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Full text of "Tableaux paralléliques des oiseaux Praecoces ou Autophages (Gallinacés, Échassiers, Palmipèdes et Rudipennes)"

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TABLEAUX PARALLÉLIQUES 


DES OISEAUX 


PRÆCOCES + AUTOPHAGEN. 


(GALLINACÉS, ÉCHASSIERS, PALMIPÈDES ET RUDIPENNES.), 


Cnarres-Lucrex BONAPARTE. 


PARIS, 


MALLET-BACHELIER, IMPRIMEUR-LIBRAIRE 
DE L'ÉCOLE IMPÉRIALE POLYTECHNIQUE, DU BUREAU DES LONGITUDES , 


Quai des Augustins, 55. 


1856. 


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INSTITUT IMPÉRIAL DE FRANCE. 


ACADÉMIE DES SCIENCES. 


Extrait des Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, tome XLII, 
séances des 27 octobre et 3 novembre 1856. 





‘ Ornithologie fossile servant d'introduction au Tableau comparatif 
des INEPTES et des AUTRUCHES ; 


Par S. À. MoxseIexeur LE Privce Cu. BONAPARTE. 





« La science de l’Ornithologie fossile est encore à fonder; car c’est plutôt 
d’Zchnologie que d’Ornithologie fossile que se sont occupés le peu de sa- 

ants qui ont consacré leurs veilles à ce genre d’études. 

» Les Oiseaux fossiles n’ont pas encore trouvé, comme les Mammifères, 
leur Cuvier; comme les Poissons, leur Agassiz : incomparables historiens, 
qui ont donné une nouvelle vie à des races à jamais éteintes. Ainsi l’infati- 
gable président Hitchcock, qui a cru retrouver les traces d’une trentaine 
d'espèces d'Amérique (beaucoup plus anciennes, en tout cas, dans ce nou- 
veau monde que dans notre vieil hémisphère), s’est borné à leur donner le 
nom plus collectif que générique d’Ornithichnites, ce qui est assez indicatif 
du peu de progrès qu'a fait cette partie importante de la Paléontologie. 

» Il est vrai que l'étude en est des plus difficiles, et que les naturalistes les 
plus patients et les plus perspicaces ne peuvent pas espérer, sur ce point, les 
grandes découvertes qu’on voit se faire journellement dans les divers Ordres 
des Mammiferes, des Reptiles, des Poissons, et des Animaux inférieurs. 
Il est à cela des obstacles de plusieurs sortes. D'abord, les éléments d’obser- 
vation, pour les temps qui précèdent l’époque tertiaire, manquent entière- 
ment dans les Musées ; il est même douteux qu’ils aient existé sur la terre 


B, 


I 


(2) 

avant le milieu de la période oolitique; et quand même il y en aurait eu 
à cette époque, il n’est pas vraisemblable que les couches marines, dont 
sont composées les roches secondaires, aient été de nature à recevoir les 
rares débris des Mammifères et des Oiseaux contemporains. Remarquons 
encore que les vastes terrains carboniféres, qui contiennent tant de Plantes 
et d’Insectes si bien conservés, n’ont jamais fourni un seul débris d’Oi- 
seau ou de Quadrupède, tandis qu’on en trouve en très-grand nombre dans 
les dépôts lacustres et marins des terrains tertiaires. Quant aux Oiseaux, 
d’ailleurs, leur corps léger ne se dépose pas aussi facilement que celui des 
Mammiferes ; il doit flotter longtemps avant que la corruption s'accomplisse; 
et, sur cent cadavres de ces volatiles, quatre-vingt-dix-neuf doivent avoir été 
dévorés ou brisés contre les rivages avant la collocation, ou, pour mieux dire, 
le gisement définitif du centième. C’est ainsi que l’on explique la rareté des 
Ornitholithes dans les dépôts de sédiment, même de la plus récente période 
pliocene. 

» De plus, il est aisé de comprendre combien est difficile la détermination 
des Oiseaux fossiles, et comment la simple inspection d'un fragment d'os 
endommagé, ou, moins encore, d’une simple impression du pied, a pu 
donner à certains naturalistes une occasion plus commode que rationnelle 
de créer des espèces et des genres nouveaux. On conçoit aussi comment 
l’uniformité assez grande qui règne dans la composition du squelette des 
Oiseaux, conformité qu'on s’est encore plu à exagérer, a permis à des 
observateurs superficiels de ballotter d’une Famille, et même d’un Ordre à 
l’autre, les espèces les plus distinctes et les mieux caractérisées. 

€ Tout en disant qu'on exagère souvent la similitude des squelettes, dont 
on n'étudie généralement bien que les pattes et le bec, nous sommes forcé 
d'admettre que le type Oiseau varie, quant à la charpente osseuse, beaucoup 
moins que celui des autres Animaux vertébrés. On en pourrait citer mille 
exemples pour un; et certes il y a bien peu de zoologistes qui puissent dé- 
cider à coup sûr à quel Ordre appartient un squelette auquel on aurait Ôté 
le bec et les ongles; et leur hésitation, assez naturelle sur ce sujet, a été la 
cause de ces ballottages d'espèce à espèce, de genre à genre, dont nous ve- 
nons de parler. 

» Voilà les difficultés de la Paléontologie des Oiseaux bien établies. 
Ajoutons, pour les faire mieux ressortir, que de nombreuses erreurs, sur 
des fossiles de toutes les classes, ont été commises par les plus grands 
maitres de la science. Et, sans remonter aux prétendus ossements du roi 
géant Teutobochus, ni à l'Homo diluvii testis, ni aux trente Éléphants de 


(3) 
Pyrrhus, dont les seuls squelettes auraient suffi pour couvrir le sol de l'Ita- 
lie de leurs débris, regardons seulement autour de nous. Que voit-on? 

» C’est le Gryphus antiquitatis de Schubert, pris pour un gigantesque 
Ornitholithe, basé (si toutefois il l’est sur quelque chose) sur la tête d’un 
Rhinocéros de Sibérie. 

» C’est un des principaux élèves de l’illustre Blainville qui, après avoir 
imaginé en 1844, dans sa Thèse sur les Oiseaux fossiles, son Osteornis, genre, 
ou, pour mieux dire, ramassis de tous les Ornitholithes, y introduit d’autres 
Vertébrés, tels que son prétendu Osteornis ardeaceus , et prend le crâne d'un 
Poisson pour celui d’un Oiseau. 

» Ce sont des Professeurs de la capitale, prenant le Gastornis pour un 
PALMIPÈDE! voire même pour un Zongipenne ou Grand-voilier ; le compa- 
rant non-seulement au Cygne, mais à l’Albatros!.… 

» C’est Owen lui-même, enfin, lui qui vient de nous donner tout récem- 
ment de si admirables études sur les tibias des différentes familles d’Oiseaux ; 
cet Owen, dis-je, à la fois le Cuvier et le Gecoffroy-Saint-Hilaire de l’Angle- 
terre, qui, malheureusement, ne s'étant occupé que des Oiseaux fossiles de 
son ile natale, de la Nouvelle-Zélande et de Madagascar, prenait naguere 
pour un Oiseau, et nommait Cimoliornis, un gigantesque Ptérodactryle de 
dix-huit pieds d'envergure (1). 

» Personne donc ne contestera que nos connaissances en fait de fossiles 
ne soient fort restreintes; et elles paraissent même l'être en raison inverse 
du luxe typographique de certaines publications sur les footsteps. Ce qui 
est pire, ces empreintes de pieds si fragiles ont fourni aux Gattungs-macher 
l'occasion de fabriquer une infinité de genres dont les noms peuvent être 
sonores, mais qui sont aussi peu stables que le sable (ou grès) rouge qui à 
donné son nom, sinon sa substance, au terrain triassique qui les à révélés 
à leurs auteurs. 

» En réalité nos connaissances positives el incontestables sur ce point se 
réduisent aux suivantes 

» À. À deux Perroquets appartenant chacun à un genre perdu, et non 
très-éloignés des Vestors. 





(1) On ne conçoit pas qu’il ne l’ait pas lui-même reconnu avant M. Bowerbank, puisque 
dans la même page où il établit ce genre (British Fossil Mammals and Birds, p. 345), il dé- 
clare que les débris d’Animaux vertébrés du Wealden, rares reliques de la formation cré- 
tacée, prises jusqu'alors par Cuvier, par M. Mantell et par lui-même pour des os d’Oiseaux, 
sont des Ptérodactyles, groupe éteint de Reptiles volants. 


(4) 

» 2. Au Lithornis vuliturinus, Owen, Cathartien (ou plutôt Fulturien à 
bec gréle) des couches argileuses éocènes des îles Sheppey, qui dans les an- 
ciens temps tertiaires et d’une température plus élevée a dû vivre pêle-méle 
avec les Crocodiles, les Chéloniens et les Boas à l'embouchure de la Tamise. 

» On a aussi parlé, mais vaguement, de Cathartiens (Vulturides) fossiles 
en Auvergne, et plus plausiblement dans l'Amérique du Sud (Voyez Giebel, 
Faun. d. Vorw. ogel). Quant aux autres Oiseaux de proie diurnes ( Falco- 
nidæ), on a désigné des Aigles, des Buses,des Faucons,des Haliaetus, surtout 
dans le gypse de Paris. Les Oiseaux de proie nocturnes ( Sirigidæ ) ont fourni 
ou suggéré aux paléontologistes des Bubo et des Strix, dans l’acception plus 
ou moins restreinte des noms; à Paris, en Allemagne, en Sardaigne, et jus- 
qu'au Brésil, soit dans le gypse, soit dans la craie, voire même dans les 
breches. 

» 3. À quelques Passereaux, dont très-peu du sous-ordre aujourd’hui si 
nombreux des Chanteurs (Oscines), et notamment une ou deux espèces 
très-voisines des Mésanges; et le fameux Protornis glarisiensis, v. Meyer 
(Osteornis ! scolopacinus, Gervais) assez semblable à l’Alouette. 

» C’est dans le schiste de Glaris qu'a été trouvé par Escher de la Linth 
ce petit Oiseau de la taille de l'Hirondelle, qui est certainement le plus an- 
cien des Passereaux fossiles, quand même Murchison aurait raison de croire 
que cette formation (appartenant, suivant lui, à l’éocène) ne serait pas beau- 
coup plus ancienne que celle de Paris. 

» Les Hirondelles du diluvium de Quedlinburg, les prétendus Corbeaux 
de la même localité et de Weisenau, les Turdus de ce dernier endroit et de 
Nice, la Motacilla de Cette, les Fringilla et les 4lauda de Landasque sont 
beaucoup plus douteux. 

» Parmi les Volucres admirons l’Æaicyornis toliapicus, Owen, des iles 
Sheppey, introduit dans la science par Koenig en qualité de Saurien (Buck- 
landium), et que d’autres ont voulu rapprocher des Mouettes. Les débris 
de Cypselus, de Caprimulgus, de Coccyzus, de Dendrocolaptes, qu’on a cru 
reconnaitre au Brésil, sont bien plus incertains, ainsi que les Pics des 
brèches de la Sardaigne. 

4. À deux ou trois GALLINACÉS à peine, encore très-mal déterminés, 
même quant aux prétendus Faisans du diluvium français, et à la Caille ou 
Perdrix du gypse de Paris; pour ne rien dire des Coqs de différentes loca- 
lités (Gallus bravardi, Gervais, etc.) et d’un soi-disant Crypturus du 
Brésil. 

>. Le nombre d'Echassiers connus à l’état fossile est moins restreint. 

Le 


(5) 

Ainsi Protopelargus, Talantatos et Talanteus de Reichenbach, le dernier 
ayant pour type Tantalus bresciencis, de la Marmora, semblent, en effet, 
appartenir à mon ordre des HÉRONS. Un Phœnicoptere du Bourbonnais à 
été nommé par le professeur Gervais Ph. croizeti, en honneur du docte 
et tolérant curé de Neschers qui l'avait découvert depuis longtemps. Ce 
digne président du Congrès scientifique de Lyon, où il se proclamait, 
quoique curé de campagne, L'AMI DE TOUS LES PROGRÈS, à naguére, dans 
Rome même, contraint les plus ignares des réactionnaires à admettre la 
compatibilité de la science avec la religion. 

» Ajoutons aux genres des Hérons, parmi ceux qui ne reposent que sur 
des empreintes, Pelargides et Pelarganax du susdit professeur, ami si 
connu du quaternaire; genres qui ont pour types respectifs Ornithichnites 
danæ et Orn. tetradacty lus, Hitchcock. 

» C’est parmi les Echassiers (GRALLÆ), et plus particulièrement dans la 
famille des Hæmatopodides, que Reichenbach range son genre Argoides, 
dont le type est Orn. minimus, Hitchcock. 

» Deanea, Reich., fondé sur Orn. fulicoides, Deane, est placé par son 
auteur, non saps exprimer quelques doutes, dans les Æeliornithides ; et fina- 
lement son Hitchcockia, encastré bien à tort, suivant nous, parmi les PALA- 
MÉDÉIDES (1). 

» Au reste, l'Amérique septentrionale nous fournit aussi des espèces fos- 
siles non moins solides et authentiques que les nôtres, durant la seconde 
époque connué sous le nom de série crétacée : témoin la prétendue Scolo- 
pax trouvée par le docteur Morton dans le sable ferrugineux du New-Jersey. 
On a aussi publié un Crex brésilien, tout comme on a cru découvrir des 
Râäles fossiles à Montmorency ; des Numenius, des Scolopax, des Tanta- 
lus dans le gypse de Paris; des Fulica à Koltennaudheim ; une Otis dans 
le diluvium de Quedlinburg; un Dicholophus, et jusqu'à une énorme Ahea, 
ou du moins un Struthionide géant, au Brésil. — Les intéressantes fouilles 
des monts Siwaliks, si fertiles en grands quadrupèdes ongulés, ont offert 
dans l’Inde à M. Falconer de non moins gigantesques ÉCHASSIERS. 

» G. Les PALMIPÈDES, enregistrés comme tels à tort ou à raison, sont 
moins nombreux (2). Ils se réduisent parmi mes Pélagiens (GAVIÆ) à un 





(1) Voilà des miracles du nombre quatre! lequel en fait bien d’autres, même parmi les 
Oiseaux vivants; puisque nous voyons, grâce au système quaternaire , l’hirundiniforme G/a- 
reola servir de vis-à-vis à la massive Perdrix rouge dans un quadrille de porte-colliers! 

(2) Je dis à tort ou à raison, car on sait maintenant, et nous avons déjà vu que la pré- 


io) 
Laride de Quedlinburg, à un Colymbide de Kirkdale, et au prétendu 
Carbo du gypse parisien, de Cuvier (Ossements fossiles, IN, page 327, 
t.73, fig. 12 et 13) dont Reichenbach a fait son genre Protopelicanus, 
et qui semble en effet se rapprocher des Frégates, sans trop différer cepen- 
dant des intéressants débris des environs de Mayence. 

» Dans mon Ordre des OIES (ANSERES) ou Palmipedes restreints aux 
Lamellirostres de Cuvier, ou Dermorhynques de Duméril, nous ne trou- 
vons guère d’authentique qu'un Cygne, où pour mieux dire un individu 
d’un genre perdu qui s'en rapproche, et dont l'os unique a été trouvé à 
Eppelsheim par Kaup, ce grand révélateur des médailles séculaires de la 
nature, On a cependant aussi cru reconnaître des ossements d'Oies dans les 
diluviums de France et d'Angleterre; des restes de Canards dans les ter- 
rains tertiaires de Montpellier, dans le diluvinm en Allemagne, et jusque 
dans les brèches de Sardaigne. On a enregistré un Mergus fossile de l’Au- 
vergne, évidemment le Mergus ronzoni de Gervais ( Mém. Acad. Sc. de 
Montpellier, V, page 220) (1). 

» 7. Il n'existe pas de PriLoprÈRes fossiles, du moins on n’a jamais 
trouvé, parmi les masses d’ossements qui nous arrivent de tous côtés, d'os 
si faciles à déterminer et si bien caractérisés qui puissent se rapporter à ces 
Nullipennes. 

» En Angleterre, c'est Owen qui a le plus fait pour l'ornithologie fossile, 
soit par lui-même, soit en recueillant les objets et les observations de ses 
prédécesseurs, soit en travaillant pour l'instruction des futurs investigateurs. 
Le petit Échassier, qu'il compare avec les Hérons sans oser le déterminer 
complétement, offre un intérêt tout particulier, à cause des circonstances 
dont il est entouré, et qui prouvent, que c’est un Ornitholithe éocène. En 
fait d'Ornitholithes pliocènes, 1 à reconnu à Norwich l'humérus d’un oiseau 








tendue Diomedea, où du moins le fossile considéré par Owen comme très-voisin des Albatros, 
dont les fragments de squelette avaient été trouvés dans la craie de Maidstone par notre ami 
commun le lord Enniskillen, n’est pas un Oiseau. Owen eût bien mieux fait de l’en retirer du 
même coup que l’Osteornis ardeaceus, Gervais, pour le reléguer de suite parmi les Ptéro- 
dactyles comme il faisait pour d’autres de ces Reptiles volants d'autrefois, mal placés par 
Cuvier et Mantell, plutôt que d’en construire un nouveau genre d’Oiseau ! 

(r) L’éloquent professeur Jourdan, de Lyon, avait déjà recueilli les débris de ce Harte 
dans les marnes calcaires de Ronzon au Puy-en-Velay, d’où il avait aussi transporté à son 
riche musée de Saint-Pierre des œufs et des plumes à l’état fossile. Nous attendons de Jui la 
publication de ces intéressants objets, ainsi que de tant d’autres, et de découvertes plus 
intéressantes encore, accumulées depuis si longtemps par sa puissante organisation. 


ei) 

voisin de l’Effraye, et compagnon géologique des anciens Mastodontes an- 
glais. Mais la plus grande partie des Oiseaux fossiles des Iles Britanniques 
a été recueillie dans les cavernes à ossements. Pour un seul Ornitholithe, 
de la grosseur à la vérité d’une Oie, qu’il a trouvé dans la craie diluviale de 
Lawford, Buckland énumère dans ses Reliquiæ diluvianæ comme provenant 
de la seule caverne de Kirkdale : un Corbeau, un grand Pigeon, une Grive, 
une Alouette, un petit Échassier, et un Canard de la taille de la Sarcelle de 
la Caroline (4ix sponsa, Boie, ex L.). D’autres cavernes ont fourni des osse- 
ments analogues, et Owen lui-même a pu recueillir dans celle de Berry- 
Head, près Torbay, le scapule, l’humérus, l’ulna, et l'extrémité qui touche 
au métacarpe, d’un Faucon un peu plus fort de taille que le Faucon commun 
(Falco communis), si improprement appelé F. pèlerin. 

» L'Allemagne, à tout prendre, n’est pas riche en ossements fossiles d’Oi- 
seaux; car, autrement, il est présumable que ce docte pays ne serait pas resté 
en arrière sur ce chapitre, tout ce qui y a été publié jusqu'ici se réduisant à 
quelques notices insignifiantes. Et il l’est encore moins que ses savants en 
aient des échantillons qu’ilsne nousauraient pas fait connaître. Il est vrai que 
M. Klipstein a rassemblé une quantité immense d’ossements d’Oiseaux retirés 
des fentes des rochers près de Limburg en Nassau ; mais ces ossements ne 
semblent différer en rien de ceux des espèces vivantes. 

» M. Becker a trouvé dans le terrain calcaire de Neissenau des œufs fos- 
siles de deux espèces dont il donne les figures (Bronn’s Jahrbuck der Mine- 
ralogie, 1849, page 69, t. 3). Les uns ont la grandeur des œufs de Foulque, 
les autres de ceux du Proyer (Cynchramus miliarius, Bp. ex L., — Æmb. 
caspia |! Ménétriés). 

». Germar a trouvé près de Magdebourg le fémur d’un soi-disant Ful- 
tur fossilis, ressemblant beaucoup au V’ultur monachus ou cinereus (Kefer- 
stein, Geognosie Deutschland, WI, p. 612). 

» R. Wagner (4bhandlungen der Bayerischen Akademie, 1832, tab. XX, 
Jig. 41-46.) figure quelques os des extrémités d’un Aigle fossile trouvé dans 
les brèches de la Sardaigne, avec une Ælauda, une Fringilla et un Corvus 
cornix. C’est ainsi du moins qu'il les détermine. 

» Quenstedt (Petrefactenkunde Stuttgard, 1852, fig. 85) dit qu'on 
avait trouvé les os fossiles d’une Perdrix à Weissenau. 

» Kang (Denkschriften, tab. I, f. 1) figure le pied d’une prétendue Sco- 
lopax du terrain calcaire de Quingen. Meyer en a trouvé une à Weissenau, 
et a cru rencontrer aussi des os de Cigogne dans le terrain tertiaire, près de 


Wiesbaden. 


(QE) 

» Schlotheim, enfin (Petrefactenkunde, fig. 26), parle d’un fémur de 
Fulica du charbon tertiaire de Koltenowheim. 

» Mais qui serait assez hardi pour se prononcer sur ces objets sans les 
voir et les comparer? Plus on est exercé, plus on répugne à se former une 
opinion, ne füt-ce même que pour soi, d’après des descriptions, quelque 
détaillées qu’elles puissent être, ou d’après des figures plus ou moins mé- 
diocres. 

» Aussi ne parlerons-nous que pour mémoire des reliques ornitho- 
logiques trouvées par Thurmann dans les soulèévements jurassiques, parmi 
les fameux Sauriens et Chéloniens du calcaire portlandien de Soleure; et 
nous dirons seulement que des restes plus authentiques, sinon tout à fait 
aussi anciens, sont ceux mentionnés par le D' Mantell, dans la forèt de 
Tilgate, en Sussex, et reconnus par Owen comme appartenant à des 
Échassiers. 

» Renvoyons donc l’ornithologiste curieux de s’instruire en Paléontologie : 
en ce qui concerne l’Europe, aux écrits de Lamanon et de Camper qui dé- 
crivirent les premiers en 1782 et 1786 des restes d'Oiseaux du gypse éocène 
de Montmartre, bien avant la puissante impulsion donnée par Cuvier, suivi si 
noblement par MM. Dufrénoy, Croizet, Brongniart, d’Orbigny, Bravard, 
Jobert, Laurillard, Marcel de Serres, Gervais, Hébert, Lartet, Pomel, etc., 
en France; le regrettable Schmerling, et le laborieux champion de la géolo- 
gie et de l'anthropologie, d'Omalius d’'Halloy, en Belgique; MM. Pictet et 
Esscher, en Suisse; Nesti, Risso, Savi, Metaxa, La Marmora, Costa, Gemel- 
laro, etc., en Italie; Fischer, Brandt, Eversmann, Keyserling, en Russie; 
Nilsson, etc., en Scandinavie; Buckland, Owen, Bowerbank, Broderip, 
Wetherell, Mantell, etc., en Angleterre; Karg, Môsler, Germar, von Meyer, 
Konig, Wagner, Kaup, Nitsch, Giebel, etc., en Allemagne. Consultez, pour 
l'Asie, les travaux de Pallas, de Blyth, et surtout ceux de Falconer pour 
l'Inde ; pour l'Amérique du sud, profitez des études de l’infatigable Lund ; 
pour la septentrionale, choisissez parmi cent autres les écrits de Deane, 
Hitchcock, Peale, Godman, Lea, Cooper, Warren, Hays, Morton, etc. 

» Conseillons surtout au paléontologue ornithologiste de visiter par lui- 
méme les localités les plus intéressantes, parmi lesquelles nous nous permet- 
trons de lui signaler, sans oublier Gibraltar et d’autres points beaucoup moins 
visités de la péninsale Ibérique, de l'Italie et de la Corse, les brèches de la Sar- 
daigne et le célèbre Monte Bolca; en Angleterre, les îles Sheppey, Kirkdale, 
Maidstone, Lawford, les environs de Torbay et de Norwich, et surtout les 
terrains argileux de Londres, près de Primrose Hill; en Belgique, Chokier 


(9) 

près de Liége, puis Engis et Remouchamps; en Allemagne, OEningen, Kol- 
tennordheim, Ottmuth dans la Silésie supérieure, Wechevegeln près Mag- 
debourg, Neustadt dans le Hartz, Karstoff, etc.; et dans notre belle France, 
la plus grande partie de l'Auvergne, surtout le Cantal, à Pont-du-Chäteau, 
à Gergovia et au Puy-en-Velay; les environs de Montpellier, d'Aix, de Cette, 
de Perpignan, Saint-Antoine, Willane, Saint-Gilles, Sansan, Bize, Avison, 
Sallèles, Poudres près Sommières, et surtout Meudon et Montmartre, 
qui, quoique plus rapproché, est peut-être encore la localité la plus in- 
structive! 

» Il résulte de ce que nous venons d'exposer aussi succinctement que 
possible, que presque tous les Oiseaux dits vulgairement antédiluviens 
paraissent avoir appartenu aux deux Ordres INEPTES et RUDIPENNES qui 
nous semblent se représenter chacun dans sa série, le premier faisant 
partie des ALTRICES ou Sitistæ, le second des PRÆCOCES où Autophageæ. 
Il y a cependant entre eux une telle analogie, nous sommes le premier à 
le reconnaitre, qu'on ne saurait s'étonner que les plus grands et les plus 
clairvoyants zoologistes de notre époque les regardent comme ne for- 
mant qu'un seul et même Ordre. 

» Par ces raisons, nous avons réuni ces deux Ordres (des Zneptes et des 
Rudipennes) dans un seul Tableau comparatif et parallélique, comme la 
puissante loi de l'analogie nous a déjà décidé à le faire pour les Airondelles, 
les Martinets et les Engoulevents, qui offrent des rapports parfaitement 
identiques ; laissant, comme à l'ordinaire, au lecteur studieux et réfléchi le 
chapitre sans fin des commentaires. » 


(10) 
CONSPECTUS INEPTORUM 


AVES. 


2 
SUBCLASSIS I. ALTRICES. (Süistæ.) 
ORDO IV. INEPTI. 


FAMILIA 2. ORNITHICHNITIDÆ (). 


FAMILIA 1. DIDIDÆ. 
(Orbis antiqui. — Recentior.) 


Subfamilia 1. Æpyornithinæ. Subfamilia 2. Didinæ. 


Ins. Africæ or. 
4. Æpyornis, Is. Geoffr. 5. Ornithaptera, Bp. 


1. maximus, Is. G.(a). 3. borbonica, Bp. 


(ex Madagascar. — Recentior.) ( Apt. solitarius, Selys. 
Did. apterornis, Schleg.) 


4. Didus, L. 
4. ineptus, L. 
(Struthio cucullatus, L.) 


5. nazarenus, Gm. 


5. Pezophaps, Strickl. 


6. solitaria, Gm. 


16. Cyanornis, Bp. 
7. erythrorhyncha, Bp. 
(Apt. cærulescens, Sel. 
Did. broechiü? Schleg.) 
8. bonasia, Selys. 
(Pez. minor ? Strickl. 
Did. herberu, Schleg.) 


Q. Gastornis, Hébert. 
2. parisiensis, Plante. 
(Palæornis! parisiensis, C. Prév. 


ex Europa occ. — Antiq.) 


EE" — 





(Americanæ.— Antiquiss.) 


Subfamilia. 3. Ornithichnitinæ. 


7. Ornithichnites, Hitchcock. 
9. giganteus, Hitche. 


(Bellona! gigantea , Reich. 


Brontozoum | giganteum, Warr. 


Buck]. Min. et Geolog. t. 26, b. 


8. Berecynthia, Reich. 
10. redfieldi, Hitchc. 
Sill. Journ. xLvI, p. 304, t. 11. 


9. Cybele, Reich. 
11. tuberosa, Hitchc. 


Sill. Am. J. xLvu, p. 154, 303. 


10. Hitchcockia, Reich. 


12. gracillima, Hitche. 





41. Brontozoum, Warren. 
13. sillimanium, Warr. 
14. loxonyx, Warr. 


15. parallelum, Warr. 


49. Æthyopus, Warr. 
16. lyellianus, Warr. 


17. minor, Warr. 


(a) Srrurmonaxax! Srrurmoparpus!! Camecornis !!! Reichenbach, inter somnia et deliria adnumeranda ! 


(b) Dans l'impossibilité de peviver à quelle famille, à quel ordre ( j'ai presque dit à quelle classe!) appartiennent les genres basés sur les empreint} 
des pieds, nous les avons tous réunis sous le nom d'Ornirnicaninipes à la suite des INEPTES. Nous n'entendons toutefois rien préjuger par cette dispos|} 
tion. Nous serions, au contraire, tenté de croire que les genres Onnirmicuniriens (l'ancien genre Ornithichnites, ses sous-genres et Æthy opus) appartienne 
aux SrruTHIONES plutôt qu'aux Ixepres; tandis que mes Ornithopodiens (Ornithopus, Triænopus et Harpedactylus) se rapprocheraient plus des Didiens ano 





Subfamilia 4. Argozoinæ. 


13. Argozoum, Warr. 
18. disparidigitatum, Warr. 
19. paridigitatum, Warr. 


4%. Platypterna, Warr. 


20. deaniana, Warr. 


Subfamilia. 5. Ornithopodinæ. 


45. Ornithopus, Warr. 
21. gallinaceus, Warr. 


22. gracilis, Warr. 


16. Triænopus, Warr. 
23. emmonsianus, Warr. 


24. baïileyanus, Warr. 


47. Harpedactylus, Warr. 
25. typus, Warr. 


maux, Les genres Argozoum et Platypterna (mes Argozoiens) devant rester seuls dans cette hypothèse à la suite des Æpyornithiens. 





(erre) 





ET STRUTHIONUM. 


SUBCLASSIS IL. PRÆCOCES. (Autophage) 
ORDO XII. STRUTHIONES. 















































FAM.I. STRUTHIONIDÆ. |FAMIL. 2. DINORNITHIDÆ. FAMIL 3. APTORNITHIDÆ.| FAMIL. 4. APTERVGIDÆ. 
L 2 

* Africa, Arabia. (Novæ-Zelandiæ.) (Novæ-Zelandiæ.) (Novæ-Zelandiæ.) 

Subfamilia. I. Struthioninæ. Subfamilia 3. Dinornithinæ. Subfamilia 5. Aptornithinæ. Subfamilia 6. Apteryginæ, 

HW. Struthio, L. 5. Dinornis, Owen. 8. Aptornis, Owen. 9. Apteryx, Shawv. 
1. Camelus, L. ( Megalornis ! Owen, nec Gr.) (Apterygiornis! Warr..) (Dromiceius! p. Less.) 
a. epoasticus, Bp. (c.) a. Dinornis, Gr. 19. otidiformis, Owen. 20? maxima, Verr. 

American (Moa! Reïichenb.) (nec ibidiformis !) 21. australis, Shaw. 


7. giganteus, Owen. 


(Meg. novæ-hollandiæ ! Ow.) 


Subfamilia. 2. Rheinæ. 
(2. Rhea, Moehring. 
2. americana, Lath, 
(Struthio rhea, L.) 


3. darwini, Gould, 


(Pinguinus apterus, Lath. 
Dr. novæ-zelandiæ, Less. 
Nat. Misc. t. 1057. 1058. 
Voy. Astr. Ois. t. 24. 


b. Owenia, Gr. 
( Dinornis! Reich.) 
8. struthioides, Owen. Trans. Lond. Zool. Soc. t. 10. 


(pennata, Orb.) c. Anomalopteryx, Reich. Gould, B. of Austr. vi. t. 2. 
Gr. and Mitch. Gen. t. 140. 


Reich. Syst. Av.t. 390. f. 2206-13. 


**X* Oceaniæ. 9. didiformis, Owen. 


BB. Dromæus, Vieill. d. Syornis, Reich. 
(Dromiceius, 1816.—Tachea, F1.) 


4. novæ-hollandiæ, Lath.) 


10. casuarius, Owen, 1846. Schleg. Str. Vog. 1854, fig. 107.) 


. U c . 
11. rheides, Owen, 1850. 22. mantelli, Bartl. 


e, Celeus, Reich, 


(Cela! Reich. ex Moehr..) 


(emu, Steph. nec Lath. 23. oweni, Gould. 
australis, Sw. 


White, Journ. t. 1. 


(mantellil juv.!! Schleg. 
12. curtus, Owen. Birds of Austr. xr. t.3.) 


Gould, Austr. vi, t. 1. G. Emeus, Reich. ex Barr. 


Sexpedalis; pilis cinereis.) 13. crassus, Owen. 


5. ater, Vieill. (d). 14. elephantopus, Owen. 


| 


| 
{ 
| (novæ-hollandiæ, Péron. Subfamilia. 4, Palapterygineæ. 


| Tripedalis; plumis decompositis, 7. Palapterys, Owen. | 


nigricantibus.) a. Palapteryx, Gr. 


1. Casuarius, L. ( Movia ! Reich.) 
| (Cela, Moehr..) 


{ 15. ingens, Owen. 
| 6. emu, Lath, nec Steph. 

| 

| 


16. robusta, Owen. | 


(galeatus, Vieill. b. Graya, Bp. 


Str. casuarius, L, ( Palapteryx ! Reich.) 


Rhea casuarius, Lacép. 17. dromoides, Oiven. 
| 


PI. enl, 313.) 


18. geranoides, Owen. 









| (c) Une notable différence anatomique dans les os du pied (s’il n’était pas possible qu’elle fût le résultat d’une monstruosité)}, la petitesse de la taille 
dont je ne m’exagère pas l'importance dans les Oiseaux du désert ), la dénudation plus étendue du tibia (pour ne pas parler de la différence dans la 
hexture des plumes si changeantes par l’âge et par d'autres circonstances ); et la non-incubation des œufs (variable avec les conditions atmosphériques ?) 
tutorisent-elles l'établissement de cette seconde Autruche? 

l (d) Cette petite espèce bas montée, noirâtre et à plumes beaucoup plus soyeuses et décomposées, a été confondue à tort avec la grande, haute sur 
ambes, de couleur grisâtre et recouverte pour ainsi dire de poils. On peut observer aussi d'importantes différences dans les squelettes des deux espèces, 

fans dans les galeries d'anatomie du Muséum : le sternum est orbiculaire et très-concave à sa face interne dans Dr. ater ; tandis que dans Dr. novæ- 
lus/régulière , la l'auteur totale est moins considérable, la compression moins forte; 


la portion antérieure de l'os des iles moins prolongée offre l’angle 
intéro-inférieur sécuriforme et non arrondi 


: les yeux sont de couleur marron. Les plumes du sommet de la tête presque huppée sont comme frisées 
t recourbées en avant. L'œuf aussi est différent. Elle n’a jamais été vue sur le continent de la Nouvelle-Hollande ni en Tasmanie, et ne se retrouve plus 
nème à l’ile Decrès où Péron en observa un si grand nombre d'individus! Ne serait-elle pas éteinte comme le Dodo ? 


Er il est très-allongé et presque plat. Les os du bassin paraissent encore plus distincts. Dans la petite espèce, la courbe supérieure est beaucoup 
| De 


(tra) 


———_—— TT 


Additions et Corrections au Coup d'œil sur l'Ordre des Picrows, 
et à la partie correspondante du Conspectus Avium de S. A. 
MonsEIGNEUR LE Prince CH. BONAPARTE. 





« J'ai attendu, pour publier les additions et rectifications à l'Ordre des 
PIGEONS, de pouvoir profiter de la seconde édition du Catalogue rédigé par 
M. G.-R. Gray pourles espèces du Muséum Britannique. Mais, je le dis à regret, 
cet opuscule est loin d’avoir rempli mon attente : l’auteur n’a passu ou n’a pas 
toujours voulu profiter des travaux faits de ce côté du détroit, et Je me vois 
contraint de protester derechef contre sa synonymie des vraies PTILOPODES 
(Ptilinopes !), et particulièrement contre sa répugnance à adopter l'excel- 
lente espèce de Lesson (Pt. roseicapilla), qu’il dédouble sans raison, poun 
substituer son propre nom de purpureicinctus. Le Pt. mercierti est tout à fait 
distinct. Je maintiens donc même en cela cette partie ardue de mon travail, 
dans lequel la part que j'ai faite à mon savant ami d’outre-Manche est cer- 
tainement assez belle. 


TRERONIENS. 


» On lit à la page 9 du second volume de mon Conspectus Avium : 

» Quid Sphen. phasianellus, Mus. Berol. ex mont. Himal.? 

» Le Sphenocercus phasianellus, Blyth, des monts Himalayas, me semble 
une bonne espèce à ajouter aux cinq autres du genre. 

» SPHEN. dilute viridis; subtus et in capite uropygioque flavescens ; pec- 
tore vix subaurantio; tectricibus caudæ inferioribus pallide castaneis, ex- 
terne albidis : alis bifasciatis; remigibus nigerrimis : cauda plumbeo-grisea, 
fascia latissima subbasilari nigra; rectricibus mediis longissimis, basi et 
extremitate secus duos pollices angustatis, flavo-virentibus. 

» Il règne encore, et peut-être régnera-t-il toujours quelque incertitude 
quant à la détermination exacte de Columba aromatica. C'est maintenant son 
Treron axillaris (celui aussi de mon Conspectus) que M. Gray croit devoir 


(13) 
rapporter à cette espèce litigieuse, et non plus son 7reron griseicauda. 1 
a sans doute raison ; et il est facile de s’apercevoir par le Quid ete., placé 
page 13 de mon Conspectus, que je le soupçonnais moi-même. Que cette 
espèce change donc de place avec Col. psittacea, Temm., qui est un Osmo- 
treron, tandis qu’elle ne l’est pas; et de nom avec le 77. griseicauda, son 
seul et unique congénère. 
PTILOPODIENS. 


» Comme je l'ai déjà publié dans ces Comptes rendus, Columba gularis 
doit former le type du nouveau genre Trerolæma, contenant aussi 77. 
leclancheri, lequel n’est nullement un Carpophage, n’en déplaise à M. Gray. 

» Des doutes ayant été émis sur l’existence comme espèce distincte de la 
Col. diademata, Temm. (xanthogastra, Wagl.), je l’ai de nouveau vérifiée 
dans le petit nombre de Musées qui la possèdent. Ceux de Leyde, d’An- 
vers, etc., m'ont encore fourni la preuve que, comme je l'ai toujours dit, 
elle forme une seconde espèce de 7'houarsitreron, très-semblable au type du 
genre, mais Minor: gula flava, cauda sine fascia apicali, maculis tantum 
fascialibus flavissimis. 

» Un autre genre (DREPANOPTILA, Bp.) doit être formé pour la Columba 
holoserica, Temm., dont le type de Leyde n’est pas détruit, comme on le 
pense généralement, et dont un second exemplaire brille de tout son éclat 
au Musée Britannique; c’est, au reste, de l’ile des Pins, si rarement visitée, 
qu’elle provient, etnon desiles Sandwich, comme ilétaitsi difficilede le croire. 

» J'ai toujours cru que mon Ptilopus apicalis n'était pas en plumage 
parfait. Un mâle et une femelle font partie du Musée de Bruxelles. On 
veut maintenant que ce soient les jeunes de mon P£. purpuralus, nommé 
par Gray P£. greyi, en l'honneur du gouverneur de ce nom si semblable au 
sien, d’après des exemplaires de l'ile des Pins et de la Loyauté; ce qui 
n’empécherait pas de les rapporter à P£. fasciatus, Peale (espèce dont on 
fait tout ce qu’on veut): mais ils n’ont certes rien à voir avec Pt. samoensis 
qui n’est autre que Pt. mari. 

» J'ai déjà dit que M. Gould m'avait montré dans sa collection un Jo- 
treron des îles Salomon, à tête entièrement blanchätre. Il en a fait depuis 
une espèce dédiée à l’Impératrice des Français sous le nom de JOTRERON 
EUGENIE, dans les Proceedings de la Soc. Zool. de Londres pour l'année 1 856; 
elle surpasse en beauté la plupart de ses congénéres, et ne le cède qu’à 
PTILOPUS MARIE | 

» Long. 8 poll.; viridis; capite lacteo; gula et scuto pectorali purpureo- 
violaceis; litura humerali, maculisque remigum tertiariarum albo-argenteis. 


(14) 

» Dans le Musée de Francfort se trouve le plus grand et le plus bel exem- 
plaire que l’on puisse admirer de Kurutreron oopa : ses pieds, plus dévelop- 
pés que dans les individus ordinaires, sont aussi remarquables par leur 
couleur noire que par leur grandeur. L'âge a aussi teint ses joues de la 
méme couleur violacée que le sinciput. 

» Kurutreror chrysogaster peut se voir au Musée de Leyde, provenant 
des iles Marquises. 

» Quelque mauvais qu'il puisse ètre, le nom Columbigallus, Lesson, qui 
date de 1831, ou pour le moins dans sa forme latine! de 1837, semble devoir 
être adopté pour le genre dont Col. nitidissima est le type. Mou nom 
d’Ælectrænas ne devrait-il pas dans ce cas prévaloir sur Funingus ? 

» On peut en dire autant de Vicobar : car dès 1837 Lesson avait adopté 
ce nom pour le genre Calænas, Gr. 

» Au Muséum Britannique Ærythræna pulcherrima est cité comme ayant 
été rapporté par M. Bell de l’Isle-Panay. Mais il est très-commun aux 
Séchelles, où sa chair est très-estimée, et où on le nomme Pigeon hollan- 
dais ou P. des forêts. 


CARPOPHAGIENS. 


» Les Carpophagiens peuvent être fiers d’avoir à leur tête mon Serresius 
galeatus décrit dans ces Comptes rendus, et qui vient d’être figuré dans la 
Revue Zoologique de Guérin. 

» Le Carpophaga globicera, Cassin, ex Forster. Descr. Animal., p. 166 
(1844), semble être mon Globicera pacifica. Son Carp. lepida, Cassin, 
Déc. 1854, est évidemment mon G1. rubricera : mais il a tort de citer la 
planche 29 du voyage de l’Uranie, qui représente GT. oceanica. Au reste, 
on voit aussi dans le Musée de Leyde notre espèce provenant de l’île 
d'Oualan, sous le nom de Col. oceanica, mâle en habit de noce! Elle 
vient encore d’être rapportée par le Hérald de l’île de Saint-Christoval de 
l'archipel Salomon. Carpophaga wilkesü, Peale, au contraire, semble devoir 
former la troisième espèce du genre Globicera, se distinguant de GL. Jor- 
steri auquel je l’avais réunie. 

» 3. Globicera wilkesi, Bp. Sünilis GI. forsteri; sed major et tectricibus 
caudeæ inferioribus plumbeis, nec ferrugineis. 

» Il serait nécessaire de comparer le vrai Col. myristicivora, Scopoli, 
représenté sur la planche 102 de Sonnerat, avec les différentes espèces qui 
s'y rapportent, afin d’abolir celle avec laquelle il formerait double emploi. 
Ce serait ©. perspicillata, suivant M. Cassin. 


(15) 

» Je voudrais bien voir en nature Globicera auroræ, Peale, et surtout 
pouvoir le comparer avec mon Serresius. 

» Carpophaga pickeringi, Peale, devra aussi être attentivement comparée 
avant que l’on puisse l’admettre, 

» On a lieu de s'étonner de ne pas voir figurer dans le Catalogue du 
Musée Britannique le véritable Carp. ænea! qui au reste est plus rare dans 
les collections que mon chalybura, figuré peut-être même aussi sur sa 
planche 3 par Mad. Knip. 

» Mon Ptilocolpa carola n’est que le jeune de griseipectus reproduit par 
Hartlaub, avec une meilleure description, sous le nom de pectoralis, changé 
par Gray, son auteur, avant la publication régulière de l'espèce, pour éviter 
le double emploi du nom parmi les Pigeons. Je soupçonnais depuis long- 
temps que les deux prétendues espèces des Philippines n’en formaient qu'une 
en réalité, lorsque M. Temminck m’en a montré un exemplaire en passage 
où la nature est prise sur le fait. 

» À la phrase descriptive et comparative de Ducula badia, il sera bien 
d'ajouter que le gris du col passe insensiblement en s’y fondant dans le brun 
du dos. 

» C’est à mon Ducula lacernulata qu’est appliqué à Berlin le nom de Col. 
pacifica, Lath.— On ne s'est pas assez rendu compte dans le Musée 
de cette ville d’un exemplaire de taille par trop minime, quoique ce soit 
une femelle, pour être rapporté à la même espèce. Elle est d’ailleurs moins 
variée, parfaitement unicolore, sa gorge elle-même n'offrant aucune diffé- 
rence de teinte. Nommons-la donc Ducula concolor. 

» Le basilicaet le paulina(rufinucha, Cassin)sont plutôt des Carpophages 
que des Ducula : les tectrices supérieures de la queue sont dans la premiere 
espèce d’un vert doré des plus brillants, et ses rectrices d’un noir bleu. 

» Les Myristicivora grisea du Musée de Berlin proviennent de Sumatra. 
C'est à Myr. bicolor que M. Cassin rapporte C. cas!a, Peale. 

» C’est bien à tort que M. Cassin réunit en une seule espèce les deux 
Hemiphaga poliocephala et forsteni; la grande taille de cette dernière, füt- 
elle la seule différence (et il y en a bien d’autres), aurait dû l'empêcher 
d'opérer une telle réunion. M. Hartlaub l’a décrite de nouveau, comme il 
s’est complu à le faire pour €. pectoralis. 

» C’est à Megaloprepia assimilis des parties septentrionales de la Nouvelle- 
Hollande où il représente exclusivement le magnifica que M. Cassin ap- 
plique à tort le nom de puella, qui appartient à un Carpophagé bien plus 
petit de la Nouvelle-Guinée, dans lequel la face inférieure des rectrices 


(16) 
est noire et les baguettes sont toutes de cette couleur. Dans les deux autres, 
encore plus voisines entre elles, cette face interne grisonne, et la baguette 
de la penne extérieure est blanche. Gould fait aussi observer que Megalo- 
prepia (pour lui encore Carpophaga!) puella a les taches jaunes de l'ex- 
trémité des couvertures des ailes de forme ronde au lieu de les avoir ovales; 
que sa face et son col sont plus gris, et que le dos est moins doré, c’est-à- 
dire d’un vert moins soufré. 
COLOMBIENS. 


» M. Bouvry, de Berlin, a découvert dans le nord-ouest de l'Afrique un 
Palumbus qui parait propre à ces parages, ou qui du moins manque dans 
le nord-est. Il surpasse en grosseur tous les autres Colombiens du pays. Il 
ne vit pas par bandes, cherche de préférence dans les champs de fèves sa 
nourriture, et perche sur les branches mortes des arbres les plus élevés où 
il est bien difficile de l’atteindre. 

». PALUMBUS EXCELSUS, Bp., Major, macula subalari alba sicut et in colli 
lateribus ; cauda albo-bifasciata, spatio intermedio apiceque nigris. 

» Les exemplaires de Palumbus torquatus que l’on nous expédie, et 
souvent vivants, de l'Algérie, ont le blanc du cou lus étendu. 

» Au Palumbus casiotis, Bp., il vaut mieux dire « fäsciola cervicali hinc 
inde subauriculari, griseo-cinnamomea, que macula auriculari, etc. » 

» À la phrése de Palumbus elphinstoni, sera bien de supprimer les mots 
« uropygio albicante. » Pal. torringtoni n’en est à peine qu’une race de 
couleur plus foncée : fusco-plumhea, etc. 

» Jantlœnas janthina. Quoique la phrase l’implique, il aurait mieux 
valu dire explicitement de cette espèce : « gula concolore. » 

» Janthænas halmacheira, Bp., est le Carpophaga albigularis, Temm. 
nec Gr. Mais sous ce nom, dans le Musée de Leyde, se trouvent confondues 
deux especes ; l’une de Ceram, l’autre de Gilolo. C’est à cette derniere, 
comme de raison, qu'appartient exclusivement le nom d’halmacheira; et 
nous restituons volontiers à l’autre l’ancien nom de /leucolæma que dès 
1850 nous lui avions aitribué au Musée Britannique. Elle est plus petite, a 
le bec rouge päle, plus long, plus effilé, beaucoup plus turgide au-dessus 
des narines. Le bec est, au contraire, gros et jaune dans la race de Gilolo ; 
mais dans toutes les deux la tête est uniformément pourprée sans aucune 
trace de strie. M. Gray, qui restitue £rop tard le nom de Temminck à son 
espèce de l'archipel de la Louisiade, nomme, d’après Gould, kypænochroa(:) 








(1) Vinacea, cervice purpurascente ; dorso, alis, caudaque ardesiacis, plumarum marginibus 


(7) 
une espèce de l'ile des Pins rapportée, par M. Macgillivray, de l'expédition 
du Æerald et du Rattle-Snake. 

» Une secondeespèce de 7rocaza (on ne peut s’en tirer autrement) vit 
à l’île de Madère et dans l'Empire de Maroc, où on l’a prise jusqu'ici pour 
l’un des sexes de laurivora, Moquin. Nous la nommons Trocaza bouvryi 
en honneur du jeune savant prussien qui explore en ce moment l'Algérie, 
et que la France, protestant contre l'exil de ses ancêtres, pourrait fort bien 
réclamer. Le caractere le plus essentiel de notre nouveau Colombien réside 
dans la queue, couleur d’ardoise, qui porte vers le milieu (et non pas à 
l’extrémité) la bande blanche transversale. 

» Dans le Muséum Britannique, un vieux Trocaza laurivora, mâle, se 
fait remarquer par sa forte taille. Maximus, nigro-ardesiacus, ventre arde- 
siaco, nec rufo. 

» M Gray, peut-être Stimulé par M. Verreaux, admet une troisième 
Turturæna, du Gabon, qu'il sépare de malherbii et nomme chalcauchia. 
Nous ne pouvons l’admettre ni sous ce nom, ni sous celui de johanne, 
pas plus en Angleterre qu’en France. 

» Au genre:Columba, après C. leuconota, ajoutez : 2 bis la Colombe du 
Sénégal non distinguée par Hartlaub, mais certainement nouvelle, à moins 
que ce ne soit la prétendue Col. unicolor, Brehm, avec laquelle j'aurais 
voulu la comparer, mais qui est d'Egypte êt peut-être pas même sauvage: 
La couleur brune du dos se fond insensiblement. Obscurior : orbitis nudis : 
rostro valide robustiore. Apres Favoir décrite dans le Musée de Berlin, je 
trouve que Gray la nomme Col. gymnocyclus. J'applaudis; mais malheu- 
reusement Je ne connais pas Col. plumipes de la Perse, et me permets de 
douter qu'elle ne soit plus ou moins domestique. 

» Aureste, des Columba livia, parfaitement semblables à celles de France, 
nous arrivent par centaines d'Algérie. 

» A notre genre Palumbæna et à son unique espèce, columbella, ajoutez : 

» 7 bis Columba cversmanni, Bp. Mus. Berol. ex Asia occ. et centrali. 
Simillima C. œnæ ; sed valde minor, et rostro nigro, dertro tantum flavo. 

» Je suis enfin parvenu à me procurer des exemplaires de Séictænas gui- 
ne, L., de Sierra-Leona et du Sénégal. On sait que c’est à cette race qu'ap- 
partient plus particulierement le nom linnéen. Ces exemplaires ont le crou- 
pion encore plus blanchätre que ceux de l'Abyssinie et du Nil Blanc, pour 





æneo-virentibus : loris gulaque albis : orbitis nudis, coccineis : rostro rubro, apice flavo : 
pedibus rubellis. Long. 1 + ped. 


B. 3 


(18) 
lesquels j'avais proposé en hésitant le nom de S4. dilloni, au fait inutile. 
Celui de phæonotus, que Gray veut appliquer, au contraire, à l'espèce mé- 
ridionale à croupion non blanc, est plus que cela, il est nuisible, car c’est 
elle seule que nous voulons appeler trigonigera. 

» Le bec noir dans la première, jaune dans la seconde, est un caractère 
trés-facile à saisir pour distinguer Chlorœnas denisea et Ch. albilinea (dont, 
par parenthèse, la ligne blanche est une large bandelette, fasciola lata). 

» Je ne puis pas encore, comme je l'aurais voulu, faire disparaitre le 
signe de doute à Col. erythrina, Licht., comme synonyme allégué de 
Chl. flavirostris. En effet, sa couleur principale n’est pas obscure vinacea, 
mais bien oleagino-fuliginosa, dans les exemplaires types du Musée de Berlin. 

» La huitième espèce du genre Chlorœnas, Peristera! spilodera, Gr., que 
J'ai examinée de nouveau dans le Musée Britannique, doit être supprimée : si 
son bec jaune ne permet pas qu'on la regarde comme un jeune de Chloræ- 
nas plumbea ou locutrix, il contribue à prouver que c’est à Lepidæœnas spe- 
ciosa en plumage imparfait, et surtout aux exemplaires mexicains, toujours 
beaucoup plus petits, qu’on doit la rapporter. 

» Je suis aussi plus convaincu que jamais que Columba solitaria,Mac Cal], 
est une espèce nominale. Si elle ne se rapportait pas à CA. inornata, ce 
serait Chl. flavirostris, dont elle a la taille. La question serait décidée si 
nous connaissions la couleur du bec. 

» J'ai omis un caractère important de Patagiæna corensis, dont la pre- 
miere figure est celle de Jacquin, Beitr., tome 25. Rétablissons donc dans la 
phrase : macula magna nucali castanea. La grande nudité des yeux semble- 
rait la ranger dans mon genre Crossophthalmus, auquel le droit d’antériorité 
devrait faire restituer le nom de Picazures, Lesson, 1837, étendu quinze 
ans après par M. O. des Murs (Picazurus) à tous les Colombiens d'Amérique. 

» C’est en effet la véritable Columba loricata, celle d'Illiger, €. gym- 
nophthalnus, Temm., dont C. picazuro, Temm., est le jeune, qui est le type 
de mon genre Crossophthalmus. Les exemplaires du Musée de Berlin pro- 
viennent de S. Paulo. Ce nom spécifique de Loricata doit donc aussi lui 
être restitué; et celui de Cr. reichenbachi ne restera même à ma seconde 
espèce qu'en tant que l’on répugnerait d'étendre à l'adulte un des anciens 
noms (pæciloptera, Vieill. ; maculosa, Temm.; maculipennis, Licht.) attri- 
bués aux jeunes, et caractéristiques du plumage de cette première période 
de leur vie dans les deux espèces. M. Gray l’a déjà étendu en la nommant ma- 
culosa. Quoi qu'il en soit du nom, cette seconde espèce plus grande et plus 
méridionale a le bec plus long, et non plus court, comme on la dit à tort. 


(19) 
» Nous nous sommes efforcé (et nous espérons que ce n’est pas sans suc- 
cès) de faire ressortir les petites différences au moyen desquelles on peut 
reconnaitre les jeunes de ces deux Colombiens. 


MACROPYGIÉS. 


» À propos des diverses races de Macropygia ajoutez qu’albiceps, Temm., 
de Ternate, a la tête d’un jaune isabelle, et ressemble à mon emiliana, que 
j'ai retrouvé dans presque tous les Musées. Le plus bel exemplaire adulte 
se voit dans celui de Marseille : les échantillons de Strasbourg proviennent 
des Philippines. Je ne sais pas ce que M. Gray a en vue dans son M. unchall 
lorsqu'il le distingue de mon emiliana. 

» Le Coccyzura tusalia, à dos d’émeraude, semble propre au continent 
de l'Inde; tandis que le leptogrammica, Temm., non moins brillant, dont 
les croissants vert-doré ont été oubliés dans la description des parties infé- 
rieures du corps, vit à Célèbes et non à Java et à Sumatra. 

» Il faut ajouter une troisième espèce, rapportée par M. Macgillivray fils, 
au genre Turacæna : T. crassirostris, Gould, de l’île de Guadalcanar. 

» Nigro-ardesiaca, plumis dorsalibus margine nigerrimo ; subtus fuligi- 
nosa, colli lateribus, pectore, abdomineque medio cinerascentibus ; gula 
albicante : rectricibus lateralibus fascia basilari grisea; extima utrinque 
apice cinerea. Long. 1 4 ped. 


TURTURIENS. 


» Venant aux Turturiens, disons d’abord que c’est par erreur que Tur- 
tur lugens, Rüpp., a été placé parmi mes Streptopelia : c'est un véritable 
Turtur parfaitement typique, qui méme n’est guère qu’une race de cou- 
leur sombre de 7. auritus! J'ai donc lieu d’être plus étonné que flatté 
d’avoir été suivi sur ce point par d’habiles ornithologistes. 

» Ajoutez à Turtur lugens une race qui est au contraire de couleur pâle, 
et qui provient aussi de l'Afrique orientale. 

» 4 bis. T.ISABELLINUS, Bp., Mus. Berol. ex Insulis Ægypti superioris. 
Similis T. aurito, sed minor; capite dorso concolore, nec griseo ; plumis 
dorsalibus paucis nigro tantum centratis. 

» C'est à 7. rupicola qu'appartient comme synonyme 7°. viüïticollis, 
Hodgs. 

» Turtur erythrocephalus, Gr., estil véritablement de l'Afrique mé- 
ridionale ? Je n'ai jamais pu me l’y procurer, et j'en doute. 


» Les exemplaires de Turtur cambayensis, qui proviennent de Boukharie, 
+ 


(20) 
au Musée de Berlin, sont beaucoup plus petits que les communs; leur 
queue est remarquablement courte ; la couleur générale est d’un isabelle 
fangeux uniforme, les ailes elles-mêmes ne montrant point de roux : c’est à 
peine si l’on aperçoit sur la poitrine des traces de grivelures; la tête est lé- 
sérement lavée de lilas. C’est pour le moins une race, sinon même une es- 
pèce distincte, qu’on pourra désigner comme Turtur ermanni. 

» Les Tourterelles à collier (risoria, L.) plus ou moins domestiques, sau- 
vages ou redevenues telles, sont encore à débrouiller, particulièrement en 
Asie et en Afrique. Il faudrait pouvoir comparer minutieusement les exem- 
plaires des différents Musées, notamment ceux de Paris, rapportés par 
d’Arnaud du Nil Blane avec C. collaris, Hemprich, du Musée de Berlin et 
de l’Atlas de Rüppell. Les individus de Dongola sont les plus grands, ceux 
de Djidda les plus petits ; ceux recueillis au Bengale moins vineux, etc. 

» C’est à Streptopelia humilis, Temm., que doit se rapporter Col. gelas- 
tes, Licht., bien différente de celle de Temminck et Eversmann. Le 7°, murven- 
sis, Hodgs., du continent, ne serait-il pas une espèce à part? Sénilis Strept. 
humili , sed minor; rostro valde graciliore : magis olivascens, cauda con- 
colore, minime grisescente ; capite et pectore magis sed dilute vinaceis ; cot- 
lare latissimo; nigerrimo, antice posticeque albo sublimbato. 

» La seconde espèce de Tympanistria, émise par moi avec doute sur des 
renseignements inexacts, doit être décidément supprimée. 


ZÉNAIDIENS. 


» Un magnifique exemplaire, le plus parfait possible, de Geotrygon 
cristata se fait admirer dans le Musée de Strasbourg; j'ai modifié d’après 
lui ma phrase spécifique, qui a subi en outre dans le Conspectus quelques 
transpositions typographiques faciles à rétablir. Le sinciput est fuligineux, 
la partie postérieure du cou d’un gris d’or, le haut du dos d’un violet 
pourpré. 

» La Columba albifrons, Gr., du Mexique, que j’ai examinée dans le Mu- 
sée Britannique, n’est point, comme je l’avais présumé, mon élégante et 
svelte Leptoptila albifrons. C'est au contraire une lourde Geotrygon. Le 
nom d'albifrons, qui, dans tous les cas, devrait être maintenu à l'espèce, 
que par courtoisie j'avais indiquée comme de Gray, doit l'être d’autant plus 
dans celui-ci (malgré la désignation de Peristera brachyptera! Gr.). En 
effet, Cabanis vient de publier sous un autre nom, dans son Journal d'Orni- 
thologie, l’albifrons de Gray, la croyant nouvelle découverte dans l’intérieur 
de Cuba par M. le docteur Gundlach. Voici la description qu'il m'a laissé 


(21) 
prendre du bel exemplaire frais qui lui appartient. Celui de Londres, dont 
M. Gray a depuis changé le nom en C. albifacies (aurait-il cru que c’est la 
Colombigalline à face blanche de Temminck?), est grandement détérioré. 

».®.. GEOTRYGON GANICEPS, Caban. (Col. caniceps, Gund!.) Journ. Orn. 
1856. Ex Cubæinter. Aureo-grisea, in fronte sensim canescens ; dorsi et 
colli lateribus splendide amethy stinis ; uropygio latissime saphirino ; ventre, 
crisso, tibiisque postice cinnamomeis : digitis brevibus : rostro pedibusque 

flavis. 

» Nous avons encore à ajouter à ce genre américain une autre espèce que 
M. Sallée vient de me rapporter des environs de Jalappa : ce sera la hui- 
tième vraie Geotrygon, sans compter les Oropeleia. 

» 8. GEOTRYGON CHIRIQUENSIS, Sclater, in Proceed. 1856. Rufo-ciocola- 
tina, dorso medio amethystino, pileo plumbeo, colli lateribus nigro-squa- 
mulatis; subtus pure rufo-cinnamomea, in pectore obscurior : tectricibus 
alarum inferioribus cinereis, apice rufescentibus ; remigibus tolis, rectrici- 
busque intus cinereis : rostro gracili, nigro; pedibus rubris. 

» La Geotr. mystacea, Temm., se voit au Musée de Marseille. 

» La Geotr. frenata se caractérise aussi par : crisso spurce Cinnamomeo : 
tectricibus alarum inferioribus olivascentibus : elle est du Pérou; G.. linearis 
de l’Equateur (1). 

» L'Oreopeleia martinica, Bp. ex L., vit aussi au Mexique et à Saint- 
Domingue. Le Musée de Marseille en possède trois exemplaires, remarqua- 
bles par le brillant de leur plumage, mais surtout par leur petite taille. 

» LEPTOPTILA ALBIFRONS, Bp. nec Gr. (car c’est ainsiqu’il faudra la désigner 
désormais), se trouve en quadruple exemplaire dans le Musée de Strasbourg. 
Celui de Berlin la possède aussi. À Leyde, elle est désignée sous le nom de C. 
rufaxilla; tandis que ma rufaxilla y est rapportée à la jamaicensis. N'est- 
elle pas plutôt originaire de Colombie que du Mexique? et surtout vit-elle 
à Cuba ? Il est inutile de répéter que toutes mes indications de patrie tom- 
bent devant le fait que c’est à tort que nous l’avions supposé l’albifrons de 
Gray. Celle-ci est la grande Geotrygon, appelée depuis caniceps par Ca- 
banis, et par lui-même albifacies. 

» Ce n’est pas plus àla femelle qu'au mâle de Peristera cinerea, mais 
aux exemplaires des deux sexes provenant du Mexique, que Lichtenstein 
a douné le nom d’ustulata. 





(r) Qu'est-ce que Peristera ! erythropareia, Gr., Br. Mus. de l'Équateur par Verreaux? 
Une neuvième Gcotrygon sans doute 


(22) 

» Peristera geoffroyi, Temminck, est tres-commune au Brésil; mais elle 
vit aussi au Mexique, comme en font foi, outre les exemplaires du Musée 
de Berlin, ceux rapportés par M. Sallée. Ces deux localités extrêmes sont 
faites pour nous surprendre depuis la découverte de la Peristera monde- 
toura à poitrine d’un marron pourpré, à femelle si dissemblable, qui vit 
dans les régions intermédiaires de Caraccas. 

» Quelle est la véritable Col. jamaicensis, L.? Il ne faut pas chercher à 
résoudre ce problème ornithologique par le moyen des compilateurs. Peu 
importe de savoir si c’est la Goura jamaiïcensis, Stephens, la Peristera 
jamaiïcensis, Selby, (Nat. Libr. Orn., V. p. 207, t. 24), et la Leptoptila ja- 
maicensis, Reichenbach!... Ce qui nous intéresse, c’est que Linné ait basé 
son espèce sur les descriptions de Sloane, de Ray et de Brisson, et que ces 
auteurs lui donnent 9 pouces de longueur, en déclarant que son ventre et le 
sommet de sa tête sont blancs. C’est donc à la petite espèce des Antilles 
que doit rester le nom de Leptoptila jamaiïcensis. 

» Temminck, sous ce nom de jamaicensis, confond au moins deux 
espèces; mais celle à doigts allongés qu'il avait sous les yeux, et qu’il à fait 
figurer depuis par M Knip, pl. ro de ses Columbigallines, sous le nom 
de €. frontalis, mesurait 10 4 pouces, et venait du continent. 

» Au lieu d'identifier ses Leptoptiles (qu’il nomme Peristeræ!) inédites 
avec les miennes publiées, et décrites, j'ose le dire, comparativement, M. Gray 
a préféré l'étrange parti de leur assigner (provisoirement sans doute?) des 
noms nouveaux! 

» Sa Peristera macrodactyla est évidemment ma ZL. rufaxilla (jamai- 
censis, p. Temm. nec L.). Mais ai-je bien fait de rapporter mon espèce à 
celle de Richard et Bernier (1)? 

» Sa P. brasiliensis n’est pas, comme il semble le croire, ma Lept. dubusi, 
qui ne vient pas des régions par lui signalées. Je ne serais pas étonné que 
M. Gray ait appliqué ce nom géographique à une race plus petite, plus 


(1) À Leyde, c’est à mon a/bifrons (brachyptera, Gr.) que l'on applique ce nom, qui doit 
indubitablement être réservé pour la race de la Guyane. Quant à frontalis, Temm. (son ex- 
jamuicensis de Index), elle comprend elle-même deux espèces; celle figurée, qui est la 
rufaxilla, où la macrodactyla , Gr., et sa prétendue femelle qui appartient à l’espèce que je 
crois être sa brasiliensis. Nous avons en outre au Musée une grosse race très-brillante, à doigts 
courts, des parties méridionales du continent, qui pourrait être la Paloma parda tapadas 
roxas d’Azara, différant non-seulement de la jamaicensis, L., qui se retrouve à la Terre-Ferme 
ét à la Trinité, mais encore de la rufaxilla de Guyane; et finalement et plus au nord que 
toutes les autres, nne forte race à doigts courts, du Mexique; la plus brillante de toutes. 


(23 ) 

roussâtre, n'ayant aucune teinte olive sur les parties postérieures, dont le 
front, uniforme pour la couleur au reste du sommet de la tête, n’a presque 
aucune trace de blanc ni de blanchätre, et dont le bec est plus court et 
plus mince. On voit un exemplaire en assez mauvais état de cette race dans 
les galeries du Muséum, et c'est un des Oiseaux choisis avec tant de sagacité 
par notre illustre Geoffroy-Saint-Hilaire dans la collection de la capitale du 
Portugal. 

» La Per. brevipennis, Gr., de la Trinité, diffère-t-elle de ma Leptopt. ver- 
reauxi, si distincte de l’erythrothorax de Temm., Colomb, t. 7, nec Meyen? 

» Je n’ai pu encore examiner la prétendue Zenaida plumbea, Gosse, que 
je maintiens provisoirement dans le genre Metropeleia. I] faut irrévocable- 
ment en retirer Columba inornata, Gr., qui, par son bec allongé, par sa 
queue large et étagée, à rectrices dilatées, etc., se rapproche des Melopclia, 
dont elle doit constituer la troisième espece. 

» Columba pusilla, Licht., est la Chamæpelia passerina. Je ne sais sur 
quoi l’on se fonde pour en considérer ma Ch. granatina (race dont j'ai les 
deux sexes) comme la femelle. 

» Columba erythrothorax, Meyen, n’est point une Columbula, mais bien 
une Wetriopelia identique avec C. anais, Lesson, qu’elle prime, ainsi que 
tous ses synonymes, et qu’elle doit, par conséquent, remplacer à la page 76 
du 2° volume de mon Conspectus, sous le nom de Metriopelia erythro- 
thorax. 

» Le véritable Melopelia leucoptera se trouve au Musée Britannique, 
ainsi qu’à celui de Berlin. 

» Le Melopelia meloda manque au premier de ces Musées, mais se voit 
dans celui de Strasbourg. 

» Zenaida amabilis, dans la prédominance de sa couleur châtain, se fait 
remarquer dans le Musée de Marseille entre beaucoup d’autres espèces 
rares, que s’est complu à y accumuler le zèle de son directeur M. Barthé- 
Jemy de la Pommeraye. 

» Zenaida bimaculata, Gr., des Bermudes, à ventre blanc, aux taches 
œillées des ailes si élégantes et si parfaites, est peut-être encore une race à 
part, distincte de la martinicana elle-même, qui semble aussi vivre à Saint- 
Domingue et aux Barbades, C. dominicensis, Lath. (annuligera, Wagl.) doit 
ètre une de ces races, plus ou moins altérée par l’empaillage. 

» La Zenaida auriculata, O. des Murs, porte à Berlin le nom de C, au- 
rita, Meyen, et je l'avais nommée moi-même chilensis dans le Musée de Leyde. 

» Les exemplaires de Zenaida maculata du Musée de Berlin proviennent 


(24) 
du nord du Brésil. Je ne sais pas en quoi s’en distingue la prétendue Z. n0- 
ronha, Gr., du nord du Brésil et de Noronha-Fernanda! 

» Z. hypoleuca, Gr., semble très-locale, ét se trouve à l’île aux Perles. 

» Zenaida ruficauda, Bp.,u'est pas celle de Gray. La crainte de lui en- 
lever ses espèces non décrites m'a fait mal deviner. C’est ma pentheria qu'il 
avait voulu nommer ruficauda : elle se trouve aussi au Musée de Berlin; 
et c'est à elle précisément que j'avais appliqué autrefois dans celui de Leyde 
le nom de castanea. On y lit encore sous son pied ce nom, que malheu- 
reusement on ne saurait reprendre, vue l’iscertitude dont l’a entouré 
Wagler. 

» Col. gallopagoensis, Néboux, s'éloigne considérablement par le bec, 
par la brièveté de la queue, et même par la coloration, des autres Zénaïdes : 
elle pourrait donc constituer un genre, comme on peut s’en assurer dans 
tous les Musées. 

» En 1856, Cabanis vient d'adopter mon genre ZENAIDURA ; mais ce nom 
barbare ne pouvait trouver grace à ses yeux, et il le change en PERISSURA, 

» Scardafella squamosa est commune à Bahia. 

» Sc. inca se trouve au Mexique aussi bien qu'à Guatémala ! 

» Uropelia campestris du Brésil se retrouve en Bolivie. 


PHAPIENS. 


» J'ai toujours eu des doutes sur les espèces de Pampusana, et sur le 
genre lui-même, qu'il faudrait abolir, en effet, si on ne lui reconnaissait pour 
type, en la transposant, la Col. erythroptera, dont C. pampusana, Quoy et 
Gaimard, n’est que le jeune. 

» On ne saurait assez se défier de ces êtres polymorphes, ou pour 
mieux dire polychromes ou à couleurs variables, mine inépuisable d’es- 
pèces nominales, et qui ne sont constantes qu'à fournir ‘aux naturalistes 
peu réfléchis l'occasion sans cesse renaissante d'en établir de nouvelles! 
Cette Colombe, ou fixons-la une bonne fois, la Pampusana erythroptera, 
appartient à cette malencontreuse catégorie. Sans ressasser les synonymes 
enregistrés depuis longtemps, sans revenir sur les nombreuses espèces 
nominales créées à ses dépens, et qui pleuvent de toutes parts, disons 
seulement que chaque fois qu'il nous passait par les mains un exemplaire 
plus ou moins différent des autres, nous avions des doutes de plus en plus 
fondés sur la pluralité des especes. Ces doutes redoublèrent par l'examen 
d’un individu conservé dans le Musée de Marseille, ayant encore’à la queue 
plusieurs pennes rousses. Mais c’est dans le Musée de Bruxelles que se dessil- 





(25) 
lèrent tout à fait nos yeux apres l'examen d’une série complète d'individus 
de tous les âges rassemblés par M. le vicomte Dubus. Quel épais bandeau 
eùût pu résister à la vive lumière produite par les différents passages de cette 
espèce éminemment variable dans tous ses plumages ? 

» Nous avons admiré dans la série depuis le vieil individu plus qu'adulte, 
capite quoque ex toto cum collo et pectore candido, jusqu’au tout jeune ex 
toto fuliginoso-æneo ; pileo purpurascente; subtus brunneo-cinnamomeus : 
cauda subrufescente, rectricibus ultra fasciam nigram apice pallescentibus. 

» Ilest facile de se représenter les passages : ainsi une peau, malheureu- 
sement anoure, du Musée Britannique, que l’on aurait pu prendre pour 
une espèce nouvelle (1), était : Fuliginosa, viridi-velata : superciliis conco- 
loribus ; fronte, genis el pectore vinaceis ; occipite plumbeo-æneo nigricante ; 
abdomine rufo-fusco : huimeris purpureo-testaceis; alis subtus cinnamomeo- 
Julvescentibus. 

» Aux espèces ou races Océaniennes de Chalcophaps, ajoutez que : 

» Ch. bornensis, Mull., a toujours des sourcils pâles tracés au-dessus 
d’une raie noire! et les rectrices rousses au milieu. 

» Ch. timorensis, Bp. (javanicoides ! Temm.) Mus. Lugdun. ex Timor. 
l’alde similis Ch. chrysochloræ : superciliis nullis : humeris latissime albis ; 
plumulis singulis macula viridi-aurea secus rachidem! cauda nigra ; reC- 
trice extima grisea, apice late nigra, pogonio externo macula ocellari 
elongata obscure rufa. 

» Cette espèce est peut-être la véritable €. chrysochlora de Wagler qui 
confond plumages et provenances au point d’attribuer des sourcils à l'espèce 
de la Nouvelle-Hollande. Si ce n’est qu’une race, elle est très-tranchée; et 
n'appartient pas, en tout cas, à Ch. javanica, mais à Ch. chrysochlora. 


» En tenant compte des diverses suppressions et additions, depuis la pu- 
blication de mon Tableau des Pigeons, et de la partie de mon Conspectus 
Avium comprenant cet Ordre, les genres de PIGEONS sont portés de quatre- 
vingt-trois à quatre-vingt-neuf; et les espèces de deux cent quatre-vingt- 
huit X trois cents. 


» Les genres nouveaux, où nouvellement élevés à ce rang, sont: 


» À. ToriA, Hodgs., ayant pour type et espèce unique Ÿreron nepalensis. 





(1) Serait-ce Catænas stairi, Gr, ex Nova-Irlanda, que ce savant doit, ou a dù, décrire 
dans les Proceedings de la Société Zoologique de Londres pour 1856 ? 


B. i 


(26) ; 
TREROLÆMA, Bp., avec ses deux espèces L. gularis et leclancheri. 
DrEPANOPTERA, Bp., une seule espèce Z. holoserica de l'ile des Pins. 
SERRESIUS, Bp., une espèce, S. galeatus. 

PALUMBÆNA, Bp., pour Col. æna, L.,que l’on peut retirer de Columba. 


» 6. OREoPELIA, Bp. ex Reich., qu'il vaut mieux détacher de Geotrygon. 


ÿ 
ge æ DURS 


» Les espèces nouvelles, ou admises définitivement, sont : 


» 1. Sphenocercus phasianellus, Blyth. 
» 2. Trerolæma leclancheri, Bp., qui forme an genre avec Tr. gularis. 
» 3. Jotreron eugenia, Gould. 
» 4. Serresius galeatus, Bp. 
» D. Globicera wwilkesii, Peale. 
» 6. Ducula concolor, Bp. 
» 7. Megaloprepia assimilis, Bp. ex Gould. 
» 8. Palumbus excelsus, Bp. (ou mieux P. torquatus à. excelsus, Bp.). 
» 9. Trocaza buvryi, Bp., femelle supposée de Tr. laurivora. 
» 10. Columba gymnocyclus, Gr.(senegalensis, Mus. Ber. — livia, Hartl.) 
» A1. Palumbæna eversmanni, Bp. 
» 12. Stictœnas arquatrix, Reich. ex Temm., et 
» a. arquatricula, Bp., oubliées dans le Tableau quoique données 
dans le texte. 
» 15? Macropygia albiceps, Temm. 
» 44? Macropygia albicapilla, Temm. 
» 15. Turacæna crassiostris, Gould. 
» 16. Turtur isabellinus, Bp., véritable Tourterelle, ainsi que 7! lugens. 
» 17. Turtur ermanni, Bp., petite race de la Boukharie. 
» 18. Streptopelia murvensis, Hodgs. 
» 19. Geotrygon caniceps, Cab. (albifrons, Gr. nec Bp. — albifacies! Gr.) 
» 20. Geotrygon chiriquensis, Sclater. 
» 24. Leptoptila brachydactyla, Bp., grande et brillante espèce à doigts 
courts, plus forte que rufaxilla, frontalis, où macrodactyla. 
» 22. Leptoptilasplendens, Bp., la plus septentrionale du genre, brachy- 
dactyle, aussi grande que la précédente, et la plus brillante de toutes. 
» 25. Leptoptila brasiliensis, Gr. (1) 





(x) Quant à ma Leptoptila erythrothoraz , il est très-possible que ce ne soit pas celle de 
Temminck qui pourrait fort bien n'avoir figuré sous ce nom qu'une 4plopelia larvata d'A- 
frique : le crissum, tout aussi roux que la poitrine et le reste des parties inférieures, me le 
ferait croire. 


(27) 
» 24. Peristera mondetoura, Bp. 
» 25. Zenaida bimaculata, Gr., si elle est vraiment distincte de Z. mar- 
tinica ; mais je ne puis admettre zoronha, Gr., etc. 
» 26. Chalcophaps bornensis, Mull., ou mieux peut-être 
» Ch. javanica a. bornensis. 
» 27. Chalcophaps timorensis, Bp. (javanicoides ! Temm.) où mieux 
» Ch. chrysochlora a. timorensis, Pp. 


» Les espèces supprimées sont : 


» À. Treron curvirostra, Gm., ou plutôt Osmotreron tannensis, Lath., 
qui devient Osm. curvirostra, tout comme Osm. psittacea. 

» 2. Le Carpophagien quel qu’il soit, identique avec celui de Sonnerat, 
pl. 102, Col. myristicivora, Scopoli. 

» 5. Ptilocolpa carola, Bp., qui est le jeune de P4. griseipectus. 

» 4. Palumbus torringtoni, Layard, simple variété de P. elphinstoni. 

» 5. Chlorænas spilodera, Gr., jeune exemplaire mexicain de Pata- 
giϾnas speciosa. 

» 6. Tympanistria fraseri, Bp., qui ne diffère pas de bicolor. 

» 7. Metriopelia anais, Less. ou plutôt Columbula erythrothorax, 
Meyen, maintenant Metr. erythrothorax ; comme Metr. inornata est main- 
tenant Melopelia inornata, Bp. ex Gr. 

» 8. Phlegænas erythroptera, Gm., ou plutôt 8, 9 et 10, les trois Pam- 
pusana du Tableau, xanthura, rousseau et rufescens, qui ne diffèrent pas 
plus entre elles que d’une nouvelle de Gray (Calænas stairi), et dont 
erythroptera prend à elle seule les places. » 








Additions et Corrections aux Tableaux paralléliques de l'Ordre 
des HÉRONS et des PÉLAGIENS ou GAVIES, et à la partie 
correspondante du Conspectus Avium. 


(Séance du 24 novembre 1856.) 


ORDRE VI. HERODIONES. 
« La principale addition que nous ayéns à faire à l'Ordre sixième de 
notre classification, à celui des Hérons, est une quatrième espèce d'ARGALA 
ou Marabou de l'Afrique orientale. 


4. 


(284) ' 

» LEPTOPTILOS RUPPELLI, Vierthaler, (4rgala rüppelli, Bp.) Naumannia 
Journ. Orn. VI, 1856. u1. Jun. page 267, sp. 15, que nous avons d'abord 
admiré dans le Musée de Brême, puis retrouvé en nombre dans les riches 
collections de la Place Royale, siége principal aujourd’hui du magnifique 
établissement de MM. Verreaux. ) 

» Cette espèce, confondue jusqu'ici avec À. crumenifera, s'en distingue 
par la manière différente dont est distribué le blanc des grandes tectrices 
alaires et des rémiges extérieures. 

» Ajoutez aussi aux synonymes de Grus americana, Br., Grus hoyiana, 
Dudl., du Wisconsin, qui est l'individu jeune, et qui nous donne en même 
temps une preuve de plus de la distinction spécifique de Grus canadensis. 

» Psophia leucoptera, Spix, vit plus particulièrement sur les bords du 
Rio-Negro. 

» C'est plutôt à Brisson qu’à Marcgrave (Br. ex Marcq.) qu'il convient 
d'attribuer le genre Sariama. 

» Je penche maintenant pour la dualité des Æramus, dont il faut au 
moins faire deux races absolument distinctes. Je retire donc d’entre les 
synonymes du type, c’est-à-dire de l’espèce qui se trouve en Floride, aux 
Antilles, à la Terre-Ferme, et même dans le nord du Brésil, le nom d’Ara- 
mus carau pour l'appliquer exclusivement à la grande race, moins tachetée, 
du Brésil méridional et du Paraguay. Ses taches larges et en forme de 
larmes se trouvent confinées au col de l'oiseau. 

» En nous faisant remarquer avec une si juste insistance que les petits de 
l’Aramus où Courliri courent au sortir de l’œuf, et pourvoient eux-mêmes 
à leur nourriture, M. O. des Murs a tranché la question de classification 
relativement à cet oiseau. La famille des ARAMIDES disparait avec ses Ara- 
miens et Aramés, et c'est avec les RALLIDÆ, à la tête desquels je les rétablis 
parmi les GRALLÆ (comme je Favais pensé tout d’abord), que ces Autophages 
doivent être classés définitivement. Je ne concois même pas l’hésitation de 
M. O. des Murs, dans une circonstance où il opère un de ses rapproche- 
ments les plus heureux. Quant à l'Opisthocomus, peut-on rationnellement 
faire un Gallinacé de ce gigantesque Coucou anisodactyle, sans gésier mus- 
culaire, qui non -seulement ne piétine pas, mais ne se pose Jamais à terre ? 

» Au Buphus comatus, Brehm, d'Europe et d'Afrique, ajoutez, du moins 
comme race bien caractérisée par son dos noirâtre, Buphus pseudo-ralloides, 
Brehm, de l’Inde orientale. 

» Ardetta gutturalis, Smith, se rencontre dans les Pyrénées; on en a tué 
plusieurs fois, et j'en ai tenu dans les mains deux exemplaires venant d’un 


(29) 

chasseur instruit et digne de foi. Ce serait donc encore une espece acciden- 
telle à ajouter à Ja Faune d'Europe. Dans tous les exemplaires pyrénéens le 
bec était jaunâtre; c’est pourquoi, malgré la plus grande distance de leurs 
habitations, je les rapporte à Ardea qutturalis du Cap plutôt qu'à Ardex 
sturmi, Wagl., dû Sénégal. Je dois ajouter que j'ai acquis de M. Parzudaki 
un exemplaire à bec entièrement d'un noir intense quoiqu'il provint du 
pays des Betjouanos dans la Caffrerie méridionale. M. Verreaux aurait-il 
raison, et n’existerait-il qu'une seule 4rdeiralla variable par l’âge quant 
à la couleur du bec? 

» On nous a montré des exemplaires de l’ëspèce unique (quoi qu'on en 
dise) de CANCROMA, comme provenant de Californie. Dans le Musée de 
Francfort on admire avec raison un tres-vieil individu d’un blanc écla- 
tant, à ventre isabelle et noir sur les côtés, dont le large panache prolongé 
retombe richement au delà de la moitié du dos, le front est blanc, le col, 
le sommet de la tête et le croupion sont d'un beau noir lustré. 

» Le Balæniceps rex, Gould, cette découverte ornithologique si récente, 
se voit déjà dans les musées de Francfort, de Vienne, de Strasbourg et de 
Berlin. Le roi de Portugal l’a aussi dans sa collection particulière, et il a 
promis de gratifier le Musée de Paris du premier échantillon qui lui revien- 
drait de ses possessions africaines. T/Angleterre en possède un qui est 
même le type de l’espèce. J'en ai aussi vu un très-beau au montage dans les 
laboratoires de MM. Verreaux : celui-là est destiné au Musée de Boulogne- 
sur-Mer. M. Jules Verreaux vient d'en donner une bonne description ac- 
compagnée de nouveaux détails sur ses mœurs dans le Journal philosophique 
d'Edimbourg, si efficacement soutenu pour l’Ornithologie par sir William 
Jardine. 

» Si le Phœnicoptère à trois doigts (Ph. andinus, Philippi, ex Am. m. 
Chili, ën Caban. Journ.) existe véritablement, et qu’il n’y ait pas de méprise 
quant à ses pieds tridactyles, ce troisième Phœnicoptère américain, si diffe- 
rent de ruber, L. (americanus, Orbigny ex Seba) et de ignipalliutus, Geoff. 
(chilensis? Molina), devra incontestablement former un second genre dans 
cette singulière famille : nous proposons pour lui le nom de Phœnicoparrus. 

» On veut que, dans l’ancien monde, le Ph. roseus, Pall., soit une 
espèce distincte de Ph. antiquorum, reconnaissable à sa petite taille. Dans 
ce cas ne serait-il pas identique avec mon Ph. blythi, ou avec Ph. erythræus, 
qui se retrouve en Abyssinie? Cette dernière espeçe de M. Jules Verreaux, à 
propos de laquelle tous les doutes ne sont pas encore éclaircis, est très- 
commune en Algérie, et sur plusieurs points de l'Espagne : un individu 
aurait même été tué dans les environs de Strasbourg. 


( 30 ) 

» 11 faut aussi bien étudier le prétendu Ph. pygmœus, Brehm, que lon 
voudrait admettre comme huitième espece! 

» On sait que le principal caractère de Ph. minor, Geoffr. (parvus, Vieill.) 
est d’avoir la mandibule supérieure parfaitement emboîtée dans l’inférieure, 
de manière à mériter d’être considéré comme le Pyxidorhynque ! par excel- 
lence dans cette famille de PYXIDIROSTRES. 

» Le genre Carphibis, Reich., avait été appelé Setibis par Lesson. 

» Lophotibis, Reich., avait été nommé par lui Jbilophus, en même temps 
qu'il appelait Sternolophota le genre Sternien Inca; Strickl. Larosterna, 

3lyth ou Nœnia, Boie. 

» Scolopax leucocephala, Gm. (Numenius leucocephalus, Lath.), n’est pas 
un Courlis : c’est, à n’en pouvoir douter, l'Hagedashia caffrensis Au Cap. On 
sait que Hagedashia mérite de constituer un genre déja établi par moi 
comme le 52° de mon Tableau; et qu'olivacea, Dubus, ne doit pas en faire 
partie : c’est une seconde espèce de Comatibis, Reich., groupe que j'élève 
aussi au rang de genre, et que je fais suivre Hagedashia immédiatement. 
Vient ensuite Geronticus avec une seule espèce ; suivi d’Inocotis et de Lopho- 
tibis. 

» Quant aux Phimosés, Cercibis oxycercus, Spix, doit prendre place entre 
Harpiprion et Phimosus; et la seconde espèce de Theristicus, l'albicollis, Gm., 
à aussi griseus pour synonyme. 

» Les espèces ou races du genre Falcinellus, Bechst., sont encore à dé- 
chiffrer. Falcinellus igneus (VIbis noir des Egyptiens) est-il du petit nombre 
d’Oiseaux véritablement cosmopolites ? Falcinellus bengalensis en diffère-t-il, 
même comme simple race? et dans le cas affirmatif, à laquelle des deux se 
rapporte le Falcinellus igneus, Gould, de la Nouvelle-Hollande? 

» Et quant aux espèces, non encore mieux définies, d'Amérique, com- 
bien en existe-t-il? Trois ou quatre? Falcinellus ordi, Bp., diffère-t-il vrai- 
ment du Falc. igneus d'Europe? Falc. quarauna est-il identique avec chalco- 
pterus, Temm. ? Ce sont là des questions qu’on n’est pas actuellement en état 
de résoudre. 

» Il nous vient journellement de Californie de nombreux exemplaires à 
large capistrum blanc, à bec rougeàtre depuis la base (non pas rouge de 
corail à base noire comme dans Fale. erythrorhynchus des Antilles), d’une 
espèce commune au Chili, qui porte à Francfort le nom d’Ibis chilensis, 
Sturm, et ailleurs encore le nom erroné d'erythrorhynchus, ou inédit 
d'albifacies ! 

» Ils appartiennent tous à lAbis chalcoptera, Temm. nec Vieillot, (qui 
appelle ainsi l'Hagedashia caffrensis); quoique ce soit celle de Temminck 


xt 





(31) 
que figure Reichenbach sous le genre Harpiprion ! comme l’Ibis chalcoptera 
de Vieillot. 

» Ici se bornent nos considérations additionnelles sur les HÉRGDIONS. On 
n’y voit pas figurer le singulier genre Jbidorhynchus; et on ne s’étonnera pas 
de cette absence, puisque c’est un Æutophage, et que sa place, par consé- 
quent, est dans notre dernière sous-classe. 


ORDRE VII. GAVIÆ. 


» La famille des HELIORNITHIDES se compose maintenant de cinq espèces. 
Car, outre l’ancienne d'Amérique et la nouvelle d’Asie, qui constituent cha- 
cune un genre, nous avons en Afriqué trois véritables Podoa : la grande du 
Cap et de Mozambique,et deux de la côte occidentale. 

» C’est pour l'espèce moyenne donnée au Muséum par l’impératrice José- 
phine que doit être réservé le nom de Podoa senegalensis, Vieillot, tandis que 
nous avons appelé Podoa pucherani, Bp., la petite, que M. Pucheran nous 
a démontré être la nouvelle. + 

» Encore un mot sur les 4/batros. Il ne nous est nullement prouvé que 
Diomedea epomophora de Tschudi, ou, pour être juste, de Lesson, soit la 
même que Diomedea brachyura; mais nous ne pouvons pas encore nous ré- 
concilier avec l’idée que Diomedea spadicea soit autre chose que le jeune 
Diomedea exulans, L. Et quant à la nouvelle Diomedea adusta, Tschudi, que 
cetauteur dit ressembler à la Diomedea relanophrys, tout en égalant en gros- 
seur Diomedea exulans, sa grande taille nous porte précisément à croire que 
c’est Diomedea cauta; tandis que la livrée sombre qu'on lui attribue nous 
fait soupçonner qu’elle n’est pas adulte. 

» J'ai averti le lecteur de la nécessité où je me trouvais de faire subir un 
changement de nom à mon second groupe de PROCELLARIENS ; J'ajoute qu'on 
ne peut pas plus les appeler Daptionés que Rhantistés. En effet, le genre 
Daption, dernier des Fulmarés, ne fait pas même partie de ce second groupe, 
auquel du moins appartient le genre qui lui donnait son nom en usur- 
pant celui d'autrui. Ces deux noms éliminés, c'est Æstrelateæ qu'il convient 
d'appeler ce groupe, composé de mes genres Æstrelata, Cookilaria (1), Pte- 
rodroma, Thalassoica et Pagodroma. 

_» Malgré une certaine analogie avec les Puffins, beaucoup moins mar- 





CPE Re SERRE à 

(1) Il est malheureusement indispensable d'appliquer un nom nouveau à ce groupe d’Æs- 
trélatés, qui est bien le genre Rhantistes de Reichenbach, mais non l'originaire de Kaup. 
J'avais voulu d’abord adapter à ce genre le nom Priofinus, Hombr. et Jacq., qui citent 
comme type la Procellaria cinerea, Gm. ex Forst,, Icon. 92 !... Mais en étudiant le bec, figuré 


(32) 
quée que celle d’Adamastor, le genre Cookilaria ne peut être éloigné de Pte- 
rodroma, et se compose des espèces suivantes : 

» À. Cookilaria cinerea, Bp. ex Gm. (Procellaria cinerea, Gm. nec Prio- 
finus cinereus, Hombr. et Jacq. — P. tristis, Kuhl. — Pr. melanura, Bonn. 
— sandaliata? Soland. — parvirostris? Peale.) 

» 2. Cookilaria leucoptera, Bp. ex Gould. (Procellaria cooki, Gr.) 

» 3. Cookilaria velox, Bp. ex Solander. (Procellaria cooki, Gould.) 

» 4. Cookilaria mollis, Bp. ex Gould. (Procellaria hæsitata? Forst. 
Icon. , 97.) 

» 3. Cookilaria melanopus, Bp. ex Soland. nec Gm. (Procellaria so- 
landri, Gould.) 

» La série des Fulmarés, qui du moins par la taille du géant des Procel- 
lariens, type de son premier genre Ossifraga, se rallie si bien à celle des 
Diomédéiens, se termine par le genre Daption, Stephens. Il faut toutefois res- 
treindre ce dernier au Damier du Cap, Pr. capensis, L. Tout en se ratta- 
chant à l’'anomale Thalassoica antarctica, Reïch. ex L., la Pr. nivea, Gm., 
qui forme aussi à elle seule, quoique variant beaucoup par la taille, mon 
Pagodroma, se montre le parfait analogue de cette espèce : les deux genres 
ne sont séparés que par Ædamastor, Bp. et Fulmärus, Leach ( Wagellus, Ray, 
et légitime Rhantistes de par Kaup). 

» Adamastor, dont l'introuvable Priocella garnoti, Hombr.. et Jacq., pourrait 
après tout ne pas différer ! a pour type le prétendu Puffinus major des mers 
Australes, du Musée de Berlin (hæsitata, Forster? Licht. et Gould, Austr. 





pl. 32, fig. o, 10, 11 et 12 de l’Atlas du Voyage au Pôle sud de /’A4strolabe et de la Zélce, 
et surtout en considérant les exemplaires du Muséum, il est facile de se convaincre que c’est 
le Puffinus cinereus, Temm., et non la Procellaria cinerea, Gm. (cristis, Kulh. — melanura, 
Bonn.), que MM. Hombron et Jacquinot ont eu en vue en établissant leur prétendu sous- 
genre Priofinus. 

On lit en effet sur les étiquettes du Jardin des Plantes appliquées à l’espèce d'Europe : 
« Pétrel cendré, Forst. 92. ProcELrARIA GINEREA, Gm., de Ténériffe, par Mauvé (un autre 
individu porte de Palerme par Bibron). » 

Et comme pour justifier cette synonymie, on lit sous le support de l'Oiseau, écrit en toutes 
lettres, que la détermination de l'espèce a été faite d’après l'inspection de la figure vue à 
Londres, chez Sir Joseph Banks ! !! 

Si bien justifiés qué’soient par là les chirurgiens naturalistes de l’Expédition, leur Essai d’une 
Nouvelle Classification des Procerraripes, resté si longtemps en manuscrit, aurait €té lu avec 
encore plus d'intérêt, si le savant auquel nous en devons la publication s'était fait un devoir 
de lPéclairer de toutes les lumières que nous avions le droit d’attendre de lui. 


(35) 
B. VIT, t. 47, mais pas celle de Kubhl figurée par Temminck PI. col. 416, 
qui est mon Æstrelata diabolica ; ni celle, ou, pour mieux dire, celles de 
beaucoup d’autres auteurs; et lui adjoignons comme seconde et troisième 
espèce du genre le Puffinus sericeus, Less. ( Adamastor sericeus, Bp.), et le 
Procellaria flavirostris, Gould (Ædamastor flavirostris, Bp.), qui après tout est 
peut-être Pr. gelida, L. 

» Fulmarus n’a lui-même aussi qu'une seule espèce, Procellaria glacialis 
(l'analogue de la Thalassoica type, Pr. glacialoides, Smith), car minor, 
Kjaerb., auduboni, Bp. et pacificus, Audubon, n’en sont, suivant moi, que trois 
races; comme Pr. tenuirostris, Audubon, et ma polaris, ne sont que deux 
races de ladite Th. glacialoides; tandis que le prétendu Fulmarus meridionalis, 
Laurence, est une Æstrelata, qui ne diffère même pas du type de ce genre. 

» On à pu voir depuis longtemps dans mes différents écrits que ce type 
estmon Æstrelata diabolica (Procellaria diabolica,  Herminier.— Puffinus l'her- 
minieri, Less. — Pr. brevirostris, avant d’être meridionalis, Laurence, —rubri- 
tarsa, Gould, d’après un exemplaire à pieds artificiellement colorés, — capi- 
tata, Newton, 1852), espèce qui serait véritablementcosmopolite, siles exèm- 
plaires connus sous le nom de Proc. hæsitatä, Kuhl? et Temm. PI, col. 416, 
qui ne diffèrent pas de ceux des Antilles, vrais diables marins, se montrant 
parfois jusque sur les côtes d'Europe, provenaient véritablement de la Nou- 
velle-Hollande et des mers Australes. 

» Mais plusieurs espèces voisines anciennes et modernes, dont quelques- 
unes douteuses, restent encore à enregistrer, Ce sont surtout: 

» 2. Procellaria inexpectata, Forst. Icon. 92, laquelle ne semble pas dif- 
férer de Proc. melanura, Bonn. Enc. Méth. et avoir pour jeune Pr. raolensis 
Gould. 

» à. Procellaria rostrata, Peale. 

» 4. Procellaria desolata, Gm. 

» D. Procellaria leucocephala, Forst. Ic. 98 (alba ? Gm.—variegata? Bonn., 
— lessoni, Garnot. — Æstrelata leucocephala, Bp.) décrite par Gould, comme 
Pr. leucocephala dans le XIIT° vol. des Ann. et Mag. of Nat. History, et figurée 
sous celui de Proc. lessoni dans ses Birds of Australia, VIE, t. 49. 

» Ne pouvant employer lenom Priofinus, Hombr. et Jacq., donné par eux 
à un genre dont le type est pour nous un vrai Puffinus, la seconde espèce un 
Majaqueus, et la troisième, douteuse, un Procellarien d’un tout autre groupe, 
il nous fallait une appellation pour le genre qui contient les Puffinés tout gris 
à pattes jaunes ou rouges, à queue cunéiforme, non prolongée ; et nous 
avons cru ne pouvoir mieux faire que de reprendre pour eux le nom de 


B. ë 


(34) 
Nectris, Kuhl, dans un sens restreint. Il comprendra cependant la prétendue 
section des Puffinus entièrement gris ou de couleur de suie, que l’on ne 
peut séparer de P. carneipes, Gould, et de leucomelas, Temm., tels que 
P. fuliginosus, Swickl., et P. curilicus, Penn., dont Pr. æquinoctialis, Pall. 


rec L. (qui n’a rien de commun avec Puffinus tenuirostris, Temminck), est 
synonyme. » 








Additions et corrections aux Tableaux paralléliques de la deuxième sous-classe 


des Oiseaux, PRÆCOCES ou AUTOPHAGES. 





ORDO IX. GALLINÆ. 


« La grande confiance que nous avons dans la scrupuleuse exactitude 
de M. George R. Gray nous a induit dans une erreur : celle d'appeler Tur- 
nix africana, Desfontaines, l’Hemipodius lunatus, Temm. Ce n’est pas en 1789, 
c'est déjà en 1787 que notre illustre botaniste l’a fait connaitre le premier, 
mais sous le nom de Tetrao sylvaticus, et non d’africanus. 

» ILest certes bien pardonnable à un étranger de mal citer le travail d’un 
modeste professeur, enfoui depuis soixante-dix ans dans l'immense collection 
des Mémoires de l’Académie. Mais comment s'expliquer que nos savants 
français, lorsqu'ils ont eu à publier des Oiseaux d’Algérie, d’un pays si peu 
visité, et illustré par un nombre si restreint de nos concitoyens, aient com- 
plétement passé sous silence le beau Mémoire d’un de nos Académiciens, 
quand surtout ce Mémoire contient les descriptions et les figures de six 
espèces, dont quatre, alors entièrement nouvelles, ont été reproduites de- 
puis, et quelques-unes tout récemment, sous tant de noms différents (1). 

» Parmi les Francolinés, lisez Scleroptila au lieu de Scléroptère ! C’est d’ail- 
leurs au Chætopus bicalcaratus que ressemble la nouvelle espèce de Tem- 


minck, Fr. ahantes; et e’est le Fr. humboldti, Peters, qui aurait dû être signalé 
comme voisin de l'adspersus. » 





(1) Au reste, cet oubli condamnable des travaux de nos devanciers se remarque dans plus 
d'un pays et parmi les écrivains de toutes les nations. C’est à une négligence de ce genre que 
nous devons la récente publication, dans un journal scientifique d'Allemagne, du Picus 
crucntatus, Antinor. Ce noble proscrit, qui sait si bien utiliser ses talents dans l'exil, a raison 
de ne pas vouloir qu’on rapporte son grimpeur au Picus medius de Linné. Mais si ce n’est pas 
P, medius (espèce que malgré sa forte taille il rappelle cependant, comme P. numidicus d’Al- 


(35) 


ORDO X. GRALLÆ. 


Les naturalistes qui ne voudraient pas admettre la dernière famille de 
cet Ordre, celle des OCYDROMIDE, ni ses deux sous-familles, Tribonicinæ et 
Ocydrominæ, ni ses trois groupes secondaires, Himanthornitheæ, Triboniceæ 
et Ocydromeæ, n’auront qu'à placer les deux espèces qui composent la se- 
conde sous-famille avec les Gallinulés, dont elles ont au moins les mœurs, 





gérie rappelle P. major), c’est indubitablement Picus syriacus, Ehrenberg. Nous avons impli- 
citement proclamé déjà cette vérité, lorsque dans notre Corspectus Volucrum Zygodactylorum 
nous avons cité Picus damascenus,; Ant., qui n’est qu'un jeune individu de son cruentatus, 
comme synonyme de P. syriacus. . 

Un autre Pic, Picus cabanisii de Malherbe, remplace en Chine le Picus major d'Europe : 
il a aussi la poitrine ensanglantée, chose ordinaire dans les climats chauds. 

Les erreurs d’Aabitat, dont les marchands d'objets d'histoire naturelle se rendent si souvent 
coupables, par ignorance, par négligence ou par calcul, sont pour les naturalistes la cause de 
bien des déboires. Mais ces erreurs sont bien plus regrettables et plus nuisibles lorsqu'elles 
nous viennent des Musées. Le nôtre, si remarquable à tant d’égards, n’en est malheureusement 
pas exempt; et nous avons déjà dû plusieurs fois signaler l’inexactitude géographique avec 
laquelle sont désignés les objets recueillis par M. Leclancher, dont les catalogues ont été 
irrégulièrement utilisés, sinon perdus. 

Un Pic de la Chine, où il rappelle le P. mohrattensis des monts Himalayas, très-différent 
du Picus cabanisit quoique de son pays, a été distingué par M. Malherbe lui-même, qui à 
voulu me le dédier sous le nom de Picus luciani; mais, suivant l'indication de notre collection 
publique, il l’a attribué aux monts Himalayas, où il ne se rencontre jamais. Heureusement, 
avant de le publier sous un nouveau nom dans ses splendides Birds of Asia, M. Gould 
vient d'arriver à Paris, où, parcourant avec nous les galeries du Muséum, ila pu reconnaître 
sa future espèce, et se rendre à nos explications. 

Qui nous aurait dit, lorsque nous décrivions dernièrement chez Gould sa Malacoey la 
dryas, de la Nouvelle-Grenade et non du Mexique, type d’un genre si remarquable surtout 
comme américain, que nous aurions sitôt l’occasion d’en décrire une seconde espèce? C’est 
encore à M. Sallée, qui nous l’a rapportée des environs de Jalappa, que nous la devons; et 
nous la nommons Mal. mexicara. Elle est facile à distinguer par sa teinte olive beaucoup 
moins pure, tirant au grisâtre ; et surtout parce que ses parties inférieures ne sont ni jaunes, 
ni tachetées. 

Ma. cinereo-olivacea ; subtus albido fuscescens immaculata ; pileo late nigro : rostro flavo- 
aurantio : pedibus flavo-corneis. 

Le seul genre avec lequel Malacocychla ait des rapports intimes nous semble être mon 
Catharus des Turdiens; et il est très-singulier que l’un et l'autre se composent de deux 
espèces si voisines dont les habitats se correspondent, car des deux Catharus aussi, lun est 
de Caraccas (Catharus immaculatus, Bp.), et l'autre du Mexique (Catharus mexicanus, Bp.— 
Turdus aurantirostris, hinc Catharus aurantiürostris, Hart]. ). 


be 


(36) 
sinon tous les caractères. L'espèce unique qui forme la première sous-famille 
pourrait, en ce cas, prendre place avant le genre Canirallus : et les quatre 
qui constituent la dernière rentreraient alors parmi les Rallés, se montrant, 
quant au genre Rallus, ce que Corethrura est au genre Porzana! Peut-être, 
dans cette hypothèse, les Porphyrionés devraient-ils suivre les Gallinulés, au 
lieu de les précéder. 

» Cest par erreur que les Himanthopodés et les Récurvirostrés ont été élevés 
au rang de sous-familles des Himantopodiens et Récurvirostriens dans les Ta- 
bleaux systématiques. C’est la version du Tableau géographique qui est la 
bonne ; et les sous-familles de l’ordre des Echassiers sont par conséquent au 
nombre de 20, non de 21. 

» Malgré ses trois doigts (par l’absence de pouce) et malgré son bec droit 
même après la mort (caractere plus important), le genre Cladorhynchus, 
à raison de ses pieds courts et palmés et de son ceinturon roux, est bien 
plus étroitement lié avec Recurvirostra qu'avec Himantopus. Seul il suffirait 
à m'empêcher d'adopter les sous-familles qui se sont glissées dans le Ta- 
bleau. 

» La question sur la place définitive que devra occuper le genre Dromas 
ne peut être vidée que par la connaissance des mœurs. D'abord est-ce un 
ÆAutophage? Je penche pour l’affirmative, et c’est pourquoi je l'ai retiré des 
Hérons! Dans ce cas il ne peut figurer qu’à la place où on le voit dans nos 
Tableaux, quelque extraordinaire qu'elle puisse paraître, entre les HÆMATO- 
PODIDES et les RECURVIROSTRIDES, dont il aurait même, d’après M. J. Ver- 
reaux, le simulacre de nid dans le sable, plutôt que dans le voisinage des 
OEdicnèmes, avec lesquels il a plus d’analogie que d’affinité. Le savant 
D' Blasius, cependant, le considère comme un ÆEsacus aberrant!... Je ne 
cite que pour mémoire l'opinion de M. Blyth, qui voudrait le rapprocher 
des Sterniens ! ! 

» À Berlin, on applique autrement que nous le nom générique Burhinus, 
Illiger; ce qui vient de la malencontreuse confusion entre l’OEdicnemus 
magnirostris de Latham, et celui de Geoffroy-Saint-Hilaire. 

» Le D'Hartlaub, que nous avons eu le bonheur de posséder à Paris ces 
jours derniers, croit fermement que l’OEdicnemus macrocnemus, Licht., ést 
une bonne espèce qu'il faut même distinguer du capensis ou maculosus, 
Cuvier. Comparez l’un avec l’autre ainsi qu'avec OEd. affinis de Rüppell. 

» Il manque à mon second Tableau des Grallæ la Chettusia crassirostris, 
Hartl., non de Fiippi, synonyme de Chettusia macrocerca, Bp. ex Heuglin. 

» Ce Tableau des CHARADRHDES suffirait à lui seul pour faire triompher la 


(37) 
méthode parallélique. Jamais en effet cette méthode ne s’est montrée si ad- 
mirable de perfection et de clarté. 

» Les caractères principaux, et ceux qui leur sont graduellement subor- 
donnés, s’y répètent de la façon la plus régulière depuis la réticulation des 
tarses, la forme (suraiguë, aiguë, arrondie, etc.) des ailes, l’existence des 
armures de l'épaule, ou des caroncules du bec plus ou moins dévelop- 
pées, jusqu’à la présence ou absence (caractère le moins important) de 
l'inutile hallux (ou pouce). C’est ainsi que nous voyons des Pluviers à 
quatre doigts, tout comme des Vanneaux à trois ; et parmi les uns et les au- 
tres la même répétition parallélique de couleurs uniformes ou tachetées, 
de colliers et de ceinturons..., comme aussi de becs de différentes grosseurs. 

» Les Hoploptérés et les Sarciophorés ont chacun leurs Vanneaux et leurs 
Pluviers, armés et à lambeaux, et qui se représentent mutuellement aussi 
bien qu'avec ces groupes par la forme des ailes et le nombre des doigts. 
Plus encore! Un terme qui semblait manquer dans la nature, est venu se 
faire découvrir tout à propos au moment même où je rédigeais mes sé- 
ries (1). Et, en outre, une sorte de parallélisme d'erreur peut s’observer 
relativement aux espèces qui se représentent dans les genres similaires 
Hoplopterus et Chettusia, comme s’il ne suffisait pas du parallélisme de la 
nature. ! 

» Quoique je n’aie pas l'habitude de commenter mes Tableaux, il est un 
fait géographique que je ne puis passer sous silence. J'ai fait remarquer ail- 
leurs que le seul Pluvialis apricarius d'Europe avait les longues plumes axil- 
laires d’un blanc pur, tandis que celui des deux Amériques, Pluvialis virgi- 
nicus, les avait gris foncé, et celui de l’Asie et de l'Océanie, Pluvialis longipes, 
d’un gris clair (2). 

» Eh bien, en Islande on trouve exclusivement l'espèce européenne, 
tandis qu’au Groënland, c’est l'espèce américaine qui règne à elle seule. 
Ce fait remarquable vient encore de nous être confirmé par les collections 
rapportées par mon cousin le Prince Napoléon de son récent voyage dans 
les régions hyperboréennes : collections qu'il a bien voulu soumettre à 


(1) Nous n’avions jusqu'ici, en fait de Vanneaux tridactyles, que le genre Stephanibyæ, 
Reich., semblable pour les couleurs aux CActtusia et aux Hoplopteri; mais mon genre Pti- 


.  doscelys (donné à tort comme tétradactyle) a jusqu'aux teintes métalliques des vrais Van- 


neaux , comme les offre au reste Belonopterus des Hoploptérés, qui en porte jusqu’à la huppe. 

(2) Un fait analogue, et que peut-être j'ai été le premier à faire remarquer, est celui de ces 
mêmes pennes axillaires, toujours rayées de noir dans les Courlis, mais sur un fond d’un 
blanc pur dans les espèces européennes, et roux dans celles de l'Amérique, 


(38%) 
l'examen des professeurs Geoffroy-Saint-Hilaire, Moquin-Tandon et au mien. 
Quarante espèces d'oiseaux groënlandais et quinze de l'Islande, dont plu- 
sieurs manquent au Muséum, font partie de sa précieuse exposition, qui va 
être ouverte incessamment. La race orientale, plus voisine de l’américaine que 
la nôtre, est répandue dans les îles de la Sonde, à la Nouvelle-Hollande, en 
Chine, au Japon et en Sibérie; c’est elle qu’on rencontre dans l'Asie méri- 
dionale et jusqu’en Abyssinie, et en d’autres régions de l'Afrique orientale, 
d’où il n’est pas étonnant qu’un exemplaire (pris à tort pour PI. virginicus) 
soit venu se faire tuer à Malte! 

» Un genre doit être ajouté aux Cursoriens, car Rhinoptilus bicinctus du 
sud de l’Afrique est beaucoup plus proche des vrais Cursorii que de Chal- 
coplerus : nous adopterions donc le genre Chalcopterus, Reichenbach, pour 
cette derniére espèce (Chalcopterus temminchkii, Reich.), si ce n’était pas un 
véritable Rhinoptilus, Strickl. En effet, on ne peut séparer chalcopterus d’avec 
bitorquatus, Blyth, espèce de l'Inde bien différente du bicinctus. Ces deux 
espèces si semblables et formant le passage de Cursorius à Charadrius, sont 
les types à la fois de Rhinoptilus, Str. et de Macrotarsius, Blyth. Gray, qui à 
raison de les fondre ensemble, se trompe complétement dans son apprécia- 
tion des types, car celui du genre ainsi réuni est C. bicinctus, Jerdon, c’est- 
à-dire bitorquatus ! 

» Une grande confusion a régné jusqu'à présent entre les espèces 
d’Hæmatopus, confusion que l’on doit principalement attribuer à l'applica- 
tion d’un nom identique aux différentes espèces de pays divers. Cette con- 
fusion est surtout choquante pour les especes à plumage noir ou Melanibyx, 
qui TOUTES ont recu tour à tour le nom de Hæm. niger. J'avais préféré la 
restreindre à celle d'Afrique; mais, outre que celle à laquelle Pallas Pa 
donné le premier a incontestablement le droit de le conserver (r), il n’est 
pas même exact de dire que Cuvier ait appliqué ce‘ nom à la grossé 
éspèce d'Afrique. Il a, au contraire, confondu sous cette dénomination les 
deux espèces australes figurées par Vieillot et par Quoy et Gaimard. Tout 
bien pesé, un nouveau nom devenant nécessaire pour ce Melanibyx africain, 





(1) Ce grand zo0ologiste l’a en effet donné dans l’orgine à l’espèce des Curiles qu'on trouve 
la même sur toute la côte ouest de l'Amérique, dépuis l'extrême nord jusqu’au Chili. Je 
l'avais nommé Ææmatopus ater, quoique sachant que Vieillot avait confondu sous ce nom 
l'espèce citée avec celles de l'Océanie, et que c'était même une de ces dernières (Hæm. fuligi- 
nosus, Gould) qu'il a figurée sous ce nom sur la planche 230 de sa Galerie des Oiseaux. 

Hæm. niger, Quoy et Gaim. (uricolor, Wagl. ex Forst.), mais non pas de Lichtenstein qui 
est celui d’Afrique, se distingue par l'absence du cercle rouge que l’autre porte autour de l'œil. 


(39) 
nous l’appellerons Hæmatopus moquini,en honneur d’un confrère aux talents 
duquel les zoologistes et les botanistes ne sauraient assez rendre hom- 
mage ; et avec d'autant plus d'empressement que notre savant professeur Pa 
évidemment eu en vue dans son beau travail sur l’Ornithologie canarienne. 

» Si nous avons placé le genre Jbidorhynchus, Vig. (Clonorhynchus, 
Agassiz ex Hodgs.) (1), à la suite des Hæmatopus, ce n’est que provisoire- 
ment (sans en constituer du moins une sous-famille, Zbidorhynchine !) et 
en attendant que son anatomie et ses mœurs nous soient mieux connues. 

» En le plaçant avec les Ibis ou les Courlis, cette disposition, quelque 
mauvaise qu'elle soit, aurait pu passer inaperçue ; J'ai donc préféré le placer 
avec des COUREURS qui montrent avec lui une grande analogie dans la colo- 
ration et une forte affinité dans la conformation des pieds, et sans m'’arrèter 
à la crainte que cette réunion d’Oiseaux armés de becs si différents excite 
l’'étonnement, et, par suite, des réclamations. 

» Dans aucun cas le synonyme de Clorhynchus strophiatus, Hodgs. (antea 
Erolia strophiata, Hodgs. — Clonorhynchus strophiatus, Agass.) n'aurait dû 
être omis. 

» The Naturalist est un Magasin populaire mensuel que publie à Londres, 
avec de nombreuses gravures, M. le D' Morris. Parmi les excellents articles 
que contient ce recueil, nous lisons dans le n° 58 (Décembre 1855), le 
dernier du tome V, presque entièrement consacré à l’Ornithologie, l’inté- 
ressante capture en Écosse du Courlis des Esquimaux (Numenius borealis). 
Ce serait une nouvelle espèce à ajouter à la Faune d'Europe; et le seul Nu- 
menius à pennes axillaires rousses qui s’y montrerait. 

» Depuis la publication de mon Tableau des Echassiers, l'expédition bo- 
réale du Prince Napoléon est venue confirmer ma nouvelle espèce de Cour-- 
lis, Numenius melanorhynchus : il nous en a rapporté, avec ses œufs, des 
exemplaires d'Islande et du Groënland, où elle a sans doute été prise pour 
le Numenius phæopus. Jusqu'à présent je ne connaissais que le seul exem- 
plaire recu parle Prince de Wied, de ses amis les Missionnaires Danois, et con- 
servé dans son Musée de Neuwied, où j'avais encoreété le revoir cette année. 

» Il nous est impossible de ne pas rectifier ici une détermination de M. le 
professeur Gervais (2). Il s’agit de sa prétendue Tringa? hoffmanni, des 





(1) En 1829, Hodgson l'avait appelé Ærolia : en 1835, il changea lui-même ce nom en 
Clorhynchus. 

(2) Ce principal élève de Blainville a jugé à propos de se nommer lui-même dans sa récla- 
mation contre un passage de ce Mémoire, qui peut être inexact, mais qu'il n’a pas bien lu. 


(40 ) 

plâtriéres de Pantin, dont le bec ne ressemble en rien aux plus courts même 
de ceux que l’on rencontre dans la famille à laquelle appartiennent les 
Tringa, mais dont le pouce surtout aurait dù faire rejeter à ce savant 
toute idée d’un pareil rapprochement. Bien loin d’être court et haut im- 
planté sur le tarse, ce pouce est long et placé au niveau des doigts anté- 
rieurs comme cela a lieu chez les Passereaux. Cet Oiseau nous semble se 
rapprocher beaucoup plus des Étourneaux ! que des Bécasseaux ! (1). Espérons 
pour la gloire du savant professeur de Montpellier qu'il ne s'obstinera pas à 
persister dan$ une telle erreur ! | 

» On sait que dans les Rhynchæcæ les femelles ont le plumage plus brillant 
que les males : ce sont elles qui offrent ces belles teintes rousses remarquées 
par les naturalistes : anomalie qui rappelle celle plus importante observée 
par Steenstrup (2); à savoir que chez les Phalaropiens les mâles seuls cou- 
vent, tandis que leurs femelles, qui ne montrent jamais la région ventrale 
dénudée, propre aux couveuses (tache incubatoire des Allemands), mènent, 
plus que jamais, une vie errante, ne faisant, pendant ce temps, que coqueter 
et se jouer sur les flots. 





(1) Voyez p. 220, t. XLIX, f. 4, de la Zoologie et Paléontologie françaises. 

(2) Nous sera-t-il permis de faire observer, à propos de ce savant, combien il est regret- 
table qu'en général les découvertes zoologiques des naturalistes du Nord ne soient peut-être 
pas aussi appréciées, ni surtout aussitôt connues chez nous qu'elles le mériteraient. Ainsi 
pour citer des exemples récents et dignes de la plus grande attention, ne füt-ce que pour 
contester, peu de personnes savent en France que l’on prétend aujourd’hui en Allemagne 
que les Bourdons, ou mäles des Abeilles, naissent d’œufs non fécondés! 

Que les Ammocètes ne sont que les larves des Lamproies; et que notamment l’4mm. bran- 
chialis est la larve du Petromyzon planeri, celles des autres Petromyzon restant à découvrir, 
puisque chaque espèce doit avoir la sienne. 

Que le Sagitta, Quoy et Gaimard, cet animal singulier si commun dans les mers du Nord, 
découvert par nos intrépides voyageurs, et ballotté par les savants entre les Mollusques , les 
Vers et jusqu'aux Acalèphes! possède dans la première période de sa vie une grosse corde 
dorsale qui en fait un Vertébré subissant une métamorphose rétrograde dans le sens de 
Rathke. C’est à M. Meissner, jeune professeur à Bâle, qu'on doit cette belle découverte. Cet 
animal, qui dans l’état actuel de la science ne pourrait être regardé que comme un Porsson 
pour ainsi dire dégradé, mériterait de former une classe à part, bien plus encore que l’4m- 
phyoæus où Branchiostoma, dont notre savant Président a fait le type de sa classe des Myé- 
laires (MxeLozoa), depuis 1852. 

En effet, la corde dorsale (qui forme le distinctif essentiel des Vertébrés) s'oblitérant et dis- 
paraissant complétement dans l'adulte, constitue un caractère tellement important, qu'il ne 
peut désigner un groupe d’un rang moins élevé que celui de Classe; il pourrait étre conve- 
nable de donner à cette Classe le nom d’Aphaniaires où APHANOZOA. 


(41) 

» Les exemplaires de Rhynchées provenant de Madagascar se montrent 
sensiblement différents de ceux du Cap dans la forme des taches de leurs 
ailes et de leur queue. 

» M. Guillemeau, dans son Essai sur l'Histoire naturelle des Oiseaux des 
Deux-Sèvres, publié à Niort en 1806, établit d’après les chasseurs, comme 
je l’ai fait depuis en 1820, deux espèces de Bécasses d'Europe; mais, con- 
trairement à ce que j'ai fait, c’est la petite race plus grise, à bec plus long, 
aux pieds bleus (ma scoparia), qu'il considère comme type; tandis que j'ai 
regardé comme tel la grande, qu'il nomme Scolopax major, à bec moins 
long, à pieds noirs, plus sombre, et avec le sommet de la tête noirâtre par- 
tagé par une ligne intermédiaire de couleur päle. 

» Sous le nom de Tringa nilotica, nous avons recu d'Egypte une Bécas- 
sine (Gallinago scolopacinus, d. niloticus, Bp.), Cauda rotundata; rectrici- 
bus 14, extimis laticulis, albicantibus, fasciatis; trop semblable à notre Bé- 
cassine commune d'Europe, pour que nous l’en distinguions comme espèce. 

» Il en est de même de celle du Japon (Gallinago scolopacinus, e. japoni- 
cus, Bp.). 

» M. Ghisbrecht a envoyé de Tabasco (Mexique) au Musée de Bruxelles 
plusieurs Bécassines à queue formée de 16 pennes, qui, comparées à celle 
des Etats-Unis (Scolopax wilsoni, Temm.), n’en different que par la taille un 
as moins forte. 

» L'Amérique méridionale en a quatre espèces. La petite Bécassine à bec 
court du Chili (Sc. magellanica, Less.), Cauda valde cuneiformi, rectricibus 14, 
extimis angustis, candidis, nigro-fasciatis, impossible à confondre avec la 
grande à long bec du même pays (Sc. longirostris, Cuv. ; australis, Less. nec 
Lath.), a été rapportée par M. Poplairs au susdit Muséum de Bruxelles. 

» La plus c commune dans le Brésil septentrional, où elle occupe une 
grande étend de pays et se répand sur une partie considérable de l'Amé- 
rique du Sud, k la Sc. cayennensis, Gm. Elle est de la taille de la nôtre : sa 
queue, arrondie à l'extrémité, se compose de 16 pennes, pareillement arron- 
dies; les trois extérieures de chaque côté, dont la seconde outrepasse la pre- 
miere d’une bonne ligne, sont trois fois plus étroites que celles du milieu. 

» Dans le Brésil méridional, au contraire, c’est la Sc. paraquaia; Vieill., 
qu prédomine ainsi qu’au Paraguay. Elle est plus grande, plus obscure, et 
n’a que 1/4 pennes à la queue; les extérieures offrent une coloration uni- 
forme très-singulière ; elles sont grisâtres, barrées de noir ; toutes les pennes 
latérales sont remarquablement étroites, la derniere surtout. 

» Nous n'avons pu nous dispenser d'élever au rang d'espèce, sous le nom 


B. j 6 


(4) 
de Gallinago latipennis, la Bécassine qui vit sur les bords de la riviere 
Gambie. Similis G. scolopacino; sed cauda subæquali, et rectricibus quatuor- 
decim omnibus latissimis, ex toto rufis, fascia unica terminali nigra. 

» La Spilura horsfieldi, si commune à Java et à Sumatra, vit aussi fré- 
quemment dans les environs de Singapore. Si le genre dont elle est le type 
avait besoin de confirmation, peut-être la trouverait-on dans quelques parties 
du squelette. Le sternum, du moins, a les échancrures latérales beaucoup 
plus ouvertes, et l'extrémité inférieure tronquée au lieu de finir en pointe. 

» Le Scolopacé du Japon, que nous avons cru pouvoir rapprocher dudit 
genre Spilura, diffère à peine de celui du Népal, nommé Scolopax solitaria 
par Hodgson, qui, s’il n’a pas 24 pennes à la queue, en a du moins 20, 
presque aussi étroites que dans l’espèce typique, ci-dessus désignée. 

» Il vaut mieux transporter le genre 76. Calidris, qui rompt la série des 
Tringés semipalmés, au bas de la troisième colonne du Tableau, en lui im- 
posant le n° 82. C'est en effet un Actinodromus à trois doigts entièrement 
séparés. 

» On comprendra facilement que c’est seulement faute de place que le 
genre 89. Rhynchophilus, commence la seconde colonne au lieu de terminer 
la sienne. 

» Quant au genre Actiturus, il se lie très-bien à Oreophilus ! (quoique plus 
Pluvier qu’on ne pense). Mais les deux espèces qui le composent different 
par la conformation des pieds, extérieurement palmés, comme dans la plu- 
part des Totanés, dans la grande espèce qu’on pourrait isoler sous le nom 
de Bartramius longicaudus ; à doigts tout à fait séparés comme dans les Trin- 
gés, dans la petite, qu'on pourrait appeler seule Æctiturus rufescens (x). 

» La plupart des Gambetta de l’ancien monde sont à peine des races, 
trois ou quatre seulement devant être conservées comme espèces : Totanus 
fuliginosus, Gould, lui-même, de la Nouvelle-Hollande, differe à peine du 
Tolané si,répandu dans l’est de l’Asie, le nord-ouest de l'Amérique et les 
iles de FOcéanie, et connu sous les noms de glareola, Pallas nec L. ; — pul- 
verulentus, Muüll. ; — oceanicus, Less., — et polynesiæ, Peale; et pour lequel 
celui plus ancien de UNDUEATA, Forster, doit être réservé. 





L 
(x) I est temps de faire cesser une confusion intolérable. Quelques ornithologistes ayant 
reçu et accepté cette À. rufescers sous le nom de pectoralis, ont cru que la vraie pectoralis 
(maculata, Viaill.), le Pelidna tué à Yarmouth et à Anvers, était ma 77. schinzi, et l'ont 
nommée 77. bonapartii; c'est-à-dire, à la manière de Linné, l'espèce sur laquelle je me 
serais trompe ! 


(43) : 

» Le genre Ischiornis de Reichenbach n'offre aucun caractere extérieur ; 
mais nous l’adoptons à cause des modifications, quoique légères et de peu 
d'importance du squelette, qui sont si rares dans la Classe des Oiseaux. 

:» L'espèce nouvelle de Râle colombien de Sclater, dont nous ne savions 
pas le nom lors de la publication de nos Tableaux, est Rallus semiplumbeus, 
Proc. Zool. Soc. Lond., 1856, p. 61, sp. 23. a Verreauxio ex Columbia. 
Affinis R. virginiano. Oleagino-fuscus, nigro-flammulatus; subtus cum capitis 
lateribus plumbeus ; loris nigris ; mento et vitta qulari albis; alis caudaque obscure 
fuscis ; alarum tectricibus rufis ; tectricibus caudæ infcrioribus albis nigro mixtis : 
rosto nigro, mandibula rubra : pedibus pallide fuscis. Long. 8 poll. — AL. 
4 poll. — Caud. x 4 poll. — Rostr. 1 4 


3" 
ORDO XI. ANSERES. 


» M. Cassin énumère trois espèces du genre Chen, quil n’adopte 
pas. Il n’admet pas qu’Anser cœrulescens, L. (1), soit le jeune hyperboreus 
qu'il croit connaître fort bien; et donne le nom d’Anser albatus à une 
race occidentale dont il n'a pu obtenir que cinq individus, pendant vingt 
années de recherches, à Philadelphie. Sa nouvelle espèce est plus petite que 
la commune, et à bec plus court; la nudité à la base de la mandibule 
supérieure ne pénètre pas autant dans les plumes sur les côtés du front ; 
ses ailes sont longues, à seconde rémige dépassant les autres; la qneue 
est courte, mais se montre, ainsi que le tarse, comparativement plus allongée 
que dans l’espèce ordinaire; elle est d’un blanc pur, tacheté de roussätre 
sur le front et les joues; les rémiges sont cendrées à la base et noires sur les 
deux autres tiers de leur longueur : le bec et les pieds sont rouges. 

» Anser arvensis mérite de nouvelles études, le bec variant quant à la 
grandeur de manière à égaler celui d’4. grandis (2), tout en passant graduel- 
lement en d’autres individus à la briéveté de celui d'A. segetum. 





(1) Anser cærulescens, L., ou, pour mieux dire, la race à laquelle Cassin réserve ce nom 
linnéen (qu’heureusement on n’a pas eu l’habitude d’appliquer à Cher hyperboreus, comme 
auraient dû le faire ceux qui considèrent le palmipède qu'il désigne comme le jeune de l’es- 
pèce unique), est la seule des trois qui se trouve en Europe, et, ce qui est singulier, presque 
toujours à l’orient,. 

Qu'est-ce qu’Anser parvipes, Cassin, dans les Proceedings de l’Académie des Sciences de 
Philadelphie ? 

(2) Nous avons vu chez le prince de Wied une Oie magnifique provenant du lac Baikal, 
aussi forte qu'A»ser grandis, mais beaucoup plus ferrugineuse. Serait-ce la véritable 4»ser 
rufescens, Brehm, qu’on aurait eu grand tort de réunir à 4nser cinereus, quoiqu’elle lui res- 
semble pour la taille et le plumage? Elle est d’un gris beaucoup plus brun, et très-remar- 


6. 


, (44) 

» M. de Selys, si compétent dans cette matière, doute encore de l'existence 
comme espèce d’Anser bruchi. I voudrait que l’on instituât une troisième 
section dans le genre pour Ans. cinereus, qu'en tout cas, suivant lui, il 
vaudrait mieux réunir aux albifrontes qu'aux Oies proprement dites, ayant 
comme celles-là le bec sans aucune trace de noir, l’onglet blanc, et souvent 
même une espèce de cercle de cette couleur autour du front. 

» Les Chloephaga, ou Oies-Bernaches, d’un blanc plus ou moins pur ou 
d’un gris roux plus ou moins ondulé de noir, ont besoin d’être ultérieu- 
rement étudiées. Celles de l'extrémité méridionale de l’Amérique, dont 
J'ai admis trois espèces (1), et dont on ne voudrait faire que deux, sont 
peut-être au nombre de cinq, car il se pourrait très-bien qu’Æ. candi- 
dus, Vieill., fut une bonne espèce dont un très-vieux mâle se voit dans nos 
collections; et qu’Æ. leucoptera, Gm., fût spécifiquement distincte d’an- 
tarctica et de magellanica. 

» Rhynchaspis maculata, Gould, ne se rapporte pas, quoiqu il se cite à 
tort lui-même, à À. rhynchotis de la Nouvelle-Hollande : c’est au contraire 
le beau Souchet de l'Amérique méridionale dont le Muséum possède un 
grand nombre d'exemplaires, et dont M. Reichenbach a fait une espèce 
nominale; son nom légitime est Rh. platalea, Vieil. 

» Ana falcata n’est pas le type de mon genre Eunetta : il est bon de le dire 
pour ceux qui prétendent que la première espèce énumérée doit être con- 
sidérée comme telle. Sauf les filets de la queue, ce beau Canard se rapproche 
peut-être plus d’Anas acuta que de À. formosa, ou glocitans, type du genre 
tenant de plus pres aux Sarcelles. Quant à l'Ænas bimaculata, Penn., 
c'est tout à fait un Canard, et probablement même un métis entre Z. bos- 
chas et Mar. penelope, tout comme 4. breweri, Audub., est un hybride entre 
A. boschas et Mareca americana. Le métis décrit dernièrement par M. de 
Selys, et surtout le prétendu cucullata de Fischer, ne doivent pas non plus 
s'éloigner beaucoup de la vraie glocitans. 

» C’est par erreur que M. G.-R. Gray (que j’ai le tort d’avoir suivi aveu- 
glément) à rapporté au Mergus anatarius, métis dé Clangula chrysophthalma 











quable par la teinte rousse, ou, pour mieux dire, d’un ferrugineux jaunâtre qui prédomine 
encore plus que dans Anser minutus adulte, mais sans la moindre trace de blanc au front. 

(1) Je ne compte ni 4nser melanopterus, Eyton (anticola, Tschudi), qui n’est peut-être 
pas de ce genre; ni irornata, King, à poitrine rousse ou rayée, suivant le sexe et l’âge, tou- 
jours si distinct par son très-petit bec; ni caragica, Sewart (picta, Pallas), de la Sibérie 
orientale, qui est plutôt une Oie qu'une Bernache, voire même une seconde espèce de Cher 
et non une sixième de C/oeyhaga. 


(45) 

etl de Mergulus albellus, la susdite Anas cucullata, Fischer. Sur les questions 
que je lui ai adressées, et par une de ces précieuses Lettres que l'amitié et 
la science savent si bien lui dicter, il rectifie la citation de son Genera of 
Birds. C’est maintenant les Nouveaux Mémoires de la Société impériale des 
Naturalistes de Moscou que cite M. Gray (vol. II, p. r12,t. IX), et en l’ab- 
sence de l'Oiseau, il juge aussi d’après la figure, que nous n’avons pu voir, 
cette collection russe manquant à Paris, que le Canard en question est très- 
voisin d’'Eunetta formosa, si même il n’est pas identique avec cette élégante 
Sarcelle d'Orient, si inexplicablement confondue avec Ænas bimaculata. 

» Marila collaris est presque intermédiaire entre les deux genres Fuligula 
et Marila : c'est pour cela que je l’ai placée la première, ne considérant 
nullement, comme on voit, cette place comme celle du type. 

» La sous-famille des Fuliguliens mériterait peut-être un rang supérieur 
à celui que je lui ai assigné; mais ces nuances, faciles à saisir, sont presque 
impossibles à exprimer. Sous certains rapports, les Erismaturiens élevés par 
moi au rang de famille indépendante devraient au contraire leur être su- 
bordonnés. Les mœurs, représentées, quoi qu'on dise, par la membrane déve- 
loppée du pouce, isolent indubitablement les Canards qui en sont fournis. 


ORDO XII. STRUTHIONES. (Rudipennes où Autruches.) 


» Un naturaliste distingué par son zèle et son esprit d'observation, 
M. Florent Prévost, avait depuis longtemps reconnu les deux espèces de 
Casoars, ou pour mieux dire de Dromæius, de la Nouvelle-Hollande ; ainsi 
que nous en avons eu la preuve entre les mains moyennant les notes qu'il 
a bien voulu nous communiquer. 

» Apterix maxima est basée sur une description détaillée portant tous les 
caractères de l'exactitude, description faite verbalement par d’intelligents 
insulaires de la Nouvelle-Zélande à M. Jules Verreaux , et corroborée par 
sa propre inspection de l'œuf, qu'il m’assure se trouver aujourd'hui dans 
la riche collection de l’Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. 

» Amicus Plato, sed magis amica veritas ! à toujours été et sera toujours 
ma devise. En butte, par cette raison, à des réclamations plus ou moins pé- 
nibles pour moi, la derniere Lettre que j'ai reçue d'Owen m'est doublement 
précieuse. 

» Loin de m'en vouloir, et tout en plaisantant avec esprit sur certaines 
aptitudes à décrire par de courtes et significatives diagnoses les hommes 
comme les animaux ; ainsi que sur la position que je lui assigne dans la science 
au moyen d’analogies figuratives; cet illustre zootomiste approuve que 


(46) 
je lui rappelle notre humaine tendance spécialement générale à erreur : 
tendance dont il est bon que le memento se présente à l'esprit des savants 
aussi souvent que possible; car plus ils avancent dans la vie, et plus leur 
réputation d’infaillibilité s’accrédite dans le monde instruit, plus on pour- 
rait donner de poids aux erreurs dont nul n’est exempt. 

» Après m'avoir remercié de la lecture de mon Mémoire qu'il lui plait 
d'appeler un sommaire des connaissances actuelles sur l’Ornithologie fossile, 
aidé, dit-il, et stimulé par ce travail, il se propose dediriger sur tous les os 
principaux du squelette des Oiseaux, beaucoup plus caractérisés qu’on ne 
le pense, les mêmes études qu’il vient de publier sur le tibia : et il s’en pro- 
met d'importants résultats. 

» Il m'annonce avoir complété, reconstruit et entièrement rétabli le sque- 
lette du Dinornis dernièrement découvert (D. elephantopus), au moyen d’os 
appartenant presque tous au même individu, choisis parmi plus de mille 
échantillons. Cette belle pièce se voit aujourd’hui au Musée Britannique, 
dont elle constitue certainement un des plus remarquables ornements. 

Les principes du grand naturaliste l’empèchent d’instituer ou d’adop- 
ter un genre pour ce type : n’admettant pas nos coupes modernes, et pré- 
férant ranger les espèces du vieux genre Dinornis dans sa belle intégrité en 
catégories, ou en simple série numérique, d’après les proportions de la 
jambe : mais il admet pleinement que dans ses proportions, D. KIphmiRpus 
est le plus outré de tous les oiseaux connus. 

» Je dois ajouter à mon Tableau, comme Owen a la bonté de me le faire 
remarquer, son Dinornis gracilis, confirmé dans un Mémoire récent sur la 
complète restauration des os des jambes de cette espèce et du D. struthioides. 
C'est à côté de D. dromioides que D. gracilis doit prendre place, du moins 
quant aux proportions du tibia: » 


PARIS. — IMPRIMERIE DE MALLET-BACHELIER 
rue du Jardinet, 12- 








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