté de la surface, et on reconnait, 
au cours oblique des côtes, qu'il is dANCOL 


endroit, une cloison latérale dans l’intérieur du poly- 
pier. Bubovic, e 2. 


Thecia Swinderenana. M.-Edwards 


CHHHAÏIME RER eee E 
Fragment d’une colonie dendroïde, vu par la face 
latérale. Les orifices des polypiérites, . examinés 


à Pœil nu, apparaissent comme de fines ouvertures 
rondes. ouhi Hora, e 2. 


Alleynia (Nicholsonia) nana. 
SLT A PS PAT UT A ru mi 


Polypier de petite taille, vu par la face latérale. 
L’extrémité est simple et terminée en pointe. 

Autre polypier, dont l'extrémité inférieure est légere- 
ment courbée. 

Autre spécimen, un peu brisé en haut. 

Autre spécimen, dont le bout inférieur fait partielle- 
ment défaut. 

Polypier très exigu, assez large au sommet et se 
rétrécissant rapidement vers la pointe inférieure. 
Autre polypier, semblable au précédent, brisé partielle- 
ment à la pointe inférieure. 

Autre spécimen de petite taille. 

Autre spécimen. 
Autre polypier, de plus grande taille. 
inférieure est partiellement brisée. 


La pointe inférieure est brisée. 
La pointe 


La pointe inférieure se recourbe 
courbure produit des bourrelets 


Polypier peu élevé. 
fortement, et cette 
sur la surface. 

Tous les spécimens que nous venons de décrire 
proviennent de Zachlowitz, e 2. 


DES FIGURES. 


17. 


18. 


Etage 

Coenites juniperinus. Eichwald . E 
(Voir PI. 114 et 116.) 

Fragment de colonie dendroïde et aplatie. Grand. 


nat. On distingue, çà et là, les ouvertures étroites 
des cellules. ÂXozel. e2. 


Plaque de calcaire, portant une colonie plusieurs 
fois ramifiée. (Grand. nat. Les branches, étroites, 


sont aplaties de manière qu’elles ressemblent à des 


lobes et qu’elles montrent les orifices sur la face 
supérieure. Môme local. 

Fragment de colonie à surface mieux conservée, et 
montrant les orifices étroits. Môme local. 
Streptelasma bohemicum. Poita E 
Petit polypier, vu par la face latérale. Les côtes 
sont bien conservées. Elles se dirigent, en deux 
endroits, obliquement les unes vers les autres, et 


indiquent ainsi la latérale est 


située à l’intérieur. 


place où la cloison 
Butovie, e 2. 

Polypier assez long, possédant des côtes bien visibles. 

Même local. 

Autre polypier, dont la partie supérieure est occupée 

par la roche. Vue latérale. Môme local. 


Strombodes Maurchisoni. M.-Ed- 
MERS CIRE" D à à à à 0 0 © à 

Colonie vue par la face latérale, pour montrer sa 

forme basse et plate. Æozel, e2. 

id. vue par la face supérieure, représentant les 

grands polypiérites polygonaux, dont quelques-uns 

montrent le calice un peu enfoncé, tandis que les 


autres sont cachés par la roche. 

id. vue par le bas, montrant la brisure recouverte 
ultérieurement par des sillons. La partie inférieure 
de la colonie semble avoir été brisée horizontalement, 
et la brisure, usée, est couverte de sillons sous l’action 
des agents atmosphériques. 


JL. Barrande. Syst. Silur. de Bohême Vol. \AUUE 


rad 


Autor photogr. 


C. 


Va 


3ellmann, Prague. 


PI. 


EXPLICATION 


(LE 


Tous les spécimens figurés ici proviennent de 


Konèprus, f2. 


Fig. 


Etage 


Pachypora ramosa. Poita F 


(Voir PI. 117.) 


Fragment d’une colonie peu épaisse. La surface est 


assez bien conservée. 
Autre fragment, bifurqué. La surface est tellement 
usée que les orifices ne sont plus visibles. 


Autre fragment. La surface est partiellement con- 


servée. 
Colonie un peu plus grande, divisée dichotomique- 
ment. La surface porte, en quelques endroits, des 


ouvertures de polypiérites. 

Fragment d'une colonie plusieurs fois bifurquée. La 
surface est usée. 

Autre fragment d’une colonie plusieurs fois bifurquée. 
La surface est usée par le frottement. 

Autre fragment. La surface est assez bien conservée. 


Fragment divisé dichotomiquement, fortement usé. 
Fragment d’une colonie épaisse, à surface bien con- 
servée et montrant les orifices. 


Fragment d’une colonie mince; la surface est usée. 
Autre fragment 


fortement usé. 


d’une colonie peu épaisse: il est 
Petit fragment d’une colonie, montrant une bifurcation. 
Fragment d’une colonie, où l’on distingue une ramifi- 
cation. 


Fragment d’une colonie épaisse. La surface est con- 


servée. 
Extrémité, plusieurs fois ramifiée, d’une colonie 
épaisse. La surface est peu conservée. Les branches 


sont très courtes et ressemblent à des tubercules. 


Fragment d’une autre colonie, montrant la ramification. 
Autre fragment, très fortement usé. 
Fragment d’une colonie épaisse, montrant la ramifi- 
cation. 

Les spécimens qui précèdent ont été représentés 
ici pour montrer dans quel état de conservation et 
sous quelle forme ils apparaissent en Bohème. 


DES 


Fig. 


24. 


25. 


FIGURES. 


Etage 


Cyathophyllum bacrloides. Barr. F 
(Voir PI. 34, 103, 104, 109.) 


Spécimen épais, un peu brisé à sa base, vu par la 
face latérale. Quoiqu'il soit assez fortement usé, il 
montre distinctement les côtes sur sa surface. 
Autre spécimen, coupé en biais à sa partie infé- 
rieure. La surface est décomposée, mais les côtes 
se distinguent çà et là. 


Roemeria bohemica. Bar... . . F 


(Noir PI. 102 et 116.) 


Colonie engagée dans la roche, vue par la face infé- 
rieure. Les polypiérites rayonnent du centre. 


Autre colonie, incomplète et fortement usée par le 
frottement. On observe très distinctement l'épaisseur 
des murailles. 

Petite colonie de forme ovalaire, vue par le haut. 
La surface est très décomposée. Les murailles des 
polypiérites, près de la surface, semblent rongées, 
et la roche de remplissage saille en dehors des poly- 
piérites. 

id. vue par la face latérale. 
également décomposées. 


Les murailles sont 


Fragment d’une colonie de grande taille, vue par le 
haut, montrant les polypiérites presque égaux, ainsi 
que les murailles épaisses. 


me Vol. VIIL 


à 


. Barrande. Syst. Silur. de Bolt 


Prague. 


Bellmann, 


C- 


Autor photour. 


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PI. 


Fig. 


5. 


Re: 


112. 


Etage 


Cyathophyllumes 
Poéta 


manipulatum. 


(Voir PI. 64, 103 et 104.) 


Coupe mince, transverse, grossie et montrant 2 jeunes 
individus provenant de la gemmation intermurale. Ils 
semblent partir de la muraille du polypiérite-mère 
et possèdent des indices de cloisons. 

Autre coupe mince, transverse, 
Le jeune individu s’est formé dans la fente de la 
muraille du polypiérite-mèere, possède de très 
fines traces de cloisons. irrégulièrement recourbées. 
Autre coupe mince, transverse, fortement grossie. 
Le bourgeon à pris naissance dans une fente de Ja 
muraille, dans un angle du polypiérite-mère; sur la 
muraille opposée à ce polypiérite, il possède 4 petites 
cloisons initiales. 


fortement grossie. 


et 


Les colonies proviennent de Konëèprus, f2. 


E 


Coupe mince, transverse, grossie. La disposition 
bilatérale des cloisons est un peu déplacée; le côté 
droit est plus grand que le gauche. La cloison 
principale et la cloison opposée sont libres, tandis que 
les autres sont reliées entre elles par leurs extrémités 
internes. ÂWouha Hora. e 2. 


Petraia discreta. Poita . . . 


Orthophyllum praecor. Poita. E 


(VO PJ IE) 
Coupe mince, transverse, 
ct grossie. 
centre, 


prise en haut du polypier 
Les cloisons, minces, se dirigent vers le 
et possèdent, dans la moitié de la section, 
une cloison secondaire, qui vient s'appuyer sur elles. 
On n’observe pas de symétrie. Lochkov, e2. 
Autre coupe mince, à travers le même polypier, 
mais plus bas que la précédente. Sur ce grossisse- 
ment, les cloisons sont simples, minces, et rayonnent 
vers le centre. 


Orthophyllum ménescudtarm. Poita E 


Coupe mince, transverse, grossie. Les cloisons sont 
médiocrement épaisses, et se 


vers le centre. Îouha Hora, € 2. 


Petraïia belatula. Poit: . 
Voir PI. 68.) 


Coupe mince, transverse, prise à la partie supérieure 
du polypier et grossie. Les cloisons sont légèrement 
courbées:; la disposition bilatérale n’est pas accentuée. 
Autre coupe mince, transverse, prise plus bas sur le 
meme polypier, et cloisons sont de 
médiocre épaisseur, et la symétrie bilatérale, faible- 
ment marquée. 


Srossie Les 


dirigent simplement 


Fig 


10. 


ie 


15. 


14. 


15. 


16. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


Etage 
Alleynia (Nicholsonia) bohe- 
mica. Barr. 
(Voir PI. 68.) 


G, H 


Coupe mince, transverse, grossie. Les cloisons sont 
épaissies de chaque côté, et réunies par le stéréo- 
plasme au centre du polypier, où elles forment un 
tube. 

Coupe mince, longitudinale, 
rieur du méme polypier, et grossie. Les murailles 
du polypier sont épaisses. Au centre se trouve le 
tube longitudinal, avec quelques planchers subréguliers. 
Le tube est relié aux murailles par des poutrelles. 


à travers le bout infé- 


Coupe longitudinale, à travers le bout inférieur d’un 
autre polypier, grossie et montrant la méme structure. 
Le tube central semble partagé par des planchers 
régulièrement espacés. Ses murailles, d’une certaine 
épaisseur, sont reliées à celles du polypier par des 
poutrelles. 

Ces deux dernieres coupes ont été fournies par 
des polypiers provenant de Aluboëep, R1. Nous 
corrigeons done ici l'erreur qui s’est glissée dans le 
texte, savoir, que cette forme n’apparaîtrait que dans 
la bande g 1. 


Orthophyllum Défidesm. Barr. F 


(Noir PI. 113 et 114.) 


Coupe mince, transverse, grossie. Les cloisons rayon- 
nent vers le centre; elles sont simples, minces et 


recourbées à leur extrémité interne. ÆKonèprus, F2. 


- = \ 
Orthophylilumn aédaerem. lPoita F 
Coupe mince, transverse, grossie. Les cloisons sont 
simples. minces, çà et là atrophiées, et disposées 
radiairement, de sorte qu'on ne reconnaît pas de 


symétrie bilatérale. Quelques-unes d’entre elles 
suivent une direction oblique. ÆKonéprus, f2. 
2Petraiïia suavés. Poita E 


Coupe transverse, grossie. Les cloisons des quadrants 
supérieurs semblent atrophiées; la cloison principale 
est tout à fait irrégulière. Les cloisons des quadrants 
opposés, inférieurs, sont minces, légèrement courbées 
et s'unissent ensemble, par leurs extrémités internes, 
au centre du polypier. Dlouhà Hora, e2. 


E 


Coupe mince, transverse, grossie. Les cloisons sont 
au nombre de 36, de longueur inégale et dirigées 
obliquement. Cette dernière particularité, fréquente 
chez les représentants de ce genre, s’observe ici très 
nettement. Luéëclz, e 2. 


Orthophyllum conicum. Potta 


J. Barrande. Syst. Silur. de Bohème Vol. VIE. PI. 112. 


SEP 
C D. C7 
ENSAN CTP 4 


SN 
|: 
2 À 
J'ÉR 


Autor delineavit. C. Bellmann, Prague. 


EE ur L _ 


2 


PI. 113. EXPLICATION DES FIGURES. 


e 


Fig. Etage Fig. Etage 
Chonophyllum cofumna. Bar. . F Petraia raustica. Poita . . .... EE 
Toir D 3 | . pe 2 . 
(Voir FI. 34.) 16. Polypier vu par la face latérale. La pointe est 
1. Petit polypier, très fortement usé. Les spécimens, enlevée et la face qui résulte de la brisure, polie. 
fig. 1 à 7, présentent les apparences qui caractérisent On distingue sur la surface des traces d’épithèque, 
la forme Cyath. baculoides, et peuvent ètre consi- à travers lesquelles on aperçoit les côtes.  Douhd 
Le : L à : 3 
dérés comme des jeunes stades de cette espèce. La Hora, e2. 
surface est décomposée, mais on y trouve des restes 
- 4 Hi { PTLU 
de côtes. Konëprus, ? 2. Orthophyllumn Défidemn. Dar. _ . F 
£ 4 , A (Voir P D] 
2. Autre spécimen, également mal conservé. Méme local. (Voir PI. 112, 114.) 
3. Autre polypier, plus petit que le précédent. La surface 1%. Polypier de grande taille; Je bout inférieur est 
est décomposée. Môme local. enlevé La surface, bien conservée, montre des 
4. Spécimen de petite taille, à surface décomposée. | côtes qui portent une fine rainure médiane et qui 
Même local. | semblent légèrement courhées. Æonéprus, f2. 


5. Polypier assez long, mal conservé. Môme local. 


6. Spécimen peu épais, aussi mal conservé que le Phillipsastraen cuncta. Poëta . . EF 

précédent. Même local. | 1S. Colonie composée de quelques polypiérites, et vue 

7. Polypier allongé, à surface décomposée, sur laquelle | par la face où les ouvertures aboutissent, La surface 

on rencontre des traces de côtes. Même local. est usée par le frottement; malgré cela, on distingue 

les calices un peu enfoncés et remplis par la roche, 

Alleynia (Nicholsonia) major. autour desquels rayonnent les cloisons. Xonëprus, f2. 
OCR RP ENNIOREEE OR QE, ° 

| Paterophyllum ARamile. Poita . . F 


a 


Polypier, vu par la face latérale. L’extrémité infé- , $ ; : ou 
$e n : E : Re : 19. Polypier dont la pointe est enlevée et la face brisée 
rieure est polie; le calice, rempli par la roche; la Re Ve real I li t caché par 1 
. à ; et polie. > Jatérale. e calice est caché par la 
surface porte des côtes. LuÂetz, e2. DA NS SANS ; 1 RSI 
Ju. ne AE tq V DL ee roche. Sur la surface du polypier, on distingue des 
J. Te Fpler epals n exire j "leul'e rte N 1 A 
Se RE ee der tème cop ÉRAEEME AÉRIENNE restes d’épithèque, à travers lesquels les côtes sont 
est également polie. Les côtes de la surface sont visibles.  Æonéprus, f2 
s =. À 1 S. LA . 
très visibles. Môme local. 
10. Polypier peu épais. Le bout inférieur est assez Orthophylilum béfiderm. Bar. F 
bien conservé. Môme local. | À 
20. Polypier assez bien conservé, vu par la face latérale. 
E Les côtes, larges, portent une rainure médiane. 


pr OX. Poita . e ; 
Orthophyllum praecox. Poita For D 


(Voir PI. 112.) 


11. Polypier, vu par la face latérale. Le calice est | Chonophyllum pseudohelian- 
rempli par la roche. Les côtes sont visibles sur la thoides. Sherzer. . . . . . CC à 
surface. Lochkov, e2. (Voir PI. 43, 44 et 104.) 


12. Autre spécimen, dont la pointe est brisée et l'extrémité 
inférieure polie. Les côtes sont simples et régulières. 
Même local. 


21. Spécimen adulte, dans lequel la face calicinale com- 
mence à se replier vers le bas, et montre bien les 
cloisons. Æonëprus, f2. 

E | 29. Autre spécimen adulte, dont la face calicinale est 

également repliée, et la base forte et élargie. Même 

13. Petit polypier. dont l'extrémité inférieure est polie. local. 

La surface porte des côtes, dont la disposition | 
oblique indique Ja place des cloisons latérales. | 


Dlouhà Hora, e2. | 


Petrain symetrica. Poita. 


14. Autre polypier, vu par la face latérale, montrant 
également des côtes sur la surface. Mémre local. 


Paterophyllum consimile. Poita E 


15. Polypier vu par la face latérale. Le calice est 
caché par la roche, qui forme une si grande saillie, 
qu’elle jette une ombre sur le polypier, dans l’image 
photographiqae. Le bout inférieur est brisé, et la 
surface porte des côtes. {Mouh& Hora, e2. 


J. Barrande. Syst. Silur. de Bohème Vol. VIN. PIS: 


7 


Autor photogr. C. Bellmann, Prague. 


PI. 


Fig. 


. Coupe mince, longitudinale, fortement grossie. 


. Polypier de grande taille. 


{11 EXPLICATION 
Etage 

Pachypora dilaceralka. Poita F 
(Voir PI. 106.) 

Coupe longitudinale, à travers l'extrémité d’une 

branche, grossie. Les murailles des polypiérites sont | 

épaisses et déchirées sur la surface externe. Les 

polypiérites portent, çà et là, des planchers. 

Konéprus, f2. 

Chlamydophylum  obscurum. 

Poëta D Re: F 

(NEPAL 1H5)) 

Polypier, vu par la face latérale. Grand. nat. La 


muraille ne montre aucune structure, mais elle porte 
des rainures horizontales et plates. ÆÂonéprus, f2. 
Coenites juniperinaus. Eichwald . E 
(Moir PI. 110, 116.) 


Coupe mince, longitudinale, grossie. Les polypiérites 


partent du centre, se rétrécissent vers l’extérieur, 
et leurs murailles s’épaississent fortement. Les 
planchers sont nettement développés. Âozed, e2. 
Thecia mènèmoreanm. Dar. sp. 

(Voir PI. 93.) 
Coupe mince, transverse ou tangentielle, fortement 


grossie, montrant les polypiérites lobés et étoilés. 
Les intervalles sont de teinte différente. Xonèprus, F2. 
Quel- 
ques polypiérites sont ouverts, dans lesquels les 
planchers apparaissent çà et là. Les intervalles se 
composent de lamelles longitudinales de teinte diffé- 


rente. Môme local. 

Orthophyllum Défidaum. Par. F 
(Voir PI. 112, 113.) 

Polypier de petite taille, ouvert et montrant un 


bourgeon à l’intérieur. La surface du polypier-mère 
porte des côtes. ÆKonéprus, f2. 

La surface, assez bien 
conservée, est ornée de côtes, qui portent une rainure 
médiane, longitudinale. Môme local. 


È | 


DES 


10. 


. Polypier, vu par la face latérale. 


. Coupe 


FIGURES. 


Etage 
Paterophyllum explanans. Poëta G 


L'’extrémité infé- 
rieure est courbée et brisée. La surface porte des 
côtes. Lochkov, g1. 

Coupe mince, transverse, prise dans le voisinage de 
la base, et fortement grossie. Les cloisons simples 
s'unissent, au centre, en une plaque. La cloison 
principale se distingue par son peu de longueur. 
Sur les cloisons situées dans le voisinage de la 
cloison opposée vient s'appuyer une petite cloison 
secondaire. Même local. 


G 


Spécimen vu par la face latérale. La surface est 
partiellement conservée et montre des côtes d’une 
certaine largeur. Choteë, g3. 

transverse, 


Paterophyllum perlatarm. Poita 


mince, grossie, prise dans le 
voisinage de la base. La symétrie bilatérale n’est 
plus aussi nette qu'à la partie supérieure. La 
plupart des cloisons sont reliées, en groupes, par 


leurs extrémités internes. Môme local. 


2. Autre coupe mince, transverse, prise plus haut que 


la précédente. La symétrie bilatérale est bien visible. 
La cloison principale est courte; les quadrants ad- 
jacents sont formés par des groupes de cloisons 
reliées ensemble. 


| 
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Il 
| 


Autor delineavit. C. Bellmann, Prague. 


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AFIN LIRE) LA 


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LA 


Fig. 


te 


5. 


ñ EXPLICATION 

Etage 

@mphyma grande. Lar.. E 
(Mon Pl 2022152223 2425. 02027,028:) 

Fragment de coupe mince, transverse; grossi. Les 


deux plus longues cloisons se relient entre elles et 
forment une fossette cloisonnaire. Les vésicules, qui 
unissent les autres cloisons, sont assez développées; 
il arrive que des cloisons d’un ordre inférieur soient 
indiquées en forme d’épines sur les vésicules. Tach- 
lowitz, e 2. 


Chlamsdophyllum obscuruamn. 
ROC ANCIEN OT ER NCA EC F 
(Voir PI. 114.) 
Coupe mince transverse, fortement grossie, montrant 
le premier stade de remplissage des intervalles par 
les dépôts de stéréoplasme. Sur la partie périphéri- 
que, les cloisons forment une masse compacte, dans 
laquelle on distingue les contours de chacune d’entre 
elles. Vers le centre du polypier, les cloisons de- 
viennent indépendantes et, pour la plupart, libres. 
Quelques-unes d’entre elles sont reliées ensemble. 
Le centre du polypier est libre. 
Autre coupe mince, transverse, fortement grossie. 
Elle représente un stade plus avancé. Les cloisons 
sont encore nettement développées et partent de la 
masse compacte de la partie périphérique. Au mi- 
licu du polypier, toutes les cloisons se réunissent 
dans une masse centrale de manière qu’elles semblent 
relier cette masse avec la partie périphérique. On 
remarque, çà et là, de fines vésicules entre les 
cloisons. 
Coupe mince, transverse et fortement grossie, repré- 
sentant le dernier stade. Les cloisons sont faible- 
ment indiquées. Le polypier se compose d’une masse 
homogène, dans laquelle les contours des cloisons 
sont marqués par de fines stries noires ou par des 
rangées de vésicules. 


Coupe mince verticale, grossie et montrant le stade 
initial. On voit la masse périphérique des cloisons, 
et, au centre, des planchers fins et distincts. 

Les polypiers qui ont fourni ces coupes proviennent 
de Æonéprus, f 2. 


DES 


Fig. 


FIGURES. 


Etage 
? Monticulipora affinis. Poita. . D 


Branche d’une colonie très bien conservée, grossie. 
Sur la surface décomposée se trouvent les orifices 
irrégulièrement distribués des polypiérites. Zahofan, 
d 1. 

Coupe mince, verticale, grossie. Elle montre les 
murailles très fines des polypiérites et la disposition 
discordante des cellules. Sur les orifices, on remar- 
que des prolongements en forme de lobes. 


Coupe mince, transverse, d’une branche de colonie, 
grossie et montrant les cellules polygonales, à mu- 
railles fines et souvent étirées irrégulièrement dans 
le-sens de la largeur. 


G 


Coupe mince transverse, grossie. A exception de 
5, les cloisons sont très courtes, et, pour la plu- 
part, obliques. On ne distingue pas de symétrie. 
Lochkov, g1. 


Orthophyllum sémplezx. Poita . 


|. Barrande. Syst. Silur. de Bohême. Vol. VIIT. PI. 115. 


Autor delineavit. C. Bellmann, Prague. 


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PI. 


Fig 


12 


5. 


EXPLICATION 


116. 


Etage 
Trachypora Dbohemica. Poita . . EF 


Coupe mince, longitudinale, à travers un fragment de 


colonie. Ce grossissement représente les polypiérités 
irréguliers et leurs murailles épaisses. Celles-ci portent 
des stries noires, indiquant les contours des indivi- 
dus. ÆKonëprus, f2. 

Alveolites sémple.r. Dar. . . . . F 
Coupe mince, longitudinale, grossie. Les polypié- 
rites, cylindriques, montrent des planchers simples. 


Les murailles des polypiérites paraissent se composer 
de fibres horizontales. ÆKonéprus, f2. 

Coupe mince, transverse. Ce faible grossissement 
montre les orifices étroits des polypiérites et les mu- 
railles épaisses, dont la structure est fibreuse. 

id. fort grossissement. Les sections des polypiérites 
sont ovalaires ou en forme de croissant. Aux mu- 
railles se rattachent des canalicules très fins, qui 
unissent entre eux les polypiérites situés sur une 
rangée. 


Halysites catenularius. Linée. .E 


(Moir PI 6970 UE 102) 


Fragment de coupe transverse, grossi. On voit alter- 
ner les grandes cellules avec les petites. Une petite 
cellule quadrangulaire est suivie d’une cellule ova- 
laire beaucoup plus grande. Les cellules quadran- 
gulaires atteignent des dimensions bien plus considé- 
rables aux points de bifurcation. 


Coupe mince, longitudinale, grossie. L’alternance 
des cellules s’observe très nettement. Les deux 


sortes de polypiérites possèdent de nombreux plan- 
chers d’une grande finesse. Chez les polypiérites 
quadrangulaires, la densité des planchers est plus 
forte. Kozel, e2. 


= 


Coenites juniperinus. Eichwald. . E 
(Voir PI. 110, 114.) 


Coupe mince, transverse, prise à travers une colonie 
dendroïde, grossie. La partie périphérique est for- 
mée par la masse des murailles épaissies. Au centre 
se trouvent les sections transverses des polypiérites. 
Kozel, e 2. 

Fragment de la surface d’une colonie bien conservée, 
grossi et montrant les orifices allongés et courbés 


au milieu. Même local. 


DES 


Fig. 


10. 


11. 


12. 


15. 


14. 


FIGURES. 


Etage 

Coenites intertextus. Eichwald . . E 
(Voir PI. 21 et 108.) 

Coupe longitudinale de la colonie figurée sur la 


PI. 21, grossie. Les polypiérites débouchent de chaque 
côté de la colonie, qui est en forme de plaque. 
Les parties externes sont constituées par les mu- 
railles épaisses des cellules. Les planchers sont rares. 
Kozel, e 2. 

Grossissement de la surface d’une colonie bien con- 
servée. Les orifices, exigus, étroits, et fortement 
courbés au milieu, présentent la forme d’un V. Môme 
local. 

F 


Roemeria bohemica. Bar. . 


Ne SANDER) 


Coupe mince, longitudinale, 
assez épaisses on voit partir des planchers très irré- 
guliers, fortement courbés, qui retournent souvent 
à la muraille, d'où ils étaient sortis. (Ça et là, les 
polypiérites montrent des points circulaires! ce sont 
les pores des murailles. Æonéprus, f2. 

Fragment de la coupe mince, transverse, grossi. Les 
murailles, épaisses, sont indépendantes. Leurs con- 
tours sont indiqués par des stries foncées. A l’in- 
térieur des pelypiérites, on remarque les planchers 
réguliers, atteints par la section. Aux endroits où 
les planchers sont en entonnoir, leur section trans- 
verse est représentée par des cercles concentriques. 


grossie. Des murailles 


Pachypora créstala. Blumenbach sp. F 


Fragment de coupe mince, longitudinale, à travers 
une branche de colonie dendroïde. . Sur ce grossisse- 
ment, on voit partir, du centre de la branche, des 
polypiérites assez réguliers, aux murailles nombreuses, 
et qui se dirigent de tous les côtés. Les murailles 
des polypiérites s’épaississent très régulièrement vers 
l'extérieur, Xonèprus, f 2. 


E 


Fragment de coupe mince, longitudinale, grossi et 
montrant les murailles des cellules, très épaissies sur 
la partie externe de la colonie. Zachlowitz, e2. 


Pachypora columen. Poita 


J. 


Barrande. Syst. Silur. de Bohème. Vol. VIT. 


EE ; — = 
Autor delineavit C. Bellmann, Prague. 


PL. 


Fig. 


EXPLICATION 


17. 


Etage 
.- E 


Branche d’une colonie en forme de trone, portant 
une ramification lobée, grossie 2 fois. Les orifices 
des polypiérites sont inégaux. ÆXozel, e2. 


Pathyporna Lonsdalei. dOrbigny . 


Pachypora ramosa. Pocta . . F 


(MomaPIIIe) 


Coupe mince, longitudinale, représentant l'extrémité 


d’une branche de colonie dendroïde. Dans ce 
grossissement, les parties externes de la colonie 


bifurquée montrent la masse produite par l’épaississe- 


ment des murailles. (Cette masse se reconnaît à 
sa teinte plus foncée. Les planchers sont rares. 


Konéprus, F2. 

F 
Coupe mince, longitudinale, d'un polypier: grossie 
2 fois et montrant les vésicules très étendues, sur 
les murailles desquelles se dépose, en forme de cris- 
taux, le calcaire de remplissage. ÆXonéprus, f2. 


Cystiphyllum Déigener. Darr. 


Favosiîtes Forbesi, var. diffusa. 
Poëta 


F 


Coupe mince, longitudinale, grossie. Les polypiérites 
sont inégaux; leurs murailles, assez minces, et les 
planchers, nombreux. Aonéprus, f2. 

id. colonie vue par la face inférieure, grossie 2 fois. 
Au centre se trouve le tronc étroit, par lequel la 
colonie était fixée. Le reste de la face est couvert 
d’une épithèque ornée de rides concentriques. 


Favosites Barrandei. 


var. sphaerica. lPoita F 
(Voir PI. 86.) 
Coupe prise à travers une colonie. Grand. nat. Au 


centre, on croit remarquer un corps étranger, exigu, 
autour duquel rayonnent les polypiérites. Les plan- 
chers sont très denses, surtout dans la partie supé- 
rieure des polypiérites. Âonéprus, f2. 

id. grossissement de la surface de la colonie, mon- 
trant les cellules polygonales, inégales entre elles. 
Elles sont distribuées de telle manière que les petites 
viennent se grouper autour d’une plus grande de & 
à 12 pans. 


Fig. 


= 


10. 


DES FIGURES. 


Plasmopora ercelsa. Poita . . . 


Coupe mince, longitudinale, grossie. Les polypiérites 
possèdent une forte muraille et de nombreux plan- 
chers. Les murailles portent, çà et là, des épines 
cloisonnaires. Au centre des polypiérites se trouvent 
des baculi. Les cellules de cœnenchyme ont des 
murailles plus faibles et sont occupées par des vési- 
cules. Tachlowitz, e 2. 


id. coupe mince, transverse, grossie, On voit quel- 
ques polypiérites arrondis, à murailles un peu plus 
fortes, d’où partent, en nombre variable, des épines 
cloisonnaires, qui se dirigent vers le centre. Les 
cellules cœnenchymateases offrent peu de régularité. 


Plasmopora pelraliformis. Lons- 
Tale She. NME RENE EE AR UE 
Coupe mince, transverse, d'une colonie. Dans ce 


grossissement, les murailles des polypiérites sont fort 
épaissies, et émettent vers le centre des épines cloi- 
sonnaires au nombre de 11 à 13, mais, le plus sou- 
vent, de 12. Les cellules cœnenchymateuses sont 
très irrégulières. En plusieurs endroits, les vésicules 
qui se trouvent dans ces cellules ont été atteintes 
par la coupe. Tachlowitz, e 2. 


J. Barrande. Syst. Silur. de Bohême. Vol. VIIL 


PL 11 


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Autor deline 


C. Bellmann 


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PI. 


Fig. 


5. 


IIS. EXPLICATION 


Polyteichus Wovaki. Dir... 


Coupe mince, verticale, prise au travers de la couche 
qui forme le disque; fortement grossie. Cette figure 


montre les polypiérites simples, dépourvus ici de 
planchers. On distingue, en outre, un mésopore | 


avec de nombreux planchers de grande finesse, et, 
dans les murailles polypiérites, des vésicules | 
arrondies, que l’on peut regarder comme des indica- 
tions de mésopores. A6, 45. 


des 


D 


Coupe mince, longitudinale, grossie. Cette figure est 
représentée dans une position verticale: mais on peut | 
mieux se faire une idée de la colonie, quand celle-ci 
est placée horizontalement. Les polypiérites mon- 
trent çà et la des planchers et des murailles épaisses, 
dans lesquelles on distingue des mésopores. (ise- | 
ment entre Michle et Kré, 45. | 


Holopora foliacea. Poëta . . .. 


id. coupe mince transverse, prise dans le voisinage 
de la surface: grossie. Les sections des polypiérites 
sont ovalaires; et, dans les intervalles, on voit, çà 
et là, des mésopores. 


Monticulipora cerfa. Poita D 
(Voir PI. 96.) | 


LI 
Coupe mince, longitudinale d’une colonie; grossie et | 
montrant les murailles épaisses des polypiérites, et 
les planchers. Zahoïfan, A4. 
id. coupe mince, transverse, grossie. Les cellules, 
polygonalcs, possèdent d’épaisses murailles, et sont 
inégales entre celles. | 


DES FIGURES. 


6. 


7. 


Etage 
. E 


Coupe mince, Jongitudinale, prise à travers une co- 
lonie. Ce grossissement montre les murailles très 
fines et onduleuses. Les planchers ne sont pas très 
fréquents. 

Même colonie. (Coupe mince, transverse, grossie. 
Les cellules sont polygonales, à murailles fines. En 
plusieurs endroits, on peut observer différents stades 
de reproduction par fissiparité composée. 


Monotrypa strangulata. Poita . 


? Monotrypa disculars. Poita. . D 


(Voir PI. 96.) 


Coupe transverse d’une colonie, grossie. Les cellules 
possèdent des murailles très fines. Elles sont poly- 
gonales, et, en plusieurs endroits, irrégulières. Çà 
et là, on distingue des jeunes cellules, qui semblent 
produites par fissiparité composée. Zahoran, 44. 


J. Barrande. Syst. Silur. de Bohème. Vol. VII. 


REC 


Autor delineavit, 
1 C. Bellmann, Prague, 


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