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Full text of "Théorie élémentaire des fonctions elliptiques"

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THÉORIE  ÉLÉMENTAIRE 


DES 


FONCTIONS  ELLIPTIQUES, 


Extrait  des  Nouvelles  Annales  de  Mathématiques,  2"  série, 
t.  XVI,  XVII  et  XVIII  ;  1877,  1878  et  1879. 


THÉORIE  ÉLÉMENTAIRE 


FONCTIONS  ELLIPTIQUES, 


Par  h.  (LAURENT, 

Képétiteur  d'Analyse  à  l'École  Polytechnique. 


PARIS. 


GAUTHIER- VILLARS ,  IMPRIMEUR-LIBRAIRE 

DU    BUREAU   DES   LONGITUDES,    DE   l'ÉCOLE    POLYTECHNIQUE, 

SUCCESSEUR  DE  MALLET-BACHELIER, 

Quai  des  Augustins,  55. 

1882 

(Tous  droits  reseryés.) 


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QA34S 

:=   A\ATH.- 
STAT. 
LIBRARY 


THEORIE   ELEMENTAIRE 


FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Les  personnes  qui  veulent  étudier  la  théorie  des  fonc- 
tions elliptiques  ont  certainement  d'excellents  ouvrages 
à  leur  disposition  :  les  Fiindamenta  nos^a  de  Jacobi,  les 
OEuures  d'Abel,  l'ouvrage  plus  ancien  de  Legendre,  sont 
des  chefs-d'œuvre  qu'il  est  bon  d'avoir  lus  quand  on  veut 
approfondir  la  théorie  des  fonctions  elliptiques.  Le  Traité 
des  fonctions  doublement  périodiques,  de  MM.  Briot  et 
Bouquet,  résume  aujourd'hui  presque  tous  les  faits  acquis 
à  la  Science  sur  cette  branche  intéressante  de  l'Analyse; 
mais  il  n'existe  pas  de  Traité,  pour  ainsi  dire  élémentaire, 
dans  lequel  on  puisse  prendre  une  idée  suffisamment 
exacte  de  la  théorie  des  fonctions  elliptiques,  sans  cepen- 
dant l'approfondir  dans  tous  ses  détails. 

Nous  croyons  donc  faire  une  chose  utile  en  offrant 
aux  lecteurs  des  Nouvelles  Annales  une  théorie  des 
fonctions  elliptiques  résumant  leurs  propriétés  les  plus 
importantes,  et  leurs  principales  applications  à  la  Géo- 
métrie et  à  la  Mécanique. 

Nous  n'avons  pas  l'intention,  disons-le  immédiate- 
ment, de  suppléer  à  la  lecture  des  grands  maîtres;  nos 
articles  devront  surtout  avoir  pour  but  de  faciliter  celte 
lecture  et  d'en  inspirer  le  goût. 

L    —  Fonct.  ellipt.  i 


fj(777Si'/3 


(  2) 


WOTIOJVS    PRÉLIMINAIUES. 

Avant  d'aborder  la  question  des  ionclions  ellipLic|Qes, 
nous  ferons  connaître  quelques  principes  relatifs  à  la 
théorie  générale  des  fonctions. 

Nous  représenterons  une  imaginaire  x-\-j\j — i  par 
un  point  dont  les  coordonnées  seront  x  el  y^  ou  par  une 
droite  dont  la  longueur  sera  le  module  r  =  y/^^-|-j^, 
faisant  avec  l'axe  des  x  un  angle  0  égal  à  l'argument  de 


.r  -\-  j  y/ —  I .  Cet  argument  sera  d'ailleurs  pour  nous 
V un  quelconque  des  angles  ayant  pour  cosinus  -  et  pour 


y 

sinus  - 
r 


Quand  nous  dirons  que  le  point  x  -\~y  y —  i  décrit 
une  courbe,  il  faudra  entendre  par  là  que  le  point  dont 
les  coordonnées  sont  x^j  décrit  cette  courbe.  On  peut 
considérer  l'expression  X  -h  Y  \j —  i ,  où  X  et  Y  sont  des 
fonctions  de  x  et  y^  comme  une  fonction  de  x  -\-j  \J —  i . 
Caucliy  se  plaçait  à  ce  point  de  vue,  mais  nous  ne  con- 
sidérerons que  les  fonctions  de  x -h  y  y/ —  i  ayant  une 
dérivée  unique  et  bien  déterminée.  Cette  condition  d'avoir 
une  dérivée  unique  impose  à  X  et  Y  certaines  propriétés 
que  nous  allons  faire  connaître.  La  dérivée  de  X  -}-  Y  y/ —  i 
est 

dX  ,        dX^  / /dY  ,        dY      \ 

fi?X  4- </Y  v/— I  _  d.r  dj    ''         ^  \d.r  ày    ■'  j 

dx  -f-  dy  y/ —  i  dx  -\-  dy  ^ —  i 

et,  pour  qu'elle  soit  indépendante  du  rapport  — -?  c'est-à- 
dire  de  la  manière  dont  dx  -{-  dj  y/ —  i  tend  vers  zéro, 


(3) 
il  faut  que 


dX 

I 

dY 

d,r 

dX 

dr 

-dY 

-^d7. 

5 

J'où 

l'on  conclut, 

en  égalant 

es  parties 

réelles  et 

les 

coef 

ficie 

nts  de  y/ —  I  , 

dX 

d^  ~ 

dY 

dY 

dx 

=  - 

dX 

n 

Nous  supposerons  ces  relations  toujours  satisfaites  ;  d'ail- 
leurs, la  manière  dont  on  prend  les  dérivées  des  fonctions 
que  l'on  rencontre  en  analyse  prouve  que  ces  fonctions 
n'ont  qu'une  seule  dérivée. 

Une  fonction  qui  n  a  qu'une  dérivée  en  chaque  point, 
c'est-à-dire  pour  chaque  valeur  de  la  variable,  a  quelque- 
fois été  appelée  monogène. 

Une  fonction  est  dite  monodrome  dans  une  portion  C 
du  plan,  quand,  le  point  qui  représente  sa  variable  (ou, 
pour  abréger,  quand  sa  variable)  se  mouvant  dans  cette 
portion  G  du  plan,  la  fonction  reprend  toujours  la  même 
valeur  quand  sa  variable  repasse  par  le  même  point. 

Les  fonctions  bien  définies,  telles  que  les  fonctions  ra- 
tionnelles, le  sinus,  le  cosinus,  l'exponentielle,  etc.,  sont 
monodromes  dans  toute  l'étendue  du  plan;  car,  leur  va- 
riable étant  donnée,  elles  sont  entièrement  définies.  Il  n'en 
estpas  de  même  des  fonctions  irrationnelles  \  ainsi ,  pour  ne 

prendre  qu'un  seul  exemple,  \jz  —  a  ou  yx-\-y\j  —  i  —  a 
n'est  pas  monodrome  à  l'intérieur  d'un  contour  conte- 
nant le  point  a.  

Imaginons,  en  effet,  que  le  point  z^  ou  x-h-y  \/ —  i; 


(*)  Pour  l'interprétation  de  ces  formules,  ^oîr  le  Traité  des  fonctio//s 
doublement  périodiques,  de  MM.  Briol  et  Bouquet, 


(4  ) 

décrive  un  cercle  Je  rayon  /ayant  pour  centre  le  point  a , 
on  sait  que  la  droite  qui  représente  la  somme  de  deux 
imaginaires  est  la  résultante  des  droites  représentant 
chaque  partie  de  la  somme  (*)  ;  la  droite  re^^~'^,  qui  re- 
présentera la  somme  z  —  a,  sera  donc  la  résultante  des 
droites  qui  représentent  z  et  — a.  Cette  droite  est  celle 
qui  va  du  point  +  a  au  point  z.  Supposer  que  le 
pointzdécrit  un  cercle  de  rayon  /'autour  du  pointa,  c'est 
donc  supposer  que  le  module  r  de  z  —  a=.  re^v -^  reste 
constant.  Cela  posé,  on  a 

10/— 

Que  le  point  z  se  meuve  sur  le  cercle  en  tournant  dans 

le  sens  positif  (celui  dans  lequel  les  angles  croissent  en 

û 
Trigonométrie),  0  va  croître  ainsi  que  -•  Mais,  quand 

0  aura  varié  de  2  71,  le  point  z  sera  revenu  à  son  point 
de  départ,  et  z  aura  repris  sa  valeur  initiale  5  il  n'en 
sera  pas  de  même  de  sjz  —  a,  qui  sera  devenu 


1     6-1- 2' 
„2     '    2"^ 


^=1 


r^e   "  =^ —  v-e-       , 

et  qui  aura  changé  de  signe. 

DES    INTÉGRALES    PRISES    ENTRE    DES    LIMITES    IMAGINAIRES. 

La  fonction  J\z^  de  la  variable  imaginaire 


(*)  ^'o/r  rOuvrafre  de  Mourey  sur  La  'vraie  théorie  des  quantités  pré- 
tendues imaginaires  ;  sur  le  Calcul  des  équipollences  {Nouvelles  Annales^ 
2*  série,  t.  VIll,  1869);  mon  Traité  d' Algèbre  ;  l'Ouvrage  de  MM.  Briot 
et  Bouquet  déjà  cité,  etc. 


{  5  ) 
est  en  réalité  une  fonction  de  deux  variables,  et  si,  entre 
X  et  y,  on  établit  une  relation,  telle  que 

f  (z)  devient  alors  fonction  de  la  seule  variable  t.  Si  Tan 
pose  alors 

^o--=f{fo),^  yo  =  -^M,    x  =  y(t),    r  =  ^i>(T), 

et  ___  

Zo  =  .r-o  -h  /o  V^—  I ,        Z  =n  X  +  Y  V/  —  I , 


l'intégrale 


f.^w&M^-)- 


aura  une  valeur  bien  déterminée.  On  représente  souvent 
cette  intégrale  par  le  symbole 

qui,  comme  l'on  voit^  est  indéterminé  si  l'on  ne  dit  pas 
de  quelle  façon  x  et  j^  sont  liés  entre  eux  ou  à  t.  Cette 
expression  est  ce  que  l'on  appelle  une  intégrale  prise 
entre  des  limites  imaginaires  ;  pour  en  préciser  le  sens, 
on  ajoute  la  relation  qui  lie  x  k  y^  soit  directement,  soit 
par  l'intermédiaire  de  la  variable  auxiliaire  t. 

Le  plus  souvent  on  emploie,  pour  fixer  le  sens  de  la 

notation    /    f{z)  dz,  un  langage  géométrique,  et,  au  lieu 

de  se  donner  les  relations  x=:Cf(£),  j  =  ^[t),  on  in- 
dique la  nature  de  la  courbe  représentée  par  ces  équa- 
tions. Si,  par  exemple,  on  posait 

x=zcost,     j=:sinr, 

on  aurait  x^-i-j^^i^  i,  et  si  l'on  intégrait  par  rapport  à  t 
de  zéro  à  t:,  on  dirait  que  l'on  prend  l'intégrale  le  long 


(6) 
d'un  demi-cercle  de  rayon  un,  décrit  de  l'origine  comme 
centre  et  limité  à  l'axe  des  x. 

Réciproquement,  quand  on  se  donne  le  contour  cV in- 
tégration, on  ramène  facilement  l'intégrale  à  une  ou 
plusieurs  autres  prises  entre  des  limites  réelles.  Suppo- 
sons, par  exemple,  que  l'on  demande  d'intégrer y( 2)  Jz 
le  long  d'une  droite  inclinée  à  45  degrés  sur  l'axe  des  x, 
issue  de  l'origine  et  aboutissant  à  un  point  situé  à  la  dis- 
tance /  de  l'orisiine. 

Les  écjuaticnsde  cette  ligne  seront 


V'2 
2 

v/2 

on  aura 

2 

1 

s  et,  par  suite, 

//(z)&^jrV[.^(.+v/~-.)]{'+\/=^)^^^ 

Je  prends  pour  limites  o  et  /,  parce  que  t  représente  la 
distance  du  point  {x^y^  à  Vorigine^  cette  distance  est  o 
ou  /,  selon  que  le  point  (^5  J^)  est  à  l'origine  ou  à  l'ex- 
trémité  de  la  droite. 

Théorème  de  Cauchy.  —  Le  point  z  variant  à  V inté- 
rieur d'un  contour  donné,  si,  à  V intérieur  de  ce  contour, 
la  fonction  f  [z)  reste  monodrome,  monogène  et  finie, 

l'intégrale    j    f{^z)dz  conservera  toujours  la  même  va- 

leur^  pourvu  que  le  chemin  qui  mène  de  Zq  àZ  ne  sorte 
pas  du  contour  donné,  quel  que  soit  d'ailleurs  ce  che- 
min , 

Pour  démontrer  ce  théorème,  un  des  plus  féconds  de 
toute  l'Analyse,  nous  intégrerons  la  fonctiony(2)  le  long 


[  7  ) 
de  deux  contours  AMB,  ANB.  Soient  s  l'arc  du  premier 
contour  compté  à  partir  du  point  A,  et  As  l'arc  du  second 
compté  toujours  à  partir  du  même  point  A*,  soient 

les  équations  du  premier  contour,  et 

.r,  =  cp2(X-,y),     y^z=-^,iks) 

celles  du   second^   et,   en   désignant  par  S  l'arc   AMB, 

Fig.  I. 


supposons  que  AS  soit  l'arc  ANB.  Joignons  maintenant 
les  points  correspondants  des  deux  contours;  soient  M 
et  N  deux  points  correspondants,  c'est-à-dire  tels  que 
AN=^/rAM.  Nous  supposerons  que  la  droite  MN  soit 
tout  entière  dans  l'intervalle  compris  entre  les  deux  con- 
tours; considérons  maintenant  le  contour  ayant  pour 
équations 


,       a  —  ai              ,  ,    \  ^-1 

—  a 

a,  —  c/.j                       a, 

—   «2 

- i  ( .]^~'  '^'^  1  ,f,  r/-çi  "' 

—  a 

j   —  fi  [S)                        !■  ■^2[/*S  ) 

' 

Pour  a  =  ^1,  il  se  réduira  au  premier  contour  AMB, 
et,  pour  a  =;  a^,  il  se  réduira  au  second  ANB  ;  et,  de 
plus,  tous  ses  points  seront  conipris  à  l'intérieur  de 
l'aire  AMBNA,  quand  on  supposera  a  compris  entre  a, 


(8) 
et  a,.  Intégrons  la  foucûon  f(z)  le  long  de  ce  contour, 


nous  aurons 


*y  0  \ 


dz 


=X'^'»i*' 


— ,  —  restent  d'ailleurs  finis,  ainsi  que  leurs  dérivées 
as     ds 

prises  par  rapport  à  a.  Appelons  u  cette  intégrale,  nous 
aurons 

ou 

da       X      L  ^dadi-       -^^    Mad^J      ' 

ou,  en  intégrant  le  second  terme  par  parties, 

OU 

Or  --^  est   nul  pour  s  ==  o  et  5  =  S,  le  contour  passant 

da 

eu  A  etB  pour  s  =  0  et  .ç  =  S  quel  que  soit  a,  c'est-a-dirc 

ne  dépendant  pas  alors  de  a,  donc  — -  =  o,  et,  par  suite, 

u  ne  dépend  pas  de  a  ^  il  a  donc  la  même  valeur  pour 
oc  =  cx-i  el  pour  a  =  ag,  c'est-à-dire  que  l'intégrale  prise 
le  long  de  AMB  ou  de  ANB  conserve  la  même  valeur. 
Cela  supporse  toutefois  que/(2)  conserve  la  même  valeur, 


quel  qne  soil  le  contour  par  lequel  le  point  z  se  rend 
de  A  en  B^  f[^z)  doit  donc  être  monodromej  elle  doit 
aussi  être  monogène,  car  nous  avons  supposé 


da--^   ^'^da 


et 


d7-^(^'d;' 


c'est-à-dire  que  nous  avons  admis  ç^o.  f\z^  restait  indé 
pendant  de  la  direction  de  l'accroissement  donné  à  z, 
pour  en  faire  le  calcul-,  enfin  nos  raisonnements  sup- 
posenty(z)  Qif'[z)  finis. 

Considérons  maintenant  deux  contours  quelconques 

Fig.  2. 


aboutissant  en  A  et  B,  et  désii^nons,  pour  abréger,  par 
(PRQ  ...)  l'intégrale  dej{z)  prise  le  long  d'un  contour 
désigné  par  PRQ  ....  Le  théorème  est  démontré  pour 
deux  contours  formant  à  eux  deux  un  contour  fermé 
convexe,  car  une  sécante  joignant  deux  points  corres- 
pondants ne  rencontre  le  contour  fermé  qu'en  deux  points 
et  reste  intérieure  à  ce  contour  :  il  en  résulte  que  l'in- 
tégrale prise  le  long  d'un  contour  fermé  convexe  quel- 
conque est  nulle,  car  l'intégrale  en  question  est  égale  à 
l'intégrale  prise  le  long  d'un  contour  infiniment  petit. 
C'est  cette  proposition  que  nous  allons  d'abord  généra- 
liser :  considérons  le  contour  AMBN,  décomposons-le  en 
une  infinité  d'autres  par  des  parallèles  h.  une  direction 
donnée,  on  obtiendra  ainsi  une  série  de  contours  con- 


(    'o   ) 
vexes.  En  vertu  de  la  notation  adoptée,  on  aura  alors 


[ab]    -^ibb']  -h{b''a')  -h{a'a)  =o, 
[a'b')  H-  [b'b")  +  [b^'a'^]  H-  («'V)  =  o, 


si  l'on  ajoute  toutes  ces  formules,  les  termes  tels  que  {a'  b^) 
et  (b'a)  se  détruisent,  et  il  reste  'E^a'a)  -j-  ^(bb')  =:i  o, 
c'est-à-dire  que  l'intégrale  prise  le  long  du  contour 
fermé  total  est  nulle.  On  a  donc 


ou 
c'est-à-dire 


(AMB)   -f-  (BNAjrzrO, 
(AMB)  —  (ANB)=::rO, 

(AMB]=i:  fÂNB). 


G.   Q.  F.   D. 
CAS    OU    LE    THÉORÈME    DE    CAUCHY    TOMBE    EN     DÉFAUT. 

Cauchy  a  remarqué  que  son  théorème  tombait  en 
défaut  dès  que  la  fonction /(s)  cessait  d'être  finie,  con- 
tinue, monodrome  ou  monogène,  et  il  a  tiré  parti  de  ces 
cas  pour  enrichir  la  Science  d'une  de  ses  plus  belles 
découvertes. 

Théorème  I.  —  L'intégrale  d\uie  fonction  mono- 
drome, monogène,  finie  et  continue  i^ou  synectique, 
comme  V appelle  Cauchj)  à  V intérieur  d'un  contour 
fermé,  est  nulle  quand  on  la  prend  le  long  de  ce 
contour. 

En  effet,  elle  est  égale,  comme  nous  l'avons  déjà  ob- 
servé, à  l'intégrale  prise  le  long  d'un  contour  quel- 
conque, ayant  la  même  origine  et  la  môme  extrémité,  in- 
térieur à  ce  contour-,  le  deuxième  contour  pouvant  être 


(  "  ) 

pris  aussi  petit  que  l'on  veut,  puisque  1  origine  et  l'ex- 
Iréinité  se  touchent,  Tintégrale  est  nulle. 

Caucliy  appelle  j'ésiclu  de  la  fonction  monodrome, 
jnonogène  et  continue  /(z),  pour  la  valeur  c  qui  rend 
f[z)  infinie,  l'intégrale 


.l-p:  sj —  I 


prise  le  long  d'un  contour  circulaire  de  rayon  infini- 
ment petit,  décrit  du  point  c  comme  centre. 

Théorème  IL  —  Soient  Ri,  Rg,  .  .  .,  R„  les  résidus 
de  la  fonction  f[z)  relatifs  aux  infinis  Ci,  Cg,  .  .  .,  c„ 
de  cette  fonction,  contenus  à  V  intérieur  d^  un  contour 
fermé  oii  elle  reste  monodrome  et  monogène,  Vinté- 
gf'tile  ff[z)  dz  prise  le  long  de  ce  contour  sera  égale  à 

(R,  4-R,  4-  ...  -f-R„)27rv/"^. 

Supposons  qu'il  n'y  ait  que  deux  infinis  dans  le  con- 
tour, et  qu'ils  soient  les  centres  des  cercles  bcd,  ghi-^ 
appelons  en  général  (M)  l'intégrale  de  f[z)  le  long  du 
contour  désigné  par  M. 

Le  contour  abcdaefghifjka  constitue  un  contour  fermé 
ne  contenant  pas  les  infinis  de/'(5)  -,  donc  {abcdaefghifjka) 
est  nul.  Or 

[abcdaefghifjka]  =  [ab]  -+-  [bcd]  -h  [da)  -h  [aef]  -f-  [fg] 

le  premier  membre  est  nul-,  [ab)  = —  (da)^  car  ce  sont 
les  mêmes  intégrales  dont  les  limites  sont  inversées-,  de 
même  (fg)z=z — [if)  et  [fjka)-\-[aef)  est  l'intégrale 
proposée  j  on  a  donc 

0=[bcd)-^[ghi]-^ff[z]dz. 


(  '2  ) 

Or  [bcd]  est  l'intégrale  prise  le  long  d'un  contour  cir- 
culaire très-petit  décrit  autour  d'un  infini,  z  marchant 

Fi^.  3. 


dans  le  sens  rétrograde  j  cette  intégrale  est,  au  facteur 

près rr^rr^»  Ic  résiclu  dief[z)  5  donc 

17:  \l — I 

0  =  — 27r\/— iR,  —  27ry/—  i^2-\-  ff{z)dz, 
ou 

//^.]Jr  =  277v/3T(R.  +  R,). 

C.   Q.   F.   D. 
CALCLL    DES    UÉSIDUS. 

Avant  de  montrer  comment  on  calcule  le  résidu 
d'une  fonction,  nous  allons  revenir  un  instant  sur  la 
règle  de  la  différentiation  sous  le  signe  y.  Cette  règle 
est  encore  applicable  quand  on  s'adresse  à  une  intégrale 
prise  entre  des  limites  imaginaires,  puisqu'une  telle  in- 
tégrale revient  à  une  autre  prise  entre  des  limites  réelles. 
Enfin  cette  règle  est  encore  applicable  quand  la  variable 
par  rapport  à  laquelle  on  différentie  est  imaginaire. 
En  effet,  difïérentier  une  quantité  u  par  rapport  à 
x-i-jsj- — I,  c'est  calculer  le  rapport 

i\ii    ,         àii   , 
dxA--—  df 

dx  -f-  dj  y  —  I 


lO 


Ce  rapport  esl  indéterminé  (excepté  si  u  est  une  fonc- 
liuii  monogène),  et,  pour  en  préciser  Je  sens,   on  doit 

donner  le  rapport  y-?  ou,  si  l'on  veut,  on  doit  supposer 
X  et  y  fonctions  données  çp(i),  ^  {i)  d'une  même  va- 
riable t,  et  se  donner  — -  et  —  •  On  diflerentie  alors  le 
'  dt         dt 

long  de  l'élément  [dx^  dy)  appartenant  à  une  courbe 
dont  les  équations  sont  x  :=  (p  (£),  jk  =  ^  (f)  *,  on  a  alors 
l'expression  suivante  de  la  dérivée  de  u 

(]u    .  .   .       dw  ,,  ,   . 


Si  l'on  veut  alors  dllFérentier  l'intégrale 

^    ,  .  / n  du     du  , 

par   rapport  a  x-^-j'yJ — i,  on  lormera  —,  —  par  la 

règle  ordinaire,  et  l'on  aura 


dV 


ou 


dV 


d  (•2^-1-JV' 


7)      J  d{x-^-yf~î) 


et  l'on  voit  que  l'on  différentie  par  rapport  à  un  para- 
mètre imaginaire  comme  par  rapport  à  un  paramètre 
réel . 

Lorsque  la  quantité  qui  se  trouve  placée  sous  le  signe  J 
est  monogène  par  rapport  au  paramètre,  on  peut  rai- 
sonner encore  plus  simplement  en  faisant  observer  que 

; -,  est  égal  à  -r-y  et  que  dilTérentier  par  rap- 

d(a:H-7v/-0  ^        dx         ^  fi' 


(  -4  ) 

port  k  X -\- Y  \l — I,  c'est  en  définitive  différentier  par 
rapport  à  la  variable  réelle  x. 

Cela  posé,  calculons  d'abord  le  résidu  de  la  fonction 

'        ?  !p  [z)  étant   supposée  finie  et   différente  de  zéro 

pour  z  =z  C'^  ce  résidu  est 


et  l'intégiale  est  prise  le  long  d'un  contour  circulaire 
infiniment  petit  décrit  autour  du  point  c  comme  centre. 
Soit  £  le  rayon  de  ce  contour,  on  pourra  poser 

(2)  z  —  c-h  ze^sF'', 

et  faire  varier  0  de  o  à  27:.  En  effet,  la  longueur  de  cz 

Fig.  4. 


étant  désignée  par  e,  et  £  restant  constant,  le  point  z 
décrit  le  cercle  de  rayon  £  et  de  centre  c.  L'angle  Q  est 
l'angle  zcX  que  zc  fait  avec  l'axe  Oj:,  et,  quand  le  point  z 
décrit  le  cercle,  Q  varie  évidemment  de  o  à  stt.  De  (2), 
on  tire 

dz=zee^s/~  d0.s/~^; 
(i)  devient  alors 

Or  R  est  indépendant  de  la  longueur  du  rayon  e,  qu'il 


_   (   '5  ) 
faut  du  reste  supposer  infiniment  petit  5  donc,  en  faisant 
£  =  G,  on  a 


I        r^^ 


(-) 


On  voit  donc  que,  s\f[z)  est  une  fonction  telle  que 

pour  z  =  c,  soit  une  quantité  finie  différente  de  zéro, 
cette  quantité  sera  précisément  le  résidu  àef[z)  relatif 
à  son  infini  c. 

Reprenons  la  formule  (i),  et  remplaçons  R  par  ®(c), 
nous  aurons 

^^  '         27rv/-I   J     ^-^ 
et,  en  différentiant  m  —  i  fois  par  rapport  à  c, 

7^  j  (^^ 


1  . 2  .  3  .  .  .  (  /;2  —  I  )  -, 

2  ir    ■  ■    

on  a  donc 


1  /*  cp  (z)  (Iz     _ 


2  7r^/  —  I  J    \^  —  ^;  1 .2  .  3- .  .(m  —  i) 

et  l'on  a   ainsi   le  résidu   d'une  fonction  de   la   forme 

~^ — —5  où  olz)  est  finie   et  différente   de   zéro  pour 

z  =  c,  et  /n  entier  et  positif.  Dans  la  suite,  nous  ne  ren- 
contrerons que  des  résidus  de  fonctions  de  cette  forme. 

APPLICATION    DES    PRINCIPES    PRÉCÉDENTS    A    LA    RECHERCHE 
DES    INTÉGRALES    DÉFINIES. 

Proposons-nous  d'abord  de  trouver  la  valeur  de  l'in- 
tégrale définie  suivante,  dans  laquelle  a  est  un  nombre 
positif, 

snirtje 


£ 


dx. 


(   -G  ) 
A  cet  eiTet,  nous  prendrons  l'intégrale 


/ 


dz 


le  long  du  contour  suivant  formé  :  i^  d'une  droite  ga 
allant  de  —  oo  au  point  a  voisin  de  zéro  ;  2^  d'un  demi- 
cercle  très-petit  ahc^  décrit  autour  de  l'origine  avec  le 


Fis.   5. 


rayon  r;  3°  d'une  droite  allant  de  c  vers  -j- 00  ^4°  d'une 
perpendiculaije   de   à    l'axe   des   /,    située    à  l'infini 
5^  d'une  parallèle  ef  h.  l'axe   des   x,  située  à  l'infini 
6°  d'une  perpendiculaire/^  située  également  à  l'infini 
nous  aurons,  en  supposant  a  positif, 


S^ 


i-I 


V-»  clx 


'abc]  = 2Tr  y —  I  .  résidu  de 


tf«V- 


I, 


.av/^(x+jy/r-,)    /        ^ 


(^/)  =  (A-) 


Le  contour  total  d'intégration  ne  contenant  pas  d'in- 


fini de 


^azy/-  t 


l'intégrale  prise  le  long  de  ce  contour  est 


(  -7  ) 
nulle  :  donc 


\/-'  . f*-^    f^cxs} 


£„  ^^'--w-.-^/ 


CX\J  —  1 


dx  =z  o  . 

Jr  ^ 

Or  la  première  intégrale  devient 


-r 


quand  on  y  change  x  en  —  x;  et  par  suite 


I. 


dx  :=z  Tz  sj  —  I  , 

OU,  pour  7'  =  o, 


J  o 


SI  n  <7  .r    , 

I. 


2  i  / I    dx  =  TK  J 

ou  enfin 

r"^  sin«x  TT  f"^"^  sinrt.r    , 

/        dxz=  -     et        /  - — —  d.x  =  TT. 


La  fonction 

■ce 


£ 


sinax 
dx 


ne  contient  donc  pas  a,  mais  elle  en  dépend  5  en  effet, 
en  changeant  le  signe  de  «,  elle  change  de  signe;  cela 
s'explique,  car,  en  posant  ax  =  -sr,  on  a 

r  +  ^  sin«.r  ,  r^'^  sinz    , 

Si  nous  intégrons  fe~''dz  le  long  de  l'axe  des  :r  et  d'une 
parallèle  à  cet  axe  située  à  la  distance  a,  et  si  nous  fer- 
mons ce  contour  par  deux  parallèles  à  Taxe  des  ;^  situées 
à  l'infini,  nous  trouverons  zéro;  or  les  intégrales  rcla- 
L.   Fond,   cllipt.  1 


(  '8) 
tives  à  ces  parallèles  à  l'axe  des  j  sont  nulles,  ce  qui  se 
voit  en  écrivant  notre  intégrale  ainsi  : 

XH-^  nu        ^  

e-''  clx  -\-  j     ^-»^+/'-=»;v/-t  ffj  y/_  I 
-co  «/o 

Jft  —  00                                         
co 
Xo                           

^-»+r2-oojv/-'  (/y  \/—  I  ; 

on  a  donc 

/-{-=0  rt-i-cc  

-co  J—  00 


on  en  tire 

-i-oo 


/-t-00  

tf— ^'  [coso.ax  —  V —  '  siniaxiàx; 
-00 

d'où,  séparant  les  parties  réelles  et  imaginaires, 

_  /»-i-oo 

^Tz e~°^  =  /  e~"^  ces lax dx, 

J 00 

X  +  oo 
-00 

Si  l'on  veut  obtenir  la  valeur  de  l'intégrale 

/_ 


'^  cosnxdx 


on  peut  observer  qu'elle  est  la  partie  réelle  de  celle-ci 
I  ,  dx, 

J  — 00       *  ^^  ^ 

laquelle  est  égale  à 

e^'^/^dz 


(  '9  ) 
prise  le  long  de  l'axe  des  x.  Mais  on  peut  remplacer 
l'axe  des  x  par  un  demi-contour  circulaire  de  rayon  in- 
fini décrit  de  l'origine  comme  centre  et  situé  au-dessus 
de  l'axe  des  x.  En  elfet,  à  l'intérieur  de  l'aire  limitée  par 
l'axe  des  x  et  ce  dernier  contour,  la  fonction  intégrée 
reste  finie  et  continue,  pourvu  que  a  soit  positif,  excepté 
pourtant  au  point  z  =  y/ —  1 5  donc  la  différence  des  deux 
intégrales  ne  sera  pas  nulle,  mais  bien  égale  au  résidu 

de  relatif  k  z  :=  J —  i,  c'est-à-dire  à       , mul- 

tiplié  par  2:1  y —  1,  ce  qui  donne  7re~".  Mais  l'intégrale 
prise  le  long  du  contour  demi-circulaire  est  nulle  5  pour 
l'évaluer,  il  faut  prendre  z  =  Re®^~^  et  faire  varier  9  de 
TT  à  o,  ce  qui  donne 

..    I  -t-  R2  (  ces  9.9  -h  v/—  I  sin  2  9  ) 
Pour  R  =  00  ,  cette  intégrale  est  bien  nulle,  et  l'on  a 


i 


^      cosa.T   , 


QUELQUES    PROPRIÉTÉS    DES    FONCTIONS. 

Nous  avons  trouvé  que  l'intégrale 


dz 

z  —  X 


était  égale  'af[x),  la  ïoncûon  f(z)  étant  monodrome, 
monogène,  finie  et  continue  autour  du  point  x  ;  soit  donc 


(0 


vr  V'—  I  J  ^  —  ^ 


(  20  ) 
On  voit  que  f  (x)  a  toujours  une  dérivée,  cai-  on  peut 
ici  dilTérentier  sous  le  signe^  par  rapport  à  x  ;  cvAte  dé- 
rivée en  a  une  à  son  tour  et  ainsi  de  suite,  ce  qui  est  une 
pro[)riété  précieuse  des  fonctions  monodronies  et  mono- 
gènes. 

Si,  dans  la  formule  (i),  on  pose  z  =  x  -^-  re^^~\  elle 
devient 

J__     /      '/(/•^V~-hx)r/0=:/(.r); 

cette  formule  contient,  comme  l'on  voit,  un  grand  nom- 
bre d'intégrales  définies.  La  formule  (i)  donne,  en  la  dif- 
férentianf, 

ou,  en  posant  z  =  /v/^v-i  -^  x, 

En  appelant  alors  M  le  maximum  du  module  de/(z)  sur 
le  cercle  de  rayon  r  décrit  du  point  x  comme  centre, 
on  a 

/       ^/9  >  m  od . /"  -^  > 

27T    ?-  J^,  1.2.  ./ï 


OU 


on 


mod./"M<'-^-^;--^M, 


r''mod./«f.r] 


I  .  2  .  j  .  .  .  /z 


Cette  formule  montre  que,  si  toutes  les  dérivées  def{x) 
ne  sont  pas  constamment  nulles,  c'est-à-dire  si^  {x)  n'est 


pas  une  constante,  on  pourra  toujours  prendre  r  assez 
grand  pour  que  M  croisse  au  delà  de  toute  limite 5  donc  : 

TiiKOPtÈME.  —  Une  fonction  nionodronie  et  mouogène 
devient  forcément  in  finie  pour  une  valeur  finie  ou  infi- 
nie de  sa  variable  ;  donc  aussi  la  considération  de  son 
inverse  prouve  quelle  s^  annule  pour  une  valeur  finie  ou 
infinie  de  sa  variable  ;  donc  enfin  V équation  f{oc)  =  0  a 
nécessairement  une  racine. 

Reprenons  les  formules 

2  7T  y  —  I  ,/    i  2  —  ^  )  I  .  2  ,  .  .  /^ 

li:  \l  —  I   J   ^  —  -^ 


{^) 


la  dernière  peut  s'écrire 

27rv/'--i    LJ  2  — «  J  [z  —  ay 


{x  —  rt]"-'  (h 


ou,  en  vertu  de  (i), 


f[,r.]=f(a]-^{.r-a)f[n] 


+ 


I   .2.3.   .   .    («  —  l)        277   \J 


L     _     rf(z)iv-a)" 
/Zr,   J    {z^aY{z-,r) 


Ce  dernier  terme  tend  vers  zéro  pour  /i 
X  —  a  soit  assez  petit,  et  l'on  voit  que,  pour  :«:=:=:  a,  toutes 
les  dérivées  de  y^(jr)  ne  sauraient  être  nulles,  si  f{x) 
n'est  pas  une  constante.  Supposons  que  les  [n  —  i)  pre- 
mières dérivées  seulement  soient  nulles  et  que  la  n'^'"' 


(  ^^'-  ) 

ne  le  soit  pas,  la  formule  piécédeiUe  se  réduit  à 

le  fadeur  de  (x  —  a)"  ne  sera  pas  nul  pour  x  =  «,  et  l'on 
voit  que,  sif[a)  est  \\Vi\^f[x)  sera  de  la  forme 

[x—'aY^{x), 

4'(.r)  restant  fioi  pour  x  :=  « -,  donc  : 

Théorème.  —  Une  foncliomnonodrome  et  niojiogènt 
na  que  des  racines  d'un  ordre  de  uiultipliciié  entier;  it 
en  est  de  même  par  suite  de  ses  infinis. 

Voici  une  dernière  proposition  très-importante  :  Soit 

f  [z)  la  dérivée  de  f[z]  \  les  infinis  de      ^    '  seront  sim- 

pies  et  se  réduiront  aux  zéros  et  aux  infinis  de/(z).  Soient 
«1,  «25  •  •  •  les  zéros  àQ-f[z)  contenus  dans  le  contour  C, 
^1,  «25  •••  les  infinis  contenus  dans  le  même  contour  j 
alors 

j.,    .         (z  —  aA"U{z  —  n,]'"i.  .  .    .  ,    , 


-  a,  j"i  I  z  —  a2J"2.  .  , 

^{z)  n'étant  plus  ni  nul  ni  infini  dans  le  contour  C  j  pre- 
nons les  logarithmes  et  difïerentions,  on  aura 

Multiplions  par  F(i;),  qui  ne  devient  ni  nul  ni  infini 
dans  le  contour  C;  nous  aurons,  en  intégrant  le  long  d;î 
ce  conl^our, 


V —  I   J 


^(^/!il)  dz  =  l.mY[a)-l.nY[^\ 


Si  l'on  fai  t  F  (2^)  =  i ,  on  trouve  Hm  —  2«,  c'est-à-di re  la 


(  ^-3  ) 
di/rérence  entre  le  nombre  des  zéros  et  des  infinis*,  mais 
alors 

27r\/—  1   J    J[^j  ITZSJ—  I 

=r L^  [log/(z)  =  2m  -  in-, 

2  7r\/ —  1 

log/(^j  =  Iogmod./(z)  — v/— I  arg./(z.); 

ainsi  in  {JLm  —  S/z)  est  la  quantité  dont  varie  l'argu- 
ment de  f{^)  le  long  du  contour  C,  quand  le  point  z 
effectue  une  révolution  complète  le  long  de  ce  contour. 

Quand  on  prend  F  (z)  =  z,  on  a 


Itna  —  2«y., 

27r\/- 


THÉORÈMES    DE    CAUCHY    ET    DE    LAURENT. 

Nous  terminerons  ces  considérations  préliminaires  en 
donnant,  d'après  Cauchy  et  le  commandant  Laurent,  une 
nouvelle  forme  au  théorème  de  Maclaurin. 

Soit  f  [x)  une  Jonction  finie  continue  monodronie  et 
mono  gène  à  l'intérieur  fVun  cercle  de  rayon  R  décrit 
de  l'origine  comme  centre.  Elle  sera  développable  par 
la  formule  de  Maclaurin  pour  toute  valeur  de  x  com- 
prise à  r  intérieur  du  cercle  en  question. 

En  effet,  si  l'on  décrit  un  cercle  de  rayon  R'. un  peu 
plus  petit  que  R  de  l'origine  comme  centre,  on  aura, 
en  intégrant  le  long  de  ce  cercle, 


2  TT  V I  1/     ' 


dz, 

\j—  ij  2  —  -^ 

pourvu  que  le  point  X  soit  situé  dans  son  intérieur*,  alors 


(  M  ) 

le  module  de  z  sera  plus  grand  que  celui  de  ^  et, 

étant  développé  suivant  les  puissances  de  x^  on  aura 


Or  on  sait  que 


on  aura  donc 


f[x]  =/(o)  +  -/'(o)  +...  +        ^       /-(o) 


\  .1. .  .n 


ce  (ju'il  fallait  prouver. 

Si  lafonctionf[x)  est  finie,  continuCy  monodrome  et 
mojwgène  à  V intérieur  d' une  couronne  circulaire  de 
rayons  R  et  W,  ayant  son  centre  à  VoriginCy  elle  sera 
développable  pour  toutes  les  valeurs  de  x  comprises 
dans  cette  couronne  en  une  double  série  procédant  sui- 
vant les  puissaîices  entières  ascendantes  et  descen- 
dantes de  X. 

En  effet,  soit^^  un  signe  d'inlégration  indiquant  que 
la  variable  reste  sur  un  cercle  de  rayon  A  décrit  de  l'oii- 
gine  comme  centre,  soit  /'  un  peu  plus  petit  que  R.  et  r' 
un  peu  plus  grand  que  R^  la  somme 


20 


sera  cgaleà  l'inlégrale  / — ^—  Jz  prise  le  long d'uti  cercle 

de  rayon  très-petit  décrit  autour  du  point  x  intérieur  à 
la  couronne 5  en  sorte  que,  si  Ton  observe  que  celle-ci 
est  égale  à  271  \J — if[x),  on  aura 

/    dz—    \     -, ^r/z  =2  7rV—  1/    s   , 

ou  bien,  en  observant  que  mod.  ^  ]>  mod.  x  et  que 
niod.z'<^mod.x, 


X 
X 


n-.-^nr-;*--^'- 


Ul 


/  ( .'  )  ^z  '  (^^  ^  H-  _^  -f-  ^  -i- . . .  j  ==  2 ,7  s/  - 1  /  W  ; 

ce  qui  démontre  le  lliéorènie. 

Exemples.  — log  (i  -\-  x)  est  développable  à  Tintérieur 

d'un  cercle  de  rayon  i  décrit  de  l'origine  comme  centre, 

mais  il  cesse  d'être  développable  au  delà  comme  l'on  sait, 

et,  en  effet,  pour  a:  =  —  i,  le  logarithme  de  i  -f-  a:  est 

nfîni. 

Le  point  critique  de  (i  —  x)'"-  est  a:  =  i,  c'est  ce  q 
explique  pourquoi  la  formule  du  binôme  cesse   d'avoii 
lieu  quand  le  module  de  x  est  supérieur  à  l'unité,  elc 

REMARQUE    CONCERNANT    LES    FONCTIONS    PÉRIODIQUES. 

Une  fonctiony(a:)  possède  la  période  w  quand  011  a 

et,  par  suite,  /z  étant  entier, 

f[j:  -^-  n  m)z=z  f[x]. 


(26) 

e*^  possède  évidemment  la  période  w  ;  quand  on  donne 

une  valeur  particulière  à  e  ^  ,  il  en  résulte  pour  x 
une  série  de  valeurs  de  la  forme  jîq  -h  «w,  /z  désignant  un 
entier  et  Xq  un  nombre  bien  déterminé.  Si  donc  on  con- 
sidère une  fonction  /(x)  monodrome  quelconque  possé- 
dant la  période  w,  ellepourra  être  considérée  comme  fonc- 

tiondey  =  e  «^  et,  si  l'on  se  donne  j^,  a:  ayant  les  va- 
leurs X(i~\-  n(x),f(x)  prendra  les  valeurs 

Ainsi,  y  étant  donné,  y^(x)  aura  une  valeur  unique  et 
bien  déterminée^  il  en  résulte  que  f[x)  est  fonction 
monodrome  de  y. 

Il  résulte  de  là  que  toute  fonction  périodique  mono- 
drome possédant  la  période  m  pourra  se  développer 
suivant   les    puissances    ascendantes    et    descendantes 

77:       I — 

de  e'^  à  V intérieur  de  certaines  couronnes  circu- 

laires. 

Mais  quand  e  ^  décrit  un  cercle,  son  module  reste 
constant  5  or,  si  l'on  pose 

a;  rrr  a -h  P  \/— I ,      m  =  ^  + // y/— I , 

il  se  réduit  à 

e  y 

^  désignant  une  fonction  linéaire  de  a  et  j3,  et  pour 
que  cette  expression  reste  constante,  p  doit  rester  con- 
stanti  X  décrit  donc  une  droite,  de  direction  fixe  d'ail- 

leurs,  quand  on  fait  varier  le  module  de  e  ^^  .  Ainsi 
c'est  entre  deux  droites  parallèles  que  le  développement 


de  f  [jo)  sera  possible,  Tune  de  ces  droites  ou  même 
toutes  les  deux  pouvant  s'éloigner  à  l'infini. 

Ce  théorème  nous  servira  à  jeter  les  fondements  de  la 
théorie  des  fonctions  elliptiques. 

NOTIONS    S13R    LES   FONCTIONS    ALGÉBRIQUES. 

Une  fonction  y,  définie  par  une  équation  de  la  forme 

/(j,.r)  — G, 

oùf(x^'y)  désigne  un  polynôme  entier  en  x  ei  j^  qui 
n'admet  pas  de  diviseur  entier,  est  ce  que  l'on  appelle 
wne  fonction  algébrique.  L'équation  qui  la  définit  est 
d  i  te  irrédii  c  l  ih  le . 

Une  fonction  ainsi  définie  est  susceplible  d'autant  de 
valeurs  pour  une  même  valeur  de  x  qu'il  y  a  d'unités 
dans  le  degré  de  /  pris  relativement  à  j- ;  mais  ces  va- 
leurs ne  peuvent  pas  être  séparées  les  unes  des  autres 
et  ne  constituent  (|u'uno  seule  et  même  fonction,  ainsi 
que  l'a  démontré  M.  Puiseux. 

1°  Une  fonction  algébrique  ne  peut  s'annuler  que  si  le 
dernier  terme  de  l'équation  qui  la  définit  s'annule,  et, 

par  suite,  elle  n'a  qu'un  nombre  limité  de  zéros. est 

^  y 

défini  par  une  équation  algébrique  que  l'on  sait  formel- 
et  n'admet,  par  suite,  qu'un  nombre  limité  de  zéros  ^ 
donc  y  n'admet  qu'un  nombre  limité  d'infii]is  qui  sont 
les  racines  de  l'équation  obtenue  en  égalant  à  zéio  le 
coefficient  de  la  plus  haute  puissance  de  j^  dans  l'équation 
qui  sert  à  le  définir. 

1^  INous  admettrons  quey  soit  une  fonction  continue 
de  X,  excepté  pour  les  points  où  j  devient  infini  ou  ac- 
quiert des  valeurs  telles  que  l'on  ail  à  la  fois 


(  ^8  ) 
encore  en  ces  points  n'y  a-t-il  pas,  à  proprement  parler, 
discontinuité,    mais  simplement  indétermination  d'une 
certaine  espèce  dont  nous  parlerons  plus  loin  ^  nous  don- 
nerons à  ces  points  le  nom  de  points  cniîques. 

Nous  supposons  ce  théorème  co-nnu  du  lecteur,  et,  en 
réalité,  il  est  supposé  connu  de  toutes  les  personnes  qui 
s'occupent  de  Calcul  ditrérenliel 5  il  est  impossible  de 
prendre  la  dérivée  d'une  fonction  implicite  sans  l'ad- 
mettre. 

S"*  La  fonction  algébrique j^  admet  une  dérivée  bien 
déterminée  en  tout  point  qui  n'est  pas  critifjue  :  cela  ré- 
sulte de  la  règle  de  la  différentiation  des  fonctions  im- 
plicites, et  l'on  a 

r/j  _  _  d /;  _  (1/ 
dx  d.r  *  dj 

n    •  jV  .     ,       . d/     ,  , 

expression  unie  et  déterminée  si  —  n  est  pas  nul. 

4°  La  fonction  algébrique j^  est  monodiome  à  l'inté- 
rieur de  tout  contour  ne  contenant  pas  de  point  critique. 
Considérons,  en  effet,  un  contour  fermé  C  ne  contenant 
aucun  point  critique  •,  supposons  que  la  variable  x  dé- 
crive un  certain  chemin  continu  à  l'intérieur  de  C,  en 
partant  du  point  x^  pour  y  revenir.  Soient  S  ce  chemin, 
^0  la  valeur  de  y  en  Xq  au  départ,  etjfi  la  valeur  cpie 
prend  y  quand  x  revient  en  x^.  Si  l'on  n'a  pas^^i  =J'^o» 
j^i  ne  pourra  être  qu'une  des  valeurs  à,Qj.  Cela  posé,  dé- 
formons le  chemin  S  en  le  réduisant  à  des  dimensions  de 
plus  en  plus  petites.  Quand  ce  chemin  se  sera,  dans  toutes 
ses  parties,  suffisamment  rapproché  de  Xq^  les  vaUniis 
àe  y  le  long  du  contour  S  seront,  en  vertu  de  la  conti- 
nuité de  j^,  aussi  peu  différentes  que  l'on  voudra  dej^o? 
et,  par  suite,  différeront  de  ji  d'une  quantité  finie, 
puisque,  à  l'intérieur  du  contour  C  dans  lequel  nous  che- 
minons, les  valeurs  de  j)'^  sont  nettement  distinctes*,  donc, 


{  '-9  ) 
quand  le  contour  S  sera  devenu  suffisamment  petit,  y  re- 
viendra en  Xq  avec  sa  valeur  initialeyo-  Mais,  s'il  n'en  est 
pas  toujours  ainsi,  il  est  clair  que,  pendant  que  le  con- 
tour S  se  déforme,  il  airive  un  moment  où  y  revient 
encore  en  Xq  avec  la  valeur  y^  différente  de  y^,  tandis 
qu'un  moment  après  il  reviendra  avec  la  valeur  primi- 
tive /q.  Soient  donc  deux  contours  So  et  Sj,  infiniment 
voisins,  ramenant  j^  l'un  avec  la  valeur  )  05  l'autre  avec 
la  valeur  j\  ^  considérons  deux  mobiles  parcourant 
ces  contours  en  restant  toujours  infiniment  voisins  l'un 
de  l'autre  :  en  deux  points  infiniment  voisins,  y  ne 
pourra  avoir  que  des  valeurs  infiniment  peu  diffé- 
rentes. En  effet,  si  Ton  considère,  à  cliaque  instant, 
la  différence  des  valeurs  de  jr  en  deux  points  cor- 
respondants, cette  différence,  d'abord  infiniment  petite, 
restera  telle,  car  elle  varie  d'une  manière  continue 
comme  j^  et  elle  ne  saurait  devenir  finie  que  si  l'on  con- 
sidère deux  racines  distinctes  de  l'équation  /  (x, y)  r=  o*, 
mais,  pour  passer  d'une  valeur  à  une  autre,  y  serait 
obligé  de  rompre  la  continuité,  à  moins  que  l'on  ne  soit 
précisément  dans  le  voisinage  d'un  point  cii tique  où 
deux  valeurs  distinctes  dej  sont  susceptibles  de  différer 
infiniment  peu  l'une  de  l'autre  pour  une  même  valeur 
de  X.  Ainsi  donc,  y  revient  toujours  en  Xq^  avec  la  même 
valeur  j-q,  si  l'on  ne  sort  pas  du  contour  C.       c.  q.  f.  b. 


Discussion   de  la  fonction   \/x  —  a. 

Il  est  intéressant  d'étudier  la  manière  dont  les  fonc- 
tions algébriques  permutent  leurs  valeurs  les  unes  dans 
les  autres  autour  des  points  critiques:  nous  renverrons, 
pour  cet  objet,  le  lecteur  à  un  Mémoire  de  M.  Puiscux, 
inséré  au  t.  XV  du  Journal  de  M.  Lioiivïlle.  Il  suffira, 
en  effet,  pour  le  but  que  nous  avons  en  vue,  de  discuter 


{3o  ) 
les  fonctions  de  la  forme  yX,  où  X  représente  un  poly- 


nôme entier  en  x. 


Commençons  parla  fonction  r=\/x  —  «,   dans   la- 
quelle a  est  une  constante.  Cette  fonction  a  deux  valeurs 


+  y/.r  —  a     et     —  y/x  —  «, 

en  chaque  point  égales  et  de  signes  contraires.  INous 
n'avons  à  considérer  qu'un  seul  point  critique,  le  point  a 
pour  lequel  les  deux  valeurs  de  j"  deviennent  égales  à 
zéro.  La  fonction  y  ne  cesse  donc  d'être  monodrome 
qu'à  l'ialérleur  d'un  contour  contenant  le  point  a. 
Posons 

ra  ~'  sera  représenté  par  la  droite  qui  va  du  point  a  au 
point  X  (la  résultante  de  deux  droites  représentant,  il 
ne  faut  pas  l'oublier,  la  somme  des  imaginaires  repré- 
sentées par  ces  droites);  on  aura 

1      0 


/  2       2 


r'  e 


Si  le  points  décrit  un  contour  fermé  contenant  le  points, 

la  droite    re    ~'  joignant  le  point  a  au  point  x  tournera 
VAX  déciivant  un  angle  lotal  égal  à  2  tt;  la  fonction 


1     0  ,• — 
\x  —  a  z=ir    e 

reviendra  alors,  quand  x  reviendra  au  point  de  départ 
correspondant  à  0  =r  ô^,  avec  la  valeur 

—  y.r  —  a  z=z  r'  e 

Ainsi  l'effet  d'une  rotation  autour  du  point  a  est  de 
changer  le  signe  de  la  fonction  y. 


(  3.  ) 

DISCUSSION  DE  LA   FONCTION 

sj  k[x  —  a)  [-Jc—'b)  [x  ~  c)  .  .  .  [x  —  l). 

Quand  le  point  x  tournera  autour  du  point  «,  \jx  —  a 
changera  de  signe-,  ainsi  : 

Quaîid  la  variable  décrira  un  contour  fermé  conte- 
nant une  fies  quantités  a^  b,  .  .  .  ^  ly  la  fonction  re- 
tiendra au  point  de  départ  avec  un  changement  de 
signe 

Quand  la  vraïahle  décrira  un  contour  fermé  conte- 
nant un  nombre  pair  de  points  critiques,  un  nombre 
pair  de  facteurs  sjx  —  a,  \Jx^—b^  ...  changeront  de 
signes,  et  la  fonction  reviendra  au  point  de  départ  avec 
sa  valeur  initiale;  ce  sera  V inverse  quand  le  contour 
contiendra  un  nombre  impair  de  points  critiques. 

Au  lieu  de  décrire  un  contour  formé  d'un  contour 
simple,  la  variable  peut  tourner  plusieurs  fois  autour 
d'un  ou  de  plusieurs  points  critiques;  mais  ce  cas  com- 
plexe ne  présentera  aucune  difficulté  et  se  ramènera  aux 
précédents. 

Je  suppose,  par  exemple,  un  contour  ayant  son  ori- 
gine en  o  et  présentant  la  forme  ci-dessous  :  quand  la 

Kio-.  6. 


variable   a  suivi   le    chemin    opts^    la    fonction    arrive 


(  32  ) 
en  s  avec  une  valeur  que  j'appellerai  y^^  et  quand  x  par- 
court le  chemin  sqrs^j  revient  en  s  avec  la  valeur  — j,, 
en  sorte  que  l'on  pourrait  supprimer  la  boucle  sqrs  et 
partir  de  o  avec  la  valeur — j  o  i  on  pourrait  de  même 
supprimer  la  boucle  uptu  eu  partant  avec  la  valeur 
initiale  -[-jro5  il  reste  alors  le  chemin  optsqruo  qui  con- 
tient le  pointa  et  l'on  revient  en  o  avec  la  valeur  — Jq. 

ÉTUDES    DES    PREMIÎLRES    TllANSCElN  DAlNTES 
QUE    l'oJV    RENCONTRE    DANS    LE    CALCUL    INTÉGRAL. 

Les  fonctions  entières  s'intègrent  immédiatemeut,  les 
fonctions  rationnelles  s'intègrent  en  les  décomposant  en 
fractions  simples  :  quand  ces  fractions  simples  sont  de  la 

A 

forme  , t-  ?  elles  s'iutèsrient  immédiatement:  quand 

[x  —  a]'"  ^  '    ^ 

A 

elles  sont  de  la  forme  — - — •>  elles  ne  s'intègrent  plus  au 
X  —  a  Ci 

moyen  de  signes  algébriques,  ou  du  moins  on  ne  sait 
plus  les  intégrer  de  cette  façon. 

On  rencontre  aussi  des  fractions  de  la  forme 

Mx  -f-  N 
Jx-^-^  px'^+ qy 

mais,   en  adoptant  les  imaginaires  dans   le   calcul,   ces 

fractions  se  réduisent  à  la  forme • 

[x  —  a  Y 

A 

L'intégrale  de  est   la    fonction    logarithmique 

bien  étudiée  dans  les  éléments  et  bien  connue  j  on  con- 
çoit cependant  que  la  découverte  des  logarithmes  ait  pu 
suivre  celle  du  Calcul  intégral,  et  il  est  intéressant  de 
voir  comment  on  aurait  pu  étudier  les  propriétés  delà 
nouvelle  fonction. 


(  33  )  . 
Et  d'abord  il  y  a  lieu  de  se  demander  si  l'intégrale  de 

A 

'ngeiidre  réellement  une  fonction  transcendante, 


X  —  n 

OU  seulement  une  fonction  réductible  aux  fonctions  al- 
gébriques 5  nous  allons  voir,  en  étudiant  ses  propriétés, 
qu'elle  constitue  une  fonction  nouvelle.  D'abord,  en 
metlant  à  part  le  facteur  A  constant  et  remplaçant  x  —  a 
par  X,  on  ramène  cette  intégrale  à  la  forme 


Posons 


/ 


dx 

X 


I. 


ax 

—  =  logx, 

X 


le  signe  log  étant  employé  pour  représenter  la  nouvelle 
fonction  (nous  précisons  notre  intégrale  avec  la  limite  i 
et  non  zéro,  afin  qu'elle  reste  finie). 

Nous  pouvons  prouver  :  i*^  que  \o^x  n'est  pas  mono- 
drome  et  par  suite  ne  peut  pas  être  rationnel;  2°  que 
loga?  a  une  infinité  de  valeurs  pour  une  môme  valeur 
de  x^  et  qu'il  ne  saurait  alors  coïncider  avec  une  fonc- 
tion algébrique  qui  n'en  a  qu'un  nombre  limité. 

Pour  le  prouver,  observons  que  l'on  peut  aller  du 
point  I  au  point  X,  soit  direclement  par  le  cliemin  ix 

Fig.  7. 


^x 

1 

\         0 

/i 

rectiligne,  ce  qui  fournit  la  valeur  que  nous  appellerons 

logx,  soit  par  tout  autre  chemin.   La  valeur  de  l'inté- 

L.  Fonct.  eil//jt,  3 


(  34  ) 

grale  prise  le  long  d'un  chemin  qui,    avec  xi,  forme 

un  contour  fermé  ne  contenant  pas  l'origine  où  -  est 

infini,  donnerait  la  même  valeur  logx;  mais  si,  pour 
aller  de  i  à  x,  on  suit  un  chemin  qui  enveloppe  le 
point  o,  tel  que  celui  qui  est  figuré  en  pointillé,  Tinlé- 
grale  prise  le  long  de  ce  contour,  augmentée  de  l'inté- 
grale prise  le  long  de  07  1,  sera  égale  à  l'intégrale  prise 
le  long  d'un  cercle  de  rayon  très-petit  décrit  autour  du 
point  o^  on  aura  donc,  en  se  rappelant  que  cette  der- 
nière est  égale  à  dz  2  tt  y/  —  i , 


/ 


d^       ,  / • 

—  — log.r=  —  2.17  sj  —  i; 


Je  mets  —  2.t.^  —  i ,  parce  que  l'intégrale  doit  être  prise 
dans  le  sens  rétrograde  j  on  a  donc  dans  ce  cas 


/ 


dx  r 

—  z=:  loil.^  —  2  7r  i/ ■ 


Si,  au  contraire,  la  figure  avait  la  disposition  ci-dessous 
on  aurait 

)g^  -h  2  7r^ 


/*=■". 


Fig.  8. 


/ 

-...->^ 


Il  y  a  plus,  si,  au  lieu  de  suivre  un  contour  simple 
comme  les  deux  précédents,  on  suit  un  contour  en- 
tourant 2,  3,  4>    •  •  •   fois   l'origine,   tel   que  celui  ci- 


(  35  ) 
dessous  qui  l'entoure  trois  fois,  il  est  clair  que  l'on  aura 


/ 


—  i=logJ?  -h  2,4,6.  .  .TT  J—  I  ; 
X 

Fis.  9- 


dans  le  cas  de  la  figure,  on  a 


/ 


Ainsi  la  valeur  générale  de  l'intégrale  considérée  est 

iog^zt  2/'7r  V  —  I, 

^désignant  un  entier,  et  ces  valeurs  de  logx  sont  insé- 
parables les  unes  des  autres 5  ainsi,  quand  le  point  x 
passe  en  a  pour  la  seconde  fois,  l'intégrale  y  acquiert 
une  valeur  égale  à  la  précédente  augmentée  de  2  7r,  et 
cela  en  vertu  de  la  continuité  ;  en  d'autres  termes,  on 
ne  pourrait  assigner  à  \o^x  une  valeur  déterminée  en  a 
qu'en  rompant  la  continuité  de  cetie  fonction. 
Si  l'on  considère  l'équation 


d.x       dr 

^_Z 

X         y 


on  en  tire  d'abord 


C^  dx         ry  dY 


3. 


(3G) 
ce  que  l'on  peut  écrire 

(1)  I0g^  +  l0g7=:l0g«, 

a  désignant  une  constante.  Mais  on  en  lire  aussi 

y  dx  -\-  .x  dj  r=i  o , 
OU 

(2)  xj  =  b^ 

h  désignant  une  constante.  Les  formules  (2)  devant  être 
identiques,  faisons  a:  =  i  5  (1)  donnera  log)^  =  loga  et 
(2)  donnera  y  =  ^,  ce  qui  exige  que  a=^b.  Des  for- 
mules (i)  et  (2)  on  tire  alors,  en  remplaçant  b  par  <2, 

log^  -+-logj  =  logxj, 

ce  qui  est  la  propriété  fondamentale  de  la  fonction  lo- 
garithmique. 

La  fonction  inverse  de  logx  sera  représentée  par  e(x), 
en  sorte  que,  si 

J-==log.r, 

on  aura 

la  propriété  fondamentale  des  logarithmes  donne  la 
propriété  fondamentale  des  exponentielles 

e[x^x)-.e[.T]e[x), 

ce  qui  conduit  à  écrire 

e[x)  :=.  e^ , 
et  comme  l'on  a 

log.r  =:y -+-  2 /-Try/ —  I, 

y  désignant  l'une  des  valeurs  de  logj:,  on  a 

la  fonction  e""  est  alors  périodique  et  a  pour  période 


{  37  ) 
/iTTy/ —  I.  De  la  formule 


dx 

dx=  -- 

a; 


OQ  tire 

dz: 


y  étant  le  logarithme  de  x,  on  voit. que  la  dérivée  de  la 
fonction  exponentielle  e^  prise  par  rapport  à  y  est  cette 
fonction  elle-même  ^  on  est  alors  conduit  à  représenter  e* 
au  moyen  d'une  série,  et  sa  théorie  s'achève  comme  dans 
les  éléments. 

On  voit  ainsi  que  la  découverte  de  Neper  eût  été  faite 
par  les  inventeurs  du  Calcul  infinitésimal  dès  les  débuts 
du  calcul  inverse. 

DES  DIVERS  CHEMINS  QUE  PEUT  SUIVRE  LA  VARIABLE 
DAWS  LA  RECHERCHE  DES  INTÉGRALES  DES  FONCTIONS 
ALGÉBRIQUES. 

Toute  fonction  algébrique  y  étant  monodrome  à  l'in- 
térieur d'un  contour  ne  contenant  pas  de  point  cri- 
tique, son  intégrale  sera  nulle  le  long  d'un  pareil  con- 
tour; donc  : 

i*'  L'intégrale  prise  le  long  d'un  contour  quelconque 
XqX  pourra  être  remplacée  par  l'intégrale  prise  le  long 
du  contour  rectiligne  XqX^  si  entre  ce  contour  et  le 
contour  donné  il  n'existe  pas  de  point  critique. 

2°  Si,  à  l'intérieur  du  contour  C  formé  par  le  chemin 
rectiligne  et  le  chemin  donné,  il  existe  un  point  cri- 
tique rt,  on  pourra  remplacer  le  chemin  donné  par  un 
autre  allant  de  Xq  vers  un  point  a  très-voisin  du  point 
critique  sans  sortir  du  contour  C,  tournant  ensuite  le 
long  du  cercle  décrit  de  a  comme  centre  avec  aa  pour 
rayon,  revenant  en  a,  puis  en  Xq  par  le  chemin  axo  in- 


(38  ) 
verse  du  chemin  X(,<x  suivi  tout  à  l'heure,  enfin  allant 
par  le  chemin  rectiligne  de  Xq  à  x.  En  effet,  le  nouveau 
chemin  et   l'ancien  ne  comprennent  entre  eux  aucun 
point  critique. 

Fig.  10, 


Le  chemin  formé  d'une  ligne  allant  àe  Xq  au  point 
a  voisin  du  point  critique  a,  tournant  autour  de  ce 
point  et  revenant  eu  x^  par  la  route  déjà  suivie  pour 
aller  de  X(,,  est  ce  que  l'on  appelle  un  lacet. 

Nous  avons  figuré  ci-dessus  un  lacet  en  séparant 
l'aller  du  retour  pour  bien  montrer  comment  le  lacet 
peut  se  substituer  au  contour  C. 

3^  Si,  entre  le  contour  C  formé  par  le  chemin  recti- 
ligne et  le  contour  donné,  il  existait  plusieurs  points 
critiques,  on  pourrait  remplacer  ce  contour  par  une 
série  de  lacets  suivis  de  la  droite  x^x. 

4**  Supposons  que  le  contour  d'intégration  donné 
rencontre  la  droite  XoXi  en  p.^q. 

Fig.  ir. 


On  pourra  remplacer  le  chemin  x^lp  par  une  série  de 
lacets  et  par   la  droite    Xç^p-^   on    est  alors   ramtmé   au 


39 


chemin  x^pinq^  que  l'on  peut  remplacer  par  une  série 
de  lacets  suivis  de  xq^  et  ainsi  de  suite  j  donc  : 

Théorème.  —  Tous  les  chemins  que  Von  peut  suivre 
pour  aller  de  Xq  en  x  peuvent  être  remplacés  par  une 
série  de  lacets  ayant  leurs  origines  et  leurs  extrémités 
en  Xoj  suivis  du  contour  rectiligne  XqX  (*). 

Nous  dirons  qu'un  lacet  unit  deux  valeurs  j^,-  et  j^y 
quand  ces  deux  valeurs  de  j  se  permutent  l'une  dans 
l'autre  lorsque  l'on  suit  ce  lacet. 

Mais  nous  préciserons  encore  davantage  :  en  général, 
en  suivant  un  lacet,  on  ne  permute  que  deux  valeurs  de 
la  fonction  j^  5  toutefois  il  pourra  se  faire  qu'en  suivant 
un  môme  lacet  plusieurs  fois  de  suite,  on  obtienne  une 
permutation  circulaire  des  valeurs  /i^j^a^  Yz->  •  •  •  de  y^ 
nous  considérerons  comme  distincts  tous  les  lacets  par- 
courus avec  des  valeurs  initiales  différentes  à^y.  Ainsi, 
par  exemple,  si  le  point  a  est  un  point  critique  ordi- 
naire, deux  racines  ji  et  jj.  se  permuteront  l'une  dans 
l'autre  en  parcourant  ce  lacet-,  nous  le  supposerons 
double,  mais  seulement  pour  la  commodité  du  langage, 
en  sorte  que,  s'il  est  parcouru-  avec  la  valeur  initiale  j^,, 
nous  le  considérerons  comme  formant  un  premier  lacet 
unissant  yi  à  yj,^  et  s'il  est  parcouru  avec  la  valeur  ini- 
tiale^;;, nous  le  considérerons  comme  un  second  lacet 
distinct  du  premier  et  unissant  yj.  à  r,-. 

De  même,  si  au  point  a  trois  valeurs  j^,-,  y-pyk  se  per- 
mutaient entre  elles,  on  aurait  à  considérer  le  lacet  cor- 
respondant comme  triple  :  l'un  des  lacets  simples  unirait 
Yi  h  Yj  et  serait  parcouru  avec  la  valeur  initiale  /,,  et 


(*)  Il  va  sans  dire  que  nous  supposons  que  le  chemin  rectiligne  x^x 
ne  rencontre  pas  de  point  critique.  S'il  en  rencontrait  un,  ce  qui  n'arri- 
vera que  dans  des  cas  tout  particuliers,  il  faudrait,  pour  l'exactitude  du 
théorème,  éviter  ce  point  en  déformant  le  contour  rectiligne. 


(  4o  ) 

ainsi  de  suite.  Ainsi,  au  mot  lacet  est  atlachéc  l'idée 
d'un  chemin  et  l'idée  d'une  valeur  initiale  de  y  bien 
déterminée. 

DES    INTÉGRALES    ELLIPTIQUES. 

Dès  les  débuts  du  Calcul  intégral,  on  est  arrêté  par 
des  difficultés  insurmontables  quand  on  veut  calculer  la 
fonction  dont  la  dérivée  dépend  d'un  radical  carré  re- 
couvrant un  polynôme  du  degré  supérieur  au  second. 
Cette  difficulté  provient  de  ce  que  la  fonction  cherchée 
dépend  de  nouvelles  transcendantes  irréductibles,  comme 
l'a  prouvé  M,  Liouville,  aux  transcendantes  étudiées 
dans  les  Éléments  ou  aux  fonctions  algébriques.  Le- 
gendre,  qui  soupçonnait  cette  irréductibilité,  s'est  sur- 
tout attaché  à  étudier  les  propriétés  analytiques  des 
transcendantes  les  plus  simples  auxquelles  conduit  le 
Calcul  intégral,  et  a  créé  la  théorie  des  fonctions  ellip- 
tiques. 

On  donne  le  nom  di  intégrales  elliptiques  à  des  inté- 
grales de  forme  simple,  auxquelles  on  peut  ramener  les 
intégrales  de  la  forme 

où  F(x,  j)  désigne  une  fonction  rationnelle  de  x  et 
de  j^  et  où  j  représente  un  radical  de  la  forme 


A,  B,  C,  D,  E  désignant  des  coefficients  constants. 
Nous  supposerons  le  polynôme  placé  sous  le  radical  dé- 
composé en  facteurs,  et  nous  aurons 


j  =  v/G(x-a)(x-li)(x-7)(^;-<?), 
G  désignant  un  nombre  quelconque  réel  ou  imaginaire. 


(4i  )      • 

On  simplifie  la  formule  (i)  en  posant 
_  «  +  ^? 
on  trouve  alors 

4>  (J,  >5)  désignant  une  fonction  rationnelle  de  ^  et  de  xî, 
et  Y]  désignant  le  radical 


■y  —  \/G[a  —  a.-h  [b  —  o^)'e\[a  —  ji-h  [b  — 


pjçj. 


Les  puissances  impaires  de  ^  sous  le  radical  disparaî- 
tront si  l'on  pose 

.      [a-cc]{b-^)+{a-p)[b-.)=o. 
{^a  -  y)  [b  -  S)  ^h-  (a  -ô)[b-y)=:^o; 


d'où  l'on  lire 


ou 


lab  —  (<3r  -^  é>)  (a  +  p)  -h  2a8  =  o, 
2ab  —  [a-h  b){y  -h  S)  +  27^  =r  o, 


a  +  [i  —  7  —  ^ 


2aB  —  2' 


Ces  équations  montrent  que  a  el  b  sont  racines  d'une 
équation  du  second  degré  facile  à  former.  On  pourra 
donc  toujours  supposer  que  la  quantité  placée  sous  le 
radical  yj  ne  contient  que  le  carré  et  la  quatrième  puis- 
sance de  la  variable  ^. 

Cette  transformation  semble  tomber  en  défaut  quand 
on  a  a  H-  |3  —  y  —  d  =^  o  ;  mais  alors  on  a 


(  4?.  ) 

et  il  suffit  de  poser 

pour  faire  disparaître  les  puissances  impaires  de  la 
variable. 

Remarque  I.  —  Il  est  bon  d'observer  que,  si  le  produit 

[x — a)[x  —  (3)(.^  —  y)(jr  — ^)  est  réel,  les  quan- 
tités a  et  b  pourront  toujours  être  supposées  réelles-,  en 
effet,  la  condition  de  réalité  des  racines  de  l'équation 
du  second  degré  qui  fournit  a  et  b  est 

{aS  -  7^)^  —  [ap(7  -{-§)-  7^(a  +  p)]  (a  +  3  -  7  -  o7>0. 

Le  premier  membre  de  cette  égalité  s'annule  pour 
a  =  y^  a  =  d,  j3  =  y,  /3  =  c^,  et  l'on  constate  facilement 
qu'il  est  égal  à  (a  —  7)  (a  —  ^)  ((3  —  7)  ((3  —  ^).  Il  est 
donc  réel  si  a,  j3,  y,  ^  sont  réels.  Il  est  encore  réel  si, 
ce  que  l'on  peut  supposer,  a  et  (3  sont  conjugués,  et  si  y 
et  d  sont  réels  ou  conjugués.  Ainsi  donc  on  peut  tou- 
jours supposer  a  et  b  réels  si 

(.r-a)(^-|^)(^-7)(^-(î) 

est  un  polynôme  à  coefficients  réels. 

Remarque  II.  —  Si  le  polynôme  placé  sous  le  radical 
y  n'était  pas  décomposé  en  facteurs,  en  remplaçant  x  par 

-  et  en  annulant  les  coefficients  de  \  et  ^^  sous  le 


radical,  on  obtiendrait  la  même  simplification 
Remarque  III.  —  Si  l'on  avait 


j=:^G(.r  — a)(a:  —  p)(a?  — 7), 
en  posant 


on  trouverait 


7), 


^  désignant  une  fonction  rationnelle  de  H  et  de  v]. 

Ainsi  toute  intégrale  telle  que  V,  dans  laquelle  y  dé- 
signe un  radical  carré  recouvrant  un  polynôme  du 
troisième  ou  du  quatrième  degré,  peut  être  ramenée  à  la 
forme 

y  désignant  un  radical  de  la  forme 


V/G(i  -\-mx^][v  +«j;2), 

m  et  n  désignant  des  constantes,  et  il  est  clair  qu'en 
posant 

m 
on  pourra  ramener  le  radical  à  la  forme 


Posant  alors 


les  intégrales  que  nous  nous  proposons  d'étudier  pren- 
dront la  forme 

y=fY[x,y)dr, 

F  désignant  toujours  une  fonction  rationnelle.  Nous 
verrons  par  la  suite  que  la  quantité  A^,  à  laquelle  on  a 
donné  le  nom  de  module,  peut  toujours  être  censée 
réelle  et  moindre  que  l'unité. 


(44) 

RÉDUCTION    DES    IJNTÉGRALES    ELLIPTIQUES 
A    DES    TYPES    SIMPLES. 

Reprenons  l'intégrale 

(i)  Y=f¥[x,y]doc, 

dans  laquelle  nous  avons  vu  que  l'on  pouvait  supposer 


(p  f jr.  y] 
F(x,j^)  peut  toujours  être  mis  sous   la  forme ---^ » 

g?  et  t{>  désignant  deux  fonctions  entières  de  x  et  j^; 
mais  une  fonction  entière  de  x  et  de  /  peut  toujours 
être  censée  du  premier  degré  en  /,  car  y^  est  une  fonc- 
tion entière  de  x^  j^  est  le  produit  de  y  par  une  fonc- 
tion entière  de  x,  etc.  On  peut  donc  poser 

FLr,  r    =  .--  t 

\    '^  1        C-4-Dj 

A,  B,  C,  D  désignant  des  polynômes  entiers  en  x. 

Si  l'on  multiplie  les  deux  termes  de  cette  fraction 
par  C  —  Dy,  elle  prend  la  forme 

F(.r,j)  ==M-4-Nj, 

M  et  N  désignant  deux  fonctions  rationnelles  de  x,  et 
comme  N/  =  -^—7  on  peut  encore  écrire 

F(ar,j)=r:MH-?, 

P  désignant  une  nouvelle  fonction  rationnelle  de  x  *,  la 
formule  (i)  donne  alors 

La  première  intégrale  s'obtient  par  des  procédés  bien 


_    (  45  ) 

connus  et  peut  s'exprimer  au  moyen  des  logarithmes  et 
des  fonctions  rationnelles.  Il  reste  alors  à  étudier  les  in- 
tégrales de  la  forme 

(.)  v^j.'t. 

Je  dis  que  l'on  peut  toujours  supposer  qu'il  n'entre 
dans  l'expressioTi.de  P  que  des  puissances  paires  de  x\ 
en  effet,  on  peut  poser 

„       H  -+-  Kj; 

V=-- — -j 

ï  -f-  Lx 

H,  K,  I,  L  désignant  des  polynômes  de  degré  pair  en  x, 
et,  par  suite,  on  a 

_  (H  +  Ii.r)(I  — L^) 

p  peut  donc  être  censé  de  la  forme 

M  H- No; 

M,  N,  S  désignant  des  polynômes  de  degré  pair.  La 
formule  (  2  )  donne  alors 


r^lclx        fN      dx 


La  seconde  intégrale,  en  posant  x'  =  z,  prend  la  forme 


f/N 


^[i--z][,-kH\ 


OÙ /(s)  est  rationnel  en  z;  elle  pourra  donc  s'obtenir 
par  les  procédés  enseignés  dans  les  Eléments  du  Calcul 
intégral.  Il  ne  reste  donc  plus  qu'à  s'occuper  des  inté- 
grales de  la  forme  (2),  dans  lesquelles  P  ne  contient  que 
des  puissances  paires  de  x. 

La  fonction  P,  étant  décomposée  en  éléments  simples, 


(46) 

se  composera  de  termes  de   la  forme  A.r^"*  et 


KeX  a  désignant  des  constantes,  et  l'intégrale  U  se  com- 
posera elle-même  de  termes  réductibles  aux  formes 

J    f  J  {^'-a^)y 

L'intégrale  u  peut  encore  se  simplifier,  et  l'on  peut  tou- 
jours supposer  m  =  ooum=  i  :  il  suffît  pour  cela  d'ob- 
server que  l'on  a 

a,  b,  c  désignant  des  constantes  que  l'on  déterminera  en 
faisant  les  calculs  indiqués^  on  en  conclut  la  formule  de 
réduction 

'—  da:-\-h  ï    ~ d.v-hc  j dx, 

—  dx  de  proche  en  procliey 
quand  on  connaîtra 

/dx  Cx'^dx 

7    "    JT-' 

il  suffira  pour  cela  d'y  faire  successivement 
m  =  2,  3,  .... 

DES    TRANSCENDANTES   DE    LEGENDRE    ET    DE   JACOBI. 

En  définitive,  les  intégrales  de  la  forme 

fF(x,y)dx, 

où  F  désigne  une  fonction  rationnelle  de  x  et  d'un  ra- 
dical carré  recouvrant  un  polynôme  du  quatrième  de- 


(  47  ) 
gré,  peuvent  se  calculer  au  moyen  des  fonctions  algé- 
briques,  logariiliiniques,    circulaires,   et   au  moyen  de 
trois  transcendantes  nouvelles  : 


/. 


dx 


OU 

dx 


I 


(i  —ax^)  ^'[i  —x'-)(i  —  k''x'\ 


La  première  est,  comme  on  le  verra,  la  plus  impor- 
tante :  ce  sont  les  trois  intégrales  ellîptii^ues  de  pre- 
mière, de  deuxième  et  de  troisième  espèce. 

Legendre  pose  o^^sincfj  les  trois  intégrales  précé- 
dentes deviennent  alors,  en  prenant  poui  f imites  infé- 
rieures zéro, 

n     ^? 

et 

d(p 


I 


-  a  sin^ç]  sj  i  —  k"^  sin'ç 

la  première  était  pour  Legendre  l'intégrale  de  première 

espèce,  l'intégrale  /     y/i  —  A^  sin^g)  d(^  d^ait  l'intégrale 
Jo 

de  deuxième  espèce,  la  troisième  était  Ti  mi%rale  de  troi- 
sième espèce.  L'intégrale  de  deuxième  espèce  représente 
l'arc  d'ellipse  exprimé  en  fonction  de  l'anomalie  excen- 
trique de  son  extrémité. 

cp  est  ce  que  Legendre  appelait  V amplitude  des  trois 


(48  ) 

intégrales,  k  porte  le  nom  de  module,   a  est  le  para' 
mètre  de  l'intégrale  de  troisième  espèce. 

Legendre,  dans  son  Traité  des  fonctions  elliptiques, 
étudie  surtout  les  propriétés  des  trois  intégrales  que 
nous  venons  de  signaler,  et  indique  le  moyen  d'en  con- 
struire des  Tables.  Mais  Abel  et  Jacobi,  se  plaçant  à  un 
point  de  vue  beaucoup  plus  élevé,  ont  considéré  les  in- 
tégrales elliptiques  comme  des  fonctions  inverses;  pour 
bien  faire  saisir  la  pensée  qui  a  guidé  ces  géomètres 
dans  leurs  reclierclies,  nous  ferons  observer  que  les  loga- 
rithmes et  les  fonctions  circulaires  inverses  pourraient 
être  définies  par  les  formules 


loii.v  =  I      — 5      arcsm^=  I      -^ 


dx 


et  auraient  certainement  été  étudiées  avant  l'exponen- 
tielle, le  sinus,  etc.,  si  ces  fonctions  directes  n'avaient 
pas  été  fournies  par  des  considérations  élémentaires.  Le 
fil  de  l'induction  devait  laisser  penser  que  l'intégrale 


i 


dx 


ne  définissait  pas  une   fonction  aussi  intéressante  que 
son  inverse. 


Avant  d'étudier  la  fonction  elliptique,  il  convient, 
pour  la  commodité  de  l'exposition,  d'étudier  l'intégrale 
un  peu  plus  générale 

.m        ^  ^  f^_ __dr 

Jo  v^Tr^  a)  (j"^j  (r  —  7)  (J  —  ^)  ' 


(49) 
X  est  une  fonction  évidemment  continue  de  y,  tant 
que  y  n'est  égal  à  aucune  des  quantités  a,  (3,  7,  (^,  oo  ,  et 
réciproquement  j  sera  une  fonction  continue  de  x\  et, 
lors  même  que  /  passe  par  la  valeur  a  par  exemple, 
X  reste  continu.  En  effet,  posant  x=:f(j)^  on  a 


^0    i/  r  — 


'0    v/j-a  v/(j-p)(j-7)(j  — ^)  ' 
cette  expression  est  finie  comme  l'on  sait  j  on  a  aussi 

/(  a  +  //  )  =  /  -^  ^  , 

et,  par  suite, 


/(a +  /,)_/ 


i 


a. 


h 


dr  i 


v/j-«v/(j-P)(r-7)(r-^)' 

soient  M  une  quantité  dont  le  module  reste  supérieur  à 
celui  de  ^  ^^ ;  e  une  quantité  dont  le 

■  v/(r-?)(7-7)(r-^)  ^ 

module  est  au  plus  égal  à  i ,  on  aura 

cette  quantité  est  bien  infiniment  petite.  Ainsi   : 

Théorème  I.  —  La  fonction  x  et,  par  suite,  son  in- 
verse y  sont  continues,  excepté  quand  y  ou  x  sont  infinis. 

Pour  préciser  le  sens  de  la  fonction  x^  il  faut  sup- 
poser que,  pour j)^  =  o,  le  radical  ait  une  valeur  déter- 
minée, que  nous  représenterons  par  -f-  sjoc^yâ,  et  quand 
je  dis  que,  pour  y  =  oAe  radical  a  cette  valeur,  j'entends 
parla  que  l'intégrale  est  engendrée  avec  la  valeur -f-  \j(xpyd 

qui  pourra  prendre  au  point  o  la  valeur  —  y/a(3y^  quand 
L.  Fond,  ellipt.  ^ 


(  3o) 
la  variable  y  reviendra  en  ce  point.  Cela  posé. 

Théorème  II.  —  La  fonction  y  admet  deux  périodes. 

En  effet,  les  contours  que  l'on  peut  suivre  poiir  en- 
gendrer l'intégrale  x  peuvent  se  ramener  :  i*^  au  con- 
tour rectiligne  oy  ^  i°  à.  ce  contour  précédé  de  contours 
fermés  aboutissant  en  o  et  formés  de  lacets. 

Soient  A,B,G,  D  les  valeurs  que  prend  l'intégrale 
autour  des  lacets  relatifs  aux  points  a,  jS,  y,  ^. 

Appelons  i  la  valeur  que  prend  l'intégrale  x  quand  le 
chemin  que  suit  la  variable  y  est  le  contour  recti- 
ligne 075  X  pourra  prendre  les  valeurs  suivantes  :  1°  la 
valeur  i  ;  2«  les  valeurs  A  —  i,  B  —  i,  C  —  i,D  —  ^  (  "**)  • 

En  effet,  par  exemple,  la  variable  -y  parcourant  d'a- 
bord le  lacet  A  dans  le  sens  direct  ou  dans  le  sens  ré- 
trograde, X  prend  la  valeur  A,  le  radical  revient  en  o 
avec  sa  valeur  primitive  changée  de  signe,  la  variable 
décrivant  ensuite  le  chemin  o/,  l'intégrale  prend  le 
long  de  ce  chemin  la  valeur  — /,  et  l'intégrale  totale  se 
réduit  à  A  — i. 

3°  En  général,  quel  que  soit  le  sens  dans  lequel  on 
parcourt  un  lacet,  la  valeur  de  l'intégrale  ne  dépend 
que  du  signe  du  radical  à  l'entrée  du  lacet,  et  ce  signe 
change  à  la  sortie  du  lacet  5  il  en  résulte  que,  si  la  valeur 
initiale  du  radical  est  précédée  du  signe  -|-,  la  valeur 
générale  de  x  sera 

A  — B -}-C  — D-f-...dz/, 


(*)  L'intégrale  le  long  d'un  lacet  est  facile  à  calculer;  supposons  qu'il 
s'agisse  du  lacet  relatif  au  point  a,  elle  se  composera  de  l'intégrale  rec. 
tiligne  0  a,  de  l'intégrale  prise  le  long  du  chemin  circulaire  décrit  au- 
tour de  a,  intégrale  nulle,  et  de  l'intégrale  rectiligne  aO,  laquelle  est 
égale  à  O  a  parce  qu'elle  est  parcourue  en  sens  inverse  de  0  a  et  avec  le 
signe  — placé  devant  le  radical.  Ainsi  A=  2  (Oa);  le  radical,  en  effet, 
change  de  signe  quand  le  point^  tourne  autour  de  a. 


(5,  ) 
le  signe  de  i  étant  -f-  s'il  est  précédé  d'un  nombre  pair 
de  termes,  —  s'il  est  précédé  d'un  nombre  impair  de 
termes  ;  de  sorte  que,  si  l'on  pose 

P  =  m,{A  —  B)  -i-  m,[A  ~  C)  -^  m,{A  -  B) 

4-/724(B~C)  +  w5(B— D)H-;w,(C-D), 

^i,W2,  ...,/726  étant  des  entiers  positifs  ou  négatifs, 
les  valeurs  de\r  seront  de  la  forme 

,3^  i  P  +  ',     P  -f-  A  -  /,     P  -h  B  ~  /, 


P  -1-  C  —  /,     P  -}-  D  —  /, 
que  l'on  peut  simplifier.  En  effet,  si  l'on  intègre 


/ 


V(.r-a)(j"-p)[j-7)(j  — ^) 

le  long  d'un  cercle  de  rayon  infini  décrit  de  l'origine 
comme  centre,  on  obtient  un  résultat  nul,  mais  cette  in- 
tégrale est  aussi  égale  à  la  somme  des  intégrales  prises 
successivement  le  long  des  quatre  lacets  5  donc 

A  —  B-f-C  —  D=ro, 
si  l'on  pose 

A  — Bzinw,     B—Cz=zj, 
on  aura 

B=:A  — w,      CrrzA  — w  — HT,       D  =  A  — B  +  C"  A  — u, 
y^co  A  —  B  =  T^,     A— G  =  w-f-cT,     A  —  Dz=zj, 

B  — C=:c7,       B— D==CT—  w,       C  — D=:  — w. 

La  quantité  P  est  donc  de  la  forme  mw  -{-  fiu,  et  les  di- 
verses valeurs  de  x  de  la  forme 

mtd  -h  nu  -hi     ou     moi  -h  nrj  -\-  A  —  /. 

Les  quantités  metn  désignant  des  entiers  quelconques, 

4. 


(  52  ) 
il  résulte  de  là  que,  si  Ton  (sihj  =if(^x),  on  aura 

!a  fonction  y  admet  donc  les  deux  périodes  w  et  uj. 

Si  nous  partageons  le  plan  en  une  infinité  de  parallé- 
logrammes, dont  les  côtés  soient  w  et  Z5,  ces  parallélo- 
grammes porteront  le  nom  de  parallélogrammes  des  pé- 
riodes, et  nous  pourrons  énoncer  le  théorème  suivant  : 

Théorème  III.  —  Dans  chaque  parallélogramme  des 
périodes,  la  fonction  y  prend  deux  fois  la  même  valeur 
pour  deux  valeurs  »distinctes  de  x. 

On  peut  démontrer  directement  que  la  fonction j^  est 
monodrome  dans  toute  Féteudue  du  plan.  En  effet,  si  le 
pointy  se  meut  dans  une  portion  du  plan  qui  ne  con- 
tient pas  des  points  critiques,  x  reste  fonction  mono- 
drome de  ^,  et  l'équation 

fournit  une  série  de  valeurs  de  x  comprises  dans  un  cer- 
tain contour  G.  Réciproquement,  la  racine  y  de  cette 
équation  ne  pourra  cesser  d'être  monodrome  qu'autour 
des  points  où  j"  acquerrait  des  valeurs  multiples  ou  au-  ' 
tour  desquels  le  premier  membre  de  l'équation  cesse- 
rait d'être  monodrome  ou  fini  par  rapport  ky^  or,  la 
dérivée  du  premier  membre  de  notre  équation  relative 
k  y  XiQ  s'annule  que  pour/  =  00  5  les  seuls  points  oxij 
pourrait  cesser  d'être  monodrome  correspondent  donc  à 
/  =^a,  [3,7,  ^  etco, 
Posons  donc 

/  —  a  4-  z\ 

dy  dz 

dx        *^     dx  ^ 


(  53  ) 
la  formule  (A)  deviendra 


L 


3  dz 


La  fonction  z  ne  cesse  évidemment  pas  d'être  mono- 
drome  autour  du  point  ^=3  o,  et,  par  suite,  j'"  ne  cesse 
pas  d'être  monodronie  autour  du  point  a  (a,  j6,  y  sont, 
bien  entendu,  supposés  difïérents  les  uns  des  autres). 

Si  l'on  veut  étudier  ce  qui  se   passe  autour  du  point 
o^  =  J,  pour  lequelj"  =  ce  ,  on  posera 


I 

1  =  -'-, 


on  aura  alors,  au  lieu  de  la  formule  (A), 

dz 


f 

*/oo 


—  .r  ==  o, 


et,  en  raisonnant  comme  plus  haut,  on  voit  que  cette 
équation,  pour  y  =  co  ou  pour  z  =:  o,  ne  cesse  pas 
d'être  monodronie  par  rapport  à  x. 

Nous  verrons  plus  loin  une  démonstration  lumineuse 
de  ces  résultats,  mais  il  était  nécessaire  de  présenter  ces 
considérations  pour  faire  comprendre  l'esprit  qui  nous 
guide  dans  nos  recherches. 

Notre  but  dans  ce  paragraphe  était  de  montrer  com- 
ment on  pouvait  être  conduit  à  concevoir  des  fonctions 
possédant  deux  périodes. 

ÉTUDE  ET  DISCUSSION  DE  LA  FONCTION  sinamo:. 
Considérons  l'intégrale 

dr 


Jo    v/(i-J^ 


qui  est  la  plus  simple  de  celles  auxquelles  se  ramènent 


(  34  ) 

les    iniégiales  que   nous   avons  considérées  plus  haut, 
Legendre  posait 

j=:sinç; 

il  obtenait  alors  la  relation 

fliD 


(jp  était  ce  qu'il  appelait  l'amplitude  de  l'intégrale  x. 
Alors,  en  posant  ç)=  amx,  on  a 

y  =:  sinam.r; 

le  nom  de  sinamj::  est  resté  a  j^  considéré  comme  fonc- 
tion de  X.  Nous  adopterons  la  notation  de  Gudermann, 
plus  simple  que  la  précédente,  due  à  Jacobi,  et  nous 
aurons 

y  =  sin  am  .r  =:  sn  j?  , 


J  i  —  7^  rrr  COS  aiïl  JO  =  cnx 


V  I  —  A'^j'^=z  dnjc, 
y 


timgam  .r=  tnx. 


V I  —  J 
Nous  reviendrons  d'ailleurs  sur  ces  formules  pour  en 
préciser  le  sens  et  déterminer  le  signe  qui  convient  à 
chaque  radical.  Dans  ce  qui  va  suivre,  k  sera  quel- 
conque, mais,  dans  la  pratique,  k  sera  généralement 
réel  et  moindre  que  l'unité. 

D'après  ce  qu'on  a  vu  au  paragraphe  précédent  : 
1**  La    fonction  sn^::  sera   continue,  monodrome  et 
monogène  dans  toute  l'étendue  du  plan. 
2°  Elle  possédera  deux  périodes,  l'une 


^  r dy ^   r-'  dr ^ 

correspondant  aux  deux  lacets  successifs  et  relatifs  aux 
points    critiques  — i  et  H- i .    Nous  l'appellerons    4Kj 


(  53  ) 
nous  observerons  qu'elle  est  réelle  quand  A  est  réel,  et 
d'ailleurs  moindre  que  l'unité  en  valeur  absolue, 

l'autre  période  est 


Jo      ^  Vo 


A  ' 


A  désignant,  pour  abréger,  le  radical^  ou  peut  la  repré- 
senter par  2K'  ^ — I,  en  posant 


KV-=ff. 


Si  l'on  fait 

p  +  ^'^  =  i,     i—ky'  =  /,'H\ 
on  trouve 

K'^r' 'L-=^.  . 

k  est  ce  que  l'on  appelle  le  module, 

//  est  le  module  complémentaire, 

K  est  V intégrale  complète, 

K'  est  Vintégrale  complète  complémentaire. 

Ainsi  les  côtés  du  parallélogramme  des  périodes  sont 
4Ket  ^¥J  ^i. 

3°  La  fonction  sn:r  passe  deux  fois  par  la  même  va- 
leur dans  le  parallélogramme,  et,  d'après  la  discussion 
faite  au  paragrapbe  précédent, 

sn('2K — j:)=sna7. 

4°  La  fonction  sn.r  s'annule  en  particulier  deux  fois 
dans  chaque  parallélogramme,  et  comme  on  a  évidem- 


(  36  ) 
ment  sno=o,   les  zéros  de  snj:  sont    donnés  par  les 
formules  o  et  2K,  ou,  plus  généralement, 


2  (2m  -f-  i)K  +  2K.'/zv/^ 


ou     ilLm  -^  'lia n\j — i. 


5°  Cherclions   les  infinis  de   snx.    L'un    d'eux   sera 
donné  par  la  formule 


=:    /        —      ou       la.=    \ 

Jo        ^  J-00 


et  l'on  peut  supposer  que  le  contour  d'intégration  soit 
rectiligne  en  laissant  d'un  même  côté  de  lui-même  les 

points  critiques  -h  i  et  H-y?  et,  de   1  autre  cote,  —  i  et 

A' 

—  y-,   mais  un  tel  contour  peut  être  remplacé  par  un 

demi-cercle  de  rayon  infini  décrit  sur  lui-même  comme 
diamètre,  à  la  condition  d'y  adjoindre  les  deux  lacets 
relatifs  aux  points  critiques.  Or  le  contour  circulaire 
donne  une  intégrale  nulle;  on  a  donc 

et,  par  suite, 

Ainsi  l'un  des  infinis  de  sn.r  est  K' \/ — i,  et,  comme 
sn(2K  —  x)  =  snx,  un  autre  infini  sera  2K  —  K  \J — i. 
En  général,  les  infinis  de  snj:  seront 

4/72K-h-(2/2  4-i)ICv/~         )  . . 

,  ,,,       .  >  ,,  / i  ou   2Km-hhn-{-i)Ky—i. 


_        (  57  ) 
6°  On  a,  comme  il  est  facile  de  le  voir, 

sn  X  =  —  sn  (  —  .r  ) . 

y°  snR'y^ — L  étant  infini,  posons,  dans  l'équation 


j  — -  —  î  X  =  K'  y/ —  I  -f-  ^  ;  nous  aurons 

A"  Z 

clz 


d'où  nous  concluons,  z  s'annulanl  avec  t, 

et,  par  suite, 

f    ,  I \       ±1 

sn(K  \J  —  \  +.rj=:  , ,  ■ 

d'où  l'on  lire 

SnK'y  —  I  r=:CO  . 

8^  Enfin  l'on  a 

sn(K)=:=i,      sn(K  +  kV^Î  =  7.' 

A 

SUR    LES    FONCTIONS    DOUBLEMENT    PÉRIODIQUES. 

La  discussion  faite  au  paragraphe  précédent  nous  a 
révélé  l'existence  de  fonctions  nionodromes  et  mono- 
gènes possédant  deux  périodes.  Ces  fonctions  (et  les 
fonctions  elliptiques  sont  les  plus  simples  d'entre  elles) 
jouissent  de  propriétés  communes  qui  peuvent  en  sim- 
plifier l'étude-,  nous  commencerons  par  faire  connaître 
ces  propriétés. 

Sans  doute  une  bonne  partie  de  la  théorie  des  fonc- 
tions ellipliques  pourrait  être  faite,  et  même  a  été  édi- 
fiée   avant   la   découverte,    toute   récente,    de   ces   pro- 


(  38  ) 
priélés;    mais   leur    connaissance    explique    bien     des 
méthodes    d'investigation   qui    pourraient,    sans    cela, 
être  regardées  comme  des  artifices  de  calcul  heureux, 
mais  peu  propres  à  éclairer  sur  la  méthode  d'invention. 

Théorème  I.  —  //  n  existe  pas  de  fonction  niono- 
dronie  et  mono  gène  possédant  deux  périodes  réelles  et 
distinctes. 

En  effet,  si  la  fonction  y*(x)  possédait  les  deux  pé- 
riodes w  et  rj,  on  aurait 

m  et  n  désignant  deux  entiers  quelconques.  Or,  si  w  et  cy 
sont  commensurables,  soit  a  leur  plus  grande  commune 
mesure  et 

w  :=  Aa,       CI  =  -lix. 

Si  l'on  pose 

m^-  -\-  ni  =^.  I, 

cette  équation  aura  toujours  une  solution,  car  A^  et  / 
peuvent  être  censés   premiers  entre  eux.  On  aura  donc 

mA'cc -+- ni  a.  =  (X     ou      w&)4-/?tj  =  a, 

par  suite 

a  serait  donc  une  période  et  o)  et  cr  seraient  ses  mul- 
tiples. Si  w  et  cj  sont  incommensurables,  on  pourra  tou- 
jours satisfaire  à  la  formule 

wo)  H-  /2CT  =  e, 
OÙ  e  est  très-petit.   Il  suffit,  en  effet,  pour  cela,  de  ré- 
duire -  en  fraction  continue  :  soit-  une    réduite  quel- 

conque,— la  réduite  suivante;  —  sera  compris  entre  ces 


(  %  ) 

deux  réduites  dont  la  difierence -^  tond  vers  zéro.  On 

pourra  donc  poser 

cj p         9 

et 

L  7  ^n'j  L        7  77'] 

Or  on  peut,  en  supposant  -  irréductible   (ce  qui  a  lieu 

pour  les  réduites  d'une  fraction  continue),  prendre 
mg  -\-  np  =  i  ;  mais  m  et  72  sont  le  numérateur  el  le  dé- 
nominateur de  la  réduite  qui  précède  -;  donc  —  <"  i 

7  7' 

et  mw  -h  7ZCJ  se  réduit  à  une  quantité  moindre  que  —, 

7 
c'est-à-dire  aussi  petite  que  Ton  veut  £.  On  aurait  donc 

/(.r  +  e)r=/(^)      ou     f{a:-hs)-  /U)=:o, 

e  étant  aussi  petit  que  l'on  veut.  La  fonction 

/(x4-£)— /(xjzmo 

admettrait  donc  une  infinité  de  racines  s,  2£,  3e,... 
dans  un  espace  fini  du  plan;  l'intégrale 


.S''-ïj 


J[.r-^-z)—f[x) 


serait  donc  infinie,  ce  qui  est  absurde.  Il  est  évident  que 
deux  périodes  dont  le  rapport  est  réel  ne  peuvent  pas 
coexister  non  plus.  En  effet,  soit  r  le  rapport  des  pé- 
riodes 5  on  pourra  poser 

et  l'on  aura 


(  Co  ) 

OU 

en  désignant  par  F  f  -  j  la  fonction y"(x)  ;  x  étant  quel- 
conque, on  aurait 

F(.r  +  i)+F(arj,      F(x4-r)  =  F(.r), 

et  la  fonction  F  aurait  les  périodes  réelles  i  et  r. 

Théorème  TI.  —  Une  fonction  moiiodromey  mono- 
gène  et  continue  ne  saurait  auoir  plus  de  deux  pé- 
riodes. 


En  effet,  soient  a-\-h  \J —  i ,  a  '-j-  b'  y — i ,  a'^ -h  h"  \J —  i 
trois  périodes  de  la  fonction  y  (j:),  s'il  est  possible.  Je 
dis  que  l'on  pourra  toujours  trouver  trois  entiers  m, 
m',  m" ^  tels  que  l'on  ait 

a'"  =z  ma  -h  m'a'  -f-  m" a"  <<  s , 
b"'=:mb^m'b'  -+-m"b"  <:e, 

6  étant  un  nombre  si  petit  que  l'on  voudra.  En  effet, 
considérons  la  quantité 

a'"b"  —  b"'a"  =  m[ab"  —  ba")  -f-  m'[a'b"  —  b' a''); 

on  pourra  toujours,  comme  on  l'a  vu  dans  la  démon- 
stration du  tbéorème  précédent,  choisir  m  et  m'  de  telle 
sorte  que  a^"h"  —  h'^'a^'  soit  moindre  qu'une  quantité 
donnée,  et  même  de  telle  sorte  que  l'on  ait 

„,        ^„^n''                    ab"-ba''           ,  a' b'^  -  b' a''       ^ 
a'"  -  b'"  -      ou      m +  m -^-„-  -  -  <  (î , 

c'est-à-dire,  en  valeur  absolue, 


i)  a"'<S~{-b" 


a 


1/  5 


(6.   ) 
mais  m  et  m'  ayant  été  ainsi  déterminés,  on  pourra  tou- 
jours choisir  m"  de  telle  sorte  que  l'on   ait  en   valeur 

absolue 

b'"  mb  ,  h'  ,,   ^  I 

-      ou      ^,^m   ^,^m    <-, 

et,  par  conséquent, 

b"'n"         I     „ 

On  pourra  donc,  en  vertu  de  (i),  prendre 

2 

(rt)  désignant  la  valeur  absolue  de  d\  ou,  en  définitive, 


<K1. 


b"- 


prendre  <2'^^  <  ^^ Or,  de  (2),   on  tire  h'"  <i^ — ;  ainsi 

on  pourra  prendre  a'"  et  h'"  moindres  en  valeur  absolue 
que  les  demi -valeurs  absolues  de  a'' et  b'".  Cela  étant, 
considérons  les  quantités 

a-^=n'a'  -^n"a"  -^n"'a"', 
b-^  —  n' b'  -^  n"  b"  -^  n'"  b"' ', 

on  pourra  choisir  les  entiers  n\   n" ^  n!"  de   telle  sorte 

a'"  b'" 

que  l'on  ait  en  valeur  absolue  a^"'  <^  —  ?  h^^  <^ — .   On 

pourra  déterminer  d'une  façon    analogue  des  nombres 


a 


^xv 


à^ <^  —  5  ^^  <C  — '^^^  ainsi  de  suite;  mais  a!'^  a^'',  a^,  . . . 


sont  des  fonctions  linéaires  à  coefficients  entiers  de  a, 
a'^  a" -^  de  même  h'"^  ^^^,  b^,  .  .  .  sont  des  fonctions 
linéaires  à  coefficients  entiers  de  b,  b\  b" -^  ces  fonctions 
linéaires  vont  en  décroissant,  au  moins  aussi  rapide- 
ment que  les  termes  de  la  progression  géométrique  de 

raison  -•,  donc   elles  peuvent  être  prises  moindres  que 

toute  quantité  donnée.  c.  Q.  F.  d.  . 


(  (32  )  ■ 
Si  donc  la  fonction  /(.r)  admettait  les  trois  périodes 
a-hhsj — I,  a' -i-b' \J — i,  a''-^b"sj — i,  elle  admet- 
trait une  période  «^'^  -h  ^^'^  sj — i  de  module  aussi  petit 
que  l'on  voudrait-,  J\x-^e) — J'[x)  =  o  aurait  donc 
une  infinité  de  racines  dans  un  espace  limité,  ce  qui  est 
absurde.  Il  n'y  aurait  d'exception  à  celle  conclusion 
que  si  l'un  des  nombres  a,-  et  son  correspondant  bi  s'an- 
nulaient rigoureusement.  Mais  alors,  en  appelant  o),  w', 
0)^',  pour  abréger,  les  trois  périodes  et  en  désignant  par 
m,  m',  ni"  trois  entiers,  on  aurait 

(i)  moi -^r- m' m' -+•  m" oi"  =z  o . 

Soient  n\  le  plus  grand  commun  diviseur  de  ni  et  ni' ^  et  ,u, 
}j!  les  quotients  de  m  et  m!  par  m^  ^  si  l'on  pose 

pW  -f-   p-'  w'  =   M  ,  , 
n(ji  -h  //w'  ^:=.  &),, 

on  pourra  toujours  choisir  n  et  n'  de  telle  sorte  que  le 
déterminant  y.n' — n^i!  soit  égala  i  pour  des  valeurs 
entières  de  n  et  n! -^  alors  o)  et  o)'  s'exprimeront  en  fonc- 
tions linéaires  de w'j  et  Wj,  à  coefficients  entiers.  On  aura 
ensuite,  au  lieu  de  (i), 

m\  w',  H-  m"  (ù"  =  o. 

Divisant  les  deux  membres  de  celte  formule  par  le  plus 
grand  commun  diviseur  de  m\  et  de  m'\  elle  prend  la 

forme 

p',  «',  ■+-  ]s!' (ù"  =  0. 

et  si  l'on  prend /z'^ |ui''  —  ^" Vx  =  i?  ce  qui  est  possible,  et 
si  l'on  pose 

« ,  w ,  +  /z   w    =  w  j  , 

w'^  et  ^"  seront  des  multiples  de  w'^.  En  résumé,  w  et  w 
sont  fonctions  linéaires  et  à  coefficients  entiers  de  w',  et 
de  Wj,   c'est-à-dire  déco,  et  de  Wi.  Il  en  est  de  môme 


(63) 
de  (jh"  \  nos  trois  périodes  se  réduisent  donc  à  deux  de  la 
forme ^(«'2  -\-  q^i^  p  et  q  désignant  des  entiers. 

THÉORÈME    DE    M.    HERMITE. 

Théorème.  —  V intégrale  d'une  fonction  double- 
ment périodique  prise  le  long  d'un  parallélogramme 
de  périodes  est  nulle. 

Ce  tliéorème,  ou  plutôt  cette  remarque  fondamen- 
tale, est  due  à  M.  Hermite  :  elle  est  presque  évidente.  En 
effet,  le  long  de  deux  côtés  opposés,  la  fonction  prend 
les  mêmes  valeurs,  mais  la  difïérentielle  de  la  variable 
y  prend  des  valeurs  égales  et  de  signes  contraires  j  la 
somme  des  intégrales  prises  le  long  des  côtés  opposés  est 
donc  nulle,  et  il  en  est  de  même  de  l'intégrale  totale. 

Premiiîre  conséquence.  —  Une  fonction  doublement 
périodique  s'annule  au  moins  une  fois  et  devient  infinie 
au  moins  une  fois  dans  chaque  parallélogramme  des  pé- 
riodes, car  sans  quoi  elle  ne  deviendrait  jamais  ni  nulle 
ni  infinie-,  mais  le  théorème  de  M.  Hermite  nous  ap- 
prend que  dans  chaque  parallélogramme  il  y  a  au  moins 
deux  infinis  et  deux  zéros. 

En  effet,  si  dans  un  parallélogramme  il  n'y  avait 
qu'un  infini,  l'intégrale  prise  le  long  du  parallé- 
logramme serait  égale  au  résidu  relatif  à  cet  infini  multi- 
plié par  2  71  y/ — I.  Or  ce  résidu  ne  saurait  être  nul; 
donc  il  ne  saurait  y  avoir  un  seul  infini  dans  le  parallé- 
logramme :  il  ne  saurait  non  plus  y  avoir  un  seul  zéro, 
caria  fonction  inverse  n'aurait  qu'un  seul  infini. 

Deuxième  conséquence.  —  Dans  chaque  parallé- 
logramme, il  y  a  autant  de  zéros  que  d'infinis. 

En  effet,  soit  f{z)   une  fonction   à   deux   périodes, 

'    '   aura  les  mêmes  périodes 5   en  l'intégrant 


277  V^  — I    /(' 


l  ^4  j 
le  long  d'un  parallélogramme,  on  doit  trouver  zéro,  ou 
la  différence  entre  le  nombre  des  zéros  et  des  infinis  de 
f  [z)  ;  celle  différence  est  donc  nulle. 

Troisième   cojnséqxjence.    —   En   intégrant 

ï  zf'iz] 

le  long  du. parallélogramme  des  périodes,  et  en  appe- 
lant w  et  cj  les  périodes,  on  trouve  la  différence  entre 
la  somme  des  zéros  et  celle  des  infinis  contenus  dans  ce 
parallélogramme;  elle  est 

ITZS/—!    L  J    /[^)  J    /{^l  J 

La  première  intégrale  est  prise  le  long  de  la  période  i7, 
et  la  seconde  le  long  de  la  période  w;  en  effectuant,  on  a 


^[-" 


loe  ^,      . h  CT  iOi 


OU 

[^^»g  '  —  wlogi]=  ma  -4-  «w; 

277  y/—  I 

cette  quantité  est  une  période. 

Quatrième  conséquence.  —  Une  fonction  double- 
ment péj^iodigue,  gui  admet  n  infinis,  ou,  ce  quire^ient 
au  même,  n  zéros  daiis  un  p a j^ allé lo gramme  de  pé- 
riodes,  passe  aussi  7i  fois  par  la  même  valeur  a  à  V in- 
térieur de  ce  parallélogramme. 

En  effet,  soity(:r)  une  telle  fonction, /(:«:)  —  a  aura 
aussi  n  infinis  et,  par  suite,  n  zéros;  doncy^(x)  passe 
n  fois  par  la  valeur  a. 

Une    fonction    doublement   périodique    qui    possède 


(  c>->  ) 

n  infinis  dans  un  parallélogramme  élémentaire  est  dite 
d'ordre  n. 

La  somme  des  valeurs  de  la  variable  x,  pour  les- 
quelles/(a?)  prend  la  même  valeur,  est  constante  à  des 
multiples  des  périodes  près;  en  effet,  d'après  ce  que  l'on 
a  vu  (troisième  conséquence),  ^^{-s)  —  a  est  nul  pour 
n  valeurs  de  z  qui,  à  un  multiple  des  périodes  près,  ont 
une  somme  égale  à  celle  des  infinis  àef[x). 

Il  n'y  a  pas  de  fonctions  du  premier  ordre,  puisque 
toute  fonction  à  deux  périodes  a  au  moins  deux  infinis 
dans  chaque  parallélogramme  élémentaire,  et  les  fonc- 
tions doublement  périodiques  les  plus  simples  sont  au 
moins  du  second  ordre. 

Nous  allons  maintenant  essayer  d'établir  directement 
l'exislence  des  fonctions  monodromes,  monogènes,  con- 
tinues et  doublement  périodiques. 


REMAllQUES    RELATIVES    AUX    PRODUITS    IINFINIS. 

Nous  allons  bientôt  avoir  à  considérer  des  produits 
de  la  forme 

î(")=  n      II   ('  +  «  +  ,£-+,r<7)' 

et  il  est  bon  de  montrer  dès  à  présent  que  la  valeur  du 
produit  en  question  dépend  de  la  manière  dont  on  l'ef- 
fectue, c'est-à-dire,  en  définitive,  de  l'ordre  des  facteurs. 
Considérons,  en  effet,  m  et  n  comme  les  coordonnées 
d'un  point,  et  faisons  le  produit  de  tous  les  facteurs  cor- 
respondant à  des  valeurs  de  m  et  n  intérieures  à  une 
courbe  Ci  et  de  tous  les  facteurs  correspondant  à  des  va- 
leurs de  m  et  n  intérieures  à  une  courbe  Cg.  Soient  P, 
L.    Fouet.   elUpt,  5 


(  (V,  ) 
et  Pg  les  produits,  on  aura 


fft  et  «  désignant  les  valeurs  entières  comprises  entre  les 
deux  contours  Ci  et  Cg.  On  en  lire 

logP,— iogP, 

=.l\og(i^ 7^ 

=.y ^ ;  -  ^'y( -  •-- -,V+. . . . 

On    voit    que   logPj —  logPa    peut    être    infini  5    mais 
il   peut   aussi  être  fini    :    c'est   ce   qui    arrivera    quand 

-  sera  fini.  C'est  ce  qui  arrivera  encore 


'•'^  a  H-  m  (A  -v-  n  w 

lorsque,   >  >  étant  nul,  parce  que  les  deux 

contours  ont  pour  centre  l'orieine,    y  7 ,t; 

ne  sera  pas  nul  :  ce  cas  remarquable  a  été  examiné  par 
M.  Cayley.  En  désignant  par  A  la  valeur  de  cette 
somme,  on  aura,  en  négligeant  des  termes  infiniment 
petits, 

logP.-  logP,  =  ---^, 

et,  par  suite, 

P.        -^ 
P2 

L'ordre  dans  lequel  on  effectue  le  produit,  même  en  pre- 
nant autant  de  termes  positifs  que  de  termes  négatifs 
dans  chaque  produit  partiel,  peut  influer  sur  le  résultat 


en  introduisant  une   exponentielle  de  la  forme  e 


s 


(  '^'7  ) 
c'est  ce  qui  nous  permettra  d'expliquer  un  paradoxe  que 
nous  rencontrerons  plus  loin. 


SUR    LES    FONCTIONS    AUXILIAIRES   DE    JACÛBI. 

Essayons  maintenant  de  former  directement  une  fonc- 
tion monodrome  et  monogène  admettant  les  périodes 
4K  et  2K!\J —  I  de  sn  x.  Si  Ton  observe  que  l'on  a 


ou 


rtn 


(-ï)(-4^)- 

+  n 
—  n 

en  supposant  1 remplacé  par  x,  on  sera  tenté  de 


X 
OTT 

poser 


Sna:r= 


■IA[  2Kw-H(2«  +  i)K'v/—  ij 


en  remplaçant  i par  a:,  ou  tout  au 

^  2Ko  +  2K'ov/— I 

moins  y  aura-t-il  lieu  de  se  demander  si  le  second  mem- 
bre de  cette  formule  ne  serait  pas  doublement  périodique. 
On  voit  d'ailleurs  que  ce  second  membre  a  été  formé  de 
manière  à  s'annuler  et  à  devenir  infini  en  même  temps 
que  svlX.  Malheureusement,  d'après  ce  que  l'on  a  vu  au 
paragraphe  précédent,  les  deux  termes  du  quotient  que 
nous  considérons  sont  divergents,  et  ce  quotient  n'est  pas 
bien  déterminé-  auoi  qu'il  en  soit,  en  groupant  conve- 

5. 


{  68  ) 
nablement  les  termes,  on  peut  obtenir  une  fonction  bien 
définie  qu'il  convient  d'étudier. 

Considérons,  en  particulier,  le  produit 

où 

\      2Ko-h2K'ov/— Ty 

doit  être  remplacé  par  .r. 

En  faisant  d'abord  varier  m  seul,  il  devient 

.^-^  iKm  -\-  iK'n  ^  —  i  —  x 
A-'-     2Kw -i-2K'/z  V— ^ 

iK' n  s/^  — -r  jj  f  2.K'n  y/—  i  -  -r 

n 


2K'«  V' —  I 
2  K  /;/ 


ou,  en  observant  que  -^XI  (^  -  £)  ^st  égal  à  -  sinTiJC, 


.    '?Ai.'nJ—î  —  x 
sin ~ TT 

2K 

.    2K'«v/^^ 
sin — îf 

2K 

Quand  n  =  o,\l  faut  remplacer  ce  produit  par  sin  — ?  et 
\e  produit  cbercbé  peut  s'écrire 

""tII Ir-'-r) 

va  posant,  pour  abréger,  ^=:e  '^'^ .  On  peut  encore  écrire 


(  69 


ce  produit  ainsi  : 


n 

it  X  y/— 1 

2  k 

.r\/^\ 

TT.r 

2  k 

/ 

K 

(■ 

-y-) 

sin 


ou,  en  groupant  les  termes  correspondant  à  des  valeurs 
de  n  égales,  mais  de  signes  contraires, 

TT.r 
1  —  2  r/^"  cos  -—   -A-  7^" 

.    .  .     7r.r    -py  K 

•lO  ^'"k  n [ri:^^]^ 

En  liaitant  le  second  produit  ou  le  dénominateur  de  sna: 
comme  on  a   traité  le  prcujier,  on  le  Irouve  successive- 


.     (  9.  n 

+  OKV 

— 

I  — jr. 

1 

'>.K 

^     .„(^' 

.«  -+-i)K' 

V- 

—  I 

I  —  2  7'"+' cos  -— 

-+- 

^2(î«+l) 

OU 


n 

Les  deux  résullats  auxquels  nous  venons  de  parvenir  sont 
d'ailleurs  convergents  si,  ce  que  l'on  peut  toujours  sup- 
poser, le  module  de  q  est  moindre  que  l'unité,  c'est-à- 
dire  si  la  partie  réelle  de—  est  positive. 

La  méthode  même  que  nous  avons  suivie  pour  former 
le  numérateur  et  le  dénominateur  de  sn.r  montre  que 
ces  termes  ont  des  valeurs  qui  dépendent  de  l'ordre  de 
leurs  facteurs^  et,  en  effet,  si  nous  considérons,  par 
exemple,  le  dénominateur  qui,  à  un  facteur  constantprès, 

est 

*"  7r.r  "^ 


n[ 


Vj{x)z=z    I   I    I   I  —  27"-"'-^' cos- ^  qK^'^-^'^) 


(  -o  ) 
il  a  manifestement  la  période  |K"que  possédait  snj*, 
mais  il  n'a  pas  la  période  2iK!  qu'il  aurait  eue  en  lais- 
sant d'abord  jn  constant  pour  faire  varier  ji  ;  et  il  n'a  cer- 
tainement  pas  la  période  2zK',  sans  quoi  il  serait  double- 
ment périodique  sans  devenir  infini.  Quoi  qu'il  en  soil, 
il  est  curieux  de  rechercher  ce  que  devient  la  fonction 
o  (x)  quand  on  change  x  en  x  -{-  i¥J  \/ — i]  on  a 

cpi^j:  +  2ÎCy/ — i) 


\  (  —  (/"■*•  c 


r=  JJ  \  [  —  7="+'  c  "  /  \  '  —  7'"*'  « 

ou,  si  l'on  veut.  ^ 


«p(.-r  -4-  2 

c'est-à-dire 

(A)  <ï,(^  +  2K'v/— 1)  =  — (p(^)e       '^  .      . 

Le  numérateur  de  la  valeur  de  sn  x^  que  nous  représente- 
rons par  6{x)y  satisfait,  comme  on  peut  le  vérifier,  à  la 
même  équation  ;  dès  lors  il  est  facile  de  voir  que  la  fonc- 
tion définie  par  le  rapport-]^  admet  non-seulement  la 
période  4K  commune  à  0  et  à  cj»,  mais  aussi  la  période 
aK'^^.  En  effet,  de  la  formule  (A)  et  de 


iv  ) 

on  déduit 

Of.r-!-9.KV^^)_  0(.r] 
T,  .      ^  .  '  e[.r) 

11  resterait  a  prouver  en  toute  nsrueur  que  sn  x  =  ~, — :  -, 

c'est  ce  qui  serait  évident,  si  l'on  pouvait  admettre  que 

Q(.r)  ,  ■  .  .  .  , 

-- — -  représente  une  lonclion  continue,   monodrome  et 

cp(.r) 

morkogene.  En  ellet,  snj:et— ^ — -ayant  les  mêmes  zéros 

et  les  mêmes  infinis  seraient  égaux  à  un  facteur  constant 
près,  qu'il  serait  facile  après  cela  de  calculer.  Nous  ne 
tarderons  pas  à  prouver  que  l'on  a  bien  à  un  facteur  con- 

stant  près  sn  .r  = -- — ,:  lusqu  alors  nous   considérerons 

ce  fait  comme  très-probable. 

Les  fonctions  telles  que  9  et  o  sont  ce  que  nous  appel- 
lerons àes  fonctions  elliptiques  auxiliaires. 

COKSIDÉRATIONS   NOUVELLES    SUR    LES    FOIVCTIOKS 
AUXILIAIRES    DE    JACOBI. 

Nous  voilà  conduits  à  étudier  les  fonctions  auxiliaires 
évidemment  plus  simples  que  les  fonctions  doublement 
périodiques  qu'elles  engendrent;  mais,  sous  forme  de 
produit,  elles  paraissent  peu  maniables,  et  nous  allons 
essayer  de  les  développer  en  série. 

En  définitive,  il  est  à  peu  près  établi  que  snj;  (et  Ton 
verrait  de  même  que  cnx,  dnj:)  peut  être  considéré 
comme  quotient  de  deux  fonctions  admettant  l'une  ses 
zéros,  l'autre  ses  infinis.  Ces  fonction*  n'ont  qu'une  pé- 
riode, mais  elles  se  reproduisent,  à  un  facteur  commun 
près,  quand  on  augmente  leur  variable  d'une  quantité 


(  7\) 
convenablement  choisie  et  qui  sera  une  seconde  période 
de  leur  quotient. 

Désignons  alors  par  0(x)  une  fonction   possédant  la 
période  o),-  et  développable  par  la  formule  de  Fouricr 


'V: 


suivant  les  puissances  de  e*^  ,  partageons  le  plan  en 
parallélogrammes  de  côtés  co  et  ci,  et  proposons-nous  de 
faire  en  sorte  que  dans  chaque  parallélogramme  la  fonc- 
tion 0  possède  p.  zéros. 

Le  nombre  ix  de  ces  zéros  devra  être  égal  à  l'inté- 
grale de =  —j — -5  prise  le  long  du  périmètre  d'un 

parallélogramme,  et  cela  quel  que  soit  le  point  que  Ton 
prendra  pour  sommet,  si  l'on  veut  que  les  zéros  soient 
régulièrement  distribués  dans  le  plan.  Or  la  valeur  que 
prend  notre  intégrale  le  long  des  côtés  parallèles  à  cj  est 
nulle,  puisque  la  fonction, admettant  la  période  w,  prend 
des  valeurs  égales  sur  ces  côtés,  tandis  que  dx  y  prend 
des  valeurs  égales  et  de  signes  contraires.  On  devra  donc 
avoir,  en  intégrant  seulement  le  long  des  deux  autres 
côtés, 

et  cela  quel  que  soit.r^  cette  équation  détermine  0.  On 
peut  poser 

,    ,  Q'ix)        0'(.r-l-CT) 

^    ^  ô(.r)         d{x-\-m)  ^ 

et  déterminer  les   coefficients  indéterminés  a,  P,  y, .  .  . 

par  réquatioii  (i)-,  celte  équation  n'en  détermine  qu'un 

seul,  et  nous  supposerons  alors,  pour  simplifier,  P  =  o« 

y  =  G, ....  La  formule  (i)  donne  alors 


HIV  \J- 


(  -3  ) 
d'où  

2  7rp.y/ —  I 

w 

et,   en  remplaçant  a,  (B,  y,...   par  leurs  valeurs  dans 
l'équation  (2),  on  a 

6'(x)         Q^(.r -1-ct)  __  27rpv/—  1 
ô(.r)  "  0(^4-  ct)  ~"  w 

OU,  en  intégrant, 

c  désignant  une  constante.  On  en  déduit 

^  ,       \      —  — •;j.(.r-Hc) 

0  .r  4-  C7    =  0  j:)e 

Ainsi  il  suffira  d'assujettir  la  fonction  Q  (x)  aux  condi- 
tions 

(   0i>  +  ci)  =  O(x)^ 

pour  obtenir  une  fonction  telle  que  nous  la  désirons.  La 
première  formule  est  satisfaite  en  posant 

«==+»        5_v/: 

ou 

57:  y' — 1 
(4)  B{.T)=:zle     "  ^       . 

Nous  allons  déterminer  çp(/2)  de  manière  à  satistau-e  A 
la  seconde  condition  (3);  on  a 

«X+MCT  +«?(«)] 

Q[x  -{-  tj)=ile     " 

^     -^^ — IIl-[(/H-[A.jx  +  cp(n  +  tA)  +  e>{«)  — «(«+(*.)  — lAjr  +  ?jrs] 


1 

—  «X 


(:i  ) 

Si  l'on  pose  alors 

(5)  ©(«)  — ^[n -h  a)  -t-  nm  = — c^i, 


on  aura 


['n+'ft.\x  +  to{n  + IX]]     —  — —  ;a(x-+-C) 


OU 


(^  -f-  ct)  =  0(.r)^ 


a(a--f-C) 


et  les  formules  (3)  auront  lieu.  L'équation  aux  difle- 
rences  (5)  ne  détermine  pas  complètement  <f{x)  :  elle 
laisse  arbitraires  çp(i),  9(2),  •  •  • ,  cp(p-)'  En  appelant  cp (m) 
une  de  ces  quantités,,  on  a 

(p(m  -4-  p)  =  (^  [pi]  +  cp  -f-  wcT, 

cp(/?Z  -{- 2  Ja)  =r  (p  (w  +  pi)  -H  Cp.  +  (w  +  p.)  C7, 


nr. 


cp [m  -4-  /p.)  =  <p(m  -i-  ?■  —  I  p.)  H-  cp,  +  (/•-'i  H-  /  —  i  p^ 
d'où  l'on  tire 

cp(/w  4-  /p)  =  a;(/;/)  -4-  /pc  -Jr-  vj—[im  —  iit.  —  |x), 

et0(.r)  prend  la  forme  suivante,  en   remplaçant  (^{n\ 
dans  (4)  par  sa  valeur 

où  l'on  a  posé 

i  =-^  ■"  / —  „  .  -, 

(o)         Ô;„(.r)—     >.    ^  •-  -^ 

j  =—00 

Donc  : 

1°  Les  fonctions  monodromes  et  monogenes  satis- 


\^{x-hC) 


(  7'  ) 
faisant  a iix  fo rm ules 

[    Ô[.r  +  oo)=:0(x), 
(3)  _2rV/rî 

(   Q(.r  -f-  d)  —  ô{.r)e 

sont  fonctions  linéaires  et  homogènes  de  ^  d'c/ifrc 
elles  ; 

2"  Ces  fonctions  existent  réellement,  car  la  série  (6) 

.    ,  .        .  .  .  -,       Txi 

est  convergente  si  la  partie  imaginaire  de  —  est  posi- 
tive, ce  que  Von  peut  toujours  supposer.  En  effet,  alors 
la  racine  i'^'""  du  i'^'""  terme  de  la  série  (6)  tend  i>ers 
zéro  ; 

3°  Ces  fonctions  ont  a  zéros  dans  le  parallélogramme 
des  périodes  o),  cj. 

Enfin  le  quoLÎent  de  deux  quelconques  de  ces  fonc- 
tions a  évidemment  les  périodes  w  et  uj,  ce  qui  prouve, 
a  fortiori,  l'existence  des  fonctions  à  deux  périodes  arbi- 
traires et  à  /x  zéros  ou  du  ^^^^^  ordre. 


DES    FOINCTIONS    DU     PREMIER     ORDRE. 

Nous  dirons  qu'une  fonction  elliptique  auxiliaire  est 
d'ordre  ^  quand  elle  aura  ^  zéros  dans  son  parallélo- 
gramme des  périodes.  Les  fonctions  du  premier  ordre 
satisfont  aux  équations 

e(x -t- w)'=e(x), 

I (  x+c) 

Ô(jc -h  CT)  =  0(.r)<?        "  , 

et,  6  désignant  l'une  d'elles,  les  autres  seront  égales  à  0, 
à  un  facteur  constant  près.  On  pourra  alors  poser 


(  rnx  •+■  wt'  -+--—  cr  J 


(  7'i  ) 
Nous  retrouverons  cette  fonction  plus  loin.  Observons 
toutefois  qu'elle  n'engendrera  pas  de  fonctions  aux  pé- 
riodes simultanées  o)  et  cj;  mais  il  faut  remarquer  que, 
si  la  fonction  en  question  est  du  premier  ordre  par  rap- 
port aux  périodes  w  et  cj,  elle  sera  du  second  ordre  si 
l'on  prend  pour  périodes  w  et  2cj  ou  20)  et  zs  :  c'est  pour 
cela  que,  devant  la  rencontrer  de  nouveau  dans  tous  les 
ordres,  nous  ne  nous  en  occuperons  pas  ici. 


DES    FONCTIONS    DU    SECOND    ORDTIE. 

Les  fonctions  du  second  ordre  satisfont  aux  équations 


•r  -h  oi    =  {jix 


(>)  ...  --"^ 


2(X  +  C) 


Elles  sont  au  nombre  de  deux  distinctes  9^  et  0i,  la  solu- 
tion la  plus  générale  étant  Ao^oH-Ai^i,  A^  et  Aj  dési- 
gnant deux  constantes  arbitraires.  On  a  d'ailleurs 


(2)  6.la^)^^e 

i  =  —  ' 

i  — +  < 

(3)  9,(.r)^2 


-  [  2  i  a  +  2  ic  +  i-  cr  —  t  cr] 


^"^         ^[(2t  +  l).rt-2iC-l-l«CT] 


Les  fonctions  qui  servent  de  numérateur  et  de  dénomi- 
nateur à  sn:r  sont  du  second  ordre  par  rapport  aux  pé- 
riodes 2K' sj —  I  et  4K-  En  effet,  ces  fonctions  satisfont 
aux  relations 

j    <p(x  +  4.R)r=ç)(j:), 

(4)     ]     ,  ,_--.  ,    ^   _1V/^(.+kv/z:î)        , 


(  77  ) 
Or  la  seconde  de  ces  relations  peut  s'écrire  • 

Ces  formules  coïncideront  donc  avec  (i),  en  posant 

w z=  4k,    n  =  2 k' v/^^,    c  —  k  h-  k' v/—^; 

le  numérateur  et  le  dénominateur  de  snj:   seront  donc 
de  la  forme  Ao0o(^)+  Ai0i(x),  et  l'on  aura 

-----^[(2i-l-l)x+2iK+2avV-l(J-f-l)l 

G,  (.r)  =L^e  -^  . 

Groupons  les  termes  correspondant  à  des  valeui  s  de 
i   égales    et   de    signes   contraires,    et  posons    toujours 

g  =e   ""  '^ ,  nous  aurons 

Go  (.r  )  =  1  —  2  7'2  cos  -r-  -+■  2  7^^  cos  -— h  .  .  . 

,  .  .  ÏTZX 

.       +(—  i)'2^"COS-—  H-.  .  .  , 

, /  TV  X  3  TT  .27 

Ô,  (x)  =  \f~  I     27°sin  -— -  —  2r/'('+')sin  -    '    +.  . . 
^     '  \  2  K  2  K 


2^iCt+i)  si,^ 


2/-I-I) 


TT.r 


2K 

Jacobi  désigne  la  fonction  Oq  par  0(x);  quant  à    la 

± 

fonction  01,  nous  la  remplacerons  par -—=r  0i,  ce  qui  lui 

s/— 1 

donne  plus  de   symétrie,  et  nous  la  représenterons  en- 
core, avec  Jacobi,  par  B[x)',  nous  aurons  alors 


e[x]z=  I  —  2  7  ces-— +  27^COS-y 


2  77  X  f         . .  it:x 

{-.  .  .-h  [ —  i)'2  7'-cos 


K    •••' 


7r.r 


.     Snx  ,      (1/±11:   .      (2/-f-i)7r.r 


HW  =  7*sin^-7*sm--H-...rt:7     ^     sm  ^^^ 


(  -8  ) 
Du  reste,*  les  fonctions  les  plus  générales  satisfaisant 
aux  formules  (4)  sont  de  la  forme  AQ[x)  -hBE{x). 
Aux  fonctions  0  et  H  on  adjoint  aujourd'hui  les 
fonctions  B[x-i-  K),  que  l'on  désigne  par  (dy[x),  et 
H(a:-f-K),  que  l'on  désigne  par  Hi(x).  Si,  dans  les 
formules  (5),  on  remplace  x  par  a:-f-K,  on  trouve 
alors 

,     .                                   7t. T                         nx 
&i[xj=:   I    -+-  9.q  COS  --: h  3.  q*  COS  — : h  .  .  •  , 

,T   /     \  7  "^^  T         37r.r 

11,  Lr    =r  Oflp*  ces  — —   +  2<7*C()S +  .  .  .  . 

^      '  2K  ^  2K 

Il  existe  entre  les  fonctions  H  et  0   une  relation  re- 


marc[uable  :  quand  on  cliange  x  en  x  -\-¥J\J  —  i ,  0  de- 

vient  égal  a  sj  —  i  H[x )e      **^  ,  ce  que  1  on  vé- 

rifie sans  peine  en  remplaçant  x  par  j'-f-K^y/ —  i  dans 
0(x)  ou,  ce  qui  revient  au  même,  dans  son  égal  Ôo{ji^) 
exprimé  par  la  formule  (5). 
Voici  le  détail  du  calcul  : 


0(^)  —le  2'^ 


:^(2x  +  K'v^-i)   -7k 


„    ^^-TT7-^C'2i  +  i)x  +  2(K+2i(i  +  l)KV-lJ 

r=  y — 16?       **■  H(.r). 

On  vérifiera  facilement,  d'une  manière  analogue,  les 
formules  non  démontrées,  que  nous  résumons  dans  le 
tableau  suivant  : 


{  79  ) 

TABLEAU  .N"^    1. 

,     .                                    7ZX                          2  7r.r  3  77^ 

0    [j-j  =:  I  —  2<7COS  -j^^ [-  2<7^COS— j^^ 2^^008  — — - 

3ttx 


K 

TV  cr 


K 

9.  TTJ^ 


0,  (.r)  r=  I  +  2<7  COS  — -  +  2  ry^COS  — f-  2r/='cOS  -— 

"         3  TT  .r 


^    .     57:^ 


H    x=  2 7  *  sin  — ^;  —  2 (7  *  sin  -  —  +  27      sm  —~  — 
^    ^  '  2K         ^  2K  alv 


H,(a;)=:  27*  COS l-2r7*COS — ïr-+2<7        cos- 

2R  2R 


'^         5; 

2K 


7  = 


TtK' 

K 


[3] 


(   0   [a:-HK)=0.(.r),      H  (^ -4- K)  ==  H.  (x) , 

0  (a;-h_2K)  =:0  (.r),      H  (x-h  2K)  =—U   [x] , 
0,  (.r  4-  2K)  —  0,  (x);      H,(x  -h  2R)  ==:—  H,  (x)  , 
[4]  4^^  ^^''  ""^  période  de  0,  0,,  H,  H,. 

0   (a:+2KV— 0=— 0[-^)^       '' 

/  ,    / ^\  ,      ^    -"^"^f^U^^-V^Ti) 

0,  Lr+  2K V— i)  =01    -^k  » 

H(x4-2KV=^)--H  (^)-~~^^^"  ^ 

H,  {x  +  2K'  v^^)  =:  H.  [x]e       K-'^-^^^'^  -^^ . 


^-\2x  +  kV^) 


[6] 


V=i. 


4K 


[2  i  +  K'^—l) 


[7] 


0.(.r  +  lCv/-i)  =  H,(.r)^       ^ 
H  {x  +  K'  v' ^^)  =  v'— ^  ®  (-^l 

',  0  (_.r.)r=0(.r),     H(-x)  =  — H(^), 
j  0.[--x)=0.(x),     H,(-x)=:H(.r). 


(  8°  ) 

RÉSOLIITIOIV    DES    ÉQUATIONS   0,   ©i,   U,   H^  =  O. 

On  a  ëvidemmeiit 

et,  en- vertu  des   formules  [3]  du  tableau  n**  1.  comme 

\\[x-\-  iK]~  —  H(x), 
on  a  aussi 

H(2K)  =  o. 

H(x)  n'ayant  que  deux  zéros  dans  le  parallélogramme 
des  périodes  4  K  et  i  K'y/ —  i,  les  zéros  seront  de  la  forme 
suivante  : 


4/R  H-  2/K's/-  I     et     (4y  -h  2)K  +  ifK.'s]—i , 

ou,  si  l'on  veut, 

(H)  oyKH-^/KV^T, 

/  et/  désignant  deux  entiers.  Mais,  d'après  [2],  ITi  (r) 
est  égal  à  H  (j:-4-K);  donc  Hi  (x-f-K)  est  nul  cjnand 
X  est  de  la  forme  précédente  5  donc  enfin  les  zéros  Jt-  11, 
sont  de  la  forme 

(H.)  (2y  +  i)K-f-2/KV^^; 

enfin,  en  vertu  de  [6],  les  zéros  de  0  sont  ceux  de  H 
augmentés  de  R^  \J —  i  5  ils  sont  compris  dans  la  formule 

(0)  2yK  +  (2/'+i)KV^; 

ceux  de  0i  sont  compris,  en  vertu  des  mêmes  for- 
mules [6],  dans  celle-ci  : 


(®.: 


(zy  +  i)K  +  (2/  +  i)  K'v'—  1 . 


[s; 


(8.  ) 

TABLEAU   N°    2. 

Zéros  de  q[x].  .  ,  iJK  +  [if  -\~  i]  K'  y^^^  , 

de  H(^)...  2yK  +  2/KV^^, 

de  0,  (.r)...  (2y-l-  i)K+  (2/+  i)KV- 

deHi(^)..  (2y  +  i)K-i-2y'KV^. 


NOUVELLES     DÉFINITIONS     DES    FONCTIONS    O,     H,     ©i,     Hi. 

Les  fonctions  0i,  Hi,  0,  H  satisfont  aux  formules 

j    0,(.r+2K)=:0,(x),  _ 

(    0,(^  +  2K'v/— ij  ==:0,(x)e         »^  . 


l  e  {x-\-  2K)  =  0(^), 



\  e  (x  ~h  2K'y/—  i)  =  —  0(^' 

H,(x-h  2K)  =— H,(^), 


•:i^(x-4-K'v/~) 


e 


(    H    (^H-2K)r=:-H(a:),  __ 

^^^       \  H  (.+  2KV=:T)=.-H(.:)r'^'^""'^'^\ 

Si  Ton  ajoute  que  ces  quatre  fonctions  sont  synec- 
liques  et,  par  suite,  développables  en  séries  d'exponen- 
tielles, elles  seront  déterminées  à  un  facteur  constant 
près  par  ces  quatre  formules.  Ce  fait  est  déjà  établi  à 
l'égard  de  la  fonction  0^ ,  nous  allons  le  prouver  pour 
les  autres  fonctions. 

Lorsque  l'on  a 

(   Ô(.r-h&))  =  9(^S 

(5)  '  2jV^     , 

(   Q[x  -+-  t3)  =  Q[x)e 

et  que  la  fonction  Q(^x)   est  synectique,    ces  équations 
L.  Fond,  ellipt,  6 


(8.) 
imposent  à  la  fonction  6  la  forme 

AuOo(.r)  +  A,9,(x)4-  ...  -f- Ai,_,Oj,_,(jc), 

où  Ao,  Al,  ...,  A^_^  sont  des  constantes  et  où  Oq,  Ôj,  ... 
désignent  des  solutions  de  (5).  Si  donc  on  fait  fj(.=  2, 
wi=4K.,  rïï=2R'y/ —  I,  c  =  K!  ^ —  1,  on  aura 

(   0[.x  -{-  iK'  s/—  i)  =  Q{.r]e       ^  , 

el6[x)  sera  de  la  forme  AqOq  -i-  A^Ôi,  Or  les  deux  fonc- 
tions ©i  (j:)  et  Hi  (x)  satisfont  à  ces  deux  équations; 
leur  solution  générale  sera  donc 

Ao0,(^)  -f-A,H,(x). 

Si  l'on  ajoute  que  9[x)  s'annule  pour  une  valeur 
donnée  K  +  K'^ —  i ,  il  faudra  que  A,  =  o,  et  la  fonc- 
tion 6  sera  définie  à  un  facteur  près. 

Ainsi  les  fonctions  0i,  H<^  0,  H  sont  définies  par 
leurs  zéros  et  par  les  formules  telles  que  (6),  que  l'on 
peut  déduire  de  (i),  (2),  (3),  (4);  mais  elles  ne  sont 
définies  qu'à  un  facteur  constant  près  (on  reconnaît 
dans  H  et  0  les  valeurs  qui  figuraient  en  numérateur 
et  en  dénominateur  dans  sno:). 


SUR  UNE  FORMULE  DE  CAUCHY.  NOUVELLES   EXPRESSIONS 

DE  0,  H,  01,  Hi  EN  PRODUITS. 

Posons 

^^^    \  >C{l-hq''-^'z)(l-{-q"'^'z-'), 

Nous  aurons  évidemment 


(  83  ) 
c'est-à-dire 

(2)  F{q^z)(qz  -h  q'"+^)  =  F{z){l  ~l-  q^n^H). 

Cette  équation  constitue  une  propriété  de  la  fonction 
F  (2)  qui  va  nous  servir  à  la  développer.  F  (z)  est  de  la 
Ibrme 

F(z)=Ao  +  A,(z  +  z-') 

-f-  A,[z'-h  z-^]  -j- .  .  .  H-.  A„{z»  +  z-«). 
Remplaçons  dans  (  2}  F  (  2  )  par  cette  valeur,  nous  aurons 

=  [A,  H-  A,  (z  4-  2-'  )  H-  .  .  .  4-  A„  (z"  -f-  2;-«)]  (i  H-  q^'^-^^z), 

et,  en  égalant  de  part  et  d'autre  les  coefficients  des 
mêmes  puissances  de  z, 

Aoq    -hA,q'''+'  =  A,q'"^^-^A^, 

A,  73  4_  A, <72«+6  _  ^     2„+3  _^  ^î 


ou 


bien 


Ao[q   -7'"^')=A»(i  — 7'«+*), 
Ar{q'~q"'-^')=zA,{l  —  q'-^^), 


Or  on  connaît  A„;  il  est  égal  à 

qq^q^  .  .  .  q^"-^^  z=z  ^«+3+...+(2n+i) 

et  l'on  tire  des  formules  précédentes 
Supposons  <7  <]i,  alors  pour  zz  =zr  00   on  aura 

A,  rzr^rAo,       Aj^r^^A,,        ..., 

6. 


(  84  ) 

et,  par  suite,  en  égalant  les  valeurs  (i)  et  (3)aeF(:j), 

Telle    est   la    formule    de   Caucliy,    quand    on   y    lait 
z  =  e^K""  ^  et  quand  on  observe  qu'alors 

(i  +  g^'^-^^z)  (i  +  ^'"+'2-0  =  I  +  2^=^«+'cos'^ 


2;^_f_z-i^— 2C0S  -—» 


elle  donne 


(i  +  2^cos  ^  H-  5^')  (i  +  ^^'cos  -^  +  7')-  •  • 


TT.r 


2  7r.r 


H-27COS-—  +  27'cos--—  H--..  . 


K     '    ^^  K 


Si  donc  on  désigne  par  c  le  produit 

(i_^^)(i_^^)(i-9«)..., 
on  aura 

0.(.7:)  =  t:(i  +2r7COS^  +7^(1  +  2*7' ces  ^+  ^«).... 

En   changeant  dans   cette   formule   j:   en    a:+K,    en 

^  _l_  K'  s/^^  et  en  X  +  R  +  KV^^»  on  forme  le  ta- 
bleau suivant  : 


[9] 


(  83  ) 

TABLEAU    N*'    3. 

^  =  (l-?^)(l-7^)(l-7^)-... 
0,  (.r  j  =:  C  I   I  -f-  2^C0S  —;-  +  'Î'M  l  I  +  2(7^COS  —  -f-  q 

0    (^)  =  c(  I  —  27COS  ^  -\-qAil  —  2^^C0S^  H-  ^M 

ITT     /      \  V  TT j;  /  TTX  A 

H,  [x]  —  c2^^cos—  (  I  4-2</2ros—  +  </*) 

X  I  I  H-  2f/<COS-—  +  <?M  •  •  •  ? 

H  (x)  =  c2  <7*cos  ^—  (  I  —  iq'^cos  — -  H-  7M 
2K  \  .  K        ^  / 

/  TZ  X 

X      l  —  iq^COS—  -+-7' 
i  \  K 

RELATIOJVS    ALGÉBRIQUES    ENTRE  0,  H,  ©i,  Hi» 

Considérons  les  fonctions  0^,  H^,  0  j ,  ^l't  elles  satis- 
font toutes  les  quatre  aux  relations 

0(arH- 2K)=:G(^), 

donc  deux  des  quatre  fonctions  en  question  sont  des 
fonctions  liuéaires  et  homogènes  des  deux  autres.  Po- 
sons alors 

02(x)  =  AH'(x)H-A,H^(^); 

on  en  conclura,  pour  a:  =  o  et  x  =  K, 

02(o)  =  A,H^(o),     02(K)=AfP(K). 

D'ailleurs 

H?(o)=IP(K); 


(  86  ) 
on  en  déduit  A  et  A,,  et  la  formule  précédente  donne 

ce  que  Ton  peut  aussi  écrire 

On  trouve  de  même 

^   ^  ^   ^H(K  +  Iv'v/-i)  ®Mo)' 

mais  [formules  (6)] 

©(K-f-KV-^)  _  H(K)  _  H,fo)_   . 

donc 

(.)  e'W  =  H'w5]M+e;W^- 

^  '  ^  ^        ^  ^  0^  (o)       '  ^  ^  0;(o) 

RELATIONS    DIFFÉRENTIELLES    ENTRE    LES    FONCTIONS 
AUXILIAIRES. 

Posons 

•^-0(.r)' 

on  aura 

^^'  dx  0^(^) 

Or,  en  difïérentiant  les  formules  [5],  on  a 

«r    ^   -^(-H-KV=T)7rv/- 
^  H-  H  [x]  e       ^^  -— — 


(2^     / 


R 


(è\x-^iYJsi—\)——  0'(.r^-       *^ 


■4-  ®[x\c 


e 


(  8-  ) 
Or  les  deux  fonctions  li[x)  et  Q[x)  possèdent  la  période 
4K;  il  en  est  donc  de  même  de  H'^x)  Q[x)  —  0'(x)H(x), 
et,  quand  on  y  change  x  en  x  -\~  2K' \J —  i,  en  vertu  de 
(2),  cette  fonction  devient 

[0(.r)  H'(.r)  -  H(.r)  @'[a:)]e'~'" ^^    '  i^-^H'V-i)  ^^ 

en  d'autres  termes,  elle  s'est  trouvée  multipliée  par 

Or  les  fonctions  &[x)H[x)  et  (di(^x)Hi(^x)  sont  dans 
ce  cas;  on  doit  donc  poser 

(3)    B'[x)  0  (.r)  —  H  [x]  @'{x)  =  A0  (.r)  n  (^)  +  B0,  [a:]  H.  (.r), 

ou,  en  divisant  par  O^  et  en  tenant  compte  de  (i), 

dx  e[x)  0(.r)     0(.r)  * 

Mais,  si,  dans  (3),  on  change  x  en  — x,  on  a 

H'(x)  0(.r)  —  H(.r)  0'(.r)  =—  A0(.r)  H(^)  +  B@,{x)  H,(x), 

et,  en  comparant  celte  formule  avec  (3),  on  a 

A  =  o; 
donc 

^  =  B-  — . 
dx  00' 

Si,  dans  (3),  on  fait  x  =  o,  on  a 

H'(o)0(o)=B0,(o)H,(o). 
Tirant  B  de  là,  la  formule  précédente  donne 

^^j  dr_  H^(o)Q(o)  e.HH.M  _ 


dx        0,(0)  H,  (g)         02  (.r) 

Entre  cette  formule  et  les  formules  (i)  et  (2)  du  para- 
graphe  précédent,   éliminons    0j(x)    et  Hi(x)j    nous 


(88  ) 
aurons 


rfjy_H"(o)r     q;(o)  .If,    h;(o).,,1 

Cette  équation  serait  identique  à  celle  qui  nous  a  servi 
primitivement  à  définir  le  sinus  de  l'amplitude  x,  si 
l'on   supposait 


0,(0)         •  0.(0)  H(x)  I    H(.r; 


-y=     ^"^ 


(5) 


"~H,(o)"        I.].(o)  0(x)        ^'J@{^) 

0.(o)ir(o)__ 

H,(o)¥{^"''; 

H?(o)        ^ 


et  l'on  aurait 

On  a  donc  bien 

h{x)  0,fo) 

•SnX  =    ; r  7— r» 

0(x)  H,(o) 

et  il  est  nettement  établi  que  la  fonction  sn^r  est  mono- 
drome,  puisqu'on  peut  la  former  de  toutes  pièces  en  la 
considérant  comme  le  quotient  de  deux  fonctions  mono- 
dromes. 

Maintenant  reprenons  les  formules  (i)   et  (2)  du  pa- 
ragraphe précédent^  on  peut  les  écrire,  en  divisant  par 

_  H^(x)  0(0)  Hf(.r)  0^(0) 
*~  02(.r)  H^(o)  "^  0^(^)  tJ?(o)' 

_  H^]  Hj]o)  0^  0^ 
'-0^(.r)  0^(0)         0n^)©Uo)' 

La  première,  en  vertu  de  (5),  sera  satisfaite  en  posant 

H,(^)  0(0^ 


0(^)    H,(.r^ 


cosam.r  =  enj:, 


89 


et  la  dernière  donnera 


A-^  sn2^  + 


0^(.r)    02  (o] 


02(.r)    0^(0)' 


OU  bien 


0,(.r)    0(0) 


V^'i  —  A^sn^^-  =  dn'«. 


e[x)  01  (o] 
Elle  donnera  aussi,  pour  x  =  K, 

_  H^K)   H^(o)        0f(K)   0'(o) 

HMo)        0^ 
0:(o)        0:(o)' 


ou  bien 


Le  premier  terme  du  second  membre  est  A^,  le  second 
est  donc  la  quantité  désignée  plus  haut  par  A'^-,  k'  est  ce 
que  nous  avons  appelé  le  module  complémentaire ,  On 
a  donc  le  tableau  suivant  : 

TABLEAU    N°    k': 


Snx  :=: 


H(.r) 
/V   H,(.r 

^        0(.r 


H^[o)_  0^(0]         ,,_0:lo)         ^  _UUo) 
@l{o)  ~  H'=^(o)'  ~  0-^(o)'      A-'""  0-^(o) 

A2+A'^=i, 


[II] 


j   ^"^       Jo     V^{i 


^^ 


K'=  /         ,, 


9^ 


-^     -^ 


o    i4 
a     c 


8  14, 
Il    k 

T  + 


+ 

c 


i^ 


Il  II 


ir  I  + 

I  i4  !4 

=  C  C 

^  -a  -a 


+ 

c 


H 
+ 

IT 

c 


k/ 
M 


es      "^ 


^ 

1 

.       1 

8 

1 

^ 

^''h 

1 

0 
1 

rf^     ^    > 

II 

.1  "^ 

1 

0 

«3  -a 

en    "w 

1 
II 

1 

2 

iî 

0 

0" 

II 

II 

8 

II 

T 

1  1 
-f 

ï 

c 

11 

H 

II 

! 

es 

II 
1 

! 

Il 

T 

T 

(M 

r 

+1 
^i|f 

c 
0 

C 

0 

C 
0 

c 
u 

c 
0 

«^ 

c 

c 

c 

C 

0 

c 
0 

0 

!  ^ 

C 

y 

1 

"  +  " 

8 

11 

#* 

C 

^ 

P^ 

•N             f^ 

4 

^  1-4: 

•^ 

•^ 

W5 

a 

t^    ^ 

'      i4 

II 

,  T 

^^ 

+ 

c 

H 

■<« 

«5 

^d- 

^     es 

0 

il 

0 

îî 

\4 

H 

(M 

8 

II 

T 

ï 

+ 

es 

c 

1 
II 

'4" 

c 

en 
II 

'h" 

1 

c 

1 
II 

+ 

5^ 
c 

1 
1 

''h 

c 
-a 

1 

r 

4 

11 

II 

+ 

+ 

T 

^^ 

u 

H 

^ 

c 

c 

d 

c 

c 

t« 

fl 

c 

c 

c 

c 

c 

C 

C 

c 

c 

t^ 

(/} 

Ui 

en 

tn 

^  "— ^ 

(/; 

(« 

(/5 

t/ 

3 

V5 

in 

CA 

c/: 

c 

-^ 

RELATIONS    ENTRE    SUX,  CTIX    ET    dnX, 

A  la  fonction  sn^,  définie  par  l'équation 
lions  avons  adjoint  les  fonctions 


(   dn X  =za'=  \/ \  —  A'^u'. 
La  formule  (i)  pourra  alors  s'écrire 


du 

-—  =  cnx  anx  =  va>, 

dx 


Des  formules  (2)  on  déduira 


dv 
Ix 

u          du 

Sji  —  w'  '^^ 

diX> 

'dx 

_               ^''"         ^^" 

\Jl  —  k-'u'  (^'^ 

Ainsi 

on 

a 

\ 

dsnx 

=  cnxdnx, 

ax                          ' 

(3) 

\ 

d  en  X 

dx 

. 

ddvix 

— , —  =r —  A^'snxcnjc. 
dx 

Maintenant,  si  l'on  observe  que 


v/rt.2~—    /'2 


«  =  V/l  —  v'  =  -sjl  —  w\       P  — ,      iv=:zs!'k''^-\-k'^\ 


(9^  ) 
les  formules  (3)  pourront  s'écrire 

du  >— 


Rien  n'est  plus  simples,  en  partant  des  formules  (3),  que 
de  former  les  équations  auxquelles  satisferaient  tangam^, 
cotamx, ....  On  formera  ainsi  le  tableau  suivant  : 

TABLEAU    N°    5. 

d  sn  X 

-  en xdnx. 


djc 

P  ^^  ,  c?cnj: 

10  < — ; — = — dn-rsaj?- 

"-     ^  '     dx 

dànx 

— - —  =  —  A-^snjTcnx. 
dx 


[.6] 


Fonctions.  Leur  équation  difrérentielle. 

du 
dx 


uz=zmx,  ^-=\!{\  —  u}][\  — k'u}). 


u  =  cnx,              ^:=._Ay(i-.0(i  +  ^«^) 
1  ^^^  n 7~^ 

du  


du 


u  =2  coiamx,         -— =r  —  i/(i  +  m^)  (  A'^-f- mM, 
dx  *  ^  ' 


u  r=  sécam^,         '-£=z-k'y  [li^  -  i)  [«'-  jr, j^ 

w  =  cosécamjc,      — -=:i/(^<2 — ijfw^ — k^), 
dx  ^ 

dnx  dx       ^  ^  '^ 


(  93  ) 
Ce  dernier  tableau  est  utile  pour  la  réduction  de  l'in- 


dUL 


j  sl[u'-^m)[iû-\-n] 
aux  fonctions  elliptiques. 


FORMULES    d'addition. 


2:i^(^+K'V'-l) 


Considérons  maintenant  le  produit 

H(x  +  «)H(^  — fl)  =  e(x) 

on  a  (tableau  n**  1) 

Les  ibnctions  H^  et  0^  satisfont  à  la  même  équation-, 
donc  ,    , 

Pour  déterminer  H  et  B,  on  fera  x  =  o  j  on  aura  alors 

_H2(«)=:B02(o).. 

On  fera  ensuite  x  =  K'yA^  i  on  aura  alors 

ou 

—  &{a)  @{—  a)  =  —  Ae'[o). 

On  a  donc 

et,  par  suite, 

H(^  +  «)  H(.r -  a)  =  _LJ__i_^^^-^ L_  . 

On  obtient  de  la  même  façon  une  foule  d'autres  for- 
mules, que  uous  résumons  dans  le  tableau  ci-  après. 


94 


TABLEAU    N°    6. 


[■7] 


H(x  -  a]  H(,r  +  a)  =  e'M  H' W  -  H'M  8^.) 

'     ^  ^  0'(o) 

H(x  —  «]  ©(j-  +  «) 

H, («)©,(«)  H(«)0(a)        , 

0,  [a]  0  frt 


0(o)0i(o) 
H(x  —  a)  0,(.r  +  « 

H,fal0fa 


^.[a:]n.[.)-m^^^,^^,, 


HLr  01 


0(oj0.(o) 
H  («)  0,  [a) 


®[x)YL\x]', 


H,(oj0(o)~^'     ''"'        H,(o)0(o^ 

0  (j:  —  «)  H  (.r  +  a) 

^  H.M0.(^]H(.r)0(.r)+HM0(^)H.(^]0.(x] 
0,(o)  H;(^))  ' 

8]  (   e[x  —  a)B.,[x  +  a] 

^  0(^)0,(^)Hfx)H,M  —  H  («)  0  («)  0  (^)  0,  (.r) 

0(o)0,(o)  "  ' 

0(x  — «)0,(^  +  «) 

^  H,(«)  0  [a)  n{x)  0,M  -  H  [a]  0,(«)  0  (x)  H,(x) 
0(o)H,(o)  ^ 

En  combinant  ces  formules  par  voie  de  division,  et  en 
ayant  égard  aux  formules  du  tableau  n°  4,  on  trouve, 
par  exemple,  en  divisant  la  première  [17]  par  la  se- 
conde [17], 


sn(a:4-  a)  = 


sn'j;  —  sn'^ 


snxcnadna  —  snacnxdnx^ 


et,  en  multipliant  liaut  et  bas  par 

snx  cna  dna -{- snacnx  dna:, 

,  .        sn.vcnaàna -{- snacnx  ânx 

sn  [x  -h  a]  =z : 

c'est  par  ce  moyen  que  Ton  formera  le  tableau  suivant 

TABLEAU    N°    7, 


,      ,    ,,        snacnbdv  b  zh&nbcnadna 

sn  [a  dzb)= ,-~,^ , 


[19]       /   cn{n±:b)^ 

dn{aihb)  = 


I  —  Psn^asn''b 
c^acnh  zp  snasnbdnadnb 

I  —  Psn^asn'^b 
dnadn  b  zri  k^snasnbcnacnb 


I  —  A^sn'^asn^  b 
Pour  a  =  b  : 


20 


7.snacnadna 

cn'/7  —  sn^ndn^a 

r; — ; 3 

1  —  A-^sn-a 

dn-a  —  P sn'^ a  en- a 
I  —  A^sn'a 


sn  la  z=: 5 

I  —  K^sn^ci 


dn2rt  = 


[21] 


sn(«  +  &)  -t-  sn  («  —  b)  =  Gsnrt  cno  dnby 

sn[a  -h  b)  —  sn  [a  —  b)  =  Gsnôcna  dna, 

cn(«  -h  b]  H-  en  («  —  b)  =z  Gcn^cn^, 

cn[a  -h  b)  —  en  («  —  b)  =z — Gsn«  snb  dua  dnb, 

tîn  [a  -^  b)  -{-  dn[a  —  b)  ==  G  dnrt  dn  ^, 

dn(a  -h  b)  —  dn(«  —  b)  = — GA^sn^sné cna cnè. 

On  a  posé 

G  = 


I  —  A^sn^asn^ô 


_    l  9G  ) 

Les  formules  d'addition  [19]  sont  les  premières  que 
Ton  ait  trouvées  sur  les  fonctions  directes.  Elles  sont 
analogues  aux  formules  fondamentales  de  la  Trigono- 
métrie j  mais  ce  n'est  pas  comme  nous  venons  de  le 
montrer  qu'elles  ont  été  trouvées. 

C'est  en  intégrant  l'équation 

d.T  ,  dr 

=  o 


que  l'on  est  arrivé  à  la  découverte , des  formules  d'addi- 
tion. La  méthode  la  plus  simple  qui  ait  été  donnée  pour 
l'intégration  de  cette  formule  est  due  à  Lagrange.  D'au- 
tres méthodes,  plus  simples  en  apparence,  ont  l'incon- 
vénient de  s'appuyer  sur  des  artifices  qui  supposent 
évidemment  que  l'on  connaît  d'avance  l'intégrale. 

AUTRE  MANIÈRE  POUR    ARRIVER   AUX    FORMULES   d'aDDITION 
DES    FONCTIONS    ELLIPTIQUES. 

L'équation 

dx  dy 


=  0, 


=  O 


qui  devient,  par  les  substitutions  j::  =:  sintp,  j^=  sin^J;, 

V  I  —  k'  sin^fp         \/i  —  A'^  sïn^-^ 
admet  pour  intégrale 


r^  dx  r-^  dr 

I        _  I —  const.  ; 


mais  on  peut  lui  trouver,  comme  l'ont  .prouvé  Euler  et 
Lagrange,  une  intégrale  algébrique.  Posons,  à  cet  eiÇci, 


[  97  ) 
avec  Lagrange, 


y/i  — /■sin^'cp         v/i  ~- X-^sin^i}^ 


=  di 


OU 


(3)  ^=  v^i-X-5in>,      i^=^^i_A'2sin2^, 
puis 

(4)  ?  +  ^=/?,       cp  — ^î/  =  .7; 

on  aura 


2  \<://       ûf^y        y 


2 


2  /^  -  ^ . 

2        ' 


d'où 


2 


d'où  l'on  tire 


6?/    <r/^  L  2  î*         J 


ou  enfin 

(6)  -^ -?- =  —  Â-^sin»sin7. 

^   '  dt  dt  ^        ^ 

Mais,  en  différentiant  (3),  on  \. 

d'^o        — /-' sincp  coscp  «'/(p  ,     . 

dt^         ^i_/..sin>   ^^^  ^        ^ 

f/  ^ 

— —  =i  —  /  2  sin  ip  ces  -h  : 

dr  ^        '  ' 

L.  Fond,  ellipt.  < 


d'où  Ton  tire,  par  addition  et  soustraction, 


— r  =  —  A'^smqcosp. 


7) 

De  (6)  et  (7),  on  tire 

rl'^p           COS7           fPq  cos/? 

c(/>'  <^/7         si  n  r/  '  dp  dfj  smp 

d'^p        vos  q  dq  d"^  q  cas p  dp 

dp            %\\\q  dq  sin/? 


OU 


ou 


dp  .  dq  ,    , 

-—r=:  a 51117,       — -=rasiniy 
dt  '         dt  ^ 


a  el  ol'  désignant  deux  constantes  qui  doivent  rentrer 
l'une  dans  l'autre.  En  remplaçant  p  et  q  par  leurs  va- 
leurs dans  ces  formules,  on  a 


(8 


sji  —  /i''iiin'>(f  -+-  y  I  — X-^sin'-'^l^masin  (ç  —  -^ 


y/i  — X'^sin'ip  —  y/i  —  A'sin^^J;  =  a'sin(flp  +  i|>). 


Ce  sont  là  deux  intégrales  de  la  formule  (i)-,  mais,  en 
éliminant  dt  entre  les  deux  formules  précédentes,  on 
obtient  une  nouvelle  intégrale.  En  effet,  on  a 

dp  dq  ,    '         ,  'y 

— : = --r-. ou     ex.  sm p  dp  =û!.sinqdq, 

uswq        a'sm/? 

et,  en  intégrant, 

occosp  =  a'cosf/  H-  a", 

(x"  étant  une  nouvelle  constante,  et  l'on  a 

(9)  acos  (cp -h  ^)  =a'cos((j)  —  ij;)-l-a'\ 


(  99  ) 
Or,  on  peut  mettre  l'intégrale  de  la  formule  (i)  sous  la 
forme 

f.o)  r    ^^    -  f*^jL==  r    '■> 

Jo     v/i  — i^'sin-'çp      c/o    \Ji  —  Psm^^l>      Jo    \/i  — X^sin=p' 

1^  désignant  une  constante  à  laquelle  se  réduit  cp  pour 
(|;  =:  o. -Si,  dans  les  formules  (8)  et  (9),  on  fait  4^  =  o. 


on  a 


v/i  —  Z-^sin'p  -f-  I  =  asinfA, 


acos/x  =  a' ces  p  H-  a". 
On  en  tire 

_  y/i  —  /•^sin^|:x  +  I  ,_  v/i  —  /^^sinV  —  i 


sin  tz 


sin  p 


„       v/i  — /-^sin^u. -f- I  v/i  — /^sin^a  —  I 

a    =:  ^ ces// ^ ^ COSUL. 

smpt  sinpt  ^' 

ou 

„ 2  COS  p 


En  portant  dans  la  formule  (9)  ces  valeurs  de  a,  a',  a'', 
on  a 


-cos(y  +  '],) 


sin  IX 
v/ !  -^sin'tx  —  I 


,  ,  .        2 COS a 

cos[y  — ^1^)  +-, — L, 


sin  a 

et,  en  effectuant, 

(11)         coS(pcosi|^ — yi  —  /^^sin^psinçsinij;  =  cos|*. 

Cette  formule  est  une  des  intégrales  les  plus  célèbres 
de  l'équation  (i)  ;  les  formules  (8)  en  fournissent  deux 

7- 


autres 


(12) 


(     lOO    ) 


v/i  — /-'sin^ -4-  I 

— ^ -C sin  Np  — ^  , 

sin  u.  V 1         i  / 


y/i  —  /'sin'ip  —  v/i  —  /-^sin^TJ; 


I r ^----  sin   <p  4-  >P   , 

sin  u  ' 


identiques  au  fond  à  la  formule  (i  i) 
Maintenant,  si  l'on  fait 


f       —  '  =  «,  I        —  -  =  0, 


o     V  I  —  /^^sin 
la  formule  (i)  donnera 


Jo     \/l  — 


a  —  6; 


donc 

Les  formules  (ii)  et  (12)  donneront  alors 

(i3)         cnacnb(\n[a  —  h)  —  snasn^  =  cn[«  —  ô), 

,  j    -        dnfrt  —  è)  +  I  ,  ,  ,         . 

àna  —  anb  =z  — '— ^ —    sn^cn^  —  snôcnût  , 

sn[a  —  ^) 

,    ,        dnftf  —  b]  —  I  ,  ,  ,         , 

dna  +  dn£'=:  — ~ 4-—    snacnô  H- snt'cna  . 

sn(«  —  ^) 

Si  nous  posons,  un  instant,  dn  [a  —  b)  =J,  sn  [a  —  h)=  x, 
nous  aurons,  au  lieu  de  ces  dernières  formules, 

^(dna  —  dnh]  =  [x  -\-  i){snacnb  —  sn^cnrt), 

x(dn<2  +  dn^)  =:(j  —  i)[snacnb-{-  sn6cn«), 
OU 

xdna  — ysnacnb  :=  —  sn^cnâr, 

xdnb — jsnècnfl=  —  snacnô. 


(     10.     ) 

On  en  lire 


sn[a  —  b]  z= 
dn  («■-+-  b] 


dnbcnbsna  —  dnacnasnb 
snhdnOcna  —  snrt(ln<7cn^ 


diïbcnùsna  —  dnacnasnb 

Si  l'on  multiplie  haut  et  bas  ces  deux  formules  par 
l'expression  conjugue'e  de  leur  dénominateur,  on  a, 
en  observant  que  sn^<7cn^&  —  sn^Z>cn^<2  est  égal  à 
sn^a  —  sn^^, 

14       snia  —  b)  = — __, 

,   t-\       1    '•         7\         '^^sn/7sn/,>cnrtcn^ -f- dnrt  dn  ^ 

(10)     dn[«  —  b]  =  — 


1  —  A^sn'asn^^ 

C.    Q.    F.     D. 
SUR    LES    PÉRIODES    ÉLÉMENTAIRES. 

Soit/(z)  une  fonction  doublement  périodique.  Consi- 
dérons les  points  Moo  et  M,o  qui  représentent  les  imagi- 
naires Zq  et  Zo  -h  w,  00  désignant  une  période  dey  (2).  On 
peut  toujours  supposer  que  w  soit  la  plus,  petite  période 
d'argument  égal  à  l'argument  de  «5  car  il  n'existe  pas 
deux  périodes  distinctes  de  même  argument;  toutes  sont 
multiples  de  l'une  d'elles,  que  l'on  peut  appeler  w.  Soit 
nr  une  période  distincte  de  co,  et  supposons-la  aussi  la 
plus  petite  de  celles  qui  possèdent  son  argument.  Soit 
Moi  le  point  qui  représente  l'imaginaire  ZoH-  tJ;  sur  les 
droites  M^^^Mio  et  M^^  Mqi,  on  peut  construire  un  paral- 
lélogramme que  l'on  pourra  considérer  comme  un  paral- 
lélogramme des  périodes;  on  lui  donne  le  nom  de  paral- 
lélogramme éléinentaire,  si  aucun  des  points  de  son  aire 
joints  à  Moo  ne  fournit  une  nouvelle  période. 

Il  est  clair  que  le  parallélogramme  élémentaire  peut 
se  former  en  prenant  la  période  w  pour  base  et  en  faisant 


(    '02  ) 
mouvoir  Je  côté  MooMjo,  pris  pour  base,  parallèlement  à 
lui-même,  jusqu'à  ce  qu'il  rencontre  un  point  Moi,  tel 
que  MooMoi  soit  une  période. 

Soient  co  et  î7  deux  périodes  élémentaires  ;  co'  et  cj'  deux 
nouvelles  périodes  ;  il  faudra  nécessairement  que  l'on 
ait 

(l)  } 

*  f  îj'rzz  ///w  H-  «^tr, 
met  «,  m!  et  ii'  désignant  des  entiers  5  car  une  période 
quelconque  s'obtiendra  en  joignant  le  point  Moo  à  l'un 
des  points  de  croisement  M,„„  des  droites  formant  le  ré- 
seau des  parallélogrammes  des  périodes  w,  ct.  Pour  que 
les  périodes  w',  cr'  puissent  former  un  nouveau  parallé- 
logramme élémentaire,  il  faut  que  met  n  soient  premiers 
entre  eux,  ainsi  que  m'  et  //.  En  effet,  si  m  et  n  avaient 
le  diviseur  commun  d,  en  posant  m  ==  ^m",  n  =  dn^\  on 
aurait 

et  y  serait  une  période  -,  o)  ne  saurait  donc  être  une  pé- 
riode élémentaire-,  mais  w  et  ni  doivent  s'exprimer  en  w' 
et  cj'  sous  les  formes 

II,        Il 

CT  =  p  W   +  V    CT    , 

ce  qui  exige  que  le  déterminant  du  système  (i)  divise 
nxs' — n'tjs!  et  mxs' — mV,  c'est7à-dire  n,  w',  m  et  m'. 
Or,  m  et  n  étant  premiers  entre  eux,  le  déterminant  est 
égal  à  l'unité,  et  l'on  a 

mn'  —  nm'  =  dz  i . 
Soit 

(ù  =  a  -\-  b\J —  I, 

C7  =:«'-f-  b'nj —  1, 

tJ z=:  ma  -\- na'  -\- si — i[mb  -]- nh'), 

zs' =:  m' a~\- n' a'  -{-  y/—  \[m' b  +  n!  b'  )f 


(   >o3  ) 
l'aire  du  second  parallélogramme  des  périodes  est 

[ma -h  na')[m'ô'  -\-  n'b')  —  [m'a  -\-  n'a')  [ma -{- nb' 


OU 


Doue 


m      n 
m'      n' 


a       h 

a'      b' 


—  ab'  —  ba'. 


Les    aires  des   parallélogrammes  élémentaires  sont 
égales. 


SUR  LA   FORME   GÉIVÉRALE   DES    FONCTIONS    DOUBLEMENT   PÉ- 
RIODIQUES,  ET  LEUR   EXPRESSION  EN    FONCTION    DE  l'uNE 

d'elles. 

TiiÉoiŒME  I.  —  Il  existe  toujours  une  foiiclion  dou- 
blement périodique  admettant  deux  périodes  données, 
deux  zéros  donnés  et  deux  infinis  donnés,  pouruu  que 
la  somme  des  zéros  soit  égale  à  la  somme  des  infinis  à 
des  multiples  des  périodes  près. 

En  effet,  nous  avons  vu  qu'il  existait  deux  fonctions 
distinctes  91  et  ©2  satisfaisant  aux  formules 


cp  (  J7 -4-  w  )  =  (p 


_rV— 


2  (.r+c) 


(^[x-\-vj)=^(i^[x)e 

et  que    la  solution  la  plus  générale  de   ces  équations 

était 

Ai<pi  -h  A2<î>2=  <p« 

Ces  fonctions  (fi  et  cpg  ont  chacune  deux  zéros  dans  le 
parallélogramme  des  périodes  w  et  tJ,  ainsi  que  la  fonc- 
tion (p.  Si  nous  divisons  tpi  par  c^2  o^  si  nous  divisons 
AiÇi-f-As^â  par  Bi  ©1  +  62 0)2,  Bj  et  Bg  désignant  des 
constantes  différentes  de  A 1  et  Ag,  nous  obtiendrons  une 
fonction  doublement  périodique  ^  [x).    Soient  a,  b  ses 


i  •°4) 

zéros,  a  et  (3  ses  infinis;  considérons  l'expression 

elle  n'est  plus  infinie  pour  a:  =  a  ou  a:  =  /3,  mais  elle 
l'est  quand  on  pose  a:  =  a!  \  elle  admet  en  outre  le  zéro  d . 
Mais  la  fonction  /(a:  +  5) — /(a'+5),  outre  le  zéro 
X  =  ex!,  en  possède  un  autre  |S',  tout  en  conservant  les 
infinis  X  =r  a  —  s,  x  =  (3  —  s.  On  doit  donc  avoir,  en 
observant  que  la  somme  des  zéros  est  égale  à  celle  des 
infinis, 

équation  dans  laquelle  on  peut  choisir  s,  de  telle  sorte 
que  (3' ait  une  valeur  donnée.  L'expression  (1)  admettra 
alors  deux  infinis  donnés  a',  j3',  le  zéro  donné  a'  et  par 
suite  un  autre  zéro  b\  tel  que  a'-j-  (3' =^  a' -f- ^' ;  enfin  le 
coefficient  A  permettra  de  prendre  la  fonction  (i)  égale 
à  une  quantité  donnée  diiïérente  de  zéro  pour  une  valeur 
donnée  de  x. 

Théorï;me  II.  —  //  existe  une  fonction  possédant  les 
périodes  w  et  cy,  les  zéi^os  «1,  «g,  .  ,  .  ^  a^  et  les  infinis  a^, 
«2,  ...,«„  satisfaisant  à  la  relation 

«,  -}-  «2  H-  .  .  .  -f-  «„  ^  a,  4-  aj  -i-  .  .  .  -h  a„. 

En  effet,  soit  Fi(x)  une  fonction  aux  périodes  w,  cr, 
admettant  les  zéros  a^  et  h^  et  les  infinis  a^  et  «25  ^1  étant 
déterminé  par  la  formule 

«,  H-  ^,  ^a,  +  aj. 

Soit  Y^[x)  une  fonction  aux  mêmes  périodes  ayant  pour 
zéros  «2  f^t  ^2  et  pour  infinis  «3  et  ^j,  ....  Soit  F„_i  (x) 
une  fonction  aux  mêmes  périodes  admettant  les  zéros 

(*)  Le  signe  ^  est  employé  à  la  place  de  =  pour  indiquer  que  l'on 
néglige  des  multiples  des  périodes. 


(   io5  ) 
rt„_i  et  b,^_^  et  les  infinis  hn_^  et  a„,  tels  que 

La  fonction 

F,(.r)F,W  ...F„_,(x) 

aura  les  périodes  w,  cj,  les  zéros  «j,  «g?  •  •  •  ^  <^n-i»  ^«-i 
et  les  infinis  a^,  «a,  ,  .  . ,  a,»;  mais  on  aura 

«I  H-  /72  -h  .  .  .  +  «„_i  +  ^R_i  ^  a,  4-  a2  +  .  .  .  -f-  a„_,  +  a„. 

TuÉOTiiîME  III.  —  Deux  Jonctions  doublement  pério- 
diques d'ordre  fini  dont  les  périodes  w  et  cj,  w'  e£  cî'  sa- 
tisfont aux  relations 

H  :=z  m  M  =:  m' Ci' j 
U  =:  nrj  =:  Jl' vs  ^ 

m  et  m'  dési^nctnt  des  nombres  entiers  ;  en  d^autres 
termes  y  deux  Jonctions  w,  p»,  dont  les  p  ar allé  lo  grammes 
élémentaires  ont  leurs  côtés  commensurables  et  dirigés 
dans  le  même  sens,  sont  fonctions  algébriques  l'une  de 
Vautre. 

En  effet,  soient  a  l'ordre  de  w,  et  v  Tordre  de  v'.  Le 
parallélogramme  de  ?/,  comme  celui  de  v^  tiendra  un 
nombre  exact  de  fois  dans  le  parallélogramme  ayant 
pour  côtés  n  et  II,  le  premier  mît  =  M  fois,  le  second 
m'n'=l^  fois.  Il  en  résulte  que,  à  chaque  valeur  de  u^ 
correspondront,  dans  le  parallélogramme  12,  II,  un 
nombre  Mfx  de  valeurs  de  la  variable  ^,  et  par  suite 
Mfx  valeurs  de  p»;  donc  v  est  lié  à  u  par  une  équation 
algébrique  de  degré  M|ut  en  v.  On  verrait  de  même  qu'elle 
est  de  degré  Nv  en  w,  car  u  ei  ^  n'ont  que  des  nombres 
limilés  de  zéros  et  d'infinis  et  restent  d  ailleurs  mono- 
gènes et  continues  l'une  par  rapport  à  l'autre. 

THÉOliiîME  IV.  —  Une  Jonction  d'ordre  n  est  liée  à 
sa  dérivée  par  une  équation  du  degré  /z,  par  rapport  à 
sa  dérivée,  et  de  degré  in  par  rapport  à  la  fonction» 


(  ,o6  ) 
En  effet,  soît  u  une  fonction  aux  périodes  o)  ettj;  sa 
dérivée  admet  les  mêmes  périodes,  mais  les  infinis  de  la 
dérivée  sont  en  général  en  nombre  double  de  celui  de  la 
fonction^  car  chaque  infini  de  la  fonction,  lorsqu'il  est 
simple,  devient  double  dans  la  dérivée  5  en  tout  cas, 
l'ordre  de  la  dérivée  sera  compris  entre  tz  -f- 1  et  277.  En 
vertu  du  théorème  précédent,  il  existera  entre  u  et  il 
une  relation  algébrique  d'ordre  n  en  11!  et  d'ordre  n'  en 
u,  n-{-  I  Sn' Solji^  u'  n'étant  infini  que  si  u  est  infini  5  le 
coefficient  de  u'"^  pourra  être  pris  égal  à  l'unité.  A  une 
même  valeur  de  u  correspondent  n  valeurs  de  z  dont  la 

somme  est  constante,  et  par  suite  n  valeurs  de  — -  =  -  5 
*■  du        u' 

dont  la  somme  est  nulle  5  donc  le  coefficient  de  u  est  nul. 

Par  exemple,  si  u  est  du  second  ordre  et  a  deux  infinis 

distincts,  on  aura 

«'2-+-Ur=:0, 

U  désignant  un  polynôme  du  quatrième  degré.  Si  u  a  un 
infini  double,  U  sera  seulement  du  troisième  degré.  Ce 
dernier  théorème  est  de  M.  Méray. 

DÉCOMPOSITION     DES    FONCTIONS    A     DEUX    PÉRIODES 
EN    ÉLÉMENTS    SIMPLES. 

Soient  F  [x)  une  fonction  aux  périodes  w  et  nr,  et  ^j, 
«2,  «3, .  •  •  ses  infinis.  Soit  B  [x)  une  fonction  auxiliaire 
satisfaisant  aux  relations 

G(jr-4-w)  =  G(jc), 


e(^-+-ni)r=: 

:ô(.r). 

?.ir\ 

L.V(XHC)^ 

on  aura 

ô'  (  .r  -4-  w  ^ 

e(x-4-co) 

Q'{x-^-  rn\ 

e'(.r) 

— 

l^rsj—    I 

(i[j:  -{-  rr  ) 

-    (i[,:) 

p., 

(     'O?    ) 

Considérons  maintenant  l'intégrale 

prise  le  long  d'un  parallélogramme  des  périodes. Le  long 
des  côtés  parallèles  à  cj,  les  valeurs  de  l'intégrale  se  dé- 
truiront, et  il  restera  à  intégrer  le  long  des  deux  autres 
côtés,  ce  qui  donnera,  en  appelant  p  une  arbitraire, 


résultat  indépendant  de  x  et  de  p,  que  nous  désignerons 
par  C.  Or,  l'intégrale  considérée  est  aussi  égale   à  la 

somme  des  résidus  de  ¥{z)  — !•  Les  résidus  relatifs 

^     '  Q[z  —  x) 

à  B(^z  —  x)  sont,  en  appelant  «j,  «g,  «3, ...  les  zéros  de 
ceux  relatifs  à  F(^)  sont 

A,— Tî       A2-— -•)       "  "> 

0(ai  — .r)  Ô^a,— Xj 

si  les  infinis  a  sont  simples,  et  l'on  a 

A,:=lini(.r  —  a)F(j:)      pour     .r  =  a. 
En  général,  si  l'on  pose 

.{z-u)'"F{z]  =  ^{z), 

on  aura,  pour  résidu  de  t  [z)  -—-, — — — z-> 


fioc." 


(  io8  ) 
En  résumé,  on  aura 

Supposons  11=.  i  et  a=:o\  on  aura,  au  lieu  de  celte 
formule, 

et  F(a:)  se  trouve  décomposé  ainsi  : 

Cette  formule  donne  F (x)  décomposée  en  éléments  sim- 
ples, tous  intégrables  au  moyen  de  la  fonction  0,  ce  qui 
démontre  la  possibilité  d'intégrer  les  fonctions  à  deux 
périodes  (du  moins  à  l'aide  des  fonctions  auxiliaires)^ 
mais  le  mode  de  décomposition  dont  il  vient  d'être  ques- 
tion présente  encore  une  foule  d'autres  applications  que 
M.  Hermite,  auquel  nous  devons  la  théorie  que  nous 
venons  d'exposer,  a  fait  connaître. 

Nous  allons  montrer  immédiatement  comment  les  in- 
tégrales de  deuxième  et  de  troisième  espèce  se  ramènent 
par  les  considérations  précédentes  aux  fonctions  0  et  H 
de  Jacobi. 

La  fonction  de  seconde  espèce 

z^  ch 


/; 


quand  on  y  fait  z  =  snx,  devient,  à   un  facteur  con- 
stant k^  près, 

J'Psn'^.TcI.v. 

C'est  cette  intégrale  que  nous  allons  étudier.  L'intégrale 
de  troisième  espèce 

dz 


/: 


(l  —  n^z')\J(i  —  z-')(i-  A'z' 


(  1^9  ) 
devient,  pour  z  =  snx, 


J  I  —  n'^sn^x' 


nous  la  remplacerons  par 

'  A'sn  a  en  adna  sn*x 


r 


en  posant  w^  =  /î^sn'«  et  en  observant  que  l'intégrale  (a) 
ne  diffère  de  celle-ci  que  par  une  fonction  linéaire  de  x 
et  par  un  facteur  constant. 

ÉTUDE    DE    LA    FONCTION    X(^x), 

La  fonction 

Z{x)z=  j     kHn^xdx 
Jo 

est  évidemment  monodrome,   car   les  résidus  de  sn'a: 

sont  nuls-,  nous  allons  le  vérifier. 

Décomposons,  par  la  méthode  de  M.  Hermite,  sn'x 

en  éléments  simples,  cette  fonction  ayant  pour  périodes 

2K   [puisque    sn(x-l-2K)  =  —  snx]    et    2K'^ — i. 

Evaluons  l'intégrale 


ij        n{z-x) 


(0  -^ 

27ry'- 

le  long  d'un  parallélogramme  de  côiés  2K  et  2K'  \J — i; 
le  long  des  côtés  verticaux,  le  résultat  de  l'intégration 
est  nul;  le  long  des  côtés  horizontaux,  le  résultat  est 

I  /»«-f-2K 

. 1  sn'z 

27ry  —  I  J  oc 

ru'[z—x)  _  n'{z  —  x-h2K.'sJ^)l  ^^ 
^\_H[z-x)         h(z-x  +  2RV:=7)J 


(   "o) 
En  vertu  de  la  formule 

ll(x  +  2KV— r)  =  -  H(x)rT^''""'''~' 
l'intégrale  considérée  se  réduit  à 


nous  désignerons  celte  quantité  par  C.  Mais  l'intégrale (i) 
est  aussi  égale  à  la  somme  des  résidus  de  la  fonction 
placée  sous  le  signe  /;  le  résidu  relatif  au  point  x  est 
sn^o:  ;  calculons  celui  qui  est  relatif  au  point  KV — i. 
Posons  pour  cela  z  =  K'y^ —  i 


sn'{K's/—î-hh) 


h'(k'v/- 


-  n  5  nous  aurons 

X  -h  h) 


n[K'sJ—i  —  .x-h/i 


Psn^/i 


n{KsJ- 1  —  ^)       L  h(kV-  I  —  ^)J 


et  par  suite  le  coefficient  de-r  ou  le  résidu  cherché  est 


irH'(KV:rT-^)T 

*'LHiKs/=rï_,)J' 

Si  l'on  observe  que 

H(  —  ;r  +  RV^  =  v/^0(—  ^)e~ 


4K 


on  a 


B'(K\/—i  —  .T 

H(Kv/— ~^  — X 

Notre  résidu  devient 


e'{—x)  TTS/— 


e  —x 


2K 


(  "■  ) 

On  a  donc  enfin 


Cr=r  sn'jc  4- 


ou,  en  intégrant,    en   multipliant  par  A®  et  en  posant 

Z(.rj  =^.r  — 


telle  est  l'expression  de  Z(.r),  monodrome  comme  l'on 
voit.  On  en  déduit 

et  l'on  constate  que  la  fonction 

©(o) 

est  monodrorrie  également.  M.  Weierstrass  la  désigne 
par  le  symLole  Aï  x.  Il  désigne  par  AliX,  Alg^,  Alg-r 
les  produits  de  Alo:  par  snx,  cnx,  dn^. 

La  constante  ^  est  susceptible  de  prendre  une  forme 
remarquable.  En  effet,  en  différentiant  (2),  on  a 

Z  [x)  z=z^X 


Q[x] 
et,  en  différentiant  encore, 

Sn^r  =:;  Ç ■ ; ; : 

Si  l'on  fait  alors  a:  =  o,  on  a 

0'» 


o  =  (; 


ou  enfin 


0(0) 


0-"('o) 


l     112    ) 

On  a  ainsi  plusieurs  expressions  de  la  constante  Z,',  que 
l'on  peut  considérer  comme  parfaitement  connue. 

ÉTUDE   DE    l'iINTÉGRALE    ELLIPTIQUE   DE    TROISIEME  ESPECE 

On  peut  parfois  éviter  la  méthode  de  décomposition 
donnée  plus  haut.  En  voici  un  exemple  : 
La  formule  [i4]  donne 

0(^  -f-  a]e{x  -a)  =  ?1[^  eUx]  -  5^  ir  W  ; 
^         ^    ^  ^      e^(o)     ^  ^      0^(0)      ^  " 

on  peut  récrire  • 

0  (x  -f-  «)  0  [x  —  a)=z      ^J      ^-   ■'  (  I  —  ^^sn'xsn'a) . 

On  en  déduit  immédiatement 

I  —  k^  sn'  a  sn'  x  =  —^ — ^— - — ^-^ ' . 

En  prenant  les  dérivées  logarithmiques  des  deux 
membres  par  rapport  à  a,  on  trouve  (en  observant  que 
sn'a  =  dnacna), 

—  2. />^  sn  a  en  a  dn  a  sn'' X       @'{x -{- a]        @'[x — a)  &'[a) 

1  —  A^sn^asn^x  &  [x -\- a)        &  [x  —  a)  @[a) 

Si  l'on  change  les  signes  et  que  l'on  intègre  de  zéro  à  x, 
on  trouve 


£ 


^ /^snrt  cn«(lnflsn^r  ,  @'(a)        i,       @{x  —  a) 

, .  (/-r  r         '  I      lo"  i 

I  —  A^sn'^asn^x  &[a)         2     ^&[x-\-a) 


Cette  intégrale  n'est  pas  tout  à  fait  l'intégrale  de  troi- 
sième espèce  de  Legendre,  mais  il  est  clair  qu'elle  s'y  ra- 
mène aisément.  Jacobi  la  désigne  par   II  (.r,  a).  Ainsi 

l'on  a 

.        ,          e'ia)        I  ,      e{x  —  a] 
I     .  U[x,a)z=x  —H-  +  -  log  — r  • 


(.,3) 
On  en  conclut,  en  changeant  x  en  a  et  a  en  x,  puis  ea 
retranchant, 

n  uc,  rt  —  n  <7,  x)  =  X ^ —  a  — -— -. 

^        '  ^   '     '  ®[a]  ®[x] 

On  peut  d'ailleurs  s'assurer  que  les  valeurs  des  loga- 
rithmes se  sont  détruites,  en  observant  que  l'on  doit  avoir 
une  identité  pour  x  =  o,  a  =  o. 

C'est  dans  l'égalité  précédente  que  consiste  réchange 
du  paramètre  et  de  V argument,  proposition  généralisée 
dans  la  théorie  des  fonctions  abéliennes.  On  peut  aussi 
l'écrire 

n(ar,  a]  —  n(«,  x]  rrr  xZ(«)  —  aZ(x). 

EXPRESSION  d'une  FONCTION  DOUBLEMENT  PÉRIODIQUE  AU 
MOYEN  d'une  FONCTION  DU  SECOND  ORDRE  AUX  MEMES 
PÉRIODES.     THÉORÈME    DE    M.    LIOUVILLE. 

Soit/lx)  une  fonction  monodrome  et  monogène  du 
second  ordre  aux  périodes  w  et  ny  ;  soient  ol  et  5  — -a  ses 
infinis,  s  désignant  la  quantité  constante  à  laquelle  se 
réduit  la  somme  des  valeurs  de  z  pour  lesquelles/ (z) 
prend  une  valeur  donnée  dans  un  même  parallélo- 
gramme. Soit  F  (5:)  une  fonction  quelconque  aux  mêmes 
périodes  w,  tô;  soient  (3,,  (Sg,  .  .  . ,  (3p  ses  infinis.  La  fonc-' 

tion     ,    ,       \r, — r  intégrée  le  long  d'nn  parallélogramme 

des  périodes  donne  un  résultat  nul  :  la  somme  de  ses  ré- 
sidus est  donc  nulle. 

La  somme  des  résidus  relatifs  aux  infinis  x  et  ^  —  x 

est 


n^)-f[^] 


^'^'/'-t) 


L.    Fonct.  cllipt.  8 


(  "M  ) 

ou  bien 

F(^)_F(.y  — ^) 

en  observant  que, /(x)  étant  égal  àf[s  —  .t),/'(x)  doit 
être  égal  et  de  signe  contraire  à  /'(^ — x).  La  somrae 
des  résidus  relatifs  à  F  (x)  étant  alors  représentée  par 


.7r\/ —  iJf 


Fiz]dz 


f[z]-f[a:) 
on  aura 

Y[z)dz 


Y[x)-F[s-œ)  =  )=r[^)  f 

2  7rv  —  I  t/F 


/(-)  -/(^) 


le  signe  F  placé  au-dessous  du  signe  /  indiquant  qu'on 
ne  doit  intégrer  qu'autour  des  infinis  de  F  (2). 
Si  Ton  considère  en  second  lieu  la  fonction 


son  intégrale  prise  le  long  d'un  parallélogramme  sera 
encore  nulle,  et  il  en  sera  de  même  de  la  somme  de  ses 


résidus.  Or  la  somme  des  résidus  relatifs  à 


/(»)  -/(^) 


F(^)+F(s  —  ^)  —  F(«)  — F  (*  —  «), 
et  l'on  a  par  suite 

e{x)  +  V{s  —  x)  —  F{«)  —  F(î  —  «) 

I  _  r  F(.)/'(.) 

ou  bien 

F(j:)-t-  F(j  — x)  =  F(a)  +  F(s  —a) 


(m5) 
La  comparaison  dé  celte  formule  avec  (i)  donne 

2F(ar)  =  F(a)  -|-F(^  — a) 
ou  bien  encore 


J2F(^)z;z:F(a)  +  F(^- 


en  posant  F{z)  =  {z  — pye{z)^  ^j.  désignant  le  degré 
de  multiplicité  de  l'infini  j3.  Quand  //  =  i,  le  symbole 

(^_  ,)i  2-  df^^  ^^'*  ^^'^  supprime. 

La  formule  (2)  montre  que  toute  fonction  aux  pé- 
riodes w,  cj  peut  s'exprimer  rationnellement  au  moyen 
de  la  fonction  du  second  ordre  f  et  de  sa  dérivée. 

On  voit,  en  outre,  que  cette  dérivée  n  entrera  que 
sous  forme  linéaire. 

Ce  théorème  est  du  à  M.  Liouville,  mais  l'expres- 
sion (2)  explicite  de  F,  que  nous  venons  de  donner,  n'est, 
je  crois,  pas  encore  connue  5  du  moins  on  ne  la  trouve 
pas  dans  le  Traité  de  MM.  Briot  et  Bouquet. 

Remarque.  —  La  théorie  précédente  tomberait  en 
défaut  si  F(x)  et  f[x)  avaient  des  infinis  communs, 
mais  on  tournerait  facilement  la  difficulté  en  dévelop- 
pant F(j:)  divisé  par  une  puissance  convenablement 
choisie  de/(.r). 

APPLICATION    DES    CONSIDÉRATIONS    PRÉCÉDENTES 
AU  PROBLÈME  DIT  DE   LA  MULTIPLICATION. 

Le  problème  de  la  multiplication  des  fonctions  ellip- 
tiques a  pour  but   de   faire   connaître   snmx^  cnmXf 

8. 


(  >'6) 
dnmx  en  fonction  de  snx^cnx,  dn^vNotre  formule  (2) 
du  paragraphe  précédent  résout  cette  question  plus  sim- 
plement et  plus  complètement  qu'on  ne  l'avait  fait  jus- 
qu'ici. 

Soient  k  le  module  de  snj;,  4K  et  iK' \f—  i  ses  pé- 
riodes, m  un  nombre  entier  :  snm(x—  a)  admet  évi-  • 
demment  les  mêmes  périodes.  Construisons  le  parallé- 
logramme des  périodes,  de  telle  sorte  que  ses  côtés 
coïncident  avec  l'axe  des  x  et  l'axe  des  j  positifs,  puis 
déplaçons  infiniment  peu  ce  parallélogramme,  en  pla- 
çant le  sommet  primitivement  à  l'origine,  dans  l'angle 
des  coordonnées  négatives. 

Los  infinis  de  snx  sont  R'yA-~- 1  et  aK-f-K'v'  —  ï? 
ceuxdesnm(a7  —  rt)  sont 

^  ^  'm  m 

i  et  7  variant  de  zéro  km —  i.  En   faisant  5  =  2R,  la 
formule  (2)  du  paragraphe  précédent  donne 

iSTim[x -— a]=:zsnm'YJ \J—i  —  a) 

+  sn m (kV— I  4- 2 K  —  « ) 

sn'  .r  -4-  sn'  z 

+  2  résidu  .snmiz  —  a) • 

sn.r  —  snz 

Le  résidu  relatif  à  un  infini  [3'  s'obtiendra  en  cher- 
chant la  limite  de 

.  sn'.r  H-sn'[3V 

srsnw   S'  —  «+  z    ^ 

^^  '    sn.r  —  snp' 

f ,  ,  Tsn'^4-sn'p' 

—  i     sn'.r  -1-  sn'p' 


rr:  z 


kswmz   sn.r  —  sn 


(   "7   ) 
Cette  iimito  est 

km    snx  —  sn^' 
L'infini  [:j"  conduit  au  résidu 

1 ,  sn'x  -h  fui'li"' 
km    snx  —  sn^'' 

La  formule  (i)  devient  ainsi 

2sn///  (or  —  a\ 


2^  Ti. 


sn  j:-  -f  sn'     K'  i/  _  f  _f_  /  / 1_  a 

m  '-^  TU 


km 
S 


sn  X  —  sn 

I 


n  j:  —  su       —21-!.  i^' . /  _  j  _j_  4  ; ]_  ^ 

|_      m  ^  ^    m  } 


km 

snr  —  sn 


En  faisant  a  =:  o,   on   a  la  formule   de  la  multipli- 
cation pour  le  sinus  amplitude.  On  peut  vérifier  la  for- 
mule précédente  en  prenant  m  =1  15  on  a  alors 
2  /  sn  (  x  —  a) 

—  S"'-^+  sn'(K'  y/lTT  +  a)  su' .x  -\-  sn' {'K' sj'~^i  H-  2R  -f-  rt) 

sn.r  — sn(K'v/^^  +  «)     snx  —  sn  (K'7"^i  +  2K -f- a)   ' 
et  si  Ton  observe  que  sn'x  ■==  en xdnx, 

f  -tri   I \  I dn.r 

/  su  J7 

dn(x  +  KV"=~i")  ---  V^'^^  ^-~' 

un  a; 

sn  (x  4-  K'  v/ — 7)  =  — ^- , 

on  trouve 

cnadnûsn^  —  cnjrdn.rsnrt 


sn(^  —  <?]  z= 


I  —  A-^sn2j:sn^« 


(   >'8  ) 

Ainsi  notre  métljode  donne  aussi  l'addition  des  fonc- 
tions elliptiques. 

Nous  ne  jious  étendrons  pas  davantage  sur  la  multi- 
plication. La  division  aurait  pour  but  de  calculer  sn  -  > 


en  —,  ...  en  fonction  de  snx,  cnjc,  dnx,    ....    Sans 

entrer  dans  des  détails  à  ce  sujet,  disons  seulement 
qu'Abel  a  démontré  que  les  équations  d'où  dépend  la 
division  des  fonctions  elliptiques  sont  comme  celles  d'où 
dépend  la  division  des  fonctions  circulaires,  résolubles 
par  radicaux. 

APPLICATION    A    l'adDITION    DES    FONCTIONS 
DE    TROISIÈME    ESPÈCE. 

Nous  avons  trouvé 

,  ,  Q'  [a]         I,       &'  X  —  a] 

Si  l'on  désigne  alors  par  a^,  c^a,  .  .  . ,  a2„+i  des  argu- 
ments tels  que 

a,  4-  aj  -h  .  .  .  +  a2„^,  ==  o , 
on  aura 

n  (a,,  a)  -\~  n(a2,«)  4-  .  .  .  +  n(a2„+i,  a) 

~~  1      ^©(a.  H- «)0(a2-i- «)  .  .  .  0(a2„^.,  -4- «) 

La  quantité  placée  sous  le  signe  log  possède  les  pé- 
riodes 4K  et  2K'^  —  I  par  rapport  à  la  variable  a-,  on 
pourra  donc  l'exprimer  en  vertu  du  tbéorème  de 
M.  Liouville  en  fonction  rationnelle  de  sna  et  de  sa 
dérivée  sn'a  ou  cn<2Xdna.  Nous  ne  donnons  pas  ici 
cette  expression,  qui  est  un  peu  compliquée. 


(■>9) 

DÉVELOPPEMEINT   DES  FOWCTIOIVS  DOUBLEMENT  PÉRIODIQUES 
EN  SÉraES  ÏRIGONOMÉTRIQUES. 

La  formule  do  Fourier  donne 


sn^^"^"'^ — rrr —  /  snze       ^^^    "  dz- 


reste  à  calculer  la  valeur  de  l'intégrale  qui  entre  dans 
cette  formule.  D'abord,  en  posant 

A.=  /  snze        ^'^      dz, 

on  trouve,  au  moyen  de  la  formule  sn (2 K  +  x)  =  —  snj:, 

,->  ^'o  4-  2  K 
A„,=  /  snz 

2K 

(  —  sn  z  )  <?        -  '^      '  dz 


L 


-L 


.r„  -I-  2  K 


m  r.\l  —  \ 

5iK 

'^  dz 

-  sn  z  )  <? 

1)1  T.  \/ - 

77?  rV''^ 

sn2[i  —  (—  i)"']e       21^        ^z. 


L'intégrale  A,„  étant  indépendante  de  Xo,  on  peut 
supposer  j:„  un  peu  plus  petit  que  zéro.  L'intégrale 
étant  prise  le  long  du  contour  recliligne  Xo,  0:0 -f- 2 K 
peut  être  remplacée  par  deux  parallèles  à  K'y  —  i 
de  longueur  infinie,  menées  l'une  par  Xq  et  l'autre  par 
:ro  -f-  sK  au-dessous  de  l'axe  des  a:,  et  par  une  paral- 
lèle à  l'axe  des  x^  menée  à  l'infini.  Le  long  de  ce  nou- 
veau contour,  l'intégrale  sera  nulle;  mais  il  faudra  lui 
ajouter  les  résidus  relatifs  aux  points  — ^' sl — ij 
—  ZYJ  \l — I,  —  5R'y/ — I,  .  .  . ,  multipliés  par  it.\J — i. 
De  plus,  ces  résidus  seront  pris  dans  le  sens  rétrograde. 


Calculons  le  résidu  relatif  au  point 


—  (2/?+  i)K'v/—  i; 
il  est  égal  à 

lim — '  — e        ^^^  : 

/i-sn(^-i-  K'v/'—  I  j 


mais,  sn^x  étant  égal  à  i  pour  x  =  o  ou  2r.K.'y  —  i, 
cette  quantité  peut  s'écrire 


j?  ' 


On  a  donc 

«=09 

2/7+1 


n  =  l 

et  l'on  a 

Aam  =  O, 


'  77  4-  1 


par  conséquent 


!  7n  + 1 


^^'"■^'"liKi-ry-^'^''^         '• 


Quand  m  est  négatif,  on 

J/>  4  K  777.7:  y/  — 1  ^  /»  , 

'        snze     ''^       dz=z—  j 
o  *^0 

Les  coefficients  des  termes  également  distants  de  l'ori- 
gine sont  donc  égaux,  et,  en  les  groupant,  on  a 

7n  =  <» 

Ali   -^  I  —  ry^'"^-'  4K 


-^^^  ces  ^ 


77V7  ^:^      7  V  — 


dn.  =  ^      1+427 


— cos  — -- 

-1-  a""  2  ii 


(     121     ) 

A  ces  formules  il  convient  de  joindre  les  suivantes, 
auxquelles  on  parvient  d'une  façon  toute  semblable  : 

00 

^  1 

5!lf:î  devenant  infini  pour  x  ==:  o,  on  développera 

clx 


on  trouvera  alors 


1  r_li:!Ll  1 . 

lx\       .     t:x    y 


tzA!Zl  —        -  cet   —  H >  ■  si'^  —7- —  ' 


.  tnn*»' —5—  > S'il  — 7;^ 


De  ces  dernières  formules  on  tire 

^lo^sn.r  __  onx(ln.r  __  _7r_  ^^^  tzx  _  i^l  V -J'— sin -— . 
;^^       —      snx  2K        2K        K-i^i-4-7'"  iv 

rflogcn.r  _         rc  !^  _^:^S^ 'C sin  '^  , 

— -7~  -  "~  ^     ^  2K        K  ^  I  +  (  -  I  )"Vy'"  K 

./logdn.r__       4:^^      ^r-_    sm^-"-^^"^- 

—,1^        —  R  Z-  I   —  grH^—0  2K 

On  arrive  plus  simplement  à  ces  résultats  comme  il 

suit. 

Rappelons  la  formule 

—  ilog(i  — 2rcoS(p  +  r^)=rcosa-{--cos2o+  ~cos3a,.., 

et  partons  de 

Q[x)=^cli-1iqcos'^-hq''^  ^I-273c0S^H-y^j..., 


(  ï^2  ) 

nous  aurons 


-ÏOSiQix]  =z-\{)<lC — cos ^ 


et,  en  prenant  les  dérivées,  nous  aurons  le  développe- 
ment de  — ,— 7 •  On  obtient  d'une  façon  analoîrue  ceux  de 

, — 1-^ i,    . i pi    LS i, 

0,(x)'    H(.r)    "-'   i:i(.r) 


SUR    LE    PROBLEME    DE    LA    TRANSFORMATION. 

Le  problème  de  la  transformation  a  pour  but  la  com- 
paraison des  fonctions  elliptiques  correspondant  à  des 
modules  différents.  Exposons,  d'abord,  la  théorie  que 
Jacobi  donne  dans  son  ouvrage  intitulé  :  Fundanienta 
nova  theoviœ  functionwn  ellipticarum. 

Si  dans  l'expression 


U 
V 


on  pose  a:  =  -,  U  et  V  désignant  des  polynômes  entiers 


en  y,  on  aura 

dx 


v/A-hlix+Cj;^  -f-  Dx^  4-  Ex* 
YdU  —  lU/V 


VAV*  -h  BV^U  +  CV^U^^  +  DVU^  -f-  EV* 

et  l'on  peut,  d'une  infinité  de  manières,  déterminer  U 
et  V,  de  telle  sorte  que  le  second  membre  de  celte  for- 
mule soit  de  la  forme 

dr 


sjA.'  -h  B'j  -+-  G'j2  -t-  D>3  _4_  E/y4 


(  '^M 

En  elïeî,  pour  que  dans  le  second  membre  de  (4)  le 
polynôme  sous  le  radical  se  ramène  au  quatrième 
degré,  il  faut  que  ce  polynôme,  qui  est  d'un  degré  qua- 
druple de  celui  de  U  et  V,  ne  contienne  que  des  facteurs 
doubles,  à  l'exception  de  quatre  qui  seront  simples;  on 
aura  donc,  en  appelant  T  un  polynôme  entier, 

AV^  +  BV^U  H-  .  .  .  -1-EU^ 

=  T^(  A'  4-  B'j  -\-  C'y'  +  D' j^  +  yjy)  ; 

le  second  membre  de  (i)  se  réduira  alors  à  la  forme  de- 
mandée si  l'on  a 

■      ^  YdV  —  VdY 


■rdj 


const. 


Or,  il  en  est  ainsi  quand  U  et  V  sont  de  même  degré 
ou  de  degrés  dillérents  d'une  unité.  Soit  en  effet 

A  +  B.r -H  C.r^  4- D^3  _,- E^< 

=  E[x  —  a]{x—  ^)[x  —  7)  (.r  —  5), 

et  par  suite 

AV^  -j-  BV^U  -i-  GV=U'  4-  DVU^  -f-  EU" 

:3=E(U-aV)(U-pV)(U-7V)(U--^V). 

Les  facteurs  (U  — aV),  (U— (3V),  ...  sont  pre- 
miers entre  eux,- car  tout  diviseur  simple  de  U  —  aV  et 
de  U  —  (3V,  par  exemple,  sera  diviseur  simple  de  U 
et  V,  et,  comme  on  peut  supposer  U  et  V  premiers  entre 
eux,  les  facteurs  U  —  aV,  ...  le  seront  aussi.  Or  on  a 
identiquement 

-  a  (Vr/U  —  U^V)  =  (U  -  aV)^U--U^(U  -  aV); 

il   en  résulte  que  tout  facteur  double   de  U  —  aV  est 
facteur  de  V<^U— UriV,  car  ce  facteur  appartient  à  la 

dérivée  -7-  (U  —  aV). 


(     .24    ) 

En  résumé,  le  polynôme  A\'*-|-  BV^U  H--  .  .  .  jouil 
de  cette  propriété  que  ses  facteurs  doubles  sont  aussi 
facteurs  doubles  de  U  —  aY,deU  —  j3V,  de  U  —  yV  ou 
de  U — (^V,  puisque  ces  polynômes  ne  peuvent  avoir 
de  facteur  commun,  et,  par  suite,  ses  facteurs  doubles 
divisent  U<iV  —  YdlJ.  Si  donc  on  suppose  tous  les  fac- 
teurs de  AV*  H-  BV^U  H-  .  .  .  doubles,  à  l'exception  de 
quatre  d'entre  eux,  le  polynôme  T  divisera 

VaV  -VdV. 

Si  alors  on  suppose  que  V  et  U  soient  de  même  degré  p^ 
ou  l'un  de  degré  p  et  l'autre  de  degré  p  —  i ,  A\*  + .  .  . 
sera  de  degré  4/^>  T^  de  degré  4p  —  4  et  T  de  degré 

VdV  —  V^U 

est  évidemment  de  même  degré,  et,  par  suite,  la  for- 
mule (2)  est  satisfaite. 

On  pourra  donc  effectuer  la  transformation  d'une  in- 
finité de  manières,  car  on  pourra  d'une  infinité  de  ma- 
nières déterminer  les  coefficients  de  U  et  V,  de  telle 
sorte  que  AV*  -j-  BV^U  ...  ait  tous  ses  facteurs  doubles 
à  l'exception  de  quatre  d'entre  eux,  U  et  V  étant  de 
degrés  différents  de  zéro  ou  de  i. 

Le  degré  de  la  transformation  est  le  degré  de  celui  des 
polynômes  U,  V  qui  possède  le  degré  le  plus  élevé. 

TRANSFORMATION    DU    DEUXIÈME    DEGRÉ. 

Nous  n'avons  pas  à  parler  de  la  transformation  du 
premier  degré  ^  on  a  vu  que  non-seulement  elle  réussis- 
sait toujours,  mais  encore  qu'elle  servait  à  la  réduction 
à  la  forme  canonique. 

Si  l'on  veut  opérer  la  transformation  du  second  degré, 
deux  des  facteurs  V  —  ail,  V  —  (3U,  ...    devront  être 


(   '^5) 
des  carrés  parfaits,  on  devra  donc  poser 

U  —  a  V  rzz  (  m  j  -+-  m'  )=,     U  —  |ÎV  ==(  «j  +  «'  l'- 
on en  conclut 


U  _  pV         [ny  H-  n 
ou  bien,  en  observant  que  -  —  x, 
.X  —  ce.         (  m  Y  -h  w' 


'  \i 


x—^         [ny  -h  /^   )V 

On  pourra  ensuite  déterminer  m,  m' ^  n,  n'  de  manière 
à  donner  à  la  nouvelle  intégrale  la  forme  canonique, 
mais  nous  n'effectuerons  pas  le  calcul  en  disant  toute- 
fois qu  iï  existe  deux  solutions  à  la  question. 

MÉTHODE    d'aBEL. 

Supposons  que  l'on  désire  calculer  toutes  les  valeurs 
de  y  rationnelles  par  rapport  à  jr,  et  telles  que 

dy''  s.^d.x^ 


Si  Ton  pose 


^=ô' 


P  et  Q  désignant  des  fonctions  entières  de  degré  f^,  à 
chaque  valeur  de  j  correspondront  /n  valeurs  de  x,  et  si 
l'on  désigne  par  x^  eix^  deux  d'entre  elles,  on  aura 

(I.T, ±  d.r^ 

Si  Ion  égale  cà   du  les  deux  membres  de  la  formule 


_   (   ''^G  ) 
précédente,  on  aura,  si  l'on  veut, 

.r,  =  snu, 

072=  sn  (a  zh  ^<), 

ce  désignant  une  constante;  on  peut  se  borner  à  con- 
sidérer le  signe  +,  car  sn  (a  —  u)  =  sn(2R  -|-  w  —  a) 
et  2K — ce  est  une  constante.   Ainsi,  l'une   des  racines 

de  1  équation ^^  =  -  étant  représentée  par  snzz,  les  autres 

P 

seront  de  la  forme  sn(z£  -f-  a).  Si  donc  on  pose  -  =^(^x), 

on  aura 

j~  ■,|>(sntt) 

identiquement,  et,  comme  on  a  aussiy  =  i};(sna -h  a  ), 
il  faut  en  conclure 

i|>{sn«)  =-^[snu  -hoc)  =z-^i[snu  -^  2.(a)  . . .  ; 

par  suite,  les  racines  de  j"  =  ^  (^x)  sont 


sn«,      SRM  4- a,       sn«-i-2a,      sn«  H-  3a,       •*»> 

mais  les  racines  de  l'équation  en  question  sont  en 
nombre  limité  au  plus  égal  à  |:x  :  il  est  facile  d'en  con- 
clure que  les  [j.  valeurs  de  x  se  décomposent  en  cycles 

sniiy      sn(M  +a),       ...,      sni^«   -{- n —  la), 
snu',     sn(a'  +  a),       ...,      sn{u' -i~  n —  la), 


n  désignant  un  sous-multiple  de  yt..  Si  pi  est  un  nombre 
premier,  les  cycles  se  réduiront  à  un  seul.  Nous  exa- 
minerons en  particulier  le  cas  où  [/.  est  un  nombre  pre- 
mier impair.  Les  solutions  dej^  =  ^(^x)  sont  alors 

sn  w ,      sn  (  w  -h  a  ) ,       .  .  .  ,      sn  («  -f-  p  —  1  a  )  ; 
mais,  sn(zi  -hfJ^a)  étant  égal  à  snii,  il  faut  que  pa  soit 


(  •2-  ) 

une  période  5  donc 

x=  -  (/[Km  -4-  iK'ns/'^). 

Maïs  l'équalion  j  =  ï];(.r)  est  de  la  forme 

[A^-'B^f)x^-h  ...  -h  Ao  — Boj^o; 
on  en  déduit,  pour  le  produit  des  racines, 

_  ,,Ao_— _Bor 

X\X^  .  . .  Xu,  — izc  •»      ' 

Aj,  —  ï^^y 

et  po\ir  ;^  une  expression  de  la  forme 

a'  H-  a.T^x^  .  .    ^a 

y  — ■ • 

è'  +  èx,^2  .  .  .  j:(t 

On  peut  simplifier  celte  expression  ;  on  a  en  eiïet 

Xi     =  sn  (  «  -{-  «  —  la), 

^,,_,-  =i:  sn(a  H-  f/a  —  f  —  i  a)  =:  sn(«  —  /  —  la), 

car  fxa  est  une  période,  et,  en  faisant  usage  d'une  for- 
mule connue, 

sn^?^  —  sn'(i  —  i)a 
Xix^-i^  I  _X-2sn2Msn-^(i—  i)a' 

on  a  donc 

sn«(sn'M  —  sn'a)(sn2M  —  sn22a).  .  .  f  sn'w  •—  sn^- aj 


riXt»,,x^ 


(i  —  A'sn«sna)  ...  (  i  —  k'snusn- a  j 

Le  produit  XxX^.  ,  .x^  est  ainsi  exprimé  à  l'aide  de  la 
seule  racine  x^  =  snw.  Alors/  prend  la  forme 

a'  +  an>  [xy] 


128 


TUAxNSrORMA.TION    DE    LANDEN. 

Considérons  un  demi-cercle  tracé  sur  AB=2R 
comme  diamètre  :  soient  O  son  centre,  P  un  point  fixe 
pris  sur  AB,  M  un  point  variable  de  la  circonférence, 
soient  OP  =  «,  MPO  =  ^,  MAO  =  cp.  Supposons  que  le 


point  M  se  déplace  infiniment  peu  et  posons  MM'  =  ds, 

nous  aurons 

,    ,  ds         sinM'PM 


'  MP        sinPM'M 

Or 


ds  =z  2 Rr/(p,     MP  =  v/.R'  +  «'  +  2 a Px  ces 2 y,     M'PM  =  d^y 

et  MM'P  est  égal  à  -  plus  l'angle  que  OM  fait  avec  MP 
ou  PMO  ;  (i)  devient  alors 

2  R  d(p  d'^ 


(2) 


OU 


y/Rrq:^2_^  2rtRC0S2^  cosPMO 

Si  l'on  observe  alors  que 

R    _       a 
sinij^       sinPMO 

RsinPMO  z=rtsin4^, 
R-cos'PMO  =  R2  —  rt'sin^^î^, 


la  formule  (2)  deviendra 

2  Cl  (9  d-^ 


y/ir  +  «2  -f-  2«Rcos2y        \/ll2— «'siii'ij^ 

ou  bien 

2  d(^  d-^ 

S/(R  -haY  —  4rtRsin^        y/R' —  «^  sin^^/' 

OU  enfin 

2  R  df  d^ 

___  ______  — 

Posons 


.  /  4«R       .  /         ^'    .     . 

V  (R  +  «)^        ^         y  R'        ^ 


3)  i/,,-i:i^=^/-,    ^^=^. 


et  nous  aurons 

2  R  <^^  d-^ 


(4) 


Le  triangle  PMO  donne  d'ailleurs 

«  sin ( 2 ç  —  -i^) 

—   A-|   . ; ? 

R  sm-h 

d'où 

I — A-,       sinij^  —  sin(2(!p  —  ^) 
I -H  A-,       sin  ■^  H- sin  (  2  (p  —  rj;) 
ou  bien 

(5)  I  — A-,  _tang(:p  — y)^ 
^    ^  1  +  A-i  tang'4)        ' 

d'ailleurs  les  équations  (3)  donnent 

(6)  *=fS' 

I    -t-  Al 

et  la  formule  (4)  devient 


0     ^    .   -1  v/i  —  A^sni^©        Jo    V^i  —  A-^  sin»-^ 
L.  Fond,  ellipt,  g 


(  i3o  )     - 
Voici  comment  on  fera  usage  de  ces  formules   :  sup- 
posons que  Ton  veuille  calculer 


d^ 


v/i  — X-^sin^^ 

on  calculera  à  l'aide  de  (6)  un  nouveau  module  A\  et  à 
l'aide  de  la  subslitution  (5)  (que  l'on  n'aura  pas  besoin 
d'elTectuer  réellement  si  l'on  n'a  pas  besoin  de  faire  un 
calcul  numérique),  on  convertira  l'intégrale  proposée 
en  une  autre  de  module  A",  donné  par  la  formule  (6).  Il 
est  facile  de  prouver  que  /  <<  A 1 5  en  répétant  alors  la 
substitution,  on  peut  ainsi  obtenir  ce  f|ue  l'on  appelle 
une  échelle  de  modules  de  plus  en  plus  voisins  de  un 5 
on  pourra  donc  développer  l'intégrale  suivant  les  puis- 
sances de  I  —  A,  et  l'on  aura  une  série  très-convergente. 
Je  dis,  en  effet,  que  A  <  Ar,  :  c'est  ce  que  prouve  la 

formule  (6),   car  la  moyenne  arithmétique ^  de  i 

et  A"i  est  moindre  que  leur  moyenne  géométrique  \pï\  : 
ainsi  A  <^  i  j  donc  on  finira  par  rendre  A  <<;i.  Suppo- 
sons déjà  Al  <^  I,  on  a 

I  -f-  k 


>i 


A 


donc )-  ^  slky  ^  A,  5   ainsi  k  ]>  Aj,  mais  Tî<^i; 

donc,  etc. 

On  peut  donc  aussi  se  donnera  et  calculer  /fj  5  si  alors 
A  est  moindre  que  l'unité,  on  aura  Aj  <;!  A,  et  l'on  ob- 
tiendra des  modules  tendant  vers  zéro  5  quand  A  sera 
très-pelit,  l'intégrale  elliptique  développée  suivant  les 
puissances  de  k  sera  rapidement  convergente. 

Il  est  facile  de  voir  que,  si  l'on  pose   , 

l  =:  sinO, 


(  -a.  ) 

on  aura 

0 
^-,  =  tang^-5 

tang(^!;  —  <p)  =  cosGtang^, 

ce  qui  simplifie  le  calcul  logarithmique. 

SUR    LES,  APPLICATIONS    DES    THÉORIES    PRÉCÉDENTES. 

Nous  avons  vu  que  toute  intégrale  d'une  fonction  ra- 
tionnelle de  X  et  d'un  radical  tel  que 


\jax''  -\-  b x^  -^  ex-  -\-  dx  -\-  e 


se  ramenait  à  trois  types  simples  ne  renfermant  plus 
que  le  radical 

V^A(i  H-/w^2)(i  ^m'x''). 

Ce  radical,  dans  lequel  A,  m^  m'  peuvent  être  supposés 
réels,  comme  on  l'a  vu,  si  a,  Z>,  c,  J,  e  le  sont  eux- 
mêmes,  peut  se  ramener  au  suivant  : 

en  faisant  sortir  A  de  dessous  le  radical  et  en  posant 
r=  A^  5  mais  alors  k  n'est  pas  néces- 
sairement réel.  Je  me  propose  maintenant  de  montrer 
que  l'on  peut  toujours  supposer  k  réel  et  compris  entre 
zéro  et  i,  ce  qui  simplifiera  évidemment  la  construction 
des  Tables  des  fonctions  elliptiques. 

D'abord,  on  peut  toujours  supposer  A  =  dz  i  en  fai- 
sant sortir  sa  valeur  absolue  de  dessous  le  radical  j  enfin, 
on  peut  supposer  772  =  zbi,  en  posant  x\fm  =  z^  si  m 
est  positif,  et  xs/ — 7n=^  z,  si  z  est  négatif.  Ainsi  nous 
pourrons  toujours  supposer  m  =  zh  i  et  in'  =  zfc  A".  Cela 

9' 


m 
m 


(     «32    ) 

posé,  on  a  vu  et  l'on  vérifie  très-facilement  que,  en  po- 
sant A^^  =  i  —  A\ 


(i)     Si     z  =  sn.r,       on  a     ~—  sl[\  —  z')[i—k^z'). 


d.r. 
I  dz 


snjc 


3] 


(5)  s  =  tnx,  ^=         v'r'  +  ^')('  +  ''"^')' 


6)  S=:— , 

'  tnx 


(7)  '  =  e„..  S=-'V''-^''('+^'' 


Dans  ces  formules,  on  peut  constater  que  le  radical  est 
partout  de  la  forme 


v/zh(i=bz^)(i±Aiz^), 


et  que  l'on  y  rencontre  toutes  les  combinaisons  possibles 
des  signes  avec  toutes  les  valeurs  réelles  et  positives  de 
AJ,  en  supposant  A^<i,  trois  combinaisons  exceptées,  à 


savoir 


mais  la  première  est  impossible  si  le  radical  doit  être 
réel,  et  les  deux  autres  rentrent  dans  les  formes  (7)  et 


(  ï33  ) 
(8)  par  le  changement  de  j-,  z  en  z  ou  de  ~  z  en  z.  Nous 
n  en  parlerons  donc  pas. 

Il  résulte  de  là  que  toutes  les  équations  de  la  forme 

dz  , ____ 

—  =  Av/=tz(izt,;/z^)(iziz,.,V) 

s'intégreront  par  les  fonctions  elliptiques,  et  que  toute 
intégrale  de  la  forme 

/f[z,  v^=t(n-wz^)(i-f-//^V)]^3 
se  ramènera  à  la  forme 

//[^,   V/(l-z'^)(,-^-Z^)]^3, 

OÙ  Ton  aura 

/-î<i. 

Montrons  sur  un  exemple  la  marche  à  suivre  pour 
opérer  cette  réduction.  Supposons  qu'il  s'agisse  de  l'in- 
tégrale 

"  ■"  j  v/(7+z-^)(i-Ai2')  ' 
en  posant  h^z  =  '(,  on  aura 

On  posera  \yoir  formule  (7)] 
d'où 


(  -34  ) 

el  Ton  aura 

w        «=^ 

r          'iK 

/    /        / 

L'      \ 

(-^')(.-^.^=) 


On  en  conclut  que  *(  est  égal  à  en  f -u  -f-  const.  j ,  el 

par  suite  que 

/ /       f^"  \ 

V  I  —  Ç^  =z  sn  I —  a  +  const.  j . 

Si  donc  on  pose 

z  sera  le  sinus  amplitude  d'un  niulliple  de  m,  et  l'inté- 
grale u  sera  ramenée  à  la  forme  voulue 


Vv 


dz 


(,-z'')(i--i-.') 


La  méthode  de  réduction  que  nous  venons  d'indiquer 
a,  sur  celles  que  Ton  enseigne,  l'avantage  d'être  purement 
analytique^  elle  se  retrouve  facilement;  si  l'on  n'indique 
pas  la  marclie  qui  conduit  aux  substitutions  à  effectuer, 
on  peut  hésiter  longtemps  avant  de  les  retrouver.  D'ail- 
leurs, notre  méthode  a  l'avantage  de  donner  immédiate- 
ment z  exprimé  en  fonction  de  n  au  mo^^en  des  fonctions 


sn, en,  dn. 


Voici  d'ailleurs  les  substitutions  à  effectuer  dans  les 
diirérents  cas  pour  réduire  l'intégrale 


y  F  [a:,  V^A(i  -f-  nix^)  [i  -f-  m' x 
à  la  forme 


d'après  MM.  Briot  et  Bouquet,  i*"^  édition,  p.  194. 


(   i35  ) 

1°  A  posilif,  m  = 

—  A%  ///  —  —  /i^2.  7^  -^  //^  Qjj  po^g 

3 

2^  A  posilif,  7n  = 

:  —  h%m'  =  N% 

hx=\li~z\ 

3*^  A  posilif,-  m  =  h%  m'=  //%  h  >  /z', 

hx  zzz '^- . 

\/I  — s' 

4°  A  négatif,  m  =  —  ]L\  m!  =  7i'% 


5«  A  négatif,  m  =^  —  Ji\  m'  =  —  h'\  h  >  //, 


■'-0-- 


//2 


Quand  on  a  ramené  le  radical  à  la  forme  voulue,  il 
reste  encore  à  calculer  les  quantités  que  l'on  a  désignées 
par  K  et  K'  et  dont  dépendent  les  périodes.  A  cet  effet, 

_     K' 

on  calcule  d'abord  la  quantité  q  ^=.  e  '^  j  on  part  pour 
cela  de  la  formule 

Si  l'on  fait  a:  =  o,  on  a 

jjj^  Q(o)  ^  1  —  27  +  27^  —  27'^  —  ...^ 

0,(0)       I  +  27  +  27'' 4- 27^*  + . . . 

On  pourra  résoudre  cette  équation  par  la  méthode  du 
retour  des  suites.  Quand  on  connaît  (7,  K  se  calcule  fa- 
cilement, etj  en  eiïet,  on  a 

sn  x  i      H  (.r) 

X     ~  ^li  xÇ>[x]* 


(  .36  ) 
et,  pour  a:  =  o, 

Va-  ©m 

En  faisant,  dans  l'expression  de  snx,  j:  =  K,  sno:  de- 
vient égal  à  I ,  et  l'on  a 

I     HfK) 


donc 

_  ir(o)0(K) 

Remplaçons  H'(o)  =  lim  î?^  pour  x  ^  o,  0(K),  H(R) 

et   0(o)  par   leurs  développements   en   produits,  nous 
aurons 

2R         (i_^^)^(i-r/)^...     ( 


^  (1-^)^(1-^3)....     (n_^.).(n_,^.)..., 


OU 


V     TT     -■(i_.y)(i_^3)...     (,  +  ^.)(,  +  -^i)... 

^  (i-r/)(i-7^)...(.  +  y)(i  +  y-)...(l+7)(iH-7-^).-. 
(i_^)(i_^3)...(,+.y^)(H-^^)... 

=  (H-7)'(n-7^Hn-7^)'.-(i-'7^)(»-î^)(^-'7^)---- 

C'est  précisément  la  valeur  de  0i(o). 
On  a  donc  finalement 

i  / =  0,(0)  =1  +  2^  -h  2Ç<H-  2Ç9+.  .,, 

d'où  l'on  conclut  K. 

Mais  il  est  clair  que  l'on  pourra  aussi  calculer  R  et  R' 
par  les  formules 


(  -s-  ) 

en  les  développant  en  série.  Si  h  est  voisin  de  l'unité,  K 
sera  donné  par  une  série  peu  convergente*,  mais  K'  sera 
alors  donné  par  une  série  très-convergente.  Pour  aug- 
menter la  convergence  des  séries,  on  pourra  employer 
la  transformation  de  Landen. 

Le  développement  en  série  de  K,  par  exemple,  se  fera 
comme  il  suit  : 


[(i_^.)(x_/-x^)]-^ 


I  T  X^  1.3  /.'X' 


A  J- 


S. 


dx 


o     sj[i  —  x^)[\  —  k'x'] 


REMARQUE. 


Les  formules  (1),  (2),  ...,  (8)  du  paragraphe  précé- 
dent conduisent  à  des  formules  curieuses  que  l'on  peut 
rapprocher  des  formules  élémentaires 


COS.r  r=:  j 


2  2  v/—  I 

Considérons,  par  exemple,  la  formule  (5)  j  on  en  tire 


X  z=  /v^(n-z2)(i  — X-'^z^)  dz. 

Or  >2,  étant  la  tangente  amplitude  de  x.  s'annule  avec  x  : 
on  doit  donc  prendre  pour  limite  inférieure  de  l'inté- 
grale zéro^  mais  alors  on  a 

sj —  I  z  ^  sn  (a-',  x\J —  I  ), 


ou  bien 


tnik.x)  —  -^=sn{k',xsj—i)j 


•       (   i38 
ou  encore 


sn(/-,.r)  I  , ^ 

— -— -  =  - _sn(X-',  .ry  — I  j. 


VI  —  sn2(/-,  x)         \J — I 

Il  est  clair  que  l'on  pourrait  obtenir  ainsi  une  infinité 
de  formules  du  même  genre,  mais  qui  seront  plus  ta- 
rieuses  qu'utiles. 

RÉSUMÉ    DES    PRIIVCIPALES    FORMULES    ELLIPTIQUES. 


q:z=ze 


0    (^j  =  1  —  2/7COS— -  +  2<7^COS— 27»C0S-— h.     ., 

^    /    ,  "KX  iTix  37r.r 

©,  [.rj  z=zl  -{-  iq  (OS     . \-  lq*  COS  -— [-  iq^  COS .  .  . , 

H  {x):=iq    sin-^  _2.y^S)n-^-4-^r;*  sm -^^  -  .  .  .  , 

„   ,    ,  T  77^  1         37r.r  "/         Stto; 

H,  Lr    7=2  lq'  COS  — -r  -h  2  7     COS  -     ; h  2  r/  *    COS h  .  .  .  , 

^    ^  2  Iv  2  K  2  K 

0   (x)  =  C  (   1  —  2  <7  COS  — -  +  <7M    I  I  —  2  7^  COS  -—  +  7M  .  .  .  , 
0,  (x)  =  r  f  I  +  2  7  COS  -j7-  +  7M   (1-1-273  COS  -—  +  7"  j  .  .  .  , 

H  [x]  =  2C7*  sm— -  (  I  —  2 7' COS—-  4-  7 M  (  i  —  27*cos-^ — h  7' 

H, H  =:  2^7^  COS^  f  H-  2  7' COS  ~  -t-  7M    f  1+  2  7U'OS  ^  +  7") 

e[~x]=        0(x),  0,(— .r)  z=0,  (.r), 

H(— .r)=— H(^),  H,(— x)z=rll,(.r), 

@[x-^¥.]=z       0,(^),  0(;c  — K)=       0,(.77), 

'   0,  (.r  H- K)  =:       0  W,  0,(^  — KJ=       0  (•?'), 

H(a'-}-K)r=       H,(x),  H(.r  — K)=:— I:I.(.r), 

II,(^   4-11):::=— H  (,r),  I-I,(x-  — K)=:       H  (j:), 


(   ^'^9  ) 

©  {x  -h  iK)  =      e  [x], 

0,  (x  -f-  2K)  —        0,  (^), 
U{x-{-?.K)z=—  H  (a-), 
n.(.r-|-2K)=3— H,(.r). 
Si  l'on  fait 


on  a 


=  A     et     d?      *f^  ==B, 


0  (.r-4-  2K'v/^^)  =  — A0  (x),      0  (.r-hK'v^)  =  v/~BH  (x), 
0,(x-f-  2K'v/^^)=       A0,(jc),     0.  (.r  -f-K\/— 7)  =  BH,(jr), 
II  (x  +  2 K'  v/^^)  ^--=  —  AH  [x) ,      H  (.r  +  K'  y/^T  )  =  ^^^ B  0  (.r) , 
H,(.r  4-  2KV--ï')  =       Al-I,(.r),      Ï-I.f.r  +  IvV^)  =  B0.(x). 
0  [x]  s'annule  pour     x  =  2 /K  4-  (  27  -f-  i  )  K'  \/—i, 

0,H  »  .r=(2/-f-i)K-i-(2y  +  i)K'v/~, 

H  (.r)  rt  X  =:•  2/R  4-  2yK'  y^ —  i, 

n,(.r)  >,  X  — (2/  +  i)K-i-27K'v'^^. 


i,  K^r'----/^- ,  K'=f_ 


/^    H,  W         ,  /-7 

V  /-   e[x)  ^ 


r     HH  //•'  H,W  /770.W 


y//.   @[x)  V    /-    0(x)  *        @[x) 

sux  s'annule  pour     x^^o     et     2K, 
cnx  n  .r^EsK,      —  K, 

aux  »  .r, —  I    K  -f-K^  \^— S 

Périodes  de  sn,r=4R»     sK'y/ — i, 

«  cnx=4l^>      2K'v/— I -4- 2K, 

dnx=2K,     4KV^.       ' 
Infinis  des  trois  foncJi-  .ns  ^  YJ  \l —  i ,     2  K  -l-  K'  ^Z —  i . 


(  i4o  ) 


Ci      c 


a 


a      a      a 

"o     'Ts     -a 


4.4,: 


c 


W      r^     Il     ^ 
+      +    4+1 


c      c     c     c 

'O       "^      'O     'X! 


+ 

T 

■^^ 

c 


^   I  ^ 


c 

^3 


+ 


jr  o 


o    i4 

g    S 


n 


^  ^    t     î^    î^ 
r^    4     i4    .<^  .^ 


~:> 


c      c 


Il   '^ 

a     c 


II 

a 


^  I  ^ 
c    c 

W3    1*0 


a': 


O    i4 

c     c 


es      W       es 

CGC 


1^ 


1 1 


es      es 


c 

%  1+ 


+ 

T 

G 


c      G 


T    a 
I      ^ 


(  ■4.  ) 

,      ...        sna  cnb  ânb  zh.snb  ctia  àna 
sn  [fr±b]=  — ' — -y » 

,        cn<2  en  ^  qz  sn/:/ sn  ^  (ln«  dn^ 

en  iadzb)z= -^ — — , 

,    .      ,    ,.         dnrt  (InZ»  =r  A'snrt  sn^  cnarnè 
dn  (<2  zb  £>)  =  


X 


I  —  Â^sn-a  sn^ b 


o 


8 


i 


7  — 4^'+9'7'- 

'^'"^  k^^na  cï\n  (\ïia%\\^x   ,  ,         , 
; dx  =:Ii  .r,  a] 


®[a]        2     ^  &[x  -\-  a) 


PREMIÈRES    APPLICATIONS    GÉOMÉTRIQUES.   FORMULES 

FONDAMENTALES. 

Dans  les  applications  du  Calcul  intégral,  les  fonctians 
trigonométiiques  se  présentent  sous  leurs  formes  in- 
verses quand  on  ne  les  introduit  pas  directement  dans  le 
calcul  sous  leur  forme  normale.  Il  faudra  donc  nous  at- 
tendre à  rencontrer  par  analogie  les  intégrales  ellip- 
tiques avant  les  fonctions  directes  :  aussi  allons-nous  re- 
venir un  instant  sur  ces  fonctions  inverses.. 

Nous  avons  posé 

(,)  (\  ^'  =FM:=F(^,,] 

*/o     V  I  —  Â-^sm2(}) 

et  de  là  nous  tirons 

sin(j)  =  snF,     (j)=:amF, 


(  -42  ) 
Nous  poserons  encore,  avec  Legendre, 

(2)  I     d'^  v/i  — '^•'sin>  r=  E (^)  =  E  (<p,  k). 

La  fonction  (i)  est  l'intégrale  de  première  espèce,  l'in- 
tégrale E(^)  est  l'intégrale  de  seconde  espèce  de  Le- 
gendre :  elle  dilïère  de  celle  de  Jacobi.  On  a 


sin'  ^ 


^i  —  A--sin^(j)  Jo  y/i  —  A-'  sin^cp 

La  seconde  intégrale  est  celle  de  Jacobi,  qui  se  réduit 
sn^xdx  quand  on  fait  sincp  =  sinamar; 

o 
nous  la  désignerons  par  J((jp),  de  sorte  que  J(amx)  =  Z(x)  5 


nous  aurons  alors 


(3)  E(f)  =  F(a-)-JW,     JW  =  FW-EW. 

La  fonction   elliptique  de  seconde   espèce  E(cp)    repré- 
sente un  arc  d'ellipse  dont  les  coordonnées  seraient 

x  =2  asïiKf,     y  =  bcosff', 

ç  est  alors  le  complément  de  l'anomalie  excentrique,  et 
Ton  trouve 


—  «^?y 


,s:  "'■ 


et,   par  suite,   en  prenant  a  pour  unité,  et  en  faisant 
i—h'=  k\ 

ds  =  d(f  sj  1  —  A^sinV; 
on  a  donc 

j  — E(^,  v^ï       ^■^• 

ce  qu'il  fallait  prouver. 


(  ;43  ) 

Si,  pour  évaluer  l'arc  d'hyperbole,  on  posait 


e'i  —  e-i 


on  trouverait 


Par  une  suite  de  transformations,  on  finirait  par  ra- 
mener celte  expression  aux  fonctions  elliptiques,  mais  il 
est  plus  simple  de  suivre  une  autre  voie  pour  évaluer 
l'arc  d'hyperbole  j  nous  prendrons  l'équation  de  cette 
courbe  sous  la  forme 

OU 

b    , 

a 


Si  Ton  forme  l'élément  d'arc  ds  =  sjdx^  ~\-  dj^^  on 
trouve 

^ —  .T^   dx 

ds:=. 


Sj [a^-^x-^]  {a} 


X- 


ce  que  l'on  peut  écrire,  en  posant  d'abord  -  =  x\ 


ds  — 


I          rt^  -}-  b''    ,  \      ^  , 
2  (  î  H x'-    a  dx 

après  quoi,  conformément  aux  règles  que  nous  avons 
données  pour  la  réduction  des  fonctions  elliptiques,  nous 
poserons 


^ 


a'  +  b^     , 
: X  = 


Sll—x"^' 


(  "44  ) 

nous  aurons  alors 


dx" 

ds=: 


\/('--)(-.=  ".v^-)^"= 


Ù^l—X'^^l 


Posons 


^"^sin^      ~-^,='<\ 


et  nous  aurons 


cis 


Nous  poserons 


l'arc  d'hyperbole  sera  donc  représenté  par  aT(cp)  et  sim- 
plement parT(cf),  quand  a  sera  l'unité.  La  suite  des 
transformations  que  nous  venons  d'effectuer  revient  à 
faire 


/ 


sm^ 


I  —  />'^  cos^ 


~"  V^i  —  /■- 


COMPARAISON    DES    AR.CS  d'eLLIPSE  ET  d'hYPEUBOLE. 

Nous  continuerons  dans  ce  paragraphe  le  numérotage 
de  formules  employé  dans  le  précédent  et  nous  prou- 
verons d'abord  que  la  fonction  T  se  ramène  à  E  et  à  F 
(il  est  bon  de  remarquer  que  T  est  un  cas  particulier  de 


_      (  '45  ) 

rinlégrale  de  troisième  espèce)  5  on  a 

r(,)=   f^i^Za=. 

Si  l'on  observe  alors  que 

Lcos>v^  V/'  v/      J 

on  aura,  en  intégrant  et  en  ayant  égard  à  (1),  (2),  (3), 


(5)     tàngcfsJi  —  A'sm'cf  =Y(ç)  4-  (X-=  —  i)F(^)  —  E{^)  : 

la  fonction  T(^)  se  ramène  donc  à  F[(^)  et  à  E(9). 

Mais  on  peut  aller  plus  loin,  et  exprimer  T((p)  au 
moyen  de  deux  fonctions  E  d'amplitude  et  de  modules 
différents.  Ce  théorème  sera  démontré  si  l'on  prouve 
que  F((p)  peut  être  évalué  en  fonction  de  deux  fonc- 
tions Ej  ce  théorème  célèbre,  en  vertu  duquel  un  arc 
d'hyperbole  peut  être  mesuré  par  deux  arcs  d'ellipse,  est 
dû  à  Landen  et  porte  son  nom. 

Or  la  transformation  de  Landen  permet  d'écrire 

(6) 


s/i  —  A-;  sin^^,  2     V'  —  ^'sm'(j> 

et  la  relation  qui  en  résulte  pour  les  angles  tp  et  (p^  peut 


s  écrire 


(7)         sin^ip,  r=  -(i  +  A-sin^^  —  cosip^i  —  A-'sii 
d'ailleurs, 

L.   Fond,   ellipt. 


(  i4G  ) 

Si  nous  multiplions  membre  à  membre  (6)  et  (7),  nous 
aurons 

—  J(X-,,cpi )=:—-—  J(/î-,(p)H -—  F(/-,<p) j-  sinç», 

ou,  en  vertu  de  (3), 


-[F(X-„cp,)-E(A-.,î,)] 


mais  la  formule  (6)  donne 


F(A-„y,)  =  -4^'F('î-.î); 


en  remplaçant  alors  F(Âi,  91)  par  cette  valeur,  on  a 
ce  qui  démontre  le  théorème  énoncé. 


SUU  L  AUDITION  DES  INTÉGRALES   DE  PREMIERE   ESPECE. 

Les  questions  traitées  ci-dessus,  quoique  se  rattachant 
à  la  théorie  des  fonctions  elliptiques,  pourraient  se 
traiter  sans  avoir  aucune  notion  de  ces  fonctions;  il  était 
bon  de  les  signaler,  parce  qu'elles  ont  fait  naître  des  re- 
cherches ultérieures  et  ont  été  le  point  de  départ  de  la 
théorie:  on  saitqu'Euler  avait  deviné  l'intégralealgébri- 
que  de  l'équation  d'où  dépend  le  théorème  de  l'addition 
des  fonctions  snx,  cno?,  dn.r.  Il  convient  de  faire  con- 
naître ici  une  méthode  géométrique  due  à  Lagrange,  qui 
a  dû  contribuer  pour  sa  part  à  faciliter  les  premières 
recherches. 


(  "47  ) 
Soient  cj),  ^,  ^j.  les  côtés  d'un   triangle  sphérique  ei  G 
l'angle  opposé  à  |ui;  posons 

sin^G        ,  ^        ,     , . 

Supposons  actuellement  que  l'on  fasse  varier  a?  et  ^j;  en 
laissant/^  constant,  ainsi  que  l'angle  G,  nous  aurons 

(i)  cosp=:  cos-p  cos4' =t:  siny  sin^^/  i  -^  A^sin^p; 

mais,  le  côlé  [i  variant  seulement  de  position,  ses  extré- 
mités décrivent  sur  les  côtés  (j>  et  ip  des  éléments  d(^  et  dd) 
dont  les  projections  sur  ^  doivent  être  égales.  En  effet, 
soient  AA'et  BB'  les  positions  voisines  du  côté  p,  si  du 
point  O  où  se  croisent  ces  positions ,  comme  pôle,  on  décrit 
les  arcs  BG,  A'G,  comme  OB^r  OG,  A'O  =  G'O,  il  faut 
bienqueAG  =  B'G'.  Or 

AC  =  d^  COs(cp,  II),       B'C  z::^  d-^  cos('^,  II]: 

donc 


ou 


mais 


d<f  cos{f,  ^)  z=  d-^  cos{-^,  ^), 


^  (y,  f^) sinC 


sin(<p,  fx)        sinC 

=  —. ==  A 


donc 

sin((j),  fA)  =  /-  sin^l^. 

La  formule  précédente  donne  alors 


(2)  df^i  —  A-^sm'-^=:zhd^^i  —  A-2sin2(p. 

La  formule  (i)  est  donc  l'intégrale  de  celle-ci,  fxj  est 
constant;  si  l'on  fait  alors  (|;  =  o,  on  a  /x  =  (p.  Si  l'on 
écrit  (2)  ainsi 

(3)  -      ^^        -+  '^-^ 


\/i  —  X-'sin'(ïï        Ji  —  X'biti-a 


10. 


(  >48  ) 

ou 

(4)  F(ç)+F(^)=:F(p.}, 

F(fJi)  désignant  la  conslanle,  |ul  se  réduira  à  cp  pour(|;=  o, 

et  (i)  sera  équivalente  à  la  relation   transcendante  (4)^ 

la  formule  (i)  devant  avoir  lieu  pour  ^  =  o  et  <p  = —  ^j;, 

il  faudra  alors  prendre  le  signe —  devant  le  radical.  Que 

l'on  fasse  CP  =  ama,  i|;  =  am&,  ^  =  am(a -+- Z>),  on  aura 

alors 

cn(«  -I-  ^)  =  cn«  CR^»  ^ —  sna  snhdn(a  -h  b). 

Cette  équation,  combinée  avec  les  suivantes  : 


cn«  =  ^/i 


fera  connaître  en  (a -i- Z>),  dn(a  +  Z?)  et  sn  (a  -f- Z>)  :  on 
retrouve  ainsi  les  formules  fondamentales  de  l'addition 
des  fonctions  elliptiques.  On  peut  retrouver  ces  formules 
en  cherchant  les  lignes  de  courbure  des  surfaces  du  se- 
cond ordre  :  c'est  ce  que  nous  allons  voir. 

LIGNES    DE    COURBURE    DE    l'hYPERBOLOÏDE. 

On  peut  considérer  les  lignes  de  courbure  de  Fhyper- 
boloïde  gauclie  comme  les  lignes  bissectrices  des  géné- 
ratrices. Or  les  génératrices  ont  pour  équations 


a:        z 

-  =  -  coscp  +  smcp, 

a        c        ^             ^ 

.T            z 

-  =z  ~s\n-h  —  cos4' 

b        c        ^            ^ 

Y        z 

b        c        ^            ^ 

Les  paramètres  ^  et  ^  servent  à  caractériser  une  généra- 
trice-, en  les  prenant  pour  variables,  les  équations  diffé- 
rentielles des  lignes  de  courbure  prennent  la  forme 


(   '49  ) 
équations  dans  lesquelles  on  a 


(î)2; 

/tir 

Xjr,. 

=  iSï 

/(!.r 

en 

effectui 
bien 

ml  les 

calculs,  1 

on  a 

ou 

v/i- 

d0 

./-J 

(S') 


=  o, 


^/i — sin'ç       v^  I  —  sin^ij/ 

d'où  l'on  conclut  Téquation  des  lignes  de  courbure  sous 
forme  finie.  Il  est  assez  curieux  que  l'on  puisse  ramener 
ainsi  aux  fonctions  elliptiques  la  solution  d'un  problème 
résolu  par  une  tout  autre  voie. 


THÉORÈME  DE  PONCELET. 


Voicî  encore  une  inteiprélation  très-curieuse  du  théo- 
rème qui  vient  de  nous  occuper  :  considérons  deux 
cercles  intérieurs  l'un  à    l'autre^   soient  R   et  r  leurs 


rayons  et  PQ,  P'Q'  deux   tangentes  infiniment  voisines 
menées  au  cercle  de  rayon  r-^  soit  OO'la  ligne  des  centres 


arc  AP  =:=:  2©R,     arc  AQ  =  2-ij^R. 


(    i5o  ) 
On  aura 

PF  _  r/<p 

mais  les  triangles  semblables  PP'M,  QQ'M  donnent 
PP^_MP_MP 

ainsi 

d^f  _  MP 

or,  à  la  limite,  le  point  M  vient  sur  le  cercle  7'  au  point 
de  contact  de  PQ,  et  l'on  a 

MP'r=  ÔT'  —  /2  —  i\2  _^  a'  —  r'-hiRa  cos2y, 
MQ'=  Wq'  _  a^  —  R2  h-  «2  _  ,,2  _|_  ,,  R^  C0S2-J;: 
on  a  donc 


d<f /  Pi-  H-  /r/'-:  —  r'^  -f  2  <;/  il  cos  2  cp 

^■i^         V    R'  H-  a-  —  r-  -f-  2rtRc<>S2i{> 
_       /(R  +  ''')'—  /-'  —  2«Rsin='(p 
""  V    (R-l-^)=^  —  A^— 2(3Rsin-'^ 
Si  l'on  fait 

2rtR 


y^2=: 


R  -{-a y—  r' 
on  a  l'équation  connue 

d<!)  d^ 


^  '  ^  v/i  —  A=^sin-y        \J\  —  X-•^sin2^|> 

d'où  l'on  peut  conclure  une  construction  géométrique 
de  son  intégrale.  Mais  on  peut  en  déduire  un  Tésultat 
nouveau. 

L'équation  précédente  devient,  en  intégrant, 

Jnf  ddf  /»^  da^ 

la 


r*p-  du. 


F' 


(   >3.   ) 
et  ^  est  la  valeur  de  ^  pour  cp  =  o.  Ou  voit  que  ^  ne  dé- 
pend ni  de  9  ni  de  ij/*,  si  donc,  à   partir  du  pointe^,  on 
mène  une  seconde  tangente  QR  au  cercle  intérieur ,^et 


si  l'on  pose  AR.  ==  2;^,  on  aura  encore,  en  posant 

1— X-2sin*(j)r=4),      1  — A'sin2^|^  =  T,     ...,      i— A-^sinV=M, 
^  d-^  nx  d'i  _    fit . 


«     -î3-i:%-ï: 


vm' 


en  menant  par  R  une  nouvelle  tangente  RS,  on  aurait 
entre  l'arc  20  =  AS  et  l'arc  2^  une  relation  analogue; 

les  intégrales    Ç  ■^,    f^-;^  ,...  forment  donc  une  pro- 

Jo     V^    Jo    V^^ 
gression   arithmétique  dont   la    raison   est   I      --^• 

Supposons  que  le  polygone  PQRST  soit  fermé  et  que 
le  point  T  coïncide  avec  A,  le  dernier  des  arcscf,  ^,  X'-- 
sera  de  la  forme  (^  -\-  2  wtt.  En  ajoutant  alors  les  formules, 
telles  que  (2)  et  (3),  on  a 

ou  bien 

dii 


Ja'j>-\-n7:  d^f  T/* 


\J  I  —  A^smV 


(  1^2  ) 

donc  le  premier  membre  de  celte  formule  ne  dépend  pas 
de  Q);  donc  : 

S^il  existe  lui  polygone  de  m  côtés  inscrit  dans  un 
cercle  et  circonscrit  à  un  autre,  il  existera  une  injinité 
de  polygones  de  m  côtés  jouissant  de  la  même  propriété. 

Ce  théorème  est  évidemment  projectif  et  s'applique 
aux  coniques  :  il  a  été  découvert  par  Poncelet^la  dé- 
monstration précédente  est  de   Jacobi. 


ADDITION  DES  AUCS  d'eLLIPSE.  —  THÉORÈME  DE  FAGNANO. 

Nous  avons  posé 

o 


Nous  aurons  alors 


'      /■2sn2(x-{-7)  f/j?—  /  kHn'[x-\-r)dx 

o  J  o 

rr 

J  o 

ou 

J  o 

J(*X 
h'sn-^[x-j)dx  =  Z(x~j)-\-Z[jr). 
o 

Retranchons   ces   formules  l'une  de   l'autre,  en   ayant 
égard  aux  relations 

,  ,  ,  :         2snj?  cnr  dnr 

sn  ^  -f-  J   +  sn  [x  —  j)  z= 5 

,             .             ,             ,          2snr  cn.r  dn.r 
sn   or+j)  — sn(x— J    = ^ --'^ 


(  '53  ) 
nous  aurons 


X 


^Ir  snx  511/  cu.r  en/  dn.r  cin  r 

—  dx 


(i  —  X-'  sn^jc  sn2j}2 

:r.Z{.r-4-j)-2Z(j)-Z(x-j). 

Le  premier  membre  est  une  dérivée  exacte,  si  l'on  ob- 
serve que  2  snx  cn:i:  dno:  est  la  dérivée  de  sn^x,  ei 
l'on  a 

2sn-.r  snr  cnr  dnr 

,/  ^  =  Z    .r-hj    —  2Z  j)  —  Z    .r  — jj. 

1  —  k^  sn^;r  sn^j  ^  '  ^'^  '  ^         ^  ' 

Si  l'on  pose  alors 

(p=:=amx,   i|yr=:amj,   fx  =  am  (x -f- j),  v  z:=  am  (jc  —  r), 

et  si  Ton  observe  que  Zw  devient  J(auifi),  et  que 

Z(.r)=J(^)=:r(y)-E(ï),    ..., 

la  formule  précédente  devient 


2sin2.^  sin-ij;  cosi]>  y'  i  —  X^  gj^^a^ 
I  —  k'^  sin'^9  sin-(p 

=  F(^a)-2F(4-)-F(v)-E(^)  +  2E(.^)+E(v); 

et  comme  F(u)  =  F(c^)  -f-F(^j;), 


2sm-cp  siniî>  cosil>  v  i  — /•'  sin^iL  ,     •> 

I  —  /•'' sni^(j/ sui^^  ^^^  ^  ^'^ 

si  Ton  échange  (f  et  ij>,  |ui  ne  change  pas,  v  se  change  en  —  v 
et  le  second  membre  devient  —  E(^)  —  E(  v)  -f-  2E(cp). 
En  ajoutant  alors  à  cette  formule  celle  que  l'on  obtient 
en  changeant  çp  en  ^^  et  vice  versa,  on  trouve  [eu  égard 
à  la  formule  qui  fait  connaître  sn  (a:  -I-JK)] 

E((p)  -f-  E(^î^)  —  E(p)  =  A-2  sinç  sinij;  sin//. 

On  obtient  le  théorème  de  Fagnano  en  posant  a  =  -; 


(  -54  ) 

alors  E(i:x)  est  le  quart  d'ellipse  5   nous   le  désignerons 
par  E  et  nous  aurons 

(0  F(y)  +E(i|>)  —  E=:/-»  sintp  sin^^. 

Entre  les  angles  «p,  ^J^,  (à,  on  a  la  relation 


ces  y.  =  coS(f  cos^  —  siiKp  sin-ij^  y/i  —  A-  sin^^. 


Si  alors  on  fait  u  =  -?  on  a 


o  =  cosiy  cosi]/  —  siiKp  sinip  sj  1  ■ —  X' 


ou 

1 


(2)      tangç  tang^  :=     _, —      ou      b  tangcp  tang^  1=  i. 

y/  I  —  /•  ^ 

La  formule  (i)  montre  que,  si  les  arcs  d'ellipse  E(!]3)  et 
E  —  E(^)  sont  tels  qu'ils  correspoodent  à  des  anoma- 
lies Q,  ^  satisfaisant  à  la  formule  (2),  leur  différence  est 
rectifiable.  Les  équations  de  Tellipse  sont 


X  zz=  sin  V,     j  =  ^/  I  —  Â:  ■  coSfp  =  b  cosijj. 

Si  l'on  cherche  la  distance  /  du  point  cj>  de  l'ellipse  à  la 
perpendiculaire  menée  de  l'origine  sur  la  tangente,  on 

trouve 

>^'' tangcp 

"*"  v^(Tnâng^  i)  ([  -f-tang'-''f) 
En  chassant  les  dénominateurs,  on  trouve  une  équation 
du  quatrième  degré  en  tang^,  à  savoir 

b^  tang*  <p  H-  tang2  «p  f  i  h-  />2  _       J  _|_  j  — ;  q  . 

Soient  (^  el^  les  deux  solutions  de  cette  équation,  on  en 

déduit 

b  tangy  tang  ^J^  =  i. 

L'identité  de  cette  formule  avec  (2)  montre  de  quelle 


(  '^'S  ) 
façon  doivent  être  construits  les  angles  ç  et  ^.  On  voit 
que  les  arcs  E(©)  et  E  —  E(ij;)  auront  une  différence 
rectifiable,  s'ils  sont  choisis  de  telle  sorte  que  les  nor- 
males menées  par  leurs  extrémités  soient  à  des  distances 
égales  du  centre  de  l'ellipse. 

SUR    LÈS    ARCS    DE    LEMNTSCÂTE. 

La  lemniscate  est,  comme  l'on  sait,  une  courbe  telle 
que  le  produit  de  ses  rayons  vecteurs  issus  de  deux  points 
fixes  est  constant.  Son  équation  en  coordonnées  po- 
laires est,  en  prenant  pour  axe  polaire  la  droite  qui  joint 
les  points  fixes  et  pour  origine  le  milieu  de  cette  droite, 


H  —  2  CÎ^  H  COS  2  9  4-  «^  =  ^' 


ia  désignant  la  distance  des  points  fixes  et  h  une  con- 
stante. 

M.  Serret,  dans  un  Mémoire  inséré  au  tome  Mlîdu 
Journal  de  M.  LioiivlUe,  a  montré  que  toute  fonction 
cllipti(|ue  de  première  espèce  pouvait  être  représentée 
par  deux  arcs  de  lemniscate.  Voici  son  analyse  ; 

Soit  -  <^  I  ,  la  coui  be  se  compose  de  deux  branches 

distinctes.  On  pose  —  =  sin  2ï]>.  Soient  s\  et  g\  les  deux 

arcs  de  lemniscate,  dont  les  extrémités  ont  pour  angles 
polaires  Q^  et  &i,   on   a 


,  h''    1^^'  V' COS29  -4-  v/cos2  2Ô  — COS'2J> 


__h'      r^"^   V  COS  2  9 


\j  COS  ■•'2  9  COS  '^  2  i{> 


n         I 


V  COS  2  9  —  V^  COS  -  2  9  COS  2  2  -h 

COS^2  9  —  cos*-'2ii^ 


dQ 


{  >56  ) 
On  déduit  de  là,  en  ajoutant  et  en  retrancliant, 

*0, 


dO 


'q       sJ  COS2.0   -+-  C0S2iJ> 

0 

Si  l'on  pose,  dans  la  première  formule, 

sin  0  =  sin-i|>  sïtk^, 
dans  la  seconde, 

sinô  =  cosij/  sincp, 
on  a       ■ 

^«  "^ '^^  ""  ^  f  ^ ''^"^'^' '  ~  ^  ('^"^' "^o)] 

sl  —  Gl  =  -  [F(cos.|.,ç,)-F(cos-i.,ç>J]. 

On  voit  que  les  modules  de  ^J-f-crJ  et  de  s^-—  crj  sont 
complémentaires. 

Un  calcul  un  peu  différent  conduit  aux  mêmes  con- 
clusions quand  on  suppose  -  ^  i  ;  mais  alors  ce  sont  les 

arcs   correspondant    à  des  rajrons  vecteurs  perpendicu- 
laires qu'il  faut  désigner  par  5j,  cj. 

La  lemniscate  de  Bernoulli  est  la  plus  célèbre  ;  elle  a 
pour  équation 

r'  z=  la}  COS2Ô. 

L'arc  de  cette  courbe  est  donné  par  la  formule 

a  \l  idO 
sJ  COS  2  0 

Si  l'on  pose 

sin  0  =z  -zz  sin  9, 


(  -57  ) 
on  n. 

ds  =z  a ^- 


On  en  conclut,  en  comptant  convenablement  l'ai  r, 
«  F     -,  arc  sin  (v'2  sinô)    . 


ou  bien 


s  - 
On  trouve  aussi 


icC-dr 


AIRES    DE  QUELQUES  COURBES. 

La  quadrature  d'une  courbe  du  troisième  degré  ne  dé- 
pend absolument  que  des  fonctions  elliptiques  5  pour  nous 
en  convaincre,  plaçons  l'origine  sur  la  courbe:  l'équation 
de  la  courbe  sera  de  la  forme 

?3(-^,  j)  H-  29.(x,  y)  H-  y,(x,  j)  ^  o, 

(pi,  (p2,  Çp3  désignant  des  polynômes  homogènes  de  degrés 
1,  2,  3.  On  peut  l'écrire 

et,  en  posant 
on  a 

On  en  tire 

—  cpîdzVcpî — ©173 


en  appelant  alors  R  la  racine  d'un  polynôme  du  qua- 
trième degré,  on  voit  que  x  est  de  la  fbrmey(?,R),  où/ 

désigne  une  fonction  rationnelle;  —  et  y  =  tx  seront 

de  la  même  forme,  et  par  suite  l'intégrale 

ne  dépendra  que  des  fonctions  elliptiques. 

Lorsqu'une  courbe  du  quatrième  degré  a  deux  points 
doubles,  on  peut  aussi  exprimer  son  aire  au  moyen  des 
fonctions  elliptiques.  En  effet,  au  moyen  d'une  transfor- 
mation homographique,  on  peut  transporter  les  deux 
points  doubles  à  l'infini  :  soit 

Téquation  de  la  courbe  ainsi  transformée  \  on  peut  sup- 
poser que  z  T=  o^  X  =^  o  et  z  =^  o^y  =  o  soient  les 
coordonnées  des  points  doubles.  Quand  on  fera 

Z  =  O,       ^  =r  O 

dans  les  formules 

àf  d/  d/ 

—  =  0,      -— =0,      7-=o, 

dx  dr  us 

elles  devront  être  satisfaites^  les  dérivées  des  termes  du 
quatrième  degré  en  j:  et  y^  devront  donc  s'annuler  pour 
a:  =  o,  ce  qui  exige  que  le  terme  en  y'*  et  le  terme  en  xj^ 

soient  nuls;  la  dérivée  —  étant  nulle  pour  j:  =  o,  il  faut 

que  le  terme  en  x^  soit  nul  également-,  on  verrait  de  même 
que  les  termes  j:^j^,  et  x*  ainsi  quej^^,  disparaissent. 
L'équation  de  la  courbe  prend  donc  la  forme 

H- D^' -4- Exj -H  Fj^  +  G  j:  +  H/ +  K  r=  o, 


(    1^9  ) 
cl,   si   l'on  résout  cette    équation   par  rapport  à  y^   on 
trouve  pour  cette  fonction  une  expression  rationnelle  par 
rapport  à  a:  et  par  rapport  à  un  radical  recouvrant  un 
polynôme  du  quatrième  degré. 

SUR  LES  COURBES  DE  DEGRÉ  m  QUI  OJNT  -  (/72  l)   [lll  2) 

POINTS    DOUBLES. 

On  sait  que  -  [m, —  i)  {^m  —  2)  est  le  nombre  maxi- 
mum de  points  doubles  que  puisse  posséder  une  courbe 
d'ordre  m. 

Une  courbe  cV ordre  m  quipossède  -  [m —  i)  (m  —  2) 

points  doubles  est  quarrable  par  les  fonctions  algé^ 
briques  et  logarithmiques  [y  compris  les  fonctions  cir- 
culaires ini^erses). 

Il  suffit  de  prouver  que  Vx  et  Vj  de  cette  courbe  sont 
fonctions  rationnelles  d'un  même  paramètre  1-^  pour  y 

parvenir  par  les  -  (m  —  i)  [m  —  2)   points  doubles  D  de 

la  courbe 

(i)  /'(•^,j)=o, 

d'ordre  m,  faisons  passer  une  courbe  d'ordre  m  —  2.  Cette 
courbe  est  déterminée  quand  on  l'assujettît  à  passer  par 

-[m  —  2)    (m-^-i)    points*,    or,    elle  passe    déjà    par 

-  (m  —  i)  {m  —  2)  points  D  :  on  peut  donc  l'assujettir 
encore  à 

-{m  —  2)  (m  -h  i) [m  —  i)('"  —  1)  ■s=  m  —  2 

conditions.  Nous  l'assujettirons  à  rencontrer  la  courbe 
(i)  en  77Z  —  3  points  fixes  que  nous  appellerons  A  ;  elle 
contiendra  alors  dans  son  équation  un  paramètre  arbi- 


(   .60  ) 
traire  1^  et  cette  équation  sera 

{i)  ?(-^,j)  ^-^^f-^,  j)  =  o. 

Mais  cette  courbe  (2)  coupe  (i)  en  m  (m —  2)  points-,  sur 
ces  m  (772 —  2)  points,  les  points  D  comptent  pour  deux 
et  équivalent  à  (772 —  i)  (m  —  2)  points  d'intersection; 
si  l'on  y  ajoute  les  m —  i  points  A,  on  voit  que 

[m  —  I )  [m  —  2.)  -i-  m  —  3  =r.  m^  —  2. m  —  i 

points  d'intersection  des  courbes  (i)  et  (2)  sont  fixes  et 
connus-,  il  n'en  reste  plus  que 

m{^/2i  —  2  )  ■ —  [ni'^  —  im  —  i )  =:  i  / 

qui  soient  variables.  Si  l'on  forme  alors  la  résultante  des 
équations  (i)  et  (2),  toutes  les  racines  x  de  celte  résul- 
tante seront  connues  et  indépendantes  de/,  à  l'exception 
d'une  seule  que  l'on  obtiendra  par  suite  k  l'aide  d'une 
simple  division  et  qui  sera  rationnelle  en  X,  Ainsi  x  et  y 
s'exprimeront  rationnellement  en  fonction  de  X. 

G.  Q.   F.  D. 

Réciproquement,  on  peut  prouver  que,  si  x  et  y  sont 
des  fonctions  rationnelles  de  1  de  la  forme  ,]  !  ?  tttt' 
cp,  ^,  ^  étant  de  degrés  tn  au  plus^  x  et  y  seront  les  coor- 
données   d\me   courbe    d'ordre    m   a/)ant-[ni  —  i) 

[ni —  2)  points  doubles. 
Posons,  en  effet, 


z  étant  introduit  ici  pour  l'homogénéité  ainsi  que  ^ 
{nous  supposerons  ultérieurement  z=ri,  |7.  =  1).  La 
courbe  représentée  par  les  équations  (i)  coupera  la  droite 

(2)  ax  -^  by  -\-  czzzno 


(  i6i   ) 
en  m  points,   car  les  X  d'intersection  seront  donnés  par 
la  formule  du  degré  ui 

^?(>-,.w)  +  ^x(>,.t/)  +c.îy(X,pt)  =0. 

1  aura  m  valeurs  et  par  suite  x  et  j  auront  m  valeurs 
simultanées. 

Comptons  maintenantles  points  d'inflexion  ;  ces  points 
satisfont  à  l'équation  (2)  et  aux  suivantes  : 


(3) 

(4) 


d;r         ,  âr  dz 


o> 


dp 


dX^ 


d^z 

dA^  ' 


or,  en  vertu  du  tliéorème  des  fonctions  homogènes,  (  2)  et 
(3)  peuvent  s'écrire 


f\  I     o  d'.r  dl 


:6) 


dX' 
dP 


f 


dXd 
d'.T 
dïdl 


à'j.' 


o, 


la  résultante  des  formules  (4),  (5),  (6)  donnera  les  A  des 
points  d'inflexion.  Or  (0)  et  (6)  se  simplifient  et  peu- 
vent s'écrire 


dlr 


d^a 


du' 


Oj 


c  -.— -  =0, 
(lAda 


dld^i  dXdii 

et  la  résultante  cliercliée  prend  la  formé 


d'.T 

d\r 

d'3 

dP 

dX2 

dx^ 

d^x 

d'Y 

d'z 

dXd^ 

dXdfx 

dXdfx 

d^.r 

d'Y 

d'z 

d^^ 

d^^ 

d^/x 

L.   Fond,   c 

Hipt. 

1 1 


(  .62  ) 
Celte  équation  est  manifestement  du"  degré  3(7/^ — 2)^ 
<«  ainsi  la  courbe  considérée  possède  3  [m  —  2)  points  d'in- 
flexion. Or  une  courbe  d'ordre  jn  possède  normalement 
Zin  (^m  —  2 )  points  d'inflexion  5  celle  que  nous  considé- 
rons en  a  donc  perdu 

3  m  [m  —  2]  —  3  [m  —  2.)  =  3  [m  —  i)[m  —  2). 

Or  on  sait  que  les  points  d'inflexion  ne  disparaissent 
que  parce  qu'ils  se  trouvent  remplacés  par  des  points  sin- 
guliers.   Chaque    point     double  faisant  disparaître  six 

V    ri      .                                1                3  [m  —  i)(m  —  2) 
points  a  inflexion,  on  en  conclut  que  -^ ' ' 

on-  [m  —  I  )  (m  —  2)  points  doubles  se  sont  attachés  à 

la  courbe.  c.  q.  f.  d. 

Il  faut  bien  remarquer  que  dans  notre  raisonnement 
nous  avons  tenu  compte  des  points  situés  à  l'infini,  ce 
qui  résulte  de  l'emploi  des  coordonnées  homogènes.  En 
second  lieu,  nous  n'avons,  en  fait  de  points  singuliers, 
considéré  que  des  points  doubles,  mais  il  est  clair  que  nos 
énoncés  devront  être  corrigés  si  les  points  singuliers,  au 
lieu  d'être  des  points  doubles,  devenaient  points  triples 
ou  seulement  points  de  rebroussement. 

Les  théorèmes  précédents  sont  dus  à  M.  Clebsch  qui 
les  a  établis,  mais  moins  simplement,  dans  le  Journal 
de  Crelle  (t.  64,  p.  43). 

SUR  LES  COURBES  d'oRDRE  Ul  POSSÉDAIT  -  111  [jTl  3) 

POIWTS    DOUBLES. 

Les  courbes  d'ordre  m  possédant  -  m  (m  —  3)  points 

doubles  sont  quarrables  par  les  jonctions  elliptiques. 

Pour  démontrer  ce  théorème,  considérons  une  courbe 


(   '63  ) 
d'ordre  m, possédant  - /?2  (^ni  —  3)  points  doubles  D^  ce 

nombre  est  égal  h  -  i^in  —  i)(772  —  2)  —  i,  c'est-à  dire  au 

maximum  du  nombre  des  points  doubles  moins  un. 
Pour    déterminer    une    courbe    d'ordre  m  —  2,    il  faut 

-  (m  —  2)  [m  4-  I  )  conditions  5  on  pourradonc  assujettii' 

une  courbe  d'ordre  m  —  2  a  passer  par  les  -  m  (  m  —  3) 
points  D  et  par 

-  [m  —  i)[m  -\~  \) m  [m  —  3 )  —  i  rrr  w  —  2 

autres  points  de  la  courbe  (  i  ),  que  nous  appellerons  A. 
Cette  courbe  contiendra  dans  son  équation  un  paramètre 
arbitraire  X  et  pourra  être  représentée  sous  la  forme 

(2)  t^ix,y)-h\-i^[a:,y)=zo', 

mais  cette  courbe  (2)  coupe  la  courbe  (i)  d'abord  en 
m  [m  —  3)  points  confondus  avec  les  points  doubles  D  qui 
comptent  pour  deux,  et  en  772  —  2  points  A,  ce  qui  fait 
en  tout  m^  —  2  772  —  2  points  5  or  les  courbes  (  i  )  et  (  2  ) 
devant  se  couper  en  ttz  (772  —  2)  points,  il  restera  deux 
points  que  j'appellerai  B  sur  la  courbe  (i)  et  par  les- 
quels passera  encore  la  courbe  (2).  Nous  supposerons  les 
points  A  fixes  ^  les  points  B  dépendront  alors  de  la  valeur 
attribuée  à  X-,  nous  les  déterminerons  comme  il  suit  : 
Par  l'origine,  imaginons  une  série  de  droites 

(3)  jr^ux, 

passant  par  les  intersections  A,B,D  des  courbes  (  i)  et 
(  2)  ;  les  coefficients  angulaires  a  seront  racines  de  l'équa- 
tion 

(4)  (ji  — a-^i)  (r?  — a-^î)  (/a  —  a-^a)- .  .  —  O      ou     R  =r  o, 

I  I . 


(  «64  ) 

dans  laquelle  (^i, /i),  (xg,  ys),  ...  sont  les  solutions 
communes  à(i)  et  (2);  on  peut  supposer  que  Xi 7^1  et 
x^y^  sont  les  coordonnées  des  points  B.  Alors  on  voit: 
1"  que  l'équation  (4)  est  la  résultante  de  (  i  ),  (2)  et  (3)  ; 
2°  que  celte  résultante  est  divisible  par  le  facteur 

que  nous  représenterons  par 

(5)  '        Aa=^  + 2BaH- C  =  o     ou     R,  =  o, 

et  qu'il  sera  facile  de  former.  Ce  facteur  fera  connaître  les 
coefficients  angulaires  des  droites  allant  de  l'origine  aux 
points  B  5  3^  la  résultante  R  =  o  pouvant  s'obtenir  en 
éliminante  entre 

/"(^,ax)  =  o      et      f|)  (x,  a.r  )  -h  Xi|>(a:,ax]  =  C 

sera  de  degré  ni  par  rapport  à  X-,  mais  comme,  dans  cette 
résultante,  ^3,^3,  X4,/4,  .  •  •  sont  indépendants  de  X,  le 
facteur  Aa^  -f-  2Ba  H-  C  le  contiendra  seul  et  par  suite 
l'équation  (5)  sera  du  degré  m  en  X. 
On  tire  de  (5) 

...  -B  +  y/B^-AG 

(6)  a=.  ^ , 

en  ne  considérant  que  l'une  des  valeurs  de  a  ;  la  valeur 
correspondante  de  x  s'obtiendra  par  les  considérations 
suivantes  :  soient  a,^-  et  bfj  les  coefficients  de  a:'yMans  c^ 
et  ^  et  Cij  =  aij  -f-  X  ^,y,  faisons  varier  «,y,  Z>,p  a^,  b,i  de 
manière  à  ne  pas  altérer  la  résultante  R^  =  05  les  Quan- 
tités X  ne  varieront  pas,  et  l'on  aura 


(   ><35  ) 
cette  dernière  formule  peut  s'écrire 

et  Ton  en  conclut 

de  là  plusieurs  manières  de  se  procurer  x  en  fonctioi 
rationnelle  de  a  et  de  A,  par  exemple  au  moyen  de 
l'équation 

dR.        _  dR, 

Maintenant  revenons  à  la  formule  (6),  pour  étudier  la 
quanlitéB^  — AC  placée  sous  le  radical  et  la  décom- 
poser en  facteurs.  Pour  cela  annulons-la  :  l'équation 
Rj  =  o  aura  une  racine  double^  les  droites  allant  de 
l'origine  aux  points  B  seront  confondues,  ce  qui  peut 
avoir  lieu  :  i°  soit  parce  que  les  points  B  sont  en  ligne 
droite  avec  l'origine;  2"  soit  parce  que  les  points  B  sont 
confondus. 

1°  Supposons  d'abord  les  points  B  en  ligne  droite  avec 

l'origine,  x  doit  être  indéterminé  5  donc,  dans  les  for- 

dR 
raules  (y),  les  — -^  doivent  être  nuls.  Or  on  a 

mais,  l'équation  (5)  ayant  une  racine  double,  on  a  aussi 

dR, 

■d7  =  ^' 

dR,  .  ^  A 


or,  quand  on  pose  -;—  =  o  ou  A  a  -f-  B 
^  ^         da 


o,  ou  a  =  — 


B 


Ri  se  réduit  à 


B^  —  AG 
R.^ ^—'. 


(  i66  ) 
eii  égalant  ■—  a  zéro,  on  a  alors 

A  dA  iIa  ^  ' 

donc  enfin  B^  —  AC  s'annule  en  même  temps  que  sa  dé- 
rivée pour  les  valeurs  a  pour  lesquelles  deux  points  B 
sont  en  ligne  droite  avec  l'origine  ;  B^  — AG  aura  donc 
autant  de  facteurs  doubles  qu'il  y  aura  de  valeurs  de  X 
pour  lesquelles  les  points  B  sont  en  ligne  droite  avec  l'o- 
rigine, et  l'on  pourra  écrire 


V/B2  — AC  — 0(X)v'V. 

2°  Supposons  maintenant  les  points  B  confondus,  les 
valeurs  de  X  pour  lesquelles  cette  circonstance  se  présen- 
tera s'obtiendront  en  exprimant  que  les  courbes  (i)  et 
(2)  se  touchent  :  alors  aux  points  de  contact  on  aura 


'M 


àx  dxj        âj  '   \dj  i\fl        âz  '  \àz  dzj  ' 


en  égalant  ces  rapports  à  -?  en  chassant  les  dénomina- 

P 
leurs,  puis  en  éliminant  p  et  X,  on  trouve 

(8)  J=z:0, 

J  désignant  le  déterminant  de/^,  c^,  ^.  L'équation  (8)  est 
celle  de  la  jacobienne  des  courbes^  =  o,  ip  =  o,  ^p  =  o  ; 
or  on  sait  que  (Salmon,  Leçons  d^ Algèbre  supérieure, 
traduites  par  Bazin,  p.  72)  si  les  courbes  ç  =  o,  ijj  =  o 
sont  de  même  degré  :  1°  la  jacobienne  passe  par  les  points 
communs  aux  trois  courbes  5  2"  siy=o  a  un  point 
singulier  en  D,  la  jacobienne  y  a  un  point  singulier  avec 
les  mêmes  tangentes  et  par  conséquent  coupey"=  o  en 
six  points  confondus  en  D  ;  3^  la  jacobienne  touche  la 


(   -67  ) 
courbe  /'aux  points   A  et  par  conséquent  y  coupe  ^ en 
deux  points  confondus. 

Or  la  jacobienne  est  de  degré 

m  —  I  -^  1  [m  —  2.)  =  3m  —  -j; 

elle  coupe /;=3  o  en  m  (3m  —  7)  points  dont  il  faut  dé- 
falquer les  points  D  au  nombre  de 

6  —  m  [m  —  3  )  =  3m[m  —  3  ), 

et  les  points  A  au  nombre  de  2  (  m  —  2)  ;  il  reste  donc 

771  [3 m  —  7  )  —  3 m  [m  —  3 )  —  i[m  —  2 )  :=  4 

points  où  la  jacobienne  peut  rencontrer /r=  o  et  par 
suite  où  la  courbe  (2)  peut  touclier  (i),  et  par  suite 
quatre  valeursdeXpourlesquelles  B^  —  4  AGs'annulepar 
le  fait  du  contact  de  (i)  et  (2).  Le  polynôme  V  est  donc  du 
quatrième  degré  en  a-  d'où  11  résulte  que  Ta  et  par  suite 
l'a:  et  Vy  d'un  point  variable  B  de  la  couvhef=  o  peu- 
vent s'exprimer  rationnellement  en  fonction  d'un  para- 
mètre X  et  d'un  radical  de  la  forme 


\lv+  al'  -+-  p:'  -i-  7).  -f-  (î, 

ce  qui  démontre  le  théorème  énoncé  plus  haut. 

La  première  démonstration  de  ce  théorème  est  due  à 
M.  Clebsch  [Journal  de  Crelle,  t.  64,  p.  210). 

Beniarque.    —  On  pourra  représenter  les  coordon- 
nées X,  y  de  la  courbe  (i)  sous  la  forme 

X  =  F  [X,  v/(i— )>^)(i  —k-^V)] , 

à  l'aide  d'une  transformation  rationnelle  opérée  sur  la 
variable  X  5  si  l'on  fait  alors  X  =  sn^,  on  aura 

xr=  G(snf) +sn';H(sn^) 
y  z-l\.{s\\t)  -h  sn'rL(sn^), 


(  >68  ) 
G,  H,  K,  L  désignant  des  fonctions  rationnelles.  En 
effet,   le  radical  entrera  si   l'on  veut  dans  x  et  y  sous 
forme  linéaire  5  or  il  est  égal  à  en  t  dn  ^,  c'est-à-dire  à  sn'^. 

G.    Q.   F.  D. 

Ainsi,  quand  une  courbe  a  son  maximum  de  points 
doubles  moins  i,  ses  coordonnées  sont  des  fonctions  ra- 
tionnelles d'un  même  sinus  amplitude  et  de  sa  dérivée, 
ou,  si  Ton  veut  encore,  sont  des  fonctions  doublement 
périodiques  de  même  période  d'une  même  variable 

QUELQUES  COURBES  TIEMAT\QUABLES  DONT  l'ÉQUÀTION 
DÉPEND  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

Lorsque  l'on  cherche  une  courbe  plane  dont  le  rayon, 
de  courbure  soit  proportionnel  à  l'inverse  de  l'abscisse,  on 
est  conduit  à  l'équation 


dx. 


JC'  -h  c 


Cette  courbe  est  une  élastique,  on  la  rencontre  encore 
quand  on  cherche  parmi  les  courbes  isopérimètres  celle 
qui  engendre  le  volume  de  révolution  minimum  -,  en 
transformant   convenablement  les  coordonnées,  on  peut 

prendre  c  =  o:  alors  on  a  -^  =  o,  quand  a:  =  o,  et 


OU 


o     sja^  —  X* 

0  yf._f;w. 


{  -Gg  ) 


X 


Si  Ton  fait  -  =  t,  on  a 
a 


or,  en  prenant  le  module  k  égal  à  ^  ven  sorte  que  h^  =  /t^S 
on  a 

•    cn'Ô=:— ^v/(i— cn^6)(i-4-crr^Ô)-, 

si  donc  on  fait 

./T 

2 

on  aura 

'^^v^^ .__,._    w^r"^^ 


la  limite  inférieure  est  d'ailleurs  arbitraire  si  Ton  choisit 
convenablement  l'origine  :  on  a  alors 


X  =  a  cn0. 


La  courbe  de  M.  Delaunay  engendrée  par  le  foyer 
d'une  ellipse  ou  d'une  hyperbole  qui  roule  sans  glisser 
sur  une  droite  a  pour  équation 

{x'±:h')dx 


dr  = 


sJ[\a^x'  —  [x'±b^Y 

son  abscisse  et  son  ordonnée  s'exprimeront  facilement 
aussi  par  les  fonctions  elliptiques.  Dans  cette  courbe,  la 
moyenne  harmonique  du  rayon  de  courbure  et  de  la 
normale  est  constante. 


Sun  LE  MOUVEMENT  DE  ROTATION  AUTOUR  D  UN  POINT 

Les  équations  du  mouvement  d'un  corps  solide  qui 
présente  un  point  fixe  et  qui  n'est  sollicité  par  aucune 
Ibrce  extérieure  sont,  comme  on  sait, 

A,  B,  C  sont  les  moments  d'inertie  principaux  rela- 
tifs au  point  fixe;  p^  </,  r  sont  les  composantes  de  la  ro- 
tation instantanée  autour  des  axes  principaux  relatifs 
au  même  point;  enfin,  t  est  le  temps. 

L'analogie  entre  les  équations  (i)  et  celles  qui  lient 
entre  eux  sn^,  cux^  ànx  et  leurs  dérivées  est  telle,  que 
l'on  est  tenté  de  poser 

pz=:ccQng[t  —  ':], 

r=ydng{t  —  z), 

a,  (3,  y,  g^  7  et  le  module  k  désignant  des  constantes  ar- 
bitraires j  et  l'on  satisfera  effectivement  aux  formules  (i) 

si,  observant  que 

cn'a:=:  —  snxdna:, 

sn'^  :=  cnx  dn^> 

dn'  X  =z  —  A-^  sn  j:  en  jc, 
on  prend 


^==^"V(Â^Â^ 


AB 
7  = 


(  ■;'  ) 

Ces  formules,  auxquelles  on  est  conduit  ainsi  par  la 
méthode  des  coefficients  indéterminés,  fourniront  pour 
a,  (3,  y  des  valeurs  réelles  si  l'on  a  A  >>  B  ^  C,  ce  qu'il 
est  toujours  peruiis  de  supposer. 

Les  trois  arbitraires  de  la  solution  sont  g,  A,  t.  On 
peut  faire  abstraction  de  la  dernière  t,  et,  en  comptant 
convenablement  le  temps,  poser 

(2)  p=^cccngt,      qz=^sngt,     r=:jàngt. 

Les  formules  (i)  sont  donc  intégrées. 

Mais,  pour  résoudre  complètement  le  problème,  il  ne 
suffit  pas  de  connaître  /?,  q,  r,  il  faut  encore  calculer 
les  valeurs  des  angles  6,  (p,  ^,  qui,  dans  les  formules  de 
transformation  de  coordonnées  d'Euler,  servent  à  définir 
la  position  des  axes  principaux  d'inertie  par  rapport  à 
trois  axes  fixes  passant  au  point  fixe.  On  démontre  dans 
les  Traités  de  Mécanique  que  l'on  a 


:3) 


Prenons  le  plan  du  maximum  des  aires,  ou  plan  inva- 
riable, pour  plan  des  xy.  On  sait  que  Ap,Bq,Cr  sont 
les  moments  des  quantités  de  mouvement  relatives  aux 
axes  principaux.  Si  donc  on  désigne  par  G  la  constante 
des  aires  sjA^p^  +  B' ^^  4- C  /  %  on  aura 
Ap  =  Qcos(z,A),      B<7=:Gcos(z,  B),      Cr=rz  Gcos(z,  C), 

ou  bien 

Ap  =:G  sinQ  sin(j), 

(4)  ^    B7  r=:  GsinÔ  COSfp, 

C/-  =  G  ces  9. 


p  = 

:  sin(p 

.      d^                dO 
sm9--  -{-  cosrp— -9 
dt                '  dt 

7= 

:  COScp 

.     d-^ 

smô  — ^  — 
dt 

.       dO 
sm,-, 

r  = 

^s- 

cosQ-f. 
dt 

(  >:2  ) 

La  constante  G  est  facile  à  calculer  au  moyen  de  k  et 
de  g.  De  ces  trois  formules  on  lire  ô  et  cp;  il  reste  à  cal- 
culer l'angle  ^.  Pour  cela,  entre  les  formules  (3),  éli- 
^9 


minons— -5  nous  aurons 
dt 


ou 


p  sincp  -h  q  coso)  =  smô  — i- 
^  *  dt 


;.smy  +  ,7cos?^^^ 
sinQ 


Éliminons  (p  et  6  de  là,    au  moyen  des  formules  (4), 
nous  aurons 

OU  enfin 

(5)  _A«'cnV  +  Bg^jn^ 

Posons,  pour  abréger 

(6)  5^^  =  ^; 
nous  aurons  alors 

j,        G   Aa^cn^j;  H- BS'sn^a;    , 

Remplaçons  cii^x  par  i  —  sn^o:,  et  a,  (3,  y  par  leurs 
valeurs  (a);  nous  aurons 

-,       G       B  — Ch-(A— B)sn'^       , 

^      ^  A(B  — C)H-C(A  — B)sn'^      ' 
Posons 


,    ,  /A  B  — G         , , 

et  a  sera   réel,  puisque  sna  est  une  fonction  impaire; 


(  >73 
nous  aurons  alors 

B  — C 


ou 


C 


sn'^  —  -sn^a^/  —  i 
c?iî<  =:  — r— "  ^^f 


ce  que  l'on  peut  écrire 


G      rAsn2.r  — Csn'«i/  — I    , 

8  )  ^f=z  —^    I  — !=:_—  dx 

sn'o:  —  sn^«  y/  —  i 

Désignons  par  F  (a:)  la  quantité  placée  sous  le  signe  f, 
en  sorte  que 

Nous  allons,  pour  pouvoir  intégrer,  décomposer  F  (a:) 
en  éléments  simples,  par  la  méthode  de  M.  Hermite. 
Nous  désignerons  par  F  l'intégrale  de 

prise  le  long  d'un  parallélogramme  de  côtés  2  K  et 
2  R'  y/ —  I  (périodes  des  fonctions  elliptiques).  Cette  quan- 
tité F  est  indépendante  de  a?;  elle  est  égale  à  la  somme 
des  résidus  de  la  fonction  f(z)  pris  à  l'intérieur  du  pa- 
rallélogramme en  question.  Si  l'on  suppose  que  ce  pa- 
rallélogramme contienne  le  point  x^  le  résidu  relatif  à 
ce  point  sera  F  (x);  quant  aux  résidus  relatifs  aux  autres 
infinis  a\/ —  i  et  —  a\J —  i,  ils  sont  de  la  forme 


74 


multipliée  par  la  limite  de 

(x  —  as,/ —  1  )  (  Asn'x  — Csn'^?^/ —  i  ) 


sn^-r  —  sn 


a/. 


pour^r  =  a\J —  i  5  or  cette  limite  est 


A  —  C)sn'a\/—  I 


ou 


A  — CUn^^v/—  i 


2.sna  \/ —  i  sn  a^ —  i 

ainsi  donc  on  a 

A  sn'^  —  C  sn'<7  y  -     i 
T=z — 

?n'^jc  —  sn^rt  \/ —  1 

I  B'  [a\,/  —  I  —  x) 


'.Sïia^ —  1  cn«\/ —  I  dn«  v^ —  1 


A  — C)sn2^/ 


^  Il  ( «  \/  —  I  —  x)    sn  «  y'  —  i  cïia  s/  —  i  dna\/  —  i 

iW  (û^/^^'i-ha:)  (A  — C)sn'rtv/—  i 


2  II  (  <7  v/  —  I  +  ^)   sna\J  —  i  cna  ^  —  1  dna^  —  i 


ou  bien 


F(x)  = 


A  sn'x  —  Csu^/7 ^/ —  I 
sn^  X  —  snV<r  y/ —  1 

(  A  —  C  )  sn  rt  v/ ■ 


«  y  ■ —  i  ôna^/ —  i 

^  rH-(^v/:='7+.r)  ^  irf^v/'=^-.r)1 

Substituant  cette  valeur  dans  (8),  on  a 

!Gr            iG(A  —  C)            sna  J—  i 
J,  ^ X  -h-  — — — ^ 
g^AG           2       ^AG       cnaJ—idnaJ~i 
Xlog-^ 7=- 
h(^4-«v/—  ij 

Cette  formule  se  simplifie  beaucoup  quand  on  remplace 


(  '75  ) 
G  par  sa  valeur.  On  a 

si  (ce   qui  est  permis,  puisque  G  est   constant)  on  fait 
j:  =  o,  on  a 

et,  en  remplaçant  a  et  y  par  leurs  valeurs  [a), 

__  ^^    ABC    AX-^rB  — C)  -4-C:A—  B) 
~~^    A  —  C  (A  — B)  (B-C)  ' 


d'un  autre  côlc,  si,  à  l'aide  de  (7),  on  calcule  en  «y/ —  1 
cl  dn  a  ^ —  1,  et  si  alors  on  forme  la  quantité 

1  G(A  — C) sn ^/  y/  —  I 

2  ^ ^^C       en  «  y/  —  i  dna  \J  —  i 


on  la  trouve,  réductions  faites,  égale  à ■  il  en  résulte 

que  la  formule  (9)  se  réduit  à 

=z  ——  +  ^ lo2  _A "^ -S 


^==-::t7t  + 


AC 


li.[a:  -{-  a^  —  i 


On  peut  introduire,  comme  l'a  fait  Jacobi,  la  fonction  0 
à  la  place  de  H,  en  observant  qu'à  un  facteur  constant 
près  on  a 

.  r-y-^, 

U{x  —  a\/—i)  =  e{x  —  a\/—i—K'\/—i)e    -^^     ^' 

,  2^^ 

B.{.r^a\/—i)—e{x-ha^'—i-\-K'iJ—i)t'    '^^ 

Si  donc  on  fait  «  +  K'  =:=  ^,  on  aura,  en  négligeant  une 
constante, 

{  I  O  J  i>  =^ + lOL'  — ) ■. 


(  '76  ) 

Rueb,  en  modifiant  des  formules  données  par  Legendre, 
était  parvenu  par  une  tout  autre  voie  à  ces  résultats; 
Jacobi  est  allé  plus  loin  en  calculant  encore  les  lignes 
trigonométriques  de  ^  de  manière  à  revenir,  au  moyen 
des  formules  d'Euler,  aux  neuf  cosinus  qui  définissent  la 
position  du  corps.  Indiquons  rapidement  la  marche  qu'il 
a  suivie. 

La  formule  (lo),  en  ayant  égard  à  (6),  devient 


Gr_f      s/—  I       e{.T  —  ^^/—  I  )^ 


si  l'on  pose 


ç^/_  I  ]      -Gr 


on  aura 

^z=  nt  -h  ^^, 

et^se  composera  d'une  partie  proportionnelle  au  temps 
(et  l'on  pourra  appeler  la  quantité  7z  le  moyen  mouve- 
ment) et  d'une  partie  ^^  dont  nous  allons  calculer  le 
sinus  et  le  cosinus.  On  a 


eViV-'  =  t  /  F=^' 

et  l'on  en  conclut  facilement  cos^l^i  et  sin(|/i.  Pour  plus 
de  développements,  nous  renverrons  au  Mémoire  de 
Jacobi  inséré  dans  ses  Matliematische  Y/erhe,  t.  XI, 
p.  189,  écrit  en  français. 

MOUVEMENT  DU  PENDULE    CONIQUE. 

Prenons  pour  axe  des  z  la  verticale  descendante  du 
point  de  suspension,  pour  plan  des  xj  le  plan  horizon- 
tal passant  par  le  môme  point.  Soient  /•  la  longueur  du 


(   177  ) 
pendule,   9  sa   colaiitude,  ^  sa  longitude  :  le  théorème 
des  forces  vives  donnera 


et  celui  des  aires 


.si„.(3).. 


«  et  c  sont  deux  constantes  dont  nous  allons  fixer  la 
valeur.  Soient  rj  =  igh^  la  vitesse  initiale  du  mobile, 
h  sa  hauteur  initiale  au-dessus  du  point  lé  plus  bas;  en 
faisant  f  =  o  dans  (i),  nous  aurons 

OU 

igh^  z=  2gh  -h  a  ; 
d'où 

(3)  «=2^(//o  — //). 

Désignons  par  [x  l'angle  que  ^^o  fait  avec  l'horizon.  En 
faisant  t  =  o,  e  =  9Q  dans  (2),  nous  aurons 


'''""'«•  (2).=^' 


mais  /'sin0o  f -^l    est  égal  à  f^ocos/^  et  rsin^o  est  égal  à 
y//'^  —  h^,  on  a  donc 


(4  )         c=sJf^~/i'^ç,cosii=  \,lig/i,  (  r-'  —  h-")  cosfx. 

Maintenant,  entre  (i)  et  (2),  éliminons  -^, 
rons 


c?9\2        (2j«'/'COsG -H  flr)  r'sin^ô  —  r» 


(it I  r  sin^e 

Si  nous  posons 
(6]  rcos6  =  2, 

L.  Fond,  ellipt. 


(   -78  ) 
nous  aurons 

(7)  ;^[±y=(^gz-^a){r^-z^)-c^ 


dt  ^ 

ou,  en  vertu  de  (3)  et  (4), 
dz 


/•M  —  I    ■=ig[[z-hh,  —  h]  [r^  — z')—h,[r^  — II']  co^' II]. 


Si  l'on  substitue  à  z,  dans  le  second  membre, 
—  00  ,  —  r,  /«,  -H  /•,  on  obtient  des  résultats  ayant  pour 
sij^nes  H-,  — ,  -4-,  — ;  on  peut  donc  poser 

a,  (3,  y  désignant  des  quantités  réelles  dont  deux  sont 
comprises  entre  —  r  ei  -\-  /',  et  dont  la  troisième  est  né- 
gative et  moindre  que  —  /'. 

On  sait  que,  pour  ramener  l'équation  (8)  à  celle  qui 
définit  la  fonction  elliptique,  il  faut  poser  z  =  a  -\~  pu^  5 
posons  donc 
(6)  z  =  a  -f-/?sn'w?; 

nous  aurons,  au  lieu  de  (8),  en  écrivant  s  au  lieu  de 
su  ct)t  et  en  désignant  par  h  le  module  inconnu  de  sno)/, 

'h^r'cà'p  -h  g{o^  —  P)  (a  — 7)  =0. 
Cette  formule  aura  lieu,  quel  que  soit  5,  si 

ta- A-  =  —  p. 

S 

o 

~r"'/^=-  l«  — P)  [«  — 7I' 


(  >79  ) 
En  éliminant  w  par  division,  on  en  tire 

A        _         ~  p  ^  _  j^ ^ 

71^1:2  —  2a—  p  — 7  '       7  ""  (a— p)  (a  — 7)  ' 

d'où,  égalant  les  valeurs  de  A', 

'  2a  —  p  — 7 

En  résolvant  par  rapport  à  p,  on  trouve  —  (a  —  (3^ 

ou  —  (a  —  7):  alorsA^= -ou- — — J •    Pour  que   k 

^  '  '  ot.  —  7         a  —  p  ^ 

soit  réel,  il  faudra  que  a  —  (3  et  a  —  7  soient  de  même 
signe,  ce  à  quoi  on  arrivera  en  prenant  pour  a  la  racine 
positive  la  plus  grande.  Enfin,  pour  que  h  soit  moindre 

que  l'unité,  on  prendra;?  =  —  (a  —  /3),  /r^  = »   et 

l'on  supposera  que  y  soit  la  plus  petite  des  racines; 
alors  on  aura 

^       '  \  lr^  a  —  7 

la  formule  (9)  donne  alors 

2.  r=  a  —  (a  —  p)  sn^w/", 

ou  bien 

2  :=  a  en  V>/  -h  p  sn 2  w /, 

ou,  en  vertu  de  (6) , 

(11)  rcos9  =  acn'w^-f- jBsn'w/. 

Maintenant,  la  formule  (2)  donne 

dt  "~  /•-'sin^ft' 
et,  en  vertu  de  (11), 

cdt 

d^  — 


r-—  [acn^Mt  -{-  psn'wfj» 
cdt 


-{- 


2.r  \r — acn^wf — pçn'wf       r+acn'w^-t-  psn^w/ 


0 


(   -So) 
On  a  donc  enfin 


t(^-^')=."-- 


i_      /»'  dt 

J^  r-  y. 

i_   r' dt 

/        I sn^wr 


Les  deux  intégrales  qui  figurent  ici  sont  de  seconde 
espèce^  —-(4'  —  ^o)  ^^  composera  donc  d'un  terme  pro- 
porlionnel  à  f  et  de  termes  périodiques  de  la  forme 

0'(w^  +  s) 

©(wf  +  s) 

Si  donc  on  imprimait  au  pendule  un  mouvement  uni- 
forme de  rotation  convenable,  son  mouvement  relatif 
serait  périodique. 


FIN   DE  LA  THÉORIE   ÉLÉMENTAIRE  DES   FONCTIONS   ELLIPTIQUES. 


TABLE   DES  MATIERES 


THÉORIE  ÉLÉMENTAIRE  DES   FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Pages. 

Notions  préliminaires 2 

Des  intégrales  prises  entre  des  limites  imaginaires ^ 

Cas  où  le  théorème  de  Cauchy  est  en  défaut jq 

Calcul  des  résidus 12 

Application  à  la  recherche  d'intégrales  définies i5 

Quelques  propriétés  des  fonctions ig 

Théorèmes  de  Cauchy  et  de  Laurent -23 

Notions  sur  les  fonctions  algébriques 27 

Discussion  delà  fonction  \/ A.  (.c  —  a)  (x  —  b)...{\  —  l) 3i 

Sur  les  premières  transcendantes  que  l'on  rencontre  dans  le  Calcul 

intégral 32 

Des  intégrales  elliptiques /|0 

Réduction  à  trois  types /|4 

Étude  de  l'intégrale  de  première  espèce 4^ 

Sur  les  fonctions  doublement  périodiques 67 

Ihéorème  de  M.  Hermite 63 

Sur  les  fonctions  auxiliaires  de  Jacobi 67 

Des  fonctions  du  premier  ordre *. 76 

Des  fonctions  du  second  ordre .76 

Nouvelles  définitions  des  fonctions  0,  H 81 

Relations  différentielles  entre  les  fonctions  auxiliaires 86 

Relations  entre  dnx,  en  a:,  snx 9* 

Formules  d'addition 9^ 

Sur  les  périodes  élémentaires ^^' 

Décomposition  en  éléments  simples ïo6 

De  la  fonction  Z{x), ^^9 

Expression  d'une  fonction  doublement  périodique   par  les  fonc- 
tions elliptiques il3 

Application  au  problème  de  la  multiplication 1 15 

Addition  des  fonctions  de  troisième  espèce 119 

Développement  des  fonctions  elliptiques  en  séries  trigonométriques  119 

Sur  le  problème  de  la  transformation 122 

Application  des  théories  précédentes i3i 


Pages. 

Résume  des  principales  formules  elliptiques i38 

Comparaison  des  arcs  d'ellipse  et  d'hyperbole i44 

Lignes  de  courbure  de  l'hyperboloïde ...  i48 

Théorème  de  Poncelet i49 

Théorème  de  Fagnano i52 

Aire  de  quelques  courbes 157 

Quelques   courbes   dont  l'équation  dépend  des  fonctions  ellipti- 
ques    168 

Mouvement  de  rotation  autour  d'un  point i-jo 

Pendule  conique 176 


7578         Paris.  —  Imprimerie  de  (iAuiHiER-ViLLARS,  quai  des  Auguslins, 


1  r>  ^  r>  2  Ti 


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